** * «v/** \ * & jA.% ,v»V ^ i BULLETIN DU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM TOME QUATORZIÈME 1908 ^1P LIBRARY NEW YORK BOT A NIC Al (JaKUEN. PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCGCCVI1I BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1908 N° 1 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDGGGGVIII AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que l'élendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de remettre des ma- nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletin. SOMMAIRE. Pages. Acte» administratifs. — Correspondance. — Patronage accorda' par M. le Mi- nistre de l'Instruction publiqae à la Société des Amis du Muséum; accueil favorable l'ait à la Fête projetée pour 1908 en l'honneur de Lamarck et promesse d'allocation d'une subvention. Nomination de M. le Capitaine Cotles comme Ollicier de l'Instruction publique. Nomination de MM. Aniiot. Favin, Gazengelle, Guinoiseau, Haug, Lafaye, Lesage, Michel comme Officiers d'Académie. Nomination de M. Corbière comme Correspondant du Muséum. Rentrée en fonction de M. Caille. Démission de M. le Commandant Annet. Envoi par M. Diguet de collections provenant du Mexique. Nouvelles de la Mission Pelliot-Vaillant. Création d'une Station biologique à Kiew ( Russie) 1 et a Présentation d'ouvrages par MM. Rlaringlicm, Billard, Héribaud 3 Communications : G. GiuNDiniER et Meveu-Lemaibe. Observations relatives à quelques Tatous rares ou inconnus habitant la cPuna» argentine et bolivienne. PI. I et II li A. Mbnegaux. Liste des Oiseaux de la Guyane française donnés au Muséum par M. Rey, gouverneur de la Colonie. Deuxième note 8 Ed. Ghevbbdx. Sur les commensaux du Bernard-l'Hennile 1/1 Mabci i Bai doin. Un nouveau parasite du Spratt (Clupea épratta), le Ler- nœenicui Sardine Band. , etc 17 <1. Pobtbvin. Quatrième note, sur les Nécrophages du Muséum, lig 1 1> Malcolv Bobb. Catalogue des Forficulides des Collections du Muséum de P;ii is 39 Fmhamd Mn mi h. Nouveaux Paléodictyoptères du Stéphanien de Com a- try, fig 34 ( Voir la suite à la page 3 de la couverture.) BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNEE 1908. — N° 1. — ^♦Q— 100e REUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 2 8 JANVIER I908. PRESIDENCE DE M. EDMOND PEP.R1ER, DIRECTEUR DU MUSÉUM. ACTES ADMINISTRATIFS. CORRESPONDANCE. Pau lettre du h décembre 1907, M. le Ministre de l'Instruction publique a fait connaître : i° Qu'il accordait son patronage à la ^ Société des Amis du Muséum»; 2° Qu'il était favorable à la Fête projetée pour 1908 en l'hon- neur de Lamarck et ne manquerait pas de s'entendre avec M. le Sous-Secrétaire d'Etat des Beaux-Arts au sujet de l'allocation d'une subvention. * Par arrêté ministériel du 2 janvier 1908, M. le Capitaine Cottes (Antony), Chef de la mission Sud-Cameroun, a été nommé Officier de l'Instruction publique. Par arrêté ministériel du 2 janvier 1908, M. le Commandant Anvet, ancien Surveillant général du Muséum; MM. Fayih (Louis- Albert), Receveur des postes au Dahomey; Gazengelle, Directeur de la Compagnie coloniale de l'Ogoué-N'Gounié (Congo français); Guiinoiseau, Directeur de l'Observatoire du Morne des Cadets (Mar- tinique); Haug (Ernest), Missionnaire de la Société des Missions Muséum. — xiv. i L!B« évangéliques au Congo; Lafayk (Guillaume), Négociant à file Mau- rice; Lesagk (Henry), Commis des Affaires indigènes à Konakry; Michel (René-François-Louis), Ingénieur des Arts et Manufactures, Commissaire à la mission Sud-Cameroun, ont été nommés Officiers d'Académie. Par décision de l'Assemblée des Professeurs en date du 1 2 dé- cembre 1907, M. Corbière, Secrétaire perpétuel de la Société na- tionale des Sciences naturelles et mathématiques de Cherbourg, a été nommé Correspondant du Muséum. M. Caille, Chef de carré au Muséum, chargé d'une mission en Afrique occidentale française, a repris ses fonctions audit établisse- ment à dater du 1er décembre 1907. (Arrêté ministériel du 27 no- vembre 1907.) M. le Commandant Annet, surveillant général du Muséum, a adressé sa démission (ier janvier 1908). M. Diguet, voyageur naturaliste , a fait parvenir un envoi de collection provenant du Mexique. M. le Professeur Vaillant (Léon) annonce qu'une dépèche de Turf an, reçue le 8 janvier, fait connaître qu'à cette époque la mis- sion Pelliot, à laquelle est attaché le Docteur Louis Vaillant, Voya- geur du Muséum, se trouvait dans cette localité, ayant quitté vers la mi-décembre Ouroumtchi, où elle se trouvait depuis le 11 oc- tobre. * M. Hamv fait savoir, au nom de M. le Professeur de Obolonsky, à Kiew (Russie), qu'une Société des Amateurs de la Nature s'est con- stituée dans celte ville sous sa présidence en septembre dernier. Elle se propose de créer une ff Station biologique», un jardin d'ac- climatation, un jardin zoologique et un musée d'histoire naturelle. Toutes les communications devront être adressées à M. V. Burdzon- sky, Secrétaire de la Société. PRESENTATION D'OUVRAGES. Les ailleurs dont les noms suivent offrent à la Bibliothèque du Muséum les publications qui ont pour titres : L. Blaringhem, Mutation et traumatismes , Paris, 1907; 8 pi. — Dans cet ouvrage se trouve exposé l'ensemble des résultats qu'il a obtenus relativement à la production expérimentales de nouvelles espèces végétales. (Voir les notes publiées dans le Bulletin du Muséum, ii° 6, Paris, 190&, p. 399, et n° 1, janvier 1907, p. 83, où se trouvent relatées les expériences entreprises au Muséum..) Armand Billard, Hydroïdes de la collection Lamarck du Muséum de Paris. I, Plumulariidœ ; II, Campanulariidœ et Serlulariidœ , Ann. Se. Nal., t. V, 1907, p. 319, et t. VI, 1907, p. ai5. Le frère Héribaud (Joseph), Les Diatomées d'Auvergne, Clerniont-Ferrand et Paris, i8g3, 6 pi. — Les Diatomées fossiles d'Auvergne, Clerniont-Ferrand et Paris; ici mé- moire avec â pi., 1902. — Les Diatomées fossiles d'Auvergne, Clerniont-Ferrand et Paris, 2 e mé- moire avec 4 pi., 1903. — Disposition méthodique des Diatomées d'Auvergne, Glermont-Ferrand el Paris, 1903. — Les Muscinées d'Auvergne, Glermont-Ferrand cl Paris, 1899. — La Flore d'Auvergne en i, p. 'J70. Planche I. Rft \ Fig. i. — Tolypoides bicinctus G. G. et M. N.-L. (Profil.) H - Fig. a. — Tolypoides bicinctus f the spécimens in the British Muséum. Proc. y.md. Soc. London, i865, p. 376. — 7 — Dasypus Nationi Thomas, i894(1). Dasypus viLLEROSDS pannosis Thomas , 1909. m Dasi/pus villerosus, décrit par Gray, a été trouvé à Santa Cru/ de la Sierra (Bolivie), et à Tucuman (Argentine). Gray en a donné une figure en couleur et il ressemble, à première vue, à D. boliviensis, mais il en dif- fère par sa taille sensiblement plus petite, par la moindre largeur de son bouclier céphalique, par la plus grande longueur de ses oreilles et par une quantité moindre de poils. Enfin D. villerosus habite une région plus basse et plus chaude que D. boliviensis. L'espèce décrite par Fitzinger sous les noms de Cryptophractus ou Dasy- phractus brevirostris serait, d'après Thomas, identique à D. villerosus. Dasypus Nationi, décrit par Thomas, provient d'Oruro (Bolivie). Plus grand que D. villerosus, il se rapproche, par sa taille et plusieurs de ses caractères de D. boliviensis, si bien qu'au premier abord nous avions pensé qu'il s'agissait de la même espèce. Mais, en examinant nos exem- plaires de plus près, nous avons constaté que certains caractères, iden- tiques dans nos trois échantillons malgré la diversité de leur taille , diffé- raient de ceux de D. Nationi. Ainsi le nombre de bandes du bouclier scapulaire, compté sur la ligne médiane, est de quatre chez nos trois spécimens, de trois seulement chez D. Nationi; le nombre de bandes depuis le bouclier scapulaire jusqu'à la queue est de dix-sept, dont sept mo- biles, chez nos trois exemplaires de D. boliviensis, tandis qu'il est de dix- huit, dont huit ou neuf mobiles, chez D. Nationi. Ces deux espèces habitent d'ailleurs l'alliplanicie, à une altitude de près de h, 000 mètres. Quant à Dasypus villerosus pannosus, décrit par Thomas d'après six exemplaires provenant de Cruz del Eje (province de Cordova, Argentine), il diffère autant de D. boliviensis que D. villerosus de Gray. Cette variété ne se différencie guère du type de Gray que par la longueur de ses poils. Le type de Gray, provenant de Santa Cruz de la Sierra , est plus pelit que la variété de Thomas, mais les spécimens provenant de Tucuman ont à peu près la même dimension. De cetle cette comparaison, il résulte donc que D. boliviensis diffère beaucoup plus de D. villerosus et de sa variété que de D. Nationi; cepen- dant il se distingue de ce dernier par des caractères assez nets pour qu'il nous ait semblé utile d'en faire faire une espèce nouvelle, jusqu'à ce que des recherches ultérieures montrent des termes de passage entre ces quatre formes, qui ne seraient alors que des variétés d'une même espèce. M Thomas (Oldkibld), On a now Specics of ArmadiHo from Boli\ia. Inn, and Mag. Nat. Hmî., XIII (6e série), 1896, p. 70-72. i VEBNBVR DE LA CoLOSIE , p \r M. \. Menegaux.. Deiao.mk note. 39. Euphonia violacea Lichstensteini (Gab.). [KiuM.n.i.A v. [inné, S. flr., \, p. 182 (1758).] Phohasba Licet. Cabanis, J. F. 0., 1860, p. 33i (Cayenne). 2 9. — Guyane, Trinidad. UO. Euphonia cayennensis (Gm.). Tanagra c. Gmelin, Syst. Nat., I. p. 896 (1788-ex Brisson : Cayenne). Ei i'iiuma c. Hellmayr. Nov. Zool, 1906, p. 357. 1 c?. — Guyanes, Bas Ama/one. Ce spécimen est un jeune (S qui passe au plumage de l'adulte. Les par- ties supérieures d'un vert olive présentent sur les épaules et le croupion des taches d'un beau bleu-noir brillant; les rémiges secondaires sont bordées extérieurement de la même couleur, tandis (pie la pointe reste vert olive. La tache de la nuque est encore visible. Le menton et la gorge sont de couleur grise, la poitrine et l'abdomen vert olivâtre. Mais sur les bords du men- ton , sur le milieu du jugulum , de la poitrine antérieure et de l'abdomen , il y a apparition de taches noires, tandis que sur les côtés de la poitrine se dessinent en avant les teintes jaunes et roux jaune caractéristiques. Les sous-alaires sont blanc jaunâtre. En le comparant à un spécimen mâle presque adulte de la collection Boucard et provenant de Camacusa.qui conserve encore quelques restes du plumage du jeune, on peut voir que le spécimen étudié ici est bien 1111 jeune de E. cayennensis. Donc les jeunes d de cette espèce ont la livrée de la femelle jusqu'à ce qu'ils soient adultes. h\. Calospiza mexicana mexicana (L.). Tahaghj m. Linné, S. Y., XII, I, p. 3i5 (1766). Cau.istk h.\\i\ i:\tius (nec Vieillot) Pelzeln., Zur Orn. Bras., III. p. 207 1 186g ). 1 spécimen. — Bas Amazone, Guyanes, Trinidad, Venezuela. 'i'1. Ramphocelus carbo carbo (Pall.). Larios Carbo Pallas, in Vroeg, Cat. raù.d'Ois., Adumbral., p. a ( 1 7 <» /1 , Surinam . — 9 — Ramphocki.ls jacapa auct. Une 9. — Brésil et Nord de l'Amérique du Sud. i3. Tachyphonus rufus (Bodd.). Tanagra ri fa Boddaert, Tabl. pi. cnl., p. 44 (1783). Tachyphonus helaledci s auct. ad— Du Costa Rica au Pérou et au Sud-Est du Brésil. 44. Tachyhonus cristatus cristatus (Gm.). Tanagra c. Gmelin, Syst. Nat., I, p. 898(1788). Une 9. — Guyanes, Amazonie, Colombie, Equateur. 45. Tachyphonus surinamus surinamus (Briss.). Merii.a s. Brisson, Orn. \pp., p. 46, pi. III, fig. 1. 4 9. — Guyanes, Para. 46. Nemosia flavicollis flavicollis Vieill. Nemosia fl. Vieillot. Nouv. Dict., XXII, p. A9 1 (1817). 2 9. — Guyanes, Brésil, Bolivie. 47. Saltator maximus (P. L. S. Mûll.). Tanagra uaxiha P. L. S. Millier, Natursyst. SuppL, p. 1 59 (1776). Saltator magnus auct. 1 spécimen. — Du Panama à la Bolivie et au Sud du Brésil. 48. Lamprospiza melanoleuca (Vieill.). Saltator helanoleucds Vieillot, Nouv. Dict., t. XIV, p. io.r> (1817); id., Eue. méth., p. 791 (de Cayenne). Psaris habia Lesson, Cent. :ool., p. 186, pi. 5 9 (i83o), u adulte, jeune cf. — Cayenne, Surinam, Bas Amazone. Ces deux spécimens appartiennent à une espèce très rare qui n'est p;is dans la plupart des musées. Le Muséum n'en possédait qu'un spécimen de Cayenne provenant de l'ancien cabinet et donné jadis par l'impératrice Joséphine. C'est celui qui a servi à Vieillot pour sa description. Celui que Lesson a décrit sous le nom de Psaris habia lui avait été communiqué par M. Freire, amateur. Chez le c? adulte que j'étudie, toutes les parties supérieures sont d'un noir profond teinté d'un bleu d'acier brillant, moins intense sur les rémiges primaires. Le menton et la région gutturale (gorge et jugulum) ont la même couleur que le dos. Celle-ci descend au milieu de la poitrine anté- rieure et s'écarte en deux arcs de cercle qui vont rejoindre les lianes et délimitent ainsi deux ilôts blancs: le reste du corps (poitrine postérieure, ventre, sous-caudales, lianes) et les couvertures inférieures des ailes sont d'un blanc pur. Le bord de l'aile est noir. Les lores sont d'un noir mat et leurs plumes cachent les fosses nasales. Le bec, un peu plus grand que celui du type de l'espèce, est d'un rouge — 10 — vif de sang et non pas jaune, comme l'indique le Cal Birda Brit. Mus. (vol. XI, p. 297). La pointe extrême seulement des deux mandibules est noire (1 millim. 5 environ en bas et h millimètres en haut); cette couleur se prolonge sur une ligne assez distincte sur la face latérale, au-dessus du tomium. Vieillot dit : rRostro supra nigro, sublus tlavicante, pedibus nigris». Puisque Vieillot a constaté que la partie supérieure du bec (dont l'infé- rieure est jaunâtre) est noire, c'est qu'il avait sous les yeux un spécimen intermédiaire entre les deux extrêmes, à bec rouge et à bec noir, dont le bec était en train de changer de couleur. En effet, ce bec présente d'ailleurs des taches d'un brun plus ou moins foncé de chaque côté près des fosses nasales, près du culmen au milieu de la longueur, sur la base des branches de la mandibule inférieure, sur le gonys, et de plus la pointe est noire, comme chez le spécimen que j'étudie. Il semble donc qu'il y ait un passage qui se prépare à la forme à bec rouge, et pourtant malgré sa coloration et son bec, le type de l'espèce doit être adulte, puisque sa taille est même supérieure à celle du spécimen que je signale. Lesson ne parle que de la forme du bec, pas de sa coloration. Vieillot ajoute dans Y Encyclopédie mé- thodique (p. 701) : "Nous avons décrit cette espèce d'après un échantillon qui a été apporté de l'Amérique méridionale.») Ce spécimen porte l'indica- tion manuscrite ffCayenne». Le jeune de cette espèce était encore inconnu , malgré ce que dit Lesson : -Dans son jeune âge, cette espèce est entièrement d'un bleu noir indigo sur le corps; ce n'est que dans l'Age adulte qu'apparaît le manteau gris.* (Cent, zool., p. 187, pi. 59, oct. i83o.) Dans ce spécimen, le. bec est tout entier d'un noir intense. Les couver- tures, moyennes et petites, ainsi que les scapulaires, présentent une bor- dure blanche assez large, tandis que les grandes couvertures ne sont mar- quées que d'un fin liséré blanc, de même que la dernière des rémiges secondaires. Il existe en outre une tache blanc grisâtre sur l'interscapubun el sur le croupion. Le menton et la gorge sont noirs, tandis que le jugulum est blanc; mais si on soulevé les plumes, on voit que leur base est déjà uoire sur le milieu de la poitrine antérieure et sur les côtés. Ces dernières plumes vont devenir les deux croissants noirs de l'adulte. La gorge porte encore trois plumes blanches; le bord interne de l'aile présente quatre stries obliques, blanches. M. Ilellmayr, qui a bien voulu à ce propos examiner les spécimens du Musée de Tring, m'énit : - Le Musée de Tring possède •> d1 d1, 2 9 9 du l'ara et si c? d1, 1 9 de Surinam. Parmi nos Oiseaux, j'en trouve deux qui ont de fines bordures blanches h la pointe de quelques couvertures moyennes, el la b;ise de la mandibule supérieure esl plus ou moins mé- langée de noirâtre-. C'est donc la preuve que l'Oiseau que j'étudie esl bien le jeune de Lamprotpiza melanoleuca. (Vieill.) — H — Voici les dimensions des divers types que j'ai examinés : DESKiX ATIOX. Type de l'espèce f adulte Jeune Cat. Bird. Brit. Mus. (vol. XI, p. 996) LONG1 El R TOTALE. l52 l'iO a 1 r. E. 97>° 95,0 90,0 89,5 Ql El E. 90,0 75,0 70,0 62,5 Cl LMEN. 1 3,6 i5,8 i.3,6 Les dimensions indiqués pour le d adulte sont certainement un peu trop faibles, car le cou se trouve raccourci par suite de la mise en peau. 49. Pitylus canadensis canadensis (L.). Loxia can. Linné, S.N., XII, p. 3o4 (1766). Pitylus viridis auct. Voir Hellmayr, Nov. Zool., 1900, p. 276. 1 spécimen. — Guyanes anglaise et française, Bas Amazone. 50. Todirostrum cinereum (L.). Tonus cinereum Linné, Sysl. Nat., I, p. 178 (1766). Un spécimen. — Du Sud du Mexique jusqu'au Sud-Est du Brésil. 51. Lophotriccus spicifer (Lafr.). Todirostrum spiciferum Lafresnaye, Rcv. zool., 18A6, p. 363. 1 n exemplaire. — Amazonie supérieure. 52. Mionectes oleagineus (Lcht.). MuscicAPi oleagixea Licbtenslein , Dabi., p. 55. Un spécimen. — Du Guatemala au Sud-Est du Brésil. 53. Myiopatis semifusca (Sel.). Phyllomyias s. Sclater, P. Z. S., 1861, p. 383, pi. 36, fig. 1. 2 spéc. — Colombie, Venezuela, Guyanes jusqu'au S. E. du Brésil. 54. Ornithion pusillum (Cab. et Heine). Myiopatis pusilla Cabanis und Heine, Mus. Hein., II, p. 58 (1859). Un exemplaire. — Panama jusqu'au S. E. du Brésil. 55. Pitangus parvus Pelz. Pitangis p. Pelzeln, Orn. Brasil, p. 111, 181 (1871). Un spécimen. — Bas Amazone, Guyanes. 56. Myiodynastes audax (Gm.). Muscicapa audax Gmelin, S. Nal., I, p. 9.3/1 (1788). Un spécimen. — Venezuela, Guyanes, Amazonie. 57. Myiobius erytbrurus Cab. Myiobius c. Cabanis Wic/rm. Arch., (i844), I, p. în'ig, pi. 5, fig. 1. — 12 •*- Un spécimen. — Du Pérou au Costa Rica, Guyanes britannique et hol- landaise, Amazonie, donc aussi dans la Guyane française. 58. Pipra leucocilla L. Pipiu L. Linné, S. Nat., I, p. 3/io (17OO); Hellmayr, Ibis, janv. 1906, p. 522. 1 d" juv. , une 9. — Du Panama au Sud-Est du Brésil et au Pérou. Le mâle porte encore la livrée du jeune, car les plumes blanches du piléum sont en partie cendrée. Le demi-collior supérieur est nettement gris, les épaules et la base des rémiges sont encore vert olive. L'abdomen pré- sente des taches noires au milieu de la couleur générale grise. 59. Pipra auréola L. Pipra a. Linné, Syst. Nat., 1, p. 33q (1866): Hellmayr, Ibis, janv. 1906, p. 6. 1 9. — Para, Guyanes, Venezuela. Les pattes, sur ce spécimen en peau, sont d'un* brun clair, tandis que, chez la femelle de P. leucocilla , elles sont noir foncé. 00. Dendrocincla fuliginosa (Vieill.). Dendrocopus f. Vieillot, Noxiv. Dict., XXVI, p. 1 17 (1 818) [établi sur *le Grimpeur enfumé" ; Levaillant, Ilisl. nat. Promerops, etc. (1807), p. 70, pi. 28 (Cayenne): Menegaux et Hellmayr, Bull. S. llist. Nat., Aulun (1906), p. 119]. Un spécimen. — Bas Amazone, Guyanes. 61. Thamnophilus cirrhatus (Gm.). Turdcs cirrhatis Gmelin, Syst. Nat., I, p. 826 (1788). 1 9. ■ — Venezuela, Guyanes, Trinidad. 62. Thamnomanes glaucus Cab. Thamnomanes gl. Cabanis, Wiegtn. Archiv. (18/17), I-P- 9^°- Deux spécimens. — Guyanes, Amazonie, Equateur. 63. Myrmotherula guttata (Vieill.). MvRMOTiiERA g. Vieillot, Gai Ois., I, p. a5i, pi. 1 55 (i8a5, Gayenne). 1 cf. — Guyanes britannique et française. 64. Myrmotherula longipennis Pelz. Mvrm. l. Pelzeln, Z. Orn. Bras., II, (i8'i8). p. i53 (Rio Négro). 1 d1. — Bas Amazone, Guyanes, Trinidad. 65. Myrmotherula pygmaea (Gm.). Miscicapa p. Gmelin, Syst. Nat., I, p. 933. 9 9. — Colombie, Equateur, Pérou, Amazonie et Guyanes. Pas encore signalé dans la Guyane française. 66. Myrmotherula surinamensis surinamensis (Gm.). Sitta sir. Gmelin, Syst. Nat., I, p. liho, (9, 1788); Menegaux (4 Hell- mayr, Bull. Soc. Philom., Paris (1906), p. 48. — 13 — Une 9. — Panama, Colombie, Equateur, Amazonie, Guyanes. Cette femelle se rapproche beaucoup de la femelle de M. s. wiultostriata Sel. par son front presque uniformément roux , et par sa poitrine lavée d'une couleur jaunâtre qui présente quelques légères stries noires. 67. Herpsilochmus sticturus Sait. Herpsilochmus st. Salviu, Ibis (i884), p. 4a6 (Barlica Grove et Cama- cusa, Guyane brit.); Menegaux et Hellmayr, Bull. Soc. Philom., Paris (îool)), p. 43. 3 spécimens qui paraissent être des jeunes d\ car l'adulte n'a pas de taches rousses sur le sommet de la tète, celui-ci étant d'un noir uniforme assez brillant. — Guyanes anglaise et française. Rare. 68. Formicivora consobrina Sel. Formicivora c. Sclater, P. Z. S. (i86o),'p. 279, 29/i (Equateur). 1 9. — Equateur, Colombie, Cayenne. 69. Percnostola rufa (Bodd.). Turdus rufus Boddaert, Tab. PL cnl., p. 09 (17^8 , ex Daubenlou, PL enl., 644, fig. 1 = 9. Cayenne). Laniis funerris Lichtenstein , Verz. DubL Berl. Mus. (1823), p. 67, desc. orig. d* (Cayenne). 2 d, 3 9. — Guyane française et Amazonie. 70. Myrmeciza ferruginea (P. L. S. Midi.). Turdis ferr. P. L. S. Mùllei", Natur. syst. Suppl. , 1776, p. 1 A 1 (ex Daubenton, PL Eut., 060, fig. 2 = ç?) [Cayenne]. Myrmeciza cinnamomea, Cal. B. Brit. Mus., XV, p. 280. 1 d*. — Guyanes française et anglaise. 71. Hypocnemis cantator (Bodd.). Formicarius e. Boddaert, Tabl. PL cnl., 44. 1 d. — Equateur, Amazonie, Guyanes. 72. Hypocnemis poecilonata Cuv. Mviothera p. Cuv. in Mus. Par.; Pucheran, Arch. Mus., VII, p. 307. 2 c?, 3 9. — Para, Guyane britannique et aussi Guyane française. La femelle a les lores, les joues et les sourcils d'un roux ferrugineux plus vif que le reste de la tête, et le menton de même couleur. 73. Pithys albifrons (Gm.). Pipra alrifrons Gmelin, Syst. Nul., 1, p. 1000. Un spécimen. — Equateur, Colombie, Guyanes, Amazonie. 76. Gymnopithys rufigula (Bodd.). Turdus rufiglla Boddaert, Tabl. PL cnl., p. 3g (1783, ex Daubenton, PI. cnl., 044, Kg. -i ■-= 9) [Cayenne]. 1 d*. — Guyanes et Bas Amazone. — U — Sun LES COMMENSAUX DU BbRNABJD-iSHbBMITB , par M. Ed. Gbevrbux. On connaît, depuis longtemps, plusieurs commensaux du Bernard- niennile, Eupagurus bernhardus CL.). Un Ilydmïde, Hydraclinia echinata Flem. , une Actinie, Calliactis ejfœta (L.) sont fréquemment fixes sur la coquille de Buccin habitée par le Pagure. On trouve très souvent, logé dans les derniers tours de spire de la coquille, un bel Ânnélîde, Nereilepas fucala (Sav.). Enfin un Amphipode, Podoceropsis nitida (Stimpson), a été signalé par Sp. Bâte, puis par Robertson(l), comme très commun dans les coquilles des E. bernhardus du Firth of Clyde, et M. Malaquin'*' a trouvé ce même Amphipode sur la côte du Boulonnais, dans la plupart des co- quilles, draguées ou prises à marée basse, habitées par E. bernhardus. Pendant un séjour à Graudcamp (Calvados), au cours de l'été dernier. je fus frappé de la quantité de Pagures rapportés par les pêcheurs. Grand- camp est peut-être le seul endroit du littoral de la France où l'A. bernhar- dus soit considéré comme un aliment et vendu sur marché. Les pêcheurs au chalut, qui, pendant l'été, draguent au voisinage de la côte, ne passant qu'une nuit à la mer, le prennent en grand nombre sur certains fonds, par 20 à 25 mètres de profondeur, et le rapportent vivant, pour la consom- mation des habitants du pays. C'était pour moi une occasion de me procu- rer quelques exemplaires de Podoceropsis nitida, que j'avais très rarement trouvé sur des Mata squinado (Herbst) dragués au large de Belle-Ile. Les coquilles que je brisai, pour en examiner le contenu, étaient au nombre d'une centaine, à quelques unités près. J'eus la surprise de n'y pas trouver un seul exemplaire de Podoceropsis nitida. Par contre, elles conte- naient de nombreux commensaux non encore signalés. Voici l'énuméralion des animaux trouvés dans ces conditions : VwiaïuES. — Nereilepas fucatu se trouvait dans un tiers environ des coquilles. Une autre Annélide, Harmolhoe cocliata de Saint-Joseph ( '. la remplaçait dans une dizaine d'entre elles. Copéi'odks. — J'ai trouvé', dans l'intérieur des coquilles, sepl exemplaires d'un Copépode très rare, de la famille des Longipediidae : Sunarûtes paguri liesse. Le Professeur G. 0. Sars, qui a bien voulu déterminer celle espèce, (1' A contribution towards ;i catalogue of the Amphipodà and Isopoda of the Firth of Clyde, Transaci. Nat. Hist. Soc. Gkuoow, II, 188H, p. 65. (2) Quelques commensaux du Beraard-l'Hermite. Rev. /mil. du Nord de la France, 1 890, n" 6, |>. a&7- (3) Je dois la détermination de celte espèce à M. Gravier, assistant au Muséum, et je lui adresse ici ton- nn-s mnerciements. — 15 — n'en avait jamais vu qu'un exemplaire, une femelle, dont il a donné une description très complète dans son ouvrage sur les Crustacés de Norvège (1). M. A. Scott l'a trouvé à l'embouchure de laMersey, en lavant des coquilles habitées par Eupagurus Prideauxi (Leach)(2). àmi'Hipodes. — Les Amphipodes appartenaient à huit espèces différentes, dont voici la liste, accompagnée du nombre des exemplaires recueillis : Orckomenella plnguis (Boeck), 2 exemplaires; Leucothoe incisa Robertson, 1 exemplaire; Wctopa rubrovittata G. 0. Sars, 8 h exemplaires; Mclita obtusata (Mont.). 3a exemplaires; Aora typica Krôyer, l3 exemplaires; Eurystheus maculatué (Johnston), 67 exemplaires; Gorophium Bonelli H. Milne Edw. , 2 exemplaires; Caprella acanthifera Leach, 1 exemplaire. Quatre de ces espèces, représentées seulement par un ou deux exem- plaires, étaient peut-être par hasard dans les coquilles , mais le commensa- lisme des quatre autres ne semble pas pouvoir être mis en doute. J'avais déjà trouvé quelques exemplaires d'O relie mené lia ping-tris à Perros- Guirec (Gôtes-du-Nord). La présence de cette espèce sur la côte de France n'a pas encore été signalée. Metopa rubrovittata est une espèce rare. Le Professeur G. 0. Sais n'eu a trouvé que trois exemplaires sur les côtes de Norvège. D'autres ont été ren- contrés, mais toujours en très petit nombre, aux Shetland, à Helgoland. sur la cote de Hollande, à Liverpool et dans le Firth of Clyde. En France. M. le Professeur Bouvier en a dragué un exemplaire à Saint-Yaast-la- Hougue; un autre a été obtenu dans un dragage de Y Hirondelle au large de Groix. par 180 mètres de profondeur. On ne connaissait que la femelle de cette espèce. Le mâle . dont plusieurs exemplaires se trouvaient dans les coquilles examinées, en diffère surtout par la grande taille de ses antennes. Elles atteignent à peu près la moitié de la longueur du corps et le pédon- cule des antennes inférieures est beaucoup plus robuste et plus allongé que chez la femelle. Les gnathopodes postérieurs du mâle ne diffèrent de ceux de la femelle que par leur longueur et leur grosseur plus grandes. On connaît plusieurs exemples de commensalisme de Melita obtusata avec des Astéries. Robertson l'a rencontrée communément dans le Firth of Clyde, entre les amhulacres de Diplasterias rubens (L. ) et de Grossasier papposus (L.). Elle se trouvait en grand nombre outre les ambulacres des Cribrella W An Account of the Crustacea of Norway, vol. V, Copepoda, Harpaclieoida , p. i5, pi. VI et VII. Bergen 1903. O A. M. Norman et Th. Scott, The Crustacea of Devon and Gornwall, Londres, 1906, p. 1 35. — 16 — œuktta Penn., draguées au large de Groix par l'Hirondelle. On voit qu'elle est aussi commensale «les Pagures. Les habitudes de commensalisme à'Aora typica n'avaient pas encore été signalées. Eurystheus maculatus avait été trouvé par Roberlson, dans le Firth of Glyde, sur un Ecninide, Spatangus purpurins Midi. Isopodes. — Les [sopodes c'étaient représentés (jue par une femelle d' [psendes talpa (Mont.) et par une larve de Gnathia. l»i capodks. — Un petit Crabe, Porcellana longicortùs (L-). commun à marée basse, sous les pierres, abondait dans presque toutes les coquilles ne contenant pas d'Annélide. .1 en ai compté jusqu'à cinq, et même, une lois. six. dans les derniers tours de spire d'une même coquille. Je ne me dissimule pas que la présente noie est bien incomplète, Ayant commencé mes recherches quelques jours seulement avant mon dépari de Grandcamp et dans le seul but de me procurer des exemplaires d'un Am- phipode rare, je n'ai pas songé à établir, dès le début, une statistique exacte des espèces et du nombre d'exemplaires trouvés dans chaque coquille. Il csl vrai que celte exactitude n'aurait pas été absolue, les pécheurs ne manquant jamais, avant de rapporter les Pagures à terre, de laver soigneu- sement et de nettoyer leurs coquilles et de les débarrasser des Actinies fixées sur elles. 11 est fort probable que bon nombre des commensaux s'échappent pendant ces lavage-. 11 aurait été bien intéressant d'étudier les rapports de commensalisme du Pagure avec Harmothoe coeliaca. Lorsque je m'occupais, au Groisic, des mœurs à'Eupagurus Prideauri et de ses commensaux (1). j'ai gardé pendant fort longtemps des h. bernhardus de grande taille en aquarium. Ils étaient parfaitement apprivoisés et sortaient en partie de leur coquille pour man- ger les morceaux de Moules que je leur présentais. A ce moment, la Ne- reilepas sortait presque entièrement de la coquille pour saisir un débris de Mollusque entre les mandibules du Pagure (8>. L'autre Annélide agirait-il de même? Les Crustacés qui habitent le fond de la coquille partagent-ils la nourriture des Pagures, ou bien cherchent-ils eux-mêmes leur proie dans les environs, pour rentrer à l'abri, une fois rassasiés?. Toutes questions que je n'ai pu résoudre, faute de temps et d'un outillage approprié. W Ed. Ciievreux, Le Pagurtu Prideauxi <~\ ses commensaux. Assoc. franc, pour Vavane. des iciencet, Congrès de Blois, i88i, p. 3i6. J"ai observé bien souvent un f;iit qui prouve les bons rapports <|ue le Pagure entretient avec l'Annélide. Lorsque le Pogu laîl en partie bore de sa coquille, un choc sur la paroi de l'aquarium le faisait rentrer brusquement, mais, si la Nereilepat était aussi Bortie, aucun choc, aucun attouchement ne pouvait obliger le Pagure à bouger avant la rentrée de s.i compagoe. Il est évident qu'il craignait de la blesser en la comprimant entre ses pérériopodes et la paroi de la coquille. 17 / \ \OUVBAV PlRASITE DU SpIÎATT (ClUPEA SPHATTA) : CONSTATATION d'i \ Lbrnobknicds Saudint. nobis sdb i\ Spratt pbbsbntant i:\ outré trois Lernœenicus Spratt^e So II . . pab i.e Dr Marcel Baudoi in. lui août 1906, en examinant un exemplaire de Clupea spratta , capturé ;iu large do Croix-de-\ Le \ ondée), vers le mois du juin 1906, nous avons constaté Ios faits suivants : Sur l'un des yeux, e'taient implantés trois Lernœenicus Sprat lœ Sowcrhs. Copépode décrit depuis longtemps comme parasite de ce petit poisson, et très facile à reconnaître, en raison de la conformation moniliforme d'une partie do son céphalothorax (d'où le nom de monillaris qu'il a reçu aussi de Thompson). Mais il y avait , en outre , sur ce Spratt, un quatrième Copépode parasite, fixé sur la partie moyenne du corps. Nous crûmes d'abord qu'il s'agissait, là encore, d'un autre exemplaire de Lernœenicus Sprallœ. Pour- tant, à un examen plus approfondi, nous remarquâmes que cet animal pré- sentait des caractères particuliers. En effet, le point de fixation correspondait, non plus à l'œil, mais à la partie postérieure de la nageoire dorsale du côté droit. De plus, le degré de pénétration était tel, que presque tout le céphalothorax du Copépode avait pénétré dans les muscles du dos du Spratt. Or, nous savons que ce sont là des caractères que possèdent le Lcr- nœenicus Sardinœ (nobis), que nous avons découvert en 1903 (1) et déter- miné en U)o'i;2), et qui vit sur la Sardine (Clupea Pilchardus Wal.). Aussi eûmes-nous tout de suite l'idée que nous nous trouvions en présence de ce Copépode. \ la dissection de la pièce, très bien conservée dans du formol, nous constatâmes que le parasite s'enfonçait très nettement jusqu'à la colonne vertébrale de son hôte, comme le fait celui de la Sardine. Qui plus est, il avait même réussi à contourner complètement une vertèbre, pour aller se fixer à sa face ventrale, dans une région qui n'est jamais atteinte chez la Sardine. Cette disposition est certainement due à ce que ce poisson est bien plus volumineux que le Spratt, et que le Lernœenicus Sardinœ n'a pas un cépha- lothorax assez long pour pénétrer aussi profondément sur Clupea Pil- chardus. Marcel Baudouin, C. R. Ac. des Sciences, Paris, 190/1, 5 ch'-comlire, n° a3 p. 098-1000. W Marcel Bai doi a, Mode de fixation dorsale du Lernœenicus Sardinœ (nobit) Copépode parasite, sur son hôte. — C. H. Acad. des Sciences, Paris, 1 3o janvier, n" 5, p. 3 2 6-3 a 7. Muséum. — xiv. a — 18 — \ l'étude attentive du Copépode disséqué et isole, il devint d'ailleurs manifeste qu'il s'agissait bien d'un Lernœenicus Sarditue (nobls) typiqu* et qod pas d'un Lermeenieut Spratta, m d'un Lernœenicus encrasicoli Turton,quivit d'ordinaire sur l'Anchois (Engrauti* encrasicolus L. si la première fois, croyons-nous, que pareille trouvaille esl signalée. 11 résulte, d'autre part, de uns recherches sur les parasites du Spratt que ce fait n'est, au demeurant, qu'une très rare exception. En effet, depuis deux ;ms. nous avons pu disséquer -j.'ï < Jupea Spratta . infestés par des Lernœenicus; et. dans ces q3 cas. tous les parasites. fixé- but l'on/, étaient, sans exception aucune. îles L. Spratta. Il semble donc évident que ce Lernatnicut Sardina »'<•-(. en somme, trompé d'hôte. En se fixant sur ce Clupea spratta, il a cru avoir affaire à une autre Cmpâde, Chtpea Pilchardus, puisqu'il l'a attaque à la nageoire dorsale, comme il le fait pour la Sardine! Par suite, si de- auteurs ont indiqué que le Lernœenicus Spraltœ pouvait s'observer autre part que sur l'œil, il- ont dû se tromper. Ils ont tout sim- plement pris des L. Sardmee ou des L. encrasicoli^, fixés sur le dos des Spratts. comme dans notre cas, pour des L. SpraWr. Ce fait était à relever, car la même erreur a pu se produire au détriment aussi de L. encrasicoli, qui se fixe également -mr le Spratt, d'après lîaird, B isset-Smith, et A. Scott. N o 1 1 < avions donc raison de dire, dans une note récente, que l'on avait pris une mauvaise habitude scientifique ' . en donnant à on animal parasite le nom de l'hôte sur lequel on le trouve la première fois, car ce pai peut avoir plusieurs hôtes différents 5 . Nous aurions par suite mieux fait de donner au Lernœemeut trouvé sur la Sardine un autre nom que L. Sardines. Le Lernœenicus Snrdinee de ce Spratt était d'ailleurs neUement plus petit que ceux qui se fixent sur la Sardine dan- la même région. W Lernœenicus Sariinm et /.. encresieoli sont très distincts. Voir, en particulier. le des>in d'un L. encrasicoli, in Andrew Scon i Faumstic notée. Rep. of igo6 on the Lancashire sea fisherips Labomtonj, 1907, Liverpool. pi. II. fig. 6-9). W II est à noter, eu effet, que L. encrasicoli se fue aus' : ce que ne fait jamais L. Sardines. Marc 1 Baudoubt, Nouvelles observations -ur le Lernœenicus } Copépode pa- rasite de la Sardine. Bull, Muséum il'lhsi. mit., Pari<, igo5, p. :199-3oo. Ain. Breviter ovatum, oigrum, nitidum. Caput lœve, antennis curtis, rubris, clava crassa, infuscata, articulo ultimo obtuse acuminato, rubro. Pronotum — 25 — lœve, augulis aulicis valde productis, basi valde rotundata. Elytra tenuiter et parum dense punclala , stria suturali antice evanescente. Subtus brun- neum; pedes nili. Longueur, 2 millimètres; 1 seul exemplaire 9. Cette espèce est bien caractérisée par ses antennes courtes et e'paisses, rouges, avec seulement les deux avant-derniers articles rembrunis, et for- tement sétosellées. Le deuxième article est ovale, de peu plus court que le troisième; le dernier, à peine plus long que large, est terminé en pointe obtuse. Le pronotum, vu de côté, a les angles antérieurs sensiblement plus avancés que le milieu de la marge antérieure. La ponctuation des élylres, qui est fine, peu serrée et peu profonde, devient obsolète vers l'extrémité. Les tarses de la 9 présentent cinq, quatre, quatre articles. A. (Neoceble) longicome nov. sp. Ovato-elongatum, brunneo-nigrum , pedibus rufis sat gracilibus, anten- nis elongatis, clava distincte 5 articulata. Caput tenuiter punctulatum,an- tennis rufis clava infuscata, articulo ultimo ad apicem vix luteo, 3° tribus sequentibus simul requali. Pronotum tenuiter et dense punctulalum, au- gulis anlicis indicalis, poslicis valde rotundatis. Elytra elongata, fortiter et dense punctata, stria suturali indicata. Pedes rufi, tarsis elongatis. Longueur, 2 millim. g. 2 9. En ovale allongé, brun noir avec le corselet plus clair, surtout vers les bords, les pattes rousses, allongées, et les antennes remarquablement lon- gues à massue 5 articulée. La tête est finement et superficiellement punc- tulée avec les tempes longues non renflées; les antennes ont les six premiers articles roux et la massue rembrunie, avec le dernier article un peu éclairci à la pointe; leur 2e article est globuleux, le 3e allongé, égalant les trois sui- vants, le 7e épaissi, carré, le 8e beaucoup plus court et moins large, le 9e est carré un peu transverse, le 10e carré, et le dernier en pointe obtuse, allongé, un peu plus étroit que le précédent; ces antennes sont sétosellées comme à l'ordinaire et la massue en est fortement pubescente. Le pronotum aies angles antérieurs non proéminents, marqués, quoique bien arrondis à la pointe, les postérieurs beaucoup plus largement arrondis. Les élytres, assez allongés, ont une ponctuation plus forte et plus écartée et présentent une strie suturale remontant en avantjusqu'aux 2/3. La formule larsale de la 9 est 5, 4, h. A. (Neoceble) ciliatum nov. sp. Globulosum, corivexissimum , nitidum, brunneo-nigrum , capite antice, pronoto adlatera, elytris apice et margine exteriori dilutioribus. Capul im- punclatum, antice rufum, antennis rubris, clava brunriea, magna, articulo ullimo longe acuminato. Pronotum Love, angulis poslicis rotundatis sod in- — 26 — dicatis, subrectis. Elytra iinpunctala, stria suturali nulla, margine laterali pilis brevibus et remotis instructa. Subtus brunneo-rufum , pedibus rubris. Longueur, à peine 2 millimètres; 1 9. D'un brun noir avec la portion antérieure de la tête, les côtés du prono- tum, l'apex des élylres et un étroit liséré le long de la marge externe de ceux-ci, plus clairs. Entièrement dépourvu de ponctuation, avec les élytres sans strie sulurale, mais présentant le long du bord externe des cils courts et écartés, caractère qui permet de reconnaître facilement cette espèce. Les antennes, claires à la base, ont une massue rembrunie, grande et terminée par un article allongé longuement acumiué. Le pronotum présente des angles postérieurs presque droits, dont cependant la pointe est arrondie. La formule tarsale est 5, h, h. Loricaster glaber nov. sp. Magnus, rufus, nitidus, omnino laevis et glaber, capite excepta. Gaput antice pilis minimis et brevibus iustructum , antennis pedibusque pallido-tes- taceis. Longueur, o millim. 8; 3 exemplaires. Très remarquable par sa taille et par son aspect brillant dû à l'absence totale de pubescence et de ponctuation. On ne trouve de poils que sur la tète , en avant des yeux, où ils sont courts et en assez grand nombre. IL SlLPHlDES RECUEILLIS par M. Ch. Alluaud dans l'Afrique orientale en 190 4. Une seule espèce a été rencontrée par M. Alluaud : le Tkanatophilus ?ni- cans Fab, qui est répandu abondamment dans toute l'Afrique orientale et méridionale. M. Alluaud l'a rapporté du Kilimandjaro, zone des Bruyères, rivière Himo, dans l'Afrique orientale allemande et de Naivasha (Rifl-Val- ley) dans l'Afrique orientale anglaise. III. SlLPIIIDES ET LlODIDES RECUEILLIS PAR M. MAURICE DE RoTHSC.niLD dans l'Afrique orientale en 1905. Silpliiriuc. Nous retrouvons ici la même et seule espèce que précédemment, Tlinua- tophilus micans, provenant des localités suivantes : Ethiopie méridionale : Eudessa, karssa, Laga-Ilaidine, Hieka. Afrique orientale anglaise : Mont Ilarold (Rendilé) et sud du lac Ro- (loll)lll'. — 27 ■jioiliriac Un seul représentant de cette famille, inconnue jusqu'ici de cette région, appartient à une espèce et à un genre nouveaux. Hypoliodes nov. gen., Rothschildi nov. sp. t exemplaire cf d'Uomber (Ethiopie méridionale). Hypoliodes nov. gen. , Gen. Liodes Latr. affinis. Anteunarum clava triarticulata . Elytra regulariter slriata, transversim strigosa. Mesostcnuim tenuiter o.Siatum. Tarsi 5,5,4 articulât! . Par sa grande massue antennaire triarticulée , ce nouveau genre se rap- proche du genre Xanlhosphaerh Fairm. , dont le distingue son mésosternum légèrement caréné et ses élytres strigneux en travers. Il s'éloigne du genre Colenis Er. par sa formule tarsale et du genre Triarthron Mark, par le même caractère, ainsi que par son corselet non marginé à la base et ses élytres striolés transversalement. H. Rothschildi nov. sp. Rufa , nitida , convexa. Caput magnum , te- nuiter et sat dense punctatum , fronte linea trans- versal punctorura grossorum ; oculis prominen- tibus, sat grossis: antennis omnino rufis, sat fortiter pilosis, clava magna, 3 articulala, arli- „ ,, . culo ultimo minus lato quam penultimo. Pro- notumsat dense punctulatum, antice angustatum , basi recta, linea basilari punctorum remotum. Elytra regulariter et fortiter punctata-striata , tenuiter transversim strigosa, intervallis altérais punctis sparsis. Pedesruli, tibiis fortiter spinosis cf Femoribus posterioribus fortiter dentatis ad apicem. Longueur, 2 millim. 1; 1 cf. Entièrement roux ferrugineux et brillant. Tête grande, finement et den- sément ponctuée, le front présentant une ligne transversale de 8 gros points, les yeux assez gros et proéminents, les antennes concolores, avec les 3 premiers articles différant peu de longueur; les articles k à 8 courts et serrés, les 3 derniers en une massue formant à peu près les 2/5 de l'an- tenne. Le premier article de cette massue est grand et peu transverse, le 2" plus court et fortement transverse, le 3", moins large que l'avant-dernier, est terminé en pointe très arrondie. Le pronotum, vu de dessus, diminue régulièrement depuis la base jusqu'au sommet, avec les côtés faiblement arrondis, les angles postérieurs l'étant toutefois fortement; au-devant de la — 28 — base, qui est droite, une ligne transversale de points un peu plus gros et fortement écartés. Le scutellum est finement et densement ponctué. Les él vires, fortement el régulièrement ponclués-slriés, sont finement et assez densement strigueux en travers; les intervalles alternes présentent de plus gros points peu nombreux. Les pattes sont entièrement roux testacé avec des tibias fortement épineux; les tibias antérieurs, presque parallèles, ont trois fortes épines dont la longueur atteint la largeur du tibia. Cbez le d\ les fémurs postérieurs présentent à leur extrémité une dent longue et pas très large dirigée verticalement en dessous. I\ . Sur le genre Estama. Fairmaire. La communication qui m'a été faite du type de Estadia capilo Fairm. m'a permis de faire les remarques suivantes : La massue des antennes n'est pas formée de h articles , mais de 5 , le 2* article (8e de l'antenne) n'étant visible, sous forme d'une lame étroite et très mince, que lorsque l'on regarde l'antenne de profil. Les 7e, 9e et 10e ont la forme d'un bouton transverse, dont les deux faces sont con- vexes; la face inférieure est polie et la supérieure maie, la ligne de sépara- lion étant bordée de cils jaune doré, dressés verticalement. En outre, ces articles présentent, à la partie externe de leur face supérieure, un gros pore ombiliqué, disposition unique jusqu'ici chez les Silpbides. Le 11e article a sa face inférieure polie et presque plane; il est très arrondi à la pointe et plus étroit que les autres, qui sont égaux eu largeur; enfin il est d'un fauve testacé. Le pronotum , en rectangle légèrement sinueux sur les côtés, est fine- ment rebordé surtout son pourtour; il présente quelques gros points écar- tés, en ligne irrégulière, de chaque côté au-devant de la base, et d'autres. pi 11s densement rapprochés, dans les angles antérieurs. L'abdomen est garni en dessous de longs poils épars; quelques-uns, plus courts, se retrouvent sur l'extrémité postérieure des élytres el li> long de leur marge latérale. Los tarses sont tous de 5 articles. Les tibias postérieurs sont droits; leur arête externe est irrégulièrement denticulée, mais non épineuse; en revan- che, ils sont abondamment pourvus de longs poils fauves. Par ses trochanters postérieurs saillants au côté interne des cuisses et ses épislernes bien visibles, le genre Estadia se place parmi les Silpbides, très près des Necrophorini. 11 s'en dislingue par sa massue interrompue de 5 articles et ses élytres recouvrant complètement l'abdomen. Une autre espèce du même genre m'a été communiquée par M. le Dr Si- card. Voici les caractères qui la distinguent de E. capilo : Llle est plus petite et plus foncée en couleur. La massue des antennes est complètement sombre, les 7", 9* et 10e articles étanl brans verses, mais — 29 — non renflés à leur partie supérieure et sans gros pore ombiliqué; le 1 ie est presque plus large que les précédents et présente la forme d'un carré lar- gement arrondi à son sommet. La pronotum est plus fortement sinué sur les côtés ; sa base n'a pas de points en ligne, mais elle présente de chaque côté, vers le i/3 de sa lar- geur, une petite dépression peu profonde. Les tibias postérieurs sont plus grêles, courbés à partir du milieu et élargis vers le sommet; ils sont également garnis de longs poils, surtout en dedans. Les cuisses postérieures, au lieu de présenter l'armature singu- lière de E. capilo, sont seidement obtusément angulées en dessous vers le milieu , leurs trochanters saillant en pointe droite et aiguë. Un exemplaire , recueilli au mont d'Ambre et que je considère comme une 9, tandis que E. capito type serait un d*. Catalogue des Forficulides des collections du Muséum de Paris, PAR M. MvLGOLM BuRR. (Deuxikme partie.) 11. Genre Psalis Serville. Psalis americana Beauvois. — Saiut-Domingue , î d\ i 9 (A. Salle, i85i); Mexique et Cuba, î 9 ( de Brémond, i83a); Darien M. Viguier, 1878); Venezuela (Geay, 1899). — indica Hagenbach. — Indes orientales, 1 è (Marc, i836); Java, 3 incomplets ( 1 836 et 1802). — Id. var. borneensis Kirby. — Bornéo septentrional, Pontianak, 1 9 (B. Obertbur, 1897); Bornéo (Ghaper, 1891). Sur l'exemplaire prove- nant de Pontianak, il y a plusieurs Acariens qui se sont attachés au-dessous des épaules et sur l'abdomen. — femoralis Dohrn. — Tonkin central : environs de Tuyen-Quan, 1 d (A. Weiss, 1901 ). — picina Kirby. — Côte d'Ivoire , un â avec les ailes bien développées et une 9 aux ailes abrégées ( Delafosse , 1 897 ).} 12. Ge.nre I>»bidurodcs Rormans. Labidcrodes nitidos Burr. — Madagascar, région du sud-est, vallée d'Am- bolo, forêt de Filana, 1 9 (Ch. Alluaud, 1901). Type. 13. Genre Carcinopliora Scudder. Carcixophora Waddvi Burr. — Martinique, 1 9 (Waddy, 1902). Type. — 30 - 14. Genre Anisolahis Fieber. Amsolams janeirenms Dolirn. — Montevideo, <$ (d'Orbigny, i834):Sainl- Domingue, 9 (Montgrand. i85i). — tasmanica Bormans? — Australie, ç$ (Verreaux, 1867); Sydney, d*9 (Verreaux. i864). — Stali Dolirn. — Inde : Pondichéry. d* (M. Maindron, 1881); Kur- rachee, d9, vm-ix (M. Maindron, 1 896) ; Mascale, d 9 (M. Main- dron. 1896). Madagascar : Tamatave. 9 (Ch. Alluaud, 1896); Superbieville (Dorr, 1897); Mayotte. 9, mars-avril (Dr Joly, (1900). Chili (Gay, i845), ce dernier exemplaire parait être un véritable A. Stali, malgré sa provenance; Madagascar : Moevarana, <59 (Bastard, 1896); Singapore, (^(RalFray et Maindron. 1 89g |; Chine (A. David, 1875). — moesta Gêné. — Italie, 9 (A. Brullé. i834); Sardaigne (Gêné, i838); Étrurie, 9 (Reich, i838); Algérie : Cap Matifou , c5* ( 1». Lesne, 1897). France ( Audouin , 1 834); Charente-Inférieure, Le Bureau, Saint-Palais, d (Ch. Delval, 1900); Pyrénées-Orientales: Banyuls-sur-Mer, cf (A. Weiss, 1902). — maritima Bonelli. — France : Pyrénées-Orientales, Banyuls-sur-Mer( A. Weiss, 1902); Madère (Ch. Alluaud, 1900): Tanger (G. Buclwl, 1901); Tunisie (Lefevre, 1898); Obock (Devaux, 189O, et Dr Jousseaume, 1897); Malabar (Dussumier, 1 835); Japon (Boucard, 1900); Pondichéry (M. Maindron, 1881); Manille (Léveillé. 1877); Brésil (Delalande); Montevideo (d'Orbigny, i834). — mwritanica Lucas. — Algérie (H. Lucas, 18/19). Types! Département d'Oran, Lalla-Marnia (Colty, 1859); Alger (coll. Noualliier. 1898; Ch. Brongniart, 1891); environs d'Alger, Bouzaréa. Frais Vallon, Ravin de la femme sauvage, Tadmit, Médéa, Takersan. cap Ma- ti fou (P. Lesne, 1897). Tunisie, Le Kef (Coinde, 1861). Tunis (coll. Noualhier, 1898). Brésil. maxima, Brullé. — îles Canaries, d* 9 (Webb et Berthelot, 1861). Types! Ténériffc, d* 9 (Ch. Alluaud, 1896); Canaries (Verreaux. 1878; G. Buchet, 1897). -— gaddens Burr. — Inde : Bouthan, Pedong, d1 (R. Oberthnr, 1897). Type ! — littorea White. — Nouvelle-Zélande, Nelson et détroit de Cook, d* 9 (Filhol, 1879); Nouvelle-Zélande (H. Deyrolle, 188.H: Tasinanie (Verreaux, 1867). — colossea Dolirn. — Nouvelle-Hollande (Gory, i835; Verreaux, 18/17). Nouvelle-Zélande (A. Salle, 1886); Richmond-River, d*9 (Laporte de Castelnau, 1879); ces exemplaires sont immenses, un mâle atteint une longueur de 01 millimétrés. Morloii bay (Verreaux, — 31 — 1897)- Chine, d* (A. David, 1875), exemplaire très petit, 10' millim. 5o de long. Brésil (A. de Saint-Hilaire). Anisolaris anguliferv Dohrn. — Chine : environs de Chang Haï, d* (J. de Joannis, 1901). Cette espèce a été signalée d'Afrique occidentale, et aussi de Birmanie et de Ceylan. Assinie, 9 (Chaper, 1882). — marginalis Dohrn. — Java , d (Deyrolle, 1892); Chine : Pékin, d 9 (David, 1872). Anthoni Dohrn. — Guyane : terrain contesté; mines entre Gacbipour et le Carsevenne , â (F. Geay, 1899 ). — azteca Dohrn. — Brésil : province de Rio de Janeiro, environs de la Tijuca, Montagnes des Orgues, c? (E. B. Wagner, 1902); Haut Carsevenne, 2 9 (Geay, 1898). — asndlipes Lucas. — Egypte (Letourneux, 1896). Algérie : Bouzaréa, marais de l'oued Reghaia (P. Lesne, 1897); Alger (Ch. Brongniart, 1891). Maroc : Tanger (G. Buchet, 1901). Madère (A. Fauvcl, 1898); Ténériffe (Ch. Alluaud, 1900); Assinie (Chaper, i885); Fernando-Po (L. Conrad, 1901); Madagascar (Humblot, i884); Tananarive (A. Grandidier, 1892), région du Sud, Andrahomana (Ch. Alluaud, 1901); Mayotte (Dr Joly, 1900); Nossi-Bé (H. Perron, i885). Inde : Kurrachee (M. Maindron, 1895). Tonkin : province de Tuyen-Quan , haute rivière Claire ; frontière de Chine . Ha-giang(A. Weiss, 1901). Chine : Kiang-si (A. David, 1869 |. Chili (Gay, i843); Montevideo (d'Orbigny, t834); Guyane. Haut Carsevenne (F. Geay, 1898). — albovittatus Burr. — Madagascar : région du Sud-Est, vallée de Fan- jahira, forêt d'Isaka, d\ Dec. (Ch. Alluaud, 1901). Type! — Antom Dohrn. — Montevideo (d'Orbigny, i834); Chili (Gay, 1 843); Guvane française, Carsevenne et territoire contesté (P. Geay, *899)- Les espèces du genre Anisolabis sont très difficiles à déterminer; il tant que les exemplaires soient en très bon état, et les caractères très visibles; la plupart des espèces sont assez variables, surtout les petites, et les ca- ractères, tels que la couleur des pattes et des antennes, sont loin d'être fixes; or, comme, chez plusieurs genres de Forficules, il est indispensable d'avoir des mâles sous les yeux, généralement, ou assez souvent, les femelles seules sont indéterminables. Il en résulte que , dans cette collection , il y a des exemplaires que je n'ose pas nommer ni décrire comme nouveaux. H y a deux femelles, éti- quetées (rChine, David», qui sont vraisemblablement nouvelles; elles sont d'un noir terne, très foncé, et les pattes sont fortement comprimées; je n'ose pas cependant les décrire comme espèce nouvelle. Les caractères des espèces américaines laissent tant à désirer, qu'il n'est pas possible de déterminer avec certitude un mâle du Brésil (Delalande); — 32 — il en est de même d'une femelle d'Abyssinie (Mission de Bonchamps, Cb. Michel et M. Potter, 1880). Deux larves, fort jeunes, provenant de Tananarive (Grandidier, 1892), appartiennent probablement à VA. atinu- lipcs Luc. 15. Genbe Gono!al»is Burr. Gonolabis lativentris Philippi. — Brésil, (S (Delalande). - Silvestbii Borelli. — Santa Cruz de Patagonie, c? 9 (Lebrun, i883). 10. Genre Gonolabîiia Verhoeff. Gonolabina KunLGATzi Verboefl. — Chili. 3 cfd*, 1 9. 17. Genbe Brach>lal>is Bormans. Brachylabjs malgacha Burr. — Diego-Suarez. 1 d1, iv (Alluaud, 1 896). 18. Genbe Spongiphora Serville. Si'ongiphora croceipennis Serville , sous-espèce Lkerminieri Serville. — Guyane française, d* (coll. G. Bar, B. Oberthur, 1897). Sous-espèce Paraîleia Westvvood. — Equateur : Cbimborazo et Pichincha (Maudeville, 1 853 ) ; Guyane française, Camopi, 9 (Geay. 1900): Haut Carsevenne, 9 (Geay, 1898); Brésil : montagnes des Orgues, prov. de Rio de Janeiro, massif de la Tijuca, d* 9 (E.-R. Wagner, 190?.); Mexique, c?9 (A. Salle, 1 856). — pygmaea (Dohrn). — Venezuela, San Fernando de A c, c? (Main- dron, 1897). — rri nneh'ennis Serville. — Mexique, d* 9 ( A. Salle). — qdadrimacdlata (Slal). — Fernando Po, d1 9 (L. Comadl, 1901). — semiflava Bormans. — Tonkin, 9 (Langue, i885); Bengkalis, 9 (Maindron, i885). — assimensis Bormans. — Fernando Po, d* 9 (L. Conradt, 1901). Geayi Burr. — Darien, 1 c?(Geay, 1890). Type! 19. Genre I,abia Leach. Labia Bi hgkssi Scudder. — Cuba : Mayari, Baie de INipe (Ghaper, i883). — canaca Burr. — Nouvelles-Hébrides françaises, 1 9 (1892). — triangi'lata Burr. — Madagascar : Diego-Suarez, IV, (Gh. Alluaud, 1896). Type! — grandis Bormans. — Tonkin central, environs de Tùyen-Quan, 1 9 (A. Weiss, 1901 ). — forceps Burr. — Madagascar : région du sud-est, vallée d'Ambnlo, col de Sakavalana , f% 1. (Cb. Alluaud. 1901). Type! — 33 — Labia minor Lion. — Madère, d 9 (Ch. Alluaud, 1900); Madagascar, 9 (L. Fairmaire); France : Bécon-les-Bruyères , 9, 27, VI (P. Lesne, 1901); Italie : Royaume de Naples, d9 (A. Costa, 1 853); France: grotle de Beaume-les-Messieurs (Jura), galerie du lac à 200 mètres de l'entrée (A. Viré. 1895). — msoLARis Burr. — Madagascar : Diego-Suarez , variété ailée, d 9; variété aptère, d 9, IV (Ch. Alluaud, 1896); région du Sud, pays Audroy, Imanombo, d 9, IX (Ch. Alluaud, 1901). Types! — mucronata Stal. — Cochinchine, 9 (Ed. Fleutiaux, 1888); I. Nias, 9 (H. Donckier, 1898). — Alluaudi Burr. — Madagascar : région du Sud-Est, Fort Dauphin, d, I (Ch. Alluaud, 1901); Nossi-Bé, d (H. Pierron, i885); Diego- Suarez , d 9, IV ( Ch. Alluaud , 1 896 ). Types ! — arcdata Scudder. — Guyane, contesté franco-brésilien, rivière Limier, d"9 (F. Geay, 1899). — ochropus Slâl. — Mayotle, IV (Ch. Alluaud, 1896). — cirvicaida Motschoulsky. — Fernando Po, d (L. Conradt, 1901); La Martinique d(Waddy, 1902). — ciialybea Dohrn. (?). — Guyane, contesté franco-brésilien, rivière Limier, 1 9 (Geay, 1899). — pilicornis Motschoulsky. — Je range sous ce nom, mais avec doute, un exemplaire étiqueté : cri. de Nias* (H. Donckier, 1890), et deux femelles de Cochinchine (E. Fleutiaux, 1888). — niLiNEATA Scudder. — Guyane, contesté franco-brésilien, Bas Carse- venne, d (forcipibus obsolète bi-denialis) , (F. Geay, 1889). 20. Genre Platylabia Dohrn. Pmtylabia thoracica Dohrn. — Congo , d (Dybowsky, 1896). Cette espèce n'a été signalée que de la Birmanie, de Ceylan, des îles de la Sonde, etc., mais je ne peux distinguer cet exemplaire afri- cain de ceux qui proviennent d'Asie. — Gestroi Borm. — Diego-Suarez (Ch. Alluaud, 1896). 21. Genre Chaetospania Karsch. Ciiaetospama uoRXATA Kai'sch. — Madagascar, Diego-Suarez, 9 (Ch. Alluaud, 1896). — volcana Burr. — Madagascar, Diego-Suarez , c?9 (Ch. Alluaud, 1896). Types ! — capella Burr. — Madagascar : région du Sud-Est, Fort-Dauphin, 1 d1, janvier 1901 (Ch. Alluaud, 1901). Type! — Feab Burr. — Madagascar : région du Sud-Est, vallée d'Ambolo, forêt de Filana (Ch. Alluaud, 1901). \i i;sei.m. XIV. — M — NoUVBAUX PalÉoDICTYOPTÈHBS DU STBPHÂSlKy DB CoMMBNTRY, par M. Fernand Meunier. Les Paléodictyoplères décrits dans cette uote se trouvaient parmi les in- sectes de la riche collection donnée par M. Fayol au Muséum, dont feu Charles Brongniart n'a pu terminer l'étude. Il m'a été possible de les exami- ner, ainsi qu'un grand nombre d'autres lnsectes(1) de ce célèbre gisement, grâce à l'obligeance de M. le Professeur M. Boule, du Muséum d'Histoire naturelle, à qui j'adresse, en commençant, mes remerciements. 1 . Archaeoptilus Boulei nov . sp. Une grande partie de l'aile de ce fossile est très bien conservée , la base seule manque. La sous-costale est très éloignée de la costale; le même ca- ractère s'applique aussi au radius. Le champ costal est extraordinairement large. Si l'on en juge par la partie de l'aile bien intacte, le secteur du ra- dius devait commencer au delà du milieu de l'organe ; il comprend trois nervures dont les deux premières sont simples, la troisième a une fourche. La médiane se compose de trois nervures : la première est fortement arquée. La médiane a donc trois fourches. Le cubitus a deux nervures : la première est simple, arquée; à la deuxième s'anastomosent trois nervures, dont la troisième semble devoir se réunir à la deuxième qui, elle-même, aboutissait vraisemblablement à la première nervure du cubitus. Le champ anal était, selon toute probabilité, occupé par quelques nervures éloignées l'une de l'autre. Entre les nervures, on remarque un réseau de nervules transversales très rapprochées. Par la topographie des nervures , cette espèce s'éloigne , à première vue , de Archaeoptilus ingens Scudder et A. Lacazci Brongniart. Avec Handlirsch, je considère que ce fossile doit être groupé parmi les Paléodictyoptères, mais je ne vois guère d'utilité, dans l'état actuel de la science, de créer pour lui la famille des Archaeoplilidae. Ce grand Paléodictyoptère se classe irrécusablement parmi les Platypté- rides de Brongniart. Handlirsch a eu raison, à mon avis, de séparer Me- guplilus Scuddcri du genre Mcgaptilus. Toutefois la création du genre Paramegaptilus n'est pas justifié. En effet, les caractères de la médiane, du fragment décrit par Brongniart, sont les mêmes qae »o segments; en aucun point, la largeur n'excède 2 millimètres. Le corps aplati dans la partie postérieure est pigment)? en brun rougeûtre. Le prostomium a la forme d'une languette à contour arrondi, un peu moins longue que le premier segment vu de la face dorsale; on ne distingue à sa surface ni yeux ni aucun appendice. Le premier segment est achète et plus développé sur la face dorsale que sur la face opposée. A la limite postérieure de ce segment, s'insère de chaque côté un palpe assez large, un peu aplati, présentant sur sa face inférieure un sillon bien marqué. Au-dessus du palpe, s'insère la première des \U branchies qu'on observe de chaque côté; les trois dernières sont les plus grêles et les plus courtes. Toutes sont finement annelées; leur pigmentation est moins foncée que celle du corps. Aux deux rames des segments branchifères, les soies sont toutes capil- laires, au nombre de 6 à 8 à chaque faisceau. Les crochets en cuiller appa- raissent à la rame ventrale du premier segment non branchifère; leur nombre va en croissant d'avant en arrière, sans dépasser 6 à la rame dorsale, h à la rame ventrale. Ils offrent un dimorphisme bien marqué; ceux de la rame ventrale se distinguent nettement de ceux de la rame dor- sale correspondante. Par le nombre considérable de ses branchies, cette espèce se sépare des /i2 — autres espèces du même genre, en particulier de celle qui a été signalée par Ehlers sur les côtes du Chili : Dodecaceria Jistulicola Ehlers. Genre Seoloplo* Rlainville. Scoloplos Grubei nov. sp. Un seul des exemplaires de cette espèce de Payta est entier; la partie postérieure est en voie de régénération. La longueur de ce spécimen est de hS millimètres; sa plus grande largeur, de 1 millim. 9; il possède I18 segments bien développés; une vingtaine environ étaient récemment régénérés. Une légère pigmentation brune couvre tout le corps; en avant, la ligue médiane ventrale est indiquée par une pigmentation un peu plus sombre. Le prostomium a la forme d'une languette quadrangulaire à angles antérieurs arrondis. 11 ne porte aucun appendice; il ne présente pas de taches oculaires. La trompe dévaginée est très ramifiée. La première région «lu corps, caractérisée par les soies aciculaires de la rame ventrale, com- prend les 17 premiers sétigères. Les branchies apparaissent an 7e séti- gère. La branchie est très réduite dans la partie antérieure du corps; en arrière du mamelon sétigère supérieur, ii existe une languette légèrement échan- crée sur son bord libre. Les soies sont toutes annelées et plus ou moins arquées. La languette de la rame ventrale est moins saillante mais plus large à sa base que celle de la rame dorsale. Le faisceau sétigère corres- pondant comprend des soies de trois sortes : i" des soies annelées de deux types différents; 20 de gros acicules; 3° des soies aciculaires dont le som- met arrondi est recouvert de chaque côté par une sorte de plaque litté- rale. Dans la partie postérieure du corps, la branchie est beaucoup plus dé- veloppée. Les soies dorsales sont annelées el très saillantes. Les soies ven- trales sont du même type, mais plus courtes; les soies aciculaires sont semblables à celles de la partie antérieure du corps, mais moins robustes; il n'y pas de soies en fourche. La languette ventrale, assez peu développée, n'est pas divisée en lobes; nulle part, il n'existe de festons ou de boutons à la face ventrale. Gomme chez les autres types de la même famille, les branchies, dont la taille croît d'avant en arrière, couvrent la face dorsale dans la partie terminale du corps. L'espèce décrite ci-dessus rentre dans le genre Scoloplos lïlaiuville et dans le sous-genre Ntiincreis Blaiuville, sensu Mesnil et Gaullery; dans le même groupe, se rangent YAricia lœvigata Grube et YAricia platyeephala Mac lnlosh, qui ne sont pas sans analogie avec l'Ancien de Payta. — /.3 — Genre Sahellnria Lamarck. Sabellaria Fauveli nov. sp. Aucun des nombreux exemplaires de cette espèce recueillis à Payla n'est muni de sou tube. L'un de ces exemplaires, en excellent état de conser- vation, mesure 21 millimètres de longueur totale; sa plus grande largeur ne dépasse pas a millimètres; celle des plus grands exemplaires atteint 3 millimètres. Le nombre des sétigères est de 37; il s'élève à £5 chez les plus grands individus. Les blanchies sont d'une teinte verte plus ou moins foncée. t L'opercule qui couronne la partie antérieure du corps est constituée par une triple rangée de palées. Chacune de celles de la rangée externe offre à considérer : i° une longue tige basilaire s' enfonçant dans les tissus sous-jacents; 20 une partie moyenne élargie en battoir, couverte de lines stries transversales; 3° une grande épine médiane bordée de chaque côté d'expansions disposées suivant le mede penné; de chaque côté de celle-ci , on remarque une grosse épine à pointe recourbée en dedans. Le cercle moyen se compose de grosses soies de couleur noire formant la partie essentielle de l'opercule. Le cercle interne est consti- tué par des palées de forme semblable aux précédentes et de taille plus réduite. Ces palées reposent sur une puissante masse musculaire pro- fondément excavée sur la face ventrale. De chaque côté de la base de l'opercule, on voit les deux lobes sur les bords et sur la face interne desquels s'insèrent de nombreux tentacules. En arrière de la lèvre supérieure , sont fixés les deux palpes. Le bourrelet qui la forme se continue sur la face ventrale en une membrane qui se prolonge en uue longue gouttière mé- diane. Celle-ci est encadrée de chaque côté par un lobe épais extérieure- ment, auquel est située uue languette en pointe mousse sur son bord libre. Les soies du premier sétigère correspondant à cette languette sont garnies de barbules pennées très serrées. Le second sétigère porte un faisceau de soies ventrales insérées sur sou bord antérieur et du même type que les précédeutes. Aux trois segments suivants, il y a un faisceau dorsal et un faisceau ventral, ainsi qu'une branchie dorsale. Les soies des deux rames sont élargies en spatule à leur extrémité; leur bord antérieur est déchiqueté. La seconde région du corps ou région abdominale commence au cinquième sétigère. Les plaques onciales ont une forme allongée avec 6 dents; les soies ventrales très grêles ont des appendices semblables à des écailles dans la partie supérieure de la soie, à des cornets emboîtés • huis la partie inférieure. Les branchies portent des bourrelets transversaux ciliés. La région caudale, sans parapodes ni soies, a les caractères habituels; elle est recourbée sur la face ventrale, vers le prostomium. — Ixh — Cette espèce, que je dédie à M. Pierre Fauvel, s:1 rapproche de l;i Sabellaria fissidens, Grube, des côtes du Chili. Gkxre Brancliioiniua Kôlliker, Claparède char, amend. Branchiomma Roulei nov. sp. Deux exemplaires de cette espèce nouvelle ont été l'apportés de Payta, sans leur tube. Le plus grand a 18 millimètres de longueur totale, 1 niillim. S dans sa plus grande largeur. Le corps est bourré d'ovules par- venus à un état avancé de développement. Les branchies présentent des bandes alternativement incolores et brun rouge foncé. La collerette montre sur la face ventrale deux languettes assez développées terminées en pointe mousse; ses deux lobes sont très largement séparés sur la face dorsale; il n'y a pas d'incisions latérales. Les branchies sont au nombre de 1 a de chaque côté. Les pinnules se prolongent presque jusqu'à l'extrémité de l'axe branchial. Les deux branchies les plus dorsales portent chacune un œil subterminal très volumineux. Au thorax qui compte 8 sétigères , la rame dorsale possède deux sortes de soies bien distinctes : 1 ° des soies bilimbées plus ou moins coudées ; 20 des soies en spatule. Les tores ventraux ont également deux rangées de soies : i° des crochets aviculaires; 20 des soies en pioche. Les 8 boucliers thoraciques sont assez saillants; les deux premiers sont à peine séparés l'un de l'autre par un léger sillon. Les sétigères abdominaux sont au nombre d'une trentaine. Les faisceaux ventraux ne présentent que des soies d'une seule sorte, limbées et coudées. Les crochets aviculaires sont semblables à ceux du thorax , mais leur partie postérieure est plus courte. Celte espèce nouvelle, que je dédie a M. L. Roule, rappelle par ses yeux branchiaux la Branchiomma bioculatum Ehlers , dont elle diffère par tout le système de soies. (mouilles marises recueillies par M. le Dr Neveu-Lemaire pendant LA MISSION DE CrÉoIII-MoMFORT ET SÉnÉCBAL 7>/î LA GRANGE DANS l' Amérique du Sud (igo3) | Suite], par M. Edouard Lamy. 37. SciRRIA SCURRA Lessoil. iS3o. Patalla scurra Lesson, Voy. «Coquille*, Zool., I. Il, p. 'iai. 1 835-46. Acmaea scurra Less., d'Obbighy, Voy. Imér. mér., Moll., p. /178, pi. C)/i, fig. 11 -ià. — 45 — 1889. Li>ttia(?) pallida Sowerby, Zool. Beechcy's Voy., Moll., p. 1/17, pi. XXXIX, 6g. t. i848-54. Acmaea scurra Les*., Hupé, in Gay, Hï*f. Chile, Zoo!., t. V11I, p. 95a. i848-54. .1. cymbula Hupé, t'fttd., p. 25a, pi. h, fig. îa. 189.3. Scurria scurra Less. , Hidalgo, Gat. Gaster. Amer mer., CMras Malac, III, p. 388. Guayacan : 2 individus. Il existe, dans les collections du Muséum, plusieurs exemplaires de cette espèce, provenant du Chili (Lesson, 1825) et étiquetés par Valenciennes Patella fucicola mss. 38. Scurria zebrina Lesson. i83o. Patella zebrina Lesson, Voy. « Coquille », Zool., t. II, p. h 17. i835-'i6. P. zebrina Less., d'Orbigny, Voy. Amer, mér., Moll., p. 48o, pi. G5, fig- 1-3; 1839. Loltia variabilis Sowerby, Zool. Beechey's Voy., Moll. , p. i48, pi. XXXIX, fig. U (non fig. 5). 1 855. Patella zebrina Less., Reeve, Conch. le, VIII, Patella, pi. XXV, fig. 65. 1893. Scurria zebrina Less., Hidalgo, Cat. Gast., Obr. Malac, III, p. 387. Playa Blanca, près Antofagasta : 1 individu conforme à la figure h donnée par Sowerby sous le nom erroné de L. variabilis, cette dernière correspondant en réalité, d'après Reeve, seulement à la figure 5. 39. Sci uria i'Arasitica d'Orbigny. i835-/i6. Patella parasitica d'Orbigny, Voy. Amer, mér., Moll., p. 48l, pi. 81, fig. i-3. 1869. P. (Acmaea?) leucophaea Philippi, Abb. Conch., III, p. 87, Patella, pi. II, fig. 10). l85a-56. Lottia cymhiola Gould, U. S. Expl. Exp. Wilkes, vol. XII, Moll., p. 35o, pi. 29, fig. 'i53. i8g3. Scurria parasitica d'Orb. , Hidalgo, Cat. Gast., Obr. Malac, III, p. 388. Antofagasta : 10 individus. 40: Acmaea viridula Lamarck. 1819. Patella viridula Lamarck, Anim. s. vert., t. VI, 1™ p., p. 334. i84i. P. viridula Lk. , Delessert, Rec coq. Lamarck, pi. a5, fig. a. 1K.V1. P. viridula Lk., Reeve, Conch. /c.,VIII, Patella, pi. XII, fig. 26. 1 855. P. araucaria Reeve (non d'Orbigny), ibid., pi. XXVI, fig. 66. 1891. Acmaea viridula Lk., Pilsbry, in Tryon, Man. Conch., vol. XIII, p. 3a, pi. 1, fig. 5-6. 189.3. Scurria viridula Lk., Hidalgo, Cat. Gast., Obr. Malac, III, p. 387. Guayacan : 1 individu. M. Hidalgo range cette espèce, dont il fait synonyme le P. araucana P»eeve (non d'Orbigny), dans le genre Scurria et il en sépare, comme étant — /i6 — au contraire un Acmaaa, le P. Prêtai de d'Orbigny, que cel auteur regar- dai! comme identique an P. viruhda Lk. {Voy. Itnér. mer., Moll., p. 48i et 707, pi. 7, Ohr. Malac., III, p. 385. bitofagasta : 8 individus. .M. PilsbiN (in Tryon, Man. Conch., vol. Mil, |>. ta cl p. 3a) consi- dère! 1. tcutum d'Orbigny comme une espèce Sud-Américaine distincte de II. tcutum Eschscholtz (i833, Rathke, Zool. Ulas, [Cotsebue Reise, • cali.. p. i<|, pi. Wlll, lij;. l-3), qui serait une Forme du Nord de l'Amérique, Bynonyme d'ailleurs de I I. patina Eschsch. (ibid., pi. \\l\. Bg- 7 14. Sipuonabia Lbssom Blainville. . Siphonaria Leuom Blauuilli , DieL Sa. nat.t 1. ha, \>. bq6, et Man. Malac., l'I. 'i'i. Iij{. ■, — 47 — i83o. S. Lessoni Blv., Lbsson, Voy. «Coquille», Zool., t. 11, p. 388. i 8 35. S. laeviuscula Sowerby, P. Z. S. L., p. 7. [835-66, S. Lessoni Blv., d'Orhigny, Voy. Amer, mér., Moll., p. ft6g, pi. .r><> , fig. 1 3-1 A. 1898. 5. Lessoni Blv., Hidalgo, Gat. Gast., Obr. Malac., III, p. 392. Antofagasta : 3 individus. Les échantillons rapportés par M. Neveu-Lemaire sont bruns, presque lisses (les côtes étaut obsolètes) et a sommet très oblique: ils rappellent beaucoup le S. MaegUlivrayi Reeve (i85G, Conch. le, I\, Siphonaria, pi. V, fig. 25), de l'ile Saint-Paul. D'Orbigny fait synonyme du S. Lessoni Blv. le S. laeviuscula Sow. ; Reeve figure sous ce dernier nom, qu'il attribue du reste inexactement à Blainville, une coquille différente, ornée de côtes, a sommet moins incliné et ressemblant par suite beaucoup plus au S. costala Sowerby ( 1 8 3 5 , P. Z. S. L., p. 6: Reeve, Conch. le, IX, Siphonaria, pi. IV, fig. 19), tandis qu'il regarde le S. Lessoni Blv. comme élaut synonyme du S. Iris- tensis Leach (Sowerby, Gen. Shells, Siphonaria, fig. 3). ri5. Chiton (Lophyrus) Cdmingi Frembly. 1827. Chiton Cumingi Frembly, Zool. Journ., III, p. 198, pi. suppl. XVI, lijj. .'!. i83g. C. Cumingi Fr. , Sowerby, Conch. III., Chiton. fig. 3 s. 1 835-40. C. Cumingi Fr. , d'Orbigny, Voy. Amer, mér., Moll. , p. 485. 1893. C. Cumingi Fr. , Hidalgo, Gat. Gast., Obr. Malac, III, p. 3g 1. Antofagasta : 7 individus dans l'alcool, 46. Chiton (Lophyrus) granosus Frembly. 1K27. Chiton granosus Frembly, Zool. Journ., III, p. 200, pi. suppl. XVII, fig. 1. 1839. C. granosus Fr. , Sowerby, Zool. Beechey's Voy., Moll., p. 1/19. 1893. C. granosus Fr. , Hidalgo, Gat. Gast., Obr. Malac, III, p. 89 1 . Antofagasta : 5 individus dans l'alcool. hl. Acanthopleira echinatum Barnes. i8a'i. Chiton echinatu» Barnes, Amer. Journ. Se. Arts, VU, p. 71, pi. 3, fig. h. i8a5. C. tuberculiferus Sowerby, Cal. Sh. Tankerv., p. :>9- 1827. C. spunjrrus Fremhly, Zool. Journ., 111. |i. 196, |p|. mi|i|iI. \\l, fig. 1. 1839. C. aculealus Sowerby (non Linné), Z«i>l. Beechey's Voy., Moll., p. ittg, pi. '10, fig. 8. i83g. C. aculeatuê Sowerby, Conch. III., Chiton, fig. '17. 1839. C. echinatus Sowerby, thid., p. 9. 1893. C. aculeatu» Hidalgo, Cat. Gast., Obr. Malac, III, p. 390. AntofagasUi : 1 individu dans l'alcool. — 48 — /i8. Enoplociiiton rtgeh Barnes. |N>'|. ChilOII my^r BaBNBS, Amer, .loilin. Se. Ails. \ll. p. -t l , pi. \\ , lij;. .'{. j, (.. coquimbensii Fhkmi.lv. Zool. Journ., III, p. 197, pi. suppl. \\I, fi;;. 2. ■ "•-'ni. C. coquimberuis Fr., d'Obbight, I ■"/. \mér. mer., Moll. , p. 685. ,. <.'. coguimoenn'i Fr., Sowebby, Zool. Beechey'» 1'"/., .Moll., p. 169, pi. \L. Bg. c Baie de la Ghimba, près Vntofagasta : ii individus dans l'alcool. /i9. A.NOMIA ai.tehnans So\verlt\ . Inomùi (ilionniis Sowbbbt, m Darwin, Geolog. observ. South Imerica, Voy. s Beugle», App., p. 95g, pi. II. fig. :i">. 1*87. .1. iiltmmiis SûW. , PniUPPl, Tnliiiv. 11. qitmlur. Verstein. Chili'*, p. aiG, pi. 55, 11;;. 1 •'. ism"»-96. .1. alirrnans Sow. , Môbicke, Verstein. Tcrtiârform. v. Chile, An/. Jahrb. /'. tfiner. Ceoï. «. Paieront., \ Beil. Bd., p. 076. Caldera : 1 valve fossile. .")(). Pecten pi iîim rati b Lamarck. 1819. Pecten purpuratut Lamabck, An. ». vert., t. VI, 1" p. . p. 166. 18&1. P. purouradu Lk. , Delessefit, /iVc. mfy. LamarcJk, pi. 16, li;;. 5. 6. /'. puijiurniHs Lk. , b'Obbigrt, I "'/. lm*V. mér., Moll., p. 663. 1. P. puipuiniu* lk.. Maiitivk/ 1 Saez, Mo/. FiV/j. Pacif., Bivalv. mar. , p. 7 1 . pi. 8, 6g. i-3. Guayacan : a valves: Antofagasta : 1 individu, r> valves jeunes , 7 valves subfossiles*, Coquimbu : 1 valve fossile. ."il . Mytii.i s chori s Mnlina. \iytiltu choru» Moliba, Stor. nat. Chili, p. 30s. 1 k:h. 1/. ungulattu Valencibbbes (non Linné), in Ihnnboldl et Bonpland, liée, obierv. Zool., vol. II. p. ia3, pi. \l.l\. li;;. 1. 1 835-A6. M. chorus Mol., d'Obbigby, Foy. ImeV. Wr. , Moll., p. fi'17. Guayacan : .'5 indh idus. 52. Ml 1 LLI B DECI B8ATI S I/un:nvk. 1819. Mi/iHus iliriissniiis Lamabck, An. s. vert., L VI, trr p., p. iso. ■ i6. \i . americanu» d'Orbiowt, Voy. Amer, mér., Moll... p. 668. 54. M. Orbignyomu Hupb, în Gay, Hist. Chile, Zool., t. VIII, p. 3ti, pi. V, fig. 5. M. decu$$atuê Lk., Mabtinei 1 Su/. Mol. Viaj. Pacif., Bivalv. mar.. p. 5a, pi. Ml. fi;;, h. antofagasta : 1 valve de celte espère du Chili, très voisine du If. magel- < ChemniLz et n'étant même qu'une variété pour Deshayes (An. s. " n.. 3« éd., 1. VII. p. :; — 49 — 53. Mvtii.is crani laits Ilanley. iS'i'i. Mytilus granulatu» Hanlky, P. A. S. L.. p. 17. L 835-46. .V. gramdatiu Hanl., d'Orbigny, Voy. Imér. mer., Moll. , p. 648. 1 848-54. M. granulatu» Hanl., Hipé, m Gay, Hist. Chile, Zool., t. VIII , pi. V, %• 7- 1869. M. granulatus Hanl., Marti.nkz y Sakz, Mol. Viaj. Pacif., Bivalv. mai-., p. 5i, pi. III, fig. 6. Antofagasta : 6 individus de cette espèce reconnaissable, d'après d'Orbi- gny, à sa couleur jaune citron. bh. Modiola ovalis Lamarck. 1819. Mytilus ovalis Lamarck, An. s. vert., t. VI, 1™ p., p. lai. 1 835-46. M. ovalis Lk., d'Orbig.ny, Voy. Amer, mér., Moll., p. 648. i854. M. ovalis Lk. , Hupé, in Gay, Hist. Chile, Zool. , t. VIII, p. 3 12. 1857. M. ovalis Lk., Reeve, Conch. le, X, Mytilus, pi. IV, fig. i4. 186g. M. ovalis Lk., Martinez y Saez, Mol. Viaj. Pacif., Bivalv. mar., p. 48, pi. Il, fig. 7. Antofagasla : 20 individus conformes à la figure donnée par Reeve. D'après Hupé, qui a dû avoir sous les yeux les types originaux, c'est une seule et même espèce qui a été désignée successivement sous le nom de Modiola purpurala (An. s. vert., t. VI, irc part., p. 1 13) et de Mytilus ovalis ( ibid., p. 121) par Lamarck, lequel reconnaissait d'ailleurs que celle dernière coquille se rapprochait des Modioles (1). 55. Modiola dactyukormis Hupé. i8'i8-54. Mytilus dactyliformts Hcpé, in Gay, Ifist. Chile , Zool., t. VIII, p. 3io, pi.' V, fig. 6. Antofagasta : 5 individus jeunes de celte espèce brun verdàlre extérieu- rement, violacée intérieurement, qui se rattache, comme le dit Hupé, aux Modiola. 56. Pecttjnculus ovatis Broderip. i83s. Pectunculus ovatus Biioderip, P. X. S. Ij., p. 126. i832. P. intermedius Broderip, ibid., p. 126. i843. P. ovatus Br. , Beeve, Conch. le, I, Pectunculus , pi. I, fig. 2. 1 835-46. P. intermedius Br. , d'Orbigny, Voy. Amer, mér., Moll., p. 1)27. Playa Blanca, près Antofagasta : 10 valves subfossiles recueillies dans le sahle, à environ 200 mètres delà mer. M Clessin ( Conch. Cah., Mytilidae), après avoir décrit (p. 58, pi. XI, fig. 1 1- 12) un Mytilus ovalis Lamarck, du Pérou et do la Bolivie, a cru devoir consi- dérer (p. 128, pi. WXIII, fig. 4-5) comme espèce nouvelle et dill'érenle (?) un Modiola ovalis, du Chili. Mi m';< m. — \iv. '1 — 50 — D'OrbigD) réunit le P, wmtut comme synonyme au P, intermedius; mais iilor- c'est le nom d'ornius qui. étant cité on premier par Broderip, doil être conservé. .)7. GâlDITà C0MPU8SA lîtvve. i843. Canliia compressa Rbbti, (.V/k/i. /«. . I. Canliia. pi. l\.lij;. 46. 18SS 16. C cii»ij)n'.«n Rvo. , b'Obbiont, Pby. InuV. mrfr., Moll., p. 58 o. 1869. C. compratM Rve., Mabtihbi ï Sàbx, Afoff. Puy. /V;/., Bivalv. mar., p. tatofagasta : 1 valve. 58. ClIVMA PEITIilIU RrodiM'ij). i834. l'hama fêUuoidi Bbodibip, P. /. S. 1... p. lia. i835. C. }H'Uucula Bkomup, ZVwu. /. S. /.. . I. [>. 3oa, pi. WWIII. it.r. 3, B 5-46. C pelluciila Br. . d'Orbigm, lui/. .1//kt. nur. . Moll.. p. 670. Antofagasta : 8 valves. 59. \ km - (GhIONE tiiw \ Moliua. 178a. Cliama thaca Monvv. Si r. ffat. Chili, p. no3. 1818. \ nuis Dtini/'ctt l.wiAHCK. In. ». mt . t. V. p. 5go. isSô-6(i. I. tacea Mol.. d'Orbiort, I '"//. AnaV. but., Moll.. p. 567, pi. IAWII. 6g. 11. 1848-54. I'. tluica Mol., Uuri, m Gay. But. CAi'w, Zool., t. V11I, p. 33a, pi. VI, 6g. h. I9, I. Domoeu I.k., Martini-/ \ Su/, tfoi. Fïeg. Pacif., Bivalv. mar.. p. 99, pi. VI. lîg. a. Antofagasta : 3o individus et plusieurs valves subfossiles. 60. \kms (GmoRs) intiqi \ King el Broderip. l83l. \ mus (inlitjiia Kim. el BaoSBBIP, />>"/. Jouitl., V. p. 336. i^;>."v l. atUUata Sowbbbt, P. /. S. I... p. ka. 1 835-46. 1. antiqua GAy, d'Obbiqrt, Poy. .IWr. bmt., Mo!!., p. 56a. i8âS-.V.. I. coateHata Sow., Hu>k, m Gay, But. CUu, Zool.. t. VIII. p. 333. — B 54. 1. murocM Hopi, iaùL, p. 33/i, pi. VI. iig. •>. i855, 1. eottftttata Sowbbbt, T/i?*. Conch.. 11. p, yo5, pi. CLIII, lijj. i4. 1869. 1. 'intiijtui K;;. , L. PmppBB, Conch. Cal'.. Venerwcta, p. :'.vj. pi. \L, %■ 3. Goquimbo : une valve fossile Le I . cituraeea Bupé est, à en juger d'après des échantillons existant dans les collections du Muséum et rapportes par Gaj 1860), Identique an I . tiiitii/iin. 61. Ykm s 1 Caioira) Ciaai Hupé. 1. Vmm '.iM/illirt. m. Gay, But CKilê, Zool., t. VIII. p. 33;. p). VI. fig. ;, — 51 — 1 88 1 - Chimie Gayi Hnpé, K.-A. Smith, Moll. ttAlert», P. Z. S. L., p. 38. 1889. C. Gayi Sm., de Roghbbbohi et Mabille, Mit». Se. Cap. Ilovn, Zool., Moll., p. 107. Coquiinbo : a valves fossiles. 62. Petricola sivea Chemnitz. 1785. Mytilus nivens Chemnitz, Conch. Cab., VIII, p. 1 56 . pi. LXXXJI, fig. 7.36. i834. Petricola rugosa Sowerby, P. Z. S. L., p. kq. -'i'i. P. rugosa Sow., d'Obbigw. Voy. Amer. mer. , Moll., p. ~>'\>i. 1874. P. nivea Ch., Sowerby, in Reeve, Conch. le, XIX, Petricola. pi. Il, fig. 8. Antofagasta : 1 individu. 63. Psammobia solida Gray. 1828. Solen (Solenocurlus) tolidtu Gray, Spicil. Zool., I, p. 7, pi. III, fig. 19. i8'i4. Psammobia solida Pbiuppi, Abb. Conch., I, p. (j8, Psamm., pi. I, fig. 1. i835-46. Arcopagia solida Gr., d'Orbigsy, Voy. Amer, me-., Moll.. p. 53(). i848-54. Pxammoliia crassa Hlpé, in Gav, /Vis'. Clule, Zool., Atlas, pi. \||. fig. ',. 1846-54. P. solida Phil., Hlpé, ibtd., t. VIII, p. 366. l865- /'. solida Gr. , Reeve, Conch. le, X, Psammobia, pi. III, fig. 18. Guayacan : 1 individu. 64. Solenocurtis (Tagalls) Dombevi Lamai'ck. 1818. Solen Dfjmbeii Limarck, An. s. vert., t. V, p. 154. 1 835-46. Solecurtus Dombeii Lk. . d'Orbignv, Voy. Amer, mer., Moll., p. 5a4. -54. Psammosolen Dombeii Lk., Hlpé, in Gay, Hist. Chile, Zool., t. VIII. p. 366, pi. VII, fig. :>. .. Siliquann Dombeii Lk. , Maiitinez y Saez, Mol. Viaj. Pacif., Rivalv. mar. , p. 7, pi. I, fig. 4. Guavacan : 8 valves. J 65. Mactra p.raoNENSis Gray. 1837. Mulinia byronensis Graï, Mag. Nat. Hist., new ser. , vol. I, p. 376. 18.39. M. byronensis Gr. , Soweeby, Zool. Beechey's Voy.. Moll.. p. iô4, pi. XLIV, fig 11. 1 835-46. Mactra byronensis Gr. , d'Orbigny, Voy. Amer, mér., Moll., (1. 5ll. 1 848-54. M. byronensis Gr., Hcpé, in Gay, Hist. Chile, Zool., t. VIII, p. 3 '18, pi. VIII, fig. 1. Guayacan : 10 valves. 66. Mactra angulata Gray. 18.V1. Mactra angulata Grav mss., Reeve. Conch. le.. VIII, Mneira, pi. IX. fig. 3',.' h. — 52 — 1 855-57- V. { Mulinia) angulata Gray mss. , Carpenter, Cal. Reigen Coll. Maza- iliin MM., p. 5a et p. 54 9. Guyacau : une petite valve qui rappelle aussi beaucoup par sa forme le .1/. donaciformis Gray, tel qu'il est figuré dans le Voyage de Beeck«y (Zool., Moll.,p. i5o,pl.XLIV, fig. i3). 67. Loripes QDADRisoLCATDS d'Orbigny. 1782. Tellina divaricata Giikmnitz (non Linné), Conch. Cab., VI, p. i34, pi. XIII, 1818. Lucina divaricata Lâhabgk (pars, non L.), An. s. ml, t. V, p. 54 1. 1 835-46. L. quadrigulcata d'Orbigny, Voy. Amer, mér., Moll., p. 584. i85o. L. divaricata Lk. (non L.), Rf.kve, Conch. le, VI, Lucina, pi. \I1I, fig. 67. 1869. L. quadrigulcata d'Orb. , L. Pikiiker, Conch. Cab., ]eiuracea, p. 968, pL XLII, fig. 1. Guayacan : une valve. 68. Tellina virgo Hanley. i844. Tellina virgo Hanley, P. Z. S. L. , p. l'il. 18&6. T. virgo Hanley, in Sowerby, Thés. Conch., 1, p. a84, pi. LVII, fig. 4a. 1871. T. virgo Hanl., Rômer, Conch. Cab., Tellinidae , p. 1-19, pi. \\\11, fig. 10-1 3. Guayacan : une valve. 69. Tellina (Peronaea) Hanlevi Berlin. i846. Tellina rufescens Hanley (non Gbemnitz), in Sowerby, Ti.es. Conch., I, p. 307, pi. LXIH, fig. 2i3. 1871. T. rufescens Hanl. (non Ch.), Rosier, Conch. Cab., Tellinidàe, p. 111, pi. XXVII, fig. i-3. 1878. '/'. Ilanleyi Rkrtin, Rév. TcUinidés, Nouv. Arch. Mus. Paris, 3" s., t. I, p. 268. Guayacan : une valve. 70. Semble solida Gray. 1828. Imphidesma solida Gbit, Spicil. Zool., I, p. l>, pi. VI, fig. (i. 1 835-46. A. solida Gr. , d'Orbigny, Voy. Amer mér., Moll., p. 53a. i848-54. A. orbiculore Hi;pÉ, in Gay, llist. Chile , Zool., Allas, pi. Vil, fig. 1. 1848-54. I. s.dula Gr., Hupé, ibid.', t. VIII, p. 359. Guayacan : 9. valves; Goquimho : une valve fossile. 7 1 . Lyorsu 01 m:\ta Graj . 18118. AnatiiKi cuneata Gray, Spicil. Zool., I, p. 6, pi. III, fig. i'i. i8^")-'iii. Lyonsia cuneata Gr., d'Obbigky, Voy, Amer, mér., Moll.. p. JiS, — 53 — iS;io-.~>3. Osteodesma etmeata Gr., Deshayes, Tr. élétn. Conch., I, [>. ai5,pl. I\. fig. 7-8. i8A8-5A. 0. ciini'niii Gr., Ilii'é, jm Gay, fftat, Chile, Zool. , t. VIII, j>. ^71, pi. VIII, lig. 8. Antofagasta : 10 individus. Contributions à la Faune malacologique t>e l Afrique équatorjale, par M. Louis Germain. XIII Sur un Psevdotrochvs nouveau du Congo. Pseudotrochus Belli Germain nov. sp. Coquille imperforée , de forme générale subyramidale-allongée; spire élevée, turriculée, bien atténuée au sommel, composée de 7 à 8 tours à croissance peu rapide et régulière, les premiers à peine convexes, les autres médiocrement convexes; sommet très obtus; suture non marginée, bien marquée mais peu profonde; dernier tour grand, bien atténué en bas, pourvu, à sa périphérie, d'une angulosilé émoussée devenant presque insensible aux environs de l'ouverture; ouverture oblique, ovalaire 1res allongée, égalant la demi-hauteur totale , fortement anguleuse en haut, à bord externe bien convexe; columelle assez large, bien tordue, bien obli- quement tronquée à la base; péristome simple et tranchant; bords marginaux réunis par une faible callosité bleuâtre. Test opaque, peu épais, assez solide, orné de stries longitudinales obli- ques, irrégulières, un peu fortes, un tant soit peu onduleuses près des sutures, coupées de stries spirales nombreuses, serrées, donnant à la coquille un aspect granuleux extrêmement net, même sur les premiers tours de spire. La coloration, d'un brun fauve jaunâtre aux premiers tours, devient plus sombre aux tours suivants et passe au brun noirâtre très foncé à la base du dernier tour. Sur ce fond se détachent quelques flammnles très sombres , sensiblement de la même couleur que la base du dernier tour, qui présente de plus, immédiatement au-dessous de son angulosité mé- diane, une assez large bande spirale d'un jaune gonime-gulte clair. L'inté- rieur de l'ouverture est d'un bleu de Prusse clair légèrement brillant. Hauteur maximum ; 54-57 millimètres; diamètre maximum : 3o-3i mil- limètres; diamètre minimum : 2^-!».3 millimètres: hauteur de l'ouverture: 28-29 millimètres; largeur de l'ouverture : îh-ih millimètres. — 54 — Cette coquille ue peut se rapprocher que du Pseudotrochus auripigmentum Reeve(,), dont elle ne se sépare que par de nombreux caractères et notam- ment par sa forme générale plus régulièrement pyramidale; par ses tours beaucoup moins convexes; par son dernier tour relativement plus déve- veloppé en hauteur; par son ouverture bien plus régulièrement ovalaire /•galant la demi-hauteur (elle est toujours beaucoup moins haute chez le Pseudotrochus auripigmentum): par sa columelle bien plus nettement tronquée à la base (la columelle du Pseudotrochus auripigmentum est étroite, droite, à peine tronquée): par son test beaucoup plus nettement granulé (S); enfin par sa décoration picturale différente. Fi{j. 3o. — Pseudotrochus Belli Germain. Grandeur naturelle. Presque tous les malacologisles ont adopté, pour les espèces de ce groupe, le nom de Perideris Suullleworth(S;'. Je reprends, avec Pilsiiry(4), la dénomination de Pseudotrochus donnée par les frères Adàms en i855(5), W Hkevk, Conchologia Iconica, vol. V, Bulimut, Julj i8à8, pi. XXIX, fig. 178. <*) Le Pieudolrochua Belli est, de toutes les espèces de ce genre, celui «jui pré- sente la sculpture la plus accentuée. (J) ScuuTTi.EwonTii, Notitiae Malacologicue , I, 1 85G , p. 176. W PiLSiniY, in Tryon, Manual of Cohchology , a' série, Pulmonata; XVI, 190/i, p. 319-990. W Adams (H. et A.), Gênera of récent MolluiCa, 11, février 1 8 5 5 , p. i3f>. — 55 — parce qu'il existe, depuis i835, un genre Peridcris attribué par Brandt (1) à un groupe d'Holothuries. C'est la première fois qu'une espèce de Pseudotrochus est signalée au Congo. Elle y a été recueillie par M. J.-M. Bel. Mollusques terrestres recueillis par M. Cn. Gravier À l'Île San Thomé (igo6), par M. Louis Germain. Au cours de sa Mission scientifique à l'île de San Thomé (Afrique occi- dentale portugaise), M. Ch. Gravier a recueilli un certain nombre de Mollusques terrestres, dont quelques-uns sont particulièrement intéressants. Tel est le cas du Veronicella Gravieri nov. sp., qui présente des caractères anatomiques très spéciaux qui nécessiteront , fort probablement, la création d'un genre nouveau. Je n'ai eu à ma disposition jusqu'ici qu'un seul exemplaire de cette espèce; mais M. Ch. Gravier doit me procurer pro- chainement un matériel plus abondant, qui me permettra d'entreprendre une étude complète de ce remarquable Mollusque. Veronicella Gravieri Germain nov. sp. Corps ovalaire assez allongé, bien arrondi et légèrement atténué en avant, un peu pointu en arrière, d'un vert-pomme clair (1) à peu près aussi . — ± , Fig. 1. — Veronicella Gravieri Germain. a. Grandeur naturelle. foncé dessus que dessous, orné de granulations très serrées, fines, irrégu- lières , de forme sphérique , moins nombreuses et moins fortes en dessous ; (,) Brandt, Recueil des Actes de la séance publique de l'Académie imper, des sciences de Saint-Pétersbourg, i835, p. a5o. — 5G — pied jaunâtre, 1res pointu en arrière où il n'atteint pas tout à fait l'extre- milé du corps, nettement séparé, de chaque côté, par un sillon longitudi- nal profondément marqué, atteignant, en largeur, a peu près le tiers de la largeur totale et présentant des stries transversales nombreuses, serrées, presque régulières; tentacules d'un brun légèrement verdâtre, assez foncés, les supérieurs subcylindriques, les inférieurs légèrement bifurques. Orifice anal elliptique (grand diamètre : 1 millim. 25), à bords feston- nés, situé à gauche de l'extrémité postérieure du pied; orifice génital femelle subarrondi , placé un peu en-dessus du milieu du corps. Longueur maximum : 26 millimètres; largeur maximum : 11 milli- mètres; épaisseur maximum : 6 millimètres (d'après l'individu conservé dans l'alcool). Fi{{. 9. — Veronicella Gravieri Germain. Ensemble du tube digestif, X 5. //. Bulbe linceul. — j. Jabot. — t. Estomac. — i. Intestin. r. Rectum. — jjs. Glandes salivaires. — egs. Canal excréteur des glandes salivaires. — /. Masse antérieure du foie (fragment). — /'. Fragment delà masse posté- rieure du foie. — cf, e'f. Canaux hépatiques. Cette belle espèce présente d'importants caractères anatomiques. L'appa- reil digestif est, cependant, assez semblable à celui de la plupart des Véro- nicelles. A un bulbe buccal h (fig. 2) fait suite un œsophage court qui se renlle en un jabot assez volumineux 7, rétréci au voisinage de l'estomac s. Ce dernier est irrégulièrement cylindrique, assez volumineux, et fortement musculeux. L'intestin qui y l'ail suite (t, fig. •>. I décrit deux anses avant de s'enfoncer dans les téguments pour constituer le rectum r. Le foie très volumineux, d'un brun-clair, occupe la plus grande partie de la cavité vis- — 57 cérale. Les glandes salivaires sont très blanches, nn peu ramifiées, et pos- sèdent un canal excréteur petit. L'appareil génital (fig. 3-4) est beaucoup pins intéressant et présente des caractères très spéciaux. La glande hermaphrodite^ (fig. 3), d'un blanc légèrement jaunacé. est placée à l'extrémité postérieure du corps, où elle se trouve noyée dans la masse du foie. Elle est très volumineuse, puisqu'elle atteint un peu plus de 3 millimètres de longueur. Le canal déférent df, très délié, fort long, suit, pendant une partie de son trajet, la paroi laté- rale droite de l'estomac st, puis s'élargit nettement au voisinage de la glande albuminipare gia, crui est petite. L'oviducte ov, également petit, se termine par un vagin o'v' à peine différencié et très médiocrement élargi au voisinage de l'orifice femelle. Le réservoir séminal vs. fort petit, est ii régulièrement ovalaire. ou Pi». 3, — Appareil génital du Veronicella Gravieri Germain. Partie postérieure, X Q. ;;/i. Glande hermaphrodite. — l'oviducte. — vs. Vésicule séminale. — st. Estomac. — i. In- testin. — /•. Rectum. Le canal déférent s'enfonce dans les téguments au voisinage de l'orifice génital femelle et redevient libre à la base du tentacule supérieur droit. Il est alors extrêmement long, très contourné (fig. h , cil), h \ww près partout également calibré, et aboutit enfin à la base du fourreau de la verge qui présente, à cet endroit, un petit mamelon m. Tout près s'insère le muscle rélracteur du pénis, mr, relativement puissant. // n'y a pas de vésicules muU — 58 — tifides, mais une glande compacte, gvm, qui possède absolument les mêmes rapports et qui semble les remplacer. Le système nerveux ne présente rien de particulier. .m Fig. h. — Veronicella Gravieri Germain. Partie antérieure de l'appareil génital, X 10. ni. Canal déférent. — m. Mamelon. — mr. Muscle rétracteur du pénis. ffvm. Glande remplaçant (?) les vésicules multifides. Tels sont les principaux caractères de cette remarquable espèce décou- verte par M. Ch. Gravier, à San Nicolas (o3o mètres d'altitude), le ?>i juillet 1 906. Elle vivait dans le troni- d'un Bananier-pain (Musa paradi- siaca Linné) attaqué par les Insectes, c'est-à-dire dans un milieu gorgé de sucs nutritifs. Son corps était entièrement recouvert d'un abondant mucus transparent. C'est peut-être cette même espèce dont parle Girard au sujet d'un échantillon recueilli à Bind.i par Newton. L'auteur ajoute : Cette espèce a été dérrito par Hkynem inn, dans les Malahnzonl. Blâtter; 1868, p. 37, taf. I, fig. 3. — 59 — jaune verdàtre, taille 25 millimètres. Je propose pour cette espèce le nom de Veronicelîa thomensis n. sp.» (1;. Par sa coloration si spe'ciale, son habitat très particulier et les caractères de son appareil génital, le Veronicelîa Gravieri mériterait de constituer un genre spécial , pour lequel je proposerai le nom de Pseudoveronicella nov. gcn.; les nouveaux matériaux que doit me procurer M. Cn. Gravier me permettront de compléter les descriptions précédentes. Nanina hepatizon Gould. i845. Hélix hepatizon Gould, Proceed. Boston Society, II, p. 38. î 853. Hélix hepatizon Pfbiffer, Monogr. heliceor. vivent., III, p. 46, n° îaa. 1868. Hélix hepatizon Morelet, Mollusques terr.Jtuviat. Welwilsch, p. 54, n° 6, tabi. II, fig. 7. 1868. Hélix hepatizon Crosse, Journal de Conchyliologie , XVI, p. 126. 1882. Hélix hepatizon Greef, Zoologischcr Anzeiger, V, p. 5a 1, n° i3. 1886. Nanina hepatizon Trïon, Manual qf Conchology, 20 série, Piilmon., II, p. 34, pi. IX, fig. 34. 1888. Nanina hepatizon Crosse, Journal de Conchyliologie , XXXVI, p. i5, n" 2. Deux exemplaires de cette espèce bien connue. Ils ont été recueillis, le i3 juillet 1906 , sur les bords du Rio de Ouro. Nanina Welwitschi Morelet. 1866. Hélix JVelwitschi Morelet, Journal de Conchyliologie , XIV, p. 1 53. 1868. Hélix Welwitschi Morelet, Mollusques terrestres jluv, Welwilsch, p. 55, n° 7, tabl. II, fig. 4. 1868. Hélix Welwitschi Crosse, Journal de Conchyliologie , XVI, p. 128, pi. VI, fig. 5. 1882. Hélix Welwitschi Greef, Zoologischcr Anzeiger, V, p. b2i, 11° i4. 1888. Nanina Welwitschi Crosse, Journal de Conchyliologie, XXXVI, p. 16, n° 3. Les jeunes ont un test assez mince; leur spire est peu élevée, très net- tement tectiforme en dessus; le dernier tour, assez convexe en dessous, fragile aux environs de l'ouverture , présente une carène médiane extrê- mement saillante, qui devient souvent fort obtuse quand l'animal est adulte. Ils ont un ombilic étroit, en entonnoir, complètement recouvert par le bord columellaire quand la coquille a atteint son complet dévelop- pement. La sculpture n'est pas différente de celle de l'adulte, sauf sur la face inférieure où les stries spirales sont, proportionnellement, mieux ac- cusées. -1' Girard (A.-A.), Revision des Mollusques du Muséum de Lisbonne; V-VI. Revision de la Faune malacologiquc des îles de Saint-Tliomé et du Prince; Jornal île sciencias, mathematicas , physicas enaturaes, Lisboa; 20 série, t. III, n° to, 1893, p. 1 13. — 60 — Bonis du Rio de Ouro. Trois exemplaires jeunes et cinq échantillons adultes. Thapsia thomensis Dohrn. 1 866. Hélix thometui* Dohrn, Malahozool. Blâtter, XIII, p. 1 1 h , Taf. V, fig. 8-io. 1 868. Hélix thomensis Crosse, Journal de Conchyliologie, XVI, p. 129. i88a. Hélix thomensis Greef, Zoologische Anzeiger, V, p. 5ai, n° 16. 1886. Nanina [Thapsia) thomensis Trton, Minutai of Conchology, 2° série, Pul- mon., p. 197, pi. XLII, fig. 2-3. 1888. Naniita thomensis Crosse, Journal de Conchyliologie, XXXVI, p. 17, n" 5. Le test de cette espèce, mince, subtransparent, est d'un corné ambré brillant, passant, au voisinage de l'ouverture, au fauve rougeâtre plus ou moins foncé. Le dessous est, parfois, légèrement olivâtre. La suture est nettement marginée. Bords du Rio de Ouro, i5 juillet 1906. Deux exemplaires. Variété carinata Germain nov. var. Coquille de même taille, de forme beaucoup plus déprimée; spire com- posée de six tours bien moins convexes séparés par des sutures moins net- tement marginées; dernier tour présentant une angulosilé carénale sail- lante, à peine atténuée à son extrémité; sommet obtus: test ambré en dessus, d'un corné olivâtre en dessous; même sculpture. Diamètre maximum : 12 millimètres; diamètre minimum : 10 milli- mètres; hauteur maximum : 5 millimètres; hauteur de l'ouverture : h millim. 1/2; diamètre de l'ouverture : h millim. i/'i. Bords du Rio de Ouro, i5 juillet 1906. Un exemplaire. Thapsia chrvsosticta Morelet. 1868. Hélix chrysosticta Morelet, Mollusques terr. fur. Welwitsch, p. 56, n° 8 , tahl. I , fig. 5. 1868. Hélix chrysosticta Crosse, Joui mil de Conchyliologie, XVI, p. 129. 188a. Hélix chrysosticta Greef, Zoologischer Anzeiger, V, p. 5si, n° i5. 1886. Nanina (Thapsia) chrysosticta Tbyon, Manual of Conchology , 2e série, Pul- monata, 11, p. 127, pi. XLII, fig. 96-96. 1888. Nanina chrysosticta Crosse, Journal de Conchyliologie, XXX\I, p. 16, n° lu Bords du Rio de Ouro, i5 juillet 1906. Un échantillon. \i n mina (Archachatiha) r.icAMNATA Bruguière. 1799, l'uliinus bicarinatus Bbugoibre, Encyclopédie méthodique, llist. natur. Vers, I, p. 35g. 1833. Achatina bicarinata de Lamarck, Anim, sans vertèbres, VI, part. II. p. 139. — 61 — i Si 8. Achalina sinistrorsa Pfbiffer, Monogr. heliceor. vivent., 11, p. a '18 , n° i3. 1 8 5 1 . Hélix bicarinata de Fèrussac, Hist. gêner, port. Mollusques, pi. GXXVIII. îSliS. Àchatina bicarinata Crosse, Journal de Conchyliologie, \Vi. p. i33. iSs". Achatina bicarinata (sinistrorsa) Grebf, Zoologischer Anzéiger, V, j). 5ao, n° 8. 1888. Achatina bicarinata Crosse, Journal de Conchyliologie, XXXVI, p. î>o, n° 10. 1893. Achatina bicarinata Girard, Jom. se. mathem, phys. natur. Lisboa, 2° série, III, p. 109. 1905. Archachatina bicarinata Pilsbry, in Tryon, Manual oj Conchology, a* série < Pulmon., XVII, p. 107, n° 1, pi. XLVI, 6g. 1, et pi. XIX, fig. 27. Plage de Bella Vista , un exemplaire. Mono \igia, 9 44 mètres, deux exemplaires. Agua Sampuis , 5 1 o mèlres , un exemplaire. Bords du Rio de Ouro, sept exemplaires. Cette espèce bien connue est très commune dans les endroits Irais de l'île , où elle grimpe sur les tiges des arbres et des arbustes. Girard (l) en a signalé un exemplaire dextre recueilli au Sud-Est de l'ile par M. Newton; le Muséum d'Histoire naturelle possède, d'autre part, un magnifique échantillon albinos de ¥ Achatina bicarinata provenant également de Sau- Thomé. Petriola clava Pfeifler. îS'iii. Ichatina clavus Pfbiffer, Symbolee, lit, p. 20. i8'i8. Achatina clava Pfbiffer, Monogr. heliceor. vivent., II, p. 2O0, n° ho. iS'19. Achatina clava Reeve, Conchol. Icon., V, pi. XVI, p. 7^. i8l)8. Achatina clavus Grosse, Journal de Conchyliologie, XVI, p. l35. 1882. Achalina (Bonis) clavus Greef, Zoologischer Anzéiger, V, p. 5ao, n" 7. 1888. Uomorus clavus Grosse, Journal de Conchyliologie , X\\VI, p. 2^1, n" i3. 1893. Uomorus clavus Girard, Jornal se. mathem. phys. nul. Lisboa, 20 sérif1, III, p. 95. 190."). Trichodina clava Pilsrry, in Tryon, Manual of Conchology , 2e série, l'ul- monata, XVII, p. 18A, pi. LVI, fig. 9-10-11. C'est avec raison que Dali, (i' a remplacé le nom de Trichodina proposé en 1 888 par Ancey pour ¥ Achalina clams par celui de Pelriola , puisqu'il existait déjà, depuis 1800, un genre Trichodina parmi les Foraminifères. Bords du Bio de Ouro, -ih juillet 190G. Deux échantillons. Petuiola monticola Morelel. t866. Achalina monticola MoRELET, Journal de Conchyliologie , \IV, p. 160. ; Girard (A. -A.), Revision dos Mollusques du Muséum de Lisbonne; Jornal d" Sciencas mathematicas , physicas e naturaes, Lisboa, a* série, III, 1898 , p. 10g. <2) Dam- (W.-H.), Note on Trichodina Ancey; The \autilus; XVIII, avril igo5, n° 12, p. i43. — 62 — l868. Achatina monticola Morelbt, Mollusques loir. Jluviat. IVelwitsch, p. 77, tabl. V, fig. 7. 1868. Achatina monlicola Crosse, Journal de Conchyliologie, XVI, p. i35. 1882. Achatina (Subulina) subcrenata Greef, Zoohgischer Anzeiger, V, p. 5 19, n"3. 1888. Homoius monticola Chosse, Journal de Conchyliologie, XXXVI, p. a/i, n° lit. 1 888. Slenogyra subcrrnulnta Crosse, Journal de Conchyliologie, XXXVI, p. a5, n° 17. 189.3. Homorus monticola Girard, Jom. se. malhem. phys. natur. Lisboa, a* série, III, p. 96, H° h, pi. I, fig. 5-7. 1906. Trichodina monticola Pilsbry, in Tryon, Manual of Concholcgy , ac série, Pulmonata, XVII, p. 186, pi. LVI , fig. A-5-6-7-8. Ainsi que l'a reconnu Greef lui-même (I), le Pelriola subcrenata n'est que la forme adulte du Petriola monticola Morelet. La coquille recueillie par M. Cu. Gravier sur les bords du Rio de Ouro ne se rapporte pas au type, mais à la variété coslulala Greef {'\ qui en dif- fère par ses sutures très profondes et ses stries irrégulières beaucoup plus prononcées. Un exemplaire. SUBILINA STRIATELLA Etang. i83i. Ileli.r striatella Rang, Annales se. naturelles, XXIV, p. 3K, pi. III, lig. 7. 1882. Achatina (Subulina) striatella Greef, Zoologischrr Anzeiger, V, p. 5ig, n° 5. 1888. Stenogyra striatella Crosse, Journal de Conchyliologie, XXXVI, p. s5, n° i5. 1893. Subulina striatella Girard, Jom al se. mathem. phys. natur., nc série, 111, p. io3. 190G. Subulina striatella Pilsbry, in Tryon, Manual of Conchology , a* série, Pul- mon., XVIII, p. 75, pi. XI, fig. 89-93. Celte espèce est assez variable quant à sa taille et à sa forme générale; les sutures sont également plus ou moins profondes suivant les individus observés. Son lest est légèrement transparent, d'un corné jaunâtre, parfois verdâtre. Bords du Rio de Ouro, deux exemplaires. Agua Sampaio, 26 avril 1906, cinq échantillons. M Greef (R.), Die Fauna der Gninea-Inseln S.ThoméundRolas, Siiz.ber.dei' GeseUtch. Naturm. Marburg, 188a, p. 5i. W Greef (R.), Cber die Landsclmeckenfauna der Insein Sào Thonié; Zooh- gischer Anzeiger, V, 1882, p. 5i 9 [Achatina (Subulina) coslulala]. Celle coquille a été figurée par Gihabd (A.). — Revision de la faune malacologique des îles Saint-Thomé eï du Prince; Jornal dv Seienoa» math. phy$. nat., Lisboa, a" séné, III, n°io, 1893, pi. I, fig. 8. — 63 — Mollusques nouveaux de là République de l Equateur, par M. Louis Germain. Deux dos Mollusques qui font l'objet de celte note ont été recueillis par M. le docteur Rivet pendant la mission géodésique de l'Equateur. Le troi- sième, YAnodonta (Glabaris) Hidalgoi, m'a été obligeamment communiqué par le D' J. G. Hidalgo , à qui je suis très heureux de le dédier. Ces trois espèces seront prochainement figurées et plus longuement décrites dans mon mémoire définitif sur les Mollusques de l'Equateur recueillis par M. le Dr Rivet. Veronicella Riveti Germain , nov. sp. Corps allongé, arrondi en avant, arrondi et légèrement atténué en arrière, d'un gris de fer foncé en dessus, orné, en outre, d'une zone mé- diane étroite, obscurément rougeàtre, bien apparente, disparaissant peu à peu en avant et en arrière, et de maculatures de même couleur, encore moins visibles, très irrégulièrement distribuées. Eu dessous , la coloration est beaucoup plus claire: sur un fond jaunacé, plus jaune et légèrement orangé sur les bords, on observe une grande quantité de taches très allon- gées, irrégulières et inégaies, toutes dirigées perpendiculairement à l'axe de l'animal et plus denses au voisinage du plan locomoteur. Ces taches sont d'un très beau gris ardoisé, plus bleu que le dessus du corps, et souvent anastomosées. Plan locomoteur d'un jaune ochracé, atteignant, en largeur, un peu moins du tiers de la largeur totale de l'animal, présentant des stries transversales fines et serrées et se terminant à environ 2 millimètres de l'extrémité postérieure. Tentacules supérieurs cylindriques, d'un bleu-grisâtre assez foncé; tentacules inférieurs de même couleur, légèrement bifurques. Orifice anal elliptico-ovalaire situé près de l'extrémité postérieure gauche du plan locomoteur; orifice génital femelle situé, à gauche, un peu en dessous de la moitié du corps. Longueur totale : 5g millimètres; largeur maximum : 17 millimètres; épaisseur maximum: 11 millimètres. (Exemplaire conservé dans l'alcool.) LaGalia, Yaguachi, ioo3 [Dr Rivet]. Veronicella aequatoriensis Germain , nov. sp. Corps assez allongé . de forme générale ovalaire , arrondi et atténué en avant, arrondi moins atténué en arrière, d'un gris ardoisé uniforme, à peu près aussi foncé dessus que dessous, présentant une très étroite bande plus claire sur les bords du manteau qui est comme chagriné par suite de la présence de granulations saillantes, très fines, très nombreuses et pa- raissant disposées sans ordre; pied dépassant légèrement le tiers de la lar- geur totale, d'un jaune ochracé clair, très pointu ou arrière, garni de — 64 — petits sillons transversaux nombreux, irréguliers, relativement profonds-. tentacules cylindriques, d'un bleu-grisâtre fonce. Orifice anal subelliplique, à bords festonnés, situe' un peu à gauche de l'extrémité postérieure du pied: orifice génital femelle un peu au-dessous du milieu du corps. Longueur totale : 57 millimètres; largeur maximum : 12 millimètres; épaisseur maximum : 11 millimètres. (Exemplaire conservé dans l'alcool.) Alausi. à 2,35o mètres d'altitude: janvier 190/1 [Dr Rivet]. Anodonta (Glabaris) Hidalgoi Germain, nov. sp. Coquille de taille moyenne, subquadrangulaire-allongée. médiocrement globuleuse , à peine bâillante en avant et en arrière, terminée par un rostre court placé très bas; bord supérieur subrectiligne dans une direction ascen- dante, s'in fléchissant assez rapidement à partir de l'angle postéro-dorsal jusqu'au rostre, suivant une ligne un peu courbe; bord inférieur à peine subconvexe, très légèrement sinueux, presque parallèle au bord supé- rieur; région antérieure courte, arrondie, décurrente dans le bas; région postérieure deux fois et demie aussi longue que l'antérieure, très peu atté- nuée et subtronquée; sommets érodés. laissant voir une nacre plombée bien irisée, arrondis, un peu comprimés et assez saillants; crête dorsale atté- nuée au voisinage des sommets, devenant obsolète vers la région posté- rieure; ligament marron foncé brillant, assez fort, long de \h millimètres; charnière très légèrement arquée, à peine calleuse; impressions muscu- laires : antérieure subelliptique assez profonde, postérieure extrêmement faible, palléale presque nulle. Test épais, solide, relativement pesant, orné de stries concentriques assez fines; épiderme d'un brun marron brillant, devenant couleur rouille postérieurement; nacre d'un bleu-verdâlre. fortement irisée. Longueur, hk-kï> millimètres; hauteur maximum, 27-26 millimètres à 16 et à t5 millimètres des sommets; épaisseur maximum, 17 millim. a5- 1 7 millimètres. Cette belle espèce habite les rivières de l'Equateur, où elle a été recueillie par les membres de l'expédition scientifique espagnole. J'en dois la con- naissance à M. J. G. Hidalgo, le savant professeur de Madrid, a qui je suis heureux de la dédier. ReVISIOS DBS LaRDIXABALEES ASIATIQUES DE l'bBRBIBR DU MUSEUM , par M. F. Gagnbpain. Deux travaux récents et importants concernent la famille des Lardizaba- lées : une monographie écrite par M. Héaubourg, en îuoG, intitulée Etude orffanoffrapliifjue et anatotnique des LardizabaUes , thèse de docteur en — 05 — pharmacie, et une vue d'ensemble sur trois genres de cette famille, parue en de'cerabre dernier, dans les Icônes de Hooker, tab. 9842-a84p,. Même après ces re'cents travaux, une revision de la famille ne sera pas inutile, car M. Reaubourg n'a pas, pour une raison ou une autre, précisé suffisamment les formes en les attribuant aux espèces et n'a peut-être pas assez critiqué chacune de celles-ci, et M. Hemsley a fait trop bon marché d'un caractère que j'ai reconnu parfaitement fixe et invariable après la plu- part des botanistes descripteurs. Que l'on me permette, dès le début, d'exprimer un regret sur la classi- fication Candolléenne, suivie par Bentham et Hooker. Tous ceux qui au- ront étudié les Renonculacées , Ménispermées et Lardizabalées seront étonnés de voir figurer ces trois familles en trie des Polypétales, alors que la plupart des genres qui les composent ont des pétales réduits à la forme et à la fonction de nectaires , de glandes ou de disques ou même tout à fait absents. C'est le cas général pour les Ménispermées, et ces exceptions sont déconcertantes en tête d'une classification naturelle. C'est également le cas pour les Lardizabalées. Classification. Dans cette dernière famille, la présence ou l'absence des pétales nectari- formes est une caractéristique des genres asiatiques. M. Hemsley a réuni les genres Holbœllia et Parvatia aux Staunlonia largement compris en se basant sur ce fait, que les caractères tirés des pétales sont trompeurs : rr The présence or absence of petals fails altogether^ , écrit-il lab. 28/(3 , et sur ce que les Holbœllia lalifolia et Slaunloniahexapkylla , par leurs grandes aflini- tés , obligent à réunir les deux genres. Or, ce n'est pas parce que deux espèces se ressemblent beaucoup dans le port qu'il faut les réunir quand elles dif- fèrent dans les caractères de la fleur et du fruit, et j'ai reconnu, d'autre part, au contraire de M. Hemsley, que la présence ou l'absence des pétales est toujours très ihe dans toutes les espèces d'un genre considéré. L'étude minutieuse de dix échantillons de Staunlonia et de plus de vingt échantillons de Holbœllia ne m'a donné aucune exception. Le dessinateur de M. Hemsley n'a jamais figuré de pétales nectariformes autour des étamines monadelphcs (Slauntonia) et les a toujours figurées à la base des étamines libres (IIol- bœttia). De plus , ni Jientham et Hooker, Gênera, PLI, pp. 4o , A 2 , ni Hooker et Thomson, FI. indica, p. aii, ni Bâillon, Histoire des plantes , III, p. 44 et 45, ni Decaisne, Archives du Muséum, 1 (1839), ni Reaubourg dans leurs monographies de la famille , ne révoquent en doute la fixité de ce ca- ractère qui leur sert à distinguer les genres. \|irès Engler et Prantl. PJlanzenfamilien , Reaubourg, /. c., p. 12, fait intervenir dans la classification des genres un caractère que j'ai reconnu très trompeur, comme on le verra plus loin dans V Holbœllia, la moncecie ou diœcie des genres. Les Holbœllia ne sont pas toujours monoïques, Mi >û\i. — tiv. 5 — 66 — comme cela est affirmé, mais peuvent, dans certains cas, présenter des individus mules, femelles ou androgynes; ils deviennent donc polygames dans toute l'acception du mot. Après ces constatations bien établies, je propose , sous la forme suivante . la classification suivante des genres asiatiques de Lardizabalées : \. Pétales nectariformes 6, au moins dans les (leurs mâles. a. Staminée libres; a. Anthères horizontales, peltées sur le filet; pétales égalant les Mets 1. Sinofbancdbtia. (3. Anthères verticales non peltées; pétales beau- coup plus courts crue le filet -. Holbgbi.ua. b. Étamines soudées par les filets 3, Parvatia. B. Pétales o, même dans 1rs Heurs mâles. n. Foliole- palmées par 3 ou plus. a. Étamines soudées par le filet qui égale l'an- thère; planter dioïques ou polygames.. 4. Stauntonia. {,. Étamines libres; filet plus court que l'an- thère; plantes monoïques ')■ Akebia. Il Feuilles imparipinnées ; plantes polygames 6. Decaisnea. Quant au sexe, la diœcie existe dans Sinpjranchetia , Stauntonia, sans exception de polygamie constatée; la monœcie est de règle dans Akebia, avec tendance à la diœcie, et dans le genre dioïque Holbœllia, il existe des inllorescences mâles à la base, femelles au sommet, concurremment avec la diœcie bien marquée, et l'Iiermaphroditismc a été constaté dans Parvatia et Decaisnea. On voit, par ces cas qui ne sont pas accidentels, que toute classification fondée sur les sexes devient trompeuse et, pour en revenir à M. Hemslej il a parfaitement le droit de réunir trois genres en un seul suivant le plus ou moins d'importance qu'il accorde à un caractère, mais où il y a exagération, c'est lorsqu'il nie la fixité d'un caractère évidemment fixe, je veuf dire la présence ou l'absence des pétales nectariformes. Toutefois la raison qui invite à réunir les genres Parvatia, Holbœllia et Stauntonia,, comme M. Hemsley l'a fait, devient bien faible, et je n'ai pas cru devoir le suivre dans cette voie qui a l'inconvénient de modifier et de compliquer la nomenclature généralement adoptée. En conséquence, la planche 28W des Icônes devrait s'intituler, à mon avis, Parvatia Brunoniana Decaisne; la planche 2-844 [Stauntonia elliptica lli'insl. sp. nov.) n'est probablement qu'une variété de la précédente; la planche 28/16 serait intitulée Parvatia jilamentosa nom. nov.; la plan- che a846 conserverait son nom de Stauntonia chinensia DG. ah obovata llemsl.; la planche 2847 resterait le S. obovata Hemsley sp. nov.-. la planche 28^18, sous le nom de S. longipes, ne représente qu'une forme bizarre de 1'//. latifolia, et la planche a84g devient i.parvijîorù nom. nov. — 67 — Genre llolbœllia* On trouvera ci-après la clef spécifique du genre Holbœllia. ■V. Staminés de g millimètres environ: folioles latérales non asymétriques. ". Sépales de 16-30 millimètres de long; g folioles longuement et finement acuminées //. grandiflora Réaub. b. Sépales de 8-10 millimètres de long; 3-g fo- lioles, jamais longuement el finement acu- minées //. latifolia Wall. B. Etamines de 3-5 millimètres de long. a. Etamines égalant les sépales (5 millimètres); folioles toutes symétriques //. parvijlora Ucmsl. b. Etamines (3 millimètres) beaucoup plus courtes que les sépales (1 a millimètres); folioles la- térales asymétriques H. cuneata Oliver. l 'trimions de ÏJl. latifolia Wall. — Dans cette espèce, il faut comprendre des formes que l'on peut distinguer, à la rigueur, comme espèces lorsque l'on ne dispose que d'un petit nombre d'échantillons, mais qui s'entre- mêlent et se confondent, lorsque l'on a de nombreux spécimens, avec tous les passages d'une forme à l'autre. Quant à YH. coriacea Diels que je ne connais pas, je u'ai pu ni l'introduire dans la clef ci-dessus, ni le réunir au latifolia. Le latifolia Wall, (sensu lato) devient donc un groupe extrê- mement polymorphe. i° Feuilles. — Les folioles sont largement ovales-aiguës dans le type, ovales acuminées dans la variété acuminata, lancéolées-linéaires dans la va- riété (mgu&tifolia, oblongues et très obtuses aux deux extrémités, var. obtusa. Quant au nombre, les folioles varient de 3 à 9, savoir : 3, rare- ment 5 dans le type; 3 , souvent 5, dans la variété acuminata; o, 7, 9 dans la forme angustifolia; 5, 7 dans la var. obtusa. Au furet à mesure que l'on s'éloigne du type, dans la série précédente , on trouve des folioles plus fermes el presque coriaces, à nervures noyées dans le parenchyme. 9° Bradées. — Caduques presque toujours, elles sont grandes et per- sistantes dans la variété bracleata, qui est un angustifolia par le reste des caractères. 3° Inflorescence et sexe. — On rencontre des individus complètement mâles et entièrement femelles , d'autres qui sont nettement polygames avec les fleurs mâles à la base et les (leurs femelles terminales. Cependant il est impossible de distinguer plusieurs espèces dans ce groupe variable : les caractères floraux étant sensiblement identiques. Stigmates. — Cependant j'avais cru pouvoir distinguer deux groupes d'après les dimensions el la forme du stigmate : 1° capilé ou discoïde à sillon horizontal; 0" lancéolé deux fois plus long, vertical, à sillon latéral. Rapprochement fait, les stigmates capités correspondent aux Heurs femelles 5. var. lattfolia. var. acuminata. var. angusûfolia, var. bracteata. — 08 — des inflorescences presque mâles, et les stigmates lancéolés deux fois plus développés, aux fleurs appartenant aux inflorescences entièrement fe- melles et plus avancées. Ainsi les passages de l'un à l'autre sexe modifient sensiblement la forme d'un organe qui, par sa position et son importance, serait invariable dans des espèces toujours hermaphrodites. Le tableau suivant montrera le sens des variations de 17/. lalifolia : Folioles 3, rarement .r>, ovales-aiguës, largos de 4-6 centimètres. Folioles 5, rarement 3, acuminécs, larges de 4-6 centimètres. Folioles 5-7-9, linéaires-lancéolées, largos de 10-30 milli- mètres Folioles 6-7, longuement lancéolées; bractées persistantes. . . Folioles 5-7, oblongues, courtes, arrondies aux deux extré- mités, larges de i5-3o millimètres var. obtusa. LH. Fargesii Réaub. est une forme mâle de la var. angusûfolia. M. Réaubourg a nommé coriacea Diels dans l'herbier du Muséum de Paris, des échantillons à feuilles coriaces qui se l'apportent bien à la variété an- gusùfolia, mais ne concordent pas avec la description de M. Diels. Enfin M. Farges a récolté au Su-tchuen, sous le n° 707, sept échantillons, dont 2 en fruits et 5 en fleurs. Parmi ces derniers , 3 sont femelles et cor- respondent parfaitement à la planche 26A8 des lconcs, les deux autres sont mâles et portent les courtes inflorescences de 17/. laùfolia var. angus- ûfolia quand elles sont complètement mâles. D'autre part, il existe au Muséum également des inflorescences femelles de la forme laùfolia , qui sont comparables par la longueur des pédoncules et des pédicelles au S. longipes Hemsley, tab. 9.648. M. Hemsley paraît donc s'être trouvé en présence d'une forme sexuelle de ¥11. lalifolia var. angusûfolia. Puisque la polygamie peut bien transformer les stigmates, il n'y a rien d'extraordi- naire à ce qu'elle modifie les inflorescences et les allonge de manière exagérée. Je rattacherai donc le Slauntonia longipes à YHolboellia laùfolia dont il a d'ailleurs aussi le fruit parfaitement caractérisé. La synonymie sommaire de celte espèce est donc la suivante : Hobocllia lalifolia Wall., Tcnt. FI. Nap., tab. 16; Decaisne, Arch. Mus., I. I (i83o), tab. 12: Hook. et Th.. FI. inase St. ItcxapJtyUa. (3. Folioles avec une seule nervure forte à la base St. chiiiciisis. Genre Akcltia. Ce genre ne renferme que deux espèces qui peuvent être distinguées ainsi : A. Sépales des fleurs mâles ne dépassant pas 3 millimètres, beaucoup plus petits que ceux des fleurs femelles 1. lobata Dcne. 15. Sépales des fleurs mâles atteignant 10 millimètres, un peu plus petits que ceux des fleurs femelles A. quinata Dcne. VAIiebia lobata est représenté au Muséum par un grand nombre de spé- cimens du Japon et de Chine, qui dénotent une espèce polymorphe. Ils peuvent se classer ainsi : 3-5 folioles sinuées sur les bords. — Japon... A. lobata Dcne. 3 folioles sinuées-oénolées. — Japon s. var. A. quercifolia Sieb. Zucc. 3 folioles à peine sinuées, non crénelées. — Chine var. clematifolia. Ces trois formes passent de l'une à l'autre par des transitions et la der- nière seule esi distincte par ses feuilles, bien que ne différant en rien par sa fleur. File a une histoire et une synonymie qui seront résumées ainsi : Var. clematifolia; AJcelna clematifolia Sieb. et Zucc. FI. jap., p. 1 46 ; '•' On trouvera les diagnoses des deux Stauntonia nouveaux dans le lirll. Soc. bot. /•')-., séances de janvier 1908. — 70 A. Chaffanjoni LdveUlé, Bull. Soc. Agr. Se. el Arts de kSarike, 190V, A. lobai» var. australis Dielsin Engler, Bot. Jahrb. , WIX (1901), p. 3M. Le Muséum de Paris possède à la fois un I. clemaîifolia ou feuilles ré- colté par Siebold et le double de l'échantillon sur lequel Mgr Léveillé a basé sou .1. Chaffanjoni. Variété nouvelle bu gypse dbSannois (Seise-et-Oise), par M. Stanislas Meunier. Tout le monde sait de combien d'études diverses le gypse ou pierre à plâtre de Paris a été l'objet de la part des naturalistes. Aussi les notions recueillies dès maintenant à son égard sont-elles nombreuses et variées; on en a une idée très liaute en lisant le Mémoire que M.Lacroix a consacré à ce minéral dans les Archives du Muséum. On peut même y rencontrer encore des particularités nouvelles , el je désire en signaler quelques-unes aujourd'hui. C'est au cours d'une de nos excursions géologiques publiques du di- manche que mon attention fut attirée, dans une tranchée nouvellement ouverte le long du chemin de fer de l'Ouest que l'on élargissait à Sannois (Seine-et-Oise), sur des marnes subordonnées à la seconde masse du gypse. marnes d'un blanc jaunâtre se signalaient par l'abondance dans leur substance de petits globules très réguliers mesurant de 1 millim. 5 à 2 mil- limètres de diamètre. En certains endroits, d'ailleurs très restreints , la roche en avait une apparence oolithique. En examinant ces globules que je n'avais jamais vus , je reconnus bien vile qu'ils sont formés de gypse cristallisé. Dans chacun d*eux on voit un groupement régulier de nombreux cristaux autour d'un centre; mais ils ne sont nullement disposés comme dans les oolithes. La forme de ces cristaux coïncide d'ailleurs avec celle que Ton rencontre le plus fréquemment dans le gypse parisien, c'est-à-dire un grand développement de la face gx par rapport aux faces m bien plus réduites , el des sommets où prédominent les faces as. Ces sphérules coupées en lames minces montrent au microscope que le gypse y est sensiblement pur; les cristaux rapprochés par un de leurs som- mets divergent selon les rayons d'un cercle. Ils ne sont pas mâclés mais très régulièrement associés et uniformément orientés. L'aspecl d'une section par le centre d'un de ces globules est souvent celui d'une fleur, surtout dans la lumière polarisée à cause des couleurs dont elles Be teignent. La trouvaille de ces curieux accidents m'a paru d'autant plus intéressante qu'elleesl venue montrer l'existence à l'étal naturel d'associations de cristaux — 71 — que j'avais antérieurement réalisée d'une manière artificielle au laboratoire. 11 est d'autant plus permis de le signaler qu'il en peut résulter des lumières jetées par l'expérimentation sur l'histoire générale du gypse parisien. On constate en ellèt que la cristallisation artificielle, reproduite dans ses traits essentiels par les globules de Sannois, résulte d'une espèce d'activité dont le sidfate de chaux esl doué à l'étal solide sous l'influence minéralisa- trice d'une dissolution de sel marin qui l'imprègne. L'expérience, extrêmement simple, consiste à préparer des boules avec du plâtre à mouler gâché de la manière ordinaire; à plonger un instant ces boules dans de l'eau salée, après les avoir bien séchées à l'étuve pour les rendre très perméables; et enfin à les abandonner à elles-mêmes pendant quelques jours sur des doubles de papier à filtrer. On les voit alors se crevasser, ce qui est un signe qu'à l'inverse du plâtre qui se prend, elles ont diminué de volume , et quand on les brise , on les trouve entièrement composées de cristaux tout pareils à ceux des globules de Sannois, et souvent disposés comme dans ceux-ci en petites masses rayon- nantes. M. Lacroix, qui a vu mes échantillons, a constaté qu'ils sont tout à fait comparables aux spécimens naturels. La conclusion . c'est que le sel a du jouer un rôle décisif dans la cristalli- sation du gypse parisien , et bien que cette opinion ait déjà été émise et doive même être considérée comme universellement admise, il est utile de signaler quelques faits mettant en évidence la faculté cristallogénique à l'égard du gypse, non seulement du chlorure de sodium, mais aussi du chlorure de calcium. Si on place dans l'acide chlorhydrique ordinaire (c'est-à-dire renfermant une notable proportion d'acide sulfurique) un fragment de craie blanche trop volumineux pour être entièrement dissous , on voit , quand l'effervescence s'est calmée, que le liquide est rempli d'une matière soyeuse qui chatoie dans le liquide en mouvement et se dépose lentement. La matière desséchée est remarquable par ses propriétés : c'est une sub- stance légère, poreuse et très traçante. On pourrait l'employer pour tracer sur le drap, comme font les tailleurs avec la Craie de Briançon. Elle consiste en un mélange de l'argile originairement associée à la craie avec des myriades d'aiguilles de gypse bien reconnaissables au microscope. On peut donnera l'expérience une autre forme bien plus frappante et plus directement applicable à l'histoire du gypse de Paris. Il suffit de plonger quelque temps un fragment de craie, ou d'une autre roche de même com- position, comme le calcaire grossier, et de l'abandonner à la dessiccation à l'air, pour voir apparaître et prospérer à sa surface une espèce de végétation cristalline qui peut atteindre une dimension relativement très grande. Ce sont des aiguilles de gypse qui sortent de la roche et lui l'onl une espèce do chevelure parfois très abondante. Si on brise en deux le fragment cal- caire pour en placer les doux parties au voisinage l'une de l'autre à quelques — 72 — millimètres de distance, on peut voir l'intervalle se remplir par une véri- table veine de gypse fibreux dont les libres sont perpendiculaires aux parois de la lissure, comme dans maints spécimens naturels. Ce rapprochement est d'autant plus justifié qu'à diverses reprises j'ai vu des calcaires conservés dans nos collections se recouvrir spontanément de la végétation gypseuse , et toujours , dans ce cas , j'ai constaté que l'eau bouil- lante extrayait de ces roches une notable proportion de chlorures solubles. C'est ce qui s'est produit, par exemple, pour un calcaire compacte blanc à cassure irrégulière avec Terébratules , du terrain corallien de Tonnerre (Yonne), recueilli parSalomon en i85i (10T. ia3); c'est ce qui s'est pro- duit pour un calcaire quaternaire jaunâtre généralement tendre, employé pour les constructions au nord de Lanarca (île de Chypre), recueilli en i853 par M. Albert Gaudry (10 J. 1); c'est ce qui s'est produit pour un calcaire (12 K. i3'i) recueilli par le même géologue au cours du même voyage de i853 et 1 854 à Kau, entre Jérusalem et Jéricho (12 K. 1 3A); enfin pour borner les exemples, c'est ce qui s'est produit et avec une abondance extraordinaire pour un échantillon que j'ai recueilli moi-même a Fresne-les-Rungis (Seine) en 1873 (i3 T. 79). Toutes ces roches, je le répète, abandonnent à l'eau une quantité très notable de chlore, et il semble que la même quantité de chlorure doive déterminer de proche en proche la cristallisation d'une quantité illimitée de gypse- Dans tous les cas, ces faits témoignent de l'état d'activité incessante où se trouve l'épaisseur des roches. En l'appliquant à l'histoire du gypse, cette conclusion explique non seulement l'état saccaroïde ordinaire de la pierre à plâtre, mais aussi la présence à plusieurs de ses niveaux des bancs de grignard ou pieds d'alouette, et surtout de la cristallisation dans les marnes sous- jacentes à la haute masse, des fers de lance parfois si volumineux à Noisy- le-Sec, à Neuilly-Plaisance et bien ailleurs. Coupe géologique du tunnel de Noisy-le-Sec , pan m. morin. I Laboratoire de M. it Professbur Stanislas Meunier.) Les travaux actuellement en cours à Noisy-le-Sec, pour l'exécution d'un tunnel sous les voies principales du chemin de fer de l'Est, m'ont permis de relever une coupe de peu d'étendue, mais qui présente un certain in- térêt. A la partie inférieure des travaux, on constate une couche de calcaire sub-lithographique sur laquelle repose la fondation des pieds-droits. Ce cal- caire >c retrouve dans loul Paris, à la partie supérieure du tr travertin de — 73 — Saint-Ouen», aotamment aux gares de l'Est et du Nord, dans les travaux du chemin de fer Métropolitain (étudiés par M. A. Dollot). Au-dessous se développent probablement les marnes à Limneea longiscaia passant dans la profondeur à des bancs de calcaire dur. Mais la partie de la coupe qui nous occupe présentant le plus d'intérêt est la zone située au-dessus du calcaire sublithographique, séparée de ce dernier par une petite couche de marne chocolat, assez constante à la partie supérieure du rrSaint-OueiiT> de la région. A la base, et surmontant immédiatement la marne chocolat est une marne très argileuse, quelquefois un peu sableuse (couche n" 3), qui passe dans sa partie supérieure à des sables gris, presque purs, avec nodules gréseux plus ou moins gros (couche n° h). Au-dessus de ces sables est un banc de calcaire blanc, caillasseux, avec gros rognons cristallins très durs, et extrêmement fossilifères; la partie caillasseuse est également fossilifère, mais les fossiles ne sont pas si bien conservés que dans les rognons, où il est très facile de les déterminer. On remarque surtout dans ce calcaire un très grand nombre de Calyp- Irœa aperta, Sol.; par endroits, la roche en est littéralement pétrie. Voici la liste des quelques espèces que j'ai pu déterminer jusqu'à présent : Garcm rude, Lamk. G. Meretrix (Tivelina) elegans, Lamk. sp. = Cytherea, G. Chama sp. R. Gardita (Venericardia) sulcata, Sol. GG. Ostrea cdcullaris, Lamk. G. Ampulliw parisibnsis, d'Orb. sp. G. Hipponyx sp. RR. CajAPTREA AI'ERTA, Sol. CGC. Bavania lactea , Lamk. R. Potamides conarius, Lamk. sp. CG. Potamides tricarinatds, Lamk. sp. CC. Potamides làpidum, Lamk. sp. A. R. Potamides angulosis, Lamk. sp. RR. Oliveli.a Lai hônti, Lamk. sp. — Oïiva RI». Plus un certain nombre d'autres espèces que les moules incomplets n'ont pas permis de déterminer avec certitude. Gette faune est celle des sables de Gresnes, du Ruel, et dont les sables de Noisy représentent le niveau. Vu-dessus du calcaire à Calyptrœa, les sables se montrent à nouveau, mais deviennent de plus en plus argileux; à la partie supérieure de In formation s'y intercalent de petites couches de marnes diverses, etenlin un calcaire blanc à Polamides, recouvert quelquefois par des lentilles de sable argileux, termine l'horizon des sables infra-gypseux. — Ih — La quatrième masse n'est représentée ici que par des marnes blanches plus ou moins compactes, des lambeaux de quartz carié (pseudomorphoses de gypse) et de petites couches d'argile chocolat (magnésite). Les dépôts supérieurs sont remaniés; j'y ai cependant trouvé Pholadomya ludensis (couche n° 17) et d'autres fossiles qui ne laissent aucun doute sur leur nature; ils contiennent aussi des rognons de calcaire marneux (couche n° 16) qui représentent probablement le calcaire dit «de Noisy-Ie-Sec», observé dans la tranchée de la gare par M. G. -F. Dollfus. Voici, du reste, deux coupes choisies parmi celles que j'ai pu relever de- puis le commencement des travaux : 1 COUPE PUISE AU KILOMÈTRE 8.069 (Tranchée Sud). Sol à 66.76. 2 COUPE PBISB AU HLOMBTRE 8.o56 (Tranchée Nord). Sol à 56.66. .Maroc à I linhiitlomyii} ludensis cl calcaire tic Noisy- |e-Ser. 18. 17. IG. Remblais. Marne jaunâtre , remaniée avec Fossiles marins (Marne Indomi/n ludensis ) . Pho- o.4o. Marne blanche et jaune, irré- gulière -, empâtant de nom- breuses rocailles de calcaire, gris ou blanc , très dures ; de calcaire marneux très fin, presque sublithographiquc. /r masse du gypse. \ 15. o.io. Marne blanche compacte. 12. 0.1 5. Sable argileux jaune foncé. 11. 0.10. Marne blanche et calcaire blanc avec Pulamidi'S. 10. 0.0/1. Sable blanc. 9. 0.10. Marne jaunâtre en plusieurs lits avec filets calcaires au mi- lieu. 8. 0.07. Sable gris marneux. 7. o.o5. Plaquette gréseuse discontinue, C. o.ig. Salile vert-jaunâtre avec deux veines argileuses de o m. oj à o m. 10 d'épaisseur. (Base à 5a m, 56.) 5. o.36. Calcaire grumeleux , blanc, cail- lasscus avec rognons cristal- lins criblés de fossiles. h. o.5o Sable vert-jaunâtre, presque pur, rognons gréseux. 3. o.5o Marne très argileuse , un peu sa- bleuse , avec petits rognons calcaires, scoraciés cl liés manganésifères, '2. 0.^10. Argile chocolat (Magnésite). 1. « Calcaire Bub-lithographiquc. Fond de fouille. Sables de Cresnes ou de Monceau ( Sables infra- gypseux). ( Jalcaire de Saint* Ouen. 18. « Remblais. 17. i.io. Marne jaunâtre, remaniée, a\rc fossiles marins , rognon- sili- ceux et calcaires. (Marne à Pholadomya ludensis, ) 16. o./ia. Marne blanche avec banc dis- continu de calcaire marneux gris , très dur. rognons de marnolile et filets de ma- gnèsile. 15. o.o3. Quartz carié. ( Pseudomorpliose de gypse. ) 14. 0.20. Calcaire blanc marneux. 13. o.n. Argile chocolat (Magnésite). 11. o.in. Marne blanche et calcaire blanc avec Polamides. 9. o.ia. Marne jaunâtre avec filets cal- caires au milieu. 7. > o.lto. 6. /Sable gris avec petit liane de supérieure. grès discontinu à la partie ( BttSt ,'t ~m m. 08.) Fond de fouille. — 75 — S'il n'y a pas concordance de niveau entre les deux coupes , la cause en est dans un effondrement de terrain au point de la coupe n° a. On peut remarquer, dans toutes les coupes relevées à Noisy, la présence de la magnésite, si caractéristique dans le calcaire de Saint-Ouen. En résumé, l'allure de toutes ces couches montre bien qu'à l'époque du dépôt de ces sables, Noisy se trouvait sur un littoral marin. Les sables se- raient alors un dépôt de plage, envahi pendant un temps par un banc de coquilles apportées par des courants; l'accumulation des sables et peut-être aussi un léger exhaussement du sol ont amené l'établissement d'un régime lagunaire d'où est résulté la quatrième masse du gypse; plus tard, la des- salure des eaux s'accentuant, le calcaire de Noisy a pu se déposer jusqu'aux dépôts marins à Pholadomya ludensis. Je dois, en terminant, adresser mes remerciements à M. Siégler, Ingé- nieur en chef de la voie des Chemins de fer de l'Est, ainsi qu'à M. Boudin, Chef de section , M. Grailhe, Sous-Chef de section , et M. Schamtz , Chef de district, pour les facilités accordées. Sur un nouveau gîte fossilifère stampien à Darvault près Nemours (Seine-et-Marne) , par MM. Hamelin et Morin. (Laboratoire de M. le Professedr Stanislas Meunier.) Nous avons, depuis trois années, étudié d'une façon toute spéciale les divers dépôts stampiens des environs immédiats de Paris, sur lesquels nous comptons publier ultérieurement un travail d'ensemble. Pour essayer d'éta- blir des concordances entre le Nord du Bassin de Paris et la région Sud, nous nous sommes assuré la collaboration de MM. Bourgoin et Courty. Tandis que M. Courty nous faisait profiter de ses sagaces recherches, M. Bourgoin découvrait, à Darvault, aux environs de Nemours, un nou- veau gîte fossilifère stampien d'une extrême richesse, tant au point de vue de la variété que de l'abondance des fossiles oligocènes. Le gîte de Darvault est situé à droite de la route de Nemours à Darvault, à environ 800 mètres de cette dernière localité, à la hauteur d'une planta- tion de pins sylvestres; de la route, on aperçoit la saignée pratiquée à liane de coteau pour l'extraction du sable. C'est en ce point que nous avons pu reconnaître la plupart des horizons des sables marins d'Etampes, c'est-à-dire ceux de Moriguy, de Vauroux, de Pierrefitte et d'Ormov. — 7G — Hoiuzun de Min.KiNV. — Comme on le verra sur la coupe, les couclieslcs nias inférieures île la carrière de Darvault sont formées d'un sable blanc sans fossiles, qui passe à un grès également sans fossiles, puis à un sable contenant des débris de Balanus, et enfin à une nouvelle couche de grès (Luis lequel nous avons reconnu tous les fossiles caractéristiques du niveau de Morigny; parmi les plus abondants noue citerons : Pecluncuîm obovatou Cytherea splendida, Cytherea slriatella, etc. Horizon de Vauroux et de Pibbrefittb. — L'horizon de Vauroux, nommé zone à Gorbules par M. Lambert, est nettement représenté à Darvault par une couche à Corbubmya triangula, C. Nysli, C. donaciformù qui se con- fond avec les sables fossilifères représentant le niveau de Pierrefilte. Mal- gré le ravinement intense de toute les couches dont il est question, nous avons pu reconnaître encore des couches à Poiamidcs Lamarcki, Hydrobia, ('.luira, etc., qui ont certainement glissé. D'après les espèces fossiles que nous avons déterminées, il ressort que le gite de Darvault doit être considéré comme un dépôt sub-littoral; les Cor- bulomya, Lucina, Avicula, Bulla, Potamides, qui sont les fossiles les plus communs de ce niveau, sont, pour la plupart, des animaux de mers peu profondes et vivent de façon normale, à une profondeur variant de oà 12 brasses, soit de o à 20 mètres. La présence de Bithynia et de Suc- cinea accuse un littoral très proche, alfirmé encore par Serpula, Âdeorbix, Svirorbis, quelques Oursins. On se trouverait donc, à Darvault, à la limite d'extension du niveau de Pierrefitte , découvert par M. Stanislas Meu- ■ (') nier Aqlitamen. — Au-dessus des sables fossilifères, se présentent des cou- rbes de calcaire à Potamides Lamarcki et Chara, qui doivent être considé- rées comme l'équivalent des niveaux de Vaujouan et du Four-Blanc. Voici la coupe que nous avons relevée à Darvault : ( juateruairc ^ Loese sableux 0,90 à 1.00 | Calcaire à Potamidei Lamarcki >,oo I Chara, etc. (niveau du Four-Blanc). Sable blanc fossilifère (horizon de Pierrefilte) 0,90 Gréa '■< C. iptendida (horizon de Morignv ) i ( Sable jauni' a Balamu (horizon de Morigny) 1,00 à i,5o Stampien. . . ' Grès jaunâtre ( horizon de Moriguj 1 0.90 ( Sable blanc, visible (Ur (horiZOU de \bni;nn ) o,4o Voici, d'autre part, la liste des espèces fossiles du gisement de Darvault '\-MUIIII.-NI. Echlnodermes* 3 espèces d'I >i rsin. Vers» Serpula sp. SiMRonnis sp. PoLYDORA sp. Bryozoaires (?. genres). Pélécypodes. D. Gastbochoena sp. P. CoRiîii.n\nv Ntsti Desli. I'. C. TBIANC1 LA NySt. P. G. donaciforhis Nysl. = G. Morleli St. Meunier. CoBBULA HkNCKELINSIANJ Nyst. Syndosmia elegans Desli. Tellina Aysti Dcsh. Psahhobia stampinensis Desli. 0. P. NITENS Dcsll. P. CïTIIEi: K \ IMCBASSATA SûW. P. C. DBPRESSA Desli. P. !.. SPLBNDIDA .M« rin;i. P. Gyrehj si mistbi m i Desli. P. débris de coquilles et de très rares ossements. On y rencontre quelques rognons de silex gris 0 m. 60. h. On observe au-dessous une argile rouge où se trouvent de gros blocs de silex gris et de calcaire très siliceux avec faunule d'eau douce, 0 m. à 1 m. 5o. Ce banc est remplacé latéralement par une marne ligniteuse analogue à celle de la couche précédente et qui peut atteindre au maximum 0 m. 70. A la surface ainsi que dans les cavités extérieures des blocs de silex, on observe des coquilles très bien conservées, empâtées dans l'argile rouge. 5. Ment ensuite une marne très ligniteuse avec gros blocs de silex py- romaque contenant des coquilles silicifiées et de nombreux ossements i Etnys, Entelodon). Dans l'intérieur des silex, en les cassant, on trouve des I niches remplies de marne blanche très sableuse avec nombreuses coquilles d'eau douce libres et d'une conservation irréprochable, o m. 1 0 à 0 m. ()o. 6. Enfin, à la base, on observe une marne blanche avec rognons cal- caires et quelquefois siliceux. Par analogie, avec les coupes de puits observés dans les environs, nous supposons pouvoir retrouver la partie supérieure des rrGlaises vertes* à environ 1 mètre à 1 m. 5o de profondeur. Nos observations nous conduisent à donner en ce point à la masse totale du Calcaire de Brie une épaisseur de 6 mètres à 7 m. 5o pouvant aller jusqu'à 9 mètres. Cette coupe, prise dans le gisement même, ne saurait s'appliquer à tous les points où cette formation est visible dans les environs, l'aspect du Tra- vertin de la Brie étant très variable. La faune conchyliologique comprend toute une série de petites espère- — 80 — donl l'étude sera laite par M. Cossmann qui a bien voulu s'en charger; nous lui adressons nos bien vifs remerciements. HllillOI'.IA DCBDISSOHI B. I > I I MIMA TKBEBBA Dcsh. Nystia Ddchasteu N. I,i un ka mu vkensis Dcsh. Lmx.EA VIBIDAN8 Brard '.' Planobbis Prkvostimjs Bronjj. Planobbis cornu Bronj;. Les ossements se présentent dans le gisement, soit silicifiés dans la roche incrustante d'où il est impossible de ies extraire, soit empâtés dans des marnes très lignileuses. Dans ce cas, ils sont pourris et ne peuvent servir pour l'étude. Parmi les Reptiles, nous mentionnerons la présence d'une Tortue, pro- bablement du genre Emi/s. Malheureusement, la pièce est engagée dans un silex, et malgré tous nos soins, nous ne sommes pas parvenus à l'isoler complètement. Cependant une partie de la carapace, mise à découvert, permet de distinguer assez nettement les plaques marginales. Au cours des recherches, nous avons recueilli deux dents rappelant celles des Crocodiles; elles se sont égarées dans le transport des échantil- lons. Jusqu'à présent, les Mammifères sont représentés seulement par le genre Entelodon. Grâce à une série de dents en assez bon état, reposant les unes à côté des autres, et rencontrées au milieu d'ossements broyés et pourris, nous pouvons déterminer ces débris (Mâchoire supérieure: Inc.-i; Pm. : 2; AM. : 2; mâchoire inf. : Pm. : 1). Compare1 au type de Ronzon (Entelodon magnum Aymard = Elotkerium Pomel), les mollaires de Thorigny sem- blent en différer par la disposition des tubercules ainsi que par leur forme plus carrée. Une seule molaire provenant des phosphorites du Querey (Col. de Paléontologie) offre une analogie complète avec un de nos échan- tillons. 11 serait prématuré de nommer spécifiquement cet Entelodon, les maté- riaux sont en trop mauvais état et surtout en nombre trop restreint. Mous attendrons, pour nous prononcer sur la valeur de ces débris, d'en posséder de nombreux spécimens. Car, en effet, grâce à la subvention mise à notre disposition par M. le Professeur Stanislas Meunier, nous allons opérer des fouilles sérieuses et suis ies de ce gisement. Vais espérons découvrir des ossements en meilleur état et surtout des espèces plus variées. Aurons-nous la chance de retrouver la faune de Ron- zon que l'Enlelodon l'ait prévoir, et ainsi nous serions amenés à confirmer indubitablement les opinions émises par Tournouer et M. le Professeur Boule, que le rr Calcaire de Bric est le correspondant parisien des it Cal- caires de Ronzon -. — 81 — Observations de .M. Stanislas Mei nier. Le gisement , où les phénomènes de la silicification ayant pro- duit l»-s meulières de la Brie ont donné lieu à une forme spéciale de dépôt II s'agit d'une roche friable d'un gris perlé dans laquelle s'aperçoi- vent de nombreuses petites coquilles à apparence d'agate et où l'analyse chimique ne décèle que de la silice, avec de très faibles proportions d'ar- gile. La densité de cette roche, qui rappelle certaines variétés de la glaise des Ardennes, a été trouvée égale à 2.01. L'examen microscopique montre que. pour une notable partie, la roche consiste en quartz fibreux et spécialement en lutécite ou en une substance très voisine. Certaines coquilles en sont entièrement remplies et l'épaisseur de leur test se signale par sa structure en fibres très fines perpendiculaires à la surface. Cette particularité est à ajouter aux faits qui concernent la composition minéralogique de certains fossiles, Inocérames et Ananchytes de la craie de Meudon , sur laquelle l'attention a été antérieurement appelée. La roche de Thorigny constitue un terme nouveau dans la série déjà si nombreuse des variétés de meulières. Dosage de petites quantités de chlorure dÉtbyle pur, pau M. Maurice Nicloi \. Pi! ES EMIKHE HOTE. Des essais préliminaires, soit de saponification par la potasse alcoolique, comme je l'avais fait pour le chloroforme, soit de combustion par l'oxyde de cuivre, ont été ou infructueux ou d'une technique délicate. Le chlorure d'éthyle étant gazeux à la température du laboratoire (il bouta 12°5), j'ai songé à le traiter comme un gaz combustible et à en faire l'analyse eudiométrique: les résultats ont été très satisfaisants. Je donnerai tout d'abord la description détaillée de la technique que j'ai sui- vie, je ferai ensuite connaître les résultats des expériences de contrôle que j'ai instituées pour m'assurer de son exactitude. Technique. — C'est identiquement colle décrite par le professeur Grchant pour l'analyse des gaz combustibles W. L'appareil employé est son cudiomètre- W N, Ghehart, Recherche et dosage- des gaz combustibles. Emploi d<' l'eudio- mètre à eau transformé en grisoumètre. Le Génie Civil, 1007, t. L, p. 3oa-3o5. MuséoM. — \iv. 6 — 82 — grisoumètre (1) ; j'en ferai à nouveau , mais très brièvement , la description. Deux conducteurs métalliques traversent un large bouchon de caoutchouc et sont réu- nis à la partie supérieure par une anse de platine. On coiffe cette anse de platine par une cloche graduée d'un volume quelconque renfermant le mélange gazeux combustible; un système très simple , de deux vis de fixation et de serrage, permet d'appliquer très fortement le bord inférieur de la cloche sur le bouchon qui lui sert d'assise. Ceci fait, on fait passer au moyen des conducteurs un courant élec- trique dans le fil de platine de manière à le porter au rouge blanc. Deux cas peu- vent se présenter : ou bien il y a explosion, la combustion complète est faite d'un coup. (2), et alors il ne reste plus, pour terminer l'analyse, qu'à lire la réduction de volume; ou bien il n'y a pas d'explosion et il suffit de faire fonctionner l'ap- pareil en grisoumètre; à cet effet, on porte le fil au rouge blanc d'une façon inter- mittente, pour assurer le brassage des gaz, 5o, 100, aoo ou Itoo fois suivant le volume de la cloche : on assure ainsi la combustion complète. Toutes ces manipulations se font sur l'eau. On pouvait craindre que le chlorure d'éthyle légèrement soluble dans l'eau ne puisse être analysé de cette manière; il n'en est rien, à la condition de prendre les quelques précautions suivantes : i° Le gaz , chlorure d'éthyle, sera toujours dilué dans des quantités notables d'oxygène : on diminue ainsi sa tension partielle et d'autant sa solubilité; 2° La préparation des mélanges gazeux, leur mesure, l'agitation avec les réactifs ou toute autre manipulation seront toujours faites sur le mercure, et c'est seulement au moment de l'analyse eudiométrique que l'on passera sur la cuve à eau pour faire les nouvelles mesures et manipulations nécessaires. Or ces dernières opérations ne demandent qu'une fraction de minute et les gaz ne sont pas agités avec l'eau. Ainsi ces précautions très simples : dilution du chlorure d'éthyle dans l'oxygène d'une part, manipulation rapide sur l'eau sans agitation des gaz d'autre part, réduisent à des quantités négligeables les pertes par solu- bilité. Les expériences de contrôle dont je vais maintenant donner les résultats le prouvent jusqu'à l'évidence. Expériences de contrôle. — On prépare d'abord des mélanges gazeux d'oxygène et de quantités mesurées de chlorure d'éthyle , on fait ensuite exploser dans l'eudiomètre; la réaction suivante a lieu : CsH6Ct + 0« = aH20 + HC1 + aCO5. a vol. 6 vol. Elle montre que les produits de la réaction étant condensés (HsO), dis- sous (HCI) ou absorbés par la potasse (C0S), il y a huit volumes (-î +■ 6) qui disparaissent, pour deux volumes de chlorure d'éthyle. Le quart de la réduction de volume (après explosion et absorption par la potasse) repré- (1) Les dessins représentant cet appareil figurent dans le travail mentionné précédemment (voir note î). t5' En général, mais pas toujours, comme M. Gréhant l'a d'ailleurs déjà si- gnalé; pour être sûr de la combustion complète, je fais toujours, même après l'explosion, fonctionner l'appareil en grisoumètre. — 83 — sente donc le volume de chlorure d'éthyle. Ce volume doit naturellement concorder avec le volume primitif de chlorure d'éthyle. Le tableau ci-dessous résume ces expe'riences : M'MEROS des éprei \ es. I .. lld) m. IV. QUANTITÉ de C»H6C1 INTRODUITE dans î.K tube eudiomélrique. cent cubes. 1 II 1 2 l5 3 9 R R D U C T I 0 N DES VOLUMES APIIES L'EXPI.OSIO\ et absorption par la potasse. cent, cubes. 5 6 3 9 8 h io 55 QUANTITE DR (PH'Cl RETROUVÉE. fouh îoo. QUANTITÉ ABSOLUS. cent. cubes. 1 h O 975 3 i 3 89 100 97-5 97 -,; 99-7 '') Dans cette expérience et dans les suivantes III et IV, a l'inverse de l'expérience I , les j;az ont été agiles sur le mercure avec un peu d'eau , 1 cent, cube à 1 cent. cul>e 5 et une pastille de potasse. Ou se met ainsi dans des conditions qui seront celles d'expériences décrites dans la note suivante. Ces résultats sont, comme on le voit, tout à fait satisfaisants. En outre , cette analyse présente une sensibilité extrême. En effet, 1 centimètre cube de chlorure d'éthyle pèse à peine 3 milligrammes et donne une réduction de volume de h centimètres cubes qui peuvent être appréciés à 1/20 de centimètre cube pour les personnes exercées, dans tous les cas facilement à 1/1 0 ; ainsi , même dans ce dernier cas , le moins favorable, Terreur absolue ne dépasse pas o mgr. 1 et l'erreur relative 9, à 3 p. 100 quand on opère sur 1 centimètre cube de chlorure d'éthyle. Anesthésie par le chlorure d'éthyle. Dosage dans le sang. r Elimination. Répartition entre les globules et le plasma, par MM. L. Camus et Maurice Nicloux. Deuxième note. Dosage dans le sang. — Le dosage dans le sang a été effectué en ex- trayant d'abord le chlorure d'éthyle dans le vide au moyen de la pompe à mercure, comme l'a indiqué le professeur Gréhant pour les gaz du sang et en pratiquant ensuite l'analyse eudiomélrique d'après la technique décrite dans la note précédente. Les expériences de contrôle qui ont consisté à dissoudre dans l'huile un volume déterminé de chlorure d'éthyle et à l'ex- 6. — 8/i — traire ensuite comme il vient d'être dit nous ont montré l'exactitude par- faite de cette méthode de dosage. Quantité dans le sang au cours de l'anesthésie. — Les expériences ont été faites sur le chien que nous avons soumis dans des conditions variées aux inhalations de vapeurs de chlorure d'élhyie; tantôt les animaux ont respiré des mélanges titrés de chlorure d'élhyie et d'air ou d'oxygène pré- parées à l'avance dans le gazomètre annulaire de L.-G. de Saint-Martin, tantôt une partie de l'air d'inspiration a simplement barboté dans le chlo- rure d'éthyle liquide, tantôt enfin nous avons soumis les animaux à l'ab- sorption plus ou moins rapide de vapeurs de chlorure d'éthyle pur en em- ployant un masque analogue à celui que l'un de nous a imaginé pour l'anesthésie de courte durée chez l'homme (1). Dans les cas de mélanges titrés de chlorure d'éthyle et d'air ou d'oxy- gène, mélanges dont le titre en chlorure d'éthyle a varié entre 10 et 3o p. 100 en volume, nous avons enregistré le rythme respiratoire et la quan- tité de gaz employée, de sorte que nous avons pu établir d'une part la courbe de consommation, et d'autre part celle du chlorure d'éthyle trouvé dans le sang(2). Pénétration du chlorure d'éthyle dans le sang. — Quand on examine les résultats de nos dosages, on est tout de suite frappé de la rapidité avec la- <| ui'l le le sang: fixe le chlorure d'éthyle. Cette absorption rapide coïncide, du reste, avec l'apparition très brusque des symptômes de l'anesthésie, Nos graphiques montrent que la ventilation et le titre des mélanges ont ici. comme dans le cas du chloroforme (S', une grande influence. Dose anesthésique. — Malgré une anesthésie en général assez rapide, nous avons pu, en multipliant les dosages, faire coïncider nos prises de sang avec le moment de la disparition des phénomènes de sensibilité. Dans la plupart des cas, quand la disparition de la sensibilité cornéenne se produit, on trouve dans le sang artériel une quantité de chlorure d'éthyle voisine de a5 milligrammes pour 100 centimètres cubes de sang. Les analyses pra- tiquées sur le sang pendant la phase d'élimination conduisent au même résultat. Si l'on examine les chiffres obtenus quand les animaux sont dans la (1 L. Camus, Appareil pour anesthésie générale de courte durée par le chlorure d'éthyle et I os corps analojjuos. Bulletin de l'Académie île Médecin?, '.V série, t. LV, p. 5&3-5A5; 8 mai 1906. ' Les graphiques son! reproduits dans un mémoire qui paraîtra prochaine- ment dans le Journal de physiologie et de pathologie générale. (-1 Tissor, Etude des conditions nui régissent la pénétration du chloroforme jusqu'au sein des éléments anatomiques pendant l'anesthésie. Journal de physio- logie et de pathologie générale^ 1906, VIII, p. 'ii'j-Vfli, — 85 phase d'anesthésie confirmée, <>n constate de grandes variations. Suivant la technique employée pour l'administration de l'anesthésique et suivant la dorée de l'expérience , les quantités de chlorure d'éthyle peuvent osciller entre 3o et 80 milligrammes pour 100 centimètres cubes de sang; il n'est même pas impossible de trouver des proportions beaucoup plus grandes. Les analyses des échantillons de sang prélevés simultanément dans l'artère et dans la veine d'animaux qui ont une respiration suffisante montrent que le sang artériel est plus riche en chlorure d'éthyle que le sang veineux. Dose mortelle. — La recherche de la quantité de chlorure d'éthyle qui se trouve dans le sang au moment de la mort ne conduit à aucun résultat précis. Tantôt les animaux meurent avec une proportion de C2rI5Cl dans le sang voisine de 45 milligrammes pour 100 centimètres cubes, et parfois avec une quantité plus de quatre fois plus forte. Ces grandes différences sont dues aux influences de nombreuses condi- tions expérimentales : au mode d'administration, à la durée de l'expérience, au titre du mélange respiré, à l'état particulier du système nerveux et de l'appareil cardiaque au moment de l'anesthésie. La mort est, en définitive, due à des causes multiples, et souvent le chlorure d'éthyle n'intervient qu'indirectement. Dans les expériences faites avec les mélanges titrés, les troubles de la respiration sont très fréquents ; on voit le plus habituellement le rythme respiratoire s'accélérer, on constate une polypnée toxique avec diminution de l'amplitude des mouvements respiratoires. La mort dans ces cas est due à l'insuffisance du fonctionnement de l'appareil respiratoire et la quantité de chlorure d'éthyle trouvée dans le sang peut être relative- ment faible. Quand on provoque une anesthésie rapide en faisant respirer avec le masque des vapeurs de chlorure d'éthyle non mélangées d'oxygène ou d'air, on peut faire passer momentanément dans le sang des quantités considérables de C2H5C1, soit par exemple 200 milligrammes pour 100 cen- timètres cubes: dans ces cas, l'organisme non encore imprégné (l'anesthé- sique se débarrassera en peu de temps de cette dose toxique, si l'on assure une ventilation suffisante. A la vérité, les animaux chez lesquels nous avons constaté de telles proportions de C2H5C1 avaient cessé de respirer et leur circulation (Hait fortement ralentie, mais ils ont pu être ramenés rapidement à la vie par quelques mouvements de respiration artificielle. En résumé, on ne peut pas parler de dose mortelle dans le sang sans préciser les autres conditions expérimentales. Le chlorure d'éthyle est un corps qui s'élimine très facilement, et une proportion même très forte dans le sang peut ne pas impressionner gravemenl les organes les plus essentiels ;'i la \ie. La dose mortelle du chlorure d'éthyle doit être déterminée pour le bulbe, ou pour le cœur, dans des conditions nettement précisées. De semblables considérations ont été faites relativement à la dose mor- telle de chloroforme et d'éther dans le sang; toutefois les proportions de — 86 — ces anesthésiques au moment de la mort oscillent moins, toutes conditions étant égales d'ailleurs, parce que l'élimination de ces corps, de faible vola- tilité par rapport à celle du chlorure d'éthyle, est beaucoup plus lente''1. C'est cette différence dans la rapidité d'élimination qui fait que l'introduc- tion brusque d'une grande quantité de chloroforme dans le sang est beau- coup plus dangereuse que celle d'une forte proportion de chlorure d'éthyle. Des quelques chiffres que nous donnons ici, et qui sont le résumé de nom- breuses expériences dont nous publierons prochainement les protocoles, il résulte, en effet, qu'il est possible de faire passer temporairement dans le sang une quantité de C2H3Cl six à huit fois supérieure à celle juste suffi- sante pour produire l'anesthésie quand l'absorption se fait lentement. Au point de vue pratique, on peut donc espérer avoir les plus grandes chances d'éviter de graves accidents avec cet aneslhésique si l'on prend soin d'en graduer l'absorption et si l'on se souvient que dans les cas d'intoxica- tion, même brutale, la respiration artificielle jouit d'une efficacité excep- tionnelle. Elimination du chlorure d'éthyle. — Le chlorure d'éthyle qui pénètre si facilement dans la circulation au cours de l'anesthésie, s'élimine très rapidement dès que la respiration se fait à l'air libre. On constate en effet, le plus souvent, que le taux de CSH6G1 dans le sang tombe de Uo milli- grammes à 10 milligrammes pour 100 centimètres cubes de sang en moins de deux minutes quand cesse l'anesthésie. Nous avons suivi les phases de l'élimination dans le sang artériel et aussi dans le sang veineux. Voici le résumé d'une expérience d'élimination faite sur un chien ayant respiré un mélange titré; les analyses ont été pratiquées sur le sang- veineux. POIDS ET SKXE DU CHIEN. PROPORTION POUR 100 i\ roiii m de CWCÏ + O respiré. TEMPS COMPTÉ A PARTIR DU DKRUT DE LA H8PU VTION ;i l'air libre. QDANTITÉS de CIFCi DANS LE SANG VEINEUX KX MIM.IGIUHK* pour 100 ront. cubes. Roquet J1, 9 k. 5oo. 20.5 Début. 1 minute. 3 minutes. 1 u minutes. '1 •> . 0 17.0 5.0 '•9 (•) Tissot, Compte» rendu» de la Société de Biologie, 1906, LX, 196-198. — Maurice NlCLODX, môme recueil, 1906, LX, p. 1Û4, et LXI, |t. 728. — 87 — Le tableau suivant donne le résultat d'une expérience d'élimination dans laquelle les analyses ont été faites sur le sang artériel et sur le sang- veineux : POIDS ET SEXE DU CHIEN. TEMPS COMPTÉ \ PARTIS du n r: r. i r DE 1. 1 RESPIRATION îi l'aii' libre. QUANTITÉS DE G*HBCi EN MILLIGRAMMES POL'lt 100 GRAHME8 DR SANG ARTBRIBL. DB SANO VEINEUX. Chien f, 1 1 L 700. Au début. Après 1 minute. Après 9 minutes. Après 3 minutes. 36. i 1/1.7 8.7 A. 9 97.6 1().8 i5.8 in. 9 Comme on le voit, les courbes d'élimination se croisent; le sang artériel au cours de l'auesthésie renferme plus de G2H5C1 que le sang veineux , et ce dernier en contient plus après une minute de respiration à l'air libre. Tissot a constaté le même phénomène avec le chloroforme. Pendant l'anesthésie, quand la respiration devient insuffisante, nous avons encore constaté la diminution de la proportion de G2H5C1 dans le sang artériel et son augmentation dans le sang veineux; le tableau suivant montre ce phénomène : POID» ET SEXE DU CHIEN. Chien roquet S » 7 kilogr. 5oo. TEMPS COMPTE À PARTIR DU DÉBUT DE L'ANESTHESIE. Après 9 minutes. Après itimin. 3o. QUANTITES DE C-IIC1 EN MILLIGRAMMES POUR 100 0. CUBES DE SANG AIITEIIIEL. 59.0 39 -9 DE SA\G YEIMSI X. h h . 8 A8.5 La rapidité de l'élimination est fonction de la respiration et de la circu- lation. Quand la circulation est normale, l'élimination est prompte si la ventilation est forte, et lente si la ventilation est faible. Le taux de chlorure d'éthyle du sang ne subit que de faibles changements quand on provoque l'asphyxie des animaux par la fermeture de la trachée ou l'arrêt respiratoire par une brusque intoxication. Le premier tableau de la page suivante donne le résumé d'une expé- rience de ce genre. La rapidité de l'élimination est évidemment fonction de l'état de la cir- culation , et l'on comprend aisément que l'élimination ne se fasse pas quand — 88 — le sang1 ne circule pas. Ce sont 1rs variations dans l'état de la circulation qui expliquent qu'il puisse se produire dans le sang veineux une augmentation du taux de G2H5G1 pendant l'asphyxie. Les organes qui se déchargent dans le sang veineux feront monter d'autant pins vite le taux d'aneslhésique que la circulation sera plus lente. Quand la circulation est rapide et quand la respiration est efficace, il ne peut pas y avoir d'élévation du taux de CrH'Cl dans le sang veineux , car l'élimination au niveau du poumon est plus rapide que la décharge des organes dans le sang. TEMPS COMPTÉ À PARTIR DU DÉBUT DE L'AlUlÊT RESPIRATOIRE. QUANTITÉ DE CaHH,l EN MILLIGRAMMES PAR 100 GRAMMES DE SANG ARTERIEL. DE SANG VEIHBUX. 53. à A9.0 hh. 7 la. 8 u 38.i 37.5 33.1 // 36.9 \près h mi un tes Après 7 minutes Répartition entre les globules et le plasma. — Le sang des animaux anesthésiés est rendu incoagulable par l'addition d'oxalate, puis, centrifugé dans chacune des parties plasma et globules, on dose le chlorure d'éthyle comme il a été indiqué plus haut; le tableau suivant résume nos expé- riences : CHLORURE D'ÉTHYLE i\, Assistant au Muséum, comme Inspecteur général ilu Laboratoire d'État, Chef du service de la répression des fraudes, de M. E. Gley, Assistant au .Muséum, comme Professeur de Biologie générale au Collège de France. Dé- missions de M. le Commandant Annet, Surveillant général, de M. Eug. Roux, Assistant de la Chaire de Physique végétale. Congés accordés à M. Guérin, Préparateur de Zoologie, à M. Hamy, Profes- seur d'Anthropologie. Nomination de M. le Dr Verneau comme Pro- fesseur intérimaire de la Chaire d'Anthropologie. Nominations de MM. J. Bourgeois et Rollinat comme Correspondants du Muséum. o,"> et 96 Présentation d' ouvrages par MM. Vaillant. Anthony, Rivet et Billard.. 96 et 97 Communications : E.-L. Trooessart. Contribution à la distinction spécifique des Cercopi- thèques du groupe de la Diane. Fig 97 Aug. Pettii. Sur le rein de l'Eléphant d'Asie (Elephas indiens Cuv. , ) . 10a A. MbnegaDI. Sur les Embryons, les Poussins et les jeunes Oiseaux (les régions antarctiques *ou — Oiseaux de l'Equateur donnés au Muséum par M. Gonessiat 107 Léon Vaillant. Sur un individu monstrueux rtiyaéroï8e de naja clavata Linné 119 ( Voir la suite à tu page 3 de la couverture.) BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNEE 1908. — N° 2. "«* £<§>ç 101e réunion des naturalistes du muséum. 25 FÉVRIER igO*. l'RKSIDENCE DE M. EDMOND PEIiRIER, DIRECTEUR DU MUSEUM. ACTES ADMINISTRATIFS. — CORRESPONDANCE. M. u: Président annonce que les Conférences publiques du Di- manche commenceront le 8 mars cl se feront dans le Grand amphithéâtre du Muséum, à 3 heures du soir, dans Tordre suivant : 8 mars. La lutte contre le grisou et contre l'oxyde de carbone dans les mines de houille M. N. GbÉhant. 10 — Le* animaux fossiles contemporains de la houille M. A. TlltVESIN. 22 — ■ La pisciculture marine et les pèches ma' ritimes .M. R. Antbonï. 29 — La photographie des couleurs, non his- toire, son évolution, son application aux sciences naturelles M. F. MoHPlLLABD. 5 a\ril. La survie du cœur M. V. Pachov. M. le Président fait connaître que M. Eugène Roux, Assistant de la Chaire de Physique végétale, a été nommé Inspecteur général du Laboratoire d'Etat, Chef du Service de la répression des fraudes au Ministère de L'Agriculture. Muséum. — xiv. 7 — 96 — M. lk Président fait connaître que M. E. Gley, Membre de l'Aca- démie de Médecine, Assistant de la Chaire de Physiologie, a été nomme Professeur de Biologie générale au Collège de France. Par dépêche du 8 janvier 1908, M. le Ministre de l'Instruction publique a accepté la démission de M. le Commandant Annet, Sur- veillant général. Par dépêche du i5 février 1908, M. le Ministre de l'Instruction publique a accepté la démission de M. Roux, Assistant de la Chaire de Physique végétale. Par arrêté du 5 février 1908, un congé d'un an, sans traite- ment, a été accordé, sur sa demande, à M. Guérir, Préparateur de la chaire de Zoologie (Annélides, Mollusques et Zoophytes). Par arrêté du 11 février 1908, un congé portant sur la totalité de son enseignement pendant l'année scolaire 1907-1908, a été accordé, sur sa demande, à M. Hamy, Professeur d'Anthropologie. M. le Dr Vkrneau, Assistant de la chaire, a été nommé Professeur intérimaire pendant la durée du congé de M. Hamy. Par délibération de l'Assemblée des Professeurs ( 2 o février 1908): MM. Bourgeois, ancien Président de la Société Entomologique de France, à Sainte-Marie-aux-Mines; Rollinat, propriétaire à Ai- gentou-sur-Creuse, ont été nommés Correspondants du Muséum. PRÉSENTATION D'OUVRAGES. \l. le Professeur Vaillant (Léon) présente et offre à la Biblio- thèque du Muséum la Biographie de Gwir, par Karl Krnsl \on Baer, dont il a fait la traduction. M. le Dr Antiiom (R.) présente et ollre ;i la Bibliothèque en BOD nom un ouvrage intitulé : lùudr mmogmphique (1rs Effarvt» ( \na- tomie, Morphogénie, Systématique) et en son nom ainsi qu'en — 97 — celui de M. le D' Rivet (P.), le mémoire ayant pour litre : Contri- bution à V étude descriptive et morphogériique de la courbure fémorale eh : l'Homme et les Anthropoïdes. M. Billard (Armand) présente et olïYe pour la Bibliothèque son mémoire intitulé: Hydroïdes de Madagascar ei du Sud-Est de V Afrique. COMMUNICATIONS. CoSTMBUTlOS \ LÀ 1)ISTI\'(;ï10\ SPÉCIFIQUE DES CeIU.OPITIIÈijUES DU GROUPE DELA D]ÂNE , par .M. E.-L. Trouessart. Les Singes du petit groupe de la Diane, qui habitent l'Afrique occiden- tale, sont encore si mal connus dans leurs caractères spécifiques et leur répartition géographique, que, suivant les auteurs, on les a considérés comme appartenant tous à une seule et même espèce, ou comme constituant trois espèces distinctes. Cela tient surtout à ce que les représentants de ce type que l'on voit dans les ménageries d'Europe, où ils ne sont pas rares, y arrivent presque tous très jeunes et sans indication exacte de localité, ayant été achetés dans les ports de la côte où les nègres les apportent de l'intérieur, les tenant souvent eux-mêmes de seconde main. Sans remonter jusqu'aux naturalistes du xvme siècle, qui ont fait con- naître la Diane et le Boloway, nous voyons que Schlegel, en 1876 |;, ne distingue pas les deux espèces, attribuant à l'âge les différences que l'on constate entre les divers individus. Plus récemment, en 1898, Jentink(2), grâce à de nouveaux spécimens reçus de Libéria, a essayé de débrouiller les deux espèces, et de fixer leur distribution géographique. Il rappelle que Gray, dans son (Catalogue of Monfceya , etc., 1870, p. 22 . a distingué une variété ignita qui se différencie de la Diane ordinaire par les poils de la partie postérieure et interne des cuisses qui sont d'un rouge-feu ou bai, et non blancs comme dans les jeunes Dianes que l'on voit d'ordinaire dans les ménageries. Sclatn'. en 1 893 3\ considère celte variété comme une sous-espèce sous le nom de Cercopithccus diana ignili/s Cray. Mais la provenance indiquée (Congo) est très probablement erronée. 1 Scslegel, Muséum île» Ptyi jRjr, Singes, 1876, p. 92. '2' Jentink, Notes of Leyden Muséum, \\, 1898, |<- ;i33. W ScLATBB, PrOC. Zoiil. Soc, 1 8 9 H , p. 9. 5 'l -H .">."». — 98 — Voici les caractères différentiels que Jeulink assigne aux deux espèces, la Diane et le Roloway : Cercopithecus DIANA (Linné). Barbe courte ( a centimètres chez l'a- dulte), avec les poils du devant noirs et plus courts que les autres qui sont blancs; un croissant blanc ou blancbàtre sur le front au-dessus des yeux; oreilles portant une touffe blanche à la parlie supérieure interne de la conque; une large bande blanche ou d'un blanc rou- geâtre en travers de la hanche; parlie postérieure et interne des cuisses d'un rouge-bai; parties supérieures du corps et du membre antérieur tiquetées, plus foncées que chez le Roloway. Habitai. — Libéria, fleuve Saint- Paul. Cerc.opitiiecls roloway (Schreber). Barbe longue (8 centimètres chez l'adulte), blanche avec très peu de poils noirs au menton; un diadème blanc sur le front au-dessus des yeux; oreilles sans touffes blanches; une petite bande blanche ou jaunâtre en travers de la hanche ; partie postérieure et interne des cuisses blanches ou d'un orangé clair; parties supérieures du corps et du membre antérieur tiquetées, plus claires que chez la Diane. Habitat. — Côte d'Or. Lorsqu'on veut faire l'application de ces caractères aux spécimens montés dans les collections ou vivant dans les ménageries, presque toujours sans indication précise de pays d'origine, on éprouve de grandes difficultés. La longueur de la barbe, notamment, semble un mauvais caractère; tous nos spécimens ont une barbe de h centimètres de longueur, au moins: un seul en porte une de 8 centimètres, et ne diffère en rien des autres, indépen- damment de ce caractère. Dans la revision qu'il vient de publier du genre Cercopithèque (1), M. Po- cock semble avoir éprouvé quelques difficultés à distinguer le C. roloway par des caractères bien tranchés. Il ne sépare pas même comme sous-espèce le C. ignitu» du C. diana, et il donne une ligure de ce dernier (pi. XLI, fig. î), qui le montre avec une barbe très courte et dont tous les poils antérieurs sont noirs, de manière à cacher les poils blancs postérieurs. Je n'ai jamais vu de Diane avec une barbe aussi courte. En présence de ces divergences, je saisis avec empressement l'occasion d'ajouter de nouveaux matériaux à cette question encore controversée. M. Auguste Chevalier a rapporté de sa récente mission à la Côte d'Ivoire, plusieurs peaux avec leurs crânes, appartenant au groupe des Dianes. Ces Singes ont été tués dans deux localités éloignées l'une de l'autre de plus de 3oo kilomètres, et l'examen des crânes ne permet pas de douter qu'ils n'appartiennenl à deux espèces différentes, ainsi d'ailleurs que M. Chevalier en a eu l'impression sur les lieux mêmes. Les premiers spécimens, que je désigne sous le nom de Cercopithecus "' PocOQK, Proc. Sor. Zoo/. , octobre 1907, p. (177-7/16. — 99 — diana ignitus, proviennent de la contrée entre les fleuves Cavally et Sas- sandra , c'est-à-dire de la région qui se rapproche le plus du Libéria. Ils ont les cuisses rouges. Les seconds , que je rapporte , au moins provisoirement (1), au Cercopithecus roloway, ont été tués dans la grande forêt Indénié, beaucoup plus à l'Est, sur la frontière du territoire d'Assinie. Ils ont les cuisses blanches. Il existe en outre , entre les deux formes , des différences dans le pelage , la firme du crâne et surtout la dentition , que je mettrai en relief dans les tableaux suivants : CARACTÈRES. MALE TRES ADULTE u; (entre Cavally et Sassandra). Cei-eopithecus diana i/rnitits. Partie postérieure et interne des cuisses d'un rouge-bai très vit. Barbe ? (la tête manque.) Raie blanche des hanches longue , re- courbée en o» et très nette à ses extrémités. Cette raie est nettement teintée de roux. Crâne plus robuste et beaucoup plus large que dans l'autre espèce. Evasement des orbites en avant très marqué. Orbites ayant le bord supérieur presque horizontal et formant un angle droit avec le bord interne. Profil des os nasaux convexe. MALE ADULTE JEUNE (forêt Indénié , frontière d'Assinie). Cercopitheeus rolotray. Partie postérieure et interne des cuisses blanche , à peine teintée de roux. Barbe de U centimètres avec des poils noirs rares et très courts à la base. Raie blanche des hanches courte, à simple courbure et se fondant in- sensiblement par le bas avec le gris du membre. Crâne moins large, paraissant par suite plus allongé. Evasement des orbites en avant peu marqué. Orbites presque circulaires, avec l'angle interne peu marqué et très ouvert, le bord supérieur arrondi. Profil des os nasaux concave. (') Malheureusement, cette peau est privée de sa tète, ce qui n*a pas permis de lu monter, malgré les caractères excessivement tranchés ail elle présente. Ces caractères différentiels ne peuvent s'expliquer uniquement par l'âge ou le sexe; d'ailleurs, une femelle en gestation, du Cavally, que nous avons fait monter, présente également, sur les cuisses, la couleur rouge-bai du mâle âgé que nous prenons pour type. Sa barbe a k centimètres, comme celle de l'autre espèce. Mais ce sont les caractères fournis par la dentition ('! Les collections du Muséum ne renfermaient aucun spécimen étiqueté «C. ro- lowayn. La question est de savoir si, précisément, les ttC. diana» jeunes de nos collections ne seraient pas le Roloway ? — 100 — qui accentuent surtout la distinction entre les deux types. C'est ce que montre nettement le tableau suivant des dimensions : DIMENSIONS EN MILL1MKTRKS DES PEAl'X BT DES CRvNK^. MALE ÀliÉ THES ADLLTE MÂLE ADLLTE JE! NE DÉSIC.NATION. (entre CaVALLÏ IT SansaMHU ). Cereoptthecut diana ignitut. ( FUIIKT iHDHli ). CettopithteUI rnlntray. ( du corps avec la tête. . 68o (environ) t)O0 7K0 820 1 m) 101 i du crâne aux pariétaux. Largeur . < au niveau des arcades f>0 58 75 63 Du bord incisif à l'entre-dcux des 21 45 91 •-:» 91 22 i5 T 1 de la voûte palatine. . . . Longueur < . r 1 de la série des molaires /m 38 92 2 G Distance de la dernière molaire à la base de l'apopbyse ptérygoïde. . . 8 3 Longueur de la iro prémolaire. . . . 3 h 3,5 6 Longueur de la ae prémolaire h 5 h h Longueur de la i" vraie molaire . . . 5 6 Largeur de la l™ vraie molaire. . . . '. d,5 Longueur de la 2e \raie molaire. . . 6 6,5 Largeur de la a" vraie molaire. . . . 5,5 5,5 Longueur de la 3' Maie molaire. . . 5 H) ;, Largeur de la 3° vraie molaire. . . . 5 5 Hauteur de la brandie horizontale de la mâchoire inférieure nu ni- \r,iu de la dernière molaire. . . . 17,5 i'i Hauteur de la brandie montante au niveau de l'apophyse coronoïde. . . Ao 3o Longueur de la ftérie des mol.ii es ..s 3o <■) il c-«t h notiT <|iip wtle denl n*i que troit luberculei dtatincU. (') Cette «ii'nl » ijuairr inli crenlet bien dulincU. — 101 — Gomme on le voit par ce tableau, la longueur de la série îles molaires est beaucoup plus grande chez le Roloway que chez la Diane, bien que le crâne soit plus petit: cela tient a ce que les molaires, notamment la pre- mière vraie molaire, sont presque carrées, aussi larges que longues, chez cette dernière, tandis que ces dents sont toutes plus longues que larges chez le Roloway; en outre, la dernière molaire n'a que trois tubercules chez la Diane, taudis qu'on en trouve quatre bien distincts chez le Ro- Lowaj | lig. 1 et a). Fig.i. Cercopithecus diana ignitus. Fig. 2. — Cercopitheouë roloway. En résumé, il y a là deux espèces nettement séparées par leurs carac- tères dentaires et crâniens. Quant au pelage , il semble résulter de ce qui précède, que la Diane se distingue à l'âge adulte, surtout chez le mule, par la teinte d'un rouge-bai de la partie interne et postérieure des cuisses, les jeunes ayant ces parties blanches. Chez le Roloway, ces parties seraient Manches à tous les âges. Comme conséquence, la forme C. ignitiM de Gray serait uniquement le mâle adulte de la Diane. Le C. diana se trouve, dans l'Afrique Occidentale, depuis Sierra-Lcone et Libéria jusqu'au fleuve Sassandra à la Côte d'J voire; à l'est de cette région , il serait remplacé par le C. roloway qui s'étendrait jusqu'au Renin et au delta du Niger, mais ne semble pas se rencoutrer plus au Sud et manque par conséquent au Congo. En terminant, je ferai remarquer que si l'on venait à démontrer que le Roloway de Schreber n'est pas l'espèce à laquelle je donne ce nom dans la présente note, il faudrait considérer cette dernière comme étant le C. diana des anciens auteurs, et le C. ignitus de Gray, comme une bonne espèce, parfaitement distincte des deux autres. — 102 — Sun le rein de l'Eléphant d'Asie (Elbphas indicus Cuv. 9), par M. Auguste Pettit. Au cours de l'année 1907, un second Eléphant (,) est mort à la ménagerie du Muséum d'histoire naturelle. L'individu en question est une femelle Agée d'environ 19 ans, appartenant à l'espèce asiatique (Elephas indicus, Cuv. 9). Grâce aux dispositions prises par M. le professeur Ed. Perrier, Directeur du Muséum, la nécropsie a été pratiquée dans d'excellentes conditions, moins d'une heure après la mort; elle a enrichi les collections du service de l'Anatomie comparée d'un certain nombre de pièces, en particulier de préparations relatives à l'appareil urinaire, dont la description sommaire fait l'objet de la présente note, et qui m'ont permis de compléter, sur certains points, mes constatations antérieures. Les deux reins présentent un aspect sensiblement comparable; ils forment une masse globuleuse, mamelonnée, mesurant : Rein droit . . Rein gauche. LONGUEUR LARGEUR EPAISSEUR MAX1MA. MiXIMi. MOTKNNB. centimètres. centimètres. centimètres. 3o 16,5 to 3o,5 18 10,5 Le parenchyme rénal est enveloppé dans une capsule résistante, quoique mince, qui se laisse détacher avec la plus grande facilité t2) ; il offre sur sa face ventrale un hile profond et il est subdivisé, d'autre part, en un certain nombre de lobes. Suivant l'organe envisagé, la lobulalion olfre des diffé- rences : à droite, on constate trois lobes antérieurs susceptibles d'être com- plètement isolés sans intéresser le parenchyme et deux autres lobes posté- rieurs, partiellement soudés l'un à l'autre; au niveau de l'autre rein, la conglobation est sensiblement plus accusée; on n'y distingue plus , en effet, que quatre lobes et encore trois de ceux-ci sont-ils coalescents sur des étendues notables. On remarquera, toutefois, que, pour chaque organe, le nombre des calices est égal à celui des lobes (3). m Voir Archives de Zoologie expérimentale. Notes et Revues, i, GUI-GXI, 1907. Cotte disposition concorde avec la description de la plupart des auteurs (M. Watson et \. von Mojsisovics, notamment); clioz l'Éléphant d'Afrique étudié antérieurement, la capsule, an contraire, était fortement adhérente. O Les deux organes ollrent des lésions accusées de néphrite; cette condition m'a empêché! celle fois encore . de m'occuper de la structure histologique normale du rein de l'Eléphant. — 103 — La capsule forme un revêtement complet au rein; son épaisseur est, en général, inférieure à 1/2 millimètre, sauf au niveau des espaces inler- lobaires, où elle atteint environ 2 millimètres, et donne naissance à des lames qui s'insinuent entre les lobes ; elle est formée d'éléments lamineux , entremêlés d'une proportion notable de libres-cellules. Gomme il a été indiqué précédemment , la membrane en question est libre d'adhérences, mais il n'en est pas toujours de même pour les sep la interlobaires; en effet, après un trajet plus ou moins long, ceux-ci peuvent être englobés dans le processus de coalescence qui aboutit au fusionnement des lobes; ils sont alors incorporés au parenchyme rénal et, dans ces condi- tions, ils présentent des interruptions donnant passage à des ponts de sub- stance corticale. On est ainsi amené, par des transitions insensibles, à l'état de conglobation imparfait (1) qui est communément réalisé chez les sujets adultes des deux espèces africaine et asiatique. Le rein de l'Éléphant rappelle ainsi, dans ses traits essentiels, le déve- loppement postembryonnaire des reins conglobés pluriréniculés d'un grand nombre de Mammifères. Toutefois, la lenteur avec laquelle s'etfectue la fusion des divers lobes est à noter <-i\ car elle offre un contraste frappant avec l'accélération du processus qui détermine l'oblitération des cavités pleurales. l° Relativement à la conglobation du rein, il n'est peut-être pas sans intérêt de signaler l'état de cet organe chez un sujet nain, appartenant également à l'es- pèce asiatique, mesurant environ 1 m. 10 de hauteur au garrot et (d'après des renseignements qui n'ont pu être contrôlés) âgé de \h ans. Étant donné le caractère vraisemblablement tératologique du rein gaucbe , je n'envisagerai ici que l'organe droit. Ce dernier mesure i5 centim. 5 de longueur, 1 1 centim. 5 de largeur et 5 centim. 5 d'épaisseur; il est enveloppé d'une capsule qui se laisse détacher sans peine et présente un aspect mamelonné correspondant à une structure lobée. Or, malgré la petite taille de l'animal , les lobes , au nombre de six, sont intimement adbérents les uns aux autres, et certains des sillons qui les séparent sont même en voie de disparition. Toutefois, sur des coupes parallèles aux faces ventrale et dorsale, le parenchyme rénal se montre subdivisé, par des septa, en six champs polygonaux assez nettement délimites. W C'est en particulier le cas de l'Éléphant d'Afrique d" , âgé d'une trentaine d'années, que j'ai étudié au début de 1907. 104 Sur les bvbrkov.s, les poussifs et les jbusbs des Oiseaux des nêoioys australes, par AI. A. AIeneuaux. Dans les comptes rendus de l'Expédition antarctique du D* Charcot, j'ai publié un mémoire sur les Oiseaux rapportés par la Mission , dans lequel j'ai décrit tous les spécimens remis au Laboratoire d'ornithologie : Em- bryons, Poussins, Jeunes, et dans lequel, en tenant compte de tous les do- cuments recueillis , je me suis efforcé de mettre en relief les résultats acquis au double point de vue de l'ornithologie et de la biologie. Dans le même fascicule des comptes rendus, et à la suite du mien, M. An- thony, préparateur de la chaire d'anatomie comparée, a fait paraître un travail ayant pour titre : Oiseaux et Mammifères (embryons et fœtus) qui se trouve en contradiction sur divers points avec le mien. 1. J'ai prouvé dans mon mémoire (p. 37 et 38) que les Sternes re- cueillis par la Mission antarctique française doivent être rapportés à l'es- pèce Stcrna vittata, déjà décrite par Gmelin en 1788 (Syst. Nat., p. 609) et dont il place l'habitat «in insula Nalivitatis Christi». C'est la seule espèce trouvée par la Alission. Au contraire , l'auteur du travail cité plus haut attribue à l'espèce Sterna hirundinacea , décrite par Lesson en 1 83i, d'après des spécimens de Santa Calharina (Brésil), un œuf rapporté par la Mission Charcot et qui a été remis au Laboratoire d'auatomie comparée. (Voir p. 12.) Ma détermination n'a pas été faite à la légère. J'ai eu entre les mains d'assez nombreux spécimens (10 c?, 3 9 et 1 jeune) pour pouvoir me faire une conviction. Après les avoir étudiés, j'ai pu les comparer aux types de Lesson conservés aux Galeries de zoologie du Muséum et sur lesquels r-st basée l'espèce St. hirundinacea, et j'ai acquis ainsi la certitude que les spécimens rapporta n'appartiennent pas h l'espèce sud-américaine St. hi- rundinacea Less., mais bien à l'espèce St. vittata Gin. de l'Antarctique. Avant d'infirmer ma détermination, il eût été possible à l'auteur de se renseigner; pour cela, il n'aurait eu qu'à demander les Oiseaux en ques- Lion ou même \c catalogue d'entrée du Laboratoire; d'ornithologie. D'autre part, l'œuf dont il est fait mention n'a pu être comparé à des spécimens existant dans les collections d'ornithologie, car celles-ci ne renferment ni œuf de St. hirundinacea Less., ni œuf de St. vittata Gm. Il est donc certain, comme je tenais à le prouver, que le nom employé par L'auteur n'esl luise ni sur l'étude de l'animal, ni sur la détermination de l'œuf, qui d'ailleurs est impossible isolément. ~1. Si nous voulons que les travaux français soient pris en considération — 105 — • à l'étranger, il ne suiîit pas seulement qu'ils fassent preuve d'une scrupuleuse honnêteté scientifique, mais encore il faut éviter de froisser de justes sus- ceptibilités, en ayant l'air d'ignorer, systématiquement ou non, les travaux scientifiques contemporains pour ne signaler que les anciens. 11 n'est pas exact de dire : ttsi l'on voit, de temps en temps, des des- criptions et des représentations de formes jeunes , etc." (V. Anthony, p. 1), car la recherche et la description des Embryons, des Poussins et des Jeunes ont été la préoccupation constante des naturalistes des dernières expéditions antarctiques, ainsi que l'étude des mues, comme le prouve la bibliographie suivante : *Pygoscelis papua(1) (Forst.) : Hall, Fieldnotes on the Birds of Kergue- len Island , Ibis (1900), p. 3i. — Andersson, Dos hôhere Tierleben im antarktischen Gebiete. Wiss. Erg. Schwed. Sudpolar-Exp. 1901-1903, vol. V, n° 5, p. 36 et 37, Stockholm, igo5. — Clarke, On the Birds of llte South Orkney Islands, Ibis (janv. 1906), p. 168. — Lonnberg, Contrib. Fauna South Georgia. I Taxon. and biol. Kungl. Swenska Yetenskapsak. Hand- lingar, vol. \L, n" 5, p. 88, Stockholm, 1906. — Menegaux, Mission Charcot, Oiseaux (1907), p. i4, i5, 16. — Comparer à Anthony, Miss. Charcot, Ois. et Mamm. (emb. et fœtus) [1907], p. 2. *Pygoscelisadelle (Homb. et Jacq.) : B. Sharpe, Rep. «Southern Crossn collect. Aves (1902), p. 1 1 5 et 116. — Andersson (loc. cit.), p. ai et 25. — Clarke (loc. cit.), p. 160. — Discovery, p. 43, 46, pi. IX, X. — Menegaux (loc. cit.), p. 22 et 23. — -Comparera Anthony (loc. cit.), p. 3. PycoscELis antarctica (Forst.) : Andersson (loc. cit.), p. 87. — Clarke (loc. cit.), p. 1 55 , pi. IV. Aptenodvtes forsteri G. R. Gray : Nat. ant. Exp. (Discovery) Wilson, ives (1907), p. 3 , 19 et suiv. , pi. p. 2/1 , 26, 28. Aptenodvtes patagonica Forst. : Hall (loc. cit.), p. 33. — Lonnberg, (foc. cit.), p. 89. — Discovery, p. 34, 36, pi. VIII. La ptérylosis ou ptérylose des Sphéniscidés a été étudiée entre autres sur ce type par Nitzsch ( Pterylogr. , p. 2a5, i84o). Ei dvi'tks chbysocoma (Forst.) : Hall (loc. cit.), p. 32. La ptérylosis et la formation des plumes ont été étudiées sur ce type de Sphéniscidés par Studer (Ueber die Bildung der Federn bei de m Goldhaarpin- guin und Megapodius. Soc. helv. Se. V«*. Bex, (1878), 60e session. Catarrh actes Schieobli ( Fiusch ) : Discovery, p. 60, 61. Megadvptes antipodi m (Hoinbr. et Jacq.) : Ilq). S. Cross, p. i38. * Phalacrocorax atricei's King : Andersson (loc. cit.), p. h\. — Clarke (loc. cit.), p. 186. — Menegaux (loc. cit.), p. 33, 34, 35. — Comparer à Anthony (loc. cit.), p. 8. (,) Les astérisques indiquent les espèces dont l'expédition Charcot a rapporté dos embryons ou des jeunes. — 106 — PllALACROCOHW VTRICEPS GEORGIANNTS Lôuul). : Lônnberg (loc. Cit.), p. 70. Phalacrocorax verricoscs (Cab.) : Hall (loc. cit.), p. 4. Sterna vittata Gm. : Clarke, Ornith. Results Scotl. Nat. Antarct. Exp. I. On the Birds of Gough Island, South. Atl. Océan, Ibis (avril 1905), p. 25g. Sterna vittata georgiae Rchw. : Lônnberg (loc. cit.), p. G5. Sterna hirundinacea Less. : Clarke, Ibis (1906), p. 178. Sterna virgata Cab. : Hall (loc. cit.), p. 12. * Laris dominicanis Lent. : Hall (loc. cit.), p. 11. — Clarke (loc. cit.), p. 179. — Lônnberg (loc. cit.), p. 63 el 64. — Menegaux (loc. cit.), p. 44 et 45. — Comparer à Anthony (loc. cit.), p. 9. Megai.kstris antartica (Less.): Hall (loc. cit.), p. 10. — Clarke (foc. n'/.),p. 181. — Andersson (loc. cit.), p. /19. — Lônnberg (loc. cit.), p. 5g. Megalestris maccormicki (Saunders) : Bep. S. Cross, p. 167. — Dis- covcrij, p. 66, 7/1, pi. XII, XIII. * Oceanitks oceanicus (Kubl) : Hall (loc. cit.), p. 20. — Menegaux (loc. cit.), p. 1Ô2. Majaqueus AEQiiiNOCTiALis (L.) : Hall (loc. cit.), p. 23. Oestrelata lessoni (Garnol) : Hall (loc. cit.), p. 23. Thalassoeca glacialoïdes (Smith) : Andersson (loc. cit.), p. 43. Pagodroma nivea (Gm.) : Clarke (loc. cit.), p. 1 7 1 , pi. III , fîg. 1 . — Me- negaux (loc. cit.), p. 58. — Discovery, p. 91. Macronectes gigvntea (Gm.) : Hall (loc. cit.), p. 25. — Andersson (loc. cit.), p. 46 . — Lônnberg (loc. cit.), p. 29. Daption capensis (L.) : Hall (loc. cit.), p. 28. — Clarke ( loc. cit. ) , p. 176. Prion Banksi Gould : Lônnberg (loc. cit.), p. 75. Prion DESOLATES (Gm.) : Hall (loc. cit.). p. 29. Pblbcahoïdes dbinatbii (Gm.) : Lônnberg ( loc. cit. I, p, 73. Diomedea melanophrys Tem. : Discovery, p. 112. * Chionis alra. (Gm.) : Clarke (loc. cit.), p. 1 83 , pi. III. fig. 2. — An- dersson (loc. cit.). p. 53. — Lônnberg (loc. cit. ), p. 57, pi. 1 et pi. \l. fig. 49. — Comparer à Anthony 1 loc. cit.), p. 10. CmONABCHUS minmr (Haïti. I : Hall (loc. cit.). p. 7. 3. Tous les ornithologistes actuels attachent avec raison une extrême im- portance aux questions de bibliographie et aussi de nomenclature. Comment se f;iit-il que le savanl auteur du mémoire, qui connaît assurément les lois de la nomenclature zoologique, se dispense d'appliquer ces lois dans un travail scientifique? Ainsi pourquoi n'écrit il pas correctement Pygoscelis papua (Foret.), Pygoscelis adeliae (Homb. et Jacq.), Chionis alba (Gm.) avec . Le nom indigène est Gnflo de Perïa. 23. Ri picola svngi inoi.entv Gould. [}ne femdle du versant occidental des Andes. — 110 — La couleur d'an rouge foncé est à reflets carminés et violacés brillants suivant l'incidence. Les rémiges et les rectrices sont d'un brun plus foncé que chez la femelle de R. p. peruviana ( Lath. ). Cette femelle diffère donc du mâle adulte dans le même rapport que la femelle de R. p. peruviana diffère du mâle de l'espèce. Cette forme apporlenant au versant occidental des Andes y représente la forme orientale R. peruviana. Nom indigène, femelle de Galio de Peiïa. 24. Ceryle americàna americana (Gm.). Un c? du haut Napo. Le blanc de la gorge descend très bas et la couleur passe brusquement au marron foncé du jugulum, 25. Xanthornis chrysocepualcs L. Iclerus ch. auct. Un d* et î 9 du haut Napo. Cacicus cela L. Parus cela Linné , Syst. nat., X (1758), p. 191. Oriolus persicus Linné, Syst. nat., XII (1766), p. 161. Une 9 du haut Napo. 27. Cassidix oryzivorus (Gm.). Une 9 du haut Napo. 28. Dacnis angelica de Filippi. Un d adidte du haut Napo. La couleur du piléum se prolonge en arrière moins loin que chez les autres spécimens de l'Equateur que j'ai examinés et la couleur blanche de l'abdomen n'apparaît qu'indistinctement et par taches, car toutes les plûmes ont leurs barbes terminales bleues. 29. Chlorophanks bpizà coerulescens Cassiu. Deux d adultes du haut Napo. Les nombreux échantillons que j'ai examinés me permettent d'affirmer que cette forme des Andes se différencie par ses reflets bleu foncé assez nettement des formes voisines : C. s. guatemalensis Sel. el C. s. spiza (L.). de la Guyane et de ïrinidad. Chez le jeune mâle, le noir apparaît vers le milieu de la tête, puis sur les joues et le pourtour des yeux. Le bleu se des- sine ensuite sur les rémiges et par endroits sur le manteau. 30. EtJPHOHIA XANTIIOiiASTRA Slllld. Deux (j adultes du haut Napo. 31. Takagrklla caiophrys (Cab.). Un c?juv. du haut Napo. 32. Chlorochrysa bourcieri i l>p.). Calfate h. Bonaparte, Comptes Rendus Ac. Sciences (janv. i85i), p. 7O, H /.'."). CàLOSPIZA XANTHOGASTRA (Sel. ). Deux d et 1 9 adultes du haut Napo. 36. Calospiza pinctllata (Sel. et Salv.). Un d adulte du haut Napo. Cette forme, très rare, nouvelle pour les collections, diffère très peu de C. punctata L. de la Guyane. Pourtant on remarque que les taches noires du vertex et de l'occiput sont plus grandes, de même que celles sur les joues. La gorge et la poitrine sont teintées d'un bleuté verdâtre plus foncé. Longueur totale, 85 millimètres; aile, 60 millimètres; queue, 65 millimètres; culmen, 9 millim. 5. 37. Galospiza alrilenta (Lafr.). Deux adultes du versant occidental des Andes. Par leur tache noire auriculaire allongée, par la couleur plus claire du croupion et par une teinte châtaine à la gorge, il se rapprocheul de la forme du Napo C. pulchra Tsch. 38. Galospiza gvroloïdes (Lafr.). In d1 adulte et 2 9 juv. Chez le mâle adulte, les tectrices sous-alaires ont les barbes terminales verdâtres. Ce caractère est encore plus accentué chez divers spécimens de la région que j'ai examinés. 39. Galospiza llnigera (Sel.). Un adulte de l'Ouest de l'Equateur. àO. Calospiza cyamcollis caeruleocephala (Sav.). Aglaia caerul. Swainson, An. in Menag., p. 356. Deux d adultes du haut Napo. Cette forme du Nord du Pérou et de l'Equateur oriental est bien carac- térisé par sa gorge plus violacée que chez C. c. granadensis (Berl.) et par les teintes plus ou moins violacées que prend le bleu de la tête en faisant varifr l'incidence. 41. Tachvpiionls cristatls cristatls (L.). Un <3 du haut Napo. Les sous-alaires sont d'un blanc pur et les rémiges ne sont bordées de blanchâtre que près de leur base. 'i± Tachyphoni s lictiosus Lafr. et d'Orb. Un d du versant occidental des Andes. Ml 9ÉUM. XIV. u — 112 — UZ. ClSSOPIS LEVERIANA (Gm.). Un d du haut Napo. Ufi- PlROCEPHALUS R0BIND8 (Bod(l.). Un c? du haut Napo. /j5. Masiis coromlatus Sciai. Un d* du versant occidenlal. £6. PlPRA AURICAPILLIS (Bl'isS.). Un d du haut Napo. Ce spécimen a la tête d'un jaune d'or un peu plus pâle et tirant beaucoup plus sur le rougeàtre que les spécimens du Panama et de Cayenne. Ceux de Colombie paraissent faire le passage entre ces deux formes. En outre, sur les types de Cayenne , le jaune se termine sur le demi-collier par une bordure rouge qui faisait défaut sur les spécimens des Andes examinés. kl. Acropternis orthonyx iNFiscATus Salvad. et Fesla. A. infuscalus Salvadori et Festa, Bull. Mus. Torino , vol. XV, n" 36a, p. 36, publié le 17 novembre 1899. Un spécimen du haut Napo. Cette forme est très voisine de A. orthonyx Lafr. de la Colombie. Elle n'en diffère que par une couleur plus foncée et par des taches blanches arrondies plus nettes. Ces caractères paraissent conslauts sur les spéci- mens provenant de l'Equateur. Sur p.v individu mosstreu.y syctéridoïde nu Raja clavata Lissé; par M. Léon Vaillam. M. Bruyère, commis de la Ménagerie des Reptiles, a récemment trouvé aux halles et remis à la Collection un individu de la Raie bouclée offrant une monstruosité qui, sans être nouvelle, est assez rare et dont nous ne possédions jusqu'ici qu'un petit représentant spécifiquement peu détermi- nable. Celui dont il est ici question, du sexe mâle, ne pèse pas moins de 3 kilogr. 600, la largeur du disque étant d'environ o m. 60; il est donc parfaitement adulte. Celle monstruosité consiste en ce que les pleuropes ou nageoires pecto- rales n'adhèrent pas aux cotés de la portion céphalique, mais forment deux saillies latérales, au milieu desquelles la tête reste libre, disposition qui rappelle, jusqu'à un certain point, celle de la tète d'une Chauve-Souris entre lus saillies des membres antérieurs filiformes; c'est pourquoi je carac- térise celte monstruosité par l'épithèle de Nycléridoïde. Yarrell, il y a longtemps ( British Fishçs, 3* édit., t. II, p. 584 , iH5&* Poils des faisceaux anals terminés en crosses simples et présentant sur an côté une série d'appendices rabattus (2 à ô), semblables à la crosse ter- minale (fig. 2 : extrémité d'un poil; fig. 3 : base d'un poil). Pattes courtes, épaisses, à articles plus larges, que longs, sauf le h' et le 8' (fig. h). Dernier article des pattes portant vers son milieu, du côté in- terne, une épine très faible. Ongle trilobé. Taille, deux millimètres. Localité. — Ethiopie méridionale, près de la rivière Golba( 3 aonl igo'i). Récolté par M. Maurice de Rothschild. Cette espèce est une forme inter- — 115 — niédiaire entre P. lagurua Latr. et /'. lucidus Chai. Elle se rapproche de P. îagurus par la présence des ocelles, la forme des antennes et l'existence de deux rangées de poils sur les tergites; mais, chez P. luirions, les poils de la rangée antérieure sont très courts et ceux de la rangée postérieure deux fois plus longs. Elle se rapproche de P. lucidus par les gerhes de poils des pleures et par la forme des poils des faisceaux anals. Les pattes sont de forme intermédiaire entre celles de P. Iagurus et celles de P. lucidus. Chez le premier, le /»" article est toujours court. Catalogue des Forficulbs des collections in Muséum y.iTiosAL d'Histoire \aturelle de Paris, par M. Malcolm Burr. (troisième partie et fin.) 22. Genre Sparatta Serville. Sparatta nigrina Stal. — Mexique (Lucas: collection Salle, R. Oberthur, 1897); Guyane : territoire consté franco-brésilien, placera du Carse- venne et rivière Lunier (F. Geay, 1899). — Sf.iioTTi Dohrn.? — Guatemala (Angrand, 1 855). Une seule femelle, étiquetée Sparatta rufina Stal; je la range ici avec un peu d'hésita- tion, à cause d'une petite différence dans la forme du pygidium. — W. signata Burr. — Mexique, d* (Lucas). Types. 23. Genre Mecomera Serville. Mecomera brinnea Serville. — Santa Gruz de la Sierra (d'Orbigny, t834). Un mâle, en très mauvais état. — Wkissi Burr. — Tonkin central : environs de Tuyen-Quan; vii-ix. 1 d*(A. YVeiss, 1901). Type. 24. Genre Chelisoches Scudder. GiiELisociiES slperbls Dohrn. — Sumatra : côte orientale; Palembang, forêt du Nirou, d* (M. Bouchard, 1902). — DoRiiE Bormans. — Bornéo, 9 (Allard, 1897). - GLADCOPTERD8 Bormans. — Tonkin : j>rovince de Tuyen-Quan, riante Rivière Glaire, c?9, printemps-été (A. Weiss, 1901); Tonkin central : région de Chim-Hoa et de Tuyen-Quan, d\ été (A. Weiss, 1901). — 116 — Cheuboches Hercules Burr. (9= Shelfordi Burr.). — Bornéo: Pontianak (R. Oberthur, 1890). — Moiuo F. — Iles Vavao, Noukahiva et Libouka (Le Guillou), types de la For/iccsila océanien Le Guillou (Rev. Z00L, i84i, p. 292), recueillis par Le Guillou pendant son voyage autour du monde sur La Zélée. Iles Mangareva, Noukahiva, Samoa (Hombron, 186 1 ). Nouvelle-Hollande (Quoy et Gaymard, Laporte de Castelneau); Nouvelle-Calédonie (Grandjean, 1893), Bourail (H. Méray, 1902); Nouvelle-Bretagne (Lix, 1892); Ter nate; Nouvelle-Guinée, Amber- baki (A. Raffray et M. Maindron, 1878); Mariannes (A. Marche, 1888); Gélèbes (de la Savinière, 1877); Bornéo septentrional, Pontianak (R. Oberthur, 1897); Java (R. Oberthur, 1898, M. Main- dron i885); archipel de Jolo (Montano et Rey, 1880); Inde, Bangkok (J. Harmand, 1 885) ; Mariannes (Marche, 1889); Ceylan (Deschamps. 1889); Djibouti (H. Coutière, 1897). — Ritsemae Rormans. — Bornéo septentrional : Sandakan, d (Montano et Rey, 1880); prequ'île de Malacca, 9 (Erringtonde la Croix et P. Chape, 1899). — acstralicus Le Gouillou. — Madagascar, d (H. Perrot, Oberthur, 1896). île Aroë, d (Hombron, 1 8 4 1 ) ; ce dernier exemplaire est excessivement petit, ses dimensions sont les suivantes: longueur du corps, i3 millimètres, de la pince, 5 millimètres. Celles de l'exem- plaire do Madagascar sont : longueur du corps, 2 5 millimètres, de la pince, 7 millimètres. — simueans Stàl. — Presqu'île de Malacca, 9cf (Erringlon de la Croix et P. Chape, 1899). Bornéo, (^(Chaper, 1891). — PI.AGIATDS Fairmaire. — Gabon, 9 (J. Thomson, i883), type. Congo: SanBenito, d (Guiral, i885); Fernando Pô, d 9 (L. Conradt, 1901). — vittatus Burr. — Fernando Po, 9 c5* (L. Conradt, 1901). — HÉLAKOCBPHALU8 Dohrn. ? — Dardjiling, montagnes, 9 (J. Harmand, 1886). 25. Genre AnciNtrogasIrr Stal. Vncistrocaster spinax Dohrn. — Mexique, d 9 (Salle, i856). — HACOLIFEEi Dolnii. — Mexique, d (Salle, 1 856). - LUCTtosA Slal. — Mexique, 9 (Mozard. 1 833). L'exemplaire est éti- queté, à tort, A. spina.r. Ce n'osl cfi-taiiioinont pas l'.l. spina.r, mais je ne saurais pas le déterminer avec exactitude, n'ayant sous les yeux qu'une seule femelle. — dkviays Dohrn. — Brésil, (J (Gaudichaud, 1 833). — 117 — 26. Genre Opisthocosniia Dohrn. Opisthocosmia dcbia Bormans. — Diégo-Suarez , c? 9 (Ch. Alluaud, 1896). Micheli Burr. — Abyssinie, 9 (Mission de Bonckamps, Gh. Michel et M. Potter). Types . — 110VA Bormaos. — Diego-Suarez, d 9 (Ch. Alluaud, 1896); région du Sud-Est, vallée d'Ambolo, col de Sakavalana (Gh. Alluaud, 1901); région boisée de la côte Est, Mananjary (Gh. Alluaud, 1901); montagne Amboitrosy (Dr Joly, 1900); Mayotte, d (Humblot, 1887). — erroris Burr. — Presqu'île de Malacca (Errington de la Croix et P. Chape, 1899). — Nevilli Burr. — Inde: Bhoutan, Maria Basti, dQ (Mgr Durel, R. Oberthur, 1897 et. 1898). Types. — insignis Haan. — Inde : Bhoutan, Maria Basti, c?9 (R. Oberthur, 1897 et 1898); Java, Gardet (R. Oberthur, 1897). Les exem- plaires du Bhoutan , comme ceux de ma collection provenant de la Birmanie, sont plus petits que ceux de Java. — centurio Dhorn. — Bornéo, dQ (Ghaper, 1891). — longipes Haan. — Nouvelle Guinée: Amberbaki, 9 (Raffray et Maindron, 1878). — bbahma Burr. — Inde : Dardjiling (Harmand, 1890); Bhoutan, Maria Basti, d (Mgr Durel., R. Oberthur, 1898). Types. — americana Bormans. — Darien (Geay, 1896). — te.mora Burr. — Inde: Dardjiling, 1 d (Harmand, 1890). Type. 27. Genre Xeolohophora Sculder. Neolobophora ruficeps Burmeister. — Mexique (Mozard, i833). — bogotensis Scudder. — Costa Rica, ndd, 1 9 (de Lafon, i884). — asiatica Bormans. — Dardjiling, 9 (Harmand, 1890); Bhoutan, Pédong (R. Oberthur, 1897). — Borei.mi Burr. — Mexique, État de Jalisco, Guadalajara, 3 d el 9 9. (L. Diguet, 1900). Types. 28. Genre Anechura Sculder. Ahbchoba bipinctata Fabricius. — France: Simplon, 16 juin ; Pyrénées, 9 (Crémières, i84i); Pyrénées: Sauvegardes, Port de Vénasque, près Luchon, d 9 (P. Marqueste, 1902); Andorre, Val d'Andorre, d (H. Rouyer, 1898). — orientalis Krauss. — Mongolie septentrionale : de Kouldia à Ourga, — 118 — d* 9 (J. Chaffanjou, 1896)'; Turkestan oriental, 9 (J. Chaffanjon. i895). Aneciura Fedtciienkoi Saussure. — Turkestan méridional, d 9 (Capus et Bonvalot, 1881); Turkestan oriental, 9 (J. Chaffanjon, 1896). — ancyu ra Dohrn. — Inde : Simla, d (Harmand, 1889); Dardjiling, montagnes (Harmand, 1886); Chine, Mou Pin, c? (A. David, 1870); Tibet, Tsékou, 9 (R. Oberlhur, 1897): Bhoutan, Pédong, d (R. Oberlhur, 1897). — scabriusclla Serville. — Bhoutan : Maria Basli, d 9 (R. Oberlhur, 1897); Bornéo, d (Chaper, 1891); Bornéo: Lohaban, d (R." Oberthur, 1898); Chine, Mou Pin, d 9 (A. David. 1870); kiangSi, 9 (A. David, 1875); Tonkin : frontière de Chine, lli Giang, x-xii; Tonkin central : environs de Tuyen-Quan. d9, IV (A. Weiss, 1901). — Feae Bormans. — Dardjiling, d* 9 (J. Harmand, 1890). — metallica Dhorn. — Inde : Bhoutan, Maria Basti, d9 (Mgr Durel, R. Oberthur, 1897), Pédong, 9 (R. Oberthur, 1897). — coriacea Bormans. — Bhoutan : Maria Basti, d9 (Mgr. A. Durel legit, R. Oberthur, 1897 et 1898); Siam, (A. Pavie, 1891); Tonkin central : environs de Tuyen-Quan, été, d9, printemps, 9 : vii-ix, 1 9, x-xii, 9 (A. Weiss, 1901); Haute Rivière Claire, printemps-été, d9 (A. Weiss, 1901). — Schlagintweiti Burr. — Inde : Dardjiling, d9 (J. Harmand, 18901. — toroi ata Burr. — Tonkin, frontière de Chine, d, oct.-déc. Ha Giang (A. Weiss, 1901). Type. 29. Genre Apterygida We t wood. A pter ygida taenuta Dohrn. — Colombie, d 9 (Lebas, i83o). Mexique (Lucas, Salle, i856 et 1860) ; Orizaba, 9 (Coll. Salle, R. Oberthur, 1897); environs de Guadalajara, 9 très foncée (L. Diguet, 189 4); Basse Californie, 9 (L. Diguet, 1895); Guatemala (Angrand i865), Haute Vera Paz (Baucourt, 1866). Costa Rica, 9 (de Lafon, 1886); Brésil (Dupont. 1 835 ) ; province de Corrientes, 9 (d'Orbigny, i83&); Minas Geraes (Glaussen, i8/i3); Rosario, 9 (J. Claine, 1898). Plus j'examine ces Aplei-ygida de l'Amérique tropicale, plus je Buis convaincu que VA. californien n'est pas une espèce valable ; la présence ou l'absence d'une dent minime à la pince et l'arrangement des bandes jaunes sur les élylres ne valent absolument rien comme caractère spécifique chez les Forficules. Les exemplaires delà Haute Vera Paz sont exceptionnellement grands: leurs dimensions sont les suivantes: longueur du corps, 1 4 millim.- i4 niillim. a : de la pince, 5 millimètres. s — 119 — Ai'tervgida bipartita kirby. — Annani : Houl-tabo, Se-souk, 9 (J.-M. Bel, 1897). — eryturocephala Olivier. — Madagascar : Tamatave (A. Mathiaux, 1898): Aiidevorante, C? (A. Matinaux, i889);Badero, d(E. Doit, 1897); Diego Suarez (Ch. Alluaud, 1896); région boisée de la côte Est, Mananjary; foret Tanala, région de Ranomafana, entre Savondro et Andranomafana (Gh. Alluaud, 1901); Boeni, Maevata- nana (Dr J. Decorse, 1901). Afrique orientale : Bagamoyo, d (Os- car, 1877); Zambèze, d 9 (E. Foa, 189/1); Zanguebar, d 9 (Leroy, 1887); Abyssinie, 9 (Mission de Boncbamps, Ch. Michel et M. Potter, 1899). île de Konakry, 9 (Maclaud, 1897). Congo français : Brazzaville (E.-M.-J. Régnier, 1898); Bas-Ogooué J. Dybowski, 1895); Libreville (J. Chalot, 1898). Id. var. Dietzi (alis abbreviatis). Bormans. — Abyssinie, d (Mission de Boncbamps, Ch. Michel et M. Potter, 1899); Mada- gascar, Anakavandra , 1 9 (J. Huré, 1898). — Bo>champsi Burr. — Abyssinie, d 9 (Mission de Boncharaps, Ch. Mi- chel et M. Potter, 1899). Types. — V16HHD Burr. — Inde : Dardjiling, d (J. Harmand, 1890). Types. — Percheroni Guérin. — Guyane française, 9 (Coll. C. Bar., R. Ober- thur, 1897; Geay, 1900); Camopi, 9 (Geay, 1900). — média Hagenbach. — d 9 , sans localité. — arachidis Yersin. — Brésil, Bahia (E. Mocquerys, i846); Guyane française (Coll. C. Bar, R. Oberthur, 1897). Afrique : Assinie ( Cha- per, 1882). France : Asnières; Bécon-les-Bruyères ; dans du pain (P. Lesne, 1901, 1902). Paris, v° arrondissement, rue Monge (P. Lesne, 1906; G. Bénard, 1906); Marseille, dans des Arachides (P. Lesne, 1906). Expédition de La Bonite; Madagascar (Douliot, 1891); Ceylan (Deschamps, 1889). — ruficei's Erichson. — Tasmanie, d (Craunster, i84o; Verreaux, 18/17). — LiTEiPENNis Serville. — Darien, d9 (Geay, 189C); variété avec les ailes bien développées, Darien (Geay, 1896); Brésil (Sylveira, i833); Montagne des Orgues, province de Rio Janeiro, Massif de la Tijuca (E. R. Wagner, 1902). 30. Genre Forflcnla Linn. Forficula senegalensis Serville. — La collection renferme deux variétés, races , ou sous-espèces. 1. Taille plus grande, longueur du corps, lomillim.-iomillim. 5; pince du d\ 0-7 millimètres ; la partie apicale de la pince moins courbée, la partie déprimée et dilatée munie au bout du bord in- terne d'une petite dent aiguë. — 120 — Soudan français : Samandina, bords de la \olta, d (A. Cheva- lier. 1900); Assinie, d (Chaper, 1882): Sénégal, 9 (Cha- per, 1890); Afrique orientale allemande : Mrogoro, 9 (Leroy, 1889): Intérieur de Djibouti, 9 (Hermann, 1900); Khartoum, d (M. Vossion, 1882); Zambèze (Durand, 188a). 2. Taille moins grande, 8-10 millimètres; pince du d plus courte, moins allongée, sans dent interne au bout de la partie dila- tée, partie apicale plus courbée. Zambèze, d9 (Durand, 1882); Zanguebar, 9 (Leroy, 1887); Soudan français, de Bobo à San, 9 (A. Chevalier. 1900); Séné- gal, de Thiès à N'Djourbel, 9 (A. Chevalier, 1909). Forficula Locasi Dohrn. — Arabie : Djedda, 9 (Boita, 1889); Mas- cale, 9 (Maindron, ix-x, 1896). — ornata Bormans. — Tonkin, d9 (Langue, i885); var., 9, Mou Pin (David, 1870). — tomis Kollar. — Mougolie septentrionale : de Kouldja à Ourga, 9 (J. Ghaffanjon, 1896); Japon central, d (J. Uarmand, 1900). — Rodziankoi Sera. — Abyssinie : Harar, vallée du Maour, d (de Zelt- ker, 1901: Mission du Bourg de Bozas). Abyssinie, 9 (Mission de Bonchamps, Ch. Michel et M. Potter, 1899). — airicularia L. — France : Paris; Lempdes, Haute-Loire (P. Secques, 1897); Hyères, Var (A. Finot, 1897); Le Mont-Dore, Puy-de- Dôme (Ch. Brongniart, 1892). Calvados, bords de la mer, h d, 9 larves (Bouvier et Lesne, 1900); Saint-Vaast, 9 (E.-L. Bouvier, viii, 1895, 1897); Portugal, 2 9, var. forcipata (129-60). Italie (A. Brullé, i83A), royaume de Naples (A. Costa, i853): Bohême (A. Brullé, i836). Asie Mineure : Akbès (A. David, 1886); Turkestan oriental (Cbaffanjon, 1895): Indes orientales (Barthélémy, i834). Australie (Verreaux, 18/17): Tasmanie (Jacquinot, 18/11). Madagascar (Boivin, i8f>3). Egypte : Suez (Lelourneux, 1896): environs de Tunis (A. Weiss, 1902), L Kerkenna (Dr Bonnet, 188/1): Algérie, Alger (Ch. Brongniart, 1891): Lalla Marnia (Got- ly, 1859); Djebel Bon Thaleb, juin 189H: Ouled Messelem, mai 1 893 ; M'sila , avril 1 893 : ravin de la Femme sauvage ; Frais Vallon : llodna Bir el Hanat, mai 1898; de Metiili à Sidi Maklou, avril i8g3; Tadmit. avril 1893-. Lagliouat:Bou Saada(P. Lesne, 1897). Tanger (Coudot). Madère (Ch. Alluaud, 1900; A. Fauvel, 1898); Tenenffi» (Ch. Alluaud, 1900). Id. var. scim.kns. — Japon central , 1 d (J. Uarmand, 1900). Amérique. Brésil, 1 9. — m rida Fischer Fr. — Beyrouth, d9 (A. David, 1886). — 121 — Foificdla smvrnensis Serville. — Perse, c? (Aucher, i8fto); Ile de Chypre, Chrisochau, sur les églantiers en juillet (Gaudry, i854). — aetolica Brunner. — lie de Chypre : Potamie, au bas des grands arbres, c? (Gaudry, i854). — DiciriENS Gêné. — Royaume de Naples, c? (A. Costa, 1 854 ); Tunisie: Aïn-Draham, viii. 80, 1 9 (D' Bonnet, 1900). — Lesxei Finot. — France: Benerville, d9 (P. Lesne, 1888-1889). Types. — pubescens Gêné. — Tunisie : Aïn-Draham, d9 (Dr Bonnet, i88'i, viii. i885); Royaume de Naples, d9 (A. Costa, i853). — mikado Burr. — Japon central, d (J. Harmand, 1900). Types. — PLAMCOLi.is Kirby. — Dardjiling, montagnes, d 9 (J. Harmand, 1886 et 1890). — ambigua Burr. — Dardjiling, d* 9 (J. Harmand, 188G et 1890). Types. Sikkim (J. Harmand, 1897); Chine (A. David, 1873). — Mogil Burr. — Dardjiling, d 9 (J. Harmand, 1890). Types. — Beelzebir Burr. — Dardjiling, (S 9 (J. Harmand, 1890). — lugi'bris Dohrn. — Mexique, d (Genin, 1897). — jackergexsis (Beauvois)(?) — Niger, de Tombouclou à Say, 2 9 (Mis- sion Hourst, 1898). Ces deux femelles ne concordent avec aucune espèce qui me soit connue. Elles sont peut-être des F. jackergensis Beauv. , espèce qui n'est connue que par une description fort défec- tueuse. Il y a deux espèces qui ne concordent avec aucune description qui m'est connue. Malheureusement, il n'y a que des femelles, et il m'est impossible de trouver leur rang dans le système, sans pouvoir examiner aussi les mâles. L'une est assez grande (12-12 millim. 5, sans les pinces), d'un rouge marron très foncé; le corps est très finement pointillé; les élytres et les ailes sont bien développés, et la forme des pinces est la même que chez presque toutes les femelles du genre, c'est-à-dire droites et simples; le pronotum est aussi large que la tête, noir, aux bords pâles. De cette espèce il y a deux femelles provenant de Dardjiling (J. Harmand, 1890), et une troisième, des montagnes de la même localité (J. Harmand, 1886). Ce sont peut-être des 9 d'une variété de F. Mogul Burr. L'autre espèce, dont il n'y a qu'une seule femelle, est plus petite et plus grêle. Le pronotum , qui est de la même forme que chez l'espèce pré- cédente, et l'abdomen sont d'un noir rougeâtre, ce dernier, très lincment pointillé. Les antennes sont de la même couleur sur les neuf articles qui restent: la tête, les élytres et les écailles alaires sont d'un rouge de brique vif; les pinces, qui sont simples, et los pattes sont de la même couleur que le corps. Elle provient de Simla (Harmand, 1889). Je ne veux ni les décrire, ni les nommer sans voir les mâles. — 122 — Davidi Burr. — Chine, Mou-pin 9 (A. David, 1870). Types. — 1HTSBBOOAN6 Burr. — Inde, Dardjiling, d (J. Harmand, i8g5). Blanchardi Le Guiilou. — Ile de l'Océanie (?), 9 (Le Guiliou). Type. — Albertis(?) Tahiti, 9 (Vesco, i845). 31. Genre Odontopsali* Burr, •Odontopsaus Harmandi Burr. — Japon central : environs de Tokyo, 9 (J. Harmand, 1900). Type. — Lewisi Burr. — Japon central : environs de Tokyo (J. Harmand, 1900). — ATiivMiA Bchn. — Chine : Ilan-Tchong-fou, c? 9 (A. David, 1873). 32. Genre Cliclidura Serville. Ciielidi ra ai'tera Megerle. — France : Mont Dore, 1 d\ 2 9 (Brongniart); Italie, 1 c? (de Laporte). Ce dernier exemplaire porte une grande étiquette blanche, écrite de la main de Brullé : «Ch. optera, Charp. , Pyrénées, M. de Laporte»; il paraît cependant que c'est l'Italie qui est la vraie provenance, car l'insecte porte une petite étiquette lies ancienne. L'espèce n'a pas été signalée des Pyrénées. — Pvrenaica Gêné. — Pyrénées, 2 dd (Laporte). Cet échantillon porte une grande étiquette blanche écrite par Brullé : «F.sxmplex Germ., Chelidura montana Gêné. Italie. M. de Laporte». Brullé paraît avoir confondu les deux localités. France, Hautes-Pyrénées, Gavarnie 1 (S (H. Bouyer, 1898). — acan'tiioi'ygia Gêné. — Meudon , 2 9 (G. A. Poujade, 1887). — edentlla Wollaslon. — Madère , d*9 (A. Fauvel, 1897). — sp. (?) [prob. C. aptera]. — Montmorenas, 1 9 (189/1). — sinuata Germar, var. Dufouri Serv. — France : Hautes-Pyrénées, près Luchon, Port de Venasque, Sauvegardes, 1 d\ 1 9 (P. Marqueste, 1902). Troisième \<>te sur les Tabamdes du Musée Royal d'Histoire Naturelle de Belgique, par M. Jacquks Surcoup. Le Musée d'Histoire naturelle de Belgique a bien voulu nous faire parve- nir les Tabanides que le Gouvernement belge a Fait recueillir dans ses colo- nies d'Afrique. — 123 — Nous y relevons des localités nouvelles et la présence d'une espèce non encore connue. Les espèces représentées sont les suivantes : Tabanus rdïtcros 9 Pal. Beauv. — Tshumbiri, sur le Congo; Bords du Bussira; Léçpoîdville et ses environs. — Pluto 9 Walker. — Lcopoldville , mai et juin 1890, (E. Clava- reau). — G anus 9 Karsch. — Ibembo (Waelbroeck); Bangala, 19 octobre 1905, entre 8 heures et 9 heures du soir (Wivlhroeck); Biranwuth , février 1906 (Waelbroeck). — Bricei 9 Ricardo. — Territoire de Katanga; du lac Mocro au lac Bengirelo (Dr Cheval). Expédition Lemaire au lac Tanganyika. — Billingtoni 9 Newstead. — Bohitalaka, 8 novembre 1905, par un temps chaud et orageux (Wœlbroeck). Même lieu, à 8 heures du soir, par un temps clair et chaud, dans un vol de milliers de micro- lépidoptères. — FAscuTus 9 Fabricius. Un seul exemplaire extrêmement voisin du Tàbanus niloticus 9 Austen. Il est à prévoir que ce dernier n'est qu'une variété du T. Fasciatus Fab. — gabohensis 9 Macquart. — Haut Congo près Issangi, de 7 heures à 8 heures du soir (Waelbroeck). Bokatulaka , 8 novembre 1905 , par un temps chaud et orageux (Waelbroeck). Bangela, de 8 heures à 9 heures du soir, 19 octobre 1905. Nehoa, octobre 1896 (Cabra). Léopold ville ; Mayumba (Cabra). Sur le steamer « Président Urban* dans le Bussira, i5 octobre 190.5 (Waelbroeck). — distinctos 9 Ricardo. — Lupopela (Ecole de Médecine tropicale) portant l'étiquette T. gabonensis. — Congo, Musée Trevueren (don du Père Le Mariuel, 1898). — socils 9 Walker. — Expédition Lemaire au Lac Tanganyika (Musée Trevueren). — TEMPERATUS 9 Walker. — Musée Trevueren, don du P. Le Marinel, 1898. Tabanus Lemairei 9 nov. sp. Type: un exemplaire femelle provenant de Kalanga, Congo, recueilli par la Mission Lemaire et appartenant au Musée royal d'Histoire naturelle de Belgique. Un second exemplaire femelle porte la mention W-eyns, Bas-Congo (Musée Trevueren). Nous dédions à M. Lemaire ce nouveau Tabanus. 11 appartient au groupe de T. temperatus Walker et est très voisin du T. Martini 9 Surcouf ( Bulletin du Muséum, n" 5, p. 332, 1907). Longueur, 18 millimètres. Noirâtre avec une bande abdominale composée de triangles gris et de — 124 — chaque côté une bande composée de taches grises , arrondies et non reliées entre elles. Tête grande, plus large que le thorax; yeux sans bandes colorées: bande frontale cinq fois aussi haute que large à la base, d'un brun jaunâtre: por- tant à la hase une callosité brun noirâtre, étroite, allongée, prolongée par une étroite ligne noirâtre, saillante, s'étendant jusque vers le milieu de la bande. Triangle frontal d'un blanc grisâtre. Joues ornées d'un poil blan- châtre, partie postérieure de la tête peu velue. Antennes brunes, premier article obliquement tronqué du dessus vers le dessous, couvert de poils blancs; deuxième article court, glabrescent; troisième article de même coloration que le précédent, portant une dent peu saillante mais nettement visible. Palpes allongés, d'un gris brunâtre, portant quelques courts poils noirs. Thorax noirâtre portant les traces de cinq bandes grises au bord anté- rieur. Scutellum noir, recouvert d'une pollinosité grisâtre. Abdomen brun noirâtre, portant sur le milieu de chaque segment, le premier compris, un triangle de pollinosité grisâtre , dont la base à partir du deuxième segment limite le bord de l'anneau et se relie aux taches latérales. Celles-ci existent sur chaque segment sous la forme d'une tache blanchâtre arrondie, occupant toute la hauteur du segment. Dessous du corps grisâtre. Pattes brunâtres recouvertes d'une tomentosité blanchâtre et d'une pubes- cence de même couleur, tarses d'un noir rougeàtre à pubescence noire. Ailes rembrunies à nervures brunes, bord costal et stigma d'un brun foncé. r Co\TniBUTioys 1 la Fause malacologique de l Afrique Equatoriale , par M. Louis Germain. \IV Mollusques nouveau! db la Côte d'Ivoire. (Mission L Chevalier, 1906-1907.) La collection rapportée de la (loto d'Ivoire par M. A. Chevalier n'est pas très nombreuse; elle renferme pourtant quelques espèces nouvelles dont je donne ci-dessous la description. Les autres Mollusques, bien que déjà connus, présentent également un grand intérêt, car ils apportent de nouveaux documents à l'important problème de la dispersion des Invertébrés dans L'Afrique tropicale. Je publierai très prochainement, dans le Journal de Conchyliologie, un travail d'ensemble sur les Mollusques recueillis par M. A. CiiKVAi.iEit. travail où seront ligurées les espèces nouvelles décrites ici. ( — 125 — Artemonopsis Germain, nov. subg. J'institue le nouveau sous- genre Artemonopsis pour de petites coquilles byalmiformes,à test mince et brillant, largement onibiliquées, pourvues d'une ouverture non dentée et dont le bord columellaire est à peine ré- fléchi. Les premiers tours de spire possèdent une sculpture réticulée très fine; les tours suivants sont ornés de côtes lamelleuses à peu près réguliè- rement distribuées ; enfin le dessous de la coquille est presque lisse. Ces Mollusques rappellent les espèces du genre Artemon Beck(1) et, plus parti- lièrement, celles du sous-genre Ammonoceras Pfeiffer (2) de l'Amérique du Sud. Le nouveau sous-genre Artemonopsis se place au voisinage des Colpa- nostoma Boikgiignat (3). Streptaxis (Artemonopsis) Chevalieri Germain, nov. sp. Coquille déprimée, légèrement convexe eu dessus, subconvexe en des- sous, largement et profondément ombiliquée; spire composée de 5 tours convexes à croissance régulière, médiocrement rapide; dernier tour plus convexe dessous que dessus (1), nettement subanguleux, descendant sur le dernier tiers de son développement et un peu dilaté à l'extrémité; suture pro- fonde; sommet gros, obtus et comprimé; ouverture oblique, ovalaire-trans- verse , anguleuse en haut, bien convexe en bas; péristome mince, tranchant; bord columellaire blanc, légèrement épaissi et à peine réfléchi sur l'ombilic. Diamètre maximum : 6 millim. a5; diamètre minimum : 5 millim. 25; hauteur : 3 millimètres; diamètre de l'ouverture, 2 millim. 5; hauteur de l'ouverture : 3 millimètres. Test mince , fragile , presque transparent , d'un corné jaunâtre plus bril- lant en dessous ; sommet presque lisse ; tours embryonnaires ornés de stries longitudinales serrées, extrêmement fines , coupées de stries spirales encore plus fines. Sur les tours qui suivent, les stries deviennent de plus en plus fortes et prennent rapidement l'aspect de petites côtes lamelleuses obliques et onduleuses disposées avec une assez grande régularité. En dessous, la coquille n'offre que des stries longitudinales d'une extrême finesse. Bouioukrou, dans la forêt vierge; sous les feuilles. W Bkck (H.), Index Molluscorum prwsentis eevi, Musœi principia augustùssimî Chrùtiani Frederici; 1837, p. ft8. <2) I'fkiffeh (L.j, Versuçb einer Anordnung derHeliceen nachnaUirlichcnGrup- pon; Mcdakozoolog. Blâtter; II, 1 8 5 5 , p. 123. W BouRGUiGNAT (J.-R.), Mollusques de l'Afrique équatoriale; mars 1 889, p. 43 ; type: Colpanostoma Leroyi, Bourguignat, loc. cit., p. £8, pi. I, lig. i-3. W Surtout aux environs de l'ouverture — 126 — Gurvella vitrea Germain , nov. sp. Coquille petite, ovalaire un peu allongée, étroitement ombiliquée; spire composée de 5 tours bien convexes à croissance peu rapide; dernier tour grand , un peu ventru; suture très profonde, nettement caualiculée; sommet obtus; ouverture allongée , à peine oblique, bien anguleuse en haut, sensi- blement égale à la demi-hauteur totale; bord columellaire élargi , nettement réfléchi sur l'ombilic, péristome mince et tranchant. Longueur totale, 5 millim. 2.5; diamètre maximum, 2 millim. 5; hau- teur de l'ouverture, 3 millim. 75. Test mince, fragile, Iransparent. d'un corné brillant. jaune paille clair. Les tours embryonnaires sont presque lisses, les autres ont des stries lon- gitudinales un peu saillantes, assez espacées, irrégulières, plus fortes au voisinage de la suture et bien atténuées aux environs de l'ombilic. Cette espèce, qui se rapproche des Curvella ovata PdtzeysW et Curvella Guerini Germain (S), se distingue facilement par les caractères de sa suture, de son ombilic et de son test. Soubré, bassin du moyen Sassandra, 29 juillet 1907. Pseudoglessula Fiacheri Germain , nov. sp. Coquille conique, peu allongée; spire composée de 6 tours convexes à croissance peu rapide; dernier tour grand, un peu élargi, garni d'une carène médiane d'abord bien accusée et un peu saillante , devenant obsolète aux environs de l'ouverture; sommet obtus; arrondi et comprimé: suture simple, profonde; ouverture petite, ovalaire, anguleuse en haut, bien ar- rondie en bas ; ombilic étroit , partiellement recouvert ; columelle légèrement incurvée, tronquée à la base: péristome mince et tranchant. Hauteur : 10 millimètres: diamètre maximum : 5 millimètres: diamètre minimum: h millim. 5; hauteur de l'ouverture: k millim. 75; diamètre de l'ouverture : 3 millimètres. Test solide, opaque, d'un brun fauve assez foncé, non brillant . orné de petites côtes lamelleuses relativement espacées, onduleuses, assez réguliè- rement distribuées et trhe nettement visibles même sur les tours embryonnaires. Au dernier tour, ces côtés s'arrêtent à la carène , excepté aux environs im- médiats de l'ouverture où elles ne s'atténuent qu'aux abords de l'ombilic. 1 PoTZETfl (S.), Diagnoses de quelques coquilles et d'un sous-genre nouveau provenant de l'État indépendant du Congo; Innalei {Bulletin dei iéanee$)t So- ciété roy.malacologique Belgique, XXXIV, 1899, p. lviii, lift. 10 {Hapalut ovatue), M Gbrmaih (Louis), Contributions à la faune malacologique de l'Afrique équa- toriale; XL Mollusques recueillis par M. le Dr Decorsc en divers points il.' l'Afrique centrale: Bulletin Mutéum hùt. uni., lWis, 11" 5, p. -'K>o, 6g. 96. — 127 — Cette très belle coquille ne peut se confondre avec aucune espèce ac- tuellement connue. Elle ne peut être rapprochée que des Pseudoglessula abetifiana Rolle (1), et Pseudoglessula diaphana Putzeys (2>,, mais ces deux dernières ne sont pas ombiliquées et leur taille est au moins deux fois plus forte. Soubré, bassin du moyen Sassandra , juillet 1907. Spàtha (Leptospatha) Stuhlmanni Martens. 1897. Spatha Stuhlmanni Martens, Beschalte Weichth. Ost-Afrik., p. 25o; figuré à la même page. 1900. Spatha Stuhlmanni Simpson, Synopsis of tlie Naïades; Proced. Unit. st. nation. Muséum, XXII, p. 900. M. A. Chevalier a recueilli la belle variété suivante : Variété comoensia Germain, nov. var. Il m'a paru impossible de séparer spécifiquement cette coquille de l'espèce de Martens, dont elle possède les principaux caractères; mais elle s'en distingue facilement : par sa forme très notablement moins allongée (3) ; par sa région antérieure plus régulièrement convexe avec un angle antéro- dorsal plus saillant; par son bord supérieur plus largement convexe, etc. Longueur maximum : 62 millimètres ; longueur de la région antérieure : 2 3 millimètres; longueur de la région postérieure : 4i millimètres; hau- teur maximum : 36 millimètres à i4 millimètres des sommets; épaisseur maximum : 2Z1 millim. et demi. Test solide; brillant, vert olive près des sommets, brun jaunacé à la région inférieure ; stries d'accroissement assez fortes et irrégulières ; nacre très irisée , légèrement saumonée. Vit dans le fleuve Comoé. M Rolle (H.), Kine neue Pseudoglessula; Nachricht. Malakozool. Gesellsch.; XXV, 1893, p. 96. (2) Pctzeys (Dr), Diagnoses de quelques espèces de Coquilles nouvelles et d'un genre nouveau provenant de l'État indépendant du Congo, suivies de quelques observations relatives à des espèces déjà connues ; Annales (Bulletin des séances), Société royale malacologique Belgique, XXXVI, 6 juillet 1901, p. xxxvi, fig. 7-8. M Pour une hauteur maximum de 36 millimètres, un Spatha Stuhlmanni typique aurait au moins 72 millimètres de longueur, alors qu'un exemplaire de la variété comoemi» de môme hauteur n'atteint que G2 millimètres de longueur maximum. Muséum. — xiv. — 128 Description d'i/a Lamellibranche nouveau des îles Malouines, par M. Ed. L.uiy. Philobrya multistriata nov. sp. Testa parva, suborbicularis , œquicalvis , valde inœquilaleralis , anticc bre- vissima. Margo dorsualis rectiusculus , margo vcntralis arcuatus, lattis anti- cum leviter excavalum , latus posticum expanso-roluiulalum. (lostœ radiantes nonmdlœ humiles remotiusculœque ac slriœ incrementi concenlricœ conferlœ ralidœ, costas in granula clongata sécantes, supeijicion ornant. Prodissocon- cha, a reliqua testa pufvino discreta, umbones prominentes , prope anticos , format. Cardo reclus, lamellis crenulatis duabus fossula ligament! valde elon- gata triangulari sejunctis rnunitus. Valndarian pagina interna rersns margi- netn crenulata. lmpressio muscularis sat conspicua. — Color pallide roseus , sub epidermide crassa brunnea. Diam. ant.-post. : G millim. 5 ; diam. umbono -venir. : 7 millimètres ; crass. ; h millimètres. miobrya viidtislriata nov. sp. Valve droite : 1. Face externe; a. Face interne. Petite coquille, presque orbiculaire, équiv;ilve, fortement inéquilaté- rale, à partie antérieure très courte. Boru dorsal à peu près droit, bord vont rai arqué, coté antérieur légèrement concave, côté postérieur large- ment développé et arrondi. Sculpture formée de quelques côtes rayon- nantes, peu saillantes et assez espacées, ot de nombreuses stries d'accrois- sement bien marquées, qui découpent les cotes 111 séries de petites granu- lations allongées. Sommets saillants, presque antérieurs, formés par la prodissoronque, qui est séparée de la portion suivante de la coquille par — 129 — un bourrelet. La charnière recliligue comprend deux bandes crénelées sé- parées par une fossette du ligament interne triangulaire, très allongée. Intérieur des valves à bord denticnlé. Impression du muscle adducteur assez visible. — Couleur légèrement rosée, sous un épiderme épais bru- nâtre. Habitat. — Iles Malouines ou Falkland. Ce petit Lamellibranclie est représenté, dans les collections du Muséum, par quatre valves isolées, qui avaient été rapportées de cette localité ma- gellanique, en i83g, par du Petit-Thouars (Expédition de h Vénus), et qui, depuis lors, étaient restées sans détermination. 11 me paraît distinct des formes de Philobri/a décrites jusqu'ici. Par le contour orbiculaire de sa coquille, à région antérieure très peu développée, il ressemble au Pli. me- leagrina F. Bernard (1), de l'île Stewart (Nouvelle-Zélande), et au Pli. m- bleevis Pelseneer c*', de l'Antarctique; mais il en diffère par la prédominance marquée que prend chez lui la sculpture concentrique : en effet, au lieu de n'être que faiblement indiquées , les stries d'accroissement deviennent très serrées et très accentuées dans cette nouvelle espèce , pour laquelle je propose le nom de Philobrya multistriata. Liste des Plantes récoltées par le commandant de Lacoste, AD COURS DE SA MISSION EN AsiE CENTRALE, EN lQoO , par M. Paul Dangut. La collection formée par M. le commandant de Lacoste, au cours de sa mission dans l'Asie centrale en 1906, bien qu'elle comprenne seulement 55 échantUions, présente cependant beaucoup d'intérêt. Les espèces qui la composent ont été récoltées dans les montagnes du Pamir, sur les contre- forts du Mouz-tag-Ata, dans le massif du karakorum, à des altitudes va- riant entre 3, 000 et 5,ooo mètres. Or dans ces régions, surtout aux hautes altitudes, non seulement les espèces sont peu nombreuses, mais les indi- vidus eux-mêmes se montrent rares et font souvent défaut dans les Herbiers. Le commandant de Lacoste a pu ainsi rencontrer dans des localités peu explorées quelques espèces qui, les unes sont inédites, les autres comblent des lacunes existant dans l'Herbier cependant si riche du Muséum. Toutes fournissent des documents précieux à la géographie botanique par le soin avee lequel la station, l'altitude et la date de la récolte sont notées sur m F. Bernard, 189G, Bull. Mus. hisl. nat. Paris, t. Il, p. 19.5; Journ. de Conch., vol. XLV, p. 12, pi. I, fi(j. 3. W P. Pelseneer, 190.3, Mail. Voy. «Belgicau, p. h5, pi. VII, fifj. 93-gâ. — Ed. Lamv, 1906, Gastrop. pnisol»-. et Pélécijp. Kxpéd. antarct. franc, du 1/ Char* cot, p. 18, pi. I, fig. 17-18. 9- — 130 — chaque étiquette, comme on pourra s'en rendre compte dans rénuméra- tion suivante : Glematis obientalis L. — Rochers au Sud de Roung-Koul ; ait. 4,ooo mè- tres. 1 3 juillet. Anémone albana Stev. — Gazons et rochers, Bour-Teppé; ait. 3,38o mè- tres. 4 juillet. Delphinium molle nov. sp. — Bords de la rivière Beïk; ait. 4,i5o mètres, a 3 juillet. Delphinium Lacostei nov. sp. — Rochers , pentes ouest du Sasser-La ; ait. 4,95o mètres. 7 septembre. Parrya bellidifolia nov. sp. — Gazons et rochers, Bour-Teppé; ait. 3,38o mètres, 4 juillet. Sisymbrium humile G. A. Mey. — Gazons, Bour-Teppé; ait. 3,38o mètres. 4 juillet. Erysimcm altaicdm G. A. Mey. — Gazons, Bour-Teppé ; ait. 3,38o mètres. 4 juillet. Dilophia sai.sa Hk. f. et Th. — Terrains humides , vallée de Tegermati- lik; ait. 3,85o mètres. 26 août. Viola Thianschanica Maxim. — Rochers au sud du Roung-Koul ; ait. 4,ooo mètres. i3 juillet. Stellaria crassifoi.ia Elirh. — Ak Beïi, bords de l'Ak-Sou; ait. 3,85o mè- tres. 21 juillet. Géranium collinum Steph. var. alpinum Rgl. — Bords de la rivière Beïk ; ait. 4,060 mètres. 23 juillet. Oxytropis pamirica nov. sp. — Gazons et rochers , Bour-Teppé ; ait. 3,38o mètres, 4 juillet. Oxytropis Lacostei sp. nov. — Bords de la rivière Beïk ; ait. 4, 060 mè- tres. 2 3 juillet. Cicer soongaricdm Steph. — Bords de la rivière Beïk; ait. 4, 200 mètres. 23 juillet. Potentilla Anserina L. — Ak-Beil ; ait. 3,85o mètres; bords de l'Ak-Sou. 21 juillet. Saïifraga cernua L. — Rochers au Sud de Roung-Koul : ait. 3,960 mètres. i3 juillet. Parnassia Laxmanni Pall. — Vallée de Tor-Bachi , bords d'un ruisseau ; ait. 3, 35o mètres. 1" août. Sedlm tireticum Hook et Th. — Bords de la rivière Beik; ait. 4, 200 mètres. 23 juillet. Pi.ki R08PMMUM corydalifolium Ait. et Hcuisley. — Rochers, vallée de Tor- Bachi: ait. 3,8oo mètres. 3i juillet. Lomckks Skmenovi RgL — Rochers , vallée de Tor-Bachi ; ait. 3,8oo mètres. 3i juillet. — 131 — Saussurea Lacostei sp. nov. — Rochers rouges, vallée d'Arpalik; ait. 3,ooo mètres. 4 août. Saussurea pseudo-colorata sp. nov. — Rochers, vallée de Tor-Bachi; ait. 3,8oo mètres. 3i juillet. Saussurea Schcltzii Hook. f. — Pentes est du Sasser-La ; ait. 5, 1 5o mètres. 7 septembre. Aster alpincs L. — Rochers, vallée de Tor-Bachi; ait., 3, 800 mètres. 3i juillet. Leo\topodiim alpinum L. — Boiu-Teppé ; ait., 3.38o mètres, 4 juillet. Allardia glabba Dcn. — Pentes ouest du Sasser-La; ait., 4,9 5o mètres. 7 septembre. . Tanacetom nanlm Glarke. — Pentes ouest de Sasser-La; ait., 4,q5o mètres. 7 septembre. Tanacetdm tibeticdm Hook. f. et Th. — Pentes ouest du Sasser-La; ait., 4,950 mètres. 7 septembre. Cremanthodilm oislongatcm Clarke. — Pentes ouest du Sasser-La; ait., 4,85o mètres. 7 septembre. Taraxaclm officinale Wigg. var. parvula Hook. f. — Rive nord du Grand Karakoul, terrains nitreux; ait., 3, 860 mètres. 7 juillet. Godonopsis ovata Benth. — Ruisseau, vallée de Gok - Mouinak , ait., 3,370 mètres. 3o juillet. Statice Lacostei sp. nov. — Vallée du Tegermanlik ; ait., 4,ooo mètres. 26 août. Primdla algida Adams. — Bour-Teppé; ait., 3,38o mètres, 4 juillet. Primola sibirica Jacq. — Efflorescences de nitre, rive nord du Grand Karakoul ; ait. 3,86o mètres. 7 juillet. Androsace chaïlejasme Host. — Rochers au sud du Boung-Koul; ait. , 3,960 mètres. 1 3 juillet. Androsace villosa L. — Bour-Teppé , gazons , rochers ; ait. , 3,38o mètres. 4 juillet. Gentiana barbata Froel. — Rochers, vallée de Tor-Bachi; ail., 3,35o mè- tres. 3i juillet. Gentiana palcata Turcz. — Rochers, vallée de Tor-Bachi; ait., 3, 800 mè- tres. 3i juillet. Gentiana prostrata Haenk. — Ak-Beït; ait., 3,85o mètres, bords de l'Ak- Sou. 2 1 juillet. Suep.tia marginata Fisch. et Mey. — Bords de la rivière Beïk; ait., 4,200 mètres. 23 juillet. Plelrogyne sp. ? — Rochers , gazons , Bour-Teppé ; ail., 3,38o mètres. 4 juillet. Sor.ENANTiiis stylosis Lipsky. — Rochers, refuge de Mouz-Kmil; ait. 4,ioo mètres. 10 juillet. — 132 — Arnebia guttata Bge. — Bak-Choldi: ait.. 8,780 mètres , bords de l'Ak- Smi. 1 0 juillet. Machotomia perennis Boiss. — Cette piaule, qui porte le nom de ïendick, sert aux femmes kirghizes à se leiudre les joues. — Rochers, Bour- Teppé; ait., 3,38o mètres, h juillet. Pedicularis rhinanthoides Schreuk. — Terrains rocailleux, contreforts du Mouz-tag-Ata ; ait., 4,3oo mètres. 3o septembre. Nepeta discolor Royle. — Pentes est du Sasser-La, éboulis; ait., 5,i5o mè- tres. 7 septembre. Dracocbphalum ueterophyli.i m Bentli. — Terrains humides, vallée du Te- germanlik. 26 août. Si 1 tellaria alpina L. var. corclifoUa Bgl. Rochers, vallée de Tor-Bachi; ail., 3,8oo mètres. 3i juillet. Polyoomm viviparum L. — Bak-Choldi; ait. 3,780 mètres, iq juillet. Ai.lium platyspathum Scbrenk? — Rochers, vallée de Tor-Bachi; ait.. 3,8oo mètres. 3i juillet. A1.1.11 m. Fleurs bleues. — Tor-Bachi; ait., 3,35o mètres. i"aoùl. Llovdia serotina Rchb. — Rochers sud du Roung-Koul; ait., 3,960 mètres. i3 juillet. Les Mahonia asiatiqves de lweruier ni' MosÉdm, pab M. F. Gagnepain. Autonomie du genre. Le genre Mahonia se distingue très nettement des Berbevis par ses feuilles persistantes imparipennées , par l'absence complète de feuilles trans- formées en épines, par l'inflorescence terminale. Les autres caractères : périanthe, androcée, gynécée sont génériquement les mêmes, et, à ce point de vue, on trouve plus de différence entre certains Bcrberin et certains Mahonia qu'entre les deux groupes Berberù et Mahonia. Jusqu'à ce jour, aucun passage n'a été rencontré entre le premier et le second. Donc, si l'on comprend le genre comme un groupe bien distinct du voisin, par des caractères ^arcs ei facilemenl exprimables quelles que soient la position et la nature des organes cpii les fournissent, on fera des Mahonia, avec Niillnl . un genre indépendant. Au contraire, si on esl exclusif dans le choix des caractères génériques , si on veut de parti pris ne les prendre que dans la fleur et le fruil , on subordonnera les Mahonia comme section au genre Berbcris. Ce n'est pas ma manière de voir el OD ne peut prétendre, de parti pris, à mon avis, régenter la nature: puisqu'il n'arrivera jamais à personne de confondre un Berberù avec un Mahonia, on peut les distin- guer génériquemenl en s'appuyanl sur des caractères fixes qui les séparent — 133 — facilement et pratiquement. L'ostracisme dans les caractères fixes est une forme du système et non de la méthode. i [ossification dos espèces d'Asie. C'est cet ostracisme dont on pourrait faire procès à M. Fedde, puisque dans sa monographie du genre Mahonia (in Engler Jahrb. XXXI, pp. 3o- 1 33 » il ae s'est pas appuyé un seul instant sur des caractères fixes qui ré- sident dans la (leur, ayant uniquement basé sa classification sur la lon- gueur des grappes, la consistance des folioles, la longueur et le nombre de leurs dents épineuses ou non, la longueur relative de ces folioles, etc. Ces caractères peuvent être fixes dans une certaine mesure, mais les langues sont impuissantes à les préciser et je ne les ferais pas entrer seuls dans une clef spécifique pratique. Les organes sur lesquels s'appuie ma classification sont les suivants, quant aux espèces asiatiques du Muséum : i° Sépales. — Ils sont sur trois rangs d'importance variable : les 3 exté- rieurs peuvent être égaux aux intermédiaires , ou plus petits ; les 3 inter- médiaires peuvent être de même forme et de même dimension que les exté- rieurs ou les intérieurs; les 3 intérieurs peuvent être égaux aux extérieurs ou aux intérieurs ou être plus grands qu'eux. Dans toutes les fleurs adultes d'une même espèce , ces caractères se retrouvent invariables dans les diffé- rents spécimens. Quanta la consistance, on trouve toujours les sépales extérieurs fermes, et les intérieurs d'une texture plus lâche; les intermé- diaires se rapprochent des uns ou des autres. 2° Pétales. — Toujours plus petits que les sépales intérieurs, les G pétales sur deux rangs sont souvent obtus ou émarginés au sommet, rétrécis à la base. Ils sont triuervés et présentent une surface nectarifère à la base in- terne : ou bien c'est une tache qui réunit les 3 nervures ou 3 glandes qui suivent les nervures; ou bien il n'y a que 2 glandes à la base des nervures latérales et par conséquent séparées par un intervalle distinct : les glandes sont donc confluentes ou indistinctes dans le premier cas; elles sont sépa- rées et distinctes dans le second cas. Dans le Mahonia nepalensis , type ou variétés, sur plus de 20 spécimens, pas une seule exception ne s'est révélée dans les nombreuses fleurs examinées. 3° Ë lamines. — Le conneclif est très fixe dans ses formes et ornements dans une même espèce. Il peut avoir une crête plus large que la partie in- férieure ou plus étroite; cette crête peut être triangulaire, tronquée carré- ment ou denticulée. dette denticulation est très fixe, bien que difficile à apercevoir. li° Ovaire. — Il n'y a rien de fixe dans le nombre des ovules qui sont 2-3-4-5; du moins, dans plusieurs ovaires d'une même espèce, il y a des variations. Par contre, la forme ovoïde ou globuleuse de la baie et la lon- gueur du style ou bec semblent très fixes dans une même espèce. — 134 — Ces caractères, combinés à quelques autres, ont servi de base à la clef suivante : A. Filet dilaté au-dessous de l'anthère, plus large que le sommet du connectif; glandes confluentes; 9 sépales presque égaux I . M. capillipes. R. Filet non dilaté au-dessous de l'anthère en un ren- flement plus large : a. Glandes des pétales confluentes ou indis- tinctes, réduites à une macule. a. Sépales extérieurs 6, presque égaux entre eux, les 3 intérieurs un tiers plus grands 2. M. japonica. |3. Sépales extérieurs 3 , notablement plus petits que les autres. * Connectif triangulaire au som- met; folioles à dents sétiformes, 1 5 de chaque côté 3. M. setosa n. sp. * * Connectif tronqué carrément au sommet; 3-5 dents non sétiformes de chaque côté de la foliole. + Connectif non denticulé au sommet; folioles à 5 dents courtes de chaque côté au- dessus du milieu h. M. Fobtunei. ++ Connectif à a-3 dents au som- met; folioles à i-4 dents latérales triangulaires, dès la base 5. M. Bodinieri n. sp. b. Glandes a , distinctes à la base des pétales. a. Connectif tridenticulé au sommet. * Sépales en 3 séries inégales, de plus en plus grandes en partant du dehors. + Crête du connectif carrée, occupant le tiers de la hau- teur de l'anthère quand les valves sont relevées; fines réticulations très vi- sibles sur les folioles .... 6. M. Duclouxiana n.sp. ++ Crète du connectif très courte , plus large que longue; ré- ticulations à peine visibles sur les folioles 7. M. nepai.f.nsis. ** Sépales en 2 séries inégales, les intermédiaires égaux aux exté- rieurs ou aux intérieurs. + Sépales extérieurs 3, beaucoup plus petits que les 6 autres. 8. M. Bbaibi. -h- Sépales extérieurs et inter- médiaires, beaucoup plus petits que les 3 autres. . . 9. M. annamica n. sp. /3. Connectif à crête tronquée sans denti- culnlions 10. Al. poi.yodonta. Planche III. Grotte de Lacave (Lot). Fig. 1. — Stalactites anormales. Fi}T. 2. — Salle des Trois Parques. — 135 — La classification précédente s'éloigne donc sensiblement de celle de M. Fedde (tn Engler Jahrb., XXXI , pp. 78-79). On remarquera aussi que dans la clef, le M. Bealei est considéré comme espèce, contrairement à l'opi- nion de plusieurs botanistes, M. Fedde notamment, qui le subordonnent comme variété au M. japonica. Or le M. Bealei et le M. japonica se dis- tinguent par un caractère que je n'ai jamais trouvé en défaut dans les nom- breux échantillons du M. nepalensis, pas plus que dans les autres espèces analysées : la présence de 2 glandes distinctes dans le M. Bealei, de 3 glandes confluentes , maculiformes , dans le M. japonica. D'autre part, dans le M. Bealei il y a 3 sépales extérieurs beaucoup plus petits que les 6 autres, qui sont égaux, tandis que dans le M. japonica il existe 3 sépales extérieurs et 3 sépales intermédiaires égaux entre eux et beaucoup plus pe- tits que les 3 autres. Enfin, si l'on considère les folioles qui dans une même feuille sont souvent assez variables de la base au sommet, on remar- quera qu'il n'y a aucun passage du M. Bealei au M. japonica, ni par la forme, ni par les dents épineuses, ni par la nervation même. C'est, au contraire, du M. nepalensis que le M. Bealei pourrait être rap- proché par la nervation des folioles , s'il n'en était pas distinct par la taille relative des différentes séries de sépales. On trouvera dans le Bulletin de la Société botanique de France, séances de janvier, les descriptions latines et les commentaires des espèces nouvelles suivantes : M. setosa, M. Bodinieri, M. Duclouxiana et M. annamica. Étude sur les alluvions des grottes de Lacave (Lot), par M. Armand Viré. Nous avons parlé à plusieurs reprises des grottes de Lacave ('>. Ces grottes comprennent trois parties : i° La grotte Jouclas ou de l'Eglise. C'est, on s'en souvient, la partie qui nous a fourni la station solutréenne que nous avons décrite; 20 Du fond de cette grotte nous avons creusé à la dynamite un tunnel à travers la montagne pour rejoindre les galeries de l'Igue Saint-Sol. Che- min faisant, nous nous heurtâmes à des grottes jusque-là insoupçonnées, W Armand Viré, L'Igue de Saint-Sol Belcastel et la grotte de Lacave. (Bull, du Muséum, 190&.) — Idem, Nouvelle station solutréenne. La grotte de Lacave. (Bull, de la soc. d'anthropologie , 1906.) — Idem, Stations paléolithiques de la haute vallée de la Dordogne. (Congrès d'archéologie préhistorique de Périgueux, 1905.) — Idem, Grotte préhistorique de Lacave. (L'Anthropologie, t. XVI, igo5.) — Idem, Le Lot (Padirac, Rocamadour, Lacavo) [Coll. des guides Boule. ] Paris, Masson, 1907. — 136 — s'étendant sur 1 kilomètre de long, et auxquelles les ornements délicats el 1rs stalactites brillantes imposèrent le nom de Merveilleuses (fig. •>. >. Cette partie, ainsi que la grotte fondas, a été livrée au public en 190S et la faveur des touristes a amplement justifié jusqu'ici cet aménage- ment; 3° Les galeries de VIgue Saint-Sol Belcastel, les premières découvertes, el que nous avons jadis décrites ici même. Cet ensemble de cavités se poursuivant sur plus de 3 kilomètres de long forment nn merveilleux ensemble d'un genre jusqu'ici unique eu France. Ces grottes sont le résultat du travail d'érosion eL de corrosion d'une importante rivière souterraine qui, vraisemblablement, atteignit son maxi- mum d'activité à la fin des temps tertiaires; dès le quaternaire moyen, elle était totalement disparue, ne laissant d'autres traces de son passage que d'épaisses couches d'alluvions. L'ancienneté de ce travail est attestée par divers phénomènes. Ces trois cavités ne paraissent pas avoir jamais communiqué librement entre elles; elles sont séparées par des siphons qui semblent n'avoir jamais pu se désamorcer. Lorsque l'action des eaux devint moindre, des alluvions se déposèrent dans les galeries et en vinrent à obstruer complètement les siphons qui, à l'heure actuelle, ne peuvent être franchis que grâce à des travaux spé- ciaux de percement ou de déblaiement. La preuve de l'ancienneté du phénomène d'allnvionnement nous est fournie par l'examen même des alluvions. Si nous étudions une coupe faite à la grotte Jouclas, vers le dernier siphon, nous voyons que pur ce siphon sont sorties des argiles rouges qui se sont déposées sur une épaisseur minima de \h mètres au-dessus du point bas, et ce chiffre doit être majoré de beaucoup si l'on considère que le sondage que nous v avons effectué est resté toujours dans les argiles fines, par conséquent bien au-dessus dessables, graviers et cailloux roulés atteints dans d'antres points de ces cavités. \n-dessiis de ces argiles s'étend une couche d'éhoulis venus (lu plafond et atteignant 3 à h mètres d'épaisseur; enfin par dessus encore, des couches également d'éhoulis renfermant des objets du Solutréen inférieur, moyen, puis supérieur, sur une épaisseur allant jusqu'à 7 mètres. Donc, bien avant le commencement >\u Solutréen, les siphons étaient obstrués; la rivière elle-même, après avoir creusé, puis remblayé la grotte, avait disparu et s'était enfoncée plus bas, sans que son cours actuel puisse être normalement atteint en dehors de sa sortie extérieure. L'existence de cette rivière se manifeste encore cependant sous forme de sources temporaires, dans la vallée de laDordogne, a un niveau très infé- rieur a celui de l'entrée actuelle de la grotte. — 137 - Mais nous avons une autre preuve fie la très grande antiquité de ces cavités, ("est l'étude même des aliuvions de l'intérieur de la grotte qui va nous les fournir. Si nous nous transportons dans la montagne, ta 5oo mètres environ de la vallée de la Dordogne, aux environs du point où la galerie artificielle (tunnel) aborde les «Merveilleuses» , nous trouvons une épaisseur d' aliu- vions d'un minimum de 27 mètres (fig. 3), épaisseur qui se trouve portée à ia mètres à 3oo mètres plus loin dans la salle du rr Grand Dôme». Nous disons minimum parce que le sondage, vu la difficulté de l'entreprise, n'a pas été poussé jusqu'au substratum de rocher qui peut se trouver encore ' une profondeur qu'il est impossible d'estimer. Pi», 3. — Coupe du Grand Dôme à Lacave. Cailloux roulés. — II. Graviers. - III. Sables. I\. Vrgilc. V. Stalagmites. - - VI. Éboulis. Ces aliuvions sont ainsi composées de bas en liant : , I ne couche de gros galets, dont certains atteignent de 3o à 5o centi- mètres de diamètre. C'est la couche la plus inférieure atteinte et dont l'épaisseur csl inconnue: ?" 2 mètres de galets de la grosseur du poing; 3* 1 m. 5o de graviers; 4° 1 m. 5o à 2 mètres de sables; 5e ?) mètres d'argile grossière et sableuse; (') 1 9 mètres d'argile très line, alternant parfois avec de très petits lits de 3able fin. Ceci nous indique un régime d'abord profondément torrentiel, puis d'une circulation d'eau de plus en plus amortie jusqu'à sa disparition totale. L'étude minéralogiqué de ces aliuvions permet, par comparaison avec l'in- térieur, de préciser jusqu'à un certain poinl les grandes liâtes du phéno- mène dans les coucbes 1 et 2. A la base, les galets sont presque exclusivement des galets quart/eux-. — 138 — dans les couches 3 et l\ ils se mélangent dans une proportion allant jus- qu'aux 3/5 d'éléments calcaires. On s'expliquerait diiîicilement la présence d'éléments siliceux dans les alluvions souterraines d'un causse exclusivement calcaire, si l'on ne savait que les eaux tertiaires et en particulier celles de la période oligocène n'avaient charrié sur notre région un manteau d'alluvions siliceuses venues du plateau central. C'est une portion de ces alluvions qui a été entraînée souterrainement et s'est déposée dans nos grottes. Ces alluvions ont disparu de nos plateaux, entraînées dans les vallées de la Dordogne, du Celé et du Lot, à une époque qui ne semhle pas être plus récente que le début du quaternaire. Dans d'autres parties nous avons pu constater également la présence d'alluvions argileuses de plus de ao mètres d'épaisseur (fig. k). < U vt y i ■v Fig. h. — I. Argile. — II. Éboulis. i. Salle de l'Éléphant. — a. Clocher. — 3. Les Lustres. — 4. Les Trois Parques. Comme on le voit l'époque du creusement, puis du remplissage de notre grotte parait avoir occupé la fin des temps tertiaires et plus particulière- ment le Pliocène. Cet historique géologique n'était point inutile pour expliquer au moins en partie certaines particularités de notre grotte. Stalactites. — On sait que la composition et la forme des stalactites peuvent dépendre de plusieurs facteurs : abondance des suintements, teneur des eaux en sels calcaires, présence ou absence des courants d'air. Nous n'examinerons pour aujourd'hui que le rôle des mouvements de l'air. Lorsque la grotte est parcourue par un courant d'air plus ou moins vio- lent, l'évaporation des suintemeuts est rapide; tout le calcaire contenu — 139 — dans ceux-ci se dépose pour aiusi dire en bloc, englobant les poussières, les impuretés et formant des masses parfoie énormes , mais où la cristalli- nite est réduite à son minimum. A Lacave, au contraire, les siphons, comme nous l'avons vu, se sont obstrués de bonne heure, isolant des cavités closes de toutes parts et ou l'air, par suite, était absolument en repos. Les suintements s'évaporaient donc très lentement; la matière calcaire au repos dans une eau saturée atteignait son maximum de cristallinité. D'où la présence de ces aiguilles délicates dont quelques-unes atteignent 1 mètre et i m. 5o de longueur sur 5 ou 6 millimètres seulement de dia- mètre, et qui sont un des charmes des grottes de Lacave. Une autre formation, également d'une parfaite cristallinité, est consti- tuée par d'innombrables séries de stalactites qui semblent s'être soustrailes aux lois de la pesanteur. Elles vont dans tous les sens, horizontalement, obliquement, verticalement, remontent, descendent, se soudent entre elles, bref semblent n'obéir à d'autres lois que celles de l'affinité cristallogra- phique (fig. î); et c'est bien là en effet qu'il semble qu'il faille chercher l'explication de ce phénomène étrange à première vue. Nous nous bornerons pour aujourd'hui à cette rapide esquisse de quel- ques phénomènes remettant à plus tard certaines autres considérations. Nous noterons seulement ici pour mémoire l'absence absolue de faune et de flore souterraines au moment de la découverte des « Merveilleuses », ce qui s'explique par le fait que ces cavités étaient sans communication avec le dehors et démontre par suite l'origine épigée de la faune hypogée. Depuis l'ouverture des grottes au public une faune de Diptères, d'Acariens et de Thysanoures s'introduit peu à peu, et il y aura là pour les générations futures une source d'observations curieuses sur le temps nécessaire à l'évo- lution et à la transformation des espèces souterraines. ECHANTILLONS GEOLOGIQUES RAPPORTES DE LA GuiNEE ET DU SOUDAN FRANÇAIS PAR M. VuiLLET, iySPECTEUR DE L AGRICULTURE COLO- NIALE , PAR M. A. DE ROMEU. Au cours de sa mission forestière de 1907 dans l'Afrique occidenlale française, M. Vuillet, inspecteur de l'agriculture coloniale, a recueilli un certain nombre d'échantillons géologiques qu'il a remis au Muséum. Provenant pour la plupart de régions peu connues, ces échantillons, malgré leur peu d'intérêt intrinsèque, méritent d'être signalés au point de vue de la géologie géographique. J'indique ci-dessous leur nature avec leur localité. — l/iO — En Guinée française, roule de Timbe à Ditin , au col d'entrée dans la plaine rès un temps variable, on relire vivement l'animal de la cloche, on sec- tionne la tête cl on recueille le sang carolidieu dans un flacon taré conte- nant une dissolution saturée d'acide picrique. Après quoi, l'abdomen est ouvert, les Fœtus sont extraits, la tête sectionnée et le sang recueilli dans Maijiiidk Nicloiix, Passa/je du chloroforme de la mère au fœtus. Société iê Biologie, igo6, I. LX, p. 373. — 141 — un autre flacon taré; on en obtient ainsi de 5 à 10 grammes. Pour com- pléter l'expérience j'ai pris an échantillon «le foie maternel el des foies fœtaux qui pesaient ensemble une dizaine de grammes environ. Immédia- tement après le prélèvement, on jette le tissu dans un llacon taré conte- nant une dissolution saturée d'acide picrique. Les dosages dans le sang el les tissus ont été faits par la méthode que j'ai antérieurement décrite (1). Expirante» I. — Cobaye, poids: 83o grammes. Période préanesthésique, 8 mi- nutes; période d'anesthésie, 8 minutes. L'animal est sacrifié après ce temps. L'aneslhésie d'une façon générale a été légère. On trouve : ÉTHER POlIt 100 GRAMMES milligrammes. milligrammes. Mère 83 5 72 5 F. .'tus 69 79 Eipkumcb II. —Cobaye, poids: 880 grammes. Période préanesthésique, h mi- nutes; période d'anesthésie, ai minutes. L'anesthésie a été profonde. On trouve : ÉTHER POUR 100 GRAMMES milligrammes, milligrammes. Mère 117 107 Fœtus 96 i34 Expbhikncb III. — Cobaye, poids : 900 grammes. Période préanesthésique , 10 minutes; période d'anesthésie, 3o minutes. L'anesthésie était profonde. Ou trouve : ÉTHER POUR 100 GRAMMES DE SANG. DE FOIE. milligrammes. milligrammes. Mère 117 loli Fœtus . 986 i.26 Ces expériences suggèrent les conclusions suivantes : i° L'éther passe de la mère au fœtus; la quantité d'élher contenue dans le foie fœtal est supérieure à la quantité déther contenue dans le foie ma- ternel. J'ai déjà signalé, et c'est là un fait intéressant à rapprocher de ces nouveaux résultats, qu'il en est de même pour le chloroforme; cela lient vraisemblablement à ce que la proportion de lécilhine dans le foie foetal est supérieure à celle contenue dans le foie maternel. Ce passage est comparable en tout point au passage des substances solu- 1 Maurice Nicloux, Méthode de dosage de petites quantités d'éther (oxyde d'éthylo) : i" dans l'air; 20 dans le sang ou dans un liquide aqueux quelconque; 3 (Jans les tissus. Société de Biologie, 1906, t. LXI, p. 6o<>. — lu- bies telles que l'alcool (l) imprégnant dans les mêmes proportions globules et plasma. 2° Passage de l'éther dans le lait. Une Chèvre de 38 kilogr. 5 , ayant mis bas huit jours auparavant et fournissant du lait en abondance, est astreinte à respirer à travers les soupapes à eau de Muller, dans lesquelles on substitue à l'eau de la sou- pape d'inspiration un mélange d'éther et d'huile, dans des proportions variables: î partie d'huile (en volume) et 2 à h parties d'éther. Dans une première partie de l'expérience qui a duré 90 minutes, j'ai suivi dans une même mamelle (la gauche) la Gxation progressive de l'éther : puis au bout de ce temps j'ai cessé l'administration de l'éther et suivi au contraire la disparition et cela pendant 7 heures. L'expérience a duré ainsi 8 heures 3o minutes. Je dois dire que l'anesthésie jusqu'à disparition du réflexe cornéen n'a pu être obtenue malgré des quantités on pourrait dire formidables d'éther. J'ai dû, en effet, fournir en cinq fois, au cours de l'anesthésie, qui a duré, comme je l'ai dit, 90 minutes, i5o centimètres cubes environ d'éther. L'animal a sécrété des mucosités extrêmement abondantes et j'ai dû trois fois démuseler l'animal, lui nettoyer le museau et la gueule, dans le but d'éviter l'asphyxie par obstacle à la respiration. Les prises de lait étaient de 20 centimètres cubes , sauf les deux dernières qui étaient de ko centimètres cubes. Les analyses ont été faites par la mé- thode dont j'ai parlé plus haut. Voici les résultats : éther en milligrammes rOL'B 100 C. C. DE I.A1T. / Après 1 h minutes de respiration d'éther. 35 i Après 33 58,5 Période ) Après 58 80 d'absorption. ) AI)rès 68 ^5 I Après 75 112 \ Après 90 120,5 Après 1 5 minutes de respiration d'air pur. p,5,5 Après 3o 72,5 Période ] APrès 6o , .••:•••;: ''7'5 d'élimination ) Après 0 heures de respiration d air pur. . 22 Après /) 7'5 Après /• 11 Comme le chloroforme, l'éther passe dans le lait, les quantités fixées sont notables. Cela tient, à n'en pas douter, à L'affinité élective de l'éther pour les substances grasses; le lait, par le beurre qu'il contient, n'échappe pas à cette règle. (l) Maurice Nicloux, liecherchcs expérimentales sur Vélum nation de l'alcool dans l'organisme. Détermination d'un s alcoolisme COngéniitUv , 1 vol. 68 p., Paris, 1900, G. Doin, éditeur. Pages J. Chalande. Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild dans l'Afrique orientale. Description d'une nouvelle espèce de Myriapodes du genre Pollyxeiius. Fig 1 13 Mu., olm Bi un. Catalogue des Foriiculides des Collections du Muséum d'His- toire naturelle de Paris. (Troisième partie et fin.) 1 1 5 .hc:i.itii;s.SnRcooF. Troisième note sur les Tabanides du Musée royal d'His- toire naturelle de Belgique iaa Louis Germain. Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équa- toriale i au Ed. Laht. Description d'un LameHibranche nouveau des iles Malouines. Fig ia8 Paul Da^guv. Liste des plantes récoltées par le Commandant de Lacoste au cours de sa mission dans l'Asie centrale, en iuo6 129 F. &2GNEPAIN. Les Mahonia asiatiques de l'Herbier du Muséum.. i3a Ar.Mvvi) Viré. Etude sur les alluvions des grottes de Lacave (Lot). PI. 111. 1 35 A. de Romeo. Échantillons géologiques rapportés de la Guinée et du Soudan fiançais par M. Vuillet, Inspecteur de l'Agriculture coloniale i3q Maobice Nicloi v. Passage de l'éther de la mère au fœtus et de l'éther dans le lait 1A0 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1908 N° 3 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCGVIIl RÉl'MO.X DES NATURALISTES Dl MUSÉUM. 1er SEMESTRE 1908. TABLEAU DES JOURS DES RÉUNIONS JANV. FÉV. MARS AVRIL MAI JUIN 23 25 24 28 26 30 Les séances se tiennent à 4 heures dans la salle des cours de la Galerie de Zoologie. AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de donner des ma- nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletin. Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli- chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps que leurs manuscrits. SOMMAIRE. Page». Actes administratifs. — Nomination de M. L. Germain comme Préparateur à la Chaire de Zoologie (Annélides, Mollusques el Zoophytes). Ad- mission à la retraite de M. Baudiclion, Préparateur à la Chaire de Paléontologie du Muséum. Don des Collections entomologiques du Dr Hégimhart et de M. Cnevret 1/4/1 à 1Û6 Présentation d'un ouvrage par M. II. Lecomlc 1 'i(i Communications : E.-L. TlkOUESSABT. Liste raisonnée des Mammifères recueillis par M. A. Che- valier à la Cote d'Ivoire 1 UG E.-L. ISouvier. Catalogue des Crustacés île la famille des Sténopidés des Collections du Muséum d'Histoire naturelle 1 5o ( Voir la suite à la page 3 de la couverture.) BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1908. — N° 3, — -OcgjiQ- UBRAR\ NEW YOR BOTAMCA oakoen. 102' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. ih MARS I908. PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERR1ER, DIRECTEUR DU M0SE0M. ACTES ADMINISTRATIFS. M. le Président annonce que le fascicule 7 et dernier de 1907, cl le fascicule 1 de 1908 du Bulletin du Muséum sont en distribution. Par arrêté ministériel du 18 mars courant, M. Guérin, Prépara- teur de la Chaire de Zoologie (Annélides, Mollusques et Zoophytes), est remplacé pendant la durée du congé d'un an qui lui a été ac- cordé, à dater du ier février 1908, par M. L. Germain, Licencié es sciences, Instituteur adjoint à Ivry, en congé. Par arrêté' du 11 mars courant, M. Baudichon, Préparateur de la Chaire de Paléontologie du Muséum, a été admis, sur sa de- mande et pour ancienneté d'âge et de services, à faire valoir ses droits à la retraite. Cet arrêté aura son effet à dater du 1" avril 1908. M. le Président annonce que pour se conformer à d'anciens usages tombés en désuétude mais qui méritent d'être lires de l'ou- bli parce qu'ils sont l'expression de la vie réelle du Muséum, il a été institué une série de conférences dans Lesquelles les Professeurs Muséum. — xiv. 10 rendronl compte des travaux scientifiques exécutés dans leurs ser- vices cl (!e l'accroissement des collections par suite d'acquisition ou (rapport faits par les voyageurs naturalistes. LE MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE EN 190S. Travaux scientifiques. — acquisitions nouvelles. Missions m \hvw;ks. Relations coloniales. Programme de3 conférences. MM. •jli mars iqob". Jeudi. . Leçon d'ouverture Edmond Pbrrieb. ■s Samedi. Anthropologie Vernbai . ;-»i Mardi.. Zoologie \ Mammifères et Oiseaux) Tbouessabt. , 'A aviil 1906. Jeudi.. Zoologie (Reptiles, Batraciens cl Poissons) \ ULLVNT. /i — Samedi. Culture Costantin. 7 Mardi.. Zoologie (Insectes et Crustacés).. Bouvier. () Jeudi . Botanique (classification et fa- milles naturelles '/es- Phanéro- games ) Lecom m:. :: mai njnS, Samedi. Minéralogie Lacroix. f> — Mardi.. Zoologie (Annélides, Mollusques et Zoophyles i Joubin. - — Jeudi. . Géologie Stanislas Mbunibr. g Samedi. Botanique i classification et fa- milles naturelles des Crypto- games) Mangin. i ;> Mardi.. Paléontologie Boule. i 'i — Jeudi. . Physique appliquée à Vhistoire naturelle Bbcoukrbl. i (i Samedi. Physiologie générale Grbiiant. Ces leçons commenceront le jeudi 26 mais à io heures du ma- lin dans L'amphithéâtre de la galerie de Zoologie et continueront les samedis, mardis et jeudis suivants à la même heure. Don de la Collection Rkoimbart. - M. Bouvier, Professeur d'en- tomologie : tf C'est pour moi un plaisir ci un devoir de vous annoncer que la précieuse collection de Coléoptères aquatiques réunis avec unepro- — U5 — fonde science parle regretté Docteur Régimbart \icnt d'élre installée au .Muséum où elle est, dès à présent, à la disposition entière des chercheurs. (t Cette collection est unique en son genre à cause de sa richesse en espèces, de son classement méthodique, de sa conservation par- faite et surtout des très nombreux types quelle renferme; c'est un trésor scientifique de la plus haute valeur. M. Régimbart avait ex- primé le vœu qu'elle restât en France, et nous devons être recon- naissant à sa veuve des sacrifices quelle a consentis pour que ce vœu lût réalisé. «Mais c'est aux membres de la Société entomologique de France que doit aller surtout la gratitude du Muséum. Il fallait. 5,ooo francs pour acquérir la collection, et les ressources de notre ré- serve se trouvaient épuisées à l'avance par le paiement de la col- lection Fairuiaire. Grâce à l'initiative de quelques entomologistes français et au bon vouloir de tous, une souscription fut ouverte pour venir en aide au Muséum dans cette occurrence; l'empressement fut admirable, et en moins de trois semaines, la moitié de la Minime nécessaire se trouvait souscrite. Il était facile dès lors de solliciter d'autres concours : frappés par un si beau desintéres- sement scientifique, quelques mécènes généreux tinrent à cœur d'j prendre part, et bientôt la collection pouvait être acquise et offerte au Muséum. te Cet acte de solidarité rare et hautement louable fait le plus grand honneur aux entomologistes; nul hommage plus beau ne pouvait être rendu à la mémoire du regretté Régimbart, dont cha- cun admirait la vaillance et la rigueur scientifique; nul ne mérite mieux d'être cité en exemple. Il a touché profondément le Pro- fesseur d'entomologie du Muséum. H a touché aussi les Professeurs de rétablissement qui se sont réunis en un vote unanime pour adresser leur gratitude aux entomologistes de France et à leurs gé- néreux amis.» Don de la Collection Chrvret. — M. Bouvier signale aussi un don très estimable que M'"" la Comtesse Morand vient de faire au Muséum. Il s'agit d'une collection de Coléoptères européens et exo- tiques, réunis avec un soin parfait et une grande expérience ento- mologique par M. Chevret, grand-père de Mmc la Comtesse. Cette 10. — U6 — collection forme un bel ensemble et comprend toutes les formes principales de chaque famille, merveilleusement conservées et très bien classées; elle rendra surtout de grands services pour rensei- gnement et, à ce titre, mérite de ne pas être dissociée; on la lais- sera telle quelle, au laboratoire, dans le joli meuble où M. Chevret l'avait installée. La collection renferme quelques raretés d'une grande valeur, notamment des Coléoptères de Sainte-Hélène qui turent jadis recueillis par le Conservateur du tombeau de Napo- léon. Certaines de ces espèces sont en voie de disparition complète. entre autres un Carabe, YAphthorax Burchellii Waterhouse, qui est représenté par plusieurs exemplaires. On ne saurait trop remercier M"" la Comtesse Morand pour son acte de grande générosité. PRÉSENTATION D'OUVR UiES. M. le Professeur Lecomtk présente et o lire pour la Bibliothèque l'ouvrage suivant : Flore générale de l' Indo-Chine, publiée sous la direction de M. H. Le- cointe, Professeur au Muséum, t. VI, fasc. I, Hydrocbaridacées, Burmanniacées, Zingiberacées , Marantacées, par M. F. Gagne- pain. COMMUNICATIONS. Liste raisonnbb des Mammifères recueillis vai\ M. A. Chevalier i i.a Côte d'Ivoire, i>Ait M. E.-L. Trouessart. Cette collection est surtout remarquable par la belle série de peaux et de crânes du genre Cercopithèque qu'elle renferme, el dont deux types très remarquables manquaient à nos galeries de Zoologie. La distinction des espèces de ce genre, qui sont actuellement au nombre de ki (non compris les suiis-espèccs), est souvent très difficile, les jeunes que l'on voit com- munément dans les ménageries différant notablemenl des adultes. En outre, leur distribution géographique est très mal connue, ces jeunes individus. achetés à la côte occidentale d'Afrique, étant amenés ordinairement de très loin dans l'intérieur. Les données précises fournies ici par M. Chevalier, — 147 — avec les noms indigènes, serviront à lixer l'habitat de plusieurs d'entre elles. 1. Golobus vellerosus E. Geoff. — Septembre 1907. Noms indigènes : Plé (plepo); Blogo (aouro); Bolé (negan); Plé { Irepo) : Soula fmg ( bambou ). Une peau et deux crânes. Habitat. — Entre le Cavally et le Sassandra. L'espèce s'étend de la Séné- gambie à la Côte de l'Or. 2. Coi.OBl S FERRUG1NEUS Sha\V. Noms indigènes : Duré (negan): Bago (bêté). Quatre peaux et un crâne. Habitat. — Guidëko sur le Sassandra. 3. Colobcs polycom us llliger. Noms indigènes : Bolé (negan); Buré (bêté). Une peau 1 femelle pleine). Habitat. — Guidéko sur le Sassandra. U. Golobos verds Va ii Beneden. — Septembre 1907. Noms indigènes : kabé ( negan); Khia gogo (plepo); Togua hit (aouro). Une peau et deux crânes. Habitat. — Entre le Cavally et le Sassandra. L'espèce est signalée depuis Sierra -Leone jusqu'à la Côte de l'Or. 5. Cercopithecus diana ignitds Gray. — Septembre 1907. Noms indigènes : Gale ou Garé (negan); Gré (dialecte de Béréby); Guère (bêté). Deux peaux (un mâle adulte et une femelle pleine), et un crâne. J'ajouterai peu de chose à ce que j'ai dit de ce type dans le précédent Bulletin™. La forme représentée par le beau mâle adulte (malheureusement sans la tête) que j'ai décrit dans cette note, était totalement inconnue des naturalistes. Les caractères très accusés, fournis par ce spécimen, ten- draient à faire supposer que le Cercopithecus ignitus de Gray est une bonne espèce. Habitat. — Enlre le Cavally et le Sassandra, à 100 kilomètres environ tlans l'intérieur : Guidéko sur le Sassandra. L'espèce vit au Libéria (Jenlink). (l) Bulletin du Muséum, 1908, p. 07. — C'est par suile d'une erreur d'éti- quette que \o crâne figuré (p. 101, lifj. 1) a été rapporté à la présente espèce. <> as moins leur valeur ■ — 1/«8 — 6. Cercopithecus roi.oway Schreber. Une peau de mâle adulte avec son crâne. Comme je l'ai dit dans la note déjà citée, cette forme correspond à ce que l'on «le'signe d'ordinaire sous le nom de Diane dans nos ménageries. La barbe n'a pas plus de k centimètres de long. Si le Bolowau est réelle- ment caractérisé par une barbe de 8 centimètres, la présente espèce serait le vrai C. diana, et ce petit groupe renfermerait trois espèces : C. ignitus, C. diana et C. roloway, qui se remplaceraient successivement sur la cote occidentale d'Afrique en allant du Nord au Sud et de l'Ouest à l'Est, dans l'ordre où nous venons de les nommer. Habitat. - — - Forêt d' Indénié, sur la frontière de la Côte de l'Or. — Dans sa récente monographie des Cercopithèques, Pocock assigne comme habitat au Roloway : «Côte de l'Or et Guinée», particulièrement rrFantie». 7. Cercopithecus petaiîrista Schreber. Nom indigène : Tué (plebo). Une peau d'âge moyen et une peau de jeune. Habitat. — rr Forêt de la Côte d'Ivoire» (le jeune); entre le Cavally et le Sassandra (l'autre individu). 7. a. Cercopithecus petadrista Buttikoferi Jenlink. — Juillet 1907. Nom indigène : Tué (plebo). Une peau d'adulte et un jeune avec leurs crânes. Habitat. — Entre Cavally et Sassandra. — Le type de Jenlink est du Libéria. La distinction entre ces deux formes semble très dillicile à établir. Le jeune, provenant de la Forêt de la Côte d'Ivoire» (mars 1907), présente seul nettement les caractères assignés par Pocock au type de l'espèce, c'est- à-dire le cercle noir pariélo-occipitai, qui s'étale sur l'occiput en forme de W, et la bande blanche allant du coin de l'œil vers le derrière des oreilles. L'individu 6 mars 1907. Espèce nouvelle pour nos collections. — Une peau avec son crâne. Cette espèce, longtemps confondue avec la précédente, s'en dislingue — 149 — par son diadème d'un jaune vif, les poils n'étant pas annelés; la gorge et la partie interne des bras est d'un blanc pur, nettement séparé du roux tiqueté de noir du derrière du cou et du haut du dos, par la bande noire des épaules qui se prolonge sur la face externe des bras; le bas du dos est d'un noir pur (et non d'un gris ardoisé comme chez C. Campbelli), La dernière molaire supérieure n'a que trois tubercules. Habitat. — «Forêt de la Côte d'Ivoire. * Le Brilish \fuseum possède «les spécimens du Cameroun, de PAshanti et d'Accra. Il esl probable qu'elle s'étend (h\ Libéria ai: Cameroun. 10. Nandima binotata Gray. Noms indigènes : Miagu (negan ); ]falé hu ( plepo ): \lahun (trepo I. Une peau avec son crâne. Habitat. — Fort Biuger. 11. Ge*etta genettoïdes Temm. Noms indigènes : Bomboni (plepo): Diangouna xvara \ hamhar.-i i. Une peau (achetée aux indigènes). Habitai. — Achetée à Grabo, sur le Cavallj . 12. Anomalubds Peu Temm. Une peau et son crâne. Habitat. — Forêt de la Côte d'Ivoire. 13. Idiurvs macrotis Miller. Un spécimen dans l'alcool. Cette jolie petite espèce, qui est un Anomaluiv en miniature, n'avait encore été signalée qu'au Cameroun. Habitat. — Forêt de Bouroukrou, au kilomètre <)"> du chemin de 1er (Côte d'Ivoire). 14. Foiuscidros Ebii (Temm.). Noms indigènes : Gurubo (plipo); Gogo (negan). Une peau et son crâne. Habitat. — Lutre Cavally et Sassandra. 15. Hemosciurus a\ni i.ati s (Desm.). Nom indigène : Pouré (agni). Une peau et son crâne. Habitat. — Indénié. 16. PROCAVIÀ SP. Noms indigènes : Haroua (colons | : llaltua (agni). Une peau avec son crâne; trop jeune pour être déterm né. Ce Daman vit dans les profondeurs de la forêt, faisant entendre îles cris — 150 — perçants pondant la nuit. Ce cri imite le son : Habita, habita, allant cres- cendo. Habitat. — Zaranou (Indénié). 17. Cephalopiii s Dorie Ogilby. Noms indigènes : jlféné(trepo); Afé(negan); Buta blabla helké (plepo). Une peau sans tète et sans pattes. Habitat. — Achetée au Fort Binger. 18. Cephalopiii s rdfilati s Gray. Noms indigènes : Guana (plepo); Na (anurn et dialecte de Béréby); Nétnéra (uegan). Une peau d'un jeune sans cornes, avec son crâne. Habitat. — Entre Cavally et Sassandra. 19. Gephalophds Maxwelli H. Smith. Nom indigène : Kctebo (agni i. Une peau avec des cornes courtes, et son crâne. Habitat. — Grande forêt entre Bianonay et Soubiré. 20. Gephalophds niger Gray. Noms indigènes : Bêlé Blé (negan) : Dibi (bèté). Une peau avec son crâne (mâle adulte). Individu de grande taille : le crâne a plus de o.o centimètres de lon- gueur à la base. Les yeux sont d'un noir bleuâtre. Habitat. — Guideko sur le Sassandra. L'espèce s'étend du Libéria à la Côte de l'Or. Catalogue des Crustwes de la famille des Sr i:\opwEs DES COLLECTIONS 1)1 MUSEUM D* HISTOIRE NATURELLE, PAR M. E.-L. Bouvier. Stbnoposcolub crassimanus Richters. — Djibouti (Coutière. 1898) 3 ex, déterminés par M. Nobili. Stknopis spinosis A. Risso. — Nice cl Saint-Hospice [Travailleur, 1 88 1 ) 3 : Messine (Vialleton. 1900) 1 ; Méditerranée ( i883) 1. — BI8PIDU8 Olivier. — Mer Bouge (Jousseaumc r 181)7) 1: Djibouti (Joiissi'anme. 1897) 1: Obock 1 Jousseaiiine. 1 <^<»7 ) 1: Djibouti (Coutière, i i : Sainle-Marie-< le- Madagascar (Coquerel . 1 86a ) 9 : Madagascar (Grandidier, 1871) 1: Mayotte (Coll. A. Milne-Ed- wai-ils, 1 qoo ) 1 ; Se\<-Iii'llcsi H«u i^si>;ui . <-\. déterminés par II. Milne- Bdwards) 3; Vanikoro (François, i8q'i) 1: Batavia (Blecker) — 151 — h; Nouvdle-Galédonie(Aubry-Lecomte, i863) a; (Germain, 1875) a; > Heurtel, 1879, 1900) 1 ; (Coll. A.Miine-Edwards, 1908) 2 : Taïti (Cuiliéret, 1900) 3; (R. Blanchard, 1896) 1 : J. Sandwich (Eydoux, ex. déterminés par 11. Milne-Edwards) 8, (Remy) 1; Pacifique (187/1 ' " : Cuba (Petei's» l87;>) ) ' : Guadeloupe (Lher- minier, 1900) -2. Richàrdisà spinicincta A. Milne-Edwards. — Golfe fie Gascogne (Tra- vailleur, 1880) 1 Type! — Edwardsi Bonvier. — Maroc (Talisman, i883)a;Cap Bojador (Ta- lisman, i883) 2 : Soudan : les Pilones (Talisman, i883) •>. Types! Spongicola vemsta de Haan. — Japon (Musée de Leyde, 1880) 1. — bvoluta E.-L. Bouvier. — Soudan : les Pilonos {Talisman, i883) 1 Type ! — inbbmis E.-L. Bouvier. — Sainte-Lucie (Blake. 1878-1879) 3 Co- types ! coi.i.ectioss recueillies par m. m.iurjce de rothschild dans l Afrique orientale. C'oh'-oplèreN : Xouvolîi's espèces du ;;enr<* I«ig;ria. par M. F. Bouciima>> (de Hambourg). 1 . Lagria coriacea nov. sp. Long-., i3 millim. Oblonga, poslice leviter ampliata, modice aitida, subtus nitidiore. modice convexa, rufo-picea aut elylris toto brunneis. protliorace obscuriore, ore capiteque rufo. breviler griseo-pubescens, elytris apicem versus dilutioribus : ctipite cum oculis protliorace angustiore. tenuiter rugoso-punctato. subrotundato , antice transversim impresso, inler oculos aeipiali ; oculis nigris, anguslis, fortiter emargiuatis; anlennis prothoracis basiro paulo superantibus, nigris, sal gracilibus. apicem ver- sus paulo crassioribus, arliculo |>rimo rufescente, articulo ullinio praece- denti aequali, apice acuminato ; proihoraee transverso, antice quam postice laliore, elytris valde angusliore, dense rugoso-punclalo, laleribus valde arcuatis, angulis anticis obtusis, posticis rectis, lateribus vage, basi forti- ter marginato ; scutello minuto, triangulare, falvo-piloso,elytrisconcolore; elytris ad bumerosfere rectis, apice conjunctimrotundatis, transversim ru- gi >sis. in ter rugas pundalis: epipleuris rugose punclatis. dilutioribus. Snbliis rufo-brunnea , thorace griseo-\illoso : genubus, libiis tarsisque aigris, libiis paulo arcuatis: metatarso pedum poslicornni eadem longiludine ac articulis tarsorum sequentium conjunctis; alala. Habitat. — Afrique orientale anglaise. Nairobi (M. de Rothschild), — 152 — août i 906 : 1 9 (Mus. de Paris.) Dans ma collection se trouvent encore h 9 de l'Afrique orientale allemande qui sont désignées sous le nom de Lagria coriacea Kolbe i.l. . Klles sont un peu moins convexes nombreux Nodularia (pie j'étudie en ce moment, plusieurs Coquilles appartenant au genre Cheiidonopsis \ncey"'. A côté de magnifiques échan- tillons de Chelîdonopsis ariclina de Rochebrune(S), se trouvaient trois exem- 1 Parvenu au Laboratoire de Malacologie le i ."> mars 1908. Ce fenrea, tout d'abord, été créé par de Rochbbbonb -nus le nom de Che- îidoncura ( Sur quelques Lamellibranches nouveaux provenant du Congo el de >o> tributaires; fiullet tociélè malacologique France, III, juillet 1886, p. '■> | pour le Spatha [Miitnla) hirundo de Vos Mabtbns [Sitzungsb. der Gesellsch. Nalurf. Freundp. Berlin, i88i,p. îaa; et Conchokgische Wittheiluugcn als fortselzung . i3g, Taf. WYII ]. En 1887, Îhcei [Conchol. Rechange, II, 1887, p. sa]', remarquant que le vocable Chelidoneura avait déjà été employé m Zoologie, lui substitua celui (h- cheiidonopsis. Rochbbbdhe ' L-T. de), loc. tuprù cit.; III, juillet 188G, p. h , n" 1, pi. I. li;;. i-4. Il est probable que I'.' Cheiidonopsis hirundo \<>n Martcns n'esl que le jciini' de cette espèce. — 161 — plaires d'une espèce nouvelle que je suis particulièrement heureux de dé- dier à .M. Roi rai d. Cette espèce offre un intérêt tout spécial, parce qu'elle forme, comme je vais le montrer, le lien qui unit le genre Chslidonopsis au genre Mutelina. Je tiens enfin à faire ressortir ici l'importance des docu- ments recueillis par M. Roubacd et qui permettront de compléter, dans une large mesure, nos connaissances sur la faune malacologique du bassin du Congo. Chelidonopsis Roubaudi Germain, nov. sp. Coquille de forme générale ellipsoïde allongée, rappelant celle du Psam- mobia vesperhna, bien comprimée, bibaillanle; région antérieure réguliè- rement arrondie, bien décurrente à la base; région postérieure deux fois aussi longue, présentant, sur chaque valve, une carène saillante qui, par- tant du sommet, aboutit un peu au-dessus du rostre; bord supérieur sub- concave dans une direction légèrement ascendante; bord inférieur convexe , presque parallèle au bord supérieur; angle antéro-dorsal aigu; angle pos- téro-dorsal légèrement émoussé; sommets comprimés, médiocrement sail- lants, à peine érodés, presque exactement situés au tiers antérieur de la coquille; ligament postérieur puissant, très long (il atteint jusqu'à 36 milli- mètres de longueur); ligament antérieur mince et délicat; impressions musculaires : antérieure médiocre, postérieure très faible; palléale faible. Fig. 3t. — Chelidonopsis Roubaudi Germain. Le Stanley-Pool. Légèrement réduit. Longueur maximum : 85 millimètres: longueur delà région antérieure : 3o millimètres; longueur de la région postérieure : 56 millimètres; hau- teur sous les sommets : 29 millimètres; hauteur maximum : 3o milli- mètres, à 26 millimètres des sommets; épaisseur maximum : 1A milli- mètres. Valves minces, légères(l), subtransparenles , d'un très beau vert olive brillant, passant au gris verdâtre vers la région postérieure, ornées de très étroits rayons divergents plus clairs que le fond de la coquille; sdies (,) Malgré sa grande taille, la coquille ne pèse pas 3 gr. 5. 1 1 . — 162 — d'accroissement fines, irrégulières, à peine pins fortes à la région inférieure. Nacre bien irisée, «l'un bleu verdâtre, quelquefois orangée sons les som- mets. Le Stanley-Pool, sur les fonds de sable pur: 28 janvier 1908 [M. Rou- l'.Wl)]. Le Chelidonopsis Roubaudi ne peut se rapprocher que du Chelidonopsis arietina de Rochebrune. On l'en séparera toujours facilement aux caractères suivants : a. Sa forme générale est plus régulièrement semi-elliptique, la région antérieure étant plus écourtée et beaucoup plus arrondie, bien que l'angle antéro-dorsal reste saillant. Fig. 3a. ■ — Chelidonopsis arietina de Rocliebrune. Coquille vue en dessus pour montrer la disposition des carènes. 2/3 de la grandeur naturelle. (S. Le ligament postérieur est plus développé et, toutes proportions gardées, plus pujssant. 7. La région antérieure, tout en présentant le même mode d'articula- tion, n'a plus les deux petites carènes divergentes que l'on observe, cliez le Chelidonopsis arietina, au voisinage du bord supérieur. Fie. 33.- — Chelidonopsis Roubaudi Germain. Coquille Mie en dessus pour montrer la disposition des carènes. Légèrement réduit. h. Chez le Chelidonopsis arietina, la région postérieure présente deux ca- rènes lubnlaires 1res saillantes, disposées comme l'indique la ligure 3a el qui , B'écartant à leur extrémité, constituent deux sortes d'ailes. Les carac- tères du Chelidonopsis Roubaudi sont bien différents : les carènes ne sont — 163 — plus tubulaires, elles restent beaucoup moins saillantes (iig. 33) et ne donnent plus naissance à la formation des ailes si caraclérisques de l'espèce précédente. L'examen des figures comparatives 32 et 33 montre que le Chelidonopsis Roubaudi est, évidemment, un terme de passage très net entre les genres Chelidonopsis el Hutelina Bourguignat(1), permettant de préciser les véritables affinités des Chelidonopsis qui, par l'organisation si spéciale de leur coquille, semblaient fort éloignés des autres groupes africains. Grâce aux prochains envois de M. Roibud, j'espère compléter bientôt, par des détails anatomiques, les données précédentes uniquement basées sur l'examen de la coquille. Use nouvelle collection de plantes indo-chinoises, becubillies voir, le Muséum] pab le S ekge vr Moubet, par M. F. Gaonepaw. I. Collection. Le Laboratoire de Botanique ( Plianérogamie ) du Muséum recevait, le k février 1908, une collection intéressante de 672 numéros de plantes récoltées en grande partie dans le delta du fleuve Rouge, au Tonkin. Ces plantes, dues au Sergent Mouret, sont pour la plupart très bien préparées, et leur spécilication sera possible, encore que l'on puisse désirer parfois des échantillons plus grands et plus complets, davantage en rap- port avec le format de l'herbier. La plupart des familles de la région sont représentées dans cette jolie collection , qui sera consultée avec beaucoup de fruit pour la rédaction de la Flore générale de l'Indo-Gbine , dont le troisième fascicule est actuelle- ment sous presse. Ce petit herbier comble en effet une lacune importante, car aucun des collecteurs, auxquels le Muséum est si redevable, n'a herborisé dans celte région du delta du fleuve Rouge, où le Sergent Mouret a sé- journé si activement pendant huit mois. Ci-joint la liste des familles, par ordre alphabétique, avec le nombre des espèces représentées dans chacune : Acanthacées , k\ Alismacées , 1 : Amarantacées , 7: Amaryllidées , 1 : \mpé|idées, k\ Anacardiaciécs , 2; Anonacées, 1; Apocynacées, h ; Aroï- dées, 1: Asclépiadées, 3; Âsparaginées , (i:Bixacées, 1; Boraginées, . — 10/) — g; Commélynacées, 8: Composées, 4i ; Convolvulacées, i5: Cryptogames (en général), 46: Cucurbitacées , 8: Cypéracées, 43: Dilléniacées , i: Dioscoréacées , î ; Éricacées, î ; Euphorbiacées , 92; Gentianées, 3; Géra- niacées, 3; Graminées, n4; Hydrocharilacées, 6; Hypéricacées, 1 ; La- biées, 10; Laurinées, 6: Légumineuses, 55; Lemnacées, 4; Lentibula- riées, 3: Liquidambaracées, 1: Liliacées, 2; Loganiacées, 2; Loranthacées, 1 ; Lythracées , 2 : Malvacées ,18; Mélastomacées , 5 ; Ménispermées , 1 ; Myriophyllées, 1 ; Myrtacées, 3; Oléacées, 1 ; Ombellifères, G; Onagrariées, 3; Palmées, 1; Philydracées , 1; Pipéracées, 1 ; Plombaginacées , 2:Po- Ivgalacées, 1; Polygonacées , i3; Pontédéiïacées , 3; Rhamnées, 4; Rosa- cées, 1; Rubiacées, 20; Rutacées, 5; Scrofulariées , 24; Solanées, 6; Ternstrémiaciées , 1 ; Tiliacées , 1: Urticées, 11; Verbénacées, 9; Xyri- dacées, 1. Les mieux représentées de ces familles sont les Graminées, 1 14; Légu- mineuses, 55; Cypéracées, 43; Composées, 4i ; Scrofulariées, 28; Euphorbiacées, 22; Malvacées, 18; Convolvulacées, i5; Polygonacées, 1 8 numéros. IT. Manuserits. Le Sergent Mouret s'apercevant très vile qu'il lui était impossible, sans ouvrage spécial , de reconnaître cette végétation intéressante , songea à dé- crire et à dessiner sur le vif les espèces qui lui parurent remarquables. Un album de 30 dessins dénote un véritable talent d'observation et une certaine habileté dans l'exécution. Ses descriptions manuscrites sont nombreuses : plus de 35 espèces ont un signalement détaillé qui, par la méthode, par l'intuition des caractères utiles, par les croquis qui concrètent à propos des détails décrits, consti- tuent un excellent carnet, consultable avec fruit par les botanistes qui au- ront à déterminer sa récolte. Comme le collecteur ne pouvait tout récolter ou dessiner sur le vif, il a tenu à dresser une liste de toutes les espèces généralement cultivées ou naturalisées, dont le Sergent Mouret a su se procurer les noms, ou qu'il a retrouvés dans ses souvenirs. Comme , le plus souvent, les espèces introduites sont méprisées des botanistes voyageurs , le Muséum a dans ces notes des documents qui , pour s'appliquer à une région limitée , n'en sont pas moins fort utiles, En considérant la bonne volonté intelligente du Sergent Mouret, on ne peut s'empêcher de regretter que ses herborisations aient été si Limitées dans l'espace et dans le temps. C'est seulement, m effet, d'avril à juillet iqoC> qu'il a parcouru les environs de Nam-dinh, et do juillet h novembre de la même année qu'il a visité la localité des S<-pl-Pagodes. C'est avec nu regrel non feinl qu'il dit n'avoir eu !'■ temps ni les moyens de nous — !6.r, — donner ni les Anonacées. et les Scilaminées, ni les Palmiers et les Aroï- dées. Nous sommes donc ainsi nettement avisés que cette collection est loin de représenter complètement la végétation des deux localités étudiées. Deux voyageurs seulement parcourant l'Indo-Ghine ont eu le soin de rédiger des notes en même temps qu'ils préparaient un herbier. Ce sont : Pierre, le grand Botaniste récemment disparu, et le D' Thorel, à qui le Muséum doit 4,ooo numéros de plantes de la Cochiucliine et du Mé-kong et de volumineux manuscrits en dix forts volumes qui renferment plus de 0,000 descriptions faites sur le vif. Par intuition , le Sergent Mouret a fait comme ces deux remarquables collecteurs . sans savoir imiter si bien ces excellents exemples. Il faut lui savoir beaucoup de gré d'avoir si bien romprisce qu'il y avait à faire car il y a des voyageurs avertis et même des botanistes compétents qui, arrivant dans nos colonies, croient naïvement v trouver une Flore qui leur permettra de faire des déterminations au pied levé comn n France, tombent de haut en s'apercevant qu'il n'en est nen et, découragés dès le début, ne rapportent ni herbier ni manuscrits. Sot la valeur et les affixités des hexhes Santimopsis (E\<;ler), Pachïlouus (Dos) et Dagbyodes (Grisebach), PAR M. A. GtlLLAUMI.V Grée en 1890 par Engler (1) pour une plante rapportée de San Tliomé par Moller et qu'Oliver, dans une description inédite, avait rattachée au genre Santiria sous le nom de Sanliria bahamifera , le genre Santiriopsis se distinguait du genre Paehylobus par son fruit à style persistant, "forma illvm Castaneœ salivœ in menton revocansr, disait Oliver, tr halbkugclig « ajoutait Engler (î). Depuis lors, L. Pierre décrivant les plantes du Gabon w rapportait avec doute à ce genre Santiriopsis trois échantillons incomplets, l'un recueilli sur les bords de TOgooué par M. Lecomte, auquel il donnait le nom de Santiriopsis (?) Ebo ' . les deux autres envoyés du Gabon par le R. P. Klaine. Celui portant le n" 6i5 (dépourvu de fleurs) fut pour Pierre le type de (') Botanische Jahrbucher, XI, Beiblatl; -?G, p. 6 (1890). Die naturlichen Pflauzenfamilien , 111, A, p. alth (189C). Bulletin de la société Linnéenne de Paris, n°i(i;> (1896), p. 3281-1382. W Pibbre, lof. cit., n'a décrit que le fruit, mais, suivant toute apparence, c'esl bien un Santiriopsis. — 166 — son Saniiriopsis |?) obovata, l'autre (n° a3o), ayant des Heurs mais pas de fruits, fut le Saniiriopsis (!) Klaineana; quelque temps après, il est vrai, le P. Klaine envoyait des échantillons plus complets et Pierre ajoutait à sa description du Saniiriopsis Klaineana une note additionnelle dans laquelle il Taisait connaître (pie le fruit était rf droit, à style oppose au hile et non excentrique, que la loge avortée était parallèle à la loge fertile et que l'em- bryon était analogue à celui du Santiriopsis (?) Ebo et Saniiriopsis (?) obo- vata ». Ce fruit était en effet ovoïde (comme ceux des Pachyîobus, «pioique plus petit), et par suite les différences entre Pachyîobus et Saniiriopsis se trouvaient fort atténuées. Dans une note précédente (5), je regrettais de n'avoir pas eu d'échantil- lons de Saniiriopsis; depuis, grâce à l'obligeance de M. le Professeur Le- comle, j'ai pu trouver au Muséum dans les plantes du Gabon les matériaux nécessaires à l'étude de ce genre. J'ai reçu par ailleurs du 1». P. Klaine et de la Direction du Jardin botanique de Sydney des échantillons de Pachy- îobus et de Dacri/odes. \ oici les espèces que j'ai pu étudier : i Herbier général , herbier du Gabon, plantes du Pachyîobus edulis Gabon de Pierre (au Muséum). f Envoi du P. Klaine. ( Herbier du Gabon (semble n'être qu'une variété tin Pachiilolms Saphur i n i i- \ ( Plantes du Gabon de Pierre sous le nom manuscrit Pachuloltiis liiilhirri { , n c • 3 ( de P. tizigo. Santiriopiis Klaineana . . . j IT ,. , „ . o ■ ■ ■ , I Herbier du Galion. banliriopsis obovala > _. , _, , , ... ., . . . , , .„ ,„> [ Plantes du Gabon de Pierre. bantirtoptiê oalsamijera °>. \ (Herbier général, berbier du Jardin botanique de Oacryodei hexandra • Sydney communiqué par la Direction de cet éta- ' blissement. Grâce à ces matériaux , j'ai pu compléter et sur certains points modifier les observations que j'avais faites sur Dacryodes el Pachyîobus : j'ai constate ainsi que c'est par erreur que j'avais indiqué précédemment Pachyîobus comme possédant des faisceaux médullaires dans tous les organes el Da- cryodes comme en étant totalement dépourvu. Pachyîobus présente en effet des faisceaux médullaires, mais ceux-ci sem- blent localisés dans le pétiole, les pétiolules et le rachis des feuilles el Da- Bulletin du Muséum (1907 1. numéro de novembre. (,) Le S. bdlsamifera Olivier n'était indiqué qu'à San Thomé; néanmoins les numéros 1Q9, a6a el nà5, 117.'). 3oa4, envoyés du Gabon par le P. Klaine, semblent devoir être rapportés à cette espèce. — 167 — cryodos qui, également , n'en a pas dans la tige, en présente cependant dans la feuille. Le genre Santiriopsis, enfin, possède la même particularité de présenter des faisceaux médullaires dans la feuille mais pas dans la tige. J'ai réuni dans le tableau suivant les principaux caractères de Pachylobus , Suntiriopsis et Dacryodes : SANTIRIOPSIS. 1. Fleurs du type 3. 2. Sépales réunis seule- ment h la base. 3. Disque épais. lx. Filets staminaux tili- formes ou légère- ment dilatés seule- ment à la base. 5. Etamines en dehors du disque. 6. Ovaire 3-loculaire avec î loge stérile. 7. Fruit symétrique ou déjeté. S. Mésocarpe assez char- nu. 9. F.ndocarpe mince. 10. î seul embryon. 1 I . Cotylédons épais, pennés. 12. Afrique tropicale occi- dentale. 13. Faisceaux médullaires dans les feuilles seu- lement. PAC.HÏLOBUS. Fleurs du type 3. Sépales réunis seulement à la base. Disque épais. Filets staminaux filiformes ou légèrement dilatés seulement à la base. Etamines en dehors du disque. Ovaire a-Ioculaire. Fruit symétrique. Mésocarpe très charnu. Endocarpe mince, î seul embryon. Cotylédons épais, pennés. Afrique tropicale occiden- tale. Faisceaux médullaires dans les feuilles seulement. DACRYODES. Fleurs du type 3. Sépales entièrement soudés et indistincts. Disque épais. Filets staminaux aplatis dorso - ventralement et recouvrant tout le dos de l'anthère. Etamines en dehors du disque. Ovaire 9-3 loculaire. Fruit presque symétrique. Mesocarpe assez charnu. Endocarpe mince, î seul embryon. Cotylédons épais, pennés. Antilles. Faisceaux médullaires dans les feuilles seulement. On peut constater ainsi que Suntiriopsis et Pachylobus peuvent à peine se distinguer l'un de l'autre : la morphologie llorale est identique , car, si l'ovaire de Pachylobus est à deux loges, la troisième loge de celui de Santiriopsis semble avortée d'une façon constante. Le fruit qui dans Santiriopsis obovata est déjelé d'un quart de cercle est tout à fait droit chez Santiriopsis Klai- neana, bien que ce soient deux espèces du même genre, comme le prouvent les (leurs et les embryons: car la symétrie ou la dyssymétrie du fruit n'est pas un caractère suffisant pour distinguer deux genres, malgré ce qu'avait supposé' Pierre en proposant le nom de Santiridium^. m L«c. cit. , note additionnelle. — 168 — L'anatomie de la tige permet, il est vrai, de distinguer Santiriopsis Klainrtuia des autres espèces, car la moelle, lignifiée comme chez Santi- riopsis balsamifera et obovala. présente dans cette espèce seulement des cellules fortement scle'reuses, mais ce n'est là, ce me semble, qu'un carac- tère secondaire. Il y a donc, quant au fruit, des passages entre Santiriopsis et Pachy- lobus; d'autre part, l'anatomie ni la morphologie florale ne fournissent de caractères vraiment génériques; il est donc légitime d'incorporer les San- tiriopsis au genre Pachylobus , dont ils constitueraient une section caracté- risée par les cotylédons à lacinialions courbes, au lieu d'être droites comme chez les Pachylobus vrais formant la section Eupachylobus. Les plantes de ces deux sections se trouvent du reste dans la même région , l'Afrique tropicale occidentale , bien que les Eupachylobus semblent avoir, au moins dans L'état actuel de nos connaissances, une aire de disper- sion plus vaste, puisqu'on les rencontre de l'Angola au Sierra-Leone el du Gabon au pays des Niam-Niani, sur la frontière Nord-Est du Congo belge. Pour Dacryodes , je continuerai à le regarder comme un genre distinct el non comme uno simple section de Pachylobus. Son calice complètement gamosépale it schusseljormign , ses élamines à filets aplatis dorso-venlrale- ment en une sorte de ruban, dilaté à sa partie supérieure jusqu'à recouvrir entièrement le dos des anthères, permettent de le caractériser suffisamment. Ce genre n'est du resle signalé que dans quelques-unes des Antilles (Do- minique, Martinique. Porlo-Rico). Les affinités de ce groupe avec les genres voisins semblent surtout se manifester entre Pachylobus et Santiria : tous deux ont des fleurs à sépales réunis seulement à la base et à filets staininaux filiformes, du moins dans leur partie libre. Les Santiriopsis à fruits dyssymétriques accentueraient ce rapprochement; néanmoins les Santiria n'ont que des cotylédons, 5 lobés el peu épais, présentent un disque floral d'aspect différent et sont localisés à Malacca, Sumatra. Bornéo, aux Philippines et à la Nouvelle-Guinée. La présence de faisceaux médullaires crée par ailleurs un lien de parenté entre Canarivm, CanarieUum et Traltinickia ^ d'une part, Pachylobus, Dacryodes el Santiria d'autre part. Je résumerai donc ces affinités en modifiant et complétant le tableau (pie j'ai précédemment donné dans ce Bulletin (novembre 1907). (|i La fleur trimère indique déjà un rapprochement entre Trattinickia el San- iirm: par ailleurs, l'anatomie do In tijje avait montré à Jadin (Contribution à l'élude (les Térébinlhacées, 189/1) '""' |,;i,l'nte étroite entre ces deux genres. Je n'ai pas rencontré de faisceaux médullaires dans les pétioles de Sculinanthe brunnea (Tbwaites 1 Planche IV. . Y-" 1^ / V V i IY. Morphologie do la fleur et du fruit de Pachylobus et de Dacryodes. — 169 PERICARPE EPAIS. x — 3 •- a - a «a es — m - X « - U C3 c "3 M es <£ .. © r Cfi s e .^ •x — 0) C -_ C - a PERICARPE MINCE. Cm 'iiinum. Ca nnripl Pachylobus. Traltinickia Dacryodes EXPLICATION DES FIGURES. f Dacryodes hexandra Grisebach. — I. Fleur X 6. — II. Elamines X 12 : a, de face; l>, de dos: c, de profil. — III. Fleur dont on a retiré la corolle X 8. — IV. Fruit grandeur réelle (d'après Engler). — V. Embryon grandeur réelle (d'après Engler). Purhybtbu» { Enpachylobus) edulis Don. — I,. Fleur X 4. — H,. Etamines X 9 : a, de l'ace; b, de dos; c, de profil. — III,. Fleur dont on a retiré le pé- riantbe X 5. Pachylobus (Eupachyln/ms) Buttneri Engler, — IV,. Fruit grandeur réelle. Pachylobus (Enpachylobus) edulis Don. — V,. Embryon grandeur réelle. Pachylobus (Santiriopsis) balsamifera Oliver. — I2. Feur X 5 (d'après Engler). — II,. Etamines X 10 : b, de dos. — III,. Fleur dont on a retiré le pé- rianthe X 7 (d'après Engler). Pachylobiu (Sanliriopsis) obovata Pierre. — IV2 : a, fruit grandeur réelle. Pachylobuê (Santiriopsis) Klaincana Pierre, — 1V5 : //, fruit grandeur réelle, Pachylobus (Santiriopsis | balsamifera Oliver. — Vs. Embryon grandeur réelle (d'après Engler). — 170 — SoR ONE 10UVELLB ESPÈCE ASIATIQUE DU GENRE TrICHOSANTHBS, par M. V. Cayla, stagiaire au Laboratoire colonial. En étudiant pour la Flore générale de l'Indo-Ghine les Cucurbilacées de l'herbier légué au Muséum par le D' Thorel, nous avons trouvé d'excel- lents échantillons d'une espèce nouvelle du G. Triehosanthes , à laquelle, dans ses notes, ce naturaliste éclairé avait donné le nom de T. ruhrifios. Nous avons pu identifier ces échantillons, tous recueillis au mémo endroit, dans la vallée du Mékong, lors de l'expédition Francis Garnier (1866- 1868), avec d'autres exemplaires provenant de divers correspondants du Muséum. Nous voyons ainsi que l'espèce, abondante dans le delta du Mé- kong, esl répandue le long de ce fleuve jusqu'au Laos et même pénètre en Chine où on la retrouve au nord-ouest du Yun-Nan. / Triehosanthes rubriflos Thorel mss., nov. sp. > Thorel, Cambodge : Stung-Streng (vallée du Mékong). — Exp. Fran- cis Garnier in Herb. Thorel, n° 2126. Godefroy, Cochinchine : Bas de l'inspection d' H a- tien. — Exp. «lu l)r llarmand in Herb. Mus., n° 70C). llarmand, Cochinchine : Montagne de Chaudoc in Herb. Mus., sans numéro. Pierre, Cochinchine : Bao-Chiang, prov. de Bien-Hoa in Herb. Pierre, sans numéro. Spire, Laos : Nopé. Nom ind. : Kua ki ka in Herb. Mus., n" fjli. R.-P. Bodinier, Chine : Env. de Lopié (Tchen Lin) in Herb. Mus., n° 9.45A. Foliis membranaceis, supra punctato-scabriusculis. infra villosis. pro- l'unde palmato-5-7-lobalis, lobis attenatis, acutis, înaequaliter et saepe parum dentatis; cirrhis s-fidis; racornis masculis 6-8-floris; bracteis den- tibus acutis insequalibus; calycis denlibus elongatis, strictis , margine crispa. Tige grimpante, robuste, portant quelques poils, cannelée a 0 ou 7 an- gles. Feuilles à pétiole assez robuste, anguleux, d'une pubescence plus ac- cusée au sommet qu'à la base (longueur. 5 à 7 centimètres). Limbe mem- braneux, à face supérieure ponctuée portant quelques poils raides, plus foncée que la face inférieure qui esl pubescente, profondément lobé. Lobes au nombre de 5 à 7, allongés, atténués, aigus, inégalement el souvent faiblement dentés, séparés par des sinus arrondis, l<- médian (longueur, 6 à 10 centimètres; largeur, 9 à 3 centimètres) et les deux adjacents sont particulièrement développés; limbe atténué à la base, à lobes inférieur!» — 171 — moyennement réfléchis vers le pétiole. Vrilles fines, glabres, cannelées, généralement à deux bifurcations inégales. Les rameaux, pétioles, vrilles, pédoncules floraux, bractées florales et calices sont rouges. Fleurs dioïques. Pédoncule commun mâle robuste , légèrement pubes- cenl, anguleux (longueur, 5 à 8 centimètres), portant 6 à 8 fleurs sur sa moitié supérieure; chaque fleur est à l'aisselle d'une bractée sessile (lon- gueur, 3 à 'i centimètres; largeur, a centimètres), à dents aiguës, inégales, à nervures longitudinales. Calice couvert de nombreux poils courts, formé d'un tube à 10 angles (longueur, k à 6 centimètres) dilaté, surmonté de 5 dents allongées, étroites, à bords gaufrés (longueur, î cent. 5), avec sinus arrondis séparant les dents. Corolle à 5 pétales imbriqués , blancs rosés, velus, étalés (longueur, h à 5 centimètres), profondément laciniés. Etamines à filets courts , subulés , émergeant à peine de la gorge. Au fond du lube et soudés avec lui sont 3 styles rudimentaires allongés. Postérieurement à cette diagnose, Thorel a donné dans ses notes la des- cription d'une (leur femelle et d'un fruit qu'il rapporte à l'espèce précé- dente. Les matériaux ne figurant plus dans son herbier, nous n'avons pu contrôler les caractères invoqués, mais nous croyons utile de les reproduire ici à titre documentaire et sous toutes réserves. Fleurs femelles solitaires, à pédicelle cylindrique (longueur, 2 à 3 cen- timètres), légèrement pubescent, muni à la base d'une bractée linéaire (longueur, 3 à h centimètres; largeur, o cent. 3 à o cent. h)\ tube du calice (longueur, h centimètres) à renflement ovoïde à la base, cylindrique au-dessus, surmonté de h lobes subégaux, allongés, aigus, dressés, à dents assez aiguës. Pétales ovales, à bords laciniés, frisés, étalés. Styles épais, cylindriques (longueur, a cent. 5). Les pédicelles, tubes du calice, pétales et styles sont rouges. Fruit ovoïde, charnu, légèrement pubescent, de la taille d'un petit œuf, devenant pourpre. Le T. rubrijlos, dont les Heurs mâles sont en grappe, doit être placé dans la section Eutrichosanthes Kurz(1), au voisinage immédiat du T. Ki- rilowii Maxim. (2). Il diffère toutefois nettement de ce dernier par l'inflores- cence beaucoup moins condensée, à pédoncule plus long et plus robuste, par ses bractées florales beaucoup plus développées, par ses feuilles d'un toucher beaucoup plus rude, dont les lobes sont toujours inégalement et 1 Ki h/. Journ. Isiat. Soc. Beng., 1877, part. 'J,p. 07. -' Maximowicz, Prim. FI. Amur., p. 48a, in nol. — 172 — faiblement déniés el non lobnlés, enfin par la couleur rouge foncé de la plupart de ses organes. 11 est voisin aussi du T. Roslhornii Harms '5, qui, d'après son auteur, diffère peu du T. Kirilowii Maxim. Nouveaux Mégasécoptérides et nouveau Palèodictyoptère DE CoMMENTRY, par M. Fernand Meunier. Les ailes d'Insectes décrites dans cette noie diffèrent, assez notablement, de celles de Corydaloïdes Scudderi, de Diaphanoptera Munieri et D. vetusta, el de Megaplilus Brodiei. 1. ?ttegaseeopteridae. 1 . Foriria maculata nov. gen. nov. sp. Au premier aspect, cet Insecte semble voisin de Corydaloïdes Scudderi Ch. Brongniart. Gomme ce dernier, il a aussi 5o millimètres de longueur. ra. ces. se. m éd. ra; meà.s. fâs- Fi 'if- »■ Restauration do Foriria maculata nov. gen. nov. sp. A. Aile antérieure. - li. Aile postérieure. mais s'en sépare par les caractères suivants : la sous-costale d'abord dis- tinctement séparée du bord costal s'en rapproche ensuite énormément el 1 Harms, m Diels : Flora von ('.mirai China. — 173 — tend à aboutir à la partie apicale de l'aile (chez les doux spécimens observés, ce caractère n'est pas très nettement indiqué). M. Handlirsch dit : rfSub-cosla fasl bis zur Spilze erhalteo %. Le radius esl très rapproché de la sous-costale; son secteur n'a que deux nervures simples. Les nervures médiane et cubitale sont fourchues. Comme chez les Corydaloïdes , la nervure anale est ornée de quelques nervules obliques se terminant au bord postérieur de l'aile. Entre le radius et son secteur, on ne distingue qu'une seule transversale. (H y en a trois chez Corydaloïdes Scud- deri Brongniarl.) Cet auteur mentionne aussi que les ailes de ces Mégasé- coplérides sont hyalines. Chez les deux fossiles observés, on distingue quatre bandes dont la première se trouve à la base, la deuxième avant le milieu, la troisième après celui-ci et la quatrième à l'apex de l'aile. Ces bandes délimitent des taches claires donnant à ces Arthropodes paléo- zoïques un aspect tout particulier. Chez un des individus, les bandes sont d'une netteté remarquable; chez l'autre, encore très visibles. A ne consi- dérer que les bandes des ailes, on serait tenté de rapprocher ces Mégasé- coplérides des Cycloscelis Brongniart, mais ils se séparent de ces Insectes par la topographie des nervures sur le champ de l'aile. Je dédie cette espèce à feu H. Forir, géologue liégeois. Û. Diaphanoptera superba nov. sp. Cette nouvelle forme diffère de Diaphanoptera Munieri Brongniart par la taille et les nervures des ailes. Comme chez D. Munieri, la sous-costale s'anastomose , au delà du milieu du bord costal , d'un côté à la costale et de l'autre au radius. Aux ailes antérieures, il y a sept nervures longitudinales qui aboutissent au secteur du radius. Une petite nervure transversale relie la septième nervure du secteur du radius à la médiane. A cette dernière s'anastomosent quatre nervures (on en voit cinq chez Diaphanoptera Munieri Ch. Brongniart). Le cubitus présente deux nervures (il en existe trois chez 1). Munieri). Le cliamp de l'aile a quelques nervures transversales; quelques-unes obliques placées éparsément à la base de l'aile entre le bord costal et la sous-costale et quelques autres entre le radius et son secteur. On en voit aussi un petit nombre sur le milieu du champ de l'organe. Par le secteur du radius se composant de sept nervures, par la médiane n'ayant que quatre nervures et par le cubitus n'en possédant que deux, ce fossile se distingue de Diaphanoptera Munieri. D'après Ch. Brongniart, I). vetusta n'a que trois nervures au radius. Sni\aiit M. A. Handlirsch, il faut considérer cette dernière forme comme type d'un nouveau genre. A mon avis, il semble plus prudent, en atten- W Die Fossilen Intekten, 11, Lieferung, p. 3i 4 , pi. XXX II, li{j. io. Leipzig, 1906. — Mit — dant la découverte d'autres spécimens, de continuer à ranger cet Articulé parmi les Diaphanoptera. Avec M. A. Handlirsch, je suis assez enclin à croire que les Diaphanoptera ont des traits de parenté avec les Paléo- dictyoptères. 1 /examen de plusieurs fossiles, en bon état de conservation, permettra, selon toute probabilité, de fixer les relations phylogéniques probables de ces curieux Arthropodes. mecLëy "ru. s. Kig. a. — Restauration de Diaphanoptera superba nov. sp. A. Aile antérieure. — B. Aile postérieure. Sur l'aile postérieure, le secteur du radius a cinq nervures; l;i médiane est simple, mais offre quatre nervures; le cubitus a deux nervures dont la première est simple et la deuxième fourchue; à la nervure anale, on voit trois ou quatre nervures. L'aile antérieure a 54 millimètres de longueur et i3 i/a de largeur; la postérieure en a \k de largeur (l). 11. Palaeodlctyoptoridae» )}. Archaemegaptilus Kiefferi nnv. gen. nov. sp. Ce fossile se rapproche de MegapUlus Brodiei Brongniart que M. A. Hand- lirsch range dans le genre Vfegaptiloïdes. Le nouveau fossile diffère de cette espèce et de Megapiilus lllancliardi Brongniarl par plusieurs carac- tères delà nervation. Le radius se termine au delà du milieu de la partie apicale de l'aile; son secteur n'a que quatre nervures : les deux premières sont simples, la troisième a deux fourches dont Tune est beaucoup plus longue que l'autre, la quatrième est simple. De la médiane on ne voit (sur (') M. Brongniart ne si/jimle. pas, ni pour IK \iunieri, ni peur /'. vettuta, u l'aile figurée et décrite appartient à la paire antérieure ou postérieure. — 175 — la pailie d'aile conservée) qu'une nervure fourchue et une antre nervure, simple. (La médiane avait vraisemblablement trois nervures.) Entre le radius cl la nervure limitant son secteur, il y a quelques nervures obliques et sinueuses. Sur l'aile, on distingue aussi quelques nervures transversales, mais la plus grande partie de son champ est orné de cellules polygonales très appréciables. eos Fig. 3. — Restauration de Archaemegaptilus Kiefferi nov. gen. nov. sp. L'aile antérieure a 122 millimètres de longueur et 33 de largeur. Par l'ensemble des caractères, ce curieux fossile se range irrécusablement parmi les Platyplérides de Ch. Bronguiart. Je dédie cette espèce au distingué cécidiologue , M. le Dr J. J. Kieffer de Bitche. M US M M. XIV. 12 Pages. F. Borcuuans. Colleclions recueillies par MM. de Rothschild dans l'Afrique orientale. Coléoptères : Nouvelles espèces du genre Lagria 1 lu Jacques Sducodf. Description de Diptères piqueurs africains, Tahanides du genre Hœmatopota 1 53 Logis Germain. Contrihutions à la Faune malaeologique de l'Afrique équa- toriale. XV. Fig 1 Go F. Gagxepain. Une nouvelle collection de Plantes indo-chinoises recueillies pour le Muséum par le Sergent Mouret 1G8 A. Gi'iu.Ai'Mi.N. Sur la valeur et les atlinités des genres Santiriopsis , Paclty- lobus et Dacryodes. PI. IV 1 65 V. Cayla. Sur une nouvelle espèce asiatique du genre Trichovanthes 170 Ferna.nd Meunier. Nouveaux Mégasécoptérides et nouveau Paléodiclyoptère de Commentry 173 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1908 N° 4 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDGGCGVI1I AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de donner des ma- nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletin. Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli- chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps (jiie leurs manuscrits. SOCIETE DES WlIS Dl MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (extrait des statuts).. I. But et composition de la Société. Article premier. L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu- relle, fondée en 1907, a pour but de dernier son appui moral et financier à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires, serres, jardins et bibliothèques el de favoriser les travaux scientifiques et renseignement qui s'j rattachent. Elle a son Biège à Paris. •»•••••••••• •••■*• • • • • • t • Article 3. L'Association se composé de \fembres titulaires, de Membres donateurs et de Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration. Pour être membre titulaire, il fan! payer une cotisation annuelle d'au moins m francs. La cotisation peu] être Rachetée en versant une somme fixe de i 5o francs. Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins 5oo franc ou avoir weraé peadant dix ans me .cotisation dan moins 60 liano par an. Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum ou à la Société, soil une son de l 0,000 francs, soil des collections scientifiques ou des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit, pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,900 francs ' . S'adresser pour pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Asso- ciation. BULLETIN DU MUSEUM [NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. INNEE 1908. N° 4. =>§«;— — 103K RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 08 AVRIL 1908. PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERR1ER, DIRECTEUR DU MUSEUM. ACTES ADMIMSTKVTIFS. Par arrêté ministériel du 27 mars 1908, M. Courtet (Henri), Officier d'administration de l'Artillerie coloniale, en retraite, a été nommé Surveillant général du Muséum, en remplacement de M. le Commandant Annet, démissionnaire. Par arrêté ministériel du a3 avril 1908, ont été nommés Offi- ciers de l'Instruction publique : MM. Chevreux, Entomologiste a Bùne, et Villiaume, ancien Officier d'administration coloniale. Correspondant du Muséum, à Yincenncs (Seine); Officiers d'Académie : MM. l'Abbé Hue, à Levallois-Perret, de Romeu, Chef des tra- vaux minéralogiques au Laboratoire colonial. L1BRARY NEW YOR* BOT AN OAR< Don d u\ nid d'Abeilles édifié à l'air luire. — M. Bouvier pré- sente la photographie d'un très curieux nid d'Abeilles, récemmenl O Muséum . — xiv. i3 — 178 — offert au Muséum par M. A. Rousseray, qui donne sur cette nidi- fication les renseignements suivants : «L'essaim s'est fixé fin mai 190Û, à la campagne, sur un Pom- mier, aux environs de Provins. Préservé des orages de Tété et des premiers froids, il est resté en plein air, sur son arbre, jusqu'au mois de décembre; il a été alors capturé avec ses rayons, c'est-à- dire que la branche de Pommier où il s'était posé a été sciée au- dessus et au-dessous des Abeilles et de leur travail, puis enfermée dans une cage de verre. ff Ainsi emprisonné, l'essaim a fait un trajet de 20 lieues. Il a été installé dans un bureau à Paris, où les Abeilles bien vivantes étaient visibles pour tout le inonde; il a passé l'été suivant au rucher du Luxembourg où sa population, déjà nombreuse, s'est encore aug- mentée. De retour pour l'hiver dans son bureau, il l'a quitté au printemps, pour être transporté au Val-Fleury-sous-Meudon, où il est resté un été et l'hiver de 1906 à 1907. «■Remises dehors aussitôt que la température l'a permis, les Abeilles, cette fois, ont déserté leur cage de verre et abandonné leur construction comme elle est maintenant.» Sous sa cage de verre merveilleusement réparée par M. Cour- teaux, la nidification sera placée bientôt dans la galerie d'Entomo- logie appliquée du Muséum, dont elle sera l'une des pièces les plus belles. Une photographie du nid a été prise en chambre par Mme Rons- seray, pendant l'hiver de 190^ à 1906; elle représente l'ouvrage exécuté en plein air, avant l'adjonction des rayons construits en cage'1'. M. Bouvier remercie M. et Mm" Ronsseray pour leur inté- ressante donation. PRÉSENTATION D'OUVRAGES. M. le Professeur Vaillant présente et olï're pour la bibliothèque la notice suivante, ayant pour titre : Muséum national d'Histoire na- turelle. — Inauguration du monnaient élevé à la mémoire de Bernardin de Saint-Pierre, à Pari*, le jeudi 17 octobre 'f)oj. Discours de M.Léon I aillant, [ssesseur. Paris. tgo8. C> Cette |)liiillio|;r;i|)hie :i été reproduite (assez mal d'ailleurs) dans un article publié par M. Ronsseraj (1 a essaim -'>u-> verre, rue de la Verrerie. U ipiculteur, i()0.r), nn a , |t. 68 ). — 179 COMMUNICATIONS. Notes sue les Coléoptères térédiles. PAR M. P. LiESNE. I . Description D'dn Lichenophanes nouveau de la région congolaise. Lichenophanes Weissi nov. sp. Longueur 1 1,0—1 A millimètres. — Allongé, parallèle, recouvert en dessus d'une pubescence dense d'un gris argenté ou roussàtre, variée de brun et formée de poils fins, couchés; antennes d'un brun un peu rou- geâtre; frange du labre et pubescence du dessous des tarses blondes. Suture fronlo-clypéale bien marquée, presque droite; angles antérieurs de l'épistome arrondis. Front et épistome (à l'exception du bord antérieur de ce dernier) couverts d'une pubescence couchée, d'un roux doré, formée de poils courts, assez denses, et percée de petits grains saillants, noirs, quelquefois peu apparents. Taches de la massue an- tennaire dorées , assez petites. Prothorax un peu plus long que large , fortement rétréci en avant , très légè- rement en arrière, faiblement bigïbbeux en dessus, étroitement et assez profondément échancré en avant, ses angles antérieurs larges , déprimés , non prolongés en cornes grêles; angles postérieurs saillants en ar- rière; bords latéraux armés antérieurement de 5 à 7 grosses dents. Pronotum excavé au-dessus de sou bord antérieur, sans sillon médian dénudé. Écusson -aillant, tuberculiforme, un peu allongé. Elytres pa- rallèles, un peu plus de deux fois aussi longs que larges, recouverts d'une vestiture très dense, percée çà et là de granules arrondis, noirs, et interrompue seulement par quelques espaces dénudés peu étendus sur lesquels la sculp- ture se montre formée de gros pointe enfoncés, denses, séparés par des intervalles granuleux. La nervure dorsale interne des éiytres présente, sur >'>ii Irajet, en arrière de la base, une côte saillante épaisse, dont le som- met, dénudé, est d'un noir brillant; cette côte est généralement un peu oblique et plus écartée de la suture en arrière qu'en avant. En arrière de cette côte antérieure, on en observe une autre qui est plus longue mais moins saillant^ que la première, et dont la crête est entièrement recou- i3. Lichenophanes Weissi. — 180 — verte de granules noirs , arrondis , en partie masqués par la pubescence. Cette seconde côte est oblique comme la première, mais en sens inverse : sod extrémité postérieure, qui n'atteint pas le milieu de la longueur de l'élytre, est plus rapprochée de la suture que l'antérieure. La nervure dor- sale externe n'offre pas de saillies sur son trajet en avant, mais elle esl marquée de deux ou trois taches noires dénudées, allongées; tubercules marginaux de la déclivité apicale au nombre de 3 de chaque coté, les »! ) par la disposition des carènes élytrales ainsi que par la sculpture et la pubescence de l'abdomen. La légère gibbosilé du lobe mésosternal est aussi un indice de ses affinités avec les espèces du groupe malgache (L. Kùnckeli Lesne, L. Martini Lesne, L. Perrieri Lesne). Le Lich. Weissi apparaît donc comme une forme dont la connaissance permet de relier plus étroitement les différentes espèces africaines qui Be groupent autour du L. fascicularis Fâhrœus. Nous avons étudié 5 individus du /,. Weissi. L'un d'eux a été capturé aux environs immédiats de Brazzaville, en octobre 1007. par M. A. Weiss, l'un des naturalistes attachés à la Mission de la maladie du sommeil au Congo — 181 — français; ce spécimen fail partie «les collections du Muséum. Les quatre aiilivs ont été recueillis également dans les parties méridionales du Congo; ils proviennent des chasses de M. Mocquerys à Kouilou et appartiennent à M. René* Oberthûr. Missio v de M. F. Geay bans la Guyane [bassin nu fleuve Carsevenne), Coléoptères : Ileliiiîiitiiîdtv. PAR M. A NT. GltOUVELLE. Stenelmis Geayi nov. sp. Oblongo-elongata, subparaïïela > convexa, npaca, nigro-Jumosa-, macuïis griseis in capile prothoraeeque , avellaneis in eiylris variegatus. Antennae te- nues, rufo-testaceae , arliculis omnibus tnuîto longioribus quant ïatis. Caput transverso-oblongum , margine antieo mite bases antennarum injlexo; oculi* magnis, satis admotîs, labro rufu-testaceo. Prothorax antice valde angustus vix longior quant ad basin latus, in longitudinem subsulcatus; haitd dense punctulatus, punctis ad latera majoribus ; margine antieo valde producto , me- dio et utrinque sinuatoj lateribus arcuaiis, ad basin. sinuatis; bas! trisinuata; angulis anticis lateobtusis, sùbhebetalis , posticis acutis, extus prodùctis. Scu- tellum suborbicuîare. Elytra prothorace latiora , ad apicem subseparatim acu- minata, magis duplo ïongiora quant simul lata, punctato-striata; intervallis slriarum punctis latioribus; humeris calosis, subdentatis; disco ad apicem sal abrupte declivo, intervallo G" ad initiant partis inclinatae per tuberculium acu- minatum armato. Tarsi rufo-testacei. Long. , 5-5 millim. 5. Oblong, allongé, subparallèle, convexe, noir, grisâtre, légèrement vio- iacé, varié de taches grises sur la tête et le prothorax: grises, légèrement rosées sur les ély très; taches mal limitées, formant principalement sur le prothorax une bande antérieure médiane et deux bandes latérales, basi- iaires, et sur les éiytres une série de bandes linéaires couvrant les stries, se soudant parfois et groupées à la base sur les 2e, 3°, 4e et 5° stries, sur les côtés sur les 4e, 5e et 6e, sur le disque vers la partie déclive, sur les 2 e et .'! : strie siilliirale presque entièrement couverte par une tache linéaire, sou- vent interrompue sur les intervalles des points. Antennes roux-testacé grêles; tous les articles beaucoup plus longs que larges. Tête en ovale transversal, infléchie an peu en avant de la naissance des antennes, celles- ci relativement rapprochées à la base ; yeux gros ; labre roux testacé ; dernier article des palpes maxillaires allongé, oblong. Prothorax fortement rétréci en avant, un peu plus long que large à la base, longitudinalement — 182 — subsillonné dans le milieu, couvert d'une ponctuation profonde, peu serrée, fine sur le disque, plus forte sur les côtés; bord antérieur fortement sail- lant en avant , arrondi , sinué dans le milieu et de chaque côté : bords la- téraux arrondis, sinués avant la base; base trisinuée; angles antérieurs largement obtus, postérieurs aigus, réfléchis en dehors; sur le disque de chaque côté du sillon longitudinal, vers le premier tiers à partir de la base, une petite élévation conique. Ecusson suborbieulaire. Elytres plus larges que le prothorax, subacuminés séparément au sommet, environ deux fois et un tiers aussi longs que larges ensemble, pouctués-striés : intervalles des stries plus larges que les points, ceux-ci plus forts à la base qu'au sommet ; partie apicale des élytres assez fortement et brusquement déclive ; calus huméraux allongés, subdentés; 8e intervalle externe légère- ment caréné, terminé vers la partie déclive de l'élytre par un tubercule acuminé. Tarses roux-testacé. Métasternum fortement creusé pour rece- voir la saillie du prosternum ; saillie du premier segment abdominal très largement obtuse. 11 exemplaires. — Guyane: rivière Lunier (F. Geay). Collection du Muséum de Paris. Espèce remarquable par les taches d'un aspect limoneux, mal définies qui décorent son prothorax et ses élytres. SlciiliclmoitlcK nov. j[r>n. Caputper anticum margincm prosterni ocultum, haudlatum. Aniennœ 1 1 ar- ticulatœ, /informes, elongatœ, juxla marginem intemum oculorum inserte. Oculi magni , approximaii. Palpi maxillarea â articula li ; articulo î" et 3" quadratis, 2" et //" elongatis , ultimo oblongo , ad apicem truncato. Prothorax elytraque haud carinati. Scutellum ad apicem acuminatum. Pedes subrobush . tibiis intus ciiiatis. Processus prollioracis sat latus paralielus , ad apicem acu- minalus. m Les Insectes réunis sous ce nom générique sont surtout remarquables par l'insertion des antennes et par le développement des yeux qui se trou- vent ainsi plus rapprochés que chez les autres Uclminilàdœ et amènent à leur niveau un fort rétrécissement du front. Stenhelmoides guyanensis nov. sp. Elongata, parallela, convexa, nitidula, umbrina, niffro-variegata; an- h-, mis, tibiis tarsisque rufo-testaceis , corpore subtus , jrnwribus t genuibus ex- ceptis, injuscatis. Antennae graciles , articulia elongatis, 1" longiore aliis , 3' et i" miuoribiis. Caput injlexum , dense tenuiterque granosum; jronte ad basin antennarum vaîde constricta, oeulia \nognis. Prothorax antice quampos- tic angustior, tam elongatu» quam in mu. rima latudine tutus, antice et "<; lutrin, dense tenuiterque granosus, medio in longitudinem etriatus, stria un- — 183 — tice attenitata et evanesccnte ; margina antico rolundato, producto ; angulis anticis nullis; lateribus rotundaîit ad baàn sinuatis; angulis postieis acutis, exius producùs ; basi tri-emarginata. Scutellum triangulare, elongatum. Ely- tra mrothoraee paulo latiora, ad apicem subdilatata , dein conjunctim suba- cuminata, magis duplo longiora quant simullata, dense lenuiterque granosa, granis in longitudinem gregatim disposais, plagis granosis alternatim lalio- ribus, plus minusve injïiscatis. Long., h niillim. 5. Allongé, parallèle, convexe, un peu brillant, couleur terre d'ombre; antennes, genoux, tibias et tarses roux-testacé, dessous du corps, base des fémurs, partie antérieure du prothorax, sauf la marge apicale et plusieurs bandes peu régulières sur les élytres noirâtres. Antennes grêles; 1er article très allongé; a" et 3e plus longs que larges, mais beaucoup plus courts que le 1"; 4' à 1 r plus courts que le i'r, mais plus longs que 2e à 3e. Tête petite, infléchie: front longitudinalement subcaréné, couvert de fines granulations se détachant sur la couleur du fond, très resserré à la nais- sance des antennes, reprenant ensuite sa largeur; bord antérieur un peu arrondi, yeux gros: naissance des antennes placée vers le milieu de leur bord interne. Prothorax fortement rétréci en avant, faiblement à la base, régulièrement arrondi, depuis le sommet jusqu'aux angles postérieurs, environ aussi long que large dans sa plus grande largeur, couvert , sauf sur le disque, de fines granulations serrées, semblables à celles de la tête, traversé dans la longueur par une strie, plus forte vers la base, atténuée vers l'avant, n'atteignant pas le sommet: disque légèrement déclive, sub- concave de chaque côte* de cette strie; bord antérieur arrondi, saillant en avant; angles antérieurs non indiqués; côtés régulièrement arrondis de- puis le sommet, sinués à la base; angles postérieurs aigus, saillants en dehors; base Insinuée, échancrée. Écusson subtriangulaire , plus long que large. Elytres un peu plus larges que le prothorax, présentant leur plus grande largeur vers le 2e tiers de la longueur, subacuminés ensemble au sommet, environ deux fois et demie aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, couverts de fines granulations disposées en bandes longitudinales, alternativement plus larges, plus ou moins noirâtres. Tibias saillants, anguleux à l'angle apical externe. 5 exemplaires. — Rivière Lunier et Bas-Garsevenne. Stenhelmoides strictifrons nov. sp. Oblonga, convexa, dilute caslanea, interdum subinfuscata , in maxima parle corporis tenuiter lutosa, in disco prolhoracis et juxta suturant miHdula. [ntennae tenues, articulis omnibus elongatis, i" elongaùssimo , 3" et ù" aliis brevioribus. Caput inflexum, subparce tenuiterque granosum , fronte ad basin antennarum valde constricta, oculis magnis. Prothorax antice valde , postice via anguilus, vix tam elongatus quam in maxima laludine latus, antice et ad — 184 — latera subparce tenuiterque granosus ; margine antico producto , latc rolundalo, ad extremitates subsinuato; angulis anticis vix indieatis, lateribus rotundatis, ad basin sinuatis, angulis posticis «cutis, extus productis ; basi tri-emarginata. Scutellum subtriangulare, ri.v elongàtum. Elytra prothorace paulo latiora, subparallela, ad apicem conjunctim subacuminata, i et s/3 tam elongaia quam simullata, tenuiter linealo-granosa; intervallo suturati levi, aliis confuse vel propre bilineato-granosis. Long., a millim. Oblong, convexe, marron clair, parfois un peu enfumé, couvert, sur la majeure partie du corps, d'un mince enduit limoneux qui résiste au lavage et semble par suite provenir d'une exsudation du tégument, un peu brillant sur le disque du prothorax et le long de la suture des élylres. Antennes grêles. Tous les articles plus longs que larges; le 1" très allongé, le 3" et le /ic plus courts que les autres. Tête infléchie, petite, front longitudinale- meut subcaréné, couvert de fines granulations assez éparses, très resserré à la naissance des antennes, reprenant ensuite sa largeur, subtronqué au bord antérieur, yeux gros ; naissance des antennes placée vers le milieu de leur bord interne. Prothorax fortement rétréci en avant, à peine à la base, saillant, largement arrondi, au bord antérieur, un peu moins long que large; angles antérieurs à peine indiqués; côtés arrondis, sinués vers la base: angles postérieurs aigus, réfléchis en dehors; base présentant trois échancrures; disque couvert en avant et sur les côtés de fines granulations se détachant sur un fond un peu limoneux , laissant dans le milieu un espace longitudinal , n'atteignant pas le sommet , élargi vers la base, plus finement sculpté, un peu brillant. Écusson subtriangulaire, un peu plus long que large. Elytres un peu plus larges que le prothorax, subparallèles, subacu- minés ensemble au sommet, environ une fois et deux tiers aussi longs que larges ensemble, couverts de fines granulations disposées en lignes, déter- minant des intervalles assez réguliers : le 1" suturai, lisse, un peu brillant , les autres voilés sous un enduit analogue à celui du prothorax, couverts de fines granulations peu serrées, soit confuses, soit disposées en double ligne mal indiquée. Tibias terminés en dent un peu aiguë aux angles apicaux externes. Rivière hunier, Tumuc Humac. Helmis limosa QOV. sp, Elongato-ovata , courent , nitidissima . tenuissime parcissimequepubescens , subfusco-ochracea ; antennis pedibusque dilutioribus. I ntennae modice elongatae : i" et a0 articulis crassioribus aliquis, elongatis, B'-io" vue elongatis, 1 1" oblongo, magis duplo longiore quam lato. Capul traversumyJronte in longttu- dinem subfoveolota. Prothorax antice vix angustus, tam elongatus quam ad basin latus, fere levis, paulo ante médium transversim striato-suleatus ; utrinque in longitudinem subtiliter carinatus, carinis antice evanescentious ; — 185 — marginibus lateralibus praecipue in dimidia parle basilari late concavo-expla- natis, basi iutcr cannas latérales striato-marginata , ante scutellùm bipunctata. Scuiellum ad apicem acuminatum, haud elongatum. Elytra ovata, prothorace latiora, ad apicem conjunctim subacuminata , lateribus late explanatis } tenuiler crenulaio-marginatis ; singulo elylro crins in longitudinem carinato , carinaad apicem evanescente; inter suturam cl cannant lateralam quatuor lineispunc- tatis; /" crins , ju.rta carinam, aliis dorsalibus , ex punctis majoribus compo- sitis, antice posticeqne attenuatis. Long., 1 millim. 5. Ovale, allonge, convexe, très brillant, très finement et très éparsement pubescent, d'un jaune ocracé légèrement enfumé, antennes et pattes plus claires. Antennes modérément allongées; icr et 9e articles plus épais, un peu plus longs que larges, 3e à ioe, à peine allongés, 1 i" oblong, environ deux fois plus long que large. Tète transversale; front longiludinalement subfoveolé: yeux gros. Prothorax un peu rétréci en avant, aussi long que large à la base, coupé transversalement , un peu au delà du milieu , par un sillon strié, longitudinalement et finement caréné de chaque côté; carènes n'atteignant pas le sommet; marges latérales assez brusquement et large- ment relevées, concaves; sommet à peine échancré; côtés presque droits, légèrement sinués devant le sillon transversal du disque, finement rebordés , crénelés; base tri-échançrée , bordée par un sillon traversant devant Técus- son deux points enfoncés; angles antérieurs aigus, à peine saillants en avant; postérieurs aigus, à peine réfléchis en dehors. Ecusson en triangle curviligne, sensiblement aussi long que large. Elytres à la base de la largeur du prothorax, s'éîargissant progressivement jusque vers le dernier quart de la longueur, puis subacuminés ensemble au sommet, environ une fois et demie aussi longs que larges dans leur plus grande largeur, transversalement très convexes, rebordés latéralement et au sommet par une marge explanée, subconcave, finement rebordée, crénelée; sur le dis- que, une carène numérale n'atteignant pas le sommet, bordée en dedans par une ligne de points-, ontre cette carène et la suture, trois lignes de points plus forts, progressivement de plus en [tins courtes. Haut Garsevenne. Cette espèce vient se placer dans le groupe des Helmis caesus et pusillus Lee: inaequalis, longipes, Simoni Grouv. Ancyronyx perfectus nov. sp. Elongatus, ovatus, convertis, nitidus, parce tenuiterquepubescens, ochraceus, t nigrovariegatus. Antennae elongatae; articulis i-n> subaequalibus , 1 1" lon- giore, oblongo, infuscalo. Capui via: transversum, antice truncatum, inter ha>:cs auicnnatum striatum, subtiliter punctulatam; fronte convcxiuscula , antice depressa; oculis magnis; insertionibus antennarum ad angulos anlicos ocuiorum appositis. Prothorax subquadralus , dense tenuiterque punctulatus; — 186 — margine an'im arcuato ; lateribus subparallelis , tenuiicr marginatis , bisinuatis : liiisi Iri-cniar/nntilu ; atlgulis tniliris oblusis , poslicis acutis, retrosum produrtis ; in disro in longitudinem imprcssione oblonga et utrinque tribus coslis hebetatu, transvenis, margmem latent/cm réflexion attengentibus , hoc concavo; sain, jtixta basin in médium per brevem carinam secto. Scuîellum suberbtculare. Elylra prothoracelatiora, ultra médium leviter dilatata, ad apicem cunjunctim subacuminata, a et i/a tam elongata quant simul îata,punctato-lineata;puncti» ad apicem attenuatis ; intervaUo 5° tenuiter carinato, carina mile apicem eva- nescente ; intervaUo t" et 5" suturait non numeralo, infuscatis, i" usque ad trientem longitudines , 5" usque ad apicem. Pedes dilutions elongatissimi. Long. , 9 mi lli m. En ovale allongé, convexe, brillant, couvert d'une puhescence line et éparse, d'un jaune un peu rougeâtre sur la tète et le prothorax, très fai- blement enfumé sur les élytres, plus clair sur les antennes et les pâlies: dernier article des antennes , deux bandes longitudinales peu marquées sur le prothorax et deux bandes plus accentuées sur ebaque élytre enfumes. Antennes allongées, tous les articles, sauf le il', sensiblement subégaux; le dernier oblong, plus long que les autres. Tête à peine transversale, tronquée en avant, striée entre les naissances des antennes, à peine visi- blement ponctuée; front convexe, devant de la tête déprimé; veux gros; naissance des antennes placée près des angles antérieurs internes des yeux. Prothorax, subparallèle, sensiblement aussi long que large, arrondi an bord antérieur, bisinué sur les côtés, tri-échancré à la base; angles anté- térieurs obtus, postérieurs aigus, un peu saillants en arrière; sur le milieu du disque, une impression longitudinale oblongue et, de chaque côté, trois courtes élévations subcostiformes, atteignant la partie réfléchie de la marge latérale et déterminant des impressions inégales et irrégulières; devanl la base, un sillon transversal, coupé au milieu par une comte carène longitu- dinale: marges latérales assez brusquement réfléchies, concaves, Ecusson suborbiculaire. Élytres plus larges que Je prothorax, légèrement dilatés jusqu'au troisième quart de la longueur, puis rétrécis el subacuminés en- semble au sommet, ponctués en lignes: points atténués vers le sommet : 5° intervalle finement caréné ei enfumé; î" enfumé jusqu'au deuxième tiers de la longueur, l'allés très allongi Rivière Lunier. Tumuc Humac. — 187 — COLLECTIONS RECUEILLIES PAR 1/. 1/. DE ROTHSCHILD DANS l'ÂFRIQI E ORIENTALE, Description i>'i \ Coléoptère Lathridien wuveau, par M. Pic. Melanophthalma Rothschildi uov. S}>. Salis lalus, nitidus, luteo-pubescens , rufescens, oculis. antennis arti- culis tribus ultimis exceptis nigris, pedibusque pailîdis. M. proxima Pic vicinus. — Africa orientais. bsez large, brillant, orné d'une pubescence Hâve en partie soulevée, roussàtre avec les antennes, moins leur massue qui est noire, et les pattes «l'un lestaeé pâle. Tête relativement petite, longue, à ponctuation forte, pas très rapprochée, à tempes grandes, saillantes et bien marquées; yeux noirs, assez saillants; antennes grêles, d'un testacé pâle, à massue foncée, celle-ci tri-articulée. i™ article très épais, 2 e peu épaissi et plus long que large, [es suivants plus ou moins allongés et grêles; prothorax peu plus large que long, à ponctuation forte pas très rapprochée, 1res rétréci en avant et mo- dérément en arrière, un peu dilaté vers le milieu, marqué en dessus el près de la base d'une dépression transversale; élytres larges, sub-ovalaires, courtement atténués au sommet, à épaules marquées mais arrondies, fai- blement striés mais fortement ponctués en rangées, la ponctuation moins forte vers l'extrémité de ces organes; dessous du corps de la coloration du dessus; pattes d'un testacé pâle. Long., 2 millim. environ. Afrique orientale : Makanissa, avril 1900 (M. de Rothschild in Muséum de Paris). Très voisin de M. proxima Pic , de l'Amérique méridionale, mais ayant les tempes encore plus marquées et les élytres de forme plus trapue. (ici te espèce s'ajoutera à une série d'autres antérieurement décrites. Je suis heureux de donner encore le nom de Rothschildi à une des nom- breuses formes nouvelles rapportées par ce zélé et heureux explorateur. Collections recueillies par M. le baron Maurice de Rothschild iit\s l'Afrique orientale, Inseetes hyménoptères» Nphégidea et Évanlides, PAR M. LE Dr P. MAf.RETTI. Parmi les Hyménoptères récoltés par M. le Baron M. de Rothschild pen- dant son voyage en Abyssinie et dans l'Afrique orientale anglaise, il se trouve 29 espèces appartenant aux familles des Pompilides, Spégides, — 188 — Crabronides cl Evaniides. Ils sont répartis dans \h genres et 6 sous-genres. Trois espèces sont nouvelles ainsi que deux variétés très distinctes: en voici les diagnoses préliminaires : 1. Piiilamus tiuangium Fabi\ vai\ bimaculatum , mini. d. Segmenta primo abdominali nigro, maculis duabusjlavis utrinque ova- laribus ornato, segmentis sequentxbus toteflavis; interdum III'-]" basi nigro- maculatis tel fasciatis. Localité. — Nairobi et Lumbwa (août, sept. 1906). 2. Ph. ugandicus nov. sp. 9 Capite nigro, opaco, dense crebreque punctato; mandibularum tlimitlie basali rufo-ferrugineo , apice nigro; clypeo , genis , macula frontali biloba in- ter antennas et maculis linearibus retro-orbitalibus eburneo-fiavescenûbus. Antennis nigris basi et apice rufo-ferrugineis ,jlagelli articula primo, secundo tertioque simul sumptis valde breviore. Thorace nigro longe Jlavo-piloso , pro- nolimargine, scutello et postscutelli linea angusta transversa, ûavo-eburneis. [fesonoto et plains dense crebreque punctatis, scutello et postscutelto laevibus, sparse punctatis, metanoti area semilunari basali dorsali laevi, subopaca, medio força ovali impressa; metanoto apice dense punctulato. Alis hyalinis, tegulis, nervis tote flavq-aurantiacis , posticarum venula anali cum vena trans- versa interstitiali. Abdomine nigro, laevi, nitido, donnai», maculis duabus subtriangularibus utrinque in segmenti primi dorso, Justin lata in segmenta secundo , fasciis angustis in segmentorum Ill'-V* marginibus , ita ut maculis linearibus partis in dorso tertii scgmentoquc anali (basi nigra excepta 1 fasciisr que nt rentre ae/pie ne ut dorso dispositis, laete rujb-fcrrugineo pictis. Pedibus nigris, femorum apicibus, ùbiis tarsisque tolis ut abdominis fasciis, rufo- ferrugineis. Metatarsis anticis et mediis ita ut tibiis et metatarsis posticis spi- nulis longis concoloribus armatis. Corp. long., 1 ri mil l'un. Localité. — Naivasha (sept. 190O). 3. Oxybelus Neuvillei nov. sp. cf. Niger, albo et flavo pictus; mandibulis [apice extremo excepta) , an- iennarwn scapo etflagelli articulo primo {sequentibus testaceis), pronoto mar- gine elerato , late cum eallis humeralibus, a/arum tegulis, maculis magnis rotundis utrinque in scutelli dorso, postscutelli mucrone fere loto (basi nigra excepta) fasciis interruptis in sequentibus 1-1 Y abdominis dorso, I' fascia intégra, sexto et anali tolis , pedibus 1 coxis, trochanteribus et femorum dimidio littstili exceptis) eburneo-flavo pictis (trropter utiitmr.it acidi in rufo-ferrugineo iitiiiiiiti t. ( ttjitir crebre minuteque punctato 1 m occipite postico parumper strio- lato), ocellis magnis in triangulo obtuso sut lato dispositis; fronte, in régions — 189 — ocellan , lala, infra usquc ad antennarum basim, angustiore. Clypei margine distincte tridentato. Pronoto (margine lineari depresso laevi excepto), mesonoto, mesopleuris et scuteUo minus crebre at crassius punctatis; metapleuris longitudinaliler slri- goso-plicatis nitentibus; scuteUo, in medio dorsi, carinula lamelliformi longi- tudinali-elevala praedito; postscutelli margine lineari, utrinque lamellis ros- trifovmibus pellucidis instruclo, mucrone mcdiano canaliculiforme , a pire, pro- fonde exciso, bifido, ramulis valde divergentibus ; melanoto carinulis latera- li/nts circumscripto , areis utrinque punctulatis, aveu mediana cordiformi, fovea ciassa sub mucrone impressa, nitida. Abdomine crebre et crasse punctato ; segmenlorum II-VI angulis apicatibus externis utrinque spinùla subrostriformi instruclis. Area pijgidiali rectangulari, rugosa. Àlis hyalinis, nervulis jlavo-testaceis. Metatarsis anticis basi interna obtuse excisis, spinulis pectinalibus tenuibus, longis sex, tibiarum intermediarum et posticurum marginibus superis spimdis brevioribus crassioribusque instruclis. Corp. long. , 0 mi M ni. Localité. — Sud du lac Rodolphe (sept. 1900). h. Palarus Rothschildi nov. sp. d*. Niger, eburneo Jlavoque piclus ; clypeo, fronte usque ad ocellum ma- gnum, mandibularum basi, maculis linearibus postocularibus , pronoti margine angulisque latioribus, callis humeralibus, alarma tegulis, maculis triangula- ribus in mesonoti angulis anticis et in propleuris, scutelli margine postico ita ut postscutello cum lineis lateralibus, metanoti mucronibus mediis marginalïbus, tnaculis utrinque in segmentorum abdominalium J-VI lateribus eburneis. An- lennarum flagella supra, pedibus, alarum nervulis, squamula ventrali seg- menù secundi et mlvula anali, Jlavo-rtifescentibus. Alis hyalinis. Clypeo margine apicali truncato, una cum fronte et genubus, lœcibus subni- tidis. 1 ntennarum dimidio apicali quam basali leviter crassiore, flagelli arliculo i/ndo tertio vix longiorc , sequenlibus inter se longittidine aequalibus. Oculh ad verticem valde convergentibus , summo apice articulorum flagelli latiludine inter se distantibus. Mandibulis basi lata, subquadrata, angulo infero leviter producto, margine deindc inciso, parte média dilatata, apice angustato, obtuso. Fronte supra antennas leviter gibbosa, supra ocellum magnum unicum triangulariter producta. Pronoto laeci, parce elevato, mesonoti valde inferiore. Mesonoto, propleuris scutelloque nitidis, sparse sed crasse prqfundeque puncta- tis; postscutello aii/nisto lineari, laeci, nitido; mesopleuris angustis, subnitidis, partim transverse striatis; melanoto in dorso crasse oblique plicato-rugoso , fovea mediana lata subcirculari Iransverse rugosa, postice et in metapleuris laevi nitido-splendente. ibdominc subtriangulariter elongato, nitido, sparse minute punctulato ; segmenta primo lato, antice incavato, lateribus valde pro- minulis , facie interna nitida-splcndente , sequeiilibus segmentis invicem angustio- — 190 — ribtis. Segmenti analis calcula pi/gidiali elongata ovali, apice profonde arcuaton incisa, supra plana, nitida . lateribus parce elccata; centre, valde incrassula , subcarinato, Imsi spinulaparva dentiformi utrinque instructo. Segmenta ventrali secundo lamina magna .semi-circulari elevata una eum anleriori minore prae- dito. Femoribus inermibus, tibiis modice selulosospinosis , tarsis longe setoso- pectinalis . articula ultimo majore elongata . pulcillo nigra, magno. Corp. long., 10 mil H m. Localité. — Endessa (haut Aouache, sept. 1900). 5. Biuc.fiygaster mirdtds Oiiv. var. aethiopicus, mihi. C?. A typo specifico diflert : dentibus duabus distinctis in angulis foveolae metonoti sub abdominis petioli insertione; metanoto postice pubescentia dense griseo-sericea tecto, ejusdem sculptura mediana fere obsoleta. Sulcis frontali- bus carentibus ab areis obsoletis semi-circularibus punctulatis substituas; crista in oculorum tnarginibus distincta intus elaliore; ocellis posticis in ter se plus quant tribus eorum diametiis distantibus , eorvm distantia al» nculis ci.r uno diametro aequante; tibiarum postiearum calcaribus inter se longitudine aequa- iibus, melatarsi terlia parle longitudine aequantibus. Lu< alité. — Harrar (mars ioo.*> ). Hémiptères d'Afrique [Togo et àbyssinib), par M. René Courtbaux. Elasmopoda ampliata nov. sp. d*. Corps étroit, d'un brun marron, couvert en dessus dune pubes- cence dorée, plus dense sur la partie antérieure du pronotum. Tête qua- 1 li. insulaire, d'un brun marron plus pâle: yeux très saillants; ocelles très petits, éloignés entre eux du double de la distance qui les sépare des yeux. \nli'iines d'un brun ferrugineux; premier article plus long que le tjua- trième; deuxième article légèrement caréné en dessus et en dessous, de longueur égaie aux deux tiers du premier; troisième article plus largemeul caréné, un peu dilaté au delà du milieu, plus court que le précédent: quatrième article un peu plus long que le deuxième entièrement flave ieslacé ainsi que la base et le sommet des deuxième et troisième articles. Rostre ferrugineux, atteignant les hanches intermédiaires: premier article plus foncé, subégal au second: le troisième plus court. Pronotum rugueux: le disque antérieur, vu de côté, incliné environ ,:i 45 degrés sur la ligne ventrale du corps; côtés antérieurs munis de ti".> — 191 — ou quatre dents plus ou moins distinctes: angles latéraux dilatés en une expansion foliacée, large, dirigée vers le haut et en avant, à dents très espacées, tonnant un croissant dont les pointes atteignent presque la hauteur du bord antérieur du pronotum; les bords postérieurs de ce crois- saut, près de la base du pronotum, à dents plus nombreuses et serrées. Kcusson équilatéral, ridé transversalement, son sommet pâle. Abdomen un peu plus large que les hémélytres, avec les angles latéraux postérieurs des segments pâles. Dernier segment abdominal un peu plus développé et élargi après son milieu. Abdomen en dessous muni, de chaque côté de la ligne médiane, sur les deuxième et troisième segments d'un tubercule arrondi, noir, brillant; les tubercules postérieurs plus petits. Tibias antérieurs dilatés, dilatation antérieure plus large, régulièrement arrondie un peu après la base jusqu'au sommet. Fémurs postérieurs presque droits, épaissis, munis de petits tubercules au côté interne et près du som- met d'un lobe obtus, denliformo et (lenticule sur les bords. Tibias posté- rieurs foliacés, à dilatation externe plus développée, élargie au tiers de la longueur à partir de la base et tronquée au sommet en angle obtus; dila- tation interne très longuement sinuée, munie d'une dent aux deux tiers à partir de la base. Tous les tarses brunâtres avec une bande [dus pâle en dessus et en dessous. 9. La femelle diffère du mâle par son abdomen plus élargi cl ne possède en dessous qu'un seul tubercule arrondi, noir, brillant, de chaque côté sur c:i deuxième segment abdominal. Les fémurs postérieurs sont moins épaissis et presque droits, munis d'un petit lobe obtus dentiforme près du sommet. Les tibias postérieurs sont plus largement dilatés, la dilatation interne presque droite, sans dent: la dilatation externe non tronquée au sommet mais arrondi insensiblement. Long, cf, 21 millim. 5, larg. abd. , 5 millim. 5; 9, 23 millimètres, largeur max. abd. , 9 millim. 5. Togo. Ilismarkburg (Dr Kraalz), Coll. Noualhier au Muséum de Paris. Assez voisine de E. faix Drury, mais en diffère principalement par les angles latéraux plus largement foliacés, par les tibias postérieurs plus for- tement dilatés, à dilation externe plus arrondie. Holopterna antennala Courteaux (Bull. Mus. kist. nul., Paris, 1907, n" 5, p. 327). Nous avons trouvé, dans les collections du Muséum, un nouveau mâle et deux femelles de cette espèce, provenant d'Abyssinie (Raflray, 1882). Nous ne connaissions qu'un mâle de l'Ethiopie méridionale (M. de Rothschild i. La femelle à l'abdomen plus élargi , les tubercules des deuxième et troi- sième segments moins saillants, plus arrondis; les fémurs postérieurs sont moins épais, presque droits avec, au sommet, une dent obtuse dont les — 192 — bords soûl tubercules ; la dilatation interne 90), que l'on trouve à la page y35 i\u tome VIII de ses Lettres missives? Ce billet est adressé à Jean d'Harambure, baron de Picassavy, etc., compagnon d'enfance de Henri, qui le traitai! avec une grande privante et qui, à son avènement au trône, en avait fait un gentilhomme ordinaire de sa chambre et le grand giboyeux de sa mai- son, tout en lui confiant le commandement de ses chevau-légers et le gouvernement de Vendôme et d'Aigues-Mortes''1. Harambiire avait perdu un œil au service du roi et son rr affectionné niaistre et ami- l'appelait fami- lièrement le borgne'^. Borgne, écrit donc le roi à son fidèle Haramliure, je vous envoyé un Faucon et un Tiercelet quy estoient encore à Saynt-Germayn entre les mayns de Lalc- mand. Mettes les dedans le plus tosl que \ous pourrés. Lorsque je cerav de reloue à Bloys, je vous manderay de m'y venir trouver ou quand je vous yrai \oir. A dieu, Borgne, le \mc aut, à Paris. Où le grand giboycur mettait-il dedans les Oiseaux envoyés ainsi de Saint-Germain, et qui était ce fauconnier, surnommé peut-être Lalemand, à cause de son origine '-x'l C'est ce que nous apprendront quelque jour des recherches nouvelles. Ainsi se refait, pièce à pièce, celte histoire si mal connue des établisse- ments zoologiques de l'ancienne Royauté, auxquels se rattache plus ou moins nettement la Ménagerie Nationale actuelle. m Lettre» missive» de Henri IV, éd. Berger de Xivrey, t. Il, p. a45. [Doc. invd. ) W Ibid., t. II, p. 'nS: t. III. p. 63, aû3, etc. '■'' Il y avait en Prusse une école de fauconniers depuis i3o6, et l'école de Kalkenwarlb était déjà célèbre. — 203 Li HBPRODUCTION DES XeNOPUS 1..EVIS DàDDIN , i /. i Mbxagbrib m Muséum d'histoire satvrelle, par M. Lkon Vaillant. La Ménagerie des Keptiles, le 3o janvier 1906, fit l'acquisition de di\ ïenopus leevis, du cap de Bonne-Espérance, curieux Batracien Anoure de Tordre des Aglossk, espèce qui n'y avait pas encore été vue, malgré les efforts faits pour l'obtenir d'Angleterre où elle existait au Zoological Car- den depuis 1890. ( les .\eniplaires furent répartis par cinq dans deux aquariums conte- nant environ cent litres d'eau chacun; des retraites et des plantes aqua- tiques y avaient été disposées. Je fis placer l'un de ces aquariums dans la grande salle des Crocodiles, dont la température, en toutes saisons, est de 90 à 3o degrés, l'autre dans une pièce de débarras attiédie simplement par le voisinage de la Ménagerie, de telle sorte que la température y varie suivant l'époque de l'année, rarement très élevée sans que cependant il y gèle jamais. Ce dernier aquarium , installé sur l'appui et derrière le vitrage d'une large baie orientée au Sud-Ouest, se trouve admirablement exposé au point de vue de la lumière et de l'insolation. C'est dans celui-ci et grâce, sans contredit, à ces heureuses circonstances, que, le 1 2 du présent mois, M. Bruyère m'y signala la présence de têtards, indiquant que ces animaux avaient pu s'ac- coupler et donner des œufs féconds. La taille des jeunes variait de 8 à i5 mil- limètres. La reproduction et le développement de ce Batracien ont été très bien étudiés, d'abord par Leslie (1890) au cap de Bonne-Espérance, puis en Angleterre par Beddard (1896), par Blés (1906): il sullit de renvoyer à ces travaux, cités ici parmi les plus importants Je me bornerai à ajouter, d'après l'observation de ces têtards en liberté dans l'aquarium, après qu'on en eut retiré les parents, qu'ils se comportent d'une façon assez différente de celle qu'ont les têtards de nos Anoures ordi- naires llinui, Bufo, etc., en ce qui concerne le mode de station. Ceux-ci vivent volontiers, au moins dans les premiers stades de leur développe- ment, rassemblés en groupe, serrés plus ou moins les uns contre les antres, soit au fond des marcs, soit attachés aux plantes submergées. Les Têtards du ïenopus, au contraire, se tiennent flottants immobiles, à différentes hauteurs au milieu du liquide, obliquement dirigés la tête en bas, ('cariés les uns des autres et, dans les premiers temps surtout, à des distances assez régulières entre eux, en un mot rappelant la disposition qu'affectent les Poissons, à l'état de fretin, réunis en bancs (shoaling, — 204 — de Bateson). Ceci s'ajoute aux rapprochements déjà établis entre les Pois- sons et le têtard du Xenopus. On remarquera que ces animaux ne se sont reproduits qu'au bout d'un certain temps de captivité, dans la troisième année de leur séjour à la Ménagerie du Muséum. Le fait pourrait bien être lié à une certaine accou- tumance nécessaire à atteindre, les animaux ayant été contraints de changer l'époque de leur ponte pour la mettre en rapport avec la saison ; au Cap, cette ponte a lieu au mois d'août, d'après Leslie, ce qui correspond au printemps de l'Afrique australe; ici, elle s'est produite en mai; la même chose avait été déjà constatée en Angleterre. Poissons recueillis par M. le docteur Wvrtz en Guinée française. Description de quatre espèces nouvelles, PAR M. LE DOCTEl R JACQUES PeLLEGRM. M. le docteur Wurtz, lors de son récent voyage au Sénégal et en Guinée française, a bien voulu, sur ma demande, rassembler une petite collection de Poissons d'eau douce pour le Muséum d'histoire naturelle. Ses récoltes ont été faites dans les rivières du Sud en divers points de la Guinée française, particulièrement entre Tahiti et les Grandes-Chutes, et jusque dans la Haute-Guinée au marigot de Mamou, près de Timbo, à une altitude de 800 mètres environ. C'est une région encore assez peu connue au point de vue ichlyologique; l'année dernière, je décrivais ici même (l) un nouveau genre de la famille des Siluridés, le Paramphilius trichomycteroides Pellegiïn. péché par M. Auguste Chevalier, à Ditinn, localité également située à peu de distance de Timbo. Il y a quelque temps, une petite collection formée en Casamance par M. le docteur Maclaud me fournissait (2) deux espèces nouvelles de Cliaracinidés : Veoborus quadrilineatus Pellegrin et Sannocharax dimidiatus Pellegrin. Aussi ne faut-il pas s'étonner, bien que le nombre des espèces recueillies par M. le docteur Wurtz ne s'élève qu'à treize, si sur celles-ci quatre sont nouvelles pour la science : un Labeo, deux Barbui, et un Boriiitis. L'abondance des Barbeaux en Guinée française est un fait qui mérite d'être BÎgnalé, car ce genre extraordinairement répandu dans l'Est africain n) I)' .1. Pbllggrir, Siluridé nouveau du Fouta-Djalon, /M/. Mus. Uni. uni., 1907, p. q)5. '*' l)r .1. PiiiMorm, Characinidéa nouveau] de la Casamance. Opcit., iqo'i, p. a 18. — 205 — et dans le bassin du Nil et qu'on retrouve aussi assez richement représenté dans l'Afrique équatoriale et le long de la côte méditerranéenne en Algérie «I au Maroc, avait été jusqu'ici assez rarement rencontré dans ces régions. On trouvera ci-dessous la liste par familles des Poissons rapportés par M. le docteur Wurtz, avec l'indication exacte des provenances. Le voyageur a bien voulu prendre sur le vif des renseignements exacts au sujet de la coloiation des spécimens capturés; ces indications sont très précieuses, car on saut avec quelle rapidité les Poissons perdent dans l'alcool leur livrée souvent si brillante. Cjprinidïc. Labeo obscurus nov. sp. — Grandes-Chutes. Barbus Wurtzi nov. sp. — Grandes-Chutes. Barbus ablabes Bleeker. — Mamou. — camptacanthis Bleeker, var. Cottesi Pellegrin. — Grandes-Chutes. — tbispilus Bleeker. — Grandes-Chutes; Mamou. Barbus Salessei nov. sp. — Marigot de Botouma. Barilius Steindachneri nov. sp. — Mamou. Siluritlîe. Chrysichthys nigrita Cuvier et Valenciennes. — Grandes-Chutes. Cyprinoilontida*. Hàplochilus fasciolatus Giinther. — Grandes-Chutes , Mamou. Anabantîdae. Anabas Kinc.sleye Giinther. — Grandes-Chutes. C iclilida». Hemichromis fasciatds Pelers. — Grandes-Chutes. — bimaculatus Gill. — Grandes-Chutes. Tilapia melanopleera A. Duméril. — Grandes-Chutes, Mamou. Labeo obscurus nov. sp. La hauteur du corps, un peu inférieure ou égale à la longueur de la lôte, est contenue h fois à h fois 1/2 dans la longueur sans la caudale. La tête est 1 fois 1/2 à 1 fois 2/3 aussi longue que large. Le museau arrondi dépasse notablement la bouche. L'œil est supéro-latéral , presque médian ; 90D diamètre est contenu 3 fois à h fois i/3 dans la longueur de la tête, 1 l'ois 1/6 à 1 fois 1/2 dans l'espace interorbitaire. La face interne des lèvres est plissée transversalement; un petit barbillon faisant les 2/3 envi- — 206 — ion du diamètre de l'œil est caché dans l'enfoncement, à l'angle des lèvres. Il existe trois e'cailles entre la ligne latérale et la ventrale. La nageoire dor- sale a le bord libre fortement échancré ; son plus long rayon est égal ou un peu supérieur à la longueur de la tète; son bord antérieur est situé plus loin du bout du museau que son bord postérieur de la racine de la cau- dale. L'anale n'atteint pas la racine de la caudale. La pectorale arrondie égale la longueur de la tète ou est un peu inférieure et n'atteint pas la ventrale. Le pédicule caudal autour duquel ou compte 1 2 écailles «si un peu plus long que haut. La caudale est profondément fourchue. En alcool, la coloration est uniformément brun noirâtre avec quelques reflets rougeàtres à la caudale; sur le vif, d'après M. le docteur Wurtz, la tête est noir foncé, les flancs sont brun noir ainsi que les nageoires; le ventre est noir sale. D. III 9-10; A. 115; P. 16; V. 9; Liât. 33-35; L. tr. i$. 08-94 à 96. Coll. Mus. — Grandes-Chutes : Dr Wurtz. Longueur : 1 9 7 -j- 35 = 16a, 1 1 <> -f- 3 1 = 100 et (>i -j- 18 = 79 millimètres. dette espèce se rapproche beaucoup du Labeo annectens Boulenger '! du Cameroun. Elle en diffère par sa tète un peu plus longue, son œil plus grand, sa nageoire dorsale un peu plus reculée, ses écailles légèrement moins nombreuses en ligne longitudinale. Barbus Wurtzi nov. sp. La hauteur du corps est contenue un peu plus de trois fois dans la lon- gueur sans la caudale, la longueur de la tôle h fois. Le museau arrondi, dépassant la bouche, est un peu plus long que le diamètre de l'œil qui est compris 3 fois i/3 dans la longueur de la lèle, 1 fois i/3 dans l'espace in- lerorbilaire. Les barbillons au nombre de 2 de chaque côté sont fort courts, le postérieur le plus développé mesurant à peine un peu plus de la moitié du diamètre de l'œil. Les écailles sont munies de nombreuses stries longitudinales, parallèles. On en compte 2 1/2 entre la ligne latérale et la ventrale. La dorsale sans épine a i3 rayons, dont 10 branchus; son der- nier rayon simple, non ossifié, est flexible dans sa moitié supérieure el dépasse à peine la longueur de la tête; elle est située à égale dislance du bord postérieur de l'œil et de l'origine de la caudale. L'anale n'atteint pas l'origine de la caudale. La pectorale pointue égale la longueur de la léle. Le pédicule caudal autour duquel <>n compte 1 •> écailles est 1 fois 1/9 aussi long «pie haut. La caudale est fourchue. La coloration en alcool esl brun olivâtre sur le dos. blanc sale sur le ventre avec des reflets argentés sur les lianes: sur le vif, d'après M. le I> W Pr. /<'<>!. Soc. London, iqo3, p. 27, pi. H. fijj. 1. — 207 — Wurtz, ie dos est noir, les flancs bronzés, le ventre blanc, les nageoires jaune brun. I). 111 10; A. III 5; P. i'i; V. 0; Liât. 29; L tr. J-jg. 08-97. Coll. Mi-s. — Grandes-Chutes : Dr Wurtz. Longueur : 1 17 -f- 3i = i48 millimètres. Cette espèce, que je me fais un plaisir de dédier au docteur Wurl/, semble pouvoir être rapprochée du Barbus micronema Boulenger(,), de la rivière Kribi au Cameroun, au dernier rayon simple de la dorsale ossifié, rigide, à l'œil plus petit. Barbus Salessei nov. sp. La hauteur du corps est contenue 3 fois dans la longueur sans la cau- dale, la longueur de la tête 3 fois 1/2. Le museau arrondi, non proémi- nent, égale le diamètre de l'œil et l'espace interorbitaire qui est compris 3 fois 1/2 dans la longueur de la tête. La bouche petite, terminale, est dépourvue de barbillons. Les écailles sont ornées d'un petit nombre de stries divergentes; on en compte une 1/2 entre la série de la ligne latérale et la ventrale. La ligne latérale, en effet, est incomplète, ne s'étendant que sur 5 à 8 écailles. La dorsale a 10 rayons, dont 7 branchus; le dernier rayon simple, non ossifié, est aussi long que la tête; l'origine de la nageoire est située à égale distance du bout du museau et de la racine de la caudale. Les plus longs rayons de l'anale font les deux tiers de la longueur de la tête, comme ceux de la pectorale. Le pédicule caudal est 1 fois 1/9 à 1 fois 3/4 aussi long que haut. La caudale est fortement fourchue. La teinte générale en alcool est jaunâtre avec une ligne longitudinale grisâtre mieux marquée postérieurement; un petit point noir fort net se voit à l'origine de la caudale, un autre moins distinct en avant de la base de la dorsale; les nageoires sont transparentes. Sur le vif, les lianes sont rouges, les nageoires bleues. D.III9; A. III 5; P. i3; V. 8; L. lat. aa-23; L. tr 3 i/r 08-109. Coll. Mus. 4 exemplaires. - - Marigot de Rotouma (Environs de K()- nakry) : Dr Wurtz. Longueur : 33 + n =44, 3i + 9 = 4o, 99 + 8 = 37 et 38 + 7 = 35 milli- mèlres. Je dédie cette curieuse petite espèce à M. Salesse, qui a grandement fa- rilité les recherches ichtyologiques du docteur Wurtz. Elle est extrême- ment voisine du Barbu» sligmatopygus Boulenger <2), du Nil blanc. Elle en M Ann.Mag. Nat. Hist., Sér. 7, vol. XIII, mars i9o4, p. 387. <2> Ann. Mas;. Nat. Hist. (7), Xll, i0o3, p. 533. ' — 208 — diffère cependant par son corps plus élevé, son museau plus long, son œil plus petit, ses écailles un peu plus nombreuses transversalement. Barilius Steindachneri nov. sp. La hauteur du corps égale environ la longueur de la tête et est comprise 3 fois 3/4 à 4 fois i/4 dans la longueur sans la caudale; le profil supérieur est liés légèrement arrondi. Le museau égale environ l'espace iuterorbi- taire et le diamètre de l'œil qui est contenu 3 fois 1/2 à 3 fois 3/4 dans la longueur de la tête. La bouche s'étend jusqu'au-dessous de la moitié posté- rieure de l'œil. Il n'y a pas de barbillons. Les branchiospines sont courtes, au nombre de 9 à la base du premier arc branchial. Les sous-orbitaires couvrent plus de la moitié de la joue. H y a 2 écailles ou 2 écailles 1/2 entre la ligne latérale et la ventrale. La dorsale s'étend en arrière juste au niveau du premier rayon de l'anale et commence à égale distance du bord postérieur de l'œil et de la racine de la caudale; ses rayons antérieurs les plus longs font les a/3 de la longueur de la tète. L'anale ne forme pas de lobe antérieurement, ses plus longs rayons n'égalent pas tout à fait les plus longs de la dorsale. La pectorale pointue fait les 3/4 ou les 4/5 de la lon- gueur de la tête. Le pédicule caudal autour duquel on compte 1 2 écailles est 1 fois i/a à 1 fois 3/4 aussi long «pie haut. La caudale est très fourchue. La coloration en alcool est brun olivâtre sur le dos, argentée sur les celés et sur le ventre, avec, sur les flancs, 10 à 12 barres noires transver- sales. Elle est bien plus brillante sur le vivant, comme l'indique le docteur Wurtz : le dos est vert olive, faisant place au-dessous à une bande orange pâle. Les lianes et le ventre sont d'un argent élincelant, les stries laté- rales d'un bleu acier vif. Toutes les nageoires sont orangées. D. III 8-9; A. 111 11-1 3; P. i4-i5; Y. 9; L. long. 38-4o; u ir. j 1/2. 08-110 à 1 14, Coll. Mus. — Marigot de Mamou : Dr Wurtz. Longueur 77+18 = 95, 72 + 18 = 90, 72+18 = 90, 65+17 = 8:' et 65 + 17 = 82 millimètres. Je me fais un plaisir de dédier cette jolie espèce au docteur Franz Steindachner, l'éminent Directeur du Musée impérial d'histoire naturelle de \ ienne, qui m'a fait le plus charmant accueil lors d'un récent séjour dans l.i capitale autrichienne, et auquel la science est redevable de la connais- sance de tant de formes intéressantes de Poissons, particulièrement du Sénégal. Ce Barilius se rapproche surtout du Barilius ubangiensis Pellegrin ' du bassin du Congo et du Cameroun. Il s'en distingue par sa bouche plus grande, ses sous-orbitaires plus développés, son anale plus reculée et 1 llitll. Mils. HÙt. mil. , 1901 • p. B60. de- — 209 — pourvue de lobe antérieurement. Il est facile à séparer du Barilius senega- lensis Steindachncr1' , la seule espèce du genre habitant ces régions, à cause de ses écailles plus grandes. Le Barilius iiiloiirus Joannis du Nil et du Niger, dont les nombres sont analogues à ceux de l'espèce décrile ici, s'en sépare par sa dorsale com- plètement en avant de l'anale et sa coloration tout à fait différente. Sun 0\E ADAPTATION À LA FONCTIO\ ADIPOPEXIQUE DU RHOMROÏDE, par M. Auguste Pettjt. La Ménagerie du Muséum conserve, depuis plusieurs années, un trou- peau de Zébus de Madagascar (Bos indiens L.), assez bien acclimatés pour se reproduire régulièrement. Les cadavres de deux femelles de cette provenance ayant été remis à la Chaire d'anatomie comparée, M. le professeur Ed. Perrier, directeur du Muséum, me chargea du soin d'en tirer parti pour les collections; mon al- tention se porta sur la bosse, dont le Service ne possédait encore aucune préparation et dont une dissection, pratiquée le 1 1 février 1901, m'avait révélé les intéressantes particularités. Les matériaux utilisés pour les présentes recherches comprennent : Spécimen I. — Jeune d*, né à la Ménagerie, âgé de quelques jours; né- cropsie le 11 février 1901. Spkcimex II. — Vache, née à la Ménagerie, le 1" novembre 1901 . pe- sant 3oo kilogrammes et mesurant au garrot 1 m. 25; nécropsie le 18 fé- vrier 1908. Lésions tuberculeuses au niveau des poumons. Spécimen III. — Vache, née à la Ménagerie, le 28 novembre 1902, pe- sant 3^7 kilogrammes et mesurant au garrot 1 m. 33; nécropsie le a5 fé- vrier 1908. Lésions tuberculeuses de même nature que celles du spéci- men II. toutefois plus accusées. Les deux spécimens II et III étaient très amaigris. Spécimen IV. — Embryon 9 de 32 cent. 3 de longueur et E LA MISSION D ETUDE DE LA MALADIE DU SOMMEIL DE Brazzaville, et leur application i l\ prophylaxie, PAH M. E. RoiRAUI), MEMBRE DE LA MlSSION. Le programme zoologique de la Mission d'études de la maladie du som- meil, programme rédigé par MM. les Professeurs Houvier, (îiard etLaveran. comportait deux catégories principales de recherches : i° L'étude de l'évolution du trypanosome pathogène chez les Insectes piqueurs susceptibles de le propager. ■ L'étude du mode de vie et l'histoire générale de ces insectes propa- gateurs, loul spécialement de la Glossina palpalis. Il convient «l'envisager successi\enienl ces deux importants chapitres. A. Recherches si b l'évolution m trypanosome chez les insectes piqdedrs. Ou savail déjà, par des expériences antérieures, (pie le trypanosome hu- main éinil propagé par les piqûres de la Glossina pa/pa/w jusqu'à AS heures après un premier repas de la Mouche sur l'individu malade. Mais il fallait — 211 — expliquer comment le phénomène pouvait se produire, et s'il était propre à celte Mouche tsé-tsé seulement, ou à tous les Insectes piqueurs : en d'autres termes, s'il s'agissait d'un simple transport mécanique du virus, ou d'une évolution particulière de celui-ci chez la Glossine. Les premiers observateurs, en particulier, Bruce, Gray et Tulloch, Koch, lr professeur Minchin, etc., avaient note comme phénomène essentiel la multiplication du parasite qui se produit dans le tube digestif de la Mouche tsé-tsé, au milieu du sang digéré. L'observation et l'interprétation zoologique du phénomène étaient assez délicates, parce que les Glossines peuvent être naturellement infectées soit par d'autres trypanosomes de Mammifères , soit par des parasites propres , voisins des Herpetomonas et offrant l'aspect de véritables trypanosomes. En se mettant autant que possible à l'abri de ces causes d'erreur multiples, on arrive à reconnaître que le parasite, après s'être multiplié en très grande abondance dans l'intestin de l'Insecte, finit par disparaître au bout de quatre ou cinq jours. Koch, Dutton et Todd, Stuhlmann, avaient émis l'hypo- thèse, non démontrée, qu'après s'être multipliés un certain temps dans le tube digestif, les trypanosomes remontaient jusqu'à la trompe pour être déversés dans le sang de l'hôte au moment des repas. De l'ait, Koch et Stuhlmann ont aperçu des trypanosomes dans des trompes de Glossines capturées à l'état sauvage, mais sans parvenir à éclaircir leur origine par la voie expérimentale. Après avoir repris les recherches de mes nombreux devanciers, m'êlre appliqué à discerner les parasites propres des Mouches, des parasites in- gérés au laboratoire, j'ai revu les phénomènes décrits pour la culture intes- tinale et constaté leur exactitude. J'ai pu même reconnaître qu'ils n'étaient pas spéciaux aux Glossina palpalis, et se produisaient aussi dans l'in- testin de certains Moustiques, des genres Slegomyia et Mansonia. Enfin. m'attachant d'une façon toute particulière à l'étude des trompes , j'ai été assez heureux pour pouvoir y mettre en évidence l'existence d'une nouvelle culture, toute particulière, des trypanosomes, qui avait complètement échappé aux précédents chercheurs, et qui ne se produit, celle-là, que chez, la Glossine. En effet, au cours même de la succion du sang, certains des parasites sont capables de se fixer au passage, par l'extrémité terminale de leurs fla- gelles, aux parois intérieures du canal de la trompe. Et là, ils évoluent au sein de la salive avec une rapidité extrême, se multipliant en quelques heures de façon à former, dans toute la longueur de la trompe, de vérilahles colonies d'organismes lixés. A la suite de cette fixation, leur forme et leurs mouvements propres se sont très modifiés. Ils ont pris le type xHerpeto- motiasn par déplacement du centrosomeen avant du noyau, et ne sont plus guère capables que de mouvements d'oscillation, de balancements, sur leur flagelle épaissi qui forme une véritable tige. — 1V2 — Le$ parasites peuvent vivre dans la salive, jusqu'à quatre el cinq jours. Fait curieux, qui explique pourquoi le phénomène a pu échapper si long- temps aux chercheurs, l'infection de la trompe ne se produit que chez un très petit nomhre de Mouches, une sur dix au maximum, environ, ce qui tient aux propriétés variahles de la salive. Le phénomène n'est d'ailleurs pas seulement propre au trypanosome humain, agent spécitique de la ma- ladie du sommeil: il se produit également avec différents trypanosomes de Mammifères, tels que Tr. Congolaise Broden; Tr. Brucei PI. et Brad.; Tr. Casalboui Lav., ce qui démontre la généralité de cette forme d'évolution des trypanosomes pathogènes, ches les Glossines. Il semblait, a priori, que les piqûres d'une Mouche ayant la trompe garnie de trypanosomes fixés dussent propager à coup sûr l'infection. Il n'en est rien; il faut, au contraire, au laboratoire user d'un très grand nombre de Mouches pour réaliser une expérience de transmission. Ce fait démontre que la culture des parasites dans la salive des Glossines n'a nul- lement accru leur virulence ; qu'ils y sont plutôt dans un état de vie pré- caire, et que l'excitation qu'ils en reçoivent au début, déterminant un processus de multiplication très actif, n'a pas la valeur d'un rajeunisse- ment biologique. Toutefois, celte culture d'attente explique le maintien à l'étal endémique des trypanosomiases d'Afrique, et le rôle joué par les Mouches tsé-lsé, de préférence à tout autre Insecte piqueur, dans la trans- mission de ces affections. Il y avait lieu pourtant de se demander si ce rôle n'était pas aidé, dans certains cas, par celui de certains agents secondaires, pouvant parleurs pi- qûres multiples, porter directement el sans intervalle , le parasite d'un sujet malade à un sujet sain. De fait, au laboratoire de Brazzaville le Tn/pano- soma Brucei, agent du Nayana, a pu être transmis à des Chats par des Stomoxes, el par des Moustiques du genre Mansonia ; et l'existence de véritables épidémies de maladie du sommeil , dans des régions de marais où ces Moustiques abondent, prouve que ces Insectes sont capables de jouer, dans certains cas, un rôle important dans l'étiologie de cetle alfection, en colportant le virus par des piqûres consécutives immédiates. I>. ReCHBRCHES SUR LE MODE DE VIE DE l.\ GlOSSINA V U.VM.ls. La Cilossina palpalis restant donc, d'après ces recherches, l'agent essen- tiel du maintien de la maladie à l'état endémique, il y avait un gros intérêt à étudier de près les conditions de vie de celle Mouche. Cette Glossine n'habite que le rideau extrêmement touffu et boisé, que forme la grande végétation du bord des eaux courantes. Sa zone d'habitat se trouve délinie par des ennditions de milieu liés précises : l'ombre, el une humidité atmosphérique 1res élevée. L'humidité intense de l'air lui est presque aussi nécessaire qu'une alimentation sanguine fréquente : ou alfamc la Glossine eu la faisant vivre en air sec. — 213 — Los adultes ne sont pas répandus partout avec la même fréquence le long des rives d'un cours d'eau. Ils abondent d'ordinaire aux points où leur nutrition se trouve assurée par le passage, à certaines heures, ou la pré- sence habituelle, de l'Homme ou de gros Vertébrés, tandis qu'ailleurs ils seront rares. Ces lieux d'élection, définis à la fois par les conditions phy- siques et les conditions de nutrition, constituent les gites de la Glossina palpaHs, Ces gites se formeront donc, suivant les localités, soit au voisinage du gros gibier, soit au voisinage exclusif de ï Homme (à proximité des vil- lages, aux gués, aux points d'eau, etc.). Certains gites se maintiennent constants toute l'année avec une diminu- tion à peine sensible des Mouches en saison sèche, parce que les conditions \ demeurent constantes : ce sont les gites permanents. D'autres ne sub- sistent qu'une partie de l'année : ce sont les gites temporaires. Ainsi, pen- dant la saison sèche, beaucoup de petits cours d'eau s'assèchent complète- ment, et les Glossines s'en écartent parce que les conditions d'humidité ne leur sont plus favorables. En outre, j'ai pu reconnaître que les Glossines sont susceptibles de se déplacer jusqu'à des distances assez grandes, et (pie les gites temporaires sont alimentés d'une façon constante en Mouches, par les gites permanents voisins qui leur servent de réservoirs de Glossines. Cette notion du déplacement naturel des tsé-tsés explique très nettement pourquoi la trypanosomiase humaine règne à l'état endémique dans des territoires immenses, ie plus souvent par cas isolés, qui apparaissent tantôt dans un village, tantôt dans un autre. Le mode de reproduction de la Gl. palpalis a pu être suivi très en dé- tail. L'accouplement est unique. Mais les Mouches, à la condition d'être nourries toutes les 48 heures en moyenne , donnent, tous les 9 ou 10 jours, naissance à une grosse larve, qui se transforme en pupe presque aussitôt après sa sortie de l'utérus. Le nombre normal maximum des pontes paraît être d'une dizaine. La nutrition de la larve de la tsé-lsé s'effectue dans l'utérus de la mère aux dépens de la sécrétion d'une glande spéciale. La durée de la nymphose est de 33 jours, à la température de 2 5 degrés, qui est l'optimum thermique de la vie nymphale. En élevant cette tempé- rature à 3o degrés d'une façon très ménagée, on peut ramener la nym- phose à une durée minima de 26 jours. Mais les Mouches nées à cette tempéraltu-e sont peu robustes. D'ailleurs, en prolongeant l'action de la température de 3o degrés ou en l'élevant à 35 degrés pendant deux jours, la mort des Nymphes est radicalement assurée. Prophylaxie. — Partant de ces diverses données biologiques, on peut orienter neLlcnient la tâche prophylactique d'où dépend en somme le salut de la main-d'œuvre dans nos colonies de l'Afrique du centre : i° On aura, dans le déboisement partiel des gites à Glossines, une arme — 2U — excellente et pratique pour les détruire. En effet, en éclaircissanl par ce procédé le repaire de ces Mouches, en permettant au soleil d'y filtrer quelque peu. de façon à venir échauffer la surface du sol et des troncs d'arbres, on tuera à coup sûr les Nymphes et l'on modifiera les conditions d'habitat normal des adultes, de manière à les écarter du gîte; -2" Le déboisement devra être avant tout effectué là où les Mouches se nourrissent exclusivement du sang de l'Homme, c'est-à-dire aux points fré- quentés à heures régulières par les indigènes seuls, car ce seront là sur- tout les endroits dangereux : 3° Enfin il y aura intérêt également à faire déplacer les villages situés dans les zones marécageuses, ou à forcer les indigènes à isoler leurs malades, de façon à éviter les épidémies qui pourraient se produire. A côté de ces recherches qui répondaient directement au programme du mode de transmission de la maladie du sommeil et de la tâche prophylac- tique, de nombreuses études ont été faites sur les différents types d'In- sectes piqueurs de la région : Simulies. Moustiques, Stomoxydes, Taba- nides ; des espèces nouvelles ont été décrites, et des collections formées pour le laboratoire d'Entomologie du Muséum. Il reste encore beaucoup à l'aire avant d'avoir épuisé toutes les questions qui se rattachent au mode de transmission delà maladie du sommeil. Il faudrait notamment rechercher si d'autres espèces de Glossines , telles que (II. tachinoïdes , VA. morsitam, par exemple, ne sont pas capables déjouer le même rôle que le Gl. palpalis. Le fait n'a pas d'intérêt pour la région de Brazzaville, où ces espèces n'existent pas. Il en a un très grand, au con- traire, pour la belle et riche région du Chari-Tchad, où les morsitam pullulent, et où il importe d'empêcher l'extension de la maladie du som- meil, qui n'y parait pas, jusqu'alors, endémique. Cette question mérite < recherches nouvelles, précises, qui nécessiteront une nouvelle campagne es Sur lisstisct de séparation architecturale chez une Arachnide, la Ctbniza Sauvauei Iïossi, PAR M. Vx. DkUAUT. Aux environs immédiats d'Ajaccio, les Mygales sonl assez abondantes sur les talus à la fois terreux et rocailleux de la route en lacet qui monte de la place du Casone à la fontaine du Salai îo. Malheureusement, la dureté du sol rend assez difficile l'extraction des nids de ces Araignées. J'en ai cependant récolté un, déposé actuellement dans les collections du laboratoire d'Entomologie, qui m'a paru présenter un certain intérêt au point de vue éthologique. — 215 — Ce nid est muni d'un double opercule supérieur (fig. 1) : l'animal a probablement trouvé sa demeure mal fermée, car, en dessous du premier opercule trop petit, il en a construit un deuxième, qui ferme très exacte- ment l'entrée de ce nid. vie. Nid d'uni! Mygale pourvu do deux opercules. I n guide ajaccien qui m'accompagnait, et sait assez bien observer les choses d'histoire naturelle, m'a dit qu'il n'est pas difficile d'obtenir du travail «les Mygales de semblables nids à double opercule, en détériorant quelque peu l'opercule unique qui. protège primitivement chaque nid. Je remercie M. Eugène Simon qui a déterminé la Mygale Cteniza Sau- vagex liossi, auteur de relie nidification. /./:. TlUCIIODKS UMBELLATARUM Ol. , SES MOEURS, SON ÉV0LIJT10\ . PAR M. LE DOCTKUR AuGLSTE CroS , DE MASCARA (département d'Oran). <•'• Cleride, très commun à Mascara, est répandu dans toute la région environnante ; je l'ai capturé également à Saïda(I). On le rencontre pen- dant tout le printemps sur les Heurs des Ombellifèrcs, en particulier des II. Lucas le signale dans la pro\ince d'Oran, et dit l'avoir rencontré aux en- virons d'Alger et de Constantine (H. Ldcas, Exploration scientifique de l'Algérie, t. II, p. 2o5). Il est par suite probablement répandu dans toute l'Algérie. Muski.m. — XIV. t6 — lM6 — Ihuirus, et de beaucoup d'autres plantes : Malra silvestrig, Onnpnrdon tna- cracanthemum, Centaurées , Souci , etc. (Dates extrêmes de mes captures : i il mars-a3 juin.) La panade a lieu sur les fleurs, ainsi que j'ai eu maintes fois l'occasion de le constater, eu avril, mai el juin. Je n'ai jamais réussi a observer la poule; bien souvent j'ai gardé des Tricbodes trouvés accouplés, mais ils sont tous morts sans avoir pondu. J'ignore donc dans quelles conditions el en quel endroit la femelle dépose ses œufs, Ce qu'il y a de certain, c'est que les larves «le Trichodes umbellatarum vivent en parasites dans les nids de divers Hyménoptères : Chalicodoma muraria, Latr. Chalicodoma Lefebvrei, Fonscl.(1), Anthophores et Osmies diverses. Il est probable (pie les femelles vont effectuer leur ponte directe- ment dans les nids des divers Mellifères, où elles vivent en parasites. J'ai surpris un jour, en effet (1 3 avril 1903), un Trichodes errant sur un talus où se trouvaient de nombreux nids d" Anthophores. On pourrait m 'objecter que peut-être cet Insecte \enait tout simplement de sortir de la loge où il avait pris naissance. Cependant je crois pouvoir rapprocher ce l'ail des observations de M. J.-H. Fabre (2), qui dit avoir vu fréquemment un Clairon (.= Trichodes) , — qu'il ne spécifie pas autrement , d'ailleurs, - à la surface des nids du Chalicodome des hangars. Cet auteur a cru que le maraudeur se bornait à rrdéguster çà et là les gouttes de miel qui suintent de quelques pois fêlés», car il est convaincu que ce Clairon, dont il ne méconnaît pas «lu reste le parasitisme, a pour nourriture pendant sa vie larvaire aies vieilles boites de conserves à miel ranci". Il est plus que probable que les Tricbodes dont M. J.-H. Fabre a remar- qué les allées el venues sur les nids des Chalicodomes au momenl des tra- vaux, sont des femelles en quête du moment propice pour déposer leurs nuls au voisinage ou dans les cellules de la Maçonne. En effet, mes observations, ainsi qu'on va le voir, sont absolument en contradiction avec i'bypolbèse que les Tricbodes , à un moment quelconque de leur existence, se nourrissent de miel frais ou rance, et établissent que les larves du Trichodes umbellatarum en particulier dévorent vivantes l<> larves el les* nymphes des Hyménoptères (S). L'Insecte adulte lui-même esl également carnassier. 'il) Je dois la détermination de ces deux Hyménoptères à l'obligeance de M. le professeur J. Percz , le spécialiste bien connu, à qui je suis heureux d'adres- ser ici Ions nies reinercicmenls. (îl J.-H. Fabrk, Souri uns entomologiquet , 3* série (Les Tribulationi de la Maçonne, p. ia5). W Je rappellerai que M. I. Kûnckel d'Herculais, en mentionnant l'opinion, empreinte de doute, émise par Spinola -<\\v le régime des larves de Trichodes, celle soutenue par M. J.-H. Fabre, d'après laquelle elles joueraient le rôle ne R croque-morts» se nourrissant de miel ranci, a fourni d'excellents arguments en — 217 — J'ai capturé, le g juin 1906, sur une fleur, un Trichodes umbellatarum limant entre ses pattes nu OmopUus erythrogosterbuG. qu'il était en train de dévorer : tout l'abdomen avail déjà disparu. J'ai été témoin aussi, par deux t'ois, de L'agression d'une Abeille par un Trichodes ; une \beille butinait sur une Heur : survient un Trichodes qui se précipite sur elle avec impétuosité. Dans les deux cas. l'Abeille a pu se dégager et prendre la fuite, et le ravis- seur, ayant manqué son coup, a pris son vol d'un autre côté. Du reste, ces Coléoptères ne soûl rien moins que pacifiques, et, dans les flacons de chasse, si l'on n'a pas soin de les mettre à part, ils mettent en pièces tous les autres Insectes. J'ai trouvé le Trichodes umbellatarum à l'état de larve, à l'état de nymphe et à l'état parlait dans les nids de divers Hyménoptères. Ma première observation remonte au 9 avril 190B. J'ai capturé ce jour- là un magnifique adulte dans une cellule d'Àntbophore creusée dans le tuf. Depuis cette époque, j'ai souvent rencontré dans les nids de Mellifères soit des adultes, soit des larves, soit les deux en même temps : ainsi, le 18 oc- tobre kjo3, j'ai découvert dans des nids de Chalicodoma muraria huit adultes et quatre larves; trois de ces dernières étaient dans une cellule con- tinue à i\m autre cellule renfermant l'Insecte parfait. Les individus développés chez les Chalicodomes, les Anlhophores, sont en général 1res grands; ceux qui vivent dans les nids d'Osmies sont ordi- nairement beaucoup plus petits. La taille de la larve de l'Hyménoptère pa- rasité, c'est-à-dire le plus ou moins d'abondance de nourriture, a donc une grande influence sur le développement du parasite. Deux fois seulement j'ai eu la bonne fortune de me procurer des nymphes : le 27 septembre iqo3, dans un nid de Chalicodoma muraria, j'en ai trouvé deux qui ont évolué peu après , puis , le 1 8 novembre 1 90G , j'en ai recueilli une troisième. Mais j'en ai obtenu un assez grand nombre par l'élevage des larves. Quant à la larve, je l'ai récoltée, pour ainsi dire, en toute saison, lors- que j'explorais des nids d'Hyménoptères (mars, avril, août, septembre, octobre, décembre), ce qui ne peut se comprendre qu'à la condition d'ad- mettre que la larve de Trichodes peut avoir une existence d'au moins deux années. Cette proposition peut paraître paradoxale, quand on songe que l'évolu- tion des Mellifères parasités est annuelle. Klle est pourtant l'expression de faveur de leurs appétits carnassiers; il a démontré eu effet (Ihill. Suc. Eut. de Fr., oct. 1890, u. ciakv) que les larves de Trichodes ammios et du T. x. httera, hôtes des coques ovigères des Acridiens (Staiironotus maroccanu»), se nourrissaient des œufs de ces Orthoptères. (J. Klnckkl d'Hicrculais , Les invasions des Acridions, vulgo Sauterelle» , en llgérie, 1. 1, 1898-1905, p. 619, et additions et Correc- lions, p. 10: t. II, 1890, pi. J, fig. (1 à 10.) 16. — 218 — la vérité : en effet, je rencontre parfois côte à côte, dans le même nid. des individus adultes el des larves bien développées. Ces dernières oui été sans doute moins favorisées sons le rapport delà nourriture el ont une évolution retardée. Du reste, j'ai en la preuve directe de cette longévité, car j'ai pu garder en vie, pendant pins d'un an. des larves recueillies alors qu'elles avaient déjà atteint un grand développement. Une larve trouvée déjà grande, le 27 septembre 1903, était toujours vivante le •>•'> novembre 1 <,)<>•">. — vingt-six mois après, — et sans trans- formation (i). Je ne m'étendrai pas sur la description de la larve, qui a l'aspect bien connu des larves de Tricliodes: elle peut atteindre une longueur de 1 S à 20 millimètres et présente une belle couleur rouge corail: une senlr lois. une larve offrait nue teinte un peu différente, rouge carmin: sa nymphe présenta également cette même coloration, mais les couleurs de l'adulte ne lurent nullement modiliées. Les larves que j'ai eues eu ma possession ont subi à un moment donne une mue, ainsi (pie j'ai pu m'en assurer : le -).h août 1906, en examinant si une larve recueillie le 27 .septembre 1 900 ne s'était pas métamorphosée comme celles que j'avais récoltées le même jour, je laissai échapper le tube qui la renfermait; le tube se brisa et je constatai qu'il contenait une dé- pouille larvaire sur laquelle j'ai très bien vu les mandibules et les pièces buccales, ainsi que les trois paires de pattes. La peau qui avait recouvert l'abdomen était intacte, seule celle qui abritait la région céphalique el le dorsum des trois anneaux tboraciques était fendue. L'opération de la mue devait avoir eu lieu récemment, car les pièces buccales de la larve, au lieu d'être d'un marron foncé presque noir, étaient encore très claires. La larve n'étail nullement modifiée et se montrait 1res vivace. Elle rejeta sous mes yeux uni! goutte de liquide rouge brun, comme certains Papillons, après leur éclosion. dette larve n'était pas en- (,) M. Valéry May et ayant reçu de la province d'Oran, en septembre 1889, des coques ovigères il'' Stauruootes marocains y trouva des larves de Tricliodes quil rapporta, d'après nos observations, au T. ammios; il a pu conserver l'une d'elles jusqu'au printemps de 1893; elle supporta, après des essais infructueux d'ali- utation artificielle, une abstinence qui dura jusqu'en avril 1899; à partir de cette époque, elle accepta de la viande crue de Mouton eu de Bœul qui lui était servie tous les trois ou quatre jours en rations de la grosseur d'un pois. Elle subit trois s en 1 8g •• , mais elle mourut sans avoir accompli sa métamorphose Gnale. 1 \ u.ùn Mavi 1.. . . Sur les larves des Trichodei ammio». Ann. Suc Ent. de /*>., I. IAIII. 189Û, p. 6 a S.) Ces observations il'' M. Valérj Mayet <■! de M. le |)r Crus sur la prolongation delà vie au delà des limites normales des Tricliodes parasites sont à rapprocher de celles que M. J. Kûnckel d'Herculaia a faite sur l'évolution retardée des My- labres, en particulier du Mylabrii Schreibysi. (J. Ki rckxl d'Hbbcdlais.) — 219 — core nymphosée le a3 novembre 1 900. — quinze mois après, — mais avait subi une nouvelle mue. J'ai eu l'occasion plus tard, en 1906, le 3 1 août, de constater ce même phénomène «le la mue sur trois larves que j'élevais : deux avaient déjà changé de peau, la troisième a été surprise pendant l'opération; elle était encore dans sa défroque élargie qui lui formait comme une sorte de cocon. Du côté de la tête, la pellicule s'était déchirée, et je vovais à l'intérieur la tête de la larve s'agiter. La façon dont ces larves se nourrissent est très particulière et digne d'at- tirer l'attention. J'avais placé nies pensionnaires dans des tubes de verre, ce •pii me permettait de les observer, et je leur servais comme provisions des larves de Chalicodomes. La larve de Trichodes s'adosse à sa victime, ses pattes appuyées contre la paroi du tube et la tête rejetée en arrière. Elle attaque sa proie par le dos, se bornant à la sucer. L'opération dure plu- sieurs jours, parfois une semaine et même davantage, et cependant la larve de l'Hyménoptère reste blanche et ne se flétrit pas; elle garde la couleur des larves vivantes; seulement sa peau petit à petit devient flasque et finit par être refoulée en doigt de gant par la tête de la larve du Trichodes qui \ est enfoncée. Les larves de Trichodes ne se bornent pas à dévorer les larves des Melli- l'èrcs : j'ai servi un jour à l'une d'elles une nymphe récente de Ghalicodome qui a été acceptée sans difficulté et prestement vidée. Les larves d'Anthrax, qui vivent aussi en parasites dans les nids de Cholicodome, ne sont pas plus respectées que les larves des possesseurs légitimes du nid. Mes pen- sionnaires leur ont lait sans façon partager le même sort. J'ai remarqué souvent que mes larves de Trichodes, après avoir ainsi absorbé une larve d'Apiaire, avaient visiblement grossi. Pendanl l'hiver, elles digèrent et sommeillent, ne louchant pas aux vivres qui sonl à leur portée. Au printemps, leur appétit se réveille, et. pa- rait même exalté par le long jeûne de la période d'hibernation. Dans le courant de mai, mes pensionnaires ont dévoré chacune deux grosses larves qui leur ont été servies à quelques jours d'intervalle; la deuxième ration a été absorbée dans l'espace de trois jours. Le procédé d'attaque n'a jamais varié. \insi donc, avant d'arriver à son complet développement, une larve de rrichodes peut dévorer plusieurs larves ou nymphes d'Abeilles. La nymphose a lieu vers la lin de l'été ou le commencement de l'au- tomne (août a novembre) O. Lorsque la larve sent que le mo ni de sa transformation approche, elle se fabrique une sorte de cocon avec, une substance rouge brique opaque. Une de mes pensionnaires, échappée de son Celte année, \< ■ la première toi-, j'ai obtenu une nymphe aa printemps (avril). Elle est morte Bans donner l'Insecte parfait. — '220 - tulte de verre, s'est construit dans l'angle formé par le fond el l'une des parois Latérales de la boîte où elle se trouvail un cocon de toules pièces, ('.elles que j'élève dans des tubes de verre tapissent les parois de leur demeure d'un enduit opaque de la même substance, Cet enduil ne forme parfois qu'une couche fort mince ou paraît même manquer par places. Si la loge est trop grande au gré de l'Insecte, il la cloisonne : plusieurs de ces larves ont établi une cloison à une certaine distance du bouchon d'ouate qui fer- mait leur tube. Les nymphes sont comme les larves d'un beau rouge corail: les pattes et les rudiments des élvtres sont toutefois beaucoup (dus pâles que le reste du corps. Elles présentent sur toute leur surface des poils incolores qu'on ne voit bien qu'à la loupe et de profil; à l'œil nu, elles paraissent absolu- ment glabres. Elles ont aussi, comme les larves, (\eux épines à l'extrémité de l'abdomen. Elles se contorsionnenl quand on les louche. La lumière solaire a le don de les impressionner : j'ai voulu un jour essayer d'en pho- tographier une; il m'a clé impossible d'obtenir qu'elle se tienne tranquille. J'avais, du peste, remarqué celte inlluence de la lumière sur diverses nymphes appartenant à d'autres espèces de Coléoptères (Ateuchus variolosus "I Cetonia funeraria , notamment |. La nymphe ne garde pas Longtemps intacte sa couleur rouge des pre- miers jours. Le changement de coloration débute par les yeux qui affectent alors la forme d'un croissant noir: ensuite ce sont les mandibules qui noir- cissent : bientôt Les extrémités des gaines alaires, et surtout les tarses. prennent une teinte enfumée; plus lard, les genoux des six paltes sont mar- qués d'une tache noire. A la veille de sa libération, la nymphe a les yeux, les mandibules, la lèvre supérieure, les antennes d'un noir intense: à chaque genou corres- pond aussi une lâche noire; les hanches sont également noires et les cuisses postérieures sont particulièrement envahies par la pigmentation. Les tarses des pâlies antérieures el moyennes sonl assez fortement colorés, ceux des pattes postérieures un peu moins. Les ailes sonl enfumées. En outre, à la lace inférieure de l'abdomen, on devine une lâche noire qui se forme sur les parties latérales de chaque anneau, el une autre médiane près de l'anus. Enfin, sur le dos. la partie correspondant au meso el au meta-thorax noircit également. La durée de la nymphose n'est pas lies Longue : 26 jours dans un cas. 39 jouis une antre l'ois. Dans les autres cas, je n'ai pu la noter exactement. \u moment de la libération (que j'ai observée en août, septembre cl octobre), le Trichodes rejette sa dépouille oymphale sous forme d'une pe- tite pellicule qu'on retrouve tassée el chiffonnées l'extrémité de l'abdomen au Fond de >;i Loge. àussitôl après s Eclosion, le nouvel Insecte n'a pas encore sa livrée définitive; mais il n'a pas conservé les couleurs «le la nymphe; seul son abdomen a gardé La coloration rouge de cette dernière. 221 Les pattes (cuisses et tibias) sont d'un jaune excessivement pâle, presque blanc, crème si l'on vent. Les genoux et les tarses, ainsi que les yeux el les mandibules oui gardé leur couleur noire. Le thorax, du côté dorsal, le niétathorax du côté abdominal, ont une teinte légèrement rosée encore, mais tirant sur le jaune. Enfin les élytres présentent une coloration crème uniforme qui ne permet pas tout d'abord de dire si l'on aura affaire au Trichodes umbellatarum ou à une autre espèce. Le lendemain de la transformation, l'insecte a déjà une couleur plus foncée. On voit trois bandes noires transversales sur ses élytres: noirs aussi sont la tête, le thorax, l'écusson et les pattes. Le jour suivant, l'abdomen, qui était rose, devient noir sur la ligne médiane; les anneaux voisins du métalliorax ont une tache plus large que ceux rapprochés de l'anus. Les bandes transversales des élytres sont d'un beau noir encre de Chine. Le fond de la couleur des élytres n'a guère changé : il est jaune liés pâle. Les poils assez longs dont l'insecte est recouvert se détachent en blanc cendré sur les parties sous-jacentes, principalement sur le corselet. Au bout de quatre jours, le noir tourne au bleu sur le thorax et les élytres; sur celles-ci commence à se montrer la teinte rouge brique. A la l'ace ventrale, la région thoracique a des rellets verts. Enfin, au huitième jour, l'insecte a à peu près acquis sa coloration définitive. Le Trichodes umbellatarum, arrivé à l'état parfait en automne, se tient immobile dans la loge où s'est faite son évolution, et ce n'est qu'au prin- temps suivant qu'il se décide à se frayer un passage au dehors. Le 3 avril i qo4 . l'un de mes Trichodes, qui jusqu'alors était comme en léthargie, se réveille el s'acharne après le coton qui ferme sa prison pour se créer une issue vers l'extérieur. J'en conclus que je ne tarderai pas à rencontrer des Trichodes dans la campagne : en effet, dès le lendemain, j'en capturais un, le premier de l'année. TaBANIDES BECVEILLI8 AU CoMlO FBANÇAIS PAS LA \llssio\ D'ÉTUDE DE I, l MALADIE DD SOMMEIL, l'A» MM. Jacques Surcoiik et E. Roi'baijd. I tîi'.'.ioN db Brazzaville, du Moyen-Coingo et dd Haut-Odbahghi. Taiiwis ri i ir;m s ? P. B. — Brazzaville, commencement de la saison des pluies; Pangala; Boula N'tangou. (M. Baudon, i" octobre 1907.) Commun, surtout en octobre, disparaissant pendant tout le reste de 222 l'année, puis reparaissant eu octobre à Brazzaville, envahissant les maisons et les écuries. Pique l'homme sur les rivières. Tabanus Pldto 9 Walker. — Brazzaville (20 sept. 1907, E. Roubaud). N'y apparaît que durant le premier mois «le la saison des pluies. Pique l'homme sur les rivières. In spécimen a été recueilli à la lin de décembre sur un cheval atteint de trypanosamiase. Tabanus Gabonensis c? 9 Macquart. — Le spécimen mâle a été recueilli sur le sol pendant qu'il y buvait; plusieurs autres mâles ont été vus dans les mêmes conditions. Les femelles viennent autour des maisons et cherchent à piquer le bétail. — C'est le Taon le plus commun à Brazzaville: on l'y ren- contre depuis la lin de septembre jusqu'au mois de novembre. Très commun sur toutes les rives de l'Alima, dans les forêts maréca- geuses et les régions à gros gibier, où il doit vivre surtout aux dépens des Bœufs sauvages. Mission de Liranga, Boubanghi (Oubanghi), Bimbo, Impfondo, Bessou (D' Lebœuf) : parait exister sur les rives de tout l'Oubanghi ; attaque l'homme en pirogue. Tabanus par 9 Walker, assez rare à Brazzaville, ne se prend qu'au voi- sinage des bestiaux, aux premières pluies, c'est-à-dire vers la lin de sep leinltre. Tabanus abgentati s 9 Sttrcouf. — Parait ne pas exister à Brazzaville. — 3 exemplaires femelles provenant de la région dite Boula Wtangou, située sur les plateaux à l'Ouest de Brazzaville, à 100 kilomètres environ. Coni- rauniqués par M. Baudon, Administrateur. — Recueillis pendant la période de transition à la lin de la saison sèche. T>BANUS NIGROHIBTUS 9 Ricardo. — Très commun à Brazzaville, où il pique l'homme. Surtout fréquent pendant la période de transition de la saison sèche; il fail des apparitions sporadiques pendant le reste l'année. — Léfini (Siadoux), Brazzaville. Pris en nombre sur les rives de la llaule- Uima, plus rare dans la Basse-Alima : pique l'homme avec acharnement. (Juin. Tabanus qi adiuguttati s 9 Ricardo. — Très commun à Brazzaville au commencement de la saison des pluies, |>ii|ue les bestiaux et pénètre même dans les maisons. — Bords du Congo, Irehou. Haut-Congo 1 I»' Lebœuf, 9 novembre 1 007). Tabanus gratus 9 Lœw. — Commun a Brazzaville sur les bestiaux au commencement «le la saison des pluies. Tw.wis TOBNIOLA ? Pal-Beau\ . — Existe çà et la le long des rivières. assez rare, lin exemplaire femelle provient de l'Oubanghi, |»rès de Betou h Lebœuf, 1" juillet 1 < » < • 7 . a n> heures du matin). Recueilli aussi dam — 223 — 1* Mima équatoriale on juin. Espèce ubiquiste mais localisée, ne se manifes- tant dans chaque lieu que par un petit nombre d'individus. Brazzaville, i ."> novembre. Tabani scanus 9 Karsch. — Rives du Congo , près du confluent des rivières l'qualoriales. — Likuala-Mossaka, en bateau à 3 b. 3o (D1' Lebœuf); :; exemplaires ont été recueillis à 6 beures du soir dans la Basse- Alima. — Lélini. affluenl du Congo, au-dessous de ['Alima. Cette espèce cherche à ,i piquer l'homme et doit vivre aux dépens des gros animaux sauvages. Tabands bigittatls d Wiedemanu. — h spécimens recueillis à Brazza- ville le 7 et 12 janvier 1907, au bord de l'eau, cherchant à boire sur le sol. Un autre exemplaire a été pris à la lampe, le soir à 6 h. 1/2, pendant une tornade. Tabands thoracints 9 P. B. — Brazzaville, 20 novembre. Sur les bœufs. Commencement de janvier, rare. Tabani s pasciatds 9 Fabricius. — Très commun sur toutes les rivières, pique l'homme. — Likuala-Mossaka, bords de l'Alima en juin; Linzolo près de Brazzaville: lmpfondo; Betou; sur toute la longueur des rives du Haut-Oubanghi; a3 novembre sur des bœufs; commun au commencement de la saison des pluies. Tabands iantiums 9 Surcouf. — Brazzaville, (7 novembre 1907, sur les bœufs); O'Koyo, Haute- Alima, mars 1907, envoyé parle Chef de la factorerie. II kmatoi'Ota 3 macilata 9 Newstead. — Liranga; Betou; Banghi; Fac- torerie de Bimbo; dans le Hanl-Congo et le Haut-Oubanghi, pique rhomnie sur le fleuve (D1 Lebœuf). Il emàtopota i»Ecor.\ 9 Walker. — Haule-Alima. mai 1907, M'Pila à G kilomètres en amont de Brazzaville: bords du Congo dans la forêt maré- cageuse. Deux exemplaires d'un autre Haematopola non encore déterminé ont été recueillis eu mai 1907 dans la Haute-Alima. Chrysops distihctipennis 9 Austcn. — Congo, entre Banane et Borna, i5 novembre, sur l'homme; Hatite-Alima en mai. Ghbypsops dihidiatos 9 Vander Wulp. — Noms indigènes : Touna, Jtouna, ) nnitc. Saint-François de Bounji; Moyen-Alima; Sibili (Dr Milloux); roule des caravanes; de Loango, en juin; Moutamba; Linzolo: Likuala- Mossaka, 1 ô septembre; factorerie d'Ecouta N'Zoko; Buanza (route des caravanes); pique l'homme, très répandu, zone d'habitat très étendue. Absent pendant la Saison sèche. Il e^t intéressant de remarquer que les Taons n'apparaissent en abon- — 224 — dance à Brazzaville que pendant uu mois ou doux à la période de transition entre la saison sèche et la saison des pluies, pour ne (tins faire pendant tout le reste de l'année que de rares apparitions ou disparaître complète- ment. Les mêmes espèces, au contraire, se maintiennent sensiblement toute l'année ou tout au moins durant toute la saison des pluies le long des rivières où la nourriture leur est largement assurée par la présence du gros gibier. 11 Temutoire militaire du Tchad. (Lis Tabanides de cette région ont été communiqués par M. le commandant des troupes du Territoire militaire.) Tabanus ifricanùs 9 Gray. — Laï, parc aux Bœufs du poste: poste de Massenya, 20 août. Ce Taon, d'après les indications du Dr Kerandel, se nourrit aussi du sang des Hippopotames. — Nom indigène : Ken dogo ou Ter al Diamouss (Taon des bœufs). Tabanus mtoenïatub 9 Macquart. — Laï, parc aux Binifs du poste (août 1907). — Nom indigène : Ter Abhiol ('faon à tête blanche). Tabanus biguttatus Wied , var. Cilipes 9 Macquart. — Poste de Mas- senya, août 1907. Tabanus biguttatus Wied, var. Croceus 9 Surcouf. — Poste de Masse- nya (août 1907). Tabanus toeniola 9 Pal. Beauv. — Massenya (18 août). — Nom indi- gène : N'gaya Illi ou Ter Azarak. Tabani s socius 9 Walker. — Poste de Ilaouni (communiqué par M. le \ l'Iériuaire Moutard). Il kmatoi'ota trimacui.ata 9 Newstead. — Environs de Garnol, Baï, M'Bato | llaiile-Sangba). — Envoi du Dr Eckenroth. Il kmatoi'ota 6TRI0IPENNIS 9 Karsch. — Même région. Description d'un Tabamdk (LLematopota) d'Abyssinib, par M. Jacques Surqoi k. Haematapota sidamensis 9 nov. sj». — Type femelle provenait! des borda de la Deyé, région du Sidamo i Vbyssinie i. Recueilli le -\'\ juillet 1 907. par M. Hubert Latham; une autre femelle du même lieu. Collection du Muséum. — 225 — Espèce voisine du groupe comprenant : II ematopota Copemaïui 9 Austen , //. pertitiens 9 Ansten et 11. Laverani 9 Surcouf. Longueur : 9 mjllimètres, Couleur générale grisâtre, thorax sombre, abdomen gris brunâtre. Ailes avant le centre clair. Jambes brunes, tibias antérieurs sombres dans les a/3 J t apicaux, deux anneaux aux tibias postérieurs. Tête brune, yeux glabres, joues blanches à pubescence jaunâtre , ne por- tent pas de taches noires de chaque côté; bande frontale d'un gris brunâtre rétrécie vers le vertex et marquée d'une tache noire de chaque côté; celte tache est petite et tangente aux yeux: tache médiane nulle. Callosité noir brillant, étroite, transverse, arrondie à son bord supérieur, un peu élargie contre l'œil auquel elle est tangente: bord postérieur bisinué, prolongé à sa partie médiane par un trait noir descendant entre les antennes. Palpes allongés, noirâtres, à poils jaunâtres. Antennes : 11" et 2e articles noir cendré à pubescence fauve peu dense; 3e article allongé, rougeâtre à la base, noir ensuite. Thorax d'un brun grisâtre à lignes blanches peu distinctes et portant nue pubescence jaunâtre peu dense. Flancs et pectus semblables. Scutol- luni gris noirâtre. Abdomen gris jaunâtre, étroit, allongé, portant sur le milieu de chaque segment une fascie indistincte plus brune; pubescence jaunâtre, plus dense vers le bord des segments. Ventre semblable. Ailes translucides, un peu jaunes à stigma brun, présentant des parties ombrées à toutes les nervures liansverses. Seules les cellules du tour de l'aile présentent des dessins: la cellule discoïdale hyaline, sans dessins; ire cellule marginale postérieure ne présentant de traits que dans sa partie apicale. Cuillerons blanchâtres. Balanciers d'un gris jaunâtre. Pattes : cuisses noires à pubescence cendrée et quelques poils jaunes: tibias antérieurs noirs portant un court anneau jaunâtre visible presque uniquement à la face externe, genoux clairs: tibias médians et postérieurs jaunâtres, portant deux anneaux noirâtres, étroits, le premier médian, le second apical. Tarses noirs aux pattes antérieures; les autres tarses sont clairs à la base de chaque segment et sombres depuis le milieu jusqu'à l'apex. Pubescence des pattes concolore. ;i Notes sur les Tabasides (Panoonia) de la collection nu Muséum, par M. Jacques Surcoût. Parmi les Tabanides les plus caractéristiques île Madagascar, la Pangonia zigzag Macquart se dislingue tout d'abord par la brièveté relative de son appareil vulnérant el les bandes claires de ses ailes noires. — 226 — Ses antennes se composent «l'un premier el d'un second segments nor- maux, le troisième article est dilaté, aplati; il offre l'aspect du dernier article antennaire des Syrphides et se termine par un appendice sétiforme quadiisegmenté. La Pangonia zigzag ? Macquarl est représentée au Muséum par de nombreux spécimens provenant des chasses de M. Grandidier (1 855 ). - Nossi-Bé (Df Joly, 1900); Majunga (Dorr, 1897); Région du Sud, vallée du Mandrare. Ampasimpolaka (Ch. Alluaud, 1901); Ankazoabo (J. Bas- lard, 1902); Diégo-Suarez (Gli. Alluaud, 1901); région de l'Androy, Ambovombe (Dr J. Decorse, 1901); Ikongo (G. Grandidier, 1902); Tsi- vory (Fauchère, 190b). Celle espèce ne se retrouve pas sur le continent africain, mais elle y est représentée par deux autres espèces liés voisines et qui établissent par leur forme un réel passage entre les Pangonia normales et Pangonia zigzag Macquart. De ces deux espèces nouvelles, Tune appartient au D' Saik. directeur du Muséum de Francfort-sur-le-Mein et qui a bien voulu nous la confier. Pangonia mesembrinoïdes 9 nov. sp. Type : un exemplaire femelle recueilli à Amani (Afrique orientale alle- mande) par M. J. Vosseler, en septembre 190.'». Nous donnons à cette Pangonia le nom de P. mesembrinoïdes pour rap- peler sa ressemblance extérieure avec la Mesembrina meridiana L. , Muscide que l'on rencontre vers l'automne se chauffant sur les troncs des ..litres aux rayons du soleil. Longueur : i4 miilim. o. Noir brillant; ades jaunâtres, noires dans leur moitié basilaire, une bande noire dans la région hyaline. Trie plus large que le (borax, noire et glabre. \ eux bronzés à corneules égales; vertex portant .'5 ocelles clairs: bande frontale moins large au vertes qu'à la base, portant à la partie médiane une callosité noire, mate, trans- verse, tangente aux yeux: dans la région antérieure existe une dépression irrégulière pouvant provenir de la dessiccation, région subantennaire sail- lanle, cylindrique, noire. Intennes d'un noir brillant à pubescence noire. premier article subcyh'ndrique, second article aplati, segment terminal composé d'une base dilatée portanl une saillie denliforme et terminé par nue courte pointe plurisegmenlée. Région sous-antennaire renflée, glabre el noire. Palpes plats d'un noir mat à pubescence noire, arrondis à l'extré- mité, convexes en-dessus, sinués en-deSSOUS, trompe noire. Partie poslé- rieure de la tête noire el glabre. Thorai noir brillant à pubescence noire. Sculelbiin el pectUS semblables. abdomen d'un noir brillant a courte pubescence uoire. Pattes noires en entier à pubescence noire, tibias antérieurs arqués. Ailes jaunâtres sur le \ '2*21 disque et dans la région externe, lâchées (l'une macule brune <|ui s'étend depuis la base et se termine par une ligne régulièrement courbe avant d'atteindre la cellule discoïdale. La région claire de l'aile esi en outre tm- /crsée par une bande rectiligne, brune, située perpendiculaireraenl au bord externe et qui traverse la cellule discoïdale dans sa moitié apicale. Cuillc- rons noirs. Balanciers à style noir et massue blanche. Pangonia v-album c? nov. sp. Type : un exemplaire mâle appartenant à la collection du Muséum et provenant des chasses de M. Vasse; il porte la mention : Mozambique, vallée du Pungué, G. Vasse, 1900. Longueur : 1 1 millimètres. .Noir, tarses postérieurs et médians blancs, ailes noires portant dans la légion postérieure une marque hyaline affectant la forme d'un \ . Tête plus large que le thorax. \eu\ réunis sur la ligne médiane, glabres: la région des grosses corneilles est rouge et comprend la plus grande partie de l'œil; la zone des petites corneilles est noire; elle comprend la région située au-dessous de l'insertion des antennes et se prolonge sur chaque côté par un anneau étroit qui devient linéaire vers le sommet. Vertex portant 3 ocelles, [légion suhantennaire saillante, conique , d'un noir brillant glabre. Antennes incomplètes, premier article cylindrique, noir: deuxième segment noir et plat, le segment terminal manque; région sous-antennaire glabre, globuleuse, noire. Palpes noirs à pubescence noire hérissée. Trompe noire. I borax, scutellum et abdomen noirs à pubescence noire. Pattes : cuisses noires, à pubescence noire. Tibias de même couleur, dilatés. Tarses antérieurs brunâtres, tarses médians et postérieurs d'un blanc jaunâtre à pubescence mélangée. \iles noires présentant sur leur partie postérieure un dessin byalin re- présentant un V ; la branche apicale plus dilatée s'étale en un triangle sous- apical. Guillerons noirâtres. Balanciers noirs à massue blanchâtre. Catalogue des Diptères Tâbanides m Musée de Madrid, par M. Jacques Surcouf. Le Laboratoire colonial du .Muséum a reçu, il y a quelques semaines, la collection de Tâbanides du Musée des Sciences naturelles de Madrid, grâce a l'obligeance du D' Bolivar, Directeur du Laboratoire d'Entomologie. Cette collection en excellent état de conservation comprend les espèces européennes suivantes : Tabanus intkrmkdius 9 Egg. — Cet insecte décrit du Sud de la France — 228 — ;i été longtemps méconnu dans la plupart des collections. On le signale d'Italie, Corse, Asie Mineure, Franco, Espagne, Suisse. Scbiner qui ne l'avait |»as reconnu au début de ses recherches l'avait nommé in litleru : Tabanus gaUonm, — Province d'Avila (Escalera). Giud-Rodrigo (Sanz). T. linatus W. — Fiermas. T. sddetici s 9 Zeller. — Navalperal. Province d'Avila-\ Il . 1 90a ( Esca- lera). T. aitomnalis 9 Linné. — Giud-Rodrigo (Sanz). T. ci.Aijc.opis var. castellana Strobl. T. fdlvos (S 9. Meigen. — Navalperal. Province d'Avila (Escalera) et Giud-Rodrigo (Sanz). T. itr.oMii s 9 L. — Ciud-Rodrigo (Sanz). T. ater 9 Rossi. — San-Fernando (Escalera); Pozuelo de Calatrava. T. orkcis c? 9 F. — Ciud-Rodrigo (Sanz); (Bolivar). T. NKMOBAMfi d 9 Meigen. — Navalperal (Escalera): Pozuelo de Cala- trava; Giud-Rodrigo (Sanz). CbRYSOPS COBCDTIBN8 9 L. — Bilbao (Collection Seebold). PâNGORU mu: ans 9 Meigen. — Navalperal. province d'Avila-VII, 190A i Escalera |; San Ildefonso-VII, 1906 (Escalera ). P. macilaïa 9 Meigen. — San Jldefonso, 6.09 (Coll. Seebold). Naval- peral. l'rov. d'Avila-VII, 1906 (Escalera). Il kmatopotv pu vialis 9 L. — Collection Seebold. .Navalperal (Escalera |. Outre ces Diptères piqueurs, il existe dans la collection du Musée des Sciences naturelles de Madrid plusieurs espèces qui proviennent de l'Afrique occidentale: ce sont : Tabamjs Besti 9 Surcouf. — 1896 (L. Convadt). T. obsciirefcmaths 9 Surcouf. — 189G (L. Convadt). T. onsci reiiirtus 9 Ricardo. — 1896 (L. Convadt). T. Bi.anciiardi 9 Surcouf. — 1 896 (L. Convadt 1. T. Billwgtoni 9 Newslead. — 1896' (L. Convadt). Hinea genus Adam. sp. QOV. — Cette belle espèce n'est malheureuse- ment pas deterininable. lillINOMY/.A DENTICORMS C? 9. 1896 (L CltlIVadt). CuRYSOPS DIM1DUTU8 9 \ an (1er \\ idp et variété. — 1896 (L. Convadt). — 229 — iS( B / M FORME DE TuNIQIEBS PROVEA l.\T HE l' E i l'ÊlHTin\ de l'Astrolabe (i8ag) et le genre Chondhostach^s Macdosalu , PAU M. MaL'RICK CaULLERY, PROFESSEUR ADJOINT A LA FaCOLTE DES SCIENCES DE PARIS. J'ai été conduit récemment à examiner deux échantillons de Tuniciers récoltés eu 1829, au cours de l'expédition de Y Astrolabe, à Port- Western Australie méridionale), par Quoy et Gaimard. J'ai pu les étudier, grâce à l'obligeance de M. le professeur Joubin. Ils offrent, me semble-t-il, un intérêt notable pour la systématique et l'anatomie des Ascidies. Ils se présentent sous forme d'un gros axe plus ou moins cylindrique, sur toute la périphérie duquel font saillie, bien isolés les uns des autres, niais assez serrés, des ascidiozoïdes d'assez grande taille (10 millimètres environ de longueur). Le premier des deux connus est jaunâtre, translu- cide; long de 60 centimètres, large de 3 centimètres environ: au premier abord, on songe, en le voyant, à un Pyrosome. Le second a même disposi- tion générale, mais est plus petit, n'étant long que de 3o centimètres en- viron; il a fortement noirci. L'étiquette du premier, eu grande partie effacée, ne laisse plus lire que Polyel....; . . .Western; Expéd. d'Urville, 1830,. Le deuxième est étiqueté Polyclinum, Port Western. MM. Quo\ el 'ijiimard, 18-29. Je suis assez tenté de voir dans ces échantillons ce que Quoy et Gai- mard ont décrit et figuré sous le nom de Polyclinum cylindricum (Astrolabe, Zoologie, t. 111, p. 618, pi. 92, f\g. 5-6), forme dont la position est restée incertaine. Herdman (1) la mentionne avec (?) à la suite des Dis- tomidte. L'étude de ces Tuniciers montre immédiatement que ce sont des Clave- linidœ, chez lesquels l'appareil stolonial, au lieu d'être dissocié et ram- pant, est renfermé dans l'axe cylindrique charnu el dresse d'où émergent les individus. Ceux-ci sont entièrement dégagés de l'axe et y sont réunis par un pédicule, au centre duquel court leur prolongement postérieur, qui pénètre ensuite dans l'axe, s'y poursuit suivant la longueur en donnant des ramifications latérales et formant des bouquets de vésicules; bref, en y con- stituant les stolons prolifères. 11 semble que ce type serait très propice à une étude de la blastogénèse des Glavelines, dont certains points sont encore obscurs. L'anatomie des ascidiozoïdes est tout à fait celle des Glavelines. La par- (1> Hrrdha\. Descriptive catalogue of ihe Tunicata of the Australiun Muséum, Sydney, 1899, p. 71. — 230 — licularité la plus frappante esl In disposition de la musculature parié- laie. I>''N bandes musculaires, au Hou d'être, comme d'ordinaire, en pelil nombre, sensiblement longitudinales, et do s'étendre du haut du thorax au bas de l'abdomen, sonl ici très nombreuses, très serrées, nettemenl obliques et limitées à peu près au thorax, sans se prolonger guère sur ['abdomen. Sur les colonies conservées, elles paraissent même d'abord loul à f;iit transversales. Le siphon buccal se trouve rejeté sur la face ventrale cl le siphon atrial forme le sommet de chaque individu. Ces deux siphons sonl très développés et à bords peu lohés. La cavité branchiale, probable- ment sous l'influence de la contraction des muscles, dessine intérieurement, par refoulement, une bosse ventrale, et l'endostyle a pris, par suite, la forme d'un V. La cavité cloacale. au contraire, est ramenée vers le som- met de la face dorsale et l'anus s'ouvre très près de l'orifice atrial. Il ré- sulte de tout cela un aspect très particulier et très constant du thorax , au moins sur des échantillons de collections. Ajoutons encore quelques indi- cations anatomiques : les tentacules de la base du siphon buccal sont nombreux, les languettes dorsales de labranchie assez longues; le nombre des rangées de trémas (qui n'a pu être déterminé exactement) est de quinze environ: les trémas eux-mêmes sont nombreux et relativement courts: les rangées sont séparées par des bandes assez larges et saillantes dans la cavité branchiale , tous caractères habituels chez lis Cla vélines. L'abdomen est, lui aussi, conforme au type de celles-ci: l'estomac esl petit, peu différencié, dessinant quelques larges et assez vagues canne- lures; l'intestin et le rectum sont larges: le cœur esl logé dans L'anse in- testinale du coté gauche, les glandes génitales, en face, du côté droit; il \ a de très nombreuses ampoules testiculaires. Dans la cavité péribranebialc de la plnpart des individus, on observe des embryons en voie de dévelop- pement, et les têtards arrivés à maturité rassemblent beaucoup à ceux des Clavelines. Us ont cependant des dimensions deux et trois lois plus grandes que ceux de Clavelina lepadijbrmis , des papilles adhésives plus massives et une branchie plus différenciée lors de l'éclosion (j'y ai aperçu au moins quatre rangées de nombreux trémas). En somme, ces deux échantillons àeYAstroIabe sonl îles Clavelinidœ indis- cutables, particularisés par leur cormogénèse et la disposition de leur musculature. D'autre part, l'ensemble de toutes les données précédentes conduit à la conviction que le type précédent est identique, au moins génétiquement, à celui que Macdonald " a décrit en i858, sous le nom de Chondrostachys ; ceTunicier, qui n'a pas été revu depuis et est ballotté dans les classifications, \l i< novw.b J.-M. Deais, Analomical observations on a new form ofeom- pound Tunicata. I»». and »"'/;■ «J »"'• hûtory (sér. 3), t. 1, 1 858 , p. aoi-'ioo, pi. \l. — 231 — à la suite, soit des Distomidœ, soit des Clavelinidœ, provient aussi des côtes méridionales de l'Australie (détroit de Bass). La forme générale delà colonie, la structure des individus, telles qu'elles résultent de la descrip- tion et des figures de l'auteur anglais, sont absolument les mêmes que dans les échantillons de Port-Western. En particulier, le mode de contrac- tion du thorax, la position des siphons, la déformation en \ de l'endo- style et la position de l'anus se retrouvent dans les deux cas (Macdonald, Le., lig. 2). Une assimilation spécifique, en l'absence de matériaux frais, me parait problématique et inutile. Les deux Tuniciers de Quoy et Gaimard doivent donc prendre place dans le genre Chondrostachys et celui-ci dans les Clavelinidœ. Par sa cormo- génèse, ce genre même rentre dans le type Stereoclavella Herdman, dont il peut être considéré comme un simple cas particulier. Une application stricte des règles de la nomenclature devrait conduire peut-être à la sup- pression du plus récent de ces deux noms. Je crois cependant plus conve- nable de les conserver provisoirement tous deux et de laisser à qui fera une revision précise de la famille des Clavelinidœ le soin de prendre une déci- sion définitive. Les diverses coupes génériques, telles que Stereoclavella, Pycnoclavella, Podoclavella, Synclavella, etc., correspondent toutes à des différences de structure très minimes, consistant surtout dans la cormo- génèse; elles ont l'avantage d'attirer l'attention sur la variété de celle-ci et d'affirmer par là implicitement la vanité de la distiuction des Ascidies sociales et des Ascidies composées , qui a eu si longtemps une importance considérable. Les mers australes ont jusqu'ici fourni des types très inté- ressants à cet égard (1). Le genre Chondrostachys, rapproché des Clavelinidœ à l'origine, a été, depuis, placé beaucoup plus fréquemment dans les Distomidœ, en particu- lier par Herdman, et par Seeliger. VonDrasche l'avait rapproché du genre Oxycorynia, décrit par lui en i883 (et auquel il faut, selon toute probabi- lité, incorporer la Colella Thomsoni de Herdman); le mode de contraction du thorax est identique dans les deux cas, ce qui implique une similitude dans la disposition de la musculature. En réalité, comme nous l'avons vu, Chondrostachys est une Glaveline (2), mais la limite des Clavelinidœ et des ") Cf. Gaullery, Sur des Clavelines nouvelles (Synclavella), réalisant des cor- na us d'Ascidies composées. C. II. Acad. Se, t. 100, 1900. (2) On peut caractériser le genre Chondrostachys de la façon suivante : Clave- linidœ à musculature limitée sensiblement à ta région thoracique; bandes mus- culaires nombreuses, serrées, ramifiées, fortement obliques. Forme particulière du thorax décrite ci-dessus, au moins à l'état de demi-contraction. Colonie con- stituée par un axe principal charnu, autour duquel sont disposés des individu- nombreux et nettement séparés les uns des autres. Le nom de Chondrostachys (%6vSpo$, grain de blé; ard^vs, épi) éveille bien l'idée de cette disposition cor- mogénétique. Muséum. — xiv. 1 7 — 232 — Dislomidœ est 1res difficile à tracer, et des formas transitionnelles se révéle- ront sans doute de plus en plus, au fur et à mesure qu'on aura une con- naissance plus précise et plus approfondie des types exotiques. En parti- culier, l'étude des variations du bourgeonnement dans les divers genres de ces groupes réserve des renseignements précieux et intéressants, et on doit souhaiter l'étude in situ et la récolte abondante de ces Tuniciers. Description d'une Astérie nouvelle (Nepamiiia Jourini), PROVENANT DU CAP SâINT-JâCQUES (CoCHINCHINb) , l'Ait M. K.OKIILER, PROFESSEUR DE ZOOLOGIE A l'UnIVBRSITE DE LïON. Parmi les Échinodermes recueillis parle capitaine Modesl, au cap Saiul- Jacques, et dont M. le professeur Joubin m'a confié l'examen, se trouvent quatre Astéries de petite taille, appartenant au genre Nepanthia , mais remarquables par leurs bras inégaux et dont le nombre varie de six à sept: ces bras peuvent se reproduire par régénération, ainsi qu'on l'observe chez les Linclcia dont les spécimens du cap Saint-Jacques ont l'apparence extérieure. Fig. i. Nepanthia Joubtnt. Kacc ilorsale du plus grand exemplaire. Grossissement = 1,5. Celle Nepanthia appartient évidemment à une espèce nouvelle, et je prie mou excellent collègue et ami M. Joubin de vouloir bien en accepter la dédicace. Dans le plus grand individu (fig. 1 ), les bras sonl au nombre de scpl : — 233 — cinq sont subégaux et les deux autres sont très petits et de formation toute récente. Le pins grand bras, mesure à partir de la bouche, a sa milli- mètres de longueur: r = <> millimètres. Le deuxième exemplaire a six bras subégaux :i?= 18, r= i5 millimètres (fig. a). Dans le troisième (tig. 3), les bras sont au nombre de sept: l'un d'eux est plus grand, et les six autres, plus petits et subégaux, atteignent à peu près la moitié de la longueur du plus grand : iî=i4, r= 3 millimètres. En raison de la prépondérance de l'un des bras, cet individu rappelle la forme en comète fréquente dans le genre Linc/cia. Enfin le quatrième individu (lig. h) offre six bras, dont deux plus grands que les quatre autres: ceux-ci atteignent environ le tiers de la longueur des deux grands : R= 10 millim. 5, r— 2 millim. 5. Le disque est petit. Les bras sont cylindriques et ils conservent à peu près la même largeur jusqu'au voisinage de l'extrémité qui est obtuse; ils ne son! pas renflés à la base. La face dorsale est convexe, la face ventrale est tout à l'ail plane. Fig. •!. — Nepanthta Joubint. Face ventrale du deuxième exemplaire. Grossissement = 2. Les plaques de la face dorsale des bras ont bien la disposition caracté- ristique des Ne}Hinthia et forment des rangées longitudinales alternes assez régulières; leur forme et leur disposition rappellent beaucoup ce qui existe chez la N. sujfarcinata Sladen. Les grosses plaques forment, en effel , une sorte de croissant à concavité tournée vers le disque et elles sont cou- »7- — 234 — vertes de plusieurs rangées de très fines spinales: dans l'espace concave <|ni reste lil>re se trouve une papule Quelques autres plaques, très petites el arrondies, semontrenl ça et là parmi les grandes. On peut compter cinq rangées de plaques de chaque côté de la rangée médiane, puis, sur les côtés du bras, deux autres rangées de plaques plus petites, dont la dernière touche à la rangée marginale ventrale. Il n'y a aucune indication de plaques marginales dorsales et même la dernière rangée est plus petite (pie les autres. Sur la lace ventrale, les plaques sont rectangulaires et disposées en séries longitudinales très régulières. A la base du bras, il existe quatre séries de plaques latéro -ventrales ; mais la série la plus interne, qui ne comprend à ao cent. 1. Ibliis rbsulatis perpaucis angustissimis lepidotis (i5 cenlim. longis). [nSorescentia simplissima e spico roseo bipinnato composita 1 '1 centîm. Ii>ii{j<» et 1 centini. lato 1, ^■;i|>ii- petak sepalis lonyiora, < ;it\ x sepalis acutis liberis formatas stamina Btylo longiora ovarium ellipsoïdeum. Fructus (u( ridetur in duobus aliis inflorescenliis eadem pagina rialoreque) capsule prismatica est (a rentim. alta) semina velul ni omnibus lillandsiïs. La Heur possède des étamines atteignant à peine la gorge «les pétales qui sont libres mais formant un tube par enroulement. Les Bépales sont libres également mais pas asymétriques . ce qui les range entre la section des l'siiiilnrulnpsis ou celle i|es I iidjiIdjiI t/tnm. 1 Gartmflora, t. Wlll. 187/1, P- :t'M' I'1- DCCGXI. — 237 — Celle espèce se rapproche du premier groupe par les sépales libres et s'en distingue par le manque d'asymétrie; elle a des affinités avec le se- cond par la symétrie des pièces du calice, par un style réduit et ne dépas- sant pas les étamines; elle s'en éloigne par le manque de soudure des sépales. La plante esl épiphyte, de petite taille, à feuilles en rosette peu nombreuses, très étroites, lépideuses, l'inflorescence est unépirose foncé simple bipenne, la hampe Horale est grêle, les fleurs sont verdàtres, dépassant à peine les bractées florales, les étamines sont libres et dorsifixes, plus longues que le style qui se continue par un stigmate trifide, l'ovaire est ellipsoïde. L'échantillon comprend un individu possédant des fleurs et deux autres avec des fruits. L'inflorescence de ses deux derniers types est une panicule courte et llabellée, composée de trois à cinq épis bipennes. Ces inflorescences ne permettent pas d'affirmer ou de nier l'identité spécifique entre les deux formes à fleurs et à fruits. Provenance. — E. Langlassé, u° o,3. Monte de Santa Igues (fleurs) et de Las Sénéguias (fruits), altitude i,5oo mètres: récolté le k juin 1898. •>" Tillandsia rubentifolia sp. nov. Epipbytica, acaulis, 8 à 10 cenliin. alta, foliis rubris, anjjn-;ti^>iniis dense rosulatis, lepidibusque. Inflorescentia sim- plissima paucîflora, vix 1 aut a flores (6 cent. ) bracteis foliaceis; scapus nutlus, flore- sessiles, petalis violaceis tubulose erectis, stamina styiumque petalis longiora, (ructus capsula perconspîcua 3 cent, alta trivalvis. Cette espèce est naine avec des étamines plus longues que les pétales et nue inflorescence réduite à une ou deux fleurs, ce qui conduit au groupe Pityrophyltum. Elle est très voisine du T. Brachycaulos Schîecht qui a été représenté par Ed. Morren , in Belg. Hort 187-2, t. XXVIII, p. i85, pi. XI; elle se distingue toutefois nettement de celle-ci par des feuilles beaucoup plus étroites, des fleurs moins nombreuses et une taille plus réduite. Comme le Brachycaulos, elle possède des pétales violets. Le fruit est d'assez grande taille, 3 centimètres de largeur, et est en partie caché par la rosette l|e< feuilles. Provenance. — E. Langlassé n° 998 Sierra Madré, altitude 1,000 mè- tres; récolté le 5 juin 1899. 3° Tillandsia Langlassei sp. nov. — Epipbytica foliis canlein manifestiim qua- quaverse vestientibus omnibus involutis erectis. Inflorescentia panniculata vol llab>'llata e spicis bipinnatis composita , bracteis florigeris manifeste majoribus quam sepala. Flores {k centim.) sepalis antico, cum reliquis brevissime, posticis inter èese ad 5 tnillim. connatis, petalis violaceis, slaminibus petala loogioribus. Cette plante rappelle par son port le T. Duralii Vis; elle a, en eflet, des touilles contournées comme ce dernier (pie quelques auteurs ont d'ailleurs — 238 — décrit sous le nom typique de T. circinalis (l). Elle s'en distingue par des feuilles dressées au lieu d'être retombantes, des caractères floraux et une distribution géographique différente , le premier appartenant à l'Uruguay, la République Argentine, la Bolivie, le sud du Pérou et du Brésil (2), alors que le Langlassei est Mexicain. Les caractères floraux sont différents aussi dans ces deux espèces ; le T. Langlassei possède des Heurs où les étamines et le style dépassent la corolle avec l'épi distique, ce qui le fait ranger dans la section des Platysta- rla/s; le T. Duratii, au contraire, a des étamines n'arrivant jamais à dépasser le tube corollaire et restant enfoncées dans la fleur, ce qui le place parmi les Plujtarrhiza et le T. Dasyîiriifolia liai,, appartient aussi à la section Platystachys; il a des fleurs violettes, croit dans l'Amérique centrale et au Mexique et a aussi des affinités avec notre espèce , mais s'en distingue parce qu'il est acaule et que les bractées sont plus courtes que les sépales, alors que, chez le T. Langlassei, le calice est complètement recouvert par- les bractées. Dans cette espèce , les feuilles forment une gaine autour delà hampe simulant une tige. La plante atteint o m. 35 de haut environ : elle est nota- blement plus petite que le Duratii et le Dasyîiriifolia qui atteignent fré- quemment 1 mètre et plus de haut. L'inflorescence est en panicule à 5 épis, les fleurs ont k centimètres de longueur. Le sépale antérieur est libre ou soudé à peine à la base; les deux sépales postérieurs sont, au con- traire, soudés entre eux sur une longueur de 5 millimètres. Les pétales sont violets, les étamines les dépassent et le style est de 7 millimètres plus long que les anthères; il est à peine trifurqué au sommet. Provenance. — E. Langlassé n° 101 3 Us Providencia, altitude 900 mè- tres; récolté le 29 juin 1899. Ainsi que nous l'avons déjà dit, ces plantes vivent à une altitude assez ('•levée et par conséquent supportent un climat assez froid; il est donc in- dispensable pour les conserver à l'état vivant de les cultiver en serre tem- pérée ou froide. M. Diguet pense qu'elles pourraient s'adapter liés bien en France et se cultiver en plein air. Plusieurs des espèces actuellement en végétation dans les serres du Muséum sont peu répandues dans le monde horticole, mais il semble qu'on puisse augmenter l'intérêt «le ces végétaux par des hybri- dations avec des formes à larges fleurs, comme le '/'. Lindeni par exemple. Gel essai n'a pas encore été tenté , mais il paraît vraisemblable qu'on obtien- drait ainsi des tonnes ,:i coloris nouveaux el à appareil végétatif très robuste. (') Grisbbach, 7*. circinaUs, pi., Lorentz, i>. aafi. - Ed. Mobbbn, «Phylnr- rlii/.i circinalis», Baker Handb. Brom, p. 166. Voir Ed. hn>BÉ, Till. Duratii, Berne Hort., 1" orl., 189a, p. 'i3<», li". i3o-i3i. — 239 — iSr/i l'heriueh de M. Mai rice de Rothschild (Collections faites bv if)<>â ».i\s l'Ethiopie méridionale}, par le R. P. Sacleux, correspondant du Muséum. I. Résultats généraux. Les espèces dont se compose l'herbier de M. Maurice de Rothschild ont clé récoltées de mars à octobre inclusivement, dans la zone comprise entre Dire Daoua, point terminus du chemin de fer de Djibouti, et le cours su- périeur de la rivière Aouache au delà d'Addis-Ababa, dans le Choa. Le Muséum ne possédait encore aucun spécimen botanique de celte ré- gion. Les collections de M. Maurice de Rothschild ont permis de constater les étroites affinités de la flore du Choa avec celle de l'Abvssinie centrale, si méthodiquement explorée par Schimper, Dillon et Petit. Dans les steppes des pays Galla et Danakil, on retrouve à côté de types abyssins des échan- tillons caractéristiques de la ilore Somalie, en particulier le Solanum soma- lense, Franchet. Le trait d'union entre la flore d'Abyssinie et celle d'Arabie est marqué çà et là par quelques plantes typiques, comme le Seura in- cana, Cav. , et le Tavcrniera Schimperi, Jaub. et Spach. Deux faits importants sont à noter. C'est d'abord la rencontre par le collecteur, M. Neuville, de nombreux sujets d'une campanulacée, Canarina campanula, L. , n°5 iA5, 169, sur les flancs du mont Zyqual. Pendant longtemps on avait regardé ce genre monotypique comme spécial à la Ilore des îles Canaries, jusqu'en 189-2, époque où elle a été signalée; pour la première fois sur les pentes du Kilima-Ndjaro , dans l'est-africain alle- mand, par le docteur Sluhlmann. En second lieu, la Labiée n" 72, 7."», nous olfre une variété nouvelle d' EoJanlhus Abijssinicus , Hochst., inter- médiaire entre celui-ci et YMolanikus tuberosus, Hiern, de l'Angola. En conséquence, 1' Eolanthus tuberosus disparait comme espèce pour ne plus figurer que comme variété de VJE. Abyssiniens antérieurement décrit par lloclistetler. L'intérêt tout spécial qu'a pour nous le présent herbier, en comblant une lacune de géographie botanique, est encore accru par les détails ap- portés par les notes qui y sont jointes sur la nature géologique des loca- lités dans lesquelles ont été faites les récolles. Les principales de ces sta- tions, en parlant du point terminus du chemin de 1er, sont : Harar, par 9 degrés de latitude Nord et Ao degrés de longitude orien- tale; Rourka. vallée arrosée et verdoyante; — 2/1 0 Dalladou, désert; Goro, plaine à acacias ; knmilii, collines couvertes de forêts épaisses et séparées par une vallée marécageuse; Riv. Million, brousse; Makanissa, prairie demi-sèche on partie limitée par des collines gré- sensés: Ouolchotcha, brousse désertique; Tchalianani, prairie marécageuse et collines gréseuses; Laga-IIardiue, collines couvertes de prairies maigres; Laga-Harba, brousse désertique; katchinoa, brousse désertique: Kotlouki, plaine basaltique au bord du fleuve Aouache, brousse déser- lique; Tadetcha Malka, rrle gué des Acacias», sur le Kassam; Endessa, brousse désertique; Dallou , brousse désertique ; Ménabella, brousse à acacias cl à euphorbes candélabres; liera, plaine' au bord de l'Aouaclie : Koulala, plaine au bord du fleuve Aouache; Dirou-Horia, au bord du fleuve Aouache. plaine basaltique; Ouardji, plaine à acacias; Tchorré , collines couvertes de prairies maigres ; Province du Minjar, collines et plateaux cultivés : céréales, coton: Barco, plaine accidentée : pouces, basaltes, cinérites, panlellérites : Hograt, terrains ravinés: hyoïdes, obsidiennes, cinérites, ponces; Karoma, sommet d'une falaise bordant le fleuve Aouache: basaltes, ponces, hyolites; Sédène, terrains accidentés, collines tufacées : hyolites; Goro-Gomotou , \aste plaine marécageuse: Uomber, au pied du mont Zyqual, prairie de montagne: Mont Zyqual, montagne sacrée, ancien volcan : Rivière Golba, teri'ains cultivés , lufacés : basaltes, hyolites, grès, etc.; Confluent de l'Aouaclie et de l'Akaki, rive droite de l'Akaki, prairie parsemée de hyolites, obsidiennes, basaltes, panlellérites; Bords ilu petil Akaki, prairies cultivées: Muni, brousse à acacias, verdoyante par suite des pluies: Ourbou . prairies cultivées : Moiii Ouatcha. II. Liste dus plantes polypétalbs. 161. IUmmm.is l'iNwi i s l'oirel. — Flancs du Monl Zyqual, a, 8oo mè- tres, août. — 241 — l. Cubmatis glaccescens l'Vfs. — CI. vitalba L. forma; sans (leurs. Bourka, 1,654 mètres, avril. (i!*. Stephania abyssinica Rich. — Ourbou, 2,333 mètres. 25. Stephania abyssinica. — Kounhi. — a, 385 mètres, avril. Aregaïten amhara,û2o antouta en Galla: les deux expressions signifient : tf liane-souris ». 183. Cardamene hirsi'ta L. , forma minor. — Mont Zyqual, 3,oio mè- tres , août. 180, 181 , 165. Arabis alpina L. — Mont Zyqual, 3,800 mètres, août. I 'i3. Km castiu'm arabicum Fisch. et Mey. — Rive tli-oi te de l'Akaki. à son conlluent avec l'Aouache, 1,676 mètres, août. ~2û~. Erdcastri m arabicdm. — Goro Gomotou, 1 ,845 mètres, août. 29. Gynandropsis pentaphti.la D. G. — Kounhi, 2,385 mètres, avril. 154. Moep.ia angolensis D. C. — Uomber, 2,i5a mètres, août. 280. Gadaba farinosa Forsk. — Koulala. 1,979 mètres, août. 38. Cadaba farinosa. — LagaHardine, 1, h h o mètres, août. 235, 249. Capparis tomentosa Lam. — Karoma, i,oo3 mètres, août, sans fl. 33. Capparis precedenti affinis. — LagaHardine, i,44o mètres. 87. Portilaca sp. — Confluent de TAouaclie et de l'Akaki, 1,676 mè- tres, août. 326. Porti laça sp. — Kottouki Dagaga. 1,119 mètres, septembre. 265,271. Talindm cdneifolidm Willd. — Dirouhoria. i,3i6 mètres, août. 2(.)7. Tu.i\i m cdneifolidm. — Endessa, 1,021 mètres, septembre. 57. Sida Sohimperiana Hochst. — Petit Akaki, 2,209 mètres, juillet. 269. Sida spinosa L. — Dirouhoria, 1.016 mètres, août. I VJ. Sida cobdifolia L. — Uomber, 2,1 52 mètres, août. 286. Abdtilon ramosdm Guiil. et Perr. — Koulala, 1.979 mètres, août. En Abyssin. Catehillo : on en brûle des brassées en guise de torches, les jours de réjouissance. 14, 17. Abdtilon sp.? — Kounhi, 2,385 mètres, avril. 343. Senba incana Cav. — Laga Harba, 1,137 nôtres, septembre. 151. Hibiscds Triondm L. — Uomber. 2,i52 mètres, août. 174. Hibiscds Tbiondh. — Flancs du Mont Zyqual, 2,800 mètres, août. 360. Hibiscds calycinds Willd. — Dalladou, 1,170 mètres, septembre. 85. Hibiscus cbassinervis lloclist. — Abou, 2,0'iH mètres, juillet. I 52. Hïbisci s crassinervis Hochn. — Uomber, ->..\ 5s mètres, août. '21H. Hibiscds MiCBANTHDS L. — Koulala, 1,279 mètres, août. 44. Gossypii m HERBACEDM L. — Prov. du Minjar, 1.700 mètres, avril. 316, 3:28. Mblhania Abyssinica Rich. — Kottouki Dagaga, 1,1 19 mètres, août. — 242 — 356,387. Mi:i.ii\m\ abyssinica Rich. — Daliadou, 1,170 mètres, sep- tembre. 275. Grbwia hbmbranacba Rich. — Dirouhoria, i,3i6 mètres, août. 259, 266. Tbiàspis m riculata Rudl. — Dirouhoria, 1 ,3 1 0 mètres, août. 'i7. 65. Oxalis obliqjoifolia. Steud. — Petit \kaki, 2,209 mètres, jlli"H- 56. Imi'atikns Aiivssimca Ilook f. — Petit Akaki, juillet. I l'i. I'alamtks Egyptiaca Delile. — Près de la rivière Golba, 1,960 mè- tres, août. — Adcr en somali. 251. Berchemia discolor Hemsl. — Dirouhoria, 1 , 3 1 6 mètres, août. — Dcn des Somalis, qui mandent le fruit: dgedgeba des Abyssins, qui ne le mangent pas. 270. Ziztphds mdcbosata Willd. — Diroulioria , i,3i6 mètres, août. 233. Zizyphcs si-iw Cbristi Willd. — Ouardji, i,4i6 mètres, août. •2'ii). ZiZYPHi s spina Chbisti Willd. — Karoma, i,5o3 mètres, août. 177. Ampi:lii)i:i: sans Heurs ni fruits. — Mont Z variai, 3,010 mètres, août. 123, 139. Riioicissis ebytbbodes Planchon. — Sé'dène, 2,119 mètres, aoù I . 333, 348, 350, .">'i(.>. Cissos cbassifolia Planchon. — Laga Harba, 1,187 mètres, septembre. Armo des Somalis: yezo onano diète -boyau d'éléphant - en amhara. -28'.\. Cissus digitata Planchon. — koulalu. 1,279 mètres, août. L22. Cissos digitata Planchon. — Sé'dène, 2,1 19 mètres, août. Kl, 15, 16, '21. Bersama Abyssinjca Fresen. — Kounhi, 2,385 mètres, aVTil. — Grand arbre, tela en amhara; Joumefoc ou Dolkiissa en Cilla. 130. l'un s retinorrboea Sleudel. — Sédène, 2,119 m,'lirs- aout- — \rbre appelé telem en amhara : sert à confectionner des crusses de fusil, du charbon, de la poudre. 28. Km s RETraoBBBŒA Sleudel. — Kounlii. 2,385 mètres, avril. :>.->:>. 2')'.'}. Crotalabia labobrifolu L. — Diroulioria. i,3i6 mètres, août. (i. Gbotalabia LABDBOTFOLIA L. — Kounhi. 2,385 mètres, août. 199. TuiK01.11 m BEMiPiLosi m Fresen. — Cratère du Monl Zyqual, au niveau du lac, 2,8l '1 mètres, août. 88. [rdigofbba pbntaphylla L. --Confluen! de l'Aouache et de PAkalri, 1 ,t)yii mètres, août. 22. Indioofbba parvi la Delile. — Kounhi, 2,385 mètres, avril. 251. [ndigofeba argbhtba L. — Laga Harba, 1,187 mètres, septembre. — Espèce cultivée en Egypte, en Arabie el ru Asie pour la pro- duction de l'indigo. 115. Sebbania pgnctata D. C. — Rivière Golba, 1,960 mètres, août. — — 243 — Arbuste, Deguettaea amhara, tchelca en galla. La lige battue cl séchée sert de torche. 30. Sesbania punctata I). C. — Makanissa, 1,698 mètres, avril. :').")."). Sbsbasia punctata D. G. — Rivière Moullou, 1,296 mètres, sep- tembre, 144. Tavebnieba Schimpebi Jaub. et Sp.. var. olygantha, Franchet. — Continent dcl'Aouache et de L'Akaki, 1,676 mètres, août. 209. Vicia faba L. — Goro, 1,910 mèlres, août. — Cultivé : fève vul- gaire. 13. . Eriosema cobdifolium Hochst. — Sédène, 2,119 mèlres. 281. Tamabindus indica L. — koulala, 1,279 mèlres. 10. Dicbostachys m tans Ijenth. — Laga Hardine, i,44o mèlres. — ider en amhara. L'écorce sert de cicatrisant pour les plaies des animaux. 282, 284. Dicbostachys nutans Benth. — Koulala, 1,275 mètres. 2'i!). Acacia Verek Guill. et Perr. — Dirouhoria, i,3i6 mètres, août. — Coinneleur en amhara. '1 1. Acacia pewata Willd. — Laga Hardine, i,44o mètres, août. 238. Acacia pennata Willd. — Karoma, i,5o3 mètres, août. 28!). acacia ndbica Benth. — Dallo, 1,174 mètres, septembre. Goumara ou goumero des Somalis. Petit mimosa à écorce blanche; les blan- ches donnent d'excellents piquels pour la tente. Le bois, en brû- lant, répand une odeur infecte (stercorale). 286. Acacia arabica Willd, var. Kraussiana, Benth. — Karoma, i,5o3 mètres, août. 140, 141. Acacia Seyai, Delile. — Confluent de TAouache et de l'Akaki. 1.67 G mètres, août. Mimosa à grosses épines. . Acacia spirocabpa Hochst. — Goro, 1,910 mètres, aoûl. 22'.'. ickcu sp. — Simple rameau sans fleurs ni fruits. — Barco, i.y'i'i mètres, août. Grand mimosa à tête globuleuse; garbi eu amhara. 178. Alchemilla pedata Hochst. — Sommet du Mont Zyqual. 3.oio mè- tres, août. 117. Tim.ka pharnaceoides Hochst. — Rivière Golba, 1,960 mèlres, août. 18!). 205. Chassola Abyssinica A. Rich. — Cratère du Mont Ziqual. au niveau du lac, 2,18^1 mètres, août. 64. Tii.i.k\ phabnaceoides Hochst. — Petit \kaki. 2,209 mètres, juillet. — 244 — 207. Tm.i. ka PKNTANDRi Royle. — (Jomber, 3,l5a mètres, août. . Kalaik hob gahcbolàta, Peraoon; = k. glandulosa, Hochsl. — Harar, mars. •2~:\. CoKBRBTtni lkpidotom Hoclist. — Dirouioria, i,3i6 mètres, août. ."). Cephalaitoba divkhsikoi.la Naudin. — Kounbi, 3,385 mètres, août. 89. Cocumis abyssenicom Naudin. — Absimcim Benlh. et Hook. f. — Cratère du Mont Zy- qual, an niveau du lac, 2,81 '1 mètres, août 190. l'iMiMNEi.i.v PEBBGBUM L. — Sommel do MontZyqual, 3,oio mètres, août. 58. 1'. i'kiu;<,iu\a L. var. ghihrti. — Bords du petit Akaki . 2,90g mètres. juillet 228. Fkhi i.a commi ms L. — Barco, 1,744 mètres, août Dog en amhara : atteint jusqu'à 9 m. ôo: sert à aromatiser l'eau-de-vie. 50. Caucalia mmwantha Benth. et Hook. f. — Bords du polit Akaki. >.>oo mètres, juillet. Ql ITBIBMB VOTE11* SUR DE yOUVBAUX hsECTES DU StBPBANIBS de Commenter . par M. Fernand Meunier. (Laroratoirf. de M. lk Professeur Boule.) L'un d'eux est une espère de Microdiclya se séparant de celles décrites et figurées par M. Brongniart. Un autre a une morphologie générale très curieuse. Le thorax a la forme ordinaire des lllattidae, mais la uervation des ailes rappelle beau- coup «flic îles Paléodictyoptères. Ce bizarre articulé est, très vraisembla- blement, une des formes de passage reliant les Protoblattines aux Paléo- dictyoptères. Par la structure du thorax, il y a lieu de le ranger parmi les BlaUidae «les auteurs. | Protoblattidae Handlirsch. 1 Sphecoptera Brongniarti nov. sp. est un Mégasécoptère qui difière parla nervation <\<-< ailes âeS.gracitis Brongniart. I 11 autre Mégasécoptère est représenté par une belle empreinte et contre-empreinte montrant les deux paires d'ailes rappelant encore beau-* 1 Pour les notes précédentes, voir linll. . '.\'i-'M\: i'ur du radius: elle présente une nervure formant deux fonrehes. Va cubitus, plus rapproche de la base de Tail^ que la médiane, se rattache une nervure ayant une fourche. Le champ anal comprend trois nervures : la première est fourchue, les deux autres sont simpl- -. SC. cos ra. ra. eus. Fig. î. — Restauration de Microdictya Vfflmemm dot. sp. Longueur de l'aile (partie cjn-ervéej i* miliku^tr-- , largeur ij millimèt- Je dédie cette nouvelle forme au savant diptéiist^ M. le Dr Villeneu\e. de Rambouillet. 2. Klebsiella exstincta nov. gen. nov. -p. Ce curieux fos-ile a quelques traits d^ r^semblanc-- avec les Spilaptera Brongniart. Il semble beaucoup plus éloigné de HomaUmatr* Bmuderi Bron- gniart etdesautr^ espèces de ce genre, car la - - - - nuit un peo après le milieu du bord costal, tandi- que . chez les Homalomeura, elle atteint — 246 — l'extrémité (l). Le aouveau fossile se sépare des formes connues par les ner- vures «In secteur du radius. La sous-costale est ornée de quelques nervures transversales obliques. Sur l'aile antérieure, on en distingue aussi un petit nombre parlant vers le bord du radius et atteignant aussi obliquement le bord costal. Le radius a quatre nervures : la première fourchue, la deuxième Test très courtemont, la troisième Test aussi, la quatrième offre deux fourches. De la médiane partent trois nervures. Le cubitus a deux nervures, dont la fourche de la première est plus longue que celle de la seconde. Le champ anal, en partie détruit à la base, ne montre que deux nervures simples. cos. se. ra.. râ< meds Pig. :>. — Restauration de Klebsiella exttincta nov. ;;en. nov. sp. \. Lile antérieure. — B. Ule postérieure. Aux ailes postérieures, le secteur du radius a cinq nervures : la pre- mière est simple, les deuxième, troisième, quatrième et cinquième sont fourchues. La médiane a deux nervures : la première est simple, la deuxième fourchue. Le cubitus présente une nervure fourchue. Le champ anal semble être parcouru par trois nervures. Je dédie ce curieux fossile à monsavanl ami M. leD' IL Klebsde Konigsberg. Ule antérieure : longueur. 26 millimètres; largeur. 9 millimètres i/>. Vile postérieure : longueur, •>.h millimètres i/-.>. : largeur, g millimètres. 1 Le genre Triphsoba Bandl. (Blanchardia pulcheîla Brongniart) est place, par le paléontologiste autrichien, parmi les Protephemeriiae. Charles Brongniart plaçait ce fossile près des Homafonwra. Sa véritable place systématique Semble actuellement encore peu précise. — 247 — Dans l'état actuel de la science, et avant de voir de nouveaux spécimens de ce fossile, il est prématuré de préciser davantage la place phylogénique probable de ce Paléodictyoptère. 2. Blattidac. L'Articulé décrit plus loin a quelques traits de ressemblance avec les genres Gevapompus et Eucaeuua Scudder. Il s'éloigne de ces formes, dont les unes rappellent encore les ancêtres des Blattides et les autres sont déjà des Blattidae plus nettement différenciées. La nervation alaire du nouveau fossile est voisine de celle des Aphthoroblatla Handlirsch. Je le dédie à M. Henri Fayol. 3. Fayoliella elongata nov. gen. nov. sp. Par la morpbologie des nervures de l'aile, admirablement conservée, ce fossile est très probablement un des chaînons ayant relié les Paléodictyop- tères aux Protoblatlidae Handlirsch (I). COS. SC. ra. ra.' ra.s. eu. s Fijj. 3. — Aile antérieure de Fayoliella elongata nov. fjen. nov. sp. Le thorax a la forme d'un bouclier bien arrondi aux côtés et orné, du centre à la périphérie, d'une réticulalion transversale très appréciable. Par ce dernier caractère, ce fossile est plutôt un Blatlidae qu'un Protoblatti- nae. Je le place avec les Protoblattinae , à cause des ailes dont les carac- tères sont encore si voisins de ceux des Paléodiclyoptères. L'élytre est allongée. La sous-costale est bien éloignée du bord costal. Le champ costal est orné de quelques nervules obliques, dont les unes sont simples, les autres fourchues. Le radius atteint l'extrémité de l'aile. 11 y a une série de nervules transversales entre le radius et le bord costal. Le secteur du radius t" A mon avis, cet auteur a beaucoup trop abusé des termes : ordres, familles, genres. Les Blatlidae, famille de l'ordre des Orthopti'-res, suivant la plupart des auteurs, se divisent en deux smis-familles principales (au point de vue paléonto- l(iffi<|ue bien entendu) : les Protoblattinae et les Blattinae. Muséum. — xiv. 18 — 248 — part bien avant le milieu de l'aile et comprend deux nervures, dont la pre- mière est simple, la deuxième fourchue. A la base du secteur du radius se montrent aussi de petites nervules transversales. A la médiane s'anasto- mosent deux nervures, dont la première est simple et la deuxième longue- ment fourchue. Par suite de cette disposition, le champ de la médiane pré- senle deux longues fourches. Le cubitus, assez arqué, offre trois nervures. Sur le champ anal, on en distingue deux. Longueur de l'aile. 21 millimètres; largeur, 6 millim. 5. Par les ailes, Faijoliella elongaia nov. gen. nov. sp. est encore un Prolo- blattime, présentant des caractères nettement paléodictyoplériformes: par le thorax, il se range irrécusablement près des Blattinae, voisins des genres Palaeoblatta et Aphthoroblatla Handlirsch. 3. Mcgasecopteridae. h. Sphecoptera Brongniarti nov. sp. Par la topographie des nervures, cette espèce diffère de Sphecoptera gru- ctlis Brongniart. Ce genre est très voisin du genre Cycloscelis. Il en diffère cependant par un champ alaire moins orné de nervures transversales et par la base de l'aile qui est plus étroite. Actuellement encore, il y a lieu de conserver les deux genres établis par le savant paléontologiste français. L'examen de plusieurs fossiles permettra peut-être de décider s'il est néces- saire de les réunir ou de les conserver. A B eu. c. se. m Pip, 5, — Restauration de Sphecoptera Brongntarti nov. sp. A. Aile antérieure. — B. aile postérieure. Chez la nouvelle forme, l'aile antérieurea la sous-costale s'anasloinosanl au radius un peu au delà du milieu de l'aile. Le secteur du radius com- prend deux nervures : la première est fourchue, la deuxième simple. La médiane est simple et se réunit au radius. Le cubitus a une seule nervure — 249 — qui est fourchue. A la nervure anale s'anastomosent quelques petits ner- vules transversales obliques. Sur l'aile postérieure, le secteur du radius n'a qu'une seule nervure assez longuement fourchue. A la me'diane s'anastomose aussi une nervure. Le cubitus et la nervure anale présentent les mêmes caractères qu'à l'aile de la première paire. L'aile antérieure a 5o millimètres de longueur et 8 millimètres de largeur; la postérieure en a aussi 5o de longueur et 9 de largeur. Les cerci de l'abdomen devaient être aussi longs que cbez Sphecoptera gracilis Brongniart. Cycloscelis elegantissima nov. sp. Cette espèce diffère de C. Ckatini, minor, obscura et acuta Charles Bron- gniart. L'aile est remarquablement conservée , à l'exception de la partie apicale. On ne peut distinguer si la sous-costale se réunit à la costale ou au radius (chez toutes les espèces de Cycloscelis, elle s'anastomose au radius); le secteur du radius ne comprend que deux nervures, dont la première est fourchue, la deuxième simple: la médiane est simple. Le cubitus est four- chu, mais le rameau inférieur arrivé au milieu de l'aile est anastomosé : ra. se co.s. ra.s m éd. eu. an. Fi;;. 5. — Restauration de Cycloscelis elegantissima oov. sp. d'un côté à la médiane et de l'autre à la nervure anale par deux nervules transversales très appréciables (l). Le champ anal assez large est orné de quelques nervules transversales obliques et de taches très distinctes. A ne juger que de l'étroitesse des ailes, on serait tenté de placer cet articulé parmi les Sphecoptera Ch. Brongniart. L'aile de ce fossile vient confirmer à nouveau les grandes relations de parenté des genres Cycloscelis et Sphecop- tera. Longueur de l'aile (partie conservée), 02 millimètres ; largeur, 7 millimètres. Pour éviter la création d'un nouveau genre, j'ai préféré ranger provisoi- rement cet insecte avec les Cycloscelis Brongniart. M Ce caractère, lré6 nettement indiqué chez le fossile, me semble cependant bizarre. L'examen d'autres spécimens permettra de mieux préciser la morphologie de ce curieux Mégasécoplère. SOMMAIRE. Pag<-9. Acte* administratifs. — Nomination de M. le D1 Maurice Nicloux comme Assistant de la Chaire de Physiologie générale, de M. Paul ilariot comme Assistant de la Cliaire de Botanique (Cryplogamie), de M. Kollmann comme Préparateur délégué de la Chaire de Zoologie, de M. Perrin comme Préparateur délégué à la Chaire de Paléonto- logie. Admission à la retraite de M. G. Poisson, Assistant de la Chaire de Botanique (Phanérogamie); de M. Mocquard , Assistant de la Chaire d'Herpétologie. Nomination de MM. Cartailhac, Gade- ceau, Baret, Brau de Saint-Pol Lias, Pic comme Correspondants du Muséum 1 99 e{_ 200 Présentation d'ouvrages par MM. Vaillant et Anthony 200 Communications : E. T. Hamï. Les Faucons du roi Henri IV 201 L. Vaillant. La reproduction du Ximapus lœvis à la Ménagerie du Muséum. 203 Jacques Pellec;rin. Poissons recueillis par le D1 Wurlz en Guinée fran- çaise. Description de quatre espèces nouvelles 2o4 Aug. Pettit. Sur une adaptation à la fonction adipopexique du rhomboïde. 209 E. Bocbald. Bésultats actuels des recherches biologiques effectuées au labo- ratoire de la Mission d'étude de la maladie du sommeil de Brazza- ville et leur application à la prophylaxie 210 G. Dehàlt. Sur l'instinct de réparation architecturale chez une Arachnide, la Cteniza Sauvagei 2 1 4 \ng. Gros. Le Trichodes umbellatarum 01. Ses mo;urs, son évolution 2if> Jacques Si rcoi t et E. Rouraud. Tabanides recueillis au Congo français par la Mission d'étude de la maladie du sommeil 221 J. Sircouf. Description d'un Tabanide (Hiematopota.) d'Abyssiuie 226 Notes sur les Tabanides (Pangonia) de la collection du Muséum. . . 2:>f> Catalogue îles Diptères Tabanides du Musée de Madrid 2.27 Maurice Caollery. Sur une forme de Tuniciers provenant de l'expédition de l'Astrolabe et le genre Chondrostachys v 229 Kokhler. Description d'une Astérie nouvelle (Nepanthia Joubini) 282 Cuil. Levli.uk. Sur un Doru Johnstoni 235 H. Poisson et P. Menet. Notes sur quelques Tillandsia du Mexique a3r> B.-P. Sallelv. Sur l'herbier de M. Maurice de Rothschild (collections faites en 190Û dans l'Ethiopie méridionale) 289 Fornand Mei mer. Quatrième note sur de nouveaux insectes du Stépnanien 'I Commentrv 2 44 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM i»sn ANNEE 1908 N° 6 PARIS ' IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCCVlll AVIS. Les auteurs sonl priés de vouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de donner des ma- nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletin. Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli- chés dos figures qui accompagnent leurs notes en même temps que leurs manuscrits. SOCIETE DES AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (extrait des statuts). J. But et composition de la Société. Article premier. L'Association dite Société des Amis' du Muséum national d'histoire natu- relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires, serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et l'enseignement «pii s'y rattachent. Elle a son sièfj-e ;i Paris. W.TICLE 3. I." Association se compose de Membres titulaires, (h Membres donateurs cl de Membres bienfaiteurs, qui doivent être agrées par le Conseil d'administration. Pour être membre titulaire, il Paul payer une cotisation annuelle d'au moins 1 0 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme fixe de 1 5o francs. Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins 5oo francs, <>n avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins 60 francs par an. Pour être Membre bienfaiteur, il Eaul avoir donné au Muséum ou ;i la Société, soil une somme de 10,000 francs, soil des collections scientifiques "u des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit, pendant dix ans, nue cotisation annuelle d'an moins 1,200 francs (l). S'adresser pour lis M-rccnn'iits a M. Pierre Masson, trésorier de l'Associa- tion. BULLETIN DU MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNEE 1908. — N° 6. -- 0<§>Q— 105K REUNIOJN DES NATURALISTES DU MUSEUM. 3o juin iqo8. PRESIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSEUM. NEW YORK BOTANJCAL ACTES ADMINISTRATIFS. M. le Président annonce que le fascicule n° 5 du Bulletin du Muséum est en distribution. M. le Président rend compte de la cérémonie qui a eu lieu ré- cemment au Muséum en présence d'un 1res nombreux public et qui datera dans son histoire, celle de la remise à M. le Président de la République du moulage du Diplodocus offerl au peuple français par M. Carregii Le i5 juin, M. Doumergue, Ministre de l'Instruction publique, M. Bayet, Directeur de l'Enseignement supérieur, M. Edmond Per- i;ii:i:. Directeur du Muséum, entouré de tout le personnel de l'Eta- blissement el du bureau de la Société "Les Amis du Muséum», après avoir reçu à son arrivée M. le Président Fallières qu'accom- pagnaient M. le Président du Conseil des Ministres, M. Paul Dou- meii. Rapporteur général du budget, M. Lanes, Secrétaire général de la Présidence, et de nombreuses personnalités politiques ef scientifiques, le conduisaient dans la Galerie de Paléontologie. M. le Directeur du Muséum en lui souhaitant la bienvenue débutai! en ces termes : r Monsieur le Président . en i 88g , \ous êtes venu o f ï i ciellement au Muséum, coi e Ministre de ITnsIruction publique. inaugurer la nouvelle galeriede Zoologie. C'étail le commencement Muséum. — xiv. CC >9 ot;9 d'une ère de restauration, lentement poursuivie et que nous espe- rons voir continuer sous votre haute magistrature. Depuis cette e'poque vous n'avez pas cessé de nous témoigner des marques de sympathie dont je vous remercie au nom de tous mes collègues.?) M. Perrieb lui présentait aussitôt M. Holland, réminent Paléon- tologiste, Directeur du Musée Carnegie de Pittsburg, auquel on doit la découverte du Diplodocus dans les Montagnes Rocheuses et <]iii est venu procéder lui-même, avec le concours de son collaborateur M. Coogeshall, au montage du squelette, mesurant plus de 2 5 mè- tres, de Ténorme Reptile, un des représentants les plus gigantesques d'une Faune étrange disparue. M. Holland, au nom de M. Carnegie, que son âge retenait éloigné, offrait ensuite au chef de la nation française le monu- ment scientifique, don de l'amitié américaine; insistant sur cette idée qu'il fallait voir surtout dans ce don un témoignage nouveau des sentiments affectueux dune République sœur pour la Répu- blique française. «Les relations scientiques, ajoutait-il, font plus que les cuirassés et les canons pour la paix des peuples.?! Au nom de la France et de la République, M. Fallières après avoir accepté le don magnifique que faisait M. Carnegie, en expri- mant ses regrets que l'étal de santé du grand financier américain ne lui ;iit pus permis de se trouver au premier rang des assistants, remettait., au milieu des applaudissements, la croix d'Officier de la Légion d'honneur à M. Holland et la rosette d'Officier de l'Instruc- tion publique à M. Coggeshall, son collaborateur. tfJe liens aussi. M. le Directeur, ajoutait M. LE PRÉSIDENT DE LA République, à vous répondre. Vous m'avez remercié de l'intérêt que je porte au Muséum; j'ai été très heureux, en effet, de faire partie de son Conseil H île prendre une pari active à ses délibéra- tions. Lorsque je suis devenu Président de la République, j'ai mis une certaine coquetterie à conserver ma place dans ce Conseil, et je n'eu sortirai que si M. le Ministre de l'Instruction publique m'y oblige ou. . . par la force des baïonnettes, d \iici parole ne pouvait toucher plus profondément le per- sonnel du Muséum, qui a témoigné sa reconnaissance à M. le Prési- dent delà Répi bliqub, Moni bre du Conseil du Muséum, parles plus chaleureux applaudissements. Le Conseil du Muséum était unique- ut . jusqu'à une date toute récente, composé', outre les Directeurs de l'Enseignement supérieur et du Muséum, d'anciens Ministres — 253 — de l'Instruction publique. C'est à ce titre que M. le Président Fallières v était entré. \ son tour, M. le Professeur Boule donnait do, très intéressantes explications sur le Diplodocus, sur ses affinités et sur son genre de vie probable. Il csquissail ensuite à grands traits la belle organisation de la galerie de Paléontologie dont l'installation du Diplodocus a provoqué le remaniement complet . Lravail qui a pu être rapidement conduit . grâce au dévouement intelligent de tout le personnel de la Chaire. Sur la proposition du Directeur, des félicitations officielles ont été adressées par M. le Ministre de l'Instruction publique au per- sonnel de la Chaire de Paléontologie ol aux gardiens de Galerie qui ont travaillé sous sa direction. M. le Président appelle l'attention sur la circulaire suivante de M. le Vice-Recteur de l'Université de Paris : BOURSES DE VOYAGE AUTOUR DU MONDE. Le bienfaiteur qui, en 1898. a créé les Bourses de voyage autour du monde met, cette année, pour cet objet . à la disposition de l'Université «le Paris, une somme de 33, 000 francs. Par extension des dispositions antérieures, ces bourses peuvent être ac- cordées non seulement à des membres de renseignement secondaire pu- blic, pourvus du titre d'agrégé, mais à des membres de l'enseignement supérieur public, docteurs en droit, docteurs es sciences, docteurs es lettre-;. docteurs en médecine mi pharmaciens supérieurs. Ces bourses ont surtout pour objet un voyage de deux ans environ au- tour du monde. Dans ce cas, elles seront de 1 5, 000 francs, plus i,5oo francs pour acquisition de livres et de souvenirs. Mais elles peuvent être limitées, dans des cas dont le Conseil de l'Université de Paris sera juge, à un voyage d'une année à l'étranger, les pays d'Europe exceptés. Dans ees cas, le mon- tant de la bourse sera fixé par le Conseil de l'Université. D'une manière générale, suivant lc< intentions du Donateur, ces voyages ne doivent pas avoir pour objet l'étude de questions scientifiques détermi- nées, mais l'observation person lelle cl directe des choses de l'étranger, pays, institutions et liommes. Les candidats doivent adresser leurs demandes au Secrétariat de l'Uni- versité de Paris, à la Sorbonne, avant le 1 h juillet prochain, terme de rigueur, en \ joignant une notice, dont le mode!.' est à leur disposition audit Secrétariat, et un projet d'itinéraire. Par arrêté ministériel du l5 juin 1908, avec effet à dater du 1er juin, M.Legendre (René), Licencié es sciences naturelles, a été *9- — 254 — délégué dans les fonctions de Préparateur de la Chaire «le Physio- logie générale, en remplacement de M. Nicloux, promu Assistant. Par arrêté ministériel du 25 juin 1908, avec effet à dater du 1er juillet, M. Pelodrde (Fernand), Docteur es sciences naturelles, stagiaire au Muséum, a été délégué dans les fonctions de Prépara- teur de la Chaire de Botanique (Cryptogamie), en remplacement de M. IIariot, promu Assistant. Par délibération de l'Assemblée des Professeurs du 18 juin 1 908, M. Pbért, Capitaine de génie, en résidence a Thiès (Sénégal), qui .1 fait de nombreuses et intéressantes observations géologiques sur les puits de la région de Thiès, présenté par M. le Professeur Meu- nieb (Stanislas), a été nommé Correspondant du Muséum. PRESENTATION D OUVRAGES. \l. le Professeur Meunier (Stanislas) dépose sur le bureau, pour la bibliothèque du Muséum, un ouvrage qu'il vient de publier sous .e litre : Géobgie (Paris, Vuiberl et Nony, 1908). — Dans ce livre, trois parties d'égale importance présentent au lecteur notre globe successivement étudié dans sa substance, dans son activité cl dans son évolution. Une conclusion résume les traits généraux de la merveilleuse histoire «le la terre et ouvre à l'esprit les horizons les plus grandioses sur l'économie générale de l'Univers. I 11 soin tout particulier a été apporté à la description des étages géolo- giques; pour tous, elle est écrite rigoureusemenl sur le même plan. \pn's des généralités comprenant l'étymologie du nom adopté el sa synonymie, si nécessaire pour comprendre les différents auteurs, une localité typique est décrite pour montrer les relations mutuelles et la manière d'être des niveaux, puis chacun de ceux-ci est exa- miné d'abord en France, puis en Europe el enfin dans les autres partiesde la terre. Son fossile le plus caractéristique est représenté et rémunération àes faciès les mieux eeconnus préparc une compa- raison «le l'étal général de la surface terrestre à tous les moments du développement planétaire. Knfin deux paragraphes concerncnl : iu la série des substances industriellement utiles dans le terrain considéré; •• les caractères agr uniques les plus saillants dis tciic- végétales dérivant des roches 'pu le constituent. On remai • •— 255 — quera que le volume se sullil véritablement à lui-même, compre- nant la description de tous les minéraux, de tontes les roches et de tons les fossiles dont la connaissance est nécessaire. Enfin il faut appeler l'attention d'une manière toute particulière sur V Index alpha- bétique qui termine l'ouvrage et qui constitue un véritable Diction- naire des Sciences géologiques, donnant immédiatement la défini- tion de lous les termes et procurant les renseignements les plus divers et les plus complets sur l'histoire géologique des minéraux et des fossiles et sur la constitution du sol dans toutes les régions de la terre. M. le Professeur Meunier (Stanislas) présente et offre également pour la Bibliothèque du Muséum l'ouvrage de M. Combes (Paul) fils dont il a écrit la préface et qui est intitulé : Géologie de la région parisienne. M. Dkmkkh annonce que la Bibliothèque s'est enrichie tout ré- cemment d'un don très important dû à la générosité de M.Doumkk, Député, ancien Gouverneur général de l'Indo-Chine. Il s'agit de l'ouvrage de M. Barboza Rodrigez intitulé : Barboza Rodrigez, Sertum Palmarum Brasiliensium. Relation des Palmiers nouveaux du Brésil. Bruxelles, 1903, 2 vol. in-fol. avec figures et nombreuses planches coloriées, t. I, xxix-i/io p. et 91 pi.; t. 11, 1 o'i p. et 83 pi., ouvrage que la Bibliothèque n'a pu acquérir, il y a quelques années, faute de fonds, malgré le vif désir que l'on avait d'encourager cette publication rédigée en français. Je tiens à re- mercier publiquement M. Doumer de ce cadeau, qui accroît nos movens d'étude de la Flore brésilienne. M. .I. Dbnikeb présente et offre pour la Bibliothèque son ouvrage avant pour titre : Les races de l'Europe. — //. La taille en Europe^. Paris, 1908, il\k p., in-8°, avec une carte coloriée , ouvrage publié par les soins de l'Association française pour l'Avancement des Sciences. Ce volume est l'exposé d'une longue série de travaux que l'auteur a entrepris pour analyser les caractères physiques des populations européennes. Il a pu, en se basant sur des données anthropolo- W Cet ouvrage se trouve au Secrétariat de l'Association française pour IWvnn- eement des Sciences. — 256 — giques considérables, établir, il y ;i dix ans, l'existence en Europe de six races principales, du mélange desquelles sont issus tous les regroupes ethniques* ou «nations- actuels de notre continent. C'est la suite i\e> preuves de ses déductions qu'il publie actuellement. Le premier volum i ces preuves sont données, paru en i-s9<). trait,' de la forme de la tête et de la répartition de «l'indice céphaliquer en Europe. Le second volume, conçu sur le même plan, s'occupe de la taille des hommes en Europe et de la répartition de la taille moyenne par petites divisions administratives (par exemple, l'arrondissement en France) représentée sur une carte d'Europe au lo ooo non'. Les chiffres sur lesquels s'appuie M. Deniker ont été tirés de plus de 3oo publications en toutes les langues, comme le prouve la liste bibliographique placée à la fin du volume. Ce sont surtout les données officielles du recrutement, parfois inédites cl manuscrites, puis des mesures sur les civils exécutées par les anthropologistes (|iii ont été mises à contribution. L'ensemble représente le résultat des mensurations effectuées sur plusieurs millions d'individus. Le travail le plus difficile consistait à coordonner toutes ces don- nées et à les réduire pour ainsi dire au même dénominateur. M. Deniker s'en est tiré d'une façon très heureuse, tenant c pte de toutes les divergences dues à l'âge des sujets examinés, au mode de recrutement, au mode opératoire des conseils de révisions, etc. Voici, très condensées, les principales conclusions de l'auteur. La taille est. en général, très élevée en Europe. On n'\ trouve pas de groupes de populations dont la taille moyenne descende au- dessous de i m. Go. Par contre, on y rencontre des populations les plus ('levées de la terre : les Ecossais (1 m. 7.3 ), les Scandi- naves, les Bosniaques. Les populations de taille très élevée (de 1 m. 70 et plus) sont groupées autour des centres occupés par ces groupes ethniques, c'est-à-dire dans le Nord et dans le Sud-Est du rontinent. Les populations de taille relativement très basse 1 1 in. Go à 1 m. 63) sont cantonnées dans trois régions distinctes: 1" pres- qu'île ibérique et Sud d'Italie avec les Iles de la Méditerranée occi- dentale; •'" Pologne et Hongrie; 3° Nord-Est de la Russie, où l'abaissement de la taille est dû à des mélanges avec les races aon européennes. Entre ces extrêmes se placent des populations de taille grande, moyenne et petite, groupées de diverses façon-, (pie fait voir très nettement la carte accompagnant l'ouvrage. — 257 — M. le Professeur Lacroix (A.) présente et offre pour la Biblio- ihèque, au nom de M. Hubert i Henry), Administrateur adjoint des Colonies, l'ouvrage suivanl rédigé au Laboratoire de Minéralogie el qui a fait l'objet de sa thèse do doctorat es sciences ayant pour titre : Mission scientifique au Dahomey. M. le Professeur Lecomte (H.) présente un nouveau fascicule de la Flore générale de l' Indo-Chine, t. II, fasc. i . M. Pellegbin (François) présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum la thèse qu'il a soutenuo en Sorbonno cl ayant pour titre : Recherches anatomiques sur la classification des Genêts et des Cytises. M. leD'NicLoux (Maurice) présente et offre pour la Bibliothèque l'ouvrage intitulé : Les anesthésiques généraux au point de vue chimico- physiohgique. COMMUNICATIONS. NoTOPTEIUS MACDONALDI NEOCALEDONICA NOV. SVBSP., Cbiroptbbe youvEAu poun la faune de la Novvelle-CalÉdome. par M. E.-L. Trouessart. La faune de la Nouvelle-Calédonie, assez riche en Oiseaux de formes variées, est très pauvre en Mammifères. Si l'on mot à pari les Bals ri les Souri- importés par les navires européens-, on introduits parles migrations anciennes «1rs Polynésiens ( Mus exulans Peale), cette faune m- comptait jusqu'à présenl que deux Chiroptères de la famille des Roussettes) Pieropus velulus Jouan cl Pieropus tonganus Quoy ci Gaûnard i. Il convient d'y ajou- ter une troisième espèce. M. \ic]i,inili;iiill , commis principal des postes el des télégraphes, vient t\n rapporter de cette grande lie quatre spécimens d'une espèce pins petite el appartenant à un antre groupe de celle même famille des Pteropodidœ ou Chiroptères frugivores, groupe désigné quelquefois sons le nom de rrMacroglosses», en raison de la langue allongée et garnie Je papilles cor- nées qui leur sert à sucer les fruits pulpeux dont ils se nourrissent. Ces — 258 — Chiroptères appartiennent à la sous-famille des Carponycterinm et au genre Notovteris Gray, i85o, caractérisé surtout par sa longue queue libre, particularité exceptionnelle clans celle famille. L'unique espèce actuellement connue, le Sotopterù Macdonaldi Gray, habite les archipels des Carolines, des Fidji el des Nouvelles-Hébrides. Malgré la proximité de ces dernières, les spécimens de celte espèce, rap- portés par M. \n liambaull de la Nouvelle-Calédonie, différent tellement par leurs dimensions moindres, bien qu'étant parfaitement adultes, qu'il y a lieu d'en faire une sous-espèce distincte sous le nom de Notopteris mac- donaldi neocaledonica. Les quatre spécimens (trois mâles et une femelle) sont identiques sous le rapport de la taille. Par ailleurs, la dentition, les formes et les couleurs du pelage (autant qu'on en peut juger sur des spécimens dans l'alcool) ne présentent pas de différences notables quand on les compare aux spécimens des îles Fidji. Cependant, sur les crânes, on constate que le museau est sensiblement plus large dans les spécimens de la Nouvelle-Calédonie. Voici les dimensions comparées des deux formes : EN MILLIMETRES. Longueur. du corps de ta queue de la tête de l'œil à l'extrémité du nez de l'oreille de l'avant-bras du pouce du troisième doigl du cinquième doigt du tibia du ralcanéum du pied N. macdonaldi N. maed. (type). neocaledonica. 1 D'aphbs Dobmjn. ) | Ml SBOH Dl PaBIS.) 109 85 53 48 36 3'i ià i3 îA i3 65 57 22 *9 i3o 1 13 9° 77 35 99 5 5 2 9 29 Habitat. — Le Notopteris macdonaldi neocaledonica habite la Roche d'Adio, dans la vallée de Nekliaï. près de Poya (Nouvelle-Calédonie). Mœurs. — La roche d'Adio est située dans le massif montagneux qui forme l'arête de la Nouvelle-Calédonie, un peu à l'ouest du i63°de longi- tude orientale, antre le ai" et 22" de latitude méridionale, plus près de la côte occidentale que de la côte orientale de la grande île. — 259 — D'après M. Arcbambault, ces petites Chauves-Souris frugivores habitent une grande salle de la roche Adio. Surprises pendant leur repos du jour, elles tourbillonnent confusément sans trouver d'issue pour s'échapper. 11 suffit de jeter un bâton au plus épais du tourbillon pour en abattre une vingtaine. On ne trouve ces animaux (pie dans les deux roches ruiniformes e! caverneuses dites d' idio. Il n'y avait pas de femelles allaitant leurs petits parmi les spécimens abattus: il est probable que celles-ci recherchent des retraites plus à l'abri des surprises. Cette espèce n'est pas connue dans le reste de la Nouvelle-Calédonie. Les indigènes qui accompagnaient M. Archambault et qui venaient de Ponéri- houen (sur la côte Est) , étaient aussi surpris que lui de l'existence de cette espèce, qui semble former une colonie tout à fait isolée. On peut supposer que l'origine de cette colonie remonte à quelques individus qui auraient été entraînés sur l'île par un cyclone venant du Nord-Est. De janvier à mars, ces tempêtes sont fréquentes et l'on a déjà signalé des Pigeons et des Perroquets, originaires des Nouvelles-Hébrides, jetés ainsi sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie. Le Notopieris doit se nourrir, pendant ses sorties nocturnes , des fleurs du Niaouli (Melaleuca viridijlorens), de l'Erythrine, des fruits du Banian et d'une sorte de Ficus, arbres qui sont très abondants dans les forêts néo- calédoniennes et que recherchent également les grandes Piousseltes, déjà signalées dans la faune de Pile. Description de quelques Reptiles et d'un Batracien nouveaux DE LA COLLECTION DU MlJsÉUM , PAR M. F. MOCQUARD. Uroplatus Gûntheri nov. sp. Celte espèce a de grandes affinités avec Ur. Alluaudi, Mocq. .dont elle se distingue par les caractères suivants : Tronc cylindrique, non déprimé; aucune trace de repli latéral; rostrale divisée par une fissure médiane qui descend jusque près de son bord infé- rieur (et non entière comme chez Ur. Alluaudi); une seule nasale sépare la narine de la rostrale; 17 à 19 supéro-labiales (au lieu de i3 à 16). Membres plus courts, le postérieur dirigé en avant étant loin d'atteindre le coude du membre antérieur, ainsi que cela a lieu chez Ur. Alluaudi. Tuber- cules des parties supérieures du tronc et des membres déprimés, moins saillants et plus inégaux; r-cailles ventrales plus grandes. Teinte fondamentale lie* de vin, plus pâle sous le thorax et la gorge, avec des maculatures brunes sur le dos, [es lianes et les membres. Entre les yeus s'étend une bande transversale sombre, en arrière de laquelle se — -260 — trouvent, sur l'occiput, de petites taches noirâtres disposées suivant deux paires de ligues longitudinales. I n seul spécimen d\ d'une longueur de 8i millimètres de l'extrémité du museau à l'anus. II provient de Madagascar, sans localité déterminée. Je dédie celte espèce au D' Ail». Gùnlher, à qui l'on doit la connaiss uce de nombreuses espèces de Reptiles de Madagascar. Une particularité qui n'a- pas encore été signalée et (pie j'ai observée chez celle espère, de même que cliez l'i\ Ultiaudi , - Ebemui et - Jimhriu- lus, consiste en ce que ces Uroplates sont pourvus d'une poche axillaire comme certaines espèces de Caméléons d'origine malgache. Mabuia madagascariensis nov. sp. Formes assez ('lancées. Museau court, obtus à son extrémité. Paupière inférieure munie d'un large disque transparent. Narine s'ouvrant directe- ment au-dessus de la suture entre la rostrale et la première labiale: une petite post-nasale; frênaie antérieure en contact avec la première labiale; internasales se touchant derrière la rostrale: fronto-nasale beaucoup plus large que longue, à peine séparée de la frontale: celle-ci plus large à sa base que la région sus-oculaire, très légèrement plus courte que les fronto- pariétaleset rinterpariélale réunies, en contact avec les deux sus-oculaires antérieures; trois sus-oculaires, la première, de beaucoup la plus grande; quatre surciliaires, ou trois seulement, par suite de la fusion des deux an- térieures; fronto-pariétales distinctes, plus grandes que l'interpariétale, en arrière de laquelle les pariétales forment une courte suture; une paire de larges nuchales. Sous-oculaire à bord inférieur beaucoup plus court que le supérieur, précédée de quatre labiales. Orifice auditif ovalaire , à bord anté- rieur garni de trois ou quatre petites dents pointues. Écailles disposées en oh ou 3G séries, les dorsales fortement quinqué- carénées. Sculelles suscéphaliques striées en long. Etendus le long du corps, les membres n'arrivent pas tout à fait au contact. Lamelles seus- digitales et (Vailles sur les soles li>se<. Teinte générale 1res sombre, sur laquelle on distingue, sur la l'ace dor- sale du tronc, sept raies longitudinales parallèles d'un blanc grisâtre paie bordées de unir, la plus externe étant située a la partie inférieure des flancs. Face ventrale lavée de noirâtre. Extrémité du museau blanc sale. Deux spécimens, dont le plu., grand mesure i 69 millimètres de longueur totale, dans laquelle la queue entre pour 10.'! inillimèlres. Ils proviennent de Madagascar sans désignation de localité. Celle espèce ,t de grandes affinités avec M. salcalava Grandidicr et l/. clcgmis Peters. Elle s'en dislingue surtoul parle nombre plus élevé des séries d'écaillés, la brièveté plus grande des membres et trois sus-ocu- laires au lieu (le quatre. — 261 — Liophidium gracile QOV. sp. Tête non distincte du cou; corps grêle, ossez élancé. Roslrale beaucoup plus large que baute; inlérnasales sensiblement plus courtes que les préfrontales; frontale presque une fois et demie aussi longue qu'elle est large à son extrémité antérieure, plus large que la sus-oculaire, plus longue que sa dislance de l'extrémité du museau, aussi longue que les pariétales; nasale divisée; frênaie plus Longue que haute; une préocu- laire bien séparée de la frontale; diamètre de l'œil sensiblement égal à sa dislance de la narine: -2 post-oculaires; 1 (ou-i) + -'. temporales: 8 supéro- labiales, la quatrième et la cinquième bordant l'œil; sous-mandibulaires postérieur, s beaucoup plus longues que les antérieures, qui sont en con- tact avec h ou 5 inféro-labiales. Écailles en 19 séries, lisses, sans fossettes apicales; i'iô à i5i gastro- slèges; anale divisée; 8g à 1 00 urostèges doubles. Teinte grisâtre en dessus, où les écailles sont fréquemment séparées par des sutures noires qui, dans la partie antérieure du tronc, se réunissent par groupes simulant des taches sombres disposées en quinconces, en même temps que beaucoup d'écaillés sont bordées de blanc. La lèvre supé- rieure est blanche, bordée en dessus par une ligne noire parlant de l'œil. A la partie inférieure des lianes, la plupart des écailles sont marquées d'un point noir à leur extrémité antérieure. La queue oITre, en dessus, une bande de teinte Itislre bordée latéralement par une raie blanc grisâtre, qui la sépare d'une ligne brun sombre. Toute la face ventrale est d'un blanc uniforme. Les dents maxillaires postérieures, au nombre de deux ou trois, sont assez fortement agrandies el en série continue avec les dents qui les pré- cèdent. Deux spécimens, dont le plus grand esl un c? qui mesure 688 milli- mètres de longueur totale , dans laquelle la queue entre pour 1 53 milli- mètres; l'autre est un jeune d'une longueur entière égaie à 5270 millimètres. Le premier provient de la montagne d'Ambre à Madagascar, le second de Nossi-Bé. Elapops heterolepis nov. sp. Roslrale plus large que baute; inlérnasales en contact avec la pré-ocu- laire; une seule préfrontale; narine s'ouvrant entre deux nasales; frênaie nulle; une pré-oculaire et une post-oculaire ; 7 supéro-labiales , la troisième et la quatrième bordant l'œil, la cinquième et la sixième en contact avec les pariétales; une seule temporale très grande, rejetée fort, en arrière. Écailles du tronc en i5 séries; 1G1 gastrostèges; anale entière; 35 uro- stèges simples. Denis maxillaires au nombre de huit ou neuf, la dernière fortement sil- lonnée sur son bord externe. _ 262 — Un seul spécimen 9 provenant d'Assinie. Par son aspect extérieur, par l'absence de frênaie, le contact des supéro- labiales avec les pariétales, l'indivision de L'anale et des urostèges, celte espèce îappellc MElapops modeslus Gûnther; mais elle s'en écarte notable- ment par une préfrontale unique, par des internasales en contact avec la pré-oculaire et par le profond sillon que porte sur son boni externe la dent maxillaire postérieure. Bufo Chevalieri nov. sp. Formes assez lourdes, relativement à la gracilité des membres. Face suscépbalique plane, à peine concave entre les yeux, sans crêtes osseuses; museau obtus, légèrement tronqué, aussi long que le diamètre horizontal de l'œil, avec un canthus assez marqué; narine un peu plus près de l'extrémité du museau que de l'œil; région frênaie plane, insensiblement excavée en avant; espace intei-orbitaire au moins aussi large que la pau- pière supérieure: tympan distinct, allongé verticalement, d'un diamètre horizontal égal au tiers de celui de l'œil. Membres très grêles; doigts allongés, ellilés à l'extrémité, le premier dépassant le second et le quatrième; les deux orteils internes sont aux trois quarts palmés, le troisième et le cinquième à peu près à moitié, tandis que le quatrième ne l'est qu'à la base; tubercules articulaires simples, petits et peu saillants: deux tubercules métatarsiens, l'interne le pins sail- lant, l'externe plus large, arrondi et déprimé; pas de repli tarsien. Le membre postérieur étant dirigé en avant, l'articulation tarso-métatarsienne atteint l'angle antérieur de l'œil. Téguments complètement lisses. Parotides très développées, assez forte- ment saillantes, se reployant latéralement, longues, terminées en pointe à leurs extrémités et affectant la forme de larges fuseaux. Brun en dessus, plus sombre sur la partie postérieure du tronc, sur les membres, les faces latérales du museau et la moitié antérieure des lianes: beaucoup plus pâle intérieurement. Un seul spécimen, mesurant '6-j millimètres de l'extrémité du museau à l'anus, envoyé de la Côte-d'Ivoire au Muséum par M. Aug. Chevalier. Poissons d'e.w douce de Formose. Description d'une espèce nouvelle m: la famille des Cypbinidbs, Pau M. le DocTBun Jacques Pbllegrin. M. Hans Sauter a adressé, il \ a quelque temps, au Muséum d'Histoire naturelle une collection de Poissons d'eau douce récoltés dans l'île de For- mose, qui renferme une espèce nouvelle de la famille des Gypriuidés, le Gymno$tomu& barbatulus, et plusieurs formes forl intéressantes loul récem- — 263 — ment décrites par M. Taie Regan, du Brilish .Muséum de Londres, sur des spécimens provenant des mêmes localités el du même voyageur (1). Ou trouvera ci-après la liste de Ions les Poissons entres dans les collec- tions du Muséum de Paris, avec l'indication exacte du lieu de leur capture, certains renseignements sur les spécimens les plus remarquables et la des- cription de l'espèce nouvelle. SiluridsBa Clamas Sautkui Regan, 1908. — Kag^i. Celte espèce est représentée par i3 spe'cimens mesurant 1 10 millimètres à 160 millimètres. Elle est très voisine du G. fuscus Lacépède, île (mine. Psbudobagri s brevianalis Regan, 1908. — Lac Candidius. Les exemplairs, au nombre de 1 1, mesurent 65 à 1 10 millimètres. Ce Poisson est allié au P. aurantiacus Scldegel. du Japon. Cyprinidac* Gymnostomus formosanus Regan , 1908. — Lac Candidius. Les quatre spécimens ont respectivement io5, 110, 112 el 200 milli- mètres. Le gros individu adulte chez lequel les six ou sept barres verlicales noires visibles chez les jeunes ont disparu, se rapproche tellement du Gymnostomus Kreyenbcrgi, espèce chinoise de Nankancho près Tinghsiang, décrite tout récemment par M. Taie Regan (2), qu'il n'y aurait rien d'exlra- ordinaire à ce (pie les deux formes soient réunies un jour en une seule. L'aspect de la bouche est un peu différent chez ce grand exemplaire de ce qu'il esl chez les jeunes; le bord antérieur de la mandibule esl moins arrondi, l'espace qui sépare les replis labiaux proportionnellement plus large. On compte sur cet individu quatre écaille:; entre la ligne latérale et la ventrale, seize autour du pédicule caudal. D. III 8; LUI 5; P. 16; V. 9: S.j. 6' ,/4o/5,/\ Gymnostomus barbatulus nov. sp. La hauteur du corps est comprise 3 fois 2/3 dans la longueur sans la caudale; la longueur île la tête, k fois 1/2. Le museau, couvert de minus- cules excroissances punctiformes , esl plus court que la région post-oculaire de la tête; sou profil esl fortement arrondi et il dépasse la bouche. Le dia- mètre de l'œil fait le quart de la longueur de la tête, la moitié de l'espace inter-orbilaire. La bouche est transverse, liés large; sa largeur esl contenue 9 fois i/'i dans la longueur de la lêle. Le boni de la mâchoire inférieure C. Tate Regan, Descriptions of new Kreshwater Fishes from China and Ja- pan. 1/"'. Mag. Vat. Hisl. (8),I, février 190b, p. i4g i53. (-' In». M>'<>,. Vat. Uist. ( !), [, janviei 1908, p. 109. — 264 — est presque droit, à peine arrondi, recouvert d'un étui jaunâtre; la lèvre inférieure esl très réduite, séparée de chaque côté par an espace considé- rable qui égale les deux Hors de la largeur do la bouche. Les barbillons sont au uombre de quatre, mais loul à fait rudimentaires; l'antérieur, peu visible, mesure à peine 1 millimètre, le postérieur est un peu plus déve- loppé et l'ait environ le quart du diamètre de l'œil. Les écailles sont au nombre de 65 en ligne longitudinale, ^-f1 en ligne transversale. '\ entre la ligne latérale et la ventrale, i 6 autour du pédicule caudal. La dorsale comprend 11 rayons dont 8 branchus; le troisième rayon simple, non ossifié, est notablement plus long que la base de la nageoire et égale presque la longueur de la tête; le début de la dorsale est plus près de l'ex- trémité du museau que de l'origine de la caudale. L'anale esl formée de .S rayons dont 5 branchus; sou plus long rayon égale le plus long de la dorsale. La pectorale l'ait environ les quatre cinquièmes de la longueur de la tête et se termine bien avant la ventrale, qui commence au-dessous du début du deuxième tiers de la dorsale. Le pédicule caudal esl ■>. Ibis aussi long que liant. La caudale est profondément fourchue. Le teinte est uniformément olivâtre, plus foncée sur le dos. Il existe une tache foncée indistincte sur le pédicule caudal. Les nageoires sont grises. La membrane interadiaire de la dorsale esl légèremcnl marquée de noir. 1). 111 8; A. III 5; P. 17: V. 10: Sq. 6"y45/6'". \ 08-169. Coll. Mus. Lac Candidius : II. Sauter. Longueur, 160 -j- 5o = aio millimètres. Celle espère, que M. Tate Regan n'a pas rencontrée dans les échantillons ii lui adressés par M. Sauter et qui lui paraît différente de celles déjà con- nues, ainsi qu'il a bien voulu me récrire, vient s'intercaler entre le Gym- uoslomus Styani Boulenger (,J de Ningpo (Chine), dont elle se distingue facilement par ses barbillons beaucoup plus réduits, tout à l'ail rudinieu- laircs, sa bouche plus large, et le Gymnostomus macrolepis Bleeker(î) du iaug-Tsé-Kiang, aux écailles un peu plus petites et chez lequel les bar- billons font complètement défaul . ainsi que chez le '»'. lepturus Boulenger (3 de l'Ile d'Haïnan. OPSÀRIICHTHYS (ZACCO) PACDYCEPHA1DS Cunllier. i 8G8. — Kagi. Mi8gubnus am.uii.i.ii ai i)\ii s Gantor, i84a. — Lac Candidius, Banshivo, Kagi. Je me range à la manière de voir de M. Tate Regan qui m'a aimable- ment fait savoir qu'il ramène Ions les spécimens rapportés par \l. Sauter <'• l'r. Znul. Soc. Lond., igoi , I, p. a68, pi. WIM. li;;. 1. M Verh, 1/.. Wet. Imsterdam, \ll, 1^71, p. 3s, pi. VIII, fig. a. ,J) l'r. /uni. Soc. Lond., is;i«.i. p. 961, pi. LXIX, lij;. 1. — 265 — an Misgurnus anguillicaudatus Gantor, forme excessivement variable ainsi que l'indique déjà Gùnlher(1). Chez les uns, la hauteur du corps esl comprise jusqu'à sept l'ois cl demie dans la longueur(sans la caudale), les barbillons seul moins déve- loppés, les écaille- paraissenl même un peu plus petites: chez les autres, la hauteur du corps esl contenue seulemenl cinq lois el demie dans la longueur, les barbillons sonl très allongés, les écailles plus nettement \isililes. Cobitis tjenia Linné. 1758. — Lac Gandidius. Cette espèce est représentée par 3 spécimens mesurant 58, ; i5 et 1 3o inil- limètres de longueur. Ce dernier appartient à la variété à bande longitu- dinale foncée. Chez les deux autres, celte bande est remplacée par une ligne de taches. Ces individus représentent donc les deux types du Japon figurés par Schlegel(,). La lèvre inférieure à bord frangé a une tendance très nette à se différen- cier en barbillons. Gobildse* Gobigs (Ctenogobius) candidianus Regan, 1908. — Lac Candidius. Les exemplaires sont au nombre de 11 et mesurent de 3o à 70 milli- mètres. Chez certains individus, surtout les plus grands, contrairement à la description de M. Taie Regan, quelques rayons de la dorsale sont assez prolongés, leur longueur égalant celle de la tête et leur extrémité dépassant notablement les premiers rayons mous de la nageoire. Ce Poisson semble devoir être rapproché du Gobius olivaceus Schlegel, du Japon. Eleotris (Ci lu s) fusca Bloch Schneider, 1801. — Banshivo. Osphromenidae> PoLYACANTHDS OPERCI LARIS Linné, var. VIRIDIAURATA Lacé[iède, 1802. — Banshivo. Les Macropodes constituent, sembie-t-il, une variété1 domestique du P. opercularis Linné. Poissons du Congo recueillis Par la uission d'étude de la maladie dj sommeil, par M. le Dr Jacques Pellegrin. MM. E. Roubaud et A. Wciss, membres de la mission d'étude de la maladie du sommeil, ont recueilli durant leur séjour, soit dans le Congo 1 Cat. Fish. Brit. \lns.. 1868, VIII, p. 345. W Tbimiiick >'t Schlegbl, Fauna japonica. Pisces, iH'17, pi. GUI, li;;. 111 et 111 0. — 266 — même au Stanley-Pool , soil dans les marigots ou ruisseaux avoisinant Brazzaville, une petite collection de Poissons; bien qu'elle ne contienne aucune forme nouvelle pour la science, elle renferme néanmoins plusieurs espèces peu connues et de description plus ou moins récente; il est inté- ressant d'en donner la liste : tHormyridse. Petbocephaius sadvagei Boulenger, 1887. — Stanley-Pool. Marcuseniis plagiostoma Boulenger, 1898. — Stanley-Pool. Cette espèce n'était pas encore entrée dans les collections du Muséum. Sur un beau spécimen de 1 7 -ï millimètres, on relève les chiffres sui- vants : D. 3i; A. 27; Sq. 16/60/20. Gnathonemds Petersi Gùnther, i8<>:>. — Rivière N'Djoué (Brazzaville). Characinidse. Alestes Liebuechtsi Boulenger, 1898. — Stanley-Pool. Albstes macrolepidotus Cuvier et Valenciennes, 18^9. — Stanley-Pool. Distichodus fasciolatds Boulenger, 1898. — Stanley-Pool. Silni'icltr. Clamas angolensis Steindachner, 18GO. — Ruisseaux de Brazzaville. Cyprinodontidœ> Haplochilus si'ii.m ciii:\ A. Duméril, 1859. — Ruisseaux de Brazza- ville. Ànabantidce* Uabas hultifasctatds Thominot, 1886. — Marigot de Brazzaville. h'après M. Weiss. ce Poisson serait nidificateur. CiehlldcBa Nanochbohis ndoiceps Boulenger, 1899. — Bords du Congo à Lingolo. dette espèce minuscule est représentée par un spécimen de 'itt : l 'i r,.> un'l- limèlres chez lequel les rayons nions de la dorsale el de l'anale sont pro- longés; les ventrales également Glamenleuses dépassent l'origine de l'anale. Lahpbologds Mocqi \i:i>i Pellegrin, 1903. — Lingolo. Ce Cichlide esl aussi de 1res petites dimensions. Les spécimens types provenaient du Haut-Oubanghi et mesuraient 53 el 63 millimètres ' . Les '•iiK| exemplaires rapportés par la mission d'éludé de la maladie du I' I. l'u.l.KclilN . Bull. MU8. Ilisl mu,. i.,-,... n. 191. — -267 — sommeil ont une longueur comprise entre Zi2-fi2 = 5A millimètres et 5 !> — l 'i =66 millimètres. La coloration en alcool es| tantôt chocolat, tantôt jaunâtre, avec 5 ou 6 barres foncées transversales. Voici les nombres relevés sur ces exemplaires, permettant de compléter la diagnose primiti- vement (lonue'e : l). WI1I-XIX 7-9: A. V-VI 6; L. long. 33-35; Br. 6-7. Tilapia fasciata Perugia, 1892. — Stanley-Pool. De nombreux individus de cette espèce ont été recueillis par M. Roubaml dans le Stanley-Pool, au milieu des Qaqnes d'eau des bancs de sable. Les plus petits spécimens ne présentent rien de particulier, mais le plus gros mesurant 72 + 18 = 90 millimètres possède une gibbosité frontale bien marquée. Ces cas sont assez fréquents dans bon nombre d'espèces de Poissons de la famille des Cichlidés, principalement chez les Geophagus américains. D'après M. Houbaud, la couleur de cet exemplaire était la suivante à l'étal frais : le pourtour de la bouche et les yeux étaient nacré vif. Il \ avait une grosse tache rougi; sang entre les 2 nageoires pectorales. La teinte de la dorsale était jaune d'ocre,el il existait une petite tache arrondie jaune clair au milieu de l'anale. Sur l'animal en alcool, on aperçoit sur le dos les traces de cinq fascialures foncées qui justifient l'épilhèle spécifique. Nom e si r le Penaei s brasiliensis W, Crevette du Dâs-Daiiomeï (Crevette nu lac AiiÉmé), rut AI. Lefebvre, \I).loi\T des affaires indigènes. La Crevette du Bas-Dahnme\ . dite dan-, le pays ^Crevette du lac [hémét , e 1 i objet d'une industrie très importante e1 la source de revenus considé- rables pour les populations riveraines qui s'adonnent, à sa pêche. Appelée Bolou par les peuplades Minas ou Popos, Degou par les Daho- méens ou Pons, De par les Ybroubas ou Nagols, la Crevette se pêche surtout à la période des basses eaux qui sont alors liés salées. C'est à celle époque de l'année que la pêche en esl le plus rémunératrice, el ce, pour deux raisons : la première, que ce Crustacé semble préférer les fonds moyens; la seconde, que les méthodes de pêche usilées, notamment celle du fdet à la traîne, sont à peu pies impraticables à la saison des crues, où, pourtant, la Crevette demeure dans l'eau alors presque douce. (1) D'après l.i détermination de M. le Professeur E.-L. Bouvier, sur de-, exem- plaires du lac Uhémé offerts au Muséum |>;ir M. Henry Hubert, administrateur des colonies. Mi séi m. — XIV. — "2(18 — Une autre particularité île celle pêche est qu'elle §8 pratique à peu près uniquement la nuit; il ne faut pas voir là une répugnance des indigènes à affronter les rigueurs de la température diurne, puisque nombre d'entre eux s'adonnent à la pêche du poisson aux heures les plus chaudes de la journée. Il y a donc lieu de penser que cetle Crevette subvient surtout de nuit aux besoins de sou existence et qu'elle ne circule pas de jour. Les pêches les plus abondantes ont lieu aux périodes de pleine lune. L'attirance que semble produire la lumière lunaire suc les Crevettes est d'ailleurs utilisée , comme nous le verrons plus loin , dans certaines méthodes de pèche. Tous les cours d'eau du Bas-Dahomey ne sont point lieux d'habitat de la Crevette Bolou. Klle semble, au contraire, s'être cantonnée strictement dans une contrée bien déterminée, les bassins du Mono et du Couflb, alors • pie certaines circonstances géographiques, aujourd'hui disparues, lui per- mettaient, il y a quelques années, encore de se multiplier avec une égale abondance dans tout le bassin de l'Ouémé et dans le réseau inextricable de lagunes qui, du bas cours de ce fleuve, s'étend sans interruption jusqu'aux bouches du Niger. La Crevette Bolou a fait ^on habitat de prédilection du système hydro- graphique formé par la lagune qui, partant de Porto-Séguro (Togoland I, suit une direction latérale à la mer pour venir mourir à l'Ouest dans les marais de Godomey, a quelques kilomètres de Cotonou. Elle a remonté, mais avec des différences de préférence bien marquées, les cours d'eau qui débouchent dans celle lagune : c'est ainsi qu'on ne la rencontre qu'en très faible abondance dans le fleuve Mono où, au Nord, elle ne dépasse pour ainsi dire pas quelques kilomètres de la mer et qu'elle est presque inconnue dans la lagune qui, du village de Ilévé, eu face de Grand-Popo, monte, par une direction Sud-Nord, jusqu'aux villages de lloundjéoundji et d1 \djaha pour ensuite s • continuer, dans la même direction, en un thalweg sec presque toute l'année, jusqu'au lac Toho et a la rivière Déti, à l'Ouest du pays Sahoué. Au contraire, son habitat préféré est la rivière d'Allé ou chenal de Guézin d le lac Ahémé. La Crevette s'est cantonnée surtout dans l'Est du réseau que nous venons de citer, el m «'Ile existe dans la 'partie Ouest de ce système hydrogra- phique, elle n'y est pas assez abondante pour donner lieu à une pêche suivie et rémunératrice. En résumé, on peut considérer que la Crevette ne l'ail l'objet dune industrie réelle que dans la partie comprise entre Godomej ci \roh et qu'elle devienl de moins en moins abondante a mesure que, de ce point on se dirige vers Grand-Popo, Igoué el Porto-Séguro. Le lac Nok '■ contient aussi des Crevettes. Ce fait s'explique parfaite- ment si l'on considère que ce lac n'est séparé de la lagune de Godomey à Porto-Séguro que depuis une vingtaine d'années a peine, et qu'il existait — 269 — jiisijii'a cvlle époque, à Iraveo le marais de (indomey, un chenal qui livrai! passage aux pirogues. Mais la pèche de la Gnevcllo egl peu pratiqués dans le lac Nokoué; cela lient , dit-on, en outre de sa faillie abondance, à ce que les riverains tiennent peu en honneur la pèche de ce cruslace. et qu'ils préfèrent s'en approvisionner dans les différents centres d'exportation dn lac Ahe'raé. Systèmes de pêche. — Il existe deux principaux systèmes de pèche. Le premier, qui consiste à barrer les cours d'eau, est employé surtout dans la rivière d'Ane, ou chenal de Guézin, qui mène du village de ce nom au village d'Aroh,età partir de ce point, dans la lagune jusqu'à Godomey. Le cours d'eau est barré, perpendiculairement à son courant, p?r une palissade formant muraille, sans le moindre interstice, et émergeant d'en- viron un mètre au dessus du niveau moyen des eaux. De place en place sont fixées des nasses s' appliquant exactement sur des ouvertures pratiquées dans la barrière et ayant l'extrémité opposée à l'orifice tournée vers l'aval. Au-dessus de chaque nasse, les pécheurs fixent des torches ou des brasiers de pétrole. Les Crevettes attirées, disent les pécheurs, par la lumière, longent le pied de la barrière jusqu'à ce qu'elles aient trouvé un passage, l'orifice de la nasse, dans laquelle elles se prennent. Le second système, le seul usité dans le lac Ahémé par suite de l'impos- sibilité d'en barrer le cours, est le suivant. Un grand filet rectangulaire, de 8 à 9 mètres de longueur sur î m. 5o de hauteur, est fixé, par chacun de ses petits côtés, à une barre de bois. Deux pécheurs, entrant dans l'eau , s'écartent l'un de l'autre en proportion de la longueur de l'engin, et main- tenant chacun verticalement l'un des bois, marchent de conserve, généra- lement contre le courant. De temps en temps, le filet est amené sur la terre ferme et le produit de la pêche en est retiré. Ce procédé de pêche au filet n'est guère pratiqué que dans le lac Ahémé, dont la faible profondeur (jamais ép;ale à la taille d'un homme) en permet la pratique. Conservation et préparation. — La Crevette n'est presque jamais con- sommée à l'état frais. Les faibles quantités qui sont vendues sous cette forme sont destinées presque uniquement aux Européens des centres. La population indigène la consomme fumée. Le fumage, identique à celui du poisson, s'opère de la façon suivante : sur \n\o, cheminée cylindrique en n terre de barre n (sorte d'argile sablon- neuse servant a édifier dans le pays tontes les constructions), haute d'environ i mètre sur un diamètre égaj, on dispose des claies de branchages sur lesquelles esl étendue une couclie dn produit à fumer. Un feu l'ail à la page de ce four avec un bois spécial, brûlé verl et dégageant une fumée créosulée. esl entretenu pendant quelques heures au cours desquelles le produit en cours de préparation esl retourné plusieurs fois. ao. — -270 — La Crevette qui a pris une couleur variant du jaune d'or au brun, est alors prête à être livrée au commerce. Ce commerce est fort important. De différents points de la Nigeria | Badagri, Lagos, Ibadan, llorin, Abéokouta, etc.), du Togoland (Anécho, Lomé | , dp Dahomey ( l'orto-Novo , Cotonou , Ouidah , Abomev, Allada , elc. ) , des revendeurs viennent s'approvisionner de stocks importants au lieu de production, pour ensuite livrer la Crevette au détail dans les différentes contrées qui la consomment. Sur place, les Crevettes se vendent à raison de huit ou neuf (de grosseur moyenne) pour o fr. o5. A Cotonou et Porlo-Novo, on en donne cinq à six pour cette somme, à Badagri et Lagos, trois ou quatre. A Abomev, cependant peu éloigné du centre de production , mais où on ne peut se rendre par eau , la Crevette de belle dimension se vend o fr. o5. Gela donne une idée du prix de vente de ce produit dans les différents points éloignés du Togoland ou de la Nigeria où on le consomme. Un indigène rencontré à Allada, venant d'Ibadan (Nigeria), m'a affirmé que la charge de Crevettes (environ 35 kilogrammes) , cju'il avait achetée la veille à Domé (lac Ahémé)', lui pro- curerait, une fois vendue et défalcation faite du prix (fort peu considérable d'ailleurs) de son entretien, un bénéfice de 3o francs, Les trois gros centres sont Domé, Guézin et surtout Segboroué, «pie sa situation de tête de ligne de chemin de fer a favorisé. Le commerce de la Crevette ne prendra sans doute jamais une extension beaucoup plus considérable que celle qu'il a actuellement. Il n'en méritait pas moins, tant par son originalité (pie pour les ressources cju'il fournit à toute une population, l'attention et l'intérêt. Collections recueillies nu M. Cii. Alluai i> dans l'Afrique orieni ils (igo3-igoâ). Lyeides par M. J. Bourgeois. 1. Lvcis (ACANTHOLYCUS) CONBTRICTUS Fâlir. Forme typique. — Elytres (d) généralement 1res dilatés, avec la colora- tion noire postérieure remontant largement le long du bord marginal jus- qu'au milieu de l'élytre; abdomen toujours plus ou moins marginé de jaune (d*), 6ou vent entièrement noir (9). \tiiipi ientale anglaise : lie de Zanzibar ( rivière Mwéra K juin : Kibwézi i\\;i Kamba),déceml Afrique orientale allemande : Kilimandjaro — 271 — (Kiboscho), février-mars (d*, 9). — Aucun de ces exemplaires ne présente de tache scutellaire noire. Var. nyanzae nov. var. — Elytres (d*) plus allongés et moins dilatés, avec la coloration noire postérieure moins étendue (elle n'alfecle quelque- fois que le sommet) et ne remontant pas jusqu'au milieu du bord marginal : abdomen entièrement noir dans les deux sexes. Région scutellaire généra- lement plus ou moins rembrunie. Afrique orientale anglaise : Nairobi (Wa-Kikouyou et Masai), juillet- août (d1); Naivasha ( Rift- Valley ) . décembre (d*); Kisoumou (Victoria Nyanza), septembre (d\ 9). — Afrique orientale allemande : Kilimand- jaro (Kiboscho), mars (d\ 9). — Muséum de Paris, Observations. — Les exemplaires de Nairobi et du lac Naivasha sont intermédiaires entre la forme typique et la forme nyanzae. — Dans les 9 de petite taille . la crête humérale est généralement moins saillante. 2. Lycos | AcvxTHOLïcos^KRMiNATusDalm. — Afrique orientale anglaise : Kisoumou (Victoria Nyanza), septembre (d1). 3. Lycos (Hololycos) Rotschildi Bourg. — Afrique orientale anglaise : Nairobi (Wa-Kikouyou et Masai), î ex. 9, août. II. Lycos (Lopholycos) Haagi Bourg. — Afrique orientale anglaise : Kilmési (Wa-Kamba), décembre (d*, 9). — Exemplaires de grande taille (longueur, i.3-i5 millimètres). 5. Lycus ( Lopholy eus ) praestabilis nov. sp. d1. Elongatus, apicem versus sensim dilatatus, supra planatus, dense brevissimeque sericeo-pubescens , nitidiuscidus, thoracis lateribus elytro- nimque macula laterali lata a basi usque ad quadrantem posleriorem exteasa flavis; rostro elongato, subcylindrico, ad apicem subattenuato , anlennarum articulo tertio aequali; aulennis serratis; prolhorace subtra- peziformi, longitudine baseos paulo breviore, apicem versus parum angustato, lateraliler laie reflexo-marginato antice subanguloso-producto, postice fere recte truncato, angulis posticis haud productis. retusis; elylris ad basim latitudine prothoracis, inde usque ad trienlem posleriorem recle dilatatis, dein apicem versus arcuatim altenualis, angulo saturai] rotundato, 4-costatis, costis 1 et 2 paulo magis elevatis, 3a antice abbreviala, '1 ad Immerum valde cristata (crista subfoliacea, extrorsum inclinata, sub- rolundata, rngosaï, intervallis costarum sat dense ruguloso-punctatis, haud vèl vix rcticulatis, margiae hreviler fimbrialo; corpore sublus nitidiore, cum pedibus omnino nigro, abdominis segmentis ventralibus 8-conspicuis, peoultîmo postice subemarginato, ultimo triangulariter — 272 — elongato; forcipe longissimo. apice mucronato. — Long.. 11 mill. ; elyti-. lut. bas., 3 mill.; lat. max., 7 mill. 1/2. 9. A mare differt aatennis minus profonde serrans, elytrorum costa 4* ad humerum incrassato-dilatata scd non rristala abdomineque segmcnlis ventralibus lantum 7 conspicuis, ultimo elongato-ogivali , inlegro. — Long. 8 mill. 1/9 ; elytr. lat. bas., 3 mill,; lat. max., 7 mill. Afrique orientale allemande : Kilimandjaro, zone des forêts ; Kiboscho, 1,700 mètres, février (d, 9). — Muséum de Paris. Celle espèce est voisine du L. Haagi Bourg. Elle s'en distingue surlonl par la forme générale plus étroile et plus allongée et par le système de coloration des élylres. La crête numérale chez le d est aussi un peu moins élevée et le prothorax est subtrapéziforme plutôt que triangulaire. G. Lycus (Lopholvcus) Raffiiayi Bourg. , var. interpositus , nov. \ar. Variété intermédiaire entre Rajfrayi typique et Raffirayi meUtnogaster Bourg. Sa coloration est celle du type, c'est-à-dire que la bande noire mé- diane du pronotum s'arrête avant d'avoir atteint le bord apical et que l'abdomen est marginé de jaune; mais ses autres caractères sont ceux de la forme melanogaster. Gomme dans celte dernière sous-espèce, les élytres sont moins dilatés chez le d, avec les côtes 1 et 2 moins saillantes et les intervalles un peu plus densément ponctues; le prothorax est aussi un peu moins transversal que chez Raffrayi. Afrique orientale anglaise : Boura (Wa-Taita). mars (d, 9): marais de Tiwi, près Mombasa, juillet (1 ex. è)\ Kibwési (Wakamba), décembre ( d\ 9 ). — Muséum de Paris. 7. Lycos (in sp.) ampliatus Fâhr. — Afrique orientale anglaise : Mom- basa, juillet (a ex. d); Freretown, près Mombasa, juillet (1 ex. d); marais de Tiwi, près Mombasa, juillet (1 ex. d); Boura (Wa-Taita 1. mais (1 ex. 9). — Exemplaires de moyenne taille. 8. Lycus (in sp.) ihamplbkds Bourg. — Afrique orientale anglaise : Mombasa, juillet (1 ex. d); Boura (Wa-Taita), mars (d, 9); Kibwési 1 Wakamba), décembre (d, 9). Chez certains exemplaires d de kibwési et de Boura, la coloration noire postérieure des élytres est plus étendue, avec tendance à remonter le long de la II' CÔte. '.). LyC! s I in sp.) Ml RRAïl Bourg. — Afrique orientale anglaise : Nairobi ( Wa-Kikouyou et Masai |, juillet-août (d, 9); Nyançnori 1 Nandi occiden- tal 1, octobre 1 ex. 9 ); Landiani. En règle générale, les élytres des < ne commencent a s'élargir qu'en arrière 'les épaules el leur contour est obovalaire; mais, d'antre lois, ils se dilatent dès la base el deviennent alors presque régulièremcnl elliptiques. — 273 — Dans cette forme, le prothorax est souvent aussi plus transversal. Mais ces dillérencessont de trop minime valeur et d'ailleurs trop variables d'un indi- vidu à l'autre pour être prises en considération. La coloration noire des élytres varie extrêmement quant à son étendue; alors que, chez certains in- dividus, elle envahit presque toute la surface, elle peut, chez d'autres, n'affecter que l'extrême bord ou l'extrême sommet. 10. Lycos (in sp. ) hamatus Guér.-Ménev. — Afrique orientale anglaise : Kibwési (Wa-Kamba), 1 ex. 9. 11. Lycus(Chlamydolvciïs)tiubeatus, Guér.-Ménev. var. j3. — Afrique orientale anglaise ; Kibwési (Wa-Kamba), décembre (d\ 9). Var. d* fi '. — Afrique orientale anglaise : Roura (Wa-Taita), mars; kibwési (Wa-Kamba), décembre. 12. Lycos (Merolycds) poDAGRicusRourg. — Afrique orientale anglaise: Kibwési ( Wa-Kamba), décembre (d\9) ; Tavéta, janvier (î ex. 9). 1 3. Lycos (Merolycos) gibbilifer Bourg. — Afrique orientale anglaise : Nairobi ( Wa-Kikouyou et Masai), juillet (î ex. 9 à coloration noire posté- rieure des élytres réduite à une tache apicale ). \h. Lycus (Haplolycus) imbellis nov. sp. cf. Valde elongatus, medio paululum dilatatus, supra convexiusculus , brevissime scriceo-pubescens, opacus, auranliaco-testaceus, thoracis disco maculaque scutellari communi longe suturam plus minusve prolongata nigris; subtus niger, nitidiusculus , pedibus nigris; capile nigro, fronte transversim impressa, rostro subcylindrico , medio leviter coarctato, lati- tndine basali vix triplo longiore; prothorace parum transverso, apicem versus arcuatim attenuato, breviter subogivaii, angulis anticis nullis, poslicis subrectis, retusis, lateribus sat laie rellexo-marginatis, disco inae- quali, loogitudinaliter subsulcato, ad apicem brevissime carinulato; elytris elongalo-ellipticis , medio paululum dilatatis, apice subconjunclim rotun- datis, irregulariter parciusque rcliculato-punctatis (punctis vix impressist, b-costatis, costa secunda quam prima paulo fortiori, 3 et h minus elevalis. illa abbreviala, bac ad hnmenim subincrassata , costnlae longitudinalis vestigio in intervallis 3,4,5 saepius apparente; abdomine segmenlis 8 cons- picuis, penultimo postice arcuatim suhemarginalo, ultimo elongato-trian- gulari, bivalvato,forcipe apice mucronato. — Longueur, ia-18 millimètres; elylr. lat. max. , 0-7 mill. — 9. Hucusque invisa. Afrique orientale anglaise : Kisoumou 1 \ ictoi ia-Nyanza), i ex. d. — Muséum de l'aiis. Bien qu'appartenant à une autre section du genre Lyims, celle espèce ressemble, à s'y méprendre, auX. (Hololycus) Rotichildi Bourg. (Huit. Mus. d'hist. nui. Paris, 1907, p. 2^6), qui habile la môme région. Elle n'en — 274 — diffère essentiellement que par l'absence de la crête numérale chez le d. Le rostre es! an peu moins long el moins grêle que chez Roischildi, le pronotum est moine transversal, avec le pourtour subogival et les bords latéraux moins largement relevés, les élytres sont un peu pins allongés el Bobconjointemenl arrondis à l'extrémité; mais ce sont là des caractères de peu de valeur, el il est intéressant de voir deux espèces appartenant à des sous-genres différents se copier aussi exactement. 15. Cladophorus notabilis Fâhr. , var. nairobianus nov. var. Dans celle variété, les articles 1 et 3 des antennes sont presque entière- ment rembrunis en dessus et les élylres sont concolores, sauf à leur ex- trême sommet, où ils sont très étroitement lisérés de noirâtre; le dessous du corps et les pattes sont entièrement noirs. Afrique orientale anglaise : Nairobi (Wa-Kikouyou et Masai), juillet (d, 9). — Muséum de Paris. 16. Gautires Kilimams Bourg., var. collutus nov. var. Ne diffère du type que par l'absence de tache noire à l'extrémité des élytres. Afrique orientale anglaise : Nairobi (Wa-Kikouyou et Masai). juillet (î ex. d). — Muséum de Paris. 17. Xylobands mgricollis Bourg., var. inapicalis nov. var. Ne diffère du X. mgricollis typique que par la taille un peu plus grande (long., 7 1/2-8 1/2 mill.) et les élytres non tachés de noir au sommet. Afrique orientale anglaise : Nairobi (Wa-Kikouyou et Masai), août (d, 9): Kscarpment (Wa-Kikouyou), août (2 ex. 9). — Muséum de Paris. 18. Stadenus xanthopterus nov. sp. Elongatus, fera parallelus. subnilidus, niger, elytris (lavis; fronte inter oculos bituberculata; antennis filiformibus, f roulis prominulae insertis, articulo i° obeonico, 2-3 brevibus, tertio quam secundo paulo longiore, caeteris elongatis; prolhorace transverso, latitudine basali fere duplo bre- viore, apicem versus \ix angustato, autice subrotundato, basi fere recle truncata, utrique vis sinuata, lateribus subrectis, angulis anticis irtnsis. posticis subacutis, leviter productis, disco ô-areato, area dorsali magna, profunda, bilanceolata, marginem anticum basimque fere attingente; scutello Bubquadrato, leviter impresso, apice subsinuato; elytris brevissime el parum dense pnbescentibus, 6-costatis, intervallie coslarum a carinulis transversia in areolas divisis, areolis Bubquadratis , a costula longitudinal tenui irregulariter biseriatis. — Long., 7-8 millimètres; Lit.. 9 millimètres. d. Antennis gracilibus, ailiculis a V' inde subc) lindricis, sat longe — 275 — denseque ^riseo-pilosis : abdominis segmentis ventralibus 8 conspicuis. penultimo poslice intégra, ultimo triangulari, bivaivato, forcipe llavo. lanceolato, apice simplici. 9. Antennis pauln minus gracilibus, articulis brevius pilosis ; abdominis segmenlis ventralibus 7, ultimo semilunato. Afrique orientale anglaise : Nairobi, forêt (Wa-Kikouyou et Masai), août (d\ 9). — Muséum de Paris. Cette espèce mime, à s'y méprendre, le Xylobanus nigricollis inapicalis Bourg, décrit ci-dessus. La structure des antennes, qui sont filiformes dans les deux sexes avec les articles 9 et 3 très courts, l'en distingue immédia- tement. Un exemplaire 9, récolté par le Prof' Sjôstedt au Kilimandjaro (Kibo- noto, 3,000 à 3,5oo m.), présente, avec une taille un peu moindre (long. , G millim.), des élylres rembrunis h l'extrémité. 19. Planeteros mgricadda Bourg., ablutus nov. var. Ne diffère du type que par une taille un peu plus grande (long. , (J-~ millim.) et l'absence de la tacbe noire apicale des élylres. Les antennes ont aussi les articles un peu plus larges et plus comprimés. Afrique orientale anglaise: Nairobi, forêt (Wa-Kikouyou et Masai), août (1 ex. cf ); Escarpment (Wa-Kikouyou), aoùt(d(, 9). — Muséum de Paris. 20. Planeteros Alluaudi nov. sp. Elongatus, subparallelus , depressus, niger, elytris (lavis, pubescentibus; fronte parum prominula; antennis breviter hirsutis, articulo i° obconico, 2° parvo, suhnoduloso, 3° eloDgato-obtriangulari, praecedenti fere triplo longiore, sequentibus elongatis, subcylindricis, apicem versus sensim te- nuioribus, articulis duobus ultimis (penultimi basi excepta) flavis: protbo- race nitido, trapeziformi, latitudine basali multo breviore, apicem versus angustato, antice subarcuato, basi fere recte truncalo, lateribus rellexis, in medio coarctatis, angulis posticis extrorsum valde productis, subacutis, disco laevi, ad apicem breviter carinulato et ante médium basis fossulato; scutfllo qûadrato, apice inlegro; elytris 9-costatis, costis alternis subcleva- tioribus. intervallis coslarum quadrato-punctatis; corpore sublus pedi- busque nigris. — Long., 7 millim.; lat., 9 millim. Afrique orientale anglaise : Nairobi, forêt (Wa-Kikouyou et Masai), 1 ex. — Muséum de Paris. Cette <-s|)«re ressemble beaucoup au P. nigricauda ablutus Bourg., mais elle s'en distingue immédiatement par L'extrémité des antennes jaune. Le prolhorax ost aussi un peu plus transversal; les côtes paires des élytres sont relativement moins saillantes el l<- 3° article des antennes est sensible- ment plus long que dans nigricauda. — 27G — Collections becueillies par M. Maurice de Rothschild dans l'Afrique orientale (j qoÏï-iqoG). Lycides, par M. .1. Bourgeois. 1. Lycos (Acanthoi.ycus) corstrictds Fâhi". et var. Nyanzae Bourg. — Afrique orientale «inglaise : Ouganda, Entebbé, mai; Nairobi, août; Naivasha, septembre: Kisuma, octobre; sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac. — Ethiopie méridionale : lac Abbai, mai (cf, 9). 2. Lycos (Hololycus) Rotschildi Bourg. — Afrique orientale anglaise : Escarpment, septembre (s d, a 9). — Chez Tune des 9, la coloration noire du disque du pronotum déborde sur les bords marginaux et les élytres sont finement lisérés de noir à l'extrémité. 3. Lycus (Lopholycus) Raffrayi Bourg., var. intbrpositus Bourg. — Afrique orientale anglaise : sud du lac Rodolphe, entre le chemin de fer et le lac (î d\ 2 9); Lesammisc, Rendilé, mars (2 d\ 1 9). II. Lycus (in sp.) ampliatus Fâhr. — Afrique orientale anglaise : Lesain- mise, Rendilé, mars; Ouganda : parages du lac Rodolphe, septembre (tf.9). 5. Lycus (in sp.) Murrayi Bourg. — Afrique orientale anglaise: Molo, Lumbwa, septembre; Escarpment, Nairobi, août; Ouganda, Entebbé, mai (d\ 9). Cette espèce a été décrite d'Angola. Comme sa congénère semiamplexus Morray, dont elle est voisine, elle habite indistinctement les régions occi- dentale et orientale de l'Afrique tropicale. Elle est très variable. G. Lycos (Chlamy-dolycos) trabeatos Guér.-Ménev. ; var. (S, y el 8 (Cf. Ann. Mus. civ. Genov., XVI11, i883, p.G3o). Afrique orientale anglaise : Lesammise. Rendilé. Voï (d* 9). — Ethiopie: Addis-Abbeba,juin (9). — Éthiop. mér. : Katchinoa, septembre; Haut- Aouache, de Vaba à Endessa, août-septembre (d*, 9). Espèce très variable, répandue dans toute l'Afrique tropicale. Sur la côte orientale, on la rencontre depuis l'Abyssinie jusqu'au Cap. 7. Lycos (Haplolycos) ihbelus Bourg. — Afrique orientale anglaise : Escarpment (1 d). 8. Demosis compactus DOV. sp. d*. Parum elongalus, sa1 lalus, Bubparallelus, brevissime sericeo-pubes- ccns, niliuiusculus, supra ochracco-flavus, tboracis disco pro parle, scu- teilo elytro-rumque triente posteriori nigris; rostro brevissimo, latitudine basali breviore. sœpius rufescente: antennis brevibus, médium corporis haud attingenlibus, aigris, basi rufescenlibus, articulis lalis, compressis, a 3° inde subdenlalo-productis, ultimo elongato-elliplico : prothorace sat transverso, apicem versus paulum angustato, lateraliterlate rellexo-margi- nato, angulis anticis rotundalk, posticis obtusis, basi utrinque leviler bisinuala; elytris a basi usque idtra médium paululum dilatatis, deiu api- cem versus similiter atteuuatis. 4-costatis, eostis 9 et h paulo magis elevatis, bac ad bumeriim leviter incrassata, lertia apice abbreviala, intervallis cos- tarum sat grosse sed parum profuude rugoso-punctatis , nigrcdiiic apicali antice utrinque oblique liruitata; corpore subtus et pedibus nigris, Iro- chanteribus, femorum tibiarumquemargine interiori sœpius rufescenlibus ; abdomine segmentis ventralibus ad latera late rufo-flavis, penultirao pos- tice medio arcuatim emarginalo. ultimo elongato-triangulari. bivalvato, rufescente, forcipe ad apicem leviter curvato; unguiculis rulis. — Long., 10 mill.; elytr. îat. max.. h inill. — 9 Hucusque invisa. M'rique orientale anglaise : Lesammise, Rendilé. i ex. <3. — Déjà ré- colté en i885 par M. Revoil au pays des Somalis et en 190A par M. Al- luaud à Kibwési (Wa-Kamba). Muséum de Paris. Espèce très voisine du D. peltatus G. Waterb. du lac Ngami (lllustr. typ. Spec. Coleopt.. Lycidae, p. 9. pi. II, iig. 5), mais distincte par la taille plus grande, les élytres moins parallèles, assez sensiblement élargis dans leur milieu avec la coloration noire postérieure obliquement coupée delà suture vers le bord marginal, tandis qu'elle est carrément tronquée antérieurement dans la ligure donnée par M. Waterhouse. 9. Xylobands nigricollis Bourg., var. inapicalïs Bourg. — Afrique orientale anglaise : Escarpment. septembre (9). PARAL1PSA (il LARIS ZELLEB, GALLEB1DE jro/i/GJVK ORIENTALE OBSfi/îl /•'/; RECEMMENT ES FRANCE. I. Synonymie* PAR M. J. DE JoAMNIS. M. de Loverdo a publié l'an dernier une note fort intéressante sur un microlépidoptère observé depuis quelques années à Aix-en-Provcnce [Comptes rendus des séances de l'Académie des sciences, 1" juillet 1907, t. GXLV, p. 90). Cet insecte s'attaquait, à l'état de chenille, à des pro- visions d'amandes, dans une pâtisserie. M. de Loverdo avait envoyé un lot de ces amandes à M. P. Lesne, Assistant au Laboratoire d'Entomologie du — 278 — Muséum d'histoire naturelle de Paris, qui me montra les insectes parfaits qu'il en avait obtenus. Je trouvai les d'c? ideutiques à un exemplaire de ma collection portant Bur l'étiquette , de la main de feu Ragonot : rtParalipsa tenebrosus Bull., gularis, Zeil. ». C'est le nom donné par Zeller septembre 1907, p. a86). 11 y a lieu néanmoins de revenir encore sur ce sujet. Désirant, en ell'oi, étudier plus à fond cette espèce en vue d'une note à publier, j'ai été amené à faire plusieurs constatations intéressantes. Zeller a décrit cette espèce en 1877 [Hor. Suc. ent. Ross., \lll. 1877, p. ~lx. pi. 1. Sg. 26 cf. pi. II, fig. 37 9), en la plaçant dans le genre .!/<•- lissoblaptes qu'il avait établi en i8;>o pour une espèce de Hongrie, fœdella; celle-ci est bien peu connue à la vérité, mais, d'après la description de Zeller et la ligure qu'en a donnée Herrich Schaeffcr, elle difière certainement par des caractères génériques de gularis qui ne pouvait donc rester dans le genre \felissoblaptes; les types, d1 et 9, de Zeller venaient du Japon et taisaient partie de la collection Staudinger. Deux ans plus lard. M. \.-i>. Butler établit le genre Paralipsa pour une espèce qu'il nommait modesta, décrite sur un d venant aussi du .lapon ( \nii. )l" o a 9.') millimètres d'envergure, \-< Q =>.'\ millim. .">. Les dessins sont identi- quement les même- qne chez le- Paraltpsa des amandes de Provence, el les proportions des ail.- n'en diffèrent en rien. La ceHuIe des ailes rapérieu chez le ' s'étend visiblement aux cinq sixièmes delà longueur totale; en évaluant avec -oin le- deux lier- de l'ail" a partir fie la base, on obtient uu point qui tombe a l'intérieur de la cellule et est notablement distant de son extrémité. Ce caractère, ainsi que la tache «semi- transparente», m- peut donc servir a différencier gularis ;' et modt la. Les tenebrosus vue- .-, \jondres et gularis renne de Berlin, s'accordent d'ailleurs si parfaitement avec les - - obtenues des amandes d'Aix, qu'on doit les déclarer identiques spécifiquement. En conséquence, il n'v a pas là deu espèces, mais une seule, qui doit .'•ire désignée ainsi : Paraltpsa guk /lien, 1877 — modesta Bull-, 187e, tenebn (Bull. 1879. Il \ ;. également lieu de précû 1 ni détails donnés par Ragonot au — -280 — sujel drs particularités que présente l'aile supérieure du d de celte espèce, -('.liez lo f de modvsia, dit-il, 1rs ailes supérieures onl un bourrelet d'écaillés s'élendant de la nervure sous-oostale jusqu'au milieu de l'aile où 1rs écailles forment une petite poche creuse correspondant à une tache sriui- transpareute du dessus de l'aile* (/. c. , p, '173). J'ai dénudé avec soin la région intéressée chez quelques d (S (originaires de Chang-hai'), et voici comment il faut comprendre ce rt bourrelet d'écaillés» (fig.)(,): A la base Aile supérieure de Paralipsa gulari» Zell. çf , grandie, de l'aile, le long de la côte, se trouve une sorte de long repli membraneux, faisant vraisemblablement charnière le long de la côte pendant la vie de l'insecte; ce repli atteint, en longueur, à peu près le milieu de l'aile, et, en largeur, il recouvre la région costale jusqu'à la nervure costale (12) qui est fortement déviée; à son extrémité terminale, il est tronqué obliquement. Ce repli contient un long pinceau de poils soyeux blonds très fins qui dépasse l'extrémité de celte gaine. Celle-ci est revêtue en dessous, à sa face externe, d'écaillé* brunâtres OU d'un brun noirâtre et de quelques longs poils bruns couchés, tout ;i fait distincts de la bourre soyeuse contenue dans la poche. Celle louffe de bourre semble insérée tout entière à la base de 1 aile OÙ la gaine membraneuse est un peu épaissie et jaunâtre; avec des pinces fines OU peul . en effet, saisir des mèches decelte soie, débordant l'extrémité de la gaine, et les arracher, or elles se détachent toujours de la base. Quand l'insecte n'a pas été aplati par l'étalage, celte poche esl comme gonllée et l'extrémité du pinceau s'élargit un peu en éventail, formant celte r poche creuse x dont parle Hagonol. En dessus de l'aile, on voit clairement un renflement de la membrane de l'aile dans toute celle région et, comme il a été indiqué plus haul. les nervures costale el sous-costale sont déviées ef rejetées vers le milieu de l'aile. Il esl bon d'ajouter que la couleur des ailes du 6 change beaucoup par le vieillissemeiil. A l'éclosion , le fond des ailes rsl I', "*.[&'> tandis que chez les exemplaires pris au vol et vieillis, même lorqu'ils sont encore bien conservés au poinl de vue de l'intégrité des écailles, la teinte générale devient beaucoup plus pâle ; celle leinle. \ieillir. est bien indiquée par '■• ligure de Hagonol 1 pi. \LIII, lig. a5). D'après ce qui a été dit, on voit que cette espèce esl originaire de 1 L'excellente figure adjointe rsl due à M. V. L<- < trois espèces se trouvaient ensemble. Se rapprocbanl davantage du cas de Paralipsa gitlari* Z.,on peut citer: Corcyra ccphalonica X. dont la chenille s'attaque aux raisins de Corinthe, et divers autres fruits secs. Observée aux Intilles, aux lies Scychellcs, aux — 282 — îles Ioniennes, à Naples, l'espèce se Lrouve maintenant acclimatée en Angleterre. Elle a été observée aussi à Hambourg, en 1881. également dans des raisins de Gorinthe. Corcyra translineeîla Rag. Vers 189/1, M- A. A. Fauvei, Inspecteur des Messageries maritimes, revenanl alors de la Réunion, me remit des fruits de Cacaoyer attaqués par des chenilles; les papillons qui en sortirenl lurent soumis à Ragonol qui y reconnut une espèce distincte de ('. cephalonica : or, plus récemment, M. E. Fleutiaux me remit des graines de Sésame venant du Soudan sénégalais, qui me donnèrent la même espèce que le cacao de la lié union. On peut encore rapprocher des précédentes Meyrickia latro Z. qui vil de graines d'une Graminée en Australie, Formant des galeries résistantes de soie et de déhris, et un cocon papyracé, ce qui rappelle absolument les mœurs des autres Gallérides. 11 ne serait pas étonnant de voir celte espèce s'attaquer un jour aux céréales. Trachylepidia Jructicassiella Rag., d'Egypte, Syrie et Inde, élevée des gousses de Cassiafistula. Eldane saccharina Wlk. qui vil dans les liges de canne à sucre (Afrique occidentale). Sur u.\e nouvelle divisws des Tabanides du genre Pangonia, pau M. Jacques Surcouf. Le genre Pangonia a été créé par Latreille en 1 802. Depuis, les recherches des naturalistes nui permis de nombreuses coupes dans ce genre qui com- prend plus de 1,800 espèces actuellement connues. Les démembrements ont été les suivants : genre Tanyglossa, Meigen; Phiîochile, W ied; Scione, Walker: Miccria, Walker; Fiw, Rondani et Schiner, a donné une classification nouvelle du genre Pangonia Latreille : Ailes avec la première cellule marginale pos- térieure fermée Pangonia Rondani, a, (Z. a. Yeux nus Pangonia Rondani. (S. \eux poilus Erephosis Rondani. Ailes avec la première cellule marginale pos- térieure ouverte Diatominkuiu Rondani, 7, 3. y. leux nus Corizoneura Rondani. 3. Yeux poilus Diatomineura Rondani. Cette classification commode et claire a l'inconvénient, à notre avis, de s'appuyer sur des caractères parfois variables. Il semble que l'étude des ca- ractères tirés des pièces buccales serait plus fructueuse; ces caractères sont, en effet, plus fixes et plus constants dans un animal d'organisation et de Muséum. — xiv. ai — IHà — nourriture déterminées que l«;s caractères constamment variables de la ner- vation alaire. Le Docteur Gravot a rapporté de la mission de délimitation tlu (Came- roun un sous-genre qui se trouve placé morphologiquement entre l('* gen- res Tabanus eiPangonùi, Pour ne pas encombrer la synonymie et jusqu'à ce que nous avons pu établir la systématique \i\ paraglosses plus longs que la partie de base. Ces paraglosses mobiles, de couleur noire, sont échancrés et com- prennent entre eux les pièces vulnérantea; à la partie inférieure, on voit sur chaque paraglosse une rangée de longs organes au nombre de dix, de lon- gueur croissante depuis le sommet des paraglosses vers leur base. Ces or- ganes constituent des tubes presque complètement fermés qui doivenl ser- vir d'appareil de succion. Les pièces vulnérantes sont normales et moindres de dimension el de force que chez le Taon. Dessous de la tête et joues ornés de poils jaunes. — *285 — Thorax noirâtre à poils jaunes, llaucs et abdomen semblables. Écusson élargi . étroit, grisâtre. U)domen jaune, portant quelques poils noirs sur la région médiane, les trois derniers segments noirâtres, Ventre semblable. Pattes minces, noir brunâtre; cuisses |>lus sombres à pubescence jaune ; tibias postérieurs armés de deux éperons courts, dallerons larges et jaunâ- tres. Balanciers brans. Ailes hyalines, teintées de brun, première cellule marginale postérieure fermée , troisième nervure longitudinale portant un court crochet appendiculaire. Cette espèce est voisine des Pangonia par le nombre des segments du troisième article antennaire, les éperons des tibias postérieurs, la nerva- tion alaire qui la font rentrer dans le sous-genre Pangonia Rondani. Elle en diffère par l'aspect de la saillie basilaire du troisième article antennaire cl parla forme de l'appareil buccal : celui-ci, en effet, est constitué par une trompe assez courte Formée de deux parties armées de tubes de succion. 11 est à supposer que cet insecte, qui peut piquer, doit surtout sucer, soit le sang exsudant des plaies, soit les sucs des arbres blessés. Liste des coquilles marines recueillies par M. A. Chevalier SUR LA CÔTE OCCIDENTALE AFRICAINE ( 1 C/OO-1 QOJ ) , par M. Ed. Lauh . Un certain nombre de coquilles marines ont été recueillies, de 1900 à 1907. par M. A. Chevalier à Dakar (Sénégal), Carabane (Casaraance), Conakn (Guinée), Tabou et Sassandra (Côte d'Ivoire). Pour la plupart roulées, elles appartiennent à des espèces bien connues de la Cote Occiden- tale \liicaine : aussi n'en donnerai-je qu'uni! simple liste sans références bibliographiques, qu'on peut d'ailleurs trouver, notamment pour les formes Sénégalaises, dans deux mémoires de M. l'b. Dautzenberg sur les Mol- lusques des Canaries et du Sénégal (1K90. Récoltes malacologiques de \l. l'abbé Culliéret, \b'm. Soc. Zool. France, III, p. l 'i 7 ; 1891, Voyage de la goélette -Melita», Moll. test., ihi7)- Cyprœa stercoraria L.-=(l. rattus Lmk -C. majet Adans. (pars). — Da- kar. C. zonata Cliemn. — Dakar. Slrombus bubonius Lmk. Purpura kalan \dans. — Dakar. Potamides | Tympanotomus) radula L. — Dakar, Carabane. Turrkella ungulina L.= T.Juscata Lmk. — Dakar. — -287 — T. (Haustator) torulosa Kiener. — Dakar. — Cette forme , dont Kiener n'indique pas l'habitat et que Tryon (1886, Man. of Conch, VIII, p. 201) cite avec doute comme originaire de la nier Rouge, a été signalée du cap Blanc (Mauritanie) par M. Daulzenberg (1900, Croisières du rrChazalie» dans l'Atlantique, Mém. Soc. Zool. France, XIII, p. 199). 11 est probable que c'est également à cette espèce que se rapportait un individu provenant de Dakar, qui avait été rattaché par ce même auteur en 1891 (Voy. «Me- lita-. ihid.. IV. p. 45) au T. bicingulaia Lmk. comme variété différant des exemplaires typiques par l'existence de quatre cordons décurrents (au lieu de deux ) sur chaque tour. Mesalia brevialis Lwik. — Cerithium menai Adans. — Dakar. Vermetus Adansoni Daudin = F. vermet Adans. — Dakar. Scalaria (Opalia) commutata di Monterosato. — Conakry. Teclarium miliare Quoy et Gaimard var. granosa Phil. — Sassandra. — Tryon (1887, Man. of Conch., IX, p. 269) considère le Littorina granosa Phil. comme une variété du T. miliare Q. et G., tandis que Dunker (i853, Intl. Mail. Gain. coll. Tams, p. 10) et M. Watson (1886, Rep. «Challenger*, Gasterop., p. 575) le font synonyme du L. striata King. Crepidnla fornicata h. — Lepas sulin Adans. — Dakar. C.fornicata L. var. garnol Adanson. — Dakar. C. adspersa Dunker. — Dakar. Naticafanel Adanson=iV. Adansoni Rve. (non Phil.). — Dakar. N.fulminea Gmel. =N. gochet Adans. — Dakar. Nerita senegalensis Gmel.=iV. dunar Adans. — Sassandra. Phasianella (Tricolia) tenuis Mich. — Dakar. Monodonta (Trochocochlea) punctulata Lmk=Turbo osilin Adans. — Dakar. Clanculus (Clanculopsis) Kraussi Phil. — Sassandra. Haliotis rosacea Rve. var. striata Rve.=//. luberculata Dunker (non L. //. ormier Adans. — M. Pilsbry (1890, in Tryon. Man. of Conch., XII, p. 94) regarde 17/. tuberculata Dunker (1 853 , Ind. Moll. Guin. coll. Tams, p. 33, pi. V, tig. 17) comme étant identique à YH. striata Rve, dont il fait une variété de YH. rosacea Rve. Fisgurella nubecula L. — Dakar. Patella Adansoni Dunker =Lepas libot Adans. — Dakar, Conakry. Pélécypodesa Ostrea gasar Adanson. — Dakar. — M. le Dr de Rochebrune (190/i, Rccli. sur un groupe à'Ostrea de Sénégambie. Mém. Soc. zool. France, XVII. |). 190) tient, avec Doshayes. le Gasar d'Adanson pour différent de YO. parasitica Gmel. et il l'identifie à YO. angulata Lmk, mais, sous prétexte que ce dernier nom mirait été établi sur un individu déformé, il — "288 — croit devoir adopter de préférence l'appellation d'O. rostralis Lmk. Comme ayant été donnée à une coquille normale. Spondylvs g&deropus L. — Talion. Ghlatnys ( Aclus con- vexe dessous que dessus, faiblement caréné et un peu descendant à sou extrémité; ouverture oblique, aussi haute que large; ombilic petit, serré; péiistome tranchant, légèrement encrassé en dedans: bord columellaire plus ou moins réfléchi sur l'ombilic. Test d'un blanc grisâtre clair légèrement lavé de bleuâtre sur l'animal vivant, passant au rose liede vin à l'extrémité du dernier tour (1); intérieur de l'ouverture d'un rose assez vif. Coquille épaisse, solide, irrégulièrement et fortement striée; stries sériées, élevées, obliques, onduleuses, plus fortes dessus que dessous, un peu atténuées vers l'ombilic, très peu \isililes sur les premiers tours. m II en est ainsi dans la majorité des spécimens; mais on observe, chei quelques individus, une ou plusieurs bandes supra-carénnles , toujours irèx vf- facée», disposées comme dans ['Hélix pisnnn Millier. — 291 — Hauteur: ia millimètres: diamètre maximum : 19 millimètres; dia- mètre minimum : 17 millimètres: hauteur de l'ouverture : 9 millimètres; diamètre de l'ouverture : 9 millimètres. Rapprochée de VHelix pisana Millier, cette nouvelle espèce s'en distingue facilement par sa forme moins globuleuse, son test beaucoup plus («pais, crétacé, et sa sculpture très différente. Commun aux environs de Port-Etienne [R. Ghudeau]. Hélix [Jacosta](1; Gautieri Germain , nov. sp. Coquille déprimée, subconve un peu tectiforme en dessus; sommet gros, obtus, d'un brun clair légèrement rougeâtre; spire composée de ô tours médiocrement convexes, assez étages, à croissance lente et très régulière; suture bien marquée, mais peu profonde; dernier tour mé- diocre, un peu dilaté et descendant à l'extrémité, bien moins convexe dessus que dessous, très fortement caréné; ouverture très oblique, plus large que haute, anguleuse extérieurement à l'extrémité de la carène, à bords très convergents et rapprochés; ombilic large, évasé en entonnoir, laissant voir toute la spire; péristome aigu; bord columellaire à peine réfléchi sur l'ombilic. Tesl solide bien que médiocrement épais, subopaque, d'un blanc gri- sâtre, orné de stries très fortes, lamelieuses, bien obliques, assez écartées, irrégulières et irrégulièrement distribuées, moins saillantes dessous que dessus. Hauteur : 5-6 millimètres; diamètre maximum : 10-12 millimètres; diamètre minimum : 9-10 millimètres; hauteur de l'ouverture : k milli- mètres; diamètre de l'ouverture : 5 millimètres. Cette espèce se rapproche surtout de YHeliv Ponsonbyi Kobelt(2) de l'Algérie et du Maroc. Elle s'en distingue : par sa taille plus grande; sa forme générale plus déprimée; sa spire plus étagée en dessus; son dernier tour moins convexe en dessus et plus brusquement descendant à son extré- mité; sa carène plus saillante: son ombilic plus large, mieux évasé en entonnoir; enfin par son test plus fortement strié, rappelant la sculpture de Y Hélix «manda Rossmiissler. Environs de Port-Etienne, avec les llriix Duroi Hidalgo et Ihlix Chu- deaui Germain. m Espèce dédiée à M. Gautier, explorateur du Sahara. M Kobelt, Jahrb. dcv DeuUeh. Malakoz. GeselUch., IX, 1882, p. 18; Pilsbry tn Tbtoh, Manual of ùmchohgy; 2' série, Pulmonata, VIII, 1892, p. i83, pi. KL, li;j. 6l-6a. — 292 — Sun l'hebbier de M. Maurice de Rothschild r (Collections faites i,\ tgoâ oanb l' Ethiopie méridionale) , PAR LE R. P. SACLEl \. COItltKSPONDAVr Dl Ail SKI M. 111. LïSTF, DES PLANTES MONOPKTALF.S. L'astérisque indiqué les espèces qui ne sonl pas encore entrées dans la collection du Muséum. 19. Pentas porpurea Oliv. — Kounhi, 2,385 mèlivs. avril. Taîenje en Âmhara, adessa en Gàlla. 127. Oldenlandîa Haynei Oliv.— Sédèné, 2,119 m,,|l'r's- a°ût. 258. Spermacoce hehecarpa Oliv. — Dirouhoria, i,3i6 mètres, août. 187. 198. Scabiosa COLDMRARIA L. — Cratère (lu mont Zyqual, au niveau du lac, 2,81/1 mètres, août. 27/1 , 276. Vernonia cinerascens Sch. Bip. — Dirouhoria , 1 .3 1 1'» mètres, août. 244. Vernonia sp. — Dirouhoria. i,3l6 métros, août. 71. Dicrocepbala latipolia U.C. — Ourbou, 2,333 mètres, juillet. 89 , 91 , 107. Cosyza Hochsït.tteri Sch. Bip. — Confluenl de l' touache et de l'Akaki, rive droite de l'Akaki. 1,676 mètres, août. 00. 67. Conyza Tigrensis o. et H. —Ourbou. a,333 mètres, juillet. 173. Conyza stricta Willd. — Bords du petit Akaki. 3,309 mètres, juillet. 17"). C.NAPHAULiM Umoms Sch. Bip. — Sonmiol du mont Zyquai, 1 .90'! mètres, août. k. Helychryscm gerrer 1.101,11 m Sch. Bip. — Bourka, L,Ô5A mètres, avrîî, — 31. Tchalianani. 1,656 mètres, avril. — 136. Sodène, 2,1 19 mètres, août. 54, 60. Centaurea Aryssinîca Sch. Bip. — Bords du petil ^kaki, 2,209-2,333 mètres , juillet. — 172. Flancs du montZyqual, 2,800 mètres, août. 206. Gerrera \n-siNir.A Sch. Bip. Cratère du inouï Z\i|iial. au niveau du lac, 2,8t/i mètres, août. :57. GRAssocEPHAtmi ûrbpidioidbs (Benth.). — Laga Hardine, 1 ,Uko mètres, avril. 215. GlNERAlUA Si;iiimi>i;ui Sch. Bip. — Goro . 1.910 mèlivs. aoùl. 218. Cinerària Schimperi. — Bograt, i,83< -ires. aoùl. 250, 262. \oï.»ma'.\bvssim<:a A. linli. — Dirouhoria, i,3i6 mèlivs. août. — 2(93 — 344. Sehbcio longiflorus 0. et II. — Laga Harba, 1,187 mètres, septembre. 245, 247. Laurjsa Gorëbusis (Lam.). — Dirouhoria, l,3i6 mètres, août. ' 145, I.")!). Cànaria campani la L — Uomber. au pied du mont Zyqual, prairie de montagne, a,i5a mètres, aoûl. Premiers spécimens découverts en ibyssinie. 194. Erioa arborea L. — Sommet du mont Zyqual, 1,90/i mètres, août. 852. SalVadora Persica Gare. — Katchinoa, brousse désertique, 1,01 1 mètres, septembre. Aras «les Somalis, garsa «les Abyssins: arbre sans Usage. 12. OlEA CHRYSOPHïlla Lam. — Kounlii. 2,385 mètres, août. Grand arbre, ouéra en \mabra. edirsa en Galla. 11, 24. Gaiussa eddlis Vabl. — kounhi, 9,385 mètres, août. Bnisson. agam en Amhara, agamsa en Galla. 160. AcocANtHera Schimpfju Scbweinf. — Uomber. au pied du mont Zyqual, a,i5a mètres. En Amhara rengo : sert à préparer l'extrait employé comme poison des llècbes. * 1 'il. Asclepias Phillii'si i. N. E. P>r. — Uomber, au pied du mont Zyqual. 2,1 5a mètres, août. — 32. Laga Hardine, i,44o mètres, avril. 35. Asclepias MAcEANTflA Hochst. — Laga Hardine, i,â4o mètres, avril. 108. Marsdenia Schimperi Decaisne. — Confluent de l'Aouache el il»1 l'Akaki. rive droite de TAkaki. 1,676 mètres, août. — 216, 217. Bograt, 1.800 mètres, août. 252. 253. Sarcostemma viminale R. Br. — Ouotchotcha, brousse déser- tique, i,453 mètres, septembre. 27(.>. 285. Ceropegia aristolochioides Decaisne. — Koulala. 1,9 79 mè- tres, août. Tubercide mange; par les Somalis. qui le nomment mororo. 162. Buddleia roi.vM \ciiva, Fresen. — Flancs du mont Zyqual, 2,800 mètres, août. 52. Swertia (cf. S. Petitiana A. Piich). — Bords du petit Akaki, 2,209 mètres, juillet. I -\2. Swertia (cf. S. \\ ojeratembis N. E. Br.). — Sédènd, 9,1 1 9 mètres, août. 320, 22'.). 330. Soi.wim Somalbnse Franchet. — Kottouki Dâgaga, 1,1 19 mètres, septembre. 82. Solandm BiPORCDM Hochsl. — Abou , 2,0^8 mètres, juillet. — 1 10. Confluent de l'Aouaehe H de l'Akaki, 1,676 mètres, août. — 29/i — 163. Solanum ScnniPKiUAM m Hochst. — Flancs du mont Zyqual. 9,800 mètres, août. 176. Solanum sp. — Sommet du mont Zyqual. 3. 010 métros, août. 231. Solanum (cf. S. giganteum Jacq.). — Tchorré. 1.679 mètres, août. 134. Solanum campylacanthum Hochst. — Sédène. 2,119 mètres, août. Sert en médecine et dans l'industrie des indigènes, mbuoi ou imbeulle. 202. Withama somnifera Dunal. — Goro, 1,910 mètres, août. — 92. Confluent de l'Aouache et de l'Akaki, 1,676 mètres, août. 48, 49. Craterostigma plàntaginbom Hochst. — Bords du petit Akaki. 2,209 mètres, juillet. 42. Craterostigma pcmilum Hochst. — Tadetcha Malka. 884 mètres, avril. — 97, 98, 99. Confluent de l'Aouache et de l'Akaki. 1,676 mètres, août. — 242. Dirouhoria, i,3i6 mètres, août. 243.268. Cycnium humifcsum Benth et Hook. — Dirouhoria. i,3i6 mètres, août. * 1 00. Rhamphicarpa sp. — Confluent de l'Aouache et de l'Akaki (rive de l'Akaki), 1,676 mètres, août. 354. Striga ororanchoides Benth. — Rivière Moullon, brousse boisée. 1,996 mètres, septembre. 287. Striga (hirsuta Benth.?). — liera, plaine au bord de l'Aouache. i,24 1 mètres, août. 124. (?) Striga humilis Hochst. — Sédène. 2,119 mètres, août. 138. Sesamum Indicum L. — Sédène. 9.119 mètres, août. Mentcha eu Amhara; non cultivé : on extrait de l'huile des graines. 241. 246. Blepharis edllis Pers. — Dirouhoria, i,3i6 mètres, août. 329. Justicia flava Vahl. — Dalladou, 1,170 mètres, septembre. 59. Justicia (cf. J. Nuttii, C. B. Cl.). — Bords du petit Akaki, 2,209 mètres, juillet. 131. Lantana salvifolia Jacq. — Sédène, ->.i 19 mètres, août. 36. Clerodendron myricoides R. Br. Var. discoîor Baker. — Laga Hardine, i,44o mètres, avril. 80. Labiée sp. (en bouton). — Abou, a,o48 mètres, juillet. La la- belle indique cette plante comme un vomitif indigène (?). *341. Labiée, tribu des Ocimoidées, sp. — Laga Harba, 1,187 mètres, septembre. — 323, 329. kottouki Dagaga. 1,119 mètres. septembre. * 313, 321. Orthosiphon sp. — Kottouki Dagaga. 1,119 mètres, sep- tembre. 72, 73. KoLAvnu s Vbvssinicds Hochst. varietas nom : angustifolius ; forma foins lanceolatoAinearibui . iis/K. tubcrosi Iliern siinililms. Ourbou, 9,333 mètres, juillet. * 320. Coleis (Garckbawus Vatke?). - Bogral, i.83<> mètres, août. — 295 — *203. Coleis sp. — Cratère du mont Zyqual, au niveau du lac. 2,81 h mètres, août. *302. Capitania otostbgioidbs Giïrke. — Bords du lac Metaara, désert, septembre. Espèce remarquable et monotypique récemment décrite à Berlin. Elle n'avait été rencontrée jusqu'ici que dans la steppe du haut plateau entre TOugwéno et le kilima-ndjaro. dans le Somali-land . et enfin en Abyssinie dans la haute vallée du Lebka. par a.ooo-5,8oo mètres. *192. Cai.amintha (cf. c. paradoxa Vatke). — Sommet du mont Zyqual, 3,oio mètres, août. 164, 166. Salvia Hochstetteri Baker. — Flancs du mont Zyqual, •>,8oo mètres, août. 223. S.vi.via nudicaolis Vahl. — Mitcha, monticule ponceux, dominant un vaste marécage , 1,708 mètres, août. 17'.). MicROMÉRiA biflora Benth. — Sommet du mont Zyqual, 3,oio mètres, août. 314, 315, 317, 318, 323. Leucas iîrticifolia Bentb. — Kollouki Dagaga, 1.119 mètres, août. — 358. Dalladou. 1,170 mètres, septembre. Note sur la géologie du Sénégal, PAR M. LE CAPITAINE DU GENIE § RENE FrÉRY, CORRESPONDANT DU MUSEUM. (LuSORATOIRE DE M. LE PROFESSEUR STANISLAS MEUNIER.) Jusqu'ici, les géologues ont peu écrit sur l'intérieur du Sénégal. Les principaux travaux géologiques ont surtout décrit la presqu'île de Dakar h la côte. L'intérieur m- permet guère aux géologues de faire besogne utite. La latérite, le sahle et L'argile recouvrent tous les terrains et ne laisscnl rien voir do ce qu'il y a dessous. \u Sénégal, comme partout, l'alimentation en eau a une importance capitale. L'absence à peu près totale de cours d'eau a conduit les habitants à creuser de nomhreux puits pour atteindre les nappes souterraines, et c'esl dans 1rs décombres provenant de ces puits que les géologues oui cherché des documents pour amorcer l'étude géologique du pays. Ces documents étaienl rares, l'absence de toute notion sur la cote de l'ouverlure des puits et sur la profondeur où les échantillons avaient été recueillis, ne permettait pas de pousser bien loin celle élude. — 296 — La constitution, m igoA, d'une mission 'I»1 sondages et la création, en i qo5 . d'un troisième arrondissement des Travaux publics permil de mettre ni construction de nombreux puits et «le recueillir avec un peu plus de soin qu'autrefois les échantillons intéressants. En principe, les puisatiers doivent mettre de CÔté, Ions les jours, un échantillon de la roche extraite; ils doivenl noter sur un carnet le travail fait journellement. On comprend facilement que si l'on peul rapporter au siège de l'arron- dissement les échantillons recueillis et le canin de travail, on aura le moyen de déterminer à peu près exactement la nature des terrains tra- verses, Chaque foisque le personnel est suffisant et que les crédita le permettent. «ne équipe de levers est formée; elle a pour mission «le lever et de niveler au niveau ,:i lunette les pistes qui relient les puits entre eux. Le lever donne la forme exacte du terrain, la coupe de chaque puits donne l'épaisseur des terrains traversés. Lorsque, sur un même iti- néraire, ces terrains sont de même nature, on a une première idée des terrains qu'on rencontrera entre les deux extrémités. \n fur et ii mesure que de nouveaux puits seront mis en construction, on reportera la coupe des terrains sur le profil amorcé, etles échantillons des roches seront classes et conserves. L'étude du terrain deviendra de plus en plus précise. Lorsque les coupes du terrain seronl suffisamment exactes, et lorsque les échantillons seronl assez volumineux et assez nombreux, les géologues auront les éléments suffisants pour établir la géologie du Sénégal. Pour faire une étude géologique complète, il faut : iu que les puits soient disséminés sur toute la surface du terrain à étudier; -2° que les puits soient peu distants les uns des autres: .">" que ces puits soient assez profonds pour traverser plusieurs étages. Fort heureusement pour les géologues , mais fort malheureusement pour les puisatiers, les nappes d'eau, au Sénégal, sont discontinues et à des cotes différentes; l'on pourra forer quelques puits qui dépasseront i oo mètres de profondeur. Tous les échantillons recueillis nous montrent que les terrains qui con- stituent le Sénégal, entre la mer el la ligne Kaolack-Djourbel-Podor, ap- partiennent à l'époque tertiaire, el que le bassin de la Falémé appartient au groupe primaire, Trouvera-t-on les terrains secondaires entre les deux? ( >n ne peul rien affirmer à C6 sujet. Les mêmes terrains s'étendent sur de grands espaces; alors qu'en France, entre Parie et las Vosges, on trouve toutes les époques géolo- giques, au Sénégal, Bur une dislance comparable, non seulement on ne -nil pas de l'ère tertiaire, mais très probablement on ne sortira pas d une des division- de l'étage. — 297 — Terrains de surface. — Vu Sénégal, nous trouvons de la latérite, du sable ou de l'argile. Latérite. — Jusqu'à aujourd'hui, la formation de cette niche n'es! pas encore complètement expliquée: il semble bien que sous le nom de rrlalé- rile- on désigne des poches qui, en réalité, différenl complètement les unes des autres. Des échantillons recueillis par M. Ghautard renferment des fossiles et proviennent d'une décalcification. Il (tarait bien difficile de donner la même explication pour celle qu'on rencontre sur tout le plateau de fines. Cette roche est très dure à la surface, et cette surface est souvent polie comme une scorie de fusion. Tantôt la latérite émerge, niais le plus souvent elle est recouverte d'une certaine épaisseur de sable. La latérite paraît avoir été formée avant l'invasion des sables, car, sous une épaisseur de '\ mètres de sable, nous avons trouvé de la latérite pré- sentanl à la surface le môme faciès poli que celle qui est actuellement à la surface du sol. L'épaisseur de la latérite est très variable; son épaisseur maximum pa- rait ne pas dépasser une dizaine de mètres. Sables, — Les sables sont généralement blancs, très lins, purs et dé- pourvus de fossiles. Ils ont cela de commun avec les grès du Soudan dont ils paraissent provenir. Gomment ont-ils été amenés' Par les cauv ou par le vent'.' Jusqu'à pré- seul. on ne peut rien affirmer. Probablement par les deux(li. Dans la vallée du Sénégal, en amont de Kayes, on rencontre de nom- breuses collines isolées de grès. Les sommets de toutes ces collines sont dans un même plan, ce qui conduit à supposer qu'elles ne sont cjue les vestiges d'un ancien plateau détruit par l'érosion. Le volume enlevé est suffisant pour admettre (pie tout le sable du Séné- gal a celle origine. L'épaisseur de |;i couche de sable est très variable. Partout ou allleuren! la latérite et l'argile, elle est nulle. Dans le Cayor, elle atteint ho mètres. <..iic couche de Bable a été remaniée par le vent, elle a fait complète- ment disparaître toul le terrain sous-jacent, EJJe ménage de nombreuses surprises au puisatier. \ Louga. deux puits situés à 8oo mètres l'un de l'autre, sensiblement au même niveau, ont eu la même profondeur (\\-j mètres environ), Le premier a traversé 35 mètres de sable et ■>■ mètres de calcaire; le second a traversé 20 mètres de sable et 17 mètres de calcaire. W Il ne parait pas impossible^ que ces sables constituent un résidu do décalci- fication d'un rainure arémfère antérieur (Noir de M. Stanislas Meunier). — 298 — Le terrain calcaire sous-jaccul offre à cet endroit, à sa surface supé- rieure, des érosions ou des plissements d'au moins i5 mètres de hauteur, sans qu'aucun indice puisse les faire soupçonner. Terrain tertiaire de Tunis. — Lorsqu'on fait un puits dans le plateau de Thiés, ou rencontre, à partir de la surface, les couches de terrain sui- vantes : Sable ; Latérite ; Argile compacte : Calcaire très fossilifère ; Marnes feuilletées ; Argiles magnésiennes feuilletées ; Vigiles magnésiennes phosphatées et pyrilées ; Argiles magnésiennes phosphatées avec de nombreux silex: Calcaire de Rufisque avec silex. Argile compacte. — Ce banc est peu épais à Thiés. il n'a que deux mètres. C'est grâce à celle argile (pie l'on trouve de nombreuses nappes d'eau à une faible profondeur. Cette couche n'est pas continue, et n'existe que par îlots. Calcaire fossilifère. — Ce calcaire a été appelé, par M. Cbautard, cal- caire de Fandéne (c'est dans les décombres du puits de Fandéne que M. Cbautard l'avait recueilli). Ce calcaire est pétri de fossiles. On y trouve de nombreux oursins. 11 est assez dura la partie supérieure, avec une couleur un peu jaunâtre. Dans l'intérieur de la masse, il est blanc et tendre. A Thiés, il n'a que 2 mètres d'épaisseur; sa puissance augmente au fur et à mesure qu'on s'avance vers l'Est. A la hauteur de Goundiane, il a i5 mètres d'épaisseur. A Toul, il a plus de 20 mètres. C'est aux environs de cette localité qu'il paraît avoir le plus d'épaisseur. Nous ne savons pas encore comment il disparaît vers l'Est. Dans la vallée du Sine, il est remplacé par un calcaire qui n'a pas le même faciès. \ quelques kilomètres de Toul, vers le Nord, le calcaire de Fandéne est remplace par le calcaire nummulitique. Nos observations ne nous per- mettent pas encore de dire quel est celui des deux qui est le plus ancien. Le calcaire nummulitique paraît occuper une grande surface à l'Est de la ligne Thiés-Louga. Dans la direction du Sud, le calcaire de Fandéne ne parait pas atteindre Fisse!. Il paraît occuper le fond d'un bassin dont le centre serait aux environs de Toul. Marnes feuilletées. — Ce terrain parai! s'étendre sur la plus grande partie du Sénégal. Il forme une masse fragmentée présentant des joints — 299 — qui le rendent perméable, alors que par sa nature il devrait être imper- méable. On y trouve des fossiles analogues à ceux du terrain précédent, mais en moins grande quantité. Le passage de marnes feuilletées aux argiles magnésiennes se fait d'une manière insensible. La couleur du terrain passe du blanc sale au bleu clair. Les argiles magnésiennes renferment très peu de fossiles; on y trouve des pyrites. Les argiles magnésiennes reposent sur un banc d'argiles pbospbalées, mélangées de silex. Dans le puits de Diélor, poussé jusqu'à 7 h mètres de profondeur, les couches d'argiles magnésiennes et d'argiles phosphatées ont alterné sur 20 mètres de hauteur. L'ensemble des trois formations a atteint 5o mètres. La proportion de silex a été en augmentant avec la profondeur. Dans le puits de K. Mamarame, à 85 mètres de profondeur, nous n'avons pas encore atteint les silex. Ces silex sont identiques à ceux qu'on trouve dans le calcaire de Rufisque, ce qui nous fait supposer que les marnes phosphatées reposent sur les calcaires de Rufisque. Les puits que l'on construira au pied de la l'alaise de Thiés élucideront probablement cette question. Calcaire grossier. — Les calcaires que l'on trouve dans les puits de la vallée du Sine et dans la région de Louga n'ont pas le grain aussi fin que le calcaire de Fandéne; ils sont formés surtout de débris fossiles, apparte- nant à l'étage tertiaire. Les renseignements ne sont pas encore suffisants pour permettre de dé- terminer exactement les gisements de ces différents calcaires. Calcaires nummulitiques. — A Kiss, localité située à 5o kilomètres au Sud-Est de Louga, un puits a pénétré de 1 2 mètres dans le calcaire nummu- litique. Ce calcaire est Mes caractéristique. Nous venons de retrouver le calcaire nummulilique à N'Déne, Diaksao ei à K. Madouki. Le calcaire nummulitique parait former, au Sénégal . un étage très puis- ant qui s'étendrait sur une grande partie du Ferlo. La présente note montre que l'étude géologique du Sénégal n'est qu'é- bauchée; tous les jours, les puisatiers apportent de nouveaux documents. i'.r n'est qu'en classant ces documents avec méthode qu'on permettra aux géologues de faire un travail utile. lui déposant la note de M. le Capitaine Friry, M. Stanislas Meunier insiste sur les sen ices rendu-, au Muséum par notre éminent Correspondant, quia ajoute aux grands labeurs de ses fonctions officielles l'énorme entre- prise 'I'' conserver des spécimens de toutes les roches extraites du sol qu'il est appelé u traverser par ses sondages. Les résultats obtenus sont «les Mi séuu. — mv. — 300 — maintenant considérables et toute une série de publications en fait foi. — Voir notamment : Extension de la formation nnmmniitiqne du Sénégal, Bull, de la Soc. Géol. de Fr., h' série, t. V, p. m et iG3 (igo5)et Ob- servations sur la géologie du Sénégal (Le Naturaliste du i5 oct. 190G). Vote sur les Êcbinides fossiles recueillis par M. P. Bédé au i>je- 1:1:1. Haîdoudi (Tunisie), au Nord-Ouest de Gares, sur la mute de Gares à Gafsa, l'Ail M. R. FOURTAU, CORRESPONDANT DU Mu8BUM. (Laboratoire de M. le professeur Stanislas Meunier.) Rien que la généralité des échantillons recueillis par M. Bédé, el . Deux gros Echinobrissus à la face supérieure en mauvais état, mais dont la face inférieure est in- tacte, me semblent devoir être rattachés à ce type si reconnaissante à son périslome pentagonal à bourrelets saillants el à phyllodes bien développés. Celte espèce a été trouvée par M. Ph. Thomas à Bir-oum-el-Ojal, à Bir- Magueur, à Chibika et au seuil de K riz. M. \nberl en a rapporté des exemplaires du djebel Batoun. 9. EcHiHOBBissus du groupe inœquijlos. Un exemplaire trop cassé semble devoir appartenir ù cette espèce algérienne non encore signalée en Tunisie. — 302 — l(i. Hemiaster Foubreli Deshayes, i848. — Individus on mauvais étal parfois fragmentés , jnais assez reconnaissables. Un exemplaire que j'attribue avec un point de doute à celle espèce dont il rappelle certaine variété' extrême, a perdu tous ses caractères; il est 1 1 » L« -— ressaut, parce «pie son moule est presque totalement épigénisé en caJcile translucide. 11. Hemiaster alF. subverrucosus Gauthier, 1892. — Un Hemiaster dé- formé par compression, en assez mauvais état à la face supérieure et dont la face inférieure est détruite, semble fort voisin de celte espèce dont le type provient du Gampanien des environs de Tunis où M. Aubert l'a récolté à Sidi-Mohamed-el-Nauli. 12. Periaster sp. ind. Deux petits Oursins semblent plutôt être des Periaster voisins du P. thalensis Gauthier que des Hemiaster. Malheureuse- ment, ce sont des jeunes et ils sont en fort mauvais état; on n'en peul <>b- server les fascioles. COALISIONS. Malgré l'état de conservation, fort médiocre en général, des Oursins en- voyés au Muséum par M. 1'. Bédé. Oursins qui semblent avoir été re- cueillis en très grande partie sur les pentes de la montagne ou dans le lit d'un torrent, on peut constater (pie le Santonien semble plus développé cl plus fossilifère au djebel Haïdoudi, que ne l'indiquaient les Êchinides ré- coltés dans cette localité par M. Ph. Thomas, qui sont surtout Gampeniens et Dordonieos. Cyphosoma Maresi, llolechjpus serialis, et la majorité des Echinobrissus viennent à l'appui de celle opinion. Sur les sept espèces récoltées par M. Ph. Thomas, deux seulement. Uolectypus serialis et Bathriopygus cassiduloïdes , oui été retrouvées par \l. Bédé. Il semble donc que celle localité ménage encore (les I roil\ailles à ses lu luis visiteurs; en toul cas, il sérail utile de bien leur recommander l'ob- servation des niveaux où ils récolteront leurs spécimens. AcTWS PHYSIOLOGIQUE DV VBN1* UUQUEl 1 /'"' \ BATRàVlEt , LE DlSCOGLOSSl s PICTOS, PAR M" PniSALIX, CHEF LDJ01NT DES TRAVAUX ni. PATHOLOGIE w LABORATOIRE COLONIAL in MuSEUM, ET M. G. DeHAUT. La plupart des auteurs qui «ml étudié le venin des Batraciens nui con- fondu dans leur ensemble les produits sécrétés par le- deux catégories de glandes (granuleuses <-y muqueuses) que Ton trouve dans la peau de ces — 303 — animaux. D'autres, tout on ayant connaissance de ces glandes (P. Schultz, (iratioletet Cloez, Fornara. Xalesky, (M. Bernard, Calmels), ont spéciale- ment porté leurs recherches sur le produit des glandes granuleuses, dé- niant toute toxicité au produit des glandes muqueuses. Ou bien, en rai- son de la facilitt? avec laquelle on obtient ce mucus chez certains animaux, comme la Grenouille et le Triton , ils en ont assez exactement décrit les effets. Il résulte de là beaucoup de confusion dans les termes ainsi que dans le résnliat des expériences : suivant les procédés de préparation employés, suivant les Batraciens considérés, le mot venin, sans épithète, signifie donc, tantôt venin muqueux, s'il s'agit de la Grenouille par exemple, tantôt ve- nin granuleux, quand il s'adresse au Crapaud ou à la Salamandre. On comprend dmic que les expériences réalisées avec un venin brut puissent donner des résultats contradictoires sur un même animal réactif. C. Phisalix ;,) a montré la cause de ces divergences en établissant pour la Salamandre terrestre (.S. maculosa) les propriétés respectives des deux produits glandulaires. Il a donné les procédés les plus commodes pour les obtenir séparément et a fixé l'action du venin muqueux isolé non seulement chez la Sala- mandre terrestre, mais encore chez la Salamandre du Japon et le Crapaud commun''1. Connaissant l'action du mucus de quelques types d'Anoures et d'Uro- dèles. il nous a paru intéressant de choisir pour la comparaison du produit muqueux sécrété par les Batraciens, la famille des Discoglossida? , qui, par certains caractères morphologiques, marque la transition entre ces deux ordres, et de rechercher si le mucus de ces animaux a les mêmes caractères que dans les groupes étudiés jusqu'ici, ou s'il présente quelque spécificité qui cadre avec les caractères anatomiques. Des trois genres européens que comprend cette famille : Discoglossus, Boiubinator et Alytes, le premier est inconnu au point de vue qui nous occupe; la venimosité des deux autres a été signalée par Il.E. Sauvage (,1) ~;ms qu'il ail donné d'étude physiologique précise à ce sujet; quant au troisième, -ou étude eo a été faite par C. Phisalix, dans son cours au Muséum, en 1897, et consignée avec quelques oxpériences supplémen- taires dans l'intéressante thèse de M. Gidon(1). Pour le Bombinator, nous (,) C. Phisalix, Sur quelques points de la Physiologie des glandes cutanées de In Salamandre terrestre, C. II. Suc. Biol., 3 mai 1890. ' C. Phisalix, Action physiologique du venin de Salamandre du Japon. Atté- nuation par la chaleur et vaccination de la Grenouille contre ce \enin , Bull. Mus. , juin 1897. — Venins et Animaux venimeux. Cours au Muséum, 1897. H.-E.Saïttagb, Sur l'action du venin de quelques Batraciens de Franc. As*, franc, pour Yav. Se., 1899, p. 778. W F. Gidon, Venins multiples et toxicité humorale chez les Batraciens indi- gènes, Thèse de Paru, 1900. — 304 — avons pu , C. Phisalix et moi, en étudier l'action complète sur la Grenouille verte. Venin du Discoglosse peint. (Discoglossus pictus.) Pour obtenir une sécrétion abondante, nous avons, suivant la méthode de Kobert, pratiqué sur nos sujets, préalablement lavés, une injection de chlorure de Baryum en solution aqueuse. Puis nous les avons placés dans un récipient contenant une petite quantité d'eau distillée qui lave par- tiellement les animaux dans les mouvements d'agitation qu'ils manifestent. Dans les proportions de 2 cent, cubes par Discoglosse, on obtient une 60- cution très active. Le produit mousseux retiré du récipient abandonne bientôt une partie claire, incolore, filante, à réaction neutre, qui n'a pas d'odeur, mais qui déposée sur la langue y détermine nn picotement manifeste, mais cependant peu intense, car les animaux qui en ont reçu ne cherchent pas à s'en dé- barrasser. Il produit aussi une légère action sternutaloire, mais seulement quand on le dépose sur la muqueuse nasale. Abandonné à l'air, le liquide et la mousse surnageante se colorent eu un joli ton mauve qui vire peu à peu au brun en même temps (pie la réaction devient franchement alcaline. Action sur la Grenouille verte. Expérience. — La solution introduite dans le péritoine ou sous la peau d'une Grenouille verle y détermine presque aussitôt des phénomènes paralytiques qui débutent par les membres postérieurs: après quelques sauts, la Grenouille est épuisée, et si on allonge les pattes postérieures, elle est impuissante à les retirer. La respiration devient intermittente et irréj;ulière, s'arrélant parfois pendanl une à ùcux minutes; la pupille est dilatée; l'animal baille de temps ù autre: il est dans la stupeur, et les battements cardiaques deviennent faibles et rares. Ces symptômes se déroulent plus ou moins vite, de quelques heures ;i quelques jours, suivant la concentration du produit injecté': mais ils se terminent néan- moins par la mort. A l'autopsie, on trouve le cœur arrêté en diastole, les muscles flasques, el parfois une action Inflammatoire, un piqueté hémorragique local ou à dis- tance. Ce venin agit aussi de la même manière sur les autres Batraciens, tels que les Tritons (crété, palmé ou ponctué' 1. ainsi que sur le Crapaud commun. (liiez, ce dernier animal, la résistance parait être plus grande que chez les antres Batraciens; après les phénomènes du début, il reste dans la stupeur, ne s'intéressanl à aucune nourriture; il meurt au bout de quelques jours, ri ;i snn autopsie, on trouve également le cœur flasque et le ventricule arrêté eu diastole. Action sur le Moineau. Cet animal es1 lies sensible au venin tnuqueuxde Discoglosse; avec une — 305 — solution concentrée, il meurt presque instantanément entre les mains de l'opérateur, sans avoir manifesté de symptômes appréciables. Aussi vaut-il mieux, pour analyser les effets, employer une solution plus diluée, à i5 cent, cubes par exemple, par Discoglosse. Expérience. — A U h. 3o du soir, on injecte dans le pectoral droit d'un jeune Moineau 1 cent, cube de la solution de mucus. 'i h. 35, claquements rapides du bec, le moineau immobile. h b. 5o, petits cris, la paupière inférieure se relève fréquemment, puis le Moineau reste immobile sur un barreau. 6 b. 45, ne peut plus rester percbé, se réfugie dans un coin de sa cage. Est trouvé mort le lendemain matin. A l'autopsie, on note un œdème incolore sous-cutané au point inoculé et une altération du pectoral qui est pâle et décoloré, le cœur mou et dilaté. Action sur la Souris blanche. Expérience. — A 3 b. 3a, on injecte 3/io de cent, cube de la solution de mucus dans le péritoine d'une Souris blanche. 11 y a de la douleur, car la Souris porte rapidement son museau à l'endroit inoculé, qu'elle lèche activement; puis elle >e calme, se met en boule, ferme à demi les yeux et devient somnolente. h heures. Elle reste immobile à la même place , malgré les excitations. h h. 18. Les mouvements s'affaiblissent, la Souris rampe de un ou deux cen- timètres, et seulement quand on l'excite, elle a du hoquet; la queue, les pattes et le museau deviennent violacés; elle a du tremblement. k h. 5o. Tombe sur le flanc; agitée, de petites secousses agoniques. 6 h. ta. Mouvements du cœur très affaiblis; il ne cesse de battre qu'à 6 b. r>.r). Le cœur est également arrêté en diastole. Action sur le Lapin. Expérience. — L'injection intra-veineuse de solution de mucus est foudroyante pour le Lapin : avec une dose de a/io de cent, cubes, les symptômes appa- raissent avant que l'on ait eu le temps de retirer l'aiguille à injection. Ils se sont répétés sur quatre sujets avec une remarquable concordance. L'animal s'échappe en criant 'les mains de l'opérateur, fait quelques tours sur lui-même en salivant abondamment, puis retombe, le corps flasque et chaud, en moins de temps qu'il n'en faut pour l'écrire. Les sphincters sont également relâchés. \ l'autopsie, on trouve les poumons parsemés d'îlots de congestion, les ventri- cules du cœur arrêtés «m diastole, tandis que les oreillettes restent encore exci- tables pendant quelques minutes. Le sang est fluide, sauf dans le ventricule gauche où il y a un commencement de coagulation. L'intestin grêle esl congestionné. On voit, par ces quelques expériences, que le venin muqueux du Dis- coglosse détermine les mêmes symptômes généraux chez les Batraciens, les Oiseaux el les Mammifères, son action paraissant toutefois plus intense cl plus rapide chez les Vertébrés supérieurs. — 306 — Action rnrsioLOGiQiE du i£.v/\ mi nui v des Batrh;ii\^ ET ES PARTICULIER DES DlSCOGLOSSID^E , par Mrae Pbisalix, CHEF ADJOINT DES TRAVAUX DE PATHOLOGIE AU LABORATOIRE COLONIAL DU MUSEUM. I. Venin mitqijeix du Crapaud sonneir (Bombinulor pnclnjpuft). Pour obtenir le mucus dans «les conditions de pureté suffisante, nous avons lave soigneusement les animaux, puis nous les avons excités succes- sivement, raclant la peau avec une petite spatule de platiue, et les arrosant avec un peu d'eau distillée : i5 cent, cubes d'eau par Bombiuator donnent une solution suflisamment concentrée pour l'activité du produit. On obtient ainsi un liquide visqueux, opalin, qui répand une odeur acre, comparable à celle du cresson de fontaine; il est fortement sternu- tatoire et provoque des picotements sur la peau des doigts. L'odeur piquante et l'action sternutatoire qui en est peut-être la consé- quence résistent au chauffage en vase clos à 100 degrés pendant i5 mi- nutes. Sa réaction est neutre. 11 ne semble pas très altérable, car il a pu être conservé plusieurs jours sans modification sensible, alors que le venin d'Alyleest rapidement altéré dans ces conditions. Action sur la Grenouille verte. Expérience. — 5 h. a3 soir. î cent, cube de ia solution do mucus, soii i/i5*de ce qu'a donné le lavage d'un Bombiuator, est inoculé dans le péritoine d'une Gre- nouille verte pesant là grammes. Immédiatement après l'inoculation, le sujet est immobilisé comme figé sur place, et ne fait que de très petits sauts quand on l'excite. La respiration est suspendue pendant une à deux minutes. 5 li. a5. L'animal est toujours immobile, dans la stupeur, sa respiration reprend, mais devient très intermittente. 5 h. 27. Mis sur le dos, il ne peut se retourner; le cœur bat ko à ha fois par minute, la pupille est dilatée. 5 b. 3o. Remis sur le ventre, il fait un petit saut, la tète relevée, la respira- tion irrégulière et intermittente. 5 h. 48. Les pattes postérieures ('tant mises en extension , l'animal ne les relire qu'à demi, leur extrémité est agitée de trémulations. 6 li. '.\t<. La Grenouille est absolument Basque, le cœur bat cependant; il ne subsiste que quelques réflexes respiratoires quand on la pince, La paralysie persiste, l'animal étant de plus en plus affaissé, le menton appuyé sur li' sol. Il reste plusieurs heures dans cel état de torpeur, e| url \ei- 1 1 heures el demie du BOÎr, c'est-à-dire ti heures environ après l'inoculation. — 307 — Autopsie. A l'ouverture du thorax, on voit le ventricule arrêté en diastole, tandis que les oreillettes battent encore, les muscles restent flasques. Localement dan-- le péritoine, on trouve une inflammation assez marquée. Les symptômes généraux observes sur ce sujet : stupeur, paralysie, musculaire, dilatation de la pupille, affaiblissement et irrégularité de la respiration, arrêt du cœur en diastole, se sont répétés avec constance sur tous les autres sujets inoculés. On voit qu'ils sont sensiblement les mêmes (pie ceux provoqués par le venin du Discoglosse. II. Venin muqueux du Crapaud accoucheur (Ali/tes obstétricaux). L'étude de ce venin dont l'action toxique a été indiquée seulement par Sauvage (1) a été reprise par M. C. Phisalix, et exposée en ce qui concerne également la Grenouille verte, la Grenouille rousse, la Rainette, le Cra- paud et la Souris dans la thèse de M. Gidon (loc. cit.) qui y a ajouté quelques observations personnelles. Renvoyant au travail de cet auteur, nous ajouterons seulement les docu- ments que G. Phisalix et moi avons acquis depuis, en particulier sur l'action de ce venin chez les .Mammifères et les Oiseaux. La macération de peau de ventre dans l'eau distillée ou salée fournit un venin pratiquement exempt de venin granuleux; faite dans les proportions de a à 3 cent, cubes par peau d'Alyte, elle donne une concentration com- mode pour l'analyse des symptômes généraux. Gette macération, de même que le mucus obtenu par excitation chimique ou mécanique, a les mêmes propriétés physiques que chez le Discoglosse et le Bombinator, mais elle est plus active; elle répand une odeur d'ail sensible à distance et provoque des crises répétées d'élernuement. Instillée sous la paupière d'un Lapin, elle détermine une inflammation rapide de la conjonctive, de la douleur, du larmoiement, une rougeur des sacs conjonctivaux, qui persiste o.h heures. Le chauffage à 60 degrés, prolongé pendant 10 minutes, atténue suf- fisamment cette action pour que l'expérience précédente, répétée avec le venin chauffé, ne produise plus qu'une gêne passagère. Action sur le Moineau. Expérience. — 3 h. lio. Un Moineau adulte reçoit dans le pectoral 1 cent, cube d'une solution fraîche de peau d'Alyte. Presque aussitôt, il tombe sur le flanc, inerte, ouvrant le bec et aspirant l'air. La pupille est dilatée, le réflexe palpébral aboli: il salive abondamment. 3 h. h'\. Kst à l'agonie. •S b. 45. Mort. 1 II.-E. Sauvagk, Sur l'action du venin de quelques Batraciens de France. Aie. franc, pour l'av. des Se, 1870,, p. 778. — 308 — L'autopsie faite immédiatement montre les oreillettes agitées de mouvements rapides et faibles pendant quelques minutes, tandis que les ventricules gonl arrê- tés ou diastole. Lorsque la dose est moindre, les symptômes se développent avec plus d'ampleur; mais la mort survient néanmoins d'une manière assez rapide, comme dans l'expérience suivante : Expérience. — 3 h. 5o. I n Moineau adulte reçoit dans le pectoral 1/2 cent. cube de la solution qui a été employée pour le précédent. \nssitot après l'inoculation il reste immobile, comme en stupeur; il ne s'effraye pus des gestes que l'on fait autour de lui et il faut l'exciter avec insistance j • qu'il essaye de fuir; il se soulève à peine, court en glissant sur le sol, puis s'af- faisse sur le ventre, les plumes hérissées. 3 h. 55. Les yeux sont fermés, le bec à demi ouvert; il reste immobile et affaissé. 3 b. 58. Les yeux se rouvrent; il tourne la tête à droite à gauebe comme s'il s'éveillait, se lève sur ses pattes et saute sur son barreau sans pouvoir s'y mainte- nir; il tourne et redescend, s'affaisse sur le ventre, le bec ouvert. '1 li. o5. La respiration plus profonde et plus lente, bec. fermé. h h. 10. Immobilité et somnolence. 4 li. i5. Ouvre de nouveau le bec pour respirer. Respiration i4o. 4 b. 16. La respiration devient brusquement irrégulière, intermittente; le Moineau soupire et son bec touebe terre. Respiration 60. '1 b. 29. Mort; arrêt du cœur. A l'autopsie, le muscle pectoral est pâle et décoloré, le cœur immobile et relâché. Action sur le Lapin. h li. ko. La même solution d'Alyte injectée à la dose de 2 cent, cubes dans la veine marginale île l'oreille d'un Lapin détermine une parésic immédiate du train postérieur, ranimai tombe sur le flanc, les yeu\ fermes et salivant abondamment. Respiration 1 28 à 1 3o. 4 b. 45. Le lapin se relève et essaye vainement de sauter; il fait quelques pas en trottant, mais s'épuise et s'affaisse, relevant le museau et ouvrant la bouche pour respirer. 11 aa 'i. — 310 — pour la Rainette verte, Vulpian(I), Cappârelli (1), C. Phisalix pour le Triton crête, C. Phisalix pour la Salamandre terrestre, la Salamandre du Japon et le Crapaud commun ; il est toxique dès qu'il apparaît dans la peau des larves (Salamandre, Axolotl...), ce qui. donne un autre moyen de l'étudier isolément avant que les glandes granuleuses aient acquis leur toxicité propre. H y a cependant une exception pour le Protée, qui ne possède que des glandes muqueuses, auxquelles Bugnon 3 et nous- mêmes n'avons pu déceler aucune action toxique sur les animaux usuelle- ment employés. Nous pouvons donc en résumer comme il suit les symptômes généraux : son action ne se manifeste d'ailleurs que par une simple irritation lo- cale pour la Grenouille rousse et le Pélodyle ponctué; puis à celle action locale vient se joindre une action générale manifestée par les symptômes suivants : i° Troubles respiratoires : irrégularité; arrêts momentanés, ralentisse- ments qui surviennent presque aussitôt ; 2° Troubles paralytiques : paralysie des muscles des membres, des sphincters, et de l'iris, qui surviennent rapidement et laissent ranimai inoculé dans un étal asthénique profond; 3° Stupeur qui, avec la paralysie, maintient l'animal immobile jusqu'à sa mort; h" Arrêt du cœur en diastole, survenant par la paralysie de celui-ci. C'est donc un poison stupéfiant, paralysant et diastolique; tandis (pie ce que nous savons jusqu'à présent du venin granuleux nous le montre plutôt comme spécifique, analogue à la strychnine chez la Salamandre, au curare chez le Crapaud, les seuls animaux où il soit jusqu'ici bien connu. Le venin muqueux est donc la sécrétion fondamentale de la peau des Batraciens, celle qui lui permet d'entretenir la souplesse cutanée, de glis- ser aussi de l'étreinte de son ennemi, plutôt que capable de lui faire lâcher prise- Mais le venin granuleux, par son amertume, pourvoit à celte insuffi- sance et complète le moyen de défense passive que réalise la peau de ces animaux. (l> Vulpian, Elude physiologique des venins du Crapaud, du Triton et de la Salamandre, C. H. Biol., i85(>, p. î a 5- j 38. (5) Gappabkixi, Recherches sur le venin du Triton cristatus, Arch. it. de Biol., t. IV, i883, p. 7-.. Jeau Becquerel, Comptes rendus, aG mars 1006 et suiv., le Radium, IV, février, mars, sept., dov. 1907, et V, janvier îyoH. — Jean Becquerel et II. K.v- Mi.iii.iM.11 Ohhks.' Kon. ukad. [nulerdam, 29 février 1908. I. E.Lilimifeld, Verh. Deutsch., Phys. Gescll., VIII, 11" -.:'■'> (16 no\. 1906), , t |\ q° 7 (22 mars 1 907 ). \. Bestelmeïeh el S, Marsh, Verh. Deulsch. Phys. Gesell., IV, n" - '1 , i3 d"x. 1907 I. — 312 — \\;ml été amené par une longue suite de recherches à la conviction que les atomes renferment des e'ieclrous positifs , j'ai cherché à les obtenir libres el j'ai réalisé les expériences suivantes. II. Formation, dans in tube de Grookes, d'in faisceau positif FORTEMENT DEVTABLE PAR UN CHAMP MVi.ni-'tioi i:. •2. I n tube de Crookes esl formé de deux parties A cl B cylindriques (longueur i3 centimètres, diamètre 3,5 centim.) réunies par un tube élroil C (longueur i5 centimètres, diamètre 6 millimètres). L'anode a, formée d'une plaque d'aluminium de 12 millimètres de diamètre, esl dans l'ampoule A et la cathode c en aluminium (10 millimètres) est dans II, en face de la partie étranglée C. Celle cathode est percée d'un trou de 1 milli- mètre el laisse pénétrer dans B des rayons canaux., tout en émettant des rayons cathodiques dans l'ampoule B. Les décharges sont produites par une bobine d'induction ou par une machine statique à 8 plateaux. S 3. Si l'on touche la paroi de B avec un conducteur relié à la terre, ou avec la main, on forme sur celle paroi une cathode secondaire (phéno- mène bien connu') et on observe une lâche orangée due à un afflux catho- dique. Supposons la pression assez basse (i/3oo de millimètre au plus) pour que toute l'ampoule B soit remplie de rayons cathodiques : en approchant la main sans toucher la paroi, on voit aussitôt des rayons cathodiques secondaires repoussés sur la paroi opposée, tandis qu'au contraire il se forme devant la main une tache blanchâtre qui est attirée et suit les mou- vements de la main. On peut, par tâtonnements, amener cette lâche à être peu étendue (1 à a centimètres carrés). Si Ton approche alors un aimant dont les lignes de force sont normales au plan passant par l'axe du tube el le milieu de la tache, on voit celle-ci se déplacer avec une extrême sensibilité. Il est facile de se rendre comph que, quelle que soit la direction des corpus- nilr s formant la JJhi.v , la tache doit subir un déplacement d'ensemble dont le sens donne le signe de la charge de ces corpuscules. L'effet observé esl entièrement explicable par la présence, dans l'ampoule B. de corpuscules positifs dont la grande déoiabililé est, à première rue, au moins égale à celle des rayons cathodiques ayant franchi en sens inverse la mè^rne chute de potentiel auprès de la tache formant cathode secondaire. S h. J'ai alors cherché à faire sortir ces corpuscules de l'ampoule I! en les attirant par une cathode secondaire tf formée d'un grillage, ou mieux d'une petite boucle, de i,5 millimètre «le diamètre, placée à l'entrée (Yuna ampoule supplémentaire D. J'ai, de plus, ajouté une seconde anode a' qui augmente l'intensité îles rayons cathodiques émanés de la cathode princi- pale c. Enfin un écran de willemile m est placé dans D. — 313 — Tant que la pression est relativement élevée (supérieure à i/3oo de millimètre), en reliant cet écran w à la cathode, ou obtient sur la willemile une petite tache phosphorescente très nette, qui reste immobile lorsqu'on approche un aimant; cette tache est produite par un rayon canal, prati- quement insensible à un faible champ magnétique. Dès que la pression devient inférieure à i/3oo de millimètre, on voit se former autour de la petite tache du rayon canal une nouvelle tache, plus large, très faible d'abord et dont l'intensité augmente si Ton abaisse la pres- sion jusqu'au millième de millimètre. En approchant de c un petit aimant, on déplace fortement cette dernière tache dans le sens correspondant à des chartres positives émanées de la cathode secondaire c' .Dans le gaz, un faisceau dévié, de couleur bleue, relie cette tache à la cathode secondaire c': d'autre part, la tache produite par le rayon canal subit un déplacement extrême- ment petit dans le même sens que les rayons cathodique émanés de c. Gel effet est du, comme nous le verrons plus loin, à une déformation du champ électrique près de c'. Les phénomènes sont les mêmes quel que soit le gaz renfermé dans l'ampoule (air, oxygène ou hydrogène). 11 est, avant tout, nécessaire de déterminer le sens du mouvement des corpuscules et de s'assurer que le rayonnement sort de c', venant de B. La déviabilité magnétique nous fournit la preuve de ce fait : en effet, le rayon \a frapper la plaque de willemite et la tache brillante s'écarte de plus en plus de sa position première quand on approche l'aimant, puis elle atteint la paroi de l'ampoule D, où elle produit une tache orangée qui se rap- proche de c' quand le champ augmente. Des rayons cathodiques allant dans le sens de D vers B peuvent donner lieu sur les parois à une tache située du même côté de l'ampoule D, mais leur courbure augmentant quand le champ augmente, la tache qu'ils pro- duisent doit s'éloigner de c'. D'ailleurs, de semblables rayons venant <\u fond du tube sont visibles dans D. Ils se distinguent nettement du rayon positif émané de c' et forment sur les parois une tache verte. Quant aux rayons cathodiques issus de c', ils produisent sur l'écran t», quand celui-ci n'est pas relié à la cathode, une tache phosphorescente, et lorsqu'on approche l'aimant, on voit la tache des rayons cathodiques et celle des rayons positifs s'écarter progressivement. 8 5. Il est très remarquable de constater que la déviabilité magnétique du faisceau issu de c' et distinct du rayon canal ordinaire ne peut se pro- duire que dans le voisinage immédiat de la cathode secondaire c', ou dans l'ampoule \> au-dessus de c'. Le rayon observé dans D, formant sur les parois une tache orangée, n'est pas sensible à un champ magnétique faible et n'est que le prolongement d'un faisceau dévié. On peut s'assurer de ce fait au moyen d'un tout petit aimant très plat, dont le champ est en quelque — 314 — sorte limité «lans an plan. On explore aiusi diverses régions, el le faisceau n'est dévié t| no si l'on place l'aimant vis-à-vis ou au-dessus de c'. 11 sullil alors d'un champ que l'on peut estimer à une vingtaine «le gauss pour faire passer la tache orangée (Tune paroi à l'autre de D. Ce prolongement non déviable «lu rayon sensible au champ magné- tique ne semble pas éleclrisé. En effet . la tache observée sur l'écran de wil- lemitc ne change ni de position, ni de forme, ni d'intensité, que l'écran soit ou non relié à la cathode. Au contraire , la tache phosphorescente pro- duite par le rayon canal, tache très intense lorsque l'écran est au potentiel de la cathode, disparait presque totalement quand cet écran n'est pas chargé négativement. L'explication de ce dernier fait est très simple si l'on remarque que les ions positifs formant le rayon canal doivent perdre une partie de leur force vive lorsqu'ils s'éloignent de la cathode secondaire c'. Déplus, si l'on louche les parois de l'ampoule D au-dessous de c. on déplace fortement le rayon canal sans modifier l'autre faisceau. • J'estime toutefois que de nouvelles expériences sont nécessaires pour pouvoir certifier que le faisceau positif déviable a perdu sa charge en tra- versant la cathode secondaire. S G. Comme au-dessous de c' il u'\ a pour ainsi dire pins de rayons cathodiques, on peut penser que le faisceau attiré par c' n'est déviable qu'au milieu d'une atmosphère de corpuscules cathodiques. L'expérience suivante justifie pleinement cette hypothèse. On produit un faisceau cathodique étroit et incliné, ne tombant pas sur c. Si l'on approche un aimant de c', de manière à éloigner davantage le faisceau cathodique, on ne voit pas de déviation du faisceau positif. Si l'on inverse le sens du champ, on obtient uue grande déviation au moment où le bord du faisceau cathodique atteinl c'\ enfin la déviation diminue <]<•> ■ pie le faisceau cathodique a dépassé c'. \n contraire, si le faisceau cathodique émané de c est dans l'axe du tube el se trouve suffisamment large pour que le déplacement <\f<-f faisceau . quand on approche un aimant de c', n'empêche pas des corpuscules cathodiques de pénétrer jusque près de c', on obtient aisément la déviation du faisceau positif dans un sens ou dans l'autre, normalement aux lignes de force, er toujours en sens inverse de la déviation ih's rayons cathodiques. Le faisceau positif déviable parait d'ailleurs exister sur toute la longueur de l'ampoule B, entre la cathode principale cel la cathode secondaire c'. Eu ellei . si I on l'ail agir dans n'importe quelle région de l'ampoule entre c el c' un champ magnétique, on observe sur l'écran de willemite ou sur la pa- né, de 1) la tache due au faisceau déviable, à condition toutefois que le champ magnétique n'empêche pas les rayons cathodiques issus de g de parvenir jusqu en <•'. Si l'on (ail agir pies de la cathode c un champ assez intense pour écarter notablement le faisceau cathodique, la tache déviable dispa- — 315 — rait totalement sur l'écran, et il ne reste l)5 Lefèvre. Notice sur le Penœus brasiliensis, Crevette du Bas-Dahomey. . . . 267 J. Bourgeois, Collections recueillies par M. Ch. AHuaud dans l'Afrique orientale (1 90.3-1 90^). Lycides 270 — Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild dans l'Afrique orientale 2 76 J. de Joanris. Paralipsa gularis Zeller, Galléride d'origine orientale ob- servée récemment en France 277 Jacques Sobcoof. Sur une nouvelle division des Tabanides du genre Pan- gonia 282 Ed. Lamv. List'' des coquilles marines recueillies par M. A. Chevalier sur la côte occidentale africaine (1900-1907) 285 Louis Germain. Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équa- tonale 290 R.-P. Si( i.i.i \. Sur l'herbier de \l. Maurice de Rothschild (collections faites en 1 0"'1 ''an-. l'Ethiopie méridionale 1 aoa B. Fbbby. Note sur la géologie du Sénégal 295 B. Fodbtad. Note sur [es Echinides fossiles recueillis par M. Bédé au djebel Baïdoudi | Tunisie) 3po M Pbisaxix el M. G. Debaut. Vction physiologique fin venin muqueux du I snus pictits 30 2 Mme Pbisaxix. action physiologique du venin muqueux des Batraciens et en particulier dés Di$coglô$$ideB .'Joli Jean Becqierei.. Sur les électrons positifs 3n BULLETIN uu MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNÉE 1908 N° 7 et dernier ■ PARIS IMPRIMERIE NATIONALE iMDCCCCVIH AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de donner des ma- nuscrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletin. Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli- chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps que leurs manuscrits. SOCIETE DES AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (extrait des statuts). J . But et composition de la Société. Article premier. L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu- relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires, serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et renseignement qui s'y rattachent . Elle a son siège à Paris. Article 3. L'Association se compose de Membre* titulaires, de Membres donateurs et de Membres bienfaiteurs , qui doivent être agréée par le Conseil d'administration. Pour être membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme fixe de 1 00 francs. Pour rliv Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins 5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins 60 fiancs par an-. Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum ou à la Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques on des objets, meubles ou immeubles ayant une valeur équivalente, soit, pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs (,). (l> S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Associa- tion. BULLETIN cr cr DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNEE 19 0 8. — N° 7. i06E réunion des naturalistes du muséum. 2 k NOVEMBRE I908. PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSEUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. le Présidem annonce à l'Assemblée la mort de deux des Professeurs les plus illustres du Muséum, M. Henri Becquerel, Secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, et M. Ernest Hamy, Membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. M. Edmond Perrier rappelle la belle carrière de ces deux liommes éminents. Les obsèques de M. Henri Becquerel ont eu lieu pendant les vacances; le Bulletin de ce jour reproduit le discours prononcé à ses obsèques au nom du Muséum. La mort de M. Hamv est toute récente ; elle est brusquement survenue alors que sa santé , depuis longtemps atteinte cependant, ne semblait devoir présenter aucune imminence de plus grave altération. Ernest Hamy était entré au Muséum comme Aide-Naturaliste de M. Huatrefages. Ancien élève de l'Ecole des. Chartes et médecin , toute sa carrière porte l'empreinte de cette double origine. Si les modifica- tions dont l'espèce humaine est susceptible dans les diverses régions du globe n'avaient aucun secrel pour lui, si ses études anthropologi- y2 ques,sa préoccupation de situer chaque race dans son milieu naturel avaient fait de lui un de nos geegrapb.es les mieux renseignés, nul ne savait mieux fouiller dans les Archives, en tirer le document inédit. Mim'i m. — xiv. ., tx — 3'2() — précieux, éclairant toute une période de l'histoire des sciences, des institutions scientifiques ou des savants. Ses livres sur les grands voya- geurs, sa correspondance de Humboldt avec Arago, son histoire des vieilles ménageries royales, son récit des derniers jours du Jardin du Uoi sont des sources auxquelles il faudra toujours venir puiser; tout ce qu'il écrivait était définitif. Il possédait d'une façon com- plète l'histoire du Jardin royal des plantes médicinales, du Jardin des plantes et Cabinet d'histoire naturelle du Roi, du Muséum national d'his- toire naturelle. Il espérait l'écrire un jour, et c'eut été une œuvre qui eut laissé bien loin derrière elle tout ce qui avait été fait d'ana- logue. Il n'a pas eu le temps de composer ce livre auquel il tra- vaillait cependant depuis de longues années, mais qu'il ne jugeait jamais assez digne du grand établissement auquel il avait voué une admiration profonde. M. le professeur Vaillant (Léon) a exposé d'une façon magis- trale l'œuvre scientifique d'Hainy dans le discours qu'on lira plus loin. Discours prononcé i'ar M. Edmond Perrier, ii vom in Muséum d'histoire naturelle, aux obsèques d'Henri Becquerel. Messieurs, Il y a quelques années, à gauche de la cour d'honneur du Muséum, achevait de se ruiner. une petite maison grise, humide, d'aspect presque misérable; c'est "là que s'est déroulée (tour une large part l'existence de toute une théorie de physiciens illustres : Gay-Lussac et les quatre Bec- querel. A cette place où tant de souvenirs glorieux pour la Science fran- çaise viennent naturellement à l'esprit, on verrait volontiers se dresser pour l'avenir une sorte de pyramide que dominerait l'image de Gay-Lussac et dont les quatre faces rappelleraient que quatre générations successives de savants d'une même famille avaient travaillé sans relâche à l'enrichis- sement de nos connaissances. Les découvertes d'Henri Becquerel étaienl assez 'retentissantes pour qu'il ne parut pas excessif de les célébrer de son vivant sur ce monument familial : elles lui avaient valu une réputation uni- * versolle consacrée par le prix Nobel. Une seule chose pouvait arrêter, on en espérai) d'autres encore. C'est avec une douloureuse stupeur que nous voyons se clore aujourd'hui une lisle de travaux qui semblait hier encore bien loin de sa lin. Depuis quarante ans, j'ai en l'honneur d'être le protégé, le collègue, le confrère ou l'ami des quatre Becquerel. Qu'il me soil permis de joindre — 321 — l'expression de ma profonde douleur personnelle aux témoignages de sym- pathie que, sur cette tombe si prématurément ouverte, j'aj)porte au nom de L'établissement où celte noble lignée a tenu une aussi grande place. [/œuvre scientifique des Becquerel occupe presque toute retendue du \i\° siècle : elle a reçu, au commencement du xxe, une récompense inter- nationale des plus enviées, et nous avons la certitude que cette mort si -m h laine, si imprévue, si injuste, ne l'a pas interrompue, que d'autres succès, dans un domaine de la Science dont l'exploration commence seule- ment, viendront ajouter à l'éclat d'un nom déjà si glorieux. l'iès d'un siècle de découvertes dans une même science, par les mem- bres d'une même famille, se succédant de père en fils, c'est un l'ait presque unique dans les annales de la Science et qui rappelle le nom des Cassini. La mort d'Henri 'Becquerel, l'un des membres les plus illustres de cette lignée, n'en est que plus douloureuse pour la maison qui était fière de ses ascendants, fière de lui, où, parmi ses collègues comme parmi ses confrères de l'Académie des Sciences, il ne comptait que des amis , où il re- présentait de la plus directe façon les traditions de ces grands créateurs de la Science que furent dans les branches les plus diverses les Tournefort, les de Jussieu , les du Fay, les Buffon , les Haùy, les Lamarck, les Geoffroy- Saint-Hilaire, les Guvier, les Brougniart, les Gay-Lussac, les Claude Bernard, les Clievreul, les Milne-Edwards, les Decaisne, les Frémy, les Daubrée, les de Quatrefages, les d'Orbiguy et tant d'autres dont la liste est si longue, qu'aucun établissement scientifique français ne saurait se parer d'une pareille phalange, revendiquer une pareille action sur les progrès de la Science, ni prétendre à une pareille renommée. Que le présent soit digne du passé, il est permis de dire qu'en ce qui concerne l'œuvre d'Henri Becquerel, les témoignages universels d'admiration qu'elle a reçus ne per- mettent pas de le contester. Le peuple même de Paris, ce peuple qui sem- ble, au premier abord, porter toute son attention ailleurs que vers les choses de la Science, en a donné la preuve. Depuis la détermination de la nature toute spéciale des rayons émis par l'uranium, depuis la découverte du radium qui en avait été la conséquence, le nom d'Henri Becquerel avait si bien pénétré dans les masses, que, il y a trois ans, l'annonce d'une confé- rence de lui sur la radioactivité et la matière fit affluer trois mille per- sonnes aux portes du grand amphithéâtre du Muséum et y conduisit inopi- nément le chef de l'Etat. Dans le bouquet de conférences qu'en i()o5 le Muséum offrit à un de ses grands amis, le roi Carlos de Portugal, celle d'Henri Becquerel était des plus attendues. Hélas! des noms inscrits au tableau de celte journée mémorable, tout à la gloire de la Science française positive, dont le Muséum fut l'initiateur, quatre ont déjà disparu : Moissan, Curie, Henri Becquerel sont morts, et le roi Carlos lui-même est tombé dans une sanglante tragédie. \\ec la charmante modestie qui était chez lui si sincère et si naturelle, ai. — 322 — Henri Becquerel se refusait a prendre pour lui seul la gloire, la popularité que lui apportaient ses découvertes : * Elles sont, disait-il volontiers, les filles de celles de mon père et de mon grand-père; elles auraient été im- |Ki-sil>les sans elles. n C'était là sans doute une filiale exagération, mais qui exprimait toute l'importance de la continuité dans les recherches scienti- iiques. Dans le même laboratoire exigu, où demeuraient, comme autant de reliques scientifiques vénérables et inspiratrices, les instruments, les maté- riaux, les produits relatifs à une longue série de recherches, aucune idée ne mourait. Les recherches étaient reprises à mesure que les circonstances le permettaient; la pensée toujours présente, niais incessamment élargie, de ceux qui les avaient inaugurées, inspirait celui qui les reprenait, et c'est ainsi qu'une chaîne ininterrompue de découvertes relie les études sur l'électricité, sur la phosphorescence, sur la fluorescence du grand-père et du père à ces découvertes sur la radioactivité de la matière qui remettent en question les idées regardées jusqu'ici comme fondamentales sur l'immu- l;ibililé des atomes, sur leur pérennité, et ouvrent des vues nouvelles sur l'origine de tout ce qui se pèse et ses rapports avec l'impondérable. Vous êtes, vous aussi, mon cher Jean, dans cette voie ouverte par vos ancêtres; vous y avez obtenu de rares succès. En vous revit, pour ainsi dire, l'àme de votre père. Vous êtes tout pénétré de sa science et, s'il vous faul renoncer aux manifestations extérieures de sa tendresse, son esprit continue à converser avec le vôtre. Vous êtes, en cela, un privilégié parmi ceux qui pleurent. Laissez-moi, en présence de ce cercueil, vous souhaiter, au nom de tous ceux qui ont aimé vos parents, tous les succès que vous méritez. En vous se réunissent deux lignées de physiciens, celle des Jamin et celle des Becquerel ; c'est d'un heureux augure pour la Science fran- çaise. \otre seconde mère, qui a été pour votre père la digne réparatrice d'un de ces malheurs qui paraissent irréparables, sera consolée par vous, par votre brillante carrière, comme elle a su consoler votre père. C'est notre vœu à tous. Discours prononce, i/ von du Muséum d'histoire sâturelle, u i obsèques de m. l.e professeur // 1 1/ 1 , ii. 91 iovbubré, par M.Léon Vaillant, Professeur issesseur. Messie i «s. La perte que fail le monde scientifique dans la personne de notre re- gretté collègue, le Dr Théodore-Jules-Ernesl Hamy, ne se fera nulle pari Benlir plus vivemenl que dans ce Muséum d'Histoire naturelle, auquel il avait consacré son existence, qu'il aimait, on peut dire, de toute son âme. — 323 — Il naissait à Bouiogne-sur-Mer le 29 juin i84a. Son père, pharmacien dans celte ville, l'éducation de son Gis terminée, reconnaissant en lui Je goûl des recherches sérieuses, le vil avec plaisir entreprendre ses études' médicales, pour lesquelles il l'envoyait à Paris. L'anatomie fut ce qui pas- sionna davantage le jeune étudiant: aussi prenait-il pour sujet de sa thèse inaugurale pissée le 19 août 1868 : L'os intermaxillaire de l'Homme à l'état normal et pathologique. Cette thèse fut remarquée à la Faculté de mé- decine, et la Société anatomique, l'année suivante, décernait à son auteur le prix Godard. \u teste, des travaux antérieurs indiquaient déjà les tendances de son esprit d'observation. Dès 18GG, frappé des récentes découvertes de Boucher de Perthes, qui venait de révéler l'existence de l'Homme à une époque plus ancienne qu'on n'eût pu le supposer jusque-là, il publiait en commun avec son vieil ami Sauvage, ce sont ses propres termes, une brochure sur les Terrains quaternaires du Boulonnais et les débits d'industrie humaine qu'ils renferment. Ce fut à cette occasion qu'il connut M. de Quatrefages, auquel il allait demander de présenter ce travail à l'Académie des Sciences et que. nous dit-il, «pour la première fois, je gravis l'escalier de la Maison de Buffon, qui devait tant de fois me revoir ». Dès ce moment, entre ces deux hommes si bien faits pour se comprendre, s'établit, malgré la différence d'âge, une liaison intime, qui ne devait cesser qu'à la mort du vénéré fon- dateur de la Chaire d'Anthropologie. Hamy fut son Aide-Naturaliste depuis le ier novembre 1872 et le remplaçait dix ans plus lard, après l'avoir bien des fois suppléé. Depuis ces premières recherches, Hamy ne cessa pas de publier de nom- breux mémoires et d'intéressantes notes sur l'Anthropologie, l'Ethnogra- phie, l'Histoire, la Géographie; des voix plus autorisées sauront vous en entretenir. Il se prodiguait d'ailleurs dans les fonctions les plus diverses. Entré de longue date dans le laboratoire d'Anthropologie, il y poursuivait sans relâche ses importants travaux. Ses fonctions de Conservateur au Musée d'Ethnographie, dont il fut l'habile fondateur, n'en sou Ifraient cependant nullement. Ajoutons qu'il suivait avec assiduité les séances de la Société d' Vnlliropologie, celles de la Société de Géographie, et qu'il était considéré comme la cheville ouvrière du Comité des Travaux historiques et scientifiques, pour la Section de Géographie historique et descriptive, dont il dirigeait les publications avec le plus grand zèle et le plus grand succès. Citons encore l'organisation des nouvelles galeries d'Anthropologie à laquelle il procédait en 1898. organisation où il déploya un véritable savoir artistique pour donner une variété et un intérêt à des collections, qu'on croirait volontiers ne pouvoir se prêter qu'à une disposition un peu monotone. Enfin il était membre de l'Institut depuis 1 890 , de l'Académie de méde- cine depuis 1908, et de nombreuses Sociétés savantes, aussi bien en France — 324 — qu'à l'étranger, se faisaient gloire de le compter au nombre de leurs membres. Il avait été, en octobre 1889, promu Officier de la Légion d'honneur. Dans cette existence si remplie, le Muséum d'Histoire naturelle peut justement prétendre avoir eu de beaucoup la plus large part. Dès sa première jeunesse, Hamy, on l'a vu, témoignait d'un goût pro- noncé pour l'étude de la nature, et son premier travail, à l'âge de o.k ans. se rapportait à une question de cet ordre. Aussi, dès son arrivée à Paris, il se sentit attiré vers notre établissement, cherchant à y compjéter ses ('■tildes, et y entrait, non pas sans doute à titre olliciel. mais dans la phalange de ces jeunes travailleurs que nos Laboratoires accueillent si ao- lon tiers et si fructueusement, comme le prouve l'exemple de notre regretté collègue. 11 n'a cessé, en effet, d'y travailler avec une ardeur sans égale, et nos Nouvelles Archives aussi bien que le Bulletin du Muséum d'Histoire natu- relle témoignent hautement de son incroyable activité. Pour ce dernier recueil, les communications, les notes données par Hamy sont, j'ose dire, innombrables, et quoique courtes, comme l'exigent les nécessités de cette publication, eurent toujours leur importance et leur réel intérêt. Dans les Nouvelles Archives, nous ne comptons pas moins de i5 mémoires, dont le premier en date, paru en 1876 : Documents pour servir à V \nthropolo!■: M. Hamy par M. Verneau. Les Klèves et le Personnel du Laboratoire d'Anthropologie du Muséum m'ont confié la triste mission d'adressée un suprême adieu au Maître aimé que la mort vient de nous ravir. (le Maître avait le don de gagner d'emblée la sympathie de ceux qui l'approchaient; il les captivait par l'étendue de son savoir et les émerveillait par son ardeur an travail. On peut dire qu'il est mort sur la brèche, car deux jours avant de s'éteindre, il rédigea» un mémoire qu'il n'a pu ache- ver. La veille du fatal dénouement, alors que L'organisme s'affaiblissait à vue d'neil , la vie semblail se concentrer dans son puissant cerveau, et il nous pariai! de ce mémoire qu'il avait tant à cœuv de terminer : il s'agissait , '•ii effet . de mettre en relief le mérite d'un de ses élèves, un explorateur à — 326 — qui ou n'avait pas suffisamment rendu justice. El celui-là, comme tous ceux à <|ui il avait accordé son estime et qu'il avait pris en amitié, il ne l'oubliait point. Nul n'est mieux qualifié que le doyen de ses disciples puni' rendre hom- mage à sa grande bienveillance. Depuis 1869, j'ai profité de ses leçons; pendant plus de trente-cinq ans j'ai vécu à ses côtés: il a tenu à me donner des preuves de son attachement en me confiant à diverses reprises sa sup- pléance au Muséum et en me désignant comme son successeur à ce Musée d'Ethnographie qu'il a fondé el auquel il a consacré vingt-sept années de son existence. Quelques heures avant de mourir, le savant que nous pleurons me répé- tait, en m'embrassant, qu'il m'aimait bien. Moi aussi, cher Maître, j'avais pour vous une sincère afl'ect ion, el le personnel comme les élèves du Labo- ratoire d'Anthropologie partageaient mes sentiments à votre égard. A l'annonce de la gravité de votre maladie, on a senti planer dans voire laboratoire un nuage de tristesse, et quand vous avez rendu le dernier soupir, la douleur s'est peinte sur tous les visages. Adieu, cher Maître, nous ne vous venons plus au milieu de nous, mais nous nous inspirerons de votre exemple, et votre souvenir restera profon- dément gravé dans nos cœurs. Adieu ! M. le Présider fait également part de la mort prématurée de M. René Courteaux , Attaché au Laboratoire d'Entomologie ; il s'était consacré à l'étude et à la classification des Hémiptères de la collec- tion du Muséum et, à peine âgé de dix-neuf ans, il avait déjà pu- blié sur ces insectes des travaux faisant bien augurer de son avenir. Par arrêté ministériel du 0 novembre 1908. MM. Bresson, Pa- pin, Scii.effer, Soeland et Mazière ont été nommés Boursiers de Doctorat, 1'" année; MM. Cayee et Huerre , Boursiers de Doctorat, ■>" année; M. Sehichon, Stagiaire, 2e année. PRESENTATION D'OIVIUCES. \n nom de M. Dollot (Aug.), Correspondant du Muséum, M. le Professeur Meunier (Stanislas) lait don au Muséum, pour la Bibliothèque, do Profil géologique qu'il a établi de la ligne n° t — 327 — du Métropolitain : porte de Vincennes- porte Maillot, formant, entre la place de l'Étoile et celle de la Nation, la corde de l'arc suivi par la circulaire a Nord dont l'étude géologique a été publiée en 1903. V ce Profil se trouvent annexés les sections : de la place de l'Étoile à la porte Dauphine, par les avenues Victor-Hugo, Bu- geaud, du Bois de Boulogne; de la place de l'Etoile à celle du Tro- cadéro, par l'avenue Kléber et l'origine de l'avenue Wagram. Entre la porte de Vincennes et la porte Maillot, la distance est d'environ 10 kilom. 5oo; les autres sections ont un développe- ment de h kilom. ôoo, soit ensemble i5 kilomètres environ. Les terrains traversés par les branches reliées à la place de l'Etoile et la partie des Champs-Elysées comprise entre les stations de l'Etoile et Marbœuf, sont représentés par la base des sables de Beauchamp et le sommet du calcaire grossier. Le banc gréseux, très fossilifère, très constant dans Paris, qui •sépare ces deux étages, a permis d'en préciser les limites. Aux Champs-Elysées, à la hauteur de l'avenue de l'Aima, le calcaire grossier et les sables de Beauchamp se sont affaissés par gradins. Ce fait n'est pas unique, il a été constaté par M. Dollot à Passy et rue de Londres. Au delà delà statiou de Marbeuf, jusqu'à la rue Crozatier, près de la station de Reuilly, boulevard Diderot, sur un parcours de (i kilom. 800, le tunnel reste dans les alluvions de la Seine, sauf en deux points : place de la Concorde et boulevard de Sébastopol , où les voies ont été infléchies, pour passer sous la ligne n° 8 à la Concorde et sous le collecteur d'égout au boulevard de Sébastopol. En ces deux points, la ligne n° 1 a pénétré dans le calcaire grossier, vers son sommet. Place de la Concorde, dans les alluvions graveleuses, on a re- marqué un lit de bioxyde de manganèse, à peu près au niveau de la nappe d'eau. Ce dépôt n'est pas exceptionnel. De la rue Crozatier à la porte de Vincennes, le sol est presque entièrement composé d'un mélange, sans stratification, de tous les terrains supérieurs aux sables de Beauchamp, y compris ceux de Fontainebleau : le gypse ayant disparu presque complètement et ne se montrant en quelques points qu'à l'état sableux. Enfin, entre la place de la Nation el la porte de Vincennes, le niveau à avicules de Mortefontaine , celui de Ducy, el le sommet — 328 — des sables de Beauchamp apparaissent, avec quelques inflexions, à la base du tunnel. Ce Profil géologique de la ligne n° 1 a été établi par M. A. Dol- lot, d'après les coupes nombreuses qu'il a relevées dans les travaux adjacents à la ligne n° 1, depuis 1900. Avant cette année, aucune étude géologique détaillée n'avait été publiée sur le Métropolitain, mais les relevés détaillés des di- verses couches du sol et leurs indexions ont été faits avec soin par les chefs de subdivisions des travaux de la ligne n° 1 . C'est à M. E. Vallet, Sous-Ingénieur des Mines, Sous-Inspecteur municipal au Service des carrrières, chargé de la composition gra- phique du profil de la ligne n° 1, que l'on est redevable de la bonne exécution de ce travail, qui a pu être complété utilement au point de vue géologique. M. le Professeur Lecomte (H.) présente et offre à la Biblio- thèque du Muséum le fascicule 2 du tome I de la Flore générale de /' Indo-Chine, par MM. Gagnepain (P.) et H. de Boissieu. M. L. de Nussac, Sous-Bibliothécaire du Muséum, offre au nom de l'auteur, M. Pb. de Lauzun, Secrétaire perpétuel de la Société des Sciences, Lettres et Arts d'Agen, l'ouvrage ayant pour titre : Correspondance de Bory de Saint- Vincent. Les lettres du Colonel Bory de Saint-Vincent, naturaliste, voya- geur, géographe, politicien, adressées de 1798 à 1 83 1 à diverses personnalités et surtout à l'Entomologiste et Botaniste de Saint- Sever, Léon Dufour, sont écrites au courant de la plume, souvent avec une orthographe fantaisiste, mais en un style qui ne manque pas de verve et d'originalité. Par les relations de l'écrivain avec les savants du Jardin des Plantes et les savants étrangers, elles re- tracent le mouvement scientifique de l'époque. Bien n'est plus ex- traordinaire que de suivre au jour le jour, au milieu d'une existence des plus agitées, l'officier qui, dans la campagne de Napoléon à tra- vers l'Europe de i8o5 à 181/1 , profite de toutes les accalmies qui se produisent entre deux batailles pour visiter les établissements scien- tifiques et entrer en rapport avec les savants des pays qu'il traverse. M. le Dr Anthony (B.) présente H offre pour la Bibliothèque du Muséum son mémoire intitulé : Note .sur un fœtus de Propithèque et ses membranes. — 329 COMMUNICATIONS. Vicrnn Jalquemont (i8oi-i83 o > al to o -a — (so o Sr -=> C3 a) O 3 s- CU — b a> SU 3 'fi s a « o s- ta eu S, «S eu te s* 3 tp — 335 — maux. ainsi que le petit nombre de leurs feuilles, de pareilles assertions, au dire «les voyageurs, sont, a priori, inadmissibles. Elles sont effective- ment en contradiction avec les Faits les plus exactement observés. M.Geay, le ravageur auquel nous sommes redevables d'un si grand nombre d'observa- tions intéressantes, qui a étudié ces animaux pendant ses longs séjours au Darien, au Venezuela et . avec M" Geay, au Contesté franco-brésilien et à la Guyane française, a pu constater qu'ils se tiennent presque toujours sur des Urlicacées, les Cccropia el, en particulier, sur le Cecropia pcllata dont ils mangent les feuilles de préférence à toutes les autres (1). C'est dans les clai- rières et les éclaircies, situées dans les vallées ouvertes, que se trouve leur séjour favori, car ce n'est que là que prospèrent ces petits arbres peu bran- cbus et ne dépassant 5 à 7 mètres de hauteur. Ils s'y tiennent pendant le jour à une faible bauteur, assis dans une enfourcbure , soit pour dormir, soit pour se reposer en se chauffant au soleil. Dans cette position, la tète est toujours fortement penchée en avant sur la poitrine et les membres entourent le tronc de l'arbre, en sorte que les antérieurs soutiennent ainsi le corps droit , mais tassé sur lui-même , et iis cachent en partie la tête. Seitz (in Zool. Garien (1889), p. 272J) et M. Geay sont tout à fait d'accord sur ce point. M. Geay a tué dans cette position un Unau sur les bords de l'Oyapock, et deux Vis à Fort-Diamant dans l'île de Cayenne. Seitz a déjà fait remarquer qu'ils ne se suspendent par les pattes, le dos tourné vers le bas, que pour manger ou progresser, et que, s'iHeur arrive parfois de dormir dans cette dernière position (surtout en Ménagerie), c'est qu'ils n'ont pas à leur dis- position de support sur lequel ils puissent s'appuyer. Par conséquent, l'opi- nion émise récemment que trieur altitude dans les arbres est toujours ren- versée, c'est-à-dire que leur dos est tourné vers le sol» (Anthony, Arch. zool. Expérim, févr. , 1907, p. 71 ), est contredite par les faits, si on étudie ces animaux dans leur milieu normal. D'autre part, M. Geay, en 1896 et 1898, a rapporté du Contesté diverses photographies, prises en pleine forêt vierge, d'un Ai grimpant sur un Tacamaquier dont le tronc est beaucoup plus gros que celui d'un Cccropia et qu'il ne peut embrasser. La difficulté est plus grande, et pourtant on voit que ses mouvements ne sont pas gênés par la présence de son jeune reposant sur sa cuisse et agrippé aux poils. Les Paresseux grimpent plus volontiers sur les arbres de petit diamètre qu'ils peuvent facilement embrasser. Malgré la lenteur des mouvements, l'ascension est plus rapide qu'on ne se le figure. Quoy et Gaimard rappor- tent que, sur YUranie, vivait mi \ï qui, en vingt minutes, atteignait , par les cordages, le sommet d'un mJt de 120 pieds. M. Geay a constaté qu'il ne leur faut que quelques minutes pour grimper sur un Cecropia. Pour grimper, l'animal élève un membre antérieur; le droit est celui qui c; Voir note suivante, p. 339. Ml -M II. XIV. ••> — 336 — fonctionne le plus souvent ; el lentement il cherche . en tâtonnant , une fissure de l'écorce, une aspérité ou une petite branche à laquelle il s'accroche comme avec un grappin, le membre touchant le tronc. Il soulève, puis tire lentement le coté correspondant de son corps en s'appuyant sur le membre postérieur qui, à son tour, est remonté et accroché à l'écorce par les grilles ouvertes. Les mêmes mouvements répétés de l'autre côté en amènent l'as- cension à son tour. Cornalia, en 18/19, a déjà figuré son Braili^us trivilta- tus grimpant sur un gros tronc, mais la position de la tête et celle des membres est inexacte, comme on le voit facilement en comparant aux pho- tographies rapportées par M. Geay (PI. V, fig. 1 et 2). Sur le sol plat, leurs longs bras et leurs jambes courtes rendent leur marche tout à fait particulière et maladroite. Lorsque l'animal est immo- bile , il s'appuie sur les coudes , rapprochés du corps , sur le cubitus et le bord externe de la main dont la paume , 'placée de champ, regarde en de- dans; les griffes sont à peu près fermées. Les mouvements de rotation de la main sont très limités, puisque le cubitus et le radius sont soudés à leur extrémité carpienne. A ce moment, l'animal est comme assis sur ses mem- bres postérieurs peu écartés , le pied placé de champ , de sorte que le \entrc , toujours gros, touche à terre. Quand l'animal veut progresser, il s'appuie sur un bras, le gauche par exemple; il soulève alors l'avant-bras du droit et allonge tout le membre, avec ses griffes à demi ouvertes. Il cherche, en tâtonnant à petits coups, à découvrir quelque chose pour s'accrocher. Lorsqu'il a trouvé une racine ou une aspérité du sol , il tire dessus pour amener son corps , en même temps qu'il donne un coup de jarret afin que le ventre ne touche plus à terre et que la progression du corps puisse se faire. Il avance les membres posté- rieurs et recommence de l'autre coté. Pendant ce mouvement de halage, il regarde à droite et à gauche en tournant la tête avec une sage lenteur. Dans ces conditions, M. Geay estime leur vitesse à ko ou 00 mètres par heure. Temmink assure que les jeunes ont des mouvements plus vifs que les adultes. Pour M. Geay, la différence esta peine perceptible. Dans certaines conditions , sa vitesse peut être plus grande , quand l'animal est mû par le désir de fuir le voisinage de l'homme, de recouvrer sa liberté. A l'appui du témoignage de M. Geay, je citerai celui de deux autres témoins oculaires. Ainsi le Dr Berlhold Seemann, le botaniste bien connu , à propos d'un Bradyput easUmàceps Gray capturé au Nicaragua, écrivait au D'Gray, le icr avril 1871,1a lettre suivante : rj'ai gardé l'animal vivant pendant un mois; il a été nourri déjeunes feuilles de Cecropia pcltata. 11 avait l'ha- bitude de manger surtout la nuit, au moment où il est le plus vif. Une, nuit, il s'échappa de sa prison et, le matin suivant, on le retrouva à une dislance de 800 yards(1) dans un marécage. Pour \ arriver, il avait du passer sur W Ccrt donc 7->i mètres en une nuit — 337 — une colline aride, sans buisson et sans arbre, et ce fait nie surprit beau- coup.)) (Proc. Zool. Soc. (1871), p, A19.) M. Forbin, ingénieur, qui, au Darien et en Colombie, «a vécu pendant des années dans la forêt vierge et qui s'est trouvé fréquemment en contact avec eux» , m'a raconté qu'en Colombie centrale, un Aï fut placé, mais sans qu'on eût la précaution de l'attacher, dans les combles d'un vaste hangar qui servait, la nuit, d'abri à une centaine d'hommes. Or, un malin, le Pares- seux, ayant disparu sans qu'on s'en aperçût, fut introuvable aux alentours. Comme les arbres avaient été coupés et brûlés au voisinage du rancho, M. Forbin estime qu'en sept à huit heures il avait parcouru plus de 5oo mètres. 11 affirme de plus qu'il n'avait pas été dévoré, car une battue ne put dêcrouvrir aucune trace de lutte. D'ailleurs, il était de force à se dé- fendre. Un jour qu'un chien le harcelait, on vit son bras se détendre vigou- reusement comme un ressort et lui faire une grave blessure avec ses fortes griffes En ménagerie, quand ils sont en bonne santé, ces animaux marchent sur le plancher de leur cage; c'est ce que MM. Terrier père et fils ont souvent vu faire à un Unau qui a vécu au Muséum. De cette étude, il ressort donc que les Paresseux en liberté ont une position de repos et de sommeil qui n'est pas la suspension; qu'il est impossible qu'ils naissent et meurent dans le même arbre; qu'ils ne sont donc pas «essentiellement et exclusivement arboricoles», puisqu'ils peuvent progresser sur le sol, ce qui, associé à leur faculté de grimper, leur permet de changer d'arbre. Us descendent des arbres à reculons. La nourriture des Paresse t 1 , d'après les observations hé M. et M '""' Geay, Voyageurs du Muséum d'Histoire naturelle, par M. A. Menegalx. On sait depuis Longtemps que les Paresseux se nourrissent des feuilles de certaines I rticacées, les Cecropia, les Yagrumos des Indiens, et en par- ticulier de celles du Cecropia peltala que les nègres de la Guyane appellent BoU canon et qu'on connaît au Brésil sous le nom à'Embaïba. Seilz y ajoute Les chatons floraux: d'autres auteurs, les feuilles de Bombax (Malva- cée) et de Spondias. Gmelin, en 1788, à propos de Bradypus tridactylus , dit déjà : •? Yiclital foliis leneris imprimis Cecropiae, non bibit, indues metuil». M. Geay 20 — 338 — a-sure que ces animaux sont uniquement phyllopkagcs; t^Lx'ils ne mangent que les feuilles de Cecropia, avec prédilection pour celles de Cecropia pcl- tata, à l'exclusion de celles des arbres. Et à l'appui de son opinion, il rap- porte qu'au Darien, au Venezuela, au Contesté franco-brésilien, à la Guyane française, il n'a jamais trouvé de Paresseux que sur ces petils arbres et que, de plus, divers Aïs captifs qu'il possédait ont préféré se laisser mourir de faim plutôt que d'accepter une autre nourriture. La mort est du reste arrivée en une vingtaine de jours. Thevet (cité par Bulfon, vol. XIII, p. 43, note) raconte qu'il possédait un Unau, qui ne voulut prendre aucune nourriture et qui mourut au bout de vingt-six jours. 11 est probable qu'on ne put lui offrir la nourriture qu'il aurait dé- sirée. Les Cecropia pcllata sont de petils arbres de 5 à 7 mètres de liant, qui ont un tronc fistuleux dépassant rarement i5 centimètres de diamètre et divisé en articles par des diaphragmes intérieurs. Ils ne se trouvent que dans les vallées ouvertes, où on voit leurs cimes émerger au-dessus de la brousse. Leur aspect est particulier à cause de leurs branches, grosses, peu nombreuses, et ne portant des feuilles, assez rares, qu'à l'extrémité des rameaux. L'animal, ayant grimpé sur l'arbre, se hisse jusqu'aux feuilles par la force de ses bras et, allongeant le cou, il mord le bord des feuilles, souvent sans les achever , et laisse ainsi une trace de son passage. Donc jamais il ne porte à la bouche, jamais il ne cueille les feuilles avec ses griffes. D'après M°" Geay, un de ces arbres n'aurait pas assez de feuilles pour nourrir un Paresseux pendant plus de deux jours, car à l'extrémité des tins rameaux il reste toujours nombre de feuilles que l'animal ne peut al teindre. 11 est donc tout à fait impossible qu'il naisse, qu'il vive et qu'il meure sur le même arbre, comme divers auteurs l'ont prétendu (Scbinz, Naturg. Sàugeth., 1 83 1 , p. 221; Anthony, Arch. zool. expérim., fév. 1907, p. 61). Par conséquent, l'opinion de Dampier qui écrivait vers 1691 et de W oodes Rogers est exagérée, quand ils racontent que ces animaux n'aban- donnent jamais un arbre qu'ils ne l'aient tout mis en pièces et qu'ils l'aient aussi dépouillé qu'il pourrait l'être nu cœur de l'hiver. Celte opinion a aussi été admise par Buffon 1 171).'), vol. Mil, p. 43 1 H dans le Règne animal de Cuvier (a" édit. , oct 1828, p. 262). Quant à Brehm, il est moins affirmatif et parait plus près de la vérité : ffllsne quittent pas un arbre aussi longtemps qu'ils \ Irouvenl de la nour- riture et ils n'entreprennent un déplacement que lorsque la nourriture devient rare» (p. 668). Ceci doit être vrai, étant donné le peu de plaisir qu ils éprouvent à se déplacer. Pour des animaux aussi exclusifs dans leur nourriture, on comprend que 1rs voyages soient difficiles et que le séjour dans les ménageries leur Boil — 339 — plus dangereux que pour beaucoup d'autres, car, en ménagerie, les ani- maux sonl Forcés de se plier à des exigences, à des habitudes auxquelles ils ne se soumettraient jamais en liberté. La résistivité individuelle est très variable suivant les individus quand les conditions normales de nourriture ne sont pas réalisées et il intervient une accoutumance plus ou moins com- plète aux nouvelles conditions. Ces faits expliquent l'insuccès de l'élevage et pourquoi 011 trouve en Europe un nombre relativement restreint de Pa- resseux. En ménagerie, on leur donne ordinairement du céleri qu'ils mangent avec plaisir, des fruits, des bananes, des carottes. Buffon parle d'un Aï qu'on nourrissait depuis trois ans, dans la ménagerie du marquis de Mont- mirail. de pain, de pommes, de racines et de lait. A la Ménagerie du Muséum, on s'est tenu exclusivement au riz et aux bananes. Dans leur pays, pour nourrir ses captifs, M. Geay coupait une grosse brandie de Cecropia, la fichait en terre devant l'animal, et celui-ci. malgré son peu d'activité et sa vue faible, se mettait à grimper dessus pour aller en manger les feuilles; puis, lorsqu'il était rassasié, il redescendait à r. cil- lons. En captivité, on peut apprendre à ces animaux à saisir avec leurs griffes et à porter ensuite à la bouche. Au début, ils ne mangent pas seuls, il faut leur mettre les aliments dans la bouche; ils arrivent ensuite à saisir eux- mêmes avec leurs griffes. M. Geay pense que, si on prenait pour leur nourriture» pendant le transport les précautions qu'il indique, il serait possible de les faire ar- river en bonne santé en Europe. Il a eu l'idée d'essayer de les nourrir avec des feuilles sèches, et pour cela il s'est adressé à leurs feuilles favorites, celles de Cecropia peltala, et il a parfaitement réussi à les faire accepter à ses captifs de la façon suivante : Au début, M. Geay leur présentait des feuilles fraîches encore attachées à la branche, puis il leur a donné, le soir, des feuilles coupées le matin, donc déjà fanées, ensuite des feuilles de la veille, et enfin des feuilles séchées rapidement au soleil. Seulement il les mettait tremper quelques heures dans l'eau, afin de les ramollir, avant de les leur distribuer. Les Paresseux man- geaient ces feuilles avec plaisir. Cet essai a si bien réussi , que M. Geay a pu les nourrir ainsi pendant plus d'un mois à la Guyane et au Contesté, sans que leur état général en souffrît. Il esl donc probable qu'en embarquant avec, eux, dans certaines condi- tions pour éviter les moisissures, des feuilles sèches (li de Cecropia peltata ces animaux pourraient supporter beaucoup plus facilement le voyage en (' On pourrait mémo les expédier comme du foin à l'état comprimé. — 340 — Europe, où, dans les conditions actuelles, ils arrivent généralement dans un état de débilité tel, qu'ils peuvent à peine se soutenir, et que la mort survient au bout de peu de temps. Description de devi formes nouvelles d'Oisbavi RAPPORTÉS DE LA BOLIVIE V \\\ /. I MISSION DE CrBQUI-MoNTFORT, par AI. A. Menegai \. Agriornis andecola paznae, nov. subp. Agriornis andecola d'Orbigny, roi/. Oiseaux (\S'\ 'i, p. 35o). Un spécimen. Chemin de Paz fia à Urmiri ( près «lu lac Poopo, 3,(k)'i mè- tres d'altitude), \h juin 1903. Cette forme est caractérisée à première vue par la couleur du corps, en dessus et en dessous, et par celle des ailes et de la queue, beaucoup moins foncée que celle d'yl. andecola andecola d'Orb., ainsi que par les parties blanches qui sont dune couleur beaucoup plus pures. La tête et la nuque sont uniformes, mais un peu plus foncées que le reste des parties supérieures qui sont dun brun blanchâtre, plus pâle que chez l'espèce type. La gorge et le menton sont d'un blanc pur, limités par des bords plus foncés; cette région porte en son milieu k ou 5 plumes qui forment une sorte de strie noirâtre discontinue. Quelques stries noirâtres indécises s'irradient sur les joues et sur les côtés du cou. Le trait sourciller part de la base du bec et dépasse l'œil; il est blanchâtre, comme le pour- tour de l'œil. Les lores sont d'un noirâtre moins foncé que sur le type de l'espèce. Le jugulum et la poitrine antérieure sout d'un gris fauve très clair, ainsi que les sous-alaires; le bas ventre et les sous-caudales sont Isabelle clair, les lianes et les cuisses sout d'une couleur brunâtre très pâle. Chez le type de l'espèce, toutes ces parties sont plus foncées ; le milieu de l'abdomen est plus jaunâtre. Les rémiges et les rectrices sont aussi moins foncées. Les rémiges secon- daires et tertiaires portent une large bordure blanche. Le bord alaire est blanc, comme sur le type de l'espèce. La queue est formée de douze rec- trices de couleur uniforme et finement bordée de roussâtre. Seule, la rectrice la plus externe de chaque côté (la 6#) possède des barbes externes d'un blanc pur de la base jusqu'à la pointe. L'extrême pointe des rectrices est plus pâle. Comme on le voit, celte forme diffère doue de l. montana d'Orb. et Lafr. des Andes de Bolivie <■( de 1. maritima d'Orb. el Lafr. <|ui onl la moitié api- cale des rectrices extrêmes blaucbe ; du groupe de i. pollens Sel., 4. toli- — 341 — laria Sel. de l'Equateur et de A. insolens Sel. et Salv. de Bolivie, qui ont les rectrices externes tout entières blanches. Elle l'ait partie du groupe d'.l. livida Kiltl. du Chili, d' t. striata Gould de l'Argentine et de la Pata- gonieet d'.l. andecola d'Orb. de Bolivie. Par sa couleur, ses divers carac- tères et son habitat, c'est d'.l. andecola qu'elle se rapproche le plus. Brachyspiza capensis pulacayensis, nov. subsp. Fringilla capensis P. L. S. Millier, Natursyst. Supp. (1776), p. iG5 (ex Dauhenton, pi. 386, fig. 2). Voir Hellmayr, Revision des Spix'schen Typen, m Bayer. Ak. Wissensch. (1906, Cayenne). ZONOTRICHU PILEATA ailCt. a. Un spe'cimen de Pulacayo, 6,200 mètres d'altitude: h. Un spécimen des Pampas de Paznadu 12 juin 1900. Ces deux spécimens appartiennent à une forme des hautes montagnes qui se différencie de celles des pays voisins par sa taille plus grande, par un large demi-collier roux cannelle qui atteint 1 1 millimètres de largeur au milieu et sur les côtés. Les deux grandes taches latérales noires du jugulum sont assez nettement séparées. Les rémiges secondaires portent une large bordure externe roux cannelle de 3 à h millimètres: la bordure du côté in- terne est moins large et moins vive de couleur. Les grandes couvertures alaires sont aussi très largement bordées de roux; la pointe seule de cette bordure est d'un blanc plus ou moins pur. Les couvertures moyennes sont noirâtres et largement bordées de blanc pur, 3 à k millimètres, de même que les tectrices primaires. Les rectrices sont bordées d'un gris roussâtre assez net. Le milieu de la tête est parcouru par une ligne cendré bleuâtre qui part . 67, 0- . u . 20. — 342 — Cette forme des hautes montagnes est donc plus grande que toutes celles signalées dans les pays voisins, en sorte que rénumération deî di- verses formes faites par Bidgway [in /1m/.-, vol. XV, p. 3a 1 (1898)] doit être complétée de la façon suivante : 1. Brachyspiza capensis (Muller), du Venezuela au Paraguay et à l'Ar- gentine; 2. Brachyspiza capersis insilaris Bidgway, Curaçao ; 3. Brachyspiza capensis peiuviana (Lesson), du Sud du Mexique au Pérou ; II. Brachyspiza capensis chilensis (Meyen), Chili; 5. Brachyspiza capensis canicapillà (Gould), Sud de la Patagouie: 0. Brachyspiza capensis pi lacayensis Menegx . Pulacayo, Bolivie. La forme Zonotrichia pileataa déjà été signalée en Bolivie par d'Orbigny; à Sorala. Nairapi; dans la province des Yungas, par ScJaler et Salvin. ChâRACINIDÉS AMERICAINS NOUVEAUX DE LA COLLECTION DU MUSEUM D'HlSTOIRE NATURELLE, par M. le Dr Jacques Pkllkgrin. La famille des Characinidés très répandue dans toutes les eaux douces de I Afrique et de l'Amérique centrale et méridionale est à l'heure actuelle une des plus riches de la classe des Poissons, puisqu'on en connaît environ 5oo espèces. J'ai déjà donné l'année dernière (1) la description de deux formes améri- caines de cette famille : le Telragonoptcrus (Asti/anax) Bitcti nov. sp. et le \facrodon malabaricus Bloch. var. macrop/iilmlnia var. nov. (2). Dans cette note on trouvera la description de cinq formes nouvelles de Characinidés américains; elles appartiennent aux genres Curmalus, liemiodus, Charaeidium , et la dernière est le type d'un genre nouveau voisin des Anostomus. J'y ajouterai, en outre, une variété non encore signalée du Telragonop- terus | Wavkiana) nigripinnis Perugia. a> Dr Jacques Pki.lkgmn. Cliararini f » -7 , p. ;>5.) I 11 second exemplaire (N"of-38a, Coll. Mus.), mesurant 100-f- ••."> 1 a3 mil- limètres provenant de la rivière Caraopi (Guyane française) m dans la longueur de la tête, 1 lois \jk dans l'espace inlerorbi- — 345 — taire. Il existe une quarantaine de dents à la mâchoire supérieure. Les écailles très petites, (-gales au-dessus et au-dessous de la ligne latérale, sont rela- tivement un peu plus grandes sur le dos et sur le ventre. On en compte 120 à ia5 en ligne longitudinale, l | en ligne transversale, 18-19 en^'° la ligne latérale et la ventrale, 36 autour du pédicule caudal. La dislance entre la fente branchiale et la verticale menée de l'origine de la dorsale est presque égale à la longueur de la tète. La dorsaleest composée de 1 2 rayons dont 9 branchus, dont les plus longs égalent la longueur de la tête; elle est séparée de l'adipeuse par un espace faisant un peu plus du double rie sa base. L'anale a 1 9 rayons dont 9 branchus. La pectorale se termine bien avant la ventrale qui lui est égale ou un peu supérieure et s'arrête loin de l'anus. Le pédicule caudal est 1 fois i/3 aussi long que haut. La caudale est nettement fourchue. Le dos est bleu acier, les flancs et le venlre d'une magnifique colorai ion argentée. Il existe une petite tache noire ovale sur la ligne latérale en arrière de la dorsale. Le lobe inférieur de la caudale est marqué d'une bande lon- gitudinale foncée. D. 12; A. 12; P. 17-18; V. 1 1 : L. long. 120-1 25. N° 87-769-770. Coll. Mus. — Orénoque : CliafTanjon. Longueur: 162 -|- 45 = 207 e^ 1 60 -|- 4 5 = ao5 millimètres. Cette espèce est très voisine de!1 Hemiodus microlepis Kner, du RioGuaporé el de la barre du Rio Negro. Elle semble toutefois devoir en être séparée à cause de ses dents un peu plus nombreuses el surtout de ses écailles plus petites (Sq. 3o-32/i 20- 125/18-19 à la ventrale, au lieu de 24-25/iio- 1 1 2/1 4-i 5). Hemiodus ortkonops Eigenmann et Kennedy (1) de l'Arroyo Tre- mentina et du Rio Paraguay à Asuncion a, au contraire, les écailles plus grandes que 17/. microlepis Kner dont il est cependant très rapproché (Sq. 19-20/8^-92/10-1 1). Il y a là une série continue intéressante à signaler. Characidium brevirostre nov. sp. La hauteur du corps est contenue 5 fois dans la longueur sans la caudale, la longueur de la tète 3 fois 3/4. Le diamètre de l'oeil notablement supérieur ;i la longueur du museau et à la largeur interorbitaire fait le i/3 de la lon- gueur de la léte. 11 existe une rangée de petites dents coniques à chaque mâchoire. Le maxillaire supérieur s'étend presque jusqu'au-dessous du bord antérieur de l'œil. La fente branchiale s'avance jusqu'au-dessous du centre de la pupille. Les écailles cycloïdes, striées parallèlement, sont au nombre de 34 le long de la ligne latérale qui est complète, j-^| en ligne transversale, 10 en avant de la dorsale, 3 entre la ligne latérale et l'origine 0) l'r. \r. Nnl. Sr. l'Inlnil, 10,o3, p. 5ll. — 34G — de la ventrale, 3 en série oblique de la ligne latérale à l'origine de l'anale. 1 9 autour du pédicule caudal. La dorsale comprend î o rayons dont 8 branclius, ses plus longs rayons égalant la longueur de la tète; elle débute au-dessus de la ioe écaille de la ligne latérale et est séparée de l'adipeuse par un espace égal à î fois 1/2 la longueur de sa base. L'anale a 8 rayons dont G branchas. La pectorale qui l'ait î fois vjk la longueur de la tête dépasse notablement l'origine de la ventrale qui n'atteint pas l'anale. Le pédicule caudal est î fois 1/2 aussi long que liant. La coloration est olivâtre avec une dizaine de barres transversales brunes sur le dos. Une ligne foncée va du bout du museau à l'extrémité de l'oper- cule et tout le long de la ligne latérale s'étend une suite de petites taches noires très rapprochées, au nombre de 16 environ. I). 10; A. 8; P. 12; V. 9; L. iat. 3'.. N° 98-51. Coll. Mus. — Nord du Brésil (Ancien Contesté franco-brésilien) : F. Geay. Longueur: 34-J-8 = 4a millimètres. Celte espère minuscule paraît très voisine de Characidium Steindachneri Cope, de l'Amazone péruvien; elle en diffère par son museau plus court, sa pectorale (dus longue et sa coloration. Anostomoides miv. gen. Etroitement allié à Anostomus, mais dentition différente. A la mâchoire supérieure a dents plates, médianes bicuspides avec, de chaque côté, quel- ques dents plus ou moins nettement tricuspides. A la mandibule, dents aplaties, sublronquées, non denticulées, comme chez les Leporinus. Ce genre établit le passage entre les Anostomus et les Leporinus. Anostomoides atrianalis nov sp. La hauteur du corps est contenue 3 fois dans la longueur sans la caudale, celle de la tète 3 fois 1/2 à 3 fois 3/4. Le diamètre de l'œil inférieur à la longueur du museau est contenu 3 fois i/3 dans la longueur de la lête, 1 fois 1/2 à 1 fois 3/'i dans l'espace interorbitaire. Le menton est proémi- nent, la bouche dirigée en haut. Les dents à couronne brune sont au nombre de 8 à la mâchoire supérieure et à la mâchoire inférieure. Les deux dents médianes de la mandibule sont les plus grandes, recourbées, à bord supérieur plus ou moins arrondi. La narine antérieure est tubu- leuse. La membrane branchiotège est soudée à l'isthme. Les écailles cy- cloïdes sont au nombre de 3q-4i le long de la ligne latérale, ^ en ligne transversale, 5 entre la ligne latérale et la ventrale. 16 autour du pédi- cule caudal. La dorsale commence un peu plus près du bout du museau • pie de l'origine de la caudale; elle comprend i3 rayons donl 10 bran- — 3'i7 — chus, les plus longs égalant la longueur de la tête : elle esl séparée de l'adipeuse par un espace égal à a fois ou presque la longueur de sa hase. L'anale est constituée par 11 rayons dont 9 branchus. La pectorale fait les a/3 environ de la longueur de la tète et n'atteint pas la ventrale qui com- mence sous le sid nid rayon branchu de la dorsale et n'arrive pas à l'anus. Le pédicule caudal est aussi long que liaut. La caudale non écaillouse est nettement fourchue, ses lobes sont pointus. La teinte générale est lu-un olivâtre sur le dos , jaunâtre sur les lianes. Les nageoires sont grisâtres, l'adipcusa et l'anale noirâtres. D. i3; A. n: P. 16; V. 9; L lat. 3n-'u. N° 87-761 et 87-798-799. Coll. Mus. - Orénoque : Chaffanjon. Longueur : i5o -\- do = 190, 9a-j-a7 = i 19 et 88-J-a-'i = 1 ia millimètres. Ce Poisson , si l'on en excepte sa dentition , parait présenter dans le genre Anoslomus des allinités surtout avec le groupe dont YAnostomus salmoncus Linné' est le type. Tetragosopteris (Markiana) mgripinms Perugia var. Geayi var. nov. Celte variété, remarquable par sa teinte argentée uniforme, se distingue par l'absence de la tache foncée sur le pédicule caudal qu'on rencontre sur les -preimens du lîio de la Plata et du Parana. D. 11; A. 4o; P. i3: V. 8; Sq. 7l/2/4i/7 à la venlrJe. N° 98-17. Coll. Mus. — Apuré (Venezuela) : Ceav. Longueur : 90 -f 1 h = io'i millimètres. Collections recueillies par M. E. Hua, dans l'Ogooué. Liste des Poissoys et des<;iipitio\ d'une espèce \oi 1 /:/././•;, par M. le D' Jacques Pellegrin. (Deuxième note.) * M. le pasteur Ernest Haug. Correspondant du Muséum, qui réside habi- tuellement à Ngomo sur le Bas-Ogôoiié, a rassemblé dans celle région une nouvelle série de poissons d'eau douce dont il vient de l'aire l'envoi au Muséum d'histoire naturelle, complétant ainsi l'importante collection com- prenant 48 espèces, parmi lesquelles 3 nouvelles pour la science déjà donnée par lui en 1906 et qui a fait alors l'objet d'une précédente note de ma part(,). 1 I)r Jaeques Peliegris, Collections recueillies par M. E. Haug, dans l'Ugôoue. Bull. Vu*. Bitt. nat., 1906, p. A67. — 348 — Ce second envoi comprend 3a espèces, parmi lesquelles i5 ne figuraient pas dans le premier. On en trouvera ci-dessous la liste complète ainsi que la description d'une espèce nouvelle de la famille des Mornn ridés. Honnyrtdae Petrocephalus Ballavi Sauvage. — simus Sauvage. Petrocephalus microphthalmus nov. sp. Isichthvs Hknryi Gill. MarcUSENILS BBACHYHI8TID8 Gill. Gnatbonemus moohbi Gûnther. Characinidae Alestes macrophtiialmus Gûnther. — Kingslevae Gûnther. Petersius Hilgendoiu'i Boulenger. Hemistichodls Vaillantj Pellegrin. Nann.ïthiops UMTiEMATLS Giinther. Disticiiouls isotospilds Giinther. Cyprinldae Barros holot^enia Boulenger. siini î«i;u Glarias Walkeri Giinther. — angolensis Steindachnei'. Kurtopils Grenfelli Boulenger. Giutvsicimivs Kingslevae Giinther. Gephtroglanis ogooensis Pellegrin. Aichenoglanis Ballavi Sauvage. Svnodontis Hadgi Pellegrin. Phractura lindica Boulenger. < j prinodontidae . . Haplociiilus spilalchen A. Duméril. SEXFASCIATUS Gill. Mugilidae Mdgil falcipinnis Guvier et \ alenciennes. Ophioccplialidac. . OphIOCEPHALUS ORSCURIS Gûnther. \nabanlidae Anaras miltifasciatus Thominol. Xandidae Polycentropsis abbrevuta Boulenger. Pi 'Itttipomatidao . . Pristipoma jirelini Cuvier et Valenciennes. < iflilidae TlLAPIA KLAXOMARGINATA Boideilger. — Hei 11E1.0TI A. Duméril. MELANOPLEURA A. Duméril. Maatacembelidae.. MàSTACESBELDS (;oro Boulenger. Petrocephalus microphthalmus nov. sp. Le corps est 1res comprimé, sa hauteur esl comprise •> fois %jh dans la longueur, la longueur de la tête h lois. Le profil supérieur esl convexe. Le museau, arrondi, dépasse fortemenl la bouche tpii, sifuée sous l'œil, esl étroite, mesurant le \\h de la longueur de la tète. Les dents sont peiiios. bicuspides, au nombre d'une dizaine à la mâchoire supérieure, — 349 — (l'une vingtaine à l'inférieure. L'œil est petit; son diamètre est égal à la longueur du museau et est contenu a fois i/a dans l'espace interorbitaire, 5 fois dans la longueur de la tête. On compte 3."> écailles le long de la ligne latérale, J3 eu série transversale sur le corps, 10 autour du pédicule caudal. La dorsale possède 19 rayons dont 1O branchus et commence au-dessus du io° rayon de l'anale. Celle-ci comprend -'.8 rayons dont 2Ô branchus et est située à peu près à égale dislance de la base de la ventrale et de l'origine de la caudale. La pectorale fait un peu plus des a/3 de la longueur de la tête. Le pédicule caudal est trois fois aussi long que haut. La caudale n'esl écailleuse qu'à la base: ses lobes sont fourchus. La colo- ration en alcool est brun olivâtre avec des rellets argentés. Les rayons antérieurs de la dorsale et de l'anale sont noirâtres, les autres nageoires grisâtres. Il n'y a pas de tache sous la dorsale. 1). 19; A. 28; P. 9; V. 6; L. lat. 35. \ 08-211. Coll. Mus. — Ngomo (Ogôoué): E. Haug. Longueur : 8o-(-i5 = 95 millmètres. Cette espèce est très voisine de Pctrocephalus Ballayi Sauvage , des mêmes régions. Elle doit être séparée toutefois à cause de sa dorsale plus courte (I). 19 au lieu de 21 à 24), sou œil plus petit, sa bouche plus étroite. Ce dernier caractère le rapproche de P. sitnus Sauvage. C'est donc une forme intermédiaire entre les deux principales espèces du genre déjà connues île l'Ogôoué. SOB UN GRAND PoISSOS PERCOÏDE PEU COy\U DU GOLFE DE CâLI FORME [Epinbpbelus HOSACKUS StREETS |, pak M. le Dr Jacques Pellegrin. M. Léon Diguet, lors de ses précédents voyages en liasse-Californie, a recueilli pour le Muséum national d'histoire naturelle, dans le golfe, aux environs de la Paz. plusieurs spécimens d'une espèce fort intéressante de la famille des Sri ranidés, YEpinephelus rosaceus Streets, qui atteint des dimensions considérables, 1 m.iSo et même davantage, et est l'objet, dans ces parages, d'une pêche assez active. C'est, d'après les renseignements aimablement fournis par le distingué voyageur, un Poisson qui se tient dans les endroits rocheux, près des caps, au sein des eaux agitées et à fort courant. On le pêche à la traîne, au moyen d'une ligne terminée par des (ils de fer entourés d'étoiles de couleur claire. Sa voracité est telle, qu'il se précipite sans hésitation sur cet appas — 350 — des plus grossiers. La chair «le ce Serranidd esl 1res bonne el 1res ferme: elle est consommée fraîche ou salée. Les formes moyennes portent, en Basse-Californie, le nom «le Cabrilla, ainsi d'ailleurs que YEpinephelus dermatolepis Boulenger (Dermatolepis punclatus l\i\\), espèce plus petite dont un spécimen de 35o-f 95 — 45 milli- mètres a également été envoyé au Muséum par M. L. Diguet (1). Les gros individus sont nommés Garopa. D'après Jordan et Evermann(2). Gamma est un terme général qui sert à désigner tous les grands spécimens du genre Serran ou Epinephelus et même des Sebastodcs. Les Américains ont, par corruption , transformé ce mot en Grouper ou Groper. V Epinephelus rosaceus Slreets ne doit pas être confondu avec un autre énorme Serranidé du golfe de Californie, le Stercolcpis gigas Ayres, dont il existe déjà dans la galerie de zoologie un magnifique exemplaire monté de 1 m. 87 de longueur, qui provient de la haie de la Paz et est dû aussi à M. L. Diguet. D'après celui-ci, dans la région, ce Poisson est appelé Mero. C'est un terme qui, ailleurs, est très général et s'applique également à tous les Poissons du genre Epinephelus ou Mérou. Cette espèce dépasse souvent 2 mètres et se plaît dans les baies pro- fondes et tranquilles, au milieu des anfractuosités des roches sous-marines. Elle se pêche à la ligne, estdillicile à prendre; sa chair filandreuse est très inférieure, suivant M. L. Diguet. à celle de YEpinephelus rosaceus Slreets: elle est néanmoins appréciée des habitants de la région, qui sont heureux de capturer ces pièces magnifiques. Dans leur grand ouvrage sur les Poissons de l'Amérique septentrionale et centrale, Jordan et Evermann'5) n'indiquent, comme connus de YEpine- phelus rosaceus Streels, «pie trois spécimens adultes : le type décrit en 1877, d'après un individu de 20 pouces 5o recueilli parle D' Streets dans le \<>i- sinage des iles Angel(4); le second provenant de Mazallan, mesurant 38 pouces; le troisième récolté par le Dr Jordan aux iles Venados. Bou- lenger(5) donne comme longueur à l'espèce 960 millimètres. L'étude des trois spécimens en peau envoyés au Muséum par M. L. Di- guet, l'un de f> m. 'i/i de longueur, l'autre de 0 m. 79, le troisième attei- gnant la taille tout à fait remarquable et non encore signalée de 1 m. 5o, ne peut manquer d'être fort instructive, car l'espèce est peu connue et les modifications apporlées par l'Age chez les Serranidés présentent un grand (1> (if. I)r .1. Pellegrin, Poissons recueillis par M. Léon Diguet dans le golfe de Californie. Bull. Mua. Hitt. mit., igoi, |». 160. (2) Jordan el E\u:m\\\. The Fishet of North (nul Middle Imcrica, I. 1806, p. 1161. <>r. cit., ]>. 1 is'i. I*) T. -II. Stbbbts, Contributions to (lie Naturel Bistorv of Ihe Hawaiian .mil Fanning Islands and Lowor California. Ilull. V. S. \<-t. Mus., a" 7, 1877, p. 5i. ) G. -A. Hot i.KM.Kit , Cat. Fi»h. Uni. Mut,, I. 1895, p. aGa. — 351 — intérêt, comme le montrait récemment G.-A. l>oulenger(1) à propos d'autres gros Poissons de cette famille, le Lates niloùcus Linné et le Stereolepis gigas Lyres. Le plus petit spécimen dû à M. Diguet (9/i-78. Coll. Mus.-) ne mesure que (i in. 'l 'i de longueur, sur lesquels la caudale enlre pour o m. 09. La longueur de ta tête est de o m. 10, celle de la pectorale de 0 m. o65, soit exactement la moitié de la précédente dimension, conformément à la description de Streels. L'œil est contenu 6 fois 1 2 dans la longueur de la tète (7 fois sur le type), 1 fois 1 3 dans l'espace interorbitaire. Il existe déjà a dents canines bien développées à la mâchoire supérieure et 2 à l'inférieure. Les denticulalions du bord postérieur du préopercule sont fort nettes, surtout à l'angle inférieur. Les branchiospines sont longues, au nombre de a3 à la base du premier arc branchial (Boulenger donne seulement environ 17); leur bord interne est garni de fines denticulations. La troisième épine de la dorsale est contenue 3 fois 1/2 dans la longueur de la tète. Les rayons mous médians de l'anale sont déjà plus développés, arrondis, mais ne forment pas encore un lobe bien marqué. On compte les chiffres suivants : Dorsale : XI 18; Anale : III 11; Écailles : 23/no/4o. C'est cet exemplaire qui se rapproche le plus des descriptions données par Slreets, Jordan et Evermann, Boulenger. Le second spécimen (97-718. Coll. Mus.-) mesure 0 m. 79, sur lesquels la caudale entre pour 0 m. 1 '1 et la tête pour 0 m. 22. La longueur de la pectorale est de 0 m. 1 1 ; elle fait donc encore la moitié de la longueur de la tête. Le dia- mètre de l'œil est compris 8 fois 1/2 dans la longueur de la tête, 9 fois dan* l'es- pace interorbitaire. A la mâchoire supérieure, sur ce sujet, les canines ne sont pas très fortes, mais à l'inférieure il en existe de très développées. Les denticula- tions du bord du préopercule sont encore très nettes. La troisième épine de la dorsale fait le quart de la longueur de la tête. Les rayons médians de l'anale constituent un lobe falciforme très accentué. On relève les nombres ci-après : D. XI 16; A. III 11; Ec. 23/iio/45. Le dernier exemplaire (05-57. Coll. Mus.-) tout à fait remarquable par ses dimensions qui, cependant, d'après M. L. Diguel, ne sont pas rares, n'a pas moins de 1 m. 5o, sur lesquels la caudale compte pour 0 m. 20. La longueur de la tête est de 0 m. 43, celle de la pectorale de 0 m. 19; cette nageoire ne fait donc plus la moitié de la longueur de la tète. Le diamètre de l'œil est conquis 10 fois dans la longueur de la tète, a fois 1/2 dans l'espace interorbitaire. A la mâchoire supérieure, les dents de la série externe, au nombre d'une vingtaine, espacées, coniques, se différencient antérieurement en trois très grosses canines. 11 y a aussi deux énormes canines à la mai boire inférieure. Les denticulations du préopercule, quoique visibles, ont une tendance à disparaître. La troisième épine de la dorsale ne fait plus que le i/5c de la longueur de la tête. Les rayons mé- dians de l'anale constituent un lobe falciforme comme chez l'individu précédent. Les chiffres sont les suivants : D. \l i5: A. III 10; Ec. 25/1.32/47; L. lat. 82 environ. M G.-A. BocLEM.Kii . On lie' Variations of Stereolepis gigas , agréât SeaPerch from (lalifornia and Japan, Ann. Wag. Nnt. Hist., (7) XI\, 1907, p. '189. Miskim. — xiv. 26 — 352 - Us observations précédentes permettent donc de compléter les formules fournies pour l'espèce par les précédents descripteurs : I). \1 17-18; A. III 11; Ee. 95/i3o/io(?). de la manière suivante : D. XI 1 5-i 8; A. III 10-11: Ec. q3-25/i 12-1 'do/ko-k^: L.lat.83; Br. 17-23. En outre, elles autorisent à apporter les conclusions ci-après en ce «pu concerne les variations suivant la taille chez ïEpinephehu rosaceus Slnrls. Les canines apparaissent de bonne heure dans cette espèce et s'accrois- sent ensuite régulièrement. Les denticulalions préoperculaires. par contre, semblent s'effacer avec a£e- L'œil, suivant la règle générale chez les Vertébrés, est relativement beaucoup plus développé chez le jeune que chez l'adulte (6 fois et demie dans la longueur de la tête, au lieu de 10 fois). La troisième épine de la nageoire dorsale est, en proportion, plus longue chez le jeune que chez l'adulte, quoique le phénomène soit beaucoup moins marqué sur cette espèce que ne l'indique Boulenger pour le Laies niloiictu Linné, par exemple. La forme lobée de la nageoire anale est plus accentuée chez les sujets moyens ou âgés. Tous ces caractères ont une grande importance et doivent être nien- l ii .unes dans les diagnoses spécifiques, afin d'éviter des confusions regrel- lables et de considérer comme distinctes spécifiquement des formes sim- plement à divers stades de leur évolution individuelle. Desciuptjos d'usé nouvelle espèce dIxodisé, par M. L. G. Neumann (de Toulolse). Rhipicephalus sulcatus nnv. >p. Mo/e(fig. 1). — Corps étroit, deux luis aussi large en arrière qu'en avant, arrondi en arrière, long «le a—g à 3B,D,A (rostre compris), large de 1 .'»•"> a i"""8 au niveau des stigmates. Hcusson dorsal convexe, brillant, brun marron foncé, nui- lâches, un peu plus clair sur l.-s festons postérieur. couvrant tout l'abdomen. Sillons cervicaux très courts, larges et profonds, eu forme de fossettes; sillons marginaux profonds, larges, commençant à peu de distance en arrière «les yeux, arrêtés à la limite postérieure du pé- 353 Huitième feston, occupa par de ponctuations nombreuses ef profondes; en avant et plus en dedans, de chaque côté, un sillon latéral, dont le relief externe se continue en dedans par une crête bien visible , qui limite un pseudo-écusson femelle; le sillon latéral et le sillon marginal relié, en arrière des yeux. Ponctuations très nombreuses, un peu inégales, très pro- fondes, quelques-unes continentes, peo abondantes sur les marges latérales et sur les festons; trois sillons courts et larges (le médian plus long) dans le quart postérieur, sans ponctuations dans leur fond. Yeux plats, moyens, jaunâtres, marginaux, situés vers le quart antérieur de la longueur de l'écusson. Face ventrale brun jaunâtre, ridée , glabre. Anus vers le tiers anté- rieur des écussons adananx; ceux-ci trian- gulaires, le bord interne un peu concave, l'externe plus court et un peu convexe, le postérieur convexe, quelques ponctua- tions et quelques poils très courts; écus- siins externes chitineux, bien formés. Pas de prolongement caudal. Péritrèmes très étroits, allongés en virgule, à pointe re- courbée vers la face dorsale, à fond blan- châtre. — Rostre long de omra55 à omm65. Base dorsale environ deux fois aussi large (pie longue, un peu ponctuée, les angles latéraux un peu en avant du milieu de la longueur, les postérieurs larges et peu saillants. Hypostome à 6 fdes de dents. Palpes plus courts que la base, un peu \ plus longs que larges, plats à face dor- sale; le 2e article éloigné de la base du rostre, un un peu plus court que le 3e et ^ig. i rectangulaire à sa face dorsale. — Pattes fortes et longues, celles delà 6e paire dépassant le bord postérieur du corps par leurs deux derniers articles au moins. Hanches I fortes et longues, leur sommet antérieur non visible à la face dorsale, la lacune des deux épines très prolongée en avant; au bord postérieur des autres hanches, une épine externe aussi large (pie longue, le reste de la hanche en une dent plate et large; toutes les hanches pourvues d'une longue et forte soie dans I angle postérieur externe. Tarses moyens, à deux éperons terminaux suc- cessifs. r 9 tJ £ tons et un sillon marginal qui s'étend jusqu'à la limite postérieure «lu pénul- tième lésion: trois sillons longitudinaux postérieurs; ponctuations superficielles, larges, rares; des poils très courts, épars. Face ventrale glabre, à festons très nets. Péritrèmes en virgule courte, à fond •?. ~ blanchâtre. — Rostre long de o"""(J2, à base dorsale deux fois et demie aussi large ; '•' que longue, les angles latéraux bien saillants, les postérieurs peu saillants; Vig.s.— RhipicephalussulcatusÇ, aires poreuses petites, subovales, leur écarlement égal au moins à deux fois leur diamètre. Palpes plus longs que larges, le 2e article presque carré, aussi long que le 3e et éloigné de la base du rostre. — Pattes semblables à celles du mâle, plus grêles. D'après 3c? et /j9, recueillis au Congo (Collection du Muséum d'Histoire naturelle de Paris l. Rhipicephalus stdcatus sera déterminé par l'emploi i\u tableau suivant : Me : i Yeux plats. - 2. | Yeux hémisphériques, orbites. 1 ( Écusson dorsal pourvu de sillons marginaux. - .'!. | Écusson dorsal sans sillons marginaux. 3 Ecusson dorsal concolore, brun. — 4. Ecussoa dorsal blanc et noir /;. mdehellut Ecrasons adanaux non |>rnlnn[jés en pointe (leur bord pos- tiTH'ur droit ou conu'V ). '.,. Ecussons adanaux prolongés en une ou deux pointes | leur bord postérieur concave l. — 3 5 5 — Écussons adanaux triangulaires ou subtriangulaires (leur I bord internedroil ou peu concave). — 6. Écussons adanaux en faucille (leur bord interne très con- 1 cave, les bords externe el postérieur formant une seule courbe régulière). Sillon marginal profond, long (commençant près des \ yeux). — 7. 1 , Sillon marginal superficiel, cour! (commençant vers le ' milieu de la longueur du corps). Écusson dorsal à ponctuations rapprochées, abondantes. 1 - 8. Écusson dorsal à ponctuations peu nombreuses ou man- quant par places. i Écusson dorsal à ponctuations réparties sur toute la sur- face. - — 9. Écusson dorsal à ponctuations absentes dans les aires cer- \icales (comprises entre chaque sillon cervical et latéral) et dans cinq ou sept sillons longitudinaux R. supertrittt ( Écusson dorsal à ponctuations non contiguës. — 10. I Kcusson dorsal à ponctuations la plupart contiguës B. capensis. i' Écusson dorsal à pseudo-écusson peu distinct et sans sillons latéraux It. buraa. j Kcusson dorsal à pseudo-écusson bien distinct et à sillons latéraux profonds .... /?. mhatus. Femelle : j Yeux plats. — 2. / Veux hémisphériques, orbites. ( Écusson dorsal brun ou brunâtre. — 3. | Ecusson dorsal blanc. Écusson dorsal ovale allongé, plus long que large. — 4. Écusson dorsal ovale court ou aussi large que long. i Kcusson dorsal sans sillons latéraux II. longicoxatus, i Écusson dorsal avec sillons latéraux. — 5. Écusson dorsal à ponctuations conlluentes dans les sillons \ latéraux (très profonds) /'. sulcatus. i Kcusson dorsal à ponctuations non < .influentes dans les sillons latéraux (peu profonds). 3 — 356 — Notes sur les Coléoptères tÉrÊdiles. '2. Un \«h \fi\i Lyctide apparente Al' Lyctus brunnens Stkpii.. PAR M. P. LeSNE. Jusqu'à ces dernières années, on pouvait considérer le Lyctus brunneus Steph. comme un type isolé qu'aucune affinité immédiate ne rattachait à sc-> congénères. Le fait de sa dispersion à la surface presque entière des régions chaudes du globe contribuait à donner à cette espèce une physionomie spéciale. On sait maintenant qu'il en existe une forme très voisine [L. afri- canus Lesne, in Bull. Soc. ent. Fr., 1 907 , p. 3oq ) habitant exclusivement le continent africain et l'île de 'Madagascar. L'aire géographique de cette der- nière espèce embrasse toute la largeur de l'Afrique depuis la Guinée fran- çaise et le bassin supérieur du Niger jusqu'à lAbyssinie et à l'Afrique orientale anglaise, en passant parles bassins du Chari et de l'Oubanghi ' : elle s'étend en outre jusqu'à la pointe méridionale du continent (S). Nous faisons connaître ci-dessous une troisième espèce du même type que les précédentes et dont l'aire d'habitat est également très étendue en Afrique. Lyctus hipposideros nov. sp. Longueur : 2,3-2,9 millim. — Corps allongé, parallèle, assez déprime, entièrement d'un brun roux, complètement privé de poils dressés et de poils squamiformes sur la face dorsale. Front marqué de points enfoncés circulaire-, assez gros et assez serrés, mais peu profonds, et couvert d'une pubescence blonde, apprimée, peu dense. Suture fronto-clypéale fortement marquée. Épistome lisse, faiblement pubescent. Pas de lobes frontaux sus-oculaires ni sus-antennaires. Bords latéraux de l'épistome simples, non lobés. Yeux assez gros. Mandibules bidentées au sommet. Antennes de 11 articles, ne por- tant pas de poils dressés; articles 3-p, minces, les trois premiers allongés; 10 et 11 formant la massue et à peu près d'égale longueur, 10 semi-ellip- soïdal, presque aussi long que large, 11 un peu plus long que large, subovoïde. Prothorax aussi long que large, arrondi au bord antérieur, O Pour lu distribution géographique du L. ajricanu», voir la note précitée. L'espèce a été capturée en àbyssinie non seulement par MM. Michel et Potier , mais aussi par M. A. Raffray. -Cap de lionne- Espérance 7) (Coll. [.alerte > Muséum de Paris); Dunbrody, en septembre (Coll. A. Grouvelle > Muséum de Paris). La collection de Marseul renferme an individu de L. ajricanu» étiqueté Biskra; il B'agil peut-être d'un Bpéci a Borti du l>ois d'un ustensile apporté par une caravane venant du Sud. — 357 — offrant son maximum do largeur en avant du milieu où il est nette men t dilate', ses bords latéraux légèrement sinués et garnis sur toute leur lon- gueur de fins denticules peu serrés; angles postérieurs droits, pointus. IVonotum brillant, marqué sur toute sa surface de points enfoncés circu- laires assez larges; sa pubescence blonde, apprimée, peu dense; impression discoïdale faible: impression transverse antérieure nulle. Ecusson petit, transversal. Elytres moins de deux fois et demi aussi longs que larges. d'aspect alutacé, présentant chacun 8 ou 9 files longitudinales unisériées de soies blondes a p primées ; ces liles deviennent indistinctes au voisinage de la suture. Chacun de leurs intervalles est occupé par une série d'impres- sions légères, circulaires en avant, mais prenant graduellement en arrière, et notamment vers le quart postérieur, la forme d'un fera cheval dont l'ou- \erture est située en arrière. Ces impressions sont notablement plus enfon- cées dans la région discoido-latérale qui s'étend en arrière de l'épaule dans toute la longueur de l'élytre; près de la suture, au contraire, elles sont 1res superficielles et irrégulièrement distribuées. La déclivité apicale des élytres et le bord apical de ces organes sont simples. Pattes conformées comme chez le L. brunneus. Portion de l'élytre du Lyctus hipposidems , prise sur le disque vers le quart postérieur, pour montrer les rangées d'impressions en fer à cheval séparées par des files de poils sétiforaies. 1 1 n 0 n 0 ,0o 0) n o n n n Cette espèce est voisine des L. brunneus Steph. et L. africanus Lesne; elle se rapproche notamment du dernier par les proportions des élytres et par la forme et la sculpture du prothorax. Cependant la forme générale du corps est encore plus courte chez le Lyctus liipposideros que chez le L. afri- ninus: la taille est aussi plus petite et les téguments moins brillants. La Midpture des élytres est tout à fait caractéristique. Depuis 1881, le Muséum possédait un exemplaire de ce Lyctide recueilli à Podor (Sénégal), par M. Maurice Maindron. Au cours de ses voyages d'exploration dans la région saharienne, M. René Chudean a retrouvé la même espèce à N'Guimi, sur les rives du lac Tchad, en mars 1900. Dans l'intervalle de ces deux points, le même Lyctus a été pris à Koulikoro, sur le liant .Niger, par M. Keisser. Enfin M. A. Grou- — 358 — velle a fait don récemment au Muséum d'un quatrième spécimen trouvé à Salisburv (Machonaland) eu mai 1898 (,). On voit que ['aire d'habitat de cet Insecte s'étend depuis les contrées situées immédiatement au Sud dq Sahara jusque dans l'Afrique australe. Faune estomologiqve des Îles Casâmes. Séjour de M. P. Les.\e dans la Grande Casarib (igo-?.-igo3)^. I?Iiuila) insolatana-luridalrana H. S. — Tafira, mars-avril. LOZOPERA RUBIGIN\N\ Wlsm.? 3 sujets en trop mauvais état pour être déterminés d'une façon certaine, dépendant, vu leur taille, la forme et la couleur de leurs bandes trans- verses, ils paraissent se rapporter plus à la L. rubigiiiana ^'lsm. , du Maroc et de Biskra, qu'à toute autre forme de L.Jlagellana Dup. L. deaurana Peyer., dont elle est aussi très voisine, n'a pas la deuxième ligne transverse aussi nettement limitée. La chenille de L. rubiginana, d'après L. Walsingham, vit dans les tiges d'une Thapsia au Maroc et probablement dans celles de Fcmla communis à Biskra. Les sujets des Canaries ont été obtenus, par M. Lesne, de chenilles trou- vées dans les tiges d'une espèce de Fcrula qui croît dans le barranco (iui- niguada, au-dessous de Tafira. Concuylis carpophilana Stgr. — Tafira , fin mars. Bactra venosana Z. — Environs de Las Palmas : dunes de Guanarteme. au commencement de février. Grapholitha Madeue Woll. , yar.Juscodorsana. — Tafira, en mars. 1 d* se rapportant assez bien à la description de Wollaston, mais diffé- rant de Gr. Maderœ par la couleur de l'espace dorsal, entièrement brun noirâtre, sauf au milieu, où se voit une vague éclaircie bleuâtre. Il » |M. Uni II lllli il :i-. IIvponomeiita GioAs Rbl. — Environs de Tafîra: barranquilio de Siete Puertas; La Àngostnra. — 361 — La chenille a été trouvée par v. Hedemaun en avril à Ténérife sur Salir canarietusis. Cf. Rebel , Ann. nat. Hojmus , 1896, ia6. M. Lesne a observé sur le Populus alba les bourses de faibles dimen- sions dans lesquelles elle se tient en familles relativement peu nombreuses. L'adulte éclùt en avril. Pràys ole.b Bernard [oleellus F.). — Tafira, en avril. Plutellidîe. Plutblla macilipenms Curt. (cruciferarum Z.). — Tafira, février-avril. Gclcchiidse. Mktzneri.v monoohroa Wlsm. , Zool. Soc. Lond, 1908, p. 937. M. Lesne a trouvé la chenille en février dans le réceptacle des fleurs du Cynara horrida Ait., au pied de la «r Montana » de Tafira. Lita rubidella nov. sp. — Environs de San Mateo : la Lechuza, fin avril. Envergure, 12 millimètres. — Ailes supérieures brun rougeâtre dans leur partie antérieure ou costale, parsemées d'écaillés noires surtout sur la côte; gris clair ou blanchâtre, mais parsemées d'écaillés brun rougeâtre dans leur partie postérieure ou dorsale, de la base au milieu du bord interne, puis brun noirâtre dans le reste. On distingue dans la cellule discoïdale des taches strigiformes noires près de la base et avant le milieu, et un point noir après le milieu; dans ou sous le pli, deux ou trois taches ou points noirs, distincts ou réunis à ceux de la cellule; les taches opposées sont réunies en une strie ou fine bande trans- verse blanche à peine interrompue en son milieu par une raie brun rou- geâtre, partant du dernier point cellulaire; tache apicale noire et comme ocellée. Franges brunes, avec quelques écailles noires à leur base. \iles inférieures gris brunâtre luisant. Franges brunes. Tète gris bru- nâtre plombé; antennes brun rougeâtre, finement annelées de noirâtre: •t." article des palpes gris blanchâtre intérieurement, brun rougeâtre exté- rieurement; 3" article brun rougeâtre, très finement annelé deux fois d'o- cracé clair; thorax brun rougeâtre; abdomen gris brunâtre, plus foncé en dessus, plus clair en dessous; pattes brun rougeâtre, annelées de gris jau- nâtre ocracé, brillant. Est voisine de L. pulclira Woll. ; mais elle en diffère, outre sa laille un peu plus grande, par la couleur foncée de la tête et du thorax, par le nombre et la forme des taches noires du milieu des ailes supérieures. Recurvaria cinerella nov. sp. — Tafira, au commencement de février. C?. Envergure. 6 millim. 5. — Ailes supérieures très étroites, laucéo- — 362 — lées, aiguës, gris blanchâtre, entièrement saupoudrées d'écaillés brunes un peu rougeâlres, sauf une assez large bande extra-basilaire très oblique, parlant de la côte près de la base et descendant jusqu'au pli dorsal . qu'elle dépasse un peu, mais sans atteindre le bord interne; celle bande claire est bordée de brun foncé et accompagnée, vers son extrémité inférieure, de deux taches brun noirâtre dans le pli, l'intérieure au quart, l'extérieure avant le milieu de l'aile; une strie longitudinale très fine ou peu distincte, noirâtre, se trouve à l'extrémité de la cellule, et trois petites stries costales claires se voient vers l'apex. Taches opposées indistincte?. Franges grises, avec quelques écailles noires à leur base. Ailes inférieures gris soyeux clair et luisant; franges grises, avec relie! roux à leur base. Tête gris cendré; antennes annelées de brun rougeâlre et de gris; pal pes brun foncé, a" article renflé et blanchâtre au sommet, 3e article blan- châtre à la base et à l'extrémité; thorax gris foncé; abdomen gris jaunâtre ; pattes gris clair; tarses annelés de brun. Ne ressemble à aucune espèce européenne. Sitotroga cerealella Olivier. — Las Palmas et Tafira, janvier-avril. Hof.copogon soi'Hroniellus Rbl. — Ginamar en janvier, el Tafira en avril. Apatoma mediopau.idi h \\ lsm (Lampros coarctella Rbl.). — Ginamar en janvier; Tafira, février-avril. Blastobasis robiginosella Rbl. — Tafira, en février; environs de San Maleo, La Lechuza, en avril. Blastobasis (OEcophora) fdscomacdlella Rag. — Tafira, février-avril. Elachistidsr. Scythris spec (nov. sp?). En trop mauvais état pour être déterminée ou décrite. C'est d'autant plus regrettable qu'aucune espèce de Scythris n'avait été capturée aux Ca- naries avant 1903. 1 d*. Tafira , en février. Est de la taille de Se. noricdlit /. , de couleur ocracé jaunâtre clair: mais les ailes supérieures doivenl être recouvertes d'écaillés brun marron foncé, doiil il reste des traces dans la cellule discoïdale et au flexus, sous forme de stries el de points. Batrachedra Ledereriella Z. — Tafira, février-avril; Los Siete Lagares, près Tafira , mars-avril. D'âpre-, les observations de M. Lesne, cette espèce vit fréquemment dans les blanches coupées de Figuier attaquées par les Bostrychides du genre Scobtcia. GoLEOPHORA orotavensïs Reb. — Talira. en février. — 363 — Gracilarlldse« GftACILARIi 10RANTIACA Wollstn. , 1//». )/'''/• ""'■ HÙL (3° sériel. I. 129, i858. i d*. Tafira, eu février. MepticnlIdcBa Nepticula variicapitella, nov. sp. Envergure, 3 millim. 5. Ailes supérieures brun bronzé uniforme, à reilel violâtre; franges sans lig-ne départage, brunâtres. Ailes inférieures grises. Touffe frontale varianl du jaune ocracé au brun noirâtre; antenne coiirles, brun jaunâtre; œillères variant du jaune clair au brun noirâtre. Voisine de Nepl. rii/iiiipii'-lla rlw., dont elle n'a pas le reflet métallique aussi brillant. Plusieurs sujets pris en battant, les Hypericum floribundum , en lévrier et mars, à Tafira. Cela ne veut pas dire que la chenille vive sur celle plante. En tout ras, la nouvelle espèce est tout à fait différente de la Nept. septem- brella Stt. , dont la chenille1 vit sur nos Hypericum. Tincida*. Setomorpha discipinctella Rbl. — Las Palmas, en janvier, dans les maisons; TaQra, en mars. Curieuse espèce, reconnaissable à ses palpes aplatis en avant en forme de halle d'arlequin; mais sa nervulation diffère sensiblement de celle qui a été donnée de S. rufella Z. , type du genre. D'après L. Walsingham [Tram. Soc. Ent. Lond., 1891, p. 82 I, Set. ru- fella aurait aux ailes supérieures 12 nervures : 7 et 8 ligées sur 9; 5 et 6 incurvées; 3 et h courtement ligées. Aux ailes inférieures, elle aurait. 8 ner- vures : 2 et 3 d'un même point à l'angle de la cellule; 5 et 6 tigées; (1 à l'apex. Les exemplaires de Set. discipunctella que j'ai examinés ont aux ailes su- périeures 1 1 nervures seulement, 3 et l\ étant coalescenles, 7 et 8 ligées but g : les ailes inférieures n'ont que 7 nervures : .'! et '1 coalesn-nles, ."> li- gées sur 6 , 6 et 7 parallèles. Tinea palmella, nov. sp. — Las l'aimas, janvier. 9. Envergure, 10 millim. 5. — Ailes supérieures étroites, arrondies à la côte vers l'apex, ocracé jaunâtre, mais paraissant rousses, l'extrémité des écailles étant d'un brun roux brillant, voire un peu doré; la côte bor- dée de noirâtre au premier tiers; une bande médiane plus foncée que la couleur du fond, parlant d'une large lathe costale oblongue brun noirâtre — 364 — et finissant au bord interne par une tache également brun noirâtre; une autre grande tache costale, plutôt arrondie, près de l'apex, brun foncé; entre les deux grandes taches costales, deux stries brunes; une strie longitudinale noire dans le pli, de la base jusqu'au milieu de l'aile, avec empâtement d'écaillés noires vers son extrémité; enfin, vagues taches brun foncé le long du bord externe. Franges ocracé jaunâtre, parsemées d'écaillés brun roux, formant une ligne médiane de partage; extrémité entrecoupée de brun et d'ocracé jaunâtre. Ailes inférieures gris clair vers la hase, plus foncé et légèrement violacé vers l'angle externe. Franges gris foncé ou brunâtre dans leur moitié basi- laire, plus claires à l'extrémité, avec un reflet roux. Tète ocracé roussâtre : antennes finement annelées d'ocracé et de brun foncé; palpes ocracé roux jaunâtre, plus foncé du coté externe; abdomen gris foncé jaunâtre; pattes antérieures noirâtres , avec tarses annelés d'o- cracé jaunâtre; médianes et postérieures brun ocracé, avec tarses annelés d'ocracé jaunâtre. Voisine de T. parasitella Hb. , dont elle se distingue par sa taille plus petite, sa couleur rousse, le nombre plus petit et la forme différente des lâches et des lignes des ailes supérieures, et la teinte claire des ailes infé- rieures. 9 éclose le a8jan\ier, d'une chenille trouvée dans les Polypores du tronc des Tamaris : Barranquillode Santa Catalina, environs de Las l'aimas. Tihba immaculatella Rbl. — Environs de LasPalmas, Santa Catalina. en janvier. 1 9 prise sur le cadavre d'un Chien. Tinea fcscipcnctella Hw. — Talira, février-avril. Tineola allutella Rbl. — Ginamar, en janvier. Exemplaire très frotté; espèce reconnaissant cependant à ses longues antennes et à sa grosse tache brune du disque. Œnophila v. flavcm Hw. — Tafira , lévrier-mars. Dvsmvsia mscLARis Rbl. — Tafira, en avril. COLÉOPTÈRE MâLACODERMB SOUVBAU DU GE\RE M ASTI LU S PROVES I NT DE M Ait IGASC I R . par M. Pic, correspondant du Muséum. Mastilius immaculatus m>\ . >\>. Elongalus. vix nitidus , sublilissiine griseo-pubescens , rufescens. dy- Iris. thorace eapiteque poslerins. nigro-piceis. Madagascar. Allongé. ;i peine brillant, revêtu d'une fine pubescence grisâtre, mus- — 365 — sàtiv avec les élytres, le prothorax et la léte postérieurement d'un noir de poix. Tète assez grosse, roussàtre en avant, plus ou moins foncée posté- rieurement, à ponctuation assez forte et rapprochée, yeux noirs et grands; antennes roussàtres, courtes, à premiers articles plus longs que larges et derniers épaissis et plus ou moins transverses; prolhorax noir de poix, très densément ponctué, presque carré, faiblement rétréci en avant, angles an- térieurs arrondis et postérieurs presque droits, sinué à la base qui est rebordée et marqué, de chaque coté, d'une petite impression: écusson moyen, roussâtre; élvtres noir de poix, vaguement marqués de roussàtre vers les épaules, un peu plus larges que le prothorax, plus ou moins élargis après le milieu suivant les sexes, subarrondis au sommet, assez fortement et très densément ponctués, avec une faible impression basale en dedans de chaque épaule: dessous du corps plus ou moins roussàtre: pattes assez grêles, roussàtres. Long., près de h millimètres. Recueilli à Diego-Suarez en i8q3 par l'explorateur naturaliste Ch. AI- luaud. Cette espèce se distingue à première vue du M. croceipennis Fairm. i //'•/. d'Ent., XX, p. 180) par sa coloration plus foncée et ses élytres im- mondes. Les Ivpes font partie de la collection du Muséum d'histoire naturelle et de celle de M. Pic. Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild dans l Afrique orientale anglaise. Insectes Coléoptères : Clavicornes. DlAGNOSES DES ESPECES NOUVELLES, PAR M. A. GrOUVELLK. Nitidnlidse. Meligethes subcaerulescens uov. sp. Ovatus, convexus, nitidus, griseo-pubesccns , subcyaneo-ater. Caput trans- versum, subdepressum , densissime punctulatum, antice truncalum. Prolhorax transversus , jvxta basin parallelus , dein valde intus rotundatus, magis duplo latior quant longior, dense puncla fus ; basi subrolundata ; angulis anticis laie rolundalis, posticis obfusis. Scufellum transverswn, subtriangulare , dense punclatum. Elytra ad basin prothorace liaud latior a, ad latera subdilalata , ad t/jncem separafim rolunduta, ] ef llS lam rlongala ijuam nitinil lata , subdatst- — 366 — punctata; punctis subasperulis. Tibias anticae exlus sublenuiter denticulatac : quatuor ultitnis articulis majoribus. Primum segtnentum abdominis medio parce subrugoseque punciatum; slriis marginalibus coxarum posùcavuni ad apicem injlexis. — Long. : i,5 millim. Ovale, assez large, convexe, brillant, couvert dune pubescence grise, noir avec tin 1res léger reflet bleuâtre; paltes brun de poix. Tête sub- déprimée, un peu plus de deux fois plus large que longue, très densement et très finement ponctuée; bord antérieur tronqué. Prothorax fortement rétréci en avant, parallèle près des angles postérieurs, puis fortement ar- qué en dedans, très nettement plus de deux fois plus large à la base que long, plus fortement mais moins densement ponctué que la tête; base sur- arquée , à peine sinuée de chaque côté de l'écusson; bords latéraux très nettement rebordés; angles antérieurs largement arrondis, postérieurs obtus. Ecusson moins de deux fois plus large que long, sublriangulaire , densement ponctué. Elytres de la largeur du prothorax à la base, très fai- blement élargis sur les côtés, arrondis séparément au sommet, environ une fois et un cinquième plus larges que longs ensemble, couverts d'uni' ponctuation subrâpeuse, un peu écartée, un peu plus forte à la base que celle du prolborax; angles huméraux un peu émoussés; calus numéraux inarqués. Pygidium très finement et très densement ponctué. Tibias anté- rieurs armés au bord externe de petites dents étroites, avec quatre dent h plus longues à l'extrémité. Premier segment de l'abdomen ponctué éparse- ment et subrugueusement au milieu, très finement sur les côtés; slrie marginale des hanches postérieures recourbée à l'extrémité; pubescence des segments abdominaux grise. Ourbou, 1 exemplaire. Meligethes aethiopicus nov. sp. Oblongus, convexus, nitidus, tenue griseopubescens , atro-livens; antennis, pedibus anlicis , Hbiis intermediis posticisque rufo-piceis. Caput dense puncta- iiun, tenuiter aïutaceum, subopacum, antice sinuatum. Prothorax antice an- guslus, lalevibus rotundatus, ad basin magis duplo latior quam longior, basi utrinque scutellum sinuatus, dense punctatus; angulis anticis subrotundatis , poslicis subrectis. Scutellum subtriangulare , aïutaceum, ad apicem dense punc- iatum. Elytra ad basin prothorace haud latiora, ad lalera vix dilatata, apice separalim rotundata, / et i pi tam elongata quam simullata, dense punctata. Tibiae anticae extus dense dentii-ulatae . sex denliculis ullûnù irreg ulariter paulo longioribus, Primum segmentum abdominis dense aspero-punctatum, adlatera aïutaceum et parce punctatum ; striis marginalibus coxarum posticarum ante apicem injlexis. — Long. : 2-9., 5 millim. Oblong, convexe, brillant, «ouvert d'une pubescence grise, courte, plus dense et plus marquée sur les côies du prothorax, noir plombé avec — 3G7 — les antennes, les pattes antérieures, les tibias des autres pattes cl les tarses roux de poix. Tête densément ponctuée, très Qnemenl alutacée, un peu opaque: boni antérieur sinué. Prbthoraxfortementrétréci en avant, arrondi sur les côtés, subsinué de chaque côté de l'écusson à la hase, un peu plus de deux fois plus large à la base que long, un peu plus finement et moins densément ponctué que la tête; angles antérieurs largement obtus, subar- rondis, postérieurs presque droits. Ecusson entriangle, curviligne, un peu plus de deux fois plus large qu<' long, alutacé, densément ponctué vers le sommet. Elvlres de la largeur du prothorax à la base, à peine plus larges \ers les côtés, largement et séparément arrondis au sommet, environ une fois et un tiers plus longs que larges ensemble dans la plus grande largeur, densément ponctués; ponctuation plus forte que celle du prothorax, subru- gueuse: épaules subdentées; calus numéraux marqués. Pygidium très den- sément et très finement ponctué. Tibias antérieurs garnis au bord externe de denticules lins, serrés, dont les six derniers sont un peu plus forts, mais irréguliers. Premier segment de l'abdomen garni sur le disque d'une ponctuation très dense, subrâpeuse, fortement alutacé et éparsement ponctué sur les côtés; strie marginale des hanches postérieures recourbée avant l'extrémité; segments abdominaux recouverts sur les côtés et vers le sommet d'une pubescence jaune-dorée assez dense. Un petit tubercule transversal au sommet du dernier segment abdominal. Haut-Aouache : Endessa, ."> exemplaires. Meligethes subexilis nov. sp. ()blongus , subelongatus , convexus , nitidus , fusco-cinereo pubescens , niger. Caput transversum , convexiusculum , densissime punctatum, milice sinuatum. Prothorax transversus, basi vix, antice valde angustus, lateribus rotundatus, magis duplo latior quant longior, basi utrinque breviter subsinualus, dense et capite fortius punctalus ; margine antico subemarginato; angulis anticis ro- lundatis, posticis subobtusis. Scutellum transversum, subtriangulare , apice rolundatum, subdense punctulatum. Elylra ad basin prothorace haud latiora, lateribus vix dilatata , apice separatim late rotundata, 1 et //•> tam elongata quam simul lala, dense et prothorace tenuius punctata : punctis vix asperis. Tibiae anticae exlus tenuiter dentatae; dente ad basin cl duobus dentibus sejunctis ad apicem majorions. Primum segmenlum abdominis medio subparce et haud profunde ad laiera tenuiter densissimeque punctatum : striis marginalïbus coxiiniin posticarum paulo unir apicem inflexis. — Long. : '.? millim. Oblong, assez allongé, convexe, brillant, noir, couvert d'une pubes- cence cendrée, assombrie. Tête un peu convexe, moins de deux fois plus large (pie longue, très densément ponctuée, fortemenl sinuée au bord an- térieur. Prothorax à peine rétréci à la base, fortement en avant, arrondi Mir les rôles, présentant sa plus grande largeur vers le premier tiers basi- \li séoM. — XIV. 37 — 368 — laire. plus du double plus large dans sa plus grande largeur que long. densément ponctué, mais moins fortement que la tète: base courlemenl Bubsinuée de chaque côté de l'écusson; sommet faiblement échaucré: angles antérieurs arrondis, postérieurs presque droits. Ecusson un peu plus de deux l'ois plus large à la base que long, en triangle curviligne, arrondi au sommet; marges lisses, disque presque densément ponctué. Élytres delà largeur du prothorax à la base, à peine élargis sur les côtés, atténués vers le sommet, séparément et largement arrondis à l'extrémité, environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble, plus densément el aussi fortement ponctués que le prothorax sur le disque, anguleux aux épaules: ealus numéraux marqués. Tibias antérieurs armés au bord externe de petites dents serrées et de trois dents plus longues : la première vers le premier tiers de la longueur, les deux autres vers l'extré- milé séparées par une dent plus petite. Premier segment de l'abdomen peu densément et profondément ponctué sur le milieu, très densément et très finemenl sur les cotés: strie marginale des hanches postérieures recourbée un peu avant à l'extrémité; pubescence des segments abdominaux foncée. Uomber, 2 exemplaires. Meligethes Mauritii nov. sp. Ovatus, subelongatus, coiwe.vus, nitiduhts, aluUceus, ienuitor grise+-pu- bescens,-ater; tibiis anticis basique antenmrurn rufûficeis. ('.«put depressum, subdense punclulatum, antice sinuatum. Prothorax Iransversus, subparallelus, anlice inlus valde arcualus, dupîo latior quant longior, subdense tmuiterque mnctalus; angulis anticis roiundutk, pa&ticis redis. Sçutelhm tranmersum, opice laie rolundalum, parce punctulaturn. Elytra ad hasin proilwivrc haud laiioni, lateribus parum dilatata, apice sepavahm laie rotumlutu , 1 et t/3 tam tlongata quam simul laia, psree pmctuhta, punchs suhasperis. Tibiae anticae velus dmtieuktae, dentibus minùnis, dvngahs, dematia., seusim lon- gioribus, tribus utimis puni» majoribus. Prânu» segmenhm abdomnis mé- dia parce et haud for hier, ml latera tenuiier punctatum; sims margtnah'bus coxarum pasticarum parum ante apicetn inflexi*. — Long. : •>. millim. Ovale, assez allongé, convexe, brillant, alutacé, couvert d'une pubes- ceiice d'un noir cendré, tibias antérieurs et deuxième article des antennes rougeàlres. Tête déprimée, moins de deux fois plus large à la base que longue, un peu densément ponctuée, sinuee au bord antérieur, Prothorax subparal- lèle, follement arrondi en dedans en avant, environ deux lois plus large à la base que long, moins densémenl et un peu pins fortemenl ponctué (pic la tète; angles antérieurs arrondis, postérieurs droits. Ecusson un peu plus de deui lois plus large que long, largemenl arrondi au sommet, éparaemenl pointillé. Élytres de la largeur du prothorax à la base, un peu élargis --ni- (esootés séparément el largemenl arrondis au sommet, envi* — 369 — roii une fois et an tiers aussi longs que larges ensemble, couverts d'une ponctuation espacée, beaucoup plus fine que celle du prothorax; épaules anguleuse-: cains huméraux marginés. Pygidium finement et très densé- ment ponctué. Tibias antérieurs garnis au bord externe d'une denlicula- tion peu accentuée, serrée, un peu oblique, fine, progressivement plus forte, terminée au sommet par quelques dents plus fortes. Premier seg- ment de l'abdomen éparsement et peu fortement ponctué sur le milieu, plus finement sur les côtés ; strie marginale des hanches postérieures re- courbée un peu avant l'extrémité ; pubescence des segments abdominaux grise. Oiu-bou, 1 exemplaire. \ oisin de 1/. ardutts Grouv.; s'en distingue par ses élytres tronqués alors qu'ils sont séparément arrondis chez cette espèce. Meligethes quadridentatus nov. sp. Oblongus , subelongattis , convertis, nitidus, cinereo-pubescens , niger. Ca- ptif subtransversum, densissime punctatum , antice sinuatum. Prothorax trans- versus , paraïïelus , antice mtus arcuatus, ad basin minus duplo latior quant longior, basi utrinque scutetti subsinatus, dense punctatus ; angulis anlicis obtusis, posticis redis. Scutellum transversum, apice Iruncatum, punctatum. Elytra ad basin prothorace haud latiora, ad latera vix dilatata, apice separa- iim latisshne rolundata, î et i i/3 tam elongata quant simul lata, tenuiter alutacea, densissime punctttïata ; punctis transversim stHgosulis. Tibiac anticac extus tenuiter denticulatis , quatuor ultimis denticulis majoribus. Primum seg- mentum abdommis subparee, subaspero-pnnetatum, ad latera parce tenvi- terque nittdo-granosum ; siriis marginalibus coxarum posticarum, parum ante apicem inflexis. — Long.: 1.7 millim. Oblong, assez allongé, convexe, brillant, couvert d'une pubescence cendrée; noir. Tête moins de deux fois plus large à la base que longue, très densément et finement ponctuée, sinuée au bord antérieur. Prothorax fortement rétréci en avant, subparallèle à la base, environ une fois et demie plus large à la base que long, plus fortement et moins densément ponctué «pie la tête; angles antérieurs obtus, postérieurs presque droits. Eeusson plu- de deux fois plus large que long, subfronqué au sommet, alutaeé, éparsemenl pointillé. Élytres de la largeur du prothorax à la base, à peine plus Inrges sur les côtés, séparément et très largement arrondis au sommet, presque tronqués, environ une fois et demie aussi longs que larges ensemble, très finement alutaeés, couverts d'une ponctuation dense. plus fine que celle du protborax , transversalement ei très finemenl stri- gueuse; épaules subarrondies; calus huméraux marqués. Pygidium densé- menl 1 1 finemenl ponctué. Tibias antérieurs garnis au bord externe d'une fine dentieulation. terminée à l'extrémité par quatre dents en forme de 27. — 370 — dents de scie plus toiles. Premier segmenl de l'abdomen alutacé; ponctua- tion peu serrée, subrâpeuse sur le milieu, remplacée sur les cotés par de très fines granulations brillantes peu serrées; strie marginale des hanches postérieures recourbée un peu avant l'extrémité ; pubescence des seg- ments abdominaux cendrée. Uomber. i exemplaire. Meligethes insolens nov. sp. Ovatus, sublatus, convenus, nitidus , griseo^pubescens , «1er. (lu put trans- versum, densissime tenuiterque punctatum, milice sinualum. Prothorax Irans- versus , basi vix , anticevalde angustus, ïateribus rolundatus, magis duplo latior quam longiot: basi utrinque scutelli vix sinualus, ante scutellum alu- taceus, dense punctatus. Scutellum transversum, apice subtruncatum, haud dense punctatum. Elytra ad bàsin prothorace haud latiora, ïateribus vix di- latata, apice separatim laùssime rotundata, i et //•> tam elongata quam simullata, ienuiter alutacea, dense punctata; punctis subasperis. Tibiae an- ticae exlus pectinatae ; dentibus i . 3, 5, 7, o ad apicetn numeratis longioribus f4° subelongato, aliis minimis. Priinum segmentum abdominis subdense punc- tatum, ad lalera alutaceum et ienuiter nitido-granosum. Striis marginalibus coxarum adapicem injlexis. — Long. : 1,72 millim. Ovale, assez large, convexe, brillant , couvert d'une pubescence grise ; noir: 2" article des antennes rougeâtre : tête moins de deux fois plus large à la base que longue, très densément et très finement ponctuée, sinuée au bord antérieur. Protborax à peine rétréci à la base, fortement en avant, arrondi sur les côtés, un peu plus de deux ibis plus large dans sa plus grande largeur que long , plus fortement mais moins densément ponctué que la tête, à peine visiblement alutacé devant l'écusson ; base à peine sinuée de chaque côté de l'écusson : angles antérieurs arrondis, postérieurs obtus. Écusson un peu plus de deux fois plus large que long, très large- ment arrondi au sommet, finement alutacé, assez densément ponctué, re- bordé par une étroite partie lisse. Elytres de la largeur du prothorax à la base, à peine plus larges sur \v> côtés, arrondis séparément et très large- ment au sommet, environ une fois et un cinquième plus longs que larges ensemble, très finement al u tans, couverts d'une ponctuation plus dense que celle du protborax, plus râpeuse; angles numéraux obtus: calus hu- méraux marqués. Pygidium densémenl pointillé. Tibias antérieurs garnis au bord externe de dents pectioées : les 3 premières, en partant du sommet. longues; la V plus courte, la 5e longue, la 6' courte, la 7" longue, la "8° courte, la 9' un peu |»lns longue, les suivantes s'atténuanl de plus en plus. Premier segmenl de l'abdomen peu densément ponctué sur le milieu. très densément el finement sur les côtés : strie marginale des hanches posté- rieures recourbée a l'extrémité; pubescence «les segments abdominaux grise. o - 1 — .) / I — 1 omber, i exemplaire. Voisin de M. serralor Reitt.. mais ponctuation des élytree piue forte et plus nigueiiM1. Meligethes subpectinatus nov. sp. Ovatus, sublatus, convenus, nilidus , griseo^pubescens , ater. Caput sub- depressum, transversum, subdense tenuiterque punctatum, milice sinualum. Prolhorax transversus, basi breviler parallelus, antice intus arcuatus, magis dxtplo lattor quam longior, basi utrinque scutelli breviter subsulcatus , sub- parce et tenuius capite punctatus. Scutellum modice transversum, triangulare, apice rotundatum, subparce punctulatum. Elytra ad basin prothorace vixla- tiora, lateribus modice dilaiata, apice separatim latissime rotundata, i el i/o iam elongata quam simullata, parcius prothorace punciulata. Tibiae an- ticae tenuiter denticulatae, subpectinalae ; denticulis sensim ad apicem majori- ons, ultimis paulo ïongioribus. Primum segmentum abdominis medio parce, ad lalera tenuissime punctatum; striis marginalibus coxarum poslicarum ad api- cem infle.ris. — Long. : 1.7 înillim. Ovale . assez large, convexe, brillant, couvert d'une pubescence grise. Têie subdéprimée, plus de deux fois plus large que longue, finement et presque densement ponctuée, sinué'e au bord antérieur. Protborax briève- ment subparallèle à la base, arqué fortement en dedans en avant, plus de deux fois plus large à la base que long, plus finement el beaucoup plus éparsement ponctué que la tête; base brièvement subsinuée de cha- que côté de l'écusson, angles antérieurs obtus, postérieurs presque droits. Ecusson moins de deux fois plus large «pie long, triangulaire, arrondi au sommet, presque éparsement pointillé. Klylres presque plus larges à la base (pie le prolhorax. sensiblement élargis sur les côtés, séparément et très largement arrondis au sommet , environ une fois et un cinquième plus longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, couverts d'une ponctuation presque plus fine que celle du protborax, espacée sur le disque, plus serrée vers le sommet, subslrigueuse à la base entre l'écusson el l'épaule ; angles buméraux subobtus, calus numéraux marqués. Pygidium très densémenl pointillé. Tibias antérieurs garnis au bord ex- terne d'une série de petits denliniles, subpectinés, progressivement plus forts, terminés par quelques denticules irrégulièrement un peu pluslongs. Premier segment de l'abdomen peu densémenl ponctué sur le milieu, 1res densémenl et très finemenl sur les côtés; si rie marginale «les banebespos- térieures recourbée un peu avant l'extrémité; pubescence des segmenls abdominaux un peu assombrie. Ourbou , 1 exemplaire. — 372 — Cryptarcha aethiopica nov. sp. Oblonga, convexa, nilida , brun/ton. fulvo-teetacea , variegata, tenuiter subdenseque flavo-pubescens ; aliquibus pilis longioribus, sublineato-dispositis in elytris intermixtis. Intennae fulvo-testaceae. Caput transversvm , milice laie subtruncatum , milice dilutius, subdense punctulatum. Prothorax transversis- simus, antice angustus , subparce subtilissime punctaius; disco laie brunneo; apice basique stricte, marginibus late dilutioribus ; margine antico medio ar- cualo, utrinque profonde sinuato; angulis unticis acutis, milice productis; laieribus arcuatis, sat late explanatis tenuiter ciliatis; angulis posticis sub- acutis, retrorsum modiee productis; basi malin late subemarginata, utrinque usque ad extremitatem modiee arcuata. Scutellum triangulare, transversum, laece. Elylra oblonga, ad apicem separatim rotundata, 1 et i/3 tant elongata quam inmaxima latitudine simullata, subdense punctulata; punctis subasperis ; in singulo elytro duabus maculis transversis, dilutis; i" basilari, jvxta sutu- rant, late longeque extenso,, callum numérale attingente, antrorsum pro- ducta et bilobata, a" iillni médium undulata et angulosa. — Long. : 2.8 millim. Oblong, un peu plus de deu\ fois plus long que large dans la plus grande largeur, convexe, brillant, brun varié de fauve-teslacé, couvert d'une pubescence fine assez dense, entremêlée sur les élytres de poils un peu plus longs et plus Torts, presque disposés en lignes. Antennes claires. Tète plus de deux fois plus large que longue, largement subtronquée en avant, subdensément ponctuée; plus claire à la partie antérieure. Prolho- rax brun sur le disque, bordé de clair étroitement à la base et au sommet et largement sur les côtés, rétréci en avant, plus de deux fois plus large à la base que long, couvert d'une ponctuation très fine, un peu éparse; bord antérieur arqué dans le milieu, profondément sinué de chaque côté; angles antérieurs aigus, un peu émoussés, saillants en avant: cotés arqués, presque largement explanés, finement ciliés: angles postérieurs aigus, un peu saillants en arrière; base largement subéchancrée dans le milieu, arquée ensuite de chaque côté jusqu'à l'extrémité. Ecusson brun, triangu- laire, transversal, lisse. Elylres oblongs, arrondis séparément au sommet, environ une fois et un tiers aussi longs que larges, couverts d'une ponc- tuation fine, presque dense, Bubrâpeuse; angles numéraux liés largement obtus; rebord marginal plus étroit que celui du prothorax; élytres bruns, plus clairs au sommet et sur les côtés, chacun avec deux taches fauves- testacées. transversales : la 1™ contre la base, s'étendanl entre l'écusson el calus humerai, entourant en dedans el au sommet ce dernier en projetant deu\ lobes arrondis, s'élargissanl en allant vers la suture, se prolongeant longuement el largemenl le long de celte dernière, s'arrêtanl vers le tiers de la longueur el projetant en dedans un lobe arrondi qui se trouve en opposition avec le lobe interne >\n calus humerai; la a* étroite, vers le — 373 — deuxième tiers de la longueur, partant presque de la suture, d'abord obli- que vers la base, puis transversale, longitudinale, plus étroite et proje- tant en dehors nue étroite bande oblique , chaque angle formé par un chan- gement de direction marqué par un petit prolongement sublongitudinal delà tache; suture étroitement bordée de brun clair; strie suturale mar- quée jusqu'au premier tiers de la longueur. Pygidium arrondi au sommet. Pattes claires. Laga-Hardine, 1 exemplaire. Cryptophagldaei Diplocoelus Mauritii nov. sp. Oblongo-elongatus , subparallelus . convexus, vix nitidulus, flavo^pubescens , rufo-brunneus ; antennis pedibusque dilut'wribus. intennae brèves; clavae ultimo articulo quam praecedente angusùore et breviore. Caput transversum ; suhtri- angulare, antice subrotundalum , convexiusculum , haud dense punctatum , pilis stratis; pantin elongatis, antice fere in longitudinem ordinatis, sat dense ves- titum, pilis multo longioribus, pariterfere in longitudinem ordinatis et valde sparsis intermixlis; laleribus linea pubescenli marginatis. Prothorax trans- versus, antice angustus, subdense punctatus , utrinque in longitudinem tenuis- sime vix carinalus ; margine antico subarcuato , extremitalibus exceplis tenuiter marginato; angulis anticis obtusis, hebetatis; laleribus, arcuatis, tenuiter marginatis et longe ciliatis; angulis posticis redis; basi utrinque late sinuata , lateribus brève, medio longe ciliata ; disco pilis stratis, subbrevibus sut dense rrslilo : pilis longioribus, paulo rrassionbus et stratis in cariais laleralibus Haras nubescentes ejjîcientibus , inter cannas internas aliquibus pilis stratis - plus minusve m longitudinem ordinatis, lineas ad scutellum convergentes. Sub- efficientibus. Scutellum transversum. Elytra basi prothoraee haud latiora, humeris subdentata, laleribus subparallela , apite cunjunciim subacuminata , ter longiora quam simul lata , punclato-subslriaia : punciis ad latera magis impressis; intervallis striarum latis, tenuiter asperis, unilineato-punclulatis ; pubescentia lenui brevique ; in singulo intervallo pilis stratis, longioribus et suberassioribus, lineam pubescentem efficieniibua. Corpus subtus diluterufo-brun- •ira m: striis Jemoralibus coxarum postiraium redis, dicergenlibus , segmenti apicem attingenlibus. — Long. : '.\ millini. OMong. subparallèle, environ trois fois et un tiers aussi long- que large, convexe, à peine brillant, couvert d'une pubescence flave; brun un peu rougeâlro; pattes, antennes et dessous du corps plus clairs. Antennes courtes: •»' article subcylindrique un peu plus long que large, 3e à 9' sub- transversaux ou subcarrés, io° plus large el plus long que le 1 1 ". Tête subtriangulaire, subarrondie en avant, plus de <\<'\i\ fois plus large au niveau des veux que longue; ponctuation assez grosse, peu profonde el un peu espacée; pubescence formée de poils lins, peu allongés, orientés, en ■— 374 — général longitudinal, entremêlés de poils plus longs, un peu plus épais, également couchés, dessinant quelques lignes plus ou moins longitudinales; bords latéraux bordés par une ligne pubescente; yeux gros, bords internes très nettement convergents, diamètre longitudinal notablement supérieur à la moitié de la longueur totale de la tète. Prothorax rétréci en avant . à peine à la base, un peu plus de deux fois plus large dans sa plus grande largeur que long, environ deux fois plus large que la tête, couvert d'une ponctuation analogue à celle de la tête, mais plus dense et plus mar- quée sur 1rs côtés; bord antérieur faiblement arrondi, subsinué aux extrémités, très finement rebordé, sauf aux extrémités; angles antérieurs obtus, subarrondis; côtés arqués, finement rebordés, longuement ciliés, surtout vers la base; angles postérieurs droits; base largement sinuée et finement ciliée de chaque côté, arrondie et longuement frangée dans le milieu: sur disque, de chaque côté trois très légères carènes longitudinales; l'externe arquée, parlant de l'angle postérieur et venant continuer, près de l'angle antérieur, la bordure marginale du bord antérieur: la 2e plus faible, subparallèle à la première, atteignant à peine le sommet, arquée en dehors à la base; la 3' également peu marquée, sublongitudinale, atteignant au sommet l'extrémité de la î". un peu inllécbie en dedans dans la partie basilaire: pubescence générale analogue à celle de la tête, sublongitudi- nalement orientée, présentant des centres de convergence, contre la base au milieu et de chaque côté vers la base de la ae carène, entremêlée de poils plus longs, un peu plus épais, couchés formant des lignes pubes- centes sur les carènes latérales et dessinant sur la partie du disque entre les carènes internes six lignes pubescentes fines , convergeant vers la région de la base, conliguë à l'écusson. Ecussoq transversal. Eiytres de la lar- geur du prothorax à la base, subdentés aux épaules, subparallèles, acuminés ensemble au sommet, environ trois fois aussi longs que larges ensemble, faiblement ponctués-substriés sur le disque ,J)lus fortement sur les côtés: intervalles des stries larges, plans, linement chagrinés, chacun avec une ligne de points; pubescence générale fine, courte, couchée, assez dense, 'entremêlée de poils plus longs, un peu plus épais, dessinant sur chaque intervalle une ligne pubescente; marges latérales ciliées. Stries fémorales des hanches postérieures droites, divergentes, atteignant le somme! du segment. Confluent Akaki, rive droite. 1 exemplaire. Voisin de D. /«/;/ Chevr. , mais antennes beaucoup plus grêles; ponctua- tion du prothorax moins marquée el stries des élytres très Mues: tête Biib- convexe, s;ms impressions. Micrambe subvillosa QOV. ^|>. Oblonga , convexa , nitidula, rufo-ferruginea , pube cinerea brevi vel sub- elongala sut dense vestita. intenme subtenues; t" articulo subquadrato , 9° — 375 — sesquilongiore i/uuw latiore, ■>" muftis (lupin longiore quam laùore, i", <>' et - suba qualibûs, subelongatis , quam 5° brevioribus; 8° subtransverso; elava elongaia; articulis i . ■> . subtransversis. Caput sublriangulare , transversum, convexum, dense tenuiîerque punctatum; oculis subprominulis ; labro submi- nimo. Prothorax transversus, basin versus angustus, in longitudinem con- vexus, paulo validius parciusque quam caput punctatus; margine antico areuaio; angulis anticis longe poculario-caUosis; callo postice anguloso; late- ribus tenuiter marginatis , antice parallelis, medio subangulosis , postice basin versus convergenttbus et vix perspicue crenulatis, basi stricte marginata, utrmque punctata. Sculettum transversum, apice subiruncatum. Elytra oblonga, humeris rolundala, laleribus sut arcuata, apice conjunctim rotundata, in disco parcius et tenuius quam prothorax punctata ; stria suturait ad apicem valde impressa. Metasternum in disco parce et haud valde punctatum. — Long.: 2,1 niillim. Oblong. environ trois fois plus long que large dans sa plus grande lar- geur, convexe, brillant, roux ferrugineux, couvert d'une pubescence cen- drée courte ou suballongée, assez dense. Antennes assez grêles: i" article épais, subcarré, 2' épais, une fois et demie plus long que large, 4e, 6e et 7° subégaux, suballongés, plus courts que 5", 8e subtransversal. 9e à 11e formant une massue allongée, lâche, dont les deux premiers articles sont subtransversaux. Tète sublriangulaire. moins de deux fois plus large. y compris les yeux que longue, tronquée en avant, convexe, densémenl et finement ponctuée; yeux un peu saillants; labre presque quatre fois aussi large que long. Prothorax presque une fois et demie aussi large que la tète au niveau des angles antérieurs et environ deux fois plus large que long: rétréci à la base, longitudinalement convexe, couvert d'une ponc- tuation un peu plus forte et un peu plus éparse que celle de la tête; bord antérieur arqué; angles antérieurs obliquement tronqués, terminés par une section oblongue. subconcave, uniponctuée. occupant environ le tiers de la longueur totale du côté, se raccordant sans angle marqué avec le bord antérieur et formant en arrière un angle obtus assez saillant par rapport au côté; bord- latéraux finement rebordés, d'abord subparal- lèles, puis subarrondis dans le milieu el enfin convergents vers la base, très brièvement sinués à l'extrémité, à peine visiblement crénelés; angles postérieurs subrectangulaires, bien marqués; base arquée, étroitement rebordée, uniponctuée de chaque côté plus près des extrémités que du milieu. Écusson environ deux fois plus large que long, subtronqué au sommet. Élylres, arrondis aux épaules, alors un peu plus larges que le prothorax au niveau des angles antérieurs, arqués sur les côtés, arrondis ensemble au sommet, environ deux fois plus longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur: plus ép;usemenl et plus finement ponctués .m le disque que le prothorax ; ponctuation atténuée vers l'extrémité; sine — 370 — sulurale fortement enfoncée au sommet. Mélasternum éparsement et peu fortement ponctué sur le disque. Ethiopie: Kounlii. i exemplaire. Micrambe Mauritii uov. sp. Oblongus, convenus, nitiduius, mjb-ferrugineus, pube cinerea, subefon- vata vestilus. intennae subelongatae; /" articulo subtransverso , a" subelon- gato, 3" (lupin longiore quant latiore, i', 6"' et -" subaequalibus, subefon- gatis, 5" brevioribu8, 8° subquadrato ; clava elongata, articulis i. transversis. Caput triangulare, Iransversum, conveœum, subparce punctatum; labro minimo. Prothorax transversus, basin versus anguslus, in longitudinem convexus, dcnsius et validius quant caput punctatus-, margine antico modice arcuato, ad extremitates subsinuato ; angulis anticis longe poculario-callosis , vix transversim prominulis; ïateribus lenuiter marginatis, subtiliter crenulalis, antice subparallelis , medio rotundatis et postice ad basin convergentibus ; basi stricte et subprqfunde marginata, utrinque punctata. Scutellum Iransversum, apicelate subrotundatum. Elytra oblonga, humeris rotundala, ïateribus ar~ cuata, ad apicem conjunctim rotundata , in disco parce punctata: punctis ad apicem attenuatis; stria suturait ultra médium indicata. — Long. : 1.7 millim. Oblonj; . environ trois fois et un tiers aussi long que large dans sa plus grande largeur, convexe, un peu brillant, roux ferrugineux, couvert d'une pubescence cendrée un peu allongée, assez dense. Bublanugineuse. An- tennes assez allongées: 1" article épais, subtransversal, 9." un peu épais. suballongé, 3* deux lois plus long que large. V. 6' et f subégaux, sub- allongés, plus courts que 5e. 8° subcarré, 9" à 11e formant une massue allongée, lâche dont les deux premiers articles sont transversaux. Tête sub- Iriangulaire, tronquée en avant, environ *\ru\ fois aussi large que longue, couverte d'une ponctuation peu serrée ^uv le disque: yeux assez saillants; labre petit. Prothorax longitudinalemenl convexe, Faiblement rétréci à la base, environ deux fois plus large que long, couver! sur le disque d'une ponctuation plus forte et un peu plus écartée que celle de la tète: bord antérieur arqué, sinué aux extrémités-, angles antérieurs obliquement tronqués, terminés par une section nhlnngue. concave, occupant plus du tiers de la longueur totale du côté, se raccordant en avant avec le bord antérieur sans angle bie arqué, formant en arrière an angle obtus, à peine saillant sur le côté; bords latéraux finement rebordés, à peine visi- blement crénelés, Bubparallèles en avant, arrondis au milieu, convergents vers la hase en arrière; angles postérieurs obtus; base subtronquée, étroi- tement rebordée, uniponcluée de chaque côté. Ecusson subovale, environ deux fois plus large que long. Elytres ovales, arrondis aux épaules, alors nettement plus larges que le prothorax au niveau des angles antérieurs, arrondis sur les côtés, suhacuminés ensemble au sommet, à peine deux — 377 — fois plus longs que largos dans leur plus grande largeur, subdéprimés sur le disque, couvert sur le disque d'une ponctuation plus espacée et à peine moins forte que celle du prothorax; points atténués vers le sommet: strie suturale enfoncée à l'extrémité. Mélasternum éparsement ponctue' surtout au sommet. Kountri. •?. exemplaires. Mycetophagus aethiopicus QOV. sp. Ovatus, convexus, nitidultis, pube rufa-fiava dense vestitus, nigro^piceus ; antennis, pedibus etduabus maculis in singulo elytro plus minusve rujis. An*- tennae subelongalae ; articulo -" subelongato; dura vix indicata, quadriarti- culata. Capul transversum , densissime punctulatum , stria interantennali valde impressa, arcuata. Prothorax transversus, antice qtiatn postice angustior, densissime punclatus; punctis pins minusve conjluentibus ; intervallis haud plnais; margine anlico subtruncalo, rufo-fusco stricte marginato; ïateribtu rolundatis , juxta basin breviter sinuatis , oblique denseque ciliatis; basi medio retrorsum subproducla . utrinque laie sinuata ; angu%js anlicis obtusis . subro- tundatîs, posticis obtusis , hattd hebetatis. Sculellum subsemicirculare. Elytra ovata, 2 et îja tam elongata /punit simul lata, punctato-lineata; punctis sub- latis, haud prqfundis, adapicem evanescentibus , intervallis subconvexis , sub- coriaceis, lalioribus quam punctis; in singulo elytro duabus maculis rujis, mule terminatis : 1" basilari, ad apicem juxta suturant extensa, a" unie apicem, magna, suturam haud atlingenle. — Long. : 3,f> millim. Ovale, environ trois fois et demie aussi long que large, convexe, un peu brillant, noir de poix avec les antennes, les pattes et deux taches sur chaque élytre, ferrugineuses, couvert d'une pubescenceroux-flave, couchée, assez longue et assez dense, formant, sur chaque intervalle des lignes ponc- tuées des élytres, une ligne pubescente. Antennes modérément allongées; 3e article environ une fois et demie aussi long- que large, 7" suballonge, 8' à 1 1" formant une massue à peine indiquée. Tête moins de deux fois plus large à la base que longue, convexe, fortement striée en arc entre les nais- sances des antennes, abaissée en avant de cet arc, couverte sur le front dune ponctuation fine et très serrée, présentant un aspect subgranuleux el sur l'épistome d'une ponctuation plus fine, également serrée; bouche rou- geàtre. Prolhorax plus rétréci en avant qu'à la base, arrondi sur les côtés, légèrement sinué devant les angles postérieurs, un peu plus de deux lois plus large dans sa plus grande largeur que long, couvert d'une ponctua- tion plus forte que celle du front, très serrée, en partie confluente, don- nant au tégument un aspect subchagriné; bord antérieur subtronqué, étroitement bordé de roux: côtés ciliés de poils obliques, sénés, modéré- ment allouées: b.ise arrondie, subsaillante eu arrière dans le milieu, sinuée de chaque côté; angles antérieurs obtus, subarrondis, postérieurs — 378 — obtus, marqués. Écusson subdemî-circulaire. Elytres un peu pius larges que le prothorax à la luise, un pou dilatés sur les côtes, arrondis en- semble au sommet, environ deux fois et demie aussi longs que larges ensemble, ponctués en lignes; points ;issez gros, peu profonds, atténués vers le sommet: intervalles des lignes de points presque deui fois plus larges que les points sur le disque, subrugueux; taches des élylres mal limitées: ir" tache rougeàtre de chaque élytre presque basilaire, longue, atteignant presque la suture, prolongée le long de celle-ci, 2* antéapi- oale, large et allongée, atteignant presque la suture, remontant oblique- ment vers la base dans sa partie exlerne. Ourbou, 1 exemplaire: Abyssinie (Raffray). Collection A. Grouvelle, 1 exemplaire: Afrique orientale allemande : huai < P. Weise). Collection A. ('nouvelle, 1 exemplaire. Les taches rongea 1res des élylres doivent, comme cela se produit chez tous les \fycelophagus, varier en plus ou en moins: l'exemplaire d' Abys- sinie est proportionnellement plus clair. Atritomus vicinus nov. sp. Elongalo-bvatus , coure. rus, nitidulus , folvo pubescens, brunneus; antennis pedibusque dilutioribus. Capui subtranversum , subtriangulare, densissime punc- tatum, inter bases antennarum profonde arcuatim striatum. Prothorax tràns- versus, antice posticeque aequaliter angustus, densissime punciatus ; margine indien subtruncato; lateribus arcualis, tenuiter marginatis et subcrenulatis , sut longe ciliatis; basi subtruncato, ; angulis anûch rotundatis, posticis obtusis. Scutellum iransversissimum . suborthogonium. Elytrâ ad basin prothorace paulo latiora, lateribus ultra médium modice dilatata, apice conjunclim subaeumi- niitu , 2 et t/3 tam elongata quam simul lata, lineato-punclata ; puncHs ma~ gnis, haud profundis, ad apicem evanescentibus ; intervallis linearum in disco punctis haud latioribus. — Long. : 2,8 millim. Ovale, un peu plus de trois lois plus long que large, convexe, un peu brillant, brun avec les antennes et les pâlies plus claires, couvert d'une pubescence fauve-testacée, couchée, assez, longue sur la tête et le pro- thorax, courte sur les élytres, mais entremêlée de poils plus longs, dessi- nant une ligne pubescente sur chaque intervalle des lignes ponctuées des élytres. Antennes un peu épaisses, 3' article moins de deux fois aussi Ion;; que large, 8* conique aussi long que large en avant. 9' à n* for- mant une massue à peine marquée. Tête triangulaire, presque aussi longue que large, fortement striée en arc entre les naissances des antennes, 1res densémenl el profondément ponctuée. Protborax plus large que la tête, à peu près aussi rétréci en avanl qu'à la base, arrondi sur les côtes, présen- tant sa plus grande largeur, un peu en avant du milieu, un peu plus de deus fois plus large que long, couvert d'une ponctuation plus forte et — 379 — moins dense que celle de la tète: boni antérieur subtronqué; côtés très finement rebordés et crénelés, ciliés de poils obliques, assez longs; 'base subtronquée; angles antérieurs arrondis, postérieurs obtus. Ecusson sub- rectangulaire, environ deux fois plus large que long. Éiytres plus larges à la base que le prothorax, un peu élargis au delà du milieu, subacu- minés ensemble au sommet, environ a l'ois et t/3 aussi longs que larges dans leur plus grande largeur, ponctués en lignes marquées à la base, atténuées et efïacées vers le sommet; points gros peu enfoncés; intervalles des lignes de points sensiblement aussi larges que les points: élytres forte- ment déclives à l'extrémité. Uomber, 1 exemplaire. Dryopidae. Dryops anguliceps QOV. sp. Elongato-ovatus , convexus, niûdulus , Juscus , pube brevifiavo-cinerea haud sparsa ci squamis minutis , Jlavîs , densatis vestilus; pilis longioribus praecipue in captif ci ml prolhoracis latera intermixtis. Intennae lobo dilatalo excepta rufae, basi valde admotis.Caput angulatim production, inter bases antennarum subtuberosum ci antice valde injlexum , parce punctuîatutn. Prothorax Irans- versus, antice angustus; subparce punctulatus, utrinque tenuiter carinatus; marginibus lateraîibus praecipue ad angulos anticos modice concavo-expla- nalis; angulis anticis acutis, suhproductis. Elytra ad basin prothorace laliora , ultra médium dilatala, ad apicem conjunctim acuminaia, subslriata, parce punctulata. Tarsirufi. — Long. : 6 millim. Ovale, allongé, convexe, un peu brillant, noirâtre, couvert d'une triple pubescence formée : 1" de peliles squamnles jaunâtres, serrées, masquant la couleur du tégument: 2° de poils pins longs inclinés, assez serrés, de couleur llave cendré; 3° de poils encore plus longs . plus serrés sur la tête et les côtés du protborax. Antennes rougeâtres, sauf le lobe dilaté du ••" article, très rapprochées à la base, séparées par une saillie anguleuse du front. Tète convexe, éparsement pointillée: front s'avançant anguleuse- ment entre les naissances des antennes; épistome s'abaissanl brusquement en avant de cette saillie, longitudinalement subcaréné: yeu\ gros assez. saillants. Prothorax rétréci en avant, à peu près de la largeur de la tète au niveau des yeux , un peu moins de deux lois pins large à la base que long, peu densément pointillé; bord antérieur arrondi dans le milieu, sinué de chaque côté; angles antérieurs aigus, un peu saillants: côtés faiblement arrondis, marges latérales explanées surtoul vers les angles antérieurs, à peine a la base; de chaque côté du disque une fine carène longitudinale, ondulée, plus saillante vers la base: angles postérieurs aigus ; base forte- ment sinuée de chaque côté de l'écusson. Kl y 1res de la largeur du protborax — 380 — a la base, arrondis aux épaules, un peu élargis vers le deuxième tiers de la longueur, admîmes ensemble au sommet, environ deux t'ois et demie aussi longs que larges ensemble dans leur plus grande largeur, presque densëmenl pointillés, ponctue's-substriés dans la partie basilaire. Afrique orientale anglaise : Chafedonza, 1 exemplaire. Liste des Moi.ij soi es recueillis par M. Ce. Gravier à Bbrgi > ( Xorvege) [iqo8], par M. Ed. Laht. Au cours d'un voyage en Norvège pendant le mois d'août 1908, M. Cli. Gravier a dragué dans les fiords des environs de Bergen (Steen- sund. Solsvik, Moldoën, Gôdôsund, Herlô) un certain nombre de Mol- lusques, dont je donne ci-après une simple liste; il s'agit, eu effet, d'es- pèces bien connues, figurées soit dans la British Conchology de J. G. Jelfreys (1 863-i 8O9), soit dans les Mollusca regionis arcticœ Norvegiœ de G. 0. Sars (1878). Cependant il y a lieu de mentionner comme particu- lièrement intéressantes pour les collections du Muséum les espèces détaille minuscule et aussi les formes jeunes, dont la récolte, tant des unes que des autres, est malheureusement souvent trop négligée. ImpliiiM' lires. ToniceUa marmorea Fabr. — Solsvik. Ischnochiton ruber Lin. — Solsvik. (•:isli'<>|ii)ilrs Opist IlolimiM'Il •*. hmdronotits frondosus \scanius = I). arborescens Midi. — Steensund. Cadlina obvdata Mùll. - Dom repanda Aider et Hancock. — Solsvik, [dalaria Looétù \ld. et Hanc. — Doris murkata Lovén (non Mùll.). — Steensund. Polycera quadrilineata Mùll. /'. cormla Al>ildgaard(l). — Steensund. Accm bullata Midi. — Gôdôsund. (1' La synonymie de cea Mollusques Nudibranches est donnée d'après l'impor- tant mémoire que M. rfils Odhner nenl de consacrer am Opisthobrancb.es de la région arctique dans les Kvmgi. Stêntha Vetmtkaptakademieiu Handlingar, hM 'n. — 381 — Gastropodes Prosoforancb.es. [cmœa virginea Midi. — Sols\ik. Patella wlgala Lin. — Steensund. Helcion (Patina \ pellucidus Lin. — Solsvik. Emarginula fissura Lin. — Solsvik. Margarita heiicina Fabr. juv. — Solsvik. — Un 1res petit spécimen identique à la coquille qui a été figurée par Sars (loc. cit.), pi. XXI, fig.3, et que cet auteur, après l'avoir désignée (p. i32) sons le nom de Dclplii- nuht serpuloides Mtg., l'a reconnue ensuite (p. 365) être simplement la forme jeune da Vlargarita heiicina. Caîliostoma conuloides Lmk. — Solsvik. C. occidentalis Mighels et Adams. — Ibid. Gibbula tumtda Mtg. — Ibid. G. (Sleromphalus) cineraria Lin. — Ibid. Yatica ( Vaticina) Uderi Forbes. — Ibid. Tricholropis (Ariadna) borcnlis Brod et Sow. — Ibid. Liltorina littorea Lin. — Ibid. L. rudis Maton et Rackett. — Ibid. L. i Seritoides) obtusata Lin. var.fabalis Turt. — Ibid. Lacttna pallidula da Costa. — Ibid. L. (Epkeria i divaricata Fabr. = L. vincla Mtg. — Ibid. Rissoa i Turbella) intemtpta Vdams. — Ibid. H. ( Turbella i inconspicua \lder. — f6û2. .fi. (Onoba) striala Mtg. — /Md. fi. i Onotai | saxatilis Môli = /?. arctica Lovén. — Solsvik. — Espèce idenlifie'e par Sars (/oc. ctf. , p. 179) au R. aculeus Gld., tandis que Tryon 1 \hn>. qfConch., IX, p. 067) la regarde comme différente. Turritella communis Risso 7'. tereira Pcnn. (»o» Lin). — Solsvik. Minium reticulalum da Costa. — //>^. IjKinliiiïs pes-pelicam Lin. — //»«/. Odostomia acuta Jeffr. — //>/'/. 0. ( Parthenina) spiralis Mtg. — //>"/. EWj'ma incurva Renieri = £". distorta (Desh) Phil. (newDefr.) — //»'/. Uomalogyra atomus Phil. — //>"/. Clathwella Cordieri Payr. = • C/. reticulata Renieri (/jars). — Solsvik. — Un petil individu à spire élevée el ;i sommet aciiminé; cette coquille correspond donc aux Ggures qui ont été données par JeôVeys (he.cit., vol. V, pi. L\\\l\. fig. 3-4) pour le Defrancia reticulata lien, el qui oui été rapporléesau Clathurella Cordieri Payr. par MM. Bucquoy, Dautzenberg cl Dollfua Mollusques du Roussillon, vol. [,p,p,3);le Q. lincaris Mtg. est, au contraire, de forme plus courte. et plus trapue. — 38*2 — Purpura (Polylropa) lapillus Lin. — Solsvik. Septunea despecta var. carmata Venu. — HnH. Buccinum undatum Lin. juv. — //»»'/. Radula (Mantellum) hians Gmel. — /W. //. (ileesto) excavata Fabr. — //W. Mndiola modiolus Lin. = M. papuana Lrak. — //"'?/. U. pkaseolina Phil.juv. — //W. Crenella decussata M ( ; ;■ . — //>/'/. LeAi pygmesa Munster. — //W. L. pernula Miill. — //»V. Lrrfl i Bathyarca) pecluncuïoides Scacchi. — Herlô. Cardium (Cerastoderma) edule Lia. var. mo/or B. D. D. — Steeiisuad. — Échantillons correspondant à la forme représentée par Brown (Mustr. Rec. Conch. Gréai Britain a. Ireland, a' éd., pi. XXXV, fig. i) et appelée var. major par MM. Bucquoy, Dautzenberg, Dollfus ( I/o//, du Roussillon, vol. II, p. 292, pi. 46, fig. 0). C. ( Parvicardium) minimum Phil. == C. surdipnsc Rve. — Moldôen. Cyprina islandica Lin. — Bergen. [starte sulcala ila Costa juv. — //"«. Terebratulina capulserpentis Lin. — Sols\ik. /. septenirionalis Couth. — Ibid. Mbdusbs recueillies en igoâ par M. Cn. Gravier dans le golfe de Tadjourah (Somalie française), par M. Cl. Hartlaub I K.OMGL. BIOLOfi. ANSTALT, HeLGOLANd). La petite collection dp Méduses que M. Ch. Gravier a rapportée de Dji- bouti en 190/» contient dix espèces, dont trois sont nouvelles pour la science. La plupart appartiennent aux Leploméduses; une seule aux Disco- méduses. Parmi les Leptoméduses, il n'y a que deux Anthoméduses: Tune d'elles est une Zanclea, dont l'espèce est indéterminable à cause de l'état de jeu- nesse des exemplaires: l'autre, la Bougainvillia fulva Agassiz et Mayer, a été trouvée en premier lieu aux iles Fiji et, plus tard, dans les parages des iles Philippines par l'expédition de la Siboga. Les Eucopides sont représentées par quatre espèces. Irenr pellucida Will. est une espèce bien connue de la Méditerranée, décrite soigneusement par Clausen 1882. qui a été mentionnée comme existant à Zanzibar par Gôtte en 188b. L'examen de l'exemplaire m'a convaincu que Gôtte n'a p'is ob- servé celte espèce. Il est vraisemblable cependant que VIrene pellucida ap- partient néanmoins à la faune «le Zanzibar, car une Irène que Ghuu, en 1896, a trouvée parmi les Méduses récoltées par Stuhlmann et qu'il a ca- ractérisée comme voisine de V Irène pellucida Will., est sans doute identique ;i cette espèce, dont Gravier a recueilli aussi un exemplaire, lin exem- plaire unique de Phialidium était malheureusement dans un état de conser- \aiion insuffisant pour qu'on puisse en indiquer l'espèce. La nouvelle espèce à'Eutimalphes, pour laquelle je propose le nom de tnodesta, n'est représentée également que par un seul individu, de pelile taille (8 milliin. >: l'ombrelle est assez aplatie et le disque, peu consistant. .Le pédoncule stomacal a presque la longueur d'un radius de la cloche. Les quatre canaux radiaires sont étroits el portenl des gonades linéaires dans leur région médiane. Les corps marginaux des tentacules sont bien développés, à la différence de ce qu'on observe chez les Ëutimides. Les cirres Lentaculaires sonl attachés à ces corps-, par ce caractère, l'espèce en question se distingue de celles qui pn1 été décrites par Haeckel. Les ten- Mi s£uM. XIV. ;.Sj — 384 — tacules sonl au nombre de quatorze et les vésicules auditives au nombre de huit. Octorchandra orientalis QOV. s|i., dont Gravier a recueilli deux exem- plaires atteint la taille de i5 millimètres. L'ombrelle est peu profonde, la consistance, ferme, le pédoncule stomacal assez court; les tentacules sont au nombre de i3. Ce qui distingue surtout la nouvelle espèce des autres, c'est que les mamelons du bord du disque sont de petile taille el développés seulement sur le côté exombrellaire du bord. /Eqcorea PARVi Browne a été décrite en 1900 d'après des exemplaires de Ceylan. Les deux spécimens provenant de Djibouti mesurent 7 el 10 millimètres de diamètre. L'espèce e>t caractérisée par ses dimensions très restreintes et par s s tentacules au nombre de quatre. Dans les inter- valles des quatre tentacules perradiaux, le bord de l'ombrelle porte de nombreux corps marginaux dont chacun est pourvu d'un ocelle. Amphogona pusilla nov. sp. se distingue de ïAmphogom upslcini Vanhôffeu 1 seule espèce connue jusqu'ici el qui provient de la côte Ouest de Sumatra el des îles Maldives) par sa taille plus petile et par le nombre moindre des tentacules : elle n'en possède que seize, tandis que l'autre espèce en a soixante-dix. Gravier en a recueilli deux exemplaires; chez l'un de ceux-ci, les huit gonades sont alternativement mâles et femelles: chez l'autre, elles sont exclusivement femelles. Liriope rosacea Escb. Parmi les Méduses de Zanzibar décrites par Gôtle, se trouve Liriope Heecheli Gôlte nov. sp. Il était à présumer a priori que les trois exemplaires de Liriope recueillis par Gravier à la Côte des Somalis étaient spécifiquement identiques à ceux du même genre de Zanzibar. Grâce à la bienveillance de M. le Directeur du Muséum de Berlin, j'ai pu moi-même examiner ces derniers et j'ai constaté que les Liriope de ces deux localités relativement si voisines diffèrent considérablement les unes des autres. Par exemple, les gonades, de forme triangulaire dans les deux espèces, n'onl pas chez celles-ci la même situation; chez /.. hœckeli, elles sont au contact du canal circulaire, tandis que, chez /.. rosacea de Djibouti , elles Boni situées — au moins chez le plus grand exemplaire ^7 raillim. 1 — dans la moitié proximale du canal radiaire e| n'atteignent en aucu.i cas le canal circulaire. Casmon \ \M)RoMiai\ Kscli.. la seule Discoméduse de la collection est re- présentée par quatre exemplaires, dont deux sont adultes et deux encore trèS jclllies. 385 Vote -m, les Polypes de là Cladomema bàdiatuh, PAB M 'u ADELE BlNDBB, ChEP DB8 IlQI Allli ib m Musée d'Histoirb naturelle de la ville de Mayrncb. Après avoir recueilli du 10 au i5 août dans la petite mare où se déverse l'eau des aquariums du Laboratoire maritime de l'île Tatihou les Méduses à 6 derniers segments. Les boucliers ventraux sont au nombre de 29 à >.r>. Ils sont étroits, très saillants, séparés les nus des autres par une rainure très profonde et étroite et divisés en deux par un profond sillou transversal. A partir du î r7"-i iSc, ils deviennent de moins en moins larges et prennent la forme «le simples écussons qua- draogulaires qui unissent, peu à peu, par devenir indistincts. Il n'existe pas d'expansions latérales ni de papilles aux premiers segments. Les soies capillaires sont de deux sortes : les unes longues, presque droites, avec un limbe étroit de chaque côté, se terminent en pointe effilée: les autres, plus courtes, se ter- minent en lame de serpe un peu recourbée el assez large. Toutes ces soies ont la pointe lisse. Les uncini, toujours disposés sur une seule rangée rétrogressive, sont en forme de sabot, comme ceux des Thelepus, et portent, comme ceux-ci. un bouton saillant à l'extrémité du manubrium. De profil, ils montrent une grosse déni surmontée de deux plus petites. De face, on \oil au-dessus de la grosse dent impaire une rangée transversale de deux dents assez fortes surmontées d'une petite dent impaire el de quelques lin^ (lenticules disposes au verlex en ligne transversale. Malmgren, dans sa diagnose de Grymaea Bairdi, indique que les tores uncinigères commencent au cinquième sétigère, maisW illej 1 1 qo5 , p. 3o5 qui a eu entre les mains un spécimen de celle espèce provenant de Norvège a constaté qu'ils commencent bien au quatrième sétigère. La Grymaea persica diffère de la Grymaea Bairdi: i°par la présence d'une couronne d'yeux céphaliques; a" pai la forme de ses Boies el de ses uncini; 3° par sa taille beaucoup plus petite. Elle Be rapproche «le la Grymaea cespitosa WilJej de Geylan par sa taille el la forme de ses uncini. mais elle en diffère par ses boucliers étroits el par ses pinnules bien détachées. Les lorCS uncinigères abdominaux de la Grymaea cetpitosa Boni Bessiles. Pig i. - - Soic^ de Grymaea péri ica. — 389 J'ai observe, parfois, l'absence du premier mamelon sétigère «l'un côté; les ancrai semblent alors commencer au troisième sétigère de ce côté et au quatrième du côté oppose. VilU\TIO\ SASBLL1FORMS DO SpIROGRAPHIS SPALLANZANI VlV. , À S A 1 Y T- Va a s T- LA-HOUGV E , par M. Pierre Fauvel. Le Spirographis Spallanzani Viv. et la Sabella pavonina Sav. sont des Sabelliens très voisins, mais, d'ordinaire, très faciles à distinguer an premier coup d'oeil. Les soies sont semblables et semblablement disposées chez les deux espèces d'après la formule suivante : Soies limbées Segment thoracique 1 = Soies limbées Serments llioraciques 2-8 = —r-~ — 7— : — t—. — " * 1 Crochets aviculaires 9° Soies en pioche Crochets aviculaires Sejrmcnls altilominaux = =-s — p — 7-, " Soies limbées Bien qu'avant examiné un grand nombre de spécimens de diverses pro- venances, je n'ai pu découvrir aucun caractère distrâctif entre les soies du Spirographis Spallanzani et celles de la Sabella pavonina. Les légères diffé- rences que l'on relève parfois dans la longueur et la courbure des soies capillaires, la largeur du limbe, la forme des crochets aviculaires, ne sont jamais plus importantes que celles que l'on observe entre différents indi- \idus de même espèce, suivant l'âge, la provenance, ou même entre les diverses renions d'un même individu. De Saint-Joseph (1) en décrivant le Spirographis Spallanzani n 'en figure pas les soies et renvoie pour les détails à ceux donnés par lui antérieure- ment pour la Sabella pavonina. Par contre, d'autres caractères permettent, d'ordinaire, de distinguer immédiatement les deux espèces. Les deux lobe-, branchiaux de la Sabella pavonina décrivent chacun un demi-cercle seulement, de sorte que le panache étalé forme une élégante coupe en entonnoir régulier, toutes les branchies, longues et minces, avant la même hauteur. [nnélide» Polyehètêi det Côte» de France, 1898, p. '1 3 a . — 390 — Chez le Spirographis Spallanzani, Yun des lobes branchiaux décrit ii peine un commencement de >i>ire , tandis que l'autre, généralement le gauche, s'enroule eu hélice à pas allongé décrivant h à 5 tours, parfois davantage, formant ainsi le long- panache spiral vivement coloré qui a vain à celte \nnelide son nom générique. (liiez le Spirographis, le corps trapu, arrondi, terminé brusquement par une petite poiute ellilée, est de couleur foncée, marron ou brun foncé, venlralement, gris dorsalement. Chez la Sahelle, le corps, plus aplati venlralement. esl de couleur pins claire, généralement jaune orangé pâle, et son extrémité postérieure est moins acuminée. Dans les deux espèces, le tube formé de chitine et de line vase agglutinée ressemble à un tube de caoutchouc gris. Mais, chez la Sabclla pavonina, ce tube s'enfonce verticalement à une assez grande profondeur daus le sol plus ou moins vaseux ou caillouteux, tandis que, chez le Spirographis. le tube se termine par une partie chilineuse, rétrécie, recourbée en crochet ou en spirale irrégulière, aplatie, collée contre la paroi verticale des rochers ou des pierres. Le tube, ainsi fixé seulement par sa base, flotte dans l'eau et n'émerge pas. Il est fréquemment couvert d'une épaisse toison d'Algues, tandis que celui de la Sahelle. qui émerge souvent à mer basse, est ordi- nairement nu. A Cherbourg, j'ai recueilli le Spirographis Spallanzani, présentant tous iv., caractères typiques, dans les mares des rochers de la vigie de l'Onglet, sous la place Napoléon, au bas de la plage des bains et enlin dans les mares des rochers de l'anse et du port des Flamands. Il \it en compagnie d'in- nombrables Sabella pavonina, mais s'en distingue à première vue par son tube fixé par la base aux parois des rochers ou des pierres et par son pa- nache longuement spirale. Les tubes de Sahelle s'enfoncent verticalement dans le sol et leur panache, en entonnoir, n'est nullement spirale. A Saint- Yaasl-la-Hougue, où j'ai pu l'étudier pendant mes nombreux séjours au Laboratoire de Tatihou, le Spirographis Spallanzani se rencontre également, mais en un seul endroit : au milieu des vieux pans à Huîtres, dans le coins de la Couleige, entre les picpirts des vieilles caisses ostréo- philes. En cet endroit, qui n'assèche jamais complètement, Spirographis el Sabelles Boni également abondants, mais les premiers \ deviennent très difficiles à distinguer des secondes. Les tubes des deux espèces s'enfoncent verticalement dans le sol, forme d'un sable un peu \;iseux mélangé de cailloutis. Ils sont également revêtus d'un épais manchon d'algues. I n premier examen des animaux Lusse fort hésitant Les uns ont un panache assez peu fourni, d'autres l'ont mieux garni. Chez quelques-uns, l'un des lobes branchiaux fait plus d'un demi-tour de spire, chez d'autres encore, les deux lobes manifestent nne tendance à l'enroulement, parfois — 391 — plus marquée, cependant, d'un côté que de l'autre. Bref, on se demande si l'on a affaire à des Sabelles à panache fortemenl développé ou à des Spiro- graphis anormaux. Chez aucun spécimen vivant je n'ai pu voir de panache décrivant, étalé, plusieurs tours d'hélice à long pas. Même lorsque l'un des lobes branchiaux décrit un peu [tins d'un tour, le pas de l'hélice étant court et les branchies allant en diminuant de longueur, il en résulte que toutes les extrémités arri- vent à peu près au même niveau. Nous avons vu que les soies ne permettent pas de distinguer une espèce de l'autre. En outre . d'après Soulier ( 1 89 1 , p. 1 07), chez le Spirographis , la disposition des lèvres est la même que chez la Sabella (S. viola), la dépres- sion frontale et les antennes sont les mêmes, la lèvre dorsale n'en diiiere que par les palpes plus courts, les ampoules vestibulaires sont moins déve- loppées. Entre le Spirographis et la Sabella pavonina, l'examen de nombreux spécimens ne m'a permis de relever aucune différence caractéristique à ce point de vue et la collerette me semble identique chez les deux espèces. L'endroit de la déviation du sillon copragogue est également variable chez les deux. A Naples , Claparède avait déjà constaté que , chez les jeunes Spirographis , c'est à peine si la base de l'une des branchies commence à s'enrouler en spirale : -. A Saint-Vaast, l'un des lobes possède donc, en moyenne, un peu moins du double de branchies que l'autre et décrit à peine un tour de spire. I ne seule fois j'en ai observé un décrivant deux tours. Ces chiffres diffèrent notablement de ceux observés dans d'autres loca- lités. A Cherbourg, par exemple, j'observe, ordinairement. '1 tours de spire, rarement 3, avec 3 et '\ lois plus de branchies à ce lobe qu'à l'autre (33 el if>> . 3 9 et 1 38). Sur un spécimen du (Jroisic, je compte h tours et 1 20 bran- chies a un lobe, 33 à l'antre. De Saint-Joseph, sur un Spirographis du Croisic, compte 5 tours avec 260 et 5A branchies. 1 < j.wMHUDK. Annélide» chétopodes de Saples, p. '118. — 392 — Dans la Méditerranée, le nombre des tours de spire esl ordinairement de l\ à 6. parfois davantage, avec près de 3oo branchii s au lobe le plus déve- loppé (280 contre 55 à bo d'après Lo Bianco). Le nombre des sétigères tboraci([iies est ordinairement de 8 chez les deux espèces, mais il est sujet à de nombreuses variations. Pour la Salx'lla pavonina, sur 16 spécimens de Tatibou, j'observe: 9 fois 8 sétigères, a fois 9. 9 fois 9 à gauche et 8 à droite. 1 fois 10. 1 Ibis 1 1 à gauche et 10 à droite, 1 Ibis 7 à gauche et 6 à droite. A Cher- bourg, la fixité est plus grande: sur 7 spécimens, j'observe 6 fois 8 sétigères et une fois 7. A Dinard, de Saint-Joseph a vu le nombre des sétigères thoraciques varier de 6 à 11, 8 étant cependant le chiffre le plus fré- quent. Pour le Spirographis Spallanzani , sur 1 '1 spécimens de Talihou, j'observe: 1 fois 6, 1 (bis 7, 1 fois 7 et 8, 1 fois 8, 1 fois 8 et 9, 1 fois 10,1 fois 10 et 9, 1 fois 11 et 10, 3 fois 19, 2 fois i3, 1 fois j k et i5. A Cher- bourg, sur 12 spécimens, je compte : 2 fois 7, 1 fois 7 et 8, 6 fois 8, 1 fois 9 et 8, 1 fois 11, 1 fois \k. Au Croisic, ce chiffre varie de 7 à 9 d'après de Saint-Joseph et mes pro- pres observations. A Cannes, de Saint-Joseph trouve 8 à 10 sétigères tho- raciques. A Naples, 8 est le chiffre de beaucoup le plus fréquent. Sous ce rapport nous voyons encore que les Spirographis de Cherbourg sont plus typiques et moins variables. En résumé, les Spirographis de Saint-Vaast-la-Hougue sont caractérises : 1" par la réduction de leur spire branchiale; 9.0 par leur nombre relative- ment élevé de sétigères thoraciques; 3° par la grande variabilité de ce nombre; 'i0 par leur tube implanté verticalement dans le sol, au lieu d'être collé par une hase chitineuse recourbée à une paroi de pierre. ' )u pourrai! être porté à se demander si l'on ne se trouve pas en présence d'hybrides de Sabelle el de Spirographis. Mais, jusqu'ici, à ma connaissance du moins, on n'a jamais encore signalé d'hybrides chez les Annélides Polychètes. Puis si l'on trouve au même endroit le type Sabella pur, on n'y trouve pas le type Spirographis pur. En outre, à Cherbourg, où l'on rencontre cote ;i côte les deux types purs, on ne rencontre paa ces Spirographis sabelli- formes. .le pense donc que l'on Be trouve plutôt en présence d'une race locale due ,1 des conditions spéciales de milieu. De Quatrefages a décrit, de la Rochelle el de Saint-Malo, un Spirogra- phis brevispira dont la branchie de gauche décrit seulement un demi-cercle et vienl B'accoler à celle de droite qui forme une spire lâche d'un peu plus de deux louis. Ce caractère le rapproche de nos spécimens. Il faut noter qu'à Saint-Vaasl ers Spirographis se trouvent dans une région fréquentée par des barques qui déchargent dans les parcs des — 393 — Huîtres venant des côtes de Bretagne, on existe normalement le Spiro- graphis. La collection du Laboratoire de Tatihou renferme un Pachygrapsm mar- moratus recueilli en cet endroil et évidemment aj porte avec un loi d'Huîtri s, car celte espèce n'existe pas dans la région. Les Spirographis oui •! 1906, CXV, 564; Dynamique des Phénomènes de la oie, ■*'■'•()- a56; ''l enfin Biologieches Centralblatt, i«i<.s, \WIII. 73» -7. "M 1 l el.n- li.liotro- pismus und die periodischen Bewegungen peiagischer Tiere). .1 emploie ce mot de phototropisme, el de tropisme en général, parce qu'il est cuuranl pour désigner de tels phénomènes dan- le langage scientifique, Bans lancer contre lui l'anatbème c ne le faisait :î. Mais je l'emploie ici dan- h- -m- des botanistes actuels qui en font une tr réactions sans préciser par la -a nature, à l'inverse de Lœb qui implique sous ce terme des conceptions — 395 — Boliii, (|iii a constate que l'ombre Favorise la sorlie des Convoluta et qu'une augmentation d'éclairemeot tend à provoquer la descente, considé- ranl d'ailleurs irles variations de réclairemenl comme îles signaux averlis- ^ turs de la iritess i de dessiccation* . déclare que s'il y a an phototropisme . il doil être négatif. Il y a là un paradoxe i[ni esl absolument contredit par les observations de l'unanimité des auteurs. En effet, le phototropisme positif a été constaté par P. Geddes, par Haberlandt, par G. Ferronnière, par E.-L. Bouvier. Mes observations confirment à cet égard purement et simplement cette conclusion : les Convoluta éclairées unilatéralement se dirigent dans le sable on dans l'eau vers la source lumineuse et se massent contre les parois du récipient de ce côté dans leur ascension hors du sable où on en a enfoui: elles montent le long des parois éclairées, qu'elles regagnent, en partie à travers la masse de sable, y percevant encore par conséquent la direction des rayons lumineux, en partie le long des parois obliques, suivant une marche hélicoïdale. Mais, de ce qu'il existe un phototropisme positif, lequel pour des lu- mières trop intenses devient peut-être négatif eu certains cas, ce qui n'est point raie, doit-on en conclure que celui-ci joue un rôle dans les oscilla- tions tidales? Gamble et Keeble se basent surtout, sur ce fait qu'à l'obscu- rité, et la nuit d'bne façon constante, les oscillations sont supprimées. Bobn. qui reconnaît les phénomènes de paralysie dus à un (Clairement prolongé signalé par les auteurs anglais, déclare an contraire que c'est à l'obscurité, que c'est la nuit que les mouvements rythmiques sont le [tins réguliers, en dehors des influences perturbatrices de la lumière. Mai- la encore les observations de Gamble et Keeble sont entièrement confirmées par Louis Martin qui a noté la disparition de l'oscillation rythmique i non seulement par un éclairage artificiel constant, mais aussi par des obscurations courtes el répétées et surtout par nw obscuration ar- tificielle continue (l . Seulement toutes ces observations étant faites en aqua- rium lestent un peu douteuses. Le plus important est de savoir si, la nuit , à marée basse, comme ralliement Gamble et Keeble, les donvolula ne vien- nent point à la surface du sable. Or ce fait est confirmé par L. Martin. d'après qui ce ne serait que dans les nuits de pleine lune que les Convoluta seraient \ bibles. \ cet égard, mes observations m'ont permis de constater que, même par irmi" action chimique immédiatement subie, et qu'il donne aux zoologistes ome emprunté à la Botanique, ce dont les botanistes s'étonnent el contre quoi proteste Francis Darwin. (Inaugural adress <>f the Dublin Meeting of the Britisb Association. The Nature, 3 sept. 1908, p. '1 1 'i et suiv.) Tout ceci exprimé par l'auteur avec des mots baroques el inutiles qu'il pa- rtit affectionner : ambolimnésie el ambotiamnésie , puis pallirimnésie et palliri- amnésic ! — 396 — les nuits sans lune, il y avait quelques Convoiuta à mer basse étalées sur le s;ilil<\ seulement elles étaient extrêmement peu nombreuses, et, comme il \ ;i toujours quelque lumière nocturne, je crois pouvoir conclure qu'effec- tivement le phototropisme positif joue un rôle appréciable dans l'ascension des Convoiuta a merbasse. Peut-être est-il difficile d'affirmer que la lumière soit seule à agir : en secouant un tube de Convoiuta à l'obscurité, celles-ci. qui descendenl dans le sable sous l'influence des secousses, paraissent cepen- dant remonter dès que l'immobilité est revenue, mais, comme il faul de la lumière pour le constater, celle dernière peut bien les attirer à nouveau à la surface. En tout cas. la lumière a une action qui, somme toute, doit être 1res importante: et cela se conçoit élhologiquement, étant donné que ces lurbellariés ont besoin du carbone assimile à la lumière par le pigment de leurs zoochloreHes symbiotiques. Mais la lumière n'agit pas seule. Par suite de cette symbiose, il est d'ailleurs difficile de déterminer la pari attribuable, dans les réactions globales, à l'influence particulière des Algues, pour le phototropisme en particulier et pour la persistance rythmique elle-même qui est un fait surtout connu chez les végétaux. a0 Râle de l'humidité. — Les Convoiuta, qui ont l'air, dit Geddes, de «rse tenir au soleil- à marée liasse, vivent dans une zone correspondant aux marées hautes du plus faible coefficient de morte-eau, zone qui n'est donc jamais réellement desséchée, une zoo > tr subaérienne», disent Gamble et Keeble. qui les montrent émigranl de la mer jusqu'au plus haut niveau compatible avec une existence aquatique et assurant une exposition maxima à la lumière. Et ils déclarent que les Convoiuta sortent du sable aussitôt «pie la marée descendante laisse leur zone à sec. pour s'\ replonger brus- quement aussitôt que la zone se trouve atteinte par la mer montante, et seulement à ce moment, ce qui est confirmé par L. Martin. Mais, en réa- lité,coi e G. Bonn l'a montré, les Convoiuta peuvent rentrer de très bonne heure lorsqu'il y a dessiccation de la surface, ou quand il \ a un \ent violent dont l'action semble être uniquement de bâter cette dessicca- tion. Et, en récipient artificiel , L. Martin note que le dessèchement de la surlace provoque la rentrée îles Convoiuta, qui trouvent en profondeur îles zones plus humides. On pouvait en effet s'j attendre, et le rôl< de l'humi- dité est considérable. Les Convoiuta ne viennent pas à la surface si l'humi- dité n'\ est pas suffisante et plongent on parfois descen lent le long de la plage, ainsi que Bohn l'a décrit, lorsque la surface cesse d'être assez hu- mide. Or le dessèchement se produit très rapidement, surtout s'il fait un temps sec avec ilu s deil et du vent . dans la zone élevée où vivent les Con- voiuta pendant les marées de morte-eau; j'ai constat' à Talihou que le nombre moyen des heures d'émersion des Convoiuta dépendait nettement de la hauteur de la marée et variait dans mes observations entre deux heures (hautes mers de 53-55 et basse-, mers de ao-as) et six heures — 307 — et demie (hantes mers de 65-68 et basses mers de 8-10), avec maxi- mum desept heures et demie le 19 juillet (temps couvert, pluie, marées de 60 et 62, mer d'huile » et minimum d'une heure et quart le g et le 10 (marées de 54 el 55, temps couvert sans pluie avec très grand vent de Sud^Ouest) . El, à toutes les marées, j'ai constaté que le piongement des Convoluta, lorsqu'il n'était [>as provoqué par le retour de la mer, était le fait de la dessiccation : il reste dans des trous d'Arénicoles, dans des creux de sable dus à des pierres, des taches vertes très denses lorsque ces creux sont en- core remplis d'eau, alors que les surfaces planes voisines, entièrement vertes peu après le dépari de la mer, sont complètement abandonnées. C'est toujours dans des dépressions , <\<^ cuvettes de la plage, que se trouvent les Convoluta qui, dans les grandes marées, attendent pour s'enfoncer le retour du Ilot : la majorité disparaissent toujours avant que la mer ne re- vienne. Mais on comprend cpie, dans des habitats où le sable, peut-être un peu plus vaseux, retiendrait mieux l'humidité superficielle et se dessécherait moins vile, les Convoluta ne plongent jamais qu'à l'arrivée du flot. En tout cas, un certain degré d'humidité de la surface suffit, et il a'est pas nécessaire qu'il y ait une couche d'eau au-dessus des Convohila, comme Bouvier l'a justement déjà constaté à Tatihou: en revanche, les Convoluta sortent parfaitement dans une région où reste une petite couche d'eau, bien que <1. Bohn déclare qu' «relies n'apparaissent que quand le sable est desséché- ! 3 Rôle des vibrations. — Une ou plusieurs secousses imprimées à un récipient contenant des Convoluta étalées sur du sable provoquent leur en- foncement immédiat, avec retour à la surface seulement après quelques in- stants de calme, comme l'ont noté Graff, llaberlandt, Bohn, etc. Les se- ises répétées suppriment les oscillations rythmiques en milieu arliliciel d'après L Martin. En outre, il est facile de constater «pie des chocs sur le sable, dans le- environs des taches formées par lesTurbellariés, les font éga- lement plonger, provoquant, disait llaberlandt, leur géotropisme positif. Lorsque le Ilot arrh -. les secousses, les chocs des vagues, si faibles soient celles-ci. suffisent pour provoquer la disparition des Convoluta qui évitent ainsi d'éhe entraînées par la mer et peuvenl rester au même lieu, les zones où 1 Iles se tiennent étant en effet remarquablement fixes. C'esl là, pour (i. Bohn, avec, et avant l'élément humidité, le facteur essentiel des oscillations périodiques, l'ascension se produisant en milieu calme, la descente sous l'influence des chocs et -le souvenir héréditaire du choc des vagues>i eiant susceptible de provoquer les mêmes mouvements 1 Ces chiffres diffèrent sensiblement l faible, car, lorsque le courant est fort, elles se contractent et se laissent passivement entraîner, ce qui se produirait si elles sortaient du sable alors (pie la mer est tant soit peu agitée". Et, en outre, il faut surtout faire intervenir un facleurjusqu'ici assez négligé : c'est leur thigmotropisme positif. En effet , les Convoluta sortant ainsi dans le flot ne nagent pas comme elles le font par- fois dans un récipient plein d'eau calme: elles restent collées sur le sable. adhérentes à la surface du sol,. et l'absence de tout mouvement dans une mer d'huile permet cette adhérence. Le thigmotropisme positif se constate même d'ailleurs en récipient artificiel, car. quand les Convoluta ne restent pas sur la surface du sable, elles se tiennent en général contre les parois, du côté de la lumière si l'éclairement est unilatéral, sur tout le pourtour quand l'éclairage est uniforme ou lorsqu'elles sont dans l'obscurité n. l'.n récipient artificiel, mes Convoluta, sous couche d'eau de quelques mil- limètres, -"ni toujours restées massées sur le sable el contre les parois sans pré- senter d'oscillations tidales. Ces oscillations se sont manifestées seulement par I ascension d'un anneau vert le long des parois du tube les contenant, lorsque au- dessus du sable B'él ivait une couche d'eau de quelques centimètres, le rythme se manifestant par des mouvements un peu différents de ceux de pénétration dans — 399 — Mais alors. >i les Convoluta peuveul sortir daas la mer calme, pourquoi m- Le font-elles que lorsque le Ilot descendant es! près de quitterla zone de leur habitat? On peut l'expliquer on invoquant leur rythme acquis provo- quant des mouvements spontanés. Mais, de quelques expériences que j'ai laites, j'ai été amené à conclure à l'intervention d'un fadeur nouveau, celui île la pression. En plaçant des tubes contenant des Convoluta à différents niveaux dans des bocaux élevés pleins d'eau de mer, sans les secouer, et en les y laissant un certain temps, j'ai pu constater que tant que la couche d'eau ne dépas- sail pas 7 ou 8 centimètres, les Turbellariés sortaient du sable s'ils avaient été secoués auparavant , ou restaient à la surface dans le cas contraire. Mais dés que celle couche dépassait 10 centimètres, la sortie ne s'effectuait plus guère; et avec des couches d'eau un peu épaisses, les Convoluta rentrent dans le sable et n'en sortenl plus, du moins de quelques heures, car je n'ai pas poursuivi très longtemps ces expériences. En tout cas, ces faits semblent indiquer que, tant que la mer se trouve laisser une couche d'eau d'une certaine épaisseur au-dessus du sable, même dans le calme le plus absolu- et malgré l'attraction de la lumière, les Convoluta ne sortent point à cause de l'influence du facteur pression, mais si l'eau est calme, quand il n'y a plus que quelques centimètres d'eau, elles commencent à émerger, que la couche d'eau soit stagnante ou appartienne à la marée descendante. 5° Rôle de la chaleur. — Pour ce qui est de la chaleur, je n'ai pu noter en aucun cas son action. Il est vrai qu'une température élevée, de 3o de- grés par exemple, supprime les oscillations tidales spontanées, d'après L Martin, mais il peut s'agir d'altérations agissant au même titre que di- verses causes toxiques énumérées par cet auteur. En réalité, la température à laquelle sont soumises les Convoluta n'est jamais très élevée: en effet, le soleil, par suite de l'évaporation qu'il provoque et de la conduction ther- mique qui s'effectue dans l'eau et le sable, n'élève jamais beaucoup la tem- pérature des mares de plage; et, lorsque l'eau est presque complètement évaporée, la dessiccation fait plonger les Convoluta, qui évitent ainsi tout échauffement exagéré. Aussi les Convoluta ne sont-elles pas adaptées à réagir à la chaleur comme aux autres facteurs dont elles subissent l'in- fluence: elles ne présentent pas de rrréaction anticipée- vis-à-vis de l'action nocive d'une élévation thermique; elles ne réagissent que quand l'action nocive s'exerce déjà, c'est-à-dire trop tard. C'est vers 3a-35 degrés , d'après Gamble ••! Keeble,que les Convolu'a présentent un thermotropisme négatif , le sable qu'on constate dans la nature, avec identité seule ni du sens de la réac- tion Péotropiqne. Les écrits des auteurs (Gamble et Keeble, Martin 1 ne précisent pas neltem ml la nature d - osi illati ins qu'ils ont observées, à savoir s'il s'agitd'os- rillations dans l'eau un de y • i«-ir;iii' l'évolution des connaissances chez les animaux marins litto- raux. Hall. île l'Institut gén. psychologique, IQ03, y a., n" 5. le la Suc. philom. . 1 l %xà\ . 7. Georges Fbiironnikrb. Etude» biologique» sur le» -.mas tupralittorale» de la Jjoire-Injérieure , in-8°, 1901, 390. 8. I . W . Gamble et Frederick Kbbblb. TheBionomics of Convoluta r tcoffenii». Proceeding» qf Royal Society qj L'inlon. .'(1 juillet 1903, 1AII , n" 'i-K , 93.98. — 401 — '.•. F. \\ . Gaiblb ei Frederick Keeble. The Bionomics of Convoluta roscojfensis wiih sperial référence lo its green relis. Quarterly journal of tnicroscop. s . décembre 1903, \LV11, n° 187, 363-/i32. 10. Patrick Gbddbs. Sur la chlorophylle animale et sur la physiologie des Pla- naires vertes. Archives de toolog. expér., 1879-1880, \lll, 5i-58. 11. L. vonGraff. Die organisation der Turbellaria acœla, in-S", Leipzig, 1891. 12. Il u;Kiii asdt. Uber den Bau und die Bedeutung der Ghlorophyllzellen von Convint' roscojfensis (appendice à l'ouvrage cité de vos Grafi i. 13. Louis Martin. La mémoire chez Convoluta roscojfensis. C. II. Ac. des Sciences, a3 sept. 1907, CXLV, 555-557. là. Lonis Martin. Sur la mémoire des marées chez Convoluta roscojfensis el son altération. Ibid., 6 juillet 190. s, GXLV1I, 8i-83. \oTE SUR UNE CARTE INDIQl IVï /. I DISTRIBUTION DES VEGETAI I MARINS suit la côte Nord du Finistère, PAR M. L. JûlBIIV. .l'ai l'honneur de placer sous les yeux de l'assemblée la minute d'une carte que je viens de terminer, sur laquelle sont indiquées les zones de végétaux marins de la région du littoral de Roscoff réparties d'après les données océanographiques. J'ai travaillé plusieurs étés à celte carte el j'ai pu la terminer grâce à l'obligeance de M. Danois, préparateur du laboratoire de Roscoff, qui, bien meilleur marin que moi, a bien voulu se charger de faire les relevés nécessaires sur plusieurs écueils ou points de la côte Nord de l'île de Baz accessibles seulement en bateau. La région étudiée comprend la pointe de Roscoff avec l'Ile de Baz qui la termine et la baie où se jette la rivière de Saint-Pol-de-Léon. Ces deux ré- gions présentent une disposition inverse, la première étant une pointe granitique, entourée d'une ceinture d'écueils s'avançant assez loin dans la 1, l'autre étant une baie abritée, à berges plates et vaseuses caracté- ristiques des estuaires. La pointe de Roscoff et l'île de Baz sont continuel- lement battues par les grosses mers de l'Océan; la baie est, au contraire, protégée et calme. Ces conditions influent beaucoup sur la distribution des végétaux, qui s'\ établissent de manières très différentes. J'ai utilisé la nomenclature des zones donnée par le professeur Pruvôt, el j'ai reporté mes observations sur la carte topographique du service hy- drographique de la marine. J'ai choisi les deux feuilles à grande échelle de ces régions, afin de pouvoir y indiquer les détails qui fonl l'intérêt de ce travail. Le Prince de Monaco a bien voulu se charger «les frais d'exécution de cette carte, qui est actuellement à la gravure et comportera neuf cou- leurs. 39" — 'lO-J — L'examen de celte carte permet de se rendre compte des limites que chacune des zones végétales atteint. On peul \<>ir quelles modifications subissent ces zones, quelle richesse elles acquièrent, ou, au contraire, combien elles se réduisent selon leur exposition par rapport aux marées, aux courants, aux vents, à la nature rocheuse nu sableuse du fond, à la pré- sence d'eau douce en petite quantité. C'est ainsi que l'on peut y suivre les limites des Laminaires émergées ou immergées, des Himanlhalia, des Fucus, des Pelvetia, des Lichina, des Zoslères, des Ulves. J'ai indiqué également les gisements de Chondrus crispus et de Litholhamnion (Maerl). Celte carte donnera, je crois, des indications utiles non seulement aux botanistes, mais aussi aux zoologistes qui viennent travailler à la station biologique de RoscolT. Nouvelle espèce du genre Leurociine et repartition geographique de ce genre, par M. Ed Bonnet. La plante qui l'ail l'objet de la présente Note a été recueillie par M. René Chudeau, membre de la Mission des pêcheries de la côte occidentale d'Afrique; c'est une pelile Boraginée ligneuse, de la tribu des Anchusées, dont le port el l'aspecl rappellent assez bien PEchiochilon l'ruticosum Desf. . piaule du même groupe, assez commune dans toute la zone Saharienne; mais, tandis que, dans le genre Echiochilon , les nucules sont fixés au style par leur face interne, munie d'une carèue ou d'une aréole conique el étroite, dans le genre Leurociine, auquel je rapporte la plante de M. Chu- deau, ils adhèrent au gynobase par une aréole basilaire large el plane. Le genre Leurociine, créé en 1901 par M. Spencer Le Marchant Moore (in Journ. oj Bolany, XXXIX, p. 207). n'était, jusqu'alors, représenté que par deux espèces habitant le pays des Çomalis; la découverte de M. Chu- deau reporte à l'autre extrémité du Continent Africain l'extension de ce genre, et il est vraisemblable que des explorations ultérieures permettront de relier ces deux points éloignés par des stations intermédiaires. Les caractères des trois espèces de Leurociine. aujourd'hui connues, peu- vent se résumer dans le tableau suivant : Plante plus ou moins verruqueuse, mais glabre; calyce glabre; corolle jau- nâtre. L. xmniilf'lixix S. L M. Mm. le, b.c. Cit., |>. 958 (L'ibnxlrnion somaleiue Pranch. Sertum lomahnte Ult ap. Revoit, Faune et Rora de» Pau» Çomalit. fiante hérissée, au moins sur les feuilles, de |»»ils rai des, tuberculeux à la base: calyce hérissé; corolle bleue ou mauve, — 403 — Tiges glabres ou légèremenl verruqueuses, mais non hérissées; feuilles tu- berculeuses, hérissées, linéaires, oblongues, 1 5 lois plus longues que larges; corolle bleue; aucules rougeâtres, obtus. — L. lithospermoides S. !.. M. Moore, loc. cit., p. ••••7. tab. Aa'i, fig. A. rie - e1 feuilles hérissées, tuberculeuses; feuilles obovales, a lois plus longues que larges: corolles mauves; nucules blanchâtres, aigus. — L. mauritanica. Leurocline mauritanica D.OV. sp. Fruticulus liumilis, divaricato-ramosus , ramistortuosis,rigidis, foliosis. Folia alterna, erecla, sessilia, leviter amplexicaulia, obovata, obtusa, crassa, subcarnosa, viridi-glaucescentia, margine revoluta, 6-9 mill. longa, .">-'i mill. iata, pilis ri;;iilis basi albo-verrucatis obsila; superiora- Qoralia gradatim in bracteas abeuntia, saepissime cœrulescentia. Flores axillares, solitariï, sessiles rachi-adpressi. Caly\ 5-parlitus, lobis aliquid inaequalibus, exlus tuberculato-pilosis, intus dense hirsutis. Gorolla, mal- vaceo-colore, tubulosa. bilabiata; tulnis 7-mill. longus, subarcuatus, extus glaber vel obscure pruinosus, ad fauceni ampliatus et piloso-hirsutus ; limbi labium superius erecto-patens, bilobum, inferius 3-lobum, païens vel reflexum. Anlherae inclusse, oblongo-lineares, versatiles, ûlamentis brevissimis, subfauce, infra médium tubi, inserlis. Stylus filiformis, gla- ber, stigmate parvo, bilobo. Nuculse albescentes, nitidse, ovoideo-triangu- lares, acuminatse, luberculato-rugosœ vel verracosae; areolaovata, plana, lata, basilari, annnlo cincta, gynobasi affixœ, Uah. — lu arenosis Africae occidentalis , circa Port-Etienne, a cl. Cbu- deau 11. et fruct. 21 martis 1908 lecta. Une collection récente />/•: Scitaminees ou Gabon 1 \ITE /•!/; 1/. /,/: Testi ", DÉTERMINÉE PAB M. F. GàGNEPÀHT. M. Ci. Le Testu ayanl envoyé au Muséum une collection intéressante de Scitaminees du Gabon, j'en donne la liste suivante où on trouvera l'indica- tion de plusieurs espèces nouvelles qui seront publiées dans le Bulletin de la Société botanique de France vers la fin de l'année. Un genre nouveau a pu être créé grâce aux excellents matériaux «lus à M. G. Le Testu; on eu trou- vera la description dans le Bulletin qui vient d'être cité. — 404 /in^ilM-i'iicéoM. CoSTUS FIS8ILI6DLATDS 'iagliep. in Bull. Soc. bot. II. i l()o;0. p. ()3. — Mayomba, a3 janvier 1907, p." 969. G. Aeer Ker Gawl. — Ganda, i5 ocl. 1907, 11' 1191, el Tchibanga, 1 2 nov. 1907, n° 1218. C. i.i < ujosiahcs k. Sch. — Tchibanga, mai 1907. n" io3o, el Mayomba, mars 1907. n" 1001. Wuamomum Masuumim de Wild. et Dur. — Mayomba, ->5 janvier 1907. n" 971. Af. pruinosum Gagnep. nov. sp. — Dabilila, sept. 1907, n01 11 52. 1 166. — Cette espèce nouvelle, qui ressemble sous certains rapports à YAf.giganteum K. Sch., sera décrite prochainement au Bulletin Soc. bot. France. , Af. Letestuanum Gagnep. uov. sp. — Mayomba, 22 sept. 1907. n° 1 16A et bis, — Espèce voisine de la précédente qui sera décrite également au Bull. Soc. bot. Fronce. Af. limbatdm K. Sch. — Massanga, 3o sept. 1907, n" 1171. Hencauiia congoensis Gagnep. Bull, Sor. bot, Fr. (1903), p. 3o. — Mayomba, 1" février 1 907, n° 975. Kfarantaeées. Sarcophrynium velutinum? K. Sch. — Tchibanga, 25 juin 1907. n° ioo5. — Détermination douteuse, faute de (leurs. S. oïycarpi m? K. Sch. — Tchibanga, mai 1907, n0' 100O et 1006 bit. — Détermination douteuse, faute de fleurs. S. i.r.iocoM m? K. Sch. — Tchibanga, juin 1907, n° io4i. — Faute ! ri:i CONNUS DE S.irOTicÉES (ILLIPBBES), D APRES LES DOCl VENTS DE i. PlBRRB, PAR M. MARCBL Dl 1ÎVRD. I. GBNBfl lllipe (". i° I. cra8sipe8P) Pierr \ Beccari. Nrlh- Forcstp
  • lu m Borckeana Pierre Bassia Burckinna Koorders (in Meded. S'Lands Plantentuin XIX). Koorders, 18880 (S, 18889 i5- Celebes, prov. Minasaha (Menado). Fnlia elliptica «>bl< »nj|^a vel obovala, glabra. cum petiolo 3 cent. 5-5 c. longo, il)- 35 cent, longa, 6-g cent, lata, basi altenuata; a4-3a costulis distantibus, nervis transversalibus. Flores axillares, pedunculis 1 cent, 5 lonjjis. villosis; sepala 'i . bise- riata, duo exteriora, duo interiora, omnia dorso tomeotosa, intus glabra. Corolla paulum longior calyceu; corolla' tnbus lobis brevior, glaber, nisi inlus, ad insertionem slaminum. Segmentis 8, oblongis, imbricatis, glabris. Slamina 16. pilosa. subsessilia in duabus parum distinctis seriebus, ad faucem corolla- inserta, connectivo mucroue rotundato. \illoso. porrecto. Anlhera: angustae, laleraliter déhiscentes. Ovarium bemispbaericum pubescens, 5 loculare, loculis mediis, stylo inferne pubescente, snperne glabro. Bacca subglobosa 45 millim. in diametro, rufopubescens, .r> sperma; semina hilo oblongo. H. (ikmik KakoNiiiitiitlins. i° K. costclatus Pierre mss. — Beccari, 3ooo; Sarawah in Bornéo (6078, Herb. Pierre). Bamuli cum foliis novellis ferrugineo sericeo pilosi. Folia (cum peliolo so-25 millim. longo, basi indurato crasso) 1 h cent. longa. o-'i cent, lata, adulta glaberrima, costulis supra impressis canali- eulatis, subi us valde elevatis ante marginem arcualo conflaentibus, nenis transversis. Flores 'i-O axiilares, pedunculis sericeo tomentosis cum caiyce i3 millim. longis. Sepala h ovato-acuminala . circa 3 millim. alla in flore, 4-5 millim. alla in fructu, imbricata, distincte biseriata, dorso glabra. Corolla- lobis 7-9. imbricato-conyolutis in alabaslro, tubo multoties longiores, lineari- oblongi. Slamina î/i, obscure biseriata, filamentis anlheris brevioribus; antherœ uneari-oblongae , lobis corolla- subœquilongis, apice sublruncalaa vel angustatœ, utrinque villosa-, loculis laleralibus vel subextrorsis. Ova- rium glabrum 78 local.; stylo glabro in fructu, more Payenm, persis- li-nii. Fructus 90-20 millim. al tus, 16" millim. diam. , glaber, pericarpio car- Doso \i\ •> millim. •"> crasso. monospermu8. Semen hilo lineari basi laliori per totam seminis longitudinem decur- n-nti . tegumenlo crustaceo. Embryo seminis totam cavitatem implens, albumine païen ad l*asim crassiore, radiculn •> millim. ."> longa, lerea. Cotyledones ellipticœ; plano-convexœ, — 407 — a K. Sarawahensis Pierre mss. — Beccari, 49.3, i 178, 2069: Sara- u.-ili in Bornéo 1 6079, Herb. Pierre 1. Folia magna, basi cnnei forma, supra médium latiora, costulis cir- millim. longo. glabro, lobis 8-g linearibus, valvalis, acutis. Stamina 16 in duabus seriebus erebris, fauce inserta. Lobis paululo longiora vel subaequilonga. Antberae fere sessiles, utrîn- que villosœ, lanceolatœ, cuspidatœ, 4 millim. longa; ; loculis subintrorsis vel lateralibus. 1 ivaiium 9 loculare, hemisphaeiicum, dense villosum, rufum, vis 2 mil- lim. longum; septis tcnuibus, membranaceo-rigidis, ab ima basi completis. Ovula alropa, pendentia. Stylos glaber exsertus, 9 millim. longus. Pructus 1-2 locnl.. 1-2 spermns, pericarpio 1-2 millim. crasso, carnoso. Semen suboblonguni. hilo lineari. Tegumenlum coriaceum, vix crusta- ceum: albumen subnullum vel parcum, ad radiculam incrassalum. Cotyle- dones complanatae, vix plano-convexœ , elliptice oblongae; radicula teres inféra, salis longa. III. Genre Clanua. i° (i. Ghrysocabpa Pierre mss. (espèce type du genre). M"" Erringlen de la Croix (<)?.). Ad monlem juxta Tcbaipeng (Larout), 800 m. altitu- fline (6122 .Herb. Pierre). Raniuli teretes, crassi, glabri. Folia elliptico-oblonga cura petiolo 1 5-35 millim. longo, 10-20 cent, longa, 36-38 millim. lala, glabra, co- riarissima, nervatione more Payenœ, 60-80 costulis. parum prominentibns, cum nervis intermediis. Reeeptaculo sub periantbo incrassatum. bemisphœricum, sepaia h bise- riata, imbricata. aequilonga, persislentia, corollae inclusse tnbus ovoideus, intus ad stamina villcsus, lobis oo,sœ[)ius 7, biseriatis, imbricatis, rolun- dalis, uervosis, ulrinque ad apicem villosis, paululo brevior vel longior. Stamina 1 4-i6 subscssilia, in summo tubî inserla. biseriata. seriebus arcle approximatis, subœquilongis. Antberae oblongae, mucronatae, basi cordalœ, utrinque villosœ, locqlis laleraliter dehiscenlibus. Ovarium saepius 7 locnl., reeeptaculo paululo immersum , basi leviler angustatum , ovato-lanceolatum , pubescens. stylo basi incrassato. loculis versus basim ovarii nascentibus, ultra ovulorum însertionem [iberis, disseptis valde remotis retractisque. — 408 — Ovula in singulo lomlo prope basim, aogulo intérim inserta, adscendentia , micropyle introrsum infcra. IViicins siccus, polyspermus, periearpio lignoso, aureopubescens, «lis- septis complelis tenuibus membranaceo-coriaceis. Semcn oblongum, tegu- mcnlum tenue \i\ coriaceum, uigrum; albumen parcum ad tegutnenti parietera applicatum, atlamen l»asi circa radiculam satis longam aclest co- piosum. Colyiedones oblongœ, crassœ, planoconvexœ. Genus hoc Dasyaulo, quoad corollam el stamina, Kakosmanlho etiam oh ovula ad originem ovarii juxta receplaculum inserta satis convenil. •>" (!. coriacea Pierre mss. — Beccari (3o85 i, Sarawab in Bornéo, (61 19, Herh. Pierre |. Folia obovata, vel oblonga, cum peliolo to-ia millim. longo, 5-7 cent, longa, -»-'i cent, lata, glabra,coriacea, nervalione more Payenœ, a5-4o cos- tulis. parum pjominentibus , cum nervis intermediis. Sepala '1, decussata, ovato-acuminala, coiiacea, dorso villosa, intus gla- bra, apice pubesceulia vel pilosa, corollae œqpùlonga. Corol'œ lubus brevis, inliis dense villosus; lobi 7 tubo dnplo longiores, obiongi, oblusi, glaberrimi. Stamina 16, biseriala, filamenlis antheris brevioribus, crassis, villosis; antberae oblongœ, lanceolatœ, apice villosae, loculis lateraliter dehiscen- tibus, vel subcxlrorsis , fereglabris. Ovarium 8 loculare, ovalum, glabrnm, io stylum decurrens subglabram vel pubescenlem. Loculi ima basi ad pelalorum insertionem nascenles, apice pemoli, more G. chrysocarpœ. Ovula axi adscendentia. 3" G. Beccvrii Pierre mss. — Beccari (aa4i-a958). Habitat in Bornéo (liiao, Herb. Pierre). Folia, oblonga, basi attenuata, apice acuminata,cum petiolo i5^ao mil- lim. longo, 9-11 cent, longa, a-3 cent, lata, subcoriacea, aervalioae more DasyauU, ao-ai coslulis, salis prominentibus. Flores axillares, dense Ferrugineo-villosi. Sepala i, decussata, ovata, acu- minata, intus marginibus exceplis glabra. Gorolla sepalis brevior, tubus lobis brevior, ad faucem villosus, lobis (S apice truncatis vel rotundatis, utrinque dense villosis. Stamina 16, ûlamentis brevibus villosis, antheris lateraliter debiscen- tibus, sparse villosis. Ovarium 8 loc'., dense rerrugineo-iomentosum , loculis ad basim ovarii complétas, supra liberis. Stylo exserto, basi villoso, superoe glabro. Pedunculi fructigeri 1 •> millim. longi. Froctus rubiginosus, pilis longis tectus, nvalis, 1 •> millim. allns. 7 millim. in diameho. periearpio çoriaceo vel lignoso, intus subcarnoso. Semen adscendens; tegumentum tenue subcarnosum vel \i\ coriaceum; — 409 — albumen parcum ad tegumenti parietem applicatum. Embryo, oblongus; radicula salis longa, producta, teres; cotyledones salis crassi, altéra facie externa concava, facie interna convexa, altéra in t us concava, dorso con- vexa; ambae, curvatœ, plicalae. 'i li. Sarawahensis Pierre mss. — Beccari (3io5 i. Habitai in Bornéo; . il i i -. Il.'rl). Pierre l'dlia oblonga, cum petiolo crasso 20 millim. longo, 18 cent. longa, 5 cent, lata, coriacea, aervatione more Dasyauli; a8-3o costulis, salis pro- minentibns. Pedunculi in axillis defoliatis, numerosi 16-30 millim.: longi, gla- berrimi. Sepala '1 . profonde lissa vel usque ad basim libéra, in u traque série. irabricata, ovato-lanceolata, obtusa, corollae paululo longiora, subglabra vel ciliata. Corollae lubus cylindricus vel inflatus, inlus adfaucem villosus, lobis paululo brevior; lobis 7-8 imbricatis, oblongis, membranaceis, ore pubes- centibus. Stamina 16, biseriala. seriebus approximatis, corollae lobis leviter bre- viora; filamenlis villosis, basi latis. Anlherae oblongae, subintrorsae. Ovarium 7-8 loc., costatum, villosum, loculis ima basi insertis, stylo sulcato glabro, basi incrassato, exserto. Ovula in quoque loculo axi inserta; disseptis ad apicem liberis. 5" G. pbolixa Pierre mss. — Beccari 2446; Sarawab in Bornéo (Herb. Pierre, 2121). l'ulia oblonga, basi attenuata, leviter obtuse acuminata, cum petiolo elon^alo. basi incrassato, 60 cent, longo, 2/1 cent, longa, 7 cent. 5 lata. oervatione more Dasyauli. 32-36 costulis, salis prominentibus. Pedunculi dense griseo-tomentosi, 2 cent, longi, in axillis dispositi, 2-3 vel plnres. Sepala '1. biseriata, inlus parlim glabra , extus griseo-tomenlosa. Corolla staminaque ignota. Ovarium, 7 locul., vâlosum, cum stylo basi incrassato villosoque; ovula in quoque loculo prope basim. angulo interno inserta; disseptis ultra ovu- lorum insertîonem liberis. Noi VBLLBS OBSERVATIONS SVB l l GEOLOGIE Dl Si SEGAL, par M. lb Professeur Stanislas Meunier. (>n a lu, dans la dernière livraison de aotre Bulletin, une très intéres- sante communication de M. le Capitaine du Génie Bené Friry, Correspon- danl iln Muséum, sur les principaux résultats «les Fouilles qu'il poursuit au — 410 — Sénégal, comme chef de la mission des sondages. Gel officier si distingué ,-i comme collaborateur des plus zélés son propre frère, M. le Lieutenant d'Infanterie coloniale Eugène Friry, qui opère dans la même région el qui, depuis la publication qui1 je viens de rappeler, m'a envoyé des échantillons qui nous procurent de nouveaux éclaircissements sur la constitution du sol de notre vaste colonie, (lis échantillons ont été recueillis dans une région tout à fait vierge jusqu'ici de recherches souterraines et qui est située en plein désert <\u Ferlo, à plus de 25o kilomètres du littoral; on conçoit avec quel intérêt j'ai reconnu, parmi ces matériaux de travail , des types extrêmement ressemblants à ceux que nous avons déjà dé maintes loca- lités du Saloun, du Baol et du Cayor. Les plus saillants à première \ue concernent des calcaires à nuininu- lites tantôt grandes (N. Gizehensis) , découvertes d'abord dans le désert libyque, qui semblent indiquer maintenant qu'à l'époque lutétienne infé-* rieure, tout le Nord de l'Afrique était à l'état de fond de mer, tantôt plus petites et l'appelant N. distans, mais en différant cependant. Un puits ouvert à Gassé, non loin de Yang-Yang, a fourni une roche rappelant (à cela presque la nummulite n'y est pas de la même espèce) la pierre « liards des carriers des environs de Soissons. (l'est une vraie lumachelle où les lests du foraminifère sont serrés les uns contre les autres. En présence de cette constatation, dont tout le monde appréciera l'impor- tance, il est utile de remarquer que nous sommes conduits par elle à re- connaître l'existence d'un épais niveau minimulilique très étendu dans le sous-solde tout le Sénégal. En effet, nous axons signalé les nummuliles d'abord à Saint-Louis, puis à Mahayes (près de Kaolak, dans le Baol), enfin à Diaksao, à Mudoky, à Kiss et à Dène (auprès de Louga, dans le Cayor). Dans cette dernière région, le \. Gizehensis est associé à une autre nummulite de la dimension de celle de Gassé et à d'innombrables alvéo- lines «. Tout au voisinage du puits de Gassé, le Lieutenant Eug. Friry eu a ouvert un second, à Badien, et bien que celui-ci ait plus de a5 mètres, il n'a pas rencontré le niveau des nummulites. Il traverse d'abord une dou- zaine de mètres de sables et d'argiles qui doivenl être des produits de décal- cification intempérique; puis il recoupe une longue suite de couches (,) A Dène, les nummulites commencent à 1 5 mètres au-dessous de la surface du sol H Be prolongent jusqu'au fond actuel du puits, c'est-à-dire à •' 'i m. -»o. Dans celte épaisseur de près de 10 mètres, on distingue divers niveaux d'après l'abondance nu l'absence des nummulites et aussi d'après la nature de la roche i|ui les empâte I n des niveaux les plus remarquables est un banc entièrement ■ulicifié i|ni donne l'idée d'une Borte de travertin meuliérîforme lent pétri denum- lit'-- Quelques bivalves Crassaulle?) uni été recueillis à a/i mètres de pro- fondeur. — AU — calcaires et marneuses dont plusieurs sont remarquablement riches eu moulages de fossiles très variés. Outre de nombreux Oursins, parmi les- quels Ggure Oligopygus Meuniei'i Lambert, précédemment découvert à Baaheit, dans le Sine, on v voit une série de .Mollusques qui rappellent intimemenl les formes les plus connues du calcaire grossier inférieur de Paris: des Caslrochœnes , des Solens, des Gardites, des Huîtres v abondent en mélange avec des Turritelles, des Cônes, des Mitres, des Sigarets, des Bulles ou des Ces lits très remarquables comptent parmi les premiers spécimens de '.«■s mêmes marnes existent ■< Sanghaï en association avec les calcaires et alternant même avec quelques-uns de leurs lits. • — 412 — formations tertiaires que nous ayons eu (dès icS()8)(l) l'occasion d'étudier. Nous venons de les retrouver, avec de 1res légères variations, dans la série des roches retirées d'un puits de <)(» mètres récemment ouvert à Keur- Mamaram auprès de Tliiès. à l'altitude de 13 mètres. C'est au-dessous d'une cinquantaine de mètres de couches dont les plus inférieures sont des cal- caires avec Pêcten et autres fossiles lutétiens que se présentent ces marnes, d'ailleurs très py piteuses, reposant mu- un lit de calcaire tuberculeux bleuâtre. La conséquence des faits que nous venons de résumer c'est que les marnes phosphatées épaisses de fossiles, reste en- core indéterminé. Cependanl d'intéressants documents fournis récemment par le pied de la grande falaise de Tliiès, auprès de la Pallée de Tamna, montrent comme support . en ce point, du niveau à nummulites un calcaire très particulier, très différenl de celui de Rufisque, avec des fossiles indis- tincts. 11 faudra de nouveaux matériaux [tour savoir s'il prend la place de la pierre lithographique ou s'il s'intercale entre celle-ci et les bancs num- mulitiques. Provisoirement, et jusqu'à nouvel ordre, nous distinguerons dans Téocène sénégalais quatre niveaux superposés dont la caractéristique vient d'être résumée. Ce sont, à partir d'en bas : 1° le terrain Gasséen (ou du calcaire nummulitique); a0 le terrain Badiénien (ou du calcaire à Oligo- pygus >: 3e le terrain Diélorien (ou des marnes phosphatées à ménilites et à dents de Squalidés 1; 4° enfin le terrain Fandénien. qualifié ainsi déjà par M. Chaulard (ou du calcaire à Échinolampas)^. Le tout reposant sur le calcaire de Rufisque et supportant un couronnement dérivant peut-être de la décalcification et comprenant des latérites el des sables superficiels. S/ fl IBS ÉDIFICES CR181 \LLINS EBLICOÏDAl V f)E LA CHOLBSTBMNE, pab M. Paul Gaubebt. Il arrive parfois qu'une substance fondue ou en dissolution se solidifie en donnant des sphérolites. Ces derniers montrent généralement à leur périphérie les poinlemenls des cristaux les constituant (triphénylméthane, marcasile, etc.), mais il arrive aussi que leur surface extérieure est rigou- reusement Bphérique, les cristaux élémentaires ayant perdu, pour ainsi dire, leur individualité. Tous ers sphérolites, examinés en lumière parallèle et avec les niçois croisés, montrent une croix noire et leur teinte de pola- risation est toujours la même de la périphérie au centre. Il existe d'autres (') Chaotabd, Bull. Soc. géol. de Fr. ( Ie), V", i5i (igo5). — h\'i — sphérolites, découverts par xMichel Lévj ' dans la calcédoine, montrant dans les mêmes conditions, eu plus de la croix noire, des anneaux con- centriques a\ec des teintes diverses, mais se reproduisant en partant du centre avec une grande régularité. Celte alternance d'anneaux dus à des orientations différentes des particules cristallines est produite par l'enrou- lement de ces derniers autour de la fibre. Ces sphérolites ont pris un grand intérêt, au point de vue de la structure des corps cristallisés, depuis que M. Wallerantm a découvert la cause de l'enroulement. Ce savant a, en effet, montré (pie cet enroulement des par- ticules autour des libres se l'ait sous l'inlluence d'une substance étrangère ajoutée au corps fondu, si celte dernière possède le pouvoir rolaloire et, t'ait très important, le sens de l'enroulement dépend du signe de la rotation. Ainsi . les deux modifications de la malonamide donnent des sphérolites dont l'enroulement est dextrogyre avec l'acide tartrique droit et lévogyre avec l'acide tartrique gauche. 11 en est de même dans la forme stable de l'acide gl\ colique sous l'inlluence des mêmes acides, mais l'inverse a lieu pour la modification instable. Dans cette note je me propose d'étudier des édifices semblables fournis par la choleslérine; M. W altérant avait observé déjà ceux du propionate dans la plus biréfringente des deux formes. On sait que les cristaux de cholestérine sont biaxes et probablement tri- clioiques. Fondus sur une lame de verre et recouverts d'un couvre-objet, ils donnent en se solidifiant, comme je l'ai déjà indiqué, des sphérolites. plus où moins réguliers et d'un diamètre variant avec la vitesse de refroi- dissement, avec l'épaisseur de la couche liquide se trouvant entre le porte- etle couvre-objet. Le mode opératoire le meilleur, pour obtenir des sphé- rolites favorables à l'élude, est de prendre une quantité de choleslérine lelle (pie le liquide obtenu par fusion forme une couche aussi mince que possible, et, en outre, de produire une fusion sur le couvre-objet pour diminuer encore l'épaisseur du liquide, et répéter plusieurs fois l'expé- rience en refondant la matière solidiliée. En opérant ainsi , toute la choles- lérine cristallise en sphérolites, presque constamment enroulés, et la bi- réfringence des plages parallèles au plan des axes optiques ne dépasse pas le rouge de premier ordre. On observe principalement deux sortes de sphérolites : i° Dans les uns. les particules cristallines possédant la même orientation optique Nir parallèle à la direction des libres; a0 Dans les autres sphérolites, l'enroulement hélicoïdal restant le même, les particules cristallines, possédant la même orientation, ne se trouvent plus disposées sur les anneaux concentriques, comme dans le cas précé- dent, mais bien sur une spirale comme l'indique la figure ci-jointe. ■ • ' s spirales sont habituellement enroulées en sens inverse des aiguilles d'une montre; quelquefois, cependant, elles sont dextrogyres. Sur la plu- part des sphérolites, l'enroulement de la spirale et l'enroulement héli- coïdal des fibres sont tous deux lévogyres. L'enroulement hélicoïdal parait ici se produire sans l'intervention d'une substance possédant le pouvoir rotaloire ou du moins la dissymétrie molé- culaire provoquant ce dernier (M. Wallerant); mais je ferai remarquer que les cholestérines de diverses origines se comportent différemment au point de vue de la facilité de donner des sphérolites à enroulement héli- coïdal, ce qui ne peut être expliqué que par la présence, dans ces choles- térines, de matières étrangères en quantité inégale ou de nature différente. Les observations de M. Ja?ger(l) viennent à l'appui de celte idée. 11 a, en effet, trouvé que la choleslérine ne donnait pas de sphérolites, alors que la phytostérine (cholestérioe végétale) en donne très facilement avec enrou- lements dont il n'a pas reconnu la nature. Or, les produits que j'ai à ma W Lbgeb, Recueil des Travaux chimiques des Pays-Bas , t. \\V. 1906, \>. 336. MlSKI.U. XIV. 3° — 416 — disposition me donnent constamment des résultats différents. La phytoslé- rine extraite des pois doit être fondue, en opérant comme je l'ai indiqué plus haut plusieurs fois, pour donner des sphérolites enroulés (1). On peut encore admettre que la choleslérine , qui est polymorphe, possède une forme ayant une dissymétrie pouvant enrouler l'autre forme, ou encore que ce sont les molécules liquides de la choleslérine fondue (lévogyre) qui produisent l'enroulement; mais l'existence d'un corps étranger me semble l'hypothèse la plus probable. La cholestérine fondue avec le menthol, qui cristallise aussi en sphéro- lites simples , donne, quand ce dernier corps est en assez grande quantité, des édifices hélicoïdaux dont le pas de l'hélice peut être très grand. La teinte de polarisation, grise au centre, monte graduellement allongée vers la périphérie, mais très lentement. Parfois, la transition entre les teintes est brusque, les colorations sont nettement tranchées, et la séparation est faite par des circonférences concentriques parfaites. L'épaisseur de ces couronnes n'est pas toujours la même dans le même sphérolite. Le menthol influence donc la longueur du pas de l'hélice: si ce corps est mal réparti, il se produit alors des sphérolites divisés en secteurs, ayant chacun un enroulement avec pas de l'hélice différent, de telle sorte qu'ils présentent une structure en apparence très compliquée. La cholestérine fondue avec la santonine donne un produit possédant des enroulements hélicoïdaux permettant de montrer, du moins dans ce cas particulier, l'influence de la vitesse de formation des sphérolites sur le pas de l'hélice, dont la longueur, comme l'a indiqué M. Wallerant, est aussi en niai ion avec la quantité de matière étrangère produisant l'enroulement. La vitesse d'accroissement des sphérolites de santonine et aussi du com- posé en question diminue avec la température et même, à un momenl donné, elle est complètement arrêtée. On constate que plus la vitesse de formation du sphérolite est grande, c'est-à-dire plus la température est rapprochée de celle du point de fusion, plus le pas de l'hélice est allongé. Ce travail montre donc en résumé que : t° ces sphérolites de choles- lérine présentent tantôt la structure des édifices hélicoïdaux avec un enrou- lement autour de la libre, et tantôt ils ont une structure plus compliquée; ils possèdent en outre un autre enroulement en spirale: •»" la longueur du pas de l'hélice des sphérolites d'un corps composé de santonine et de cholestérine dépend non seulement de la quantité de santonine, mais aussi de la vitesse de cristallisation et, par conséquent, delà température à la- quelle s'effectue la cristallisation. 1 L'ergostérine Betde ne donne jamais d'enroulements (mais elle enroule d'autres corps, phénol, benzoïne, etc.). Il esl encore à remarquer que, dans les sjihérolites de certaines choleslérines, il se produit par refroidissement des cassures concentriques qu'on n'ol^ene pa» dans les autres. — 417 — Sur les récentes mesures de courants marins i)a\s ibs mers scandinaves, par M. Ch. Gravier. Les courants marins localises à la surface de la mer, à cause surtout de leur importance spéciale pour la navigation, ont été beaucoup plus étudiés (juc ceux de la profondeur. Il n'en est cependant qu'un petit nombre qui aient été l'objet de recherches approfondies. Parmi ceux-ci, se place en premier lieu le Gulf Stream. La plupart des mesures relatives aux courants superficiels n'ont d'ailleurs été faites qu'au voisinage des côtes, en eau peu profonde, généralement sur des bateaux-feu. Jusqu'en ces dernières an- nées, on n'avait tenté aucune mesure au large, en pleine mer, pas plus pour les courants de surface que pour ceux de profondeur. L'élude de ces courants, à laquelle se lient étroitement les mesures de température, de salinité et des gaz dissous dans l'eau de mer, présente cependant un haut intérêt à divers points de vue. Beaucoup de ces -fleuves océaniques* dont les caractéristiques physiques diffèrent de celles du mi- lieu ambiant peuvent, lorsqu'ils ne sont pas à une trop grande profondeur, avoir un* faune et une flore différentes de celles qui les entourent. Les animaux prédateurs doivent rechercher avidement ceux qui sont les plus riches en organismes variés ; il est \ raisemblable de penser que les migra- lions des Poissons ne sont pas sans relation avec ces cours d'eau nourri- ciers. A l'étude des courants, se relient un grand nombre de questions biologiques des plus importantes et des plus difficiles à résoudre actuelle- ment, comme par exemple : les relations de nutrition entre la faune de sur- face (Plankton) et celle qui vit sur les fonds (Benthos); les migrations dans le sens vertical des animaux qui nagent à des profondeurs plus ou moins considérables, à une certaine distance du fond (animaux bathy- pélagiques) ; l'accumulation périodique d'organismes en certaines ré- gions, etc. Depuis 190/i, B. Helland-Hansen, avec le concours de divers collaboni- leurs, notamment du docteur Damas, a entrepris une série de mesures de courants faites aussi rigoureusement que possible, non seulement dans la mer du Nord, mais aussi dans les fjords ; c'est à cette date toute récente que remontent les premiers travaux scientifiques relatifs aux courants de pro- fondeur, en pleine mer. Grâce aux perfectionnements considérables dans la technique, ces recherches, qui présentent de très grandes difficultés, ont conduit à des résultais fort intéressants à tous égards, dans le détail des- quels il est impossible d'entrer ici. Les observations faites jusqu'à ce jour, malgré leur nombre relativement restreint, montrent, d'après Helland- Hansen , qu'il est possible d'étudier avec une précision satisfaisante lesmou- 3o. il 8 — vcnienls de la masse des eaux de l'Océan, même là où la profondeur esl considérable. Les stations étudiées par B. Helland-Hanseo apparliennenl à plusieurs groupes : quelques-unes d'entre elles sonl situées dans des aires où les courants réguliers de maire prédominent complètement, c'est le cas, en particulier, du Ling Bank, dans la mer du Nord; dans quelques autres, les courants de marée sont de très faible importance comparativement aux autres mouvements, par exemple dans les couches supérieures des stations étudiées dans le Skagerrack. Les variations trouvées dans la mer norvé- gienne ne montrent pas le type régulier semi-diurne des marées: il esl difficile actuellement de dire si ces variations sont dues à une période diurne des marées ou si elles n'ont aucune connexion avec ce phénomène. Entre ces deux groupes, il existe et on a constaté plusieurs formes de transition. Même dans les aires où le courant est à peine perceptible, il est encore possible de le tracer et de suivre la direction générale du corps tout entier de l'eau. Les courants de marée, dans les couches profondes, peuvent être déterminés même lorsqu'ils sont très faibles. Dans beaucoup de cas. la direction et la force des courants changenl à de très courtes périodes, et une simple observation à un moment donné ne sullil pas pour donner une idée claire de leur direction générale et de leur \itesse moyenne. L'étude générale de ces mouvements de tourbillon et des phénomènes du même ordre sera entreprise, il faut l'espérer, dans un avenir prochain. Il semble que l'océanographie entre dans nue nouvelle phase, grâce aux perfectionnements récemment réalisés dans la technique des recherches. Les puissances riveraines de la mer du Nord ont fondé, en 1902, un Comité international de recherches océanographiques; un laboratoire cen- tral fut établi à Christiania (1\ La France est restée en dehors de ce mouve- ment scientifique. Aussi n'y a-t-il pas lieu de s'étonner qu'au point de vue purement océanographique, les côtes françaises comptent parmi les plus mal connues de l'Europe occidentale. Les rares données que nous possédons .1 ce sujet ont été recueillies, en grande partie, au cours des croisières déjà anciennes du prince de Monaco et de celles de la Société océanographique du golfe de Gascotjno. Dans ces éludes de l'Océan, la Norvège, dont la côte esl -i profondément (1 Grâce aux recherches laites de toutes parts, la circulation des eaux à l'in- térieur «le la mer du Nord est aujourd'hui bien connue dans ses traits généraux (|iù ont t'-t •■ résumes léreinnienl |»ar Martin knudson, à qui on doit tant de lieauv travaux d'océanographie Uabtin Kni;i>m\. Some Reniai U ahout the Gurrents in tlie Nortli Sea ami adjacent Waters, Publication» <> — Présentation d'un nid d'Abeilles édilié à l'air libre offert par M. A. Ron- seray 177 Brao de Saint-Pol-Lias, Explorateur. Nomination comme Correspondant du Muséum (21 mai 1908) 200 Bresson. Nomination comme Boursier de Doctorat, iro année (9 no- vembre 1908) 3a6 BiiRit ( Malcolm). Catologue des Forficulides des Collections du Muséum . 99 et 1 1 5 Caille, Chef de Carré au Muséum, charge de Mission en Afrique occiden- tale. Rentrée en fonction ( 1" décembre '907) Carnegie. Don du moulage du Diplodocu». Cérémonie de sa remise au Président de la République et de son installation dans les Calories de Paléontologie du Muséum (i5 juin 1908) \')\ Cartaii.hac, Correspondant de l'Institut, Directeur du Musée de Toulouse. Nomination comme Correspondant du Muséum (avril 1908) 300 Caullery (Maurice), Professeur adjoint è la Faculté des Sciences de Pari-. Sur une forme de Tuniciers provenant do l'Expédition de V Astrolabe ( 1829) el le genre Chondrostaclu/s MacdonnlrJ 999 Cayla. Nomination comme Boursier de Doctoral. ■>' année (9 novembre 1908) •5"<'' Sur une nouvelle espère asiatique du genre Trichotantê» 170 Chalande (J.). Collections recueillies par M. Maurice de Rothschild dan-; — 425 — l'Afrique orientale (Ethiopie méridionale). Description d'une nou- velle espèce de Myriopodes du genre Pollyxanuê 1 13 Chevalier (A.)- Mammifères recueillis à la Côte d'Ivoire (Liste dressée par M. K.-L. TrocESSAm) 2^7 Batracien rapporté de la Côte d'Ivoire (Description de cette espèce nou- velle (Bufo Chevalicri) par M. F. Mocquard) 362 — Mollusques recueillis à la Côte d'Ivoire (1906-1907) [Description des espèces nouvelles par M. Louis Germain] 1 3& Coquilles marines recueillies sur la côte occidentale africaine (Sénégal; Casamance, Guinée, Côte d'Ivoire ). liste des espèces dressée par M. Ed. Lamy •,s:' Chbvbst. Don de sa Collection d'Insectes Coléoptères européens et exotiques par M°" la Comtesse Morand, sa petite-lille i45 Cbrvreux (Ed.), Correspondant du Muséum. Nomination comme Officier de l'Instructiou publique (a3 avril 1908) 177 — Sur les Commensaux du Bernard-l'Hermite l fi Chrétien (P.). Microlépidoptères de la Grande-Canarie tn Faune entomo- logique des Iles Canaries. Séjour de M. P. Lesne (1902-1903) 3.r)K Cobbibbb, Secrétaire perpétuel de la Soc. des Se. nat. et math, de Cher- bourg. Nomination comme Correspondant du Muséum (13 décembre «907) ;•• 9 Cottes (Capitaine Anthony), Chef de la Mission Sud-Cameroun. Nomina- tion comme Offuier de l'Instruction publique (3 janvier 1908). ... 1 Courteacx (René). Hémiptères d'Afrique (Togo et Abyssinie) 190 — Annonce de son décès survenu le aô septembre 1908 3s6 Colrtet (H.), Officier d'Administration de l'Artillerie coloniale, en retraite. Nomination comme Surveillant général du Muséum (27 mars 1908) 1 77 Crkqui Monpobt et Sénéchal de la Grange (Mission de). Tatous rares ou inconnus habitant la Puna argentine et bolivienne rapportés en France par M. le Dr Neveu-Lemaire, Membre de la Mission. (Observations et descriptions de deux espèces nouvelles par MM. G. Grandidier et Neveu-Lemaire ) '» - Collection d'Oiseaux recueillie en Bolivie (Liste dressée par M. A. Me- negaux) 3ao Cbos (Dr Auguste), de Mascara. Le Trichodes umbellatarutn Oliv. Ses mœurs , son évolution :! 1 .> Dahgot (Paul), Préparateur de la Chaire de Botanique (Phanérogame). Liste des Plantes récoltées par le Commandant de Lacoste au cours de sa mission dans l'Asie centrale en 1 906 129 Di haut (G.). Sur l'instinct de réparation architectural chez une \rarhnide, la Cteniza Sauvafrni Hossi 910 Demker, Bibliothécaire 1I11 Muséum. Présentation de l'ouvrage de M. Bar- hoza B idrigez intitulé : Sertutn Palmarum Brasilieiuiwn, offert par M. Doumer, Député " •' ■' Dbbikbb, Bibliothécaire du Muséum. Présentation de son ouvrage intitulé: Le» Race» en Europe. IL La taille en Europe a ■>•> — Û26 — Digdet (L.), Voyageur naturaliste. Envoi de Collections provenant du Mexique • 2 — Euvoi d'Orchidées du Mexique en 1907. Etude des Tillandsia, par \l \l. H. Poissons et P. Menet 19a - Observations sur quelques Plantes du Mexique 1 9 'i — Poisson percoïde (Epinephelus i%o$aceus Streets) rapporté du Golfe de Californie (Etude par le Dr Jacques Pellegrin) 3'mj Dollot (A.), Correspondant du Muséum. Profil géologique de la ligne n° 1 du Métropolitain : Porte de Vincennes-Porte Maillot et des annexes Étoile-Porte Dauphine, Etoile-Trocadéro 3aG Dodmer, Député. Don de l'ouvrage de M. Barboza Rodrigez intitulé : Sei-- litm Palmarum Brasiliensium 2 5.) Dubard (Marcel). Description de quelques types nouveaux de Sapotacées ( lllipées), d'après les documents de L. Pierre 4of> Fauvel (Pierre). Sur un Térebellien nouveau du Golfe Persique (Gn/- meea persica nov. sp.) 38(i — Variation sabelliforme du Spîrographis Spallanzanii à Saint-Vaast-la- Ilougue 389 Fa vin, Receveur des Postes au Dahomey. Nomination comme Officirr d'Académie ( 9 janvier 1908) 1 Frirv (René)(1), Capitaine du génie. Note sur la Géologie du Sénégal. . . 295 Foiirtau (R.), Correspondant du Muséum. Note sur les Echinides fossiles recueillis par M. P. Bédé au Djebel Haïdoudi (Tunisie), au Nord- Ouest de Gabès, sur la route de Gabès a Gafsa 3oo Gagnepajn (F.). Revision des Lardizabalées asiatiques de l'Herbier du Muséum 64 — Les Mahonia asiatiques de l'Herbier du -Muséum 1 3a — Une nouvelle Collection de Plantes indo-chinoises recueillies pour le Muséum par le Sergent Mourot 1 (iS — Une Collection récente de Scitaminées du Gabon faite par M. Le Teslu. . 4o3 Gacbert (Paul), Assistant de la Chaire de Minéralogie. Sur les édilices hélicoïdaux de la cholestérine '1 1 3 Geay (F.), Voyageur naturaliste du Muséum. Collections recueillies dans la Guyane française. (Description des espèces nouvelles de Colén- ptères Helminthides par M. A. Grouvelle. — Observations sur les mœurs des Paresseux et Etude sur leur marche et leur façon de grimper (PI. V) ainsi que sur leur nourriture, par M. A. Me- îicgaux 33 'i et .537 Geoh nm-SuTr-HiLAiHE. Mission en Espagne et en Portugal (1808) : His- toire et Documents par E.-T. Hamy ' 99 Germain (L.). Nomination de Préparateur intérimaire à la Chaire de Zoo- logie (Annélides, Mollusques, Zoophytes) [icr février 1908] i43 — Contribution à la Faune malarologique de l'Afrique équatoriale : Mil. Sur un Pieudotrochtu nouveau du Congu 53 1 Hpm/' Friry nrr René FWrj . p. "< ■ — 427 — Germain (L.). Contribution à la Faune malacologique de l'Afrique équa- toriale : XIV. Mollusques aouveau de la Côte d'Ivoire (Mission A. Chevalier, 1906-1907) 1 a '< — — XV Sur un nouveau Chelidonoptis du Congo (C. Roubaudi) 1C0 — — XVI. Hélix nouveaux recueillis par MM. Cbudeau cl Gruvel aux environs du Cap Blanc 290 Mollusques terrestres recueillis par M. Ch. Gravier à l'Ile San Thoiné (i9o(i) ; r':> Mollusques nouveaux de la République de l'Equateur 63 Ci.ey (Dr E.), Membre de l'Académie de Médecine, Assistant de la Chaire de Physiologie. Nomination comme Professeur de Biologie générale au Collège de France 96 G nnkssiat, ancien Directeur de l'Observatoire de Quito. Collection d'Oi- seaux recueillie dans la République de l'Equateur. (Liste dressée par M. A. Menegaux.) i<>7 (iiusdidier (G.) et Neveu-Lejiaire. Observations relatives à quelques Ta- tous rares ou inconnus habitant la ttPuna» argentine et bolivienne (PI. I et II ) '1 — Sur la présence de Diptères Culicides (Anophèles maculipennis) dans les Galeries du Muséum !tn Gravier (Ch.). Sur les Annélides Polychètes rapportées par M. le Dr Rivet, de Payta (Pérou) [suite] io Mollusques recueillis à Bergen (Norvège) en 1908. Liste dressée par M. Ed. Lamy 38o — Méduses recueillies en 1906 dans le Golfe de Tadjourah (Somalie française). [Liste et description des espèces nouvelles par M Cl. Hartlaub] 383 Sur les récentes mesures des courants marins dans les mers Scandi- naves A 1 7 Gravot (Dr). Collections recueillies au cours de la Mission Sud-Cameroun. (Description d'un Tahanide nouveau, Subpangnnia Gravoti, par M. J. Surcouf) aS'i I înoi velle (A.), Correspondant du Muséum. Diagnoses d'espèces nouvelles de Coléoptères Clavicornes recueillis dans l'Afrique orientale anglaise par M. Maurice de Rothschild 365 Guérir (J.-E.-D.), Préparateur de la Chaire de Zoologie (Annélides, Mol- lusques, Zoophytes). Mise en congé (5 février 1908) 96 Goili.\umin (A.). Sur la valeur et les affinités des genres Santiriopsis , Pa- cliylobus et Dacnjodes 1 65 Goinoiskau, Directeur de l'Observatoire des Cadets (Martinique). Nomi- nation comme Officier d'Académie (:? janvier 1908) 1 Hamki.in et MoniN. Sur un nouveau gîte fossilifère à Darvaull, près Ne- mours (Seine-et-Marne) -~> H ami (E.-T. ). /." Mission de Geoffroy-Saint-Hilaire en Espagne et en Por- tugal ( 1808 1 : Histoire et document», in Arch. Mus. nov. ser. , t. X.. 19g — Les Faucons du roi Henri I\ 901 — .128 — IUmïiK.-T.i. Victor Jacquemont (1801-1 83a). Discours prononcé lors de l'inauguration du monument élevé à Hosdin (Nord), le 6 septembre 1908 33() — Discours prononcé à ses obsèques (31 novembre 1908), par M. L. Vaillant, Professeur Assesseur du Directeur 322 Allocution prononcée à se»- obsèques par M. R. Verneau, Professeur in- térimaire de la Chaire d'Anthropologie 3a 5 Haiiiot. Nomination comme Assistant de la Chaire de Botanique (Crypto- garnie ) [ 1 " mai 1908] 199 aiimand (J.), ancien Ambassadeur au Japon et Gallois (Edme), Interprèle. Collections recueillies au Japon et données au Muséum. Liste et description d'espèces nouvelles de Coléoptères Nécrophages par M. G. Portevin 19 IIartlacb (CI.). Méduses recueillies en 1906, par M. Ch. Gravier, dans le Golfe de Tadjourah (Somalie française). Liste et description des es- pèces 383 Haog, de la Société des Missions évangéliques dn Congo. Nomination comme Officier d'Académie ( 2 janvier 1 908 ) 1 Envoi d'une Collection de Poissons recueillis dans l'Ogôoué. (Liste et description d'une espèce nom elle, par le D" Jacques Pellegrin.). . . . 3 '17 Héribacd (Le Frère Joseph). Présentation des ouvrages suivants : Les Dia- tomées d'Auvergne. — Les Diatomées fossiles d'Auvergne. — Dispo- sition méthodique des Diatomées d'Auvergne. — Les Musctnérs d' Ui- vergne. — La Flore d'Auvergne '^ Hkribald (Le Frère Joseph) et Malixvaud (E.). Présentation de leur mé- moire intitulé : Un Carex nouveau pour la Flore française :> Hubkrt (Henry), Administrateur des Colonies. Don de Crustacés (Peneeui brasiliensis) 1 "(>7 Hue (M. l'abbé). Nomination comme Officier d'Académie (a3 avril 1908) 177 Huf.rre. Nomination comme Boursier de Doctorat, 2e année (9 novembre 1908) 3aC Jacquemont (Victor). Discours prononcé à l'inauguration du monument élevé à Hesdin (Nord), le 6 septembre 1908, par le Professeur E.-T. Hamy 3aj) Jadot (Paul) et Morin (Maurice). Indice de la présence de la Faune des Bonzon dans le calcaire de la Brie à Thorigny (Seine-et-Marne). ... 7^ Joankis (J. de). Paralipsa gularis Zellor, Galléride d'origine orientale ob- servée récemment en France "77 Joubin, Professeur au Muséum. Présentation de deux nouvelles feuilles des Cartes indiquant les Gisements de Coquilles comestibles de nos côtes . . 900 — Note sur les Cartes indiquant la distribution des végétaux marins sur la côte nord du Finistère 4 01 Koehlbb, Professeur de Zoologie à l'Université de Lyon. Description d'une Astérie nouvelle (ftcpanthia Joubmi) provenant du Cap Saint-Jacques Cochinchine) ":; ' Koli.mann. Nomination comme Préparateur intérimaire de la Chaire de Zoologie (Mammifères cl Oiseaux) [7 mai 1908] 900 — 429 — Lacroix, Professeur au Muséum. Présentation de l'ouvrage de M. Hubert (Henry) intitulé : Mittion tcitntifiqtu au Dahomey :!-">7 Lifaie (Guill.), Négociant à l'Ile Maurice. Nomination comme Officier d'Académie { 2 janvier 1 908) 2 Lamt (Edouard). Coquilles marines recueillies par M. le D' Neveu-Lemaire pendant la mission de Créqui Montfort et Sénéchal de la Orange dans l'Amérique du Sud (1908). [Suite.] f\h • — Description d'un Lamellibn'nche nouveau des Iles Malouines 128 — Liste des Coquilles marines recueillies par M. A. Chevalier sur la Côte occidentale africaine (1906-1907) a85 — Liste des Mollusques recueillis par M. Ch. Gravier à Bergen (Norvège) en 1908 38o Langlassé (E.). Orchidées (Tillandsia) recueillis au Mexique en 1898- 1899. Description des espèces nouvelles par MM. H. Poisson et P. Monet s36 Lecomte (H.), Professeur au Muséum. Présentation de la Flore de l'Indo- Chine : Tome VI , fasc. 1 1 h 0 — Tome II , fasc. 1 267 — Tome I , fasc. 2 3 2 8 Lkfkvke, Administrateur adjoint des Affaires indigènes. Notice sur le Penœus brasiliensis , Crevette du Bas-Dahomey (Crevette du lac Ahémé). ... 2G7 Le(.k>ore (Bené). Nomination comme délégué dans les fonctions de Prépa- rateur de la Chaire de Physiologie générale (i5 juin 1908) r>f>8 Lesage (Henri), Commis des Affaires indigènes à Konakry. Nomination comme Officier d'Académie (2 janvier 1908) 2 Lesne (P.). Note sur les Coléoptères Térédiles. Un nouveau Lycide appa- renté au Lyctus brunneus Steph 3 fit) Faune enlomologique des Iles Canaries. Séjour dans la Grande-Canarie ( 1902-1908). I. Microlépidoptères, par M. P. Chrétien 358 Le Testu. Collection de Scilaminées faite au Gahon. (Liste dressée par M. F. Gagnepain.) ko\\ Lévêqce (Guillaume). Sur un Dons Johnstoni Aid. Hanc 235 — Note préliminaire sur quelques effets de la Leucine sur les Invertébrés. 89 Liari) (L.), Vice-Becteur de l'Université de Paris. Circulaire relative aux Bourses de voyage autour du Monde 1 253 Loi \->, Ingénieur des Mines. Nomination comme Correspondant du Mu- séum (3o avril 1908) 200 Magrettj (Dr P.). Collections recueillies par M. le Baron M. de Bollischild dans l'Afrique orientale. Insectes Hyménoptères : Sphégides et Eva- niifli's 187 Mazières. Nomination comme Boursier de Doctorat, 1" année (9 no- vembre 190S) 200 Mknegaux (A.). Liste des Oiseaux de la Guyane française donnés au Mu- séum par M. Bey, Gouverneur de la Colonie 8 — Sur les Embryons, les Poussins et les Jeunes des Oiseaux des régions australes 1 o'i — 430 — Menegaux (A.). Oiseaux de l'Equateur donnés au Muséum par M. Gonncs- -i.il . ancien Directeur de l'Observatoire de Quito 107 — Description de deux formes nouvelles d'Oiseaux rapportés de la Bolivie par la Mission Créqui Monfort 3/io - La marche et la façon de grimper des Paresseux (pi. V) 33fl — La nourriture des Paresseux 007 Meunier (Fernand). Nouveaux Paléodictyoplères du Sléphanien de Com- mentry. (Fig.) 34 Deuxième note sur des Paléodictyoplères du Stéphanien de Commen- "y. (Fig.) . • 37 — Nouveaux Mégasécoptérides et nouveau Paléodictyoptère de Comnien- Iry. (Fig.) '7'! — Quatrième note sur de nouveaux Insectes du Stéphanien "'' — Nouvelles observations sur la Géologie du Sénégal 4 09 Variété nouvelle du Gypse de Sannois (Seine-et-Oise) 70 Michel (R -F.-L.), Ingénieur des Arts et Manufactures, Commissaire à la Mission Sud-Cameroun. Nomination comme Officier d'Académie (9 janvier 1908) Ministre de l'Instruction publique. Patronage accordé à la Société des Amis du Muséum ' — Promesse de subvention pour l'édification du monument île Lamarck.. 1 Mocqoard (F.), Assistant de la Chaire d'IIerpétologie. Admission à "la re- traite ( icr mai 1908) 90° — Description de quelques Reptiles et d'un Batracien nouveaux de la Col- lection du Muséum 2 °9 Modest (Capitaine). Lchinodermes recueillis au Cap Saint-Jacques \ Cochin- chine) [Description d'une Astérie nouvelle, Nepanthia Joubini, par M. kœhler] ;':i:! Morand (Comtesse). Don de la Collection d'Insectes Coléoptères européens et exotiques de M. Chevret , -on grand-père Morin (Maurice). Coupe géologique du tunnel de Noisy-le-Sec — (en collaboration avec M. Hamelin). Sur un nouveau j;îte fossilifère a Darvaull , pies Nemours 1 Seine-et-Marne) 7-' 1 en collaboration ayee M. Paul Jodot). Indice de la présence de la faune de Ronzon dans le calcaire de la Rrie, à Tborigny (Seine-et- Marne) 's Nkvki-Lemaire et Ghawdidibb (G.). Observations relatives 6 quelques Ta- tous rares ou inconnus habitant la Puna argentine ou bolivienne. . h 'if) ;- — 431 — Neveu-Lbmaibj et Grandidieh (G.). Sur ia présence de Diptères Culicides i Anophèles maculipennis) dans les Galeries du Muséum 39 Nicloux (Dr). Nomination comme Assistanl de la Chaire de Physiologie gé- nérale (1er mai 1908) ion — Présentation de son ouvrage intitulé : Les anesthésiques généraux au point de vue chimico-physiologique 267 — Dosage de petites quantités de chlorure d'élhyle pur 81 — (En collaboration avec M. L. (.amis.) Aneslhésie par le chlorure d'éthyle. Dosage dans le sang. Élimination. Répartition entre les globules et le plasma 83 \ki mann (G.). Description d'une espèce nouvelle d'Ixodiné du Congo, fig. 35a Ni 5sac=(G1. de). Sous-Bibliothécaire au Muséum. Présentation de l'ouvrage * de M. Ph. de Lauzun intitulé : Correspondance de Bory-de-Saint- Vinccnl 328 Oboi.onski (Professeur). Lettre annonçant la création à Kiew (Russie) d'une Société des Amateurs de la Nature 2 Papih. Nomination comme Boursier de Doctorat, irc année (9 novembre 1908 ) 3a6 Pellegri!) (François). Présentation de sa thèse intitulée : Recherches anato- tniques sur la Classification des Genêts et des Cytises 257 Pellegrin (Dr Jacques). Characinidés américains nouveaux de la collection du Muséum d'Histoire naturelle 3/ia — Poissons recueillis par M. le Dr Wurtz en Guinée française. — Descrip- tion de quatre espèces nouvelles 2o'i -*— Poissons d'eau douce de Formose. — Description d'une espèce nouvelle de la famille des Cyprinides 26a — Poissons du Congo recueillis par la Mission d'Etude de la maladie du Sommeil ' 265 — Collections recueillies par M. E. Haug dans l'Ogooué. — Liste des Poissons et description d'une espèce nouvelle 1 . . . . 3/17 — Sur un grand Poisson percoïde peu connu du golfe de Californie ( Kpi- nephelus rosaceus Streels.) 3/19 Peloliide (Fernand). Nomination comme Délégué dans les fondions de Préparateur de la Chaire do Botaniipie ( Cryptogamie) [ 25 juin 1 908 ] 2.V1 Pebbibb (Edmond 1, Membre de l'Institut , Directeur du Muséum. Allocu- tion prononcée à l'occasion de la mort de M. Henri Becquerel, Se- crétaire perpétuel de l'Académie des Sciences , Professeur au Muséum , et de M. E.-T. Hamy, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum (Réunion des Naturalistes du Muséum, ah novembre 1908) 3ig — Discours prononcé aux obsèques de M. Henri Becquerel, Secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences, Professeur au Muséum 3ao Pettit.( Auguste). Sur le rein de l'Eléphant d'Asie (Elephas indicus , Cuv. $ ). 102 — Sur une adaptation à la fonction adipopexique du rhomboïde (Zébus de Madagascar ) 209 PhisAlu (Mm°), Chef adjoint des travaux de pathologie au Laboratoire co- M08ÉCM. — xiv. 3i — 432 — lonial du Muséum (En collaboration avec M. G. Dehait). Action physiologique du venin du Di.scofflossns picius -ioa l)niSALix(Mn,c). Action physiologique du venin muqueux des Batraciens et en particulier des Discoglosridœ <>°6 Pic (Maurice). Nomination comme Correspondante^ Muséum (ai mai 1908). aoo Piéron (H.)- L°s facteurs des mouvements périodiques des Convoluta dans leur habitat naturel 2C)3 Pierre (L.). Description de quel(|ues types nouveaux ou peu connus de Sapotacées (lllipées) par M. Marcel Dubard, d'après les documents réunis par !i0D Poisson (H.) et P. Monet. Notes sur quelques Tillandsia des Serres du Muséum 1 99 — Notes sur quelques Tillandsia du Mexique aH6 Poisson (Jules). Assistant de la Chaire de Botanique (Phanérogamie). Ad- mission à la retraite avec le litre d'Assistant honoraire ( 1" mai 1 908) 200 Portevin (G.). Les Nécropliages du Muséum, quatrième note (fig.) 19 Bégimbart (Dr). Don de sa Collection de Coléoptères aquatiques, acquise à l'aide d'une Souscription ouverte parmi les Membres de la Société entomologique de France 1 44 Bey, Gouverneur de la Guyane française. Collection d'Oiseaux recueillie à la Guyane (Liste dressée par M. A. Menegaux) 8 Bivet (Dr). Annélidos polvchètes rapportées de Payta (Pérou) [Description des espèces nouvelles par M. Ch. Gravier] 4o Bollinat, d'Argenlon sur Creuse. Nomination comme Correspondant du Muséum (20 février 1 908 ) * 96 Bomeu (A. de). Échantillons géologiques rapportés de la Guyane et du Soudan français par M. Vuillct, Inspecteur de l'Agriculture colo- nial i3g — Chef des travaux minéralogiques au Laboratoire colonial , comme Officier d'Académie (a3 avril 1908) 177 Bonseray (A). Don d'un nid d'Abeilles édifié à l'air libre 177 Rothschild (Le baron Maurice). Collections recueillies dans l'Afrique orien- tale anglaise. Silphides et Liodides. Description d'une espèce nou- velle 1 llijpoliades llothschildi , par M. G. Portevin ab' et 37 — Description d'une nouvelle espèce de Myriopodes du genre Pollyjcenux , par M. .1. Chalande 1 13 — Coléoptères : Nouvelles espèces du genre Lagria, par M. F. Borchmann. i5i — Description d'un Coléoptère Lathridien nouveau, par M. M. Pic 187 — Insectes Hyminoptères : Sphégides et Evaniides. Description des espèces nouvelles, par le l)r P. Magrelti 187 — Insectes Coléoptères : Lycides. Liste et description d'une espèce nou- velle, par M. J. Bourgeois 376 — Insectes Coléoptères : Clavicornes. Diagnoses des espèces nouvelles, par M. A. Grouvelle 3o5 — Sur l'herbier fait en igo4 dans l'Ethiopie méridionale : I. Résultats généraux; IL Listes des plantes polypélalcs; III. Liste des plantes monopétales, par le B.-P. Sacleux aio et 29a — 433 — RoiuAiD (E.) [En collaboration avec M. J. Surcoût"]. Tabanides recueillis au Congo français par la Mission d'étude de la maladie du sommeil. 29 1 — Résultats actuels des recherches biologiques affectuées au Laboratoire de la Mission d'étude de la maladie du sommeil de Brazzaville et leur application à la prophylaxie. A. Recherches sur l'évolution du Trypanosome chez les Insectes piqueurs. — R. Recherches sur le mode de vie de la Glossina palpalis 210 Rolbmd (E.) et Weise (A.), Membres de la Mission d'étude de la maladie du sommeil. Don d'une collection de Poissons recueillis au Congo français (Liste dressée par le Dr Jacques Pellegrin) 266 Roi \ (E.). Assistant de la Chaire de Physique végétale. Démission et ac- ceptation (i5 février 1908) 96 — Nomination comme Inspecteur général du Laboratoire de l'Etat, Chef du service de la répression des fraudes au Ministère de l'Agriculture. g5 Sacleix (R.-P.). Sur l'Herbier de M. Maurice de Rothschild (Collection faite dans l'Ethiopie méridionale. I. Résultat généraux. II. Liste des Plantes polypétales 289 — III. Liste des Plantes monopétales , , 292 SiUTEB (Hans). Don d'une Collection de Poissons d'eau douce recueillis à Formose (Liste et description d'espèces nouvelles, par le Dr Jacques Pellegrin) 262 Semk mon. Nomination comme Stagiaire, 2" année (9 novembre 1908).. . . 326 Société entomologique de France. Don de la Collection de Coléoptères aqua- tiques de feu le Dr Régimbart acquise à l'aide d'une Souscription ouverte par ses Membres \hk Solland. Nomination comme Boursier de Doctorat, ire année ( 9 no- vembre 1908 ) 326 Subcolf (J.). Troisième note sur les Tabanides du Musée royal d'Histoire naturelle de Bruxelles 122 — Description de Diptères piqueurs africains. Tabanides du genre Hcemo- topnla = 1 53 — Description d'un Tabanide (Hvematopota) d'Abyssinie 2 24 — Notes sur les Tabanides ( Panfronia) de la Collection du Muséum 226 — Catalogue des Diptères Tabanides du Musée de Madrid 227 — Sur une nouvelle division des Tabanides du genre Pangonia 282 SuBCODF (J.) et Roi raid (E.). Tabanides recueillis au Congo français par la Mission d'étude de la maladie du sommeil 221 Troi essart (E.-L.). Contributions à la distinction spécifique des Cercopi- thèques du groupe de la Diane 97 — Liste dos Mammifères recueillis par M. A. Chevalier à la Côte d'Ivoire. i46 — Notopterii Macdonaldi neo-caledonica nov. subsp 267 Vaillasi (Léon ). Professeur-Assesseur du Directeur. Discours prononcé aux obsèques de M. E.-T. Ham\ . Membre de l'Institut, Professeur au Muséum 322 3i. — 434 — __ Présentation de sa traduction de la Biographie de Cutter, par Karl Ernt Von Baer 96 De sa notice intitulée : Muséum national d'Histoire naturelle. — Inauguration du monument élevé à la mémoire de Bernardin de Saint-Pierre 1 7* — — des Nouvelles Archives du Muséum, h* sér. T. X 199 — Sur un individu monstrueux nycleroïdes de Rata clavata Linné.. . . 119 La Reproduction du Xenopus lœvis Daudin à la Ménagerie du Muséum d'Histoire naturelle ao3 — — Itinéraire de la Mission PeUiot-Vaillant de Tourfan à Pékin. — Excursion de M. le Dr Louis Vaillant dans la région de Siming-Fou. iao Vailla.nt (Dr Louis), Voyageur du Muséum. Lettre donnant des rensei- gnements sur la Mission Pelliot-Vaillant Verneao (Dr R.), Assistant de la Chaire d'Anthropologie. Nomination comme Professeur intérimaire à cette Chaire ( 1 1 février 1908). ... gh' — Allocution prononcée aux obsèques de M. E.-T. Hamy, Membre de l'Ins- titut, Professeur d'Anthropologie au Muséum (21 novembre 1908). 3aD Villaume, Correspondant du Muséum. Nomination comme Officier de l'Instruction publique (a3 avril 1908) '77 Viré (Armand). Étud ! sur les alluvions des grottes — par M. Dans Sauter d'une Collection de Poissons (Peau douce de For- mose recueiilis "''" — par le Dr Wurlz d'une Collection de Poissons recueillis dans les Rivières du Sud (Guinée française) '. •'"'I Envoi par M. Digue t, Voyageur naturaliste , de Collections provenant du Mexique Lettre de M. le Professeur Obolonski annonçant la création à Kiru (Russie) d'une Société des [mateurs de la Nature a — de M. le Dr Louis Vaillant, Voyageur du Muséum, donnant des rensei gnements sur la Mission Pelliol-Vaillanl a Mission de Geoffroy Saint-Hilaire en Espagne el an Portugal (1808) : His- toire ei Doci ali par M. E.-T. Ilnmy 1 99 — 437 — Nomination de M. le Commandant Annel, ancien Suneillant général du Muséum, comme Officier d'Académie (a janvier 1908) 1 — de H. Baret, Vice-Président de ia Société française de Minéralogie, comme Correspondant du Muséum (ai mai 1908) aoo — de M. Bourgeois (Jules), Ancien Président de la Société Knlomologique de France, comme Correspondant du Muséum (20 février 1908). . . 96 — de If. Brau de Saint-Pol-Lias, Explorateur, comme Correspondant du Muséum (9 1 mai 1908) 90° — de M. Bresson comme Boursier de Doctorat, 1" année (9 novembre 1908) 3»6 — de M. Cartailliac, Correspondant de l'Institut, Directeur du Musée, de Toulouse, comme Correspondant du Muséum (3o avril 1908) aoo — de M. Cayla, comme Boursier de Doctorat, ae année (9 novembre 1908) • • 3a6 — de M. Chevreux, de Bône, Correspondant du Muséum, comme Officier de l'Instruction publique (a3 avril 190S) 177 — de M. Corbière, Secrétaire perpétuel de la Soc. nat. des Se. nat. et math, de Cherbourg, comme Correspondant du Muséum (12 dé- cembre 1907) — de M. le Capitaine Cottes (Antony), Chef delà Mission Sud-Cameroun, comme Officier de l'Instruction publique (a janvier 1908) 1 — M. Courtet (H.), Officier d'Administration de l'Artillerie coloniale, en retraite, comme Surveillant général du Muséum (97 mars 1908). . 177 — de M. Favin, Beceveur des Postes au Dahomey, comme Officier d'Aca- démie ( 2 janvier 1 908 ) * — de M. Friry, Capitaine du Génie, comme Correspondant du Muséum a-Vi (18 juin 1908) — M. Gadeceau, Botaniste, comme Correspondant du Muséum (3o avril 1908). v 90° — de M. Gazengelle, Directeur de la Compagnie coloniale de l'Ogooué- N'Gounié (Congo français), comme Officier d'Académie (2 janvier 1908) • ....... ' — de M. Germain (L.), comme Préparateur intérimaire à la Chaire de Zoologie (Annélldes, Mollusques, Zoophytes) [1" février 1908] ... l43 — de M. Gley (Dr E.), Membre de l'Académie de Médecine, Assistant de la Chaire de Physiologie, comme Professeur de Biologie générale au Collège de France 9^ — de M. Guinoiseau, Directeur de l'Observatoire du Morne des Cadets (Martinique). comme Officier d'Académie (2 janvier 1908) 1 — de M. Hariot, comme Assistant de la Chaire de Botanique (Crypto- garnie) (l" mai 1908) J99 — de M. Haug, de la Société des Missions évangéliques du Congo, comme Officier d'Académie (2 janvier 198) 1 — de M. l'alhé Hue, c me Officier d'Académie (a3 avril 1908) 177 — de M. Iluerre, connue Boursier de Doctorat, 2e année [g novemhre 1908] • •••• 3a6 — de M. Kollmann, comme Préparateur intérimaire de la Chaire de Zoo- logie (Mammifères et Oiseaux) [7 mai 1908] 300 ,_ 438 — A Nomination de M. Lafaye (Guiil.), négociant à l'Ile Maurice, comme Officier d'Académie (a janvier 1908) a — de M. Legendre (René) comme Délégué dans les fondions de Prépara- teur de la Chaire de Physiologie générale (i5 juin 1908 ) 2 53 — de M. Lesage (Henri), Commis des A (l'a ires indigènes à Konakry, comme Officier d'Académie (a janvier 1908) a — de M. Lucas, Ingénieur des Mines, comme Correspondant du Muséum (3o avril 1908) aoo — de M. Mazières comme Boursier de Doctorat, 1" année (9 no- vembre 1908) 3a6 — de M. Michel (R.-F.-L.), Ingénieur des Arts et Manufactures, Com- missaire à la Mission Sud-Cameroun, comme Officier d'Académie (a janvier 1908) a — de M. le Dr Nicloux, comme Assistant de la Chaire de Physiologie générale (*er mai 1908) 199 — de M. Papin comme Boursier de Doctorat , 1" année (9 novembre 1908 ). 3a6 — de M. Pelourde (Fernand) comme Délégué dans les fonctions de Pré- parateur de la Chaire de Botanique (Cryptogamie) [ 25 juin 1908 |. a5o « — de AI. Pic (Maurice), Entomologiste, comme Correspondant du Muséum (ai mai 1908) aoo — de M. Rollinat, d'Argenton-sur-Creuse , comme Correspondant du Mu- séum (20 février 1908) 96 — de M. de Bomeu, Chef des travaux minéralogiqucs au Laboratoire colonial, comme Officier d'Académie (2.3 avril 1908) 177 — de M. Roux (Eugène), Assistant de la Chaire de Physique végétale, comme Inspecteur général du Laboratoire de l'Etat, Chef du Service .de la répression des fraudes au Ministère de l'Agriculture g5 — de M. Schœffer, comme Boursier du Doctorat, 1" année (9 no- vembre 1908) 3aG — de M. Semichon comme Stagiaire, 2e année (9 novembre 1908).. . . 3a6 — de M. Solland comme Boursier de Doctorat, 1" année (9 no- vembre 1908) 3fl6 — de M. Verneau (Dr B.), Assistant de la Chaire d'Anthropologie, comme Professeur intérimaire pendant la durée du congé accordé à M. le Professeur Hamy (1 1 février 1908) 96 — de M. Villaume, Correspondant du Muséum, comme Ollicier de l'Instruction publique (a3 avril 1908) 177 Présentation par M. le Dr B. Anthony de son ouvrage intitule : Etude monographique tirs Etheridw 96 — par M. le Dr Anthony et par M. le D' liivet de leur mémoire intitulé : Contribution à l'étude descriptive el morphologique de I" courbure fémorale chez Y Homme et le» Anthropoïdes 97 — par M. le Dr Anthony de sa notice intitulée : Lr Laboratoire maritime du Muséum il' Histoire naturelle de Saint-Vaast-la-Hougue pendant l'iiiiiiir 1 QOn 900 par M. le Dr Anthony d'un mémoire intitulé : Note sur un fœtus de Propithèque et sis membranes 3s8 — 439 — Présentation par M. Billard (Armand) de son mémoire intitulé: Hydroides de 1". çolleptiçti Lamarck du Muséum de Paris 3 — de son mémoire intitulé Hydroides de Madagascar et du Sud-Est de l'Afrique 97 — par M. le Professeur E.-L. Bouvier d'un nid d'Abeille édifié à l'air libre, offert par M. A. Bonseray 177 — par M. J. Deniker, Bibliothécaire du Muséum, de son ouvrage intitulé : Les races de l'Europe. — II. La taille en Europe 255 — par M. Deniker, de l'ouvrage de M. Barboza Bodrigez intitulé : Sertum Palmarum Brasxliensium, offert par M. Doumer, Député 2 55 — par M. L. Blaringhcm de son ouvrage intitulé : Mutations et trauma- tistnes 3 — par le Frère Heribaud (Joseph) des ouvrages suivants : Les Diatomées d'Auvergne. — Les Diatomées fossiles d'Auvergne. — Disposition méthodique des Diatomées d'Auvergne. — Les Muscinées d'Auvergne. 1. 1 flore d'Auvergne 3 par le Frère Héribaud (Joseph) et AI. Malinvaud (E.) de leur mémoire intitulé : Un Carex nouveau pour la Flore française 3 — par M. le Professeur Joubin de deux nouvelles feuilles des caries in- diquant les Gisements de coquilles comestibles de nos eûtes 200 — par M. le Professeur Lacroix de l'ouvrage de M. Hubert (Henry) inti- tulé : Mission scientifique au Dahomey 257 — par M. le Professeur Lecomte du tome VI, fasc. 1, de la Flore de l'Indo- Chine, par M. F. Gagnepain 1^6 — par M. le Professeur Lecomte du tome II, fasc. 1, de la Flore de l'Indo- Chme, par M. H. Lecomte ; 257 par M. le Professeur Lecomte du tome I, fasc. 11, de la Flore de l'Indo- Chine, par MM. F. Gagnepain et H. de Boissieu 328 — par M. le Professeur Stanislas Meunier de son ouvrage intitulé : Géologie s5'i par M. le Professeur Stanislas Meunier de l'ouvrage de M. Combes fils (Paul) intitulé : Géologie de la Région parisienne ".'>§ par M. le Professeur Stanislas Meunier de la publication suivante : Projil géologique des terrains intéressés par les travaux du chemin de fer métropolitain municiqal [ligne n" 1. Porte de Vincennes à la Porte Maillot et annexes), par M. A. Dollot, Correspondant du Muséum.. 3;>6 par M. C. de Nussac, Sous-Biblothécaire au Muséum, de la part de M. Pli. Lauzun , Secrétaire perpétuel de la Société des Sciences, Lettres et Arts d'Agen, de l'ouvrage intitulé : Correspondance de Bory de Soi ni- Vincent 3 28 — par M. le Dr Mcloux de son ouvrage intitulé : Les anesthésiques géné- rau.r au point de eue cMmico-physiologique 357 par M. Pellegrin 1 François) de sa thèse intitulée : Recherches anato- miques sur la Classification des Genêts et des Cytises •.'.')'] p,ir M. le Professeur Vaillant de sa traduction de la Biographie de Guvier, par Karl Ernst \on Jiaer 96 — par M. le Professeur Vaillant de sa notice intitulée : Muséum national — 4/tO — d'Histoire naturelle. — Inauguration du monument élevé à la mé- moire (h- Bernardin de Saint-Pierre 178 Présentation par le Professeur Vaillant du tome X de la h° série des Nouvelki Archives du Muséum 199 Rentrée en Fondions de M. Caille, Chef de Carré au Muséum, chargé de Mission en Afrique occidentale (1" décembre 1907) a Société des Amis du Muséum : Patronage accordé1 par le Ministre de l'In- struction publique Souscription pour élever un monument à Lamarck : Promesse de l'allo- cation d'une subvention par le Ministre de l'Instruction publique.. . Souscription des Membres de la Société entomologique de France pour olfrir au Muséum la Collection de Coléoptères aquatiques de feu le Dr Régimbart 1 1 1 'i'i ZOOLOGIE ET ANATOMIE. ZOOLOGIE. VERTÉBRÉS. MAMMIFÈRES. Contributions à la distinction spécifique des Cercopithèques du groupe de la Diane 97 Sur le rein de l'Éléphant d'Asie (Elephas indicus Cuv. $ ), par M. Auguste Pettit . 10s Liste des Mammifères recueillis par M. A. Chevalier à la Côte d'Ivoire, par M. R.-L. Trouessart 1 '16 La marche et la façon de grimper des Paresseux, par M. A. Menegaux , PI. V. 334 La nourriture des Paresseux, par M. A. Menegaux 337 Observations relatives à quelques Tatous rares on inconnus habilant la a Puna n argentine ou bolivienne, PI. I et II, par MM. G. Grandi- didier et Neveu-Lemaire A 1 OISEAUX. Les Faucons du roi Henri IV, par le Professeur E.-T. Bamy aoi Liste des Oiseaux de la Guyane française donnés au Muséum par M. Rey, Gouverneur de la colonie, par M. A. Menegaux 8 Sur les embryons, les poussins et les jeunes des Oiseaux des régions aus- trales, par M. A. Menegaux loi Oiseaux de l'Equateur donnés au Muséum par M. Gonnessial, ancien Di- h .leur de l'Observatoire de Quito, par M. \. Menegaux 107 Description de deux formes d'Oiseaux rapportés de la Rulivie par la mis- sion Créerai M ont fort, par M. A. Menegaux 3 '10 A propos des Oiseaux (embryons, poussins et jeunes) rapportés par la Mis- sion antarctique française, par M. R. Anthony 196 — 4M — REPTILES ET BATRACIENS. Description de quelques Reptiles et d'un Batracien nouveaux de la Collec- tion du Muséum . par M. F. Mocquard 35q La reproduction des Xenopus lavis Daudin à la ménagerie du Muséum d'histoire naturelle, par 'M. Léon Vaillant 2o3 POISSONS. Chaeaciiùdés américains nouveaux de la Collection du Muséum d'histoire naturelle, par le Dr Jacques Pellegrin 34a Poissons recueillis par M. le Dr Wurtz en Guinée française. — Description de quatre espèces nouvelles, par le D' Jacques Pellegrin soi Poissons d'eau douce de Formose. — Description d'une espèce nouvelle de la famille des Cyprinides, par le Dr Jacques Pellegrin 2G9 Poissons du Congo recueillis par la Mission d'étude de la maladie du som- meil , par le Dr Jacques Pellegrin 260 Collections recueillies par M. E. Haug dans l'Ogooué. — Liste des Pois- Bons et Description d'une espèce nouvelle, par le Dr Jacques Pelle- grin 3 '17 Sur un grand Poisson percoïde peu commun du golfe de Californie (Epine phelut roiaceus Streets), par M. Jacques Pellegrin 34 1 -'1 lu nouveau parasite du Spratl Clupea spratta : Constatation d'un Lmiœe- niciu Sardines Beaud. , sur un Spratt présentant en outre trois Ler- nœenicu» Sprattœ Sow. , par le Dr Marcel Beaudoin 17 Notice ~ur le Penœus brasilieiuis , Crevette du Bas-Dahomey (Crevette du lac Ahémé), par M. Lefèvre, Administrateur adjoint des Affaires in- digènes 267 Catalogue des Crustacés de la famille des Sténopides des collections du Muséum d'Histoire naturelle, par M. E.-L. Bouvier iT>o ARACHNIDES. Sur l'instinct de réparation architecturale chez une Arachnide, la Cteniza Sauvagei Rossi, par M. G. Dehaut 21 5 De cription d'une nouvelle espèce d'ixodinés du Congo, par M. G. Neu- mann, li;; •''I'i Errata. — Pajje i5 , 2e lijne , à partir du bas. Lire : Groiiatler au lieu do Groa- satter. Paj;e i8, note a, ac ligne, à partir du bas. Lire : péreiopodes au lieu de pérériopodes. — M2 — INSECTES. Coléoptères. Diagnoses des espaces nouvelles de Coléoptères Clavicornes (Nitidulidee , Cryptophagidœ , Dryopidœ) recueillies par M. Maurice de Rotschild dans l'Afrique orientale anglaise, par M. A. Grouvelle 3o5 Lycides recueillis dans l'Afrique orientale anglaise par M. Cli. Alluaud. Liste et description, par M. J. Bourgeois 370 — recueillis dans l'Afrique orientale anglaise par M. Maurice de Roth- schild. Description par M. J. Bourgeois 376 Nouvelles espèces du genre Lagria recueillies par M. Maurice de Rothschild dans l'Afrique orientale anglaise. Description par M. F. Borch- mann 1 ."> 1 Coléoptère Malacoderme nouveau du genre MastUius provenant de Mada- gascar, par M. Pic 30A Les Nécrophages du Muséum, h' note, par M. G. Portevin, fig 10, Noie sur les Coléoptères Térediles par M. P. Lesne. 2. Un nouveau Lyclidc apparenté au Lyctus brunneus Steph; le Lyclus hipposideros Lesne. 356 Le Trichodes umbellatarum Oliv. Ses mœurs, son évolution, par M. le Dr Auguste Cros,_de IMascara ai5 Orthoptères. Catalogue des Forficulides des Collections du Muséum, par M. Malcolm Burr. :?c partie 29 3e partie et tin 1 1 i> Nouveau Paléodiclyoplèrcs du Stéphanien de Commentry, par M. Feraand Meunier, fig .- 3'i ••' Note sur des Paléodiclyoplèresdu Stéphanien de Commentry , par M. Fer- nand Meunier, lig 3 7 Nouveau Megasécoptisides et nouveau Paléodictyoptèrc de Commentry, par M. Fernand Meunier (tig.). »7a '1e Note sur de nouveaux Insectes du Stéphanien de Commentry, par M. Fernand Meunier (fig.) a lift Hyménoptères. Collections recueillies par M. le baron M. de Rotschild dans l'Afrique orientale. Insectes Hyménoptères : Sphégides et Kvaniides, par M. le Dr P. Magrelti 187 Lépidoptères. Microlépidoptères de la Grande-Canane m Faune entomologique des il^s Canaries. Séjour de M. P. Lesne (H)o-.>-igo3), par M. P. Chré- tien 358 Paralipsa gularit Zeller, Galléride d'origine orientale observée en France, par M. J. de Joannis 277 — M3 — Hémiptères. Hémiptères d'Afrique (Togo A Abyssinie), j»ar René Gourleaui 190 Dipttères. Sur la présence de Diptères Culicides [Anophèles maculifienn.it) dans les Galeries du Muséum, par MM. Neveu-Lemaire et G. Grandidier . . 3g Recherches sur le modo de vie de la Glossina palpalis, pai M. Roubaud . . 21 -i \oto sur les Tabanides du Musée royal d'Iustoiro naturidlc de Bruxelles, par M. J. Surcouf > 29 1 1 - ription de Diptères piqueurs africains. Tabanides du genre Heematopota, par M. J. Surcoût * 53 Tabanides recueillis au Congo français parla Mission d'étude de la maladie du sommeil, par MM. Jacques Surcouf et Roubaud ajt Description d'un Tabanidc [Heematopota 1 d'Abyssinie, par M. J. Surcouf. . aa'i Note sur les Tabanides (Pangonia) de la Collection du Muséum, par M. J. Surcouf aa5 Catalogue des Diptères Tabanides du Musée de Madrid, par M. J. Sur- couf 9a7 Sur une nouvelle division des Tabanides du genre Pangonia, par M. J. Surcoût' 28a Myrîopodes. celions recueillies par M. Maurice de Rothschild dans l'Afrique orien- tale (Ethiopie méridionale). Description d'une nouvelle espèce de Myriopode du genre Pollyxenus, par M. J . Chalande 1 13 VERS. Annélides. Sur les Annélides polychètes rapportés par M. le Dr Rivet, de Payta (Pérou) [Suite], par M. Ch. Gravier '10 Sur un Térébellien nouveau du Golfe persique (Grymœa persica nov. sp.), par M. Pierre Fauvcl, >°6 Variation sabelliforme de Spimgraphis Spallanzanii à Saint-Vaast-la-llougue, par M. Pierre Fauvel 3 89 MOLLUSQUES. En général. Coquilles marines recueillies par M. le D' Neveu-Lemaire pendant la mission de Créqui Monlforl et Sénéchal de la Grange dans l'Amé- rique du Sud (1908) [Suite], par M. Ed. Lamy •'• '1 Liste des Coquilles marines recui illies par M. A. Chevalier sur la Côte oc- cidentale africaine > 1 906-1907), par \I. Ed. Lamy a85 Liste des Mollusques recueillis par M. Ch. Gravier à Bergen (Norvège) en 1908, par M. Ed. Lamy 38o — khh — Contribution à la F;uiiie malacologîque de l'Afrique équatoriale par M. Louis ( iermaio. Mil. Sur un Psevdotrochtu nouveau du Congo ( fig. ) 53 XIV. Mollusques nouveaux de la Côte d'Ivoire (Mission A. Chevalier, 1906- 1907) ,a* X. Sur un nouveau Chelidonopsis du Congo (C lloubaudi) \ li;;. ] 1G0 XVI. Ilclix nouveaux dos environs du Cap Blanr 309 Mollusques nouveaux de la République de l'Equateur, par M. Louis Ger- main 63 Gastéropodes. Sur un Doris Johnstoni Aid. liane, par Guillaume Lévèque a35 Mollusques terrestres recueillis par M. Ch. Gravier à l'île San Thomé (1906), par M. Louis Germain, (fig.) 55 Lamrlhbvanclics. Description d'un Lamellibranche nouveau des Iles Malouines, par Ed. Lamy (%) ; ;••; ; »»8 Contributions à la faune malacologique de l'Afrique équaloriale. XV. Sur un nouveau Chelidonopsis du Congo C. Roubaudi, par M. Louis Germain (fig.) ' ,)0 TUNICIERS. Sur une faune de Tuniciers provenant de l'Expédition de l'Astrolabe (1829) et le genre Chondrostaehy» Macdonald, par M. Maurice Caullery 229 ÉCHINODERMES. Description d'une Astérie nouvelle (Nepenthia Joubini) provenant du Cap Saint-Jacques (Cochincbine), par M.Kœbler (fig-) a3a COELENTÉRÉS. Hydroïdes. Note sur les Polypes de la Cladonrma radiation, par M"" Adèle Binder. . . 385 Les facteurs des mouvements périodiques des Convoïuta dans leur habitat naturel, par M. II Piéron 3g3 Méduses recueillies par M. Cb Gravier dans le Golfe de Tadjourab (Soma- lie française), par M. Cl. Ilartlaub 383 BOTANIQUE. Revision des Lardizabaléos asiatiques de l'Herbier du Muséum, par M. K. Gagnepain 64 !>•'•> Mnlinniii asiatiques de l'Herbier du Muséum, par M. F. Gagnepain. . i3a Nouvelle espèce du genre Leinocliitr et répartition géographique de ce genre, par M. Ed. Bonuel ftos — Uàb Liste des Plantes récoltées par le Commandant de Lacosle au cours de sa mission dans l'Asie centrale en i tjoti , par M. Paul Danguy iau I ne nouvelle Collection de Plantes indo-chinoises recueillies pour le Muséum par le Sergent Mourel , par M. F. Gagnepain i(>3 Observations sur quelques Plantes du Mexique (Opuntia, Dahlia, Persea, Jatmpha. Tillandsia, Bursera), par M. Léon Diguet 19& Sur l'Herbier de M. Maurice de Rothschild (Collections faites en 190'j dans l'Ethiopie méridionale), par le IL P. Sacleux : I. Résultats généraux. II. Liste des Plantes polypétalea :!^<» 111. Lisif des Plantes monopétales '-393 Sur la valeur et les affinités des genres Santiriopsis , Pachylobus et Dacryo- des, par M. A Guillaumin. PI. III i65 Description de quelques types nouveaux ou peu connus de Sapotacées (Illipécs) d'après les documents de L. Pierre, par M. Marcel Dubard. 6o5 Une Collection récente de Scitaminées du Gabon faite par M. Le Teslu, dé- terminée par M. F. Gagnepain 'io3 Notes sur quelques Tillandsia des Serres du Muséum, par MM. H. Poisson et P. Menel » 93 Notes sur (|uelques Tillandsia du Mexique, par MM. H. Poisson et P. Menet • a36 Sur une nouvelle espèce asiatique du genre Tricliosantes , par M. V. Cayla. 170 v Note sur une carte indiquant la distribution des Végétaux marins sur la côte nord du Finistère, par M. L. Joubin 4oi PHYSIOLOGIE. Action physiologique du venin muqucux du Discoglostiu picltis, par M™ Phisalix et M. G. Debaut 3oq Action physiologique du venin muqueux des Batraciens et en particulier des Discojflosnidœ , par Mmc Phisalix 3o6 Dosage de petit -s quantités de Chlorure d'Éthyle pur, par M. Maurice Nicloux • K ' Anesthésie par le Chlorure d'Éthyle. Dosage dam le sang. Elimination. Préparation entre les globules et le plasma, par MM. L. Camus et Maurice Nicloux $.> Passage de l'Éther de la mère au fœtus et de l'Ether dans le lait , par M. Maurice Nicloux lll° Note préliminaire sur quelques ell'els de la Leucine sur les Invertébrés, par M. Guillaume Lévèque &9 PALÉONTOLOGIE, GÉOLOGIE ET MINÉRALOGIE. PALKONTOLOGIE. Note sur les Echinides fossiles recueillis par M. G. Bédé au Djebel llaidoudi (Tunisie), au Nord-ouest de Gabès, sur la route de Gahès à Gafsa , par M. IL Fourtau 3oo Indice de la présence de la Faune de Ronzon dans le calcaire de la Bric ;'i Thorigny (Seine-et-Marne), par M\l. Paul Jodol et Maurice Morin. 77 — M6 — Sur un nouveau Gîte fossilifère à Darvault près Nemours (Seine-et-Marne |, par MM. Hamelin ot Morin -y."> Nouveaux Paléodictyoptères du Stéphanien de Commentry, par M. Fernand Meunier ( fig. ) 'Mi Deuxième Note sur des Paléodictyoptères du Sléplianiende Cominentry, par M. Fernand Meunier (fig.) 38 Nouveau* Mégasécoptérides et nouveaux Paléodictyoptères de Commen- ta (%•) '7° Quatrième Note sur de nouveaux Insectes du Stéphanien de Commeotry (Paîendiciyoptertlidœ, Blattidte, Magasecopteridee) , par M. Ferrand Meunier (fig.) a h 'i GÉOLOGIE. Etudes sur les Alluvions des Grottes de Lacave (Lot) , par M. Armand \ iré. PI. Ilf el lig 335 Coupe {géologique du tunnel de Noisy-le-Sec, par M. Morin ya Echantillons géologiques rapportés de la Guinée et du Soudan français par M. Vuillet, par M. A de Romeu " 1 3g Note sur la Géologie du Sénégal, par M. le Capitaine Bcné Friry ag5 Nouvelles observations sur la Géologie du Sénégal, par M. Stanislas Meunier iop, Profil géologique de la ligne n° 1 du Métropolitain : Porte de \ in- cennes-Porte Maillot et de ses Annexes, Étoile-Porte Dauphine, Etoile-Trocadéro, par M. A. Dollol 3s6 MINERALOGIE. S,ir le- édifices hélicoïdaux de la cholestérine, par M. Paul Gaubert 4i3 Variété nouvelle du Gypse de Sannois (S.-et-O.), par M. Stanislas Meunier. 70 OCÉANOGRAPHIE. Sur les récentes mesures des courants marins dans les mers Scandinaves, par M. Ch. Gravier '117 PHYSIOLOGIE. action physiologique du \enin d'un Batracien, le Discoglossus jrictus , par M"" Pliisalix el M. G Dehaut :î<»j Action physiologique du venin muqneux des Batraciens et en particulier des Discofrlnusidœ, par Mmc Pliisalix GÉOGRAPHIE. Itinéraire de la Mission Pelliot-Vaillanl de Tourfan ;'i Pékin. — Excursion de M. le l)r Louis Vaillant dans la région de Siming-Fou, par M. Léon Vaillant iao pin moi e. Sur le- électrons positifs, par M. Jean Becquerel 3 1 1 — hkl — TABLE PAR ORDRE GEOGRAPHIQUE. EUROPE.. France. Pages. Zoologie : Poissons. Sur un individu monstrueux nyetéroïde de Raja clavata Lin. . par M. Léon Vaillant lia — Crustacés. Commensaux du Bernard-l'Hermite, par M. Ed. Chevreux. i h — — Un nouveau parasite du Spratt (Clitpea Spratta) le Lernœenicus Sardines, par M. le Dr Marcel Beaudoin 17 — Arachnides. Sur l'instinct de réparation architecturale chez une arachnide de Corse, la Cteniza Sauvaget Rossi, par M. G. Déliant. 21 fi — Insectes. Orthoptères fossiles de Commentry. Description par M. Fer- nand Meunier (fig.) 34, 37, 172 et 2fifi — — Diptères Culicides. Présence de V Anophèles maculipennis constatée dans les Galeries du Muséum, par MM. Neveu Lemaire et G. Gran- didier 3o. — Lépidoptères. Galléride. (Paralipsa gularis), d'origine orientale, observée récemment en France, par M. de Joannis (fig.) 277 Mollusques. Sur un Doris Johnstoni Aid. Hanc. , par Guillaume Levèque. 235 — Annélidos. Variations saholliformes du Spirographis Spallanzann Viv. à Saint-Vaast-la Hougue, par M. Pierre Fauvel 387 — Nouveaux Mégasécoptérides et nouveau Paléodictyoptère de Commentry fig.), par M. Fernand Meunier 172 — Quatrième note sur de nouveaux Insectes du Stéphanien de Commentry, par M. Fernand Meunier 2/1 A Mcskum. — XIV. 32 — 448 — Géologie : Étude sur les Alluvions des Grottes de Lacave (Lot), PI. III, par M. \rmand Viré i35 — Coupe géologique du tunnel de \oisy-le-Sec, par M. Maurice Morin. . 72 Minéralogie: Variété nouvelle de Gypse de Sannois (Seine-et-Oise), par M . Stanislas Meunier 70 Norvège. m Zoologie : Liste. Mollusques recueillis par M. Gh. Gravier à Bergen( 1908), par M. Ed. Lamy * 38u Océanographie : Sur les récentes mesures des courants marins dans les mers Scandinaves, par M. Ch. Gravier i 1 7 ASIE. (En général.) Zoologie: Mammifère. Sur le rein de l'Eléphant d'Asie, par M. Auguste Pettit 103 Botanique : Revision des Lardizahalées asiatiques de l'Herbier du Muséum. par M. F. Gagnepain 64 Les Mahonia asiatiques de l'Herbier du Muséum, par M. F. Gagnepain. . . i3:? Asie centrale. Botanique : Liste des Plantes récoltées par le Commandant de Lacoste au cours de sa mission en 1906, par M. Paul Danguy iag Exploration : Mission Pelliot-Vaillant. Nouvelles 8 — Itinéraire de la mission de Turfan à Pékin. Excursion de M. le D1 Louis Vaillant dans la région de Siming-FoU, par M. Léon Vail- lant Ixs Bornéo, Botanique. : Description de quelques types nouveaux ou peu connus de Sapotacées (Illipées) d'après les Documents de L. Pierre, par M. Mar- cel Dubard &o5 Im>o-Chinb. Zoologie : Kchinodermes. Description d'une Astérie nouvelle (Nepanthia Jou- l>mi), par M. Kœhler '.^a Biitaninue. : Une nouvelle Collection île Plantes indo-chinoises recueillies pour le Muséum par le sergent Mouret, par M. F. Gagnepain iG3 — Sur une nouvelle espèce asiatique du genre Trichotonte», parM. Cayla. 170 FORMOSE. Zoologie : Poissons d'eau douce récoltas ji.ir M. I Tans Sauter. Liste et descrip- tion par M. le Dr Jacques Pellegrin 262 — M9 — Golfe Persiquk. Zoologie : Annélides. Sur un Térébellien nouveau du Golfe Persique (Grymeea persica), par M. Pierre Fauvel 386 Japon. Zoologie : Insectes. Nécrophages : Siiphides, Liodides et Clambides recueillis par MM. Ilarmand et Gallois. Li^teet description d'espèces nouvelles par M. G. Portevin 1 y AFRIQUE DU NORD. Algérie. Zoologie : Insectes. Coléoptères. Le Trichodes umbellatarum Oliv. ; ses mœurs; son évolution, par M. le Dr Auguste Gros, de Mascara 9i5 Tunisie. Paléontologie : Note sur les Échinides fossiles recueillis par M. P. Bédé au Djebel Haïdoudi au nord-ouest de Gabès, par M. B. Fourtau 3oo AFRIQUE. Bégions diverses (Sénégal, Lac Tchad, Haut-Niger, Machonaland). Zoologie : Insectes. Notes sur les Coléoptères Térédiles. 9. Un nouveau Lyctus, par M. P. Lesne. Lyctus hipposideros (fig. ) 356 Afrique équatorialk. Zoologie : Faune malacologique, par Louis Germain : XIII. Mollusques recueillis par M. Bel. — Pseudotrochus nouveau du Congo 53 \l\. Mollusques recueillis à la Côte d'Ivoire par A. Chevalier (1906-1907). — Description des espèces nouvelles 1 2 A XV. Bécoltes malacologiques faites au Congo français (Brazzaville) par M. Boubaud. Description d'une espèce nouvelle de Clielido- donopsis [Chelidonopsit Rou/jaurii) 1 lio Afrique occidentai.k : (Sierra Leone, Libéria, Côte d'Ivoire, Côte de l'Ob.) Zoologie : Mammifères. Contribution à la distinction spécifique des Cercopi- thèques du groupe de la Diane par M. R.-T. Trouessart 97 Assinie. Zoologie: Reptiles. Description d'une espèce nouvelle (Elapops hetei'olepis, par M. F. Hfocquard 261 3a. — 450 — Cap de Bonhe-Espébahcb. Zoologie : Batraciens. Reproduction des \eiiopus lœvis Daudin à la Ménagerie du Muséum, par M. Léon Vaillant ao3 Congo français. Zoologie : Poissons recueillis par la Mission d'Ltude de la maladie du som- meil. Liste dressée par M. le Dr Jacques Pellegrin a65 — Arachnides. Description d'une nouvelle espèce d'Ixodiné, par M. L. G. Neumann (fig.) 35a Zoologie : Insectes. Diptères. Tabanides recueillis par la Mission d'Étude de la maladie du sommeil, par MM. Jacques Surcouf et Roubaud. ... 221 — Mollusques Lamellibranches. Sur un nouveau Chelidonopsis (C. Rou- baudi), [fig.] 1G0 Côte d'Ivoire. Zoologie : Mammifères recueillis par M. A. Chevalier. Liste raisonnée par M. E.-L. Trouessart 1 &6 — Batraciens. Description d'une espèce nouvelle (Bufo Chewlieri) rap- portée par M. A. Chevalier, par M. F. Mocquard 26a I) AUOMEY. Zoologie : Crustacés. Notice sur le Penœus brasiliensis. Crevette du Bas- Dahomey (Crevette du lac Ahémé ), par M. Lefèvrc 367 Gadon. Zoologie: Collections recueillies par M. E. Haug dans l'Ogooué. Liste des Poissons et description d'une espèce nouvelle, par M. le D1 .1. Pelle- gril» :'> '1 7 Botanique: Sur la valeur et les alliuités des genres Santiriopsis , Pachylobus et Dacryodes , par M. A. Guillaumin 1 65 — Une Collection récente de Scilaminées du Gabon faile par M. Le Teslu, déterminée par M. F. Gaguepain lo3 CuJNÉE FRANÇAISE. Zoologie : Poissons recueillis par M. le D' Wurtz. Description de quatre espèces nouvelles, par M. le l)r Jacques Pellegrin aofl Guim'i. 11 Sni DAN PRANÇAIS. f * Géologie : Echantillons géologiques rapportés par M. Vuillet. Etude par M. A. de Romeu i3g h 1 - C IWIUI.S. Zoologie : Insectes. Faune entomologique. Séjour de M. I*. Les lans la Grande-Canarie ( 1909-1903). — Micro-Lépidoptères, par M. P. Chrétien 358 — 451 — Ile San Thomé. Zoologie : Mollusques terrestres recueillis par M. Ch. Gravier (1906). Liste et description des espèces nouvelles, par M. Louis Germain ;>.r> Mai (UTAbie. — Cap-Blanc. Zoologie : Mollusques. Collections recueillies par MM. Cliudeau et Gruvel. Description des Hélix nouveaux, par M. Louis Germain 290 l',oi, inique : Nouvelle espèce du genre Leurocline et répartition géographi- que du genre , par M. Ed. Bonnet ' 4oa '.AL. Géologie : Note sur la Géologie du Sénégal, par M. le Capitaine du génie Friry •*<)."> Nouvelles observations sur la Géologie du Sénégal, par M. Stanislas Meu- nier '100 Togo-Land. Zoologie : Insectes Hémiptères. Description d'une espèce nouvelle (Elasmo- poda ampliata), par M. Béné Courteanx 190 Afiqle orientale (en général). Zoologie : Insectes. Description de Diptères piqueurs africains. Tabanides du genre Hœmatopota, par M. Jacques Surcoût' 1 53 Afrique orientale. — Abyssinie. Zoologie : Collections recueillies par M. Maurice de Bolhschild. Sur une nouvelle espèce de Myriopoiles du genre Pollyxenus, par M. J. Cha- lande 1 13 — Liste et description des Hyménoptères, Spbégides el Evaniides, par M. le Dr P. Magretli .... 187 Hémiptères d'Afrique, par M. B. Courteaux. — Holoplerna antennata B. Court, d" et $ recueillis en Abyssinie, par M: Baffray 191 Zoologie : Insectes. Description d'un Tabanide (llœt)iatopota), par M. Jac- ques Surcouf 23 '1 Afrique orientale anglaise. Zoologie : Collections recueillies par M. Maurice de Botscbild. Insectes. Coléoptères : Nouvelles espèces du genre Lagria, par M. F. Borcli- iiKinn i5i — Description d'un Coléoptère lathridien nouveau, par M. Pic 187 — Liste et description fie- Hyménoptères, SphégLdes el Evaniides, par M. le D' P. Magretti 187 — 452 — Zoologn' : Insectes. Liste et description do Coléoptères Lycides , par Al . J . Bour- geois 276 — Diagnoses des espèces nouvelles de Coléoptères Clavicornes, par M. A. Grouvelle 3o5 — Collections recueillies par M. Ch. Alluaud. Liste et description des espèces nouvelles, par M. J. Bourgeois 270 Somalie française. Zoologie : Méduses recueillies en 1906 par M. Ch. Gravier dans le golfe de Tadjourah, par AI. Ch. Hartlauh 383 Madagascar. Zoologie : Alammifères. Adaptation à la fonction adipopexique du rhomboïde chez le Zébu de Madagascar (Bos indiens Lin.), par le Dr Auguste Pettit 309 — Beptiles. Description de quelques espèces nouvelles de la Collection du Muséum, par M. F. Mocquard 2?g — Insectes. Coléoplère Alalacoderme nouveau du genre Mastilitts, par AI. Pic 3o/4 AMERIQUE. Amérique centrale. — Equateur, Venezuela, Guyane. Zoologie : Poissons. Characinidés américains nouveaux de la Collection du Muséum d'histoire naturelle, par M. le Dr Jacques Pellegrin .Via Argentine et Bolivie. Zoologie : Alammifères. Tatous rares ou inconnus habitant la Puna argen- tine et bolivienne. Observations et descriptions d'espèces nouvelles, par AIM. G. Grandidier et Neveu-Lemaire A — Oiseaux. Description de deux formes nouvelles rapportées de la Bolivie par la mission de Créqui Montfort, par AI. A. Menegaux 3^o Californie. Zoologie : Sur un grand Poisson percoïde peu connu du golfe de Californie (Epiiipphehis rosaceua Streets) recueilli par M. Léon Dïguet, par M. le D* Jacques Pellegrin 3ûg Chili. Zoologie : Coquilles marines recueillies par M. le Dr Neveu-Lemaire (Mis- sion de Créqui Montfort). Liste dressée par AI. Edouard Lamy. ... '1 '1 — 453 — EQUATEUR. Zoologie : Mollusques recueillis par M. le Dr Rivet ou communiqués par M. J.-G. Hidalgo. Description des espèces nouvelles, par M. Louis Germain 63 — Oiseaux donnés au Muséum par M. Gonessiat, ancien Directeur de l'Observatoire de Quito. Liste dressée par M. A. Menegaux 107 GuïANE FRANÇAISE. Mission de M. F. Geay dans la Guyane française. Zoologie : Mammifères. La marche et la façon de grimper des Paresseux. — La nourriture des Paresseux, par M. A. Menegaux, d'après les observations de ce Voyageur naturaliste 336 et 33^ — Oiseaux donnés au Muséum par M. Rey, Gouverneur de la colonie. Liste donnée par M. A. Menegaux 8 — Insectes. Coléoptères Helminthides. Description des espèces nouvelles, par M. A. Grouvelle 181 A Iles Malouines. Zoologie : Mollusques. Description d'un Lamellibranche nouveau , par M. Ed. Lamy (fig.) ia3 Mexique. Botanique : Observations faites sur quelques Plantes du Mexique (Opuntia, Dahlia, Persea, Jatropha, Tillandsia, Bursera), par M. Léon Diguet. 19& — Note sur quelques Tillandsia du Mexique, par MM. H. Poisson et P. Menet 236 Pé erou. Zoologie : \ ers. Annélides Polychètes rapportés de Gayta par le Dr Rivet. Description des espèces nouvelles, par M. Ch. Gravier 60 OCEANIE. Australie. Zoologie : Tuniciers. Sur une forme de Tuniciers provenant de l'Expédition de Y Astrolabe (i!Say)etle genre Chondrostachijs Macdonald, par M. Maurice Caullery 229 Nouvelle-Calédonie. Zoologie : Mammifères. Chiroptère nouveau (Notopleria Macdonaldi neocale- donica), par M. E.-L. ïrouessart '-">7 — 454 — TERRES POLAIRES AUSTRALES. Mers antarctiques. Expédition du Dr Jean Charcot : Zoologie : Sur les embryons, les poussins et les jeunes Oiseaux des régions australes, par M. A. Menegaux loi — A propos des Oiseaux (embryons, poussins et jeunes) rapportés par la Mission antarctique française, par le Dr R. Anthony 19^ — 455 — TABLE ALPHABETIQUE DES ESPECES ET DES PRINCIPAUX GENRES. VERTEBRES. MAMMIFERES. Anomalurus Peli Temm 1/19 Cephalopus Doriae Ogibly i5o Cephalopus Maxwelli H. Smith. . i5o Cephalopus niger Gray i5o Cephalopus rufilatus Gray 1 5o Cercopithecus Burnetti Gray.. . . 1/18 Cercopithecus Campbelii Waterh. i48 Cercopithecus Diana Lin 98 Cercopithecus ignitus Gray. 99 et 1^7 Cercopithecus petaurista Schre- ber 1/18 Cercopithecus petaurista Buttiko- feri Jentnik 1 48 Cercopithecus roloway Schre- ber 99 et i48 Cholœpus didactylus 111. 334 et 33^ Colobus ferrugineus Schaw.... 1^7 Colobus polycomus 111 1/17 Colobus vellerosus E. Geoff. ... 1A7 Colobus verus Van Ben îlxj Dasypus boliviensis G. Grand, et Nev.-Lem(Pl.II) 5 Dasypus Nationi Thomas 7 Dasypus villerosus Gray 6 Dasypus villerosus puanosus Tho- mas 7 Elephas indicus Cuv io-î Funisciurus Ebii Temm 1 Ixç) Genetta genettoïdes Temm 1/19 Holiosciurus annulalus Dems. . . t /19 ldiurus macrotis Mull 1A9 Naudinia binotata Gray 1/19 Notopteris Macdonaldi noocaledo nica Troues. , 267 Procavia Sp 169 Tolypoïdes bicinctus G. Grand, et Nev.-Lem. (PLI) h OISEAUX. Acropternis orthonyx infuscatus Salv. et Fest 113 Agriornis andecola Paznœ Men. nov. subsp 34o Aptenodytes Forsteri G. B. Gray. io5 Aplenodytes patagonica Forst... io5 Gould 1 09 Brachyspiza capensis pulacayensis Men. nov. subsp 34 1 Brotogerys Devillei Salv 108 Aulacoramplus haematopygius Gould 109 Cacicus cela Lin 110 Calospiza aurulenta Lafr, 110 Calospiza chilensis Vig 111 Calospiza cyanicollis eœruleoce- phalu Sw 111 Calospiza gyroloïdes Lafr 111 Calospiza lunigera Sel 111 Calospiza mexicana mexicana Lin. 8 Calospiza punctulata Sel. et Salv. 1 1 1 Calospiza Schranki Spix 111 Calospiza xanthogastra Sel 111 Capito amazonicus Dev et Desm. 108 Capito auratus Dumont 108 — 456 — Capito Bourcieri Boureieri Lafr. Capilo Richardsoni Gray Capito squamatus Salv Cassidix oryzi\orus Gm Catbarractes Scblegeli Finsh.. . . Ceryle amcricana americana Gm. Chionarchus minor Ilartl Chionis alba Gm Chlorochrysa Bourcieri Bp Chlorophanes spiza cœrulescens Cassin Cissopis leveriana Gm Crotophaga ani Lin. ...» Dacnis angelira Filipi Daption capensis Lin Dendroôncta fuliginosa Vieil — Diomedea melanophrys Tem. . . . Eudvptes chrysocoma Forst Euphonia cayennensis Gm Euplionia viulacea Lischslenstenii Gab Euphonia xanthogaMra Sund. . . Formicivora consobrina Sel Galliula melanogenia Sel Gymnopithys rufigula Rodd Herpsilochmu- sticturus Salv. . . Hierofaco caiulicans Gml Hvpocnemis cantalor Bodd Hypocnemis pœcilonala (,'uv. . . . Lamprospiza meianoleuca Vieil. . Larus dominicanus Lebt Lophotriccns spicifer Lafr Macronectes giganlea Gm Majaqueus aequinoctialis Lin . . . Masius corooulatus Sciai M'gadvptes antipodum Homb. et Jficrj Megalestris antarctira Less Megalestris Maccormicki Saund. Melanerpes cruentatus Itodd. . . . Melanerpes Pacherani M.illi. . . . Mi r ;i - 1 ti r- Pelzelnî EtidgW Mionectee olagineue Lchl 108 108 108 1 10 io5 1 1 0 106 106 1 10 110 1 12 109 1 10 106 12 106 io5 8 110 i3 109 i3 i3 20t i3 i3 9 10O 1 1 106 106 1 1 9 1 06 106 1 og 107 1 1 Myiopatis semifusca Sel M j obhis erythrurus Cab Myodynastes audax Gm Mxrmeciza ferruginea P. L. S. Mull Myrniotherula guttata Vieill.. . . Myrmotherula longipennis Pelz. . Myrmotherula pygmaea Gm .Mvrmotherula susinamensis su- sinamensis Gm Nemosia flavicollis flavicollis Vieil. Oceanites oceanicus Kuhl OEslrelata Lessoni Garnot Ornithion pusillum Cab. et Hem. Pagodroma nivea Gm Pelecanoïdes urinatrix Gm Percnostola rufa Bodd Phalacrocorax atriceps King. . . . Phalacrocorax atriceps georgianus Lonnb Phalacrocorax verruccosus Cab. . Pharomacrus antisiensis d'Orb.. Piaya cayana oigrifflissa Sel. . . . Pionopsitta amazoniea Des Murs. Pioinis corallinus Bp Pipi a auréola Lin Pipra auricapillus Bri-< Pipra leucociila«Lin PitangHS parvns Pelz Pithys albifrons Gml l'iUluscanadensis canadensis Lin. Prion Ban ksi Gould Prion desolalus Gml Prionirlmi' bu- jilatyrhynchusLe- adb PteroglossuB erythropygius Gould. Pygoscelis Adellw Homb. etJacq. Pygoscelifl iinlarclica Forst Pygoscelifl papua Forai Pyrocephalus rubinus Bodd Rhamphastoa Cuvierî Wagl.... Bliamphastos tocard Vieill Ramphocelus carbo carbo Pnll.. 1 1 11 1 1 i3 12 12 12 1 2 9 106 106 1 1 1 06 10G t3 io5 106 106 109 109 107 107 12 112 i3 1 1 i3 1 1 106 106 109 109 io5 lo'l io5 113 109 109 8 457 Rupicola peruviana peruviana Lath il Rupicola sanguinolenta Gould... 109 Saltator inaximus P. L. S. Mull. 9 Sterna hirundinacoa Less. io4, 10G et 196 Sterna virgata Cab 106 Sterna vittata Ginl. io4, 106 et 196 Sterna vittata Georgiae Rchw. • . 106 Tachyphonus cristatus cristatus Gm 9 et 1 1 1 Tarliyphonus luctuosus Lafr. et d'Orb 111 Tachyplionus rufus Bodd 9 Tachyphonus surinamus surina- mus Briss 9 Tanagrella calophrys Cab 110 Tapera naevia Lin 109 Thalassœca glacialoïdes Smith.. 106 '] hamnomanes glaucus Cab 12 Thamnophilus cirrhatus Gm.. . . 12 Todirostrnm cinereum Lin 11 Xanthornis chrysocephalus Lin. . 110 REPTILES. Elapops holerolepis Mocq. nov. sp. a 6 1 l.iophidium gracile Mocq. nov. sp. 261 Mabuia madagasrariensis Mocq. nov. sp 260 1 roplastes Gûntheri Mocq. nov. -P a5g BATRACIENS. Bufo Chevalieri Mocq. nov. ->p. Xenopus Lr-vis 262 203 POIS80NS. Abito^ Kingsleya Gûnlh .'{'18 AlesEes Liebrechtsi Boul 266 Alestes macrolepidotus Cuv. et Val 366 M'-tos macroplitalmus Gunth . . 348 Anabas muitlfasciatusThoui. 266 et 348 Anostomoïdes Pellg. nov. gen. 3 '16 Anostomoïdes atrianchis Pellg. nov. sp 346 Auchenoglanis Ballayi Sauv. . . . 348 Barbus ablabes Bleek 2o5 Barbus camptacanthus Bleek. . . 2o5 Barbus holotœnia Boul 348 Barbus Salessei Pellg. nov. sp. . . 2o5 et 207 Barbus trispilus Bleek 200 Barbus VVurtzi Pellg. nov. sp. .. 2o5 et 206 Barilius Steindachneri Pellg. nov. sp 2o5 et 208 Characidium brevirostre Pellg. nov. sp 345 Chrysichtys Kingsleyœ Gunth... 348 Chrysichtys nigrita Cuv. et Val.. ao5 Clarias angolensis Steind 266 Clarias Sauteri Regan 2 63 Clupea sprattus Lin 17 Cobitis tœnia Lin 2 65 Curimatus aureus Pellg. nov. sp. 343 Distichodus fasciolatus Boul. . . . 266 Distichodus notospilus Giinth... 348 Eleotris fusca Bloch a65 Epinephelus rosaceus Streets. . . 34g Eutorpius Grinfelli Boul 348 Gephyroglanis ogooonsis Pellg... 348 Gobius candidianus Regan 265 Gnathonemus Moorei Gunth... 348 Gnathonemus Petcrsi Giinth... 266 Gymnostomus barbatulus Pellg. nov. sp ;»63 Gymnostomus formosanus Bi'gan. s63 Haplocbilus fasciolatus Gunth.. 2o5 Haplochilus sexfascialus Gill... . 348 Haplochilus spilauchen A. Dum. 266 et 348 Hemi< liromis biniaculaliis Gill.. ao5 Hemichromis faciatus Peters... 20.") IbiiiiodusargenteusPelIg.nov.sp. 34 '1 458 Hemiodus quadrimaculatus Pellg. nov. sp 344 Eemisdchodus Vailland Pellg. . . 348 Isicbtbys Henryi Gill 348 Labes obscurus Pellg. nov. sp.. 2o5 Lamprologus Monpianli Pellg.. . nGG Marcuseniûs brachyhistius Gill.. 348 Marcusenius plagiostoma Boul. . 266 Mastacembelus goro Boul 348 Misgurnus anguHlicaudatus Can- tor 264 Mugi! falcipennis Cuv. et Val.. . 348 Nannœthiops unitamiatus Giinth. 348 Nanochromis nudiceps Boul. . . . 26Ô Oplnocepbalus obscurus Gùnth.. 348 Opsariicbthys pacbycepbalus Giintb 264 Petersius Hilgendorfi Boul 348 Petrocepbalus Ballayi Sauv.... 348 Petroceplialus micropbtalmus 348 Pellg. nov. sp 348 PetrocojilialusSauvagei Boul. . . . 266 Pelroci'phabis si mus Sam 348 Phractura lindica Boul 3 '18 Polyacantbus opernilaris Lin. var viridi aurala Lac 265 Polycentro|isis abbreviata Boul. . 348 Pristipoma J ubelini Cuv. et Val. 348 Pseudobagrus brevianalis Began. «63 Synodontis Haugi Pellg. .' 348 Tetragonopterus nigrippinis Pe- rug. var. nov 3 '17 Tilapia flavomarginata Boul. ... '■'< i8 Tilapia Heudeloti A. Dum 348 Tilapia melanopleura A. Dum. ao5 et 348 INVERTEBRES. 267 CRUSTACES. Décapodes macroures. Penaeus brasiliensis Bicbardia spinicincta A. Miln. Edw Spongicola ovoluta E. L. Bouv . . Spongicola inermis E. L. Bouv. Spongicola Vennsta de Haan . . . Stenopus hispidus Oliv i5o Stenopus spinosus A. Bisso i5o Stenopiisrulus rrassimanus Bicbt 101 i5i i5o Décapodes anomourcs. Eupaguriis Bernhardus Lin .... i4 Kiipagurus Prideauxi Leacb. i5el 16 Décapodes brachijures. Porcellana langkornis Lin 16 Isopodes. Aspendos lalpa Mont 16 Gnatbia \ 16 Amphipodcs. Aora typica Kroyer Caprella acanthifera Locl Coropbiiun Bonelli H. Miln. Scbv . Euryslhcus maculatusJohnston. . Leucotboe incisa Bobertson .... Melita obtusata Mont Metapa rubro vittala G. 0. San. Orchomella pinguis Boek Podoceropsis nilida Stimpson. . . Copépodes. Lernœenicus Sardinae Marcel Beaudoin Lernœenicus Sprattae Sow Sunaristes Paguri Hesse 1 ;> 1 .") 1 .") 1 5 1 5 i5 i5 1 5 ARACHNIDES. Aranéides. Ctenîza Sauvageî Bossi . . t4 Acariens. [xodides. Rhipicephalus sulcatus Vwmann nov. sp INSECTES. Coléoptères. \g;ithidium bicolor Port, nov. sp . 2 o el 29 Agalhidîum cilialum Port.nov.sp. 20 cl 2 5 Agathidiuta crassicorne. Porl. noi . sp 20 el 2 'i Agathidium dubium Port. nov. sp 20 et 23 Agathidium longicorne Port. nov. 8] 20 l'I ■'.") Agathidium rufulum Port. nov. sp. 20 et tih thidium subcostatum Port.. . 20 Agathidium sublœvigatum Port. nov. sp 20 et 2 3 Ancyronyx perfectus A. Grouv. nov. sp 1 85 Anisoloma Galloisi Port. nov. sp. 20 el •> 1 Anisotoma giabra Kugei 20 Anisotomajaponira PorL nov. sp. 20 et a i Atrilomus vicinus \. Grouv. nov. sp 378 Catops fumatasp ig Catops fuscifrona Kr ig Catops Hilleri Kr 1 <( Catoptrichus sericeus Port. nov. sp igetao Ciadophorus aotabilia Fâhr. var. naisobianua nov. \ h 1 37/i Caulîres Kilimanus Bourg, var. collulus ivA . var ••-'> — 459 — Domosis compactus Bourg, nov. sp 376 Diplocœlus Mauritii A. Grouv. nov. sp 378 Dryops anguliceps A. Grouv. nov. sl> 379 Eusiipha brunneicolHs Kr ig Eusilpha japonica Mor ig Estadia capito Fainn 28 18' 102 '79 20 35(5 Belmis limosa A. Grouv. nov. sp. Hypoliodes Rothschild] Port. nov. SP Lagria coriacea F. Borch. nov. sp. Lagria cyanicoilis F. Borch. nov. SP Lagria Rothschildii F. Borch. nov. SP Lichenophanes Weisei Lesn. no\. SP Loricaster glaber Post. nov. sp. . Lyctus bipposideros Lesn. nov. sp. Lycus ampiiatus Fâhr . . . 272 et 276 Lycus conslrictus Fâhr. . . 270 et 27(3 Lycus constr ictus, var. Xyang de Bourg, nov. var 271 Lycus gibbulifer Bourg 370 Lycus Haagi Bourg 271 Lycus haraalus Guér. Mén 370 Lycus imbellis Bourg, nov. sp. 273 et 276 [.mus inamplexus Bourg 272 Lycus Murrayi Bourg 276 Lycus podagricus Bourg 273 Lycus Rafïrayi Bourg, var. inter- positus Bourg. nov. \;ir. 27-» et 37I) Lycus Both childi Bourg . 271 et 276 Lycus terminatus Daim 271 Lycus traheatus Guér. Mén. 273 et 376 Vlastihus immaculatiu Pic. nov. sp 36/i Melanophtalma Rothschild] Pic. Cryptarcha aethiopica A. Grouv. 172 1 nov. sp 187 — 460 — Meligelhes œthiopicus A. Grouv. nov. sp Meligethes insolens A. Grouv. nov. SP ;; •••• Melifjethes Mauritie A. (Ironv. nov. sp Meligelhes quadridentatue A. Grouv. nov. sp Meligelhes subcœrulescens A. Grouv. nov. sp Meligelhes subexilis A. Grouv. nov. sp Meligethes subpectinalus A. Grouv. nov. sp Micrambe Mauritii A. Grouv. nov. *P ; Micrambe subvillosa A. Grouv. nov. sp Mycetophagus œthiopicus A. Grouv. nov. sp Necrodes lilloralis Lin Necrodes nigricornis Har Necrophorus concolor kr Necrophorus latifasciatus Lew. . . Necrophorus raaculifrons Kr . . . . Necrophorus raontivagus Lew.. . Necrophorus quadripunctatus Kr . Necrophorus tenuipes Lew Vinadus pusillimus Kr OEceoptoma thoracica Lin Planeleros Alluaudi Bourg, nov. sp 366 37o 368 369 365 367 37i 376 37/î 377 »9 19 19 »9 »9 19 19 19 19 l9 9 7 5 Planeteros nigricauda Bourg. ablutos nov. var IMeroloma calathoïdes Port Ptomascopus niorio Kr Sciodrepa fumata sp Silpha perforata Gebl Sil|ilia perforata var. venatoria Har Sphaeroliodea rafescena Port... Stadenoa lanthopterus Bourg. nov. sp 275 19 '9 ".1 30 30 " 7 '' Stenelmis Gcfayi A. Grouv. nov. sp 181 Stenhelmoïdes nov. gen. guya- nensis A. Grouv. nov. sp . . . . 182 Stenhelmoïdes strictifrons A. Grouv. nov. sp 1 83 Thanotophilus auripilosus Port. 19 et 96 Trichodes uinbellatorum Oliv. . . ai5 Xylobanus nigricollis Bourg, var. inapicalis nov. var. . . . 27& et 277 ORTHOPTKRK>. Forficulides. Ancistrogaster devians Dohrn ... 1 16* Ancistrogasler luctuosa Stal. ... 116 Ancistrogaster maculifera Dohrn . 1 16 Ancistrogaster spinax Dohrn .... 116 Anechura ancylura Dohrn 118 Anechura bipunctata Fab 1 17 Anechura coriacea Borm 118 Anechura Feaœ Borm 1 18 Anechura Fedlchenkoi Saus. ... 118 Anechura metallica Dorhn 1 18 Anechura orienlalis Krauss 1 1 7 Anechura scabriuseula Serv.... 118 Anechura Schlaginweiti Burr... . 118 Anechura torquata Burr 118 Anisolabris albovittatus Burr ... 3l Anisolabris angulifera Dohrn... 3i Anisolabris annulipes liiicas. ... 3i Anisolabris Anthoni Dohrn 3i Anisolabris Antoni Dohrn 3i t Anisolabris Âxtcca Dohrn 3 1 Anisolabris colossea Dohrn 3o Anisolabris gaudens Burr 3o Anisolabris janeirensis Dohrn.. 3o Vnisolabris littorea White 3o \iii-nl,ibiis moesta tioni 3o Anisolabris maritime Bonelli ... 3o biisoiabris mauritanica Lucas.. 3o Anisolabris maxima Boullé 3o — 461 3o Forlicula Jackergensis Beauvois . 1 2 1 Anisolahris tasmanica Bonn. . . . 3o 1 ;>i Apterygida arachidis \ersin. . . . "9 Forlicula Luca^i Dohrn 120 » 19 122 Apterygida Bonchampsi Burr. . . . •".) Forficula lurida Fischer 1 30 apterygida erythrocephala Oliv. . "'.) Forficula Mikado Burr 1 21 Apterygida luteipennis Serv. ... ll9 J19 121 Apterygida média Hagenbach. . . 1:20 Apterygida Perchrroni Guér. Forficula planicollis Kirby 1 9 1 ll9 Forficula pubescens Gêné 121 1]9 120 119 Forficula senegalensis Serv .... 119 3a Forficula smyrnensis Serv 1 21 Carrinophora.Waddyi Burr .... 2 9 120 33 Gonolabina Kuhlgatzi Philippi. . 32 33 Gonolabis lativentris Philippi.. 32 Chaetospania inornata Karsch . . . 33 33 1 '2 2 122 Labia Alluaudi Burr 33 Labia arcuata Scud 33 Chelidura acanthopygia Gêné. . . Labia bilineata Scud 33 32 122 1 22 Labia canaca Burr 32 Labia chalybea Dohrn 33 Cbalidura sinuata Germ 1 22 33 Chelisocles australiens Le Guillou . llG 1 1 5 1 1 .") 116 Labia forceps Burr 32 Labia grandis Borm 32 Chelisocles glaucoplerus Borm. . Labia insularis Burr 33 Labia minor Lin 33 Chelisocles melanocephalus 116 33 38 1 16 33 32 Chelisocles plagiatus Fairm .... 116 Chelisocles Bitsesma? Bormans. . 1 1 (j 20 Chelisocles gimulans Stël 116 Mecomera brunnea Serv 1 15 Chelisocles superbn^ Dohrn .... n5 Neolobophora asiatica Borm. . . . 117 Forficula œtolica Brunner 1 21 Neolobophora bogotensis Scud.. lll 122 Neolobophora Borellii Burr 117 Forficula amhi'jua Burr 131 Neolobophora ruficeps Bunn .... 117 Forlicula auricularia Lin 1 20 Odontopsalis athymia Behn .... 122 Forficula Beelzebul Burr 121 Odontopsalis Harmandi Burr. . . 123 Forficula Blanchardi Le Cuillou. 122 117 Forficula Davidi Burr Opisthocosmîa americana Bonn. Opisthocosmia Brabma Burr.. . . Forlicula decipiens Gêné 1 3 1 1 17 117 Forficula interrogans Burr 129 Opi-thocosmia centurio Dohrn. . »»7 Opisthocosmia dubia Borm Opisthocosmia erroris Burr Opisthocosmia hova Borm Opisthocosmia insignis Haan . . . Opisthocosmia longipes Haan . . . Opisthocosmia Micheli Bur .... Opisthocosmia Nevilli Burr Opisthocosmia temora Burr.. . . Platylabia Gestroi Borm Platylabia thorocica Dohrn Psahs americana Pal. de Beauv . Psalis femoralis Dolirn Psalis indica Hagenbach Psalis picitia Kirby Sparatta nigrina Stal Sparatta Schotli Dohrn Sparatta signata Burr Spongipliora assiniensis Borm . . Spongiphora brunneipennis Serv . Spongipliora croceipennis Serv.. Spongiphora Geayi Burr Spongiphora pygmœa Dohrn . . . Spongiphora quadrimaculata Stal. Spongiphora semiflava Borm . . . Hyménoptères. Brachygastcr minutus Oliv. var. œlhiopicus Magr. nov. var. . . . Oxybelus JNeuvillei Magr. nov. sp. Palarus Bothschildi Magr. nov. sp. Philanthus ugandicus Magr. nov. SP Lépidoptères. Achroïa grisolla Fab Achroia innotata Walk Apatoma mediopallidum Wlsm. . Bactra vanosana Z Blastobasis fuscomaculella Bag. . Blastobasis rnbiginosclla RM.. . . Balracbedra Lederericclla Z . . . . Cnephasiainsolnitana-luridalhana H. S — 462 — n7 36a 117 Conchylis carpophilana Stgr .... 36a 117 a8i 117 a8a 117 359 117 358 117 358 117 36 h 33 a8a 33 358 29 358 a9 a8i 29 Gracilaria aurantiaca Wollst . . . 363 29 36.) i5 Holcopogon sophroniellus Rbl.. . 36a i5 36o 1 ô Lita rubidella Chrétien nov. sp. . 36 1 3a 36o 3a Metzneria monocliroa Wlsm .... 36 1 3a Neplicula variicapitella. Chrétnov. 3a 363 3a 359 3a 364 3 a Paralipsagularis Zell = modesla Butl = tenebrosus Bull. 377 c t»79 359 Platyptilia acanthodactyla 11b. . . 359 190 36i 188 36i 189 Pterophorus monodactylus Lin. . Recurvaria cinerella Ghrét. nov. 3 5 9 188 36 1 359 Scoparia talirella Chrét. nov. sp. 358 981 363 a8i Sctomorpha discipunctclla Rhl . . 363 36a 36 a 36o 364 36a 36Zi 36a Tinea palmella Chrct. nov. sp.. . 363 36 a Tineola ajlutella Bbl 364 36o 36o 36o — 463 — Tortrix persiinilana Rbl 36o Trachylepidia fructicassiella Prag. 282 Hémiptères. Dermatinus africanus B. Court. . 102 Elasmopoda ampliata B. Court. nov. sp 1 90 llolopterna antennata B. Cour!.. îui t Diptères. Anophèles maculipennis Meig.. . 3g Chrysops cœcutiens Lin 228 Chrysops distinclipennis Ausl. . . 223 et Chrysops dimidialus Van der Vulp Hœmatopota ahyssinica Sure. nov. SP Hœmatopota Alluaudi Sure. nov. SP Hœmatopota Lathami Sure. nov. SP Hœmatopota mordax Sure. nov. SP Hœmatopota niveipenoia Sure. nov. sp Hœmatopota picta Sure. nov. sp. Hœmatopota sidamensis Sure. Hœmatopota pluvialis Lin nov. sp Hœmatopota socius Walk Hœma:opola trimaculata News- tead Hœmatopata vicina Sure. nov. sp. Hinea sp. nov. ind Pangonia mesembrinoïdes Sure. nov. sp Pangonia maculala Meig Pangonia micans Meig Pangonia V. album Sure. nov. sp. Pangonia zigzag Macquart Mcsbum. — XIV. et 228 2 23 i56 i53 i57 i58 ' •"'!) 1 55 2 a S aa'i 22A 22Ù 1 5 '1 228 »->i; 228 227 2 2 5 226 IWiinomyza denticomis 228 Snbpangonia Gravoti Sure. nov. suhgen. nov. sp 286 Tabanus africanus Gray 226 Tabanus argentatus Sure 222 Tabanus ater Ros-i 228 Tabanus autumnalis Lin 22K Tabanus Besti Sure 228 Tabanus bi;;ultatus Wiorl. 223 et 22(1 Tabanus Bilingtoni Newslead. . . 123 et 228 Tabanus Blanchardi Sure 228 Tabanus bromius Lin 228 Tabanus Brucei Ricardo 123 Tabanus canus Karscb 2a3 Tabanus distinctus Ricardo t 23 Tabanus ditœniatus Macq 22 A Tabanus fasciatus Fab. . . 123 et 223 Tabanus fui vus Meig 228 Tabanus gabonensis Macq .... 123 et 222 Tabanus glaucopis var. castellana Strohl 228 Tabanus grœcus Fab 228 Tabanus gratus Loew 222 Tabanus ianthinus Sure 2 23 Tabanus intermedius Kgg 227 Tabanus Lemairei Sure 123 Tabanus lunatus Wiod 228 Tabanus nemoralis Meig 228 Tabanus nigrobirlus Ricar.Jo ... 222 Tabanus obscurefumatus Lurc.. 228 Tabanus par Walk 222 Tabanus l'luto Walk.. . 1 23 et 122 Tabanus quadriguttatus Ricardo. 222 Tabanus ruficrus Pal. Beauv.. . . 123 Tabanus socius Walk. . . 123 et 22k Tabanus sudeticus Zellert 228 Tabanus temperalus Walk 1 i3 Tabanus thoracirms Pal. Beauv. . 223 Tabanus tœniola Pal. Beauv. ... 222 et 22 A Tabanus trimaculata N'wstead. . 223 33 âU — Myriopodes. *7 987 Pollynenus œlliiopicns J. Chai 38 1 t. 3 286 Conus guinaicus Hwass. ....... 286 386 \ ERS. Annélides. Conns jiapilionaceus Hwass 286 287 Branchiomma Roulei Grav. nov. Curvella vitrea Gerra. nov. sp. . . 126 Uh 286 Clirvsopetalum Rivoli Grav. nov. 2 80 in 286 Dodecaria opulens Grav. nov. sp. kl 935 G rymaea persica Fauve! nov. sp. . 386 Dendronotus frondosus Ascan . . . 3 80 Sabellaria Fauveli Grav. nov. sp. 13 Emargine lia fissura Lin 38i Scoloplos Grubei Grav. nov. sp. . ';•• 38 1 Sj/irographis Spallanzanii \ iv . . . 389 287 38i Plathcliitinthes. 38i 393 287 Convoluta Schultzii 0. Schm . . . 393 287 38i Hélix Chudeaui Germ. nov. sp. . 290 MOLLUSQUES. Hélix Gautieri Germ. nov. sp. . . 291 Gastéropodes. Homologyra atomus Phil 38i Acanthopleura cchinatum Bames. kn Lrlmochiton ruber Lin 38o 38o 38i 6o Lacuna pallidula da Costa 38 1 68 38i 68 38 1 68 Litlorina rudis Mal. et Back . . . 38 1 38i Marginella amvgdala Kien 38i b:> 286 Adalaria Lovéni Aid. et liane. . . 38o 286 38i 2 80 Arlemonopsis nov. subg. Germ. . 1 2. "3 286 Bitium retirulatum da Costa. . . 38i 286 38s 287 Monondonta piinrlulala Lmk. . . "s7 38o 38» 286 28G Calliostoma occidentalis Mifjhels 286 38i •".1 — 'lf).r, — na W'.-l. .'• < bi Moralet. . . . Natica AU'" Natica fanel Ad DU Neptonea despecta > tr Vrita mi > 'jinel Odostornia tenta Gcffir irali- If ta* Ofiva ar iminala Lmk Oliva flammulata Lmk l'at'-lla Adan-oni bunker Patella volgata Lin iola rlava Pfeif lMriola monlicola Morelet Pliasianella t'-nuk Midi Polamide-* radota Lin dogleaMila Fificherî '«erm. nov. ^-p idotroehoj BeUi Genn. i 8P ; Purpura luamastoma Lin Purpura lapillin Lin Jonella nifat Adam- KM meonspîcua Aider I'i^&oa interrupi; f'i-^a "-axatili- Mull lu-yja blriata M' ; aria commuta ta di Monter. . -ria parisitica d'Orb Scurria «curra Les- -ria zebrina L Sipbonaria algenrae Qno] ( krtemonc iieri Germ. oo». a p • mbus bubonÛM Lmk boKna striatella Rang on rnilia: I ïim. Tbapsia ebrysosUcta Mord Tonialla mannorea rabr Tricholi i <■{ Sow. Tritr>nidea anleal Turritella eomrr Turriu-lla t' ien. . Turritella ungulina L 38 1 - 986 3 • 1 61 61 1 2.5 - 60 Yeronicella ae<|uatorieiiM5 Germ. nov. sp dcella Grarieri Gej i'- ■:,■ tu- Ad l)aud . YeUtfl cvrnbium Lin Vêtus gracilis Brod Vêtu- Neptoni GmeL. . . Laiwllibi aurj Anodonta Hidak'oi Germ. nov. MJ- taomia aeuieata Mull Anomia alternons Sov Dana ephippinm Lin Noe Lin a pectunculoi ... \fa senegat I Arca M.-nili' Lin A «■tarte Bank-i Leaeb rie soleata Ha Costa lita ajar Adam ». . . . ]ita eotnpn --• Reere Cardila - k Cardium Gostatum Lin Cardium edule Lin var iiurn minimum PM Cardium non egirum Speng. . . . Cardium papiliosurn Poli Cardium ringens Cheon Cbama jataronui Adam Cbama pellucida Biod • .heli'ionopFi^ Roubaudi Germ. ■or. -p Cblamys gibba Lin Chlamys ti?rrinu« Mull Corbuia gibba Olivj Craisatella contraria Gml . . . îella decussata Mtg Coepidaria rostrata Sprongl . ina islandica Lin [Jonax elongata* Lmk \)' -inia lupinuï Lin. rar . . . 64 '18 - 30 y, Hz 289 38î? 38a A 66 Ensis ensis Lin 88 a Kcllva Buborbicularis Mfg 38a Leda pernula Miill 382 Leda pygmœa Miinst 38 a Loripes quadrisulcatus d'Orb. .. 5a r>9 Mactra an/mlata Gray r>o Mactra byromMisis Grav 5i Mactra glabrata Lin a 8g Mactra nitida Schrœt 289 289 Mactra striatella Lmk Mactra granulatus Hanl '■0 Mactra pictus Born 088 Mactra puniceus Gml 288 287 Pecten purpuratus Lmk 48 Pectunrulus ovatus Brod h Petricola nivea Chemin ;>. Phylobria multistriata Ed. Lam. nov. sp 128 Pinna pernula Cliemn 288 Psamniobia farôensis Cliemn. . . . 3*2 Psammobia solida Gray 5i 38 a Saxicava arctica Lin 38o 52 Solenocurtus Dombovi Lmk. . . . 5j Spathas Stublmanni Mont. var. comœnsis Germ. nov. var. . . . 127 Spondylus gœdiropus Lin 288 Svndesmva nitida Mùll 332 Tapes aureus Gml 38a Tapes pullastra Mtg 38a Merelrix bicolor Gray a8g 389 389 Modiola dactyliformis Hupé. . . . h Modiola lulal Adans 388 38a Vi Modiola ovatue Brod Vi Vfodiol i phaseolina Pliil 38a \l\lilus chorus Molina 48 Mytilus decussalus Lmk Tellina Hansleyi Bertin Tellina lacunosa Chemn Tellina strigosa Gml Tellina virgo Hanl Tugonia anatina Gml Tugulina rubra Daud Venus antiipia Knigot Brod. . . . Venus foliacoo-lamellosa Cbemn . Venus Gayi Hupé Venus ovata Penn Venus tbaca Molina Venus vorrucosa Lin 48 52 289 289 52 289 989 5o 989 5o 382 5o 389 Scaphopodes. Dontalium enlalis Lin 38a Brachiopodes. Terebralulina caput-serpentis Lin 383 Terebratulina septentrionalis Couth 383 TUNICIERS. Ascidies. Chondrostachys (Glavelinidae). . . 229 Polyclinum cylindrium Quoy et Gaim •':!<) ÉCHINODERMES. Sleïïérides. Nepantbia Joubini Kœhli-r nov. sp a3a COELENTÉRÉS. Hydroméduses. /Equorea parva Browne 384 \mphogona pusilla Hartlauh. nov. sp 384 Bougainvillia fulva Igaa el \lull. .'583 Cassiopea Andromède Esch 384 — /i67 Gladonema radiatum Duy Eutimalphes modesla HartI Inné pellucida Will Liriope Haeckeli Gôtte nov. sp. . Liriope rosacea Esch < Ictorcliandra orientalis HartI. no\. sp. 385 383 383 384 384 384 PALEONTOLOGIE. Vertébrés. POISSONS. Odontaspis cuspidata Agass Crustacés. Gvtheridea (3 esp.) Balanus Invertébrés. INSECTES. Archaemegaptilus Kiefferi Fern. Meun. nov. gen. nov. sp Cyclocelis elegantissima Fern. Meun. nov. sp Diaphanoptera superba Fern. Meun. nov. sp Fayoliella elongata Fern. Meun. nov. gen. nov. sp Foriria maculata Fern. Meun. nov. gen. nov. sp Kiebsiella exslincta Fern. Meun. nov. gen. nov. sp Microdictya Villeneuvi Fern. Meun nov. sp Sphecoptera Brongniarti Fern. Meun. nov. sp 244 et MOLLUSQUES. Liste des Mollusques rencontras dans des courhes traversées par le tunnel de Noîsy-le-Sec , dres- sée par M . Morin 78 78 78 174 a4g ,73 947 172 s45 a45 2 48 Liste des Mollusques du nouveau gîte fossilifère Stampien de Darvault près Nemours (S.-et- M.), dressée par MM. Hamelin et Morin 77 et :8 r Echinodermes. Botliriopygus cassiduloïdes Thom. et Gauth 3oo Gyphosoma Maresi Gotteau 3oo Echinobrissus Djelfensis Gauth.. 3oi Ecliinobrisus Jullieni Goqn '-\o\ Erliinobrissus pseudo-minimus Per. et Gauth 3o 1 Echinobrissus sitifensis Goqn. . . 3oj Hemiaster Fourneli Desh 3oa Holectypus serialis Desh . 3oo Holectypus turonensis Desor .... 3oo BOTANIQUE. Aframomnm Letestuanum Gagn. nov. sp 4o4 73 Aframomum limbatum. Sch.. . . 4o4 Afiamomum Masuianum de Wild 4o4 Aframomum pruinosum Gagn.nov. 4o4 Akebia lobata Dcne et var. 69 et 70 69 Ata?nidia gabonensis Gagn. nov. 4o4 4o4 4o4 4o4 Gostus Lucanusianus K. Sch. . . . 4o4 Gamia Bfccarii (Pierre) Dubar 4o8 Gamia coriacea (Pierre) Dubar 4 08 Gamia chrysocarpa (Pierre) Du- bar nov. sp 407 Gamia prolixa (Pierre) Dubar 409 — 468 Gamia Sarawahensis (Pierre) Dubar nov. sp Holbœlia cuneala Oliv Holbœlia grandiflora Réaub .... Holbœlia latifolia wall. et var. . . Holbœlia parviflora Hensl. 67 et Hypophrynum Braunianum K. Sch Illipe Burckeana (Pierre) Dubar nov. sp Illipe crassipes (Pierre) Dubar nov. sp kokosmanlhus costulatus (Pierre) Dubar nov. sp kakosmanthus Sarawahensis (Pierre) Dubar nov. sp Leurocline mauritanica Ed. Bon- net, nov. sp Liste des plantes récoltées par le commandant de Lacoste en Asie centrale, dressée par M. Paul Danguy Liste des Plantes de l'Herbier de M. Maurice de Rothschild pro- venant de l'Ethiopie méridio- nale, dressée par le R.P. Sa- cleux 23q et Mahonia armamica (iagu nov. sp. Mahonia Bealei Mabonia Bodieneri Gagn. nov. BP Mabonia capillipes /109 67 67 67 68 4o6 4o5 4o6 607 402 I29 39'J i34 i34 i3A Mahonia Duclouxiana Gagn nov. sp i34 Mabonia Fortunei i34 Mahonia japonica 1 34 Mahonia nepalensis i34 Mahonia polyodonta. ... i36 Mahonia setosa Gagn. nov. sp.. 1 3 ^1 Benealmia congoensis Gagn. . . . hok Sarcophrynium leiogonum? K. Sch holi Sarcophrynium oxyrarpum? K. Sch koh Sarcophrynium velutinum? K. Sch /joi Stantonia Gavalieranica Gagn. nov. sp 66 Stantonia cliinensis 69 Stantonia Duclouxii Gagn nov.sp. 69 Stantonia hexapbylla 69 Stantonia obovata Hemol 69 Tachyphrynium Dankeknania- num k. Sch hoh Tachyphrynium violaceum Ridl. hok Tillandsia des serres du Muséum. 1 92 Tillandsia Langlassei H. Pois et P. Menet nov. sp 287 Tillandsia Lecomtei H. Pois, et Menet nov. sp ->30 Tillandsia ruhentifolia H. Pois, et P. Menet nov. sp 2-">7 Trichosanthes rubriflos (Thorel) Cayla 170 — 469 — TABLE DES FIGURES CONTENUES DANS CE VOLUME. ZOOLOGIE. Mammifères. Pages. Dasypus boliviensis G. Grandidier et Neveu-Lemaire. PI. II, fig. 8 5 Cercopitkecus Diana ignitus, mâchoire supérieure, fig. î 101 — roloway, mâchoire supérieure, fig. s loi Cholœpus didactylus Hlig. PI. V 334 — Paresseux grimpant et portant son petit. PI. V, fig. î 334 - Paresseux grimpant avec son petit sur un Tamaquier. PI. V, fig. a . . . 33A Tolypoides bicinctus G. Grand, et Nev.-Lem. Pi. I h vu de Profil. PI. I, fig. î A — vu de dos. PI. I , fig. 2 k Arachnides. Nid d'une Mygale, la Cteuiza Sauvagei, pourvu de deux ouvertures, fig. 1. ai5 Rhipiceplialus sulcatus Neum. , d* face dorsale, fig. î 353 — $ face dorsale , fig. a 354 Insectes. Agathidium hicolor Port. , fig. î a 9 - ciliatum Port. , fig. 6 as — crassicorne Port. , fig. 5 22 — dubium Port. , fig. 3 2 a — longicorne Port. , fig. h 22 — mblœvigatum Port. , fig. 2 aa Captotrichus sericeus Port 21 llypoliodes Rothschildi Port. Antenne et patte 27 Lichenoplwnes Weissi P. Lesne 179 Lycluî liipposideros P. Lesne. Portion de l'clytre grossie 357 Paralipsa gularis Zell. Aile supérieure du d* grandie 281 Myriapodes. Pollyxenus eethiopicusl. Chai. Antennes, fig. 1. — Poils des faisceaux anals : extrémité, fig. a ; base, fig. 3. — Patte, fig. k 1 i/j — 470 — Annêlides. Grymnœa pergica P. Kauvel. Soies 388 Mollusques. Uitlidonopsis arielina de Rocheb, fig. 3a 16a — Roubaudi Germ. , (ig. 3 1 et 33 i Ga et 1 63 Philobrya muitistriata Ed. Lamy, fig. i et 2 128 l'siudotrochus lielli Germ., fig. 3o 56 I eronicella Gravieri Germ. , fig. 1 55 — Ensemble du tube digestif, fig. 2 56 — Appareil génital, partie postérieure, fig. 3 57 Appareil génital, partie antérieure, fig. h 58 Echinodermes. Nepanthia Joubini Kœhier, grands exemplaires, face dorsale, fig. 1; face ventrale, fig. a; petits exemplaires; face dorsale, fig. 3 et 6.. . 232 à a34 BOTANIQUE. Morpbologie de la fleur et du fruit de Pachylobus et de Dacryodes par A. Guillaumin. PI. IV 1 08 PALÉONTOLOGIE. Archeemegaptiliis Kiejferi F. Meun., restauration de l'aile 1 75 Archœoptilus Boulet F. Meun., restauration de l'aile 35 Cockerellia peromaptoïdes F. Meun., restauration des ailes 36 Cycloscelis elegantissima F. Meun., restauration de l'aile :>&<) Diaphanoptesa superba F. Meun., restauration des ailes 176 Fayoliella elongata F. Meun. , aile antérieure 267 Fonria maculata F. Meun., restauration des ailes 172 Klebsiella exstincta F. Meun., restauration des ailes 266 Microdictya agnita F. Meun., restauration de l'aile antérieure 3o — Villeneuvi F. Meun. , restauration de l'aile •> '1 ."> Sphecoptera Brongnarti F. Meun., restauration de l'aile a48 Stenodyclia Thcvenini F. Meun., restauration de l'aile antérieure :>7 GÉOLOGIE. Grottes de Lacave (Lot). PI. III, fig. 1 eh. - Fig. 1. Stalactites anor- males. — Fig. a. Salle des Trois Parques i34 Fig. 3. Coupe du Grand Dôme ;'i Lacave (Lot) 137 MINERALOGIE. Enroulement hélicoïdal de la cbolestérine 'i 1 5 SOMMAIRE. Pages. Acte» administra tifs. — Allocution prononcée par M. Edmond l'errier, Pré- sident, en annonçant la morl de MM. Henri Becquerel et Ernest Hamy. Discours prononcé, an nom du Muséum d'Histoire naturelle, par M. Edmond Poirier aux obsèques de M. Henri Becquerel. Dis- cours prononcé, an nom du Muséum d'Histoire naturelle, aux ob- sèques de M. le Professeur Hamy, par M. Léon Vaillant. Allocution prononcée, au nom du Laboratoire d'Anthropologie, aux obsèques de M. Hamy, par M. Verneau. Paroles prononcées par le Président on faisant part de la mort de M. René Courteaux. Nomination de MM. Bresson, Papin, Sœheffer, Solland, Mazière, Cayla, Huerre comme Boursiers du Muséum. Nomination de M. Semichon comme Stagiaire 3if) à 3a6 Pi-ésentation d'ouvrages par MM. Stanislas Meunier, Lecomte, de Nussac 026 à 328 Communications .- E.-T. Hamy. Victor Jacquemont (i8oa-i83i ) 829 A. Menegaux. La marche et la faeon de grimper des Paresseux d'après les observations récentes et notamment celles de M. et M'nc (îeay, Voya- geurs du Muséum (pi. Y ) 334 — La nourriture des Paresseux d'après les observations de M. et M'"e Geay, Voyageurs du Muséum 337 — Description de deux formes nouvelles d'Oiseaux rapportés de la Bolivie par la Mission de Créqui-Monfort 3io Jacques Pellegiun. Characinidés américains nouveaux de la Collection du Muséum d'Histoire naturelle 34a — Collections recueillies par M. E. Haug, dans l'Ogôoué. Liste des Poissons et description d'une espèce nouvelle. (Deuxième note.) -î A 7 — Sur un grand Poisson percoide peu connu du Golfe de Californie. . . . 3/io L.-G. Nbumann. Description d'une nouvelle espèce d'ixodiné (fig. 1 et 2). 352 P. Lesne. Notes sur les Coléoptères Térédiles. — 2. Un nouveau Lyctide apparenté au Lyctus brunneus Steph. (%•) 350 — Faune entomologique des lies Canaries. Séjour dans la Grande Canarie (1902-1903). — I. Microlépidoptères, par M. P. Chrétien 358 M. Pic. Coléoptère Malacoderme nouveau du genre Maêtiliu» provenant de Madagascar 36/i A. Gbodvelle. Collections recueillies par M. M. de Rothschild dans l'Afrique orientale anglaise. — Infectes Coléoptères : Clavicornes. Diagnoscs des espèces nouvelles 365 Ed. Lamv. Liste des Mollusques recueillis par M. Ch. Gravier à Bergen ( Norvège) en 1 908 38o ( Voir la suite a lu page 'i de la couverture.) Pages. Cl. Habtlaub. Méduses recueillies en i tjo'i par M. Gh. Gravier dans le Golfe de Tadjourah (Somalie française) 383 Adèle Bindeb. Noie sur le? Polypes de la Cladonema radiatum 385 Piebbe Fadvel. Sur un Téréhellien nouveau du Golfe Persiquo (Grymcea persica nov. sp 386 — Variations sabeHiformes du Spirographis Spallanzani Yiv.. à Sainl- Vaast-la-Hougue 389 II. Pieboh. Los facteurs des mouvements périodiques des Convohita dans leur hal>ilat naturel 3g3 L. JoiniN. Note sur une carte indiquant la distribution dis végétaux marins sur la 'ôle Nord du Finistère lioi Ed. Bonnet. Nouvelle espèce du genre. Leurocline et répartition géographique de ce genre hou i'. Gagnepain. Une collection récenle de Scitaminées du Gabon faite par M. Le Testu 4o3 Marcel Ddbabd. Description de quelques types nouveaux ou peu connus de Sapotacées (Hlipéées) d'après les documents de !.. Pierre /io5 Stanislas Mbchieb. Nouvelles observations sur la Géologie du Sénégal. . . . A09 Paul Galbert. Sur les édifices cristallins hélicoïdaux de la choleslérine. . - ii3 Gh. Gravier. Sur les récentes mesures de couranîs mruir;^ dans les mers Scandinaves '117 Léon Vaillant. Itinéraire de la Mission Pellîot-Vaillant de Tourfan à Pékin. Excursion de M. le Dr louis Vaillant dans la région de Siming-Fou. Û20 Table des matières du volume XIV (i 908) ia3 New York Botanical Garden Librar 3 5185 00259 4248 ir "- «*< & l 'ù 3t. t >\ • < V*; V • : H 1 i ■ i - * t » r ,'■'■■• '■'■■' ; i » r • t 1 1 1 f J /J A ^^H