k:m 4 :— a;, ^v^ ;^ - S>^ «- m^ JO^'^ ''^-^:. 7 -i ^^^v?-:^L L USÉUM D'HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE ANNEE 1906 N° 1 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCGVI SOMMAIRE. Pages. 1 1 Actes officiels. Nominalions Correspondance. Présentation d'ouvrages E.-T. Hamv. Une autobiographie inédite de Valmont de Bomare h L. DE NussAC. Les premiers rapports de Latreille avec le Muséum 7 Pu;ri\e LES^E. Note sur une espèce nouvelle de Coléoptère bostrychide i-?. Coléoptères recueillis en Patagonie par la Mission antarctique du D' J. Charcot 1^ H. DO BiiTssoN. Note sur les Élatérides récollés en Perse par M. J. de Morgan. 1 7 R. DU BoYssoN. Hyménoptères de la Mission J. Charcot 91 M. Pic. Description de Coléoplèrcs récollés dans l'Afrique orientale par M. M. de Rothschild • 21 E. RoiiuAUD. Simulies du Nippon moyen -J '1 A. QtJiDOR. Sur les Copépodes recueillis par la Mission .T. Chaicot dans les mers antarctiques 27 Gh. Gravier. Sur les Annélides polychètes de la Mer Rouge (Subellides). . 33 Edodard Lamy. Lamellibranches recueillis par rExpcdilion aniarclique fran- çaise du D' (jharcot hh Louis Germain. Coutribulions à la faune malacologique de l'Afrique équa- loriale îia Ed. Bonnet. Sur la présence de noyaux d'olives fossiles dans l'oligocène du Tarn 0 2 M. Dubard. Népenthacécs de Madagascar et de la Nouvelle-Calédonie. ... Gq P. Gaubert. Sur la dureté des minéraux 67 P. -H. Fritel. Sur la présence des r fausses glaises n dans la banlieue sud-est de Paris Cxj J. CouYAT. Note sur les roches rapportées de Madagascar par M. Geay. . . 71 — Sur quelques minéraux rares des mines auiilèrcs du Manicaland 7 4 Paul Combes. Sur les couches sjianiariennes moyennes et supérieures d'Au- teuil et de Passy 7() BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE TOME DOUZIEME 1906 LIBRARY NEW YORK BOTaNICaL UAltUtfN- PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDGCCGVI BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. ANNEE 1906. r 1. ■O-Q'Q— 86' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUiM. 3o JANVIER 1906. PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEDR DU MDSÉDM. tiBKARV NEW YORK BOTANICAL GARDBN. M. LE Président dépose sur le bureau le fascicule du Bulletin pour Tannée 1906, contenant les communications faites dans la réunion du 98 novembre igoS et la table des matières du tome XI. Par arrêté du 28 janvier 1906, MM. C.ulle, chef de TEcole de Botanique et des Parterres, Courtet, officier d'administration d'ar- tillerie coloniale, et Dantan, préparateur au Muséum, ont été' nom- més officiers d'Académie. CORRESPONDANCE. Par lettre du 3 uovciid)re 1906, datée de Batavia, M. Serre (Paul), Correspondant du Muséum, annonce l'envoi de collections et donne des renseignements sur ses recherches. M. Vàsse (Guillaume), dans une lettre datée de Guenjjère (Mo- zambique), donne des renseignements sur un tremblement de cjc terre qui s'est produit dans cette région le 22 septembre 1906 : ^ Une secousse légère, composée de deux oscillations consécutives, s'est CN? fait sentir, le 29 septembre 1906, sur la rive droite du Pungué, sur une .^ MiiSHiiM. — xn. 1 ' _ 2 — longueur de près de i5o kilomètres. Observée par moi à Guengère, elle a été également ressentie à Bendoula, station de la voie ferrée de Beira à Macequece, par M. Henri Duvignau, ingénieur à la compagnie anglaise du Mashonaland Raihvay. 11 était deux heures de l'après-midi. D'après les renseignements des Noirs, cette secousse ne s'est pas lait sentir sur la rive gauche; elle ne s'est produite ni au-dessus, ni au-dessous de Guengère. Un certain émoi chez les Cafres a suivi cette oscillation, car, d'après leurs dires, aucun mouvement semblable n'aurait, de mémoii'e d'homme, été ressenti ici. Par lettre du 95 novembre 1906, datée de Kayes, M. le D"" De- coRSE (.1.), Correspondant du Muséum, annonce l'envoi d'une caisse d'Oiseaux et se propose de recueillir des collections pour les divers services de notre Établissement. Par lettre du 26 décembre 1906, datée de Tuléar (Madagascar), M. Geay annonce l'envoi de six caisses de collections diverses. M. Hamy donne lecture d'un passage d'une lettre qu'il a reçue de Brazzaville. M. Brussaux, attaché à la commission de délimitation franco-allemande du Cameroun, lui écrit à la date du 26 octobre : La ]uission au complet est à Brazzaville depuis trois jours; la mission allemande nous a rejoints et nous quittons Brazzaville dimanche (99 octobre) pour remonter la Sangha et commencer les opérations à Bania. Je suis chargé, avec le docteur Ducasse, de toutes les collections; je vais donc pouvoir, je l'espère , vous rapporter des choses intéressantes. M. Hamv a aussi reçu des nouvelles de M. de Zeltner, qui a com- mencé des recherches déjà fructueuses aux environs de Kayes, où il est attaché au\ bureaux de l'Administration coloniale. Il est heureux d'annoncer à l'Assemblée que le voyage d'explo- ration de M. Chudeau dans le Sahara se poursuit sans incident làcbeux. Deux longues lettres, datées de Tanianghasset et d'Ifé- rouane et parvenues après de longs retards, abondent en rensei- gnemenls nouveaux sur le Sahara occidental , étudié au double [)oint de vue géologique et paléo-ethnographique. — 3 — La mission de M. le lieuten;int Dcsplagnes a été très fructueuse; M. Hamy annonce que le brillant explorateur est rentre' avec une collection très importante d'échantillons de roches et d'ohjels pré- historiques et ethnographiques. Enfin M. le capitaine Duchemin a rapporté de sa mission en r.anibie des documents anthropologiques nouveaux et intéressants (jifil a !)ieiî voulu déposer au laboratoire du Muséum. M. le professeur Gréhant présenle une série de préparations concernant la pénétration des larves de TAnlcylostome duodénal dans la peau de l'homme, envoyées par le D' Herman, Directeur de l'Institut provincial de Bactériologie du Hainaut, à Mons (Bel- M. le professeur A. Lacroix fait passer une série de projections d'ex- plosions du volcan du Stromboli qu'il a récemment photographiées. M. Seurat expose les résultats de la mission dont il a été chargé en Océanie, de 1909 à 1906; après un séjour de deux ans dans l'archipel des Gambier, ce naturaliste a visité la plupart des îles coralliennes de l'archipel des Tuamotou. En ce qui concerne l'ori- gine des perles chez riluitre perlière de ces régions {Margaritijem margarinjem var. Cumiugi Reeve), M. Seurat a pu montrer qu'elles sont le résultat de la calcification de kystes déterminés par la pré- sence, dans les tissus, de larves de Ceslodes dont les formes adultes se rencontrent dans le rectum des Raies-Aigles {Aëtobatis narinari Euphr.). Le D' Pettit (Auguste) présente à la Réunion des Naturalistes les encéphales de Cétacés provenant des campagnes scientifiques de S. A. S. le prince de Monaco et fait connaître les résultats prin- cipaux qui se dégagent de ses observations, relatées dans un mémoire avec planches formant le fascicule XXXI des ^dUsultats des campagnes scientifiques accomplies sur son yacht par Albert 1", prince souverain de Monaco, publiés sous sa direction avec le concours de M. Jules Richard, chargé des travaux zoologiques à bord^. 1. — h — lU;lalivement au poids de l'encéphale, il signale les importantes recherches de Max Weber. M. Menegaux dépose sur le hiiroau de l'Assemblée, pour être ollerte à la Bibliothèque du Muséum, la deuxième partie du travail (ju'il vient de publier, eu collaboration avec M. Helhuayr, sur les Espèces critiques et les types du Groupe des Passereaux trachcophones de V Amérique tropicale appartenant aux collections du Muséum, La première parlie a paru dans le Bulletin du Muséum (n" 6, 1906) et comprend les familles des Conopopliagidcs et celle des Ili/lac- tidés. Dans cette deuxième partie, les auteurs l'ont la revision de la l'amille des Deiidrocolaptidés ou Grimpereaux américains. Dans les nombreux échantillons du Muséum, ils ont pu décou- vrir deux formes nouvelles, qu'ils ont décrites sous les noms de Geosilta paylœ et de Philydor columhianus riveli. D'autre part, ils ont pu authentifier ou retrouver un certain nombre de types, dont on avait oublié la présence dans les collec- tions du Muséum. Ce sont ceux de Geositla maritima, Upucerlhia cer- tliioïdes, Siptornis guUuratus, Anabates unirufus, Dendrocinela atrirostris de L;ifresnayc et d'Orbigny; de Leptastheinira selaria de Temminck; de Synallaxis azarœ de d'Orbigny, et de Dendornis palliala de Des Murs, etc. Ou trouvera, en outre, de nouibreuses notes crili([iics sur les 19 1 formes et sur les 70 types originaux étudiés. Quelques-uns datent de 1816, en sorte qu'aucun musée ne peut se vanter d'en posséder d'aussi anciens. Ce travail, par la précision des détails et des renseignements, rendra service aux ornithologistes qui s'intéressent aux Oiseaux de fAmérique du Sud. COMMUNICATIONS. ihr. Auronioon.iPHiE inédite de Vauiost de Bomàre, PUBLIÉE KT ANNOTÉE l'AR M. E.-T. HaMV. Il n'est pas de natuivilisfc, quelque ])cu inslniit, qui n'ait eu l'occasion (le consulter le Dictionnaire raisonné universel d'Histoire Naturelle, contenant rhisloire ilcn (iniuidiix, des ccgèlaïuv et des miné taux , et. celle des corps célestes, des météores et des (tutres princiiHiux 'phéiwmhnes de hi nature, avec l'histoire des trois règnes et le délail des usages de leurs productions dans la médecine, dans l'économie domestique et champêtre et dans les arts et métiers. Ce volumineux ouvrage, le plus ancien du genre que possède notre littéra- ture technique et qui n'a pas eu moins de cinq éditions en trente-six ans^'', a pour auteur le voyageur naluraliste Jacques-Christophe Valraont de Boniare. Chargé de missions scientifiques à Tétriinger, au cours desquelles il avait examiné les principaux musées d'histoire naturelle de l'Europe, et parcouru longuement les Alpes, les Pyrénées, la Suisse, l'Italie, l'Alle- magne, l'Angleterre, les Pays Scandinaves et même l'Islande, Valmont avait formé un cahinet renfermant des collections importantes et variées, recueillies un peu partout et qu'il ouvrait libéralement aux hommes de science en même temps qu'il iusliUiait un enseignement public ( 1786 ) continué quarante-trois ans'"' et des excursions géologiques, qu'il appelait ses litholisalionH''^', poursuivies pendant trente-deux années. Le diction- naire de \ almout, (jui n"a pas peu contribué à populariser l'étude de l'his- toire naturelle, n'est pas la seule œuvre pédagogique du laboiieux savant. On lui doit encore un Traité de minéralogie «pii a été plusieurs fois ré- imprimé <*'. Il a donné en outre, à l'Académie des sciences, trois mémoires publiés dans les Actes de cette Compagnie, sui- les pyrites et les vitriols, le raflinage des camphres el celui du borax, dont il prenait 1rs procédés aux industriels hollandais. Enfin il a consigné en divei-s recueils, et particulièrement i\ans\e Journal de Physique, nombre d'observations sur la physiologie animale et végétale, la minéralogie, etc. , etc. Valmont de Bomare, naluraliste bicveté par le roi, aurait du être indem- nisé des nombreux voyages qu'il faisait en Europe, accrédité par d'Ar- genson et par ses successeurs. Il n'avait cependant reçu aucune subvention de la Cour et il ne lui était resté de tant d'années de laborieux efforts que le cabinet, fort remarquable d'ailleurs, qu'il vendit un jour au prince de Condé ( 1788), moyennant une rente viagère réversible sur sa femme. Mais l'émigration vint ôter au malheureux savant cette unique ressource; la pension ne fut plus payée, la collection fut confisquée et dispersée et \almont se trouva fort aise de trouver, pour vivre, une chaire d'histoire naturelle à l'Ecole centrale de la rue Saiut-Anloine. (') Paris, i7()/i, 5 vol. iii-8"; I^iris, 1770, G vol. in-'i"; Lyon, Î77O, () vol. iii-i'j; Lyon, 1791 , lâ vol. in-S" ; Lyon, 1800, 1.") vol. in-8°. ('-) De 1756 à 178S et de i7(j.5 à 1806. '^' Il employait ce mot rrà l'instar de celui (riierîiorisaliin". '*' Mini'ralugie ini Nouvelle e.rpoxitioii du lU'trne iiiinéraL Paris, Vincent, ;> vol. in-8", 1761, 1772 et 177/1. — 6 — La mort (le Daubealon, survenue dans la nuit du 3i décembre 179(1, lui su^jgéra l'idée de se présenter au Muséum, et c'est alors qu'il adressa à l'Assemblée des professeurs la lettre autobiographique particulièrement inléressaiile ipie je transcris ci-après pour notre iiullolm : Paris, r^ 18 iiivike an viii. (8 janvier iSoo.) Citoyens Administrateurs, Vous avez à nommer à la place de l'homme que nous chérissions, respoctions et dont nous pleurerons très longtemps la perte. Le vénérable et 1res savant Dau- bentou avait de l'amitié pour moi, je désire avoir quelques droits à votre estime: plein de cette confiance j'ose vous demander votre suffrage pour cette place de professeur devenue vacante au Muséum d'histoire naturelle. Je suis âgé de 69 ans, j'en ai employé iA à démontrer à Paris l'histoire naturelle dans ses trois règnes. J'ai parcouru presque toutes les contrées de l'Europe en qualité de voyageur-natu- raliste avoué par l'ancien gouvernement (je n'en ai pas encore touché la plus légère indemnité). J'ai découvert, en 1761 , la mine de plomb, riche en argent, située à Chatel-Audran, dans la ci-devant Bretagne (cette découverte ne m'a valu que mon nom donné au puits central d'extraction dans la concession de cette mine). Je suis l'auteur du Dictionnaire raisonné d'histoire naturelle et d'un Traité de mi- iii'iiihfrie avec des tables synoptiques ; ces deux ouvrages ont eu la faveur de plu- sieurs éditions et traductions (mais forcé de payer de mes propres deniers ce que le gouvernement m'avoit fait dépenser, j'ai été nécessité de vendre pour toujours ol à bon marché les manuscrits de ces ouvrages). J'ai lu à la ci-devant Académie des sciences trois mémoires (les époques sont de 1761 à 1767) : 1° sur les pyrites et la vitriohsation; '2° sur le raffinage du camphre; 3° sur le rallinage du borax, à l'instar des Hollandais. Ces mémoires sont insérés dans le recueil des Savans étrangers. J'ai consigné dans le Journal de Physùiue plusieurs observations relatives à la zoologie. En 1788 je cédai au ci-devant prince de Condé, et moyennant une rente viagère réversible sur la tète de ma femme , l'importante collection d'histoire na- turelle que j'avois faite, mais, en 1789, cette même collection est devenue par l'éuiigraliou de Condé propriété nationale; je devois en jouir toute ma vie et il ne m'est resté que l'avantage de la saluer dans les azyles oîi je la rencontre. . . Citoyens administrateurs, vous concevrés sans doute avec sensibilité l'intérêt de ma demande, la justice que je réclame auprès de vous (celle d'être votre coUèjme an Muséum); celte marque d'estime et de conGance me seroit infiniment précieuse. Agréez, s'il vous plaît, citoyens administrateurs, le salut fraternel de voire très flévoué, Valmont-Bomare, Membre (c.rlra nmros) de i'inslltui national et qui n'a poin- exister (jiie la ()lace de professeur à l'Ecole Centrale de la rue Antoine. e En ce temps-là les élections se faisaient un peu plus vile que de nos jours; elles n'avaient d'ailleurs à subir aucun contrôle extf'rieur. Kt le 8 jan- vier 1800, lorsque le vieux Valmonl se décida à préseulei- sa demande au secrétariat du Muséum, il apprit que son maître et ami Daubenlon avait été remplacé i'avant-veille , moins de sept jours après son ârchs. l']n effet, dans l'assemblée des professeurs du 16 nivôse an viii (8 janvier 1800), Doiomieu, encore pi'isonnier des Napolitains à Tarante, avait été élu, par 9 voix sur 10, professeur de minéralogie, en manière de proteslation contre l'odieiLx attentat dont il avait été victime à son retour d'Egypte. Valmont de Bomare, membre associé de l'Institut, depuis la fondation, dans la section de Minéralogie , a tenté vainement par deux fois, à la mort de D'Arcet et de Doiomieu , de devenir membre ordinaire. Pj-ivé de sa mo- desle place de la rue Saint-Antoine par la suppression des Ecoles centrales, le pauvre savant eût été fort aisé de toucher la modique pension à laquelle lui aurait donné droit cette nomination! Il se i-eliia à Chantilly, oii il mou- rut dans la gêne au mois d'août 1807, tandis que son Dictionnaire épuisait victorieusement sa cinquième édition pour le plus grand profil de l'éditeur de Lyon , qui avait acheté fort peu de chose la propriété de cet excellent ouvrage. Les premiers rapports de Latreille avec le Muséum d'après U-VE lettre de Lamarck, PAR M. Louis de Nussac, sous-bibliothécaire au Muséum. Nous avons l'honnem- de présenter une lettre autographe de Lamarck adi-essée à Latreille et qui est ainsi conçue : Paris le 18 floréal an m. (8 mai 1795.) Le Sfcrt'taire du Muséum d'histoire naturdle au ciloijen fjUtredle, Naluralisle. ClTOïKN, Les professeurs du Muséum d'histoire naturelle ont reçu avec reconnoissance la boîte d'insectes dont vous avez fait présent à i'étaltiissement, et dont vous avez augmenté le prix en plaçant sous chacun de ces insectes très précieux le nom syno- nimique de chaque auteur: les professeurs m'ont chargi' de vous adresser leurs remerciments ; ils n'ont point été étonnés qu'un homme dont ils estiment les vrais talents et qu'ils savent occupé avec tant de succès à reculer les bonios de.-; sciences naturelles, dans une partie aussi neuve qu'intéressante, ait voulu contribuer à fournir à ses concitoyens des matériaux d'étude qui manquaient à la colleclion confiée à leurs soins. Salut et fraternité , Lamarck f''. ('' Lettre autographe sur petit papier carré; feuille double, écrite seulement au recto. LIBERTÉ, ÉGALITÉ, FRATERNITÉ. MUSEUM D^HISTOIRE NATIONAL NATURELLE, uu Brtiyt :^<.. / ^ ^ C^^^f^A^ cUtWi/> St>U^, ' «î"^*^ c.*<^^^2i:7^ruent du manuscrit de Lamarck a éli' reproduit dans les Archives de Botanique par (Juillomin (l. 1, p. 9^-95, hors texte), à propos de l'Éloge histo- rique du Chevalier do Lamarck par G. Cuvier, lu à l'Académie dos sciences, le aO oclobro i832. Clet autographe, qui accomp.iguo ia liste des ouvrages de bota- nique publiés par Lamarck, est donné en fac-siiuilé de récrilnrc de l'auteur pour reconnaître ses déterminations d'espèces dans les herbiers. Iiililulées Compnraiiion dex AitiiiiniLi cotiiposea (ivre les Véjrélaur ^MreiUeinenl conijinsi's , ce sont douze lignes petit ibrmat, sans compter la signature Delamai-cl. , la date (181/1) cl nu spécimen d'étiquettes, également de sa main. Le billet a été reproduit dans Vllomme (1887) el dans Packard, Lumavk (1901); hors texte; ce sont quatre lignes adressées à l'imprimeur Agasse,5 plu- viôse an X (1802). En dehors de ces deux reproductions, il n'y a que quatre autographes qui nous soient signalés dans les publications : d'abord une lettre dont le texte a été donné dans le Bulletin de la Société botanique de France (session de Prades, 1873, p. xxxvni) et qui fait partie de la collection d'autographes de M. Paul Dumée à Meaux : c'est un mot que Lamarck passait à Lapeyrouse, le botaniste pyrénéen, daté de Paris le 3i octobre 1789, et qui contient cependant une appréciation de l'auteur lui-même sur son propre Dictionnaire de Botanique. — Un autre a paru dans le Journal de Botanique de M. Morot, assistant au Muséum (l. IV, 1890, p. 235-236), donné par M. le Docteur Ed. Bonnet, préparateur, dans ses Lettres et Documents inédits pour servir ît l'Histoire de la Botanique au xviii' siècle. C'est le «Traité passé entre Lamarck et les Editeurs de l'Eucyclopédic métho- dique», écrit «en entier de la main de Lamarck» et extrait de la collection d'autographes appartenant à M. de Refuge. — Le troisième a vu le jour grâce à M. Bashford-Dean, dans Science (U. S., XIX, n° ^90) : c'est une lettre ofli- cielle du Muséum signée à la fois de Lamarck «for Director» et de Geoffroy, «prof, and Secretary of the administration oflhe Muséum ofNatural Historyn; elle est adressée à Peals, de Philadelphie, et retrouvée dans les papiers de ce dernier. Elle fut rédigée par Geoffroy après une délibération de l'Assemblée et envoyée le 3o juin 1796. Son contexte prouve que la signature de Lamarck tut une simple formalité administrative. — Enfin, le dernier a été seulement publié par fragments par MAL Toussereau et Loisel dans la //cuite internationale de l'enseignement (1901). C'est la lettre de refus pour la place de Professeur de Zoologie à la Faculté des Sciences de Paris, lors de la création de celte chaire (18 avril 1809). Nous devons le signalement de ces documents à l'obligeance de M. .Marcel Lan- drieu, qui nous écrit au sujet de leur rareté : «Il doit pourtant exister quelques lettres de Lamarck dans les papiers de Blainville et de Geoffroy Saint-Hilaire dont nous connaissons les réponses; il doit aussi en exister dans les papiers de Buffon , lettres écrites alors qu'il accompagnait le fils de l'intendant du Jardin dans son voyage en Allemagne; il nous a été impossible de les retrouver, et nous serions — 10 — Aucun lia l'élenihio et surtout l'impoitance do, la lettre que nous venons (le citer. Ce sont les archives de la Société entomnlogique de France (Dos- siers Latreille, n° i3) qui, libéralement ouvertes à nos recherches, nous offrent cette pièce unique. L'éminent historien et arcliiviste du Muséum, M. le professeur Hamy, a bien voulu, à noire demande, consulter les papiers de la maison; il n'en a trouv/' ni la minute, ni même la trace dans les délibéi-alions des professeurs. A la date où Lamark écrivait sa lettre, il était depuis le lo juin 1793, la fondation du Muséum, professeur de Zoologie des Insectes, des Vers et des Animaux microscopiques. Il y créait cet enseignement, et comme le ])orte la lettre, il occupait les fonctions de secrétaire de rétablissement. Mais avant d'être zoologiste, il avait été botaniste et avait publié la Flore française (1778) qui l'avait l'ait entrer à l'Académie des sciences. Il était aussi l'auteur de la partie botanique de YEncyclopédie mélhodique et avait enfin occupé le poste de Conservateur des Herbiers au Jardin du Roi (•'. C'est comme botaniste qu'il avait été déjà en rapport avec Pierre-André Latreille. En 1778, celui-ci, élève au collège du Cardinal-Lemoine, s'était fort lié avec l'abbé Just Haiiy, son maître, ami de Lainarck, et avait ensuite gagné les bonnes grâces du Conservateur des Herbiers en lui portant quel- ques plantes curieuses '"'. Latreille, d'ailleurs, en un autre séjour à Paris, fréquenta le Jardin du Hoi, dans les derniers temps de Buflbn, en 1788 '^^ Mais la lettre de Lamarck révèle les premières relations officielles de Latreille avec la maison. Elle indique que celui-ci contribuait à former les collections entomologiques , auprès desquelles, d'ailleurs, il ne tarda pas à être appelé pour continuer leui- classement (1798). Dans le même service, il compta dès 1800 comme aide-naturaliste; puis, en 1829, il devint pro- fesseur en remplacement même de Lamarck, quand sa chaire fut divisée en deux autres, et enfin il y Unit ses jours en i833. particulièrement heureux si cotte annotation atlirnit l'attention do roux qui possèdent une pièce aussi rare qu'une «lettre de Lainarckn. Puissent aussi ces lignes contribuer à faire orner de souvenirs concernant ce grand homme la salle que lui a consacrée au Muséum M. le Professeur Joubin, qui a pour elle fait appel aux donateurs (voir ce Bullclin, 10, 190/4, |). /i6o). ^'" Voir sur le poste de Lamarck les pages do M. Hamy, Les derniers jours du Jardin du Roi (volume du centenaire du Muséum), et les Archives de Guillemin, citées plus haut, sur Lamarck, botaniste. '-) JonRDAN, Biographie médicale, 3, p. 533. Paris, Panckoucke, 1899. (" Introduction à l'entomologie, discours d'ouverture du Cours d'ento)nolope au Muséum, t. 1, p. a, 1 83 1. — 11 — En 1795, J.alreille avait été envoyé par le district de Brive comme élève pensionné à l'Ecole normale supérieure, établie par décret du 9 bru- maire. 11 y était arrivé fin ventôse et y resta jusqu'en messidor, c'est-à- dire de mars à juillet, moins d'un semestre '^'. Notre naturaliste se trouvait à un tournant de sa carrière scientifique ol sortait à peine de la période la plus pénible et la plus tourmentée de sa vie. Il venait de subir les pires tortiu-es : emprisonné comme prêtre dans son pays natal et traîné sur les pontons de Bordeaux, échappant par miracle à une mort certaine. Et cependant il avait toujours joui de la plus profonde considération chez ses compatriotes, concurremment à celle quil obtenait dans le monde savant. Maître es arts de l'Université de Paris, dès 1780, — ce qui équivaut au titre de docteur es sciences actuellement, — désigné comme pi-ofesseur d'histoire naturelle en diverses villes : à Chartres, à Paris, etc., Pierre- André Latredle collaborait, de Brive, aux Actes, puis aux Mémoires de la Société d'Histoire naturelle de Paris, — qui le comptait comme membre associé depuis 1791 ; — au Join-mil d'Histoire Mtturelle de Paris, réchgé précisément en partie par Hauy et Lamarck; — au Bidlelin des Sciences par la Société philomatkique ; — enfin dès l'origine (1796) au Magasin encyclo- pédique de Millin. Il avait déjà publié Mutiles déconcertes en France, Des- cription de deux nouvelles espèces de Mutiles (1792), etc., et communiqué aux Sociétés savantes divers autres mémoires, avant-coureurs et même pro- (h-omes de son célèbre Précis des caractères génériques des insectes (1796), qui allait bientôt révolutionner l'entomologie et ouvrir l'ère dite frde La- treille n. Ces indications nous semblent nécessaires pour coroborrer la phrase de Liimarck qui nous le montre appliqué à reculer les bornes des sciences na- tniclies. Elles sont extraites de l'ouvrage documentaire dont nous venons de doimer à l'impression la première partie, sous le titre : Les débuts d'un sannil naturaliste, le Prince de l'Entomologie : Pierre-André Latreille à Brive (17G1-1798). M. Edmond Perrier a bien voulu en agréer la dédicace. Il nous a semblé que nous devions, avant l'apparilioa de celte étude, rc'server à l'Assemblée des iNaturalisles la primeur d'un doriirnent qui in- t('-resse au premier chef le Muséum et dont la portée générale dépasse le cadre de notre ouvrage. "' D'après les pièces des arciiivos de la Société entomoiopîque. Dossiers La- treille, n°' 8, 12. — 12 Note sur, vsk Kspkcr. \ovvelle de ColÉoptÈre KosrnyciiinE, nECAJEJI.UE V.\n M. E.-R. WaCSEII DA\S le CllAVA) Ai;(li:\TI\, PAR l'iEBRE LkSi\E. Au cours de ces dernières années, le service entomologique du iMuse'um a reçu d'importantes collections provenant de régions jusqu'ici fort peu explorées de l'Argentine septentrionale. Fixé dans les solitudes du Gran Cliaco et consacrant tous ses loisirs aux recherches d'histoire naturelle, un voyageur qui sait récolter en observateur, M. Emile-R. Wagner, a pris à tâche de réunir les plus riches matériaux pour l'étude faunistique de cette contrée. Nous faisons connaître ci-dessous une espèce remarquable de la famille des Bostrychides que le Muséum doit aux investigations de ce zéhî correspondant. Micrapate'"' "Wagneri, nov. sp. Long, circilcr S vùlliin. — Urevis , parnllcli , posticc Icviter dilatata , ni- gva, elijtm httsi riifo-iiuiculnlis , abdoniinla (ipïco , niiteimis tnrsisfpie rufh. Clijpeus (iiilicc Ifuiicatus, pilis crcctis dciitiis, suisuin rcrsis oblcclus. Anicnnœ <)-a)iiculatœ , macitlls auratis clarœ vuniifcshs. Piothorax suhquadnitus , (éviter transversus, (oigulis oinnibus rotuiiddlis , Interibus leriter arcuatis , aren pronoli poslicn tciiuher grnnulatn , haud sulaita , medlo ghibra. Scutellum mi~ nutuiii, trdiisrcr.suin. Elytra bnsi c'trca acutelluia nitiila , obsolète puiictnta ibi- que gibbosiusculd , postice et Idteralitcr dense fortissime piinctata , ad anibitum deviivitalis ulrinque longiludindHter bicarindld , Cdriiiis dpice snbdcnlatis. De- clintds npicdlis densissime favosim punctata , pilis erectis nu Ui s , sutura injlala, sat elevdta, lœvi, nilida, subglabra, medio leviler incrassata, innrgiiie apicali inferne tenuiter denticulalo , angulo suturait siinplici. Court, parallèle, légèrement élargi en arrière. Noir avec la déclivité api- cale brune et une tache rousse un peu allongée, oblique, attenant à la base des élylres, mais n'atteignant ni l'angle scutellaire ni le calus humerai. Dernier segment abdominal iou\, sauf h la base. Antennes et tarses roux. Tibias brunâtres. Tète régulièrement convexe en dessus. Epistome finement ponctué et couvert de poils dressés assez longs et rebroussés vers le haut, son bord antérieur tronqué et fortement denté de chaque côté du labre. Suluie fronto-clypcale fine. Labre très finement ponctué, brillant, sans pubesccncc sensible. Yeux de grandeur normale, assez saillants, nettement détachés des t'' Li' nom (le Micrapale (jusoy (iH(j8) doit rciDjjlurcr tului de liii,slriichii[ns Lf'sne (i8(jy). — 13 — lempes en arrière. Mandibules toutes deux pointues au sommet. Antennes de 9 articles dont G pour le i'unicule , les taches dorées des ai'ticles de la massue très apparentes, le reste des mêmes articles glabre. Protborax snbquadran«>ulaire, plus large que long, son bord antérieur rectiligncmcnl tronqué; angles antérieurs non accusés, armés d'une dent redressée insérée à quelque distance du bord; angles postérieurs arrondis. Aire postérieure du pronotum couverte de grains en saillie, un peu allongés dans la ré- gion médiane, plus petits latéralement, glabre au milieu, linement pubcs- cente sui- les côtés. Écusson petit, transversal. Élytres très brillants el obsolètement ponctués dans leur région dorsale antérieure qui est légère- ment gibbeusc, densément et assez fortement ponctués sur les côtés, très fortement en anière, au voisinage des bords de la déclivité apicale et sur celle-ci. Sur les parties dorsales postérieures des élytres, les points enl'on- cés, qui atteignent là leur maxi- mum de grosseur, se disposent en séries longitudinales assez régu- lières entre le bourrelet suturai et les carènes longitudinales qui ornent la même région des élytres. Ces carènes sont au nombre de deux paires, les supérieures plus saillantes, élevées et épaisses, lisses, abruptes et subdentiformes à leur exirémité postérieure; les infé- rieures plus courtes et moins élevées. Sur la déclivité même , la ponctua- tion , très grosse et très serrée , est alvéolée et ne présente aucune tendance à coniluer dans le sens longitudinal. Le renflement suturai, qui est semblable chez les deux sexes , est lisse et assez brillant , presque glabre , légèrement épaissi au niveau du milieu de la déclivité. L'angle suturai est simple chez les deux sexes. Bord apical des élytres lisse et brillant, linement denté en dessous. Pubescence de la poitrine et de l'abdomen peu serrée. Dernier segment abdominal avec quelques longues soies dressées. Tibias postérieurs dépourvus de soies dressées en dehors. Tarses postérieurs avec de longues soies au côté interne ( d* 9 ). d Déclivité apicale des élytres légèrement excavée. Yeux plus saillants que chez la 9. Dernier segment abdominal simple, plan, tronqué au mi- lieu du bord postérieur. 9 Déclivité apicale plane. Dernier segment abdominal offrant au luilieu une large excavation tiansverse attenant au bord postérieur, moins large en arrière (ju'en son milieu, et limitée à angle vif. Les autres différences que nous avons pu constater entre les deux sexes ne sont peut-être pas constantes. Ce sont, chez le mâle, l'existence d'une dent très obtuse du milieu du bord antérieur de l'épistome; chez la femelle, une granulation plus dense des côtés de l'aire postérieure du pronotum. Micrapale Waptpri c( ^ ^u de profil. — là — M. Wa^jnei- a capturé une femeile de cette espèce sur les bords du Rio Salado, aux environs d'icaûo (Cliaco de SantiajJ-o del Eslero), en sep- teml)re. Le mâle, que nous avons décrit et qui fait partie de la collection de M. René Oberthur, a été recueilli au Rrésil, dans l'État de Matto-Grosso, par M. P. Germain. ijQ Micmpntc [Vagncri représente l'une des formes exlrêuics du genre dont il fait partie. 11 est le seul, parmi ses congénères, qui possède des sail- lies ti'gunienlaires sur les bords de la déclivité apicale des élytres; mais les caractères remarquables et pour le moins subgénéri(jues , fournis par l'épis- tome et par les antennes, se retrouvent identiques chez le Micr. Iiumvralis Blanch. ''', du Chili, à côté duquel il doit prendre place dans la classifica- tion. Les deux espèces sont évidemment , de toutes celles qui composent le genre, les plus avancées en évolution. Il est intéressant de constater la |)résence de telles formes dans les contrées qui ont été le plus favorables à la différenciation spécifique de leuis congénères. L'Amérique tropicale est, en effet, la région du globe de beaucoup la plus riche en Micrapate. Coléoptères recueillis en Pàtagonie PAR LA MISSION ANTARCTIQUE DU D"^ J. ChaRCOT, PAR PlERllE LeSNE. Les Coléoptères qui font l'objet de la présente notice ont été recueillis par M. le D' Turquet, pendant une relâche du bateau Le Français, por- tant l'expédition antarctique dirigée par M. le D' J. Charcot. Bien qu'ils se Il ouvent en nombre tout à fait restreint et qu'ils ne puissent êtie comparés aux magnifiques récoltes d'animaux marins rassemblées également par M. Tui(|uet au cours de la même mission, ils sont loin de manquer d'in- térêt pour les collections du Muséum. Des trois espèces de Coléoptères rapportées de Pàtagonie par la Mission antarctique, l'une est un curieux Ateuchide, YEnaanium denlifrons Guér. , dont le Muséum possédait déjà quelques exemplaires reçus d'Alcide d'Or- bigny (i8.34) et de M. H. delà Vaulx (1897); le Saprinus dolatus Mars, n'était encore connu, à ce qu'il semble, que par le type unique de l'espèce conservé au Muséum ; uu Ténébrionide d'un groupe très caractéristique des régions désertiques de l'Amérique du Sud, le genre Nyctelia, constitue une forme nouvelle que nous faisons connaître ci-dessous. i" Les caractères sexuels du dernier segment abdominal du Micr. [Vai>neri Ç s'observent également ciiez le Micr. Iiumeralis $ . — 15 — 1. Saprinos oolatus M.irseiil , i8(j-i, in Ann. Soc. eut. Fr. [i8()-j], tab. 1 3 , fig. ko. l'atagonie, plage de Port Madryn, sur un cadavre de Pingouin, k mars i()u5. — Un individu. Le type unique de l'espèce, conservé au Muséum, a été décrit comme provenant de Rio-Janciro. Le spécimen de Port iMadryn, qui mesure a mil- lim. iî/3 de longueur, n'en diffère que par des parlicularités rpii no j)araissent pas spécitiques. Les élyti'es sont noirs seulement à la base et roux sur les 3//i postérieurs; leurs stries sont moins fines et moins nette- ment ponctuées que chez le type et la 3' n'est pas abrégée à la base. Les spinules des tibias postérieurs sont pointues et plus longues que chez le type. 2. Nyctelia circumundata nov. sp. Long. 19-20 mill. — Ovala , sat convexa , nigra , mibnitida, supvn ghtbra ; 'prothorace fortiter trnnsverso , trnpezoida !i , n basi usqiie ad apicein gradatiin atlcnuato, latenbtis leviter arcuatis , postice rejlexis, aiigulis posticis nciilis, apice rotundatis, retrorsum vergentibiis ; pronoto mcdto temdlcr, latcralilfr Jorlius punciato; scutello inviso ; elytris [prœtcr rcgioiiem sciitclho'cm) siib- opacis, tenuiter vermiculatis , haud granulntis , lateribus undulatis, tmnsversiiu 1 i-sulcatis, sulcis brevibiis, lads, leviter sinuatis, margine externo Icnnilrr crispato haud granulato , disco reguluriter convexo , obsoletisstmc niedio loiigi- tudiiuditcr sulcalo, angulo apicali in lamina exphinata coriaccu, siibchnigala , apicem versus gradatim attenuala producto; ani.eiiuis pedibui^quc gracilioribu^, concoloribus. Ovalaire, modérément convexe en dessus, entièrement noir, assez bril- lant sur la tête, le prothorax et la base des élylres. Dessus de la tète, pro- notum et élytres glabres. Région clypéale de la tête éparsemeni et assez fortement po:ictuée et marquée en outre, en arrière, dans la dépression interoculaire, d'une ponctuation très fine et très serrée. Front lisse. Labio éparsement ponctué et pubescent en dessus, anguleusement échancré en avant. Antennes fines, leur 3^ article mince, plus large à l'apex qu'en son milieu , nullement ventru. Prothorax trapézoïdal , rétréci dès la base , échancré en avant, ses angles antérieurs saillants, aigus, pointus; bords latéraux réfléchis sur plus de leur moitié postérieure, marginés en arrière: angles postérieurs saillants en arrière et un peu lobés. Pronotum finement et assez densément ponctué au milieu, fortement sur les côtés, dans cha- cune des dépressions latérales. Écusson non visible, Elytres lisses ou pres- que lisses dans la région scutellaire , finement vermiculés et comme coriaces sm- le reste de leur surface, sans granules disséminés, dépourvus de sil- lons longitudinaux (à part une très faible indication de sillon longitudinal eu arrière), prolongés chacun à l'apex en un lobe explané, redressé hori- — k; zonlalement, graduellement rétréci en arc de la base au sommet, ai-rondi au Ijout, à surface coriacée, et séparé de son homologue par une étroilo incision. Bords des élylres marqués d'environ 1 1 sillons transversaux largos et coiuis, légèrement flexueux et n'at- teignant pas le liers de leur largeui-, Bord externe des élytres finement crispé, mais non râpeux. Surface du lobe ])roslcrnal, du mésosteriium, du métasternum et milieu du i" segment abdominal vermiculés. Segments 9 et .'! de labdomen finement ridés longih:- dinalement. Port Madryn, dans la brousse, !i mars i^oS. — a indiv. d*. Cette espèce est voisine du Nycl. la- tissiiiia Blanch. découvert par A. d'Or- bigny dans les dunes de la baie de San Blas, au nord de l'embouchure du Rio Negi'o. Elle en diffère par son tégu- ment élytral finement vermiculé cl complètement privé de granules, par la conformation de l'apex des élylres, par les antennes et les pattes plus grêles, par le prosternum imponclué au milieu, les bords du prolhorax réflé- chis et ses angles postérieurs plus prolongés en arrière. La sulcalurc des élytres est la même chez les deux espèces. Le Nycl. circumundala pai'aît se rapprocher beaucoup du N. planicanda Fairm. [Ann. soc. ent. Fr. , 1900, p. 99Û), de Santa Gruz, espèce qui nous est inconnue en nature. Mais celle-ci est plus petite; elle a la région sulu- rale des élytres fortement convexe et les i-illons transversaux des mêmes organes très ondulés. Nyclelia circumunduin J . 3. EicRANiuM DENTiFRONs Guérin, Mog. de ZooL, i838, p. I16. Port Madryn, sur le sable, li mars igoS. — 1 indiv. C'est vraisemblablement à toit que Burmeisler ''' a réuni à cette espèce ïAnnmiopsis Elianus Blanch. , rapporté par A. d'Orbigny de la baie de San Blas et dont le Muséum ])ossède le type. Cette forme se distingue du dcunjroiis notamment parla carène marginale externe des élytres obtuse et à peine saillante, et par la carène du vertex elfacée au milieu. Burmeisler ''' H. 1)i:p.mi;istkii, Die Alciicliidoii ohiic Fusskrallon (in lierl. ml. Zritschr., iHGi , p. Go). — 17 — a précisément invoque ces caractères poui- diviser ies Eucraniuin en deux groupes. 11 est évident rpi'il n'avait pas vu le type de Blanchard. L'E. Mlia- Hus se rapprocherait surtout de \'E. amchw'uks Brull. , ainsi qne Blanchard l'avait déjà signalé. Outre l'exemplaire de d'Orbigny provenant de la baie de San Blas, au nord de remboucluirc du Bio Negro, et celui de la mission Charcot pro- venant de Port Madryn, au sud de la péninsule de San José, le Muséum a reçu un petit nombre d'exemplaires du môme Eiicv. flcntifrons pris par M. H. de la Vaulx sur les rives du Rio Negro et dans le li'ajet du Rio Negro au Rio Teca. Note sun les ElatÉrides récoltés e.v Perse par M. J. de Moruas EN i8gâ, PAn H. DU BuYSSON. Ces récolles, quoirpie peu nombreuses pour ce qui concerne les Élaté- rides, ne laissent pas d'être fort inléressanlcs , et elles nous ont apporté la connaissance de cinq espèces ou variétés nouvelles pour la science entomo- logique. En voici l'énumération : Agrvpnds arabicus Cand. — Perse, chaîne bordière sud-ouest, de Suse à Ispahan. Bemarquable par sa taille assez grande, sa couleur châtain sur toute la surface de son corps et sa pubescence rousse, soyeuse et dense. Agrypncs persicls Cand. — Louristan : Tchahai'-Dooul à Kirmanchah; Perse : chaîne bordière sud-ouest, de Suse à Ispahan. Distinct de A.jtidnicus Beiclie et de notodonla Latr. par sa forme bien plus déprimée, sa pubescence plus grande, sa ponctuation prothoracique moins forte et ses élytres à premières stries plus distinctes. Ses pattes sont entièrement d'un rouge ferrugineux. PiTTONOTUs TiiESELs Gcrm. — Chaldéc persane : Gandraz, 600 mètres; Perse : chaîne bordière de Suse à Ispahan. Adklocera umcolor Cand. — Poucht-é-Kouh : Halazard à Chirvan, 2,000 mètres à 900 mètres. Agriotes lineatus Lin. — Plateau persan occidental de Hamadan à Zend- jan, 1,960 mètres h i,53o mètres. Agriotes Olivieri Desbr. , var. hipponcnsis Schw. — Plateau persan oc- cidental de Khorrémabad à Hamadan, i,25o mètres à 1,9.50 mètres, et Louristan, de Sein-Mérréli à Korrémabad, 65o mètres à 1,260 mètres. Agriotes squaudis Schw. — Plateau persan occidental de Korrémal)ad Muséum. — xii. a — 18 — à Hamadan, i,95o mètres à 1,960 mètres. Voisin de Agriotcs brevis Cand. par son profil arqué, mais se rapprochant pour le reste de A. sputu- tor L. Elater sANGuiNOLEîSTUs Schrauk. — Perse : chaîne hordière de Suse à Ispahan, 60 mètres à /j,5oo mètres. Elater pomonae Steph. , var. piWaiensts Buyss. ■ — Louristan, 800 mètres à 2, 5 00 mètres. Eai-ter coccinatls Rye. — Elbourz : Talyche. Trichoi'HOBus Guillebeali Mu1s9. — Perse : chaîue bordière de Suse à Ispahan, 60 mètres à /i,5oo mètres. Melanotus AEMiLus Er. 9? — Ghaldée persane : Kouh-lladjoudj , /loo mètres, Melanotus sobrinus Mcn. — Pouclit-é-Kouh : Mollah -Ghiavan, 2,000 mètres. Drasteuius bimaculatcs Piossi, typique. — Chalde'e persane : Patak, 160 mètres. Drasterius bimaculatus PiossI, var. imouloscpictiis Buyss. — Ghaldèe persane : Dehleroun, lioo mètres; Tidar, 170 mètres; Neima, 600 mètres; Poucht-é-Konh : Sar-Bezin, i,ioo mètres. Drasteruis bimaculatus Ross! , var. anticus Reitt. — Clialde'e persane : Neinia, 600 mètres; Suse, 60 mètres. Drasterius figlratcs Germ. — Chaldée persane : Ncima , 600 mètres. Heteroderes Rossii Germ. — Chaldée persane : Ncima, 600 mètres; Poucht-é-Kouh : Hussein-Ahad , 1,610 mètres; Arko-Waz, i,/i6o mètres. Gardioi'horus mgratissimus Buyss. , 9 et d* en nombre. — Chaldée per- sane : Suze, 60 mètres; Tidar, 170 mètres: entre ïcham-1-Kaw et le Sein- Merréh, 1,000 mètres à 2,000 mètres et 900 mètres; Poucht-é-Kouh, Sar-Bezin, 1,600 mètres; Arko-Waz, 1,680 mètres. Cette espèce est dis- tincte de C. megathorax Fald. par la ponctuation prothoracique plus forte, plus irrég-ulière; par le pronotum plus convexe, moins élargi; par unepu- besconce beaucoup moins dense, même chez la 9, et par une forme géné- rale toujours plus étroite et parallèle. Cardiopuorus permodicus Fald. — Cette espèce, facile à confondre avec le G. diluUis Er. , s'en distinp;ue par sa forme toujours plus parallèle, sub- déprimée; sa ponctuation prothoracique double est formée d'un pointillé fin bien plus gros, d'aspect rugueux , donnant à la surface du pronotum un aspect presque mat. Sa couleur générale est généralement plus foncée. — Chaldée persane : Patak, iGo mètres; Aivan-1-Kerkha, 120 mètres. Cardiopuorus dilutus Er. — Très voisin du précédent, de couleur géné- ralement plus pâle, moins parallèle, atténué en arrière presque dès la base chez le c?, non déprimé sur le dos: distinct surtout par le pointillé fin de la ponctuation prothoracique qui est bien plus ténu , d'aspect non rugueux, et laisse à la surface de ce segment un aspect brillant. — Chaldée persane : — 19 — Susfi, (io mètres; Neinia, 600 mètres; de ia Kerklia au Kébii--Kouli , de 190 mètres à i,5oo mètres, Cardioi'horus ruficrcs Bridlë. — Glialdée persane , entre Tcham-I-Kaw et ie Sein-Merreh. Cardiophorcs trimacdlatus Schw. — Plateau persan occidental de Khor- rémajjadà Hamadan, i,95o mètres à 1,960 mètres. Gardiophoris nigrioornis Baudi. — Gliaidée persane : Aiemabad, 120 mètres. Gardiophoris jiiniaticollis Gaud. 9. — Pouclit-é-Kouh : MoUali-Gliiavan , 9,000 mètres. Cardiophorus latescapulatus nov. sp. — (3. Forme du C. pmiiiosns Buyss.; court, subparallèle; noir avec la tête d'un rougeâtre sombre, les angles antérieurs du prolliorax en dessus et en dessous, la partie antérieure duprosternumetsouventaussila partie postérieure des flancs protlioraci<[ues, le dernier segment de l'abdomen, plus ou moins rougeâtres: une tache rou- geâtre arrondie, de chaque côté du pronotum en avant des angles posté- rieurs, cette tache s'élargissant au point d'envahir toute la largeur de l'angle el même une plus grande surface en avant. Elytres avec la moitié antérieure de])uis la base rouge, cette tache limitée en arrière en ligne très arquée, ce qui fait remonter la couleur noire le long de la suture et du bord externe. Antennes et pattes rouges. Pubescence d'un gris roussâlre , très fine , assez dense et comte. Front régulièrement convexe , limité en avant en ligne arquée assez régulière, couvert d'une ponctuation double composée d'un jwintillé excessivement fin et dense à peine perceptible mélangé de points épars nettement plus gros, mais encore assez fins et non rugueux. Pronotum aussi long ou un peu plus long que large , assez convexe , plus ou moins arqué sur les côtés selon les sujets, couvert d'une ponctuation double, le pointillé excessivement dense et fin, à peine perceptible, les points les plus gros assez fins, non râpeux; angles postérieurs peu ou pas sinués sur les côtés, dirigés en arrière, fortement carénés latéralement; suture latérale du prothorax inlléchie graduellement en dessous et s'étendant sur presque toute la lon- gueur dos côtés; sillons basilaires latéraux excessivement courts, rudimen- taires.l-llvtres subparallèles en leur milieu, un peu plus larges que le prono- tum: ogivulcment et fortement excavés autour de l'écusson, tronqués ou plutôt légèrement échancrés au milieu de la base , les angles de la tronca- ture proéminents , surtout celui qui se trouve en face des 3' et h' inter- valles; stries modérément creusées, marquées de gros points; intervalles [dans, couverts d'un })ointillé excessivement fin, dense et de grosseur irré- gulière. Ongles simples. Long.. 6 millim. 5: larg. , 9 millim. 3. Vor. (3. — d*. Gomme le type, mais avec la tache rouge des élylres s'é- tendant obli([ueraent en arrière sur les deux ou trois derniers intervalles. Var. 7. — 9. De forme très difféieiite du d*, par ses élytres ovalaires 3. — 20 — et le pronotmn très fortement aiqiié sur les côtes, mais s'ideiitifiaat à lui pour le reste. Antennes otteijTnant le sommet des angles postérieurs du pronotimi. Noire avec le pronolum entièrement rouge en dessus et en des- sous, très étroitement enfumé à son bord antérieur; télé rougeâtre sur le bord du front; dernier segment abdominal entièrement rougeùlre, l'avant- dernier seulement à son bord postérieur; métalborax entièrement rouge comme le dessous du protborax. Élytres man[ués chacun de deux taches, la première basiliaire, limitée en arrière en une ligne oblique qui part de la suture à peu de distance de l'écusson et se courbe sur les deux derniers in- tervalles en remontant un peu le long du bord externe; la deuxième apicaie, limitée en ligne arquée, la courbure s' avançant en avant sur le milieu de chaque élytre. Angles de la base des élytres encore plus proéminents que chez le c?; la base du pronotura plus lortement écbancrée, vis-à-vis, pour former raccord entre ces deux segments; le milieu de la base des élytres est même fortement et anguleusement avancée. Long., (i millimètres; larg. , 2 milliiii. 5. icusltctiis var. nov.). Perse; Poucht-é-Kouh : Galougah, 760 mètres. — Vnr. |S. Chaldée persane : Palak. — ] av. y. Chaldée persane: Kélateh, 000 mètres. — Des ciiasscs de M. J. de Morgan; collections du Muséum d liistoire naturelle de Paris. Cette espèce est remarquable par sa coloration , la finesse des points les plus gros de la ponctuation prothoracique, et surtout par la forme biangu- leuse de la base des élytres, plus accentuée encore chez la ? . Elle vient se ranger à côté de C. pniinosiis Buyss. par le d et à côté de C. insignis Desbr. par la 9. Nous n'avons vu que trois exemplaires de cette espèce, tous diOférents de coloration; mais nous estimons que la 9 doit avoir également la coloration typique, et c'est pour cela que nous avons mis celle à quatre taches rouges au rang de variété. Silesis crassus nov. sp. — Entièrement rouge en dessous. Tête noiie, extrémité des élytres noire sur le quart ou le cinquième postérieur. Ecusson noir; parfois les élytres avec l'extrême bord antérieur enfumé. Long. , 5 mil- limètres: larg., 1 millim. 5. Voisin de S. tenninatus Er. mais très distinct par sa forme plus courte, plus large, plus brièvement atténuée en arrière, la pubescence cendrée et par tout le dessous du corps, entièrement rouge. Chaldée persane : Aiemabad, 120 mètres (J.de Morgan, 1906). Collec- tion du Muséum d'histoire naturelle de Paris. Atiioiis Mautini Buyss. — Cette grande espèce que j'ai décrite en 1901 sur un exemplaire de Lenkoran , région de la mer Caspienne , récollé par M. le D' Charles Martin, se rapporterait, selon M. Reitter [Bestim.tfib., LVI , -- 21 — 98, 19*^^)' ^ l'espèce qu'il décrivit en 1890 sous le nom de 1. Menctriesi, provenant précisément de Talyche. — Elbourz : Taiyclie de o à 9,5oo mètres; forêt de Tnneivaboun, Khénian; plateau persan: Haniadan, 1 ,950 mètres. Aïuous NiGRiTULUS Reitt. — Elbourz : Talyclic (o-2,5oo mètres) -'^. Telles sont les récoltes de M. J. de Morgan laites, enigoi, dans un pays où la faune des Insectes doit nous ménajjer encore bien des sur|)i'ises, malgré les recherches ([ui ont été faites par les Allemands on les Fran- çais jus(ju'à ce jour. résultats scientifiques de la missiom j. cuarcot, hyménoptères; PAR M. RoEKnT DE BuYSSON. Un seul Hyménopfère appartenant à la famille des Poinpilidœ, le Pepsis Umbala (iuériii-Mèneville, 9. Cet insecte, de grande taille, a été décrit par (îuérin-Mènevillc, en i8.')0, dans le Voyage autour du monde cxêciilé par la conicUc Lt Coquille, Zoologie, t. II, 1" partie, page 255. Localité : h-2" lat. Sud : Patagonie, Port-Madryn, mars 1905. DES(:nii>Tio\s DE Coléoptères rÉcoltÉs /jja.s LÀrniovE orientale ^-^ PAR M. M. DE liOTHSClIILD ET DOW'És PAR LUI AU MusÉVU, PAR M. PiC. Laïus latipennis nov, sp. Brcvis, postice lalior, liirsiitus, nilidus, viridescens aul cyanescens, capile llio- rarcque miimtissime punctatis, elytris indalis, puiictalo-cribralis; aiileiiiiis nijjris, atl Lasiii pro parte tcstaceis; pedibiis nigris. — Africa orionlalis. Court, élargi en arrière, brillaiil, bleuâtre ou verdâtre métallique, orné de longs poils en partie clairs plus ou moins redressés avec l'avant-corps , à ponctuation très fine, les élytrcs à ponctuation profonde, dense et irrégu- lière, membres foncés. Tête à peu près de la largeur du prothorax, faible- ment impressionnée sur le front; antennes peu robustes et relativement ''' Les récoltes de M. J. de Morgan comprennent une seule espèce d'Kncni'- mide, le Drapeles equeslris l'abr. , provenant du Talyche (Elljourz). (-' Doux espèces : Lnïufi Inlipciinis et Nnloxus Rolhschildi so trouvent aussi d^uis ma collection. — 22 — coui'tes , foncées avec d'ordinaire le dessous des trois premiers articles tes- tacé, 3° article''^ long et étroit, k' plus court; prothorax un peu plus large que long , impressionné transversalement sur le disque en avant et en arrière, courleraent et fortement rétréci à la base; écusson transversal, métallique: élytres courts, gonflés et élargis en arrière, un peu plus larges que le prothorax à la base, progressivement élargis et convexes vers le milieu, rétrécis en arrière, rebordés avec une impression préscutellaire distincte, fortement, densément et irrégulièrement ponctués; pattes fon- cées , peu robustes ; dessous du corps noir. Longueur, /i millimètres à h md- lim. 5. Afrique orientale anglaise, au sud du Rodolphe (M. de Rothschild). Me parait voisin del. injlaticornis Frm. (Ann. Belg. 189^1, p. 3i 9), qui m'est inconnu en nature, et distinct, à première vue, par sa forme rappe- lant Hi/pehaeus viticoUis Ab. 9, jointe à sa coloration. Notoxus Rothschild! nov. sp. Satis elongalus, nilidus, modice griseo pubescens, testaceus, elytris nigro bif;is cialis (adbasin et post médium) et ante apicem nigro, aut brunneo maculatis- Africa oriontalis. Assez allongé, brillant, orné d'une pubescence grise espacée, en partie soulevée, parsemée de quelques poils clairs plus longs, entièrement testacé, sauf les yeux noirs avec les élytres à fascies noires basale et poslmédiane et macule suturale antéapicale noire ou brune. Tête assez longue, déprimée et impressionnée, brillante; antennes testacées, moyennes; prothorax sub- globuieux, rétréci-étranglé à la base, presque lisse, muni d'une corne peu large et non ou indistinctement dentelée, progressivement abaissée en pente douce en avant (vue de profd); élytres un peu plus larges que le prothorax , subparallèles , un peu rétrécis en arrière , acuminés-tronqués au sommet, assez fortement ponctués, ornés des dessins noirs suivants qui sont un peu variables : une bande basale joignant plus ou moins l'écusson, une bande postmi'diane étroite, variablement sinuée, parfois remontante sur la suture, une macule suturale subtriangulaire (celle-ci parfois brune) près du sommet sans l'atteindre ; dessous du corps et pattes testacés. Longueur, 3 millimètres à 3 millim. 3. Afrique orientale anglaise, au sud du Rodolphe (M. de Rothschild). Voisin (le Pentheri Pic, plus brillant, un peu moins robuste et macule postérieure des élytres distinctement détachée du sommet. Je suis heureux de dédier cette nouveauté, ainsi qu'une nouvelle Conjna, C Ne pas ouliiior, pour comprendre celte structure antennaire, que le genre Lnïus Guér. rentre dans les Mnlachides entomocères, qui se distinguent des Ma- lacbides olocères par leurs antennes paraissant avoir dix articles seulement , le 2* étant caché et confondu avec son voisin. — 23 — à l'heureux voyafjeur qui a rapporté d'un réceut voyage quatre nouveautés, sur cinq, décrites dans cet article. Formicomus curtipennis nov. sp. Nilidiis, pro parte niger, pro parte rufus, modice pubesrcns; thorace rufo ad basin minute binodoso; elytris lirevibus, nigris, imiiiaculatis, apice truncatis; autennis pedibusque pro majore parte nigris. — Al'rica orientalis. Brillant , en paiiie noir, en partie roux , avec les membres en majeure par- tie foncés. Tête d'nii roux foncé, assez longue, atténuée derrière les veux, presque opaque antérieurement; antennes assez courtes, foncées, vague- ment roussàtres à la base; protliorax roux-lestacé, subsiliouné antérieure- ment, globuleux et brillant en avant, étroit vers la base qui est presque mate avec les côtés parallèles sur cette partie, et en dessus deux petits tubercules peu distincts; élytres noirs, courts et larges, convexes, épaules marquées , extrémité largement tronquée , ponctuation assez fine et écartée ; pattes assez robustes, foncées, avec Textrème base des cuisses testacée: tibias postérieurs un peu sinués. Longueur, 3 millim. 5. Afrique orientale : Ouganda septentrional . parages du Rodolplie ( M. de Rothschild). \oisin de bitubercuîatiis Pic par la conformation de son prolhorax, mais bien distinct par cet organe plus clair, à tubercules moins marqués, la tête moins diminuée au sommet et les élytres plus courts. Coryna Rothschild! nov. sp. Modice elongalus, nilidus, argenleo pubesccns et nigro birsutus, niger, elylris subrutilis, pallido signatis (2-2-1); autennis testaceis arlicuiis 2 basalibus nigris exceptis; pedibus nigris. — Africa orientalis. Modérément allongé, brillant, revêtu d'une pubescence argentée peu serrée et hérissé, surtout antérieurement, de poils noirs; noir avec les élytres roussàtres à dessins jaunes (9-2-1), antennes testacées, à base foncée. Tète courte et large, fortement et peu densément ponctuée; antennes pas très courtes et peu épaissies au sommet, testacées avec les 9 premiers ar- ticles foncés et le troisième un peu rembruni; prothorax assez long, forte- ment rétréci en avant, impressionné sur le milieu du disque, à ponctuation forte moins rapprochée sur le milieu; écusson foncé, coui-l; élytres bien plus larges que le prothorax à la base, un peu élargis après le milieu, subarrondis séparément au sommet, ruguleusement ponctués, sans cùlos distinctes, loussàtres et ornés des dessins jaunes suivants : une large macule préscutellaire et une autre allongée et étroite subhumérale, une courte fascie médiane flanquée d'une macule latérale, une grande macule externe antéapicale: dessous du corps foucé, à pubescence argentée; pattes foncées. Longueur, i/i millimètres. — 2/1 — Afrique orientale anglaise, au sud du Rodolplie (M. de Rothschild). Je ne pense pas que celle Cori/na soit une simple variété de Kersteni Gerst. ; dans tous les cas, elle est bien distincte par les dessins différents des élytres; disclincte en outre de iergcmma Mars, également par la dispo- sition des dessins élytraux et par la coloration non foncde de ces oi-ganes. SiMULiES DU Nippon moyen. Quelques observations sur le groupe Simulium, PAR M. E. Roubaud(i). Parmi les Diptères japonais de la collection du Muséum, se trouvent quelques Simulies, envoyées du moyen Nippon (environs de Tokio et Alpes de Nikko) en 1901, par M. Harmand. Ces modestes échantillons nous ont paru mériter un examen spécial, en raison du manque absolu de renseignements que la littérature'"' manifeste encore aujourd'hui, vis-à-vis des Piqueurs de ce groupe, pour la faune nipponne. On y peut reconnaître deux espèces : Tune compte six exemplaires, l'autre n'est malheureusement représentée que par un individu unique en mauvais état. Nous désignerons , dans cette élude , la première espèce sous le nom déforme A , réservant à la seconde celui déforme B. Tous les exemplaires sont femelles. La rareté des mules dans les col- lections n'a pas lieu de surprendre, étant données les conditions étholo- giques qui leur permettent d'échapper plus aisément aux investigations des voyageurs. Ces Insectes s'annoncent, au premier coup d'oeil, comme offrant une si- militude élroile avec nos formes européennes; fait int('ressant eu égard à leur répartition géographique respective, et qui affirme une fois de plus l'homogénéité extraordinaire de ce petit groupe de Diptères. Les caractères de coloration invoqués en général par les auteurs pour la diagnose des espèces sont nettement ici insuflisants. pour poser avec quelque certitude le critérium spécifique. Le plus souvent, en effet, les teintes ne sont point franches, mais réduites à des lellets, assez unifoi'mcs dans toute l'étendue du groupe, très variables suivant leur netteté et leur C' Celte étude a pu être faite grâce aux malériaux de la collection du Muséum; M. ie professeur Bouvier a hien \ou!u nous en confier, avec la plus ainnable obli- geance, les intéressants éléments. ('^) Voir Kkbtksz, Catalogus Diptoronim hiicusiine cogniloriun , vol. I, Leipzig, 1902. — 25 — mode de roparlition sue les tlivers individus. On en est donc réduit à clier- cher des caractères moins fugaces et partant plus réels. L'examen au microscope de la morphologie des membres, surtout des tarses, et des écailles qui les recouvrent, nous a donné, dans ce sens, déjà de bons résultats. Nous avons cherché à nous on servir pour ridonlificalion précise de nos Simulies japonaises. Toutes les espèces du genre Simnlium dont il nous a été jusqu'à présent possible de faire Télude microscopique, se laissent ranger en deux grands groupes, d'après la forme et les dimensions relatives du métatarse postérieur et du i" article du tarse. Dans le premier groupe (lig. i), le nK^tatarse postérieur, sensiblement de même longueur que le tibia, et renllé dans sa partie médiane, se pro- longe à sa partie distale et à la face interne du membre par une expansion verticale, mince et plate, arrondie à son bord libre, plus ou moins longue et large, et protégeant la base d'insertion du tarse. Le i" article du tarse est, dans ce cas, toujours très court, atteignant à peine le cin- quième de la longueur du métatarse, arqué, et incisé vers son tiers supérieur d'une échan- crure assez profonde simulant un article sup- plémentaire. Suivant sa laigeur, l'expansion terminale du métatarse boide le i" tarsien jusqu'à cette échancrure, ou bien ne l'atteint pas. A ce type appartient la très grande majo- rité des espèces, tant européennes qu'exo- tiques. Dans le second groupe (fig. 3), qui compte infiniment moins de repré- lants,le métatarse postérieur se trouve tronqué carrément au niveau de l'articulation tarsienne, sans offrir de prolongement saillant à son bord interne. Quant au premier article tarsien, il est linéaire, simple, sans échan- crure et atteint sensiblement tu longueur la moitié du métatarse. C'est donc, par conséquent, une disposition organique qui, quoique beaucoup plus rare que la précédente, peut lui être assez aisément opposée, et cela d'autant plus que les différences de structure dans le groupe entier des Simuliides sont extrêmement faibles. Lu forme A des Simulies de M. Harmand appartient manifestement au premier groupe. De plus, par l'ensemble de ses caractères, dimensions, codeurs, aspect extérieur, structure des tarses antérieurs, etc., cette espèce se montre très voisine du type Ornatum ou RepUms des Simulies ¥\ par deux longues lames latéro-postérienres à grosse nei'vure médiane, avec courtes soies et épine sur leur bord externe. L'extrémité de ces lames présente quatre petites lanières qui manquent chez Porcelliditim fimhrialum. Les deux branches de la furca sont à peu près rectangulaires et fortement i-epliées sur l'ovisac qu'elles protègent. Les appendices sont normaux. Mais, ce qui distingue nettement celte espèce de tous les autres Porcellidium , Tanlenne antérieure est formée de 7 articles au lieu de 6. De plus, il existe entre la maxille et la première paire de pattes-màclioires un appen- dice rudimentaire, sorte de moignon trilobé, non signalé dans les autres espèces, et qu'il est permis de considérer comme une seconde maxille. II. COPÉPOBFS PARASITES. Famille des LERN^EOPODIDiE, Genre Amehorella. Anchorella intermedia nov. sp. 9 d*. Celle espèce est Parasite de la cavitx! buccale d'un Nollioslenia ; elle est le plus souvent fixée à la face interne des arcs branchiaux. Elle rappelle An- cliorella enuirgiiialn (Kroyer) par la taille et par l'organe de fixation formé de deux bras courts et trapus, unis seulement dans leur région terminale en une sorte de coiq)e chilineuse enfoncée dans les tissus de l'hôte. Elle — 30 — s'en distingue par un cou plus court (5 millimètres), par un céphalothorax Irois fois plus large dans sa région postérieure que dans sa région anté- rieure et dont la hauteur égale la plus grande largeur (5 millimètres), par ses ovisacs cylindriques aussi larges que le cou mais un peu plus longs (7 millimètres), enfin par son mâle pourvu de deux paires d'appendices locomoteurs de taille inégale, les antérieurs étant beaucoup plus petits que les postérieurs. Les uns et les autres sont armés de crochets acérés et recourbés et représentant les deux j)aires de patles-màchoires de la femelle. Celle-ci porte , au milieu de la face inférieure du thorax , entre les ovi- ducles, le mamelon génital qui présente vers la base deux petites produc- tions chitineuses ovalaires. Cet oi-gane joue sans doute le rôle de récep- tacle séminal. Ses rapports avec les oviductes et la présence du raàle en celle région autorisent cette hypothèse. Les œufs seraient fécondés à la sortie. L'élude de la région buccale montre une homologie parfaite entre les appendices (qu'elle présente dans les deux sexes. Les différences observées s'expliquent aisément si on considère que les mâles subissent à un moindre degré que les femelles l'influence du parasitisme. C'est ainsi que les antennes postérieures sont devenues, chez la femell . des appendices vigoureux dont le dernier article porte une branche externe paraissant terminée par une ventouse et une branche interne munie d'un crochet acéré. Des muscles puissants peuvent redresser cet article et le pla- cer parallèlement à l'axe de symétrie de cette région. Ces modifications permettent au parasite de fixer sa région buccale en un point variable de la surface de l'hôte , ce qui favorise évidemment la nutrition du premier aux dépens du second. Ces mêmes appendices restent simples , au contraire , cliez le nude et ne comprennent qu'une lige articulée terminée par deux soies, La comparaison de la région buccale de plusieurs spécimens montre que le rostre est protactile chez la femelle. Il l'est sans doute également chez le mâle, fait constaté à Roscoff, au laboratoire Lacaze-Dulhiers, par Caii Vogt, sur des mâles vivants d'Anchorelles. L'orifice buccal est porté, chez le mâle et chez la femelle, à la ])artie antérieure du rostre. Il est limité par une lèvre supérieure triangulaire et par une lèvre inférieure circulaire garnies toutes deux, sur le bord interne, de nombreuses soies dirigées vers l'intérieur. Le rostre renlerme les man- dibules. A la base du rostre se trouve une paire d'appendices formés, chez la femelle, d'une partie cylindrique portant trois mamelons terminés, les deux premiers par un crochet llexible, long et grêle, et le dernier par deux petits crochets inégaux, également flexibles. Chez le mâle, au contraire, ces appendices, beaucoup plus développés, présentent une pièce médiane bifui-quée à son extrémité, de façon à pré- — 31 — senler un ai{juHlon dirigé obliquement en avant, vers le haut, et une ionp-ue pointe dirige'e en avant, vers le l»as. Ces appendices, aussi bien chez le mâle que chez la femelle, sont ordi- nairement désignes sous le nom de palpes. 11 paraît plus rationnel de les considérer comme des maxilles, en raison de leur situation et surtout parce qu'ils en remplissent la fonction chez le mâle. Genre Brachîella. Brachiella antarctica nov. sp. 9 C?. Bmckiella mtarclica est parasite de Dissostichus eleginoïdcs. Par la laillw, les proportions relatives du cou, du thorax et des ovisacs, par les secondes pattes-mâchoires courtes, trapues mais distinctes, la femelle peut, à première vue, se confondre avec celle à'Anchorella inlermedîa (nov, sp.). Mais les mâles sont nettement distincts. Le premier n'a pas l'aspect gibbeux du second , et son abdomen est séparé du céphalothorax par une constriction bien marquée. D'autre part, chez la femelle, l'extrémité de la région céphalique est légèrement rétrécie ; les premièi-es pattes-mâchoires sont moins saillantes que dans l'espèce précédente , et les secondes , insérées latéralement à la base du cou, sont visibles dorsalement. Enfin le thorax a sensiblement la forme d'un carré, bien que la base supérieure soit un peu plus petite que la base inférieure. Le cou, le thorax et les ovisacs mesurent respectivement 5, /i et 6 milli- mètres de long. Le cou est quatre fois moins large que long, mais le bord libre de la région céphalique n'a qu'un millimètre de largeur. La base inférieure du céplialothorax en égale la hauteur, taudis que la base supérieure ne mesure que 3 millimètres. Les ovisacs, de couleur orangée, sont aussi larges que le cou. Le mamelon génital forme une légère saillie sphérique comprise entre les oviductes. Deux petits tubes chilineux s'y terminent. Les antennes antérieui-es sont grêles , à trois articles et terminées par quatre pointes. Les postérieures sont comme toujours fortes , mues par des muscles puissants et adaptées aux fonctions nutritives. Chacune d'elles com- prend une région l)asilaire formée de deux articles supportant deux fortes pièces chitineuses, la pièce inférieure ayant quatre petites griffes terminales. Au repos, les antennes postérieures se croisent au-dessus du rosti'e et lais- sent voir nettement la partie céphalique antérieure. En activité, elles se redressent et pincent les tissus de l'hôte. La base du rostre est entourée d'un cylindre chilineux à l'intérieur duquel sa paroi forme un repli : disposition éminemment propre à son évagina- lion. A sa partie supérieure se trouve l'orifice buccal limité par une lèvre — 32 — supérieure triangulaire et une lèvre inférieure circulaire bordée de soies. Il renferme les deux mandibules. De chaque côté de sa base soiît les maxilles formées d'une partie basi- laire cylindrique assez longue et portant trois rameaux, dont deux termi- nées par une pointe et l'auli'e par trois. On observe en ouli-e, sur le bord externe, un petit organe sensilif (?) renfle au milieu et terminé par une soie. La limite supérieure des premières pattes-màchoires est située à peu près à égale dislance de leur base et du bord cépbalique antéi'ieur. Elles sont une fois et demie plus hautes que larges. Le dernier article porte un fort crochet recourbé et acéré. 11 présente eu outre, sur la moitié antérieure de son bord interne, des dents petites. fines et aiguës , s'engrenant dans une partie dentée correspondante de l'article basai c. Les secondes pattes-mâchoires ne sont pas moins intéressantes. Nette- ment séparées jusqu'à l'extrémité oii elles ne sont pas même coutiguës, elles paraissent se fixer séparément dans les tissus de l'hôte par un filament chitineux, grêle, partant de l'extrémité de chacune d'elles. Si, en effet, ces filaments s'étaient unis pour pénétrer dans la paroi, ils n'eussent pas été sectionnés séparément et, d'autre part, l'animal eût été bien mal fixé à son hôte. Leur fusion, si toutefois elle a lieu, ne saurait se faire qu'à l'intérieur du tissu parasité. Le mâle mesure un millimètre. Il est formé de deux régions distinctes séparées par une constriction très nette : le céphalothorax , qui porte les appendices, et l'abdomen, qui en paraît dépourvu. Les antennes antérieures et postérieures sont à trois articles: mais les premières, beaucoup plus grêles que les secondes, portent trois pointes distales , tandis qu'un fort crochet recourbé termine les secondes. Le rostre a la forme d'un tronc de cône dont la surface latérale est formée j)ar une petite lèvre supérieure triangidaire, légèrement séparée de la lèvi-e inférieure qui forme le reste du rostre et limite, presque entièrement, l'ori- fice circulaire bordé de soies. Dans l'intervalle qui sépare ces deux lèvres se trouvent les mandibules. De part et d'autre de la base du rostre s'insèrent les maxilles formées d'une pièce triangulaire à pointe antérieure et portant une petite tige cylindrique terminée par une soie. Les deux paires de pattes-mâchoires conservent leur caractère locomo- teur. Elles sont sensiblement de même taille, présentent une forme semelle ^'' On pont so demander s'il nVxîsto pns une relation entre ces portions den- tées et la présence de cinq cellules épiihéliales observées clans celte réffion, à la surface, et paraissant provenir de l'épilliélium de l'hôte. — 33 — chitineuse externe, de forme ovalaire, et portent un crochet vigoureux dont l'extrëmité recourbée vient buter contre une protubérance chitineuse de l'article basilaire : disposition favorable à la fixation de l'animal. Sun LES AsnÛlides PolyciiÈtes de la Mer Rouge [Sâbellides), PAR M. Ch. Gravier. Famille des SERPULIENS BURM. (Grube char, amend.) TniBU DES SABEI-MDES. Gknre Sabella L. (Sars et Malmgren rev.) Sabella fusca Grube. Ed. Grube, Beschreibungen neuer oder wenig bekannter von Herrn Ehrenberg gesammelter Anueliden des rothen Meeres, Monatsb. (1er Kôniffl. prcuss. Akad. der Wissenschaften , Jahrg. 1869, Berlin 1870, p. 5 16. W.-C. Mac Intosh, Challenger Reports, Anndlda Polychœta, i885, p. agi, pi. LU, %. 3, pi. XXX,, fig. /i-6. Cette espèce recueillie en premier lieu dans la mer Rouge, par Ehrenberg , a été décrite sommairement, sans être figurée, par Grube. Mac Intosh a rapporté avec quelque doute à cette espèce un SabeUien dragué à Port-Jackson par le Clmlknffcr. Les figures données par cet auteur pour les soies concor- dent avec mes propres observations; toutefois, Mac Intosh ne pai-le pas des soies en pioche des tores thoraciques ni du mode spécial de terminaison de certaines branchies. Le savant naturaliste écossais dit que le Sabellien qu'il a eu à examiner ressemble beaucoup à celui du Brilish Muséum appelé SabcUa fusca Ehrenberg Grube et provenant de Geylan. J'en ai récolté trois exemplaires avec leurs tubes, au récif du Marabout, à Djibouti. L'aire géographique de ce SabeUien serait, comme on le voit, assez étendue. Sabella Lamyi nov. sp. '''. Collerette légèrement échancrée sur la face ventrale, largement ouverte sur la face dorsale. En avant de la collerette , un épais bourrelet qui se continue en se rétrécissant jusqu'à la face ventrale. Branchies s'insérant en dedans de ce bourrelet, suivant deux arcs nette- ment séparés à l'origine; lames basilaires peu élevées. De chaque (') Dédié à M. Edouard Lamy, auteur de savants travaux de conchyliologie. Muséum. — xii. 3 — 34 — colé , 1 1 branchies relativement très longues , qui présentent , à divers niveaux, des taches brun rouge qui s'étendent sur les barbules; celles-ci disparaissent à une assez faible distance du sommet. Les pai-ties terminales des branchies sont, les unes incolores, les autres fortement pigmentées. Au premier sétigère thoraciqiie, un faisceau dorsal peu développé situé sous la partie terminale de la collerette; à chacun dc^ outres segments du thorax (8 segments à droite, 7 à gauche), un faisceau dorsal et un tore ventral. Au faisceau dorsal, un seul type de soies offi-ant quelques variations : soies droites ou plus ou moins coudées au sommet, avec un limbe de lar- geur non uniforme, strié ou non. Au tore ventral, deux espèces de soies : 1° des crochets aviculaiies à bec long et pointu, à manubrium court; 9° des soies en pioche, à manche un peu courbé, à limba étiré en pointe fine. Le sillon copragogue divise en deux jtarties égales les écussons ventraux de la région abdominale, passe sur la face dorsale en traversant oblique- ment le premier segment abdominal. Dans la région abdominale, les para- podes forment une saillie très accentuée de chaque côté. Dans les faisceaux dorsaux, soies assez trapues, terminées en une pointe bordée de chaque côté par une forte striation oblique ; en outre , soies beaucoup plus grêles , légèrement coudées, avec des stries bien marquées sur le côté convexe. Dans les tores ventraux, crochets aviculaires de- même forme que ceux du thorax, mais de taille plus réduite. Plusieurs exemplaires de cette espèce ont été trouvés aux récifs du Ma- rabout et Pascal , au récif Bonhoure et au grand récif des îles Musha. L'in- dividu de cette dernière provenance étudié comme type a les dimensions suivantes : longueur du corps (sans les branchies), q4 millimètres: lon- gueur des branchies, 12 millimètres: maximum de largeur, a millim. 1. Il y a environ 90 segments abdominaux. Coloration de l'animal vivant : teinte générale rosée; sur les branchies, taches d'un beau rouge brun. Se rapproche de la Sabella Zebuensis Mac Intosh '''. Genre Hypsieomus Griibe. Hypslcomus Marenzelleri nov. sp. '•''. Collerette fortement pigmentée, avec une légère échancrure ventrale et une dorsale un peu plus large. Lames basiliaires branchiales ayant à peu près la même longueur que les quatre premiers segments thoraciques , por- tant chacune quatorze branchies plus longues sur la face dorsale que sur (') W.-C. Mac Intosh, Cliallençer ^eporls , Annelida Pohjchmtn , i885,p. 487, pi. LU, fig. 2, pi. XXIX A, lig. 30-32. (2) Dédié au professeur E. von Marenzeller, à qui on doit d'importantes re- cherches sur les Annélides polycliètes. — 35 — la face opposée. La partie terminale des axes branchiaux élargie en spa- tule, avec une pigmentation intense cliez les individus de grande taille, faible ou nulle chez les jeunes sujets. A mi-hauteur des branchies, sur chaque axe, plage formée par vingt ou trente yeux juxtaposés , qui se présentent comme de petites outres orientées obliquement par rapport à la surface. Barbules longues et grêles, se ter- minant bniscpiement, sans diminuer sensiblement de longueur, à quehpie distance de l'extrémité libre. Palpes on forme de languettes étroites creu- sées en gouttière, fortement pigmentées et dont la pointe ne dépasse pas le bord supérieur de la membrane palmaire. Premier segment thoracique intimement soudé à la collerette , avec les deux rangées longitudinales de soies caractérisques du genre; ces soies, élargies au sommet, avec une pointe recourbée vers l'extériem* et inclinée sur la partie profonde. Aux sept autres segments thoraciques, de chaque côté, un faisceau dorsal et un tore ventral. Au faisceau dorsal, deux sortes desoies : i" soies portant à leur extrémité une sorte de limbe plus ou moins recourbé, incliné sur la partie profonde de la soie et terminé en pointe fine; 2° soies moins saillantes que les précédentes , plus larges, avec une sorte de cuilleron à l'extrémité de la soie un peu échancrée au som- met. Aux tores uncinigères, deux sortes de soies également disposées en rangées parallèles : 1° soies en pioche; 2° crochets avicidaires à manubriimi court, à vertex portant une série de denticules. L'interversion se fait en arrière du 8' segment thoracique. Tores abdominaux moins développés, moins saillants que ceux du thorax; une seule rangée de crochets aviculaires semblables à ceux du thorax. Aux faisceaux ventraux, deux sortes de soies : 1° des soies aciculaires très sail- lantes, très fines en S très allongées; 9° des soies beaucoup plus courtes, avec une sorte de disfp.ie terminal étiré en pointe fine. J'ai recueilli un grand nombre d'exemplaires de cette espèce dans les divers récifs du golfe de Tadjourah, du Marabout, de la Mission, Pascal, Boahoure, Ormières, de Pingouin, du Météore, des îles Musha. Ces Hypsi- comus, comme beaucoup de leurs congénères, creusent de longues gale- ries dans la masse en apparence si compacte des Porites; leur tube, do couleur brune plus ou moins foncée, est transparent et de consistance par- cheminée. La teinte générale du corps est jaune, un peu rosée. La colle- rette est fortement pigmentée en brun violet sur toute la surface ventrale ; il en est de même à la base des branchies. Sur les branchies, bandes violet foncé et blanches alternant régidièrement. Sur la face ventrale, deux bandes violet sombre couvrent la partie médiane des écussons. Se rapproche de Ylh/psicomus stic/iophthalmos Grube '', de YHijimcnmus ('' Ed. Grdbe, Beschreibung neuer oder wenig bekannter Anneliden, Archiv fur Naturgeschichie , Jahrg. 99. i863, t. I, p. 62, Taf. 6, fig. 3. 3. — 36 — circomspiciciis Ehlers''> et aussi de XHypsicomm lijm Percy Moore et Bush'^). Hypsicomus pigmentatus nov. sp. Premier segment intimement soude' à la collerette, qui est faiblement échancre'e sur la face ventrale et un peu plus sur la face dorsale; en outre, une légère échancrure latérale de chaque côté de cette dernière. Lames ba- silaires branchiales épaisses portant chacune dix branchies réunies par une palmure sur la moitié environ de leur hauteur. Au niveau où cesse la membrane palmaire, de chaque côté, on voit sur les axes branchiaux une tache oculaire , pigmentée en ocre Itrun , avec des organes visuels présen- lanl une disposition rayonnante; au-dessus du groupe compact formé par ces derniers, il existe une traînée de bâtonnets isolés ou groupés par deux. Ces bâtonnets, par transparence, se montrent comme constitués par une partie externe réfringente, en massue, enchâssée dans une sorte de cupule fortement pigmentée. 11 existe à divers niveaux des plages oculaii"es semblables, de forme et d'étendues variées. Au i" segment thoracique, de chaque côté, une rangée de soies dispo- sées suivant une S très allongée; ces soies, peu saillantes, ont une extré- mité limbée fortement recourbée et terminée en pointe fine. Aux autres segments thoraciques, soies dorsales de deux sortes, les unes à extrémité coudée et étirée; les autres, à extrémité élargie et limbée, et tores ventraux avec crochets aviculaires à vertex peu saillant et soies en pioche. L'interversion des soies se fait au 9° sétigère; les tores ont une seule rangée de crochets aviculaires; aux faisceaux ventraux, deux sortes de soies, les unes à extrémité élargie et limbée, de même type que celles du thorax; les autres, avec une sorte de limbe ou de bourrelet en couronne, surmonté par une longue pointe très acérée. Dans la dernière partie de l'abdomen, il se substitue en partie aux précédentes, de longues soies excessivement fines, un peu recourbées à l'extrémité, avec une fine serra- ture sur le bord convexe. Plusieurs exemplaires de celte espèce ont été trouvés dans des Poiites provenant des récifs Pascal, du Marabout, Bonhoure et Ormières. Ces Sa- belliens sont également perforants; leurs galeries s'enfoncent profondé- ment à riutérieur des Porites. Leur tube est mince, formé exclusivement '') E. EHLF.ns, Florida. Anneliden, Memoirs 0/ tlic Muséum of comparative Zuology at Harvard CoUeire, voi. XV, 1887, p. 271, Taf. 55, fig. 5-i3; Taf. 69, fig. 1-3. '-) J. Porcy Moore and K. J. Bush, Sabeilidœ and Sorpiilida? from Japan, willi Descriptions of new Species of Spiroibis, Proceed. 0/ ihe Acad. of natur. Sc.i>f Plii- ladi'lphia , 190/i, p. i6i, pi. XI, fig. ~-i?>\ pi. XII, fig. /i:i. — 37 — de mucine, color»^ en jaune ou en brun assez foncé, a[)iès le séjour prolongé dans l'alcool. Il se moule parfois sur le coi-ps et y adhère assez fortement. Tout le thorax est coloré en brun rouge vineux, presque uniformément; les seules réserves correspondent aux parapodes. Sui- la face ventrale de l'abdomen, il existe une assez large bande pigmentée, coupée en deux par le sillon copragogue. Sur les branchies, à mi-hauteur, sur la membrane palmaire, se montre une bande brun violet foncé interrompue seulement sur les saillies formées par les axes branchiaux. Au-dessous, il existe des taches de même teinte, mais de taille, déforme et de distribution très irrégulières. Cette espèce, pnr sa collerette légèi-e- ment échancrée sur la face ventrale!, rappelle YHjjpsicoiniis fiiscoKciiiiiln Grube''^. Mais, d'après E. von Marcnzelier '"\ celle-ci ne serait (pi une va- riété de illypsicoiniis phœotœnia Schmarda, qui se sépare nettement de l'espèce ci-dessus décrite. HvpsicoMCS (SaboUa) ph^ot^nu Schniarda. L. K. Schniarda, Neue trirbcllose Thicer. 1 llalfte, Leipzig, p. 3.5. ïaf. 22, %. 88. E. von Marenzeller, Sudjapanische Anneliden, Dcnhach. dcr mathem. Classe (1er K. Alcad. dcr Wisscnsch. , i88A, XLIX" l'd, p. 212. Cette espèce, trouvée à Ceylan, a été décrite très sonmiairoment par Schniarda; elle a été étudiée ensuite par par E. von Marenzeller, qui a eu entre les mains un fragment de 5 millimèlres de longueur (sans les bran- chies) avec vingt-huit segments, provenant de l'île Liu-Kiu (Japon). J'en ai moi-même recueilli de nombreux exemplaires aux récifs Honhoure, Or- raières, Pascal et du Marabout (baie du Djibouti). Genre Pofaniîlla Maimgren. Potomilla Ehlersi nov. sp. Collerette avec deux lobes dorsaux terminés en pointe arrondie, très saillants, séparés par une incision médiane étroite dans laquelle vient se terminer le sillon copragogue. Deux lobes ventraux très développés, ra- battus en arrière, beaucoup plus largement séparés que les dorsaux. En dedans de la collerette, bourrelet pigmenté à l'intérieur duquel se fixe, de chaque côté, la lame basdaire des branchies. Lèvre inférieure ou ven- trale constituée par deux coussinets tangents, suivant le plan de symé- (') Ed. GnuBE, Doscriptiones Annulatorum novorum mare ceyloniciim lialiitaii- lium, Pi-oc. of the Zool. Soc. of London, 187/1, p. 328. (-' E. VON MAHE^^ELLEn, Siidjapanisclic Anneliden, Deiikscli. der nialhem. itn- tiiriv. Classe der K. Al.ad. dcr Wxsscnrh., i88'i, XLIX" Bel, 912. — 38 — trie, et continués de chaque côté par une membrane qui vient se souder à la lame basilaire branchiale correspondante. Lèvre supérieure très déve- loppée, portant de chaque côté le palpe dorsal, qui a ici une physionomie spéciale avec l'échancrure profonde qui divise son extrémité hbre en deux lobes inégalement saillants. Branchies au nombre de 8 de chaque côté et réunies à leur base par une membrane palmaire mince et peu élevée. Des bandes transversales alternativement incolores et brun chocolat s'étendent sur l'axe et sur les barbules. Les axes portent des yeux composés, volumineux, saillants, en nombre variable. La première branchie dorsale en est dépourvue ; la 2' et la 3° en ont généralement 4 dans ia région moyenne ; la 4% 3 ; la 5' et les suivantes, 1 seulement. Cette répartition est sujette à quelques variations. Ces yeux à surface bombée, de couleur brun foncé ou noire, sont formés d'un grand nombre de bâtonnets rayonnants pourvus chacun d'une petite cornée. Le nombre des segments thoraciques est variable ; il oscille entre 8 et qS. Le premier segment n'a qu'un faisceau dorsal de soies. Les autres seg- ments ont en outre un tore ventral de chaque côté. Dans les faisceaux dor- saux, il existe deux sortes de soies : 1° des soies en spatule, les plus nom- breuses; 9° des soies limbées droites ou légèrement coudées. Les tores ventraux ont également deux sortes de soies : i" des crochets aviculaires à vertex couronné d'une sorte de casque et à long manubrium ; 9° des soies en jjioche. Aux segments abdominaux , le faisceau ventral contient des soies coudées avec un limbe plus ou moins développé , auxquelles s'ajoutent une ou deux soies aciculaires très fines. Les tores ventraux n'ont qu'une seule rangée de crochets aviculaires à manubrium plus com-t que ceux du thorax. Huit exemplaires de celte espèce ont été trouvés dans les récifs du Mara- bout, Pascal, Bonhoure et Ormières et des îles Musha, à l'intérieur de la masse des Porites, où elle creuse ses galeries. Le tube, mince, parche- miné, est appliqué assez étroitement sur l'animal, dont il est difficile de le séparer intact. Le plus grand exemplaire, d'ailleurs incomplet, mesure en tout i3 millimètres de longueur, dont 10 millira. 1/2 pour le corps et 9 millim. 1/9 pour les branchies. Le maximum de largeur, réalisé vers le 9 0'" segment, est de 1 millim. 9. La pigmentation brun chocolat s'étend, en s'aflaiblissant graduellement d'avant en arrière, sur les 12 à i5 premiers segments. Par ses crochets aviculaires thoraciques à long manubrium, cette espèce rappelle la Polamilla Casamancensis Fauvel''' qui, par la disposition longi- (') P. Fauvel, Les AnnôUdes Polychètes de la Casamance rapportées par M. Aujj. Chevalier, Bull, de In Son. linn. de Normandie, .^° série, 5° vol., 1901, p. 101, fig. 46-55. — 39 — Ludinale des soies du premier segment thoracique , rentre plutôt dans le [[•onre Hypsicomus Grube. Des soies semblables s'observent chez VHi/psi- coinus bjra Percy Moore and K. J. Bush'''. Genoe ISranehioinnia KoHiker, Claparède rev. Branchiomnia Claparedei nov. sp. Les deux lobes dorsaux de la collerette sont largement sëpai'ës l'un de l'autre; ceux de la face ventrale, plus rapproche's l'un de l'autre, se ter- minent par une pointe mousse peu saillante. Chacun des lobes présente deux écliancruros latérales. Treize branchies de chaque côté; à mi-hauteur environ, bande assez large pigmentée en violet foncé, affectant l'axe et les barbules. La palmure est très peu développée. Au voisinage du sommet de chaque branchie, un œil volumineux au-dessous duquel finissent les barbules qui décroissent graduellement de longueur dans la partie terminale. La lèvre dorsale se continue de chaque côté dans les palpes qui s'efTiJent assez brusquement en une longue pointe fine dont le sommet ne s'élève pas au-dessus du quart inférieur de la hauteur totale des branchies. Le premier des huit segments thoraciques , soudé avec la collerette , porte de chatpie côté un faisceau dorsal de soies ; les autres segments du thorax ont, en outre, des tores ventraux. Dans les faisceaux dorsaux, deux sortes de soies : les unes, limbées des deux côtés, infléchies h. leur extrémité dis- laie ; les autres, spatulées avec le rachis un peu renflé au dessous du sommet brusquement étiré en pointe fine. Aux tores ventraux, deux sortes de soies également : des crochets aviculaires à long mambrium, avec un casque ])roéminent et des soies en pioche à manche recourbé. L'interversion des soies se fait au 9° sétigère. Aux faisceaux , il n'y a qu'une sorte de soies courbées, étirées en pointe fine, avec un limbe assez large ; aux tores dorsaux , des crochets aviculaires seulement avec un ma- nubrium très réduit. Deux exemplaires de cette espèce ont été recueillis dans les perforations de la base d'un Porites du récif du Marabout et d'un autre du Grand Récif dos îles Musha. La longueur du premier de ces deux exemplaires est de 00 millimètres pour le corps seul, de 7 millim. i/r^i pour les branchies; le maximum de largeur est de ï2 millim. 8. La face interne de la collerette et le panache branciiial sont seuls pigmentés en violet foncé. Par la position de l'œil situé relativement loin de l'extrémité de la bran- chie , l'espèce décrite ci-dessous se rapproche surtout du Branchiomma vi- <■' J. Percy, Moore and K. J. iksii, Sabeliidae and Serpulidae from Japaii, witli Descriptions of new Speciesof Spirorliis, Proced. of the Acad. ofnat. Sciencps of Philadelphia, January, 190/1, p. iGi, pi. XI, fi;f. 7-1.^. — àO — g'duns Claparède ''*. Elle en diffère par la collerette et par les soies. L'habitat est très différent dans les deux espèces. Branchiomma mushaensis nov. sp. Un sillon médian profond s'observe sur la face dorsale de la collerette soudée intimement, comme d'ordinaire, au premier segment; une autre écbancrure de chaque côté sépare deux petits lobes intercalaires médians. La même particularité s'observe sur la face ventrale. D«ux palpes larges et courts , creusés en une grande gouttière , s'attacnent par leur bord inférieur à la lame basilaire brancbiale correspondante. Une vingtaine de branchies de chaque côté. Tout près du sommet, un œil composé, au niveau duquel cessent les barbules. Les dimensions de cet œil diminuent graduellement de la face dorsale à la face ventrale; les dernières branchies ventrales sont dépourvues de cet organe visuel. Au premier segment, un petit faisceau de soies capillaires plus éloigné du plan médian de symétrie que celui du second segment; aux sept autres segments thoraciques, un faisceau dorsal et un tore ventral de chaque côté. Au faisceau dorsal, deux sortes de soies : les unes limbées et coudées, les autres en spatule avec une pointe fine légèrement courbe. Au lore ventral, deux sortes de soies également : des crochets aviculaires à manubrium assez long et des soies en pioche. L'interversion des soies se fait en arrière du 8" segment thoracique. Aux faisceaux ventraux de l'abdomen , soies lim- bées et coudées, présentant quelques variations, mais appartenant toutes au même type. Aux tores, une rangée de crochets aviculaires à casque plus proéminent, à manubrium plus court que dans ceux du thorax. Un exemplaire entier de cette espèce a été trouvé dans un Pocillopora du Grand Récif des iles Musha. Comme chez les autres Sabellicns perforants, le tube est à paroi mince et semi-translucide ; il s'applique assez étroite- ment sur le corps de l'animal. Le panache branchial est d'un rouge vineux sombre. La pigmentation a la même teinte sur la face dorsale du tliorax ; elle s'éteint presque complè- tement sur les premiers segments abdominaux. Sur la face ventrale, elle s'atténue plus rapidement encore d'avant en arrière. Les parapodes des premiers segments forment des plages incolores qui se détachent nettement de chaque côté. Par la position subterminale des yeux, ce Branchiomma se rapproche du Branchiomma vesiculosiim Montagu'""', dont il ditlère par la collerette, pai' (') Ed. GLAPAnÈDE, Los Annélides Chctopodes du {jolfe de Napies; supplément; Mém. de la Soc. de Physique et d'Hist. nalur. de Genève, t. XX, 1870, p. 5oi, p. XIV, fig. 3. (^) Voir pour la bibliographie : baron de Saint-Joseph, Les Annélides Polycliètes des côtes de Dinard, 3" partie, Ann. des Se. nalur., Zool., 7° série, t. XVil, 1896, p. 3oo, pi. XI, fig. 3o3-3i'i. — uti- les soies el par les ctiractères des branchies; il rappelle ëgalemenl le Bran- chioiiinm suspiciens Ehlers ('', dont il s'éloigne par la forme de la coUerclte et par les caractères des faisceaux dorsaux. Genbe Dasyclione M. Sars. Dasycuone conspersa Ehlers. E. Ehlers, Florida Anneliden, Mcm. of thc Mus. of compnr. Zoôlngi/ ni Harvard Collège, vol. XV, 1887, p. ^66, Taf. 54, fig. 1-6. J'ai trouvé trois exemplaires de celte espèce dans la masse compacte do Porites provenant l'un du récif du Méléoio, le second du i-rcil' Bonhouic, le troisième du Grand Récif des îles Musha. Dasychone lcctcosa Ehrenbep.g Grube. Ed. Grube, Beschreibrungen neuer oder wenig bekannter von Heri-n Ehrenberg gesammelter Anneliden des rothen Meeres Monatshev. il. A. preuss. Ahid. der Wissensch; Jahrg. , 1869, Berlin, 1870, p. 617. Cette espèce a été découverte à Tor par Ehrenberg. M. le D' Joussseaunio en a rapporté un exemplaire de Périm , en 189/1 ; j'en ai moi-même recueilli un certain nombre en 1906, dans les récifs du Marabout, Pascal, de la Mission, du Héron, Bonhoure et Ormières (baie de Djibouti). Genre Laonomc ^lalmgren, cliar. cniend. Laonome elegans nov. sp. I^a partie antérieure du corps est entourée par une collerette bien déve- loppée, plus saillante, mais moins profondément échancrée sur la face ventrale que sur la face opposée. Chaque lobe branchial porte 1 3 branchies réunies à leur base sur une très faible hauteur. Les barbules disparaissent sur une assez grande longueur à l'extrémité libre de la branchie graduelle- ment ellilée. Le bord postérieur de chaque barbule se prolonge en une lamelle à contour arrondi qui se place en dedans de la barbule la suivant immédiatement. Tous ces lobes basilaires forment de chaque côté, en s'im- briquant, comme une membrane continue à la base des barbules. A l'intérieur des branchies, du côté dorsal, une mince membrane se reliant aux branchies se prolonge en deux palpes s'emboîtaut réciproque- ment par leurs parties basilaires élargies et concaves. Le premier segment thoracique fusionné avec la collerette ne porte qu'un faisceau de soies capillaires un peu moins développé et un peu plus éloigné ^'' E. Ehlers, Neuseelandisclie Anneliden, ylWia«rf/. d. K.\Gesellsch. d. [Vissenscli. zu Gôuingcn, math.-yhys. Klassc, neiie Foige, Bd. III, n" 1, 190^, p. 6a, Taf. 9. fig. 16. — L\'l — du plan de symétrie que ceux des segments suivants. Aux faisceaux dor- saux, deux sortes de soies : i" des soies limitées, plus ou moins recourbées à l'extrémité libre ; 2° des soies en spatule. Aux tores ventraux des seg- ments thoraciques, une seule rangée de crochets aviculaires rappelant ceux de certains Térébelliens. La dent principale est surmontée par quatre autres dents de taille graduellement décroissante vers le vertex. L'interver- sion des soies se fait en arrière du 8' segment tlioracique. Les soies des faisceaux ventraux sont toutes limbées ; c'est dans la partie postérieure du corps qu'elles sont le plus saillantes, Les crochets des tores abdominaux sont de même forme que ceux du thorax. J'ai recueilli un certain nombre d'exemplaires de celte espèce dans les sables vaseux situés à l'ouest de Djibouti. Dans une pèche pélagique noc- turne, à la surface, j'ai pris, le 18 janvier 1906 , un exemplaire jeune de cette espèce. Ces Sabelliens vivent isolés, complètement enfouis dans le sol, à mer basse; ils n'ont pas de tube comparable à celui de leurs congé- nères, mais seulement une très mince enveloppe, incolore, translucide, assez étroitement appliquée sur le corps et qui se recouvre de grains de sable (in , de sorte que l'animal paraît entouré d'un fourreau de sable ad- héianl directement au tégument. A l'état vivant, le corps est de coideur rose tendre, de même que les liianchies; chez quelques individus, on remarque des zones incolores et d'autres teintées en ocre alternant régulièrement sur les branchies. L'un des plus grands individus mesure lo millimètres de longueur pour le corps seul, 7 millimètres pour celle des branchies; la largeur, qui est assez uniforme, ne dépasse en aucun point 2 millira. a. Le Laonome elegans nov. sp. décrit ci-dessus se rappi-oche un peu du Ldonomc iridentala J. Percy Moore et K. J. Bush (''. Genise Eurato de Saint-Joseph. Eurato Sancti-Josephi nov. sp. '"'. Les deux lobes dorsaux de la collerette qui est peu élevée délimitent une profonde dépression où aboutit le sillon copragogue. Sur la foce ventrale, l'échancrure se continue jusqu'à la ligne (jui sépare, de ce côté seulement, la collerette du premier segment ipii, partout ailleurs, restent intimement unis. Les deux lames basilaires arquées sur lesquelles s'insèrent les branchies sont réunies du côté du dos par une lame médiane. La palmure a 6 milli- mètres de hauteur, soit environ le septième de la hauteur des branchies. (0 J. Percy Moore and K. J. Bush, loc. cit., p. iG/i, pi. XII, iig. lilt. (■-) Espèce dédiée à M. le baron de Saint-Joseph , auteur de mémoires très im- portants relatifs aux Annéiides polyclièles des côles de France. ~ Zi3 — Chaque lame porte une trentaine de brancliies. Les l)ai'bules s'étendent ni-es(jne jusqu'au sonuuet des axes branchiaux. La lèvie dorsale est sur- montée par deux palpes très longuement étirés, creusés en gouttière sur leur face interne et pigmentés en ocre sur la face opposée. La lèvre dorsale se relie de clia(|ue côté par une membrane assez lai'ge au bord de chaque lame branchiale correspondante. La lèvre ventrale présente ventralement deux replis syméti-icpies en forme de poches ouvertes vers l'extérieur. Le premier segment thoracique n'a qu'un faisceau dorsal de soies limbées, plus ou moins arquées, toutes du même type. Aux tores ventraux des seg- ments suivants il n'existe qu'une seule rangée de crochets aviculaiies à manubrium assez long. L'interversion des soies a lieu en arrière du huitième segment thoracique. Les segments abdominaux, au nombre de ii6 dans l'exemplaire étudii', ont les mêmes soies que dans le thorax, tant aux faisceaux ventraux qu'aux tores dorsaux. On observe une petite tache sombre au bord inférieur de chaque tore uncinigère. Les anomalies de segmentation sont très fréquentes dans cette espèce. M. le D' Jousseaume a rapporté de Périm, en 1896, un exemplaire de grande laille de cette espèce; M. H. Coutièi-e en a recueilli un autre à Dji- bouti eu 1897. J'en ai moi-même trouvé un grand nombre en ic^oh, dans les récifs du Marabout, Pascal, de la Mission, du Héron, du Pingouin, du Météore et dans le grand récif des îles Musha, à des profondeurs vaiiables ne dépassant pas se mètres. J'en ai également pris un bel exemplaire dans un canal de YHircinia echinnta Keller. Le tube ressemble beaucoup à celui de la Stihdltt pavoniiui Savigny de nos côtes. Le corps est pigmenté en rouge brun généralement, quelquefois aussi en brun violet: les taches piginentaires sont très irrégulières, tant pour la forme que pour les dimensions. Le panache branchial est parcoiuni par des bandes violet clair alternant avec des zones incolores. A la base, on observe fréquemment une bande d'un violet plus foncé que sur le reste. L'un des exemplaires les mieux conservés, non le plus grand, a les dimensions sui- vantes : longueur (sans les branchies), 67 millimètres: longueur des bran- chies, ko millimètres: largeur (maximum), 10 millimètres et demi. Par l'ensemble de ses caractères, ce Sabellien se range dans le genre Eurnto de Saint-Joseph'''; il se rapproche de la Sabella inelanosligiiia Schmarda '^' qui a été étudiée à nouveau par Ehlers'^'. 11 s'en sépare par les caractères des soies et par ceux des branchies. Ehlers a reconnu que l'espèce de Schmarda ne rentre ni dans le genre Sabella Malmgren ni dans le genre Laonome Malmgren. t') Bakon DE Saint-Joseph, loc.ctt., 189/1,11. a/içi. *-' L.-K. ScHMAfiDA, loc, cit., 1861, \). 156. '■■') E. EuLEns, loc. cit., 1887, p. 963. hh LaMELLIBBANCHES RECUEIir.IS PAn l'Expédition Antaiictique Française dv D' Charcot, PAR M. Edouard Lamy. Les Lamellibranches recueillis pendant l'expi-ililioii de M. le D' Gliarcol (igo/i-icjoo) par M. le D' Turquet, comprennent dix-huit es[)èces qui proviennent de deux réfjions distinctes : 1° Dans l'Antarctique (haie des Flandres et ile Moureau, ile Wandi^j et haie Garthage, île Wiencke, île Anvers), quatorze espèces ont été trouvées. Deux de ces formes étaient déjà connues dans la région Magellanique : Liniopsis hirtella Mah. et Rochhr. , Yoldia Woodivardi Hanl. Quatre ont ('li' signalées de l'île Kerguolen : Cardita astartoides \. Mart., Anatiim elliplira Ring et Bi-od., Thravia rncridiouaUs Sniilh. Limatula pi/gmiiea Phil. Quati-e ont été décrites en 1908 par M. Pelseneer dans les récoltes de la rtBelgica'' : Cynmium subquadratuin, Pcctcn Racoritzai, Pliilob7-ijn sublacois , Adacnarai ni'tens. Enfin quaire espèces sont nouvelles :Mo»/rt5 «m Charcoti , M.Tiirqucli , Philobrijn wandelensis , et une Maclre, que je regarde comme pouvant constituer le type d'un nouveau sous-genre, Hcteromactra lainiinfera. 2° M. Turquet a rapporté de Porl-Madrin, en Patagonie, quatre formes bien connues de cette région : Venus antiqua Kingct Brod., ]' . Gnyi Hup*-, Lilhodoinus falagonka d'Orb. , Mylilus magellanicus Ghemn. 1. Venus (Guigne) antiqua King et Broderip. 1831. Vemts antiqua Ki\g et Brodkrip, Zool. Jounu, vol. V, p. 336. 1835. V. costelîata Sowerby, Pt-oc. Zoo/. Soc. London, p. 49. 1869. V. antiqua King, L. Pfeiffer, Mart. u. Cliomn., Syst. Goiich. Gab. , éd. Il, Veneracea, p. 282, pi. io, li{j. 3. Patagonie : Port Madriu, trois individus, dont un très petit. — [Chili, Patagonie. ] 2, Venus (Ghionk) Gayi Hupé. 1848. Venus Gayi Hupk, m Gay, Hist. del Ghilo, Zoo!., vol. III, p. 337; Atlas, pi. VI,(ig..'3. 1881. Chione Gnyi Hupé, E. Smitu, Moll. (fAlert?i, Proc.Zool. Soc. London, j). 3S. 1889. G. Gai/î Sm., de Rocdkbrune etMABiLLE, Miss. Se Cap Horn.,Zool. Mol!., p. 107. Patagonie : Port Madrin, quaire valves isolées et roulées. — [Chili, haie Orange, etc.] A5 3. Mactra (Heteromactra) laminifera nov. subgen. et nov. sp. Testa oblongo-ovata, inaoquiiateralis, slriis incrompnti ornata, carinâ ab uinI)ono ad margiiUMîi posticiim decurrente instructa. Cardo valvae dexlrae dentés rnrdinnios duos, subaequalos, divergentes, superne conjunctos, fossulainque liga- HKMiti inicrni vaidè clongatam, obliquam, ac ulrinque dénies latérales duos clougatos parum conspicuos praebet. Cardo valvae sinistrae dentem cardinaiem i)ifidiim, lambdiformem, cuni poslice lamellà valida prominente, fossulamque ligamenli olongalam, ac utrinquo dentem lateralom , anlicum brevem et promi- ncntem, poslicum elongatum, cxliibet. Color albus; perioslraciini fulvo-olivacoum. Diam. ant.-post. : lo millimètres; diam. umbono-venlr. : 7 millimètres; crass. : i millimèlres. Fig. 1. Heteromactra laminifera, no\. sp. 1. Valve droite, face externe. — 2. Charnière de la valve droite. — 3. Charnière de ia valve gauche. Co(|uiHe ovolo-oblongue, inéqiiilatriale, présentant dos stries d'accrois- sement et une carène descendant vers le bord postérieur. Dans la valve droite, la cbarnièrc comprend : 1" denx dents cardinales divergentes et soudées supérieurement, en airirrc desquelles se trouve la fossette du lip-a- ment interne très allongée et oblique; 2° de chaque côté, deux dents laté- rales allongées peu nettes. Dans la valve gauciie, la charnière est formée : 1° d'une dent cardinale bifide, en forme de A, suivie postérieurement d'une forte lamelle calcaire saillante, qui précède la fossette du ligament; 9" de chaque coté, d'une dent latérale : la dent latérale antérieure est courte et saillante, la postérieure est allongée. Antarctique : ile Wandel, un ind. roulé; ile Wiencke, di.x ind. trouvés dans un estomac de Poisson. Celte espèce, que je considère comme le type d'un nouveau sous-genre, Heteromactra, diffère des autres Mac/m par sa fossette ligamentaire allongée et obli(pie et par le fait que, dans la valve gauche, la lamelle calcaire qui accompagne en arrière la (ient cardinale lambdiforme, au lieu d'être mince et fragile comme chez le M. corolUna L. (=.s7m//o;7///onf's subterminales, inclinati, ad apicem erosi. Valvœ tantiim striis incrément! munita?. Cardo dentibus rardinalibus diiobiis, fossulâ cartiiafjinis prof'iindà sejuiiclis, in valvà dextrù prominentibus , in sinislrà lamellosis, in- structus. Golor lutescens. Diam. ant.-post. : a millimètres; diam. umbono-ventr. : 1 miliim. 5; crass. : 0 raillim. 5. Fiff. 3. Montaguia Turqueti nov. sp. 1. Valve droite. — 2. Valve gauche. Très petite coquille elliptique, inéquilatérale ; extrémités arrondies, côté antérieur plus long que le postérieur. Crochets subterminaux, in- lléchis , érodés au sommet. Valves pourvues seulement de stries d'accroisse- ment. Charnière formée de deux dents cardinales, séparées par une profonde fossette du cartilage, saillantes dans la valve droite, lamelleuses dans la gauche. Couleur jaunâtre. Antarctique : île Wandel, 2 ind. Cette espèce qui diffère de la précédente par son côté postérieur arrondi et non tronqué , ce qui rend ses crochets moins terminaux , i-essemble au M. ovata Jeffreys, de T Atlantique-Nord, dont elle se distingue par sou contour plus allongé. 7. Cardita astartoides von Martens. 1878. Cardita astartoides v. Martens, Sitznngsher. Gesell. Naturf. Fr. Berlin. p. 95. i885. C. aslnrlotdcs \. Mrts., E. Smith, Rep. tr Challengers, Lamellibr., p. 212, pi. XV, fig. 9-a c. Anlarclique : île Anvers, 3 ind. assez jeunes et présentant la forme re- lativement allongée, mentionnée par M. E. Smith. — [lie Kerguelen.] 8. Anatina elliptica King et Broderip. i83i. Aimtina elliptica Kitio et Broderip, Zooh Journ., vol. V, p. 335. i83'i. A. prismniica Sowerby, Proc. ZonL Soc. Londoii , p. 87. 18G6. A. clliplica King et Brod., Reevk, Coiich. Icon., vol. XIA^, Analina , pi. Il, fi.^. ,4. 188.5. A. elliplica Kinjf et Brod., E. Smith, Rop. tr (lliailongori^, Lamellilir., p. 76. Antarctique : îleWiencke, 8 ind. et 2 valves isolées. — [Nouvelles Shetland du Sud, Kerguelen'''.] Gomme l'a fait remarquer M. E. Smith, l'exemplaire figuré par Reeve présente une expansion du bord dorsal postérieur qui est anormale; elle n'existe dans aucun des exemplaires rapportés par l'Expédition du D' Charcot. 9. Thracia mebidionalis e. Smith. i885. Thracia incridionalis E. Smith, Roj). « Chaljcnyorr) , Lamellibr., p. 68, pi. VI,fig. Ix-kh. Antarctique : île Wicncke , 1 ind. et a valves isolées de cette espèce , reconnue par M. E. Smith lui-même très voisine du T. truncata Brown . des mers boréales. — [Iles Kerguelen, Marion, Prince-Edouard.] 10. Radula (Limatdla) pygmaea Philippi. i8â5. Limapygiiiœa Philippi, Archiv. f. Nalurgesch., 11'" lahrg., Bd. I, p. oG. i863. Limatuln Jhlldandica A. Adams, Proc. Zool. Soc. London, p. .^09. 1879. Lima Jalklandica A. Ad., Reeve. Conch. Icon., vol. XVIII, Lima, pi. \, iig. 9 4. 1879. Radula [Limahûa) pigmma Pliil., E. Smitu, ZooI. Kerguelen, Moll., Phil. Traits. Roij. Soc. London, vol. 168, p. 191, j)!. IX, fig. 16. i885. Lima [Limalida) pygmœa l^lill., E. Smith, Rep. w Challengers , Lamellibr., p. 299. Antarticque : îles Wandel, 1 ind.; île Wiencke (drag. 3 o mètres), 6 ind. — [Détroit de Magellan, îles Kerguelen, Marion, Prince-Edouard.] Dans cette espèce é(|uilatérale et très renflée, haute en moyenne de i5 millimètres, les côtes, qui deviennent obsolètes sur les cotés de la co- (jailie, sont en général au nombre de 16 à 18 , mais ce chiffre peut s'élever jusqu'à ai, comme le dit M. E. Smith et contrairement à ce qu'indique la ligure de Reeve. Ci Dans sa Fanna von Kcrgiiplenuland (Arch. f. Natiirgesch., ^'i.^'" Jalirg. , 1879, B(l. !, p. 128), M. Th. Stiider rite un Analina impressa Watson in litt., qui n'a jamais été, je crois, dccril. — Zi9 — 11. Pecten' Racovitzai Pelseneer. 1903. Peclen Racovilzai Pelseneer, Voy. rtBoIgica'i , ZooL, MnU., p. 37,|il. \III, fig. 101-103. Antartiqnc : île \\'andel (baie Carthag-o, drag. 9.0 mèfrcs), 1 jeune iiul., Iiaiil de 10 millimètres; ile Wienckc (port Pingouin), 9 valves gaiichcs, hautes Tune de 08 millimètres, l'autre de 78 millimètres"; — [Anlarc- lique (Pelseneer).] Je dois faire remarquer que les deux grandes valves gauches, rapportdes parl'exp'klition du D' Charcot, sont en fait absolument identiques à des figures cpii seraient les images sijinéti^iqnes de celles données par M. Pelseneer, et indique'es par cet auteur comme s'appliquant à une valve dioilc; ces valves gauches offrent en effet, mais du coté opposé naturellement, un léger sinus arrondi qui est entièrement semblable à celui figuré par M. Pelseneer, et qui n'existe d'ailleurs pas dans la valve gauche de l'individu jeune de l'ile \Vandel: au contraire, la valve droite de ce petit spécimen présente un sinus triangulaire proportionnellement bien plus profond; déplus, c'est celte valve droite qui est aplatie, tandis que c'est la gauche qui est bombée, comme le sont aussi les deux grandes valves gauches de l'île Wiencke : c'est donc également une disposition inverse de celle signalée par M. Pelseneer. 12. LiTnoDOMUS PATAGONICA d'Orbigny. iS'i'i. Lithodoiiiiis pcitojjonicus d'Orbignv, Voy. Amer, luénd., ZooL, t. \, Mo//., |j. 65o, pi. LXXXV, fig. 19-20. 1882. Lithophaga patagonica d'Orb. , Ddnkrr, Mart. u. Chemn. , Syst. Conch. Cab., Ed. If, Lilhojihaga, p. 9, pi. VI, fig. G-y. 1889. Lilhodomiis patagonicas tVOrh., de 1îocuei!rune et Mabille, Miss. Se. cap Horn, ZooL, MolL, p. 119. Patagonie : Port-Madrin, 1 ind. très jeune. — [Patagonie, baie Orange.] 13. Mytilus magellanicds Ghemnitz. 1785. Mytilus mngdlamcHS (Iiiemnitz, Syst. Conch. Cn/i., t. Vifl, p. i(J2, pi. LXXXIII,fi{j. 7/12-7/13. 18/1 '1. .1/. iiiagcUnnicus Cliemn., n'ORiiKiW, Voy. AnuT. niérid., ZooL. t. V, 1/0//., p. () '4 7. 1879. M. iiHigi'llaiiiciis Chcnin., E. Smitii, ZooI. IvorguokMi, Moll., PliiL Tram., Roy. Soc. Loiidon, vol. t68, p. 188. 1889. Aulacoiinia iiKigcIlonica Morcli , dk liriciiEiiRiNK ot MviiiLLi:, Miss. se. cap Horn , ZooL , MoU. , p. 11 9. 1908. Mytdus magellanicus Chemn., Pelseneer, Voy. ffBelgica', ZooL, MolL, p. 1 0. -'' L'identification spécifique de ces échantillons a été vérifiée par M. A. Ba\ay, dont on ronnait la grande compétence dans l'étude des Pecten. Ml'SÉDM. — xii. ^ — 50 — Patagonie : Port-Madrin , 5 iiid.; baie Orange, i ind. : tous très petits. — [Détroit de Magellan, baie Orange, îles Falkland, Kerguelen, etc.] lA. Philobrya wandelensis nov. sp. T«sta parva modiolifoiinis , subquadrato-ovata , valde inœquilateralis, costis radiantibus nonnuUis slriisque incrementi ornala. Margo dorsualis reclus, latus anticum superne obtuse angulatum, latus poslicum expanso-rotundatum, margo vontralis f(?rè reclus. Umboiies prouiinenles , aiilici, sed baud terminales. Epidermis crassa margiiies venlralem et poslicum transit. Cardo reclus, lamellis crenulaiis duabus, fossuia lîgamenli triaiiguiari obliqua sejunctis, munitus. Margo poslicus crenatus. Coior albus; epidermis brunneo-iutescens. Long. max. : U millimètres; lat. max. : 3 millimèlros-, rrass. : 9 miHimètres. Fig. /i. — Philobrya wandelensis nov. sp. Valve droite : 1. Face externe. — 2. Face interne. Petite coquille modioliforme, ovalo-subquadrangulaire, très iné(juilatcrii!(' , ornée de quelques côtes rayonnantes croisées par des stries d'accroiss(v ment. Bord dorsal recliligne; côté antérieur formant supérieuremenl un angle obtus; côté postérieur arrondi et très développé; bord veulrai pres- que droit. Crochets saillants, antérieurs, mais non terminaux. Epidermc épais dépassant le bord des valves. La charnière rectiligne comprend deux bandes crénelées, séparées par une fossette du ligament interne triangidaire, qui est plus rapprochée du côté antérieur et dirigée obliquement en ar- rière. Bord postérieur crénelé. Couleur blanche; épiderme brun jaunâtre. Antarctique : île Wandel, i valve droite isolée et a individus érodés au sommet. Très voisine du Hochstetteria aviculoides Vélain, de l'île Saint-Paid (rangé par F. Beinard dans le genre Philobrya), cette co(piille de l'Antarctique — 51 — s'en riistingne surtout [)ai' sa formo fronérale, moins alt(^nuée ati sommet, cl par ie nombre plus fail)le de ses cotes. If). Philobrya sublaevis Pelseneer. 1903. Plnloùrija siibhieiis Pelseneeb, Voy. «Boîffica» , ZooL, i¥o//.,p. aS, pi. Vil, Antarctique : île Anvers, 1 ind.; île Wandel (baie Cartbage), 6 ind. — [Antarctique (Pelseneer).] Fig. 5. — Philobrya sublaevis Fois. 1. Valve gauche, fnce externe. — 2. Valve droite, face interne. Les coquilles rapportées par M. le D' Turquet sont presque orbiculaires au lieu d'être, comme le dit M. Pelseneer, plus haules que larges; néan- moins elles me paraissent concorder par leurs autres caractères avec la des- cription du Ph. sublaevis. Dans les Ogures que je donne ci-dessus d'un de ces exemplaires , long et large de 10 millimètres, on voit que l'ëpiderme sfiuameux déborde de beaucoup les valves et on peut constater que la bande crénelée de la cbarnièrc dépasse en arrière la fossette ligamentaire très allongée. 16. LiMOPSis HiRTELL.\ Mabillc et de Rochebrune. iS8q. Litiuipftis hiiicllfi Madille et de Rochei!RUNE, Miss. Se. cap Horn, Zoo/.. MolL, p. 11.'). Antarctique : île Anvers, 1 ind. déterminé par comparaison avec les types de l'espèce, conservés dans les collections du Muséum de Paris. — [Baie Orange.] 17. Adacnarca nitens Pelseneer. 1908, Adaciiarcn'nitens Pelseneer, Voy. tfBelgica», ZooL, MolL, p. a'i, pi. VII, fig. 83. — 52 — Antarctique : île Anvers (baie Biscoe), i incl. de cette })etite espèce, au lest l)iillant, prise par M. Pelseneer comme type d'un nouveau {[enre"'. — [Anl:ucti(|ue (Pelseneer).] 18. ïoLDiA WooDWAr.Di Hanlev. ibiGu. ïoldla Woodwardi Haxley, T'ror. Zool. Soc. Lovdov , p. 870. 1871. Y. Woodwardi Hanl., REEvr, Conch. , Icon. , vol. XVIII, g. Yoldia , pi. I, fi{j. 3. 1903. }. Woodivardi Uan\., Pelseneeb, Voy. «Belgicaîi, Zool., MoU., p. 10. AiUarctique : île Wandel, 5 ind. trouvés dans des eslomacs de Plioquc el de Poisson; île Wiencke, 17 ind., drajy. Go mèlres, et ()o ind. dans un eslomac de Poisson. — [Iles Falklaud (Hanley); Terre de Feu : canal du lîeag'le (Pelseneer).] Dans cette espèce, l'épiderme, verdàtre chez les jeunes spécimens, devient brun chez les adultes, (pii atteignent .35 à ho millimètres de long, laille indiquée par la figure de Reeve. CoSTRlliVTlO'iS A LA FaUNE MaLACOLOGIQUE DE L AfIUQUE ÉqUATOHIALE . PAR M, Louis Gkrmaik. II Mollusques recueillis pab M. Lenfamt dans le lac Tchad. Au retour de sa mission dans l'Afrique équaloriale, M. Lenkant a adressé, au Muséum d'histoire naturelle, un petit lot de coquilles qui toutes pro- viennent du lac Tchad. Ce sont ces JMollusipies dont M. le professeur D' Lotis JouBiN a bien voulu me confier l'élude, qui font l'objet de la pré- sente note. ViviPARA uNicoLOR Olivier. 180^1. CïCLOSTOMA uMcoLon OlIvicr, Voyafre Empira otimuan, III, p. 08; Atlas, II, pi. XXI,ri{;. 9. i83'!. Palldlna UNicoLnn Dcsliaycs, Encyclop. incthod.; Vers; III, p. 698. i83tî. Paludina umcolor Kiisler, in : Martini et Cliemnilz, Sijsl. Conc'.:. Cnl/inel; CatL Pohidina: p. 21, n" lO, taf. IV, lig. 12-1 3. '" ^I. Cil. Hedley a fait tout rccommcnt connaître d'Australie une seconde tspèce de ce même genre, Adacmircn squamea {Records Austral. Mus., vol. VI, pt. 3, 1905, p. /jG). — 53 — i859. Paludina bungulata Kiistor, loc. cit., p. 2.'>, Taf. V, tlg. 11-19. iSili. ViviPAnA nNicoLon Jickeli, Land und huxsw. Mullmk. Nordoslnjr., p. nS'), Taf. VII,fig. 3o. 1880. Vivii'ARA UNicoLOli Bourgiii[;nat , Ri-cens. Vivipares syst. europénn, p. 33. 1890. VivipARA DNicoLOU Boiirgiiignat , Hist. malacnlog. lac Tniiganika, p. 89. 189/1. Paludina unicolor var. Stiiiany in : Baumann, Durch Maissailand :iiv Nilquelle, p. iTi, Taf. XXIV, lijj. 7-i-!-i3, 17, 93, 28 cl 95. 1897. A'^iviPARA uNicoi.oR ^(aiieiis, Bcschalle WciclUeirc Ost-Afrih., p. 175. 1905. ViviPARA UNICOLOR Goi'maiii, Bull. Muséum hist. nat. Paris, p. 897. Cette Vivipare du bassin du Nil est abondante dans le lac Tcliad. [.es exemplaires recueillis par M. Lenfanï sont bien typiques; ils présentent assez souvent des tours bien convexes , les carènes du dernier tour ayant tendance à disparaître. Variété elatior Marteus. 1897. ViviPARA uxicoLOR var. elatior Martens, Beschalte Weichtk. Osl. Afril., p. 177, Taf. VI, fig. 2 5. U)o(). ViviPARA UMCOLOR var. elatior Germain, Mémoires soc. zooloff. de France, xvm. Cette variété, remarquable par sa spire très haute et ses tours bien convexes, est absolument dépourvue de carène sur le dernier tour. Les échantillons tels que celui ligure par Martexs paraissent, au jiremicr abord , constituer une espèce très nettement distincte du Vivipara unicolor. En réalité, on observe tous les passages entre ces deux formes extrêmes. M. Lenkant a rocuedli quatre exemplaires de cette variété, qui n'avait encore été signalée que dans le lac \ ictoria-Nyanza. Variété Lenfanti Germain. igoa. ViviPARA Lenfanti Germain, Ballet. Muséum hist. natur. Paris, p. aoG [sine descript.]. 190G. ViviPARA UNICOLOR vai'. Lenfanti Germain, Mémoires soc. zool. France, XVI il [flsuré]. .l'avais primitivement considéré celle coquille comme une espèce dis- tincte représentant, dans le lac Tchad, le Vivipara costulala Martens''^ [= Vioipara jucuiidn Smith '"' J du lac Victoria-Nyanza. Les matériaux !'' Mautkns (E. von), Einige neuc ArtiMi \on Lanil und sùsswasscr Mollnsken ans Uganda und dem Victoria-Nyanza; in : Silzungsberichte der Gesells. nalnr- forscti. Freunde in Berlin, février 1899, p. 18. Cette espèce a été figurée par Martkns dans son ouvrage : Beschalte Weichtli. Ost. Afril,-., 1897: |i. 189, Taf. VI, fig. 99. ('-' Smith (E.-A.), On the slielts qf the Victoria-Nijanza or lahe Ouherewé; in : Annah and niagaz. natur. hist., août 1899, G° série, X, p. 19^1, pi. Xil, fig. 0. — u ■— recueillis par M. le lieulenant Lacoix m'ont |)ermis, ainsi que je le montre dans un mémoire actuellement à l'impression ''>, de rapprocher, à titre de variété, cette coquille du Vivipara miicolor Olivier. Le type de la variété Lcnfanti ne présente qu'une seule carène occupant la partie médiane du dernier tour de spire, exactement comme cela s'ob- serve chez le Vivipara costulata du lac Victoria-Nyanza; de plus, l'orne- mentation sculpturale est également représentée par des stries onduleuses relativement très fortes; mais notre coquille se dislingue essentiellement de celle de Von Mautens par son ondîilic assez ouvert et quelques autres carac- tères secondaires '^'. M. Lacoin a recueilli, près des pitons de i'Hadjer el Harais, sur la côte méridionale du lac Tchad, plusieurs échantillons de la variété Lenfanti'-'^ qui présentent des traces parfaitement visibles d'une deuxième carène placée en dessus delà première et occupant, par suite, une position comparable à celle qui existe d'une manière si accentuée chez la forme hiaugulata Kiister'4' du Vivipara vnicolor 01. C'est justement grâce à l'existence de ces échantillons que j'ai pu rapprocher, à titre de variété, le Vivipara Leit- fanii du V. iinicolor. Les six exemplaires recueillis par M. Lenfast ont un lest assez solide , dépourvu de son épiderme, orné de stries irrégulières, très foi'tcs et bien onduleuses, à peine atténuées vers l'ombilic. Le sommet est toujours érosé. Hauteur: i5 millim. 5 à 16 millimètres; diamètre : 10 millimètres à 17 millim. 5; hauteur de l'ouverture : 7 à 8 miUimètres; diamètre de l'ou- verture : 6 millim. 837 millimètres. Gleopatra cvGLOSTOMOiDES Kiister. i852. Paludi.na cïclostomoides Kùster in : Martini et Chemiiitz, Syst. conchyl. cabinet; Galt. Paludina, p. 3a, Taf. XI, fig. 11-12. i85(). Bythinia cyclostomoides Bonrffnignat, Aménitéx mdacoiog., I, p. i8'i. 1879. Gleopatra CÏCLOSTOMOIDES Bourguignal, Descript. Mollusques Egypte, Zan- zibar, Sénégal, etc., p. 9G. iqo6. Gleopatra cyclostomoides Germain , Mollusques recueillis lient. Lacoindans la région du Tchad, in Meut, soc.zool. France, XVIII [espèce figurée]. (') Geiîmain (Louis), Étude sur les Mollusques recueiHis par M. le lieutenant Lacoin dans la région du lac Tchad; in : Mémoires soc. zool. France, t. XVI II, 1905. (-) La variété Lenfanti se distingue encore du V. costulata : par sa forme moins ventrue; par sa spire à croissance plus régulière, le dernier tour étant relati- vement moins développé; par son ouverture plus régulièrement arrondie; etc. (•^) C'est un de ces échantillons que j'ai fait figurer dans mon mémoire précité. (*) Kïster in : Martini et Ciiemnitz, Syst. Conchyl. Cabinet; Gatt. Paludina; i85a, p. 95; Taf. V, iig. 11-19. — 55 — G.Ue espèce, qui n'avait encore élé signalé' ([u'en Egypte, est assez abon- dante dans le lac Tchad. M. Lenfant en a recueilli une trentaine d'échan- tillons ddiit un certain nombre, en excellent état de conservation, sont encore pourvus de leur épidémie. Ce dernier est d'un jaune marron rela- tivement clair et assez brillant. Les stries dont le test est orné sont fines et un peu irrégulières. Enfin on observe un polymorphisme assez étendu portant principalement sur la forme générale de la coquille qui est plus ou moins élevée. Certains échantillons présentent en outre, mais seulement sur les premiers tours de spire, des rudiments de une ou deux carènes spi- rales d'ailleurs peu saillantes. M. le lieutenant Lacoin a également récolté cette coquille dans le lac Tchad , à Negelona-Kindira , sur la côte nord-est. Melania tuberculata Millier. 177/1. Nerita TUBERCULATA Mùlier, Vemi. hist., II, p. 191 (exd. synony.). i8o4. Melanoides fasCiolata Olivier, Voy. Empire ottoman. 11, p. ^lo, pi. XXXI, fig- 7- 1893. Melania pasciolata de Lamarck, Amin. s. vertèbrea, VI, 2° part., p. 17^. i86i. Melania tcbebcclata, Bourguignat , Malacol. Algérie, II, p. :î5i, pi. XV, lig. 1-12. 187/1. Melania tdberculata Jickeii, Land und susswâss. Molhisk. Nordostafrik. , p. 25 1. 187/1. Melania abtssinica Ruppe! in : Jickeii, loc. cit., p. 953. i883. Melania tdbercdlata Bourguignat, Hist. malacol. Abyssinip , [>. 102 et p. i3i. 1890. Melania tubercolata Bourguignat, Hist. malacol. lac Tunganika, p. i63, pi. XI, fig. 26-97. 1897. Melania tuberculata Martens, Beschalte Weichth. Ost Afrikas, p. 193. 1898. Melania tuberculata Polionera, Bollett. Musei Torino..., Xlll (/i mars 1898), p. 19. 190/1-1905. Melania tuberculata Germain, Ballet. Muséum hist. natur. Paris, X, p. 353, et XI, p. 957 et p. 828. Cette espèce cosmopohte est extrêmement répandue dans le lac Tchad. Une centaine d'f'chantillons ont été rapportés par M. Lenfant. Us sont gé- néralement de petite taille et fortement costulés: un certain nombre d'exem- plaires ont conservé leur épidémie qui est d'un brun verdâtre assez foncé. CoRBicni,A Lacoini Germain. igoS. GoRBiciLA Lacoini Germain, Bullet. Muséum hist. natur. Paris, p. /i88. 1906. CoBBicuLA Lacoini Germain, Mémoires société zoal. France, XVIII, (figuré). Le CorMcula Lacoini est surtout remarquable par sa forme plus haute que large, ses sommets bien saillants et son test orné de stries très fines, — 5() — assez rëgulièi-es, égiilemenl cspacc^es el s'effaçanl à peu près eatièrement an voisinage des sonmiels. Haiileui- maximum : i -3 inilliraètres; diamètre maximum : lo millim. 5. Une vingtaine d'exemplaires. En deliors des espèces pr(^cédentes, M. Lenfaxt a également recueilli, dans le lac Tchad, des fragments d'une espèce de Miiteîina et plusieurs frao-menls de valves d'un Uiiio appartenant à la série des Nodukna. Le mauvais ëlat de ces échantillons ne me permet pas d'en donner une déter- mination spécifique. III Sun QLHLQl'ES L UlELLinRANCIlES DU LAC TcHAD RAPPORTÉS PAR M. LK LIEUTENANT HaRDELET. MuTELA ANGUSTATA SoAVOrby. j8r)8. Iridina ANGUSTATA Sowcrby, Conchol. Icoii., XVI, pi. Il, fij;. 5. 1876. MuTELA ANGUSTATA Jlckcli, Lniid inid siisswassor MoUvsl.: Nordostaf.,^. fl08. 1900. MuTELA ANGUSTATA Slmpsoii , Pvocml. unil. st. i:at. Muséum, XXII, p. 90^. Le type de cette espèce, qui paraît assez abondant dans le lac Tchad [missions A. Chevalier, Lacoi\], n'a pas été rapporté par M. le lieutenant Hardebk r, (pii a seulement recueilli la variété suivante : Variété ponderosa Germain, nov. var. (fig. 1). iqof). MuTELA ANGUSTATA Sow. vai". fuiiderom Germain, Bull. Muséum Insl. iiuluv. Paris; p. A 89 [sme desa'ii)l.\ Fig. 1. — Mulclu iiDgusUila Sow., war. ponderosa Ge;m. 1/2 grandeur naturelle. Variété remarquable par ses valves très épaisses et pesantes. Le lest . fortement encroûté de calcaire, est érosé au voisinage des sommets; l'in- tériem- des valves, partiellement encroûté de calcaire, laisse voir une nacre — 57 — d'un rose saumon, rcniarquablenienl irisée. Un seul dclianliUon mcsu- ranl : long-, niax., 1/19 niillimèlres; larg. max., C/i millimètres; é|)aiss. max., /i!2 millimôLies, Pliodon (Cameronia) Hardeleti Germain, nov. sp. i(,o5. Pliodon (CAMr.noNiA) Haudeleti Germain, Balli't. Muséum Imt. natur. Paris, p. /189 [sine descrij)t.]. - Phodoii [Cameronia) Ihirilelcii nov. 2/3 de la grandeur nainrelle. Coquille d'assez grande taille, très allonge'e, d'apparence légèrement cunéiforme: valves assez bombées, épaisses et solides; bords supérieur et inlcrieur divergents : bord supérieur régulièrement subconvexe dans une dii-ection nettement ascendante en partant de l'angle antéro-dorsal qui est très saillant, l'angle postéro-dorsal étant, au contraire, très émoussé (par suite du manque de saillie de l'angle postéro-dorsal, il est impossible d'in- dii[ner la séparation des bords supérieur et postérieur); bord inférieur à peu près rcctiligne, à peine subsinueux vers la région médiane; région antérieure peu développée; région postérieure très allongée, près de trois fois et demi aussi longue que l'antérieure, terminée par un rostre court, largement tronqué ; crête dorsale très émoussée ; sommets assez obtus, très peu proéminents, largement excoriés et laissant voir une nacre très irisée, d'un blanc bleuâtre; impressions musculaires multiples : 9 antérieures, la plus externe trapézoïdale, très grande et profonde, la plus interne, ])iacée dans une direction transverse par rapport h la précédente, divisée en trois inipressions secondaires communiquant plus ou moins largement en- semble: 9 postérieures, la supérieure très petite et profonde, largement réiuiie à l'inférieure qui est très grande, trapézoïdale-allongée; impression sous-ombonale profonde; impression palléale très forte, surtout postérieure- ment; charnière présentant antérieurement une dent cardinale allongée. — 58 — sur laquelle on observe une dizaine de denticulations faibles el, postérieure- ment, une dent latérale très longue, présentant 17 denticulations, les deux premières très petites, les autres plus fortes el irrégnlières. Test orné de stries médiocres, irrégulières , fines au voisinage des som- mets, recouvert d'un épiderme d'iui marron plus on moins somlne, pas- sant au noir vers les bords inférieur et antérieur. p\n, ;}. — IHiodon (Cameronia) Hardeleti nov. sp. var. Molli nov. vai-. 3/3 de la grandeur naturelle. Intérieur des valves orné d'une nacre extrêmement irisée, d'un rose sau- moné particulièrement vif vers le bord inférieur. Long, max., io5 millimètres: haut. max. , 43 millim. 1/2 à 89 milli- mètres des sommets; — long, de la région antérieure, 2Z1 millimètres; de la région postérieure, 81 millimètres; épaiss. max., 28 millmètres. Variété Molli Germain, nov. var.'''. La variété Molli (lig-. 3) diffère du type : Par sa forme plus régulièrement ovalaire-aliongée ; par son bord supé- rieur à peu près rectiligne dans une direction légèrement ascendante, et presque parallèle au bord inférieur (les bords supérieur et inférieur sont très divergents chez le type); par son rostre moins nettement tronqué, etc. Même lest. La charnière présente les mêmes caractères que chez le type. Long, max., io3 millimètres; haut, max., 38 millimètres à Mi milli- mètres des sommets: — long, de la région antérieure, 29 millim. 1/2 ; de la région postérieure, 76 millimètres ; — épaiss. inaxim., 26 millimètres. '" Cetto variété est dédiée à M. le lieutenant MoH, qui a adressé au Muséum un certain nombre d'intéressantes coquilles recneillies par lui dans le lac Tchad. 59 — l\ Siri i.ics SKvi.i.iisouEs iii:(;i;i;ii.i,is, i'Aii M. Li: mkiitknanï Moi,!., DANS LA HKCION IUl \.U: TcilM». (ilMICOI.AKIA CONNIOC.TENS Mailt'US. 1 89'). LiMicoi.AïuA cowKCïENS ^^arlens , Narhriclitsh. Mnlahozool. Geselhcli. , p. 1 83. iSqy. LiMicoLARiA coNNECTE^s MartcDS, Beschalte Weichth. Ost-AfriLas , p. loa el p. 113, Taf. V, fig. 5-6. 1904. LiMicoLARiA coNNECTENS PUsbry, Mj ; Tryon , Maimal of Conchol., p. 298, pi. XXXl, fig. 8-9 (copie des fig. de Martens). 190."). LiMicoLARiA coNNECTEtw Germain, Btillet. Muséum hist. mit. Paris, p. 2/19. 1906. LiMicoLARiA coiNNBCTEivs Germain, Mémoires Soc. zool. France, XWll. Une dizaine d'exemplaires, provenant des îles de l'archipel Kouri. Ils mesurent: long, max., 89-/18 millimètres; larg. max., 17-18 millimètres; — hautem" de l'ouverture, 18-19 millimètres; larg. de l'onv. , 9-10 milli- mètres. ViviPARA uNicoLOR Olivier'''. 190G. ViviPARA UNicoLOR Germain, Bull. Muséum hist. nat. Paris, p. .52. Huit exemplaires; quelques uns présentent Je mode hicannata; d'autres ont les tours de spire plus ou moins arrondis. Un des échantillons appar- tient à la variété e/««?or Martens. Melamu tuberculata Millier. 1906. Melania tubeuculata Germain, Btillet. Muséum hist. nat. Paris, p. ,55. Huit exemplaires de moyenne taille et dépourvus de leur épidémie. Ampcllaria speciosa Philippi. iS'19. Ampullaria SPECIOSA Philippi, Zritschr. fur Malahozool. , p. 18. iS5i. Ampullahiy speciosa Philippi iii : Martini et Chemnitz, Sys(. concliyl. Cal-.: Ampallaria, p. Ao, Taf. XI, fig. '!. 1879. Ampullaria speciosa Bourgiiignal, Mollusques Egypte, Zanzibar, Sé- négal, etc., p. 82. 18S9. Ampullaria speciosa Bourguignat, Mollntiques Afrique équntnr. , p. 168. 1 S()'y . Ampullaria speciosa Martens, Beschalte Weichth. Ost.-Afrikas,T^. i53 [pars.). 1905. Ampullaria speciosa Germain, Btillet. Muséum hist. natur. Paris, p. 338. (" Je n'ai pas cru devoir répéter la synonymie des espèces déjà signalées dans les |)récédentes noies. Je prie le lecteur de se reporter à la page du Bulletin qui est iiuii(piée à chaque espèce; il y trouvera les indications liihliograpliiques indispen- sables. — 60 — Les deux exemplaires de celte espèce recueillis par M. Moll, bien que de petite taille, sout parfaitement typiques. Leur test est épais, solide, d'un marron jaunâtre un peu clair; l'un d'eux ne possède pas de bandes colorées spirales , mais sur l'autre on aperçoit encore les traces de dix fascies étroites, d'un roux assez sombre. Ce dernier échantillon a en outre gardé, sur le bord interne de l'ouverture, un peu de la belle coloration orangée qui s'observe si nettement chez les individus frais. Haut, max., 70-78 milli- mètres; diam. max., 63-65 millimètres; — hauteur de l'ouverture, 5o- 5i miUimètres; diam. de l'ouvert., 32-34 millimètres. Mltela angustata Sowex'by. Les échantillons recueillis se rapportent tous à la variété ponderosa Gev- maiu (voir précédemment, p. 56). Les valves sont très épaisses, pesantes, ornées de stries grosses et onduleuses ; les sommets dénudés laissent voir une belle nacre bleuâtre. La nacre est d'un rose saumon très vif, remar- quablement irisée, surlout vers le bord inférieur. Long, max., 118- 1 28 millimètres; haut. max. , /i 1-/17 millimètres; épaiss. max. , 98-82 milli- mètres. Quatre valves. MuTELiNA nosTUATA Rang. i835. IniDiNA nosTUATA Riing, Nouv. orcliiv. Muséum, p. 01 G. i836. liiioiSA coELKSTis Li'u , ^yiiops. of Ndiades , p. 57. iS'i'i. Ikidina rosïhata Peliez cl Micliaud , Gtder. Mollusques Douai, p. i'i7, pi. LVl,lig. 1. 187/4. Mi/iELV noSTiMïA Jickeli, Land and siissunisser Mollusl:. AtirdostaJ'ril,.,p. 269. 187G. MiJTKLA COELKSTIS Glcssio , Coiicli. Ciih., Aiiod., ]>. 1 98 , Taf. \\V, lig. t-9. iS8(j. iMuTKLiNA RosTiîATA Joussoaume Bull, soc.zool. France, p. /i88. i()00. IMuTELA liosTiîVïA Simpsoii , ProcBcd. Unit. St. nat. Musciuu, XXII, 1900, p. 905. M. le lieutenant Mom, a rapporté un seul échantillon de cetle espèce; il est de petile taille et en assez mauvais état do conservation"^. Pliodon (Gameronia) tchadiensis Germain nov. sp. i9or). Pliodon (Cameronia) tchadiensis Germain, Dullet. Muséum hist. nat. Pai-is; • p. h'S^ [sine descript.]. Co([uille de grande taille , très oblongue allongée ; valves médiocrement bombées, très épaisses et pesantes; bord supérieur légèrement convexe ('J Lo lac Tchad rioiirrit cgalemont de véri'aMes Unios. Tel est, pnr exemple, l'Unio mutelseformis Germain, espèce nouvelle du {{roupe de i'/J/n'o M(mccli Bour- {jui{jnal [ BouRGUioNAT (J.-Il.), Molhtsqupsjluv. ^lfun:n Oa'.crewé, 1 883 , p. 1 ') , |)l. I , fig. 1 3-1 5]. J'ai déjà donné quelques indicalions sur celte espèce fGEr.MAiN( Louis), Etude Mollusques recueillis par M. le lieul. Lacoin, m: Mémoires Soc. zool. France, WllI, 1905J, qui sera décrite et fijjurée dans mon Mémoire sur les Mollusques do la mission A. Chevalier. — 61 — jusqu'à Tang'le poslëro-dorsal; bord inférieur largement siuueux, prcs(nie parallèle au bord supérieur; région antérieure médiocre, semi-elliptique; région postérieure bien développée, plus de deux fois aussi longue que l'anférieuie, se terminant par un rostre court, un peu remontant; cnHe dorsale médiocre, très obtuse; sommets obtus, très comprimés, peu pro- éminents, excoriés, laissant voir une belle nacre bleuâtre très irisée; impres- sions muscidaircs multiples : -2 impressions aniéricures, la supérieure grande, ovalaire-arrondie, plus profonde en haut qu'en bas ; l'inférieure beaucoup plus petite, séparée de la précédente; deux impressions posté- rieures, la supérieure petite, ronde et profonde; l'inférieure beaucoup plus grande, plus superficielle, ovalaire allongée; impression sous-ombonale étroite et allongée; inq)r(;ssion palléale médiocre; cliarnicrc offrant antérieu- rement une lamelle allongée ne portant que quelques très faibles denticu- lalions : postérieurement une série de dcnticulations d'abord très saillantes et irrégulièies sur les deux premiers tiers de la longueur, puis beaucouj) plus faibles et plus régulières sur le dernier tiers où elles restent néanmoins très apparentes jus(prà l'angle postéro-doisal. Fijj. h. — Pliodon (Caiiirrniiia) Ichadirnsis nov. sp. 1/3 grandeur iiiliirclle. Test d'un marron foncé passant au café au lait vers les régions antérieure et postérieure, très largement excorié au voisinage des sommets, orné de stries d'accroissement assez fortes, irrégulières, atténuées vers la région médiane, légèrement lamelleuscs postérieurement. Intérieur des valves orné d'une nacre remarquablement irisée d'un magm'fique rose saumon particulièrement vif vers le bord inférieur et vers la région postérieure. Longueur maximum : iGo millimètres; hauteur maximum: 69 mil- lim. 5, à 66 millimètres des sommets: longueur de la région antérieure : 5o millimètres; de la région postérieure : 110 niillimèlres: épaisseur maximum : 3q millimètres. — 62 -r- Sun LA PnÉSENCE DE yOYAUX d'olives fossiles dans LOLinockflE DU Tarn, PAR M. Ed. Bonnet. Le genre Olivier (Olea L.) est représenté, à l'état fossile, par 8 ou 1 G espèces observées dans les dépôts tertiaires de l'Europe et de l'Ainé- rique du Nord, principalement dans l'oligocène et le miocène. En France, G. de Saporta a décrit un 0. proxima et un 0. grandœva de l'oligocène d'Aix; le premier est voisin de l'Olivier cultivé et le second a été retrouvé dans les cinérites du Cantal; mais toutes les espèces fossiles n'élaienl, jusqu'à présent, connues que par des empreintes de feuilles ou de rameaux feuilles, plus rarement munis de fleurs (0. prœmina Lesq. du Colorado); or j'ai trouvé récemment, parmi les échantillons indéterminés de la collection paléontologique, un fragment de calcaire contenant plu- sieurs noyaux d'olives fossiles; cet échantillon, recueilli sur la rive droite du Tarn, à Saint-Géry, canton de Lisle d'Albi (Tarn), appartient à l'oligo- cène moyen (étage stampien). Les noyaux, plus ou moins roulés par les eaux, diffèrent à peine de ceux de l'Olivier commun (0. ciiropœn L.) et présentent les mêmes variations de forme et de dimension que ceux-ci, suivant l'état de développement des fruits dont ils proviennent; toutefois pour indiquer l'origine paléontologixjue de ces noyaux , je propose de les dénommer Olea Eitropœn L. forma prisai. Nepe^^thac.ées Dii Madagascar et de la Novvelle-Calédonie, PAR M. M. DURARD. j^ L Nepenthes de Madagascar. Jusqu'à présent, une seule espèce de Nepenthes a été signalée à Mada- {'ascar; c'est le N. madagascariensis , mentionné par Flacourt dans son histoire de Madagascar et décrit par Poiret dans l'Encyclopédie''^; elle appartient à la section Eunepenthes de Hooker '^\ caractérisée par des p'raines appendiculées et se place au voisinage du N. distillatoria de la flore cingalaise. Ces deux espèces forment en effet un petit groupe défini par des inflorescences en panicules. Le Nepenthes de Madagascar se distingue surtout du N. distillatoria par la forme des ascidies qui terminent ses feuilles, rr Outre qu'en général les feuilles soient plus grandes, écrit Poiret, le caractère le pins saiflant est (') Poiret, Encijclopédif , ti , p. iSg. (■-' IlooKER, Prod.mr, M)i. \V1I , p. ya. — 63 — dans la forme de l'urne: celle-ci, au lieu d'être rentl«^e dès la hase, esl au contraire rétrëcie en entonnoir, ne s'élargit qu'insensiblement, de sorte que sa plus grande largeur est à son ouverture qui offre un bourrelet épais et des stries transverses très nombreuses , régulières , etc. » Les urnes des feuilles inférieures présentent une forme sensiblement différente; elles sont renflées en ampoules et munies de côtes faisant saillie extérieurement sous forme d'ailes ; mais, dans tous les cas, les ascidies sont bien distinctes de celles du N. distilhiloria , plus ou moins renflées à la base et de forme générale cylindrique. Les cai-actères diflérenciels de ces ascidies consistent dans la forme du péristomo, qui est dilaté postérieun'ment jusqu'à atteindre i3-i4 milli- mètres de hauteur chez N. madagascariensis , tandis que les anneaux de cet organe ont à peu près le même diamètre (3 millimètres) sur tout le con- tour de l'urne, chez N. distiltatoria , dans la disposition des glandes à la surface de l'opercule, glandes généralement assez larges et éparses dans la première espèce, presque toujours plus petites et plus nombreuses dans la seconde. Enfin les anthères sont généralement en plus grand nombre chez N. madagascariensis et disposées assez nettement en deux séries, tandis qu'elles sont unisériées chez A^. distillatoiia. * Le Nepenthes de Madagascai' est représenté dans l'herbier du Muséum par une série d'échantillons très typiques : GoMMERsoN, Lantz, 1 889 : HoMBLOT, 1 883 (ascidies normales et asci- dies en forme d'ampoule). — R. Baron, 1889 (Ex herbario Musei Bri- tannici, avec les deux formes d'ascidies). J'ai trouvé en outre deux échantillons provenant de Humblot (i883) portant le n° ioo, présentant seulement des inflorescences moles, tout à fait comparables au N. madagascariensis type, sauf pour la forme des asci- dies; celles-ci sont intermédiaires entre les ascidies de l'espèce type et du ]V. distiltatoria. L'urne se renfle rai)idement à la base et prend une forme générale cylindrique très accusée et très différente de la forme en enton- noir; l'orilice forme d'ailleurs postérieurement une sorte de col, correspon- dant à la partie très dilatée du péristome, comme dans l'espèce tj-pe; les glandes de l'opercule sont aussi très clairsemées. Nous en ferons le N. madagascariensis var. cijlindrica. L'intérêt de cette forme est d'établir un lien plus étroit entre deux es- pèces aflines, résultant probablement d'une même souche préexistante sur l'ancien continent indo-malgache. N. MADAGASCARIENSIS, var. cyUiulrica Dubard. Catilis, folionim, floriimqiic sijjnis sirut in N. madajjascariensc; ascidiis cylin- dricis, basi olisciire iiillalis, costis exalalis, ore postice i» colluni brève producto; peristomio postice dilatalo, crebeirime animlato; operculo cum [jfandulis sparsis. — 64 — LeiV. Pcrvillci, formant à lui seul la section Anourospcrina, caracléri- séc par des graines dé{3oiirvues d'appendices, est considéré actuellement comme caractéristique de Malié des Seychelles ; cependant j'ai relevé dans l'herbier du Muséum un écliantillon de cette espèce recueilli par Bojer à Madagascar, malheureusement sans indication de locaUlé; il est à supposer fpie celle plante a simplement été introduite à Madagascar et que l'échan- lillon unique en question provient plus ou moins directement de cultures. Fi{{. 1. — Nrjydillirs mnilnijascarienshi. I. Ascidie noi'iiiule. — II. Ascidie de la base. — III. Ascidie de la variole cylindrica, 1/3 gr. nat. II. Nepenthks du Nolviîlle-Galkdonie. Jusqu'à présent, une seule espèce a été décrite en Nouvelle-Calédonie; c est le A'. Vielllardi, Hooker''': elle appartient à la section Eimepeiilhcs, présente des inflorescences en grappes, des feuilles étroites, sessiles, demi- ainplexicaules, à limbe décurrent, des ascidies de taille moyenne et de forme variable, tantôt renflées en forme d'ampoules avec ailes longitudi- nales dentées, tantôt ventrues à la base et de forme générale cylindrique, tantôt en forme d'entonnoir; le péristome est étroit, de diamètre régulier dans toutes ses parties; l'opercule porte parfois de grosses glandes peu nombreuses, parfois il est constellé de petites glandes. Cette espèce est représentée dans l'herbier du Muséum par un grand nombre d'échantillons, recueillis par plusieurs voyageurs , dans des localités très diverses , sm" l'île des Pins ou sur la grande lie. (}uoi({ue, en général, les Nepenthes soient — 65 — (les plantes de lei'i-ains humides, elle est signale'e simultanément dans les plaines au bord des étangs, sur les collines, et même à des altitudes assez élevées, jusqu'à 800 mètres, dans des terrains ferrugineux et arides; elle présente des tiges rampantes ou sarmenleuses et donne parfois des formes ral)ougries; elle fleurit d'août à novembre. Pancher, i858-i86o, n" ûqS. — lie des Pins. Vieillard, i855-i86o, n"' 1191, 9161.— île des Pins; Nouvelle-Ca- lédonie , Diane. Balansa, 1868-1871, n° 8079. — Collines herbeuses situées au Nord de la Conception, 3oo mètres d'altitude: N" 97G9. — Versant méridional du mont Mou; N' 1099. — Collines argilo-ferrngineuses et arides situées au Nord-Est de Saint-Louis; — N" 1099". — Collines situées près de Bourail; N" 3698. — Collines éruptives de la vallée du Dotio; N" 6o3. — Bords des marais donnant naissance à la petite rivière située au nord de l'établissement de la baie de Prony. Germain, 187/1-1876.— Plateau de l'île des Pins, Nouvelle-Calédonie. Brousmiche , 1 88 1 , n" 73 1 . — Mont Roghi : altitude , 5oo à 800 mètres en sol aride. De Pomperv. — Hauteur d'Azaro; baie N'Go. terrains ferrugineux. Cette espèce, étant donnée la variabilité de son habitat, a dû donner naissance à des formes fixées; d'après les échantillons de l'herbier du Mu- séum , je ne vois guère la possibilité de caractériser qu'une seule variété, correspondant aux n"" 100 et 911 de Iherbier Deplanche. Les feuilles sont relativement très larges (65 milli- mètres de large sur 9 lio millimètres de long), aux trois quarts amplexicaules , avec 5 paires de nervules longi- tudinales bien marquées; les ascidies mesurent i3 cen- timètres de long: elles sont ventrues à la base, cylin- driques sur les trois quarts de lem* longueur, munies de 9 côtes dentées bien développées. L'orifice est large- ment ouvert, pourvu d'un péristome régulier, ha ut de 1 millim. 5. Nous en ferons le N. Vieillardi var. Dcplanchei Du- Fig. 2.— Ascidie du bard. N. Vieillardi \ar. Caulis florumquc signis sicut in N. Vieillardi; foliis lalio- fj "' "^''', ribus basi lata 3/4 amplexicauli decurronte; 10 nervis mani- ' o ' festis in iongitudinem; ascidiis eiongatis basi inflata, parte superiore cylindracea, costis dentalo alatis; ore ovato, peristomio poslice non dilatalo, annulis confertis. D'autre part, un des échantillons de l'herbier Pancher présente des carac- tères assez spéciaux pour constituer une espèce nouvelle. Les tiges sont Muséum. — xn. 5 — 66 ^ rampantes ou sarmeuteuses , atteignant i m. 5o de long; les ëpis sont bru- nâtres; la forme des feuilles et les caractères de l'ascidie sont conformes aUiN. Vieillardi lyi'te. Dans l'inflorescence mâle, l'axe, les pédoncules floraux et les colonnes slaminales sont plus trapus que dans le type; mais les principales diffié- reuces résultent de l'inflorescence femelle et du fruit. Fig. 3. I. Influorescence fructifiée de N . yieillardi. — II. Influorescence fructifiée de N. Montrouzierii. 2/5 gr. nat. Cette inflorescence est plus courte, plus ramassée et plus dense; ceci résulte de ce que les pédoucuies floraux sont plus com-ts et insérés plus près les uus des autres ; l'inflorescence est arrondie à l'extrémité au lieu de se termina- en pointe. Les pièces du calice sont beaucoup moins développées, enfin k fruit n'atteint qu'une longueur de 12 millimètres (au lieu de i5 à 20 miUimèti-es chez ie type); il est ovoïde au lieu de présenter une sorte d'étra-ngiement vers l'extrémité , qui n'est point débordée par le plateau stigmatique; les valves sont tronquées à l'extrémité et la capsule est moins anguleuse. . Mous en ferons le N. Montrouzierii nov. sp. Dubard. €auiis, fdliorum ascidiarumque eignis sîcuiin N. VieiHardi; inflorescentiae nias- cuiae pedunculo, florum pediceiiis, columnis stemineis crassioribus. Fèminea inflores- 67 centia compacta, breviore, apice rotundata. Capsula breviore, i,a ajiUuii. loiiga, . ovoïdea, sine terminali strangulatione ; valvis, apice truncal,is,,djsca,^,ti^n)atpide,0 ' non exspatiatis. Herbier Pancher. ' ■ '^S p<. n'kù ■ •■; !'m-( !-'.'u .'.-■■■■, [î <.->>•,.ir.^ Dans la série des carbonates rliomboédriques (RGO^), la magiiésite et la smithsonite, dont la dureté est à peu près égale, rayent les autres carbo- nates qui se rangent ainsi d'après le caractère qui nous occupe et d'après sa l >5 '»•.■•;....,<. , .:. ..,,,,.,5 .!;>'lît û.-4-,U: .'T,'. ,î/ (^' Kenngott, Jahrb. d. geol. Reichsanstalt , Vienne, 1862. (2) A. ScHRAiiF, Pogg. Ann., t. GXXXIV, 1868, p. Ziaa. (') Vîiu\ ]k^^iè.n! kl. Congrès pour l'avancement des Se, iSgô-.-- •t.-.: I' .1' <*' J.-R. Rydberg, 2eî(sc/i. /. p/w/s. Ch./i. XXXIII, 1900; p. -353. — 68 — valcm- décroissante : sidérose, diaiogile, calcile. Par conséquent, ies mé- taux se disposent dans l'ordre suivant : Mg, Zn.Fe,Mn,Ca. Il est maintenant intéressant de voir si cet ordre se retrouve dans les autres séries et, en particulier, dans celles des spinelles, des grenats, etc. Les spinelles, dont la formule est R"R™0" (avec Ii"-Mg, Fe, Zn, et R'" = Al, Fe, Gr), offrent la même règle, si on considère l'élément R". On sait en effet que le spinelle magnésien est plus dur que la gahnite qui, elle-même, raye la liercynite. Quant à l'élément Iriatomique, les métaux se rangent dans l'ordre suivant de dureté décroissante : Al , Fe , Cr. ; Dans la série des grenats dont la composition correspond à la formule R"R"''-(SiO'')\ les métaux bivalents et trivalents se disposent respective- ment, par rapport à la dureté qu'ils donnent au cristal, comme dans les spinelles. Il en est de même dans toutes les séries isomorphes qu'on peut considérer; ainsi le corindon est plus dur que le fer oligisle. En outre, celte règle s'applique non seulement auxséries isomorphes , mais aux composés "ayant une formule identique sans cristaUiser dans le même système. La cymophane , dont la formule est celle des spinelles (Gl Al' 0") , est beaucoup plus dure que la gahnite (ZnAPO"), grâce à la présence du glucinium, qui donne aussi à la phénacite ( Gl' Si 0* ) une dureté plus grande que celle de la willemite (Zn'SiO*), isomorphe avec celte dernière. On pourrait citer un grand nombre d'autres exemples. Je ferai remarquer que ce ne sont pas les métaux les plus durs qui donnent aux composés la plus grande résistance à la rayure. En effet, les métaux dont il a été question se rangent dans l'ordre suivant : ■■■' Métauxbivalents : Mn(6),Fe(/i.5), Zn (9.5), Mg (2.5), Gu (i.5); Métaux trivalents : Gr ( 9 ) , Fe ( i . 5 ) , Al ( 3 ). Gonime je l'ai fait remarquer, la dureté, appréciée seulement par la re'- sistance à la rayure, est une propriété bien mal définie. H. Hertz <'> a essayé de lui donner un sens physique et il la définit ainsi: la dureté est la limite d'élasticité correspondant à la pression exercée sur une surface plane de ce corps par une sphère de même nature et de rayon déterminé. Mais, mal satisfait de ses expériences, H. Hertz abandonna le sujet repris plus tard par Auerbach ''\ qui modifia légèrement la définition de Hertz : La dureté d'un corps est la valeur limite de la pression, rapportée à l'unité de surface au centre de la surface de contact de la sphère considérée par H. Hertz. La détermination de la dureté en valeur absolue par la méthode de M. Auerbach demandant la préparation de boules sphériques du corps à (') H. Hkutz. Verh. Berl. phijs. 6'es. , 1883, |). (>']. W V. AutnuAcu, W'icd. Ann., t. XLllI, 1891, p. Oi — 69 — (^Uidier ot, en outre, flans ce dernier, cette propriété changeaùt avec la di- roction cristalloginpliiqne, j'ai employé, pour comparer la dureté dans des substances très tendres, des billes d'acier de 3 millim. 2 et de 9 millimètres et une spbère de grenat de 3 millim. 8 de diamètre, sur lesquelles une pression mesurable peut être exercée. Le moment où la rupture de la face du minéral considéré a lieu peut être constaté au moyen du microscope rcnvei-sé de Nachet. Les expériences faites sur des crislaux artificiels de quelques séries de sulfates et d'azotates, que j'étudierai dans une prochaine, note, m'ont montré que les métaux se disposent encore, comme je l'ai; indiqué plus Iriiil, dans les groupes isomorphes étudiés. .,j^;^ Sun LA pnésEscE des k fausses glaises v da\s la PAy lieue sud-est DE l'A BIS, PAU p. -H. Fkitel. 11 était admis jusqu'à présent que ies fausses glaises faisaient défaut au sud du bombement crétacé de Meudon^'^; et bien que depuis de longues années l'argile plastique fût exploitée dans la vallée de la Bièvre, soit à ciel ouvert, soit par puits, cet horizon n'y avait pas été distingué. nj,).:. Cela lient sans doute à la disposition locale de la couche qui sépare les fausses glaises de l'argile plastique poprement dite, c'est-à-dire des sables (piailzoux à gros grains dits sables d'Auteutl, qui se présentent ici, non plus en couche continue, comme à Vanves, àAuteuil et à Passy, mais en len- tilles plus ou moins considérables. C'est ainsi que j'ai pu relever la coupe suivante, dans l'exploitation; aujourd'hui abandonnée, du cimetière d'Arcueil ; - fi. Calcaire dur {jlauconifère, environ.. .....,.,•...,...>. . i°'oo _, , 5. Glauconie sableuse à dents de squales et nummulites. o 10 , ^. Argile ligniteuse, noire, feuilletée 1 00 3-. Argile noire compacte S. 0 10 2. Lentille de sables quartzeux. partiellenv^nt cimenlés par de la marcasite, visible sur une largeur do A m. 5o et d'une épaisseur maximà de 0 .35^'' 1. Argile plastique grise visible, au-dessus de l'eau qui envahit le fond do la carrière, sur une épaisseur d'environ 9"'oo V '') G. Plantk, Ihdl. Soc. (féol. de France, a° série, t. XXVII, p. 91».— Mi - nikr-Chalmas in RicnTnAND, id., 3" série, t, XVII, p. Hif). -*^ GyDocu'Us, i//»/., r série, l. XXVlll, p. ili-2. ;;. : — 70 — -.'• J'insisterai sur quelques particularités offertes par ces sables dans cette -dernière localité. H-j Ils sont p y riteux à leur partie supérieure, qui présente en certains points de véritables blocs gréseux h ciment de marcasite , laquelle ne tardç pas à 'se, transformer, au contact de l'air, en sulfate ferj-eiix ou mçlant(^- • On rencontre au milieu de ces blocs et dans les sables, mêmes, d'assez nonàbreux fragments de bois, plus ou moins volumineux, qui paraissent tousi avoir subi l'action du flottage; la plus grande partie de ces fragments est constituée par des branches dépourvues de leur écoree et dont la.surface est criblée de perforations dues à l'action des tarets. En brisant quelques-uns de ces fragments , j'ai rencontré , en place dans leurs cavités, les moules pyiitisés de ces animaux. La concentration de cette pyrite est due, selon M. le professeur Lacroix, à la réduction effec- tuée par ces débris organiques'^', s, ». -.<,■. Ces moules , que l'on serait tout d'abord tenté de rapporter à Tcredina personata Lmk. , si commune dans le Spàrnacien de la Champagne , ne me semblent pas correspondre exactement à cette espèce. Par lem's dimensions ; et par lem^ forme , les Térédines àeè sables d'Auteuil se rapprochent plutôt • de ia Tcredina Oiveni Desh:^'' des sables de Ghâlons-sur-Vesles et de ■Jonelifipyi Néanmoins je ne fais ce rapprochement que sous toutes réserves , étant donné l'état de conservation défectueux des fossiles que j'ai entre les , mains.-'. ■,^.> ■■,:!.;.:■•' •;, -^i. :*.■ ■ ■- >,■:■..: :.y' :, . -^ -.,..-•> M^^: - Je sig'nalerai auséi la présence , au milieu de ces sables, de quelques ga- ;-.iets avellanaires qui sont constitués par du silex de la craie. î.lJe crois donc pouvoir déduire de ces faits que la mer venait inonder, de temps à autre, tout au moins dans les parages de la banlieue sud-est de . Paris, les lagunefe sparnaciennes dont M. Gayeux a tout dernièrement re- trouvé la faune à Vanves'*'. . , Peut-être aussi ces débris étaient-ils apportés par un courant marin venant de l'est; des bois perforés par les tarets, comme ceux d'Arcueil, ayant été signalés, sensiblement au même niveau, dans les dépôts sparna ciens de la Brie et de la Champagne ^''^ , •; ' >• A. Lacroix, Nouv. Archiv. du Muséum, 3° série, t. IX, p. 269. (^) M, p. 267. ■•;/ ; ■'^^^•^; ••-« *^J Desiiayes, Degcrip. ahim, sans vert, du Ifass. de Paris, à" édit. , t. I, p. i3o pi. V, fig. 1-/.. ('' Gayeux, C. R. Acad. Se, t. GXL, n° 96, p. 1728. — ^Voir aussi P. Combes fils, Bull. Soc. géol., séance du 18 décembre 1906. ^ ,;,. '♦) C'est ce qui a lieu actuellement à l'île de Jan JVIayen, par exemple, où, .,4'après Gj^rl Vogt , uue quantité considérable Je bois flotté et ;d'épave§, de tpvites sortes couvre les plages basses de l'ilc. Le barrage des lagunes en est parsemé, et — 71 — Les fausses glaises pioprement dites sont donc représentées , h Arcueil , par l'argile noire feuilletée qui se montre immédiatement sons la glauconie à dents de squales, sur une épaisseur de i mètre environ. Celte couche est presque entièrement constituée par des débris végé- taux, pour la plupart indéterminables; je rappellerai néanmoins que c'est elle (jui m'a fourni la fronde llabelliforme de palmier décrite antérieure- ment par moi sous le nom de Sabalites ligmtorum''^\ dont le type figure aujourd'hui à la galerie de géologie du Muséum. i' > î^'-';! '■>' '''■'■ Quant aux bois flottés, dont il est parlé plus haut, ils sont difliciles à déterminer, vu l'état de décomposition dans lequel ils se trouvent. J'ai cependant cru reconnaître sur Tun d'eux la texture d'un bois de conifère, ce qui concorderait d'ailieui'S avec l'existence, dans ces mêmes couches, du genre Séquoia, dont j'ai pu examiner des rameaux [S. Langsdorfii, Heer), dans l'argile plastique de Cessoy (Seine-et-Marne). • ■ :.->ï '■ -- En résumé , le but de cette note est de signaler, pour la première fois , la i^résence des sables d'Aiileuil, et par conséquent de l'horizon des /«««.ses glaises dans la banlieue sud-est de Paris , et d'indiquer en même temps, dans celte région, le faciès littoral de cette formation, accusé par la présence de bois flottés, perforés par des mollusques xylophages et de galets. • - '■' Il me reste à remercier M. Hamelin, attaché au laboratoire de Géologie, de l'empressement qu'il a bien voulu mettre à me communicpier les inté- ressants échantillons qu'il a recueillis, sur mes indications, dans la carrière d' Arcueil , aujourd'hui en partie envahie par les eaux. Note sur lés mcnES rapportées de Madagascar par M. Geay, PAR M. J. COUYAT. M. Geay a rapporté , d'une récente exploration faite à Madagascar, une collection de minéraux et de roches dont l'étude a été faite au laboratoire (le minéralogie du Muséum. Ces échantillons ne sont pas également intéressants. Nous retiendrons de leur ensemble les roches éruptives et les gneiss, recueillis le long de l'Ivolina, de la Vohitra et de la Bethaitre, ainsi que les minéraux qui ont attiré notre attention, en particulier les zéolites des basaltes recueillis sur la côte. , , l'on en voit même à l'intérieur de celles-ci. Il est à présumer que ces débris reviennent de l'Océan Arctique , après y avoir été portés par les branches extrêmes du Gulf Streara. «"5 Fbitel, Le Naturaliste, n" hib, du i5 juin 190Z1. — 72 — L'explorateur a traversé une région gneissique très toui-mentée, coupée ou recouverte en maints endroits piu" des diabases. A la sortie de Taniatave, à environ i5 kilomètres, sur la rive droite de rivolina, se di-esse un morne gneissiqiie riche en filons de diabase décom- posée en nodules sphériques. Elle forme, plus au sud, les mornes de Farafate, ainsi que les filons dont ils sont traversés. Les gneiss d'Andévorante sont un peu différents des précédents; à l'œil nu, le grain apparaît plus fin et parsemé d'énormes cristaux de grenat almandin. En remontant le lleuve, les gneiss et les diabases plus ou moins décomposés alternent sur une longueur de 3o kilomètres, puis font place à une région où les roches sont plus fraîches; les filons de pegmalite et de quartz y abondent. En amont, les gneiss se relèvent de plus en plus, tandis (|u'augmenle l'épaisseur des filons qui les traversent. Au nord-est de Moramanga, les massifs gneissiques de la Vobitra pré- sentent d'énormes filons de diabase atteignant jusqu'à 90 mètres d'épais- seur; ils sont coupés par d'autres plus minces, dans lesquels le microscope révèle une structure interserlale. Ceux-ci, sur le terrain, se font remarquer par leur facile décomposition , leur fendillement et leur grande imprégna- tion de pyrite. L'ensemble de la région est criblé de filons de quartz et de pegmatite à gros éléments. Au milieu du gneiss , s'observent des filons de quartz selon toute probabilité parallèles à la stratification; ils s'élargissent de temps à autre poui' constituer des poches très minéralisées , riches en py- rite, pyrrhotite et chalcopyrite. La pyrrhotite n'a aucune (race de nickel. Je rappelle, à ce sujet, un procédé simple de recherche qualitative de ce métal , dans un corps n'ayant aucun composé du cuivre : la pyrrhotite étant dissoute dans HGl , on en précipite le fer et le nickel sous forme d'hydrate , par l'ammoniaque. Un excès de réactif dissout l'hydrate de nickel , et la présence de ce métal est de suite mise en évidence par la coloration violette de la liqueur surna- geante. En somme, l'itinéraire suivi par M. Geay s'est poursuivi au milieu des mêmes formations, et le caractère de la région parcourue par l'explo- rateur peut se résumer ainsi : des diabases se sont fait jour au milieu de gneiss plus on moins tourmentés et entrecoupés de filons de quartz et de pegmatite. Parmi les échantillons rapportés, il existe deiLx types de diabases : l'un à structure ophitique typique, ayant subi un commencement d'altération , est essentiellement composé de labrador et d'augite cristallisée posté- rieurement, par conséquent englobant le feldspath; dans cette roche, l'augile présente un exemple frappant de structure en sablier. L'autre type de diabase est à grain plus fin; sa structure est nettement intersertale, c'est-à-dire que les cristaux bien développés de labradoi- forment — 73 — des mailles dans lesquelles se trouvent des sphërolites, polycliroïques en veit, de delessite provenant de la dëcoinpositiou d'augite et probable- ment aussi d'un rc^sidu vitreux. Ces deux types de diabase sont imprégnés de pyrite et traversés par des filonnets de quartz et de calcite. La diabase des mornes de Farafate est intéressante , en ce qu'elle con- tient des filonnets de xylotile. Ce minéral tire son nom de son aspect: il se présente, en effet, sous la forme de bois pourri, mais très fibreux et de couleur brunâtre. Ses propriétés optiques le caractérisent nettement : assez biréfringent, il est allongé, suivant la bissectrice positive ng. Un poly- chroïsme intense, jaune d'or suivant «^ , jaune serin suivant np et mn, permet de le distinguer sans aucun doute des autres minéraux fibreux qui s'en rapproclient. L'analyse de ce minéral m'a donné le résultat suivant : SiO^ /19.95 Fe^O^ 13.17 FeO 5.18 MgO 1^-29 CaO . . 0.09 Perte au Ion 16.9(3 Total 99-^^ Les pegmatites sont loutes à gros éléments de feldspaths, de quartz et d'amphibole. Les feldspaths y sont au nombre de deux, de couleur diffé- rentes : l'un, rose, est du microciine; l'autre, du labrador blanc, répon- dant à la formule Ab^ An^. Le gneiss, qui forme le substratum des roches précédemment étudiées, contient d'énormes cristaux de grenat almandiu. Le microscope y révèle les éléments suivants : zircon et sphène, microciine, albite, quartz, amphibole verte; et, çà et là, quelques associations micropegmatitiques de quartz et d'aibile. Des coulées de basalte ont été explorées dans la vallée de la Belhaitre,la Baie des Amis et sur le plateau d' Antsirane , au Nord de l'Ile. Les mornes qui entourent la Baie des Amis sont formés d'un basalte scoriacé rempli de calcite souvent cristaUisée, soit en rhomboèdres, soit en prismes e^ surmontés d'un pointement rhomboédrique indéterminable. Ces basaltes recouvrent des marnes à Osîrea, dans lesquelles ontétéiecueillis des nodules de la grosseur du poing, formés de pyrite et de sphères radiées de marcasite rappelant celles que l'on trouve en abondance dans les falaises crétacées de Normandie, en particulier à Trouville. Les zéohtes, à en juger par les échantillons que j'ai eus en mains, abondent dans ces basaltes. v.,,; v — 76 — L'anakime, en trapèzoèdres peu distincts,. y prédomine.- La chabasiese reconnaît dans dès rhomboèdres p, simples ou macle'spar pénétration , ainsi que dans des associations ;)M. ;;iv>r-. :. Le mésoie, variété de tbomsonite, la mésolite forment des sphéruies blancs et fibreux ; leurs propriétés optiques seules et en particulier leur biréfringence et l'^cartement de leurs axes optiques permettent de les dis- tinguer..''• ->-'■'■■:■ ■■■' ' -■'■■'■ ■■"'.■ ■ ' ■' ■■^-'■■■ Enrm,fon rencontre sur un: seul échantillon de très petits sphérolites de cbristianite dont oti peut apercevoh- à la loupe les minuscules pointements à quatre .faces q«i hérissesti'extérieur des. sphéi'olites. L'absence de stries apparentes sur ces faces n'a pas permis de détermraer d'une façon précise a quel type de macle appartiennent ces cristaux-. ..•1;^ SVR QUELQUES ML^ÉRAVI RARES DES MINES AURIFERES I)U MANICALAyD, PAR M. J. CoUYAT. M.. A. Lacroix m'a confié l'examen d'échantillons récemment envoyés du Mauicaland pai- M. Guillaume Vasse, chargé d'une mission dans la colonie de Mozambique- •'• .'! ■ '••-;■■ ' - • ''•!<;'•■( • ! ■ • La partie du pays, explorée est- située aux confins de la Rhodésie^ entre Sa^ii et aS"! de longitude 'E»t, tS°ltiet iS-'ôô de latitude Nord, occu- pant un parallélogramme de 35 kilomètres de large ^ur sa kilomètres de lia- rivière Ré voué trtivei'se ce pays 'en long i c'est-à-dire de l'Est h l'Ouest, jusqu'au coude qui lui fait prendre la direction du Sud. Elle y reçoit' un grand nombre d'affluents ; donfe les principaux sont, à droite, la Zambuzi et la Ménénir, à gauche , et limitant la zone étudiée , la Ghimezi. Ces rivières descendent desi massifs granitiques fortnant la hmite du terri- toire et qui sontd'une hauteur variable comprise entre 6oo et 1,900 métrés. La cuvette centrale; semble, d'après les notes de l'explorateur, formée exclu- ■ sivement de grèset de schistes qu'un métamorphisme intense atransfiaraK^s . en quartzites et micaschistes. On y trouve en effet des quertzites , des • quartzites micacées, ;renfeFmant parfois du mica chromifère, et des- mica- schistes ; le tout est coupé de nombreux filons de 1 quartz aurifère exploités , ainsi que les alluvion»i en plus de deux cent- cinquante endroits dif- férents. ."i^.j-.T ('•;•:)'- ^îï:»-;- 'v-> .•.':,.;.-!. : .! .•>■>-;:••■:■ , L'or semble donc d'uné^-èxtréme abondance dans cet i^ti-oit espace. D'après les indications jointes aux échantillons par le voyageurv tes ana- — 75 — lyses ont donné des teneiu's variant de i dwt 5 ''' à 3o onces '*^ à la tonne. Les kaolins eux-mêmes de la Zambuzi,dela Révoiié et de Vyndiiaghil en contiennent jusqu'à 2 dwts à la tonne. Mais les endroits les plus riches correspondent aux liions de quartz dont la teneur moyenne est de 6 à 7 onces. Ils sont situés suivant trois directions convergeant vers le coude de la Re'voué : le quai-tz y présente un aspect un peu différent. En effet , la bande septentrionale , en amont de la Ghimezi , renferme surtout du quartz hyalin. Le quartz delà bande la plus riche, celle du centre , comprise entre la Ghimezi et la Kévoué , possède une couleur gris bleuâtre. Enfin celle du Sud , entre les vallées de la Zambuzi et de la Ménénir, offre surtout de l'améthyste et du quartz blanc couvert d'hématite. D'après M. Vasse, on trouve en générai, associés à l'or, les minéraux suivants dont aucun échantillon ne nous a été envoyé : galène , argyrite , stibine, cérusite. Les composés du fer : pyrite, marcasite, mispickel, magnétite, hématite et sidérite , abondent, les, uns cristallisés dans le quartz, d'autres imprégnant les sédiments <*V • --.v.; "«t/;* '!.(::. ' Au Reef Edmundian , on exploite activement de la chalcopynte à Sa p; 100 de cuivre. ' ■ ' ''^- . ' Au nombre des échantillons parvenus au Laboratoire, se trouvaient des échantillons de quartz ^*), recouverts d'intéressants petits cristaux, dus à la transformation de composés sulfurés du plomb et à la formation de chloro- arséniate, chlorovanadate et molybdatermimétite, vanadinite et wulfénite. La mimétite en cristaux verts;) m hexagonaux rappelle, tant par sa forme que par sa couleur, celle que l'on trouve en Gornouailles et en Saxe à Johanngeorgenstadt. Ses pnsraes sont bien développés et d'une hauteur assez uniforme. Il n'en est pas de même de la vanadinite, dont les prismes hexagonaux •pmV'- sont de hauteur variable. La vanadinite est de coideur brune ou orangée. Elle ressemble à celle de l' Arizona , mais les cristaux bruns les mieux développés , généralement raccourcis suivant l'axe vertical , ont leurs bases p concaves , et parfois creuses ; ils ont dans ce cas l'aspect de couronnes à contours hexagonaux. Il ne semble pas y exister d'endlichite, c'est-à-dire d'intermédiaire entre les deux minéraux précédents : la mimétite né donne pas les réàctiotts du vanadium, pas plus que la vanadinite ceDes de l'arsenic. " '^" <-;i.'^ i (^) Certains de ces minéraux se rencontrent même en quantité suffkantel pour être exploités par les indigènes, ainsi que l'attestent les scories de fâplite' retrou- vées à l'emplacement d'anciennes forges.- > ••' *-'?-»i'>' '• (*) Ces échantillons proviennent des mines Braganci» et Richmondi*"' '^'■■''^'•' — 76 — Ce no sont pas les seuls minéraux que l'on trouve dans la région. Le schiste (le la Zanibuzi est traversé par des filons de beau talc verdâtre en orandes lames . lappelant celui du Tyrol. 11 semble, à en juger par l'échan- tillon que j'ai eus en main, que ces filons dépassent parfois dix centi- mètres d'épaisseur. On trouve aussi de Idclinole en masses compactes (Andrada) et de l'asbestc (Sundi). Enfin, des échantillons compacts de tourmaline au milieu desquels se distinguent des cristaux du même minéral groupés ladialement, proviennent probablement de filons granulitiques situés à Andrada ou de ceux qui coupent le lit de la Zambuzi. Les alluvions sont toutes plus ou moins aurifères. Elles ont été l'objet d'une exploitation intense depuis les temps les plus reculés. Il en reste de très nombreux puits peu profonds, alignés le long des vallées sur une lar- geur de 1 kilomètre et si rapprochés cpi'ils ne devaient laisser entre eux que l'étroit espace suffisant au passage d'un ouvrier. D'api'ès M. Vasse, l'origine de cette exploitation remonte aux Phéniciens. Les Arabes, puis les Portugais leur succédèrent, jusqu'au moment où des révoltes nmltiples leur interdirent l'accès de ces territoires dont la richesse dès lors resta aux mains des indigènes. Ce n'est qu'en 1891 que le travail des alluvions passa de leurs mains inhabiles à celle des Européens. Sun LES COUCHES SPAIiNAClENNES MOYENI^ES ET SVPÉniEUJtES d' AuTEUlL ET DE PaSSY, PAR M. Paul Gombks fils. (LABOKATOinE DE M. LE PBOFESSKUn STANISLAS MELNlEn. ) Dans deux précédentes notes, j'ai étudié la stratigraphie'"' et les parti- cularités lilhologiques '^' du sparnacien inférieur d'Auteuil. Je donnerai une suite à ces recherches, en les reprenant au point où elles ont été interrompues, c'est-à-dire à la base de l'argile plastique grise type. C' Paul Combes fils. Sur les couches sparnacienncs inférieures d'Aiileuil {Bull. du Muséum d'Iiist. nul., igoi, n° 8 , p. 583). ('-) Paul (Tombes fils. Sur les concrétions calcaires de la base du sparnacien d'Auteuil [Bull, de la Soc. géol. de France, séance du 9 novembre 190^, compte rendu sommaire, p. 169). — 77 — Voici d'abord une coupe, relevée à l'intersection des rues Mozart et Henri-Heine, comprenant la partie moyenne du sparnacien d'Auteuil : Remblais urbains, en moyenne o'"6o Dépôt feuilleté de végétaux lignitisés o i o ( noire, rompacte, lignitifèro (gypse, marcasite). . o 80 " ( Iirune, feuilletée (gypse, apatélitc) 1 00 Grès quarlzeux ferrugineux friable o 1 5 Sable quartzeux aquifère dit i'Auteuil 1 5o brune ferrutfiueuse o 5o " ( plasli(|ue grise type, visible sur 2 00 Nous allons maintenant reprendre de bas en baut l'ëtude de'taiile'e de cbacune de ces coucbes. J'ai déjà signalé qu'à sa partie inférieure bigarrée (rues Lafontaine et Ribcra) , l'argile plastique ne contient pas de cristaux de gypse; au con- traire, à sa partie supérieure grise (rues Mozart et Henri-Heine) on trouve de magnifiques trapézoèdres et même en un point (rue du Ranelagh) de petites mâcles lenticulaires. Celle localisation du gypse dans le baut de la coucbe s'explique par la présence à 3 mètres au-dessus d'un lit riche en sulfate basique de fer (apa- télite) qui, en réagissant sur le carbonate de calcium des eaux d'infiltra- tion, donne naissance à du sulfate de chaux. Au-dessus de l'argile grise , on trouve une couclic peu épaisse d'argile brune ferrugineuse surmontée par les rrSables aquifères d'Auteuiln. Ces sables, souvent ferrugineux, sont uniquement composés de grains de quartz anguleux qui forment souvent à la partie supérieui-e un banc de grès à ciment de limonite, de marcasite et quelquefois de feldspath. Cette dernière substance, ainsi que la forme cristalline de certains grains peuvent faire considérer ces sables, du moins en ce point et dans ceux où il revêt le même faciès , comme les résidus de démolition d'un massif ancien. Deux fontaines, aux eaux ferrugineuses sulfatées, sourdent de cette couche : l'une dans la villa Montmorency ne coule plus que foiblement; l'autre situt'e rue de la Cure est assez importante pour être exploitée et porte le nom de source Quicherat. Situas moitié dans ce sable, moitié dans la couche suivante, on rencontre de volumineux retraits géodiques, argileux dans leur partie interne et re- couverts d'une croûte épaisse de limonite. Vient ensuite le Ut d'argile brune à apatélile qui renferme de plus des débris végétaux et de petits cristaux de gypse. Enfin la coupe se termine par une couche d'argile noire passant à son sommet à une accumulation de végétaux lignitisés. J'y ai rencontré des branches pyritisée.^ de splendides cristaux de gypse trapézien et une empreinte de bivalve indéterminée, peut-ûlre.de Cymui. — 78 La coupe suivante relevée rue des Vignes, â3, à Passy. donnera un Ijon type des couches supérieures du sparnacien et de leur contact avec le calcaire grossier. Terres rapportées ; ^'"aSa Calcaire grossier inférieui'. ........ 5 960 Gravier glauconieux à Numm. lœvi- gata roulées 0 20 Sable fin argileux gris brunâtre .... 1 00 i noire lignitifère o 60 plastique gris bleuâtre 6 10 brune. 0 10 Sables ffd'Auteuilw marins (Membra- nipora, Ditrupa) sur 0 3o Lutétien (*ii). Yprésien? ('> ('„,). Sparnacien ('n). ^ Rue des Vignes -r ^^^M^^^^fl^^Hp^lr^^A^ ' >*^••■i^ =^l£lr^ jr^^^ggt^^ir^^^^.^^^ S^5&«i: / _ . /!:_ /-»■ '- ;■ "^ •" *■ ^' » ^ » * » * *'.*■ Crais GoQstitutioQ .'!' • ; ique de la partie S.-O. de la colline de Passy, Nous retrouvons ici ces derniers, mais avec un faciès différent de celui des saliies que l'on rencontre à Auleuîl même , le grain est moins uniforme <*) Je rapporte, avec cependant quelque doute, ce sable à i'yprésien à cause de. sa position anormale au-dessus des ligçdtfis supérieurs, ce que l'on ftb^erve n^ à Vaugirard ni à Arçueil. Ils seraient à rapprocher de ceux rencontrés .à Siaiii(t7Peius . dans un sondage et signalés par M. C-F. Dolifus. — 79 — et ils se sout montres fossilifères ; j'y ai signalé <'^ un bryozoaire apparte- nant au genre Membranipora Blainv. et des tubes de Ditmpa. Je n'insisterai pas sur le détail des couches de cette coupe qui a été re- levée à quelques différences près par MM. G. Ramond et A. Dollot dans des sondages tout proches exécutés lors de la construction du chemin de fer de Gourcelles au Champ-de-Mai's. Je me fais un devoir de remercier ces auteiu's qui ont bien voulu m'au- toriser à reproduù-e un fragment du profil géologique publié à la suite de ces travaux <'', ce qui me permet de donner une idée générale de la consti- tution géologique du sous-sol de Passy depuis la ci-aie jusqu'au calcaire grossier. C' Padl Combes fils, C. R. S., Séances S. G. F., 18 décembre 1906, p. 198. '-) G. Ramond et Aug. Dollot, Etudes géologiques dans Paris et sa banlieue. — II. Chemin de fer de Courcellet au Champ-de-Mars , pi. I. MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1906 N° 2 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDGCGCVI SOMMAIRE. Pages. Correspondance. Présentation d'un ouvrage 81 E.-T. Hamy. Batéké et Bacougni, esquisse anthropologique 85 — Sur la variété nègre du Mus deciimanus observée au Muséum de Paris. 87 D"' J. Pellegrin. Sur ie genre Cottocomephoras et ses affinités 89 — Sur un Salarias nouveau de la baie de Tadjourah 98 GoiLLAnME Vasse. Les dangers de la chasse au Buffle / g/t D' Pablo Garcia. Un Longicorne destructeur des maisons en Colombie. . . 96 Ventiullon. Culex nouveaux de Madagascar 100 E. Roubaud. Simulies nouvelles de l'Amérique du Sud 106 ■Ch. Gravieb. Sur les Annélides Polychètes de la Mer Rouge (Serpulides). 110 A. Vayssière. Note sur les Cyprœidés recueillis par M. Seurat aux îles Tuamotu et Mangareva ^ - ii5 Louis Roule. Une nouvelle famille d'Anthozoaires 120 Edouard Lamy. Sur quelques Mollusques des Orcades du Sud lai Marcel Hérubel. Sur les Sipunculides rapportés par l'expédition Charcot. 127 ce-' CD en BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. ANNEE 1906. - N" 2, 0eir~ ■ ■ — 87^ Rl'UNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 6 MARS 1906. Î.JBRARY PRESIDENCE DE M. LEON VAILLANT, ASSESSEUR DU DIRECTEUR DU MDSÉOM. f/rrA!- M. LE Président dépose sur le bureau le premier fascicule du Biillelin pour Tannée 1906, contenant les communications faites dans la réunion du 3o janvier 1906. CORRESPONDANCE. M. Hamy communique divers renseignements zoologiques inte'- ressants, empruntés à une lettre qu'il vient de recevoir de IVl. Ro- bert Arnaud, administrateur au Bureau politique de l'Afrique occi- dentale française à Dakar. M. Robert Arnaud faisait partie de la dernière mission qui a récemment exploré le Tagant et rArar(i9o5). J'étais passé, écrit-il, pour aller rejoindre la mission à El Haoussinia derrière la barrière du Tagant, par la gorge du Garaoual; c'est un défilé extrêmement étroit et très difficile à franchir; là, très encaissée entre d'im- menses roches verticales, est la source de Garaoual, très abondante, qui coule de bassin en bassin jusqu'à la plaine boisée appelée a/tout. Dans ces bassins, longs d'une vingtaine de mètres, larges de 10, très ombragés, très herbeux, pullulaient des Caïmans d'une espèce particulière, dilTérenle ^S"* de celle du Sénégal. Les Maures m'affirmaient que ces Caïmans-là étaient Muséum. — \\i. '> — 82 — hassanc (nobles) parmi les Caïmans et que ceux du Sénégal étaient d'une espèce inférieure : les noirs de mon escorte me confirmèrent cette différence. Il y aurait [)eut-être intérêt, au point de vue scientifique, à étudier cette espèce nouvelle. En d'autres endroits de la Mauritanie et au Nord de la bariière infran- chissable du Tagant, à plus de hoo kilomètres au Nord du Sénégal, j'ai aussi constatéla présence de Caïmans, en particulier à la mare permanente ou guelta de Malmata : le Tagant forme une sorte de grande falaise au mi- lieu de la Mauritanie, falaise difficile à franchir pour les hommes, doue, à plus forte raison, pour les Caïmans. Cette espèce-là doit donc être extrê- mement intéressante à connaître. Elle se nourrit de Poissons très abondants dans la guella et dans les sources. Poissons analogues aux Barbeaux qu'on trouve dans beaucoup ^oued en Algérie. M. J. Deniker présente un ouvrage au sujet duquel il l'ait la comuiunication suivante : La Bibliothèque du Muséum vient de recevoir un cadeau tout à fait exceptionnel. Grâce à l'aimable intervention de M. Kuntz , correspondant du Muséum, qui a déjà fait avoir à notre établissement tant d'échantillons rainéralogiques précieux, les exécuteurs testamentaires de feu M. Heber R. Bishop, collectionneur américain bien connu, ont offert à la Bibliothèque un des rares exemplaires de l'ouvrage publié par cet ami des arts et des sciences, aussi riche qu'éclairé. Cet ouvrage , qui n'a pas été mis dans le commerce , est une monographie aussi complète que possible du Jade ''^ et en même temps le catalogue rai- sonné de la riche collection de feu M. Bishop. ïi n'a été tiré, à titre privé, qu'un cent d'exemplaires. Les caractèies ont été redistribués et tous les ma- tériaux qui ont servi à la confection du volume ont été détruits. Si l'on pense que M. Bishop a dû remettre deux exemplaires au dépôt légal des États-Unis, distribuer quelques-uns à sa guise, en donner un certain nombre à des établissements publics américains, on se rendra compte que les exemplah-es destinés aux établissements publics hors de l'Amérique ne doivent pas être très nombreux. A ma connaissance, il n'en existe que trois à Paris et probablement pour toute la France : au Louvre, à la lîibliothèque nationale et à la Bibliothèque du Muséum. -') The Bishop Collt'ction. Inrestigationn and stuilies of Jade. New- York (impri- merie de Vinne); privately printed, 1906. 2 vol. in-plano, 62 X AG centim. ; rei. maroquin vert, filets spéciaux, doublure et garde satin violet, tête dorée. Vol. I, XVI -|- 277 p., avec 1 portrait, i.S planches de dessins originaux chinois, 69 pi. en partie coloriées, 9 diagrammes, 1 carie et i5 fîg. dans le texte. Vol. II, \n-\- V. -f 29.3 p., avec 3 2 pi. et 26 A fig. dans le texte. — 83 — Mais l'ouvrage en question est intéressant non seulement parce qu'il est rare, mais encore parce qu'il est très bien fait et luxueusement e'dite'. D'après les eslimalions des amis de M. Bishop, l'édition lui a coûté environ 100,000 dollars, ce ({ui fait revenir l'exemplaire à 1,000 dollars, c'est-à- dire à plus de 5,000 francs. Mais comme l'ouvrage n'est pas mis dans le commerce, je ne serais pas étonné de le voir figurer, un jour ou l'autre, sur le catalogue de quelque grand libraire d'Angleterre ou d'Aniérirjue à un prix deux ou trois fois supérieur. D'ailleurs, ce prix n'a rien d'étonnant si l'on veut considérer en détail l'exécution matérielle de l'ouvrage. D'abord . il est admirablement imprimé sur un papier à la forme, spécialement fabriqué pour M. Bishop. Ensuite, il est très richement illustré. /i5o objets y sont représentés, par 27c) figures dans le texte et par 180 ligures sur plus de 100 planches à part. Ces planches sont des gravures sur cuivre, des gravures sur bois, des lithographies noires et en couleurs, [.es échantillons minéralogiques, les coupes microscopiques y sont reproduits avec une grande exactitude, tandis que les œuvres d'art et les objets ethnographiques sont rendus avec une grâce parfaite. Il n'en saurait d'ailleurs être autrement, puisque la plupart des planches sont dues au burin et au crayon de nos artistes parisiens, parmi lesquels je cite un peu au hasard Courtry, Sulpis, Leveillé, Bellanger, Guerard. M. Bishop ne s'était pas arrêté devant les risques d'un envoi de ses objets à Paris, afin d'en avoir une reproduction exacte et artistique. Il me plaît à constater cet hommage rendu à l'art français. Mais, en dehors des planclies imprimées, on trouve dans le premier vo- lume 1 3 dessins originaux dus au pinceau habile du peintre chinois Li-Shih-Gh'iian , celui-là même qui avait illustré la rr Description de Pelcinfl , de Monseigneur Favier. La main de cet artiste est non seulement habile, mais encore infati- gable, puisque c'est lui-même qui a exécuté les 100 copies de ses i3 des- sins pour les 100 exemplaires de l'ouvrage de M. Bishop. La reliure est en rapport avec l'importance scieniilique et artistique de l'ouvrage : c'est du maroquin vert plein, avec filets spéciaux, la dou- blure et la garde étant en moiré violet. Le dos est cousu sur nerf, pré- caution utile, car les deux volumes réunis ne pèsent pas moins de 5o kilo- giammes. Le contenu de l'ouvrage n'est point en disproportion avec son aspect extérieur. Le premier volume débute par une courte préface de M. Bishop sur la genèse de sa collection, qui comprend 900 numéros et qui, suivant la der- nière volonté du défunt, se trouve actuellement au Musée métropolitain des Beaux-Arts, à New-\ork. Elle comprend des pièces excessivement rares . surtout pour l'art ancien de la Chine. — 8/1 — Dans l'introduction qui suit , on trouve les notions gëne'rales sur le jade , terme {général sous lequel on comprend la jadëite et la néphrite, avec sa variété la chloromélanite ; puis, un aperçu liislorique des premières no- tions et des recherches scientifiques sur cette roche. Vient après le chapitre intitulé nhe Jade en Ghinen, qui comprend une introduction générale du sinologue bien connu Bushell: puis un rrdiscours sur le jade« (Yii-Shuo) d'un auteur chinois moderne T'ang-jung-tso (texte en caractères et traduction de Bushell)'"': et enfin une série de charmantes et naïves aquarelles do l'artiste chinois Li-shih-ch'iian , destinées à illustrer un récit sur les procédés du travail du jade en Chine intitulé ïii-tso-t'ou . qui se trouve dans les marges des dessins et dont M. Bushell a égalemcnl donné la traduction. Le chapitre suivant est consacré à l'étude minéralogique du jade: il con- tient une séi'ie de notes de plusieurs savants spécialistes sur la couleui' (par F. Clarke). sur le système cristallographique et les propriétés opti- ques de cette roche (par Pcnfield et Palache) , sur la pétrographie microsco- pique (par Iddings), sur les expériences relatives à la compression, à l'élas- ticité, au poids spécifique, à la dureté, à la sonorité du jade (par W. Hallock, avec la notation musicale pour différentes espèces). Viennent ensuite la constitution chimique et les analyses des différents échantillons (par Clarke, Foot et autres), une belle étude sur l'origine de la jadéite, par Pirsson, la discussion de ses relations avec la néphrite, par Iddings; et enfin une note de S. Washington sur les gisements du jade et leur répartition à la surface du globe. Tous ces travaux ont été coordonnés, de même que toute la partie miné- ralogique de l'ouvrage a été revue par le savant minéralogiste-expcrl M. Kuntz , dont j'ai eu occasion de prononcer le nom au conmiencemenl de cette note. Le chapitre suivant traite de la manière de travailler le jade en Chine, dans l'Inde, en Nouvelle-Zélande et, aux temps préhistoriques, en Eu- rope. Enfin le dernier chapitre contient un aperçu général sur les objets labi.- qués en jade, tant préhistoriques qu'historiques. Tout le deuxième volume n'est pour ainsi dire (|u une illustration à ce chapitre, car il est consacré en entier au catalogue de la collection Bishop. C'est un catalogue modèle. Outre le nom, la provenance et la description détaillée des 900 objets de la collection, on y trouve les dimensions et le poids de chaque objet, ainsi que la détermination de la couleur, de la densité et de la dureté du jade dont il est fait , avec , parfois , l'analyse chi- mique et d'autres renseignements scientifiques. ('^ Ce traité st' torinine par une hibiiograpliie ilo 71 ouvrages cliinois consa- ci'i's au jade. — 85 — Le Catalogue comprend les divisions suivantes : Échantillons minéralogiques de toutes les variétés du jade, classés d'après leur provenance: Objots préhistoriques , classés d'après leur provenance et leur forme; Objets chinois retirés des tombeaux et protohistoriques; Objets d'art chinois, hindous, birmans, annamites, européens, etc. Une bibliographie des principaux ouvi-ages sur le jade et un index co- pieux et très détaillé clôturent dignement ce bel ouvrage. M. Bishop et ses collaborateurs ont élevé un véritable monument à l'étude du jade, et ils mettent généreusement ce monument à la dispo- sition de tous les travailleurs, de tous les chercheurs du monde entier, par l'intermédiaire des bibliothèques publiques. C'est un des beaux exemples (le l'alliance de la richesse, de l'art et de la science au profit de l'instruction publique. COMMUNICATIONS. PhtÉki: et Bacovgsi, esquisse anthropologique, PAR M. E.-T. Hamy. Los plateaux qui s' ('tendent entre le bassin supérieur de l'Ogôoué et la vallée de l'Alima, aflluent de droite du Congo, sont habités par un peuple profondément différent de ceux qui Tentoureat par l'ensemble de ses carac- tères. C'est le peuple M'Téké (Batéké au pluriel), dans le nom duquel il n'est pas trop malaisé de letrouver les Méticas de Dapper'", ces habitants du royaume de Macoco, cf grande contrée de la rivière de Zaïre, derrière le royaume de Congo, à deux ou trois cents lieues de la côte du Lovangoi:. Réunis autrefois en un seul et même groupe, les Batéké ont été coupés eu deux, à une époque postérieure à l'arrivée des Portugais, par une in- vasion venue du Nord-Est, et dont les Achicouya, remontant l'Alima, com- posaient lavant-garde. C'est leur tribu principale qui occupe aujourd'hui les villages de Mjayolé , Opendé , Ngampaka , Kinkouna , etc. , à l'Est de Fran- ceville, tandis que d'autres Batéké habitent la rive droite du Congo, en amont de Brazzaville. Tous les explorateurs qui ont visité ces deux groupes de Batéké s'accordent à nous les dépeindre comme fort semblables entre 0) Deicripliiin dr l' Afriqne , ira(\ . du flnniand do Dappf.h. Amsterdam, lORO. in-foi. , |>. 359. — 86 — eux et préseutant une physionomie nationale qui les fait distinguer à pre- mière vue de tous leurs voisins. Ils nous les donnent comme plus foncés de peau, plus grands et plus maigres que les autres Noirs de rOgooué; leur tête est petite, nous disent- ils, et les traits du visage présentent parfois une finesse qu'on ne rencontre dans les tribus avoisinantes. Mais ces voyageurs se sont bornés à ces constatations un peu vagues, et aucun d'eux n'avait rapporté autre chose du pays batéké que des objets d'ethnographie''^ lorsque j'ai enfin reçu un crâne de M'Téké recueilU par le regretté voyageur naturaiisle Charles Tholon. L'étude de celte précieuse pièce va permettre de se faire une idée plus nette des caractères morpho- logiques de ce petit peuple exceptionnel. La description qui suit con- firme d'ailleurs et précise les dires des voyageurs que je viens de résu- mer. Ce crâne de M'Téké, de Brazzaville, est de petit volume : il ne cube que 1,180 centimètres cubes, et sa circonférence horizontale ne dépasse pas A87 millimètres. Ses diamètres sont de 169 , 1 96 et 1 20 millimètreset les indices correspondants se ciiiffrent par 78.9 , 7 1 .0 et 96. Les arcs surciliers sont médiocres, le front un peu étroit (front: min., 91 millim.: max., 109) est lisse, assez bas et fuyant avec les bosses visibles et un léger relèvement du plan médian antéro-postérieur; les bosses parié- tales sont également assez apparentes et les détails de la hase sont mé- diocrement accentués. La face, généralement petite, est sensiblement raccourcie (haut, foce, 7/1 millim., diam. bizygom., 122 millim.); l'orbite, le nez, diminuent sur- tout en hauteur (orbite: haut., 3o millim.; larg., 38 millim.: nez : long, tôt., /lo millim.; larg. max., 26 millim.) et les indices correspondants deviennent 78.9 et 65.0. Le prognathisme est exclusivement sous-nasal et d'ailleurs peu apparent. Un crâne de la tribu des Ba-Gougni, recueiUi par le regretté Ballay près de Loudima (Niari), reproduit assez fidèlement les traits du Batéké que l'on vient de décrire, toutefois les diamètres transverse et vertical tendent à l'égalité, et le prognathisme alvéolaire est bien plus sensible. H est remarquable que ces deux pièces isolées se rapprochent l'une et l'autre beaucoup plus des crânes Ashantis que de tous les autres crânes 0' Cf. Revue d'ethnographie, t. III, p. 55o-555-i88/i ; t. IV, p. iGo-168, fig. 69-71, i8H5; t. V, p. i35, 166, %. 46-56, 1886. — Ci' Degazes, Notes sur quelques peuples de l'Ouest africain (Bull, de géogr. hist. et descriplire , t. II, p. i5o-i56, 1867). — L. GuinAL, Le Congo Français ; Du Gabon à Brazzaville. Paris, 1889, in-13, p. ihi et suiv. — 87 — connus de l'Ouest ;i(Vicain. N'y aurait-ii pas là une indication à uliliser pour la reclieiche des orig-ines lointaines de ce peuple MTëkë, si conipièle- meiil isolé par ses caractères extérieurs de ses voisins immédiats, de rOgôoue' et du Congo ? '" . . Sv[i LA VARIÉTÉ NEGRE DU MuS DEGUMANUS OBSERVEE AU MvsÉUM DE PaBIS , PAR M. E.-T. Hamy. A. de risle a démontre', il y a une quarantaine d'années , que notre Rat ordinaire, Mus ruliim, n'est qu'une race nègre, dérivée du Mus ale.randrinus ou Uat d'Alexandrie '''. Ce Rongeur, originaire d'Arabica gagné l'Occident à l'époque des croisades. Tant qu'il est demeuré dans des contrées méridio^ nales, il a conservé sa livrée première; mais en s'avançant plus au Nord, il s'est assez rapidement transformé ])our avoir pris dès le xvi" siècl(^ la colo- ration noire u\ peut-être de l'Afrique australe.') — 96 — Un Longicorne destbucteur des maisons en Colombie, PAR M. LE D*^ Pablo Garcia, Délégué de la Colombie au Congrès médical de Lisbonne. La ville de Gali (Colombie) est située sur la Cordillère des Andes, qui se divise, en entrant dans le pays, en trois grands rameaux dont la direc- tion est Sud-Nord. Ces rameaux sont le rameau l'^st, le rameau central et le rameau Ouest. La ville est placée à i , i oo mètres d'altitude , éloignée de 1 2 myriamètres de la côte du Pacifique, à l'Est de la pente du rameau Ouest de la Grande Cordillère, sur un plan incliné, tout près du bassin de la vallée où coule le fleuve Cauca. L'immense estuaire de celui-ci s'étend depuis le plateau de Pasto jusqu'au fleuve Magdelena, où le Cauca verse ses eaux au voisi- nage de l'Atlantique. L'atmosphère est sèche. La température de la ville est chaude, le ther- momètre montant à 26 degrés ou même 28 degrés centigrades; elle est suje[te à des oscillations journalières et à des marées atmosphériques, comme le sont tous les pays montagneux et situés à une certaine altitude. Pendant toute l'année, les jours et les nuits sont d'une dui'ée à peu près égale. Il n'y a pas de variations saisonnières , sauf en ce qui concerne les époques des pluies et celles de sécheresse atmosphérique, ces périodes ne comportant pas de variations étendues de température. 11 y a, aux alentours de la ville, des cours d'eau assez abondants, des accidents du sol très fréquents et très marqués, et ces conditions, associées à une température élevée, ont permis l'existence d'une végétation splen- (lide. Des bois, constitués par des arbres gigantesques qui entrecroisent leurs rameaux dans les airs, accumulent sur le sol une couche de verdure et de débi'is végétaux épaisse de plusieurs mètres. Là se multiplient en grand nombre des animaux de tous ordres. Les Insectes dominent par l'abon- dance et par la variété des familles et des espèces dont beaucoup sont certainement encore inconnues dans les collections scientifiques. Nous voulons aujdunriiui attirer l'attention du monde scientifique et industriel sur un de ces Insectes qui se développe dans les maisons aux dépens des bois de construction. M. Pierre Lesne, assistant au Muséum d'Histoire naturelle, à qui je suis heureux d'exprimer ici tous mes remer- ciements, a bien voulu se charger de le déterminer. 11 a reconnu dans cet L^secte un Cnléoplère cérambycide du genre Ehuria et l'a identifié avec ÏEhuria pllosa Erichson''\ espèce découverte au Pérou, il y a près de trois quarts de siècle. (" Cf. iVoi\ AcI. Ac. Cœs. Leoi).-Cm: Nul. Curinx., XVI, suppl. 1 (Meyen's Reise), p. 967, lab. .">(), f . 6 [ i834]. L'irisoctt' ost dôcrit comme ayant (Aô trouvé à Lima. V — 97 — Ayant eu l'occasion d'observer l'histoire naturelle de cet Eburia et de me pi'ocurer quelques renseignements assez curieux concernant l'époque où il a été découvert ou importé dans la ville de Cali , nous croyons utile de les faire connaiire ici : L'Insecte a une couleur brun jaunâtre, un peu moins foncée chez la femelle; celle-ci est eu moyenne plus grosse que le mâle, en toutes ses dimensions, d'environ un cinquième. Son abdomen, cyhndrique, grossit Ijeaucoup à l'époque de la ponte. Nous avons placé une femelle grosse dans une conserve en verre, avoc des morceaux de bois dont l'intégrité avait été préalablement constatée. Le lendemain, Go œufs avaient été déposés sur ces bois et le surlendemain nous constations qu'une ponte supplémentaire de 2 5 œufs avait eu lieu. Pendant la journée, l'animal ne bouge pas. Il lesle caché sous le bois et dans les endroits les moins éclairés; mais, pendant la nuit, il marche d'un bout à l'autre du 'morceau de bois, cherchant à s'échapper, mais ne pou- vant grimper aux parois lisses du verre. Du septième au huitième jour, l'animal meurt. Pas de traces excrémentitielles dans la conserve d'expé- riences. OEiifs. — La ponte a lieu dans les parties du bois les moins saillantes et dans les fissures causées par la dessiccation. Les œufs ont une couleur blanche, une forme ellipsoïdale et une longueur de 2 millim. 5. Ils sont isolés ou placés côte à côte sans former d'amas , de telle sorte que ch: cun d'eux a un point d'appui différent siu- le bois auquel il est fixé par une sécrétion gluante. Pendant une vingtaine de jours, nous avons attendu sans voir rien j)araitre; mais ayant remarqué que les œufs étaient un peu affaissés, nous en avons écrasé cpielques-uns. Il s'en écoula une fine poussière jaune rougeàtre, de même teinte que le bois sur lequel ils étaient placés. Un tout petit trou, comparable à une fine piqûre d'épingle, se trouvait caché par la coque, au point de contact de l'œuf et du bois. Lnrve. — En faisant des coupes longitudinales du bois, nous avons ti-ouvé. à une distance variable d'un centimètre à 1 centim. .5 , de toutes petites larves qui creusaient des galeries en divers points, toujours dans le sens longitudinal. La larve est d'un blanc jaunâtre. Son extrémité céphalique est roussàtre. Son corps, prismatique comme cela a lieu généralement chez les larves des Cérambyciens, se compose de douze segments de grandeur inégale; le corps , brusquement élargi dans la région ihoracique, s'amincit graduel- lement en arrière et se termine en pyramide tronquée. Cette larve progresse ou recule dans la galerie qu'elle creuse au cœui- du bois par un mécanisme très intéressant. Elle se fixe en avant à l'aide de ses fortes mandibules, gonfle les mamelons dorsaux et ventraux des sept premiers anneaux, pouvant ainsi prendre un ])oint d'appui sur les ])ai'ois MUSKUM. — XII. — 98 — de la galerie pour se déplacer à volonté. Ses galeries augmentent de di- mension ;ui fur et à mesure que l'on pénètre dans la profondeur. Elles oui une section elliptique et leurs parois sont sillonnées d'aspérités scalari- formes obliques par rapport à l'axe longitudinal de la galerie, vestiges du travail accompli par la larve grâce à ses puissantes mandibules. Les galeries grandissent en proportion des besoins alimentaires de leur habitant; leur diamètre est réglé par celui du protborax de la larve. Les matières excréraentitielles restent derrière la larve et s'amassent dans les galeries sous la forme d'une poudre jaunâtre très fine. Ce travail de forage, accompli au centre du bois, par la larve qui évite de gagner la surface, produit un bruit léger que l'on perçoit très bien dans le silence de la nuit. On croirait entendre le léger craquement produit par des baleines élastiques sur un corps insonore. La sciure ne peut s'échapper hors de la pièce de bois parce que la galerie a la forme d'un cône très allongé, dont le sommet est très étroit et représente l'entrée initiale de la larve peu après l'éclosion. On peut remar- quer, sur le trajet de la galerie, des endroits obstrués par les excréments et d'autres libres ou à peu près libres, ce qui permet de constater que les mouvements de la larve ne sont pas seulement de progression , mais aussi de régresion . et cela grâce au jeu des mamelons dont nous avons parlé. Nous n'avons jamais trouvé les débris épidermi(}ues des mues. Quand l'époque de la transformation en nymphe approche, la direction de la ga- lerie change et se rapproche de la surface sans arriver toutefois à déboucher au dehors. Un peu en arrière de cette partie périphérique de la galerie, à une dis- lance variable suivant le diamètre du bois, la larve ménage un logement pour y demeurer pendant la nymphose. Elle élargit un espace long à peu près de 3 centimètres (longueur du corps) et, avec ses excréments unis à une sécrétion gluante, elle fabrique un bouchon obturateur pour s'isoler dans son logis. C'est là qu'elle se transforme en nymphe après une existence larvaire dont la durée varie de 38o à 600 jours et même davantage, à parlu* de l'éclosion de l'œuf. La durée de l'état de nymphe varie de 60 à 90 jours, suivant des circonstances que nous ignorons encore. La nymphe n'a ni la couleur, ni la forme de la larve. Elle est d'une teinte châtain jaunâtre, de forme aplatie, plus courte que la larve, avec des antennes longues, enroulées. L'insecte parfait s'échappe au dehors par un trou de sortie elliptique dont le plus grand diamètre est dirigé dans le sens des fibres du bois. Sou existence est très courte, et il meurt dès qu'il a assuré la reproduction de l'espèce. Insecte adulte. — Sa taille est de 9 cenlim. 5 chez la femelle; sa forme est prescjue cylindrique, un peu déprimée, de couleur châtain jaunâtre un peu obscur; quand il marche sans obstacles, il porte en — 99 — avant et en haut ses antennes lonjjnes et élégantes. Ses élytres couvrent les faces dorsale et latérales de l'abdomen; ils sont marqués de deux petites taches éburnées, placées côte à côte à la base, et d'une autre laciie de même couleur dans lenr région moyenne; cette dernière a une forme ovale allongée; elle est deux fois plus grande que les taches précédentes, seule ou accompagnée au côté interne d'une tache collatérale très petite et de la même couleur. Toutes ces taches sont entourées d'une pigmentation noirâtre. Les élytres se terminent en arrière par une troncature armée d'une épine noire à chacun de ses angles. Ce Longicorne se présente dans le pays comme un nouveau venu qui menace de ruiner les habitations humaines. Il v a seize ans, ses méfaits étaient encore inconnus et sa présence n'avait été signalée nulle part aupa- ravant. A Cali, la première maison, dont le bois de la toiture comptait plusieurs siècles d'existence , a été ravagée dans la partie de cette maison occupée par un dépôt de vins. Cela est arrivé en 1890. La première alerte fut donnée par la chute de ia construction. Le propriétaire avait apporté chez lui, en 1877, des vins provenant du Pérou, et c'est dans les caisses en bois qui servaient à l'emballage qu'on aurait trouvé les premières larves. D'après cette indication, les premiers échantillons de l'espèce auraient été importés du Pérou, il y a 99 ans; les premières manifestations nuisibles apparurent i3 ans plus tard et, depuis, 16 années se sont écoulées. De son premier foyer, ie mal a gagné toute la maison, puis les maisons voi- sines et. successivement, suivant une marche centrifuge, il a atteint, d'année en année, les quartiers voisins, ruinant les édifices au point de dé- truire les premières parties construites d'une maison non encore terminée. Aujourd'hui , cette larve est répandue non seulement dans toute la ville , mais aussi on la rencontre dans les bois voisins , où elle détruit les troncs d'arbres secs. On a bien raison de s'en préoccuper. Nos élevages ont montré, en effet, qu'une seule femelle déposant 85 œufs (et il est probable qu'elle peut en déposer bien davantage) dans un tronçon de bois de 20 centimètres de dia- mètre, le rend hors d'usage au bout de Aoo jours, temps pendant lequel la larve parvient à son développement complet. LInsecte choisit, par instinct, le bois spécial propice à son développe- ment et s'attaque, en général, aux bois qui conservent l'écorce, pro- bablement parce que l'aubier est mois résistant et est mieux approprié à la nutrition et à la progression de la jeune larve ; mais nous croyons néces- saire d'insister sur ce fait que la larve vit principalemant dans ie tissu ligneux dense et non dans l'écorce ni dans l'aubier. Nous regrettons de ne pouvoir donner à présent les noms botaniques des plantes auxquelles appartiennent les bois préférés par l'Insecte. En attendant, nous mentionnons celle que l'on connaît dans le pays sous le — 100 — nom de Maiimj, et dont l'emploi est presque exclusif pour la charpente des bâtiments de la ville, depuis sa fondation par les conquérants espa- gnols, en i53G, et qui avait fait l'épreuve du temps avec une immunité satisfaisante à l'égard des autres agents destructeurs. A présent, l'Insecte fait la ruine des constructions diverses : des éditices, des églises, des magasins, des maisons particulières, etc., qu'elles soient de construction récente ou ancienne , et quel que soit le bois utilisé pour la charpente. Nous avons déjà noté l'Age plusieurs fois séculaire de la maison où l'on a trouvé l'Insecte pour la première fois. CuLEX NOUVEAUX DE MADAGASCAR PAU M. Ventrillon, i>iiarmacien-major des troupes coloniales. l'iilex ;;i{|;antca. Habitat : ïananarive. Capture : toute l'année. 9 Longueur, lo millimètres. fête. — L'occiput est couvert d'écaillés jaunes courbes el d'écaillés en fourchettes noires. Entre les yeux, se voit comme un pinceau d'écaillés fili- formes jaunes. Le clypeus est nu. L'article basai des antennes est couvert d'écaillés plates , jaunes du côté interne. Les autres articles sont noirs avec des poils noirs. Les palpes sont courts, à quatre articles rayés de bandes jaunes et de bandes noires. L'article apical est aussi long que les trois autres réunis. La trompe est couverte d'écaillés noires et a une belle bande d'écaillcs jaunes vers son milieu. Thorax. — Le thorax est couvert d'écaillés courbes jaunes et de quelques poils. Le scutellum est très développé et de couleur jaune sale. Le lobe cen- tral est couvert d'écailies jaunes. Les lobes latéraux porleul les mêmes écailles , mais en moindre quantité. Le métanotum est noir et nu. Les haltères ont la tige jaune el la boule apicale noire. Abdomen. — Les segments oui une bande d'écailies jaunes, plates à leur base , et une tache latérale des mêmes écailles à l'apex. Le reste des segments est couveit d'écaillés noires denses. H y a de nombreux poils jaunes sur les bords et sur ra[)ex. Le dernier segment est tout couvert d'écaillés jaunes , — 101 — avec une mince ligne transversale d'ëcailles noires. Le dessous de l'abdomen présente siu- chaque segment une tache triangulaire formée d'écaillés crème à la base. Cette tache triangulaire médiane va en s'élargissant à mesure qu'on s'approche de l'extrémité de l'abdomen. Le reste des segments est couvert d'écaillés noires. Ailes. - — Les ailes ne sont pas tachetées. Le bord costal est noir. Les franges sont à trois étages d'écaillés. Les écailles des nervures sont noires, longues et étroites. La i" cellule sous-marginale est plus longue et un peu plus étroite que la 2° cellule postérieure; sa base est plus près de la base (le l'aile que celle de la seconde: leur tronc est à peu près de la même lon- gueur. Les nervures transversales surnuméraire et médiane forment un angle obtus, mais la première est plus près de la base que la seconde; la nervure transversale postérieure est éloignée de la médiane de plus do trois fois sa propre longueur. Les ailes sont plus long-ues que l'abdomen. Pat le antérieure. — Les coxa ont quelques petites écailles blanches. Le fémur est jaune. Il a de nombreuses écailles blanches plates sur le bord supérieur. Le reste est couvert de quelques écailles blanches et de beaucoup d'écaillés noires. Le bord inférieur porte des épines noires. L'apex a un petit bouquet d'écaiUes blanches. Le tibia est recouvert d'écaillés noires, avec de nombreuses écailles blanches, surtout vers l'apex, qui est tout blanc. Le métatarse est noir avec la base et l'apex blancs. Le T' et le -i" tarse sont noirs avec la base blanche et l'apex Idanc et jaune. Le 3° tarse est noir avec la base blanche. Le 4" tarse est noir: 9 ongles simples égaux et courts. Patte médiane. — Le fémur est presque couvert d'écaillés blanches avec deux lignes d'écaillés noires vers l'apex. Le tibia a plus d'écaillés blanches que de noires. Le métatarse est semlilablo au tibia, mais l'apex et la base sont blancs. Le 1 " tarse a la base et l'apex blancs , le reste est noir. Les 2° et 3' tarses ont la base blanche et le reste noir. Le ^° tarse est tout noir. Pale postérieure. — Le fémur est presque couvert d'écaillés blanches, excepté vers l'apex oii il y a un mélange d'écaillés noires et blanches. L'apex est blanc. Le tibia a la base blanche , l'apex jaune et le reste noir avec une teinte jaune. Le métatarse a la base jaunâtre, l'apex blanc et le reste noir. Les 1" et 2" tarses ont la base et l'apex blancs, le reste noir. Le 3° tarse a la base blanche, le reste noir. — 102 — Le k" tarse est tout noir. Deux ongles simples, égaux et courts. Formule : o.o-o.o-o.o. C? Longueur, 1 1 millimètres. 7V;e. — La tête est semblable à celle de la femelle. Les articles des an- tennes sont blancs avec de longs poils noirs. Les palpes ont quatre articles , celui de la base est court et plus gros cjue les autres ; il est noir, l'apex est blanc. Le 2' article est long, jaune et recouvert d'écaillés noires denses, l'apex jaune, si bien que, de la base à l'apex, ou trouve une longue zone avec des écailles noires, une partie jaune dénudée, une partie avec des écailles noires, une partie avec des écailles jaunes et, enfin, une partie avec des écailles jaunes et noires. Le 3' article a l'apex jaune , le reste est couvert d'écaillés noires et de longs poils noirs. Le h' article est effilé et a la base et l'apex jaunes; le milieu est noir. La trompe est plus courte que les palpes et est semblable à celle de la femelle. Le i/3 apical est moins noir que la base et ses écailles noires sont entremêlées d'écaillés jaunes. Thoraœ. — Semblable à celui de la femelle. Les haltères sont jaunes. Abdomen. — Semblable à celui de la femelle, les lobes génitaux sont jaunes à la base et noirs à l'apex. Ils n'ont pas d'écaillés, 4j7(>s. — Semblables à celles de la femelle, mais un peu moins larges, avec une légère teinte jaune. Les franges ont deux étages d'écaillés depuis la base de l'aile jusqu'à l'apex de la 5' nervure longitudinale , et trois étages depuis ce point jusqu'à l'apex de l'aile. Les ailes sont plus courtes que l'alxlomen. Palte antérieure. — Le fémur est jaune , couvert d'écaillés denses plates. L'apex est jaune pâle. Le tibia est recouvert d'écaillés noires avec quelques écailles blanches. Le métatarse, 1" et 2" tarses sont noirs avec la base un peu blanche et l'apex jaune. Le o' tarse est très court et noir; le k" est près de deux fois et demi plus long que le précédent et est très fortement courbe. Il est noir. Deux ongles inégaux et dentés. Patte médiane. — Le fémur est jaune pâle avec des écailles noires et quelques écailles jaunes. Le tibia est entièrement recouvert d'écaillés jaunes mêlées de quelques noires. Les écailles noires sont très nombreuses près de l'apex qui est jaune. Le métatarse et le 1" tarse ont la base et l'apex jaunes, le reste est noir. Les 2' et 3' tarses ont la base jaune, le reste noir. Le II" tarse est tout noir. Deux ongles inégaux et dentés. — 103 — Pal le postérieure. — Semblable à la médiane. Deux ongles simples et égaux. Formule : i.i-i.i-o.o. Ce Culex appartient au groupe des espèces à ailes non tachées, à pattes rayées, à trompe rayée, avec les segments de l'abdomen rayés à la base. Il se place donc à côté du (lulox di',,. — La tête est noire. L'occiput est couvert d'écaillés jaunes courbes et en fourchette. Il en existe aussi quelques-unes en fourchettes noires et quelques poils jaunes. Les yeux ont une teinte rose vus de face et bleu foncé vus de profil. Le clypeus est noir. Les antennes ont l'article basai jaune , les autres sont blancs. Les articidations sont noires et portent des poils très longs et noirs. Les palpes ont h articles noirs : le i"' est très court: le a" a 3 parties jaunes : une à sa base , une qui est nue en son milieu , et la 3% qui est cou- verte d'écaillés jaunes sur sa moitié apicale; son apex est un peu jaune; le 3° article a une bande d'écaiiles jaunes à sa base; le h° a une bande d'écaillés blanches à sa base et sa moitié apicale est couverte d'écaiiles blanches. Les articles, à part les endroits où il y a des écailles blanches ou jaunes, sont couverts d'écaiiles noires. Les 2 articles apicaux portent aussi des poils blancs à l'endroit où il y a des écailles blanches, noirs sur les écailles noires. La trompe n'atteint pas la base du dernier article des palpes. Elle est couverte d'écadles noires, excepté en son tiers apical, où on voit une belle bande jaune, et à son apex qui porte de nombreuses écailles blanches. Thorax. — Le prothorax a une teinte jaune, mais ses deux lobes onl une teinte noù-e. Il porte des écailles blanches courbes et une touffe de poils jaunâtres sur ses deux lobes et en son milieu. Le mésothorax a une bande jaune longitudinale sur le milieu et sur ses bords, une bande noirâtre de chaque côté de la bande médiane jaune et une plaque noirâtre à ses angles du côté du scutellum. 11 est couvert d'écaillés jaunes courbes. Le scutellum est jaune clair et porte de nombreuses écailles jaunes courbes. Le métanotum est jaune pâle. — 104 — Le pleura semble avoir des plaques noires et des plaques jaunes. Il porte quelques touffes d'écaillés blanches plates. Les haltères sont complètement jaunes et la boule apicale porte de nom- breuses petites e'cailles blanches plates. Abdomen. — Les segments ont une bande basilaire d'e'cailles blanc jau- nâtre, cette bande devient triangulaire en se rapprochant de l'extrémité de l'abdomen -.le dernier segment possède une bande basale d'écaillés blanches et une plaque apicale d'écaillés jaunes. Les segments portent également une plaque latérale apicale d'écaillés jaunes. Le reste des segments est cou- verts d'écaillés noires clairsemées. Les lobes génitaux ont une teinte jaune noirâtre et portent un clasper petit et jaune. Ailes. — Les écailles des ailes sont noires. L'apex de la nervure sous- costale arrive presque à la hauteur de la base de la i" cellule sous-mar- ginale. Cette cellule est plus longue que la a' cellule postérieure, mais la base de celle-ci est plus près de la base de l'aile que la base de l'autre. Les nervures transversale, surnuméraire et médiane se touchent et sont éga- lement rapprochées de la base de l'aile. La nervure transversale postérieure est éloignée de la médiane de plus de deux fois sa propre longueur. La i" cellule sous-marginale est plus de deux fois plus longue que son tronc, la 2' cellule postériem-e n'est pas tout à fait deux fois plus longue que le sien. La fausse veine qui prolonge la 3" longitudinale est très marquée; il en est de même de celle qui longe la 5' longitudinale. Les nervures sous-costale et 1" longitudinale se confondent et semblent n'en former qu'une delà base de l'aile à la nervure transversale marginale. Les franges ont 2 étages d'écaillés de la base de l'aile à l'apex de la 5' longitudinale et 3 étages de ce point à l'apex de l'aile. Patie anténeure. — La hanche est noirâtre à la partie externe et jaune à la partie interne. Elle porte sur ses deux faces des écailles blanches plates et quelques poils jaunâtres. Le fémur est jaune et porte de nombreuses écailles noires. On voit une plaque d'écaillés blanches à sa base et à son apex, ainsi qu'une ligne des mêmes écailles sur son bord supérieur. Le tibia est jaune et est couvert d'écaillés noires. Le métatarse est jaune avec quelques écailles noires et des écailles blan- ches à l'apex. Le 1'' tarse a une bande d'écaillés blanches à la base et à l'apex, le reste a des écailles noires. Le l' tarse a une bande d'écaillés blanches à la base, le reste a des écailles noires. Les 2 autres tarses sont complètement recouverts d'écaillés noires. 2 ongles longs . inégaux et dentés. — 105 — Patte médiane. — Le f^ninr et le libia sont semblables à ceux de la patte antérieure. Le métatarse et le i" tarse ont une bande d'écaillés blaucbes à la base et à l'apex, le reste est couvert d'écaillés noires. Les 2' et 3" tarses ont la base blanclie, le reste noir. Le h" tarse est tout noir. 2 ongles longs, inégaux et dentés. Patte postérieure. — Le fémur a une teinte jaune sur son bord supérieur et blanche sur le bord inférieur. Il est tacheté d'écaillés noires. Le libia est couvert d'écaillés noires plus denses vers l'apex. L'apex est blanc jaunâtie. Le métatarse, les 1" et 2" tarses ont la base et l'apex blancs, le reste est noir. Les 3" et h" tarses ont la base blanche, le reste est noir. 9. ongles courts, égaux et simples. La formule des ongles est : 1.1-1.1-0.0. 9. Longueur 5 millim. 6. Tête. — La tête est semblable à celle du mâle. Les antennes ont l'article basai jaune, les autres sont noirs. Les palpes ont les articles couverts d'écaillés noires. L'apex des deux derniers articles porte des écailles blanches. La trompe est à peu près 3 fois plus longue que les palpes. Elle est couverte d'écaillés noires et possède une large bande d'écaillés jaunes en son milieu, l'apex a quelques petits poils blancs. Thorax et Abdomen. — Semblables à ceux du mâle. Ailes. — Les ailes sont plus écailleuses que celles du mâle. La 1" cellule sous-marginale a sa base plus près de la base de l'aile que celle de la 2° cellule postérieure. La nervure transversale surnuméraire est un peu plus près delà base de l'aile que la nervure transversale médiane. La nervure transversale postérieure est éloignée de la médiane de près de 2 fois 1/2 sa propre longueur. Les nervures sous-costale et 1" longitudinale soni distinctes dans toute leur longueur. Les franges ont trois étages d'écaillés. Patte (intérieure. — Le fémur est jaune et couvert d'écaillés noires . tachetées d'écaillés blanches. L'apex est un peu jaune. Le tibia est jaune, couvert d'écaillés noires. Le métatarse et les 1" et 2' tarses sont couverts d'écaillés noires et ont leur base et leur apex avec des écailles jaunes. Le 3" tarse est noir avec la base jaune. Le li° tarse est tout noir. — 106 — Faite médiane. — Le fémur est semblable au pre'ce'deut. Les tibia, me'latarse, i°' el 2' tarses sont couverts d'écaillés noires et ont leur base et leur apex jaunes. Le reste est comme la patte antérieure. Palte postérieure. — Le fémur est semblable au précédent. Les autres parties de la patte comme la patte médiane. Le 3" larse n'a pas la même longueur dans les 3 pattes ; il est le plus court dans la patte antérieure et le plus long dans la patte postérieure. Formule : o . 0-0 . 0-0 . o . Ce CuLEx appartient au groupe des espèces : à ailes non tacbées, à pattes rayées aux extrémités des tarses , à trompe rayée , à thorax orné , à abdomen rayé à la base, avec une plaque apicale et latérale. 11 prend place à côté du Culear tarsalis Coq '*'. SiMULIES NOUVELLES DE lAmÉRIQVE DU SlID , PAR M. E. ROUBAUD. Tandis que les connaissances relatives aux Simulies de l'Amérique du Nord commencent maintenant à se préciser, grâce surtout aux bons tra- vaux systématiques de Goquillett'"' et de Jobannsen''\ bien des données restent encore à acquérir, touchant les formes de l'Amérique méridionale'*', avant qu'on puisse prétendre à une vue d'ensemble sur les Simulies du Nouveau Monde. Si l'on excepte, en effet, les deux espèces décrites par Macquart'^' pour le Brésil et la Nouvelle Grenade, les six espèces chiliennes de Pliilippi'"', et les trois exemplaires-types décrits par Blanchard et Bigot pour la Répu- blique Argentine, et provenant de la mission scientifique du cap Horn''', on peut dire qu'on est actuellement presque sans renseignements sur les Simulies sud- américaines. Aussi , dans l'étude de la collection du Muséum , avons-nous cru devoir O Théobald, l. I, page 35o. ^^' U. S. Department of Agricuiliire. Divisioii oC Entomology. Bull. n° m. New. Ser. Wa'hinglon, 1898. (••') N. York Stat.' Museiun. Bull, n" 08, 1908. '^' Voir tliintor : Caia/og-Me if S. American Dipicra, 1900. '^' Macouarï, Diptères Exotiques i838 et Siippl. 18A6. ("' Philippi, x\ùfzaliiung der Chiienisclien Diptoron, iii Irrh. Zonl. Bol. (les Wien XV, i8()5. C Bigot, Mission scientifique du cap Horn, Zool., Vt, 1888. — 107 — accorder une attention spéciale à quelques représentants de ce groupe, provenant de régions de rAmérique équatoriale (Equateur et Venezuela), pour lesquelles, précisément, les documents concernant les diptères en question sont encore complètement nuls. L'examen de ces précieux échantillons , qui ont été rapportés au Muséum . en 1902 par M. le docteur Rivet, et en 1 899 par M. Geay, nous a conduil à conclure à l'existence de trois espèces inédites dont nous offrons ici la description. S. Ignescens nov. sp. E. Roubaud. d Inconnu. 9 Jaune citron pâle , avec 3 taches d'un superbe jatme orangé, doré, sur le milieu du thorax. Pattes brun foncé , enfumé, à pilosité soyeuse jaune d'or. Longueur : corps, 2 viillimètres ; ailes en extension, 5 millimètres. Tête. — Face et front blanc d'ai'gent. Yeux noir brun. Antennes de même couleur, premier article plus clair. Palpes noii's, pièces buccales jau- nâtres. Thorax. — • Face dorsale légèrement mamelonnée, avec trois larges taches jaune orangé soyeux et velouté, figurant assez bien un aigle aux ailes déployées. Epaules et bords dn thorax laissés libres, jaune citron. Ecusson de même teinte. Flancs jaune soyeux avec une tache noire inférieure. Balanciers blancs. Ailes hyalines , à nervures antérieures jaunâtres , les postérieures indistinctes. Pattes. — Entièrement brun enfumé , revêtues uniformément d'une pilo- sité jaune d'or, soyeuse, assez dense. Hanches noires. Tarses antérieurs mé- diocrement élargis. Métatarses postérieurs de la teinte générale, à bord postérieur cilié de quelques soies allongées, à bord antérieur armé d'une rangée continue d'épines faibles; une expansion terminale interne, nette, quoique pfu d(^veloppée. Premier ai-ticle tarsien , assez large, légèrement arqué, à échancrure forte au tiers proxinal ; l'expansion terminale du métatai-se est loin d'atteindre léchancrure. Grilles épaisses, chacune avec un double denticule mousse à la base, |)lus marqué aux griffes postérieiu"es. Abdomen. — Epais, robuste, jaune citron, les quatre ou cinq derniers segments de la couleur des pattes, et légèrement brillants. Cette remarquable espèce, dont la teinte s'éloigne si nettement des cou- leurs ordinaires des fblack fliesi, est représentée dans la collection du Muséum par deux exemplaires femelles. Origine : Equateur (Napo). D' Ri- vet, 1909. — 108 — s. Riveti uov. sp. E. Roubaud. d* lacounii. 9 Noir franc, à légère pruinosité nacrée , parfois bleuâtre, surtout mtte aux épaules et sur les côtés de l'abdomen, à sa base. Les pattes des trois paires en entier brun enfumé, les tarses moyens et postérieurs , seuls, en ma- jeure partie blanc jaunâtre. Longueur : corps, a millimètres ; ailes en exten- sion , â millimètres et demi à 5 millimètres. Tête. — Front large, noir brillant, métallique. Face gris bleuâtre. An- tennes noir bran, articles basilaires rougeâtres. Palpes brun foncé. Pièces buccales plus claires. Thorax. — • Rugueux, noir brillant en dessus, couvert d'une légère pruinosité argentée, irrégulière, plus nette aux épaules et sur les bords, où elle allecte, suivant l'incidence, une teinte nacrée, gris d'acier, ou bleu verdâtre. Ecusson noii-âtre. Flancs grisâtres. Balanciers blanc vif. Ailes hyalines , à nervures peu distinctes ; les antérieui-es à peine jaunâtres. Pattes. — Entièrement brunes, uniformément couvertes d'une pilosité dorée. Les fémurs antérieurs plus claii's que le reste. Tarses antérieurs brun sombre , médiocrement aplatis. Tarses moyens en entier blanc jaunâtre , enfumés seulement à la pointe de chacun des articles. Métatarses postérieurs blanchâtres; l'extrémité distale seule, noir brun. Leur bord postérieur est glabre ; le bord antérieur armé d'une rangée continue d'épines assez fortes. Expansion terminale interne bien développée , atteignant l'échancrure ti-ès nette du premier article tarsien. Le reste du tarse est entièrement brun. Griffes allongées, bifides, la pointe supplémentaire longue et grêle. Abdomen. — Noir velouté à la base, les derniers segments d'un noir de jais. Les quatre premiers segments présentent sur les côtés à leur bord libre, une mince ligne gris nacré, gagnant la face ventrale, dont la teinte est brun satiné. Nulle collerette ciliée au premier segment. Cette espèce paraît assez voisine de l'espèce chilienne S. pulchrum Phil. = tarsale Will. Elle en différerait surtout, d'après la description, par la teinte j)lus foncée des pattes et des antennes , l'absence de pilosité jaune d'or au thorax , et par la striation basilaire de l'abdomen. Même origine que la précédente. Huit exemplaires, dus également aux bons soins de M. le docteur Rivet, à qui nous nous faisons un plaisir de la dédier. S. Exiguum nov. sp. E. Roubaud. d Inconnu. 9 Gris bleu, pruineux ; condensée , globuleuse , à membres courts entière- — 109 — mctit jaune clair. Très petite espèce variant de i millimètre à i iiiilliiu. ô ; rarement :i millimètres. Ailes courtes, hlanchdlres, de la longueur du corps. Tête. — Larg-e, spli(^i-ique. Yeux roussâtres, à reflets verts. Face et front gris verdâlre. Antennes, paij)es et pièces bnccales brun jaunâtre, les pre- mières jaune clair à la base. Thorax. — Fortement convexe, lisse, globuleux, entièrement d'un gris pruineuv; quelques traces de poils coiu-ts jaune d'or. Ecusson gris, jau- nissant à la pointe. Balanciei's l)lancs. Ailes blancbâires, laiteuses. Nervure costale et les trois premières longitudinales seules apparentes, légèrement jaunâtres. Pattes. — Entièrement jaune clair, nues ; extrémité' des métatarses et tarses antérieurs, des fémurs et tibias postérieurs, plus foncée. Pattes courtes et faibles. Tarses antérieurs grêles, enfumés, les articles moyens nullement élargis. Métatarses postérieurs présentant deux ou trois longs cils à leur bord postériem' ; le bord antérieur très faiblement armé. L'expansion terminale peu développée, mais nette cependant. Premier article tarsien sublinéaire, fortement incisé. GriiTes simples. Abdomen. — Brun clair, glabre, extrêmement volumineux, tout à fait disproportioiuié chez certains individus; la portion tout à fait supérieure des segments basilaires, la majeure partie des segments terminaux, légère- ment bronzé brillant. Cette petite espèce , tout à fait remarquable par la condensation générale de son corps , la brièveté et la débilité de ses pattes , son allure robuste , a été envoyée du Venezuela (HautSarare) en 1899, par M. F. Geay. Un exem- plaire piqué : un assez grand nombre dans l'alcool. Ces trois nouvelles espèces, dont la connaissance vient ajouter quelques données , à celles , encore bien vagues , que l'on possède sur les Simuliides de l'Amérique du Sud, ne sont pas sans présenter entre elles de réelles affinités. Par la brièveté des ailes et des appendices , la largeur de la tête , leur ensemble lourd et trapu, elles paraissent définir un type certainement diflérent, de celui de nos formes européennes. Dans tous les cas. elles s'éloignent nettement, par la seule constitution de leurs membres posté- rieurs, des Simulies de l'extrême Sud-Américain. Dans les trois espèces argentines, provenant de la Mission scientifique du cap Horn, et dont les types figurent également dans la collection du Muséum, nous avons pu constater, en efiet, que le métatarse postérieur offre une expansion tertni- nale interne puissamment développée, tandis que le premier article du tarse est linéaire , très allongé , et sans aucune trace d'échancrure. U y a donc lieu , nous semble-t-il , de créer, pour ces dernières formes, d'après ce caractère, un troisième groupe, exactement intermédiaire entre ceux que nous avons — 110 — piëcédemraent distingués ''\ el qui, dans i'élat acliiei de nos recherches, para il exclusivement devoir êtreaïrecté, à ces Simuliides des régions antarc- tiques. Sur les Ai^nÉlides Polychètes de la Msn Bouge [Serpulides), PAR M. Ch. Gravier. Famillr des SERPUIilENS Buim. , Grube char, emend. (Suite.) II. Tribu des SERPIILIDES. Genre Serpiila L. s. st. Phil. 1. Sous-genre Serpula s. st. de Saint-Joseph. Serpola vermicularis L. Voir pour la bibliographie : Baron de Saint-Joseph, Les Annélides Polychètes des côtes de Uinard, 3° partie, Ann. des Se. natur., ZooL, 7" sé- rie, t. XVII, 1894, p. 328. J'ai recueilli deux exemplaires de ce Serpulieu véritablement cosmo- polite dans un dragage au récif du Météore, par i5 mètres de fond en- viron. 2. Sous-genre Hydroides Giinn. , de Saint-Joseph rev. Seri'ula (Hydroides) oncinata Philippi. A. Philippi, Einige Bemerkungen iiber die Gattung Serpida, nebst Auf- zahlung der von mir im Mittelmeer mit dem Thier beobachteten Ai-ten, Archic far Naturg-cschichle , t. XIX, iShh, p. 196. M. H. Coutière a rapporté un exemplaire de cette espèce, en 1897, de Djibouti. J'en ai moi-même trouvé trois autres dans les matériaux d'un dragage elVectué dans le récif du Météore, par i5 à 18 mètres de fond, le 26 mars 190^. Serpula (Hydroides) monoceros nov. sp. Un exemplaire de cette espèce, en bon état, mais un peu incomplet à la partie postérieure, recueilli sur un Poriles du récif Bonhoure, a les dimen- sions suivantes : longueur des branchies, 3 millimètres; du thorax, C' Voir E. IiouBAi;i). Siimilies du Nippon moyen. Observations sur lo jfpoiipe Siniuliurn, in Bull, du Muséum, janvier i()o(i. — 111 — ■2 miUim. -2; de l'abdomen, k millim. -2; largeur (maximum), 1 millim. o. Le nombre des segments abdominaux est de 3o; il en manque un certain nombre à rexlrémilé postérieure. Le corps est d'une teinte rosée uniforme ; les brancbies et la membrane thoracique sont d'une nuance plus pâle. La tige operculaire droite porte à son sommet l'opercule caractéristique du sous-genre Hydroldos ; c'est un cône creux, tronqué obli([uemenl; son bord libre est découpé en 16 petites colonnettes arquées, avec un léger renflement ovalaire au sommet de cbacune , correspondant à autant de can- nelures peu profondes. Du fond de la coupe part une tige assez forte, arquée, terminée par une pointe médiane et deux courtes pointes latérales moins saillantes. Le lobe ventral de la collerette est fort développé, rabattu sur le thorax et légèrement échancré sur la ligne médiane. Les lobes latéraux se conti- nuent avec la membrane thoracique: en arrière, celle-ci recouvre presque entièrement les deux premiers segments sur la face ventrale. Les faisceaux dorsaux du premier segment thoracique, — qui est aussi long que les trois suivants, — contiennent deux sortes de soies : 1° de grosses soies épaisses, avec deux fortes dents à pointe mousse à la base de la portion terminale longuement éth-ée; 2° des soies plus ou moins cou- dées, étroites, sans limbe apparent. Aux autres faisceaux thoraciques, il existe des soies plus ou moins rectilignes, avec un limbe assez large et fortement strié. Aux tores thoraciques, plaques onciales à 8 dents, en gé- néral. L'interversion des soies se fait en arrière du 7° séligère. Aux fais- ceaux ventraux, on compte de 10 à i3 soies peu saillantes, en forme de cornets comprimés, avec un grand nombre de dents sur le bord libre rec- tiligne. Aux tores abdominaux, les plaques onciales sont plus petites et relativement un peu plus larges que celles du thorax: elles ont 5 ou 6 dents. Cette espèce est voisine de ÏEwpomatus exnllaius von Marenzeller'''. Les plaques onciales sont assez semblables dans les deux formes, mais il n'en est pas de même pour les autres soies, surtout pour celles de l'abdomen. L'opercule a un faciès tout diiférent dans les deux espèces. 3. Sous-GEVRE CrMoîs;ei'a Benedict, de Saint-Jost-pli vcn. Skri'ula (Grucigera) Webstkri Benedict (var. iricornis). J. E. Benedict, Description of ten species and one new genus of Aniie- lids from the dredgings of the U. S. Fish Commission Steamer rr Albatrossn, Procccd. of the Unit. Slates Natio». Mmeum, vol. IX, 1886. p. 55o, pi. XXI, fig. 2^-26; pi. X\II, (ig. 26-80. '" E. vo\ MAUKNZELLEBi, Siidjapanlsclie Anneliden, Denkscli. dc.r math.-phijs. Classe (Ipv K. Akad. der Wiisensch. , Iiq" Bd, i88i , p. 917, pi. IV, iiff. .S-3 c. — 11!2 — Un exemplaii'e bien intact de cette espèce a été trouvé vivant à une vingtaine de mètres de fond, au récif du Météore, le 96 février 190/i. H correspond à une variété de l'espèce américaine pour laquelle Benedict a fondé le genre Crucigera. Les processus de in tige opercnlaire sont ici au nombre de 3 , au lieu de k , comme dans l'espèce du golfe de Mexico ; ils sont recourbés vers l'opercule au lieu de l'être vers la base de la tige oper- cidaire; les saillies de la surface interne de la coupe sont beaucoup moins nombreuses ici que ne l'indique Benedict (pi. \X1, flg. 9A et •ih). Genrk Filojçraiia Oken. Sous-GE.MiE Salniacina Giaparèdo, do Saint-Joseph rev. Salmacina Dvstrri Huxley. Voir pour la bibliographie : baron de Saint-.Joseph. Les Annélides poly- cliètes des côtes de Dinard, 3° partie, Ann. des Se. natur., ZooL, 7° série, t. XVII, 189/4, p. 36o. J'ai recueilli une colonie de cette espèce dans un dragage pratiqué entre les récits Bonlioure et Ormières. Les tubes calcaires, blancs, plus ou moins ilexueiix, sont accolés les uns aux autres de façon à former des masses réti- culées, à mailles Inches, de faille irrégulière. Quelques individus avaient des spermatozoïdes et des (eufs à divers états de développement; je n'en ai trouvé aucun en voie de bourgeonnement. Cette espèce a déjà été signalée dans le canal de Bristol (Huxley), la Manche (Claparède, Giard, baron de Saint- Joseph) et la Méditerranée (Sa- batier). Genue VcriMÎIîopsîs de Saint-Joscpli. Vermiliopsis glandigerus nov. sp. Un assez grand nombre d'exemplaires de cette espèce ont été ti'ouvés dans les matériaux de dragages pratiqués à une profondeur do 20 mètres au plus dans les récifs du Pingouin, du Météore, du Marabout, Pascal, de la Mission, du Héron, l'onhouie et Ormières. Tous ont été recueillis sur des Polypiers, notamment sur les formes branchues comme les Pocillopora, les Stijlophora, les Madrepom, etc. Un des plus grands exemplaires prove- nant du récif du Marabout a les dimensions suivantes : longueur totale, y compris le panache branchial, i5 millinièti*es; thorax. 2 millim. 5: bran- chies, 3 millim. 5; abdomen, y millimètres; largeur (maximum), 1 millim. 5. Les branchies sont incolores ; la face dorsale est pigmentée en brun , d'une façon plus intense dans la région abdominale que dans le thorax. Le tube est presque recliligne: sa paroi épaisse est renforcée par deux côtes saillantes de chaque côté. La collerette, avec un lobe ventral très haut, est à peine séparée par une — 113 — l%ère echancrure des lobes dorsaux fort développes et se continue sans démarcation nette avec la membrane thoracique; celle-ci ne s'étend pas au- delà du 5' sétigère et n'atteint pas la face ventrale. Douze branchies de chaque côté porlent de courtes barbules disposées par j)aires et non pig^nientées. La tig'e operculaire a la forme d'un ruban aplati; l'insertion de l'opercule se fait par côté et non dans la partie cen- trale de la base. L'opercule est très voluniineiLx; il est piriforme , avec la pointe terminale mousse, un peu arquée; dans la partie distaie, on remar- que 3 anneaux cornés de couleur foncée. Chez un autre exemplaire, l'o- percule a la forme d'un gland typique. Le premier des 7 sétigères thoraciques ne contient que des soies limbées à extrémité distale légèrement incurvée. Aux faisceaux dorsaux des 6 au- tres segments du thorax, trois sortes de soies : 1" des soies limbées ana- logues à celles du premier segment; 2° des soies dites cVApomalus; 0° des soies excessivement fines, presque reclilignes, sans stries, ni limbes, ni cils rigides sur les bords. Les plaques onciales des tores ventraux ont 10 ou 1 h dents; la plus antérieure, obtuse, est plus longue et plus saillante que les autres. Le profil denté est légèrement concave. Les faisceaux ventraux de l'abdomen sont formées de soies capillaires à partie terminale élargie, terminée en pointe aiguë et légèrement recourbée, avec des apparences de cils rigides continués par des stries sur le bord concave. Aux 20 ou 2 5 der- niers segments, il existe des soies capillaires très saillantes. Aux tores abdo- minaux, les plaques onciales ont sensiblement la même forme que celles du thorax , mais sont plus petites. Cette espèce rentre dans le genre Ferm///ops*s créé par de Saint-Joseph^'' pour les espèces du genre Vermilia Lamarck ayant des soies d'Aponiatus, outre les soies limbées, aux faisceaux thoraciques. L'espèce de Djibouti se distingue nettement de toutes celles du même gem-e par les caractères de ses soies et aussi par ceux , de moindre importance , de son opercule. Genre Ditrnpa Berkeley. DiTRUPA ARiETiNA 0. F. MiiUei*. Dentalium arietinum 0. F. Millier, Prodromus Zool. Dam. , 1776, p. 286. Un très grand nombre d'exemplaires de cette espèce ont été dragués dans la baie de Djibouti, entre les récifs du Pingouin et du Météore, à des pro- fondeurs variant de i5 à 20 mètres, dans un sable grossier, un peu vaseux , où ils abondaient. Cette espèce cosmopolite a été draguée sur les côtes d'Irlande , dans le golfe de Gascogne, aux Açores, dans la Méditerranée, aux Philippines, mais, en général, à des profondeurs bien supérieures 320 mètres. ''' Baron de Saint-Joseph ,'^ /oc. cî'/., 189/1,11. -^''2. Muséum. — xu. c — lu — Genhe Pomatoeeropsîs Gravier. Pomatoceropsis Coutierei nov. sp. Ch. Gravier, sur deux types nouveaux de Serpuliens. Bull, du Muséum d'hist. nat., 1906, p. hhh. Pomatoceropis Jousseaumei nov. sp. Un premier exemplaire de celte espèce, avec son tube, a été recueilli par le D' Joussraume en 189/1, à Périm; un second a été rapporté en 1897, par M. H. Coutière, de Djibouti. La longueur de ce dernier est de 22 mil- limètres sans les branchies, sa plus grande largeui- de 3 millim. 9. Le nombre des segments abdominaux est de 90 environ. Le tube est parcouru dans toute sa longueur par trois grandes crêtes parallèles , à surface ondu- lée; son extiémité antériem-e est un peu relevée et fait un angle très ouvert avec la partie postérieure. Les branchies sont au nombre de 9.0 à 25: elles atteignent presque le tiers de la longueur totale de Tanimal à l'état d'extension. La première bran- chie du lobe branchial droit, du côté dorsal, est remplacée par la tige operculaire dont le diamètre est égal au moins au double de celui d'un axe branchial; l'opercule se compose d'une plate-forme k boi"d entier, légère- ment excavée, avec, dans sa région centrale, quatre épaisses tiges rami- fiées grossièrement suivant le mode dichotomique ; les divisions ultimes se terminent en pointe. La collerette est entière du côté ventral et pénètre même dans la région médiane entre les deux lobes branchiaux. Elle se soude avec la membrane thoracique , dont la partie postérieure recouvre , sur la face ventrale , les deux premiers segments abdominaux. Le thorax , avec ses sept sétigères , occupe le quart environ de la lon- gueur du corps. Les faisceaux dorsaux du premier sétigère portent deux sortes de soies ; 1° des soies en baïonnette, avec une slriation fortement marquée sur la pointe tei-minale et sur le moignon situé à sa base ; 2° des soies plus grêles, limbées, semblables à celles des autres segments thora- ciques. Les plaques onciales des tores ventraux ont 8 ou 9 dents. L'interversion des soies se fait au 8° sétigère. Les soies ventrales , très élar- gies à leur sommet, à bord libre dénié, ont un de leurs angles étiré en une très longue pointe recoui'bée. Ces soies deviennent très saillantes k l'extré- mité postérieure du corps. Les plaques onciales ont de 10 k 12 dents, le plus généraleuient 11 ; la plus antérieure, la plus grêle, est un peu plus saillante que les autres. Le sillon copragogue est légèrement indiqué sur la face ventrale, il devient indiscernable sur la face dorsale. Genre l§»pii*oliraiichus Biaiuville. SpiROBRAiNCHUS GIGANTEUS PallaS. Pallas, Miscellanea Zoologica, 176G, p. 189, pi. X.fig. 2-10. — 115 — Un assez grand nombre d'exemplaires de cette espèce ont été rapportés par M. le D' Jousseanme de Suez en 189/1, d'Obock et de Périm, en 1896, quelcpes autres par M, H. Coutière de Djibouti, en 1897. J'en ai moi- même trouvé un bel exemplaire sur un Porites du récif du Marabout; son tube était logé dans un canal percé dans la région basilaire de ce Poly- pier. Ce géant des Serpulides, étudié depuis Pallas, par Schmarda*'* et par huiliers ^^' n'a été signalé jusqu'ici que dans la mer des Antilles. Gënbe Pomatosteg^us Schmarda. P0MATOSTEGU8 STELLATus Ablldgaard. Abildgaard, Schrijten der Gesellschaft naturforsck. Freimde :a Berlin, Bd (j , 1789 , p. 1^2, taf. 3 , fîg. 5 , A. B. E. Ehlers, Florida-Anneliden , Mem. oj thc Muséum ofcompar. Zoologij nt Harvard Collrge, vol. XV, 1887, p. -296. J"ai trouvé, sur des Porites du récif du Marabout, trois exemplaires de cette espèce, qui a été recueillie, depuis Abildgaard, à East-Key (Floride). Ehlei's en a donné une description approfondie. Genre Bonhoiirella Gravier. Bonhourella insignis nov. sp. Cb. Gravier, Sur deux types nouveaux de Serpuliens, Bull, du Muséum d'hist.nat., 1906, p. 448. Note sur les CyprmidÉs recueillis par M. L.-G. Sevrât DE igo2 À igo5, aux îles Tuamotu et MaiIGArbva, PAR M. A. Vayssière, Professkuk X LA Faculté des Sciences de Marseille. A la fin de 1901, M. Seurat, au moment de son départ pour rOcéanie, voulut bien me promettre de m'adresser des Cyprœa dans l'alcool pour faciliter mes recliei'clies anatomiques sur ce groupe de Mol- lusques Gastéropodes. Pendant son long séjour dans Tarcbipel de Mangareva (Gambier) et dans celui des Tuamotu ou Paumotu, il a largement tenu sa promesse; j'ai reçu à maintes reprises des échantillons, souvent avec leur ponte. A son retour, il a rapporté de ces îles de nombreux spécimens à sec ou dans l'alcool de toutes les espèces de Cyprtea qu'il a pu recueillir. (" L. K. Schmarda, Neue wirbellose Tbiere, II Halfte, 1861, p. 3i, Taf. XXXI, tig. 180. ^-' E. Ehlers , Florida-Anneliden . Mem. of the Muieum tf comparative Zoology at Harvard Collège, vol. XV, 1887, p. 986, Taf. 67, 1-7. 8. — 116 — Ce sont ces types foiinant la faune Cypraeidaine de ces parages océaniens que je vais faire connaître. Le nombre des espèces récoltées s'élève à Sa pouvant se diviser en 24 Cjjprœa et 8 Trivia; ce nombre considérable ne se trouve dépassé à uotre connaissance que par celui des espèces signalées pour la Nouvelle- Calédonie et îles environnantes, par divers naturalistes (Crosse, P. Fiscber, Souverbie, Rossiter), et tout dernièrement par M. Pb. Dautzeuberg dans sa tt Révision des Ct/prœidœ de la Notwelle-Calédonieri , publiée en 1902 dans \e Journal de Conchyliologie, vol. L, p. 29 1-384. Les îles Tuamotu et Gambier, auxquelles l'on peut joindre les îles de la Société, se trouvent donc êli-e une des régions les plus riches en ('yprwa. Certaines espèces affectent ici des formes spéciales suivant les points sur lesquels on les a récoltées. Avant de signaler ces variations locales , nous donnons la liste de toutes les espèces, en indiquant leur degré de fréquence, et cela sous la forme d'un tableau d'ensemble montrant aussi leur répartition dans les différentes îles que M. Seurat a visitées pendant les trois années de son séjour dans cette région. La présence d'un seule astérisque indique, sur le tableau ci-après, que cette espèce est très rare dans celle localité; deux astérisques qu'elle est assez rare, trois commune et quati-e très commune. Ces indications sont appuyées sur le nombre d'individus de chaque espèce pris par le D' Seurat dans chacune de ces îles, soit dans le lagon, soit le long du récif exté- rieur, ou encore dans les chenaux l'eliant le lagon à la mer. Comme l'on pourra le constater en parcourant le tableau, certaines espèces telles que les (Itjprœa arenosa , ventriculus, reiicnlata, erosa, cnpnl- serpentis et moneta, ainsi que les Triim cicerciila et Cliildrcni, se trouvent dans la plupart de ces îles et souvent tiès abondamment: d'autres, au contraire, Çyprœa testidunaria , talpa, iigris, niirantium , lynx, tabescens et Cumingii, ainsi que Trivia Adamsoni sont localisées dans une ou deux de ces îles et ne s'y rencontrent que très rarement. Les espèces communes sont des types à aire géographique considérable, on les trouve à la fois dans tout l'Océan Pacifique, dans le Nord et l'Ouest de l'Océan Indien; il en est ainsi pour les Cyprœn monda, erosa, caput- serpentis. . . ; quelques-unes communes dans l'Océan Indien et la partie Ouest de l'Océan Pacifique paraissent être sur la limite orientale de leur aire géographique comme 6'. lalpa, tigris , lynx, vilellus. . . Mais, d'une manière générale, l'on peut poser en principe que, en se rapprochant de l'Amérique, le nombre des Cyprœa diminue, et il se réduit aune douzaine d'espèces le long des côtes entre San Francisco et Panama; ces espèces sont : C alhuginosa, arabicula, cervinella, exanthema, spadicea et Soiverhyi ; Trivia californica, pacijica, pulla , pustulala. radians et Solandri. Enfin, quelques espèces ne semblent appartenir qu'à cette région de — 117 — l'Océan Pacifique, bien qu'elles y soient peu communes; il en est ainsi pour les Cyprfea (]uiiiingu et Goodalli; la Cumingii habite surtout les Iles (lo 11 Société, et la Goodalii les îles du Sud-Ouest des Tuamotu. H faut ce[)cndant faire exception pour les C annulus , variété ohvelala, ivh?, abondantes dans les îles de la Société; elles caractérisent bien la faune Cyprtcidaine de ces îles, bien qu'on les trouve aussi dans d'autres archipels de l'Océan Pacifique, mais jamais avec la même abondance. Bien que la (lijprœa unrantium Martyn [mirorn Solandcr) n'ait pas été I ('Cueillie par M. Seural, yi l'ai cependant indiquée dans ma liste , parce que ce naturaliste en a vu à Papeete (Tahiti) des exemplaires pris dans la région. M. AHain. Directeur principal des fivres de l'ioermel à Papeete, qui habite ces îles depuis plus de trente ans, m'a aussi donné quelques indications sur l'Iiahitat de cettr» espèce dans ces parages océaniens; il en a oblenu ou vu plusieurs spécimens capturés sur les récifs coralligènes du Sud-Ouest de l'île Tahiti, ainsi que dans ceux de l'île Bora-Bora. Les indigènes s'empressent d'ordinaire de la percer de deux trous pour la mettre au centre de leur collier de coquillages; c'est ce qui explique l'abon- l)ance relative des Porcelaines aurores ainsi percées qui se trouvent dans beaucoup de Musées et qui ont été rap|)ortées par tous les grands naviga- teurs de la première moitié du xix" siècle (Duraont d'Urville, Laplace, Dupetit-Thouars. . . ). Je terminerai cette note par quelques remarques sur les variations de forme que présentent plusieurs de ces espèces, variations assez grandes pour faire considérer certaines d'entre elles , lorsque l'on possède peu d'individus, comme des variétés distinctes, tandis que lorsque l'on a à sa disposition de nombreux spécimens, l'on passe insensiblement du lype de l'espèce à la variété la plus éloignée. Parmi les espèces de l'arcliipel des Tuamotu, celle qui à ce point de vue est le plus i-emarquable, c'est la C. monela; presque toutes les formes et teintes signalées en i88/» par M. de Rochebrune, Assistant au Muséum, dans son travail sur les Monetaria (Bulletin de la Sociélé Malacoloffffine de France) se retrouvent parmi les nombreux spécimens de toutes tailles récoltés par M. Seurat dans certaines îles (llao, Marutea du Sud ou île de IcH'd Hood, Fagatau, Fakahina et Hikueru). Il en est de même pour les Cyprœa caput-anguis que l'on peut regarde!' comme la forme pas tout à fait adulte des (]. cnpufserpentis si vivement colorées qui habitent ces diverses îles océaniennes. Enfin, c'est grâce aux patientes recherches de M. Seurat que j'ai non seulement pu avoir un grand nombre de spécimens dans l'alcool de plu- sieurs de ces espèces, mais aussi des pontes de quehpies-unes d'entre elles qu'il m'a recueillies. Il me sera ainsi possible d'étudier la disposition du groupement des (vuk de ces Cypi-a'a et ]ieut-élre les premières phases larvaires de ces Mollusques. 118 — DÉSIGNATION. ce < ARCHIPEL DES PAUMOTU o z a ■«( ■< a •< 5 ■< ut •< ■i >■ ■< s ■«! ■< o ■< B HAO. es a a Ui a < a o •< H O Cyproea tbstiddnabia L * ** * * ** * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * * ** — TALPA L ISABELLA L CARNEOLA L - — ARENOSA Gray VENTRICDLUS Lmlt — RETiccLATA Martvii — scDRRA Cliemn MAURITUNA L TIGBIS L — AuBANTiuM Martvn V1TELLU9 L LYNX L EROSA L TABESCENS Solaild — iRRORATA Soland CAPDT-SERPENTIS L CAPUT-ANGDIS Mclvi] HELVOLA L MONETA L ANNDLtS L OBVELATA Lmk — GooDALLii Grav — CuMiNGii Gray Triïia Adamsonu Grav — MARGARiTA Soland CICERCULA L — ANNULATA Grav NUCLEUS L — Childreni Grav — HOBDAGEA Kiencf TBEMEZA Duclos (') Oeno est une île corallienne située au Su d-Est de l'archipel des Tuan lolu , à l'ro kilc mètres au Nord-Nord- — 119 ou TUAMOTU. o 5; S i 5 = H +* * * * * * ** * * * ** * * * * * + * +** ++* * * * * * ++++ * * * * * * + * +**+ + * -«1 Q a, * z * * * * + ■< ta i4 * o * * * * * ** ÎLES GAMBIER. + * * a ** o o O * + *** +* Ouest de Pitcairn. 120 U\E NOUVELLE FAMILLE D AnTIIQ'/.O AIRES , PAR M. Louis Roule, professeur X l'Université de Toulouse. Celte famille appartient à l'ordre des Octactiniaires ou Octanthides. Elle lU' contient qu'un genre, Stephanoptilum, recueilli en 1 883 par le Talisman, dans rOcéan Atlantique, au large du Maroc, par 980 à 2,000 mètres de profondeur. J'ai donné la diagnose de ce genre dans une notice prélimi- naire sur les Pennatulides du Tramilleur et du Talisman. {Bulletin du Muséum d'histoire naturelle , 190.5, n" 6.) J'inclinais, au moment où je rédigeais celte notice, à placer ce nouveau genre dans la famille des Anlhoptilidés de Kôlliker, à lacjuelle je proposais d'ajouter le genre Svava de Koren et Danielssen, que Whrigt et Studer classent à tort parmi les Stylatulidés. Une étude plus complète me porte à modifier mon premier sentiment. Je continue à penser qne Svava doit se ranger à coté (VAnthoplilum, pour composer avec lui la famille des Anlhop- tilidés; mais Stephanoptilum mérite d'être écarté de cette dernière pour former à lui seul une famille, celle des Stephanoptilidés, intermédiaire aux Antlioptilidés et aux Funiculidés. Les Anlhoptilidés se caractérisent, en somme, par la privation de calices à leurs aulozoïdes, par le groupement de ceux-ci en séries longitudinales ou obliques, par leur axe arrondi, par leur sarcosome abondant. Les Funi- culidés se caractérisent à leur tour par la possession de calices, par le groupement de leurs aulozoïdes en courtes séries obliques, par leur axe quadrangulaire, par leur sarcosome mince. Les Stephanoptilidés ont l'axe quadrangulaire et le groupement en séries obliques des Funiculidés, mais ils j)ossèdenl aussi le sarcosome épais des Anlhoptilidés, et, comme eux, porlenl des aulozoïdes privés de calices. Les Stephanoptilidés ne se bornent point, du reste, à servir d'intermé- diaires aux deux familles précitées. Ils effectuent une transition des Penna- tulides Junciformes (Spicates de Kôlliker) aux Pennatulides Penniformes [Pennatulcs de Kôlliker). Le sarcosome s'épaissit chez eux, au niveau de l'inserlion des groupes sériés d'autozoïdes, et se rentle de manière à pro- duii'e des rudiments de pinnules. Leur allure générale les classe parmi les Junciformes, mais l'arrangement de leurs polypes les reporte à la base des Penniformes. Une liaison des plus nettes s'établit , grâce à eux , entre les deux tribus principales des Pennatulides. — 121 — Sl'R QUELQVES MoLLUSQUES DES ObCADES DU Sun , PAR M. Edouard Lamy. M. Valette, (le Buenos-Aires, a adressé récemment au Laboratoire de Malacologie du Muséum un petit lot d'animaux récoltés par lui aux Orcades du Sud, en 190/1. Les Gastropodes prosobranclics étaient représentés, dans cet envoi, par (') formes. 5 figuraient déj;i parmi les Mollusques ra|)portés presque en môme temps de rAnlarctiquo par l'expédition du D' Gharcot : une que j'ai décrite comme nouvelle dans ce Bulletin (1900, p. 48 1), Margarila antarc- ficn Lamy, et h antres signalées antérieurement de la Géorgie du Sud en 188G par Ed. von Martens et G. Pfeffei', Comindla modcsia Mrls, Laeintit- torina caliginosa Gould, Pellililtorina pcllita Mrts, Lacunetla antarclicaUvls. La 6" est un Margarila extrêmement jeune, dont il est impossible, comme on le verra plus loin, d'établir l'identité spécifique. D'autre part, il y avait h Lamellibranches : l'un. Yoldia Woodwardi, déjà connu depuis longtemps des îles Falkland, avait été également recueilli dans l'Antarctique par l'expédition du D' Gharcot'''; les 3 autres m'ont paru nouveaux : Yoldia inaequisculpta , Y. Valettei, Kellijia australis nn. spp. 1. GOMINELLA MODESTA VOH MarteOS. i885. Cominella mndesta v. Martens, Moll. Sùd-Georgien, Sitz. Ces. Nal. Fr. Berlin, p. 91. 18H6. C. modesla Mrts, v. Martens et Pfeffer, Moll. Sud-Georgien , Jahrb. Hamburg. Wiss. Anst. , p. 78, pi. I, fig. 4 a-d. 1905. C. modesta Mrts, Lamy, Gastrop. Exp. Antarct. Gharcot. Bull. Mus. hist. nat., t. XI, p. 67G. '') Rectifcation. — Dans ma note sur les Lamellibranches recueillis par Ve.rpé- dilinn du D' Charcot, parue dans le numéro précédent de ce Bulletin, p. /i.5, j'ai l'ait connaître une forme, le Maclra laminifern n. sp., que je regardais, en raison (les parlicuiarités de sa charnière, commo pouvant constituer le type d'un nouveau sous-genre Heteromactra. Or j'ai retrouvé tout récemment, dans les collections du Muséum, des spécimens d'une petite espèce voisine, qui, récoltée en 1876 à l'île Stewart par H. Fllhol, a été décrite par F. Bernard en 1897 (S""- Mus. hisl. nat., t. III, p. 3 11, lig. 9) sous le nom de Cyamiomactra problematica , et dont les dents cardinales offrent une disposition presque identique, bien qu'in- terprétée de façon différente par ce dernier auteur. Il y a donc lieu de ranger le M. laminifera à côté du C. problematica, dans un même groupe, d'importance générique ou subgénérique, pour lequel, en tout cas, le nom de Cyamiomactra a la priorité sur celui de Heteromactra. — 122 — Orcades du Sud : a individus (recueillis sur roches à mare'e basse el faubert lo mètres). — [Géorgie du Sud, Antarctique (île Wandel, île Wienrke).] L'un de ces spécimens, (jui ont tous deux la spire fortement érodëe, a une coquille assez renflée, tandis que l'autre correspond plutôt à la forme undata mentionnée par Pfefl'er [loc. cit., fig. 4 d). 2. Laevilittorina CALiGiNOSA Gouid. i859-i856. Littorina caliginosa Goild, U.S. Expl. Exp. WHkes,p. 198, pi. \k, fig. a/io. 1879. Hydrohia caliginosa Gld.,E. Smith, Zool. Kerguelen, Moli., Phil. Tr. Boy. Soc. London, vol. 168, p. 178, pi. IX, fig, 8. 1886. Laevililloiina caliginosa Gld., v. Martens et Pfeffer, Moll. Sùd-GeorgiiMi, Jahrb. Hamb. Wiss. Anst., p. 81, pi. 1, fig. 8. 1908. L. caliginosa Gld., Pelseneer, Voy. ctBelgica», ZooL, Moll., p. 8. 1900. L. caliginosa Gid. , Lamy, Gastr. Exp. Ant. Charcot. Bull. Mus. hist. nat., t. XI, p. 478. Orcades du Sud : 1 ind. (sur une Algue). — [Terre de Feu, Kerguelen, Géorgie du Sud. Antarctique (baie des Flandres, île Wandel).] 3. Pellilittorina pellita von Martens. 188.^). Litorina pellita v. Martens, Moll. Sùd-Georgien, Sitz. Ges. Nat. Fr. Berlin, P- 92; i8S(). Pellilitorina pellita Mrts, v. Martens et Pfeffer, AIoII. Siid-Georgicn , Jahrb. Hamb. Wiss. Anst., p. 79, pi. I, fig. 6 a-e. 1905. P. pellita Mrts, Lamy, Gastr. Exp. Ant. Cliarcot. Bull. Mus. hist. nal., t. XI, p. li^%. Orcades du Sud : 3 ind. (marée basse, sur des roches et fauboil 5-1 o mètres). — [Géorgie du Sud, Antarctique (île Wandel).] Ges 3 écliantillons sont revêtus d'un épiderme présentant des poils dis- posés en séries longitudinales et spirales. Dans deux de ces spécimens , qui sont chacun hauts de 1 3 millimètres , ce sont les lignes spirales qui sont particulièrement apparentes. Dans le 3°, plus petit (haut de 8 millimètres), ce sont au contraire les stries longitudinales, qui sont sui'tout visibles et qui offrent l'aspect de costules fdiformes très serrées ; néanmoins , en raison de la forme de sa coquille, qui est globuleuse comme celle des deux autres, je crois pouvoir le rapporter aussi au P. pellita, bien que, par cette orne- mentation, il rappelle plutôt le P. setosa E. Smith, espèce d'ailleurs li-ès voisine et également des mêmes régions. h. Laconella antarctica von Martens. 188.^. Lnruna antarctica v. Martens, Moi). Siid-Gporgien , Sitz. Ges. Nat. Fr. Berlin, p. 92. — 123 — i88G. Lacnnpila nntarctica Mrls, v. Martens et Ppepfkr. Moll. Sùd-Georgien , Jahrb. Hamb. Wiss. Anst., p. 89, pi. Il, fig. 1 b. 1905. L. antnrctica Mrts, Lamy, Gastr. Exp. Ant. Charcot. Bull. Mus. hist. nat., t. XI, p. A79. Orcades rlu Sud : 1 ind. recueilli avec les spëcimens de l'espèce précé- dente. — [Géorgie du Sud, Antai-clique (ile Wandel).] 5. Margarita antarctica Ed. Lamy. ic)o5. Margarita antarctica Lamy, Gastrop. Exp. Antarct. Charcot. Bull. A/as. hist. nat., t. XI, p. i8i, fig. 5. Orcades du Sud : 8 ind. (faubert 10 mètres). — [Antarctique (baie des Flandres, île Wandel).] Cette coquille orbiculaire, obtuso-conique , profondément ombiliquée et de coloration gris-bleuâtre ou verdâtre, est une espèce que j'ai décrite comme nouvelle parmi les Gastropodes trouvés par l'expédition du D' Charcot dans l'Antarctique , d'où le D"^ Turquet l'a rapportée en grande quantité; elle est également indiquée par M. Valette comme très commune, pendant toute l'année, aux Orcades du Sud. Elle représente, dans les meis australes, où sont nombreuses les Photinula imperforées, les Margarita ombiliquées des mers boréales , du type M. helicina Fabr. , parmi lesquelles elle ressemble surtout au M. umbilicalis Brod. et Sow. , tel que l'a figm'é Pfeffer pour des exemplaires de la Terre de Bafïïn {Jahrb. Hamb. Wiss. Anst., 1886, p. /1.3, fig. i)- Elle n'ofïre, comme sculpture, que des stries d'accroissement : l'absence de toute ornementation spirale la distingue notamment des M. charopus et M. brychius Watson, forme ^ trouvées par le Challenger à Kerguelen et au large de cette île, et également du M. Kopha- meli, que M. Hermann Strebel a décrit récemment de la côte Est de Pata- gonie (Molluskenf. d. Magalhaen-Provinz , Zool. Jahrb., suppl. VIII, igoS) et qui possède une sculpture treillissée, les lignes d'accroissement étant croisées par des stries spirales d'ailleurs plus fortes. 6. Margarita sp. , forma juvenilis. Parmi les Gastropodes recueillis aux Orcades du Sud, par M. Valette, se trouve une petite coquille (fig. 1), orbiculaire et déprimée, dont le Fig. 1. Margarita sp. forma juvenilis. diamètre n'est que de 1 millimètre; elle est composée de trois tom^s dont le dernier présente deux carènes spirales aiguës , et sa sculpture , consiste en côtes longitudinales élevées et assez distantes les unes des autres; elle — 12Zi — i-appelle, par suite, presque complètement le jeune du Margarîta cinerea (^onthony, des mers septentrionales d'Europe et d'Amérique, tel qu'il a «'lé lijruré par Sars (Moll. Reg. Artic. Norvegiœ , 1878, p. i35, pi. 9t, liuuculides de l'expédition Gbarcot. Cette colieclion est peu fournie, car elle ne comprend que trois espèces : deux de celles-ci sont déjà connues; lo dernière est nouvelle. Gomme l'étude assez approfondie que j'ai tenu à faire de cet individu nouveau n'est pas encore terminée, j'en ajournerai au mois procbain la publication, et je me contenterai de donner aujour- d'bui les noms des espèces antarctiques avec quelques indications sur chacune d'elles. Phascolosoma ANTARCTicDM IVIjcheelsen , 1889 (1 indiviihi). Michœlsen : Die Gephyreen von Sud-Gorgien nach der Ausbende der Deulschen Stations von 1882-1888 {Jahrb. Wiss. AusL; Hamburg, 6 Jahrg. 1889). A été trouvé à la station 878 (4 avril), Baie Garthage. Dragage /lo mètres. Voici résumés en quelques mots ses principaux caractères : extrémité caudale pointue, parsemée de papilles eu forme de massues, pores néphri- diens au-dessus de l'anus , pas de crochets , ni d'épines , k rétractem-s , etc. Phascolosoma fdscdm Michselsen , 1889 (9 individus). Micbgelsen. Loc. cit. A été trouvé à la station 44 1 (i5 avril), Baie Garthage. Dragage, 40 mètres. L'extrémité caudale est effilée, très pauvre en papilles et striée transversalement; pores néphridiens à peine plus hauts que l'anus; pas de crochets , ni d'épines , 4 rétracteurs , etc. Phascolosoma Gharcoti nov. sp., 1906 (9 individus). A été trouvé à la station 828, Baie Garthage. Dragage, 4o mètres. Getle espèce ressemble beaucoup à P. georgiunum Micliaîlsen [Jahrb. Wiss. Aust., Hamburg, G Jahrg., 1889) : corps cylindrique, peau à peu près lisse, quelques papilles espacées et petites, l'extrémité postérieure ou caudale arrondie , pas de crochets ni d'épines. Mais elle possède un carac- tère différentiel très important, je veux dire la communication du tube cérébral avec la bouche. Nous reviendrons sur tous ces points dans une note prochaine. Sauf P. Charcoti, les deux autres individus u'apparlienncnt pas en propre à la faune antarctique, puisqu'on les connaît, déjà depuis plusieurs — 128 — années, aux îles de la Géorgie du Sud. Ils fonnent en quelque sorte le pendant à P. capsifortne Baird des îles Falklaiid (collection du Muséum d'Hist. Nat. de Paris). Quant à Phascolosonia Charcoti, il se jieut qu'il soit originaire des régions antarctiques, mais la preuve n'en est pas faite. Au point de vue anatomique, ces trois espèces présentent de grandes aflinités : système papillilère peu développé, parfois rudimeiilaire, pas de crochels ni dépines, li rétracteurs. De même qu'elles sont voisin(;s géogi'a- phiquement de P. capsiforine , de mcme elles le sont analomiquement. Aucune de ces formes ne se rencontre dans les régions arctiques. Mais remarquons que P. capsiformc est très peu éloigné, de par sa structure, de P. margaritaceum Sars des côtes et des fonds de l'Océan Arctique. Nous pouvons donc mettre en place, dans la classification, nos trois espèces de la façon suivante : / Pas de papilles \ /., ? '^ ^ ; r> '!• 1' \ l'Iiascolosoina sur f Peau réticulée , _ , la moitié antérieure l , • ,, r, ■ p \ B \ du corns ) "^^"^ "^^ réticulée P. capsij'iniiie. ,lp 1 CB I Il hs i Quelques papilles ] Extrémité caudale striée i ,. ,. crochets, / g ( . / , i . P. fuscum. 1 1 sur I transvpr^alpnnpnt . . . . \ •' sur f transversalement ( ^ l la moitié antérieure ( Extrémité caudaïe non ni épines. 1^1 J^ corps. ] strîép transvpr«a1pmpnt i ^' ChorCoU. 3 f du corps. / striée transversalement. . -=î Papilles nombreuses sur la moitié antérieure ) „ \ du corps ) MUSÉUM D'HISÏOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE ANNEE 1906 N° 3 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCCVI SOMMAIRE. Pages. Actes officiels. Nominations. Décès 129 Correspondance. Dons. Présentation J'ouvrages i3i E.-T. Hamv. Une lettre de Frédéric Cuvier à Richard Harlan, 1820. . . . i33 — Gnh boreaUs dans la grotte de la Grande-Chambre à Rinxent (Pas-de- Calais) i36 Léon Vaillant. Sur les Poissons recueillis pendant l'expédition antarc- tique française 1 38 E. RouBADD. Sur deux types intéressants de Simuliides de l'Afrique équato- riale et des Nouvelles-Hébrides lio Ventrillon. Steiromyia Cartroni, Culicide nouveau de Madagascar ii3 D' SicARi). Liste des Coléoptères Coccinellides recueillis dans le Japon cen- tral (Nippon moyen) i45 — Liste des Coléoptères Coccinellides recueillis en Perse 1 i 5 A. Vatssière. Diagnoses génériques de Mollusques Gastéropodes nouveaux rapportés par l'Expédition antarctique du D' Charcot 1^7 — Note sur le Rhodoplana , nouveau genre de Turbellarié Rhabdocaele. . . 1^9 Ch. Gravier. Sur les affinités de la faune annélidienne de la Mer Rouge. . 1/19 L. Calvet. Note préliminaire sur les Bryozoaires recueillis par les Expédi- tions du Travailleur et du Talisman. i54 Louis Germain. Contributions à la faune inalacologique de l'Afrique équa- toriale 166 Ed. Bonnet. Description sommaire de la collection Auguste Roche et Note biographique sur son auteur 175 Lieutenant-Colonel Azéma. Note sur une épidote de Camp-Ras 178 BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. ANINEE 1906. — N" 3. =Î)Q 88"^ RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 27 MARS IQ06. DIRECTEUR DU MUSÉf M. Q'^i^OE/V. M. LE Président dépose sur le buicaii le fascicule du Bidlciin pour raiHiée 1906, conlenaul les communications lailes dans la réunion du (J mars 1906. Par de'cieL du S! 9 juillet 1906, M. Maquenne (Léon-Marie-(ier- vais). Membre de flnstitut, professeur de Physique végétale au Muséum, a élé nonmié chevalier de la Légion d'honneur. Par décret du 5 décembre igoG, M. Bureau (Louis-Edouard), professeur de la chaire de Botanique (Classification et familles na- turelles des Phanérogames), a été admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Par décret du 7 février 1906, M. Boullet (Eugène), naturaliste à Corbie. et par décret du iG février 1906, M'"*" Madeleine Lemaiue maître de dessin appliqué à l'étude des plantes, au Muséum, ont été nommés chevaliers de l'Ordre de la Légion d'honneur, co CD P^ Par décret du 9 mars 1906, M. Pavie, Ministre plénipotentiaire •n:f< de France, correspondant du Muséum, a été nommé Grand Officier ^ de la Légion d'honneur; M. J de Morgan, délégué général en Perse n LjJ Muséum. — ,\n. q 'y) — 130 — du Ministère de rinstruction publique, commandeur de la Légion d'honneur, et MM. .1. Marc Bel, correspondant du Muséum, L. DiGUET, Ch. Alluaud, g. Buchet, F. Geày, Mehier de Mathuisieulx, Ch. Rabot, H. de la Vaulx, voyageurs naturalistes, et J. Turquet, de la mission Gharcol , ont été nommés chevaliers de la Légion d'honneur. Par arrêté ministériel du i^ juillet 1906, MM. Ramond, Gley, Gravier et Thévenin, assistants, ont été nommés officiers de Tln- struction publique, et MM. Pettit, préparateur, et Vautier, commis de la Bibliothèque, officiers d'académie. Par arrêté ministériel du 6 décembre 1905, M. Pellegrin (Fran- çois) a e'té nomme' boursier de doctorat (i" année), et M. Cailleux (Pierre- William), boursier de voyage (1" année) près le Muséum d'histoire naturelle pour l'année scolaire 1906-1906. Par arrêté ministériel du 12 décembre 1906, un congé d'un an sans traitement a été accordé sur sa demande à M. Labrov (Oscar- Henri- Joseph), chef des serres au Muséum pour être mis, à dater du i*"' janvier 1906, à la disposition de M. le Ministre des colonies en vue de l'accomplissement d'une mission à Manaos (Brésil). Par arrêté ministériel du 3o décembre 1906, M. Vaillant (Léon), professeur de zoologie (Herpétologie) au Muséum, a été nommé assesseur du Direclciir de cet établissement pour l'année 1906. Par arrêté ministériel du 3o décembre 1906, M. Bernard (Ulysse), jardinier en chef de l'École nationale supérieure d'agri- culture de Nogent, a été délégué dans les fonctions de chef des serres du Muséum pendant la durée du congé accordé à M. Labroy, chargé de mission à Manaos. Par arrêté ministériel du 5 janvier 1906, M. Gréhant (Sté- phane) a été nommé stagiaire du Muséum pour l'année scolaire 1 905-1900. Par arrêté ministériel du i3 mars 1906, M. Gaille (0.) a été autorisé à rejjrendre ses fonctions de chef de carré au Muséum, à — 13J — daler du i'^' dudil mois, date à laquelle a pris fin la déiégalion de M. Magnaud. Par airêlé iiiinislériel du i3 mars if)oG, M. Jo\det (Henri) a été chargé, pour un an, à dater du i" février 1906 , des fondious de préparateur de la chaire d'anatoinie couij»arée, eu remplacement deM. Da\ta\, préparateur titulaire mis à la disposition du gou- vernement Peisan, par arrêté ministériel du ^k novemhre Kiof). Dans sa séance du 3o novemhre 1906, TAssemblée des Profes- seurs du Muséum a conféré, à l'unanimité, le titre de correspondant dudit étahlissement à S. M. Charles I", roi de Portugal et des Algarves qui a donné au Muséum une très belle collection de Squales et un ouvrage sur les Poissons de la côte du Portugal, dont il est l'auteur. Dans sa séance du 7 décembre 1906, l'Assemblée des professeurs du Muséum à conféré à Tunaniraité le même titre à M. le D^Gillot, président de la Société d'histoire naturelle d'Autun. Dans la si^aiicr du i« janvier, le même titre a été conféré à l'una- nimité à M. KoKHLER (R.), professeur à l'Université de Lyon. M. Lesilleur (Guillaume), commis de i^'' classe au Secrétariat du Muséum, est décédé le 28 février 1906. M. le D' Phisalix (Césaire), assistant de la chaire de Palholopie eomparée au Muséum, est décédé le 16 mars 1906. CORRESPONDANCE. Par lettre du 20 janvier «906, M. le D' Guavot, membre de la mission du Sud-Cameroun, annonce l'envoi d'une caisse de collec- tmns destinées au Muséum; il signale, parmi les Insectes envoyés, les Tsé-tsé et les Moustiques. 9- ~ V6'2 — Don de trois Mandriis lait à la Ménajrfne du Miisourn, par M. Dclanoi". Don lait h la Ménagerie par M. Girard, caporal télégraphiste colonial, d'un Oryclérope, d'une Gazelle, d'un Guépard el d'un Serval. Don fail à la Biblioth('C|ue par M. le professeur Viala d'un lot important de brochures, ouvrages, elc, dont Tliaxh>i\ Monographie (les Laboulbcmacées. M. le professeur A. Lauroix présente une série de projections concernant la destruction de Pompéi. M. DKMKERpre'senle sept planches en couleur (tableaux scolaires), représenlant les animaux aquatiques du Japon. Ces planches ont été exécutées à Tokyo et communiquées à M. Deniker par M. Har- mand , correspondant du Muséum, Ministre plénipotentiaire et envoyé extraordinaire de la République i'rançaise au Japon. Ces planches sont intéressantes non seulement comme spécimen de l'art japonais moderne mis au service de l'enseignement élé- mentaire, mais encore comme un exemple de bon marché auquel revient la gravure et l'impression en couleurs au Japon. M. Har- mand, dans une lettre écrite à M. Deniker, insiste particulièrement sur ce point et pense qu'on pourrait exécuter au Japon la gravure et l'impression des planches en couleur même pour les ouvrages scientili(|ues français à meilleur prix (jue n'importe oii. M. Deniker ajoute (|ue les noms des animaux sont imprimés sur les tableaux en caractères japonais avec en regard les noms scien- tifiques latins. M. Harmand a eu l'obligeance d'envoyer la transcrip- tion faite à la machine à écrire des noms japonais en caractères latins. De cette façon, on peut identifier les noms vulgaires japonais avec les noms scient ificjues. — 133 — M. Hamy fait observer, à propos du proci'S-verbal de la dernière re'union, qu'il a et l'autre à M. Ord, au souvenir duquel je me rappelle. Agréez, je vous prie. Monsieur, l'assurance de la haute considération avec laipielle j'ai l'honneur d'être voire trè- humble et très obéissant serviteur. Fr. G UVIER. Le (il 1.0 RORIÎALIS /)/l\S /> I (IIIOTTE DE LA Gr.A\T>E-(jlAMIifiE À BiNiE^T [Pas-de-Calais), PAR E.-T, Hamy. Le Glouton, qui ne se rencontre plus aujourd'hui que . La grotte de Fou vent (Haule-Saône), la brèche de Santenay (Côte-d'Or), lc[>uilsdes Balmes, à Reversnre (Ain); les cavernes de L'Herm (Ariège) et des Haoussé-Roussé, à Grimaldi, sont d'ailleurs les seuls gisements connus, en France et en Italie, de cet animal émigré '''.J'en ajoute un sixième, celui de la Grande-Gbaml)re de Rinxent (Pas-de-Calais), où le Glouton s'est trouvé associé aux restes de VElephas primi> Sinllt. D. Ei.EGiNoiDES Smitt. Genre C'Iiîmîclidi;»!* Richardson. C. RiiisocEiiATLs l'i icliardsoii. — Esox Gùntii(?r. Genre Ifarpa^lfer Ricliardson. H. uispiNis Ricliardson. Genre Artcdîdraeo Lônnlu'i'jf. A. Skottsbergi L6nnl)erg. Genre Pleiiragi-aninia Boulonjjor. P. ANTARCTicuM Boulcngpr. Quoique nous n'ayons pas à sifjnaler de types nouveaux dans cette collection, les objets rapportés par le D' (Iharcot n'en sont pas moins d'un haut intérêt pour le Muséum et même pour l'Ichthyologie générale. J'appelle lattention sur le Pleura gramma antnirdcuiii , les Nololrema gibberifrom , Dissosiicltus eleginoidcs , Arledidraco Skottsbergi, découverts récemment, le premier pendant rex[)édition anglaise du rr Southern Cross r, les autres dans les expéditions scientifiques suédoises aux régions antarc- ticpies sous la direction du D' Otto Nordenskjold , espèces qui ne se voyaient, jusqu'à ces derniers temps, que soit au British Muséum, soit au Musée de Stockholm. L'examen de certains de ces animaux complète les descriptions faites s — uo — prdcéfleinmeul sur des sujets moins bien conserv(?s; cest ainsi que nos PU'uragrmnma anlarclicum ne iaissenl nul doule sur la présence, chez ce Poisson, «l'une lijrne latérale, avec écailles spéciales, conlraireinen! à ce ([n'avait pu voir M. Roulenoer. Des exemplaires du ilhœmchlluis rhiiioceraius et du Champsoceplialus Esor, (îiinther, permettent de reconnaître (pie le genre spécial, proposé ])0ur le second par M. Cope. n'est pas établi sur un caractère d'une valeur sulli- sanle. Enfin ({uekpics individus donnent une idée de la taille relativement con- sidérable à laquelle peuvent arriver certaines espèces. Les plus grands exemplaires jusqu'ici décrits du Dissostichiis cloginoides atteignaient à peine 95o à 000 millimètres: la collcclion du D^ Charcot en renferme un ne mesurant pas moins de 50o + 96 = 876 millimètres. D'autres faits mériteraient d'être cités, mais ne peuvent prendre place dans ce court aperçu. Sun DEUX TYPES istÉbessànts de Simi LUDES DE l'AfBIOUE àoUATOniALE ET DES NoU\ EfJ.FS-HÉBr.IDFS , PAR M. E. RoUBAUD. A. Simulium damnosum Theobald. Parmi les comptes rendus de la Commission anglaise pour l'élude de la maladie du sommeil, dans le leriiloiie de l'Uganda, publiés en 1900 ''^ figure une analyse, par F. V. Theobald. des Moustitpies et autres diptères piqupi.rs de la région, recueillis par le D' Cbrisly. Dans ce travaille savant spécialiste des Gulicides donne une description succincte d'un nou- veau type de Simulies, S. damnosum Theob., connu sous le nom local de Mouche de Jinja (JiiijaJJij). C'est, en cllét, dans le voisinage de cette station, à l'Ouest de la province de Ikisoga, sur la rive droite du Nil, que pullule plus particulièrement ce féroce petit insecte. On l'y rencontre par millions d'individus, formant une véritable barrière impénétrable, depuis les sources du lac Victoria Nyanza jusqu'à Lubwa's. H aurait, d'ailleurs, été constaté dans d'autres points du protectorat de l'Uganda. Dans cette région de l'blst africain anglais, le Moustique en question constitue un véritable fléau; nul n'est à l'abri de ses picjùres, sauf peut-être les bulïïes, (pii, seuls, paissent impunément au milieu des essaims de la Mouche de Jinja. C Roports of llio Sioopin[[- Sicknoss coniniissidii ; lyindoii, Royal Socioly, n" m, 1903, — Ul — Ces renseignements, empruntés à l'auteur précédemment cité, doivent aujourd'hui, au moins pour ce qui concerne la distribution géographique de cette Simulie afi'icaine, être considérablement étendus. Des envois récents au laboratoire d'Enlomologie du Muséum nous permettent, en elfet, de faire reculer beaucoup plus vers l'Ouest l'aire de répartition de cette espèce, qui devient ainsi caractéristique de toute l'Afrique équatoriale et tropicale. C'est ainsi, par exemple, que des Simulies rapportées en 1909 de la rivière Quelle (Congo français) , par M. E. Brumpt, préparateur à la Faculté de médecine de Paris, et qu'il a fort obligeamment mises à notre disposi- tion , se sont montrées concorder d'une façon très satisfaisante avec la des- cri|)lion do S. damnosum Theob. Ces insectes sont connus au Congo sous le nom de Fouroii ; leur piqûre est douloureuse, et il est viaisemblable qu'elle ne le cède en rien, sous ce rapport, à celle de leurs congénères du V. Nyanza. Enfin, tout récemment, dans un envoi de Glossines des environs du Eouta Djallon , M. A. Chevalier a fait parvenir au Muséum quehjues Simu- lies de Farana ( Guinée française), qui sont strictement identiques au Fouruu congolais. Il faut donc en conclure que S. damnosum Theobald est une espèce h. distribution beaucoup plus vosie qu'on ne l'avait cru tout d'abord, et qui, dans létal actuel dos choses, parait être répandue dans toute la largeur de l'Afrique, en resiaut cependant voisine de l'Equateur. Cette constatation nous autorise à préciser, surtout pour l'oi-ganisation des membres, d'après nos exemplaiies, la description de Theobald relative au diptère en question. -S. damnosum, Theobald. Entièrement noire. Face et front légèrement grisàlres. Antennes brunes, estacéesàla base. Quelques soies courtes, doi'ées, sur le dos du thorax. Flancs ardoisés. Ecusson noir. x4iles incolores, la ner- vure costale noire, franchement marquée; les trois premières longitudinales brunes, les postérieures indistinctes. Balanciers jaunâtres. Pattes noires. Les tibias antérieurs à reflet argenté, les métatarses et tarses fortement dilatés, les deux derniers articles seuls, minces et linéaires. Le bord externe des articles élargis est revêtu d'une épaisse brosse d'écaillés aciculées allongées, très caractéristiques. Métatarses postérieurs blanchâtres, noirs à l'extrémité; allongés, nulle- ment épaissis: armés au bord antérieui- d'une rangée continue de dix épines très fortes et très saillantes. Expansion terminale interne étroite et allongée, atteignant l'échancrure du premier tai'sien. Griffes courtes, peu arquées, à dent basilaire conique dirigée en avant, parfaitement dégagée. Abdomen noir, légèrement brillant, velouté à la base. Quelques rangées de poils dorés sur les côtés. — U2 — Longueur, n millim. 5 à3 millimètres. Ailes eu extension, 5 millimètres. d* inconnu. Habitat. Afrique équatoriale et tropicale. B. Simulium Jolyi nov. S2). E. Roubaud. Cette espèce a été' rapportée des Nouvelles -Hébrides (Port Sand- wicli), par M. le D' Joly, médecin de la marine, en compagnie d'un certain nombre de Moustiques. Bien que conservée dans Talcool, ce qui en a légè- rement altéré les couleurs, nous n'iiésitons pas à la définir comme espèce inédite, eu raison de la conformation toute particulière de ses membres postérieurs. S. Jolyi nov. sp. 9 '"'. Brun noirâtre^ à pilosité jaune d'or assez dense. Pattes jaunâtres ; les tarses noirs, in-ec l'cxlrciinlr des tibias. Les métatarses postérieurs blanchâtres , à expansion puissante au bord interne, recouvrant en entier le ptxmier tarsien; les griffes simples. Longueur : corps , à peine â millimètres ; ailes en extension : â millimètres. Tête large ; face et front grisâtres. Antennes brun pâle , palpes noirs. Thora.v élai'gi, aplati en dessus, les épaules saillantes. Teinte générale brun noirâtre, l'écus- son plus clair. Des poils dorés courts, couchés, sur la face dorsale; plus abondants sur les bords. Flancs jaune roussâtre; balanciers blanc sale. Ailes incolores, à nervures antérieures forte- ment marquées, les postérieures indistinctes. Pattes jaune clair, épaisses, renllées, à pilo- sité jaune dor; l'extrémité des tibias passant au noir. Des écailles aciculées, abondantes surtout sur les fémurs. Tarses antérieurs noirs, sensi- blement élargis, à -i longs cils aumétatarse et au deuxième article du lai'se proprement dit. Métatarses postérieurs blanchâti-es , l'extrémité seule enfumée: aussi longs ou légèrement plus longs que les tibias, qui sont très renflés; le bord antérieur est inerme, sans rangée d'épines; l'ex- pansion ierminale eaagérémenl' développée , enferme de palette, recouvrant entièrement en. longueur et en largeur le premier article tarsien qui est forte- ment éckancré. ( Fig. i . ) Griffes courtes, épaisses, simples partout. Fig. 1 . — Siiiutiiiim Jitlyi Métatarse et tarse pos- térieurs droits. ''' La description est laite d'après des sujets conaa-vés flans l'alcool. — U3 — Abdomen épais, unifomiéraent brunâtre, à iëgère pilosité jaime d'or plus abondante sur les dues et à la face ventrale. Premier segment à collerette ciliée, faiblement développée. Cette remarquable espèce, que nous sommes heureux de dédier à M. le D' Jolv, vient ajouter quelques précieuses données à nos connaissances .sur les Simulies océaniennes, dont plusieurs sont déjà décrites pour l'Australie, la Nouvelle-Zélande, et l'ile d'Auckland. En l'absence de tout autre caractère, la conformation si spéciale des métatarses postéiieurs suffirait amplement pour en affirmer l'identité spéci- lique; c'est, en eflet, le terme extrême jusqu'alors rencontré de cette sin- gulière disposition organique, sur laquelle nous avons à plusieurs reprises insisté dans des notes antérieures, comme susceptible de fournir une Ijase moiphologique rationnelle à bien des diagnoses incertaines. Stegomyu Cautrom, cvu€Ii>e yovvEÀV DE Madagascar, PAR M. Ve.ntrillon. Stegomyia Cartroni 9. Ce Sicgomyia répond aux caractères suivants : Les tarses ont une bande à leui' base, mais la trompe en est dé{)onrvue, le thorax est complètement brun sombre. Ce Stegomyia, ne répondant point par ces caractères à ceux décrits par Tlîéobald , me paraît être une espèce nouvelle. 9 longueur, k millimètres. Diagnose de la femelle : Tête. — La tête est noire et est couverte d'écaillés blanc sale, plates, et de quelques écailles en fourche, noires, sur la nuque. Le pourtour des yeux porte des écailles blanches plus petites que les précédentes. Le cl\ peus est noir et nu. Les antennes ont les deux articles de la base un peu jaunes , les autres sont noirs et couverts de petits poils blancs. Leurs articulations portent des poils en verticille noirs. Les antennes sont plus courtes que la trompe. Les palpes sont à quatre articles : deux très courts à la base et deux assez longs. Geiu de la base portent des écailles noires: celui deTextréraité a l'apex couvert de petites écailles blanches. A l'apex de ce dernier article et au milieu des écailles blanches, se voit un mamelon nu, comme chez Mansonia, qu'on pourrait prendre pour un ciiujuième article. i^s palpes [»oi"tent également quehjues poils noirs. — 1/iZi — La trompe est noire et est couverte d'écaillés, plus noires sur la moitié apicale que sur la moitié basole, et de tout petits poils blaucs. Thorax. — Les lobes du protolhorax sont noirs et portent des écailles blanches et plates. Le mésothorax est brun sombre et est couvert d'écaillés courbes fauve pâle. Le scutellum est noirâtre et porte des écailles blanches, plates, sur ses lobes. Le lobe central est très développé. Le métanotum est noir et nu. Les balanciers sont jaune pâle. Les flancs portent de nombreuses plaques d'écaillés blanches plates et ont une teinte noii'âtre. Abdomen. — Les segments ont une teinte noire et sont couverts d'écaillés plates. Les segments ont une bande d'écaillcs jaunâtres à leur base et une plaque latérale et basale des mêmes éc lilles. Les écailles discales sont noires. Le ventre est couvert d'écaillés blanches plates, excepté à l'apex de ses seg- ments oii existe une bande d'écaillés noires. Ailes. — Toutes les écailles sont noires. Les ailes sont plus longues que l'abdomen . L'extrémité de la sous-costale se trouve à la hauteur de la nervure trans- versale surnuméraire. L;i premièi'c cellule sous-marginale est plus longue que la deuxième cellule postérieure, mais la base de celle-ci est un peu plus près de la base de l'aile que celle de la première cellule. Le tronc de ces cellules est égal à leur longueur. Les nervures transversales surnumé- raire et médiane se rencontrent à l'extrémité de la troisième nervure longi- tudinale; néanmoins la première est un peu plus près de la base de l'aile que la deuxième. La nervure transversale postérieure est éloignée de la mé- diane de près de trois fois sa propre longueur. Jjes franges ont trois étages d'écailles. faites. — Les hanches sont jaune pâle et portent quelques écailles blanches, plates. La patte antérieure a le fémur qui est jaunâtre et qui porte des écailles blanches sur sa moitié basale et noii'es sur sa moitié apicale : le tibia est tout noir; le métatarse, ainsi que les premier, deuxième et troisième tarses, sont couverts d'écailles noires et ont leur base un peu jaunâtre; le qua- trième tarse a un aspect blanchâtre. Les pattes médiane et postérieure sont semblables h la précédente, seu- lement la base du métatarse et du pi'emier tarse porte une petite plaque d'écaillcs blanches. La formule unguéale est : o . o-o . o-o . o. lluhital. — Ce moustique m'a été envoyé la première fois de Moroudava \àb — (cote ouest de Marlag-ascar ) par le D"^ Cartron. J'en ai reçu également des spécimens de Mainlirano (côte ouest), Majuog-a (côte ouest) et Alayolte (ile du groupe des Gomores), Parmi les -j à ooo spécimens qui m'ont été envoyés, ii ne m'a pas été donné de trouver des mâles. Temps de capture, toute l'année. Liste des Coléoptères cocciyELLiDES recueillis D.i.\s LE Liroy central [Nippos movex) par M. J. Harmasd, PAR M. LE D"^ SiGARD. El'lLACHNA ADMlRAlilLIS d'Otcll. 28-MA(:ULATA Motscll. ; \ar. NII'I'ONICA Lew. Gor.fiiNELLA p.oNiNA I^ew. — Nippou moyen, en\ir()ns de Tokio et Alpes de Nikko. — 7-puNCTATA, var. Bp.icki Muls. Leis axyridis Pall. forme type; var. spectabilis Fald. : var. consimcua Fald. ; var. i()-siG\ATA Fald.; var. i8-spm,ota Hope; var. sdccinea Hope; var. FRiGiDA Muls. Cal VIA DECEMGLTTATA Lin. TiiEA c.iNCTA Fab)'. — I\i|)[)un moyen , environs de Tokio et Alpes de iNikko. Halyzl\ japomca Thunb. et variétés. Itiiome hexaspilota var. miraiults Molsch. HvPERASPIS JAPONICA Crotcll. Chilocords RiBiDus Hope. — Nippon moyen, environs de Tokio et Alpes de Nikko. GiiiLocoRis SIMILIS var. japonicus Weise. Macronovius limbatus Mots. — Nippon moyeu, environs de Tokio et Alpes de Nikko. ScYMNLS HoFFMANNi Weise. Liste des Coléoptères cocciyELLiDES RECUEILLIS E\ PeRSE PAR M. J. DE MoROAX , par m. le D"^ Sicard. llu'PODAMiA lo-piNOTATA L. — Elboiuz , Talyclie. HiPPODAMiA i3-i>un(;tata var. signata Fald. — Gliaine bordière S.-U. de Su/e à Ispalian. , Muséum. — xu. 10 — U6 — Adonia vARiEciATA Goeze. — Plateau pei'san occidental de Hamadan à Zendjan. — VARiEGATA. — Platpau persaii occidental de Zendjan à Aidébil. — VARIEGATA. — Elboui'z , Talyclie. — VARIEGATA. — Pouclit-é-Konli , Husseinabad (altitude, i,Gio mètres). — VARIEGATA. — Chaîne bordière S.-O. de Suze à Ispahan. Adalia Revelieri Muls. — Plaleau persan occidental de Hamadan à Zendjan. Bulaea LicuATSciiovi Humiuel. — Gbaine bordière S.-O. de Suze à Is- pahan. Goccinella redimita Weise. — Chaîne bordière S.-O. de Suze à Ispahan. GocciNELLA con'globata L. , var. R0SEA Dej. — Poucht-è-Kouli, Husseinabad (ait., 1,610 mètres V. Poucht-è-Kouh , Arkii-waz. CoccisELLA 7-pun(;tata Lin. — Glialdée persane, Kelaleh (ait. 000 mètres); Chakiée persane, Tidar (ait., 170 mètres); Poucht-tvKouh , Arkci-waz (ait., 1,/iGo mètres); Chaîne bordière S.-O. de Suze à IspaJian; Chaldce persane, Kouh-Hadjoiidj; Plateau persan occidental de Ha- madan à Zendjan: Chaldée persane, entre Tcham-i-Kaw et le Sein Merreh: Louristan, le Sein Merreh à Korrémabad: Pouclit-é-Kouli , Sar-ljezin (ait. , i,/i 10 mètres); Plateau persan occidental de Zendjan à Ardébil (ail. , 1,000 mètres) ; Louristan ; Elbourz , Taiyche ; Chaldée persane, Asmanabad (ait., i5o mètres); Chaldée persane, Aiémabad (ait., 120 mètres); Louristan, Kirmanchah (ait., 1,^70 mètres); Plaleau persan occidental de Khorrémabad à Hamadan; Azerbeidjan, massif du Sahend. Goccinella conglobata Lin. — Chaîne bordière S.-O. de Suze à Ispahan. Goccinella i /i-pustulata Lin. — Elbourz, Taiyche. Halyzl^ i4-punctata Lin. — Plateau persan occid. de Hamadan à Zendjan. Halyzia iû-punctata var. conglobata Illig. — Elbourz, Taiyche. Chilocorus ripdstulatos Linné, var. meridionalis. — Chaldée persane, Aivan-i-kerka (ait. , 1 ao njètres): Chaldée persane , Aiémabad (ait. , 120 mèti-es). ËxocHOMUs FLAviPES , var. NiGRiPENNis Er. — Chaldée persane , Asmanabad (ait., i5o mètres). HypERASPis REPPENsis Hbst. — Chaldée persane, Kouh-Hadjoudj (ail., ioo mètres). — 1/17 — Hvi'EiîAsi'is REPi'ENsis Hcrhsl , var. marginella F. — Clialdée persane, As- manabafl (ail.. i5omèlres). ScYMNUs FRONTALis F. , vai'. si'ECTAiiiLis Falfl. — Plalcaii |)ersan occidcnlai , (le Haiiiadan à /eiuljan. DlAG\OSES GÉNÉRIQUES DE MoLLUSQUES GàStÉROPODES NOUVEAU V RAPPonrÉs PAU L Expédition antarctique du D' Ciiarcot, r>AR M. A. Vayssière, PROFESSEUR À LA FaCULTÉ DES SCIENCES DE MaRSEILLE. Sur six Mollusques gastéropodes nus ou avec coquille interne que Tex- pe'dition a rapportés des régions antarctiques (ile Wandel et île d'Anvers, du 64° au 65" de latitude Sud et 6V de longitude Ouest) et qui in ont été remis grâce à l'ohligeance de M. le professeur Joubin , quatre sont nouveaux , sur lesquels trois doivent constituer des types génériques. Je vais indiquer les caractères de ces trois genres ; l'un doit faire partie de la section des Eolididés , le Guij-Valvoriti ; un autre des Tritoniadés- Tethymelibidés , le Clmrcotla; et le troisième, qui appartient aux Gastéro- podes Prosobranches, doit être mis dans la famille des Marséniadés, le La- mellariopsis. Genre Ciu^-Valvoria. Faciès d'.Eolidiella; rbinophoi'es cylindro-coniques et lisses; tentacules labiaux cylindro-coniques, se continuant par un grand voile buccal. Gin-es dorsaux nombreux, cylindro-coniques, assez longs, répartis sur les côtés de la face dorsale suivant plusieurs rangées sans oixlre apparent. Pied deux fois plus large que le dos, tronqué en avant. Anus dorsal; orifices génitaux à la partie antéro-latéraie droite. Mâchoires lameileuses, concaves, avec bord masticateur court et dentelé. Radula unisériée, avec dents triangulaires, un peu crochues, pourvues d'une pointe médiane et de denticules latéraux. Pénis inerme. GoUier œsophagien constitué par quatre ganglions ovoïdes reliés entre eux par une courte commissure interpédieuse sous-œsophagienne. Une seule espèce, le Guy-Valvoria Fraiiçaisi, créée d'après l'uniiiue in- dividu de 11 millimètres de long, pris à 20 mètres de profondeur à lîle Wandel. 10. — U8 — Gknrf. (Iiareotia. Faciès de Tritoniadës sans houppes brancliiales. Face dorsale veiTuqueuse, avec rhinophores cylindriques en avant des- quels se trouve un très grand voile c.-phalo-pe'ribuccal en partie rejeté en arrière. Pied moins large que le dos , tronqué , arrondi en avant. Anus sur le mi- lieu du flanc droit; orifices génitaux distincts, le mâle tout à fait en avant de ce même côté au sommet d'une sorte de tube , la vulve un peu en ar- rière recouverte par un fort repli membraneux. Mâchoires lamelleuses , concaves, j)ourvues à leur sommet d'un long prolongement conique, et munies chacune d'un bord masticateur court et denliculé. Radula trisériée ayant pour formule i , i , i ; dent médiane robuste à cuspide forte et recourbée, de chaque côté de laquelle se trouvent deux denticules; dents latérales très minces, quadrangulaires avec bord antérieur se prolongeant en pointe au milieu avec petits denticules de chaque côté. Foie subdivisé en trois amas; un médian longitudinal qui est indépen- dant; les deux autres latéio-dorsaux sont intimement accolés aux parois du corps. Pénis inerme. Collier œsophagien de quatre ganglions ovoïdes accolés entre eux et reliés en dessous par une forte mais courte commissure interpédieuse. Une seule espèce, le Charcolia gmnulosa, établie d'après l'unique ani- mal de ih millimètres de long, pris à l'île Wandel par ho mètres de pro- fondeur. Genre Lamellariopsis. Manteau très vaste, ovale, entier avec prolongement siphoniforme en avant, offrant sur toute sa surf;ice supérieure de forts replis verruqueux disposés en réseau. Pied petit, allongé, tronqué en avant. Mâchoù-es peu étendues, lamelleuses, formées par une multitude de petites pièces chitineuses à suj-face externe en losange. Radula large, assez longue, ayant pour formule 2, 1, 1, 1,9; dent médiane sublrigoue, recourbée à son sommet, à cuspide centi^ale de chaque côté de laquelle se trouvent des denticules; dent intermédiaire forte, un peu large, crochue avec des denticules à sa face interne et un seul à sa face externe; dents latérales étroites, crochues avec ou sans denliculé rudimen- taire. Coquille interne, fragile, calcaire, épidermée, paucispirée, très auri- forme, translucide; tours convexes comprimés; ouverture entière, ovale. Une espèce, le Lamellariopsis Turqticti, d'un beau rose rougeâtre créée — 1/19 — d'après rindividu de 17 millimètres de long (coquille de 11 millimètres) dragué par 1 10 mètres de fond, près de File d'Anvers. En dehors de ces trois genres nouveaux, il a été rapporté un Marscuiop- sis nouveau, 1/. anlnrcùca , de très grande taille (animal de 90 millimètres de long, coquille de 5o millimètres), pris à l'ile Wandel par 00 mètres de profondeur. Note sim le Riiodoplaxa, nouveau geshede TuiusELLAitiÉ Bh.iudoc.ki.i:, RIPPORTÉ PAP, lExPÉDlTlOy ANTARCTIQUE DU D' CllARCOT, PAR M. A. Vayssière. L'unique individu contracté par l'alcool que j'ai pu étudier offrait l'aspect d'un Limapontiadé et pouvait être pris pour tel au premier abord. Ce petit animal, par l'ensemble de ses caractères que je vais donner, doit être placé dans ia fomille des Géoplanidés , bien qu'offrant quelque rapport éloigné avec le genre Bhndope. Diagnose : Aspect d'un Géoplana. — Téguments mous, épais, sans spicules. Bouche antéro-venlrale; pas d'anus. Bulbe buccal très volumineux , en forme de tronc de cône , à parois très épaisses, sans mâchoires ni radula, communiquant avec une immense cavité gastrique à parois granuleuses, qui occupe plus de ia moitié de la cavité du corps. Système nerveux central formé par deux ganglions ovoïdes , accolés l'un à l'autre et reposant sur la partie antéro-dorsale du bullie: une paire d'yeux rudimentaires avec cristallin , très courtement pédoncules, sont placés sur ces ganglions. Organes excréteurs et génitaux inconnus. Dimensions : 7 millimètres de longueur sur 3 millimètres de largeur maximum. Cet animal, que j'ai dénommé le /thodoplaiin Wnndcli, a été pris sous les galets de la plage à l'ile Wandel. Sur les affinités de la faune annélidienne de la mer Bouge, PAR M. Cn. (jRAVIER. Les Annélides que j'ai décrites dans le Mémoire en cours de publication dans les Nouvelles Archives du Muséum (ic^oo-icfO'j), avec 18 planches et /i 9 5 lï- — 150 — giires dans le texte , ont été vecueillifs pai- M. le D-^ Jousseaume , an cours de ses midtiples voyages dans la mer Rouge et de ses séjours à Suez, Périm, Obock et Aden, par M. H. Coutière à Djibouti, en 1897, et par moi-même eu igo/i , à Djibouti , aux îles Muslia et à Obock. La plupart proviennent du golfe de Tadjourah (Somalie française) et ont été recollées à mer basse, soit dans les sables vaseux stériles situés près de la Résidence, à Djibouti, soit dans les prairies de Naiadacées ( (7î/»/of?of c , Haloduk, etc.), soit et sur- tout dans les Polypiers des récifs. Ces derniers offrent de précieux refuges à un grand nombre d'espèces; en brisant en menus fiagments, avec beau- coup de précautions, les coraux les plus compacts, on se procure un très grand nombre de formes perforantes qui s'y sont creusé un gîte. En explorant à mer basse les récifs qui ne sont recouverts c|ue par une couche d'eau de quelques mètres d'épaisseur, on foit (rinléressantes récolles avec le concours des indigènes, qui sont tous d'excellents plongeurs. Ces re- cherches à mer basse ont été complétées par des ch-agages à des profon- deurs ne dépassant pas 20 mètres; le très modeste engin dont nous dis- posions ne nous permettait pas d'étendre davantage le champ de nos recherches. La liste des espèces étudiées dans le Mémoire précité en compte 116, dont 70 nouvelles, appartenant à G6 genres, dont 5 nouveaux, qui se ré- partissent en 91 familles, 2 2 si l'on considère, ainsi que le font certains auteurs, les Sabellides et les Serpulides comme formant deux familles dis- tinctes. L'examen de cette liste montre que les diverses îamilles y sont très inégalement représentées, en ce qui concerne le nombi-e des espèces. Quelques-unes d'elles prédominent largement à ce point de vue : ce sont les Euuiciens , avec 1 8 espèces , les Néréidiens , avec 1 /i , et les Serpuliens , avec 2 h , dont 1 2 pour les Sabellides et 1 2 pour les Serpulides. Les Polypiers fournis- sent assurément d'excellents supports aux tubes calcaires ou membraneux des Serpuliens et une mine inépuisable à l'acliviti; des espèces perforantes: ils procurent aussi des refuges ti'ès sùi-s aux Néréidiens et aux Eunicieus; on sait que ces derniers recherchent fréquemment les fissures des rochers. Certaines familles, en revanche, comme les Nephthydiens, les Anciens, lesFlabelligériens, les Amphicténiens, ne comptent qu'une seule espèce cha- cune dans la liste en question. Enfin les Pisioniens, les Sphérodoriens, les Scalibregmiens , les Arénicoliens , les Sabellaiiens, les Ampharéliens et les Annnochariens y manquent totalement. Trois de ces familles sont égale- ment inct»nnues jusqu'ici dans la faune annélidienne des Antilles''', savoir: les Sphérodoriens, les Sabellariens et les Ammochariens. Si l'on ajoute à la liste qui précède une cinquantaine d'espèces recueillies par Savigny, Ehrenberg et von Frauenfeld au Nord de la mer Rouge et non (" E. EiiLEns, Fldiida-Aiiiu'lidcn, Mfin. af ihe Muscum of Cdinpnr. Zii:}lo P. Fauvel, Annélides Polychèles de la Casamancc, rapportées par M. Aug. Chevalier, Bull, de la Soc. liiin. de Normandie, b° série, ij' vol., 1901, p. .og-ioS, îiS fig. dans le texte. ''' Baron de Saint-Josepu, Sur quelques Invertébrés niarins des cotes du Séné- gal, ,'lrtH. des Se. natur., ZooL, 8° série, t. XII, 1901 , p. 217-3/18, pi. 8 et 9. — 153 — chure de la Casamanco, de von Marenzeller '*' pour celles d'Angra Pcquena (Afrique occidentale allemande), de Mac Inlosli'"' pour celles du cap de Bonne-Espérance, et les études qui fontro])jet de mon mémoire, ont mon- tré qu'un certain nombre d'espèces de l'Atlantique et de la Méditerranée ont contourné les côtes de l'Afrique et se retrouvent sur le littoral orienta] comme sur le littoral occidental de ce continent. Il n'est donc nullement nécessaire de foire intervenir ici des mers hypothétiques, disparues à des époques plus ou moins reculées, pour expliquer la similitude des founes marines des côtes d'un même continent, situées à la même latitude, mais séparées les unes des autres par des milliers de kilomètres. Bien qu'il s'agisse ici d'animaux sédentaires, s'éloignant peu, en général, de l'endroit où ils se sont développés, ce foit ne doit pas surprendre si l'on observe que les larves des Polychèles sont pélagiques et peuvent être portées par les courants côtiers loin de leur point d'origine. Dans la zone torride, les caractéristiques climatériques et, par suite, les conditions d'existence des animaux qui y vivent, présentent une stabilité plus grande que partout ailleurs; on est tenté d'attribuer à celte cause l'homogénéité plus grande de la foune marine dans les régions tropicales que dans les autres parties du globe. .Mais on doit remarquer qu'une pa- reille simihtude s'observe dans les mers de l'hémisphère Sud. Ehlers ''^ a montré récemment que la foune des Polychètes néo-zélandais offre des afTmilés, d'une part, avec celle dei'Afiique du Sud, d'autre part, avec celle du détroit de Magellan. Certaines de ces espèces Teurypacifiquesii sont communes aux trois régions pourtant éloignées les unes des autres de plusieurs milliers de kilomètres; telles sont : Nereis mllata Grube, Tlie- Icpus l'ugosi/s Ehlers. Il semble donc que, à mesure que nos connaissances s'étendent, les trprovinces zoologiques-) que l'on s'ingéniait à délimiter aussi rigoureuse- ment que possible, se fusionnent peu à peu , même pour les groupes les plus sédentaires. 11 ne paraît pas en être de même pour les faunes abys- sales, comme le font remarquer Kœhler et Vaney dans leur beau mémoire sur les Hololliuries de Vlnceshgalov ''''. Ainsi deux pai'ties voisines d'un même océan, l'archipel de la Sonde, d'une part, le golfe du Bengale et la '') E. VON Madenzelleii, Polychiiten dor Arigm Peqaena-Bueht, Zool. Jah-hiicher, Ahth. fur Syst. Geogr. und /i/o/, dcr Thicrt' , 'i"' Bd., ai p., i pi. ''' W. G. Mac Intosii, Marine Annelids (Polychae(a) oC Soulli Africa , Marine Investi gâtions in South Africa, vol. 3, iQo'i , part. I, p. ig-SG, pi. 1-IV ; Part. Il, p. 59-91, pi. V-IX '^) E. EuLERS, Neuseolandischc Annelideii, AbhandL d. Kijnigl. Gesellscli. der Missenscli. zu Gottingen, neue Folgp, Bd., III, 190^, p. 1-79, 9 pi. ''') R. KoEiiLER et G. Vanev, Holothuries recueillies par Vlnvcstigaior, dans roféan Indieu, Galcutta, 190"). I. Les Holothuries de nier profonde, la-'i p., î5 pi. — 154 — mer d'Oman, d'autre pari, possèdent des faunes d'Holothuries très difTd- rentes. Le même fait a été constate' pour d'autres groupes. Les faunes abys- sales, au lieu d'avoir le cosmopolitisme qu'on leur a attribué quelquefois, se montrent plus ou moins localisées. Si ces résultats se généralisaient, il en résulterait que, tandis (jue les formes littorales seraient plus ou moins vagabondes et migratrices, celles des grands fonds seraient beaucoup plus sédentaires. Mais il serait prémalm-é et téméraire de ramener les choses à une formule aussi simple , tant il nous reste à apprendre en zoogéographie ! Note pnihniiMir.E sur, les Br.YozounES UECUEILLIS PAIi LES EXPEDITWSS T)V TRAVAILLEUR [l88l-l88a) ET nu Talisman {i883). PAR M. L. Galvet, sous-directrur de la station zoologique DE Cette. Bryozoaires Cheilostomes, Les Bryozoaires du Travailleur et du Talisman^ dont M. le professeur Joubin a liien voulu me confier l'étude, forment une collection très impor- tante qui avait été soumise déjà à l'examen du D' Jullien, dont les détermi- n;itions ont fait l'objet de plusieurs articles ne concernant cependant qu'une partie du matériel récollé par le Trarailleur'-^K Dans cette collection, les Cheilostomes, dont je m'occuperai uniquement dans cette note, sont représentés par i6/î espèces, comprenant 21 formes nouvelles et deux genres nouveaux , indépendamment des espèces et genres nouveaux déjà décrits par Jullien, et de plusieurs espèces qui, trouvées pour la première fois par le Tracailleur ou le Talisman, ont reçu , depuis, des descriptions dans les publications des résultats d'expéditions ultérieures. Ces i64 espèces sont énumérées dans la liste ci-dessous, à laquelle feront suite les diagnoses relatives aux espèces et genres nouveaux : Aetea hecta Hincks. — LiNEATA Jullien. EucnATEv coRDiEni Aiuloiiin. ScnUPOCELLARIV MARSUPIATA Jullioil. — scRiiPEA Aider. — scnuposA Limié. — REPTANS Linné. ScnupocELLARiA pusiLLA Smitt. MACANDREI Bnsk. ■ — ■ Bertiioletu Aiidouiii. Caberica uiiata Jullien. — Bonïi Aiuluiiin. B1CELLARIA EvocATA Jullien. Bl'GULA NERITINA Liuni'. ("' A. Milne-Edwards, Ai-chivcs drs Minsions scicittijiqites et litléraires , 1885, p. 17 et Ao. — J. JdELiEN, Bitllcliii du In Société zooln^ltjae de France, 1889, p. bav). — 155 Buf.lLV DITUIiPAE Blisk. Bugula eburnea nov. sp. FAIiCnilNARI.V Amit, Jllllil'll. Cellaria SAUC0IIJ.10IDES Lainoaro;i\. — sisDosA Hassall. — FisTULosA Linni'. — BiSEniATA Maplestono. TUBUCELLARIA OPIJNTIOtDES Pallas. Flustra carbasea Solandor. — PAPYREA Pallas. PISCIFORHIS Blisk. BeANIA MAGELLANICA Busk. — HiRTissiMA Hellor. Memdrasipora Dumerili Aiiiliiiiin. — RETicuLUM Linné. — MACILENTA Jiillien. GRANOLIFERA Hincks. — iMBELLis Hincks. PATELLARIA Moll. TEMIROSTRIS Hillcks. — LiNEVTA Linné. MINAX Busk. CERVICORNIS Busk. ■ — FiLiiM Jullion. Membranipora Joubini Mii\. sp. Onychocella antioua Busk. ANGULOSA ROUSS. CuPULARIA CANARIENSIS BlIsL. — UMBELLATA Dcfrancp. Setosellina Roulei n()v. «jcn. et nov. sp. Sf.tosella vulnerata Busk. — FoMNi Jullien. — Richardi Jullion. Heliodoma implicata nnv. fjen. l't nnv. sp. Jobella enccleata Jullion, Cbepis longipes Jullion. Gribrilina punctata Gray. — ALCicoBNis Jullion. RADIATA Moll. — FiGULARis Jolmslon. Membraniporei.la Alice Jullion. — • iNeptum Jullion. — NiTiDA Johnston. PoBiXA borealis Busk. Micropora coriacea Espor. MlCBOPOREI.LA CII.IATA Pallas. — INSPERATA Jullien. MicBOPORELLA Malusi Audouln. — Heckeli Rouss. — IMPRESSA Aiuloiiin. - coRONATA Audoiiin. MO.NODON Busk. DiPORULA HASTIGERA Busk. — VERRUcosA Peach. CrioRizopoRA Bronoarti Andouin. Mïr.iozouji truXCAtl'm Pallas. Myriozoum strangulatum nov. sp. Mainillopora Smitti no\ . sp. Gemellipora eburnea Sniilt. Lagenipora Edwabdsi Jullion. Temachia opllenta Jullion. EuGINOMA VER.MIF0RM1S Jullioil. Tegmixula vetusta Jullien. ASCOSIA PANDORA Jullion. Fedora Edwardsi Jullien. Lefralia foliacea Ellis et Solandor. MUCRONATA Smitt. — • poLVGOMA Jullien. PEBTUSA Espor. LABIOSA Jullion. — PoissoMi Audouin. Lepralia inflata nov. sp. — brancoensis nov. sp. HippoTiioA \ebulosa Jullion. — fagellum Manzonl. — AMAEXA Jullien. SCHIZOPORELI.A Bl VPERTA IMicllolill. — LiNEARis Hnss;dl. — iiYALiNA Linn(''. — • Meptuni Jullion. — onsoLETA Jullion. — AURicuLVTA Hassall. — ovuji Jullien. — ■ Fischeri Jullien. — RicuARDi L. Calvet. CLCULLATA Rlisk, — Cecii.ii Audouin. — SANoiiiNEA Norman. — • vExusTA Norman. VULGARIS Moll. — UNicoRNis Johnston. — coNTORTA Michelin. ■ LEPRALIOiDES L. Calvot. — FAYALENsis L. CaUet. TRIAVICULATA L. Calvot. — 156 — Haswelua AunicDLATA Busk. Adeonella insidiosa JiiUien. — DisrosrA Riisk. POLYSrOMELLA RciISS. RnYNciioroRA BispiNosA Jolmston. ESCHAROIDES QUINCUNCIALIS Nomiail. Escharoides Billardi nov. sii. MASTIGOl'UOnA HïNDMAN>l Johllstoil. ScHizoïHECA FissA Busk. Schizotheca Talisman! nov. sp. Smittia cervicounis Pailas. — PERRiEni Jullien. — RETicuLATA J.-M. GilHvray. — SPECTRUM Jullien. - — • MiNiACEA Jullien. — ENSiFERA Jullien. — ■ VACivA Jullien. — CHEBLOSTOMA j\Ianzoni. MARMOREA Hiucks. — LONGicoLLis JuUieii. — Peacoi Johnston. — VENTRicosA Hassall. — VARIOLOSA Jolmston. — cocciNEA Abildgaai'fl. Smittia inerma nov. sp. — praealta nov. sp. MucRo^KLLA ARYSsicoLA Nomian. — ■ SocLiERi L. Galvet. Paimicellaria inermis Jullien. — Skenei Ellis et Solander. Palmicellaria tenuis no\. sp. Jaculi\a Blanchai'.di Jullicii. Retepora Julliem L. CalM.'t iio\. nom. CELLULOSA Smilt. — mediterranea Sniitt. — CoucHi Hnicks. — Imper ATI Busk. ATLANTICA Busk. Retepora ramulosa nov. sp. — inordinata nov. sp. — Sparteli nov. sp. Reteporella dichotoma Hincks. Reteporella incrustata nov. sp. — hirsuta nov. sp. Cellepora iNCRASSATA-Lamarck. — puMicosA Linné. — CosTAZii Audonin. -— AvicuLARis Hincks. — ARMATA Hincks. — DiGiTATA \Vaters. EATO.NENSIS Busk. VERRUCULATA Smill. Cellepora protecta iio\. sp. — intricata nov. sp. Lekythopora laciniosa nov. s]). Bugula eburnea nov. sp. Travailleur, i882=draf>(ige n" 38, profondeiii- G30 nièlres. Zoécies disposées dans un même plan, sur deux ou trois rangées longi- tudinales, alternant entre elles et très étroitement unies. Frontale zoéciale, sub-rectangulaire, allongée, rétrécie inférieureinent, à bord supérieur convexe et à bord inférieur concave, totalement membraneuse, portant un orifice zoécial semi-circulaiie, dont les bords supérieur et latéraux se con- fondent avec le bord supérieur de la frontale , fermé par un opercule de même forme à cadre chitinenx sur les bords supérieur et latéi-anx. Pas d'épines, pas d'aviculaires. Ovicelles inconnues, Bryarium diessé, grêle, probablement ramifié. Membranipora Joubini nov. sp. Talisman, i883 = mer des Sargasses. Zoécies de forme variable, à frontale sub-rectangulaire ou pentagonale ou hexagonale, à bord supérieur convexe et à bord inférieur concave, — 157 — dont les trois quarts ou les quatre cinquièmes supérieurs sont occup(îs par une are'a membraneuse oblongue, que limite un cryptocysle finement denli- culë, le reste de la frontale étant calcifié et portant deux fortes épines in- curvées, placées immédiatement au-flessiis delà zoécie sous-jacente. Orifice zoécial sub-seraicirculaire fermé par un opercule de même forme. Pas d'aviculaires ; pas d'ovicelles. Bryariura encroûtant. Genre Setoscllîna "on. nov. Zoécies s'in-adiant plus ou moins rég'ulièrement autour de l'oczoïde, sé- parées entre elles dans les séries radiaires par des vibraculaires. Frontale zoéciale, entièrement membraneuse, de forme ovale, à orifice zoécial semi- circulaire dont le bord convexe correspond au bord supérieur de l'aréa, fermé par un opercule à bord convexe chitineux. Vibraculaires arrondis, à aréa membraneuse oblong-ue, dirigée suivant l'axe longitudinal de la zoécie. Setosellina Roulei nov. sp. Travailleur, 1 88 a = dragage n" 4o, profondeur 1,900 mètres. Talisman, 1 883= dragage n" 96, profondeur 2,33o mètres. Zoécies sub-cunéiformes, alternant entre elles, à partie distale élargie et à partie proximalc rétrécie. Frontale zoéciale occupée sur les trois cin- quièmes environ de sa largeur par une ai"éa membraneuse, ovale, entourée d'un bourrelet calcaire en saillie sur le reste de la frontale qui est calcifié. Orifice zoécial semi-circulaire , à bord supérieur se confondant avec le bord supérieur de l'aréa. Vibraculaires globuleux existant en avant de toutes les zoécies , y com- pris l'oozoïde, à vibraculum sétiforme, simple, assez allongé, se mouvant dans une aréa oblongue dont l'axe longitudinal esl dirigé suivant le même axe de la zoécie. Pas d'ovicelles. Bryarium discoïde, encroûtant, de faibles dimensions. Genre Heliodonia gen. nov. Zoécies à frontale pourvue d'une aréa membraneuse, disposées suivant deux séries spiralées concentriques, dans lescjuelles elles alternent, sépa- rées par une série spiralée de vibraculaires. Heliodoma implicata nov. sp. Travailleur, 1882 = dragage n" /io, profondeur 1,900 mètres. Travailleur, 1882 = dragage n" /19, profondeur 3,700 mètres. — 158 — Zoécies à fronlale losangifornie, dont le grand axe est dirige' oblique- ment par rapport à la ligne spiralée suivant laquelle les zoécios sont dispo- sées, en partie occupée par une aroa membraneuse ovale, au-dessous de laquelle se nionlre un cryplocysle finement granuleux qui, large dans la partie inférieure el dans les parties latérales de Taréa, se rétrécit brusque- ment vers la ])artie supérieure où le bord de l'opésie qu'il limite se con- fond avec le bord supérieur de Taréa. Opésie oblongue, allongée, légère- ment rétrécie dans sa partie moyenne. Orifice zoécial semi-circulaire, à bord convexe confondu avec le bord supérieur de Taréa, fermé par un opercule à cadre cbilineux. Vibraculaires occupant les intervalles entre les zoécies des deux séries spiralées, à frontale légèrement bombée, de contour losangiforme, portant une aréa carrée, à angles arrondis, dans laquelle se ment un vibracidum sétiforme, très allongé. Bryarium discoïde , aplati , de faibles dimensions. Myriozoum strangulatum nov. sp. Tramilleur, 188-2 = dragage n° 38, profondeur 636 mètres. Trnvailleur, 1882= dragage n° ^9, profondeur 3,700 mètres. Talisman, i883 = dragage n" 96, profondeur 2,33o mètres. Zoécies séparées frontaiement par des dépressions sinueuses, délimitant des frontales sub-recfangulaires finement et régulièrement verruqueuses, dans lesquelles rorifice zoécial est situé à une dislance assez grande du bord supérieur. Orifice zoécial arrondi, formé par un cercle auquel se surajoute inférieurement un cercle beaucoup plus petit, s'ouvrant dans le premier et formant un sinus bien marqué. Aviculaires au nombre de deux pour chaque frontale zoéciale : l'un situé au-dessus de l'orifice, et l'autre au-dessous. L'aviculaire sous-oral, plus grand que l'autre, est de forme ovoïde et à mandibule elliptique; l'aviculaire sus-oral est de forme quelque peu allongée et à mandibule triangulaire. Ovicelles inconnues. Zoécies disposées en séi-îes transversales autour d'un axe imaginaire, formant un bryarium dressé, à rameaux cylindriques, étranglés de distance en distance et sans qu'il y ait discontinuité dans les zoécies, qui, au ni- veau des étranglements , sont seidement beaucoup plus petites. Mamillopora Smitti nov. sp. Talisman, 1 883 = dragage n" 10/1 , profondeur 91 mètres. Z()éci(^s rliomboïdales , à fronlale hexagonale ou pentagonale, légère- ment Itondjée et séparée des voisiues par de profondes dépressions, dont le centre est occupé par l'orifice zoécial, 1res grand, plus long que large, — 159 — à bords su[)éneur et inférieur appartenant à une circonfe'rence dout la lon- gueur de l'orifice serait le diamètre, et réunis entre eux par deux processus latéraux pointus, assez forts, faisant saillie dans rorilice qu'ils décou[»ent ainsi en deux parties connu uni(|uant largement entre elles. Frontale re- couverte de fines verrucositcs disposées en séries linéaires s'irradianl au- tour de l'orifice. Un aviculaire sur le plus grand nombre des zoécies, à gauclie et en haut de l'orifice zoécial, de forme triangulaire, à base arrondie, dont le som- met est divisé en liaut et en dedans de la zoécie. Ovicelies globuleuses, très grandes, dont les parois verrutpieuses et pourvues de tout petits pores circulaires, se continuent sans ligue de démarcation avec la frontale zoéciale, portant l'uviculaiio sui' leur côté gauche. Bryarium cupuliforme. Lepralia inflata nov. sp. Talisman, 1880 = dragage n" 10, profondeur 717 mètres. Zoécies très graudes, ovoïdes, renil(;es, séparées par des sillons assez profonds, à orifice leprahoïde raccourci, portant de 5 à 7 épines margi- nales. Frontale zoéciale pourvue de petites dépressions à contour polygonal, régulièrement distribuées et dont quelques-unes, assez rares, s'ouvrent dans un pore, limitée pai' une série marginale de pores circulaii-es ou ovoïdes. Un aviculaire ovoïde de cha(|ue côté de l'orifice zoécial , porté par une proéminence de la frontale, à mandibule semi-circulaire dirigée vers l'axe de la zoécie et occupant , au repos , un plan perpendiculaire au plan raédio- sagittal de la zoécie. Ovicelies petites , placées immédiatement en arrière du bord supérieur de l'orifice, de forme à peu près sphériquc, avec un orifice antérieur sub- semi-circulaire, en regard de l'orifice zoécial. Frontale ovieelliemie pourvue de dépressions semblables à celles de la frontale zoéciale. Bryarium encroûtant, à zoécies (quelque peu irrégulièrement distri- buées. Lepralia Brancoensis nov. sp. Talisman, i883 =-- Archipel du Cap Vert, îlot Branco. Zoécies rhomboïdales , à orifice leprahoïde , rétréci dans le tiers inférieur où les bords latéraux fournissent deux cai-delles très saillantes, à bord infé- rieur légèrement concave. Frontale zoéciale finement verruqueuse, pourvue de pores circulaires ou légèrement étirés, plus ou moins nombreux, les uns marginaux , les autres épars sur la frontale. Aviculaires ovoïdes, allongés, en nombre variable (1 à 3) sur chaque — 160 — zoécie, le plus souvent deux, un de chaque côté de Forifice, dirige's obli- quement par rapport à l'axe longitudinal de ce dei-nier, la mandibule, spa- tulée, s'ouvrantducôlé de l'orifice. Leurs dimensions ne sont pas constantes: toujours assez grandes cependant; rà et là, entre les zoécies, existent de grandes cellules aviculariennes portant un très grand aviculaire à mandi- bule spatulée. Ovicelles inconnues. Bryarium encroûtant pouvant présenter des ramifications dressées, et alors arborescent, formé par la superposition de plusieurs couches de zoécies. Escharoïdes Billardi nov. s[). Travailleur, 1 88 -j —dragage n° 35, profondeur i3G mèlres ; dragage n" 38, profondeur 636 mètres. Zoécies à limites indistinctes, disposées sur quatre séries alternes et oppo- sées deux h deux. Frontale zoéciale, lisse, dépourvue de toute ornemen- tation, à orifice zoécial, orbiculaire, déformé sur le bord inférieur par une saillie arrondie supportant un pelil aviculaire, et formant avec le bord de l'orifice en regard une encoche ou sinus très accusé, largement ouvert. Aviculaire oral, ovoïde, à direction suivant un plan sagittal, presque perpendiculaire à l'axe longitudinal de la zoécie; mandibule semi-elliplique, dirigée vers l'extérieur. Ovicelle inuuergée dans la frontate de la zoécie sus-jacente, qui forme autour d'elle un rebord saillant. Frontale ovicellienne, semi-circulaire, percée de 5 à 9 petits pores circulaires et pourvue d'un bord inléiicur à peu près droit, s'avançant légèrement dans l'orifice zoécial. Schizotheca Talismani nov. sp. Talisman, i883=dragage n" io5, jn-ofondour 1 10-180 mètres. Zoécies de forme variable, à contour sub-hexagonal ou sub-rectangulaire, légèrement renllées, limitées par un petit sillon peu marqué. Orifice zoécial saillant, sub-tubulaire dans les zoécies jeunes, sur le même plan que la frontale dans les zoécies âgées, Oiifice zoécial vrai, de forme semi-circulaire, à bord inférieur presque droit, situé profondément et masqué par une péristomie formant, au moins sur le bord inférieur, un rel)ord saillant dans lequel il existe un sinus médian très prononcé et deux encoches latérales, séparés entre eux par des processus spiniformes, et qui se continue latéra- lement avec le bord suj>érieur de l'orifice zoécial vrai, lequel est armé de /i ou 5 épines articulées. Frontale zoéciale légèrement xerruqueuse, pourvue d'une rangée marginale de pores circulaires ou arrondis et légè- .rement allongés dans le sens radiaire, et d'un nombre variable d'avi- culaires. — 161 — Aviciilaires, fi-onlaux. ellipli({ues, an nombre de 3 h 7 snr chaqne zoe'cie. dont den\ occiipenl une sitnalion fixe et sont tonjouis adossés contre la périsfomie, un peu au-dessous de Tencoche, situés obliquement et à mandibule dirigée vers le centre de l'orifice zoécial: les autres avicu- laircs sont le plus souvent marginaux, la mandibule étant dirigée vers l'orifice zoécial. Ovicelles peu saillanlos, à contour circulaire, boi'dé par la fronlale de la zoécie sus-jacente, sur lacjuclle elles se distinguent par leur fronlale lisse et simplement pourvue de ti-ès petits pores circulaires portés par de peliîes éminences arrondies. Bord inférieur ou antérieur de la frontale ovicellienne droit, se projetant dans l'orifice zoécial. Dryarium encroûtant. Smittia inerma nov. sp. Travailleur, 1881 = dragage n" 20, profondeur -280 mètres. Zoécies sub-hexagona!es, renflées dans leur partie moyenne et séparées par de profondes dépressions. Fronlale zoéciale criblée de pores ai'rondis, assez grands, distiibués régulièrement et cote à côlc, poi-tant snpérieu- lemenl loiitice zoécial qui est surmonté d'une péiislomie ou collerette assez liante, dont l'ouverture terminale est ovoïde, élargie supérieurement et j'élrécie inférieuremenl. Orifice zoécial sulj-scmi-cii'culaire, à bord supé- rieur convexe, à l)ords latéi'aux portant une cardelle pointue, très accusée, et à boi'd inférieur pourvu d'une lyrule assez large à angles droils. Ovicelles immergées dans la fr.)ntaie de la zoécie sus-jacrnte, entourées j)ar la continuation de la périsloniie, qui leur forme une bordure assez massive et quelque peu saillante, dans laquelle est comprise la frontale ovicellienne, perforée de pores arrondis ou allonges dans le sens radiaire. Bryarium encroûtant. Pas daviculaires. Smittia prœalta nov. sp. Talisman , 1 883 =^ dragage n° 10, jjrofondeur 7 1 7 mètres. Zoécies ovoïdes, rcnllées, très distinctes les unes des autres et séparées par des dépressions profondes, à fronlale unie, lisse, bordée marginale- ment par un épaississement calcifié de la paroi. Orifice zoécial surmonté par une péristomie dont l'ouverture suj)érieurc est découpée par trois saillies, deux latérales et une inféiieure, de manière à prendre la forme de la leltre X; les saillies latérales supportant une épine articulée, la saillie infé- rieure formant un mucron médian, terminé en pointe mousse, tandis que le bord supérieur convexe porte quatre épines articulées. Orifice zoécial sub- senîi-circulaire à lyrule médiane sur le bord inférieur, et à cardedes mousses sur les bords latéraux. Pas d'aviculaires. MusÉDM. — XH. 1 1 — 162 — Ovicelles globuleuses, presque sphdriques, lëgcrement allongées, h fron- tale dt^pourvue de loute ornenienlalion , et bien distinctes des zodcies voisines, dont elles paraissent être complètement indépendantes. Bryarium encroûtant. Palmioellaria tenuis nov. sp. Talisman, 1880 == dragage n" 10, profondeur 717 mètres. Zoécies bisériées, alternant à la face frontale d'un bryarium ramifié di- chotomiquement et à port dressé, légèrement allongées. Frontale zoéciale, lisse, pourvue seulement de quelques petits porcs circulaires, marginaux: et, çàetlà, d'un petit aviculaire elliptique. Orifice zoécial orbiculaire (?), siu-monté par une péristomie en forme de goulot, s'élevant au-dessus du bord inférieur de Torifice, et dont le bord libre est découpé par trois pro- cessus saillants, l'un médian et les deux autres latéraux, portant chacun sur leur face interne un petit aviculaire elliptique à mandibule dirigée vers l'extérieur. Ovicelles inconnues. Bryarium lamifié, dressé, à face dorsale décoiqiée par des vibices cor- respondant aux limites zoéciales, lisse, et présentant, avec quelques petits pores circulaires, de petits aviculaires elliptiques, distribués çà et là, et portés le plus souvent par une ])etile éminence cylindro-conique dont ils occupent le sommet. Retepora ramulosa nov. sp. Talisman, 1 883 = dragage 96, profondeur 9,33o mètres. Zoécies disposées sur trois rangées longitudinales, à frontale losangi- forme, irrégulièrement allongée, limitée par un liséré calcaire, saillant, très apparent dans les zoécies jeunes, mais plus ou moins distinct dans les zoécies âgées. Orifice zoécial arrondi, à bord inférieur se prolongeant en une péristomie en forme de goulot, dont le bord libre est plus ou moins découpé, et qui présente à sa base un pore circulaire se continuant sur le goulot péristomial en une gouttière formée par la soudure des bords libres de la fissure aboutissant au pore. Au-dessous de ce pore sub-labial existe un autre petit pore circulaire, très distinct sur la frontale des jeunes zoé- cies, mais disparaissant dans les zoécies plus âgées. Rarement un aviculaire frontal, à mandibule allongée, spatulée, dirigée longitudinalement ou quelque peu obliquement vers la base de la zoécie , placé un peu en dessous du pore sub-labial. Ovicelles mitrifortnes, portées par quelques-unes des zoécies latérales de la colonie, à frontale dépourvue de poies, mais épaissie sur ses bords et formant des saillies s'irradiant autour du centre. — 163 — Bryariiim ramilii- clicliolomicjnenient, à port dress(i. Surface dorsale do- coupée par des vihices allant, oMiquement d'un orifice zoécial de droite h un orifice zoc'cial de gauche, formaut ainsi des espaces sub-triangulaires ne correspondant pas aux zoécies, dans lesquels est compris le plus gt^ne'- ralement un aviculaire spalulé, allongé, situé sur le bord externe de l'es- pace, au-dessous de l'oridce zoccial, et dirigé obliquement de haut en bas et de dehors en dedans. • Retepora inordinata nov. sp. Talisman, i88'> = dragage io3, profondeur -3 70-1 Ho mètres. Zoécies à oritice pcristomial semi-circulaire, mais à bord inférieur droit, pourvu d'une large et profonde fissure, soit médiane, soit quelque peu rejetée sur le côté, dont une des lèvres est renflée en un mamelon très saillant portant sur la face regardant la fissure, un aviculaire dont la man- dibule, triangulaire et allongée, est dirigée vers l'orilice, parallèlement à l'axe longitudinal de la zoécie, et est comprise au repos dans un plan per- pendiculaire au plan de la frontale zoéciale. Orifice zoécial proprement dit orbiculaire , allongé , avec un rétrécissement inférieur formant sinus. Ovicelles peu saillantes, placées immédiatement au-dessus de l'orifice zoécial, avec une grande encoche frontale, large et allongée. Frontale zoéciale et ovicellienne d(^pourvue de perforations, unie et sim- plement pourvue de quelques verrucosités peu marquées. Bryarium cupuliforme, à rameaux réticulés, mais à mailles très irrégu- lières, tantôt grandes , tantôt petites, limitées par des rameaux de largeur et de longueur variables. Face dorsale du bryarium entrecoupée de vibices peu saillants, irréguliers, et portant, épars çà et là. quehjues aviculaires à mandibule triangulaire allongée. Retepora Sparteli nov. sp. Talisman, 1880 = dragage n" 10, profondeur 717 mètres. Zoécies allongées, tubuleuses, altei-nant sur la face frontale d'un brya- rium bisérié, ramifié dichotomiqucment et à rameaux libres. Orifice zoé- cial lépralien, siu-monté d'une péristomie en goulot, formée par le bord inférieur et les bords latéraux de l'orifice, et ouverte frontalement par une fissure profonde, quelque peu latérale, dont les lèvres se soudent sur une très grande partie de leur longueur, formant un pore inférieur, le pore ré- téporien. L'une des lèvres de la fissure, externe par rapport au bryarium, porte trois épines ai*ticulées à leur base; l'autre ne porte que deux épines articulées, mais possède aussi sur son angle supérieur un aviculaire à man- dibule triangulaire, à pointe recourbée, dont la direction est à peu prèsper- penfliculaire au plan frontal. Frontale zoéciale lisse, présentant parfois (juelques rares pores circulaires à situation marginale. 11 — î6/i — Face dorsale du bryariiim découpée par des vibiccs conespoiidanl aux limites zoéciaies dans les parties jeunes de la colonie, mais qui, dans les parties àg-ées,se confondent avec des vihices secondaires de direction trans- versale, délimitant des espaces ne correspondant plus aux limites zoe'ciales. Çà et là, le long- des vibices, quelques petits pores circulaires, et à l'angle de la plupart des bifurcations des rameaux du bryarium, un grand avicu- lairc à mandibule très allongée, spatulée et incurvée, Ovicelles inconnues. Retsporella incrustata nov. sp. Tdlisiiimi, i883 ^ dragage n° lo, profondeur 717 mètres. Zoécies grandes, liaiilces fronlalement par des dépressions sinueuses plus ou moins accusées, à ouverture périslomiale, formée par deux arcs de circonférence opposés et se rejoignant latéralement sous un angle aigu , beaucoup plus large que longue, portant sur son bord inférieni- une fissui'e ou sinus profond et ri^lréci, placé quelque peu latéralement. L'une des lèvres du sinus, la plus grande, se prolonge au-dessus delà péristomie en un tube cylindrique, plus ou moins allongé, portant un petit aviculaire elliptique à son extrémité supérieure, tandis que l'autre lèvre forme une saillie coni(iue, à laquelle correspond une saillie symétrique portée par la lèvre opposée, de l'autre côté du tube avicularifère. Frontale zoéciale très faiblement verruqucuse, pourvue d'un petit nombre de pores circulaires marginaux et d'un certain nombre de petits aviculaires à mandibule triangulaire, très allongée, portés le plus généralement par des éminences coniques dont ils occupent une face latérale. Ovicelles immergées, peu saillantes, à frontale lisse, entourée latérale- ment et supérieurement par un rebord de la frontale de la zoécie sus- jacente. Bryarium encroûtant. Reteporella hirsuta nov. sp. Talisman, 1 883 = dragage n" 10, profondeur 7 1 7 mètres. Zoécies à port celléporoïde , à base irrégulièrement polygonale , quelque- fois arrondie, séparées par des dépressions assez profondes: à frontale ren- flée formant supérieurement une péristomie plus ou moins liante, à la base de laquelle correspond l'orilice zoécial dont le bord supérieur et les bords latéraux l'ont partie d'une même circonférence, et dont le bord inférieur est pourvu d'un sinus profond très marqué. Péristomie présentant sur le bord inférieur de son ouverture, un pro- cessus tubulaire à peu près médian, très prononcé, fortement calcifié, portant à son sommet un petit aviculaire arrondi, à mandibule semi-circu- laire, et à droite ou à gaucbe duquel se trouve un pore sub-labial, formé — 165 — parla soudure, sur une grande partie de leur longueur, des lèvres limi- tant une fissure profonde qui découpe la face inférieure de la périslomie dans les jeunes zoécies. Fi-onlale zoéciale lisse, présentanl ° série, Piiliii:)ii(i/(i , j). 393, n° CT), pi. XX\1, il;j. i-a-3 (copie des liljiii'es do Rourjjaigiial ). 1905. LiMicoLAniA CiiAniîOxNiERi (jorniain , Bnllel. Mnsrinn liixl. nul. Paris, XI, n° /i, p. -jr)'). Celte espèce, de forme allongée, possède une spire composée de 9 tours convexes, à croissance icnle et l'i'gulière, séparés par des salures assez profondes. Elle est surtout remarquable par son ouverture étroite, rëlro- cédenle à la base, de foi-ine subreclangulaire, avec un bord externe sinueux- ondulé, (le dernier caractère est |)aiticulièrement indit|ué sur la figuration donnée par Bourguignal, qui parail correspondre à un échantillon anormal. L'exemplaire dessiné par Marlens (Bcschnltc Wcicldh. (Jst-AJril<., 1897, Taf. V, lig. 9) me semble plus conforme à la réalité. Un exemplaire mesurant Sa niilliraèlres do liauleur par >j3 millimètres de diamètre; son ouverture a 18 millimètres de hauteur pour 8 millira. 5 do laigeui'. Il correspond à la ligure précitée de von Marlens. LiJUCOLARiA TURRis Pfeilfer. 18G0. Li.MicOLAïuA TURRIS PloiHer, Procci'd. :of)l-. sovirlii Linulon , p. tîi), pi. IF, 18G6. LiMicoLARiA TURRIS PlcilTor, Novitatcs Cunclioloij-., II, p. iGa, pi. XLIV, lig. 1-3. 1873. AcHATiNA TURRIS Martons , Malakoznol. Bliïll. , XXI, p. 38. 197/1. LiMicoLARiA Adansoni Jickolï, Lniiil. iind sHasiv. Mollna':. NnyiloHlnfv. , p. i.")/i; Taf. M, iifj. 3-/i [e.rcL sijiioiui.]. 1897. l'iMicoLAiiiA TiRiiis Mavlons, Be-iclinlte ]h'iclilh. Osl.-Afril:. , p. io3. 190/1. biMiooLARiA Kambeul, var. TURRIS Piislipy, i>i Ti'yon, Maniinl nf Coit- cliolojj., 3" sério, Pahnminld , XVI, p. •27)ù, pi. XXV, lijf. 9-10-11 (copie ilos lijjuros de Pfein'ecj. M. le capitaine Di perthus n'a pas rapporté le type de l'espèce; il a seulement recueilli la belle et grande variété suivante que je suis heureux de lui dédier. Variété Duperthuisi Germain, nov. va:-. La variété Diiprrtiiiiisi diflere du type : Par sa taille plus forte; par sa forme nolablemeiil plus élancée; par sa spire plus haute, composée de 1 1 à 12 louis (on n'eu compte que 10 dans — 169 — le type L. turris): par son dernier tour relalivemenl moins développé en hauteur; par sa columellc plus tordue; \)i\v son ouverture plus petite; enfin par son test beaucoup plus solide, très épais, crétacé, d'un jaune rou- peâtre, orné de quelques rares llammules plus sombres, très fortement réticulé grâce à la présence de slrii^s longitudinales fortes, uu peu sail- lantes, bien onduleuses, coupées par des stries spirales également très fortes, mais un peu plus espacées. Le mode de sculpture du lest est donc bien le même que chez le L. tinris, mais il est beaucoup plus accentué. Longueui' maximum : i3o millimètres; diamètre maximum : 5o milli- mètres; — hauteur de l'ouverture : 55 millimètres; diamètre de l'ouver- ture : 2.3 millimètres. La variété Dnperlhinsi a également été l'ecueillie par M. A. Chevalier au cours de sa mission dans l'Afrique équatoriale. L'échantillon rapporté est encore plus grand; il mesure : longueur maximum : l'jg millim. 1/2; diamètre maximum : 55 millimètres; — hauteur de Vouverlure : 58 milli- mètres; diamètre de l'ouverture : 28 millimètres. Ce magnifique exemplaiie provient du pays de Corbol, entre le lac Iro et h Moyen-Chari (Territoire du Chari). LiJucoLARiA TURRiFOBMis Marleus. 1 895. LiMiconiii \ TinniFOUMis Martens, /Vrti'/nvV/i/s. dpulsch. Mnlahozonl. GcxrUsch. , (U'-cemliro 1895, p. 181. 1898. LiMicor-VRiA TURRiFOUMis Mafteus, Beschalte Wi'ichlh. Oxt-Âfril.:, p. 109; Taf. IV, Hjj. 11. 590^1. LnncoLARU TLRRiFORiVns Pilsbry. in Tr^on, Mniutal of Concholuinj, 9° série, Pidmonain, XVI, p. 996, pi. XXXIII, iig. 3o (copie de la figure do von Martens). 1905. LiMicoLARiA TURRiFORMis Gcrmaïii , Mollusques Mission Lacoin, in Mrm. Soc. zoolog. France, XVIII. Cietle espèce est voisine du L. lunis Pfeiffei-, dont elle se distingue : Par sa forme plus élancée; par son ouverture moins haute: mais sur- tout par sa sculpture beaucoup moins accusée, présentant néanmoins, comme chez le type, des stries verticales inégales coupées par des lignes spirales moins accentuées. Le Liniicolaria turriformis est une espèce très polymorphe. Le:4 exem- plaires, recueillis par M. le capitaine Duperthdis, sont, h ce point de vue, fort intéressants. L'un d'eux, figuré ici (fig. 5), est une variété obesa Germain, caractérisée par le peu de hauteur de la spire et le grand déve- loppement en largeur du dernier tour. Il mesure : hauteur maximum : 8t! millimètres; largeur maximimi : h-2 millimètres; — hauteur de l'ou- verture : Al mdlim. 1/9; diamètre de l'ouverture : -22 millimètres. Le le«t présente une ornementation de même nature que chez le type, mais plus — 170 — faillie : les stries longitudinales sont peu saillantes, coupées par des stries spirales également faibles. (jette variété, qui a également été recueillie par M. le lieutenant Lacoin aux environs de Fort-Lamy (territoire du Cliari), paraît tellement distincte du ty|»e figuré par von Martens, que Ton serait tenté de la considérer Fiy. T). — LùinciiJitrin tnrrifunnis Marions var. ahcxa Germain 2/3 de la grandeur naturelle. comme constituant une espèce distincte sans les échantillons rapportés par M. DuPERTHuis. Ces exemplaires, au nombre de G, forment autant de pas- sages entre la variété ohesa et le type. Leur test est épais, solide, d'un jaune citron plus ou moins pâle, parfois un peu rougeàtre''^ très généra- lement unicolore '"'. Les variétés du L. turriformis déjà connues sont les suivantes ''' : Variété Nedmanni Martens. 1895. LiMicOLARi.v turiîifoumis var. Neumanm Martens, Nachrichts. Mainkozonl. Gesallsch., p. 1 83. "' I^a couleur du test de ces échantillons est analofyue à celle du L. turris représenté par Pfeikfkr, pi. XLIV, lijf. 3 de ses Nuvitali's Coiichologicœ (t. II, i8Cf)). (^) Un seul exemplaire présente quelques rares flamnmles fauves sur le dernier lour. ''' Les exemplaires recueillis par M. Diii'KniHLis mesurent : hauteur : 70-87- 96-97 millimètres; — largeur : 36 millira. 1/2, 87 millimètres, la millim. 1/9, liZ millimètres; — hauteur de l'ouverture : ^3-/i6 millimètres; diamètre : 31- 23 millim. 1/2. Un échantillon mesurant 98 milliraèlres de hauteur pour /19 mil- limètres de diamètre constitue un inlermédiaire entre le type et la variété obesa. — 171 — 1898. LiMifiOLUiiA TimniFonMis var. Neum.vnm Martens, Ilrschallc Weichtli. Osl.- Afril,:, p. 10 y; Taf. IV, li{j. i5. iqoA. LisiicoLAniA Timiui'oisMis \nr. Nhumanni PiisJ)rv , >'/;, Tryon, Maiiunl oj dtn- clioL, XVI, p. 29O, pi. XXXIIi, li;;. 0-2 (copie de la figure do von Martens). (iOqiiillc plus élancée, d'un jaune paie unicolore, la partie inférieure du dernier lour plus brillante (Martens). Hauteur : 89 millimètres: diamètre : o'-i millim. 1/9: — hauteur de l'ouverture : 87 millimètres; diamètre de l'ouverture : 18 millimètres. Variété Solida Marleus. 1890. IjHiic.oi.viiU ïiinniFoiiMis \3r. somdv Martens, loc. cil., p. i8-j. 1898. LiMicoLAniv TiiiinironMis var. s;)i,n)\ Marlens, lac. cil., [>. 102; Taf. iV, 190^1. LiMicoLARU TunniFORMis var. SOLIDA l'ilsbry, hic. cil., XVI, ]). 29G, pi. XXXin, (ig. 29 (ropio dr la iiguic de \on Marteu-). Coquille bien plus petite, fusiforinc; colunielle presque verticale: test épais, distinctement granulé, blanchâtre unicolore. Hauteur : G i-GG milli- mètres; diamètre: aS-ay millim. i/a; — hauteur de l'ouverture : 27- 'j8 millim. i'9. ; diamètre de l'ouverture : i5-i8 millimètres. Variété Lacoini Germain, igo.'j. LiMii;onni\ TcnniFORMis var. Lm;i)im Germain, IhiJlcl. Mnsi-iiin hinl. luilnr. Paris; XI, n" 6, p. kS'.^. igo6. LiMicoLAniA TURniFoiniis var. Lacoim Germain, Mémairca Suc. ziioloinfiitc France, XVIII ifigurc). Coquille de forme très allongée; spire composée de 11 tours à crois- sance régulière séparés par des sutures assez profondes; dernier tour peu ventru, relativement peu développé: ouverture oblique, ovalaire. peu haute. Variété obesa Germain, nov. var. (tig. 5). 190O. LiMicni.ARiA TURRiFORMis var OiiiiSA Germain, Inc. cit., X\lli. Voyez prc'cédemment, pajje 1O7. BuRTOA NiLOTicA Pfeiffer. 1861. BuLiMus NiLoTicus Pfeiffer, Procced. zoolng. sociclij Londoii, p. 3/1. 1861. BuLiMus Mi.oTiCLS Pfeiffer, MalakozooL Bliitt., p. 1/1. 1866. LiMicoLARii NiLOTicA Dohm , Procccd. znolog. ROC. London , p. 116. i8().5. AiiiHTiNA (Limicolaria) nilotica Marleus, Malahvzool. BliiU, XII, p. igfi. i86(). AciiATiM (Limicolaria) nilotica Marlens, Malal.ozool. BIdll., XIII, p. ç)l\. — 172 — i8G8. BuuMds NiLOTiccs Pieiffer, Monojrr. hpliccor. vivent., VI, p. 86, n" ^/.S-?.. 1870. LiMicoLvniA MLOTicv PfoiiïiT, Novitales c ,nchoIoir., IV, p. 5;Tar. 110, 1870. AcnAïiNA (LiMicni.AniA) mlatica Martons, MalakoioA. Bln'll., p. ']n. 1878. AciiATiN'A (Limicolahia) Nii.oTicA Marteiis, Malaliozool. Bhïtt., p. 38. 1881. LiMicoLAniA Mi,!)Tu;i PlcilTcr et (jlcssin, NomencL hehce:v., p. aCi-j. 1889. BiinTOA NiLOTicA I}(nir|jiii{|iial , MaHusqurs Afrique ('(jualoriah , p. 89. 1889. LiviMiiciA }ii].iyt\a CjCosso , J(i iniiil de ConcliylioL, .\\X\11, p. 11^19. 1890. LiviMiiciA NILOTICA Smïtli , Piocccd. zool. socictij Londoii, p. ii'.ili. 1898. LiMioi.AKiA MLOTicA Marions, Bt'.achaltP Weicitth. Ost-Afril.\, p. 9'!. igoi. BuRTOA NILOTICA Pilsbi'y, in Tryon, Maaiuil of Conc!i;ciosa GiTiiiain, Btiilel. Mnscinn ///.s/. iKiliir. Par-is, XII, n" I, p. DgC. Quatre exemplaires bien typiques et de taille moyenne. Haut., 89- 84 millimètres; diam., 70-79 millimètres; — haut, de l'ouverture, 57 millimètres; diam. de l'ouverture, 3G millimètres. Ampullaria chap.iensis Germain. 1905. AmpiiM.vru cil vniKNSis Gorniaiii, Ballet. Mimniin. hixi. niiliu-. Parin, XI, 11° 6, p. 486. 190(5. Ami'i i.i.viiiA cinniiNsis Gorniaiii, M('iii. soc. zoologique de France , \\\U {ligiu-é). Les quatre échantillons rapportés par M. Diperthiis sont bien sem- blables à ceux recueillis dans le l]as(jiiari par M. Lacoin et sur lesquels j'ai établi mon espèce. Leur test est mince, un peu fragile, d'un vert olive lavé de l'ougeàtre, lînement strié. Haut., hk millim. 1/0; diam , 38millim. 1/9 ; — haut, de l'ouverture, 3 A millimètres; diam., 18 millim. 1/9-19 niilli- mètres. ''' (]oiiiiii(> dans ma iiolc inxVédi'iiLc, j(M'on\oie, pour les espèces déjà sigualéos, à la pajjo (lu Bnllelin, où le Icrtciir trouvera les indications biJdiojn'apliiciui's indis- pensables. — 173 — Acéphales. U.Mo (A'odularia) EssoEîVïiis Cluiper. i885. Unio essoensis (lliapor, Bnllpt. soc. zoolog. France, \, [). /iHi, jjl. XI, %• 8-9- 1890. Unio essoensis Paclol, Conch. Sai»., III, )>. iSa. 1900. NoDUL.vniA ESSOENSIS Simpson, Pmceed. tmit. stat. iifilion. Muséum, XXII, p. 83a. Trois échantillons bien typiques, mais de taille beaucoup plus faible. Ilsconsliluent une variété minor. Le lest est mince, léger, recouvert par un épiderme marron brillant, orné de rayons élroils, vfrt émeiaude, sur- tout nombreux posiérieurcment. Les sommets sont p:irfois garnis de forts tubercules; nacre bien irisée, orangée. Long., 26-02 millimètres; larg. , 90-28 millimètres; é[)ais. max. , 11-1 5 millimètres. M. DuPERTiii is a aussi rapporté trois valves dépareillées d'un Unio de la série des JSodiilaria , pi. XXVIll .'l XXIX. 1862. ■Maiigihon (Anodonta) Chaiziana Lca, Synopsis of l\ aides, p. '19. 1870. Margaron (Anodonta) Chaiziana Loa, Si/nopsis nj laides, p. 79. 187O. Si'Atiia Chaiziana dessin, in Martini el Clieinnitz, Conchjl. Cabincl; Ano- donl.; p. 187, Taf., LXIll, li(T. :3-'i. 1886. Si'atha Chaiziana Jousseaiinic, Méni. soc. zoologiqtie France , XI, p. /190. 1900. Si'ATHA Chaiziana Sinij)>on, Proceed. unit. stat. nation, il/uséii») , XXII , p. 896. 190."). Spatha Chaiziana Germain, Bulletin Muséum liist. natur. Pans, XI, n° 5, j). 33o. Cinq exemplaires en parfait état de conservation. Leur épiderme est in- tact, d'un beau vert émeraude sombre, très brillant; sommets érosés; stries d'accroissement forles et irrégulières: nacre d'un rose violacé vif. Long., 56 millimètres; larg., 35 millimètres: épais, max., 22 millimètres. Un échantillon, n'ayant que 17 millimètres d'épaisseur maximum pour 55 millimètres de longueur et o/i millimètres de largeur, constitue une variété compressa nov. var. Spatha (Leptospatiia) Boirguigivati. i885. Si'ATHA BoinoLiGNATi Anccy, in Iî(iiiij|iiij|nat, Esp. nouvelles, genr. mmv. Oulerewé et Tanganika, p. 13 i-t l'i. — \là — 1887. Spathkli.v RouRGiiiGNATi Aiicoy, Bulkt. snc. mahicohg. France, IV, p. 368. 188g. Spatiiiîi.lv BouRGUiGNATr Bourjjuigiiat , Mollusques Afrique éqaatoriale; mars 1889, p. 197, pi. VIII, fig. 1-9. 1889. Si'AïiiiîLLA Bloyf.ti Bourpuigriat , hc. cit.. p. 198, pi. VIII, fifj. 3. 1889. Spatiiklla sPATHiJLiFORMis Boiirjjuignal, loc. cit., p. 199, pi. VIII, fi;!;, h. 1892. Spatha (Spaïhella) Boluglignati Smith, Ann. mag, uat. histoi-y; 6' série-., X, p. 1 28. 1898. Spatha Bloyeti Martens, Beschalle Weichth. Osl.-Aj'riL, p. 269. 1898. Spatha WAiiLPEnGi var. spathuliformis Marions, loc. cit., p. 3^18, Taf. VII, 1900. Spatha Wahi.bergi \ar. Bolrguignati Simpson , Proccef/. unit, states nation. Muséum, X\II, p. 898. 190/1. Li:ptospvtha spituuliformis de Rorliflinnio et Gorinain, Méin. Soc. zoo- logique de Friince, XVII, p. 95. f,es types des espèces de Bourguignat, déposés au Muséum d'histoire nalurelle de Paris, raonlient l'absolue nécessité de réunir les Sp. Bourgui- gnali, Sp. Bloi/eti et Sp. spathuliformis. On ne saurait voir, entre ces pré- tendues espèces, d'autre différence que la taille plus ou moins grande, le Sp. Bourg-uignati étant la forme la plus petite et le Sp. spalhuliformis la forme la plus grande. Les trois exemplaires envoyés par M. Ddperthuis sont en excellent état; ils possèdent un épidémie d'un roux très sombre , presque noir, passant au rouge de rouille vers les régions antérieure et postérieure; les sommets sont excoriés; les valves pesantes, quoique médiocrement épaisses, sont iné- galement striées; enfin la nacre est bleue ou saumonée. Long, max., 64- 6^-69 millimètres- haut. max.. 32-36-36 millimètres; épaisseur maxi- mum, 21 millim. 1/2 22-26 millimètres. M. Chevalier a recueilli, dans le lit du Colimbine (Soudan français), une très belle variété major de cette espèce. Spatha (Leptospatha) lacustris Simpson. 189'). Spatha Anceïi Bourgiiignal, m Ancey, Méuwires soc. zoologique France, VII, p. «th, lig. 7 (figuré p. 2.82). 1898. Spatha Anckyi Martens, Beschalte Weichth. Ost.-Afril,:, p. 2^7. 1900. Spatha lacustris Simpson, Proceed. unit, states nation. Muséum, XXII, p. 898. . Espèce extrêmement voisine , si toutefois elle est différente , du Spatha Bour- galgiiati Bourg. Elle n'en constitue, fort probablement, qu'une variété major, mais il faudrait des matériaux plus considérables pour trancher la queslion déliiiilivement. Les exemplaires recueillis par M. Dcperthlis ont perdu leur épiderme; leur test est épais, très fortement corrodé, orné de stries médiocres, assez ~ 175 — régulières. Nacre jauiiti rougeùtre, un peu saumone'e, très fortcmeut irisée. Impressions musculaires profondes. Sommets bien saillants. Longueur maximum : 77-86-88-89 millimètres; largeur maximum : hù-liii-h'j- ^9 millimètres; épaisseur maximum : aS-'^ii-aG-aG millimètres. MUTELA ANGUSTATA Sowerbv. igoO. MuïELA ANGLSïATA Gcrmaiii , Bulletin Muséum hisl. natur. Paris, XII, n" 1, p. 56. Deux échantillons jeunes ne mesurant (pie 68 millimètres de longueur sur q8 millimèlres de largeiu' et i5 millimètres d'épaisseur maximum. Leur test est recouvert d'un épidémie vert émeraude. V.iriété curta Germain, nov. var. (lig. 6). Fijj. 6. Mulela aiijjustata Sow. var. curta Germain, 2^3 de la grandeur naturelle. Coquille déforme beaucoup moins allongée, ne mesurant que 99 milli- mètres de longueur pour une largeur dr /ii millimètres et une épaisseur maximum de 26 millimètres. Test recouvert d'un épidémie vert émeraude , clair au voisinage des sommets , plus sombre et passant au brun roux , vers le bord inférieur. L'intérieur des valves est orné d'une nacre très irisée, d'un rose saumon clair, passant au bleu vers les bords. Description sommaibe de la collection Ar(;usTE Roche ET Notice diograpjiique sur son auteoh, PAR M. Ed. Bonnet. Le 20 octobre dernier est décédé à Autun, à l'âge de 78 ans, Auguste Roche, corresponi huit du Muséum, officier de l'Instruction publique; il avait réuni une importante collection de végétaux silicifiés du permo-carbonilV're — 17G - (les eavirons d'Aulun qu'il a, par disposilion tesUimeiilaire, léguée au Muséum. (letlo colleclion, cnlréc récemmcnl dans les galeries de Botanique, se compose de près d'un millier d'éclianlillons de liges, écorccs, racines, radi- celles, etc., silicifiécs, de dimensions variées, sciés et polis snr l'une des faces el quchpiefois sur les deux; ils proviennent, pour la majeure partie, des localités dites Chanip de la Justice et les Espurgollcs (permien), aujour- d'hui à peu près complètement épuisées, el de celles (YEsiiot et Varolles (culm); la série des Psaronhis est remarquable, tant par le nomljre que par le choix et la taille de certains échantillons ; les Arihropi/lus , Diplolabis, Diclijo.vylon, Pnlwoxijhn, Sigillaria, (lordaïlcs , ('niamodcndron , Mijclop- teris, etc., sont généi-alement représentés par de uombreux spécimens qui ])ermettent de suivi-e et d'étudier une même espèce à ses diiïéronts étals de développement. Les ])répara[ions microscopiques, au notuhro d'environ i,5oo, sont classées dans 7/» boites, nnniies chacune d'un catalogue; cette autre partie delà collection, non moins intéressante que la précédente, la complète avantageusement en montrant la structure des racines, radicelles, bois, écorce. bourgeons, cicatrices foliaires, pollens, sporanges, spores, etc., des plantes permo-carbonifères; on y trouve, en outre, une imporlante série de ])réparations de bouille, anthracite, lignitcs, bogheads, lourbe, cannels de dilTérenls pays, bactéries et microorganisme de la houille et des copro- lilhes d'igornay; enliu plusieurs échantillons représentent les types décrits ou figurés par B. Benault et par M. C.-E. Bertrand. Nous compléterons cet aperçu très sommaire de la collection ])ar quel- ques renseignements'*' biographiques sur son auteur : Auguste Roche était né le g avril 1827. à Braisne-sur-Yesle (Aisne); il fit ses études sous la direction de son père qui , après avoir été professeur à Sainte-Barbe, était venu diriger à Festieux (Aisne) un externat déjeunes gens; mais, en 18/10, Roche père devenu veuf, s'étant remarié, le jeune Auguste Roche dut (piitler sa famille et se suffire à lui-même: il débuta dans le commerce à Cliauny, puis vint, en 186/1 , terminer son apprentis- sage commercial à Paris. En i85i, il ncqu('rail, à Aulnn, une maison de nouveautés et. l'année suivante, il se mariait dans celte même ville; quelque? années plus tard (i855), il abandonnait sa maison de commerce et, sur le conseil de son beau-frère, ingénieur des mines, essayait de monter an Galuzot, près de Mo ntceau-les -Mines, une usine pour l'exploitation des schistes bitumineux (') Ces ronsnijfiu'jucnts sont empruntés, pour la plupart, à uno Mojjraphio très complète piibiiiV dans les Mrin. dp hi Soc. d'Iii.it. nul. d'Aidun (XIX, 190C) par mon excellent conlrère et ami , M. le IV Gillot. — 177 — et la production des huiles de schistes; mais la concession, trop pauvre en minerai, ne répondit pas aux espe'rances qu'elle avait tout d'abord fait concevoir, et, après quatre ans d'essais, Roche dut abandonner son usine; c'est alors qu'il reprit, d'abord comme directeur-gérant, puis à partir de i865, comme directeur-propriétaire, une usine de même nature exploitée à Igornay (Saône-et-Loire)parune société autunoise. Mentionnons, sans y insister, les perfectionnements introduits par Roche dans l'exploitation et la distillation des schistes perraiens et la lutte économique qu'il essaya vainement de soutenir contre le pétrole améri- cain, mais constatons que ce fut à Igornay qu'il fit ses débuts dans l'étude de la paléontologie. Observateur intelligent et sagace, Roche avait de très bonne heure re- mai-qué les débris d'animaux et les fragments de plantes extraits de sa concession par le pic du mineur; il recueillit d'abord, à titre de simple curiosité, les plus beaux spécimens, et plus tard, une heureuse circon- stance l'ayant mis en rapport avec M. le professeur Gaudry, il les fit soi- gneusement rechercher pour les envoyer au Muséum. Les découvertes paléontologiques d'Auguste Roche ont été décrites et hautement appréciées par MM. Gaudry, Vélain, Sauvages, Brocchi, dans de savants mémoires , connus de tous les paléontologistes et qu'il nous suffit de rappeler ici. En 1880, Aug. Roche, renonçant définitivement à l'industrie, vint se fixer à Aulun pour y jouir paisiblement d'une modeste aisance laborieuse- ment acquise; mais l'oisiveté ne pouvait satisfaire cette intelligence active: à Autun, Roche retrouva Bernard Renault qu'il connaissait depuis long- temps et qui venait chaque année y passer le temps des vacances; telle fut l'origine d'une amicale collaboration qui ne devait cesser qu'avec la mort de notre regretté prédécesseur; au contact et sous l'influence de Renault, Roche se prit d'une belle passion pour la paléo-botanique; pendant plus de vingt ans, il explora en toutes saisons, avec une inlassable persévérance, les localités permo-carbonifères des environs d'Aulun, recueillant soigneu- sement les fragments de végétaux silicifiés que le soc de la charrue ra- menait à la surface du sol; bientôt, ce rôle de collecteur ne lui suffisant plus, il voulut étudier lui-même l'organisation de ces végétaux si curieux; il installa donc un laboratoire dans l'une des pièces de son appartement et, à un âge ou tant d'autres auraient borné leur ambition h vivre dans une stérile inaction, il se fit lapidaire, micrographe, photographe, passant la plus grande partie de ses journées à tailler et polir le dur silex , à le ré- duire en plaques minces , à constituer enfin cette belle collection qu'il des- tinait au Muséum. D'une extrême modestie, Aug. Roche ne pensait que rarement à publier lui-même ses découvertes, mais il était heureux de les communiquer à MM. Bertrand, Zeiller et surtout à son ami Renault; aussi la mort de ce Mdséum. — xii. 12 — 178 — dernier (16 octobre 190/1) fut-elle pour lui uu deuil cruel, et la Société d'histoire naturelle d'Autun l'ayant prié d'écrire la biographie de son re- gretté président-fondateur, il consacra à ce pieux devoir tout son temps et toutes ses facultés; à peine avait-il achevé de rédiger ce travail que la plume échappait à sa main défaillante et qu'il s'endormait à son tour dans l'éternel repos ( 25 octobre 1 QoS). Respectueuse exécutrice des volontés de son mari , M"' veuve Roche a remis au Muséum les collections dont elle avait le dépôt; nous les avons disposées dans la galerie publique de botanique à côté de la belle série de préparations exécutées par Bernard Renault, associant ainsi la mémoire de deux hommes qui furent liés d'une étroite amitié et qui, l'un et l'autre» ont contribué au progrès de la paléontologie française. Note svr vne épidote de Camp-Ras (Ariège), PAR M. LE LIEUTENANT-COLONEL AzÉMÀ. L'étude d'une épidote, cataloguée au répertoire du Muséum sous les^ numéros loS-yoS et provenant des Pyrénées, m'a été confiée par M. A. Lacroix. L'échantillon a été recueilli par ce savant dans le cirque de Camp-Ras, situé sur le versant occidental et à proximité de l'origine du contrefort qui sépare la vallée de i'Oriège, affluent de i'Ariège, de la vallée de la Sonne, affluent de l'Aude. Ce cirque est bordé par un demi-cercle de hautes cimes (pic de Camp-Ras, 2,55/i mètres; roc Blanc, a, 543 mètres; pic de Cami- sette) formant un immense entonnoir au fond duquel est situé l'étang de Baxouillade. Cette région désolée est couvei-te d'énormes blocs de rochers et déchi- quetée par de nombreux ravins s'irradiant de l'étang, où ils se jettent, vers^ les hauteurs environnantes (voir l'angle Sud-Ouest de la feuille de Quillan au 180,000, n° aS/i). La région de Camp-Ras, placée à l'extrémité occidentale du massif gra- nitique deQuérigut, est particulièrement intéressante pour le géologue, parce qu'elle permet d'observer le contact d'un granité éruptif avec une puissante série sédimentaire entièrement métamorphisée , et également poiu- le minéralogiste, parce qu'elle offre une grande richesse en minéraux silicates, tels {jue épidote grise, idocrase bacillaire grise, grenat grossu- laire brun, wollastonite , diopside, zéolites diverses, etc. L'ensemble des phénomènes d'exomorphisme, qui ont modifié si pro- fondément les calcaires paléozoïques en donnant naissance à des minéraux nouveaux et des phénomènes d'endomorphisme, qui ont transformé sur — 179 — certains points la roche ériiptive eile-méme, sont développés en ces lieux sui- une grandiose échelle; ils sont décrits et expliqués dans le Bulletin de la carte géologique de France, n' -] i (t. XI, années 1899-1900). L'épidote de Camp-Ras présente l'aspect d'une masse cristalline com- posée de groupes de cristaux parallèles. Ces cristaux sont monocliniques , aplatis suivant p, qui présente un éclat nacré, et striés suivant l'arête pA', direction de l'allongement. Les plaques minces, examinées avec de forts grossissements, présentent, surtout dans les clivages de la zone fh}, de nombreuses inclusions allon- gées avec bulles immobiles. Les vides existant entre les cristaux renferment souvent de petits cristaux de dolomite. Les formes les plus communes observées sont : h} (100), p (001), a' (Toi), a}'^ (201), a' (îo3), a' (îo5), u"^ (706). La valeur des angles est : °"7' fh} 1 1 5 " 3 pa^ 116° 8' •péi^ 90° 25' pa^ 168° 5 1' pa«" 1 09° 1 5° a'/*' 128° 25' a'a"- 10^1" 17' Les fragments de cristaux détachés de la masse cristalline sont opaques , de couleur grise, et donnent une poussière blanche. Cette coloration com- parée à celle des cristaux d'épidote verte du Tyrol, dont la teneur en fer est presque identique, paraît anormale; à remarquer de plus le peu de netteté des cristaux, les multiples inclusions et les nombreuses aiguilles d'épidote qu'ils renferment, et surtout les variations brusques de coloration observées dans une même plage, qui sont dues à des différences de com- position. Les propriétés optiques sont celles qui caractérisent le groupe de l'épidote : Plan des axes optiques perpendiculaire à l'allongement ph\ et par suite contenu dansg-S* extinction à 0 degré dans la zone d'allongement, qui est celle de symétrie; bissectrice aiguë négative (nj, sensiblement parallèle à l'arête h^g\ La valeur des indices déterminée en lumière jaune par M. Gaubert, assistant de minéralogie, est la suivante : Hg variable de 1.7900 à 1.7202 »i„ variable de 1^71 ^9 '• 1,7 '^'^ «p variable de 1 ,7 1 o3 à 1,7091 Hj-zî,, variable de (1,0097 " 0,01 1 1 2 ¥ = 86° 39' — 180 — La détermination des indices a présenté certaines difficultés du fait que les plages minces donnent les variations de biréfringence si fréquentes dans l'épidote: leur mesure, par le comparateur Michel Lévy, a donné des va- leurs légèrement supérieures à la biréfringence du quartz (0,00g) et com- prises dans les limites données plus haut. Densité : 3,366; dureté comprise entre 6 et 7. Les résultats de l'analyse sont ; SiO^ 38,95 APO'' 28,90 Fe^O^ 5,7-5 FeO 1,08 CaO 29,80 MgO 0,35 ffO 1,90 Total 99^1^ Les proportions moléculaires sont : SiO^ 6,69 Al^O» + Fe*0* 3,16 FeO 4- GaO -f MgO 6,2 1 ffO i,o5 La particularité intéressante de l'épidote de Camp -Ras est sa faible biréfringence, qui la rapproche de la clinozoïsile plutôt que de l'épidote proprement dite. 'r<^^^ MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1906 N° 4 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCCVI SOMMAIRE. Pages. ■Correspondance. Envoi de Collections recueillies par M. AHuaud (région du Nil Bleu) 181 E.-T. Hamy. Dicqueinare jugé par Guvier (180 5) 181 Bouvier. Sur les Crustacés décapodes marins recueillis par M. Gruvel en Mauritanie i85 M"° Harriet Richardson. Sur les Isopodes de l'Expédition française antarc- tique (Expédition Jean Charcot) 187 EuG. Simon. Description d'une nouvelle espèce de Phoneyusa découverte au Fouta-Djalon par M. A. Chevalier 189 P. Lesne. Note sur deux espèces australiennes de Bostrychides appartenant au genre Xylobosca 190 J. BoDHGEOis. Mission du Bourg de Bozas en Afrique (1908). — Lycides. 198 C. RiTSEMA. Une nouvelle espèce chinoise du genre Hclota 196 Ventrillon. .Cellia Tananariviensis , Culicide nouveau de Madagascar 198 H. Fischer et L. .Ioubin. Note sur les Céphalopodes capturés au cours des expéditions du Travailleur et du Talisman 303 Ed. Lahy. Lamellibranches recueillis par M. Seurat aux iles de Tuamotu et Gambier 2o5 Louis Calvet. Deuxième communication préliminaire sur les Bryozoaires récoltés par les expéditions du Travailleur (1881-1882) et du Ta- lisman (i883) 2i5 Gaghepain. Scitaminées nouvelles du Muséum 228 BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. ANNEE 1906. — N" 4. -■ =-3c=- 89' REUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 5YCUs) TRABEATUs Guér.-Méucv. (color. lyp. et var.), — Harar et vallée du Maour, d*, 9. 12. Cladoi'HORis semu-labellatos Murray {nvc L Thoms). — Environs de Harar : Belaoua , 1 d*. 13. Gautires latithorax: Bourg. — Congo belge : Haut-Itimbiri , foret des Ababouas , 1 d". lli. Plateros (Plankteros) ociiROi'TERis Gorh. [africaïuis IJourg). — • Harar, 1 exemplaire. UyE NOUVELLE ESPECE CIJ1.\'0ISE DU GENRE HeLOTA , PAR M. C. RlTSEMA. Helota Lesnei nov. sp. d*. Très voisine {VUclola vcniicosa Rits., de Birmanie, mais facilement re- connaissable à sa couleur plus sombre, à la coloration uniforme du pro- thorax (les angles antérieurs et le milieu du sternum sont d'un bronzé foncé et non jaunâtre), à ses tibias différemment coloiés (un anneau de couleur sombre immédiatement en dessous du milieu , au lieu de la moitié apicale sombre en entier), etc. Longueur, 10 millimètres. D'un cuivreux sombre en dessus, mat, en — 197 — raison d'iiue pnncliialion très dense, muni de nombreuses élévations ou tubercules de dimensions et de formes ditïérentes , plus ou moins cerclées de noirâtre. Cette teinte noirâtre détermine sur le milieu de chaque élytre une bande longitudinale mal définie. Les deux articles basilaires et la massue des antennes d'un testacé pâle, les autres articles d'un noir de poix. (Ihaque élytre avec deux petites taches jaunes , convexes , l'antérieure distinctement plus grande que la postérieure. La surface inférieure de la tète, les pro-, méso- et métasternum , les hanches et les épipleures élytraux vert bronzé, les trochanters d'un brun de poix, les fémurs d'un testacé pâle avec la [(ortion apicale d'un noir de poix et offrant un reflet cuivré, les tibias tes- tacé pâle avec la base et un anneau juste au-dessous du milieu d'un noir de poix : les tarses brun de poix avec la base du dernier article et celle des ongles d'un testacé pâle; l'abdomen est testacé pâle; la saillie intercovale du premier segment avec un léger reflet bronzé. La tète est très densément ponctuée, la ponctuation étant plus fine sur la partie antérieure; sur le disque, entre les yeux, existent deux élévations longitudinales subparallèles peu distinctes et, au-devant d'elles, quelques autres aussi peu marquées. Le prothorax est plus large à sa base qu'il n'est long; il est rétréci sui- vant une courbe légère vers le bord antérieur qui se recourbe lui-même en arrière eu formant des angles latéraux proéminents; la base bisinuée, le lobe médian largement mais non profondément éraarginé, les angles latéraux aigus: les bords latéraux très distinctement ci-énelés, les crénu- lations étant au nombre de i i ou 1 9 à chacun d'eux. La surface supérieure très densément ponctuée (la ponctuation ressemblant à celle des élytres) et pourvue de plusieurs élévations et tubercules fortement ponctués, qui sont disposés de la même manière que dans l'espèce voisine. Scutellum transverse, rectangulaire, largement impressionné au milieu. Les élytres offrent leur plus grande largeur avant les taches jaunes anté- rieures et s'atténuent légèrement vers l'apex , où ils sont à peu près conjointe- ment arrondis et munis d'une dent suturale distincte: les bords latéraux sont irrégulièrement dentés en scie depuis la base jusqu'au sommet. Les élytres sont très densément couverts de points de dimensions égales à ceux du pronotum: les interstries suturaux ont une rangée irrégulière de points enfoncés et sont séparés du disque par une rangée de points profondément enfoncés et très rapprochés les uns des autres. Outre les deux taches jaunes convexes, chaque élytre est pourvu de 9 rangées de tubercules allongés et étroits : les tubercules des 1", 3% 5% 7° et 9'' rangées sont les plus petits; ceux des 9', li\ 6" et 8' rangées sont plus gros et plus fortement élevés; à la base, à quelque distance du scutellum, existe un tubercule brillant, arrondi. La surface inféiieure de la tête (à l'exception de la gorge) est couverte d'une prolonde ponctuation; sur les côtés du prosternuni, les points sont MusKDu. — xn. i4 — 198 — plus gros, mais ils s'ell'aceul vois les angles aiUérioiiis ; la partie iiiter- coxale a des borrls latéraux saillants, qui sont divergents vers le méso- sternum, et une sculpture ii'régulière , peu distincte; les côtés du méta- sternum, principalement en avant, présentent une ponctuation profonde, et la partie médiane du même segment est brillante: sur son milieu, à cpielque distance du canalicule médian, est une ])etile toulîe ovale, longi- tudinale, formée de soies d'un roux sombre. L'abdomen est très finement ponctué, un peu plus fortement vers les côtés. Le segment ventral basilaire est un peu plus long que les deux suivants réunis; depuis la base jusqu'au milieu de ce segment et s'étendant latéralement jus({u'aux hancbes, s'ob- serve une ponctuation irrégulière, et sui- le milieu du bord postérieur de cette région ponctuée existe un petit tubercule; les 2% 3% h" eib" seg- ments sont égaux en longueur: le 5' ou segment apical est largement tronqué en arrière et muni à son extrémité d'une impression large mais peu profonde et mal définie. L'apex des fémurs qui est métallique est for- tement ponctué: sur les tibias, les points enfoncés sont un peu allongés; les tibias antérieurs sont incurvés, particulièrement au bord interne, et cette courbure finit à quelque distance de ra[)ex; la partie (jui s'étend au delà de cette courbure jusqu'à l'apex du tibia est droite; les tibias postérieurs sont comprimés, légèrement 11 exueux et un peu plus larges après le mi- lieu qu'à l'extrémité. Habitat. — Chine: Kouy-Tcheou (R. P. Cavalerie, KjoS). — Un spéci- men mâle unique au Muséum d'histoire naturelle de Pai'is. Cette jolie espèce est dédiée à M. P. Lesne, le distingue Assistant du ser- vice entomologiipie de ce Musée. Ckllia Tananaiuviensis, Culicide nouveau de Madagàscaii, g' GENRE DE LA SOUiy-FAMlLLE DES AnOPHELINA , PAR M. VeNTRILLON. Celte espèce est excessivement comnuine aux environs de Tananarive : je je l'ai également trouvée dans nombre de lots de moustiques provenant de diverses localités de Madagascar. Elle représente les hS p. 100 des Ano- phèles de Tananarive. Les autres Anophèles sont représentés par le Mi/:o- rhijHchus Mauritianus [à8 p. 100), le Cellia alha (2 p. 100) et le Mijzomia Neireti (2 p. 100). Elle se capture toute l'année, mais surtout pendant la saison des pluies. 9 Longueur, G millimètres. Tête. — La tête pai-aît noire, mais le milieu de rocciput est couvert de petites écailles blanches, plates, et de (piekpies poils noirs. Entre les yeux — 199 — existe un pinceau d'écaiHes filiformes blanches. Le derrière de l'occiput est recouvert d'écaiiles plates, noires, et d'écaillés en fourchettes noires. Le clypeus est gris fer et nu. Les antennes ont les articles noirs, couverts de petits poils noirs et d'un verticille de poils longs. L'article basai porte quelques e'caill(\s blanches. Il en est de m('me de quelques articles de la base. Les palpes ont cinq articles : celui de la base est complètement recou- vert d'écaillés noires, les quatre autres sont aussi recouverts d'écaillés noires et larges, mais leur apex porte une bande d'écaillés blanches. La trompe est un peu plus longue (pie les palpes et est complètement couverte d'écaillés noires. Thorax. — Les lobes du protothorax ont une teinte gris fer. Ils portent (pielques écailles blanches, plates à leur base, et une touffe d'écaillés noires un peu allongées à leur apex. Le mésothorax est noirâtre, couvert d'écaillés blanches, courbes et avec une petite touffe d'écaillés blanches de chaque côté du front. Le scutellum est gris fer et porte des écailles blanches sur son bord. Le métanotum est gris fer et nu. Les haltères ont le renflement basilaire jaune et la boule apicale noire. Le pleura porte quatre lignes transversales d'écaillés blanches. Abdomen. — Les deux premiers segments de la base n'ont que des poils noirs. Les six suivants sont couverts de poils noirs et d'écaillés plates, moitié noir sale, moitié jaune sale , et ont une touffe latérale dorsale et api- cale d'écaillés noires. Le dernier segment a les bords couverts d'écaillés noires et le milieu d'écaillés blanches , surtout à l'apex. Il y a de nombreux poils noirs sur les bords. Les lobes génitaux sont couverts d'i'cailles noires plates. La face ventrale est couverte d'écaillés blanches, plates, sans aucun arrangement. Ailes. — Toutes les nei'vures sont couvertes d'écaillés noires lancéolées à extrémité obtuse, excepté par places, oii elles sont blanches et forment des taches. La nervure costale a : i° deux petites taches blanches du côté de la base; 2° une tache embrassant la sous-costale et la 1" nervure longitudi- nale, presque en face de la base de la 2' longitudinale: 3° une tache blanche embrassant l'apex de la sous-coslale et un peu la 1" longitudi- nale: U" une tache blanche entre l'extrémité de la costale et la tache précé- dente; 5° une tache blanche embrassant l'apex de la 1'° longitudinale. La 1" longitudinale a : r une tache blanche au point d'intersection de la nervure transversale marginale; 2" une longue tache entre la base de i4. — 200 — l'aile et la tache précédente ; 3° une petite tache on face de la Ijase de la 1 " cellule sous-maginale. La a" nervure lonfjiludinale a quelques écailles blanches entre sa base et la base de la i'° cellule sous-marginale. Son apex, est blanc. La nervure longitudinale 9 bis a : T une tache blanche à la base de la i'° cellule sous-marginale; 2° une tache à son apex; 3° et deux petites taches entre sa base et son apex. La 3' longitudinale a : i° quelques écailles blanches sous les nervures transversales: a" une longue tache vers son a|)e\ ; 3" une tache à son apex. La i" longitudinale a : i° quelques écailles blanches entre sa base et la UfU'vure transversale postérieure ; 2° une tache blfluche aux points d'inter- section des nervures transversales médianes et postérieure; 3° une tache blanche à la base de la 9° cellule postérieure; 4° une tache à son apex; 5° une tache entre les deux précédentes. La h' bis a son apex l)lanc et une lâche entre sa base et son apex. La 5" longitudinale a une tache blanche : i" à sa base: 2" un peu avant la base de la cellule anale. La cellule anale a son grand côt(! avec une tache : 1° au point d'intersection de la nervure transversale postérieure; 2" en son milieu; 3" à son apex. Le petit côté a une longue tache et son apex est blanc. La 6" longitudinale a une tache : 1° vers sa base; 2° en son milieu; 3" à son apex. Les franges sont blanc-noir et h trois étages d'écaillés. L'étage des petites écailles est blanc aux apex de toutes les nervures longitudinales et même à l'apex de la fausse veine qui se trouve après la ()° nervui-e longitudinale. Les franges qui se trouvent aux extrémités des nervures longitudinales 1,2, 2 bis et 3 sont blanches. La 1" cellule sous-marginale est plus longue et plus étroite que la 2° cellule postérieure. L'apex de la nervure sous-costale se trouve au milieu de la tige de la 1" cellule sous-marginale. La tige de la 1" cellule sous- marginale est égale à la moitié de la longueur de cette cellule, tandis que la lige de la 2° cellule postérieure est un peu plus longue que la longueur de celte cellule. Les nervures transversales ont la disposition ci-contre. La nervure transversale médiane est éloignée de la nervure transversale surnuméraire d'une quantité égale à sa propre longueur, tandis qu'elle est éloignée de la nervure transversale postérieure d'une quantité égale à 1 fois 1/2 sa propre longueur. La 3' nervure longitudinale pénètre dans sa cellide basale d'une quantité égale à 3 fois la longueur de la nervure transversale médiane. Les coxas et les trochanlers ont un collier d'écaillés blanches. Palte nnlénetire. — Le fémur, 1res renllé à la base, est jaunâtre, avec tm collier blanc à la base et une ligne longitudinale blanche qui part de la — 201 — base et va en s'élargissant , jusqu'à recouvrir complètement la moitië api- cale (lu fémur; le reste est couvert d'écaillés noires clairsemées. Le tibia a une teinte jaune verdàtre et possède quelques écailles blanclies et noires. L'apex est blanc. Le métatarse est presque tout blanc avec une tache noirâtre vers le 1/3 apical. Le 1" article du tarse a la moitié basale noire, le reste est blanc. Le 2° article du tarse a le quart basai noir, le reste blanc. Les 9 autres tarses ont une teinte noire. Patte médiane. — Le fémur, très renflé dans la moitié apicale, est jaune et couvert d'écaillés blanches. Le tibia est jaune et couvert d'écaillés blanches. Le métatarse est semblable au tibia , mais , vers l'apex , il y a une bande sombre qui fait paraître l'apex plus blanc. Les 1" et 9° articles du tarse sont de couleur sombre dans les 3/4 basi- laires ; le quart apical est blanc sale. Les 3° et li" articles du tarse sont noirs sales. Patte postérieure. — Le fémur a une large bande blanche à la base et une petite touffe à l'apex. Le reste est noir avec quelques écailles blan- ches formant 4 à 5 taches. Le tibia a l'apex blanc; le reste est couvert d'écaillés noires sales, mêlées de quelques écailles blanches. Le métatarse, les 1", 2" et 3' articles du tarse sont noirs avec l'apex blanc ; le A" tarse est noir sale. Formule : 0.0-0.0-0.0. C?. Longueur, 7 millimètres. La tète est semblable à celle de la femelle. Les antennes ont les articles blancs et sont couverts de longs poils noirs. Les palpes sont à k articles : celui de la base est très court ; le second est très long et a une partie jaune dénudée en son milieu; la moitié ba- sale porte des écailles noires hérissées d'un côté, aplaties de l'autre; l'autre moitié est noire et porte une tache d'écailles blanches sur un côté de son apex. Les a autres articles sont couverts d'écailles noires, excepté sur un côté de leur apex où elles sont blanches. Ces 2 articles sont renflés. La trompe est aussi longues que les palpes, et noire avec le labruni im peu jaune. Le clypeus nu est noir. Le thorax est semblable à celui de la femelle. Il en est de même de l'ab- domen, mais les lobes génitaux sont recouverts d'écailles blanches sur la face dorsale et noires sur la face ventrale. Les ffclaspers n sont longs. — 202 — Les ailes sont semblables à celles de la lemelle, avec les différences sui- vantes : les nervures transversales surnuméraires et médiane forment presque tnie ligne droite: les franges sont à 2 étages d'écaillés de la base de l'aile à l'apex de la 5" nervui'e longitudinale, et à 3 étages de ce point à l'apex de l'aile. Fémur et tibia comme chez la femelle. Patle antérieure. — Le métatarse est noir avec l'apex blanc. JI en est de même des 1" et 2' tarses. Le 3" tarse est noir: le h" tarse est blanc; 2 griffes inégales, dont 1 dentée. Patte médiane. — Le métatarse est blanc, avec une bande noire sur la seconde moitié apicale. L'apex est blanc. Le 1" article du tarse est noir avec le quart apical blanc. Le 9' article du tarse est noir; les 3" et A" tarses ont une teinte blanc saie; 2 griffes égales, simples et courtes. Patte postérieure. — Gomme celles de la femelle: 2 griffes, simples et courtes. Formule: 1.0-0.0-0.0. Note sur les Céphalopodes c.ipturÉs au cours des expéditions DU Travailleur et du Talisman, PAR MM. H. Fischer et L. Joubin. L'étude de la collection de Céphalopodes capturés pendant les expédi- tions (hi Travailleur et du Talhman de 1881 à i883 fut primitivement confiée au D' Paul Fischei', qui publia une note préliminaire sur un Cir- roleutkis nouveau. Après la mort du regretté naturaliste , le travail fut con- tinué par sou fils, Henri Fischer ; nous avons enfin terminé cette étude qui paraîtra prochainement dans le volume en cours de publication des résultats des croisières (ki Travailleur et du Talisman, (les longs délais ont été nuisibles aux échantillons, et, de plus, des espèces ont été retrouvées depuis, qui étaient nouvelles au moment de leur capture. Les régions explorées au couis de ces croisières comprennent la Médi- terrannée occidentale , les côtes du golfe de Gascogne, du Portugal, de l'Espagne, du Maroc, du Sénégal, la région des archipels du Gap Veil , des Ganaries et des Açores. Les fonds atteints par la soude vont jusqu'à 5,00 5 mètres. Des Géplialo]iod(^s ont été pris à peu près dans toutes ces régions; cependant leur nombre est peu considérable et 18 espèces con- sliluenl l'ensemble du matériel recueilli. 11 faut, pour se rendre compte de cette pauvreté i-elative, se rappeler que les Céphalopodes étant des aqi- — 203 — maux très ajiilcs, évitent facilement les engins, même perfectionnes «[ue l'on emploie acluellement, à plus forte raison ceux c|ui, de 1881 à i883, étaient en usage. Cela explique le nombre restreint des Céphalopodes péla- giques ; les espèces de fond sont plus nombreuses. Les campagnes du j)rince Albert de Monaco, dans les mêmes parages, ont fortement augmenté les listes faunisliques de Céplialopodes signalées par les anciens auteurs, qui comprennent acluellement h'] espèces, en y inscrivant celles du Travailleur et du Talisman. Voici la liste des Céphalopodes recueillis au cours de ces expéditions; Oc'topodt's. 1. ClRROTEUTUIS IMIiELLATA P. Fischor. 2. OcTopus vuLGARis Lamarck. 3. OcToiMS KRGASTKu s P. et H. Fisclier. li. Or.Toi'us spoNSALis P. ct H. Fischer. 5. ScoKDUGus TETRAciRRHus (d'Orbiguy) Tiiteri. 6. Eledone MosciiATA (Lamarck) Leach. Déca|)04lc»«. 7. Sepiola RONDELET! Leach. 8. Sepiola scandica Steenstru[). 9. Sepiola scandica var. macrocephala fl. Fischer et !.. .lonbin. 10. PiossiA jiAGRosoMA (Dclle Ghiaje) d'Orbiguy. 11. RossiA Cap.oli L. .loubin. 12. Heteroteithis DispAR (Rûppell) Cray. 13. Srpi\ elegans d'Orbiguy. 1/1. Sepia orbigwaxa Ferussac et d'Orbiguy. 15. PïERYGIOTEUTlIIS GlARDI H. FiscllCr. 16. HisTioTEUTiiis Ri'ppELLi Verauv. 17. CiiiROTELTHOPsis Talismani H. Fischer et L. Joubin. 18. CiiiROTEUTiiopsis Grimaldii L. .loubiu. Nous feions remai-quer (]u'une note préliminaire a été publiée en 1 883 sur (lirrotcnlhis umbcllata par Paul Fischer, sur Octopus ergnsticus et 0. sponsaiis par P. et H. Fischer en 1892, sur Pterijgiolcullns Giardi par H. Fisclier en 1896, ce qui assure la priorité de ces espèces aux expédi- tions du Travailleur et du Talisman. Mais Rossia Caroli et Cliiroteuthopsis Grimaldii ont été trouvés et publiés par Joubin , dans les matériaux prove- nant des campagnes du prince de Monaco. Dans le reste des Céphalopodes, du Talisman, nous avons encore trouvé une variété nouvelle intéressante de Sepiola scandica que nous avons nommée macrocephala, et un très cu- rjeux Chirotculhopsts Talismani complètement nouveau, — 20/j — Voici quelques renseignements rapides sur les divers Céphalopodes re- cueillis : GiRROTEUTHis UMRELLATA P. Fischcr. — Trois échantillons, dont un très jeune. Celte espèce nouvelle est fort intéressante; les échantillons pro- viennent de 1,139. l'^So et 2,235 mètres de profondeur; les deux pre- miers des parages du banc d'Arguin, le troisième des Açores , où le prince de Monaco en a également capturé un adulte par 6,366 mètres. Cette es- pèce paraît donc confinée jusqu'ici dans cette région comprise entre la côte d'Afrique et les Açores. OcTOPus ERGASTicus P. et H. Fischer. ■ — Cinq échantillons provenant du large du banc d'Arguin, par 83o et 860 mètres de profondeur. Ces ani- maux sont remarquables par la forme spéciale de leur bras hectocotylisé , qui est très développé. OcTOPUs spoNSALis P. et H. Fischer. — Huit échantillons pris dans le voisinage du banc d'Arguin, de 83o à gSo mètres ; cette espèce possède également un hectocotyle de forte taille. ScoEURGUs TETRACiRRHDS (d'Orbignv) Tiberi. — k individus pris dans le canal Saint-Vincent-Saint-Antoine , aux îles du Cap Vert, de lioo à 58o mètres de profondeur. Sepiola Rondeleti Leach. — 11 individus pris dans sept localités diffé- rentes, de 60 à 5i 2 mètres de profondeur. Sepiola Scandica Steenstrupy. — 2 individus pris par 106 et 46o mètres. Sepiola Scandica var. Macrocephnla H. Fischer et L. Joubin. Cette va- riété, prise par hoo mètres de fond, diffère notablement du type. Nous avons reculé devant la création d'une espèce nouvelle par suite du manque de matériaux de comparaison. L'unique échantillon capturé est remarquable par sa tête très grosse et ses yeux très développés. Rossia Macrosoma (délie Chiaje) d'Orbigny. — 2 individus pris à 5i9 et 698 mètres, au large des côtes du Soudan. Rossia Garoli L. Joubin. — Cette espèce se rattache au sous-genre Franklinia Norman ; elle n'est actuellement connue que par un individu pris aux Açores par le prince de Monaco, par 1,098 mètres, h échantillons ont été pris par le Talisman au large du Soudan, par 6/io, 83o, 860 et i,23o mètres de profondeur. Cette belle espèce est remarquable par l'énorme développement de sa tête. Heterotelthis dispar (Ruppell) Gray. — 2 échantillons de cette rare espèce ont été capturés, l'un par le Travailleur, par 1,290 mètres, le se- cond par le Talisman, par 1,1 53 mètres, entre l'île de Lanzarote (Cana- ries) et la côte d'Afiique. — 205 — Ptervgiotelthis Giardi h. Fisclier. — i seul exemplaire de ce très inté- ressant Céphalopode a été' pris par 1,1 o5 mètres, au large des côtes du Maroc. U a fait l'objet d'une note préliminaire de H. Fischer, en 1895. Depuis lors, à échantillons de la même espèce ont été capturés par Agassiz au large de San-Fi-ancisco et des iles Galapagos. Il est très singulier de voii' que cet animal ait une aire si étendue, alors qu'il n'a jamais été re- trouvé dans aucune station intermédiaire. HisTiOTECTins RuppELLi Vcrany. — 1 femelle adulte de ce grand et rare Céphalopode bathypélagique a été prise aux Açores. Le corps est couvert sui" sa face ventrale de nombreux organes lumineux. Chiroteuthopsis Talismani h. Fischer et L. Joubin. — Ce Céphalopode bathypélagique a été pris par 8,175 mètres de profondeur, au Sud des Açores. Il est très remarquable par son énorme nageoire circulaire ; mal- heureusement, ses bras sont en mauvais état, ce qui ne permet pas d'en donner une diagnose complète. Chiroteuthopsis Grimaldii Joubin. — Deux écliantillons ont été pris par le Talisman, au large des côtes du Maroc, par 968 et 1,4 25 mètres de profondeur. Ils portent des organes lumineux sur les nageoires , la face ventrale du corps et la face inférieure de la tête. Ce sont des animaux bathypélagiques très délicats , colorés en rouge vif sur le vivant. Le premier individu connu a été capturé aux Açores par le prince de Monaco, par i,445 mètres. On peut, par ce rapide aperçu, se rendre compte que si les Céphalo- podes du Tramilleur et du Talisman ne forment pas une collection très nombreuse, elle est cependant importante .par la rareté, la nouveauté et l'intérêt de la plupart des espèces qui la composent. Liste des Lamelubrasches hecdeillis paf, M. L.-G. Sevrât aux Iles TUAMOTU ET GaMBIER [l QO ti- 1 ()0')), par m. Edouard Lamy. Les Lamellibranches recueillis par M. L.-G. Seurat, pendant sa mission en Océanie, appartiennent à 81 espèces. Ces récoltes malacologiques sont intéressantes d'abord par là même qu'elles enrichissent les collections du Muséum de plusieurs formes qui y manquaient encore. Mais, surtout, chaque espèce étant représentée en gt'néral par un grand nombre d'échan- tillons de différents âges, il est permis ainsi d'établir, pour la plupart d'elles, des séries très complètes; ceci est d'autant plus précieux que beau- coup de ces Lamellibranches sont des Mollusques térébrants ou vivant — 206 — dans les anfracluosilés des récifs madréporiques; par suite, leurs coquilles sont sujettes à des déformations variées et, dans ces conditions, s'in- crustent souvent de corps étrangers qui en modifient profondément l'aspect. Les localités , d'où M. Seurat a rapporté ces coquilles, comprennent: dans les îles de la Société, Raiatea; à Tahiti, Taravao et Faaa; aux Tua- molu, Makatea, kaliu, Makemo, Raroia, Hikueru, Fagalau, Pukapuka, Fakahina, Tauere, Amanu, Hao, Vahitalu, Taiaro; aux Gambier, Man- gareva (Rikitea, Taku, Gatavaké, Tearia, Ganheata, Tearai, Tokaerero. Teone-kura, Tokaai, Kirimiro), Puaniu, Vaiatekeué, Taraouroa, Mara- kiiraku, Aukena, Akamaru: enlin, les îles Temoe, Oeno et Pitcairn. Une île, entre autres, doit être spécialement signalée : c'est Marutea du Sud ou Lord Hood's Island, bien connue par les importantes récoltes concbylio- logi(|ues que H. Cuming y avait faites en 1897 '"'. 1. Teredo sp. (cf. T. Saulh Wright). i86(3. Nausitoria Sau/iï Wright, Coniril). to a Nat. Hist. of the Teredidae, Irans. Linn. Soc. London, vol. XXV, p. 567, pi. LXV, fig. 9-15. 1878. Teredo Sniilli W. , Sowerby, in Reeve, Conch. Icon., vol. XX', Teredo, pi. m, %. 10. i8()8. Calobales Saulii W., Hedley, Notes on Auslralian Shipworms, Proc.Lin., Soc. N. S. Wales, 2' sér. , vol. i3, p. 96. Les valves de Taret rapportées par M. Seurat sont malheureusement à l'état de débris et l'absence des palettes en rend la détermination très pro- blématique. 11 semble cependant y avoir trois espèces distinctes. 19 valves plus ou moins brisées, recueillies à Marutea du Sud dans des branches perforées de Mikimiki {Pemphis acidula Yorsicr) paraissent, par la forme de leur oreillette postérieure , pouvoir être rapprochées du T. Saidii Wright, d'Australie. 2. Teredo sp. (cf. T. affinis Deshayes). iS(i3. ThWo rt^rtis Drshates, Cm. MnU. Béimion, p. C) , pi. XXVIII, fig. 8-13. 1878. T. affiinis Desh., Sowerbv, m Rofve, Cnnck. Iroii., \ol. XK, Tevodu , pi. 111, fig. i3. 5 petites valves, également en mauvais état, provenant de Mangareva (Rikitea), ressemblent, par la sciipture de leur oreillette postérieure cnn- sistanl en forts plis arqués, plutôt au T. ajfinis Desh., de l'île Bourbon. (') M. L. (i. Seurat a fait connaître le résumé de ses observations sur la struc- ture, la l'aune et la flore de ces différents archipels polynésiens dans une. série de notes publiées à Papeete, de 190;^ à 1906. 207 3. Teredo sp. (cf. T. cAMPANOLATA Dcshayes). IiStH. Ti'vedo campamdnla Desliayes mss. , Sowerby, m Reeve, Conch. Trou., vol. XX, Tcn'do, pi. II, lig. 9. 6 valves roulées, recueillies à Temoe, semblent se raltadier au T. ram- pamfata Desh. (d'habitat resté jusqu'ici incoanu), eu raisou de leur oreil- lette postérieure qui, à sa jonction avec le reste de la coquille, est très rétrécie et en particulier beaucoup plus que dans le Nausilorin aiiiita Hedley. des îles Ellice (1899. (lu. Hedley, MoH. Funafuti, Mem. Austral. Mus., ]>. 507, lig-. 56). H. Gastrochaena gigantea Deshayes. i83o. Fistulana gigantea Deshayes, Encycl. Métlwd., Vers, t. II, p. l'ia. 1 86 :5. Gastrocliaena gigantea Deshayes . Traité élém. Coiichyl. , 1. 1 , a" i)nrt. , \>. ?> '1 , pi.II, fift- 6,7, 8. Marutea du Sud, Mangareva (Tearia, Atitouiti, Taku, Tokaerero) : une cinquantaine d'individus. — [Mer Rouge, Océan Indo-Pacifique.] Le G. lameUosa Desh. des Philippines, tel que Ta figuré M. E.-A. Smith {Rep. Challenger, Lamellibr., pi. Vil, fig. 2-2 è), ne paraît guère différer que par sa taille plus faible et ses sommets moins saillants. 5. Gastrociiaena dentikera Dufo. 1860. Gastrochaena dentijera Dufo, Moll. Séchelles, Anit. Se. Nat. Zoo/., t. XIV, p. 2;!i. Mangareva (Tearia, Tokaerero) : 8 individus de cette espèce, ainsi caractérisée par Dufo : rrTest uni et très mince, ayant une apophyse à la partie antérieun» de chaque v;dve et ayant aussi à chaque valve, mais à l'extrémité postérieure , une pièce arrondie et soudée. — Les Séchelles et les Amirantes. Très rare. » 6. Tellina (Tellinella) virgata Linné. 17.58. Tellina virgata Linné, Syst. nat., éd. X, t. I, p. 676. 1867. T. virgataL., Hanley, ««Sowerby, Tlu-s. Co/tc/i., vol. I, p. 228, pl.LXIil, fig. 212. 1866. T. virgata L. , Sowerby, in Reeve, Conch. Icm., vol. XVII, Tellina, pi. XIII, fig. 596. Mangareva (Rikitea) : 1 iad. — [Mer Rouge, Océan Indo-Pacifique, | 7. Tellina (Tellinella) crccigera Lamarck. 1818. Tellina crurigera Lamarck, Anim. .s-, vert., t. V, p. 622. 18^17. T. crucigera Lk., Hanley, in Sowor')y, Tkex. (lanch., vol. I, p. 223, pi. LVIil, (ig. 79. — 208 — Tuamolu (Ainanu) : i ind. : Marutea du Sud: 6ind.: Gambier (Ta- raouroa): i ind, — [Philippines, Moluques.] 8. Tellina (Tellinella) rlgosa Corn. 1780. rpllina J-K^'osrt Bobn, Test. Mus. Ca-s. Vind., p. 29, pi. H, fig. 3-'i. iS/17. T. rugosa Born, Hanley, /// Sowerby, Thés. Conch., vol. 1, p. 967, pi. LXIV, fig. -38. Mangareva (Rikilea, Gatavaké, Tearia), Akamam : assez nombreux exemplaires. — [Mer Rouge et Océan Indo-Pacifique, depuis Suez jus- (pi'aux Sandwich,] [). Tellina (Qdadrans) inaequalis Hanley. i84/i. Tellina inaequalis Hanley, Proc. Zool. Soc. London, p, 71. 18^7, T. inaequalis Hanlry, in Sowerby, Thés. Conch., vol. I, p. 378, pi, LVII, fig. l^ll. Marutéa du Sud : 1 ind, et 9 valves isolées, — [Geylan, Nouvelle- Calédonie.] 10. Tellina (Ancuilcs) dispar Conrad. 1837. Tellina dispar Conrad, Journ. Acad. Nat. Se. Philndelphia , vol. Vil, p. 259. 18^7. T. dispar Gonr., Hanley, m Sowerby, TIm. Conch., vol. I, p. 3o6, t. LIX, fig. 108. Tuamotu (Fagatau, Hao), Marub'-a du Sud, Mangareva (Rikitéa, Gala- vaké) : un très grand nombre d'exemplaires. — [Océan Indo-Pacifique, depuis l'île Maurice jusqu'en Californie. | 11. Tellina (Angi Ltis) obliquaria Deshayes. i8r)Zi. Tellina obliquaria Deshayes, Proc. Zool. Soc. London, p. 356. 1868. T. ohliquislriala Sowerby, in Reeve, Concli. Icon., vol. XVII, Tellina, pi. XLIV, fig. 2 56 h. 1868. T. obliquaria Desh., Soweri-.y, m Reeve, ibid., pi. LIV, fig. 821 a-h. 1 899. T. obliquaria Desli. , Hedley , Moll. Fiinafuli , Pelecyp. , Mem. Austral. Mus. , vol. III, p. ^98. Tuamotu (Fagatau) : 1 valve; Marutéa du Sud : 2 ind. et 1 valve. — [Polynésie.] M. Gh. Hedley a fait remarquer que c'est cette espèce de Deshayes qui a été décrite de nouveau par Sowerby sous le nom ohliquistriata. 12, Tellina (Angolcs) hhomboides Quoy et Gaimard, i835. Tellina rhomboides QvoY et Gaimard, Voy. AslroL, Zool. Moll., vol. III, p. 5o2, pi. 81, fig. A -7, — 209 — iK/17. T. rhomboides Q. vl G., Hanleï, m Sowerby, Thés. Conch., vol. l, p. ;>o/i > pi. LVIII, fig. 99, 96, 97. i8.^)i. 7'. xiliciiln Dkshayes, Proc. Znol. Soc. London, |). 36.'?. 1867. 7'. rJiomImdes Q. et G., Sowekbï, in Reeve, Conch. Icon., vol. XVII, Tellina, ])l. XXII, fig. 1 ili. 1868. T. sUicula Desh., Sowerby, m Reeve, ièîd., pi. XLVII, H^. 978. 1871. T. rhomboïdes Q. et G., Romer, m Mart. 11. (lliemn. Conch. Cnb., 9° éd., Telliiiidae, pi. XXXI, fi{j. 16-17. 188.^. T. rhomboides Q. et G., E. Smith, Rep. Challenircr, Laiiicllihr. , p. lo-i. Marnléa du Sud, Man{>-areva (Ganlieala), Aiikcna , Akamani : plusieurs individus et valves isoldes. — [Pacifique, de i'Auslralic à la Colombie. J M. E. A. Smilli regarde avec raison T. rlioniboidcs et T. aUicula comme identiques. 13. Tellina ( — ?) crebrimaculata Sowerby. i8()S. Tellina crebrimaculata Sowerdï, in Reevo, Conch. Icon., vol. XVII, Tel- lina, pi. LI, fi If. 3oi. 1899. T. crebrimaculata Sow. , Hi:i)lev, _Mo1I. Funnfuti, Pclec. , Ment. Austral. Mus., vol. III, p. .^)00. Maruléa du Sud : de nombreux échantillons, en général roulés et déco- lorés, com])renant une dizaine d'iuflividus et une cinquantaine de valves isolées. — [Iles Fidji et Ellice.] l'r. Tellina (arcopagu) scobinata Linné. 1758. Tellina scobinata Linné, Syst. nat., 10^ éd., t. l" , p. 67 (i. 1871. T. scobinata L. , Romer, in Mart. u. Cliemn., Conch. Cab., %" éd., Telli- nidae, p. 78, pi. XX, fijj. 5-8. Tuamolu (Fakahina, Hao) : 5 ind.; Maruléa du Sud : 1 ind. et 3 valves; Gambier (Aukena, Akamaru, Taraouroa) : i? ind. et 3 valves. — [Océan Indo-Pacilique, des Seychelles jusqu'en Californie.] 15. Tellina (Arcopagia) roiusta Hanley. i8'i'i. Tellina robnsta Hvnley, Proc. Zool. Soc. London, p. 63. 18A7. T. robusia Hanley, in Sowerby, Thés. Conch., vol. I, p. 95u, pi. LVI, fig. 2-3. Tuamotu (Pukapuka), Maruléa du Sud, Mangareva (Rikitea, Teone- kura), Aukena, Akamaru : très nombreux individus. — [Pacifique.] 16. Semble AUSTRALIS Sowerby. l839. Amphidesnia australe Sowerby, Pi'OC. Zool. Soc. London, p. 200. i853. A. australis Sow., Reeve, Conch. Icon., vol. VIII, Amphidesma, pi. VI, fig. Al. Tuamolu ( Hao, Fakahina) : 1 ind. et quelques valves isolées ; Marutea — 210 — (lu Siiil : 1 iiitl. cl ao valves ; Gambicr ( Tai'aouroJt ) : i iiid. Marutea du Sud. 1 AusLi-alie, 17. Syndesmya (Abra) Seurati nov. sp. Testa pareil, roUuidalo-ovala , tcnuis , alha , subpcUucida, maculis opack ornata, striis conceiiUicis tcnuissiinis sculpla, inaequilalcralis ; Uitiis itiiliciim lon}>vis cl ncfpialilrr rolinidamm ; latua poslicum brccissuiiiim, lecilcr aUciina- Utm, ohscnrc aiiffiiluliiu feaiiosiim; sinus pallii projuitdissimus , aniice laïc rotuiidulKs. In mlvâ darirà : dénies cardinales duo inacrpiiiles : lalernlcs pro- mimnlcs, ah apicibiis reinoti. In valvd sinistra : dens cardinalis tantum unus, dénies laleralcs ohsolcli. Fossa Ugamcnù interni anf>iisU( el elongala. Diinn. ant.-post. : 8 millim. ; diam. umh.-venlr. : 7 iiiillim. ; crass. : k millim. Fig. 1. — Syndesnnjn [Ahra) Seurati nov. sp. 1. Valve {jauclie , face externe. — 2. Valve gauche, face iiilenie. 3. Charnière do la valve droite. Petite coquille ovale-arroudie , mince , blanche , pres([ue translucide avec (les taches opaques, orn(ie de stries concentriques très fines, ine'quilat(^rale ; côté antérieur plus long et rég'ulièrement arrondi; C(^)lé postérieur très coui't, un peu rétréci et présentant un angle à peine indiqué; sinus pailéal très profond et arrondi en avant. Dans la vaive droite , la charnière com- prend deux dents cardinales inégales et des dents latérales saillantes, écar- tées des sommets. Dans la valve gauche, il n'y a qu'une seule dent cardinale et les dents latérales sont peu distinctes. La fossette du ligament interne est étroite et allongée. Marutea du Sud : 1 ind. ; Mangareva (Taku) : 1 ind. ; Aukena, plusieurs valves isolées. Celte espèce diffère, par son contoui' arrondi, dos A. infans et A. regu- — 211 — laris E. A. Smith {Hep. Challetiger, Lamellibr. , p. 8/i et 87, pi. V, (io. 1 et 6); ces deux Ahra, du Nord de l'Australie, ont, en effet, ie premier une coquille sublrigone, le deuxième une forme allongée transversalement; de même le Syndesniya elliptiai Sow. , d'Australie, est également de contour plus transverse (E. A. Smith, Rcp. Zool. (loU. ^^Alcrt-n, 1884, p. 99, pl.VII,lig.C.). 18. AsAPHis DEFLORATA Linue'. 17.58. Venus deflorata Linné, 5l/s^ nat., i o" éd., t. I, p. C87. i856. Capsa dfJlovaUt L., I^eeve, Conch. Icon. , vol. X, Capsa, pi. I, li;;. 1, Tahiti (Faaa), Kaliu , Amanu , Hao, Marutea du Sud, Puamu, Maraku- raku, Akamaru, Temoe : une cinquantaine d'individus. — [Océan Indo- Pacifique. ] 19. Venus (GmoNE) reticolata Linné. 1758. Venus reliculata Linnk, Sijst. nat., 10° éd., t. I, p. G87. 1782. F. retictilata ]j., Ciiemnitz, Conch. Cab., vol. VI, p. 367, pi. XXXVI, fig. 382-38.3. 1818. F. corbis Lamahgk, Anini. s. vert., t. V, p. Sg.^. Marutea du Sud : 1 inJ.; Mangareva (Rikitea) : 1 iud.; Taraouroa : 1 ind. ; Aukena : 2 ind.; Temoe : 3 valves. — [0. Indo-Pacifique.] 20. Venus (Chione) CRisPATA Deshayes. i853. Ft'«M-s crispata Deshvyes, Proc. Zool. Soc. London, p. 2. i863. F. crispatn Desli., Reeve, Conch. Icon., vol. XIV, Venus, pi. IX, %. 3i. Hao : 1 ind.; Marutea du Sud : 1 ind. et 6 valves. — [Zanzibar, Mergui.] 21. Meretrix (Dione) Philippin arum Hauley. iSkl\. Cyfheren Philippinaruni. Hanley, Proc. Zool. Soc. London, p. 110. i855. G. Philippinarum Haiil. , Sovverby, Thés. Conch., vol. II, p. •>2 7, pi. GXXXVI, fig. 176, et pi. CLXIII, fig. 206-207. i86i. C. PJiilippinarnm Hanl., Reeve, Conch. Icon., vol. XIV, Cytherea. pi. X, fig. /17 a-b. 1 1869. Dione Philippinarum Hanl., Romer, Monogr. lenus, vol. I, p. iSg, pi. XXXVII, lig. 2 a-e. 1880. Cytherea (Dione) Philippinarum Hanl., E.-A. Smith, liep. Challenger, Lamellibr., p. ihi. Marutea du Sud: 1 ind. et a valves; Mangareva (Rikitéa, Gatavaké) : 1 ind. et 7 valves. — (Philippines, Marquises, Taliiti.] Les spécimens recueillis par M. Seurat ont une coquille subtrigone blanche avec des lignes jaunes en zigzag et ornée comme sculj)ture de plis concentriques séparés par des intervalles presque aussi larges qu'eux. Ils montrent une absence totale soit d'une coloration générale violette, — 212 — soil (le layons de celle leinle : par là ils s'éloignent des figures de Sowerby et de Ileeve et se rapprochent plutôt de celles de Romer. Par leur forme g(?nérale, leur colloralion et leur ornementation, ils rappellent le Ci/llicrca Ihieolnta Sow., mais ils en diffèrent j)ar leur sinus palléal qui, au lieu d'êlre assez profond, est excessivement court. 22. Meretrix (Pitar) prora Conrad. 1837. Ciilhcim prora ConI!Ad, Journ. Acad. Nal. Se. Pliilmlelphia , vol. VII, ]). a.53,pl. XIX, %. 18. iHldi. C. obliquata Hanley, Proc. Zool. Soc. Londoii. p. 109. tXCx). Cariialis ohliquala Hanl., Romiîh, Monogr. Vcmis , vol. I, p. 107, pi. XXIX, iiff. 1, et pi. XXXIII, lig. li-f). Fagalau : 1 ind. : Marutea du Sud : 1 ind, et 7 valves ; Mangareva (Galavay) : 1 valve; Tekava : 1 ind.; Akamaru : li valves: Temoe : d valves. — [Pacifique.] Ces échantillons, par leur contour Irapézoide, correspondent plus spé- cialement au C. prora (Rtimer, loc. cit., fig. 1 d), (pi'il faut, par raison do priorité, considérer comme la forme typique, tandis que le (L ohliquala doit être regardé connue une variété. 23. GiRCE (Grista) peotinata Linné. 1758. Venus pectinata Linink, Syst. nal , \o' éd., t. I, p. O89. 18G9. Crisia pectinata L., Romer, Monogr. Venus, vol. I, p. 17/1, pi. XLVII, %• 1- Tnamotu (Pukapuka, Hao) : th ind.; Marutea du Sud: i3 ind.; Man- gareva (Rikitea) : 7 ind.; Temoe: 5 valves. — [Mer Rouge, Philippines, INouvelle-Galédonie. ] 26. LoRiPEs (Godokia) exasperatus Reeve. ] 8.^)0. Lucina e:rasperala Rkeve, Conch. Icon., vol. VI, Lucinn , pi. I, fijr. l,, Gambier(Vaiatékeué, Aukena,Taraouroa) : 3 ind. — [Australie, Poly- nésie.] MM. Rucquoy, Dautzenberg et Dollfus {MoU. mar. Boimi/lon, Péléc, p. 621 ) ont montré que le nom de Loripcs Poli, 1791, a l'antériorité sur celui (le Lncina Brugnière, 1797. 25. LoRiPEs (Godokia) pinctatus Linné. 1758. Venus panctula Linné, Syst. nal., éd. X, t. 1, p. 688. 1869. Lucina punclala L., Pfeiffer, in Mart. u. Chemn., Omch. Cah., a' éd., Veneracea, p. 262, pi. XIX, fijf. 8-9. Hao : 1 valve; Marutea du Sud : 19 ind.; Mangareva (Rikitea) : 1 valve. — - I Oc('an Indien.] — 213 — 26. LoRiPEs (Godokia) DivERGENs Philippi. i(S5o. Lucina divergens Philippi, Abhild. Conchyl., vol. III, }». loa, Lucina, pi. II, fi{r. h. l85n. L.filmJn Rhkvi;, Cinu-h. Icon., vol. VI, Lucina, pi. VII, fig. .33, 87 et 38. 1889. L. [LontiUoria) divorgcns Pliil., v. Maktens, Journ. Linn. Soc. ZooL, vol. XXI, |). aof). Tuamolu (Fagalau, Piikapuka, Tauere, Amaau, Hao) : 13 ind.: Ma- rutea du Siid : 60 ind.; Mangai'eva : 8 ind.; Taraouroa : -j ind.: Akamaru : 1 ind. et (quelques valves isolées. — [Mer Rouge et Océan Indo-Pacilique , du g-olf'e Persique jusqu'en Colombie.] J']d. V. Mai-tens a fait remarquer que le nom donné par Philippi est antériein- de quelques mois à celui de Ueeve. 27. Crvptodon globosum Forskal. 1775. le/tus globosa FonskVL, Desoipl. Anim. llix. Orieiil., p. laa. i85o. Ijucina ovuin Reevk, Concli. Icon., vol. VI, Lucina, pi. V, fig. a t. i86(). Av. jrJobosa Forsk., Pfeiffeb, in Mart. u. Cliemn., Gwch. Cah., a" éd., \ eneracea , p. 267, pi. XX, fig. 11-13. i. a 18, pi. 02, %. 3. i833. C. mullislriatum Sowerby, Proc. Zool. Soc. London, p. 85. i845. C. ntaculosuvt Wood, Reeve, Conch. Icon., vol. II, Cardium , p\. XVI, lig. 76. Marutea du Sud : une vingtaine de valves isolées. — [Pacifique.] 35. CardiUxIi oRBiTA Soweiby. i833. Cardium orbita Sowebby, Proc. Zool. Soc. London, p. 83. i845. C. orbila Sow., Reeve, Conch. kon. , vol. II, Cardium, pi. XVII, fig. 85. Hao : 1 valve. — [Tuamotu.] 3ô. Cardium (Hemicardium) fragum Linné. 1758. Curdiam J'raguin Linné, Sysl. nal., éd. X, t. I, p. 679. i844. C.fra^uin L. , Reeve, Conch. Icon., vol. II, Cardium, pi. IV, fig. 23. Tuamotu (^Fagatau, Pukapuka) : 6 ind.; Marutea du Sud : 19 ind.: Aukena : a valves; Akamarn : 1 ind. et 7 valves; Temoé : 2 valves. — [ Pacifique. ] — 215 — 37. Caroium (Hemicardiuhi) arcuatolum Sowerby. 1878. Cardium arcuatalum Sowerbv, l'roc. Zool. Soc. London, p. 7^1, pi. 1\, fig. 10. Tuamotu (Makemo) : 5 iiid. , détermiiKîs, grâce à Toblig-eance fie M. Dautzeaberg- , par comparaison avec des spécimens de sa collection, qui proviennent des mers de Chine. 38. Cardidm (Hemicardium) dio!V:Ecm Sovverhy. i(S.3(). Cardium dionœum Sowerby, Zool. .Joiirii., \ol. IV, p. 867. iS/iT). C. rf/onœuw Sow. , Reeve, ^.o(/r/i. /foH. , vdl. II, Cardium, pi. XXI, fig.123. Tuamotu (Makemo, Fagatau , Hao) : 1 ind. et 5 valves; Marutea du Sud : 3 ind.; Gambier (Puamu) : li valves. — [Tuamotu.] 39. Tridacna mdtica Lamarck. 1819. Tridacna mulica Lamarck, Anim. s. vert., t. VI, 1" part., p. 106. 1869. T. gigas Reeve {non Linné), Concli. Icon., vol. XIV, Tridacna, pi. I , fijr. 1 n , et pi. II, fig. 1 b-c. 1886. T. mnlica Lk. , Sowerby, Thcs. Cmcli., part XLII, p. 180, pi. /i85, ti|;. 1, et pi. i!i88, lig. 12. Tuamotu (Fakahina, Hao, Vahifahi) : 6 ind.; Marutea du Sud : 1 ind. — [Océan Indo-Pacifique.] UO. Tridacna ei.ongata Lamarck. 1819. Tridacna elunijata Lamarck, Aniin. .1. vert., t. VI, 1" part., p. lofi. 1862. T. ehngata Lk. , Reeve, Conch. Icon., vol. XIV, Tridacna, pi. II, i]rr. 2. 1862. T. compressa Reeve, ibid., pi. VI, fi le précédent et formant un sinus largement ouvert , séparé de l'anler par deux cardelles assez prononcées, Frontale zoéciale. très finement verrnqueuse, portant une rangée de petits pores marginaux espacés, et généralement deux petits avicuiaires latéi-aux, légèiemciil surélevés, au Tuoins pai' leur pointe, à mandibule triangulaire, tr(>s allon- gée, placés au-dessous du bord inférieur de l'orifice zoécial, mais quel([uc- fois un seul aviculaire de même forme. Ovicelies globuleuses, mais peu apparentes dans les jeunes zoécies, et com[)lètement innueigc'es dans les jiarties âgées du bryarium. Bryarium encroûtant. Gemellipora arbuscula nov. sp. Talisman , 1 883 ~- Arcbipel du ( lap Vert , ilol Branco. — Dragage n° 1 o5 , profondeur 110 à 180 mètres. Zoécies rliomboïdales, disposées en quinconce autour d'un axe imagi- naire et formant un l)ryarium dressé et ramifié, à rameaux plus ou moins cylindriques dans les parties âgées , mais aplatis dans les portions jeunes de la colonie. Frontale zoéciale, le plus généralement liexagonale, (juelquefois pentagonale, allongée dans le sens longitudinal des rameaux, avec les côtés supérieur et inférieur plus courts que les côtés latéraux, limitée par une rangée de pores marginaux, circulaires, et portant avec quelques pores circulaiies frontaux, épars, le plus souvent deux avicuiaires, moins fré- quemment un, et ]»lus rarement encoie trois avicuiaires, très allongés, à mandibule triangulaire, de position et de direction variables, tantôt sur le côté de rorillce zoécial, et alors le plus souvent à mandibule dirigée parai- — 218 — lèlemenl à Taxe longitudinal de la zoécie et veis le bord supérieur de cette dernière , tantôt , et ({uelquefois aussi en même temps que le cas précédent situé sur la portion inférieure de la frontale, soit dirigé longitudiaalement et alors la mandibule s'nuvrant du côté de l'orilice zoécial ou du côté opposé, soit dirigé transversalement. Oi'ilicc zoécial, franchement gemelliporoïde , très allongé, environ deux fois plus long que large, fermé par un opercule très chitineux, de même coutour que rorilice, mais un peu incm'vé en forme de cueilleron. Hasweilia alternata nov. s[). Talisman, i883 -= Dragage n" 96, profondeur 2,33o mètres. Zoécies oblongues, assez allongées, disposées sur quatre séries longitu- dinales autour d'un axe imaginaire, alternant entre elles et formant un bryarium grêle, dressé et ramifié dichotomiquement. Orifice zoécial, à anter formé par les trois quarts d'un ceixle, à poster en forme d'eut^iille anguleuse, à sommet légèrement arrondi, dont l'ensemble est masqué par unepéristomietubuleuse. saillante, ouverte iuférieurement par une encoche longitudinale à extrémité iniéjieure arrondie, déterminant deux lèvres dont fune porte, à son extrémité supérieure, un petit aviculaiie elliptique à mandibule s ouvrant du côté de l'encoche. Frontale zoéciale portant de nombreuses petites dépressions lui donnant un aspect finement verru- queux. Ovicelles globuleuses , légèrement aplaties dorso-frontalement, finement vei'juqueuses, n adlit'rant qu'en partie à la frontale de la zoécie sus-jacente, pourvues de deux rangées circulaires et concentriques de petits pores arrondis, frontaux, au nombre de quatre pour la rangée interne, de six pour la rangée externe, et portés par des soulèvements de la frontale, ([ue sépaient des dépressions s'irradiant et donnant l'aspect d'une demi- rosace. II. Gyclostomes. Dans la collection du Tntmillrni- et du Talisman , les Br\ ozoaires Gyclos- tomes se trouvent représentés par Sa espèces, dont -^8 comprenant 9 formes nouvelles ont été déjà signalées pai' A. Milne-Edwards*'' et le D' .lullien'"'. Parmi les a/t espèces dont mes recherches personnelles viennent accroître le nombre de celles déterminées par le D' Jullien, il eu est 7 qui doivent '^^ A. Milne-Edwards , i4rc/i.îî'É's deft Missions scianl.if. el litl., 1883, p. 17 et fio-li 1. '-) J. Jullien, Bw/Zet. Société Zoolof>: de France, 1882, p. 497-529. — 219 — être considérées commo nouvelies , el leur diaguose fera suite à la liste générale des Gyclostomes que voici : Grisina crassipes Jnllien. Grisia eburnea Linné. — DENTicuLATA Alilne-Edwiirfls. — CONFERTA Busk. Crisia tenella nov. sp. Anguisia verbdcosa Jnllien. Stomatopora calypsoides .Inllion. — GiNGRiNA Jullien. — GRANULATA Milne-Edwai'ds. — MVJOR Jolmslon. DILATANS JollIlsLon. INCRASSATA Slllitt. TuBUUPORA VENTRICOSA Bnsk. PHALANGEA Goucll. JLABELLARIS Fal)I'icius. Kntalophora raripora d'Orhifjny. — SMiTTi Pergens. CLAVATA Busk. — Rt]Gos\ d'Oriiigny. Entalophora reticulata nov. sp. — subverticillata nov. sp. — translucida n(i\. sp. Idmonea in'solitv .lullien. — CONTORTA Bnsk. — SERPENS Linné. ATHNTICA ForllPS. Idmonea marionensis Busk. — MENEGniNii Heller. Idmonea fragilis nov. sp. — horrida no\. sp. FlLISPARSA SOLIDA .lullil-n. — siTPERBA Jullifn. — niscRETA Jullieu. — iRKEGULARis Menegluiù. — pouuTALESi Smitt. HoRNERA RUGosiiLA JidHen. — LicuENOiDKs Poutoppldan. — FRONDicuLAïA Lamtiuroux. — coESPiTOSA Busk. — kiu;rnka Calvet. Hornera brancoensia nov. sp. Frondipora verrucosa Laniourouï. Reticulipora dobsalis Waters. DiASTOPORA INAEDIFIOATV Jullii'n. — oBELiA Johnston. — sARNiENSis Norman. — PATINA Lamarck. LACTEA Calvot. LiCHENOPORA IIISPIDA Flcillinff. — RADUTA Audouin. FI M BRI ATA Busk. — SMITTI nov. nom. Crisia tenella nov. sp. Travailleur, 1882 ^Dragage n"25, profondour ûfio mètres. Bryarium totalement dressé, non ramifié, linéaire, très grêle, formé par une succession d'entre-nœuds articulés, composés de 3 à 5 zoécies dis- posées en deux séries, alternant l'ntre elles, étroitement unies et ne pré- sentant généralement qu'une courte portion libre, légèrement incurvée, au sonimet de laquelle se trouve l'orifice zoécial disposé sur un plan oblique par rapport à l'axe de cette portion libre; seule la dernière zoécie de l'entre-uœud présente une partie libre beaucoup plus développée, attei- gnant la moitié et quelquefois les deux tiers de la longueur de la partie coalescente. Parois zoéciales ornementées de petits pores assez espacés. Ovicelles inconnues. Entalophora reticulata nov. sp. Taliwian, i883 = Dragage n" 1 iî , profondeur 110 à 180 mètres. — 'i'20 — Zoécies irrégulièrement distribuées autour d'un axe imaginaire, dispo- sées sur quatre à huit séries longitudinales, alternant plus ou moins régu- lièrement, formant un bryarium dont les branches grêles et dressées, rec- tilignes ou incurvées, s'unissent entre elles de manière à former un réseau à mailles irrégulières, occupant les divers plans de l'espace. Zoécies à limites peu apparentes dans leur portion coalescente, tubuleuses dans leur partie libre qui est plus ou moins saillante, légèrement incurvée, et qui porte à son extrémité l'orilice zoécial circulaire. Surface générale du brya- rium ornementée de ponctuations. Oviceiles inconnues. i Entalophora subverticillata nov. sp. Talisman, 1 883 = Dragage n" io4, profondeur 21 mètres. Zoécies distribuées autour d'un axe imaginaire, avec les orilices occupant une disposition subverticillée , les portions libres des zoécies alternant dans deux verticilles successifs, et formant ainsi de six à dix langées longitudi- nales. Limites zoéciales peu distinctes ou simplement indiquées par une légère dépression interzoéciale. Portion libre des zoécies se redressant sur le bryarium, à peu près à angle droit avec l'axe de ce dernier, s'incurvant légèrement et présentant sur toute sa longueur des annelures plus ou moins marquées, en même temps que recouverte comme tout le reste du brya- rium de fines ponctuations. Bryarium dressé et ramifié dichotomiquement , à lameaux grêles mesu- rant de 1 millimètre à 1 millim. 2 de diamètre. Oviceiles inconnues. Entalophora translucida nov. sp. Travailleur, 1881 = Dragage n" 24, profondeur 77 mètres. -Zoécies de faible diamètre, à parois transparentes, très régulièrement distribuées autour d'un axe imaginaire et formant de huit à vingt rangées longitudinales , dans lesquelles elles alternent. Limites zoéciales très dis- tinctes, bien marquées par des dépressions longitudinales, intei-zoéciales, profondes. Poi-lion libre des zoécies, très régulièrement tubuleuse et ti-ès saillante, se redressant sur le bryarium en s'incurvant légèrement à la base, de manière à conserver une direction oblique par rapport à l'axe du bryarium, avec lequel elle fait un angle de ho degrés environ. Bryarium dressé sur une base encroûtant ie substratum, cylindiique et conservant à peu près le niênie diamètre sur toute sa lonp-ueiir, non ra- mifié, oinementé de fines ponctuations qui recouvrent unifornK'inent loule la surface libre du bivarium. Oviceiles inconnues. ' 221 Idmonea fragilis nov. sp. Talhman, 1880 = Dragago 11° to, piofondeiir 717 mt'lres. Zoëcies de faible dianièlre, disposf^es eu séries binaires, allornes et as.'-o/ rapprochées, la zoécie interne (dans chaque série) ayant une portion libre très longue, s'incurvant à la base et prenant une direction à peu près per- pendiculaire à l'axe de la colonie, la zoécie externe ayant au contraire une portion libre, indépendante, très raccourcie. Oi'ilice zoécial à peu près circulaire. Bryarium dressé et ramifié dichotoniiquement sur un même plan, très grêle, s' élevant sur une base formée par quelques zoécies, ayant une sec- tion triangulaire à sommet frontal et à base dorsale, légèrement convexe. Limites zoéciales distinctes frontalement et marquées par des dépressions longitudinales. Frontale zoéciale et portion libre de la zoécie ornement > de petits pores épars. Surface dorsale du bryarium striée longitudinalemenl et présentant quelques petits pores épars. Ovicelle inconnue. Idmonea horrida nov. sp. Tnlismmi, i883 = Dragage n" 10, profondeur 717 mètres. Zoécies de grand diamèti-e, disposées en séries alternes ou subalternes de 2 ou 3 zoécies chacune, occupant toute la face frontale du bryarium, ayant une portion libre, très longue, qui s'incurve légèrement à la base de manière à prendre une direction oblique à la fois par rapport à l'axe de la colonie et au plan frontal de cette dernière. Portions libres des deux zoécies internes de la série, coalescentes à leur base, indépendantes dista- lement , et à peu près de même longueur : portion libre de la troisième zoécie, externe, quand elle existe, totalement indépendante de celle des deux autres de la série, et beaucoup plus courte que celles-ci. Orifice zoécial circulaire. Biyariiim sub-dressé, s'élevant sur une base formée par quelques zoécies adhérant au substi-atum, se ramifiant sur cette base et donnant deux ra- meaux divergents, qui retombent plus ou moins sur lesubstratum sans lui adhérer. Bryarium de section triangulaire à sommet, frontal, occupé par la zoécie la plus interne des séries, à base, dorsale, légèrement convexo ou aplatie. Limites zoéciales, distinctes l'iontalement, où elles sont marquées par des dépressions interzoéciales. Face doi-sale du bryarium présentant des striatious curvilignes, à convexité antérieure, dans les parties âgées, et, dans les parties jeunes , de petits pores circulaires, portés par de lincs vevrucosités. qui ornementent aussi la (ace frontale du bryarium. Ovicelle inconnue. — 222 ~ Hornera brancoensis iiov. sp. TalwiKDi, i883 = Dragage loo, profondeur 225-io5 mètres. — Ar- chipel du Gap Vert, îlot Branco. Zoécies s'oiivrant toutes à la faoe frontale d'un hryarium ramifie' et dressé , où ies péristomies , alternant entre elles et légèrement saillantes , sont découpées par deux larges encoches anguleuses , l'une inférieure ou frontale , l'autre supérieure ou dorsale , très marquées surtout dans les pé- i-istomies latérales qui sont beaucoup plus saillantes. Frontale du brya- rium , dans les parties âgées , découpée en espaces losaugiques , allongés , par des striations concentriques et finement granuleuses , dans chacun des- quels est compris une péristomie , en même temps qu'un pore sus-oral de forme triangulaire, et quelquefois un second pore, sous-oral, quelque peu éloigné de la pdrislomie et en forme de boutonnière allongée. Dans les par- ties jeunes, frontale du bryarium très finement et très régulièrement ver- ruqueuse, sans striations, et pourvue de pores allongés et disposés en séries longitudinales, entre les rangées de péristomies, en même temps que d'un pore sus-oral et d'un pore sous-oral. Surface dorsale du bryarium découpée par des crêtes et des dépressions longitudinales ou obliques , recouverte de fines verrucosités très serrées et disposées suivant des lignes transversales par rapport à Taxe des rameaux , les dépressions étant occupées le plus souvent par des pores étroits et al- longés. Ovicelle située à la face dorsale du bryarium, allongée suivant l'axe du rameau qui la porte , quelque peu réniforme , à surface réticulée et à mailles petites et à peu près uniformes, [)orlant sur un côté (correspondant au hile) une protubérance tubulaire, bien marquée dorsalement et s' incur- vant vers la face frontale du bryarium, où elle s'ouvre par un orifice, ré- niforme lui-même, au-devant duquel la portion dorsale de la protubé- rance tubulaire s'avance sous forme de visière à bord arrondi. Bryarium très ramifié, à rameaux primaires, longs, forts, portant laté- ralement et sur un même jtlan des rameaux secondaires moins importants, qui se ramifient eux-mêmes en s'incurvant, de manière à produire une colonie plus ou moins infuudibulaire. III. Gténostomes, Les matériaux du Travailleur et du Talisman n'ont fourni que cinq es- pèces de Bryozoaires Gténostomes, dont deux avaient été déjà signalées par A. Milne-Edvvards [loc. cit.) sur les indications de .lullien. Gette pau- vreté ne saurait sui'pi-endre, les Gténostomes étant, pour la plupart, des Bryozoaires absolument côtiers. 223 Ces cinq espèces : Arachnidiom hippothoides Hincks. Amatiiia sp? HowERBANKiA pusTDLOSA Solaiider. CïLINDROEGIUM GIGANTEtJM Busk. LOHIANCOPORA HYALINA PergCTlS. appartiennent à des formes connues. L'une d'entre elles, la Lobiancopom hyaUna, trouve'e dans la Méditerrane'e en 1888 el. décrite par Pergens en 1889, avait été draguée en i88-^ par le Travailleur. Quant à la forme à^Amathia, trouvée dans la collection, elle n'est représentée ([ue par un très petit fragment de colonie, ne pouvant permettre une détermination précise. Liste des ScitaminÉes ^owelles du MvsÉum PIIU.jÉks DE KjOI AU 11 MM l()oG, PAR M. F. Gagnepain. Depuis 1901, nous avons publié dans le Bulletin de la Société botanique de France [B. S. B.F.) i5 notes sur les Scitaminées nouvelles du Muséum; plus de 100 espèces nouvelles ont été ainsi décrites, comprises toutes soit dans riierbier ou dans les serres. En outre, un certain nombre de commen- taires . de discussions sur les genres ou espèces ont été rédigés pour mieux faire connaître, dans son ensemble et ses détails, cette famille intéressante et jusqu'ici imparfaitement connue. Grâce à notre travail contiiui pendant cinq ans, les ('chantillons de rher])ier, qui ont été augmentés par des échanges, sont aujourd'hui déterminés. Les espèces nouvelles que nous avons faites dans les Zingibéracées ont été acceptées par Schcmann et pla- cées dans sa Monographie de la famille parue dans les Pfïantenreich en 1906. 11 semble (pie tout travail élaboré au Muséum doive se refléter au moins, en abrégé, dans la publication scientifique non spécialisée qu'est le Bulletin du Muséum. Nous donnons donc ci-après, par ordre alphabétique, la liste des genres nouveaux, des espèces que nous avons créées ou des plantes qui nous ont servi de base pour une discussion, avec les indications biblio- graphiques qui permettront de retrouver facilement les diagnoses prin- ceps. Non seulement cette liste tiendia les lecteurs du Bulletin au courant d'un des travaux entrepris dans un des laboratoires, mais encore ce sera un répertoire utile pour un ensemble de notes disséminées dans une publi- cation importante qui en contient tant d'autres. Acliilus (critique du genre), — B. S. B. F. (1902), p. Bo/i-Soy, Actoplanes (critique du genre). — />, S. /?. F. (190/1), p. ifx). 1. Afuamomum canoidum Gagiiep. — H. S. />. /*'. (i 906) , séance du 1 1 mai. — Afrique or. 2. Aframomum ervthrostachyum Gagnep. — B. S. B. F. (190/1 ), p. M\L — Guinée. 3. Alpinia borneensis Valet, niss. — B. S. B. F. (190/i), p. /4/18. — Bornéo. — Alpinia Nieinvenhui:ii Valeton, in Icon. hogor., tab. 192, et Bull. Inst, bot. Buitenzorg , XX, p. 86. h. Alpinia calcarala var. breviligulata Gagnep. — B. S.B.F. (1901), sess. extr., Corse, p. LXXXIV. — Tonkin. — Var. compacta Ga- gnep. — Annam, Hué. — Var. admises par Scliumann, p. 389. 5. Alpinia caudata Gagnep. — B. S. B. F. (190^), p. àkû. — Java. — Alpinia Romhurghiana Valeton, in Bull. Inst. hol. Iluilenzorg , XX, p. 83, et Icon. hogor., talj. 198. 0. Ai.pima densiflora Gagnep. — B. S. B. F. (1901), sess. exlr. Corso, p. LXXXVIIl. — Alp. Gagncpainii k. Schumann, p. 3^12. — Tonkin. 7. Alpinia fimbriata Gagnep. — B. S. B. F. (1906), p. H7. — Java. — A. Schuman nianaXaielon, var. — Bull. Inst. bot. Buitenzorg, X\, p. 8/i. 8. Alpinia intermedia Gagnep. — B. S. B. F. (1901), sess. extr. Corse, p. LXXXlll. — Riou-Kiou, Japon. — K. Schumann, p. 817. 9. Alpinia laosensis Gagnep. — />. S. B. F. (1906), p. i33. — Laos. 10. Alpinia laxiflora Gagnep. — B. S. B. F. (1901), sess. extr. Corse, p. LXXXVIIl. — Cochinchine. — K. Scliumann, p. 827. 11. Alpinia longepetiolata Gagnep. — B. S. B. F. (1906), p. i3i. — Guinée. 12. Alpinia macropooa Gagnep. — B. S. B. F. (1900), p. i36. — Indo- Chine. 13. Alpinia moluccana Gagnep. — B. S. B. F. (1901), sess. extr. Corse, p. XC. — Moluques. — k. Schumann, p. 355. 14. Alpinia nutans var. longiramosa Gagnep. — B. S. B. F. (1901), sess. extr. Corse, p. LXXXVll. — Cochinchine. jilpima speciosa k. Schumann var. longiramosa Gagnep., in k. Schumann, p. 389. 15. Alpima satsumensis Gagnep. — B. S. B. F. (1902), p. 2/17. — Ja- pon. — k. Schumann, p. 3/io. 16. Alpinia tonkinensis Gagnep. — B.S. B. F. (1901), sess. extr. Corse, p. LXXXV. — Tonkin. — k. Schumann, p. 342. Amomum (critique du genre). — B. S. B. F. (1909 ), p. 262. 17. Amomum alpinim Gagnep. — B. S. B. F. (1902), p. -ioS; Bull. Soc. hist. nai. Autun (1902), p. 34, tiré à part. A/ranionu/m afpinuni K. Schumann, p. -^20. — Afrique orientale. 18. Amomum Bitacoum Gagnep. — B. S. B. F. (190^), p. iG4. — Guinée. — 225 — 10. A.MOMUM ctsi'ii.vTUM (iagiicp. — B. S. Il F. (i(jo-i), p. 253 el BulL Soc. hist. nat. Autun (igo-i), p. 35 du tire à part. — Guinée fran- çaise. — Afrmnonmm cuspidatuni K. Schumann, p. 209. iiO. Amomum ECHiNosPHAERA K. Schumaun (Gague|i.). — li. S. B. F. (1902), p. 257. — Tonkin. — K. Schumann, p. 2/18. i21. Amomum elephantorum Gagnep. — B. S. B. F. (igot)), p. 137. — Cambodge. Amomum Gramtm-Paradm Hook. (historique de l'espèce). — B.S. B. F. (1903), p. 356. 'H. Amomi.m Kreuvanh Gagnep. — B. S. B. F. (1906), p. i38. — Cam- bodge. 23. Amomum Loroglossum Gagnep. — B. S. B. F. (igo-j), p. 258. — Indes orientales. — K. Schumann, p. 196. Amomum Masuianitm de ^Vild. et Dur. (sa confusion avec VA. Granum- .. Parndisi). — B. S. B. F. (1906). p. 368. '2li. Amomcm ovoideum Gagnep. — B. S. B. F. (1906), p. i4o. ■*— Indo- Chine. 25. Amomum Pavieanum Gagnep. — B. S. B. F. (1906), p. 1^11. — Cam- bodge. 26. Amomum PiiiRREANUM Gagnep. — B. S. B. F. (1906), p. i'i3. — Cambodge. 27. Amomum procurrens Gagnep. — B. S. B. F. (190'.), p. 25/i. — Nou- velle-Guinée. — K. Schumann, p. 236. 28. Amomum repoeeinse Gagnep. — B. S. B. F. (1906), p. ikà. — Cam- bodge. A. roseum k. Schumann (sa réunion à YAmomum iruncnlum (iagnep). — B.S.B.F.[i^ok),\^.khh. 29. Amomum stipulatum Gagnep. — B. S. B. F. (1903), p. 260. — Congo français. — Aframomum stipidatinn K. Schumann, p. 2'JO. 30. Amomum thyrsoideum Gagnep. — B. S. B. F. (1902), p. 206. — Tonkin. — K. Schumann, p. 2/17. 31. Amomdm Tomrey Gagnep. — B. S. B. F. (1906), p. 1^10. — Cam- bodge. 32. Amomum truncatum Gagnep. — B. S. B. F. (igoS), p. 16^. — Cé- lèbes. 33. Amomcm Vespertilio Gagnep. — B. S. B. F. (1902), p. 255. — Tonkin. 3i. Aulotandra Gagnep. nov. gen. A. madagxsovriensis Gagnep. — B. S. B. F. (1901 ), sess. extr. Corse, p. LXXIX.. — Madagascar. — K. Schumann. p. 276. 35. Calathka Gigas Gagnep. — B. S. B. F. (1903), p. 589. — Patrie? ('nmptdiiditi (commenlan-es sur le genre). — B. S. B. F. (1902), p. 2(')7. — 226 — 36. Galathea nigricans Gagnep. — B. S. B. F. (igoS), p. 588. — Pa- trie? 37. Glinogyne similis Gagnep. — B. S. B. F. (i 908 ) , p. 687, et (190/1) , p. i65. — Patrie? 38. Glinogyne chrysantha Gagnep. — B. S. B. F. (190/i), p. 168. — Guinée. CJimgijnc comorensis K. Sclmmann (critique de l'espèce). — B. S. B. F. (190/4), p. i65. 39. GosTus ARANEosus Gaguep. — B. S. B. F. (1902), p. 96. — Gongo. — K. Scluimanu , p. /i 1 3. /iO. CosTus coNGESTiFLORUs Richard , Gaguep. — B.S. B. F. (1902), p. 97. — Guyane, Gayenne. — K. Schumann, p. /401. àl. GosTiis FissiLiGULATiis Gagucp. — B.S. B. F. (1902), p. 93. — Gabon. Var. MAJOR (M, p. 9/1). — Gabon. — K. Schumann, p. 386. /i2. CosTDS LACERus Gagiiep. — B. S. B. F. (1900), p. 261. — Indes orientales anglaises. — K. Schuniann, p. ïoo. /i3. GosTus LATiFOLius Gaguep. — B. S. B. F. (1902), p. 101. — Brésil. — K. Schumann, p. /loi. àli. GosTus MicRAATHus Gagucp. — Il S. B. F. (1900), p. 586. — Pa- trie? — K. Schumann, p. /i/io. /i5. CosTus PAuciFOLius Gaguep. — B. S. B. F. (1902), p. 100. — Brésil. — K. Schumann, p. /lU). /i6. Cosius piimiliis l^elei's. Var. piLosissiMiJs Gagnep. — />. S. B. F. (1902), p. 102. — Brésil. — K. Schumann, p. /120. hl. GosTus RADicANs Gaguep. — B. S. B. F. (1903), p. 262. — Gabon. — K. Schumann, p. /ii5. /t8. GosTus RosuLiFER Gsguep. — B. S. II. F. (1902), p. ICI. — Brésil. — K. Schumann, p. /i 1 9. /i9. CosTus scABERiLus L.-G. Rich. Gagnep. — B.S. B. F. (1902), p. 99. — Guyane? Antilles? — K. Schumann, p. ^o6. 50. GosTus TONKiNENsis Gagnep. — B. S. B. F. (1902), p, 2/18. — Tonkin. — K. Schumann, p. li 11. 51. GosTus uBANGiENsis Gaguep. — J). S. B. F. (1902), p. 97. — Haut- Oiibanghi. — K. Schumann, p. 890. 52. GuRcuMA ALisMATiFOLiA Gagnep. — B. S. B. F. (1902), p. 259. — Gambodge. — K. Schumann, p. loh. 53. Gdrouma gracillima Gagnep. — B. S. B. F. (1903), p. 161. — Indo- Ghine. — K. Schumann, p. io3. 5/t. GijRCDMA sPARGANiFOLiA Gaguep. — B. S. B. F. (1902), p. 260. — Gainbodge. — K. Schumann, p. 1 o3. 55. CuRCLMA sTENocuiLA Gagnep. — B. S. B. F. (1906), p. 5/43. — Gambodge. — 227 — Cyphosti{>ma (critique du genre). — 7i. S. B. 7'. (1902), p. -iCi. Doudiv (critique du genre). — B.S. B. F. (190A), p. 1O9. Elettaria (critique du genre). — B. S. B. F. (1909), p. 261. hleftariopsis (critique du genre). — B. S. 5. F. (1902), p. 261. oG. Gastuochilus phyllostachyom Gagnep. — B.S. li. F. (1906), p. l'iC). — Indo-Chine. 57. Gastuochilus xiphostachvijh Gagnep. — B.S.B. F. (1906), p. liy. — Indo-Chine. 58. Geostachvs Pierreana Gagnep. — B. S. B. F. (1906), p. 1^17. — Indo-Chine. Globba adhaeuens Gagnep. = G. violacea Gagnep. — B. S. B. F. (1902), p. 209. — K. Schumann, p. 1^9. 59. Globba Barthei Gagnep. — B. S. />. F. (1901), p. 208. — Ma- nille. — K. Schumann. p. 159. GO. Globba bicolor Gagnep. — B. S. B. F. (1901), p. 210. — Cambodge. — K. Schumann, p. 167. 61. Globba bulbosa Gagnep. — B. S. B. F. (1901), p. 202. — Chine. — K. Schumann, p. 187. 62. Globba cambodgensis Cagnep. — B. S. B. F. (1901), p. 210. — Cambodge. — K. Schumann, p. i58. 63. Globba globllifera Gagnep. — B. S. B. F. (1901), p. 209. — Pouio-Condor. — K. Schumann, p. i58. 64. Globba gramimfolia Gagnep. — /?. S. /?. F. ( 1901 ), sess. extraord. Corse, pi. LXXII. — Cambodge. — Globha siainensis Herasley; B. S. B. F. (1902), p. 3o/i. — Cambodge. — K. SclRunann, p. i5o. 65. Globba magrocarpa (iagnep. — B. S. B. F. (1901), p. 2o5. — Cambodge. — k. Schumann, p. iMx. 66. Globba M ACRocLADA Gagnep. — B. S. B. F. (1908), p. 257. — Indes orient. : Himalaya. — K. Schumann, p. i34. 67. Globba parva Gagnep. — B. S. B. F. (1901), p. 211. — Cam- bodge. — K. Schumann, p. 157. 68. Globa pvramidata Gagnep. — B. S. B. F. (1901), p. 20/1. — Mindanao: Cambodge. — k. Schumann, p. ihÛ. 69. Globba rosea Gagnep. — B.S. B. F. (i^oi), y). 211. — Cambodge. — K. Schumann, p. i55. 70. Globba ustllata Gagnep. — B.S. B. F. (1901), p. 208. — Philip- pines. — K. Schumann, p. i58. 71. Globa villoslla Gagnep. — B. S. B. F. (1908), p. 160. — Cam- bodge. — K. Schumann, p. i5o. 72. Globba violagea Gagnep. — B. S. B. F. (1901), p. aoS. — Cochin- chiae. — Globha adhœrem Gagnep. — k. Schumann, p. 1^9. — 228 — 7.3. Globba Zollingeri Gagnep. — B. S. B. F. (1901 ). p. 209. — Java. — k. Sclmraauu, p. iSq. là. IIedvchium Ijousigomancm Gag-nep. — B. S. B. F. ( lyo/i), p. AA. Kœmpfcria (commentaires sui- le genre). — B. S. B. F. (190a), p. 967. 75. Kempferia ciNEATA Gagnep. — B. S. B. F. (1905), p. 5A6. — Indes? 76. KsMPFERiA FALLAx Gagnep. — B. S. B. F. (1903), p. 259. — Laos. — K. Sclmmann, p. 687. 77. K,EMPF£RiA FissA Gagnep. — B. S. B. F. (1908), p. 168. — Indo- Chine. — K. Schuraann, p. 87. 78. KîMPFERiA FONGVDENSis Gagnep. — B. S. B. F. (1901), sess. exlr. Corse , p. LXXVIII. — Yunnan. — Camplandra fongyuemu K. Sclm- mann, p. 6A. 7*J. K;EMPFERiA KiLiMANENsis Gagnep. — B. S. B. F. (1906), séance du 11 mai. — Afrique or. portugaise. Kœmpfeina K'irhii (sa synonymie avec le K. roscn). — B. S. B. F. (1906), p. 537. 80. Kempferia latifolia Gagnep. — B. S. B. F. (t90!2), p. 969. — Cnniptundra latifolia Ridley, K. Schumann , p. 63. 81. Kempferia pdncticulata Gagnep. — B. S. B. F. (1906), séance du 1 1 mai. — Afrique : Haut-Znmbèze. Kœmpfeiia rosea (sa synonymie avec le A. Kirhii). — B. S.B. F. (1906), p. 537. S'2. Kempferia tiliaefolia Gagnej). — B. S. B. F. (1901), session exlr. Corse , p. LXXIX. — Kliasia , Indes orient. 83. Kempferia yunnanensis Gagnep. — B. S. B. F. (1901), sess. exlr. Corse, p. LXXVIl. — Yunnan. — Camptnndra yunnanensis K. Schu- mann, p. 64. 8^(. Kempferia zambeziaca Gagnep. — B. S. B. F. (1906), séance du 1 1 mai. — Afrique or. portugaise. Marantochloa comorensis Brong. et Gris (hislori(j[ue). — B. S. B. 1'. (190A), p. i65. 85. Nanochilus arrovicus Gagnep. — B. S. B. F. (1901), sess, extr. Corse, p. LXXXI. — Archipel Arrou. — Biedelia curvijlora Oliv. [loc. cil. tiré à part, p. XC). 86. PiiRYMUM TONKiNENSE Gagnep. — B. s. B. F. (190A), p. 179. — Tonkin. 87. Renealmia Antillarum Gagnep. (son histoire). — J5. 5. B. F. (1908), p. 902. — Amérique centrale. — K. Schumann. p. 286. 88. ItENEAi.MiA coNGOENsis Gagnep. — B. S. B. F. (1902), p. 3o. — Congo français. — K. Schumann. p. 992. Ueneahnia Deivcrrei (description complétée). — B. S. B. F. ( 1906), p. 5A9. — 221) — H9. IIknkalmia ervthp.onkl'ua Gagnep. — B. S. B. F. (1902), p. 3i. — — Camernun. — Hoiieohmii Clinhrœi de Wild el Dur.: K. Scliu- mauii, p. 2 9 --2. •.)0. Renealmia govazensis K. Schurn. Gagiiep. — B. S. B. F. (1902), p. 9Z1. — Bivsil. — K. Sclîumann, p. 3o3. 91. Renealmia JALAPE\sis Gagnep. — B. S. B. F. (190-2), p. 29. — Mexi([ue. — K. Schuniann. p. 287. 92. Renealmia Petasites Gagnep. — B. S. B. F. (1902), p. 2(). — Rrésii. — k. Schumaim, p. 3o2. Henealinia mcemosfi Wkh. (sou histoire.) — B. S. B. F. (1903), p. 19/1. 93. Renealmia RETir.iLATA Gagnep. — /)'. S. B. F. (1902), p. 25. — lîrésil. — K. Sohumann, p. 3o3. 9/l. Renealmia sessii.ifolia Gagiiej). — B. S. B. F. (1902), p. 33. — Equateur. — K. Sciiumaun, p. 287. 97). Renealmia spicata Gagnep. — B. S. B. F. (1902), p. 27. — P»m'ou. — k. Sciiumaun, p. 298. 96. Boscoea capitnta. Var. piRPiRATA. — B. S. B. F. (1901), session extraord. Corse, p. LXXIV. — Vunnau. Var. sciLLiFOLLA. — B. s. B. F. (1901), session extraord. Corse, p. LX\IV. — Vunuan. Var. admises par k. Schumaun, p. 120. 97. RoscoEA 0ALTLE01DES Gagnep. — B. S. B. F. (1901), session extraord, Corse, p. LX\^ . — Yunnan. — K. Schumaun, p. 120. 98. RoscoEA Cham.eleon ( iagoep. — B.S.B. F. (i^oi), session extraord. Corse, p. LXXVII. — ïunnan. — k. Schumaun, p. 121. 99. RoscoEA debilis (lagnep. — B. S. B. F. ( 1901 ), session extraord. Corse, p. LXWI. — Vunnau. — k. Schumaun, p. 121. 100. RosooEA liSTERMEDiA Gaguep. B. S. B. F. (1901), session extraord. Corse, p. LXXlil. — Inde boréale. Var. MINUTA (iagnep. — B. S. B. F. (1901), session extraord. (]orse, p. LXXIll. — Yunnan. Var. MACROKHizA (iagnep. — B. S. B. F. ( 1901 ), sess, exlrauni. Corse, [(. LXXlil. — Yunnan. Var. AxoMALA (iagnep. — B. S. B. F. (1901 ), session extraord. Corse, p. LXXlil. — Yunnan. Espèce et var. in k. Schumaun, p. 1 18. 101. Schumannianthus dichotomus Gagnep. — B. S. B. F. (190^), p. 1G9. — Indes. 102. Thallv dipetala (iagnep. — B. S. B. F. (190/1), p. 109. — Zambèze. MlSÉOM. — \ii. i(> — -230 — ]\)'.\. Thvi.ia TRicHûcvr.vx Gagne[). — B. S. />. F. ( i()o/i), ji. iSo. — (iiiyaue. 10/i. ZiNGIBER ATRORUBENS Gagnep. /). .S', li. F. (I()02), p. •20-}.. GIiiti(\ — K. Schnmann, p. i83. lOf). ZiNGiiiEu juNCEijM Gagiipp. — B. S. B. F. ( 1906), p. 1 A9. — Siani. lOf). ZiNGiBKR MONOPiiYLLUM (iagne]). — B. s. />. F. (1902), p. 25o. — Tonkia. — K. Scliumann, p. 180. 107. ZiNGiBER PELLiTi M Gagiiop. — B. S. B. F. [ 1906), p. i5o. — Go- cliiiichine. 108. ZiNGiBER RiFOPiLosuM Gagiiep. — /). .S. B. F. (1902), p. 2/J9. — Tnnkin. — K. Schnmann, p. ifiy. MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE 1= BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE ANNEE 1906 N° 5 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDGCCCVI SOMMAIRE. Pages. Nomination de M. Tissot (Jules) comme assistant à ia chaire de Pathologie. a3i Correspondance. Envoi de collections d'animaux, d'insectes et de fossiles. Inventaire des animaux des Ménageries au 99 mai 1906. Mammi- fères et Oiseaux entrés à la Ménagerie depuis le 1" janvier 1906. Poissons et Reptiles. Dispositions réglementaires relatives aux Ména- geries du Muséum a3i L. Vaillant. Sur une nouvelle espèce de Chœnichthys 9/16 F. MocQUAKD. Description de quelques Reptiles et d'un Batracien d'espèces nouvelles a/j'j E.-L. Bouvier. Sur ÏHaliporus audrogynus a53 . D' G. NoBiLi. Diagnoses préliminaires de Crustacés, etc 956 A. Gruvel. Cirrhipèdes du Discovery 370 L. Fairmaire. Coléoptères nouveaux de Madagascar 378 Ch. Gravier. Sur les Annélides polychètes 288 — Sur un type nouveau de Virgulaire 991 — Sur VOweniafusiformis Délie Chiaje agi L. Germain. Contributions à la Faune Mal acologique de l'Afrique centrale. 996 ÉDonARD Lamy. Liste des Lamellibranches recueillis par M. L.-G. Seurat aux îles Tuamotu et Gambier 3o8 H. Nkdville et R. Anthony. Troisième liste de Mollusques d'Abyssinie. . . 819 A.-E. Malard. Les méthodes statistiques appliquées à l'étude des variations des coquilles turbinées (Buccins) 3a 1 A. Billard. Note sur les Hydroïdes du Travailleur et du Talisman 839 A. Thevenin. Note sur des fossiles de Madagascar, recueillis par le D' De- corse 334 — Note sur des fossiles recueillis à Madagascar par M. Guillaume Grandi- dier 336 P. Lbmoine. Sur la présence de tertiaire récent à Diégo-Suarez , d'après les envois de M. Geay 838 M. DoBAHD. De l'origine de l'Arachide 34o <}ebvais et Acualme. Contribution à l'élude de la tuberculose des grands Félins 344 BULLETIN DV MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE. ANNEE 1906. — N° 5. 90'^ RÉUNION DES NATURALISTES IJU MUSEUM. 29 MAI IfjoG. PRESIDKNGE DE M. EDMOND PEURIER, DIRECTEUR bU MDSÉriM. M. LE Président dépose sur le bureau ie l'ascicule du Bulletin pour l'année lyoG. contenant les communicatioiis faites dans la réunion du i*"" mai 1906. l'ar arrêté ministériel du 98 mai 1906, M. Tissot (Jules), doc- teur es sciences, préparateur au laboratoire de la chaire de Patho- logie comparée au Muséum d'histoire naturelle, est nommé assistant de la même chaire (emploi nouveau), et l'emploi de préparateur qu'il y occupait est supprim»'. CORRESPONDANCE. Par lettre du i^'" mars 1906, M. Serre (Paul), vice-consul de France à Ratavia, annonce l'envoi d'animaux vivants pour la Mé- nagerie. Pai' lettre du 3i mars 1900, M. Rernard (F.), conducteur prin- cipal des Tiavaux publics à Madagascar, annonce l'envoi d'un In- secte (Orthop tère-P h asm i de) I reçuj. McsÉ SKOM. — xu. — 232 Par lettre du i" mars 1906, M. Combes, adjoint principal des affaires indigènes au Dahomey, annonce Tenvoi de Cocons et d'In- sectes (reçus). Par lettres du G avril et du 8 mai 1906, M. Rookmaakeu, de la Compagnie saharienne de la Saoura (Sud Oranais), se met à la dis- position du Muséum pour envoyer des Reptiles, des Arachnides et des Insectes désertiques destinés aux Collections du Muséum. Par lettre du 20 mars 1906, M. le D' Cravot, médecin major des troupes coloniales. Mission Sud-Cameroun (Congo français), annonce l'envoi de trois caisses de Collections d'histoire naturelle. Charbonnier, de Marseille, a fait don d'un Puma à la Ména- gerie du Muséum. M. Lacroix fait un exposé préliminaire de ses observations sur la récente éruption du Vésuve et présente une série de projections photographiques relatives à la destraction de la ville d'Oltojano permettant d'établir l'analogie de sa destruction avec celle de Pompéi. M. Allualid (Ch.), de retour de son voyage au Soudan oiiental, fait connaître à l'Assemblée l'itinéraire qu'il a suivi dans la région du Nil Bleu entre kbarloum et la frontière d'Abyssinie. Il se pro- pose, au commencement de Tbiver prochain, de donner de plus amples détails sur ses re'colles, alors triées et étudiées, et d'accom- pagner sou récit de projections photographiques; il se contente, pour le moment de signaler l'abondance extraordinaire sur les rives du Nil Bleu de grands Mammifères et de Fauves : Eléphants, Hippopotames, Lions, etc. — "233 — M. Boule communique à l'assemblée une lettre de M. Gkay da- tée de Tonjjobe'ry (Madagascar) le 'io avril 1906 : Je viens de parcoinii- dans cette ])rovince plus de 1,000 kilomètres dans divers sens et je suis allé jas(|n'à la région des yiieiss; c'est vous diie que je crois avoir rassemblé tout ce qu'il était possible de recueillir en cours de route. Dans les premiers jours de mai, je vais reprendre le likinzana poui- par- courir le pays Mahafaly jusqu'au cap et au [aux cap Sainte-Maiie en me rendant à Fort-Dauphin. De Fort-Dauphin, je pense pouvoir \\s\U'r ime partie de la côte Est. M. Geay annonce en même temps un envoi de fossiles re'coltés dans les régions qu'il vient de traverser. IINVENTAIKK DES ANIMAUX DES MIÎNAGEKIES AL 22 MAI 1906. MAMMIFERES ET OISEALX. Maniinifères. Ceucoi'itmkque à vENTBii iioiGii, I fe- melle, i/i avril igoi, n" '17. — GRivEï, 1 temelle. — cALMTRirni:, 1 femelle. — HocHKi'n, 1 mâle. — MÔNE, 1 mâle. — DE Brazza, 1 mâle, 1" mars 1906, n" 3o. — PATAs (var. blanche), 1 mâle, (90 juin tgoS, n° gôj; a fe- melles. Macaque vulgaire, 10 mâles, 2 fe- melles. Macaque vulgaire ( var. blanche ) , 1 femelle, iG octobre 1906, n' i85. Macaque bonnet chinois, ti màlcs, '1 fe- melles. ■ — toque, 1 mâle. — MAuoT, 1 femelle. Cynocéphale doguera, 2 mâles. — mandrill, 1 mâle (i5 avril 1897); n° Afi, 3 jeunes. - HAMADRYAs, 1 mâle, 3 lamelles. Sajou brun, i mâle. À FOURURE ÉPAISSE, 3. — À GORGE BLANCHE, 1 femelle. Ouistiti à pinceaux, a. Maki mongoz, 7. à front blanc, 1. — NOIR, 1, 17 septembre 190/i, n" 18^. »7' 1U — Ohirogales,6(i du 5 novembre 1900, n" 181, 3 du 26 octobre 1900, n°i7i). Hérissons, 5. Ours brun, 5. — NOIR, 1 femelle, aodécembj^ 1899, n° 926. — BLANC, 1 mâle (28 octobre 1905, n" 196) et 1 femelle, 25 septem- bre 1890, n" 116. — À COLLIER, 3 femelles (1891, 189^ et 190^) et 1 mâle, 1899. DES COCOTIERS, 2. Coati rodx, i, 6 avril 1902, n° h'i. — SOLITAIRE, 1, ih février 1908, n" 20. Civette, 1, 27 mars 1902, n° 87. Genettes, 7. Paradoxcre à moustaches blanches, 1, 18 août 1900, n" 129. — hermaphrodite, 1. Nandinie à deux taches, 2. Furets, 2. Mangouste, 1, 3 décembre 1901, n° 216. Blaireaux, 2. Loutre, i, 8 mai 1900, 11° 'oh. Chien mois du Haut-Laos, 1. Chiens d'Annam, 2. Loui- d'Égïpte , 1, 10 août 1900, n" 196. — vulgaire, 1. Chacal à chabraque , 1, la octobre 1908, n" 170. — - vulgaire, 7. Métis de Chacal et de Chien, 2. Renards, 9. Hyènes rayées, h. — tachetées, h. Lions, h. Lionnes, 3. Puma, 1 mâle. Jaguar, 1, i3 aDÙl 1892, a" 110. Panthères, 5. LïNX CAIiACALS, 2. GuKl'ARD, 1. Chatte tricolore, i. Chat de Siam , i. Chat de Siam (métis), 2. Otaries, 2. Lérot, 1. Maras , 5. Agoutis. 2 (1 du 25 juillet 1902, n" ii5). Porcs-Epics, 9. Gerboises, 3. Rats blancs, 18. — PIES, 10. Lapins de garenne, 2. coendou à ouece prenante, 1. Eléphant d'Afrique (Said), i. — (Toby), 1. Eléphant de l'Inde (Koutch), i. — (Sarit), 1. — (Rachel), i. Poney du Tonkin, i. Poney de Shetland (jument), i. Cheval de Prjewalski, i. Poney RUSSE (jumeni), i. Hémione, h mâles, i femelle. Métis d'Hémione et de Daw, i, G juin 1875, n" ii3. ZÈBRE DE Linné, i femelle. Daw (Zèbre de Burchell), i mâle. — DE Ghapmann, 1 femelle. Métis de Daw et de Zèbre, 2. Hippopotames du Sénégal, 2. Sangliers, 5. Dromadaire des Somalis, 1, 7 octobre 1890, n° 19 3. — vulgaire, 1. Chameau, 1, 12 avril 1896, n° 89. Métis de Chameau et de Dromadaire, 1. Métis de Dromadaire et de métis de Chameau et de Dromadaire, 2. Lamas, 2. guanacos, 3. Zébus, 6. Bouquetin des Alpes, 1 femelle. — des Pyrénées , 1 mâle. Boucs et Chèvres naines du Sénégal, 8. Chèvre de jMadagascar, 1. Boucs et Chèvres d'Haoussa et de So- KOTO, 5. Bouc et Chèvre de Malte, 2. Bouc DE Palestine, 1. — 235 — VlÉTis DE Boi c DE Palestine et de Chèvre de Malte, i. Boucs ET CiIÈVKES VULGAIRES, 37. TiiAR DE l'Himalaïv, 1 iiiàle (9 août 1901, n° i/i3); 1 femelle, ii mars 1902 , n° 29. Mouflon de Corse, 3. Mouflon à manchettes, 16. Moutons ciiuîins, 1 1 . — DU Dahomey, t^i. Antilope bubale, 5. — gnou, 1, 28 novembre 1899, n° 9 1 /i. — nylgau, 1 1. — ALGAZELLE, 1, i8 mai 1901, n" 76. — A4 cornes, 1. Gazelle doucas, 1. — DE Palestine, 1, — DE MoHu, 1. Gazellk à bézoard, i3. CÉl'HALOIMIK d'AbVSSINIE, 1. Chamois des Pyrénées, i femelle, 7 oc- tobre 1890, n° 121. — des Ali'es, 1 . Daims blancs, h. — vulgaires, 3. Cerfs et Biches de France, 1 1. Métis de Cerf de David et de Biche DE France, 1 biche. Métis de Cerf de France et de la Biche métis précédente, 1 biche. Cerf de Formose, i. — cocHOM (des deux sexes), 6. ■ SIKAS (id.), 10. Biche axis, i . (JERF MUNTJAC DORÉ, 1. Métis de Cerf muntjac et de Cerf lar- moyant, 7. Cerf de Tunisie, i. Tatou, i, 26 décembre 1899, n" 229. Sarigue, 1 femelle. Kanguroo à cou roux, 1. Total : A 2. 5 Mammifères. Oi»«eaux. Crécerelles, '1. Aigle fauve, 1. - bateleur, 2. Pygargue, 1. Gypaète barbu, 1. Spizaete couronné, 1 Milans, 8. Buses vulgaires, 5. Bondrées, 2. Caracaras, à. Vautour condor, 10 (1 du 7 mai 1878 et 1 du 7 septembre 1880). Vautour papa, 3. catharte aura, 1. ARIAN, 3. - DU Bengale, i, 19 juin 1KS2, n°59. PAUVE, 6. • PERCIiOPTÈRE , 1 . Grand duc vulgaire, 7. DE FeRNANDO-Po, 1. Chouette chevêche, 1. Ketupa, 1. HuLOTES, g. Effraies, 3. Ara militaire, 5. ararauna, 2. MACAO, 5. SÉVÈRE, 1. Perroquet gris, h. - AMAZONE, 3. AURIPALLIATA, 1, PoEOCEPHALE GuGLIELMI , 1. Perruche de Patagonie, i, - DU Bengale, i. du sénégal, 3. - Anday, 1. SOURIS, 1. 236 — Perrughb CALOPSITTK, li. NANDAÏ, 1. — MÉLANOCÉPHALE, 1. ■ — • ONDULÉE, 98. Vasa, 1. Cacaïoës à ucppe rose, 3. JAUNE, li. rosalbin, ^7. Nasiqde, 9. Calao cabonculé , i . Corbeaux choucas, h. Pies vulgaires, 9. Gros bec d'Abyssinie (Textor), i. DU Sénéoal, fîS. Pinsons , 3. Moineaux, 3. Serins, 17. Chardonnerets, 2. Alouette , 1 . Grive, 1. Pigeon domestique (quebe de paon), 1. - DE Tunisie, 1 1. NOIR, 9. — • BOULANT-MEUNIER, 9 CHAMOIS, 9. CAPUCIN, 5. VOYAGEUR, 6l. Colombe longhup, i STRIÉE, 7. - À collier, 16. DES BOIS, 9. - DE Chine, 3. Goura couronné, i. Perdrix rougk, i. Caille, i. Tragopan cabot, 1 femeiie. Coo et Poule combattant Dr; Madagascar 9 , 1 cof[ et 1 poule. Faisan argenté, 7, It coqs et 3 pouies. - DE Bel, 6, 3 coqs et 3 poules. • — d'Amherst, h. 3 coqs et 1 poule. DE SwiNHOË, 1 coq. - VÉNÉRÉ, 9, 1 coq et 1 poule. - DORÉ, 8, l\ coqs et !\ poules. - vERsicoLORE, 3, 9 coqs et 1 poule. — • À COLLIER, 9, Il coqs et 5 poules. - BLANC, 4, 1 coq et 1 poule. Paons vulgaires et paonnes, 23. Paon NiGRiPENNE, 1 paon. Pintades vulgaires, 3. - vdlturines, 9. M1TRÉES DE MADAGASCAR, li. hocco alector, 4. ] bec en rasoir , 1. fasciolé, 1, Tinamous rodx, 3. Canepetière, 1. Coqs et Poules domestiques, ii. Flamants roses, 6. Emeu, 2, 1 mâle et i femelle. Oedicnèmes, 2. HuITRIER PIE, 1. Courlis cendré, a. Ibis sacré, i. - roses, 2. falcinelles, 9. Spatules blanches, 9. - roses, s. Cigogne blanche ,11. NOIRE, 1. épiscopale, 1. Tantale à tète blanche, 1. Marabout d'Afrique, 1. Héron blanc, (i. CRABIER, 2. GOLIATH, 1. CENDRÉ, h. Aigrette des Antilles, 3. Grue couronnée, 1. — - d'Australie, 1. - cendrée, 1. DE NuMIDIE, 9. - DE Chine, 9. Râles géants, 2. Foulques à crête, 3. Goéland manteau bleu, i.5. - manteau noir , 9. - tridactyle, 2. aux PIEDS JAUNES, 9. Mouettes RIEUSES, l 'i. Cormorans, 4, Pélican blanc, 6. - noir, 2. ROUX, 1. Cygnes noirs, 1 1\. BLANCS, 1 o. — 237 — Cygne à cor noir, i . — DK Bewick, 2. — cosooroba, 1. trompette, 1. Bernaches de Hdtchins, o. — DE Magellan, 6, 2 mâles et 6 fomelles. Oie céréopsée cendrée, 1. — DE Bohème, 5. — FRISÉE on Dancde, 1. BARRÉE, 5. éperonnée de ruppkll, 3. Métis d'Oie de Guinée et de Bernachk DU Canada, i. Oies d'Egypte, 21. DeNDROCYGNE \ BEC ROUGE, 9. À masque BLANC, 1. Canard mandarin, 5 (3 mâles et a lo- melles). SIFFLEUIi HUPPÉ, 1. PÉPOSUCA, 7. — MIGNON, 1 (). — piLET, 9 (1 mâle et i femelle). — DK Barbarie, hb. — \ lîossK DK Madagascar, i. Total : yBS Oiseaux. RECAPITULATION : Mammifères : dab. Oiseaux : 765. Total général : 1,1 So. 2. 3. h. 5. 6. 7. 8. 8. 9. 10. 10. 11. 12. 13. 13. Mammifères et Oiseaux entrés à la Ménagerie DEPUIS LE /" JANVIER igo6. Mouettes rieuses, don de M. Manders, G janvier 1906. Chat de Siam (métis), don de M. Voitoux, 7 janvier 1906. Renard, don de M. Lavolé, 8 janvier 1906. Macaque vulgaire, don de M. Prory, 9 janvier 1906. (3uistiti, don de M"° du Gast, 10 janvier i9o(). Mouton dd Dahomey, ne' à ia Ménagerie, 1 5 janvier 190O. Macaque bonnet, chinois, don du D' Fauchcrou, 1 G janvier 1900. Mouton du Dahomey, né à la Ménagerie, 1 6 janvier 1 906. Brkbis du Dahomey, née à la Ménagerie, 16 janvier 1906. Macaque vulgaire, don de M. l'itel, 18 janvier 1906. Moi TON touareg, mort-né h la Ménagerie, 19 janvier 1906. Boucs vulgaires, né à la Ménagerie, 19 ja:ivier ujoG. Hippopotame, né à la Ménagerie, 19 janvier 190C. GERCOPiTHiîQUE mône , don de M""" d'Azenay, 90 janvier 190G. Sarcelle, acquise à M. Galité, sii janvier 1906. Râle de Gavenne. acquis à M. Gaiité, «j 1 janvier 1906. — 238 — l^. 1 Coati rohx, acquis à M. Calité, 9i janvier 1906. 15. 1 Oryctérope, don du caporal Girard, 26 janvier 1906. 15. 1 Gazelle moiir, don du caporal Girard, 26 janvier 1906. 15. 1 Guépard, don du caporal Girard, 26 janvier 190(5. 15. 1 Serval, don du caporal Girard, 26 janvier 1900. 16. 1 Serine, don de M. Chassât, 27 janvier 1906. 17. 1 Maki, don de M. Guibal, 28 janvier 1906. 18. 1 Maki, don de M. Morel, 29 janvier 1906. 19. 3 Mandrills, don de M. Delanoë, 29 janvier 1906. 20. 1 Gazelle à bézoard, ne'e à la Ménagerie, 29 janvier 1906. 21. 1 Myopotame, don de M. le D' l*ollevin, 3i janvier 1906. 22. 6 Moutons du Dahomey, mort-nés à la Ménagerie, 2 février 1906. 23. 1 Renard vulgaire, don de M. Boucher, à février 1906. 2/i. 1 Myopotame, don de M. le D' Poitevin, 5 février 1906. 25. 1 Cobaye, don de M. Bonnafour, 1 1 février 1906. 26. 2 Ouistitis, don de M. Bonnafour, 12 février 1906. 27. 2 Tragopans de Cabot, échangés à M. Calité, 19 février 190G. 27. 2 Gouras couronnés, acquis à M. Calité, 19 février 1906. 27. 1 Porc épic, acquis à M. Calité, 19 février 1906. 28. 2 Macaoues vulgaires, don de M'"" Tête, 19 février 1906. 29. 1 Cerf-gociion , né à la Ménagerie, 2 i février 1906. 30. 1 CERcopiTHJiQUE DE Brazza , dou de M. Regiiy, 1" mars 1906. 31. 1 Chouette effraie, don de M. Michon, 5 mars 1906. 32. 1 Cygne noir, acquis à M. L"Hoest, 6 mars 1906. 33. 1 MouFFLON À MANCHETTES, mort-ué à la Ménagerie, 8 mars 1906. 34. 1 Coq combattant de Madagascar, acquis à M. Fossey, 8 mars 1906. 3^1. 1 Poule comrattante de Madagascar, acquis à M. Fossey, 8 mars 1906. 35. 2 Mouettes, don de M. Rouyon, 8 mars 1906. 36. 2 Cygnes noirs, nés à la Ménagerie, 8 mars 1906. 37. 9 Fous de Bassan, don de M. Billaudel, 10 mars 1906. 38. 1 Marmotte des Alpes, don de M. Martinet, 12 mars 1906. 39. 2 MouFFLONs À manchettes, nés à la Ménagerie, 12 mars 1906. 40. 1 Zébu, né à la Ménagerie, i5 mars 1906. lil. 1 Renard, don de M. Lepinay, i5 mars 1906. 42. 1 Moiette à capuchon, don de M. Labour, 17 mars 1906. 43. 1 Macaque vulgaire, don de M. Clergean, 17 mars 1906. 44. 1 Perdrix grise, don de M. Delavallée, 20 mars 1906. 45. 1 Macaque vulgaire, don de M. Radinsky, 26 mars 1906. 46. 1 Maki, don de M. G. Geoffroy, 95 mars 1906. 47. 2 Cynocéphales dogueras, don de M. J. Herpin, 29 mars 1906. 47. 1 Cercopithèque hocheur, don de M. J. Herpin, 99 mars 1906. 47. 1 Cercopithèque patas, don de M. J. Herpin, 99 mars 1906, — 239 — /i8. 1 Bouc VULGAIRE, iKi à la Ménagerie, 3o mars 1906. /l8. /( Chèvres VULGAIRES, nées à la Ménagerie, 3o mars 1 ()o6. Û8. 1 Chèvre ^^AIIVE, née à la Ménagerie, 3o mars 1906. ll\). 3 Perruches calopsittes, acquises à M. Galité, 3o mars iyo6. 50. ^ Perroquets gris, don de M. J. Herpin, 3i mars 1906. 51. 6 Hérons blancs, acquis de M. Charboimier, i" avril 1906. 52. /( MouFFLONs A MANCHETTES, nés à la Ménagerie, 5 avril 1 906. 53. 1 Macaque vulgaire, don de M'"' Levèque, 5 avril 1906. 54. 1 Bouc NAIN, né à la Ménagerie, 10 avril 1906. 54. 1 Bouc vulgaire, né à la Ménagerie, 10 avril 1906. 55. 1 Macaque, don de M. Patan, 12 avril 1906. 56. 1 Perroquet, don de M. Bailly, i3 avril 1906. 57. 1 Macaque bon. chin., don de M. Bébin, i5 avril 1906. 57. 1 Macaque vulgaire, don de M. Bébin, 16 avril 1900. 58. 3 Bernaches d'Egypte, nées à la Ménagerie, 16 avril u)oi\. 59. 3 Hyènes rayées, don de M. Favin, 16 avril igoG. 60. 1 Pie vulgure, don de M. Bernasochi, -2 3 avril 1906. 61. 9 Cobayes, nés à la Ménagerie, 2 3 avril 1906. 61. 9 Bats blancs, nés à la Ménagerie, 23 avril 1906. 62. 1 Nvndinie à 2 TACHES, don de M. Henry, 2 3 avril 1906. 63. Il Hamadryas, don de M. de Bothschild, 24 avril 1906. 64. 1 Cercopithèque, don de M. Luguet, 26 avril 1906. 65. 1 Macaque vulgaire, don de M. Seguol, 1 mai 1906. 66. 3 Chevreaux, nés à la Ménagerie, 3 mai 1906. 66. 1 Mouton du Dahomey, né à la Ménagerie, 3 mai 1906. 67. 1 1 Bengalis, don de M. .1. Conti, 3 mai 1906. 68. 1 Chati, don de M"" Marot, 4 mai 1906. 69. 1 Catharte aura, acquis à M. Lhoest, 4 mai 190G. 69. 1 Kangouroo roux, acquis à M. Llioest, 4 mai 1906. 70. 1 Puma , don de M. Charbonnier, 5 mai 1906. 71. 1 Aigle en duvet, don de M"' Champagne, 5 mai 1906. 72. 6 Flamants roses, acquis de M. L'Hoest, 7 mai 1906. 73. 3o Canards de Barbarie, nés à la Ménagerie, 7 mai 1906. 74. 1 MouFFLON de Corse, né à la Ménagerie, 7 mai 1906. 75. 1 Mouton Chabin, né à la Ménagerie, 9 mai 1906. 76. 1 Jument russe, acquise à M. Hagenbeck, 10 mai 1906. 77. 1 MÉTIS DE CHEVAL PrJEVVALSKI ET DES JUMENT DE ShETLAND, né à la Ménagerie, 12 mai 1906. 78. 1 MÉTIS DE Gazelle dorcas et de Gazelle de Palestine, né à la Ména- gerie, i5 mai 1906. 79. 1 Macaque vulgaire, don de M. Quignon, i5 mai 190G. 80. 1 Furet, don de M. Lachèvre, i5 mai 1906. 81. 1 Otarie, acquise à M. Hagenbeck, 16 mai 1906. — 240 — 82. 9 Cigognes blanches, nées ;i la Mënagerie, i6 mai ipoli. 83. 1 Renard, don de M. Lefèvre, i6 mai 1906. 8^. 1 Faisan de Bel, mort-né à la Ménagerie, 16 mai 1906. POISSONS ET REPTILES. Piwces. 1. Protopteris annectens 3 individus. 2. Amidrus neibulosds i5 3. Edpomotis GIBBOSUS 90 à. SlLURDS GLANIS 1 5. GiCHLASOMA FACETOM 8 6. Macropodus \iniDr\(jRATus 4 7. Tous IDUS 9 s. RhODECS AMARIS 8 9. TiNCA TINCA 3 10. Garassids auratus 5o IL Leuciscus ri TILIS 10 12. CyPRINUS OARPIO 5 13. Anguilla VDLGARIS 10 Total i3q GiASSF. : Reptilia. Ordre : Emydosauria. 1 . Iacaretinga trigonatus. — Amérique méri- dionale 2. Iacaretinga latiuostris. — Amérique méri- dionale 3. Alligator mississipensis. — Etats-Unis. . . . h. Crooodius crogodilus. — Afrique 5. — PALisTRis. — Asie 6. CATAPIIRACTOS. GoUgO 7 . — ? . . . — Madagascar Total 1 I individus. 9 19 3 1 1 t 91 — 2à\ — Ordre : Ghelonia. 1. Testddo fusilla. — Algërie aS individus. 2. — cARBONARiA. — Martinique 6 3. Testddo radiata. — Madagascar a /». — CALCARATA. — Abyssiiiie 3 5. — PARDALis. — Abyssiiiie 9 6. — ANGULATA. — Le Gap 1 7. — ELEGANS. — Indes g 8. — ELEPUANTiNA. — Seyciieiles /i 9. HoMOPDs AREOLATus. — Le Gap k 10. Geoemvda trijuga. — Geylan i 11. Malaclemmvs Reevesii. — Chine 2 12. Glemmys guttata. — Etats-Unis h 13. Emvs ornata. — Etats-Unis 1 1 4. KmosTERNON pensilvanicom. — Ame'rique. . . k 15. — LEL'cosTOMCM. — Amérique 1 16. — CRiENTATtM. — Amérique 1 17. Statrotypds odoratus. — Amérique 1 18. Ghelydra serpentina. — Amérique -2 19. Sternotherds Derbiands. — Afrique 5 20. — CASTANEUS. — Madagascar 1 .21 . Hvdraspis Hilarii. — Brésil 3 22. Emydura Macquaria. — Australie 1 23. Guelodina langicollis. — Australie 4 26. Hydromeddsa tectifera. — Paraguay 9 Total 89 Ordre : Lacertilia. 1. Uromastix Hardwickii. — Indouslan 6 individus. 2. - ACANTHINURDS. Algérie () 3. Netopoceros coRNUTDs. — Saint-Douiingue . 9 '1. Heloderma suspectdm. — Mexique 1 5. Platydactylus mauritanicus. — Sud Oranais. 1 G. Varanis griseds. — Algérie 7 7. — BENGALENSIS. — Karachi 1 8. Lacerta ocellata. — France 9 9. — viRiDis. — France 8 A reporter 87 — 2/i2 — Report By individus. 1 0. Lacerta muralis. — France a 1 1. ZoNiRiis GiGAiVTELs. — Le Gap 1 12. Tropidirus torqdatds. — • Brésil 3 13. MACRosomcus Coctei. — Cap Vert 6 1 4. Lygosoma ?. . . — Amérique 4 15. Egernia Gunninghami. — Australie a 16. TiLiQUA sciNcoiDEs. — Australie i 17. Ophisaurds apis. — Daimatie i IH. Anguis fragilis. — France i Total 58 Ordre : Ophidia 1 . Ervx jaculus. — Algérie 2. Boa constrictor. — Colombie 3. Pelophilus madagascariensis. — Madagascar, 4. Epicrates angulifer. — Cuba 5. Python molurus. — Indes 6. — SEBJE. — Afrique 7. — REGiDs. — Afrique 8. — RETicuLATcs. — Indcs 9. GoRONELLA ADSTRiACA. — Fontainebleau. . . . 10. Rhadina Merremii. — Brésil 1 1 . LioPHis p^ciLOGYRcs. — Brésil 12. Zamenis CONSTRICTOR. — Brésil 13. Tropidonotis NATRix. — Ffauce 1 k. Spillates pullatus. — Etats-Unis 15. Thelotornis Kirtlandi. — Afrique 16. CoELOPELTis MONSPEssuLANA. — Tunisie. . . . 17. Naja tripudians. — Indes 18. Naja haje. — Egypte 19. BiTis ARisTANs. — Le Gap 20. Cerastes coRNUTis. — Algérie 21. Trimeresurus ALTERNATIF. — Brésil 22. — LANCEOLATos. — Martinique 1 in- crits par Smith qui a simplement étudié et reproduit le pétasma du mâle; cet organe est trilobé en avant comme dans les autres espèces du genre, mais ses trois lobes sont à peu près également saillanis, et celui du milieu a un développement beaucoup moindre que les deux autres. t?56 — Au surplus, 17/. iimrops esl uue espèce franchement abyssale comme VH. (uidrogijnHs; il fut capturé dans l'Atlantique, au large de la côte orien- tale des Etats-Unis, entre 906 et 2,674 brasses de profondeur, et on le retrouve dans le golfe du Bengale entre 48o et 1,070 brasses. DiAGNOSES PliÉLIMiyAIBES DE Crustacés, Décapodes et Isopodes houveavx RECUEILLIS PAR M. LE D"" G. SeURAT AUX ILES ToUAMOTOU, PAR M. LE D'- G. NOBILI. M. le professeur E.-L. Bouvier a eu l'obligeance de me confler l'étude des collections cai'cinologiques très intéressantes que M. le D' G. Seurat a réunies pendant un long séjour aux îles Gambiei- et au cours de ses explora- tions dans les autres lies de l'archipel des Touaniotou. Un mémoire accom- pagné de planches, traitant des Décapodes, Stomatopodes , Anisopodes et Isopodes, est maintenant sous presse et paraîtra dans les ffMemorieii de l'Académie des sciences de Turin. A- ce mémoire fera suite une deuxième partie traitant des Amphipodes, Entomostracés et Pantopodes. Je donne ici des courtes diagnoses préliminaires pour les espèces nou- velles, qui sont au nombre de 3/i. DEGAPODA. AI|>li4'i(Iste. Synalpheus brachyceros nov. sp. 9. Pointe rostrale grêle, attei!';nant un peu au delà de la moitié du 1" ailicle du pédoncule des antcnuules; pointes oculaires sim|)Ies prolon- gements des voûtes oi-bilaires, sububtuses. Pédoncule antennulaire court, i" article à peine plus long que le a*"; 3' article environ i/3plus long que le 2. Stylocérile atteignant au delà de la moitié du 9" article. Épine externe du basicérite atteignant l'extrémité du 1 " article du pédoncule des antennules, épine supérieure très courte ; cai-pocérite dépassant le pédoncule des antennes de toute la longueur du 3'' article de ce même pédoncule; scaphocéi'ite avec la partie laminaire très large, atteignant la moitié du carpocérite. Mérus du gros chélipède sans épine interne , aigu à l'extrémité de son bord postérieur : paume du gros chéhpède très renflée, un peu plus large que la moitié de sa longueur, sans dent ou lobe à l'extrémité; doigt mobile à [)oiute ar- rondie. lonp; plus que i/3 de la longueur de la paume; doigt fixe non [)rolongé eu avant. Patune du [)etit chélipède subégale aux doigts, inerme, un peu plus que moitié aussi haute ([ue longue. Pattes de la S' paire sans — 257 — spinules sur le mërus et le carpe; deux onguiculés dont Tinterieur est plus court et apparemment un peu plus lai-ge que Tonguicule terminal. Longueur, iSmillim. 5. — Makatea. Alpheds ACOLErpES vai'. TRiPHOPus uov. var. 9. Diffère de A. aculeipes H. Goût, par le i" article du carpe de !a 2° pake beaucoup plus long, par l'ischinus des pattes de la 3° paire sans épines , par le me'rus seulement 3 fois aussi long que large et n'ayant pas les spinules de aculeipes, par le carpe dépoiu-vu de l'épine médiane, le propodite pourvu de /»-5 épines seulement, le doigt simple, le bord distal du telson plus armé. — Marokau. Alpheus euchiroides nov. sp. Rostre aigu, n'atteignant pas l'extrémité du i" article du pédoncule antennulaire, bien séparé des voûtes oculaires. Bord orbitaire antérieur se rattachant au rostre par un bord en S, formant de chaque côté du rostre deux petits lobes saillants et subarrondis. -2° article du pédoncule antennu- laire subégal ou un peu plus long que le 3°, un peu plus court que le r'. Garpocérite dépassant le pédoncule des antennules de presque toute la lon- gueur du 3" ai'ticle; basicérite sans épine. Ghélipèdes très inégaux, raérus avec épine subapicale interne, paume un peu moins haute que 1/2 de sa longueur, avec échancrure arrondie sur le bord supérieur et le bord infé- rieur (groupe Edirardsi): petite main à bords convexes, sans échancrures, doigts poilus du côté interne, mais sans crêtes piligères. 1" article du carpe de la 2' paire 1 a/'d fois le 2" qui est su])égal au b'. Mérus des pattes ambulatoire avec foitc épine distale inférieure, doigt simple. — Marulea. Alpheus hoplites nov. sp. Voisin de A. euchirus. Bord frontal à trois pointes, rostrale et ocu- laires, subégales. 2' article du pédoncule des antennules 1 1/2 fois aussi long que le premier, slylocérite atteignant l'extrémité du 1" article. Gar- pocérite dépassant le pédoncule antennulaire, mais de peu; épine du sca- phocérite aussi longue que le carpocérite. Petite pince sans épine mérale , main grêle et allongée, doigts mesurant les a/S de la longueur de la paume, paume avec une petite échancrure sur le bord supérieur, doigts poilus mais non en bec de Balaeniccps. i" article du carpe des pattes II égal au 2°. Ischium des pattes ambulatou-es avec une épine; mérus un peu moins que 3 fois aussi long que lai-ge, avec épine apicale. Dactylopodite avec deux onguiculés , l'inférieur plus court. Poiittiiiiitlae. Peuiclimenes Petittiiouarsi var. dexticclata uov. var. Pinces de la 1" paire finement dentelées sur les doigts, pourvues de gros poils fascicules; mérus des pattes II avec 4 épines inférieuremenl, caipe — 258 — avec 3 épines dislales; doigt fixe de la pince de la 2" paire pourvu de 26 denticles, doigt mobile pourvu de 10 denticles; propodile des pattes ambulatoires avec là spinules. — Gatavake. !i>te;^opoiitouia nov. gen. Voisin de corallinaria. Rostre aplati horizontulnnent sans dents triangu- laires, formant une voûte piane au-dessus des yeux et des antennules. Pattes de la 2" paire très assymmétriques ; doigts des pattes ambulatoires avec une double saillie. Stegopontonia commensalis nov. sp. Rostre dépassant rextrémité du pédoncule des antennules; concaves en dessus, très longs et étroits. Carapace pourvue seulement de l'épine an- tennale très petite. Pattes de la 1" paire très grêles et courtes, carpe un peu plus comt que la main; doigts excavés et concaves en deflans, h fois plus longs que la paume très courte. Pattes de la 2'' paire très inégales l'unede forme Pontoniide à cai-pe obconique très court et à main allongée, et renll('e à doigts très courts, l'autre de forme normale palémonide, à cavpe grêle, allongé, à main grêle et à doigts plus longs que la paume. Dacty- lopodite des pattes ambulatoires ti'ès court, avec un ongle terminal et une double saillie ventrale; extrémité du pj-opodite très poilue. Longueur. 20 millimètres. — Lagon de Hao, commensal de Echimthrix turcuvuin. Palaemoui«lae. Palaemon ( Parapalaemon ) aemulus nov. sp. d*. Carapace lisse. Rostre plutôt baut, un peu courbé, à pointe très lé- gèrement retroussée, aussi long que le pédoncule des antennules, pourvu (le ^ dents , dont h placées sui' la carapace. Maxillipèdes externes attei- gnant l'extrémité du pédoncule des antennes supérieures: 1" paire de pattes bérissées de tubercules dépassant avec i/3 du carpe le scapliocérile, doigts subégaux à la paume. Pattes de la 2" paire inégales, plus longues que le corps : carpe 1 1/2 fois aussi long que le mérus, main 1 1/2 fois sur la petite pince (et plus sur la grosse) aussi longue que le carpe, doigls les 2/3 de la longueur de la paume sur la grosse pince, la 1/2 sur la petite. Tous les articles bérissés de petits tubercules aigus; main déprimée (rapport entre la longueur et l'épaisseur de la paume 1 : 9 sur la grosse pince et 1 : 7 sur la petite). Doigts ai'més de quelques grosses dents suivies après jusqu'à la pointe par i5-i6 paires de petits tubei-cules noirâtres émoussés. Doigts de la petite pince très baillants. Pattes ambulatoires courtes , grosses et bérissées de granules aigus. 9. Rostre avec-^^ dents, cinq sur la carapace, pattes moins bérissées, — 259 — celles (le la -i" paire plus courtes que le corps avec les doigts plus courts et nou haillauls. Doigts armes dans la moitié distale d'une ligue saillante conliiMie, non de tubercules. Longueur, d 6/i millliraètres, 9 58 millimètres. — Gatavake, à i8o mètres d'altitude. Amphipalaemon Seurati nov. sp. d*. Rostre armé de 1 1 dents eu dessus, commençant vers la moitié des pédoncules oculaires (la base du rostre n'est pas dent-e) et de 8 dents eu dessous; aussi long que le scaphocérite. Pattes de la i'^" paire n'atteignant pas l'extrémité du scaphocérite, à doigts un peu plus longs que la paume. Pattes de la a" paire renllées, carpe très court et obconiijue, main renflée à doigts d'un tiers plus courts que la paume, dépassant de peu le scapho- cérite. Pattes ambulatoires n'ayant que quelques spinales sur le propodile. diatltopliyllitlae. Gnathophyllum tridens nov. sp. 9. Rostre atteignant seulement la moitié du i" article du pédoncule antennulaire, armé de 3 dents en dessus, d'aucune en dessous. Pattes de la 1'° paire dépassant le scaphocérite avec presque toute la longueur du carpe; [)attes de la -i' paire fortes; paume deux fois aussi longue que les doigts. Telson avec trois paires d'épines mobiles marginales et quatre épines distales. Couleur rayée de brun. ^ Rikitea. Paj»'iii*it<)RBia. Heteronucia venusta nov. sp. d*. Carapace plus large que longue, subglobuleuse, h front bien avancé et couverte partout de granules très menus. Régions médiocrement dis- tinctes; front très saillant, divisé pai' une fissure bien nette en doux lobes à bord oblique en dedans el pourvus d'une dent du côté interne. Bords — 261 — (lu front deiiticulés, quelques tubercules à sa base. Angles orbitainis ex- ternes (leiilitormes, rejjions ptérygostomiques armées de /(-5 tubercules conùjues spiniformes; bords de la carapace convexes armés aussi de h-b tu- bercules coniques assez gros et d'autres plus petits en arrière. Surface de la carapace bërissée d'autres tubercules saillants et granuleux devenant plus petits vers le milieu. Bord postérieur de la carapace tubercule, non saillant. Bord antérieur du cadre buccal saillant; deux fortes saillies co- niques granulées de chaque côté du cadre buccal; méroguatlie long de o/A de l'iscliiognathe. Abdomen de G articles, le dernier très long et dépourvu de tubercide. Gliélipèdes égaux, granulés ainsi que les pattes, inérus avec un tubercule conique sur le bord antérieur et sur le l)ord postérieur, à extrémité lobulée; carpe court, lobule; main renllée, paume plus courte que les doigts; doigts finement dentés, le doigt fixe plus gros que le doigt mobile. I\atles ambulatoires finement granulées, méms avec deux saillies dentiforraes; doigts [)lus lonp;s que les propodites. Longueur. 3 millim. aô: largeur, 2 millim. 62. — Ohura. Nursia mimetica nov. sp. 9. (Carapace pourvue de trois côtes, l'une du front à la région gastrique et continuée, mais beaucoup plus faiblement en arrière jusqu'à un gros tubercule cardio- intestinal et les deux autres épibranchiales. Côtes granu- lées et ponctuées ainsi que le tubercule postérieur ; surface entre les côtes concave et lisse. Front légèrement bilobé. Région sous-hépatique et région ptérygostomiale en partie, formant une facette presque invisible d'en haut. Ghélipèdes finement granideux, main h bord supérieur concave, à bord inférieur convexe; doigts plus longs que la paume. Longueur, 2 millim. 8 ; largeur, 3 millim. 8. — Rikitea. — Mimétique de Halimcde opuntia. Nucia rosea nov. sp. d*. Carapace plus large que longue, bien lobulée, peu convexe. Front saillant, bilobé, lobes triangidaires. Bord postérieur distinct et saillant, bilobé. Surface couverte de granules très déprimés, discoïdaux. Régions branchiales pourvues de 5 petites proéminences arrondies et séparées par dessillons convergeant en avant des régions médianes. Aire cardio-intestinale bien saillante él nettement circonscrite, cordiforme. Saillie ptérigostomiijue forle, conico-triangulaire; bords branchiaux pourvus de k saillies conico- triangulaires. Ghélipèdes un peu plus longs que la iargeui- de la carapace, granulés; doigts plus courls que la paume, sillonnés. Mérus des pattes ambulatoires cachés, eu grande partie, sous la carapace dans les trois pre- mières paires. Abdomen du mâle à 5 articles, le dernier dépourvu de tuber- cule. Couleur rose. Longueur, 9 millim. 5; largeur, 11 millim. 5. — Mangareva-Takù , 20 mètres. 262 Cycloiiietopa. Thalamita Bouvieri nov. sp. 9. Article basiiaire de ranlenne externe plus court que la lonj^neur de l'orbite. Front propre divise en A lobes, les médians droits, larges un peu moins que quatre l'ois les externes qui sont arrondis ; lobes orbitaires internes obliques, non arrondis. Article basiiaire de l'antenne externe pourvu d'une crête lisse, courte et basse, non visible d'en haut. Carapace glabre, et ayant seulement les parties latérales de la ligne saillante enti'e les dernières dents; les antres manquent. Bords latéraux avec h dents, le premiei- est le plus long, convergent en arrière, û' et li" dent petites, 3° rudimenlaire ou nulle. Mérus avec 3 épines, lisse sur le bord postérieur, spinules du carpe réduites à des tubercules ; main lisse avec 3 crêtes et 3 épines seulement. — Rikitea, lo mètres. Thalamita Seurati nov. sp. 9. Carapace et appendices très poilues; cara])ace avec lignes transver- sales bien marquées : cordiale, inlerdentale , gastrique, protogastrique et épigastrique. Front divisé en A lobes, les externes très petits, les internes ti'ès larges et émarginés. Article basiiaire des antennes plus court que la largeur orbitaire, avec une grosse crête pourvue de granules aigus. Bords latéraux de la carapace divergents en dehors , avec 5 dents spiniformes assez longues; la fx" rudimeutaire, la 5" un peu plus longue cpie les autres. Mérus des chélipèdes avec 3 épines sur le bord antérieur; bord posUh'ieur rugueux et granulé. Carpe ])()urvu de 3 spinules en dehors, granuleux; main granuleuse, avec 5 épines et 5 crêtes. Propodite de la .^" paire avec 8 spinules. Longueur, 6 millimètres; largeur, lo millim. 5. — Marutea. Thalamita minuscula nov. sp. Surface de la cara{)ace presque glabre et presque sans lignes : une cor- diale très faible, une interdentale interrompue, une gastrique interrompue. Lobes épigastriques distincts. Région fronto-orbitaire très large, front bilobé, lobes arrondis, faiblement granideux; lobes susorbitaires internes obliques, petits. Bords latéraux obliques et convergents en arrière, pom'- vus de k dents; la 3' rudimeutaire, la dernière spiniforme mais plus grêle que la 9^ Article basiiaire de l'antenne plus court que la lafgeur de l'orbite avec une crête très saillante et microscopiquement dentelée. Mérus des chélipèdes avec 3 épines, carpe avec spinules en dehors, main peu gra- nuleuse avec h épines et 5 crêtes. Propodite de la î^' paire non épineux. Largeur, h millim. i6; longueur, 3 millim. 5. — Vahitahi et Kaukura. Thalabuta piLUMivoiiJES var. catavakensis nov. var. Lobes orbitaux internes plus droits et plus longs, article basiiaire de ~ 263 — l'anteniif! pourvu de 5-6 denlicles uhlus: 'i dénis lalërales dont la 3' est seulement un peu plus petite que les autres. Propodite de la 5° paire avec 4-5 spinules. — (iatavaké, 95 mètres. Pilumnus parvulus nov. sp. Voisin de P. umtralis Whitelegge. Carapace finement poilue en avant, moins en arrière: pas de poils claviformes, mais quelques longs poils sé- tacës. Suiface lisse, à peine irr(?gulière près des deuls, régions peu sépa- rées, excepté celle gastrique. Lobes médians du front bien séparés, à peine denticulés, lobes latéraux dentiformes. Bord orbitaire supérieur avec 2 fissures, bord inférieur denticulé à lolte interne brièvement spiniforme. Dents latérales au nombre de /i , y compris l'orbitaire, aigiies, spiniformes, avec quelque granule aigu à leur base. Il y a une |)etite dent soushépa- tique. Gbélipèdes inégaux: bord antérieur du mérus denticulé avec 2 spi- nales, bord supérieur avec k denticles: carpe garni de granules coniques, avec une petite spinule au-dessus de l'angle interne; grosse main couverte par moitié de sa surface de granules coniques ou subaigus et de poils, lisse dans l'autre moitié : |)etites mains avec granules aigus et poils sur toute sa surface: doigts de la grosse main non sillonnés, doigts de la petite sil- lonnés. Pattes ambulatoire i fois 1/2 aussi longues que la largeur du corps, poilues: mérus avec quelques spinules sur le bord supérieur, dont l'une apicale: carpe avec une épine apicale. Largeur, 6 millini. 5; longueur, k millim. 5. — (iatavaké, 25 mètres; Rikitea, Maugareva, Tokaerero. Pilumnus merodentatus nov. sp. Carapace plus étroite que àiim'parvulus, granulée, à régions mieux mar- quées. Front granulé, largement bilobé, lobes médians plus étroits et plus saillants. Bord supérieur de l'orbite crénelé. U y a une dent sousbépatique. Trois dents latérales en plus de la dent orbitaire, aiguës, spiniformes, les 2 premières avec un denticle accessoire. Chélipèdes comme ceux de "par- vulus, mais à tubercules plus déprimés. Pattes ambulatoiies 2 fois aussi longues que la largeur du corps ; mérus pourvu de 3-4 épines et une api- cale en dessus , et de quelques dents sur le bord inférieur: carpe sans épine apicale. Corps et pattes poilus. Longueur, 8 millim. 5: largeur, 11 milli- mètres. — Rikitea. Daer;»opiliiiuiiu iio\. gen. Carapace large en avant, ti-ès i-étrécie en arrière, à bords latéraux droits et convergents, non lobulée. Front inflécbi, formant en bas une lame large séparée des orbitos par des fossettes jtrofondes. Oj-biles circulaires parfaite- ment fermées. Antennules transvcrscs; antennes nulles. Maxillipèdes avec l'ischium prolongé en avant du mérus, dont le bord interne est oblique, eu dedans fouet inséré du côté interne. Crêtes endostomiales fortes. Muséum. — xn. 19 — 264 — Dacryopilumnus eremita nov. sp. d*. Carapace ayant la plus grande largeur entre les orbites; ses bords latéraux entiers convergent fortement, bord postérieur mesurant à [)pine 1/5 de la largeur de la carapace. Surface llneinent granuleuse; une ligne granuleuse sur chaque côté. Orbiles circulaires, parfaiLemenl entières. Bord frontal supérieur divisé en quatre lobes lisses et plus saillants; inférieure- ment, le front forme une plaque convexe non granulée, séparée des orbites par des dépressions profondes. Antennes disparues; un arlicle entre les antennules et le bord sousfrontal , et une suture dans la dépression entre le front et les orbiles paraissent être le résidu des antennes, mais le fouet manque entièrement. Chélipèdes relativement gros, carpe et mains granu- leuses , doigls courts et bruns. Pattes ambulatoires courtes , avec les ariicles finement denticulés. Daclylopodite simple. Longueur, '1 millimètres; lar- geur, 5 millim 1/2. — Rikilea, Makatea, Hao et Amanu, dans les Irons des Madrépores morts sur place. Platyozius perpusillus uo\. sp. C?. Voisin de P. laevis Borr. mais distinct par ses bords latéraux tri- dentés, à dents denticulées, par ses chélipèdes armés de deux épines sur le bord antérieur du mérus , par ie carpe armé d'une épine interne aiguë , par les mains ornées de tubercules aigus, par les méropodites des pattes ambulatoires denticulés, et par les dactylopodites bionguiculés. Longueur 1 millim. 45; largeur, 1 millim. 78. — Hao. Parapletiroplipycoîdes nov. gen. Carapace quadrangulaire, pourvue de 3 dents latérales, front très large, infléchi, quadrilobé. Cadre buccal rétréci en arrière; ischiognalhe plus large que le mérus, mérus un peu élargi du côté externe, [)alpe gros; crête endustomiales fortes. Antennes libres dans le hiatus orbilaire. Parapleurophrycoides roseus nov. sp. d*. Carapace médiocrement convexe, à bords droits un peu conveigents en arrière. Front faiblement quadrilobé. Régions peu distinctes, surface finement poilue. Bords latéraux de la carapace pourvus de 3 dents et d'un tubercule entre la 1" et la 9' dent, et après la 3"; 2" dent pins longue que les autres et pom-vue d'un deulicle. Régions près des dénis imperceptible- ment granulées. Mérus des chélipèdes avec une épine, bord supérieur den- ticTilé; carpe avec une épine et la surface couverte de petits tubercules aigus, main couverte de granules aigus arrangés en séries. Doigls aigus, brunâtres. Mérns des pattes ambulatoires avec qiielijues spinules en dessus; carpe avec deux faibles crêtes et une spinule terminale. Couleur rose. Lon- gueur, 1 millim. 3; largeur, 1 millim. 7. — Marutea. — 265 — Cataiii4't«>|>a. Macrophthalmus consobrinus iiov. sp. d. Voisin de M. comexus. Caiapace deux fois aussi large que longue. Hégionsgnstrique el cordiale lisses, régions hépatiques et cordiales linenienl granuleuses, les granules formant un amas longitudinal sur chaque région hrancliiale. Dent orhilaire externe très aiguë, dirigée en avant et en dehors; une seule dent après, aiguë, dirigée en dehors; aucune trace de 3" dent. Pédoncules oculaires atteignant l'extrémité de Torbile. Chélipèdes égaux, bords du mérus finement granulés pourvus de long poils clairs. Bord in- terne dn carpe marginé par une ligne granuleuse, quelques granules aigus à fangle interne. La moitié supérieure fie la face externe de la main gra- nulée, l'inférieure lisse; bord supérieur occupé par deux petites crêtes giaïuilées, bord inférieur avec une forte crête lisse s'étendant jusqu'à l'extrémité du doigt lixe. Doigt mobile avec une faible crête dentelée, sans dent molaril'orme au bord préhensile; doigt fixe avec une grosse dent molariforme. Face interne de la main feutrée, sans épines. Mérus des o pre- mières paires de pattes ambulatoires avec une épine apicale, boids du mérus, du carpe et du propodite finement dentelés, les denticuies disposés en !î-3 séries sur le mérus. Longueur, i(3 millim. .5; largeur, 3'» milli- mètres. — Rikitea. ANISOPODA. Apseiidiclae. Apseudes rikiteanus nov. sp. 9. Bord frontal convexe en avant, atteignant environ la moitié Aw premier article du pédoncule des antennes supéneures. Lobes oculaires bien développés, subobtus, yeux petits. Segments du pereon complètement dépourvus d'épines, bords des segments tronqués. Bords des segments abdominaux subaigus, recourbés en bas; pas d'épines ventrales au pleon; dernier article arrondi, et presque aussi long que les 3 qui le précèdent. Premier article du pédoncule des antennes supérieures un peu plus que deux fois aussi long que large; -f et 3 articles courts; fouet principal avec 7 articles, pourvus de soies; fouet accessoire pourvu de 5 articles. Ecaille du -i' article du pédoncule des antennes inférieures très coiïrtes , ciliée; 3" article très court, 4'' deux fois aussi long que le 3°, 5" plus court, fouet de 6 articles. Pas d'épine éprstomienne. Premiers gnathopodes à partie basale massive, renflée, l'article suivant aussi renflé, l'arlicle carpal triangulaire et long d'environ trois fois sa largeur au bout: main un peu plus longue que large, convexe, subégale aux doigts; doigt mobile courbé, non denté, plus grêle que le doigt fixe; doigt fixe à bord préhensile dentelé et cilié. Deuxième gnathopodes forts avec 6 épines sur le carpe et 5-6 sitr 19- — 266 — le propodite, doigt arqué. Peréopodes avec des longs cils. Longueur, 2 millim. 3. — Rikitea, 2 mètres. A.pseudes Seurati nov. sp. Téta formant en avant une saillie triangulaire à bords convexes et à pointe aiguë, n'atteignant pas la moitié du premier article du pédoncule des antennes supérieures. Lobes oculaires arrondis , yeux gros. Segments péréonaux sans épines, épimères petits: segments pléonaux à bords subai"- rondis; dernier segment aussi long que les 5 qui le précèdent. Une longue épine épistomienne. Pas d'épines ventrales. Premier article du pédoncule des antennes supérieures plus que trois fois aussi long que large, avec des longs poils insérés dans des petites entailles: 2" article un peu moins long que la moitié du premier (?>' et fouets manquent à l'exemplaire). Ecaille du '2' article des antennes inférieures étroite; 3' article court, à' et 5° plus courts et subégaux (le fouet manque). Premier gnalhopode très grêle et long, partie basale moins renflée que dans l'espèce précédente, pourvue, au-dessous, de spinules ou grosses soies, article suivant grêle et cilié, convexe en dehors , carpe plus que quatre fois aussi long que large. Main grêle et très longue, paume plus que deux fois aussi longue que large; doigts grêles subégaux à la paume non dentés (2" gnathopofic et uropodes man- quent). Peréopodes plus grêles, ('lancés et moins poilus que dans A. riki- leanus. Longueur, 3 millim. 5. — Tokaerero. Sur l'huître perlière. Tanaidiflae. Tanais Seurati nov. sp. 9. Longueur, 2 millimètres. Lobes oculaires subaigus; antennes presque égales, les unes tri-articulées avec le premier article deux fois aussi long que le 2" et trois fois aussi long que le 3% les autres avec 5 articles dont le 2' est beaucoup plus court c^ue le pi-emier et celui-ci un peu plus court que le 3"; dernier article dans les deux paires avec un faisceau de poils, Doigt fixe du 1" gnathopode plus large que le doigt mobile , denticulo. Abdomen non dilaté, trois premiers segments avec des poils marginaux, deux derniers segments plus courts. Uropodes divisés en 6 articles. Peréo- podes avec le derniei' article eu forme de crochet , élargi à la base et mi- croscopiquement denticulé. Dans les Ulves du Banc Gaveau. ISOPODA. Steiietriidac. Stenetrium Hanseni nov. sp. CJ'Ç. Tête environ trois quarts aussi longue que large, ses angles an- térieurs prolongés en cornes non dentées; entre les antennes internes et — 267 — l'angle latéral , une autre saillie plus courte. Lame frontale droite. Pas de saillie sur le premier article du pédoncule des antennes externes; 5" et 6" articles très longs, fouet un peu [)lus long que le pédoncule: fouet des an- tennes internes composé de sept articles, plus court que le pédoncule. Yeux réniforraes. Premiers gnatliopodes du mâle très longs , k' article non saillant en arrière, mais formant un lobe arrondi à Textrémité du bord interne; 5° article prolongé en un gros lobe apical concave qui cacbe le bord interne du ù" article et qui est denté à Textrémité; f^' article aniyg- daloïdc, deux fois aussi long que large, avec une dent sur le bord palmaire; 7" article se rabattant contre la saillie du 5". Gnatliopodes I de la femelle plus courts; h' article prolongé postérieurement en lobe saillant poilu: 5" article seulement un peu prolongé en avant; 6' élargi à l'extrémité plus que à la base armé d'une longue épine et de quebjues denticles. Abdomen lui peu plus long que large, avec une dent de chaque coté. Exopodes uropodes |jlus courts (jue l'endopode. Endopode du 2' pléopode du mille avec le a' article terminé en pointe presque triangulaire. Longueur A millim. 5. — Fakahina. Sous les Tridarnes mortes. Stenetrium euchirum nov. sp. d* 9. Tête à peu près comme dans .S. Hnnseni, mais la dent de l'angle externe offre une petite dent, et la dent du bord antérieur est aussi longue que la dent externe. Premier gnathopode court; dans le mâle, le 3" article court a une saillie aiguë du côté externe; h" article avec les deux extrémités subaigurs: 5" très court, prolongé à rextrémilé interne en un long pro- cessus triangulaire aigu; 6° article formant avec le y*" une espèce de pince, parce qu'il est élargi à l'extrémité , à bord droit et prolongé eu longue sadiie; le 7' article se rabat contre ce bord; il est plus large dans la moitié distale que dans sa moitié proximale. Dans la femelle, le 6' article est plus large; son processus terminal plus court, et le 7" article n'est pas élargi dans la moitié dislale. Abdomen connue dans S. Hmseni. 9" article de l'endopode du a" pléopode du mâle prolongé en pointe conique longue. — Tearia et Gatavaké. Parasellitlac. Bagatus. nov. gen. Antennes externes avec fouet long (6 articles et exopodes au 3' arliclo). Antennes internes à fouet pluriarliculé. Premier gnathopode avec 5' article très court, 6" article très allongé, avec dents, ']' long ot se l'abattant contre le (')" pour former une pince. Pattes ihoraciques bionguicnlés; pléopode de la 1 " paire du mâle avec une suture à l'extrémité. — 268 — Bagatus stylodactylus nov. sp. d*. Télé 1 fois 1/2 aussi large que longue, à angle arrondi, bord frontal plutôt concave, yeux arrondis. Exopode de l'antenne externe linéaire; fouet des antennes internes avec 8-9 articles. Premiers gnatliopodes allongés, à articles comprimés , le 9" très court , le 3° et le k" allongés , le 5" très court ; 6° article plus que deux fois aussi long que large et pourvu dans sa ijioitié distale de deux fortes dents triangulaires. Doigt falciforme se repliant contre le bord externe du 6° article. Pleotelson non denticulé. Longueur 9 mill- imètres. — Mangareva. Bagatus platydactylus nov. sp. (5*. Yeux réniformes, comme dans Stenetrium. Premier gnathoijode avec le /i" article élargi; 5" avec une longue saillie apicale externe; 6" allongé, urcéole avec 2 dents distales; 7^ plus long que le G\ élargi à l'extrémité. — Rikitea. Talvifera. Synidotea pacifica nov. sp. Surface dorsale un peu inégale, mais non tuberculée. Epimères entière- meut soudés sur les segments thoraciques i-'i, faiblement indiqués par des sutures sur 6-7. Tête environ deux fois aussi large que longue à ongles antérieurs subarrondis , à front presque droit; un peu reiillée latéralement. Yeux petits, subdorsaux, antennes externes courtes, fouet de 5 articles. An- tennes internes comtes, à fouet rudimentaire , d'un seul article. Pleotelson avec une seule ligne partielle de suture, à extrémité arrondie. Longueur, 3 millimètres. — Localit(' non précisée. Flaibellifera. — Sp1iaoroini«1ae. Pai'aea!«)«idînopsis nuv. gcn. Pléopodes fi et 5 avec des plis sur les deux rameaux pléopodes i-9-3, avec des forts poils plumeux sur les deux rameaux; endojiode du pléopode 1 étroit, appendix inasculina du s" pléopode bien développée; exopode du pléopode 111 avec articulation terminale. Pas de dilférence dans le corps entre le mâle et les femelles; dans les deux sexes l'endopode des uropodes est plus développé que l'exopode. Mâles à maxiilipèdes lobés, femelle cbargée (Tembryons avec réduction des parties buccales. Abdomen convexe avec k crêtes sur le dei'uier article , extrémité l'aiblement émarginée, Paracassidinopsis sculpta nov. sp. Tête, vue (('(Ml haut, assez courle, élargie: yeux postérolatéraux , sans saillies antérieures. Premier segment péréional plus long que le» autres; — 269 — segment •>' plus petit que le premier mais plus large que les suivants, segments m, iv, v subégaux, segments vj et vu plus courts; les segments ii-v ont les ëpimrros aigus ou subaigus saillants, di'limiti's par une suture, accompagnc^e par lui tubercule oblong; le premier segment aigu ea avant et en arrière, pourvu également d'un tubercule oblong. Antennes et anten- nules courtes, leur p(Mloncule sans saillies. Surface des segments péréionau\ un peu plus sculptéiî, parce que leur partie postérieure est plus saillante et un peu granulée. Premier segment âbiloniinal large et un peu ré- pandu latéralement , avec deux lignes de suture. Dernier segment très bombé dans sa partie basale avec A créles arrondies, partie terminale convexe en pointe mousse et léjjèi'cment échancrée à l'extrémité en dessous. Uropodes un peu plus courts que le dernier segment, à endopode large, et beaucoup plus long et plus large que rexopoile. Longueur, -?. millim. 7. — Rikitea. Dynamenella Codii uov. sp. (S 9. Convexe, presque lisse sur les segments péréionaux , excepté le g*. Épimères des segments 1-6 presque arrondis, non saillants, plus ou moins marginés. Premier segment im peu [dus long, les autres subégaux, le 7' bien développé, bilobé légèrement au milieu, avec les parties latérales bien saillantes et arrondies. 1" article de l'abdomen court, avec deux sutures; dernier article renflé, granulé et pomvu de courts poils: pointe rétrécie et échancrée; écliaucrure plut'M courte et à fond arrondi, mais bien saillante et à lèvres renflées. Abdomen avec des granulations et quelques poils. Uro- podes, à peine plus long que le dernier segment, médiocres: endopode un peu j)lus court que l'exopodc; ce dernier à peine denticulé et pourvu de poils très courts. Longueur, environ A millimètres. — Makapù. Dans les Codinm. Dynamenella platura nov. sp. Corps 1 A/5 fois aussi long que large; les segments presque de même longueur, excepté le premier qui est plus long et le dernier qui est plus court (en examinant l'animal d"en haut). Chaque segment bordé d'une ligne de granulations en arrière. Epimères subaigus. Telson bien granulé dans le mâle, peu ou point dans la femefle. Échancrure terminale triangu- laii-e avec un petit lobe impair dans le mâle et se prolongeant après avec une fissure jusqu'à la pointe; uropodes élargis, un peu plus longs que le telson, granulés, les deux rames de même longueur denticulées; dans la femefle, le telson est plus couit, et l'écliancrure terminale est simple et courte: les uropodes sont subifgaux an telson, et leur exopodc plus court que l'endopode. Lon;;u('ur du mâle -2 millim. <). — Localité non précisée. 270 Bopyi'iflae. Gigantione Griardi nov. sp. 9. Longueur, 20 millimètres: largeur, 19 millimètres. Corps asym- métrique, lames pleurales plus forlem»'nt développées à gauche qu'à droite. Corps élargi, péréion beaucoup plus développé que le pléon. Tête élargie, bord frontal charnu, droit, deux saillies charnues sur les parties anté- rieures des bords latéraux. Antennules triarticulées , antennes avec 6 ar- ticles. Segments thoraci(]ues tous pourvus de lamelles pleurales charnues et un peu bosselées, plus fortes à gauche qu'à droite: segments ir, m , iv avec des renflements gibbeux près des lames pleurales, marqués seulement à gauche. Lames pleurales des segments de l'abdomen conformées comme celles du th(trax: sixième segment pourvu aussi de deux lamelles, et de petits uropodes charnus. Cinq gros oostégites dont les bords extiêmes se dépassent largement. Ciête interne du premier oostégite , qui cache les maxillipèdes. lobulée à la base. Maxiliipèdes sans palpe: pattes thoraciques avec le dernier article distinct et en crochet. Pléopodes comme dans G. Mœbii. Uropodes à article basilaire chai'uu et deux petites branches cy- lindriques, lisses. cf. Longueur, 7 millimètres; largeur, •?. millim. 36. Tous les segments bien séparés, sans crêtes ou tubercules sternaux; le quatrième segment plus large; les angles des deux premieis articles arrondis, les autres diri- gés en arrière. Yeux distincts. Antennes visibles den haut dans leur partie terminale. Une paire de maxillipèdes non segmentés. Segments de l'abdo- men distincts et mobiles avec pléopodes simples, laminaires; uropodes laminaires articulés avec le telson. Sur Xantlio (Eudora) tetraodon Heller. Cavité branchiale de droite. Ile Hao. Cirrhipëdes du Discovery, PAR M. A. Gruvel. La collection des Cirrhipèdes du Discovery comprend seulement quatre espèces : Bahnins jjsillticiis Molina; E/iiiiuius rugosiis Hutton, et deux espèces nou- velles : Scalpclluni Discoveryi et ScalpcUum Bouvicri. L'Elminius est intéressant, car l'espèce contenue dans la collection est relativement récente et elle nous a permis de fixer, par le dessin, les carac- tères des pièces operculaires. — 271 — Quant aiix espèces uouvelles , nous donnons ci-dessous leurs diagnoses , qui sont les suivantes : SoALPELLUM DiscovERYi, A. Gruvel. Diagime. — Capitulum avec 16 pla([ues, toutes imparfaitement calci- fiées et 1res serrées les unes contre les autres. Carène régidièrement courbe, parfois redressée assez fortement, avec l'umbo à Tapex et le bord dorsal ré- gulièrement aiTondi. Terga légèrement recourbé en arrière, avec le bord occluseur courbe. Rostre bien développé, triangulaire, avec les bords laté- raux à peine recouverts par les bords occluseurs des rostro-latérales. Infra- latérales avec l'apex situé vers le milieu de la plaque, légèrement rétrécie en ce point. Pas de sous-rostre. Pas de sous-carène. Pédoncule très développé, allant en se rétrécissant, régulièrement, de la région capitulaire à la base; recouvert d'écaillés allongées transversale- ment, disposées en séries parallèles el obliques d'avant eu arrière et de haut en bas. Ces écailles sont, du reste, régulièrement disposées et non imbriquées. Limite entre le capitulum et le pédoncule, très nette. Pas de pénis; pas d'appendices terminaux ou fdamenteux. Dimensions. — Longueur du capitulum, 9 millimètres; largeur, 5 mil- limètres: pédoncule, longueur, ih millimètres; largeur moyenne, 9. mil- lim. 5. Ualntnt. — Tood Trap; expédition du Discovery. Type au British Muséum natural history. Affinités. — Par la présence de ik plaques imparfaitement calcifiées, et d'un rostre triangulaire, cette espèce vient se placer nettement à coU^ de ScalpeUum intermedium, Auriv. Ubsermdons. — Dans les deux échantillons appartenant à cette espèce que contient la collection du Discoveny , la calcilicatiou des plaques est assez variable. Les deux figm-es que nous en donnerons suffiraient, à elles seules , à montrer les différences , parfois assez considérables , surtout dans les scuta et les terga. En effet, tandis que, dans le premier type (le plus calcifié) , le bord basai des terga est droit , dans le second , il forme une concavité très accentuée. Il en est un peu de même pour le bord latéral des scuta. Dans le deuxième exemplaire, les plaques caréno-lalérales sont beaucoup plus allongées et plus irrégulières de forme que dans le premier. Du reste, dans l'ensemble, le premier individu présente un capiluliim moins long et plus large que le second. Le pédoncule présente les mêmes caractères dans les deux cas, mais il est plus court dans le second échantillon, et comme le capitulum est j)lus long, il en résulte que la longueur totale est, très sensiblement, la même. - 272 — ScaXpelluni Bouvieri A. Griivpl. Diagnose. — (japiluinni avfc i/i plaques entièrement calcifiées et, le plus souvent, serrées les unes contre les autres. Umbo (le la carène très net et silué à une petite distance de l'apex. Bord dorsal de la cai'ène aplati, sans ai'étes latérales. Apex des terga légèi'ement recoiuhé en arrière, comme leur bord oecln- seur. Umbo des caréno-latérales situ- vers le tiers de la hauteur, à parlij- de la base, et très légèrement saillant en arrière. Umbo des infra-latérales situé Aers le milieu de la hauteur de la plaque qui est très légèrement i-e- trécie en ce point. Bord occhiseur des rostro-lalérales. d'iuie longueur égale, environ, au tiers de celle du bord latéral, avec l'umbo légèrement saillant en avant. Rostre trapézoïde , avec une carène médiane nette et les bords latéraux parfois en grande partie recouverts par les rostro-latéi-ales. Toutes les plaques capitulaires sont recouvertes par une cuticule trans- parente et glabre, partout très mince, sauf sur le bord oecluseur des scuta e! sui' tout le jjord dor-sal des terga et de la carène. Pédoncule de longueur à peu près égale à celle du capilulum. orné d'écaillés allongées transversalement, en séi'ies parallèles et à peu près j«''- guliètrs, rapprochéen vers le capilulum et s éloignant de plus en plus du côté de la base, mais jamais imbriquées. Pas de pénis. Appendices fd^imenteux uniarticulés, à peine plus longs que le protopodite de la sixième paire de cirrhes et ornés de quelques rares ■soies. Habitai. — Flajonl Point par 10 à -3 5 brasses «le fond. Expédition du Dmoccnj. Affinités. — Par son aspect extérieur d'ensemble e1 si on ne la considé- rait qu'un peu superficiellement, celle espèce pourrait être assez facilement confondue avec le Sralpelhiin angustiim de 0. Sars. Mais, examinée avec soin, on voit qu'elle s'en dislingue par plusieurs caractères, dont les deux principaux sont : la jjrésenceh la carène d'un umbo très net qui man(pie chez Se. (iiigufititm oii la carène est régulièrement coui-be et enfin par la présence d'une cuticule glabre fjui, très mince dans celle dernière espèce, est beaucou]) j)lus épaisse chez la notre, spécialement sur les terga et la carène. Par la présence de l'umbo, situé près de l'apex de la carène et par l'en- semble de ses caractères, cette espèce vient très nettement se placer à C(Ué de .SV. adurimm, Auriv. Olisrrratious. — \jP Scalpclluin Boiniieri doit être très commun dans une partie des régions «îxploiées j»ai- le rfDiscovei'y), car elle a été reli'ouvée dans un grand nombre de dragages, en quantités très variables, du reste, — 273 — Tous les iudividus que nous avons eu à examiner sont à peu près identiques à la forme moyejine que nous avons prise comme type. Presque tous sont fixés sur des Ilydroïdes de diverses espèces et ])arfois en assez jjrand nomhie sni- une même touffe. Coléoptères yovvEAvx de Madagascar faisait partie des collections DU MUSÉl'M , PAR M, Léon Fairmaire. Sulpiu!« nov. gen. Genre voisin des (lUlnhim , ayant de même le corselet coupe presque droil au milieu du bord postérieur, mais largement et légèrement sinué de chaque côté: l'écusson est très coui't obtus, mais distinct; la tête est assez petite, le chaperon fortement ëchancrè en avant avec les angles saillants , le labre logé dans l'échancrure; le dernier article des palpes maxillaires est assez large, obliquement tronqué; les yeux sont peu convexes, presque recou- verts en partie par le corselet, presque entamés par le canthus des joues; les antennes, assez courtes, sont terminc'es par une massue lâche de k ar- ticles ; les élytres sont très brièvement ovalaires , à stries ponctuées : le bord marginal est légèrement caréné; les pattes sont assez courtes, les tibias un peu comprimés, coupés obliquement à Textrémité, nullement dentés en dehors, les tarses assez épais. S()LPius PUNCTOSTRiATUs. — Lougueur, 5 à <) millimètres. Paiilo ijreviter ovatus CDiivexiis, fuscu-niger, \ix nitidulus; eapite sat dense punctalo, clypeo Ibrtiter emarginato, iabro producto obscure nifo, palpis crassis, obscure rufis, antennis validiusculis, piceo rufis, articulis 'i ulliinis majoribus, l'ère clavalis, 2 ultimis rufescentibus ; prolhorace brevi, loiiglludine paulo plus dupio iatiore, elytris \iv angustiore, antice arcuatiui aiigustato, dorso indis- tincte punctulato, lateribus marginatis et leviter reflexis, paulo rufesrentibiis, margine postico medio recto aut obsolète sinuato, ante angiilos sat fortiter sinnalo, his aculiusculis; scutelli) brevi, obtuso, parum distincto: elytris lireviler ovalis, ie\iter punclato-striatis, intervallis t'ere planis, 3° interduni paulo convevo, pedibus mediocribus, tibiis anticis sat forliler arcuatis apice o|ili(|ue Iruncalis, extus haud denialis; tarsis ferrugineis. Région de l'Androy, Ambovombé (D' J. Decorse). Camaria dolorosa. — Longueur, gi millimètres. Oblonga, sat convexa, nigro-l'usca , nitida; capite vix punctulalo, antice Irim- r;!lii, Iabro lato, pirescente, fere tnincato, subtilitei' seluloso, antennis s;il — 274 — brevibus, articulis 6 ultimis diiatatis, compressis; prolliorace transverso, elytrls angustiore, aniice paulo angustato, lateribus leviter rotundalis, tenuiter margi- natis, dorso lœvi, niargine postico fere recto, angulis suljobtusis; sculelio trian- gulari , Isevi; elytris obiongis. ad humeros obiiquatis et paubj crassatis, dorso sat fortitor punclidalo striatls, iiitervallis convexiusculis, extus paido magis con- vexis; subtus dense sulililifer puncinlata, proslerno planion-, l'oriiter l)isidcato, mesosterno acule excavato, ialcrilms angulato-productis. Tidear, Ambolisalra (Grandidier). Ressemble un peu à C. (loiUe Fairm., de la côte sud-orientale, mais bien plus petite, plus étroite, avec le corselet bien moins large, plus convexe, à angles antérieurs presque eiïacés,les postérieurs presque obtus, et à colo- ration aussi brillante que celle des élylres; celles-ci ont des sti-ies nettement ponctuées et sont moins amples; le prosternum est fortement bisillonné entre les hanches. Ghalcostvlus striolatos. — Longueur, i a millimètres. Anguslus, elongatus, parailelus, convexus, suhœnescenti-fuscus , modice niti- dus; capite subtiiiter sat dense coriaceo-punctuiato , dypeo antice arcuatim emar- ginato, labro l'ufoscente, antennis piceis,hasi paulo rufescentibus, ab articulo 5° gradatini iatioribus, h penultimis paulo trausversis; protliorace elytris parum angustiore, parallelo, lateribus ante angulos anticos vix arcuaiis, marginatis, in- tus sulcatis, dorso indistincte punctulato, angulis anticis fere nullis, posticis acutiuscuUs ; elytris elongatis, parallebs, s;it fortiter striatis, striis Itevibus, inter- vallis leviter convexis, sutura elevata; subtus parum punctatus, prosterno subti- iiter asperato, pedibus lœvibus, tarsis subtus dense bitoso-pilosulis. Boeai moyen, Ambato (D' J. Decorse). Plus petit, plus étroit et plus parallèle que C. PernVn Fairm.'"', d'une couleur plus sombre , avec les élytres assez fortement striés et les inter- valles convexes ; les antennes sont plus épaisses et claviformes presque dès la base. L'un des deux individus a le labre roux et une tache pâle sur l'épistome: chez l'autre, cette tache est presque indistincte et le labre est brun. C'Ietens nov. gen. Genre voisin des Siiareiius, mais d'une forme un peu différente; le corps est ovalaire, peu convexe, à déclivité postérieure bien plus faible; les côtés du corselet sont assez largement marginés , surtout à la base , et assez tran- chants; le bord postérieur est obtusément angulé au milieu et rerouvre à peu près complètement Técusson: les élytres, au lien de grandes fossettes, ont des séries de points oblongs, écartés, avec des intervalles presque ") Ann. Soc. Eiil. Bel';.. 1898, /409. — 275 — |)lans; les ('pipleures sont larges; le prosternum est large et plan, obtus à l'exlreniUé ([iii est reçue dans une large échancrui'e du mésosternum; le bord antdrieuc est largement échancré en arc; la saillie intercoxale est large, peu anondie à l'extre'niitë; le dernier segment ventral est creiisf! de deux fossettes comme chez les Mononinta ; les pattes sont assez fortes et assez courtes, les tarses sont assez longs et grêles, surtout le dernier article dont les crochets sont très grêles et à peine arqués. Cleteus MARGiNicoLLis. — Lougueur, de ï^ à 6 millim. i/y. Ovatus, modice convexus, fuscus, elytris piceis, indiinientn t'ulijfinoso dense vcslilis, vix iiitidukis, protliorace nudo; capile Iirevi, aiitici! truncalo, rugosulo- piinctalo. oculis snh prolhoracis angiilis paiilo occiiitis, palpis maxillarii)us rulis, brevibus, crassis, articulo nltimo d'assicire, SLilitruncato, antennis crassiuscuUs , ciava taxe triarticuiata termiiiatis; prothorace transverso, elytris haud angustiore, antlce anguslato, lateribus a basi antice ieviter arcuatis, sat late marginatis et intus sulcalis, dorso dense sat subtiliter punctato, marginc postice medio oiHuse angidato, ante anguios sinuato; sculelio vix perspicuo; elytris ovatis, medio haud sensim ampliatis, apice obtuse acuminatis, dorso punctis ovatis vaide impressis seriatis, sat distantilms, intervallis aiternatim paulo convexiusculis, 2 externis paulo inagis elevatis el apice unituberosis, parte reflexa bnea fortiler ac dense punclata impressa; subtus modice sat dense puiicluhis, segmentis venlraiibiis linea forliter et grossius punclata impressis, pedibus sulitililer pubescentibus, tarsis plus minusve rufescentibus. Région del'Androy (D' J. Decorse). AsiDiDius coNVEXicoLLis. — Lougueur, de 6 millim. 1/2 à 8 millimètres. Ovatus, sat convexus fuscus, nitidus, sed indumenlo fuliginoso dense vestitus; capile antice laie ac Ieviter concavo, utrinque impresso, margine antico fere recto, ocuiis sat fortiter granulatis, intus ieviter sinuatis, antennis validiusculis , articulo 1° satcrasso, 3° brevi, 3" prœcedente fere duplo iongiore, ciava apicaii ovata, indistincte triarticuiata, fuliginoso-pubescente, iabro brevi, nigm, nitido, palpis maxillarlbus articuk) ultimo crasso, truncato; protborace transverso, elytris liaud angustiore, antice paulo angustato, lateribus ieviter arcuatis, marginatis, aogu- lis anticis pado productis, dorso sequaiiter convexo, liaud impresso , rarius et Ieviter l'uguloso, basi recla, ad anguios ieviter impressa; sculelio obtuse: elylris breviter ovatis, ad liumeros angulatis, medio levissime ampliatis, dorso tuberculis subseriatim inslructis, intervallis vage striatuiis; pedibus mediocribus, tarsorum articule ullimo prœcedentibus conjunctis œquali. Baie d'Antongil (Mocquerys). Diffère de VA. Coquereli Fairm. par le corps moins court, le corselet sans impressions, et les elytres nettement tubercules. La petite dent signalée sur le bord antérieur du chaperon de VA. Co- quereli ne se retrouve pas chez la nouvelle espèce et parait spéciale au d*. — 276 — ScHyEROCACLcs ECHiDNA. — Loiifj-iif'iir, (î miHiiiiètrfs. Ovatus, vakle convi'xus, fuscus, suliopacus; capik' laxi' rugato, suUira clypeali parum improssa, oculis paiilo transversis, antennis crassioribus, clava /i-articu- lala; prothorace Iransverso, Jateribus valde rotundato, medio nnticc valde con- vexo, anf|ulis anticis parum prodiictis, forliter doclivihus, dorso irrcffiiiaritcr laxe granulalo, iatetibus siibcrenalo; elylris brevissime ovatis, po^ilke forliter dedi- vibus, tuberculis conicis irrtgulariter, lateribus et poslice paulo magis acutis in- slructis, intervallis vage coriaceis, sutura postice haud depressa, parte marginal] deflexa dense sat subtiliter granulata ; pedibus concoloribus , tibiis exlus subtiliter asperulis. Région de i'Androy (D' J. Decorse). Plus grand et bien moins court qae le graniger, avec le corselet plus étroit, à angles antérieurs peu marqués, à tubercules pins gros, mais plus écartés, les ély très ovalaires plus rétrécis à la base, non brusquement ar- rondis à l'extrémité et à tubercules moins gros, plus pointus, et la suture non déprimée à la base. Diffère de S. Perrieri par la taille plus faible, le corselet moins rétréci en avant, à granulations plus fortes, bien moins serrées, et par les élytres plus courts, à tubercules moins nombreux, mais plus saillants. Les insectes de ce genre paraissent rares; je n'ai vu qu'un individu de chacune des trois espèces connues. Strongvlium Fusco-,E^ES^.EiNS. — Longueur, de i;j à aa millimètres. Elongatum, subparallelum, convexum, f'usco-œnescens, parum nilidum; ely- tris paulo nitidioribus ; capile dense punctato, antennis basi gracilibns et fusco- œneis, articulis 7 ultimis latioribns, fuscis, opacis, tenuiter fuliginosis; protho- race Hytris angustiore. (ransverso, subtiHter punclulato; scuteHo lœvi, parum acuto: elytris elongatis. ad humeros magis angidatis, fortiter slriatis, striis la;vibus, intervallis conveiis, fere costatis, laevibus; subtus curn pedibiis nitidiim, virescenti-aenenm, pectore lateribus punctato, pedibus caTulcrs, fortiter ac dense ponctatig. Région de I'Androy (D' J. Decorse). Ressemble au cnpripeiine Maki, pour la foruie: en diffère, outre la cou- leuj", par les antennes, dont les sept derniers arlicles sont éiai-gis, le coi- selet plus arrondi sur les côtés, j>lus tinement ponctué, les élytres a stries lisses, à intervalles plus relevés. Idatius nov. gen. Ce nouveau gen renie paraît très voisin des Nesogerur , bien que son faciès soit assez différent. Le corps est plus étroit, plus parallèle, la tète assez large, courte, forlenient réfrécie en avant; les yeux sont gros, globuleux, contigus au bord antérieur du corselet, entiers, rapprocliés, le cliaperon presque confondu avec le labre; les palpes sont robustes, le dernier article — 277 — des maxillaires pas plus large (pic le précédent, presque ovahiire, mais IroïKjiK' Irrs ol>]i(piciiH'iil : les anlennes sont également assez longues, gr('I('s, mais (ijiiormcs, les articles subéganx à partir du (roisièmc: le cor- selel est presque eu carré transversal, h peine atténué en avant; les côté's sont presque droits; les élyfres sont oblongues, parallèles, assez forlemcnt striées: les pattes sont médiocres, le premier article des tarses postérieurs est aussi long (j^ue les suivants réunis, le pénultième est un peu lobé en dessous, le dernier- assez grand, les crochets simples. Idatius ophtalmicus. — r.ongueur, 7 millimètres. Ohlonf^iis, subparailolos , sat fonvexiis, caerulfo-motallicns, nitidus, clylris riilis, (lypco, ore, aiiloiinis pedibusqtie simiiilcr nilis; capite sat, brevi, antice anjjustalo, inter antennas protunde impre?so, clypeo nilescente cum labro fera confuso, oculis magiiis, globosis, sal approximatis , prolhoraci contigiiis, anteniiis (ilîformibus, elytroriim iDCiIiiim siiporanlibus, artimiis 9-11 siibaH|ualibiis; pro- thorace transverso, elytris arigtistiori , siibqiiadrato, antice parum attenuato, dorso sat dense punctulato, tateribus vix arcuatis; sciiteilo scutil'onne, aeneo-viridi, punctulalo, elytris punctulato - striatulis, intervaliis vix convexinsculis, paium dense punctulatis; subtus subtililer punctulatus, nitidus. Plateau de l'Ankara, Ankarihitra (D' J. Decorse). Ressemble un peu à un petit individu de Praogena rubripenuix Miikl., mais, outre la taille plus faible, la largeur du corselet, la grosseur des yeux et les antennes filifoi'iTies le font aisément distinguer. Nesogena cyanipennis. — Longueur, 1 7 millimètres. Obionga, subparailela , modice convexa, cupreolo-aurosa, sat nitida, elylris Cfe- ruleis, valdc nitidis, margine anguste cyaneo; capile auroso-senescente , \erlice ciiprascente, dense sat subtiliter punctalo, anlennis fuscis, basi melallicis: protho- race brevi, elytris parum angustiore, iateribus sat fortiter reflexis, antice forliter rotundatis, viridi-œneis , dorso subtiliter dense punctulato, margine postico viridi- œneo, intus snlco sat profundo, utrinque puncto b'mitato, fortiter punctato im- presso, aiigulis acute rectis; elylris snbparalletis, post humeros leviter sinuatis, modice striatis, striis crenulato-piuictatis, poslice laeviorilms, intervaliis bas» et extus paulo convexis, poslice et intus planioribus; subtus obsolète punctulata, pe- dibas sat brevibus, fusculo-aenescentibus, lemoribus tibiisque basi vage cupras- centibas. Madagascar: provenant de la collection Ach. DevroIIe et donné au Muséum par M. Grandidier. Ressemble à N. rutilia Fairm. , mais cette dernière est plus grande, plus allongée; le corselet est d'un laiton doré plus bj'illant. les él\ très sont notablement plus longues, d'un bleu plus foncé, moins brillant, avec luie teinte pourpre à la base, sur les bords latéraux et la suture; les côtés du corselet sont bien moins arrondis en avant, moins fortement rebordés et le — 278 — sillon de la base n'est pas nellemeni arrêté de chaque côté par un gros point. Nesogena oiiscuRoviRENs. — Longiieur, de 1 1 niillim. 5 à lo millimètres. Obionga, sal convexa, obscure cœruiescens, vage viritli-micans, sat nitida, ore, jinlcnais pedibusqiie piceo-riifis, palpis maxillaribiis arliciiio ultinio pireo; capite vix punctulalo, antice transversim impresso, ociilis approximalis; anlennis vali- dinsculis, arliculo .S" quarto paulo breviore; prothorace vk transverso, elytris an- giistiore, antice angustalo, lateribus arcuatis, dorso indistincte punclutato, basi niarginato suko interne utrinque foveola terminato: elytris oblongis, ad bumcros valde rotundatis, punctulato-striatis, intervailis convexiusculis, baud distincte punctulatis, extornis paulo \irescontibus, margino latéral! anguste violaceo ; subtus subtiliter punctulata, abdomine subtiliter strigosulo. Région deTAndroy, Amhovombé (D' J. Decorse). Ressemble un peu à Yliypocyaiica Fairm., mais plus petite, plus étroite, plus atlénuée aux extrémités et avec les yeux très rapprochés, les sillons juxta-oculaires bien marqués. Itraeli^ cilla nov. gen. Ce nouveau genre se distingue des Allecula par son corps large et ro- buste, ses palpes maxillaires plus grêles, à dernier article plus étroit, cul- trilorme; ses antennes assez épaisses à 3' article à peine plus long que le h% son corselet à angles antérieurs bien marqués, i'écusson plus grand, ogival, les élytres plus larges, moins effacées aux épaules, plus arrondies à Texlrémité; les saillies sternales sont également étroites, la saillie inter- covale est courte, moins large, les fémurs sont bien moins épais, les tibias ne sont nullement arqués . les articles intermédiaù-es des tarses antérieurs sont courts, brièvement lamelles en dessous, les crochets sont très finement pectines. Brachioula (iiiADRiviTTATA. — Lougueur, 1 1 millimètres. Obionga, sal convexa. rufo-teslacea, panim nitida, protboracis plaga magna disroidali obscure cœrulea, xix nitidula, elytiis utrinque vitla lata discoidali et vitta submarginali cœruieis, nitidis, snbtus cfpruleo-raetallica , valde nitida; capite subtiliter punctato, summo cterulescenle, oculis valde distantibus; protho- race latiore, antice angustato, margine postico recto, dorso densissime subtiliter punctulato, angulis posticis fere rectis; scutello sat late triangulari; elytris fortiter striatis, striis sublilissime punctulatis basi distinctius, intervailis convexis, subti- liter laxe asperulis, extus densius; subtus dense subtiliter asperula, segmentis venlrabbus apice anguste rufomarginatis, pedibus rutis, genubus infuscatis. CiSTELA QuiNQUELiNEATA. — Longucur, () millimètres. Ressemble à \n fuscostrii>-ala Fairm. pour la coloration et le dessin, mais plus grande, d'un roux [)lus foncé, avec une étroite bande sur le disque el — '219 — les côtés du corselet et une étroite bande suturale, une autre discoïdalc l'I une mar{jinale sur les élytres d'un bleu foncé noirâtre; le corps est plus long, plus étroit; la tête est au coniraire plus large, moins rétrécie en avant, les yeux sont plus gros, les antennes bien plus épaisses avec les ar- ticles 3-5 angulés à l'extrémité; ces antennes épaisses rapprochent la nou- velle espèce de C. gcminata: le corselet est moins rétréci en avant, plus conique, le bord postérieur très faiblement bisinué; les élytres sont bien plus longues, plus parallèles, densément et très linemcnt ponctuées: le dessous et les patles sont concolores, les genoux bruns. Androy septentrional, Imanombo (D' J. Dccorse). CisTELA ixTERRUPTA. — Lougucur. de h millim. 5 à 5 millim. 5. Oblonga, riifo-teslacea , opaca, suhtililer sat donso riifopiiosula, pnillioran- viltis 3, elytris vitta suturali, vittulis 3 discoidalilms plerumque conrusis, [losl niedidin plus mlnusvc intorriiptis et linoa marnctué, les pattes sont d'un roussàlre peu foncé, les fémurs bien plus clairs. Région de l'Androy, Ambovombé (Decorse). Muséum. — xu. ao — '2S0 — GisTELA suBviTTATA. — Lottgucur, de 5 à 6 millim. 5. liessemble beaucoup à Xinlerrupta, (l'une coloration analogue mais d'une forme plus large et la fine villosité est plus dense; la tête est bien plus large, à peine rétre'cie et moins prolongée en avant, les antennes sont plus longues, plus grêles, les derniers articles sont à peine rembrunis et à peine épaissis; le corselet n'a pas de bandes noires, parfois un commencement de bande sur les côtés qui sont plus arrondis en avant; il est bien plus large, plus court et peu rétréci en avant; les élytres sont plus courtes, à stries fines mais l»ien distinctes, avec une bande suturale, une discoïdale et une ligne marginale d'un noirâtre vaguement bronzé; ces bandes sont moins distinctes;! cause de la villosité serrée; le dessous et les pattes sont concolores. — Région de l'Androy, Audjoxombé (Decorse). Très voisine encore de C. scmillata, par la coloration un peu sombre, les antennes grêles, le corselet arrondi sur les côtés, mais les élytres ont une seule bande discoïdale avec une bande suturale, la forme est plus }>etite, plus courte. Dillère de C. conicicolHs Fairni. par son corselet plus large, plus arrondi sur les côtés, sans bandes longitudinales, et par la bande discoïdale des élytres très interrompue. ViRiATHus ALTERNANS. — Longueur, de 7 à 1 -2 millimètres. Ressemble extrêmement au V. strigipeimis Fairm. , même forme, même coloration générale, mais la tête et le labre sont atténués en avant, les yeux moins convexes, les élytres ont les interstries alternativement relevés et d'une coloration plus claire, l'extrémité est bien plus obtuse. Région de l'Androy, Ambovombé (Decorse). Ph/Eocala serricornis. — Longueur, 6 millim. 5. Oblonga, postico leviler ampliata, nigro-lusca , nitidula, capite protlioraceque opacuiis, antennis tarsisquo fuixis; capite subtilitor donsc rugaloso-piinclato , clypoo paulo lipviore, ciim lahro obscure riifpsconte, oculis sat niagnis, antennis serratis, articulo 3° céleris longiore; prolliorace Iransverso, eiytris parum angu- stiore, antice \i\ sensim (|iiam basi angiistiore, lateribiis lovîter arcuatis, dorso densissime siibtilitei' punclulato-aspcrulo, ulrinque ad latcra ieviter impresso, basi niarginalo; eiytris paiiiin oblongis, postice levissime ainpiialis, ad liumcros anguiatis, dense sublilitcr puiiclulato-asperuiis, modicc slriatis, intervallis con- ve\is; pedibus concuioribus. Baie d'Autongd (Mocquerys). Cette espèce dilïère du type générique par ses antennes nettement en scie, ne s'élargissanl pas vers l'extrémité, et par ses élytres striées, rugu- leusement ponctuées. — 281 - Ph/kogala fulvipennis. — Lonf|ueur, H millimètres. OMonn;.!, panim ronveva fusro-nigra , paiilo nitidtila, elylrîs fiilvis, suhl'ililcr piihoruils, ore anleniiisc|ii(' rufls; cajiilc siilililiter puiictiilato, aiiteiinis l)re\ilMis protlioracls basin Iiaïul allinfrentilms, artirulis 5 iiltimis paiilo latiorlbus ot Icviter anfjnlatis; prolliorat'c Iransvcrso, olytris sensim an/jiistioro , anticc et poslicc fere a'quilato, laterilms levitcr arcuatis, dorsd siilitilissime coriacoo, medio oliloiifjc iniprcsso; sculcllo niinnlo, nijjro; i'l\tris u))]ongis ad ImmiTOS \aldo an,'fiilalis, postictî liaiid ampliiilis, dois» siditilissinn' coriaceo, a'cpiali , slriis nidlis: pedilnis îjrarililius, fiihis, lemoribus iiisris. o Baie d'Antongil (Mocquerys). Remarquable par sa petite taille, sa coloration et ses élytres unies. Nemostira elecans. — Longueur, de 8 à 1 1 millimètres. Elongala, riifa, nilida, piiosula, capilo paido oJ)srunore, olytris nitidc ra-rulis, apice sa'pius plus minusvp rid'o-contibus, rarissime fusralis, vi\ ciprulescenlilnis; capitc piiactald, anticc angiistato , ociilis vaide approximalis, «lobosis, antennis |)aulo crassiuscuiis, obscuri» ridis, arlicido io° hrp\iter oliconiro, idtiiiio 5 pra'rc- di'iitibus (.onjunctis liaud iiroviorc; prDlliorace brevitor o>atulo, flytris leii' di- midio angastiore, anticc a incdio anjfiistalo, dorso indistincte puiutulato, basi lexitcr niarginato, angidis paulo e\soiiis; scutello rul'o; eiytris obingalis l'erc parallelis, ad bumcros obli(piç rotundatis, dorso pundulato-striolatis, intcrvallis parnin et angaslc conM'vis, apicem versas fere costulalis, lave punctis seligcris sparsutis; subtns cuin pedibus concolor. Madagascar, Androy septentrional, Imanombo (1)' .1. Decorse). Se rapproche de N. atrifrons Fairm. pour la forme générale, mais plus parallèle , d'une coloration toute dillérente , avec les antennes plus éj)aisses. Je n'ose séparer un individu récolté dans la même région qui dilVère par les élytres d'un brun l'once, à peine bleuâtres, le dessous brun et les pattes brunes sauf les fémnrs. MoRDELLA 11ETICUI.ATA. — Longueur, 7 millim. 5. Elongala, eiytris a basi gradatim angiislatis, opaca, pilis adpressis dense ves- lila nigra et pilis albido-griseis variegata, capilc iale nigricante, prolborace griseo , macnlis 3 transversim posilis d macula antica nigris, eiytris albido-griseis et maculis nigris nnmerosis piclis, iilrincpie 9 basalibus, macula bumerali, macula sulurali post scuteilum et altéra minula interna, macula ante mcdiimi dt'ulata suturam haud atlingonte, macula post mediiim forlius denlata, suturam attingi'nti-, et maculaapicali magna: pygidio nigro, basi et laleribus albido-griseo , Kuitlus cum pt'dibus dcnsi' albido-grisea , tarsis posticis crassiuscuiis, articidis :3 primis apice subtus paulo angulalis et brevissime spinosuHs. Baie d'Antongil (Mocquerys). Cette espèce est assez remarquable [)arsa foime allongée et sa coloration d'un noir presque mat, réticulée de gris blanchâtre sur les élytres. ce qui ao. — "2 8-2 — rappelle assez bien le dessin du Discodercs nigrovirens Fairm''^ Buprestide de la même région. MouDELLA TETRVGRAMMA. — Longueur, 5 miHimèlrcs. Ressemble beaucoup à la M. nigroguliata Fairm.'"', même forme courte, corps couvert d'une pubescence c?n(lrée-roussâtre, serre'e, un peu plus roussàlre dans la partie apicale, avec des tacbes noires dénudées; celles du corselet sont semblables, mais moins nettes; les élytres sont un peu plus longues et plus atténuées; elles n ont pas de tacbe basilaire, la grande tache médiane est placée plus en avant, Tantéapicale est semblable, l'extré- mité est presque tronquée obliquement; le pygidium n'est pas plus saillant, noir à l'extrémité , couvert à la base de poils cendrés; le dessous et les pittes sont d'un gris cendré. Baie d'Antongil (Mocquerys). MouDEij.A MELANOzosTA. — Lougucur, 10 millimètres. Elonjîala, postice longe attenuata, nigra, pube rineroa dense vestita, maciilis dcniulalis variegata , ca})ilc macula verticis transversali, protliorace mcdio nia- culis 3 Iransversim posilis, postico vage conjunctis et macLiia média antica, clytris vitla média lala commiuii, macula terminal! sat iata, et antice utrinque maciilis 3 rainoribus, i" subbasali, 9° ante médium, transversa, subtus cam pygidio pedibusque griseo pubescens, pectoris lateribus sat laie abdominis ad ialera de- nudatis; capite sat ialo, anlcnnis brevibus, gracilibus, fuscis; prothorace parum traasverso, elylris lere latiore, antice fortiter arcualim anguslato-margine , postico medio Inte truncato, lobato, utrinque fortiter sinualo, et angulis posticis elytro- rum basin amplectante ; bis elongatis a basi altenuatis, apice separatim rotun- datis, su(ura levissima depressa; pygidio conico, modice producto, tibiis posticis apice spina sat longa armatis, tarsis articulis 9 primis subtus acute productis. Baie d'Antongil (Mocquerys). Ressemble assez à Yornata Fairm. <'', niais plus grande, moins rélrécie enarrièra , les élytres ayant une large bande transversale unique, et le corselet étant moins développé avec les taches presque semblables. MoKDELLA DENUDATA. — Lougucur, 5 niilHuiètres. Oblongo-ovata, convexa, postice parum allenuata , piceo-fusca, nitidula, Iota pube fulvido-cinerea dense veslita, protboracis disco Iransversim et elytrorum disco îongiludinabter denudatis; capite sat lato, medio denudato; prolborace trans- verso, antice fortiter arcuatim angustato, margine postico medio breviter trun- culo-lobalo, ulrimiue vix sinuato, elytrorum basin paido amplectante sed angulis posticis vix productis; scutello semicirculari , pubescenle; elytris sat latis, a basi (') Ann. Soc. Ent., Fr. , 1899, 116. W Ibid., /187. W Bull. Soc. Enl. Bcl<^., 1890, /i5i. — 283 — leviter attenuatis, apiro rolundatis, dorso ronvoxis, hasi latins df^nudalis, siiliira leviter dopressa; pyjfidio sat prolonjfalo, fore recto sod lovissime dellexo, a|ti(0 obtuso, subtils ciini pedibus magis fidvido-pilosula, tarsis posticis elonjjatis, arti- culo 1° céleris conjunctis .Tquali, articulis simplicibiis. Baie d'Anton^ii (Mocquerys). Reconnaissable à sa forme courte, épaisse, peu atténuée en arrière, et par la bande dénudée des éiytres, large à la base, fortement rétrécie vers l'extrémité, paraissant plus convexe cjue le reste iiphîero>*yllîs (^Japnrècle. Sphaerosyllis antarctica nov. sp. Deux exemplaires de cette espèce proviennent d'un dragage pratiqué à ''' (1. ViGuiER, sur lExogoiie gomniifeia (I^agenslcclu'r) et (|iiel(|iies antres Syllidiens à {jestalioii. — Kliides sur les animaux inférieurs de la haie d'Aljjer, Avril, de Zonl. expérimenl . et gên., 2' série, I. II: i88i , p. ■y;). '■-^ Ed. Claimrède, Les Annélides ''hélopodes du jjolfe de Aapl(^s. Supplément. Mém. de la Société de phijx. et. d'Iiisl. nal. de (îeiièee , t. XIX , 1 868 , p. Sali , pi. XII, '•'"' A. Pagensteciier, Untersuchiu'jen liber die niedere Se cthiere ans (]ette. I Alilli. r Evoi[oue {jeuMuiffia uiid eiiiijje \er\vaiidl:' Syliidei'n, Zeilscli. fiir ivisseiisch. Zoid., i8(J2, Bd. \ll, p. 27'j, Tal. \\\ <'L XXV't. lio mètres de profondeur dans la baie de Garlhaf^e, le 8 avril 190^1. L'un d'eux, entier, a les dimensions suivantes : longueur, 5 millim. 6; largeur (maximum) sans lesparapodes, 0 millim. /i , avec les parapodes, o millim. (J. Le nombre des sétigèresesl de 33. L'autre exemplaire, qui était à peu près de même taille que le précédent , ne compte que 2 'i sétigères. Aucun d'eux ne présente de trace de pigmentation. Le prostomium, dont le bord antérieur est convexe, n'est pas sépan? nettement du segment tentaculaire. Les deux paires d'yeux qu'il porte sont dis[)Osés presque sur une ligne dioite transversale. Les deux latéraux sont cependant situés un [)eu en avant des autres et sont un peu plus grands que ceux-ci. La lentille de ces organes est à peine discernable. L'antenne médiane, assez courte, renflée à la base, étirée à l'exli'émité distale, est seule restée en place. Les deux palpes sont , en arrière , presque aussi larges que le prostomium; ils sont sépan'-s en avant par une échancrure bien marquée et suivie d'un sillon médian qui s'atlt'uue peu à peu. Quelques papilles en pointe mousse s'observent sur les parties latérales du corps. De chaque côté et en arrière des yeux . s'insèrent les cirres tentaculaires ; ces appendices, dont il n'existe qu'une paire, sont de même forme et sen- siblement de mêmes dimensions que l'antenne médiane. Le second segment, séparé nettement du segment précédent, est muni d'un parapode complet; c'est le premier sétigère. Le troisième segment qui est le second sétigère, est dépourvu de cirre dorsal. Le cirre dorsal, plus développé dans la région postf'-rieure du corps que dans la région antérieure, e4 renllé à sa base et prend la forme d'une massue; sur la partie distale ellilée, il existe quelques petites papilles ou de simples aspérités: le sommet est souvent élargi en une sorte de bouton terminal. Le mamelon sétigère, assez saillant, a son bord libre découpé en lobes digités; il est soutenu par un acicule droit axial. Les soies, assez peu nom- breuses, sont toutes composées dans la première moitié du corps. La hampe line, un peu arquée, graduellement renflée à son exl;-émité distale, est fortement hétérogomphe. L'arête, presque rectiligne, recourbée en pointe fine au sommet, a l'un de ses bords garnis d'une ciliation fine et sei-rée; la longueur de cet article terminal diminue régulièrement et assez fortement des soies les plus dorsales aux plus ventrales. Dans la seconde moitié du corps, il existe à la partie doisale du faisceau, une soie simple, anpiée au sommet et terminée par une pointe fine légèrement incurvée. Les cirres anaux étaient détachés. La trompe est courte. Le proventri- cule commence un peu en avant du sillon séparant le second et le troisième sétigère et finit presque a la limite postérieure du cinquième. Cette nouvelle espèce de SphwrosijUia {S. antarclica nov. sp.) se distingue très nettement des trois espèces du même genre trouvées dans la n'-gion magellanique, savoir : Sjjhœrosijllis Mac IiUoshi Ehlers, iS. retrodens — 288 — Ehlers ''' et 5. /ii*nbea de Qualrefajjes. Grubea rhopalophora Ehlers. E. Ehlers, Polych.eten der Hamburger Magalhaensischen Sammelreise, i8<)7, Hamburg, L. Friederichsen and V.\ p. 53,Taf. III, fig. 6()-7o. Trois exemplaires de cette espèce ont été recueillis dans la baie de Gar- ihage à une profondeur de ào mètres, le 4 aviil i^o'j. La Grubea rhopalophora Ehlers qui ressemble à la Grubea clavala Glaparède, ainsi qu'Ehlersle fait remarquer, a été trouvée en premier lieu à Uschuaia , dans la Terre de feu méridionale. Genre Pionosyllis Mairagren (Langcrhans emend.). Pionosyllis comosa nov. sp. Un individu en bon état, presque complet, a été dragué dans la baie Garlhage, à â» mètres de profondeur, le i4 mars i()o/i. Il mesure ik milUm. 3 de longueur, i millim. 3 dans sa plus grande largeur, pour le corps seul, i millim. 8 y compris les mamelons séligères; le nombre des sétigères est de 55. La forme du corps est plutôt trapue; la face dorsale est très fortement bombée, la face ventrale est presque plane, avec une légère gouttière mé- diane. Les mamelons sétigères sont insérés très bas, de sorte que les cirres ventraux sont presque au niveau de la ûice ventrale. Il n'y a aucune trace de pigmentation. Le prostomium très saillant, plus large que long, à bord antériem' convexe , est rétréci en arrière , avec une profonde échancrure qui pénètre presque jusqu'au centre. Les quatre yeux sont disposés en trapèze: les an- térieurs sont les plus grands et les plus ('loigni's du plan de symétrie: la lentille est à peine discernable dans chacun de ces quatre organes visuels. Des trois antennes, la médiane, dont la longueur dépasse largement le doubler de celle des latérales, s'insère dans la partie centrale du prosto- mium, immédiatement en avant du sonunet de réchanciure postérieure. Les deux autres sont fixées de chaque côté, presque sur le bord antérieur (') E. Ehlkrs, Polychasten der Ifaniburffer Majfalhaensischen sammelreise, 1897, Hamburg, L. F'rieclericlispn iiiiJ C°, p. /16. (') El). Glaparède, Boohachtimfjen iihiT Anatomie iind Entwicklungsjfeschichte wirbeiloser Tliiere an der Kiisto von Normandie angpstelit, Leipzig, i863, p. /i5. ^'J G. ViGuiER, loc. cit., p. 96, pi. V, fig. 39-/13. — 289 — (lu ppostomium. Aucun de ces appendices n'oiïre le moindre indice de seg- mentation ni régulière, ni irrpgulit''re; ces antennes s'effilent très légère- ment dans leur région distale. II en est de même pour tous les cirres tentaculaires et dorsaux. Les deux palpes ne sont réunis tpie dans leur partie basilaire. Le premier segment porte une paire de cirres tentaculaires de chaque côté. Le dorsal est beaucoup plus long que le ventral. Au second segment qui est le premier sétigère , le cirre dorsal est plus de deux fois aussi long que le cirre tentaculairo dorsal; c'ost de beaucoup le plus long de tous les appen- dices. Au B' segment, le cirre dorsal est court relativement aux précédents; il est plus long au ^4° et au 5°: au 6% il a à peu près le même développe- ment qu'au 3^ De semblables inégalités s'observent dans les autres parties du corps. Le cirre dorsal s'insère à une certaine distance au-dessus du ma- melon situé relativement très bas , comme il a été dit plus haut. Le mamelon sétigère, terminé en pointe mousse, est soutenu par trois acicules droits accolés situés à la partie supérieure et profonde du faisceau de soies, lies deux ou trois soies insérées le plus haut ont une hampe légère- ment arquée, fortement hétérogomplie, à rostre saillant s'effilant en une pointe aiguë. L'arête, assez longue, droite, s'incurve un peu à son sommet, au-dessous duquel est une dent triangulaire assez forte. Le bord corres- pondant à ces deux dénis est convexe et poi te des cils rigides assez serrés et coui'ts. Toutes les autres soies ont une hampe beaucoup plus robuste, renflée au sommet très hétérogomplie ("gaiement ; la serpe terminale est beaucoup plus courte et plus large que dans les précédentes: des cils rigides plus longs et plus espacés que dans les soies de la partie supérieure du faisceau garnissent le bord qui porte les deux dents de la partie distale de la serpe. Le cirre ventral, en forme de languette courte et large, a un dévelop- pement comparable à celui du mamelon sétigère. La trompe est droite. La trompe pharyngienne présente en avant une couronne de papilles et, immédiatement au-dessous, une forte dent chiti- neuse, de teinte un peu ambrée et qu'on ne voit pas par transparence. Le proventricule, long et étroit s'étend du 8° au 17" segment: ces dimensions sont inusitées chez les Eusyllidés; cependant Ehlers a signalé la même particularité chez le Syllides articulosus Ehlers <''. Les cœcums ventriculaires sont également fort développés. Genre Syllis Sa\i{;ny. Syllis brachycola Ehlers. E. Ehlers, Polychœlen der Hamburger Magalhaensischen Sammelreise, 1897, Hamburg, L. Friederichsen et G", p. 08, Taf. Il, lig. hi'> et h']. 0) E. Eiii,KRs, loc. cit., 1897, p. 4.3, Tal'. II, lig. AB-Sa. — 290 — Un exemplaire unique de celle espèce provient de l'Ile Wandel; les indi- vidus étudiés par Ehlers provenaient du délioit de Magellan (Pinita- Arenas) et de la Géorgie du Sud. Forme épigame de Svllidé. Cinq fragments d'un Syilidé à la phase épigame ont élé pris au fdet, à la surface de la mer, au voisinage de l'île Wandel. Us sont tous en assez mauvais état; ils ont été probablement gelés après avoir été recueillis, ou ils sont restés desséchés dans un tube pendant un certain temps. Le prostomium, très large, à bords antérieur et postérieur très légère- ment échancrés, porte deux paires d'yeux très développés. Les antérieurs, placés latéralement, ont une lentille très visible; les postérieurs sont nette- ment dorsaux. On n'aperçoit pas les palpes sur la face dorsale. Les 3 an- tennes moniliformes sont extrêmement longues, la médiane plus encore que les deux autres. Le prostomium, assez saillant, est nettement délimité en arrière. Les cirres tentaculaires sont aussi fort développés , le dorsal surtout; il en est de même du cirre dorsal du premier sétigère. Vus par la face ventrale, les deux palpes, séparés jusqu'à la base, sont larges et courts; deux gros bourrelets situés en arrière de ceux-ci délimi- tent latéralement l'orifice buccal. A une distance du prostomium, variable avec les exemplaires, commencent les parapodes transformés caractéris- tiques de la phase épiloque. Au-dessous du cirre dorsal relativement très développé, est un puissant faisceau de soies natatoires fines, très longues, à extrémité un peu effilée; ce faisceau est soutenu par un aciculo à pointe recourbée vers le haut et se terminant dans une saillie du tégument. Le faisceau normal est porté par un mamelon beaucoup plus saillant traversé par un double acicule qui aboutit au sommet d'une encoche à l'extrémité distaîe du mamelon. Les soies sont toutes du même type avec des variantes dans la longueur de la serpe. La hampe , plus ou moins in- curvée, un peu dilatée à son sommet, a un rostre saillant étiré en une longue pointe fine et forlement striée sur son bord externe: la serpe, au dessous de sa poiute recourbée, présente une dent très saillante; de grands cils rigides garnissent le bord correspondant. La longueur de la serpe di- minue assez régulièrement de la partie supérieure du faisceau à la partie inférieure. L'état de conservation de ces fragments de Syllidiens à l'état de maturité sexuelle n'a pas permis de pousser plus loin les recherches; les données qui précèdent montrent, du reste, qu'il s'agit ici d'une forme épigame de Syilidé. — 291 — Sur un type youvEAU de Virgulaire, PAR M. (]h. Gravier. Dans les sables vaseux qui s'étendent à l'ouest de la Résidence, à Dji- bouti et qui paraissent absolument stériles au premier abord, vit toute une faune variée; on y trouve en particuliei- d'assez nombreux Mollusques, comme le Diplodoiita Savipiii/i \ aillant, le Mcretri.v innhonclln Lamarck, le Solen corneus Lamarck, le Muvox [Chicoveiis) anguli férus Lamarck, etc.; des An- uélides appartenant à diverses familles (Euuiciens, Néréidiens, Nephthy- diens, Phyllodociens, Ariciens, Térébelliens, Sabelliens); des Némertes : Amphtporus roseiis 0. F. Millier, A. marmoraUts Hubrecht, etc. Dans ie même babitat, on peut recueillir ie type nouveau de Virgulaire qui fait l'objet de la présente note. A mer basse, cet Alcyonaire se tient enfoncé verticalement dans le sol; l'extrémité supérieure est située à une distance de 1 0 à 1 5 centimètres de la surface. Le corps de cette Virgulaire, dont les plus grands exemplaires n'attei- gnent guère qu'une dizaine de centimètres de longueur, est constitué ])ar une tigelle rectiligne, grêle, non ramifiée ou racliis, se terminant à sa partie inférieure par un renllement ou pédoncule, et portant latéralement les polypes. Ceux-ci sont groupés au nombre de cinq au plus en lames dé- pourvues absolument de spicules, rétrécies à la base, insérées un peu obli- quement sur le rachis et disposées en deux séries latérales qui ne se cor- respondent pas exactement; la discordance, qui n'est pas très marquée, s'accentue généralement vers le sommet du rachis. Ce n'est guère que dans le tiers supérieur du cor()s qu'elles présentent leur complet développe- ment, avec cinq polypes juxtaposés; au voisinage de la pointe terminale, ie nombre de leurs polypes constituants et, par suite, leur largeur dimi- nuent progressivement. Elles ne se recouvrent pas mutuellement, connue cela a lieu chez la plupart des Virgulaires, et elles sont même, dans cette région , assez largement séparées les unes des autres. Les saillies qu'elles forment sur le rachis décroissent régulièrement, à partir des plus infé- rieui-es à cinq polypes, à mesure qu'on se rapproche du pédoncule; elles disparaissent complètement à la limite du quart inférieur de l'animal. Entre les dernières indications des lames polypiieres et le pédoncule. le ra- chis est cylindrique et présente de fines stries longitudinales à la surface. Sur la Aice dite dorsale, on voit, entre deux lames consécutives, un seul siphonozoïde bien développé et un autre plus réduit, extérieurement au précédent. Dans leur ensemble, ces siphonozoïdes forment de chaque côté deux rangées longitudinales parallèles à l'axe et composées chacune d'au- tant de siphonozoïdes cpi'il y a de lames polypifères. Dans la partie infé- rieure du rachis, les siphonozoïdes deviennent indiscernables. — 292 — Sur la face ventrale , ou observe , de chaque côté , disposées parallèle- ment les unes aux autres, très serrées, de petites taches blanches transver- sales , qui correspondent à autant de tubes mettant en communication la cavité interne de l'animal avec l'extérieur; ces tubes ne s'étendent pas, vers le pédoncule, aussi loin que les premières ébauches des polypes. En revanche, vers le sommet, ils la Soc. de phijs. vl d'Iiist. natitr. de Genève, t. XX, 1869, p. iSC. — 295 — elle sixième, h millini. 5: ces dimensions décroissent graduellement jus- qu'à l'extrémité' postérieure du corps. Les faisceaux dorsaux, très voisins l'un de l'autre dans les premiers segments abdominaux, s'éloignent gra- duellement de la ligne médiane dorsale , de façon à devenir ventraux dans la partie postérieure du corps; toutes ces soies sont fortement colorées à ia base, C")mme celles du thorax. Les premiers tores ventraux s'étendent de chaque coté du faisceau dorsal presque jusqu'à la ligne médiane ventrale. Ils se raccourcissent d'avant en arrière, suivant le déplacement des fais- ceaux dorsaux vers ia face ventrale. Les crochets sont disposés en i"angées parallèles au })lan de symétrie et dont le nombre dépasse aoo dans les pre- miers segments abdominaux ; on compte , par rangée , une quarantaine de ces crochets qui s'élargissent au-dessous de leur point d'émergence et se terminent par deux pointes égales un peu recourbées à leur extrémité et situées côte à côte. A la partie postériem-e du corps, en arrière des segments normaux pourvus chacun d'une paire de faisceaux de soies capillaires el d'une paire de tores , on observe , chez la plupart des individus , des segments très courts pourvus seulement de deux tores très réduits, ou de deux tores et d'un fais- ceau de soies , soit d'un côté , soit de l'autre. Le corjjs se termine par une extrémité arrondie légèrement échancrée sur son bord postérieur. Au point de vue morphologi(|ue , ces Owenia de Madagascar présentent les traits essentiels de YOirenia fusiformis D. Ghiaje. tels que Gla|)arède et de Saint- Joseph ''' nous les ont fait connaître. Ils n'en diffèrent guère que par le nombre et les dimensions relatives des branchies et par les lon- gueiu-s relatives des premiers segments abdominaux. En ce qui concerne l'anatomie, on retrouve ici les caractères généraux de l'espèce napoli- taine, relativement aux glandes filières et aux valves septales étudiées par Gilson'-', au tube digestif et à l'appareil circulatoire; de sorte qu'il est impossible de séparer spécifiquement ces Owenia de Madagascar de l'espèce décrite en premier lieu par Délia Ghiaje. Celle-ci a été signalée, en dehors de la Méditerranée , dans les mers du Nord de l'Europe '^' jusqu'au Groenland ('' Baron de Saint-Joseph , Les Annéiides Polychèlos des côtes de France (Manclie et Ocôan), Ann. des Se. mit. Znol. , 8' sério, t. V, 1898 , p. 897, pi. XXII, lig. 2o3-3o8. '-^ G. GiLsoN, Les {jlandes lilières de l'Owenia fusiformis, La (Icilula, t. \, 189/1, p. 299-3.80, 1 pL — Orjjanes septaux de l'Owenia, Cotnples renduH du hvisièinc Conip-ès inlirnaliunal de Leyde , i896,in-8°, p. 5o^i-5o5. — - Les valves septales de fOwenia, La Cellule, t. XII, 1897, p. 377-4i(), pL I-lII. '^' A. KÔLLiKER, Kûrzer Bcricht ûber einigeim Herbst i804 an der Westkiiste von Scliottland angeslellte vergleichende Anatomie Untersucluingen, Wiu^zh. Na- luriviss. Zeilsch., t. V, 186/1, p. a/ii. VV.-C. Mac Intosh, On the structure of thebriticli Nemerteans and some ncw McsÉuM. — xn. ai — 290 — et jusqu'à la limite de la zone glaciale arctique, puisqu'elle a e'té draguée daus le détroit de Davis, à une profondeur de plus de 3, 300 mètres, par le Vaîorons; elle existe également dans l'Atlantique où de Saiut-Josepli l'a recueillie au Groisic et à Goncarneau , probablement aussi dans les mers du Japon, d'après Drasche'"'. Ehlers*^' mentionne sa présence à la côte sud du Ghili: et d'après lui, YOivenia orientnlis Gruhe^'''\ qui vit aux Phi- lippines, c'est-à-dire en pleine zone lorride, serait à identifier avec VOivenia fusiformis Délie Chiaje. La trouvaille de M. F. Geay accusant l'existence de la même espèce au voisinage du tropique du Capricorne étend encore sin- gulièrement l'aire de répartition de ces Annélides essentiellement tubicoles , dont l'aspect rappelle si forlement celui des Maldaniens et qui se rap- j)rochent, par certains côtés, des Serpuliens et aussi, quoiqu'à un moindre degré , des Térébelliens. Coj^TRlBVTlOfiS A LA FaUNE MaLACOLOGIQUE DE l'AfRIQUE ÉqUATORIALE, PAR M. Louis Germaiin. VI Sur quelques Mollusques du lac Victobia-Nïanza. Grâce aux nombreux travaux des naturalistes allemands , anglais et fran- çais , la faune malacologique du lac Victoria-Nyanza est maintenant assez bien connue. Elle est surtout caractérisée , en dehors de la taille toujours très petite des espèces <'>, par l'abondance des Unios, des Vivipares et des Mélanies. Les Unios , dont les plus grands exemplaires ne dépassent pas British Annelids, Trms. Roy. Soc.Edimh., vol. XXV, 1868, p. iaa, pi. XV, lig. i4. J.-T. GcNNi\GHAM and G.-A. Ramage, Polychaeta sedentaria oi'tlic Firtli of Forth, Trans. Edinb. Soc, m-li", 1888, l. XXXllF, p. 656. W. MicHAELSEN, Dlc Polycliaoli^nfaunu dcr (l(>utsclien Meen», Wissensch. Meeresunlersuch. lievausgejr. von der Koinoi. ziir Uiitcrsucit. der deutsclwn Meere in Kiel und dcr Oiolog. Anslalt auf Helgoland, Neiie folgi', II Band. HeftI, 18197, p. Ao, pi. I, lig. 18. '') R. DnAsciiE, Bri'itrag zur l'cindvn Anatomie der Polychaeteu. Anatomie von 0. fiiiformis D. Cli., Wien, i885, in-8°, 23 p., -2 pi. (^) E. Ehlers, Die Polycliaeten des magellanisclien und chilenischen Strandes. Kin faunisiiclior Versucli, Berlin, Weidmannsche Biichliandlung, 1901, p. 198. (^' Ed Gruhe, Annulata Semperiana, Méin. de l'Acad. inipér. des Sciences de Saint-Pétevsboiirg , t. X\V, n" 8, 1878, p. 'Jo^. '^) Seules les AmpuIIaires atteignent, dans ce lac, une taille moyenne. — 297 — 3o millimètres de longueur maximum, se distingueni par leur -^fi-nemenla- tion sculpturale très particulière. Les Mélanies, bien que toutes de fort pe- tite taille, sont remarquables par leur faciès rappelant, à un degré moindre , l'aspect thalassoïde des Gastéropodes du lac Tangaiiika. Ce fait n'a, en lui- même, rien de bien surprenant, puisqu'on a déjà constaté la présence de Méduses dans la faune des deux lacs''^. Je reviendrai d'ailleurs eu détail, dans un prochain mémoire , sur les caractères généraux de la faune mala- cologique lluviatile de l'Afrique é<[uatoriale. Les matériaux qui font l'objet de cette note ont été adressés au Muséum, par l'entremise de M^' Léon Livinhac, supérieur de la Société des Mission- naires d'Afrique (Pères blancs). Ils furent recueillis, pai- le Père Puel, aux environs d'Entébé, dans le nord du lac Victoria-Nyanza. Le nombre consi- déralîle des échantillons m'a permis de fixer la valeur de plusieurs des es- pèces, appartenant au genre Unio, décrites par J.-R. Boluguignat. J'espère que de nouvelles récoltes ajouteront à la connaissance de la faune, si inté- ressante , de ce lac. Gastéropodrsi. LiMicoLARiA Martensi Smith. 1880. AcHATiNA (Limicolaria) Martensiana Smitli , Proceed. zoolog. sociely London, p. 345, pi. XXXI, fig. 1-1 a. i88i. LiMicoLiRiA Martensiana Crosse, Journal de Conchyl., p. 297. 1885. Limicolaria Mabtknsiana Grandidier, liullel. Sociélé malacolog. France, II, p. 162. 1886. Limicolaria Martensiana Peiseneer, IhiUcl. Mim. roy. Belgique, IV, p. ici. 1889. Limicolaria Martexsiaxa \imri'^v\\) Frauenfeld, loc. cit., XV, i865, p. 532, Taf. XXII, fig. 3-4. Les Vivipara Simonsi Bourguignat [Mollusques Afrique équatoriale, mars 1889, p. Ao] et V. Smithi Bourguignat [loc. cit., p. Ito] sont synonymes. ('") Martens (E. von), in Makkozool. Blàlter, 1866, p. 97, Taf. III, fig. 7. — 302 — dente et que Marlens considérait, en 1898, comme se rapportant à sa va- riété elfitior du V. unicolor Olivier ; 3° Le Viripnm Bober tsoin FrauenMd'^^\ espèce rappelant, parla forme de son dernier tour, le V. meta Marteus signalé précédemment ; k" Le Vivipara ruhicundu Martens ''-\ figuré par Ed. Smith '^\ dont les tours sont dépourvus de carène, et sa variété sublurrita Martens ("', de forme beaucoup plus haute , à tours plus convexes séparés par des sutures plus profondes (Emin Pacha, 1877; D' Stuhlmann, octobre 1890); 5° Enlin le Vhnpara cepoidcs Smith '^', grande espèce recueillie par le cap. Speke, caractérisée par son test mince, vert olive, étroitement ombi- liipié; sa spire composée de six tours très convexes séparés par de pro- fondes sutures, et surtout par son ouverture très grande, ovalaii-e-arrondie, particulièrement développée dans le sens de la largeur. Acéphales. Les auteurs ont décrit, sui'toul dans le genre Unio, un très grand nombre d'Acéphales du lac Victoria-Nyanza. Entre tous ces Lamellibranches , les Unios, à l'exception de ceux du groupe de VUnio Monceti, se caractéri- sent par leur ornementation sculpturale. Le test est sillonné de nombreuses rides fortes , très saillantes , assez espacées , affectant la forme de chevrons et s'étendant soit sur une plus ou moins grande partie de la surface du test , soit même sur toute la surface des valves. Les très nombreux exemplaires adressés au Muséum par les Pères blancs permettent de constater qu'il ne doit exister, en réalité, qu'un très petit nombre d'espèces, mais leur polymorphisme est tellement étendu, que beaucoup de variétés ont été élevées au rang spécifique. Unio hvpsiprvmnds Marlens. 1898. Unio hypsiprymnus Martens, Beschalte Weichth. Osl.-Ajrik., p. 280, Taf. Vll,fijf. ,. 1900. Parreïsia hypsiprimncs Simpson, Proceed. unit, stales nation. Muséum, XXII, p. S^gC^'. ") Frvuenfeld, loc. cit., XV, i865, p. 533, Taf. XXfl, f.g. i3-i/i. '-' Martens (E. von), Sitzungeber. d. Gesellsclt. natnr.Jri'Hndc in Berlin , 1H79, p. lo'i. '^) Smith (Ed. A.),Ann. magaz. natur. hiatorij, C série, X, août 1899, p. ia3, pi. XII, fig. 3. ('" Martens (E. von), loc. cit., 1898, p. 179, Taf. VI, fi|r. a6. ('' Smith (Ed. A.), loc. cit., août 1899, p. 135, pi. XII, fig. h. (*' Simpson {loc. siipr. cit., p. 8/19) fait rentrer cette espèce et celles dont nous aurons à parler plus loin dans ie genre Parreysia établi par Conrad (Proceed. — 303 — Bien typique, cette espèce est des mieux caract(^i'is('es par sa forme (rapé- zoidale peu allongée, ses sommets presque submédians, ses bords antérieur et postérieur largement tronqués; etc. . . Fig. 8, 9 et 10. — Unio Jiijpuiprytnnus von Martens. Exemplaires typiques. Grandeur naturelle. l'^i^j. 11, 1^, i3, ih, i5, i6. — Unio hypsipripniius von Marlens, formes passant aux espèces allongées du groupe de VUnio Hauttecœuri Bourguignat. Grandeur naturelle. Mais, en réalité , si le type tel qu'il a été figuré par vo^^ Martens et tel que je le ligure ici (lig. 8-9), se rencontre assez communément, on trouve aussi toute une série déformes (lig. 10-16) qui passent insensiblement aux espèces allongées ou même très allongées, comme VUnio HauUrcœuri Bourguignat. La sculpture du test est, elle-même, fort variable. La coquille figurée par VON Martens n'est pas clievrounée; dans l'envoi reçu au Muséum, on trouve , à côté d'exemplaires à sculpture ordinaire , de nombreux échantil- Acad. nation, se. Pliilndelplna , i853, p. 267 J pour VUnio covvugata Millier ( Verni. teiT. e( Jlur. Instor., 1774, II, p. 216). Cette coupe générique, insuffisamment caractérisée, doit rentrer dans le grand genre Unio. — 304 — Ions chevronné, La couleur du test est gënëraleraent d'un brun très sombre, presque noir, parfois vert émeraude ou rougeâtre; enfin quelques spécimens sont ornés, sur un fond brun jaunâtre, de bandes rayonnantes vertes. 3o exemplaires. Unio Hauttecoeuri Bourguignat. i883. Unio Hauttecoeuri Bourguignat, Mo//((.s(/Mes/(U'. Nyanza Oukéréwé, p. b, fig. 1-3. i8()9. Unio HAUTTECOEuni Smith, Ann. magaz. nalar. history, 6° série, X, p. 127. 1898. Unio Hauttecoeuri Martens, Bpschalte Weichth. OsL-Afrik., p. aSa , Taf.I, fig. 93;Taf. VH, fig. 3. 1900. Parreysia Hauttecoeuri Simpson, Procecd. unit. st. nation. Muséum, XXU, p. 8/i6. Coquille ovoïde-allongée; région antérieure peu développée, plus ou moins ronde; région postérieure égale à environ deux ibis l'antérieure, s'atténuant en un rostre oblus et subarrondi; bord supérieur subrectiligne dans une direction ascendante; bord inférieur bien convexe; sommets an- térieurs gros, proéminents, ventrus; charnière robuste; cardinale com- primée, triangulaire, un peu élevée; latérales robustes, très saillantes à l'extrémité. Test vert émeraude, orné de nombreuses rides chevronnées très saillantes couvrant, le plus généralement, toute la surface. A cette espèce, il faut rapporter en synonymes : 1° L'Unio Edwardsianus Bourguignat ''', qui n'en diffère que par sa taille un peu plus faible et sa région rostrale peut-être un peu plus ellilée; 2° Les Unio G/Ymf/tV/Jcn Bourguignat '"' ; Unio Duponli Boiu'gnignat*''' \non DE BocHEBRiiNE**'] et Unio Graniianus Bourguignal <^\ De ces trois coquilles, il est impossible de distinguer les deux premières l'une de l'autre ("'; elles constituent une forme curta , du type Hauttecœuri , caracté- (') Bourguignat (J.-B.), Mollusques jluviatiles du. Nijanza-Oukéréwé , suivis d'une note sur les genres Cameronia et Burtonia du Tanganika, Paris, août i883, p. 12, fig. 7-9. (^) Bourguignat (J.-R.), lac. cit., août i883, p. 7, fig. i-d. (») Bourguignat (J.-R.), loc.cit., août i883, p. 8, fig. 12. C est VU mo pos- tumus de Rocliebrune {Bullel. Muséum hist. natur. Paris, 190^, n" 5, p. 258]. '*) VUnio Duponti de ^ochehmne [Bullet. société philomat. Paris, VI, 1882, p. 34] est une espèce du Sénégal, très diflérente de celle de Bourguignat. Simpson (Proceed. unit. st. nation. Muséum, XXII, 1900, p. 8/16) en fait, à lort, un synonyme de YlJnio Hautlecœuri Bourg. '^) Bourguignat (J.-R.), loc. cit., août i883, p. 1 4. (6) L'échantillon type, étiqueté Duponti par Bourguignat, a seulement des valves légèrement plus comprimées que celles de l'exemplaire étiqueté Grandi- dieri. — 305 — risée par Tapparpoce plus ou moins ovalaire ou m<'^me subarrondie des valves. Quant à VUitio Grnnlianus, il n'a pas été (iguré, rf . . .à cause, dit BoiiRGuir.NAT '*', de Télat de défectuosité de la seule valve que j'ai eue entre les mains. 1 Or ie type de l'auteur est au Muséum : c'est une demi-valve en- viron d'une petite forme possédant la même sculpture que les précédentes espèces, mais un peu plus allong'ée, constituant un intermédiaire entre YU. Ilautlccœuri el ïif. Duponii (= Grandidieri) '*'. Je n'hésite pas , malgré l'avis du docteur von Martens '"^^ à réunir toutes ces coquilles en une seule espèce. L'envoi du P. Plel comprend, en effet, plusieurs centaines de valves, parmi lesquelles, après un laborieux triage, il est possible de trouver quelques exemplaires des formes que je viens d'examiner, mais il devient, dès lors, matériellement impossible de classer les autres échantillons qui forment à peu près autant d'intermédiaires (ju'il y a de spécimens. Il en résulte que, si l'on voulait séparer toutes les co- quilles présentant quehjues petites différences , ou serait conduit à décrire autant d'espèces qu'il y a d'individus, ce (jui est inadmissible. En dehors de ce polymorphisme de galbe qui permet de distinguer des mutations ex forma : elongata, intermedia , curta, globosa, subcom- pressa, compressa, etc. . . , on observe de nombreuses variations dans la sculpture du test : certains échantillons ne possèdent de rides chevronnées qu'au voisinage des sommets, où elles sont relativement peu saillantes; d'autres ont, au contraire, toute la surface des valves ornée de cette ma- nière. La coloration du test permet de distinguer les var. ex colore : lûtes- cens , castanea , f usca , nigra , viridis , ornata , cette dernière présen- tant des rayons divergents d'un vert sombre. Enfin la nacre, toujours très irisée, est elle-même très diversement colorée : elle est généralement bleue dans les individus à épiderme vert ou jaune, et d'un rose saumoné ou d'un magnifique rouge violacé chez les échantillons à épiderme brun ou marron. Unio Ruellani Bourguignat. i883. Unio Ruellani Bourguignat, Mollusques Jluv. Nyania, p. lo, fig. it»-i8. 1899. Unio Ruellani Smitfi., Ann. magaz. natur. hist., 6* série, X, p. 197. 1898. Unio Ruellani Marions , Beschalte Weichth. OsL-Afrik., p. 935. 1900. I'arreïsia Ruellani Simpson, Proceed. unit. stat. nation. Muséum, XXff, p. 846. '■' Bourguignat (J.-R.), loc. cit., août i883, p. i5. (^' En dehors de la forme générale, Bourguignat considérait comme caractères spécifiques : fa sculpture du test et fa couleur de fa nacre, ff est à peine besoin de faire remar(}uer que de tefs caractères n'ont, chez fes Unios en générât el prin- cipafement cfiez ceux du Victoria-Nyanza, aucune vafeur spécifique, fa coufeur du test et de fa nacre et rornementalion du test variant avec chaque individu. ^^^ Martens (E. von), Besckalle Weichth. Ost-Aj'rik., 1898, p. 982 et 235. — 306 — Cette espèce, de forme ovalaire-auToadie , plus ou moins ventrue, à ré- gion antérieure très arrondie avec une région postérieure presque deux fois aussi longue et à bord inférieur largement convexe , semble bien distincte des précédentes. Elle ne présente pas trace de chevrons. Son test, d'un marron foncé, est seulement orné de stries d'accroissement serrées, fines et assez régulières. Longueur, 34 millimètres; hauteur max. : ai milli- mètres : épaisseur max. : 1 6 millimètres. Une seule valve. Unio Moxceti Bourguignat. i883. Unio Monckti Bourguignat, Mollusques fhmat. Nijanza, p. i5, fig. iS-iiJ. 1899. Unio MoNCETi Smith, Ann. magaz. nalur. hisl. , G' sério, X, p. 137. 1898. Unio Monckti Martens, Beschalte Weichth. Ost-AfriL, p. 228. 1900. Parretsia Monceti Simpson, Proceed. unit. st. nalion. Muséum, XXIf, p. 848. Cette espèce, bien distincte, a été très exactement représentée par Bour- guignat. Elle est peu variable et paraît abondante dans le lac. 90 exemplaires. Variété rubra Germain , nov. var. . Même forme; test d'un magnifique rouge brillant: nacre rose saumon vif, très fortement irisée. Deux exemplaires. Unio Lourdeli Bourguignat. 1887. Unio Lourdeli Bourguignat, Bull. soc. malacol. Finance, IV, p. 971. 1892. Unio Locrdeli Smith, Ann. magaz. nalur. history, 6* série, X, p. 128, pLXII,ng. i3-i5. 1898. Unio Lourdeli Martens, Beschalte Weichik. Osl-Aj'rik., p. 228. 1900. NoDULARiA LouRDELLi Simpson , Proceed. unit. stat. nation. Muséum, XXII, p. 826. Simpson classe cette espèce parmi les Nodularia ; on doit, au contraire, la considérer comme un Unio type. Elle se distingue par sa forme allongée, sa région postérieure terminée par un rostre tout à fait inférieur et un peu aigu , enfin par son bord inférieur plus ou moins sinueux. Le docteur Ed. A. Smith a figuré'"' une belle variété de cette espèce, surtout caracté- risée par son bord postérieur obIi(juement convexe et sou bord inférieur très nettement sinueux. Je donne à cette coquille le nom de variété Smithi nov. var. Une douzaine d'exemplaires. (') Smith (E.-A.), Annal, magaz. nalur. hisl., 6* série, X, pi. XII, Cg. i5. ê — 307 — Spatha (Leptospatha) nvassaensis Lea. iH6i. Spatha nyassaensis Lea, Proceed. Ac. natur. Se. l'hiladeipli., VIII, p. 109. 1867. Spatha nyassaensis Lea, Observât, i^vn. Unin, XI, p. «'lo, pi. XIII, fig. 33. 1870. Platibis (Spatha) nyassaensis Lea, Synops. of Naïades, p. 89. 1889. Spathella nyassana Bourgiiignat, Moltusq. Afrique équator., p. 197. 1893. Mutela (Spatha) nyassaensis Smith, Proceed. Zool. soc. London, p. 64 1. 189/1. Spathella nyassaensis Ancey, Mém. soc. zoolog. France, VIII, p. 928. 1898. Spatha nyassaensis Martens, Bescbalte Wctchth. Ost-Afrik. , p. 2^6. 1900. Spatha nvassaensis Simpson, Procird. unil. st. nation. Muséum, XXII, p. 898. Cof[uilie de petite taille, ollipti(|ue, un peu allonjjée ; région antérieure arrondie; région postérieure une fois et demie aussi longue que l'anté- rieure; ligament très court; test assez épais, solide; nacre violacée, bien irisëe. Longueur maximum : ^g-SS millimètres; hauteur maximum : 28-81 millimètres; épaisseur max. : 16-22 millimètres. Deux écliantillons. Sph/ERIum nya\z,b Smith. 1899. Spherium nyanZ/E Smith, Annal, magaz. natur. Iiist., 6" série, X, p. 383. 1898. Spheuium nyanz^ Martens, Beschalti; Weicluli. Osl-Aj'rik. p. a6o, Taf. VII, fig. 10. Coquille ovalaire arrondie, médiocrement globuleuse; sommets médians, peu proéminents; dents cardinales médiocres , latérales fortes: test relative- ment solide, jaunâtre, très finement strié. Longueur : 6 millim. 5; hau- teur : 5 millim. 76; épaisseur : U millimètres. Un exemplaire bien typique '''. CoRBicDLA RADIATA Parrcys. i8/i6. Cyrena nADiATA Parreys m Philippi, iW. und Beschr.. neuer Cunch., Il, p. 78, Taf. I. fig. 8. 1866. GoRBicuLA RADIATA H. Adams , Proceed. zoolog. soc. London, p. 376. 1874. CoRBicuLA RADIATA Jickeli , Lond und sussw. Mollusk. N. 0. Ajhk. , p. 287, Taf. XI, fig. 10. 1877. CoRBicuLA RADIATA Smith, Procced. zoolog. soc. London, p. 96. 1879. GoRBicuLA RADIATA Marteiis, Sitz. ber. d. gesells. nalurf. freunde, p. io5. 1889. GnuRiCDLA NYASSANA Rourguignat , BuHet. soc. malacolog. de France, p. 87 («me descript.). 1890. GoRBicuLA RADIATA Smith, Anu. nittg. natur. hisionj, 6" série, VI, p. 1^9, el X (1899), p. 196. (') En dehors des Mollusques dont il vient d'être question, le Père Puel a re- cueilli une valve d'un très jeune ^Ethérie fort intéressante par les caractères de sa charnière. M. le D. R. Anthony, qui a étudié tout spécialement ces animaux, publiera très prochainement une note sur cette coquille. — 308 — 1S96. CoRBicuLA RADiVTA Sturany, in Baumann, Durch Massailand zur Nilquelle , p. 10. 1898. CoRBiCDLA RADiATA Martens, fiesc/m/^e Weichlh. Osl-Afril;., p. 259. Espèce très abondante dans le lac et fort vaiiable. Le Corbicula uijnssana Bourguignat n'est qu'une forme de cette coquille qui ne mérite pas d'être distinguée. La coloration est très différente suivant les individus. Chez les uns, le test est unicolore, jaunâtre, violacé ou vert olivâtre; cliez les autres, il est orné de rayons bleus ou violets. tio échantillons. Liste des LAMEiLiBRAycHES recveillis par M. L.-G. Sevrât AUX Îles Tuâmotu et Gambier (igoa-igoo), PAR M. Edouard Lamy (Fin). U\ . CnAMA PAciFicA Brodcrip. i835. Chama pacifica Brodebip, Trans. Zool. Soc. London, voi. I, p. 3o3 , pi. 39, fig. 1. i846. C. pacifica Brod., Reeve, Conch. ko»., vol. IV, Chama, pi. III, fig. i5. Tuamotu (Hao, Amanu, Fakahina), Mangareva (Tearia, Taku, Tokaai, Tokaerero) : nombreux individus. — [Pacifique, Marutea du Sud.] Parmi ces spécimens , les uns , de forme obiongue et de coloration pourpre violacée, teintée d'orange, correspondent à la figure citée de Reeve; les autres, de contour orbiculaire et de couleur rouge-ferrugineuse, se rap- portent plutôt à la variété convexa Clessin {in Mart. u. Ghemn. , Conch. Cab. , 2° éd., Chama, p. Sa, pi. XIII, ïi^. 1-2). ^2. Chama imbricata Broderip. i835. Chama imbricata Broderip, Tram. Zool. Soc. London, \ol. I, p. 3o4, pi. 39, fig. 9. 1866. C. imbricata Brod., Reeve, Conch. Icon., vol. IV, Chama, pi. I, fig. 3, et pi. VI, fig. 3 6. Hao, Marutea du Sud, Mangareva (Tearia) : nombreux exemplaires. — [Pacifique, Marutea du Sud.] A3. Chama spinosa Broderip. i835. Chama spinosa Broderip, Trans. Zool. Soc. London, p. 3o6,pi. 38, fig. 8-9. Marutea du Sud , Gambier (Puamu), Temoe : individus assez nombreux. — [Pacilique, Marutea du Sud.] — 309 — Broderip signalo (|uo , dans cette forme , le sommet de la vaive inférieure est souvent développé comme dans le C. unicornis Brug. Or, étant donné que , sous ce dernier nom , Bruguière comprenait plusieurs espèces diffé- rentes, il est possible que Tune d'elles soit précisément le C. spinosa. En effet, les plus grands échantillons recueillis par M. Seurat, qui sont ornés d'épines tubuleuses, parfois ti'ès érodées, ont le crochet de la valve infé- rieure enroulé en spirale ti-ès saillante ; ils sont d'ailleurs teintés de violet à l'intérieur, surtout sur les bords, et ceci correspond à la description donnée par Clessin {in Mart. u. Chemn. , Conch. Cab. , -i' éd., Chaîna, p. i5) pour le C. unicornis ,esipèce à laquelle M. VAi. Hedley {Mein. Austral. Mus., 1899, p. 5o()) a rapporté un spécimen de Funafuti. Uh. Sponbylus pacificus Reeve. i856. Spondylns padfcus J\ee\e , Conch. Icon., vol. IX, Spondylus, pi. 1,%. i- Marutéa du Sud : 1/1 ind.: Mangareva (ïearia) : 7 ind. — [Marutéa du Sud,] 45. Spondvlds varians Sowerby. 18..? Spondylus varians Sowerbï, Append. Calai. Polynes. Shells coll. hy Sliitch- hury. ' i8i3. S. Delesserti Giiknu, Illustr. Cnnch., pi. XII. i856. S. varians iSow., Reeve, Conch. Icon., vol. IX, Spondylus, pi. I, li{;. o. Tuamotu (Hao) : h ind. — [Pacilique. J 4G. Spondylus rubiclndcs Beeve. i856. Spondylus rubicundus Reeve, Conck. Icon., vol. IX, Spondylus, pi. XVII, fig. 60. • Tuamotu (Hao): 2 ind.: Marutéa du Sud : 6 ind.: Mangareva (Gata- vaké, Taku, Atitouiti, Tearia) : k ind. — [Philippines.] Les Spondyles, que je rapporte à cette espèce, sont de couleur rouge, avec des côtes épineuses de teinte orangée. kl. Radi'la (Gtenoiues) fragilis Ghenmitz. 178/1. Peclen fragilis Chemnitz, Conch. Cab., vol. VII, |). 869, pi. 68, fiff. 65o. 18/17. i^na fragilis Cli., Sowerby, Thés. Conch., vol. 1 , p. 86, pi. XXII, fi{j. .'5/1-37. Tuamotu (Hao) : 4 ind.; Marutéa du Sud : 6 ind.; Mangaieva (Gan- heata) : -2 ind. et à valves; Vaiatékeué : 2 ind. — [Philippines, Tahiti.] — 310 — ^i8. Pecten (Chlam^s) pallidm Linné'''. 1758. Ostrea pniliutn Linné. Syst. nat., od. X, l. 1, [i. (197. i853. Pecten palUum L., Reeve, Conch. Icoiu, vol. VllI, Pecten , [A. WIl, %. 63. TiiamoUi (Fafjatau, Hao, Amanu) : 6 iud.: Marntéa du Sud : m valves; Mangarcva (Taku, Tearia) : 2 iad.; Akamaru : 1 ind. — [Pacifique.] /i9. Pecten (CiiLAMYs) Dringi lieeve. i853. Peclen Dringi Reeve, Conch. Icon., vol. VIII, Pecten, pi. XX.XIII, lig. 1.52. Tiiainotu (Taku) : 1 ind. — [Australie.] 50. Pecten (Culamvs) ccneolds Reeve 18.53. Pecten cuneoluK Reeve, Conch. Icon., vol. VIII, Pecten, j)l. XXIX, %. i3i. 1888. P. suiphiireus DiinLor mss. , Kobelt, m Mari. 11. Gliemn. , Conch. Cab., .- 2" éd., Pecten, p. 97(), ])1. 72, llfj. 5-6. Tiiamotu (Makemo, Vahitahi) : nombreuses valves isolées. — [Iles Fidji.] 51. OSTREA SUBTRIGONA Sowei'by. ■ • ^ 1871. »Os\. \\lll, (hlvcn, |.l. XVIirji-j. ho. Mîing'areva (liikilea, Taku, Kirimiio) : 20 ind. — |,Moluqiics, Amo- rique ccnlrale. | 55. Anomia adamas Gray. 18/u). Anomia adamnx (!ray, Pnic. ZooL Soc. Londini , p. 117. iST)!). 1. (irlaiiinn (ir., Pikkve, (ÎoiicIi. Icoii., miI. \I. Aiiddiui, |iI. III, \'if\. 1 5. Mangareva (Takii) : 1 ind. — [Marutéa du Sud, (laLipagos. | 56. Placunanomia ione Gray. iS/i(). IHacunanomia ioiw (jrAï, Proc. Zool. Sac. London , p. 1 -j."). iSr)(). /'. ionc (jr., Rkeve, Cnnch. Iron., ^ol. XI, PlncuiiniKiinid , |il. Il, li;;. (). Maiig-areva (Rikilca, Galavakô, Tearia ) : lA iad. — [ Auslialie. j 57. Septifkr isiLocui.ARis Linué. 17.")^. MjiIUks /jildciihirl.s Linm';, Sj/sI. ikiI. , cd. X, l. I, p. 70^. 1785. M. incoli(nicus (]iiemmtz, (miicIi. (jt/i., vol. VIII, p. 1.55, |il. S2, iijf. ']'■'>{'>. 1867. M. nicd/xiriciis (III., Rekve, CoiicIi. Icoii., vol. X, Mijliliis, pi. I\ , lijj. /ia. Tuamolu (Makalea) : 1 valve; Marutéa : 1 ind. — [Océan Indien.] 58. MoDior.A ADRictJLAïA Krauss. 18^8. MiiiHoln aiiricalala Krauss, Sûdafril; MulL, p. 20, |)l. 2, l'i. ind.: Mangareva (Rikitea) : 9 ind.; Aukena : 19 ind. — [Natal, Mer Rouge.] 59. MoDioLA vA(;iNA Lamarck. 18 i(). Miidinln vnjpix} Lamarck, Anim. s. crrl., t. VI, 1 "' pari., p. 112. i858. M. vajriiia Lk., IIeeve, Cnnch. Icon. , vol. X, Madiotn , [il. I, lig. !>. Tuamolu (Makalea) : 1 valve: Marutéa du Sud : 1 ind. et 1 valve. — [Philippines, Australie. I (>0. MoDioLA TULiPA Lamarck. i8i(). Modidld lalipa LAsiiiicK, Anim. s. vert., t. I, 1" pari., p. 111. 1857. M. Iulipa Lk., Reeve, Conch. Icon., vol. X, Modiola, pi. IV, ii;r. i5. Muséum. — xu. 22 — 312 — i8()5. M. tulipahV., Melvill l't Standen, vShelis from Lifu, Joitrn. of Conchol., vol. VIII, p. 197. Tahiti (Taravao) : un très jeune individu. — [Antilles, Australie, Lifoii.] 61. MoDioLA LiTURATA Mcnke. i83o. Modiola liturata Menke, Syn. meth. MolL, •2° éd., p. 1A9. 1889. M. liturata Mke, Clessin, in Mart. u. Chemn. , Conclu Cah., -i" éd., My- tilidae, p. 102, pi. 37, fig. 9-10. Mangareva (Rikitea, Tearia) : une cinquantaine de valves isolées. — [ Pacifique. ] 62. LiTuoDOMUs TERES Pliilippi. l8i(3. Modiola teirs Philiim'I, Abhild. Concli., vul. II, p. i48, Modiola, pi. I, Gg. 3. Tuani(»tu ( Fak;iliina. Ilao) : 5 ind.; .Marut(>a du Sud : -ili ind.: Manga- reva (Rikitea, Taku, Atitouiti, Tearia): 12 ind. — [Pacifique.] 63. LiTHODOMUs LAEviGATA Quoy et Gaimai'd. i8o5. Litliodotnus levigalus QuoY el (jaimard, Voy. Asirolabe, Zool., l. III, p. /|66, pi. 78, fig. 17-18. 189g. Lithophaga levigata Q. et G. , Hedley, MoH. Fimafuti, Pt'lt'C. , Mem. Austral. Mus., p. 499. Mangareva (Rikitea) : i5 ind. — [Pacifique.] M. Gh. Hedley regarde le L. malaccana Reeve [Conch. Icon., vol. X, Lithodomus, pi. IV. fig. 20 ) comme pouvant être synonyme de cette espèce. 64. Lithodomus (Botula) cinnamomina Chemnitz. 1780. Mytilus cinnamominus Chemnitz, Conch. Cab., vol. VIII, p. 5a, pi. 82, fig. 781. 1790. M- fuscus Gmeun, Syst, nat., éd. Xlll, t. I, p. SSôg. 1882. Lithophaga fitsca Gm., Dunker, in Mart. u. Chemn., Conch. Cab., a' éd., Lithophaga, p. 25, pi. 6, lig. 8-9. Tuainotu (Hikueru) : 3 ind.; Maruléa du Sud : 3o ind.: xVlangareva (Taku, Tearia, Tokaerero) : 17 ind. — [Philippines, Nouvelle-Calédonie.] 65. PmiNA SEiViicosTATA Courad. '837. l'inna seinicostala Conrad, Journ. Acad. nal. se, Philadelphia , vol. VII, p. 9/i5, pi. 20 , fig. 1 1. iSSB. P. seinicosinin (",onr., Reeve, Conch. Jcnn., vol. XI, Pinna , pi. XVI, fig. 3o. ruaiiioUi (Ilao, Vahitahi) : 10 ind. — | Philippines.] — 313 — 60. PiNNA s\ccATA Linué. 1758. Pinna saccata Linné, Syst. nat., éd. X, t. I, p. 707. i858. P. saccata L., Reeve, Coiich. Icon., vol. XI, Pinna, pi. IV, fig. 6. Marutëa du Sud : 1 ind. — | Pliilippines, îles Sandwich. | (\1. Pinna nigra Chemnitz. 1785. Piuna nigra Chemnitz, Coiich. Cah., vol. VIII, p. a;3i , pi. 88, fig. 77^. 1819. P. nigrina LAMAnck, Anim. s, vert., l. VI, 1'° partie, p. i3i. i858. P. nigra Ch. , Reeve, Conch. Icon., vol. XI, Pinna, pi. IX, fig. ^9. Iles de la Socif^té (Raiatéa) : 1 ind. — [Philippines.] 68. Melina sclcata Lamarck. 1819. Pernasukata Lamarck, Anim. s. vert. , t. VI, impartie, p. i/ii. 1882. P. salcata Lk., Desuayes, Encjicl. Méth., Vers, t. III, p. 7.37. 1887. P. coslellata Conrad, Jonrn. Acnd. Nat. Se. Pliilaileljjhia , vol. Vil, p. aùC. 1862. P. eremita Gould, U. S. ErpUii: Eay. Willes , vol. XII, p. ^i46, et Atlas, pi. ho, fig. 557 a, h,c. i858. P. costellata Conr., Reeve, Conch. Icon., vol. XI, Perna, pi. IV, fig. 16. i858. P. îimoides Reeve, ibid., pi. IV, fig. 17. Mariitéa du Sud : 1 ind.: Mangai'ova (Taku, Tearia) : .3 ind.: Taraou- roa : 9 ind.: Pitcairn : 5 ind.: Oéno : 1 ind. Cette espèce, indique'e par Lamarck d'Australie, se distingue, dans les spécimens en bon état, par ses côtes rayonnantes e'cailieuses, séparées par des sillons de couleur brune; sa surface interne, nacrée au centre, est en- tourée d'un large bord grisâtre, sur lequel on distingue, chez les individus restés suffisamment minces, des lignes brunes correspondant aux sillons externes. C'est la m«'ine coquille que le P. costdlala Conrad , des Sandwich , et que le P. Iimoides lleeve, des Moluques. Cette Perne est d'ailleurs très variable de forme, suivant les anfractuosités des coraux où elle vit, et son aspect extérieur se modifie de même beaucoup selon <{ue sa sculpture est plus ou moins érodée. Dès lors, très probablement, c'est aussi cette même espèce que Gould a signalée des ïuamotu sous le nom de P. eremita et dont il figure, à coté d'un individu jeune pourvu de côtes rayonnantes écailleuses, un échantillon subcirculaire, où elles sont plus effacées, et un spécimen très allongé. Toutes ces variations dans l'ornementation et le contour s'observent également dans les coquilles rappoi-tées par M. Seurat, et notamment les exemplaires allongés me paraissent devoir être rattachés au P. siilcaia comme constituant une variété à laquelle ou pourrait i-éserver le nom d'eicinitu. — 3U — ()9. Melinv lentiginosa lleevc. i858. l'enia lenliuinosa Reeve, Conclu Icon., vol. \I, Pernn , [il. VI, fijj. 27. Maruléa du Sud : nombieu.v individus; Maugareva (lUkitoa, Taku, Fearia) : 12 ind. — [Philippines.] Avec les spécimens de P. sulcala, M. Seural a recueilli des Perues, dont le large bord interne, au lieu d'être blanc ou gris, est d'un jaune brunâtre, avec taches plus foncées allant jusqu'au brun rougeâtre ; parmi ces der- nières cocpiilles, la plupart, ayant un contour allongé, correspondent assez bien au P. Icnùginosa des Philippines; mais quelques-unes, présentant une expansion oblique en ai'rière, lappelleut plutôt le P. australien Reeve (pi. 111, fig. 19), d'Austialie. Ici encore, la forme allongée Icntiginosa n'est peut-être qu'une variété d'une espèce, dont Yaustrulica serait alors la forme typique. 70. Melina nucleus Lamarck. 1819. PcriKi nucleus Lamarck, Anitii., s. vert., t. VI, 1'° partie, p. ih-2. i858. /'. nachiis I^k. , Reeve, Conch. Icon., vol. XI, Peina, j)l. I, lijj. h. i858. P. pcchnalit Reeve, ibid., pi. 1, lig. 2. Mangareva : 3 ind.; Akamaru : 2 ind. Le P. pcctiuala, dont Reeve ne fait pas connaître l'habitat, ne me semble pas différer spécifiquement du P. nucleus indiqué par Lamarck de lilc Saint-Pierre-Saint-François (Australie), et dont le Muséum possède les types ; l'intérieur des échantdlons rapportés par M. Seurat est recouvert de nacre d'un violet foncé. 71. VuLSELLA RUGosA Lamarck. tStg. Vulselln rit^'osa Lamarck, Anim. s. vert., t. VI, 1" partie, p. aaa. i858. V. rugosa Lk., Reeve, Conch. Icon., vol. XI, Vulsella, pi. II, llg. 7-8. Tuamotu (Makatea) : 1 valve. — [Mer Rouge. | 72. Malleus maculosus Reeve. i858. Malleus macnlos as 1\ek\e, Conch. Icon.,\o\. XI, Malleus, p. III, lili>ire naturelle , i<)0.'), n"' 2 et .'5), — 320 — celles (le l'autre , et réciproquement. Il est indubitable que ces animaux vivaient ensemble. D'autre part , entre les Eenglhn les mieux caractérisés et les Chefneuxi ies plus typiques, nous avons tous les intermédiaires. Parmi ces individus , il en est que nous aurions pu attribuer aux espèces formées par Bot rgiignat'"' aux dépens de YHeugliin (Choana et pijrami- dalis) et du Chefneuxi (glandimpsis); il en est d'autres aussi que nous au- rions pu attribuer au L. Jonhini Rochbr. etGerm. Nous avons préféré, pour le moment, nous en tenir aux deux seules espèces précitées, (|ui nous sem- blent, de toutes celles que nous venons de mentionner, les plus nettement caractérisées. Dans le travail définitif que nous projetons, nous avons l'intention de faire une étude comparative plus approfondie de ces différentes formes de Limicolaria abyssines, et nous pouvons d'ores et déjà émettre l'hypothèse, légitimée par le grand nombre de formes que nous avons entre les mains , qu'd y a lieu de réduire singulièrement le nombre d'espèces des Limicolaria africaines. SliBULINA (aCICULA) MlNZINGERI Jiclc. Un grand nombre d'exemplaires à différents âges provenant de la région de Diré-Daoua (septembre 1905). SUBULINA MabILLUNA Bgt. Un exemplaire de la vallée de Kouuhi. Un exemplaire (douteux) de Tchalianani. Un exemplaire de MouUou. Les différences entre cette espèce et la précédente sont assez faibles. Nous avons cependant retrouvé, sur la Mabilliana, les caractères signalés par BoiIRGllIGNAT '^^ 3. FAMaLE DES HELIGID.ffl. Hélix pilifera Martens. Plusieurs exemplaires provenant de Karssa , Bourka , Kounhi et Laga- Harba. Les espèces que Boirgiignat a créées (Combesiam , Ferretiann, Herbini et GaUuierima) et dont il constitue, avec le type, le groupe des pilifera, sont très voisines de celui-ci , à tel point que nous préférons nous en tenir à la dénomination de pilifera pour nos exemplaires, qui diffèrent cepen- dant un peu les uns des autres. BrLIMUS SiMONIS Bgt. Deux exemplaires de Harrar. (') MoUuscjues terrestres et lluviatiles renieillis par M. Paul Solbillbt dans son voyBjie au Clioa. Paris, i885. '^) Histoire malacologique de i'Abyssinie, Annales des Se. nul. {ZooL), t. XV, i883. — 321 — 4. Famille des LIMAGID^. Helixarion Raffravi Bgt. Plusieurs exemplaires de Harrar. Plusieurs exemplaires provenant de marigots voisins du lac Haramaya. Un exemplaire sec de Kounhi (près de la caverne). Les exemplaires de Harrar et de Haramaya ont pu être conservons avec leurs parties molles à l'ëtat d'extension: c'est ce qui nous a permis de les difliéreiicier des Vitriiia auxquelles les IjeUxorion sont très semblables quant à la coquille, mais dont ils s'éloignent par la forme de la région poste'rieure du pied, tronque'e chez les seuls HeUamrion. Par analogie, nous avons pu identifier l'exemplaire sec de Kounhi. MicROCYSTis (Thapsia) abvssinica Jick. Un exemplaire de Tchafianani. VlTRIXA HIANS Rïipp. Un exemplaire d'Addis-Abeba. Cet exemplaire étant conservé avec ses parties molles étendues, c'est avec certitude que nous pouvons le rapporter aux Vilrina et non aux Heli- xarion. 5. Famille des CYRENID.ffi. Sph/erii M abvssinicum PoH. Trois exemplaires provenant du lac du mont Zyqual. Celte localité est tout particulièrement intéressante : le mont Zyqual est un ancien volcan dont le cratère conslilue maintenant lui lac. Montagne et lac sont considérés comme sacrés . et ce deinier surtout est assez peu acces- sible: il est notamment dilTicile de pêcher dans ce lac sacré, où nous avons pu faire de fructueuses recherches. Les méthodes statistiques appliquées À L Étude des vabiations des coquilles tubbinÉes («f/a./v.s), par m. a. E. Malard, chef des travaux scientifiques DU laboratoire maritime du Muséum, à Tatiuou (Manche) Avant de rechercher l'action que les divers facteurs physico-chimi- ques du milieu peuvent avoir eue sur l'évolution des espèces elles-mêmes, il importe de se rendre compte bien exactement de Tinfluence que chacun de ces facteurs en particulier peut avoir sur les individus d'une même espèce, et c'est sous ce rapport que les méthodes statistiques sont d'une grande importance pour le biologiste. — 322 — Nous avons précédemment étudié de celle manière les variations que suivissent les coquilles des Patelles soit dans son épaisseur, soit dans sa forme, suivant son habitat, et nous sommes arrivés aux conclusions sui- vantes : 1° La plus ou moins grande salure de l'eau de mer, sa densité plus ou moins grande a comme résultai d'augmenter plus ou moins l'épaisseur de la Coquille; 9° L'intensité des courants en son lieu d'origine modifie également plus ou moins la forme de la Coquille en la rendant plus plate, moins haute et souvent plus allong('e , ce qui est d'accord avec l'observalion analomique et physiologique de l'animal. Les recherches de U. J. Harvey Gibsou*'' nous ont montré, en effet, comment les muscles du pied de la Patelle font ventouse et la retiennent ainsi attachée aux rochers au milieu du choc des vagues et des courants les plus violents; il résulte de cette organisation même, que l'adhérence de l'animal sera d'autant plus grande que, d'une part, la surface de son pied sera elle-même plus grande '') et que, d'autre part, la hauteur de son corps présentera un obstacle moindre au courant; de là, tendance au cône formé par l'animal et, par suite, sa Coquille, à prendre une base plus large en devenant moins haute ou en s'aplatissant (Indice de hauteur <''), puis, ensuite, diiférencialion de plus en plus grande des diamètres de l'ellipse de base formée par la Sole pédieuse , celui antéro- postérieur, dirigé dans le sens du courant , tendant à devenir de plus en plus grand par rapport au diamètre transversal (Indice d'ellipticité); de la comparaison de ces indices, il est facile de déduire la plus ou moins grande résistance olferte par l'animal, sa plus on moins grande stabilité, et par là, comme nous l'avons vu, la plus ou moins grande intensité des courants dans son lieu d'origine. Pour étendre ces recherches aux Coquilles turbinées, il a fallu, comme pour les Patelles, trouver des indices permettant d'établir des calégories de formes, d'étudier leurs modes, variables avec les milieux, et par la com- paraison des moyennes ainsi obtenues, voir s'il était possible de leur appli- quer les mêmes lois. Nous pouvons considérer toute Coquille turbinée comme provenant de l'enroulement en hélice d'un tube conique à l'enloiir d'un axe qui peut lui- même être une simple ligne, un cylindre ou un autre cône si la Coqudie est ombiliquée'"'. Dans le cas le plus simple, tel qu'il est à peu près réalisé, (1) R. J. IlAnvE\ Gic.soN, Ânalomy and Pliysiolojjic of Patella Viiljjala. Tr. Hoiial Soc. Edimbourg , XXXII, p. 6oi. (2) Voir à ce sujet W. D. âlenitzin. Mollusques de la mer d'Aral. Z. ]I7.s.sr>».s. Zoo/., XXVIll, p. /10G-A07. — IIl'nt, Nalim', XXXII, p. 2^3. (^) Bnlletin (ht Miixi'iiiii d'IIist. uni. 1908, n" G, p. 270. (*) ^^'. F.R. ^Vl•;M)ON, F. ils. Nulnml Sélection in CUmùlm Uniiinala [Montngn) Bioinetril.a, V. I, I, p. J09. — 323 — par exemple 4ans la Turritelle ou la Scalaire, le déplacement en Iranslalion le long de l'axe subissant le même accroissement que le diamètre du cercle générateur, le tube conique enroulé demeure toujours h section presque circulaire en glissant le long de son axe de révolution et en restant toujours tangent à lui-même dans ce double mouvement. Dans d'autres cas moins simples, le tube conique se déforme plus ou moins par la compression de ses tours les uns contre les autres , les surfaces génératrices ne pouvant se superposer les unes aux autres dans les tours de spire successifs; Funiformilé de la cliamlM-e spirale serait détruite si, pour chaque cas particidier, par suite de la plus ou moins grande rapidité du mouvement de translation, le périmètre générateur ne s'adaptait à une forme deTmie composée de lignes droites ou courbes''' et n'était soumis à cette loi, que chaque accroissement linéaire, correspondant à un accroisse- ment angulaire donné, varie en raison des dimensions existantes de la ligne dont il représente l'accroissement. On peut donc considérer la Coquille de ces Gastéropodes comme une sorte de tore de révolution engendré par un périmètre quelconque, soumis à ia loi ci-dessus énoncée et dont le centre de gravité se déplace sur une hélice autour d'un axe fixe: cela étant posé, il devient facile de déterminer la spirale'"' décrite soit par le centre de gravité, soit par un point quel- conque du périmètre générateur, si nous connaissons : S. L'angle constant de descente de ce point sur la surface du cône dans laquelle il se meut; jS. L'angle d'élévation de la génératrice 5 — Or, nous savons quo dans une telle progression, si nous représentons le ra[)port (i de la somme d'un nombre entier quelconque m de ces termes à la somme de la moitié de ce nombre, le rapport q sera représenté par m del à un moyen très simple , et en même temps très précis , de chercher q avec une approximation suffisante; il suffit, en effet, de mesurer dans le même plan de profd passant par Taxe et à partir d'un point quelconque de la su- ture, à quelque distance du sommet, la distance de 6 tours, et celle de 3 tours successifs; ou si l'on veut comme moyeu de vérification, celle de II tours et de a tours successifs mesurés dans les mêmes conditions. Ces mesures peuvent être prises sur la Coquille elle-même , ou mieux sur sa projection obtenue en vraie grandeur, grâce à un dispositif fort simple au moyen de rayons limiiiieux parallèles et perpendiculaires au plan contenant l'axe de la Coquille, ou même, si on veut, sur des photographies ainsi faites. Une propriété également remarquable de la spirale logarithmique consiste en ce que l'angle que fait la tangente en un point quelconque avec le rayon vecteur p est constant; il est représenté par ré(piation Cot œ — — . Cet angle w est l'angle constant de la spirale et de son égalité résidtant le parallélisme des tangentes opposées, si nous mesurons au moyen de la règle parallèle la ilistance S entre les deux tangentes opposées aux deux extrémités d'un même diamètre, nous aurons : D « sm (û ou comme nous avons ; D. Cette mélliode, soit que nous calculions l'angle (w pour chaque cas, soit que nous nous contentions de comparer entre eux les quotients d'enroule- ment obtenus, permet, nous le voyons, de nombreuses vérifications; bien [)lus, elle permet d'éviter ce gra\e inconvénient signalé [)ar tant — 32G — d'auteurs ''* et provenant de l'usure du sommet : le sommet matliématique de la spirale (ou de la co(pulle) n'étant autre chose que la limite des termes de la progression géométrique décroissante. 11 est bien entendu que, dans une espèce oîi les sexes sont séparés comme dans le Duccin, il importe de commencer ])ar faire ime sélection des sexes, la conformation organique de l'animal devant nécessairement inlluencer la forme de la coquille. Si donc nous voulons établir une moyenne pour plusiem's localités dif- férentes, nous choisissons pour chaque endroit 5o individus 9 et 5o indi- vidus c?, en écartant de même les spécimens ou trop jeunes ou trop âgés, et choisissant de préférence ceux qui possèdent G tours complets de la bouche au point choisi. Ceci étant posé, appliquons cette méthode à l'élude d'une coqtiille très commune sur nos côtes : le Buccinum undatum 9; d'abord voyons, en prenant un exemplaire l)ien typique et l)ien entier, à quel point de préci- sion la méthode nous conduit, puis, quand nous serons suffisamment édi- liés sur sa précision, voyons dans quelle limite varie l'indice d'enroule- ment q. Pour une coquille, en parfait état et à première vue représentant la forme moyenne de la Baie de la Hougne. nous trouvons, par mesure directe , des tours à partir de la bouche et à l'endroit où la spire n'est pas encore déformée par le voisinage de celle-ci , sur un même rayon vecteur, et comme il a été expliqué plus haut, à partir d'un point initial repéré M. Pour h tours successifs, 36 millimètres; pour 2 tours. 97 mdlimètres, ce qui nous donne par difl'érence 9 millimètres pour les deux autres. Pour 6 tours, 89 millim. G: pour 3 tours, 33 millim. 2, ce qui nous donne par différence 6 millim. k pour les 3 autres. En aj)pliquant à ces chiffres la formule nous trouvons pour valeur de q un nombre très approché de y' 3 ou 1,732 , et pour valeur des tours successifs, 17.40; 10.0/1; 5. 80; 3.35; 1.98; 1.11; ce qui concorde en tous points avec l'observation directe. Si maintenant nous cherchons la limite de la progression géométrique déci'oissanle réciproque, nous avons pour (/ = 0.877 ^^ position mathé- matique du sommet de la coquille situé sur le même rayon vecteur à h\ millim. iG du point M. ''' RiGELow (R. P.) and Rathbubn (E. P.). On the Slieli of litloriiin litorea as malerial for tiio Study of Variation. . . American NntiiraJixt. , XXXVII, p. 171-18/1. Discussion dos résultats de Runipus et des phénomènes de l'érosion apicale. Abi- GAiL Camp. Dimon. Study of Nassa obsoleta and Nassa Trivittata from Cold Spring Harbor. Long Island, Bioinelricn, V, 11, p. 1-27, 1902. — 3'27 — Calculons mainlenaul pour "3o'; ry= 1.(3 w = 8()"; 7=1..^) «=8()"3o'; (1= i,i.... -3 — 2 — 1 0 1 9 2 1 •}. 2 1 5/. 9 2 -(3 -2^1 — 21 0 9 k 18 /.8 21 0 9 8 - ok -9G — 21 0 9 i() iG-! 192 9 1 9 32 S = 1 00 - 38 io4 - 1/16 /il G Nous commençons \\i\v observer, a|)rès avoir pris nos mensurations, (pie la valeur de q est comprise entre 1,90 et i,/i34 , c'est-à-dire que l'angle de Muséum. — xu. 93 (roii nous tirons — 328 — la spirale varie entre Sa" et 8r)''3o; établissons nos classes de Iréquence ainsi que nous l'avons fait précédemment pour la Patelle, en prenant q comme indice, ainsi que le montre le tableau p. 3-27 dans lequel nous réunissons en même temps les données nécessaires pour étudier la courbe de fréquence. Gliei'cbons les moments de la courbe autour de ¥,„. Nous avons : *^^ = -o,38, «.'.,= 1,0 'i, «4=^,16. La moyenne M = fx^ = 1 ,6 — 0,08 = 1 ,-2 2 , fx., = /.'., — v] : — 0,8966 , fx^ = v^ — o v,v, + -2 f'j = — 0,38 3 1 '1 4 , 1^4 = i\ - 4 v^v^ + 6 v\i\_ - 3 v[ = 3, 1 7930 1 92 : |S^ =4^ 0,20327, /3^ = f^^3,9637. La fonction critique de la courbe est donc égale à : F = G + 3/3^--2|S^ = -i,3i72, et comme . F est < 0 ; fSj >- G ; j3,, > 3 , la courbe i-entre dans le type IV de Peaison, (jui est certainement une des plus communes des courbes biolog-iques. La courbe est asymétrique et n'est donc pas la couibe normale; elle aura comme formule : y =^ ijo cos 6-"' (? - '' ^ OU tij 0 -^ ~: c'est cependant la courbe la plus voisine de la normale et c'est celle-là que nous rencontrons presque toujours quand nous trouvons une espèce tant soit peu vai'iable dans sa forme; il n'y aurait donc pas lieu à grande re- man[ue si la comparaison de plusieurs de ces mêmes courbes ne nous mon- trait un déplacement du maximum de la courbe ou de la moyenne en rela- tion, avec les conditions du milieu comme nous l'avions présumé. De l'obsoivalion de la courbe résulle de prime abord une considération que vient d'ailleurs confirmer l'élude des courbes fournies par des Buccins — 329 — d'autres réglions, c'est le peu d'importance relativement à la grosseur dé- mesurée de la verge que comporte la différence sexuelle, ([ui ne parait pas influencer d'une manière appréciable l'indice de la courbe; en effet, si la courbe comprend deux maxima , ils sont assez rapprocliés pour donner seulement à la courbe une forme asymétrique sans cependant nous offrir une divergence appi-éciable. Par contre, et quels que soient l'ennui et la longueur de telles reclierches, c'est ce i qui vous en dédommage amplement. On retrouve ici encore la même influence mécani(pie du milieu sur la forme de la coquille. Si, en effet, nous nous adressons à des Buccins de localités dillérentes. nous trouvons que le maximum de la courbe se déplace et n'est plus le même, et cette variation du maximum est corrélative à l'intensité du cou- rant. Le maximum, en effet, se déplace en relation constante avec l'intensité de celui-ci (si nous faisons abstraction des formes littorales (|ui, elles, sont toujours plus ou moins exposées au choc des vagues). L'angle w == 8/1° {q = 1,9) qui est exceptionnel à la Hougue de\i('ut le maximum normal dans les formes littorales soumises au choc des vagues et dans les localités à courants violents comme la déroute. Les formes avec l'indice « ^ 86" (^^ i^'^) devenant au contraire les plus nombreuses dans les régions vaseuses calmes et profondes, comme celles habitées par de nom- breiisas variétés du INord. Ce qui est déjà ti'ès appréciable pour les coquilles du genre buccin de- vient, nous le verrons, encore plus évident quand nous nous adressons à des espèces plus sédentaires comme les pin-pin-a. et les litloibui . par exemple. Ainsi donc, chez les Coquilles turbiuées comme chez les Patelles, l'action des courants tend à rendre la spire moins élevée à donner, comme disent les malacologisles , un j;albe [ilus élancé à l'animal, comme la moins grande densité de l'eau de mer semble diminuer l'épaisseur de leur co (') Les P. Beyrichi sifjnalôs par Munier-(]halmas et par M. Boule viennent de la même région. ■-' ^I. Decorse signalait également à ratlention des naturalistes une va^L^ grotte située à Ankatsépé, sur la rive gauche de la Betsiboka, en face de Majun;;;i. Des l'oullles entreprises depuis lors ne paraissent pas avoir él<'' fructueuses. — 336 — Enfin M. Decorse a exploit:" deux gisemenls de Dinosauriens. Le premici sitiK^ à une (juarautaine de kilomètres au sud de Majunga, non loin de Mae- vorano, était déjà connu et a fourni tout d'abord des matériaux d'étude à M. Depéret-''. M. Decorse le désigne sous le nom de Betanimmahamay (les grandes collines éblouissantes); il y a recueilli de très nombreux restes de Tilaiiosntirus Madagascariensis Depéret et quiîques ossements de Mi'galo- saiinis , de grands Crocodiles, de Tortues, etc. Les assises ossiCères sont d'âge crétacé et surmontées par des couches sénoniennes à Aleclryonia UHgtilnla. Le second gisement de Dinosauriens est un petit monticule situé sur le plateau de Maroakalo (entre la IJetsiboka et le Kamoro). entre les villages d'Amballazanakomby et d'Ampaniliinampango. Les quelques ossemenis ti'ouvés par M, Decorse sont peu cai'aclt'ristiques. Une vertèbre caudale paraît appartenir à un très grand IMegalosauridé. D'après la gangue, ils paraissent être également d'âge crétacé. M, Decorse a, d'autre part, exploré l'exti^émi té méridionale de Madagascar et spécialement la région littorale située à i'E. N. E du cap de Sainte-Marie , entre le Manambovo et le Mandrary. Il a conslalé , au milieu de la région des dunes, à 9 ou 3 kilomèlres de la mer, à peu près parallèlement au rivage, l'existence d'une falaise calcaire présentant une stratification horizontale. Ces calcaires contiennent dans les assises supérieures des mollusques ter- restres Bulimus, Hclia' , etc. Leurs afileuremenls atteignent le bord de la mer à l'omljouchure du Manambovo et se prolongent jusqu'au Cap Sainte- Marie. Note sub des fossiles nEcuEiiiis 1 MADAdAscAn PAR M. Guillaume GRAyoïniER, PAR M. Armand Thevenin. Ces fossiles proviennent tous de la région mf'ridionale de Madagascar. Nous indiquerons brièvement ici les récoltes faites dans les différents gise- menls dont on trouvera la position sur une carte publiée en 1902 par M. G. Grandidier ^'\ Vallék dd Sakondry. Il y a, aux chutes deSakondry, un gisement de fossiles cénomaniens d'une exceptionnelle richesse. M. Gautier y avait recueilli déjà des fossiles, qu'a '■) M. Boule, Bull, du Muséum, 1900, p.^ 30 1. M. Baslard a envoyé aussi , du mémo fjisement, quelques ossemenis que M. Boule a étuiiiés. '-' G. (ÎRANDIDIEI!, 1,(1 (ll'':jirnphie , 1Ç)09. — 337 — étudiés M. Boule dès iSgô^'^M-Grandidier en a rapporté un grand nombre de beaux spécimens (ï Acanthoceras Newboldii Kossmal.. , présentant les mêmes variétés que dans l'Inde (Ootatoor-Group) . et en outre Desmoceras {Pi(zosia) Itttidorsatuiu Mich. Iiiocemiuus conccntricus Sow. Ces assises de calcaire jau- nàti'calllenrent dans le lit du fleuve: mais les dépôts cénomaniens paraissent avoir ime grand(! puissance, car M. Grandidier a recueilli sur le plateau A Ivdryonùi cf. carinaln. Sur le versant oriental du mont Analamahavalona , près de i'ilovo, la découverte de Gryphœa cf. vesicularis Lara et àWleciryonin santunensis permet (le reconnaître la présence du Sénonien qni n'avait pas encore été signalée dans cette région. ]']n remontant le cours du Sakondi'y, ou pourra probablement observer la coupe complète des terrains secondaires, car M. Grandidier a l'ecueilli. non loin de Bei-aketa, des fossiles du Séquauien-Kimmeridgien : Macrocepltalites Mai/d, Waag. Rkynchonella cf. tnconslans Dav. , qui comblent en partie la lacune qui existait entre le Callovien et l'Infra-Grétacé de Beraketa et de Besarotra connus depuis les voyages de iMM. Gaulier et Bastard'"'. Vallées dd Fuierenana et de l'Onilamy. Sur le Fiherenaua, à oo kilomètres environ de son emboucbure, près de Mabiro, se trouve un gisement du Sénonien dont la iaune est très semblable à celle qui a été trouvée par divers voyageurs sur la côte orientale de l'ile'^'. Elle comprend : Lyloceras [Pseudophyllitcs) Indra Forbes, Ilolcodiscm sp. , Adulilua cf. elegans , Turrilella cl. dilJicilis d'Orb., Trigonia scahra Lam., Janira quviquecostata Sow. , etc. Enfin, plus près du littoral, M. Grandidier a retrouvé les gisements de fossiles éocènes signalés dès 1871 par le D"^ Fischer, à la suite du voyage de M. Alfred Grandidier : à la Table de Tulléar, Ostrca peleci/dion, Fiscb., et 0. Grandidieri, Fiseli. ; au confluent du Sakondry et de l'Onilaby à Anko- tofotsy, un calcaire blanc à Alvcolina cf. ohlonga d'Orb. {A. Innga, d'après Fischer) avec moules de Cardiuiii., Cardita, etc. (jAp Sainte-Marie. On sait qu'à l'extrémité sud de l'ile allleureut des calcaires grossiers rougeâtres ou blancs, contenant des mollusques terrestres et d'eau douce. M. (irandidier en a recueilli des spécimens au cap Sainte-Marie même, au pied de la falaise battue par la mer. Mais il a trouvé dans les parties plus élevées de la falaise un calcaire blanc à fossiles marins qui paraît d'Age C' M. BouLK, Bail, du Muséum, 1896, 11° 5. '■'' Bulletin du Muséum, 1899, p. 1.3 1-1 3a. !*J Annales de Paléontologie, t. 1, p. /lo, pi. I-II. — 338 — éocène, car on y remarque la présence de Magiliis grandis Tornquisl, ([ui est connu dans ie Tertiaire inférieur des environs de Majunga. La mer éocène a donc, comme la mer sénonienne, contourné, sinon submergé, l'axe cristallin de Madagascar. En résumé, les fossiles rapportés par M. G. Grandidier ont non seulement enrichi les collections du Muséum de quelques beaux spécimens en confir- mant des faits connus, mais ils nous montrent en outre que la série des tei-rains secondaires est probablement aussi complète dans la vallée du Sa- kondry que dans le N.O. de l'île avec des faciès un peu difl('renls. Sun LA VRlisEyCE de TEItTlÀlBE RECENT À DjÉc.O-SvAP.E/. , hAPItès LES ENVOIS DE M. GeaV , PAR M. Paul Lemoine. (IjAboratoike de m. Boule.) Les couches tertiaires les plus récentes que nous connaissions à Mada- gascar jusqu'à présent, étaient les sédiments de la base du Miocène (Aqui- tanien) que j'ai découverts dans le liobaomby''', au nord de Diégo-Suarez, associés à des tufs basaltiques. Mais des basaltes d'âge moins ancien couvrent une grande partie du territoire de Diégo-Suarez , constituant l'énorme massif d'Am!)re. Les cra- tères, bien conservés, ont un grand aspect de Iraîcheur; au reste , l'existence de ces basaltes est connue depuis longtemps , et M. Geay, en a encore rapporté récemment des échantillons remarqiuibies par les zéoliles et la calcite (ju'ils contiennent'^'. Ces basaltes reposent, à Antsirane même, chef-lieu du territoire de Diégo-Suarez, sur des argiles cénomaniennes, bien caractérisés par leurs fossiles'"'. La surface de contact n'est pas horizontale: il y a eu dénudation partielle avant l'épanchement des basaltes , ainsi que je le montrei-ai dans un prochain travail "', d'après mes propres observations. Depuis mon voyage, l'avancement des travaux du bassin ('e radoub de Diégo-Suarez a permis de mettre au jour d'une façon plus nelle cette Cî Paul Lemoine, Sur la présence de i'Olljjocène à Madaifoscdr, "'' KiuTz NoKTLiNG, Fuuna ot thc Miocène of 15arma, Pulfonlolo'nca Indien , ^e\\ Séries, \ol. 1, 1901. — UO — Mais la présence (VOslrea curimcopia à l'état fossile à Die'go - Suarez inonlre ([u'il ne s'agit pas senleraent d'une migration de faune des mers d'Iùiropc dans celle de la région indienne, mais de sa persistance dans l'Océan Indien jusqu'à l'époque actuelle. De l origine de lAbachide, PAR M. Marcel Durard. L'origine de l'Aracliide [Avachis hjpogœa L.) a été longtemps contro- versée : Linné signalait la présence de cette plante au Brésil et au Pérou , sans préciser si on la rencontrait à l'état spontané; R. BroAvn, en 1818. considérait comme possible son indigénat à la fois en Afrique et en Amé- lique, à une époque où le genre Arachis ne comptait que celte seule espèce. Depuis lois, ii s'est accru de la description de sept autres espèces, appar- tenant toutes au Brésil ou aux régions limitrophes; c'est là un argument presque péremptoire en faveur d'une origine américaine et particulière- ment brésilienne: d'adleurs, nulle part, actuellement, l'arachide n'a été signalée d'une façon certaine à l'état spontané, et il devient fort probable qu'elle est simplement une forme culturale très ancienne d'une des espèces du Brésil, très vraisemblablemeni 1'^. prostmta Benth. , comme le suppose Engler. Do Gandolle''', après avoir examiné les diverses raisons qui peuvent faire admettre une origine africame ou américaine, se prononce pour cette dernière et se pose la question de savoir par quelle voie l'espèce (ou forme cultivée) s'est piopagée du continent américain dans l'ancien monde. rrJe ne suis pas éloigné de croire, écrit-il, à un transport du Brésil en (îninée parles premiers négriei's et à d'autres transports du Brésil aux iles du Midi de l'Asie par les Portugais, depuis la fin du xv" siècle.'' Cette assertion, présentée d'une façon un peu hypothétique, parait bien fondée, en ce qui concerne une dissémination presque simultanée par l'A- tlantique et le Pacifique et prend une valeur plus cousidéiable, si l'on examine les arachides diverses récoltées soit en Extrême-Orient et à Madagascar, soit sur la (;ôle occidentale d'Afrique et en Espagne. D'abord, en admettant une origine première brésilienne, il n'est pas douteux que l'introduction sur la côte occidentale d'Afi'ique se soit laite par l'inteiniédiaire des négriers portugais, dès le xvi' siècle. La culture de l'Arachide sur le continent noii' prit rapidement une grande extension, car, au dire de Sloane, les négriers chargeaient leui's navires de cette graine U/ Origine des plantes cidlicéoi, p. 000. — U\ — pour nourrir les esclaves pendanl la Iraverse'e'''; d'ailleurs, la denomiiia- liun de Mantiffa et par abrévialiou /<)>•«, sous laquelle les Maii(iiiif»'ues dé- signcnl encore aujourd'hui ce produit jusqu'aux abords de Kong, indique clairement par sa forme même [Manlciga, en portugais, signiiie ^beurrerî) que les premiers propagateurs furent les Portugais et, par suite, que les premières semences vinrent du Brésil. L'arachide était cultivée au Pérou, à une date qu'on ne saurait lixer exactement, mais (jui précéda de beaucoup la conquête espagnole; en effet, des fruits (Y Arachk ki/pagreri ont été trouvés dans les sépultures péru- viennes d'Ancou,à 3ô kilomètres au Nord de Lima, et ces tombeaux sont certainement autériem-s à rétablissement de la domination espagnole. C'est en i536 que fut fondé l'archevêché de Lima, et U est tout à fait in- vraisemblable que les moines espagnols aient toléré dès lors, chez les Indiens, le maintien de leurs anciens rites funéraires, au voisinage immé- diat d'un centre où régnait l'Inquisition. M. de Rochebj'uue signalait, dès 1880, la présence de l'Arachide dans les sépultures d'Ancon, et de Cau- doUe^-' tire de ce fait un argument en faveur de l'origine américaine de la plante. En examinant attentivement les fruits déposés au Musée dEthnographie du Trocadéro , j'ai été frappe de certaines particularités et j'ai pensé qu'il serait possible d'en tirer parti, pour suivre la dispersion de l'Arachide à travers le monde. Ces fruits renferment presque toujours trois graines; ils présentent une symétrie bilatérale très nette , qui semble correspondre à une orientation sur place parallèle à la surface du sol; sous l'inlluence d'une pression modérée, ils se divisent facderaent en deux parties symétriques; si l'on considère l'une des valves ainsi obtenues, ou constate (|u'elle pré- sente une certaine courbure et quelle olfre, du coté de sa convexité, deux bosses saillantes correspondant aux régions occupées par deux des graines; le péricarpe s'aplatit à l'endroit de ces bosses et fonne même une fail)le crête marginale dans le plan de symétrie; du côté de la concavité, chaipie valve montre un renflement peu saillant correspondant à la place de la troi- sième graine: l'insertion du pédoncule est fortement rejetée vers la l'ace convexe et, à l'autre extrémité du fruit, se voit une sorte de bec très saillant placé du côté de la face concave; enlin la surface du péricarpe est parcou- rue par des côtes longitudinales très marquées. Les Arachides d'Ancon , par le fait même qu'elles reufermentpresque cons- lanmient trois graines, constituent une amélioration des formes sauvag-es. survenue à la suite d'une sélection plus ou moins consciente; elles doivent donc s'éloigner des arachides du Brésil plus proches de l'état sauvage et qui '' (l'est ainsi d'ailleurs (juo l'Aracliidc aurait été introduite à l.i Jamaïque, après avoir passé par le continent africain. '2î Loc. cit. — 3/i2 — devaient être à deux graines, comme la plupart de celles de la Côte occidentale d'Afrique, qui en dérivent. Difîérents types de fruits. J. Sé|)idlurp.s d'Aiicoii. — 2. Java. — 3. Tonkin. — 4 et-5. Madag'ascar. 0 et 9. Es))aj;i]p. — 7. Dahomey. — 8. Sénégal. C'est bien certainement du Pérou que les Arachides ont été transportées au Mexique par la route commerciale de l'isthme de Panama; alors que les Péruviens les nommaient Ynchi , que les Espagnols les appelaient })rimiti- vement Mnni ou Moiuhihi , elles empruntèrent à leur nouvelle étape le nom de Cacaliuatl c[ui servait aux Aztèques pour désigner le Cacao; la confu- sion des deux graines vint-elle d'une simple analogie ou de ce que l'Ara- cliide se terre naturellement, comme on procède artificiellement pour pré- parer la graine du (Cacaoyer, ou enfin de ce que l'Arachide riche en matière grasse fut considérée comme un succédané du Cacao? 11 est difficile de le dire , mais . ce qui est certain , c'est que l'appellation espagnole de Cacahuète, qui sert aujourd'hui à désigner l'Arachide, n'est qu'une coi'ruption d'un voc able mexicam ^ ^' L'Arachide porte aussi d'ailleurs en Espa{i;ne, dans le populaire, le nom dWinericdiia. — 3à3 — C'est du Mexique que, vers le début du xvui siècle, l'Arachide Fut intro- duite d'abord en France, où elle fut cultivée au Jardin botanique de Mont- pellier, puis plus tard , vers la fin du même siècle, en Espagne par Don Ulloa , archevêque de Valence, qui fit venir directement des graines d'Amérique. D'autre part, à la suite de l'expédition de Magellan qui ouvrit aux Espa- gnols la route de l'Extrême-Orient parle Pacifique (i 5 19-1521) et les ren- dit maîtres des Mohiques et des Philippines, la forme péruvienne dut être introduite dans ces iles, à une date plus ou moins rapprochée de ce pre- mier voyage. C'est de là qu'elle se répandit au Japon, dans les îles de la Sonde, à Malacca, en Indo-Chine, dans tout le Sud de l'Asie et jusqu'à Madagascar. Si celte hypothèse est justifiée, nous devons retrouver dans tout le bas- sin du Pacifique des types d'Arachides voisins de celui des tombeaux pé- ruviens; c'est ce que j'ai pu vérifier, eu comparant des fruits pris au hasard provenant de Java, de l'Indo-Chine et de Madagascar. Ces fruits renferment presque toujours trois graines; ils offrent une symétrie bilatérale assez nette, avec une courbure plus ou moins accen- tuée; du côté convexe, s'observent deux bosses, du côté concave une seule, correspondant à l'emplacement des graines ; l'insertion du pédoncule est toujours déjetée vers la partie convexe; l'extrémité opposée forme un bec. toujours assez accentué, dirigé vers le côte concave; la surface du péri- carpe est réticulée, avec des côtes longitudinales saillantes; même, dans les rares fruits à deux graines, la plupart de ces caractères subsistent; les ligures 1 à 5 permettent de juger de leur accentuation mieux que de longues descriptions. » Les fruits des Arachides cultivées sur la Côte occidentale d'Afrique offrent un aspect passablement différent (fig. 7 et 8); ils renferment pres- (|ue toujours deux graines; la symétrie bilatérale est peu apparente, car ils sont presque arrondis et se brisent sous la pression des doigts , au lieu de se subdiviser en deux valves; les graines sont séparées l'une de l'autre par un étranglement qui se traduit sur toute la périphérie du fruit; on ne peut plus distinguer décote concave et de côté convexe; l'insertion du pédon- cule se trouve presque sur l'axe de l'akène; le bec situé au pôle opposé est également moins saillant et moins déjeté que chez les races du Pacifique; la surface du péricarpe est moins nettement réticulée et les côtes longitudi- nales peu saillantes. Ces Arachides, descendant vraisemblablement des pre- mières importations brésihennes, sont plus près de l'état sauvage que le type péruvien. Ajoutons à ces différences, que, dans le type brésilien, le tégument de la graine, à l'état sec, est d'un rouge pâle, tandis qu'il est rouge foncé dans les arachides que je rapporte au type péruvien; l'état pulvérulent des graines contenues dans les fruits déposés au Trocadéro ne m'a pas permis d'y ob- server la couleur du tégument. MUSKUM. XII. 24 — 3M — Enlin, si l'on examine les arachides cultivées aujourd'hui en Espagne (lîg. 6 et 9), on peut y constater la présence des deux types que je viens de caractériser. Les unes sont à trois graines, avec tégument foncé, et présen- tent les principaux signes du type péruvien, avec une certaine atténuation; elle» proviennent probablement des premières introductions mexicaines; les autres sont à deux graines avec tégument rouge pâle et se rapportent au type brésilien; elles sont probablement d'introduction très récente et proviendraient de la Côte occidentale d'Afrique. Donc, en résumé : 1" V Avachis hypogœa paraît être originaire du Brésil; la plante a été transportée et cultivée au Pérou, probablement avant le xvi" siècle; 9° Il s'est créé un type péruvien, assez fortement caractérisé; 3° Le type brésilien s'est propagé sur la côte occidentale d'Afrique, in- troduit par les premiers négriers portugais: ti° Le type péruvien a été transporté par les Espagnols dans le bassin du Pacifique et il s'y est diffusé peu à peu ; il a pénétré d'autre part au Mexique et, de là, a été introduit en Espagne. 11 se peut que la facilité des relations coloniales actuelles aient déjà opéré des mélanges de races et que certaines observations isolées paraissent en contradiction avec les données précédentes. Les conclusions qu'on vient de lire n'eu sont pas moins acceptables, s'appuyant à la fois sur des faits histori(pies et sur des comparaisons botaniques. . CoyTRiBUTioN À l'Étude de la tuberculose des grands félins, PAR MM, Gervais, assistant au Muséum, ET AcHALME, directeur DU LABORATOIRE COLOMAL DES HaUTES-EtUDES. I^a ménagerie du Muséum a perdu depuis quelques mois deux grands félins : une Lionne rapportée d'Abyssinie par M. Chefneux et un Tigre mâle acquis par le Muséum. Le premier de ces animaux a vécu en capti- vité sept ans et dix mois; le second avait été acquis en 1906 et a été gardé au Muséum dix mois environ ; mais on ne sait pas exactement la date de sa capture. L'autopsie de ces deux animaux a montré qu'ils étaient tous les deux atteints de tuberculose pulmonaire. La rareté des observations de tubercu- lose chez les grands félins, ainsi que la différence des lésions observées dans les deux cas , nous engagent à publier ces deux intéressantes observa- tions. ■ Pour bien préciser le siège des lésions, nous dirons tout d'abord que le poumon des Félidés sont à peu de chose près lobules de la même laçon — 3/15 — que ceux de la plupart des carnivores. Le poumon droit est formé de (rois lobes principaux : un lobe antérieur ou sternal, un lobe moyen ou car- diaque, un lobe postérieur ou diaphragmatique. Une ramification bron- chique, se détachant de la bronche principale droite, se rend à une qua- trième division du poumon droit, bien distincte et nommée lobule azyjOos. Ce lobule, plus ou moins divisé en deux par un sillon, est placé dans le voisinage de la j)oinle du cœur; il repose sur le diaphragme par sa base, est maintenu à droite et à gauche par la face interne des lobes postérieurs des poumons et est séparé du poumon droit par un sillon profond dans lequel cheminent la veine cave postérieure et le nerf diaphragmatique droit. Le poumon gauche est formé seulement de trois lobes, correspondant aux lobes sternal, cardiaque et diaphragmatique du poumon di'oit. Autopsie de i,\ Lionne pp,VTU)nÉE le 6 decemp.re iqoS. Cavité thoracique. — Poumons libres d'adhérences; aucun tubercule dans la plèvre; la surface du poumon présente seulement Ci-. or RIÎUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 26 JUIN 1906. PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PKRRIER, DIRECTEUR DU DIRECTEUR DU MDSEDM. LiBRAR NEW YORm BOTANICAL OAROBM. M. LE PuÉsiDENT aniioncc ia mise en distrihiitioa du BuUeiin, lascicule n" 5, coiileiiaul ies comiiiuDica lions failes dans ia réunion du 27 mars 1906. M. Vaillant (Louis) présente le premier fascicule du tome Vlll de la II" série des Nouvelles Archives du Muséum d'histoire naturelle. Il contient : cf Alexandre de IlumboJdtet le Muséum d'histoire naturelle ii , étude historique publiée à l'occasion du centenaire du retour en Europe de Humboldt et Bonpland, par M. le D"' E.-T. Hamy, avec la re- production d'un portrait de Humboldt par Gérard; cfLes Crabes d'eau douce [Potamonidœ)-!-! , par Miss Mary .1. Ratli- bun [suite et fin); w Contribution à l'étude des Annélides polycbètes de la Mer Rougeii, par M. Charles Gravier (3'' partie), pi. I à IV. Par décret du 3o mai 1906, M. Lecomte (Henri), docteur es sciences, professeur de Sciences naturelles au lyce'e Henri IV, est j^ nommé professeur de Botanique en remplacement de M. Bureau, ^ admis à faire valoir ses droits à la retraite. cr> MdSKDU. XII. a5 — 352 — Par décret du 3o mai 1906, M. Trouessart (Ed.-Louis), doc- teur en médecine, est nommé professeur de Zoologie (Mammifères et Oiseaux), en remplacement de M. Oustalet, décédé. Par décret du 7 juin 1906, M. le D"" Verneau (R.), assistant de la chaire d'Anthropologie, est nommé chevalier de la Légion d'hon- neur. Par arrêté ministériel du 12 juillet 1906, ont été nommés : Officier de l'instruclion publique. — MM. Gaubert, assistant au Muséum; Dedoyart, préparateur; Hariot, préparateur. Officier d'académie. — MM. Guignard, préparateur; Philippe, préparal(!ur; Villeneuve, adjudant des gardes militaires; Vallée (Jules), hrigadier des garçons de galeries. Par décret du 3o juillet 1906, M. Poisson (.Iules), assistant de la chaire de Botanique (Phanérogamie), est nommé chevalier de la Légion d'honneur. Par lettre du 2.3 juin 1906, M. le Ministre de rinsiruction pu- hlique autorise le Muséum à ouvrir une souscription pour élever un monument à Lamarck. Par déliheration de PAssemhlée des professeurs (1^1 juin 1906). M. le D' Lahat est nommé correspondant du Muséum. CORRESPONDANCE. M. le Directeur annonce que M™" la Duchesse de Bedfort a lait don au Muséum d'une jument de ÏEquus Prejwaïskii. M. le D' Pavot (mission du capitaine Cottes au Sud du Came- roun) annonce l'envoi de trois caisses contenant des collections. M. Baugert (Conrad) annonce l'envoi d'une collection ornitholo- gique provenant du Croënland et de l'Islande (18 juin 1906). — 353 — Une dépèche de Taschkent (Turkestan russe), arrivée hiei-, an- nonce l'arrivée dans cette ville de la mission Pelliot-Vaillant. M. Alluaud est rentré de son nouveau voyage au Nil Bleu et en a rapporté plusieurs Mammifères intéressants, nnlanimcnt un bel exemplaire mâle de l'Ecureuil [fossoyeur [Xenis ptjri-hopus), des petits Rais épineux voisins à^Acomys russatus et des Chiroptères non encore déterminés. Ces spécimens viennent s'ajouter à ceux, déjà nojnbreux, (|ue ce naturaliste-voyageur a rapportés de ses pre'cédents voyages dans l'Afrique orientale, et dont nous donnerons prochainement une hsle complète comprenant les Mammifères et les Oiseaux. Animaux entrés à la Ménagerie depuis le 16 mai 1906 : 46 Mammifères, parmi lesquels il convient de signaler : 1 jeune (ïliiiii- panzé, 1 Cercopithèque blanc-nez, 1 Cercopithèque pétauriste, 2 Ouis- titis, 1 Galago de DeniidofT, -2 Rats géants de Gambie (Cricetomy s ffuiu- hianus), etc. 03 Oiseaux, dont k Cygnes blancs, o Oies d'Egypte, 3 llossignols (saisis par la police des marche's), 6 Colombes blanches, etc. COMMUNICATIONS. Le sEcoyo voyage et la mort au Mexique de Louis Choeis, PEINTHE ET XATURALISTE , CORRESPONDANT DU MusÉUM {182J-1828), PAR M. LE I)"^ E.-T. HaMY, membre DE l'I>STITUT. L'un des premiers livres de géographie qui me soient tombés sous la main, après les voyages de Cook, fut le curieux volume in-folio qui a pour titre Voyage 'pittoresque autour du monde et pour auteui" Louis-Joseph-Yorik Choris, un jeune artiste russe, né à Ekatérinoslaw en 1795. J'étais tout au début de mes études etbuographiques, et c'est avec un profond intérêt que je lisais ces brèves notices d'un style simple et clair et que je contemplais ces planches, dessinées avec une remarquable adresse, et qui représentaient tant de choses particulièrement attrayantes à mes yeux. C'étaient les descriptions et c étaient les images de tout ce qu'avait a5. — 35Zi — vu ce voyageur de 28 ans au coui-s du deuxième voyage de cii'cumnaviga- tion poursuivi parles Russes, de 181 5 à 1818, à bord du brick Riirik, coramaudépar Otto de Kotzebuë, et dont Adalbert de Cliamisso, Eschscholts et Wormskiold composaient i'état-major scientifique. Ce volume, dont je vous présente un exemplaire bien conservé, est dédié à l'empereur Alexandre I" et sou frontispice est orné du portrait du comte Nicolas de Romantzoff, chancelier de l'Empire, rr protecteur illustre des sciences, des arts et du conmiercei, qui fut l'initiateur de l'entreprise. Plus de cent planches, dessinées et litliographiées par Ghoris, nous montrent irdes portraits de sauvages d'Amérique, d'Asie, d'Afrique et des Iles du Grand Océan, des paysages, des vues maritimes et plusieurs objels d'histoire naturelie?i, dont Guvier, Valenciennes , Ghamisso et Gall ont ré- digé le commentaire. On sait que l'œuvre ethnographique de Ghoris, atloptée par de savants ethnologues comme Prichard ou par des vulgarisateurs de talent comme Zimmermanu, est devenue presque classique. II est telles de ses ligures qui, passant de livre en livie, ont conservé jusqu'à nos jours une popula- rité de bon aloi. G'est à Paris que l'artiste russe a édité cette œuvre en une série de livrai- sons qui se succédèrent de 1820 à 1822. Didot en imprimait le texte mis en français par Eyriès: Langlumé en tirait les planches, tandis qu'Ambroise Tardieu gravait la carte que le prédécesseur de Kotzebuë dans le Pacifique, l'amiral de Krusenstern, n'avait pas dédaigné de dresser lui-même pour faire plaisir à Romantzoff. Ghoris surveillait attentivement toute cette publication, et, encouragé par Humboldt qui l'avait pris en amitié, il y joignait successivement six livraisons supplémentaires réunies plus tard sous le titre de Vues etpai/sagcs des régions équinoœiales , dont l'illustre savant prussien acceptait la dédicace. Cependant Ghoris s'exerçait à manier notre langue qu'il n'a jamais bien possédée du reste, connue le montrent les lettres qu'il écrivait encore à la veille de sa mort. Fixé à Paris depuis le retour du Rurik, le jeune étranger fréquentait les laboratoires et les ateliers, travaillait avec les naturalistes du Muséum et, aidé des conseils du célèbre baron Gérard, se préparait lentement, en artiste autant qu'en savant, à un nouveau voyage lointain. Au commencement de l'année 1827, il se décidait enlîn à tenter les dé- marches nécessaires pour obtenir, (pioique éti-anger, une mission du l'oi de France pour les deux Amériques. Le 16 avril, il adressait au ministre de l'Intérieur une lettre dans la- quelle il faisait connaître le désir invincible qu'il avait de se remettre en loute et la longue préparation qu'il s'était imposée. Il fixait approximative- ment la date de son départ et l'itinéraire général qu'il comptait suivre au — 355 — cours d'un voyage de trois h ciuq ans , au Mexique , au (Juatémala , au Pe'i'ou , au Chili, jusqu'à i'archipel de Cliiloé et jusqu'aux Terres magellaniques. rrDaus ce voyage qu'il entreprend, disait-il, avec ses faibles moyens, il dessinera et décrira lous les objets intéressants et, pour subvenir à une partie des dépenses immenses de son entreprise, il fera des collections dans toutes les branches de l'histoire naturelle, r) 11 sollicite rrrhonneur d'être chargé d'envoyer au Jardin du Roi de toutes les parties de l'Amérique ou des autres conirées qu'il pourra visiter. . . tous les objets qu'il pourra recueillir et dignes d'enrichir le cabinet de Sa Majesté. 51 Et Humboldt apostille en ces termes la demande de son protégé : C'est tin devoir bien doux à remplir pour moi, que de rendre à M. CJioris le témoignage du talent, de l'immense activité, d'une grande aptitude à faire des collections d'histoire naturelle et du plus noble caractère. La pièc« est transmise le 27 avril de l'Intérieur au Muséum. Le mi- nistre Corbière s'est plu à encourager, autant (pie les fonds dont il dis- posait pouvaient le lui permettre, une entreprise intéressante et prie les professeurs de l'administiation de faii-e pour le pétitionnaire tout ce que permettra l'état des crédits consacrés aux naturalistes voyageurs. Les ressources disponibles se réduisent à fort peu de chose et l'Assem- blée renvoie à l'exercice suivant le crédit à ouvrh' en faveur du voyageur. Elle mesurera d'ailleurs l'allocation qu'elle consent à accorder à l'impor- tance des envois faits au Muséum, et le ministre qui approuva fort celte détermination demande seulement i/wV/urt^^ le départ de M. CJioris, on arrête avec lui cries bases d'un arrangement qui lui donnera toute sécurité pour le résultat de ses travaux". L'administration du Muséum écrit donc à M. Ghoris pour accepter ses offres, l'autorisera prendre le titre de son coirespondant et mettre à sa disposition une somme de 600 francs qui lui sera versée à mesure de ses envois et pourra cire augmentée en raison de leur importance^^\ Choris a reçu en même temps ^deux exemplaires d'une instruction ré- digée pour les voyageurs 11 , dans laquelle il trouve l'indication des objets qui devront fixer particulièrement son attention. On le recommande particulièrement au comte de Damas, ministre des affaires étrangères, qui accrédite le voyageur auprès de ses agents en Amérique et après avoir pris congé de Cuvier et de Cordier qui s'intéres- (') C'est une précaution que nous croyons toujours devoir prendre, écrit-on au ministre (i" mai 1837), avec les personnes qui n'ont point été formées d'avance dans ie Muséum; ainsi avant de vous demander pour MM. Diard et Du- vaucel, nous avons attendu ([u'ils eussent fourni par de riches envois des preuves de leur zèle . . . — 356 — sent plus particuiièiement à son entreprise, il quitte la capitale le 26 septembre, et gagne Brest oii il s'embarque dans les premiers jouis d'octobre, sur la frégate Jeanne d'Arc, commandée par M. du Pottet, qui met à la voile le 6 avec la division des Antilles sous les ordres du vice- amiral Bergeret. La frégate, bonne voilière, anivait au Fort-Boyai de la Martinique après trente-six jours de route , puis visitait la Guadeloupe , Saint-Bartbé- leray, Saint-Thomas, Sainte-Cioix. Quoique toutes ces promenades admi- nistratives fussent un peu trop rapides au gré du naturaliste, condamné à ne point s'écarter du mouillage , il réussissait cependant à réunir les élé- ments d'un premier envoi dont il faisait passer la liste, adressée dans une lettre delà Martinique à Cavier (28 décembre). Aux objets étaient joints les dessins exécutés par l'artiste, qui s'appli- quait surtout, disait-il, à rf rendre leur couleur plus susceptible de s'altérer dans les liquides conservateurs». A la fin de janvier, Ghoris était à la Havane où il séjournait quelques jours, après s'être arrêté, en passant, à Santiago de Cuba. Il quittait la Havane pour la Nouvelle-Orléans au commencement de février, et l'on était sans nouvelles depuis plus de trois mois de son expédition, lorsque MM. Eyriès frères, du Havre, qui s'étaient chargés de ses intérêts en France, adressèrent, le i3 juin, à l'Assemblée, le récit du drame qui ve- nait de mettre fin à ses jours. ffM. Choris, écrivait le correspondant mexicain de la maison Eyriès frères , M. Cboris, que vous nous aviez recommandé, est arrivé à Vera-Gruz , le 19 mais dernier, sur le navire \ Eclipse, de la Nouvelle-Orléans; deux jours après son arrivée, il partit pour Jalapa. Le lendemain de son départ, nous avons appris avec beaucoup de peine que M. Ghoris avait été assa- siné par ({uatre voleurs avec un Anglais, son compagnon de voyage. frLe premier est mort d'une balle (ju'il a reçue et d'un coup de sabre. Le deuxième reçut une balle dans la cuisse et a encore dans la poitrine la charge d'un autre coup de fusil. rrGet événement, continue le narrateur, est arrivé entre Puente National et Plan de Rio. M. Anderson (le blessé) a continué sa route jusqu'à .lalapa, mais, à Plan de Rio, il cliargea le maire de l'aire la recherche de M, Ghoris; il ignorait s'il était encore en vie ou mort. (]e n'est que le len- demain que le maire l'a trouvé dans le bois : on l'avait couvert et caché de feuilles. Le maire fit pren(he le cadavre pour le transporter à Plan del Bio où on lui fit faire un enterrement. Nous avons payé les frais. . . «•Nous vous prions, ajoutaient les frères Eyriès, de nous fah'e connaître si nous avons quelque démarche à faire, et si vous avez besoin de l'acte de décès de M. Ghoris (jue nous ferons demander à Plan del Bio.n Le 27 août, l'Assemblée des professeurs prenait possession des collec- tions recueillies par l'infortuné Louis Ghoris au cours de ce voyage si bru- — 357 — talement interrompu. Deux caisses venu(!s de la Havane contenaient des animanx conservés dans l'esprit-de-vin, poissons et serpiîuts, crustacés de Santiago de Cuba et deia Havane, quelques papillons de Saint-lîarthélemy, des coquilles, des plantes sèches et des graines, où figuraient notammenl le gombi, antidote réputé aux Antilles contre ia morsure de la Coureuse et le Guaco sur les propriétés duquel le docteur Maldonado avait spéciale- ment attiré l'attention du voyageur'''. Une troisième caisse, arrivée de la Nouvelle-Orléans, renfermait des léles humuinea matomisées ; H y avait en outre un rouleau de dessins portant l'adresse du baron Guvier. On remboursa les avances de la maison Eyriès , puis on inventoria et on classa les quelques pièces qui en valaient ia peine, et le triste dossier Ghoris s'en alla grossir, dans les archives du Muséum , la collection trop volumineuse, hélas! de notre martyrologe scienliftque. C'est dans un des cartons oii reposent les souvenirs de nos anciennes missions que j'ai trouvé les éléments de la courte notice que je viens de lire, hommage de lointaine reconnaissance pour l'auteur du Voijage pitto- resque, qui m'a si fort intéressé au début de mes études ethnographiques. Le docteur Joseph Boger, corresposdant du Muséum (i8j5-j (jo-)). Notice nécrologiquk par le professeur Hamy. T.e Muséum a fait une perte fort sensible dans la personne de M. le doc- teur Joseph Roger, l'un de ses correspondants, mort au retour de la mis- sion de M. Maurice de Rothschild, qu'il avait suivie comme médecin. Je n'ai pas voulu laisser disparaître ce collaborateiu- intelligent et dévoué sans rappeler dans notre Bulletin les services notoires fjii'il a rendus dans sa courte carrière aux sciences naturelles en général et à notre maison en par- ticulier. Jacques-Barthélemy-Marie-Joseph Roger était né h Selles-sur-Cher (Loir- et-Cher), le 91 juin 1875. Après de bonnes études an collège de Blois, il s'était fait recevoir docteur en médecine à la facultt^ de Paris ( 1 1 juillet 1900) et était tout aussitôt entré dans le service sanitaire de la Marine, où il devait trouver le moyen de satisfaire l'invincible passion pour les voyages qui a dominé toute sa vie. Un certain nombre de traversées le con- duisirent aux Antilles et en Amérique centrale; il visita à bord des pa( pie- bots Fraissinet la côte occidentale d'Afrique et la colonie de la Côte-d'Ivoire (1) Dans sa lollro de la Havano du 3i janvier 1828, il avait doniir la copie d'une note manuscrite en espagnol, Planta del Guaco, signée de E. Maldonado. — 358 — en particulier, où il mérita, par sa conduite, une récompense honorifique du Ministère des colonies. Puis, à deux reprises, il alla en Extrême-Orient, attaché au service des rapatriés et des convalescents de notre colonie d'Indo-Ghine. Mais l'Afrique l'attirait par-dessus tout, et il obtenait, à son retour de Chine , le poste de médecin de la mission envoyée pour préparer le tracé du chemin de fer du Ilarrar. C'est alors cpie j'ai eu l'avantage de faire sa connaissance; nous étudiâmes ensemble les moyens de rendre le séjour prolongé qu'il allait ainsi faire en Ethiopie aussi utile que possible aux sciences naturelles. Roger chargé, sur mon initiative, d'une mission gratuite du Ministère de l'instruction imblique, est demeuré un an entier au service de la Com- pagnie des chemins de fer éthiopieus, envoyant à la presse coloniale des articles fort appréciés, préparant les plans d'un hôpital aujourd'hui en pleine activité à Diré-Daoua et rassemblant pour le Muséum des objets de toute espèce. II rentrait à Paris avec de précieuses séries de roches et de mi- néraux, de plantes sèches, d'insectes, etc., deux squelettes d'indigènes et surtout une admirable collection d'animaux vivants où se remarquaient un Guépard , des Gazelles et un couple de ces beaux Singes à camail qu'on ad- mire sous le nom de Gtiéréza. Il avait eu la persévérance de les ramener à la côte du domaine de M. Ilg, à travers tout le désert des Danakil, comme il redescendait d'Addis-Abbas avec quelques indigènes. C'est à la suite de ces envois fort remarqués que nous l'avons nommé correspondant, pendant que les Ministères des colonies et de l'instruction publique lui conféraient l'étoile du Bénni et les palmes académiques. Ces marques d'estime ne lui furent coimues que bien loin, au cœur de celte Suisse africaine dont il était si profondément épris et qu'il parcou- rait de nouveau, cette fois comme médecin de la mission de M. Maurice de Rothschild. Roger a suivi son jeune compagnon jusque dans l'Ouganda et sur le lac Rodolphe, accomplissant consciencieusement les devoirs médicaux dont il s'était chargé et recuedlant de nouvelles collections avec lesquelles il rentrait heureusement à Paris. Quoiqu'il fut extrêmement fatigué, rien ne pouvait faire supposer qu'un mal soudain allait enlever en quelques jours, à l'âge de trente ans, ce jeune homme énergique et i-obuste dont l'avenir était tout rempli de promesses. M. de Rothschild a bien voulu me conlier l'examen des pajiiers laissés par le regretté défunt. J'y ai trouvé un certain noudjre d'observations sulTi- samment complètes pour être utilisées dans la publication que prépare le chef de l'expédition. Je mettrai certainement tous mes soins à faire valoir ces recherches d'un voyageur zélé et consciencieux, ravi brutalement à l'alTection des siens et à l'estime de ses maîtres et de ses camarades du Muséum. 359 Note suh le Cheval sàvvage (Equus Prejwalskji), ACTUELLEMENT VIVANT A LA MÉNÀGEHIE, PAR M. E.-L. Trouessart. La Ménagerie du Muse'um de Paris possède, depuis 190?! ''', un spécimen mâle de cette race sauvage qui représente le type primitif du Cheval do- mestique. A cette époque, ce n'était qu'un Poulain assez cJiétiltrapparence, atteignant à peine la taille de la Ponette des Shetland qu'on lui avait donnée pour compagne. Gomme il était alors âgé de treize mois, il a ac- tuellement cinq ans révolus; il est, par conséquent, comj)lèleraent adulte. 11 a beaucoup grandi et s'est étoffé de telle sorte qu'il présente maintenant les formes arrondies et la foi'te encolure d'un double Poneij d'Irlande. Eu ce moment (juin 1906), l'animal revêtu de sa livrée d'été, à poil ras , est dans toute sa beauté. En même temps, il présente nettement les caractères du sous-genre Eqmis proprement dit, notamment la queue garnie de poils dès sa base, ce qui ne s'observe chez aucune autre espèce des sous-genres llippntigris et Asi7ius. La crinière, par contre, est courte et dressée: mais on sait que cette brièveté de la crinière se retrouve chez les chevaux marrons ou restés à demi sauvages, notamment chez le Poney de Sardaigne. Ce jeune Etalon a couvert deux fois la Ponette des Shetland qui lui te- nait compagnie dans son enclos. Malheureusement, le premier produit n'a pas vécu. La Ponette est de nouveau pleine et, par précaution, on l'a sé- parée du mâle. M. Sauvinet, assistant de la Ménagerie, supposant avec raison que l'in- succès du premier croisement était du à la disproportion de taille entre les deux animaux , a remplacé cette petite Jument par une belle Ponette russe ayant exactement la taille de notre Cheval sauvage, et dont la robe, d'un bai très clair, de nuance isabelle, rappelle les teintes de Y Equus Prejwalskii. Enfin, tout récemment, sur la demande du Bureau de la Société natio- nale d'Acclimatation, dont M. le directeur du Muséum est le président, M"'" la duchesse de Bedford, dont les naturalistes connaissent le magnifique parc zoologique de Woburn Abbey, oîi celte grande dame, amie de la science, a réuni, à grands frais, plus de 1,200 grands Herbivores (Cerfs, Antilopes, Zèbres, Chevaux), a bien voulu distraire de la petite bande (') Voir E. Odstalet, Le Cheval de Prejwalski au Muséum (Bull, du Mus., 1902, p. 2liU). Contrairement à l'opinion avancée dans cet article, notre étalon montre bien les formes étoffées de la première figure donnée par Poliakoff, et qui caractérisent le mâle adulte. — 360 — qu'elle possède une femelle à'Equus Prejwahkii, pour en faire don à la Mé- nagerie du Muséum. Notre jeune Étalon va donc se trouver pom-vu d'un petit haras de Juments poulinières qui nous permettra à la fois d'accroître notre famille de Che- vaux sauvages et de faire des croisements entre cette race primitive et nos l'aces de Chevaux domestiques. Sun LES SOUS-ESPÈCES DE l'ËcUREVIL hEuROVE (SciUUUS VULGARIs), PAR M. E.-L. Trouessart. Dans une très courte note , publiée sans titre distinct, dans les Procee- (lings qf the Zoological Society of London, 1899, p. 3 à 6, M. Barret-Ha- miiton a distingué cpiatre sous-espèces parmi les Ecureuils de l'Europe septentrionale et centrale. Ces quatre formes, déjà caractérisées par Kerr, dès l'année 1899, dans son An'mal Kingdom , sont les suivantes : a. Sciorcs vclgaris typicus L. , de la Scandinavie méridionale; b. SciuRUs VULGARIS VARIDS Kepr, de la Scandinavie septentrionale et de toute l'Europe continentale arctique: Laponie, Finlande, Piussie septen- trionale, s'étendant jusqu'en Sibérie: c. SciORUs VULGARIS LEucuRDS Kerp, propre aux îles Britanniques: à. SciDRDs VCLGARIS RDFis Kerr,qui est i'Ecureuil commun de France et de toute l'Europe centrale, s'étendant jusqu'en Autriche et en Hongrie, d'une part, de l'autre jusque dans le centre de l'Espagne, mais qui/r«« dèfmit en Andalousie aussi bien qu'en Porlvgal. Comme on voit, M. Barret-Hamilton a laisse' complètement de côté (peut- être faute de matériaux suQisants) les Écureuils du Sud de l'Europe, no- tamment les deux formes distinguées déjà anciennement sous les noms d'e Sciurus alpinus Fr. Cuvier (1821) ei Sciurus iialicus Bonaparte (1 838). Ayant eu récemment l'occasion d'examiner de nombreux spécimens do ces deux formes, (jui sont propres aux régions montagneuses du Sud do l'Europe , j'ai pu m'assurer qu'elles ne représentent pas des cas individuels de mélanisme, mais ont autant de droit que les précédentes à -être distin- guées à titre de sous-espèces ayant une répartition géographique parfai- tement définie. En même temps, j'ai pu fixer les limites méridionales de l'Ecureuil d'Europe. Gomme on pouvait s'y attendre, d'après ce que l'on sait des mœurs de l'espèce, sa distribution géographique coïncide avec celle des grandes forêts. Au Nord, il s'étend, comme celles-ci, jusqu'au C-ap Nord et dans les régions situées sous la même latitude. Au Sud , il manque en Por- — 361 — tugal, dans l'Andalousie (prol)ablement aussi dans les provinces de Murcio et de Valence) et dans toutes les iles de la Méditerranée , notamment en Corse, en Sardaigne, en Sicile, dans les Cyclades et en Crète, enfin dans le Sud delà Russie (région des steppes) et en Grimée. En un mot, cette espèce iio fait pas réellement partie de la faune méditerranéenne, et sa limite méri- dionale est dans les régions montagneuses qui forment la limite septen- trionale de cette sous-région zoologique, où la flore prend un faciès afri- cain (Chamaerops humilia. Orangers, etc.). On pouvait déjà s'attendre à ce fait, sachant que la sous-région médi- terranéenne possède en propre deux espèces d'Écureuils bien distinctes de Sciurus vulgaris. Ce sont le Xerus getulus Gessner, du Maroc, et le Sciarus anomalus Guldenstaedt , du Caucase. Nous venons de montrer qu'entre l'espèce septentrionale et ces deux espèces méridionales, il existe une large zone où le genre Sciurus fait défaut. J'indiquerai })rièvement ici les caractères des six sous-espèces de Sciurus vulgaris connues en Europe, en insistant sur celles qui sont propres aux régions méridionales de ce continent, et je donnerai, à la suite, les caractères d'une sous-espèce nouvelle , propre aux régions arctiques de la Sibérie. Je dirai tout d'abord, pour n'avoii- plus à y revenir, que l'examen du crâne et de la dentition ne monlre aucune différence d'une sous-espèce à l'autre. Je n'ai pas constaté, non plus, de différences de taille appré- ciables. Par contre, le pelage d'été vai'ie beaucoup suivant les sous-espèces, tandis que le pelage d'hiver passe toujours au gris plus ou moins clair, les sous-espèces du Nord présentant ce changement d'une manière beau- coup plus marquée, la teinte allant jusqu'au gris argenté chez le Petit- Gris (Sciurus rulgaris mrius), et au blanc chez Sciurus vulgaris arcticus, n. subsp. A. SCIURCS VULGARIS VULGARIS, L. Linné, Systema naturac, I, 1776, p. 86. Eté : Corps et queue d'un rouge bai avec le ventre blanc. — Hiver : (lorps et queue d'un gris foncé bleuâtre (Nillson). llabilal. — Scandinavie méridionale. B. SciCRUS VULGARIS VARIUS KciT. Kerr, Animal Kiiigdom , 1792, p. -a 56. Eté : Coi-ps et queue d'un rouge bai avec le ventre blanc. — Hiver : Corps et queue d'un gris clair, ai-genté (tiqueté de gris clair et de blanc). Habitat. — Scandinavie septentrionale, Laponie, Russie septentrionale et de là jusque dans la Sibérie occidentale. — 362 — Remarque. — Cette sous-espèce ne diffère en réaiité de le pri^cédenle que par son pelage d'hiver, d'un gris beaucoup plus clair que chez l'Ecu- reuil du Sud de la Suède. — La fourrure de cette variété est celle qui est si recherchée sous le nom de Potit-Gris^^K C'est le vair du moyen âge, seule fourrure, avec l'hermine, qui soit passée dans les figures du blason. ffLe vair, dit un spécialiste, représente une fourrure qui n'était portée autrefois que par les rois et les plus grands seigneurs. 11 est composé (en figures de blason) de rangées de cloches d'azur posées sur un fond d'ar- gent qui apparaît entre elles sous forme de cloches renversées, n Cette alternance cherche à imiter le contraste que forme, dans la fourrure natu- relle, le blanc du ventre avec le gris bleuâtre du dos. lorsque plusieurs peaux sont cousues ensemble pour former la doublure d'un vêtement. Le pelage de transition à l'automne, caractérisé par une bande baie longitu- dinale, correspondant à la colonne vertébrale et qui tranche sur le gris pâle du reste du pelage, fournit une fourrure d'un aspect plus chaud et moins uniforme que le petit-gris ordinaire. G. SciuRus VDLGARis LEucDRUs Kcrr. Kerr, Animal Kmgdom . 1792, p. 256. Été : Corps roux, avec le ventre blanc; queue d'un blanc de crème. — Hiver : Corps d'un roux teinté plus ou moins de gris sur les flancs; queue de la couleur du dos, c'est-à-dire d'un roux plus on moins foncé. Habitat. — Les Iles Britanniques et (d'après Erxleben, 1777) aussi la Bothnie occidentale (en Suède). Remarque. — Cette sous-espèce est très semblable à la suivante , c'est- à-dire à l'Ecureuil roux de France, mais s'en distingue par cette particu- larité, que la couleur de la queue se fane, en été, au point de devenir d'un blanc-crème plus ou moins accusé. Au commencement de l'hiver, la queue reprend sa teinte d'un roux foncé comme le dos. Les naturalistes anglais ont expliqué ce changement en arlmeltaiit qu'il y auiait deux mues an- nuelles, l'une au printemps, l'autre à l'automne, la queue n'en ayant qu'une, ce qui serait assez exceptionnel chez les Mammifères, qui n'ont régulièrement qu'une seule mue, celle du printemps. D'après ce que nous savons du mécanisme de la décoloralion des poils <-\ il semble plus naturel d'admettre que la mue de la queue retarde sur la mue du reste du pelage, d'autant plus que nous savons que cette mue de printemps n'est complète, en Angleterre , qu'au mois de juillet (Blyth). "' Ce nVst pas le Pelil-Grls de Buffoii, tjiii est une espèce américaine. (-) Troukssart, Sur la décoloration hivernale du pelage des Mammifères (Comptes rendus de la Société de biologie, 1906, p. 271). — 363 — D. SciDRCS VOLGARIS RDFUS KeiT. KeiT, Animal Kiiigdo m , 1792, p. 255. VAi'i : Corps et (pieue d'un roux vif avec le ventre l)lanc; pelage plus court (pie chez le type du Nord. — Hiver : Corps d'un roux terne, plus ou moins teinté de gris sur les flancs. Ihibttnt. — ■ L'Europe moyenne, de la F'rance à la Pologne et proba- Ijlement la Russie moyenne. En Suisse et dans le Nord de l'Italie, ne se trouve que dans les plaines et les vallées. Se trouve aussi dans l'Espagne sep- tentrionale et centrale (mais ni en Andalousie ''' ni en Portugal). E. ScKJRUS vuLGARis ALPiNus Fr. Cuvicr. Fr. Cuvier, Mammifères de la ménagerie du Muséum, 1821, pi. 287 {L'Ecureuil des Pyrénées). ' '. Eté : Corps et queue d'un brun cbatain plus ou moins varié de roux sur les flancs et les pattes, avec le ventre blanc. — Hiver : D'un brun li'gè- reraeiit tiqueté de blanc par suite de la présence d'un certain nombre de poils d'un gris blanc; une ligne d'un gris clair sur les flancs (Forme de montagnes). Habitat. — Les Pyrénées et les Basses-Alpes, où probablement elle passe insensiblement à la variété suivante. — Importée en Portugal, dans la pio- vince d'l*]stramadure , où elle s'est acclimatée et forme actuellement une petite colonie. Remarque. — Voici la description (|ue Fr. Cuvier donne du type de cette forme, qu'il considérait comme une bonne espèce eu 1821, d'après un couple ayant vécu plusieurs années à la Ménagerie du Muséum de Paris : ffD'un brun très foncé, tiqueté de blanc jaunâtre en dessus; d'uu blanc très pur à toutes les parties inférieures : face interne des membres grise ; le bord des lèvres blanc; les quatre pieds d'un fauve assez pur; une bande de cette même couleur sépare le blanc et le gris des parties inférieures du brun des parties supérieures; la c|ueue, vue de profil, est toute noire; vue en dessus, elle est brunâtre, parce que, sur leur longueur, les poils sont anuelés de noirs et de fauve clair, et de noir pur seulement à la pointe ; les oreilles ont des pinceaux et les moustaches sont noires, v Le mâle et la femelle ont longtemps vécu à la Ménagerie; ils ont mué t'' Cependant Maciiado y Niinez, dans soa Catai-QO de Los Mamifrvos dp Amla- lucia (1S69), signale la variété : Ruber allm ravip[j;alii!i dans les Piiunex d'Alanis (province de Sévilie). 11 est probal)lc (ju'il s'ajjil d'iuie pelite colonie inlroclnile arLilicieHomenl, à une époque récente, comme pour l'Ecureuil de l'ortiigal (voir ci-après). — 36Zi — plusieurs fois el leur pelage n'a pas changé. Cependant, en été, les par- ties brunes avaient plus de noir que pendant Thiver, saison pendant laquelle la queue grisonnait. F. Guvier en a vu de tout semblables venant des Alpes. Les types du Sciurus alpiiius (des Pyre'uëes) de F. Cuvier n'existent plus dans la collection du Muséum de Paris, mais M. Galien Mingaud, conser- vateur du Musée de Nîmes , a bien voulu me comnuuiirpier un spécimen appartenant à ce Musée et jDro venant de l'ancienne collection Grespon, éti- quette : ft Sciurus alpinus F. Gm.y>. Ce spécimen, eu pelage d'hiver et provenant du département des Basses-Alpes, correspond bien à la descrip- tion de F. Guvier. De son côté, M. Seabra, du Musée de Lisbonne, m'informe qu'une petite colonie de cette sous-espèce existe en Portugal, dans l'Estramadure, près de la petite ville de Bellas, dans une région montagneuse avec forêt de pins. M. Seabra avait supposé d'abord cpie cette forme était réellement in- digène en Portugal. Plus récemment il a appris (jue des spécimens de l'E- cureuil des Pyrénées avaient été importés, il y a vingt-cin(| ans, dans cette localité par M. Pinto Bastos, propriétaire de la ferme de Fonte Eireira , et s'y étaient parfaitement acclimatés. M. Seabra a bien voulu m'adresser un spécimen de cette intéressante colonie; ce spécimen prendra place dans les collections du Muséum de Paris. F. ScicRus vuLGARis iTALicus Bonaparte. Gh. Bonaparte, Fauna Italica , fasc. 28, avec pi. color. (i838). Eté : D'un noir plus ou moins fuligineux sm* le corps et la queue, avec le ventre blanc. — Hiver : D'un gris-brun fuligineux tiqueté de blanc sur les parties qui sont noires en été. — Le blanc du ventre est d'ordinaire séparé du noir des flancs par une bande gris clair ou rousse qui s'étend plus ou moins sur les membres et les côtés de la tête. — La queue d'un beau noir en dessus est, comme chez la sous-espèce précédente, annelée en dessous, chaque poil étant gris à sa base, fauve dans son milieu et noir à son extrémité. Cependant, sur les spécimens de Suisse, en été, la queue est souvent entièrement noire dessus et dessous (Forme de montagnes). Habitai. — Les hautes montagnes du Centre et du Sud-Est de l'Europe (Alpes, Apennins, Karpalhes, Balkans et Pinde), par conséquent la Suisse, la Savoie, l'Italie, l'Autriche, la Hongrie, la Turquie et la Grèce, mais exclusivement dans les régions montagneuses. En Asie, elle se retrouve dans l'Altaï et jusque dans les environs de Pékin (Chine septentrionale). Cette sous-espèce, récemment encore méconnue par beaucoup de natu- ralistes, est très caractéristique des montagnes de l'Europe centrale et mé- ridionale-orientale, et mérite d'autant plus d'être distinguée (pie, dans une partie de sa répartition géographique, notamment en Suisse, dans le Nord — 365 — de l'Italie, en Hongrie, elle voisine avec le Scimus vulgaris rujus , sans se confondre avec lui. Dans le Sud de l'Italie , notamment dans les Abruzzes , sur la Somma du Vésuve, et dans toute la Grèce, elle existe seule, fait d'autant plus remarquable qu'en Espagne, sous la même latitude, — comme nous l'avons dit, — le Sciurus vulgaris rufus existe seul (Graells). Les naturalistes allemands ^'\ frappés de ce fait que les deux sous-espèces (rousse et noire) coexistent dans une même région, ont voulu considérer cette dernière comme une simple variété accidentelle ou sexuelle (par mé/a- nisme) du Sciurus vulgaris rufus. Ils ont surtout basé cette opinion sur ce fait que l'on rencontre assez souvent, dans le même nid, des jeunes roux et des jeunes noirs, et Lœwis alBrme que ces derniers sont toujours des mules. Cependant Fatio, qui a étudié avec tant de soin la Faune des Alpes ^"-', établit très nettement que la variété noire se trouve exclusivement sur les hautes montagnes, et la variété rousse dans les vallées de la Suisse. On doit donc admettre que les petits roux et noirs, trouvés dans le même nid, sont des métis entre les deux races de même espèce qui vivent côte à côte mais à des altitudes différentes, dans le même pays. Ces métis doivent être assez rares , car il serait absurde d'admettre qu'au sortir du nid les Écu- reuils noirs gagneraient d'instinct les hautes montagnes, tandis que les Écu- reuils roux descendraient dans les vallées . En définitive, le Sciurus vulgaris ilalicus Bp. mérite à tous égards d'être distmgué comme une bonne sous-espèce, [)ropre aux régions montagneuses du Sud-Est de l'Europe. En Asie, les naturalistes anglais ont distingué deux sous-espèces de l'Ecureuil d'Europe : Sciurus vulgaris calotus Gray'"^, du Nord de la Chine du Thibet et de la Sibérie méridionale , et Sciurus vulgaris orientis Thomas '-"', de Corée et du Japon septentrional (île Hokkaido), tandis que la grande île centrale (Hondo) possède une espèce bien distincte (Sciurus lis Temminck). L'Ecureuil de la Sibérie boréale sous le cercle arctique, à la limite des forêts , forme une troisième sous-espèce que je nommerai : G. SciURDS VULGARIS ARCTICUS Subsp. UOV. Pelage d'été roux comme chez Sciurus varius Kerr. — Pelage d'automne C' Voir 0. VON LoEwis, Zoolog. GavL, 1879, P- 59; Th. Liebe, hc.cit.. 1H79, p. i55; 0. VON LoEwis, loc. cit., 1879, p. 817; Th. Liebe, loc.cit., 1880, p. 97. '^) Fatio, Faune des Vertébré* de la Suisse, I, 1867, p. 16I1. (■'' Grav, Atwals and Majniziiw of Nafural liislonj, 1867, XX, p. 272. '*' Oldfield Thomas, Proceedinfjs of ihe Zoogical Society, igoS, II, p. :5/j5. — Je remarque que tes spécimens du Sciurus vulgaris varius provenant des envi- rons de Saint-Pétersbourg que possède la Collection du Muséum de Paris, ont, en pnlage de transition (automne), tuie rai.- dorsale haie ou rousse comme le Sciurus vulgaris orientis. — 366 — d'un giis clair, tiqueté comme celui de Sciurus varius. — Pelage d'hiver entièrement l)lanc. Iris châtain. Habitat. — Sibérie boréalo ; bords de la Lena. La Collection du Muséum de Paris possède trois spécimens rapportés par M. Paul Labbé de son voyage en Sibérie. Ce voyageur a soigneusement noté la couleur des yeux qui est «• châtain ^^ et non rr rouge» comme chez le Sciurus albus sibériens de Brisson''', ce qui ne permet pas d'appliquer à cette forme le nom de Sciurus culguris albus, cai* ce n'est certainement pas un albinos, mais un animal subissant comme Lupus occidentalis albus Sa- bine, Dicrostonyx hudsonius Pallas, l'Isatis et l'Hermine, la décoloration hivernale du pelage qui caractérise les Mammifères arctiques, et dont la leinte appelée pelil-gris n'est qu'un stade intermédiaire ou incomplet, ainsi que je l'ai montré par l'étude microscopique des poils. (Voir ci-dessus, page 3 , note a.) Ces trois spécimens ont été tués au mois d'octobre dans la vallée de la Lena, et l'on sait qu'à cette époque ce lleuve est déjà complètement gelé. Le premier (type) est entièrement blanc, sauf la queue qui est d'un jaune crème rappelant la teinte de cette partie chez Sciurus vulgaris leucurus Kerr. Les oreilles portent de larges pinceaux presqu'aussi fournis que ceux de Se. V. calotus. — Le second spécimen qui représente le pelage de tran- sition (à l'aulomne) est également blanc, sauf le dessus de la tète, le milieu du dos et une partie de la queue d'un gris argenté , comme chez Se. v. varius. — Le troisième est semblable au second, sauf que les parties grises sont encore fortement teintées de roux. C'est ce qui pei-met de su|)- poserque, dans cette sous-espèce (habitant les plaines et non les monta- gnes), le pelage d'été est roux et non gris foncé comme chez Se. v. ealotus. 11 est probable que, dans ces régions glacées, la décoloration des poils se fait très rapidement , ce qui explique pourquoi ces trois spécimens , tués à la même époque de l'année, présentent trois phases assez distinctes de pelage. ChARACINIbÉS NOUVEAU! DU CoNGO , PAR M. LE D"" Jacques Pellegrin. Ayant entrepris la revision des Poissons de la famille des Characiuidés des collections du Muséum d'histoh'e naturelle, je puis donner aujourd'hui la description de deux espèces nouvelles de la région du Congo. La première appartient au genre Alestes, représenté jusqu'ici dans les eaux douces africaines par vingt-six espèces. Elle [)rovient des belles col- ") Buisson, Regimui Animale, l'j.ii'), p. i5i, a' -2. — 367 — Jectif)[!H rassemblées au (îongo, il y a un certain nombre d'années, par M. Tliollon el qui parmi plusieurs formes nouvelles et intéressantes que j'ai fait connaître ont fourni déjà une espèce du même genre l A lestes Tkol- loni Pellegrin, dont j'ai donné la description en 1901 ''. La seconde est un Pcicrsius, genre très voisin des Meules, dont il est probablement dérivé et dont on a signalé jnsqu'à ce jour vingt-sept espèces dans les rivières de l'Afrique. Elle a été recueillie, en i()o3, dans la région de l'Ouellé, par la mission dirigée par le vicomte du Bourg de Bozas,dont j'ai déjà indiqué ici '"' les principales récoltes iclityologiques. Alestes Poptae nov. sp, La hauteur du corps est contenue 3 fois dans la longueur (sans lu caudale), la longueur de la tête 3 fois Zjh. Celle-ci est plus longue que haute; le museau, qui ne dépasse pas la mâchoire inférieure, est un peu plus long que le diamètre de l'œil compris 3 fois 1/2 dans la longueur de la tête. La paupière a(Upeuse est tout à fait rudimentaire. La largeur inter- orbitah'e fait les 3/5 de la longueur de la tète : la largeur de la bouche , I fois 1/3 le diamètre de l'œil. La distance comprise entre le bout du mu- seau et l'occiput égale environ la largeur de la tête. Le maxillaire est loin d'atteindre le bord antérieur de l'œil. On compte 16 dents (yj à la mâ- choire supérieure, 7 (?) à la mandibule, sans compter les deux petites dents coniques médianes. Les pointes des dents sont brunes. La largeur du bord inférieur du secontl sous-orbitaire égale le diamètre de l'œil. Les branchiospines assez courtes sont au nombre de i5 à la base du premier arc branchial. La nageoire dorsale a 10 rayons dont 8 branchus : elle com- mence au-dessus de l'insertion des derniers rayons mous de la veuti'ale, notablement j)lus près de l'occiput que de l'origine de la caudale; la lon- gueur (le sa base est un peu plus de la moitié de sa plus grande hauteur. II n'existe pas de dorsale adipeuse. L'anale a i3 rayons dont 10 branchus. La pectorale est plus longue que la ventrale dont elle n'atteint pas la base et un peu plus courte que la tète. La ventrale n'arrive pas à l'anus. Le pédicule caudal est à peu près aussi long que haut. On compte 29 écailles le long de la ligue latérale, '"^^ en série transversale, 1 v entre la ligne latérale et la racine de la venli-ale. La coloration est brunâtre au-dessus, jaune doré sur les côtés et les par- ties inférieures , chaque écaille avec une bordure violacée. Les nageoires sont grisâtres. D. 10: A. i3: P. i5; V. 9: Sq. 22 j^; Br. i5. ''' D' Jac([ues Pelleorix, Poissons nouveaux ou rares du Congo français. Bull. Mus. Hist. nat., Vil, 1901, p. 829. (-' D' Jacques Pellegrin , Poissons récoltés clans i'Ouelié par la mission du Bourg de Rozas. Bull. Mus. Hi.. En ce der- nier cas, ce Poisson serait facilement reconnaissable de toutes les autres espèces du genre Alestcs ''^'. Petersius Brumpti nov. sp. La hauteur du corps qui surpasse à peine celle de la tête est contenue 3 fols dans la longueur (sans la caudale). La tête est légèrement plus longue que haute, la mâchoire inférieure proéminente. Lu maxillaire s'étend jusque sous le bord antéiimr de l'œil. Les dents prémaxillaires ex- ternes sont sur le spécimen typique au nombre de 5, très rapprochées des internes, au nombre de 8. Les 8 dents raandibulaires , dont les plus volumineuses sont ([uinquécuspides, forment une seule rangée. Le diamètre de l'œil excède la longueur du museau et la largenr interorbitaire et est contenu 2 fois 3/4 dans la longueur de la tête. Les branchiospines sont au nombre de 1 A à la base du premier arc branchial. La nageoire dorsale a 10 rayons, dont 8 branclius; elle commence au-dessus de l'origine des ventrales, à peine plus près de l'origine de la caudale que du museau ; sa plus grande hauteur égale environ la longueur de la tête. La dorsale adi- O BocLENGEB, Anii. Mug. Niit. Hut. , Xll (7), i()o3, p. 596. '-) BocLENGER, Ami. Mus. Coiigo , Zool. , 1 ( 1899), p. 85, pi. XXXV, lig. 3. ^•■') Il y a lieu do remanjuer à ce sujet ([uc i)ien que, dans la description de YAlestes grandkqmimis , M. Boulenger s'exprime ainsi : wLa dorsale adipeuse, petite, est deux l'ois plus éloignée de la dorsale rayonnée ([ue de la caudale^), sur la planclie (|ul accompagne la diagnose, — laite d'ailleurs d'après plusieurs individus, — il n'y u aucmie trace de cette nageoire. Celte constatation n'est pas sans importance, car la planche est fort belle et ])araît exécutée très soigneuse- ment. Ceci semldt'i'ait indiquer que l'absense d'adipeuse se rencontre parfois clioz les Alesles à grandes écailles. — 369 — pense est petite, beaucoup plus près (l(^ l'origiae de la caudaie que fie la dorsale rayonnée. L'anale a 99 rayons, dont 19 branchus, les aoh^rieurs plus longs, à contour arrondi. Les ventrales arrivent à l'anus. Le pédicule caudal est très peu plus long que baut. On compte 98 écailles en ligne longitudinale, j^, en série transversale, 9 entic la ligne latérab; et la nageoire ventrale. La coloration est olivâtre avec une ligne longitudinale noire étendue depuis le haut de la fente branchiale jusqu'à l'extrémité des rayons médians de la caudale. D. 10; A. 99: Sq. 98^; Br. i5. N" 03-:29/(. Coll. Mus. — Rivière Ahba''' : Mission de Eoui-g de Bozas. Longueur : 67 + 8 (caudale mutilée) =55 millimètres. Ce Poisson, cpie je me fais un plaisir de dédier à M. le D"^ E. Brum[)t, qui. après la mort de l'infortuné vicomte du Bourg de l)0zas, prit la direc- tion de la mission, avait d'abord été rapport*? par moi'"'' au Pelermm leopol- dianus Boulenger '*', du lac Léopold II, au Congo, don! il est ti^ès voisin et dont il rappelle fort exactement la coloration. 11 s'en sépai'e toutefois par le nombre moindre des branchiospines à la base du premier arc branchial (i5 au lieu de 25 à 3o), par sou corps un peu plus élevé. Il offre aussi de profondes affinités avec Pciersim caudalis Bonlenger '*', de Boma (Bas- Congo), de formes plus ramassées et de coloration dinerente. En résumé, Pelersius Biuiupti est un type intermédiaire qui relie étroite- ment P. leopoldianus Boulenger et P. caudalis Boulenger. Catalogue des PotamonidÉs DES COLLECTIONS DU MosÉUM d'hISTOIRE NATURELLE DE PaRIS , d'après les kévisions et déterminations de m*''' Mary Rathbun. 1. Genre Potanion Sav. Sous-genre Potamon Sav. PoTAMON (Potamon) ED[jLisLatr.= P. Jluviatilkhair. — Italie(i90oV. Grèce : Lacs d'Etolie, au nord de Missolonghi (Letourneux, 1880) : Algérie (■' La rl\lère A]ii)a, d'une largeur d'environ 10 mètres est un affluent de la Don|jou, une des brandies de l'Ouelié. Cl'. E. Brumpt. Mission du Bourg de Bozas, IIP partie. Du Nil à l'Atlantique, fiull. Soc. Géographie. Juin njoA, p. 4.V1. '-' Lor. cit., i()0->, p. 3;î7. ''' BODLENGEB, Ami. MllS. CoHgO , Zool. I (1899), p. 9O , pi. XXXVll, flg. A. (") Loc. cit., p. 89, pi. XXXVll , lig. 3. a6. — 370 — (P. Lesne, 5 mars 1890, lit de la Chiffa); envir. d'Alger, janvier 1893, Frais Vallon); Algérie (Gh. AUuaud, 1896); Bougie et envir. (Duruy, 1902); Biskra(de Pousargues, 1900): Biskra (Duveyrier, 1897); Biskra (Rey, 1882); envij-. d'Alger (Mai'ès, 1891 et 1896); prov. de Gonstantine : sources naturelles des Ziban (1900); Maroc : Fez (3 août 1 896 , Schlumberger) ; Tunisie : Hadjeb-el-Aïoun (Ern. Olivier et R. du Buysson, 1896); E. Olivier, 1903); Kabyiie: Col des Beni-Aïcba (Letourneux, 1868); Aige'rie : Bougie (Cazau- bon), Italie ( Sa vi). PoTAMON poTAMios Oliv. — Ile de Ghypre : (A. Gaudry, i85à); Palestine : Wadi Mojeb (Lartet, i883); Alexamb-ie : (Letourneux, 1880); Jourdain : près de la mer Morte (Bourguignat, i865): — SETIGER Rathbun. — Syrie : Alep-Oronte, lac d'Antioche (E. Ghantre, 1881. Types!); — iiîERicus Bieb. — Gaucase : Aklala, près Gboulevery (Gliaper, 1889) ' — DENTiCLLATus M. Edw. — Gbius : Se-Tcbuen occid., Tchentou (A. David; ruisseaux de la plaine et des collines; couleur générale d'un brun rougeâtre pointillé): Sbensi mérid., Inkiapbou ( A. David, 1878); Tche-Kiang (A. David, dans les ruisseaux, 1872); Fo-Kien occ. , Koaten (A. David, oct. 1873, 1,200 mètres altit.); Kiang-Si oriental (A. David, 1870, A. David, 187^); Environs de Ghang- liaï: torrents élevés du Mont Lycban (A. David, 1869); Han-Keou (Dabry deTliiersan. 18G8); — Shensiejjsis Ratbbun. — Gbine : Shensi mérid. et Inkiaphou (A. David, 1873. Types!); — Davidi Ratbbun. — Gbine : Han-tcliong-fou (A. David, 800 mètres altit., 1873. Types!); — Madagascariensis a. m. Edw. — Madagascar : près de Bombetok ( A. Gnindidiei', 1896. Type!); Diego-Suarez : Mont d'Ambre (Gh. Alluaud, 1896); Tananarive (G' Dorr, 1897); Madagascar: Forêts (llumblol, 1880): rivière de Sakaleone (G. Grandidier, 1871); — Madagascariensis A. M. Edw. variété. — Madagascar : Fond de la vallée d'Isaka, torrents de la Montagne (Gh. AUaud) : Gol de Sakava- lana (Gh. Alluaud, 1901); (Geay, 1906). — SI^'UATIFRo^s Milne Edwards. — Voyage de la Zélée; (Le Guillou, i84i. Type!); — ■ MiNDAAOExsis Rathbun. — Philippines : centre deMindanao (Montano, 1881. Type!); — KiNABALUENSis Rathbuu. — Nord de Bornéo : Kina Balu (coll. While- head , 1889. Cotypes ! ) ; — KooLOOENSis Rathbun. — N. India : Kooloo Walley (M. M. Garlelon, U. S. N. Mus., 1903. Cotypes !)\ — 371 — PoTAMON pALCDosusRalhbun. — Siam: Montagnes du Laos: prairies et ruis- seaux marécageux ( Harraand leg. , 1877; Harmand, 1878. Types!): — Brousmichei Rathbun. — Gochinchine : montagnes du Cau-thi-Vav, /»8o mètres d'altit. (Brousmiche, 1889. Tijpes!): Saïgou (Har- mand, 1875): — PALusTRis Rathbun. — Siam : montagnes du Laos; prairies et ruisseaux marécageux. (Harmand, 1877: Harmand, 1881. Type!): — Larnaddii a. m. Edw. — Bangkok (Larnaudie, 186/i. Types!); Nord de la Gochinchine : Moïs Chero (Harmand, 1877); — Manu Rathbun. — Siam : Bangkok (Harmand, 1882, Type!): — RREviMARGiNATtis (le Mau. — Sumatra : Moeara Laboe ( Musée de Leyde. 1899): côte orient, de Sumatra : Palembang, forêt du Nirou ; dans la forêt à h-b kilom. de toute rivière (Bouchard, igoa); — Tannanti Rathbun. — Tonkin : montagnes du Yunnam via Lao-Kaï; douanes chinoises (Tannant, 1897. Type!): — Luangprabangensis Rathbun. — Luang-Prabang : torrents, ruisseaux (A. Pavie, 1887. Type!); — Orleansi Rathbun. — Tonkin : rivière Noire (Prince Henri d'Orléans, 1896. Type!): — GocHiNCHiNENSis de Man. — Gochinchine (Julien, 1875): Gochinchine (Harmand, 1876); — LONGiPEs A. M. Edw. — Ile de Poulo-Gondor bord de la mer; (R. Germain, i8()8, Type!, i865; Harmand, 1877, 1876); Gochin- chine (Harmand, juin. 1876); entre le Donnai' et le Song-bé (Har- raand, 1877): — Laosensis Rathbun. — Siam: montagnes du Laos (Harmand, 1878. Types ! ) ; — LAcuNiFER Rathbuu. — Siam : montagnes du Laos (Harmand, 1877); Prairies et ruisseaux marécageux (Harmand, 1878, Type!); — iiYDRODROMUs Herbst (= P. Leschmaulti. M. Edw. part.). — Gôle de Malabar (1900): Goromandel : Genji (Maurice Maindron, 9 5 aoùt- l'j. sept 1901); Geylan (Ghaper, 188-:?); Geylan (Deschamps, 1890); Trinquemaie : expédition de la Chevrette (Reynaud, 1829); Gôte de Malabar (Dussumier, i83.S): Pondichéry : Voyage de la Corvette (Eydoux, i83i): Pondichéry : donnés par Aubry-Lecomte (Musée des Golonies); — SENEX Fabricius. — Goromandel : Arkot-Sud, Étangs de \elantanguel (Maurice Maindron, 1881); Goromandel : Genji (Maurice Main- dron, 9 5 août- 19 sept. 1901); Bombay (Dussumier, i835); Indes (Leschenault) (= Thelpliusa hidiœ Latr. Types! et Thclphusn ijeschenaulti WAno Edw. Types!); — Wagrakarowrensis Ratkbun. — Environs de Bellary : Wagra Karow (Ghaper, i883. Type!); Wagra karow (Ghaper, 1889 et i883); — 372 — PoïAMON BouviERi Ratlihuii. — Goromandel : Arkot-sud , étangs de Velaiilan- giiel (Maurice Maindron, déc. 1880; Maurice Maindron, 1881. T^pes/); Arkot-sud; Eaux douces de la rivière de Gpnji (Maurice Maindron, 1881); Geylan : (Desciiamps, 1890); Ile Maurice : (Lié- nard, ]855) ; — Ballayi a. m. Edw. — Congo : Ngancin (de Brazza, 1889. Type!): Gabon (Thallon, 1890); — NiGRENSis Ralhbun. — Goiu-s du Niger, entre Tomliouctou et Say (Mis- sion Hourst, 1898. Type!)', — (uiGOsrs kiugsley. — ■ Geylan (Deschamps, 1891); — HuMBLOTi Rathbun. — Madagascar, forêts (Huml)lot, 1880. Type!); Madagascar (A. Grandidier, 1871; Geay 190.5); — Grandidiehi Rathbun. — Madagascar, près de Bombelok(C. Grandidier, 1896. Type!); — RoMBETOKENSis Rathbuu. — Madagascar, près (h Bombetok (G. Grandi- dier, 1896. Type !) ; — Masionianus Henderson. — Inde : rivière Djamna (Ilenderson, 1892); — GRAPSoiDEs M. Edw. — Iles Philippines : province de Pampagna (Musée britannique); Philippines : Luçon (Marche, oct. 1880); — Antipoloensis Ralhbun. — Anlipolo (Eug. Simon, 1897. Type!); Philippines : Luçon (Marche, 1880); — MiSTis Ralhbun. — Philippines : centre de Mindanao (Montano, 1881. Type !); Philippines, 200 à 3oo mètres d'altitude (Marche, 1880) : — GouDOTi M. Edw. — Madagascar: (Goudot, 1809: Type!); Mada- gascar, eaux douces et salées (Gatat, 1889); Tananarive : (Dorr, 1897; A. Dollfus, 1908); — SiAMENSis A. Milne Edwards. — Siam : Bangkok (Larnaudie, i8(')A. Types!); — SiAMENsis A. M. Edw. var. — Indo-Ghine : sur la ligne de partage des eaux du Mékong et du Menam, à hauteur de Puelay (Pavie, 1887): — ANGusTiFRONs A. Miluo Edw. — Gap York (Type!) ; — KoATENENsis Rathbun. — Ghino : Fo-Kien occid. , Koaten, 1,900 mè- tres d'altitude (A. David, 187/1. '^UP'^-)'-' — MoiN'TANOANns Ratlîbuu. — Philippines : Mindanao (Montano, 1881. Types ! ) : — Pealianus W. m. — Laos (Neiss, i884); — Abrotti Rathbun. — Péninsule malaise : Irong (D' W. L. Abbott. U. S. Nat. Mus., i9<)3. Cotype!); — inornatus Rathbun. — Gochinchine? (iïarmand, 1878. Type !); Siam : environs de Lakhon (Harmand, 1878); — 373 — 1 . Genre Potmnon Sav. sous-genre Potamonautes Mac Leay. PoTAMON (PoTAMOXAUTEs) PERLATUS M. Eflw. — Transvaal : Vaal Piiver (Holiib. 189^»); Pays des Basouto : Cafrerie (Ghristol, iSf)!)): Inflo-Chine? (1900); Port-Natal : (Verreaux, 1(887): Gap de Bonne- Espérance ; Patria ignota (= Thelphusa cristata M. Edw. Type !). — SiDNEYi Hathbun. — Madras, Java? — Rkgniehi Ralhbun. — Afrique occidentale : bassin de la Sangha (E. Régnier, 1899. 7'ce nouvelle, la quatiième, du genre Alpheopsis H. Coutière. Malgré leur très vaste distribution, les trois espèces jusqu'alors décrites de ce genre paraissent être fort rares , si l'on en j uge par le nombre des spécimens connus. Mais surtout la nouvelle espèce a été trouvée au lieu dit Ngômô, dans un petit lac d'eau douce des bords de l'Ogoué , se déversant dans le fleuve à plus de a 00 kilomètres de la mer. C'est le premier exemple ceitain d'un tel fait chez les Alpheidœ. En 187/1, cependant, IngersoU signalait l'existence du Synalpheus minor Say, dans un étang d'eau douce du S. W. Colorado, mais sans pouvoir sans doute certifier cette provenance, car Smith, qui détermina l'espèce, con- clut à un mélange accidentel probable de spécimens. Dans le cas actuel, M. Haug athrme d'une façon formelle la provenance des Alpkeidœ en question, qu'il a recueillis lui-même en 1906 et qui lui ont paru être assez abondants dans le lac. M. Haug n'a d'ailleurs rapporté aucun Crustacé de provenance marine. Cette observation est évidemment de nature à authentifier celle d'Inger- soll restée jusqu'alors isolée, et à faire ailmettre poiu" les Alpheidœ la pos- sibilité d'une adaptation à la vie dans l'eau douce, analogue à celle des — 377 — PalenionidtT. Dans cette dernièi-e famille, le fait est poussé assez loin poui- cjiie des genres entiers tels qxie Palemon n'aient plus de représentants ma- rins et que leurs iJopyriens parasites se soient eux-mêmes adaptés: mais les jeunes de plusieurs espèces, et probablement les larves d'un bien plus grand nombre, s'acconunodent des eaux saumâtres et marines, des genres tels que Leandcr, Palœmonetes se montrent très indifférents au de- gré de salure, et d'autres enlîn tels que Palemonella se montrent exclusive- ment marins, comme si la tendance à recheixher les eaux douces était un fait en voie actuelle d'accomplissement. Chez les yilpheidœ il serait , par com- paraison , à peine ébauché, alors que les Eucypbotes offrent d'autres exemples encore, celui des Ahjidœ, pai' exemple, où cette adaptation est entièrement faite. Le genre Alpheopsis, malgré sa faible importance, se compose de deux groupes d'espèces. Le premier, comprenant ï ilpheopsis equalù ■ H. Goutièi-e et sa variété truncata M. Goutière, occupe la mer Rouge, l'Océan Indien et lePacitîque jusqu'aux îles Marquises. 11 n'était pas jusqu'à présent représenté dans l'Atlantique où VAlpheopsi.s Haiigi en est le premier repré- sentant. Dans ces espèces , les pinces de la première paire sont entières et lisses, rappelant celles de VAlhanas nitescens. Le second groupe d'espèces comprend : i°ÏAlpheopsis trispinnsu s Slim])son, connu jusqu'à présent à Port- Jackson (Stimpson), sur la cote ouest-afri- caine (H. Goutière), sur la côte américaine du Pacifique (Lockington. Alpheœs iiqindactylus?); -2° ï Alpheopsis chilensis H. Goutière réprésenté par un unique spécimen provenant du Gliili. Ges deux espèces sont extrême- ment remai'quables par la présence sur les pinces de la première paire des sillons et des lobes cralpheopsidiensii dont on pourra retrouver la trace dans toute l'étendue du genre Alpheus. On peut indiquer comme il siut les caractéristiques de ces espèces : / aigu ei luincp.. A. equalis II. C. l'Ii'iironsdii piposomite VI arlicult's , pinrps de la 1'" pairp cnliores pl lisses, bord froDial , sans épinps extra- I ^p^j^gj inf^rieu- coniéennes, rostre ) ,.pmeut et tron- que \ ar. (njHCrt^rts IF. C. avei- deux sillons perpeu- dicnliiiips liniilanlun lobe saiiiiiiil , bord IVojilal . iivpc (Ips l'pinps extra-cornppniips biPn marquées avec 3 pointes aiguës , la médiane h peine plus longue ; taille maxima , 9 5 millimètres A. Haujfi no\. sp. A, trixpinosus Stp. avec les saillies extra-cor- néennes très obtuses ; taille atteignant 48 mil- limètres A. Chilensis H. C. — 378 — Alpheopsis Haiigi nov. sp. — Le bord frontal présente trois pointes très écartées , encadrant entre elles les cornées , qui sont ainsi à demi décou- vertes en dessus, alors que, chez VA. ecptali^, elles ne sont accessibles qu'en avant (fig. i, a). Par leur forme et leur position, les pointes latérales montrent immédiatement qu'il s'agit des épines extra-cornéennes , complé- tées chez les Athanas par des épines supra et infra-coruéennes , mais seules présentes chez les autres Alplieldœ h front tridenté. La pointe rostrale dépasse un peu en avant le bord cornéen; les pointes latéi'ales atteignent environ le milieu de la précédente, comme longueur. Comme chez les Athanas, les yeux sont tiès probablement un peu rétractiles à la volonté de l'animal (fig. i, a'). cU Fig. 1 . — Alpheopsis Haufri nov. sp. a. Réjfioii antérieure el appendices. — a'. Un second spéciiupii dont les yeux sont beaucouji plus saillants. Le dernier article du pédoncule antennulaire est 1res court; le scaphocé- rite. large, pourvu d'une forte épine latérale, atteint à peine l'exlrémité de l'article antennulaire médian. De même ([ue la forme du bord frontfd, ce caractère rapproche la nouvelle espèce de VA. Irispinosus Stimpson. — 379 — Les pinces de la i" paire, au iiioius cliez les 9, seules représen- tées, sont allongées, entières et lisses, La portion palmaire du propodite est trois fois cl demie aussi longue que les doigts et (juatre fois aussi longue (]Uo large (fig. -j , b). Fig. 2. — Alpheopsis Haugi nov. sp. b. Pince delà i" paire. — h'. Détails des doijfts. — c. Carpe de la 2° paire. (/. Patte de la 3° paire. Les deux pinces sont syme'triques , et les doigts presque inermes , sauf nn léger tubercule médian sur le doigt mobile (fig. a, b'). Ces membres rappellent d'assez près ceux de YAthanas nilesceiis. 11 y a probablement une différence notable dans la taille, la dissymétrie, l'armature des doiglsdc ces membres cbez les c?, mais non dans la forme générale des pinces, qui restent sans doute aussi entières et lisses. Sur la 2" paire, le i" segment du carpe est seulement un peu plus grand que le 5% les segments -2 et h sont égaux, 3 un peu plus grand que les précédents (fig. 2 , c). Les méropodites des membres suivants (fig. 3, d) portent deux épines, sauf celui de la 5' paire qui en possède une seule. La propodite de la 5' paire porte à l'extrémité une brosse de cinq à six rangées de soies de longueur croissante. Le telson se termine par un bord régulièrement convexe et porte le nombre d'épines habituel. La rame externe des uropodes est articulée à son tiers distal, et le bord de l'articidation marqué d'une série de dix dents triangidaires , sans compter l'épine qui marque toujours le commencement de cette suture. — 380 — Gomme chez les antres Alpheopsis , comme aussi chez les AtJianas, les Belœns et quelques Hippolylidœ (Nauliairis), les pleurons du sixième pléo- sonite sont articulés. Les œufs que portent les trois si)écimens recueillis par M. Haug sont très petits ( j/a millimètre de grand axe) et nombreux. Les larves qui en naissent sont certainement des Zoés , et la vie dans l'eau douce ne paraît avoir exercé de ce fait aucune influence sur le mode de développement. C'est un détail à noter, étant donné le nombre des cas de développement abrégé connus chez les Alpheidœ. Le plus grand des trois spécimens 9 mesure 1 7 miilim. 5 du rostre au lelson. Outre l'intérêt que présente la découverte d'une nouvelle espèce (.rAlphvopsis dans une localité aussi inattendue, A. Haugi apj)orte dans ce genre A\llphcidœ le trait d'union qui manquait jusqu'alors entre les deux groupes d'espèces dont il se compose. 11 est seulement à désirer que le d de cette curieuse forme soit recueilli prochainement. Collections de M. Mavbice de Rothschild recueillies en Abyssinie ET dans lAfBIQDE ORIENTALE ANGLAISE ET DONNÉES AU MvsÉUM D^IIISTOIRE NATURELLE DE PaRIS. liiseett's : Bostrîcliîfles et C'iérîdes. i>AR M. Lesne. Bostrychidae. 1 . BosTRvCHOPLiTES coRNUTDS 01. — Sud du iac Piodolplie. Espèce répandue dans toute l'Afrique, sauf dans sa portion paléarctique, 2. Xylopertha picea 01. — Abyssinie, Dire Daoua, en septembre; Ethiopie méridionale, Haut-Aouache , Endessa, en septembre; Ethiopie méridionale, entre Yaba et Endessa: Afrique orientale anglaise, Rendilé (Mont Karoli), en mai. Espèce se rencontrant dans toute l'Afrique et aussi, par importation, dans une partie de l'Amérique du Sud. 3. Xylion adustus Fâhr. — Afrique orientale anglaise. Mont Nyro. Afrique orientale et australe. h. Apate teuebrans Palias. — Ethiopie méridionale, Haut-Aouachc, (litre Yaba et Endessa, en août-septembre. Toute l'Afrique tropicale. — 381 — 5. Apate indistincta Murr. — iùhiopie méridionale, Kouuhi à Tchia- faiiani et à Lag^a-Hardine, en avril. — Une 9. Cette espèce se rencontre principalement dans l'Afrique australe; mais elle remonte vers le Nord, le long de la côte orientale, jusqu'en Abyssinie. G. l'iioiNAPATK Fno.NTALis Fâlu". — Afrique orientale anglaise, Sud du lac Rodolplic et Makindu, en juillet, a 9. Afrique australe et orientale. Cleridse. 1 . Strotocera pectoralis Hintz. (j'est avec quelque doute que nous considérons comme appartenant à celte espèce un exempldre cj* provenant de Makindu (Afrique orientale anglaise). Cet individu mesure iQ millimètres de longueur. 11 a le pro- lliorax entièrement noir, à part le goulot basilaire qui est d'un rouge obscui'; la poitrine est noire. Le milieu du front est brillant, lisse, presque imponctué. La portion du pronotum qui s'étend en avant de la dépression trausverse antérieui-e est brillante et lisse, à part une ponctuation fine et espacé. La ponctuation de la partie des élytres située en arrière de la fas- cie blanche est également espacée. Les articles Ix- lo des antennes sont bipeclinés au côté interne, le lobe antérieur de chaque article étant pins développé que le postérieur. Le dei- nier segment apparent de l'abdomen est semicirculaire , réguhèremenl ar- rondi en arrière, largement costiforme dans le sens de la longueur, sur la ligne médiane. 2. PiiL/EOCopus TRicoLOR Guér. — Afrique orientale anglaise, Mont Nyro. Une 9. Chez cet exemplaire, la base des élytres, au lieu d'être rouge, est d'un brun foncé. 3. Phl.eocopcs vinctus Gerst. — Afrique orientale anglaise, Rendilé (Mont Karoli), en mai. Un d*. k. ÏRicuoDES LEPiDus Walk. — Afrique orientale anglaise, Lesamise, Rendilé, en mars. Un cj*. 5. Stigmatium oBOKïAiNiuM Faimi. — - Afrique orientale anglaise, Rendilé (Mont Karoh), en mai. Un individu. 6. CoRYNETEs ANALis Klug. — l'Ethiopie, Addis-Abbeba. Les deux individus rapportés par M. Maurice de Rothschild diffèrent de la foi-me type par la ponctuation des élytres diiïuse et non disposée en stries r('gulières. Ce caractère paraît rire en effet variable chez le Cor. aiialis. 7. Necrobia rufipes Deg. — Abyssinie DiréDaoua: entre Dire Daoua et Harar. Ethiopie méridionale, Haut-Aouache, Endessa; pays Somali, ré- — 38'2 — rrion (le Daonenlé. Afrique ori-entale anglaise, sud du lac Rodolphe et monls Matlhews. Ouganda, Mont fjoroghi. Espèce cosmopolite. 8. Opetiopalpus sp. Forme très voisine de VOp. nifjriceps Scheukl. et tpie ion sera peul-tUre amené dans la suite à distinguer spécifiquement. — Ethiopie méridionale, Kounhi. Un individu. Collections recueillies par M. LabbÉ au cours de sa mission EN Sibérie, Iles Sakiialine et région du lac Daïkal, en 1()0 2, ET données au Muséum d histoire naturelle le Paris. Coléoptères du genre ÇjARABUS l'AR M. (i. DK LapOUGK. C. GRANiJLATts YEzoENSis Bates. — Sept exemplaires, quelques-uns ten- dant un peu vers la forme Dauricus. Un huitième, remarquable par rahou- grissement régulier qui pourrait le faire prendre pour une variété nouvelle s'il était examiné isolément, ne peut cependant être séparé des autres. Angles du pronotum bien plus courts, plus arrondis, les élytres plats, très courts, plus courts que le corps, arrondis; sculpture très réduite; secondaires presque obsolètes, sauf sur le disque. Sakhaline. C. (juANCLATis uAir.icus Motsclj. — Uu d uormal , un autre de l'aberra- tion à cuisses rouges (SolsLi/anus Géh.), tous deux remarquables par rallongement et la petitesse de la tête. Piégion du Baïkal , Jelan , juin. C. ARVENsis coxcujAToiî Fisch. — Trois exemplaires ; forme, couleur et scidpture habituelles. L'un a cependant un corselet tendant un peu vers la forme de celui (Yarvensis. Jelan, juin-juillet. C. AUVENSis DAHiiRicus (?) Motsch. — Fomie générale, et particulière- ment du corselet, de Yarvensis d'Epinal. Taille encore plus grande (long. •2I1 milliui. , laig. 9 niiilim.). Tête et corselet très rugueux. Elytres à inter- valles subégaux , striés fortement en travers , les secondaires non surhaussés , les primaires moniliformes, à grains moins longs sur le disque. Coloration chaude. Un d dessus brun chaud, une 9 dessus vert émeraude, tous deux à marges d'or rouge, très larges, au corselet et aux élytres. La 9 a les épisternes et les côtés de l'abdomen très ponctués, et une soie supplémen- taire à l'un des palpes; le d normal. Jelan, juin. — Très différent du pré- cédent, malgré l'identité d'époque et de localité; se rattache par le faciès et le coloris au p-ron[>e Fnldcrmnnni et non au groupe conciliator ; répond exactement à la description du Dahuricus Motsch. , nec Gebler. — 383 — C. AuvENsis var. — Encore du groupe Faldermanni , série de six exem- plaires, tous dissemblables, mais avec un faciès local conmiun difficile à définir. Phis long que Concilintor et surtout que Fnldennanni. Corselet plus plan, plus rétréci en arrière, rappelant quelquefois plutôt nos Aivcnsi^ d'Europe, mais très rugueux et iimpression peu distincte; angles posté- rieurs plus courts. Elylres assez élargis au second tiers de leur longueur, épaules noires marquées. Secondaires non surhaussés, subégaux aux ter- tiaires, striation transversale marquée. Primaires parfois peu saillants. Par- fois épisternes et côtés de l'abdomen très pondues (cai'aclère très variable chez quantité de Carabes de la Sibérie orientale). Chez un exemplaire , trois soies à un palpe, anomalie déjà signalée chez la forme précédente, et d'une extrême rareté chez Ai-vensis de toutes autres races. Coloration chaude; métallique, très variable, rappelant celle d'exccUens. Un exemplaire or sombre, à miroirs feu entre les chaînons des primaires, connue cxcclicns rubicundits Lapouge; autres plus rembrunis, le dos des ély très brun chaud un lilas pourpré; un vert à reflets pourprés; tous avec de très larges mar- ges d'or vert au corselet et aux ély très. Saklialine. — Cette race imite un ^eu Mac Leaiji Y>'âï la couleur, la sculpture, la forme du corselet, mais non par la tète. Je ra[)pellerai provisoirement Saclialineiisis , mais il serait difficile de donner une diagnose commune à ces insectes variables. C. evNALicuLATus Ad. — Un d tout noh-, à corselet un peu rétréci en avant. Irkoutsk, mai. G. AERUGiNoscs var. — Un d tout noir, large; secondaires et tertiaiies entiers. Le corselet est étroitement ourlé. Cette race de la région du Baïkai, très distincte par le coi'selet simplement ourlé, de celles de la Sibérie occi- dentale, est en continuité avec celle, plus maigre et souvent rufine, de la Transbaïkalie. Toutes deux n'ont point de nom , et il y aura lieu de faii-e une revision des formes de cette espèce, étabhes pour la plupart sur des détails de sculpture communs chez les diverses races. Le grijpluts de Motschulsky a été établi d'après un exemplaire très étroit, à sculptm^e moins entière et moins lisse, de la race du Baïkai. On trouve dans les collections, sous le nom (^aereus, la forme de Transbaïkalie, mais le vrai Aereus ne se trouve que très à l'Ouest du Baïkai et a le corselet pom-vu de gouttières plus ou moins développées. Environs d'irkoutsk, dans le Toïka, 1 5 juin. C. REGAHS Dur.iLS Motsch. — Série de 17 exemplaires. Plus petit, plus étroit , plus convexe que le regalis , même que les exemplaires de la Selenga rapportés [)ar M. Chaffanjon, ressemblant assez à Sahlbergi, mais facile à distinguer pai' ses antennes simples et son apex large. Intervalles serrés , peu segmentés; stries guère plus larges que les intervalles, sans aspérités. Primaires simplement segmentés. Pronotum moins large, à gouttière plus profonde, angles tout aussi saillants. Tibias d très faiblement, 9 uulle- MusÉuM. — xii. 27 — iSà — menl arqués. Dessus brun bronzé, mai'ges du corselet et des élytres cou- colores, bronzées, dorées, d'un vert doré ou d'un violet métallique. Environs d'Irkoulsk, Jelan, juin, — Race très difierenle de celle de la Selenga, et qui me paraît être le duhius, d'autant que, d'après Motscludsky, le regalis n'existe pas à Irkoutsk, mais seulement son dubius. Cependant la description qu'il donne, notamment quant aux angles postériem'S nuls, n'est pas exactement applicable aux exemplaires de M. Labbé. Des exem- plaires ont même, par les bords rabattus, l'aspect de certaines races jiiaigres (Vexcclleus. Ce sont peut-être de semblables exemplaires qui ont fait citer Y eœcelkns comme étant d'Irkoutsk. J'ai appelé cette forme fran- dulor. C. Henningi Sahlbergi Dej. — Série de neuf exomjdaires. l'ius sombres, [)lus étroits, un peu moins grands que ceux de la Selenga; un à marges d'un bleu verdâtre. Pattes et antennes toujours noires. Jelan, juin. C. Henningi continuus Lapougo. — Un c? ne différant des précédents que par les intervalles secondaires et tertiaires plus bsses, continus sur le disque, très peu coupés hors du disque. Jelan. — Le corselet est à peu près celui que Motschulsky attribue à son diibixs, et j'ai longtemps regardé cette forme comme se rappoitant au dubius, mais la remarque de l'auteur rapportée plus haut m'a fait changer d'avis. G. TUiîEncuLosus Dej. — Une 9 de petite taille, sculpture faible. Région du Baïkal, sans locaUté, juin ou juillet. C. Kruberi V. BuNGEi Gcbl. — Un d" et une 9. Gros, ventrus, la 9 mate; prim{ùres à grosses fossettes serx'ées, interrompant les quaternaires, chaînons relevés 9, plats d; secondaires et tertiaù'es assez saillants, jù- peux; stries larges, laissant voir des quaternaiies granuleux, rudiinen- laires. Apex très gros, conformé comme celui de Bonphmdi, mais plus redressé à la pointe; je nai pas liouvé, après comparaison avec les apex, collés sur cartes, de plus de cinipiantii espèces, un tenue de comparaison plus approprié. Environs d'Irkoutsk, Markova, juin. 885 Collections de M.J. de Moiigan (irjo^i-igoS), recueillies en Pi:nsE ET données au Muséum d'histoire naturelle de Paris. Insectes : Coléoptères Sil|»kitles PAK M. G. PORTEVIN. Au cours de son récent voyage d'exploration en Perse, M.J. de Morgan a recueilli un certain nombre de Siipliides, dont se sont enrichies les col- lections du Muséum. En voici la liste : JNecroi'Hords humator Fab. — Chaîne hordière S. 0. de Suse à Ispalian (altitude : 68 à /»,5oo mètres). N. ANTEA'NATUs Roiit. — Même locdité : Plateau persan occidental de Hamadan à Zendjan (i,95o à i,53o mètres); Azerbeidjan : massif du Sahend. L'un des exemplaires appartient à la variété à bande noire médiane di- visée en taches. Necrodes littoralis L. — Elbom'z : Talyche (altitude : o à 2,000 mè- tres). Ablattaria arenaria Kr. — Ghaldée persane : Aivau-I-Kerkha (alti- tude : 120 mètres). Thanatophilus RaGosus L. — Chaîne bordière S. 0. de Suse à Ispahau (60 à /i,5o() mètres) ; Elbom'z : Talyche. T. siNUATiis Fab. — Mêmes localités. AcLYPEA 0NDATA , vai'. veiTucosa Meu. — Pouclît-Kouk : Arkowaz (al- titude : i,46o mètres). A. NUDATA, var. anatolîca Kr. — Elbourz : Talyche. A. cicATiucoTA Heitt. — Plateau [jersan occidental de Khorrehabad à Hamadan (1,260 à 1,950 mèti'es). 1 exemplaire. SiLPHA cARiNATA 111. — Elbourz : Talyche. S. OBSCURA L., Typus. — Plateau persan occidental de Zendjan à Ar- débil (altitude moyenne : 1,200 mètres); Elbourz : forêt de Tunekaboun, Khanian, 1,200 mètres. Les exemplaires recueillis dans les localités suivantes sont un peu plus brillants et plus fortement ponctués : chaîne bordière S. 0. de Suse à Ispahan (60 à /i,5oo mètres); plateau persan occidental de Khorrehabad à Hamadan (1,200 à 1,980 mètres); de Hamadan à Zendjan ( 1,960 à i,53o mètres) et de Hamadan àCasvin (1,960 à 1,990 mètres) ; Elbourz: Haute vallée de Chahrourl (1,800 à 2,800 mètres). 37. — 386 — S. OBScuRA var. dislincla var. nov. — De Zeudjan à yVidébil, un exemplaire c?. Cette remarquable variété se reconnaît à sa forme large, à sa ponctuation peu sen'éo, formée de points peu enfoncés, dont les bords sont mal dc-li- milés,à ses côtes lisses, entières, bien marquées, quoique peu saillautes, à la présence d'un très faible calus contre la troisième strie vers ]c liers postérieur des élytres. Elle se distingue de S. tristis par les points élytraux dépourvus en avant de la petite éminence Ijrillante caractéristiqiie et ses tarses inteimédiaircs fortement dilatés. SiLPHA TRISTIS 111. — Ti/pus. — Graudraz (altitude : 800 mètres). S. TRISTIS, var. costataMéa. — Chaîne bordière S. 0. de Suse à Ispahan. Sun LES A^'^'ÉLIDEs Poiaciietes RECUEILLIES PAU F.' E IPÉdITIO\ ANTARCTIQUE FnAyr.AISE [HÉsiUNIEyS, PhYLLODOCIESS, NÉRÉlDIEyS, EUMCIENS), PAR M. Ch. Gravier. II. Famille des HÉSIONIENS Grube. (jENiiE Orseif« Elders. Orseis Mathai nov. sp. '"'. Trois exemplaires de cette espèce ont été dragués à ko mètres de pro- fondeur dans la baie Garlliage, ie h avril 190^1; deux d'entre eux sont entiers, le troisième ne possède que les douze premiers sétigères. L'état de conservation de ces animaux laisse un peu à désirer. L'un des deux individus intacts a les dimensions suivantes : longueur, 8 millira. (3; largeur (maximum dans la région moyenne du corps), 0 millim. 5 sans les parapodes, o millim. 95 avec ses appendices; le nombi'e des segments sétigères est de 18. Le corps est déprimé; d'avant en arrière;, les parapodes se séparent de plus en plus largement les uns des autres; ta saillie qu'ils forment de chaque côté du corps s'accentue dans le même sens. Les sillons inter- segmentaires sont légèremeiil indicpiés. On ne discerne aucune trace de pigmentation sur la face dorsnle; de petites taches sombres ponctuent seulement la ligne médiane ventrale. '1) Espèce dédiée à M. le lieutenant de vaisseau Matlia, membre de rcïpé- dition antarctique française. — 387 — Le prostomium , plus large que long , re'tréci en arrière a un bord anlë- rieur convexe et un bord postérieur sensiblement rectiligne. Des quatre yeux, les antéiieurs sont plus grands et un peu plus éloigne's du plan de symétrie que les deux autres; tous sont munis d'une lentille orientée laté- ralement et en avant pour les yeux antérieurs , latéralement et en arrière pour les yeux postérieurs. Les antennes sont sensiblement cylindriques et plutôt grêles ; les deux latérales s'insèrent sur le bord auléi-ieur du prostomium; la base de la médiane est située au centre de figure de ce dernier. Les palpes, assez épais, peu saillants, à contour arrondi, se voient de cbaque côté des an- tennes latérales. Le premier segment, plus court que les suivants, est pourvu, de cbaque côté, de deux cirres tenlaculaires, dont le plus grand est le dorsal; ces a|)- pendices, fixés cbacun sur un article basiiaire, sont assez régulièrement cylindriques et non segmentés. Le second segment est le premier sétigère : il porte, en effet, de cbaque côté, au-dessous du cirre dorsal qui est plus long que le cirre tentaculaire correspondant, un mamelon S('tigère et lui cirre ventral réduits par rapport à ceux des segments suivants. Aux autres segments, jusqu'à l'extrémité postérieure du corps, le cirre dorsal, porté sur un article basiiaire, conserve sensiblement le même ca- libre dans toute son étendue. Le mamelon sétigère , soutenu par un assez fort acicule axial, se termine en pointe mousse. Le cirre ventral a la forme d'une languette cylindrique assez grêle. Les soies, disposées en éventail et au nombre d'une vingtaine à cbaque mamelon , sont toutes du même type. La bampe , arquée , fortement bété- rogoiiqîlie, présente un l'ostre triangulaire très saillant, couvert de sti'ies longitudinales convergeant à son sommet et de stries transversales assez serrées , normales aux précédentes. L'arête droite ou légèrement incurvée a une largeur uniforme, sauf dans sa partie basiiaire qui est rétrécie; son sommet est recourbé en une pointe fine, sous laquelle on observe une dent très ténue. La longueur de celle arête varie du simple au douille , au moins dans un même mamelon. Je n'ai })u observer les ciires anaux qui <;taient détacbés. La trompe pbaryngienne, à paroi très épaisse, s'étend du premii'r au septième sé- tigère. Le genre Orseis a été criié par Ehlers pour une forme jeune d'un type nouveau d'IIésionien recueilli à Quarnero (Adriatique). La longueur du seul exemplaire vu par Eblers était de i millim. 2 ; la largeur, y compris les appendices latéraux, de o millim. 6; le nombi-e des sétigères, de 1 1. L'espèce antaixtique diffère de celle de l'Adriatique par le ])oint d'in- sertion de l'antenne impaire, par la forme et les dimensions relatives d(>s [)alpes, pai- les caractères des cirres qui sont cylindriques, tandis qu'ils sont plus fusiformes dans le type d'Eblers. Les différences concernant la — 388 — taille et le nombre des segments tiennent vraisemblablement à ce qu'il s'agit ici d'un exemplaire adulte. Il est intéressant de trouver un représentant de ce genre rarissime dans les régions antarctiques, d'autant que les Hésioniens paraissent être rares dans l'Amérique du Sud et qu'ils semblent même manquer complètement à la cote Ouest de ce continent, ainsi que le fait remarquer Elilers '•^K III. Famille des PH YLLODOGIENS Grube , char, emend. Genre Eulalia OErsted. EuLALU (Pterocirrds) Magalaensis Kinberg. J.-G.-Il. Kinberg, Annuiata nova, Ofvers. nf K. Vel.-Akad. Fnrhandl, i8()5, p. a/n. E. Ehlers, Polychaeten der Hamburger Magalliaensisclien Sammeb-eise, 1897, p. 98. E. Ehlers, Die Polychaeten der magellanischen und chilenischen Straudes. Ein faunisticher Versuch, 1901, p. 78, Taf. vin, fig. 1-8. Un dragage à 1 1 o mètres de profondeur pratiqué dans la baie Biscoe (île Anvers) a ramen('' un soûl exemplaire de cette espèce. La longueur de cet exemplaire unique est de 80 millimètres, la largeur (maximum), de 5 millimètres pour le corps seul, de 7 millimètres, les pa- rapodes y compris. Le nombre des sétigères est de 10 A. La coloration de l'animal conservé est brun jaunâtre, plus foncé en arrière qu'en avant. La pigmentation , particulièrement intense sur les cirres dorsaux et ventraux , est surtout marquée à la pointe de ces appendices. L'espèce nommée par Kinberg a été décrite à nouveau d'une manière plus approfondie et figurée par Ehlers. Mes observations, sauf sur quelques points sans importance, concordent complètement avec celles du savant zoologiste de Gôttingen. VÈuInlia Mngniaensis a. été, antérieurement à l'expédition antarctique, recueillie aux points suivants : Smytli Ghannel, Long Island; Punta Arenas, Déti-oit de Magellan; île Picton, Banner Gove; Valparaiso. Eulalia sobolifera Ehlers. E. Ehlers, Polychaeten der Hamburger Magalhaensischen vSammeh-eise, 1897, p. 29, Taf. n, fig. 3 3-3 9. Deux (exemplaires, dont un seul entier, de V Eulalia suhiilifcra Ehlers proviennent d'un dragage près de fîle Wandel,par ''10 mètres de fond. L'exemplaire intact mesure 7 millimètres de longueur, 0 millim. 9 dans '■' E. Ehlers, Die Polycliaeten rler magellanischen une] rliilenlsclien Strandos. iiin faunisticher Versuch. Berlin, Weiilmaimsche Buclihandlanij, 1901, p. 83. — 389 — sa plus frrande largeur ot possède h'j segments S(^ligères. Les antennes sont ici pins grêles, les cirres ventraux plus arrondis et siu-tout la pigmen- tation est beaucoup plus généralisée que ne l'indirpic Khiers, dont les matériaux d'étude ont été récoltés ;\ Punta Arenas (Détroit de Magellan), à Uschuaia et à l'ile Picton (Terre de Feu) et à la Géorgie du Sud. Genre Eteone Savigny, OKrsted rev. Eteone Reyi <'> nov. sp. Des dragages pratiqués dans la baie Cartilage à des profondeurs com- prises entre 90 et io mètres ont fourni quatre spécimens de cette espèce. L'un des exemplaires les mieux conservés a 17 millimètres de longueur, 1 millimètre de largeur (maximum dans la région moyenne du corps) poiu- le corps seul, 1 millim. 7 avec les parapodes, et compte (i() segments séti- o-ères. La couleur est d'un rouge violacé uniforme; le prostomium a une teinte plus pâle que le reste du corps, surtout en avant. Les parapodes ont également une coloration moins intense , un peu jaunâtre. La séparation des segments est très mai-quée; les parapodes s'insèrent assez bas, de chaque coté de la face doi'sale cpii est fortement bombée; la face ventrale est plus faiblement convexe. Dans les régions moyenne et postérieure, sauf à l'extrémité, chaque segment présente dorsalement une sorte de tore mé- dian élargi de chaque côté et séparé de ceux des segments contigus par une petite plage déprimée. C'est un trait de morphologie que l'on retrouve chez beaucoup de Phyllodociens. Le prostomium, un peu plus large que long, peut être recouvert en partie sur son bord postérieur par le premier segment. Il porte en avant deux paires d'antennes courtes et épaisses, sensiblement égales entre elles. A la partie postérieure du prostomium , on distingue deux taches oculaires qui peuvent être presque entièrement recouvertes par le premier segment. Celui-ci, plus long que les suivants, un peu échancré en avant sur la face dorsale, est pourvu , de chaque côté, de cirres tentaculaires courts égaux entre eux et aussi saillants que les parapodes. Sur la face ventrale s'ouvre la bouche, en avant de ce premier segment, dont le bord antérieur est pliss('! pour le passage de la trompe. Le second segment, un peu plus court que les suivants, porte, de chaque côté, un parapode incomplet, dépourvu de cirre dorsal; la même particu- larité se retrouve chez plusieurs espèces cV Eteone, notamment : Eteone ar- maia Claparède, Eteone lactea Claparède, Eteone incisa de Saint-Joseph, etc. Les autres segments sont munis de parapodes complets. Le cirre dorsal, épais, de forme arrondie, est porté sur un large article ''' Espk(> dédiée à M. le liontenant d»- vnissoaii licy, niondiro do l'fvpt'dilidn antarctique française. — 390 — basiiaire fort développé. Le mamelon sétigère, traversé suivant son axe par un acicule droit, présente deux appendices foliacés séparés par une légère échancrure au niveau de la pointe de i'acicule. Il possède un éventail de soies composées au nombre d'une vingtaine dans la région moyenne du corps. La hampe, légèrement incurvée, un peu élargie au sommet, se ter- mine par deux dents inégalement saillanles; l'écliancrure se continue en arrière dans une dépression qui s'atténue peu à peu. L'arête, assez étroite, recourbée, s'étire en une longue pointe grêle. L;' cirre ventral est assez large; sa pointe distale ne dépasse pas celle du mamelon. Les deux cines anaux ont la forme de lames épaisses, de taille bien plus considé- rable que celle des cirres dorsaux des derniers segments du corps et plus grande même que celle des cines dorsaux plus grands de la partie moyenne du corps. La trompe dévaginée se montre lisse dans toute son étendue. Cette espèce antarctique offre une ressemblance étroite avec VEteone Lilljchorgi Malingren <'', dont elle ne diffère guère que par des détails sans importance concernant la forme du prostomium , celle des soies ainsi que celle des sillons intersegmentaires. IV. Famille des NÉRÉIDIENS de Quatrefages, (LYGORIDIENS Grul>e.) Genre l'iatyncreis Kinl^erg char, emonil. Platynereis magalhaensis Kinberg. J. G. H. Kinberg, Annulala nova; Ofv. af Kingl. Vctensk. — Akad. Fôrhnndl., i865, p. 177. Freg. Eugénie, Resa; tab. XX, fig. (J. Une vingtaine d'exemplaires de cette espèce ont été rapportés ))ai' l'ex- pédition antarctique française de Puerto-Madryn. Trois d'entre eux étaient renfermés dans un tube membraneux assez consistant, avec de petits grains de sable agglutinés. Eblers '^' a donné la synonymie de ce[te espèce qui a été décrite sons les noms de Plntyiiereis antarcùca Kinberg, Platijnereis pntngoiiica Kinberg, Nereis aniarcticn Verrill, Nereis Ealoiii Mac Intosh. Son aire de distribution dans l'Amérique du Sud est extrêmement vaste , sur la côte orientale comme sur la côte occidentale. Elle a été recueillie à Puerto-Madryn, antérieure- ment au passage de la mission antarctique française dans ce port. (I) A.-J. Malmgren, Amiulata Poiycliaeta Spetslierfjiae, Gronlandiar-, Islandiae ot Scandiiiaviao liaclenus cogiiila, Ofrefs. aj Kingl. Velriiitl.-. — Al.(iIereis Cuvier Char, emend. Nereis Kep.goelensis Mac Tntosh. W. G. Macintosh, Challengers Reporls, Polychœla, i885, p. 9. -a 5, pi. XXXV, fig. 10-12, pi. XVI A. fig. 17-18. Les dragages efïecUiës au voisinage des îles Anvers, Wandel et Biscoe ont fourni une trentaine d'exemplaires de cette espèce trouvc'e tout d'abord aux Kerguelen, et qui existe aussi dans l'Amérique méiidionale, aux îles Falkland et aussi à la Géorgie du Sud '''. Les exeniplaiies de la région an- tarctique sont colorés en rouge oran,<;'é sur la face dorsale de la partie anté- ricui-e du corps. L'un des plus grands exemplau^es mesure kS millimètres le longueur et possède 63 segments sétigères. (. V. Famille des EUNIGIENS Grube. Genhe Lunsbrîeoncreis Blainville, Grube rev. LuMBRicoNEREis Magalhaensis Kiuberg. J. G. H. Kinberg, Annulata nova, (Jfvcrs. af Khgl. Vctensk.-Aîcad. FôrJuDidl. , i86/t, p. 568. Ed. Grube, Annelidenausbeute von S. M. S. Gazelle, Monnisher. Aknd. d. Wissensch. Berlin, 1877, P- ^'^^• E. Ehlers, Polychaeten der Hamburger Magalhaensischen Samraelreise, 1897, p. 74. E. Eklers, Die Anneliden der Sammlung Plate, Zoolog. Jahrb., Suppl. Fauna Chihmis , II, 1901, p. 268. E. Ekless, Die Polychaeten des magellanischen uud chilenischen Strandes. Ein faunisticher Versuch, 1901, p. i36. 5 exemplaires incomplets de cette espèce ont été recueillis à l'île Wandel. Le plus grand d'entre eux, auquel manque une partie de la région posté- rieure du corps, mesure 35 millimètres de longueur et compte 78 sétigères. Le IjHmhvicoiiereis maijalhnpnsk avait déjà été trouvé dans le détroit de Ma- {[(illan, à la Terre de Feu, aux îles Falklaud et à la Géorgie du Sud. < Svn LA r.WLOGIE DES VlUGULÀinES: , par m. Cii. Gravier. On ne connaît presque rien concernant la biologie des Virgulaires. La plupart de ces animaux vivent à une certaine profondeur, de sorte que leur (') Ihid., p. io5. — 392 — habitat jiormal demeure, en géne'ral, inaccessible à l'observation directe. Les instruments di^ dragage qui servent à les capturer les ramènent à la surface presque toujours plus ou moins gravement mutilés. Les rares ren- seignements que l'on possède sur ces Alcyonaires ont été fournis par Da- lyell. Dans son ouvrage sur la faune d'Ecosse '"', si riche en observations judicieuses, le naturaliste anglais se demande si la station habituelle de la Virgulaire est verticale ou horizontale. Il incline à penser que l'animal doit se tenir verticalement, rrenraciné^ par l' extrémité inférieure: cependant il n'exprime cette opinion que sous toutes réserves et il admet également que le même animal peut reposer à plat sur le sol et cju'il y a même des raisons pour qu'il en soit ainsi. 11 est d'ailleurs assez porté à croire que la première manière de voir pourrait bien lenii* à ce fait que la Virgulaire ressemble à un roseau. rrThe true position, whether vertical or liorizonlal,in its native abode, is much controverled, Avhich cannot be surprising when the form of the Virgularia is beheld out of il. Judging by mutilated spécimens, I long concluded with many others, that, rooted by the lower exlremity, it stood erect. Probably, however, it lies flat on the ground, and there are some reasons why it should be so. There is little doubt that resemblance has a great influence on opinion, Avhen Ihey who see a slender lonking stem below, with the portion above it diminish to a terminaling point, will compare it to a un rush, or some slender vegetable product springing from the earth. r, Il revient un peu plus loin sur cette question et semble plutôt disposé h penser que la Virgulaire est couchée horizontalement à cpielque profondeur sur le fond de la mer. L'extrémité lui paraît être trop délicate, trop peu consistante pour jouer le rôle de racine. L'axe ne doit pas être suflisamment solide pour résister à tous les accidents qui se produiraient inévitablement si l'animal croissait verticalement. Néanmoins Dalyell ajoute prudemment qu'il n'y a là qu'une simple conjecture et que le fait demande à être vérifié. n-From ail concurring circumstar.ces it may be reasonably inferred, that the Virgularia lies horizontalJy at some depth on the bottom of the sea. The soft extremity below has no external character corresponding with the présence of the office of a root. Besides, the boue seems entirely déficient of ail the quahties of a stem , and too little adapted for resisting the greater and more fréquent injury to which the product would be liable if growing erect. Nevertheless , in saying this, it is only mère conjecture. It Avould be very desinible to ascertain what is Iruly the ûict, Avhich might not be easily done.» En ce qui concerne la locomotion, Dalyell déclare que si l'animal est ca- pable de se déplacer de lui-même, par ses propres moyens, il ne voit pas '•) J. G. Dalykm,, Rare and remarliable Animais of Scotlanil, vol. 9, 18/18, p. 181-190, pi. XLIII. — 393 — par quel mécanisme les mouvements peuvent s'accomplir. Les diffërentes régions du corps sont très peu mobiles chez les Virgulaires observées en captivité. Cependant les parties molles peuvent tourner autour de l'axe et s'étendre ensuite à nouveau. Des spécimens posés horizontalement sur le fond d'un vase sont incapables de se retourner, quelle que soit h face sur laquelle ils sont posés. fJ question whelher the Virgularia has any proper locomotive faculty whatever, whether it can really shift its place by its own exertions. If so, it may be from some inducement, and hy some means, which are not obvions. The parts move very little in confinement; yet the body can twist itself , if it may be so described , in such a manner to form a spiral around the boue. A section , six or eigth inches long standing inclined in a narrow jar, w^ili be found to havo arranged itself in a single volute throughout, or into two, ihree, or four, between night and morning. The whole can relax agaia inlo a straight liue by their oblitération. But whcn laid horizontally in a wide vessel, I hâve not observed any spécimen turn itself over, whether the position of the edge of the lobes bearing the hydrae be upwards or down wards; that is, whctlier the Virgularia lies on what be called the back , or on the front. « La Virgulaire, dont j'ai indiqué récemment les caractères essentiels'"', vit, à Djibouti, dans une zone découverte à toutes les marées; j'en ai re- cueilli de nombreux exemj)laires en place et j'en ai pu observer plusieiu's que j'ai conservés vivants pendant plusieurs jours dans des cristallisoirs. Ces Alcyonaires se trouvent, à mer basse, enfoncées verticalement dans le sable, le pédoncule en bas, l'extrémité étant à une distance de la surface qui varie le plus souvent entre lo et i5 centimètres. A la marée montante, on voit pointer l'extrémité supérieure de certains individus et l'émersion se poursuit sans doute graduellement jusqu'à ce que toute la région polypifère soit à nu dans l'eau de mer. Toutes les Virgulaires que Ton retire ainsi du sable ont leurs polypes rétractés; la période d'enfouissement correspond vi'aisemblablement pour ces animaux à une période de vie un peu ralentie ou tout au moins de repos. Les polypes ne s'épanouissent que dans l'eau de mer oii l'activité vitale reprend toute son intensité. A plusieurs reprises, j'ai rapporté au laboratoire improvisé que j'avais installé à la Résidence , à Djibouti , des exemplaires de ces Virgulaires avec le sable vaseux où elles vivent et j'ai pu faire, dans ces conditions, quelques expériences intéressantes au point de vue de la biologie de ces animaux. Je remplissais à moitié un cristallisoir avec ce sable, de façon à en avoir une couche d'une douzaine de centimètres d'épaisseur que je recouvrais de quelques centimètres d'eau de mer, après avoir posé à la surface quelques spécimens bien intacts et bien vigoureux de ces Virgulaires. Au bout d'un quart d'heiu-e environ , on voyait l'extrémité en pointe mousse du pédoncule (') liuUelin du Muséum d'histoire naturelle, 1906, n° 5, p. 291. — 39A — se recourber vers le bas verticalement, pour pénétrer dans le fond solide. L'apparence est la même que celle d'une jeune racine dont la zone en voie de croissance serait placée sur le sol liorizoutalement. La torsion de la por- tion terminale du pédoncule se fait cbez tous les spécimens, quelle que soit la face en contact avec le sol, au bout d'un temps variable, suivant les individus. Pour s'enfoncer (ians ce sable assez compact, le pédoncule, dont la paroi est molle et flexible, doit prendre une cerlaine rigidité. On voit, à travers la paroi scmi-lraiisparente de ce dernier, le liquide de la cavité gé- nérale y alïïuer et produire une turgescence suffisante pour permettre à la pointe de creuser une petite dépression dans le sol. Cet afflux de liquide dans la cavité du pédoncule résulte de l'activité des fdîres musculaii'es lon- gitudinales qui s'étendent d'une extrémité du corps à l'autre. La turgescence peut être maintenue au gré de l'animal, grâce à la contraction des fibres musculaires que possède la région située immédiatement au dessus du pé- doncule et qui peuvent réduire à rien la cavité qu'elles circonscrivent. La turgescence n'est pas de longue dm-ée; lorsque son effet utile s'est produit, le li(pude accumidé dans le sac pédonculaire reflue vers l'extrémité opposée. Je n'ai d'ailleiu's observé aucun rytbme dans la production de ces ondes, qui se propagent lentement. La pénétration dans le fond sableux exige d'ailleurs un temps assez long. Lorsque, par l'action répétée de celte sorte de bélier constitué par le pédoncule, il s'est creusé un trou suffisant pour loper ce dernier, la partie polypifère se relève peu à peu et tout d'une pièce, à cause de l'axe rigide qui la soutient, au inv et à mesure que l'ex- trémité inférieure s'enfonce dans le sol. Dans l'une ment d'un freme nouveau, si je n'étais convaincu qu'il n'y a aucun intérêt à multiplier les coupes génériques. Vers l'extrémité postérieure de la gaine pharyngienne commence ^ dor- salement par rapport à celle-ci , une grande vésicule séminale pres(p.ie sphériquo qui reçoit les deux canaux déférents vers son milieu, puis s'étrangle pour se continuer avec le pénis. Celui-ci, court et à ])eu près cylindrique, présente vers son extrémité libre une collerette préputiale, de laquelle sort l'extrémité amincie du pénis qui ne porte aucune partie dure. L'utérus, situé en arrière du pénis, est grand, à surface plissée, surtout sur la face inférieure ou ventrale où les replis prennent l'aspect de diverti- cules. Le canal utérin qui s'en détache inférieurement , à peu près en sou mi- lieu, descend d'abord verticalement sur une faible longueur, puis se dirige obliquement en avant, pour aller s'ouvrir au fond d'un cul-de-sac posté- rieur de l'atrium, cul-de-sac qui aboutit dans le voisinage de l'orifice gé- nital. Le canal utérin est garni de glandes sur toute sa longueur. Les oviductes ne se réunissent pas en un canal commun. Us débouchent séparément et symétriquement dans le canal ut('rin au point où celui-ci change sa direction verticale en une direction oi)li(pte en avant. Procerodes Ohlini Bergendal. Il est à noter que les Procerodes antarctiques sont netteiuent différents de l'espèce du cap Horn. J'ai eu occasion, grâce à l'obligeance de M. L. .Ioijbin, d'examiner un grand nombre d'individus de cette provenance (bocal 11^7, tubes ai, 22, 20 et 2/1) et d'étudier leur organisation. Tous appartiennent au Proce- rodes [Gunda) Ohlini iîergeudal. Pr. Ohlini est connu dans le détroit de Magellan (Punta-Arenas), à la Terre-de-Feu (Uschuia) et à l'ile Navarin (Puerto-Toro), mais n'avait pas encore été signalé au cap Horn. Les organes copulateurs des individus du cap Horn sont conformes à la description et au dessin donnés récenunent par L. Bohmig {Zcitsck.f. wiss. :ooL Bd. LXXXI; 1896, pi. XVI, fig. 5). Des variétés de couleur analogues à celles signalées chez les individus de l'extrême Sud de l'Amérique se rencontrent chez ceux du cap Horn. Le dos est tantôt noir, tantôt brun foncé, avec souvent deux lignes longitudi- nales plus claires et une transversale en arrière de la tête. Dans certains e\enq)laires , on observe en outre des dessins blanchâtres cpii rappellent les marbrures de certaines llirudinées. Quelques individus do couleur foncée noirâtre n'ont qu'un collier clair posl-céphalicpic et une lâche claire ar- — 399 — roiidie au milieu du dos. Tous iiulislinctement porlenl, de cliaque côté de la tète, une partie claire, bombée, correspondant aux yeux. Le corps mesure 5 à 7 millimètres de Ion,*;- et 2 à h millimètres de large chez ces individus conservés en alcool. Les cocons, pourvus d'un pédicelle très court, ont 1 millimètre de dia- mètre. Note sur les Mollusques Tectibrasciies RECUEILLIS DANS LE GOLFE d'AdEN, à DjIBOUTI , PAR M. Cil. Gravier, en iqoù, PAR M. Vayssiiîre, PROFESSEUR A L\ FaCULTÉ DES SCIENCES DE MaRSKILI.E. Le séjour de quelques mois à Djibouti que M. Gravier a fait au com- mencement de 1904 a été très profitable à la science, car ce naturaliste, pendant ce court espace de temps, a recueilli une multitude d'animaux ap- partenant à tous les grouj)es. J'ai déjà, dans une précédente note (en igoô), signalé les nombreux types de Cijprœa qu'il a pu se procurer le long de la côte, d'Obock à Dji- bouti; aujourd'hui, je vais faire connaître les espèces d'OpisthobrancIies Tectibranches qu'il a rapportées de ce point et (pii, jointes à celles que M. le D' Jousseaume avait recueillies à mon intention pendant plusieurs séjours dans cette colonie de 189/i à i8()8, portent à une douzaine à'csphces le nombre des Tectibranches habitant celle région. La grande famille desBuUidés est représentée par sept espèces, qui sont : Vntlla (iiiipulla L. ; Biilla stiata Brugu.; Hamiiica peinphiv Philip.; l///s nancum L. ; Alicula cylindrica Gh.; Hijdatina phtjsis L. et llt/dahna vélum Gmel. Chaque espèce n'était représentée (pie par un à qualre individus, sauf YHfimincn pemphix dont une douzaine de spécimens avaient été pris. Les Aplysiadés sont au nombre de quatre, trois espèces et une va- riété : Dolabeîla Paimphii Lamk.; Aphysiclla Gravieri nov. sp. (le type spé- ciri([ue et une variété) et JSotarchus indiens Schweigger. Les Pleurobranchidés ne nous ont donné que deux espèces : BevthcUa cilrina Leuck. et Plriirobranchus Forsiali E. Hupuel. I/excellenle couservalion dans l'alcool de toutes ces Mollusques nous a permis non seulement de les déterminer avec soin, mais encore d'étudier plus ou moins leur organisation interne. Le résultat complet de ces re- cherches zoologiques et anatomiques fait l'objet d'un Mémoire d'une cin- quantaine de pages, accompagné de quatre [danches in-/i°, qui va paraître dans le prochain tascicule des Annales de la Faculté des sciences de Mar- seille. Muséum. — xn. 28 /lOO Deux nouvelles Holothuries du genre Thyoxe PROVENANT DES OrCADES DU SuD , PAR M. C. VanEY. M. le Professeur Joubia a bieu voulu me confier i'ëtude de quelques Holothuries recueillies par M. Valette, de Buenos- Aires , au cours d'uu voyage dans les Orcades du Sud. Elles se rapportent toutes à deux espèces nouvelles de Tfujone : la T/iyonc Scotiœ et la Thyone turricata. Thyone Scotiae nov. sp. — Plage de la baie Scotia; Orcades du Sud, M. Valette, 1906, 3 exemplaires. Parmi les trois exemplaires de cette nouvelle espèce , deux sont rétractés et le troisième seul a sa couronne lenlaculaire bien épanouie. Ce dernier a un corps plus ou moins cylinflrique et légèrement incurvé, ayant 65 milli- mètres de long et ih millimètres de diamètre; son extrémité postérieure est faiblement atténuée. Les deux individus rétractés sont plus ou moins ovoïdes, à extrémité postérieure amincie; ils atteignent respectivement 5o et lih millimètres de long et ont 3o et 18 nîiilimètres pour leur plus grand diamètre. Les pédicelles sont répartis d'une façon uniforme sur toute la surface du corps; ils sont souvent dilTiciles à observer par suite des nombreux replis des téguments. Les tentacules sont au nombre de dix, les deux ventraux de plus petite taille que les autres. millimètres et 3 millimètres de diamètre. Les téguments sont blanchâtres, épais et fortement plissés. Les pédicelles sont répartis sans ordre sur toute la surface du corps; ils paraissent plus nombreux sur la face ventrale que sur la face dorsale. Les corpuscules cal- caires de la paroi du corps sont bien caractéristiques, ce sont des tourelles massives (Fig. 3) reposant sur une base irrégulièrement circulaire, à contours plus ou moins arrondis; la tourelle est composi'e de nombreuses 28. — àO-1 — travées anaslomosées el hérissées de distance en distance de piquants assez nombreux. Les tentacules sont au nombre de dix, dont les deux ventraux sont plus petits. Fig. 3. — Corpuscule calcaire des téguments de Thynne lurrkata. Gr. = 220. L'anneau calcaire est composé de dix pièces presque toutes semblables présentant chacune un prolongement antérieur médian et bifurqué. Les muscles réiracteurs s'insèrent au tiers antérieur du corps. La présence de dix tentacules et la répartition des pédicelles sur tout le corps font ranger cet échantillon ])armi les Tlnjone. La forme si particulière de ses corpuscules calcaires l'éloigné des Thi/one muricala Studcr, Tlii/oiic Lechlen Lamperl et Tlnjoiic spcctainlis Ludwig décrites dans les régions antarctiques. Note préliminaire sur les Holothuries RECUEILLIES l'iR l'evpÉdITIOS ANTARCTIQUE FRAyÇÀlSE DU D' ClIARCOT, PAR M. Clément Vaney, Maître de conférences a la Faculté des sciences de Lyon. M. le Professeur Joubiu a bien voulu me charger d'étucher les Holo- thuries rapportées par l'expédition du docteur Charcot; je tiens à lui ex- piimer tous mes remerciements pour l'honneur qu'il m'a fait en me con- fiant cette tâche et pour l'obligeance avec laquelle il m"a communiqué certains échantillons du Muséum de Paris. Les Holothuries rap[)orlées de l'Antaictique par le Français ne com- — 'i03 — prennent (jue des Synallactidés et des Cucumariidés. Eiies se rapportent à une seule espèce déjà connue, le Psolus nnlarcticus Philippi, et aux neuf espèces nouvelles suivantes : .Synallactiflè!« SvNALLACTES CAlîTirAGEr. C'ucHniariidi's Cl c.UMARIA ANTARCTICA. ATTENIATA. GRANDIS. irregllaris. lateralis. - Tdrqdeti. PsoLUs Charcoti. GRANILOSUS. A ces formes, il faut ajouter une espèce de Sijnallactes (?) non détermi- na})le et une espèce de Ciicumaria probablement nouvelle. La disparition des corpuscules calcaires sous l'inlluence des liquides conservateurs a rendu la détermination très laborieuse et souvent incertaine. La description plus complète et la discussion des affinités de ces nou- velles espèces feront l'objet d'un prochain mémoire avec figures. Synallactes Garthagei. — Baie de Garthage, ho mètres, i exem- plaire. Le corps est ovale, légèrement aplati dorso-ventralement; sa longueur est de 1 II millimètres et sa plus grande largeur 8 millimètres. La bouche est terminale et entourt'e par dix tentacules semblables rappelant ceux des Dendrochirotes; l'anus est ventral. Les téguments sont brun noirâtre, minces et couverts de nombreuses villosités courtes recouvrant les pointes de corpuscules calcaires. Les pédi- celies sont en petit nombre, généralement disposés en une seule rangée vur chaque radius: chaque radius du bivium n'en renferme que deux ou trois; les radius latéro-ventraux en possèdent sept ou huit: sur le radius médian ventral sont disséminés dix pédicelles disposés en deux rangées plus ou moins alternes. Les corpuscules calcaires des téguments ont des dimensions assez va- riables, ils se composent d'une base à trois ou quatre bras, au centre de laquelle s'élève une tige dont l'extrémité s'épanouit en deux ou trois pointes divergentes. Gette tige offre quelquefois, suivant sa longueur, deux ou trois perforations. Les corpuscules des pédicelles sont identiques à ceux de la paroi du corps. Souvent l'extrémité libre des bras du trépied s'élargit en spatixle et présente un plus ou moins grand nombre de perfo- rations. Les bandes musculaires longitudinales sont simples. -_ hHà — Les deux organes arborescents ont une longueur de 3 millimètres et présentent deux régions assez distinctes. Les organes génitaux sont formés de deux faisceaux de longs tubes simples. D n'existe ni anneau calcaire , ni vésicules tentaculaires. CucuMARiA ANTAP.CTicA. — île Waudel , plage sous galets, 5 exem- plaires; baie Biscoë, dragage iio mètres, i exemplaire: baie Garthage, dragage 4o mètres, i exemplaire. Cette nouvelle espèce est de grande taille, car des individus rétractés peuvent encore atteindre iio-ii5 millimètres de longueur et 35 milli mètres de diamètre. Les téguments sont brunâtres et les pédicelles, à extrémité blanchâtre, sont localisés sur les radius oii ils sont disposés en deux rangées très rapprochées l'une de l'autre et alternant entre elles ; ces appendices sont au nombre d'une centaine pour chaque radius du trivium et de quatre-vingt pour chaque radius dorsal. Les tentacules sont au nombre de dix; ils sont courts, massifs, bru- nâtres et se terminent par de courtes ramifications mamelonnées et de teinte claire. Les parois du corps ne renferment que des plaques plus ou moins allongées, à contour denté et à nombreuses perforations; entre celles-ci sont disposés de petits tubercules à pointe mousse. On ne trouve aucun anneau calcaire. Les tubes madi-époriques , au nombre de 1 5 à 1 8 , sont courts et disposés en deux faisceaux. Il existe trois vésicules de Poli; la plus grande, ventrale, a 92 millimètres de long. Les organes génitaux sont formés de deux faisceaux de tubes simples, blanchâtres, de 80 millimètres de long. GtJcuMARiA ATTENUATA. — Baie Cartilage, dragage 60 mètres, 1 exem- plaire; baie Garthage, dragage 20 mètres, 3 exemplaires. Corps plus ou moins cyhndrique, de 11 millimètres de longueur et de /i millimètres de diamètre. Chaque radius présente une rangée de pédi- celles disposés en zigzag; en certains points, il semble exister une double rangée de ces appendices. On remarque que ces pédicelles sont de deux tailles et en général les petits alternent avec les gros. Les radius du tri- vium ont dix à douze pédiceUes, ceux du bivium une huitaine. Les téguments sont blanc jaunâtre, minces et renferment d'assez nom- breuses plaques calcaii'es, circulaires, de 0 raillim. 1 à o millim. 2 de dia- mètre , percées de nombreuses perforations et présentant à leur surface de petits tubercules arrondis. Ces plaques se retrouvent dans les pédicelles. La couronne tentaculaire de notre type est anormale , car elle ne renferme que sept tentacules dont deux ventraux réduits à un mamelon. L'anneau calcaire est formé de dix pièces pourvues chacune d'une pointe — â05 — antërieuro, plus dév(;lo|)pée dans ies radiales que dans les interradiales. Les muscles rëtracteurs s'insèrent vers le milieu du corps. On observe un canal madréporique et une vésicule de Poli. Ces exemplaires n'ont pas atteint leur maturité sexuelle. CccnMARiA GRANDIS. — île Waudel , plage, i exemplaire. Cette nouvelle espèce de Cucumaria est de très grande taille, car, quoique contractée, elle atteint encore 3oo millimètres de longueur et i4o millimètres de largeur. Son corps est presque cylindrique avec une région postérieure arrondie. Les téguments sont très minces , d'un marron brunâtre et tachetés pai' des traînées ou des pointillés brun noirâtre. Les pédicelles sont localisés sur les radius , où ils sont disposés en deux rangées alternant l'une avec l'autre; ils panassent plus nombreux sur le radius médian ventral que sur chaque radius dorsal , où l'on en compte une centaine environ. A l'extrémité antérieure s'étale une couronne de dix tentacides réduits à un moignon et dont ies deux ventraux sont de plus petite taille. L'on ne trouve plus trace ni de corpuscules calcaires, ni d'anneau calcaire. On observe une vésicule de Poli de 120 millimètres de longueur et deux fais- ceaux de tubes génitaux très développés. Cucumaria irregularis. — Baie Cartilage, dragage ho mètres, 1 exem- plaire. Cette espèce de petite taille a 8 millimètres de longueur. Son corps est obovale et recouvert de villosités comme celui d'une Echinocucumis. Les pédicelles sont localisés sur les radius ; le radius médio-ventral en renferme onze disposés sur deux rangées alternes ; les autres radius contiennent de quatre à sept pédicelles, répartis en une seule série. Les tentacules sont au nombre de dix, les deux ventraux plus petits. Chaque tentacule a un pédoncule très développé portant quelques digita- tioûs grêles, biens séparées les unes des autres. Les téguments sont blanchâtres , minces , et ne renferment aucun corpus- cule calcaire. Les muscles rétracteurs s'insèrent tout à fait à la région antérieure. Il existe une vésicule de Poli , un petit canal madréporique et deux faisceaux de trois à quatre tubes génitaux simples. Cucumaria lateralis. — Pointe Garlhage; Ile Wandel, dragage 20 mè- tres, 1 exemplaire; Baie Biscoë, dragage 110 mètres, 1 exemplaire. Corps ovoïde pouvant atteindre 5o millimètres de longueur et 38 milli- mètres pour le plus grand diamètre. Les téguments sont minces et blanc grisâtre. Les pédicelles sont localisés sur les radius du trivium suivant deux rangées longitudinales auxquelles s'ajoutent dans la région moyenne du corps une ou deux rangées supplémentaires. Sur les radius dorsaux, l'on .__ /,06 — (lislingue deux i-ingées pi-incipalos de pédicelles flanquées de pmi et d'autre de deux à trois rangées latérales qui s'étalent plus ou moins sur les inter- radius. Les tentacules sont au nombre de dix, les deux ventraux plus petits. Les corpuscules calcaires sont disséminés dans les téguments; ce sont simplement des plaques tuberculées dont les unes, pourvues de cinq à six ouvertures , rappellent celles de la Cuciimaria georgiana Lampert , taudis que d'autres, quatre fois plus grandes, présentent une trentaine de perforations. Dans ios pédicelles, on trouve des plaques allongées, pourvues d'un petit nombre de perforations et de tubercules. Les muscles rétracteurs s'insèrent vers le milieu du corps. L'anneau calcaire est formé de dix pièces fortes, munies d'un prolon- gement médian et antérieur. On observe une seule vésicule de Poli, un unique canal niadrépnrique et deux faisceaux de nombreux tubes génitaux simples. On trouve, en outre, deux poches incubatrices remplies d'œufs non seg- mentés et situées, en avant, de part et d'autre du muscle longitudinal du radius dorsal droit. Chacune de ces poches s'ouvre à l'extérieur jîar un pore. CucuMARU TuuQiETi. — Baie Biscoë, dragage ko mètres, i exemplaire. Le corps est ovoïde et mesure 85 millimètres de longueur et 4o milli- mètres pour son plus grand diamètre; la face dorsale est marron foncé; la face ventrale est de teinte plus claire. Les pédicelles sont blanchâtres, localisés sur Ips radius et disposés sui- vant deux rangées prépondérantes de gros appendices , bien séparées l'une de l'autre, auxquelles s'ajoutent des pédicelles de plus petite taille, inter- calés entre les gros et en général plus rapprochés de l'axe radial. Les radius ventraux renferment une centaine de pédicelles, tandis que chaque radius dorsal n'en possède qu'une soixantaine. Les téguments sont minces et sont complètement dépourvus de cor- puscules. Aucun anneau calcaire. Les muscles rétracteurs s'insèrent au tiers an- térieur du corps. On trouve une vésicule de Poli, un canal madréporique , un estomac bien différencié et deux faisceaux de tubes génitaux simples et blanchâtres. PsoLus Charcoti. — Baie Biscoë, dragage i lo mètres, i exemplaire. (^e nouveau Psolus est subcylindrique, à extrémités tronconiques ; sa région postérieure est relevée dorsaleraent, tandis que la région buccale est terminale. Sa longueur est à% k'] millimètres et son plus grand diamètre atteint de i4 à i5 millimètres. Les téguments sont grisâtres, minces, et n'offrent, au regard, (ju'iin simple quadrillage iri'égulier. — /i07 — La sole ventrale n'est pas entom-ée d'un lebord latéral et ne s'étend que sui' une partie du irivium. Les podicelles sont disposés sur une seule rangée dans chaque radius de la sole; les radius latéraux en possèdent de qua- torze à seize, le radius médian neuf seulement. La sole et les parois du corps ne renferment que des plaques réticulées. L'anneau calcaire est formé de dix pièces munies chacune d'un prolon- vement antérieur. On observe un canal madréporique . une vésicule de Poli et deux faisceaux d'une vingtaine de tubes génitaux. PsoLUS GRANULOsus. — Ile Waudel , plage; 17 exemplaires. Ces échantillons sont de difterentes tailles : leurs longueurs oscillent entre 7 et 16 millimètres, leurs largeurs varient de 4 à 8 millimètres et leurs hauteurs sont comprises entre 9 et 5 millimètres. Quoique leurs aspects extérieurs soient assez variés, ils présentent tous une région dorsale forte- ment bombée , à surface extérieure grenue et une sole ventrale plane con- stituée par une membrane mince et lisse. Le pourtour de cette sole pré- sente un rebord très net. Les pédicelles sont localisés sur les bords latéraux de cette sole, où ils sont disposés en deux rangées; la rangée interne, sur- tout visible, est formée de plus gros pédicelles que la rangée externe. Ces rangées s'infléchissent en avant et en arrière, circonscrivant ainsi toute la sole. Aux deux extrémités du radius médian ventral sont localisées 3 à 3 paires de pédicelles. Les tentacules sont au nombre de dix, les deux ven- traux sont petits et ne présentent que deux courts rameaux. La paroi dorsale du corps renferme des plaques perforées, irrégulièrement arrondies, for- mées d'un double et même d'un triple réseau de travées, et des coupes treillisées externes. La paroi de la sole contient des plaques perforées, ovales, un peu incurvées et offrant quelques petits tubercules. L'anneau calcaire est constitué de dix arceaux identiques. L'on trouve deux vésicules de Poli et deux faisceaux de deux à trois tubes génitaux simples. Celte espèce est incubatrice : les œufs sont enchâssés , plus ou moins complète- ment, dans des espèces de verrucositéi cutanées de la sole ventrale, Liste pnÉUMiXÀiiiE de Mollusques des lacs PiODOiriiE, Stéphanie et M,ir.(;aEniTE (CoiJ.ECTIO\ ^ÎAUniCE DE RorilSCIlILD), PAR MM. Nkuville et R. Anthoxv. Il nous a paru pi-éférable de ne pas faire rentrer dans nos listes i-elalîves à r.\b\ssiiiit' ceux des Mollusques de la collection Maurice de Rotlischild, qui |)roviennent de la région des lacs Piodolphe, Stéphanie et Marguerite. — àOS — Eu i-aisou de l'intorèt 1res particulier qu'offre la faune des grands lacs afri- cains , nous croyons devoir en donner une liste spéciale. I. MOLLllfSîQUES DES LACS. 1. Famille des AMPULLARIÎDJE. Ampullaria Bridouxi Bgt. Deux exemplaires en bon état, et cinq exemplaires plus ou moins dété- riorés, (lu lac Stéphanie. Tous ont perdu leur opercule. 2. Famille des PALUDINID^. Gleopatra bulimoïdes Oliv. Treize exemplaires dépourvus d'opercule , provenant de la vase du lac Stéphanie. 3. Famille des HYDROBIID-S:. BiTHiNiA NEUMANNI Marteus. Un grand nombre d'exemplaires provenant du lac Rodolphe, tous dé- pourvus d'opercule. U. Famille des MELANIID^. Melania tuberculata Mull. Un grand nombre d'exemplaires provenant des lacs Rodolphe , Stéphanie et Marguerite. Sur un certain nombre de ces exemplaires , les tubercules sont très nets; sur d'autres, au contraire, ils sont complètement absents, et, entre ces deux formes, on observe tous les termes de passage. 5. Famille des PHYSID^. Phvsa tchadiensis Germ. Un exemplaire du lac Marguerite. 6. Famille des LIMNAEID^. Planoubis abyssisicus Jick? Cinq exemplaires jeunes , en assez mauvais état, provenant du lac Ro- dolphe. — /i09 — Planoriîis sp? Cinq exemplaires jeunes , inde'terminables , provenant du lac Rodolplie. 7. Famille des UNIONIDiSE. Unio (Grandidieria) Rothschild! nov. sp. Coucha siibi'otimclata, levi ter longior quam alta, anticG rotundata, postico Icvilor carinata et vix rostrata ; ad margiiiem conc<>ntrice striata ; siiperm^, ad umboaes, ia média parte atque in area dorsali valde plicata; dentés cardinales plerumque minutae ; iamella anterior crassa et plicata ; lamelia posterior oblon- gata. Mesures prises sur un exemplaire : longit., 27; altit., ao. Quatorze valves isolées provenant du lac Rodolphe. Cette espèce, très voisine des Grandidieria du Tanganyka, est à rappro- cher de VUnio (^Grandidieria) gravida Bgt, ou encore de VUnio tanganij- icensis E. A. Sm. Unio (Grandidieria) Chefneuxi nov. sp. Concha elongata, vaide loiigior quam alta, antice rotundata, postice vix ros- trata, leviter carinata ad angulum ; ad marginem, in medio parte ac etiam in area dorsali concentrice striata ; superne et ad umbones, leviter plicata; dentés cardi- nales minutae; iamella anterior subcrassa ; Iamella posterior elongata. Mesures prises sur un exemplaire : long., 28 ; altit., 18. Huit valves isolées , provenant du lac Rodolphe. A la demande de M. Maurice de Rothschild, nous nous faisons un j)lai- sir de dédier à M. Ghefnedx, d'Addis-Abeba, celte nouvelle espèce d'un genre fort intéressant. Elle est surtout remarquable par son allongement antéro-postérieur. Un fragment de valve d'Unionidé, roulé, indéterminable. PSEUDOSPÀTHA BlOYETI Bgt. Deux exemplaires et une valve isolée du lac Marguerite. 8. Famille des ^THERIID.ffi. /Etheria Caili.audï Fér. Cinq valves isolées provenant du lac Rodolphe. Ces exemplaires sont phis compacts et moins allongés que les /FAheria Caillaudi Fér. typiques; il n'y a pas lieu, néanmoins, do les en séparer. — /.lO — IVl'HERU Sp.? Une valve isolée, roulée, indélerminable , provenant du lac Siéphanie. /Etheria sp.? Deux valves isolées, indéterminables, provenant du lac Marguerite. 9. Famille des CYRENID-ffi. CORBICDLA FLUMINALIS Midi. Deux valves isolées, provenant du lac Rodolphe, et un assez grand nombre de valves isolées provenant du lac Marguerite. CORBICILA PtJSILLA Phil. Huit valves isolées pi-oveuaut du lac Rodolphe. e\viroi^in'a:\itks. 1. Famille des STENOGYRIDiE. AcHATINA PANTHERA Fér. ? Un exemplaire de la région Sud du lac Rodolphe. Cet exemplaire étant décoloré et légèrement brisé au sommet, nous ne le rapportons à IM . panthera (pravec ([uekpies réserves. La columelle se tci-raine d'ailleurs d'une manière (pielque peu ditVérente de celle de \ Acha- l'uia panthera typique. 2. Famille des PUPID^. BuLiMiNiis ADENENSis Pfr. vai'. Major nov. var. Deux exemplaires trouvés dans la vase du lac Sl('phanie. Malgré les différences d'habitat, nous croyons devoir rapporter ces spé- cimens au B. Adeneiisis Pfr. Cette variété nouvelle diffère du type par sa taille plus forte , son péris- lome plus épais, ses tours plus convexes, sa spire plus obtuse au sommet, ainsi que par sa suture plus profonde et non margiuée. — à\\ — QuATIilÈME LISTE DES MoLLUSOVES d'AiiYSSISIE [CoLLECTimv Maurice de Rothschild), PAR MM. H. Neuville et R. Anthony. 1. Famille des PHYSIDJE, Physa (Isidora) Forskali Ehr, Un exemplaire très jeune de la rivière Modjo. Physa Coulroisi Bgt? Un exemplaire jeune et douteux d'Addis-Aheba. 2. Famille des LIMNAEID-ffi. Planorbis CORNU Ehr? Deux exemplaires de la rivière Cliougkora -. jeunes. Planorbis abvssinicos Jick. Un exemplaire d'Addis-Abeba. Six exemplaires du lac du mont Zyqual, dont deux de grande tadle. Planorbis Ruppelli Dkr. Un exemplaire de Goro-Goniotou. Un exemplaire de la rivière Dobi. Six exemplaires recueillis entre Tcliafédonza et la rivièi'c Akaki. Deux exemplaires de la mare de Goro. Quatre exemplaires de la rivière Gbongkora. Ces exemplaires sont beaucoup plus petits que ceux ligures par JicKELr: deux d'entre eux font passage, ainsi que les exemplaires de la mare de Goro , au Planorbis Bridoiixi Bgt. Planorbis Bridocxi Bgt. Quatre exemplaires de Souilouké. Un exemplaire de Goro. Un exemplaire recueilli entre Tcliafédonza et la rivière Akaki. Un exemplaire jeune et douteux de Laga-Hardine. Le Planorbis Hridouxi Bgt. nous semble tellement voisin du Planorbis Ruppelli Dkr., et nous possédons un si grand nombre d'intermédiaires entre ces deux formes, que c'est d'une manière simplement provisoire el — /il2 — parce que d'autres auteurs l'ont maintenue depuis Bourguignat , que nous conservons l'appellation de Bridouxi Dans notre travail définitif, nous re- viendrons sur les rapports de ces deux espèces. Planorbis sp. ? Un exemplaire provenant des sources chaudes de Filoa. 3. Famille des SUCCINEIDAE. SucciNEA STRIATA Krs. , var. Umicola Mor. Un exemplaire jeune et douteux de la rivière Ghongkora. SucciNEA RUGULOSA MoF. Trois exemplaires de la région de Dire Daoua (septembre igoB). SuccmEA Baumanni Stur. Un exemplaire de Goro-Gomotou. II. Famille des STENOGYRID^. Stenogyra sp. ? Un exemplaire jeune , indéterminable, de Hieka. Stenogyra sp.? Un exemplaire jeune, indéterminable, de Kounhi (près de la caverne). Limicolaria Heuglini Martens. Un grand nombre d'exemplaires provenant de la région de Dire Daoua (septembre 1906). Bien que ces exemplaires soient très éloignés du type de Martens, nous croyons devoir les mettre sous i'éliipiette de la Liinicolarin IkugVmi Mar- tens. Ils font très nettement suite à la série des Limicolaria Heuglini Mart. et Chefneuxi Bgt. var. jlammifera Neuv. et Anth. de notre troisième liste. Dans notre travail définitif, nous reviendrons longuement sur l'inté- ressante question de ce polymorphisme , qui semble s'observer d'ailleurs dans beaucoup d'espèces de ce genre. Nous en avons trouvé un exemple très probant dans les Galeries du Muséum pour une Limicolaria fiamminata Fér. var. unicolor. 5. Famille des PUPID.aî. Clausilia Rothschild! nov. sp. Testa rimata, fusiformis, subtonuis, cornea , confertissime oblique costulato- — /il3 — striata ; striis undulalls inlerdiim junctis, spira gracili, apice obtuso, siilura sulimargiiiata ; aiifractus lo, convexiusculi ; iiltimus basi fortiter obtuso. bicris- lalus ; apertura oblonga , irregulariter obliqua , piriformis ; lamellœ parielalls et roiumeUaris valiclEP convergentes, inferior non sinuata, recta; lamella sub- coiumellaris marginem non attingens ; peristoma continuum superne apressum. Longit. , 12 miliim. 5; diam. niaj., i miHim. 5; apert. longit., 2 miliim. 25 ; apert. iat. , i miliim. 76. Un exemplaire de Kounlii , près de la caverne. Ne possédant qu'un seul exemplaire de cette nouvelle espèce, nous n'avons pas voulu en détruire la coquille pour nous rendre compte de la disposition fxacte des lamelles. Cette espèce est à rapprocher de la ('lau- silia dystherata Jick. ; elle vient s'ajouter à la liste très courte , mais fort intéressante , des Clausiiies africaines. Cladsu.u sp. ? Un exemplaire de Laga Harba. BiLiMiNus (GoNULiNDs) Nyasanus E.-A. Sm. Un exemplaire de Harrar. Ce spécimen diffère un peu de celui qui est figuré par Smitli ; le ])ord réfléchi de la columelle est moins large, mais il offi-e, quant à la coquille embryonnaire, le caractère représenté , peut-être avec exagération, sur la figure du type. CoRVELLA sp. ? Un exemplaire jeune et indéterminable provenant d'une petite falaise sur la rive de la Bourka. 6, Famille des HELICID.^. BoLiMus EMiNULus Mor. Cinq exemplaires de la région de Dire Daoua (septembre 1905). BuLiMus Ilgi Sol. Un exemplaire de Dire Daoua (septembre 1906). Cet échantillon présente nue légère différence avec le type de Soleiliet, déposé au Muséum. Dans ce dernier, l'ombilic est plus largement ouvert, mais des différences du même orcbe s'observent assez fréquemment chez les Bulimes, et nous n'y voyons pas une raison suffisante pour séparer notre échantillon du Bul. Ilgi Sol. Bdlimus sp.? Quatre exemplaires , trop jeunes pour être déterminables, de la région — li\à — de Dire Daoua (septembre 1906). Ce sont très probablement des formes jeunes de l'espèce précédente. BuLiMus sp. ? Un exemplaire jeune, indéterminable, d'Addis-Abeba. BuLiMus sp.? Un exemplaire jeune , indéterminable, de SouUouké. BuLiMus sp. ? Un exemplaire jeune , indéterminable, de Gboia, près Addis-Abeba. 7. Famille des LIMACID^. VlTRINA HIANS Ri'ipp. Un exemplaire jeune de Kouidii, près de îa caverne, (jet exemplaire rappellerait peut-être, par sa forme, le V Urina Dttintii- cola Dorhn, de l'Ile du Prince, mais elle est plus petite, MicROCiSTis (Thapsia ; Namka) Abyssinica Jick. Plusieiu'S exemplaires de la région de Dire Daoua (septembre igoÔ). Nanina Rothschildi nov. sp. Testa perforala, suticonoidea, siit)ariila, mediocritiT carinata, nitida , supra regulariter striata, infra vix striata-, anfractus 6-6 1/2, convexiusculi , regiilarilor crcscontes ; aporlura ot)li([na, porisLoma siniplox, anitnni, Jiiarginc, cokmiellari superne brevissime refloximi. 1" exemplaire adulte : ait., 11 millimètres: diam., 19 millimètres; ait. apert. , 8 millimètres; diam. aperl. , 9 millimètres. 9" exemplaire adulte : al f., 11 millimètres; diam., 19 millimètres; ail. apert., 8 millimètres; diam. apert., 9 millim. 5. Quatre exemplaires provenant de la région de Dire Daoua (septembre 1905). De ces quatre exemplaires, deux sont plus jeunes et présentent une ca- rène plus développée que celle des exemplaires adultes. Nos spécimens ont perdu leur couleur; on peut toutefois se rendre compte qu'à l'étal frais ils présentaient une étroite bande colorée suivant les tours de spire au-dessous de la carène. Cette espèce est ;i rapprocher de la Nanina [Martcnsia) Mozamhiccusis Pf. Elle s'en distingue surtout par son élévation moins considérable , sa carène moins accentuée et la présence de stries encore assez nettes à sa fare infé- rieure. — /»15 — 8. Famille des TESTACELLID^. Ennea somaliensis E.-A. Sm. Cinq exemplaires de la région de Dire Daoïui (septembre i()o5). Ennea sp. ? Un exemplaire li-ès jeune, appartenant très proljajjhîment à l'es[M''ce somaliensis , et Irouvci avec les précédents. 9. Famille des UNIONID^. Unio Dembee Piossm. Trois exemplaires d'Endessa (Ueuve Aouache). Denx exemplaires et douze valves isolées, de Héra (llcuve Aouache), Une valve isolée, de Bouttah (rivière Modjo). Unio sp. ? Une valve isolée, en mauvais étal, indéterminable, provenant de Héra (Aouache). 10. Famille DES CYRENIDiE. Spii.ERUiM CAPENSE Ki's. (suBOAPENSE (le Bourjjuiguat). Plusieurs exemplaires d'Addis-Abeba. Sphjirium abyssinicum Poil. Un exemplaire du lac du mont Zyqual. PisiDiLM sp.? Un exemplaire de Tchalianani. Note sur quelques AsclÉpiàdÉe : de MADÀ(JÀScin , souvelles ou nsuEEisiMMEyr coy\UES, rapportées par M. Geàï [i(joâ-i(jo(l), par mm. (Iostamin et Gallau». Dans rénumération faile par Baker ''' en i88i-86, des plantes de Ma- dagascar récoltées par Baron, les Asclépiadées sont en petit nombre. Depuis cette époque, Drake del Castillo, K. Scliumann, Schlechter, etc., en ont '*' Jnuitial of the LliDipaii. Snciplii . i88'i-i 88i)-i 8S(). MiisKtm. — XII. aç) — M6 — fait connaître de nouvelles, et ce nombre va s'accroissant tous les jours. M. Gcay, le très actif voyageur du Muséum, nous a envoyé, en igoi et 1906, des échantillons de 8 Asclépiadées récoltées par lui au cours de ses voyages , et parmi elles nous avons découvert deux genres nouveaux , deux espèces nouvelles et deux variétés nouvelles. Ce seul aperçu suffit pour donner une idée de la richesse de notre colonie en Asclépiadées et montre que nous sommes loin de les bien connaître. Au reste, l'herbier du Muséum contient de nombreux représentants d'Asclépiadées malgaches, dont un certain nombre ne paraissent pas avoir été décrites; nous nous proposons de les faire connaître prochainement. Aujourd'hui, nous décrirons seulement les espèces rapportées par M. Geay, auxquelles nous joindrons deux espèces que nous avons trouvées dans la collection de M. Drake et qui n'ont pas été décrites, ce qui porte à 10 le nombre dés espèces étudiées dans cette note : 4 Périplocées, 3 Cynancbi- nées, 1 Sécamonée, 9 Marsdéninées. Pé ERIPLOCEES. Pentopetia androsaemifolia Dcne (Prod. VIIl, 5oo, iSlili) var. cor- difolia vai\ nov. Cette plante diffère du type de Decaisne par ses feuilles plus épaisses , de consistance parcheminée, en cœur à la base au lieu d'être en coin. Fruit (inconnu de Decaisne) formé de a follicules lisses, glabres, iégèrement arqués en dedans, se touchant à la !jase, mesurant 8-9 centimèlres de longueur, 5 millimètres de largeur, (rraini's de 6 millimètres de longueur, 2 millimètres de plus grande largeur, ayant une aile longitudinale peu saillante sur une face; aigrette sessile, bien fournie, 3 centim. 5 de longueur. Tuiéar, montagne de Fihéréna, avril 1906 (Geay : 3 échantillons de tiges, feuilles, fleurs et fruits conservés dans le formol, n" ^920, 6994, 4923). — Mahovahviaky (Douillot 1891). Nom indigène ; Tsompia. Pentopetiopsis ovalifolia nov. gen., nov. sp. Liane sarmenleuse, ne s' enroulant qu'à la partie supérieure. Feuilles opposées, groupées sur de courts rameaux latéraux, ilorii'ères à l'extrémité; limbe ovale allongé, i5 millimètres de longueur sur 8 millimètres de largeur, en coin à la base; pétiole mince, 2-4 millimètres de longueur; face supérieure brune (sur échantillons secs), munie de très petits poils raides; face inférieure blanchâtre, recouverte d'un léger tomentum; nervures bien visibles sur la face inférieure. Inflorescences latérales ou terminales en ombelles sessiles de 2-5 fleurs portées sur pédicelles minces, velus, i5 millimètres de longueur. Fleurs de 2 centimètres de largeur. Calice vert, velu, à 5 dents profondément découpées, aiguës, ayant à leur base interne deux petites glandes. Corolle à dents développées de 9 milli- mètres de longueur, 2-3 millimètres de largeur, à tube très court, garni de poils — àll — à l'intérieur; bouton floral olitus non allongé eu bec. Pas de coronule liliforme dans les échancrures de la corolle, mais une petite lamelle saillante opposée aux dents de la corolle, dans le tube. Etaiinnes à anthères recouvrant le stigmate et faisant nettement saillie hors du tube de la corolle, terminées à la partie supé- rieiu-e par un appendice membraneux et étroit: fdets fixés à la corolle dans les échancrures. Translateurs sans rétinacle, élargis à la partie supérieure en pelle ovoïde, à pollen en tétrades. Pistil allongé en forme de quille; tête stigmatique conique portant nettement l'empreinte des translateurs élargis. Friiitf! et graines in- connus. Tuldar, plaines de Fihéréna, de'c. 190/1 (Geay, Plante sèche, n° ^796). Obseroalions. — Cette plante présente des alTmités évidentes avec le genre Pentopetia et en particulier avec le P. (lotoneaster. La plupart des particu- larités de la feuille, sauf les dimensions, sont reproduites ici; pour la fleur, c'est le même aspect général et la même constitution; toutefois l'absence de coronule à dents filiformes insérées dans les échancrures de la corolle, que tous les descripteurs du genre Pentopetia regardent comme caractéristique, nous oblige à en faire un genre voisin du précédent. Kompitsia elastica Cost. et Gall. nov. gen. (C R. Acad. 5c. , juin 1906). Tuléar, plaines du Fihéréna , déc. 190/1 et avril 1906 (Geay, Echant. d'herbier et conservés dans le formol, n°' /J788, '1788 bis, Ix^hh^ /ig/iS, /19/J6). Non indigène : Kompilsé (plante à caoutchouc). Cryptostegia grandiflora (Roxb.) R. Br. (Bot. Heg., t. /i35, 1819). Plaines du Fihéréna, déc. 190/1, avril 1906 (Geay, échantillons secs et dans le formol, n"' /i790, /1790 Un, /1791, /1792, /i793, /igSa, ht^^k^ /1956). Non indigène : Lombiri. Observations. — Le (\ grandiflora , bien reconnaissable aux dénis de sa coronule divisés en deux filaments, n'avait pas encore été signalé à Mada- gascar à l'état spontané. On n'y connaissait que le G. madagascurieiisis (exploité pour son caoutchouc) et confondu avec le précédent sous le nom de Lombiri ou Lombiro. Toutefois les indigènes distinguent dans le Lombiri une vaiùété appelée Lombiri-voharoto , qui est un C. grandijlora qui se distingue du type par la taille de ses fiuits qui sont d'un tiers moins grands et par ses feuilles plus allongées et moins larges (Geay). Nous proposons pour cette dernière va- riété le nom de C. grandiflora var. Tulearensis. Cynanchinées. Sarcostemina viminale R. Br. (In Mem. Werii. Soc, I, 5i). Tuléar, plaines du Fihéréna, avril 190G (Geay, n° /i935, échantillons dans le formol, tiges et fleurs). Nom indigène : Trié. 29. — à\S — Sarcostemma Decorsei nov. sp. Ttgc aphylle, clianme, ;;lauc[iie, k mlilimètres do diamètre, s'amincissaiiL \ers le haut (de sorte que sous l'inflorescence le diamètre est de 9 millimètres), rami- lications en fourche; nœuds épaissis i centimètre; derniers rameaux tordus irré- fruiièrement en spirale a millimètres, hjlorrscencp en ombelle sessile; pédicelles floraux do 8 millimètres de longueur, o millim. 5 de largeur. Calice à .5 divisions assez profondes de o millim. 5 de hauteur, ayant une glande à la base alternant avec les sépales, quelquefois deux superposées à un sépale. Corolle de a milli- mètres de hauteur, 5 millimètres de largeur une fois épanouie, à 5 divisions allant presque juscpi'à la base. Coronule double; partie externe formée d'un simple bour- relet circulaire présenlant des parties mamelonnées très légèrement surélevées, en alternance avec les étamines; partie interne, charnue, formée de 5 lobes ren- flés en sacs arqués au dos des anthères, ne recouvrant pas complètement l'éla- mine, s'amincissant vers le bas. Éuimines à filets membraneux, élargis, rapprochés les uns des autres, surmontées par un petit appendice membraneux triangulaire qui ne recou\ re pas tout le stigmate. Pistil à ovaire surmonté par une colonne étroite, terminée par une tête stigmatique conique, peu élevée, à .5 saillies. Aiiihaiainhe. Fort-Dauphin. Envoi de M. Decorse (ochantiUon dans l'alcool (le la collection Drake del Gastillo). Nom indigène : Trihymadinika. (Malheureusement, dans le même flacon, il y avait en outre une Euphorbe, de sorte qu'il subsiste un doute sur rattributiou de ce nom vulgaire.) Obserontions. — L'espèce pre'ci'dente nous parait nouvelle , surtout à cause do sa coronule externe très réduite qui dilTère nettement de celle de toutes les espèces africaines. Ces espèces sont : Sarcostemma viminale R. Br. [=S. aphjllum Hochst. = Asclepias imdum Schumach. etThom.); S. andoii- >>-cnse Hiern. (Gat. Welw. Af. PI. 111, 689) et S. Wclwilschii Hiern. {Id.). Les deux premières espèces ont la coronule externe tubuleuse, la troisième a une coronule hémisphérique. Decanemopsis aphylla nov. gcn. , nov. sp. Liane à latex blanc, sans feuilles ou à feuilles très réduites (aspect du Sarco slemma viminale). Fleurs groupées, 2 à 8, sur l'extrémité renflée des rameaux ou latéralement aux points de ramification. Pédicelles d'ordinaire de 9-0 millimètres de ionj', quelquefois relativement gros, 1 millim., 5. Calice à 5 dents aiguës, glabres. Corolle en cloche à dents égalant la longueur du tube, charnues en de- dans et poilues, à préfloraison valvaire. Coronule double; partie externe en forme de coupe à 5 dents larges, alternes avec les dents de la corolle, non terminées far des f ointes, mais coupées carrément et charnues sur leur bord libre, nettement en sailli(> à la gorge de la corolle, alternant avec des dents secondaires beaucoup moins larges et plus courtes, échancrées à leur extrémité; partie interne formée de 5 lames bifurquées et peu saillantes, fixées au dos des étamines et reliées aux dents correspondantes de la coronule externe. Etamines formant tube, envelop- pant le pistil, terminées à leur partie supérieure par une lame membraneuse, mince, triangulaire, rabattue sur le plateau stigmatique. Translateur à pollinies — /il y — pondantes. Pi-flil à stylo mince allongé avec têto sligniati<[ue à cliapeaii à lioid 5-clcnté, ondulé. Cap Sainte-Marie, 18 juillet 1901 (Gollect. Drake, écliantillon dans l'alcool, n" 07). Ohsori'alions. — L'ensemble des cai'actères de cette plante permet de la ranger parmi les Cynancliine'es (de Scliumann) au voisinage des genres Decanacma Dcne et Glaziostelma Fourn. Elle a l'aspect et la structure florale du Dccaiiaema Bojcrianuin ; toutefois la structure de la coronule est difle- rente et ne présente pas les dents allonge'es en al("'ne du Decanaemn. Le Gl(i:iosteliiia ovnlijblium Fourn. est une plante du Bi'ésil et le seul représen- tant de ce genre. Nous n'avons pu la voir, mais les descriptions en font une plante voisine, ipioique nettement différente, de celle que nous venons d'étudier. Sécamonées. Secamone Geayi nov. sp. arbuste (Liane?) à //;|f' rougeâtre ou rougo brunâtre, à écorce lonlicolléo de 1-9 millimètres d'épaisseur, verte dans les parties jeunes, à nœuds renflés ( ^ mil- limètres). Feuilles à pétiole très court (o millim. 5) un peu engainant à la base, souvent nul; limbe étroit (7-9 centimètres de longueur, 2-3 millimètres de lar- geur) vert sur les deux faces, à nervure médiane saillante en-dessous, nervures secondaires rares et peu visibles; face supérieure pu bérulente, à poils très courts; face inférieure comme granuleuse: entre-noeuds allongés mesurant 7-9 centimètres, no'uds portant de courts rameaux de 1 cenlim. 5, ayant 3-3 paires de feuilli's op- posées li'ès serrées. Iiijlorescence en cyme bipare, paucidore, r(''duite souvent à a fleurs égales à rexlri'uuté de pédoncules de 4 millimètres; pédicelles des fleiu's de :i millimètres, bractées courtes, étroites, de 9 millim. 5 de longueur, opposées à la base des pédicelles; bracléoles attachées sur le [)édiceile , ne dé- passant pas le calice. Calice à b sépales ovalaires (2 millimètres) h bords re- ployés en dehors, légèrement soudés vers la liase où se trouvent 2-3 petils a|i|)r'ndices glandulaires. Coro//<> campanulée ou urcéolée, courte (6 milliu, êtres) à 5 dénis un peu étab'es, cbarnues, égalant à peu près la longueur du tube, de couleur légèrement jaunâtie (dans le formol); partie tubulaire portant des poils très courts insérés surtout en face des lobes. Coivnule formée de 5 lames charnues altachées à la base dos étamines et recouvrant la partie supérieure de l'anlhère. Kliniiiiies plus courtes que la coronule, pourvues d'un très petit appendice termi- nal limbrié, notablement au-dessous du rentîoment stigmatique. Masses polli- niques groupées par k, surmontées d'une partie conique et atlachées directement sur un rétinade court. Pitilil formé d'une coloime |)résentant un bourrelet cir- culaire à mi-hauteur et terminé par une tète stigmatique en massue arrondie faisant nettement saillie au-dessus des étamines. Tuléar. plaine du Filiéréna, avril kjoO. Ln (îcli.intillon de tiges, feuilles et fleurs dans le loimol (Geay, n° /ly.'JO). — A20 — OhcrvatioHs. — Aucune espèce africaine''^ ou malgache'^' ne ressemble à l'espèce précédente. Le Secanwnc saligna qui a les feuilles presque aussi étroites et de même forme s'en distingue par ses pétioles nettement diffé- renciés , par ses entre-nœuds plus courts et par la disposition régulière des feuilles sur la tige oii elles ne sont jamais groupées en bouquets. Le Seca- mone signalé par .Jumelle qui ne lui attribue aucun nom (le Caoutchouc et la Gulta-Percha , n"' de juin et juillet igoS) est peut-être voisin du iS. Geayi, mais sa description réduite à celles des feuilles (qui sont pétiolées) ne permet pas de faire une ideutification précise. Marsdéninées. Marsdenia madagascariensis nov. sp. Tiire grimpante, ondulée, à rameaux supérieurs de o miilim. 5 à i millimètre de diamètre, de couleur rougeàtre; entre-nœuds de 4 à 6 centimètres, nœuds renflés; écorce des vieilles tiges, qui atteignent k centimètres de diamètre, très rugueuse et fendillée. Feuilles à pétioles atteignant i centimètre de long; limbe long et étroit (6-9 centimètres sur 3-.5 millimètres) s'eflilant en pointe aigué à l'extrémité supérieure, s'arrondissant à la base, légèrement reployé sur les bords, de consistance molle, de couleur vert-clair sur les deux faces qui sont glabres; nervure médiane roussàtre, nervures secondaires partant plus ou moins oblique- ment et se ramifiant en réseau brunâtre. Inflorescence en cyme 3-4 fois divisée (le 1 centira. 5 de haut. F/e«r.s- de 2 millimètres environ. Calice \ert à dents ob- tuses. Corolle campanuiée jaune soufre à 5 dents très légèrement lavées de vert, un peu charnues; touffes de poils renversés vers le fond du tube, placés à la gorge de la corolle et opposés aux dents. Coronule formée de 5 donls triangulaires larges, assez courtes, fixées au dos des étamines. Elamines élargies à la base, terminées par un appendice membraneux, triangulaire, cilié au bord. Tramla- leur à poUinies relativement petites, dressées. Pistil formé' d'un ovaire arrondi, renflé, surmonté d'une collerette puis d'un plateau pentagonal, au centre duquel se dresse une colonne stigmatique divisée en deux à la partie supérieure et faisant saillie hors des étamines. Fruit à 2 follicules réunis par leurs bases renflées, mais dontl'im avorte fréquemment; follicules un peu arqués, ovoïdes pointus de Zi à !") centimètres de long, 12-1 4 millimètres de diamètre vers la base; exocarpe épais, charnu; endocarpe mince, un peu ligneux. Graines rassemblées à la base du follicule, aplaties (3 sur 7 millimètres); aigrette sessile de 3 centimètres. (') On doit ajouter aux espèces du Flora of trop. Afr. de Thys. Dyer le Seramone Dewevrei de VVildeman, le .S. stenophylla K. Sch. , \e S. acutifolia {Cap di! Bonne-Espérance, Herb. général du Muséum). W Les Secamone malgaches déjà décrits sont au nombre de 1/1 : S. angusti- fotia Dcne, S. bicolor Dcne, S. huxifolia Dcne, 5. discolor K. Sch., S. dolycho- ruchys K. Sch., 5. Elliolii K. Sch., .S. glaberrima K. Sch., 5. ligustrifnlia Dcne, S. obovata Dene, S. Oleœjolia Dcne ( Vohimpapango), .S'. Saligna Dcne (Masca- reignes), S. lenuifolia Dcne, S. Thotiarsii Dcne, S. %miflorn Dcne. — /i'Jl — Tuléar. Plaines dn Fihéréiia. Décembre 190 A el avril 190G (Geay, n° /1789, /1789 bis, ^9^9, /igSo, ûgôi. Échantillons de liges, l'enilles, fleurs et fruits en herbier et dans le formol. Echantillons de caoutchouc). La même plante, rapportée par M. Grève en 1890, existait déjà dans l'Herbier du Muséum sous deux exemplaires sans aucune dénomination. Nom indigène : Dangolora. ObNcrvntions. — Gomme le Marsdenia veirucosn , dont il est très diffé- rent, le Dangolora produit un latex renfermant du caoutchouc. Les indi- gènes le mélangent à celui du Kompilsé, également caoutchoutifère, et en obtiennent le caoutchouc de Manombij, qui, soumis à l'appréciation de M. Michelin a été reconnu ff utilisable et de bonne qualité moyenne 11. Marsdenia verrucosa Dcne. Prodrome VIII, 61 5. Tuléar, plaines du Fihéréna. Nom indigène : Bocabé. Dec. 190^ et Avr. 1906 (Geay, n"' Û786, ^786 bis, ^927. Échantillons de tiges, feuilles, fleurs et fruits en herbier et dans le formol). MiCRODRACOIDES SQUAMOSUS, TYPE NOVVEAV DE CVpÉRACÉES DE LÀ Guinée ehançaise, PAR M. Henri Hua. Nous avons eu plusieurs fois l'occasion de signaler à la réunion des na- (uralistes du Muséum l'intérêt qui s'attache à l'étude de la végétation des plateaux de la Guinée française*'' et les contributions importantes appor- tées depuis de longues années à cette étude par les récoltes de zélés corres- pondants du Muséum , tels que MM. Pobéguin et le D' Maclaud. C'est encore sur une plante très spéciale venant de ces régions et dont la connaissance est due à ces deux fidèles amis de la maison que nous atti- rons l'attention aujourd'hui : un type absolument nouveau que nous appel- lerons Microdracoides squamosus. Microdaeoides Hua nov. gen. Spiculae unisexuales dioicœ, passim aiidrogynae in fascicuHs capituliformibus niùspxualibus sessiles; glum» /i-5 imbricatap quarum inferior dorsalis s-nervis, siiperiores tantum fertiles : J* a-florœ, noribiis triandris, antheris linearibus ('' Cf. récemment : Sur trois Acanthacées de la Haute-Guinée. — Bull, du Munéum, igo.'î. Klat actuel de nos connaissances sur la flore de la (iuinée française. — Vnd., p. 118. — h'-n — liasilixls, lilauientis persislenlibus; V t-llota', stylo cum ovario continuo, ramis slignintosis 3. Nux oblonga, teres, tennis, stylo diii persistente ; emhryo ad basim albuminis turbinatus. — Caulis erectus, liasibus foliorum delapsorum persisten- tibus squamosus. Folia numerosa, rigida, acuta, vaginis imbricatis. Panicula foliis longior; capitula turbinata peduncuiata vel subsessilia. Vagiiiœ secus pani- culœ racbidem clausaî, nec iigulata?, apice siiliulatœ. Bractefe subuiatœ spiculis breviores. M. squamosus nov. sp. Caulis simplex vel ramosus, in $ fere pedalis, robustus, in a" gracilior. Foiia rigida, acuta, striata minutissime denlala, caduca; vaginae apertœ caulem am- piectentes persislentes. Panicula inter folia peduncuiata : feminea ampla , iongior, folia sexiès aut decies superans, ramis gracilibus in axiilis vaginarura fasciculatis; mascula brevior, compacta, foliis duplo vel triplo Iongior; vaginœ minutissime pubescenles, limbo subulato acutissimo minutissime dentato, ore integro cilio- lato. Masculae spicuia' in (juoque fasciculo 1 9-90, bracteis fere duplo longiores; gluma dorsalis binervis, aliie imbricatœ, lanceolalœ, aculœ, a exteriores stériles, 9 interiores fertiles; filamenta exserta. Femineœ spiculae in quoque fasciculo 5-i5, juniores bracteis panlo, fructiferœ triplo \ç\ ({uadruplo longiores, graciliores; gluma inferior dorsalis membrauacea 9-nervis, 9-dentata, baud accrescens; superiores lanceolatîe, acuta', inœqnales, quarum interiores longiores, accrescentes. Slylus ad apicem 3-ramosus, din persistens. Squamœ hypogynœ 9-3, laciniatfe, ovarium paulo superantes. Habitat. — Guinée française : Mambia (Maclaud 270) fl. 9 jeune, juin 1898; rivière Lanfofomé (Pobéguin loSg), fructifié, mars 190/1; Kindia (Pnbéguin lo'i^i 9, 19^5 d*) fleurs avancées et jeunes fruits (septembre 1905). Dimensions. — Tige femelle, bauteur jusqu'à 3o centimètres, diamètre avec les écailles 1 à i,5; mâle, bauteur 10 centimètres, diamètre 6 à 8 millimètres. Feuilles partie libre caduque : femelle 3o à ho millimètres; mâle 12 à a5; largeur au point de détacbement : 3 millimètres et ^■"'"ô. Panicule femelle de i3 à 3o centimètres de baut sur 5 à 6 de large; mâle 5 à 8 centimètres sur 1 de large. Bractée, 4 à 5 millimètres. Epillet fe- melle 4 à 5 millimètres au moment de la floraison: fructifié, 1 centimètre: mâle, 7 à 8 millimètres. Nucule, h à n millimètres sur o,h. Le Microdrncoïdcs squamosus appartient par ses épillets femelles 1 -flores au sous-ordre des Cariceœ , tel que le définit Glarke dans Flora of tropical Africa, VIII, p. 267. En cbercbant à préciser les affinités, on les trouve surtout avec certains genres brésiliens de la tribu des Gryptangiées , no- tamment Cephalocaiyus et Lagenocarpus. Gette tribu n'est pas notée dans le Gênera PlaïUarutn de Bentbam et Hooker comme caractérisée par la diœcie; mais celte particularité est signalée par Nées ab Esenbeck dans le Flora Brasiliemis , II, 2 , p. i()2, pour le genre (lephalocarpus , celui dont — Vi3 — les caractères généraux se rapprochent le plus de ceux de notre j)lante. Ainsi le port drncœmùle très exceptionnel; le groupement des épillels en petits fascicules capituliformes porte's par des pédoncules grêles plus ou moins longs; la disposition imbriquée des glumes dans chaque épillet, le nombre de ces glumes , etc. Seulement, il y a de notables différences dont voici les principales. Les pédoncules porteurs des groupes depillets, qui, dans les (lephahcarpm , sont groupés ou isolés à l'aisselle des feuilles végétatives elles-mêmes, sont réparlis dans les Microdracoïdes le long d'un axe spécialement différencié, de manière à former une panicule bien distinct de l'appareil foliifère. Les caractères floraux sont également différents dans une large mesure. Le Microdrncoides n'a que deux fleurs à trois élamines au sommet do chaque épillet mâle : son fi'uit est allongé , grêle et sans appendice , alors que , chez le (lephalomrpus , les fleurs mâles à une ou deux étamines se trouvent à l'aisselle de la plupart des glumes de l'épillel, sauf les deux inférieures, le fruit est subglobulenx avec un appendice en forme de tête arrondie. Nous arrêterons là cette comparaison entre les deux genres pour insister sur la constitution de la tige du Microdracoïdes. Cette tige se termine par l'axe de la panicule, mais elle se continue sym- podiquement ou se ramifie en fausse dichotomie par le développement d'un ou de deux bourgeons axillaires des feuilles précédant immédiatement le premier entrencend allongé de l'inflorescence. Celle-ci est rejetée sur le côté et l'on trouve d'ordinaire l'inflorescence de la période végétative précé- dente ])ei"sistant à l'état sec parmi la touffe de feuilles un peu eu dessous de l'inflorescence actueUe. Des vestiges des inflorescences antérieures se trouvent aussi le long du stipe écailleux. L'épaisseur de ce stipe qui, dans les exemplaires femelles les plus vi- goureux, peut atteindre i centim. 5 est plus considérable que celui de la tige même qui ne dépasse guère 2 à 3 miflimètres. Le principal de cette épaisseur est dû à la superposition des écailles, très serrées les unes snr les autres, et aussi comme chez les fougères arborescentes, au développe- ment de racines adventives qui cheminent entre la véritable tige et les écaifles pour gagner le sol. Souvent même, la base du stipe apparent est uniquement composée d'un faisceau de ces racines, la tige étant complète- ment résorbée vers sa base. Les écailles, dont les bases sont retenues [)ar leurs faisceaux fibreux enchevêtrés dans ces racines continuent à leur servir de vêtement protecteur. Ces végétaux sont ainsi véiitablement soulevés au-dessus de terre par leurs racines adventives, à la façon des Pandanus. Seulement, végétant dans le milieu, très sec à certaines époques, du plateau guinéen, au lieu Ao pousser dans l'atmosplière constamment humide des bords de fleuves, c Peuplade du nord du Tonkin provenant du mélange de la race Tho avec les Cliinois du Quang-Si. — /i'i5 — charges de sacs, doiil ils in ollVirent le contenu. Mon attention fut attirée par le produit exhibé, qui me semblait être des graines de Cardamome. Gomme, aux interrogations que je Jeiu* fis sur la provenance de ces graines, ces indigènes me répondù'ent qu'ils les avaient recueillies dans ffles forets du Nord 51, je résolus d'explorer les forêts du secteur de Gao-bang, qui m'avaient l'air d'être celles qu'ils voulaient indiquer, et d'aller me rendre compte si la Gai-damone y venait spontanément et si elle y était l'objet d'une culture quelconque. Gette question, en effet, offrait un vif intérêt, car, jusqu'à présent, ia Gardamone n'avait été signalée en Indo-Ciiine, comme étant cultivée ou comme étant exploitée, qu'au Cambodge ''' et dans certaines parties du Laos. Une autre question se présentait également : à quelle espèce botanique avait- on à faii'e, était-ce à VEIetlai^ia , était-ce au contraire à un Amoinum ? J'ai , dans le cercle de Gao-bang , que je parcourus alors en tous sens , rencontré eu effet des Gai'damomes , parsemées au milieu des massifs mon- tagneux , qui constituent un excellent milieu pour le développement de cette espèce , mais à une certaine altitude. Je les ai toujours rencontrées de préférence sur les bords des arroyos qui traversent les forêts , les parties sèches ou essentiellement rocheuses en étaient totalement dépoui'vues. Il n'y a pas, dans cette région, de culture de celte plante; les indigènes récoltent simplement les fruits, qu'ils préparent d'ailleurs très mal, en im produit à peu près invendaljle. On pourrait cependant en tirer un excellent parti, en indiquant aux peu- plades de ces contrées la façon de les récolter d'abord et ensuite celle de les pi'éparer. Malheureusement, on rencontre souvent trop d'indifférence chez ceux qui devraient s'intéresser le plus au développement agricole de la colonie, ff A quoi bon, me disait-on dernièrement, à quoi bon donner aux indigènes des conseils ! Ils ne les suivront pas , nous n'avons sur eux aucune action I r, En l'admettant, et cela n'est pas''\ notre devoir est de signaler toutes choses qui peuvent intéresser et séduh-e tel ou tel colon dont la concession ren- feime quelque produit digne d'intérêt. Je ne conseillerai jamais à un Européen d'entreprendre la culture de VElettaria Cardamomnm , qui serait d'un rapport évidemment insuffisant pour le faire vivre; mais pourquoi ne multiplierait-il pas cette espèce dans la région où elle existe, pourquoi ne récolterait-il pas le produit ou ne le ferait-il pas récolter et traiter de façon intelligente et raisonnée pour (') Jumelle, Cultures coîom'ahs. '-' J'ai eu souvent l'occasion de constater que l'indigène est tout disposé au contraire à suivre les conseils que nous lui donnons, et avide de connaître les procédés d'amélioration que nous pouvons lui proposer. — /.2G — on lirer ensuite parti, tout comme le font nos voisins dans les Indes? Poui-cjiioi n'indiquerait-il pas, dans son voisinage, aux indigènes des alen- tours, la manière de s'y piendi'e pour Iburnir un produit convenable qu'il leur achèterait ensuite lui-même et revendrait dans de bonnes conditions? Je signalais pre'cédemment que le produit de ces régions était jiour ainsi dire invendable. La cueillette, en effet, étunl faite à la main, et, la plupart du temps trop tard, j'entends par là à une é|)oque oii la maturité com- mence déjà, il en résulte inévitablement Touverture d'un grand nombre de i'rnits. Ensuite, une fois la cueillette achevée, les fruits sont exposés au grand soleil, et cela pendant plusieurs jours de tuile, ce qui dessèche brusque- ment les capsules , en fait éclater une certaine quantité et donne à toutes une couleur brun foncé déplorable, commercialement parlant : elles ne peuvent évidemment pas entrer ainsi sur le marché, en concurrence avec les Cardamomes de Geylan, d'une belle couleur jaune-paille. Cette teinte s'obtiendrait cependant d'une façon très simple, en faisant sécher les fruits très lentement, à une faible lumière, et en ne les exposant à l'ardeur du soleil qu'une fois secs, et pendant deux jours. Quant à l'ouverture des capsules, on y remédierait aisément en faisant la cueillette un peu plus tôt et en détachant chaque capsule avec des ciseaux, ce qui, soit dit en pas- sant, permettrait en outre d'aller plus vite: de la sorte, la capsule non pressée entre les doigts resterait intacte et sa déhiscence ne serait pas sol- licitée. Ce produit tonkinois trouverait certainement sa place sur nos mai'chés d'Asie et d'Europe, car il est beau; les capsules mesurent en moyenne deux centimètres de longueur et atteignent frétpiemment 2 cent. 5, ce qui les fait rentrer dans la première catégorie des produits similaires vendus sur les marchés des Indes anglaises. Sans même faire de culture de cette espèce, en se liornant à éclaircir les pieds qui se trouvent dans les forêts, on arriverait rapidement à multiplier l'espèce et, peu à peu, à lui faire occuper une place sérieuse dans bien des endroits de la Haute-Région, à condition toutefois (|u'il y ait de l'eau, et c'est presque le cas général. Pour ce qui est de l'espèce au point de vue botanicpie, on a affaire ici à des échantillons nettement caractérisés à'Eleltaria Cardamoiintin à tige rou- geàtre, se rapprochant assez de l'espèce indigène de Ceylau. La plupart du temps, disposée par toullés, la plante se présente avec, tiges feuillées et tiges llorales. Les tiges feuillées ont de trois à quatre mètres de hauteur; elles sont munies de feuilles lancéolées à pétiole relativement très coui't et sont sou- vent, sur leurs nervures, légèrement veinées ar leur compression à riotérieur du fruit et munies d'un arille. On y trouve un albumen farineux. Plus récemment encore, j'ai retrouvé la même espèce aux environs de Lao-Kay, accompagnée d'une espèce voisine , à nervures non teintées de rouge et à fruits plus [)etits. La première est très répandue dans les alen- tours immédiats de IMiong-Tho (Laokay), où elle fait même l'objet d'un marché local. Contribution! à lÉtvde du Sparnacie\ d'Arcueil [Seine), PAR M. Lucien Hamelix. (L.VBUllATOUlt; DE M. LE PHOfESSEUR StANISLAS MEliMKIt.) Munier-Ghalmas, lors d'une excursion que fit la Société géologique de France pondant la Réunion extraordinaire de 1889, signala rabsence des Sables d'Auteuil dans les carrières d'Arcueil. M. Marcel Bertrand ''*, dans le com|)te rendu de cette course, s'exprime de la façon suivante : ffL'Argile plastique supporte directement le Calcaire grossier inférieur ; les Fausses glaises font défaut ; elles disparaissent d'une manière générale au sud du bombement de Meudon^i. L'affirmation de ces auteurs, en ce <[ui concerne l'aljsence des fausses glaises, peut s'interpréter de la façon suivante : les parties basses du pla- teau de Villejuif ayant été rabotées lors du creusement de la vallée de la Bièvre, les exploitations anciennes ne pénétrant pas profondément à l'inté- rieur du coteau ne présentaient pas les Lignites supérieurs; depuis, les fronts de taille ont avancé et cette assise a été rencontrée, en place, sous le calcaire grossier; elle a 1 m. 20 environ d'épaisseur à Arcueil. En janvier 190G, M. P.-H. Fritel''^ a signalé la présence des fausses glaises réduites aux Sables d'Auteuil et aux lignites. J'ai été directement associé au travail de M. Fritel ; je lui ai signalé la présence à Arcueil des Sables d'Auteuil et lui ai communiqué des bois ad- (» Marcol Bertrand, Compte rendu de l'evciirsion du 18 août 1889 à Bicélre ,.l Villejuif. — B. S. G. F. [3], t. XVII, p. 8^5. (2) P.-H. Fritel, Sur la présence des Fausses glaises dans la banlieue Sud-F^t (le Paris. Bull. Mks. Hint. Nal.. 190(1, n" 1 . p. (19. —Voir aussi Lf iXahiralhtc. — /i28 — mirablemeut conservés, perforés ptu- une Tereilina confinant à Teredina Oweni Desh. , ainsi que plusieurs moules pyritisés de ces animaux. On pourra voir ces écliaulilions à la galerie de Géologie du Muséum (série stratigrapliique). Mais depuis, quelques faits nouveaux vinrent s'ajouter aux remarques (]u'avait faites M. Fritel. Tout d'abord, on doit restituer à Gaston Planté la découverte des Sables d'Auteuil. En effet, voici ce que cet auteur a écrit^^' : rrDans une carrière située sur la route de Gentiliy à Arcueil , on n'en apei-çoit que de faibles traces (lignites supérieurs) et on n'en trouve aucune dans une car- rière placée plus loin , sur la route d'Arciieil à Villejuif, après avoir tra- versé la Bièvre. Les parties supérieures de l'argile , de couleur gris-bleu ardoisé, sont seulement un peu sablonneuses. . .t Ensuite , les explications que donne M . Fritel dans ses Notes ne correspon- dant pas avec celles que j'avais conçues , m'engagèrent à étudier de près cette couche et à tenter de reconstituer les circonstances qui oui présidt' à son dépôt. M. Fritel émet l'idée que ces sables se sont déposés soiL dans une lagune qui était en communication intermittente avec la mer, soit sur un littoral oii des courants venant de l'Est apportaient des bois flottés, perforés. 11 attribue l'âge de ces produits de flottage à l'époque des couches à Teredina personata Lamk. de la Champagne. Cette seconde manière de voir ne saurait, semide-t-il, être admise, les Sables à Teredina fcrsonala appartenant manifestement an Cuisien supérieur, et étant classés définitivement comme tels , depuis la découverte que fit M. Depéret^'', consistant eu un fragment de mandibule de Chasmothe- rium (C. Stehlini [Lophiodontidés]), découverte qui s'ajoutait, du reste, à celle qu'avait fait le D' Lemoine'^' qui avait déjà signalé aux environs d'Épernay, Ay, Chavot, etc., la présence, dans les Sables à Térédines, de Lophiodou (3 espèces) ainsi que Hijracotherium , qui se retrouve également dans l'Argile de Londres et au Nouveau Mexique. Ces Sables sont fossilifères à Vanves, où M. Cayeux'''* a retrouvé tout une faune, de même qu'à Passy, où M. Paul Combes fils trouva des tubes de Ditrupa et un Bryozoaire appartenant au genre Meinbrnnipora Blainv''^ '') Gaston Planté, Sur les Lignites inférieurs de l'Argile plastique du Bussin parisien. — B. S. G. F. [2], t. XXVII, p. 21 5. (-' Déperet, C. R. somm. des séances de la S. G. F., séance du 7 novembre lyoi, p. i56 à i58. '') D'^Lemoine, Aperru général sur Reims et ses environs. — Terrains ter- tiaires. — A. F. A. S., Reims, 1880, p. 27. (") Gayeux, C. R. Acad. Se, l. GXL, n" 26, p. 1728. t-') Paul CoMiiEs Fii.s, Sur les couches moyennes et supérieures d'Auteuil et de Passy. Bull. Mus. Hist. Nal., 1906, I, p. 76. — Voir aussi P. Combes fils, C. R. S. séances S. G. F., 18 di''cenil>n' i()o5, p. 198. — à^i) — Je serais porté à penser qu'on se trouve en présence d'un dépôt deltoïde, le sable, de même que les bois, me paraissant avoir étë charriés [)ai- un fleuve à courant très rapide, qui déposait à son estuaire, sous forme de barres, les sables quarlzeux, provenant sans doute de la démolition d'un massif cristallin; les bois ont dû être perforés sur place par les Teredlnes. Ces sables se présentent, à Arcueil, sous la forme d'une lentille (pii mesure actuellement h m. 90 de largeur sur ko centimètres d'épaisseur maxima. Ils diffèrent des sables que l'on voit à Vanves par la grosseur de leur grain (qui est beaucoup plus forte) ainsi que par leur couleur noi- râtre, due à la matière organique qui les imprègne. A la partie inférieure, de même qu'à la partie supérieure, ces sables sont cimentés par de la marcasite; le milieu est occupé par du sable à l'état libre. Cette lentille se trouve continuée, à l'Est, par des sables empâtés dans l'ai'gile plastique, puis, plus à l'Est encore, par un iilet sableux, épais de 1 à '2 centimètres , et qui est visible sur une partie seulement de la car- rière. Les bois perforés les mieux conservés se trouvent en grand nombre dans les sables meubles; on rencontre aussi, en cassant les blocs de mar- casite, des empreintes de Térédines, des empreintes végétales ainsi que de rares galets avellanaires. Tels sont les faits que j'ai cru intéressant de signaler et que j'ai relevés, de novembre 1 90 5 à mai 1 906, dans la carrière du cimetière d' Arcueil , qui , malheureusement, dans un avenir très proche, ne permettra plus d'étu- dier le Sparnacien supérieur : l'eau, qui a envahi la carrière, ainsi que les éboulements rendent l'accès de la ff lentille des Sables d'AuteuiK excessive- ment difficile. MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE BULLETIN nu MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1906 N° 7 et dernier PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCGCVl AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletm ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de remettre des ma- nuscrits mis au net cpii puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletm. SOMMAIRE. Pages. Souscription internationale destinée à élever un monument à Lamarck : Discours de M. Edmond Perrier, membre de Tlnstilut, directeur du Muséum /iSi Appel des professeurs du Muséum aux naturalistes et aux admirateurs de Lamarck /i36 Actes oUiciels. Nominations 43^ Correspondance. Noies de M. le professeur L. Vaillant relatives aux dons de deux types intéressant la faune française herpétologique et ichlyo- logique /i38 Présentation d'ouvrages oflerts à la bibliothèque du Muséum par M. Mau- rice Nicloux et M. Paul Lemoine iSg E.-T. Hamy. Liautaud et Gaudichaud. Note pour servir à l'histoire des col- lections de la Danaûle (iSSg-iS/io) li'ÔQ E.-L. Trouessart. Description de Alammifères nouveaux d'Afrique et de Madagascar .• hli'd — Liste des Mammifères rapportés par ^I. H. Gadeau de Kerville de Kroumirie (Tunisie occidentale) Uh'] — Liste des Mammifères rapportés par M. Alluaud, de Khartoum et de Shabluka Hills UltS — Le Couagga et le Zèbre de Burchell de la collection du Muséum hlig A. Menegaux. Catalogue des Mammifères envoyés en 1906 du Tonkin et de l'Annam par M. Boutan Itbli — Description d'un Bradypodidé nouveau {Cholœpus Hoffmanni peruvianus subsp. nov.) provenant du Pérou /160 F. MocQUARD. Description de quelques espèces nouvelles de reptiles li&h Jacoues Pellegrin. Collections recueillies par M. E. Haug, dans l'Ogôoné. Poissons 4G7 — Poissons nouveaux du Soudan Zi^a — Catalogue des Characinidés africains des collections du jMuséum d'his- toire naturelle de Paris li']li E.-L. Bouvier. Sur une nouvelle collection de Crustacés décapodes rapportés du Japon par M. Harmand i8o — Observations sur le genre Acanthophrys A. M.-Edw. et Catalogue des Acanthophri/.i du Muséum 485 ( Voir la suite à la page 3 de la couvm'lnre.) BULLETIN DU MUSÉUM D'HISTOIRE NATURELLE ANNÉE 1906. - N" 7. ^ — — î)<0>ci- 92"^ RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. ne 37 NOVEMBRE IQ06. PRESIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSKOM. LAMAUCK. Le Directeur annonce que le Muse'am d'histoire naturelle est autorisé à ouvrir une souscription inlernationale pour élever à La- luarck un monument dans l'établissement où il publia ses œuvres capitales et où il professa jusqu'à la fin de ses jours. trLe Muséum, dit-il, peut ajouter aux leçons que donne une ex- position permanente des produits de la Nature, une leçon jdus im- posante encore peut-être, celle de l'histoire même de la Science. Dans l'étroite enceinte de ses murailles, il s'est accompli les plus importantes révolutions scientifiques. Il est bon que les statues des grands hommes qui les ont réalisées les racontent au public. Kn re- gardant la belle statue de Chevreul due au sculpteur Fagel , le public n'apprend pas seulement que l'illustre chimiste vécut cent trois ans; il se prend à admirer que, même dans une aussi longue vie. il ait pu faire tant de choses et n'oublie plus que c'est à ses recherches que des industries françaises importantes, telles que la fabrication des hou gies, des savons ou celle de la glycérine, ont du leur suj)rématie. Si les statues des grands hommes qui ont illusln'' le Muséum étaient dressées dans le Jardin, c'est une bonne part (\v l'histoire des idées ^^ et souvent tout une suite d'idées qui demeureraient fixées dans l'es- '^ — ' MuSKUM. XII. -JO I CD ( j A K i prit de ses oo.ooo visiteurs des beaux dimanches, et le rôle édu- cateur de l'illustre maison s'en trouverait certainement accru. ff Trois statues seront inaugurées, nous Tespérons, à hrcve échéance : celle de BufTon, celle de iJernardin de Saint-Pierre, celle de La- marck. Tout le monde croit connaître Bulïbn ; ])eu d'hommes sont, en réalité, aussi méconnus. On connaît le styliste, l'éloquent descrip- teur des Mammifères et des Oiseaux, le peintre admirable de leurs mœurs ; on ne connaît pas le penseur qui déjà se révèle dans nombre de pages de ï Histoire naturelle, qui s'épanouit tout entier dans V Histoire de la Terre, dans les Epoques de la Nature et qui étonne par la puissance de sa pénétration. ])ar la justesse et la profondeui- de ses vues. Buffon, dans ses livres, témoigne d'une indépendance d'esprit, d'une vigueur et d'une hardiesse dans ses inductions qui autorisent à le placer parmi les ])lus grands gV'nies des teinj)s modernes, à le considérer comme l'un de ceux qui ont le plus tait pour donner une explication rationnelle du monde et de ses produc lions. ffTout autre fut Bernardin de Saint-Pierre. Bien qu'il ait été, tout comme Bulïon, Intendant du Jardin des Plantes, c'était bien plus, comme on disait de son temps, un ami de la Nature qu'un natura- liste. Ses Harmonies de la Nature sont d'un doux poète plulôt ^ue d'un savant ou d'un philosophe. Un de ses admirateurs. Potiron, a légué au Muséum .jo,ooo francs pour perpi^trer le souvenir de celui qui est demeuré surtout l'auteur de Paul et Virginie. Il ne sera pas mauvais que les douces émotions de cette idylle viennent mêler leur reposante fraîcheur aux austères enseignements de la science. «AvecLamarck nous revenons à la haute Science. S'il fut un des familiers de Buffon et le dernier maître de son lîls, il fut aussi un des administrés de Bernardin de Saint-Pierre. Il était alors botaniste et avait pour collègues Desfontaines et Laurent de Jussieu. «Comme il est encore plus difficile d'accorder les botanistes que leurs sys- tèmes, écrivait à ce sujet Bernardin de Saint-Pierre à la Conven- tion, je propose de charger M. Desfontaines d'herboriser à Paris, M. de Jussieu d'herboriser à la campagne et d'envoyer M. de La- marck herboriser en province. Comme cela , tou t le monde sera occupé et content, n M. de Lamarck n'alla pas herboriser en province. L'année suivante, la Convention transformait le Jardin du Boi en Muséum national d'histoire naturelle. L'intendant Bernardin de Saint-Pierre, nommé par faveur royale à la succession de la Billarderie, l'étrange ~ /i33 — successeur de Bullon, était remercié, et le botaniste Lauiarck, im- provisé zoologiste, était char<;é d'enseigner Thistoire des Animaux sans vertèbres. Il n'acceptait ce poste que pour le conserver à Bru- guière, l'auteur de l'histoire des Vers dans TEncyclopédie métho- dique, un ami pour lequel il professait tant d'estime, qu'il avait appris à connaître les Coquilles afin de pouvoir vivre en plus in- time communauté d'esprit avec lui. Bruguière était alors à l'étran- ger; il n'en revint pas, et Lamarck tint la place avec un tel mérite, que GeodVoy Saint-Hilaire, sur sa tombe, proclamait que la Science venait de perdre le Linné français. Gomme Linné, Lamarck était, en effet, botaniste et zoologiste; comme Linné, il avait été un clas- sificateur hors pair; il avait mis l'ordre et la méthode dans une branche de la science particulièrement dilHcile et confuse , celle qui comprend tous les animaux auxquels il donna le nom d'Inver- tébrés, c'est-à-dire plus des trois quarts du Règne animal. L'éloge de Geolï'roy de Saint-Hilaire était cependant au-dessous de la vé- rité. Lamarck dépassait Linné de toute la hauteur des vues philo- sophiques que l'illustre défenseur de l'unité du plan de composi- tion dans le Règne animal semblait devoir apprécier plus que personne, mais qui avaient une trop grande avance sur son temps pour èlre comprise. wDe même que Ruffon avait montré que la Terre n'avait pas été créée tout d'une pièce, mais s'était délachée du Soleil à l'étal de masse en fusion, et avait ensuite évolué, Lamarck s'efforça de montrer que le monde vivant s'était lentement moditié, que sur la Terre, à peine refroidie, la matière s'était animée sous l'action de la chaleur et de l'électricité, et avait spontane'ment formé des êtres vivanis d'abord très simples qui s'étaient ensuite graduellement compliqués. Cette génération spontanée primilive, quels qu'en aient pu être les causes et les processus, ne saurait être repousse'e; le mot Création ne signifie pas autre chose; mais la Création pour Lamarck a été réalisée par l'action sur la matièi'e des forces qui agissent en- core autour de nous, et par là la Création échappe au domaine du Merveilleux pour rentrer dans le domaine de la Science. Ce n'esl pas contre cette génération spontanée que s'élèvent les expériences de Pasteur; ces dernières établissent sinq)lement qu'aucun des êtres vivants tels quils sont aujourcVhui ne peut naître sans parents. Une fois entré dans cette voie de l'explication de la Nature par les causes actuelles qui a été ouverte par Ruffon et que les géologues modernes 3o. — ZiSA — ont reprise avec tant d'éclal, dès qu'ils ont j)a se dégager des conceptions de Cuvier, Lamarck n'en sort pins. C'est sur ie terrain physiologique (ju'il pose ie problème de la reproduction des Tonnes animales, et les effets des causes qu'il invoque sont de ceux que l'expé- rience n'est pas impuissante à contrôler. Les premiers organismes, dès leur constitution, ont éprouvé l'action du milieu extérieur qui, agissant inégalement sur leurs diverses parties, les a différenciés les uns des autres et a ainsi provoque' l'apparition des premiers organes. Sans doute, à une époque oiî on ne savait rien du mode de constitu- tion des organismes, oij n'existaient ni la conception fondamentale de la cellule, ni l'embryogénie, l'explication du mode déformation des premiers organes ne pouvait être que très vague; mais l'obstacle un? fois franchi tout se précise. Stimulé par les besoins que créent chez lui les excitations variées du milieu extérieur, l'animal use de ses organes suivant les circonstances, et en use ditïV'remment quand les circonstances se modifient. Les organes qu'il met en jeu gran- dissent et se perfectionnent, ceux qu'il laisse au repos s'atrophient, di'génèrent, disparaissent; les conditions d'existence différentes créent donc nécessairement des caractères organiques nouveaux, grâce II ce double jeu de perfectionnement et de déchéance. Les caractères acquis persistent tant que les conditions d'existence ne changent pas, se transmettent par lirrédité et arrivent ainsi à per- sister plus ou moins longtemps même après que les circonstances qui les ont produits ont disparu. Ainsi se ('n'-enl et se conservcnl |)ar l'interme'diaire de l'organisme lui-nuMiie, en verlu de sa pro|H(î activité, des formes toujours étroitement adajttées au milieu dans lo(piel elles vivent. C'est, on ne saui-ait trop le remarquei', le fonc- tionnement même de l'organisme qui crée ces formes; ce fonction- nement et ses conséquences sont contrôlables par l'expérimentation physiologique, et il est possible de pénétrer jusque dans le détail du mécanisme des transformations. tf Tout autre est le problème que se pose Darwin; toute différ(;nte aussi sa méthode. Les formes organiques en évolution devraient, semble-t>il, former une chaîne continue ou, si l'on veut, un arbre aux ramifications ininterrompues. La chaîne est brisée , les branches de f arbre disjointes, les formes vivantes réparties en espèces sépa- rées les unes des autres et incapables de se mêler. A quoi tient ce paradoxe? C'est pour fexpliquer qu'après avoir admis des variations spontanées ou non dont il ne cherche pas l'explication, Daruiu fait — 435 — intervenir la lutte pour la vie et les hécatombes qui en résultent. 11 explique par ces liécaLombes les hiatus qui se sont produits enli'e les espèces. Les deux doctrines ne sont pas contradictoires; au point de vue de la notion de l'espèce, Darwin complète Lamarck; le premier nous jette au milieu d'un champ do bataille, nous fait assister aux péi'ipe'ties de la kitle et nous en montre les résultats; le second nous liv)'e les secrets de la lente éducation du soldat, de la forma- tion des corps de troupe, et tout ce qui est, en somme, la pr(''|)a- ration de la bataille, le secret de la victoire, l'explication de ses résultats. Par là Lamarck ouvre aux naturalistes un vaste champ d'investigations; par lui, l'union la plus e'troile s'établit entre l'aua- l(»mie ('ouq)aréc, la physiolooie et l'embryologie; le milieu met eu acti(m les i-ouages de l'organisme; la jdiysiologie scrute leurs mou- vements, constate les modifications qu'ils éprouvent au cours de leur travail et, par les lois de l'hérédité, un pont se trouve jeté eulr(^ le présent de l'organisme, sou passé et son avenir. Toui ce cpic laisse dans l'ombre la doctrine de Darwin est iusiement loul ce que Lamarck avail cherché à mettre en pleine lumière. Les formes de la vie demeurées le miracle |)ar excellence 6(; laissent expliquer par des causes simples; chaque joui', la doctrine de fi-volution reçoil de ce travail incessant une assise toujours plus large, et le mystère qui se dissipe laisse apparaître une philosophie plus haute, plus claire, en même temps plus seieine que celle qui pouvait résuller de l'âpre bataille pour la vie. ff Tandis que Darwin repose à Westminster, son grand précurseur Lamarck est demeuré presque oublie' dans sa patrie, et c'est en Amé- rique qu'on lui a refait une nouvelle gloire. Lu admirateur a donné à Mernardin de Saint-Pierre un monument; l'Etat fait coulci' eu bronze la statue de BulTon et, grâce à l'initiative de M. de L;i- nessan, elle sera inaugure'e au Muséum aux environs du 7 sej»- tembrc prochain, anniversaire du deuxième centenaire de sa nais- sance. Les professeurs du Muséum organisent une souscri|)tioi! internationale pour rendre à Lamarck l'hommage qui lui est dû. Ils adressent aux admirateurs de Lamarck l'appel qu'on va lire. Nous sommes assurés de voir largement couverte une sousciiptiou dcsiinée à honorer l'initiateur de notre conception moderne du mctnde vivant. -n Ldmond Pf.rriei!. /i36 — MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. M L'homme qui a été le véritable créaleur de la doctrine transformiste, qui. le premier, a posé sur le terrain physioloi>ique le problème de V origine des formes orcjaniques, cest l'illustre naturaliste et philosophe JjAMARdK, membre de V Académie des Sciences et professeur an Muséum d'Histoire naturelle. Tandis que Darwin cherchait à expliquer pourquoi la chaîne des êtres était discontinue et brisée en espèces, Laniarck montrait comment il était possible d'expliquer les procédés par lesquels les formes organiques sétaienl constituées et continuaient à se transformer. Darwin repose à Westminster. Lamarck na pas encore de statue. Les Professeurs du Muséum, estimant que le moment est venu de réparer cet injuste oubli, se proposent d'élever dans le Jardin des Plantes, oii toute sa vie scientifique s'est passée et où il a élaboré ses immortels travaux, un monumenl à la gloire de l'auteur de la Philosopliie zoologique, du Système des animaux sans vertM)res, de la Flore française, des Fos- siles des environs de Paris, du Système des connaissances positives, de rHydréolojjie et de tant d'autres ouvrages. Avec l'approbation de M. le Miiiistre de V Instruction publique , ils prennent l'initiative d'une souscrip- tion universelle et viennent vous prier de leur donner votre concours pour honorer celui tjue, dans tout les pays, l'on considère comme le père de la concepiion moderne de l'évolution du monde. Les Professeurs du Muséum nalimial d'Histoire naiundie : Ed. ]*KRmi:r. , divectear; L. Vaillant, assesseur; A. Mangin, secrétaire: AnNAui); H. Becoueuel; Boule; Boivier; Bureau, p-o/rsseîfr hono- raire; CiiAUVEAU: Coi\sïAiVTi\: ie à TKcole d'ajj^ricul- ture de Montpellier, ont été nommés Corres|)ondants du Muséum. CORRESPONDANCE. M. le Professeur L. Vaillant annonce que les collections du Muséum viennent de s'enrichir de deux types intéressants pour la faune française herpétologique et iclityologique. Le premier est le Lacerta miiralis var. LUfordl. uniformément d\m bleu foncé presque noir, dont M. le D"" Lucas, de Concarneau, a trouvé deux exemplaires sur une des îles Glénan. C'est actuelle- ment le point le plus septentrional où la variété ait été jusqu'ici signalée. Le second est un Trtraodon lagorephalus Linn(', Poisson des cotes occidentales de lAfrique tropicale, qui, erratiquement, se trouve jusqu'en Angleterre. L'espèce est rarissime sur notre littoral; Kmile Moreau en cite deux exemplaires, l'un d'Arcachon, l'autre de Noir- moutiers. Un fort bel individu péché dans l'anse des Seillères, à l'Ouest de Saint-Denis-les-Bains (île d'Oh'ron), vient de nous être — A39 — obligeamment envoyé par M. A. Guitet. II est long de Ago-j-iao = 61 3 miHiuiètres. Ce don comble heureusement une lacune dans notre l'aune ichtyologique française, si bien représentée au Muséum par la collection d'Emile Moreau. Il est fait hommage, par les auteurs, pour la Bibliothèque du Muséum, des ouvrages suivants : M. Verneau, Les Grottes de Grimaldi, fasc. T. Anthropologie (puhli»' par les soins de S. A. le Prince de Monaco). Maurice Niclolx. Contributions à Fe'lude de la saponiûcalion des corps gras. M. Paul Lemoine, Etudes géologiques dans le Nnrd de Matlagascar. — Contributions à l'histoire géologique de l'Océan indien. COMMUNICATIONS. LlAnTÀUD ET GaVDICHAI'I). NoTi: pour, sEP.viP, 1 /.'histoire des coLLEcrioys de h Dawïdk PAR M. E.-T. Hamy. M. Pdvière, direcleui" dti Jardin d'essai d'Alger, a récemment otïerl .ni Muséum'*' un document manuscrit qui m'a paruoflrir assez d'intérêt pour être conmieufé brièvemeni dans notre Bulletin. C'est une ieltre de cin(| pages petit in-^i", d'une .-issez mauvaise écriture, datée du •2a ranrs 1809, el qui porte la signature d'un botaniste célèbre, Ch. Gaudichaud- Beaupré. Bentré récemment de son troisième grand voyage d'exploration, à bord de la Bonite (i5 novembre 1 SHy) ('', Gaudichaud est fort occupé à mettre en ordre les nombreuses; collections (pi'il a rassembN'es el dont le classement "' Ce flociinionl a ('li' déposé dans la coHertion d'autograpties du I^al)oraloii'(> de liotanique. '"' Cf. A. CocTANCE, La vie et les travaux de Cliaiie.i fjaiidichaud, membre de l' Institut et pharmacien en chef de la Marine [/irchives de médecine navale , t. XIII , p. 3i-5/i, 1870). — Candichaud est alors à[>é do 5o ans ot vient d'iHre nomni('', pendant son absence, membn? de l'Académie dos Sciences (lO janvier .837). — ààO — absorbe tous ses moments comme toutes ses Jacultês , et son jjiand amour poiii' ce qui! appelle les sciences phi/tologi/fiies a pu seul le décider à donner quelques miaules d'un temps précieux à un jeune confrère qui vient lui demander des conseils et des exemples. Augustiu-Pierre-Joseph-Louis Liautaud, chirurgien de 9" classe de la Marine Royale ''^, est chargé des fonctions de major à bord de la Danaïde . qui arme pour faire à sou tour un long voyage de circumnavigation. Liautaud a vf] ans; il aime l'histoire naturelle, mais il est fort novice en matière de collections et il a recours à l'expérience consonmiée de son ancien. Gaudichaud jette à la volée, sur un méchant papier, en style la- conique, ses desiderata, qu'il énunière dans l'ordre présumé des escales que fera ia corvette. 11 signale, dans chaque station, les recherches parti- culières que devra tenter le jeune chirurgien, et lui donne la liste des j)ersonnes près desquelles il a pris lui-même les meilleurs renseignements dans les trois grands voyages (ju'il a exécutés depuis 1817. rr Veuillez, je vous prie, les saluer de ma part, écrit-il à son correspondant, et leur donner l'assurance que, dès que j'aurai terminé la mise en ordre de mes collections. . . , je m'empresserai de leur adresser de nouveaux remercie- ments pour toutes les bontés dont ils m'ont comblé!^. Ce sont des méde- cins, des pharmaciens, des dùecteurs de jardins botaniques ou de grandes entreprises agricoles. Les recherches que Gaudichaud recommande se ressentent naturelle- ment de l'état d'esprit de l'auteur de la théorie des Phytons, qui met la dernière main à son grand ouvrage sur VOrganographic des végétaux ''■'. Il lui faut, avant tout, des troncs et des tiges où suivre plus loin encore les applications du système organogéni([ue qu'il a emprunté à Aulicrt Dupetit-Thouars, et si largement développé dans le volume qu'il achève: Troncs de Cactus et de Chamœrops à prendre à Carthagène : tronc de Dra- eœnacodra, liges de Lianes, à couper à Ténérilfe et à Rio Janeiro; tronçons (le Fougères et de Synanlhérées arborescentes , à ramasser à Juan Fernande/ : bois de tous les ai'bres à rassembler à Coquimbo et ailleurs. Il lui faut de (') Né à Toulon le 5 octohiv 1813, fils de Jean-Jacques Liautaud, ex-chirur- <)ii'U (le 2' classe et docteur de Montpellier. Reçu élève chirurgien le 1" jan\ier 18:^2, puis nommé chirurgien do T classe il est embarqué à bord de ÏArtmnise (t833); il sert ensuite sur ïlphigénie et la Comète (1 835-1 887), puis passe sur le Volage avec le grade supérieur (10 juillet 1837), et depuis septembre i838 il est en service à terre à Toulon, oh vient le trouver l'ordre de départ pour le grand voyage qui a sauvé son nom de l'oubli. '■■'> Cet ouvrage, couronné à l'état de manuscrit par l'Académie des sciences en i835, a paru on i8ii on un beau voliune in-4°, illustré de 35o figures, imprimé par l'Imprimerie royale. — Gaudichadd (Ch.), Reclierchen générales sur Vorgano- graphie, la physiologie d l'organogénie des végétaux. Pai'is, 18/41, \n-ti° (avec iS planches in-folio). — Mi\ — chaque espèce des morceaux ffde icS pouces à -i pieds I^^; du (lallao, rim; des (Jallapagos, tout; des Sandwichs, rrrieu de la base, louL des hauteurs '•. De ci de là, au iniheu de ces annotations brèves et comme saccadées, ou trouve rappele's quelques souvenirs personnels: ff Etudier surtout, écrit-iià propos des Sandwich , deux espèces de Palmiers qui croissent au soiumel des montagnes de Tile Wahu (Oahou) et un Dracœna arborescent, (|ui se trouve à l'extrémité de la valle'e d'Ororuru (Honolulu); je n'ai que des feuilles et du bois de cet ai'bren. Et à propos de Malacca : ffLes Fisquetia, dit-il, dont j'ai trouv(' trois espèces; recliercher les Heurs mâles de ce genre nouveau^. Ou encore : f'Pie- cherclier un grand arbre de la famille des Myrlhes avant des feuilles sem- blables à celles de la Canelle, mais plus grandes et sans odeur. Geld; plante forme un beau genre nouveau dont je n'ai que des fruits. Je l'ai trouvé à Poulo Pinang, sur la montagne du Gouverneur n. Gaudicliaud ajoute en achevant son questionnaire : ff Votre jeune et brave commandant doit être ami des sciences et jaloux de les servir. Engagez-le à faire une relâche au milieu de l'Océan, entre les iles Sandwich et les Ma- riannes, sur un des nombreux points mal connus ou nouvellement signalés par les baleiniers. Là il y aurait tout à faire i^. .loseph du Campe de Rosamel <"', le jeune capitaine de corvette auquel la pi'otection de son père, vice-ann'jal et ministre de la marine, a fait confier le commandement de la nouvelle expédition, a suivi les conseils de (îau- dichaud, transmis sans aucun doute par le chirurgien du bord, et sa station prolongée dans l'ile de Puyuipet, l'une des Carolines, a été particulière- ment fructueuse. Nos voyageurs ont \u là les premiers et longuement étudié les ruines étranges de Nanmatal , et si les événements ont empêché de publier à leur retour la monographie d<'faillée qu'ils avaient consacnîeà celle antique cité micrcmésienne, ils n'en ont pas moins le mérite d'une priorité que leur as- surent leurs manuscrits conservés au Dépôt de la rue de l'Université ''. Des restes humains, contemporains de ces curieuses constructions de basalte, ont été recueillis par Liautaud et par Jaurès, un des lieutenants du boi'd, e( ces pièces ont foui-ni la démoitstration analomique de l'existence dans cette lie, aune ('poquerelativemeni reculée, de ces Noirs mélanésiens, dont Liitke ('^ François -Josepii-Amédé- Pascal du Campe de Rosamel, nô à Toulon le l\ août 1S07, àjjé de 'Mj ans. Il est mort capitaine de vaisseau, le 20 mai i853, à Paris. '-' Ces ruines onl éW- visitées depuis lors par Michelina y Rosas, le révérend Giarke, (Iheyne, Gulick, etc., et décrites surtout assez lon|;nement par Kubary. J'ai reproduit, d;iiis In Xatiirc de 1876 (a'sem.), une ])artie du lexle de f>^ dernier voyajje emprunté au Musémn (Inrlp/rnij (p. ;u 5 et 9.1S). — 4/i2 — avait ie premier signalé la survivance en quelques points de la Micro- nésie. Sur les côtes du Pe'rou comme dans la mer Vermeille, aux Philippines aussi bien qu'aux Carolines, la Danaïde a lecueilli d'autres matériaux an- thropologiques, qui se sont trouvés tout à point pour entrer quarante ans plus tard dans les Crania Ethnica ^''. Mais il s'en faut de beaucoup que les autres branches de la zoolojoie aient été aussi favorisées au cours de ce voyage et, malgré les conseils de (laudichaud . les collections de botanique ont été fort misérables. Deux caisses parvenues au Muséum à la lin de juin iSk^ contenaient 17.3 échantillons d'herbier ou de drogues, BTu coquilles terrestres ou ma- rines, A3 reptiles, quelques peaux, etc. J'ai dit que le voyage était demeuré inédit. Il n"a pain, en effet, que quelques courts lapports du commandant Josejdi du Camjie de Rosamol dans les Ammlex iitarilimes ot coloninles , et j.iautaud n'a pidtlié que les quatre notes suivantes dont il avait recueilli les éléments au cours de l'ex- j)édition : Notice sur l'opium et sur la culture du pavot somnifère [Aiin. maril. cl colon., i843. t. LXX\ll,p. 89V). Eaux minérales de Manille (Aiiii. de lliénip. iiukl. chir. et de loxicologir , de Rognetta, avril 18A/1, p. 5). Mémoire sur l'histoii-e naturelle et les propriétés médicales du chanvre indien (Compte rendu Acnd. .sv. , iS/jA, t. WIII, p. \h\)). Du haschisch ou chanvi'e indieu [^liull. soc. se. bcll.-lelt. el arts du V, p. 119). Embarqué dans la suite sur VOrénofpie et Y Hercule (18AA), la Psijché (18AG), le Magellan (18A7), le Missouri (18/18), le Darien , le Sanr (18A9), enfm la ZcHo/xe (i85o-i85a). Liautaudest devenu chirurgien de t " classe en 18/16 et conquérait, le 1/1 juin 180/1, le grade de chirurgien ])rinci|»al. Ou lavait nommé depuis longtemps (Ihevalier de la Jy-gion d'hon- neur. Mis en non activité pour infirmités temporaires en i858, il prenait sa retraite le 17 novembre 1860. après 98 ans de présence, dont -2?» ans et demi de services actifs à bord ou dans les hôpitaux. Il est mort obscuré- ment quelques années plus tard. (') l>. 21)5, i'iij, /i.5o, /17/1, pi. \XII1, un, I.VIi. — tikZ — DesC1UPTI0\ de MaMMII'ÈheS ^OU\-E.^lJ.Ï d'AfIUQUE et de MADAdASVAlt, PAR M. E.-L. Trouessaut. De son voyage au Gong-o et dans le bassin de l'Oidumgui, en 1891 ''', M. Dybowski a rapporté les peaux et les crânes de deux espèces de Singes du genre Golobe, qui sont toutes deux nouvelles. L'une appartient au groupe des Golobes bruns , l'autre à celui des Colobes roux. En voici la description : 1. Colobus Oustaleti nov. sp. Formes robustes. Pelage en entier d'un brun |)lus ou moins foncé, plus clair eu dessous. Sourcils d'un brun cbâtain, très fournis, hérissés, s'avau- çant en pointe entre les yeux et se continuant, sans démai'cation , avec les poils du sommet de la tête qui sont de la même teinte et rabattus en ar- rière: la région frontale n'existe donc pas. Poils des joues formant une mèche rabattue vers le bas et d'im brun clair. Gorge, épaules en avant, poitrine et abdomen de la même couleur. Les poils de la poitrine, des éjiaules et du dos sont très allongés et forment un camail dont la couleur, sur le milieu du dos, passe au brun châtain foncé. Les poils de la région dorsale, bruns à la base, sont roux terne à leur extrême pointe, ce qui leur donne cette teinte cliàtain. Queue d'un brun foncé , plus clair à la base. La face externe des membres est brune, les mains et les pieds noirs. Pouce réduit à un très petit tubercule sans ongle. Crâne du mâle très robuste, fortement prognathe, l'angle facial étant beaucoup moins ouvert que celui de CMohns vents. Les orbites sont suh- Iriangulaires (la base du triangle en haut) avec des crêles sourcilièrcs très saillantes; la région nasale est très courte. I>a femelle a les orbites ovales dans le sens vertical. La dernière molaire inférieure ne porte (jue cinq tubercules. Chez le mâle, type de l'espèce, par une singulière anomalie, on voit, accolé à la face postérieure de la der- nière molaire supérieure droite, un denticule inséré dans une alvéole dis- tincte et ressemblant à une très petite prémolaire. Cette espèce se distingue nettement du C. verus par sa taille et ses formes plus robustes, soii museau beaucoup plus saillant, l'absence de crête mé- diane sm" le sommet de la tête et le nondire moindre des tubercules de la dernière molaire inférieure (cinq au lieu de six). Dimensions : Tête et corps, 68 centimètres: queue, 70 centimètres. — Crâne (du mâle), longueur de la base, 12 centimètres; de l'enlre-deux des crêtes sourcilières à l'arcade dentaire supérieure, h8 millimètres. (^) La caisse qui contenait cet envoi s'étant égarée, c'est seulement en 190.^ qu'elle a été remise au laboratoire de Manimalogie. — hkh — (huilip s|)éciiiieiis : deux mâles, uue femelle el un jeune. jlabiidl. — Terre de Youmba, Ijassiii de l'Oubaugui (i-j sept. 1891). L'espèce est dédiée au jjrofesseur l^^miie Oustaiet qui avait reconnu que cette espèce était nouvelle. La mort l'a empêché de la décrire. Je remplis un pieux devoir d'amitié en donnant à cette ibi-me intéressante le nom de mon prédécesseur. C'est du Coloùus Oustaleti qu'il s'agit dans le récit du voyage de M. Dy bowski^'^ lorsqu'il rapporte qu'il renconli-a une bande considérable de rrSinges gris très grossi. Il blessa l'un d'eux qui, se jetant sur lui, saisit son fusil et déchira son pantalon. Le voyageur l'acheva d'un second coup à boul portant, pendant que toute la bande, loin de s'enfuir, le poursuivait de ses aboiements furieux. Le Singe dont il est question ici est le mâle, type de l'espèce. Remarque. — En 1896, E. de Pousargues a créé''' pour le Cohbtis rerus un genre distinct, Lophurohhus Pous. , ou mieux, suivant la loi de priorité, Procolobus Rochebrune, 1887, dont le principal caractère est d'avoir six tubercules (au lieu de cinq comme chez les autres Colobes), à la dernière molaire inférieure. En outre, le crâne, dans cette espèce, même chez le mâle adulte, est remarquable par sa forme an^ondie, enfan- ùiie, avec le museau peu saillant , ce qui contraste avec le prognathisme accusé de la plupart des autres espèces du genre. Si ce genre doit être con- servé, on devra y faire entrer, avec G. verus, une autre espèce, qui pré- sente un mode de coloration assez différent, mais qui a sensiblement le même habitat : c'est ('olobiis fuliginosus. Sur le crâne d'une femelle de C. fidlginosus rufonigcr, je constate que la dernière molaire inférieure porte aussi six tubercules. Toutefois il est à noter que chez plusieui's autres es- pèces de Colobes, à crâne fortement prognathe, le cinquième tubercule de la dernière molaire inférieure montre une tendance manifeste à se dé- doubler, ce fpii ôte à ce caractère beaucoup de sa valeur. 2. Colobus nigrimanus nov. sp. Formes robustes comme celles de l'espèce précédente. Le pelage en entier est d'un roux marron, plus clair dessous, avec les mains noires. Les sourcils, peu fournis et noirs, forment deux petites pointes au-dessus des orbites. Les poils du sommet de la tête, noirs en avant, passent au brun marron et sont rabattus en arrière; ceux de la inique sont hérissés latéralement et divergents, de manière à former de charjue côté du cou une sorte d'auréole cpiand on voit l'animal de face. Les poils des tempes sont gris foncé, passant au gris-roux sur les favoris, qui sont rabattus en arrière, et sur la gorge et les côtés du cou. La face porte des poils noirs (') J. DvBOWSKi. La route du Tchad : de Loango au Chari (i8()3). '-' Bulletin du Muséum. 1896, p. 98, et fîg. 1 et t2 , p. 100. — /i/(5 — assez clairsemés, mais formant une légère moustache sur la lèvre sup('- rieure. La poitrine est d'un roux terne, passant au roux pâle sur Tabdo- men et la partie interne des cuisses. Les poils de la poitrine, des épaules et du dos sont allongés de manière à former un caraail qui descend en avant jusqu'au coude et dont la couleur passe insensiblement, sur le mi- lieu du dos, au roux marron foncé. La région lombaire et la face externe des membres sont d'un roux vif qui s'arrête brusquement au carpe et au tarse et tranche nettement sur le noir profond des mains et des pieds. De chaque côté de la queue, la couleur rousse passe au gris jaunâtre à la pointe des poils, mais il n'y a pas de mèches distinctes. La queue, d'un roux mari'on en dessus, lonx clair dessous, porte une touiïe terminale plus fournie et d'un noir pourpré. L'iris est jaune brun. Le pouce est réduit à un tubercule sans ongle. Dimensions. — Tête et corps : yS centimètres; queue : .55 centimètres et Go centimètres avec la touffe terminale ; les plus longs poils du dos ont 1 1 centimètres. — Crâne : longueur de la base : 1 1 centim. 5. Ce crâne est assez semblable à celui de l'espèce précédente , mais la région faciale est plus longue au moins de 5 millimètres. De l'entre-deux des crêtes orbi- taires à l'arcade dentaire supérieure, on mesure 53 millimètres (au lieu de 48). Il en résidte que l'animal |)résente une région frontale qui manque totalement sur l'autre espèce. Un seul spécimen mâle. Habitat. — Lirranga, bords du Congo (c'est l'espèce dont M. Dybovvski, dans le récit de son voyage , parle sous le nom de ('. Tholloni). Cette espèce difière des Colobus Tholloni et (]. Foai par l'absence totale de blanc à la tête ; elle diflère en outre de tous les Colobes roux par ses mains noires, tranchani nettement, sur la couleur rousse des avant-bras, qui, dans les autres espèces, sont plus ou moins bruns sur leur face externe. 3. Cephalophus natalensis Vassei nov. snbsp. Semblable à C. natalensis ti/picus, mais le chanfrein noir depuis le nez jusqu'à la huppe frontale dont les poils, noirs à la base, sont terminés de roux; la teinte brune du chanfrein se fond peu à peu avec lii teinte i-ousse des côtés de la face. Oreilles grises en dehors. Nuque et derrière du cou d'un gris foncé qui s'atténue sur le garrot poui- passer à la teinte rousse du dos et des flancs. Les genoux en avant, et les jarrets en arrière sont d'im gris noirâtre; la queue est noire dessus, rousse dessous, avec la toutle terminale noire terminée de blanc. Tout le reste du pelage est d'un beau roux plus clair sous le ventre (mais sans trace de blanc). Les cornes sont semblables à celles du C. natalensis, mais plus rugueuses à leur base. Les sabots sont passablement allongés. Longueur totale : 82 centimètres; tarse : 16 centimètres. — Crâne : — Mi6 — (inMe) : longueui- basale : 16 centim. 5 : largcui' ou arrière des orbites : 8 centimètres; distance des orbites au museau : 8 centim. 5; longueur des cornes : 71 millimètres. — Un seul spécimen mâle. Ces dimensions indiquent un animal un peu plus fort que C. natalcmis et C. hanmji. Par son mode de coloration, cette forme semble former la transition entre ces deux espèces , qu'elle relie également par sa position géographique. Ou ne peut la confondre avec C. robertsi récemment décrit^' par l'honorable M. Walter Rothschild, et habitant la même région, at- tendu que cette dernière espèce est décrite comme ayant l'occiput seul gris , les parties inférieures blanches et la huppe rousse. Ilalnliit. — L'Afrique orientale portugaise (Guenguère), par M. Vasse. — Lorsque cette forme sera mieux connue, il y ^^ura peut-être lieu d'en faire une espèce distincte. II. Triaenops furcula no\ . sp. Celte espèce dillèi'e de toutes les autres espèces du genre par sa feuille nasale plus étroite, moins compliquée, avec les trois lobes enfer de lance qui la surmontent subégaux, les latéraux n'étant pas échancrés en dehors à leur base. Le fer à cheval est simple (non lormé de deux feuillets super- posés); la partie centrale (selle) est en forme de languette rabattue en avant et fendue ou bilobée sur la ligne médiane, avec les parties latérales relevées en arrière et figurant deux oreilles en cornet. A la base du tri- dent, on voit une fossette médiane largement ouverte, l'apophyse de sa base étant dirigée en avant (et non relevée de manière à cacher la fossette comme chez T. Ilnmhloù). Les deux paires de fossettes latérales sont pe- litos, en partie cachées par les poils, placées à la base du trident, et non sur les côtés, de telle sorte qu'elles n'échancrent pas la base des pointes latérales. Oreilles grandes, plus longues (jue larges, a^ant la forme de celles des. Itliinolopliiis plutôt que celle des autres Triœnops; à pointe aiguë, légère- ment échancrées sur leur bord externe, entières sur les bords supérieur et interne, s'insérant en avant au-dessous de l'œil, le bord antérieur formant un antitragus bien développé. Pelage d'un brun assez foncé ne s'étendant pas sur la membrane alaire et ti'ès [>eu sur l'interfémorale. Dessous gris clair, teinté de roussâtre chez quelques individus. L'interfémorale s'attache au tibia au-dessus du talon . et la queue ne dépasse la membrane (pie de son extrême pointe. Les caractères crâniens sont ceux du G. Triœnops. Grùne allongé , avec la région fïiciale fortement renflée. Incisives supérieures faibles , spatulées et (') /*/■()(•. ZodI. Sac. l.nnd., l f)(i(), ]). (i()l. — /i47 — biiobées. Incisives inférieures tricuspides. Les canines supérieures oui lui fort lalon. La première prénioIaii"e, petite, a sa jiointe abrasée, souvent à peine visible ; la deuxième est grande et forte. La dernière molaire est plus courte que celles qui précèdent. Dimensions (en millimètres). — Télé et corps, ho: <[ueue, 20; tête, 18: oreille, 17 : avant-bras, 45; pouce, 5; a" doigt, ko; 3' doigt, 56; (savoir : 1" phalange, 3o; :>." phalange, 10; 3' phalange, 16); tibia, 17; pied, 8 millimètres. Habitat. — Grotte de Sarondrana (baie Saint-Augustin), cote Ouest de Madagascar (par M. Guillaïuiie Grandidier, 19 mai 1898). Liste des Mammifères RipponTÊs pau M. IL (jaueav de kEiwiiiE DE KlIROUMlISTE {TlMSIE OCCIDENTALE)^ PAR M. E.-L. Trouessart. Le voyage de M. Gadeau de Kerville dans la région montagneuse de la Tunisie avait surtout pour objet des recherches entomologiqiie-. Cepen- dant, chemin faisant, il a récolté tous les Mammifère:; (pi'il a pu se pro- curer, et ii vient de faire don au Muséum de cette inléressante collection. Je crois utile d'en donner ici la liste raisonnée : 1. RiuNOLOPHUs FERiîiM-EQLiNDM Schreber. 2. EURYALE Blasius. 3. Myotis mvotis (vel murinus) Bechslein. II. Erinaceus algiris Duvernoy. 5. Grociuura russolus leucodon Herniann. 6. Herpestes ichneumon Linné. 7. Genetta afra rarrara Wagner (3 peaux). 8. — AFRA BoNAi'ARTEi Loche ( 7 peaux). 9. Felis ocreata libyca Meyer. 10. Mes MusciiLCs Linné. 11. — svlvaticus ALGiRis Pomel. 12. — RATTOS Linné. Deux espèces sont particulièrement intéressantes : la Genette et le Ghat sauvage (Felis ocreata). La belle suite de dix peaux de Genettes que M. de Kerville a pu se pro- curer dans la région, montre que la sous-espèce Bonapartei (7 peaux) est plus commune en Kroumirie que la sous-espèce afra (3 peaux). Les deux i-aces semblent bien distinctes . car, en plaçant les dix spécimens près les MisFi M. — XII. 3i — /l/48 — uns (les autres, uue personne même élraugère aux sciences naturelles les distinguerait à première vue. Le Felis ocreala de Gmelin, longtemps méconnu en raison des préten- dus rr pinceaux r qu'on attribuait aux oreilles du Caracal à oreilles blanches de Buiïon, a été l'objet d'un récent travail de M. A.-G. Latorre ''', qui dislingue, dans le Nord de l'Afrique, trois sous-espèces : F. o. libijca Meyer (Tunisie), F. o. maimtana Latorre (Algérie et Maroc) et F. o. Marguv- i-itlei Loche (Sahara). Ktant donné l'incertitude qui règne encore sur la distinetion de ces trois formes , je crois utile de donner la description d<^ la peau rapportée par M. de Kerville : Felis ocreata libyca [Meyer). — Dessus onde de gris et de roux clair, les poils roux à la base ayant vers le tiers supérieur un anneau noir et l'extrémité d'un gris presque blanc. Raie dorsale plus foncée; nuque mon- trant 6 à 8 raies longitudinales très peu distinctes. Face de la couleur de la raie dorsale: oreilles rousses eu dehors, blanches eu dedans, et sans trace de véritable pinceau. Pattes d'un roux clair en avant, plus foncé en arrière, surtout à l'aisselle, au carpe et au tarse. Une seule barre noire en avant des avant-bras, avec imo tache blaïuhe au-dessous. Ventre roux clair. Queue de la couleur de la raie dorsale dans sa moitié antérieure, portant dans sa moitié postérieure trois anneaux noirs et trois anneaux gris-clair ou blancs, avec le bout noir. — Longueur : tête et corps, cm. 64: queue, o m. 33 (sans la touiïe terminale). — Le F. o. maiiritana Latorre aurait sur les pattes des raies plus nombreuses : quatre en avant et six en arrière. Liste des Mammifères rapportés pir M. Alluaud, de Kiiartoum ET DE ShABLUKÀ HiLLS , PAR M. E.-L. Trouessart. La mission de M. Alkiaud ne lui permettait pas de chasser les grands Mammifères, mais les espèces de petite taille qu'il a rapportées dans l'alcool sont toutes intéressantes et plusieurs sont des acquisitions nouvelles pour nos collections. En voici la liste : 1. Taphozous mauritianus E. Geoffroy. — khartoum. 2. Xkrus ervthropus lelcombrinus Riip[)el. — Khartoum. 3. Gerbillds pvgargus F. Guvier. — Khartoum. 4. (DiPODiLLUs) Watebsi De Winton. — Shabluka Hills. 5. Mus MUSGULOs GENTiLis Braudt. — Khartoum. '') A.-C. Latorbe, Mammifères de Mogador (Bol. Real Soc. Espanola de Hialo- ria natural, 1906, p. 357-368; F. 0. maurilana, n. subsp., p. 869). Planche I. Fi-. 1 Coiiajffja {Equm fianp^frn), d'après ]a pliotofjraphie du spécimen conservé dans les galeries du Muséum de Paris. (Espèce éleinla) Vi9 — 6 et 7. Mus sp. sp. (deux jeunes indéterminables). 8. AcoMvs CAHiRiNUS R. Geoffroy. — Khartouni. 9. — WiTHERBYi De Winton. — Kharloum. Ces espèces (dont les numéros /i et ç) sont nouvelles pour la collection du Muséum) viennent s'ajouter à celles que M. Alluaud avait déjà rappor- tées de son premier voyage au lac Tanganyka. Le Couàgga et le Zèbre de Buhchell de i. \ cou,Ecrw\ du Muséum, PAR M. E.-L. Trouessart. Le Muséum d'histoire naturelle possède, dans ses galeries de zoologie, deux spécimens d'une grande rareté et que lui envient beaucoup de mu- sées d'Europe et d'Amérique. Il s'agit en ell'et de deux espèces éteintes : ]e Goiiagga {Equus qunfjffa Gmelin) et le Zèbre de Burchell [Eqmis bui'- chelli Gray). Un naturaliste étranger m'ayant demandé récemment des photographies de ces deux spécimens, j'ai pensé qu'il y aurait intérêt à publier ici une reproduction de ces deux figures. Le Couagga (pi. I, fig. i) est l'espèce la plus anciennement éteinte. A l'époque oii les Hollandais fondèient, dans rAI'iique australe, la colonie du Cap, en i56'j, cette espèce, la [)lus méridionale de tous les Zèbres, était très commune dans les plaines à l'Est do la ville du Gap, s'étendantau Nord- Ouest jusqu'au fleuve Orange, au INord-Est jusijuà la rivière VaaI. Les Couaggas vivaient par bandes nombreuses qui lurent rapidement détruites ou refoulées par les progrès de la civilisati««n. A la fin du \vui° siècle, ils étaient encore assez répandus poiu- (ju'on en amenât de vivants en Europe. On en voyait d'attelés à des voilures dans la ville du Cap et même à Londres. Vers i8oo, un certain M. SheiilT Parkins se promenait le matin dans Hyde Park , conduisant un phaéton attelé de deux Couaggas. Le vovageur Bryden, en 1889, dans Ktoof and Karoo , a donné des détails assez précis sur l'extinction de l'espèce. Les dei-niers survivants auraient été exterminés près de Tygerberg, dans le district d'Aberdeen (province du centre de la colonie du Cap ) , en i858. On prétend que l'espèce survécut, jusqu'en 1878, dans i'état libre d'Orange, mais Bryden avoue qu'il n'a aucune certitude à cet égard, les chasseurs donnant, encore actuellement, le nom de wquaggan, non seulement au Zèbre de Burchell, mais au Zèbre de Chapman, le seul qui soit commun à l'époque actuelle. Ce qui est certain, c'est que, dès le milieu du dernier siècle, les spéci- mens du véritable Couagga étaient très rares dans les jardins zoologiques. Le dernier que l'o 1 ait vu vivant, au Zoologicnl Gardeii de Londres, arrivé en i8f)8, mourut en )86'i. Il esl actuellement monté dans les galeries du — ^50 — Brilish Muséum. Les autres musées qui eu possèHciil des dépouilles sont ceux d'Édimbourj)-. de Tring-, de l'ai-is, de Bàle, de Berne, de Francfort, de Mainz , de Berlin et de Vienne. Le musée de Capetown lui-même ne possède qu un jeune Poulain, datant d'une époque indéterminée, mais an- térieure à 1862. Ces onze peaux bourrées et quelques crânes sont tout ce qui reste de cette intéressante espèce. Pour en revenir au spécimen que possède le Muséum de Paris, nous avons, grâce aux publications faites par les premiers professeurs de cet établissement, tous les documents nécessaires pour reconstituer son his- toire. Ce Gouagga est un des premiers animaux qui aient vécu à la ménagerie du Jardin des Plantes. Lacépède et Cuvier nous apprennent''' que cet ani- mal ffl'ut apporté d'Afrique, il y a seize ans f c'est-à-dire en 1786), par un capitaine de vaisseau qui revenait des Indes, d'où il avait aussi amené le Bhinocéros unicorne; il fit présent de ces deux animaux à la ménagerie de Versailles. Le Gouagga , le Bubale et le Zèbre furent les seules espèces qui s'y trouvèrent lorsqu'on décida de la transporter à Paris: le premier y vécut encore quatre années et mourut, à ce quil paraît, de vieillesse, du moins son squelette présenta-t-il tous les signes d'un âge avancé. irLorsqu'on l'amena, il n'avait pas, dit-on, la moitié de cette taille; il était donc fort jeune, et on peut en conclure qu'il avait au plus 1 •;< ou i3 ans lorsqu'il est mort'"'.T C'était un mâle : il couvrit plusieurs fois une Anesse, mais sans résultat. Ce Couagga a été décrit plusieurs fois, notamment par E. Geoffroy et Fr. Cuvier [Mammifères de la Ménagerie, So" livraison), par Desmoulins [Dici. class. d'hisL nat., lil, iSaS, p. 563) et par Desmarest (Mamma- togie, p. kl II). Desmoulins dit (jue l'animal est mort i^à 18 ou 90 ansi', ce qui s'accorde mieux avec irPâge avancé 1 que lui attribuent Lacépède et Cuvier. La bibliothèque du Muséum en possède nu magnilique veliu, peint par Maréchal et d'après lequel a été exécutée la lithographie qui accompagne la description , dans l'ouvrage que nous venons de citer. 11 parait que les spécimens conservés dans les divers musées d'Emope ne sont pas tous de robe identique. Dans son livre récent ( Tlie origiii ami influence of the ihoroiiglihred Horsr) . M. W. Piidgeway en distingue trois sous-espèces ou variétés : /V. quagga Grci/i, E. ((. I.orenii elE. tj. Daiiielli , d'après les noms qui leur ont été inqjosés par M. Lydekker. Notre individu '*' LajépÈde et CuviKR, La Ménagoric du Muséum d'histoire naturelle de Pans, an X (1801), n" 1 1 de la table, avec planche in-folio. '-' li semble y avoir ici contradiction : un Cheval de 12 ou i3 ans n'est pas un anininl d'un ftàgp avancé'^. Planche II. Fig. 2. Zèbre de Burcholi (Eqiius llnrcltclli), d'après la pliolograpliie du spécimen conservé dans les galeries dn .Muséum de l'aris. (Espèce éteinte.) — 'i5i _ se rapi^ruclie suiluiil de la pieniièie . mais en dillère par la foinie de sa qireue. Le spe'cimea du Musée de Paris se distingue surtout par ce fait, cpie les bandes fonce'es du cou sont doubles par le bas, mais conllueutes à leur partie supe'rieui-e, de telle sorte que la hande intercalaire blanche est très étroite; c'est pourquoi Desmoulins, dans sa description, dit que l'animal porte ffdix bandes bien détachées d'un gris blanc sur le cou^i. V,n elTet, ce Gonagga a l'apparence d'un Cheval alezan , raijé de blanc, et non d'un Cheval blanc rayé de noir, comme les autres Zèbres. La ([ueue est inie ff queue de Vache-^ (Desmoulins), mais à toufle bien fournie et non un;; queue de Cheval ou de Mulet comme celle que l'on a figurée à d'aulr.'s variétés du Gonagga. Ce spécimen est de petite (aille. Lacépède et Cuvier donnent les dimensions suivantes ''' : hauteur au garrot, i m. i5; longueur, du poitrail à la croupe, i m. 07 ; cou, du garrot à l'occiput, o m. 46: tête, 0 m. 38: oreille, o m. i5; queue, 0 m. 68. ( Cependant sur l'animal monté que nous figurons, la longueur, du poitrail à la croupe, est plus grande que la hauteur au garrot.) La seconde espèce éteinte Q)l. II. (ig. •> ), le Zèbre de Burchell ( Ki/niis HuirlicUi Gray), n'est pas distinguée spécifiquement, par beaucoup de nalu- ralisles. du Zèbre de Chapman (E. (Ihapmanl Layard), espèce la plus com- mune actuellement dans les jardins zoologiques '"^. Cependant les caractèies qui séparent les deux espèces sont très nets. Le Zèbre de Chapman est fou- jours rayé, sur toute la croupe et sur les membres, jusqu au jarret , souvent jusqu'au |)aturon (suivant les sous-espèces). Le Zèbi'e de Burchell, au con- traire, n'est jamais rayé sur les membres; la dernière bande bien nette qu'i présente est la hande ohh/pie allant de la racine do la queue à l'aine; au-dessou de cette bande, on ne trouve plus, suivant les individus, que deux bandes pâles, étroites ou interrompues, ou des restes de bandes à peine distincts. Cette espèce se rap])roche donc, |)ar son mode de coloration, du Gouagga plus que des autres Zèbres, avec cette différence, (pie le fond de son pelage est blanc ou d'un gris clair, sans mélange de roux ou de jaune. Ces carac- tères ont, à mon avis, une valeur spécifique. Cette espèce, longtemps confondue avec le véritable Zèbre [Equii^ :ebra) , habitait l'état libre d'Orange et le (iriqua occidental, entre Griqua- town et le conlluent de la rivière Vaal avec l;i Modder: le voyageur Hur- chell l'a rapportée le premier de cette région , qui était à cette époque li! pays des Béchuanas. Après l'extinction presque complète du Gouagga, on vif assez souvent t" En pieds et on pouces, dans le texte original. '-' 11 résiilter.iit de cette opinion que YEquus Burchelli, plus ancieiinerncul. connu (i8a5), serait le type do l'espèce, et le Zèi)re de (Jiapmnnn (18(55) une sous-espèce, sois lo nom d^Equiat l'iirrlu'lh Chouiimni. — /i55 — le Zèbre de Burclidl dans ies jardins zoologiques d'Europe. De 1828 à 1869. il semble avoir éié souvent importé par les marchands-naturalistes, qui probablement lobtenaient par la voie du Cap; mais, depuis l'ouverture du canal de Suez, il a été remplacé par le Zèbre de Gbapmann. importé de Zanzibar et des autres ports de la côte orientale d'Afrique. L'époque de son extinction reste douteuse; en tout cas, elle est beaucoup plus récente que celle du Couagga. M. Matscbie a figuré ''> un spécimen qui vivait encore, vers 1896 . au jardin zoologique de Berlin. On n'en a plus vu depuis cette é[)oque, et je ne sache pas que le Muséum de Paris en ait possédé des spé- înons postérieurement à 1870. Celui qui ligure dans nos galeries est probablement le mâle du couple qui vivait, vers 1825, à la ménagerie du Jardin des Plantes. Voici ce (ui'E. Geoffroy et Fr. Cuvier en disent dans les Mammifères de la Ména- ffnie (->, où la femelle est figurée sous le nom de trDaw femelle^ : rrLa Ménagerie du Roi doit à M. Cross . . . d'avoir possédé momentané- ment un mâle et une femelle de Daw. Ces deux animaux ne se ressemblaient pas entièrement; la femelle était un peu plus grande que le mâle et avait des taches moins étendues sur les parties postérieures du corps. C'est la femelle que j'ai fait peindre et dont je donne la figure. ffLe mâle diffèrt^ un peu de la femelle; il a deux rubans de plus sur la cuisse ; mais il n'a pas les bandes brunes , intermédiaires aux rubans noirs, aussi marqués.^ Notre spécimen a été monté d'une façon peu artislicpie par les taxider- mistes que le Muséum possédait à cette époque. Faute d'avoir tenu compte de la rétraction de la peau des membres, on nous montre uu animal beau- coup trop près de terre, défaut qui n'existait probablement pas chez l'animal vivant, et qui lui donne un aspect très lourd. La femelle, que lipurent Geoffroy et Fr. Cuvier, présente au contraire des membre allongés et un corps assez court comme celui d'une Pouliche de l'année; en outre sa crinière est élégamment dressée, formant cimier en avant, entre les deux oreilles, et l'ensemble de ses formes indique un animal beaucoup plus léger. Nous possédons encore une peau plate qui se rapporte à cette même rspèce et que j'ai l'intention de faire monter à la première occasion. '') l\ Matschib, Zoologisckfi Garten, XXXV, 189/1, P- 9 (^" tirajje à pari). '■') E. Geoffroy et Fr. (InviER. Histoire nalnreUe tles Mammifères de la Mèiagerie lin Miinénm . l. III, pi. LV (septemlire 182(1). Pl ANciii; Fiff. 3, — Cheval SRmafre (Erjuiis Prjetvahl.ii) dé Dzoïinfjarn': étalon àjjé de 5 ans, actuellement vivant au ^luséum de Paris (Pelage d'éti'), — ■ D'après une aquarelle de M. Terrier, chef des travaux de taxidermie au Muséum. Planciik IV Fiij. 'i. — Clieval sauvage [Efjuntt Prji'irdl.i'.n)-^ statuette exi'ciilée pai' M. Bertlii^r, daprès l'élalan actuelleniont vivant à la Ménagerie du Muséum. Fig. 5. — Clieval (|ualernaire (Eijuus cnhaUiix), d'après un dessin gravé sur bois de Renne. — Grotte de la Madeleine ( d'après E, Pielle) /«:.3 Sur l'identité spécifiqve de //Equus caballls quaternaire ET DE //EqUIS PrJEWALSKII ENCORE VIVANT, PAR M. E.-L. Trouessart. Dans le précédent numéro du Bulletin du M?/.sy>m»î('\ j'ai déjà dit quel- tjiies mots à ce sujet. Si j'y reviens aujourd'hui, c'est que je crois utile de donner une figure exacte du bel étalon que nous possédons depuis quatre ;iiis et qui a atteint la plénitude de ses formes, toutes les figures de cette espèce publiées jusqu'ici, et faites d'après des animaux pins jeunes, n'en donnant qu'une idée très imparfaite (pi. III, fig. 3). En même temps j'appellei'ai l'attention des naturalistes sur un curieux rapprochement que je crois pouvoir établir entre la statuette toute moderne (pi. IV, fig. 4), exécutée d'après ce même étalon par M. Berlhier, arliste de talent qui vient chercher des modèles vivants dans la Ménagerie du Mu- séum, et le dessin grossier, mais certainement très exact, gravé sm' bois de Renne par un artiste de l'époque pléistocène (fig. 5). Ce dessin provient des fouilles de Lartet et Ghristy dans la grotte de la Madeleine et a été reproduit par Pietle ''. Outre l'identité de la pose qui est ici saisissante, les caractères de l'es- pèce, je dirai même de la race, ont été nettement accusés par les deux artistes. La lourdeur de la tête, la saillie de la ganache, la forme de la cri- nière et de la queue ont été très exactement reproduits aussi bien par l'Homme primitif de l'époque de la pierre taillée tpie par fhabile artiste de notre époque civilisée. On ne dira pas qu'il y a là un simple hasard : pour que deux animaux séparés, dans le temps, par des milliers d'années, aient pris cette même pose, pour que deux artistes aussi différents l'aient reproduite avec tant de précision, il faut que les deux animaux aient appar- tenu à une seule et même espèce. Dans la figure de la Grotte de la Madeleine, il est un détail qui a beau- coup intrigué les naturalistes et dont on n'avait pas trouvé jusqu'ici l'ex- plication. La queue du Cheval amsi figuré est divisée en deux parties. Or, l'examen du Cheval de Prjewalski donne l'explication de ce détail et montre à quel point l'artiste primitif a cherché à rendre exactement les formes de l'animai qu'il avait sous les veux. La queue du Cheval sauvage est formée, en effet, de deux parties, qui sont distinctes même par leur coloration. La partie basale ou proximale est distique, comme une queue d'Ecureuil, et de couleur claire: la touffe ('' Bull, du Mus., 1906, p. 359. f-' PiETTE , Eijuidés do la périodo ([iiaternaire [Matériaux punv l'Iiixloire priiiii- live et naturelle de l'Homme, 1887, P- '^^3, tig. 49). — M^f\ — terminale, an contraire, est noire et en [)incoau, comme le montre notre iigure 3. Sur le Cheval domestique, malgré l'allongement des poils de la partie basale, il est facile de s'assurer que la queue est restée distique. Dans son livre (Tho Origin and ii)Jhiriico of the thnroughbrcd Uorse , 1905), M. Ridgeway a publié plusieurs figures ''^ de Chevaux du Norn ( Islande et Scandinavie) qui se rapprochent beaucoup par leurs formes du Cheval de Prjewalski, — à part rallongement des poils de la crinière et de la queue, qui est un résultat de la domesticité. La figure j 1 (page 17 ) notamment nous montre un poney de vieille race celtique du Nord de l'Islande, qui présente de la façon la plus manifeste les deux régions cau- dales que nous venons d'indiquer, et qui sont, comme chez le Cheval sau- vage, dislinclrs même par la couleur. Olte dis])osilion l'appelle très nette- ment la forme de la queue sur les figures de Chevaux de la Grotte de la Madeleine, reproduites par Piette dans le travail précédennnent cilé. Peut- être ces chevaux quaternaires étaient-ils déjà à demi domestiqués, comme les poneys d'Islande ;i l'époque actuelle. Catalogue des Mammifères ENVOYÉS Ev igo6 nu ToNKiy ht de lAy^AM l'An \l. Boutàn, PAR M. A. MeNEGAI \. L'activité des membres de la Mission scientifique permanente ne se i-a- lentit pas. Le Laboratoire a reçu cette année divers spécimens de Mammi- fères et d'Oiseaux dont je viens d'achever l'étude et qui sont intéressants autant poui- les problèmes de géographie zoologique et de classification qu'ils soulèvent que pour les compléments qu'ils apportent aux collections du Muséum. Maintenanl que l'élan est donné, la mission esl certaine de trouver d'ex- cellents collal)orafeursqui deviendront toujours de plus en plus nombreux, dans les médecins et les administrateurs coloniaux, toujours désireux et heureux de contribuer à l'étude et à l'inventaire méthodiques des ressources et des richesses de notre colonie d'Extrême-Orient. 11 est juste d'ajouter que les Annamites sont pour ces recherches de précieux auxiliaires. l'Iiîpopfères. 1 . Hipposiderus bicolor fuiva Crav. PuiiNOLOPHi s BicoLOR Tenmiinck, j¥o»«^or.Mrtmy«. (i835-i8/i i ). II. p. i. M.ml. Brrl. (1871). p. 3 9 3. "* Voyez nolaiiimcnt p. 17, •ta cl i-^o. — /i55 — HippoBiDEROs FiLvus Gi'aj, Mog. Zool. u. Bot. (^i838), II, p. ^93. Un spécimen récolte à Tiilé (Tonkin) dans une grotte calcaire. Celte sous-espèce est la forme continentale à grandes oreilles de P. bicolor. Elle est signalée dans l'Inde, à Ceylau . dans la Birmanie et en Chine. Klle existe donc aussi sûrement an Tonkin. 2. Hipposiderus larvatus Horsl. RiimoLOPHrs L\r,v\Trs Horstield, Research, .lava (iSai). Phyllorhiw i.arvatv Horsf., Dobson (^al. Cliir. (1878), p. i'i5. Hii'POsiDERi s L\r,VAT(s Horsf. , Blanford Mamm. India (1888-1891), p. 288. Neufs spécimens mâles et femelles. Celte chauve-souris se rencontre dans le Bcngal oriental , dans l'Anuam . la Birmanie, le Ténasserim , ainsi quà Java et aux Philippines. 11 est donc intéressant de la rencontrer aussi au Tonkin. •\. Kerivoula picta Pall. Yespertilto picta Pallas, Spicil. zool., fasc. 111, p. 7. Kerivoula picta Dobson, Cat. CliiropL, p. 332 (1878). Un spécimen récolté à Nha-Trang (côtes de l'Aimara), dans une pagode, en mars igoS, par le D' Vassal. .l'ai déjà signalé sa capture à Laokay, au Tonkin, dans une précédente note iBidl. Mus. n" 2, 1906). On peut donc affirmer qu'elle existe d-ms toute la péninsule indo-chinoise. '1 . Myotis chinensis Tomes. Verpertilio chinensis Tomes. P. Z. S. (1867), p. 02 : Dobson , Cat. CJnr. (1878"), p. 3i 1. Un échantillon, sans lieu précis d'oi'igine. 'Jette espèce, qui n'a été signalée quen Chine, se trouve donc aussi au Tonkin et probal)Iement dans toute la pi-esqu'ile indo-chinoise. Inscflivores. .). Tupaia îeri'uginea Belangeri ^^ agner. T. FERRiGiNEA Raffles, ÏÀnn. Trans., XIII, p. 286 (1822). (XADOB^TES Belwgeri Wagner, Schreb. Sàngeth. Siipp., II, p. ^2 (i8'ii). Lu mâle, de grande taille, avec la queue très fournie. Le Toupaïe de Bélanger a été trouvé dans le Népaul, dans le Yunn.in. la liirmanie, le Siam et la Cochinchine. Son aire d'habitat s'étend donc |)liis à l'Est, puisqu'il comprend l'Annam et le Tonkin. /ir)fi Rongeurs. 6. Funambulus berdmorei Blytli. SciDRus BERDMOREI Blylh, /. A. S. B. (18^9), t. XVIII, p. 6o3. Funambulus bebdmorei (Blylh), Thomas, P. Z. S. (1900), p. 56; Bon- hate, P. Z. S. (1900), p. 194-. Flower, P. Z. S. (1900), p. 869, (Siam ). Quatre mâles dans î'alcool. Signalé aux îles Mergui, au Ténasserim. au Ynnnan, au Cambodge et au Siam, cet écureuil se rencontre donc plus à l'Est et par conséquant dans toute la presqu'île indo-chinoise. 7. Sciurus Mac Glellandi Rodolphii A. M.-Edw. S. Mac Clellandu Horsfield, P. Z. S. (1889), p. lôs. S. Rodolphii A. Milne-Edwards, Rev. zool. (1867), p. 997: Bnnhote, Ann. M(tg\ (1900), V, p. 5o. Deux spécimens dans l'alcool, du Tonkin, dont une femelle. Celle forme, qui diffère de Macclel/aiidi typique, n'a été signalée qu'en Cochinchine. Les deux échantillons du Tonkin ont non seulement les raies subdorsales teintées do rouge saumon, mais tout le corps, même la face inlérieure et les membres, excepté la queue. Par la disposition des bandes, cette forme se rattache à la forme S. m. barbei Blylh du Ténasserim et de la Birmanie supérieure. Je rapporte à celle forme deux jeunes mâles dont les dbnensions étaient : tête, 33 milhmètres; corps, 53; queue, 55; pieds postérieurs, 25. Talons poilus. (^jes deux jeunes, d'un roiix assez caractérisé, portent au milieu du dœ une ligne noire étroite nette, qui part des épaules et s'arrête avant la racine de la queue; elle est limitée pur deux bandes très rousses bordées de noir qui occupent toute la largeur du dos; de chaque côté, on trouve ensuite une ligne étroite d'un blanc jaunâtre, une ligne noire, puis une baide blanche moins distincte à bordure inférieure noirâtre. U y a donc de chaque côté, six bandes alternativement claires et foncées. Toutes les parties inlérieures sont blanches; seuls les côtés du raaiton et de la gorge sont teintés de jaune. Les pavillons sont roux en dedans: le front et le bas des yeux sont blancs. Les pieds antérieurs sont gris, les postérieurs roux. La queue est rousse et à poils courts, noirs à la base, avec un pinceau terminal qai se dessine déjà, et la plupart des poils y ont la pointe et la base noires. Les poils de la tête, du front, du ventre, de l'occiput et de la nuque portent vers le milieu un large anneau jaunâtre , tandis que la pointe et la base sont noires. — 457 — Puisque ces deux jeunes spécimens rentrenl dans le groupe des l'iciiieiiils à bande médio-doisaie noire, il est naturel de les regarder comme des jeunes de 5. Macclcllnndi Rodolpliii, d'aulant plus que, chez cette forme, les deux bandes subdorsales sont assez fréquemment teintées de rosé. 8. Sciurus er5rthr3eus er3rthrogaster Blytb. ScuiRus ERYTHRiEus Pallas Glives ( ij'jS) , p. 377: Gray, List. Mamni. B.M. (i843), p. 1/19 ; Anderson, Yuiin(in(i8']S), p. 936. SciDRus ERVTHROGASTER Blytli, J. l.s. Soc. Bmg. (18/12), XI, p. 970, et (i85G), XXIV, p. /173; Bonhote, Ann. Mag. (1901), p. 16-3. 1 mâle, tué à Dongbai (côtes d'Annam), en août igoS. Cet Ecureuil, répanda dans l'Inde, le Thibet et la presqu'île indo- chinoise, a été décrit plusieurs fois sous des noms différents, étant données les variations de pelage qu'il présente pendant l'été et l'hiver. Le spécimen reçu au laboratoire se distingue par sa couleur d'un gris de fer brillant sur le dos, finement tiquetée et lavée de jaunâtre; par ses oreilles jaune roussâtre avec une petite tache blanche en arrière du pavillon : par ses pattes très noires, portant seulement quelques tiquetiu-es jaunâtres, mais qui se retrouvent jusque sur les phalanges; par sa queue d'abord tiquetée, puis annelée de jaunâtre, qui se termine par une touiïe noire par suite de la disparition des derniers anneaux jaunâtres. Le ventre et la fiice interne de ses membres sont d'une couleur marron tirant sur le roux, et celte couleur se prolonge depuis la base de la queue jusqu'à l'origine du menton , oîi elle forme une bande très rétrécie. Malgré ce caractère, on ne peut pas le confondre avec S. castaneoventris Gray, dont les poils de la queue ont une pointe fauve plus visible sur les bords. En le comparant aux échantillons étiquetés Se. erytlirogaster des galerieS: du Muséum , on voit quelques différences de détail. L'un, provenant de la Chine, lui est identique, à ceci près que le gris est moins brillant, que les pattes sont moins noii-es et que la couleur de l'ab- domen s'arrête entre les deux membres antérieurs et ne se proloiige que par une légère teinte brunâtre jusque sous le menton. Trois autres provenant des frontières du Thibet et de la Chine, dont le pelage est plus duveteux, présentent même la disparition complète de la couleur rousse sous le menton et la goi'ge et l'absence de touffe noire au bout de la queue. Sonl-ce des espèces différentes ou des formes locales ? En l'absence de séries complètes, il parait donc difficile de fixer dès maintenant les limites de variation des diverses espèces de ce groupe d'Écu- reiùls suivant la saison et Thabitat. [V. Bonhote, \nn. Mag., Nat. Hisl. (1901), VII, p. 162. 1 — 458 — Carnivores. 9. Helictis moschata Gray. H. MOSCHATA Gray, P. Z. S. (i83i), p. 9^ (Chine); id. (i865), p. i53 (Chine et Pe'gou): Anderson . Zool. liiniinu ( 1880), p. 198 (Tonfy- hye-chow. Vunnan). Une peau avec ciâne. Don de M. Jacquet, directeur du Jardin botanique (rHanoï. L'animal a été forcé par les Chiens sur une pelouse du Jardin. Cette espèce, qu'on reconnaît surtout à son odeur et à sa dentition, est assez rare; elle est répandue dans la Chine méridionale, le Yunnan, la Birmanie supérieure, ainsi que dans l'Ile Hainan. Il faut donc y ajouter le Tonkin d'une façon certaine. 10. Viverricula nialaccensis pallida (iray. ViVERRA «ALACCENSIS Gmcliu , Sysl. Ndt. , 1, p. 9I ( J 788 ). Viverricula indica et V. rasse, Hodgson, A. M. N.B. ( i838), I, p. iSa. VivERRA PALLIDA Gray et Hardwick, ///. Ind. Zool. II. pi. VI (i833-34); Swinhoe, P.Z.S. (1862), p. 353; Gray, P.Z.S. (i86/i), p. 5i /.. '?. jeunes mâles dans l'alcool, ayant les dimensions suivantes : longueur totale : 28 et 3o centimètres; queue : 12 centim. 5 et i3 cenlim. 5. La petite Civette de l'Inde se recontre dans l'Inde, à l'Est du Sindh et du Penjah, à Ceylan, dans l'Annam, la Birmanie, le Yunnan, le sud de la (Uîine et la péninsule malaise, à .lava et dans quelques autres îles de l'In- sulinde. Dans une récente étude, Bonhole [Honhote, Spraien of the Geniis liverri- rula , \ nn. Mng. Nat. Hist. ( 1 9 o 0 ) , p. 1 9 1 ] admet 3 espèces de Viverncula : 1. V. malacceitsis Gm. , qui hahite l'Inde, du Rajponlana à la péninsule malaise (il nomme I . m. descrti la forme vivant dans les parlics déser- tiques du Rajpoutana); 9. 1. rosse Horsf. , découverte h Java, Ceylan, Socolra, Madagascar e| aux îles Comores (qu'elle y ait été récemment introduite on non): 3. I . païlida Gray, de la Chine et de Formose, Il ajoute que les échantillons du Brit. Mus. provenant de l'Inde n'oifrent que très peu 'de différences les uns avec les autres, sauf ceux, de la sous- espèce qu'il a nommée I . malacceiisis deserli. Ceux de 1 . rosse paraissent assez (hiférenls entre eux suivant leur provenance: quant à ceux apparte- nant à la troisième, I . pnUido Gr. , ils se distinguent de l . rasse par leur taille plus grande, par les taches du pelap^e peu dislincles et par leur cou- leur générale teintée de fauve. Il ajoute qu'ils se séparent assez facile- ment des deux espèces précédentes par l'ahseuce de bande transverse sur le devaiit du cou. — ^i59 — Eli PxaminanI los spécimens des Galeries el qui pmviemieiU des diverses régions signalées, j'ai constalé que la séparation de ces diverses f'orm.'s paraissait fondée, mais peut-être esl-i! excessif d'attribuer à ces groupe- ments la valeur d'espèces : ils paraissent être des formes géographiques ou locales d'un même type, à cause des formes de passage. J'ai pu voir, en effet, que les échantillons du Muséum étiquetés I . indien Desm. et l'apportés de rinde par Sonnerat (/^/;e de l'espèce) et par Eydoiiv en 1882, de Ma- labar par Dussumier en i83o, et ceux de V. malaccemk rapportés de Malacca par Natham en 1866, de Java par Philibert en décembre 1820, et par Diard en 1821, de Sumatra par Diard en 1821, présentent tous sous la gorge la bande noire transversale caractéristique, ainsi que ceux de V. Schlegcli Pollen. L'un de ces derniers, tué eu juillet 186G à Mayolle par Pollen, possède une gorge blanchâtre avec une bande foncée antérieure, nette, et une postérieure assez indistincte. Celui de Daullé (1857), prove- nant de Madagascar, a encore la gorge rayée; le mâle rapporté par Hum- blot de Madagascar, en 1881, a la gorge d'un blanc jaunâtre avec une bande transverse antérieure indistincte et une bande postérieure qui se ré- sout eu taches noirâtres. J'ajouterai que, dans cet échantillon, les pieds an- térieurs sont d'un blanc pur. L'échantillon venant des grandes Comores, rapporté par le même voyageur en i885, a, au contraire, la gorge fauve, nettement rayée, comme le spécimen de Revoil, envoyé de Zanzibar. Quant au jeune animal de cette espèce, provenant de Madagascar (1888) et donné par A. Grandidier, qui n'a que -ik centimètres de long pour la tête et le corps, il présente, avec un pelage aussi très duveteux, déjà iuk^ gorge nettement rayée et une queue à sept anneaux dont la pointe est identique à celle des animaux du Tonkin que j'ai étudiés. Il faut donc conclure que les raies de la gorge apparaissent très tôt. Au contraire, les échantillons de V. mnlaccensis rapportés de Canton pai' Fontanier, en 1861, du Kiangsi oriental par A. David, en 187/i , ont tous la gorge fauve, non marquée de bandes transversales foncées. Ils doivent donc être rangés dans l'espèce V. pallida Swiuh., rétablie par Bonhote. Pourtant. Gray (P. Z. S., 186/i, p. 5i4) avait déjà vu que les bandée^ et les taches de V. pallida sont très indistinctes, à peine distinguables de la couleur générale du pelage, et, après l'examen de nombreux échan- tillons provenant de diverses localités, il n'avait attribué à ces différences aucune importance, puisqu'il avait conclu à une seule espèce de T. ma- hiccensis Gm. répandue dans toute la région orientale. Les deux spécimens envoyés par M. Boutan ont le museau allongé et noir jusqu'aux yeux; il devient ensuite finement tiqueté de jaunâtre: les moustaches et les lèvres sont blanches, ainsi que le menton; la gorge est d'un fauve plus clair que les joues , les deux traits noirs nets qui des- cendent sur les côtés du cou ne traversent pas; les deux lignes noires des cotés de la nuque sont très distinctes, ainsi que les bandes noires sur les — A60 — flancs. L'cm des spécimens (a) a une couleur générale d'un fauve plus vif; le deuxième (b) est plus grisâtre, même à la gorge et au \ entre. En outre, l'un des spécimens (a) n'est pas syméirique au point de vue des dessins du pelage. Le côté gauche, plus fauve, porte latéralement beaucoup moins de taches noires et, de plus, les bandes noù-es du dos se résolvent en files de taches. Les bandes dorsales s'arrêtent juste à la racine de la queue où elles sonl coupées par un anneau fauve. Le nombre des anneaux noirs à la queue est de sept; les deux premiers sont interrompus à la face inférieure, et le der- nier se continue en dessus jusqu'à la pointe, tandis qu'en dessous elle est d'un fauve tirant sur le blanc. A la pointe, les [)oils foncés piédominenl. Celte disposition est exactement la même dans les deux échantillons, à ceci près que, sur le deuxième, il y a, vers la pointe, indication d'un huitième arceau noir. Ce caractère de l'absence de bande transverse sous la gorge parai I donc être précoce et constant; il semble donc logique de séparer cette forme de celle de l'Inde et des lies pour la rattacher à celle du Tonkin et de la Chine, mais sans attribuer à ce caractère une valeur spécifique, et par conséquent je regarderai les formes sans bande gutturale noire comme une sous -espèce de V. malaccensisy sous le nom de V. m. pallida Gray. Et celte opinion se trouve corroborée par ce fait que dans nos Ga- leries se trouve un spécimen récolté au Siam par Bocourt, en 1866, qui, bien qu'ayant la gorge fauve pâle, montre en même temps une bande transversale foncée peu distincte et une indication d'une deuxième anté- rieure, plus courte, en sorte (jue ce spécimen formerait ainsi le passage pour l'habitai et pour le pelage entre les faunes de l'Inde et celles de la Chine. Élant donné l'âge des échantillons que j'ai eus à examiner , je regrette qu'il soit impossible de rechercher si l'examen de la taille el du crâne permettrait d'airiver aux mêmes conclusions que celles auxquelles m'a conduit l'étude des caractères morphologiques. Description d'pv BradypodidÉ isouveàu (Choloepls Hoffmanni PERUVIANUS Subsp. UOV.) PROVENANT DU PÉROU, PAR M. A. Menegaux. Dans un lot d'animaux provenant de l'Exposition de 1900 et donné au Muséum, j'ai trouvé une peau plate qui ma paru intéressante et dont j'ai retardé la description, espérant recevoir des matériaux nouveaux complé- mentaires. Je me décide à publier l'étude que j'en ai faite, et à la signaler à — A61 ^ l'attention des naturalistes qui, j'espère, sauront bientôt ajouter ce qui manque à cette description. Comme cette peau ne porte pas ses griffes et qu'on n'en ))ossède pas le crâne, on comprendra que les affinités zoologiqnes aient été difficiles à éta- blir et à préciser. Elle est étalée, dure, non mégissée, et a été rognée un peu en avant des yeux: iliui manque donc quelques centimètres. Le f l'ont porte des poils courts, rejetés à droite et à gauche; sui" le verlex. les poils sont longs et de même divisés en deux masses, à di'oile et îi gauche; ceux de l'avant sont les plus courts (5 centimètres); ils vont s'al- longeant vers l'arrière (8 centimètres) et ceux qui atteignent leur maximum de longueur (i3 centimètres) sont tout à l'arrière et retombent en s'étalanl sur l'occiput et la nuque. En outre, ils couvrent en partie les yeux et les joues. Latéralement, le pavillon est caché sous le pelage; il n'a qu'un demi- centimètre de hauteur, tandis que la conque a i centimètre de diamètre. La couleur du front est blanc jaunâtre, les joues sont roux vif comme les côtés du ventre, le vertex est blanc jaunâtre: mais , vers l'occiput , la couleur brun noiràti'e se dessine déjà et la coubîur se fonce de plus en plus. Chaque poil est blanc sur le premier quart basilaire, puis il porte un large an- neau noir, et le tiers ultime, donc la pointe, est blanc jaimàtre. Cette cou- leur tire sur le roux pour les poils arqués qui, au niveau de l'oreille, se recourbent de chaque côté. Entre les deux épaules, les poils sont repliés latéralement et ont la pointe rousse, ceux du milieu sont blancs, mais en dessous la couleur foncée appa- raît de plus en plus pour cesser en arrière des omoplates. Le duvet abondant et long (4 centimètres) est d'un blanc plus ou moins jaunâtre comme la base dos jarres. Le menton est roux, ainsi que la gorge et les joues jusqu'aux yeux, oii les poils sont assez courts. Le corps est d'un roux foncé terne, tirant sur le châtain roussàtre. avec une ligne médiane blanche qui s'élargit sur la croupe et se relie au\ faces postérieures et externes des membres. La largeur de cette ligne doi - sale est en avant de 8 centimètres, en arrière de i6 centimètres. Les poils de la bande dorsale forment une crête longitudinale; de plus, ils s'allongent en allant de l'avant vers l'arrière. Près des épaules, ils ont 1 9 centimètres, tandis que sur la croupe ils atteignent i6 centimètres et au voisinage de la queue ils sont encore plus longs et deviennent plus fournis. Ils cachent ainsi les poils roux de la région anale. Les poils des flancs sont ascendants, dirigés vers le milieu du dos, puis, arrivés au bord de la bande blanche, ils s'arquent et se recourbent vers l'arrière en se mélangeant à ceux de la crêle dorsale, et la pointe redescend vers le ventre. Leur longueur est lo à ii centimètres. Ces poils sont roux foncé terne sur toute leur longueur, excepté à la base où la couieur esl im peu plus claire. Le duvet a la même couleur roux clair. La couleur rousse des lianes remoiiie plus iiaul en arrière de l'épaule et au niveau des lombes; elle se continue vers la face antérieure et interne des membres antérieurs et postérieurs. Cette disposition me fait croire que toutes les parties inférieures , et |)ai- consécpient le ventre, ont la même couleur; mais pourtant cette affirnaation est un peu dubitative, puisque la partie médiane parait avoir été enlevée. En outre, j'ajouterai que la face postérieure des membres antérieurs a la même couleur que l'espace entre les deux épaules , c'est-à-dii-e que les poils y ont un large anneau noirâtre et sont longs. Ceux des membres postérieurs, qui continuent la crête , sont clairs : à la base . ils présentent un anneau brunâtre peu net et ils ont la pointe blanche. Ils sont très longs à cet endi"oit(i5 à t6 centimètres) et sont horizontaux avec la pointe retombante. La ({ueue est peu indiquée. Tout l'espace avoisinant sa base et s'éten- dant sur le haut des deux cuisses a la couleur des lianes avec lesquels il se relie par la face interne des membres. Les poils y sont aussi longs que sur les flancs ; ils sont dirigés d'abord en avant , puis , se l'ecourbant vers le haut, ils reviennent en arrière comme s'ils étaient refoulés par ceux de la croupe. En somme, la direction des poils me paraît fixe et bien définie. Je l'ai indiquée en supposant l'animal placé sur ses quatre membres . et non pas dans sa position habituelle, suspendu à la cime des arbres. Les poils de la tête et de la ligne médiane du dos sont dirigés vers l'arrière et rejetés laté- ralement; ceux des lianes sont remontant, puis sont recourbés vers l'ar- rière, et ceux de la région anale dirigés vers l'avant reviennent ensuite vers l'arrière. Sur les membres, les poils sont im peu ascendants, puis se recourbent vers l'arrière. La disposition des couleurs est aussi nette que celle des poils : les épaules sont plutôt foncées; la tête, la ligne médio-dorsale et le (Toupion sont blanc jaunâtre; les flancs et la face interne des membres sont dun roux cannelle. Cette distribution des couleurs distingue ce type de tous les autres Bra- dypodidés. Dimensions. — La taille de cet animal est à peu près celle du Bmdi/pus didactylns L. ou Unau. Longueur totale, de la tète à la ([ueue (il manque ([uelques centimètres en avant) o"' 7a Largeur au cou n 26 r>- . .11 (en avant o o3 Ui>tance entre tes deux veux < ., nr ( en arrière o obo l en arrière des épaules o .12 Longueur de la peau ' au milieu du dos 0 '.U ' à la croupe o 'à-2 — A63 — Si la partie médiane du ventre n"a pas été enlevée, le corps doit être plus étroit que celui de //;■. didnchjlus. Les membres sont incomplets . puisqu'il manque les doif^s. La largeur de la peau recouvrant le mendjre antérieur est en haut de o m. 07, en bas de o m. oG5; pour le membre postérieur, elle est en haut de o m. 08 , en bas de 0 m. 07. Cet animal ap[)artient-il au geni'e llmdijpus ou au genre Clioloepua , je ne puis le fixer avec certitude, puisque, les grilles manquent. Mais si on consi- dère que la taille est plus forte que celles de tous les HradtjpKs, qu'elle dé- passe même un peu celle de i'Unau , que les pattes antérieures et posté- rieures ont aussi à peu près la même longueur, on peut entrevoir un rap- prochement entre ce spécimen et le genre Choloepus. D'aillenrs. la forme des poils vient à l'appui de cette opinion. Ainsi dans les Bradypodidés, ils sont toujours durs, secs et cassants, mais chez les Hrad>iims ils sont élargis avant la pointe, qui elle-même est mince, tandis que chez les CJio- loepus connus ils ont à peu près le même diamètre sur toute leur longueur, excepté à l'extrême pointe. J'ai examiné tous les spécimens que renferment les collections du Muséum. Dans B. lorquatus IHig. , les jarres sont renflés sur une grande longueur; dans B. cuculliger Wagl. , les jarres blancs et noirs sont renflés; dans B. Injuscatus ^\agler, les jarres, plus courts et petits, sont moins renflés; enfin dans B. tridaciijlus L. le diamètre devient double vers la pointe. Le duvet n'est jamais renflé. Dans le spécimen cpie j'étudie, comme dans Ch. didactijlus L., il n'y a aucun renflement sur le poil. On peut donc conclure de ce fait qu'il doit être rattaché au genre Choloepus, et en particulier à l'espèce C. Hojfmaimi Peters , à cause de sa coloration. Le D'- Peters, in M. B. Akad. Berl. (i858) p. i-j8 et (i86/i) p. 678, dit que C. Ilojfmfiimi rdifFert a C. didactylus \e\leve longissimo, unguibus brevioribusalbidis, cranio convexiore, rostro brevioreiî. 11 indiipie quelques dimensions des membres et ajoute que le squelette n'a que six vei'tères cervicales. Le D' Frantzius, compagnon du D' Garl Hoffmann, m Archiv. Naturg. (1869), I. p. 3ia, a remarqué chez les jeunes où le pelage est plus épais, plus court et plus laineux, que la coloration est brun foncé; mais plus l'animal devient âgé, plus le pelage s'allonge et devient clair, jusqu'à être gris jaune. Il ajoute ([ii'il ne sait pas si, entre les deux sexes, il y a une différence de coloration aussi accentuée que chez C. didactijlus, comme Krauss l'a montré. Dans la figure publiée par Sclater (d'après un spécimen ayant vécu à Londres) in P. Z. S. (1871), pi. LXXIl, fig. 1 , tout le corps est brun, mais le ventre apparaît blanc. Gray indique une longue crinière nuquale, la face blanche, montrant une bande partant du nez et s'étendant en un cercle autour des yeux; il ajoute cpie les membres sont bruns. D'ailleurs, cette espèce signalée par Peters et Frantzius au Costa Piica Muséum. — xn. 82 a été lecuf'illie ensuite pius au Sud, daus le Panama (Chiriqui, Varagua) et 0. Thomas en i8(S9 in P. Z. S., p. 186, a étendu son aiœ d'hal)ititl jusqu'à rÉijuateur. Tl ne serait donc pas étonnant de la rencontrer au Pérou , représentée par une forme locale. Je pi'oposerai donc de i-egarder cet animal comme une sous-espèce de C. Eoffmaniii el de l'appeler C. Hqfmanni pcruvianus subsp. n., jusqu'à ce qu'on découvre tous ses cai-actères zoologiqu:>s et par conséquent qu'on puisse fixer avec certitude ses affinités, d'autant plus que tous les auteurs signalent des changements de couleur étonnants suivant l'âge, le sexe et les saisons. Cette peau porte deux indications manuscrites anda muij despacio (marche très lentement) el le nom dv' pdejo ligero. Ce noiu ne peut nous fournir aucun renseignement, c;ir ii paraît s'appliquer en Amérique à tous les paresseux de ce groupe, [)uisque Cieza [Travels through ihe mighlij Kingd.ofPeru (1709), p. ao] le signale déjà. Ufioa, in, Relacion historica del inage de la America méridional, nous ap|)read que c'est le nom qu'on donne daus l'Amérique centrale à ces animaux, tandis que Gremilla, in El Orinoco strado (17/1,1), V, I, p. 298, l'applique à une espèce voisine. Ce nom se trouve déjà mentionné dans Oviedo, et Franlzius affirme que les hahitauls du Costa îUca s'en servent pour désigner les Paresseux de leur région, ce qiie confirme Alston in Biol. Cent. Americ. (1882), p. i33. 11 est probable que ce nom est une corruption de perillo ligero, qui signifie Poule légère, surnom que, par ironie, lui donnèrent les pre- miers conquérants espagnols et qui lui est resté. Description de quelques espèces nouvelles de Reptiles, PAR M. F. MoCQUARD. Chamseleon unicornis, nov. sp. Ce n'est pas sans hésitation que je propose cette espèce nouvelle, qui a les plus gra!iI\S l'OdOOlÉ. p^ PAR M. LE D' JaCQUKS PkLLEGRIN. M. le pasteur Ernest Haug, lors de son dernier séjour au Gabon, a las- semblé une importante collection de Poissons. Geux-ci ont été récoltés dans l'Ogooué, à Ngomo, localité située à 5o kilomètres en aval de Lambaréné, et à plus de 9 00 kilomètres de la mer, en un point où les eaux sont tou- jours complètement douces. Parmi les quarante-huit espèces rencontrées, trois sont nouvelles pour la science : un Gliaracinidé du genre ISmnnchamx , un Silui'idé du genre Syimloutis , un Gichlidé du geni-e Pclmalocliromis. En outre, parmi les formes di^à connues, plusieurs sont pailiculièrement intéressantes. Sans entrer dans de longs détails, dans cette note prélimi- — /i68 — naire, il y a lien de mentionner ici néanmoins trois spécimens de l'nnique représentant africain de la famille des Nandidés, le Pohjcenlropais abbremata Bonlenger^^', genre nouveau qui n'était connu que par les exemplaires typiques provenant do delta du Niger. M. Haug a été aussi assez heureux pour retrouver VUcniistichodus Vai liant i , genre nouveau de Gharacinidés , ainsi que plusiem-s espèces de TOgôoné que j'avais fait connaître il y a quelques années, principalement d'a|)rès les matériaux provenant de la mission de l'Ouest africain en 1 886 '"'. En ce qui concerne les Cichlidés, M. Haug, sur nies indications, a re- cherché l'incubation des œufs dans la bouche par les parents, et ses envois permettent de signaler encore cette praticjue curieuse dans deux espèces du o-enre Tilopia, le T. flavomarginata Kouienger et le T. vwlanopleura A. Dn- méril. On trouvera ci-dessous la liste complète des espèces rencontrées et la description des formes nouvelles : l'îlopûiie . . . . . . . Rlops lackista Guvier et Valenciennes. MoRMYKOPs zAïNCLiKosTRis (ïunllier. — MGiucANs Boulenger. Petrocei'halus Ballah Sauvage. — siMis Sauvage. Marcusenius Marchei Sauvage. BRACnVIlISTIUS Gill. Gnatiionemus MooREi Giinther. :Votopiorîrtîe. . Xenomvstus Nigri Giinther. l'iiipt'idiv Pellomjla vorax Giuither. l'haraeiuiii»^ SaRCODACES ODOÉ Blocll. Alestes macrophthalmds Giintlier. — LONGiPiNNis Giinther. — T^NiiiRiJs Giinther. — Ki\T,sr,EY/E (jiinther. PETERSlliS HlLGENOORFI BoulengCl'. Hemistichodus Vaillanti Peliegrin. Nakn,ethiops omt.eniatcs Giinther. Nannacharax parvus nov. sp. \^:^0(;llARA\ s!>ilurl's Gunther. $ .^pi*iiii«lio Labeo macrostoma Boulenger. Barbus Brazzai Peliegrin. Barilius Kingsley.*; Boulenger. '■') Pr. Zoo/. .S'oc. , 1901, p. S, pi. 111, fîg. 9, a a. '-) Cf. D' J. Pellegrin. Poissons noiivoaux ou rares du Congo français. Bull. Mus., 1900, p. ;^'i8; 1901, p. 3-iS. — ft(\9 — SîliirulSse Glarias angolensis Steindachner. EuTROPius Grenfelli Bouienger. PhYSAILIA OCCIDENTALIS Peliep'i'iii. Ghrysichthys Kingsley/E Giinlhei'. Synodontis Haugi nov. sp. Cyprinodontidsi- . . . Haplochius SPII,ADCHEN A. Dlimél'il. K;n^iiatisida> SïNGiNATULS Kaupi Bleekei". Pol^neiuifhv PoLYNEMus QtJADRiFiLis Cuvier et Valencif'iiiK's. Anabaiilicla^' AnABAS NIGROPANNOSUS Reiclienow. — KiNGSLEYiE Giïnther. IVandidSB POLYCENTROPSIS ABBREV1ATA Boillenger. Scia-nifise CoRviNA NiGRiTA Guviei' et Valencicnties. ScorpididsB PsETTUs Sebai Guvier el Valencicniies. Ciciiiidie Hemichromis fasciatus Pelei's. BIMACULATUS GiU. Pelmatochromis Regani uov. sp. Pelmatochromis nigrofasciatus Pelleglin. TiLAPIA FLAVOMARGINATA BouleUgei". — MELANOPLEURA A. Duméril. Caraiigidse Trachynotls GOREENSis Cuvier el Valenciennes. PIeuronecti€lue .... Gynoglossus senegalensis Kaup. Gobiidse Eleotrîs senegalensis Steludachner. — lateristriga A. Duméril. Mastacenibelidsie' . . Mastacembelus Marchei Sauvage. — GORo Bouienger. Nannocharax parvus nov. sp. HauLeur du corps contenue 3 fois 3//I à h fois \jh, dans la longueur sans la caudale, longueur de la tête 3 fois â/3 à h fois. Tête plus haute c{iie large: museau un peu plus court que l'œil, dont le diamètre est contenu 3 fois environ dans la longueur de la tête. Dents peu nombreuses, bicus- pides. Ligne late'rale complète, à tubes droits, suivant le milieu du corps. h écailles entre la ligne latérale et la base de la ventrale. Dorsale à 1 3 ou 1 h rayons, dont lo ou 1 1 branchus, commençant au-dessus de la base de la V(^nlrale, plus rapprochée de l'origine de la caudale que du bout du juuseau. Adipeuse très petite. Anale à 1 1 ou i 9 rayons, dont 8 ou 9 branchus , beaucoup plus rapprochée de l'origine de la caudale que de la base de la ventrale. Pectorale pointue faisant les 2/3 de la tête. Pédicule caudal un pi u plus long que haut. Caudale fourchue. Coloration brun olivâtre au-dessus, blanc jaunâtre au-dessous; une bande noù'e longitudinale étendue depuis le bout du museau jusqu'aux rayons médians de la caudale. Aageoires grisâtres. D. 1 3-1 4 ; A. 1 1 -1 â ; Sq. 38-/.0 ^. — /i70 — N° 0r)-19A. Coll. Mus. — Ngomo (Ogôoiié) : Haug. 5 exemplaires. Longueur 36-1-6 = Aa millimètres, 3^i-|-6 = 'lo inillimiMn-s, 3a-)-5 = 37 millimètres, 32-1-5= 37 millimètres'''. Celte petite espèce, qui vient s'ajouter aux sept déjà connue? du genre, se rapproche de N. hrevift Ronlenger '"' de rOubanghi, dont elle diffère principalement par la pectorale plus courte et par la coloration (jui présente une grande analogie avec celle du Nannœthiops unitfenialiis Gi'inther. D'après M. Haug, cette espèce porte le nom local à'onoungou en dialecte galwa. rrCes Poissons se rencontrent aux eaux moyeimes et hautes, en bancs serrés, vers le soii-, le long des rives. 1- Synodontis Haugi nov. sp. Hauteur du corps contenue 3 lois '.l/k dans la longueur sans la cau- dale, longueur de la tête 3 fois 1/2. Museau obtus, régulièrement arrondi, faisant la moitié de la longueur de la têle. OEil supère, sou diamètre com- pris 5 fois 1/2 dans la longueur de la tète, un peu plus de 9 fois dans l'es- pace interorbitaire. Bouche à \è\rcs assez développées. IJarbillons maxillaires simples, non membraneux, s'étendanl très peu au delà de l'origine de la pectorale: baibillons mandibulaires externes portant 7 à 8 filaments uni- sériés et arrivant au niveau de l'origine de la pectorale; barbillons man- dibulaires internes portant 5 ou 6 paires de filaments rameux et atteignant le niveau du centi-e de l'orbite. Dents mandibulaires principales très petites et crochues, mesurant moins de la moitié du diamètre de I'omI, au nombre de 5o. Fente operculaire ne s'étendant pas au-dessous de la base de la pec- torale. Prolongement humerai triangulaire, se terminant légèrement au delà de la pointe latérale du prolongement nuchal. Peau villeuse siu- les flancs. Épine de la dorsale un peu moins longue que la tète, granuleuse antéiieurcment, avec en arrière une trentaine de petites denticulations. Dorsale adipeuse, séparée de la première dorsale par un espace égal à la base de celle-ci. Épine de la pectorale égalant environ l'épine de la dorsale, mais plus robuste. Ventrales n'atteignant pas l'anale. Caudale médio- crement fourchue, à angle supérieur légèrement prolongé. Coloration unirornii'ment chocolat. D. I7; A. 1118; P. 19; V. 1 0. N° 06-209. Coll. Mus. — INgomo (Ogôoué) : Haug. Longueur : 210 -f 60 = 270 millimètres. (1) Un spécimen de -ib-^li = 29 millimètres appartenant également à cette espèce avait été déjà rapporté en 1893 de Banglii (Oubanghi), par M. .1. Dy- bowski, et était passé inaperçu au milieu de Niuinœthiops unikenintiix Gunther. (-) Anii. Mus. Congo. Zool. , scr. 1, t. II (2), 190-, ]). ^^7, pi. VIII, tig. 2. — 471 — Cette espèce, que je me fais un plaisir de dédier à M. Haug, est extrè- memeiil voisine de S. polyodon Vaillant ■'', des mêmes régions. Elle s'en sépare toutefois par le moindre nombre des dents mandibulaires (5o an lieu d'au moins 76). Elle présente également quelques affinités avec S. vir- lanopterus Boulenger'"' du delta du Niger. D'après M. Haug, elle porte le nom d'Uiogo en dialectes galwa el nkonu. Pelmatochromis Regani nov. sp. Hauteur du corps égale environ à la longueur de la tête el contenue 9 fois !2/3 dans la longueur sans la caudale. Profil du museau descen- dant en ligne droite, sa longueur faisant un peu plus de a fois le diamètre de l'œil, qui est contenu k fois 1/2 dans la longueur de la tête, 1 fois i/3 dans l'espace interorbitaire. Maxillaire étendu légèrement au delà de la verticale abaissée do la narine. Dents en G ou 7 séries aux deux mâchoires. Il rangées d'écaillés sur la joue ; grandes écailles operculaires. 1 h branchio- spines à la base du premier arc branchial. Ecailles non denticulées. Ligne latérale inférieure limitée à la portion caudale. E|)ines dorsales subégales, la deuxième faisant le tiers de la longueur de la lête. Pectorale faisant les 9/3 de la tête. Ventrale pointue dépassant l'anus. Pédicule caudal à peine plus haut que long. Caudale arrondie. Coloration brun olivâtre au-dessus , avec des traces de 5 à 6 fasciatures sombres, violacée et jaunâtre au-dessous. Tache noire operculaire. Nageoires mipaires grisâtres, des séries de petites taches claires sur la dorsale moll<' el la caudale. D. XIV 11: A. 111 7: P. i5; Sq. .28^; L. lai. i^- N" 00-229. Coll. Mus. — Ngomo (Ogôoué) : Hau. 837, pi. XXIX. fiji;. 1. (') Op. cit., 1903, p. 338, pi. XXIX, lîg. 3. — Ml — Poissons nouveaui du Soudas, PAR M. LE D"" Jacques Pellegrin. Celte note sera consacrée à la diagnose préliminaire de deux espèces nouvelles de Poissons de la collection du Muséum d'histoire naturelle : un Gharacinidé du genre Distichodus , recueilli il y a quelques années dans le Niger, dans la partie comprise entre Gaya, Boussa et Badjibo, par le com- mandant Toulée , et un Siluridé du genre Synodontis, provenant du Ghari et dû à la mission Chari-Lac Tchad, dirigée par M. Auguste GhevaUer''^. Distichodus Touteei nov. sp. Hauteur du corps contenue a fois 2/8 à 3 fois dans la longueur totale, longueur de la tête 3 fois 9/3 à 4 fois -3/3. Museau assez busqué, égalant l'espace interorbitaire nettement convexe, et contenu 2 fois 9/3 à 3 fois dans la longueur (le la tête. OEil compris 3 à 4 fois dans la longueur de la tête. Dents bicuspides en 9 séries à chaque mâchoire, au nombre d'une vingtaine à la si'rie externe. Écailles fortement ciliées. 1 1 écailles entre la ligne latérale et l'insertion de la ventrale. Dorsale commençant plus près du museau que de l'origine de la caudale, séparée par un espace égalant un peu plus de la moitié de sa base , de l'adipeuse. Anale non recouverte d'écaillés. Pectorale égalant la ventrale et faisant les 3/4 ou les 4/5 de la longueur de la tête. Ventrale débutant sous le f rayon de la première dorsale et n'atteignant pas l'anus. Pédicule caudal aussi long que haut. Gaudale fourchue et plus ou moins complètement recouverte de petites écailles. Coloration jaune doré, ohvâtre au-dessus. Dos et côtés marqués de taches noires au nombre d'une cinquantaine, l'une plus volumineuse au-dessous de la 6" à la tû" écaille de la ligne latérale, l'autre à la fin du pédicule caudal. Dorsale marquée de nombreuses petites taches foncées. D. 93-25; A. i4; P. 19: V. 10; Sq. 74-78!^. N° 00-103 à 105. Coll. Mus. — Niger : Toutée. 3 exemplaires. Longueur : 180 -^ 62 = 232 millimètres, 96 + aS = 120 milli- mètres, 75 -j- 17 = 92 millimètres. Ce Poisson , que je me fais un plaisir de dédier au distingué explorateur, aujourd'hui colonel, qui l'a rapporté au Muséum, se rapproche surtout du Distichodus rostratus Giinther (Sq. 85-98 {gj) du Nil, du Sénégal et du Niger, toutefois ses écailles sont un peu moins nombreuses en série trans- (') J'avais déjà sigoaié cette espèce comme nouvelle sans en donner ia descrip- tion. Cf. D' J. Pellegrin, Poissons du Cliari et du lac Tchad récoltés par ia mis- sion Giievalier-Decorse. Bull. Mxis. Hisl. iiat., 190/1, p. -ho. — Zi73 — versale (i i écailles entre la ligne latérale et la ventrale an lieu de i3 à iB). En outre , la coloration est (rès différente et se rapproche beaucoup de celle du DisUchodus brevipinnis Giinther, des mêmes régions, dont les écailles sont aussi plus nombreuses en série transversale (Sq. 80-90 ^, 19 ou 20 entre la ligne latérale et la ventrale), et de celle du Distichodus macidatus Boulenger<'' du Congo, dont par contre les écailles sont en plus petit nom- bre en rangée transversale (Sq. 70-70^, 7 ou 8 écailles entre la ligne latérale et la ventrale). L'espèce décrite ici est donc une forme intermédiaire qui relie le Dvdi- chodtis maculatus Boulenger aux D. brevipinnis Giintlier et D. rosirnius Giinther. Synodontis Gourteti nov. sp. Hauteur du corps contenue 4 fois t/k dans la longueur, celle de la tète 3 fois. Museau allongé, subacuminé, dilaté à la région buccale, faisant le double de la région postoculaire de la tête. OEil supère, son diamètre conleiui 5 fois 1/2 dans la longueur de la tête, 1 fois 1/2 dans l'espace interorbi- taire. Bouche entourée de lèvres développées , papilleuses. Barbillons maxil- laires simples, non membraneux, s'étendant jusqu'à l'origine de la pecto- rale; barlîillons mandibulaires externes avec 3 filaments simples arrivant environ jusqu'au même point ; barbillons mandibulaires internes avec 5 ou 6 filaments non ramifiés finissant à peu près sous le bord antérieur de l'œil. Dents mandibulaires courtes, crochues, au nombre de i5. Fente operculaire ne s'étendant pas au delà de la base de la pectorale. Plaques céphaliques presque complètement recouvertes par la peau. Prolongement luiméral peu élevé, non armé d'épines, se terminant en arrière en pointe aiguë, pas tout à fait aussi loin que le prolongement nuchal. Epine dor- sale sans serratures antérieui'es , faisant la moitié de la tête. Base de l'adi- peuse égalant le double de celle de la dorsale rayonnée. Distance séparant ces deux nageoires un peu inférieure à la base de la première. Epine de la pectorale plus forte et |)lus longue que celle de la dorsale, avec une dou- zaine de dents réclinées au bord postérieur, le double au bord antérieur. Ventrale n'arrivant pas tout à fait à l'anale. Caudale médiocrement fourchue. Coloration grisâtre avec de très petits points noirs sur la têle, de plus grandes taches noires sur les nageoires et sur le ventre , s'agrandissant en- core sur le corps où elles atteignent les dimensions de l'œil et formeni A ou 5 rangées longitudinales plus ou moins régulières. I). I7; A. m 9; p. I9; V. 16. N" 04-83. Coll. Mus. — Fort-Archambault (Ghari) : ChovaiierDecorse. Longueur : 85 -|- 20 = io5 millimètres. (I) Ann. Mus. Congo, Zool. I, 189S, [). 27, pi. XIII. — lilh Cette espèce, représentée seulement par un petit spécimen et que je dédie bien volontiers à M. Courtet, membre de la mission Chaii-Lac Tchad, est remarquable par la longueur de son museau qui la rapproche surtout de S. Vmllanû Boulenger '> de Banghi sur le Haul-Oubanghi ; elle présente également des alhnités avec le S. loiigirostris Boulenger'"' de la rivière Yenibe à Banz\ ville (Oal)anghi), régions assez voisines du bassin du Chari. Catalogue des CiiaracimûÉs ifiucaiss des coLLEcnnys dv MrsÉi m Dinsroir.E witubelle de Pap.is, PAR M. LE D"" Jacques Pellegrin, Les Characinidés constituent une des plus importantes familles de Pois- sons malacoptérvgiens des eaux douces tropicales africaines et américaines. On en compte à l'heure actuelle envii-nn 5oo espèces. En ce qui concerne l'Afrique, M. Boulenger, dans un tout récent travail'^', mentionne parmi les Characinidés 20 genres comprenant 98 espèces. Ayant entrepris depuis quelque temps la revision des Poissons de cette famille, je donnerai ici la liste, avec la provenance et le nom du donateur de tous les exemplaires africains possédés par le Muséum'*'. On verra ainsi (fue 18 genres et .^(i espèces sont représentés dans ses collections, ce qui montre leur richesse. Parmi les spécimens les plus intéressants il y a lieu de citer tout parti- culièrement un certain nombre de types d'Etienne Geoiïroy-Saint-Hilaire, Joannis, Cuvier et Valenciennes , M. Sauvage. Enfin, dans ces dernières années, j'ai pu faire connaître une assez grande quantité de formes nou- velles africaines de cette intéressante famille, parmi lesquelles deux se ra|)- portaienl à des genres nouveaux Mesoborus et Hemistkhodua' '\ W Ann. Mag. Nat. Hist. (6), XX, 1897, p. h-ili. (2) Ann. Mns. Congo, Zool. (I), t. II, 190a, p. Mi, pi. XII, fig. a. Dans ia première de ces deux espèces, les dents mandihulaires antérieures sont au nombre de 8-9, dans la seconde de 2 A. (■') G.-A. BouLKNGEK, A List of the freshwater Fishes of AlVica, Ann. Mag. Nat. Hist. (7), XVI, 1905, p. 36. ('') Dans ]a liste donnée ici, les premiers cliiiïres on groupes de chiffres indi- (|iienl ies numéros d'enlrée de la collection du Muséum, les cliiflVes entre cro- chets [ ] le nombre des spécimens, possédés, ensuite vient l'indication de la localité, puis celle du donateur. '■'^ (ir. D' .1. Pkllegiun, Bull. Mus. Hist. nat., 1900, j). 100, 178, 35] ; 1901, p. 829: 1903. p. 328; 190/1, p. 918; 190G, p. 3()6, lii')l{, M)']. ^75 Sarcodaces Gïinther i80â. Sarcodaces odoë Bloch 179Û. — Coll. Mus. A. 8617 [t sec] Séne-^jal : Adanso!! ( T}^e de Xyphorhynchus odoë Cuvier el Valenciennes ) ; o /i, 5i [1] Casamance; D' Madaud; o4, 98 [1] Fort-Archambault (Ghari): A. Chevalier et Decorse; A. kki^ [1] Assinie: Chaper; 8/1, 008-809 [9] France\ilie(Ogôoué):Schwé}>iscliet Thollon; oG, 181 Ngomo(Ogôoué):Haiig: A. ôag^ [i]Gongo:D'Baliay; go-aB^i] Congo : ThoHon. Hydrocyon Cuvier 1817. HvDRocvoN FoRSKALi Cuvier 1817. — 1691 [1] Nil : (îeoffro y-Sain t-Hilaire 1799 {Type de Cuvier et Valenciennes) \ A. 970.5 [2] Nil : Joannis i834 {Type de C. V.): A. 9706 NU: Olivier 1800: 4998 [ij Lac Tinisah (Egypte) : Commission de l'Isthme de Suez; 06, •ili'j [i\ Sennâr (Nil bleu) : AUuaud; ok, 94 [1] Kousri (Ghari) : A. Chevalier et Decorse; A. 9707 [1] Sénégal : Heudelot {Type de C. F.); A. 9708 [Tête] Sénégal : Jubelin {id.); A. 9709 [i| Sénégal : Leprieui' {id.); 9/1, liolx [1] Côte d'Ivoire : Pobé- guin: 00, 102 [1] Niger : Toutée: 86, 359 [1] Nganchou (Congo) : Mission de l'Ouest africain (J. de Brazza); 92-99 [1] Hanghi (Oubanghi): Dybowski. — BRKvis Giinther 186/1. — A. 9710 [1] Nil : Joannis i834 {Type d'H. Forskali Cuvier et Valenciennes): A. 8548, A. 8607 [2 montés] Nil blanc : Darnaud i843 {Types d'H. Forskali C. V.); 06, 9Û8- a/19 [2] Roseirès (Nil bleu) :' AUuaud; A. 878^ [1] Rosette : Le- tourneux; A. 9711 [1] Sénégal : Jubelin 1828 {Type d'H. Fors- kali C. V.); 1692 [2] Sénégal : Leprieur {id.); 6178 [a] Dagona (Sénégal) : Musée de Vienne. Bryconsethiops Gïmther 1878. Rrvcon.ethiops microstoma Giinther 1870. — o3, 617 [1] Rivière kribi (Cameroun) : Rosenberg: 85, k^H [1] San Bénito : Guiral {Type de Brachyalestes mocquardianus Thominot); 86, 357-358 [2] Adouma (Ogôoué) : Mission de l'Ouest africain. — \ar. Boulengeri Pellegrin 1900. — 86, 356 [1] Adouma : Mission de l'Ouest africain {Type de Bryconœthiops Boulengeri Pellegrin). Alestes Millier et Troschel i846. Alestes MACROPUTUALMcs Gïmther 1867. — 86,354 [1] Adouma : Mission de l'Ouest africain; 06, 82 Ngomo (Ogôoué) : Haug; 86, 36o — 476 - [i] Brazzaville (Congo): Mission de TOuesl africain: 86, 3(m Ngauchou (Congo) : Mission de l'Onest africain. Alestes LiEBRECHTSi Boulcnger 1898. — 86, 369 [ij Aliraa moyen : Mission de l'Ouest africain. — BAREMosE Joannis i835. — A. 9712 [3] Nil : Joannis i834 (? Types): A. 9713 [5] Nil : Geoffroy Saiut-HilaiiT 1799 (Types cl' A. Hnssel- quisti C\.); A. 97 li [1] Nil : Ehrenherg (ici.); 06, 262 [1] Roseirès {M bleu) : Alluaud; 06, 266 à 287 [3] Karthoum (Nil bleu) : Alluaud; o4, 98 |i] Kousri (Chari) : Chevalier et Decorse; 6178 [3] Dagona : Musée de Vienne; 00, 9 4 [1] Niger : Toutée. — DENTEX Linné 1766. — A. 9718 [1] Nil : Geoffroy Saint-Hilnire 1799 (Type d'A. ilnsselqnish C. V.): 63oi [1] Nil : Geoffroy Saint- Hilaire (?); A. 8618 [1] Nil : Forskal: A. 38io-A. 38ii [8] Rosette : Letourneux; 06, 258-259 [9] Sennar (Ml bleu): Alluaud; o5, 977 [1] Lac Rodolphe : M. de Rothschild; A. 9716 [5] Sénégal : Jubelin 1822 [Type d'Alesles sethente C. V.); A. 42/19 [1] Sénégal : Musée des Colonies. — Tholloni Pellegrin 1901. — 90, y 1-92 [2] (jongo : Thollon [Types). — ifiRSE Riippel i832. — A. 9767 [ij Nil : Joannis i83/» (Type de CÀakeus guile C. F.) ; A. 971 7 [1] Nil : Joannis 1 836 ( Type de C. F.): A. 9718 [1] Nil : Geoffroy Saint-Hilaire?: 06, 260 [1] Karthouni (Nil bleu) : Alluaud: 06, 262 à •j.ùk [3] Roseirès (Nd bleu) : Al- luaud; ok, akfi à 2/19 [6] Lac Victoria : Alluaud; 06, 35-36 [2] Lac Victoria : Degen; g5, 216 [1] Yélimane (Soudan fran- çais) : Chevalier: A. 9768 [3] Richardsihal (Sénégal) : Jubelin {Types de Chalceus guile C. V.)\ ci, 52-53 [2] Casamance : Ma- claud. — sENEGALENsis Steiudachner 1870. — 6175 [12J Dagona : Musée de Vienne. — LONGiPiNJiis Giinther i864. — 86, Slxli [1] Adouma (Ogôoué): Mis- sions de rOuest africain : 06, 1 83 à 186 [k] Ngomo : Haug. — Chapeiu Sauvage 1882. — A. /t/ii8, A. 4523 [7] Assinie : Cliaper (Types); A. /1A19, A. 452 0 [8] Assinie : Chaper. — AFFIMS Giinther 1896. — 84, 1069 à io55 [gJSomalis :Révoil; 02. 2/17-2/18 [•?.] Ouébi Chébéh (Somalis) : Mission du Bourg de Bozas. — T-ENiURis Gûuther 1867. — ^^^ 196 à 198 [3] Ngomo : Haug; A. 6298 [1] Congo : Bailay. — FucHsi Boulenger 1899. — 86, 35o à 352 [3] Nganchou (Congo): Mission de l'Ouest africain; 86, 3 4 2 [1] Mokaka (^Sanga) : Mis- sion de l'Ouest africain: 92, io3-io4 [yJBanghi (Oubanghi): J.Dybowski; o3, 290 [1] OueHé:Mission du Bourgde Bozas: gô, 19 [1] Chiré:Ed. Foa. — Ml — Alestks var. tœiiiata Pellegiiu 1900. — o3, lyi [1] Quelle : Mission du Bourg de Bozas (Tijpe): o3, 39*4-998 [9] Abba (Quelle): Mission du Bourg de Bozas. — KiNGSLEV.E Giïnther 1896. — 86. 'Mi'd [1] Adouma (Ogôoué) : Mis- sion del'Quest africain; 06, 187 [1 1 Ngomo (Ogôoud) : Haug. — opisTHOT.ENU Boulengcr 1908. — o3, /n8 [1] Cameroun: Bosenberg. — PoPT* Pellegrin 1906. — 90, 19 [1] (^ongo : ThoUon (T^pe). — MACROLEPIDOTUS Cuvier et Valencieuues 18/19. — ^^^ ^^^ W\ '^oseii-ès (Nil bleu): AHuaud: 06, 366 à -ijo [5] Karthoum: AUuaud; 633.^ [1] Sénégal : Leprieur i89 4 {Type de Brijcinus macrolepidolus C. V.); A. 9790 [1] Sénégal : Musée des (jolonies: 00, 98 [1] Niger : Toulée; o^i, 96 [1] Fort-Archambanlt (Chari) : Chevalier et Decorse; 86, 358 [1] Nganchou : Mission de l'Quest africain. — GRANDisQDAMis Bouleuger 1879. — 86. 355 [1] Adouma (Qgôou'') : Mission de l'Quest africain. Micralestes Boulenger 1899. MiCRALESTEs AcuTiDENS Peters i859. — 6157-61 58 I k] Zambèze : Musée de Berlin. Petersius Hilgendorf 189^. Petersuis Brumpti Pellegrin 1906. — o3, 29^ [1] Biv. Abba (Quelle) : Mission du Bourg de Bozas (Type). — HiLGENDORFi Boulenger 1899. — 86,3/»5-346 [a] Adouma (Qgôoué): Mission de l'Quest atricain: 06, 188-189 [8] Ngomo (Ogôoué) : Haug; 86 , 385-886 [2] Diélé de l'.Alima : Mission de l'Quest afri- cain. — MAJOR Boulenger 1908. — o5, 981 [1] Cameroun : Rosenberg. Eugnathichthys Boulenger 1898. ElJGNATHICHTHVS MACROTEROLEPIS BouleUger 1899. 92. 97-98 [ ■? ] Banghi (Qubanghi): J. Dybowski. Mesoborus Pellegrin 1900. Mesororus crocodu.us Pellegrin 1900. — 86, 877 [1] Diélé (Alima) : Mission de l'Quest africain {Type). Phago (nïiither i865. Phago loricatus Gïnither i865. — 00, 106 [1] Niger: Toutée. — B0LLENGERI Schilthuis 1891. — 86, 38o [1] Diélé: Mission de TQuest africain; 00, 9'îi [1 sec] Stanley-Pool : Degeorgis. — àlS — Neoborus Bouleiiger 1899. iNeoborus ornatus Boulenger 1899. — 86, .378-079 [9] Mobaka (Sauga) ; Mission de l'Ouest africain. — ouADRiLiNEATOs Ppllegrin iQoà. — o4, oi [i] Casamance : D' Ma- ciaud (Type). Ichthyoborus Giinther i8(j/i. loHTHvoBoaus BEssE Joannis i835. — A. 9721 [9] Nil : Joannis i834 [Tf/pcs); oi, 97 [1] Fort-Archambault (Cliari) : Chevalier et Decorse. Hemistichodus Pellegrin 1901. Hemistichodus Vaillanti Pellegrin i9(»i. — 80, 076 | ij Adouma ( Ogôoiip'): Mission de rOuest africain (7'(/jje) : oO, 190 à 19-2 [3] Ngomo (Ogôoué) : Haug. Nannaethiops (ninlher 1871. iNana';«thiops uisiT.ENiATi's Giinther 1871. — A. A'isfS, A. /1A29 [2/1] Assinio : (^haper: oC), 193 [^\ Ngomo: Haug: 8A-/10 [6] Congo: Petit; 99, 108 [9] Banghi (Oubanghi) : .1. Dybowski. Neolebias Steindachner 189^1. Neolebias DNiFASciATus Steindachuer 1896. — oP), 986 [1] lliv. Ja (Came- roun) : Rosenberg; 06, 809 [5] Ivindo (Sud Cameroun): Colles. Distichodus Millier et Troschel i8^5. DisTicHODUs NOTOspiLus Giinther 1867. — 85, /105-607 [9] Cap Lopez : Hoisguillaume; 84, 3i9 [1] Franceville : Schwébisch ; 86, 365 à 368 [h] Diélé : Mission de l'Ouest africain. — AFFiNis Giinther 1878. — o3. 995 à 997 [3J Ouellé : Mission du lîourg de Bozas. — ALTLS Boulenger 1899. — o'i. 98 jij Forl-Archambault (Chari) : Chevalier et Decorse; 86, 070 [1] Diélé (Alima) : Mission de rOuest africain ; 90, 9 4 [1] Congo : Thollon. — iiyposroMATus Pellegrin 1900. — 86, 869 à 071 [3] Adouma (Ogôoué) : Mission de l'Ouest africain (Types). — Antonii Schilthuis 1891. — 90, 95 [1] Congo: Tliollon; 90, 07 [1] Haut Oubanghi : Viancin. — FASciOLATus Bouleuger 1898. — 86, 079 [1] Adouma : Mission de — /i79 — l'Ouest africain ; 86, 3 6 3-3 6 A (2] Nganchou : Mission de l'Ouesl africain. DiSTicHODis jiossAMBiccs Pplers iSba. — ()5, -20 [1] Gliiré : Ed. Foa. — lîREViPiNiNis Gïmtlier 186A. — A 9722 1 1 1 Sénég'al : Jubelin 1828. — ToiiTEEi Peileg'rin 1906. — 00, io3 à loFi [3| Niger : Toutée (Types). — ROSTRATDS Gtiiillier i86/i. — A. 9.590 [1] Sénégai : Jujjelin 1828; A. /i292 |3J Sénégal : Musée des Colonies; A. 5 169 [1 monté] Séni'gal : Rochebrune; 6189 [1 1 Dagona (Sénégal); Musée de Vienne; 9^1, /i07-4o8 [1] Côte d'ivoire : Pobéguiu. — Mi.OTicus Linné 1766. — A. 86o3 [1 sec] Nil : Geoffroy- Saint-Hilaire 1 799 ( Tjjpe de Charachvts nefasch Geoffroy) ; A. 9587-A. 9688 [ 5 ] Nil: Geoffroy-Saiat-Hilaire 1799 (Ti/pes de D. nefasch G. V.); A. 7929 [1] Nil : Olivier ]79o (id.)\ io3-A. 9889 [2] Nil : Joannis i834; A. 8602 [1 monté] Nil blanc : Darnaud (Type de D. nefasch G. \'. ). — Lusosso Slùlthuis 1891. — 86, 373-37 'i [2] Mobaka (Sanga) : Mis- sion de l'Ouest africain: o3, 298 [1] Ouellé : Mission du Bourg de Bozas. Nannocharax Gïmtlier i(S67. Nannooharax PAfivus Pellegrin 1906. — 06, 19A [0] Ngomo (Ogôoué) : Haiig [Tijpes)\K. 97^4 [1] Banghi (Oubanghi) : J. Dybowski. — iNTERMEDius Boulcuger 1903. — o5. 202 [1] Riv. Ja (Gamerouu) : Roseuberg. — DiMiDiATus Pellegrin 190^. — o4, 55 [1] Gasamance : D' Maclaud {Type). Xenocharax Giinfher 1867. XiîriOCHARAx spiLDRos Giiuther 1867. — ^^'^ 3i3-3i/i [2] Haul-Ogôont'î : Scliwébischet ThoUon; 86, 081 [1 | Adouma : Mission de l'Ouest .ifiicain; 06, 195 [ij Ngomo : Haug; 85, /jo8 [ i| Cap Lopez : lîoisgiiillaunio: A. 6002 [1] Congo : Ballay. — ORAssDs Pellegrin 1900. — 86, 384 [1] Lékéti (Alima luoxen ) : Mis- sion de l'Ouest africain ( Type). Githarinus Guvier 1817. CiTHARiNDS ciTHARiNus Geoffroy 1 809. — A. 86o5-A. 8606 [ 2 montés] Nil : (ieoffroy-Saint-Hilaire (Tijpes de Serrasalmo citharinus Geoffroy); 6617-A. 9723 [5] Nil : Geoffroy-Sain t-Hilaire 1799 (Ti/pes de C. Ceoffroyi (\. V.): A. 972^ | 2]Nil : Joannis i834: 06, 271 [1] Karthoum : Alluaud: i375 [i| Soudan : D' Péuy et Kœnig-bey; oh, 99 [1] Fort-Arcliambanlt (Cliari) : Clievalier et Decorse; o'i, Muséum. — mi. 33 ^- Zi80 — loo-ioi I aj Lac Tchad : Chevalier et Decorse; A. 9726 [4] St^- iiCjOal : Jiibeliu 1828 {Tijpes de C. Geoffroyi G. V.); A. 9726 [2 | Sénégal : Heudelot 1834; 9/1, /aoo-àoi [2] Côte d'Ivoire : Pobé- guin. CiïUARiNus coNGicus Bouleugef 1897. — 9^' ^'^'* [^] ï^^igfhi (Oubanghi) : J. Dybowski. — LATDS Millier et Troschel i8/i5. — 00, 91 [1] Niger : Toutée. — GiBBOsus Boulenger 1899. — 86 , 3/io-3/n [2] Nganchou : Mission de lOuesL africain; 92, 101 [1] Banghi : Dybowski; 9.5, 56 [1] Haul- Oubaiighi : Vianciu. Sur ONE NOnVELLE aOLLECTIOS DE CrVSTÀcÉs DECAPODES RAPPORTÉS DU JaPOI^ PAR M. HaRMASD , PAR M. E.-L, Bouvier. M. le D' Hai'mand, Ministre de France à Tokio, vient d'abandonner pour toujours la carrière iliplomatique, oîi il rendit à notre pays tant de signdés services. Investi des fonctions les plus délicates, et surchargé de travail par suite de la guerre russo-japonaise, il n'a pourtant pas oublié les intérêts scien- tififjues de sa patrie, et notre Muséum lui doit des matériaux singulière- ment riches et nombreux empruntés à la faune nippone. En témoignant ma vive gratitude à cet infatigable correspondant, je tiens à dire quelques mots sur son dernier envoi de Ci'ustacés décapodes. Cette collection comprend 45 espèces, dont plusieurs sont des raretés qui n'existaient pas au Muséum, et quelques autres des formes nouvelles. Dans le premier groupe, il convient de citer deux Galathéidés : la Cervimu- nida princeps Benedict et Y Uropttjchus occidentalis Faxon; un Dromidé, la Dicranodomia Dôder/eini Ortiiiaiin: un Dorippidé , la Dorippe sexdentata St.; un Crabe oxystome, la Gomcza distincla de Haan et deux Pinnothéridés , la Pscudopinnixa carinala Ortmann et le Pinnotheres pisoidcs Ortmann. La ('enninimida princeps est l'unique espèce d'un genre nouveau, récem- ment éLai»ii pai- M. Benedict. C'est un Galathéide subabyssal qui ressemble aux Munides par son aspect général et son armature épineuse, mais qui s'en distingue, au premier abord , par la structure de son rostre, où l'on voit des épines annexes et une incurvation basilaiie qui donne toute liberté aux mouvements des yeux. M. Benedict a très exactement décrit les caractères externes de cette grande et curieuse espèce; j'ajouterai seulement que la Cervimuiuda princeps rentre à tous égards dans le groupe des Gallathéens flagellés, que les pattes y sont dépourvues dexopodites et que les anten- nules présentent une rangée de soies accessoires comme celles d(>s Munida. Les yeux sont énormément développés. — ^81 — VU. occidentalts Faxou est représenlé pai' un exemplaire dépourvu fie ses pattes, mais, à mon sens, néanmoins très recounaissable. Cette espèce abyssale n'était pas connue,jus([U ici, en dehors du Pacifique tropical amé- l'icain, où elle fut capturée par Y Albatros. C'est la seconde espèce du genre signalée dens les mers du Japon: la première est VU. japonicus Ortm. , trouvée à Sagamibai par 900 brasses. La pièce la plus inléressante de la collection me parait être sans conteste un exemplaire de Dicranodromia Dôderleini Ortm. Les Dicranodromias sont des Dromiidés très primitifs, qui établissent le passage des Homarieus aux Crabes (''; elles constituent un des genres de transition les plus remar- (juables du règne animal et, à ce titre, présentent d'espèce à espèce des variations tout à fait suggestives. Le genre Dicranodromia comprend actuellement quatre espèces, qui sont toutes abyssales : la D. ovata A. M. -Edwards 1880 pour laquelle fut établi le genre et qui habite la mer des Antilles , où elle a été trouvée pai- le Blake — la D. Makijeuxi A. M.-Edwards i883, trouvée par le Talisman dans l'Atlantique oriental; — la D. Dôdrrleiui Ortmanu 1899, rapportée des mers du .lapon par M. Dôderlein; enfin la D. Bajfiui Alcock et Ander- son 1899, trouvée dans la mer des Indes par l'investigalor. Pour cette dernii'îre espèce fut établi le genre Arnchnodromia Aie. el And. , qui est un simple synonyme de Dicranodromia ainsi que nous l'avons établi, A. Milue- Fidwards et moi, dans un précédent mémoire '^'. Ou connaissait la formule branchiale de toutes ces espèces, sauf celle de la /). Dôderleini: aussi n'est-ce pas sans xm vif intérêt que j'ai porté mon attention sur l'exemplaire de M. Harraand pour combler cette lacune. Le ré- sultat de mon élude, c'est que la D. Dôderleini présente la même formule branchiale réduite que la D. Mahyeuxi et qu'elle se trouve, dès lors, à un stade évolutif relativement avancé. Au surplus si, à la formule branchiale du Homard [Romarus vulgaris Edw.) PATTES THORACIQUES. PATTES MÂCHOIRES. V IV III^ 11 I III 11 I Pleurobranchies. . 1 1 1 1 0 0 0 0 Arthrobranchies. . 0 9 9 3 2 2 0 0 l'ipip. et Podob. . — (|ue le Homai'd avec, en plus, une petite arthioljiaiicliie à la base des pattes-màchoires de la deuxième paire; •2" Que la !>. B al/iid esl. uue l'oniie exliêmement voisine, où pouilanl une évolution plus avancée se manifeste par la disparition de Fépipodile et de la podobranchie des pattes 1V.( Aicock); 3" Que la D. Mahjeuxi et la D. Dôderleini sont à un stade plus avancé encore, étant dépourvues, comme les Homards, de i'arthrobrancliie des pattes-màcboires de la seconde paire. On sait d'ailleurs que la D. Mahi/euxi porte de nombreuses saillies sj)iniformes et de très courts poils , ce qui la distingue de la D. Dôderleini où les poiis sont longs et les spinules rares. La Dorippe sexdentata St. est représentée par un beau mâle qui répond tout à fait à la courte diagnose donnée par Stimpson dans le Prodromus. Cette espèce peu connue mérite d'être plus complètement décrite; bien caractérisée par ses six dents antérieures ( 'i fi-ontales, 2 exlra-orbitaires) qui sont presque également saillantes, elle se dislingue en outre par l'ab- sence de toute dent sur le bord interne de l'orbite, par sa carapace laté- ralement incurvée, à peu près lisse et presque dépourvue de poils, par ses pattes nues (du moins dans notre spécimen) et par les faibles dimensions de ses pattes postérieui"es (jui atteignent à peine l'extrémité du méropo- dite des pattes ambulatoires postérieures. Les cbélipèdes de notre spéci- men sont lisses, nus et très inégaux, le di'oit étant beaucoup plus fort que le gauche avec ime grosse pince dont la région palmaire se dilate de la base au sommet; les deux doigts de celte pince sont très courts, mais sem- blent avoir subi une forte lésion; ceux de la pince gauche sont un peu plus courts que la portion palmaire. Stimpson dit que l'abdomen du mâle n'est ni tuberculeux, ni noduleux, et que l'espèce est de petite taille. Pour- tant, notre exemplaire mesure aS millimètres de longueur maximum contre g .3 de largeur: son 3° segment abdominal présente deux saillies arron- dies symétriques et chacun des deux suivants une saillie médiane semblable. Le type de Stimpson fut trouvé dans le golfe de Kagosima par ;K) brasses de profondeui'. L'es])èce appartient au groupe de la IK dursipes L. et de la 1). aslnlo. l''abi. ; elle se rapproche également de la J). callida Fabr. ligurée ])ar While, mais présente des dents fi'outales plus égales et des pédoncules oculaires beaucoup plus courts. La (romeui (Oëidia) dislliicla de llaan conqjte parmi les rares espèces japonaises et n'existait pas encore dans les collections du Muséum. Celte espèce est jjIus grande que la G. bicornis (G. 20 spiiiosa de Haau) : comme les Corystes, elle présente des fouets antenuaires modifiés pour la respi- ration dans le sable sous-marin, et une sorte d'antichambre prébuccale destinée au même but. Ses yeux sont a|datis et de grande taille, complèle- nienl l'étractiles dans leurs profondes orbiles. — â83 — Voici (Micore qnelcjues espèces intéressaates que M. de Al;in a bien voulu fléterniiner, et sur lesquelles il m'a donné d'utiles renseignements : le Phi- tijgrnpsiis depressiis de H. représenté par ao exemplaires qu'il a comparés avec le type du Musée de Leyde; Ylldorograpsus penirillatus de H. (un exemplaire jeune), espèce très voisine de VH. songuineiis de H. également rapporté par M. Harmaud ''' ; enfin VAcinacopIcurn pnrmtla St. , dont h mâles et 3 femelles se trouvent dans la collection. D'après M. de Man, celte espèci- n'a pas encore été figurée et la femelle n'en était pas connue. Elle se dis- lingue essentiellement du mâle par les poils courts et raides qui recouvrent toutes ses pattes et la plus grande partie de la carapace, par ses pinces plus inégales et beauiniforme de l'écaillé basilaire des antennules dépasse un peu le premier article de ces appendices; l'écaillé antennaire est bien développée, atteignanl presque rextrémit(^ des pinces des |)alles antérieures. Dans ces dernières, le carpe est sensiblement deux fois aussi long que large et les doigts un peu (" M. DK Man il rompai'i'' les dciiv csncccs (Ifuis ]os Nolex jrnm l',c Lrij/li'it Mii- ■ i- plus courts que la portion palmaire. Les pattes de la deuxième paire atle gnent à peu près le milieu des écailles autennaires; leurs pinces sont d'un quart au moins plus courtes que le carpe et se terminent par des doigts légèrement plus longs que la portion palmaire. Le doigt des pattes posté- rieures a plus d'un tiers de la longueur du pro])odite. Cette espèce n'est pas sans analogie avec la C. sermlifrons de Man, f[ui d'ailleurs s'en dislingue au premier altord par ses dents roslrales bien |)lus nombreuses, bien plus fortes du côté dorsal, où elles se continuent en série très loin derrière les orbites. Longueur moyenne, 3o millimètres; six exem- plaires adultes, tous dépourvus d'œui's. Acanthophrys Harmandi. Carapace arrondie en arrière, rétrécie en avant, où elle se termine |>ar deux cornes rostrales régulièrement inllécbi«s en dehors et acuminées, plus courtes que la moitié de la distance qui sépare leur base du bord postérieur. La séiie des épines médianes dorsales du test comprend deux fortes épines gasti-iques successives, ime paiie d'é|)ines cardiaques symétri- quement placées au sommet d'une saillie subconique, une épine intestinale et une épine submarginale postérieure, ces deux dernières notablement plus réduites. Une paire de petites saillies aiguës et symétriques entre la paire cardiaque et l'épine gastrique postérieure. Sur chaque aire branchiale une seule épine, pour le moins aussi forte que les épines gastriques. Ré- gions hépalico-ptérygostosniennes munies de quehpies saillies spinilbrnies ou subcylindriques, dont deux ou trois sont visibles latéralement quand ou examine la carapace du côté dorsal. La ])aroi supérieure des orbites conqn-end : en avant un lobe bifurqué, dont la pointe antérieure se divise en deux: en airière im lobe simple, pos- térieurement tronqué dans sa moitié terminale; enfin, dans la profonde échancrure intermédiaire, un lobe plus réduit cpii s'applique ])artielle- ment contre le dernier. L'article basilaire des antennes se termine en avant par deux épines, l'une interne, dirigée vers le bas, l'autre externe, dirigée en dehors; deux autres épines, dirigées vers le bas, se trouvent vers l(- nulieu du bord interne de l'article. Méropodite des pattes mâchoires postérieures foliacé, ù-régulièrement concave en dessous , à bord antérieur légèrement excavé pour l'insertion du carpe, aussi large au moins que la largeur de l'ischiopodite et de l'exo- podite juxtaposés. Chélipède du mâle beaucoup plus fort que les autres appendices; iscliio- podite un peu renflé du côté ventral où il se termine en avant par une courte crête dentiforme; méropodite trigone et muni de trois crêtes longitudinales, deux ventrales constituées chacune par trois dents aidaties, la troisième dorsale constituée par six dents ; deux crêtes dorsales sur le carpe , l'interne réduite et ti'identée, l'externe ou supérieure, plus saillante et onduleiise. — /i8i ;> Une crête sur le bord supérieur de la portion palmaire et sur la moitié basilaire du bord inférieur; d'ailleurs, la portion palmaire est unie, très comprimée latéralement, et rétrécie à la base des doigts. Ces derniers me- surent à peu près les deux cinquièmes de la longueur de la pince: ils sont largement écartés et munis chacun d'une forte dent ai-roudie dans leurs deux tiers basilaires; ils se touchent et sont vaguement denticulés dans leur (iers terminal. Les pattes ambulatoires diminuent graduellement de longueur, les pre- mières atteignent à peu près l'extrémité des pinces et la dernière égalant à peine la distance tpii sépare l'épine gastrique antérieure du bord |)ostérieur 3 . " ( en arrière du rostre 36 Largeur maximum 2/1,5 j du chélipède droit étendu au maximum 4o Longueur ' de la pince 20 ( des doigts de la pince 8,5 Deux exemplaires femelles se trouvent, en outre, dans la collection; elles présentent tous les caractères du mâle, mais leurs chèlipèdes sont notable- ment plus faibles et leurs pinces se terminent par des doigts plus longs, à peine écartés à la base et denticulés sur toute leur longueur. Quelques variations individuelles sont également à signaler dans le développement et la denticulation des crêtes. Le lobe intermédiaire des orbites n'est plus contigu avec le lobe postérieur. Longueur totale de la grande femelle 36 millimètres, delà petite 99 millimètres: cette dernière n'est pas encore adulte. Observations sub le genre Aganthophrys A. M.-Enw. ET Catalogue des Acanthophrys du Muséum, PAR M. E.-L. Bouvier. Le genre Acanthophri/s comj)rend un petit nombre de Crabes, tous lo- calisés dans la région indo-pacificpie, où ils semblent plutôt rares. M fut établi et caractérisé par A. Milne-Edwards, en i865, d'après une espèce lype à laquelle fut attribué le nom (V Acantliophnjs aciilealus. Malgr*'- la description et la bonne figure données par A. Milne-Edwards, le nom A' Acanthophrys fut méconnu et remplacé en 1870 par celui de CÀlonnnidcs , — A86 — que le zoologiste Haswell [)ioiJosa pour une forme australieune nouvelle, le C. tenuirostns. Depuis lors, la dénomination de Chlorinoides est restée en faveur, mais plusieurs carcinologistes, entre autres Miers et M. Alcock, ont justement observé qu elle devra être considérée comme un synonyme d' Acanthophrys si l'on établit que Y AcanthopJmjs aculeatus A. M.-EdAv. pré- sente tous les caractères des Chlorinoides. Or, il en est bien ainsi, comme j'ai pu m'en convaincre en étudiant le type même de A. Milne-Edwards, et dès lors il convient d'employer exclusivement le terme générique pro- posé par cet auteur. Les caractères essentiels des Aconlhophrijs sont les suivants : carapace assez rétrécie en avant, munie d'un certain nombre d'épines et d'un rostre à cornes divergentes. Toit orbitaire divisé en trois lobes lamelleux ou épi- neux, séparés par deux fissures; les yeux rétracliles sous ce toit. Article basilaiie des antennes rectangulaire et armé sur chacun de ses deux angles antérieurs d'une dent lamelieuse ou sjnniforme, cet article soudé au front, le fouet étant exclu de la cavité orbitaire. Méropodite des pattes-màclioires externes étalé, lamelleux, un peu ocliancré sur son bord antéro-interne Gliélipèdes présentant des lames carénales simples ou dentées sur h\ mé- ropodite, le carpe et souvent aussi les deux bords des pinces. Une ou deux épines à l'extrémité distale des méropodites des pattes ambulatoires. Abdo- men de 7 articles distincts. Ces Crabes doivent être lents; ils sont presque toujours recouverts d'Épongés, d'Algues et de débris de toutes sortes. M. Alcock, à l'exemple de Miers, tient le genre icanthophrt/s pour un sous-genre des Pcmimithrar Edw. dont ils se distinguent par le lobe préoculaire des orbites, les dents antériem^es de l'article basilaire des antennes, les épines des méropodites des pattes ambulatoires. Je n'ai pas l'intention de donner une étude complète du genre; je veux seulement présenter au lecteur les observations que j'ai pu faire incidem- ment sur cette forme au cours du précédent travail. D'abord , je crois utile de donner le tableau suivant qui résume assez bien les principaux caractères des diverses espèces du genre et de leurs variétés : I. Une simple épine cardiaque. ( Angles anlérieuis Je 1 l'articie basilaire des 1 antrnnrs spinifornip. A. TTalimoidf.s Miers 187Ç). .( Une épine bia 11- ' (Mers orientales. ) l chiale ] Angles auléi-ieurs de Deux épines, l'une in|e>liii;ile, j i l'article basilaire des l'autre marginale |)oslérieuri' , rn ( f antennes étale en arrière d.' r.'piue eanlia.iiie j . l lame (riangnlaire.. . A. Germaini nov. sp. I ( Coeliintliine. ) \ Deux épines branchiales A. achleatus Edw. iSn'i. (Mers d'Asie.) Une seule épine en arrière de Pépine eardiaipie, trois épines liramliiales pré- dominantes A. TENllunsTBIs llasvvell 1 8Sa ( 1. Darnley, détroit de Torrès-. ) - /i87 11. Une paire d'épinpH canliaqnes siistématiquemeiit placées par rapport à ta ligne iiiétliane ; ces épines lil/ri's un plus ou moins concrescenles à leur hase qui devient parfois une ex- pansion transversale. / IJiio ô|iiiii' braiirliialc ; cornes rosti'ali's ri, épines du Inst Uni" épiiio iiili's- linalc Pt une épine niai'jji- nale posté- rienre en ar- riére fies épi- nes cardiaijiies ijiii soiil. lorl Mettes aciiniinees. Den\ épines liraneliiaii s ; épines (lu lesl lej'niinées par un bonlun arrondi. Epines préorbilaires in- curvées en liaut ; une seule épine sur le D, • I niéronoditedes iialte eux ou trois 1 , , . • 1]. • ■ 1 anibuialoires. saillies spini- l'onuos sur les . 1 1 1 r ,. \ (ne des épines |U'('- lones hcpali- , . . , ' oibilaires très longue e| droite ; deux lon- gues épines sur le méropodite despalles aiabuiatoires A. Harmandi E.-l.. liiinviei 1906. (Japon.) \. i,o\f;ispi\LS de llaan i.S.'io. (Mers d'Asie.) \ar. spinosissima mo\ . v ,r. ( Mozambique. ) Lobes liépati((ues formant une saillie simple ou bifide , épines préorbilaires peu ou pas incurvées; une épine sur le méropodile des pâlies ambulatoires. . . . \ar. Coppivgeri IIbswcH iSSu. ( i'aciliijue austral. ) l'.M arrière des ('pines cai'diaques, cpii sont longues, une seule ('pine (Tailieurs bil'uri[uée dans le plan n)édian du corps; deux é[iines brancbiaies , une ('piue hépatique A. vcamiionotis VVIiile i8'i8. ( jiorni'O. ) lin arrière des épines cardiaipies , qui soni l'usiounéi's sur presque toute leur lon- ;j-ueur en une saillie ti-ansversale plate, on ne voit (pi'une longue saillie spalii- Idorme située sur le bord postérieur; deux épines branchiales, cornes ros- Irales à une ou deux dents A. spai ulikeh Hasw . 1 S8-' . ( \lei-sd"Orient , Auslralie.) V.n arrière des épines cardiaques, qui sonI ru--iouuées ii leui- base eu une large saillie subconique , on ne voit i[u'une saillie transversale très large qui occupe l 1 1 1 . a ° / a la base du rostre o A. ACIILEATIJS Edw. Cette' espèce fut décrite par Milne-Edwards sous le nom de Choriiiiai aculeatus^'^ en i834; comme on le voit par le tableau précédent, elle n'a rien de commun avec l'espèce qui servit de type au genre Acaiithophri/s . VA. spatulifer, qu'Alphonse Milne-Edwards, en 1 865, fit connailre sons le nom d'i. aadeatus. A. LONGisi'iNiis de Haan. Ge Crabe indo-japonais a pour caractéristique ses longues épines et ses cornes terminées eu bouton. Il est désigné par de Haan sous le nom de Chorinus aculeatus Edw. dans les Planches de la Faunajaponica, et parla dénomination nouvelle de Chorinus longispinus dans le texte. En fait, ce Grustacé est bien différent de l'espèce décrite par M. Milne-Edwards. Je considère comme appartenant à une variété nouvelle de cette espèce un joli exemplaire mâle capturé au Mozambique, entre ao et 26 mètres de profondeur, par le regretté lieutenant Heurtel. Ce spécimen présente, bien développés, les boutons terminaux qui caractérisent l'i. longispinus , (1) Les vrais Chorinus, dout le tyj>o est le C. héros Herbst, sont bien différents des Acanthophrys ; ils sont rangés par Miers dans la famille des Inachidés, tandis que les Aranlhojihrjjs sont des Maiadés. — A89 — mais ses épines sont singulièrement pins long-ues el plus gréies que dans les exemplaires japonais , — le rostre n'est pas, comme dans ces derniers, inlléchi vers le bas, — répiiie préoculaire médiane des orbites, presque aussi longue que les'deux tiers du rostre, reste absolument droite, — l'épine préocidaire antérieure est atrophiée, — enfin on observe deux très longues épines sur le bord antérieur du méropodite des pattes ambulatoires. Il convient d'attribuer à cette variété nouvelle la dénomination de spiiu)- sissima. La var. tuberculatus Miers, fondée sur des spécimens de l'I. Darros et de ri. de la Providence, aurait pour caractère essentiel la présence d'un fort tubercule sur le bord intérieur des deux doigts du nfiâle. Mais ce caractère paraît très variable dans l'espèce, certains mâles japonais ayant ces deux tubercules (coll. Boucart), d'autres n'en présentant qu'un seul qui est situé sur le doigt mobile (ex. de de Haan). Les exemplaires étudiés par Miers ne présentent donc nullement les caractères d'une variété locale. Je crois en outre qu'il faut considérer comme une simple variété de i'^. longispinus la forme australe désignée par Haswell sous le nom spécifique à' A. Cappiiigeri. J'ai sous les yeux deux exemplaires néo-calédoniens qui répondent parfaitement à la diagnose d'Haswell et qui, pourtant, ne se diffé- rencient des A. longispitms japonais que par des caractères peu importants : cornes rostrales non infléchies (comme dans la var. spinosissima), épines préobitaires droites, lobe hépatiijue bifide à la place du lobe à deux épines, boutons terminaux des piquants peu développés. Mou regretté maître, A. Milne-Edwards , considérait ces exemplaires néo-calédoniens comme de simples représentants de VA. longispinus, car il les munit d'une étiquette portant la mention suivante : rr C'est le (Ihorinus acideatus Edw. figuré par de Haan. 71 Et je rappelle que le CJiorinus aculeatus, figuré par de Haan, n'est rien autre que le Cliorinus [Acanthophri/s) longispinus décrit par le même auteur. C'est à tort que Miers a décrit et figuré sous le nom d'i. Coppingeri les Acnnthophrys capturés par le Challenger dans le Pacifique ; ces derniers sont, à coup sûr, très diflérents de Y A. Coppingeri tel qu'on le trouve décrit dans HasH^ell, et identiques à VA. spatulifer Hasw. tel qu'A. Milne- Edwards l'a représenté sous le nom d' 1. aculentns. H suffit, pour s'en con- vaincre, de comparer les figures données par Miers et par A. Milne- Edwai'ds. A. SPATULIFER Haswell. Comme je l'ai dit plus haut, le type du genre Acanthophrys ne saurait conserver le nom d'^. aculeatus, car il ne ressemble nullement à Y Acan- thophrys décrit en i834 par H. Milne-Edwards sous le nom de Chorinus aculeatus. J'ai sous les yeux le type et trois exemplaires australiens de l'espèce décrite par A. Milne-Edwards, et je n'hésite aucunement à les — /i90 — rapporter à VA. spatulifer Haswell. Il est vrai cpi'Hasweil signale dans VA. spntulifiy une crépine bifide et comprimée sur le bord latéral des ré- gions brancbiale^ et que celte épine n'existe pas dans la forme d'A. Milne Edwards: mais sûrement Haswell a commis un lapslis et écrit rr régions branchiales Ti pour rr régions hépatiques 'i , car l'on trouve bien, en effet, dans les spécimens du Muséum, un lobe hépatique conqiriiué el bitide. J'ai dit que l'espèce d'Haswell est identique à l'/l. Coppingeri de Miers. A. Fn.HôLi A. Milne-Edwards. dette espèce est leprésentée dans les colleelions du Muséum par de nombreux et beaux spécimens qui proviennent des récoltes du regretté Henri Filhol à l'iie Stewart. Elle présente bien tous les caractères des Aainlhophri/s , mais se dislingue nettement de tous les autres représentants du genre par sa saillie marginale postérieure qui est très large, comprimée de haut en bas, et arrondie en arrière. La saillie cardiaque biépineuse de celle espèce est plutôt subconique. VAcoutliophri/s poucispina Miers, 1879, "^ semble pas devoir appar- tenir à ce genre, car il n'est pas mentionné dans la liste des Aamthophrija dressée par Miei's en 1886, dans le Report sur /es Hrachyures du Chal- lenger. Quant à VA. cristimniiiis A. M. Edw., qui n'existe plus dans les col- lections du Muséum , il rrdoit se placer-, d'après une note maïuiscrile d'Alphonse Milne-Edwards, rr dans le genre Laluiiim de Dauar,. Catalogue des Agànthophrys du Muséum. AcANTHOPHRYs Germaini (A. M. Edw. Mss.) E.-L. Bouvier. — Cochin- chine : un mâle type! (Germain); une femelle type! de Pbon-Hoe (Har- mand). AcANTHOPHRVs ACULEATUS Edw. (^ = Cliormus (iculealuH Edw. ; Paraïuithrar (Cliloriiioides) aculealus Alcock). — Les types de Milne-Edwards pro- viennent des mers d'Asie; ils devraient se trouver dans les collections du Muséum , où je les ai cherchés en vain. AoANTHOPHRYs Harmanui E.-L. Kouvier. — Japon: environs de Tokio, types ! (Harmand). A(;A^TH0PHHYs longispinis de Haan (Maia (Chnriiius) longispinus de Haan: Paramithrax [CJilorinnides \ hiigispinus Alcock). — .lapon (de Haan. Boucard , llarraand). Var. spinosissiina E.-L. Bouvier. — Mozambique, ao-aS brasses, C? ////je.' (Heur tel). Aar. Coppiiigeri Haswell. — Nouvelle-Calédonie, deux exemplaires très normaux de la variété (Réveillère). — /l'.)l — AcANTiioPiiKVs si>\Ti Lii'iiiî Haswoll [Pdrdiiiilliid.r sjiiUiilt/cr Hasw.; Acdii- lliophrijs aciilcHlu:< A. M. Edw. : CJiloviiiuitlcs ('oiipiiifjcri iMiers). — Océan Indien, c? Ujpe ! (Y k. Milne-Edwai'ds; Melbouine (baron von Mneiioi). AcAiNTHOPHRYs FiLHOLi A. M. Edw. — He Stewai't, types! (H. Filliol). Voici quelqnes ouvrages relatifs aux Acanthopkrijs : 1895. A. Alcock. — • Materials for a Carcinolonicnl Fanna n( Indîa, n" 1. Tlio Bracliyura. Journal Asial. Soc. Beiigal. vol. XLIV, part. Il, n" i>, 1895. 1806. II. AIiLNE-I^DWARDS. — Hisloire natuveUe des Crustacés, t. I, i83i. i865. A. Milne-Edwakds. — Destriptlon de quelques Crustacés nouveaux ap- partenant à la famille des Maieens. Ann. Soc. eut. de France, scr. /i , vol. V, i865. 1880. H. FiLUOL. — Mission de l'Ile Ccunp/jell. Zoologie, i885. i85o. W. DE Haan. — Fauna Japonica, Crustacea, i85o. 1880. W. A. Haswell. — • On tlie Bracliyura Osyrliymlia. Proc. Unn. Soc. ^. S. W., vol. IV, 1880. 1889°. W. A. Haswell. — On some new Australian Brachyura. — Ihiit.. vol. VII, 1889. 1882''. W. A. Haswell. — Catalogue of the Australian Stalk. and Sessilc etjed Crustacea, 1882. 1879'. ^* "'• MiEr.s. — On the Classidcation of the Maioid Grusiaccii or Oxyrhyncha. Joarn. Unn. Soc, vol. XIV, 1879. 1879''. E. .1. MiERS. — Description of new or little-known species of Maioid Crustacea (Oxyrhyncha) in the Goliection of the British !\Iuseum. Ann. and Mag. Nat. Hist. (5), vol. IV, 1879. 188G. F. J. MiERS. — Brachyura. Report Challenger, ZooL, vol. XVII, 188O. i8i8. A. Adams et A. White. — The Zoology oj the Voyage of H. M. S. Sama- rang. Crustacea, i8^8. .S'(./; ii\'H Vh:TiTi: aoLLEcrioy de CiwstacÈh [Di'ùcavodes et Stumato- l'ODESJ nECHEllJJS /'Ifi M. Cil IULES GnAVlEIt 1 LILE iS'iN TuOME ( .1 ininVE OCCIDENTALE^., PAR M. K.-L. Bouvier. Nos connaissances sur la faune carcinologique de l'Afrique occidentale sont fragmentaires, et isolées dans un petit nombre de courts mémoires dus à la plume de Miers, Alphonse Milne-Edwards, Brito Capello, Osorio, de Man, Nobili, etc.: M"" Mary Rathbun a fait une œuvre singulièrement utile en dressant un catalogue systématique de ces documents épars ; mais il s'en faut que l'on ait étudié comme il convient cette région des plus riches — 492 — el, en attenriant que l'heure de ces recherches d'ensemble ait sonné, on ne peut ((ue suivre la voie indiquée jusqu'ici par les zoologistes. Ainsi donc , c'est un fragment que j'ajoute à ceux déjà réunis sur la faune carcinologique de l'Afrique occidentale. J'ai fait mon possible pour le rendre un peu utile en faisant mieux connaître quelques espèces critiques et en me servant, à cet effet, des riches collections du Muséum. Si la note que je présente offre quelque intérêt, le mérite en revient à M. Charles Gravier, qui, durant son séjour de quelques mois dans l'île portu- gaise, a su réunir et rapporter en très bon état quantité de matériaux intéressants. Dans les deux groupes des Stomatopodes et des Décapodes , ces matériaux sont représentés par 28 espèces, dont 7 (si j'en juge d'après le catalogue de M"" Rathbun'"') n'avaient pas encore été reconnues à San Thome. Ces sept espèces sont la Protosquilla Folini , le Gebiopsis niiidus , le Pachtjchcles or- natiia, VEupanopeiis ajricanus (qui est peut-être, d'après M"' Rathbun, 1'^. Ihrbsli signalé à San Thome par M. Osorio), le Pilumms hirteltusMiv. (ifricanm, \ Aclœa riifopunctata et le Cyclograpsus occidentalis. Le Pachij- clieles ornatus est une Porcellane nouvelle dont on trouvera plus loin la description. Dans celte faunule , les espèces d'eau douce sont au nombre de 6 et les espèces marines au nombre de 17. Parmi ces dernières, ili étaient déjà connues au Sénégal ou aux îles du Cap-Vert, si bien qu'on peut dire, avec une rigueur à [)eu près absolue, que la faune carcinologique marine de- vient franchement tropicale aussitôt atteintes ces dernières régions. (Quelques rares espèces remontent un peu plus au Nord et parfois même jusque dans la Méditerranée [Octjpodaippeus); mais beaucoup, sinon toutes, s'étendent fort loin vers le Sud où plusieurs ont été signalées, en dehors de l'île por- tugaise, par MM. de Man, Nobili. Aurivillius. Greefï, etc. I. — Stonialopodeis. 1. Protosquilla Folini A. Milne-Edwards. Quatre exemplaiies : deux [irovenant de Praia das Conclias, un de la plage de Fernâo Dias et un autre de la plage Bella Vista. Coloration assez variable sur le vivant : les deux derniers exemplaires avaient une teinte brun chocolat sur le céphalothorax el la partie suivante de couleur grise; les deux autres spécimens présentaient une teinte jaune d'ambre avec une bande horizontale claire sur le céphalothorax. Cette bande est probablement consistante, car on l'observe encore sur tous les exemplaires, même dans l'alcool. (1) M. Rathbuai. The Decapod Cnistaceaiis of West Africa, Proc. U. S. Nnt. Muxenm., voi. XXII, p. 371-316, 1900. ^i03 — La pièce formée par la soudure des deux derniers segments abdominaux esl toute couverte d'une pubescence presque laineuse qui n'est pas signalée dans le type, d'ailleurs desséché, qui servit à Milne-Rdwards. L'espèce fut trouvée d'abord aux iles du Cap- Vert; on la rencontrerait également à l'île Maurice, d'après Miers. H. — ■ Décapofle»« macroures. 2. Atva intermedu Bouvier. Trois grands exemplaires et plusieurs petits. Les plus menus de ces derniers ont la taille des Garidines et un rostre presque triangulaire. 3. Atya scabra Leach. Un petit exemplaire capturé en même temps que les précédents et dans le même ruisseau. Il y a donc, dans l'île, au moins deux espèces d'Atija. k. Palemoîv (MACROBAcmuM) Olfersi Wiegmann [P. spinimanus Edw.). Un bel exemplaire capturé dans le Rio Ouro. Celte espèce est américaine mais Greeff l'avait signalée déjà dans l'île San Thome. Dans notre spécimen, la pointe du rostre paraît obtusément triangulaire et le doigt de la grande pince égale au moins en largeur la portion palmaire. 5. Gebiopsis NiTiDus A. Milne-Edwards. Ce Thalassinidé lut d'abord trouvé aux îles du Cap-Vert. Les six exem- plaires de la collection ont été recueillis sur la plage de Bella Vista. D'après les notes de M. Gravier, ils étaient jaune brun et se tenaient entre les fis- sui-es des roclies volcaniques. III- — Décapodes anonionres. 6. C*;nokita RiBEscENS Greefï. Quatorze lemolles et cinq mâles recueillis à marée basse sui- les plages de Fernào Dias et de Sâo Joâo dos Angolares. J'ai comparé très soigneusement ces exemplaires à divers spécimens nor- maux de C. rugosa et j'ai pu constater qu'ils s'en distinguent parles carac- tères suivants : 1° Chez la C. nigosu, la face interne de la grande pince présente, dans sa moitié supérieure, une concavilé très nette, que limite vers le bas une saillie ressemblant quelque peu à une crête; — dans la C. rubesceiis, la face in- terne est presque normalement convexe, à peine déprimée dans sa moitié supérieure, et sans crête continue. 2° Dans la C. rugosa, les protubérances de l'organe stridulant sont linéaires et fort dilïérentes des tubercules voisins de la pince ; dans la — /i9/i — a. nibesccns , elles ressetuhleni loujours beaucou|) anx liibeiTules silués iiumédialemenl au-dessous d'elles, soil que les protubérances ne présenlcnl (ju'une faible différenciation (comme dans les grands spécimens placés sous mes yeux), soit que les tubercules voisins s'allongent eux-mêmes en pro- tubérances (petits exemplaires). 3" Dans la C. rugosa, le propodite de la patte gaucbe de la troisième paire est peu convexe en dehors, et le doigt du même appendice, mesuré eu dessus depuis sa base articulaire jusqu'à celle de l'ongle . égale en lon- gueur la distance qui sépare le milieu du front du point oîi l'aire cardiaque atteint son maximum de largeur; — dans la C. ynbescens , le pi'opodite de cette patte semble davantage renflé en arrière sur sa face exiorne, bien plus, le doigt de la même patte égale en longueur la distance qui sépare le milieu du front du point où l'aire cardiaque se réduit à une liés faible largeur. Il" Dans la C. rugosa, le doigt de la patte droite de la 3' paiiv» pré- sente manifestement des facettes légèrement convexes séparées par des arêtes obtuses; dans la C.rubescens, ces facettes longitudinales sont à peine sensibles, le doigt ayant plutôt la forme d'un cône recourbé. 5" Dans le mâle de C. rugosa, l'une des hanches de la 5° paire fait saillie bien plus fortement que l'autre et constitue en quelque sorte un tube sexuel subconique; — dans le màle de C. rubescens, les hanches ne |>réseutent aucune saillie sexuelle. En somme , les deux espèces sont fort distinctes et je ne saurais penser, avec M. Nobili {Mem. Soc. Espan. hist. nat., t. I, p. 3o4, 1906), que l'espèce de Greelf puisse être identifiée avec la C. rugosa. 11 est vrai que M. Osorio signale aussi cette dernière espèce à S. Thome, mais je pense plutôt, comme M"' llatlibun, qu'il n'y a dans l'ile qu'une espèce, la C. ru- bescens. Celte Cénobite paraît se rapprocher bien moins de la C. rugosa que d'une autre espèce indo-pacitique, la C. caripes St., dont elle se distingue d'ailleurs : 1° par son appareil slridulaut (d'ailleurs déjà réduit), 9" par l'absence de toute saillie sexuelle sur les hanches des pattes de la 5" paii-e chez les màies. Dans ia d. cavipes , ces saillies existent, mais sont courbes et égaies: peut-être se développenl-rlles un peu avec l'âge dans la C. 7-uhescens; en tout cas je l'ignore, le màle rapporté par M. Gravier étant plus petit que la femelle et, (juoique adulte, ne mesurant guère que 20 à 3o milhmètres de longueur. 7. Pachycheles ornatus, nov. sp. Une femelle ovigère , trouvée à Sào Joâo dos Angolares , par marée basse, dans une vieille coquille d'huitre. Carapace glabre dans toute son étendue dorsale , jusqu'à une crête trans- verse et interrompue au milieu . cpii sépare l'aire gastrique de la légion frontale: celle-ci, tis-cz lorleniciil inclinée, j>Ial)i'e en arrière et garnie de très courts poils en avant, où elle se termine par un Ijoid assez neltenieul et régulièrement conveve. Des stiùes transversales sur toute la cai'apace en arrière de la crête, ces stries presque toujours courtes, et particulièrement apparentes au voisinage des bords latéraux. Sillon cervical assez net, reli(' aux bords latéraux par deux sillons symétri(|ues et rigoui-eusement trans- \crs,:s, (pii sépai-ent les aires branchiales des lobes hépatiques: aire car- diaque limitée latéralement par deux sillons parallèles, presque ouverte en avant et en arrière. Yeux petits; angle orbitaire externe aigu: pas de dent épibranchiale. Paltes-màchoires ()0stérieures à peu près unies sur leur face externe , pouitant avec quelques sli'ies obliquement dirigées d'avant et arrière sur la face externe de l'iscbiopodite: ce dernier avec un bord interne assez régu- lièrement demi-circulaire. J^a face externe du méropodite avec un luhe interne en demi-cercle. Chélipèdes médiocres, très inégaux, le gauche plus grand (pie le droit. Un petit lobe bidenté à Tangle antéro-interne du méropodite. Carpe un peu plus large (pie long, et armé de dents simples sur son bord interne: ces dents bien développées en arrière, très réduites eu avant, au nombre de k ou 5 poiu- le chélij»ède gauche, de 3 ou /( pour le ch('lipède droit. Face supéi'ieure du carpe légèrement convexe, et armée de très légères saillies portant pour la plupart des soies noires, courtes, raides et aiguës; sur la moitié externe de cette face, deux rangces loiigiludinalcs de inberciiles hbwcs porreldiH's , ù demi translucides et un peu allongée ohlif/uement : quelques tubercules analogues, mais plus petits et irrégulièrement placés en dehoi des deux séries précédentes. Face externe des pinces couverte de tubeicules larges et aplatis, très rapprochés les uns des autres; ces tubercules partout garnis de poils semblables à ceux du carpe, sauf au voisinage du bord supérieur, du moins dans la grande pince. Des soies analogues sur les pattes ambulatoires, particulièrement sur le carpe et le propodite. Longiiour do la carapace 5 mil. 5 Lar;;('nr — 6 Lunj;ii('ur du carjiij de la jjraiulc pince 3," Largeur — — 3,8 Longiionr de la iii.iin 7 Ijargour - ^i,S Longiiour du doigl iiinlnlo /i,'j Cette espèce me paraît ressembler surtout à la /'. ricaiws JNobili de l'il»! Sainte-Hélène: elle s'en distingue par son front garni de [)oils, les stries plus nombi'euses de la carapa<'e, fabseûce de carènes et de crêtes sur les chélipèdes, enfin et surtout par les séries de tubercules porcelanés qui ornent la face externe du caT'pe. MusiiiM. .\u. 3A 'S — /i96 — IV. Décapodes brat'h;»'itres>. 8. EuPANOPEUS AFRICANtS A. M.-Edw. Une jeune femelle capturée sur la plage de Bella-Visla. 9. PlLUMMDS HIRTELLLS Vai". AFRICANIS A. M.-Edw. Un exemplaire pris sur la plage précédente. 10. EpIXANTHUS HELLERI A. M.-Edw. Cette espèce paraît commune à S. Thomé; dans la collection, elle est représentée par lo exemplaires, les uns deBella Vista, les autres de Fernào Dias. 11. Leptodiis convexus a. M.-Edw. Cette espèce vulgaire est représentée par 1 1 indivilus provenant de divers points de la cAte. 12. Actaea riifopiînctata lùlw. Cette espèce n'était pas encore connue au Sud des iles du Cap-Vert; elle a pour représentant, dans la collection, une jolie femelle oii les carac- tères sont très normaux, bien que ses ornements en relief présentent une apparence periiforme, comme dans Y A. margarilana qui, d'ailleurs, habite la même région. 13. POTAMON (POTAMONAUTES) MAR6ARITAR1US A. M.-Edw. Un joli mâle pris à 700 mètres d'altitude, dans la Rio do Ouro. \h. Calappa gallus Herbst. Un petit exemplaire capturé sur la plage de Bella Vista. 15. Herustia (Micropisa) molacka a. M.-Edw. Un petit exemplaire capturé au même lieu, 16. Grapsus grapsus L. Un grand mâle et trois jeunes vivant parmi les rochers de la côle , à Bella Vista. Dans les jeunes, le front esl beaucoup moins incliné que dans les adultes. 17. Geograpsus LiviDis A. M.-Edw. Trois exemplaires pris à Diego Vaz : le plus grand, un mâle adulte de 2 0 millimètres, était brun foncé avec des taches bleues; un autre avait une teinte brun foncé uniforme , et le plus petit était grisâtre. Ou a cru longtemps — A97 — que celte espèce était localisée dans les Antilles et les côtes du Pacifique; les zoologistes du Talisman la captin-èrent aux iles du Cap -Vert et M. Gravier vient de la prendre à Sào Thomé. C'est doue aussi une espèce de l'Afrique occidenlale ^'J. 18. Pachvgrapsis transversls Gibbes. Celte espèce tropicale cosmopolite est représentée par trois petits indi- vidus (Fernào Diaz). 19. Cyclograpsus occidentalis a. M.-Edvv. Deux exemplaires de cette petite et rare espèce, qu'on ne connaissait pas en dehors des iles du Cap-Vert (Fernào DIaz). 20. OcYPODA ipPEis Olivier. Deux exemplaires, Vnn de Fernào Diaz, l'autre de Bella Vista. On sait que cette espèce est caractérisée pai- le bouquet de poils de ses yeux et par la position de son appareil stridulant qui occupe presque la base des doigts, simplement séparé de celle-ci par une sorte de crête. VO. ippcus habite aussi la Méditerranée. 21. OcYPODA AFRiCANA de Mau. Six exemplaires de Bella Vista et de S. Joào dos Angolares. Avec la [)récédente, cette espèce représente le genre Ocypoda dans lAfrifpie occi- dentale. 22. Cardisoma ARMATiM Hcrkl. Deux exemplaires de moyenne taille : un mâle et une femelle adultes mesurant environ 7 centimètres de largeur sur 6 de longueur. Cette espèce a presque toujours été confondue avec le (L guanhumi, sou congénère américain, et moi-même j'ai désigné sous ce nom un gigan- les([ue exemplaire de S. Thomé, qui se trouvait à l'exposition universelle deinière et qui fut donné au Muséum par le Gouvernement portugais. Or il existe un caractère absolument constant, qui permet de distinguei- avec facilité au moins les mâles des deux espèces. Ce caractère vient d'être habilement mis en évidence par M. Nobili ( Mém. Soc. Espan. Hist. Mal. , l. 1, p. 3iy-o2o: iyo(>); il consiste eu des différences très accentuées de la verge, celle-ci ayant im long aiguillon terminal fortement arqué dans le (l armaUim au lieu du simple éperon court, droit et largement obtus, '" Dans le G. livldas ou observe encore un fouet cxopodial, presque rudinicii- iaire il est vrai , sur les maxillipèdes postérieurs. Cette disposition rappelle les Grapsus plutôt (jue les Geograpsus, ces derniers, en générai, n'ayant pas de fouet sur i'exopodite. 34. — 498 — qu'on observe clans le C. guanliiini. Ces diffërences ne font jamais défaut; je les ai constatées dans les adidtes de toutes tailles et jusque dans les géants de la collecLion du Muséum : un grand mâle de S. Thomé (jui mesure pres([ue la centimètres de largeur (C armalum) et un mâle de Cuba de taille à peu près semblable (('. giianhiniii). Voici quel({ues autres caractères, moins stables toutefois, (jui permettent de distinguer aisément les mâles des deux espèces : i" le biatus de la grande pince qui eslpresqiic toujours beaucoup pins larg(^ dans le ('. nuanhumi que dans le (]. armaUiin : 2" le développement de la gi'osse dent qui se trouve vers le milieu du bord interne des doigts de la même pince: ces dents sont toujours bien plus grandes dans le C. avmntitm; elles y sont bien plus per- sistantes et on les y rencontre toujours, sauf parfois dans les très grands spécimens où celle du doigt mobile devient parfois rudimentaire. Ces deux dents sont bien plus petites et s"eflacenl plus rapidement avec Tàge chez le C. guaiihvmi. Il ne me semble pas que les pinces deviennent plus rapidement in- égales dans le C. armatum que dans le C. guanhumi; j'ai sous les yeux un jeune C. guaulmuù de la Guadeloupe où les pinces sont déjà énormément diflérentes encore que la carapace atteigne à peine 55 millimètres de lar- geur. Les pattes ambulatoires paraissent plus longuement et plus fortement pileuses dans le (]. annalmn, et les dents des petites pinces de cette espèce sont en général plus inégales et plus fortes que celles du C. guanhumi. Ces dilféreiices permettent, dans une certaine mesure, de distinguer les mâles des femelles. 23. Gkgarcinus lagostoma Edw. Trois exemplaires de ce Crabe terresti-e : un mâle jeune de 3/t milli- mètres de longueur, une femelle à peine plus petite et une autre de 67 milli- mètres. J'ai comparé ces exemplaires aux types de Milne-Edwards: quoique l»eaucoup plus grands, ce-; derniers j)i'ésentent absolument les mêmes carac- tères que les spécimens ci-dessus, avec celte différence, toutefois, que la fissure du bec-de-lièvre y est |)lus longue et plus évidente. Cette fissure est déjà très nette dans la femelle <|ui. malgré sa taille moyeime, semble ])ar- faitement adulte: elle esta [)eiiie imliquée dans les deux jeunes. On sait que les types de Milne-Edwards sont indiqués comme de pro- venance australieinie: mais il y a lieu de considérer, avec M. Ortmann {Zool. Jtthrb. B. X, 338, 1897), cette dc'siguation comme inexacte et l'espèce comme ])ropre à l'Ouest africain. Dans le cours de son développement, le G. lagostoma , comme les antres Cécarcins sans doute, traverse un stade où l'angle orbitaire interne ne n'avance pas encore juscpi 'au Iront, laissant les orbites intérieurement ou- — /»99 - verts. C'est, en quelque sorte, un stade (lunJmima. Le jeune niàle ci- dessus en donne un bon exem])le. Au sujet de cette espèce et des autres Gecarcinus, on ]>ourra utilement consulter un court travail que j'ai publiô en i8f)8, dans le Bidlcliii du Miméum . |t. Bya. OBSEnvÀTioys biologiques SVR LES Crabes terrestres de lilk Sas ThohÉ, PAR M. Ch. Gravier. I^es crabes terrestres de la famille des Gecnrcinidœ [(Ifirdinoma armaium , Gecarcinus lagostoma), qui présentent au cours de leur évolution un cu- rieux polymorpbisme , sont fort nombreux à San Tbomé comme dans toutes les régions chaudes des deux hémisphères. Sur les terrains appartenant à la Direction des Travaux publics, dans la capitale de l'île, ils s'avancent à plusieurs centaines de mètres de la côte, jusque dans les jardins de l'Ad- ministration, où Ton essaie d'acclimater différentes essences, notamment les Eucalyptus; ils y causent des dégâts comparables à ceux de la Taupe dans nos contrées. On les voit se multiplier au fur et à mesure qu'on se rapproche de la mer; au voisinage immédiat de celle-ci, la surface du sol est absolument criblée de leurs galeries. C'est un spectacle bien particulier de voir le matin, par le chaud soleil de cette île équatoriale , à proximité de leur demeure souterraine, ces Crus- tacés qui déambulent à une allure assez rapide et toute spéciale, avec leur corps porté comme par des échasses constituées par leurs pattes étendues ne reposant sur le sol que par l'extrémité de leur article terminal. De loin , on dirait une bande de petits Oiseaux sautillant à terre; leurs teintes si vives, oîi dominent le bleu, le jaune et le rouge, me rappelaient même les chaudes colorations de certains Oiseaux que j'ai vus en Afrique orientale, dans les hauts plateaux du Harrar. Ils se tiennent, non loin de leur trou, toujours aux aguets, et y rentrent immédiatement dès qu'un bruit insolite se produit, dès, par exemple, qu'on s'approche d'eux, même avec les plus grandes précautions. Quand ils se sont réfugiés dans leur cachette, à la suite d'une alerte, ils n'en sortent à nouveau (pi'avec une extrême cir- conspection et demeurent un certain temps au niveau de l'orifice, comme pour explorer l'horizon et s'assurer que tout danger a disparu. J'ai essayé bien des fois, mais en vain, de les surprendre avant qu'ils n'aient pu réin- tégrer leur gîte; les jeunes indigènes, beaucoup plus agiles que moi, n'y réussissaient pas davantage. C'est au voisinage de la délicieuse baie de Ribeira Peixe, sur la côte est de l'île, que j'ai recueilli les exemplaires étudiés par M. E.-L. Bouvier. — 500 — Sous les Cocotiers qui encadrent celte anse si pittoresque, les Cénobites ( Caciiobild ritbexcens) vivent en abondance dans la compagnie des Gécarcins. Ceux-ci pénètrent même dans les plantations de Cacaoyers qui recouvrent les pentes voisines dont le relief s'accentue brusquement tout près de la côte. Us y percent des galeries dont le diamètre atteint et dépasse parfois 10 centimètres et qui s'enfoncent à i mètre et même plus de profondeur; ces conduits sans orientation déterminée, mais toujours obliques par rap- port à la surface, dont l'orilice n'est jamais obstrué, sont quelquefois isolés mais souvent aussi fusionnés avec les voisins. On peut, en creusant assez profondément, saisir quelques-uns de ces Crustacés au fond de leur retraite; mais l'opération est toujours pénible, et souvent décevante. Quand on a atteint un niveau proche de celui de la mer, le terrain se dé- trempe par suite d'infiltrations sans doute; la galerie s'agrandit et s'ef- fondre; il devient impossible de s'emparer de l'animal dans le milieu semi- fluide où il se dissimule aisément. Mais, si, le jour, il est inutile de songer à prendre ces animaux hors des cachettes oii ils se mettent si vivement à l'abri, leur capture devient aisée le soir, à la lumière. En posant une lanterne sur le sol , on les voit s'en approcher avec curiosité et on peut alors les saisir avant qu'ils aient eu le temps de se reconnaître et de se dérober. Dans ses récits de voyages, un protestant chassé de France au moment de la révocation de l'édit de Nantes, F. Léguât''*, raconte d'une façon pitto- resque et quelque peu naïve les mœurs des Cardisomes qu'il eut l'occasion de voir à l'île Rodrigues; les faits mentionnés ci-dessus confirment dans leurs traits essentiels les observations non dénuées d'inlérêt scientifique de ce gentilhomme exilé. Catalogue des PotamonidÉs DES COLLECTIONS DU MuSÉUM 1)' HISTOIRE NATURELLE DE PaRIS , d'après les révisions et déterminations de M'^'' Mary Rathbun, Seconde et debnièiie partie '^). 2. Genre Hydrotlielphiisa A. Milne Edwards. IlvDuoTHEi.i'HLSA AGiLis A. M. Edw. — Madagascar : Rivière Sakaleone (A. Grandidier, 1871. Types!); Referona (Raslard, 1897); ''«"le de Rombetok à Tananarive, le long de la rivière Sakaleone et (h> Tanatari à Maliala (G. Grandidier, 1896). (') Voyages et aventures de François Léguât et de ses compagnons en deux {les désertes des Indes orientales, Amsterdam, 1788. ('-) Voir la preinièrn partie dans le Bulletin d'histoire naturelle, 1906, 11° fi, p. 3n<). — 501 — 3. Genre i'latyflBelpliu!!»a A. iMilne Edwards. Platvthiîlpiusa AiniATA A. M. Edw. — Lac Tanganyika (Cap"" Jouhert Type!). h, Genre f^^rimctopus M. Ralhbnn. Erimetopis Brazzae a. m. Edw. — Congo : Ngancin [de Brazza, 1886, Type!]: Stanley Pool (J. H. Gamp, Smitlisonian Instit. , 1897):, Gabon [ThoUon, 1890J. 5. Genre fi'sciidotlBepliiii^a Jl. de Saussnre (= Boscia Edw.). Pseijdothelphusa macropa a. m. Edw. (= Boscia macropa A. M. Edw.). — Bolivie (Weddeli, 18/18. Type!): Colombie : Santa-Fé de Bogota (Lindig, 186-2; André, 1877). — LiNDiGiANA Bathbun. — Colombie : Sauta-Fé de Bogota (Lindig., 1869. Types!) ; — EcuADOKENsis M. Rathbun. — Equateur : Environs de Quito (H. Dey- rolle, 1882. Types!); — puopiNQiA M. Rathbun. — Guate'mala : Coban, Haute Vera Paz (Bo- court, 1866. Type!); — GitAciLiPES A. M. Edwards. — Guatemala : Haute Vera Paz (Bocourt, 1866. Type!); — PRoxiMA M. Rathbun. — Guate'mala : environs de Coban (Bocourt, i863. Types !) ; — Venezueleîssis m. Rathbun. — ■ Venezuela : Colonie Tovar (E. Simon, 1896. Types !); — JouYi M. Rathbun. Mexique : Zapollanejo River (D' A. Dugès; Smith- souianlnst, , 1897); Lac Chapala (P.-L. Jony, Smithsonian însiil.. 1897); Lac de Chapala et rivières et ruisseaux affluents (L. Diguet, 1900); environs de Guadalajaia , dans nn petit affluent du Lac Cha- pala (L. Diguet, 1897); Rio Santiago, aux chutes du Yunacatlan [L. Diguet, 1897); — Americana de Saussure {^P- Dagesi M. Rathbun). — Mexique (Bo court, 186G); Oaxaca (Salle); État de Puebla, Chiguahuapaa (Smiths. Instit., 1897); — TERRESTRis M. Rathbun. — Mexique : Cerro San Juan, versant occi- dental (L. Diguet, 1898); Barranea Ibarra (P.-L. Jouy, Smith- sonian Inst. , 1897); — DiGLETi M. Rathbun. — Mexique : Etat de Jalisco, Lac de Chapala et rivières et ruisseaux affluents (L. Diguet, 1900. Types!); Mexique: Etat de Morelos, Mine de San-Francisco, près de Huantla (Pougnet, 1908); — 502 — PsEiJDOTHELPHusA VERTicALis M. Rallibuii. — Mexique : Tehiiantepec (D' Spear, U.S. Nat. Mus., 1908. Cotypcs!); — MONTANA M. Ralhbun. — Cote atlantique de Gosta-Rica, (laclii, vallée fie Reventazon (P. BioUey, 1902, U. S. Nat. Mus., igoS); — TRiSTAM M. Rathbun. — Gosla-Rica (Lafoii, i88/(); — TDMiMANis M. Ralhbun. — Cosia Rica : La Palnia [.I. Fid Tristan. U.S. Nat. Mus., 1903]: — ciiiLKNSis Edw. et fiiicas. — Pér(Mi : Lima [Dubois, 18/18. Ti/j.e!]: — l'.ouviKRi M. Ralhbun. — Colombie : Saula-Fé-de-Rogola (Liudif»-. 1862. Type!); — lossoii M. Ralhbun. — Venezuela : La Guayra (Lyon et Robinson, U. S. Nat. Mus., 1903. (j)-t)jpc !): — SiMOM M. Ralhbun. — Venezuela : colonie Tovar (F. Simon, 189G. Types!) ; Caracas (E. Simon, 1897): — lîisuTURALis M. Rathbuîi. — Guatemala ; versant Paci!i([ue, .4tlillan (Boco:;r!, i86(). Types!); — Xantusi m. Ralhbun. — Costa Rica : Boruca (H. Pillier. U. S. Nal. Mus., 1903): — niLATATA \1. lîathbun. — Mexique : Huelamo (Mexico Commission. WorJle Columbian Ex|)osilion. U. S. Nal. Mus., 1903): — BocouRTi A. M. Edwards. — Guatemala : environs de Cobaii. Haute Vera Paz (Bocourt. 1866. Type!); — SIMILIS Rathbun. — Guatemala : rivière de Pansos Polochie. Haute Vera Paz (Expédilioii du Mexique. Bocourt, décembre i865. Type !): — coBANENSis M. Batlibuii. — Guatemala : environs de Coban , Haute Vera Paz (Bocoinl, 186G. Type!); — GRALLATOR M. Ralhbuu. — • Guatemala : montagne des Akos, environs de Tolonécapam (Bocourt, i865. Types!): — (iARMANi M. Ralhbun. — Venezuela : San Esteban (E. Simou , 1897): — MAGNA Kalhbun. — Guatemala : rivière de Pansos Polochie, Haute \ era Paz (Rocouri); — TinKP.ci LATA M. Rathbun. — Guatemala : versant Pacifique, Atlitlan (Rocouri, i8()6. Type!): — DiîNTATA Lalreille {=P. leimipes Pocock). — Mexique ( Bocourt . i8(JG); Martinique (Bellanger, i864); Guadeloupe (Beauperthnis, 1839): — PiTTiERi M. Rathbun. — Costa Rica : Agua Buena (H. Pillier, U. S. Nat. Mus., 1903); — (!i:avi Nobili. — Guyane française : entre Maloury et Kaw (Geay. Type!): — coMPLANATA M. Ralhbuu. — Guatemala : Coban, Haute Veia Paz (Ro- couri, i865. Type!): — LXMEi.MKKoxs M. Ralhbuu. — Mexique (Bocouil, 18GG); — 503 - PsE( DOTiiELPnrsA DENTiciLATA Edw. (=P. catsevenueiisis M. Ralhbuu.). H.iut-Carseveiine : (F. Geay, i8g8. Tijpc du P. carsevcnnensis); — ANGUSTA M. Ralhbun. — Guyane française : Garsevenne, placers (F. Geay, 1899. 7'^jae /); Guyane française : Ouanary (F. Geay, 1900); — Bi KNAVENTURENSis M. Ratlîbun. — Cnidiiihie : près de Buenaventura (1900. Type!). ('). Genre Potainoeareiniis l'klw . ( = khifjulei/fi (^rtni.). PoTAMOCARCiNrs ARMATus Edw. — Nicaragua? (9) [Type!\; — NicARAGDENSis M. Ralhbun. — Nicaragua : Greytown (Smitlis. Instit., 1897. Tijpiqup !). — GiiAFFAN'JONii M. Ralhbun. — Ore'nocjue : (Chaffanjon. Types!): — LATiFRONs Raudali. — Gayenne : (Méliaon, i87()); (îuyane française: (F. Geay, 1900); — GuATEMALENsis M. Ratbbun. — Guatemala (Bocourt, i883. Type!). 7. Genre Epibolocera Stimpson. Epu^obocera Gcbensis Slimpson. — Cuba : El Guama, Mont Siream (Pal- mer et Riley) [U. S. Nat. Mus., 1908]; — ARMATA Smith. — Cuba (Ghaper, i883: Pelers, iSyS); — siNUATiFRONS A. M. Edw. (= Boscid smimtifrons A. M. Edw.). — Patria ignola (Type!). ■ 8. Genre Trielioilactyliis Lati-. . Sons-genre Trichodactylus White. Trichodactuas (Trichodactylus) fluviatilis Latr. (= T. ijtutdratiis Edw. et T. puncliitus Eyd. et Soûl.) : Brésil (Gaudichaud, i83q); Guyane (Leprieur, 1889); ^•"'^sil mérid. : Tiierezopolis (E. Simon, 1897); Iles Sandwich (probablement du Brésil) [Eydoux et Sou- leyet, i838, Thelphiiso punctatus Eydoux et Souleyet]; Brésil : Deslerro (3 juv. probablement y/î/D/«//&) [F. Midler, 186A]: Bio- de-.laneiro (Claussen, 1 843); Brésil [Eydoux ol Gaudichaud, 1889 , Types df T. qiindrntus Edw.J; — Edwardsi m. Rat!d)un ( ^^ T. denialus Edw.). — Bio-de-Janeiro (Clozen, 1900); Brésil (de Gastelnau, i85i ; type de T. deii ta t u s E<]\y.): — CRAssus A. M. Edw. — Brésil : Bahia | Williams, i864. Type!): Ipa- nemaj[Goll. Ihering] [Musée de Turin, 1899; ==7'. dentaUis Edw. var. llunninghaini (Baie). Genre TrU'Itodactyliis Latr. . Sous-genre Valdivia VVhile ( = Sylvioan-riii us Ed w . ) . Trichodactylus (Valdivia) Venezoelensis M. Rathhun. — Venezuela : plaine jusqu'au pied des Andes, dans un afïluent de l'Apure (F. ;i — BOA — Geay, 1896); Liauos du Venezuela (F. Geay, 1896); Orénoque (Gha'ffanjou, 1887. Type!): Trichodactvlis LATiDENS A. M. Etlwai'ds. — Haut-Amazone (Baraquin, 1867. T'f/pe/); Peruvianus a. m. Edwards. — Pi'rou : Guyallaga (Baraquin, 1867. Tijpe!); Devillei Edw. — Haut-Amazone : Salinas (de Gaslelnau et Deville, iSh'6. Type!); PANOPLCs Marteas. — Gayenue (H. Lucas, 1867); Buenos-Ayres (Sé- guin, i858); — RoRELLiANUS Nobili. — Paraguay : Golouia Risso [D^ Rorolii | (Musët deTui-in, 1899. Colype!); Piépuldique Argentine : Las Gargas, ;i 2.5 kilomètres d'Ocampu, tlans le Chaco de Saula-Fe' (R. Wagner, 190/1); Gamekani Nobili. — Paraguay : Golonia Risso |D' Boreili] (Musée de Turin, 1899. Typiipie!). Genre Trlehotlactyliis, Sous-genre Dilocarcinus Edw, (Orthostoma Rand.). Trichodactylds (Dilocarcinus) orricularis Mensclien. — Brésil : Rio Arari (Jobert, 1879); Castelnaoi Edw. — Hant-Amazone : Salinas (de Castelnan et Deville, i863. Types!); PicTUS Edw. — Haut-Amazone : Loretlo (de Gaslelnau et Deville, i8A3. Types!); Brésil : Manaos (d'Anlhonay, 189-1.); Haut-Carse- venue (F. Geay, 1898); Guyane française (F. Geay, 1900); Ga- mopi (F. Geay, 1900); Haut-Amazone (Jobert, 1879); — emarginatus Edw. — Haut-Amazone : Loretlo (de Gastelnau et Deville, i843. Typ'^!); — DENTATUS Raudall. — Liauos du Venezuela (F. Geay, 1896); Brésil (de Gaslelnau , 1 85 1) ; — spiNiFEREdw. — Cayenne [Saint-Amand, i85o. Type!]; Voyage dans l'intérieur de l'Amérique du Sud (de Gastelnau et Deville, i8A3); Haut-Amazone : Salinas [Gastelnau et Deville, i8/!3]; — MULTiDENTATUS Marteus. — Venezuela : plaine dans un affluent de l'Apure (F. Geay, 1896); — ARGENTiNiANUs M. Ratlibiui. — République Argentine : Las Gargas, à 25 kilomètres d'Ocampo, dans le Ghaco de Santa-Fé (R. Wagner, 1904). 9. Genre Cle«'ar«'ânH«'HS Edw. GECAnniNiJCus .Iacqïiemonti Edw. — Inde (Types!). — 505 — 10. Genre neekenia Hilgendoif. Deckenia mitis Hilg, — Afrique orientale ; Tanga (Gierra, iSgô); Mom- baza (Alluaud, 190/1); — ÂLLUACDi A. M. Edw. et E.-L, Bouv. {-=D. cristata M. Rathbim). — Seychelles : Ile Prasiia[Gh. Alluaud, 1899. Types!)-. — iMiTATRix Hilg. — Afrique orientale : Sambourou (Alluaud, 190/1). Mission J. Duchesse-Fovuset en Abyssinie. ColÉoptÈbes. diagnoses de quatre especes \our elles (note préliminaire), PAR M. p. LeSNE. Les espèces décrites ci-après '*' foui partie des collections rapportées de la région du lac Tsana , en Abyssinie , par la mission scientifique que diri- geait le regretté Jean Duchesne-Fournet. Il est à noter que ces espèces sont toutes apparentées à des formes localisées dans la région éthiopienne, en sorte que leur connaissance tend à accentuer encore le caractère en- démi(|ue de la faune abyssine. Demagogus Duchesnei nov. sp. (Fani. Cerambycidœ , Irib. LamUin). cf . Long, corporis 28 luillim., eiytrorum 20 miUim.; lat. luimeralis 1 1 miiiira. ; long, anlennarum 55 millim. Niger. D. larvato Tliomson cf et D. Donaldsoin Jordan d" proximus slmillimusque sed eiytrorum dorso marginibusque iateralibiis (liis angusle, Hlo taxe) pube cervina densissima ac brevissima indulis. Hœcpubcs iiec basini eiytrorum nec angulum apicis attingit. El} Ira (angulo apicali solum exceplo) pilis erectis longis, tenuissimis, leviter crispatis parce obsita, sutura retrorsum linea albo-flavescenti angusta autice médium superanle marginata. T\\nx anlicœ latae, lamelliformes, evidenter curvalœ , sulculo apicis interno pube rufa induto: liliiie intcrmediae posticœquo apice extus rufo fimbriatae. Ç ignota. Cette belle espèce, remarquable par son système de coloration tout par- ticulier, est dédiée au regretté explorateur Jean Duchesne-Fom-net. Heliocopris cuneifer nov. sp. (Fam. Scarabœidœ , trib. Coprini). d" . Long, corporis 35 millim.; lat. humeralis 22 millim. — Corpus brevis- ('^ Les types de ces espèces figurent dans les collections du Muséum d'histoire naturelle. Elles seront décrites plus au long et représentées dans un travail ultérieur. — 506 — sinium, totum nigrum, proslorno pocloreque dense rufo villosi*. ('apiit cornu Irontali conico subletragono, apice obtuso haud eranrginato ainiatum; clypeo anlice late rolundato, ialeribus leviter angiilalis, cariiiidis transversis nèxuosis conferlim obtocto; genis rotundatis longe ante ocnlos angustalis. Prono- tum angulis anticis lalciibiisque lanibus ac nilidis, Iiis carina simplici acuta do- lerminalis; impressionibus lateralibus niagnis profnndissimis, loveiformibiis, lœvi- l)us ac nilidis : decHvitale antica medio forliter rugoso-coriacea , punctis densissimis sidiconfluibiiscriiirata; hujiis declivitatis fastigio medio valide tridentato, dentibus sat brevibus longitudino siiba^qiialibus: dente medio depresso, subhorizontali , ieviler deflexo, apice latiusciilo ac subbitido, denlibns lateraliims crassioribus, cimcii'ormibus, latere superiori liorizontali, acic prominente, obli(ina; area pos- lica iiorizonlali leviter convexa carinuiis transversis flexuosis antico ranlliconcisis nolala. Elytra nitidissinia, singula inter sutnram bumerumque 6-slriata, slriis tenuibns impunclatis, ;equabililer impressis, dnobus exlernis apice conjuiiclis, céleris liberis, intervallis lœvibus, tenuissime et parcissime punctatis; niargine basali leviter reflexo, in intervallis 2-5 luberculato ; sutura anlite impressa, sul- ciformi, inipressione rarinis duabus longiludinabbus in iutonalli primo sitis deli- mitala; carina postbumerali recta, nullomodo arciiala, spatium latérale subver- ticali, desuper invisum, post bumerum haud impressum, supra déterminante. Tibia' aniicai lobo apicali elongato, margine intcrno recto a[iice spiuoso instructa'. //('/. Enice Fab. -T proximc aHinis ; ab boc diflert cornu Irontali apice haud ernarginato, coniilias protboracis lateralii)ns vabdissimis cuneiformibus, etc. Onitis aethiops nov. sp. (Fani. Scarahœidœ ; trib. Coprini). d". Long, corporisaômillim. ; lal.bunieralis i.Smillim.— Corpus elongatulum, subparallelum, el^lris prolborace angusiloribus ; supra nigruui, glabruin, nili- dum, levissime subviridescens ; subtus brunneum, metasterno postice abdomi- neque obscurioiibus ; pedes nigri, subviridescentes. Gaput fronte teniiitei' subob- solete punctato, tid)erculo medio obtusi-simo carinaque posteriori ocnlos versus bene evolula, medio nulla instriicto ; carina antica frontali biangniata, segmenlo medio reclo, fe(iuabililer elevato, laleralibus minus allis; cb.peo dense lenuiter subradulatim punctato, carina transversa brevi marginem posticum versus sila instrnrto, margine antico redexo. medio subemarginalo. Pronotum iongitudine lalius, hilerilms arcuatis, postice sinuatis, angulis poslicislate rotun- datis, niargine poslico l.cvi baud marginato medio angulato, disco dense lenuiter pnnclalo, loveis basalibus approximatis, elongalis, profunde impressis. Proster- num siui[)lex. Elylra singula dorsaliter (id est inter bumerum suluramifue) 6-slriala, striis Ifcvibus a-quabiliter leviter impressis, intervallis deplanatis, tenuissime punclulalis, stria 7" obsolela. Pygidium triangularo, a'qiie longum ac latum, nn- dicpie carinalini marginalinn, disco tenuissime rngulatum, sui)in;equali, supra gibbosulo. Pedes anlici i'eruoribus infra ad médium unidentalis, dente obliquo, apicem versus vergente; tibiis longis, gracibbus, incurvatis, inlus ad basin brevi- ler Iridentatis-, tarsis nullis. Pedes intermedii lemoribus subtus dente iaminatim compresso pra-picali spinaque apicali armala , tibiis inlus ad médium uniden- talis, dente lato, Iaminatim compresse. Feniora postica subtus ( arinata baud cre- nulala. — 507 — Pycnoschema cavifrons nov. sp. (Fam. Scarabœidœ : trib. Diiiiasliui). d". Long, corporis ao, 5 millini. ; lat. maxinia prothoracis circittM- lo niillim.; lat. postica elytrorum ii milliiii. — (Corpus le\iter oloiigaliim, siiparalli'lmii , brunncuni, nilldum, supra gialirum, elytris femoribusque nibesconlilms. (input fronlo Inte exeavato, niedio tcmiiler longiliidinalitiM- sulcato, cantlio ociilari vaklo proniinente, dentifornii, apire roUmdato; clypeo angiisto, parallelo, cornu «ylin- drico antice et postice subilepresso ad apicem instriiclo, clypei marginc apirali augustissimo, basem cornu antice circumdante. Pronotuui longitudine lalius, laleribus autoriusrotundalum sulidiiatatum, posleriussinuatiim , summain laliludi- nem ante médium attingens, dein apicem versus forliler, basin minus angusla- tum, angulis omnibus rotundatis, margine postico medio late lobato, disco anlice declivi impressoque, impressionnibus basabbus profuude impressis; nii'dio lo- nuiter sal dense (arca minuta centrali excepta), postice in anguHs posterioribiis necnon ad impressiones basales forliori punctatum. Elylra subparailebi, postice leviter ampliata, disco sat fortiter punclato, striis geminatis perspicuis, stria suturaU a^rpiabiliti-r tortiterque impressa, sulura postice costit'ormi, anguio sutu- raU dense punclato. Pygidium convoxum, tenuissinie ac densissime punclatnm, setis ereclis ruiis obsitum. Tarsi antici ungue antico niaximo incrassalo, a|(i,yrigion de Sakarami. — 508 — Celle espèce ressemble à L. mndagnscariensis Guérin , mais sa forme est moins élargie et sa taille est beancou|> moindre. Luciola nigrita nov. sp. Oblonga, subparallela, fusca, antennis, ore et pedibus piceis, protliorace et elylris lenuissimc fulvo marginatis: protborace brevi, subquadrato, antice rotim- dato, basi ieviler siniiato, angaiis obtusis, baud promiiiulis, creberrime rugose- punctalo et in medio loiigiludinaliler sulcato-, sciitello triaiigulari punclato; elylris protborace baud ialioribus, elongatis, parallelis, rugosis, obsolele costulatis; pygidio et duobns ultimis ventris sogmentis eburneis. nltimo postice rotundato. Long. 6 miilim. 1 seul d*, Afri(jue orientale anglaise : Nairobi. Celte petite espèce est reraarqnable par sa couleur entièrement brune, sauf: le prothorax et les élytres 1res linement bordés de fauve, le pygi- dium blanc, les antennes, les parties de la bouche et les jambes d'un jaune de poix. Le protliorax, très légèrement sinué à sa base, est droit latéi-ale- mentet s'arrondit en avant; très grossièrement ponctué, il est creusé dans son milieu d'un profond sillon longitudinal. Les élytres sont longs, étroits, rugueux, parsemés d'une villosité grisâlie. Les derniers segments du ventre sont d'un blanc brillant comme ils le sont généralement dans le genj-e; le deruiei' est arrondi postérieurement. CoLLECTJO\S DE M. MaVBICE DE RoTHSCIlILD . RECUEILLIES D/l.V.S l! AfRIQVE ORIENTALE ANGLAISE : Insertcs : OdoiiatCN nouveaux. PAR M. JIeNK MaUTIN. M. le baron Maurice de Rothschild a recueilli dans l'Lst ahicaiii et donné au Muséum une intéressante collection d'Odonates qui coin|iirii(i les espèces nouvelles suivantes, toutes de la tribu des Agrioninœ. Lestes Rothschildi nov. sp. 1 d*, Narobi, Afrique orientale anglaise. Pris en août. Collection du Muséum. Longueurs : corps, /i6 millimètres; abdomen, 38 miUim. 5; aile infé- rieure, 2 1 millimètres. Ailes uniformément un peu jaunâtres, avec i9-i3 postnodales aux ailes supérieures et ti postnodales aux inférieures; le quadrilatère modérément pointu en bas; le sligma épais, assez long, couvrant deux à deux cellules et demie, jaune brun entouré d'une large nuance noirâtre. — 509 — Toule la face d'un violet noirâtre, le dessus de la fête vert, le derrière de la tète d'im jaune bnm. Prothorax jaune avec une large tache verte de chaque côté. Thorax avec une très fine ligne dorsale jaune sur fond marron, le mar- ron bordé de jaune, surlont en bas et s'élaigissant en haut; puis, de chaque côté de ces couleurs , une large bande vert bronzé , suivie sur les épaules d'une bande marron. Au-dessous de la bande marron, une bande noirâtre; les côtés jaune serin avec trois bandes marron sur le jaune, phis ou moins incomplètes, La poitrine jaune avec un fer à cheval noir. Pieds noirs, lignés de jaune. Abdomen vert bronzé eu dessus, avec le i" segment jaunâtre taché de deux plaques vertes, le dos des segments 2-7 avec une assez fine ligne pourprée, encadrée dans la couleur verte, les côtés largement jaunes: le 8' segment noirâtre avec apparence de la ligne dorsale pourprée; le 9' avec la couleur jaune sur le dessus, laissant le dos largement noir; le 10° en- core plus largement noir sur le dos et jaune sur les côtés. Le dessous de l'abdomen jaunâtre avec les segments marqnés en noir sur les côtés. Appendices supérieurs noirs, à peine plus longs que le 10' segment, droits d'abord, puis recourbés en pinces l'un vers faulre, avec un long mamelon inférieur avant la moitié ; droits et absolument cyhiidricjues si on les regarde de côté; les inférieurs jaunâtres, l)il(»l)(:s, à peine du tiers des supérieurs; en cône penché en has si ou les regarde de côté. 29. Disparoneura Simba nov. S[). Il d, k Q, d'âges divers. — Simba, Afrique orientale anglaise. Longueurs : corps d*, 36 millimètres; 9, 89 millimètres; abdomen d, 3o millimètres; 9, 33 millimètres; aile inférieure, ao à 21 millimètres. Ailes étroites. Le rudiment de secteur inférieur du triangle pres(|ue pa- rallèle au bord postérieur et se tiTminant an milieu on au bas de la veine qui fernn'ne l'espace sous le quadrilatère qu'il divise, plus ou moins longi- tudinalemenl. 1 3-1 k postnodales aux ailes supérieurt's; le secteur supérieur du triangle finissant à la lioisième veine après celle qui descend du nodus. Stigma noi- râtre, eu losange court, surmontant une cellule. Stature grêle. cj* adulte : (êle couverte de pulvérulcnce bleue en dessus, le derrière noir avec deux traits postoculaires jaunes minces et allongés. Prothorax noir au milieu, entouré de pulvérulence bleue. Thorax bleu pulvérulent en dessus et sur les côtés, sauf une assez large raie noire humé- ralc et une aulre sur les cotés. Pieds noiiàlres. Abdomen noir, très mince; le 1" segment en partie recouvert de pulvé- rulence bleue, le 2" avec une très fine raie jaune dorsale et les côtés bleu — 510 — pulvérulent, le 3' avec une pelilc lâche bleue basale de chaque côté de l'arête et une ligne jaune dorsale extrêmement lîne, les li-6 de même, le reste tout noir. Des exemplaires très adultes ont le i o" segment bleu j)ulve'rulent. Appendices anaux noirs, les supérieurs plus long (|uo le 10° segment, triangulaires, larges à la base, très poinins; les inférieurs épais, un peu plus cou ri s. 9 adulte : face jaunàtr.', avec une raie noire au bas du front et une autre sur le dessus de la tête, laissant derrière elle la teinte jaune en forme de ligne postoculaire, assez épaisse, allongée. Prothorax jaune, marqueté de noir. Thorax noir avec deux raies anlé- immérales jaunes plus ou moins larges, puis mic très fine ligne jaune humérale ne louchant m le haut ni le bas; le bas des côtés et le dessous jaune blanchâtre. Abdomen noirâtre à partir du 3' segment : le 1" jaune avec un petit triangle noir de chaque côté de Tarête dorsale, le 2' jaune avec trois petits triangles superposés de chaque côté de laj'ête dorsale; les iJ-ô" noirs en dessus, avec deux points jaunes à la base et les côlés jaunes, le 7' noir dessus avec les ciUés jaunes, les 8-9'' avec une lai'ge tache noire dorsale sur fond jaune, le 1 0'' jaunâtre. Appendices jaunâtres, petits, pointus, droits, avec protubérance entre eux. La femelle, très adulte, devient devient presque entièrement noirâtre avec le stigma brun. c5' et 9 très jeTines : stigma jaune très claii', [»ius foncé au milieu: la face brune, le thorax blanchâtre avec une raie noire de chaque côté de l'arête dorsale qui reste jaune, une raie noire humérale et une raie noire latérale de chac[uc côté: l'abdomen blanchâtre avec les sutures et deux j)oints noirs au-dessus de ces sutures, sur les cinq premiers segments, le G' fuligineux, le 7° noirâtre teinté en haut et en bas de jaunâtre, les trois derniers jaunâtres un peu nuancés d'obscur. Appendices jaunàties. Pieds jaunâtres, les tibias noirâtres. Cette espèce est commune en Abyssinie. Elle est notablement plus frêle el plus petite que la D. glauca llurni. 30. Pseudagrion prœtextatuni Selys. = P. Deckeni Gerst. Vax nombre. On l'a prise en mahis endroits de l'Afrique chaude. Elle est commune en Abyssinie et a été capturée à Madagascar, [^es mâles vieux ont le corps recouvert d'une pulvérulence bli'tiâire. 31. Pseudagrion spec. ? Plusieurs femelles d'une espèce voisine du pra^textatum. Il faudrait avoir le mâle pour être certain d(^ la détermination de l'espèce. s — 51] — 32. Pseudagrion furcigerum Riiraljur. 1 cj*. Trouvé à Madagascar et au Gaj). 33. Pseudagrion bicœrulans nov. S]i. d* et 9. Longueurs : corps, ho millimètres: abdomen, 3-j millimètres; uile inférieure, 26 millimètres. Ailes hyalines à réliculation noire, assez éti'oites, cessant d'être pétiolées à la nervure jjostcoslale aux ailes inférieures, très peu auparavant aux su- périeures. Sligma brun, en losange également oblique en dedans et en dehors, court, couvrant presque une cellule. 10-1 à postnodales. d*. Tête forte: face noire, mais le labrum, le rhinarium et un point aux joues orangés. Tout le dessus de la tête noir de suie, ainsi que les an- tennes, deux points postoculaires jaunes, assez gros, avec une raie jaune entre eux. Prothorax noir mat, très peu avancé au milieu, bordé de jaune extéi-ieu- rement, avec un point jaune au milieu de chaque côté. Thorax noir eu dessus, avec deux larges bandes antc'humérales jaunes, les côtés jaunes avec une bande noire à la deuxième suture, partant de la base de l'aile et s'ar- rêtant à mi-chemin du bout du thorax. Abdomen un peu plus épais au bout, taché comme suit : le T' segnienl bleu avec une tache basale courte noire, le 2^ bleu dans sa première moi- tié, noir dans la deuxième, le noir remontant sur les côtés; les 8-7'' noirs, le 8^ bleu avec un très petit point central de cha([ue côté de la ligne dor- sale, la suture en bas noire; le 9" bleu dans son tiers basai, noire ensuite; le 1 0" noir, non émarginé ni évasé. Appendices supérieurs uoirs, jaunâtres en dessous, très longs, très four- chus, la branche supérieure mince, droite, l'inférieure très large, beau- coup plus longue, un peu redressée et recourbée intérieurement, appendices inférieurs courts, jaunes, coniques, recourbés en haut. Pieds médiocres, noirs, jaunaires en dessous. 9. Face verdâlre ou brune, sans couleur orangée; le dessus de la tête noir avec les taches postoculaires grandes, brunes, réunies par une ligne brune. Les taches du prothorax très grosses; les bandes du thorax verdàtres et ses côtés jaune serin ou bleuàtri^s: le 1"' segment de l'abdomen bleu, les 9-8°' noirs avec les sutures jaunes, le 9'' noir avec une tache bleue de chaque côté au bout, le 1 0" bleu. Les fémm's noirs en dessus, jaunes en dessous, les tibias jaunâtres. Appendices noirs, très courts, droits, assez épais. Diffèrent de Fiircigcruiii , dont il atteiut prestpie l;i laillc, par la face (pii est tout orangée chez Furcigerum , par les raies (hi lliora\. Ir-s taches bleues de l'abdomen, les app(Midiccs. Muséum. — xu. 3.1 — un — 3^. Ischnura senegalensis Rarabur. Très jolie espèce, assez voisine de Vhiclmura degaivs d'Europe, qui ha- bite toute l'Afrique avec Mada^o-ascar et les Séchelles, aussi bien que l'Asie Miueure, la Mongolie, Kaschgar, les Indes, la Malaisie, Formose, Gélèbes et même l'Australie. Elle varie beaucoup de taille suivant les localités. De même, la tache du 2" segment abdominal du mâle est tantôt une large tache noir brillant en forme d'urne, tantôt un long cylindre dorsal d'un bîeu très métallique brillant. Enfin le nombre des femelles de la variété Aurantiaca paraît être égal à celui des femelles typiques. 35. Ischnura abyssinica nov. sp. Longueurs : corps, 27 millimètres; abdomen, 21 millimètres; aile infé- rieure, i5 millimètres. Tête grosse; face jaune, sauf le rhinarium vert doré métallique, le tout .parsemé de poils jaunes; front et dessus de la tête noirs, derrière de la tête avec deux grosses taches rougeàires, réunies par un trait de même couleur. Prolhorax un peu relevé au ceutre postérieur, noh-, bordé en arrière d'un liseré jaune. Thorax jaune brun avec une large bande dorsale noire, et une large humérale noire de chaque côté. Abdomen assez robuste, surtout chez la femelle, coloré comme suit chez le mâle : le 1" segment jaune brun avec large tache basale noire, le 2" avec une très large bande dorsale violet noir métallique remplissant tout le dos du segment et mêoae les côtés au bout, les côtés jaunes à la base; les o'-^f noirs en dessus avec la suture basale et les côtés jaunes; le 7° entièrement violet métallique; les df'-if de couleur terne, ayant été certainement bleus durant la \ie et semblant parler une tache dorsale uoh-e; le lo" jaunâtre, noir en dessus.. Pieds jaunes , lignés de noir. Appendices supérieurs courts, coniques, noirs en dessus, jaunes en dessous, les inférieurs jaunes ,<'assez épais, en demi-cercle. La femelle ressemble au mâle, mais elle a l'abdumen jaune, avec tache basale noire sur le i" segment, vert bronzé métallique sur le dos et jaune sur les côtés des -2'-^)° segments, avec les sutures jaunes; vert violet plus métallique sur le 7"; les 8"- 10" noirâtres en dessus, semblant bleuâtres sur les côtés. L'épine sous l'abdomen mince, aiguë. Les ailes sont limpides avec 10 postnodales. Le stigma du mâle en losange allongé, gros, noir brun dans sa moitié intérieure, blanchâtre dans sa moitié extérieure, aux ailes supérieures; jaunâtre, beaucoup plus petit, aux in'érieures. Celui delà femelle jaunâtre aux ([iiatre ailes, un peu plus gros aux ailes supérieures. Cette es[)i'ce ressemble à /. senegalensis , par la tache du 2° segment ctu d, mais elle est i)lus petite, plus massive, et la coloration du thorax et du bout de l'abdomen est différente. — 513 — Elle a clé Irouvëo par M. de Rothscliilrl , oa Âbyssinie, eiilre Dire-Daoua et Hairar. 36. Ischnura elongata nov. sp. 9 Longueur corps, 3 o-3 9 millimètres; abdomen. 25--27 millimètres; aile inférieure, i g-:» o raillimètres. Tète petite; face jaune plus ou moins foncée suivant l'âge, ainsi que le derrière de la tiHe, formant de larges taches posloculaires , le front et le dessus de la tête jaunes , avec une large bande noire sur le sommet de la tête allant d'un œil à l'autre, Pi^othorax jaune avec deux bandes noires allant de la tête au thorax , droites, laissant une raie jaune entre elles. Thorax jaune, avec deux raies antéhumérales noires laissant l'arête dorsale jaune entre elles; de chaque côté une raie humérale noire, plus mince. Pieds jaunes. Abdomen mince, allongé, jaune taché de noir comme suit : au i" seg- ment une tache basaie enserrant un point jaune; au 2" une tache large, en forme de vase à Heurs, d'un bout à l'autre; aux 3 "-6" une bande noire métallique dorsale se terminant en pointe en haut, de sorte que le jaune empiète au-dessous de la suture ; le 7" tout noir au dos; le 8° avec une large tache basale dorsale descendant presque au bout du segment; h (f avec deux raies assez larg-es allant de la base aux trois quarts du segment ; le 10° jaune. Appendices jaunes . excessivement courts. Chez les femelles plus âgées, le jaune devient brunâtre, et l'abdomen, au lieu de rester jauue, devient bleu. Ailes hyalines avec le stigma jauue clair, en losange, plus grand aux supérieures oii il couvre moins d'une cellule. 10-1 1 postnodales aux supé- rieures. Mâle inconnu. Cette espèce a le faciès des certains Pseudagi'ious afi'icains a abdosueu long et miuce, mais l'épine du dessous de l'abdomen empêche toute confu- sion. Recueillie en septembre par M. de Rothschild dans l'Afrique orieulale anglaise, notamment à Lumbwa. 37. Ischnura urnifera nov. s[). Longueur : corps, -iG milUm. 5; abdomen. -21 millimètres; aile infé- rieure , 1 5 millimètres. Ailes courtes, hyalines, assez étroites; stigma en losange, noirâtre, en- touré d'un liséré jaunâtre, de même couleur aux quatre ailes; très petit aux supéi'ieures oii il couvre un peu moins d'une cellule, extrêmement petit aux inférieures où il couvre moins d'une cellule. 1 1 postnodales aux supérieures et 9-10 aux inférieures. 35. — 51/1 — d Face bicue, lacliée de noir au centre; front et tout le dessus de la tête noirs avec des taches postoculaires bleues, pointues vers le côté intérieur. Prolliorax noir, bleu sur les côtés, un peu l'clevé et feslonné au bout, oii il est cerclé par un mince liseré bleu. Thorax bleu clair, avec l'arête dorsale très largement noire, laissant voir en son milieu une très fine ligue bleue , une raie humérale noire de chaque côté; tout le reste bleu. Abdomen noir et bleu : le i" segment bleu avec . à la base, une taciie noire centrale en forme de feuille de trèfle ou carrée, parfois avec une fine queue rejoignant la suture au-dessous; le 2' bleu avec une tache noire dorsale de la base au bout, ayant la forme d'une amphore; le 3"= bleu avec une tache dorsale noire de la base au boni, triangulaire au bout, puis resserrée en remontant et se terminant presque en pointe à la base du seomcnt; les 4°-6' bleus, avec tout le dos noir, sauf deux petites taches bleues basales; le 7'. ou tout noir, ou noir avec une tache centrale dorsale blanc assez grande; les 8"-io= bleus mais le lo' avec une large ligne dor- sale noire. Appendices supérieurs noirs à la base, jaunâtres au bout, gros, co- niques, écartés à l'extrémité, les intérieurs jaunâtres de même longueur. l*ieds noirs en dessus, jaunâtres en dessous, courts; les tarses jaunes. 9 Tète, prothoràx et thorax à peu près comme chez le mâle, mais le bleu remplacé par du jaune verdàtre; abdomen jaunâtre avec, sur le 1" segment, une grosse tache centrale basale noire: sur le ■>.' une tache dorsale noire de la base au bout, ayant la forme de la tache du o' segment du mâle: sur les 0"-^" le dos noir bronzé, étroitement siu- le 3', de plus en plus largement ensuite, avec les côtés jaunâtres; sur les ^'=-c)% le dos en- tièrement noir bronzé, les côtés seulement jaunâtres; le 10' jaunâtre. Toutes les sutures noires. Appendices courts, jaunâtres cliez les 9 jeunes, noirâtres chez les adultes. Pieds jaunes liserés de noir. Stigma jaune, entouré d'un liseré noir, petit, plus petit encore aux ailes inférieures. L'épine abdominale très fine et très aiguë. Trouvée par M. de Roliischild dans l'Afrique orientale anglaise, notam- menl à Naivasba. CV)/-/./'.(;ï/'m.s natuiEii.'.Ji.s rus M. .1. /»/•; MonG.i\ i:\ Pi:i\se : Iii!se«*te : IléiMiptro-cs «îa genre IfluKiliii . PAR M. LE D"^ G. HORVATH. Mon ami le professeur O.-M. Reuter a pidilié en 1890 (Revue (l'Eut., IK, p. 26:2) une petite révision du genre Mnstlia Am. Serv. dont il a dis- — 515 — lingiié qujitre espèces : incaiia Stâl, spinosula Lef. , longispinia Reut. etser- rala Fabr. Lors de mon dernier passage à Paris, j'ai trouvé encore deux espèces inédites dans les collections rapportées de Perse en 1904 par M. J. de Morgan et données au Muséum d'histoire naturelle. Voici leurs descriptions : Mustha Morgani uov. sp. Nigra, superne dense siibtiliterquc jjimrtata, glaltra; spiiiis inai;|inaliluis capi- tis, pronoti et alidominis grarilihus, aciitis, basi aciciilis miniilis setiformilni^ iminitis; rapite pronuto breviore et iatitiidine sua cum oriiiis pauHo iongiore, antrorsiim distincte anguslatu, marginilms lateralibus rectis, spinis marginalibiis illis pronoti paiiilo brevioribus, jugis aj)ice liaud rontiguis, sod iisque ad apireni tyii iatiuscide liiscentibus , vertice basi striola allddo-testacea signato; antennis fiiscis, artirulo secundo articnlo tertio longiore; rostco fusco-piceo, basin coxarimi posticarum attingente; pronoto duplo Jaliore quam longiore, spinis marginaiibus diametro transversal! oculi fere aequilongis, marginibus lateralibus anticis medio ievissinie sinuatis et apicem versus ievissime rotundatis, marginiljus lateralibus posticis sidjreclis, anguiis lateralibus minus prominentibus; scutello caplte et pronuto siuHtl sumtis distincte breviore, apice latiuscuie volundato et angusle llavo-testaceo; elytris fusco-nigris , parce et obsoletissime pailido-conspersis, mar- gine costali corii spinis nonnuHis (5-6) acutis, illis capitis pauUo brevioribus inslructis: meinltrana nigra; spinis marginaiibus abdoniinis parvis et quara illi-' capilis distincte brevioi'ibus ; corpore siiblus toto nigro : pedibus f'usco-|)iceis. d". Ç . Longueur : 20-92, ft, lat. inter ang. lat. pronoti lo-t 1 , ad basin scutelli (j, 5-1 0,25 millim. Perse occidentale. Cette espèce, que j'ai l'honneur de dédier à M. J. de Morgan, est assez voisine de M. incana Stâl, mais en diffère par le dessus du corps glabre, les épines marginales de la tète et du pronotum plus longues et par l'écusson plus court et moins acuminé au sommet. Mustha gigantea nov. sp. Nigra, opaca, supra dense distincteque punctata, pilis griseo-flavescentibns brevibus parce vestita; spinis marginaiibus capitis, pronoti et abdominis validis, acutis, simpUcibus; lobo postico jironoti, lateribus scutelli elytilsque flavescenti- teslaceis, nigro-punctatis, macuiis parviiisculis iaevigatis hic illic praeditis; ca- pite pronoto breviore, sed iatitudine sua cum ocuiis longiore, antrorsum dis- tincte angustato, marginibus lateralibus apicem versus Ievissime rotundatis, spinis marginaiibus oblique sursum vergentibus et cum illis abdominis i'eic aequilongis, jugis apice conliguis, vertice lineola basali albido-testacea notato; antennis fuscis , articulis duobus apicalibus nigris, articuio secundo articnlo tertio distincte bre- viore; rostro pone coxas poslicas extenso, flavo-testaceo. articnlo ultimo nigro; pronoto duplo latiore quam longiore, lobo postico (lateribus et vitta mediana exceptis) pallescente, spinis marginaiibus diametro transversal! oculi aequilongis. — 516 — marginibus lateralibiis anticis vix sinuatis, marginibiis lateralibus posticis leviter rotiindatis; scutello capite et pronoto simul sumtis distincte breviore, nigricante, lateribiis etapice testnceo, nigro-punctato; margine costali elytrorum basin versus spinis nonnuilis (S-i) acutis armato; membrana griseo-hyalina , i'usco-venosa ; spiais marginalibus abdomiiiis illis pronoti paulio brevioribus; corpore subtus nigro, limbo postico segmentoriim pectoris et acetabuHs flaviscenti-testaceis, nlpro-punctatis, orificiis odoriferis flavo-testaceis ; sulco mediano ventris ferru- gineo; jjedibus nigris, femoribus posterioribus obsolète paliido-marmoratis, tibiis omnibus, apice excepto, tiavo-testaceis $ . Long. Sa, lat. inter ang. iat. pronoli 1 5 , ad basin scuteiii 1 3 inillim. Perse : Moots Baktyai-is (ait. i,5oo à 6,5oo mètres). La taille grande fait aisément distinguer cette espèce de toutes les autres: c'est le plus grand Pentatoraide de la région paléarclique. Elle diffère de M. npinosula Lef. aussi par la coloration pâle et la ponctuation plus forte du dessus, les épines marginales plus longues, plus grêles et plus aiguës et par les joues contiguës dans leur partie apicale. La partie postérieure du pronotum (sauf les bords latéraux) ainsi que l'écusson et les cories sont jaunâtres, ponctuées de noir; les points noirs sont plus rapprocliés dans la ligne médiane du pronotum et de l'écusson pour y former une bande lon- gitudinale noire qui n'atteint pas cependant le sommet de l'écusson. A propos de ces deux insectes , je crois utile de donner ici un tableau des espèces du genre Mustha. 1 (lo). Tête distinctement rétrécie vers l'extrémité. 2(5). Corps noir en dessus, seulement le sommet de l'écusson avec une bor- dure teslac('>e et parfois les cories avec quelques mouchetures pAles ; épines mar- ginales de la tète, du pronotum et de l'abdomen garnies à la base de petites spi- nules sétiformes; bords latéraux de la tête droits; deuxième article des antennes plus long que le troisième ; roslre n'atteignant que le milieu des hanches posté- rieures. 3 (/i). Corps couvert d'une courte, mais très dense pubescence grise; épines marginales courtes, celles du pronotum beaucoup plus courtes que le diamètre transversal d'un œil; écusson acumlné au sommet et presque aussi long que la tête et le pronotum réunis; épistorae ordinairement enclos par les joues. Long, ig-ai millim. — Perse. M. INCANA Stâl. ' 4 (Z). Dessus du corps glabre; épines marginales de la tête et du pronotum assez longues, celles du pronotum presque aussi longues que le diamètre trans- versal d'un œil; écusson arrondi au sommet et distinctement plus court que la lête et le pronotum réunis; épistome libre. Long. 20-22,5 millim. — Perse. . M. Morgani nov. s|». — 517 — 5(2). Dessus du corps ou du moins les coties parsemées de petites taches cal- leuses d'un jaune testacé: épines marginales do la tète, du pronotum et de l'ab- domen tout à i'ail simples, sans spinules basal's; bords lidérauxde la tète arrondis vers le sommet; deuxième article des antennes plus court que le troisième; rostre dépassant les hanclies postérieures. 0(7). Epistomo enclos parles joues; partie postérieure du pronotum, écusson et cories jaunâtres, une bande médiane du pronotum cl de i'écusson noire: taille grande. — Long. Sa millim. — Perse. M. gigantea iiov. sp. 7(6). Epistome libre, joues écartées Tune de l'autre dans leur partie apicale; pronotum et écusson noirs , couverts de quelques points calleux jaunâtres, sommet de i'écusson teslacé; cories d'un noir brunâtre, parées de petites taches jaunâtres ocellées; taille moyenne. S (9). Tète aussi longue que lo pronotum, ses épines marginales assez grêles et distinctement plus longues que celles de l'iibdomen; épines marginales du pro- notum au moins aussi longues que le diamètre transversal d'un œil. Long. 90 mil- limètres. — Asie Mineure. M. LONGispiNis Reut. 9 (8). Tête distincteraeni plus courte que le pronotum, ses épines marginales à peu près aussi longues que celles de l'abdomen; épines marginales du pronotum notablement plus courtes que le diamètre d'un œil. Longueur 20-2^ millim. — Monténégro, Tirèce, Turquie, Asie mineure, (laucase. Perse, Mésopotamie, Syrie, Egypte. M. spiNosuLA Lef. 10 (t). Tète à côtés subparallèles. — Espèce énîgmatiqiie dont la patrie serait Amérique (d'après Fabricius) ou Syrie (d'après Puton). M. SERRATA Fabr. Insectes Diptères. Simvlies nouvelles on peu connues, PAR M. E. ROUBAUD, Les intéressantes espèces qui font l'objet de la présente note appartien- nent toutes au genre Eu-Simulium , que nous avons antérieurement dis- tingué ^'\ et qui se caractérise, chez les adultes, par l'existence, dans les deux sexes , d'une échancrure basilaire au deuxième article des tarses posté- rieurs. Un certain nombre d'entre elles proviennent de la collection du ■'' C. R. Acnd. (lis sciences, 8 octobre 1906. — 518 ~ British Muséum, ou de la collection personnelle du savant Diplérisle de Liegnitz, M. Th. Becker. Les auties appartienaenl au Muséum tie Paris. Nous en donnons la description par origine géographique, sans prétendre à aucun groupement systématique réel. t. Nimiilies aiiiérieaiiie<S. ocraccum Walker, du Mexique, cette curieuse es- pèce se distingue, d'après la descri|)tion , par la teinte jaune d'or uniforme du thorax, sans stries blanches; l'absence de taches noires aux fémurs et tibias, l'abdomen (estacé et non noirâtre. Elle ne saurait non plus être confondue avec S. igiii.sceiis Boub. , d'après la teinte uniforme de son thorax, la couleur claire de ses antennes et de ses pattes, et la coloration générale de l'abdomen. Origine : lirésil, Etat de Santo Paulo. D' Lulz. ^^ Collection du British Muséum. ) ■" S. metallicum Bellardi. 9. Nous rapportons à cette espèce, dont la femelle était jusqu'alors incon- nue, un exemplaire femelle figurant dans la collection du Vliiséum de Paris depuis i856, et (pii, par sa teinte générale, paraît devoir s'allier étroitement avec le mâle décrit par Bellardi. Noire, à reflet d'un beau bleu métallique. Face et front noir brillant. Antennes noires, testacées à la base. Thorax noir, à relîet gris bleu , séparant trois bandes noires parallèles. E|);ui!es cl liordurc bleu métallique. — 519 — Flaucs gris bleuâtre; balanciers jaune clair. Fe'murs antérieurs testacë roussâtre; les tibias bruns, à rellet argenté, antérieurement; les tarses noirs, dilatés. Fémurs et tibias moyens et postérieurs brunâtres. Les tarses blancs à extrémité noire. Métatarses postérieurs à expansion forte atleignant l'inci- sion du tarse. Griffes à une dent. Abdomen noir velouté à la base, noir brillani à rellet bleuâtre, à Tex- Irémité. Des taches bleu métallique latérales au premier segment. Longueui- 2 millimètres. Collection du Muséum de Paris. Un seul individu recueilli par S.ill(> air Mexique en i856. S. quadrivitatum Lœvv. Cette belle espèce de Cuba a été récemment envoyée de Costa-ltica an Muséum par M. Biolley. Capturée ;• une altitude variant entre 1,^100 cl i,5oo mètres, elle est intéressante à signaler, en raison des sévices qu'elle exerce dans cet Etat de l'imérique centrale. Nous ne saurions mieux faiir que de citer, à cet égard, le texte même de la lettre du naturaliste qui a envoyé cette Siraulie au Muséum : rfCes petites Mouches sont un véritable iléau dans la région tempérée supérieure, à partir de i,/ioo mètres. A la Palma. un de mes amis a compté 60 piqûres sur une seule main eu une matinée. Le sang coagulé (|ui reste sous la peau lorme, en elFet, un point rouge très visible et (pii ne dispai-ait qu'au bout de deux semaines environ. Elles piquent de pré- férence les mains, les oreilles et les paupières. Partout, dans les pàlurages. sous bois, à l'ombre et au soleil; toute l'année également, mais plus abon- dantes à partir du mois d'avril, pendant la saison des pluies, jusqu'à dé- cembre. A San José (1,169 mètres) elles n'apparaissent comme fléau que pendant cette saison. C'est pour la montagne, la même peste que les Mous- tiques et les Taons pour les forets des terres chaudes t'U H. ^iniiili«>s d'Afriqu*' et de la région méditerrauéeuiie. S. Wellmanni nov. sp., E. Roubaud. 9. Petite espèce noir sombre, à pubescence gris clair. Face et Iront gi'is argenté. Antennes noires à pubescence giise. Thorax noir, terne, à reliefs gris clair latéraux, limitant la teinte noire à une bande médiane suivant l'incidence. Quelques rares poils dorés. Balan- ciers blanc jaunâtre. Ailes arrondies à nervures peu distinctes. Pattes entièrement sombres, à reflet gris clair. Les tarses antérieurs <■) Fragment d'une lettre envoyée de Costa Rica par M. Biolley à M. le Profes- seur Bouvier. — 520 — simples, non dilatés. Les mélalarses poste'rienrs très grêles, à expansion terminale faible, présenlant une rangée d'épines très forles an bord anté- rieur. Griffes courtes et simples. Abdomen noir brun , à lignes argentées latéralement. Ventre gris ar- genté. Longueur, i millim. 5 à a millimètres. Collection du British Muséum. Quatre exemplaires femelles provenant de l'Angola et recueillis parle docteur Wellmann en avril 1906 dans la grande plaine dite r^ Boulon Boulon n. La piqûre de cette petite Simulie est doulouieuse et très redoutée des indigènes. S. Beckeri nov. sp. , E. Roubaud. cS 9. Très petite espèce de Biskra, voisine de S. pimllum Fries d'après la structure de ses ongles, mais en différant nettement par l'ensemble de ses caractères de coloration. d*. Noir velouté, avec de rares poils dorés. Un reflet gris sur tout le pourtour du thorax, variant suivant l'incidence. Antennes jaune clair. Hanches et pâlies antérieures et moyennes blanc jaune. Les taises antérieurs grêles, linéaires, entièrement noirs; les tarses moyens noirs, à partir de l'extrémité du métatarse. Aux pattes postérieures, l'extrémité des fémurs, la base et l'extrémité des tibias et des métatarses, noirâtres; le reste jaunâtre. Balanciers blancs. Ailes hyalines. Une longue ciliation blan«bàtre au premier segment abdominal. Abdomen noir ve- louté. Longueur, 1 millim. 5. 9. Plus pâle que le maie; l'abdomen revêtu d'une pilosité grisâtre; le thorax noirâtre à pilosité jaune pâle. Antennes claires. Métatai'ses posté- rieurs grêles, à épines peu développées. Expansion terminale courte, n'atteignant pas l'échancrure du tarse. Griffes à court talon basilaire. Collection Becker. Bisb'a(Algérie). Trois exemplaires , dont une femelle, recueiffis par M. Th. Becker, à qui nous nous fiiisons un plaisir de dédier l'espèce. S. intermedium nov. sp. , E. Roubaud. 9. Ressemble à S. pusilhm Fries et par la teinte générale, et par la taille (9 millimètres; ailes, 3 millimètres). Mais elle en diffère nettement par la structure des métatarses post- antérieurs et des griffes, qui est absolument typique. Le métatarse postérieur offre à son bord antérieur 9 épines fortes, iso- lées, bien distinctes. Les trois épines de la région moyenne sont équidis- lantes et séparées des autres par un intervalle plus grand que le leur propre. — 521 ~ L'expansion lermiiiale interne est foite et atteint largement réchancinie du tarse. Les grifies présentent une dent basdaire conique à pointe mousse, représentant le talon très réduit fie S. ptisilkm Fries. La bas»! des griffes fait de plus saillir son angle interne, de manière à figurer une fausse dent supplémentaire; de face, chaque griffe parait donc bidentée. Ainsi, les griffes de cette into'ressante espèce constituent un terme de passage entre les griffes simples et les grillés à Lnlon basilaire. Collection Becker. Iles Canaries. Un exemplaire léraelle. III. Simiilies océauîenn<*s. S. Victoriae nov. sp. E. Roubaud. 9. Entièrement noir terne, à pubescence d'un gris poussiéi'eux. Sur le tho- rax une pilosité jaune pâle, clairsemée. Balanciers bhinchàtres. Ades à ner- vures noirâtres , toutes bien marquées. Pattes en entier brunâtres, plus claires que le thorax, fortement vil- leuses. Tibias et tarses antérieurs noirs, ces derniers grêles, non dilatés. Métatarses postérieurs iiplatis, à bord antérieur légèrement arqué, inerme, sans épines saillantes; le bord postérieur est fortement cilié; l'expansion terminale forle atteignant l'échancrure du premier tarsien qui est nette- ment allongé et sensiblement linéaire. Griffes courtes et simples. Abdomen uniformément brun noirâtre, plus clair au ventre , revêtu de pods grisâtres ou foncés. Cette espèce, en raison de lajongueur du premier article de ses tarses postérieurs, de ses nervures bien marquées aux ailes, de toute son appa- rence extérieure, parait appartenir au premier abord au sous-genre Pro- Simulhtm tel que nous l'avons défini. Voisine de S. vexans Mik, elle s'en distingue par sa teinte beaucoup plus sombre, ses métatarses postérieurs inernies et ses griffes simples. Collection du British Muséum. De nombreux exemplaires femelles. Pro- vince de Victoria (Australie). S. Buissoni nov. sp. E. Roubaud. 9. Cette espèce constitue le J^ono des Iles Marquises, redouté des voyageurs. La description est faite d'après des exemplaires ayant séjourné dans la glycérine, mais la conformation extérieure de leurs membres est très suffi- samment caractéristique pour permettre de les différencier des Simulies voisines , du groupe de 5. pustîlum Fries. Noir terne à pubescence grise. Pattes brun foncé poussiéreux, les tarses postérieurs en partie bleuâtres , les antérieurs noirs et linéaires. Métatarses postérieurs presque en entier blanc sale, renflés en mollet à leur partie moyenne, amincis postérieurement, armés de quelques épines peu nora- breiises (quatre environ) au bord anlériem*. Expansion terminale bien déveioppée. Griffes pourvues d'un court talon basilaire. Abdomen revêtu de touffes de poils d'un gris jaunâtre; les incisions blanchâtres; le ventre plus claii-. Ailes hyalines. Longueur i millim. 5. Nombreux exemplaires femelles. Collection du Muséum. Transmis par M. le D' Laveran. Ces petites Simidies, envoyées en if)0!^ à M. le Médecin Inspecleiu- Ker- morgant. par M. le D' Buisson des troupes coloniales, abondent à Nuka- hiva (îles Marquises) où on les connaît sous le nom de Noms. Le D' Buisson les a recueillies au milieu des lépreux. Il est fort possible, suivant une hypothèse émise par lui. qu'elles con- tribuent à propager la lèpre dans la colonie. En terminant, il nous est agréable d'exprimer à nos savants correspon- dants, M. E. Austen , l'éminent entomologiste du British Muséum, et M. Th. Becker, le disptériste bien connu de Silésie, nos remerciements les plus vifs, pour l'empressement avec lequel ils ont bien voulu nous communi- quer tous les types de Simulies (pi'ils avaient à leur disposition. Nous réserverons dans notre gratitude une part toute spéciale pour sou (iévou('' concours et ses précieux conseils, à M. le Professeur Bouvier, ([ui nous a généreusement offert toutes les ressources de la collection du Mu- séum. NorvEAux Diptères unicAi^s du genre Tabanus PAR M. Jacques Surcouf, CHEF DE TRAVAUX PRATIQUES AU LABORATOIRE COLOMAL DU MuSÉUM. Tabanus Ricardae nov. sp. Type : femelle provenant du bas Bio Nunez eu Guinée française et com- muniquée par M. le docteur Laveran, en 190/1. — Une autre femelle de même provenance. Je dédie cette espèce à miss G. Bicardo, ma distinguée collaboratiice. Longueur i3 à 1 /i millimètres. Aspect général d'un Tabanns toeniola Pal. Bauv., mais de taille un peu moindre, d'apparence plus légère. Ailes teintées de brun vers ie bord costal. Tête plus large que le thorax, yeux bruns à cornéules égales, glabres. Bande frontale j)]us large au verte\ qu'à la base, jaune soufre, portant une callosité brune, déforme trapézoïdale, légèrement sillonnée au mi- — 523 — lieu, sunnoiilée d'un proloiigemeiit peu saiilaut. ("froil. s'ëteiKlanl jusque vers le vertex. Antennes testacées , premier article portant de courtes soies noires , 3' article à dent obtuse, noir dans toute la partie annelée. Palpes minces , long-s, blanchâtres . avec une pubescence noire. Joues et épistome d'un jaune très pâle, barbe blanche, partie poste'- lieure de la tète à pubescence très courte. Thorax brunâtre, orné de quatre lignos longitudinales de poHinosité jaunâtre et d'une cinquième ligne me'diane abrégée. — Scuteliuni brun , recouvert d'une pollinosité jaunâtre. Flancs et pectusd'un cendré jaunâtie à pubescence blanche. Abdomen châtain, orné d'une bande médiane étroite et de deux bandes latérales plus larges se terminant au cinquième segment inclus. Pubes- cence de l'abdomen jaune mélangée de poils noirs, sm- les côtés et les par- lies les plus sombres. Ventre rougeâtre à pubescence jaune, quelques poils noirs à partir du cinquième scgmenl. — Segment anal bordé de soies noires. Pattes unicolores d'un jaune rougeâtre; tibias antérieurs clairs dans leur moitiii basilaire , tarses un peu plus sombres : pubescence générale- ment blanche avec quelques poils noirs sur les tibias au bord externe. Ailes grandes, hyalines, brunâtres vers le l)oi'd costal et la cellule slig- ma tique. Guillerons brunâtres. Balanciers jaune clair à tige concolorc. Cette espèce est voisine de Talmmis lœnolia P. Beau, et s'en distingue par sa taille moindre , la bande horizontale jaune et les ailes teintées. Tabanus obscurefumatus nov. sp. Type : femelle prise sm- les bords du San-Benito (Congo), par Guiral, en i885. Deux autres femelles de la même |)rovenance, longueur i5 millimètres; longueur de l'aile, i h millimètres. Tête et thorax brunâtres en dessus, brun roussâlre en dessous; bande frontale étroite, abdomen brun luisant, bord postérieur des segments inar- giné de blanc, ailes enfumées à nei'vures brunes. Tète : \eux transverses, sombres, cornéules petites et égales, glabres. Bande fi-ontale étroite, mate, brune. Callosité allongée, de la largeur de la bande frontale tout entière à la base, d'un brun brdlant, se prolongeant par une ligne étroite, saillante, de même coloration jusqu'au vertex où elle s'élargit. Antennes sombres à dent saillante sur le S*" article. Palpes assez longs, minces, bt-uns, avec une courte pubescence cendrée. Dessous de la tète portant quelques longs ])oils roussâtres. Thoi-ax : lianes et écusson bruns à [)oils incolores. — ïyV\ — Abdomen d'un brun foncé brillaul à pubesceuce noire. Bord postérieur de cliacun des segments iiiargiué de jaunâtre et recou- vert d'une pul)escence grisâlre. Cette bordure se dilate en triangles bruns très claies à pubesceuce blanche sur les cotés des premiers segments abdo- minaux. Ventre de la couleur du dessus, chaque segment postérieurement et étroitement màrginé de blanchâtre. Jambes : hanches brun rougeâtre à pubesceuce blanche, longue et hé- rissée. Cuisses brun foncé à pubesceuce noire. Tibias antérieurs courbes d'un blanc jaunâtre sur leur 4/5 basilaires à pubesceuce blanche, le 5'' distal brun noir à pubesceuce noire. Les tibias intermédiaires et postérieurs ainsi que tous les tarses brun rougeâtre foncé à pubesceuce noire. Franges des tibias postérieurs courtes, Ailes : longues, brunes, avec les nervures brunes. Cellide discoïdale e( celkde basilaire inférieure éclaircies sur presque toute leur surface. Cail- lerons sombres. Balanciers brun rougeâtre à tige concolore. Cette espèce est proAisoirement placée près de Tpluto (Walker), dont elle a la forme générale et le mode de coloration des ailes. Tabanus Velutinus nov. sp. Type : i femelle du pays Ankeli (Abyssinie), récoltée par M. L. Didier, en 1906. 3 autres femelles de la même origine, longueur 11-19 millim. 5. Brun rouge avec les derniers segments de l'abdomen noirâtre et une lacbc blanche sur le troisième et le quatrième segment, ailes cendrées. Tète : yeux Iransverses, sombres à coi'néules égales et petites glabres. Bande frontale normale brune, callosité brunâtre, brillante, saillante vue de piofil, arrondie vue de face et très peu visible, surmontée d'une ligne brunâtre étroite et courte. Antennes, 1" article bruri rougeâtre, à pubesceuce jaunâtre, bord ex- trême de la saillie apicaie noirâtre, 3° article, brunâtre à dent peu sail- lante. Palpes rentlés, clairs, pubesceuce dense, jaune clair. Bord postérieur de la tête glabre. Thorax et écusson (déflorés), brunâtres, bordés de blanc, côtés du tho- rax et pectus à longue pul)escence jaune. Abdomen brun rouge sur les trois premiers segments, s'assombris- sant progressivement depuis le troisième segment jusqu'à l'apex. Second segment avec le bord postérieur plus clair portant deux taches blanchâtres ; arrondies , mal délimitées tangentes au boi-d supérieur, troisième et qua- trième segments portant une tache triangulaire blanche plus ou moins arrondie sui' le boni postéi'ieur de chacun d'eux. Cette tache se continue — 525 — en bordure o'troite qui s'élarg-it sur les côtés. Cinquième segment à tache semblable pbis petite, indistincte, parfois nulle. Dei'niers segments abdominaux bruns en entier. Pubescence usée paraissant claire. ♦ Ventre rougeâtre recouvert d'une pruinosite' cendre'e , pubescence com- posée de poils clairs. Pattes discolores, cuisses brunes à pubescence blanche, tibias plus clairs, assombris à l'apex , tarses noirâtres à pubescence sombre. Ailes cendrées translucides, presque transparentes à nervation nor- male. Balanciers à disques marron, brillants, tige plus claire. Le Tabanus pruinosus se rattache au groupe de Tabanus variabilis, Tn- banus ntrimnnuH et T/ibanua insignis. DlPTÈliES NOUVEAUX DU GENRE TaBANUS RAPPORTES DU FoUTi-DjALON PAR M. Chevalier, PAR M. Jacques Surcouf. Tabanus sticticolis nov. sp. Type femelle récolté par M. Chevalier dans le Foutadjalon en lyoG; 2 autres femelles de la même provenance. Brunâtre clair, abdomen portant une ligne médiane de triangles clairs et deux lignes latérales de taches imprécises. Ailes cendrées, brunâtres, vers le bord costal. Longueur : i^i-i5 millimètres. ïêle plus large que le thorax, yeux bruns, sans bandes, glabres. Bande Frontale étroite à bords sensiblement parallèles, couverte d'une courte [)ubescence jaune, portant une callosité brun rougeâtre de la largeur de la bande à la base, de forme semi-ovoïde et surmontée d'une ligne brune sail- lante, qui s'étend uu peu au delà du milieu du vertex. Antennes d im testacé brunâtre, premier article à soies jaunâtres, dent du troisième article arrondie. Palpes clairs avec quelques rares poils noirs, coiu'ts, à la partie externe. Epistome jaune, bord postérieur de îa tête blanchâtre. Thorax et scu- tellum bruns, recouverts d'une pruinosite cendrée à [)abescence rare et courte composée de poils noirs , flancs ciliés de noir, poitrine blanchâtre avec quelques soies molles blanchâtres. Abdomen brun marron portant sur chaque segment un triangle médian blanchâtre ayant sa base sur le bord postérieur du segment. En outi-e, deux bandes latérales blanciiâlres, mal délimitées, s'étendent sur chaque côté de l'abdomen, formant une tache qui se relie sur chaque segment à la base du triangle. —- 52(1 — Pubesceuce claire ou noii'e selou la teinte des zones colorées. Flancs : Pubescence jaunâtre. Ventre uniformëment rougeâtre, coui'le pubescence blanche, noire à l'apex. Pattes (inicolores biun jaunâtre clair, à pubescence jaunâtre. Tibias poslérieurs frangés: tarses l'embrunis. Ailes cendrées plus brunes vers le bord costal, non appendiculées. Balanciers jaune pâle à tige rougeâtre. Cette espèce est alliée au groupe du Tabiinns hoviniis. Malgré ses dimen- sions plus restreintes, elle seîuble établir un passage entre le Tabaniis lioviuus de l'Europe ainsi que du Noi'd africain, 7'rt/;«H»s fc/«per«Zw.s (Walkr) du Gap et Tabanus Madagascarieimn nov. sp. Surcouf de Madagascar. Tabanus Chevalieri femelle iiov. sp. Type : i femelle recueillie dans le Fouta-Djalon par M. Chevalier en 1906. Une autre femelle de même provenance. Je dédie celle espèce à M. l'explorateur Chevalier, à qui nous sommes redevables de la découverte de |)lusieurs espèces intéressantes. Longueur: 9-10 millimètres. Giis> à teintes neutres. Tète plus large que le thorax. Yeux glabres bnm verdâlre, sans bande ni traits. Bande frontale large, recouverte d'une courte pubescence cendrée. Callo- sité basilaire large, brune, convexe au bord postérieur, bisinuée au bord antérieur et prolongée par une tache ovale rejoignant le vertex, qui est dénudé. Antennes : premier article renflé recouvert d'une pubescence cendrée très courte et de quelques poils noirs assez longs. •2' article très court, ?>' article noir dans la partie annelée. Palpes assez longs, cendrés, avec quelques poils jaune gris au côté externe. Epislonie, partie inférieure et postérieure de la tête de couleur cendrée, glabre. Thorax brunâtre à pi diescence jaune sur le disque. Pcctus rougeâtre. Scutellum brunâtre à pubesceuce noire. Abdomen court, élargi . grisâtre, portant une large bande médiane dilfu se plus foncée, éclaircie au milieu du bord postérieur de «'liaquc segment et une tache claire triangulaire sui' chaque côté. Partie médiane numie d'une longue pubescence noire. Parties latérales à pubescence jaunâtre. Abdomen grisâtre à pubescence jaune. Pattes rougeâtres à cuisses concolores recouvertes d'une pubescence jau- nâtre peu dense. Tarses obscurcis. — 527 — \iles lrausi|)nieules, giises, uua a|)peiuliculée.s. JNervures jaune biiiii, sligiiia 1)11111 liés clair, étroit. Giiillerous brunâtres. Balanciers rougeàtres. Le Tabaiius Clicvalicri est voisin du groupe qui contient Tabanus grattis . Taùiniiis .siigens et Tahaims trilœnialus nov. sp. Rie et Surcouf. hsEVTEs Diptères nouveaux du genue Tabanus HECUEILLIS DANS l'EsT AFRICAT\ PHI M. MaURICE DE RoTIISCIlI LD. PAR M. Jacques Surcouf. Tabanus Rothschild! femelle nov. sp. Type : i femelle provenant de Voi (Afrique orientale anglaise), prise par iM. Maurice de Rothscliild en 1906. •? autres femelles de même prove- nance. Ltroil et long brun clair avec deux taches rondes, blanches sur chaque segment abdominal. Ailes hyalines. Longueur du corps. 10 millimètres; de l'aile, 9 milhmèlres: de l'ab- domen. 6 millimètres. Tète large et d'apparence triangulaire vue de face, yeux bruns, à cor- néules égales et glabres. Bande frontale très large, d'un gris jaunâtre, creusée au verle\, portant à la base une callosité Iransverse, rénilbrme, d'un brun marron brillant, au-dessus de laquelle se trouve une aulre callo- sité peu distincte, bifide. Antennes abaissées, lestacées à dent très peu saillante. Palpes allonge's, jaunâtres, h pubesceuce rare, assez longue et blanchâtre; quelques poils noirs épars. Épistome en dessous et partie postérieure de la tète d'un gris cendré clair. Thorax briui rougeàtre avec trois lignes longitudinales blanches, la mé- diane abrégée; lianes grisâtres avec quelques longs poils clairs épars. Abdomen brun clair, allongé, giabrescent. Chaque segment, étroitement bordé de blanc, poite deux points blancs arrondis; le premier et le deuxième segment ont une fascie médiane blan- châtre. En outre, le premier segment porte sur le cô!é une tache blanche, ronde, située à égale distance des bords des segments 2, 3, ^1, 5, 6, (jui portent sur leur liane une tache semi-lunaire, Idanche, tangente au bord antérieur. Ventre noir à premier segment recouvert d'une très courte pubesceuce cendrée, les autres segments sont marqués de blanc el ])orient chacun deux taches latérales blanchàires. — 528 — Pubescpncc ventrale composée de quelques poils blancs répandus sur toute la surface. Pattes teslacées h pubescence ])lanclie, rembrunies aux tarses. Ailes grandes, byaiines à nervures brun clair, slig-ma ëtroil, jaune clair, troisième nervure longitudinale coui'teraent appendiculée. Cuillerons hya- lins. Balanciers rougeatres. Cette espèce nouvelle est très voisine du Tahanm m(»:silaiis fUcardo. Elle en diffère : 1° Par ses palpes allonge'es non renlle'es, peu velues; îi" Par la forme de la callosité dont le bord supe'rieur est convexe chez T. Rothschild et concave chez T. Morsitans : 3° Par la callosité médiane, qui est bitide au lieu d'être ronde et non canaliculée. Tabanus pallidifacies nov. sp. Type : i exemplaire femelle recueilli à Simba (Afrique orientale an- glaise), par M. Maurice de Rothschild en janvier 1906 (collection du Muséum ). Longueur du corps, ih juillimètres; de Taile, i3 millirnètrcs. Tète et thorax brun i-ougeàtrc en dessus, cendrés eu dessous. Bande frontale large, châtain. Abdomen brun rougeàtre clair avec des fascies claires. Ailes hyalines à stiguia brun et étroit. Tête : yeux bruns à cornéules égales, petites, glabres. Bande frontale plus large au vcrtox, recouverte d'une pubescence jaune brunâtre portant deux callosités. La première située entre les angles des yeux, grande, châ- tain clair, brillante et ovoïde:, elle occupe toute la largeur de la l>ande fron- lali" el lui est tan)>ente. La callosité supériciu'c située vers le milieu de la bande frontale est de même coloration, ovoïde el peu saillante. Chez les exemplaires très frais, elle doit être presque recouverte par la pubescence de la bande li-ontale. Antennes. Premier article teslacé à pubescence blanche avec une tache triangulaire noire sur l'extrémité dislale supérieure. Deuxième article très court, bordé de soies noires raides. Troisième article à dent et base rougeatres, noir sur le reste. Palpes renflés, courts, blanchâtres, à pubescence blanche mélangée de «pielques poils noirâtres au côlé externe. Epistome et dessous de la tête recouverts d'une abondante villosité blanchâtre. Bord postérieur de la lêle presque glabre. Thorax l)run rougeàtre à pubescence roussâtre, écusson semblable, des- sous et flancs à longue pubescence blanchâtre et hérissée. Abdomen brun rougeàtre clair, plus sombi'e vers l'apex et portant sur la — 529 — partie médiane de chaque seo-nieul un li'ianp;le })lancliatre mal dëfini el sur chaque càié une tache arroudie rougeàtre. La pubescence de l'abdomen est noire et rare; l)ord postérieur de chaque segment abdominal marginc de blanchâtre. Dessous testacé à pubescence blanche avec, sur le disque de chaque seg- ment, quelques poils noirs à partir du Ix" segment, qui deviennent plus nombreux vers Tapex. Jambes, hanches, cuisses, tibias d'un brun rougeàtre clair à pubescence blanche, cuisses antérieures à courte pubescence noire en dedans. Tibias postérieurs avec une courte frange noire, tarses brun rougejUrc ;i pubescence sombre. Ailes transparentes, grandes et claires: stigma étroit, bord costal clair. Balanciers. Tête blanc jaunâtre , lige rougeàti'e. Note sur un Bihciiiopode nocvead de l'Océan Indies , Kinoena Alcocki, PAR M. L. JOUBIN, PROFESSEUR AU MuSÉUM d'hISTOIRE \ATURELLE. J'ai reçu de M. le Major Alcock, superintendant de l'Indian Muséum de Calcutta, un lot comprenant au moins 5oo échantillons appartenant à une même espèce de Bracbiopode qui est nouvelle et fort intéressante. Il y avait des individus de toutes les tailles, depuis 3 millimètres jusqu'à près de 3 centimètres de diamètre. Les plus jeunes avaient dû se fixer très peu de temps auparavant, car ils montraient une série de caractères embryon- naires; les plus glands avaient dépassé la forme adulte el arrivaient à l;i période de sénescence. J'ai pu étudier sur ces échantillons toute la série (les phases de constitution et de transformation de l'appareil brachial. Ces Brachiopodes ont été dragués au cours d'une croisière de la Marine Survcy, à la station 958 par 8° 28' de latitude Nord et 76° 28' de lon- , gilude Est, à 187 mètres de profondeur. Il nen a pas été trouvé dans d'autres localités, el . à ma connaissance, cette espèce n'a été signalée nulle part ailleurs. (le fait est surprenant, car en raison de son abondance extraordinaii'e dans ce point, elle ne doit pas être rare, et elle est si spéciale qu'elle aurait été remarquée et signalée depuis longtemps si sa dispersion géographique.' était plus grande. Il faut donc en conclure qu'elle est confinée dans une aire très restreinte où elle abonde. lin autre fait intéi-essanl est le suivant, lîcaucoiip de ces échantillons étaient fixés sur des débris de tubes d'Annélides formés de grains de sable agglutinés, comme ceux que fabriquent les Heimelles. Quelques coquilles de Brachiopodes vides étaient englobées pai'uii ces tubes ; d'autres portaient 36. — 530 — ces tubes sur h'urs valves; ils élaient encore vivants, mais les tubes les eni- pècliaient de s'ouvrir. J'ai trouvé un rie ces Jîrachiopodes en (léconi|)ositioM , mori évidemment depuis peu de lenips, emprisonné dans sa coquille im- mobilisée par l'Aunélide. Celle association entre le Brachiopode et TAnné- lide est fort inléressante el je ne pense pas que rien de semblable ail été signalé jusqu'ici. M. Gravier a bien voulu se chai-ger d'étudier cette Anné- lide ; on trouvera plus loin la description qu'il en a donnée. J/étude des écbanlillons de divers âges de ce Bi-achiopode m'a permis d'élucider ses relations généri(jues. J'ai constaté que cet animal n'est pas très éloigné des Terehraiclla ni des Mu/ilfrlihia, dont il est séparé par des caractères secondaires; il ne peut cependant être placé dans aucun de ces deux genres. Mes constatations m'ont décidé à le faire (Mitrer dans un genre que l'on considérait jusqu'à préseni comme complètement disparu; il s'agit du genre Kingena Davidson, qui exislail dans les mers jurassiques supé- rieures et crétacées, et dont on retrouve de nond)reux représentants fossiles en Angleterre el en Normandie, appartenant principalement à Kingeim lima Defrance. J'ai été d'abord fort surpris de cette ressemblance, et je n'osais me dé- cider à cette assimilation, n'ayant pas d'autres documents que des échan- tillons sans appareil brachial et les figures assez peu explicites de Davidson. J'ai obtenu de M. Balber, du Brilish iMuseum, la communication de deux échantillons ouverts el portant leur appareil brachial, malheureusement eu mauvais état; ils ne m'ont pas donné de renseignements bien précis. J'ai trouvé à Paris, dans la collection de l'Kcole des Mines, plusieurs échan- tillons parfailemeni préparés, que M. le pi'ofesseur Douvillé a bien voulu me permettre d'examiner. Enlin j'ai envoyé à M. le professeur Blochman, de ïiibingen, dont l'opinion fait autorité, plusieurs exemplaires de mon Brachioj)ode: après examen, il pense que celte espèce appartient bien au genre Kingcud. 11 a|)puie son opinion sur un fait ge'ographique intéressant. La localité de lOcéan Indien où a été recueilli ce Bracliiopode est située au milieu du détroit qui, à répixjiie jurassique, faisait communiquer cet océan avec la mer qui. passant sur le Bengale, la Perse et l'Asie Mineiu'e, cou- vrait l'Europe (moins la Scandinavie), la Méditerranée, le Nord de TAlgérie et du Maroc. On peut consulter à ce sujet la carte de Neumayr. A cette époque, l'Angletei-re et la Normandie, où l'on trouve Kingena lima , étaient sous les eaux de cette même mer. (pii comnuiniquaii avec le Noi'd de rOcf'an Indien par le Bengale, où l'on trouve aussi Kingena lima. Dans nos régions, le geiu'e kingena a disparu; la découverte de ce nouveau Brachio- pode montre cpie ce genre a persisté dans la région orientale. Ce l'ait est d'autant plus intéressant que M. le pi"ofesseur Blochmann me dit qu'il a observé des faits analogues dans d'autres groupes d'animaux. Cette esjièce nouvelle diffère par quelques détails de Kingena lima et aussi des autres espèces fossiles du même genre; aussi je crois devoii- lui — 531 — donner un nom nouveau en ]a dédiaiil à iM. Alcock; ce sera donc Kingonn Alcucki. Je ne puis dans cette note décrire toutes les transformations que subit ce Brachiopode de son très jeune âge à sa sénescence ; cela fera l'objet d'un mémoire plus détaillé. Je me contente de donner une cotu'te descriplion (h l'animal adulte. La cocpiille est lisse, la valve ventrale plus bombée que la dorsale; le contour de juxtaposition des valves forme environ trois quarts de cercle sans sinuosités et dans un plan bien horizontal , ce qui le dilïérencie du Mnlilfrldtia. 11 n'y a pas non plus de rainure sur le milieu des valves, for- mant un sillon plus ou moins profond, comme on en voit chez Muldfcldtia mnfridnea dont l'appareil présente une certaine ressemblance avec celui de noire espèce. Il n'y a pas de tubercules sur la face interne des valves, qui sont lisses, où l'on voit seulement de très légères indications de la trace des glandes génitales. Celles-ci paraissent diverger légulièremeut, au nombre d'une dizaine, de la charnière vers les bords libres; mais ces traces sont si légères qu'il est ditîicile de les compter avec précision. Ou voit luie disposition semblal)le chez Kingena lima. Fiff. 1. — liitiMleiir do la valve dorsali», monliant l'appareil vu normalinTicnt Grossi trois fois. L'orifice du pédoncule est petit et cet organe lui-même est grêle et court Le dellidium est rudimentaire. ses deux moitiés ne se rejoignent pas sui la ligne mi'diane. L"a|)pareil brachial de Â. lima est à peu près identique à celui de K. 532 — Akocki dans sa phase presque adulte ; l'appareil de celle dernière espèce se modifie ensuite dans la période coiuplèlement adulle; comme je n'ai pas pu me procurer d'échantillon complètement adulte avec appareil de A', lima, je ne sais donc pas si ce! appareil suit une évolution semblable à celle que j'ai suivie dans tous ses détails chez K. Akocki. Y\„, a. — L'appareil brachial \u de côté, montrant les courbures des bandelettes et leurs rapports avec les cruras et le septum. L'ensemble de l'appareil atteint les deux tiers de la longueur de la valve dorsale. Il comprend deux branches descendantes, deux branches montantes, un septum médian très développé: deux bandelettes jugales relient les branches descendantes au septum; elles sont courbes et s'attachent au point le plus élevé du septum. Deux bandelettes verticales descendent de la com- missure transversale vers les bandelettes jugales et s'y soudent près du point où elles rejoignent les branches descendantes, sous les cruras. 11 ré- sulte de cette disposition une sorte de calonnée (jui avait recouvert toutes les pierres, les Balanes, les objets divers exposés à sec à la lumière. D'autre part sur ces taches les Fucus avaient disparu et il n'en restait ({ue cà et là des débris de leur souche où l'on voyait les traces d'un instrument tranchant. D'après les renseignements que j'ai obtenus, on n'avait pas coupé le goémon depuis la lin de mars; c'était donc entre mars et août que s'étaient produites les taches eu question. Il me parait probable que c'est après la coupe de mars que les Spirorbis se sont installés en foule en ces points: ils ont empêché le Fucus de repousser et, un [)eu plus tard, l'Algue calcaire est venue les recouvrir; elle n'a pu le faire qu'autant que les Spirorbis lui ont préparé un terrain dépourvu de Fucus. Mais j'ignore poui-quoi ce pliéno- mène ne s'est produit que sur ces trois points de la grève et non partout. Le résult'it est que ces taches produisent tout à fait l'aspect de taches de — 535 — pelade sur la zone des Fucus, il faudrait suivre dans le courant de l'hiver l'évolution de ces Algues et dps Spirorbis et constater si au prnilemps . , Suppf. Fa,„„i ChtlcsiH , 11, 1901, p. a56. E. Ehlers, Die Polych.vten des niagellanischen und chilenischen Strandes. Ein launistischer Versuch. 1901, p. A7, Taf. IV, fig. 6-1 3. Deux exemplaires incomplets de cette espèce ont été recueillis à ril(> Uooth-Wandel; trois autres, de plus petite taille, incomplets aussi, ont été dragués dans la baie Biscoé, à 1 10 mètres de profondeur. Ce Polynoïnien a été signalé en divers points de la Terre de Feu rt sur la cAte i\n Chili (Calbucco). Genre iiai-iuo«lioe Kinherf;, ;\[almgren s. exl. II\H«(ITH0E HIRSUTA .lobuSOU. H.-P. Johnson, A preliminary Account of Ihe marine Annelids of tlie Pacilic Coast, Procecd. o/the Calif. Amd. of Sciences , ser. 111, Zool., vol. 1. n" 5, San-1'rancisco. 1897, P- 182. — 536 — E. Ehlers, Anneliden der Saiiimluug Piate, Zool. Jalirb., Siipp. F(tum Chilensis, II, 1901, p. a53. E. Ehlers, Die Polychaetea des magellanischen und chiienischea Slrandes. Ein fannislischer Versuch, 1901, p. 62. Je rapporte avec doute à cette espèce californienne, trouvée également sur les côtes du Chili (Tumbes) par Plaie, une Harmolhoe en mauvais état récoltée à Tile Booth-Wandel , par /io mètres de fond. Harmothoe spiiNosA Kinberg. J.-G.-H. Kinberg, Annulata nova , Ofc. af kongl. \ etensk.-Ahvd ForhandL, i855, p. 380. Fregatten Eugeiiies Resa. Zool. Annulata, Taf. VI, 3i. E. Ehlers , Polychœten der hamburger magalliaensischen Sammeireise, 1897, P- 12- E. Ehlers, Magellanische Anneliden, Nurhr. d. K. flcscll. der IVisscnsch., (ïôttingen, Math.-Phys. Klasse. 1900, p. -208. E. Ehlers, Anneii !en der Sammlung Plate, Zool. Juhrh., Supp. Faiina Chilensis, II, 1901, p. 253. E. Ehlers, Die Polycba'Leu des magellanischeu und chilenischen Strandes. Ein fannislischer Versuch, 1901, p. Ai. Une vingtaine d'exemplaires de cette espèce ont été recueillis, soit à marée basse, sous les pierres, soit en dragage, jusqu'à 4o mètres de pro- fondeur, à l'île Booth-Wandel, au Port Charcot, à l'ile Wiencke, à la baie des Flandres et à l'Ile Moureau. VII. Famille des AMPHINOMIENS Saviguy. Genre Eisphrosyne Savigny. ErpHRosvNE NOTiALis Ehlers. E. Ehlers, Magellanische Anneliden, Nadir, der K. GeseUsch. der Wis- sensch., Gôttingen, math.-phys. Klasse, 1900, p. 907. E. Ehlers, Die Polychaîten des magelbuiischen und chilenischen Strandes. Ein faunistischer Versuch., 1901, p. 38, Taf. I, fig. t9-i5. Un exemplaire en bon état de cette espèce a élé recueilli dans la baie Biscoé. Les deux exemplaires étudiés par Ehlers provenaient du cap Va- lentyn où ils ont été trouvés à i5o brasses de profondeur (un peu plus de 270 mètres). VllI. Famille des FLABELLIGÉRIENS de Saint-Joseph. (Pherlsea Grube, Chlorémiens de Quatrefages, Siphonostomace.e Johnston.) Genre Flabellîgera Sars. (SiPHosTOMUM Otto, SiPHONOsTOMA Rathlce , Chlorï;ma Dujardin, ) Flabelligera Gourdonl nov. sp. Un exemplaire enliei' et en bon étal tle celle espèce nouvelle a été dra- — 537 — gué dans ie Port Gharcot à /io mètres de profondeur; il mesure 21 milli- mètres de longueur, 3 millim. 5 dans sa plus grande largeur et compte 19 sétigères. La partie antérieure du corps , peu distincte à première vue de l'extré- mité opposée, est entourée par une sorte de cage à paroi semi-transparente soutenue par de longues soies courbes cloisonnées, couvertes de papilles à base envasée. Palpes épais, très développés, avec un sillon médian ven- tral , beaucoup plus longs que les brancbies. Faisceau dorsal composé de 5 ou G soies simples, un peu arcp^iées au voisinage de leur sommet étiré en pointe grêle , avec un petit nombre d'anneaux dans la partie terminale ; en s'éloignaut de celle-ci, les anneaux s'espacent beaucoup plus. Soies de la charpente de la cage antérieure avec anneaux beaucoup plus nombreux répartis sur une plus grande longueur. A la rame ventrale, une seule soie généralement; quelques-unes en ont deux. Soies ankylosées avec une pseudo-serpe fortement recourbée, striée obliquement, de même que la hampe. Assez nombreux anneaux incomplets au voisinage de l'articuiaiion. Papilles longuement pédiculées, un peu renflées dans leur région moyenne, avec leur extrémité libre sphérique et couverte comme par une toison de cils épais. Se rapproche du FlobeUigera induta Ehlers de l'Amérique du Sud et de la Géorgie du Sud ^'^. S'en éloigne par les palpes relativement plus développés , par la forme des soies anky- losées, par celle des papilles et par le nombre moindi-e de segments sétigères. Flabelligera mundata nov. sp. Celte seconde espèce a été recueillie au même endroit que la précé- dente, au Port Gharcot, à ho mètres de profondeur. Le plus grand des deux exemplaires récollés a Ga millimètres de longueur, li millimètres de largeur et compte 26 sétigères. Le corps n'est revêtu ni de sable, ni de vase , de sorte que l'animal se laisse parfaitement voir par transparence à travers l'épaisse couche de mucus qui l'enveloppe. Palpes épais avec un sillon médian, terminés en- pointe mousse; bran- chies fort nombreuses, creusées d'un sillon pigmenté en jjrun violet. Cavité circonscrite par les palpes et les branchies remplie, chez le plus petit exemplaire, d'œufs jaunâtres, sphériques, adhérents les uns aux autres. Faisceaux dorsaux de soies longs et grêles, donnant à l'animal une phy- sionomie spéciale, ayant jusqu'à 18 millimètres à partir de la surface du mucus, qui a plus de 2 milhmètres d'épaisseur. Dans chacun d'eux, de 4 à 6 soies, dont les extrémités seules sont visibles, striées longitudina- (') E. Eblkrs , Polychœten der hamburger magaihaensischen Sammeh-eise, 1 897, p. io5, Taf. VII,fig. 1C8-173. — 538 — lement, avec un certain nombre d'anneaux assez régulièrement espacés, sauf au voisinage de la pointe terminale où ils sont plus rapprochés. Faisceaux venlnaix aussi grêle^, mais moins longs que les dorsaux, com- posés en général de h soies ankylosces à pscuflo-serpe assez fortement recourbée au sommet et couverte de stries courbes: hampe quadrangu- laire, striée obliquement, avec des anneaux uniformément espacés, i ou 9 soies seulement aux faisceaux de la région postérieure du corps. Présente certaines analogies avec le FlabeUigcni [Sipltouosiomiiiii) diplo- rluiilos Otto ('', mais en diflere complètement par les caractères des soies ankylosées, par le nombre moindre des segments et pai' sou faciès. IX. Fajulle oes MALDANIENS Savigny. Genoe RIio«1îii«" Ma]m/|ron, Ehlors char, emend. Rhodine antaixtica nov. sp. Un seul exemplaire entier en assez bon état a été dragué au Port Clharcot, h lio mètres de profondeur . Ses dimensions sont .-longueur, 17 millimètres; largeur (maximum), o millim. 9. Le tube fait défîuit. Du k' au 9' séli- {;ère, vm anneau blanc en avant des plaques onciales. Prostomium soudé au premier sétigère et ne présentant pas trace de carène frontale. Bourrelets buccaux non couverts de papilles. Aux h premiers séti- gères, des soies dorsales seulement. Au -2' et au 3', une collerette entou- rant la base des segments précédents. Segments courts jusqu'au 11' sétigère s'allongeant progressivement jusqu'au 18'. Au bord postérieur de ce dernier, une collerette semblable à celle des bords anléiieurs des 9° et S' sétigères. Les k segments suivants, très courts, mais complets; le 29' soudé au pygidium et à la cloche qui enveloppe ce dernier. Soies dorsales fines étroitement limbées sur l'un des bords; à quelques- unes, un limbe très léduit sur chacun des bords. Crochets ventraux à paitir du 5' sétigère et disposés jusqu'au 1 2', snr deux rangées alternantes, Tanlérieure )n-ogressive, la postérieure rétro- gressive; du 1 3' au 22" sétigère, une seule rangée rétrogressive. Vues de profd, ces soies montrent, au-dessus de la dent principale, 3 autres dents superposées, dont la dernière est à peine distincte; manubrium court. De liace, on voit, au-dessus de la dent principale inférieure, une rangée trans- versale de trois dents plus petites, puis une seconde rangée de quatre dénis et, au-dessus, de nombreux deulicuies plus réduits. (" Otto, De Sternaspide llialassemoldes et Siphoslomate dipiochaito; Anima- !inni luariliiiiyram iKUrdiuti edlloi'nni geuera duo descripsit Otto, Nora ncl.a ntU. citr. , L. \ , |i. G28 , pi. Ll. V — 539 — l'ygiflium entouré par mn' soiie de cldclie lioiiqin'e oitliquenieiil et s'eva- saiilsur la face ventrale. Ressemble à la Rhodiiic Lovenl Malmgren '■'■' ries côtes danoises et sué- doises, mais s'en sépare nettement par les caractères du proslomiuni , les dimensions relatives des divers sef;ments , par l'unique collerette posté- rieure au 5° avant-dernier segment et enfin par la forme des crocii<'ls ventraux. Gbnrk Leîofhoiie Grul)i'. Leiochone singularis nov. sp. Un seul exemplaire, en deux fragments, a été récolté à Tile liootli- Wandel, à marée basse. Dimensions : longueur. lA millimètres; largeur (maximum), o miiiim. (i. Nombre de séligères : 19. Corps très gi-èle. Longueur des segments croissant très lentement du i" au 0° séligère; 7' et 8° fusionnés; segments les plus longs, du (f au 17"; les trois derniers assez développés. Prostomium soudé au 1 " segment achète, présentant de cha(|ue côté une dépression longitudinale; des taches pigmeiitaires, peut-être oculaires. 1" sétigère séparé du ])récédenl par un sillon bien marqué; faisceau doi'sal avec deux sortes de soies : les unes, sans limbe, élargies eu spatule dans leur partie terminale; les autres, coudées et prolongées par une lame mince, voluble. dont l'un des bords est garni de longs cils très serrés. A chacun des 2 [)remiers sétigères, une seule soie aciculaire do chaque côté; au 3" segment, 2. Aux autres segments, crochets de forme spéciale. La grosse dent basiiaire est surmontée de 3 autres, de tadle (^'croissant vers le vertex; barbule sous-r-ostrale ("troile; au dessons du ])oint d'('mergence, uu gros i-enflement; pailie profonde, courte, étroite, très fortement recourbée. Derniers segments du corps bien développés et pourvus de soies. Pygidium entouré par une collerette courte, à bord non festonné; pas de saillie conique correspondant à l'orifice anal. Par la foi-me de ses soies dorsales et de ses crochets ventraux, ce Malda- uien se classe tout à fait à part dans le genre Leiochone , dont il pourrait même être séparé. Gk^he Petalo|iro«*l)lers, Magellanische Anneliden, \(irln\ ikr k . Gcsclkcli. dcr 11 iswnsch. (iollingen, !\lalh.-Phys. Klasse, 1900. p. 220. v P.. Ehlers, Die Polychaelen des magellanischenund chilenisclicn Sliandes. Ein launislischer Versuch, Berlin, 1901- p. 206. Je rapporte avec quelque doute h l'espèce décrite par Kinberg un Am- pharetc dragué à 110 mètres de profondeur dans la baie Biscoé, auquel manquent les branchies, si caduques chez la plupai-t desPolychètes de cette familie. La détermination spécifique est embarrassante à cause de l'insuffi- sance de la diagnose très sommaire et sans figure de Kinberg. Cette espèce a déjè été signalée en divers points de l'extrémité méridio- nale de r Amérique du Sud. Un SiBELLAlilEy VIVANT SUR IN BrAGHIOPODE (KlNGENA AlCOOKI JoVBI\), PAR M. Ch. Gravier. Lu dragage pratiqué par le Marine Siirvcy de l'Inde, dans l'océan In dien, par 7O" -28' de longitude est (Gi-eenwich) et 8° -l'o de latitude nord, — 5/11 — à iino profoiiHpur do 186 mètres environ (109 fathoras), a ramène à la sur- face un grand nombre de Brarliiopodes appartenant à un genre considère comme fossile, Kingena Davidson, du Jurassiipie supérieur et du Crétacé, dont ils constituent une espèce nouvelle, Kingena Alcocki Joubin. Un cer- tain nombre de ces Brachiopodes sorvaient de support au Sabellarien qui fait Tobjet de cette notp. Ce Polyrhètr vit dans un tube rugueuv, formé de grains de sable de dimensions variées, de Foraminifères, de petits frag- ments de cofjuille solidement agglutinés et tapissé intérieurement par un enduit mince, un peu élastique, semi-translucide, sécrété par l'animal. Celui-ci parait fivei- son tube de préfcVcnce sur le pédoncule du Brachio- pode: les divers individus (|ui s'établissent sur un monie hôte superposent leurs tubes, frécpiem ment contoui-nés, sans régularil(' apparente, sur la valve dorsale. Bien que les mouvements des valves soient étroitement limités par la disposition de la charnière chez les Brachiopodes, il n'en est pas moins \ rai qu'ils doivent être fortement entravés par la présence des Aané- lides tnhicoles en question. Il semble bien, en effet, que le commensal est aussi funeste à son hôte que certains de ses congénères, le Sahcllnri/i spi- nulosa Leuckart, par exemple, le sont aux lluilres des gisements naturels delà Manche. Certaines coquilles sont, à la fois, recouvertes et remplies par les tubes du Polychète. Le plus grand des exenqilaires étudiés a 1 1 miliim. 5 de longueur lolale; la largeur ne dépasse pas 9 millimètres. Des taches pigmentaires d'un rouge Iirun foncé s'observent à la partie antérieure du (hoiax et sur les branchies: dans la région abdominale, entre l'extrémilé de la pinuule et la branchie, il existe également une ponctuation bien marquée de chaque côt(', à tous les segments. Le nond»i-e des segments siHigères est de ')5, en moyenne. I>a partie antéiieure du corps ou Ihorax présente en avani un Iriph; cercle de grosses soies ou palées constilnanl, dans leur ensemble, une sorte d'opercule. Le cercle externe est composé par une vingtaine de palées de cliaipie côté. Chacune de celles-ci offre à consid("rer : 1" une longue tio-e l)asilaire: 9° une portion moyenne fort élargie, en battoir, avec des stries transversales assez espacées et des stries longitudinales plus seriTes: 3" une grande ('pine médiane, de longueur (^gale sensiblement à celle du battoir, avec des expansions latérales disposées suivant le mode penné, de largeur d('croissant de la base au sommet étiré en une pointe très acérée; à la base do ce prolongement médian , trois grosses épines recourbées vers les côtés et de (aille décroissant de dedans en dehors forment le bord supérieur du battoir. Le cercle moyen se compose d'une dizaine de soies plus sail- lantes que les précédentes: au renflement médian, fait suite une longue épine creuse prescpie rectiligne, arquée vers l'intérieur dans sa partie ter- minale, avec de fortes stries transversales dessinant des crans légèrement marcpK's sur les bords. Le cercle interne est constitué, de chaque côté, par — 5V2 — iiiie dizaine de soies cuucliëes vers le ceulie, comme [jotii- j)aitaire l'oper- cule, fortement gënicdées, semblal)les aux préci'dentes, m;iis plus courtes. Au-dessous de cette couronne operculaire, on voit, de chatpie côte, de petites liinguettes digitiformes, creusées en gouttière sur la face interne Les pali'cs sont fixées profondément dans deux supports musculaires puis- sauts, demi-cylindriques, accolés suivant le plan de symétrie, léunis sur la iace dorsale par une membrane un peu écliaucrée en avant, largement sé- parés sur la face ventrale ; dans la cavité qu'ils circonscrivent sur cette dei-- nière, se logent en partie les tentacules fix»'s par l'intermédiaire de lobes basilaires sur le bord extt'rieur do chacun des supports paléigères. L'intérieur de cette cavité, situt'e en avant de la bouche, est pigmente' for- tement. La lèvre supérieure ou dorsale très renflée, tendue entre les su[)- ports paléigères, se continue de chaque côté par un repli qui longe les pièces basilaires des tentacules. La lèvre inférieure a la forme d'un gros bourrelet creusé d'un sillon médian qui conduit à la bouche. Sur la face ventrale, ce bourrelet est encadre- de chaque côté par un lobe à contour arrondi et |)ar une languette terminée en pointe eflllc-e. Un sdlon sépare du premiei' sétigère cette membrane sous-buccale. Le premier sétigère est pourvu également d'une languetle assez eflilé'c situc'e un peu plus dorsaleraeni que la précédente. 11 porte la première hi'anchie en forme de languette ('paisse et le [)remier faisceau \ entrai de soies: les soies dorsales lont défaut. Ces soies sont pennées: leurs barbeliu'os. très longues et très serrt'cs, se poursuivent jusqu'au voisinage du sommet très eflilé. Aux trois segments suivants du thorax, il existe de chaque côté un faisceau dorsal et un faisceau venlial. \u faisceau dorsal, porté par une languette dont la saillie s'accentue du [jceipier au dernier des trois seg- ni^nls et qui est coiu-bi-e sur la pai'oi du corps vers la partie jtoslérieure, il existe une dizaine de soies simples, larges, étalées dans leur partie termi- nales et fortement déchiquetées sur leurs bords: de profil, ia soie s'amincit de la base au sommet, qui est incurvé. Au-dessus de chaque faisceau dor- sal, existe une languette branchiale de mêmes cai'aclères fj[ue celle du pre- mier sétigère. A la rame ventrale, qui ne possède pas de mamelon saillant, les soies ont la même physionomie que les dorsales: mais elles sont beau- coup plus grêles, relativement plus élargies en palette dans la partie ter- minale et beaucoup plus profondi'nient déclii(pietées sur leur bord, (ks deux sortes de soies doivent jouer un rn\e très actif dans la circulation de l'eau à l'intérieur du tube lorsque l'animal y est retin'. La seconde région du corps, dite abdoiiniuilc , comprend tous les seg- ments en arrière du quatrième, au nombre d'une vingtaine, tous du même type, sauf que les dimensions des parapodes et des branchies vont en dimi- nuant d'avant en arrière. La i-ame ventrale est forme-e par un faisceau de soies très brillantes, très grêles, portant de chaque côté des ('cadles à l)ord libre un peu «léchiqueté. .le ne vois aucun indice de cirre ventral. La rame 5^3 dorsale a la l'or-rae r Fauna von hhnd, Archlv fur Naturgexch., iS/19, t. I, p. 178, en note. •^-' J.-G.-H. KiNOERcAiiaulata nw;i,Ô/r. af Kongl VelensL: — Ikad. Forh i86(), t. XXIl[,p. 3/19. W VV.-C. Mic I«Tosi., The Voyage of il. M. S. Clialleayer, iieport on the Annehda Vnlychwla , 1887, p. /ii '1 , pi. XI.VII, lifr. T), 6; pi. XXVa, %. i6-!.,3. '*' J.-D. I)\^^, (Inrol inxl Cnral Ixlmidn. '.(indon, i,S7a. Mli.Sl'iiM. XII. •>_ — 5/i-/i — pai-lies (lu monde; aulrement dit, la zone équatoriale où se localisent les récifs coiallieus s'élargit de FOuest vers l'Est, tant dans ie Pacificjua que dans l'Atlantique. Mais la température n'est pas le seul facteur réglant la dislribulion des récifs. La naiure des cotes, la profondeur des eaux, l'aclioii des courants, les phénomènes volcaniques, etc., iuterviennent ici d'une façon très active pour favoriser on rendre impossible rédificalion des récifs. L'océan Atlantique est beaucoup moins riche en formations coralliennes que le Pacifique. Pour Darwin <'\ il n'y aurait, dans le premier, que les récifs des Indes occidentales (Antilles et Bermudes). I/illustre naturaliste ano'lais allribuail l'absence de semblables constructions organiques sur la cote occidentale d'Afrique et autour des îles du golfe de Guiuée — qu'il n'a jamais explorées — aux sédiments apportés à la nier pai les nombreux cours d'eau qui y débouchent et aux dépôts boueux qui bordent une grande partie du littoral de cette région. Dana ''' pensait que les courants polaires froids le long de la côte y empêchaient le développement des récifs. II L'ile San Thomé située à i'é(juateur, se trouve comprise, de même qu'Anno Bom, Principe et Feriiando-Po dans la zone subLorride de Daua. Dans toute l'étendue de l'Atlantique, l'équaleur thermique se maintient au nord de l'équaleur géographique. L'isotherme du yfi" degré Fahrenheit (ao" ijo G.) qui, dans la carte de Dana, sépare les zones lorride et subt"r- ride, coupe l'équateur géographi(|ue sensiblement au même point que le méridien de Paris et rejoint le conlineut africain au cap Foriuose, dans la Guinée anglaise. Quant à la ligne isocryme sud, elle l'atteint à la hauteur du 5" degré environ de latitude, près de la limite sud du Congo français. On trouve presque partout à San Thomé, parmi les objets rejetés à la côte par les lames, des Polypiers moils assez variés. L'état de conservation de nombre d'exemplaires porte à croire qu'ils proviennent d'une région toute voisine de l'Ile. En outre, parmi les débris accumulés en quelques points, on reconnaît des Mollusques à lest épais comme les Spondyles, les Chames, les Arches, etc. Ces indices m'avaient amené à penser qu'd existe ''' Cil. Dauwin {The Struclurc and Dlslribution of Coral Reefs, [jondon, 18^1 a, |). G2) rappelle que le (npitaine Owcii {Journal of ihe gengraphical Society, \ol. II, j). 8y) a mentionné rcxislence de iéril's nu ap Sainle-Anne et aux iles Slierhoro (côte de Sierra Ijeojie), mais que l'auteur déclare qu'ils ne sont pas trpuroly corallinen, et (pi'en oulie, le lieutenant Hoiland lui a affirmé que ces i écil's ne sont pas coralliens ou, du moins, qu'ils ne ressemblent pas du ont à ceux des Indes occidentales. (•^) J.-D. Dana, loc.cil., p. 3i5. — 5/15 — des récits coralliens à proximité de San Tlioiné. Cette présomption se for- tifia singulièrement dans mon esprit lorsque j'explorai la Praia Iniiame, à Porto Alegre, au sud de l'Ile, le i5 août dernier. Au fond de cavités creu- sées par la mer dans le basalte et remplies d'eau à marée basse, je décou- vris plusieurs espèces de Porilidés et d'Astréidés parfaitement vivantes; ces deux familles sont, comme on le sait, caractéristiques des récifs coral- liens. Quelques jours plus tard, à la plage de Belia Vista, au nord de l'ile, je retrouvai dans les mêmes conditions et en abondance des exemplaires des mêmes types. Enfin, le lendemain, •2:i aoiil. à l'ile des Chèvres (Ilba das Cabras), dans plusieurs cavités situées à divers niveaux, je constatai In présence des mêmes Polypiers vivatUs fixés ici suc les tracbytes qui consti- tuent entièrement cette île '*'. Du sommet de l'ile marqué pai- le phare, en regardant vers San Tbomé, distant de moins de 3 kdomètres, on dis- tingue, dans la mer calme (dont la profondeur n'excède eu aucun point 3 brasses en cet endroit), des taches claires au milieu des eaux d'un beau vert émeraude partout ailleurs: les régions moins colorées correspondent, sans doute, à des formations coralliennes. J'ai observé, il y a deux ans, exactement la même apparence dans les récifs situés autour des îles Musha , dans le golfe de Tadjourab. On peut remarquer que les conditions requises pour l'édification des récifs se trouvent ici admirablement réalisées. La température ne descend jamais au-dessous de -20 degrés C; l'eau est pure et constamment agitée. Les courants équatoriaux y transportent sans doute des éléments nutritifs en abondance et, tout au moins sur la côte est, il existe autour de l'ile un(> zone assez large dans laquelle la profondeur (!st inférieure à 80 mètres, ce que l'on considère assez généralement aujourd'hui comme étant la limite inférieure de h croissance des récifs. Dans la carte dressée par le commandant Boteler eu 18-29, complétée et corrigée à diverses reprises'"', au nord de l'ile, à l'endroit désigné pour le f L'ilo des Glièvres, liahitée seulement par ie gardien du phai-e qui en occupe le sommet, donne abri à un grand nomljre d'Oiseaux cl surtout à des Leptiirus candidus Br. M. A. I-,acroix (Sur la transformation de roches volcaniques en pliospJiale d'alumine sous l'influence de produits d'orinine pliysiologi([ue, C. R. . Ac. des 5c., t. CXLIII, 1906, p. 6()i) a signale lécenuueut la décomposition que fail suliir auv Irachytes de cet îlot l'action chimique de la fienle de ces ani- maux, à laquelle des microbes prennent vraisemblablement une part notable. Le phosphate d'alumine auquel elle donne lieu forme en grande parde la couche hrunàlri' qui recouvre la surfacv-' de la roche altérée. ('^) Princes, San Thome and Anno Bom Islands un the Cnast of Africa bij Com- mander T. Boteler, 1829. (Cette carte anglaise et deux autres cartes portu- gaises plus récentes (i883 et 1889) de la haie Anna de Chaves ont été fort obli- geamment mises à ma disposition par M. le Conseiller Dias Costa que je tiens à remercier ici bien vivement. ) — 5^6 — mouillage des vaisseaux de gueire anglais fMan nC War Moadstead), au voisinage de l'ilot des Chèvres, autour du bauc Anna de Chaves, en divers points de la côte est, entre la pointe sud de San Thomc et l'îlot des Tourte- relles (Illieu das Rolas), beaucoup de sondages indiquent comme fond : r = rock; il est fort à présumer qu'en nombre de ces points où la profon- deur est inférieure à io brasses, il s'est développé des récifs madrépori- ques. Il y a même au large de l'embouchure de l'Agiia Lemos un point de sondage plus profond il est vrai, avec la mention : r. s. sli. cri (rock, sand, sheîls, coral). L'examen de la même carte semble indiquer les mêmes particularités pour Anno Bom et pour Principe. D'ailleurs, l'expédition anglaise du Challenger (1878-1876 ) recueillit ii Saint -Vincent ('\ aux îles du Cap-Vert, 3 espèces de Polypiers communes dans les récifs des Inde.s occidentales : Aslrœa fragiim Es])or, Porites aiiper- /irinlis Duchassaing et Micheloti, Porites guadfilupensis Duchassaing et Micheloti, qui croissent dans les flaques d'eau formées à marée basse, dans les mêmes conditions qu'à San Thomé. L'Afrique occidentale ne paraît pas aussi dépourvue de formations coralliennes que ne le pensait Darwin. De même, dans le Pacificpie oriental, si les Gallapagosoù statioima le. Beagle e[ (jui viennent d'être exjdorées à nouveau par A. Agassiz '^ ne possèdent véri- tablement pas de récifs, il semble liien, quoi qu'eu ait pensé Darwin, que l'îlot Glipperton, situé à la latitude 10° 17' nord, est un véritable aloll '''. Je n'ai malheureusement pu, faute du moyens d'action sullisanls, ex- plorer les récifs de San Thomé qui, à en juger par les nombreux débris amoncelés à la côte, donneraient une riche moisson. 11 faudrait avoir un bateau bien outillé avec un assortiment d'engins de pêche; il y aurait pro- bablement des difficultés spéciales tenant à ce fait que les Polypiers doi- vent être, en bien des points, fixés directement sur des rocbes volcaniques très consistantes. Ancune grande expédition scientifique n'a, à ma connaissance, dirigé ses investigations dans le golfe de (iuinée où l'on trouverait à coup sûr des matériaux d'étude d'un haut intérêt. La France vit sur son passé; elle n'a rien entrepris depuis les croisières du Tramilleur et du Talisman. Elle se laisse, comme sur tant d'autres points, devancer par les nations voisines. Sans parler ici des nombreuses expéditions polaires tant arctiques qu'antarc- tiques qui ont été organisées par les différents peuples, on doit remarquer (') J.-J. (iuELCB, fîe/jort 011 llie Ucef-Corals, Tlic Vinjaire of II. M. S. Challenger, Pari XLVI, 1886, p. iH. (-' Reports on tlio scienLilîc rosulls of Uie Expédition to tlie Eastern tropiral ■ Pacific. V. General Report of ihc Expedilion hy Akxander AgasHt:, p. 5i, pi. h- LVI. (lelîo belle publication, qui contient le récit sommaire dn \oyajrc, est accom- pa|;n(''e de ()6 planches (cartes et photi)<[i'aphios), et de S ligui-es dans le le.xte. (') VV. .1. WiiAUTON, Note on Glipperton Stoil (Nortliern Pacilii-), The Qinr- lerly Journ. of ihc Geolog. Soc. of Loiidon, vol. 5/i , 189S, p. saS. pi. XX-XXIl. — 5/i7 — que l'Allemagne seule, dans ces quinze dernières années, ])eut revendiquer à son schî\?iPlaiikton Expcdilion et la Tiefsee Expédition, dont les résul- tats sont, au moins pour la première, à peu près entièrement publiés. Les formations coralliennes de San Thomé n'affleurent en aucun point à mer basse el se maintiennent même à une certaine profondenr. Il en est ainsi dans Inen des régions oii les Polypes coralliaires déploient toute leur activité et où la mer s'approfondit brusquement au voisinage des côtes. D'après Darwin, dans les Philippines, le fond de la mer, autour des des est recouvert par des masses irrégidières de coraux qui n'atteignent jamais la surface, malgré la grande taille que prennent certaines formes. Il en est de même dans nombre de bancs de coraux de la Mer Rouge, ainsi que le faisait remarquer Ehren})prg dès i 834 '•^'. J'ai moi-même constaté dans le fjolfe de Tadjoiirah que certains récifs étaient recouverts, an niveau le plus bas de la mer, par une couche de plusieurs mètres d'épaisseur. Les con- structions de Polypiers de San Thomé, ne s'assécha nt en aucun point, ne forment pas de récifs au sens habituel du mot; elles n'offrent aucun obstacle à la navigation, mais elles ne sont pas moins intéressantes, aux yeux des naturalistes, que les récifs-barrières et les récifs frangeants les mieux carac- térisés. Mollusques tbouvés dans les besidus de dbâgàge nu Travailleur, PAR M. BaVAY, pharmacien EN CHEF DE LA MARINE EN RETRAITE. M. le professeur Joubin ayant bien voulu me confier l'examen de quel- ques résidus de dragage du Traeailleur conservés au Muséum, j'ai eu la bonne fortune d'y découvrir deux espèces de coquilles qui avaient échappé à l'attention de i'éminent et regretté naturaliste Locard, qui fut chai-gé jadis de l'étude de ces matériaux. L'une de ces espèces est bien comme et signalée sur plusieurs points de la cote orientale des États-Unis d'Amérique, mais elle était absolument inconnue de ce côté-ci de l'Atlantique; c'est une Solaridéc Omalaxis nobllis Verril , dont un exemplah'e a été péché parle Travailleur sur la côte orientale du Maroc, S. 61. Dragage n" XXXIV, 112 mètres. ■'^ C.-G. EnnENBEKO, Ueber die Natur und Rildimg der Coralleninseln nnd (jr.vallcnhàidce im Bothoii Meere. Berlin, i83i, p. •![). tIhi totheii Meere, liaben sammtliche Coralienlxinl^o dariii ciwas ganz Uehereinstinimemlcs , dass sic eine Fiaclie, mit deiii Meeresspiegel parallèle Ebene als OberflàcJic zeigen, nie aber znckige l-'elsen iiher dem Meeres-iNiveau bilden, dass sie mit ihrer ganzen Flàclie nieit;t — 2 Fadcn Lie!' iinter der Meeresflache liegen und zur Ebbczeit einen oder mchrere kleine darùber lierausragende, bei jedem frisclien Winde von den Wellen ûberflnihete Punkte zeigen.n — 5^8 — La seconde est une espèce nouvelle qui appartient à la famille des Pkit- rolomidécs et à un genre considéré jusqu'à présent comme éteini , 1^ genre Aphanitoma de Beliardi ''', qui est représenté par plusieurs espèces fossiles dans les lerrains tertiaires du Piémont et de la Ligurie. L'espèce acluelle a été recueillie dans la même localité que la précédente. Aphanitoma Locardi nov. sp. Testa mediocris, fusiformis, spira conîca, anfractus 7, primus obliquus, lœvis, hullatus, sequentes spiraiiter et tenuiter lirati, tranverse costati, costis in ulti- mum partira evaniclis, ultimus anfractus fcre dimidiam partem testae formans, in medio dilatatus, ad hasim attenuatun. Apertura ad imuin nngulata ad Lasiiii effusa; margine dextro tenui, intus sulcato, columellariquf supra naedium biplicato piicis crassiuscidis perpendicula- ribusque. Color spadirens. Dim : lestai. Ait : 1 0 millimètres , iat : 3 raiilimètres. • Dim : aperturse ait . 5 millimètres. Coquille de taille médiocre fusiforme, à spire conique, sept tours, le premier tour embryonnaire oblique, lisse et buUifornie, les suivants ornés de fins sillons en spirale et costales en travers, ces côtes disparaissant en partie sur le dernier tour. Ouverture anguleuse au sommet, un peu versante à la base, bord droit mince, sillonné en dedans, bord columellaire biplissé au-dessus de son milieu, plis assez épais et perpendiculaires à l'axe de la coquille. Cette coquille présente à la fois l'aspect d'une PJeurotoniidée et d'une Mitridée; l'entaille qui caractérise la première famille est à peine indiquée C G. Bellardi. l molluschi dei terrelii terziarii del Piemonte e délia Liguria, Part II Gastéropodes, Plourotomidae. Torino, 1877. — 5/i9 — au haut de la bouche (le bord droit n'est pas tout à fait intact); les plis qui caraclériseraient les Milridees, au nombre de deux seulement dans Tesprce f|ui nous occupe, n'ont pas d'ailleurs 1 allure qu'ils ont dans cette dernièi-e lamille. Station n' 61. Dragage n" XXXIV. — 112 mètres. Le genre Aphaniloina Bellardi auquel nous rapportons cette espèce pa- raissait éteint, mais suivant l'avis de M. de Monlerosato, Malacologiste fort compétent en la malièie, l'atlribnlion de celte co([uille vivante à ce genre voisin des Borsania ne peut faire aucun doute. Note sur les Chitons de l'Expédition Antarctique du D' Ciurcot, PAR M. LE D' JOH. ThIELE, DE BeRLIN. M. le professeur Joubin a bien voulu me communiquer, pour les déter- miner, les Ghitons recueillis pendant l'expédition Antarctique du D' Gharcot: sur sa demande, je donne ici quelques renseignements sur ces Mollusques. Ils appartiennent à trois espèces, déjà rencontrées dans la Géorgie du Sud et décril'S, il y a vingt ans, par G. Pfeiïer (Die Mollusken von Siid- Georgien, Jahrb. Hamhxrg. Wks. Ansl., III Jahrg. , p. lo.l-iog). Pfeiïer indique, de la Géorgie du Sud, les quatre espèces suivantes : Trachijdermon Steineiiii, CÀiton Zschaui , Leplochiton Pagemtecheri , Heniiarlhrum setnlosmn, La premièi'e forme ([ui, à mon avis, doit être rangée dans le sous-genre Icoplaa- du genre Callochilon , n'a pas été trouvée par le D' Gharcot. Le Chiton Zxchani a été placé par Pilsbry, avec quelque doute, dans le genre Toniria: il est représenté, dans la collection qui fait l'objet de cette note, par plusieurs exemplaires recueillis dans l'ile Booth Wandel, au Port-Gharcol. Leur examen me permet d'atfirmer que cette espèce ne pos- sède pas d'yeux sur la coquille et ne montre d'ailleurs aucune affinité avec les Tonicia. Toutefois elle ressemble à ce genre par le fait que le bord est lisse, et, comme elle ne peut être classée dans aucun genre connu, je dois pour elle en créer un nouveau : Tonicina. litant donné que les denlicules aux bords antérieur et postérieur ne pré- sentent pas d'incisures pectinées, ce nouveau genre pourra à peine être rangé dans la famille des Chitonidœ, bien ([ue dans la radula la lamelle à crochets (Hakeiq)latte) ait un tranchant arrondi, comme c'est presi[ue exclusivemeut le cas dans cette famille. La coquille est de couleur rouge, assez longue et foiiement arquée, montrant uelloment un angle au milieu. La pièce antérieure de cette coquille — 550 — a ih incisures, la postërieun' ii, dans les pièces me'dianes, derrière riucisure principale, on ri\ dislingue encore une autre plus faible. Les apophyses antérieures sont assez petites, arrondies et séparées par un large intervalle à boi'd lisse. L'intérieur de la coquille est coloré en rouge foncé, les apophyses sont brunâtres. Des rangées de pores partent des incisures et se dirigent vers le milieu. La pièce postérieure a l'apex situé un peu en avant du milieu et est convexe en arrière. Toute la cocjuille est lisse, les aire-i latérales étant un peu en relief. Le bord n'a absolument pas d'écaillés calcaires, du moins chez les plus grands animaux, mais on aperçoit à la loupe, à quehpie dislance du boid de la coquille, une ligne sombre qui, à un plus fort giossissenient, se montre composée de nombreux petits points noirs. Si on traite par la po- tasse un fragment du boid, et si l'on (examine le lambeau ainsi détaché sous le microscope, on reconnaît, dans ces points sombres, des formations pigmentaires qui entourent extérieurement un corps fortement réh'ingciit. Comme le bord se replie fortement en dessous, ces corps réfringents sont tournés vers le haut. Pour cette raison , je croirais assez pouvoir supposer que ces formations sont des organes sensibles à la lumière, dont chacun provient d'iuie cellule; toutefois cela peut, restei- douteux, d'autant plus que chez un jeune animal j'ai aperçu, à la place de ces formations, des petites écailles calcaires, tandis que chez les plus grands on n'observe pas trace de substance calcaire. Kn outre, j'ai observe, à la face supérieure, des soies isolées qui, dans tons les cas, ont contenu à l'extrémité un petit piquant calcaire, tandis que la face inférieure est revêtue de petites écailles calcaires pointues. La lamelle médiane de la ladula est élargie en arrière, assez étroite en avant avec un tranchant bien développé; les lamelles intermédiaires pr('- sentent nue sinuosité externe et sont munies d'un tranchant acuminé. La lamelle à crochets a un prolongement interne .issez grand et un tranchant arrondi, la lamelle latérale est assez petite. Ce genre sera bien ])lac('! tlans les Isclinochitonidae , (pioi qu'on ne con- naisse aucune forme voisine. Le Leptocliilon Pogcustcchcri est identique au Lcpidopleurus kergueloiisis iïaddon (voir Wksenschafï. Ergehn. der Deutsclien Ticfsce-Ë.rpcdhinii , vol. 9, p. 33o): le D' Charcot a recueilli cette espèce à l'île Booth Wandel et du Sud, en outre M. Vallette l'a récoltée aux Orcades du Sud. l'Hemiarthrmn selulosum Dali est représenté par ileux exemplaires trouvés à file Booth Wandel, dont l'un au Port-Charcot. Je compte décrire ces espèces un peu plus eu détail dans un autre mémoire. (Ti-aduit de l'allemand par M. Lamy. ) .■)5 Se(:o\de yoTE sur les Tvniciers recueillis dans l Antarctique PAR l'Expédition du D'^ Ciiarcot, PAR M. Sluiter. professeur à l'Université d'Amsterdam. Dans une noie précédente '"' sur les Ascidiens Holosomates rapportés par l'Expédition du D' J. Ciiarcot j'ai comparé la distribution quantitative de ces animaux dans l'Antarctique à celle (jue j'ai pu déduire pour les Indes Orientales de l'étude des Ascidiens du Siboga. L'examen des matériaux de l'Antarctique, qui comprennent 260 échan- tillons appartenant à 22 espèces différentes, m'a amené à modifier légère- ment quelques détails de mes premières conclusions. J'avais dit que pour une moyenne de 20 échantillons par espèce de l'Antarctique il n'y en avait que 5 par espèce de l'archipel des Indes. Après l'étude des Ascidiens mérosomates cette proposition doit être un peu modifiée, car la moyenne de |?= 12 environ. Quoique ce nombre 1 2 ne soit pas aussi frappant que celui de 20 (jue j'ai donné tout d'abord, il n'en reste pas moins vrai que la règle bien connue pour l'Arctique : (|u'il y a relativement peu de diversit(> d'espèces, mais (pi'en général elles sont représentt'es par un grand nombre d'individus, se vérifie aussi nettement dans l'Autarclique. Une deuxième l'emarque se rapporte à la taille des Tuniciers i-ecueillis dans ces régions antarctiques. Plusieurs al teignent une taille extraordinaire. De même que j'ai déjà attiié l'attention dans ma note préliminaire sur la Corella aiitarcfica qui atteint une longueur de 12 centimètres, YAscidia Chorcoli de i5 centimètres, la Molgula maxima de 18 centimètres et la Sfyela fhwlbilis de 1 4 centimètres, je peux ajouter à présent quelques formes mérosomates. La Julinia iguota Quoy et Gaymard atteint une longueur de A 2 mètres, le Polyclinuin adareairuin Herdman de 8 à 1 4 centimètres, le Lissnmnrouriuiii magnum nov. g. et nov. sp. de 12 à 18 centimètres. Ce sont des mesures exceptionnelles pour ces genres-là. J'ai cru pouvoir attri- buer cette croissance extraordinaire à l'abondance de la noiuTiture que les Ascidies trouvent dans ces eaux antarctiques, au moins pendant rét('. C'est en efiét une chose bien connue que dans l'été les Diatomées abon- dent dans les eaux antarctiques et aussi que ces petites Algues constituent la nourriture favorite des Ascidiens. J'ai trouvé ([ue non seulement l'in- testin en est presque toujours rempli, mais aussi que chez les Ascidies Holosomates la tunique externe est souvent presque couverte de diatomées et que cjjez les Ascidies Mérosomates la tunique externe commune ren- ferme souvent une foule de squelettes de ces Algues. {îeci s'obsei've non seulement dans le genre Psammaplidium , mais aussi chez pîusieui's autres "' Bulletin du Muséum d'histoire naturell" . igoS, n" (tî p. /170- — 552 — formes. C'est donc bien ;i cette circonstance exceptionnellement favorable qu'il faut atli'ibuer cette croiss nce exlraoïdinaire. Quant à la dislribulion balbymélrique, il est très remarquable que presque tous les animaux ont été recueillis à une profondeur de a 5 à ko mètres, Quekjues loctdi;és seulement sont un peu plus profondes, de 64 à 110 mètres. Il n'y a que le Phnrtjngodkiijon reductiim nov. sp., cpielques t'cbantillons de Pohirliiiuin adareamim Herdman et du Psommoplidiiiiii iv~ didUnn uov. sp. qui aient été recueillis sur la plage. Probablement ils avaient été rejelés sur le rivage pendant une tempête après avoir été détacbds de leur base. De même les colonies de la Julinia ignota Herdman qui ont été trouvées flottantes ont sans doute été rompues à la partie basale , car les écban- tillons (jui sont encore fixés par leur base sur des pierres proviennent tous d'une profoudeui- de o.ï-y à Ixo mètres. Il semble donc que tous ces auiniaux fixés cbercbent une profondeur d'au moins 2 5 mètres ou plutôt (pe toutes les colonies qui commencent peut-être à se développer à une profondeur moindre pendant IVté' meurent pendant l'biver, de manière que celles seu- lement qui se trouvent assez ioiu de la banquise de l'hiver peuvent sur- vivre. Il serait intéressant de savoir si ou peut trouver pendant l'été des colonies toutes jeunes dans les régions moins profondes, condamnées à mourir inexorablement l'hiver suivant, ou si les larves ne se fixent qu'à cette profondeur de 26 mètres et plus. Il eu est de même pour les Asci- diens que le Southern Cross a recueiUis; ils proviennent tous de la même profondeur. Déjà Stuxberg a observé pendant l'expédition de la Vega qu'il n'y a pas d'animaux vivants dans la région littorale de la mer Arctique au ^ord de la Sibérie. Mais dans cette mer Arctique la région littorale ne s'étend que sur trois brasses en moyenne. Au-dessous de cette région sans vie animale Stuxberg distingue les régions sublktorales et éliltorales dont la première va jusqu'à 3o ou ho brasses, mais n'est pas séparée nettement de la région élittorale. Je ne connais pas les relations et les mesures correspondantes dans les mers antarctiques, mais d'après les données qui sont actuellement à ma disposition je crois qu'il est assez probable que dans l'Antarctique la région sublittorale ne commence qu'à une profondeur sensiblement plus graiide que dans l'Arctique. Parmi les différentes zones { For mationen) que Sluxbeig distingue il y en a encore une qu'il appelle la zone des Ascidiens, qui s'étend de 9 à 18 mètres sans s'étendre plus profondément. De même dans l'Antarctique il est peut-être possible de distinguer une zone des Ascidiens, mais alors elle s'étend de 96 à ()0 mètres ou un peu plus; par conséquent elle est beaucoup plus profonde ({ue dans 1 Arctique, .l'ignore quelle est la cause de cette différence entre ces deux mers, mais, pour l'Antarctique, je crois (pi'on peut trouver une explication satisfaisante de la prépondérance des Ascidiens. spécialement entre 60 et 60 mètres, dans la distribution des — 55:î — Dialomëes. Je n'ai (ju'à citer à cet ég'ard le résultat auquel est arrivé Karslen d'après les observations et les collections que Scliimper a faites pendant l'expëdition de la Valdivia : trDie obère Scbicht von 200 m. enthalt fast allein die Hauplniasse der Lebeuden Pllanzen: nnd zwar niairat bis zu /io m. Tiefe die Masse dauernd zu, sie bleibt von 4o-8o m. Tiefe auf der maximalen Hôbe stehen und fallt dann rasch ab.- Le maximum du nombre des Diatomées correspond donc à la zone des Ascidiens. (les animaux trouvent dans l'Antarctique de meilleui'es conditions de nourriture. Peut-être la distribution des Diatomées dans les mers Arc- tiques est-elle diflerente et par suite aussi celle des Ascidiens , mais autant que je puis le savoir, ces relations ne sont pas encore connues. .lusqu'à présent très peu de formes d'Ascidiens des régions vraiment antarctiques ont été signalées. Voici la liste des formes que j'ai pu étudier y compris les six espèces que Herdman a décrites provenant de l'expédition du Sovthern Cross. A. ASCIDIACEA SOCIALIA. CtAVELINIDyE. Nihil. B. ASCIDIACEA MEROSOMATA. a, Distomidî:. 1 . Colella peduuculata Quoy et Gaimard , () écliautillons. •2. Distoma glareosa nov. sp., 2 échantillons. 3. Julianu ignota Herdman. />. PoLYCLINID/E. li. Ti/lobranchion antarcticum Herdman, 6 échantillons. 5. Pharyngodictyon reductum nov. sp., 1 échantillon. 6. Pohjclinum adareanUm Herdman, 1 échantillon. 7. Amaroucium meridianum nov. sp. , 1 échantillon. 8. — caeruleum nov. sp., 9 échantillons. 9. Lissamaroucium magnum nov. g.-nov. sp., 17 échantil- lons. *io. Atopogaster elongata Herdman, 1 échantillon. *ii. Psiimmoplidium nigrum Herdman, -i échantillons. *i'2. — antarcticum Hevàman, 3 échantillons. i3. Psammaplidium ordinatum nov. sp. . 2 échantillons. i4. — triplex nov. sp., 2 échantillons. i5. — radiatum nov. sp. , 26 échantillons. lO. — annulatum nov. sp., 1 échantillon. _ 55Zi — C. DiDEMNIDjB. 17. Leptoclinum biglans nov. sp. , a ëchanlillons. d. DiPLosoMiD*. — Nihil. e. CoELOCORMIDK. — Niliil. c. ASGIDIACEA HOLOSOMATA. I. Phlcbulranehiata. a. CoRELLID*. 18. Corella antarctica Siinier. 98 échantillons. b. HvpoiîYTHiD/E. — Nihil. c. ASCIDID*. 19. Ascidia Charcoti Sluiler, 7 A échantillons. d. CioMOK. — Nihil. II. Mt4»li«l4>l»ritii«>liial:i. (i. BoTRVLLiD.ï. — Nihil. h. Stvelid*. '"'20. Slyela /ac/m Herchnau , G échantillons. •2i. — Jlewibilis Sluiler, 56 échantillons. 22. — grahami Slnilev, i3 échantillons. c. PoLvzoïDK. — Nihil. (l. Halocvnthh»k. â3. Halocyiithia .'ielusK Sluiler, -i échantillons. Bol TENIDE. 2/1. Boltenia Turqneli Shnlev, •?. échantillons. ik. — aa lebî^osa Slmter, 2 échantillons. f. MOLGLLIDE. 26. Molgitla maiiiud Siiniev, 17 échantillons. Les quatre espèces marquées * ne sont pas représentées dans la collec- tion du D' Giiarcot, mais ont été recuoillies parle Southern C.ross. Il résulte de celte lisle (|ue les familles des Clavelinidœ , Diplommidw , (lœlocormidœ , litjpobijlhldœ , ('ionidœ, BolrijUidœ et Pohjzoidœ manquent dans les mers antai'cliques proprement dites. Pourtant quand on prend le mot de mer antarctique dans 1p sens le plus large, comme on le fait ordinairement de 555 manière que le détroil de Magellan, la Terre de Feu, les îles Falkland y soient compris, alors les Polijzoidœ y sont représentées avec une abondance spéciale: mais les autres familles manquent toujours. La riclie collection du D' Charcot n'a rien changé à ce fait. Note sur les Brachiopodes RECUEILLIS AU COUBS DE LEXPEDITIOy AyTARCTIQUE FIlAMjilSE COMMANDÉE PAR LE D' J. ChABCOT, PAR M. D.-P. OEhlert. Correspondant de l'Institut de France. L'expédition du D' Gharcot n'a l'ecueilli qu'une seule espèce de Bra- chiopode. Si celle-ci ne nous paraît pas constituer une forme nouvelle et ne vient pas grossir le nombre des espèces vivantes, elle a le mérite non moins grand d'apporter des documents plus précis sur une espèce rare ; Liolhripia ura Broderip, relativement peu connue, et dont ou n'a jusqu'à présent décrit que la forme externe et interne des valves. Le nombre des individus rapportés par l'expédition du D' Gharcot est de 2 1, dont i-3 forment une véritable grappe par suite de la fixation de leur long pédoncule sur l'un des individus pins grand et plus âgé que les autres. TcrchraUtlo [Leothipino) uca a ('té publié d'abord par Broderi[), d'après im spécimen unique qui se trouvait fixé sur ime valve séparée de Mclca- ffiiiia margaritifera , dans le golfe de Tehuanlepec (Mexique). Au cours de l'expédition du Cluillongrr, un nouvel exemplaire fut re- cueilli sur la côte Est de l'Australie (baie de Twofold) ; un autre, dragué au large de Buenos-Ayres , et enfin quelques fragments furent récoltés près de l'île de Heard à l'Est du déti'oit de Magellan. A ces différentes localités on doit encore ajouter celle des îles Falkland . près desquelles on aurait également rencontré quelques individus de ceite espèce. Les deux nouvelles stations fournies par l'expédition Gharcot semblent indiquer que L. uca appartient plus particulièrement à la faune antarctique. Les spécimens, — par leur forme alloiigée, leur contour piriforme dû à luie légère compression latéro-cardinale , par la convexité des valves, spé- cialement de la ventrale, enfin, par la faible sinuosité latérale de la com- missure palléale, — tout eu étant de beaucoup plus grande taille qu'aucun des individus figurés jusqu'ici, t;ont très rapprochés de certaines ligures de L. uva. Evidemment ils ne reproduiseul pas fidèlement les caractères par- ticuliers du type créé par Broderip d'après un spécimen imique, mais il y a tout lieu de croire que ce dernier était le résultat d'une déformation acci- — 556 — dentelle. La courbure du crochet, l'ouverture du trou pédoiiculaire, la dis- Ijosition du deltidiuni, ainsi que tout IVnsemble de la coquille, nous iont croire qu'il s'agit bien de l'espèce de Broderip, opinion que rend encore plus vraisemblable l'existence, si exceptionnelle chez les Liothyrina, de sillons rayonnants obsolètes , visibles seulement à la loupe en se rappro- chant du bord frontal et dont M. Dali avait déjà signalé la présence dans L. lira lorsque le test est resté intact. Fig. 1. — Liothyrinn nva Broderip, de grande (allie. rt. Côté dorsal. — /'. Crtlé M-ntnil. — r. l'rolil. — Graiuloiir iialiin-lle. Nous iigiu-ons deux spécimens : l'un de grande taille, ayant 45 milli- mètres de longueur, sur oo de largeur et 9 5 d'épaisseur: l'autre de taille moyenne, ligure en valves séparées pour montrer la parlie interne des valves, et particuhèrement l'aspect de l'appareil brachial. Fig. a. — Liothyrina nva Broderip, de taille moyenne. II. Intérieur de la valve ventrale. — b. Intérieur de la valve dorsale. Grandeur naturelle. La grande taille de l'échantillon complet représenté dans la ligure i peut surprendre au premier abord, surtout si on compare celui-ci à la — 557 — figure du type; mais il y a lieu de rappeler que ce développement excessif paraît être un fait général, aussi bien pour les Bracliiopodes que pour les Mollusques, dans cette province magellanique où la nourriture abonde. Dans cet individu le test est opaque, tandis qu'il y est hyalin dans réclian- lillon dont les valves sont séparées. Cet état, qui indique que le premier a atteint l'âge géroutique, se letrouvo assez fréquemment dans le groupe des Liothijiiiui. Nous renvoyons à une note plus complète, actuellement en préparation, pour l'étude des caractères fournis par l'examen microscopique du test, la forme des spicules, ainsi que la disposition des organes génitaux et des sinus vasculaires. Éponges recueillies p An M. Cn. Gravier dans la Mer Rouge, PAR M. Fj. ToPSENT, CHARGÉ DK COURS À LA FaCULTÉ DES SCIENCES DE CaEN. La publication fondamentale de Conrad Keller ^'^ a laissé beaucoup à dire sur la faune des Spongiaires de la Mer Rouge. J'en ai acquis la certi- tude devant la riche collection que M. le D' Jousseaume a peu à peu réunie dans cette mer , collection qu'il a bien voulu me confier , mais dont je n'ai eu jusqu'à présent loisir de tirer autre chose qu'un court mémoire, datant déjà de 1892 '"'. lîien de surprenant, dans ces conditions, à ce que, sans la moindre importance numérique, un lot de Spongiaires recueillis par M. Ch. Gra- vier, au cours d'une brève mission, vienne contribuer d'une façon appré- ciable à l'accroissement de nos connaissances. En tout, j'ai compté Aiugt espèces. Elles sont, pour la plupart, mas- sives, colorées, plus appareiitis , en un mot, et plus faciles à recueillir en passant que les formes encroûtantes dont les bases des Polypiers, si abon- dants dans ces eaux, ne manquent certainement pas d'être revêtues. Je considère sept d'entre elles comme nouvelles, proportion élevée, sans doute, notablement inférieure quand même à celle relevée par Keller. Pourtant, des espèces déjà connues, il est remanjuable que cinq seule- ment soient de cet auteur. Voici le détail de celte petite collection : Leucetta bathybia Haeckel. Rencontrée déjà dans toutes les parties de la Mer Rouge, cette Calci- ''' G. Keller, Die Spongienfauna des rothen Meeres, Z. W. Z., 1889 et 1891. (■-) E. ToPSENT, Eponges de la Mer Rouge, Mém. Soc. Zud. de Fronce, vol. V. — 558 — sponge, h seule obtenue, est représentée par deux spécimens appartenant à la variété arabica Haeckel, que caractérisent ses tétraclines à actincs ^jénéralement droites et quatre ou cinq fois plus grosses que les Iriactines et les petites tétractines interposées. L'espèce est , d'après Haeckel. gris brunâtre dans l'alcool. Keller a vu avec cette coloration un individu vivant de la variété perimiiia. Je trouve ceux de la collection Gravier d'un blanc pur, dans l'alcool. Notes de provenance : Iles Musha, ih mars 190^. Di'agage, grand récif. Phvllospongia foliascens (Pallas) Lendenfeld. Un très beau spécimen, conservé à l'état sec. II s'agit de la Carterio- sjmngia otahilica (Esper) Hyalt, que Lendenfeld a dénoncée''' comme un synonyme de la Spongia folwsccns (\e Pallas. point litigieux que je ne suis pas présentement en mesure de discuter. Keller a noté l'existence de celte même forme à Massaouah. Notes (le provenance : lîaie de Djibouti, 16 janvier 190/j. Eponge se trouvant au milieu des Polypiers vivants, à 1 ou -2 mètres de profondeui-, et sur eux. Phyi,lospo>(;k cokdifoija Keller. I n spécimen, sur une pierre. Notes de provenance : Djibouti, 1 •_> janvier ]()o/(. V marée basse, dans les récifs. EuspoN(iiA OFKiciNALis (Linné) \ar. vrahica Keller. iJn spécimen dans l'alcool. Je ne le rapporte pas sans hésitation à cette variété, car la grosseur de ses fibres principales, atteignant à peine o mil- lini. 5, s'accorde mieux avec la mesure indicpiée par Lendenfeld des fibres correspondantes de Euspongia ojftcinalis var. irregulark. Le diamètre de ses libres conneclives varie entre 0 millim. 026 et o millim. o35. Notes de provenance : Baie de Djibouti, 12 janvier 190/». Sur coquille de Spondyle. Couche corticale noire. Hetkroniîiia erecta Keller. Deux spécimens desséchés et nn fragment dans l'alcool. Nota genre Pachi/chalina. Les deux spécimens sont digi- *'' 1^ VON Lendenfeld, A Momigraph nj tlir liofinf Sponges, London, 1H89. — 559 — liformes, grands, Irès souples et compressibles, assez résistants néanmoins à la traction. Le plus grand, qui demeure simple, atteinte /i centimètres de longueur sur -35 millimètres d'épaisseur en bas et lo millimètres vers le haut, mais il alTecle une allure tortueuse et, sur la majeure partie de sa longueur au-dessus de son point d'attache . se montre com- primé latéralement. En raison de sa consistance, il est proltable qu'en po- sition normale il ne se di-essait pas sur lobjet où il avait poussé, mais qn'il rampait plutôt sur le substratum avoisinant, s'y appuyant eu plu- sieurs points, avec son dernier quart redressé sous un angle presque droit. L'autre individu se compose d'une hase allongée mais étroite, présentant en creux le moule du support auquel il fut arraché et donnant naissance à trois digitations dressées, presque équidistautes mais fort dissemblables, la médiane, longue de 9 centimètres, épaisse, comprimée et brusque- ment coudée en son milieu : une autre, droite, conique, effilée en pointe et haute de o centimètres: la troisième, basse (9 centimètres), obtuse, avec un oscule en son sommet. Leur teinte à tous deux est assez uniformé- ment brun clair. Ils portent des oscules nombreux, larges (2-/1 milli- mètres de diamètre), non saillants, disposés en lignes plus ou moins nelles de manière à occuper les arêtes des digitations. Ce qui, en eux, m"a paru spécial et caractéristique d'une espèce, c'est la conformation de leur ectosome. Leur surface, eu effet, se soulève, non point en des conules conmie il s'en produit chez tant de Chalinines. mais en un système de cjêles hautes (o millim. 5 à i millim. 1) et minces qui, se coupant, dessinent un réseau polygonal très saillant; les mailles en sont inégales, d'habitude inférieui-es à 2 millimètres de diamètre, souvent irrégulières et, dans ceitaines régions, nettement allongées suivant une direction déterminée. Au fond de chacune d'elles s'étend une petite aire porifère, plane ou raboteuse, percée dun nombre variable de stomions visibles à l'œil nu. Aux nœuds du réseau, la ti-ame ne s'épaissit ni ne se dresse comme on pourrait s'y attendre; c'est, au contraire, là, presque toujours, que les crêtes s'élèvent le Jiioins. De cette disposition résulte un aspect tout particulier de ces Eponges sur presque toute leur étendue, les ci'ètes qui délimilenl les aii'es stomiales ne s'atténuant (pie dans leurs ré- gions inférieures et sans s'elïacer nulle part complètement.- La charpente squelettique se compose défibres principales ascemlantes, do o millim. 00 à o millim. oli do diamètre, renforcées par un faisceau de Il à 7 spicules et croisées par des fibres secondaires plus fines (o miUim. o->. à o nnllim. 01 et moins encore), qui ne contiennent pour la })lupart (pi'un seul rang de spicules. Chez toutes, la spongine , pâle et élastique, est laigement débordante. Les spicules sont des oxes un peu fusiformes, légèiement courbés, à pointes acérées souvent un peu difformes, et me- surant 0 millim. 1 35 sur 0 millim. oo4 en leur état de conqdet dévc- loppiMucnl. Misikm. \u. ;i8 — 560 — Notes de provenance : Djibouti, i9 mars igoi. — Récif des Messa- geries. Reniera decidua nov. sp. Un spécimen, dans l'alcoo]. Sa brillante coloration, qui a été notée sur le vif mais qui a complètement disparu, et sa consistance exceptionnelle le distinguent, en tant qu'espèce, de ses innotn1)ral)les cong'énères. Il est massif et fait de deux lobes irréjvidiers , grossièrement mamelotinés , inégaux , séparés par un étranglement. Eu tout, il mesure h centimètres de hauteur, i5à 25 millimètres de largeur suivant les points et environ 18 millimètres de hauteur. 11 se fait i-emarquer de j)rime abord par une mollesse excessive et telle qu'il s'aiiaisse sur lui-même et qu'on hésite instinctivement à y toucher par crainte de l'endommager. En réalité, sa structure le rend plus compressible et dcformable que fi-agile. Aussi a-t-il été obtenu presque entier, avec seulement une petite déchirure au jioint où il adhérait à son support; radhcrence s'effeCtuant latéralement, toute sa face inférieure se montre intacte et lisse. Toute la surface du côté sujjérieur offi-e lin aspect grenu résultant de ce que les slomions sont nombi-eux et séparés les uns des autres seulement par des cloisons d'épaisseur à peu près égaie à leur diamètre; à la loupe, on lui trouve une hispidalion courte et peu serrée. Chaque lobe porte deux oscules non surélevés, dont l'un dépasse 5 milli- mètres de diamètre. Je n'ai pas réussi à découvi-ir dans la chair des cellules sphéruleuses distinctes. Le squelette se compose uniquement de lignes unispiculées dessinant un réseau régulier; elles sont consolidées pai- un fort lien de spongine incolore qui cimente les oxes à chacun de leurs entrecroisements el ne laisse à dé- couvei't que la portion m.'-diane de ces spicùles. Lès oxes, d'allure banale, c'est-à-dire un peu fusiformes, un peu courbés, à bouts acérés, mesurent o millim. 098 à o millim. 1 sur o millim. 00-28. Notes de proveîiance : Baie de Djibouti, 10 janvier 190/1. Violet très vif. Sur Stylophora. Leptosia lancifera nov. sp. Un spécimen encrovîtant un Polypier, dans l'alcool. Cette Poecdoscléride se présente sous forme d'une plaque assez étendue , longue de 9 centimèties, large de 9 à 5, mais mince, à la façon ordinaire des Leptosia. Privée par l'alcool de sa coloration naturelle, elle a reçu en revanche une teinte d'emprunt, bleuâtre, d'un fil bleu qui l'entoure el lui attache une étiquette et qui a déteint. Le spécimen ayant été fixé en pleine vie, ses aires aqidl'ères sont parfaitement conservées. Grâce à leur rebord circulaire net, un peu saillant, elles se distinguent sans peine; elles existent en nombre considérable, inégales entre o millim. 5 et i millim. 5 de dia- — 561 — mètre, et très rapprochées ies uues des autres; la plupart se divisent eu plusieurs comparliineiits au foud de chacuu desquels s"ouvi*e uu orifice : quelques-unes, cependaut, parmi les plus petites, n'ont qu'un oritice visible, central. Entre les aires aquifères, le reste, assez restreint, de la sur- face est glabre et imperforé. Les mégasclères de l'ectosome, extrêmement abondants, ont une forme constante, qui caractérise l'espèce : ce sont des tormks droits, lisses, cea- Irotylotcs, à bouts pointus, un peu mucronés; leur renflement médian, allongé, ne fait jamais défaut, même sur les plus grêles d'entre eux; ils mesurent en moyenne o millim. 2^ sur o millim. ooaG. Les mégasclères du choanosome, dressés sur le sujiport, solitaires, écartés les uns des autres, sont des (iMiithostyks , à base bien marquée et à tige pointue mais à épines faibles, disparaissant vers le bout distal des plus longs d'entre eux; ils mesurent 0 millim. 07 à o millim. 17 de longueur et o millim. 006a d'épaisseur au-dessus de la base. Ijôs microsclères , d'une seule sorte, clairsemés mais non pas rares dans l'ectosome, sont des iwchhles tridentés, à lige fortement ai*quée, longs de o millim. 018 à o millim. oî>. Notes de provenance : Récif écimen desséché. C'est, dressée sur un Polypier, une Eponge sli- pitée, flabelliforme , enroulée sur elle-même de manière à figurei- comme un verre à pied qui porterait, longitudinale, une échaucrure assez large, saiil eu haut, oîi ses bords arrivent k se toucher. Il est probable qu'à l'état de vie, i enroulement a été beaucoup moins prononcé. Le pédicelle, bien maïqué, est épais de i5 millimètres, haut de ao mil- limètres. La lame, qui en est la continuation directe, a d'abord la même largeur que lui. mais elle s'en dislingue par une gouttière sur sa face in- terne, puis, très vite, elle s'élargit et, vers^le haut, atteint près de 00 cen- timètres d'envergure. Elle ne présente qu'un pli longitudinal, vers le milieu de sa larg(nu', encore ce pli s'est-il peut-être dessiné au cours de la dessiccation. Le bord supérieur de la lame est entier, un peu onduleux seu- lement. Le pédicelle, tout autour, et la lame, sur ses deux faces, se hérissent de prolongements perpendiculaires à eux vers le l)as, puis de plus en plus obliques vers le haut. Ce sont des sortes de conules de 3 à 5 millimètres de longueur, irréguliers, composés, souvent comprimés, malheureusement déformés dans l'état où se trouve le spécimen. 11 sont assez serrés , de sorte qu'on ne [>eut guère assigner une épaisseur pr-opre à la lame elle-même : cette épaisseur se confond plus ou moins avec la hauteur des aspérités de la surface et varie d'un point à un autre, entre k et 9 millimètres, :^8. — 56l> — Des trous, ronds ou allongés, spacieux, inégaux, qui, eu très graïul nombre, perforent la lame de part en part, ont sans doute été exagérés par la dessiccation. I/Kponge est noire superlicielleinenl . blanc jaunâtre dans la profondeur. Elle est dnre, solide, mais avec un cerlain degré d'élasticité qui permet de la di'ployer assez facilement en éventail. r>o squelette se compose de libres épaisses, très spiculeuses, peu riches (Ml spongine. consliluant un réseau irrégulier à mailles larges. Les spicules pi-ésents se r-éduisent à deux sortes : des oxes et des acanlliostyles. Les u.res s'entassent parallèlement dans les libres et aussi s'entrecroisent lâche- ment en dehors d'elles, dans le choanosome comme dans l'eclosome. D'une façon générale, ils sont grêles dans cette Eponge et remarquablement inégaux entre enx. Ceux qui demeurent libres restent faibles pour la })lu- part ; ils mesurent, par exemple, o millim. j i sur o millim. ooo4 ou o mii- lim. 2 5 sur o millim. 0018. Quant à ceux des libres, il s'en rencontre de toutes tailles jusqu'à environ o millim. h de longueur, avec une épaisseur souvent réduite à 0 millini. 001 2 et qui jamais ne dépasse o millim. oo55. Tous sont plus ou moins conrb('S, et graduellement effilés aux deux exti'é- mités. Il ne s'y mêle pas de styles et ceux de l'eclosome demeurent tan- gentiels et sans ordre. Les ucanihonliilos , debout sur les libres profondes, qu'ils hérissent, sont très clairsemés: entièrement mais finement épineux, ils ont une base peu renllée et une pointe tronquée obtuse à épines légè- rement récurvées; longs seulement de 0 millim. io5 à o millim. 1 1 , ils n'atteignent que o millim. 0026 à o millim. oo3 d'épaisseur. •l'ai décrit autrefois^'' un premier EchinodicUjuin de la .Mer Rouge, Ë. Jousseaiimci. M. le D' Jousseaume m'en a remis depuis un autre spé- cimen ; il offre les mêmes caractères que le type; cest un buisson rabougri , hautdeio millimèti-es au plus, large de 10 millimètres en bas et de 00 mil- limètres vers le haut , et composé de sept ou huit branches ramifiées à ra- meaux condensés, parlant d'un même point. Sous aucun rapport, Echino- dictijiim fldbellatum ne se coiifond avec E. Joiissi'aiiinri. Parmi une quinzaine de congénères, l'esp -ce nouvelle se fait d'ailleurs remarquer par son port et j)ar sa s[)iculalion. par le défaut de spicules propres à l'ectosome, par l'inégaliti' et la g-racilité de ses oxes, enfin par la faiblesse de ses acautbostvles, de piès de moitié moins épais que ceux d'aucune autre espèce connue. ^otc de prnveimnce : Djibouti. AcA^TIlEL^\ MP.ANTivcA Kellcr. Trois spécimens dans f alcool, (lelle espèce, qui paraît être commune dans la Mer Rouge, ressemble beaucou[) à Acmithella aciita Schmidt. de la l'» Loc. cil., p. 26, |)l. 1, li.;. ;i. — 563 — iMéditerranëe. Elle devient, en général, plus foliacée; mais surtout, elle ne possède guère que des styles, alors que A. acula produit en grande ma- jorité des longs sti-ongyles flexueux. Noies de provenance : Baie de Djibouti, i -3 janvier 1906. Éponge fixée sur des Polypiers morts; jaune oi'augé vif uniforme. — lies Musha. 9 3 janvier. Éponge des récifs, trouvée sur un Madrépore mort. Couleur rouge orangé vif. — îles Musha, ai janvier. Sur les récifs. Brun, chair jaune. Axinyssa Gravieri nov. sp. Ln spécimen, complet, dans l'alcool. 11 a la forme d'une colonne simple, grossièrement cylindrique, dressée, comme en témoigueni les corps attachés à sa base, sur un fond de débris divers. Sa haulenr esl de 1/1 centimètres, son épaisseur de 87 millimètres vers le bas et de 28 millimètres vers le haut, sans régularité de décroissance, car il est capricieusement noueux, il esl incolore, ferme, compact. Sa surface, sur des aires très étendues, se soulève en des conules tins, courts et serrés; par endroits, au contraire, elle demeure parfaitement unie. De nombreux parasites se sont abrités dans cette colonne charnue et l'ont considérablement déformée, notamment des Cirrhipèdes dont beaucoup se trouvent encore en place; plusieurs dé- pressions à peu près de mêmes dimensions que les logettes qui protègent ces Crustacés sont vides, a parois unies, ce qui semble indiquer une crois- sance assez lente de l'Éponge. Les orifices d'inhalation soni dillicilesà voir, perdus parmi les conules, mais il existe des oscules apparents, disséminés sm- le corps, non saillants; il y en a même deux situés en son sommet, dont l'un, large de 5 millimètres, livre accès dans une cavité oii une pointe rigide pénètre sans obstacle sur une longueur de /iB millimètres. L'Éponge est une Axinellide. .le la rapporte an genre A.rini/ssa Len- denfeld , de création assez récente <'', à cause de sa forme massive et à cause de la nature et de l'agencement de ses spicules. Les conules de sa surface ne sauraient évidemment être homologués aux papilles de Axinyssa Top- senli, l'espèce d'après Inquelle Lendenfeld a établi une diagnose générique, ni à celles, creuses, de l'Axinellide de .^atnl appelée par Kirkpatrick Aœi- iHjssa tethuoicJes^-\ mais, à mon avis, le genre Aaini/ssa mérite d'être pris dans une acception élargie. Les spicules sont exclusivement des oxes, peu courbés, à pointes fréquemment cléformées par un rétrécissement soudain, longs de omillim. 6, épais de o millim. 000 à o millim.oia. Beaucoup d'entre eux se disposent par petits paquets de manière à constituer des (') R. VON Lendenfeld, Spongien von Sansibar, AlihnmU. Senck. naturf. Gaells Bd. XXI, Ilefl l, p. 116, Franlifurt a. M., 1897. C-î R. KiRKPATniCK, Descriptions of Soutli African Spongps, part 111, p. 345, Marine Investi gatiom in South Africn , vol. 11, (lapo Town , 190. S. — 56A — sortes de fibres grêles, pauvres en spongine, qui se dirigent versia surface et vont fonaer Taxe des conules; les autres se croisent lâchement en tous sens , au sein d'une chair abondante où de faibles liens de spongine conso- lident leur position. Notes de provenance : Djibouti, lo mars 190/1. Récifs du Pingouin et du Météore. Dragage : 20 mètres. Cliona vastifica Hancock. Keller n'a pas cité d'autre Glionide que sa Sapline mussœ. Pourtant, des Éponges perforantes variées doivent, suivant l'usage, miner les Polypiers de la Mer Rouge, M. Gravier a recueilli un spécimen de la cosmopolite Cliona vastijka. Les tylostyles, de 0 millim. 3 sur o millim. oo3 , ont une tête olobuleuse allongée; les acanthoxes, de 0 millim. 08-2 sur o millim, ooaa à 0 millim. 0028 , sont finement épineux; les spiraslers , de o millim. 01 1 à o miUim, 01 4 de longueur, sont onduleuses avec bouts tantôt tronqués et tantôt arrondis. Notes de provenance : îles Mnsba. 96 janvier 1906, Eponge perforante sur Sh/hphora généralement, Gliona viRiDis Scbmidt, De cette autre Glione il ne m'a été remis que des papilles , conservées dans l'alcool, au nondjre d'une trentaine. Par une erreur fort explicable, M. Gravier les a prises pour autant de petites Éponges indépendantes et les a coupées une à une. Sensiblement cylindriques, creuses, à plateau horizontal contracté et en apparence imperforé, à parois fermes et lisses, elles mesurent de 2 à 7 millimètres de diamètre. Plusieurs d'entre elles pré- sentant à leur base des tliajjhragmes charnus , j'y ai pu voir les spirasters qui , chez cette espèce, se localisent dans la profondeur du corps: mais leur sé- jour prolongé dans l'alcool ne m'a pas permis de reconnaître les Irois sortes de cellules sphéruleuses. si précieuses pour la détermination des individus vivants ou desséchés, La coloration indiquée sur le vif est d'ailleurs bien celle que revêtent d'habitude les papilles de Cliona viridis, surtout eu état de contraction, Cliona wmV& n'avait pas encore été, si je ne me trompe, rencontrée dans l'Océan Indien ni dans ses dépendances. Une brève description des spicules du spécimen qui permet de l'y signaler jîour la première fois n'est donc pas inutile. Les tylostyles des papilles, fusiforines, généralement droits, longs de o millim, 61, à tête variable, quelquefois ovoïde mais le plus sou- vent globuleuse sans mucron, à canal axial terminé sans dilatation, ne dilTèrent de ceux des spécimens massifs de la Méditerranée ou de l'Atlan- tique que par lem- épaisseur plus grande, o millim, oa pour la tige, o millim. 025 pour la tête. Ceux de la chair sont plus normaux : longueur o millim. 58, épaisseur de tête 0 millim. 0x2, épaisseur de lige omii- — 565 — livu. oaG-ûmillini. 007: ils oui, [«nir la phipnit, une (été elliptique pro- longée en un mucron cylindiitpie. Les sp raslers sont épaisses, flexueuses, longues de omillini. o3 à omillim. o35 et armées de fortes épines. Notes de provenance : Djiliouli, q-?. février 190'». Au Sud du plateau du Serpent, à mer basse. Eponges louge brun. Latrunculia corticata Carter. Un spécimen, dans Talcool. C'est, d'accord avec la description de Carter, une Eponge dressée, à pédicelle bref, d'où s'élèvent trois tiges secondaires elles-mêmes découpées en lobes plats dont plusieurs s'anastomosent avec les voisins. L'ensemble forme, si l'on peut s'exprimer ainsi, un buisson palmé à ramilicalions conrreseentçs en haut. Le spéciuion mesure 9 centimètres de hauteur, autant de largeur, ses lobes ayant 3 à h millimètres d'épaisseur. Le corps est dilTicile à déchirer, mais compressible et souple. Ayant perdu dans l'alcool la brillante coloration que M. Gravier a notée sur le vif, l'E- ponge est maintenant blanche, avec seulement une It'gère teinte rosée. Carier a trouvé Lah-uncidia corticaUi blanc jaunâtre à l'élat sec. Les stoniions, fort petits, sont visibles même à l'œil nu, grâce à pe qu'ils se disposent par groupes serres. Tout l'ectosonie est finement réiienlé et cribreux; c'est une membrane lisse, coriace, fibreuse, soutenue par une rangée verticale de discasters. En certains endroits, les mégasclères, par boucpiets, traversent l'ecto- some dans les intervalles entre les slomions; mais lliispidalion excessive- ment failde, qui en résulte et que Carier a remai'quée est loin d'exister partout; peut-être que la dessiccation la déterminerait sur une plus gr^ande étendue de la surface du corps, car les mégasclères du choanosome vien- nent tout au moins buter par leur pointe dislale contre la face interne de l'ectosome quand ils ne le percent pas. Les oscules s'ouvrent presque tous au sommet des rameaux, sur la tranche que forme leur bord libre; ce sont des orifices membraneux, non surélevés, béants, d'un diamètre générale- ment inférieur à 1 millimètre. La chai'penfe se compose d'un réseau sohde, en éventail, à mailles irré- gulières, de fibres de spongine incolore contenant des mégasclères. Ces libres mesurent omillim. 12 à omillim. 1 35 de diamètre; elles renfer- ment, surtout les ascendantes, davantage de spicules que les fibres corres- pondantes de Latriinculia maginfica Relier. Les fibres piipcipales se simpli- fient d'ailleurs en gagnant Tectosotue où il finit par n'y avoir plus que des mégasclères libres , lâchement fascicules. Les mégasclères ont bien dans mon spécimen les dimensions indiquées par Carter (0 millim. /iaS sur o millim. 006), puisqu'ils mesurent de 0 millim. 33 à 0 millim. 4 et plus sur 0 millim. oo5 à 0 millim. oo|) , mais ils sont presque toujours droits et non pas courbés, à bouts un peu obtus et non pas acérés : ce sont des tornotes non fusiCormes, à pointes un peu — 5(i6 — énioussées natureHement. La différence entre ces spicnles et ceux du type m'a embarrassé, mais, tout bien considéré, je la crois de peu d'importance. Les microsclères sont des discasters longues de o miliim. 097 à omiiim. 029: leur tige, épaisse de o miliim. 0019, porte un verticille d'épines raides et lisses à chacune de ses extrémités et deux autres verti- cillcs sur sa longueur; ces derniers se montrent fréquemment imparfaits et souvent l'un d'eux se confond plus ou Tuoins avec le verticille de IVxtr('mi(é distale. Voto (le prorcnancc : Djiboiili, -^^i mars 190'!. Dragage, 1 5 mèlres. l^poiigc d'un rouge orangé vif. Un travail récent de Vosmaer et Vernhout sur le genre Plncosjmngia^^'' a tixé les caractères distinctifs de P. mrlohesioides (iray et de P. cariiiala Bowerbank et. du même coup, établi ijiie l'Eponge de la Mer Rouge décrite pai- Keller se rapporlc ta l'espèce P. mclohestoides stricio sensu. Profitant de cette mise au |ioinl d'une question trop longtemps embrouillée, j'ai réexa- miné des Pliicospnngia du golfe de Tadjoura, que j'avais appelées ]\ melo- besioi(les^-l en acceptant le sens large où Carter et Keller étaient d'avis de prendre l'espèce de ce nom, et j'ai reconnu qu'elles appartiennent en réalité à l'espèce P. earivatn. Cette constatation peut avantageusement être con- signée ici, car la proximité du golfe de Tadjoura permet de supposer que les espèces précitées du genre Placospongin vivent toutes deux dans la Mer Ronge. DoiNATIA JAPONICA SoUaS. Un petit spécimen , dans l'alcool. H esl tout blanc, subsphérique, muni de deux courtes rhizines. et, comme il a été fixé en pleine vie, il ouvre à sa partie supérieure, (pii devieni par ce fait un peu cupuliforme, un large oscule composé. Il ne possède pas d'autres microsclères que des sphé- raslers et des tylasters, ce qui me le fait rapporter à l'espèce Donntio ja- poiiicn. Les tylasters, d'un diamètre de o miliim. 008 h o miliim. 01 q, un peu plus grandes dans le choanosome que dans l'ectosome, ont, sans cenlrum du tout, des actines grêles, le plus souvent au nombre de huit. Les sphé- rasters corticales ne dépassent pas o miliim. 028 de diamètre total, mais il s'agit évidemment d'un individu jeune et l'on sait que, chez les Donatia , la taillle de ces spicnles est soumise à des variations individuelles nom- breuses, Ao/e.s de provenance : Iles Musha, i3 mars 190^. Dragage : 90 mètres. ^'' <;. (]. .1. Vosmaer et J. H. Vlunhoit, Tlie jjenus Placnsponf'in , Siboga-Expe- (litie, }iIo)iogiap}ne VI a, Leyde, 1902. '■-' E. TopsENT, Noto sur qiiolques Eponges du goife de Tncljoiira recueillies par M. le D' L. Faurol, Hall. Soc. Zoo/, de France, vol. XVIIT, p^ 177. 1 89.S. — âfiT — DoNATiA Ingallt Bowei'bank. Un gros spécimen , dans l'alcool. Les spliérasters corticales ont un cen- trnm épais et des actines fortes, coniques, lisses; elles mesurent o mil- lim. o55 à o niilliin. 06 de diamètre. Les tylasters, sans centrnm, ont des actines grêles, habituellement au nombre de six ou de quatre, un peu ra- boteuses, assez IVéquemment divisées vers le bout; leur diamètre, compris entre o millim. 008 el o millim. oi3, varie d'habitude en raison inverse du nombre des actines. Quant aux oxyasters, dont les actines, ordinaire- ment au nombre de six, sont plus ou moins tordues, fréquemment rami- liées et cela parfois à deux degrés, elles ont couramment o millim. o5de diamètre. Keller a inscrit |)armi ses Éponges de la Mer Rouge TetJnja sei/chelleusis. Pour moi, je l'ai déjà déclaré ' , Donnlia seijcliellcnsis (P. Wright), dont j"ai signalé l'existence aussi dans le golfe de Tadjoura "\ ne diffère pas spé- cifiquement de Donatia IngalH ( Bowerbank). C'est une manière de voir ([ue partage Lindgren '^^. Je pense que la Tethija hjncurium var. r, du golfe de Manaar, décrite tout récemment [)ar Deudy *''-, est aussi une forme de f)(niati(( Ingnlli. \otes (le provenance .-Djibouti, 6 février 190^4. Récif des Messageries. Couleur : blanc. Donatia arabica nov. sp. Cinq spécimens, dans l'alcool. Forme banale, coloration et état delà surface sans fixité, comme chez les congénères, papilles plus ou moins marquées, plaies ou rondes, selon le degré d'expansion ou de contiaclion du corps. A l'occasion, un large oscule composé. Ecorce épaisse, souvent mais non toujours lacuneuse. La spiculation seule offre quelque chose de particulier. Elle ne com- prend, en fait de miciosclères , cpie des sphéraslers corticales et des tylasters. Celles-ci, dans l'ectosome et un peu aussi dans le choanosome, ont, avec un diamètre de o millim, 01 environ, six à dix actines cylin- (li-iques, courtes, légèrement raboteuses, avec un renflement apical net, plus épais cjue leur base, et pas de centrnm; mais, pour la plupart, elles subissent dans le choanosome une modification en asters sans centrnm non plus, à actines raboteuses, longues et grêles et d'un dia- '') E. ToPSEM, S|Jon{fiaires de la baie d'Amboine, Revue suisse de Zoologie, t. IV, p. 439, Genève, 1897. W Loc. cit., p. 177. (^) ]N. G. LiNDGRKN, Beitrag zur Keantniss der Spongienlaiina der Malayischen Archipels und der cliiiiesisclien Meere, Zool. Jahrfi., XI Bd., p. 36o , lena, 189S. ''^ A. Dendy, l5i'j)ort on the Sponges, Ceyhn Pearl Oi/sicr Fisheries, Supjjle- iiiciifanj Reports, n" XVIII, igoS. — 568 — mètre de o millim. 09 à 0 millim. o^ih; assez souvent, les extrëmitës do leurs aclines ne présentent plus alors de renileaient distinct; en outre, une tendance, qui s'observe parfois des tjlasters somiques de cette Eponge à diviser en deux une de leurs actines ou plusieurs, s'accentue de la part de ses tylasters clioanosomiques; enlin, les actines de ces mêmes asters peu- vent encore être flexueuses, en demeurant simples ou en subissant une sorte de ramification iri-égulière. On se trouve ainsi en présence d'une série variée mais ininterrompue de tylasters, dont le ternie le plus simple est la tylaster ectosomique à actines courtes et nettement tylotes, exceptionnelle- ment bifurquées, et dont le terme le plus complexe est une aster cladeuse à actines peu nombreuses, flexueuses, divisées eu des poinis variables de leui- longueur, avec des extrémités non renflées mais rejetées de côté, en un mot une aster ressemblant absolument par sa forme à une oxyaster fhoanosomique de Donatia Ingalli. Cependant, ces oxyasters demeurent ici l'exception parmi tous les autres aspects des tylasters et leur taille reste bien inférieure à celle des oxyasters de D. IngaJti.; la plus belle que j'aie mesurée n'atteignait que o millim. o3 de diamètre. 11 est intéressant de suivre chez /). arabica la complicalion progressive de la tylaalerel son pas- sage à l'oxyasler cladeuse et de découvrir en elle le |)r('cursem' probable de D. Ingotli. Sa connaissance rend impossible la répartition, proposée par Lindgren''^ des Donatia en trois groupes d'après la nature de leurs asters clioanosomiques. Quant aux spliéraslers corticales, elles ont un gros cenirum couvert d'actines épaisses, coniques, simples; elles mesurent couramment o mil- lim. 075 de diamètre, mais il en existe de bien plus pelites et le choano- some en renferme beaucoup qui n'atteignent pas o millim. oi5 de dia- mètre. Notes de pi'ovenaii ce : Ba\e de Djihonû, 10 janvier igoi. Sur Polypiers morts. Couleur variable, rosée, blanche, verte plus ou moins foncée. Trois spécimens. Baie de Djibouti , 12 janvier iqo/i. Sur Polypiers morts. Deux spécimens, l'un orangé vif, l'autre oi-angé avec taches violettes. Chondrosia RENiroRMis Nardo. Seize spécimens, dans l'alcool. 11 était bien à supposer que Chondrosia reniformis se rencontrerait dans la Mer Rouge, car j'avais eu l'occasion de signaler son existence dans le golfe de Tadjom'a. Notes de provenance : \)\\hov\\\. 98 janvier iqo'i: îles Musha. Éponges fixées sur les Polypiers. Djibouti, 3 février 190/1. Ptécif des Messageries. Brun foncé. (') L(K. cil., p. 359. — 569 — Obock, 4 mars 1904. Dragage clans le poil, 10 à 90 mètres. Éponges fixées sur les rochers et sur les coquilles. CiNACHYRA SCHULZEI Kcller. Deux spécimens, dans l'alcool, l'un blanc, l'autre brun noirâtre. Notes de provenance : Djibouti, 9 4 mars 1904. Récif du Météore; dra- gage, i5 mètres. Isops Jousseaumei nov. sp. Deux spécimens, dans l'alcool. Ce sont deux Eponges massives, lil)res et par conséquent entières, la plus grosse en foi-me de Spatangue, pure de tout corps étranger, au moins à sa sm-face, l'autre plus globuleuse, incor- porant à demi un débris de Polypier et un petit tube calcaire de Polychète. [/une et l'autre sont blanc jaunâtre. Leur surface se couvre, par endroits, d'une bispidation haute et serrée. Les orifices se voient mal sur le petit sp('cimen, mais, par bonhem% ils sont très apparents sui- l'individu le plus développé, ce qui me permet de déterminer avec précision le genre auquel appartient l'espèce, et, en même temps, de réparer une erreur que j'ai commise en 1892^^'. Kn effet, quoitpie Keller n"ait pas eu la chance de la trouver, c'est la se- conde fois que cette Eponge, le premier représentant de la famille des Geo- diidae connu dans la Mer Rouge, tombe entre mes mains. J'ai figuré, en l'appelant Ci/dQtmtn arabicum (Carter), un spécimen que m'en a remis autrefois M. le D' Jousseaume. Il était de belles dimensions, libre de toutes parts, un peu en forme de Spatangue lui aussi '"\ ce qui semble indiquer une tendance de l'flponge à prendre celte configuration. Seulement, je lavais reçu à l'état de dessiccation et je ne pus réussir à voir ses orifices d'exhalation. Cela excuse en partie ma méprise et explique le désaccord qui régnait entre la description des microsclères d'après Carter et ce que j'avais sous les yeux. Le plus gros des spécimens recueillis par M. Gravier, plat en dessous, bombé en dessus, est long de o5 millimètres, large de 4o, épais de 95. Il a tous ses orifices inhalants rejetés à l'un des bouts de son grand axe, à la place de l'anus d'un Spatangue, en un groupe d'une cinquantaine envi- ron; ils sont du type uniporal, ronds, inégaux, larges de 0 millim. 5 au plus. Les orifices inhalants, également du type uniporal et plus petits, assez égaux entre eux, daspect étoile, se disséminent en quantité considé- rable sur tout le reste de la face supérieure et des côlés de ri*]ponge. Pourvue de tels orifices, notre Géodiide est une espèce du genre Isops. ^'' E. TopsENT, Éponges de la Mer Rouge, Mém. Soc. Zool. de France, vol. V. p. a/i , pi. I, fig. .") et 5rt. '-) Le bord supérieur droit est incomplet sur la figure 5 , un morceau en ayant été détaché pour obtenir la figure 5 a. — 570 — Lendenfeld, qui vient de publier une revision des TélractiueUides'' ., a dressé des espèces connues du genre Isops un tableau dicliotouiique qui, rapidement, permet de constater que la nôtre est nouvelle. En effet, elle possède , nombreux , des analriaenes et des |)rotriaenes , et , avec cela , non pas des dichotriaenes mais des orthoiriaenes. Elle a, de plus, des oxes choanosomiques et des oxes corticaux. Enfin, avec des sterrasters, elle ne produit, en fait de microsclères , que des slrongylaslers. SpicuJcs. — 1. Mégasclèrcs : i. TArf.s choanosomiques; 9. (/«-es corticaux iiisilormes, pointus, longs de o millim. i8 à o millini. 21, épais de o rail- lini. oo4 sur o millim. 000'^*; B. Orthoiriaenes purs, à rhabdome épais de o millim. o45, à cladome bien ouvert, régulier, composé de clades forts et pointus, longs de o millim. sS à 0 millim. 3S, épais de 0 millim. ok à la base; h. Anatriaenes nombreux, à cladome légulier, les uns grêles, ayant un cladome de o millim. 06 d'envergui'e, les autres robustes en mesurant plus de o millim. 1 : 5. Protriaeiics , nombreux aussi et réguliers, grêles ou robustes, les premiers ayant des clades longs de o millim. 1 -2 5, les seconds des clades de o millim. 08. II. Microsclères : (). Sterrasters subsphériqiies ou un peu ovales, d'iui diamètre ordinaire de o millim. 06, portant des épines polygonales ser- rées, larges de o millim. oo3: 7. Strongtjlasiers. 11 n'y a qu'une catégorie de ces euasters, mais elles diffèrent un peu dans le choanosome de ce (pi'elles sont dans l'ectochrote. Celles de l'écorce ont un petit nombre (6-8) d'actines droites, cylindriques, courtes mais relativement épaisses; leur diamètre est de 0 millim. 007; celles du choanosome. assez clairse- mées, présentent environ 8 actims plus longues et relativement plus gièles, bacilliformes; leur diamètre s'élève à o millim. 019. Notes (le provenance : Baie de Djibouti, 19 janvier 190/1. Parmi des Polypiers morts. Couleur blanc. IjF.s Claviii.ides purpurines, l'AR M. Vj. Topsent, GFUnOK DK COURS \ LA FaCULTÉ DES SCIENCES DE CaEîV. Plusieurs Clavulides se distinguent par la tonalité et l'intensité excep- tionnelles (le leur coloration, qui est d'un magnifique rouge pourpre, lii-ant, selon les cas, plus ou moins sur le violet. Ce sont, par ordre d'an- cienneté, Alcyoninm purpureum Lamarck, Cliona Schmidti (Piidley). prise à tort par 0. Schmidt pour une simple variété de sa Vioa Johnstomi, Snhe- '" l\. vo\ Lendenfkli), Ti'lraTonia, das Tliierrcicli , IVuliii, i9o:>. '■-' .le les ;ii trouvés nu pou plus forts dans le spérijuon de M. .lonsscaiiiuo. — r)7] — rites Wilsont Carter, Clioim Jullieni l opseut ol une SpirastreUa nouvelle que je nomme S. Bonneti et dont je vais donner la description. Je laisse de côté Latrunculia purpiirea Carter, parce que , décrite avec la mention rrcolour dark brown purpleii , elle me semble porter une épithète impropre. Quant à la (Tioim piirpurm de Hancock, elle n'entre certainement pas en ligne de compte : c'est une Pœciloscléride , d'un rouge sombre à l'état sec. C'est un fait remarquable que, à l'exception de Suberites Wilsoni, toutes les Clavulides purpurines appartiennent aux familles étroitement apparen- tées des SpiraslreUidae et des Clioiiidae. L'exception n'est, d'ailleurs, à mon avis rien moins que certaine : Carter a apj)elé, en elfet, l'attenlion sur l'aspect rapliyroïde de son Éponge, et l'absence de microsclères en elle ne constitue pas un caractère suffisant pour l'écarter des espèces du genre Ciiona telles que C. celata. L'étonnante pigmentation de ces Clavulides ne peut se comparer à celle des autres Spongiaires observés vivants ou déposés dans les collections. Des Aplysiuides et des Dendrocératides, à l'état sec ou dans l'alcool, se ren- contrent bien avec des teintes plus ou moins violacées, mais leurs nuances restent infiniment moins belles et moins vives, souvent avec des difl'érences d'intensité d'un point à un au Ire, suivant la hauteur ou suivant l'épaisseur du corps , et surtout ces teintes ue sont pas primitives : elles résultent d'une altération, d'un virage des substances colorantes naturelles de ces êtres au couis de leur dessiccation ou après leur immersion dans les liquides conser- vateurs. Chez les Clavulides purpurines, la teinte se montre, au contraire, inii- forme dans toutes les parties d'un même individu, sur toute sa hauteur, ci>mme aussi depuis sa surface jusque dans son extrême profondeur, à tel point cju'on le dirait inq)régn('' à la perfection d'une teinture artiticielle. Il s'agit bien, cependant, d'une coloration naturelle, puisqu'elle a été notée sur le vif, à plusieurs reprises, sur Ciiona SchmuUi et sur Suberites (plus exactement peut-être Ciiona) Wilsoni. Elle est même absolument tenace, persistant indéfiniment sur les spécimens desséchés ou dans l'alcool. Repartie par tout le corps, la substance colorante joue, à n'en pas douter, un rôle physiologique inq)ortant; elle révèle une aptitude s[)éciale, commune à des Eponges dont les autres caractères établissent la pai'enlé. J'avais constaté sur des spécimens vivants de Ciiona SchmuUi que. au contraire du pigment écarlate de C. viridis (Schmidt) var. Carleri (Ridley), cette substance s'enmiagasine dans les cellules s])héruleuses et dilfuse par tous les tissus. Or, connue les cellules de cette catégorie se conservent géné- ralement très bien dans les Eponges desséchées, j'ai pu, sur des coupes de VAlcijonimn purpureum et de SpirastreUa Bonneti, reconnaître l'existence de cellules sphéruleuses de o millim. oi de diamètre, pareilles à celles de Ciiona Schmidti, fît, comme elles, chargées de la substance colorante, qui, — 572 — en outre, so i'(^p;ind à i'élat, tlitfus dans ]es autres tissus. La nature chimique de cette substance ne m'est pas connue; je remarque seulement que toutes celles des espèces purpurines qui nie sont passées par les mains virent du pourpre au bleu sous l'action de l'acide azotique. Ainsi qu'il a été dit plus haut, la nuance n'est pas rigoureusement la même dans toutes les espèces. Carter signale son Suberites Wilsoni comme rrbrigt carraine-redii , indication que Uendy confirme en parlant de sa ffbrilliant carminé or purple colourii. L'occasion s'est offerte à moi d'en compai-er plusieurs entre elles et j'ai trouvé Cliona Schmidli et Alcyonium piirpuremn d'un pourj)re où le bleu se mêle au rouge carmin en propor- tions moindres que dans Spirastrella Bonneli el dans Ciioim Jullicni. Spirastrklla purpurka (Lamarck). Des publications récentes ont foinni des documents (|ui sutlisent à la connaissance des Cliona précitées. Ou sait moins ce qu'est l'Alcyon pourpre de Lamarck. A la description originale, qui s'en tient, naturellement, à la forme, à la couleur et à la consistance. Carter a ajouté celle, succincte, de la spicuîation, composée de lylostyles et de spirasters. On pouvait, à ces indications, supposer que l'espèce apparlicnl au genre Spirasirella , el je suis en mesure d'aflirmer qu'il en est bien ainsi après examen de l'ho- lotype de Lamarck , que M. le professeur Joubin a eu l'amabilité de m<' conlier. Le Muséum possède de Spirast relia purpureo (Lamarck) deux |)1aqneS très inégales. L'étiquette qui les accompagne esl ainsi l'édigée : llardwickia purpurea Val. Alcyonium piu-pureurn Lan)k, de la Nouvelle-Hollande. MM. Pérou et Lesueur. Exp°" du cap'" Baudin iSoH. Ce ii'est donc pas une étiquette originale. Kîle substitue au nom géné- rique Alc(jomum,donlLa\nAvck a fait usage, celui de Hardtvickia ,doui elh; attribue la paternité à Valenciennes. Ce nom ée Hardivickia se retrouve, dans les collections anciennes du Muséum, sur les étiquettes de quelques l*]ponges réétudiées par Valen- ciennes ; il y lemplace fdors le nom de Alcyonium, pris autrefois dans une acception beaucoup trop large. Ainsi, on lit : Hardwickia vespuria Val. ^onv Alcyoninni vesparinm Lamk. Ilardivickia ensifcm Val. pour Alctjonium eiisifcruin Larak. Or ces Alci/oiiium sonl , tout comme A.purpurmm, des esj>èces du genre .Sp)v(s/rc//«. Lvidemmenl, Valenciennes;; senli la nécessite d'une coupure générique pour ces Hadi'omérines à spirasters, mais ic nom de Ilardivic- kia, qui aurait dû avoir la priorité, n'a jamais été publié. — 573 — Le plus bel ëchantilloii de Spirastt^eUn ptirpiirea ne représente lui-même qu'une portion d'Epongé , quelque chose comme une tranche du bord progressivement aminci d'une Eponge largement évasée. Il doit sa forme assez régulièrement rectangulaire à ce qu'il a été tranché neltemeul >^ur trois de ses côtés, le qunlrième coi-respondaat au bord libre naturel de l'animal; il a 71 à 83 millimètres de longueur et 60 à 77 millimètres de largeur, mais son épaisseur, qui varie de i3 à ai millimètres sur la sec- tion de son bord interne, décroît jusqu'à ne mesurer guère que 2 milli- mètres au niveail de son bord libre. L'autre morceau est beaucoup plus petit et moins bien taillé, mais il montre, lui aussi, un peu du rebord naturel de la Spit^i^trelbi ; son épais- seur est la même que celle du plus grand échantillon dans sa portion marginale ^'^ Ainsi s'explique celte partie de la description de Lamarck : ffl'espèce. . . forme de larges plaques épaisses de 10 à 12 millimètres r. Des deux faces, dissemblables, rinférieure ou l'externe, celle du moins que l'on peut considérer comme lelle parce qu'elle est un tant soit peu bombée, tandis que l'autre est très légèremenl concave, 1 inférieure, dis-je, est imperforée et marquée de tubérosilés radiales qui diminuent d'impor- tance du côté marginal et s'y réduisent à de faibles bosselui-es. L'interne ou supérieure, au coutjaire, a une surface égale et se perce d'orifices aqui- fères puiictiformes visibles à l'œil nu et très nombreux, les intervalles qui les séparent étant de 1 millimètre seulement en moyenne. C4epcndanl , siu- le petit échantillon, celle face, tout comme la face bosselée, ne préseule pas de perforation du tout. H est, par suite, prol>al)le que les deux mor- ceaux n'ont point été découj>és côte à côte. Une écorce d'environ o niillim. 55 d'épaisseur limite le corps. Elle se compose en majeure partie d'un feutrage compact de tylostyles qui s en- chevêtrent dans tous les sews, mais, du côté externe, elle se termine ))ar une croûte de spirasters épaisse de 0 miUim. 11 à o millim. i4. Des tylostyles , tous dressés vei-ticalement , traversent cette croûte ; leurs pointes dépassent d'âilleufs à peine la surface générale qui, par conséquent, demeure lisse. L'intérieur de l'Éponge est ferme, spongieux , non caverneux. La substance colorante imprègne tous les tissus, mais une coupe montée au baume met en évidence, nombreuses dans Técorce, des cellules plus intensément colorées que tout ce qui les entoure. Ce sont des cellules sphéruleuses sphériques, deo millim. 01 de diamètre , semblables à celles de CJionn Schmidti. Carter n'a pas décrit les tylostyles. Celui qu'il a tlguré donne une idée (^^ Car-ter déclare avoir vu an Britisli Muséum un morceau d'Alcyoïiium piir- pureum long de 76 millimètres, large de 95 millimètres. H an existe certainement d'autres daus des collections diverses. — 57 /( — Fausse de ces meg-asclères. Ils ont, en leaiite, le ccm plus épais, aussi p])ais que la tige, qui n'est donc pas fusiforme en son milieu, el la pointe plus confie; leur tête se prolonge souvent en un muci'on aussi gros que lo cou; les tylostyles grêles surtout ont ce mucron très accusé. La longueur des S[)icules bien conformés varie entre o millim. 33 et o millim. 35; leur épaisseur est de o millim. oi au niveau du nmcron, du cou et du milieu de la tipe et de o millim. oi -i à la hase de la tête. D'autre part , si Cai'ter a correctement déclaré variables la Ibrme et la taille des spirasters,il faut bien dire que son choix d'un inicrosclère à figurer n'a pas été heureux. D'une façon générale, les spirasters de SpirasireUa purpurea portent des épines plus fortes et présentent des courbures plus brusipies. Beaucoup restent droites et disposent presque toutes leurs épines au niveau de leurs extrémités : d"autres deviennent arquées et placent un troisième groupe important d'épines vers le milieu de leur bord convexe ; d'autres, enfin, s'enroulent manifestement en spii'ale mais sans présenter, d'habi- tude, plus de deux coudes, anguleux el ai-més d'épines. Ces variations se produisent aussi bien sur des s])iraslers dont l'épaisseur de lige dé|)asse o millim. oo5 que sur celles dont la tige n'a pas o millim. 002 d'é[>aisseur. Les [)lus grosses spirasters alteignent o millim. 029 de longueur; j'en ai vu une, exceptionnelle, qui allait jusqu'à 0 millim. o3, mais sa tige, par compensation, n'avait que o millim. oo3 de diamètre. La forme des épines es! en relation avec la taille des s})irasters : les plus forts de ces micro- sdères s'ornent d'épines coniques , pointues , qui peuvent avoir o millim. 006 ào jnillim. 006 de hauteur ; les plus faibles ont soit beaucoup d'<'pines courtes, grêles el acérées, soit un petit nombre d'épines cylindriques ter- minées par un bouquet d'é])ines secondaires minuscules. Spirastrella Bonneti nov. sp. Le spécimen type de cette autre Spirastrella, offert au Muséum par l\L Bonnet, est une Kponge massive, étonnante aussi par sa coloration : elle est intensément et uniformément purpurine dans toutes ses parties. Sou pourpre contient une proportion de bleu plus forte que celui de Spi- rastrella purpurea et se rapproche, par conséquent, davantage du violet. l'ille est entière el ne ])arait pas avoir été attachée. Sur l'une de ses faces, (fue tout porte à considérer comme l'iulérieure, elle montre, séparées par un large et profond sillon, deux longues bandes longitudinales parallèles, unies, comme écrasées, contrastant par cela même avec tout le reste de sa surface. Ces empreintes prouvent qu'elle a dû reposer à plat sur un fond dur. Aplatie, très papilleuse en dessus, beaucoup moins en dessous, large el épaisse à l'un des bouts, puis progressivement amincie et terminée en pointe obtuse à l'autre bout, elle ailecte vraiment très bien la forme d'une grande langue. Longue de 28 centimètres, large de i3 et ('paisse de (\ à — 575 — quelque disl;ince de ce qu'on peut appeler sa base, elle n'a plus, à sa pointe, que i5 millimèlres de largeur el (3 millimètres d"('paisseiir. Elle atteint son maximum d'épaisseur à 5 centimètres environ en avant de son extrémité' basilaire; puis, de ce côté, s'amincit si vite qu'elle y est comme ti'onquée obliquement. Sa consistance est dure, sa siructure caverneuse. Sa surface, très in- égale, ressemble, sur la face supérieure, à celle de beaucoup AHircmia. Elle se soulève, en effet, en de nombreux conules, hauts de 5 à lo milli- mètres, épais, obtus, composés , rattachés les uns aux autres par des brides membraneuses minces. Pas d'orifices inhalants visibles, mais, entre les brides membraneuses, des excavations Lrrégulières dont certaines paraissent pénétrer profondément dans le corps. Sur la face inférieure, les conules sont moins élevés, plus espacés, et ils s'elïacenl complètement le long des deux bandes qui servaient de point d'appui à l'animal. Une écorce, épaisse de o millim. 276 à o millim. 33 suivant les points, limite des cavités périphériques assez spacieuses et se continue en des cloi- sons ii-régulièies qui se distribuent dans la masse à la façon de celles des CAiona raphyroïdes. La structure de cette écorce dilfère sensiblement de ce qu'on trouve d'ordinaii"e chez les Spiraslrclla. Les mégasclères, entrecroisés sans ordre dans la jilus grande partie de sou épaisseur, prennent au voisi- nage de la périphérie une position tangentielle. de sorte que la surface de- meure lisse sur toute son étendue, (juant aux microsclères , au lieu de s'accumuler comme d'habitude en une croûte superficielle, ils font di'faut dans la couche externe de lécorce et se montrent seulement clairsemés dans le reste de son épaisseur. Un rencontre dans l'écorce et sous elle des cel- lules sphéruleuses arrondies, de o millim. 01 de diamètre environ, remar- quables par leur coloris intense, telles, en un mot, que j'en ai noté chez Cliona Schmidli et Spirastrella purpurea. Par la pauvreté de son écorce en spirasters, Spirastrella /ïoHHe/* fait parmi les Spirastrella une exception comparable à celle que, parmi les Cliona, constitue C viridis, espèce à spirasters confinées, comme on sait, dans le choanosome. Ce rapprochement, toutefois, ne peut être poussé j)lus loin : l'i'iponge de M. Bonnet n'est point une Eponge perforante devenue mas- sive; ses conules ne ressemblent en rien à des papilles aquifères. Les mégasclères sont ici des stvles courbes, non fusiformes. Leur pointe est souvent difforme, abrégée. Quelques-uns se réduisent même en stron- gyles. Ils rappellent un peu les styles de Spirastrella tiisigitis Thiele , mais ils mesurent seulement o millim. 3 à 0 millim. 33 de longueur sur o millim. 006 à o millim. 007 d'épaisseur, et ne simulent des tylostyles par une base irrégulièiement renilée que dans de rares cas tératologiques. Les microsclères, peu aljondants, sont des spirasters à lige le plus sou- vent droite ou arquée, plus rarement spiralée; les épines coniques dont elle s'orne se disposent soit en spii'ale sui- toute sa longueur, soit surtout MliSKLM. — \n. ;ï(i — 576 — le long de son bord convexe , ou bien , assez fréquemment , elles se groupent presque toutes en ses deux extrémités, un peu à la façon de celles des dis- casters. 11 existe aussi une certaine simdilude entre ces spicules et les mi- crosclères correspondants de Spirastrella insigms, mais des spii-asters de S. Bonneti Tépaisseur ne dépasse pas o millini. oohh , ni la longueur 0 millim. oaS. D'ailleiu-s, la ressemblance entre les deux Eponges ne s'étend pas du tout à leurs autres caractères. Provenance. — Le spécimen type de Spirastrella Bonneti a été pêclié à Geelong, province de Victoria, Sud australien. IUe station d'Ophrydium versatile dans la Mabne, PAR \1. E. ToPSENT, CHARGÉ DE COURS A LA FaCULTÉ DES SCIENCES DE CaEN. Dans une note récente sur rorganisalion (yOphrijdiuin versatile, M. Fauré- Frémiet ''\ indiquant la provenance des matériaux qui ont servi à son étude, remarque incidemment que cette intéressante Vorticellide ne semble pas exister en France, il peut éti'e utile de dire que, au cours de sept an- nées passées à Reims, en qualité de professeur à l'Ecole de médecine et de pbarmacie, de 1889 '' '8()(>, j'ai trouvé, à peu de distance de cette ville, une localité où Ophrijclium versatile était conuium vers les mois de mai-juin. C'était à Muizon, pi'cniière station au départ de Reims sur la ligne de Sois- sons. Sur la droite du cliemin conduisant de la gare de Muizon vers Clià- lons-sur-Vesle , un peu avant le moulin qui, sur la carte de l'Etat-major, porte le nom de Moulin Conq)ensé, un petit cours d'eau relativement ra- pide, bras ou aflluent de la lente Vesle, contenait alors d'abondantes colo- nies à'Ophrijdiurii, dont la taille volumineuse et la belle coloration verte attirèrent du premier coup mon attention. C'étaient des luasses gélatineuses, globuleuses ou ii'régulières , sessiles, attacbées assez solidement aux plantes submergées que pliait le courant. J'en ai recueilli à plusieurs reprises pour en déposer dans diverses collections; le musée de Caen en possède ainsi une dizaine de spécimens dont les plus gros atteignent environ le volume d'une noix. '^^ K. Fauré-Friîmiet, Sur l'Ophrydium versatile {Comptes rendus hebdomadaires des séances de la Société de Biologie , n° 26 , i3 juillet 1906). -- 577 — Contributions À la Faune malacologique de I'Afrique Équatohule PAR M. LoLIS (jERWAIN. VII Suii LE cENiiE Spekia. S 1. Le genre Spekia a été créé par Bodrgdigxat <" pour une espèce du lac Tanganika décrite, par Woodward'^), sous le nom de Lithoghjphus zonatus. Ses pruicipaux caractères sont les suivants : Coquille operculée (opercule inconnu), globuleuse, très écourtée • spire brève; dernier tour muni, en dessous, d'une large excavation ombilicale peu profonde nettement circonscrite par une aréle anguleuse qui, à la partie mferieure. vient se confondre avec le bo.-d péristomal; ombilic n'- duit à nue lente chez les jeunes, le plus souvent recouvert chez les adultes- ouverlm-e bien oblique, semi-circulaire ; test pesant, épais, très solide dunmarronassez foncé, présentant des stries fortes, irrégulières, ondu- leuses, très obliquement dirigées d'avant en arrière et coupées par des stries ép.dermiques très fines, obliques, dirigées d'arrière en avant, de manière à dessiner sur- l'épiderme des séries de losanges plus ou moins réguliers. Ainsi caractérisées, les Spekies se distinguent des Lithoglyphies du bas- sin du Danube non seulement par le double mode de striation du te^t mais encore par la forme particulière de leur excavation ombilicale et par 1 arête anguleuse qui la circonscrit. Elles sont, au contraire, beaucoup plus voisines de certains Mollusques, très répandus dans les eaux douces du Cambodge, et pour les.juels Deshaves*^' a créé le genre Lacunopsis. Aussi Crosse (') d'abord, Pelseneer(^) ensuite, ont-ils inscrit l'espèce (h, (') BouRGuiGNAT (J.-R.), Description div. espèces terr. Jluv. diffm-mts frmre. ,h Mollusques Egypte, Abysnnie, Zanzibar, Sénégal, centre de l'Afrique i8"<, p. 37. .//,;' ^-^ WooDWAR», On some nevv iresliwater .sheils from Central AlVica; in : Pro- ceed. zoolog. sociely London; juin 1869, p. 3/19, |>|. XLVII, fig. 3. (>) Deshayks, Mémoire Mollus.jues nouv. Cambodge; in : Nouv. Arclmes du Muséum, 1875, p. ifij. (") Grosse (H.), Faune malacologique lac Tanganyika; Journal do Conchyliolo- gie, XXIX, 1881, p. 130-131. (^) Pelseneer(P.), Notice Mollusques .-cueillis par cap. Slorms région ,ln langamka; Bulletin Musée royal lusL natur. Belgique, IV, 1886 n. io5- — à part, p. (i. Ml' 39. — 578 — Jac Tanganika sous le nom de Lacunopsis zonuta. Une telle opinion peut évidemment se soutenir. Cependant, le mode de sculpture losangique du test n'a encore été observé que chez les Spekies et xMoore'"' a montré, qu'au point de vue anatomique, ces Mollusques tiennent à la fois des Litio- rina par leur appareil reproducteur et des Lainellaria par leur système nerveux. 11 semble donc raisonnable de conserver le génie Spekia et de le classer, avec Moore, dans la famille des Naticidœ. § 2. Dans son Histoire malacologique du lac Tanganika^^\ .l.-R. Bourguignat décrit et figure six nouvelles Spelies qu'il classe eu deux séries : dans la première se placent les espèces à spire ('coiirlée qui, en dehors du Spehia zonala de Woodward, sont les Spolia Diweyrieriann , Sp. Grandidieriana et Sp. Cameroni; dans la seconde prennent jang les Spekia Giraudi, Sp. Hamyanu et Sp. Rci/mondi dont la spire est plus ou moins allongée. Cha- cune de ces séries se subdivise à son tour en espèces à sommet arrondi , non proémineni , et en espèces à sommet proéminent et aigu. Je ferai de suite remarquer que ce dernier caractère n'a, en la circonstance, aucune valeur spécifique puisque toutes les Spekies présentent à la fois des formes à sommet émoussé et des formes à sommet aigu'*'. Ceci dit, je vais exa- miner rapidement la valeur des espèces de Bourguignat, en ra'aidant sur- tout des types de l'auteur, conservés dans les galeries du Muséum d'histoire naturelle de Paris'*'. Le Spekia Di/vcyrietn''^'' est représenté par fleux exemplaires provenant '') MoonE (J.-E.-S.), The Molhiscs of tlic greal african lakes; 111, Tanganyikia rufofildsa and tlic genus Spekia; Quarterly journ. microsc. science; 3° se'rie, ia, 1899, p. 170. '^' Bourguignat (J.-R.), Histoire makcoloyicjiie du lac Tanijaiiika; in : Annales sciences natur. Paris. 7' série, f. X, 1890. A part, 1 vol. in-8°. 367 pp. avec 17 plancher. ■' (l'csl ainsi (pie BounoiiKiNAT lui-même fij|ure [loc.cil.. 1890, pi. IV, lij;. a/i) 1111 Spekia zonala à sommet très proéminent et aigu. ''' En dehors des espères dont je \ais parler, Bourguignat a distingué Iniis \ariélés du Spekia zonala : 1" une \ar. B Hiiisulcata [lac cil., i8go, p. 6!i\ ca- ractérisée par la |)résence d'une petite côte saillante occupant la partie supérieure du dernier tour; 9" une var. C elongata \loc. cit., 1890, p. 05], à spire un peu plus haute et sur laquelle je reviendrai plus loin; enfin 3° une var. D tangani- kana [loc. cit., 1890, p. 65] de petite ?<• taille, à spire plus courte, au dernier lo'ur plus l'apidement développe'' et à ouverlure un tant soit peu oblicpie?'). J'avoue 11 a\oir pu saisir sur ([uoi BoDiiGuiGNAT a pu se fonder pour distinguer celte co- quille de celle qu'il décrit sous le nom de Spekia Duveyrieriana. (•') BoiiHGuiGNAT (J.-R.), Hist . malttcolog. lac Tanganika, 1890, p. 65, |ii. V, lig. ^-6 I .Sp. 1)aveyrieriana\. — 579 — de M'pala sui' la ciUe ouest dn lac Tanganika. Leur examea montre qu'il s'agit tout simplement d'exemplaires jeunes du Spekia zoiiata. Il n'est donc pas e'tonnant que Bodrgdignat leur donne, dans sa longue description, une taille relativement médiocre et seulement trois tours de spire. Un seul spécimen''', en fort mauvais état de conservation, représente le Spcida Grandiclieri^'\ C'est une coquille dont le sommet n'est pas ff sur- monté d'un tour embryonnaire proéminent et aigur'^' mais, au contraire, de tous points semblable à celui de n'importe quel Spekia zoiiata. Il n'est pas davantage possible de maintenir le Spekia C(tmeroni^''K L'unique échantillon de la collection, qui a encore été recueilli à M'pala, ne diffère ni par la taille, ni par la forme générale des types précédents. Quant aux cai-actères secondaires donnés par l'auteur, tels que le plus ou moins de profondeur et d'étroitesse de la cavité ombilicale , le degré de té- nuité de l'arête anguleuse qui circonscrit cette cavité , la grosseur variable des stries, etc., il est bien inutile de les discuter à propos de chaque es- |jèce. Je crois qu'il sullit de dire, une fois pour toutes, qu'il ne s'agit là (pie de différences individuelles n'ayant absolument aucune valeur spécitique. Toutes les Spekies que je viens de signaler ont une spire très courte et un dernier tour globuleux. Avec le Spekia Giraudi^^^ ce dernier tour prend, en hauteur, un développement plus considérable et imprime à la coquille une apparence plus allongée. L'exemplaire que |)ossède le Muséum pré- sente bien ce caractère*"' qui, seul, permet de le distinguer de l'espèce de Woodward. Aussi pourrait-on , à la rigueur, considérer le Spekia Giraudi comme une variété elata du Spekia zoiiata, en remarquant toutefois que ces deux coquilles sont réunies par de nombreux intermédiaires. L'un de ces termes de passage est justement le Spekia EeymomU'^'^\ forme ai)solument identique à celle nommée par Bourguignat Spekia zonata var. eloiigata. C H provient également do M'pala. (-' BouRGUiGNAT (J.-R.), Histoivc iiudiicolog. luc, Taiijranika . 1890, p. (16, pi. V, lirf. 7-Ç) [Sp. Grandidieriana]. Je tiens à faire remurqner que lespèce est peu fi(l(Mement représentée. La lifjure S, notamment, no correspond à aucune Spekie. *•"'' BouKGuiGNAT (J.-R. ), loc. Cit., 1890, p. 6a. (''' BouRGuiGNAT (J.-R.), loc.cit., 1 890 , p. 67, pi. V, fig. l3-l5. (^' BoURGLIGNAT (J.-R.), loC. cit. , 1 89O , p. 69, pi. IV, flg. 25-27. '''' Cet exemplaire provient encore de M'pala. Il est cependant moins allongé (juo ne l'indique la figuration de BounGUIG^AT, mais il est possible de rencontrer des échantillons conformes à la figure de VHiMoire malacologiqnc du lac Tanganika. t') BouRGLiGNAT (J.-R.), loc. Cit., p. 71, pi. V, fig. 10-12. Le Muséum possède 7 exemplaires de cette coquille. Trois d'entre eux, provenant de Kibanga, ont jjordu leur épiderme; un seul possède un sommet saillant; les autres ne diffèrent pas sensiblement des Sp. zonata ordinaires. Les deux autres écliantillons ont été recueillis à M'pala; ils ont conservé leur épiderme mais ne constituent même pas une variété qui puisse être distinguée. — 580 — Enfin le Spekin Hamyi''^'' n'est qu'un spécimen monstrueux de Sp. zonata; il n'y a donc pas à en tenir compte spécifiquement. On voit, par ce qui précède, siu' cpieis caractères rëellemenl insignifiants BocRGuiGNAT a établi ses espèces. J'aurai très prochainemenl l'occasion de montrer qu'il en est ainsi dans beaucoup d'autres genres'"^', à la vérité plus polymorphes que les Spekia, où presque tous les échantillons observés par l'auteur ont été élevés au rang spécifique et, par suite, dotés d'un nouveau nom. 11 est à peine besoin de fake remarquer qu'un tel procédé n'a plus rien de scientifique. S 3. Je résume ci-dessous la synonymie déjà compliquée de cette intéressante espèce. Speku zonata Woodward. iSSg. Lilhoghjphiis zouatusi Woodward, On some new freshw. shelis Centrai Africa; Procivd. zoolog. Society Lan don ; p, S^g , pi. XLVll, fig. 3-3 c. 1879. Spekia zonata Bourguionat, Descript. Mollusques Egypte, Abyssinie, Zan- zibar, etc., p. 98. 1880. Lithnglyphus zonatus Smitu , Proceed. zoolog. Society London, p. 35o. 1881. Lithoglyphus zonatus Smith, Proceed. zoolog. Society Londuu, p, 287. i88i. Lacunopsis (Spekia) zonata Grosse, Journal de Conchyliol. , XXIX, p. 122, \À. IV, fig. 4 ; et p. 987. i885. Spekia Giraudi Bourcjuignat, Notice prodromique Mollusques terr. Jluv. Ciraud Tanganika, p. 36. i885. Spekia zonata Bodrguignat, /oc. cit.. p. 87. i885. Spekia Duveyrieriana Bourouignat, /oc. cit., p. 87. 188.5. Spekia Hamyana Bourguignat, loc. cit.. p. 38. 1885. Spekia Reymondi Bodrguignat, loc. cit., p. 89 [= Spekia zonata var. elon- gala (!) Bourgdignat, Hist. malacolog. lac Tanganika, 1890, p. 65]. i885. Spekia Grandidieriana Bourouignat, loc. cit., p. '10. 1886. Lacunopsis zonata Pelseneei-, , Ballet. Mus. hisl. natur. Belgique ,l\, \). 106. 1888. Spekia zonata Bourguignat, Iconogr. malacol. lac Tanganika, pi. IV, fig. 20-9^; — et 1890, Histoire malacolog. lac Tanganika, p. 63, pi. IV, fig. 20-2i; et Annales sciences natur., 7° série, X; même pagination. 1888. Spekia Duveyrieriana Bourguignat, loc. cit., pi. V, fig. 4-6; et 1890, loc. cit.. p. 65, pi. V, fig. /1-6. 1888. Spekia Grandidieriana Bourguignat, loc. cit., pi. V, fig. 7-9; — et 1890, loc. cit., p. 66, pi. V, fig. 7-9. 1888. Spekia Carneroni Bourguignat, loc. cit., pi. V, fig. i3-i5; — et 1890, loc. cit., p. 67, pi. V, fig. i3-i5. C' Bourguignat (J.-R.), loc. cit., 1890. p. 70, pi. V, fig. i-3. Le seul spécimen du Muséum a encore été récolté à M'pala ! '^) Tei est, notamment, le genre Paramelania, dans lequel Bodrguignat n'a pas décrit moins de 35 espèces, la plupart basées sur des caractères purement indi- \ idueis. — 581 ^ 1888. Spekia Giraudi BounouniNAT, loc. cit., pi. IV, fig. 26-37; — ^^ 1890, lac. cit., p. 69, pi. IV, fig. a.^-97. 1888. Spekia Ilainyana Boubgdignat, loc. cit., pi. V, fig. i-3; — et 1890, loc, cit., p. 70, pi. V, fig. 1-3. 1888. SpeLia [ieyiiiondi Bodrgcignat, loc cil., pi. V, lig. 10-12; — el 1890, loc. cit., p. 71, pi. V, fig. 10-19. 1889. Spekia zonala, Sp. Duveyrteriaiia , Sp. Grnndiâicrinna , Sp. Cameroni, Sp. Giraudi, Sp. Hamyana d Sp. Reymondi Boi:iii;uia\AT, BuUel. Soc. mala- colog. de France, VI, p. /l'i et p. i.5, n"' 3'i à /40. 11S98. Spekia zonata Martens, Beschalte Weichth. Ost. Afrik., p. 2o5, Taf. VI, fig. ^1. 1899. Lithoghjpliu.i (Spekia) tonalua Moore, Quarlerly Journ. of microscop. Science; 3° série, vol. ài, p. .317; et p. 307 (sous le nom de SpeLia zonata); — et p. Sa 1, pi. XXIII , fig. 4 [sous le nom de Spekia zonata]. 1899. Spekia zonata Moore, Quart, journ. microscop. science, 3° série, vol. hs , p. 1^5, p. 167 et sqq., pi. XVIII, fig. 1-8. 1903. Spekia zonala Moore, The Tanganyika problein, p. aSô-aë^i, fig. 39-43, et figure à la page 35 1. 190A. SpeMa zonata Smith, Proceed. tnalacol. Society London , VI, p. 99. 190.''). Spekia zonata Germain, Bullct. Muséum hisl. nalur. Paris, XI, n' h, p. 258, n" 38. VIII. SOR QUELQUES GoRBICULES DE l'AfRIQOE ÉQUATORIALE. SI. Dans son ouvrage sur les Mollusques de C Afrique équatoriale, Bourguignat cite les trois Corbicules suivantes : Corhicula œgyptiaca Bourgdignat, i885 ; Corhicula De^oM.sTî Bourguignat, i885; Corhicula suhlruncala Bourguignat, i885. Il ajoute ensuite : rJe crois inutile de [les] décrire ici, puisque les descriptions et les figures en sont données dans mon Histoire malacologique de l'Egypte, en cours d'impression ^ '"'. Malheureusement, cette histoire n'a jamais été publiée. Il en résulte que personne ne connaît les coquilles nom- mées par Bourguignat. Il en est de même des Corhicula Cameroni Bourgui- gnat, Corh. Lavigcriana Bourguignat et Corh. Jouherti Bourguignat, qui sont restées entièrement manuscrites. Les types de toutes ces espèces étant au Muséum d'histoire naturelle de Paris , je crois utile de les figurer et de donner quelques détails sur chacun d'eux, afin qu'il n'y ait plus, à l'avenir, de confusion à leur égard. '*' BouRGurcNAT (J.-B.), Mollusques de l'Afrique équatoriale , de Moguédouchou à Bagnmoyo et de Bagamoyo au lac Tanganika , mars 1889, p. i()0. )8t> CoRBicuLA KVNGANicA (fig. i8«). H m'est impossible de voir sur quoi BouRGiiiGNAT s'est base pour distinguer cette coquille. La forme générale, la charnière, la sculpture et la coloration du test sont identiques chez son espèce et chez ie Corhicidn consobrimi Cailliaud''' (fig. 17 «). Longueur : 99 milhraètres; hauteur maximum : 19 inillim. 1/9; épaisseur maximum : i3 millimètres. Cinq exemplaires piovenant du fleuve Kyngani, à Baga- moyo. Fîg. 17. a. Corhirula rnnsohina railliaud. — h. (lorbivnla onv\\mgnA{, type de l'auteur. — d. C.or- bicula Degousei Bourguiynat , lype de l'auteur. — Toutes ces figures sont un \)fn ])lns grandes que nature. CoRBiciiLA suBTRUNOATA (fig. 17^). Même foruie , ou un peu plus ar- rondie; même cliarnière, test, sculpture, coloration de l'épiderme et de la nacre identiques. Longueur: 99 millimètres; hauteur maximum : 90 milli- mètres; épaisseur maximum : 1 ;] millimètres. Deux exemplaires du tlenve Kyngani, à Bagamoyo. CoRBicuLA .EGYPTiACA (tlg. 17M. Même forme: bord inférieur très lar- gement convexe; sommet un peu plus antérieur. Même test. Longueur "' Cailliaud (F.), Voyagi' à Mrroë , au fleuve Bleu, etc., iV, 1H27, p. 263; l't \ihix, i8a3. PI. L\I, fig. 10-11 [Cyrena cotisobriiia]. — 583 maximum : a^i miilim. i//i; hauteur maximum : 28 miliimèlres; épais- seur maximum : 16 millimètres. Trois échautillons du ileu\e Kyngani, à Bagamoyo. CoRBicLLA Degousei (fig 17^). Forme générale moins arrondie et uu peu plus haute; sommets plus antérieurs; région antérieure bien arrondie. Même test. Même charnière? Longueur : 21 niillim. 3/A; hauteur maxi- mum : 21 millimètres; épaisseur maximum : i3 millimètres. Un exemplaire en mauvais état (charnière en grande partie brisée) provenant toujours de Hagamoyo. Fig. 18. ((. Ciirbkida Kyngunira Bourguignat , type de l'auteur. — b. Corbintla Lai'igeriana Houi'jiuijjiial, type de l'auteur. — r. Carbiculd Jonbi'rli Bi)urj;iiij!iiat , type de lauleur. — d. Coi-hkala ilameroni Bourguiguat, type de l'auteur. — Toutes ces figures sont un peu plus grandes que nature. GoRBicoLA Cameroni. Sur les trois échantillons recueillis à Bagamoyo dans le tleuve Kyngani, deux sont incontestablement des jeunes Corbicula coiisobriiHi. Le troisième, que je figure ici (fig. iSd), est de même forme que le C. Begovaei , mais de taille plus petite. Longueur : 18 millimètres; hauteur maximum : 17 millimètres; épaisseur Jiiaximum : 12 millimètres. CoiiBiCLLA Lavigkriana (fig. i8i). Foniie assez diiïérente des coquilles j)récédentes; région postérieure plus développée, comme rostrée; sommets médians beaucoup plus proéminents. Même charnière. Test plus lourd, plus solide, orné de stries bien plus eflacées (ce qui doit tenir surtout au mauvais élat des échantillons): coloration d'un fauve rougeâtre assez bril- „_ 58/1 — lant. Long-ueur : 99 millimètres; hauteur maximum : 20 millimètres; épaisseur maximum : 16 millimètres. Deux valves dépareillées, très roulées, provenant de i'Ugoi. CoRBiciLA JouBERTi (tig. i8 c). Foruie un passage entre Corhicuîa Lavi- oeriana et C. consobrina dont il possède le galbe. Test du C. Lavigeriana. Longueur : 18 millimètres; hauteur maximum : 16 millimètres; épaisseur maximum 1 3 miUim. 1/2. Quatre valves dépareillées et en très mauvais état recueillies dans le lac Tanganika, à kibanga. On voit donc, par cet exposé et Texamen des iigujes, que les espèces de BouRGCiGNAT doiveut tomber en synonymie du Corhicuîa consobrina Gail- liaud, si r<'pandu dans tout le bassin du Nil. Le fait n'est pas douteux pour les cinq premiers, dont tous les échantillons ont été recueillis dans la même localité, où ils faisaient, probablement, partie de la même colonie. Quant au Corbicula Lavigeriana, il paraît, au premier abord, fort distinct par sa forme générale et la nature de son lest. En réalité, la coquille nommée Corbicula Joubcrti établit déjà un passage au Corbicula consobrina Gailliaud et il n'est pas douteux que des matériaux suffisants permettent de re- trouver tous les intermédiaires. Je crois bon cependant, afin d'éviter toute confusion, de conserver cette forme particulière à titre de variété, sous le nom de Corbicula consobrina Gaillaud, vaiiélé Lavigeriei Bour- guignat. § 2. Sous les noms de Corhicuîa Giraudi et de Corbicula astariinella , Bourgdi- unat('' a désigné deux Mollusques qui, depuis, n'ont jamais été ni décrits, ni figurés. Les types de l'auteur. dé|)Osés au Muséum d'hisloire naturelle de Paris, permettent de rapporter les espèces de Bourguignat au Corbicula ««/«rfmrt Martens'"^'. Tous les exemplaires ont été recueillis à Karonga, dans le lac Nyassa; ils sont d'ailleurs en fort mauvais état de conservation. Le Corbicula Girandi est une coquille petite, longue de 8 millimètres et haute de 0 millimètres, d'une forme elliptico-ovalaire, comprimée, à som- mets proéminents. Les dents latérales antérieures et postérieures sont allongées et non serrulées, exactement comme dans le type Corb. astartina^^K (" Bourguignat (J.-R.), Melaniidées du lac Nyassa et aperçu comparatif entre ia faune de ce lac et celle du grand lac Tanganika-, In. Bull, société mdacologiqiie de France, VI [juin 1889]; p. 38, n" 67 et 58 {snns description). (-) Martens (E. von), Verzeichuiss der von Prof. Peters in Mossarnbique ge- sammelten Land und siisswasser-Mollusken; in Malal.ozool. BUitter; VI, janvier 1860, p. aig, n" 26, Taf. III, fig. 6-7 [La planche porte la date de iSSg] (Cyrena astartina). (^,) Martens dit (loc.cil.; 1860, p. 220) : "■ . . . latérales anlici et postici vlongati, non serrati. . . ri — 585 — Enfin le test assez solide, un peu épais, recouvert d'un épiderme jauuacé. est orné de stries saillantes disparaissant presque entièrement à la région postérieure. Deux valves dépareillées. Quant au CorhicnJa astartinelln , il présente absolument les mêmes caractères. Le test, qui a perdu son épidémie, est orné de côtes moins saillantes que chez le Corbirtih (istartiim , ce qui tient évidemment au mauvais état des échantillons. Quatre valves dépareillées, fortement roulées. En résumé , les Corbicula Giraudi et CorUcula astarthiella doivent passer en synonymie du Corbicula astartina Martens, dont ils ne constituent qu'une variété minor'-^K Une auli'e espèce du lac de Tanp^anika se rapprochant beaucoup des pré- cédentes, surtout par son mode de sculpture, est le Corbicula Foai Ma- bille*^'. Mais cette dernière Corbicule se distingue nettement par sa char- nière, dont les dents latérales sont serrulées. Note sue quelques poims nouveaux de lanatomie du Cocotieb de Mer LODOÏGEA SeYCHBLLAIUiM, PAR M. A.-A. Fauvel. Ayant eu l'occasion, au cours de trois voyages aux îles Seychelles, d'y étudier sur place le I.odoïcca Sojchellarum , célèbre sous le nom plus connu de Cocotier de Mer, nous nous sommes trouvé amené à écrire une mono- gi-aphie et à étudier tout spécialement le fruit frais cueilli, ayant reçu, cet été, quatre échantillons en parfait état. Ayant consulté tout ce qu'il nous a été possible de trouver quant à l'his- toire et à la description de cette superbe espèce de Palmier, pour lequel Labillardière a créé un genre nouveau, nous avons pu nous convaincre que le mode de germination du fruit n'avait été ni décrit ni figuré d'une façon complète jusqu'ici. Cette impression ayant été confirmée par les informa- tions que nous avons eu le soin de prendre auprès de plusieurs savants botanistes du Muséum, entre autres MM. Lecomte et Bureau, il nous a semblé intéressant de communiquer à la réunion des Naturalistes ce que nous avons pu constater. t'I Le type de MAniENS mesure 16 millimètres de longueur pour 1 1 millimètres de tiauteur et 6 millim. i/a d'épaisseur. (-) Mabille (J.), Bull, société philomat. Paris, II, 1901, p. 67. Cette espèce sera ligurée dans mon Elude sur les Mollusques recueillis par M. E. Foa dans la région du lac TanganiLa, actuellement sous presse. — 586 — Nous avions cru, tout d'abord, que les moulages en cire de Robillard d'Ai-gentelle , conservés à la galerie de botanique du Muséum, donnaient une idée parfaite de l'anatomie interne de la noix du Cocotier de Mer. Après les avoir soigneusement comparés avec les quatre fruits frais reçus cet été, nous croyons pouvoir affirmer qu'ils ont été faits plutôt par un amateur que par un naturaliste expert en auatomie botanique. Il semble même qu'il ait exagéré à dessein certains détails, pensant, sans doute, par là, rendre son travail plus intéressant à la foule des curieux de la nature. C'est ce que font encore aujoui-d"bui les créoles des Seychelles, afin de vendre plus facilement ces fruits, déjà fort extraordinaires par eux-mêmes, aux marins de toutes nations, qui ont de tout temps montré nn goût spécial pour ce qui dans les mots brave riionnèleté. On me comprendra sans peine quand on saura que, comme l'écrivait Glutius (de l'Ecluse) décrivant la Noi\ en i634 : Faciès Nucis Medicœ extrema fudeudum muliebre et podicem njvrt non impare mai>inti(dinc''^K Aussi le roi de Baiilam, qui en offrit une à l'amiral hollandais Wolfarl Harmansen en 1602 , eut-il le soin d'en enlever le tiers siqjérieur pour ne pas offenser la pudeur de l'illustre marin. En étudiant nos cocos des Seychelles, nous avons pu constater que l'ou- verture, située entre les deux lobes supérieures de la noix, n'est pas exacte- ment figurée sur les moulages de Robillard d'Argentelle, qui a dii travailler sur un coco truqué par les Seychellois et apporté par quelque marin à l'île Maurice, où il résidait et fit ses moulages. Nous n'avons pas, en effet, trouvé à l'intérieur cette masse de fibres divergentes dont il a orné Touver- (iire par trop agrandie: comme il a également exagéré considérablement la ([uantité de celles qu'il fait figurer à l'extérieur. Ceci dit, voici ce que nous avons (constaté. l'entre les lobes, situés à la partie sessile et supérieure du fruit, la nature a ménagé dans la coquille de la noix, pour la facile sortie du germe, une ouverture trapézoïdale à bords courbés dans deux plans. Les deux bases de ce traprze, à su rfece gauche, sont arrondies vers le centre de la ligure, tandis que les deux autres côtés le sont en dehors, comme les quatre angles ter- minaux. Cette ouverture, qui mesure 3 centim. 5 de hauteur sur 5 centi- mètres de largeur moyenne, sur nos échantillons, est fermée par une sorte de nasse formée de fibres assez dures et ondulées, se dirigeant vers l'exté- rieur de la noix, au sortir de laquelle elles sont croisées par des fibres plus dures, prenant naissance sui' la face externe de la noix et passant entre les deux lobes. Les premières fibres, formant à l'intérieur de la noix une sorte de coussin feutré, épais de près de 1 centimètre, s'allongent jusque vers l'extrémité des lobes , le tout diminuant progressivement d'épaisseur et se ('' AuGERii Clutii m. D., Opiisculuiii Dp Nnce Medica. AnisU'Iodami, id.SA, Petit in-/i° avec finiuvs. — 587 LUCilîINOi;. 1. Seclioii d UNO noix île Luduircu au-dessus des lolies niiiiilraiil ly leiiiieliire libreuse. — 2. La même, l'appareil fibreux enlevé. — 3. Vue de cel appa- reil. — II. Coupe en travers de l'appareil. — 5. Section de la noix eiilre les deux lobes. — 6. Les lobes vus de lace, i'a|!pareil enlevé. — 7. L'em- bryon dans l'albumen, à l'entrée de l'appareil, grandeur naturelle. — S. Portion de la noix orandeur naturelle, montrant les Irace.s des fibres de l'enveloppe. — 0. Fragment de l'écorce de celte enveloppe avec cochenilles, grandeur naturelle. — 588 — terminant par une sorte de iame, formée d'une gomme brunâtre, fixant les fibres et arrondie à la pointe. L'ouverture de cette sorte d'entonnoir aplati entre les lobes est réduite, avant la germination, à une simple ligne, à la hauteur du point de réunion des lobes. Le germe, de la grosseur d'une noisette, est placé dans l'albumen corné de la noix, la pointe juste contre cette ouverture, dont il est séparé par l'enveloppe spongieuse, doublée d'une enveloppe plus dure, qui sépare l'albumen de la coque. Au moment de la germination, l'axe cotylédonaire . grossissant aux dépens de l'albumen , qu'il ramollit par un ferment spécial (enzirae), pénètre dans l'entonnoir fibreux, dissout la gomme qui ferme l'extrémité, dont il écarte les deux boids amincis et, s'incurvant, sort entre les deux lobes par la partie supérieure (la plus bombée) de la noix. 11 s'allonge alors jusqu'à la rencontre du sol, sur lequel il rampe jusqu'à ce qu'il ait trouvé un endroit favorable. Il atteint ainsi quelquefois plusieurs pieds de longueur, même lo à 12 dit-on. 11 se produit alors un renflement assez considérable à son extrémité, d'où l'on voit sortir les racines et la plantale. Cet appareil est évidemment destiné à pei-metlre la sortie du germe tout en i)rotégeaut effeclivement l'intérieur de la noix contre l'introduction de tout animal ou insecte rongeurs. 11 ne semble pas empêcher, cependant, l'introduction de certains Champignons. On peut remarquer, dans les dessins de P. Jossigny , faits d'après nature et qui se trouvent dans les pa()iers de Commerson à la liibliollièque du Muséum, une noix de Lndokca, grandeur naturelle, avec un superbe Agaric sortant entre les lobes. Parmi les échantillons que nous avons reçus cet été se trouvait un coco extraordinaire. Il présentait une forme cylindrique légèrement incurvée, ressemblant à un énorme concombre de 0 m. 5o de longueur sur o m. 20 d'épaisseur. M. R. Dupont, le directeur du Jardin Botanique de Port-Victoria, (pii nous l'envoyait, nous faisait remarquer dans sa lettre que l'on trouve fréquemment des fruits ainsi développés bien que non fécondés. Nous le laissâmes un mois dans une cave et nous fûmes très étonnés, un beau jour, en l'examinant, de le trouver orné de deux beaux Champignons blancs ressemblant à s'y méprendre à celui figuré vers 1770 par .lossiguy et reproduit par Martius, à plus petite échelle, dans son tiuloria naturalis palmarum. M. Mangin, à qui nous en avons remis un, l'a reconnu pour le Pleurotus Jlnbellatus. En ouvrant le fruit en question, nous y trouvâmes une noix avortée, dont les deux tiers de la coquille et tout l'albumen étaient remplacés par une matière brune ressemblant à de l'amadou , évidemment un mycélium de Champignon. Nous avons également remis celte noix et son contenu à M. le professeur Mangin, qui compte l'étudier et voir s'il ne faut pas attribuer à ce Gbampignon le non-développement du fruit, ainsi que tout le fait supposer. — 589 — En terminant cette note, ajoutons qae nous avons pu, grâce à Son Excellence Sir W.-E. Davidson , gouverneur des Se\ chelles . et au directeur du Jardin Botanique de Port-Victoria des Seychelles, oll'rir à la Galerie de botanique un bel échantillon du célèbre bowl, cette formation curieuse en forme d'une monstrueuse pomme d'arrosoir, terminée à l'extérieur par une multitude de tubes prolongeant les trous dont elle est percée à l'intérieur. Cela fait ressembler cet appareil extraordinaire à quelque gigantesque Oursin fossile à grosses baguettes. L'échantillon que nous avons reçu cet été mesure o m. 76 de diamètre sur o m. /i5 de profondeur et de o m. 10 à G m. 9 0 d'épaisseur. Il est formé d'un bois noir extrêmement dui* et cassant et pèse de 5o à 60 kilogi-ammes. Le Cocotier de Mer pousse dans cette sorte de marmite, les racines passant à travers les tubes. On ne sait au juste à quel besoin il répond et son mode de formation n'est pas encore élucidé. On a admis, bien gratuitement, qu'il obligeait l'arbre à pousser droit et qu'il l'empêchait de se rompre sous le poids de sa tête fortement chargée par ses fruits, aussi pesants que volumineux (on en trouve quelquefois jusqu'à ti'ente sur certains arbres), et pai- sa couronne de quinze à vingt palmes immenses, lorsqu'elle est balancée par les vents. Alors, dit-on, les racines, ghssant dans les tubes, permettraient à la base du Cocotier de rouler légèrement dans cette sorte de condyle. Mais nous avons pu con- stater, comme on le voit sui* l'échantillon en question, qu'il est intimement lié, en certains points, avec le Ironc, ce qui eni|)êcherait complètement le mouvement supposé. Ci' cpii est plus probable, c'est (|ue cet appareil |)ro- vient au début de l'enveloppe ou coidi; protectrice de l'axe cotylédounien , indm'ée et augmentée pendant la \'w de l'arbre par un processus encore inexpliqué. M. R. Dupont, qui s'est procuré celui-ci h Praslin, écrit le û-2 mai 1905 au gouverneur VV.-E. Davidson, 9r> — (iiioi(|ue la localité de Boiiiail, doimée sans autre indication couuiie ori- gine de cette roche , soit certainement erronée , puisqu'elle se trouve dans la partie sédimentaire de l'île, la connaissance de cet échantillon est inté- ressante pour une double raison'^'. Elle nous indicpie, dans notre colonie, la présence en gros individus d'un minéral, le corindon, qui , jusqu'ici , n'y avait jamais ét(' trouvé qu'en très petits grains roulés dans les rivières: elle nous montre, en outre, ce corindon constituant un des éléments essentiels d'une roche connue seulement en quekpes rares gisements. Le fragment, de la grosseur du poing, recueilli par iM. Rey, est formé par des cristaux de corindon (dimensions raaxima : longueur, 7 centi- mètres; largeur, 3 centimètres) allongés suivant l'axe ternaire et englobés dans une masse feldspathique blanchâtre eu général, mais rubéûée en cer- tains points. De ci de là s'aperçoivent quelques empilements de paillettes de biotite et de beaucoup moins nombreuses lamelles de muscovite, celte dernière étant évidemment un produit d'altération du corindon. Le corindon en fuseaux hexagonaux présente les plans de séparation «" (111) très nets, sur lesquels se dessinent les stries triangulaii'es des cli- vages suivant jj (100); la couleur générale du minéral est brun verdâtre, bronzée suivant les clivages et les plans de séparation. Une plaque mince de la masse feldspathique nous montre un plugiochisc très frais en grandes plages à cassures très nettes suivant deux directions; en certaines parties, on aperçoit la macle de l'albite où les lamelles conju- guées possèdent de très petites dimensions ; les unes et les autres s'étei- gnent sous des angles très faibles. Ces plages contiennent de nombreuses inclusions de microcliiie; elles sont bordées par un agrégat de petits cris- taux de plagioclase où les extinctions se font pour la plupart aussi sous de petits angles. Nous sommes donc très vraisemblablement en présence de Voligoclase, qui s'éteint en long; le grand angle des axes opticpies et l'ex- tinction de 3 degrés d'une section perpendiculaire en ii.p. viennent confir- mer cette détermination. Dans ce feldspath ou rencontre en inclusions microscopiques un peu de biotite. Nous n'avons observé ni magnétite, ni spinelle. Cette roche , compost'e essentiellement de plagioclase acide et de corin- don, est, par suite, une anorthosite à corindon; elle doit êtie i-approcbi'e de la frplumasitei de M. A. Lawson, du comté de Plumas (Californie), et de la roche à corindon de Mosso Santa Mai-ia (Piémont) dont M. A. La- croix ^^' a montré les analogies avec la précédente. Elle s'en distingue cependant par la présence de microcline qui la rend (') Cette roche peut provenir de la réjjion ancienne à laquelle sont adossés les sédiments de Bouraii. (^' A. Lacroix. A projms de la pluniasite roche à corindon; Bulletin de la Société française de minéralogie , t. XXVI, p. 1/17 et suivantes, Paris, juin 1908. — 596 — plus acide. A ce point de vue, elle constitue vui nouvel anneau de la cliaine continue ([ui l'eiie les anortbosites basiqu(^s à corindon (Kyschty- mite) aux syénites franches à corindon; les termes de passage entre ces deux extrêmes sont formés par les anorthosites acides à corindon (pliuna- site) et les monzonites à corindon (Ontario) ''^ Elle se place entre ces deux dernières très près des plumasites. La découverte d'une roche à corindon eu Nouvelle-Calédonie présente donc en elle-même un iniérêt scienlifu£ue; au point de vue industriel, elle peut ne pas être indifférente. (2) A. DE RoMEti. L'industrie des ahrasifs et le corindon; Revue générale des sciences, p. 5io. Juin 1905, Paris. TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. TABLE ALPHABÉTIQUE DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉS. Pages. AcHALME (D) [en collaboration avec le D' Heari Gehv.us]. Contribution à l'étude (le la tuberculose cliez les grands Félins 3/i^i Aloock, Superintendant de Tlndlan Muséum de Calcutta. Envoi de .5oo exemplaires d'un Brachlopode nouveau, le Kingenia Alcocki. (De- scription par L. Joubin) Ssq Alluaud (Cil.), Voyageur naturaUste, Noniinalion de Chevalier de la Lé- gion d'bonneur ' '^o Annonce de l'envoi de deux caisses des collections de la région du Nil bleu i'^' — Itiné'raire suivi, au cours de son voyage au Soudan oriental, dans la région du Nil bleu, entre Kiiartoum et la frontière d'Abyssinie. . . . aSa — Mammifères intéressants rapportés de son voyage au Nil bleu (Ecu- reuil fossoyeur, Rats épineux. Chiroptères) 353 Anthony (R.) [en collaboration avec H. Neuville]. Troisième liste de Mol- lusques d'Abyssinie (Collection Maurice de Rothschild) 819 — (En collaboration avec H. Neuville.) Liste préliminaire des Mollusques des lacs Rodolphe, Stéphanie et Marguerite (Collection Maurice de Rothschild) ^107 — (En collaboration avec H. Neuville). Quatrième liste des Mollusques d'Abyssinie (Collection Maurice de Rothschild) /m — Autorisé' h suppléer le Directeur du Muséum dans la direction du La- boratoire maritime de Tatihou (7 juillet 1906) ''137 Arnaud (Robert), Administrateur du Bureau politique de l'Afrique occiden- tale française. Renseignements relatifs à l'exploration du Tagant et de l'Adrar (1906) ^1 Autorisation donnée au Muséum par M. le Ministre de l'Instruction pu- blique d'ouvrir une souscription pour élever un monument à La- marck (aS juin 1906) 3.59 Autorisation donnée au Directeur du Muséum de se faire suppléer dans la Direction du Laboratoire maritime de Tatihou par M. R. Anthony, Préparateur de la Chaire d'Anatomie comparée (7 juillet 1906). . . A 87 — 598 — Autorisation cloiiuée par M. le Ministre de l'Instruction publique d'a((|ué- rir la collection (rinsecle; Coléoptères, de feu Fairmaire (Léon), Président honoraire de la Sociélé entomolo''0 Sur les Formations coraliennes de l'île San-Thome (golfe de Gui- née) • • ■''*'^ Éponges recueillies dans la Mer Rouge. (Liste et description par E. Topscnt.) •^•'^7 Gravot (D'), Membre de la Mission du Sud-Cameroun. Envoi de collec- tions. (Insectes Diptères : Tsé-lsé, Moustiques, etc.) i3i Envoi de trois caisses de collections d'histoire naturelle 3:^2 Greigert (Lieutenant). Reptiles envoyés du Soudan français, région du Lobi. (Description par F. Mocciuard.) ^i'i6 Gréhant. Présentation de préparations de TAnkylostome duodénal dans la peau de l'homme, envoyées par le D' Herman 0 Gréhant (Stéphane). Nomination de Stagiaire du Muséum pour l'année scolaire 1905-1906 (5 janvier 1906) i3o Ghuvel. Crustacés décapodes marins recueillis en Mauritanie. (Liste et description par M. E.-L. Bouvier.) i85 — Cirrhipèdes du Discovery 270 Guir.NAiiD, Préparateur. Nomination d'Ollicier d'Académie (i9 juillet 1 906) 3;)2 GuiTET. Don d'un Poisson erratique, le Tetraodon lagocephalus , péché près des côtes de l'ile d'Oléron ^'38 Hallez (Paul). Note préliminaire sur les Triciades (Vers) maricoles des mers antarctiques et du cap Hom, recueilHs par l'expédition Char- cot '^9^ Hameun (Lucien). Contribution à l'étude du Sparnacien d' Accueil (Seine). ^27 Hamy (E.-T., D'). Lecture de passages des correspondances de M. Brus- seaux , attaché à la Mission de délimitation franco-allemande du Ca- meroun (95 octobre 190.5), de M. de Zeltuer, attaché aux Bureaux do l'Administration coloniale (Kayes); de M. Chudeau, chargé d'une exploration dans le Sahara (lettres de Thamanghasset et d'ifé- rouane), de M. le lieutenant Desplagnes et de M. le capitaine Du- chemin 2 — 605 — Hamy (E.-T. , \)'). Une autobiographie de Valuioiit de Bomnre /i — Communication de renseignements relatifs à l'exploration du Tagant et de i'Adrar (igoô) envoyés par M. Robert Arnaud 81 — Batéké et Bacougni, e-^quisse anlhropologique 8ô — Sur la variétô nègre du Mus decumanus, observée au Muséimi di- Paris H7 — Observation à propos du piocès-verbal de la réunion du 6 mars 1906. Rectification sur le lieu de la mort de Valmont de Bomare et sa situa- tion à Tépoque de son décès 1 3o — Une lettre de Frédéric Cuvier à Richard Harlan, i8a5, publiée avec un court commentaire i33 — Le Gulo borcalis, dans la grotte de la Grande-Ohambre à Rinxent (Pas- de-Calais) 1 3(5 — Dicquemare jugé par Cuvier (i8o5). Note pour servira l'histoire des recborches zoologicjues dans la Manche 181 — Le second voyage et la mort au Mexique de Louis Ghoris, peintre et naturaliste, correspondant du Muséum (i897-i8;?8) 353 — Le Docteur Joseph Roger, Correspondant du Muséum. Notice nécrolo- gique 357 — Liautaud et Gaudicliaud. Note pour servir à l'histoire des collections de la Danaïde (iSSg-i 843) /i3() Hardelet (Lieutenant). Mollusques lamellibranches recueillis dans le lac Tchad. (Liste des espèces et description d'espèces noiivolles, par M. L. Germain.) r,(j Hariot. Nomination d'Ollicier de l'Instruction publique (12 juillet 190'') 3.^)2 Harlan. Lettre adressée par Frédéric Cuvier, publiée avec un court com- mentaire par le D' E.-T. Hamy 1 33 Harmani) (D'^J.), Ministre plénipotentiaire, Envoyé extraordinaire de la République française nu Japon. Communication par l'intermédiaire de M. Deniker, de sept planches en couleur (Tableaux scolaires) représentant les animaux ai|uatiqiies du Japon i3a — Coléoptères Coccinellidos recueillis dans le Japon central (Nippon moyen). [Liste dressée par le D"' Sicard.] 1/1 5 — Collection de Crustacés rapportes du Japon. (Étude et description des espèces nouvelles par M. E. L. Bouvier.) /j^o Haug. Matériaux d'un voyage au Congo (1906). — (Description d'une espèce nouvelle à'AlphenpsIs [Crustacé], par H. Coutière) 37() — Chammieon unicornis, nov. sp. , rapporté de la région de TOgocué. (Des- cription par F. Mocquard) /i(j/, — Collection de Poissons recueillie dans l'Ogooué, (Liste et description des espèces nouvelles, par M. Pellegrin) li(\n Hérubel (Marcel-A.). Sur les Sipunculides rapportés par l'Expédition Charcot j 2 „ Herman (D'), Directeur de l'Institut provimiai de Bactériologie du Hai- naut. Envoi de préparations d'Ankylostome duodénai dans la peau de l'homme. (Présentation par le Prt)fesseur Gréhant) 3 HoRVATU (D' G.). Note sur le genre Musthn (Insectes Hémiptères) .5 16 — 600 — Hua (Henri), Microdracoides squamosus, type nouveau de Cypéracées de la Guinée française ^ a i Inveivtaibe des Animaux des Ménageries au 92 mai 1906 9,33 des Animaux enirés à la Ménagerie (Mammifères et Oiseaux) du 16 mai au 36 juin 1906 353 JoNDET (Henri), charge pour un an des fonctions de Préparateur à la chaire d'Auatomie comparée 1 3 1 JoLY (D'), Médecin de la Marine. Insectes Diptères (Simulics), recueillis aux Nouvelles-Hébrides (Port Sandwich). Description d'une espèce nouvelle , par M. E. Rouhaud 1 io JouciN (L.) et Fischer (IL). Note sur les Céphalopodes capturés au cours des Expéditions du Travailleur et du Talisman 203 — Nomination de Chevalier de la Légion d'honneur (Décret du 1 \ octobre 1906); i37 — Note sur un Brachiopode nouveau de l'Océan Indien, Kini>;enia Alcocki. (Fig.) •••••• 629 — Note sur un gisement de Palhceps et un autre de Spirorbis, sur les côtes de la presqu'île de Quiheron 533 KoEHLEn (R.), Professeur à l'Université de Lyon. Nomination de Correspon- dant du Muséum (3o novembre igoB) i3i KuNTz, Correspondant du Muséum. Envoi de l'ouvrage de feu lleber R. Bishop, intitulé : The liishop Collection Investi jjalions and Studies of Jade. New-York , 1 906 82 Labat (D'). Nomination de Correspondant du Muséum (i/i juin 1906) 359 Labbé (Paul). Poissons rapportés du lac Baïkal. (Etude des espèces des genres Cottocomephonis et Cottus, par M. le D' Jacques Pelle- S'-in) _ 89 — Mammifères recueillis en Sibérie (Note sur les Ecureuils, par M. le D' L. Trouessart. ) 36(5 — Collections recueillies au cours ilc sa mission en Sibérie, iies Saklia- linc et région du lac Baïkal, en 1902, et données au Muséum. (Description de Coléoptères du genre (larahiis, par M. G. de La- pouge) 382 Labroy (Oscar-Henri-Joseph), Chef des serres, mis à la disposition de M. le Ministre des Colonies pour l'accomplissement d'une mission à Manaos ( Brésil) 1 3o Lacroix (A.). Présentation do projections photographiques relati\ es à l'érup- tion du Stromboli 3 — Présentation de projections photographiques concernant la destruction de Pompéi 1 3 9 — Exposé préliminaire de ses observations sur la récente éruption du Vésuve et présentation d'une série de projections photographiques relatives à la destruction de la ville d'OUojano 232 — G07 — Lauillk, Docleur ('S sciences, Directeur du Service de Zoologie appliquée au Ministère de l'Agriculture (Buenos-Aires). Nomination de Corres- pondant du Muséum (8 novembre 1906) Zi38 Lamarck. Lettre lelative aux premiers rapports de Latreille avecle Muséum. Fac-similé publié par M. L. de Nussac y — Discours prononc('' par M. Edmond Perrier, Membre de l'Institut, Directeur du Muséum , à propos de la Souscription ouverte pour lui élever un monument 'i3i — Appel des Professeurs du Muséum national d'Histoire naturelle aux naturalistes et à ses admirateurs 436 Lamy (Edouard). Mollusques lamellibranches recueillies par l'Kxpédition antarctique française du W Cbarcot. (Fig.) li!i — Sur quelques Mollusques des Orcades du Sud recueillis par M. Valette de Buenos-Aires. (Fig. ) 121 — Liste des Lamellibranches recueillis par M. L.-G. Seurat aux îles Tua- motu et Gambier (1 9o'2-i9o5). (Fig.) 2o5 — Liste des Lamellibranches recueillis par M. L.-G. Seurat aux iles Tua- motu et Gambier (1902-1905). {Fin.) 3o8 Lai'Ouge (G. de). Collections recueillies par M. Labbé au coui-s de sa mission en Sibérie, îles Sakbaline et région du lac Baikal, en 1902, et données au Muséum d'histoire naturelle de Paris. (Etude des Coléop tères du genre Cnrabus.) 38 a Laveran (D'). Don de Batraciens vivants, provenant du Transvaal, à la Ménagerie des Beptiles 253 Lecomte (Henri), Docteur es sciences, Professeur des Sciences naturelles au Lycée Henri IV. Nomination de Professeur de Botanique ( Pha- nérogamie). [ Décret du 3o mai 1906.] 351 Lemaire (Madeleine), Maître de dessin au Muséum. Nomination de Che- valier de la Légion d'honneur 129 Lemoine (Paul). Sur la présence du tertiaire récent à Diégo-Suarez , d'après les envois de M. Geay 338 Lenfant. Mollusques recueillis dans le lac Tchad. (Liste des espèces et des- cription d'espèces nouvelles, par M. L. Germain.) 02 Lesilleur (Guillaume), Commis de 1'° classe au Secrétariat du Muséum, décédé (23 février 1906) j3i Lesne (Pierue). Note sur une espèce nouvelle de Coléoptère Bostrichide, recueillie par M. E. B. Wagner dans le Chaco argentin. (Fig.) 12 — Coléoptères recueillis en Patagonie par la Mission antarctique du D' .1. Cbarcot. ( Fig. ) , /, — Note sur deux espèces australiennes de Boslrichides appartenant au genre Xylnhoscu. ( Fig.) , go — Collections de M. le B°" Maurice de Bothschild, recueillies en Abys- sinie et dans l'Afrique orientale anglaise, et données au Muséum d'histoire naturelle de Paris. — Insectes : Bostrichides et Clé- rides 38o — Mission J. Duchenne-Fournet en Abyssinie. — Coléoptères. — Diagnoses de quatre espèces nouvelles. (Note préliminaire.) 5o5 Muséum. — xii. /ij — 608 — LiAUTAUD et Gaodichaod. Note pour servir à l'histoire des collections do la Danaïde (iSSg-iSiS), |.ar le D' E.-T. Haniy /iSg LiviNHAG {W^' Léon), Supérieur de la Société des Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs). Envoi de Mollusques recueillis par le Père Puel au nord du lac Victoria -Nyanza. (Description par M. L. Ger- main.) agO Lucas (D'). Don de deux exemplaires d'un Lézard, le Lacerta muralis, var. Lilifordi, capturés sur une des îles Glenans. . - , A38 Maclaud (D"). Description d'un type nouveau de Cypéracée de la Guinée française, Mirrodnicoïdes sqiuimosus, par M. Henri Hua /lai Magnaud, Premier ouvrier jardinier, délégué pour remplir les fonctions de Chef de carré (Culture), en remplacement de M. Caille, chargé de mission i38 Malaud (A.-E. ). Les méthodes statistiques appliquées à l'étude des variations des Coquilles turhinées (Buccins) .Sa i Maquenne (Léon-Marie-Gervais), Membre de l'Institut, Professeur de Physique végétale. Nomination de Chevalier de la Li'gion d'hon- neur 129 MAiiTiiN (Bené). Collections recueillies par M. Maurice de Bothschild dans l'Afrique orientale. — Odonates nouveaux (Pseudo-Ncvrop- tères) 5o8 Matih isiEuiA (Méhier de), Voyageur naturaliste. Nomination de Chevalier de la Légion d'honneur i3o Menegaux. Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum de la deuxième partie de son travail (en collaboration avec M. Helmayr), intitulé : Espèces critiques et les types du Groupe des Passereaux traclién- phones de l'Amérique tropicale appartetiant aux collections du Mu- séum /i — Catalogue des Mammifères envoyés, en 1906, par M. Boutan, du Tonkin et de l'Annam ^5^ — Description d'un Bradypode nouveau {Cholœpus Uoffmanni, peruvianus subsp. nov.) provenant du Pérou /i(io MoconARD (F.). Descriptions de quelques Beptiles et d'un Batracien d'es- pèces nouvelles 2/17 — Description de quelques espèces nouvelles de Beptiles A5/i MocQUERYS. Coléoptères récoltés à Madagascar. (Descriptions par M. Léon Fairmairc.) 978 MoLL (L'). Mollusques recueillis dans la région du lac Tchad. (Liste et description d'espèces nouvelles, par M. L. Germain.) .^19 Monaco (S. A. S. Prince de). Campagnes scientifiques. — ObsiTvalions sur l'Encéphale des Cétacés, par M. le D' A. Pettit 3 Morgan (J. de), Délégué général en Perse du Ministère do rinstruction pu- pidjlique. Insectes Coléoptères (Élaférides), récollés en Perse. (Liste et desciiplion d'espèces nouvelles, par II. du Byusson. ) 17 — Nomination de Commandeur de la Légion d'honneur 129 — Insectes Coléoptères ( Coccinellides), récoltés en Perse. (Liste des espèces, par le D' Sicard. ) xkh — 609 — Neuville (H.) et Anthony (R.). Troisième liste de Mollusques d'Abyssinie (Collection Maurice de Rothschild) Hiq — Liste préliminaire de Mollusques des lacs Rodolphe, Stéphanie et Mar- guerite (Collection Maurice de Rothschild) /107 — Qualriènie liste des Mollusques d'Abyssinie (Collection Maurice de Rothschild ) Il II iNoiîiLi (D' G.). Diagnoses préliminaires de Crustacés Décapodes et Isopodes nouveaux, recueilhs par M. G. Seurat aux îles Tuamotu 356 Nlssac (Louis de). Les premiers rapports de Latreillc avec le Muséiun, d'après une lettre de Lamarck. — Fac-similé d'une lettre de La- marck r, OEhlert (!).), Correspondant de l'Institut de France. Note sur les Rra- chiopodes recueillis au cours de l'Expédition antarctique française, dirigée par le D' Charcot 555 Olivier (Ernesl). Collections recueillies par M. le R"" Maurice de Rothschild dans l'Afrique orientale. — Lampyrides. Coléoptères 507 Pavie, Ministre plénipotentiaire, Correspondant du Muséum. Nomination de Grand-Officier de la Légion d'honneur 199 Pelleguin (François). Nomination de Boursier de Doctorat (1'" année). . . i3o Pellegrin (D' Jacques). Sur le genre Cottocomephorus (Poissons) et ses affinités Sn — Sur un SalarinH (Poisson) nouveau de la baie de Tadjourah rapporté par M. Gravier q3 — Characinidés (Poissons) nouveaux du Congo 3(36 — Sur une collection de Poissons de l'Ogoué, recueilhs par M. Haug. . . . /167 — Poissons nouveaux du Soudan Z179 ■ — Catalogue des Characinidés africains des (Collections du Muséum d'his- toire naturelle de Paris /17/i Pelliot-Vailunt. Annonce de l'arrivée de la mission dont font partie ces explorateurs à TascJikent (Turkeslan russe) 353 Pettit (D'' Auguste). Présentation d'Encéphales de Cétacés provenant des Campagnes scientifiques de S. A. S. le Prince de Monaco. — Résultats de ses observations 3 — Nomination d'Ollicicr d'Académie 1 3o Philippe, Préparateur. Nomination d'Officier d'Académie 359 PiiisALix (D' Césairo), Assistant, décédé le 16 mars 1906 i3i PnisALix (M""" Marie), Docteur en médecine. Nomination de Chef adjoint des travaux de Pathologie au Laboratoire colonial des Hautes Etudes /i 3n Pic. Descripiions de Coléoptères récoltés dans l'Afrique orientale par AL le R"" M. de Rothschild et donnés par lui au Muséum 21 PonÉGuiîi. Cypéracéo de la Guinée française. ( Description d'un type nouveau , Microdracoidcs squamosas, par M. Henri Hua.) l\-2i Poisson (Jules), Assistant de la Chaire de Botanique (Phanérogamie). Nomination de Chevalier de la Légion d'honneur (3o juillet 1906) 359 — (MO — PoRTKviN (G.). Collections de M. J. de Morgan (1906-1905), recueillies en Perse et données au Muséum d'histoire naturelle de Paris. (Liste des Insectes : Coléoptères Silphides.) 385 PuEL (Père). Récoltes de Mollusques dans le nord du lac VIctorla-Nyanza, aux environs d'Entéhé. (Descriptions par M. L. Germain.) 39(5 QoiDon (A.). Sur les Copépodes recueillis par la Mission Jean Cliarcot dans les Mers antarctiques 27 Rabot (Ch.), Voyageur naturaliste. Nomination de Chevalier de la Légion d'honneur (9 mars 1 906) 1 3o Ramond, Assistant. Nomination d'Ofiicier de l'Instruction publique (t/i juil- let 1905) 3 1 0 Ratbhun (Mary). Catalogue dos Potamoaidés (Crustacés) des Collcclions du Muséum d'histoire naturelle de Paris (première partie) 369 — Catalogue des Potamonidés (Crustacés) des Collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris (seconde et dernière partie) 5oo RicHA«i)So\ ( M"' Harriet). Sur les (Crustacés) Isopodcs de l'Expédition fran- çaise antarctique 187 RiTSEMA (C). Une nouvelle espèce chinoise du genre Hclota (Coléop- tères) 196 Rivkt(D'). Insectes Diptères {Siiniilies), recueillis dans la Répubhquc de l'Equateur. (Description d'espèces nouvelles par M. E. Roubaud.). . . joO Robin (Auguste). Nomination de Correspondant du Muséum (8 novembre 1906) A38 Roche (Auguste), Correspondant du Muséum. Description sommaire de sa Collection de Végétaux silicifiés du permo-carbonifère des en- virons d'Autun, léguée au Muséum, et Notice biographique par M. Ed. lionnet 175 RoGEU (D' Joseph), Correspondant du Muséum. Notice nécrologique ])ar le D"^ E.-T. Hamy 357 lîoHEu (A. de). Sur une Anorthositc à Corindon (Piumasitc), provenant de la Nouvelle-Calédonie 596 RooKMAKER, de la Compagnie saharienne de l'Oued-Saoura (Sud-Oranais), se met à la disposition du Muséum pour envoyer des Reptiles, des Arachnides et des Insectes désertiques au Muséum oSa Rothschild (B"" Maurice de). Coléoptères lécc^tés dans l'Afrique oiientale et donnés au Muséum. ( Descriptions d'espèces nouvelles provenant de l'Afrique orientale anglaise, Sud du lac Rodolphe, par M. Pic). . 21 — Collection de Reptiles offerte au Muséum. (Description d'espèces nou- velles de Madagascar et d'Abyssinie, par M. .Mocquard.) 2/18 — Mollusques d'Abyssinie (Troisième liste, par MM. H. Neuville et R. An- thony. ) 319 — Collections recueillies en Abyssinio el dans l'Afrique oriental(^ anglaise et données au Muséum. (Description de Coléoptères [Boslrichidcs et dérides], par M. P. Lesne.) 38o — Mollusques des lacs Rodolphe, Stéphanie et Marguerite. (Liste prélimi- naire.) /107 — nu — Rothschild (B"" Maurice de). Mollusques d'Abyssinie (quatrième liste, par MM. H. Neuville et R. Anthony) An — Collections recueillies dans l'Afrique orientale anglaise. (Description de Coléoptères Lampyrides, par E. Olivier.) ,^)07 — Collections recueillies dans l'Afrique orientale anglaise. (Description d'Odonates nouveaux, par M. René Martin) 5o8 — Collections recueillies dans l'Afrique orientale anglaise. (Description de Tabaims nouveaux, par M. Surcouf.) ^27 RouBACD (E.). Simulies (Diptères) du Nippon moyen. — Quelques obser- vations sur le groupe Simulium. (Fig.) a^ — Simulies nouvelles de l'Amérique du Sud lofi — Sur deux types intéressants de Simuliides de l'Afrique équatoriale et des Nouvelles-Hébrides. (Fig.) lAo — Simulies nouvelles ou peu connues : I. S. Américaines, II. S. d'Afrique et de la région méditerranéenne; III. S. Océaniennes 517 Roule (Louis).. Une nouvelle famille d'Anlhozoaires 190 Serre (Paid), Consul de France à Batavia, Correspondant du Muséum. Envoi de collections et de renseignements (Batavia) 1 — Lettre annonçant de Batavia l'envoi d'Animaux vivants pour la Ména- p-eric 2 3 1 Skurat. Exposé des résultats de sa mission en Océanie (1909-1905) 3 — Cyprœides (Mollusques) recueillis, de 1902 à 190;"), aux îles Tuamotu et Mangareva (Océanie) 1 i T) — Lamellibranches (Mollusques) recueillis, de 1909 à igoS, aux îles Tuamotu et Gambier. (Description par M. L. Germain.) 9o5 - — Crustacés Décapodes et Isopodes nouveaux, recueillis aux îles Tua- motu 2^6 — Lamellibranches (Mollusques) recueillis, de 1902 à igoT), aux îles Tuamotu et Gambier. (Descriptions par M. L. Germain) .3o8 SicARD (D'). Liste des Coléoptères Coccinellides recueiUis clans le Ja[»on (Nippon moyen), par M. J. Harmand 1 'i5 — Liste des Coléoptères Coccinellides recueillis en Perse par M. J. de Morgan t A 5 SiMO!\ (E.). Description d'une nouvelle espèce de Mygale Phoneyusa (Arach- nide), découverte au Fouta-Djalon , par M. A. Chevalier 189 Slciter, Professeur à l'Université d'Amsterdam. Seconde note sur les Tu- niciers recueillis dans l'Antarctique par l'Expédition du D' Charcot.. 55 1 SoRcoiF (G.). Nouveaux Tabanides africains de la Collection du Muséum d'histoire naturelle de Paris Saa — Nouveaux Tabanus rapportés du Fouta-Djalon, par M. A. Che- valier 59 5 • — Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild dans l'Afri([ue orientale anglaise. Tabanus nouveaux 527 TiiEiLER, Vétérinaire à Pretoria. Envoi de Batraciens vivants à M. le D' Laveran, qui les offre à la Ménagerie du Muséum. (Description d'une espèce nouvelle par M. F. Mocquard.) 959 -^ — 612 — TuÉvENiN (Armand), Assistant. Nomination d'OlTicier de rinstruclion pu- blique (i/i juillet Mjo5) i3o Noie sur les fossiles de Madagascar, recueillis par le D' Decorse 336 ]\ote sur les fossiles recueillis à Madagascar par M. Guillaume Gran- didier 336 Thiele (I)' Joli.) de Berlin. Note sur les Ghitons (MoUuscjues) de l'Expf'- dilion antarctique du D' Cliarcot Ti^ TiioLLON. Poissons du Congo. (Description d'une espèce nouvelle, par M. J. Pellegrin. ) 366 TissoT (Jules), Docteur es sciences. Nomination d'Assistant (emploi nou- veau) à la Chaire de Pathologie comparée (28 mai 1906) 23i TopsENT (E.), Chargé de cours à la Faculté des sciences de Caen. Eponges recueillies, par M. Cli. Gravier, dans la Mer Rouge 607 — Les Clavulides purpurines , 570 — Une station à'Ophrydium veisatih dans la Marne 676 TouTKE (C"'). Poisson nouveau du Kigev {DisticIioiJus Touteei). (Description par J. Pellegrin.) > '17a Trouessart (Ed.-Louis), Docteur en miVlecine. Nomination de Professeur de Zoologie (Mammifères et Oiseaux). [Décret du 3o mai 1906.].. 3.59 — Note sur le Cheval sauvage (Equun Pri'jivahhi) actuellement vivant à la Ménagerie 869 — Sur les sous-espèces de l'Ecureuil d'Europe {Scinrus val:>ari.H) 36o — Description de Mammifères nouveaux d'Afrique et de Madagascar.. . . /i/i3 — Liste des Mammifères rapportés par M. Gadeau de Kerville, de Khrou- mirie (Tunisie occidentale) 6/17 — Liste des Mammifères rapportés par M. AUuaud, di'. Khartoum et de Shabhika-Hills, hàS — Le Gouagga et le Zèhre de Burchell, de la Collection du Muséum (pi. I et II) /1A9 — Sur l'identité spécifique de YEquus caballus quaternaire et de VEquns Prejwalskii encore vivant (pi. III et IV) /i53 TuROUET (J.), delà mission Charcot. Nomination de Chevalier de la Légion d'honneur (y mars 1906) i3o Vaillant (Léon), Professeur au Muséum. Nomination d'Assesseur du Di- recteur pour l'annéi" 1906 (3o décembre 1906) i3o ■ — Siu- les Poissons recueillis pendant l'Expédition antarctique française commandée par le D'' Jean Charcot. . . . 1 38 — Sur une nouvelle espèce de (JiœniclUys (Poisson), provenant de l'Ex- pédition antarctique française, sous le commandement du D' Jean Charcot , 9/46 — Présentation du premier fascicule du tome VIII de la quatrième série des Nouvelles archices du Muséum d'histoire natureUe 3.5 1 — Présentation du deuxième fascicule du tome Vill de la quatrième série des Nouvelles archives du Muséum d'histoire naturelle /i37 — Note à propos du don fait par le D'' Lucas pour les collections de deux exemplaires d'un type intéressant de Lézard de la Faune française {Lacerta muralis \ar. Lilfordi), capturés sur une des îles Gle- nans A38 — 613 — Vaillant (Léon), Prol'esseiir au Muséum. Note à propos du don l'ait par M. Guitet d'un Poisson rarissime sur notre littoral ( Tetraodon Imni- ceplialus), pt^clié près do l'îlo d'Oléron /i38 Valery-JMayet, Professeur de Zoologie à l'Ecole d'xAgriculture de Mont- pellier, Nomination de Corresjwndant du Muséum (8 novembre 1906) /i38 Vallée (Jules), Brigadier des Gardes de Galerie. Nomination d'OlIicier d'Académie .' 359 Valette (de Buenos-Âyres). Holothuries recueillies aux Orcades du Sud. (Description de deux nouvelles espèces du genre TInjone, par M. G. Vaney. [Fig. J) A 00 - — Mollusques recueillis aux Orcades du Sud. (Liste des espèces et des- criptions d'espèces nouvelles, par M. Edouard Lamy. [Fig.]) lai Valmont de Bomare. Autobiographie par le D' E.-T. Hamy li — • Rectification sur le lieu de sa mort et sa situation i33 Vaney (Clément). Deux nouvelles Holothuries du genre r%OHe, provenant des Orcades du Sud recueillies par M. Valette, de Buenos-Aires. (Fig.) ''loo — Note préliminaire sur les Holotiuiries recueillis par l'Expédition an- tarctique française du D'' Charcot ^oa Vasse (Guillaume). Lettre contenant des renseignements sur un tremble- blement de terre survenu, le 22 soptemljre 190.^, dans le Mozam- bique 1 — Envoi de minéraux rares des mines aurifères du Manicaland. (Etude par M. J. Couyat 7 4 — Les dangers de la chasse au Buffle. (Extrait d'une lettre à M. le Pro- fesseur Bouvier.) 9^ — Espèce nouvelle de Reptile du Mozamliique (Description par M. Moc- quard) 260 — Mammifères (Antilope du genre Q'phalojjhus) recueilli dans l'Afrique orientale portugaise. (Description d'une espèce nouvelle par M. le D' L. Trouessart.) U5 Vautiek, Attaché à la Bibliothèque du IMuséum. Nomination d'Oilicier d'Académie (1/1 juillet igoB) 1 3o Vayssièue (A.). Note sur les Cyprœides (Mollusques) recueillis par M. L. G. Seurat, de 1902 à igoS, aux îles Tuamotu et Mangareva (Océanie). 1 15 — Diagnoses gi'néricjues de !M(illus(pies Gastéropodes nouveaux rapportés par l'Expédition antarctique du D' Charcot i A7 — Note sur les Mollusque tcclibranches recueillis dans le golfe d'Aden, à Djibouti, par M. Ch. Gravier, en 190/1 399 — Note sur le genre Rhodoplaiia, nouveau genre de Turbellarié Rhabdo- cœle rapj.orté par l'Expédition antarctique du D"' Charcot 1^9 Ventrillon. Ciilex nouveaux de Madagascar 100 — Culicide nouveau de Madagascar, Stenomyin Cartroni 1 A3 — Culicide nou\ eau de Madagascar, Cellia, neuvième genre de la sous- famille des Anophelinn , Cellia Tananarivensù 198 Verneau (D"' R.), Assistant de la Chaire d'Anthropologie. Nommé Chevalier de la Légion d'honneur. (Décret du 7 juin 190O) 352 — 6\h — Vkhnrau (I)' R.). Pipsenlation du fascicule I du tome II de i'ouvrage édité par les soins du Prince de Monaco et destiné à la Bibliothèque du Muséum, ouvrage ayant pour titre : Les Grottes de Grimaldi : Anthropologie /i 39 ViALA. Don à la Bibliothèque d'un lot de brochures, ouvrages relatifs à la Botanique [Tliaxter, Monographie des Laboulbéniacées, etc.) i3a Villeneuve, Adjudant des Gardes militaires. Nomination d'Oflicier d'Aca- démie (13 juillet 1906) 35a Wagner (E.-R.). Coléoptère Bostrichide recueilli dans le Chaco argentin. (Description par M. P. Lesne.) 19 Zeltner (De), Attaché aux bureaux de l'Administration coloniale. Lettre annonçant qu'il a commencé des recherches aux environs de Kayes. a — 615 — TABLE PAR ORDRE METHODIQUE. ACTES ET HISTOIRE DU MUSEUM. Pages. Admission à la retraite de M. Bureau (Louis-Edouard), Professeur de Bola- taiiique (Phanérogamie). (Décret du 5 décembre igoS.) 129 Apport par M. Ducherain (le Capitaine), retour de mission en Gambie, de documents anthropologiques nouveaux 3 Autorisation donnée à M. Caille, Chef de l'École de botanique, chargé de mission, de reprendre ses fonctions (i3 mars 1906) i3o — donnée par le Ministre de l'Instruction publique d'acquérir la Collection d'insectes Coléoptères de feu Fairmaire (Léon), Président honoraire de la Société entomologique de France (7 juillet 190G) ^87 — donnée au Directeur du Muséum de se faire suppléer dans la direction du Laboratoire maritime de Tatihou par M. R. Anthony, Préparateur de la Chaire d'Anatomie comparée (7 juillet 1906). . . '187 — donnée au Muséum par M. le Ministre de l'Instruction publique d'ou- vrir une souscription pour élever un monument à Lamarck (28 juin 1906) 352 Décès de M. Lesilieur, Commis de 1'° classe au secrétariat du Muséum (a3 février 1906) i3i — de M. PhisaHx (D' Césaire), Assistant (t() mars 1906) i3i Dispositions réglementaires relatives auv Ménageries du Muséum approu- vées par l'Assemblée des Professeurs, dans la séance du 1" lévrier 1 906 a'i '• Don par M. Alcock, Superintendant de rindian Muséum de Calcutta, de 5oo exemplaires d'un Brachiopode nouveau [kingeaia Alcochi h. Joubin) 529 — par M. de Beauchène (C"° Fernand), d'un exemplaire unique d'une espèce nouvelle de Coléoptère bostrychide 190 — par M"' la duchesse de Bedford, à la Ménagerie , d'une Jument d'Equus Prejivalshii STia — par M. Bishop (Heber R.) à la Bibliothèque du Muséum de son ou- vrage intitulé : The Binhop Collection. Investigatiom and studies of Jade , New-York , 1 90G 82 — par M. le R. P. Cavalerie d'un exemplaire unique d'une nouvelle espèce de Coléoptères du genre Helota 19** — par M. Charbonnier, de Marseille, à la Ménagerie, d'un Puma 282 — par M. Delanoë, à la Ménagerie, de trois Mandrils 182 — par M. Dybowski de Mammifères (Singes du genre Colobus) rapportés /i/i3 — 616 — dn Congo et do rOnbaugui (Mission de 1891) et remis au Muséum en 1905 (Description d'espèces nouvelles par M. Ed. Trouessart).. . l)(,n })ar M." Gadeau de Kcrville d'une collection de Mammifères rapportés de Kln-oumirie (Tunisie occidentale) ^1^18 — par M. Girard, caporal télégraphiste colonial, à la Ménagerie, d'un Oryclérope, d'une Gazelle, d'un Guépard et d'un Serval \'^i — par M. Guitet, d'un Poisson erratique le Tetmodon lagocephaliis,féch6 près des côtes de l'île d'Oléron ^38 — par M. Harmand (D' J.), Ministre plénipotentiaire, Envoyé extraordi- naiie de la République française au Japon, d'une collection de Crustacés décapodes rapportés du Japon. (Liste et description des espèces par M. Bouvier. ) ''80 — par M. Harmand (D' J.), d'une collection d'Insectes Coléoptères re- cueillis au Japon. (Liste des Coccinellides donnée par M. le D' Si- card.) '^'^ — par M. Laveran (D'), de Batraciens vivants, provenant du Transvaal, à la Ménagerie des Reptiles '-^"^S par M. Lucas (D'), de deux exemplaires du Lézard, le Lacerta muralis, var. Lilordi, capturé sur une des iles Glenans ^38 par M. Monegaux à la Bibliothèque du Muséum de la 2"'" partie de son travail (en collaboration avec M. Helmayr) intitulé : Espèces ailiques et les types du groupe des Passereaux trachéopliones de l'Amérique tro- picale appartenant aux Collections du Muséum '1 par feu Auguste Roche, Correspondant du Muséum, Ollicier de l'In- struction publique, au Muséum, de sa Collection de Végétaux silicifiés du permo-carbonifère des environs d'Autun (Description sommaire et notice biographique par M. le D' Ed. Bonnet). . . 17^» — par M. Rothschild (le B"" Maurice de), de collections. Études faites de ces collections 21, 2/18, Sig, 38o, /107, 61 1, 607 , 5o8 , 697 — par M. Viala, à la Bibliothèque du Muséum, d'un lot de brochures et d'ouvrages relatifs à la Botanique. ... i^a Envoi par M. Armand, Administrateur du Bureau politique de l'Afrique occidentale française, de renseignements relatifs à l'exploration du Tagant et de TAdrar (1 goS). , 81 — par M. Baugert (Conrad), d'une collection ornithologique provenant dn Groenland et de l'Islande (18 juin 1906) 352 — par M. Bernard (F.), Conducteur principal des travaux publics à Ma- dagascar, d'Insectes Orthoptères (Phasmide) '^3i — par M. Boutan, Chef de la mission scienlilique permanente de l'Indo- Cliine, de Mammifères du Tonkin et de l'Annam (Catalogue dressé par M. Menegaux) ''5^ — par M. Combes, Adjoint principal des Affaires indigènes au Dahomey, (le cocons d'Insectes Lépidoptères et d'autres Insectes 282 — par M. Crenn (le D'), de Reptiles provenant de Madagascar (province de Fanovana) ^-^^ -- par M. Decorse (D' J.), Correspondant du Muséum, d'Oiseaux expédiés de Kayes 2 — 617 — Envoi par M. Gravot(D'), Membre d.> la mission du Sud-Cameroun, de roUections (Insectes Diptères, Tsé-tsë, Moustiques, etc.) i.*^! — par M. Gravot (D"'), de trois caisses de collections d'histoire natu- relle a-îa — par M. Greifjert (le D'), de Reptiles provenant du Soudan français, réijion du Lobi -'^'> — par M. Hau'f, de collections recueillies au Conyo (région d'Ojjoué). Études faites par MM. Coutières, F. Mocquard, Pellegrin. 376 , AG'i , .'167 — par M^' Livinhac (Léon), Supérieur de la Société des missionnaires de l'Afrique (Pères blancs), de Mollusques recueillis par le Père Puel au Nord du lac Victoria-Nyanza (Description par M. L. Germain).. . 2()6 — par M. Ilermann (le D'), de préparations d'Ankylostonie duodénal dans la peau de l'Homme (Présentation par le Professeur Gréliant) 3 — par M. Serre (Paul), Consul de France à Batavia, Correspondant du Muséum, de collections et de renseignemenls 1 — par M. Theiler, Vétérinaire à Pretoria (Transvaai), de Batraciens vi- vants (don de M. le D"^ Laveran) 9^3 — par M. Vasse, de Minéraux rares des mines aurifères du Manicaland. . 7^1 Expédition antarctique française organisée et dirigée |>ar le D' J. Charcot (Résultats de 1') lA, :ii,27, hh, 137, i38, 1/17, 1^9, 187, aAG, 283, 386, 395, hoh, 535, 5/19, 55i, 555. Exposé par M. Seurat des résultats de sa mission en Océanie (1902- igoS) '■'' Exposition de Saint-Louis, Grand prix décerné au Muséum '137 Inventaire des Animaux des Ménageries au 92 mai 1 golj 2 33 — des Mammifères et Oiseaux entres à la Ménagerie depuis le i" jan- vier 190G 2.)7 — des Animaux entrés à la Ménagerie (Mammifères et Oiseaux) du idmai an 26 juin 1906 >^53 Lettre de M. Brussaux doimant des renseignements sur la Commission de délimitation franco-allemande du Cameroun et annonçant la récolte de collections ^ — de M. Cliudeau donnant des renseignements relatifs à son Exploration du Sahara '-* — de M. Ducasse (le D"), Attaché à la Commission franco- allemande du Congo, annonçant sa récolte de collections destinées au Muséum.. . . 2 — de M. Geay (F.) annonçant l'envoi de collections provenant de Mada- gascar (Tuléar, 26 décembre 1905) ^ — de M. Geay (F.) donnant des renseignements sur son itinéraire à Mada- gascar et annonçant l'envoi de fossiles (Tongohery, 20 a\ril 190G). . 233 — de Lamarck relative aux premiers rapports de Latreille avec le ^luséum. Fac-similé par M. L. de Nussac 7 — de M. Gravot (le D"), de la mission au Sud du Cameroun, annonçant l'envoi de trois caisses de collections 002 — de M. Vaillant (tils) annonçant l'arrivée de la Mission Pelliot-Vaillant à Taschkent (Turkestan russe) 353 — 618 — Lettre de M. Serre (Paul), Consul de France à Batavia, Correspondant du Muséum, annonianl l'envoi d'animaux vivants pour la Ménagorie. . . a3i de M. Vasse (Guillaume) contenant des renseignements sur im trem- blement de terre surxenu le 29 septembre i()o5 dans le Mozam- bique ■ ■ ■ ^ de M. Zellner (De), Attaché aux bureaux de l'Administration coloniale, annonçant qu'il a commencé des recherches aux environs de Kayes. 9 Mise à la disposition du Ministre des Colonies de M. Caille, Chef de l'Ecole de botanique, en vue de collaborer à une Mission scientifique dans l'Afrique occidentale française (Mission A. (Chevalier) [i5 novembre 190G] .• ^'-^7 — à la disposition du Ministre des Colonies de ^M. Labroy (Oscar-TIenri- Joseph), Chef des serres, pour l'accomplissement d'une Mission à Manaos (Brésil) i^o Nomination de M. AUuaud (Ch.), Voyageur naturaliste, comme Chevalier de la Légion d'honneur (Décret du 9 mars 1906) ^ i3o — de M. Bel (J. Marc), Correspondant du Muséum, comme Chevalier de la Légion d'honneur (Décret du 9 mars 1906J • i3o — de M. Bernard (Ulysse), Jardinier en chef de l'Ecole nationale d'agri- ture de Notent , comme délégué dans les fonctions de Chef des serres (3o décembre 1906) • • • '^^ — de M. Bonnet (D' Ed.), comme Assistant de la chaire de Botanique (Phanérogamie) [iG novembre i9o()] ^38 — de M. BouUet (Eugène), Donateur de Collections, comme Chevalier de la I^-gion d'honneur (1 6-iévrier 1 9o() ) 1 '^0 — de M. Buchet (G.), Voyageur naturaliste, comme Chevalier de la Lé- gion d'honneur (9 mars 1906) i-'O — de M. Caille, Chef de l'École de Botanique, comme Officier d'Aca- démie (a8 janvier 190G) — de M. Cailleux (Pierre-William), comme Boursier de voyage (1"^ an- née ) [Arrêté ministériel du G décembre 1905] 1 3o — de S. M. Charles 1", roi de Portugal, comme Correspondant du Mu- séum (3o novembre 1906) '■■ — de M. Courtet, Officier d'administration d'artillerie coloniale, comme Officier d'Académie (Arrêté du 28 janvier 190G) ' — de M. Dantan, Préparateur comme Officier d'Académie 1 — de M. Dédoyat, Préparateur, comme Officier de l'Instruction publique (12 juillet 190G) ; 359 — de M. De la Vaux (H.), Voyageur naturaliste, comme Chevalier de la Légion d'honneur ( 9 mars 1 90G ) ' ''^ — de M. Diguet (L), Voyageur naturaliste, coimaie Chevalier de la Lé- gion d'honneur (9 mars 190G) ^''^ — par M. Geay (F.), Voyageur naturaliste, comme Chevalier de la Légion d'honneur ( 9 mars 1906) ' 3o — de M. Gaubert (P.), Assistant au Muséum, comme Officier de l'Instruc- lion publique (12 juillet 1 90G) '••*- — 619 — Nomination du D' GiHol, comme Correspondant du Muséum (7 décembre 1905) • • • • > -^ 1 de M. Gley (D'), Assistant, couime Olllcier de riuslruclion publique (li juillet 1905) i3o — de M. Gravier (Cil.), Assistant, comme Oilicier d'Inslriiction pui)lique [lit juillet 1906) 1-^0 — de M. Gréhant (Stéphane), comme Stagiaire du Muséum pour l'année scolaire 1905-1906 (5 janvier 1906) i3o — de M. G uijmard, Préparateur, comme Olllcier d'Académie (12 juillet 190G) -^5^ — do M. Hariot, Préparateur, comme Oflicier de rinstruction publique (1 :>. juillet 1906) 353 — de M. Jondet (Henri), comme Préparateur à la chaire d'Anatomle com- parée (fonction temporaire d'un an) i3i — de M. Joubin , Professeur de Malacologie, comme Chevalier de la Légion d'honneur (Décret du 1 1 octobre 190G) ^07 - — de M. Koehler (R.)' Professeur à l'Université de Lyon, comme Corres- pondant du Muséum (3o novembre 1906) i-'i — de M. Labat (D'), comme Correspondant du Muséum (1^ juin 1906) 352 — de M. Lahillc, Directeur du service de Zoologie appliquée au Ministère de l'Agriculture (Buenos -Aires), comme (lorrespondant du Mu- séum (8 novembre 1906) ^38 — de M. Lecomte (Henri), Docteur es sciences, Professeur au lycée Henri IV, comme Professeur de Botanique (Phanérogamie) [Décret du 3o mai 190G] 35 1 — de M'"" Lemaire (Madeleine), Maitre de dessin au JMuséum, comme Chevalier de la Légion d'honneur 129 — de M. iMagnaud, Premier ouvrier jardinier comme délégué remplis- sant les fonctions de Chef de Carré (Culture), en remplacement de M. Caille, chargé de Mission , io8 — de M. Maquenne (Léon-Marie-Gervais), Membre de l'institut. Profes- seur de Physique végétale, comme Chevalier de la Légion d'hon- neur 129 — de M. Mathuisieuk (Mehierde), Voyageur naturaliste, comme Cheva- lier de la Légion d'honneur i3o — de M. Morgan (J. de), Délégué général en Perse du Ministère de l'In- struction publique, comme Commandeur de la Légion d'honneur.. . 129 — de M. Pavie, Ministre plénipotentiaire. Correspondant du Muséum, comme Grand-OITicier de la Légion d'honneur 129 — de M. Pellegrin (François), comme Boursier de doctorat (1" année). . loo — de M. Pettit (D' Auguste), comme Officier d'Académie i3o — de M. Philippe, Préparateur, comme Olficier d'Académie 353 — de M'"" Phisalix ( Marie) , Docteur en médecine , comme Chef adjoint des travaux de Pathologie au Laboratoire colonial de l'Ecole des Hautes- Études (;3o juillet 1906) /i37 — de M. Poisson, Assistant de la Chaire de Botanique ( Piianérogamie), comme Chevalier de la Légion d'honneur (3o juillet 1906) 352 — 6i20 — Nomination de M. Rabot (Cli.), Voyageur naturaliste, comme Clie\a1ier de la Léfjion d'honneur ( 9 mars 1 906 ) 1 3o (le M. Ramond, Assistant, comme Ofllcier de l'Instruction publique (i4 juillet igoo) i3o (le M. Robin ( Auguste ), comme Correspondant du Muséum (8 no- vembre 1 906) ^38 de M. Thévenin (Armand), Assistant, comme Officier de l'Instruction publi([ue (1/1 juillet 1900) i3o de M. Tissot (Jules), Docteur et. sciences, comme Assistant (emploi nouveau) à la Ciiaire de Pathologie comparée (28 mai 1906) aSi de M. Trouessart (Ed.-Louis), Docteur en médecine, comme Profes- seur de Zoologie (Mammifères et Oiseaux) [décret du 3o mai 1906] 309 — de M. Turquet ( J.), de la Mission Charcot, comme (Ihevalier de la Lé- gion d'honneur (9 mars 1906) ^ '3o — de M. Valery-Mayet, Professeur de Zoologie à l'Hcole d'A;;iiculture de jMontpellier, comme Correspondant du .Muséum (8 novemljre 1906) i38 — de M. Vaillant (Léon), i'rofesseur au Muséum, comme Assesseur du Directeur pour l'année 1906 ('io décembre 1906) i3o — de M. Vallée (Jules), Brigadier des Gardes de galerie, comme Officier d'Académie 352 — de M. Vautier, Attaché à la Bibliotliècpie du Muséum, comme Otllcier d'Académie (1 4 juillet 1906) i3o — de M. Verneau (D"^ R.), Assistant de la Chaire d'Anthropologie, comme Chevalier de la Légion d'honneur (7 juin 190G) 35a — de AI. Villeneuve, Adjudant des gardes militaires, comme Officier d'Vcadémie (12 juillet 1906) 352 Notice sur Choris (Louis), intitulée : Le second voyage et la mort au Alexique de Louis Choris, peintre et naturaliste. Correspondant du Aluséum (1827-1828), par le D' E.-T. Hamy 353 — nécrologique sur AI. Roger (D' Joseph), Correspondant du Muséum, par le D' E.-T. Hamy 357 Ofl're de services faites par AI.Rookmaaker, de la Compagnie saharienne de l'Oued-vSaoura (Sud-Oranais) 252 Présentation pai' M. Deniker (J.), Bibliothécaire, de l'ouvrage très rare intitulé : The Bishop Collections. Investigations and studies oj Jade, New-York, 1906, olTert par les exécuteurs testamentaires de feu Heber R. Bishop 8a ■ — par Al. Harmaud (D' J.) de sept planches en couleur (tableaux scolaires) représentant les animaux aquatiques du Japon, par l'intermédiaire de AI. J. Deniker i32 — par AI. Vaillant (Léon) des 1" et, a' fascicules du tome VIII de la k^ série des Nouvelles Archives du Muséum d'histoire naturelle. 35 1, /i37 — 621 — ANTHROPOLOGIE, ZOOLOGIE ET ANATOMIE. AiSTHROPOLOGIE. Baloké cl Bacougni, Esquisse anthropologique, par le D' E.-T. Hamy. ... 85 ZOOLOGIE. VERTÉBRKS. MAMMIFÈRES. Les dangers de la chasse au Buffle [Bos cajer) [extrait d'une lettre de M. Guillaume Vasse à AI. le Professeur E. L. Bouvier] <.)^ Description d'un Bradypode nouveau (Cholœpns Hojfitianiiii peruvianus , subsp. nov.) provenant du Pérou, par .M. M.'ncgaux A 60 Résultats des observations faites sur les encéphales de Cétacés provenant des Campagnes scientifiques de S. A. S. le Prince de Monaco, p.ir M. le D' A. Pettit -^ Le Conagga et le Zèbre de Burchell de la (Collection du Muséum, par M. È.-L. Trouessart. (PI. 1 et IL) ''''9 Note sur le Cheval sauvage {Equus Prejwahkii) actuellement à la Ména- gerie , par M. E.-L. Trouessart -^^9 Sur l'identité spécifique de VEquus Cahallus ([uaternairc et de VEqniis Prejivahl.ii encore vivant (PI. III et IV, (ig. h et 5), par M. E.-L. Trouessart » ' '^'' Inventaire des Animaux des Ménageries au aa mai 1906 (Mammifères, Oiseaux, Poissons, Reptiles) 2.i3 Mammifères entrés à la Ménagerie depuis le i" janvier igofi 2:57 Mammifères entrés à la Ménagerie du 16 mai au 26 juin 1906 3.).'? Descriptions de .Mammifères nouveaux d'Afrique et de Madagascar, par M. E.-L. Trouessart ''''7 Liste de Mammifères rapportés par .M. Gadeau de Kerviile de khroumirie (Tunisie occidentale) , par M. E.-L. Trouessart -'''17 Liste dos ;\Ianmiifères rapportés par M. Alluaud de Khartonm et de Shahhika-Hills, par M. E.-L. Trouessart h'\H Catalogue des Mammifères envoyés, on 1906, par M. Boutan, du Tonkin et de l'Annam, par M. Menegaux 'i-''' Sur la variété nègre du Mus docmmcus observée au Muséum de Paris, par M. E.-T. Hamy. 87 Sur les sous-espèces de l'Écureuil d'Europe (Sciurns vulgaris), par M. E.-L. Trouessart ^"^ OISEAUX. Inventaire des Animnux des Ménageries au 22 mai 1906 (Oiseaux) 28.) Oiseaux entrés à la Ménagerie depuis le 1"'' janvier 1906 287 Oiseaux entrés à la Ménagerie depuis le 16 mai 1906 3.)8 — (\-2-2 — Espèces critiquos et les types du gnnipo des Passereaux trachéophones de rAmcri(nie tropicale appartenant aux Collections d» jMuséum, par MM. Menegaux et Hi'llmayr, ouvrage ofTert à la Bililiotliè(pie du Alu- séum '' REPTILES ET BATRACIENS. Note à projios du don fait par M. le D' Lucas de deux exemplaires d'un type intéressant de Lézard de la Faune l'rancaise {Laccrla muralis, var. hiJjhrdi). par M. L. Vaillant ^38 Description de quel([ues Reptiles et d'un Datraiicn d'espèces nouvelles, par M. F. Mocquard 2/17 Description de ([uel(|ues nouvelles espèces de Reptiles par M. F. Mocquard. /i(h Inventaire des animaux des Ména Characinidés nouveaux du Congo par M. J. Peilegrin 300 Catalogne des Characinidés des Collections du Muséum d'histoire natun-lle de Paris ''T'' Sur le genre CotlocomephoruH et ses allinités, par AI. J. Peilegrin 89 Inventaire des Animaux des Ménageries au a-î mai 190Ô (Poissons) 'i'io Sur les Poissons recueillis pendant l'Expédition aularrti([ue française com- mandée par le D"' Jean Charcot, par M. Léon Vaillant i38 Sur une collection de Poissons de l'Ogoouc recueillie par M. Haug, par \l. Jacques Peilegrin ^'07 Poissons nouveaux du Soudan, par M. J. Peilegrin ^172 Sur un Salarias nouveau de la baie de Tadjourah, par M. Jacques Peile- grin 93 >ioîe à propos du don l'ait par M. Guitet d'un Tetraodon tagocephaltts , par iM. L. Vaillant ^38 INVERTEBRES. CRUSTACÉS. Sur une nouvelle espèce d'AlpIieopsis (A. Ilauiji) provenant d'un lac d'eau douce du bassin de l'Ogooué (voyage de AI. Haug, i9o()), par AI. H. Coutières. ( Fig. ) 37O Observations sur le genre Acaiitliophrys A. -M. Edw. et Catalogue des Acan- lliophrys du xMuséum , par M. E.-L. Bouvier ^8.) Cirrhipèdes du Discovery, par M. A. Gruvel 270 Note sur un gisement de Pollicipes (Cirrhipèdes) et un autre de Spirorbis (Vers) sur les côtes de la presqu'île de Quiberon, par M. L. Joubin. .j33 Sur les (;opé|)odes recueillis par la Mission Jean Charcot dans les Mers an- tarctiques, par A. (Juidor 27 — G23 — Observations biologiques sur les Crabes terrestres de File San-Thome ( Gollr de Guinée), par M. Gh. Gravier /,o Sur les Décapodes marins recueillis par M. Gruvel en Mauritanie, par M. E.-L. Bouvier. (Fig.) _ _ 280 Diagnoses préliminaires de Crustacés, Décapodes et Isopodes nouveaux' re- cueillis par M. le D'' G. Seurat aux îles Tuamotu, le D' G. Nobili. . 2 56 Sur une nouvelle Collection de Crusiacés Décapodes rapportée du Japon par M. Harmand, par M. E.-L. Bouvier 4j^o Sur une petite collection de Crustacés (Décapodes et Stomapodes) re- cueillie par M. Ch. Gravier à l'île San-Thome (Afrique occidentale), par M. E.-L. Bouvier ' , C VIT 1- ^ '* ' »ur 1 natiporm androgijnm, Péneido nouveau provenant des campagnes du Talisman, par M. E.-L. Bouvier *' ^-o Sur les Isopodes de l'Expédition française antarctique, par :\1"= Harriel, Bi- chardson Catalogue des Polamonidés des Collections du Jluséuui d'histoire naturell.". ' de Paris, par M"" Mary Bathhun. Première partie ;;,)(; Idem. Seconde et dernière partie -" r JOO ARACHNIDES. Description d'une nouvelle espèce de Mygale, Phoneyma, découverte nu Fouta-Djahm par i\I. A. Chevalier, par M. E. Simon i^q INSECTES. Coléoptères. Sur une nouvelle espèce de Coléoptère Bostrychide recueillie par M. E.-B. Wagner dans le Chaco argentin, par M. Pierre Lesne. (Fig.).. . . . .' j ., Note sur deux espèces australiennes de Bostrychides appartenant au wnre Xylobnsca. (Fig. ) ' Collection de M. le B"" Maurice de Bothschild recueillie 'en Abyisinie" et '^"^ dans l'Afrique orientale anglaise et donnée au Muséum d'histoire na- turelle de Paris. Insectes : Bnstrichides et dérides, par M. Lesne. 38o Collections recueillies par M. Labbé au cours de sa mission en Sibérie, île Sakhaline et régions du lac Baïkal, en 190a , et données au Muséum d'histoire naturelle de Paris : Coléoptères du genre Carabus, par M. G. de Lapougc 00 , Liste des Coléoptères Coccinellides recueillis dans le Japon central (Nippon moyen) par M. J. Harmand, dressée par M. le D^ Sicard i /,:, Liste de Coléoptères Coccinellides recueillis en Perse par M. J. de Alorgin dressée par M. le D' Sicard ' ^ /|^ Coléoptères recueillis en Patagonie par la Mission antarctique 'dû o'^'cbar- cot (Fig.), par M. Pierre Lesne , /, Description de Coléoptères récoltes dans l'Afrique orientale' par M. le' B""' M. de Bothschild et donnés par lui au Muséum, par M. Pic oi Coléoptères nouveaux de Madagascar, par M. Léon Fairmaire 278 MUSKUM. XII. I «2 Mission J. Duciienno-Fournet en Abyssinic. (lolé()|tt<''res. Diagnoses do quatre espèces nouvelles. Note préliminaire par M. ]*. Lesne ."x).") Note sur les Elatérides récoltés en Perse par M. J. de Mor{;an en iSgi, par M. H. du Buysson 17 Une nouvelle espèce chinoise du jjenre llelnta, par l\l. i'S Hyménoptères. Iicsullats scientifiques de la mission J. (iharcot. Hyménoptères :! 1 Hémiptères. Note siu- le genre Musilm , par le D' G. Horwath ~y\k Dlptè rcs. Culex nouveaux de Madagascar, par Al. Ventrillon 100 Culicide nouveau de Madagascar, Cellla Tananaririeiisis. 9° genre de la sous-ramille des Anopheiiiln , par AI. Ventrillon 198 Culicide nouveau do Madagascar, Steiromyia Cartroni, pnr AI. Venirillon. . iA3 Simulic du Nippon moyen. Quehfues observations sur le [;roupe Siniulium, par AI. E. Roubaud (Fig.) ;jft Sinuilies nouvelles de rAraérique du Sud, par AI. E. Roubaud 106 Sur deux types intéressants de Simuliides de l'Afri(]uc équatoriale et des Nou\clles-Hébrides (Fig. ), par M. E. Roubaud 1 '10 Simulies nouvelles ou peu connues : I. S.-Américaines; II. S. d'Afrique et de la région méditerranéenne; III. S. -Océaniennes, par M. E. Rou- baud .') 1 7 Nouveaux Diptères africains du genre Tahaims , par Al. J. Surcouf. t^-i-2 Diptères nouveaux du genre Tahanus, rapportés du Fouta-Djalon par AI. A. Chevalier, par AI. J. Surcouf Tiao Collections recueillies dans rAfri([uc orientale anglaise, par Al. le R°" Alau- rice de Rothsdiild. Insectes Diptères nouveaux du genre Tabaims, par M. .1. Surcoût ï)3'] — 025 — VERS. Annélides. Sur k's Annc-lides Polychètes de la Mer noiiffe (Sfibelliiles), |iar (]\t. (jra- vier 33 Sur les Annélides pohcliètes de la Mer Roujje (Serpulides), par M. Cli. Gra- vier 110 Sur les Annélides polychètes recueillies par l'Expédilion anlarotique fran- çaise (Syllidiens), par M. Cli. Gravier 283 Sur les Annélides polychètes recueillies par l'Expédilioa antarctique fran- çaise (Hésioniens, Phyllodociens, Néréidiens, Euniciens), par M. Ch. Gravier 380 Sur les Annélides polychètes recueillies par l'Expédition antarctiijue fran- çaise (Aplirodisiens, Amphinoniiens, Flabeiligériens, Maldaniens, Ampharétiens) , par M. Ch. Gravier 53.") Sur les affinités de la Faune annélidienne de la Mer Rouge, par M. Ch. Gra- vier 1 /i f) Sur VOwenia Jusi/onnis Délie Chiaje et sa distribution jjéographitjue, ])ar M. Ch. Gravier 29/1 Un Sabellarien [Sahellaria Alcocki Grav. nov. sp.) vivant sur un Brachiopode (Kingena Alcocki, Joubin), par M. Ch. Gravier Note sur un gisement de Pollicipes (Cirrliipèdes) el un autre de Spirorltis (Vers) sur les côtes de la presqu'île de Quiberon, par M. L. Joubin. 533 Turbellariés. Note préliminaire sur les Triclades maricoles des mers antarctiques et du cap Horn recueillis par l'expédition Charcot 3((.') Note sur le genre Rhodoplana, nouveau genre de Turbellarié Rliabdoca-le rapporté par l'Expédition antarctique du D*^ Charcot, par M. A. Vays- sière 1 4() Géphyriens. Sur les Sipunculides rapportés par l'Expédition Charcot. Note préliminaire par M. Marcel Hérubel 127 Némathelmiiithes. Pénétration des larves de l'Ankyiostome duodénal dans la peau de rhonmie. Préparations du D"^ Herman présentées par M. N. Gréhant 3 Platlielminthes, Origine des Perles de l'Huître perliérc (Margaritejeva margaritij'era). — Calcification des Kystes déterminés par la présence de larves de Ces- todes, par M. Seurat 3 ha. — G2G — MOLLUSQUK.S, En gênerai. Les mélljodes slalisliques appliquées à i'étude îles N.irlatioiis dos C()(|ailics lurlHiiécs {Bucciits), par M. A.-E. Malard 821 Contributions à la Fauae malacoloj;ique de rAl'riqiic é(|ualorIale, par M. Louis Germain : 11. Mollusques recueillis dans le lac Tcliad, par M. le Capitaine Li'nlanl •>■'■ m. Sur quelques Lamellibraiirlics du lac Tchad, rappoitées par M. le Lieutenant Hardelet (Fig.) •'JO IV. Sur quelques Mollusques recueillis dans la réifion du lac Tcliad, par M. le Lieutenant Moll (Fig.) ■>[) V. Sur les Mollusques recueillis dans la ri'gion du Kaiiciu ( lac Tchad), par M. le Capitaine Duperthuis (Fig.) i(j() VI. Siu' (piel(iues Mollusques du lac Victoria-Nyanza recueillis par le P. Puel (Fig.) 29(1 Vil. Sur le genre Spekia ^77 VIII. Sui' quelques (lorbicules de TAIriquc équatoriale (Fig.). . . 581 Sur quelques Mollusques des Orcades du Sud récollés par M. Valette (de Buenos- A ires) [Fig.], par M. Edouard Lamy ) 'J i Troisième liste de MoUuscpies d'Abyssinie (collection Maurice de Rothschild ) , par MM. H. Neuville et R. Anthony 3i() Quatrième liste deMoUusques d'Abyssinie (collection Maurice de Rothschild), par MM. H. Neuville et R. Anthony hii Liste préliminaire de Mollusques des lacs Rodolphe, Stéphanie et Margue- rite (collection Maurice de Rothschild), par MM. H. Neuville et R. Antiiony ^07 (jéphalopodes . Note sur les Céphalopodes capturés au cours des expéditions du Tracaillear et du Talisman, par MM. II. Fischer et Joubin 202 Gastéropodoii. Note sur les Chitons de l'Expédition antarctique du D' Charcot, par M. le D' Joh. Thiele .5Zi() Note sur les (lyprœides recueillis par M. L.-G. Seural, de 1902 à 190."), aux iles Tuaiuotu et Mangareva, par M. A. Vayssière i i5 Diagnoses généricjues de?- Mollusques Gastéropodes nouveaux rapporti's par l'Expédition antantic{ue du D' Charcot, par AI. A. Vayssière 1 '17 Note sur les Mollusques teclibraiiches recueillis dans le golfe d'Aden , à Dji- bouti, par M. Ch. Gravier en 190:], par M. A. Vayssière •'>99 Mollusques trouvés dans les résidus de dragage du Talisman, |)ar M. 1!:!- vay ( Fig. ) .")/i 7 Sur le genre Spi-Lia , par i\l. Inouïs (icruumi ."')77 627 Lamellibranches. Lamellibranches recueillis par l'Expédition antarctique française du D' Jean Cl larcot, par M. Edouard Lamy (Fig.) ^/, Liste des Lamellibranclies recueillis par M. L.-G. Seurat aux îles Tuamotu et Gambier (1909-1905), par M. Edouard Lamy fFifr.) ao5 Idem (suite el fin) ;.,,,(^ BRACHIOPODES. Note sur un Jîracliiopode nouveau de l'Océan indien (Kitigena Alcocl.i), par M. L. .Idiibin (Fi/;.) Noie sur les Bracliiopodes recueillis au cours de l'Expédition antarctique française dirigée par M. le D' J. Charcot, par M. D.-P. OEhlert .}■>() ' '(>• ' ).).) ÏLMCIERS. Seconde note sur les Tuniciers recueillis dans l'Antarctique par l'Expédition du ])' Cliarcot , par M. Sluiter .r,,") 1 KCHINODERMDS. Holothulides. Deux nouvelles Holothuries du genre Thyone provenant des Orcades du Sud. recueillies par M. Valette (de Bnenos-Aires), par !\L C. Vaney (•%) /,oo \(.te prélinunaire sur les Holothuries recueillies par l'Expédition anlarc- ti(|ue française du D' Charcot, par M. C. Vaney /loa BRYOZOAIRES, Note préliminaire sur les Bryozoaires recueillis par les Expéditions du TrnrniUeiir (1881-1889) et du Talisman (i883), par M. Louis Calvet Deuxième note [)réliminairo sur les Bryozoaires récoltés par les Expédition du Travailleur (1881-1882) et du Talinman (i883), par M. Louis 1 :> I s Cl Calvet ' .^ j r, COELENTERES. Anthozoaircs. Une nouvelle famille d'Anthozoaires, par M. Louis Boule 120 Sur les fornialions coraliennes' de l'île de San-Thomé (golfe de Guinée), par M. Cil. Gravier. r.6;{ Les Glavulides purpurines, par M. E. Topsent ^70 Sur un typo nouveau de Vir;;ulaire, par M. Ch. Gravier 991 S;ir la biologie des Virgulaires, par M. Ch. Gravier 891 Sponginires. Éponges recueillies par M. Ch. Gravier dans ia Mer Rouge, par M. E. Top- sent i)t>7 Hi/dro((k'S. Note sur les Hydroïdes du Travailleur et du Talisman, par M. A. Bil- lard 829 PROTOZOAIRES. Infusoires. Une station (VOphrtidinni vei'satile dans la Marne, par M. E. Top- sent 576 BOTANIQUE. De l'origine de l'Arachide, par M. Marcel Dubard (Fig. ) 3^io Noie sur quelques Asclépiadées de Madagascar nouvelles ou insnllisamnifnt connues, rapportées par M. Geay (190^-1906), par MM. Costantin et Gallaud Snr (juelques points nouveaux de l'anaLomie du Cocotier dQ mer (Lodoïcea Scjiclipllarum) , par M. A.-A. Fauvel (Fig. ) .^lî^T) Microdracoïdes squomosus, type nouveau de Cypéracées de ia Guinée fran- çaise , par M. Henri Hua 'i 2 1 Népanthacées de Madagascar et de la Nouvelle-Calédoni(% par AI. Marcel Dubard (Fig.) (53 Liste des Scitaminées nouvelles du Musiuni publiées de 1901 au 11 mai 1 906 , par M. F. Gagnepain 2 93 Note sur l'existence et la récolte de VEletharia Cardamomum (Scitaminées) au Tonkin, par M. l'h. Eberhardt h-ih PXTHOGKNIE. Contributions à l'étude do la tuberculose des grands Félins par MM. H. Gervais, Assistant au Muséum et Achalme, Directeur du Laboratoire colonial 3 '1 /i Présentation de préparations du D' Herman, Directeur de l'Inslitut proxiu- rial de Bactériologie du Hainaut, à Mons (Belgique), concernant la pénétration des Larves de YAnhijloslomn diiodenalis dans la peau de riioname, par M. N. Gréhant 3 — (>2î) PALEOINTOLOGIE, GEOLOGIE ET MINÉRALOGIE. PALÉONTOLOGIE. Note sur les Fossiles de Madagascar, recueillis par le D' Decorse, par M. Armand Thovenin ;53/i Note sur des Fossiles recueillis à Madagascar par M. Guillaume Grandidier, par M. Armand Tliévenin ;\2() Le Oulo borealh (Musiilides) dans la grotte de lu Grande-Cliamhre à Rinxent (Pas-de-Calais), par M. E.-T. Hamy i3(i Sur la présence de noyaux d'Olives fossiles dans l'Oligocène du Tarn , par M. le D' Va\. Bonnet (Ja Description sommaire de la collection Auguste Roclie (Végétaux silicitiés du permo-carbonifère des environs d'Autun) et Notice biographique sur son auteur, par M. D*" Ed. Bonnet i yS GÉOLOGIE. Sur les couches cuisiemies, lutéliennes et valoisiennes de Passy, par M. Paul Combes fils 5,^3 Sur les couches sparnassiennes moyennes et supérieures d'Auteuil et de Passy, par M. Paul Combes fils n6 Sur la présence des trfausses Glaisesji dans la banlieue sud-est de Paris, par M. P.-n. Frite! (jç, Intérêt géologique des travaux du Métropolitain de Paris, par M. Stanislas Meunier ."jqo Notes sur les Roches rapportées de Madagascar par M. Geay, par M. J. <^ouyat ^ , Contribution à l'étude du Sparnacien d'Arcueil (Seine), par M. Lucien Hamelin /ia- Sur la présence du Tertiaire récent à Diégo-Suarez d'après les envois do M. Geay, par M. Paul Lemoine 338 MINERALOGIE, Sur une Anortliosite à corindon (Plumasite), provenant de la Nouvelle- Calédonie, par M. A. de Ronieu .'xj/i Noie sur une Kpidote de Champ-Ras (Ariège), par M. le Lieutenant-Colonel Azéma , - g Sur la dureté dej Mméraux, par M. P. Gaubeit (J7 Sur quelques Minéraux rares dans les mines aurifères du Manicaland, |iar M. .1. Couvât r-/i — 630 — TABLE PAR ORDRE GÉOGRAPHIQUE. EUROPE. Pnjjos. Angleterre. Zoologie : Don par M"" la Duchesse de Redforl d'une Jiimenl de VEqtius Prejwahki destinée à la Ménagerie 3^2 EuRoi'E. Étude des sous-espèces de l'Écureuil d'Europe, par M. le D' E.-L. Trouessart ^^^ France. Botanique : Noyaux d'Olives fossiles dans l'Oligocène du Tarn, par M. le D' Ed. Bonnet • • 62 Collection de Végétaux silicifiés du perrao-carbonifère d'Autun. (Descrip- tion par le D"" Ed. Bonnet.) 17^ Géologie : Sur les couches cuisiennes, lutétiennes et valoisiennes de Passy, par M. Paul Combes llls Sg^ — Intérêt géologique des travaux du Métropolitain de Paris, par M. Sta- nislas Meunier ^9^ — Les fausses Glaises de la banlieue sud-est de Paris, par M. P.-H. Fritcl ^ 69 — Sparnacien d'Arcueil (Seine). [Étude par M. Lucien Hamelin.J ^27 — Couches sparnassiennes moyennes et supérieures d'Auteuil et de Passy, par M. Paul Combes fils 7^ Minéralogie ; Épidote de Camp-Ras (Ariège), par M. le Lieutenant-Colonel Azéma 1 7^ Paléontologie : Le Gtilo borealis dans la grotte de la Grande-Chambre à Rixent (Pas-de-Calais), par M. Hamy i36 Zoologie : Lacerla muralis, va. Lilfordi, capturé par M. le D"' Lucas, dans l'une des îies Glenan et donné au Muséum. (Note par M. Vaillant.). 'i38 — Variété nègre du Mus decumanus observée au Muséum de Paris, par M. E.-T. Hamy 87 — Tetraodon lagocephalm pêche dans les parages de i'ile d'Oléron et donné au Muséum par M. Guitet. (Note par M. Vaillant.) 'i38 — Crustacé Cirrhipède {Pollicipes). Note sur un gisement trouvé sur les côtes de la presqu'île de Quiberon par M. L. Joubin 533 ■ — Vers Serpulides (Spirorbis). Noie sur un gisement trouvé sur les côtes de la presqu'île de (Juiberon, par M. L. Joubin 533 — Infusoires : Station à'Ophrydium versatile dans la Marne, par M. E. Topsent 57C — 631 — Groenland et Islande. Zoologie : Envoi par M. Conrad Baugert d'une collection ornitholo- gique 352 Italie. Géologie : Eruption du Stromboli. Communication accompagnée de projec- tions par M. A. Lacroix 3 — Eruption du Vésuve. La destruction de Pompeï. Communication accom- pagnée de projections, par M. A. Lacroix i3-! — Eruption du Vésuve. La destrnriion de la villo d'Ottojano. Analogie de sa destruction avec celle de Pompoi, par M. A. Lacroix '_>3:î ASIE. Asie. Zoologie : Sous-espèces de l'Ecureuil d'Europe rencontrées dans diverses contrées d'Asie, par M. le D"^ E.-L. Trouessart 363 Chine. Zoologie : Insectes. Coléoptère (Helota) recueilli par le R. P. Cavalerie. (Description par M. G. Ritzema) iç)C} Indes néerlandaises. Lettre de M. Paul Serres, Consul de France à Batavia, Correspondant du Muséum, datée du 3 novembre igoS i Japo \. Zoologie : Insectes. Diptères Siinulies envoyés du Nippon moyen par le D' J. Harmand (Etudes par M. E. Rouliaud) '. 9/1 — Don, à la Biblolhèque du Muséum, de sept planches en couleur (ta- bleaux scolaires) représentant les animaux aquatiques du Japon, par M. le D"^ J. Harmand. (Présentation par M. Deniker.) i3f! — Insectes. Coléoptères Coccinellidet. recueillis dans le Japon oriental par M. le D' J. Harmand. (Liste dressée par M. le D"^ Sicard.) 1 ^i5 — Crustacés. Nouvelle collection rapportée par le D" J. Harmand. (Elude jiar M. E.-L. Bouvier.) '180 Pe USE. Zoologie : Insectes. Coléoptères Élatérides récoltés par M. J. de Morgan, en iSgi. (Liste et description d'espèces par M. H. Du Buysson.) l'j — Insectes. Coléoptères Coccinellides recueillis par M. J.de Morgan. (Liste dressée par M. le D"' Sicard.) 1^5 — Insectes. Coléoptères Silphides recueillis par M. J. de Morgan (igoii- 1905). [Étude par M. G. Portevin.] .385 — Insectes. Hémiptères (Mus^/ia) rapportés par M. J.de Morgan. (Descrip- tion d'espèces nouvelles par le D' G. Horwatb. ) 5 1 4 — 632 - Zoolu^yie : Poissons Jii gonic Collucomupliorus de la région du lac Baïkal. (Mission Cliaflanjon; Mission Paul Labbé.) >i^ Mammifères. Sous-espèce nouvelle de rÉcureuil d'Europe rapportée par M. Paul Labbé de la Sibérie boréale (Vallée de la Lena) 365 Insectes, (.'oléoptères du genre Carahus recueillis par M. Paul Labbé au cours de sa mission en Sibérie, îles Saklialine et région du lac Baikal, en i yoa. (Étude de M. G. de Lopouge.) 38fî TONKIN. Botanique : Existence et récolle de ïEU'Uaria Canlamomum (Scltaniinées). [Note par M. Pb. Eberhardt.] A9/1 Zoologie : Catalogue des Mammifères envoyés en 1906 par ^\. Boutau, dressé par M. A. Ménégaux TuBKESTAN RUSSE. Dépêche du a 5 juin 190G annonçant l'arrivée à Tascli- kent de la mission Pelliol-Vaillant 3r)3 AMERIQUE. Amérkiue thopicale. Zoologie : Oiseaux (Passereaux Iracbéopbones) de l'Amérique tropicale des collections du Muséum. Mémoire publié par MM. Ménégaux et HpII- mayr et offert à la Bibliolbèque du Muséimi '1 Brésil. Botanique : Origine brésilienne probable de l'Arachide, par M. Marcel Du- bard S^o Zoologie : Insectes. Diptère (Simulie) nouveau. (Dcsciption par .M. E. Roubaud.) 5i8 Colombie. Zoologie : Insectes. Un Coléoplère Longicorne Ef/urin destructeur des mai- sons en Colombie, par M. le D' Pablo Garcia <)lj Cuba. Zoologie : Insectes. Diptère (Simulie) envoyé par M. Biolley. (Description par M. R. Roubaud.) T) 1 9 l'.i.UiATICUn. Zoologie : Insectes. Diptères (Simulies) nouveaux recueillis par M. le D'" Rivet et décrits par M. E. Roubaud 1 ofi Etats-L\ms. Don, à la Bibhotbèque du Muséum, de l'ouvrage de feu Heber R. Bishop : The Bishop Collection. Investigations and studies of Jade. New-York , 1906 !^ 2 ()33 Patagonik. Zoologie : Insectes. Hyménoplt're recueilli par la mission du D' J. Charroi à Port Madryn. (Étude par M. Robert du Buysson.) 21 Péboo. Zoologie : Mammifères. Bradypode {Cholœpus Hofmanni peniviamis Snbs|). nov.). [Description par M. A. Ménégaux.] 'i<)0 République \rgentine. Coléoptères recueillis dans le Chaco argentin, par M. E.-R. Wagner. (Description d'une espèce nouvelle de Boslricbide par M. P. Lesne. ) 12 Patagonie. Coléoptères recueillis par la Mission antarctique du D' J. Charcot. (Descriptions d'espèces nouvelles par M. Pierre Lesne.). . . 1 A Venezuela. Zoologie : Insectes. Diptère (Simulie) nouveau recueilli par M. Geay et décrit par M. E. Roubaud 1 oS AFRIQUE. Abyssinie. Zoologie : Reptiles de la c dleclion M. de Rotliscliild offerte nu Muséum. (Description des espèces nouvelles par M. F. Mocquard. ) 3A9 — Insectes. Coléoptères Lycides recueillis par la mission Du Bourg de Bozas. (Description des espèces par M. J. Bourgeois.) 198 — Insectes. Bostrichides et Clérides de la collection M. de Rothschild. (Description par M. P. Lesne.) 38o — Insectes. Coléoptères recueillis par la mission Duchenne-Fournet. (Dia- gnoses d'espèces nouvelles par M. P. Lesne.) 5n5 — Insectes. Diptère africain du genre Tabainis recueilli par AI. L. Didier (190.5). [Description d'une espèce nouvelle par M. J. Surcouf.] .... 5a4 — Mollusques de la collection M. de Rothschild (.S" liste). [Étude par MM. H. Neuville et R. Anthony. ] .3 1 9 — Mollusques de la collection M. de Rothschild {Ix" liste). [Elude par MM. H. de Neuville et R. Anthony.] /| 1 1 Afrique équatoriale. Zoologie : Faune malacologique , par M. Louis Germain : — IL Mollusques recueillis dans le lac Tchad par le Commandant Le:i- l'ant 5a — III. Mollusques Lamellibranches du lac Tchad rapportés pur le Lieu te- nant Hardelet .^T) — IV. Mollusques de la région du lue Tchad recueillis par le Lieutenant Moll 59 — 634 — Afhioue équatoriale (suite) : — V. Mollusques recueillis dans la région de Kanem (lac Tchad) par le Capitaine Duperthuis iHô — VI. Mollusques du lac Victoria -Nyanza recueillis par le P. Puel et adressés par M*^' Léon Livinhac 996 — VII. Sur le genre Spelda 677 — VIII. Sur quelques Corbicules de l'Afrique équatoriale .')8i Afrique orientale anglaise. Zoologie : Insectes. Coléoptères recueillis par M. le B°" Maurice de Rothschild et donnés au Muséum. ( Descriptions d'espèces nouvelles par M. Pic). 9 1 — Insectes. Coléoptères Bostrichides et (llérides do la collection M. de Rothschild. (Descriptions par M. P. Lesne.) :58o — Insectes. Coléoptères Lampyrides de la collection M. de Rothschild. (Étude et description d'espèces nouvelles par M. E. Olivier.) .507 — Insectes. Orthoptères pseudo-nevioptères. Odonates de la collection M. de Rothschild. (Description des espèces nouvelles par M. René Martin.) TioS — Mollusques des lacs Rodolphe, Stéphanie et Marguerite de la collection M. de Rothschild. (Liste préliminaire par MM. H. Neuville et R. An- thony.) ''107 Algérie. Zoologie : Insectes. Diptères (Simulie). [Description par M. E. Roubaud.]. Sao Angola. Zoologie : Insectes. Diptère (Simulie). [Description par M. E. Roubaud.]. .")!() Chari-Lac Tchad. '."3 Zoologie : Poissons recueillis par la mission A. Chevalier. (Description d'une espèce nouvelle par M. J. Pellegrin.) '17" — Mollusques recueillis par divers naturalistes. (Voir Afrique équato- riale) 000 CoNOO relce. Zoologie : Insectes : (loléoptères Lycides recueillis par la Mission Du Biturg de Bozas (Description des espèces par M. J. Bourgeois) ios co/'cr). Kxlrait d'ime lettre de M. G. Vasse qU — Reptiles rapturés et envoyés par M. G. Vnsse. (Description par M. F. Moajuard.) 25o — Rectification synon}nii([iie /iGt — Mammifères: Antilopes {Cephalophus natalensis Vmsei) rapporté par M. Vasse. (Description par M. E.-L. Trouessart) /)/i5 Sahaka. Lettres de M. Ciiudeau, datées de Tamangliasset et d'Iférouane . . 2 Sénégal. Lettre de M. Robert Arnaud, Administrateur au Bureau poli- tique de l'Africpie occidentale fram aise à Dakar. Renseignements sur l'exploration du Tagant et de l'Adrar (igoS) 81 Soudan égyptien, (ioilections envoyées des régions que traverse le Nil Bleu, par M. Alliiaiid 181 — Communicafion préliminaire sur son voyage dans la région du Nil Bleu, entre Kliartouni ot la frontière d'Abyssinie 20a Zonlogie : Mammifères intéressants raj)portés par M. Alluaud de son voyage dans la rivière du Nil bleu. (Note de M. le D"^ E.-L. Trouessart.). . . 353 — Liste des Mammifères rapportés par M. Alluaud de Kliartoum et de Shabluka Hills, donnée par M. le D' E.-L. Trouessart '1/18 Soudan français. Lettre de M. le D' Decorse , correspondant du Muséum , datée de Kayes, 95 novembre igoS 9 — Collection de roches, d'objets préhistoriques et ethnographiques rap- portée par M. le L' Desplagnes ;; — Lettre de M. de Zeltner, Attaché au Bureau de l'Administration colo- niale envoyée de Kayes 3 Ziiohgie : Mammifères. Don fait par M. Girard, Caporal télégraphiste colonial, d'un Oryctérope, d'une Gazelle, d'un Guépard et d'un Serval j Sa — Reptiles recueillis par M. le L' Greigert dans le bassin du Lobi. (Des- cription d'espèces nouvelles par M. F. Mocquard.) /1O6 Thans SVVAL. Zoo/rt/j/e: Batracien (Rana) capturé et envi)\é |)ar M. Tlieiler. (Description par M. F. Mocquard.) .25a Tunisie (Khroumirie). Zoologie : Maumiifères rapportés par M. H. Gadeau de Kcrville. (Étude par M. le D' E.-L. Trouessart. ) [il,-j Madagascar. Lettres de M. Geay, Correspondant du Muséum, datées de Tuléar, 26 décembre 1906 et de Tongobéry (ao avril 1906). . 2, 2 33 liolaaique : Néj»enlhacécs par M. M. Dubard (J.? 71 — 038 — Madagascar {suitn): Géologie : Roches rapportées par M. Geay. (Etude de M. J. Goiiyal.) Zoologie : Reptiles envoyés par M. le D"' Crenn. (Description des espèces nouvelles par JM. F. Mocquard.) 2^7 — Reptiles de la Collection M. de Rothschild offerte au Muséum. (Des- ci-iplion des espèces nouvelles par F. Mocquard.) , . . . 369 — Re|)tile {Mnbuia betsiloam). [Description par M. F. Mocquard.] 'i6.'j — Insectes. Diptères [Ctilex] nouveaux par M. Ventrillon 100 — Insecte. Diptère (Culiclde) nouveau par M. Ventrillon ]/i3 — Insecte. Diptère (Culicide) nouveau par M. Ventrillon 198 — Insecte. Orthoplère (Phasmide) envoyée par M. F. Bernard 23 1 — Insectes. Coléoptères recueillis par j\IM. Grandidier, Mocquerys, De- corse. (Description des espèces nouvelles par M. Léun Fairuiaire.). . 27^ — Annélide Polychète {Oœenia fusifonnis) recueillie par M. Geay. (Etude par M. Ch. Gravier.) 29^1 Pdléonlologie : Fossiles recueillis par M. le D' Dccorse. (Etude par M. \i'- niand Thévenin.) 33/i — Fossiles recueillis par M. Guillaume Grandidier. (Elude par M. Ar- mand Thévenin.) 336 Goélogie : Sur la présence du tertiaire récent à Diéjjo-Suarez, d'après les envois de M. Geay, par M. Paul Lemoine 33(S />Wa«/ — Mollusques Céplialopodes. (Élude par ^IM. If. Fisclier et !.. Jouliin.). 202 Zoologie : Crustacé. Péneide. (Description par M. E.-L. Bouvier.) 253 — Hydroides. (Lisle des espèces par M. A. Billard.) -Jag Océan Atlantique et Méditerranéb. Espédition du Talisman : Zoologie : Mollustpies trouves dans les résidus de dra par M. Sluiter; 2" noie.) 55 1 — Holothuries. (Note préliminaire par M. Clément Vancy. l /i09 OitoADEs Di Sud. Zoologie : Alollusipies recueillis par M. Valette de Buenos-Aires. (Etude j)ar M. Edouard Lamy.) 1 3 1 ■ — Holothuries du {ji-nre Tliyoup recueillies par M. Valette, de Ruenos- Aires. (l)escrip(i(ins par M. (,. Vaney.) him TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES ET DES PRINCIPAUX GENRES. VERTEBRES. MAMMlFKlilOS. Aromys caliii'iîius K. (îoofl'roy. . . Acomys AVitheiliyi Do Winlon Bos cafer Geplialoplms nalalensis Wassei Troues, nov. siibsp Choioepus Hoffmanni peruviiiniis A. Men. nov. subsp Colobus nigrimanus Troues, nov. sp. Goiobus Oiistaieli Troues, iiov. sp. Crocidura russulus loucodon Hor- mann (Dipodillus) Watersi De Winton. Equus Biirchelii Gray Equus caballus (juaternaire Equus Prejwalslvii . . .352, B.ôg, Equus Quanfga Gmelin et ses var. Erinaccus algirus Duvern Feiis ocreata iibyca Meyer Felis ocreata Margueriltei Loclie. Felis ocreata ninuritana Latorre . . Funambulus Berdmorei Biytb. . . Genetla afra liarbara Wagnor. . . Genetta afra Bonaparte! Lociie. . Gerbillus pygargus F. Cuvier.. . . Helictis moscliata Gray Hcrpestes iclineumon Lin Ilipporiderus bicolor l'ulva Gray. lilpporido: as larvata Ilorsiiold. . Kerivoula plcta Pailas 'i'i5 hhli h h'] /iZiS /i5i U7 an '4^7 .'lis /i58 /i5r) Mus documanus var. nigi' Mus niiisculus Lin Mus niusculus gentilis Brandt. . Mus ratlus Linn('' Mus sylvaticus algirus Pomol. . . Myotis chinensis Tomes Myotis Myotis ( rel murinus ) Bechstein Bhinolophus ferrum eqniniun Sclireber Bhinolophus euryale Blasius. . . . Sciurus erythrœus erythrogaster Blyth Sciurus Mac Clellandi Bodolftliii A.-M. Edw Sciurus vulgaris Lin et ses va- riétés Sciurus vulgaris alpinus Fr. Guv. Sciurus vulgaris arcticus Troues. subsp. nov Sciiu'us vulgaris ilalicus Bona[). . Sciuiiis vidgaris leucurus kerr. . Sciurus vulgaris rul'us korr. . . . Sciurus vulgaris varius kerr. . . Scirus vulgaris vidgaris Lin. . . . Taphozous ninuritianus E. Geof. . Tria-uops furcula Troues, nov. sp. Tupaia ferruginea Belangcri Blyth Viverricula malacconsis pnilida Grav Xenis irvlh l'iuppel jmbr «7 /1/17 6/1 .S A 55 /1/17 A/.7 /1/17 ^57 A 56 3(io 3(1.3 36^1 369 363 36i 36 1 lihH ^i55 'i58 /i3. GAi2 — OISEAUX. Aiiabates uniriifus Deiidornis palliata Dendrorinoia atrirostris. . . . Geosilta payta- Geositta maritinia Lcptastlieniira sctaria Pliilytlor coliimljianus Rivoli. Siplornis yultiiralus Synallaxis Azara,' Upucerihia orlliioido.s RliPTILES. Amplorhinus Gunlheri Moc(|. nov. sp 2-)l Clialeides palcliellus Mocq. nov. sp li^G Gliama'leon uiiicornis xAlocq. nov. sp ^^'y^ Gryptoposcineus Mocq. nov. gen . 3^8 Cryptoposcinens mmimus Mor([. nov. sp a^o Lampi'opliis abyssiniens Mocq. nov. sp 9^9 Mabnia bcLsiloana Mocq. nov. sp. A 65 Prosymna Greigerli Mocq. nov. sp. /i G6 Prosymna Vassei Mocq. nov. sp.. 25o, A67 Prosymna Bocagoi Bonijfr '167 Scpsina Crenni Mocq. nov. sp. . 3A7 l!\TKACIK^S, Piaiia Tboilcri Moc({. nov. sp.. . . '2b-i POISSONS. Alesles Kingsleyjc Gùntb Alestes iongipinnis Giintb Alesles macropblalûius Giinlli.. . /i(38 AC)8 Aiestes PopLe Pcllg. no\ . sp. . . . Alesles taeniurus Guntli Anabas Kinsleyœ Gunlh Anabas nigropannosus Pieichen. . Artodidraco Sholtbergi Lijnnberg. Barbus Brazzai Pellgr Barilius Kingsiey;c Boiilgr Bryconoa'lhiops Giintli Cha^nichtys eso\ Giintb Clianiichtys rliinoceratus Ricb . . . Characinidés afiicains (Catalogne des espèces faisant partie dos Collections du Muséum) Chrysichtys Kinsleyœ Giintb .... Cilbarinus Cu\ Clarias angolensis Steindachner. Comepborus baikalensis Pallas. . Corvina nigrita Cuv. ot Val . . . , Cottocomephorns comepbaroides Berg 91 Cottocomcpborus megalops Pol- ifgr 91 Goltus Grewingkii Dybowski. . . . Cottus Kessleri Dybowski Cynogiossus senogalensis Kaup. . Dissosticluis eloginoides Smilt. . Disticbodus Touteoi Poil. nov. sp. Eleotris cataristriga A. Dum. . . . Eleotris Senegaiensis Steindach- ner Elops lacoi'ta Cuv. et Val Engnalhichtbys Enlropus Grenfelli Boulgr Gnathonemus Moorei Giinlhor. . Haplocbilus spilanchor A. Dmn.. Harpagiferbispinis Ricb Hcmichromis bimaoulatns Gill.. llomicbroniis lasciatus Peters. . . Hemislichodus Vaillanti Pellgr. Hydrocion Cuv Iciityoborus Giinth Labeo macrostoma Boulgr Vlastacembolus gora Boulgr •"77. A 68 ^69 />69 189 468 /168 47.') 139 189 A7'. /169 469 A 69 . 9« > 92 92 92 469 189 /173 /169 /,69 468 477 469 468 469 189 4G9 46(j 468 475 478 468 4 69 6àS Mastacemhelus Alarchei Sauv. . . Marriisenius Bi'acliyliistiis (Jill.. Marcuseniiis Marchoi Sauv. . . . Mcsoborus Pellegr Micralestes Boulgr Mormyrops nigricans Bottlgr. . . Moriiiyrops zandirostris Giinlli.. Nannacharax parviis Pellgr. nov. ••*P Nanntethiops unitœniatus Giintli. Neoborus Boulgr Neolebias Steinbach Nototh(^nia acuta Giintb Notothenia coriiceps Riclianls. . Notolhenia cyaneobrancba Ri- chards Notothenia gibborifrons Lonnb . . Notothenia marionensis Giinth. . Notothenia microlepidota Ilut- ton Notothenia mizops Gûnth Notothenia sima Richards Pf'Ilonula vorav Giinth Pohiiatochromis nigrofasciatus IVIiegr Pelmalochromis Rcgani Pollgr. nov. sp !\6ç) 'lOs /-168 .'177 /177 /iCS /IG8 '168 /178 478 189 189 189 189 189 1.39 189 189 Mi 8 'rG9 'iI'k) Petersius Briimpt. Pflli-gr. nov. ^P Petersius Hilgendorfi Boulgr. . . Petrocephalus Ballayi Sauv Potrocepliahis Simns Sanv Pliago Giinth Pliysailia occidontalis Pollgr. . . . Plenragranuîîa antarcticum Boulgr Polycentropsis abbreviata Boulgr. Polynemus quadrifdis Cuv. et Val Salarias Gra\ieri Ppllgr. nov. sp. Salarias phanlasticus Boulgr. . . . Psettus sabaï Cuv. et Val Sarcodaces odoë Bloch Syngnallius Kaupi Bleckor .... Synodontis Courteti P(^llcgr. nov. sp Synodontis Jlaugi Pellegr. nov. T Tilapia flavomarginata Boulgr. . . Tilnpia molanopleura A. Dum.. Tracliynotus goreensis Gin. cl Val Xenocharav spiinrus Giuilh. . . . Xenomystus Nigri GiuiIm /168 /|(J8 A 68 A77 Mi 9 189 /169 /169 93 9^ '169 A68 '173 '170 '169 Mu) ''•'9 Mis Mis INVERTEBRES. CRUSTACES. Décapodes macroures. Acanthophrys du Muséum (Cata- logue des") Zi85 Acanthophrys (Observations sur les) 'i85 .Acanthophrys Germaini Bouv. nov. sp A86, '187 Acanthophrys Harmandi Bouv. nov. sp /i8^i , ''187 Acanthophrys spinosissima Bouv. nov. var. '18' Alpheopsis H. (Jout. (Liste des espèces d') Alpheopsis Haugi H. Coût. nov. sp. Alplieus acnfeipes var. li'ipiiopus Nob. no\ . var Alpheus euchiroides Nob. nov. sp. Alphcus hopliti^s Nob. nov. sp . . Amphipahemon Seurati Nob. nov. sp Atya intermedia Bouv Atya scabra Leacb Caridina Harmandi Bouv. uov. sp. Gervimunida princeps Benodict. . 876 .57 957 267 269 /.98 ^3 488 /180 ^kk Galathea rae;;alochira Nob. nov. sp. Gebiopsis nitidus A.-M. Edw. . . Gnatliopbylluni tridens Nob. nov. sp ' Haliporiis audrogynus Buuv. nov. «P • Palœmon n.>niulus Nob. nov, sp. . Pala'nion Olfersi Wicq Paiinurus rejjius BriL. (iap Palinurus vulgaris Lalr Pent-Bus brasiiiensis Latr Penœus carcimota Risso Stigopontonia Nob. nov. gen. . . . Stigopontonia commensalis Nob. nov. sp Synalpheusbracljyceros Nob. nov. sp Uroptyclius occidentalis Favon. '180, Décapodes Anomoares. Anapagiinis polynesionsis Nob. nov. sp Ca-nobita rul)es(ons Grecf. '198, Eupagiirus maoras Nob. nov. sp. Pacliycliolos ornatus Botiv. nov. sp ''92 > Pagurislos maurilanicus Bonv. nov. sp Pagnriis arrosor Herbst Pagiiriis granulimanus Miers. . . Potrocbiriis punctulatus Edw. . . Décapodes Bmclnjure.s. Acniîfioplenra parvnla St Aclii'a riifopnnctata Edw Calappa gallus Herl)st Gardisoma armatum Herkl. '197, Gardisoma guanbnnii /197 , Gyrlograpsiis occidenlalis A.-M. Edw Dacryopiliimniis Noli. nov. gen. . 360 259 253 258 /193 186 18G i85 i85 2 58 2 56 '181 2()0 5 00 259 186 186 186 1S6 /I9G 'I9C) ''99 /198 '197 2G3 Daeryopibimnns oromila Nob. nov. sp Dockenia Ilflgendorf Dicranodromia BafTnii Alcook et Anderson /i8i, Dicranodromia Doderleini Ort- mann A80, 48i, Dicranodromia ^layouxi A.-M. Edw Dicranodromia ovaLa A.-M. Edw. Dorippe astuta Fab Dorippe cailida Fab Dorippo dorsipos L Dorippe sexdentata Si.. . . '180, Epibolocera Stimpson Epixanthus Helleri A.-M. Edw . . Erimetopus M. Rathbnn Eupanopeiis africaniis A.-M. Edw. Gecarcinncus Edw Gccarcinns lagostonia Edw . A98, Geograpsus lividus A.-M. Kilw. . Grapsus Grapsus L Gomeza bicornis (G. respinos^i (b- , Haan) Gomeza distincta de Haan Horbstia (Micropisa) violacra A.-M. Edw Heterograpsiis peniciilatas de Haan Heterograpsiis snnguinens de Haan Heteronncia venusta Nob. nov. sp. Hydrotbelpbiisa A.-Af. Va\\\ Loptodius convexus A.-M. Edw.. Mucrophtalmus consobrinns Nob. nov. sp Maïa squinadu Lali' Nnrcia mimetica Nob. nov. sp. . Nurcia rosea Nob. nov. sp Ocypoda afi icana d»' \ian.. 187, Ocypoda liippiMis Oliv. ... 1^7, Pacbygrapsus Iransversus (iil)be. 26/4 5o5 /189 ^182 /182 iSi /182 ^189 '182 /181 5o3 /tgô Soi 496 5o/i ^99 A96 /196 482 496 483 483 260 5oo ''9*i 2 65 187 361 361 ^7 ''97 ^7 — 645 l'arapleuroplirycoides Noli. no\. jjon .'! () 'i Paropleui'oplirvcoides roseus Nol». nov. sp ii6!i ParatliolpJiusu Edw 375 Philyra l.Rvidorsalis Miers 187 Pilimmus hirtcllus var. africanus A.-M. Edw A9G Piiiuiiniis me nideiitaliis Nob. nov. sp 963 Piliimnus parvulus Nob. nov. sp. aOS Pinnotlioies pisoides Oilmann. . /180 Platygrapsus depressus do Haan. ''i83 Platytlielpluisa A.-M. Edw 5oi Potamocarcimis Edw 5n3 Polamon Sav 3G9 Potamon margaritarins A.-M. Edw /19G Polamonautes \Iac-Lay 378 Potamonidés (Catalogue dosj. . . 869 Pseiidoplunixa cannata Ortmann. '180 Pseadothi^Ipbusa 11. de Sans. . . 5oi ïlialaniita Botivieri Nol). nov. sp. 969 Tiialaniita niiniiscnla Nob. nov. sp 3G9 Tbdauiita Seurali NoJ). nov. sp. 969 Tricliodaclyliis Lat. cl White. . . 503 Valdivia Wliib^ .)o3 Slomdpodes. Prolosquilla Folini A.-M. Edw.. '199 Isopodes. yEga aiisIraUs H. Piicb. nov. sp. . 187 Antias 11. Ricb. nov. gen 188 Anlias Gharcoli H. Rich. nov. sp. 1 88 Apseudes rikilianus Nob. sp. nov. a65 Apseiidos Seurati Nob sp. nov. . 9()() Austrimunna antarctica H. Ricb. nov. sp 188 Ragalus Nob. nov. gen 3 (in Bagalas platydaclybis Nob. nov. ^(». 968 Bagatus stylodartylus Nob. nov. sp. Cymodocella egregia Ghild Dynamenella Nol). nov. gen. . . . Dynamenella Codii Nob. nov. sp. Dynamenella platura Nob. nov. ^P Eclias H. Rich. nov. gen Ectias Turqueti H. Rich. nov. sp. (jigantione Giardi Nob. sp. nov. (jlyptonotus acutus H. Rirli. sp. nov (inalliia antarctica Studer=rm Eburia pilosa Ericb Elater cocrinatus Rye Elater pomon.o Stepb Elater sanguinolentus Scliranlv. . 19 19 18 »9 18 19 19 196 97 A i/i() 1/45 i/i5 279 278 279 980 196 27/1 275 1/16 lAG 1/16 1/1G i/i5 38i 23 5o5 18 18 18 18 9C 18 18 18 un Eiicraiiium dentifrons Guerin.. . Exocliomus flavipes var. nigri- pennis Er Formicomus curtipennis Pic. nov. sp Halysia japonica Thunb Halysia 1 4-punctata Lin Helota Lcsnei Ritsema nov. sp . . Heliocopris cuneifer Lesne nov. sp. Heleroderes Rossii Germ Hyperaspîs japonica Grotch Hyperaspis reppensis Herbst. . . . Idatius Fairm. nov. gen ....... Idatius oplitalmicus Fairm. nov. sp • • •• Ithonoe hexaspilota var. mirabdis Motscli Laïus latipennis Pic. nov. sp. . . . Lampyris Kilimana Kolbe Leis axyridis Pail. et var Luciola coxalis Em. Oliv Luciola Imerinœ Bourg Luciola nigf ita Em. Oliv. nov. sp. Lycus ampliatus Fahr Lycus Bozazi Bourg, nov. sp . . . . Lycus constricius Fabr Lycus curtirostris Bourg, nov. sp. Lycus foliaceus Dalman Lycus inamplexus Bourg, nov. sp. Lycus latissimus L, var. barpago J. Tboms Lycus iatitliorax Bourg Lycus obtusatus J. Thoms Lycus ocbropterus Gorh Lycus Raflrayi Bourg Lycus semiamplexus Murray. . . . Lycus semiflabelîalus Murray... . Lycus trabealus Guer. Mén Macronovius limbatus Nots Melanotus armulus Erich Melanotus sobrinus Mën Micrapate Wagneri Lesne nov. sp. Mordelladenudata Fairm. nov. sp. i6 i/i5 i46 106 5o5 18 i45 i46 2-0 977 iA5 31 .'S07 i/i5 607 507 008 196 193 193 195 19/1 194 193 196 196 196 193 194 196 196 i45 18 18 19 Mordella melauozosta Fairm. nov. sp ■■ Mordella reticulala Fairm. nov.sp. Mordella tetr.igramma Fairm. nov. sp Necrobia rufipes Def. Necrodes lilloralis L Necropborus antennatus Reilt. . . Necropborus bumator Fab Nemoslira elegans Fairm. nov. sp. Nesogenacyanipennis Fairm. nov. «P ■■ Nesogena obscura virens Fairm. nov. sp Notox us Rolbscliildi Pic. nov. sp. Nvctelia circumundata Lesne nov. sp. Onilis ;ethiops Lesne nov. sp . . . Opetiopalpus sp Phœogala fulvipennis Fairm. nov. sp • Phœogala serricornis Fairm. nov. *P • Pbiîeocopus tricoJor Guér Phlœocopus vinclus Gerst Plionapate frontalis Fôbr Pittonotus Tbeseus Germ Plateros ocbropterus Pvcnoscbema cavifrons Lesne mv. sp Saprinus dolatus Marseul Scymnus frontalis Fab. var. spec- tabilis Fald Scymnus Hofmanni Weise Silesis crassus Buys. nov. sp. . . . Silpba carinala 111 .S'ilpba obscura L. et var. dis- tincta Portev. var. nov Silpba tristis 111. et var. costala Harr SpbtTrocaulus ecbidna Fairm. nov. sp Stigmatium obokianum Fairm . . 283 281 38i 385 381 377 978 92 l5 5o6 389 981 280 381 38i 38 1 17 19O 507 lî") lA- i'i5 9 0 386 ;J8G 976 38 1 (1^8 — Slrong\ lium fuscoaenescens Fainn. nov. .76 Slrolocei'ii pecloralis Kcntz. ... 38 1 Siilpius Fairm. nov. gen ■>.']'.\ Sulpiiis pimclostrialus Faii ni. nov. V 373 Tlica (incla Fali 1^5 Tlianatopliilus rugosus L 385 Tlianalophilus sinuitiis Fal>. . . . "iSS Tridiodes lepidus Walk 081 Variatlius allcrnans Faiini. nov. sp. dSo Xylion adustus Fah 38o Xylobosca (locisa Lesnonov. sp. . 1 f)0 Xyloliosca geonietrica Lesne nov. ^P 19» Xylopertlia plcea Oliv 38o Orthoptères pseiido-nétiroptèrcs, Odonates, Disparoneura Simba R. Mart. nov. sp 51,9 l'chnura abyssinica l\. Mari. no\. sp. .^) 1 2 Isclinura elongata R. Mart. nov. !^P .') 1 3 Isclinura sencgalensis Rambur. . . Sia Iscbnura urnilera R. Mart. nov. sp. 5 1 3 Lf>slos Rotlischildi R. Mart. nov. sp. Pseudagrion spec? J'seudagrion bicœrulans R Mart. nov. sjj l'seudagrion lurcigerum Rambur. Pseudagrion pra^textalum Sélys. . lymenoptrres. P<»psis limbata Guér.-Men.. .T08 01 i ") 1 1 5io 2 1 Hémiptères. Muslba gigantea How. nov. sp. 5 1 5 , 517 Miistba incana Styl Mnstha longispinîs Reul Mustha Morgani How. nov. sp. Mustha serrata Fab Mustha spinosula bel 5 1(5 ;)i' h 1 6 017 r.17 Diptères. Cellia tananari\iensi-; Vent. nov. sp Culex giganlca Vont. nov. sp. . . Cu!cx Neiroli Vent. nov. sp. . . . E\-Simulium E. lioubaud Simulium Berkori Roub. nov. sp.. Simulium Buissoni Roub. nov, sp. Simulium damnosum Tlieobald. . Simulium exiguum Roub. nov, sp. Simulium ignescens Roub. nov. sp Simulium intermedium Roui). nov. sp Simulium Jolyi Roub. no\. sp. . , Simulium metallicum Bellardi. . . Simulium perllaNum Roub. nov. sp Simulium quadrivittatum Loew. . Simulium Riveti Roub. nov. sp. . Simulium rufipes Meig Simulium Victoria" Roub. nov. sp. Simulium Weilmanni Roub Slogomyia Cartroni Vent. nov. sp Tabanus (ilidalieri Sure. iiov. sp Tabanus obscurol'umat'is Sure. nov. sp Tabanus pallidilacit-s Sure, nov, Tabanus Ricardoi Sure, nov, sp.. Tabanus Rotlischildi Sure. nov. SJ). Tabanus sliclicollis Sure. nov. sp,. Tabanus velutinus Sure, nov, sp,. 198 100 io3 5,7 5ao 59 1 108 107 1^2 5i8 5i8 519 108 2 G 52 1 619 1/(3 5-26 528 622 •J9': ()/t9 — VERS. iniuiides. Aiiloliliis (iliaicoti (iraviernov sp. Aulolitus gibher Klilcn Bonhourolla Gravier nov. gen. . . Bonhourella insignis Gravier nov. «P BrancliiommaCliaparedoi Gravier nin. sj) Branchiomma niusliaensis Gra- vier nov. SJ) Dasychone conspersa Ehlers. . . . Dasyclione luctuosa Ehrenlierg Grube Ditrupa arielina O.-F. Aluller. . . Kteone Reyi Gravier nov. sp. . . . Eulalia Magalahensis Kinberg. . . Eulalia subulifera Elilers Eurato Sancti Josephi Graviernov. «i» Exogone ïurcjueti Gravier nov. sp Filograna (Saimacina) Dystori Huxley Griibea rhopalopliora Ehlers. . . . Hypsicomiis Marenzellcri Gravier nov. sp Hypsicomus pba?()taenia Schniar- da Hypsicomus pigmenlatus Gravier nov. sp Eaonome elegans Graviei' nov. sp. Lumbriconereis Magalhaensis Kinberg iNereis Kerguelensis Mac-Intosh. Orseis Malbaï Gra\ier nov, sp. . . Owenia fusilbrmis Belle Cbiaje. . Pi(»nosyIlis coniosa Gravier nov. «P Piatyncreis ^[agaliiaensis Kin- berg ■J.H?, a83 1 15 1 1 5 ho !n 11.3 389 388 388 3 85 I 1 ■! ■>88 ■Ml ^1 36 Al 391 391 386 988 390 Potaraoceropsis .lousseauiiiei Gra- \ ier nov. sp Potamostegus stellatus Abild- gaard J'olamilla Eblersi Gravier nov. sp. Sabdla fusca Grube Sabelia Lamyi Gravier nov. sp... Saliellaria Alcocki Gravier nov. n> Serpula (Hydroides) monoceros Gravier nov. sp Serpula ( Hydroides) uncinata Plii- '•Ppi Sorpuia vermicularis Lin Serpula (Grucigera) \Ve))sleri Be- nedict var. tricornis Sphœrosyilis anlarclica Gravier nov. sp Spirobranchus giganteus Pallas. Spirorbis cornu arietis Pbilippi. . Spirorbis Pagensteclieri de ()ua- trefages S}llis Itracbycoia Ehlers Vermiliopsis glandiferus Gravier nov. sp TurhcUariéfi. l'rocerodes marglnata P. Hallez nov. • sp Procerodes Ohlini iJergendal. . . ProcerodesWandeli P. Hallez nov. sp Rhodoplana Vayssièrc iiov. geii.. Rhodoplana Wandeii Vayssièrc nov. sp Géphyrieiis. Pbascolosonia antarcticum Mi- cha:'lsen PhascoJosoma capriforme Baird. . Phascolosoma Charcoli M. Héru- lii'l nov. S]) I 1 'I I I .") 33 33 ô/i3 1 1 0 1 1 1 286 11/1 535 389 1 I ;> 398 395 ,',9 127 ia8 127 650 ~ Pliascoiosoma fuscum Michaelsen. Pliascoiosoma margarilaceum Sers Néninthelminthes. Ankylostoma (liii)denalis 128 MOLLUSQUES. Céphalopodes. OCTOPODES. Cirroleuthis iimbellata P. Fisclier. 200 Eledone moschata (Lamarckj Leacli aoS Octopus ergasticus P. et II. Fis- cher 203 Octopus sponsalis P. et H. Fis- cher 2o3 Oclopiis vulgaris Laaaarck 208 Scoeiirgus tetracirrhus (d'Oriii- gny) Tiheri 2o3 DÉCAPODES. Ghiroteulhopsis Grimaidi L. .Jou- Wn 2o3 <;iiiroteulhopsisTalismaui II. Fis- cher et L. Joubin 900 Heteroteuthis dispar (Ruppell) 'jray 2o3 llistioteuthis Ruppclii Verany. . . 2o3 Pterygloteiithis Giardi H. Fischer. 2o3 Hossia Caroli L. Joubin 2o3 r>ossia macrosoma (Dclle Chiaje) d'Orbigny .2o3 Sepia elegans d'Orbigny 2o3 Sepia orbignyana Ferrusac cl d'( )r- bigny ■• 2o3 Sepiola Rondeleti Leacli ao3 Sepiola scandica Sleenstrup. ... 208 Sepiola scandica var. macrore- phala H. Fischer et L. Goidiin. 2o3 Gnatéropodra. Alicuia c.ylindrica Gh Sqq Ampullaria chariensis Germ. iiov. •^P 17^5 Ampullaria gradata Smith 2()8 Ampullaria specinsa Philippi, 5(). 179 Aj)henitoma Locardi Bavny nov. sp 5'i8 Aphysiella Gravieri Vayss. nov. «P 399 Uys naucum Lin 899 Barthella citrina Leuck 3«)9 Brdiminus nyasanus E. A. Sm. . ii3 Bulimus eminulus Mor 4i3 Bulla ampullaria Lin 899 Bulla striata Brugu 899 Burtoa nilotica Pleifer 171 Charcotia Vayssière nov. gen. . . 1 ^8 (Jharcotia granulosa Vayss. nov. sp 1/18 Clausitia Rothsciiildi Neuv. et An- th. nov. sp /i 1 .1 Cloopatra cyclomastoides Kiister. .^)/i (iyprœa (liste dos) des îles Tua- molu et Mangareva (Gambier). j 1 8 Dolabella Rumphii Lamark 899 Knnea somaliensis E. A. Sm.. . . /iiy Guy-Valvoria Vayssière nov, gen.. 1/17 Guy-Valvoria Francaisi Vayss. 1A7 nov. sp 1/17 Haminea pemphix Philip 899 Hélix pilifera Martens 820 Hclixarion Raffrayi Bgt 3->i Hemiarlhrum setulosum Dali. 5^19, .55o Hydatina physis Lin 899 Hydatina vélum 899 Lasviiittorina caliginosa Gould. 121, 12a Lamellariopsis Vayssière nov. gen. 1 /i 8 Lamellariopsis Turqueti Vayss. nov. sp j/i8 — 651 — Lepldopleiirus Kergufionsis Had- don = Leptochiton Pagenste- cheri P. Pfeffer 5^9, Limicolaria Cliefneuxi Bgt var. llammifera Neuv. et Anth. iiov. sp [iimicolaria Cliarlionnieri Bgt... l^imicularia connectens Martens. Limicolaria Heuglini jMartens. . . Limicolaria Martensi Smitli. . . . Limicolaria rectistrigata Smith.. Limicolaria tuberculala Millier. . Limicolaria turriformis Martens et var Limicolaria turriformis var. oliesa Germ. nov. var Limicolaria turris PfeilTer var. Du- perLliuiii Germ. nov. var. . . . Limnœa œthiopica Bgt Limnœa africana Rùpp Marseniopsisantarclica Vayss. nov. ^1' Melania tuberculata Millier. .55, Microcystis abyssinica Jick. ;3t>i, Notarchiis indiens Schweigger. . Omala\is nobilis Verril Pellilitlorina pellita Mrts. lai, Planorbis Bridouxi Bgt Planorbis abyssiniens Jick. Sjq, Planorbis adowensis Bgl Planorbis cornu Ehr? Planorbis Ruppelli Dkr Physopsis africana Krs Pleurobranchus Forskali S. ilu- puel Spha-rium ahyssinicum Poil .... Spekia (sur le genre) Spekia zona ta Wooduard (syno- nymie) Subniina Mabilliana Bgt Subiilina Minzingeri Jick Succinea Baumanni Stur Succinea riigulosa Mor 55o 3i() 1(38 3i6 297 .67 297 169 168 819 .319 1/19 •^9 Inft 399 5/17 l-î'2 Au Au 319 319 3.9 3.9 399 3'M .58o 820 3^10 Aïo Al3 Succinea striata Krs. var. Hmicola Mor Tonicina Thiele nov. gen Tonicina Zscbani G. Pfeft'er. . . . Trivia (liste des) des îles Tua- motu et Mangareva (Gam- bier) Vitrina bians Rùpp Vivipara abyssinica ÏMarteiis. . . . \ivipara cepoïdes Smitli Vivipara costulata Martens \ ivipara costulata var. alta Germ. nov. var Vivipara costulata var. globosa Germ. nov. var Vivipara costulata var. trilirata Martens Vivipara meta Martens Vivipara pagodella Martens Vivipara Robertsoni Frauenfeld. Vivipara rubicunda Martens .... Vivipara unicolor Oliv. .52, .5q, Vivipara unicolor var elatior Martens ."io , Vivipara unicolor var. JeH'reysi Frauenfeld Vivipara unicolor var Leiifanti Germ. nov. var JMmellihraiiches . Adanarca nitens Pelseneer Anatina elliptica King et Brodc- rip Anomia adanias Gray Arca decussata Sowerby Arca imbricata Bruguière Arca nivea Chemnitz var. \elata Sowerby Arca parva Sowerby Arca pisolina Lamarck Arca plicata Chemnitz Arca veutricosa Lamarck Al 9 .3 A 9 5A9 1 iS Al A 3oi 30 2 298 29!» 299 299 29!» 3oo 30 2 3ou 3oi 3oi 3oi .53 ai A8 3i. 3-7 3 1 .5 3iG 317 3] 8 3,7 3 16 052 — Aisapliis deflorata Lin Cardita astartoïdes Von Marions. Cardita miiricata Sowerhy Cardium arciiatiilum Sowerliy. . . (Jardium dioneum Sowerby Cardiiua fragiim Lin (lardium maculosum Wocx! . . . . Cardium orinta Sowerljy (iliama imLiicata Broderip (Chaîna pacilica Broderip Ghania spinosa Broderip Gorbicula (Corbiciiies de i'Africjue équatoriale) Corbicula segyptiaca Bgt = C.con- sobrina (,'aillaud (Jorbicula Oameroni Bgt — C. con- sobrina Cailiaud Corbicuia Degoiisei Bgt = C.con- sobrina (laillaud. Corbicuia Jonberli Bgt= (î. coii- sobrina Cailiaud Corbicuia Kynganica Bgt = C. con- sobrina Cailiaud Corbicuia Lavigeriana Bgt = C. consobrina Cailiaud Gorbicula astartinolla Bgt = C. as- larlina Marteus Coibicula Giraudi Bgt= (]. as- lartina Martens Corbicuia Foai Mabille Gorbicula Lacoini Germ GorbicLila rudiata Parreys Grytodon globosum Forskal. . . . Cyamium subquadratum Pclse- neer Gastrocba'na dentifera Dul'o. . . . Gastrocliyna gigantea Desliayes.. Kollvia auslralis Lamy nov. sp.. . Kcllyia pacifîca HedU'y Lasa;a rubra Montagn Libitina guinaica Cbcmnitz Limopsis birloHa jMaiiille et de Ilocbebrunc 2 1 1 'n •m3 91 5 9l5 ■llh 9 1 h 3o8 3o8 3o8 5 Si 5S9 583 583 58^j 58- 583 58/1 58i 58/1 55 307 91 3 ItC) 907 207 12/1 3 1 '•:> 21/! 9l3 Litbodomus cinnamomina Gliem- nitz Litbodomus la'vigata Ouoy et Gaimard Litbodomus patagonica d'Orbi- g»} Lithodomus teres Pbilippi Loripes divergens Pbilippi Lori|)es exasperatus Beeve Loripes pimctatus Lin Maclra (Hetcromactra) lamini- fera Ed. Lamy nov. subn-iMi. et nov. sp Malleus maculosus Beeve Alargaritifera margaritifera lÀn. var. Cuminingi Beeve Melina lintiginosa Beeve Melina nucleus Lamarck Alelina sulcata Lamarck i\lerotrix Pliilippinarum Hans- h' Merolrix prora Conrad Modiola auriculata Krauss Modiola liturata Menke Alodiola tulipa Lamarck jModiola vagina Lamarck Monlaguia Cbarcoti Ed. Lamy nov. sp îtlutela angustata Sowerby. 56, 60, Mutelina rostrata Bang Mytilus magellanica Cbemuitz. . . Ostroa folium Lin Ostrea rosacea Sowerby Oslrea sinensis Gmelin Ostrea subtrigona Sowerby Pecten cuneolus Beeve Pecten Dringi Beeve Pecten pallium Lin Pecten Bacovitzai Pelseneei'. . . . Phadon Herdeleti Germain nov. ^P l'Iiadoii Tcliadensis Germain nov. su 3l2 3l2 3l9 2l3 2 12 912 /i5 3 1/1 3i/i 3i/i 3i/j 3i3 21 1 919 3ii 3l9 3ii 3ii /16 175 60 3ii 3io 3io 3io 3io 3io 3io /'9 •^7 60 — G l'Iiilobrva sulilii'vis Pclseneer. . . . Si l'hilobrya wandelensis Ed. Lamy nov. sj) •^>o Placunanomia ione Gray -ii i Pteria (Margaritifera) margarili- fera Lin var. Cumingi Reeve. 3 , 3 i 'i Pteria (Margaritifera) panasesœ Jameson 'i 1 5 Rad'jla fragilis (Jhemtiilz ooi) Radula pygmtf'a Pliilippi ^6 Scintilla Owenii Deshayos i ) ^i Semele australis Sowerliy -«og iSeptifer lùlocnlaris Lin 3i i Spalha lîourguignati \ncey 17^ Spatlia Chaiziana Rang 1 78 Spalha lacustris Simpson 1 7 '1 Spalha Nyassaensis Lea ^07 Sphœrium Nyanzœ Smith -{07 Syndesmya Seurati Ed. Lamy nov. sp ;! 10 Teliina crebriniaculata Sowerby. a 09 Tellina crucigera Lamarck 1207 Teliina dispar Conrad ao8 Teliina inaequalis Hanley 308 Teliina ((l)li(]uaria Deshaycs. . . . 308 Teliina rhoudioïdes Quoy et Gai- mard 208 Teliina robusla Hanley 209 Teliina rugosa Rorn 208 Teliina scobinala Linn»' '!09 Teliina virgata Liiuié «07 Teredo sp. (1, 9 et 3).. . . -ior», 207 Thracia meridionalis Smith. ... '18 Tridacna elonjfata Lamarck .... :j 1 5 Tridarna mulica Lamarck y 1 5 Unio Dembea- Rossm ''i 1 5 Unio cssoensis Ghaper 178 Unio Dnponti Rgt = U. Haiite- cœuri 3oA Unio Edvvarsianus Bgt = U. Hau- tcconiri oo^i Unio Giandidicri Bjjt = U. Haule- creuri 3o'i 53 Unio Graalianus Rgt = L. iiaule- cœnn. Unio Hautecœuri Rgt Unio liypsiprymnus Marten?. . . . Unio Lourdeli Bgl Unio Monceti Bgt. var. riil)i'a Ger- main nov. var Unio Ruellani Bgt 3o/i Soli 3o'i 3o() :5()(i 3o5 Vi •2 1 1 •u 1 laû I 9."> t " I •>■'<) Venus (Chione) anti([ua klu|;. . . Venus ( Ghione ) crispala Desbayes. Venus (Ghione) Ga\i linpé. . . . ^enus (Ghione) reliculala Linné. Yoldia iiia'quisculpta Lamy nov. sp Yoldia Valleltei Lamy nov. sp. . . Yoldia Woodwardi Hanley.. .')•>. BRACHIOPODES. Kingona Alcocki L..l()ul)insp. nov. Terebralula (Liolbyrina) uva Bro- dsip TUNICIERS. Amarouciuni ca?ruleum Sluiler no\ . sp 5.*3 Amaroucium meridianum Sluiler nov. sp iJSS Ascidia Gharcoti Sluiter ."jS^i Atopogaster elongata Hcrdman.. .')53 Boltenia salebrosa Sluiter ;").") '1 Roltejiia Turqueti Sluiter 55^i Gollella pedunculata Quoy et /i Distoma glareosa Sluiter nov. sp. 5r)3 Halocynthia setosa Sluiter ;).)3 Juliana ignota Herdman •')'>''i Leptoclinum higlans Sluiter nov. sp ^.j'i Lissamaroucium magnum Sluiter nov. sp r)r)o Moljjula maxinia Sluiter Pharyngodictyoïi reductum Sliii- ler nov. sp Poiychinum adareanum Herd- man Psammaplidiuni annuiatum Slui- ter nov. sp PsammapUdiuïii ordinaturn 8lui- ler nov. sp l'sammapiidiiini radialum iSluitor nov. sp Psamiiiaplidium triplex Sluiter nov. sp Styiea flexiliilis Sluiter Slyloa Grahami Sluiter Styiea lactea Herdman — 65/1 — 554 553 558 553 553 553 55^1 55'i 55/i EGHINODERMES. Hololhurides. Gucumaria antarclica Cl. Vaney nov. sp (Aicumaria atleauala Cl. Vanoy nov. sp (]acumaria grandis Cl. \aney nov. sp •••• Cucumaria irregularis Cl. Vaney nov. sp Cucumaria lateralis Cl. Vaney nov. sp Cucumaria Tunpieli Cl. Vaney nov. sp Psolus antardicus Pliilippi Psolus Clianoti C. Vaney nov. sp Psolus granuiosus (il. \aney nov. S]' Synaliades Cartliargei (il. Vaney nov. sp Tliyone Scotia- (il. Vaney nov. sp Tliyone turricala (il. Vaney nov. sp k o 5 /io5 /in 5 /io6 4o3 /io(3 /i(i7 /io3 ^loo ?I01 BRYOZOAIRES. Clieiloslomes. Liste des espèces recueillies par les expéditions du Travailleur (1881-1889) et du Talisman (i883) dressée par M. Calvet, i5/i, i55, i56, 3i(), Buguia eburnea L. (ialvet nov. sp. (iellepora intricata L. (i:ilvcl om. sp • (iellepora laciniosa L. (iaUet nov. sp (iellepora protecta L. (ialvet nov. sp ;•••:•••, Kscharoides Billardi L. Calvet nov. sp. (iemellipara arbuscula L. (ialvet nov. sp Jlasweilia altornata \j. (ialvet nov. sp. Heliodonia L. Calvet nov. gen. . . Ileliodoma implicata L. Calvet nov. sp Iclithyaria aviculata L. Calvet nov. sp Lekytliopora laciniosa h. Calvet nov. sp Lepralia Brancoensis L. Calvet nov. sp Lepralia inllala L. Calvet nov. sp • Lepralia VValcrsi L. Calvet nov. sp Mamillopora Sinitti L. Calvet nov. SI' Membranipora Joubini L. (ialvet nov. sp JMyriozum strangulatum L. Calvet nov. sp Palmicellaria tennis L. Calvet nov. i56 1 (■)5 iGG iG5 160 1Î17 918 157 157 2l5 166 iSg 159 9lG i58 i5C i58 l(>9 — 655 ftetepora înordinala L. Calvel nov. sp Retepora ramulosa L. Calvet nov. sp Retepora Sparteli L. Calvet nov. sp Reteporelia hirsuta L. Calvet nov. sp Reteporelia incrustata L. Calvet nov. sp Scliizoporella confusa L. Calvet nov. sp Schizotheca Talisman! L. Calvet nov, sp Setosellina L. Calvet nov. gen. . . Setosellina Roulei L. Calvet nov. )63 (i'i sp. Srailtia inerma L. Calvet nov. sp ^ Smitlia prœaita L. Calvel nov. sp. Cycloslomcs. Crisia tenella L. Calvet nov. sp. . Entalophora reliciilala L. Calvet nov . sp Entalophora subverticillata L. Cal- vet nov. sp Entalophora translucida L. Calvet nov. sp Hornera hranscoensis L. Calvet 21 7 iGo i57 1.57 161 161 919 «19 U20 nov. sp '^'i'! Idmonea fragilis L. Calvet nov. sp aai Idnionea horrida L. Calvet nov. sp 2Q 1 COELENTÉRÉS. Anthozaires. Scytaliopsis Gravier nov. gen.... 998 Srytaiiopsis djihoutensis nov. sp., 291, 992, 298 Muséum. — xu. Spirastrella Ronneti Topsenl nov. sp Spirastrella purpurea Lamarck . . Stephanoptilidés Roule nov. fam. Spotigiaires. Acanthella aurantiaca Keller. . . . Axinyssa Gravieri Topsenl nov.sp. (îhondrosa reniloruiis Nardo. . . . Cinachyra Schulzei Keller Cliona vaslifica Hancock Cliona viridis Schmidt Donalia arabira Topsenl nov. sp. Donalia Ingalli Bowerbank Donalia japonica SoUas Echinodiclyum flabellatum Top- senl nov. sp Euspongia officinalis (Lin.) var. arabica Kellpr lleleronema erecta Keller Isops Jousseaumei Topsenl nov. sp _ Latrunciila corticata (>arter Leptosia lancifera Topsenl nov. sp • Leucetta balhybia Hœckel Pachyclialina alvcolopora Topsenl nov. sp Phyllospongia cordifolia Keller. . Phyllospongia foliasccns (Pallas) Lendeufeld Reniera decidua Topsent nov. sp. Hydroides. Liste des espèces recueillies par les expéditions du Travailleur (1881-1882) et du Talisman (i883) dressée par M. A. Bil- lard. 33o, 33 1, 332, 333, Antennularia anlennina longa Billard nov. sp 574 572 1 90 ^y69. .563 568 569 56 'i 5G'i 567 567 566 56 1 558 558 569 56o 557 558 558 558 56() 33'i 339 — 656 — Anlennularia Perrieri Billard nov. sp ••• Antennulaiia Perrieri anten- noides Billard Antennularia ramosa plumuh- rioïdes Billard nov. var Campanularia Gravieri Billard nov. sp Pliimularia atlenuata média Bil- lard nov. var Plumularia Bonnevie Billard nov. nom Zygophylax Ijiarmata Billard nov. sp PROTOZOAIRES. Infnsoires. Ojihrydiimi versatile Elibg 333 333 333 33o 332 333 33 1 .576 PALEONTOLOGIE. Vertébrés et Invertébrés. Aranthoceras Newboldti Kossmet. Alectryonia carinata Alectryonia gregaria Sow Alectryonia Marslii Sow Alectryonia santoiiensis Alectryonia ungulata Alveolina oblonga d'Orb. (A. lon- gs Fischer) Belemnites claviger Waagen .... Belemnites jumarensis Waagen . Belemnites redivivus Mayer. . . . Desmoceras latidorsatam Midi. . Echinolampas sp Gulo borealis Haploceras niodestiforme Oppel. . Haploceras Staszucii Zeuchsner. . Holcodiscus sp Inoceramus concentricus Sow... Janira quiiiqui costata Sow L«mnea Bervillei Dcsh 337 337 335 33.5 335 336 337 335 335 335 337 335 i36 335 335 337 337 337 59'. Limnea elata Desh h^h Lytoceras Indra Forbes 337 Macrocephalites Maya Waag. . . . 337 Macrocephalites polytiiemus. . . . 335 Macrocephalites transiens 335 Magilus grandis Tornquist. 335, 338 Megalosaurus 336 Modiola (Brachydonles) arumi- nata Desh ^i. ji!. IV, fig. 5. D'après un dessin gravé sur bois de Tienne, grolle de la Madeleine (d'après M. Pielte). . . /i53 (husiacés. Aiplieopsis Haiigi H. Coulière, nov. sp. : Fig. 1 a. Région antérieure et appendices. — n'. Un second spé- cimen dont les yeux sont beaucoup plus saillants 078 Fig. -2 h. Pince de la t" paire. — b'. Détails des doigts. — c. Carpe de la 3° paire. — - d. Patte de la 0° paire 879 Pagiirisles maurilanicus Bouv 186 Insectes. COLÉOPTÈRES. Lifcm liozazi J. Bourg, nov. sp. Elytre droit 1 c).3 Micrapate H agiieri Lesne nov. sp. , J , vu de profd 1 ."> NycteUs circwndala Lesne , cf , vu en dessus 16 Xyhbosca decisa Lesne nov. sp. Abdomen du d" vu en dessous. — p, pièce pleuralii du dernier segment apparent 1 q 1 Àylobosca geometrica Lesne, nov. sp., c? , vu de trois quarts, en arrière. . ijja DIPTÈIIES. Simnliuin : Caractères présentés par les pattes postérieures -.«5 SimiHiwi Jolyi, lig. 1. Métatarse et patte postérieure droits 162 — 659 — Mollusques. Ajihanitowa Locardi Bavay Qov. sp )48 Corbiada : Fie. 17 0. Corbic.ila consobrina (laillaud. — h. Corhicnla (egijplinca Bourgilignat Ivpe. — c. Corhicula siibtruncaln Boiirguignat typi^. — ■ d. Corbicula Degonzei Bourguignal type. — Toutes ces figures sont un peu plus grandes que nature 589 Fig. 18 a. Corbicula Kijnganica Bourguignat type. — b. Oirbicnla Lavigeriana Bourguignat type. — c. Qtrbiciila Joaberti Bourguignat type. — d. Corbicula Cameroni Bourguignat type. — Toutos ces ligures sont un peu plus grandes que nature 583 Heteromactra laminifera Ed. Lamy nov. sp. : Fig. 1. 1. Valve droite, face externe. — a. Charnière de la valve droite. — 3. Charnière de la valve gauche 65 Kellyia australis Ed. Lamy nov. sp. : Fig. 2. 1. Valve gauche, face externe. — a. Valve gauche, face in- terne. — 3. Valve droite, face interne 126 Limicolaria lurriformis Martens var. obesa Germain. Fig. ô. Deux tiers de la grandeur nalurelle 170 Margarila sp. forma juvenilis. — Fig. 1 1 aS Montaguia Cbarcoti Ed. Lamy nov. sp. — - Fig. a. 1. Valve droite. — 2 . Valve gauche '1 (> Montaguia Turqueti Ed. Lamy nov. sp. — Fig. 3. 1. Valve droite. — ■ 2. Valve gauche b"] Philobrya sublœi'is Pelseneer. — Fig. 5. i. Valve gauche, face externe. — 2. Valve droite , face interne 5 1 Philobi-ya wandelensis Ed. Lamy. — Fig. '4. Valve droite : 1. Face ex- terne. — 2. Face interne 5o Pliodon (Cameronia) Herdeleli L. Germain nov. sp. — - Fig. 2. Deux tiers de la giandeur naturelle 57 Pliodon [Cameronia) Herdeleli L. Germain nov. sp. var. Molli nov. var. — Fig. 3. Deux tiers de la grandeur naturelle 58 Pliodon [Cameronia) tchadensis L. Germain nov. sp. — Fig. /i. Deux tiers de la grandeur naturelle *) 1 Sijndesmya [Ab^-a] Seurati Y^à. Lamy nov. sp. — Fig. 1. t. Valve gauche, face externe. — 2. Valve gauche, face interne. — 3. Charnière de la valve droite 210 Yoldia inœqui sculpta Ed. Lamy nov. sp. — Fig. 3. Valve droite : 1. Face inleine. — - 3. Face externe i25 Yoldia Valettei Ed. Lamy nov. sp. — Fig. ti. 1. Valve droite, face cNtrrne. — 2. Valve gauche, face interne, 1 26 Brachiopodes. Kmgena Alcocki L. Joubin nov. sp. : Fig. 1. Intérieur de la valve dorsale montrant l'appareil brachial vu normalement, grossi 3 fois 53) — 660 — Fig. ;i. L'appareil brachial vu de côté, montrant les courbures des bandelettes et leurs rapports avec les cruras et le septum 53 a Liothyrina uva Broderip, de grande taille. — Fig. l. a. Côté dorsal. — b. (lôlé ventral. — c. Profil. Grandeur naturelle S.'SG Liothyrina uva Broderip, de moyenne taille. — - Fig. a. a. Intérieur de la valve ventrale. — b. Intérieur de la valve dorsale. Grandeur natu- relle 55() r Echinodermes. HOLOTHURIES. Tliyonc Scoliœ G. Vaney nov. sp. : Fig. 1. Plaques calcaires des téguments. Gr. = 200 /ion Fig. 9. Bâtonnets des pédicelles. Gr. = 200 /ioi Fig. 3. Corpuscule calcaire des téguments. Gr. = 200 lioa BOTANIQUE. Arachide : Aracliis liypogœa Lin 3 lo Cocotier de mer : Lodoïcea SeycJiellaruw. — 1. Section d'une noix au- dessus des lobes, montrant la fermeture fibreuse. — 2. La même, l'ap- pareil fibreux enlevé. — 3. Vue de cet appareil. — li. Coupe en tra- vers de l'appareil. — .5. Section de la noix entre les deux lobes. — 6. Les lobe, vus de face, l'appareil enlevé. — 7. L'embryon dans l'albumen, à l'entrée de l'appareil, grand, nat. — 8. Portion de la noix de grandeur naturelle, montrant les traces de fibres de l'enveloppe. — (). Fragment de l'écorce de cette enveloppe avec Cochenilles, de grand. nat 587 Ncpenthes : Fig. 1. Nepenthes inadagascariensis : I. Ascidie normale. — IL As- cidie de la base. — 111. Ascidie de la variété cylindrica Dubard. Un tiers gr. nat 64 Fig. 2. Nepenthes Vieillardi var. Deplanchei Dubard : Ascidie. Un tiers gr. nat 65 Fig. 3. I. Inflorescence fructifice du N. Vieillardi. — IL Inflorescence fructifiée du N. Monlrouzieri Dubard. Deux cinquièmes gr. nat 66 GÉOLOGIE. Gonstilutiim géologique de la partie S. 0. de la colline de Passy (Paul Combes fils) 78 "«Pc- V Pages. E.-L. Bouvier. Sur une pelile collection de Crustacés (Décapodes et Slo- matopodcs) recueillis par M. Charles Gravier à Tilo Sào Thomé (Afrique occidentale) igi M"" Mary Rathdun. Catalogue des Potamonidés des collections du Muséum d'histoire naturelle de Paris (seconde et dernière partie) 5oo P. Lesne. Mission J. Duchesne-Fournet en Abyssinie. Coléoptères. Dia- {jnoses de quatre espèces nouvelles (note préliminaire) 5o5 Ïrnest Olivier. Collections recueillies par M. Maurice do PioUischild dans l'Afrique orientale anglaise. Insectes : Lainpyrides 507 René Martin. Collections de M. Maurice de Rothschild, recueillies dans l'Afrique orientale anglaise. Insecles : Odonates nouveaux 5oS G. HoRvATH. Collections recueillies par M.J. de Morgan en Perse. Insectes: Hémiptères du genre Mustha 5i4 E. RouB.AOD. Insectes Diptères. Simulies nouvelles on peu connues .517 Jacoues Sdrcouf. Nouveaux Diptères africains du genre Tnhanus 52 1 — Diptères nouveaux du genre Tabannx rapportés du Fouta-Djalon par M. Chevalier 5a 2 — Insecles Diptères nouveaux du genre Tuhanus recui'illis dans l'Est afri- cain par M. Maurice de Rothschild 527 L. JoLDiN. Note sur un Brachiopode nouveau de l'Océan Indii'n, Kingena , Alcocki 529 — Note sur un gisement de Pollicipes et un autre de Spirorhis sur les côtes de la presqu'île de Quiberon 533 Cu. Gravier. Observations biologiques sur les Crabes terrestres de Pile San Thomé igg — Sur les Annélides polycliètes recueillies par l'expédition antarctique française ( Aphroditiens, Amphinomiens, Flabelligériens, Maldaniens, . Ampliarétiens) 535 — Un Sabellarieii vivant sur un Riachiopode [Kinpoiia l/c