>.iV. *• .|^y-^:* -«r. «^ ■ ■* ' - ^ ». i. '•*/ -^ - N*'*^! ."^u* ^..y- •• '■ ^' -^ V v-Ç - i • »♦ ^-J ■■■ BULLETIN DU MUSÉUM INATIONAL D'HLSTOIRE NATURELLE .^ ' I o La figure placée sur le titre du Bulletin représente un Poisson du groupe des Ophiclityids£ . le Callechelys Guichenoti Kaup. ; elle a été exécutée par M. A. Miliot, d'après le type conservé dans les Collections du Muséum, provenant de Taiti, et décrit à nouveau par M. le D^ Jacques Pellegrin {Bull. Mus. nat. Hist. natur., 1912 , p. 207). BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM NEW YORK «OTANICAU {JAKUtiN. PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDGCGGXIII BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNEE 1913 N« 4 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDGGCCXIIl AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de donner des manu- scrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletin. Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli- chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps que leurs manuscrits. SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (EXTRAIT DES STATUTS). I. But et composition de la Société. Article premier. L'Association dite Société des Amin du Muséum national d'histoire natu- relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires, serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientiliques et renseignement qui s'y rallachent. Elle a son siège à Paris. Article 3. L'Association se compose de Membres titulaires , de Membres donateurs et de Membres bienfaiteurs , qui doivent être agréés par le Conseil d'administration. Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au moins 1 0 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme (ixe de 1 5o francs. Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins 5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins 60 francs par an. Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum , ou à la Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit, pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs '''. <'5 S'adresser pour les versements à M. Pierre SFasson, trésorier de l'Association, 120, boulevard Saint-Germain. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1913. — N° 1. O'S'O- 137' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 28 JANVIER 1913. PRÉSIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSEUM. LIBRARY NEW YOkX BOTANICaL ÛAKUËN. I ACTES ADMINISTRATIFS. M. LE Président annonce que le fascicule 7 du Bulletin a été réparti et que le fascicule 8 et dernier va être mis en distribution. M. LE Président donne connaissance des promotions suivantes qui ont eu lieu dans le personnel du Muséum à partir du 1" janvier 1918 : Assistmit. — M. NicLoux, de la 6^ à la 5' classe. Préparateurs. — MM. Dedoyat, de la 2" à la i'^ classe; Guignard, de la li^ à la 3* classe; Perrin, Kollmann, Legendre et Pelourde, de la 6* à la 5^ classe. Commis. — MM. Miquel, de la 5*^ à la k" classe; Eyre, de la 6^ à la b" classe; Bérard, de la 7* à la 6' classe. Garçons de galerie. — MM. Auffray, brigadier, de la 7" à la 6^ classe; Cottereau, gardien, de la k" à la 3^ classe; Pansart et Meurgey, gardiens, de la 5' à la 4'' classe; Coquil, gardien, de la 6" à la 5^ classe ; Sarge^ti, gardien, de la U^ à la 3^ classe. Garçon de bureau. — M. Recktenwald , de la k^ à la 3^ classe. Muséum. — xix. * Concierge. — M. Hervé, de ia 5^ à la h^ classe. Chefs de carrés. — MM. Page, de ia 2* à ia 1"^ classe; Rouhaud, de la 3* à la 2* classe. Garçons de laboratoire. — MM. Wacquet (A.), de la 5^ à la II" classe; Simon, de la 6" à la 5"* classe; Caudal, de la 7'' à ia 6* classe. Gardiens de ménagerie. — MM. Jamay, Dohren et Helmus, de la 5^ à la h^ classe; Bonhomme, Balancard et Legroux, de la 6" à ia 5* classe. M. LE Président fait connaître que : M. le D"^ Vital Brazil, Directeur de l'Institut de Sérothérapie antivenimeuse de Battantan, près Sao-Paulo (Brésil), présenté par M. le Professeur Louis Roule, et M. Carle, Chef du Service de Colonisation à Tananarive (Madagascar), présenté par M. le Professeur Lacroix, ont été nommés Correspondants du Muséum (Assemblée des Professeurs du 16 janvier 1918); Un congé d'un an, sans traitement, à dater du 1" novembre 1919, a été accordé à M. Viguier, Préparateur de ia Chaire de Botanique (Organograpbie et Physiologie végétales) au Muséum (Arrêté ministériel du 91 décembre 1912); M. Pellegrin (François), Docteur es sciences, a été chargé des fonctions de Préparateur de ladite Chaire pendant ia durée du congé accordé à M. Viguier (Même arrêté); Un nouveau congé d'un an, sans traitement, à dater du 1" jan- vier 1 91 3, a été accordé, sur sa demande, à M. Dantan, Préparateur de la Chaire d'Anatomie comparée au Muséum. Pendant la durée de ce congé, M. Dantan sera suppléé par M. Cassaing (Arrêté mi- nistériel du i5 janvier 1918); Un nouveau congé d'un an, sans traitement, à dater du i^^' février 1913, a été accordé, sur sa demande, à M. Gdérin, Préparateur de la Chaire de Zoologie (Annéiides, Mollusques et Zoophytes) au Muséum (Arrêté ministériel du i5 janvier 1918); M. Germain, Docteur es sciences, a été chargé des fonctions de Préparateur de cette Chaire pendant la durée du congé accordé à M. Guérin (Arrêté de même date); 3 M. Stanislas Meunier, Professeur de Géoiogie au Muséum, a été nommé, pour l'année 191 3, Assesseur du Directeur de l'Etablisse- ment (Arrêté ministériel du 22 janvier 10 13); M. L. BiDEAULT, dessinateur, a été nommé Officier de l'Instruction publique ; M"^ Le Rat, Correspondante du Muséum , a été nommée Officier d'Académie. M. LE Président remet enfin en termes fort élogieux à M. Désiré Bois, Assistant au Muséum, les insignes du grade d'Officier de l'Ordre de la Couronne que S. M. le Roi d'Italie a bien voulu lui conférer. PRESENTATION D OUVRAGES. M. le Professeur Trouessart présente à la Réunion des Naturalistes et olVre à la Bibliothèque du Muséum le Catalogue des Oiseaux crEurope qu'il vient de publier, et fait connaître en quelques mots le plan de cet ouvrage. Comme le sous-titre qu'il porte l'indique, il est destiné à servir de complément et de supplément à ÏOrnithologie Européenne de Degiand et Gerbe, qui date de 1867 et n'est plus au courant de la science. L'auteur a donné une large place aux sous-espèces ou variétés géographiques, distinguées par les Ornithologistes depuis une vingtaine d'années, et qu'il est indispensable de connaître à notre époque oiî les questions de Transformisme sont à l'ordre du jour. Par suite, la distribution géographique des espèces et des sous-espèces est indiquée avec beaucoup plus de soin que dans les ouvrages qui ont traité précédemment de la Faune européenne, et l'auteur insiste sur la distinction qu'il y a lieu d'établir entre les formes migratrices et les /ormes sédentaires de beaucoup d'espèces que les anciens Ornithologistes considéraient à tort comme identiques. M. Jacques Surcouf, Chef des travaux au Laboratoire colonial, présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum la seconde partie de son ouvrage sur les Diptères vulnérants du Venezuela. La publica- tion de cet ouvrage, illustré de nombreuses figures, a été faite aux frais du premier Congrès de médecine tenu au Venezuela en l'honneur du Centenaire de son Indépendance. — li — ffCet ouvrage comprend l'étude des Brachycères piqueurs et le cadre d'un Gmera des Tabanides dont le manuscrit est par ailleurs terminé. Il comprend en outre les observations générales qu'il était nécessaire de grouper. ffNous espérons, le D"" Gonzalez Rincones, mon collaborateur et moi, avoir fait œuvre utile en publiant ce travail, que nous nous efforcerons de compléter dans l'avenir. ti COMMUNICATIONS. Descriptios d'un gesre nouveau et de deux espèces nouvelles DE Poissons antarctiques, PAR M. LoLis Roule, Professeur au Muséum, Les descriptions sont faites d'après des exemplaires recueillis par l'Expé- dition du Pourquoi-Pas ?, que dirigeait M. le D' J. Cliarcot. Artedidraco Lonnbergi nov. sp. Un seul individu , pris, avec l'espèce suivante, à 280 mètres de profon- deur, le 21 janvier 1909, par L. S. 68° 00' et G. W, P. 70° 90' au large de la Baie Marguerite et de l'Ile Jenny. Cette espèce est dédiée à M. le Professeur A. E. J. Lônnberg, de Stock- holm , fondateur du genre Artedidraco ( 1 906 ) : D 3/97 A -21 Pli V5. DiAGNosE ESSENTIELLE. — Dimensions. — La longueur du corps, cau- dale non comprise, mesure 78 millimètres. Proportions. — Corps élancé ; la hauteur du tronc fait environ le septième de la longueur du corps , caudale non comprise. Tête relativement étroite; sa largeur, au niveau du battant operculaire, fait les trois quarts de sa longueur. — Espace interorbitaire fort étroit , presque nul. — Yeux grands ; leur diamètre mesure un peu plus du tiers de la longueur de la tête. 1" dorsale à trois rayons, dont le 1" et le 2' beaucoup plus longs que le 3'; sa hauteur égale sensiblement celle de la 2" dorsale. Celle-ci ne s'étend pas en arrière jusqu'à la caudale, et dégage en partie le pédoncule caudal. — 5 — Caudale mesurant environ le cinquième de la longueur totale du corps entier. Anale longue, étendue jusqu'au début de la caudale. Pectorales relativement courtes, n'atteignant pas le début de l'anale. Coloration (dans l'alcool). — Teinte générale d'un jaune brunâtre assez clair. Nageoires de couleur gris jaunâtre. Des macules d'un gris foncé sur la tête, le dos et les flancs. DiAGNOsE DIFFÉRENTIELLE. — Le genre Artedtdraco renferme deux séries d'espèces. La première série contient A. mirus Lônnb. et^. Scottsbergi Lônnb.; elle est caractérisée par sa possession d'une i" dorsale à trois rayons, et par les chiffres relativement minimes des rayons de la a" dorsale ( 2 3-0. 5 ) et de ceux de l'anale ( 1 7- 1 9 ). La seconde série renferme seulement A. SItaJdetoni Waïte; son caractère principal porte sur le nombre plus élevé des rayons de la 1" dorsale (5), de ceux de la 2' dorsale (97) et de ceux de l'anale (20). La présente espèce, A. Lônnbergi nov. sp., se rapproche d'i. Shalcle- toni W, par les nombres des rayons de la 2' dorsale (27), et de ceux de l'anale (^21); mais elle présente avec la première série des affinités plus étroites encore, car sa 1" dorsale ne porte que trois rayons. Eu outre, elle diflere d'i. mirus Lonnb. et d'i. Scottsbergi LiJnnh. par d'autres particularités complémentaires. Son corps est plus étroit, plus élancé; ses yeux sont plus grands; sa 1" dorsale est plus haute; sa 2" dor- sale ne s'unit pas au début de la caudale par un repli tégumentaire ; ses pectorales sont plus courtes. Observations. — Cette espèce est remarquable , non seulement en co qu'elle constitue un type mixte parmi les espèces déjà connues du genre Artedidraco , mais aussi en ce qu'elle accomplit , à de certains égards , un passage vers le genre suivant Dolloidraco. Elle s'écarte des trois autres espèces (ï Artedidraco et se rapproche de Dolloidraco par sa 1" dorsale haute, et par sa 2° dorsale qui n'atteint pas la caudale. Peut-être devrait-on la considérer comme appartenant à un autre genre, non décrit encore. Mais, n'ayant à ma disposition qu'un seul exemplaire, j'estime qu'il con- vient de réserver cette question. Dolloidraco NOV. GEN. Ce genre appartient à la famille des Nototkéiiidés. 11 est dédié à M. le Professeur L. Dollo , de Bruxelles , qui a publié , sur les Poissons antarc- tiques, des ouvrages justement réputés. DiAGNOsE ESSENTIELLE. — Corps cottoïde, assez élancé. Tête grosse. Membrane branchiostège largement unie à l'isthme. Vomer non denté. Pièces operculaires inermes. Angle postéro-supérieur du battant — - 6 — operrulaire tei-miné par une pièce mince et plate, transparente, rigide, très saillante, en forme de cueilleron. Un barbillon inframandibulaire ter- miné en pointe mousse peu ou pas renflée. Deux dorsales élevées, i" dorsale étroite et longue, à trois rayons iné- gaux, les derniers étant les plus longs, à base beaucoup plus courte (deux à trois fois au moins) que l'intervalle qui la sépai-e du début de la 'i' dorsale, à sommet s' élevant au-dessus du niveau de celui de la a' dor- sale. Celle-ci laisse libre en arrière une partie du pédoncule caudal. Pédoncule caudal libre presque entièrement. Candaie étroite et longue, fiiisant à elle seule près du quai't de la longueur totale. Anale élevée, relativement courte, à i4-i5 rayons, interrompue en arrière de manière à laisser libre le pédoncule caudal. DiAGNOSE DIFFÉRENTIELLE. — Cc genre appartient à la série qui contient déjà Harpagifer et Artedidraco. Cette série mériterait, tellement ses carac- tères propres ont de l'importance, d'être élevée au rang de famille, celle des IInrp. Elle donne accès dans un tube cylindrique (vagin, tronc commun de l'utérus, des auteurs) [^\^. 2, w], qui se bifurque après un trajet de 5 millimètres. En réalité, ce rr vagin 'i est formé de deux parties bien distinctes (fig. 2, v ait), se caractérisant très nettement par le degré différent de coloration qu'elles prennent sous l'action d'une solution aqueuse très étendue de bleu de méthylène. La première, faiblement colorable, en rapport immédiat avec la vulve, mesure 2 millimètres; elle est caractérisée par une assise musculaire externe très puissante et une membrane chitineuse épaisse, fortement plissée (fig. 2, v). Les œufs, alignés suivant leur grand axe dans ce vestibule qu'ils ne font que traverser pour parvenir à l'exté- ('^ Dans les Annales de la Société Entomologique de France, 1896, p. 269 et 270, j'ai décrit VOgmocerus Mocquerysi en parallèle et en comparaison avec Agymsibanus; malheureusement j'étais au Gap de Bonne-Espérance, trop loin pour que les épreuves pussent m'èlre communiquées, el à l'impression , il se fit une déplorable confusion : la description de Mocquerysi fut attribuée à Y Agymsibanus ■ et inversement celle d^Agymsihanus à Mocquerysi. Comme nom de genre on avait aussi imprimé Agnocerus , au lieu de Ogmocerus ! ('> H. Neuville, Sur un cas de division stomacale présenté par un Lion {Bull. Mus. nat. Hist. natur., décembre 19 J 9.) ^*) Longueurs totales des individus observés : 58 millimètres, 56 millimètres, i5 millimètres ; distances respectives de la vulve à l'extrémité antérieure : a 3 milli- mètres, 2 3 millimètres, 18 millimètres. — 17 j rieur, y sont en petit nombre (nous en avons compté cinq). La seconde partie, ou région postérieure du rf vagin i^ (fig. a, t) est remarquable au contraire par la vive coloration qu'elle prend sous l'action du même réactif; cette intensité de coloration est liée à l'existence d'une assise interne de hautes cellules épithéiiales , s'aiïrontant par leur face libre de telle sorte que la lumière centrale de cette trompe se trouve très réduite. Cette dernière partie de l'ové- jecteur est très dilatable, car les œufs la traversent dans n'importe quel sens, en refoulant son épithéiium. Les œufs s'accumulent et évoluent dans la région terminale des utérus, formée chacune (voir fig. 2) d'une portion cy- lindrique , rectiligne , mesurant 1 1 milli- mètres de longueur et renfermant environ quinze cents œufs à coque épaisse , pressés les uns contre les autres. On les y trouve à tous les stades , les uns renfermant une larve, d'autres étant en voie de segmen- tation aux stades 9 ou /i , d'autres enfin restant insegmentés. Leur protoplasme est très riche en vitellus nutritif, et, de ce fait, est opaque. Ces œufs (fig. 3), presque arrondis, mesurent SU (x de longueur xjo (j. de largeur. Ils sont protégés par une coque lisse, épaisse, chitineuse (fig. 3, c), ta- pissée intérieurement d'une membrane vitelline (fig. 3, v); cette dernière est 6/^. Toxascaris leonina (Linstow). Fig. 1. Vulve, vue de face. Fig. 2. Ovéjecteur et utérus : beaucoup plus grande que l'enveloppe jj, vestibule; t, trompe; m, utérus, externe, en sorte qu'elle est fortement bourrés d'œufs. plissée et donne l'apparence d'un revête- L'échetie représente 100 ft et ment formé de plusieurs assises concen- f "-^m^^^ exclusivement à la n 1' ' • ' ligure 1. triques. Par une légère pression exercée sur la lamelle couvre-objet, on augmente les dimensions de la coque et on arrive à déplisser complètement la membrane vitelline (fig. 4)'^'. '^' L'œuf d'une espèce voisine, Toxascaris limbata Railliet et Henry, du Chien, présente la même structure, mais sa membrane vitelline n'est pas plissée (fig. 6) de telle sorte qu'il semble plus transparent. MCSÉCM, XIX. 2 — 18 — La majorité des œufs contenus dans les utérus et dans 1 ovéjecteur ren- fei-ment des larves ; cependant il est intéressant de noter, — et cela même dans la région ultime de Tovéjecteur, attenante à la vulve, — l'existence d'œufs non segmentés, intercalés eTltre les œufs larvés. Il est possible de provoquer Téclosion de ces larves en faisant éclater la coque par une pres- sion exercée avec ménagement sur la lamelle couvre-objet; la larve ainsi obtenue (lig. 5) n'est pas au premier stade, mais déjà enkystée, ce qui indique qu'elle accomplit une partie de son évolution à l'intérieur de la coque de l'œuf, avant que ce dernier soit pondu. Ses caractéristiques sont les suivantes : Longueur totale, 260 fx; épaissem- maxima , 90 fx ; longueur de la queue, 9 2 fi; pore excréteur très apparent, décelé par un petit bouton peu saillant, situé à 54fx de l'extrémité céphalique (fig. 5, e); queue régulièrement atténuée. Cette larve s'agite faiblement dans l'eau ordinaire ou le liquide physio- logique et sa vitalité paraît très faible. Au contraire , cette vitalité est très grande quand la larve est protégée par la coque, qui la soustrait complète- ment à certaines influences extérieures , comme le prouve l'observation suivante. Immédiatement après l'autopsie du Lion (26 août 1912), les Nématodes fuirent plongés, avec la partie du tube digestif les contenant , dans une solu- tion renfermant 10 p. 100 de formaldéhyde commerciale, laquelle fut par surcroît injectée dans cette partie du tube digestif de manière à la rem- plir. Or, au moment où nous rédigeons cette observation, c'est-à-dire après cinq mois de séjour dans ce puissant fixateur, les œufs larvés ren- fermés dans les utérus ne sont pas tués , car les larves continuent à s'agiter à l'intérieur de leur coque, et les œufs situés au contact immédiat de la vulve sont également intacts *''. L'extrême résistance des œufs d'Ascarides, laquelle résulte de l'imper- méabilité de la coque, est d'ailleurs connue depuis longtemps et a été signalée par un certain nombre d'observateurs. Davaine a montré, dès 1862 , que, l'œuf étant placé dans des conditions défavorables, les embryons de l'Ascaride et du Trichocéphale de l'Homme peuvent rester vivants à l'inté- rieur de la coque pendant cinq ans. Leockart (1876) a constaté l'extrême résistance à la dessiccation des œufs des Nématodes parasites de l'Homme , en remai-quant que cette dessiccation suspend les processus embryogéniques. (•' Les œufs en voie de segmentation, contenus dans les utérus, ont cessé d'évoluer et leur protoplasma s'est désagrégé. Cette destruction montre bien , une fois de plus, l'imperméabilité — ou tout au moins le peu de perméabilité — de la coque. Elle résulte d'un arrêt de développement dû à l'abaissement de tempé- rature consécutif à l'immersion dans le liquide fixateur, les œufs de l'Ascaride du Lion ne se développant normalement, jusqu'à l'état de larve, que dans le corps de leur mère, partant de l'hôte, c'est-à-dire à la température du corps de ce dernier. 19 — Stiles et Gardner oat observé plus récemment (1910) la résistance de ces mêmes œufs à la décomposition. Cette résistance, que d'autres auteurs ont également eu à mentionner, s'affirme tout aussi bien vis-à-vis de l'action des substances chimiques. Les œufs de l'Ascaride du Chien continuent à se (100 n) Fig. 3. OEuf de Toxascaris leonina (Linstow) : c, coque chitineuse; v, membrane vitelline. — Fig. i. Le même, légèrement comprimé, immédiatement avant la sortie de la larve : mêmes lettres. — Fig. 5. Larve de Toxascaris leonina : e, pore excréteur. — Fig. 6. OEuf de l'Ascaride du Chien, provenant de Djelfa (Hauts plateaux algériens). Le grossissement, indiqué par l'échelle de 100 jx, est le même pour ces quatre figures. développer dans l'alcool, l'acide chromique , l'essence de térébenthine. Munk a trouvé des larves encore vivantes, à l'intérieur de la coque, après quinze mois de séjour dans une solution de carbonate de potasse à 2 p. loo. Batailloîv (1900) a considéré ces faits comme résultant de l'existence, à l'intérieur de la coque, d'un chorion membraneux (membrane vitelline) qui réalise une paroi semi-perméable des plus parfaites , et de la concen- — 20 — tration extrême du fluide intérieur, qui représente une pression osmotique énorme. Dernièrement enfin , Roger S. Morris a pu faire des observations suivies sur la résistance des œufs de certains Vers parasites , notamment de ceux de Y Ascaris luinhricoides^^K et sur la manière dont ils se comportent vis-à-vis de la formaldéhyde, fixateur très employé pour la conservation du matériel dans lequel s'observent ces œufs. D'après ces recherches, les œufs de deux Trématodes : Schisiosoma hœmatobium et S. japonicum, ne paraissent pas être tués par le séjour dans la formaldéhyde à 9 p. loo. Ceux de YAnkylo- stoma dnodenak et du Necalor americanus montrent, sous l'action du même agent, un certain degré de distorsion de la coque; ils ne semblent pas tués immédiatement, mais R. S. Morris n'a cependant pas réussi à trouver d'embryons après l'intervention de ce réactif, ni à l'état de liberté ni même à l'intérieur des coques, et, d'après les détails qu'il fournit, il semble que la mort doive être prompte quand les œufs de ces Nématodes ont dépassé le stade 8. Les œufs du Trichuris trichiura et ceux de VOxyims veriuicu- laris ne lui ont pas présenté de signes de développement dans une masse renfermant toujours la même dose (2 p. ioo)de formaldéhyde commerciale. Ceux de VAscaris lumbricoides présentaient au contraire des embryons vi- vants après plus de vingt-neuf mois de séjour dans une masse contenant une dose indéterminée de formaldéhyde. Des œufs de ce Nématode, existant dans un milieu additionné de formaldéhyde à la dose totale de 2 p. 100 , ne présentaient pas d'embryons après sept mois de conservation; mais, après un an environ, des embryons s'y montraient, dont quelques-uns étaient très actifs, et, cinq mois après, leur nombre paraissait accru. Ces em- bryons se développent probablement entre le sixième et le treizième mois de conservation. Nos propres observations montrent que, même à la dose élevée de 10 p. 100, agissant non pas (comme cela a souvent lieu en pratique) sur une masse renfermant des parasites et dans laquelle une partie du réactif peut être immédiatement fixée de manière à diminuer la dose agissante, mais directement sur les parasites eux-mêmes (car le duodénum et l'estomac du Lion dont d s'agit étaient complètement vides au moment de la mort et furent remplis par la solution conservatrice), la formaldéhyde reste sans action sur les œufs larvés. La constatation de la résistance des œufs du Toxascaris leonina, résultant de l'imperméabilité de leur coque, est des plus intéressantes au point de vue biologique. Par cette résistance, qui diminue de beaucoup les chances de destruction, et par l'évolution de la larve à l'intérieur de la coque jusqu'à (" Roger S. Morris, The viability of parasilic ova in two per cent formalin vnth especiai référence to Ascaris lumbricoides {Bull, ofthe John Hopkins Hospital, Baltimore, 1911, vol. 22, p. 299-300). — 21 — l'état de larve enkystée infestante, les Ascarides nous apparaissent, avec les Oxyures, comme les formes les plus remarquablement évoluées dans la voie du parasitisme. Mollusques et Bbachiopodes de la croisiebe igia DU Pourquoi-Pas? dans les mers du Nord, PAR M. Ed. Lamy. Pendant la croisière d'été 1912 faite par le Pourquoi-Pas ? dans les mers du Nord, M. Ed. Le Danois a recueilli à la fois des Mollusques vivants et des coquilles vides prélevées à titre d'échantillons de fonds; voici la liste de ces formes groupées par stations et comprenant 3 espèces de Brachiopodes , 1 d'Amphineures , 9 de Gastropodes Opisthobranches , 2 4 de Gastropodes Prosobranches et 34 de Pélécypodes : Station I. Lat. : 5o°23'N. — Long.: ii°o3'W. A l'entrée de la Manche (Sud de l'Irlande). Dragage. — Profondeur : 20 mètres; fonds : cailloutis. Trachydermon albus Linné. — 1 exemplaire vivant. ScAPHANDER LiGNARius Liuué. — 3 exemplaires vivants. Natica (Naticina) catena Da Costa. — i exemplaire mort. Tdrritella coMMUNis Risso. — 12 exemplaires morts. Aporrhais pespelicani Linné. — 12 exemplaires morts. Bdccinum undatum Linné. — 4 exemplaires vivants. SiPHO PROPiNQDUs Da Costa. — 1 exemplaire vivant, 3 exemplaires morts. LiOMESus Dalei Sowerby. — 1 exemplaire mort. MoNiA aculeata Miillei'. — 1 exemplaire vivant. Chlamys (tËquipecten) opercclaris Linné. — 2 exemplaires vivants, 3 valves. C. (CiiMPTONECTEs) TiGERiNA Millier. — 2 valves. Astarte sulcata Da Costa. — 2 exemplaires vivants , 1 exemplaire mort , 1 valve. IsocARDiA COR Linné. — 1 fragment. Cardium ( Aoanthocardia) echinatum Linné. — 1 valve. 2'2 C. (L.bvicardium) nokvegiccm Spengler var. gibba Jeffreys. — 5 valves. DosiNU LUPiNus Linné var. lincta Pulteney. — a exemplaires vivants, 3 valves. Vends (Ventricola) casina Linné. — 8 valves. Tapes rhomboïdes Pennant. — i fragment. Mactra (Oxyperas) elliptica Brown. — i exemplaire mort. Teredo norvegica Spengler. — 3 exemplaires vivants. Station XII. Westmanhavn (Feroë) : sur les rochers. LiTT0Ri\A sAXATiLis Olivi subsp. GROENLANDicA Menkc. — 1 2 exemplaires vivants. — var. FuscA Dautzenberg et H. Fischer. — 1 9 exemplaires vivants. — var. zoNARiA Bean. — 3 exemplaires vivants. Station XX. Lat. : 7o°52'N. — Long. : 10° 33' W. Au Sud de Jau Mayen. Dragage. — Profondeur : 180 mètres; fonds : vase grise volcanique. Bhynchonella psittacea Gmelin. — 1 exemplaire mort. Natica (Naticima) pallida Broderip et Sowerby. — 1 exemplaire mort. PiLiscDS radiatus M. Sars. — 1 exemplaire vivant. ScALA (Boreoscala) groenlandica Gheiunitz. — 1 exemplaire mort. Bl'ccinum undatum Linné var. zetlandîca Forbes. — 1 exemplaire mort. B. GROENLANDICUM Ghemnitz. — 5 exemplaires vivants. B, HYDROPHANUM Hancock. — 2 exemplaires vivants. SiPHo iSLANDicus Ghemnitz. — 1 exemplaire mort et 1 fragment. S. tortuosus Reeve. — 9 exemplaires morts. S. UNDDLATUS Friclc. — 1 exemplaire mort. Neptdnea ANTiQUA Linné subsp. tornata Gould. — 2 fragments. Admete viridcla Fabricius. — 1 exemplaire mort. Leda pernula Millier. — 12 exemplaires vivants. Y0LDIELLA LEMicDLA Millier. — 1 exemplaire vivant. Arca glacialis Gray. — 4 exemplaires vivants, 3 valves. — 23 — Myttlus EDnLis Linné. — i exemplaire vivant. PiNNA PECTiNATA Linné. — 1 fragment. Ghlamys islandica Millier. — i exemplaire vivant, 3 fragments. G. (Pallioldm) groenlandica Sowerby. — 55 exemplaires vivants. Astarte crebricostata Forbes et Mac Andrew. — 4o exemplaires vivants , 10 exemplaires morts. Venus (Ventricola) casina Linné. — i valve. Mactra (Oxyperas) eluptica Brown. — i valve. Saxicava arctica Linné. — i exemplaire mort. S. (Panomya) norvegica Spengler. — i valve. Station XXL Lat. : 70" 57' N. — Long. : 1 0° 39' W. Côte Sud de Jan Mayen. Dragage. — Profondeur : 37 mètres; fonds : gros sable volcanique. BccciNUM GROENLANDICUM Ghemnitz. — 1 exemplaire vivant. MoDioLARiA L/evigata Gray. — 1 exemplaire mort. Gyrtodaria siliqoa Spengler. — 1 exemplaire vivant. Saxicava arctica Linné. — 1 exemplaire vivant. Station XXIV. Lat. : 66° 57' N. — Long. : 2 3" 5o' W. Entre Jan Mayen et l'Islande. Dragage. — Profondeur : 160 mètres; fonds : vase fine volcanique. Terebratulina septentrionalis Gouthouy. — 1 exem[)Iaire mort. Magellania cranidm Millier. — 2 exemplaires morts. Scaphander pungtostriatcs Mighels. — 4 exemplaires vivants. PuNCTURELLA NOACHiNA Linné. — 1 exemplaire vivant, i exemplaire mort. Edmargarita cinerea Gouthouy. — i exemplaire mort. Natica (Naticina) pallida Broderip et Sowerby. — i exemplaire mort. Leda perndla Millier. — k exemplaires vivants, k exemplaires morts. MoDiOLARiA NiGRA Gray. — 1 exemplaire vivant. MoNiA AcuLEATA Millier. — 1 exemplaire vivant. Astarte crebricostata Forbes et Mac Andrew. — 8 exemplaires vivants, 1 exemplaire mort. — 24 — Thyasira Godldi Philippi. — 2 exemplaires vivants, 1 exemplaire mort. Gardium (Parvicardium) minimdm Philippi. — 1 exemplaire mort. Saxicava arctica Linné. — 1 exemplaire vivant. Station XXVI. Lat. : 66° N. — Long. : 26° 19' W. A l'Ouest de Tlslande. Dragage. — Profondeur: 4i mètres ; fonds : cocpilles brisées, Spongiaires. GiBRDLA (Steromphalus) tumida Moutagu. — 1 exemplaire mort. Amauropsis islandica Gmeiin. — 1 exemplaire mort. Velutina velutina Millier. — 6 exemplaires vivants, 1 exemplaire mort. Trophon (Boreotrophon) clathratus Linné. — 1 exemplaire moi't. BucciNUM undatum Linné. — 1 exemplaire vivant. B. ciliatum Fabricius. — 1 fragment. Neptdnea antiqda Linné siibsp. despecta Linné. — 1 fragment. MoDioLA MODioLcs Linné. — 17 valves. MoDiOLARiA LsviGATA Gray. — 2 exemplaires jeunes vivants. Monta aculeata Millier, — 1 exemplaire vivant. Ghlamys islandica Millier. — 1 exemplaire vivant ; 5 valves. AsTARTE elliptica Browu var. intermedia Sowerby. — 3 valves. A. (Tridonta) semisulcata Leach. — 5 valves et 1 exemplaire jeune mort. Macoma calcarea Ghemnitz. — 5 valves. Mactra (Oxyperas) elliptica Brovvn. — 1 exemplaire vivant, 1 exem- plaire jeune mort, 8 valves. Mya truncata Linné. — 3 valves. — var. uDDEVALLENSis Haucock. — 12 valves. Saxicava pholadis Linné. — 22 exemplaires vivants, 2 exemplaires morts, 17 valves. Station XXVII. PatrixÇord (Islande). Dragage. — Profondeur : 5o mètres; fonds : vase et coquilles. YoLDiA LIMATULA Say. — 2 exemplaires vivants, 3 exemplaires morts, U valves. — 25 — Note au sujet des Pecten de la plage de Bahia RÉCOLTÉS PAR M. SeRRE , CoNSUL DE FrANCE , PAR M. A. Bavay, Correspondant du Muséum. M. Serre, consul de France à Babia, et correspondanl du Muséum, a envoyé au Laboratoire de Malacologie un lot de coquilles recueillies sur la plage de la localité qu'il babite. Pai-mi ces coquilles se trouvaient un certain nombre de valves de Pecten qui furent mises à part et dont M. le Profes- seur Joubin voulut bien me confier l'examen. Voici la nomenclature des espèces représentées : Pkcten zic-zAc L. — Nombre de valves; P. NODosus L. — Nombre de valves; P. Bavayi Dautzenberg. — Nombre de valves; P. NANus Verrill et Busb. — Une valve brisée ; P. TuRTONiE E. Smith. — Une valve corrodée; P. coMMUTATOs Monterosato. — Nombre de valves; P. MUNDus Reeve. — Nombre de valves; P. SIMILIS Laskey. — Un exemplaire. Toutes ces coquilles sont en général assez fraîches encore pour qu'on ne puisse songer qu'elles proviennent du lest des navires. En somme, rien d'inédit dans cette série; et, au point de vue des Collec- tions du Muséum ces valves dépareillées ont peu de valeur, mais au point de vue de la distribution des espèces, cette courte liste nous a paru des plus intéressantes. En effet, les quatre premières espèces se rencontrent aux Antilles, la première assez communément, la seconde, P. nodosus, plus rarement peut- être, mais il me semble que jusqu'à présent elle n'était signalée que des Antilles. Or elle paraît bien plus commune dans les parages de Bahia. Quant au P. Bavatji, signalé aussi aux Antilles et décrit par M. Dautzen- berg dans les v Mollusques du voyage du yacht Chazalie-n ^ on l'a retrouvé à l'embouchure de l'Amazone et aussi sur la côte Sud du Brésil. Cette petite espèce, qui doit être encore bien rare dans les collections, paraît assez commune sur la plage de Bahia. Pecten (Cyclopecten) nanus, représenté par une seule valve supérieure brisée, est une espèce signalée pour la première fois sur la côte de l'Amé- rique du Nord, dans les parages du cap Hatleras. Le Chazalie l'a récolté à l'île Tortuga. Cette espèce aurait donc une aire de dispersion assez longue du Nord au Sud , puisqu'on la rencontre au Brésil. — 26 — P. Turtonœ a été décrit par E. Smith sur des spécimens provenant de l'île Sainte-Hélène. Quant aux trois espèces suivantes , leur présence à Baliia nous a quelque peu surpris. Peclen (Pseudamussium) similis est, au dire de Verrill, une espèce du Nord de l'Europe, vivant entre i5 et 200 brasses. Elle est fort commune dans le golfe de Gascogne à une certaine profondeur ; elle vit aussi dans la Méditerranée. P. commutalus Monlerosato ( = Philippii ?ieduz) vit dans la Méditerranée, surtout sur la côte d'Algérie ; on le rencontre aussi aux Açores. M. E, Smith l'a décrit de l'ile Sainte-Hélène sous le nom de P. atlanticns. Des valves de cette provenance authentique m'ont permis de reconnaître dans ce P. atlanticus notre P. commulntus ; mais celui-ci paraît être beaucoup plus commun à Bahia que partout ailleurs. Enfin la dernière espèce, qui paraît fort commune à Bahia, est P. inundus Reeve. Celle-ci fut décrite probablement sur un seul exemplaire et sans indication de provenance. Le hasard d'une vente aux enchères fit jadis tomber entre mes mains une capsule portant pour étiquette k Corse , Ajaccio , i846, Grosses, et contenant avec un certain nombre de P. operculans très frais , d'une très petite forme propre à ces parages de Corse , deux indivi- dus également frais du P. mundus, qui devaient certainement être de même provenance. Une indication fournie par le marquis de Monterosato vint confirmer pour moi la probabilité de cet habitat méditerranéen. La décou- verte de nombreuses valves de P. mtmdus dans les récoltes de M. Serre, à Bahia , infii-me-t-elle cette probabilité ? Non certes ; ces valves de P. mundus étant accompagnées, à Bahia, d'un nombre tout aussi grand de valves du P. commutalus, dont l'habitat méditerranéen est indiscutable. J'arrive donc à penser que ces deux espèces méditerranéennes vivent également aujourd'hui sur la côte du Brésil, sans que nous puissions dire d'où elles sont parties, et le cas est absolument le même pour P. similis. N'est-il pas intéressant de constater que sur huit espèces de Pecten recueillies à Bahia , trois soient des espèces européennes et que leur présence n'ait jamais été observée aux Antilles, dont la Faune littorale est cependant assez connue ? La conclusion à tirer de ces faits est que la Faune malacologique littorale de l'Amérique du Sud a besoin d'être étudiée. 11 serait à désirer que des collecteurs zélés, comme M. Serre, y fussent nombreux; comme ce n'est pas le cas, nous devons compter surtout sur le zèle éclairé de notre Consid à Bahia, pour essayer de résoudre ce problème de la répartion des Mollusques marins dans cette région. — 27 — ECHINODERMES RECUEILLIS PAR LE PoURQUOI-PaS ? DANS LES MERS ARCTIQUES, EN IQia (Astéries, Ophiures, Échinides ) , PAR M. R. KOEHLER, PROFESSEUR K LA FaCULTÉ DES SciENGES DE LyON. M. le Professeur Joubin m'a confie' l'ëtude des Echinodermes recueillis par le D' Charcot au cours de sa campagne de 1912, dans l'Alianlique boréal, à bord du PoMr^Moi-Pas?. Je donnerai dans cette Note l'énumération des espèces d'Astéries, d'Opbiures et d'Echinides rapportées; la détermina- tion des Holothuries et des Grinoïdes est laite par M. Vaney. Station 1. Lat. : 50° aS' N. — Long. : 1 1° o5' W. Au Sud de l'Irlande. Profondeur: 120 mètres; cailloutis. AsTERiAs Mcrrayi J. Bell. — Un échantillon. AsTROPECTEN iRREGDLARis Penuaut. — Huït échantillons. EcHiNus AcuTus Lamarck. — Deux échantillons. Spatangus pcrpureus 0. F. Millier. — Un échantillon. Station VIL Lat. : 48° 54' N. — Long. : 12° 02' W. Au Sud de l'Irlande. Profondeur: 1/10 mètres; sable coquillier. Stichaster rosecs (0. F. Millier). — Un échantillon. Ophioglypha lacertosa (Linck). — Un échantillon. Ophiothrix Lïtkeni Wyville Thomson. — Trois échantillons. Station XII. Vestmanhaen (îles Feroë); dans le port. Fond vaseux. Asterias rubens Linné. — Deux échantillons. Station XX. Lat. : 70° 52' N. — Long. : 10° 53' W. Au Sud de Jan Mayen, Profondeur : 180 mètres; vase fine volcanique. Ophioglypha Sarsi (Liitken). — Huit échantillons. • Ophiocten sericeom Ljungman. — Deux échantillons. — 28 — Ophiopholis aculeata (Linné). — Trois échantiilons. Ophiacantha bidentata Retzius. — Nombreux échantillons. GoRGONocEPHALDs EccNEMis MiJller et Troschel. — Un grand échantillon. Strongylocentrotus drôbrachiensis (0. F. Millier). — Deux échantillons. ScHizASTER FRAGiLis Diibeu et Koren. — Deux échantillons. Station XXIV. Lat. : 66° 67' N. — Long. : 28° 5o' W. Au Nord de l'Islande. Profondeur : 160 mètres; vase gluante volcanique. Gribrella occlata (Linck). — Un échantillon. Geramaster (Pentagonaster) granularis (Retzius). — Un grand échan- tillon (diamètre du disque : 65 millim.). Gtenodiscus cornicdlatus (Linck). — Quelques échantillons (le diamètre du disque est compris entre 20 et 42 millim.), Ophioglypha Sarsi (Liitken). — Trois échantillons. Ophiopholis aculeata (Linné). — Quelques échantillons. Ophiacantha bidentata Retzius. — Six petits échantillons. EcHiNocARDiuM FLAVESCENS 0. F. Millier. — Quatre échantillons. Station XXVI. Lat. : 66» N. — Long. : 26° 19' W. À l'Ouest de l'Islande. Profondeur : It 1 mètres ; coquilles brisées et éponges. AsTERiAs MiJLLERi Sars. — Trente-deux échantillons. Asterias rcrens Linné. — Un échantillon. Gribrella oculata (Linck). — Quelques échantillons. SoLASTER ENDECA (Liuué). — Un petit échantillon (diamètre du disque : 17 millim.). Ophiopholis aculeata (Linné). — Plusieurs échantillons. Je ferai les quelques remarques suivantes au sujet de certaines des espèces que je viens de signaler. Asterias Murrayi. L'exemplaire recueilli est d'assez grande taille : 7^ = 92, r=i6 à 17 milhmètres; l'un des bras a été cassé à son insertion sur le disque, mais — 29 — il est conservé. Cet ëchanlillon est bien conforme à la description et aux dessins de J. Bell. Les bras, étroits, sont quelque peu rétre'cis à leur base et ils vont en s'amincissant progressivement: ils sont surtout étroits dans leur tiers terminal. La couleur de l'exemplaire en alcool est d'un brun rougeâlre foncé. Cette espèce est très rare et elle n'avait encore été signalée que sur les côtes occidentales de l'Irlande et de l'Ecosse. ASTERIAS MiJLLERI. La série rapportée par le Pourquoi-Pas ? est très belle : les exemplaires sont de toutes tailles, depuis le plus petit, où R ne dépasse pas 1 1 millimè- tres, jusqu'au plus grand, où il atteint /ta millimètres. Les deux plus petits n'ont que quatre bras normaux chacun, le cinquième étant en régénération. Deux échantillons plus grands (/?=26 et 3o millim.) n'ont que quatre bras sans indication d'un cinquième. Un autre individu a six bras égaux (7?= 2 1 à aS millim.). Enlin tous les autres spécimens ont cinq bras à peu près égaux. Toutes ces Astéries offrent bien les caractères attribués à YAsterias MûHen et ils se montrent très constants. Les piquants adambulacraires sont dispo- sés suivant une série unique, aussi bien sur les grands échantillons que sur les petits. 11 arrive parfois que les piquants successifs sont dirigés alterna- tivement en dehors et en dedans, mais je n'observe pas deux rangées effectivement distinctes. C'est surtout à cause de ce caractère que je donne à ces exemplaires le nom d'Ast. MûUeri, laissant de côté pour le moment la question de savoir si cette forme doit constituer une espèce indépendanle ou être rattachée , comme variété , à une autre espèce boréale (Ast. groenlan- dica ou Ast. hyperborea). La hiérarchisation des diverses Asterias boréales est loin d'être établie et je me propose de revenir plus tard sur cette ques- tion en étudiant d'autres collections du Jardin des Plantes. ASTROPECTEN IRREGULARIS. J'observe dans l'armature des plaques marginales dorsales des variations analogues à celles que j'ai signalées en 1909 sur les exemplaires de la même espèce recueillis par la Princesse-Alice. Dans quatre individus, deux ou trois granules au moins par plaque sont plus développés que les autres, et deux d'entre eux en général se transforment en petits piquants qui se continuent sur toute la longueur des bras. Dans les quatre autres individus , cette structure est beaucoup moins marquée et même les plaques peuvent conserver un revêtement assez uniforme de granules , comme celui qu'on observe dans la forme pentacanthus de la Méditerranée. i? varie entre 82 et 5o millimètres. — 30 Ophiacantha bidentata. La sé'ie recueiliie par le Pourquoi-Pas?, à ia stalioti XX, est très intéres- sante en raison des variations que les spécimens présentent dans le nombre et Tarrangement des papilles buccales. Chez un certain nombre d'entre eux, on observe la disposition normale, c'est-à-dire trois papilles buccales laté- rales formant une rangée régulière, la papille externe étant plus ou moins élargie. Dans d'autres individus, les papilles buccales sont plus nombreuses : on peut trouver quatre et même cinq papilles subégales sur un même côté, ces papilles étant disposées sur le même rang; ou bien, en plus des trois ou quatre papilles formant ia rangée régulière, on en observera ime autre insérée à un niveau différent: ou encore, on trouvera des papilles surnu- méraires, beaucoup plus petites que les autres, s'insérant vers le point de réunion des plaques orales et adorales et dirigées obliquement vers le bas : le nombre de ces petites papilles peut varier de un à cinq. Il peut arriver aussi que des papilles apparaissent sur les côtés de la papille dentaire im- paire et constituent autant de papilles dentaires supplémentaires. Ces diverses variations s'observent, à des degrés différents, sur des individus de même taille et elles ne sont nullement dues à l'âge; d'ailleurs les disposi- tions varient sur le même exemplaire. Il en résulte que suivant que l'on étudie tel ou tel échantillon , on ren- contrera les caractères sur lesquels Verrill s'est fondé , soit pour maintenir le genre Ophiacantha avec un sens restreint, soit pour établir des genres nouveaux tels que ceux qu'il a appelés Ophiectodia ou Ophientodia. On voit quelle faible valeur ont des subdivisions de cette nature. Des variations dans le nombi-e des papilles buccales chez ÏO. bidentata ont déjà été signalées pai' les auteurs. Duncan et Sladen ont attribué l'aug- mentation dans le nombre qu'ils avaient observée à une fissuration se pro- duisant avec l'âge dans telle ou telle des trois papilles primitives. Mais on peut facilement se rendre compte qu'il y a , dans les exemplaires du Pour- quoi-Pas?, une véritable formation de papilles surnuméraires, et celles-ci se montrent à des degrés de développement très divers chez des exem- plaires ayant atteint l'état adulte, tandis que chez d'autres, également adultes , la disposition normale se maintient sans la moindre altération. Je ne fais que mentionner en passant ces variations intéressantes. Dans un travail que je termine en ce moment sur les Ophiures recueillies par ïAlbati'oss dans la mer des Antilles, j'étudierai avec détail de nombreuses Ophiacanthidées et j'aurai l'occasion de mentionner les variations que j'observe dans la disj)osition des papilles buccales et dentaires chez plusieurs espèces de cette famille. 31 GORGONOCEPHALUS EUCNEMI8. L'exemplaire est de grande taille : le diamètre du disque , mesuré entre deux angles non conse'cutifs, dépasse 76 millimètres. Il ne possède que quatre bras : le cinquième, qui a été cassé à la base antérieurement à la capture, ne s'est pas régénéré. Les côtes radiales, très saillantes, ne portent que des tubercules fins et rapprochés, d'ailleurs irrégulièrement distri- bués. La ramification des bras est bien conforme au mode caractéristique de l'espèce. Holothuries et Crinoïdes recueillis par le Pourquoi-Pas? DANS LES mers ARCTIQUES, PAR M. Clément Vaney, Professeur adjoint 'a la Faculté des Sciences DE Lyon. La petite collection d'Holothuries et de Crinoïdes, rapportée pai- le D' J. Charcot de sa récente expédition à l'île Jan-Mayen, renferme quelques beaux exemplaires appartenant aux trois espèces suivantes : Holothuries : Stichopus regalis Cuvier, Cucumariafrondosa Gunner ; Crinoïdes : Heliometra glacialis (Leach), dont nous allons indiquer les particularités intéressantes. 1. Stichopus regalis Cuvier. Station VIL Sud de l'Irlande. Lat. : 1x8° 54' N. — Long. : 12" 02' W. Profondeur: 160 mètres. Un exemplaire. Cet unique individu mesure i/io millimètres de longueur; sa plus grande largeur atteint 60 millimètres. Il se rapporte nettement au Sti- chopus regalis. Sa face dorsale est convexe et de couleur rougeâtre; elle présente des papilles blanchâtres. Sa face ventrale est jaune clair ; elle est aplatie en une sole dont le pourtour est blanchâtre. Les corpuscules calcaires de cet échantillon sont tout à fait typiques. C'est la première fois que l'on recueille cette espèce dans des régions aussi septentrionales. Le Stichopus regalis est surtout abondant dans la — 32 — Méditerranée, mais il a été recueilli à maintes reprises dans l'Océan Atlan- tique, au Nord et au Sud du détroit de Gibraltar. En 1879 , Greef l'avait signalé aux îles Canaries ; le Travailleur, le Talisman l'ont rapporté des côtes du Maroc. Le Travailleur et VHirondelle l'ont recueilli sur les côtes d'Espagne. Le Travailleur, \ Hirondelle, la Princesse-Alice et le Caudan l'ont récolté au large du golfe de Gascogne par des profondeurs vaiùant de 180 à 4ii mètres. Guénot signale''' que cette espèce est abondante au large d'Arcachon . d'où les chalutiers en rapportent fréquemment des exemplaires. Dans la collection des Holothuries de Goncarneau, que j'ai déterminée, se trouvait un individu de Slicliopus regalis. Le Stichopus regalis existe, par consé- quent, dans tout le golfe de Gascogne, qui paraissait être sa station la plus septentrionale. La découverte d'un exemplaire au Sud de l'Irlande reporte plus au Nord la limite d'extension de cette espèce. 11 semble que le Sti- chopus regalis, primitivement localisé dans la Méditerranée, ait franchi le détroit de Gibraltar pour pénétrer dans l'Océan Atlantique en longeant au Sud les côtes du Maroc et au Nord les côtes d'Espagne. En suivant ces dernières, celte espèce est arrivée jusque dans le golfe de Gascogne, et de là elle a atteint le Sud de la Bretagne et de l'Irlande. Dans toute cette partie de l'Atlantique , le Stichopus regalis se trouve en compagnie du Stichopus iremulus Gunner. En effet , cette dernière espèce a été recueillie au Sud de l'Irlande; je l'ai observée dans la collection de Goncarneau et elle se trouve en abondance dans le golfe de Gascogne. Le Travailleur et le Talisman l'ont signalée sur les côtes du Portugal, du Maroc et même plus au Sud , sur les côtes du Soudan. Ces deux Stichopus, qui ont, dans cette portion de l'Océan Atlantique, une aire de répartition commune, ne proviennent pas des mêmes régions. Le Stichopus tremnhis est une espèce franchement septentrionale, qui est surtout abondante sur les côtes de Norvège et de la mer du Nord , tandis que le Stichopus regalis est plutôt d'origine méditerranéenne. 11 est assez facile de distinguer ces deux espèces l'une de l'autre. Le Stichopus regalis a une forme tout à fait caractéristique avec sa sole ven- trale bien différenciée ; ses téguments sont relativement épais et fortement colorés sur la face dorsale ; cette Holothurie est essentiellement littorale. Le Stichopus tremulus a des téguments relativement minces, présentant souvent des ponctuations noirâtres. Il a un peu l'aspect extérieur de cer- taines Synallactinées abyssales. Quoique cette espèce soit de la zone sublit- torale, elle peut parfois descendre à d'assez grandes profondeurs; c'est ainsi que le Talisman l'a ramenée de près de 2,000 mètres de pro- fondeur. C Contributions à la Faune du bassin d'Arcachon : V. Échinodermes {Bull, de la Station biologique d'Arcachon, ili* année, 1912, p. 4a). — 33 ~ 2. CucuMARiA FRONDOSA (GuDner). Station XXVI. W. de l'Islande. Lat. : 66» N. — Long. : 96" 19 W. Profondeur : h 1 mètres. Sept exemplaires. Cinq de ces échantillons sont de très grande taille : leur longueur varie de lie à 180 millimètres. Leur face ventrale est gris clair, tandis que leur dos est d'un gris noirâtre. Deux individus sont étalés ; les arborescences de leurs tentacules sont rougeâtres chez l'un et noirâtres chez l'autre. Dans ces grandes Gucumaria, les tentacules seuls renferment des corpuscules calcaires. Le Pourquoi-Pas? a aussi recueilli deux jeunes exemplaires qui ont à peine 1 o millimètres de longueur ; leur coloration est gris clair. Leurs corpuscules calcaires, quoique peu nombreux, sont plus abondants que chez les individus de grande taille ; ils se trouvent surtout au voisinage des pédiceiles. Edwards'"', en 1910, a fait une étude monographique de cette espèce, mais déjà, en 1900, Ludwig en avait indiqué la répartition géo- graphique. C'est une espèce septentrionale qui s'étend sur les deux tiers des régions circumpolaires. Les petits exemplaires de la Cucumaria frondosa paraissent , en généi-al , plus riches en corpuscules calcaires que les individus de grande taille. Chez ces derniers , les sclérites sont souvent peu nombreux et difficiles à observer. Il semble qu'il y ait , au cours du développement de cette espèce , une résorption des corpuscules calcaires sans que l'on constate de modifi- cation de leur forme. J'ai observé des faits identiques dans deux Cucumaria antarctiques : la C. grandis Vaney et la C. antarctica Vaney. 3. Heliometra glacialis (Leach) = Heliometra Eschrichti (J. Millier). Station XX. Sud de Jan-Mayen. Lat. : 70° 5q' N. — Long. : 1 0° 33' W. Profondeur : 180 mètres. Six exemplaires. Cette espèce est nettement arctique. Tous les individus recueilhs sont de grande taille. Ils sont trop développés pour présenter les particularités '^' Edwards (L.), Revision of the Hoiotburioidea : 1. Cucumaria frondosa (Gunner), 1767 {Zoolog. Jahrb. Abth.f. SysL, Bd XXIX, p. 333). Muséum. — xix. 3 — 3â — si intéressantes qu'avait bien voulu me signaler mon excellent collègue M. Austin H. Clark, et qui lui ont permis de rapprocher les jeunes //. glacialis des Solanometra des régions antarctiques et de l'Est du Pacifique. Localités nouvelles de Champignons rahes ou iNTÉiiEssA!\TS POUR LA Flore française, PAR M. P. Hariot. DEUXIEME NOTE. L'sfîlaginées. UsTiLAGo LyEvis (Kell. et Sw.) Magnus. — Inflorescences de l'Avoine, Châlons-sur-Marne. U. Bromivora (Tul.) F. von Waldheim. — Inflorescences de Bromus : Vilry, dans l'enceinte de Paris (rue Jeanne-d'Arc prolongée). U. DiGiTARi;E (Kunze) Winter. — Inflorescences du Panicum repens : Alger. U. ScHWEiNFURTHiANA Tliïimen. — Inflorescences d'Itnperata cylindrica : Béziers. U. NEGLECTA Nicssl. — lufloresceuces de Setaria glauca : Ville-sur-Terre (Aube). U. ECHINATA Schrôter. — Feuilles de Phalaris arundinacea : Angers, Nantes , Châlons-sur-Marne. U. MAJOR Schrôter. — Anthères du Silène Otites : abondant dans la plaine Saint-Maur. U. ScARioSiE (Sowrerby) Winter. — Fleui-s du Knautia arvensis : Jui-a, Meudon, Esbly (Seine-et-Marne), U. Succis*; Magnus. — Fleurs du Knautia : Meudon , Jura ; et du Suc- cisa pratensis : département de l'Aube. U. Cardui F. de Waldheim. — Fleurs de Carduus ntitans : Voves (Eure- et-Loir). U. DuRi^AXA Tul. — Fleurs de Cerastium : dunes du Cormier (Vendée), Magny-en-Vexin ( Seine-et-Oise ). - 35 — U. KiJHNEANA WolU". — Fleurs de fîumex acetosa : Bellevue (Seine-el- Oise), Gaulac (Gironde). Sphacelotheca IscH/EMt ( Fuck. ) Clinton. — Inilorescences cVAndro- pogon Ischœmum : Flamboin (Seiue-et-Marne). S. Hydropiperis (Schum.) de Bary. — Fleurs du Polygonum Hydro- piper : Meudoa , forêt de Gompiègne. CiNTRACTiA suBiNCLusA (Koern.) Mag-nus. — Inflorescences des Carex riparia et vesicaria : Meudon, bords du canal de l'Ourcq, près Villeparisis , Aube, Puy-de-Dôme; abondant à Fontainebleau, dans les mares de Belle- Croix. G. LdzuL/E (Sacc.) Clinton. — Fleurs de Luzula : Dauphine'. TiLLETiA GiiYOTiANA Hariot. — Inflorescences de Bromus erectus : Gvé- sur-Seine (Aube). Cette rare espèce a été retrouvée en Russie , en Serbie et en Bulgarie , où elle a ëté désignée sous les noms de T. belgradensis Magnus et T. Vele- nowskii Bubak. T. DECiPiENs (Pers.) Winter. — Fleurs iVAgrosùs viilgaris : Chaourco, plaine de Fooltz, étang deLahore (Aube), Gantai, Limoges, vallée d'Aspe ( Hautes-Pyrénées ). T. Rauwenhoffii (West.) F. de Waldheim. — Fleurs d'Holcus mollis : Ambert. T. SEPARATA Kunze. — Fleurs d'Apera Spica-venti : Ambert. T. OLiDA (Riess) Winter. — Feuilles des Bracliypodimn : Boulogne (Seine), Hermanville (Calvados). Melanot;Enium hypogeum (Tui.) Schellenberg. — Dans les racines du Linaria spuria : Chalifert (Seine-et-Marne). Espèce des plus rares, que nous avons retrouvée récemment et qui n'était connue que dans trois ou quatre localités européennes. M. Ari (Gooke) Lagerheim. — Feuilles d'Arum vulgare : Lons-Ie- Saunier. Entyloma Fergussoni (B. et B.) Plowright. — Feuilles de Myosotis pa- lustris : Méry-sur-Seine (Aube). E. Thalictri Schroet. — Feuilles de Thalictrum majus : Méry-sur-Seine (Aube). E. SEROTiNUM Schroet. — Feuilles de Borago et de Symphytum : Méry- sur-Seine (Aube). E. LiNARi* Schroet. — Feuilles de Linaria vulgaris : Meudon , Méry- sur-Seine, Coupvray (Seine-et-Marne). 3. — 36 — E. Helosciadii Magnus. — Feuilles à'Helosciadium et de Sium : Méry- sur-Seine (Aube), avec forme conidienne, CyUndrosporium HeJosciadii- repentis Magnus. DoAssANSiA Sagittari^ (West.) Fisch. — Feuilles de Sagittaire : assez fréquent dans le dëpartement de l'Aube ; Bayeux. I). Martianoffiana Thiimen. — Feuilles du Potamogeton polygoiiifoUus : Pré-en-Pail (Mayenne). Urocystis GoLCHici (Schlecbl.) Rab. — Feuilles du Colchique : Ghâlons- sur-Marne, Versailles. U. Gepul:E Frost. — Feuilles et jeunes bulbes d'Oignon : La Ferté-sous- Jouarre, Paris. Tdburcinia primulicola (Magn.) Kiihn. — Capsules de Primevères : Fouras (Charente-Inférieure). Thecaphora hyalina Fingerh. — Graines de Cahjstegia : département de l'Aube, Châlons-sur-Marne , Goupvray (Seine-et-Marne). T. affinis Schn. — Fruits à' Astragalus glycijphyllos : Fuligny (Aube). T. ATERRiMA Tul. — Epis mâles de Carex prœcox : Normandie [sine loco, de Brébisson). T. GiRSii Boudier. — Capitules du Cirsium anglicum : Droupt-Sainte- Marie (Aube), Neuvy-sur-Barangeon (Cher), Cholet, Falaise. T. DECAISNEA^A Boudier. ■ — Funicules des graines du Veronica heden- folia : Droupt-Sainte-Marie et Rigny-le-Ferron (Aube), Lardy (Seine- et-Oise). SoRospoRiDM Saponari.e Rud. — Fleurs de la Saponaire : Saint-Tropez (Var), Sézanne (Marne), Saint-Romain (Vienne); Lychnis dioica : bois de Boulogne. Uredinales» Uromyces Aconiti-Lycoctom (D. C.) Winter. — Sur Aconitum Lyco- ctonum : .Jura , Basses-Pyrénées. U. caryophyllinds (Schr.) Schrôter. — Sur les OEillets : Montaud ( Bouches-du-Rhône ) , Montpellier. U. Kabatiands Bubak. — Sur Géranium pyrenaicum : Meudon, Mareil- le-Guyon (Seine-et-Oise). U. Anagyridis Roussel. — Sur Anagyris fœtida : Gollioures (Pyrénées- Orientales). U. CicERis-ARiETiNi (Grogu.) Boycr et de Jacz. — Sur le Pois Ghidie : Montpellier, Corse. — 37 — U. Ervi Plow. — Sur Ervum hirsutum : environs de Paris , Seine-Infé- rieure, Méry-sur-Seine et Ville-sur-Terre (Aube). U. Loti Blytt. — Sur Lotus corniculatus : Droupt-Sainte-Marie (Aube), Tatihou (Manche). U. RENOVATDS Bubak. — Sur Lupin : Loire-Inférieure. U. Ononidis Passer. — Sur Onoiiis : Droupt-Sainte-Marie et Lhuitre (Aube), Ambert, Saintes. U. Spartu-juncei Sydow. — Sur Spartium junceum : Alpes-Maritimes. U. Trifolii-repentis (Gast.) Lindr. — Sur Trifolmm repens : assez répandu. U. Heimerlianus Magnus. — Sur Vicia Cracca : Droupt-Sainte-Marie (Aube). U. FERULiE JueL — Sur Feruîa : îles Lérins (Alpes-Maritimes). U. Cacali^ (D. g.) Unger. — Sur Adenostyles : Puy-de-Dôme, Gantai, Lozère, Haute-Savoie, Basses-Pyrénées, Jura. U. SoLiDAGiNis (Sommerf.) Niessl. — Sur Solidago Virga-aurea : Gantai* U. Primul^-integrifoli^ (D. g.) Lév. — Sur Primula viscosa : Montan- vert (Haute-Savoie), et P. integrifoUa : Hautes -Pyrénées, Ganigou (Pyré- nées-Orientales). U. Salicorni.e (D. G.) de Bary. — Sur Salicomia : Loii-e-Inférieure. U. Ghenopodu (Duby) Schrôter. — Sur Suœda maritinia : Galvados, Noù-moutier, Fouras. U. EXCAVATUS (D, G.) Magnus. — Sur Eîiphorbia verrucosa : abondant en Ghampagne. U. alpestris Tranzch. — Sur Euphorbia Cyparissias : Vincennes, Melun, Fontainebleau , Gôte-d'Or, Puy-de-Dôme. U. CRisTULATDS Trauzcli. — Sui' Euphorbia Gerardiana : Ghampigny (Seine). U. Kalmusii Sacc. — Sur Euphorbia Cyparissias : Alençon. U. MONSPESSULANDS Tranzch. — Sm- Euphorbia serrala : Montaud ( Bouches-du-Rhône ). U. TUBERCULATUS Fuckel. — Sur Euphorbia exigua : Ville-sur-Terre (Aube), Somme. U. PROEMINENS (Duby) Lév. — Sur Euphorbia Chamœsyce : Gorse, Alpes-Maritimes. U. RETicuLATLS Thiimeu. — Sur Allium VictoriaJis : Puy-de-Dôme, Jura. — SS- II. Ornithogali Lév. — Sur Gagea : Puy-de-Dôme, jardin botanique du Muséum, Méry-sur-Seine (Aube). U. LiLii (Link) Fuckel. — Sur Lis : Sainle-Suzanne (Mayenne). II. Gage^e Beck. — Sur Gagea lutea : Alpes-Maritimes. U. Garicis sempervirentis Ed. Fischer. — Sur Carex sempervirens : Ain. U. Maritim/E Plow. — Sur Scipus maritimus. Ecidies sur Glaux mari- tima (OEcidium Giaucis D. et M.) : Tourlaville (Manche). Zaghodania Phillyre^e Pal. ■ — • Sur PhiUyrea : Gorse, Alpes-Maritimes, Var, Montaud (Bouches-du-Rhôue), Toulouse, Passe-Lourdain (Vienne). GvMNOspoRANGiuM Amelanchieri (D. G.) Ed. Fisch. — Sur Juniperus commnnis. Ecidies sur AniéJnnchicr : Fontainebleau, Maisse (Seine-et-Oise), Lozère, Gap, Ghâteau-Queyras (Hautes-Alpes). G. coNFUsuM Plow. — Sur Sabine. Ecidies sur Goignassier et Néflier : Hérault, Saintes, Ambert, Vire, Caen, Nantes. G. OxYCEDRi Bresad. — Sur Juniperus phœnicea et Oxycedrus : Hyères. G. TORMINALI-JUNIPERINUM Ed. Fischer. — Sur Genévrier. Ecidies sur Sorbus lonninahs : Fontainebleau, Aube, Glier, Montpellier. Phragmidium tuberculatum J. Mïdler. — Sur Rosiers : Gastres, Saintes, Sarlhe, Alençon, Finistère, Falaise, Méry-sur-Seine (Aube), Mareil-ie- Guyon (Seine-et-Oise), etc. P. fusiforme Schrœt. — Sur Rosu alpma : Savoie. P. ToRMENTiLL^ Fuck. — Sur Tornientille : Meudon, Ghaville, Gar- nelles (Seine-et-Oise), Droupt-Sainte-Marie et plaine de Fooltz (Aube). KiJHNEOLA ALBIDA (Kiihu) Maguus. — Sur Ronces : Boulogne, Meudon, Saint-Gloud, Lesches (Seine-et-Marne). Triphragmium Filipendul^ (Lasch) Passer. — Sur Spireea Filipendula : Fontainebleau. T. IsoPYRi Moug. — Sur Tsopijrum ihalictroides : Mende, Monlmorillon (Vienne), Gôte-d'Or. T. ECHiNATCM Lév. — Sur Memn : Monts Dore, Mende. Pucciniastrum Vacciniordm (Link) Dietel. — Sur Vaccinium : Eaux- Bonnes, environs de Limoges. Hyalopsora Fedrichii Magnus. — Sur Asplcnium septentrionale : Plom- bières. H. PoLYPODii (Pers.) Magnus. — Sur Cystopteris : Gantai, Eppe (Nord). H. Polypodu-Dryopteridis (Moug. et Nesll.) Magnus. — Sur Phego- pteris : Lozère, Vosges. — 39 - Melampsora alpina Juel. — Sur Salix herbacea : Argentière (Haute- Savoie). M. PINITORQDA Rostrup. — SuF Tremble, Peuplier blanc. Ecidies sur Pin sylvestre, assez répandu depuis quelques années, surtout sur les jeunes sujets. M. Gelmii Brésad. — Sur Eupkorbia dendroides : Hyères. M. EuPHORBi^-DLLCis Otth. — Sur Euphorbia dulcis et amijgdaloides : Côte-d'Or, Epinay-sur-Orge (Seine-et-Oise), Recloses (Seine-et-Marne). CoLEospoRiuM Gacalle (D, G.) Wagner. — Sur CacaUa cultivés et Adenostyles : Vire, Avranches, Lyon, Grande-Ghartreuse. G. Petasitis de Bary. — Sur Petasites : Gantai, Meudon, Pont-sur-Seine (Aube). Gronartil'm RiBicoLUM Dictrich. — Sur Ribes : Montmorency, Saint- Gloud, Versailles, Gompiègne, Vouarces (Marne), Viile-sur-Terre (Aube), Clères (Seine-Inférieure), Talibou (Manche). Les écidies se développent sur le Pinus Slrobus : Fontenoy (Vosges), etc. Ghrvsomyxa Abietis (Wallr.) Winter. — Sur Epicéa : Monts Dore. Endophylldm Gentrantui-rdbri Poirault. — Sur Cenlranthis iniber : Hyères, Alpes-Maritimes, Béziers. OEciDiuM Hepatic* Beck. — Sur Anémone Ilepatica : Meurthe-et- Moselle. QE. Ranunculacearum D. G. — Sur Renoncules. Les écidies sont en rapport dans quelques espèces avec des Uronnjces sur Graminées, mais dans d'autres les liens de parenté ne sont pas exactement connus : sur Ra- nuncuhis Flammulu : Loire-Inférieure ; sur R. Lingua : environs de Paris. La forme écidienne sur R. aconilifolius d'Ambert rentrerait dans le cycle évolutif de VUromyces Dactylidis Otth. OE. Rhamni Gmelin. — Sur Rhamnus al pinus : Gôte-d'Or, Jura, Lozère. QE. FoENicuLi Gastagne. — Sur Fenouil : Pujols (Lot-et-Garonne). OE. Valerianell/e Biv. Bern. — Sur Vakriana carinata : Lardy (Seine- et-Oise). QE. Homogynes Schrœt. — Sur Homogyne : Ain. OE. Margueryanum R. Maire. — Sur Senecio aquaticus : Méry-sur-Seine (Aube). OE. Heliotropii-europjEi Schrœt. — Sur Heliotropium : Béziers. OE. Euphorbi^-Gerardian* Ed. Fischer. — Sur Euphorbia Gerardiana : Nesle-la -Vallée (Seine-et-Oise), Ecury-sur-Goole (Marne). OE. SciLLiï; Fuckel. — Sur SciUa bifolia : Ain. - hO — G.ÏOMA Ari-italici Diiby. — Sur Arum : Gamelles (Seine-et-Oise). C. coNFLUENs (Pcrs.) Sclirôt. — Sur Groseilliers : Puy-de-Dôme. G. Saxifrage (Strauss) Winter. — Sur Saxifraga varians : Ain; S. ai- zoides : Hautes-Pyrénées ; iS. granulata : Monts Dore. Uredo dianthicola Har. — Sur les Œillets cultivés : La Varenne , Wavrin (Nord), Paramé (lUe-et-Vilaine). U. PiROL* (Gmel.) Winter. — Sur Pirola : Monts Dore. U. ScLEROCHLOE Har. — Sur Sclerochloa dura. A été retrouvé en Autriche récemment et appartient peut-être, comme forme urédosporée, à ïUromyces SclerochJoœ Tranzch. Relation chez les Oiseaux entre le poids de leurs muscles pectoraux et leur maniere de voler , par M. A. Magnan. Les muscles de l'aile chez les Oiseaux présentent un développement considérable par suite du rôle caractéristique qu'ils sont appelés à jouer en raison du genre de vie de l'animal. Lorsqu'on examine ces muscles, on y retrouve les dispositions générales des muscles qui s'attachent aux membres antérieurs des Vertébrés. Mais certains d'entre eux apparaissent comme ayant subi un développement anormal, alors que d'autres peuvent être considérés comme réduits au maximum. Deux muscles surtout jouent un rôle très important dans le mouvement des ailes. G'est d'abord le grand pectoral , dont l'action consiste à abaisser l'aile pendant le vol. Son rôle est donc prépondérant dans la vie de l'Oiseau; aussi se présente-t-il comme le plus volumineux. Le grand pectoral s'insère sur la crête du sternum ou bréchet, sur les faces antérieures du sternum, sur les côtes et la clavicule. Sa masse chai'nue présente des fibres musculaù*es qui vont se fixer par un tendon très coui't sur la grosse tubérosité de l'humérus. Ge muscle très puissant , qui produit le travail presque total du coup d'aile, offre l'aspect d'un triangle, allongé chez certaines espèces comme les Canards , raccourci au contraire chez les Rapaces. 11 nous a semblé intéressant de nous rendre compte si les muscles pec- toraux si développés offi'aient des différences de poids suivant les divers genres de vol qui sont pratiqués par les Oiseaux. — 41 — Nous rappellerons tout d'abord l'étude de Légal et Reichel ^^' sur les rapports qui existent entre le poids des Oiseaux et celui des muscles pec- toraux. Ils donnent, comme moyenne du rapport du poids de ces muscles au poids du corps , un sixième. Tatin '*' se demande si les surfaces alaires par kilogramme d'animal rela- tivement réduites chez les gros Oiseaux nécessitent un surcroît de travail musculaire. Il ne le pense pas, car pour lui, le poids des muscles utilisés pendant le vol est toujours, chez les gros comme chez les petits Oiseaux, dans un rapport assez constant avec le poids du corps : un sixième en moyenne, avec peu de variantes. Nous avons, chez 200 Oiseaux appartenant à 70 espèces et tués dans la Nature, détaché les deux muscles grands pectoraux de lem' insertion, tout en respectant le petit pectoral. Nous avons pesé ces deux muscles et nous avons rapporté les poids ainsi obtenus au poids du corps. Nous allons donner tout d'abord les poids moyens de cfs muscles pectoraux suivant les différents groupes d'Oiseaux constitués par des espèces de forme et de genre de vol identique. " ^ POIDS DES MUSCLES POIDS MOYEN pectoraux on CORPS. par kilogramme. Rapaces nocturnes a55^' 7 1 oS^' a Rapaces diurnes Ziaa o 118 3 Palmipèdes marins 918 7 i34 7 Corvidés. 2 53 6 i35 h Grands Echassiers 1,192 0 i55 0 Passereaux 89 7 17^ 9 Canards 799 i 196 i Petits Echassiers 27/» 5 280 6 Perroquets 97 5 254 5 Gallinacés et Colombins 5o2 1 268 7 11 ressort de ce tableau que le poids relatif des muscles pectoraux est très variable chez les Oiseaux. Les Rapaces nocturnes et diurnes ont des muscles peu développés. 11 en est de même pour les Gor\ idés et les Palmi- pèdes marins, qui en possèdent un peu plus. Par contre, les Canards, les petits Echassiers, les Gallinacés en offrent de très gros. D'ailleurs, si, au lieu d'employer des moyennes, nous étudions toutes les espèces séparément, nous voyons que dans un même groupe les individus ont des poids de muscles pectoraux très voisins alors qu'entre chaque groupe il existe des variations considérables. '*' Légal et Reichel, Ueber die Beziehtingen der Flugmusculatur soivie der Grosse und Form der Flugeljlache zum Flugvermogen und ueber dtr Aenderung dieser Be- ziehungen bei Aenderung des Kôrpergewichts. Mit 1 Taf. , im Bericht ueb. d. Thiit. d. Nalurwiss. Sect. d. Schles. Ges., 1879, p. 79-108. i (*^ Tatin, Théorie el pratique de l'aviation, Paris, Dunod, 1910. — A2 — ESPÈCES. Ju CORPS. POIDS DES MUSCLES PBCTOBADX réels. par kilogramme. BAPACES NOCTURNES. Hulotte ( Symium aluco L. ) . . . . Moyen Duc ( Aslo otus L. ) Effraie (Slriwjlammea L. ) Chevêche {Athene noctua Scop.). 3968' 5 49s- j 125e' 3 363 0 ag 3 113 3 371 6 26 3 97 " i58 r. 16 /, 10/1 1 RAPACES DIURNES. Buse ( Buteo vulgaris Leach. ) Aigle à queue barrée {Misaetus fasciatus Vieill.). . Faucou ( Fulco communis Gm. ) Epervier ( Accipitei- nisas h.) Euierilloii (Hypotriarclils œsalon Briss. ) Harpaye ( Circtis œruginosus L. ) Crécerelle { Tinnunculus alaudarius Gm. ) 879S' 3 1046' 9 11 76' 5 835 0 lia 0 i34 1 58i 0 69 7 190 0 aSi 0 ai 5 85 5 3^9 0 37 8 1 11 6 3a5 0 3o a i34 3 186 5 ai 8 >'9 7 PALMIPEDES MARINS. Fou ( Sula bassana Briss. ) Cormoran {Phalacrocorax earbo L. ) Goélaud manteau noir {Larus marinus L. ) Goéland manteau bleu (Larus argentatus Brunn.). Goéland pieds bleus ( Laïus canus L. ) Goéland rieur (Larus gelastes L. ) Mouette ( Lai'us ridibundiis l..) Sterne (Sterna hiiundo L. ) 3,0965' 0 3668' 5 119E' 4 3,445 0 333 0 i36 1 ^789 6 340 0 127 2 895 0 121 0 i34 5 374 0 i9 4 i45 9 257 0 35 6 i36 5 223 0 37 3 i34 0 i36 3 18 7 i39 3 CORVIDES. Corneille maulelée ( Cornus coiiiix L. ) . Corneille noire ( Conus corone L. ) . . . . Pie ( Pica ecaudata L. ) Geai ( Garrulus glandurius L. ) 5o88' 6 397 6 187 6 16a o 75s'- 3 i7aE"- 2 56 3 143 7 26 9 i4o 3 ai 9 126 3 Héron bleu (Ardea cinerea L.). Butor (llotaurus stelluvis L.). . . GRANDS tCHASSlERS. 1,5178' 6 i,iaa 2688' 3 174 0 1798' o i55 o PASSEREAUX. Pic vert ( Gecînus viridis L. ) . . . . Coucou ( Cuculus canorus L. ). . . . Huppe ( Vpupa epops L. ) Merle ( Turdus merula L. ) Sansonnet ( Slurnus vulgaris L. ) . Grive ( Turdus musicus L. ) 1798' o 138 91 87 80 7» 278'- 8 33 O i5 4 i4 5 i3 o i3 o i55E'3 171 8 169 a 162 8 162 5 181 5 Zi3 ESPECES. du CORPS. PASSEREAUX. ( Suite. ) Alouette ( Alauda arvensis L. ) Piiisou ( Fringilla eœlehs L. ) Bi'iiaiit ( Emberka citrinella L. ) Fauvette d'hiver {Accentor modularis L.) lîeijjeroiiiiette {Motacilla alha L.) Hirondelle (Chelidon uvhica L. ) Farlnuse {Aiitims pratensis L. ) M(9 18 18 '7 »7 16 12 10 POIDS DES MUSCLES PECTORAUX réels . par kilogramme. 1" 7 '97^' 0 5 7 225 0 5 8 225 5 3 5 16/, 3 4 8 234 1 a 6 139 3 3 8 ao3 2 3 2 173 7 2 7 i55 3 3 1 i84 7 3 6 218 1 3 0 246 8 1 7 174 2 1 0 i36 9 0 8 ni 2 0 6 io3 h CANARDS, OIES. Macreuse ( OEdemia fusca L. ) Oie beruache (Bernicla brenta Briss.). . . . Canard sauvage {Anas bosehas L.) SifUeur ( Mareea penelope L. ) Piiel ( Dafla acula L. ) Souchet ( Spatula clypeata Briss. ) Fniiguie nyrnca (Fidigida nyroca Guld.). Sarcelle d'hiver {Querquedula crecca L.).. 1,578s' o i,i5o 0 976 6 8a 5 o 726 0 547 o 5l2 o 307 7 245e' O 2l3 o 167 1 60 149 122 97 " 65 6 i55E' 9 i85 2 170 193 206 223 189 312 PETITS ECIIASSIERS. Courlis {Numenius arquatus L. ) Outarde ( Olis lelrax L. ) Hnîtrier (Hœmatopus ostralegus L.) Chevalier gris ( Totanus fusims L. ) Vanneau ( Vanellus capella Schiefl". ) Pluvier ( Charadrius pluvialis L. ) Barge rousse {Limosa Baueri Naum. ) Gambette ( Totanus calidris L. ) Guignard (Morinelhis sibiricus Lep.) Bécassine ( Gallinago major Gm. ) Cul blanc ( Totanus oehropus L.) Gravelot (Charadrius hiaticula L. ) Chevalier stagnalile (Totanus stagnatilis Bechst.). 1^' 6 737 624 8 544 o 262 o 3o3 o '99 181 110 io5 97 3 84 6 56 o 49 0 170'''' o 129 9^» 38 4i i)i 43 26 8 23 8 29 8 17 6 11 5 11 7 231?' 6 207 174 i45 9o4 207 232 243 227 8 3o6 3 212 6 2o5 5 24i 5 — Ulx — ESPECES. du CORPS. PERROQUETS. Perruche de Madagascar. 37 S' 5 GALLINACES ET COLOMBINS. Coq de hruyère ( Telrao urogallus L. ). Tétras lyre ( Lyrurus tetrlx L. ) Lagopède (Lagopus albus Gm. ) Grouse ( Lagojms scoiicus Lath. ) Paloml)e ( Columba livia Briss. ) Perdi'ix rouge ( Penlix rubra Briss. ) . . Perdrix grise {Startia cinerea Charl.) . Tourterelle ( Turtus auritus Ray. ) Caille (Columix communis Bonn.) . . . 3,1006' o i,a6o o 260 9 455 7 476 o 45o o 357 o iSa 5 90 U POIDS DES MDSCLSS PECTORAUX réels. 1^^ f) 5606' o 380 o i55 ia8 137 ii3 101 3o 30 par kilogramme . 9 54»' 5 iSoS' 399 360 366 269 983 35l 390 334 Ces résultats sont faciles à expliquer. Les Oiseaux emploient trois modes de vol très distincts : 1 ° Le vol ramé ; 2° Le vol plané; 3° Le vol à voile. Tous les Oiseaux pratiquent le vol ramé. Pour cela ils abaissent et re- lèvent successivement leurs ailes, ce qui occasionne un battement quia d'ailleurs été très bien décrit par Marey. Cependant les divers groupes emploient le vol ramé différemment. Les Passereaux, les Petits Échassiers, les Canards, les Gallinacés, les (jolombins battent des ailes très rapidement. Us ne peuvent se soutenir en l'air que de cette façon, leur surface portante étant trop réduite pour leur permettre le vol plané. Aussi leurs muscles pectoraux sont-ils très déve- loppés en raison du surcroît de dépense musculaire occasionné par le mode de vol. Les Rapaces, par contre, n'emploient le vol ramé que pour monter ou pour progresser plus vite. Us utilisent de préférence le vol plané grâce à leur grande surface alaire. Dans ces conditions l'effort des muscles pectoraux étant minime , ces muscles restent petits , puisque ces Oiseaux glissent le — AS — plus souvent sur l'air, leurs larges ailes étendues et rigides et sans fournir aucun battement . Dans le vol à voile, l'Oiseau ne semble utiliser ni sa vitesse ni les lois de la pesanteur. Il n'agite pas ses ailes. Il ne pratique ce vol que lorsque le vent possède une vitesse appréciable;. Il peut ramer, mais ne le fait que pour progresser par temps calmr. Les muscles pectoraux sont alors peu développés, l'effort musculaire étant encore ici insignifiant. C'est ce qu'on peut constater chez les Oiseaux de mer ou Palmipèdes marins. Par conséquent notre étude vient montrer que les muscles pectoraux se sont adaptés chez les Oiseaux aux fonctions qu'ils avaient à remplir. Ils se sont hypertrophiés chez ceux que leur surface alaire trop réduite empêchait de planer el qui étaient obligés de battre violemment des ailes pour se soutenir dans les airs. Rapport de la surface alaire avec le poids dv corps chez les olseaui, par M. A. Magmn. De nombreux auteurs ont étudié la sui'face alaire chez les Oiseaux. Nous citerons : Dubochet (i834), Pretchl (i8/i6), de LuCy (i865), Hartings (1869), Mouillard (1880), Marey (i88/i), Mullenkoff (i88/i), Richet (1909). D'autres comme Tatin, Harim Maxim et Cousin ont cherché siu'- tout à retirer des chiffres publiés par les précédents des lois générales. Nous allons dans la présente note étudier le rapport de la surface alaire au poids du corps. Ce rapport a attiré depuis longtemps et tout particu- lièrement l'attention des savants que le vol des Oiseaux a passionnés. On admet actuellement que les diverses espèces d'Oiseaux sont pourvues de surfaces alaires très différentes suivant le poids de leur corps. Ce fait semble constituer, pour bien des auteurs, un des problèmes les plus in- téressants et les plus difficiles à élucider. On a même pensé que cette question intéressait spécialement l'aviation et que sa solution serait une des découvertes les plus utiles à la navigation aérienne. Dubochet ''^ avait montré le premier que lorsqu'on prend des Oiseaux de forme identique et possédant le même mode de vol , on constate que , si les espèces sont de tailles différentes , c'est au plus petit que revient la plus grande surface alaii'e. De Lucy ''^ poursuivit des recherches analogues. Il trouva, en faisant (^) Dubochet, Recherches sur le vol des Oiseaux, Nantes, i83i. '^^ De Lucy, Le vol des Oiseaux {Presse scientifique des Deux-Mondes , i865). .- âô — porter ses observations sur plusieurs sortes crOiseanx , que les individus possédaient d'autant plus de surface alaire qu'ils élaient moins pesants. Les comparaisons ont porté aussi bien sur les Insectes que sur les Oiseaux, pour lesquels il calculait la surface des ailes par kilogramme d'animal. Il arrivait ainsi à conclure qu'un Cousin de i kilogramme aurait lo mèti-es carrés de surface alaire, alors qu'une Grue de i kilogramme n'en possé- derait que o mq. 08. Mouillard de son côté, par des comparaisons identiques, en est arrivé à formuler la loi suivante''' : La quanùlé de surface proportionnelle nécessaire à un Oiseau pour un genre de vol donné diminue avec l'augmentation du poids de l'Oiseau. En im mot, d'une espèce à l'autre ou même dans une même espèce, la surface relative de l'aile augmente à mesure que le poids du corps di- minue. Mouillard a voulu expliquer cette loi. II y voit un rapport entre la ma- nière de croître des volumes et des surfaces. Il pense que les surfaces représentent par leur frottement les causes retardatrices. Par contre les volumes, par leur masse, produisent des effets accélérateurs. Ce bien et ce mal n'augmenteraient pas dans les mêmes proportions. D'autres auteurs, auxquels cette loi a paru aussi difficile à comprendre, ont tenté à leur tour de fournir une explication raisonnée du fait : Après Marey, Sée '^' pense que la nature, dans la construction des ailes des Oiseaux, s'est heurtée à une loi physique suivant laquelle les poids augmentent comme les cubes et les surfaces comme les carrés. Il compare un Aigle à un Pigeon. Si l'Aigle pèse quatre fois plus et si on lui donne quatre fois plus d'ailes en surface, ces ailes pèseront huit fois plus et seront ainsi deux fois trop lourdes. Afin de ne pas exagérer le poids de ces ailes, la nature aurait ainsi dû, en augmentant le poids, réduire la surface alaire comparée au poids. Ce raisonnement conduit l'auteur à expliquer de cette façon l'incapacité de voler pour l'Autruche , dont la surface alaire serait ré- duite ainsi mathématiquement. D'autres, comme Cousin'*, ont cherché avec les chiffres de Mouillard le rapport qui pouvait exister entre les surfaces et les poids. Quand par exemple le poids augmente de 10, 100, 1000, de combien doit diminuer la surface alaire ? L'auteur constate lui-même qu'il n'a pu arriver à aucun résultat. On peut donc affirmer que ce rapport de la surface alaire au poids du corps est resté incompréhensible pour les auteurs et qu'aucun n'a pu tirer de son étude de conclusions satisfaisantes. ^'' MoDiLLARD, L'empire de l'air, 1880. '^' Sée, Aérophile, 1" juin 1909. (*) Cousin, ^le vol à voile {Avia, i5 janvier 1910). — M — Nous avons pu nous procurer 200 Oiseaux répartis en 78 espèces, sur lesquels nous avons fait de nombreuses recherches relatives au vol. Nous allons, dans cette première e'iude, discuter la nie'lhode qui consiste à comparer une surface à un poids. Il nous sera facile de montrer que les résultats sont la conséquence d'artifices mathématiques. Tous nos Oiseaux ont été tués au fusil dans la nature. Aucun n'a vécu eu cage. Aussi rapidement que possible, ils furent pesés sur une bonne balance. Nous avons agi ainsi afin d'éviter la perte de poids consécutive à la mort, ce qui d'ailleurs est insignifiant pour des recherches de ce genre, La mesure de la surface alaire est plus délicate. Pour obtenir cette sur- face, nous avons décalqué l'aile sur du papier quadrillé au milhmètre. Nous avons pour cela étalé les ailes de fa(;on à avoir l'écart maximum des rémiges sans toutefois que cet écart soit supérieur à celui qui existe pen- dant le vol. Nous y sommes arrivé en rendant l'aile plate. Chez l'Oiseau mort, on constate que les plumes de l'aile présentent une certaine courbure d'avant en arrière. Or j'ai remarqué que pendant le vol l'aile est à peu près plate et qu'en tout cas le creux est loin d'être aussi net que lorsque l'animal ne vole pas. Nous avons ainsi obtenu la surface réelle des ailes suivant chaque individu. Les Oiseaux que nous avons étudiés appartenant à tous les ordres, nous avons cru intéressant de rechercher d'abord la surface moyenne des ailes par kilogramme d'animal pour chaque groupe. Voici les chiffres obtenus : Grands Échassiers Palmipèdes marins Canards, Oies Gallinacés et Colombins Rapaces diurnes Petits Echassiers Rapaces nocturnes Corvidés Passereaux Perroquets . De l'examen de ce tableau il semble résulter qu'il y a un rapport in- verse entre la surface alaire par kilogi-amme et le poids du corps. Mais au lieu d'employer des moyennes, étudions toutes les espèces d'Oiseaux sur lesquelles ont porté nos investigations et classons-les par poids du corps décroissant. SURFACE POIDS MOYEN DU CORPS. DES AILES par kilogramme (l'animal. 1,129«' 0 91'' m, 3 913 7 96 4 729 k 10 1 509 1 i3 9 /|32 0 33 a 274 5 99 8 255 253 7 6 37 3o 5 5 39 27 7 5 ko 7 8 àS — ESPECES. Coq (le bruyère ( Tetrao urogallus L. ) Fou ( Sula bassana Briss. ) Cormoran ( Phala crocorax carbo L . ) Goi^land manteau noir ( Larus ninWwijs L. ) Macreuse ( OEdemia fusca L. ) Héron bleu ( Ardea einerea L. ) Tétras lyre ( Lyrurus ietrix L. ) Oie bernai*he (Bernicla brenla Briss.) Butor ( Botaurus stellarls L. ) Canard sauvage {Anas boschas L.) Goéland manteau bleu (La)-us argentatus Brunn.) Buse (Buleo vulgaris Leach. ) Aigle à queue barrée {Misaetus fasciatu-i Vieil!.). . Siffleur ( Mareca penelope L. ) Courlis ( Numenius arquatus L. ) Pilet ( Dafila acuta L. ) Outarde ( Utis tetrax L. ) Faucon (Faleo communis Gm.) Souchet ( SpatuJa eli/peata Briss. ) lluitrier ( Hœmatopus ostralegus L. ) Fuligule nyroca {Fuligula nyroca Guld. ) Corneille mantelée ( Corvus cornix L. ) Palombe ( Columha livia Briss. ) Grouse (Lagoptis seoticus Latb.) Perdrix rouge {Perdix ruhra Briss. ) Corneille noire ( Corvus corone L. ) Hulotte (Syrnium aluco L. ) Goéland pieds bleus (Larus canus L.) Perdrix grise [Starna einerea Charl. ) Sarcelle d'hiver ( Querquedula erecca L. ) Effraie ( Stnxjlammea L. ) Moyen Duc ( Asio otus L.) Chevalier gris ( Totanns Juscus L. ) Lagopède [Lagopus albus Gm. ) Goéland rieur ( Lai-us gelastes L. ) Epervier ( Aceipiier nisus L. ) Émerillon ( Hypotriarehis œsalon Briss. ) Harpaye ( Cireus eeruginosus L. ) Mouette ( Larus ridibundus L. ) Vanneau ( Vanellus eapella Scliaeff. ) Pluvier ( Charadrius pluvialis L . ) Pie ( Piea ecaadata L. ) Crécerelle ( Tinnunculus ataudarius Gm. ) Barge rousse {Limosa Baueri Naum. ) Pic vert ( Gecinus viridis L. ) POIDS 3,1005' o 3,096 o 2,/|/l5 o 1,789 6 1,5-8 1,517 1 ,200 1,100 1,120 895 835 0 825 o 737 6 736 o 624 8 58i 0 5/17 o 5^4 o 5l2 o 5o8 6 /176 o /iSû 7 /i5o 0 397 396 874 357 307 271 262 262 260 257 25l 249 0 226 o 228 2o3 199 187 186 181 179 SURFACE KEELLB des ailes. 1,470=°'! 3,217 2,502 2,640 1 ,010 3,o3.i a 986 i,i56 2,448 820 1,787 2,164 2,34o 572 1 ,079 754 9'7 2,o5o 616 758 5l2 1,294 794 549 444 i,o83 1,896 1,12 4 363 4o5 'i' 19 1,1 13 385 566 898 940 874 i,i3o 836 790 878 577 669 438 488 RAPPORT de LA SURFACE des ailes au poids du corps. 7 3 i_o i4 7 20 7 10 21 8 19 24 28 6 i3 10 i4 35 11 i3 10 30 16 11 9 27 35 ag 10 i3 4i 43 i4 9 34 37 35 4o 37 35 '7 39 35 34 27 — ^9 — ESPECES. Geai ( Garrulus glandarius L. ) Chevêche [Alhene noctua Scop.) Sterne {Sterna hirundo L. ) Tourterelle ( Turtur aurhus Ray. ) Coucou ( Cuculus canorus L. ) Gambette ( Totanus calidris L.) Guignard ( Morinellas sibiricus Lep. ) Bécassine ( GaUinago major Gm. ) Huppe ( Upupa epops L.) Caille ( Coturnix communis Borm. ) Merle ( Turdus mrrula L. ) Cul blanc ( Totanus ochropus L.) Sansonnet (Stunius vulgarii L.) Grive ( Turdus mtisicus L. ) Gravelot ( Charadrius hialicula L. ) Chevalier ( Totanus stagnatUis Bechst.) Alouette (Alauda arvensis L. ) Perruche de Madagascar Pinson ( Fringilla cœlebs L. ) Bruant ( Emberka citrinella L. ) Fauvette d'hiver (Âccentor modularis L.) Bergeronnette ( Molacilla alba L. ) Hirondelle ( Chelldon urbica L. ) Farlouse ( Anthus pratensis L. ) Mésange charbonnière (Parus major L. ) Rouge-gorge (Erythacus rubecula L.) Hirondelle de cheminée ( Hirundo rustica L. ) . . . Bergeronnette boarule { Motaellla sulphurea Bechil Chardonneret {Carduelis elegam Steph.) Mésange bleue (Parus cœruleus L. ) Mésange à longue queue (Orytes caudatus L.).. Grimpereau { Certhia familiaris L. ) Roitelet (Begulus eristatus Charl. ) POIDS DU COBPS. i6a5' 0 i58 i36 tSa 128 110 io5 97 9» 90 87 84 80 7' 56 49 39 27 25 25 31 20 19 18 18 17 17 16 12 10 7 7 5 3 5 G o 3 3 o 4 7 6 0 5 o o 2 5 6 6 3 5 o 7 4 7 o 5 3 1 3 o 5 8 SURFACE RÉELLE des ailes. 555'^"^ 455 5i5 309 494 354 25o a55 366 i56 248 ai5 200 2o3 i5i 187 i83 ii5 i4o 120 96 109 io3 110 108 1 00 ii5 107 80 82 62 66 5o RAPPORT de LA SURFACE des ailes au poids du corps. 34''"i 5 3o 4 37 23 38 33 22 a6 4o 17 28 38 25 28 27 38 47 4i 54 46 45 53 54 58 58 56 67 64 65 81 84 94 86 9 3 5 1 9 2 a 5 1 7 o 4 5 3 Or il apparaît de suite que le rapport entre la surface alaire par kilo- gramme et le poids du corps ne varie pas d'une façon simple. Tout au plus peut-on dire qu'approximativement et d'une manière ge'nérale chez les Oiseaux, ce sont les plus gros qui ont le moins de surface alaire par kilo- gramme et les petits qui en offrent le plus. Cette approximation serait d'ailleurs en partie contraire à l'observation courante. En effet, si l'on examine une Caille et une Chouette, il paraît évident que cette dernière est la mieux voilée ; or c'est au résultat contraire que l'on arrive en eiîectuant MoSÉUM. XIX. Il — 50 — le rapport dont nous venons de parler. Disons de suite que ce résultat n'a aucun sens; il est la conséquence d'artifices mathématiques. En effet, le rapport : Surface des ailes Kl- K Poids du corps ^ KT "" "TI n'est pas homogène. Il demeure fonction d'une dimension linéaire de l'Oi- seau. Donc plus cfiui-ci sera grand et plus le rapport en question sera petit. La simple étude de ce rapport ne présenterait que peu d'intérêt, si elle ne nous permettait pas de montrer que malgré l'artifice mathématique, il était possible de mettre en partie en évidence les différences réelles de surface alaire existant suivant les divers types. Pour cela, construisons un graphique ainsi conçu. Sur un axe horizontal pointons des intervalles égaux. Chaqire point représente une espèce. Rangeons ces espèces dans un ordre tel que le poids du corps aille en décroissant. A chaque point marqué siu" l'axe horizontal, élevons une ordonnée et portons sur chacune d'elles une longueur proportionnelle à la surface des ailes par kilogramme d'animal. Joignons ensemble les points ainsi obtenus. D'après le rangement effectué par poids du corps décroissant, la ligne représentant les surfaces alaires devrait monter régulièrement si la loi d'inversion entre la sm-face alaire et la taille était vraie. Il n'en est rien , la courbe monte dans l'ensemble. Les points extrêmes sont bien à des hau- teurs différentes, parce que pour les raisons que nous avons indiquées les poids du corps sont très distants. Mais toute la couche présente des oscilla- tions considérables. Or si l'on examine les points inférieurs et supérieurs de la coiu'be situés au milieu de la courbe, on remai'que que sur les points supérieurs se placent les Rapaces nocturnes et diurnes, les Palmipèdes marins, les Corvidés, alors que les points inférieurs sont occupés par les Passereaux, les Canards, les Gallinacés... Nous sommes donc amené à conclure que les Rapaces ont beaucoup plus de surface que les Canards et les Gallinacés. Nous montrerons dans des recherches ultérieures que cette constatation correspond à la réalité. D'ailleurs nous pouvonfe déjà donner un aperçu des différences que pré- sentent les Oiseaux dans leur voilure. Il nous suffit de comparer des espèces de poids assez rapprochés. Ainsi le Lagopède [Lagopus alhis Gm.) , qui pèse 960 gr. 20 , a 9 dmq. 6 de surface alaire par kilogramme; la Sarcelle (Querquedula crecca L.). qui pèse 807 gr. 70, en a i3 dmq. 1, alors que i'Epervier (Accipiter nisus L. ), du poids de 261 grammes, en possède 87 dmq. 8, et le Moyen Duc {Asio otus L.), du poids de 262 grammes, en offre 42 dmq. h. — 51 — 0) C h .s--^ ns •• M aJ tî 3 Qi a. cr VI to o Ti « 1: 1 V Wi 1 0- en CA ^ 9 ^ 3 ce a> O -1 a> ta ^ 5 TJ v: cr> 3 ■^ te 3 Oh ce u 1 -a CA O 1 "S -2 1 ~i£ 'te cï tn 3 g T-l OJ ^^ r t- h 3 o 0-. « C8 3 o o ce co 3 Cl o co ce <-> c Q-, 1 1 1 hJ 1 C "-^ « 3 3 c V3 •S n- r^ CO a 2 (. CJ œ a> V3 w 4> »a) Oi o ce 3 ce O — 52 — De même, l'Aigle à queue barrée [Misaetus fasciatus Gm.) a, pour un poids du corps de 835 grammes, 28 décimètres carrés de surface alaire par kilogi'amme; le Goéland à manteau bleu [Larus argentatus Brûnn.), 19 dmq. 9 pour un poids de 896 grammes; tandis que le Siffleur ( Afareca penelope L. ), qui pèse 826 grammes, en offre 6 dmq. 9. Par conséquent , nous pouvons affirmer que , malgré Tartifice mathéma- tique employé en rapportant la surface des ailes au poids du corps, les Rapaces et les Palmipèdes marins ont beaucoup plus de surface portante que les Canards et les Gallinacés. RECHERCHES SUR LE POIDS ET LA TAILLE DES FOETUS A TERME, PAR MM. A. Magnan et Ch. Sellet. L'étude de la croissance apparaît actuellement à tous les médecins comme un des points essentiels pour l'espèce humaine. Beaucoup d'auteurs, dans ces dernières années, ont recherché quelles étaient les lois qui régissent la croissance ; ils se sont surtout préoccupés de déterminer la quantité dont croissent les enfants pendant les différentes étapes de la vie. Wallich particulièrement a montré que connaître les lois pouvait être intéressant pour bien diriger la croissance, car il pense que la stature définitive est en partie liée au fonctionnement de cette croissance chez les nouveau-nés. Une des choses les plus faciles à faire est de peser le fœtus; son poids nous donnera déjà une première approximation. Mais pour que cette approximation ait une valeur, il faut s'adresser à une catégorie déterminée de fœtus; il ne faut évidemment pas s'adresser, comme l'ont fait beaucoup de statisticiens, à tous les enfants nés vivants, ceux-ci pouvant être venus au monde aux 6', 7°, 8" ou 9' mois de la ges- tation. Comme notre but est de déterminer ici le poids initial des enfants à la naissance, nous n'avons voulu nous adresser qu'aux enfants nés à terme. Ici intervient une première difficulté : quand un enfant est-il à terme? Pinard, en effet, a montré que l'habitude qui consiste à ajouter dix jours aux neuf mois qui suivent l'apparition des dernières règles pour fixer la date d'un accouchement est dénuée de toute base scientifique. On ne sait pas, en effet, si la femme a été fécondée le lendemain de ces dernières règles ou la veille des premières règles qui ont manqué. Or il faut, d'après — 53 — Pinard, 36 heures au moins pour qu'un spermatozoïde puisse accomplir ie trajet qui le sépare de l'ovule. De plus , Pinard a pu conserver pendant douze jours des spermatozoïdes en dehors de l'organisme; par conséquent, même lorsque la femme n'a eu qu'un rapport, on ne peut fixer la date de la fécondation. D'un autre côté, on ne sait pas quand un ovule est à maturité; on peut très bien admettre que cette maturité se fasse de façon inconnue , et que le spermatozoïde attende le temps de cette maturité. Enfin , lorsque la fécondation a eu lieu , on ignore l'époque à laquelle se greffe l'œuf. Par conséquent, on n'a aucune idée de l'époque où commence une gestation. Pour Pinard , l'ensemble de ces observations permet d'expliquer l'existence des gestations dites prolongées, chez des femmes régulièrement réglées. Nous avons pu nous-mêmes en observer quelques-unes qui étaient tout à fait typiques. Aussi, dans l'étude que nous poursuivons, ne nous sommes-nous préoc- cupés que des femmes qui d'après leurs dernières règles pouvaient être à terme ou plus qu'à terme. A la Clinique Baudelocque , sous la direction de Pinard , nous avons pu facilement mener à bien ce travail en 1909. Comme les dates des der- nières règles sont contrôlées avec soin, et que les manifestations de la gestation sont spécialement suivies, nous avons pu réunir des chiffres qui sont indiscutables. Ces enfants ont été pesés dans les 5 minutes qui suivent la naissance, dans la grande majorité des cas avant toute perte de méconium ou d'urine, c'est-à-dire dans des conditions identiques. Il est admis généralement que le poids moyen à la naissance est de 3 kilogrammes; ce poids est d'ailleurs très variable, comme nous avons pu nous en rendre compte pour les 979 enfants examinés. Voici le poids moyen que nous avons trouvé : 3,353 grammes. 11 est voisin du poids enseigné par Pinard, qui donne 3,5oo grammes. Nous avons voulu nous rendre compte si ces poids variaient avec la sexualité; voici les chiffres obtenus pour les garçons et pour les filles: Garçons. Filles... NOMBRE. POIDS. 5ll 3,li'20 S- 468 3,279 D'autres auteurs avaient déjà essayé de déterminer les poids des fœtus mâles et femelles dans les pays où ils habitaient; nous en donnerons la liste, tout en faisant remarquer qu'ils ne semblent pas indiquer que la recherche du terme ait été aussi rigoureuse que chez nous. — 5/i POIDS S GARÇONS. DES FILLES. 3,100 K' 3,000 ^ 3,201 3,o56 3,355 3,386 3,399 3,933 3, '179 3,339 3,38i 3,980 3,383 3,98/1 Bruxelles ( Quétolet) Breslau (Spiegelberg) Munich ( Gregory ) Leipzig [Schulz) Kœnigsberg {Wagner) Copenhague {Ingersho) Pest h ( Kezmarsky ) On se rend compte que les chiffres diffèrent sensiblement les uns des autres; il est possible que ce rt^sultat soit dû à la diversité des races étu- diées. Dans le cas des femmes examinées à Baudelocque, Magnan a montré que ces femmes étaient originaires de tous les points de la France '-^K De plus, nous ajouterons que nous avons éliminé d'office tous les enfants chez les- quels le rapport fœto-placentaire était supérieur à un septième , ce qui se traduit par un développement exagéré du fœtus, consécutivement à l'in- fection syphilitique, A côté de l'étude du poids doit se placer l'étude de la taille. Tous les enfants que nous avons examinés pendant l'année 1909 ont été mensurés. Voici le procédé qui a été employé pour obtenir des dimensions aussi exactes que possible ; ce qui est d'ailleurs assez délicat. Les enfants sont étendus sur le dos, sur une règle plate graduée en cen- timètres terminée à une de ses extrémités par un plan vertical contre lequel vient buter la tète, tandis qu'une lame verticale, qui glisse le long de la règle, donne la longueur de l'enfant lorsqu'on l'applique contre ses talons. Il y a lieu, dans la recherche de la longueur d'un enfant, d'observer quelques règles excessivement importantes : il faut que l'enfant soit étalé naturellement sur la règle et placé de façon que le sommet du crâne s'ap- puie sur le plan vertical fixe, sans qu'il y ait la moindre compression dont le résultai serait de diminuer la longueur du cou. Cette faute, lorsqu'elle est commise, peut faire perdre près de 2 centimètres sur la longueur. De plus, les membres intérieurs d'un enfant ne doivent pas être tirés; cependant il est indispensable de maintenir les genoux accolés , les creux poplités s'appuyant sur la règle, de façon à avoir le développement exact des membres. Cependant il faut bien dire que ce qui importe surtout pour avoir des chiffres comparables , c'est d'opérer toujours de la même façon. (•' Magnan, Statistique sur l'origine des primipares et des bassins rachitiques de la Clinique Baudelocque (C. R. des séances de Vlnst. fr. d'anthropologie, 1911). — 55 — En effectuant ces mensurations sur 977 enfants, nous avons obtenu la longueur moyenne suivante : ig centimètres. Par conse'quent, pendant la gestation, le fœtus se développe en longueur de ^9 centimètres. Nous allons encore ici examiner la longueur suivant les sexes : NOMBRE. LONGUEUR. Garçons 509 ig^^So Filles 666 48 5o Il ressort donc de toute évidence que les garçons ont une longueur supérieure à celle des filles. Quelques auteurs avaient déjà public des chiffres relatifs aux longueurs des nouveau-nés : LONGUEUR DES GARÇONS. DES FILLES. Quételet 5o'^'"oo 69'='" 4o Roberts /19 10 48 00 Wagner 67 4o 46 76 Fesser 5 1 bo 5o 5o Kezmarsky 5o -20 hg ho Les chiffres sont voisins; les différences indiquées peuvent très bien provenir d'une différence de races. Par conséquent nous pouvons conclure, étant donnés les procédés rigoureux que nous avons employés, que: 1° Le poids moyen du fœtusà terme, en France, est de 3,3oogrammes; 2" La longueur moyenne du fœtus à terme, en France, est de Ag cen- timètres ; 3" Les garçons sont plus développés en poids et en longueur que les filles, ce que Pinard et Magnan^^' avaient déjà montré dans leur recherche sur les mort-nés. '' Pinard et Magnan , Sur la fragilité du sexe mâle ( C. R. A. S., 3 février 191 3). SOMMAIRE. Pages. Actes administratifs. — Promotions clans le personnel du Muséum à partir du i"' janvier 1913. — Nominations de M. le Docteur Vital Brazil et de M. Carie comme Correspondants du Muséum. — Mi?e en congé de M. Viguier, rie M. Dantan et de M- Guérin. — Délégations de MM. Fr. Pellegrin , Cassaing et Germain comme Préparateurs sup- pléants. - - Noraiuations : de M. St. Meunier comme Assesseur du Directeur du Muséum, de M. L. Bideault comme Oflicier de l'in- stniction publique, de M"' Le Rat comme Olficier d'Académie, de M. D. Bois comme Officier de TOrdre de la Couronne d'Italie, i , 2 et 3 Présentation d'ouvrages par MM. Trouessart et J. Surconf 3 Communications : L. Roule. Description d'un genre nouveau et de deux espèces nouvelles de Poissons antarctiques 4 L. Semichon. Observations sur l'Ovaire du Protopteriis anneetens Owen (Poissons Dipnés) 7 J.-G. de Man. Sur une nouvelle observation de Crabes habitant les coquilles vides des Balanes 9 — Notes sur l'identité de la Menippe Ortmanni de Man avec la Menippe convexa Rathbun 19 A. Raffray. Récolte de M. Eilenberger au (iabon. — Description d'un Coléoptère nouveau de la famille des Psélaphidos 1 5 L.-G. Seurat et H. Neuville. Sur le Toxascaris leonina (Linstow). [Figs. ]. 16 Éd. Lamv. Mollusques et Brachiopodes de la croisière 1912 du Pourquoi- Pas ? dans les mers du Nord . 21 A. Bavay. Note au sujet des Pecteii de la plage de B;ihia récoltés par M. Serre, Consul de France 3 5 R. Kœhler. Echinodermes recueillis par le Pourquoi-Pas? dans les mers arctiques, en 1912 (Astéries, Ophiures, Échinides) 27 Cl. Vaney. Holothuries et Crinoïdes recueillis par le Pourquoi-Pas? dans les mers arctiques 3 1 P. Hariot. Localités nouvelles de Champignons rares ou intéressants pour la Flore française 34 A. Magnan. Relation chez les Oiseaux entre le poids de leurs muscles pec- toraux et leur manière de voler ^' 0 — Rapport de la surface alaire avec le poids du corps chez les Oiseaux. . /i5 A. Magnan et Ch. Sellet. Recherches sur le poids et la taille des fœtus à terme -^ 2 r" BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE REUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM r-^lj ANNEE 1913 N*» 2 _2*S_2-- — ) — ■ PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCGGXIIl AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de donner des manu- scrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletin. Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli- chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps que leurs manuscrits. SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (EXTRAIT DES STATUTS). I. But et composition de la Société. Article premier. L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histoire natu- relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier à cet ëtablissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires, serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et l'enseignement qui s'y rattachent. Elle a son siège à Paris. Article 3. L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration. Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme fixe de i5o francs. Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins 5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins 60 fjoncs par an. Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques uu des objets, meufcles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit, pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs ^'\ <') S'adresser pour ies versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association , lao, boulevard Saint-Germain. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE, ANNEE 1913. — N° 2. 138' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. ^^'f^f^Ai>y 25 FEVRIER 1913. fiOT i », PRESIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSÉCM, ACTES ADMINISTRATIFS. M. LE Président annonce que ie fascicule i du BuUelin de 1918 a été mis en distribution. M. LE Président donne connaissance des faits suivants relatifs au Service général du Muséum : M. le D"" Marmottan, présenté par M. le Professeur Trouessart, a été nommé Correspondant du Muséum (Assemblée des Professeurs du 20 février 1913); M. Edme Gallois, Interprète à la Légation de France au Japon, a été nommé Correspondant du Muséum (Assemblée des Professeurs du 20 février 191 3). M. LE Président fait connaître que pour répondre à l'invitation de S. A. le Prince de Monaco, Président de la IX* section du Con- grès international de Zoologie qui se tiendra à Monaco du 26 au 3o mars 1918, l'Assemblée des Professeurs, dans sa séance du 19 dé- cembre 1912, a délégué MM. Perrier, Boule, Bouvier, Lapicque, Roule, Verneau, Becquerel et Joubin pour représenter le Muséum. Muséum. — xix. 5 ^'^kK ®^^iJfi/V. — 58 — M. le Professeur JouBiN offre au Muséum, au nom de M. deVali- couRT, la reproduction du portrait de M'^'^de Lamarck, mère du grand naturaliste J.-B.-P.-A. Monet de Lamarck, portrait peint par Lar- gillière^^), ainsi que deux épreuves de photographies t^) prises par lui, représentant la statue qui devait être la pierre tomhale d'AUéaume de Fontaines, son ancêtre. (1) Note accompagnant le portrait de M"" de la Marck, remise par M. de Valicourt, descendant de la famille. Marie-Françoise de Fontaines de Chuignolles (près Péronne), née en février 1700, fille de messire Ch. de Fontaines, chevalier, seigneur de Chuignolles, Villers, Rasse, etc., et de dame Marie-Thi'Tèse de Portenay, épousa le 5 juin 1737 messire Jacques-Philippe de Monet de la Marck, chevalier, seigneur du Grand et du Petit-Bazentin , Hamel , Hochecocq , etc. , fils de défunt messire Jacques-Phi- lippe de Monet de la Marck et de Marie-Magdeleine de Lyonne de Servien; elle mourut à Péronne le 28 avril 1776. Elle se maria contre la volonté de ses parents à Péronne en l'église Saint-Quentin-Capelle. Nous pensons qu'il y a intérêt à joindre à cette note l'acte de décès de Marie- Françoise de Fontaines, remis au Muséum pour être déposé dans ses archives par M. de Farelle, petit-neveu de Jean Lamarck, étant donné que cet acte donne des précisions sur la carrière emhrassée par le père du naturaliste. trL'an mil sept cent soixante-quinze, le vingt-huitième jour d'avril, a été in- humé dans l'église de cette paroisse (paroisse de Saint-Quentin-Capelle, Péronne, Somme), par moy, prêtre curé soussigné, Le corps de Dame Marie Françoise Fontaine Chuignolles, Veuve de Messire Philippe Jacques de Monet-La Marck de Bazentin, Chevalier, Seigneur de S'-Martin en Bearn, du grand et petit Bazen- tin, Hamel et autres lieux, Capitaine au régiment de Conti-infanterie, de cette paroisse, décédée l'avant veille, âgée d'environ soixante quinze ans, en présence de Messire Jean Claude Morel-Cresmery de Foucaucourt, Chevalier, Baron d'An- devannes et de Foucaucourt, son gendre, et de M. Jean Baptiste Pierre Antoine de la'Marck (>no/s passes) la défunte, ancien Officier dans le Régiment de Beaujolais, lesquels ont signé avec nous. Le dit jour et an. Foucaucourt, Demonetde la Marck et Doheyne.n (Extrait du Registre des sépultures de la paroisse de Saint-Quentin- Capelle, délivré le 20 novembre 1912.) (^' À ces photographies était jointe une note intéressante à plus d'un titre; elle permet en effet de suivre à travers les âges l'histoire d'une famille qui a compté tant de personnages marquants : trAlléaume de Fontaines eut une vie très glorieuse et fut nommé mayeur d'Abbeville en 11 85; il était , dit le Père Ignace , d'un port majestueux , adroit aux armes et surfout recommandable par sa piété. Le roi Philippe Auguste avait conçu pour lui une telle estime qu'il le désigna pour êlre l'un des principaux chefs lorsqu'il entreprit sa croisade contre les Sarrasins. Sa femme Lauretle était fille de 1res noble seigneur et comte de Saint- Valéry ; elle avait appris la médecine pour mieux soulager les pauvres. Tous deux fondèrent l'église de Notre-Dame de Long[)ré. Alléaume partit alors pour la troisième croisade sous la conduite de Jean de l^onlhieu, qui périt sous les murs de Saint-Jean-d'Acre, dont on se rendit — 59 — M, LE Président, en remerciant le donateur, annonce que ces documents seront versés aux Archives du Muséum et que des remerciements seront adressés à M. de Valicourt. M. le Professeur JouBiN ajoule qu'un Comité s'est constitué, pour perpétuer la mémoire de Lamarck, en vue d'ériger un monument sur la place publique de Bazentin (Somme), son pays natal, sous les fenêtres de la maison oià il passa son enfance; l'inauguration de ce monument aura lieu le li mai 191 3. M. LE Président prend ensuite la parole pour faire part à la Réunion de la perte, à tous égards irréparable, que le Muséum vient de faire en la personne d'un de ses plus dévoués et fervents élèves et collaborateurs, Achille Finet, décédé le 3o janvier. Il rap- pelle qu'en reconnaissance des services scientifiques qu'il avait rendus à la Botanique, des libéralités qu'il avait faites à maintes reprises à l'Établissement, l'Assemblée des Professeurs lui avait décerné, à la création, le titre d'Associé du Muséum. Professeurs, Assistants, Préparateurs se sont fait un devoir de se rendre à Argenteuil, le lundi 3 février, pour assister aux obsèques du regretté et sympathique savant et déposer sur sa tombe une couronne de fleurs à côté du bouquet d'Orchidées qu'une main amie vint y mettre en souvenir des plantes qu'il avait passé des années à étudier. maître en 1191. En laoi , il conquérait sa part de gloire à la prise de Constan- tinople et succombait l'année suivante , victime de la peste. Avant de mourir, il en- voya en France son aumônier Webert porteur de nombreuses reliques destinées à l'église de Longpré, d'où le nom actuel de Longpré-Ies-Corps-Saints.n (D'après la Notice sur Longpré-îes- Corps-Saints , par l'abbé M.-E. Delgove, curé de Longpré, tirée d'un rapport fait à la Société des Antiquaires de Picardie vers 1860.) Dans la région, Alléaume de Fontaines est considéré comme un saint; à côté de la statue se trouve l'inscription suivante : tf Combattant pour la foi, il a enrichi cette église de reliques des saints. Alléaume de Fontaines et Laurette de S*-Wallery, son épouse, fondateurs de cette église en l'an 1 1 90. Hugues, leur fils aine , eut la gloire d'y avoir mis la dernière main et de l'avoir conduite à la perfection, ccisembard et Gautter, frères de Hugues , donnèi'ent plusieurs revenus à l'église. Laurette et Marie sa fille, étant devenues veuves, quittèrent tout, maisons et châteaux, pour faire leur demeure en cette église, passant les jours et les nuits au pied des autels en jeûnes et en prières. Considérons et imitons les vertus de cette famille née noble et d'une naissance très illustre : que de bontés, que d'humilité, que de piété, et enfin que de bienfaits n'en avons-nous pas reçus! Nous devons en garder un éternel souvenir. Pour le repos de leurs âmes, De Profundis.n — 60 — On lira avec émotion, sans nul doute, les discours ci-joints, qui ont été prononcés par M. le Directeur et par M. H. Lecomte, Pro- fesseur de Botanique, pour honorer la mémoire d\m des meilleurs et des plus généreux amis du Muséum. DISCOURS PRONONCÉ PAR M. EDMOND PERRIER, membre de l'institut, directeur du museum. Messieurs , Mardi dernier, vers onze heures du matin , je rencontrai au Jardin des Plantes, se rendant, comme tous les jours, avec une régularité de travail- leur modèle, au Laboratoire de Botanique, M. Achille Finet, plein de vie et de gaieté; il revint sur ses pas pour m'accompagner et deviser de celte science des fleurs pour laquelle il professait une véritable passion; le sur- lendemain , à l'heure même où je l'avais rencontré l'avant- veille , j'appre- nais avec le plus douloureux étonnement sa moit foudroyante, et quelques heures après les dispositions qu'il avait prises, comme par une sorte de pressentiment, en faveur du Muséum national d'Histoire naturelle alors que tout semblait lui promettre une longue et heureuse vie. La profonde reconnaissance de ce grand Etablissement que je viens exprimer ici ne saurait atténuer le deuil cruel que nous cause la brusque disparition d'un tel ami de notre maison. Achille Finet y avait fait ses débuts scientifiques non pas comme Bota- niste, mais comme Chimiste. 11 fut, au début, l'un des élèves de ce Labo- ratoire de Chimie industrielle, créé par Frémy, d'où sont sortis tant de directeurs d'usines importantes et que des chefs d'industrie comme les Ménier avaient si intelligemment doté. Là il fut distingué par l'éminent Chimiste Péligot, qui lui confia la préparation de son cours au Conserva- toire des Arts et Métiers, où M. Jungfieisch tint à le conserver. Mais la Bo- tanique le guettait. M. Finet père cultivait déjà ces magnifiques Orchidées qui sont aujourd'hui la gloire des horticulteurs; son fils s'éprit comme lui de ces fleurs séductrices , et ce fut par elles que, grâce au Botaniste Bâillon, il fut ramené au Muséum. En 1894, il entrait aux appointements de cent francs par an au Labora- toire de Botanique dont il devait devenir le Mécène; il devenait dès lors le collaborateur très assidu de M. le Professem* Bureau, qui a conservé dans i'honorariat toutes les allures de la jeunesse, et commençait la série des publications botaniques pour lesquelles l'Académie des Sciences lui dé- cernait en 1911 le prix de Coincy; il prenait notamment une part active à la publication de la Flore de Vlndo-Chine entreprise par M. le Professeur Lecomte et qui demeurera en belle place parmi les éminents services rendus à nos Colonies par le Muséum depuis sa fondation. Il n'hésitait pas, pour — 61 — en assurer la perfection, à entreprendre, l'an dernier, en compagnie de M. Lecomle lui-même, une véritable exploration botanique de notre belle Colonie et de l'île de Java. Peut-être les fatigues d'un tel voyage ont-elles préparé le douloureux événement qui nous amène aujourd'hui au bord de cette tombe. M. le Professeur Lecomte vous dira quelle fut l'œuvre scienti- fique du savant; j'ai un devoir d'un autre ordre à remplir. Eu égard à sa haute fonction , qui consiste à rassembler, étudier, faire connaître dans leurs caractères scientifiques et dans leur utilité pratique toutes les productions du Globe, fonction qui a pris une importance plus grande et s'imposera de plus en plus à mesure que s'accroîtra notre em- pire colonial, notre Muséum national d'Histoire naturelle est pauvre, très pauvre, ridiculement pauvie comparativement aux établissements de même ordre, ceux de Berlin, de Londres, des Etats-Unis, par exemple. C'est grâce aux dévouements qui se sont groupés autour de lui qu'il arrive péniblement à remplir sa tâche. M. Achille Finet a été le témoin quoti- dien de ses misères , et ses actes attestent à quel point il en fut touché. Pos- sesseur d'une fortune considérable, il fut pour le Laboratoire de Botanique ce qu'a été, ce qu'est encore M. Eugène Boullet pour le Laboratoire d'En- tomologie. Il prit à sa charge les dépenses qui en dépassaient le budget officiel, enrichit sa bibliothèque de nombi'euses publications périodiques qu'il ne pouvait acquérir, entretint de ses deniers des préparateurs et des garçons auxiliaires, et fonda même un recueil scientifique, les Notiilœ systematicœ, pour faire connaître les travaux d'un personnel qui, sous l'ac- tive direction de M. le Professeur Lecomte, est au-dessus de l'éloge. Tout cela a été fait avec cette discrétion délicate qui a présidé à l'orga- nisation de ces obsèques où M. Finet n'a voulu ni convocations, ni fleurs, ni couronnes; mais nous sommes certains que les hommages spontanés du Muséum ne lui eussent pas été indifférents, s'il avait songé à les prévoir. Lorsque fut fondée la Société des Amis du Muséum, qui, sous la présidence de M. Léon Bourgeois, nous a rendu de si grands services, M. Finet prit le plus grand intérêt à son organisation , et naturellement on pensa à lui offrir le poste de Secrétaire général, pour lequel, libre comme il l'était de toute fonction officielle , il était tout désigné ; rien ne put triompber de sa modestie. 11 se borna à accepter de faire partie du Conseil, aux séances du- quel il était très assidu, et à nous aider silencieusement sous toutes les formes où son assistance pouvait nous être utile. Mais le Muséum ne saurait oublier les amis dont le concours précieux l'aide à se maintenir au rang dont son glorieux passé lui impose le devoir de ne pas descendre. Ces amis sont dans tous les rangs sociaux et leur interven- tion se manifeste parfois de la façon la plus touchante. Ce sont nos petits soldats qui pensent à lui, à l'étranger, chaque fois qu'ils croient rencon- trer une rareté; nos médecins, nos administrateurs coloniaux, nos ingé- nieurs, nos marins ou même de simples touristes qui se souviennent dans — 62 — leurs campagnes lointaines de sa ménagerie et font tout ce qu'ils peuvent ])our l'enrichir gratuitement; ce sont aussi des protecteurs et surtout des protectrices des animaux qui s'évertuent à augmenter leur bien-être, des explorateurs qui font pour lui des récolles parfois magnifiques, des savants qui viennent mettre leur science à son service pour le classement de ses collections, parfois des millionnaires d'esprit élevé qui pensent ne pouvoir faire meilleur usage de leur fortune qu'en l'aidant de leur mieux à accroître ses collections et à perfectionner son outillage scientifique en vue des progrès de la Science; il lui arrive même de recevoir de l'étranger des dons particulièrement précieux. Pour reconnaître tous ces services, le Muséum a créé deux titres : celui de Correspondant^ qui ouvre toutes grandes les portes de la maison; celui A' Associé, qui unit ceux à qui il est décerné à sa vie intime. De ce titre d'Associé récemment créé M. Achille Finet fut l'un des premiers titulaires, et nous nous féhcilons en ce jour de deuil de n'avoir pas attendu pour lui donner cette preuve de reconnaissance pour près de vingt ans de dévouement. Certes nous ne pensions pas , à ce moment , que sa vie serait si brève et qu'à son terme nous nous trouverions en présence d'une libéralité qui dépasse tout ce qui a été fait jusqu'ici pour le Muséum. Après avoir riche- ment doté sa famille, M. Achille Finet laisse toute une fortune h la science qu'il a tant aimée et qui, grâce à lui, va posséder au Muséum des moyens d'action, des éléments de progrès qui lui ont été jusqu'ici parcimonieuse- ment mesurés. Il a voulu la servir encore après sa mort. Mais l'exemple qu'il vient de donner dépasse les limites de cette science; il est de ceux qui intéressent la Science tout entière, dont les progrès néces- sitent aujourd'hui de puissants moyens d'action et dont l'établissement où il a passé presque toute sa vie scientifique est l'un des plus utiles et plus glorieux instruments. Le nom d'Achille Finet est désormais indissoluble- ment hé à sa prospérité, et il n'y sera jamais oublié. ALLOCUTION PRONONCÉE PAR M. LE PROFESSEUR H. LECOMTE. Messieurs, Bien souvent déjà j'ai dû venir incliner ma douleur devant la tombe d'un ami. Jamais cependant cette douleur ne fut plus vive, ma peine plus profonde et mon émotion plus poignante qu'aujourd'hui! C'est que Finet avait su se créer parmi nous une place à part : il était beaucoup plus qu'un collaborateur et un ami ! et je remercie M. Edmond Perriei' d'avoir bien voulu apporter ici l'hommage du Muséum tout entier. Collaborateur du Muséum! il l'était avec une véritable passion, — une passion persistante, profonde et raisonnée, — digne du plus légitime res- — G3 — pecl. Toujours le premier à sa table de travail, donuaiit à tous, sans effort, l'exemple désintéressé de la plus parfaite exactitude, il ne s'arra- chait qu'avec peine à ses chères études. Et nous, qui connaissions de longue date l'intérêt profond qu'il portait à tout ce qui touche à la Bota- nique , nous n'étions pojnt surpris de le voir préférer ses paisibles travaux de laboratoire à tout ce qui pouvait, au dehors, solliciter et retenir son attention. L'ami n'était ni moins sûr ni moins fidèle que le travailleur. J'ai eu l'occasion de les voir, ces derniers jours, venir s'incliner avec émotion devant la dépouille de Finet, les amis qu'il avait su se faire, soit à ses pre- miers pas dans la vie, soit dans nos laboratoires et auxquels — fidèle- ment — il conservait une place de choix dans son cœur. Aujourd'hui ces amis sont devant nous; ils ne cherchent ni à cacher leur peine profonde ni à retenir leurs larmes, au moment d'une séparation si inattendue et si cruelle. J'ai eu personnellement, on me permettra de le rappeler, l'occasion de vivre côte à côte avec Finet, pendant de longs mois, dans un lointain voyage en Extrême-Orient. Partout il se montra animé du même désir; partout ses efforts tendaient vers le même but : mettre ses rares facultés d'observation au service de la Botanique, pour laquelle il ne se cachait pas de professer un culte presque exclusif. Chacun des incidents de ce voyage se trouvera dès maintenant associé pour moi, hélas! au souvenir ému de l'homme que nous perdons. Mais Finet n'était pas seulement pour nous un collaborateur d'un rare mérite et un ami fidèle : il était plus encore. Il ne se contentait pas de donner au Muséum d'PIistoire naturelle sa collaboration de tous les jours et de lui consacrer la meilleure part de sa vie. Il était, depuis plusieurs années , — et je me reprocherais de ne pas le dire ici — il était pour notre Laboratoire de Botanique l'appui le plus efficace et le bienfaiteur le plus discret. Non seulement il était devenu le conseiller dont le Chef du service avait pris l'habitude de solliciter les avis, mais il était encore le guide amical et écouté de tous nos travailleurs. Jamais un jeune Botaniste inexpérimenté ne s'adressa en vain à Finet, qui savait, avec une charmante modestie, prodiguer très simplement des conseils éclairés et des directions scienti- fiques. Il avait constaté depuis longtemps l'insuffisance de nos moyens d'action; il savait que dans les autres pays les services identiques au nôtre sont mieux dotés et comptent un plus grand nombre de travailleurs. Aussi, très discrètement, sans consentir à laisser deviner au dehors son intervention personnelle, il m'avait procuré le moyen de combler autant que possible cette lacune et de compléter utilement le personnel du Laboratoire. Possesseur d'une belle bibliothèque botanique , déjà commencée par son — 6â — père, à qui il avait voué le plus teudre des souvenirs, non seulement il mettait généreusement celte bibliothèque au service de nos travailleurs, mais, peu à peu, il l'incorporait à la nôtre, nous enrichissant ainsi, tous les jours, d'instruments de travail d'une inestimable valeur. Et lorsqu'il eut enfin la satisfaction de voir que son aide était efficace, que les travaux produits dans notre Laboratoire se midtipliaient, mais qu'ils se trouvaient malheureusement disséminés en des recueils divers, trop difficilement accessibles aux étrangers, il me proposa la création d'un organe scientifique du Laboratoire, exclusivement consacré aux études de Bota- nique systématique. 11 en assuma la publication et en assura le succès. Les Botanistes de tous les pays connaissent et apprécient aujourd'hui la modeste Revue fondée par Finet il y a quelques années et dont la va- leur s'est rapidement affirmée. Et c'est cet homme, si profondément dévoué à notre Muséum national d'Histoire naturelle, dont le cœur battait à chacune des manifestations de la vie scientifique de notre maison, qui se réjouissait de ses succès et s'af- fectait de ses détresses, qui lui donnait sans compter son travail et qui lui avait consacré le meilleur de son être, c'est cet homme que la mort vient de nous enlever en pleine force. Au nom du Laboratoire de Botanique du Muséum, dont vous étiez, Finet, le fidèle et généreux ami et auquel , jusqu'au delà de la mort, vous avez tenu à prouver d'une façon efficace votre profond attachement; au nom de tous nos collaborateurs, — dont aucun ne manque ici, — qui s'honoraient d'être vos amis, qui vous entouraient d'une déférente affection, et qui seront , hélas ! privés dorénavant de votre vivifiant exemple et de vos conseils; en mon nom personnel aussi, moi qui ai eu si souvent l'occa- sion d'être associé à vos généreuses aspirations et que vous aviez choisi comme exécuteur des bonnes actions que voti'e modestie voulait garder anonymes; au nom, enfin, de tous ceux qui, au Muséum, vous ont appro- ché d'assez près pour apprécier votre cœur, je vous dis adieu, Finet I Votre corps va nous quitter pour toujours ; mais votre souvenir planera au-dessus de notre Laboratoire de Botanique et votre nom restera insépa- rable de ses destinées. PRESENTATION D'OUVRAGES. M. V. Hasenfratz, Préparateur de la Chaire de Chimie, présente et offre pour la Bibliothèque du Muséum sa thèse de Docteur es Sciences ayant pour titre : Recherches sur la Harmaline et la Harmine , Paris, 1912. — 65 COMMUNICATIONS. Les vAitiATioss nvsE Crevette de la famille des AtvidÉes, l'Atyaephyra Desmaresti Millet, PAR M. E.-L. Bouvier. V Atyaëphyra Desmaresti semble répandue dans les eaux douces sur le pourtour entier et dans la plupart des îles du bassin niéditerrant^en. Elle fut d'abord sig-nalëe (en Maine-et-Loire) et décrite par Millet (i 833), qui la conside'ra comme une Eippohjle, puis décrite sous le même nom par H. Milne-Edwards (i837),qui méconnut ses affinités avec le genre Car'uUna dont il avait enrichi la nomenclature zoologique; Joly (i8/i3), plus heureux, lui accorda une place dans ce dernier genre et, sous le nom de Caridina Desmaresti, en fît une étude sérieuse sur des spécimens qu'il avait capturés à Toulouse (?) dans le canal du Midi. Heller lui conserva le même nom et la signala en Corse, en Sicile, ainsi que près de Raguse, dans le pays dalmate. Th. BaiTois l'a fait connaître en Syrie et M. Brozek au voisi- nage du Monténégro , dans le lac de Scutari. Brito Capello l'a découverte en Portugal et la décrivit sous le nom d' Atyaëphyra rosiana, établissant pour elle le genre Atyaëphyra ( 1 866). Mais sa distribution est beaucoup plus vaste , ainsi que j'ai pu m'en con- vaincre en étudiant les nombreux spécimens qui la représentent dans les collections du Muséum. Ces exemplaires proviennent des localités suivantes : Portugal : Coïmbre (exemplaires envoyés par Barboza du Bocage sous le nom à' Atyaëphyra rosiana, presque sûrement des cotypes de Brito Capello); France : La Mosson près de Montpellier (donateur inconnu); la Seille, près de Cuisery dans le Jiu-a (A. Milne-Edwards); la Marne (Jacques); Maine-et-Loire (H. Milne-Edwards, probablement des cotypes de Millet); Bretagne (H. Milne-Edwards); Pontréan, près de Rennes, au confluent du Meu (A. Dollfus); Corse, deiLx lots pris aux environs d'Ajaccio (G. Dehaut); Macédoine : dans la région du Vardar au Nord de Saloniqiie (Michel) : k Kirdzalar et dans le lac d'Amatovo (Michel); Syrie : dans l'Oroute, près du lac de Homs (Cadeau de Kerville), dans le ruisseau de Kousséir près de Damas (Cadeau de Kerville) et à Ataïbé, dans le Barada, vers l'est de cette dernière ville (Cadeau de Kerville); Tunisie : dans l'oued Bezirk (H. du Chaignon), dans l'oued Miliana près de Zaghouan (H. du Chaignon) et en Kroumirie, dans l'oued el-Amor, près de Tabarca (Cadeau de Kerville); — C)Q — Algérie : sans localilé précise (Letourneux), dans les environs d'Alger (Lucas, plusieurs lois sous la di^nominalion de Caridina longirostris) et de Bône (Letourneux, Ed. Chevreux), notamment dans le ruisseau de Kha- rëzas (Ed. Chevreux), dans Toued Boudjeura (Ed. Chevreux), dans laSey- bouze à 12 kilomètres de son embouchure (Ed. Chevreux) et dans les envi- rons de Tébessa (Ed. Chevreux); Maroc (G. Buchet) : dans la région de Tanger, notamment dans l'oued Ida, l'oued el-Soudi et dans le pays des Andjéras. Ainsi l'espèce est connue sur le pourtour presque entier du bassin médi- terranéen, sauf en Tripohtaine, en Cyrénaïque, en Egypte et en Palestine. Il est probable qu'on la trouvera quelque jour en ces divers lieux, sauf peut- être dans le bassin du Nil , qui est occupé par la Caridina nilotica. Je crois qu'il serait intéressant d'étudier les variations de l'espèce en un même lieu. C'est un sujet que je n'ai pas eu le loisir d'aborder et qui pouri-a l'être quelque jour en utilisant les nombreux exemplaires rapportés de Kroumirie par M. Cadeau de Kerville. M. Brozek ''* a tenté cette entreprise sur des spécimens du lac de Scutari, mais en se plaçant à un point de vue spécial et en limitant ses recherches à l'étude de la variabilité dans le nombre des spinules et des denticules du rostre, des épines dorsales et des soies ter- minales du telson. Il a trouvé que le nombre des spinules dorsales du rostre varie de 17 à 82 dans les exemplaires provenant du lac, que les variations du nombre des denticules ventraux sont totalement indépendantes de celles qui précèdent et oscillent entre 1 et 8 , que le telson peut être armé de 3 à 10 paù"es d'épines dorsales et que le nombre de ses soies barbelées varie enti-e 4 et 8. Dans le petit travail que je présente aujourd'hui, j'ai suivi du mieux qu'il m'a été possible les variations produites sur l'espèce par des influences régionales; les plus importantes se manifestent dans les caractères sexuels du mâle et, à un degré déjà moindre, dans le volume des œufs; elles sont également sensibles dans la forme du rostre, dans son armature, et à ce dernier point de vue surtout, les observations de M. Brozek ne sont pas sans intérêt ; je n'ai pas cru devoir suivre les variations dans l'arma- ture et les ornements du telson , comme beaucoup d'autres , d'ailleurs , qui seraient également intéi-essantes , mais qui exigeraient un temps et un matériel dont je n'ai pu disposer. Variations dans les caractîîres sexqels du mâle. — Les mâles de ïAujaë- phijra Desmaresti , comme la plupart des mâles d'Atyidés , sont plus petits que les femelles; la longueur postorbitaire des plus grands ne dépasse f'^ Arthur Brozek, Recherches statistiques sur les variations de VAtyaëphyra Desmaresti, du lac de Scutari (Sitz. buhm. Gesellsclt., t. XI, 1906 [en tchècjue avec résumé allenaand, p. G8-70]). — 67 — guère 2 1 ou 22 millimùLres, ce qui correspond à la (aille des femelles mûres les plus petites; pourtant j'ai eu entre les mains un mâle d'Alger (recueilli par Lucas) où cette longueur atteignait 27 millimètres, c'est-à- dire la longueur des femelles assez grandes. Le plus souvent, la longueiu- postorbitaire des mâles oscille entre 1 5 et 20 millimètres, celle des femelles entre 28 et 27, avec des variations en plus ou en moins, suivant les localités. Les mâles sont toujours plus grêles que les femelles et leurs épiraères abdominaux sont moins développés, mais leurs caractères distinctifs essen- tiels sont l'avance sternale que forme entre les pattes postérieures le dernier steruile thoracique, — i'endopodite des pléopodes de la première paire, — et le rameau qui s'élève à la base de l'appendice interne des pléopodes de la paire suivante. 1° Endapodite sexuel du mâle. — De tous les caractères sexuels du mâle, le plus important au point de vue des variations est I'endopodite sexuel des pléopodes antérieurs. Il se présente sous deux types, l'un oriental, par- B D Fig. 1. Endopodite sexuel du mâle ( var. orientalis) : A, de Kousséir; B, du Barada; C, de l'Oronte; D, de Kousséir. ticulier aux exemplaires de la Syrie, l'autre occidental, que j'ai trouvé, sans exception, dans les individus africains et européens. Dans les exemplaires du type oriental (fig. i), i'endopodite est robuste, fortement recourbé et infléclii vers l'axe médian du corps, armé sur son bord interne de 20 à 00 soies spiniformes très courtes, en dehors, vers la partie terminale de sa base élargie, de 3 à 5 soies allongées; son bout re'tinaculaire est presque toujours largement tronqué. On observe sur le bord externe de sa moitié terminale une saillie limitée en avant et en arrière pai' une échancrure ; le plus souvent , la saillie est forte et proémine en dehors et en arrière de i'échancrure antérieure, mais parfois aussi elle s'atténue au point d'être à peine distincte et alors l'une ou l'autre des deux échan- crures, dans certains cas même toutes les deux, disparaissent plus ou moins. Les exemplaires de Kousséir présentent toutes ces formes avec prédomi- — 68 ~ nance de celles où la saillie esl forte; dans les mâles du Barada (B) , la saillie est médiocre mais proémine fortement , de sorte que l'échancrure posté- rieure est vague ou indistincte tandis que l'échancrure antérieure est pro- fonde; c'est dans les spécimens de l'Oronte (G) que la saillie et les échan- crures sont le moins accentuées. Dans les exemplaires du type occidental (fig. 9), l'endopodite est plus faible, peu recourbé et parfois même complètement droit; son bord interne E F H I K Fig. 2. — Endopodite sexuel du mâle (var. occidentalis) : E, de l'Oued ei-Amor; F, de l'Oued Miliana; G, d'Alger (Lucas); H, du pays des Andjéras; I, des environs de Saionique; J, de Maine-et-Loire; K, de Coïmbre; L, d'Ajaccio. est armé de 12 à 20 soies spiniformes qui sont toutes l'emarquablement allongées , sauf celles de la partie terminale ; le bord externe , dans sa moitié basilaire, présente une riche frange continue de longues soies; l'extrémité rétinacuiaire est toujours étroite. On observe sur le bord externe, dans la moitié distale, la saillie et les échaucrures signalées plus haut, mais avec un développement beaucoup phis faible que dans les mâles du type oriental , et souvent même atténuées, au point qu'il est difficile d'en observer la trace. C'est chez les mâles recueillis dans l'oued el-Amor (E), en Kroumirie , que l'endopodite sexuel se rapproche le plus du type oriental; il est encore assez — 69 — robuste, notablement recourbé et pUitôt large clans sa partie rétinaculaii'e ; mais tous les autres caractères sont du type occidental , la saillie externe est réduite et l'écbancrure postérieure présente seule un notable développe- ment. L'endopodite est peu arqué , plus grêle , avec une truncature rétina- culaire plus étroite dans les autres exemplaires tunisiens , qui se distinguent d'ailleurs des précédents par leur saillie externe un peu plus forte, parfois même légèrement proéminente en avant; entre les spécimens de l'oued Bezirk et ceux de l'oued Miliana (F) , les différences sont très peu frappantes. Les mâles capturés en Algérie aux environs de Bône (oued Boudjeura, ruisseau des Kbarézas), et ceux des environs d'Alger (G) diffèrent à peine de ceux recueillis dans la Basse Tunisie ; pourtant la saillie externe et les écban- crures y sont un peu moins prononcées , parfois presque absentes. J'en (Urai autant des exemplaires capturés au Maroc dans l'oued Ida , mais ceux de la région des Andjéras (H) méritent une mention particulière : plus ou moins recourbé ou totalement droit, large dans le premier cas et fort étroit dans le second, leur endopodite présente toujours une saillie bien débmitée, tantôt large, tantôt remarquablement étroite. Les exemplaires à endopodite robuste et arqué ont une saillie large et baute, ce qui les fait ressembler quelque peu aux exemplaires du type oriental, mais tous les autres cai'ac- tères sont différents , et la partie où sont les rétinacles reste fort étroite. Les exemplaires portugais capturés à Goimbre (K) ne diffèrent pas beau- coup des exemplaii-es marocains de l'oued Ida et des exemplaires algériens ; leur endopodite est pour le moins aussi grêle , avec une saillie moins forte et une incurvation plus faible encore. Geux recueiUis sur le continent français (J) ont des caractères à peu près identiques; leur endopodite est peut-être un peu plus robuste, souvent un peu plus arqué , avec une saillie externe encore moins apparente. Cette saillie disparaît presque totalement dans les spécimens (I) pris en Macédoine (à Kirdzaiar, près de Salonique), dont l'endopodite se distingue d'ailleurs par une courbure très notable. Enfin , dans les exemplaires cap- turés en Corse aux envii'ons d'Ajaccio(L), l'endopodite est droit, grêle, to- talement dépourvu de saiUie ou à peu près ; c'est la forme la plus éloignée du type oriental. 2° Appendice interne des pléopodes de la a' paire. — Les vai'iations de cet appendice sont moins accentuées que les précédentes et c'est pourquoi je ne les ai pas suivies avec le même soin. Dans les exemplaires de Syrie les soies spini formes de l'appendice sont courtes et le rameau sexuel est fréquem- ment atténué aux deux bouts; dans les mâles occidentaux (de Tunisie, d'Ajaccio) les soies sont longues et les bords du rameau sexuel parallèles. 3° Slernite thoracique postérieur. — La saillie médiane formée en avant par ce sternile sépare les coxae sexuelles des pattes postérieures et, du côté ventral, se présente sous l'aspect d'une tigelle ou d'un triangle. Celte — 70 avance sternaJe esl une sorte de long stylet qui se rétrécit en allant vers la poinle dans les mâles orientaux, et qui présente des soies assez rares loca- lisées dans sa partie basale (fig. 3, C). Dans les mâles occidentaux (tig. 3, E', F, J'), l'avance est une sorte de coin qui forme cloison entre les coxee sexuelles et qui présente des soies sur toute son étendue. Vu par son bord inférieur ou ventral, ce coin semble être une longue baguette à bords parallèles ou légèrement dilatée au sommet dans la plupart des mâles occidentaux (E' E"); pourtant elle v\^ / K A iL J' r c E' E" Fig. 3. — Sternite thoracique postérieur du mâle : C, de TOronle; E', E", de rOued ei-Amor. — A côlé, vue latérale de la pointe : I', de Kirdzalar; J', de Bretagne. devient très couile et le plus souvent triangulaire dans ceux de Macé- doine (F), s'allonge quelque peu tout en gardant la forme d'un triangle dans les mâles pris au Maroc, s'élargit au contraire tout en restant fort courte dans les exemplaires bretons (J') donnés par H. Milne-Edwards. Cette dernière forme est celle qui s'éloigne le plus de la normale. Les exemplaires algériens sont tout à fait normaux; toutefois, dans un très grand mâle d'Alger (27 mm.), l'avance sternale se présentait sous la forme d'un vrai stylet, d'ailleurs muni de soies dans toute son étendue. Variations dans le volume des oecfs. — Les œufs les plus volumineux se rencontrent chez les spécimens orientaux, 011 leurs diamètres oscillent entre — ^et-^ — ; ils ont à peu près la même taille dans la Kroumirie ( \, 38o fi /170 *■ *■ \ioo /i25/ ., , . /5oo 70o\ ,T /65o 7io\ ^ , ,/55o 685\ enAlgerie(^— - 1-j, au Maroc (^— _ /^j, au Portugal (_ - ^j et à La Mosson près de Montpellier / - — |. Les œufs les plus petits appar- tiennent aux exemplaires de Corse/ — — ). ^ \2ao 000/ Ces différences sont parfois très locales ; les exemplaires de la Basse Tu- nisie (oued Bezirk, oued Miliana), par exemple, ont des œufs de médiocre taille I -^ — —^1, alors que les exemplaires de la Kroumirie (oued V320 35o/ ^ ^ ^ el-Amor) ne le cèdent en rien, pour le volume de leurs œufs, à ceux de la Syrie. — 71 — Rapport de la longdeur des pédoncules antennclaires à la longoeur posTORBiTAiRE DE LA CARAPACE. — Ce l'apport atteint encore son maximum dans les exemplaires orientaux, oii il varie de o.84 à 0.90 chez les mâles, de 0.78 à 0.8/i chez les femelles. 11 se trouve par contre au niininmm dans les exemplaires de la Basse Tunisie et de la Mace'doine , où il varie de 0.77 à 0.83 chez les mâles, de o.65 à 0.76 chez les femelles. Dans les autres localile's, il oscille entre les deux limites précédentes : CHEZ CHEZ LES hAles. les femelles. Kroumirie 0.80 à 0.91 0.67 à 0.76 Algérie 0.82 à 0.86 0.65 à 0.69 Maroc et Portugal 0.79 à 0.86 o.65 à 0.77 Maine-et-Loire et Marne 0.76 à 0.84 0.70 à 0.76 Ajaccio 0.83 0.79 à 0.79 Macédoine 0.81 à 0.82 o.65 à 0.67 Variations du rostre. — Les variations de l'armature peuvent être fort grandes dans une même localité; comme l'a établi M. Brozek pour les spé- cimens de Scutari, celles des spinules dorsales sont totalement indépen- dantes des variations des denticules ventraux. Voici les limites qu'elles pré- sentent aux divers lieux : byrie — , Basse lunisie 3 - 7 ' 4-8 Kroumirie — , Algérie, Maroc , Portugal -, 4 — 8 2 — 10 " 2 — 10 j-, 35 — 3o ,, ,, . 22 ~ 3i rrance , Macédoine — -. 3-10 2-4 C'est encore, on le voit, dans les exemplaires occidentaux que le nombre des spinules dorsales s'écarte le plus de la règle courante; il est plus faible que dans les autres , ce qui tient à une disposition particulière de ces spinules : au lieu d'être également serrées dans toute l'étendue de la série et souvent même un peu plus serrées dans la pai'tie distale, comme on l'ob- serve chez les spécimens occidentaux, elles s'écartent de plus en plus à mesure qu'on se rapproche de la pointe du rostre, ce qui a pour consé- quence d'en réduhe le nombre. J'ajoute que les exemplaires syriaques se distinguent aussi par la dimension relativement bien plus faible de ces spinules. Ils s'en distinguent également par le petit nombre des spinules qui sont situées en arrière de l'orbite : ce nombre peut s'élever à à dans quelques spécimens , mais il est d'ordinaire beaucoup plus réduit et sou- vent même nul, ce qui s'observe très rarement (quelques exemplaires de l'oued Bezirk) dans les formes occidentales, où ce nombre varie d'ordinaire de a à 5. Le rostre est également très particulier dans les exemplaires orientaux : un peu concave du côté dorsal et relevé à la pointe , avec des carènes su- — 72 — périeure et inférieure très peu élevées. C'est dans les spécimens de l'Oronle qu'il présente surtout ce dernier caractère, à telles enseignes qu'on n'y trouve pour ainsi dire pas d'échancrure basale inférieure au niveau de l'orbite; dans les autres exemplaii-es syriaques, cette écliancrure devient manifeste, mais la carène ventrale étant très peu haute, l'échancrure est toujours peu accentuée. 11 en est à peu près de même dans les exemplaires macédoniens oix, d'ailleurs, les spinules basilaires dorsales sont notable- ment plus éloignées les unes des autres que les spinules de l'extrémité. Dans tous les spécimens occidentaux, à l'exception de ces derniers, le rostre est remarquable par ses hautes carènes, surtout par le développe- ment de sa carène ventrale, qui s'échancre profondément au niveau des orbites. La carène dorsale est d'ailleurs le plus souvent droite , parfois un peu concave ou même légèrement convexe. Les différences locales sont appréciables , et , dans un même lieu , on peut observer les diverses formes précédentes de la carène dorsale. Il n'y a pas lieu d'insister. Quant à la longueur du rostre, elle présente des variations moins impor- tantes; dans quelques spécimens d'Alger la pointe du rostre, arrive plus ou moins en avant, au niveau du troisième article des pédoncules autennu- laires; dans ceux de Portugal elle atteint ou dépasse un peu l'écaillé des antennes. On peut observer tous les passages entre ces deux cas extrêmes. Conclusion. — De l'ensemble des observations qui précèdent on peut conclure que \ Atijaëphjra Desmaresti s'est différenciée en deux formes ou variétés régionales, que j'appellerai orientalts et occidentalis , h cause de leur distribution géographique. Ces deux formes peuvent être caractérisées de la manière suivante : Var. ORIENT ALis : endopodite sexuel du mâle robuste, fortement arqué, garni sur son bord interne de a a à 3o soies spinif ormes très petites, sur la moitié basale de son bord externe de 3, â ou 5 soies allongées; avance sternale du mâle sétifère à la base, toujours étroite, longue et stijliforme. OEufs de fortes dimensions; leur grand diamètre varie entre 6oo et 700 (i. Pédon- cules antennidaires très allongés également, pouvant atteindre 90 cen- tièmes de la longueur de la carapace chez les maies, près de 85 chez les femelles. Rostre un peu recourbé vers le haut, à carènes dorsale et ventrale fort peu saillantes , l'échancrure orbitaire de la seconde étant réduite ou nulle; spinules de la carène dorsale petites , bien plus éloignées sur la pointe du rostre qu'à la base, peu nombreuses ou absentes en arrière du bord des orbites. Var. OCCIDENTALIS : endopodite sexuel du mâle peu élargi, faiblement arqué ou droit, garni sur son bord interne de la à ao soies spiniformes presque toutes très développées , sur la moitié basale de son bord externe de longues soies fort nombreuses ; truncature l'étinaculaire petite. Avance sternale presque toujours en coin vertical, tantôt étroite sur sa face inférieure, tantôt — 73 — courte et large et alors plus ou moins triangulaire; elle porte des soies sur toute son étendue. Le grand diamètre des œufs atteint rarement 700 fx el se réduit parfois à /»oo. Pédoncules antennulaires variables , mais presque toujours moins longs que dans la variété précédente. Rostre droit, par- fois légèrement concave ou convexe du côté dorsal, à carènes fort saillantes; la carène ventrale est 'particulièrement développée, de sorte qu'elle présente au niveau des orbites une profonde échancrurc ; spinules dorsales fortes , pour le moins aussi rapprochées dans la partie distale qu'à la base, très rarement absentes en arrière des orbites, où leur nombre peut s'élever jusqu'à 5. La variété orientalis habite en Syrie, mais on la trouvera sans doute répandue également en Asie Mineure et en Palestine; la variété occidenta- lis occupe tout le Nord de l'Afrique depuis la Tunisie , et tout le Sud de l'Europe depuis la Macédoine, mais il est très possible qu'on la rencontre jusqu'au Bosphore et dans la Tripolitaine. Si l'on remonte, en effet, aux causes qui ont amené la différenciation des deux formes précédentes , on n'en voit guère d'autres que des influences régionales, et l'isolement qui a permis à ces influences de produire tout leur effet sans aucun mélange. VAtyaëphyra Desmaresti provient sûrement des Xiphocaridines par modification atyienne des chélipèdes de la deuxième paire, atrophie des exopodites ambulatoires et disparition de l'arthro- branchie rudimentaire des maxillipèdes postérieurs; alors que les Xi- phocaridines restaient locahsées dans l'Inde, l'Extrême-Orient et la région australienne, elles avaient évolué dans nos régions en Atyaëphyra. Cette évolution fut sans doute postérieure à l'époque oi^i un bras de la Méditerra- née ancienne communiquait avec l'océan Arctique et séparait l'Europe sep- tentrionale de l'Asie orientale et de son annexe australienne; peut-être aussi est-elle antérieure à la fermeture miocène du détroit bétique , ferme- ture qui fît communiquer l'Espagne avec le Nord de l'Afrique, En tout cas, l'espèce qui nous occupe devait exister au pliocène, car c'est alors que la Syrie et les régions circonvoisines furent isolées de l'Europe et de l'Afrique septentrionale : l'isthme de Suez ne fermait pas encore la mer Rouge et le système lagunaire aralo-caspien séparait de l'Europe les régions orien- tales. Ces barrières sont devenues absolument infranchissables au début du quaternaire par la formation du Bosphore et du détroit des Dardanelles; à vrai dire l'isthme de Suez est venue établir un lien entre l'Afrique septen- trionale et l'Orient, mais c'était une voie bien étroite, envahie de lagunes sauniâtres et fort peu propice à une dissémination des formes d'eau douce. 11 semble donc naturel de faire remonter au pliocène ou tout au moins au pléistocène ancien l'isolement des régions oinentales et par suite le point de départ des variations qui ont conduit aux deux formes actuelles. Si, comme je le pense, des récoltes futures permettent d'établir cpie les exem- plaires d'Asie Mineure et de Palestine appartiennent au type orientalis, l'hypothèse précédente sera vérifiée dans une large mesure. MOSÉUM, XIX. 6 — 7/1 — L'ouverture du détroit de Gibraltar, à l'époque pliocène, ne semble j)as avoir produit des effets analogues, encore qu'elle ait séparé l'Europe dîi Nord de l'Afrique : entre les exemplaires du Maroc et ceux du Portugal, on n'observe pas de différences plus grandes qu'entre ceux du Nord de la France et ceux du Midi. Ces différences dans la variété occidentaiis proviennent, comme celles de l'autre variété, d'influences purement locales; elles sont aussi d'origine relativement ancienne, mais les phénomènes diluviens ont dû les atténuer en produisant des mélanges, au moins sur une cer- taine étendue de la région qu'elles occupaient. De sorte qu'il n'est pas pru- dent de faire remonter plus haut que la période postdiluvienne les diffé- i"ences locales actuelles; ces différences sont légères et échappent pour le moment à une classification rigoureuse, mais il s'en faut qu'elles soient négligeables et l'on doit croire que l'isolement des bassins fluviatiles les rendra de plus en plus fortes, ainsi que cela s'est produit pour les deux variétés de l'espèce. Ainsi prendront naissance, par modifications continues et très lentes, des races nombreuses qui, peut-être, deviendront des espèces. Ce ne sera pas une évolution, mais une simple différenciation due à des influences locales particulières, comme celles d'où proviennent les nombreuses espèces de Caridines qui peuplent les eaux douces dans les régions chaudes du globe. L'évolulion se produit tout autrement dans la famille; par réduc- tion dans la formule thoracique appendiculaire (branchies, exopodites, épipodites, sétobrancbies), par une adaptation progressive à la marche, et surtout par une modification des chélipèdes dans le sens atyien ; celte der- nière modification est fréquemment discontinue ; elle se manifeste alors par ces changements amples et brusques auxquels j'ai attribué le nom de mu- tations évolutives. Des mutations de cette sorte se produiront -elles quelque jour dans l'unique espèce qui constitue actuellement le genre Atyaëphyra ? C'est possible, car cette espèce est encore fort loin du stade le plus avancé de la famille atyienne, mais c'est peu probable, car les Aujaë'phjra ont conservé des caractères fort primitifs, et, comme l'a justement observé M. Kemp, cela montre que leur plasticité évolutive est pour le moins très réduite. Elles présentent une certaine variabilité spécifique , mais non la variabilité explosive qui frappe les caractères de toutes sortes, même génériques, et qui fait reconnaître les espèces en voie d'évolution, telles que, dans la famille : la CarkUna brevirostris , la Caridina Bichtersi et les deux espèces A'Ortmannia en mutation atyienne, XOrtmannia Henshaivi et VOrtmannia Alliiaudi. — 75 — Descriptions de deux espèces nouvelles d'Arachnides africaines DU GENRE PhORONCIDIA WeSTWOOD (ArANE^ TnERIDIIOyE) , PAR M. Lucien Berland, Préparateur au Muséum d'Histoire naturelle. Phoroncidia Ellenbergeri nov. sp. d, long. : 9 miHim. 5. Céphalothorax fauve-rouge, lisse; partie thora- cique convexe, arrondie et très large, atténuée en avant, marquée d'une strie médiane profonde, d'où divergent deux lignes embrassant en avant la partie céphalique; celle-ci en forme de tubercule conique très saillant, dirigé en haut et en avant, à peu près aussi long que la partie thoracique, un peu élargi à l'extrémité oîi il porte les huit yeux. Yeux médians antérieurs plus gros que les latéraux, leur intervalle plus étroit que leur diamètre; deuxième ligne récurvée vue en dessus, les mécUans postérieurs plus petits que les antérieurs; les latéraux des deux lignes connivents; espace inler- oculaire noir. Lames - maxillaires brun -rouge foncé, ainsi que la pièce labiale; celle-ci très large, en forme de demi-cercle. Sternum en écusson large, convexe, fauve-rouge plus ou moins taché de noir, envoyant sur les côtés des prolongements entre les hanches, ainsi qu'en arrière, où les hanches postérieures sont largement disjointes. Pattes fauve-rouge pâle , coucolores ; celles de la première paire beaucoup plus longues que les autres; patellas IV et patellas et métatarses I rem- brunis ; patellas I portant à l'extrémité une épine presque aussi longue que l'article, faisant avec le tibia un angle très peu ouvert; tibias I portant une épine vers le tiers apical et une plus petite tout à fait à l'extrémité. Abdomen (fig. i et a) aussi haut que long, ayant à peu près la forme d'un tétraèdre renversé dont la base , trapézoïdale , serait la face supérieure de l'abdomen, et dont le sommet, tronqué, porterait les filières; les faces supérieure et postérieure sont légèrement concaves ; les arêtes sont blanches , toutes les faces sont couvertes d'une mosaïque de petites plaques polygo- nales inégales, non contiguës, de couleur fauve-rouge avec les bords plus sombres: les espaces entre les plaques, très étroits, sont au contraire plus clairs; quelques-unes de ces plaques, plus grandes, sont ornées en leur milieu d'une tache noire arrondie. La face supérieure de l'abdomen porte six épines, disposées de la manière suivante : quatre épines verticales — 76 — aigiiës, égales entre elles, placées près des angles, el deux plus petites, horizontales , aux angles posle'rieurs. Fig. ,. Fig. 2. P. Ellenbergeri nov. sp. vu de profil. P. Ellenbergeii nov. sp. vu par-dessus. X t5. X i5. Patte-mâchoire (fig. 3) : fémur long, patella courte, tibia réguliè- rement élargi de la base à l'extrémité , aussi large que le tarse à sa partie distale ; celui-ci très simple , recouvrant entièrement un bulbe piriforme , Fig. 3. — P. EUenhergeri nov. s. Patte-mâchoire droite du d* , vue de côté. X io. d'où se détache, au côté externe, un style qui l'entoure presque entièrement. Provenance: Gabon, Lambaréné (R. Ellenberger, 1911). 1 C? dans la collection du Muséum de Paris. Je dédie cette espèce à M. René Ellenberger, correspondant du Muséum , qui l'a découverte. Thorell a décrit''' du Cameroun deux espèces du même (1) Bih. t. k. Svenska Ak. HandL, XXV, 1, 1899, p. 27 et 28. — 77 — geni'e, les P. rubens et P. spleiidida, qu'il est impossible de confondre avec P. Ellenbergeri, puisqu'elles ont toutes deux 7 e'pines dorsales et non 6. Phoroncidia rubroargentea nov. sp. 9, long. : h millim. 5 (sans les épines postérieui-es ). Céphalothorax très petit par rapport à l'abdomen; partie thoracique large, arrondie; partie céphalique étroite, cylindrique, très saillante, de couleur ocre foncé avec trois fines lignes noires , une médiane droite et deux latérales courbes. Yeux situés sur une tache noire : première ligne procurvée, vue en avant, les médians plus gros que les latéraux , leur intervalle à peu près égal à leur Fig. U. — P. rubroargentea nov. sp., vu de profil. X 10. diamètre ; médians de la seconde ligne aussi gros que ceux de la première , leur intervalle égal à leur rayon; latéraux des deux lignes se touchant. Bandeau concave au-dessous des yeux. Pièce labiale très large. Pièces buccales et sternum d'un vermillon clair, ainsi que les premiers articles des pattes; métatarses et tarses noirs. Abdomen très élevé, face dorsale carrée , horizontale et bombée en son milieu ; côtés convexes , convergeant vers les filières, qui sont portées sur une petite éminence. Le dos, brun dans sa partie antérieure, porte quatre petites taches irrégulières et une médiane postérieure plus grande d'un blanc d'argent un peu doré; deux plaques de même couleur recouvrent presque toute la face antérieure et la moitié des flancs; la seconde moitié de ceux-ci est couverte par une grande et une petite plaque de chaque côté, et la face postérieure en compte également deux. Ces plaques sont séparées par des lignes fauves; la partie postérieure et les côtés du dos, ainsi que la face ventrale, sont d'un rouge pourpre vif réticulé. Le dos porte à chacun de ses quatre angles une épine horizontale noire à base large, brusquement rétrécie avant son extrémité , qui est très aiguë et munie de très petites barbelures latérales (fig. à). — 78 — Provenance : Madagascar, foiêt Tanala, enlre Savoudron el Andrauo- mafana (Ch. Aiïuaud, 1902). 2 9 dans la collection du Muséum de Paris. Celle espèce se rapproche beaucoup de P. quadrispinella Slrand'"' de Nossibe'. Elle en diffère — autant qu'on en peut juger d'après la descrip- tion un peu courte — parla taille presque double et par la coloration, P. quadrispinella ayant, d'après E, Strand, les chélicères, le sternum et le ventre noirs. L'existence de ces deux espèces porte à sept le nombre des Phoroncidia connues d'Afrique. En me basant sur les descriptions des auteurs pour celles que je n'ai pu voir, j'en donne le tableau ci-après : 1. Epines abdominales eu nombre impair 9. Epines abdominales en nombre pair k. 2. Cinq épines P. aiiruta Cambridge. Sept épines 3. 3. Abdomen orné en dessus de 8 grandes plaques d'un rouge ferrugi- neux; face ventrale avec une tache rouge. . . P. ruhens Thorell. Abdomen orné en dessus d'un grand nombre de plaques dont quelques-unes plus grandes; face ventrale avec une tache blanche P. splendida Tiiorell. h. Abdomen plus long que large, sans plaques argentées 5. Abdomen aussi large que long, des plaques argentées 6. 5. Les quatre épines principales dirigées latéralement P. Sjôslcdti TuUgren'^). Les quatres épines principales dirigées verticalement P. Ellenbergeri Berland. 6. Sternum et ventre noirs P. quadrispinella Strand. Sternum et ventre rouges P. rubroargentea Berland. '■' Zool. Anzeiger, XXXI, 1907, p. 729. (^) In : Sjôsledl's zool, Kilimandjaro-Meru Exp., III. Bd., 20, p. 187. — La diagnose de cette espèce est très peu explicative; aussi je la place ici sous toutes réserves. — 70 Un HÉtÉromÈre nouveau de Bolivie, PAR M. Pic, Correspondant du Muséum. P. Germain a recueilli à Cochabamba , en Bolivie , quelques Hétéromères ('' représentants d'une intéressante espèce qui peut être rangée dans mon genre Falsoinyctenis , en formant une division sous générique nouvelle distinguée par trois caractères principaux qui sont : tête courte en avant des yeux avec la partie relevée au-dessus des antennes très marquée et arrondie en avant, tibias antérieurs simplement plus ou moins élargis vers l'extrémité, élytres ornés de larges squamules piliformes redressées. Je donne à ce nouveau sous-genre le nom de BoUviomijctenis. Voici la description de l'espèce , que je dédie au naturaliste qui l'a dé- couverte. Boliviomycterus Germaini nov. sp. Modice elongatus, convexus, nitidus, testaceus, albido aut luteo-griseo- pubescens et albido-squamulatus. Modérément allongé, convexe, brillant, entièrement testacé à l'exception seulement des yeux noirs, revêtu d'une pubescence peu serrée , blancbe sur la poitrine et les parties voisines (celles-ci parfois obscurcies), plus ou moins d'un gris jaunâtre sur le reste du dessous et en dessus avec les élytres ornés de larges squamules piliformes blanches, redressées, dispo- sées en séries. Tête courte, labre peu marqué; antennes grêles, à trois derniers articles élargis en massue ; prothorax densément ponctué , court , un peu rétréci en avant et aussi en arrière , à ligne médiane marquée , orné d'une pubescence en majeure partie dirigée transversalement; écusson moyen, pubescent; élylres un peu plus larges que le prothorax, assez longs, progressivement atténués postérieurement, subacuminés au sommet, irréguhèrement ponctués avec des traces de stries ; intervalles assez larges , ornés d'une pubescence fine d'un gris jaunâtre, couchée et en partie trans- versalement disposée, ayant, en outre, des rangées de squamules blanches dressées; pattes médiocres, tibias antérieurs plus ou moins élargis à l'extré- mité et épineux au sommet. Long. 4-5 milhm. 5. (•' Coux-ci figuraient sans nom dans la collection Fairmairo, au Laboratoire d'Enlomoloyie du Muséum. ^ 80 — Bolivie : Cochabamha (coll. Fairmaire el Pic). Celte espèce, très distincte par sa coloration claire, la structure de ses tibias et son revêtement, peut prendre place près de B. obsciiricolor Pic. Campagne du Pourquoi-Pas? [Islande et Jan Mayes, lyio). Annélidcs Polyclictes, PAR M. Pierre Fauvel, Professeur à l'Université catholique d'Angers. Au cours de la campagne d'Islande et de Jan Mayen ex(?cutée par le Pourquoi-Pas? pendant l'été 1912, M. E. Le Danois a recueilli un certain nombre d'Annélides Polychètes dont il a bien voulu me confier la détermi- nation Ce matériel , peu considérable , provenant seulement de quatre stations (cinq en y comprenant un dragage à l'entrée de la Manche), renferme cependant 3o espèces de Polychètes appartenant à 9 5 genres répartis dans i/t familles. APHRODITIENS. EuNoii NODOSA Sars. Harmothoiî imbricata L. Lepidonotus squamatcs L. Aphrodite aculeata L. SYLLIDIENS. Svllis fasciata Mgr. S, armillaris OErst. EusyLLis Blomstrandi Mgr. PHYLLODOCIENS. EULALIA VIRIDIS Mïlll. EuMIDA SANGUINEA OErst. EUNICIENS. Onuphis conchvlega Sars. Hyalinoecia tubicola 0. F. MùU. EUNICE pennata 0. F. Midi. Lcmbriconereis fragilis 0. F. MiJlI. L. impatiens Clap. NÉRÉIDIENS. Nereis pelagica L. NEPHTHYDIENS. Nephthys paradoxa Malm. N. CILIATA Miill. GLYCÉRIENS. Glycera capitata OErst. CIRRATULIENS. Cirratulds (?) spec. SPIONIDIENS. AoNiDES cirrata Sars. AMMOCHARIENS. Mvriochele IIeeri Mgr. — 81 — MALDANIENS. Maldane Sarsi Mgr. M. BICEPS Sars. NicoMACHE LUMBRicALis Fabr. STERNASPIDIENS. Sternaspis scutata Ranz, TÉRÉBELLIENS. Thelepus cmciNNATus Fabricius. Scione lobata Mgr. SERPULIENS. Chone iNFUNDiBULiFORMis Krôyer. Spirorbis spirillum L. s. GRANULATDS L. Aucune de ces espèces n'est nouvelle et ceci n'a rien de surprenant, la faune annélidienne de l'Atlantique Nord étant une des mieux connues. Elles n'en sont pas moins intéressantes , car leur élude démontre , une fois de plus, l'homogénéité de la faune du Groenland, du Spitzberg et de la Nouvelle-Zemble. Presque toutes les espèces recueillies existent également dans la mer de Kara et au Spitzberg. Le Lepidonotus squamatus, le Sijllis armillaris, VEulalia viridis, YEumida sanginnea, le Sternaspis scutata et la Maldane biceps seuls n'y ont pas encore été signalés, à ma connaissance, mais ils étaient déjà connus d'Is- lande et du Groenland; ils existent en outre sur les côtes de Norvège, de France et plusieurs pénètrent même dans la Méditerranée. Le Sternaspis islandica de Malmgren n'est autre que le Sternaspis scutata, ainsi que la comparaison des spécimens du Pourquoi-Pas ? avec ceux de la Méditerranée m'a permis de l'établir définitivement. J'ai été très heureux de pouvoir comparer encore ces spécimens à ceux du Sternaspis fossor Stimpson, de Californie, qui m'ont été envoyés par M. A. Treadwell. J'ai pu reconnaître que l'espèce de Stimpson ne diffère pas du Sternaspis scutata, dont l'aire de dispersion se trouve ainsi étendue de l'Atlantique Nord à la Méditerranée et au Pacifique. Les abondantes Nereis pelagica de la Station XXVI, atokes, épitokes et subépitokes, présentent d'intéressantes modifications de l'armature de la trompe , par chitinisation , analogues à celles que j'ai déjà observées sur des Nereis zonata du Spitzberg. Cette dernière espèce, pourtant abondante dans les mers arctiques, n'a pas été rencontrée par le Pourquoi-Pas ? Le tableau suivant indique, par station, la répartition des espèces recueillies. Station 1. 5o° 23' N. , 1 1° o3' W. , à l'entrée de la Manche. 1 20 mètres, cailloutis. Drague (3i mai 1913). Aphrodite aculeata L. Htalinoecia tubicola 0. F. Midi. LuMBRICONEREIS IMPATIENS Glap. 82 — Station XX. 70' 5o' N., 10° 33' W. , au Sud de Jan Mayen. 180 mètres, vase grise volcanique. Drague (20 juillet 1912). Onuphis conchylega Sars. LuMBRICONEREIS FRAGILIS 0. F. MilU. NiCOMACHE LUMBRICALIS Mgr. Spirorbis grandlatus L. Station XXI. 70° 57' N., 10° 39' W., au Sud de Jan Mayen. 37 mètres, cendre vol- canique. Drague (21 juillet 1912). Chone infundibuliformis Krôyer. Station XXIV. 66''37'IN., 23°5o'W., au Nord de l'Islande. 160 mètres, vase volca- nique. Drague. (26 juillet 1912). AoNiDES ciRRATA Sars. Onuphis conchylega Sars. EuMCE pennata 0. F. Mûll Nereis pelagica L. Nephthys paradoxa Maim. N. caiATA Midi. Maldane Sarsi Mgr. M. biceps Sars. Myrioghele Heeri Mgr. Sternaspis scdtata Ranz. Station XXVI. 66" N., 26" 19' W., au Nord-Ouest de l'Islande, lii mètres, coquilles brisëes. Drague (28 juillet 1912). EuNOË NODOSA Sars. Harmothoë imbricata L. Lepidonotus squamatds L. SvLLIS FASCIATA Mgr. Syllis armillaris OErsted. EusYLLis Blomstrandi Mgr. Edlalia viridis Miill. EuMiDA sANGuiNEA OErsted. Ondphis conchylega Sars. Nereis pelagica L. (atoke et e'pitoke). Glycera capitata OErsted. CiRRATlILUS (?) SpeC. Myriocuele Heeri Mgr. Thelepus ciNCiNNATus Fabricius. ScioNE lobata Mgr. Spirorbis spirillum L. Famille des APHRODITIENS Savigny. Aphrodite aculeata L. Station I, à l'entrée de la Manche. Un seul spécimen de taille nioyonno. — 83 -- EuNOË N0D08A Sars. Eitnoë nodosa Sars. Eunoë OErstedi Malmgreii. Eunoë scabra (OErsted) Marenzeller. Station XXVI, auN. W. de l'Islande. L'unique spécimen, de grande taille et en très bon état de conservation, a encore les antennes et les cirres tentaculaires annelés de brun rougeâlre. L'antenne impaire, fortement papilleuse, rouge, porte à l'extrémité un renflement blanc terminé en pointe effilée. Les palpes portent 5 ou 6 crêtes longitudinales de papilles saillantes. Les papilles des élytres forment, au bord, de grosses nodosités cbiti- neuses, brun rougeâlre, coniques et lisses. Celles du milieu de l'élytre sont plus petites, mais épineuses, étoilées. On y remarque aussi quelques incrustations calcaires. Les élytres ne sont pas frangées. Sur l'une d'elles est fixé un tube de Spirorbis spii-illum, \ar. ascendens, présentant une ten- dance au déroulement. Ce spécimen correspond à la forme décrite par Mahngren sous le nom à' Eunoë OErstedi, qui n'est même pas une variété de l'iiMHoe nodosa, cai'bien des spécimens présentent simultanément les caractères des deux formes. La station XXIV a fourni les débris d'un Polynoïdien ayant perdu élylres et appendices , mais qui , d'après ses soies , paraît être une Eunoë. Harmotiioë imbricata L. Polynoë cirrata 0. F. Muller. Harmothoë imbricata (L.) Malmgren. Stalion XXVI, au N. W. de l'Islande. Les six petits spécimens sont de taille moyenne et de coloration assez variée. Les uns ont les élytres marbrées de blanc et de brun rougeâlre. L'un est de couleur jaunâtre, pâle, presque uniforme, tandis qu'un autre appar- tient à la belle variété à large bande longitudinale marron occupant tout le milieu du dos et flanquée de chaque côté d'une bande claire. Les 5 à 6 derniers sétigères sont dépourvus d'élytres, mais à peu près complètement recouverts par la dernière paire. Lepidonotus squamatus L. Station XXVI, au N.W. de l'Islande. Deux spécimens seulement. Les taches des élytres et les verrues sont brun longeâtre. — SA — Famille des SYLLIDIENS Giube. Syllis fasciata Malmgren. Station XXVI, au N. W. de l'Islande. Un seul spécimen présentant encore, bien marquée sur les segments antérieurs, la coloration caractéristique rougeâtre et blanche. Syllis armillaris OErsted. Syllis armillaris Malmgren. Syllis borealis Malmgren. Station XXVI, au S. W. de l'Islande. L'unique spécimen, de 5 millimètres seulement, a des cirres dorsaux à 12-1 5 articles dans la région antérieure, 7-8 articles dans la région pos- térieure et 6 à 6 seulement aux derniers sétigères. L'article terminal des serpes est unidenté. Aux segments antérieurs cet article est un peu plus allongé et présente un rudiment de dent accessoire à peine distinct. Aux 9 ou 1 0 derniers sétigères on remarque une grosse soie simple aciculaire. Par ses cirres antérieurs à 1 2-1 5 articles ce spécimen correspond bien au Syllis borealis de Malmgren, mais cette espèce, comme l'a fait remarquer Théel, doit se confondre avec le Syllis armillaris. Malmgren décrivait lui- même son espèce comme très semblable à celle d' OErsted et ne l'en distin- guait que par ses cirres plus longs : ii-i5 articles au lieu de 8-10. Ce caractère , fort peu constant , n'a pas ici une valeur suffisamment spé- cifique. D'après Me Intosh le Syllis altermsetosa de Saint-Joseph serait identique au S. armillaris (?). EusYLLis Blomstrandi Malmgren. Station XXVI , au S. W. de l'Islande. Un tout petit fragment antérieur, en mauvais état, macéré, me semble cependant appartenir à cette espèce par sa trompe , ses soies bidentées et ses cirres non articulés. Famille des PHYLLODOCIENS Grube. EuLALlA VIRIDIS Millier. Eîtlalia viridis Malmgren. Eulalia clavigera Pi'uvot. Station XXVÏ, au S. W. de l'Islande. — 85 — Deux petits spécimens de 12 millimètres environ, décolorés, jaunâtres, dont l'un a la trompe dévaginée. Edmida sanguinea OErsted. Station XXVI, au S. W. de l'Islande. Un seul spécimen , tout à fait conforme à la description et aux figures de Malmgren. La trompe , dévaginée , est lisse , sauf dans le quart antérieur , qui porte des sortes de replis ou crêtes circulaires. Malmgren la décrit : versus apicem incrassatum transverse subrugosa, interdum subglabra. Famille des EUNICIENS sensu Grube. Onuphis conchylega Sars. Onnphis Eschrichti OErsted. Onuphis hyperborea Hansen. Station XX, au Sud de Jan Mayen. — Station XXIV, au Nord de rislande. — Station XXVI, au N. W. de l'Islande. La station XXVI n'a fourni que deux fragments de tubes couverts de débris de coquilles aplatis. Les spécimens des stations XX et XXIV sont abondants , encore rayés transversalement de rouge et de blanc et accompa- gnés de nombreux tubes aplatis , les uns garnis de graviers noirs , arrondis ou plats, mélangés de cristaux verdàtres, les autres plus riches en débris de coquilles. Sur les graviers noirâtres sont fixés quelques tubes de Spirorbis granulatus. Hyalinoecia tubicola O.P. Millier. Station I , à l'entrée de la Manche. Un seul spécimen renfermé dans son tube chitineux long de 9 centi- mètres. EuNicE PENNATA 0. F. Millier. Eunice norvegica Malmgren. Eunice amphiheliœ Roule (pro parte). Eunice pennata Marenzeller. Station XXIV, au Nord de l'Islande. Cinq spécimens de taille moyenne, en fragments. Les branchies appa- raissent entre le 3' et le 6* sétigère et disparaissent vers le lio% ou même avant. Elles ne portent guère plus d'une dizaine de filaments , au maximum de développement. — 86 — LUMBRICONEREIS FRAGILIS 0. F. Mûller. Station XX , au Sud de Jan Mayen. Un fragment blanchâtre, peu irisé, à acicules noirs, sans soies compo- sées, me paraît devoir être rapporté à cette espèce, peu diflérente de la suivante, mais très répandue dans les mers septentrionales. LuMBRicoNEREis IMPATIENS Claparède. Luinbriconcreis fragilis Délie Ghiaje (nec Millier ?). Lumbriconereis breviceps Ehlers. Station I , à l'entrée de la Manche. Un grand fragment antérieur fortement irisé. Les premières soies à crochet apparaissent au 33° sétigère. La troisième paire de mâchoires est nettement bidentée à gauche, tandis qu'à droite on remarque seulement une grosse dent accompagnée d'une petite arrondie, à peine distincte. Les autres mâchoires et le labre sont bien typiques. Les acicules sont noirs. Cette espèce est en somme bien voisine de ia Lumbriconereis fragilis , dont elle ne se distingue que par sa troisième paire de mâchoires bidentée et ses téguments plus fortement irisés (?). Toutes les deux manquent de soies composées. Le caractère des mâchoires bidentées n'a peut-être pas toute la valeur qu'on lui attribue, car chez de nombreux spécimens des côtes de la Manche et de l'Atlantique j'ai trouvé souvent, comme dans l'exemplaire ci-dessus, une des mâchoires bidentée et l'autre unidentée. Claparède avait déjà remarqué cette variabilité. La même anomalie se rencontre chez la Lumbri- conereis fragilis. Cette dernière a des acicules noirs , tandis que la Lumbrico- nereis impatiens des environs de Cherbourg les a jaunes. Mais sur des spécimens dragués au large je les ai parfois trouvés noirs comme dans celui de la station I. En somme il est parfois bien difficile de distinguer les deux espèces et elles pourraient bien être à réunir. La comparaison de nom- breux individus de diverses provenances permettra seule de trancher la question. Famille des NÉRÉIDIENS Quatrefages. Nereis pelagica L. Station XXIV, au Nord de l'Islande. — St. XXVI, au N. W. de l'Islande. La station XXIV n'a fourni qu'un fragment antérieur, les spécimens de la station XXVI sont très nombreux; les uns, de grande taille, atteignent 80 à 120 millimètres sur 1 centimètre de diamètre, tandis que beaucoup — 87 — d'autres sont petits. La plupart des spécimens sont alokes, mais iis sont accompagnes d'un certain nombre de mâles épitokes et subëpitokes et de deux grandes femelles subëpitokes. Les paragnathes du groupe I sont le plus souvent au nombre de 2 , rarement 1 ou 3 ; ceux des groupes VI ordinairement au nombre de k gros , rarement 5 , 6 ou 3. Les groupes YII et VllI ont la disposition caractéris- tique que j'ai déjà signalée et qui est différente de celle de la Nereis zonata. Les gros individus, tant atokes qu épitokes, présentent fréquemment une chilinisation des téguments de la trompe autour des paragnathes. Ces productions chitineuses brunâtres englobent parfois les paragnathes, les soudent ensemble, les rendant ainsi plus ou moins indistincts. D'autres fois les paragnathes tombent et sont remplacés par une plaque chitineuse diffuse s'étendant bien au delà des limites ordinaires du groupe de denticules. J'ai déjà constaté cette chilinisation de la trompe et cette fusion des païa- giiathes sur des Neréis zonata de la collection du Prince de Monaco prove- nant du Spitzberg. Les gros individus ont la région antérieure colorée en brun rougeâtre cuivré, ou violacé, ou lilas tirant sur le gris. Les lignes blanches, transver- sales, intersegmentaires , sont très minces; parfois cependant elles forment un petit créneau clair sur le milieu de la face dorsale. Les petits spécimens , plus pâles, décolorés postérieurement, ont de magnifiques reflets bleus irisés. En somme ces colorations sont les mêmes que sur les Nereis pela- gica de nos côtes de France. Famille des NEPHTHYDIENS Grube. Nephthys paradoxa Malm. Nephthijs paradoxa (Malm.) Théel. Nephthys pansa Ehlers. Station XXIV, au Nord de l'Islande. Trois gros spécimens et deux petits incomplets. L'un des spécimens devait être de ti*ès grande taille, à en juger par la partie antérieure, qui seule est en bon état, le reste du corps étant macéré. Les branchies lamel- leuses , typiques , commencent à se développer vers le 2 2° sétigère , et après avoir atteint une taille maximum , diminuent de nouveau dans la région postériem-e. Sur ce gros spécimen, dont le diamètre atteint 12 milHmètres, les acicules ont la pointe coiffée d'une sorte de capuchon chitineux beau- coup moins marqué, ou faisant même défaut, sur les autres spécimens. Cette espèce, à première vue, ressemble beaucoup à la suivante, égale- ment de grande taille et fréquentant les mêmes fonds. — 88 — Nephtrys ciliata Millier. Nephthys boreaUs OErsted. Nephthys ciliata Malmgren. Station XXIV, au Nord de l'Islande. Un petit spécimen tronqué et un gros fragment antérieur mesurant 65 millimètres de long sur 9 millimètres de diamètre. Ils ont été recueillis en même temps que les Nephthys paradoxa, auxquelles ils étaient mélangés. Famille des GLYCÉRIENS Grube. Glycera capitata OErsted [nec Keferstein). Station XXVI, au N. W. de l'Islande. Trois spécimens , la trompe dévaginée , armée des mâchoires caractéris- tiques. Les segments sont bi-annelés, le prostomium a 8 anneaux. Famille des CIRRATULIENS V. Garus. CiRRATDLUS SpC. Station XXVI, au N. W. de l'Islande. Cette station a fourni un fragment de Girratulien , sans tête ni queue , j)ortant des filaments à tous les segments. Au bout antérieur il n'y a que des soies capillaires dorsales et des crochets ventraux; à l'autre extrémité du fragment chaque rame porte un mélange de crochets et de soies capil- laires. Ce débris appartient probablement au genre Cirratulus. Famille des SPIONIDIENS Sars. AoNiDEs ciRRATA Sars. Station XXIV, au Nord de l'Islande. Un fragment antérieur comptant une quarantaine de séligères et pourvu des ff poches à œufsn caractéristiques. Famille des AMMOGHARIENS Malmgren. Myriochele Heeri Malmgren. Station XXIV, au Nord de l'Islande. — St. XXVI, au N. W.de l'Islande. Cette espèce n'est représentée que par un nombre restreint de petits tubes formés de spicules siliceux et de débris de diatomées, mélangés de fins — 89 — grains de quartz. Les spicules sont dispose's transversalement par rapport à l'axe longitudinal et fortement cimentés, en sorte que le tube est presque lisse exte'rieurement et presque transparent. On trouve encore dans quelques-uns des débris de l'animal , bien recon- naissables à leurs crochets caractéristiques disposés en nombreuses rangées serrées à chaque segment. Famille des MALDANIENS Savigny. Maldane Sarsi Malmgren. Clymene Koreni Hansen. Maldane Sarsi Arwidsson. Station XXIV, au Nord de l'Islande. Les quelques spécimens de cette espèce sont très petits; ils ne dépassent guère 12 à 18 millimètres sur 1 millimètre. L'un d'eux a un limbe anal nettement dentelé. On y distingue trois dents médianes arrondies flanquées de deux latérales plus larges et peu marquées. Cet aspect rappelle beau- coup celui que j'ai figuré pour un spécimen de Belle-Isie ''^ qu'Arwidsson rapporte à une variété de Maldane glebiceps et qui ne diiïère cependant pas sensiblement, sous ce rapport, de certains exemplaires du Spitzberg. Maldane biceps Sars. Clymene biceps Sars. Maldane biceps Malmgren. Asychis biceps Arwidsson. Station XXIV, au Nord de l'Islande. Une trentaine de spécimens, la plupart entiers et souvent encore renfer- més dans leur tube de vase agglutinée en épais manchon. La plupart ne dépassent guère 35 à 1x5 millimètres de longueur sur 2 millimètres de dia- mètre. Les plus grands atteignent 5o millimètres. Tous sont bien typiques. N1C0MACHE LDMBRiCALis Fabricius. Station XX, au Sud de Jan Mayen. Un seul fragment antérieur de AS millimètres sur 4 à 5 millimètres. Les uncini, très usés, ont perdu leurs barbules sous-rostrales. Les trois ''' P. Fàuvel , Deuxième note préliminaire sur les Polychètes des campagnes de Y Hirondelle {Bull. Inst. Océanogr. Monaco, n" lia, 1909, p. 16, fig. 1). Muséum. — xix. 7 — 90 — premiers sétigères portent dorsalement un faisceau de soies capillaires et à la rame ventrale une grosse soie aciculaire. Famille des STERNASPIDIENS V. Carus. Sternaspis scdtata Ranzani. Slernaspîs thalassemoides Otto. Si. islandica Malmgren. St. asshnilis Malmgren. St. fossor Stimpson. Station XXIV, au Nord de l'Islande. Cette espèce est représentée par une quinzaine de spécimens de 6 à 12 millimètres de longueur sur 5 à 9 millimètres de diamètre. La plupart ont les segments antérieurs imaginés , ce qui leur donne un aspect globuleux. Ils correspondent exactement à la description détaillée que Rietsch ('' a donnée dans son excellente monographie de cette espèce. Rietsch, après Vejdowsky, a montré l'identité du Sternaspis scutata Ranz. et du St. thalassemoides Otto. Le Sternaspis assimilis de Malmgren ne diffé- rait de l'espèce précédente que par des rugosités longitudinales de la paroi du corps. Cet aspect est dû tout simplement à la contraction de l'animal dans l'alcool et se retrouve sur de nombreux spécimens de toutes prove- nances. Quant au Sternaspis islandica, que Marion considérait comme une forme jeune du St. scutata, il ne diffère, en réalité, en aucune façon de ce dernier. Les spécimens de la station XXIV correspondent tout à fait à la description et aux figures de Malmgren et d'autre part ils ne diffèrent pas des spécimens de Naples auxquels j'ai pu les comparer et qui m'avaient été envoyés jadis par le regretté Lo Rianco sous le nom de St. thalassemoides. La proéminence anale que Malmgren attribue au St. scutata n'est qu'une projection du rectum due à l'action des fixateurs. Rietsch ne l'a jamais observée sur l'animal vivant. Levinsen considère le St. ishmdica comme synonyme de St.Jossor Stimp- son ; je partage absolument son opinion , mais le St. fossor ne diffère pas du St. scutata et ce dernier nom a la priorité. J'ai pu comparer des St. fos- sor de San Diego, Gahfornie, avec les St. scutata de la Méditerranée et d'Is- lande et je n'ai pu découvrir le moindre caractère externe permettant de les différencier. Roule , dans son étude des Annéhdes du Travailleur et du Ta- lisman, était déjà arrivé aux mêmes conclusions d'après l'examen des spé- cimens de l'Atlantique. O Rietsch, Élude sur le Sternaspis scutata (An. des Se. Nat. Zool., 6" Sér., t. XIII, 1882). — 91 — Famille des TÉREBELLIENS Giube. Thelepus cincinnatus Fabricius. Station XXVI, au N. W. de l'Islande. Cette espèce est représentée par une très grande quantité de spécimens de toutes les tailles dont certains sont encore renfermés dans leur tube. Les branchies , au nombre de deux paires , présentent des aspects assez divers suivant la taille des individus et la fixation plus ou moins brusque ; leurs filaments sont tantôt minces , allongés, plus ou moins contournés, tantôt courts , massifs , renflés , ou présentent tous les aspects intermédiaires. Sur quelques individus ces filaments branchiaux, très petits, semblent en voie de régénération. Cette espèce , dont l'aire de dispersion est considérable , paraît être extrê- mement commune dans les mers arctiques. ScioNE lobata Malmgren. Nicolea lobata Marenzeller. Station XXVI, au N. W. de l'Islande. Cette espèce était associée à la précédente, mais au nombre de h exem- plaires seulement. Les tubes cylindriques, recouverts de débris de coquilles et parfois d'algues, ressemblent, à première vue, à ceux du Thelepus cincin- natus, mais s'en distinguent en ce qu'ils sont contournés en héhce d'une façon assez marquée. Dans le matériel de la mer Mourmane , provenant de l'Expédition du Duc d'Orléans, j'avais déjà rencontré la même association des deux espèces sur certains fonds , mais les Scione y étaient beaucoup plus abondantes que les Thelepus; à la station XXVI, c'est précisément le contraire. Famille des SERPULIENS Grube. Tribu des Sabellides. Chone iNFDNDiBULiFORMis Krôycr. Station XXI , côte Sud de Jan Mayen. Les exemplaires recueillis sont très nombreux et de belle taille; ils me- surent, pour la plupart, de 5o à 70 millimètres, branchie non comprise , sur h millimètres. Les uns ont été conservés dans l'alcool , les autres dans le formol, et la différence d'aspect est notable. Ceux qui ont été fixés à l'al- cool sont plus jaunâtres , contractés , à panache généralement fermé et tordu en spirale; la contraction de l'abdomen a déterminé la formation d'une légère dépression anale rappelant un peu celle qui caractérise le genre — 92 — Euchone. Les spécimens au formol, beaucoup plus blancs, à branchies bien épanouies, ne présentent pas trace de cette dépression. 3, Conch. Cab., VI, p. 217, pi. 21, iig. 207). Ce Mactra cygnea Chemn., qui, très insudisamment figuré, était resté longtemps une forme énigmatique (i884, VVeinkauff, Mart. u. Chemn. Conch. Cab., 2° éd., Mactra, p. 9), serait, d'après les spécimens-types de Chemnitz conservés à Copenhague, en réalité une espèce du genre Mactra (1908, Dali, Contrib. Tert. Fauna Florida, Trans. Wagn. Fr. Inst. Se. Philad., vol. III, p. 1/168). Mais il ne paraît pas douteux que Lamarck l'a interprété tout difTéremment et qu'il avait en vue, en citant ce nom, — 100 — non un Ma'ctra, mais un Crassalella, tel que ce dernier genre est actuelle- ment compris : en effet, en 1818 (Anim. s. vert., V, p. 686), il indique dans la synonymie de son Crassalella tiimida ce Mach'a cygnca Chemn. = Macira cygnus Gmelin (1790, Syst. Nat., éd. XI 11, p. 8260) comme correspon- dant probablement à la figure 3 a-h de la planche oSg de ï Encyclopédie Méthodl/jue , laquelle représente un Crassalella proprement dit '"'. En 1801 {Sysl. Anim. s. vert., p. 119 et 120), Lamarck maintient ses deux genres en mentionnant deux Crassalella, Cr. gibba et Cr. siilcata, et deux Paphia, P. undulata et P. glahrala. En i8o5 (Mém. foss. envir. Paris, Annales du Muséum, VI, p. 607) il réunit les Paphia au genre Crassalella, qu'il conserve également seul en 1818 dans les Animaux sans vertèbres, V, p. 680'^'; il y admet alors 18 espèces, dont 7 fossiles''^'; mais tandis que ces dernières sont bien toutes des Crassatelles , il n'en est pas de même des 1 1 vivantes : 5 , en effet, ont été placées avec raison par Deshayes ( 1 835 , Anim. s. vert., 2' éd. , p. 111 et i33) dans son genre Mesodesma : Cr. glahrala (= Macira gla- brala Gmelin = Paphia glabrata Lamai'ck), Cr. cuneala, Cr. erycinœa, Cr. cycladea, Cr. slriata (= Macira slriala Ghemnitz ) ; les 6 autres seules appar- tiennent au véritable genre Crassalella : Cr. kingicola, Cr. donacina, Cr. sulcata, Cr. rostrata, Cr. suhradiata, Cr. contraria {— Venus divaricata Ghemnitz — Venus contraria Gmelin = Paphia undulata Lamarck [non Crassalella undulata Sowerby]). Les deux dernières espèces, suhradiata et contraria, n'onf pas été décrites d'après des coquilles appartenant aux collections du Muséum de Paris, qui, au contraire, pour les quatre premières, renferment des spécimens étudiés par Lamarck, sur lesquels on trouvera ci-après quelques renseignements '*^ <'' Bien que Lamarck ait créé précisément le genre Crassalella pour séparer des véritables Mactra certaines formes qu'il avait reconnues justement différentes, M. Wm. H. Dali (1898, toc. cit., p. 876; 1908, ibid., p. 1668), en raison de l'indication malencontreuse du Mactra cyjrnea comme type, rejette le nom géné- rique de Crassalella Lamarck, qu'il considère comme un synonyme de Mactra, et le remplace par celui de Crassatellites Kriiger (1828, Gesch. Urwelt, Tlieil II, p. 666). '^' Comme le Paphia glabrata est en réalité un Mesodesma, certains auteurs ont maintenu le nom de Paphia pour désigner tout au moins une subdivision des Mésodesmes. D'autre part, dès 1798, il existait un genre Paphia Bolten, créé pour des Meretrix et des Tapes. ^^' Pour 4 de ces espèces fossiles les collections du Muséum possèdent les types avec leurs noms spécifiques écrits par Lamarck : Cr. tmnida, Cr. sinuata, Cr. compressa, Cr. lamellosa. '■''^ J'ai antérieurement (1912, Bull. Mus. nat. Ilist. nat., XVIII, p. 9A7) publié une note consacrée à l'étude des types représentant, au Muséum, les espèces qui, parmi les Crassalella de Lamarck, appartiennent, en réalité, au genre Mesodesma. — 101 — Crassatella kingicola. (Lamarck : i8o5. Annales du Muséum, VI, p. l\oS\ 1818, Anim. ». vert, V, p. 48 1.) Cette espèce est représentée au Muséum par l'exemplaire original mesu- rant, comme l'indique Lamarck, 76 millimètres de diamètre antéro-posté- rieur, et recueilli en i8o3 par Pérou et Lesueur à l'Ile King, localité dont le nom est écrit sur la coquille même '''. Ce spécimen , peu inéqnilatéral et peu transverse , dont la région posté- rieure n'est que faiblement atténuée , a un contour correspondant presque exactement à la figure 1 donnée par MM. Kobelt et Loebbecke (1886, Mart. u. Chemn. Conch. Cah., 2' éd., Crassalella, pi. II) pour ce Cr. kingi- cola, auquel M. E. A. Smith (1886 , Rcp. Zool. Coll. frAlerl-n , p. 107), puis J. Brazier (1890, Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, 2' s., IV [1889], p. 769) ont réuni, comme en étant tout au plus des variétés, les Cr. doiiacina Lamai'ck, Cr. castanea Reeve, Cr. erronea Rve. , Cr. decipieiis Rve.,Cr.pw/- ckra Rve., Cr. Cumingi A. Adams. M. Ch. Hedley, en acceptant cette synonymie, avait cru pouvoir en 1 goi {Proc. Linn. Soc. N. S. Wales, XXIX, p. 198) identifier, en outre, ce Cr. kingicola an Cr. ponderosn Gnielin [Fen?/s] (1790, Syst. Nat., éd. XIII, p. 8280) [= Venus plumbea Ghemnitz (178^, Conch. Cah., VII, p. 61, pi. 69, fig. A-D)], mais, ultérieurement, en igoS {ihicl., p. 589) et en 1909 [Australas. Ass. Adv. Se, p. 346), il est revenu sur cette opinion : ce Cr. ponderosa est, en réalité, une forme fossile de Grignon, nommée successivement Cr. gihba ( 1801 , Syst. Anim. s. vert., p. 1 19) et Cr. tumida (i8o5, Ann. Mus., VI, p. /io8; 1807, ihid.,l\, pi. 20, fig. '] a-h; 1818, Anim. s. vert., V, p. l\%h) parLamai-ck, qui, en raison de l'existence de dentelures fines sur le bord interne de ses valves, l'avait reconnue distincte du Cr. kingicola, où ces crénelures manquent. Crassatella donacina. (Lamarck : i8o5, Ann. Mus., VI, p. 4o8; 1818, An. s. vert., V, p. /181.) Le type de cette espèce, conservé au Muséum, consiste en un spécimen fixé sur un carton qui, avec le nom spécifique nCr. donacina-n écrit par ('' Je dois faire remarquer que, pour cet échantillon-type, comme pour ceux du Cr. sulcala, et également pour celui du Cr. tumida (fossile de Grignon), le nom spécifique inscrit sur l'étiquette correspondante est d'une écriture autre que celle de Lamarck : notamment la forme des ss doubles est différente et le nom latin n'est pas «soulignén, contrairement à ce qui est toujours le cas dans les étiquettes manuscrites de Lamarck. Cependant l'authenticité de ces types ne me paraît pas douteuse, en raison des très anciennes indications de provenance qui les accom- pagnent; d'ailleurs, en ce qui concerne le type du Cr. tumida, il porte, outre l'étiquette de l'écriture en question, l'inscription «C. tumidan écrite de la main de Lamarck sur la coquille elle-même. — 102 — Lamarck, porte comme indication de provenance ffbaye des Chiens marins, jyjiiejjde^ Péron et compagnie^. Cette coquille, nnaûhus leevibus-n et de coloration jaune brunâtre, sans rayons plus fonces, se montre cependant assez semblable, par son aspect général et son contour notablement transverse , à la forme appelée Cr. deci- piens par Reeve (i8/i2,P.Z.5.i., p. 62), telle que cet auteur l'a figurée, en i843, dans sa Conchologia lco)iica, pi. I, fig. k; il l'avait représentée antérieurement, en 18/n , dans sa Conchologia Systematica , pi. XLIV, fig. 3. sous le nom de Cr. hingicola, qu'il a cru devoir en 18^2 et i843 rectifier ec Cr. dectpiens : nous venons de voir, d'ailleurs, que decipiens, aussi bien, du reste, que donacina, doivent être regai-dés comme de simples variétés de kiugicola. Lamarck a indiqué, pour le Cr. donacina, une variété b, n natibus plicato- nigosis-n , qui a été figurée par Delessert (i84i , Rec. coq. Lamarck, pi. IV, fig. 1 a-b), et qui parait plutôt identique à la forme nommée Cr. Cmningi pai' A. Adams (1862, P. Z. S. L., p. 90, pi. XVI, fig. 1). Crassatella sulcata. (Lamarck : i8o5, Ann. Mus., VI, p. /108; 1818, An. s. vert., V, p. 48i.) Deux échantillons'*' recueillis par Péron à la ffbaye des Chiens marins^ représentent celte forme au Muséum : leurs dimensions exactes sont res- pectivement 69 millim. x 56 millim., et 54 millim. x k\ millim., tandis que Lamarck, dans les Annales du Muséum (VI, i8o5, p. Uxo) attribue à cette espèce 60 millim. x 5o miliim. Ces deux spécimens , par leur contour tronqué en arrière et leur sculp- ture plissée , correspondent bien , d'une part , à la figure donnée par Blain- ville( 1825-1827, Man. Malac, p. 555, pi. yS, fig. h) pour ce Cr. sulcata Lk. , mais ils ressemblent, d'autre part, tellement au Cr. pulchra Reeve (1862, P.Z.S. L., p. 43; 1843, Conch. Icon., pi. III, fig. 16) et au Cr. Cumitigi A. Adams (1862, P. Z. S.L., p. 90, pi. XVI, fig. 1) qu'il est impossible de les en séparer spécifiquement. Or, comme ces deux dernières formes, ainsi qu'il a été dit plus haut, sont à rattacher simplement au Cr. hingicola à titre de variétés, il en résulte qu'il doit en être de même pour le Cr. sulcata Lk. : par cette réunion de ce Cr. sulcata au Cr. hingicola disparaît d'ailleurs une contradiction apparente de Lamarck, qui, après avoir regardé en i8o5 [Ann. Mus., VI, p. 609) une coquille fossile de Grignon, son Cr. tumida [— Cr. gibba Lk. = Cr. ponderosa Gmel. — Cr. phunbca Chemn.), comme ayant pour analogue vivant le Cr. hingicola, la rapprochait en 1818 [Anim. s. vert., V, p. 482 et 484) du Cr. sulcata. '') Voir la note infrapaginale précédente. — 103 — A son Cr. sulcaia vivant dans les mers de la Nouvelle-Hollande Lamarck réunissait comme forme h une coquille fossile des environs de Beauvais. Mais Deshayes (i85i , Traité élérn. ConchjL, II, p. ii3; 1860, Descript. Anim. s. vert. Bass. Paris, I, p. 7A2) a montré que 3 espèces différentes de Crassatella ont reçu le nom spécifique de sulcata. La plus ancienne est une coquille de l'argile de Londres figurée par Brander (1766, Fossil. Hanton., p. 87, pi. Vil, fig. 89) sous le nom de Telliiia sulcata et elle doit conserver seule le nom de Crassatella sulcata (Brander) Sowerby. La deuxième est le fossile des environs de Beauvais qui, confondu par Lamarck avec l'espèce vivante , a reçu de Deshayes le nom de Crassatella bellovacina. La troisième est la forme actuelle australienne et, comme elle est différente des deux précédentes , Deshayes avait proposé de l'appeler Crassatella Lamarcki. Enfin à son Cr. sulcata Lamarck rattachait encore, comme provenant de i'ile aux Kanguroos, une variété c, pour laquelle il renvoyait aux figures 1668-1669 de la planche 172 de Ghemnitz (1788, Conch. Cah., X, p. 358). Ces figures qui, d'après Deshayes (i835, Anim. s. vert., 2' éd., VI, p. 101), représenteraient la valve droite d'une grande espèce de Gor- bule, correspondent, en tout cas, à une coquille dont la partie postérieure s'allonge en une sorte de rostre , et ceci peut expliquer, jusqu'à un certain point, la confusion faite par Beeve qui a figuré (i8/i3, Conch. Icon., pi. II, fig. 6 a-6 b), sous le nom de Cr. sulcata, une forme qui n'est cer- tainement pas l'espèce ainsi appelée par Lamarck. En eflet, tandis que dans la coquille représentée par Reeve l'extrémité postérieure est acuminée, cette région est au contraire , comme je l'ai dit , tronquée dans les deux échantillons recueillis par Pérou. MM. KobeltetLœbbecke, en donnant d'excellentes figures (1886, Mari, u. Chemn. Conch. Cah., 2° éd., p. 28, pi. 8, fig. i-3) pour une valve appartenant indubitablement à l'espèce de Reeve, ont, de plus, fait remar- quer que celle-ci a le bord ventral des valves crénelé, comme il l'est chez Cr. rostrata Lk., et qu'il était peu probable que Lamarck eût omis de signaler ce caractère, si celui-ci avait existé chez son Cr. sulcata. Or, véri- fication faite, les deux spécimens originaux étudiés par Lamarck ont ce bord des valves entièrement lisse. Ainsi , ce deuxième caractère vient s'ajou- ter à celui de la forme différente de la région postérieure , pour justifier la séparation complète des deux espèces de Reeve et de Lamarck. Gomme nous venons de le voir, le Cr. sulcata Lamarck = Cr. Lamarcki Deshayes est une simple forme du Cr. kingicola. Quant au Cr. sulcata de Reeve [Conch. Icon., pi. II, fig. 6 «-6 h), la comparaison des figures données par cet auteur, ainsi que par MM. Kobelt et Lœbbecke [Conch. Cah., pL 8, fig. i-3), avec une coquille qui, dans les collections du Muséum, est indiquée comme provenant de Formose (achat Wright, 1872) et est étiquetée Cr. foveolata Sowerby, me porte à — lO/i — croire que c'est à cette espèce ( 1870 , P. Z. S. L., p. 9/19 ; 1886 , Kobelt et Lœbbecke, Conch. Cab., p. 4, pi. 1 , fig. 5), des mers de Chine, ornée d'une sculpture plissée, mais offrant en arrière un rostre acuminé, qu il conviendrait d'identifier la forme décrite par Reeve sous le nom de sulcata, Crassatella rostrata. (Lamarck : i8o5, Ann. Mus., VI, p. ^08; 1818, An. s. vert., V, p. ^'182.) Gomme types de celle espèce , le Muséum possède deux valves opposées , de taille sensiblement égale (environ 35 millimètres de diamètre antéro- postérieur), mais n'appartenant pas au même individu : d'après l'étiquette, où le nom » Crassatella rostrata-n est de l'écriture même de Lamarck, elles proviendraient de la collection du rrStatouderi (sic). L'indication des Antilles comme habitat donnée par Lamarck dans les Animaux sans vertèbres, V, p. ^82, est certainement erronée, ainsi que l'a fait remarquer Reeve (i843, Conch. Icon., pi. II, fig. 10), qui avait reçu cette espèce de Ceylan, localilé d'ailleurs confirmée (1906, Standen et Leicester, Rep. MoU. Shells, Ceylon Pcarl Oijster Fish , Pt.V, Suppl. Rep., n" XXXVII, p. i9i)(''. D'autre part, Reeve a signalé des côtes occidentales d'Australie un Crass. jiibar (1862, P.Z.S.L., p. hh; i843, Conch. Icon., pi. Il, fig. 11). Pour MM. Kobelt et Lœbbecke, et il semble bien qu'ils ont raison, il est très douteux que ce soit une espèce différente du Cr. rostrata , dont l'aire d'extension embrasserait ainsi tout l'océan Indien : ils ont figuré, en effet (1886, Mart. u. Chemn. Conch. Cab., 2" éd., Crassatella)., sous les noms de Cr. rostrata (p. 5, pi. 1 , fig. 6), de Cr. rostrata var. =jubar (p. 16 et p. ho, pi. 6, fig. 6), et de Cr.jubar (^. 19, pi. 7, fig. 1 , 8, 9), quatre individus prouvant que l'on peut facilement passer d'une forme à l'autre : car il ne faudrait pas , d'api'ès ces auteurs , prendre dans un sens absolu- ment restrictif l'affirmation de Reeve déclarant que le Cr. rostrata est l'unique C' Delessert (18/11 , Rec. coq. Lamarck, pi. IV, fig. 2 a-b et 3 a-b) avait figuré sous les noms de «Ci'ass. rostratan et de tf Cr. rostrata variété" deux coquilles tein- tées de rouge brun à l'intérieur, mais il a reconnu lui-même (dans une note de sa taille alphabétique) qu'elles se distinguent du véritable Cr. rostrata Lk. par l'absence de crénelures au bord interne des valves el qu'elles constituent par suite une espèce différente, que Reeve (18/12, P.Z.S.L., p. tili; iSiS, Conch. Icon.. sp. 8 et sp. 10) a identifiée avec raison à son Cr. Antillai'um ( 18/12 , P. Z. 5. L. , p. /i/i ; i8/i3, Conch. Icon., pi. II, fig. 8). Ce même nom de Cr. rostrata avait été donné par Deshayes (182/1, Descr. coq.foss. env. Paris, I,p. 35; i83o, Encycl. Méthod., Vers, II, p. 22) à un fos- sile du bassin de Paris, mais il l'a modifié ultérieurement, pour cette forme, en Cr. rostralis (i85i , Traité élém. Conch., II, p. 1 i/i; 1860, Descr. Anim. s. vert. Bass. Pans, I, p. 7/18). — 105 — grande Crassatelle à bord interne crénelé et le Cr. jubar présenterait ce même caractère , dont nous venons de constater, d'ailleurs , aussi l'existence chez le Cr. sulcaUi Reeve [non Lamarck) =JoveoIata Sowerby. Croisière du Pourquoi-Pas? SUR LES CÔTES DE l'IslàNDE ET 1 lÎlE JeaN MaYEN [iQls), CHÉTOCIV ATMf ES , PAR M. Louis Germain. Pendant l'été dernier, une croisière du Pourquoi-Pas? visita, sous le commandement du D' J. Charcot, les côtes de l'Islande et l'île Jean Mayen. Le zoologiste de l'expédition, M. Le Danois, docteur es sciences et naturaliste attaché au Service scientifique des pêches maritimes, recueillit, au cours de cette campagne de cpielques mois, un matériel relativement considérable. 11 me remit un lot de Ghétognathes excellemment préparés. Ce sont ces animaux que j'étudie dans la présente note. Trois espèces seulement ont été rapportées par M. Le Danois. L'une d'entre elles [Sagitta bi}mnctata Quoy et Gaimard) est presque cosmopolite, mais les deux autres (Sagitta maxima Gonant et Sagitta arctica Aurivillius) sont des espèces spéciales aux régions boréales. L'unique exemplaire de Sagitta maxima Gonant, que j'ai eu entre les mains, est tout à fait remar- quable par sa taille réellement considérable pour un animal de ce genre. Ge fait est un nouvel exemple, nettement caractérisé, de ce gigantisme bien souvent signalé déjà chez les animaux des mers froides appartenant aux groupes les plus divers. Sagitta maxima Gonant. Fig. 1 et pi. II. 1892, Sagitta /lexapiera Strodtmann , Archiv fur Naturg.; 58, I, p. 3io [non A. d'Orbignt, i835]. 1896. Spadella maxima CoîiktiT, Johns Hopkins Univers. Circul.; XV, p. 84, n" 9. 1897. Sagitta Wharloni Fowler, Proceed. Zoological Society oj London (1896), p. 999. 1906. Sagitta gigantea Broch, Nyt Magaz. Naturv.; XLIV, p. 1/16. 1910. Sagitta maxima Ritter-Zâhony, Die Chàtognatlien; Fauna Arctica, V, p. aôi, Taf. V, fig. 7-10. 1911. Sagitta maxima Ritter-Zahony, Chaetognathi ; Das Tierreich ; Lief. XXIX, p. i5, n" II. Station XXIIl. L'unique exemplaire de cette espèce, récolté par M. Le Danois, est tout h fait remarquable par sa taille, qui n'atteint pas moins de 87 milli- McSÉUM. XIX. 8 lOG >:^^ "hë! Sagitta maxima Conant; X 1 1/9. CR., crochets; G. V., gan- glion ventral; I, lube digestif; OV., ovaires; AN., anus; 0. G., ori- fices génitaux; S, sep- tum; V. S., vésicules séminales. mètres de longueur. C'est actuellement le plus ---CR grand Cluetognathe connu, les spécimens de Sagitta maxima Conant lecueillis jusqu'ici ne dépassant pas 78 et, tout à fait exceptionnelle- ment, 80 millimètres. Le corps, assez transparent, est légèrement teinté de jaunâtre ; il est de forme générale bien allongée : la tête est petite , légèrement plus large ^^ que le cou , armée de crochets petits à courbure médiocre, au nombre de 6 à droite et de 5 à gauche; les nageoires antériem^es, qui com- mencent au niveau du ganglion dorsal, sont longues, étroites, très nettement soudées aux __ X nageoires postérieures, qui se terminent à 12 millim. 1/2 de l'extrémité postérieure du corps ; la rame caudale est petite , lai'ge seule- ment de 9 millimètres à sa base; les vésicules séminales sont bien saillantes et atteignent 1 millim. 1/6 de diamètre ; les ovaires sont longs I.^ov et étroits ; enOn le ganglion dorsal , qui atteint près de 2 millimètres de longueur, est situé à 26 millim. 1/2 de l'extrémité antérieure. Voici, au reste, le tableau des principaux caractères de ce spécimen : Longueur totale du corps 87°°° Diamètre maximum du corps 1 5 - de la nageoire antérieure. 36 - de la nageoire postérieure \h - de la région caudale ' ^ i~ des ovaires 26- des crochets 5-6 des dents antérieures .... h des dents postérieures ... 5 Le Sagitta maxima Conant n'est guère qu'une variété de très grande taille, presque unique- ment répandue dans les eaux froides des mers boréales , du Sagitta lyra Krohn ^''. Ellis L. Mi- CHAEL, qui a examiné les exemplaires types dé- ---Af/ .M 5 Longueur Nombre . <'' Krohn (A.), Nachtràgliche Bemerkungen ùber den Bau der Galtung Sagitta, nebst der Beschreibung einiger neuen Arten (Arch.fûrNaturg.; XIX, part. I, i8o3,'p. 272). Muséum. — M. Germain. Pl. il Sagilta maxima Conant; X i '^1^- — 107 — posés par Conant dans les g-aleries de VUnifed States National Mnscum, les a Irouve's identiques, à la taille près, aux nombreux spt'cimens de Savilla lyra Krohn, recueillis dans la baie de San Diego (Californie) '*'. Sagitta arctica Aurivillius. 1879. SapUa bipunctata Moss, Journ. Linnean Society; XIV, p. lai (non Quoï et Gaimard, I 827). 1896. Sagitta arctica Adrivillius, Plankton d. Bafiins Bay, etc., Festschrift fiir W. LiLLJEBOBG, p. 188. 1906. Sagitta glacialis Moltschanoff, Annuaire Musée Saint-Pétersbourg ; XII, p. 2o5. 1906. Sagitta melanognatha Moltschanoff, loc. cit.; XII, p. 206. 1906. Sagitta rapax MoLTSCBiîiOFr, loc. cù.; XII, p. 207. 1910. Sagitta bipunctata forma arctica Ritter-Zâhonï, Die Chatognathen ; Fauna arctica, V, p. 2 55. 1911. Sagitta elegans arctica Ritter-Zahony, Chaetognathi ; Das Tierreich, Lief. XXIX,p. 18, n° 7 è. Station XXIII, nombreux spécimens. Le Sagitta arctica Aurivillius n'est bien certainement qu'une variété du Sagitta elegans Verrill '^', mais tandis que cette dernière espèce est très répandue dans le Plankton d'une grande partie des océans Atlantique et Pacifique, la première est circonscrite aux mers froides circumpolaires arctiques. Les différences qui séparent le Sagitta arctica Amivillius du Sagitta elegans Verrill sont les suivantes : Dans la première espèce, les ovaii^es sont notablement plus courts et plus étroits ; l'intervalle qui sépare le ganglion ventral de la nageoire anté- rieure est plus grand ; mais surtout les dents postérieures sont toujours plus nombreuses : tandis, en effet, qu'on ne peut eu compter que 19 au maxi- mum chez le Sagitta elegans Verrill, on en trouve presque constamment plus de 20 (ordinairement de 91 à 25) chez les spécimens bien adultes de Sagitta arctica Am-ivillius. Ces différences , qui semblent bien constantes , suffisent à séparer la forme arctica de la forme elegans typique. (') MicHAEL (Ellis L.), Classification and vertical distribution of the Chaeto- gnatha of the San Diego région inciuding redescriptions of some doubtfui species of the group [University of California Publications in Zoology ; vol. VIII, n" 3, 27 décembre 1911 (paru en 1912), p. 87]. <5) Verrill (A. E.), Report on the invertebrate animais of Vineyard Sound and adjacent waters [Rep. Unit. Stat. Fish Commission; 1871-1872 (1878), p. h^o et p. 636] et : Results of the explorations made by the steamer Albatross ofT the northern coast of tbe U. S. in the year i883 {Rep. Unit. Stat. Fish Commission, i883,pLXLIII,fig. 196). 8. r — 108 — Le tableau suivant résume les principaux caractères de quelques-uns des nombreux individus recueillis par M. Le Danois. LONGUEUR NOMBRE DENTS TOTALE de la des des DES du corps. RÉGION CAUDiLK. OVAIRES. CROCHETS. antérieures. postérieures. ir.iHimètres. millimètres. millimètres. 27 9 6 8 8-8 17-19 28 9 7 9 8-9 18-20 3o 10 6 3/i 8-9 8-9 18-19 35 10 6 1/2 9 8-9 17-19 36 10 1/2 7 9 8-9 18-19 37 10 4 1/2 9-9 9-9 23-22 ho 11 7 8-9 7-9 2 2-9i Sagitta bipunctata Quoy et Gaimard. 1827. Sagitta bipunctata Quoy et Gaimard, Annales sciences naturelles; X, p. 282 , pi. VIII G , fig. 9-6. i853. Sagitta nmltidentata Krohn, Arch. fur Naturg. ; XIX, part. I,p. 271. 188Û. Spadella Marioni Gourret, Annales Muséum Marseille ; II, p. io3. 1911. Sagitta è»pM«c Maret, La machine animale. F. Aican, 6° éd., 1899. — Id., Le vol des Oiseaux. Masson, 1889. '*> MuLLENKOFF, Dio GrossB der Pflugsflaschen {Archiv. d. PJlûger, t. XXX, 188/1). <^' RicHET (Gh. et Gh.), Observations relatives au vol des Oiseaux (Estrallo dalV Archivio di Fisiologia, t. V, VII, 1909). DE LA ! ÎURFACB des ailes h la surface du corps. 2 3^""i7 23 2 23 6 18 9 18 8 i5 0 12 6 12 II 8 9 8 6 — 121 — De plus , la formule qui n'est applicable rigoureusement que si la densité des Oiseaux est la même, ce qui est vrai, est encore bonne bien que les es- pèces soient souvent de forme différente, car, comme nous le verrons, elle nous donnera des rapports très voisins chaque fois que nous examinerons des individus de forme et de genre de vol identiques. Nous allons donner tout d'abord les résultats moyens que nous avons obtenus pour chaque groupe d'Oiseaux bien définis : POIDS MOYEN du CORPS. Rapaces nocturnes 255^"^ 7 Rapaces diurnes ^22 0 Grands Echassiers 1,192 o Palmipèdes marins 918 7 Corvidés 253 6 Passereaux Bg 7 Perroquets 27 5 Pelits Echassiers 27 4 5 Gallinacés et Coiombins 5o2 1 Canards 79g 4 On voit que le rapport de la surface alaire à la surface du corps varie beaucoup d'un type à l'autre. L'écart est de 8,6 à 28,7, ce qui est considé- rable. Le rapport le plus faible est fourni par les Canards et les Galhnacés. Les Gallinacés sont des Oiseaux qui ne volent que peu. Les Canards sont de toute évidence des individus qui volent mal. Puis viennent les petits Oiseaux, qui volent assez bien grâce à des batte- ments d'ailes très rapides. Le rapport maximum nous est donné par les Rapaces, à surface portante très étendue et qui , planeurs , battent très lentement des ailes. Il est intéressant d'étudier la surface alaire relative pour chaque es- pèce. (Voiries tableaux des pages 192 à 126.) Il existe évidemment des écarts entre les surfaces relatives des ailes sui- vant les différentes espèces d'un même groupe, mais ces écarts sont mi- nimes en comparaison de ceux que nous avons mis en évidence entre les Rapaces nocturnes et les Canards par exemple. Le rapport le plus faible est fourni par le Siflleur. C'est un Canard , qui vole peu et dont les envolées ne dépassent pas habituellement une cen- taine de mètres. Nous trouvons par contre le rapport le plus élevé chez le Busard Harpaye, qui est un excellent planeur. Ce rapport est 5 fois plus grand que celui du Siflleur. Les Grands Echassiers possèdent une grande surface alaire, inférieure cependant à celle des Rapaces. Muséum. — xix. o — V2'2 ESPECES. POIDS RAPACES NOCTURNES. Hulotte {Syrnium alueo L.) . . . . Effraie ( Strix jlammea L. ) Moyen Duc {Asio otus L. ) . . . . , Chevêche (Athene noctua Scop. ) . RAPACES DIURNES. Buse (Buteo vulgaris Leach. ) Aigle à queue barr(?e {Misaetus fasciatus Vieill. ) Faucon ( Falco eommunis Gm.) Épervier ( Accipiter nisus L. ) Émerillon ( Hypotriarchis tesalon Briss. ) Harpaye ( Circtts œrucrinosus L. ) Crécerelle ( Tinnunculus alaudarius Gm. ) PALMIPEDES MARINS. Fou {Sula bassana Briss. ) Cormoran [l'halacrocorax cnrho L. ) Goéland manteau noir (Larus marinus L. ) Goéland manteau bleu (Larus argentatus Bruiiii. ). . , Goéland pieds bleus { Larus canus L. ) Goéland rieur ( Larus gelasles L. ) Mouette ( Larus ridibwidus L. ) Sterne (Sierna hirundo L. ) 3,0965"- o s,lt!t5 o 1.789 895 37i 207 333 i36 CORVIDES. Corneille njautelée {Corvus cornix L.). Corneille noire {Corvus curoiie L.) Pie ( Pica ecaudata L. ) Geai {Gamilus glandarius L. ) 5o86' 6 397 6 187 6 162 o GRANDS ECHASSIERS. Héron bleu {Ardea cinerea L.). Butor (Botaurus stellaris L.)... PASSEREAUX. Pic vert {Geeinus viridis L.). . Coucou {Cuculus canorus L.) Huppe ( Upupa epops L. ) . . . . Merle ( Turdus merula L. ) . . . 1,5176' 6 1,122 o i796'-o 128 o 9' 87 SURFACE RÉELLE des ailes. 396s' 5 1,396 271 6 '.'«9 262 0 1 , 1 1 3 i5.8 5 4.-. 5 879^ 3 2,16/1 835 0 2,34o 58 1 0 2,o5o 201 0 9/10 2/19 0 874 225 0 1,1 3o 186 5 669 3,217""1 2,5o9 3,6io i>787 i,i2i 898 836 5i5 1,294'"'! i,o83 577 555 3,3o5''°"i 2,448 RAPPORT de LA suhface I des ai es h la sui face du corps. 25°°" 9 26 9 27 1 16 3 ggcm. 4 26 4 29 4 s 3 7 29 1 3o 5 20 4 lo"""! 4 i3 7 18 0 »9 3 31 6 93 92 »9 2(,C,.,q 3 »9 32 6 488'"»i i5"°io 494 19 y 366 18 1 248 13 5 — 123 — ESPECES. POIDS DU conps. SDRFACE REELLE des ailes. RAPPORT de LA SURFACE dos ailes h la surface du corps. PASSEREAUX. {Suite.) Sansonnet {Sturnus vulgaris L. ) Grive ( Turdus musicus L. ) Alouette (Alauda arvensis L. ) Pinson ( FringiUa cœlebs L. ) Bruant ( Emberiza citrinella L.) Fauvette d'hiver (Accentor modularis L. ) Bergeronnette (Motacilla alba L. ) Hirondelle ( Chelidon urbka L. ) Farlouse {Anthus pratensis L. ) Mésange charbonnière ( Parus major L. ) Rouge-gorge {Eryihacus rubecula L. ) Hirondelle de cheminée ( Hirundo rustica L. ) Bergeronnette hoarule {Motacilla sulphiirca Berhsl.). Chardonneret ( Carduelis elegans Sieph. ) Mésange bleue ( Parus cœruleus L. ) Mésange à longue queue ( Orytes caudatus L. ) Grimpereau ( Certhia faiiiiliaris L. ) Roitelet (Régulas cristatus Charl. ) 8oiî o 71 5 39 a5 a5 31 20 17 n 16 13 10 7 7 5 19 0 18 7 18 i 7 o 5 3 1 3 o 2o3 i83 1 4o 130 96 109 io3 1 10 108 100 ii5 107 80 82 69 66 ho io''"i8 11 8 ib 16 i3 1 3 th i4 i5 i5 i/i >7 )6 1 5 '7 16 18 i5 Perruche de Madagascar. PERROQUETS. I 27S' 5 I ii5'^"i I is'" 6 PETITS ECHASSIERS. Courlis (Numenius arcualu^ L. ) Outarde ( Otis ielrax L. ) Huîtrier (Hœmatopus ostralegm L.) Chevalier gris ( Totanus fuscus L. ) Vanneau ( Vanellus capella Schaeff. ) Pluvier {Charadrius pluvialis L.) Barge rousse (Limosa Baueri Naum. ) Gambette { Totanus calidris L.) Guignard ( Morinellus sibiricus Lep. ) Bécassine ( Galimago major Gm. ) Cul blanc ( Totanus oc'uopus L. ) Gravelot ( Charadrius hlaticula L. ) Chevalier slagnatile { Totanus stagnatiiis Bechsl. ). . . 737S 6 l,072'"°1 i3'°'i 1 62/i 8 9'7 12 5 544 0 758 11 0 269 0 385 9 4 2o3 0 720 20 8 199 0 373 10 8 181 0 438 i3 6 110 0 354 i5 4 io5 2 25o 10 8 97 3 255 12 0 84 6 2l5 12 7 56 0 i5i 10 4 ^9 0 .87 i3 9 GALLINACES ET COLOMBINS. Coq de bruyère [Tetrao urogallus L.). Tétras Ijre ( Lyrurus telrix L. ) Siioos' o 1,260 o 1,470='"'! 986 8 4 — m ESPECES. POIDS GALLINACÉS ET COLOMBINS. (Suite.) Palombe (Columba livia Briss.) Grouse (Lagopus scotints Lath.) Perdrix rouge {Perdix rubra Briss.) . Perdrix grise {Starna cinerea Charl. ). I^açopède ( Lagopua albus Gra. ) Tourterelle {Turtus aitritus Ray.).. . . Caille (Coturnix comtnunis Bonn.). . . SANARDS, OIES. Macreuse ( OEdemia fusca L. ) Oie bernache (Bernicla brenta Briss.). . . . Canard sauvage {Anas boschas L. ) Siflleur ( Mareca penelope L. ) Pilet ( Dajila acuta L. ) Soucbet ( Spatula clypeata Briss. ) Fuligule nyroca (Fuligula nyroca Guld.). Sarcelle d'hiver {Querquedula creeca L.). 1,578s' o i,i5o o 976 6 8a5 o 796 o 547 o 5l3 o 3o7 7 SURFACE REELLE des ailes. RAPPORT de LA SURFACE des ailes h la surface du corps. ^768' 0 79i'°"i i55 7 5/.9 à5o 0 ààti 357 0 363 260 3 566 i3a 5 309 90 It i56 i3'""io 8 9 7 7 7 11 7 l,010'="'3 7" -n i,i56 10 5 830 8 3 573 6 5 75i 9 0 616 9 3 5l3 8 0 4o5 3 3 L'examen de nos chiffres montre que la taille n'a aucune influence sur l'étendue de la surface des ailes. Ainsi il y a de grands Oiseaux comme les gros Canards, les Oies, les Coqs de bruyère, qui possèdent une surface alaire très réduite et qui ne peuvent se maintenir dans l'air que par des battements d'ailes très rapides. Il est impossible à ces Oiseaux de tenter le moindre vol plané. On peut d'ailleurs remarquer que les surfaces alaires ne sont pas en re- lation avec la taille. Ainsi, dans un même groupe, celui des Rapaces noc- turnes, on constate, à l'inverse de ce qui est admis, que la Chevêche, pesant i58 gr. 5, possède une surface relative égale à i6,3, tandis que la Hulotte, du poids de 896 gr. 5, a une surface de 26,9, presque 2 fois plus grande. Les gros Oiseaux n'ont donc pas moins de sui'face portante que les petits. Pour la Hulotte et la Chevêche, il est facile de s'en rendre compte par le simple examen des yeux; l'impression est la même d'ailleurs lorsqu'on regarde des Rapaces ou des Canards les ailes étendues. Les Oiseaux ont dû se servir, pour voler, d'une surface alaire qui préexistait. Suivant l'étendue de leurs ailes, ils ont employé un genre de vol différent. — 125 — Les Rapaces à grande surface porlaiile se servent beaucoup du vol plané. Ils battent lentement dQS ailes lorsqu'ils veulent monter ou avancer rapidement. Les Palmipèdes marins , dont la surface alaire est encore très grande , utilisent le vent et pratiquent le vol à la voile. Lorsqu'ils rament , leurs battements sont lents. Les Grands Ecbassiers et les Corvidés , quoique bien voilés , sont plutôt rameurs. Leurs coups d'ailes sont donnés aussi lentement. Les petits Oiseaux ne planent jamais , sauf les Hirondelles. Ils n'utilisent jamais le vent, qui semble plutôt les gêner. Ce sont de vrais rameurs et ils doivent battre rapidement des ailes pour se maintenir, par suite de leur surface portante déjà trop réduite. Les Petits Échassiers, les Gallinacés, les Canards ont manifestement la voilui-e la plus réduite. Ils ont certainement de beaucoup le moins de sur- face , ce qui les oblige , poiu- voler, à donner des coups d'ailes excessivement rapides et très vigoureusement. L'étude que nous avons poursuivie nous montre en outre que la surface relative des ailes doit être supérieure à i5 pour permettre le vol plané ou le vol à voile. En dessous de cette valeur, le vol ramé est seul possible. Les muscles releveurs de l'aile chez les Oiseaux, PAR M. A. Magnan. Les muscles grands pectoraux présentent chez les Oiseaux des variations étendues, que nous avons mises en lumière. Nous avons montré que les dif- férences de poids que l'on constate suivant les espèces étaient en rapport avec le genre de vol^''. Le moteur des Oiseaux , faible chez les Rapaces , les Palmipèdes marins , qui planent ou rament lentement, grâce à leur grande surface alaire, s'ac- croît au fur et à mesure que le battement des ailes devient de plus en plus rapide et que la surface portante diminue. II est très développé chez les Oiseaux à surface réduite comme les Canards et les Gallinacés. Mais la fonction des muscles pectoraux est d'abaisser l'aile pendant le vol. C'est un rôle très actif. Or il existe chez les Oiseaux d'autres muscles très intéressants : ce sont ('' A. Magnan, Relations chez les Oiseaux entre le poids de leurs muscles pec- toraux el leur manière de voler (Bu//. Mus. Hist. nat., 191 3). ^ îî>6 — les muscles releveurs de l'aile. Le plus important est le coraco-bracinnî , qui s'insère d'un côté sur le bord externe de l'oj coracoïde et de l'autre sur le bord interne de i'iiumérus. Nous avons disséqué les deux muscles coraco-brachiaux et les avons pesés. Les poids que nous avons obtenus ont été rapportés au kilogramme d'animal. Voici les poids relatifs moyens du coraco-brachial suivant les différents groupes : POIDS DES MUSCLES POIDS MOYEN releveurs du par CORPS. kiiogramme . Corvidés. 266^^6 z^^'S Grands Echassiers ii'nO 0 28 7 Gailinacés et Colombins 3o4 9 93 2 Rapaces nocturnes /ii5 o 91 o Rapaces diurnes 5i3 5 20 7 Canards, Oies 787 2 20 6 . Passereaux 3i 9 20 3 Palmipèdes marins 63 1 o 17 o Petits Echassiers 202 9 1 G A Il ressort de ce tableau que le poids des muscles releveurs est sensible- ment constant. De plus, ces muscles sont très réduits, comme atrophiés. Us sont de 5 à 10 fois plus petits que les muscles pectoraux. Examinons les poids relatifs du coraco-brachial, espèce par espèce. (Voir les tableaux des pages 127 et 128.) On constate quelques variations , mais dans l'ensemble les poids sont sensiblement les mêmes , que l'on considère des Rapaces ou des Canards. Nous ferons remarquer que si l'on recherche le poids des muscles rele- veurs chez les Oiseaux très mauvais volateurs ou même non volateurs comme le Plongeon, on constate que le poids relatif est le même, i6,5, que celui que nons avons trouvé chez les bons volateurs. Par conséquent il apparaît très nettement que les muscles releveurs de l'aile sont très faibles. Alors que les muscles abaisseurs sont volumineux et puissants, les muscles releveurs sont presque atrophiés. La relevée de l'aile est donc sans aucun doute passive. Lorsque l'oiseau vole , cette relevée se fait certainement automatiquement , et il est probable , comme l'avait déjà pensé Marey, que les muscles pectoraux travaillent pendant le vol d'abord pour abaisser l'aile et ensuite pour ralentir la relevée , qui , sans cette sorte de freinage, se ferait trop brusquement. 127 — ESPECliS. du CORPS. POIDS ili's muscles ri'lfivcurs. DES MUSCLES releveurs par kilogramme. Hulotte {Syrnium alaeo L. ). RAPACES NOCTURNES. ii56'o I gS"' 00 I ai^'S RAPACES DIURNES. Buse ( Buteo vulguris Lcaeh. ) Faucon ( Falco communis Gm. ) Epervier { Acciplter nisus L. ) Emerillon {Ilypotriarchis œsalon Briss.). . Harpaye ( Circas aeruginosiis L. ) Crëcerelle (Tinnunculus alaudarius Gm.). 879^' 3 iGs' 90 58 1 0 1 1 90 a5i 0 5 00 3^9 0 6 60 325 0 3 80 i5o 0 3 70 ig^'- 1 20 à 20 0 26 6 16 8 24 8 PALMIPEDES MARINS. Cormoran ( Phalacrocorax carbo L. ) Goéland mauleau noir {Larus marinus L. ) Goéland manteau bleu (Larus argentatits Bruun.).. , Goéland pieds bleus (Larus canxts L.) Goéland rieur (Lai-us gelastes L. ) Sterne (Sterna lùrunda h.) Mouette ( Larus ridibundus L. ) 2,/l458'' o 1,7/ii o 935 374 257 i36 59B' 80 28 10 16 5 3 2 3 90 3o 35 5o 20 loS' 2 i5 7 18 là 13 16 i3 CORVIDES. Corneille mantele'e (Corvus cornix L.). Corneille noire (Corvus corone L.). . . . Pie ( Pica ecaudata L. ) Geai ( Garrulus glandar'ms L. ) 502E' 5 467 8 187 6 162 0 lo^' 90 10 5o 4 g2 3 56 215'' 7 32 8 26 3 23 7 PASSEREAUX. Pic vert ( Gccinus viridis L. ) Coucou ( Cuculus canorus L. ) Merle ( Turdus merula L. ) Grive ( Turdus musicus L. ) Alouette (Atauda aivensis L.) Pinson ( Fringitla cœlebs L. ) Bruant ( Emberka eitrinella L.) Fauvette d'hiver (Accentor tnodularis L ). . . . Bergeronnette ( MotacUla alba L. ) Hirondelle (Oielidon urbica L. ) Farlouse (Antlius pratensis L. ) Mésange charbonnière (Paras major L.) . . . . Rouge-gorge (Erytliacus rubecula L. ) Hirondelle de cheminée (Hirundo rusttca L. ). i79f o 128 o o o o 6 6 3 5 98 74 4i 25 25 31 20 »9 18 18 '7 '7 90 60 35 00 22 60 62 58 48 25 00 5o 46 18 276' a 20 1 33 4 27 5 39 7 23 4 24 3 26 2 33 4 i4 5 i6 0 26 9 25 8 9 6 — 128 ESPECES. .lu COUPS. PASSEREAUX. [Suite.) Bergeronnelte boarule (Molacilta sulphurea Bechst. ). ChaiJoiineret ( Carduelis elegans Steph. ) Mësauge bleue (Parus cœrtileus L. ) Me'sange à longue queue ( Orytes caudatus L.) Grimpereau ( Certhia familians L. ) Roitelet (Regulus oistatus Charl. ) POIDS BEEL des muscles releveurs. DES MUSCLES releveurs par kilogramme. iGe' 5 0^' 36 aif 8 12 3 0 30 i5 8 10 1 0 ao .9 8 7 3 0 a '9 ' 7 0 0 la 17 1 5 8 0 10 17 a PETITS ECHASSIEKS. Courlis ( Numenitts arcuatus L. ) Huîtrier (Hœmatopus ostralegus L. ) Chevalier gris ( Totanus fuscus L. ) Pluvier { Charadrius pluvialis L. ) Barge rousse {Limosa Baucri Naum. ) Gambette ( Totanus calidris L. ) GuiguarJ (Morinellus sibiricus Lep. ) Bécassine ( Gallinago major Gm. ) Cul blanc ( Totanus ochropus L. ) Gravelot ( Charadrius hiaticula L. ) Chevalier stagnalile ( Totanus slagnatilis Becbst. ) . 855^ 0 206 60 24e' 1 544 0 10 5o »9 3 26a 0 3 80 10 6 '99 0 3 90 »9 8 181 0 3 10 '7 1 1 10 0 1 70 i5 4 io5 0 1 49 i4 1 9i 5 1 60 16 9 70 3 1 o5 1/1 9 56 0 0 80 a 2 4') 0 0 66 i3 5 Héron bleu (Ardea einerea L.) Butor (Botaurus stellarus L.). GRANDS ECHASSIERS. 1,5176' 6 1,122 o 37S' 5o 33 00 346"- 7 30 4 GALLINACES ET COLOMBINS. Lagopède {Lagopus alhus Gm.). . . Palombe (Columha lima Briss. ) . . . Grouse (Lagopus scoticus Lath.). . . Tourterelle ( Turtus auritas Ray.) . . Caille (CotU7-nix communis Boun.). 5976 483 454 i3a 78 iif 4o 12 80 1 1 3o 3 5o 1 35 igS' 0 36 3 34 8 24 7 i5 9 CANARDS, OIES. Oie bernache (Bernicla brenta Briss. ) . . . Canard sauvage ( Anas boschas L. ) Siffleur (Mareca penelope L.) Pilet (Dajila acuta L. ) Soucbet (Spatula clypeata Briss.) Fuligule nyroca (Fuligula nyroca Guld.). Sarcelle d'hiver (Quei'quedula crecca L.).. 1,1 5o5'' o 927 5 825 o 726 o 547 o 5l3 o 3o5 o i^«' 00 l3 30 19 00 17 5o 10 60 8 80 6 00 i3k' »9 aa a4 »9 »7 19 129 Recherches sur la croissance des enfants pendant leur premiere annee de vie, PAR MM. A. Magnan et Ch. Sellet. La croissance est l'ensemble des phénomènes qui se traduisent , sous l'influence d'une nourriture déterminée, par un développement de l'orga- nisme considéré , portant sur les trois dimensions de l'espace. Ce fait est dû à l'hyperplasie, à l'hypertrophie et à la différenciation des cellules provenant de la multiplication de l'ovule fécondé. Par conséquent, une des premières causes de la croissance réside dans une multiplication cellulaire intense. De plus, ces cellules deviennent elles- mêmes plus volumineuses, et se différencient ensuite pour former les diffé- rents tissus. Par suite de ces trois facteurs qui régissent l'évolution des cellules, i'embryon augmente de poids, et se développe dans les trois dimensions. Il est une période de la croissance qu'il est très intéressant de connaître à fond, car de sa connaissance dépend la plupart du temps l'état physique ultérieur de l'enfant : c'est la période que forme la première année de vie. Aussi toute recherche à ce sujet est-elle importante , et il ne faut pas craindre de multiplier les observations. Jusqu'ici la plupart des auteurs ont fixé les lois de cette croissance d'après des moyennes indistinctement prises sur un grand nombre d'en- fants, à différentes époques de cette première année. 11 est préférable, selon nous, de faire porter les observations sur un même individu. Wallich'''a publié les résultats de recherches qu'avait faites dans ces conditions le professeur Pinard. Cette étude a la valeur d'une expérience. Nous avons pensé qu'il nous serait possible de refaire des observations identiques sur les enfants des nourrices, à la Clinique Baudelocque. (') Wallich, Sur la façon de diriger l'allaitement maternel {Rev. prat. d'Obst. et de Pédiatrie, Paris, t. 7, 189/1). — 130 Observation I. Enfant : Antonin, né le 2 mai 1910. Mère: Th. S. . ., primipare; poids : 88 kilogrammes. ÂGE. POIDS. A la naissance 9,5oo^'' 1 mois 3,4oo 2 3,880 3 4,5oo h 5,2i5 5 6,o3o 6 6,900 7 7,35o 8 7,800 9 8,200 10 8,5oo 11 8,760 12 8,950 Observation II. 0" ■Z.90 0 5io 0 535 0 565 0 610 0 63o 0 6/i5 0 660 0 670 0 680 0 685 0 690 0 695 Enfant: François, né le 29 mars 1910. Mère : secondipare. 1" enfant vivant, âgé de 2 ans, nourri par la mère. Poids de la mère : 5o kilogrammes; 26 ans. AGE. POIDS. TAILLE. À la naissance 3,35o^' 1 mois /i,33o 2 5,55o 3 6,080 à 6,85o 5 7,310 6 7,7'jo 7 8,3oo 8 8,600 9 8,990 10 9,100 11 9,25o 12 9,600 0 ^boo 0 55o 0 58o 0 600 0 625 0 65o 0 680 0 685 0 690 0 695 0 700 G 710 0 720 131 Observation III. Enfant : Paul, né le 26 janvier 1910. Mère : Léonie Al. . ., primipare; poids : 5i kilogrammes. AGE. POIDS. TAILLE. À la naissance 3,2 56^' 1 mois 4,100 2 4,750 3 .' 5,4oo H 6,4oo 5 7,086 6 7)590 7 ■. ... 7,845 8 8,090 9 8,25o 10 8,55o 11 ■..'..•..■......'..■ 8,800 12 9,o5o 0"' 495 o 535 0 575 o 6o5 o 695 o ' B4o 0 660 0 680 o G80 o 685 o 695 0 703 0 710 Observation IV. Enfant : Roger, né le 1" octobre 190g. Mère : Georgette V. . ., 19 ans, primipare. AGE. POIDS. taille. À la naissance 3,2 9 0°"' 1 mois 3,900 2 4,5oo 3 5,200 4 5,750 5 6,100 6 6,625 7 .. 6,995 8 7,55o 9 8,000 10 8,45o 11 8,700 12 8,900 0" '5oo 0 520 0 54o 0 58o 0 600 0 610 0 620 0 625 0 64o 0 675 0 685 0 695 0 700 — 132 — Observation V. Enfant : René, né le 16 juillet 1910. Mère : Marguerite D. . ., primipare; poids : Sa kilogr. 5oo. ÂGE. POIDS. TAILLE. A la naissance Sjigo^"' 0" 5io 1 mois A.aSo 0 55o 2 5,^170 o 58o 3 6,170 0 600 à 6,750 0 63o 5 7'i7o 0 65o 6 7,/ioo 0 670 7 8,000 0 680 8 8,720 0 680 9 8,i3o o 6go 10 9,000 0 700 11 9)200 o 705 12 9,3oo 0 710 Nous ferons tout d'abord remarquer que les mères de ces enfants ne présentaient aucune tare physique; elles n'étaient ni tuberculeuses, ni syphilitiques, et n'ont pas présenté de gros placentas; pour la plupart elles ont été accouchées à Baudelocque , après avoir été attentivement examinées et surveillées pendant toute leur gestation. Toutes ces femmes sont des primipares ; toutes ont nourri leur enfant exclusivement au sein; nous ajouterons que ces femmes complétaient sou- vent, selon les besoins du service, la ration de tel ou tel autre enfant à chacune des tétées. Ceci vient à l'appui de l'opinion soutenue par Pinard , que toute femme a toujours du lait pour élever son enfant. Or toutes celles que nous avons examinées l'ont fait, et nous ne connaissons pas d'exemple de nourrice primipare qui ait dû abandonner son service faute de lait. Pinard dit, d'ailleurs, que lorsqu'on fournit à la glande mammaire l'en- traînement régulier, la gymnastique nécessaire, on arrive à lui donner un fonctionnement maximum. La glande ne perd sa fonction que si l'on commet l'erreur de supprimer une ou plusieurs lélées chez les femmes qui se trouvent avoir peu de lait , au lieu de mettre quand même l'enfant au sein à chaque tétée, et forcer ainsi la glande à travailler, quitte à com- pléter ensuite chaque ration au biberon. Or, à Baudelocque , nous avons vu la gymnastique intensive imposée à — 133 — la glande mammaire des nourrices ; c'est là la cause de leur bon fonc- tionnement. Ces femmes ne possédaient aucun régime alimentaire spécial; elles ont eu la nourriture habituelle des hôpitaux. Elles prenaient un repos suffi- sant, et n'ont pas eu de surmenage dans le service. Les enfants, eux, furent nourris jusque vers lo mois au sein maternel exclusif; leurs tétées furent aussi bien réglées que le permet le fonc- tionnement du service; c'est une des seules critiques que l'on pourrait faire. À chaque tétée l'enfant prenait ce qu'il désirait, ce qui est la seule règle de conduite à suivre. Les bains furent fréquents, quotidiens même, pourrait-on dire. Enfin ces enfants furent très surveillés au point de vue médical, soignés aussitôt qu'une perturbation était constatée dans leur hygiène. Dans ces conditions, nous voyons que ces enfants ont augmenté en moyenne de 6 kilogrammes pendant leur première année , et que leur taille s'est accrue en moyenne de 20 centimètres. Enfin nous ferons remarquer que ces enfants ont tous marché aux en- virons de 10 mois. Ce n'est pas seulement dans leur bon développement qu'il en faut chercher la cause ; mais , par suite des occupations de leurs mères, ils ne sont pas sans cesse portés ou surveillés; un peu abandonnés à eux-mêmes , ils apprennent de bonne heure à se lever, puis , peu à peu , ils se lancent d'un point d'appui à un autre. Au PAYS DU Carbone amorphe (Carbonato), PAR M. Paul Serre, Consul de Frange, Associé du Muséum. C'est dans l'une des vingt et une divisions administratives de la Fédéra- tion brésilienne, à elle seule grande comme la France, dans l'Etat de Bahia , peu peuplé et peu fertile , producteur de cacao et de café , et rien que là au monde, que se trouve un curieux minéral, le rrCarbonato» (carbone amorphe), identique au diamant par sa composition chimique, mais ne présentant qu'une cristallisation confuse par suite d'un état particulier de condensation. Il y a bien près de cinquante ans qu'on a découvert pour la première fois, dans le district de Lençoes (Lavras Diamantinas), c'est-à-dire en plein maquis bahianais, les premiers morceaux irréguliers de carbone, vilaines pierres noires isolées dans le gravier dont le poids anormal dut seul , au début, attirer l'attention des chercheurs de diamants. En effet, diamants et carbone se trouvent dans les mêmes couches alluviales. Actuellement , les propriétaires de terrains dans les régions diamantifères — 13â — possèdent des équipes d'ouvriers qui piochent le sol, notamment dans les dépressions où les eaux ont pu amasser autrefois les précieuses pierres , puis ils lavent à la battée le gravier sablonneux qu'ils ont découvert, comme on le faisait autrefois pour l'or, en Californie. Chaque dimanche, dans les principaux villages, se tient la frfeiran ou marché du carbone et des diamants, lequel est fréquenté par les agents des négociants de Bahia-capitale. Certains propriétaires vendent aussi leur petit stock aux mêmes négociants, qui doivent toujours consentir de grandes avances d'argent, tant la concurrence est active entre acheteurs, et l'esprit d'économie inconnu parmi les vendeurs. Le prix du carbone a beaucoup varié depuis fpiarante ans et la qualité extra vaut encore plus cher, aujourd'hui, que le diamant brut. Quand on commença à utiliser ce minéral, le plus dur connu, pour armer les tiges des machines à perforer et pour faire des filières, sa valeur augmenta très vite, mais on se plaint actuellement d'une inquiétante mévente. Le percement de plusieurs tunnels et les travaux de raines dans divers pays, notamment dans l'Amérique du Nord et au Transvaal, avaient donné un peu d'animation au marché local, mais on a trouvé de nouveaux aciers extradurs que l'on emploie maintenant dans les travaux de perforation, et, tout en changeant plus souvent les poinçons d'acier que ceux armés de morceaux de carbone, les chefs d'exploitation trouvent encore du bénéfice. On a payé pendant longtemps le carbone beaucoup trop cher aux mi- neurs, habitués à vivre économiquement, mais joueurs effrénés et, en gé- néral, grands gaspilleurs d'argent; actuellement, par suite des bas prix consentis par les acheteurs de Bahia-capitale, un grand nombre de travail- leurs qui ont perdu l'espoir de trouver du carbone extra, ou du diamant, quittent la région de Lençoes pour se rendre sur les grands chantiers actuellement ouverts dans l'Etat : port de Bahia, construction de voies ferrées, usines hydro- électriques du Paraguassii et de Nazareth, perce- ment d'avenues dans la capitale, etc., où la main-d'œuvre, d'ailleurs très peu productive, est fort mal rétribuée (de i fr, 5o à 2 francs par jour). C'est à tort qu'on a accusé certaines maisons de Bahia et de Paris d'avoir constitué dernièrement des stocks importants de carbone afin d'avilir les prix sur les lieux de production et d'organiser ensuite la valorisation de ce minéral aux dépens des mineurs bahianais et des acheteurs mondiaux. A un fftrustn d'importateurs européens les exportateurs bahianais oppo- sèrent autrefois un autre tr trusts, mais sans profit pom- personne, et l'ex- périence n'a pas été renouvelée. Les marchés du carbone, en Europe, se trouvent à Londres et à Paris, Le plus gros spécimen trouvé dans l'Etat de Bahia pesait 3, 200 carats environ, et fut payé 160,000 francs. 11 était de la grosseur du poing d'un adulte et vaudrait aujourd'hui non moins de 600,000 francs. Son décou- — 135 — vreur, mineur très frusie, reçut i5o,ooo francs pour sa part et croqua sottement cette somme en une année dans la région de Lençoes. On croira sans peine qu'il n'en eut pas pour son argent et qu'un voyage à Paris, semblait, en l'espèce, assez indiqué. Avant de briser cet énorme morceau de carbone qu'aucun musée ne consentit à acheter, on en prit deux moulages. L'un d'eux est conservé à Paris et l'autre à l'Institut historique et géographique de Sào-Salvador. Les diamants trouvés dans l'Etat de Bahia, généralement colorés en jaune et en vert, sont plus durs que ceux du Gap, mais leur confor- mation est parfois mauvaise pour la taille et l'on y remarque souvent des défauts. La valeur officielle du diamant est la même que celle du carbone (70,000 reis le gramme) pour l'application de la taxe d'exportation , qui est de 7 p. 0/0, mais, comme les pierres sont faciles à dissimuler dans les vêtements et les bagages, les statistiques officielles sont muettes à leur égard. L'excellente idée , préconisée par les exportateurs intéressés , de payer une patente de 8,4oo francs par an, n'a même pas été prise en considé- ration par le Gouvernement estadual, qui a cependant besoin de fonds. 11 est donc impossible de connaître le montant exact des exportations annuelles de diamants et de carbone; on l'évalue cependant à 600,000 ou 800,000 francs par mois. Un Français, M. Minvielle, qui s'était occupé pendant longtemps de la production et du commerce des caoutchoucs dans la région de Bomfin , vient de changer son fusil d'épaule. Il exécute en ce moment des travaux impor- tants pour assécher un bras du fleuve Paraguassù où sont descendus les alluvions des districts diamantifères et où des scaphandriers ont déjà trouvé de jolies pierres. Un autre de nos compatriotes, M. Appolinaire Frot, a parcouru l'État de Bahia dans tous les sens depuis vingt-cinq ans, je crois, à la recherche de gisements de cuivre, d'or, de cinabre, de manganèse, etc., notamment pour le compte d'une société anglaise de recherches minières; il a vécu pen- dant longtemps au milieu de certaines tribus indiennes dont il parle la langue, mais dont il n'a pas cru devoir adopter le costume pratique et éco- nomique. Un Français, M. Bénazet, ancien rr acheteur n à Lençoes, pour le compte d'un lapidaire d'Anvers, exploite présentement une mine diamantifère lui appartenant dans le district de Ganavieiras (côte Sud de l'Etat de Bahia), où l'on trouve des diamants de qualité supérieure à ceux des ffLavras diaman- tinasn , mais en quantités moindres, et pas du tout de carbone. Enfin j'ai vu passer à Bahia plusieurs ingénieurs français qui partaient à la recherche de quelque trésor fabuleux dans le district de Lençoes. Souhaitons-leur bonne chance et prompt retour de ces steppes désolées. — 136 — En manière de conclusion , je donne ci-après la liste des firmes établies à Bahia qui s'occupent de l'exportation des diamants et du carbone : Ulmann et G'% Kahn et G'', J. Sanders, J. B. Machado (Itapagipe) Bahia, Theophilo de Mattos. Les trois premières firmes ont une maison à Paris. SOMMAIRE. Pageé. Actes administratifs. — INoniinalioii de M. le D' Marmotlan et de M. Edm<' Gallois comme Correspondants du Muséum. — Désignation des Pro- fesseurs chargés de représenter le Muséum au Congrès international de Zoologie à Monaco. — Présentation par M. le Professeur Joul>in de la reproduction du portrait de M"° de Lamarck, mère de .l.-B.-P.-A. Monet de Lamarck, et de deux photographies représentant la statue tombale d'Alléaume de Fontaines, son ancêtre; eu note, les pièces relatives à ce portrait et à ces photographies, dons de M. de Valicourt. — Annonce de la constitution d'un Comité en vue d'ériger un monument à Lamarck sur la place puhlique de Bazentin (Somme), son pays natal. — Décès de M. Achille Finet : Allocution et Discours de M. Edmond Perrier; Allocution de M. le Professeur H. Le- coiute 57 à GA Présentation d'un ouvraffe [)ar M. V. Hasenfralz 64 Communications : E.-L. Bouvier. Les variations d'une Crevette d'eau douce de la famille des Atyidées, YAtijœphyra Desmnresti Millet [Fig.] t)5 L. Beklanc. Description de deux espèces nouvelles d'Arachnides africaines du genre Phoroncidia Westw. [Araneœ Theridiidœ) [Fig.] 76 M. Vu.. Un Hétéroraère nouveau de Bolivie 79 P. Faijvkl. Campagne du Pourquoi-Pas ? (Islande et Jan Mayen, 191 a). An- iiéhdes Polychètes. [ Fig.] 80 A. Baii.uet et A. Henrv. Observations sur les Némalodes parasites du genre Aspidodera Baill. et Henry, 1919 9H Ed. Lamï. Note sur quelques Coquilles du jfeure Crassatella déterminées par Lamarck 99 L. Gkrhain. Croisière du Pourquoi-Pas ? sur les côles de l'Islande et à l'île Jan Mayen (1912) [ Fig. et PI. Il] 10') 1 AYSsiKRE. Note sur les Mollusques Opisthobranches nus rapportés de la Nou- velle-Zemble en 1908 pa^' M. Cli. Bi'nard 109 Ed. Le Danois. Note sur trois nouvelles Méduses et Liste des Co>lentérés du Plaiiklou recueilhs à boni du Ponrquoi-Pas? dans sa croisière dans les mers du Nord 1 j o P. Hauioï. Quelques Cry[itogames du Sahara et des n'-gioiis voisines 1 1 3 M""" PiiiSALiv. Hypertrophie kystique du sac endolynqibalique chez le Geckit vcrticillatus Laur. [PI. III.] 1 1() A. Maonan. Variations de la surface alaire chez les Oiseaux 119 — Les uiuscles releveurs de l'aile chez les Oiseaux laS — et (]h. Sellet. Recherches sur la croissance des enfants pendant leur première année de vie 129 P. Serre. Au pays du Carbone auii)(|ili!' (Carbonato) i33 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE REUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM f AN?JEE 1913 N° 3 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCGCCXIIl ' AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. .Les auteurs sont également priés de donner des manu- scrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletin. Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli- chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps que leurs manuscrits. SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (EXTRAIT DES STATUTS). 1. But et composition de la Société. Article premier. L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'histotre natu- relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires, serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et l'enseignement qui s'y rattachent. Elle a son siège à Paris. Article 3. L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration. Pour être Membre titulaire, il Taut payer une cotisation annuelle d'an moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme fixe de i5o francs. Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins 000 francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins 60 francs par an. Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum , ou à la Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit, pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs^''. (') S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association, 120, boulevard Saint-Germain. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNEE 1913. — N" 3. -5*cS- MRRARY 139' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. ^ '^^ vokx ^î' t ANICAL 18 MARS 1913. UAKUtN. PRESIDENCE DE M. LOUIS ROULE, PROFESSEUR AU MUSEUM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. LE Président donne connaissanco dos faits suivants qui sont relatifs au Muséum : L'Assemblée des Professeurs (Séance du 20 février) a décidé d'attribuer, sur le fonds des Voyageurs naturalistes du Muséum de l'exercice 1918, les indemnités ci-après : MM. A. Gruvel , Directeur de lal)oratoirc à l'École des hautes études. 9,000 fr. Ch. Aliuaud, Voyageur naturaliste 1,000 J. de Payer, ti!\ , rue Pergolèse à Paris 3,ooo le D' Legendre , Médecin principal de a° classe des troupes coloniales 3,ooo L. Diguet, Voyageur naturaliste 3, 000 Rallier du Rathy, 1, rue Hum])oldt, Paris 2,000 Perrier de la Rathie, Voyageur naturaliste 1,000 l'abbé Aubert, Missionnaire, 128, rue du Rac, Paris 1,000 Eberhardt, Inspecteur d'agriculture, Précepteur de S. M. le Roi d'Annam 1,000 Caille, à Dalaba (Afrique Occidentale française) 5oo M""" V" Obalski, 35, boulevard des Capucines, Paris 5oo Total 1 8,000 Muséum. — xix. 10 — 138 — M. le Professeur Roulk présente une Baudroie [Lophius piscalorius L.) pêcliée dans le golfe de Gascogne, qu'il a fait monter, étant données ses grandes dimensions, i m. 65, pour la placer dans la Galerie de Zoologie; ce Poisson, dont on a signalé des individus ayant jusqu'à 2 mètres de longueur, se rencontre dans les fonds vaseux jusqu'à une profondeur de 200 mètres aussi bien dans l'Océan que dans la Méditerranée. COMMUNICATIONS. Note sur les Mammifères RAPPORTÉS DE l'AfRIQUE ORIENTALE PAR MM. AlLUAUD ET JeANNEL , PAR M. Max Kollmann. La petite collection de Mammifères rapportée par MM. Ailuaud et Joannel de l'Afiique orientale ne contient point d'espèce nouvelle ; mais elle comprend mi certain nombre de formes caractéristiques des régions élevées visitées par ces deux voyageurs et cpii mancpiaient à nos collections. Grocidura fdmosa Thos. Cette espèce est remarquable par sa fourrure longue et fournie et par ses pieds et sa queue iclativement très développés. La couleur générale des parties dorsales est d'un gris brun enfumé, de- venant presque noir sur la croupe ; la face ventrale à jjeine plus claire. La glande latérale est petite, invisible extérieurement et couverte de poils bruns. Face dorsale des mains et des pieds, brune. Griffes postérieures plus longues que les antérieures. Queue assez longue, cylindrique, non épaissie à la base, de teinte uniformément brune [0. Thomas''*]. Cette desci-iption s'applique parfaitement au spécimen rapporté par MM. Ailuaud et Jeannel, sauf en ce qui concerne la longueur relative des griffes '*'. Il est malhem-eusement en trop mauvais état pour que je puisse donner ses dimensions complètes. '■' 0. Thomas, On Shrews from British East Africa [Ann. and Mag., y'"" ser.. Yol. i4, p. 286, 1904). (^) Nous devons ia détermination de ce spécimen à Tobligeance de M. 0. Tho- mas à qui nous adressons tous nos remerciements. — 139 — Le grand développement des extrémités de ce spécimen est assez remar- quable. Bien cpe les collecteurs ne nous aient pas rapporté de renseigne- ments précis, on peut, semble-t-il, admettre que C. fninosa est un animal fouisseur. Notre individu mesure environ 7 centimètres, queue non com- prise. Or les mains atteignent 1 o millimètres ; les ongles très longs et très forts, surtout les trois médians qui sont fortement recourbés, mesurent 5 millimètres. Les pieds sont nettement recourbés en dedans et atteignent 19 millimètres; les griffes n'ont que 9 millim. 5 à 3 millimètres. Si, par comparaison, notis examinons une Crocidure de nos pays, C. rnssuln par pxemj)le de 85 millimètres de longueur, nous voyons que le pied antérieur mesure 7 millim. 8, les griffes 1 millim. 5, le pied postérieur 1 1 milli- mètres, et les griffes correspondantes 1 millimètre. C. fiimosa a été rencontrée sur le versant occidental du Kénia (2,600 m. d'alt.); d'autres spécimens ont été récoltés dans les régions de Machakoi, Fort-Hall, Nandi et Kekanega. L'individu rapporté par MM. Alluaud et Jeannel provient du Kinangop. L'espèce paraît donc largement répandue dans l'Afrique orientale. Mus. Paris ; 1913-^209 ; zone alpine du Kinangop (3, 100 m.). Grocipura turba provocax Thos. La Crocidura lurba Dollmann est caractérisée principalement par ses teintes dorsales bi'un foncé, sa poitrine gris argenté, sa queue assez courte et surtout son crâne étroit et allongé, principalement dans la région maxillaire. Dans l'ensemble, cette espèce se rapproche assez de C.fumosa^^K C. t. provocuœ Thos. diffère de l'espèce type par sa queue particulière- ment courte et par l'absence de la teinte grisâtre de la poitiine; le crâne est aussi un peu plus lai-ge'*'. Voici les dimensions de notre spécimen mises en regard de celles du type de Thomas '''. DIMENSIONS. TYPE SP. ALLUIDD DE THOMAS. ET JEA^NEt. Tête et corps 96"""o So^^o onv. Queue 5 1 0 43 0 Pied postérieur i5 5 i5 0 Lar[Teur de la boite crânienne 10 3 10 o Longueur condylo-incisive 3^ 3 ai o Largeur maxillaire 9 5 7 5 C' Dollmann (Guy), On a collecting of Mammals, made by M' S. A. Ncavo, during his Expédition in Northern Rhodcsia [Ann. and Mag., 8"' ser. , vol. 5, igto, p. 173). ('-' Thomas (0.), A new gcnus of Fruit-Bats and two new Shrews from Africa [Ann. andMag., 8"' ser., vol. 8, 1910, p. 111). (^) Nous devons la détermination de ce spécimen à ToUigeance de M. 0. Thomas. 10. — uo — Notre individu est donc un peu plus petit que celui de Thomas. Cette Musaraigne diffère sensiblement de la précédente par la constitu- tion de ses pattes beaucoup moins fortes et de ses ongles bien moins déve- loppés. Les pieds postérieurs présentent cependant cette même incurvation interne que nous avons trouvée chez C. fumosa. C. turba provient du nord de la Pdiodésie (bords du lac Bangveolo). C. t. fi'ovocax a été rencontrée dans la région des monts Aberdare. L'in- dividu de MM. Alluaud et Jeannel a été capturé au Kinangop (3,ioo m. ait.). Enfin une espèce très voisine, C. 1. zaodon Osgood''', est originaire du Mairobi. C. turha est donc largement répartie en Afrique orientale. La forme ])ro- vocax semble localisée dans les régions élevées (monts x-Vberdare, Kinangop). Mus. Paris : igiS-aio; zone alpine de Kinangop (3,ioo m.). Grociduba nigrofusca Matschie. Cette espèce a été décrite très sommairement par Matscliie '^'. Elle se rapproche de C. Martensi Hoh. du sud de l'Afi'ique, mais en diffère par la teinte du dos qui est brun noirâtre au lieu d'être gris rougeàtre , la face ventrale est gris cendré et non gris argenté ; enfin les pieds sont sensible- ment plus foncés. L'individu que j'ai eu entre les mains était un jeune ; ses dimensions étaient un peu plus faibles que celles du type; cependant, en raison de l'identité de coloration et en procédant par élimination, je crois pouvoir le rapporter, au moins provisoirement, à l'espèce de Matschie. Il serait, du reste, à désirer que la description de cette espèce fût bien précisée, ce que je ne puis faire sur un individu jeune. Mus. Paris : igiS-ai i ; zone alpine du Kilimandjaro (9,800 m.). Mus ALBIPES Riq)p. Ce Rat est très répandu en Abyssinie, au Choa, dans le Soudan oriental et en Nubie. Un spécimen mâle jeune capturé dans la région des forêts inférieures du Kénia (2,^00 m.). LOPHUROMYS VVoOSNAMI ThoS. J'ai examiné deux individus appartenant à cette espèce. La description de Thomas s'y rapportant parfaitement, il me suffira de la reproduire brièvement ''^'. ^'' Pub. Ficld. Col. Muséum, 1910. (-> Matschie (P.), Die Sàu[;etiere Dcutscli-Ost-Africa. ('' Thomas (0.), Description of new Mammais from Mount Ruwenzori [Ann. and Mag., 7"'ser., vol. 18, p. i36, 1907). — Ul — La fourrure est i-aide [ les poils sont gros et aplatis ] , de i o à 1 1 milli- mètres de longueur sur le dos. Régions dorsales intermédiaires entre rr olive" et rr bistre n; base des poils plus claire; un certain nombre de poils d'un blanc enfumé déterminent une moucheture Une, qui peut manquer dans quelques spécimens. Régions ventrales couleur irljoisn ; la gorge plus claire, blanchâtre. Tête colorée comme le dos; une aire noire autoui- des yeux. Oreilles grandes, finement poilues, à marge blanchâtre. Dessus des mains et des pieds blanc brunâtre. Queue longue, mince, peu velue, bicolore, noirâtre en dessus, couleur chair en dessous. Région nasale du crâne allongée ; incisives ressemblant plus à celles de Mus qu'à celles des autres Lophuromys. Nos individus ne s'écartent de la description précédente que par la lon- gueur des oreilles, qui est légèrement plus faible, et par la longueur de la queue qui est sensiblement plus courte. Mais , étant données les variations étendues de la longueur de cet appendice chez la jdupart des Rongeurs, je ne vois pas qu'il y ait dans ce cai'actère rien qui autorise à créer une forme nouvelle. DIMENSIONS. TTPE FEMELIR DE THOMAS. ADULTE. Tête et corps iiS^^o iio°""o Queue ni o 76 o Pied postérieur 32 5 21 0 Oreille 28 o 20 o Crâne : Longueur inaxima 3o 5 3o 0 — basilaire 2 4 o 2/1 0 Largeur maxima i4 3 i5 o Nasaux ili o i3 5 Largeur interorbitairo , 0 7 G .5 Diastèmc 8 o 8 o I palatine 12 4 12 7 des trous palatins 6 5 .^ .5 des molaires supérieures. ... 48 ^9 Gomme on le voit , notre femelle adidte était un peu plus petite que le mâle type de Thomas. Les mesures crâniennes concordent, néanmoins, re- marquablement. Le type de Thomas provient du Ruwenzori. Les spécimens de MM. Alluaud et Jeannel ont été récoltés, l'un au Kénia (2,870 m.), l'autre au Kinangop (9,700 m.). Cette espèce semble donc spécialement localisée dans les hautes mon- tagnes de l'Afrique orientale. — U2 — Mus. Paris : 1 9 1 3-2 1 3 , 9, prairies inférieures tlu Kinangop (9,700 m. ) ; 1913-21 4, jeune 9, l'orêts supérieures du Kénia. OtOMYS IBRORATUS TROPICAI.IS Tlios. Les cinq Oioimjs que j'ai eus entre les mains correspondent parfaitement à la descri[)tion de Thomas, en ce qui concerne la coloration des diverses parties du corps, et les caractères crâniens; par contre, ils sont sensible- ment plus petits , quoi(jue bien adultes. Les régions dorsales sont brun foncé; la poitrine ardoisée: côtés du museau fauve brunâtre ; pas d'anneau clair autoui- des yeux ; oreilles for- tement velues ; mains et pieds couverts de poils serrés, d'un brun foncé; queue bicolore , brune en dessus , blanchâtre en dessous. D'après Thomas ''\ les dernières molaires supérieures ont sept lamelles au lieu de six, nombre qu'on rencontre dans la forme irroratns type de l'Afrique australe. Ce caractère n'a d'ailleui'S aucune signification. En effet, les individus du Pondoland présentent une variation remar({uable dans le nombre des lamelles de la dernière molaire supérieure '"'. Parmi les indi- vidus que j'ai examinés, l'un d'eux n'avait qu'un très petit tubercule, faible indication de la septième lamelle, réduite à sa plus simple expression. D'autre part, mes individus étaient sensiblement plus petits que ceux de Thomas. Gomme leui's caractères de coloration ne diffèrent aucunement et que leurs mesures crâniennes sont presque identiques à celles du type de Thomas , je ne crois pas utile de créer un nom nouveau. La taille , pas plus que le nombre des lamelles dentaires, n'ont la valeur de caractères spécifiques chez les Otomys. DIMENSIONS. TYPE FEMELLE DE THOMAS ^ . ADILTE. Tête et corps 1 9,^""° o 1 70""° 0 Queue 93 0 85 0 Pied postérieur 3o 0 98 0 Oreille 28 o 22 0 (Jrâne : Longueur maxima ^3 5 ^3 9 — hasiiaire 35 o 35 0 Largeur zygomatique 21 7 19 8 Nasaux 18 0 17 o Largeur interorbitaire 3 3 3 5 Molaires supérieures 8 5 8 o Otomys irroratus Iropicalis est répandu dans toute l'Alïiipic orientale Irojiicale, depuis le British East Africa jusqu'au Nyasaland. Le type pro- ''' Thomas (0.), On some new forms of Olomijs {Ann. nat. Hist. , 7"' ser. \o\. 10, 1902). '-' ScLATER (W. L.), The Mamuials of Soulh Africa, vol. II, 1901. — l/i3 — veuait du Kénia (3,ooo m.). Les individus rapportés par MM. Ailuaud et Jeanne! ont été capturés au Kénia (2,870 m.) et au Kinangop (3, 100 m.). Ce n'est pas d'ailleurs la seide forme (VO. irroratus qui se rencontre au Kénia : on y a trouvé également 0. irroratus irroratus et 0. irroratus orestcs Thomas. Mus. Paris : 1 9 1 3-9 1 6 , 1 d* et 1 9 , zone alpine du Kinangop ( 3, 1 00 m. ) ; 1910-217, 9 et jeune, forêts supérieures du Kénia (1,780 m.). LOPHIOMYS BoZASI Oust, H est réellement fâcheux que le superbe individu appartenant à cette remarquable espèce soit en bien mauvais état ; mais il a , paraît-il , été arraché de la bouche d'un Léopard. J'ai pu néanmoins le comparer au type d'Ous- talet '"' conservé dans les galeries du Muséum. Il n'en diffère à aucun point de vue. La fourrure est longue et fournie; le pelage de la région dorsale est séparé de celui des flancs par une sorte de sillon longitudinal où sont implantés des poils blanchâtres assez gros et mous, complètement couchés siu' la peau. Dans l'ensemble, le pelage est noir, mais de grandes taches blanches se rencontrent sur les flancs , au-dessus et au-dessous de l'œil , à l'extrémité de la queue. Les pieds sont recouverts de poils noirâtres clair- semés laissant apercevoir la peau. Je profite de cette occasion pour donner une série de mesures précises des deux individus de L . Bozasi que j'ai eus entre les mains. Les mesures d'Oustalet sont incomplètes et en partie inexactes. Tête et corps 3oo Queue (sans la touffe terminale) 170 Oreille a 5 Pied antérieur 33 Pied postérieur 65 Crâne : Largeur maxima 68 condylobasale 63 basilaire 61 nasaux ai Longueur / frontaux 20 pariétaux 16 diastème 16 molaires supérieures li Largeur maxima 43 maxima des frontaux 2 5 minima (= largeur in terorbi taire ). 1 6 Large ur DIMENSIONS. MÂLE ADULTE i°""0 3oo"°"oenv. 0 900 0 0 25 0 0 3o 0 0 48 0 mm^j g 3m.. '0 5 5q 5 0 56 5 0 22 8 1 5 19 5 0 i3 0 5 i5 0 0 i3 0 8 ho 0 0 25 0 0 i3 0 ^'' OnsTALET (E.), Sur une nouvelle espèce de Rongeur du genre Lophiomys {Bull. Mus, Paris, t. VIII, 1902 , p. 397). — \àà — Les Zo/)/j(OJw^s sont esseatiellement localisés en Afrique orientale, princi- palement dans les régions élevées. L. Bozasi type provenait de la région des Gallas, à 3,ooo mètres d'altitude. Le spécimen de MM. Alluaud et Jeanuel a été capturé au Kénia (9,600 mètres altitude). Muséum de Paris, 1913-219, d* adulte. Tachyoryctes splendens ibeanus Thos. T. splendens est largement répandu dans l'Afrique orientale. On en a distingué plusieurs sous-espèces, notamment T. splendens ibeanus décrite par Thomas ''' d'après quelques individus récoltés au Kénia. Les deux beaux spécimens de Tachyoryctes que nous devons à MM. Alluaud et Jean- nel appartiennent sans aucun doute à l'espèce T. splendens, et plus spécia- lement à la sous-espèce ibeanus. Cette dernière se distingue en effet nette- ment du type par sa grande taille , ce qui est particulièrement visible dans les dimensions comparées du crâne. Ci-dessous , je donne comparativement les mesures du crâne du type de Thomas et de l'un des spécimens que j'ai eus entre les mains. Comme on le verra, il y a coïncidence presque parfaite. DIMENSIONS. TYPE FEMELLE DE TBOHiS. ADULTE. Longueur basilaire lid""" o-i 1 """ 5 4i°"" 0 Longueur maxima 36 0-82 .5 35 1 Diastème 18 3-i9 0 19 o T. splendens est répandu dans l'Afrique orientale depuis l'Abyssinie jusqu'au Kilimandjaro. T. splendens ibeanus type provenait du Kénia. Les spécimens de MM. Alluaud et Jeannel ont été récoltés au Kénia et au Kinangop. Mus. Paris, 1918-218, 9 pleine, forêts supériem'es du Kénia, 2,870 mètres; 1918-919, zone alpine du Kinangop, 3, 100 mètres. (1) Thomas (0.), List of Mammais obtained by M. J. Mackinder during bis récent expédition to Mount Kenia, British East-Africa {Proceed. Zool. Soc, 1900, p. 179). Muséum. — M. Menegaux. Pl. IV. 1. Paradisea Duivenbodei nov. sp. — 2. P. Guilielmi Cab. 3. P. ininof Shaw. (Réduction : i/5.) (La forme des piumes est indiquée au-dessous des figures.) 165 — Id5 — DeSCIÎIPTION de deux nouveaux PinADISIEnS (PaRADISEA DuiVENBODEl ET p. RAGGIANA SORORIa) DES COLLECTIONS DU MusÉUM , PAR M. A. MeNEGAUX. 1° Paradisea Duivenbodei nov. sp. Plaque frontale verle se prolongeant jusqu'au milieu des yeux; milieu du jugulum vert; dos jaunâtre ; petites susalair es jaunes (voir planche). d ad., lue près dTaonr, dans la baie Geelvink (M. Seng), Nouvelle- Guinée hollandaise. Don de M. Renesse de Duivenbode. Les plumes vertes du front et du vertex de'passent le milieu de l'œil ; elles s'avancent moins loin que sur P. Guilielmi Gab. , où la plaque descend sur l'occiput en s'arrondissant vers l'arrière, et aussi que siu* P. rubra Daud. où elles se réunissent en arrière de l'œil avec celles des joues. Sur P. apoda L. , P. raggiana Sel. , la bande verte frontale est limitée par la ligne qui joint les bords antérieurs des deux yeux. Le menton et la gorge sont verts et les plumes sont arrondies à leur extrémité. Sur les côtés, les plumes vertes n'arrivent pas jusqu'à la com- missure postérieure de l'œil , comme sur P. raggiana et P. aiwda ; elles s'avancent moins que sur P. ruhra et surtout que sur P. Guilielmi. Gette plaque verte, qui a la même largeur que sur P. apoda et P. minor, ne cesse pas brusquement au niveau du jugidum, comme sur P. apoda, P. minor Shaw et P. maria Rcliw. , mais elle se continue par des plumes pointues qui ont leur extrémité verle ; leur nombre va diminuant peu à peu et, vers la fin, les pointes vertes sont un peu durcies. La plage ainsi délimitée rappelle celle si verte de P. Guilielnii dont les plumes vertes descendent assez loin en formant un angle aigu. On sait que , sur P. rag- giana et P. rubra, la plage verte de la gorge est séparée du jugulum par une mince bande jaune orangé. Par la forme des plumes vertes de la gorge , ce nouveau Paradisier rappelle P. raggiana; par celle du jugulum, P. Gui- lielmi. La poitrine et l'abdomen sont d'un pourpre un peu plus foncé que sur P. apoda. Ces sous-caudales y sont aussi plus foncées, comme sur P. minor. Les plumes des parties supérieures sont orangées sur la tête et les côtés du cou; elles rappellent P. raggiana; mais, sur le dos, elles s'étendent jusqu'au croupion, comme sur P. Guilielmi, et sont d'un jaune beaucoup moins pâle que siu- ce dernier. Les petites couvertures supérieures des ailes seules sont jaune vif, ce qui différencie ce nouveau Paradisier de P. apoda et rappelle P. raggiana. — U6 — La structiu-e des plumes des parures rappelle P. apoda el non celles de P. minor. Ces plumes sont un peu plus courles, moins fournies, plus déli- cates et moins flexibles que sur ces deux derniers. Elles sont très déliées, surtout vers la pointe où les barbules deviennent extrêmement courtes et ténues. Les plus délicates sont placées en dedans des faisceaux. Les barbes sont espacées et, tout en diminuant de longueur et s'insérant à angle plus aigu, elles se continuent plus près de l'extrémité du rachis. Sur P. minor, le rachis est plus flexible , les barbes sont plus serrées et les barbules s'accrochent pour former ainsi une palette. Sur P. Guiliclmi, la structure est tiès difl'érente : le rachis est très délicat, les barl»es sont fines et très longues et portent des bai-bules assez fines, qu'on ne peut voii' qu'à la loupe, eu sorte que ces plumes rappellent les plumes ornementales des Aigrettes. Coloration. — Vues en dessus, les parures sont d'un pourpre pâle, par- fois à reflets blanchâtres. En dessous, la couleur est la même dans la moitié ultime, mais la base des faisceaux est d'un jaune difficile à définir, étant donné que les vexilles internes ont la couleur du reste, c'est-à-dire sont pourpré pâle, tandis que les vexilles externes sont jaunes. C'est cette der- nière couleur qui prédomine. On trouve en outre, sur le côté externe de chaque faisceau, un certain nombie de plumes courtes, mais de longueur variable, dont les vexilles sont peu larges et dont les barbes s'allongent et deviennent parallèles au rachis vers l'extrémité; la vexille externe de cette région est colorée en rouge carmin vif. On retrouve les mêmes plumes avec des colorations d'intensité variable sur P. apoda, maria et raggiana. Sur ce dernier, la coloration est assez intense pour tirer sur le noir, mais la vexille interne est moins forte- ment colorée. Sur P. Guiliehni, les mêmes plumes ont leurs vexilles extei'nes plus vineuses. DIMENSIONS. Longueur totale (avec les fiiels) 89"" 0 Longueur totale (sans les filets) hi 0 Aile 19 G Queue (sans les filets) \h 0 Filets 6a o Parures /j.3 o Culmen 3 0 2° Paradisea raggiana sororia nov. subsp. Ce Paradisier se distingue de P. raggiana Sel. typique par son dos tout entier qui est lavé de jaune et par une bande médiodorsale jaune vif se prolongeant sur les sous-caudales. Localité : ? d* ad. acquis de M. Mantou. — U7 — Les plumes des côtés du dos et des petites couvertures des ailes ont toutes leurs barbes terminales teintées de jaune, couleur à travers laquelle on aperçoit la base pourprée des plumes sous-jacentes. Le long du dos, les barbes terminales, parallèles au rachis, ont, sur une longueur de a centi- mètres, une couleur jaune vif et forment ainsi une bande médiane jaune orangé vif qui se continue sur le croupion et les sous-caudales, et atteint ainsi le milieu des rectrices ordinaires, un peu avant la fin des petites barbes porlées par les deux filets caudaux. Sur P. raggiana typique, les barbes des deux filets sont plus grandes et s'avancent plus loin sur la queue. Sur P. ragg. sororia, la base des parures est d'un carmin plus clair et plus vif que sur P. raggiana. Les dimensions sont les mêmes que celles de P. raggiana. J'ajouterai que M. Renesse de Duivenbode a fait don au Muséum, en 1910, d'un Parolia Diiicenbodei Roth. qui provenait de l'Hinterland d'Yaour, dans la baie Geelvink, Nouvelle-Guinée liollandaise. Il est pro- bable que le spécimen décrit par Sir W. Rothschild (voir Ibis, 1911, p. 355), dont il n'indique pas la provenance, était de la même localité. II est intéressant de faire remarquer que celui que possède le Muséum est le deuxième connu, mais malheureusement il lui manque les deux longues plumes occipitales. Sur uyE nouvelle forme d'Ammodramus DE LA Colombie et de l'Equateur, PAR M. A. Menegaux. Dans un travail sur les Oiseaux publié in Arc de Méridien éqttatorial en Amérique du Sud (t. IX, 1890), j'avais cité un mâle de Coturniculus savan- narum fasserinus, rapporté de Quito par M. Raer (n" 196 è/s). Cette espèce de l'Amérique du Nord n'avait pas encore été signalée aussi loin vers le Sud. Gomme je ne possédais que ce spécimen de l'Equateur et que les matéi'iaux de comparaison me manquaient , puisque je n'avais à ma dispo- sition qu'un spécimen [Ammodromus sav. jjerpallidus) de l' Arizona et un du Mexique, j'avais supposé qu'il pouvait y avoir erreur de localité ou inter- version d'étiquettes. Je faisais pourtant remarquer rrque les parties noires sont un peu plus foncées que sur A. s. fasserinus Wils. , de même que la mandibule supérieure. Cette forme vient d'être collectée par MM. Richardson et E. Miller, près de Cali, dans la vallée du Cauca, et décrite par Ghapmann in BulJ. Amer. — U8 — Mus. of Nat. Hist. (1912, vol. XXXI, p. 161) sous le nom d' Ammodramus savunnarum caucœ. Cette forme est plus foncée que A. sav. australis Mayn. (forme méridionale de A. sav. passerinus Wils.) . les plages noires au milieu des plumes sont plus grandes, les plages châtaines sont plus étroites et plus foncées, et les bordures des plumes plus grises, tirant moins sur le fauve. Cette forme, l'une des plus intéressantes rapportées par l'expédition de la Colombie , a été collectée en avril 1911 et en décembre. Les dates et les plumages indiquent que ces Oiseaux sont résidents en Colombie et non de passage. Il est donc certain que la forme rapportée par M. Baer provient bien de l'Equateur, et qu'elle appartient à la forme A. sav. caucœ Chapm. Les dimensions que j'indique sont pourtant un peu supérieui-es à celles des spécimens étudiés par Cliapmann. Long. tôt. : 12.5; aile, 63; queue, 5o; culmen, 11; tarse, 31. Chapman : aile, 60; queue, 47; culmen, 12; larse, 18. Le spécimen de l'Equateur appartenant au Muséum est donc le quatrième connu de la nouvelle sous-espèce et le premier de l'Equateur. CoflTRlBUTIO?! À LA FlORE DE LA GvYANE FRAfIÇAISE, PAR M. R. Benoist. 1. Plantes récoltées par M. Brousseau. Les plantes suivantes ont été rapportées on 1890 par M. Georges Brousseau d'un voyage dans la Haute-Guyane; malgré le petit nombre des espèces récoltées, cette collection en contient deux nouvelles pour la Guyane française. JCSSI^A LINIFOLIA Valll. MOLLUGO VERTICILLATA L. Var. LINEARIS Fcnzi. DiODiA HYssopiFOLiA Cham. et Schlecht, Heliotropium helophilum Sart. VlTEX MULTIFLORA Miq. CypERus coMosus Poir. FiMRRiSTYLis LiMOSA Poepp. et K. — Pas encore indiqué en Guyane française. F. Vahlh Link. — Pas encore indiqué en Guyane française. SciRPUS MICRANTHUS Vahl. U9 II. Plantes récoltées par M. E. Le Moolt. M. E. Le Moult, Naturaliste, pendant un séjour à la Guyane française, à Saint-Laurent-dH-Maroni (1907-KJ08) ,a récolté quelques plantes dont il a fait don au Muséum. Voici la liste de ces espèces : ViSMIA CAYENNENSIS PerS. (u° 19). Sterculia pruriens Schum. (n" i3). Stigmaphyllum fulgens Juss. (n" 17). TaPURA GUIANENSIS Aubl. (n° ilx). Clitoria arborescens Ait. (n" 3o). Tephrosia toxicaria Pers. — Les jeunes branches et les feuilles jetées dans l'eau empoisonnent les Poissons. Tamarindus indica L. — Introduit. Hirtella americana L. Gacoucia coccinea Aubl. (n" 9). Melaleuca leucadendron L. (n" 1). — Plante de l'Asie tropicale et de rOcéanie, introduite à la Guyane. GnsTAviA augusta L. (n° 2). Lecythis longipes Poit. (n° 12). MiCONlA PRASINA D. G. (u" 7). Passiflora coccinea Aubl. MiKANIA AMARA Willd. (n" 34). Wulffia stenoglossa d. g. Palicourea GUIANENSIS Aubl. ( n° Sa). Geph.elis tomentosa Valil. (n" i5). Heliophytum wdicdm d. g, — Plante attirant les Papillons, particuliè- rement les Syntomides et les Heliconia. Petrea macrostachya Benth. (n" q5). Phyllanthus Niruri Muell. DiOSCOREA Sp. Gyperus compressus L. (?)• Becqderelia muricata Nées (n° 5). Andropogon bicorne L. — 150 — Les Jardins botaniqves et zoologiques, LES Musées d'Histoire naturelle de Buenos-Aïres et de La Plat a (') , PAR M. Albert Coitald. Au cours d'un voyage dans rAmérique du Sud dont les deux capi- tales, Buenos-Ayres et Rio-de-Janeiro, avaient, depuis longtemps, tente ma curiosité, je n'ai pas manqué de visiter leurs jardins botaniques et zoo- logiques qui sont, pour les touristes, un des spectacles les plus attrayants, les plus nouveaux par certaines parties, qu'ils ont pu imaginer en com- posant leur programme de voyage. Il m'a paru que l'honneur de faire partie de la Société des Amis du Mu- séum national de France me faisait un devoir de vous rendre compte de mes impressions après plusieurs visites aux jardins municipaux de Buenos- Ayres. Je n'avais pas de mission officielle et je ne me trouvais pas dans les conditions nécessaires pour en solliciter une. Cependant, grâce à la par- faite obligeance de notre compatriote M. Charles Thays, Directeur des Parcs et Jardins de Buenos-Ayres, et de M. Clémente Onelli, Directeur du Jar- din zoologique de la capitale argentine, il me sei-a possilde de donner plus que des impressions, et je pourrai, outre mon témoignage de touriste, apporter quelques renseignements techniques sur le fonctionnement de ces deux magnifiques établissements, trop peu connus en France. Ma très modeste enquête n'aura la prétention de rien apprendre ni de rien suggérer à mes éminents collègues de la S. A. M. A titre de préambule de ce rapport, je voudrais tout d'abord m'acquitter d'une dette contractée envers MM. Charles Thays et Clémente Onelli pour la parfaite bonne grâce avec laquelle ils se sont mis à ma disposition, au cours de mes visites dans leurs étabhssements, M. Thays est Français d'origine ; ancien collaborateur d'Alphand , dans le Service des promenades et plantations de la Ville de Paris , il fut choisi à la suite d'un concours pour créer un vaste parc dans la ville de Cordoba : son œuvre obtint tous les suffrages, et bientôt (5 mai 1891 ) il fut appelé, après un nouveau et brillant concours, à la direction des parcs et jardins de Bue- nos-Ayres, où il conquit rapidement ses grandes lettres de naturalisation par les immenses services qu'il sut rendre. S'il s'attache à entretenir et à parer les jardins publics, ainsi que le magnifique parc de Palermo (le Bois de Boulogne de Buenos-Ayres), il est aussi le créateiu* de magnifiques squares et le fondateur du Jardin botanique : car, à l'époque oii il en fut nommé le Directeur, l'établissement aurait, en certaines de ses parties, C Rapport adressé à M. Edmond Perrier, Président de la Société des Amis du Muséum, Directeur du jMuséum d'Histoire naturelle. — 151 — surtout mérité d'être qualifié de jardin potager, si j'en crois certains ren- seignements ironiques. C'est à son inqiulsion tenace, h son habileté diplomatique, à sa science comme à sa conscience, que la capitale fédérale doit cette parure nouvelle de parcs magnifiques, d'avenues verdoyantes, oii l'agrément et l'hygiène trouvent également leur compte. 11 a réalisé le plus cher des vœux de la population et de la municipalité huénarienne, suivant un programme que son maître, le regretté M. Alphand, n'eût pas désavoué. Et ce n'est pas seulement dans la capitale fédérale qu'il a rendu de signa- lés services comme hygiéniste et crdécorateur^ floral. On lui doit le plan de plus de quatre-vingts parcs ou jardins publics soit dans la République Argentine, soit dans les capitales du Sud-Amérique, Montevideo, Santiago du Chili, Valparaiso, Rio de Janeiro et Maranhao. Enfin une centaine de jardins privés ont été conçus et exécutés d'après ses plans, et parfois sous sa surveillance. A Buenos-Ayres , les arbres des places ou avenues qu'il a plantés formeraient une foret: on en compte près de i5o,ooo (1^9,000 eu 1910). Au fur et à mesure que s'ouvrent des voies nouvelles, avant que les maisons se construisent et que le gaz ou l'électricité arrivent, M. Thays plante des arbres pour la joie des yeux et la santé de tous. M. Thays a eu la bonne fortune d'avoir affaire à une municipalité et à des intendants qui ne lui ont marchandé ni ia confiance, ni l'argent''^; ils ne se sont pas dit, les uns ou les autres, comme dans la fable de La Fon- taine : A quoi bon charger notre vie Des soins d'un avenir qui n'est pas fait pour nous? Mais bien au contraire : Nos arrière-neveux nous devront cet ombrage . . . Gi.'la même est un fruit que l'on goûte aujourd'hui. ^'' C'est ainsi que M. C. Thays a eu les moyens de publier un magnifique ou- vrage intitulé El Jardin botanico de Buenos Aires, 20 mai 1910; on y trouve non seulement la description, le plan et ia reproduction des principaux sites de ce jardin , mais en outre : un premier catalogue des familles de plantes qui y sont représentées; un second catalogue de toutes les espèces originaires de la Répu- blique Argentine et des pays limitrophes qui y sont cultivées, désignées par leur nom scientifique et leur nom vulgaire ; des listes de plantes suivant les grandes régions du giobe; des listes de plantes industrielles indigènes et exotiques; des listes de plantes dont on peut utiliser le bois, les gommes et résines, le tannin, les principes colorants ou aromatiques, les fibres, les propriétés médicinales ; des listes des plantes vénéneuses , des espèces végétales diversement attaquées par les Sauterelles. Cet ouvrage se distingue par le grand nombre des illustrations qui le rendent agréable aux yeux ; il n'est pas de page où l'on ne rencontre le fidèle por- trait, rendu par la photogravure, des arbres, arbustes et plantes en fleur de l'Ar- gentine ; il règne une union parfaite entre la science et l'art. J. K. d'H. ^ 152 T. Jardin botanique. Cet établissement, qui répond à peu près à une partie de ce que nous appelons à Paris le Jardin des Plantes, parce qu'ici et là-bas cette déno- mination s'applique à un Musée d'arbres et de fleui-s , est d'institution assez récente , puisqu'il date de l'époque où M. Cbarles Thays en fut nommé direc- teur, c'est-à-dire du commencement de l'année 1899. Il occupe une super- ficie de 90,096 mètres carrés, à la rencontre de deux belles avenues. Pour venir à bout des difficultés matérielles d'installation , il fallut à peu près six ans de travaux ; il ne fut accessible au public que vers le milieu de 1898. Il fallut niveler sur quelques points, rendjlayer ou déblayer sur d'autres, suivant les indications d'un pian général soumis à la municipa- lité et adopté ])ar elle, et dont l'objectif, qui aurait paru trop ambitieux à d'autres organisateurs et qui sembla d'une portée facile h l'esprit tenace et ingénieux de M. Thays, était de grouper, par familles, par lieux d'origine, les différentes productions végétales de l'Argentine. Ce plan fut suivi à la lettre : il fut heureusement complété par la créa- lion de sections forestières et florales pouvant donner l'illusion de parterres étrangers, étalant leurs curieux spécimens de plantes exotiques, avec une méthode disposilive qui pouvait à la fois satisfaire le savant, par une docu- mentation exacte, et l'artiste, par une décoration d'un coup d'œil pitto- resque. Outre l'indispensable bâtiment central où se trouvent la Direction et les bureaux d'administration, l'établissement comprend : Le Jardin romain, qui est un raccourci, à quelques égards, du Jardin de Pline le Jeune au \ned dos Apennins, sur les bords du Tibre, et qui en rappelle les arbres familiers : l'Ormeau, le Peuplier, le Pin, le Cyprès, le Laurier, le Platane, le Buis, l'If, le Myrlhe, etc. D'ailleurs, pour ne pas être trompé sur la dénomination de ce jardin , on y a heureusement placé la statue de Pline et le groupe fameux de la Louve allaitant Romulus et Rémus. Le Jardin français, qui veut, par ses lignes sobres, par sa disposition correcte, par son parti pris de symétrie, en dépit des diflicultés de déni- vellement, rappeler les œuvres horticoles de Lenôtre, et qui évoque aussi la production forestière de la France : Platane, Ormeau, Frêne, Lilas, Lau- rier-Thym, Buis, If, Cyprès, Jasmin, Rosier, Boule de neige. Cytise, etc. Les Ormeaux, les Ifs et les Buis sont taillés syraélriquenient et dessinent des allées solennelles, à la mode du temps de Louis XIV. C'est un pastiche charmant. La section européenne comprend des fac-similés d'arboriculture et horti- culture allemande, belge, anglaise, norvégienne, jusqu'à en donner l'illu- sion au visiteur un peu attentif et informé. — 153 — On y voit également des spécimens des plantes du Nord-Amérique , du Chili, du Brésil, du Paraguay, de l'Uruguay, de i'Océanie, de l'Afrique. Toutes les provinces, tous les territoires de l'Argentine sont représentés dans le Jardin botanique, où naturellement ils occupent une place d'hon- neur. Celte section comprend 721 espèces différentes, que l'on a disposées approximativement suivant les nécessités du terrain, mais autant que pos- sible d'après leur situation géographique, leur habitat d'origine. Le promeneur est ainsi appelé à passer d'une allée d'Ormeaux à im bosquet australien, entre de majestueux Eucalyptus, de capricieux Ombu, de splendides Cèdres, d'interminables Palmiers au panache vert, d'épais Bambous : il parcourt en se jouant, pour ainsi dire, toute la forêt argen- tine, et il a le loisir d'admirer des arbres souvent plus beaux qu'en pleine forêt, où la concurrence vitale est plus âpre, où la végétation est spon- tanée, mais avec les accidents qui peuvent naître de cette liberté relative, tandis que les jardiniers du Jardin botanique les entourent de soins, favo- risent leur croissance, écartent d'eux les causes do luoit accidentelle ou de vétusté. En résumé, les espèces végétales représenté -s dans le Jardin de Buenos- Ayres sont au nombre de 8,696, se parlageaut en i,(S(j3 genres et i85 fa- milles. Parmi les Nymphéacécs, il convient de remarcjuer la Victoria Cru- ziana ou Maiz del Agua, dont les feuilles, invraisemblablement épanouies, accaparent la surface du lac Louis XV. Il faut citer aussi la collection de Fougères indigènes, en nombre infini. L'attention du visiteur est sollicitée de tous côtés. Qu'il s'agisse de plantes autochtones ou de plantes exotiques, toutes sont présentées avec leurs éti- quettes. Si le promeneur se double d'un botaniste , il peut s'aider des ren- seignements donnés par un catalogue des mieux faits, méthodique, élégant, qui le guide de la façon la plus sûre dans ce petit monde floral ; il fera , sans aucune fatigue, un véritable voyage botanique d'un pôle à l'autre, de l'Est à l'Ouest , en suivant les différentes catégories qui lui sont offertes avec la justification de leur origine, de leur famille, de leur espèce, de leur nom scientifique et de leur nom vulgaire. Si le promeneur est plutôt industriel et commerçant, il admirera les échantillons d'arbres fournissant les bois de construction, et surtout les variétés de Quebracho, d'Acajou, de Cèdre qui sont très recherchées ; il constatera que les graines de Yerba- maté donnent les meilleurs résultats, grâce à un procédé de culture et à des soins nouveaux, et que cette industrie va devenir si prospère, que l'Ar- gentine ne sera bientôt plus tributaire de ses voisins de l'Est, le Paraguay, rUrugay, le Brésil, auxquels naguère elle payait une somme d'environ 22 millions de francs pour l'importation du Maté. C'est un service nou- veau , des plus éclatants , des plus appréciés , que M. Thays , par sa décou- verte d'un meilleur procédé de culture de la Yerba-maté , a rendu à son pays d'adoption. On sait, même chez nous, que le Maté, convenablement Muséum. — xix. 1 1 — lU — préparé, donne une boisson Ionique et reconstituante, et qu'il est pour le gaucho, pour l'habitant des campagnes, la boisson nationale, comme le thé pour le Chinois, le café pour l'Arabe. Le Jardin botanique constitue donc un établissement scientifique dans toute l'acception du mot, avec celte caractéristique d'être intentionnelle- ment vulgarisateur, de présenter aimablement la science botanique et la culture forestière, dans un cadre admirable, avec des décors attrayants. Un professeur américain ''\ de passage à Buenos-Ayres , disait, après une longue visite au Jardin botanique, qu'il avait vu depuis plus de six cents établissements du même genre, mais qu'il n'en avait trouvé aucun qui eût adopté celte méthode rigoureuse de classement par pays d'origine, par espèce, par famille et par nature d'emploi industriel. Un si vaste jardin n'est aussi remarquablement entretenu que grâce à un personnel considérable. Son budget était, au dernier exercice, établi de la façon suivante: personnel, 97,720 piastres m. n. ; matériel, i5,ooo; journées et travaux supplémentaires, 10,000 ; soit en tout, approximative- ment, 62,790 piastres, ce qui, à 2 fr. 90 la piastre-papier équivaut à une somme de 116,000 francs. Quelque élevée que puisse paraître cette dé- pense, la municipalité ne croit pas payer trop cher la gloire de posséder une aussi magnifujue promenade. On ne saurait trop le dire, pour encourager d'autres villes non moins riches à faire les sacrifices nécessaires dans l'intérêt de leurs «• Jardins des Plantes 1. Mais, d'autre part, le Gouvernement argentin, comme la Municipalité de Ruenos-Ayres , ont de larges vues , car ils ont donné toutes facilités à M. Charles Thays pour faire tout récemment au Chili un voyage d'études et y remplir un vaste programme; il devait, en effet, exécuter le tracé du j)arc (le la Légation argentine à .Santiago, s'occuper de la translormalion de la voirie m-baine de Valparaiso, et en outre effectuer rexjiloialion de la zone sud du Chili vers les lacs Nahuel-Huapi , Llauquihue et autres, en vue de la création d'un Parc national dans la région de Nahuel-Huapi. Entre temps, M. Charles Thays établissait avec le Jar(Un botanique de Santiago, dirigé également par un Alsacien français, M. Peuxer, un régime d'échanges entre ce jardin et celui de Buenos-Ayres. II. Le Jardin zoologiqde de Buenos-Ayres. Le Jardin zoologique de Buenos-Ayres est placé sous la direction de M. Clémente Onelli, géologue distingué, explorateur infatigable des im- menses territoires de la République Argentine qu'il a parcourus sans relâche, à pied, à cheval, à dos de mulet ou de lama, et dont il connaît la faune et ^'^ M. Fairghild, Bolanist explorator, de Washington. — 155 — la constitution géologique sous toutes ses latitudes. Il fut mis en vedette comme membre de la Commission de délimitation des frontières entre les deux Républiques en conflit, le Gbili et l'Argentine. Pour déterminer les terrains pouvant se rattacher à l'un ou l'autre territoire, on les étudia au point de vue géologique, et l'on traça la ligne idéale qui laissait d'un côté ou de l'autre des roches , des terres de même composition. Ce mode d'arbitrage fut accepté par les deux gouvernements, et il devint la base de l'accord qui intervint entre eux. M. Clémente Onelli , devenu Directeur du rrZoon , comme on dit familière- ment là-bas, s'est occupé d'embellir le magnifique parc, oii il est installé et il a su lui donner un cachet artistique par des monuments qui rappellent le goût italien. Une de ses préoccupations a été également d'enrichir sa ménagerie par des acquisitions, des échanges, enfin par l'acclimatation méthodique. La psychologie zoologique n'a pas été négligée par lui , et il a publié dans sa i-evue de curieuses études sur ce qu'il appelle ffl'idiosyn- crasie animale «. Ce magnifique établissement se trouve dans le voisinage du Jardin bota- nique, comme si on avait voulu placer le Musée des animaux vivants à côté du Musée des fleurs et des arbres. Il est ainsi dans une situation rêvée : assez près de la ville animée et vivante pour l'embellir et compléter le cercle de ses promenades, il contribue à augmenter son cube d'air, il constitue avec le Jardin botanique et le Parc du Trois-Février, le système respiratoire de Buenos-Ayres , et, d'antre part, il est d'un accès très facile aux visiteurs, grâce aux nombreux et peu coûteux moyens de communication dont ils disposent, en dehors et en dedans du Jardin. Aussi, en semaine, mais sur- tout les dimanches, jeudis et jours de fête, ce sont des flots de population qui s'engouffrent par les quatre portes, plus ou moins monumentales, pra- li(juées sur les rues de Las Heras et Acevedo et sur les splendides avenues Alvear et Sarmiento. Cette aflluence n'est presque pas enrayée par les guichets-caisses où les visiteurs doivent payer leur entrée (lo centavos, c'est-à-dire 22 à 28 centimes). Cette faible redevance n'en est pas moins une ressource de quelque importance, vu le nombre considérable des entrées. La superficie totale du Jardin est de 18 hectares environ : pour les pièces d'eau et les jardins, 6 hectares; pour les allées et voies de toutes sortes, 2 hectares 1/2; pour les édifices, 3 hectares 1/2; pour les étables et cages d'animaux, 6 hectares. L'aspect en perspective est des plus heureux, les eaux, les fourrés et les habitations allernant d'une façon très harmonieuse. Outre la rrmaisonn du Directeur, il y a les rr palais n des animaux. Ceux-ci sont moins modesles que celle-là; perdue dans le feuillage, c'est une construction simple que l'on pourrait apjjcler la demeure d'un sage, avec son enclos jiar- ticuher entouré d'arbres, si, par certains détails , elle n'accusait les goûts 1 1 . — 156 — artistiques de celui qui l'habite. M. Clémente Onelli, le Directeur du ffZoo i, est d'origine italienne , et il a eu la coquetterie de rappeler son ancienne patrie par quelques pastiches de monuments qui s'adaptent très bien au ciel et à la verdure florissante du pays argentin. J'ai noté un portique commémoratif où s'étalaient glorieusement les lettres fatidiques S. P. Q. B. pour consacrer, non pas la mémoire du Sénat et du Peuple romain, mais celle de l'Assemblée municipale et de l'Intendance buenayrienne. La disli'ibulion de la superficie réservée aux animaux a été faite avec soin, d'après les nécessités de race, de nombre, d'habitudes, des pension- naires du Jardin. Le corral destiné aux Eléphants occupe 9,976 mètres carrés; celui des Buffles, 9,711 ; celui des Ours, 1,600; celui des Rhino- céros, 1,067; celui des Taureaux de l'Inde, i,845; celui des Hippopotames , 890; celui des Cerfs Wapiti, gSA; celui des Daims, i,645; celui des Lamas, 780; celui des Condors, 6i5; celui des Autruches, 660; celui des Tapirs, 689 ; celui des Lions, i,o5o; celui des Singes, i,o36; celui des Palmipèdes, 1,690. Un tramway intérieur occupe une voie de 9,48 1 mètres. Des pavillons particuliers reçoivent le mobilier assez compliqué dont les divers services du Jardin exigent l'emploi pour la boucherie hippopha- gique, la désinfection des cages, le chaulfage, les appareils divers en usage pour alimenter et soigner 1rs animaux malades ou bien portants, faire les analyses chimiques d'urine ou autres excréta, etc. Les animaux sont parfaitement alimentés en temps ordinaire, et avec uue méthode parfaite et afin d'éviter ou l'anémie ou la suralimentation. C'est avec un soin minutieux qu'à cet égard ils sont surveillés par M. Onelli , qui n'a pas craint, en diverses circonstances, de s'éclairer de l'expérience d'un autre savant, M. le D"^ Ricardo Lynch, médecin de l'Hôpital Saint-Louis-de- Gonzague à Buenos- Ayres. Ce dernier a posé en principe, comme le Pro- fesseur Bouchard l'a affirmé chez nous, avec tant de preuves à l'appui, que rrla suralimentation est la cause la plus ordinaire de la mortalité fréquente et de la mortalité prématurée chez l'Homme et chez les Animaux» : il a soutenu cette thèse dans un travail magistral présenté au Congrès scienti- fique international de Buenos-Ayres en 1910, et M. Onelli l'a reproduit in extenso dans la Revue du Jardin zoologique (n° 95, avril 1911). J'ai noté dans ce très intéressant mémoire une observation curieuse for- mulée par M. le Directeur Onelli au sujet de la capacité digestive de l'Au- truche. II paraît bien qu'à cet égard sa réputation est tout à fait usurpée. La Poule et le Pigeon, par exemple, ont, à ce qu'il paraît, un potentiel digestif bien supérieur à celui de l'Autruche. M. le D' Ricardo Lynch, qui n'avance rien au hasard, et qui a procédé, dit-il, à plus de 3o,ooo exa- mens coprologiques , est arrivé à cette conclusion qui mérite d'être retenue, — que l'on s'occupe de la physiologie ou de la pathologie des hommes ou de celles des animaux, — à savoir frqu'à mesure qu'on s'élève sur l'échelle — 157 — zoologique, les représentants des diverses espèces digèrent moins com- plètement, et leurs excréments sont plus riches en restes digérables et utilisables et aussi en bactéries^. Ceci explique le soin minutieux qu'apporte M. Onelli à alimenter ration- nellement ses pensionnaires. Les grands animaux féroces prennent leur repas : en été, le matin de 739 lieures; en hiver, de 1 heure à 2 heures 1/9 <''. Les Éléphants ont cinq rations : 1° à 6 h. 1/9 , i5 kilos de foin sec et Il kilos de pain par animal; 2° à 8 h. 1/9, 10 kilos de foin sec, 3 kilos de pain, de l'eau fraîche pour boire ; 3° à 10 h. 1/9, une brouettée de pâ- ture en vert ; 4° à 1 h. 1/9 , 1 5 kilos de foin sec, h kilos de pain , de l'eau fraîche ; 5° à 5 heures, 10 kilos de foin sec, 3 kilos de pommes de terre. Deux fois par semaine, le lundi et le jeudi, un barbotage où l'on met 5oo grammes de sel. Si le temps le permet , pâturage en plein air. On n'apporte pas moins de sollicitude à rationner d'autres animaux. Girafes, Singes de toutes sortes, auxquels il faut une nourriture variée et réglementée. La Revue du Jardin zoologique rend compte des faits et gestes des pen- sionnaires les plus intéressants sous la rubrique crVie socialeTi, et le rédac- teur, dans une forme humoiistique , essaie d'intéresser le public à une foule de sujets du ressort de l'histoire naturelle , et il arrive à les vulgariser. A un point de vue plus pratique encore , cette Revue fait connaître les entrées et les sorties d'animaux, par voie de décès, d'échange, de vente, de nais- sance, les dépenses en fourrage, eu grains, en pain, en lait, en Poisson, en Chevaux morts, en fruits; selon les nécessités de la saison et la santé des pensionnaires, ces dépenses varient de mois en mois, mais une moyenne est facile à établir, et le chiffre est considérable pour une année. Mais il est possible d'y pourvoir. En regard des dépenses, la Revtie in- dique également les recettes trimestrielles. On peut se permettre quelques dépenses extraordinaires, de luxe ou de haute utilité. Le Jardin zoologique est en régie, et il rappoite à la municipalité, grâce au mouvement de plus en plus important des visiteurs payants. Par exemple : dans le premier trimestre de 1911, il y a eu 307,1 55 visiteurs, soit 6,3 19 de plus que dans le trimestre de 1910. Les moyens de transport ont donné 3,^2 1 piastres m. n. (soit, à 9 fr. 90, environ 7,596 francs). La municipahté a encaissé 33,387 piast. 60 nationales (73,459 fr. 70). Le deuxième trimestre de 1911 acompte 999,398 visiteurs, soit 61,660 (') Ou consomme, par trimestre, environ i5o à 170 Chevaux de boucherie, caballos carneados. Il n'y a pas , dans l'Argentine , d'établissements hippopliagiques. A Buenos-Ayres, les animaux de l'espèce équine ou asine qui sont abandonné* et que la police recueille sont conduits au Jardin zoologique qui les sacrifie pour nourrir les Carnassiers. — 158 — de moins que dans le trimestre correspondant de 1910, mais alors on était en période d'Exposition. La municipalité a encaissé un lofai de 3-2, coi piastres (70,^08 francs). Le troisième trimestre de 1911 a compté 819,873 entrées, soit 19,080 de plus que dans la période correspondante de 1910. Dans le trésor muni- cipal, la recette totale a été de 36,5/i6 piastres, plus de 80,000 francs. Le quatrième trimestre ne s'éloigne pas de la moyenne de ces receltes. En 1912, le chiffre des entrées au rrZooi de Buenos-Ayres a été de 1,293,718 entrées payantes. En outre, 26,733 enfants des écoles et col- lèges; 160,000 entrées de soldats, marins ou enfants ne payant pas. Le ffZoo" a vendu jtlus de 3o,ooo œufs pour l'élevage et plus de 100,000 pour la consommation. On comprend que l'Administration du ffZoo'^ ait voulu donner tout le fr confort moderne n aux animaux qu elle hospitalise, et qu'elle ait pu faire ainsi un établissement de premier ordre non seulement au point de vue de l'hygiène, mais aussi au point de vue de l'étude scientifique comme de la simple curiosité. Ces résultats ont été obtenus dans moins de dix ans, grâce à un personnel technique peu nombreux relativement, mais actif, zélé et intelligemment dirigé, sous le contrôle d'une municipalité qui ne ménage pas les preuves de sa confiance et qui laisse libéralement se produire les initiatives tendant à embellir le Jardin. Le personnel administratif se compose d'un Directeur, d'un Adminis- trateur, d'un Secrétaire, de deux Inspecteurs, d'un Gardien-chef, d'un Aviculteur; les agents et sous-agents sont les préposés au contrôle des entrées, les concierges, les ouvriers ou artisans, les gardiens ordinaires, les préposés aux cages des grands animaux, le jardinier : en tout, 7/4 environ. L'invenlaire détaillé que l'on puldie tous les ans, et qui donne la comptabilité-matière, montre la multiplicité des services auxquels doivent pourvoir ces agents et sous-agents. La Direction du rrZoo" a essayé de se suffire à elle-même pour tout, l'utile et l'agréable, et elle a créé des organes pour n'avoir pas à emprunter à l'industrie privée. Son service de dislri- Imtion d'eau est notamment une merveille d'installation comme machinisme cl goût artislifpie. Sans vouloir rivaliser avec les gi-andes eaux de Versailles ou de la Villa d'Esté, mais aussi sans occasionner une trop forte dépense, — h fr. ho par jour, — le rrZooii anime et arrose ses pelouses. et ses bos- fjuets, procure largement à ses pensionnaires de l'eau pour s'abreuver et se baigner, et il donne h ses petits châteaux d'eau un aspect tout à fait artistique en même temps qu'il se ménage des réservoirs commodes et inépuisables. Pour ce seul travail, le Directeur, qui est un humaniste et un humoriste, qui manie bien la plaisanterie même en latin, promet l'im- mortalité au S. 1*. Q. B. , lire : Senalus Populusque Buonarensis. En attendant, pour la complète satisfaction de ses visiteurs et pour les récom- — 159 — penser d'être venus , par leur présence , augmenter la recette municipale , il fait jouer les eaux de ses bassins, et il donne un concert trois fois par semaine : le dimanche, musique militaire; le jeudi, musicpxe de la Compagnie des tramways qui conduisent au Jardin; le samedi, musique municipale. Outre cette attention, le «Zoor>, à l'exemple de notre Jardin d'acclima- tation, olfre une foule de moyens de transport, un train à pétrole mi- nuscule, un tramway Decauville, Poneys, Chameaux, Lamas avec selles ou petites calèches, un Guignol, des photographes, un bar, une pâtisserie élégante, etc. C'est principalement vers les grandes habitations des animaux que se porte l'affluence des visiteurs. Ainsi qu'il a été dit plus haut, ces habitations sont spacieuses, aérées, commodes pour les animaux qui y sont détenus et pour ceux qui ont la charge de leur garde. Pom- les Félins, pour les Ours, on n'a pas cherché, comme dans quel- ques Jardins zoologiques '*', à leur donner la vaine illusion d'une liberté relative , au moyen de rochers artificiels , d'arbres , etc. Par contre , les cages sont à compartiments faciles à séparer, pour isoler un animal et , s'il y a lieu, lui donner des soins spéciaux : à double face, l'une extérieure , l'autre intérieure, celle-là de plein air, celle-ci disposée sur une galerie très large; elles ont encore un sous-sol où l'animal peut se réfugier en cas de froid ou d'excès de lumière : il existe des cloisons mobiles, faciles à manier à l'aide d'un système ingénieux et simple, et d'une solidité à toute épreuve; l'eau coule en abondance et est d'un renouvellement rapide. Le Directeur ne surveille pas seulement, par lui-même ou par ses Inspec- teurs, le physique de ses pensionnaires: il s'occupe aussi de leur moral, et il va ff s'entretenir n avec eux assez souvent pour être connu d'eux et pouvoir, sans danger, leur présenter, à l'occasion, quelques amis. Ses Elé- phants, ses Hippopotames, ses Singes ont leur nom : il les appelle, et ils s'approchent, ce qui lui permet de les mieux observer dans un état de quiétude et d'inhibition, ffll n'ose trop approfondir du Tigre, de l'Ours, ni des autres puissances «, comme dit La Fontaine, les périlleux états de conscience , mais sa voix certainement n'est pas méconnue et elle a quelque autorité, excepté sur des natures particulièrement cruelles, ingrates ou abruties. Ayant des sujets nombreux et bien faits pour exercer sa patience et aiguiser sa curiosité psychologique , il ne regrette pas ses observations in anima vili, fût-ce avec un Bison, avec une Tortue {Oh! knla cerebracion de ma tortugal), avec un Singe : l'occasion s'offre à lui de découvrir quelque chose dans le cerveau confus de l'animal, ce qu'il appelle les idiosincra- sias individuales , utile contribution à l'étude de la Psychologie zoologiquc encore mal connue. Cî Dans le bel établissement d'Anvers, par exemple. — 160 — Tel qu'il est, avec les ressources qu'il offre au savant, avec les attractions dont jouit le grand public, le Jardin zoologique constitue un des établisse- ments les plus complets qui existent au monde; à coup sûr, il est celui qui, dans le moindre espace de temps, avec un budget d'abord très limité, est arrivé à un ensemble de services des plus satisfaisants, à une installation matérielle des plus enviables. Outre sa Revue, le Directeur a eu l'idée, dans un but de vulgai'isation , de faire éditer un annuaire du frZoo« qu'il distribue gratuitement, et il le peut d'autant mieux, que l'édition n'a rien coûté à l'administration. C'est un éditeur de Buenos-Ayres qui a pris tous les frais à sa charge, au prix de la publicité qu'il peut y faire'''. On en donne aux visiteurs du Jardin , ce qui est une autre compensation à la légère contribution d'entrée (ofr, 22); on en distribue dans les écoles, où les maîtres croient devoir en faire emploi comme sujet de causerie ou d'étude. La première année, en 190/», l'édition fut tirée à 6,000 exemplaires : la seconde et la troisième, à 120,000; enfin, à la quatrième édition, il en a été répandu, jusqu'en 1910, 366, 000 exemplaires. C'est d'une excellente réclame pour le rrZoo^i, et elle ne coûte rien à la caisse municipale. Le Jardin zoologique de La Plata. Il existe également dans la capitale de la province de Buenos-Ayres une ménagerie , avec (juelques remarquables spécimens de grands animaux : Lions, Tigres, Loups, etc., et d'autres seigneurs de moindre importance. Cet établissement , de fondation toute récente , — il remonte à quatre ans , — placé sous la direction de M. Alfred J. Plot, mérite tous les éloges pour l'intelligence avec laquelle on a distiibué les divers services et pourvu à l'hygiène , au confort que prescrivent les meilleuies données de la science moderne. Les animaux jouissent d'une demi-libeité. Il en est un qui s'est classé tout à fait à part : le Singe Max, qui, les jours de gala, fait l'office (1) Le Jardin zoologique d'Anvers a également fait éditer chez Joseph Maës un album-guide qu'il vend 0 fr. aS (précédemment, 0 fr. 5o). Ce petit livre de 16 pages, non compris les feuilles de garde, est d'un format commode, facile à plier; il est imprimé sur beau papier, illustré de jolies vignettes qui éclairent un texte d'une forme simple et sans prétentions scientifiques. Il donne des notices très brèves sur l'histoire, le fonctionnement du Jardin (100 employés de tout ordre, service intérieur ou extérieur). La nourriture des animaux coule de 1 26,000 à 1 35,000 francs. Comme recettes d'entrée : abonnements, 368, 000 francs; aux bureaux, 216,000 francs, près de 600,000 francs dans les. bonnes années. Le commerce de ventes et achats d'animaux donne : 210,000 d'achats; 2o3,ooo de ventes, environ. On vend aussi des Gallinacés, des œufs, des Oiseaux rares (plus de 100,000 paires d'Oiseaux de volière). Cinq concerts ont lieu par semaine. — 161 — (le valet de \ned ou de maître d'hôtel , en frac et chaussures vernies ; et la dignité de l'air répond à la correction du costume ! Le Directeur a , dans un temps relativement très court , pourvu à l'instal- lation de son Jardin zoologique de la manière la plus satisfaisante. Il n'a pas craint de laisser en complète liberté Cygnes, Oies, Singes, Pélicans et d'autios, et il a eu raison de compter sur la mansuétude du public à leur égard. Mais, sur la demande de la Société Sarmienlo, protectrice des ani- maux, il a laissé apposer des plaques avec la formule connue : trAyez pitié des animaux!" Le ffZoon de Buenos-Ayfes avait pris la même précaution sur la requête de cette même Société. III. Musée national d'Histoire naturelle. Je dois préalablement m'acquitter aussi envers le Dù-ecleur de cet éta- blissement, qui m'a accueilli de la façon la plus gracieuse et m'a donné les autorisations nécessaires pour le visiter, en me confiant à M. Agustin J. Pen- dola. Secrétaire ffénéral du Musée; celui-ci, s'excusant de ne pouvoir com- plètement m'en fâire les honneurs , a fait appel aux lumières d'un des Pro- fesseurs, M. d'Abbèné, qui a bien voulu me servir de guide au milieu des collections en voie de classement. Je ne pouvais être en de meilleures mains ; et je ne me suis nidlement repenti d'avoir en quelque sorte forcé la porte d'un Musée toujours sur le point d'être transféré dans un local plus vaste et plus digne des richesses qu'il peut offrir à la curiosité du visiteur. Si le Jardin botanique et le Jardin zoologique sont, l'un et l'autre, de création récente, le Musée d'Histoire naturelle remonte à une date i-elati- vement très ancienne : car, le 27 mai 191 2 , il y a eu juste cent ans que l'Assemblée générale constituante décidait de fonder cet établissement sous le titre de rMuséo publicoi de Buenos-Ayres. Il n'est pas sans intérêt de constater qu'au milieu de leurs luttes de tous genres , malgré la préoccu- pation obsédante d'une indépendance à conquérir, les hommes de ce temps ne perdirent pas de vue la cause des sciences et qu'ils eurent l'ambition de créer un organisme puissant d'instruction populaire. Les circonstances ne permirent malheureusement j)as de donner tout son effet à la décision de la Constituante, et ce fut en 1828, le 3 1 décembre, qu'un décret rappelant la création de 1812 organisa le Musée et lui donna pour Directeur le D' Carta , qui fut en même temps chargé de présider au fonctionnement d'une Ecole de sciences physiques et naturelles, annexe du Musée proprement dit. C'était l'idée même fondamentale de notre Jar- din des Plantes, mais, là-bas, elle ne put être réalisée. Très peu de temps après, l'Ecole fut séparée du Musée, et ce dernier, avec M, Ferrari pour Directeur, s'efforça non pas de progresser, mais seidement de ne pas mourir. Les événements politiques se succédaient avec une telle rapidité, avec si peu de garanties de paix et de sécurité, que le Musée périclita, fut oublié, — 162 — abandonné, s'enrichissant de dons très rares et perdant bien davantage par le dépérissement, faute d'entretien, de ses collections scientifiques. La chute de Rosas rendit un peu de vie, en même temps que de la liberté, à l'administration de l'établissement. Pour rencoui'agcr, le soutenii-, il se créa une Association des Amis de l'Histoire naturelle de La Plata , — telle notre Société des Amis du Muséum de France, — chargée de réveiller ia sollicitude des pouvoirs établis et la sympathie du public, de provoquer les dons particidiers , de recueillir des objets de collections précieux ])our l'enseignement, de compléter soh matériel, de remplacer les spécimens détériorés ou disparus : en un mot, de mettre cet établissement, jusqu'à cette date presque abandonné , à la hauteur des destinées qu'avait entrevues son glorieux fondateur Bernardino Rivadavia. L'Association fut pai'faitement secondée dans ses vues par quelques collaborateurs d'un zèle à toute épreuve, Manuel R. Trelles, Augustin Bravard, et enfin et surtout, par un naturaliste allemand, réputé par ses études persévérantes sur la faune et la flore argentines , le Professeur Conrad Bui'meister. A paitir de sa nomi- nation en 1862, le nouveau Directeur fut vraiment l'âme de la résurrec- tion, du développement scientifique, de la prospérité matérielle du Musée national. Administrateur prudent, il lira parti des ressources mises à sa dis- position pour réunir, dans des sections spéciales , les médaUles , les échan- tillons, les animaux. Ecrivain érudit et disert, il vulgarisa dans une foule de revues les découvertes qu'il avait faites au cours de ses nombreuses pérégrinations dans le Sud-Amérique : il travailla à la gloire de son Musée , en créant un recueil spécial, les Annales du Musée, dans lequel, au jour le joui", pendant des années , il consigna le résultat des études faites çà et là , et il les communiqua , sinon au grand public encore incomplètement attiré , du moins au monde savant. Ses successeurs, G.Berg, Zoologiste et surtout Entomologiste distingué, et Anieghino , l'éminent Paléontologiste connu dans le monde entier, conti- nuèrent sa tâche , mais avec des fortunes diverses. Le Musée National en était venu à souffrir de la richesse de ses collec- tions, et il ne savait plus où les loger. Le moment arriva où l'établisse- ment, de public tpi'il était, devint pour ainsi dire secret, parce qu'il n'osait plus s'oiïrir à la curiosité des visiteurs, avec l'encombrement inouï de ses vitiines , de ses couloirs , de ses salles d'exposition. Il piit le parti héroïque de fermer ses portes, faute de pouvoir les ouvrir assez largement. On essaya de quelques réformes , on réalisa quelques progrès , et plus tard l'on rouvrit le Musée dans le dernier trimestre de 1896 ; mais, de nouveau, l'encombrement se produisit, avec des collections toujours plus abondantes et un local qui ne pouvait s'agrandir et qui, d'ailleurs, dès l'origine, n'avait jamais été approprié à une telle destination. Aujourd'hui , le Musée est de nouveau inaccessible au public. J'ai pu m'assurer ainsi que beaucoup de spécimens curieux étaient tou- — 163 — jours dans des caisses, que les vitrines étaient encombrées, que les objets débordaient jusque dans les couloirs, que la bibliothèque était plus qu'à l'étroit; enfin qu'il n'y avait pas seulement beaucoup de mal à classer, dans chaque série, les documents géologiques, paléontologiques, zoologiques, botaniques, ethnologiques, minéralogiques, mais encore qu'il y avait même quelques difficultés matérielles à circuler entre les séries d'objets toujours en souffrance dans les salles , galeries et coulisses. Cet état de choses est regrettable pour le bon renom du Musée, pour le public, pour les savants. Disons qu'il provient de l'extrême pléthore de ces richesses, mais il est certain que sous la direction de M. Angel Gal- lardo, qui est non seulement un savant de haut mérite, mais encore un esprit très ouvert et, de plus, un homme très apprécié et très estimé dans son pays comme eu France, le Musée subira de profonds changements qui permettront de mettre en évidence les trésors qu'il renferme dans toutes les branches de l'Histoire naturelle. On peut d'ailleurs s'attendre à une transformation prochaine. Les pou- voirs publics, fédéraux et municipaux, ont trop de patriotisme et de lumière pour ne pas donner satisfaction aux desiderata de la Direction du Musée National en lui procurant des bâtiments dignes de recevoir ses collections. S'il ne faut trouver que douze ou quinze cent mille francs, on les aura assez vite , cai-, à Bueuos-Ayres, on aime à faire grand et beau, ma- gnifique même, et on ne marchande rien ni à la Science, ni aux Beaux-Arts. Sans en avoir vu le détail, et pour cause, je puis donner un aperçu rapide des objets dont dispose actuellement le Musée National. Dans la section zoologique: Mammifères, 600; Reptiles, i,/ioo; Pois- sons. 1,000; Mollusques, 4,5oo; Insectes, plus de ioo,oco; Arachnides et Myriapodes, 1,200; Crustacés, 800; animaux inférieurs, 5oo; squelettes et crânes, 5oo; œufs d'animaux, 1,900; nids d'Oiseaux, 200; Dans la section paléontologique : squelettes, crânes, carapaces, 120; environ 4, 000 exemplaires d'Invertébrés; Dans la section ethnologique, i,5oo échantillons du Sud- Américpie ; Dans la section botanique, environ 2 ,3oo spécimens dont les trois quarts viennent de l'Argentine; Dans la section géologique et minéialogique , près de 5oo espèces; Ajouter à cela un nombre considérable de spécimens de fossiles de l'Argentine et du Paraguay, de minéraux, d'animaux aux organismes inférieurs. La bibliothèque se compose de plus de 11,000 ouvrages ayant trait pour la plupart à l'Histoire naturelle. Dans les collections, j'ai remarqué surtout la remarquable série des Oiseaux du Sud- Amérique et une pièce très rare, le Machocrodis Neo^alus, Tigre anlédihivien de proportions imposantes et d'une parfaite reconsti- tution. — 166 — La rapide énumération qui précède montre à quel point il est urgent, et il serait honorable pour la grande capitale fédérale , de procurer à ses col- lections d'Histoire naturelle une installation matérielle et une organisation scientifique dignes d'elles. Musée de La Plata. Il est vrai que le grand Musée vraiment national de Paléontologie, d'Anthropologie et d'Ethnographie argentines se trouve parfaitement installé dans la capitale de la province La Plata , et qu'il offre à la curiosité des savants comme à celle des simples visiteurs un remarquable ensemble, méthodiquement classé et mis en valeur, d'antiquités remontant à la for- mation pampéenne, de grands Mammifères de la période tertiaire (au nombre de plus de loo), de Baleines fossiles, d'énormes Tortues, d'Oi- seaux , Reptiles , Poissons des périodes les plus anciennes , un millier de crânes, plus de 80 squelettes, la plupart des habitants de l'Amérique du Sud depuis le plus ancien jusqu'à l'indigène contemporain. On ne saurait en parler que pour mémoire, tant ces collections sont nombreuses, riches et intéressantes par leur rareté. La tt Villa DoLOREsr>, Jardi\ zoologique de Montevideo , PAR M. Paul Serre, Consul de France, Associé du Muséum. La ville de Montevideo (33o,ooo habitants), située en bordure du Rio de la Plata, à dix heures de paquebot de Buenos-Ayres , la grande métro- pole argentine, est visitée toute l'année par de nombreux touristes. Aux yeux de ces visiteurs qui ne jugent des maisons que parleur façade et qui ignorent les particulaiités désagréables du climat, la capitale de l'Uruguay semble une belle et bonne ville de province française, construite dans un endroit salubre et, quoique un peu triste, fort agréable à habiter. Les gens y sont graves et de mise recherchée. Comme dans tous les pays de sang espagnol, moult marchands de billets de loterie y entretien- nent la passion du jeu, laquelle profite d'ailleurs aux œuvres de charité, cependant que de nombreux garçonnets, faits à la diable, offrent en tout temps et à tout venant des adiariosn de 2 et 4 sous. Le touriste remarquera très vile la coutume répandue dans le pays de se grouper sur le seuil des portes pour converser et admirer un peu ellVonté- ment les passantes. El quand les maîtres rendent le seuil des demeures à la circulation, ce sont les servantes qui s'y installent à leur tour, parfois en compagnie d'amis fidèles au rendez-vous quotidien. — 165 — Le touriste pestera contre la cherté des courses eu voiture , laquelle im- pose à tous l'usage des tramways , et contre l'habitude prise par le sexe fort de rester couvert dans certains endroits où génëralement on se découvre; il s'étonnera des coups desifllets répétés qui permettent aux agents de ville, oxydés i)our la plupart et moins corpulents qu'à New-York , coiffés d'un casque et portant des guêtres blanches en hiver, de se renseigner mutuel- lement de jour et de nuit; il félicitera ses hôtes d'avoir installé sur la voie publique des corbeilles à papier aériennes; enGn, sur le conseil du portier de son hôtel, il prendra le tramway n° 38 pour se rendre, en une vingtaine de minutes, à la rr Villa Dolores^. La propriété en question, qui couvre une superficie de i5 hectares en- viron, appartient à un millionnaire uruguayen, M. Alejo Rossell Riiis, lequel s'emploie depuis pas moins de seize années à en faire un établis- sement zoologique modèle; il y a là un exemple d'initiative unique au monde, il faut franchir l'Atlantique et passer l'Equateur pour rencontrer un particulier qui, à lui seul, a créé et a continué à entretenir un grand Jardin zoologique; alors que, dans tous les pays, les rrjardins des animaux» appartiennent à l'État ou à de puissantes sociétés. Un simple citoyen s'est plu à doter la capitale de son pays d'un lieu de promenade favori. Avec un personnel d'une centaine d'hommes : gardiens, ouvriers de tous corps de métier, vétérinaire, etc., M. Rossell Riiis ne dépense pas moins de 3o,ooo francs par mois à la rr Villa Doloresn , ainsi nommée du nom de sa femme. Pour entrer dans cet établissement, le jeudi ou le dimanche dans l'après- midi , on paye la somme de i franc , mais la totalité des recettes est acquise aux sociétés locales de charité. On voit là de magnifiques animaux pleins de santé : Ours blancs et à miel , Lions et Lionceaux , Jaguars , Léopards , Hyènes , Lions marins s' ébat- tant dans un grand lac et dont le patriarche a perdu la vue, dans l'eau douce; Pumas, Autruches, Singes de toutes laideurs. Oiseaux, Serpents, Volailles de race , etc. , installés dans des cages-maisonnettes fort jolies et tenues en parfait état de propreté. On remarque spécialement un superbe Fourmilier et deux rTucanosn au bec monstrueux et bizarrement peinturluré , ainsi qu'une Poule phénomène qui se lient droite sur ses pattes et marche comme un homme. Afin d'intéresser les enfants, un théâtre de jouets mécaniques venus de Paris, avec piano électrique, donne une représentation vers 3 heures. A h heures , un jeune Eléphant travaille fort intelligemment , à grand renfort de friandises, dans un coin du jardin, et les gardiens ont alors l'attention de circuler de groupe en groupe pour en faire part aux visiteurs. M. Rossell Rius compte faire donation, sous peu, de sa propriété à la ville de Montevideo , ce qui est d'un sage , mais il continuera à en assurer l'entretien jusqu'au jour éloigné de son décès. 11 est d'ores et déjà entendu — 166 — que ce cadeau royal ne constituera jamais une charge pour la municipalité montévidéenne , car le donateur laissera par testament un capital plus que suffisant pour permettre de maintenir rétablissement en parfait état. Voilà qui sera d'un excellent exemple pour les savants amateurs qui seraient tentés de léguer de riches collections aux musées dont les crédits sont déjà insuffisants, et qui oublieraient d'y joindre la somme indispensable pour les installer et pour en prendre soin ^'). Le Jardin zoologique de Momevideo '-\ PAR M. Albert Coltald '^'. Le Jardin zoologique de Montevideo est installé dans une propriété par- ticulière, la Villa Dolorès, et la ville n'a rien à voir ni à sa direction scien- tifique, ni à son administration. Sa superficie est de quinze hectares environ. Il longe l'avenue Rivera sur une longueur de 2 5o mètres. On accède à la villa par une allée tracée entre deux grilles de fer qui s'appuient, de loin en loin, sur des piliers en maçonnerie surmontés chacun de deux bustes affrontés. Minerve et Diane, ('' M. Rossoil lîiiis, qui est privé de progéniture, emploie également ses énormes revenus à la construclion d'habilalions à bon marché pour les ouvriers et petits employés, — jolis appartements de cinq pièces avec eau courante et électricité pour 100 francs par mois, ce qui est donné, ici; — à la construction d'écoles professionnelles pour jeunes filles; à soutenir la lutte engagée contre la tubercu- lose qui sévit en Uruguay avec la même intensité qu'à Cuba, et probablement pour les mêmes raisons; à la colonisation d'immenses territoires, — provenant de l'héritage de sa femme, née Pereyra, — et qu'il vient de relier à une ligne ferrée grâce à un train Renard acheté en France, lequel train va rouler sur une route construite à ses frais. <-' Nous croyons devoir joindre à la note de M. Paul Serre celle de M. Albert Coulaud, qui la complète en donnant certaines précisions et qui d'ailleurs ne manque pas d'humour. ('' Les circonstances ne m'ont pas permis de visiter le Jardin zoologique de la capitale de la République orientale de l'Uruguay. Je puis néanmoins en parlei- par ouï-dire, d'après l'alerte procès-verbal de sa visite qu'en a dressé un rédac- teur de la Revue du Jardin zoologique de Buenos-Ayres. J'ai lu son article avec im vif intérêt, et, sans le traduire servilement, j'en donnerai une rapide mais exacte analyse. Je ne crois pas beaucoup me tromper en affirmant que M. Juan de Afuera, son auteur, pour la finesse des aperçus, la justesse des observations aussi bien que pour l'allnre générale du texte, a subi la suggestion de M. Clémente Onelli, Directeur du Jardin zoologique de Buenos-Ayres. Ma supposition n'a rien d'offensant ni pour l'un, ni pour l'autre. (A. Coltacd.) — 167 — Eole et Mars, Saturne et Orphée, Gybèle et Hélène, Thalie et Neptune, Hercule et Uranie. Ces rapprochements inattendus de dieux et de héros n'a pas, sans doute, une signification symbolique. Le parc est découpé en allées droites se croisant à angles droits. Dès l'entrée à droite, on voit la cage des Singes cynocéphales : ils ne paraissent pas trop se plaire dans leur logis, ou bien leur santé laisse à désirer. Tout à côté se trouvent les cages des Singes macaques : elles ne sont pas d'un gabarit ordinaire, et elles rappellent par leur forme des ca- nons énormes, des dames-jeannes colossales, des trompes monstrueuses, des barils, etc., dénotant ainsi une conception originale et peu en rapport avec la destination de ces habitacles. Non moins curieux est le cimetière des animaux où reposent cries restes mortels r, des plus considérables parmi les pensionnaires de l'établissement. Des inscriptions commémorent le souvenir des plus intéressantes bêtes. Non loin , sur une pierre , en sentinelle , un Crocodile extérioiùse sans douie la douleur qu'a causée la perte des chères bêtes : il est censé verser des larmes sur leur sort. Plus loin, une jolie collection d'oiseaux d'Amérique et d'Asie réjouit les yeux par des couleurs changeantes et rares. Leurs cages sont spacieuses ; il y a de l'air, de la verdure, de l'eau, ce qui leur donne l'illusion de la liberté. Les Rapaces figurent en nombre imposant : Condors, Vautours, Aigles h tête blanche, Aigles indigènes. Faucons, Gavilans, Éperviers, etc. On remarque avec intérêt un jeune Éléphant (trois ans à peine) origi- naire de l'hidc, que l'on a dressé à certains exercices et qui travaille en public; deux paires de Lions d'une belle taille, des Jaguars, Pumas, Onces. Les Lions ne se sont pas refusés aux joies de la famille : il y a huit petits dans les cages. On voit aussi deux superbes Ours polaires, un Bison, des Cerfs, des Zèbres, des Dromadaires, des Béliers de Barbarie. Le goût dominant, la sympathie particulière des Directeurs et du pro- priétaire de la Villa Dolorès , se sont allirmés avec sollicitude par le grou- pement très complet de Chiens domestiques. Dans le quartier qui leur est affecté sont représentées toutes les races, toutes les variétés, les petits Chiens mignons, les Chiens chinois, les Car- lins, les Terriers, Pointers, les Braques, Lévriers, Danois, Terre-Neuve, Saint-Bernard. Ce coni du Jardin zoologique n'est pas à recommander aux visiteurs qui ont l'odorat sensible. Le séjour prolongé de viandes en fermentation est une cause de diffusion d'odeurs répugnantes. Les Chiens n'en paraissent pas incommodés. Le public est libre de préférer les produits de Lubin, A tk in son et Guerlain, xj otros. Il vaut mieux ne pas insister sur le caractère ultra-fantaisiste de la décoration architectonique de certaines parties. Le goût en est douteux, si — 168 — l'on peut dire. M. de Afuera estime que les auteurs de cette conception bizarre, lamentablement originale, seraient dignes de passer devant un tribunal de police correctionnelle, pour cette atteinte au sens commun. La Villa Dolorès étant un élablissement d'ordre privé , le public n'y est admis que moyennant un droit d'entrée dont l'émolument est destiné à des œuvres de bienfaisances'''; en payant o,'!o et 0,10 or uruguayen, par personne, adulte ou enfant, en y ajoutant le prix du tramway, cela con- stitue une dépense peu en rapport avec les ressources des petits ménages (eu monnaie de France, elle équivaudrait à G francs). Somme toute, malgré diverses critiques de détail, en tenant compte de l'importance de ses collections, le Jardin zoologique de la Villa Dolorès occupe un très bon rang pai-mi les établissements similaires de l'Amérique du Sud. . (li S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association, 120, boulevard Saint-Germain. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNEE 1913. — r Ix. -=5*c;- LIRRAK/ NEW YOJ. Fig. 1 . — Campylonotus vagans Bâte : système appendiculaire , du 3° au 8" soniites thoraciques (les l^ranchies sont représentées d'une façon schématique, les feuil- lets branchiaux n'étant indiqués qu'à celles du 3° somite thoracique). Ma;, portion basiiairedu maxillipède III; I, II, III, IV, V, portions basilaires des péréiopodes; c, coxopodite, b, basipodite , i, ischiopodite du péréiopode III; P, pleurobranchie. A, arthrobranchie , Ep, épipodite (masligobranchie) du 5" somite thoracique; ma, membrane articulaire, reliant le coxopodite aux parois du corp'^ (dessinée seulement au maxillipède III). eu existe également une paire sur le sternite correspondant aux premiers péréiopodes. Des formations analogues s'observent chez les Acanthcphijra ; Goutière les considère comme des lobes pleuropodiaux , appartenant au véri- table article basilaïre du membre (pleuropodite), fusionné avec la paroi du corps. Chez les femelles, les trois paires postéiieures de ces lobes pleuro- podiaux perdent graduellement l'aspect spiniforme des deux paires anté- rieures, et n'apparaissent plus que comme de larges lames peu élevées, dirigées obliquement d'avant en arrière et de dedans en dehors. Ajoutons i3. — 188 — que Bâte a dessiné ie ventral aspect of pereion d'une femelle de C. semi- striatus, où ces cinq paires d'excroissances slernales sont 1res exactement représentées (Sp. Bâte, /. c., pi. CXXVIIl, fig. 2 V Bien ne peut donc légitimer le maintien du genre Anchistiella qui doit disparaître définitivement de la nomenclature zoologique. J'ai montré, dans une note antérieure (/. c., 1910), que de nombreux caractères primitifs se rencontrent dans Campijlonolus , qui décèlent une étroite parenté avec les Hoplophoridœ. Indiquons seulement les principaux de ces caractères : llagellum externe des antennules simple, mandibule non nettement divisée en une portion sécante et une portion masticatrice bien individualisées, maxille possédant une lacinie coxopodiale bilobée (E. SoU., /. c, fig. 1 a), endopodite des maxillipèdes I triarticulé ''\ endo- podite des maxillipèdes II ayant conservé la division primitive en cinq articles (/. c, fig. 9 a '^'), traces de segmentation à la base des exopodites des maxillipèdes II et III, système brancbial complexe, lobes pleuropodiaux , présence de cincinnuli chez le mâle sur l'endopodite des pléopodes I (fig. 2), etc. Toutefois, je faisais bien ressortir que ces Campijlonotus étaient, à la vérité, des Hoplophoridœ bien aberrants. Sans tenir compte de la forme générale du corps, des pinces, des pattes ambulatoires, un certain nombre de différences essentielles les séparent en effet des vrais Hoplophoridœ : a. C'est, avant tout, l'absence complète d'exopodites sur les pattes. b. Le système brancbial tend à se simplifier : arthrobranchies , podo- branchies épipodiales, sétobrancbies, sont manifestement en régression si on les compare à celles des Acanthephyra , Systellaspis , etc. c. Le lobe postérieur du scapbognatbite , au lieu d'être large et arrondi, est allongé et étroit, et porte à son extrémité de grosses soies, qui s'éten- dent en arrière dans toute la longueur de la chambre branchiale (E. Soll. , /. c, fig. 1 a). d. L'exopodite des maxillipèdes I, constitué chez les Hoplophoridœ par une simple lame foliacée, est nettement différencié, chez Campijlonotus , en une portion basilaire foliacée et une portion distale en forme de long Jlagelluin (/. c, fig. 1 b). e. L'ai'ticle distai de l'endopodite des maxillipèdes II, large dans les Hoplophoridœ (/. c, fig. 2 6), revêt chez Campylonotus l'aspect d'un étroit ('' C'est par erreur que j'ai dessiné un endopodite biarticulé cliez C. Seneuili (E. Soli., /. c, fig. 1 è); il est triarticulé dans les trois espèces que j'ai pu exa- miner (C. vagans, semistriatus et Seneuili), comme dans la majorité des Hoplo- jyhoridœ : Acanthephyra, Systellaspis , Ephyrina, etc. <^5 La podobrancliie , portée par i'épipodite, n'est pas dessinée dans cette figure. — 189 — ruban , appliqué suivant toute sa longueur sur l'article préce'dent {Le, fig. 2 a). f. Les pléopodes de la première paire offrent une disposition tout h fait spéciale. On sait que chez les Caridea, en règle générale, l'endopodite est notablement plus court que l'exopodite; c'est l'inverse qui a lieu chez Campijlonotus : dans les deux sexes, l'exopodite est très réduit, alors que l'endopodite forme une large plaque de dimensions beaucoup plus consi- dérables (f]g. 2). Chez les mâles âgés, cette plaque, fortement chitinisée, repliée en gouttière, n'est pas sans analogies avec le pétas ma de certains Pénéides. g. Dans la plupart des femelles , les pléopodes de la deuxième paire portent, à côté de ïap- pendix interna ordinaire , un petit prolongement cylindrique, occupant exactement la même si- tuation que Yappendix mascuUna du mâle, dont il est sans doute l'homologue. Cet organe est d'ailleurs plus ou moins développé suivant les individus (sans que ces différences soient en rapport avec la taille); toujours plus court que Yappendix interna, il peut se réduire à un bour- geon minuscule, ou même faire complètement défaut. C'est là une particularité (déjà observée par Bâte) qui, à ma connaissance, n'a été si- gnalée dans aucun autre groupe de Caridea. JSja Fig. 9. - — • Campylonotus semistriatus Bâte. Pléopode I (cf). En, endopodite; Ex, exopodite. Tous ces faits nous conduisent à considérer les Campylonotus comme constituant un rameau spécial , issu de formes très analogues aux Hoplo- phoridœ actuels, mais suffisamment distant de ces derniers pour justifier la création d'une fa- mille des Cainpylonotidœ. Les Campylonotidœ viennent se ranger dans la sous -tribu des Hoplophoroida , établie en 1907 par Borradaile'''; les quatre familles qui la composent peuvent être brièvement caractérisées de la façon suivante : L Hoplophoroida marins. Doigts des pinces non terminés par un fort pinceau de poils : A. Exopodite des maxillipèdes I foliacé, sans portion distale flagelli- forme. Exopodites sur tous les péréiopodes. 1. HOPLOPHORIDAE. (') BoRRADAiLE (L.-A.), On Ihe ciassification of the Decapod Grustaceans {Ann. Mag. Nat. llist., 7, vol. XIX, 1907). — 190 — B. Exopodile des maxillipèdes I comprenant une portion basale foliacée et une portion distale flagelliforme : a. Exopodites sur les quatre premières paires de péréiopodes. 2. NEMATOCARCINIDiE. h. Pas d'exopodites sur les péréiopodes, 3. CAMPYLONOTIDiE. IL Hoplophoroida d'eau douce. Doigts des pinces terminés par un fort pinceau de poils (sauf dans Xiphoccms). k. ATYID^. Notes sur les Coléoptères Térédiles, PAR M. P. Lesne. 11. Les DoLICIIOBOSTRYCHnS et PARABOSTRYCnVS INDO-MALAIS. Les Bostrychides des types Dolichobostrijchus et Paralostrychns f'^ sont étroitement apparentés et affectent en commun un faciès absolument parti- culier résidtant de la forme très allongée et très régulièrement parallèle de leur corps , de la ponctuation très forte et régulièrement sériée des élytres et de la présence d'un espace médian poli sur le pronotum. Ils ne diffèi-ent essentiellement entre eux que par la conformation du pronotum et par la disposition des dents de la râpe pronotale **'. Jusqu'ici la présence de représentants du type DoUcJwbostrijchus n'avait pas été signalée en dehors des contrées du versant atlantique sud-amé- ricain, et l'on ne connaissait qu'une seule espèce de Parabostnjchus , le P. elongatus Lesne, originaire du Tonkin. La note actuelle a pour objet de faire connaître un DoUchobostrychus récemment découvert au Yunnan et une seconde espèce de Parabostrijchus appartenant à la faune indienne. Les résultats de ce petit travail sont donnés ici sous la forme dichotomique. 1-2. Pronotum tronqué ou sinué et nullement lobé au bord antérieur, les dents les plus fortes de la râpe pronotale étant situées latéralement. Front formant un boiu'relet transverse très accusé , également convexe en avant et en arrière. Sous-genre DolichobostryeSins *''. (') Cf. P. Lesne, Revision des Coléoptères de la famille des Bostrychides, 3' Mémoire, in Ann. Soc. ent. Fr. (1898), p. 582-583 et Sgo. (^^ Le calcar des tibias antérieurs offre fa même conformation chez les Doli- chobostrijchus et chez les Parabostrychus. Les caractères de cet organe chez l'individu type du P. elongatus Lesne sont accidentels, comme j'ai pu le constater sur les autres spécimens de la même espèce que j'ai pu étudier récemment. ('' Les Dolichobostrychus forment une subdivision du genre Neoterius. 191 Corps entièrement brun ou brun foncé , avec la massue des antennes rousse. Espèce très voisine du D. angusUis Steinh. Front simplement ponctué dans toute sa largeur. Prothorax graduellement rétréci en arrière, ses angles postérieurs complètement effacés. Aire postérieure du pronotum sans siUon médian. Déclivité apicale des élytres hérissée de longues soies rousses, sans tubercule marginal distinct, la suture for- mant une carène élevée, mais beaucoup moins saillante que chez le D. angustus Steinh. ; carène marginale du bord inféro-iatéral de la dé- çW'~ ^ "^ '^ '^ "* 'i Fig. 1 . — DoUchobostrychus yunnanus Lesne. Tête et prothorax vus de profil et prothorax vu de dessus. clivité épaissie à son bout externe et amincie vers l'angle suturai. Décli- vité apicale ponctuée et granuleuse , même le long de la saillie suturalo (9), ou presque lisse sur le disque (?C?). Long. 8,5-i i millim '''. Yunnan (Muséum national d'Histoire naturelle; collection L. Bedel). — 2 individus. D. yunnanus nov. sp, 2-1. Pronotum prolongé au-dessus du vertex, au milieu de son bord antérieur, en un lobe défléchi plus ou moins long. Dents médianes de la rangée marginale de la râpe pronotale plus développées que les latérales. Front faiblement convexe. Genre Parabostrychus. 3-4. Lobe suscéphalique du pronotum arrondi. Pronotum plus court, corps plus large que chez l'espèce suivante. — 9 Déclivité apicale offrant outre les points enfoncés , une granulation double assez dense. ('' Les deux individus étudiés ici ont été tous deux recueillis au Yunnan en 1909. Le plus grand est une femelle, comme j'ai pu le vérifier. Le plus petit, qui est l'exemplaire du Muséum, parait être un màio. Il offre un singulier caractère, que je signale ici, parce qu'il se reproduit très symétriquement sur chaque élytre et qu'il pourrait être sexuel. L'angle pleuro-apical de l'élylre, compris entre la carène latérale de la déclivité et le bord externe de l'élytre, est occupé par une plaque tumescente allongée et brillante, marquée de fins points varioleux. Cette particularité n'existe pas chez l'individu de la collection Bedel. — 192 — Aire polie du pronotum réduite. — d Déclivité apicale marquée de points enfoncés et de gros grains espacés, sans granules plus petits interposés. — Long. 8-10 miliim. Indo-Chine nord-orientale : Tonkin central (D' Langue, 1 886 , Muséum national d'Histoire naturelle); Luc Nam, plaine de Tam Ra, avril 1908 (L. Biaise m coll. L. Bedel); Than ^loï, sud-ouest de Lang-Son, mars 1906 (Commandant Fouquet). Annam, Quang-Tri (P. de Pirey in coll. Oberthiir). — h ind. d 9 P. elongatus Lesne. /i-3. Lobe suscéphalique du pronotum anguleux, très proéminent. Pronotum plus allongé , corps plus étroit que chez le P. elongalus. — 9 Déclivité apicale des élytres offrant une granulation double peu p ^ ^ V' . - , • , • Fig. 'i — Parabostrychus acuticollis Lesne. Tête et prothorax vus de profil et prothorax vu de dessus. dense. Aire polie du pronotum séparée du bord postérieur du pronotum par un espace granuleux aussi long qu'elle. — Long. 9,6-10 miliim. Inde méridionale (P. Tabourel m coll. Oberthiir), Teraï du Népal, Singpal Garhi, en avril 1907 (Musée de Calcutta). — 2 9. P. acuticollis nov. sp. Chez la plupart des Dolichoboslnjchus et chez les Parabostrychus , la sculpture élytrale affecte les mêmes caractères. Les élytres sont creusés, sur leur épaisseur presque entière, de larges cavités infundibuliformes à fond plat dont l'orifice est bordé de grains en saillie surplombant leurs parois. Ces grains , au nombre de 3 ou 4 par infundibulum , offrent chacun , soit au milieu de leur face dorsale, soit latéralement, près de lem-base, un pore piligère donnant naissance à une soie rousse assez longue , couchée sur le tégimient. Les infundibula élytraux sont disposés régulièrement en séries longitudinales, et séparés par des intervalles lisses et brillants, un peu convexes , beaucoup moins larges qu'eux. Cinq de ces séries existent — 193 — entre la suture et le calus hume'ral. Les séries posthumérales et extra- liumérales n'affectent pas la même régularité que les séries dorsales. Les espèces précédentes sont intéressantes à divers titres. Le Dolicho- boslrychus yunnanus est le seul représentant dans la région indo-malaise du groupe très tranché auquel il appartient. Tous ses congénères habitent l'Amérique du Sud; mais il est tellement voisin de l'un d'eux {D. angusiiis Steinh.) qu'il serait très aisé de le confondre avec lui. Ces deux formes paraissent être contemporaines d'époques géologiques où aucune barrière maritime ne séparait l'Amérique du Sud de l'Australasie. Quant aux Parabostrijchus , ce sont des formes terminales qui réalisent parmi les Bostrtjchini un type analogue à celui que fournissent les Prostephanus parmi les Dinoderini. Chasses de M. E.-R. Wagner, corbespondant du Muséum , DANS LES provinces DU NoRD DE LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE. CÉrAMBYCIDES NOUVEAU! OU PEU CONNUS, PAR M. E. GOUNELLE. Les Cérambycides de la République Argentine étaient, jusque vers le mi- lieu du siècle dernier, assez mal connus , et les descriptions peu nombreuses dont ils avaient été l'objet se ti'ouvaient disséminées dans les ouvrages ento- mologiques de l'époque. Le premier travail d'ensemble sur ces Insectes est dû à H. Burmeister qui a publié une liste de 81 espèces en partie non signalées avant lui [Stett. Eut. Zeit., i865, p. lôy), liste qu'il a enrichie postérieurement de i5 unités nouvelles (iSie«. Ent. Zeit., 1879, p. 196). Vingt ans plus tard, Carlos Berg, après avoir rectifié diverses erreurs com- mises par Burmeister, décrivait à son tour 1 2 espèces inédiles de Céram- bycides [Anales de la Universtdad de Buenos-Aires , 1899, p. io5). Enfin, au cours de ces dernières années, M. Carlos Bruch, le très zélé chef de la section zoologique du Musée de La Plata, poursuivait l'œuvre de ses de- vanciers en faisant connaître 9 1 formes nouvelles de Longicornes argen- tins [Revista del Museo de La Plata, 1908, p. 198, et 191 1, p. lôA), et son catalogue général paru en 1912 dans la même revue en renferme 870 (espèces. La liste est cependant loin d'être close; M. Wagner, qui, au cours de ses recherches si fructueuses, n'a négligé aucune des branches de l'Histoire naturelle, a recueilli de son côté, principalement dans la province de Santiago del Estero , une gi-ande quantité de Cérambycides parmi lesquels il s'en trouve un certain nombre qui sont ou entièrement nouveaux , ou rares et peu connus. Nous allons décrire les premiers; nous citerons les — \dh — autres en accorapagaaut dans certains cas la citation de remarques explica- tives ou rectificatives *'\ Priosiiuîe. MiGDOLOS TETROPioiDEs Fairm. Fairm., 1898, Ann. Soc. ent. Beîg., p. 611. — Lam., 1902, Ann. Soc. eut. Bfilg., p. 209. Anoploderma tetropioide Fairm., loc. cit. Ghaco de Santiago del Estero, bords du Rio Salado, environs d'Icano. — 5 ex. (S. Collect. Muséum de Paris et Gounelle. MiGDOLCs QUADRicoLLis Bates. Bâtes, 1875, Ent. Month. Mag., XII, p. h']. — Lam., 1902, Ann. Soc. ent. Belg., p. ao3. Anoploderma quadricolle Bates, loc. cit. — Fairm, 1898, Ann. Soc. ent. Belg., p. 611. Chaco de Santiago del Estero, bords du Rio Salado, environs d'Icaiïo. — 1 ex. c?. Collect. Musëum de Paris. Cet individu n'a que 1 1 millim. 5 de longueur, alors que la taille indi- quée par les auteurs ci-dessus mentionnés pour les spécimens qu'ils ont exa- minés oscille entre 16 et 18 millimètres. Sypilus d'Orbignyi Guer. Guer. , 18/10, i?eîj. zoo/., p. 277. — Blanch., i8i3, Voy.'d'Orb.,^. 266, t. 10, f. 1. — Westw. , i863, Journ. of Ent., p. 121, t. 7, f. a, a-c. — Lacord. , Gen., Atl., t. 81, f. U. — Lam., 1902, Ann. Soc. ent. Belg., p. 207. Sypilus VenturjE Dorhn, 1882, Stett, Zeit., p. i65; i883, p. hs8. Var. ferrugineus nov. var. — Corpore loto rufo-ferrugineo pronotoque haud scabroso, sparsim autem leviter punctato a typo discedit. Chaco de Santiago, bords du Rio Salado. — 6 ex. çS. Collect. Gounelle. Mysteria cylindripennis Thoms. Thoms. , 1860, Essai classif. Longic, p. 979. — Lam., 1902. Ann. Soc. ent. Belg., p. 9 11. Prionidium molle Burm., i865, Stett. ent. Zeit., p. 160. ^'') Nous ne décrivons ici que les Priuninee et les Ceramhycinm ; les Lamiinm seront l'objet d'un travail ultérieur. — 19b — MysTERiA ScHRODERi Lam. , 1903, Aun. Soc. ent. Belg., p. 211; 1919, Ann. Soc. ent. Belg., p. 119. Pi-ovince de Santiago dei Estero, Salavina. — 7 ex. d. Collect. Muséum de Paris et Gounelle. Pathocerus Wagneri Waterh. Waterh., 1901, Ann. Nat. hist., p. SaS. — Goun. , 1908, Bull. Soc. ent. Fr., p. 288. — Lam., 1912, Ann. Soc. ent. Belg., p. 121. EcMYSTERiA FLARELLiFERA Bruch , 1908, Bev. Mus. La Plttta , p. 199, fig. . Chaco de Santiago dei Estero , bords du Rio Salado , environs d'Icailo ; Salavina , Baiiados du Rio Dulce. — 1 2 ex. d*. Collect. Muséum de Paris et Gounelle. Ainsi que le fait observer avec raison M. Lameere, cette espèce a été rencontrée jusqu'ici exclusivement dans la province de Santiago dei Estero, et c'est par suite d'une erreur d'étiquette que l'exemplaire type est signalé par Waterhouse comme ayant été capturé aux environs de Rio de Janeiro. Strongylaspis Batesi Lam. Lam., 1908, Ann. Soc. ent. Belg., p. 34. Territoire des Missions, Haut-Parana, Teju-Guarè près de San Ignacio. — 1 ex. c?. Collect. Muséum de Paris. Prionapterus staphylinds Serv. Serv. , 1882, Ann. Soc. ent. Fr., p. 200. — Guer. , 1882, Mag. zooL, cl. IX, t. 63, f. 2; iSH, Icon. Begn. anim., t. As, f. 10 a-b. — Goun., 1911, Bull. Soc. ent. Fr., p. 819, t. IL — Lam., 1912, Ann. Soc. ent. Belg., p. 53. ç. Prionapterus flavipennis Serv., 1882, Ann. Soc. eut. Fr., p. 201. — Guer., 1882, Mag. zool, cl. IX, t. 63, f. 1. Ç . Halycidocrius PniLippii Berg., 1881, Stett. ent. Zeit.,^. 6A; 1881, Inf. Esped. Bio Negro, Ins., p. 107, t. II, f. 17. d* • Var. Wagneri Goun., loc. cit., p. 820. Chaco de Santiago dei Estero, Icano Mistol Paso. — 1 ex. d*. Collect. Muséum de Paris. — 196 — Ceranibycinse. Comètes Wagneri Gonn. Goiin. , 1911, Ani). Soc. pnt. Fr., p. 1^1 S, noto. Territoire des Missions, Haul-Parana, San Ignacio. — Nombreux exemplaires. CoUect. Muséum de Paris et Gounelle. Erlandia inopinata Auriv. Auriv., 1904, Ent. Tidskr., XXV, p. 9o5. Chaco de Santiago del Estero, environs d'Icano. — 1 ex. Collect. Muséum de Paris. Œme? echinoscapus nov. sp. 9. Elongata, castaneo-brunnea, pilis flavidis undique conspersa; caput produclum, thorace latins, punctato-rugosum, mandibulis genisque bre- vil)us, illis inlegris, ocuiis magnis, grosse granulatis, valde emarginatis, fronte verticali, trapezoïdali , lumida, carinula subtilissima longitudinaliter bipartita, tuberibus antenniferis validis, obliqniter erectis, contiguis, canaliculo profundo tantummodo sejunctis; an- lennœ corpore paulo iongiores, filiformes, 1 1 -articula tae, villosœ, scapo clavato, arcuato, postice capitis basim attingente, granulis mucronatis crenato, art. 9-11 sca- briusculis, 3 sequentibus longiore, his sensim decrescen- tibus; thorax angustus, opacus, subcylindricus, sparsim aspere punctulatus, mox post basim constrictus, latera- liter anle médium tuberculo minuto, acuto utrinque arma- , . tus dein ad apicem usque perparum attenuatus, prosterno . transversim subtniter striolato; scutellum parvum, sub- triangulare , in medio depressum ; ely tra basi thorace triente latiora ibique subrecte truncata, humeris obtusis, parallela, ante apicem arcuatim angustata, apice ipso obtuse acuminato in singulis, sub- nitida, punctulata, rugulis elevatis transversim scabrata, sparsim fiavo- hirsuta, costula dorsali obsoleta, a basi intra humerum fere ad apicem usque longitudinaliter extensa in quoque; pedes débiles, femoribus com- pressis, anticis modice clavatis, mediis et posticis sensim paulo incrassatis, his abdominis segmentum tertium haud superantibus , tibiis linearibus, tarsorum posticorum art. 1°, 2° et 3° simul sumptis paulo longiore; coxœ anticae obconicœ, exertœ, extus angulatœ, contigua;, lamella prosternali X.'f — 197 — verlicali vix separalœ; acelabula antica rétro, intermedia extus aperta; coxaB mediœ mediocriter distantes ; mesosterni processus Iriangularis , postice valde acuniinatus; abdomen nioHe, segmenlis 5 compositum, segmento idlimo apice rotuudato. — Long, 1 2 millim. Prov. de Santiago del Estero, bords du Rio Salado, environs d'Icano. — 3 ex. Collect. Musëuni de Paris et Gounelle. La léte très saillante s'élargit progressivement depuis la base jusqu'au niveau des yeux dont les lobes oculaires inférieurs sont grands et presque hémispbériques ; les lobes supérieurs sont assez rapprochés en dessus; la fine carène médiane du front est prolongée eu arrière par un sillon concave très profond qui sépare les tubercules antennifères ; le scape, d'une structure très remarquable, est non pas simplement scabreux comme celui de Tem- nopis inegaccpliala Germ., mais hérissé de tubercules dentiformes formant une série de crénelm'es ; les autres articles des antennes sont fdiformes et âpres; mais il se pourrait que, chez le mule encore inconnu, les premiers de ces articles soient renflés et dentelés ; le corselet étroit est plus long que large et légèrement rétréci en avant; comme chez la plupart des espèces du groupe des OEinini, le corps est mou, fragile et les élytres ainsi que l'abdomen sont sujets à se déformer à la dessiccation. Ce n'est pas sans faire quelques réserves que nous plaçons cette espèce dans le genre OEme. Si, par la plupart de ses caractères : yeux fortement échancrés mais non divisés, hanches antérieures subcontiguës, saillie pro- sternale qui les sépare ayant la forme d'une mince lamelle verticale, fémurs comprimés, élytres isolément et obtusément acuminés à leur sommet, — elle répond assez bien à la formule du genre , elle s'en écarte un peu à d'autres égards; son corselet est tubercule latéralement; la saillie prosternale ne dépasse pas en arrière les hanches antérieures; en outre, le processus du mésoslernum n'est pas subparallèle, mais se termine en arrière entre les hanches médianes en une fine lamelle verticale aiguë à son extrémité. iStaphylinceme NOV. GEN. Palpi brevissimi , subœquaies , art. ultimo subcylindrico , apice truncato ; caput exertum, inler antennas paulo concavum, oculis magnis, profunde lunatis, grosse granulatis, lobis superioribus valde approximatis, man- dibulis brevissimis, integris, genis 1ère nuUis, fronte verticali; antenna3 corpore duplo longiores, 1 i-articulatœ, tenuissimœ, basi subscabriusculaa , breviter villosee , art. 3 sequentibus singulatim sumptis vix longiore ; thorax ovato-cylindricus , capite haud longior, lateraliter inermis; elytra brevia, basi thorace latiora, parallela, plana, suturœ dehiscentia, apice singulatim rotundata; coxa; anticae obconicœ, extus angulatai, subcontiguœ, lamella prosternaii tenuissiraa , verticali . tantummodo sepai'atse ; mesosterni — 198 — processas angustissimus, inter coxas médias lalitans, his subcontiguis ; acelabula antica rétro, média extus hianlia; pedes débiles, femovibns compressis, leniler sensim incrassaLis, tibiis mediis et posticis linearibus, tarsis anguslis , posticis subbrevibus, art. i°, 2° et 3° simul sumptis paululum breviore; abdomen a basi ad extremitatem seque cy- lindraceum, segmento ul- timo apice eraarginato et cum pygidio tubidum ca- vernosimi quasi effor- mante; corpus molle. Malgré la brièveté inso- lite des élytres et la struc- ture singulière de Tabdo- men , ce nouveau genre ap- pai'tient incontestablement au groupe des OEmini et doit prendre place dans le voisinage du genre OEme avec lequel il a des affinités nombreuses. On remar- quera notamment la con- formation similaire des palpes, des yeux, des antennes, des liancbes anté- riem'es , des cuisses et des saillies sternales. Staphylinœme tubttliventris. Staphylinœme tubuliventris nov. sp. d. Gracilis, fragillima, flavo-testacea , capitis verlice, antennis basi, elytris et abdomine-segmento ultirao albescente excepto-infuscatis , undique sparsim breviter viliosa; caput punctato-rugosum , inter an- tennas paulo coucavum , fronte transversa , longitudinaliter sulcata, tuberibus antenniferis antice paulo tumidis; an- tennœ basi subtus parce ciliatœ, scapo obconico, subtiliter punctato-rugoso , capitis basim attingente; tborax latiludine haud longior, punctulis debilissimis cribratus , proptcr basim paulo constrictus sulcoque transverso leviter impressiis, lale- ribus arcualis; scutellum minutum, triaugulare; elytra ab- dominis segmenti secundi apicem liaud attiiigentia, membra- nacea; alœ fuliginosai, sub certa luce hyalinœ, metaslernum abdomenque obsolète punctulata. — Long. 5,5-7 miUim. Cliaco de Santiago del Eslero, bords du Rio Salado, environs d'icaiio. — 3 ex. StapJiylinœme tubuliventris. Ahdomen. X k. — 199 - CoUect. Muséum de Paris. Deux des exemplaires ont les antennes entièrement de couleui- leslacée. Le dernier arceau ventral de teinte très pâle forme avec le pygidium , qui est garni d'une frange épaisse de poils recourbés en dedans, une cavité tubulaire au fond de laquelle se trouvent cachés les organes génitaux. Achryson cucuUatum nov. sp. c?. Subbreve , brunneo-nigrum , flavido-villosum , setisque flavidis lon- gioribus sparsim hirsutum; caput punctato-rugosum , inter antennas con- cavum, genis brevissimis, fronte verticali, transversa, depressa, oculis raagnis, grosse granulatis, emarginalis, lobis superioribus inter se distan- tibus, tuberibus antenniferis intus obliquiter dentato-productis sulcoque angusto tantummodo sejunctis, vertice declivi; an- tennae corpore paulo longiores, basi subtus laxe ciliatîE, scapo modice clavato, arcuato, punctato, art. U prœcedente necnon sequentibus breviore; thorax latitudine fere sesqui-longior, suboblongo- ovalis, juxta basim constrictus, punctis granu- ^ .- ,,, lisque intermixtis crebre variolosus , pronoto Achryson cucuUatum. antice marginato, arcualim producto caputque -p^jg ^^g ^jg jv,çg -^ 3 supereminente, iongitudinaliter subdenudato, tu- berculis duobus parvis, in medio disci transversim sitis, pilisc[ue den- sioribus extus singulatim cinctis instructo, iateribus prosternoque sub tomento grosse punctatis; scutellum semiorbiculatum, pubescens; elytra basi thorace paulo latiora, paraliela, apice conjunctim rotundata, perparum convexa, coriacea, suba3neo-nitentia , piiis brevibus conspersa, sparsim verrucosa, verrucis setigeris, in ordinibus octo iongitudinahter dispositis; coxse anticse obconico - globosaî , subapproximatae , processu prosternali angusto modice sejunctœ; mesosterni processus latus; femora valida, clavata, parum compressa, postica abdominis segmentum cpartum haud transeuntia; tarsorum poslicorum art. 1"' 2""" et 3""' simul sumptos œquans. — Long. 7-10 raillim. — 2 ex. 9. Antennœ corpore haud vel vix longiores; thorax paululum brevior, Iateribus prosternoque crebre subtiliter punctulatis, haud autem punctis majoribus conspersis; femora paululum breviora et debiliora. — Long. 8-11 miilim. — 3 ex. Province de Santiago del Estero, bords du Rio Salado, environs d'Icafio. Gollect. Muséum de Paris et Gounelle. Le pronotum s'avance en forme de capuchon au-dessus de la tête qu'il surplombe; les deux petits tubercules du disque sont transversaux et chacun esL bordé latéralement par des poils couchés assez longs et serrés — 200 — disposés en éventail; la ponclualion sexuelle des flancs du corselet et du proslernum est bien visible chez les mâles malgré la villosité assez épaisse qui la recouvre. La teinte un peu métallique des élytres n'est pas con- stante. Cette espèce d'Achryson, la sixième qui soit signalée de l'Argentine où le genre paraît mieux représenté que dans les autres contrées de l'Amé- rique, ne peut être comparée qu'à A. nanmn Bâtes, qui a également le corselet formant voûte au-dessus de la tête; mais elle s'en distingue nette- ment par sa forme plus ramassée, son pronotum dépourvu des deux ran- gées longitudinales de crénelures qui caractérisent l'espèce de Bâtes , par ses élytres conjointement arrondis eiï arrière, ses fémurs robustes et en massue, sans parler d'autres différences de moindre importance. ToRNEDTES PALLIDIPEANIS Reiche. Reiche, 1887, Trans. ent. Soc. Lond., II, p. 19, t. 2, f. 1 d*. — Blanch., i8/i3, Voy. d'Orb. Ins., p. 206, t. 20 , f. 3 c? ; f. /i Ç . — Buq., i8^3, Rev. zooL, p. 299, Ç . Var. BoncHANTi Buq., i8^3, Rev. zooL, p. 299, $. Chaco de Santiago del Estero, bords du Rio Salado. — 2 ex. cJ, 9. Gollect. Muséum de Paris et Gounelle. La femelle, de 60 millimètres de longueur, correspond bien à la descrip- tion de Buquet. Mais les différences minimes signalées par lui entre cet insecte et la femelle de T. pallidipennis ne nous paraissent pas, vu la va- riabilité extrême des Gérambycides , avoir une valeur spécifique. Ces diffé- rences sont les suivantes : corselet trapézoïdal, ses côtés presque droits au lieu d'être légèrement arrondis; écusson un peu moins pubescent; élytres terminés chacun à la suture par une très faible saillie dentiforme; méta- slernum recouvert d'une villosité moins épaisse et un peu plus courte. Il faut noter toutefois que l'individu pris par M. Wagner est d'une grande fraîcheur; ses poils peuvent paraître plus clairsemés, n'étant pas agglutinés par la graisse et la poussière comme ceux de l'exemplaire de T. pallidi- pennis rapporté par d'Orbigny, le seul que nous ayons vu ainsi que Buquet. Ajoutons, détail de structuie qui n'a pas été mentionné par cet auteur, que les épines internes des articles antennaires sont un peu plus saillantes. Quant au mâle également très frais , il ne nous semble différer du spécimen de pallidipennis de même sexe ligure par Blanchard et faisant partie des collections du Muséum de Paris que par sa tomentosité analogue à celle de la femelle, c'est-à-dire moins fournie et un peu moins longue. Spathopygus eburioides Blanch. Blanch., i8/i3, Voy. d'Orb. Ins., p. 209, t. 22, f. 2. — Lacord., 1869, G en. Col., VIII, p. 289. — 201 — Prov. de Santiago del Estero, slaliou Auatuya, Rio Salado, Ghuna- Pampa. — 2 ex. c?, i ex. 9. Gollect. jMuséum de Paris et Gounelle. Cet Insecte, décrit très snccinctempnt par Blanchard, l'a été d'une façon plus détaille'e par Lacordaire; ce savant a omis toutefois de signaler quel- ques caractères importants, et plusieurs de ceux qu'il mentionne sont inexacts. Les antennes des mâles, au lieu d'être de la longueur des 3/4 du corps, le dépassent de plus de la moitié; le scape est plus gros que celui de la femelle; d'autre part, les antennes de celle-ci, indiquées comme excé- dant à peine la moitié des élytres, atteignent l'extrémité des fémurs posté- rieurs. Telles sont du moins les mesures prises d'après les spécimens capturés par M. Wagner. Quant aux élytres, ils sont chacun non pas munis seulement d'une épine à l'angle suturai, mais hi-épinenx à leur sommet, l'épine externe étant au moins aussi longue que l'interne. Enfin les pattes des mâles sont plus robustes et un peu plus longues que celles des individus de l'autre sexe. Spailiopygus obscurus Guer. n'a pas été rencontré par M, Wagner, et nous n'avons pas pu en voir le type qui est une femelle. Mais nous possé- dons un Insecte reçu de l'Argentine sans indication de provenance plus précise, auquel la description détaillée de Guérin-Meneville s'applique si parfaitement, que nous croyons pouvoir l'identifier sans hésitation avec cette espèce. D'autre part, un second exemplaire de notre collection entièrement semblable au premier, au moins dans sa structure générale, mais présentant des caractères sexuels très particuliers, nous parait en être le mâle resté inconnu jusqu'ici (cet Insecte, qui nous a été généreusement abandonné par M. Ricbter et qui provient du territoire du Ghubut, se fait remarquer notamment par un raccourcissement et un épaississement exceptionnels des antennes et des pattes). Si, comme nous avons tout lieu de le croire, notre supposition est exacte, il sera nécessaire évidemment de créer un genre nouveau pour S. obscurus. Nous avons cru devoir entrer dans ces détails au sujet d'une espèce qui ne fait pas partie de la liste de celles qu'a recueillies M. Wagner, parce que ce collecteur a découvert une forme extrêmement voisine représentée par trois exemplaires , tous malheureusement de même sexe , et que nous supposons être des femelles'''. Mais quels sont les caractères difïérentiels du mâle encore inconnu? Sont-ils analogues ou non à ceux que présente l'insecte que nous considérons comme le mâle de S. obscurus? En atten- dant que des découvertes ultérieures nous éclairent à ce sujet, nous pla- cerons, à titre tout à fait provisoire et sous les réserves que nous venons ''' Il est bien difTicilc de se prononcer avec certitude à cet égard sans avoir fait la dissection des organes génitaux, car le pénis des mâles cl la tarière des femelles affectent la même l'orme chez les Tonieutini, Muséum. — xix. i/i — 202 — de formuler, la nouvelle espèce que nous allons décrire dans le genre Spathopijgus. Spathopygus? baculus nov, sp. (PI. V, fig. i.) 9? Elongalus, cylindricus, brunneo-niger, antennis, pedibus el abdo- mine rufescentibus , nitidus, supra subglaber; caput grosse punctato-rugo- sum , inter anlennas subplanum et subliliter sulcatum , mandibulis genis- que brevibus , bis apice acuminatis , oculis magnis , grosse granidatis , valde emarginatis, lobis superioribus inter se maxime dislantibus, froute verti- cali, transversa, plana, carina obliqua a mandilnilarum basi ad antennarum commissuram assurgente lateraliter utriiique delimitata, tuberibus autenni- feris late separatis , intus ])arum proniinulis , vertice convexo ; anteunae dimi- dium elytrorum liaud vel perparum superantes , i a-articulatae , pube rara vestitœ, scapobrevi, obconico, punctalo, glabro,art. 3 sequente longiore, 3-11 apice interno angulatim producLis, 5-ii intus débiliter sulcatis; tho- rax latitudine paulo brevior, ciebre punctatus, mai'ginibus basali et apicali recte truncatis, aaque lalis , latcribus propter basim levilcr conslrictis, dein arcuatim ampliatis, tum ad apicem usque subobliquiter duclis, pilis non- nullis llavidis conspersis, pronoto spaliis tribus parvis, licvibus, uitidis nolato, scilicet, uno medio, subdepresso, lanceolato juxta basim, duobus anterioribus , post médium transversim sitis, rotundatis, elevatis, pro- slerno sparsim piloso ; scutellum semi-orbiculare , parce pubescens; elytra Ihorace parum laliora et quadruple longiora, parallela, a])ice conjunctim rotundata, angidis suturalibus breviter dentato-productis, convexa, sub- dense fortiter punctata, costulisque duabus parallelis, ante apicem evanes- centibus, in disco subobliquiter ductis, singulatim instructa; pedes brèves, subœquales, femoribus oblongo-ovalibus, compressis, infra pubescentibus, posticis abdominis segmentum secundum baud supcrantibus , tibiis sensim paulo incrassatis, tibiis tarsisque posticis uique longis; prosterni meso- sternique processus triangulares, coxasanticas et médias parum séparantes, illis extus paulo angulatis; abdomen parallelum, segmentis a^qualibus, segmenti ultimi pygidiique maigine postico fimbriato, latissime truucato, angulis externis rotundatis, genitalibus setis fulvis aduncis dense obsitis : corpus subtus flavo-tomentosum. — Long. 21-23 millim. Province de Santiago del Estero , bords du Rio Salado , envir. d'Icano. — 3 ex. Gollect. Muséum de Paris et Gounelle. Les mandiltules sont surmontées, sauf à leur extrémité, d'une carène ogivale un peu arquée faisant suite à celle située du même côté qui borde le front latéralement. Un des trois spécimens a les élylres complètement inermes à leur sommet, c'est-à-dire que leurs angles suturaux ne pré- sentent aucune trace de saillie dentiforme. — 203 — Cette nouvelle espèce est , ce inme nous l'avons dit , extrêmement voisine de S. obscitrus décrit par Guérin — on ne doit pas l'oublier — d'après un exemplaire femelle. Principales diiïérences : le front et l'espace séparant les tubercules antennifères sont un peu concaves chez 5. obscurus , presque plans chez S. haculus; le corselet plus arrondi et plus velu latéralement, marqué d'une ponctuation moins dense et plus régulière en dessus , est eu outre nettement rétréci en avant chez l'ancienne espèce, tandis que chez S. baculus les bords postérieurs et antériems de cet organe sont d'égale largeur ; S. obscurus a les élytres hérissés de quelques soies disposées en lignes , et d'une façon générale le corps de l'insecte est revêtu d'une villo- sité plus fournie ; enfui tous les tarses sont aussi longs que les tibias aux- quels ils s'articulent; les li tarses antérieurs de la nouvelle espèce sont un peu plus courts que les tibias correspondants. Scapauopygtis NOV. GEN. Caput inter antennas concavum , palpis brevissimis , suhœqualibus , art. ultinio obconico , mandibuhs methocribus, intus uuidentatis, geuis brevissi- mis, apice acuminatis, oculis magnis, grosse granulatis, valde emarginatis, lobis superioribus inler se distantibus, fronte vertical! , vertice couvexo; an- tennaî coipore paulo longiores, 12 articulâtes, subtus iaxe fimbriatœ, scapo subclavato, art. 3-i 1 apice interno breviter spinosis, 3 sequente longiore ; thorax latitudine paulo brevior, lateraliter ante mechum leniter arcuatim ampliatus tuberculo([ue parvo utrinque munitus, pronoto cal- loso et carinato, prosLerno depressione luuata leviter excavato; elytra tho- racis basilaliora, parallela, modice convexa, apice conjunctim rotundata, angulis sutaralibus brevissime dentato-productis,lineis duabusdorsahbus, elevatis in quoque; coxœ anlicte extus vix angulata;, prosterni proccssu angusto, postice abrupte incurvato sejunctaî; mesosterni processus latus, postice emarginalus; acetabula antica relro, média extus hiantia; pedes médiocres , femoribus sublineatis , compressis , tarsis subbi'evibus ; abdomen parallelum, segmeutis subtequalibus, segmenti ullinii pygidiique margine postico fîmbriato , latissime truncato , angulis extcrnis rotundatis , genitalibus setis aduncis adpressis obtectis; corpus omnino tomentosum. La forme du thorax plus globuleux, tubercule latéralement, celle des hanches antérieures à peine anguleuses en dehors, l'absence de sillons porifères sur les antennes sont à peu près les seuls caractères morpholo- giques qui distinguent Scapanopygas de Spatliopygus. Les deux genres sont donc exlrêiîiement voisins; il nous a semblé toutefois impossible d'associer génériquement des Insectes ayant notamment, indépendamment d'une livrée toute diiïérente, l'un, un corselet pourvu de nodosités laté- rales, et les autres un corselet inerme. i/t. — 20/i — Scapanopygus cinereus, nov. sp. (PI. V, fîg a.) d. Elongatus, subcylindricus , rufo-brunneiis , griseo-lomenlosus ; ca- pnt sub pube adpressa verisimiliter punctato-rugosum , niandibulis supia carinatis, fronte piana, marginibus lateralibus elevalis, Uibeiibus anlenni- feris obliquiler extus paulo productis sulcoque in vertice prolongato sejunc- lis; antennae haiid sulcatœ, scapo punctato, capitis basim panlulum sii- perante; thorax sub tomento manifeste punclatus, fossulis cupuliformibus deuudatis passim alveoiatus , marginibus basali et apicali recte truncatis , subaeque iatis, transversim suîcatis, laleraiiter propter basim constrictus, dein ad tubercuiam nsque obliquiter amplialus, tum ad marginem anticum utrinque subrectilincalim convergens, pronoto in medio callis duobus transversim sitis, carinisque tribus longitudinalibus denudatis, lœvibus — una centrali, recta, subintegra, duabus externis, minoribus, pauiosi- nuatis, ante apicem evanescentibus — instructo; scutelium semi-ovaie, in medio longitudinaliter sulcatum; elytra subcoriacea, punctulata, setis iinealim digestis, e depressionibus obsoletis ortis passim hirta, vittulis sex iongitudinalibus, denudatis, maie defmitis, passim interruptis in singulis; metasternum abdomenque crebre subtiliter punctato-coriacea ; corpus sul>- lus femoraque maculis miuutis denudatis conspei'sa. — Long. 1 6 millim. — 1 ex. CoUecl. Gouuelle. 9? Thorax paulo brevior, antice magis attenuatus, margine antico quam postico panlulum augustiore, pronoti carinnlis extcrnis-basi excepta- oblitleratis; femora parum debiliora; metasternum abdomenque laeviora. — Long. 1 7 millim. — i ex. GoUect. Muséum Paris. Province de Sanliago del Eslero, bords du Rio Salado, Averias. Les différences assez minimes qui existent entre les deux exemplaires que nous supposons être de sexe différent peuvent, à la rigueur, être sim- plement individuelles; et, bien que ie rétrécissement antérieur du corselet manifestement plus prononcé chez la femelle présumée soit en général un cai'actère sexuel de valeur réelle , il faut attendre pour avoir à cet égard une certitude complète la capture de nouveaux spécimens. lfIacelIldiopyg;us NOV. GEN. / Gaputinter antennas paulo concavum, palpis brevissimis , subiequalibus , art. ultimo subcvlindrico , niandibulis mediociibus, dente obsoleto intus mimitis, supra carinatis, geuis apice valde acuminatis, oculis magnis, grosse granulatis, emarginatis, lobis superioribus inter se distantibus, lu- — '205 — hei'ibus antennifei'is intus dentato-procluctis, fronte verlicali; antennœ d corpore longiores , 9 abdomen haud superantes, 12-articuiatœ, filiformes, art. basalibus supra, lateraliter et snbtiis setulis elongatis sparsim hirta3, scapo subclavato, art. 3° h" longiorc, bis apice inleruo spinula brevissima instructis in mare; tborax ovato-cylindricus, d ialitudine paululum lon- gior, iateribus punctis grossis coDspersis, 9 œquelongiis quamlatus, late- raliter baud grosse punctatus; elytra tborace perparum latiora, parallela, apice singulatim rotundata ; coxiB anticœ extns valde angulalœ, subcon- tiguai, mediœ inter se magis distantes; prosterni mesosteruique processus triangulares , lamina brevissima, verticali, inter coxas perparum producta, prolongati; acetabula antica postice, média exlus biantia; pedes médiocres , femoribus elongato-ovalibus, compressis, infra in mare setis rudis elon- gatis, pectinatim seriatis birsutis, tarsis mediis et posticis elongatis, an- gustis; abdomen parallelum, segmentis subôequabbus , segmenti ultimi pygidiique margine postico late truncato, angulis externis rolundatis; genitalibus setis aduncis, adpressis obtectis; corpus molle, omnino sparsim villosum. Genre du groupe des Torneiilhn également fort voisin de Spathopugus, mais caractérisé par un dimorpbisme sexuel assez spécial qui se manifeste chez les mâles par la ponctuation espacée et grossière dés flancs du corselet, par la présence sur le bord tranchant inférieur des fémurs postérieurs d'une frange de longues soies disposées comme les dents d'un peigne, enfin par la faible armature des articles 3 et 4 des antennes qui sont munis chacun à leur sommet interne d'une très petite dent rudimentaire. Les saillies sternales sont, en outre, autrement construites que celle des Spathopijgus ; les tarses médians et postérieurs sont beaucoup plus allon- gés et étroits, et les téguments, mous et fragiles comme ceux d'un grand nombre d'espèces du groupe des OEmini, sont d'une nature tout à fait dif- férente. La plupart des caractères enumérés ci-dessus et l'absence de nodosité sur les flancs du corselet distinguent ce nouveau genre du précédent. Macellidiopygus debilis nov. sp. d. Parvus, elongatus, ochraceo-castaneus, antennis apice , corpore sub- lus, pedibusque sordide testaceis, sparsim flavo-villosus; caput punctato- coriaceum , fronte verticali , transversa , sulcata , plana , marginibus latera- iibus elevatis; antennœ plus quam articulis tribus ultimis corpus supe- rantes, scapo punctato-scabroso, postice capitis basim attingente, art. 3-5 leviter rugulosis ; thorax subtililer crebre punctatus, pube flavida tenui lateraliter et subtus densiore parum vestitus, pronoto basi transversim sul- cato, notula denudata, lœvi ante médium et depressione debili postice convexa propter marginem anticum signato; scutellum semi-orbiculare , — 206 — flavo-villosiim , in medio depressum; elylra sidmiembranacea, coriacea, sparsim flavo-villosa, pilis nonnuHis longioribus, suhlineatim ordinalis conspersa, linea lougitudiuali elevata j iixta basira intra hunierum orta et ante apicem obsolescenle in singulis ; metasternum abdomenque débiliter punctulata; boc in individuis emortuis plerumque distortiim. — Long. 9- la miiiim. — 2 ex. 9. Antennœ inermes; tborax lateraliter et subtus haud densius quam supra pubescens, depressione antica pronoti fere nulla; femora paiiio debi- liora. — Long. 10,7-1 5 millim. — 6 ex. Prov. de Santiago del Estero , bords du Rio Salado, envir. d'Icano, La Palisa del Bracbo. CoUect. Muséum de Paris et Gounelle. Pragomiris NOV. gEN. Caputlalum, validum , paipis brevibus, snbaxjiialibus,art. ultimo sub- obconico, apice trimcato, niandibulis genisque etiam brevibus, bis apicc acuminatis , iliis arcuatis , intus obluse dentatis , supra-apice exceplo — obtuse carinatis, oculis magnis, grosse granulatis, emargiuatis, lobis superioribus inter se vaide distantibus , fronte verticaH, transversa, lateraliter utrinque carinala — carinis a mandibidarum basi ad tubera antennifera singulatim obliquiter assurgentibus — bis valde emargiuatis et bicornutis, vertice con- vexe, antice tumido; antennœ corpore mullo breviores, 1 i-articulatse; subgraciles , scapo brevi , obcouico , art. h° œquali, boc praecedente et se- quente paulo breviore, 5-i 1 subaequalibus , intus sulcatis — sulco in 5 et 6 valde alDbreviato — 4-io apice interuoangulatis; tborax latitudine maxima paululum brevior, lateribus arcuatis, iuermibus , supra perparum convexus, margine antico recte truncato ; elytra thorace paululum latiora, elongata, subparallela , apice conjunctim rotundata, angulis suturalibus brevissime dentato-productis , dorso subconvexa, costulis duabus iongitudiualibus in singulis; pedes antici et medii brèves, subœquales,postici paulo longiores, femoribus omnibus compressis , in medio perparum ampliatis, tarsis tibiis brevioribus, art 1°, a"" et 3"'" simul sumptos baud aequante; coxse anticaî extus paulo angulatae, prosternali processu angusto, postice abruple in- curvato separatae ; mesosterni processus triplo latior , postice emarginatus ; acetabula antica rétro , média extus biantia ; abdomen postice sensim per- parum atlenuatnm, segmenlis subœqualibus , segmenti ultimi pygidiique margine postico truncato, angulis externis l'otundatis, genitalibus setis aduncis, adpressis obtectis; corpus supra glabrum, subtus baud dense pubescens. d. Antennœ dimidium olytrorum haud superantes, scapo art. 3" bre- viore; tborax antice et pro})ter basim œque latus. — 207 — 9. Latior; anlennae elylrorum quarlam partem basalem haud supe- rantes, scapo et art. 3° subœqualibus ; tliorax lateraliter propter hasim magis dilatatus. L'Insecte type du nouveau genre ressemble beaucoup à Spalhoprjgus? obciirus et baculus et ne pourrait que difficilement en être séparé généri- quement s'il n'avait 1 1 articles seulement aux antennes. Ce détail de struc- ture est en effet très important et devrait même nous obliger à exclure Dragomirts du groupe des Torneutint, s'il n'en possédait tous les autres ca- ractères dont le plus essentiel est la conformation très spéciale du dernier arceau ventral et du pygidium. En fait, Dragomirts, au point de vue du nombre des articles des antennes , présente dans le groupe des Torneulini le même genre de discordance quUragus dans le groupe si voisin des Melo- focœlini. Dragomiris quadricornutus nov. sp. (PI. V, fig. 3.) d. Magnus, robustiis, nigro-brunueus , palpis abdominisque segmen- torum margine postico testaceo-rufis , nitidus, supra giaber, subtus flavi- do-pubescens; caput punctis magnis rugisque intricatis valde dilacei-atum , labro ])i-penicillalo; antennaj elytrorum dimidium liaud superantes, sub- nudœ, scapo art. 3° manifeste breviore, grosse punctato; thorax propter basim constrictus et transversim sulcatus, grosse reticulato-punctatus , mar- gine antico quam postico haud angustiore, pronoto plaga magna difformi, sublaevi, scihcet punctis minutissimis lautummodo conspersa, in medio disci notato, lateribus prosternoque pilis raris flavidis hirsutis, hoc de- pressione, magna, lunata, ante coxas débiliter stigmato; scutellum semi- oibiculare, laterahter parce punctulatum; elytra thorace plus triplo lon- giora, subtiliter punctata, depressione suturali, cuneata, infra scutellum notata , lateribus externis et suturalibus marginatis ; mesosternum antice grosse reticulato-punctatum ; segmentum ultimura ventrale pygidiumque elytrorum apicem nmito superantia (forsan character fortuitusîj. — Long. 36-38 millim. — k ex. 9. Thorax paululum brevior, antice manifeste angustior, pronoti spatio medio hevi, haud punctulato; segmentum ultimum ventrale pygidiumque (in specimine unico nostro) elytrorum apicem haud superantia. — Long. ko millim. — i ex. Prov. de Santiago del Estero , Chuna Pampa ( i o kilomètres de Lugones ) , stîition Anatuya , Rio Salado. Collect. Muséum de Paris et Gounelle. Les pointes de l'échancrure des tubercules antennifèrcs forment de chaque côté de la tête deux petites cornes, l'externe dirigée obliquement en avant, l'interne érigée presque verticalement. — 208 — La sculpture du pronotum est assez variable suivant les individus; l'es- pace luisant dorsal, très irrégulier, mais toujours parsemé de points extrê- mement lins chez les mâles, ressemble vaguement à une fleur de lis touchant à sa naissance le rétrécissement basilaire et dont le sommet terminé en pointe n'atteint pas toujours le bord antérieur; cette pointe est parfois un peu en relief; chez la femelle, une ponctuation grossière envahit en partie l'espace luisant en question qui prend alors un aspect un peu différent : une faible carène lisse divise longiludinalement le pronolum el est accompagnée de chaque côté par deux très légères nodosités également lisses, l'une située près de la base, l'autre un peu au delà du milieu; l'intervalle qui les sépare est seulement marqué de (pielques points assez gros. Hamaticherus inconstans nov. sp. d. Niger, elylrorum maculis duabus auteraediis , necnon antennarum art. 9-4 subrubris, art. sequentibus, palpis, tibiis tarsiscjue rufis, pube subtili grisea supra parce, subtus densius obsilus; caputpunclato-rugosum, tuberculis antenniferis in tus parum productis, fronte sulcata, suico cari- nula lanceolata inter oculorum lobos superiores postice prolongata iongi- tudinaUterdiviso, vertice transversim rugulato; antennœ corpore sesqui- iongiores , scapo clavato , arcuato , punctato-rugoso , art. 4° 3° Iricnte breviore ; ambobus apice interno valde angulatis. 5-io plus minus dentato-spinosis; thorax la litudine maxima haud longior, basi anticeque paulo constrictus, laterabter tuberculo obconico debili, gibbaqueanterioreutrir.que instructus, pronoto sat regulariter plicato — plicis nonnuUis in disco leviler incurvatis — subglabro , in depressionibus subtilissime punctulato; scuteilum subtrian- gulare, pube grisea circumcinctum , disco fere glabro; elytra subtilissime confertim punctata, pube rara, brevissima leviter obnubilala, apice singu- latira emarginata et bispinosa — spina suturali multo breviore, spina late- rali extus ol.liquiter directa; — prosterni processus gibbula minulissima poslice coxas anticas perparum transeunte rétro munitus; mesosterni pro- cessus parum concavus, antice leniter declivis; abdominis segmentum ulli- mum apice truncatum , angulis externis rotundatis. — Long, iQ-aomillim. — '2 ex. 9. Antenme corpore haud longiores, art. 3-4 obsolelius angulatis; abdominis segmentum ultimum apice arcuatim convexum; elytrorum ma- cuhc multo majores et in discum longitudinaliter diffusœ. — Long. 1 5 mil- lim. — 1 ex. ' Chaco de Anatuya, Tentina; Gliaco de Santiago, Rio Salado; Banados de Santiago del Estero. Collect. Muséum de Paris et Gounelle. Pubescence plus légère, pronolum plissé plus régubèremont et presque glabre, élylres ornés de deux taches rougeàtres d'ailleurs mal délimitées et — ^209 — paraissant susceptibles de prendre, suivant les individus, une extension plus ou moins grande, antennes (sauf à la base), tibias et tarses de couleur rousse, telles sont les différences principales qui distinguent cette espèce de H. murtnus Galian. Il se pourrait toutefois que II. inconstans ne soit qu'une race locale de H.paclorLam. , insecte du Paraguay entièrement noirâtre, mais dont les ca- ractères morphologiques paraissent, d'après la description, avoir beaucoup d'analogie avec ceux de notre nouvelle espèce. Malheureusement le type de M. Lameere n'est pas resté entre ses mains, et nous n'avons pu savoir ce qu'il est devenu. Griodion cinereum? Oliv. Oliv., 1795, Ent., IV, 66, p. 35, t. i3. f. 5.5. — Gahan, 1899, Ann. Mag. Nat. HisL, p. ad. Chaco de Santiago del Eslero, bords du Rio Salado. — Assez nombreux exemplaii'es. GoUect. Muséum de Paris et Gounelle. Ges spécimens remarquables pour la plupart par leur gi-andeur (une femelle en notre possession mesure 70 millimètres de longueur sur 19 millimètres de largeur aux épaules), ne répondant à la description d'au- cune des espèces de Griodion signalées jusqu'ici comme ayant été trouvées dans l'Argentine, nous avons eu recours aux lumières de M. Gahan qui a fait de ces insectes une étude approfondie et voici les renseignements qu'il a eu la gracieuseté de nous envoyer : l'exemplaire communiqué ne parait pas différer sensiblement , sauf en ce qui concerne la taille, d'un spécimen de la collccliou Chevrolat étiqueté de la main même de cet entomologiste ffC. cinereum Oliv. (l)v. Ce point d'interrogation laisse évidemment planoi- un léger doute sur l'exactitude de la détermination de Ghevrolat; mais ce doute, (jue seul l'examen du type même d'Olivier pourrait faire entièrement disparaître, est singulièrement atténué par ce fait que le type en question et le spécimen de Ghevrolat sont l'un et l'autre originaires de Gayenne. D'autres exemplaires provenant de Golombie, du Venezuela ainsi que du Pérou et ne présentant entre eux que d'infimes différences se trouvent dans les col- lections du British Muséum. L'espèce a donc un habitat très vaste , et son existence dans les régions chaudes de la République Argentine n'a rien de surprenant. Ranqueles mds Goun. (PI. V, fig. h). Goun. , 1906, Bull. Soc. eut. Fr., p. lAo, fig. Ç . Ghaco de Sanliago^del Estero, bords du Rio Salado. — 1 ex. d*. — Pl.,%. — 210 — CoUect. Gouuelle. M. Wagner a trouvé le mâle encore inédit de cette espèce remai'qiiable : la tête est dépourvue entre les lobes oculaires supérieurs du tubercule transverse et lisse qui caractérise la femelle; mais, un peu en arrière de ces lobes, le verlex est muni de deux nodosités arrondies recouvertes d'une vil- losité assez dense ; les antennes, beaucoup plus longues, atteignent le quart postérieur des élytres et sont composées de 1 2 articles , subégaux à partir du quatrième qui est terminé , comme les deux suivants, du côté interne par une épine; le dernier article a un peu la forme d'un yatagan; le tborax est plus globuleux et le pronotum , dépourvu de la carène centrale qui, chez ia femelle, se prolonge jusqu'au bord antérieur, est seulement marqué vers le milieu d'une petite dépression longitudinale lisse et lé- gèrement rebordée latéralement; les côtes des élytres sont plus obsolètes; les fémurs et les tibias sont un peu plus robustes , enfin la taille est moins grande (33 millira. 5 au lieu de 38-40 millim.) et la pubescence, plus uniformément répartie, a une teinte d'un brun fauve assez clair. Malgré le nombre anormal des articles des antennes chez le mâle qui nous était inconnu quand nous avons créé le genre Ranqucles, nous main- liondi'ons celui-ci dans le groupe des Hesperophnnini. Nous ferons remai- quer que les mâles des GnapJudodes , genre c[ui fait également partie de regroupe, ont le 11" ai'ticle des antennes très fortement appendiculé; en outre, q\ielques-uns des articles précédents sont épineux à leur sonmiet interne chez les individus du même sexe; c'est là un caractère assez spécial commun aux deux genres, mais exceptionnel chez les Ilesiierophanini , et que pour ce motif nous avons cru devoir signaler. IlopIog;i>ainniiposuni NOV. GEN. Gen. Grammicoso peraffine, tuberibus autem anteuniferis inlus breviter dentato-productis , necnon anlennarum art 7° spina apicali armato prfe- sertim distinctum. Caput inter antennas sulcatum, palpis brevibus, ma- xillariis labialibus paulo longioribus, art. ultimo triangulari , mandibulis genisque brevibus, his apiceobtusis, oculis grosse granulatis , emarginatis , fronte transversa, verticali; antennaî ab art. -2" ad 7°" spinani apicalem subtus fimbriatae, scapo obconico, parum arcuato, 3-4 vel 3-5 supra débi- liter sulcatis, 3° sequente longiore; thorax subœque longus ac latus, late- ribus arcuatim convexis, pronoto paulo deplanato, pluri-calloso ; elytra elongata, disco depressa, apice singulatim rotundata; coxae anticie extus perparum angulatae, processu prosternali subangusto modice separatœ; mesosterni processus latus, haud tumidus, lateribus paululum obliqnis; acetabula antica rétro, média extus hiantia; femora elongato-ovalia , ])aulo compressa; tarsi postici subbreves, art 1°, •2"°' et 3"'" simul sumptos haud œquante; corpus parce breviterque villosum. d. Antennœ corpore fere duplo lougioi-es, art. 7°" spina uncinala; — -211 — thorax inermis. maiglnibus basali et apicali a3que lalis; elytra postice sensim paulo attenuata; feniora sat valida, poslica abdominis apicem fere attingentia. 9. Anteaiiaî elytrorura apicem Iiaud vel parum superantes, art. 7"' spina recta, interdum brevissima; thorax paululum brevior, antice quam poslice manifeste anguslior, lateribiis tidDerculo minutissimo , parum conspi- cuo jiaulo ante médium utrinque munitis; elytra magis parallela; femora graciliora et paulo breviora. L'existence d'une épine à rextrémité de l'un des articles des antennes est un caractère qui , chez les longicornes , a toujours e'te' conside'ré par les entomologistes comme ayant une valeur générique : il a motivé notam- ment la création des genres Hyloriis Tlioms [Cemmbijcmœ) , Lagochirus Thoms, Amniscus Hâtes, Cœnopœus Horn, Patlalinus Bâtes, Xenostyhis Bâtes [Lamïinœ). En dehors de ce cai-actère important , Hoplogrammicosum ne diffère que très peu de Grammicosum Blanch; les tubercules antennifères sont seule- ment un peu plus saillants, le corselet et les antennes plus allonge's chez les mâles, les élytres moins parallèles et les tarses postérieurs plus courts ( si du moins nous les comparons à ceux de G. Flavofascialum type du genre, car ils sont analogues pour la brièveté à ceux de G. SigiiaticoIlcBl.). Hoplogrrammicosum cinnamomeum nov. sp. C?. Brunneo-rufum , capite et thorace nigricantibus ; caput punctato- rngosum, vertice convexo; antenucc fulvo-fimbriataî , scapo grosse punctato. Hoplogrammicosum cinnamomeum cf • Antenne. X 't- art. 3° paululum incurvato, art. ultimo apice fulvo-penicillato; thorax crebre subtiliter punctatus, opacus, griseo-pubescens, pronoto subpiano, longitudinaliter sulcato — sulco carina cuneata, nitida, glabra in medio interruplo — lineolisque duabus externis, parum elevatis, sinuatis, a basi od trientem anteriorem longitudinaliter ductis ibique fossula laBvi singulatim lerminatis mimito, prosterno antice transversim striolalo, gla- bro, nitido; scutellum semi-orbicuiare. flavo-pubescens; elytra basi tho- racis latitudinem maximam subasquantia , punctata, nitida, breviter spar- sim fulvo-villosa — setis nonnullis longioribus, subjineatim ordinatis — 212 — intermixtis — coslulis duabus rloisalibus obliquis. longe ante apicem obsolescentibus inquoque, iatervallis, prœcipue pro})ter suluram. rlepres- Hophgrammicosum cinnamomeum . Prothorax. X à. siuscnlis; metasternum abdomenque pimctis debilibus conspersa. — Long. 9 9 millim. — i ex. 9. Antennariim art. 3"' subrectus; thorax punclisvalidis forliter cribra- Ins, pronolo tuberculis quinque denudatis, lœvibus decorato, scilicet uno central!, lanceolato , quatnor externis, — duobus carinam obliquara eiïbr- inanlibus ante médium, duobus subrotundatis post médium. — ■ Long. 17- 24 millim. — 7 ex. Cliaco de Santiago del Estero, station Anatuya; bords du Rio Salado , environs d'Icano. Collect. Muséum de Paris et Gounelie. Chez les femelles, les art. 3-5 des antennes sont très brièvement dentés à leur angle apical externe. Grammicosum flaiofascintum Q a également les ait. 3-/i terminés par une courte saillie aiguë située en dehors; c'est là un caractère qui n'avait pas encore été signalé et qui constitue une nouvelle preuve de l'aflinité des deux genres. Peribœum Wagneri iiov. sp. d*. Nitidum, brunneo-rufum , corpore subtus nigricante, antennis pedi- busque rufis, elytris macula eburnea, magna, ovali, nec marginem externum, nec suluram attingente, in medio disci singulatim oinatis, pilis elongatis, llavo-aljjidis omniuo hirtum; caput punctatum, inter antennas sulcatum , fronle transversa, concava; antennœ corpore trienle longiores, subtus laxe fimbriatœ, scapo obconico, punctato, art. 3-5 apice externo valde spinosis, supra sulcatis , 4 praîcedente et sequente breviore; thorax latitudine haud manifeste longior, mox post basim et juxta marginem anli- cum leviter constriclus transversimque sulcatus, lateribus arcuatim tumi dis, grosse punclatis tuberculoque parvo obconico necnongibbulaanteriore utrinque munitis, pronolo hevi, gibbis quinque in quincuncem duplum dispositis decorato , — gibba média oblonga — ; scuteilum semi-orbiculare , — 213 — ilense albidosei'iceo pubescens; elylra basi recte truncata ihoracisque latiludinem maximam pauiiiium siiperantia, a basiipsa ad quartam paitem posleriorem rectilinealim atteauata, dein arcuatim angustata, apice singii- lalim obiiquiter emarginata. aiigulis exleinis valde spinosis, suturaiibus angulatis , dorso parum convexa , basi granulala , piinclis conspersa , non- nullis majoribus, setigeris, liiieatim seriatis, intermixtis; coxaî anlicœ glo- bosœ, extus vix angulaUe; acetaljula média extus biantia ; femora valde clavala, basi pedunculala, postica abdominis apicem atlingenlia; tibiio mediaî et postica^ suicataî; corpus subtus subtililer albido-sericeo pubes- cens. — Long. 10-19 lïiill''^' — -^ ex. Gbaco de Santa Fë, Las Garzas, bords du Rio Las Garzas (25 kilo- mètres à l'Ouest d'Ocampo). Gollect. Muséum de Paris. Les fémurs médians et postérieurs sont légèrement bi-anguleu\ à leur extrémité; les taclies éburnées sont bordées en avant et en arrière d'un liséré de teinte plus foncée que la base et le sommet des éiytres; ces taches ne sont séparées l'une de l'autre que par une ligne suturale de couleur rousse; la saillie proslernale est assez étroite, brusquement arquée en arrière; la mésoternale du double plus large est plane et assez profondé- ment incisée postérieurement. P. Wagncri marqué sur les éiytres comme P. biniaculatum Bâtes et ocel- lalum Goun. de deux taches d'un jaune pâle s'en distingue par la structure de son corselet lisse en dessus et orné de cinq nodosités disposées en quin- conce , par ses élylres bi-épineux à leur sommet , par les longues et fines soies dont ses téguments sont hérissés , etc. Hemilissa quadrispinosa nov. sp. d. Violaceo-brunnea , antennis, tibiis tarsisque castaneo-rufis , opaca, passim fulvo-hirta ; caput punctato-reticulatura , fronte transversa , oculo- rum lobis inferioribus prominenlibus, tuberibus anteuniferis intus brevitcr cornulis, sulco brevisejunclis carinamque transversam in medio paululum concavam conjunctim efformantibus ; antennœ corpnre paulo longiores, subtus passim liirtœ, scapo brevi, clavato, punctato-scabroso , art. cœleris compressis, serratis supraque bi-carinatis, 11 prœcedente paululum lon- giore; thorax latitudine triente longior, subcylindraceus , mox post basim et anlice leviter constrictus , fossulis reticulatis alveolalus , pronoto depres- sione triangulari concava paulo post basim leniter excavato , lateribus ante médium tumiduHs gibbulaque obtusa paulo ante apicem utrinque munitis; scutcllum parvum, semi-orbiculare; elytra thoracis basi sesqui latiora, parallela, a triente posteriore ad apicem arcuatim angustata, apice ipso valde emarginato et bispinoso in singuhs,spina suturah exlerna paululum breviore, supra plana, punctis grossis subhneatim ordinatis sat dense cri- — 2U — brata, setis falvis in seriebus 8 vel lo dispositishirta,tricnte basali sparsim vermcoso , villa tandem sutiirali brimneo-vebitina, a sculello uitra médium usque extensa singulalim decorala ; pedes scabrosi, feinoribus clavalis, basi pednnculatis, tibiis ci'assis, compressis. paulatim dilalalis, extus bicari- nalis, dense fiilvo-hirlis , tarsis brevibus; melaslernum punclis depressio- nibus parvis inordinalim intermixtis debililer sligmalum ; abdominis seg- mentum i""" 2"" el 3"" simui sumpta aîquans. — Long. 9 miHim, — 1 ex. 9. Antennaî paululum breviores, art. 11 praecedente œquali; iborax pcrparum ialior, lateribus paulo tumidioribus. — Long. 10-12 miliim. — 4 ex. Prov. de Santiago del Estero , bords du Rio Salade , Averias , environs d'icano , La Palisa dei Bracho ; prov. de Tucuman. ( Girard coll. ) GoUect. Muséum de Paris et Gounelle. Parla matité et la sculpture de ses tëgumenls partiellement veloutés, celte espèce rappelle beaucoup H. cornuta Baies de l'Amazonie et de la Guyane; elle en diflère par sa taille plus petite ainsi que par ses élytres munis cbacun à leur extrémité de deux épines assez longues et ornés de taches veloutées différemment disposées; les pattes sont en outre sensible- ment plus scabreuses et le melaslernum est moins uni; enfin les saillies en forme de cornes des tubercules anlennifères sont plus faibles. Heterachthes rubicundulus nov. sp. 9? Rufo-ruber, elytrorum dimidia parte apicali nigra, autice fascia angusta lulea marginata, abdomine etiam nigro; caput inter antennas sulcatum, crebre puuctatum, verlice sublœvi ex- cepte, tuberibus antenniferis intus parum pro- ductis, fronte verticali; antennaî corpore paulo longieres, scapo graciîi, elongato-ebcenice, punc- tulate, art. cseteris linearibus, nec carinatis, nec sulcatis, subtus setis nonnullis llavis hirtis, art. k i)rcecedente trieute breviore, 5-ii paulo magis elongatis , subsequalibus ; thorax latitudine maxima plus dimidio longior, subobcenico-cylindraceus, marginibus basah el apicali recle truncatis, hoc ille paulo laliore, mox post basim censlrictus et Heterachthes transversim sulcatus, setis paucis hirtus, pronote rubicundulus. haud punctato, opaco, fere ;equali. videlicet eleva- tionibus tribus debilissimis subbasalibus , cuneatim dispositis — una média anteriore oblouga — tantummodo munite , lateri- bus proslerno({ue uitidis, subliliter sparsim punctulatis; scutellum albido- sericeo-pubescens ; elytra brevia, capite et thorace simul sumptis haud — 215 — dupio longioi-a, tliorace vei'o triente iatiora, parallela, apice singulatim leviler truucata, angulis suturalibus obLusis, exteruis subacutis, nitida, punctata, setisque albidis lineatim ordinatis — liaeis tribus vel quatuor in quoque — hirsula, dorso propler suturam longitudinaliter paululuiu depresso; femora paulatim clavala, apice iuermia; tibiio posticaa extus haud sulcahe; metasternum subtiliter albido-sericeo-pubescens. — Long-. 5-6 miliim. — 2 ex. Province de Santiago del Eslero, bords du Rio Salado, Averias. Gollect. Muséum de Paris. Le plus petit des exemplaires a le corselet moins élargi en avant et les éiytres isolément émargiués, les angles suturaux et externes étant légère- ment saillants. La fascie testacée de largeur uniforme qui sépare la moitié basilaire rouge des éiytres de la partie apicale noire , décrit une légère courbe dont la convexité est tournée eu avant; latéralement cette fascie ne s'étend pas sur le repli épipleural. Par son corselet un peu plus large en avant qu'à la l)ase comme celui d' Aphalum rufnJum Wbite, par ses éiytres ponctués, sa livrée assez spé- ciale qui rappelle celle de Gnomidolon bipartilum Goun. , cette petite espèce se distingue aisément de ses congénères. Ibidion hirtellum nov. sp, d"? Brunneo-rufum , setis grossis albis sparsim hirsutum, subnitidum; caput punctatum, inter antennas paulo concavum, fronte infra tubera on- tennifera fossula ovali utrinque obliquiter impressa , his intus breviter dentato-productis; antenuLe cor- pore paulo longiores, scapo subgracili, a basi ad apicem sensim parum incrassato, punctulato, art. 3-6 subtus parce ciliatis, supra subtiliter sul- catis, art. 3 sequentibus paulo longiore, his sub- œqualibus; thorax latitudine dimidio lougior, subobconico-cylindraceus, marginibus basali et apicali recte truucalis, hoc illo paulo latiore, propter basira leviter constrictus et transversim sul- catus , punctis paucis conspersus, tuberculo oblongo, lœvi supra in medio munitus, prosterno subti- lissime transversim striolato ; scutellum puncti- Ibidion hirlellum. forme, albido-sericeo-pubescens; elytra thoracis basi fere dimidio Iatiora, elongata, parallela, a quarta parte posteriorc ad apicem arcuatim angustata, apice ipso emarginato et bispinoso in singulis — spinis subiequaiibus — punctis grossis seriatim ordinatis confertim impressa, setisque grossis lineatim digestis — lineis tribus vel — 2\i\ — quatuor in quoque — decorata: femora pedunculala et valdc clavata; tibiaî mediœ et posticas extus subtiliter sulcattc; tarsi brèves; metasternum punctulatum , lateribus subtilissirae argenteo-pubescentibus , abdomen nili- dum, glabrum. — Long. 5-6,5 millim. — 6 ex. Chaco de Santiago del Estei'o, bords du Rio Salado, environs d'Icaûo. Collect. Muséum de Paris et Gounelle. Chez certains exemplaires, on distingue sur le pronolum, en plus du tubercule central, quatre petites nodosités également lisses, disposées en carré, deux situées un peu au-dessus du tubercule, deux près du sillon transversal de la base; chez d'autres de couleur plus obscure, le tiers apical des élytres a une teinte beaucoup plus claire que la partie antérieure; enfin la forme eu cône renversé du corselet est parfois peu prononcée. Gomme Ibtdion unicolor White et Aphatum rufulum White auxquels elle ressemble par sa petite taille et sa livrée uniforme, I. hirlcUum a les élytres munis à leur sommet de quatre épines; elle s'en distingue par les soies grossières dont ces organes sont hérissés. Ibidion vicinum nov. sp. I. slg)inlQ Serv (fpmorato Luc.) valde alline; elytris vero densius pnnc- tulatis setisque brevioribus in seriel)us pluribus ordiuatis — seriebus cir- citer septem in singulis — pnesertim diiïert. — Long. lO-iA millim. — 9 ex. Chaco de Santiago del Estero, Rio Salado, Collect. Muséum de Paris et Gounelle. La livrée et les caractères morphologiques sont, à peu de chose près, identiques à ceux de /. signatmn. L'Insecte, d'un noir brun brillant, est orné sur chaque élytre d'une tache testacée subovalaire située avant le milieu et d'une fascie submédiane obliquement arquée de même couleur formant avec celle qui lui est opposée une sorte d'accent circonflexe à cheval sur la suture et dont les extrémités ne touchent pas les bords latéraux; la troncature apicale est oblique et les angles suturaux et externes ne sont pas saillants ; presque tout le corps est revêtu d'une pubescence d'un gris cendré jaunâtre plus ou moins dense, mais en général moins serrée que chez Lsignatum; les deux espèces que nous comparons l'une à l'autre ont le scape court , en massue , marqué d'une petite dépression ou fossette basi- laire et les art. 3-6 des antennes sillonnées en dessus ; le pronotum , lisse et glabre sur la ligne médiane, est muni de quatre petites nodosités disposées en carré, entourant un tubei'cule central, oblongo-conique, très luisant; les flancs du corselet sont également dénudés et lisses ; enfin les fémurs sont pédoncules à la base, terminés par une forte massue, et les tibias médians et postérieurs sont sillonnés en dehors. Mais la ponctuation et la Muséum. — M. Gounelle. Pl. y. Fig. 1 à /i. Cérambycides de la République Argentine. 216-91 7 — 217 — vestiLure des élylres sont différentes. Chez 1. signatum, les points saillants, relativement gros, forment des granulations assez espacées, disposées ion- gitudinaleraent par rangées de cinq environ sur chaque étui et donnent naissance à de longues soies jaunâtres ; entre ces points on en distingue d'autres extrêmement petits et dispersés irrégulièrement. Chez /. vicinum, les points sont beaucoup plus nombreux, non saillants; les soies flaves qui en sortent sont plus courtes et forment de part et d'autre sept ou huit rangées longitudinales. Ibidion fuscipenne nov. sp. cf. Rubro-nigrum, thorace coccineo, pectore, coxis tarsisque rubro- rufis, antennarum art. poslicis rufescentibus , caput inter antennas sulca- tum, subglabrum, gcnis brevibus, acuminatis, fronte transversa, rugulosa, tuberibus antennifcris intus prominentibus, vertice punclato; antennœ corpore niulto iongiores, subtus laxe ciliatfo, scapo brevi, fortiter clavato, fossula basali notato, sul)li]iter punctulato, art. 3-5 sulcalis, 3 sequente iongiore; thorax latitudine Iriente longior, subcylindraceus , mox post basim et ante apicem levitcr constrictus transversimque sulcatus, nili- dus, inordinatim punctulatus, pronoto glabre , gibbis quinque debilibus, in quincuncem duplum quasi disposilis munito, prosterno basi leviter pubescente , antice glabro transversimque striolato ; elytra capite et thorace simul sumptis fere duplo longiora,hoctrientelatiora, paralleta, paulo ante apicem utrinquearcuatim angustata, apice ipsoleniteremarginatoinsingulis, sat dense punctata setisque flavidis seriatim ordinatis hirta ; — seriebus septem in quoque — femora basi peduncuiata , apice clavata ; tibiœ média) et posticfe extus débiliter sulcatœ ; tarsi brèves ; corpus subtus pube rara argentea subtihter vestitum ; abdominis segmentum ultimum apice trunca- lum. — Long. 8-i5 millim. — lo ex. 9. Antenna3 corpore parum Iongiores; femora debiliora; abdominis segmentum ultimum apice rotundatimi. — Long. ii-i9,5 millim. — k ex. Chaco de Santiago dei Estero, bords du Rio Salade. CoUect. Muséum de Paris et Gounelle. Variations individuelles; élytres ornés latéralement d'une bande rouge mal délimitée et plus ou moins abrégée en avant et en arrière, ou entière- ment rougeâtres, parfois simplement tronqués au sommet ; abdomen égale- ment de couleur brique; pronotum cribré latéralement chez un mâle major en notre possession de points extrêmement petits et entremêlés de poils minuscules formant de part et d'autre une sorte de plaque longitudinale peu apparente et mal définie; c'est là un caractère sexuel assez inconstant et qui n'existe sans doute que chez les individus de taille exceptionnel- lement développée. MiisihiM. — - XIX. i5 — 218 — La livrée sombre de cette espèce rappelle un peu celle de /. comatutn Serv., qui a aussi les élytres inermes , immaculés et ponctues (beaucoup plus for- tement d'ailleurs) ; mais le scape court, en massue , impressionné à la base, est d'une structure différente; le thorax est plus inégal en dessus, autre- ment coloré, etc. Pnr»leptidea nov. {ifon. Caput tborace haud brevius, palpis genisque brevibus, illis graciiibus, oculis minute granulatis, reniformibus, fronte subverticali , plana, trans- versa , tuberibus antenniferis parum elevatis ; antennw 1 1 -articulatae , subtus haud fimbriatœ, scapo clavato, art. 3-5 subœqualibus , 5-ioapice interno parum angulatis: thorax transversus. supra o^qualis, lateribus arcuatim rotundatis. prosterno anto coxas transversim sulcato; elytra basi thorace paululnm latiora, metaslerni marginem poslicum haud superantia, cuneata, sutune leviter dehiscentia, apice singulatim rotundata, dorso plana: coxa^ anticœ obconica;, extus angulata;, contigua?; acetabula antica rétro, média extus hiantia; mesosterni processus subangustus, planus, triangularis , inter coxas parum penetrans; femora valida, arcuata, basi pedunculata, deinde clavata , antica et média brevia. paulo compressa, postica anticis duplo longiora abdominisque apicem parum superantia; tibia; posticœ elongata^ . paululum arcuatae , compressas : tarsi postici tenues, lineares,arl. i" a° et 3" simul sumptis longiore; metasternum elongaliim, episternis auguslis, poslice acumiualis; abdomen sessile, molle, segmentis 5 compositum, genitalil»us exertis. d. Antenna' corpore perparum longiores; clava femorum posticoruni crassissima; abdomen arcuatum, postice attenuatum, segmentis sensim brevioribus. 9. Antennic corpore breviores; clava femorum posticoriim debilior; abdomen oblongo-ovale, segmento i" caetera simul sumpta fere arquante, segmentis 2° et 3° contrarie arcuatis, dense fimbriatis, cavernamque traus- versam, ovalem inter seincludeutibus, ti" et 5° brevissimis. Ce nouveau genre, qui, par l'ensemble de ses caractères, appartient ma- nifestement au groupe des Psebiini, est d'autant plus intéressant que jus- qu'ici ce groupe n'était pas représenté dans l'Amérique du Sud. Nous devons cependant signaler l'existence au Chili d'une espèce inédite de Lcptidea, genre avec lequel celui que nous venons de délînir a des affinités très étroites. Les concordances les plus remarquables enti'e ces deux genres résident dans la forme très grêle des palpes et des tarses postérieurs, dans celle des yeux faiblement échancrés, le lobe supérieur n'étant pas visible en dessus, dans la brièveté des joues, l'absence presque complète de poils sur les antennes, dans la structure du thorax en ovale Irausverse, des élytres courts, minces, aplatis, isolément arrondis en arrière, dans la contiguïlé — 219 — des hanches antérieuros , dans ia nature des tëguments mous et fragiles , enfin tout spécialement dans la conformation de l'ahdomen des femelles dont le i" segment est égal aux suivants réunis, le q' arqué, densément frangé et surplombant une concavité transverse, limitée en arrière par le bord antérieur du 3' segment. Mais, chez Paraleptidea , ce 3° arceau ventral est arqué en sens inverse du 2' et frangé comme lui de poils, moins serrés toutefois. En outre , et ce sont là les deux caractères principaux qui séparent le nouveau genre de Leptidea , les articles 3 et 4 des antennes ne sont pas ou sont à peine plus courts que h et que 5 et les fémurs postéi'ieurs qui dé- passent un peu l'abdomen , sont renflés chez les mâles en une massue énorme. Paraleptidea femorata nov. sp. c?. Lœte rufo-testacea , elytris nigro-brunneis , macula circumscutellari rufescente, mandibulis apice, antennis, clava femorura posticorum, tibiis tarsisque posticis nigris, nitida, subglabra, parce fulvo-hirta; caput a basi ad oculos sensim dilatatum , inter antennas sulcatiun , fronte et vertice Ç. Patte postérieure. X û- c? . Paraleptidea femorata. punclatis ; antennœ haud sulcatai , scapo nitido , sparsim punctato , art. posticis subtilissime griseo-pubescentibus ; thorax obsolète punctulatus, juxta basim leviter constrictus et transversim sidcatus , lateraliter a basi ipso i5. — 2l>0 — ad meilium circiter arcualim amplialus, dein sensim alteniialus; sculellum triaugulare, sumrao apicali rotuudalo; elytra glabra, obsolète sparsim pimctulata; alx fuliginosa;, sub certa luce hyaliaœ; pedes antici fidvo-biiii, clava femorum posticoruiii punctata, opaca, carinula longiludinali iiilus et extus munita; tibiœ tarsique postica brunneo-birta , scabriuscula; corpus subtus sparsim fuivo-hirlum. — Long. 7-10 millim. — 9 ex. 9. Femora postica nitida, intus et extus haud carinata. — Long. 8- 1 G millim. — h ex. Province de Santiago del Estero , bords du Rio Salado , environs d'Icano. Collect. Muséum de Paris et Gounelle. La brosse de poils qui borde en arrière le 2' arceau ventral des femelles est cintrëe comme lui et d'une couleur fauve sauf à ses extrémités où les poils prennent une teinte noirâtre et se recourbent en forme de virgule; ceux de couleur fauve sont, pour la plupart, terminés par un renflement qui, au microscope, paraît cupuliforme. Quant aux soies qui frangent le bord antérieur du 3' segment, elles sont simples, fines, assez longues, disposées comme les dents d'un peigne et recourbées au-dessus de la cavité ou logette médiane. Le rôle que jouent ces brosses abdominales chez les Leptidca 9 a été par- faitement observé et minutieusement décrit par M. Nicolas [Ami. Acad. Vaucluse, i88/i, p. 62; Le Coléoptériste , 1891, p. 56). INous rappellerons brièvement qu'au moment de la ponte , l'insecte , qui vit aux dépens de r Abdomen. X A- Poil claviforme du 2° segment. Très grossi. Paraleptidea femorata Ç . l'osier sec , se met à circuler fébrilement au milieu des débris et de la poussière ligneuse que ses pareils ou lui-même ont produite en rongeant les brindilles de ce végétal; puis, ayant trouvé une ride, une dépression quelconque dans la tige desséchée qu'il a choisie , il y dépose un œuf que , par un mouvement de va-et-vient rapide, il frotte avec sou abdomen dont les brosses se sont imprégnées de fine sciure. Celle-ci s'attache à l'œuf dont la surface est visqueuse et forme une croûte protectrice qui le dissimule aux regards. 221 Il serait intéressant de savoir si, comme cela est extrêmement probable , l'espèce américaine que nous venons de décrire se sert de ses brosses dans un but analogue; M. Wagner, aussi babiie observateur que bon cbasseiir, aura peut être un jour l'occasion de nous renseigner à cet égard. Odontocera tridentifera nov. sp. 9. Melleo-flava, supra glabra, subtus parum dense aureo-sericeo villosa; caput subtilissime punclulatum, rostro genisque subelongatis , bis basi fusco-notatis, oculorum orbi auguste flavo-sericeo villoso, lobis inferioribus latitudine baud longioribus, modice distantibus in fronte, bac plana, sulcata, tuberibus antenniferis intus breviter cornutis, macula nigra accentum circumflexum simulante inter autennas fasciolaque concolori juxta pronotum; an- tenna>. capite et tborace simul sumptis vix duplo lon- giores , subtus sparsim ciliatfe , scapo brevi , clavato , crebre punctato. supra nigro, subtus rufo, art. se- quentibus brunneo-rufis, o-io paulo incrassatis, plus minus serratis; tborax ovatoglobosus , subtilissime punctulatus, propter basim constriclus et transver- sim sulcatus , pronoti margine antico elevato , nigro , Od t • disco vittis tribus alris, opacis , paululum tumidis, tridentifera ç. paulo post basim connexis decorato et velut tridente ^ ^ signato , una scilicet média , a scutello ad marginem auticum usque rectilinealim extensa. duabus externis. contrarie arcuatis, lonoe post médium terminatis , iude lineola nigra , rétro subito iuflexa , la- teraliter ad basim usque arcuatim decurrit; a lineola ipsa ramuius arcuatus paulo post basim extus oritur et lateraliter propter marginem prosterualem ascendet; scutellum nigrum, subtiliter griseo-pubesceiis; elytra basi tbo- racis latitudinem maximam sequautia recteque truncala, subulata, abdo- minis segmentum quartum baud superantia , paulo post basim sensim atte- nuala,apice brevissirae truncata, a medio circiter ad extremitatem paulatim debiscentia, dorso plana, spatio circumscutellari trianguli forma, nigro, punclato-granuloso maculasque duas pallidas, obliquas, includente, disco subaureo-vitreo , subtilissime sparsim punctulato, anguste brunneo-rufo marginato, humeris rufescentibus , subtus nigro-lineatis; metasternum tumidum , sericeo-aureo villosum , fascia arcuata nigra poslice margina- tum; abdomen vespiforme, segmentis i et 5 lateraliter nigro-signatis, 9 , 3 et A arcu nigro basali transversim maculatis. d* ignotus. — Long. i3 millim. — 3 ex. Haut Parana, Territoire des Missions, Teju Guari, environs de San Ignacio. CoUect. Muséum de Paris et Gounelle. 99-) ^ ^ «ri Aux lignes noires formant un dessin assez compliqué qui ornent le pronotum de l'exemplaire que nous avons pris comme type de l'espèce, viennent s'ajouter chez les deux autres spécimens récoltés par M. Wagner deux traits supplémentaires très déliés en forme de V reliant chacun, de part et d'autre, la linéole latérale qui se détache obliquement du sommet de la branche externe de la tache trifurquée dorsale et cette branche elle- même en un point situé vers le milieu de leur longueur; ce trait coudé isole et fait ressortir très nettement une tache jaune, ovale, un peu oblique, située , comme celle qui lui fait vis-à-vis , sur la ligne médiane transverse du pronotum. 0. tridentifera , qui appartient au même groupe que 0. fasciata Oliv., lui ressemble par la coideur jaune clair de ses téguments et l'éclat du disque de ses élytres qui brille comme un miroir teinté d'or pâle; mais ses lobes oculaires inférieurs sont moins allongés , son corselet est plus globu- leux et marqué différemment: ses élytres ne sont pas échancrés à leur extrémité, etc. Acyphoderes Baeri nov. sp. C?. Brunneo-nigra ; caput sat crebre punctatum , rostro genisque parum elongatis, oculorum lobis inferioribus antice paulo distantibus , fronte plana, sulcata, tuberculis antenniferis intus breviter cornutis, carinula tenuissima in vertice; antennae ely- trorum trienlem basalem haud superantes, subtus basi ciiiatae, scapo clavato, incurvato, punctato, art. 5-io intus serratis ; thorax latitudine paululimi longior, sub- globosus, basi leviter constrictus, antice marginatus, crebre subtiliter autem punctatus, puhe brunneo- Acm hoderes sericea , sub certa luce flavida , vestitus , pronoto carinis Baeri. tribus debihbus, elongato-ovalibus , subdenudatis , Ion- Coloration typique, gitudinaliter munito, una média, ante basim evanes- cenle, fere vero ad apicem usque rectilineatim ex- tensa, duabus externis, contrarie arcuatis, brevioribus et obsoletioribus ; scutellum parvimi, flavido-sericeo pubescens; elytra subulata, apice valde acuminata in singulis , basi thoracis latitudine maxima subampliora , abdominis segmenti 3' apicem haud superantia, mox infra scutellum sinuatim dehiscentia, lateraliter paulo post humeros arcuatim concava, his prominuhs, rufis, supra plana, basi granidata, nigra — arcu angusto superscuteUari flavo exceplo — disco vitreo , subaureo , nitidissimo , spar- sim punctulato, marginibus suturalibus et externis auguste punctato- rugosis, sensim rufescentibus ; femora nigricantia, basi rufa, quatuor antica brevia, valde clavata, postica longiora, clava debiliore et sensim incrassata; tibife rufaî, posticae elongalaî, lateraliter supra et subtus spar- sim ciliatœ, haud autem extus fimbriatae: metasternum amplum, tomento — 223 ~ fusco-aureo seiiceo dense obsiliim; abdomen vespiforrae, discretini griseo- villcisum, segrtiento ultimo pygidioque apicc Iruncatis, processuinlercoxali liileo, glabro. Long. ii-i4 niiliim. • — ii ex. 9. Oculorum iobi inferiorcs in fronte magis distantes; antennœ panki- Jum breviores ; pygidinm segmentumque ventrale ultimum elongato-obco- nica, snmmo apicali rotundato. Long. 12-1 5 millim. — h ex. Ghaco de Santiago dcl Estero , Rio Salado ; chaco de Santa Fe' , Las Gar- zas; territoire des Missions, haut Parana, San Ignacio; province de Tucu- man (Baer coll.); prov. deSalta, Metan (Dinelli coll.); Paraguay; Bre'sil, Rio Grande do Snl. Collect. Muséum de Paris et Gounelle. Variations individuelles : espace frontal entre les lobes oculaires infé- rieurs jaune; un trait de même couleur plus ou moins long sur la carène médiane du pronotum; base de cet organe, deux points parallèles situés l'un à droite , l'autre à gauche du trait médian , deux taches anguleuses 12 3 4 Acyphoderes Baeri ah. flavonotata (fig. 1, 2) et bi-annulata (fig. 3, l\). placées chacune non loin des angles latéraux postérieurs et deux linéoles latérales également de couleur jaune ; parfois les points et les taches angu- leuses se réunissent et forment deux bandes arquées en sens contraire et se faisant vis-à-vis; le bord antérieur du pronotum et les marges latérales du prosternum pâlissent en même temps; enfin, et c'est le cas le plus fi'é- quent chez les individus provenant du Territoire des Missions , les taches claires prennent un grand développement et finissent par constituer la cou- leur dominante du corselet. Sur le fond testacé du pronotum se détachent alors deux grands anneaux irréguliers d'un noir mat, séparés par la carène médiane et ne touchant ni la base, ni le bord antérieur; l'espace jaune en forme de massue un peu arquée qu'ils entourent est parfois marqué lui- même dans sa partie la plus large d'un point noir; il y a en outre sur les flancs une bande de même couleur qui , longeant le bord latéral du pro- slernum, mais sans le toucher, vient rejoindre en avant l'anneau dorsal voisin ; le prosternum est lui-même tiaversé par une fascie noirâtre. Les — T2^ — antres parties du coi'ps participent elles aussi, chez certains exemplaires, h ces modifications; la tête devient presque entièrement jaune; le meta- stornum s'orne de rpelcjues taches testacées; enfin les bords des dlytres et les Fémurs passent du noir au roux. La livre'e de cette espèce est donc éminemment instable et il ne faudrait pas songer à désigner par un nom spécial toutes les variations qu'elle est susceptible de présenter; nous nous bornerons à retenir deux d'entre elles qui nous semblent mériter une attention plus spéciale. Le corselet, ainsi que nous venons de le voir, est tantôt noir comme celui de l'Insecte-type , mais plus ou moins tacheté de jaune : ce sera l'aberration /«co-no^rt/rt; tan- tôt jaune et orné en dessus de deux anneaux noirs accompagnés de linéoles de même couleur: ce sera l'aberration hi-annulata. Il y a lieu de faire remarquer qu'elles paraissent être l'une et l'autre le privilège des mâles, les quatre femelles de provenances diverses qui nous sont passées sous les yeux ayant le corselet uniformément noir comme l'exemplaire mâle que nous avons pris pour type de l'espèce ; leurs pattes seules sont de couleur variable. Ce n'est pas sans hésitation que nous avons placé cette espèce dans le genre Acypiioderes ; l'absence de frange de poils sur le côté externe des tibias postérieurs inciterait plutôt à la ranger parmi les Odontocera; nous n'avons pas cru devoir le faire cependant à cause des trois carènes longitu- dinales, d'ailleurs assez faibles, dont son pronotum est muni, de la briè- veté relative de son museau et de sa très grande ressemblance plastique avec A . odyneroides White , qui a également les élytres acuminés et les tibias postérieurs simplement hérissés de poils assez clairsemés. LsCHIONODONTA SEMIROBRA Burni. Burm., i86o, Slelt. ent. Zeit., p. 172. Chaco de Santiago del Estero, bords du Rio Salado; pi'ovince de Tucu- man (Girard coll.). — Nombreux ex. Collect. Muséum de Paris et Gounelle. Cette espèce a été considérée à tort par C. Berg (188G, An. Soc. cicnt. Ai'iJrnt., p. 989) comme synonyme de/, versicolor Chevr. , insecte de la Colombie et de l'Amérique centrale , qu'il n'avait pas vu en nature et dont la figure donnée par Bâtes dans Biologta centraJi-Americana (vol. V, pi. V, iig. i5) n'avait pu lui faire connaître que l'aspect général. Ces deux espèces, bien qu'ayant entre elles, au point de vue du faciès, une ressemblance très grande qui explique l'erreur de Berg, diffèrent l'une de l'autre par plusieurs caractères assez notables. /. scmiriihra a les antennes composées de 12 articles bien distincts, tandis que celles de /. versicolor n'en ont que 11; elles sont, en outre, — 225 — plus scabreuses et plus profondément sillonnées à la base; le pronotum (lo l'espèce argentine est criblé d'une multitude de petits points et de fines granidations dont on n'aperçoit nulle trace cbez Tlnsecte décrit par Chc- vrolat; d'autre part, le prosternum est muni, un peu au delà du milieu, d'une gouttière transversale et arquée bien moins profonde; l'écusson est généralement de la même couleur que la tèle et le corselet; les élytres, d'un noir violacé , sont parsemés assez régulièrement dans toute leur éten- due de très petites granulations qui n'existent cbez /. versicolor qu'à la base des étuis dont la couleur est d'un vert obscur ; enfin les fémurs postérieurs sont sensiblement plus courts. Nous saisissons cette occasion pour faire remarquer que les Rhnpaîo- phorn appartenant au sous-genre Ischiniiodonta ont un nombre variable d'articles antennaires suivant les espèces. /. dimidiala Gbevr. , /. lorquala Gbevr. , /. pustulosa White ont, comme /. versicolor, onze articles seule- ment. Il n'y a aucune différence à cet égard entre les sexes. /. iridipennis Ghevr. (5312 articles ; la femelle n'en a que 1 1 . Enfin /• platcnsis Gbevr. (^œnescens Burra.) , ainsi que /. semiruhra dont il n'est vraisemblablement qu'une simple aberration, comme l'indique j\I. Bruch dans son catalogue, a toujours des antennes de 12 articles, quel que soit le sexe de l'insecte. Ne possédant que des exemplaires à antennes incomplètes de /. brasi- liensis Gbevr. et /. amazona du même auteur, nous ne pouvons dire à quelle section ces espèces appartiennent. Comme conséquence des constatations que nous venons de faire, le tableau des caractères qui distinguent les RJiopalophora des Cijcnoderus publié dans notre liste des Gérambycides de Goyaz (1911, Ann. Soc. eut. Fr., p. 201) devra s'appliquer exclusivement aux Rhopalophora S. Str. Mallosoma jucundum (Dej. in litt.) nov. sp. d. Nigrum, tborace elytrisque aurantiaco-luteis , nigro-viltalis et fas- ciatis, omnino hirsutum, opacum; caput crebre aspereque punctatuni, inler antennas obtuse sulcatum, fronte obliqua, subconcava, tuberibus antenniferis perparum elevatis; antenna; longitudincm corporis aequantes, basi subtus nigro-ciliatœ , scapo obconico, crebre aspereque punctato-reti- culato , art. 3-6 supra carinatis , 0-7 a j)ice externo l)reviter spinosis , 3 se- quentibus longiore; thorax convexus, basi et apice recte truncatus, leviler punctato-reticulatus , lateribus rotundatis, pronoto vittis tribus nigro-velutinis, mox anle basim enatis decorato, una scilicet média lanceo- lala, brevi, duabus externis, duplo longioribus, contrarie arcuatis, pro- sterno albido-villoso , macula nigra utrinque juxta coxas; scutellum trian- gulare; elytra tborace perparum latiora, parallela, a triente posleriore ad apicem arcuatim angustata, apice ipso obliquiter ti'uncato in singulis , dorso parum convexa, regulariter punctata, flavido fuscoque liirta, lasciis — 226 — duabus nigris conjunclim ornata, una submedia, anti(;e arcuatim emar- ginala, postice convexa et pluridentala , margines exlernos haud attiii- gente, aitera posteriore, antice bisinuala, tiientem apicalem occupante; pedes elongati, grosse punctati, scabrosi, femoribus sensim modice cla- vatis, mediis et posticis apice bidentatis, bis abdomen superantibus, tibiis intus et extus carinalis, tarsis posticis elongatis, art. i" a" et 3° simul sumptis manifeste longiore; corpus sublus punctatum el albido-viilosum. — Long. 11-1 3 millim. 9, Antennae corpore paulo brcviores; femora postica abdomen haud superantia. Long, la-i/i millim. Chaco de Santiago del Estero , bords du Rio Salado ; province de Tucu- man, Tapia (Baer coll.); Brésil méridional. — Nombreux ex. des deux sexes. GoUect. Muséum de Paris et Gouneile. La fascie antérieure des élytres varie beaucoup quant à la forme et à la dimension; mais chez aucun des spécimens que nous avons vus, elle n'ar- rive à toucber les bords latéraux. Cette espèce, bien qu'assez commune et connue depuis longtemps, n'avait jamais été décrite. Chrysoprasis Ritcheri nov. sp. d*. Parva, brevis, olivaceo-viridi micans, mandibulis, antennarum art. 9-11, coxis posticis", tibiis tarsisque nigris, scapo femoribusque atro- cyanescentibus , abdomine rufo, breviter nigro-hirsuta ; caput crebre punc- tatum, fronte sulcata, tubeiibus antenniferis intus jjrevissime dentato- pi'oductis; antennœ corpore paulo brevioies, sparsim nigro-ciliatae , inermes, scapo brevi, obconico, punctato, art. 3 eiongato, k prfBcedente et sequentibus bieviore; thorax transversus, basi et apice consti'ictus , grosse reticulato-punctatus , marginibus basali et apicali lecte ti'uncatis, hoc illo angustiore, iateribus arcuatim ampliatis, pronoto subpiano, pro- sterno plaga lunata, grosse punctata, alljido villosa in medio transversim impresso ; scutellum triangulare ; elytra thorace vix latiora , parallela , apice truncata , angulis suturalibus obtusis , punctis setigeris , asperatis regula- riter cribrata, dorso deplanata; femora grosse punctato-scabrosa , postica abdominis apicem superantia; metasternum punctis magnis fortiter im- pi-essum, albido-viilosum; abdomen leviter sparsim punctatum, fidvo-hir- tum. — Long. 7 millim. — 2 ex. 9. Antennœ corpore multo brevioi-es ; prosternum normale, crebre sub- tiliter punctulatum. — Long. 8-9 millim. — 6 ex. Chaco de Santiago del Estero, bords du Rio Salado; province de Tucu- man, Tapia (Baer coll.). — 2-27 — Collect. Gounelle. Variations individuelles : dessus delà tête et corselet d'un vert doré; élytres bleuâtres, parfois un peu cuivreux sur le disque ; suture noi- râtre. Cette espèce, qui doit prendre place à côté de C. hispidith Bâtes, se distinfï'ue de ses congénères à abdomen roux et antennes inermes par la biièveté de ces derniers organes plus courts que le corps, aussi l)ien chez le mâle que chez la femelle , ainsi que par la plaque en forme de croissant et un peu déprimée dont est marqué le prosternum des mâles. En général , chez les Chrysoprasis , c'est sur les côtés du prothorax et non en dessous que se trouvent placées ces sortes de plarpies révélatrices du sexe de l'insecte, DiASTROPHOSTERNUS BrUCHI Goun. Goun, , 1911. Bull. Soc. Eut. Fr., p, aSA, fig. Province de Santiago de! Estero, Chuna Pampa. — 3 ex, c?, 9. Collect. Muséum de Paris et Gounelle. Trachyderes cruentatus Dupont. Dupont, Monogr., II, p. 26, tab. 200, f. 9. (f . Cardinalis Dupont, loc. cit., p. 28, tab. 2o4, f. 1. $ . Chaco de Santiago de! Estero, bords du Bio Salado. — 8 ex. cf, 9. Collect. Muséum de Paris et Gounelle. L'identité spécifique de ces deux insectes, que nous soupçonnions depuis longtemps déjà, a été mise hors de doute par les envois de M. Wa- gner ; leur livrée est extrêmement variable , et en général mâles et femelles diffèrent beaucoup entre eux au point de vue de la disposition et de l'éten- due des taches rouges sur fond noir ou noires sur fond rouge; mais, parfois aussi , ces différences s'atténuent considérablement. Quant au dimorphisme sexuel du thorax, il est analogue à celui que l'on observe chez les Trachy- deres de la 7° division de Dupont, T. bilineatus et ses variétés Dup. T.glo- hicoUis Bâtes , etc. OxYMERUS PALLIDUS DupOUt. Dupont, Monogr., II, p. /ig, tab. 21 5, fig, 1. Chaco de Santiago del Estero, bords du Bio Salado, du Bio Tapenago, du Bio Dulce. — 16 ex. Collect. Muséum de Paris et Gounelle. Nous avons indi([ué dans un travail antérieur [Ann. Soc. ent. Fr., 1911, p. 1 38 , fig. 9.) que cette espèce ne pouvait être confondue avec les Oœy- — 228 — merus, ayant comme elle les élytres ornés de lignes iongituflinales d'un jaune clair. Or le catalogue des Ceramhjcinœ pul)lié en 1912, bien rpe citant le paragraphe que nous avons consacré à cet Insecte, mentionne 0. pallidiis comme simple aberi-ation de 0. htteits Voet. Nous rajipelons cpie resj)èce se distingue de ses congénères par son corselet plus globu- leux, orné en dessus de quatre points noirs seulement (ce nombre est constant chez tous les exemplaires originaires soit de l'Argentine, soit de Goyaz, qui nous sont passés sous les yeux) et marqué sur les flancs chez les mâles d'une plaque ponctuée qui, d'une paît, envahit le prosternum et, d'auti'e part, remonte assez haut sur la moitié antéiùeure du pronotum poui' être parfaitement visible (juand on i-egarde l'Insecte en dessus. Oxymerus virgatus nov. sp. d*. Livescente-testaceus ; caput inter antennas sulcatum, genis breviter acuminatis, tuberibus antenniferis elevatis, liaud autem intus dentato- productis; antennœ corpore plus duplo longiores, scapo oliconico, capitis basim superante, nigro, punctulato, art. 3- 10 subœqualibus , 2-4 nigris, 5-8 rufis, summo apicali infuscato excepto, 9-11 nigricantibus ; thorax paululum transversus, pronoto punctis nigris septem notato, ante médium transver- sim sulciformiter depresso lacunaque lunata, bidepressa, post médium sat profunde exca- Oriimeriis virpcitm rf . vato, lateribus tuberculo mammato gibbulaque Prosteriiuiii. autica, hac et ilio plaga punctata inferiore superpositis , utrinque instructis, prosterno depressionibus duabus parvis, suljtriangulariijus, punctatis notato; scu- tellum magnum, triangulum acutum cfformans; elyli-a basi thoracis lalitudiucm maximam œquantia, postice rectilineatim ol)liquiter atte- nuata, apice sinuose truncata, angulis externis spina longa armatis, dorso convexa, punctis minutis, fortiter autem impressis, subordinatim con- spersa, brunneo-nigra, vittis quatuor pallidis, laevibus, subelevatis, liasi conjunctis — externis fere integris, vitta vcro suturali valde aljbreviata — obliquiter decurrentilms in singulis, plica ejîipleurali etiam pallescente; prostcrni processus sublatus, supra planus, antice tumidus, postice paulu- lum dilatatus, apice truncatus; mesosterni processus latus, transversim turgescens anticeque subito declivis; pedes subgraciles, trochanteribus femoribusque basi nigris , femoribus mediis et posticis apice nigricantibus spinaque elongata intus armatis , tibiis anticis basi, mediis basi et apice, posticis totis nigris, tarsis plus minus infuscatis; mesosternum mela- sternumque lateraliter nigra, albo-sericco-pubescentia ; abdomen lane, subglabrum, segmento primo nigro lateraliter albo-sericeo-puhescenle, processu intercoxali teslaceo-rufo , segmentis 2 et 3 nigris, postice rufo- — -229 — marginatis , /i et 5 fere onmiuo rufis. — Long. ii-i4 millim. — lo ex. 9. Antennœ corpore tantummodo paulo longioies; tlioracis laleia prosternumque plagis punctalis dostituta. — Long. ii-i3 millim. — 7 ex. Ghaco de Santiago del Estero , bords du Rio Salado ; province de Tucii- man, Tapia (Baercoll.). Gollect. Muséum de Paris et Gounelle. Par son faciès et sa couleur, cette espèce rappelle la précédente. Princi- pales différences : corselet moins globuleux et marqué sur le pronotuni de 7 points noirs au lieu de 4 ; les plaques des mâles bien plus finement ponctuées et non visibles en dessus; épines des fémurs et des élytres plus longues; ces derniers organes plus fortement ponctués entre les lignes pâles. 0. virgatus se distingue d'autre part de 0. luteus Voet et de ses nom- breuses aberrations et variétés par la saillie plus prononcée des tuljcrculcs latéraux du corselet, ainsi que par la forme en demi-lune de la dépres- sion antérieure du ])ronotum , dépression qui est assez profonde et con- cave, et dont le rebord postérieui- est convexe (cbez 0. luteus et les formes voisines, la dépression en question est plus faible, simplement déclive; son bord postérieur est presque droit et le fond en est à peu près plan). A signaler, en outre, la coloration assez spéciale des antennes qui semble constante et que nous n'avons observée chez aucun des congé- nères de 0. virgatus ornés comme lui sur les élytres de lignes longitudi- nales pâles. Oxymerus Bruchi nov. sp. d. Rufo-testaceus , elytris rubro-brunueis, pallido-lineatis , antennis, pronoti maculis septem, prosterni processu, mesosterno, metasterno et abdomlne nigris; caput inter antennas sidcatum, punclatum, tuberibus antenniferis intus per- parum elevatis; autennœ corpore plus dimidio longiores, scapo subclavato, capitis basim haud superante, punctato-rugoso , art. 3-io subaequa- iibus; thorax paulo transversus, antice paium declivis, mox post basim constiictus , lateribus tuberculo obtuso gibbulaque antica, hac et illo <"'''' plaga magna inferiore crebre punctato-rugosa Oxymerus Bruchi d" . superpositis , utrinque iustructis , prosterno ipso Prosternum, ante coxas crebre punctato-rugoso, pronoto hue et passim subtilitei- punctulato lacunaque lunata bidepressa, post médium excavato; scutellum magnum, lanceolatum; elytra basi tho- racis latitutinem maximam perparum superantia, postice subrectilineatim — 230 — obiiquiter parum attenuata, mox anle apicem arcuatim angustata, apice ipso sinuose truncalo in singulis. anguîis exlernis spinosis, dorso coii- vexa, subtiliter i)unctata, vittis quatuor pallidis, lœvibus, basi conjunclis, suljintegris, — vitta vero suturali quartam partem posticam tanlummodo altingente — obiiquiter decurrentibus in singulis, plica epipleurali etiam pallcscente -. prosterni processus subangustus , lœvis , antice tumidus , pos- tice coxas anteriores paulo superans; mesosterni processus lalus, antice tuberculatus ; femora subbrevia , média et postica intus breviter spinosa , bis abdominis segnientum tertiujii vix superantibus ; metasternum latera- liter sat dense flavo-sericeo villosuni; alidomen fere glabrum , segraento ultimo apice ieviter emarginato llavoque fimbriato. — Long. 12-17,5 mil- lini. — 1 1 ex. 9. Antennœ corpore baud longiores, prosternum tboracisque latera plagis punctatis destituta. — Long. lA-ig millim. — 7 ex. Chacode Santiago de! Estero, Rio Salado; Gran Chaco, Rio Tapenago; province de Tucuman (Baer et Girard coll.). CoUect. Muséimi de Paris et Gounelle. La ponctuation de la tête est assez foi-te et dense, sauf sur le vertex ou elle est irrégulièrement espace'e; les 2' et»d' articles des antennes ainsi que les pattes sont également très visiblement ponctués; l'angle apical externe des fémurs postérieurs est brièvement denté mais non épineux comme l'angle interne. Variations individuelles : gorge et deux petites taclies situées à la base inférieure de la tète de couleur noire; prosternum également noir, soit en lotabté, soit partiellement; scape plus ou moins rougeàtre en dessus; saillie prosternale jaune testacé; intervalles séparant les bandes pâles des élyties d'un noir brun. 0. Bruchi est une espèce bien distincte des précédentes ainsi que de celles qui sont alliées de plus ou moins près à 0. luleus Voet. Sa tête et son protborax moins voûtés en avant , ses élytres plus paral- lèles et à épaules moins saillantes lui donnent une forme assez spéciale comparable seulement à celle de 0. punctalus Goun. Les plaques ponctuées du corselet des mâles sont exceptionnellement dévelop})ées , mais ne forment pas sur chacun des flancs l'intumescence réniforme et rugueuse qui caractérise l'espèce de Goyaz ; le disque du pronotum , au lieu d'être entièrement lisse comme celui des autres Oxymerus, est irréguUèrement parsemé de points très fins, moins nombreux d'ailleurs que chez 0. punctatus; quant à la ponctuation interlinéaire des élytres, elle est à peu près identique chez les deux espèces , c'est-à-dire plus forte que chez leurs congénères à livrée similaire ; enfin les épines de l'angle apical externe des étuis et celles des fémurs médians et postéiieurs sont relativement assez courtes (elles sont obsolètes chez 0. punctalus). — 231 — OxYMERUS OBLIQUATUS Buini. Burrn., i865, Slett. Ent. Zeit, p. i63. Ab. Saundersi g. Waterh., 1886, Ann. Mag. Nat. Hisl., p. 5oo. Chaco de Santiago del Estero, Rio Salado; Ghaco de Santa Fé, Las Gar- zas ; Gi'aii Ghaco , Rio Tapenago ; Uruguay, Dolorès. Nombreux exemplaires. Coliect. Muséum de Paris et Gouneiie. 0. obliquatus, dont la livrée n'est pas moins variable que celle des autres Oxymerus, a les élytres d'un rouge fauve comme la tête et le corselet, mais parfois d'une teinte un peu plus claire; ils sont ornés en arrière d'une lâche noire commune, plus ou moins grande et dont le bord antérieur remonte Iriangulairement sur la suture jusqu'à l'écusson, mais sans jamais envahir celui-ci ni le déborder latéralement (du moins chez les très nom- breux spécimens que nous avons eu l'occasion de voir). Plus la tache est petite et refoulée en arrière, phis naturellement la sailhe qu'elle projette en avant forme un angle aigu. Fréquemment cette tache noire recouvre les deux tiers postérieurs des élytres; parfois elle occupe la moitié de ces organes (type de Burmeister); parfois aussi l'extrémité des étuis seulement (aberration Saundersi); enfin elle peut disparaître en partie et il ne sub- siste plus alors qu'une étroite bande suturale cunéiforme. Les six premiers articles des antennes sont généralement rouge fauve; plus rarement ils sont de couleur noire comme les suivants ou simplement marqués de noir à leur extrémité. Il est infiniment probable que 0. ChevrolatI Dup. ne diffère pas non plus spécifiquement de 0. obliquntus et, dans ce cas, le nom de Dupont devrait avoir la priorité; mais ni la description de cet auteur ni la figure qui l'accompagne n'indiquant que la tache apicale se prolonge en pointe au-dessous de l'écusson, nous ne pouvons, n'ayant pas vu le type de 0. Chcvrolati, considérer comme absolument certaine l'identité des deux espèces. Collections recueillies par MM. Alluâud et Jeânnel DANS l'Afrique Orientale, DiAGNOSES PRÉLIMINAIRES DE ColÉoPTÈRES , MaLACHIDES , DaSYTIDES, Hylophilides, PAR M. Pic. Ces Goléoptères dont l'étude m'a été confiée appai'tiennent à diverses familles: Malnchidœ et Dasijtidœ (Malacodermes), llyhpkilidœ (Hétéro- — 232 — mères). Ces quatre espèces ont été récoltées en un certain nomljre d'exem- plaiies et sont décrites stu" quelques individus d'une même localité (conCor- mément aux règles dernièrement admises) ; les types et co-types, au nombre de 4 à 6 exemplaires par espèce, se trouvent dans les collections du Muséum de Paris et dans la mienne. Ultérieurement, il sera parié de ces diverses espèces dans les mémoires que je dois écrire sur chacune des diverses familles rentrant dans mes études spéciales, ces mémoires paraîtront dans le magistral ouvrage qui doit être édité sur ce beau et très productif voyage. Dasytes subcinctus nov. sp. Angustatus, antice attenuatus, nitidus, fere glaber, pilis obscuris sparse liirsutus, nigro-plumbeus aut subcœruleus, elytris laleralitcr, postice et ad apicem luteo limbatis. Capite et tliorace elongatis, alutaceis, antennis nigris, articule 2° rufo notato, articulis 5-io latis; elytris subrugulosis, elongatis, ante apicem modice dilatatis, apice subacuminatis , pedibus gracilis, nigris. — Long. 3,5-4,3 mill. Afrique orientale anglaise : versant Ouest du mont Kéiiia , zone des forêts. Diffère de D. circutncinctus Redt, en outre de la bordure claire moins complète , par les antennes et les pattes foncées. Pseudocolotes Jeanneli nov. sp. Robustus, nitidus, griseo-pubescens et pilis griseis birsutus, testaceus, oculis, antennis ad apicem, thorace in disco et infra corpore nigris, elytris viridescentibus. Capite lato, nigro (forma typica), aliquot testaceo (var. k'staceiceps) ; antennis graciiibus, articulo i°elongato; thorace transverso; elytris brevibus et latis, antice attenuatis; pedibus testaceis. — Long. i,G- 2 mill. Afrique orientale anglaise : Kijabé. Distinct des espèces voisines du genre par les élytres concolores, non marqués de clair sur les côtés. Sphinginopalpus Alluaudi , nov. sp. Elongatus, nitidus, griseo-pubescens, testaceus, capite, thorace ely- trisque in disco plus minusve nigro-piceis ; antennis ad basin testaceis, apice nigris, articulo i° et 3° grandis, c? i° infra hmato et denlato, 9 1° elougalo, arcuato; thorace elongato, postice angustato; elytris antice et postice attenuatis , fortiter sat sparse punctatis; pedibus testaceis, elon- gatis. — Long. 2,3-2,6 mill. Muséum. — M. Bénard. Pl. VI. 3 a» d o C3 O) O "S eu o V2 aSa-aSS — 233 — Versant Ouest du moût Kénia , dans la zone des forêls. Voisin de S. Oneili Pic , bien distinct par ses ëly très fonces sur le disque et bordés de clair sur tout leur pourtour, le premier article des antennes plus long et de forme différente. Hylophilus speluncarum nov. sp. Elongatus, subnitidus, sat dense griseo-pruinoso pubescens, nigro- piceus, humeris aliquot, iufra corpore pro parte testaceis. Antennis gra- cilibus; capite postice truncato; tliorace elongato, lateraliter et postice sinuato; elytris sat latis et elongatis, subparallelis, anlerius médiocre im- pressis; pedibus gracilibus, tibiis anlicis intus denlatis d*, simplicibus 9. Long. 3,5 mill. Afrique orientale allemande : Tanga, grotte de Kulumuzi'''. Voisin de E. Rogeri Pic, outre la coloration plus foncée, s'en distingue facilement par la tête moins large et les antennes un peu plus grêles. (1) Capturé en nombre attire par les lumières dans Tobscurité complète. Observation nouvelle sur le Sgarab^us sager L. : u\ acte rÉflÉgui, PAR M. G. Bénard. Pendant mon séjour à la forêt de Valdoniello (Corse), mon attention fut particulièrement attirée par le grand nombre de Scarabœus qui fréquen- taient cette région. Le voisinage des magnifiques pâturages du Niolo n'était peut-être pas étranger à la présence de ces Insectes. Si les mœurs de ces intéressants Scarabées n'avaient pas été judicieuse- ment observées par des naturalistes de grand talent, E. Mulsant''' et J.-H. Fabre'^\ quel beau et vaste champ d'expérience m'aurait été offert dans cette contrée vraiment privilégiée I La manne stercorale, objet de convoitise pour tous les coprophages, y était répandue à profusion. Toutefois, en raison du souvenir de mes lectures, et sans autre pré- tention, j'éprouvai un véritable plaisir à observer les mœurs des différents C' E. Ml'lsant, Lettres à Julie sur l'Entomologie, Lyon-Paris, 1. 1, i 83o , p. 128. — Histoire naturelle des Coléoptèi-es de France, Lameliicornes, t" édition, 18A2, p. 44; 2° édition, 1871, p. 48. '^' J.-H. Fabbe, Souvenirs entomohgiques , 1879, P- 1 à 38. MosÉoM. — XIX. 16 _ 23/i — bousiers qui semblaient s'être donné rendez-vous dans cette petite vallée d'aspect sévère. Dès l'aurore , quittant la maison forestière de Popaja (ait. , 1 067 mètres) , je m'acheminai dans cotte direction. Autour des touffes d'Asphodèles, de Cistes ot de Fougères, l'animation était grande : Scnrabœus, Sisijphiis, Gymnopkurus et Ontliophagus , travail- laient à l'envi. La plupart façoimaient avec une activité fébrile la fameuse pelote destinée à leur subsistance ou à celle de leur progéniture : pelote si souvent convoitée par un rivai paresseux ''l Je me contentai de jouir de ce spectacle qui me rappelait les descriptions si passionnantes de i'éminent entomologiste de Sérignan. Je retrouvai ces mêmes Insectes à Calvi. Le 8 juin 1 9 1 o , en explorant les marais en partie desséchés de Pagliazze , parmi les Roseaux , les Carex et les Genêts , je fus témoin d'une petite scène fort originale. A mes pieds un superbe Scarabœus sacer roidait péniblement une boule de choix de la grosseur d'une petite pomme. L'idée me vint de lui jouer un tour. Saisissant des débris de tuiles que le hasard avait mis à ma portée , je construisis une enceinte circulaire, parfaitement clos^, dans laquelle je plaçai Insecte et boule. Le Scarabœus parut alors se désintéresser de sa pelote. Je l'observai assez longtemps, puis je le transportai en dehors de cette sorte de prison, laissant sa grosse pilule à l'intérieur. Le premier acte du Scarabœus fut d'essayer de fuir; mais à peine l'Insecte avait-il fait quelques enjambées mal assurées, qu'il s'arrêta. Complètement immobile, il semblait rélléchir. Peut-être songeait-il à la perte de sa fameuse pelote, fruit d'un travail si laborieux? Tout à coup, l'ingénieux bousier s'achemina de nouveau vers l'enceinte improvisée. Arrivé au pied de cette muraille, s'arc-boulant sur les pattes postérieures, il essaya mais en vain plusieurs tentatives d'escalade. Recon- naissant que ses efforts étaient infructueux , il changea de tactique. A l'aide de ses pattes antérieures et de son chaperon remplissant l'office de pioche et de pelle, l'Insecte se mit à creuser le sol au pied d'une des tuiles. Dé- ployant une activité sans égale, il ne tarda pas à se frayer un passage en dessous de la tuile qui lui avait paru un obstacle infranchissable. ''' La figure ci-jointe reproduit im groupe qui se trouve exposé dans les Galeries du Muséum. Ce groupe, exécuté d'après nature j)ar noire regretté collègue G.-A. Poujade, est d'une exactitude scrupuleuse. Elle est donc supérieure à celle qui est représentée dans l'ouvrage du professeur E. Blanchard (Emile Blanchard, Métamorplioscf! , mœurs et instincts des Insectes, 1868, p. ÙST)) et qui avait été composée d'après les simples indications que l'on possédait à cette époque. — 235 — Il était enfin parvenu à l'intérieur de la prison ''\ Aussitôt il dressa et agita ses antennes en signe de contentement, et guidé par Todorat ou l'instinct de direction, il piqua droit sur sa boule, qu'il enlaça de ses longues pattes, la roulant dans le but de lui chercher une retraite définitive. J'essayai de renouveler cette expérience avec deux Scarabœus attelés eux aussi à leur précieux fardeau; mais je n'obtins aucun résultat : ces insectes parurent renoncer, sans trop d'hésitation, à poursuivre la recherche de leur pilule. La rivalité dans la possession semble avoir provoqué cet abandon, ce qui confirme les anciennes observations de Mulsant remontant à plus de quatre-vingts ans. Coi^TRIBDTIONS À LA FâUNE MALÀCOLOGIQVE r DE l'Afrique Eqdatoriâle , PAR M. Louis Germain. XXXVI. Unio (Nodularia) Jeanneli Germain, nov. sp. J'ai précédemment décrit et figuré, sous le nom à'Unio (Nodularia) Jourdiji Germain (^', une espèce nouvelle recueillie, dans le Chari (Afrique centrale française), par M. le Lieutenant Jodrdy. Cet Umonidœ, qui se rapproche de Y Unio (Nodularia) œquatoria More- let'^\ ne peut conserver ce nom, puisqu'il existe déjà un Unio Jourdiji ^''\ espèce bien connue du Tonkin, décrite dès 1886 par A. Morelet^"'. ^1) Je venais d'être témoin de l'acte réfléchi que Fabre avait en vain provoqué : il avait fixé en terre, à l'aide d'une longue épingle, la pelote du Scarabœus, dans la pensée que l'Insecte, à l'aide de son chaperon creuserait le soi, et parviendrait à culbuter l'cpingle et en même temps sa boule. Voici d'ailleurs le passage relatif à ce sujet : «Le procédé d'excavation , d'une mise en pratique facile pour des fouiilcurs aussi experts, ne fut pas adopté, pas même essayé. jj (J.-H. Faiîre, Souvenirs entomologiqiies , 1879, p. 18.) (^) Germain (Louis), Contribution à la faune malacologique de l'Afrique équa- toriale ; XXXV. Un Unio nouveau du bassin du Chari ( Bull. Mus. Hist. natur. , Paris; 1912, n" 7, p. i38-4Zio, fig. 63-64). (^) MoRELET (A.), Coquilles terr. et fluv. de l'Afrique équinoxiale (Journal du Conchyliologie; XXXIII, i885, p. 3i, 11° i3, pi. II, fig. 9). C'I Dédié à M. le Générai Jourdt. (^' MoRELET (A.), Diagnoses Molkiscorum novorum Tonkini (Journal de Con~ cinjliologic ; XXXIV, i886, p. 76, n" 3) et Liste des Coquilles recueillies, au Tonkin, par M. Jourdy, Chef d'escadron d'artillerie, et description d'espèces nou- velles [ibid.; XXXIV, 1886, p. 289. n° i3, pi. XIII, fig. 5-5°). iC. — 236 — En conséquence, je propose pour la Coquilie africaine le nom d'Unio (Nodiilaria) Jeanneli'"' Germain [= Unio (Nodularta) Jourdyi Ger- main, 1912, non Unio Jonrchji A. Morelet, 1886]. Les Collections botaniques rapportées par le D' G. Debeau.y DE l'Afrique Occidentale française, PAR M. François Pellegrin, Préparateur délégué au Muséum. GAMOPETALE. Riibiacese. Otomeria guineensis Benth. — N° 109, rrterrains de'couvertsii. 28 mars 1900; Mayomba, Congo. — N° 390, cr sables au bord de la mern. 8 juil- let 1909; cap Lopez, Gabon. Oldenlandia corymbosa L. — N° 154, ff terrains découverts n. 21 avril 1900; Gotonou, Dabomey. Oldenlandia peltospermubi Hiern. — Sans numéro. Afrique Occidentale française. Muss^NDA GRANDiFLORA Beutli. (?). — N° 384, frrives de la Gongoué". 11 juillet 1902; Gogo, territoire du Muni. Moss/ENDA ELEGANs Schum. et Tbouu. — N. 423, ffdaus les broussailles et taillis n. l'j juin 1902; Gonakry, Guinée française. Temnopteryx sericea Hook. f. — N" 373, frlisièi^e des bois, autour du villages. 1 1 juillet 1902; Gogo. Stipularia africana p. Beauv. — N° 435 , ff clairières et taillis autour du poste». 2 juillet 1902; cap Lopez, Gabon. Hensia jasminiflora DG. — N° 431, rr forêts autour de la mission n. 1" juillet 1902; Libreville, Gabon. Bertiera macrocarpa Bentb. — N° 374 , rebords de la Congoué». 1 0 juil- let 1902; Gogo, territoire du Muni. (') Dédié à mon excellent collègue et ami, le D' R. Jeannel, bien connu par ses beaux travaux sur les Coléoptères cavernicoles. — 237 — Leptactinia Mannii Hook. f. — N° 168, «taillis au bord deiamer«. 19 juin 1900; Libreville, Gabon. — N° 434, cf taillis et terrains maréca- geux 11. 9 juillet 1902; cap Lopez, Gabon. Tarenna conferta Hiern = Stylocoryne conferta Bentb. — N° 386, rebords de la Congoué'i. 1 1 juillet 1902 ; Gogo, territoire du Muni. Goffea arabica L. — N° 426, rr cultivé à la mission, spontané dans les forêts du littoral du Congo «. 19 juillet 1902; Libreville, Gabon. M0RINDA citrifolia L. — N" 399, crdans la forêt, autour de la viller^. 1" juillet 1902; Libreville. Geph^lis PEDUNcnLARis Salisb. = Uragoga — K. Sch. = Morinda palmeto- RUM DG. — N° 436, fftaillisfl. 17 juin 1902; Conakry, Guinée, et sans nu- méro, 9 juillet 1902; cap Lopez, Gabon. DioDiA MARiTiMA Tboun. — N" 164 et sans numéro, rr sables au bord de la mer 51. 9 3 mars et 21 avril 1900; Mayomba, Congo et Cotonou, Dahomey . DiODiA BREViSETA Benth. — N" 178, « terrains défrichés; bords des che- mins au village Louis«. 19 juillet 1900; Libreville. — N° 405, cran- ciennes plantations 11. 10 juillet 1902; Gogo, territoire du Muni. — N" 155, cr buissons, teri-ains découverts^. i3 juillet 1900; Cotonou, Dahomey. Spermacoce globosa Schum. et Thonn. = Borreria Kohantiana Cham. etSchlecht. — N° 127, rrendroits découverts, pelouses^. 20 mars 1900; Libreville. — N° 337, crterrains sablonneux, découverts^. Conakry. Spermacoce Rdelli.e DC. — N° 157, ff lieux sablonneux découverts « 17 mars 1900; Cotonou. MiTRACARPOM scABRUM Zuccariui. — N" 156, ff lieux sablonneux décou- verts». 17 mars 1900 et n° 156 bis, 95 mars 1902, Cotonou. Compositse» Sparganophorus Vaillantii (Ga;rtn.) DG. = S. africanus Steud. — N" 428, ffbois autour de la ville «. 1" juillet 1902; Libreville. Vernonia amygdalina Delile. — N° 170, fcautour des habitations indi- gènes du village de Pirra^; 18 juin 1900. Vernonia cinerea Less. — Sans numéro, tf bords des chemins, lieux découverts 51. 27 mars 1900; Libreville. Elephantopds scaber L. — N°' 395-395 bis, «lieux découverts, clai- rières, bords des chemins «. 1" juillet 1902 et 20 mars 1900; Libreville. — 238 — Ageratcm convzoides L. — N" 113, ff lieux découverts près des habita- tions«. 23 mars 1900; Mayomba. — N" 113 his, rrlieux herbeux, bords des cheminsT). 90 mars 1900; Libreville. MiKANiA scANDENs WiUd. — N° 396, ffdans les buissonsn. 3o juin 1901?. — N" 396 hk. 19 juillet 1902; Libreville. AcANTHOSPERMUM HispiDDM DG. — N° 310, ff terrains découverts, bords des routes, introduit du Brésil«. 17 mars 1902, Gonakry, Guinée fran- çaise. AspiLiA KoTSCHYi Beuth. et Hook. — Sans numéro, ff autour des habi- tations indigènes îi. 23 mars 1900; Mayomba, Congo. Spilanthes acmella L. — N" /i30, ff sables maritimes 51. 1" juillet 1902; Libreville. BiDENS PILOSA L. Var. LEUCANTHA = BiDENS LEUCANTHA Wilid. — N" 128, ff bords des cheminsTi. 20 mars 1900; Libreville. Emilia sonchifolia DG. — N" 175, ff lieux frais dans les broussailles îi. 1 8 juin 1 900 ; Libreville. Ebcnaeea;. Maba buxifolia Pers. — N° 3/i5; Cotonou, Dahomey. Apocynaeese. Radwolfia vomitoria Afz. = R. Senegambi^ DG. — N° 173, ff terrains sa- blonneuxT). 17 mars 1900; Cotonou. — N° 319, ffdans les broussailles «. 97 avril 1902; Gonakry. LocHNERA ROSEA Reiclib. =ViNCA ROSEA L. — N° 167, ffdans les sables». 17 mars 1900; Cotonou. — Sans numéro, ff terrains sablonneux au bord de la nierai. 9 mars 1900; Gonakry et Dakar. GONOPHARYNGIA LONGIFLORA Stapf == TABERN;EMONTANA-Benth. N" 140 et 140 his, ff autour de la ville et au pied des buissons dans les lieux décou- vertsfl. 6 et 17 juin 1900-1902; Gonakry. — N" 324, ff taillis au bord de la mer». 17 mars 1902; Gonakry. VoACANGA AFRicANA Stapf. — N" 320, ffdans les taillis et broussailles». 27 avril 1902 ; Gonakry. Remarque. — Cette espèce correspond au F. afrkana au sens large. Ses feuilles sessiles et amplexicaules la rapprochent du V. spectabilis Stapf de l'Angola, mais les dimensions relatives des parties de la ileur sont diffé- rentes. Alafia Barteri Oliv. — ffBords de la Gongoué». lo juillet 1902; Gogo. - 239 — AsclepiadcsB. Sarcostemma viminale R. Br, — Sans numéro, rrdans les buissons^. 16 avril 1 90 "î; Dahomey. Leptadenia lancifolia Decne. — N" 181, ff terrains rocheux^. î> mai 1900; Dakar. Remarque. — Comme l'a très bien observe M. Daveau, flans une note accompagnant l'échanlillon , la forme des feuilles et le pédicelle court rap- prochent ce Leptadenia du reticulata W. et Ar. de l'Inde. D.EMiA EXTENSA R. Br. — N" ikl , ffdans les buissonsTi. 96 juin 1900; Gotonou. Loganiacese. Strychnos Icaja Baill. — Sans numéro, cf plantations abandonnées, dans les broussailles «. 11 juillet 1902; Gogo. Boragincse. Heliotropium erosum Lehm. — N° 183, «terrains au bord de la meri. 7 mars 1900; Dakar. Couvolviilacese. Merremia pentaphylla HaUier. — N" 31^1, rr sables du bord de la mem. Mars et avril 1902; Gonakry. Merremia angustifolia Hallier. — N" 347, ff pelouses, terrains sablon- neux.». 16 avril 1902; Gotonou. IpomœA RiLOBA Forsk. = I. Pes Gapr* Roth. — N" 125, fflieux décou- verts au bord de la mer«. 20 mars 1900; Libreville. IpoMOEA REPENS Lamk, — N" 125 bis, rrsables maritimes. 18 juin 1900; Libreville. Ipomoea stolonifera Gmel = 1. acetos^efolia Rœm. et Schultes. — N° 342, ffdans les sables, au milieu des herbes». 26 mars 1902; Go- tonou. Ipommîa involucrata Beauv. — W' 203 et 398, ffdans les buissons». 18 juin 1900 et 1" juillet 1902 ; Libreville. Ipomoea palmata Forsk. — N" 174, tf broussailles». 19 mars 1900: Gonakry. — Sans numéro. 17 juillet; Libreville. Ipomcea setifera Poiret. — Sans numéro, ffdans les taillis et buissons». 17 mars 1902; Gonakry. — 2/iO — Hewittia bicolor Wiglil. — Sansnumëro, crterrains défrichés dans les herbes«. 19 juillet 1900; Libreville. Solanaceae. SoLANUM TORVUM Sw. — N° 130, fflicux découvcrts , clairières , près des habitations n. 20 mars 1900; Libreville. SoLANUM DUPLosiNCATDM Klotzsch. — N" 167, frautour des habitations indigènes 11. 18 juin 1900, Libreville. SoLANUM iNCANCM L. — N° 151 , frautour des habitations n. 26 juin 1900, Cotonou. Physalis angulata L. = P. LiNKiANA NcBs. — N" 116, rr terrains décou- verts, terrains vagues près des habitations^. 28 mars 1900; Mayomba. — N" 328. 17 mars 1909; Conakry. ScHWENKiA AMERicANA L. — N" 418, rrsables maritimcsi. 2 juillet 1902; cap Lopez, Gabon. — N" 421 , ff lieux découverts, terrains argileux 11. Co- nakry. Scrofulariaceee. ScoPARiA DULCis L. — N" 123, ff lieux découverts, bords des cheminsii. Mayomba. — Sans numéro. 28 mars et 6 juin 1900; Conakry. Orobanchacete. CiSTANCHE LUTEA Hoffni. et Liuk = Phelipïa senegalensis Reut. — Sans numéro; ff dunes de sables au bord de la mer». 1 1 décembre 1898; Dakar. Pcdalinese. Sesamum radiatum Schumach. = Sesamopteris radiata DG. — N° 193, ffdans les herbes, terrains découverts «. 18 juillet 1900; Libreville. Acanthacese "^ DiCLiPTERA MicRANTHEs Ness. — N" 201 , ff terrains défrichés frais». 17 juillet 1900; Libreville. Hypoestes verticillaris R. Br. — N°176, ff broussailles». 9 mars 1900; Conakry. Phaylopsis obliqua s. Moore. — N° 394, ff endroits déboisés, bords des cheminsn, 3o juin 1902; Libreville. (') Nous devons les détermina lions des espèces de la famille des Acantliacées à l'obliffeanco de M. Benoist, le monographe de celte famille. — 2 VI — Hygrophila angustifolia R. Br. — N" 383 ; Gogo. Plante originaire de l'Asie tropicale. AsYSTASiA coROMANDELiANA Nées. — N" 133, fflicux frais, broussailles, bords des routes «. ao mars 1900; Libreville. Verbenacea5. Clerodendron aculeatcm Grisb. — N" 182, rr terrains sablonneux^. Mars 1900; Dakar. Rema)-(p(e. — Originaire d'Amérique et cultivé en beaucoup d'endroits aux Indes et en Afrique; déjà rapporté par le regretté R. P. Klaine de Libre- ville. Clerodendron splendens Don. — N° 143, rrdans les broussailles 1. 6 juin 1900; Conakry. ViTEx Cienkowskii Kotscliy et Peyr. — N° 416, tfbois autour du poster. 9 juillet 1 902 ; cap Lopez. L'écliantillon est remarquable par des galles de l'inflorescence que l'on pourrait prendre pour des fruits allongés et mucronés tout à fait anor- maux. AviCENMA AFRICANA P. Beauv. — N" 102, ff bords de la lagune, terrains inondésTi. 23 mars 1900; May omba. Labiatese. OciMiiM viRiDE Willd. — N" 381 , ff anciennes cultures^. 10 juillet 1902; Gogo. Hyptis pectinata Poit. — Sans numéro. 1 7 juillet 1 900 ; Libreville. Note sur le Chou de Kerguelen, PAR M. H. Poisson. Au mois de mai 1909, M. Bossière remettait au Laboratoire de Gulture un très bel exemplaire du Chou de Kerguelen (Pringlea antiscorhulka R. Br), possédant une inflorescence fruclifiée el de nombreuses graines. Ces graines furent semées par le service des Pépinières du Muséum et donnèrent bientôt de jeunes plantes qui furent détruites par l'inondation de 1910. J'avais fait dans des terrines au Laboratoire quelques germinations que je mis dans l'alcool à divers états de développement. — 242 — "M. Bossière avait également donné au service de jeunes plantes qui malheureusement eurent le même sort que celles plantées par les soins du service. La semaine dernière , M. Neuville, préparateur au Muséum, remit au Laboratoire un paquet de graines de cette plante provenant du même donateur. Ces graines sont actuellement en culture. Fig. 1. 1. Silique. — 2. Axe des valves. — 3. Coupe transversale du fruit. h. Graines. ( Extr. Rev. Hoit. ) Le Pringlea antiscorhutica appartient à la famille des Crucifères , à la tribu des Thélypodiées et h la sous-tribu des Stanleyinées '''. Ce genre Pringloa diffère notablement du genre Brassica ou Chou par la forme des cotylédons qui, plats et accolés, dans 1(? genre Pringka, sont condupliqués dans les (') Voir pour plus de détail et pour ia bibliographie, H. Poisson, Le Chou de Kergiielen in Rev. Horticole, n° i, igiS, p. li, fig. 3 et ^. Muséum. — M. H. Poisson. Pl. VII. Fig. 2. — Chou de Kerguelen. Aspect de la piante et de l'inflorescence. Extr. nev. Horl.) ùlis-i!i3 — 2/i3 — Choux. C'est lîlutôt avec le genre Cochlcaria que le Chou de Kerguelen a des affinités; il en diffère cependant parle port et par la structure testacëe de l'enveloppe de la graine. D'après l'exemplaire du Laboratoire , le Priiigka possède une tige de 70 centimètres et une racine de i5 à 20 centimètres; cette tige est ligneuse avec une large partie médullaire, puis les feuilles forment une sorte de pomme cordiforme et resserrée de 9 5 à 3o centimètres de haut sur autant de lai'ge. Du centre part une ou plusieurs tiges florales (il peut y en avoir, d'après Drygalsky, jusqu'à sept) de 1 mètre de haut. La partie flori- fère occupait ko à 5o centimètres et comprenait 100 à i5o fleurs. Le fruit est une silique à deux valves avec une fausse cloison ; il a 5 centimètres environ; la graine est triangulaire, de 3 à 4 millimètres de haut sur 2 à 3 de large à la base. Les cotylédons sont arrondis, les jeunes feuilles assez larges, pétioiées et ovalaires. Cette plante se rencontre à Kerguelen et dans les îles voisines au milieu de formation, à Azorella Selago, Hook (Ombellifères). Le Chou de Kerguelen est utilisé dans ces pays contre le scorbut. On mange encore les feuilles du cœm-, crues ou cuites , et aussi la moelle de la tige dont le goût rappelle le raifort. La graine elle-même peut être consommée crue , et son goût rappelle le chènevis. Ces graines sont très nombreuses et contiennent dans leurs cotylédons des matières grasses et de l'aleurone. Culture. — Les graines germent facilement et demandent à être repi- quées dans un sol léger, ferrugineux de préférence. La plante serait inté- ressante à ciUtiver dans les pays du Nord où elle constituerait une réserve alimentaire précieuse pour les habitants. Il est même possible qu'elle soit dans les régions tempérées intéressante à utiliser en hiver. Localités nouvelles de Ceampignons rares ou intéressants POUR LA Flore française, PAR M. p. HaRIOT. TROISIEME NOTE. URÉDINALES. [Suite.) PucciNiA siNGULARis Magnus. — Sur Anemona mnuncidoides : Vuache (Savoie). P. PoLSATiLL/E Kalclib. — Sur Puhalille : Saint-Maur (Seine), Stras- bourg. — 2/i/i — P. ZoPFri Winler. — Sur Cnllha palustris : Puy-de-Dôme, Jura, Somme, Méry-sur-Seine , Troyes. P. Thalictri Ghevall. — Sur Tlinlictrum Jlnvnm : Bordeaux, Abbeville, jardin botanique du Musëum. P. Alyssi Sydow. — Sur Ahjssmn haUmifoHum : La Roque- Esclafron (Var). P. Crcciferarum Rud. — Sur Cardamke resedi/olia : Hautes-Pyrénées. P. ALPiNA Fuckel. — Sur Viola hiflora : Ain. P. Frankeni^e Link. — Sur Frmkenia : Provence, Pornic (Loire-Infé- rieure). P. Geranu-silyatici Karst. — Sur Géranium silvaticum : Alpes-Mari- times. P. Morthieri Korn. — Sur G. silvaticum : Alpes-Maritimes. P. Gerasi (Ber.) Gast. — Sur Cerisier : Montaud (Bouches-du-Rhône). P. Epilobh D. g. — Sur Epilobium palustre : Ergoutet près Falaise. P. GoRRiGioL.f) Ghevall. — Sur Corrigiola littoralis : Puy-de-Dôme, Li- moges, Saint-Léger (Seine-el-Oise). P. Umbilici Guépin. — Sur Umbilicus : répandu dans l'Ouest et en Pro- vence. P. RiBis D. G. — Sur Groseilliers : Meudon , Abbeville , Vosges , Mende. P. Saxifrage Scblecht. — Sur Saxifraga Geum : Eaux-Bonnes; S. granulata : Alençon. P. ARGENTATA (Scliultz) Wintcr. — Sur Impatiens noli-tangere : Isère, Puy-de-Dôme. P. CH^ROPHYLLi Puiiou. — Sur Garottc : Lille, Noirmoutiers , Boulogne (Seine); Chœrophyllmn aureum : Puy-de-Dôme. P. TUMiDA Grev. — Conopodium demidatum : Domfront , Alençon , Falaise, Angers, Ambert. P. Férule Rud. — Sur Ferula : Var (Alpes-Maritimes). P. Heraclei Grev. — Sur Heracleum Sphondylium : Ain. P. Hydrocotyles (Link) Gooke. — Sur Hydrocotyle : Fontainebleau, Wimereux. P. LiBANOTiDis Lindr. — Sur Libanoiis montana : Glères, Rieu (Seine- Inférieure). — 2/i5 — P. Opopanacis Gesati. — Sur Opopnnaa; Chironium : Alpes-Maritimes. P. Petroselini (D. g.) Lindr. — Sur Mhusa : Vire, Méry-sur-Seine et Ville-sur-Terre (Aube). P. Oreoselini (Str.) Fuckel. — Sur Peucedamim Oreoselinum : Taverny (Seine-el-Oise). P. Peucedani-parisiensis (D. g.) Lindr. — Sur Peticedanum gallicuvi : Marly, Poitiers. P. Athamanth.î: (D. G.) Lindr. — Sur Peiicedanum Cervaria : Arnas (Rhône), Brienne (Aube), Fontainebleau. L. corvarensis Bubak, — Sur Pimpmella magna : Ain. P. Sanicul^ Grev. — Sur Sanicie : Falaise, Loire-Inférieure, Marly. P. Grdcianell/e Desmaz. — Sur Crucianella : Puy-de-Dôme, Montaud (Boucbes-du-Rbône). P. AsPERDL/E-oDORAT.E Wurth. — Sur Asperula odorata : Thury-en- Valois, Gamelles (Seine-et-Oise). P. Gelakovskiana Bubak. — Sur Galimn Cnickta : Limoges. P. MiLLEFOLii Fuckel. — Sur Millefeuille : Saint-Gloud, Ghaville , Méry- sur-Seine (Aube). P. Anthemidis Sydow. — Sur Anacyclus clavatus : Béziers. P. Garlin/e Jacky. — Sur Carlina acanthifolia : Mende , Cantal. P. DivERGENS Bubak. — Sur Cavlina vulgaris : Nantes, Meudon, Méry- sur-Seine (Aube). P. Gyani (Schl.) Pass. — Sur Bleuet : Mende, Ghailiy et Coupvray (Seine-et-Marne), Pontchartrain (Seine-et-Oise). P. Verruca Thïmien. — Sur Centaurea naprifoUa : Gorse; C. Scabiosa : Méry-sur-Seine (Aube). P. Ghlorocrepidis Jacky. — Sur Chlorocrepis slaticefolia : La Grave (Hautes- Alpes). P. Pyrethri Rab. — Sur Leucanthemum corymbosum : Mende. P. GiCHORii (D. G.) Bell. — Sur Ghicorée : Ghailiy (Seine-et-Marne), Ambert, Méry-sur-Seine (Aube), Montpellier. P. Endivi* Passer. — Sur Endives : Nantes, Angers, Magny-en-Vexin (Seine-et-Oise) , Bar-sur-Aube et Méry-sur-Seine (Aube) ; Rentilly (Seine-et- Marne), Bagnoles (Gard). P. GiRsn-LANCEOLATi Schroct. — Sur Cirskm lanceolalum : assez répandu. — 2à6 — P. CREPXDis-PYGM.EyE Gaill. — SuT Cvepis pygmœa : Alpes-Maritimes. P. Crepidis-grandiflor/e Hasler. — Sur Crépis grandijlora : Ghâteau- Queyras (Hautes-Alpes). P. ScALUNA Sydow. — Sur Crépis hnrsifolia naturalisé autour de Béziers. P. PRiEcox Bubak. — Sur Crépis bîennis : assez re'pandu dans l'Aube ; Rentilly (Seine-et-Marne). P. MAJOR Dietel. — Sur Crépis paludosa : Ambert. P. DioTiDis Pat. et Roum. — Sur Diotis candidissima : Biarritz. P. DoRONici Niessl. — Sur Doronicum aiistriaciim : Mende. P. EcHmopis D. G. — Sur Echinops : Alpes-Maritimes, Mende. P. HiERAcn-PiLosELLE Probst. — Sur Hieracimn Pilosella : Puy-de- Dôme; sur //. Fuurei : Monétier-ies-Baius (Hautes- Alpes). P. Hypochoeridis Oud. — Sur Hypochœris radicata: Nantes, Amberl. P. PERENNis Jacky. — Sur Lactuca ijerennis : Méry-sur-Seiue (Aube). P. Bardan.e Gorda. — Sm- Bardane : Sainl-Gloud, Montaud (Bouclies- du-Rhône). P. Leontodontis Jacky. — Sur Leontodon mitumnalis : Méry-sur-Seine (Aube), Ambert; Thrincia hirta : Gbâlons-sur-Marne. P. MicROLONCHi Syd. ■ — Sur Microlonchus : Béziers. P. Mdlgedii Sydow. — Sur Sonchis aJpinns : Gantai. P. AcARNiE Sydow. — Sur Pycnomon Acarna : Montaud (Boucbes-du- iibôue). P. AcANTHH Sydow. — Sur Oiwpordon : Les Moulineaux (Seine). P. Andrval/E (Syd.) Poirault. — Sui' Andrijala integrifolia : Var. P. PiCRiDis Hazl. — Sur Picris hieracioides : Saint-Gloud, Méry-sur-Seine (Aube), Montpellier. P. PoDOSPERMi D. G. — Sur Podospermum : Ivry, Fontenay-sous-Bois , Fontainebleau, Montaud (Bouches-du Rhône). P. Prenanthis (Pers.) Lindroth. — Sur Lactuca muralis : Ambert. P. Prenanthis-pdrpure.e (D. G.) Lindroth. — Sur Prenanthes purpiirrd : Ambert, Gantai, Mande, Épiual, environs de Colmar. P. ciioNDRiLLiNA Bubak et Sydow. — Sur Chondrilla juncea : Draveil (Seine-et-Oise), Nantes, Monlj)cllier. _ 2/i7 — P. Serratulve Thumen. — Sur Serratula ùnctoria : Ambert. P. TiNCTORiicoLA Magnus. — Sur S. tmcloria : Sèvres; S. nudicauKs : Aveyron. P. ViRGAURE.E (D. G.) Liberl. — Sur Verge-d'Or : Romainville, Falaise, Caen, Vosges, Baguères^e-Luchon. P. Sotchi Roberge. — Sur Sonchus arvoisis : Caen, Toulouse, Montaud (Bouches-du-Rhône), Meurlhe-et-Moselle , Iles-Saint-Mai-couf (Manche), Méry-sur-Seine (Aube). P. Tanaceti D. g. — Sur Tanaisie : environs de Paris , Arcis-sur-Aube (Aube). P. BALSAMiT;E(Slr.) Bal). — Sur Tanacetum Balsamila : Arnas (Rhône), Montaud (Bouches-du-Bhone), Saintes. P. vARiABiLis Grev. — Sur Pissenlit : Ambert. P. Primul* (D. G.) Duby. — Sur Primevères : Gaen, Vire. P. SoLDANELL.E (D. G.) Fuckcl. — Sur Soldanella alpina : Puy-de-Dôme, Ain, Jura, Hautes-Alpes. P. Jasmini d. g. — Sur Jasmiimm fruticans : Aix (Bouches-du-Bhône), La Malène (Lozère). P. SwERTiE (Opiz) Winter. — Sur Swerlia perennîs : Côte-d'Or, Aisne. P. GRESS.E (D. G.) Lagerh. — Sur Cressa cretica : Pérols (Hérault), Marignane (Bouches-du-Bhône). P. Veronicarum d. g. — Sur Veronica spicata : Mériel (Seine-et-Oise), Puy-de-Dôme; V. Ponœ : Eaux-Bonnes. P. Stachydis d. g. — Sur StacJnjs recta : Glermont-Ferrand. P. Teucrii Biv. Bern. — Sur Teiicrium fnilicam : Pyrénées-Orientales. P. Menthe Pers. — Ecidies sur Meatha silveslris : Jardin du Laboratoire de Gryptogaraie. P. Angelic.e-Bistort.e Klebahn. — Sur Bistorte. Écidies sur Angclica silvestris : Ambert. Une Puccinie sur Bistorte récollée au Tholy (Vosges) se rapporte peut-être au P. Car't-Bistortœ Kleb. le Canini Carvi étant abondant dans la localité. P. PoLYGONi-viviPARi Karstcu. — Sur Pohjgonum viviparum : Laularet (Hautes-Alpes). P. SEPTENTRIONALIS Jucl. — Sur P. viviparuiH. Ecidies sur ThuKdrum ulpinuin : Alpes-Maritimes. — 2â8 — P. AcETos^ (Schura.) Kôrn. — Téleiilospores (très rares) sur Oseille : Rentiily (Seine-et-Marne). P. RuMicis-scuTATi (D. G.) Winter. — Sur Riimex scutatus : Gôte-d'Or, Haute-Marne, Lozère, Gavarnie (Hautes-Pyréne'es). P. Aristolochle (D. g.) Winter. — Sur AristoJochia pallida : Nice; A. longa et rotunda : Montpellier; Bordeaux, Nice. P. MoDGEOTu Lagerh. — Snr Thesium alpinuin : Ghamonix. P. Passerinh Schrœt. — Sur Thesium humifiisum : Ghâlons-sur-Marne. P. LoJKAiANA Thiim. — Sur Omhhogalum : Jardin botanique du Muse'um. P. RossiANA (Sacc.) Lag. — Sur Scilla bifoUa : Ain. P. Prostii Mougeot. — Sur Tulipes : Autun. P. Veratri Niessl. — Sur Vcratrum album : Gantai, Lozère, Jura. P. Galanthi Unger. — Sur Perce-neige : Trianon (Seine-et-Oise). P. CANCELLATA (D. R. et Mout.) Sacc. et Roum. — Sur Juncus acidus : Fouras (Gharente-Inférieure). P. oBscuRA Schrœt. — Sur Luzula avec ëcidies sur Pâquerette : Vincennes , Villebon, Saint-Gloud, foret de Sénart, ttrechy et Lardy (Seine-et-Oise), Fontainebleau , Seine-Inférieure , Saint-Nazaire , GhoUet , Limoges , Tatihou (Manche). P. Dioïc* Magnus. — Sur Carex Daimlliana : Droupt-Saint-Basles (Aube) avec écidies sur Cirshmi buîbosiim. P. siLVATicA Schrœt. — Ecidies sur Pissenlit : Ambert. P. Opizn Bubak. — Sur Carex murkata : Ambert , avec écidies sur Lactuca muralis. P. Garicis-montan^ Ed. Fischer. — Sur C. montana et ornithopoda : Gyé (Aube), Dijon. P. EXTENsicoLA Plow. — Sur Carex exlensa : Réviile (Manche) avec écidies sur Aster Ti-ipolium. P. PALUDOSA Plow. — Sur Carex stricla et vulgaris. Ecidies sur Pedicu- laris : Saint-Germain (Seine-et-Oise), Limoges, Ambert, Lozère. P. ScHOELERiANA Plow. et Magu. — Ecidies ( OEcidum Senecionis Desmaz. ) sur Senecio Jucobœa : Goucy, Saint-Quentin-en-Tourmont (Somme), Douai. P. ULiGiNosA Juel. — Ecidies sur Parnassia palusris : Saint-Qucntin-en- Tourmont (Somme), Guipereux (Seine-et-Oise). P. VuLPiN;E Schroet. — Sur Carex vulpina : Ambert. — U9 — P. MicRosoRA Kôrn. — Sur Carew vcsicaria : Ambert, Fontainebleau. P. RoMAGNOLiANA Maire. — Sur Cyperus longtts : Be'ziers. P. PERSiSTENS Piow. — Sur Agropyrum repens : Nantes. Ecidium fré(|uent sur Thaliclrum jlavum , plus rare sur T. minus. P. PERPLEXANS Plow. — Sur Alopccurus pmtensis : Ambert. Ecidium assez fréquent sur Rnnunculus acris. P. Gesatii Scbrœt. — Sur Andropogon : Saint-Galmier, Montaud (Bouches- du-Rhône), Avignon, Moret (Seine-et-Marne). P. Anthoxanthi Fuck. — Sur Fiouve : Coupvray (Seine-et-Marne). P. Arrhenatheri (Klel).) Erikss. — Sur Arrhenathemm elatitis : Coupvray (Seine-et-Marne). P. Festug^e Plow. — Sur Festuca giganlea et heterophylla : Coupvray (Seine-et-Marne), Marly. P. siMPLEx (Kœrn.) Erikss. et Henn. — Sur Orge : Jura. P. HOLCiNA Erikss. — Sur Holcm lanatus et mollis : Coupvray (Seine- et-Marne), Clères (Seine-Inférieure). P. LONGissiMA Schroet. — Sur Kœleria. Ecidies sur Sedum elegans : Her- blay (Seine-et-Oise), Recloses (Seine-et-Marne). P. MoLiNiyE Tul. — Sur Molinia cœrulea : Cholet, Nantes, Falaise, Monlmorillon (Vienne). P. Brunellarum-Molini/E Crucbet. — Appartient peut-être à cette espèce biologique VŒcidium Pruuellœ Winter : Jura. P. Trailii Plow. — Sur Phraginites. Ecidies sur Riimex Acetosa : Abbe- ville, Droupt-Sainte-Marie (Aube). P. Sesleri/E Reich. — Sur Sesleria cœrulea : Côte-d'Or. P. Triseti Erikss. — Sur Trisetum Jlavescem : Méry-sur-Seine (Aube), Jardin botanique du Muséum. Gymnoconia interstitialis (Scbl.) Lagerh. — Sar Rub us saœatilis : Ain. ADDENDA. UsTiLAGo Flosculorum (D. G.) Wint. — Dans les fleurs du Knaulia arvensis : Saint-Cloud et du K. silvatica : La Grave (Hautes-Alpes). UsTiLAGO PALUDA Lagerh. — Dans les anthères de Viscarta vulgaris : La Ferté-Alais (Seine-et-Oise). Muséum. — xix. 17 — 250 — TiLLETiA Menieri liai", et Pat. — Dans les ovaires du Phalaris nrundi- nacea : étang de Saint-Quentin (Seine-et-Oise). Uredo MEDiTERRANEA Lindrotli. — SuF Cruciauella mariùma : Palavas (Hérault). Caeoma PULCiiERRiHUJi Bubalc. — Sur Mercurialis annua : Béziers. Uromvces tingitanus p. Henn. — Sur Riancœ iinghnims : les Onglous (Hérault). Uredo et OEcidIum, la dernière forme non encore signalée. U. Kalmusii Sacc. — Sur Euphorbia Cyparissias : Meaux. Le Jardin botanique d'Eala [Congo belge), PAR M. AuG. Chevalier. Les premières plantations d'Eala datent de 1897, mais rétablissement proprement dit a été fondé en 1 900 , sur les exhortations d'un savant belge , ancien stagiaire de l'Institut Pasteur de Paris, Emile Laurent. Le premier aménagement fut fait |)ar un des Chefs de culture du Jardin botanique de Bruxelles, M. (îentil. Pendant ce temps un horticulteur belge, M. Pynaert, faisait un long stage au célèbre Jardin botanique de Buitenzorg, à Java . et après ce stage il vint installer à Eala le Jardin botanique d'après les données qu'il avait recueillies en Extrême-Orient. Le Jardin est situé sous l'équateur, à 35o mètres d'altitude environ, à 6 kilomètres de Coquilhalville, au bord de la rivière Païki, grand allluent du Congo, de sorte qu'on y accède facilement par steamer. Il a été défriché à même la grande forêt vierge. Le climat convient admirablement pour toutes les cultures tropicales. Il tombe environ 1 m. 80 d'eau par an et les pluies sont réparties uniformément toute l'année, sauf pendant deux mois (du i5 mai au i5 juillet) durant lesquels il pleut peu. L'atmosphère est constamment chargé d'humidité et un bi-ouillard épais se condense presque tous les matins. En temps normal les pluies tombent tous les deux ou trois jours, parfois plus souvent. Elles sont fines et l'eau pénètre dans le sol sans ruisseler. En 1912, le Jardin couvrait 325 hectares dont 5o hectares pour le Jardin botanique proprement dit et 276 hectares pour les essais. Dans le Jardin , les plantes de chaque famille sont groupées par massifs et la disposition de l'ensemble est des plus harmonieuses. De larges pe- louses de graminées séparent les divers massifs entre lesquels serpentent de grandes allées bien entretenues. Çà et là , on a aménagé aussi des cor- beilles de plantes ornementales, des abris-tonnelles pour les plantes vivant — 251 — sous les sous-bois de la forêt, des serres vitrées destinées non à protéger les plantes contre le froid, mais à maintenir une atmosphère constamment saturée et de réaliser des conditions favorables à la réussite de certains bou- turages ou à la culture de certaines plantes délicates. Sur la lisière de la foret vierge , au bord d'un marais , on a aménagé un vaste sous-bois pour la culture des plantes épipbytes et des espèces qui ne peuvent vivre qu'en forêt. Mais ce qui tient la plus grande place, ce sont les champs d'expériences. Le Jardin botanique dont nous venons de parler est destiné à introduire des plantes et à grouper les espèces indigènes de manière à les avoir con- stamment sous la main pour l'étude. Les carrés d'expérience sont destinés à recliercher comment se comporte chaque espèce ou variété utile suivant qu'on la cultive par tel ou tel procédé, dans tel ou tel terrain, avec ou sans fumure, etc. On étudie notamment avec grand soin les diverses sortes de plantes à caoutchouc, toutes les variétés de caféiers qu'on a pu réunir. On a encore fait des essais sur les cacaoyers , les théiers , les plantes à par- fum, les épices et aromates, les textiles, les engrais verts, les plantes à fruits, les plantes médicinales, etc., et ces essais sont faits sur des super- ficies suffisantes pour permettre l'évaluation de la pioduction et du prix de revient. Les carrés ont au moins un are d'i'tendue et parfois plusieurs hectares. Lors de ma visite à Eala , le personnel de cet établissement et des stations annexes de Bakoussou et Bandaka-Kolé comprenait 8 Européens , dont un entomologiste pour l'étude des Insectes nuisibles , et un chimiste pour l'ana- lyse des terres et des produits agricoles. Ce dernier a à sa disposition un Laboratoire créé en 1909. En outre, le Jardin emploie en permanence 35o manœuvres; à ce chilTre il faut ajouter 100 autres manœuvres employés à l'annexe de Bakoussou pour la préparation des semis d'IIcvca destinés aux plantations de rapport et 100 manœuvres à la ferme voisine de Bandaka-Kolé qui se livre surtout à l'élevage des Ovins. Le budget annuel du Jarthn d'Eala est d'environ i5o,ooo francs. L'éta- blissement étend son action de la manière suivante : 1° Il a de vastes pépinièi-es et distribue largement des plants vivants et des graines. Le Ministère des Colonies a fait étUter en 1 9 1 1 un catalogue où sont indiquées toutes les plantes existant au Jardin'''. •2° Tous les agents et fouctionnaii-es de l'Agricultiu-e et des Forêts, dé- barquant au Congo, doivent foire un stage -!> s -^ 1 o 1 Cl -rillante et d'autres reliefs moins accusés, savoir: 1° un peliL reUef subcirculaire situé de chaque côté, à mi-distance entre la côte médiane et l'œil; 2° un autre relief encore moins saillant, placé de chaque côté du bout postérieur de la côte médiane et à quelque distance de celui-ci. Le sillon médian du pro- notum , large et peu profond , s'étend jusqu'au quart antérieur de ce segment. Les antennes comptent, comme à l'habitude, 10 articles; le 1" article de la massue a sa portion pédonculaire longue et épaisse, rappelant par ses dimensions les articles du funicule (fig. 3). Ce caractère s'observe aussi chez les autres Acrepis. Les palpes maxillaires ont leurs articles moyens allongés, le 2" étant plus court que le 3°. La ponctuation des élytres est forte et très dense et tend à former des rides transverses dans la région discoï- dale. Les tibias antérieurs portent quelques denticules à leur bord interne comme chez les autres mâles de Psoa. Les corbeilles des tibias et lem-s cal- Miiséuui. — M. G. Bénard. Pl. IX. Altitudes slno-ulières des mâles du Pachijpus CanduUe Petagna. — 275 — cars sont normaux. L'abdomen est dépom^vu de soies dressées, sauf h son extre'mité postérieure. En ajoutant une uuilé très typique aux Acrepis, l'espèce actuelle tend à affirmer l'individualité de ce petit groupe. Nous l'avons décrite sur un indi- vidu unicpie, recueilli à San Diego ''^ dans le Sud de la Californie, par M. Hivers , et faisant partie des collections du Deutsclies Entomologisches Muséum, de Berlin. Le Paghypis Candide Petaona [Collopt. Scarabeid«). Attitudes singulières des mâles, PAR M. G. Béaard. Le 26 mai 1910, de grand malin, je partis d'Ajaccio pour explorer les ])ords du canal de la Cravone , contrée d'une faune riche et variée. Après avoir fait d'abondantes captures, j'arrivai dans la région de Sualtella. Fatigué par une chaleur accablante, je pris quelques instants de repos sur le talus en bordure du canal. Tout à coup , j'aperçus par hasard de petites taches sombres qui tranchaient nettement sm* le fond vert des fortes grami- nées et des petits arbustes. Je m'approchai, et j'eus l'agréable surprise de reconnaître de nombreux Pachypus Candidee d. Ces élégants Insectes, qui volent surtout au crépus- cule, avaient pris des positions cUverses. Les uns semblaient au repos sur les menues branches des arbustes. D'autres, par leur attitude originale, attirèrent particulièrement mon atten- tion : ils étaient gracieusement suspendus aux tiges des graminées par les ongles de leurs pattes postérieures. Je les observai assez longtemps sans les déranger. Deux de ces Insectes, gênés peut-être par ma présence, après s'être plusieurs fois balancés à la façon d'un pendule d'horloge, prirent assez lourdement leur vol. Proba- blement engoiu"dis par la chaleur, ils ne réussirent qu'à tomber dans le canal. L'un fut emporté par le courant ; l'autre eut la bonne fortune de rencontrer une brindille qui lui servit de radeau. Je les abandonnai à leur sort pour en capturer une centaine de ceux qui n'avaient pas quitté leur lieu de repos. Dans le nombre figurent trois exemplaires complètement noirs : cette forme particulière semble assez rare. La femelle du Pachypus Candidœ est aptère ; elle vit dans le sol , et sa (') On peut se demander si ies observations faites dans le comté de San Diego par F.-E. Blaisdeli (Ins. Life, V, n" 1, 1892, p. 3'i) n'auraient pas trait à cette espèce piulùt qu'au P. fjuadiisignata. — 276 — retraite est difficile à découvrir. Quand plusieurs mâles semblent s'agiter autour d'une minuscule taupinière de terre meulde, on peut être assuré que la femelle n'est pas loin : leur odorat ne les trompe jamais. Pendant son long séjour eu Corse, M. Revelière avait déjà fait une observation ana- logue cpii a été communiquée à Edouard Perris dans une lettre datée de septembre 1870'''. Voici d'ailleurs un extrait de cette intéressante lettre : ff Dans les premiers jours de juin, en rentrant d'une excursion, im peu avant l'heure où volent les Pachypus, j'en aperçus un pendu par les ongles des pattes postérieures à une petite branche de Cistus monspeliensis , et, en y regardant de plus près, j'en trouvai i5 ou 16 pendus de la même manière dans un espace de quelques mètres , la massue des antennes épanouie et flairant évidemment quelque odeiu-. Je revins le lendemain armé d'une pioche, et ayant vu de nombreux trous dans la terre au-dessous des Cistes, je me mis à creuser. ff A 20 ou 25 centimètres, je limivai de nombreuses dépouilles et des larves que je vous envoie. Je ne rencontrai pas de femelle, mais il devait y en avoir quelqu'une, ou elle y était du moins la veille; les Pachypus susr pendus et dont je m'étais emparé le disaient sidîîsamment. . . « Ces diverses observations prouvent la puissance et l'étendue de l'odorat chez ces Insectes, surtout chez les mâles. L'Akis bacarozzo Schrk. [ColÉopt. Tenebrionid/e), OsSERVATIOy SUR SES MOEURS, PAR M. G. Bénard. Le 2 4 juin 1909, dans mon excursion d'Evisa à Ota par les gorges de la Spelunca , je descendais à pic par un sentier de mulet à peine prati- cable. Il était près de onze heures; l'air était surchauffé dans cette gorge étroite. Je m'arrêtai quelques instants au pied d'une roche en surplomb qui avait dû maintes fois servir d'abri à quelque berger ou à des touristes, comme en témoignaient d'abondants débris de braise. J'avais déjà repris ma descente , lorsque j'aperçus un Akis bacarozzo qui prenait la direction de la roche. Plusieurs autres suivaient à la fde. Je les observai de près. Frappé par leur empressement à se rapprocher des débris du foyer, j'ob- servai avec plus d'attention. Le premier parut choisir un morceau de braise de sa taille et de sa couleui-; puis, repliant sous son corps pattes et an- ci Hisloire curieuse sur !e Packypun cnrnulus raàie. {Pelilen nouvelles entomolo- gicpies, i5 mars 1H74, p. 383). Muséum. — M. G. Bénard. Pl. X. 3 -q -2> t ^ 276 — :.277 — tenues, il s'immobilisa complètement. L'œille plus exercé n'aurait fait au- cune différence entre l'Insecte et le bout de charbon. D'autres ne tardèrent pas à imiter le premier et tous choisissaient sans hésiter le côté opposé à la lumière. Grâce à cette attitude que le hasard m'avait fait découvrir, je capturai non seulement ceux que j'avais suivis , mais beaucoup d'autres qui avaient déjà pris la même position. Quel mobile avait poussé ces Akis à agir de cette manière? Il est permis d'attribuer cet acte à l'instinct de conservation : ces Insectes noirs se dissi- mulaient fort habilement pour échapper, sans doute, à leurs nombreux ennemis. Utilisation des Insectes en Indochine. Préjugés et moyens de défense contre quelques-uns d'entre eux, PAR M. Ant. Brébio?(, Ancien Professeur au Collège de Baria (Cochinchine). Si les Insectes de toutes familles, légions en Indochine, y sont d'un voisinage des plus désagréables, si leur promiscuité et leu]- importunité exaspérante leur attirent sans restriction l'anathème de tout Européen qui ne s'intéresse pas aux études entomologiques , ils ne trouvent point au- près des indigènes une aversion aussi absolue; et la raison de cela est celle de la plus stricte équité. Si l'Insecte en général est un animal dévorant et destructeur, l'Annamite et les nombreuses tribus siiveslres — les Mois — font à nombre de leurs espèces subir la peine du talion : les cuisinant sans forme de procès. Le Ver palmiste, con duong châ là, larve qui atteint parfois la grosseur du pouce , se prend dans les racines d'une variété de Palmier, arbuste de petite dimension, le châ là; son corps ovoidal annelé est dépourvu de pattes, son enveloppe est d'un blanc immaculé. En Cochinchine et en Annam , après l'avoir capturé, ou le fait s'introduire dans des tronçons de cannes à sucre d'environ 3o à ho centimètres de longueur, et lorsqu'il en sort ayant dévoré la pulpe savoureuse dont il est friand, on le fait se dégorger une nuit dans du miôc-mam^'\ puis on le frit dans de la graisse de Porc ou on (') Le Nàôc-mam, sauce nationale indochinoise, est le condhnent indispen- sable (le tout mets, de toutes préparations culinaires annamites. Il s'obtient en faisant macérer dans des jarres ou des tonneaux, entre des lits de sel, des pois- sons de mer, préalablement vidés et ouverts. Les récipients remplis sont chargés de blocs de pierre. Le jus de la macération, précieusement recueilli, est clarifié, enfermé dans des jarres et expédié dans toutes les contrées annamites. Le nûôc- — 278 — l'enrobe de pâte comme un beignet. Sautée au beurre, ou frite roulée dans de la farine, cette larve est succulente; elle a le parfinu et la saveur ])rononce'e de la noisette. C'est malheureusement un mets quelque peu indigeste, fort prisé de beaucoup d'Européens. En Annam, ce régal est réservé à la table royale. On ne trouve cette larve que dans les arron- dissements maritimes de la Cocbinchine; aussi son prix est-il toujours élevé. Le con dàông-dât est une larve de Coléoptère qui ressemble beaucoup à la précédente; elle est également d'un blanc éburnéen. On la ramasse au mois de mai entre les racines des grands végétaux de la seule province co- chinchinoise de Travinh. En avril, les Annamites prennent un Hanneton café au lait''', qu'ils font mai'iner une nuit dans du nmc-mam, après l'avoir vidé et lui avoir enlevé les élytres , les ailes , les antennes et les pattes. Lorsqu'ils le retirent de sa marinade , ils le font frire dans de la graisse ou le préparent en beignet. Les Annales annamites rapportent, dit-on, qu'un souverain de Hué, en- voyant ses présents triennaux à Pékin, y ajouta, comme cadeau personnel au fils du Ciel, des con rmj. Celui-ci les trouva si fort de son goût qu'il en réclama un nouvel envoi. La Nêpe'*' est rôtie, puis dégustée trempée dans du nuoc-mam. A Saigon, son prix marchand est de un cenl '^^ les deux. Les Taupes grillons'*', débarrassées de leurs pattes, de leurs ailes, puis vidées, sont fourrées d'une amande d'Arachide'^', et cuites dans du sain- doux. C'est un plat très vanté des Annamites; il est principalement servi pendant la saison pluvieuse, mai-octobre, parce qu'alors l'Insecte est dans son plein développement. La reine d'une butte de Termites est aussi très recherchée des gourmets de race jaune. Cet Insecte, de la grosseur d'un Grillon des champs, est ap- prêté comme le con duong-châ-lâ. Il est à noter qu'un Annamite ne détruira jamais la termitière qui se sera élevée proche sa maison. En l'occurrence, il mam le plus estimé est celui de crevettes de mer. Il se fabrique principalement dans l'île de Phuqùoc, golfe de "Siam. Le meilleur nicôc-mam provient de cette île: il est clair comme du Champagne et d'une belle couleur ambrée. Il s'en fa- brique én-alement à Phùoc-Tinh et à PJuiôc-Hde (province de Baria), dans )a Co- cbinchine, et à Phan Tiet en Annam. Sur table, le lu'i'jc-mam s'additionne d'un jus de citron, de piment rouge et de tranches de mangues vertes. C'est un condi- ment qui vaut toutes les sauces anglaises. D'une saveur agréable, l'odeur seule en est un peu pénible. '■' Le con rây. t-' Con ho cap nàùc, scorpion d'eau. W Cent, centième de la piastre stabilisée à 2 fr. .5o, taux officiel. (*) Con dé corn. '^) Avachis hijpoijea. — 279 — recouvre son sommet d'un morceau de chiffon rouge, car cette termitière est pour lui la demeure d'un ancêtre en régression, devenu voisin de son home pour solliciter ses prières. A sa base, il brûlera fréquemment des jossJa'ss, bâtonnets odorants. A Phnom-Gulang (Ganibodge), proche le song'^^^ Gtnng-thanh, oh se trouve une exploitation de'calcaire, les Annamites et les Cambodgiens uti- lisent les termitières , très nombreuses dans la région , comme fours à chaux. Les nymphes d'Abeilles recueillies dans les alvéoles des rayons de cire sont également réputées régal de choix en pays d'Annam. On consomme pareillement dans les villages silvestres les Scorpions, les Lucanes, les Longicornes, etc. Cette entomophagie est poussée très loin par les habitants des forêts, dé- nommés Mois par les Annamites , Khas, Puons, par les Cambodgiens, po- pulations chez lesquelles l'insouciance et l'imprévoyance font de la famine un hôte annuel ; toutes larves , toutes choses vivantes sont par elles con- sommées lors de ces périodes. Le bas peuple de Cochinchine et des régions voisines ^^' n'est pas moins éclectique, comme dégustation, que les natifs qu'il dénomme sauvages. Hommes , femmes , enfants , élèvent d'indestructibles colonies de Poiu dans leur abondante chevelure fort négligée; aussi voit-on sur le pas des portes comme sur le bord des routes , aux heures de farniente , les deux sexes ré- ciproquement, ou mutuellement, se livrer à la chasse hygiénique des pi- quantes bestioles. L'une d'elles, capturée, est remise par le trappeur dans la main du patient, qui, immédiatement, la croque à belles dents. Les Annamites propriétaires de vergers , principalement dans les pro- vinces de Sadec, Vinli-Long, Bentré, attirent aux pieds de leurs arbres fruitiers : Orangers, Pamplemoussiers , Manguiers (^', etc., le plus possible de Fourmis rouges, Kiên rang, sous prétexte, disent la plupart des indi- '■' Song, fleuve. ('-' Aiig. Pavie rapporte dans Expose des travaux de la Mission, t. I, p. 118, Paris, E. Leroux, 1901 : v En môme temps m'arrivait le fumet agréable d'un ragoût que, dans la marmite, un homme remuait avec une baguette. On y devinait le gingembre , la citronnelle et l'amande de coco cuisant avec quelque chose qui devait être exquis, et j'eus le désir très vif d'y goûter. «Pendant que, contents, ils me faisaient place, — les coolies siamois engagés pour la construction de la ligne télégraphique Phnom Penh-Bangkok , 188 1-1 883, se trouvant dans les forêts de Vatana (Siam) — et qu'on versait le mets dans un plat de cuivre, je vis avec stupeur qu'il se composait d'énormes Araignées myoulcs, do petits Lézards et de gros Scorpions noirs! J'eus vraiment le désir de goûter à leur plat, mais, malgré leurs assurances qu'il était délicat, l'idée préconçue fut plus forte; je ne pus vaincre l'instinctive répugnance.» ('' Càij \oai — Mangifera iiidica. — 280 — gènes : frde rendre les fruits meilleurs 55. En réalité, ces arboriculteurs n'attirent lesdits Insectes que parce qu'ils débarrassent leurs arbres des lé- gions de fourmis noires, Kién hôi, et des cou rdy (?), larves qui s'atta- quent aux tiges, aux bourgeons, aux jeunes feuilles de ces arbres. Les in- digènes prétendent que dans 1a lutte souvent victorieuse des Fourmis noires contre les rouges, celles-là lancent contre leurs terribles ennemies : rrun jet d'urine si acre, qu'il bn\le les yeux de ces dernières et les met en fuites. Les Annamites détacbent avec précaution les branches où les Fourmis rouges font lem' nid et les placent dans un panier de jonc pour les trans- porter, souvent d'assez loin, dans leiirs jardins, prenant la précaution d'entourer l'emballage de glaise pour éviter que les prisonnières dérangées de leurbabitat ne s'écbappent et ne se vengent sur leur ravisseur. Pour dé- barrasser un arbuste des Fourmis rouges qui en ont pris possession , il suf- lît de le secouer adroitement et de jeter des cendres contre le tronc et au pied . La pharmacopée annamite et chinoise ne néglige point les Insectes. Pour conjurer les convulsions enfantines , une pâte faite de cendres d'Arai- gnées piiées et de miel, introduite dans la bouche du petit malade, est un remède très employé. Les toiles d' Ai^aignées , ou mieux la poche qui contient leurs œufs, servent à arrêter le sang d'une coupure. La Scolopendre, que les indigènes saisissent fort adroitement avec les doigts près de la tête, est, les pinces cassées ou coupées, mise à macérer dans de l'alcool de riz<^^, chwm-chum, lequel est utilisé par les médi- castres chinois pour le traitement d'affections de la peau. Les Cambodgiens combattent la hernie avec un emplâtre d'œuf d'Acri- diens. Les Insectes, les Invertébrés en général, jouent aussi un rôle curieux dans les superstitions indocbinoises : Une ruche d'Abeilles établie sur la toiture d'une maison est pour les Annamites l'avertissement qu'un grand malheur menace l'hôte de l'im- meuble. C'est également un signe déplorable, lorsque, étant couché ou en toute autre position , on aperçoit une Araignée qui , ayant lissé sa toile sous le toit , en descend au bout de son fil. Voir en songe des Sangsues qui s'attachent aux pieds, ou à une partie quelconque du corps , est l'avertissement de la perte d'un des siens. Les Annamites prétendent que la Mante, sur les murs d'une chambre, évoque les fantômes et les esprits malfaisants par ses mouvements de la tête et des pattes antérieures. '') Cet alcool, au sortir de la distillerie indigène, ne pèse pas plus de 20 à 22 degrés. — 281 — De même ils attribuent à la présence des Elatérides ia spe'cialité de signaler la venue des malfaiteurs. Une remarque sur la vilaViié du Scorpion. — Les Annamites capturent le Scorpion en le saisissant par la queue près de son crochet, et y fixent un fil ou un lien quelconque et souvent suspendent l'animal dans le vide, jusqu'à ce que mort s'ensuive. Un jour de ia saison des pluies, à Saïg-on, il y a quelques anne'es, mon boy, ayant pris dans la maison un Scorpion noir de la grosseur du pouce, le suspendit à l'extrémitd d'un porte-manteau. Curieux de savoir le temps que pouvait vivre l'animal à l'état de fil à plomb, je le portai dans mon jardin et, l'accrochant la tête en bas à une fourche de bois, l'y laissai en plein air aux intempéries de la saison. Chaque matin, passant près de lui, je lui tendais le bout de ma canne pour m'assurer de son état. Il la saisissait des pattes et des pinces et il en fut ainsi jusqu'au trentième jour de sou supplice, où je constatai sa mort. Il était donc resté un mois sans manger, exposé au vent, aux averses et aux ardeurs du soleil. A quelque temps de là, une grosse femelle me fut apportée dans un flacon. Je la transférai dans un bocal pouvant contenir environ trois quarts de litre. Deux jours après, bien vivante, je ia trouvai en possession d'une douzaine de petits aussi noirs qu'elle; quarante-huit heures après, j'inon- dai d'alcool cette petite famille, qui périt par une rapide immersion, échappant ainsi au long supphce de la pendaison. Pour se préserver du supplice atroce de la piqûre des Moustiques dans les provinces Ouest de la Gochinchine oii, notamment dans la région de Baclieu, Camau, Rach-Gia, Chaudôc, leurs cohortes voltigent par myriades, les indigènes se boucanent littéralement, emplissant leurs demeures d'une épaisse fumée d'herbages verts. Les propriétaires de bœufs et de chevaux sont obligés, à peu près dans toute la colonie, pendant la saison pluvieuse, de les enfumer dès la chute du jour. Dans les régions où les Moustiques forment de véritables nuées, les Européens doivent s'entourer d'une double moustiquaire et n'en pas sortir, la nuit venue, sous peine d'être littérale- ment dévorés. Pour dormir, les indigènes se glissent dans un sac natté dans le genre de ceux qui contiennent la chaux et le liz et s'y enferment complètement. Les Bullles en leur parc s'enfouissent dans la vase jusqu'aux bor.! des naseaux. Les Oiseaux en cage : Serins, Bengalis, doivent de même être protégés par une enveloppe de gaze. Muséum. — xix. 19 — 282 — CoyTRIBUTlONS À LA F.IUSE MaLÀCOLOGIQVE DE l'Afrique équatoriale, PAR M. Louis Germain. XXXVII. Gastéropodes du voyage en Afrique tropicale de M. le D'' Poutrin (1908). Au retour de son voyage en Afrique tropicale, en 1908, M, Je D' Poutrin me remil une collection de Mollusques terrestres et fluviatiles en me demandant de les étudier. Par suite de circonstances indépendantes de la volonté de M. le D' Poutrin, il m'a été i?npossible de publier plus tôt les résultats de ses recherches. Seule, une espèce nouvelle, le Cleopatra Poutrini Germain ''', a été publiée dans une Note antérieur.'. Les Mollusques qui font l'objet de ce travail proviennent de trois régions bien distinctes : le lac Tchad, l'Egueï (au Nord-Est du Tchad) et le bassin de i'Oubanglii. Les Mollusques du Tchad sont maintenant bien connus; ceux de l'Eguei nous ont été révélés par les découvertes de la mission de délimitation du Niger-Tchad (Mission Tiliio). Quaut aux Mollusques de i'Oubanghi, ils sont encore très imparfaitement étudiés, malgré les belles récoltes faites par MM. A. Chevalier et Courtet au cours de leurs explo- rations dans l'Afrique centrale française. Aussi les quelques espèces recueillies dans le bassin de I'Oubanghi par M. le D' Poutrin offrent-elles le plus grand intérêt. Elles prouvent nettement l'extension géograpliique vers le Nord de plusieurs d'entre elles jusqu'ici considérées comme tout h fait spéciales à quelques parties du bassin du Congo. Le croquis ci-contre (fig. 65) permettra de fixer facilement les localités où M. le D' Poutrin a fait ses récoltes. La présente Note est consacrée aux Gastéropodes ; une Note ultérieure fera connaître les Pélécypodes. AcHATiNA (Achatina) balteata Reevc. i8iç). Achatina baUeala Reeve, Concholojjia Iconica, V, [)!. Il, fig. 7. 1911. Achatina (Achatina) balteata Germain, Bulletin Muscam llist. natiir. Paris, p. 223. Les plus grands spécimens recueillis par M. le D' Poutrin atteignent 1 35 -187 millimètres de longueur, 66-70 milhmètres de diamètre *') Germain (Louis), Cuidributinns , etc. XIX. Mollusques nouveaux de l'Afrique tropicale [Bull. Mus. llist. nalur., Paris, 1909, p. 375-878). — 283 — maximum et 53-55 millimètres de diamètre minimum. Leur ouverture mesure 70-79 millimètres de hauteur sur 3o-3i millimètres de diamètre. Le test montre les caractères sculpturaux que l'on observe d'ordinaire chez Fig. 65. — Carte schématique des régions parcourues par M. le D' Poutrin. celte espèce. 11 est uniformément d'un brun marron, un peu rougeâlre assez foncé; seuls les premiers tours sont plus clairs el plus brillants. Pays M'Bagha (Lobay) [D^ Poutiun |. 19- — 28/i — AciiATiNA (Achatina) tincta Ueeve. iSia. Achatina tincta J\ee\e, Proceed.Zoological Society iifLondon, p. 55. i8ig. Achatina tincta Reeve, Conchohgia Iconica, V, pi. XI, fig. 29. 1869. Achatina tincta Pfeiffer, Malakozoohjgische Blàticr, XVI, p. 3 53, Taf. 1, 1891. Achatina tincta Dautzenberg , Bulletin Acad. roy. Sciences Belgique , 3" série , XX, p. 567. 1904. Achatina tincta Pilsbrï in : Tryon, Manual of Cunchology, 2° série, Pul- mmata, XVII, p. ia,n° 4, pi. XVIII, fig. 21-23. Deux spécimens, correspondanl parfaitement au type et mesurant 80 millimètres de longueur snr /i5 millimètres de diamètre maximum et 87 millimètres de diamètre minimimi, ont été recueillis dans le pays M'Bagha (Lobay). [D"' Poutrin]. Achatina (Achatina) oblitterata DautzenLerg. 18O9. Achatina tincta var. Pfeiffer, Malakozoologische Bliittcr, XVI, p. aSG, Taf. II, fig. 1-4. 1891. Achatina oblitterata Dautzenberg, Bulletin Acad. roy. Sciences Belgique, 3" se'rie, XX, p. 667. pi. I, fig. 1. 190/1. Achatina oblitterata Pilsbry in: Tryon, Manual of Concliology , 2° série. Pulmonata, XVII, p. i3, n" 5, pi. XVIII, fig. 20 cl pi. XIX, fig. 24-25, U Achatina oblilterala Dautzenberg diffère de VAchalina tincta Reeve, par la forme particulière de ses tours de spire, mais surtout par son coloris : ici les llammules longitudinales sont peu apparentes et presque complète- ment effacées au dernier tour. PaysM'Bagha (Lobay) [D' Poutrin]. Achatina (Achatina) Weynsi Dautzenberg. 1899. Achatina Weynsi Dautzenberg, Annales Soc. royale Malacolog. Belgique, XXXIV (2 décembre), p. 27, fig. à la même page. 1904. Achatina Weynsi Pilsbry in : Tryon, Manual of Conchology , 2° série, Pul- monata, XVII, p. 11, n° 3, pi. XVTI, fig. 17. Evidemment voisine de Y Achatina tincta Reeve, cette très belle espèce est remarquable par son brillant coloris; sur un fond blanc ou jaune très pâle se détachent de très larges llammules d'un brun noirâtre, disposées en zigzags. Sur iem- bord, ces llammules sont bordées d'une étroite zone rou- geâtre. Le sommet et les premiers tours de spire sont rosés ou violacés. Quant à l'ouverture, elle est d'un bleu brillant, laissant voir les lUunmules par transparence. — 285 — L'unique exemplaire rapporté par M. ie D' Poutrin présente bien ces caraclèrcs picturaux, mais il est de forme générale plus élancée que le type décrit par Ph. Dautzenberg. Il mesui-e, en effet, 78 millimètres de longueur pour ho millimètres de diamètre maximum et 35 millimètres de diamètre minimum; un spécimen typique de même longueur atteindrait ^a milli- mètres de diamètre minimum. Trebou, sur les bords du lac Tumba [D' Podtrin]. BoRTOA Nii.OTicA Pfeiffer. 1861. Bulimus iiiloticus Pfeiffer, Proceed. Zoological Society of London, p, 26. 1919. BurUia nilotica Germain, Bulletin Muséum Hist.natur. Paris, p. /i3/i. Un grand exemplaire, de forme ventrue, correspond à la variété obliqua, établie par M. le D' E. von Martens^'^ pour une coquille caractérisée par un dernier tour fortement ventru-descendant et une ouverture oblique, bien développée en largeur, atteignant les 3/5" de la hauteur totale. Longueur : 1 10 millimètres; diamètre maximum : 79 millimètres; dia- mètre minimum : 58 millimètres; hauteur de l'ouverture : 72 millimètres; diamètre maximum de l'ouverture : 4 2 millimètres. Pays M'Bagha (Lobay) [D"^ Podtrin]. Cette variété n'était jusqu'ici connue que de l'Ussagara (G. Lieder, Gérard) et des rives du lac Tanganyika (Reichard), dans l'Est africain. LiMICOLARIA JASPIDEA Morclct. 1866. Bulimus jaspideus MoKZhET , Journal de ConchyU(jlugie , p. i55 (non Buli- mus jaspideus Morelet, i863). igoi. Limicolaria lucalana Pilsbrï in : Tryoîj, Manual of Coiicholugy, 2° série, Pulmonata, XVI, p. 262, n" 20, pi. XXIX, fig. 9-10-11. 1911. Limicolaria jasjndea Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, p. 228. Les nombreux exemplaires examinés ont tous la columelle entièrement violette, parfois même d'un lilas assez foncé. Le dernier tour, presque arrondi chez les spécimens extra-adultes, présente, chez tous les autres, une indication carénale toujours bien nette. La coloration du test est des plus variables : à côté du type , tel qu'il a été très exactement figuré par A. Morelet, on trouve des spécimens dont les flammules sont très étroites , presque verticalement distribuées ; d'autres qui montrent des flammules obliques, étroites en haut des tours et allant en (1^ Martens (D'" E. von), Nachrichtsbîatt d. Malahozoolog. Geselhchaft, iSgS, p. 181; et Beschalte Weichthiere Deutsch-Osl-Afrihas, 1898, p. 97 (figuré à la page 96) [Limicolaria nilotica var. obliqua]. — 286 — s'dlargissant prooressivemeut jusqu'aux sutures; dWres encore chez les- quelles ces mêmes flammules sont plus ou moins oblitérées. Enfin, je disting'uerai sous le nom de variété Poutrini Germain, noL\ vnr., les individus dont le test, subsîransparent, un peu mince, d'un jaune paille clair biillant, parfois teinté de rose, est entièrement dépourvu de flammules colorées. La columelle reste encore ici violette, mais sa teinte est moins fortement accusée que chez le type. Trébou, sur les bords du lac Tumba (type et variété Poniriui Germ.) [D' Poutrin]. Bikoro, sur les Palmiers, aux bords du lac Tumba (type et variété Poutrini Germ.) [D' Poutrin]. BuLLiNDS (Isidora) tchadiensis Germain. 1905. Physa (Isidora) tchadiensis Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, Xl,p. i85. 1910. Physa (Isidora) tchadiensis Gebmain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XVI, p. 207. Assez nombreux individus, de petite taille (longueur: 5-6 millimètres}, recueillis sur les rives des îles du lac Tchad [D' Poutrin]. Planorbis Bridouxi Bourguignat. 1888. Planorbis Bridouxianus BounctiiGNAT, Iconogr. malacolog. lac Tanganyika , pi. I, fifr. 9-12. 1911. Planorbis Bridouxi Germain, Notice malacolo{;ique, in: Documonls scienti- fiques Mission Tilho, II, p. 188, pi. I, fig. 20 à 22 et pi. II, fig. 1 à ^. Quelques spécimens, recueillis à l'état subfossile, dans i'Eguoï. à environ ,000 kilomètres au Nord de Fort-Lamy [D' Poutrin]. 1 V1VIPARA uNicoLOR Olivier. 180/1. Cyclosloma unicolor Olivier, Voyage Empire Ottoman, III, p. 68, Atlas, 11, pi. XXXI, fig. 9. 1910, Vivipara unicolor Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, p. 207. Kjii. Vivipara unicolor Germain, Notice malacologiquo, in: Documents scienti- Jiques Mission Tilho , II, p. 196, pi. H, fig. 12-17 et pi. III, fig. a. Très répandue dans tout le bassin du Tchad, cette Vivipare nilotique a été recueillie subfossile dans i'Egueï par M. le D' Poutrin. Les spécimens rapportés correspondent non seulement au type, mais encore aux modes iinicariuata et hicarinata [■= hianguJala Kiister]. — 287 — Sur les rives des îles du lac Tchad [D' Poutrin]. Suhfossile dans TEguei, à environ 1,000 kilomèlres au Nord de Forl- Lamy [D' Poutrin]. Cleopatra bulimoides Olivier. 180^. Paludina buliiiinides Olivier, Voyage Empire Ottoman, II, p. 89, III, p. 68, Atlas, II, pi. XXXI, fig. 6. 1910. Cleopatra bulimoides Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Pans, p. 207. i()ii. Cleopatra hulirnoides Germain , Notice malacologiquc , in : Documents scienti- fiques Mission Tilho , II, p. 197, pi. II, %• 5-6 et fig. 23 à 2/1. De taille normale (longueur: 10-12 millimètres; diamètre maximum: 5-6 1/2 millimètres; diamètre minimum: h i/k-5 i/k millimètres), la plu- part des individus sont ornés de deux fascies brunes relativement larges, la supérieure continuée en dessus. Rives des îles du lac Tchad [D' Poutrin]. Variété unilirata Germain. 1911. Cleopatra bulimoides vsir, unilirata Germain, loc. supra cit., p. 199, pi. II, fig. 2 3 à ali. Cette variété, caractérisée par le filet carénant médian et très saillant qui orne les tours supérieurs, ne paraît pas très répandue. Elle vit parmi les colonies du type , dont on ne saurait la distinguer spécifiquement. Rives des îles du lac Tchad [D' Poutrin]. Cleopatra Poutrini Germain. Fig. 66. 1909. Cleopatra Poutrini Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XV, P- 376. 1910. Cleopatra Poutrini Germais, Bulletin Muséum Htst. natur, Paris, XVI, p. 308. 1911. Cleopatra Poutrini Germain, Notice mnlacologiqiie , in: Documents scienti- fiques Mission Tilho, II , p. 28 1. A la description que j'ai précédemment donnée de cette espèce j'ajou- terai les détails suivants: La taille est souvent plus considérable que dans le type (qui mesurait 9 millimètres de longueur), puisqu'elle atteint jusqu'à 11-19 millimètres de longueur, 6 1/2-8 millimètres de diamètre maximum et 5-5 ?>/à milli- mètres de diamètre minimum. Les tours de spire sont bien détachés les uns des autres, presque scalariformes; le dernier, proportionnellement peu — 288 — haut, est, au contraire, notablement développé en largeur : l'ouverture est fortement oblique; enfin rombiiic est toujours très nettement marqué. Le test, en dehors des filets carénants caractéristiques de cette espèce, montre des stries longitudinales fines mais très irrégulières, obliques, flexueuses, à peine atténuées aux environs de l'ombilic. Chez les individus jeunes, les deux carènes sont fortement saillantes, même sur le dernier tour, la carène inférieure étant sensiblement médiane. Fig. 66. — Clenpatra Pouirini Germain. L'Egueï, à environ 1,000 kilomètres au Nord de Fort-Lamy. Par son système sculptural , le Cleopntra Pouirini Germain se rapproche quelque peu du Clcopatra hiiliinoides Olivier variété umlirnta Germain, dont il a été précédemment question; il s'en sépare facilement par le mode d'enroulement de sa spire et par l'obliquité de son ouverture. Subfossile dans l'Egueï, à environ 1,000 kilomètres au Nord de Fort- Lamy [D' Poutrin]. Bythima (Gabbia) Neumanni Martens. 1898. Bythinia (Gabbia) Neumanni Martens, Beschalle Weichlh. Ost-Afrih., p. 191, Taf. VI, fig. 33 (et fig. de la radula, p. 191). 1910. Biithinia [Gabbia) Neumanni GF.nMAiN, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, p. 208. i()ii. Bythinia (Gabbia) iVe«maM/ii Germain, Notice malacologique, in : Ddcu- ments scientifiques Mission Tilho , II, p. 200, pi. Il, fig. 3i , et p. 932. — -289 — Cette Bythinie est un Mollusque caractc^i'is tique de la fauue soudanaise. On l'y rencontre, presque partout, en très {riande abondance, non seule- ment à l'clat vivant dans les lacs, les rivières ou les simples mares, mais encore, à l'état sublbssile, à la surface du sol, dans presque toute l'étendue de l'Egueï, du Bodeli, du Djourab et du Toro , c'est-à-dire au Nord-Est du lac Tchad. Subfossile dans l'Egueï, à environ 1,000 kilomètres au Nord de Fort- Lamy; très nombreux individus [D' Poutrin]. Ampullaria speciosa Philippi. 1849. Ampullaria speciosa Philippi , Zeitschr.fiir Ma/rt/rozooL , p. 18. 1910. Amimllaria speciosa Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, p. 209. 1911. Ampullaria speciosa Germain, Notice raaiacologique, in: Documents scienti- fiques Mission Tilho, II, p. aoa, pi. II, fig. SS-Sg, pi. III, fig. 3, et pi. IV, fig. 1-2. Les exemplaires recueillis par M. le D' Poutrin sont de taille moyenne , puisqu'ils atteignent les dimensions suivantes : Longueur: 82-90 millimètres; diamètre maximum: 77-82 millimètres; diamètre minimum : 54-65 millimètres ; hauteur de l'ouverture : 58- 68 millimètres; diamètre de l'ouverture: 87 1/2-/11 millimètres. Le test ne présente aucune particularité' digne d'être notée ; il est seule- ment très fortement corrodé , l'épiderme ayant entièrement disparu sur les premiers tours. Pays M'Bagha (Lobaye) [D' Poutrin]. Lac de Bouchia (Lobaye) [D' Poutrin]. Ampullaria sp. ind. De nombreux opercules d'une Ampullaire ont été recueillis , par M. le D"" Poutrin, dans le lac Bouchia (Lobaye). Leur taille relativement petite (les plus grands n'ont que 28 millimètres de hauteur pour 16 millimètres de diamètre maximum) et leur test relativement pesant semblent indiquer qu'ils appartiennent h une Ampullaire adulte, mais de moyenne taille. Peut- être s'agit-il ici de V Ampullaria ovata Olivier, si répandue dans presque toute l'Afrique Equatoriale. Melania tuberculata Millier. 1774. Nerita tuberculata Mi LLm , Verm. terreslr. etfiuv. histor., II, p. 191. 1912. Melania tuberculata Germain, Bulletin Muséuvi Hist. natur. Paris, p. 82. Une riche suite de très jeunes exemplaires a été recueillie par M. le D'PouTRiN. Les spécimens, n'ayant encore que 3 millimètres de longueur. — 290 — sont déjà remarquables par raccentuation de leur sculpture spirale , prin- cipalement sur les tours supérieurs de la spire; par conire, les stries longi- tudinales sont très faiblement marquées et commencent à présenter quelque importance seulem.ent lorsque la coquille atteint 7 à lo millimètres de longueur. Elles deviennent alors à peu près identiques à celles que Ton observe chez les adultes. Rives des îles du lac Tchad; très nombreux échantillons [D' Poutrin]. Subfossile dans TEguei, à environ 1,000 kilomètres au Nord de Fort- Lamy [D' Podtrin]. Valvata Tiliioi Germain. 1909. Valvala Tilhoi Germain, Bulletin Muséum Hist. nalur. Paris, XV, j). S^ô. 1911. Valvata Tilhoi Germain, Notice malacologique , in: Documents scientifiques Mission Tilho , II, p. 207, pi. II, fig. 26 à 3i. Nombreux sp('cimens de cette espèce, caractéristique de l'Egueï et du Toro, recueillis à Tétat subfossile dans l'Egueï, à environ 1,000 kilomètres au Nord de Forl-Lamy [D' Poutrin]. CoNTmauTioNs À LA Faune Malacologique r DE l'Afrique Equatoihale , PAR M. Louis Germain, XXXVIII. Pélécypodks dd voyage en Afrique tropicale de M. le D' Poutrin (1908). Dans le XXXYIP fascicule de ces Contributions , j'ai étudié les Gastéro- podes recueillis par M. le D' Poutrin, au cours de son voyage de 1908. La présente Note est consacrée aux Pélécypodes rapportés des mêmes régions. Les espèces , quoique peu nombreuses , offrent un réel intérêt : les unes , parce qu'elles permettent de se faire une opinion définitive sur plusieurs Pélécypodes jusqu'ici litigieux ; les autres, parce qu'elles précisent quelques points de répartition géographique. Unio mutel^formis Germain. 190(5, Unio mutelœformis Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, Xîl, p. 60, note 1 (sans descript,). — ^91 — igoG. Unio mutelœformk Germain, Mémoires Soc. Zooloffiqtie France, XIX, p. 336. 1907. Unio mutelœformis Germain, Mollusques lerr. Jîuv. Afrique centrale fran- çaise, p. 5^0, pi. I, fif;-. d-li. Peu rcfpandue dans ie lac Tchad, celle espèce présenle un lest d'un marron jaunâtre peu foncé, orné de stries d'accroissement fines et irrégu- lières; les sommets sont fortement érodés et la nacre assez irisée, d'un bleu de Prusse clair. Longueur maximum: 31-28 millimètres : hauteur maximum: 9-10 millimètres (à environ 1 millimètre des sommets); épais- seur maximum : 5-5 1/2 millimètres. Piive des îles du lac Tchad [D' Poutrin]. Unio (Nodularia) Lacoini Germain. igoS. Unio [Nodularia) Lacoini Germain, Bulletin Muse'iim Hist. natur. Paris, XI, n° 6, p. ^89 (sans descript,). 1910. Unio {Noduhvia) Lacoini Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Puris, p. 210. 1911. Unio (Nodularia) Lacoini Germain, Notice maiacologique, in : /)ocHmc»/s scientifq^les Mission Tilho , II, p. 208, pi. II, fig. aS, et pi. III, fig./i. Cette espèce polymorphe, très répandue dans le lac Tchad, est repré- sentée par un grand nombre d'exemplaires dans la collection réunie par M. le D' Poutrin. Ces spécimens sont de taille moyenne, les plus grands n'atteignant qiie 28-80 millimètres de longueur totale pour 18-21 milli- mètres de hauteur maximum et 12-1/1 millimètres d'épaisseur maximum. Chez quelques-uns la région postérieure est relativement haute et subobli- quement tronquée, ce qui donne à l'ensemble de la coquille une appa- rence vaguement cunéiforme. Rives des îles du lac Tchad [D'' Poutrin]. Subfossile dans l'Eguei, à environ 1,000 kilomètres au Nord de Fort- Lamy [D' Poutrin]. Unio Briarti Dautzenberg. PI. XI, %. 67-68. 1901. ZJjiî'o /îmo'i/ Dautzenberg, Annales (Mémoires) Société roy. Malacologique Belgique, XXXVI, p. 10, pi. I, fig. 3-4- 1809. Unio (Lœvirolris) Briarti Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, p. 875. Un exemplaire de grande taille atteint 61 millimètres do longueur lolale, IxS millimètres de hauteur maximum et 86 millimètres d'épaisseur — 292 — maximum. La charnière présente des particularités qui méritont d'être notées. On observe : Sur la valve gauche : une dent cardinale double, haute et saillante, sub- crénelée, et deux dents latérales très longues, médiocrement incurvées, l'inférieure beaucoup plus haute et plus forte, la supérieure très nettement bifide à son extrémité ; Sur la valve droite : deux dents cardinales épaisses, saillantes et sub- crénelées, l'inférieure beaucoup plus volumineuse, subtriangulaire com- primée, et une longue lamelle latérale incurvée, haute, saillante, bifide à son extrémité. Le test est épais, solide, marron foncé, presque noir vers les bords; il est garni de stries d'accroissement médiocres , serrées , un peu feuilletées vers le bord inférieur. Les chevrons avoisinant les sommets varient dans de grandes proportions suivant les individus considérés. Les jeunes présentent les mêmes caractères; cependant la forme géné- rale de la coquille est plus arrondie; les stries d'accroissement sont plus déhcates et moins nettement feuilletées vers le bord inférieur; enfin le test est plus mince, recouvert par un épidémie plus clair, orné parfois de rayons divergents peu marqués. Le Bas Oubanghi, à Zongo [D' Poutrin]. Spatha (Spatha) rubens de Lamarck. PI. XII, fig. 69-70. 1819. Anodonta rubens de Lamarck, Animaux sans Vertèbres, VI, part. II, p. 85. 1828. Anodonta rubens Cailuaud, Voyage aMeroè, IV (1827), p. 269, atlas II, 1828, pi. LX, fig 13. i835. Iridina rubens Rang, Nouv. Annales Mîiséum Paris, p. 3ii. 1857. Spatha rubens H. et A. Adams , Gênera of récent Moîhisc. , II, p. 607, pi. CXIX. 1876. Spatha rubens Clessin, in : Martini et Ghemnitz, System. Conchjîien'Cabi- net, pi. LXI, fig. 1. 1900. Spatha rubens Simpson, Proceed. Unit. Stat. Nation. Muséum, XXII, p. 896. 1907. Spatha rubens Germain, Mollusques Afrique centrale française , p. 55 1. Spatha oppicata de RocuEBRnNE, in : Collect. Muséum Paris. Sous le nom de Spatha oppicata,M.le D'A.-T.de Rociiebrune a distingué une coquille recueillie dans le Niger à Ouassoulou par Fras , et qu'il est impossible de séparer du véritable Spatha rubens de Lamarck. Deux spéci- mens existent', sous ce nom, dans les collections du Muséum de Paris. L'un est une forme très jeune; l'autre, plus âgé mais non adulte, est une co- quille de forme ovalaire, plus régulièrement arrondie que le type ruhcns, avec un bord inférieur plus convexe (fig. 69), se rapprochant beaucoup — 293 — de la variété rotundata Martens'^'. Le test est assez épais, relativement pe- sant, assez finement strié et d'un brun sombre très foncé, fresque noir, bien brillant '■^K La nacre, d'un gris bleuâtre, fortement irisée, est violacée sur les bords. Tous les autres caractères concordent parfaitement avec ceux du Spalha ruhens de Lamarck, et après une étude attentive des types de M. le D' A.-T. DE RociiEBRUNE, je conclus que son Spatha ojypicata n'est qu'une l'orme non encore adulte de l'espèce nilotique. Les matériaux réunis par M. le D'Poutrin viennent confirmer cette ma- nière de voir. Parmi les exemplaires de Spatha rubens de Lamarck qu'il a pu recueillir, il en est d'absolument identiques , comme forme , comme char- nière et comme taille ''', à ceux étiquetés Spatha oppicata par A.-T. de Pioche- BRUNE. C'est bien la même forme ovalaire arrondie , le même bord inférieur régulièrement convexe, le même test relativement pesant, orné de stries d'accroissement médiocres (fîg. 70); mais ici l'épiderme est d'un magni- fique brun-marron brillant, peu foncé, passant au jaune vers les sommets. De plus, sous cet épiderme qui s'exfolie facilement, le test apparaît d'un rouge saumon assez vif, comme chez un grand nombre d'exemplaires du Spatha rubens de Lamarck. Enfin la nacre, d'un bleu violacé, bien irisée, devient fortement saumonée vers les bords. Zongo, sur le Bas Oubanghi, i5 avril 1908 [D' Poutrin]. MUTELA ANGUSTATA SowCrby. 1868. Iridina angustata Sowerby in Reeve , Conchologia Iconica, XVI , pi. 11 , fig. 5. 1906. Mutela angustata Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, XII, p. 55, p. 59 et p. 17/1. 1907. Mutela angustata Germain, Mollusques terr.jluv. Afrique centrale française , p. 56A. 1911. Mwie^ft a)ig-Ms•) 1912. San Gioroi, Leucocytogrogarina musculi {Giorn. d. B. A. di Med. dt Tornia , av.-mai , p. 121). (Il) 1911. Wenyon (C. M.), Oriental sore in Ragdad togother with observations on a Gregarine in Stegomya fasciata , the Hemogregarines ofdogs and Flagellate of house flies {Parasitologij , t. IV). 308 — Sur une HémogrÉcahine du Python moi.ure et ses formes de multiplication endogene, PAR M"' Marie Phisalix. Sambon et Seligman (d) ont signalé et figuré chez Python molurus Gray une forme endoglobulaire adulte d'Hémogrégarine, mesurant 1 1 à i3 fi de long sur 3 à 4 de large, et qu'ils ont appelée Hœmogrcgarma Pococki. Pallon (b) et Plimmer (c) en ont aussi observé la présence chez des sujets de l'Inde, mais ils ne l'ont ni décrite ni figurée. Chez deux sujets de la Ménagerie des Reptiles du Muséum , j'ai égale- ment rencontré une Hémogrégarine dont les formes endoglobulaires adultes n'ont jamais moins de i5 jui de long (jusqu'à i6 fx qS), sur 5 de large , dépassant par conséquent en longueur et en largeur //. Pococki. Pour l'un des Pythons, nouvellement entré à la Ménagerie, le sang des veines périphériques seul a été examiné: il contenait surtout des formes endoglobulaires adultes et quelques toutes jeunes formes libres. L'autre Python était en captivité depuis i5 mois. Le sang et les tissus étaient assez fortement parasités : le foie notamment contenait les formes libres et endoglobulaires jeunes el adultes , des formes incluses dans les grands éléments pigmentaires des capillaires , ainsi que des kystes à mérozoïles, kystes et éléments décrits par MM. Laveran et Pettit pour l'Hémogrégarine du Python Sebai (a). Ce Python n'avait ni parasites cutanés , ni Vers dans le tube digestif ou dans le tissu coujonctif périviscéral. Déjà infecté à son entrée à la Ména- gerie comme la presque totalité des Serpents de la famille des Boïdœ, il est peu probable qu'il ait subi des réinoculations par un hôte intermédiaire du parasite; mais il nous fournit une indication intéressante sur la durée mi- nima de l'infection. L'examen du sang des Serpents au fur et à mesure qu'ils arrivent à la ménagerie , et répété à certains intervalles pour ceux qui sont infectés, complétera ces premières données. 1° Formes endoglobolaires. a. Petites formes. — Elles sont irrégulièrement ovalaires et mesurent de 7 à 8 (z de long sur 5 de large (fig. 2). Leur gros noyau sphérique se teint en violet par le Giemsa, tandis que dans les mêmes conditions leur protoplasme reste à peu près incolore. Elles représentent le stade du parasite voisin du mo- ment où il a envahi l'hématie. — 309 — b. Formes moijennes. — Elles sont nettement vermiculaires , arrondies aux deux extrémités et mesurent 1 3 (jl 5 de long sur 5 f/ de large. Elles présentent la même électivilé pour le Giemsa que les formes plus âgées avec une colorabi- litc plus marquée du protoplasme (lig. 3). c. Grandes formes. — Plus nombreuses que les précédentes; elles représentent l'état adulte du parasite. Ce sont des vermicules légèrement arqués et orientés lu I 3 Fig. 1 à i5. — Diiierents aspects de THémogrégarine du Python tnvlure. 1 . Hématie nonuaie au voisinage de laquelle se trouve une jeune forme libre. — 3 à 6. Formes endoglobulaires. — 6. Forme endoglobulaire adulte s'échappant de son hùte. — 7 et 8. Grandes formes libres. — 9 et 10. Hémogrégarine en voie d'enkyste- ment. — 11, 13, i3. Kystes constitués contenant de 2 à 4 mérozoïtes. — li. Elément pigmenté contenant des tlémogrégarines , un mérozoïte, un noyau, des granulations chromatiques , des granulations pigmeniaires et des coi"ps sphéroïdaux colorés en bleu. — 16. Élément pigmenté contenant en outre un kyste à mérozoïtes, un mérozoïto libre et les autres éléments du précédent. (Grossissement, 11/10 D environ.) suivant le grand axe du globule, s'appliquanl })ar leur bord concave sur son noyau. La plupart mesurent 1 5 f.t de long sur 5 (i de large. — 310 —^ Leur karyosome est {rénéraiemont ovoïde ; mais il peut présenter des contours irrcguliers, ou Lien des l)andes spiralées formées de granulations chromatiques. Dans tous les cas, il se colore en bleu violacé par le Giemsa, tandis que le proto- plasme, sans inclusions, ressort en un ton azuré très pâle, qui souligne à pre- mière vue le parasite dans le stroma plus sombre de l'hématie. L'Hémogrégarine est souvent entourée d'un mince liséré incolore représentant la capsule ; d'autres fois celle-ci est moins visible. Les formes les plus voisines de Tétat adulte sont amincies et légèrement incur- vées à une de leurs extrémités ; leur karyosome paraît alors situé dans cette moitié amincie; elles peuvent atteindre 16 (jl 3 5, et leur largeur moyenne, non compris la capsule, s'abaisse à 2 fx 5. Quelle que soit leur taille, nous n'avons jamais trouvé plus d'un parasite dans ime hématie. Ces formes endoglobulaires ne déterminent pas grands changements dans le volume des hématies; celles-ci gardent le plus souvent leurs dimensions normales de 17 fi 5 de long sur 10 f* de large. Mais leur stroma devient graduellement plus pâle, puis le noyau à son tour se gonfle, se crénelé et subit tous les stades de désintégration, mais seulement après sa mise en liberté. 2° HÉimogrégarines libres. Elles sont très rares. Petites furmes. — Nous ne les avons rencontrées que dans le sang du second Python. Ce sont de petits corps ovoïdes ou amincis à une extrémité, et mesurant de 7 à 8 ft de long sur 3 à 4 de large. Le Giemsa en colore le noyau en bleu sombre et le protoplasme en bleu violacé. Elles représentent la forme la plus jeune de i'Héraogrégarine (fig. 1 ). Grandes formes. — Représentent la forme la plus âgée. Ce sont des vermicules de i5 f* de long sur 5 de large y compris la capsule; l'ime des extrémités est arrondie, l'autre amincie et ordinairement recourhée : lorsque ces formes sont étendues et décapsulées, elles atteignent 16 (n 26 et n'ont plus dans leur région moyenne que 3 f* 5 de large (fig. 7 et 8). Sur quelques hématies on assiste à l'évasion du parasite (fig. 6). Le sang du cœur et de la circulation générale ne contient pas ces formes. Le karyosome est fréquemment allongé et accolé au côté convexe de la moitié amincie du verniicule, comme dans les formes endoglobulaires; le protoplasme prend mieux les colorants, et se teint en bleu violacé par le Giemsa, le noyau en violet sombre. 3° Kystes dp. multiplication. On ne ieb rencontre que dans le foie ; les frottis directs ou de la pulpe lavée et centrifugée montrent tous les stades de formation de ces kystes. A un faible grossissement, ils apparaissent comme des taches bleu clair à contour bien limité, et de dimensions variant de 18 fx a 5 de long sur 12 f/ 5 de large à 25 p. — 311 — Les plus jeunes ont 18,2 5; ieur paroi et leur contenu, à l'exception de l'Hé- mogrégarine , restent incolores. Le parasite qui s'est enkysté est vu netlement sur la plupart; il est d'abord gonflé en un cylindre arqué do i5 (x de long sur 6 de large et se délaclie sur le fond clair du kyste. Le noyau en est déformé, agrandi, et en même temps de nombreuses granulations cliromatiques sont disséminées dans son protoplasme (fig. g). Puis le gonflement de i'Hémogrégarine continue, et on aperçoit deux noyaux plongeant dans un contenu nuageux qui prend très peu le bleu par le Giemsa et ne remplit pas ie kyste: celui-ci augmente de volume , devient spbérique et acquiert un diamètre de 20 à aa fi (fig. 10). La multiplication continue, et en même temps les mérozoïtes qui en résultent, prennent des contours plus accusés et plus d'élection pour les colorants. Le kyste reprend la forme ovoïde, et à l'intérieur les mérozoïtes s'orientent dans des directions variées par rapport au grand axe (fig. 11 , 12, i3). Nous n'avons trouvé qu'une seule espèce de kystes, et dans ceux-ci il y avait h mérozoïtes au plus. Les mérozoïtes mesurent de 1 5 à 1 7 f* de long. h° Hémogrégarines incluses dans les éléments pigmentés INTRAVASCULAIRES. Dans les frottis directs du foie , aussi bien que dans ceux de sa pulpe lavée et centrifugée, il existe un grand nombre de ces éléments pigmentés décrits par MM. Laveran et Pettit, et qui peuvent atteindre jusqu'à 38 f^ de diamètre. Un grand nombre contiennent des grandes formes du parasite entourées de leur zone claire de retrait, ou des mérozoïtes libres, ou les deux à la fois (fig. li); certains entourent partiellement ou complètement des kystes à mérozoïtes (fig. i5). Comme on le voit, le développement de i'Hémogrégarine du Python niolure , son habitat dans les globules et dans les éléments pigmentés des capillaires hépatiques , ses kystes de multiplication , sont analogues à ce qui a été observé par MM. Laveran et Pettit ])our I'Hémogrégarine du Python Sebai; mais en raison de l'habitat très différent des deux espèces, dont l'une est asiatique et l'autre africaine, il est probable que les parasites, bien qu'ils présentent des analogies , appartiennent néanmoins à des espèces dillër entes. Bibliographie. (rt) 1909. Laveran et Pkttit, Sur une Hémogrégarinc du Python Sebai (C R. Ac. des Se, t. 1^8, p. 11/12). 1910. Laveran et Pettit, Sur les formes de multiplication endogène de Hwmogregarina Sebai (C. R. Ac. des Se, t. i5i , p. 182). {b) 1908. Patton (W. s.), Tlic Hcmogregarines of Mammals and Reptiles (Parasitology , vol. 1, p. 819). M""' M. Phisalix et M. A. Latekan. Sur une Hémogréyarine nouvelle, pa- rasite de Lachesis altei-natus. [ Figs. ] ^ Soo M"" M. Phisalix. Sut une Hémogrégarine d'Eryx comcus. [Figs.] 3o/i — Sur une Hémogrégarine du Python molure et ses formes de multipli- ration endogène. [ Figs. ] 3o& BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE REUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSEUM ANNEE 1913 N*» 6 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDGCGCXIll AVIS. Les auteurs sont priés de \ouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de donner des manu- scrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletin. Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli- chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps que leurs manuscrits. SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (EXTRAIT DES STATUTS). I. But et composition de la Société. Article premier. L'Association dite Société des Atnis du Muséum natioml d'Histoire natu- relle, fondée en 1 907, a pour but de donner son appui moral et financier à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires, serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et l'enseignement qui s'y rattachent. Elle a son siège à Paris. Article 3. L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration. Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au moins 1 0 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme fixe de i5o francs. Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins 5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins 60 francs par an. Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit, pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs ''>. Cî S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association, 120, boulevard Saint-Germain. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNEE 1913. — N*' 6, -=:3 <;-<=. U2' REUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 24 JUIN 1913. PRESIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEDR DU MCSÉCM. ACTES ADMINISTRATIFS. M. LE Président annonce que les fascicules 2, 3, ^ (;t 5 du Bnltetin ont été mis en distribution. M. LE Présideînt donne connaissance des faits suivants qui sorU relatifs à divers services du Muséum : M. Bonnet (Edmond), Assistant de la Chaire de Botanique (Pha- ne'rogamic), a été admis, sur sa demande, pour cause d'ancienneté d'âge et de services, à faire valoir ses droits à une pension de re- traite, à dater du 1 6 juin 1918 (Arrêté ministériel du 20 juin iQiS); M. LE Président se fait Tinterprète de tous pour exprimer les regrets de la détermination que l'état de sa santé a obligé M. le D"" Bonnet de prendre, alors qu'on espérait pouvoir compter long- temps encore sur sa connaissance approfondie du monde des Plantes; il rappelle que ce Botaniste fort érudit s'était fait re- marquer principalement par ses études et ses publications relatives à la Flore du Nord de l'Afrique et en particulier de la Tunisie; MusÉDH. — XIX. ai — '6]h ~ M. Girard, Sergent-télégraphiste à Gao (Soudan français), a été nommé Correspondant du Muséum, en reconnaissance des efforts constants qu'il a faits pour procurer, à la Ménagerie du Muséum, des animaux rares de l'Afrique centrale (Assemblée des Professeurs du 19 juillet 1918); M. le D"" Lapicque, Professeur de Physiologie générale, et M. le D' Anthony, Assistant au Muséum, ont été délégués pour repré- senter le Muséum au XlIP Congrès international de Médecine qui se tiendra à Londres en août 191 3 (Assemblée du 22 mai 1918); Dans sa séance du 17 avril 1918, l'Assemblée des Professeurs a décidé d'attribuer, sur les fonds des Voyageurs-naturalistes du Muséum de l'exercice 1912, les indemnités ci-après : M. Magnier-Serani), Maître de phare à Tamara (île de Los), pour frais de récolte de collections diverses, notamment de roches des- tinées au Muséum, 5 00 francs; M. DE BouRY, à Santiago de Cuba, pour frais de récolte de collec- tions destinées au Muséum, ioo francs. M. LE Président prend ensuite la parole pour annoncer que l'As- semblée générale de la Société des Amis du Muséum s'est tenue le 5 juin 1918 dans le grand Amphithéâtre du Muséum sous la pré- sidence de S. A. S. le Prince de Monaco, Président d'honneur de ia Société, M. LehitoHe représentant M. Barthou, Président du Con- seil et Ministre de l'Instruction publique, empêché par les devoirs de ses hautes fonctions, M. Amé-Leroy représentant M. Léon Bour- geois, Président de la Société, retenu en province pour raisons de santé; il dépose sur le bureau le discours ci-joint qu'il a prononcé à l'ouverture de ia séance et fait à grands traits l'exposé des actes le la Société des Amis du Muséum au cours de Tannée 1912. — 315 — DISCOURS DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR DU MUSEUM, PRONONCÉ À L'ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE LA SOCIETE DES AMIS DU MUSEUM, LE 5 JUIN 1913. La Vie du Muséum en 1912. Monseigneur , Votre Altesse Sérénissime a donné tant de preuves de son attachement au Muséum d'Histoire naturelle qu'il devient difficile de trouver des expres- sions nouvelles pour Lui témoigner notre reconnaissance et notre dévoue- ment. Nous tâchons de le faire mieux que par des paroles, en prenant une part aussi active que possible à la mise en œuvre des matériaux recueillis soit au cours de ses belles campagnes océanographiques, soit dans les fouilles entreprises dans les grottes préhistoriques de Grimaldi et d'ailleurs, soit même, à Toccasion, dans cette exploration de l'atmosphère qui doit nous apporter la connaissance des mouvements de l'air si précieux pour les aviateurs et les aéronautes qui sont aujourd'hui légion. Mais Votre Altesse ne cesse d'ajouter des motifs nouveaux à notre grati- tude, et voilà que s'élève, non loin de cette maison, sur le boulevard de l'Hôpital, un monument du goût artistique le plus pur, destiné à vivre dans une cordiale entente avec le Muséum, également appelé à prendre une part active à la vie de l'Institut Océanographique. Ce monument réunira ce que l'on pourra décou\rir de la vie de l'homme sur la terre alors qu'il était incapable de la conter. Aussi ne saurions-nous trop remei-cier l'éminent homme d'Etat qui a bien voulu accepter la présidence de la Société des Amis du Muséum, M. Léon Bourgeois, d'avoir demandé à Votre Altesse de venir piésider cette fête. Elle est ici chez Elle, puisque l'Assemblée des Professeurs du Mu- séum , en créant le titre nouveau à' Associé du Muséum pour les personna- lités qui lui ont rendu le plus de services, L'a placée en tête de sa liste, et notre Assemblée a pensé qu'elle ne pouvait trouvei- une meilleure occasion de rendre public son hommage qu'en priant M. le Président Léon Bour- geois d'offrir lui-même à Votre Altesse la première médaille d'Associé du Muséum, à l'effigie de Lamaick, qui ait été frappée à la Monnaie. A son grand regret, M. Léon Bourgeois, retenu en province par sa santé, n'a pu assister à cette séance; il a bien \oulu se faire représenter par son dévoué secrétaire, M. Amé-Leroy, des mains de qui nous prions Votre Altesse de vouloir bien accepter ce souvenir. 21 . — 316 — Mesdames, Messieurs, L'usage s'est établi qu'en cette séance solennelle, vous soyez mis au courant de la vie du Muséum, dont vous êtes les amis, durant l'année qui vient de s'écouler. Rien n'est plus légilime; mais c'est là une tâche infini- ment moins aisée qu'il ne paraît au preriiier abord. 11 y a ici dix-huit ser- vices, en pleine activité, qui s'efforcent de tirer de l'étude de la vie et des formes diverses de la Nature tout ce qui peut intéresser l'esprit humain, tout ce qui peut, par une connaissance exacte de notre sol et de tous les èti-es qui vivent à sa surface, contribuer à accroître le bien-être de chacun de nous, à augmenter la richesse et la prospérité de notre pays. Les col- lections de plantes et d'animaux préparées pour une conservation indéfinie qui sont notre orgueil et ont une valeur pour laquelle toute estimation mo- nélaire serait insuffisante, parce que les documents qui ont servi à faire la science y ont été déposés par ses fondateurs mêmes depuis trois cenis ans: nos jardins où vivent encore plusieurs des arbres exotiques pour la pre- mière fois introduits en France par le Muséum, et devenus aujourd'hui communs, tels que les cèdres du Liban, les acacias vulgaires et les deux marronniers, le rouge et le blanc; nos serres, les plus riches d'Europe en espèces; nos Ménageries, nos Laboratoires de recherche, notre Enseigne- ment, forment un ensemble unique au monde, qui tire sa puissance de l'étroite solitlarilé qui unit toutes ses parties et qui permet de dire que rien de tout ce qui touche à la vie du Globe et des créatures qu'il porte ne lui est étranger. En fait, cette maison rayonne sur le monde entier; tout un essaim de voyageurs instruits par ses soins s'envole de ses laboratoires pour scruter les régions les plus lointaines et les moins connues. Hier, le docteur Charcot parlait sur le Pourquoi-Pas ? vers le pôle antarctique; de- main, M. Jules de Payer s'enfoncera dans les glaces arctiques pour étudier cet archipel François-Joseph, découvert par son père; après avoir exploré les Antdles, Madagascar, la région des grands lacs africains, M. Charles AUuaud vient de visiter, avec son collaborateur, M. Jeannel, ces puissantes montagnes aux neiges élornelies de l'Afrique centrale: le Kilimandjaro, le Ruwenzori et le Kenia, et il piépare une autre expédition dans les régions les moins connues de l'Afrique orientale; M. Charles Diguet ne nous laisse rien ignorer de l'étonnante flore mexicaine; M. Chevalier prépare par d'ha- biles explorations la mise en exploitation des richesses vé^^étales propres aux régions qui avoisinent la gi-ande forêt équatoriale et à cette forêt elle- même; tandis que M. Gruvel s'essaye à tirer parti des pioduits de la mer africaine et des animaux qui vivent sur le continent noir et que M. le doc- teur Ronbaud, membre de la Commission d'éludé de la maladie du som- meil , recherche et trouve le moyen de le déhvrer des redoutables tsé-tsé. Dans d'autres régions du Globe, des con-espondanls zélés recueillent pour nous les plus précieuses collections; ce sont des consuls, comme M. Serre, — 317 — qui nous a fait de ses diverses résidences : Batavia, la Havane, Bahia, Monte- video, plus de a 00 envois; des industriels, comme M. Wagner dans la République Argentine; de simples sous-officiers, comme cet admirable ser- gent Girard qui, depuis dix ans, recueille, élève et ramène pour notre Ménagerie les animaux les plus rares de l'Afrique équatoriale, ou même de gracieuses femmes, comme M"' William Ponty, qui, aux côtés de son mari, gouverneur général de l'Afrique occidentale, fondateur du Jardin d'essai de Dalaba et des laboratoires que dirigent au Muséum MM. Cheva- lier et Gruvel, fait capturer et nous adresse périodiquement Girafes, Anti- lopes , Lions , Guépards et autres spécimens de la belle faune africaine. Le personnel du Muséum n'hésite pas, de son côté, à aller recueillir sur place les matériaux d'étude que ses connaissances spéciales lui permettent de bien choisir : M. Surcouf a chassé lui-même dans l'Afrique du Nord les Mouches piquantes, ces dangereuses propagatrices de maladies, qu'il con- naît mieux que personne; M. Boudarel a accompagné M"°° du Gast dans sa récente campagne marocaine; M. Caille, M. Labroy ont porté le premier en Afrique, le second dans l'Amérique du Sud les méthodes du Service de culture du Muséum. On commence à oublier les lointaines et fécondes campagnes d'explora- tion des abîmes océaniques du Travailleur et du Talisman, organisées par le Muséum; mais plusieurs savants de cette maison se sont embarqués sur les yachts célèbres du Piùnce de Monaco; l'un de nos plus brillants Assis- tants, M. Charles Gravier, a consacré les économies qu'il a pu faire sur son modique traitement à des voyages dans la mer Rouge et aux îles du Cap Vert pour y étudier les coraux; M. Kûnckel d'Herculais a organisé la lutte contre les Sauterelles en Algérie et dans la République Argentine; son collègue M. Lesne a exploré les Canaries; M. Joubin, qui a organisé la souscription Lamarck et dii'igé la publication des résultats de la mission Charcot , a parcouru nos côtes pour dresser la Carte des stations ostréicoles. On connaît les fructueux voyages minéralogiques de M. le Professeur Lacroix aux Antilles, à Madagascar, dans nos colonies africaines, et l'an dernier, afin d'être en mesure de donner toute sa perfection à la savante Flore de l' Indo-Chine dont il poursuit la publication avec une impertur- bable régularité, M. le Professeur Lecomte poussait ses herborisations dan.s toute l'étendue de nos possessions asiatiques, en compagnie d'un Ami du Muséum de la première heure, que la mort vient do nous enlever préma- turément. Qu'il me soit permis de m'arrêter sur ce nom et d'adresser à cette mémoire un témoignage suprême de reconnaissance. M. Achille Finet se destinait à la chimie, mais son père aimait les belles fleurs et s'enorgueillissait de sa serre d'Orchidées; ces fleurs étranges et sé- ductrices ne manquèrent pas de faire la conquête du jeune chimiste, qui eut occasion d'en entretenir, avec tant d'enthousiasme, le Professeur Bâillon, que celui-ci pria notre vénéré coflègue M. Bureau de lui ouvrir les herbiers du — 318 — Muséum et de lui permettre d'y travailler. De ce moment , M. Achille Finet ne quilta plus le Laboratoire de Botanique, et lorsque M. Bureau prit sa retraite, il devint le collaborateur le plus assidu de M. Lecomte, son successeur. On peut dire qu'il aurait donné, s'il en eût éié besoin, l'exemple de l'exac- titude et de l'assiduité au personnel si zélé et si laborieux du Laboratoire auquel il appartenait. Mieux que personne, il était à même d'apprécier l'insuffisance des moyens dont disposent les services du Muséum. De son vivant, il subvenait discrètement aux dépenses par trop lourdes pour le maigre budget des herbiers , payait des employés supplémentaires et pu- bliait à ses frais un recueil, les Notulœ Sijslenwtirfe , destiné à faire rapi- dement connaîtî-e les espèces nouvelles de plantes découvertes dans les herbiers ou rapportées par les voyageurs. Il n'a pas voulu que la mort inter- rompît son œuvre, et il a légué au Muséum, pour entretenir et compléter ses herbiers, une somme de six cent mille francs. C'est le plus beau legs que notre établissement ait jamais reçu. Jusqu'ici la fortune du Muséum se composait surtout de legs faits par ses Professeurs, qu'on ne pouvait guère accuser cependant de s'être enrichis aux dépens de l'Etat : Environ 100,000 francs légués par M. Serre, Professeur d'Anatomie comparée, pour l'achat de fossiles; 100,000 francs légués par M. Georges Ville, Professeur de Physiologie végétale, pour des recherches d'agriculture; 100,000 francs légués à la Ménagei'ie par M. Alphonse Milne-Edwards , l^rofesseur de Zoologie; 1 5,000 francs par M. Frémy, Professeur de Chimie, destinés à fonder des prix pour les agents secondaires. A ce fonds s'ajoutaient quelques legs particuliers, moins importants : 10,000 francs donnés par M. Menier, le célèbre industriel, pour encou- rager les recherches de chimie; 1,000 francs donnés par M. Séguin, dans un but analogue; 5,000 francs légués par M"" Manière, en faveur des animaux : «ces muets qui n'ont jamais dit de mal de personne n ; 5o,ooo francs légués par M. llumbert, pour améliorations dans la Ména- gerie ; 5,000 francs légués par M"" Guérineau, pour récompenses aux em- ployés et secours aux veuves; 700 francs légués par M. Alibert, pour rémunérer les gardiens qui surveillent les spécimens de graphite de Sibérie donnés par lui aux collec- tions de Géologie, où M. le Pi'ofesseur Stanislas Meunier, qui a publié tant de beaux livres, a réuni la plus belle collection qui soit de ces pierres tom-- hécs du ciel, débris d'astres brisés dont il essaya de reconstituer l'histoire. Depuis quelque temps nous avons été plus heureux. M. Eugène Boullet n'a pas attendu d'être mort pour lâcher d'élever au . — 319 — premier rang notre collection de Papillons de jour, et, collectionneur lui- même de toutes sortes de rares choses, il a eu le courage de mettre en vente une collection exceptionnelle de timbres-poste pour fournir au Ser- vice d'Entomologie les moyens de continuer à acheter ces magnifiques In-» sectes que les amateurs se disputent à prix d'or. (Tesl la rente d'environ 126,000 francs qui, de ce fait et dans ce but, est venue s'ajouter au budget dix fois trop petit de la chaire d'Entomologie, devenue, grâce à M. le Professeur Bouviei-, un centre d'études d'une in- comparable activité'. Une auditrice assidue des cours du Muséum que j'ai vue bien long- temps devant ma chaire, aux côtés du couple patriarcal que formaient M. el M"" Victor Considérant, M"° Juglar, vient de léguer de son coté /io,ooo francs à partager entre les Services de Zoologie et d'Anthropologie du Muséum, et 76,000 francs pour notre Laboratoire maritime de Saint- Vaast-Ia-Hougue. Le Service de Bolani([ue n'a pas seulement reçu le legs généreux de M. Finet. Auparavant, un autre botaniste, M. le Docteur Duraud, lui avait donné le superbe herbier, la riche bilfliothèque rassemblés par son grand-père, le savant botaniste Gosson,plus environ 900,000 francs pour assurer à perpétuité la conservation et l'accroissement de cet herbiei-; M™" Drake del Caslillo lui a fait également le don particulièrement impor- tant de la bibliothèque et de l'herbier de son mari, plus 26,000 francs pour leur entretien. Jusqu'ici nous n'avions hérité que de collections non reniées et la charge qui en résultait pour notre personnel et notre budget n'était pas sans mettre un peu d'amer aux bords de la coupe d'or. Même rentées, les belles collections du Docteur Durand et de M"" Drake del Castillo n'ont pas été sans nous causer quelque souci. De (elles collections tiennent de la place : tout un étage d'un grand immeuble de la rue de la Boëtie pour l'herbier (îosson, une immense pièce d'un vaste hôtel pour l'herbier Drake. Oh les loger dans nos bâtiments en ruine? En attendant que l'on construise enfin au Jardin des Plantes un Institut digne des professeurs qui enseignent ici la botanique, de M. VanTieghem, qui a refait cette science, de M. Mangin, qui travaille à contenir l'envahi?- sanl et désastreux parasitisme des Champignons, et rend dans ce domaine tant de services , l'herbier Cosson est installé vaille que vaille dans le bâti- ment qui dresse encore, en pleine lumière, sa hideuse façade en face des terrains qu'occupait la moins solide Pitié, dont l'Assistance publique vient de se débarrasser comme d'une honte; l'herbier Drake est au fond d'un la- boratoire dont il a fallu chasser les hôtes pour le loger. Et tous nos Ser- vices sont dans le même embarras. Les collections zoologiques sont toutes en voie d'accroissement rapide et reçoivent chaque année les dons les plus précieux; mais à côté quelle misère! — 320 — . La famille d'un négociant en perles bien connu , M. Ochsé , nous a offert une superbe collection de perles et d'opales; il a été jusqu'ici impossible à M. le Professeur Joubin, dont tout le monde connaît l'inlassable aclivitd, de trouver les fonds nécessaires pour commander la vitrine de sûreté in- dispensable pour les protéger. Il n'y a plus de place, ni aux galeries, ni dans les laboratoires, pour les cartons où doivent être piqués les 20,000 Insectes qui arrivent annuellement. Dans la vieille galerie de Zoologie, condamnée depuis vingt-quatre ans, vous trouverez, au rez-de-chaussée, des restes de la collection de Bnffon; au premier étage, une bonne partie de la collection des Poissons contenant de nombreuses pièces historiques qu'il est impossible de faire tenir ailleurs et toute la série des merveilleux spécimens delà Faune africaine : Lions, Panthères, Antilopes de toutes tailles et de toutes formes, Hippopotames, Rhinocéros, Zèbres rapportés d'Afrique par M. le baron Maurice de Rothschild, fils de M. Edmond de Rothschild, qui ne laisse passer aucune occasion de nous témoigner une affectueuse sympathie. Un troupeau de gigantesques Girafes n'a pu même trouver place dans ce dépôt; enveloppé de toile cirée comme pour un lointain voyage, il dort, hors de toute série, dans l'atelier de montage du Laboratoire d'Anatomie comparée. Dans la galerie voisine de la place Valhubert, qui fut construite par Du- tert, l'architecte du Palais des Machines, et inaugurée en 1898 par M. Léon Bourgeois, alors Ministre de l'Instruction publique, il n'est plus possible de placer le moindre objet, et des collections auatomiques préparées sous l'œil de Cuvier attendent, dans le vieux local aujourd'hui étayé de partout qu'il fit sommairement construire sous le premier Empire, que leur place soit prête dans la nouvelle galerie inachevée. Dans ce palais commencé il y a douze ans par la troisième République, chaque dimanche, de 6.000 à 10.000 personnes se pressent, attirées par l'aspect étrange et mystérieux de cet ossuaire qui semble détenir mille se- crets, où sont conservés par les soins assidus de M. le Professeur Verneau ^ m: j ^ s v^ a, S p-( en 0 327 — 327 — contribuer à la conservation des Oiseaux du giobe. Plus le prix et le port de ces gracieuses plumes se démocratiseront, moins les Oiseaux à brillant plu- mage sei'ont employés dans la parure, et plus ils jouiront de la tranquillité (jui leur est si nécessaire pour mener à bien leurs couvées. ffL'Administiation ne saurait se désintéresser d'un élevage qui, au Gap, rapporte 58 millions par an.n COMMUNICATIONS. JSoTE SVK UNE TETE DE TaSMANIEN RECDEILLIE PAR l' EXPEDITION DE La Favorite en i83i et dessinée par A. de Sainson^^\ PAR M. Gustave Regelsperger. La tête de Tasmauien , dont nous donnons , pi. XIII , le dessin exécuté par Auguste de Sainson , est connue déjà par la reproduction qu'en a donnée, en 1876, le dessinateur Delahaye; mais le dessin d'Auguste de Sainson, outre qu'il est inédit, offre le très grand intérêt d'avoir été fait plus de quarante ans avant l'autre. 11 nous a paru d'aulant plus intéressant de le signaler qu'on ne saurait réunir trop de documents précis sur les Tasma- niens, dont la race est aujourd'hui entièrement éteinte, son dernier repré- sentant étant mort en 186g. Louis-Auguste de Sainson, né à Paris le 26 avril 1801, artiste de talent qui , par goût , s'était surtout orienté vers les croquis de voyage et d'histoire naturelle, avait été attaché, comme dessinateur, à l'Expédition que fit, sous le commandement de Dumont d'Urville, la corvette l'Astro- labe pendant les années 1826 à 1899 et qui explora la Nouvelle-Zélande et la Nouvelle-Guinée. Il a rapporté de ce voyage de nombreux dessins et, par sa collaboration au volume de planches paru au retour de l'Expédi- tion , il a mérité sa part dans les éloges faits par Guvier de l'œuvre scien- tifique de cette campagne. Lorsque en i832 revint également du Pacifique l'Expédition de la cor- vette la Favorite, commandée par Laplace, alors Capitaine de frégate, ce fut de Sainson qui, bien que n'ayant pas effectué le voyage, fut chargé de di- riger la gravure et la publication de ï Album historique de cette Expédition '^'. C' Je prie M. le Professeur Verneau et M. KùncLel d'Hercuiais d'agréer mes remerciements pour les utiles renseignements qu'ils m'ont donnés afin de faciliter mes recherches. *''' Album historique, gravé et publié par les soins et sous la direction de M. DE Sainson, dessinateur du voyage de l'Astrolabe, Paris, Arthus Bertrand, i835, 1 vol. in-fol. de 72 planches. — 328 — Dans ie voyage de l'Astrolabe, Dumoiit d'Urville avait touché la Terre de Van Diemeii , mais il n'avait pu en rapporter aucun document sur les Tasmaniens. L'Expédition de la Favorite avait été plus heureuse et le Chirurgien-major Fortuné Eydoux, spécialement chargé des recherches d'histoire naturelle, avait pu se procurer la tête d'un Tasmanien, mort à Hobart-Town , en i83i, d'une fièvre pernicieuse, ainsi que nous l'ap- prend une note de Dumontier''', communiquée à la Société d'Anthropologie de Paris, par M. Hamy, le 3 décembre 1 87^ '"'. Mise dans lalcool , cette tête fut rapportée au Muséum. Auguste de Sainson, étant chargé de la publication des gravures de l'Expédition, avait été à même de prendre connaissance des divers docu- ments rapportés par la Favorite et ce fut alors qu'il dessina cette tête de Tasmanien qui ne figure pas dans l'Album des planches. Tout nous porte à croire que ce fut très peu de temps après l'arrivée des collections au Muséum : l'écriture même qui accompagne le dessin suffirait à le prouver, mais il faut y ajouter aussi ce fait qu'Auguste de Sainson, devenu très peu d'années après secrétaire du prince Anatole de Démidoff, laissa Paris pour l'accompagner dans ses voyages. C'est plus de quarante ans après qu'on exécuta un nouveau dessin de la même tête. La pièce ayant subi par son séjour dans l'alcool et le contact du verre des déformations profondes, 1res bien décrites en 187/1 dans la note pré- citée de Dumontier, on jugea inutile de la conserver plus longtemps dans cet état. Les lèvres et la bouche ayant été consolidées du mieux qu'on put, on exécuta un moulage de la tête, on en fit faire un dessin par Delahaye et on la réduisit à l'état de squelette. Le moulage et le crâne se trouvent au Muséum, dans les Galeries d'Anthropologie, le premier sous le n° 38o6, le second sous le n° 3637- Le dessin de Delahaye a paru dans un ouvrage de Paul Gervais, Zoologie et Paléontologie générales [ïi" série, 1876) '^', et il a été reproduit dans plu- sieurs autres ouvrages '*'. Comme Auguste de Sainson, Delahaye a montré la tête de face et de profil , mais il a voulu lui donner plus de vie en la plaçant sur des épaules '•' Le D"^ Dumoutier a fait partie de rExpédition de l'Astrolabe et de la Zélée (1887 à i84o), commandée par Dumont d'Urville. t') Dumoutier, Le Tasmanien de Eydoux. Description d'une tête de Tasmanien conservée dans rafcooi [Bulletin de la Société d'Anihrupologie de Paris; 1874, p. 808). '■^i Paul Gerïais, Professeur d'Anatomie comparée au Muséum d'Histoire natu- relle, Zoologie et Paléontologie générales, 3" série, Paris, Arthus Bertrand, 1876. PI. I et II. W Notamment dans H. LingRoth, The aborigines o/Tasmania, Londres, 1890. PI. XIII et XIV. — 329 — habillées. De Sainson n'avait pas usé de cet artifice et il avait donné une tête coupe'e, plus impressionnante et parla, peut-être, plus réelle. La déformation avait, à ce moment, déjà commencé son œuvre, mais de Sainson avait dû reproduire la têle exactement telle qu'elle était alors. Quand Delaliaye a lait son dessin, la dégradation avait dû s'accentuer; aussi, bien qu'on y trouve la même déviation caractéristique du nez et de la bouche que précédemment, l'artiste avait dû force'ment. dans sa compo- sition, faire davantage oeuvre de restauration. C'est pour ces diverses raisons que le document plus ancien, du à Auguste de Sainson, peut mériter d'être conservé. Etude d'une collection d'Oiseaux montes et en peau FAITE PAR M. ET M™* PaUL CoMBY, AU YuNNAN , PAR MM. A. Menegaux et r. Didier. Ces Oiseaux ont été tués au Yunuan par M. et M"" P. Comby et les Chinois de leur caravane sur la route qu'ils suivaient entre Yun-uan-fu et Sui-fu en 1909. C'est surtout aux environs de Tapanchou, Sing- tien -chou, Tung- chuan-fu, Tchao-tung-fu , Ta-kuan-ting, que leur récolte a été faite. Ces Oiseaux, provenant de la région orientale du Yunnan, se rap- prochent plus des espèces de la Chine que de la faune paléarctique , dont on retrouve de nombreux spécimens dans les régions occidentales de ce pays. Certaines espèces sont intéressantes à noter. La collection comprend Sa espèces et 62 spécimens. I. Phasi»nidés. 1. CoTURNix coTDRNix (L.), 1 sp. semblable à la Caille d'Europe: celle du Yunnan émigré. II. Chai-adriidés. 2. MicRosARCops cmERErs(Blyth), i sp. Celte espèce est parfois confondue dans les collections avec Stéphanie byx inornatus (Sw.) qui est spécial à l'Afrique. 3. TOTANDS CALIDRIS L. , 1 Sp. h. Gallinago solitarxa Hodgs. , i sp. III. Ardéidés. 5. BuTORiDES jav. javanica (Horsf.), 2 sp. Mdséuh. — XIX. a a — 330 — 6. Ardeola bacchus (Bp.), i sp. Ce joH petit Héron brun olivâtre pâle, à gorge, ventre, ailes et queue d'un blanc pur, n'a été mentionné ni par David et Oustalet, ni par Anderson, mais C. Ingram l'a signalé récemment à l'Est du Yunnan. 7. BuBDLCDS COROMANDUS (Bodd.), 1 Sp. 8. Ardetta cinnamomea (Gm.), 2 sp. Commun partout. IV. Falcouldé»*. 9. GinCUS CYANEUS (L.), c?. 10. AcCIPITER NISUS (L.), 1 sp. 11. Elanus c^rdleus (Desf.), 1 sp. 12. Cerchneis tinndncdlus japonicus Tem. et Schl., d , 9. Tous ces Oiseaux ont été signalés par Anderson et Oustalet. V. Alcédinidés. 13. Alcedo ispida bengalensis Gm. , 1 sp. Signalé par Anderson et G. Ingram, YI. Méropidés. 14. Merops PHiLippiNUs L. , 1 sp. VII. Cuculidës. 15. Ghaloococcyx maculatus (Gm.), 1 sp. 1 6. EuDYNAMis HONORATA (L.) , 3 sp. : uu mâle adulte , une femelle et un jeune mâle qui montre la transition de plumage entre la femelle et le mâle adulte. VIll. Picidés. 17. Dendrocopus MAJOR Gabanisi (Malh.), i sp. 18. JyNGIPICDS SCINTILLICEPS (Swiub.), 2 Sp. 19. JyNX TORQUaLA (L.), 1 sp. IX. TiniéllidéM. 20. Myiophoneus Eugenei Hume, i sp. 21. Dryonastes sannio (Swinh.), i sp. 22. ACCENTOR STROPHIATUS (HodgS. ), 1 Sp. 23. PoMATORHiNus GRAVivox David, 1 sp. 2/i. Trochalopterum canorum (L.), ] sp. 25. Alcippe nipalensis fratercula Rippou, 1 sp. — 331 — X. Ilii-uudîuifléN. 26. HiRUNDO GUTTURALIS Scop,, 1 Sp. XT. Muscicapidés. 27. Gryptolopha cinereocapilla Hulton, i sp. 28. Pratincola ferrea (Hodgs.), 3 sp. 29. Leiothrix mjteus (Scop,), i sp. XII. LauUdés. 30. CePHALOPHONEIS SCHACH (L.). 1 SJ>. 31. Lanius NiGRicEPS Tem., i sp. 32. Lanics colldrioides (Less.), i sp 33. Lanids colldrio (L.), i sp. 34. Lanids cristatus superoiliosus Lalh., 35. Lanius tephronotus (Hodgs.), i sp. XIII. Pycnonottdés. 36. Spizixus canifrons Blyth., isp. juv. XIV. Campophagidés* 37. PeRICROCOTUS BREVmOSTRlS (Vig.), 1 9. XV. SylvMdés. 38. AcRocEPHALiJS stentoreus (Hempr. et Ehr.), 1 sp, 39. Arundinax AËDON (Pall.), 1 sp. XVI. Paridés. 40. Parus minor Tem. et Schleg. , 1 sp. 41. yËGiTHALiscns coNCiNNus (Gould), 1 sp. Déjà signalé par Ingram et Oustalet. XVII. Sittidés. 42. SiTTA siNENsis Vcrr. , i sp. XVIII. MotaciUidés. ^'6. MoTACILLA ALBIA HoDGSONI Blyth. , -2 Sp. 44, MoTACILLA CITRE0L0ÏDE8 (Gould) 1 Sp. 29 , — 332 — A5. DeNDIIANTHLS INDICDS (Gni.), 1 S[). /|6. AnTHUS RiCHARDI V. , 1 Sp. XIX. FriugUli(Ié!«. 47. GhRYSOMITRIS AMBIGUA (Oust.), 2 Sp. us. EOPHONA DeJEANI (Oust.), 1 Sp. Ii9. Emberiza fucata arcdata Sharpe, i sp. XX. iSturnUdés). 50. ^THIOPSAR CRISTATELLDS Gm. , 1 Sp. 51. Temencchcs siNENsis (Gm.), i c5*. XXI. Dicruridés. 52. BuCHANGA CINERACEA ( Horsf. ) , 1 Sp. Etude d'une collection d'Oiseaux du Dahomey, PAR M. LE D' R. Didier et M. A. Bondarel. Cette importante collection d'oiseaux en peau , comprenant 1 27 spécimens répartis en 66 formes, a été recueillie au Dahomey par M. Valerlot et adressée au Muséum; elle provient surtout de la région de Porlo-Novo. Elle a été éludiée au Laboratoire d'Ornithologie du Mu^^éum. Elle est intéressante par ce fait qu'elle permet de préciser certains points de géographie zoologique, et qu'elle contient quelques espèces assez rares que ne possédaient pas encore nos Collections nationales. Des autopsies, donnant le contenu de l'estomac , renseignent sui' le régime de ces Oiseaux. Ph alacrocoraciidés. 1. Phalacrocorax africanus (Gm.). 9 ad., Porto-Novo, 26 juin 1911. Iris orange; pattes noires. Con- tenu de l'estomac : Poissons , Crevettes. Charadriîdés. 2. Charadrius Forbesi (^ Shell.). 9ad. ,Abomey, 2 février 1912. Iris brun; bec noir, base jaune orange; pattes incolores. C. estomac : Insectes. , — 333 — Parridés. 3. Phyllopezus AFRiCANns (Gm.). C? ad., Porto-Novo, ih octobre 1910. Iris marron foncé; bec gris bleu ; pattes gris plomb. G. estomac : graines et Insectes. RaUidés. II. LiMNOCORAX NIGER ( Gm. ). d, 9 ad., Porto-Novo, 4 octobre 1910. Iris rouge cerise: bec jaune verdâtre; pattes rouges. G. estomac : graines et Insectes. Ardéidés. 5. NvcTicoRAx NvcTicoRAx (L.). Un adulte. 6. BoBDLcus LcciDus (Raûn.). d* ad., Porto-Novo, 1" février 1911. Irisjaime; bec jaune; pattes noires légèrement verdâtres. Falconidés. 7. ASTCR SPHENURCS (Rïipp.). Ad., novembre 1908. Iris orange; pattes jaunes. 8. MiLvus KoRscHUN (Gm.). Strigitlés. 9. Strix flammea maculata Brehm. Ad., i5 janvier 1910. Se distingue de la forme d'Europe parce que les taches noires qui parsèment le plumage sont plus nettes. Psittacidés. 10. Agapornis pullarius (L.). Cuculidés. 11. Gentropus senegalensis (L.). Un juv. Iris jaune. 12. Gentropus epomidis (Temm.). c? ad., Porlo-Novo, 99 janvier 1911. Iris rouge carmin; bec noir: pattes noires. G. estomac : Insectes. Son aire d'habitat est limitée à la Côte de l'Ivoire et aux pays envi- ronnants. 13. GOCCYSTES GLANDARinS (L.). 9 ad., Porto-Novo, 2 janvier 1912. Iris marron foncé: mandibule sup. noire; mandibule inf. claire; pattes gris plombé. G. estomac : Insectes. — 334 — 14. Ghrysococcyx cuprecs (Bodd.). d',d' ad., Porto-Novo, 5 février 1911; d* juv,, mai 1908, 9 9 ad. Iris rouge. Capitonidés. 15. Lybids ViEiLLOTi(Leach). d ad., Abomey, a février 1919. Tris sienne foncée; bec noir; pattes noires. G. estomac : graines. 16. Barbatula chrysocoma (Tem.). d ad., Abomey, 2 février 1912. Iris noir; bec et pattes noirs. Toutes les plumes du dos ont , près de rexlrémité , une moitié noire ; sur le haut du dos , l'autre moitié est blanche ; sur le bas du dos , elle est jaunâtre. Ce spécimen fait donc le passage entre ceux du Sénégal et ceux d'Abyssinie. Picidé». 1 7. Ghrysopicus PERMisTLis Rchw. La forme C. macuhsns (=brachyrhynchus Malh.) est spéciale au Sénégal et à Libéria. La forme permistiis se rencontre plus au Sud jusqu'à l'Angola et au pays des Wiams-Niams à l'Est. Elle est carac- térisée par les parties supérieures qui sont d'un vert olive pur et par les sous-alaires qui sont d'un blanc jaunalre avec des stries transversales noires, qui n'existent pas sur la forme du Sénégal. 18. Gampothera nivosa (Sw.). Ad., iris marron. ililcédinidés» 19. Halcyon Chelicdti (Stanl.). 9 ad., Abomey, a février 1912. Iris brun foncé; mandibule sup. rouge carmin, noirâtre à l'extrémilë; mandibule inf. et pattes rouge carmin. G. estomac : Insectes et Lézard de 10 centimètres de long. 20. IspiDiNA picTA (Bodd.). 9 ad., Porto-Novo; i5 août 1910. 3 exemplaires sans renseigne- ment, dont un juv. Iris brun foncé; bec et pattes rouge orange. G. estomac : Insectes. 21. CoRYTHORNIS CYANOSTIGWA (Rlipp.). c? demi -ad. , Porto-Novo, 20 sept. 1910. Iris brun foncé; mandi- bule sup. brun rougeâtre; mandibule inf. et pattes rouge brique. G. estomac : Insectes. Un spécimen à bec complètement rouge. 22. Geryle RUDis (L.). d ad., Porlo-Novo, 25 juin 191 1. Un ad., Dakar, Iris brun foncé; bec et pattes noirs. — 335 — IVIéropIdés. 23. Melittophagus pcsillus (St. Mûll.). 9 ad., Abomey, a février 1912. Iris rouge; bec noir; pattes forte- ment plombées. G. estomac : Insectes. 2A, Merops albicollis V. cf, C?, 9 ad., Porto-Novo, 6 novembre tgi 1. Iris rouge groseille; bec noir; pattes gris jaunâtre. G. estomac : Insectes. 25. Merops malimbicus Sbaw. cf, d*, 9 ad., Porto-Novo, 99 octobre 1910. Iris rouge groseille; bec et pattes noirs. G. estomac : Insectes. CaprimulgidéN. 26. Gaprimulgcs Fossei (Verr.). 9 ad., Pnrto-Novo, 3 sept. 1910. Hiriiiifliuidé^. 27. HlRIINDO RtlSTlCA L. c? ad., Porto-Novo, i.'S août 1910. Iris noir: bec et pattes noirs, (j. estomac : Insectes, Nuscicapidés. 28. BiAs Musiccs (V.). d*, 9 ad., Porto-Novo, ih juillet 1910. Iris jaune; bec noir; pattes gris bleuté. G. estomac : Insectes. 29. Gassinia Finschi (Sbarpe). dad. , Porto-Novo, 25 décembre 1910= Iris jaune foncé; bec noir; pattes incolores. G. estomac : Insectes. Laiiiidés. 30. P0MATORHYNCHUS SENEGAI.US (L.). Un adulte. 31. Dryoscopcs gambensis (Lcbt.). c?, 9 ad., Porto-Novo, 2 juin 1911; 9 ad., i5 sept. 1911; 9 ad., •3 janvier 1912. Iris orange; mandibule sup. noire; mandibule inf. gris plombé; pattes gris de plomb. G. estomac : Insectes. 32. Lanics HDMERALis Stanl. CJ*, d'ad., d* juv., août 1911. 9, 9 ad., Porto-Novo, lôetao sept. 1911. Iris brun ; bec et pattes noirs. 33. Lanius senator badius Hartl. d", 9 ad., Porto-Novo, a janvier 1912. Iris noir; bec: base claire, extrémité noirâtre; pattes noires. G, estomac : Insectes. — 336 — Enlabétidés. 34. CliNNYRICINCLDS LEUCOGASTER (Gin.). cj* ad., Porto-INovo, i/i mars 1911; juv. 11 juin 1 9 1 1 . Iris jaune. G. estomac : fruits. 35. Onychognathds HARTLAUBi(Gray). Ad., i5 janvier 1910. Oriolidés. 36. Oriolus larvatds Rolleti Sharpe. d* ad. Gette forme du Gabon et du Gameroun se trouve donc aussi au Dahomey. Dicrnridés. 37. DiCRURDS AFER (A. Licht). 9 ad., Porto-Novo, 26 décembre 1910. Iris rouge cerise; bec et pattes noirs. G. estomac : insectes. Plocéidés. 38. Malimbus nitens (Gr.), (5, cf ad. 39. Malimbcs scdtatus (Gass.). d*, c? ad. Iris brun foncé. 40. Ploceds ocularids brachypterus Sw. c? ad. VI. Melanopteryx castaneofcsca (Less.). d*, d* ad., Porto-Novo, 5 janvier 1911. Iris jaune paille; bec noir ; pattes incolores. G. estomac : graines. 42. Hyphantornis cccullatus (St. Mûll). d*, d* ad., Abomey, 9 février 1912. Iris jaune rouge; bec noir, pattes incolores. G. estomac : graines. 43. SiTAGRA MONACHA (Sharpe). 9 ad. , bien caractérisée par l'absence de noir à la tête et à la gorge. 44. SiTAGRA BojERi (Finsch et Hartl.). dad., Porto-Novo, i4 mars 1911. Iris marron rougeâtre: bec noir ; pattes incolores. G. estomac : graines. 45. Amblyospiza capitalba (Bp.). d*, Porto-Novo, 20 sept. 1910. Iris marron foncé; bec gris noir; pattes gris foncé. G. estomac : graines. 46. PeNTHETBIOPSIS MACRURA (GlU.). 9 ad., Abomey, 2 février 1912. Iris noir, bec gris plombé; pattes légèrement plombées. G. estomac : graines et Insectes. — 337 — 47. NiGRiTA Emile Siharpe. 2 spéc. ; l'un d'eux porte encore quelques taches grises arrondies sur les couvertures alaires. 48. ViDUA SERENA (L.), d* ad. Fringillîdés. 49. Passer GRisEus (V.). d,d ad., Porto-Novo, i5 juillet 1911. Iris sienne bnxlée: bec noir; pattes incolores. C. estomac : graines. IMEotacillidés. 50. MoTACiLLA viDDA Sund. Un spéc. 51. MoTACILLA FLAVA L. d,9 ad., Porto-Novo, 6 novembre 1910. Iris brun foncé: bec noir ; pattes gris noir. Pycnonotidés. 52. Xenocichla leccopleura (Gass.). 9 ad., Porto-Novo, 1" juillet 1911. Iris marron; mandibule su[». noire, mandibule inf. plus claire; pattes gris foncé. G. estomac : fruits." 53. Pycnonotus barbatds (Desf.). Ad., Porto-Novo, 11 juillet 1911. Iris brun foncé; bec et pattes noire. IVectariniidés. 54. Anthothreptes collaris hypodilus (Jard.), d*, c? ad. 55. Ghalcomitra fdliginosa (Shaw). 9 c?, dont a jeunes et 9 ad. du 9 juin 1911, Porto-Novo. Iris brun foncé ; bec et pattes noirs. 56. Ghalcomitra senegalexsis (L.), d demi-ad. 57. Ghalcomitra verticalis (Lath.), c5* ad. 58. CiiNNYRis VENUSTA (Shaw). cfad.et 3 cfjuv.; 9, 9 ad., Porto-Novo, i"juillet 1911. Iris brim foncé; bec et pattes noirs. G. estomac : Insectes. On peut suivre sur les jeunes mâles l'évolution de la tache noire de la gorge qui devient avec l'âge de plus en plus marquée, et de la tache cuivrée qui recouvre les petites couvertures de l'aile. — 838 — 59. ClNNYRIS CHLOROPYGIUS LlHDERI RchAA*. 5 c5* ad. Cette forme se reconnaît à son abdomen plus foncé que sur la forme typique. fiO. CiNNYRIS SPLENDIDUS (Shaw). d, d*. c? ad., Abomey, '3 juin 1912; 9, 9 ad., Porto-No\o, i5 avril 1911 ; 3 9 ad., lA novembre 1911 ; 9 ad., 1'' juin 1911 ; 9 ad., Abomey, 9 février 1919. Iris brun foncé: bec et pattes noirs. 61. CiNNYRIS Adelberti (Gerv.). 3 c?* ad., Porto-Novo, 1" juin 1911. Iris brun foncé; bec et pattes noirs. G. estomac : Insectes. 62. Pholidornis Rlshi^- (Cass.). 1 exemplaire, Porto-Novo, 5 février 1911. Iris marron: mandibule sup. noire, base de la mandibule inf. jaunâtre. 63. Prinia mystacea Rûpp. 9 ad., Porto-Novo, i5 avril 1911. Iris jaune; bec noir; pattes incolores. G. estomac : Insectes. Timélidés. 6^1. Hypergerds atriceps (Less.). d, <3 ad., Porto-Novo, 18 mars 191 1. Iris marron clair; bec noii pattes légèrement plombées. G. estomac : graines. Turdidés. 65. Pratincola rubetra (L.). Cj*ad., Porto-Novo, i/t nov. 1910. Iris noir; bec et pattes noirs. G. estomac : Insectes. (')6. Pratincola RUBicoLA (L.). 9 ad., Abomey, 2 février 1912. Iris, bec et pattes noirs. G. esto- mac : pierres et Insectes. — 339 — Collections recueillies par M. Cu. Alluavd d.lvs l Afrique orien- tale ANGLAISE ET DANS l'AfRIQUE ORIENTALE ALLEMANDE : AU KILI- MANDJARO [igo3-igoà), 1>AR M. J. KiJNCKEL d'HeROULAIS. C'«léo|ilères Cétoiiiiiies, EuDiCELLA Smitiiii Mac-Leay, cf et 9. Afr. or. angl. : Boura (Wa-Taita). Janvier igoi. Afr. or. ail., Kilimaudjaro : Kiboscho, i,4oo mètres; zone des «^ultures. Février 190 4. E. EUTHALiA Baies. Afr. or. angl. : Boura (Wa-Taita). .lanvier 190/4. CnEiROLASiA BuRKEi Westw. , c5*. Afr. or. angl. : Boura (Wa-Taita). Janvier 1906. CoELORRHINA QUADRIMACDLATA Fab. Var. CONNATA Healb, d*. Afr. or. ail., Kilimandjaro ; Kiboscho, i,/ioo mètres, zone des cultures. Février et mars 190/4. (ÎENYODONTA Jansonii Gcstro , cf et 9. Afr. or. angl. : Boura (Wa-Taita). Janvier 190/1. Cette espèce a ëté décrite par Gestro sur un mâle unique recueilli à Arussi Galla (6 mai 1898) par le Capitaine Vittorio Botego, l'explorateur du haut et du moyen bassin du Djouba , lleuve qui sert de limite à la Somali italienne et à l'Afrique orientale anglaise. M. Alluaud ayant rapporté une femelle, nous pouvons eu donner les caractères. La tête diffère de celle du mâle, comme d'ailleurs dans toutes les femelles de GenyochnUt , en ce que le front ne porte en arrière aucune pointe et en ce que le bord antérieur du chaperon n'est pourvu d'aucune saillie relevée : la pointe fronlale est i-emplacée par une carène médiane saillante; le bord antérieur du chaperon est arrondi, mais a une échon- crure médiane très peu accusée. Les bords latéraux ourlés du prothorax sont d'un jaune rougeâtre au lieu d'êlre noirs; la tache jaune qui se dé- tache sur le fond noir de chacun des élytres est moins longue et ne s'étend pas à son sommet sur les côtés des élylres; deux petites taches jaunes représentenl seulement les taches latérales étendues du màle. Il se pourrait, d'après l'existence de ces petites taches témoins, qu'il existe des formes semblables aux mâles. Le dessous du corps du màle et celui de la femelle ont la même coloration noire; les pattes ont la même coloration rougeâtre; seule la face interne des pattes antérieures et postérieures du — 3â0 — mâle est marque'e d'une tache noire ; le pygidium de la femelle est poui'vu, de chaque côté de la ligne médiane, d'une tache rougeâtre. Smaragdesthes OErsteni KoUe. Afr. or. ail., Kilimandjaro : Kiboscho, 1,600 mètres, zone des cultures. Février 190 A. T^NIESTHES SPECIILARIS GcPSt. Air. or. angl. : Kibwezi (Wa-Kasaba). Décembre 1908. — Tavita, Bonia (Wa-Taita). Janvier 190/1. Stethodesma Servillei White = S. cincticolus Raffray. Afr. or. ail., Kilimandjaro : Kiboscho. Mars igoi. Paconoda tridentata Oliv. (comjtarée au type). Afr. or. angl. : Boura (Wa-Taita). Janvier 190 4. P. Savignyi Gor. et Perch. Afr. or. angl. : Nyengnori (Nandi occidental). Octobre 1908. P. FLAvivENTRis Gor. et Perch. Afr. or. angl. : Kisoumou( Victoria-Nyanza). Septembre et Octobre 1908. P. EPHippiATA Gerst. = P. LATETRABEATA Fairm. (comparée au type) et ses très nombreuses variétés. Afr. or. angl. et Afr. or. ail. : Escarpment (Wa-Kikouyou). Août 1908. — Kisoumou (Victoria-Nyanza). Septembre et Octobre 1908. — Nairabi (Wa-Kikouyou et Masai). Novembre 1908. — Naivaska (Rift- Valley). Dé- cembre 1908. — Nakuro (Rift- Valley). Décembre 1908. — Boura (Wa- Taila). Janvier 190A. — Kilimandjaro : Kiboscho. Février et Mars. Lorsque en 1909 nous avons publié la liste des Coléoptères Cétoniides recueillis par M. Maurice de Rothschild dans l'Afrique orientale anglaise ^''. nous avons indiqué comme synonyme de la Pachnoda ephippiata Gerst. la P. laietrabeata Fairmaire dont le type se trouve dans la Collection des Céloniines du Muséum; no,us ne pouvons, après l'examen des nombreux échantillons rapportés par M. Gh. Alluaud, que maintenir ce rapproche- ment. Mais leur examen nous permet de constater qu'il existe des formes de passage qui mettent sur la voie d'un autre rapprochement, et nous pou- vons admettre que, de transition en transition, la disposition des squames abdominales aidant, on passe de la P. ephippiata Gerst. à la P. flaviventris anciennement décrite et figurée (1888) par Gory et Percheron'"', dont le Muséum possède des spécimens originaires de Port-Natal, entrés en 18/18 et i8i49. et provenant de l'ancienne collection Achille Deyrolle, (" Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, 1909, n° 2, p. 70. ''^' H. Gory et A. Percheron, Monographie des Cétonies et genres voisins. . . (Paris, 18.33, p. 178, pi. 3i, fig. 6). — u\ — spécimens que l'on peut, avec quelque certitude, considérer comme déter- minés par Gory lui-même, son collègue. D'après cela, le nom de Pachnoda fîaviventris devrait primer les noms de P. ephippiata Gerst. et de P. httetra- beata Fairmaire. DiscHisTA ciNCTA De Geer. Afr. or. angl. : Pori de Seringlietti (de Boura à Taveta). Janvier 190/1. RhABDOTIS AULICA Oliv. Afr. or. angl. : Kibwesi (Wa-Kamba). Décembre 190/i. — Boura (W;i- Taita). Janvier igoi. R. soBRiNA Gor. et Perch. Afr. or. angl. : Kisoumou (Victoria-Nyanza). Septembre et Octobre 190^. — Pori de Seringhetti (de Boura à Taveta). Janvier 190/1. — Boura (Wa- Taita). Mars 190/1. Elapuinis adspersa Gerst. Afr. or. ail., Kilimandjaro : Kiboscbo (région des bruyères). Mars 1906. NlPHETOPHORA CARNEOLA Bui'm. (l 8/19 ) == DiPLOGNATHA SPINIPENNIS Fairm. (1887). Type de Fairm. m Coll. Muséum. Afr. or. angl. : Boura (Wa-Tave ta). Janvierigo/i. — Pori de Seringhetti (de Boura à Taila). Janvier 190/». Gametis zanzirarica Raffray. Afr. or. angl. : Boura (Wa-Taila). Janvier 190/1. — Pori de Seringhetti (de Boura à Taveta). Janvier 190/». Afr. or. ail., Kilimandjaro : Kihoscho. Février et Mars 190/1. Anoplochilus indutus Jans. Air. or. angl. : Boura (Wa-Taita). Janvier 1 90/». Leucocei.is oENEicoLLis Schaum. Afr. or. angl. : Tayeta. Janvier 190/1. L. ELEGANs Kolhe. Afr. or. angl. : Boura (Wa-Taita). Janvier 190/1. L. PLEREJUs Kolhe. Afr. or. angl. : Nyangnori (Nandi occidental). Octobre 190^. L. NiTiDCLA Oliv. (?)'''. Afr. or. angl. : Kibwezi (Wa-Kamba). Décembre 1908. (1) La L. nitidula Oliv. est décrite par Olivier comme provenant du Sénégal, mais les éclianlillons indiqués comme ayant la même origine existant dans la Collection du Muséum ont une provenance très douteuse, ayant été remis par des voyageurs circumnavigateurs (i83/i, i858); au contraire, les échantillons entrés plus tard proviennent de l'Afrique orientale, Abyssinic (Raffray), Bagamoyo (Frère Oncar). — 3/i2 — Stichotyrka testaceoguttata B1. ^comparée au type)''^. Afr, or. ail., Kilimandjaro : Kiboscho , i, 4 oo mètres, zone des cultures. Février iQoi. MicROTHYREA sELiKA Raffiav (compai'ée au type). \h\ or. augl. : ile de Zanzibar (livière M'Wera). Juin igoA. DiPLOGNATHA siLicEA Mac-Le.iv, Afr. or. angl. : Nairobi (VVa-Kikouyou et Masai). Juillet 1908. — Ki- soiimou (Victoria-Nyanza). Septembre et octobre 1908. — Taveta. Janvier 1,,0/i. — Boura (Wa-Taita). Janvier 190/i. Afr. or. ail. : Kilimandjaro (Kiboscho). Février et mai'S 190Û. Trymodera aterrima Gerst. Afr. or. ail., Kilimandjaro : Kiboscho, zone des forêts, 1,700 mètres. Cymophorus inddtds Kirby. Afr. or. ail., Kilimandjaro : Kiboscho, zone des bruyères, 1,000 mètres. Descuiptio^ d'une Amauris nouvelle (Lépid. Danaïde), par m. eug. boullet. Amauris Le Cerfi nov. sp. Appartient au groupe d'i. niavius L. et se place près d'i. dnmocks Beauv. var. damoclides Stgr. Elle se distingue de cette espèce par la dimension considérable de ses taches blanches discocellulaires aux ailes supérieures qui sont groupées et confluentes comme chez A. ochkn Bd. , mais avec cette différence que celle qui occupe l'espace compris entre les nervures 1 et a s'étend presque jus- qu'à la base. La tache discale de l'intervalle 34 présente aussi la particularité d'être prolongée du côté interne en un trait courbe analogue à ce <]u'on observe chez A. bulbifera Smith. Aux ailes inférieures l'aire blanche est analogue à celle de damoclides, mais la bande noire terminale est un peu plus large dans sa partie supé- (') Les auteurs ont considéré cette espèce comme étant YOxythyrea guttifei-a Afzel rencontrée par Afzel lui-même sur les fleurs à Sierra-Leone (Côte occiden- tale d'Afrique); celle synonymie ne nous paraît pas exacte; le type de la Sliclm- liji-ea {Oxyihyrea) lestaceof^uUatd , àécril par Emile Blanchard (i85o) et conservé dans les Collections du Muséum, a été envoyé de Cafrerie (Afrique orientale] par Bobeman, l'auteur d'/nsecto caffraria, en 18/16. BiiUelin du Muséum (i^ij^. PL VI. Ils C1NTBA.CT PHOT. IHP. LECERF, qOUEN AMAURIS. — 3/i3 — rieure et un peu moins vers l'angle anal. Le bord abdominal est blanc presque jusqu'à l'extrémité de ia nervure i . Le dessous reproduit le dessus avec un léger élargissement des parties blanches. Type : 1 $ , Afrique orientale allemande, ma collection in Muséum de Paris. Pour permettre d'apprécier exactement les caractéristiques de cette nou- velle espèce, je la fais figurer sous le n" 2 de la planche VI bis'-^'' en com- paraison avec A. damocles Beauv. var. damoclides Stgr. : fig. i. Sur la même planche se trouve représentée (fig. k) la variété si remar- quable d'^. nossima Ward, que j'ai décrite in Bull. Soc. eut. Fr. (1912), p. X , sous le nom de coiijuncta ; elle est ici mise en parallèle avec la forme typique nossima qui porte le n° 3. I^OTB SVR LES ESPECES RANGEES PAR LaMARCK DANS SON GENRE LuTBARIA, PAR M. Éd. Lamy. Des 12 espèces rangées par Lamarck (1818, Anim. s. vert.,\, p. ^67- 471) dans son genre Lutraria (1799, Prod. nouv. classif. coquilles, Mém. Soc. Hist. Nat. Paris, p. 85), 3, L. soknoides, L. elliptica, L. comjAanata , y ont été mainlenues par les auteurs modernes, et 5 , L. rugosa, L. candida, L. paptjraceu, L. pticatella, L. crassidens, se placent dans des genres voi- sins, faisant partie également du groupe des Mactridœ. Quant aux k au- tres, 2, L. compressa et L. piperata, constituent une même espèce de Scrohicularia, 1 , L. teUinoides, appartient à la famille des Tellinidee, et 1 , L. crassiplica, à celle des Veneridœ. Voici d'ailleurs quelques renseignements sur ces différentes formes, dont () , L. soknoides, L. rugosa, L. candida, L. papijracea, L. plicatella, L. crassiplica, sont représentées dans les collections du Muséum de Paris par des spécimens déterminés par Lamarck. "* La planche qui accompagne cette noie n'ayant pas été prête à temps pour paraître dans ie Bulletin n" h (avril 1918), par suite d'un accident arrivé dans son exécution, nous avons dû, pour ne pas retarder son impression, lui substi- tuer une autre planclie jointe à une autre note; dans ces conditions, il a été nécessaire de modifier le numérotage de la planclie des Papillons de M. E. Boul- let; pour éviter des surcharges nous nous sommes contenté de ia désigner sous le n° VI hù. — Zlxli — 1. LlJÏRARIA SOLENOIDES. (Lamarck, j4n!Wi. s. vert., V,p. i68.) Le Muséum possède 3 échantillons qui ont été étiquetés par Lamarck Lulraria solenoidcs : deux coquilles vivantes, mesurant environ iio milli- mètres de long, et une fossile, un peu plus grande (laS millimètres). Le nom de Lutrana soknoides a été donné par Lamarck à l'espèce euro- péenne figurée par Chemnitz (1782, Conch. Cah., VI, p. 27, pi. 9, fig. 12) sous l'appellation de Mya ohlonga et il tombe donc en synonymie de Luiranu ohlonga Chemn. '"'. 2. Ldtraria elliptica. (Lamarck, loc. cit., p. 468.) Pour cette espèce il n'y a dans les collections du Muséum aucun échan- tillon déterminé par Lamarck. Le nom de Lutraria elliptica a été proposé par Lamarck pour le Mya lutraria Linné ( 1758, Syfit. Nat., éd. X. p. 670 ) == Mactra lutraria Linné (1767, Sysl. Nat. , éd. XII, p. 1126), des mers d'Europe, et il est donc synonyme de Lutraria lutrana L. 3. Lutraria rdgosa. (Lamarck, loc. cit., p. Aôg.) Lamarck a appelé Lutraria ruoosa le Mactra rugosa Chemnitz (1782, (kmch. Cal)., VI , p. 236, pi. 26, fig. 236), espèce descôtesdu Portugal, (lu Nord de l'Espagne, de l'Algérie, du Maroc, de Mauritanie et des Cana- ries, qui est devenue le type du genre Eastonia Gray, i853 '^K ") Comme je l'ai déjà fait remarquer antérieurement (1912, Bull. Mus. Hist. nat., XVIII, p. 3 16), il ne fajit pas confondre avec ce Lulraria solenoides Lk. = L. ohlonga Chemn. , des mers d'Europe , trois autres coquilles ayant reçu le même nom spécifique : 1° Erycina solenoides King= Lutraria Kingi P. Fischer = Mesodesma solenoides Gray = Darina solenoides Kinj^, du détroit de Magellan ; 2" Donacilla solenoides d'Orbigny = Mesodesma Arechavalettoi (v. Ihering mss). Pilsbry = Mesodesma mactroides Deshayes , de ia cote Atlantique de l'Amérique du Sud (Brésil et République Argentine; 3° Zenatia solenoides Deshayes = Lutraria Deshayesi ^ee\e , espèce néo-zélan- daise voisine du Z. acinaces Quoy et Gaimard. (^' L' Eastonia Locardi d'Oiiveira (iSgS, Rev. Scienc. Natur. e Soc. Porto, IV, n° i3, p. 32) n'est, d'après des cotypes faisant partie de la collection Lo- card, qu'une forme solide, lourde et renflée d'£. rugosa. — 3/i5 — Les collections du Muséum renferment un spécimen de cette espèce, long- de 56 millimètres, étiqueté par Lamarck ^Lulravia rugosa var. bv : d'après lui, celte variété aurait été originaire de Saint-Domingue; mais M. Daulzenberg, qui a récemment indiqué (1910. Goutrib. faune malac, Afriq. occid., Act. Soc. Linn. Bordeaux , LXIV , p. 1 90 et 2 1 9 ) la distribution géographique de VEaslonia rugosa Cli., ne mentionne pas cette espèce comme ayant été signalée des Antilles. h. LllTRARIA COMPRESSA. 5. Ldtraria piperata. (Lamarck, loc. cit., p. Û69.) Le Muséum ne possède pas de spécimens nommés par Lamarck soit Lu- traria cojnpressa , soit Lutraria piperata : ces deux espèces , l'une de Pul- teney (1799, Catal. Dorsetsh., p. 3i), l'autre de Poiret (178(3, Voij. en Barbarie, 11 , p. i5), que Lamarck considérait comme étant distinctes, la 1" de la Manche, la -2" de la Méditerranée, doivent d'ailleurs, ainsi que l'a fait remarquer Deshayes (i83o, Encycl. Méthod., Vers, If, p. 388) être réunies en une seule : c'est le Scrobiculnria plana Da Costa [Trigonella] (1788, 5n7. Conch., p. aoo, pi. Xlll, fig. 1). 6. Lltraria tellinoides. (Lamarck, hc. cit., p. ^170.) Cette espèce n'a pas été décrite d'après des échantillons du Muséum, mais elle a été figurée par Delessert (iShi, Rpc. Coq. Lamarck, pi. 3, fig. 5 a-b) et, comme le dit Deshayes ( i8A3-i85o, Tr. élèni. Conchjl, 1, 2' p., p. 262), ce n'est pas une Lutraire, mais une Telline : elle a élé faite par Hanley (i8/jG, in Sowerby, Thés. Conclu, ï, p. Zih) et par Reeve (1867, Conch. Icon., XVII, Tellina, sp. ilit) synonyme de Tellina angulata Chemnitz ( 1782 , Conch. Cab., VI, p. 89, pL 9, fig. 76-75), qui appartient au même groupe que le T. lacunosa Chemn. [loc. cit., p. 92 , pi. 9, fig. 78), type du genre Capsa Bruguière, 1797 ^''. (') Plusieurs auteurs, entre autres Gmelin (1790, Syst. Nat., éd. XIII, p.39U),Bosc(i8o2, Hist. Nat. Coq., III, p. 18) et Berlin (1878, Rév. Tellinidés, Nouv. Archiv. Mus. Paris, 9° s., I.p. 33o), ont admis l'identité du T. angulala de Chemnitz avec l'espèce ainsi nommée par Linné. Mais le véritable T.angulataL., qui, d'après la diaf[nose originale (1767, Syst. Nat., éd. XII, p. 1116) se- rait une Telline voisine du T. virgala L., reste, comme l'a fait remarquer Rœmer(i87i, Mart. u. Chemn. Conch. Cab., 9' éd., Tellinidœ, p. 209), une espèce douteuse. Il a été , en particulier, interprété très différemment par Ilanley à trois reprises: en 1869 {Cat.Rec. Biv. Shells , p. 27), il dit que les propres Muséum. — xix. 30 — 3/»G — 7. LUTRARIA CANDIDA. (Lamarck, loc. cit., p. ^170.) Lamarck citait, avec un certain doute, le Mactra pellucida (Ghemnitz) Gmelin (1790, -S^s/. ISat., éd. XIII, p. 8260) comme pouvant être soit son Luiraria tclliuoides, soit son L. candida, mais la figure de Ghemnitz (1789, Conclu (lab., VI, p. 9 35, pi. ai, fig. a 3 4), à laquelle Gmelin renvoie, ne peut être rapportée ni au Ljellinoides représenté parDelessert, ni au L. candida '"'. Les type? de ce L. candida sont, en effet, conservés au Muséum avec Tétiquette originale de Lamarck : ils consistent en deux spécimens, mesurant, l'un, ^1x26 millimètres, l'autre, 36,5x24 millimètres, dont le contour ne rappelle en rien la coquille de la figure 234 de Ghemnitz; ils ont une forme ovale et transverse, à région postérieure plus haute et plus longue que l'antérieure ; parmi les Mactres figurées [)ar Reeve et par Weinkauff, c'est surtout avec le Macti^a hilincnta G. B. Adanis mss, ( i854, Reeve, Conch.hon.,^\\\,Maclra, pl.XV,fig. 72, i884; Weinkauff, Mart. u. Chemn. Gonch. Cab., 2" éd., Mactra, p. 84, pi. 28, fig. 6-6 a) qu'ils offrent la plus grande ressemblance : cette espèce des Antilles est d'ailleurs réunie par M. Wm. H. Dali (1894, Nuiitilns, VIII, p. 26) au M. {Mactrotomit) jhtgiUs (Ghemnitz) Gmelin = M. brasiliana Lamarck. 8. LUTRARIA PAPYRACEA. (Lamarck, loc. cit., p. ^70.) Ainsi que le dit d'Orhigny (i846, Voy. Amer, mérid., MolL, p. 526), Lamarck a attribué le nom de Lutraria papyracea à une forme qui est en- tièrement différente du Mactra papyracea Ghemnitz (1782 , Concli. Cab.,\l, p. 233, pi. 23 , fig. 23 1 ). D'après l'indication donnée par Lamarck, le type du Lutraria papyracea devrait exister dans la collection du Muséum : or on n'y trouve aucun spécimen étiqueté de ce nom par Lamaick ; par contre , il y existe une co- quille dont le carton porte ces mots écrits par lui rrLutraire fragile, L. spécimens de Linné sont indubitablement des Lutraria; en 1866 (m Sowerby, Thés. Conch., I, p. Sa.')), il croit que celte espèce Hnnéemie est un Psammobia; en i855 (Ipsa Linn. Conchyl. , p. 'èh), il pense qu'elle pourrait être rapportée au Teliina plicata. (1) D'ailleurs cette fifjure aSA donnée par Ghemnitz pour son Mactra pellucida a été indiquée plus loin par Lamarck {An. s. vert., V, p. ^79), et celte fois sans aucune hcsitalion, comme représenlunl une Mactre, le Mactra depressa Lk. {non Spengler), dont le nom tombe, par suite, en synonymie de Mactra pellucida (Chemn.) Gmel. — M. {Standella) fraijilis Gra^ {non Ghemnitz). — 3Zi7 — fragilis-n , espèce non mentionnée dans les Animaux 'sans vertèbres : l'exa- men de cette coquille, qui mesure 89 x 99 millimètres, et qui, outre ses autres caractères, rra près de son côté antérieur [en réalité, postérieur] des stries longitudinales très fines en une place isolée^ , comme le dit La- marck pour son Lutraria papyracea '^\ ne permet pas le moindre doute : ce L. fragilis n'est autre que le type du L. papijracea, dont Lamarck a cru devoir changer le nom '^'. Ce Lutraria papyracea Lk. = L. fragilis Lk. mss. a été fait par d'Orbi- gny synonyme du L. lineata Say ( iSSa , Journ. Acad. Naf. Se. Philad., II, p. 3io) , qui est un Labiosa, auquel on doit réunir le MachYi recurva Gray (18-28, in Wood, Iiid. Test. SuppL, pi. I, fig. 9), ainsi que le Lulraria Nuttaîli de Hanley (i8/i'2 , Cal. Rec. Biv.Shelk, p. 98) et le Mactra Nutlalli de Reeve (i854, Conch. Icon., VllI, Mactra, pi. XXI, fig. i25) [non Conrad] ('). M. Wm. H. Dali ( 1896, ISautiJus, VIII, p. 27) identifie à ce Labiosa lineata Say, de la côte atlantique américaine, le L. papyracea des auteurs, mais il regarde {ibid., p. 4i ; 1898, Gontrib. Tert. FaunaFlorida, Pt. IV, Trans. Wagn. Fr. Inst. Se. Philad., III, p. 906) le véritable M. papyra- cea Lamarck [SoAverhy, 182 4] comme étant synonyme d'un autre La- biosa, celui-ci de la côte pacifique, le L. anatina Spengler [Mactra] ( 1809 , Skrivt. Naturh. Selsk. KiobeuL, V, 2, p. 120), figuré par Sclmmacber (1817, Nouv. Syst. Hab. Vers Test., p. 126, pi. VIII, fig. 1) sous le nom d'Anatina pellucida. 9. Lutraria plicatella. (Lamarck, loc. cit., p. 470.) Tandis que Lamarck appelait Lutraria papyracea une forme différente du Mactra papyracea Chemnitz , il citait l'espèce représentée sous ce nom C' Les stries en question sont nettement indiquées dans les figures données pour ce Lulraria papyracea Lk. par Sowerby (182/i, Gen. ofShells, Lutraria, %. 9), par Reeve (18/11, Conch. System., I, p. 60, pL XLI, fig. a) et par Chenu (1862, Man. Conchyl., II, p. 61, fig. 260). (■^' Remarquons que si, d'une part, Lamarck a donné le nom de Lutraria papyracea à une espèce qui n'est pas le Mactra papyracea Chemnitz , il a , d'au- tre part, comme l'a indiqué Deshayes (i835, Anim. s. vert., a° éd., VI, p. 106), appelé Mactra brasiliana le Mactra fragilis Chemnitz, qui est un Mactrotoma, avec lequel il ne faut donc pas confondre, non plus, ce Lutraria f'agilis Lk. mss. Enfin il existe encore un Mactra fragilis Gray {non Chemnitz) qui est le type du genre Standella et auquel M. Dali (189/1, Proc.Malac. Soc. London, I, p. 212) identifie le M. pellucida (Chemn.) Gmel. !^) Le véritable Mactra (Cryptodon) Nu'JaUi Conrad, 1887 =" Schizothœrus Nuttaîli Conr. ,1802, est l'espèce dont la forme adulte a reçu le nom de Lutraria maxiina Middendorlî, 1879 [non Jonas, 18/1^1], et de L. capax Gould , i85o. 23. — 3A8 — par Chemnitz (1782 , Conclu Gab., VI, p. 933 , fig. aSi ) comme pouvant être synonyme de son Lulraria plicatella, et d'Orbigny ( 1 8i6, Voy. Amer. méricL, Moll. , p. 627) a admis cette synonymie. Hanley (1862, Cat. Rec. B'w. Shells, p. 27), de son côte', regardait comme n'étant pas absolument impossible que ce L. plicalella Lk. fût iden- tique au L. caualiculata Say (1822, Journ. Acad. Nat. Se. Philad., II, p. 3ii) — Mactra cainpechiensis Gray (1828. mWood, Ind. Test.Suppl, pU,fîg.3). L'examen du type du L. plicatella, qui, ayant pour dimensions 39 x 3o millimètres , se trouve dans les collections du Muse'um , avec son étiquette originale, justifie cette dernière opinion : car, par son contour, ce spéci- men se montre notablement différent de la coquille figurée par Chemnitz et se rapproche complètement de l'espèce de Say, laquelle est un Racla de la côte atlantique américaine *'^ 10. LUTRARIA CRASSIPLICA. (Lamarck, loc. cit., p. ^71.) Cette espèce de l'océan Indien était regardée par Deshayes (i835, Amm. s. vert., 2' éd., VI, p. gS) comme pouvant être le Mactra vitrea Chemnitz (1796, Conch. Cab.,\l, p. 219, pi. 200, fig. 1959-1960). La comparaison des figures de Chemnitz avec les types de Lamarck conservés au Muséum, au nombre de deux, mesurant l'un 36,5 x 3o millimètres, l'autre 29, 5 x 24 millimètres, confirme entièrement cette identité, ainsi que l'a leconuu Hupé ( 1854 , Rev. Mag. Zool. Guér. Ménev., 2' s., VI, p. 219 et 222) '^'. Ce Mactra vitrea Chemn. = Lulraria crassiplica Lk. ne se rattache pas d'ailleurs, par ses caractères, au groupe des Mactridés : c'est un Vénéridé appartenant au genre Gleinetilia Gray, i8/»2 = Rlainvillia Hupé, i854 *^'. M. E. A. Smith (i885, Rep. nGhallenger-n , LamelHbr. , p. i5/i) a fait remarquer que très probablement ce Mactra vitrea est la même espèce que le Clementia papyracea Gray [Fenws] (1825, Ann. Philos., IX, p. 187 ), '^^ Say croyait à tort son L. canaliculata voisin du L. crasxiplica Lk., qui, comme on va le voir, est une espèce toute diETcrente, Quant au Mactra papyracea Chemnitz, ce serait également, d'après JMôrch (1870, Malah. Bldtt., XVII, p. 12/1) un Raeta, mais il serait originaire des Indes orientales (îles Nicobar). (^j Lamarck rattachait à son L. crassiplica comme variété b la forme corres- pondante aux figures 2 a et 2 è de la planche 255 de V Encyclopédie méthodique , mais, ainsi que Tobserve Hupé, elles paraissent représenter une espèce dif- férente. W Cependant M. Dali (1898, Trans. Wai^n. Fr. Inst. Se. Philad., lil, p. 877) fait du M, vitrea Ch. un Harvella. — 3A9 — auquel il réunit aussi le Venus hyallna Philippi et les Clementia Cu- mingi Desh., tnoreloniensis Desh., Sirangei Desh., subquadrata A. Ad., similis Sow. 11. LcTRARIA COMPLANATA. (Lamarck, loc. cit., p. ^171.) Le Muséum ne possède pas de spécimen étiqueté Liilraria. complanata par Lamarck, qui a donné ce nom au Mactra planata Chemnilz (1782, Conch. Cab.,\l, p. 2?8, pi. ai, 238-23g), a^T^elé Mactra complanata par Gmelin (1790, Syst. Nat., éd. XllI, p. 8261 ). M. VVm. H. Dali ( 189/j , Proc. Soc. Malac. London, I, p. 212) a fait de ce L. complanata Gmel., de l'océan Indien '^', le type de sa section Lutro- phora. LuTRARIA CRASSIDENS. ( Lamarck , loc. cit. , p. ^171.) Cette e.^pèce fossile, des faluns de la Touraine , n'a pas été décrite d'après des échantillons du Muséum : elle appartient au genre Eastonia (1901, Dollfus et Dautzenbcrg, Journ. de Conchyl., XLIX, p. 287). Contributions à la Faune Malacologique DE L Afrique Equatoriale , PAR M. Louis Germain. XXXIX Un nouvead genre oHelicid^ de l'Est africain, La grande famille des Hblicid.e, si largement répandue sur presque toute la surface de la terre , est fort mal représentée en Afrique. Si les Hélix sont communs dans l'Afrique septentrionale, dont la faune doit être ratta- chée au système paléarctique — et, plus spécialement, à la région circa- médilerranéenne; si ces mêmes Hélix sont encore assez nombreux dans l'Afrique australe et la grande ile de Madagascar, ils sont, par contre, très rares dans l'Afrique tropicale. Ils y possèdent , d'ailleurs, une répartition singulière. Quelques rares espèces : Hélix camerunensis d'Ailly, et Hélix t') Le L. planata est indiqué des îles Nicobar par Chemnitz; M. Dali le signale de Bombay et la collection de M. Dautzenberg en renferme des spécimens prove- nant de Karikal. — 350 — Jungneri d'kiWy, ont été découvertes an dameroun'''; d'antres, })lus nom- breuses, vivent dans l'Afrique orientale: aucnne n'a. jusqu'ici, été signalée dans les vastes contrées de l'intérieur. Je m'occuperai uniquement, dans cette note, des Helicidœ de l'Est Afri- cain. Les espèces, assez nombreuses, sont toutes localisées dans les régions qui s'étendent entre les grands lacs et l'océan Indien. Elles sont particu- lièrement abondantes dans les contrées montagneuses , notamment sur les pentes du Kénia, du Kilima N'djaro et du Ruwenzori. 11 est en outre très probable que les recherclies ultérieures accroîtront , d'une manière sen- sible , le nombre des espèces actuellement décrites. Ces dernières se répartissent nettement en deux séries. La première, constituée par cpielques espèces dont l'anatomie est mal- heureusement inconnue, semble — par les caractères de sa coquille — appartenir au genre Gonyodiscus Fitzinger ( i833). Ce sont les Gonijodiscus miniiscuhis Preston ^'' ^^\ et deux très belles espèces nouvelles qui nous ont été communiquées récemment et que M. P. Daitze.\berg et moi décrirons prochainement^*'. La seconde série comprend des animaux d'assez grande taille sur les- quels nous ne possédons à peu près aucune donnée anatomique. Ils ont été rapportés, soit au genre Hélix lui-même [Doct. E. von Martens'^^ R. d'Ailly '•'^\ etc.) , soit au genre Fruticicola (C. Pollonera <'>, J. TmELE '"*'), soit au genre Trachijcxjstis [E. A. Smith'"']. Aucun de ces rapprochements n'est satisfaisant. Les espèces de l'Est Africain ont un aspect très particulier; elles possèdent une coquille dont les caractères ne permettent pas l'identification avec les genres d'Hélicéens des autres régions du globe. Aussi je crois qu'il est préférable de les réunir (>) AiLLY (A. d'), Contribution à la connaissance des Mollusques terrestres et d'eau douce du Kaméroun; Bihang T. K. Svenska Vet.-Akad. Handlingar; XII, part. IV, n" 2, 1896, p. 57; pi. V, fig. 11-1 3 [Hélix Camei-unensis] et pi. V, fig. i4-i6 [Hélix Jtingneri]. (^' Preston, manuscrit. Cette espèce sera procliainement publiée. (•''' Celte espèce vit dans l'Afrique orientale anglaise. (^) Ces deux espèces, de très petite taille, ont été découvertes dans le bassin du Haut Congo , le long des rives du Lualaba. (5) Martens (Doct. E. von), BescWte Weichlhiere Deutsch-Ost-Ajrikas , 1897, p. 54-69. ("' AiLLY (R. d'), Mollusca {Sclaved. Zoolog. Expédition n. d. Kilimandjaro, d. Meru u. den nmgebenden Massaisleppen 1 906-1 906; 1950, p. i4-i6. C) Pollonera (Carlo), MoUuschi Styloniinatophora, // Ruwenzori, relazioni scientifiche ; Turin, 1909, p. 17. (*' TmEhï,{i.), MoUusken der DeutschenZentralafrika-Expedition, III [Zool. 1], 191 1 , p. 200. W Smith. (E. A.), Ruwenzori Expédition Reports. — h. Mollusca; Transactions Zoological Society ofLondon, XIX, part. I, octobre 1909, p. lil\. — 351 — en un genre nouveau. Je proposerai le genre HaloliinitolicliK qui rappelle que ces animaux vivent dans la région du lac Tanganyika , si cé- lèbre par les Piosohranches halolininiques qui habitent dans ses eaux. Voici rénumération des principales espèces qui rentrent dans le nouveau genre HalolimnolieliK : Genre HALOLIMNOHELIX Germain nov. gen. Halolim^^ohelix karevia E. von Martens. Hélix karevia Mabiens , Sitz.ber. d. Gesellsch. Natur. Freitnde Berlin, 1 899 , p. 1 76 ; et Beschalte Weichth. Ost-Afrik:, 1897, P- 55, Taf. III, fig. 18. Karevia , Runssoro , entre 1,900 et'?.6oo mètres d'altitude [Stuhlmann]; le Ruwenzori [J. Thikle]. Halolimnohelix Bukobe E. von Martens. Hélix Bukobœ Martens, Nachrichtsbl. d. Malakozool. Gesellsch., 1895, p. 179; et loc. supra cit., 1897, p. 58, Taf. III, fig. 28. Bukoba. bords du Victoria-Nyanza [Stuhlmann]. Halolimnohelix Sjôstedti d'Ailly. Hélix Sjôstedti d'Ailiy, Molkisca {Schived. Zoolog. Expedit.d. Kilimandjaro, d. Meru M. Massaisteppen) , 1910, p. li, Taf. I, fig. iA-17. Le Kilima N'djaro , entre i,.3oo et 3, 000 mètres [Y. Sjôstedt]. Halolimnohelix alticola d'Ailly. Hélix alticola d'Ailly, loc. supra cit., 1910, p. i5, Taf. I, fig. 18-30. Le Kilima N'djaro, entre 3, 000 et ^1,000 mètres [Y. Sjôstedt]. Halolimnohelix Kilim^e E. von Martens. Hélix Kilimm Martens, Sitz.ber. d. Gesellsch. Natur. Freunde Berlin, juin 1896, p. 197; et loc. supra cit., 1897, P- ^5, Taf. III, fig. 19. Le Kilima N'djaro, vers 3,8oo mètres [Martens, Daobenberger]. Halolimnohelix Conradti E. von Martens. Hélix Conradti Martehs, Nachrichtsbl. d. deutsch. Malakozool. Gesellsch., 1895, p. 179; et loc. supra cit., p. 56, Taf. III, fig. 20. Derema, dans l'Ussambara [Gonradt]; le Ruwenzori [ J. Thiele]. Halolimnohelix runssorina E. von Martens. Hélix runssorina MkRjms, Sitz.ber. d. Gesellsch. Natur. Freunde Berlin , juin 1895, p. 197; et loc. supra cit., 1897, P* ^l-i '^^^- ^'^' ''S- ^*' Le Runssoro, vers 3, 000 mètres [Stuhlmann]; le Kilima N'djaro , vers i,5oo mètres, dans la zone des cultures [Dadbenberger]. — 352 — Halolibwohelix rdwenzoriensis E. a. Srnilh. Trachycyslis? ruwenzoriensis Smith, Transactions Zoological Society of London, XIX, part, l, Oct. 1909, p. 44, n° 3, pi. I, fig. 9-11. Mukubu- Valley , Ruwenzori Est. Halolimnohelix BUJUNGOLENSis C. Pollonera. Fruticicola bujungoîensis Pollonera, Molluschi(Stylommatophora); // Ruwenzori, reîazioni scientijiche; 1909, p. 17, n" 9/1, Tav. IV, fig. 7. Bujungolo. Halolimnohelix butumbiana E. von Martens. Hélix butumbiana Martens, Nachrichtsbl. d.deutsch. Malahozool. Geselhch., iSgf), p. 179; et loc. supra cit., 1897, P* ^^' T^^* ^^'' ^S* ^^* Butumbi (D' Stuhlmann). Ainsi compris , le genre HalolimnoheUx devra lui-même être subdivisé en sous-genres. Il est, en effet, composé d'espèces très différentes : les Halolimno- helix Kilimœ Martens, HaloUinnohelix Conradti Martens, et Halolimnohelix runssorina Martens, ont une coquille globuleuse dont le test est orné de poils diversement distribués ; les autres ont une coquille également glo- buleuse, mais dont le test est seulement strié; d'autres encore, comme les Halolimnohelix ruwenzoriensis Smith, et Halolimnohelix bujungoîensis Pollonera, ont une coquille plus ou moins déprimée. Enfin le Halolimno- helix hntumhiana Martens, par les caractères si particuliers de son ouver- ture et de sa spire un peu haute à enroulement très lent, parait appartenir à un sous-genre nettement différent pour lequel je proposerai le nom de Iflassaihelix^'' Germain, nov. subg. J'ajouterai que, dernièrement, j'ai reçu en communication un échantillon, malheureusement unique et jeune, d'un petit Helicid.ï; qui apparfient incontestablement à une espèce nou- velle du même sous-genre que le Halolimnohelix ( Massaihclix) butumbiana Martens. he?, groupements d'espèces proposés dans celte note ne peuvent avoir qu'une valeur provisoire. Il ne sera possible de répartir en sous-genres les espèces de Halolimnohelix que le jour où nous connaîtrons l'organisation de ces animaux. ('^ Nom rappelant la steppe des Massai où vil resj)èce-type. — 353 — Contributions À la Faune Malacologique DE l'Afrique Equâtoriale, PAR M. Louis Germain. XL. Mollusques de l'Afrique Equâtoriale communiqués par m. le colonel lucien fourneau. Grâce à l'aimable intervention de M. le Professeur A. Lacroix, mem])re de l'Institut, j'ai reçu de M. le Colonel L. Fourneau, lieutenant-gouver- neur du Moyen-Congo, deux séries de Mollusques recueillies, sur sa de- mande , en divers points de la Colonie. Le premier lot, qui renferme uniquement des coquilles terrestres, pro- vient des recherches effectuées, en octobre 1912, par M. Vidalet, Chef de la Subdivision de Fort-Rousset. Le second loi, composé surtout de coquilles (luvialiles, a été rassemblé par M. le Lieutenant Charleu, à M'Baïki, sur la Lobaye. Ces documents constituent une intéressante contribution à l'étude fau- nistique de ces régions encore si peu connues. J'espère que les nouveaux envois de M. le Colonel L. Fourneau, que je suis très heureux de remercier ici, me permettront de compléter les données exposées dans cette note. Achatina (Achatina) ralteata Reeve. Fig. 71. 1849. Achatma haltcata Reeve, Conchologia Iconica, V, pi. Il, fi,-;. 7. 1918. Achatina (Achatina) halteata Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, p. 282. Parmi les nombreux exemplaires de cette espèce bie;i connue, il existe des coquilles jeunes remarquables par leur sculpture et leur coloris. D'une manière générale, les jeunes, dont la taille oscille entre /io-/i 5 milli- mètres et 70-76 millimètres de longueur, montrent au dernier tour une angulosité carénale très nette'"'; en dessus de cette angulosité, la spire est régulièrement conique; en dessous, le dernier tour est à peine convexe ( fig. 71). Chez ces jeunes spécimens , les tours supérieurs sont ornés de flammules subverticales un peu élargies à leur base, ne dépassant pas, au dernier tour, l'angulosité carénale, et se détachant nettement sur le ('' Cette angulosité est encore rendue plus apparente par la pre'sencc d'une îonule brune , étroite , qui lui est superposée. — 35/i — fond jaunacé verdâtre de la coquille. On sait que ces flamniules dispa- raissent presque complètement chez VAchatina halteala Reeve, ayant atteint son entier développement. La sculpture présente également des particularités intéressantes. Elle est beaucoup plus finement treillissée que chez l'adulte : les stries d'accroisse- ment sont fines, rapprochées, un peu obliques, subrégulières, coupées de stries spirales encore plus fines, bien marquées sur toute la hauteur Fig. 71. — Achatina (Achatina) balteata Reeve. M'Baïki (Lobaye). Exemplaire jeune montrant Tindicalion carénale du dernier four; grandeur naturelle. des tours de spire. Le test montre ainsi une surface délicatement réticulée lui communiquant, principalement sur les tours supérieurs, un aspect soyeux tout à fait caractéristique. Enfin la coloration est également variable : généralement d'un jaune verdâtre chez les jeunes , — dont la columelle est , en outre , souvent lavée de violet, — elle devient d'un marron plus ou moins foncé chez les adultes. Cependant quelques exemplaires de taille moyenne (longueur : 96 milli- mètres; diamètre maximum : 5o millimètres ; diamètre minimum : Aa milli- mètres) conservent une belle teinte d'un jaune marron clair avec une columelle violacée. Cette coquille constitue une variété ex colore à laquelle j'attribue le nom de variété Vidaleti Germain. D'autre pari, le test est plus ou moins pesant, et l'on observe souvent, à ce point de vue, des Qr; 55 — (liiïérences considérables, même chez des individus de même taille recueillis dans les mêmes localités. M'Baïki, circonscription du Lobaye (Moyen-Congo); nombreux exem- plaires [M. le Lieutenant Charleu]. Fort-Rousset (Moyen-Congo) [M. Vidalet]; deux spécimens (octobre 1912). Dans cette dernière localité, VAchaiiua halleata Reeve est connu des indigènes sous le nom de Okollo. AcHATiNA (Achatina) tincta Rceve. 18^19. Aclialinn tincta Reeve, Proceed. Zoological Society ofLondon, p. 55. 1918. Achfitina [Achatina) tincta Germain, Bulletin, Muséum Hist. nntur. Paris, p. 28/1. L'aire de dispersion de Y Achatina tincta Reeve devient de plus en plus considérable à mesure que se multiplient les recherches zoologiques en Afrique Equatoriale. Il semble bien — d'après les documents que nous pos- sédons aujourd'hui — que cette Achatine habile tout le bassin du Congo, dont elle constitue une des espèces (lomiiianles'^\ Les spécimens recueillis par M. Vidalet sont assez nombreux. Ils sont brillamment colorés : les premiers tours sont d'un rose pourpre brillant; les autres montrent, sur un fond jaune clair un peu teinté de vert, de bellQs flammules bordées d'un étroit liséré rougeâtre, disposées d'une manière fort variable. Tantôt elles sont nettement individualisées, presque verticales et notablement élargies à leur base; d'autres fois elles sont forte- ment obliques et disposées en zigzag; tantôt encore elles sont confluentes, couvrant parfois la plus grande partie de la surface du dernier tour. La suture , fortement marginée , est bordée d'une zonule foncée de même colo- ration que les flammules. Un des exemplaires ayant élé accidentellement brisé au dernier tour, l'animal a reconstitué sa coquille: la partie nouvellement formée, moins fortement colorée, est beaucoup plus grossièrement et plus irrégulièrement striée. Les indigènes attribuent à cette espèce le même nom qu'à VAchalina baheata Reeve, celui de OlcoUo. Fort-Rousset (Moyen-Congo) [M. Vidalet]; cinq spécimens (octobre 1912). ''^ C'est-à-dire une des espèces les plus communément répandues dans la ré- gion considérée. — 356 — LiMicoLARiA jASPiDEA Morelet. 1866. Bulimtis jaspideus Morelet, Journal de Conchyliologie, p. i53 {non Bulimus jaspideus Morelet, i863). iqi3. Limicolai'ia jnspidea Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, p. 285. C'est évidemment à celte espèce qu ii faut rapporter les assez nombreux spécimens d'une Limicolaire recueillis par M. Vidalet. Cependant la forme du Moyen-Cong-o n'est pas typique, la spire étant, en général, un peu plus convexe avec un dernier tour plus ventru. Mais ce ne sont là que des caractères de détail et quelques individus concordent parfaitement, comme allure générale et comme dimensions''', avec le type tel que A. Morelet l'a figuré. Le test est également diversement coloré et plusieurs exemplaires se rapportent à la variété Poutrini Germain ''^ chez laquelle il n'y a plus de llamraules. Fort-Rousset (Moyen-Congo) [M. Vidalet], nombreux spécimens; (octobre 1919 ). Bords de la Lobaye à M'Baïki (Moyen-Congo), un individu [M. le Lieu- tenant Charleu]. Ampdllaria ovata Olivier. iSoi. Ampullnria ovata Olivier, Voyage Empire Ottoman, II, p. 89; et Allas, pi. XXXI, fig. 1. 1912. Ampullaria ovata Germain, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, n" 7, p. ^87. Tous les échantillons que j'ai examinés sont jeunes ou très jeunes. Leur taille varie entre i5 millimètres de longueur (diamètre maximum: 12 millim. et demi) et 29-80 millimètres de longueur (diamètre maxi- mum: 17-18 millimètres). Le test est d'un vert olivâtre sombre, médiocrement brillant, orné d'un nombre variable de zonules étroites, à peine visibles, se détachant beau- coup mieux sur le fond lie de vin brillant de l'intérieur de l'ouverture. Les stries d'accroissement, fines, délicates, serrées, sont subverticales et à peine atténuées aux environs de l'ombilic. Dans la Lobaye à M'Baïki (Moyen-Congo); nombreux spécimens [M. le Lieutenant Charled]. f' Un échantillon, presque unicolore, mesure nolammenl : longueur : lio milli- mèlres; diamètre maximum : 16 millimètres; diamètre minimum : li milli- mètres; hauteur de l'ouverture: 16 millimètres; diamètre maximum île l'ouver- ture : 7 millimètres. '•^'i Germain (Louis), Contributions , etc. XXXVII. Gastéropodes du Voyage en Afrique Équaloriale de M. le Docl. Podtrin, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, 1918 , p. 286. 357 Spatha (Spatha) rubens de Lamarck. 1819. Amdonta rubens de Lamabck, Animaux sans vertèbres, VI, part. II, p. 85. 1918. Spatha (Spalha) rubens Geruxi^, Bulletin Muséum Hist. natur. Paris, p. 992. Une seule valve, de taille normale (longueur maximum: 110 milli- mètres; largeur maximum : 70 millimètres , à 26 millimètres du sommet), au test pesant et très e'rodé. La nacre est bleuâtre, rosée sur les bords, bien irisée. Toutes les empreintes muscidaires sont très fortement marquées. Dans la Lobaye à M'Baïki (Moyen-Congo) [M. le Lieutenant Charleu]. Spatha (Leptospatha) cryptoradiata Putzeys. 1898. Spatha cryptoradiata Pdtzets, Annales {Bulletin des séances) Société Mala- cologiquc Belgique, p. XXVII, fig. i4-i5. 1900. Spatha cryptoradiata Simpson, Synopsis of Naiades; Proceed. Unit. States National Muséum, XXII, p. 900. 1906. Spatha (Leptospatha) cryptoradiata Germain, Mémoires Société Zoologique France , XIX , p. 2^1. 1907. Spatha (Leptospatha) cryptoradiata Geumain, Mollusques terr. Jluv. Afrique centrale française , p. 562. L'unique valve recueillie est de grande taille et de forme un peu plus allongée que le type. Elle atteint 77 millimètres de longueur maximum pour 3G millimètres de largeur maximum à 3o millimètres des sommets. La nacre est fortement irisée , d'un bleu violacé devenant verdàtre vers la région postérieure. Dans la Lobaye à M'Baïki (Moyen-Congo) [M. le Lieutenant Charleu]. Spatha, sp. tnd. Dans la Lobaye, à M'Baïki (Moyen-Congo), M. le Lieutenant Charleu a recueilli deux valves d'un Spatha trop jeune pour être déterminé spécifi- quement. Le test, assez grossièrement strié, est recouvert d'un épidémie clair, d'un marron jaunâtre. La forme générale de la coquille, la dispo- sition des impressions musculaires et la nature de la nacre font penser qu'il s'agit ici de formes jeunes du Spatha rubens de Lamarck. — 358 — Sables coQViLiiEns recueillis par M. P. Serre 1 Babia (^Brésil), PAK M. A. Bavay, Correspondam du Muséum. M. P. Serre, Consul de France à Bahia et Correspondant du Muséum, a envoyé à diverses reprises au Laboratoire de Malacologie des sables recueillis au moyen de la drague dans la baie de Bahia. Malgré leur étiquette, ces matériaux ne peuvent cependant pas être considérés comme des produits ordinaires de dragage. En elTet, ils ne renferment que des coquilles mortes et des débris divers de houille, de charbon, de bois, d'ëcorces, des fragments de bagasse, etc., qui trahissent leur origine. Ce sont des dépôts subiittoraux déposés par un remous quelconque dans un endroit où la drague est venue les atteindre. Quoi qu'il en soit, l'étude de ces sables riches en coquilles n'en est pas moins intéressante. On y trouve des espèces pélagiques, Hi/alea, Crcscis, des espèces littorales , Oliva, Cijprœa, Trivia, Scahrin, etc., Pseudoina- laxîs Mficandreivi Iredale, Stenotis Troudei Bavay, de belles MargincUa, M. hnlkta Born, LnrgUlieri Kiener, fuhiiinata Kiener, qui impriment sur l'ensemble le cachet local ; on y trouve des Pccten intéressants dont il a été déjà question et aussi des coquilles terrestres : Piipa, Stenogtjra, Sagda, Streplaxis, Helicina ; pas de lluvialiles! La nature de ces espèces indique que le point de la baie où elles furent récoltées est le lieu où des courants divers viennent s'annihiler en se ren- contrant et déposer des matériaux venus parfois de fort loin. Il y a certainement là des espèces intéressantes, peut-être nouvelles; pour ne parler que des genres que je connais bien , je me bornerai pour le moment à signaler, comme étanl dans ce cas, deux Marginelles, M. Serrei et M. clandeslineUa, dont la description suit : Marginella clandestinella , sp. uov. Maruinella clandestina Brocchi var. clandestinella Bavay, Journ. de Conchyliologie, 1907, p. 3^3-3^1. Marginella minima, alba nlteuH, brevitcr ovoidea, ad superum hijlalu, exlus dilatata et projecta, ad basin paulo siricta, spira occulta; apcrtura arcuata, labro rejlexo incrassatoriue , intus omnino teniiiter denticukto, margo columellnris quadriplicnta , plias inœqualibus , inferis majonbus , supens debilibus, postica tamen dcbiliore ; margo sinislra callo longitudinali crassius- culo extus abrupte secto, très pUcas superas ferente munita. Dim. : ait., 1 milUm. 5 ; la t., 1 millim. Habitat : Martinique, Bahia (Brésil). — 359 — Très petite Margiuelle, brièvement ovoïde, blanche et brillante ; elle est reufle'e à sa partie supérieure et le bord droit se déjelte un peu en dehors; elle se contracte vers la base; la spire est complètement cachée, l'ouverture incurvée, munie d'un labre épaissi et fortement réfléchi en dedans où il est denticulé d'une extrémité à l'autre, bord columellaire muni de quatre plis inégaux, les inférieurs jîlus forts, les supérieurs plus faibles, surtout le dernier; un callus longitudinal incurvé, abrupt en dehors, garnit tout le bord gauche de l'ouverture et semble porter et réunir les trois plis supérieurs. J'ai signalé [Journal de Conchijliologie , 1907, p. 344) cette petite Mar- ginelle de la Martinique sous le nom de M. clandestina Brocchi var. clandes- tinella, la considérant comme une simple variété minor de M. clandestina ; Fig. 1 Fig. 2. mais vérifications faites sur de plus nombreux individus, cette petite coquille, de forme plus ovoïde que clandestina, s'en distingue en outre par le repli émaiilé du bord gauche , repli très analogue à celui signalé par Bog Watson dans Marginella agger (Challenger), et que j'ai rencontré dans une autre espèce inédite de l'océan Indien. Notre espèce est certainement bien voisine de M. agger ; elle en diffère, je pense, par sa taille plus petite, ses plis columellaires plus forts et les dents du labre plus nombreuses et plus fines , autant qu'on en peut juger par les figures de Watson, dont aucune ne porte une indication du repli émaiilé, du rempart qui a fait donner à l'espèce ce nom de agger. Marginella (Volvaria) Serrei, sp. nov. Testa mediocris, ocoideo-elongata , ad basin paululum attenuata, alla nitens ; anfractus â; spira exserta, conica apicc modo ohtusiusculo ; aper- tura suhsinuosa, in imo constricta, ad basin dilatala, lahruni in média siipera- que parle incrassatum, ad basin attemiatuin, extus subemarginatum , intus omnino nuduni, margo columellaris quadriplicata plicis subœqualibus obliquis, supero tamen paulo debil'ore. — 360 — Dim. : ah. major 6 m'dUm., minor â millim. ; lai. major 2 m'dUm. s, mhior 1 millim. 6. Habitat : Bahia (Brésil). Coquille de taille médiocre, ovoïde allonge'e, un peu atténuée vers la base, blanche et brillante; quatre tours de spire, celle-ci exserte, nette- ment conique, à sommet seul un peu obtus, ouverture légèrement sinueuse, retrécie vers le haut, élargie vers la base, labre large et épais dans sa Fig. 3. partie supérieure et moyenne , rétréci vers la base , un peu marginé exté- rieurement, lisse en dedans; bord columellaii-e à quatre plis subégaux obliques, le supérieur un peu plus faible que les autres. La taille chez cette espèce est quelque peu variable , mais la forme géné- rale est bien constante. Celte petite Volvaria a quelques analogies avec V. avena Valenciennes , mais elle est beaucoup plus petite, moins cylindrique et la spire plus exserte et aussi plus nettement conique. Il existe cependant à Bahia même une variété de V. avena dont la spire est plus conique que dans le type. Notre espèce a aussi des rapports avec V. imœillus Reeve, mais dans celle-ci la spire est beaucoup courte. Trouvée dans les sables envoyés au Muséum par M. Serre. DESCniPTIOy DE QUELQUES MoLLUSQUES TERRESTRES NOUVEAUX DU Sud DU Maroc, PAR M. Paul Pallary. La mission que nous venons d'effectuer dans le Sud du Maroc pour le compte de la Société de Géographie entre Demnat , Klàa , Marrakech , Mo- gador et Dar-Anflous , nous a permis de récolter quelques formes inédites dont les types figurent maintenant dans les collections du Muséum. — 361 — Caracollina Huloti. Coquille déprimée, à test mince, comptant six tours finement striés et très peu élevés au-dessus du plan horizontal de la coquille. Ouverture peu oblique à bord légèrement replié au dehors. Ombilic large, montrant l'enroulement des tours. Coloration d'un brun corné clair. Dimensions: grand diamètre, de 9 à 1 1 millimètres; petit diamètre, de 8 à 9 millim. ijli ; hauteur, 3 millim. et demi à li millimètres. Habitat : Imi n Takandout et environs de Dar-Anflous. Cette espèce, bien qu'ayant l'apparence d'un C. lenticula de forte taille, doit être rapprochée plutôt de C. lenticularis Mor., calpeana Morel. et maroccana Morel. On la différenciera de C. lenticula Fer. , par sa taille plus forte, ses tours plus plans, c'est-à-dire moins convexes, sa carène plus aiguë qui rend l'ouverture anguleuse, ce qui n'existe pas chez G. kniicula, enfin 2)ar eon ombilic plus ouvert. Nous dédions cette espèce à M. le baron Hulot, secrétaire général de la Société de Géographie et membre de la Commission du Maroc. Xerophila anflousiana. Coquille petite, à spire pyramidée, blanchâtre avec des taches brunes, finement striée; tours bien convexes, suture profonde. Dernier tour non descendant. Ouverture ovalaire, très régulière. Labre mince sans callosité, s'étalant légèrement sur l'ombilic. Ombilic puactiforme. Dimensions : grand diamètre, h milhm. 3/4; petit diamètre, k milli- mètres; hauteur, 2 millim. i/h. Habitat : au pied des falaises, à Dar-Antlous. Cette petite espèce peut être comparée à X. psara Bgt (Malac. aJgér., I, pi. XX, 9 à i/i). De celle-ci elle difière par sa taille plus faible, ses tours plus convexes, sa coloration plus claire et son ombdic plus ouvert. Xerophila (?) MENDicuLA Paladilhe var. takandoutiana P. Ancey a décrit en 1882 dans le Naluraltsta siciliano, I , p. 1 0, un X. poly- Irichin d'Oran. Mais cette espèce avait été déjà décrite dès 1876 par Paladilhe dans un travail peu connu sur des coquilles fossiles d'Oran, sous le nom de Hdlx mendicula (Descr. de qq. nouv. esp. coq.foss. prov. des marnes d'estuaire des env. d'Oran, p. 899-/100, pi. VIII, fig. 1 à h). Il faut donc reprendre ce nom , qui a la priorité sur celui d' Ancey. Nous avons trouvé dans le défilé d'Imi n' Takandout des exemplaires d'une forme très voisine de celle d'Oran. Nous la distinguons comme variété. La variété marocaine diffère de lespèce-type par sa forme plus trapue Muséum. — xix. «4 — 362 — el son ouverture plus oblique. Elle mesure : grand diam., 7 millini. 1/2- 8 millimètres; petit diam., 6-7 millimètres; haut., h-h millira. 1//1. Cette petite espèce, comme sa congénère d'Ornn, de Tlemcen el du Dj. Hadid, habite les lieux rocailleux et frais. On la trouve dans les fentes des rochers et au pied des falaises. IMousson a décrit en 1 87^ un HeJi.r hugipila du Dj. Hadid près Mogador. Cette forme, de taille plus petite (peut-être même pas adulte) , paraît être voisine de la variété du Takandout. Xerophila Reboddi Bourguignat var. haouziana P. La variété mai'ocaine qui vit dans le Haouz aux environs de Marrakech est plus vivement colorée que l'espèce oranaise. Le labre est d'une belle couleur lie de vin claire comme la ]ilupart des Xérophiles de la région. Je ne trouve aucune autre ditTérence digne d'être signalée. Xeroleuca Brulardi. Il existe au Maroc un groupe d'espèces très caractéristicpie des zones cidcaires. Ce groupe, dont le représentant le plus anciennement connu est le X. lurcicn Chemnitz, comprend encore les X. mograhinn Morelet, rnoga- (hreiisis lîgt el dcgcnemiis Mousson. Ces espèces sont 1res variables el four- nissent un grand nombre de variétés diflTiciles à séparer. Ce gj'oupe est localisé dans le Sud marocain , sauf le X. mograbina, qui vit dans les environs d'Oudjda. Mais il est vraisemblable qu'il se relie aux autres par la bande orientale qui n'est pas encoi'e connue au point de vue zoologique. Plus au jNord et à l'Ouest, ces formes sont remplacées par des espèces à spire plus déprimée el à lest plus mince (1. suhsuta Martens, cyclostre- viouks Sow. , conopsis Morel.), c[ui paraissent d'ailleurs en être dérivées. Le X. turcica est localisé dans la région de Mogador el les premiers contreforts de l'Atlas qui en sont voisins, tandis que les A. degenerans el mogndovcnsis vivent sur les plateaux qui s'étendent à l'Est dans la direction de Marrakech. Mais l'espèce la plus étendue el la plus caractéristique est certainement la forme que Mousson a figurée en 1874 dans le compte rendu du voyage de Fritsch et Rein sous le nom de Leuc. mograbina (non Morelet) [in Jahrb., I, pi. 1, fig. 5). Celle espèce est bien distincte cependant de celle de Morelet. qui vit d'ailleurs dans une localilé ti-ès éloignée de celle région. Aussi proposons- nous de la nommer A. Brulardi en l'honneur de l'énergique soldat qui a tant fait pour a con(|uêle du Maioc. Celle Xérophile dilfèie de toutes les aulres formes du groupe turcica par son ombilic non caréné cl son dernier tour dépourvu de carène on orné seulement de quelques granulations plus ou moins saillantes. — 363 — Le A. Brulardi s'étend dans tout ie Sud du Maroc à partir de l'Oum er-Rebia. Il caractérise bien les hautes plaines calcaires qui s'étendent jusqu'à l'Atlas. Comme variation bien fixe, je peux signaler ia var. depressa, à tours supérieurs déprimés, formant un plan presque horizontal. — De Sout- Djemâa-Entifa. Xep.oleuca degenervns Mousson var. galeola P. Le type du Leuc. dcgenerans tel qu'il est figuré par IVÏousson [loc. cit., pi. 1, fig. k) représente une forme à spire convexe. La nouvelle variété que nous mentionnons est une exagération de ce type par ses tours supérieui-s plus élevés et plus bombés. De plus, l'ouverture ombilicale est beaucoup plus réduite malgré la taille plus forte des exemplaires. L'ouverture est également plus dilatée. Nos exemplaires proviennent de Sidi-Moktar entre Marrakech et Mo- gador. Xeroleuca rebiana. Nous avons dit plus haut que le groupe du X. turcica était représenté dans le Centre et l'Occident marocains par des formes plus petites, plus grêles, moins épaisses, à sculpture moins granuleuse, dont les principaux représentants sont : X. conopsis, cyclostremoidcs , substUa. Ces formes dérivent certainement du groupe turcica et l'abondance des formes inter- médiaires rend diOicile l'établissement de types spécifiques. Aussi, bien que nous soyons déjà en possession de plusieurs de ces variétés, nous nous bornerons à décrire une seule forme, bien éloignée des espèces déjà connues, sous le nom de l. rebiana : Coquille à test mince, à tours supérieurs en forme de dôme. Six tours très convexes : le dernier et l'avant-dernier légèrement creusés par une faible dépression. Dernier tour fortement caréné et excavé sous la carène. Ombilic cratériforme. Ouverture sub(juadrangulaire. Coloration d'un blanc sale. Dimensions : grand diam., lômillim. i/tî ; petit diani., lômillim. 1/2; hauteur, 8 millim. i/5. Habitat : rive droite de l'Oum er-Rebia à Mechera-ben-Abbou. G.^TULIA (?) ATLASICA Moussou var. dilatata P. Dans cette même station de Mechera-ben-Abbou, j'ai été assez surpris de trouver V Hélix allasica, dont je croyais la station confinée dans le Grand Allas. Mais les exemplaires de cette provenance sont assez différents du type figuré par Mousson {loc. cit., pi. 4 , fig. 6 [per errorem : 7]). Us sont beau- cou}» plus globuleux, à tours supérieurs parfaitement convexes sansdépces- — 36^ — sion sulurale , quelquefois même à avant-dernier et dernier tours subcarénés; sous ce rapport ils se rapprochent de notre variété serarmetisis figurée in /. C, 190/i, p. 25, pi. II, fig. 6. — Mais ce qui distingue nettement cette nouvelle variété des autres, c'est son ouverture fortement dilatée. Nous avons trouvé cette forme dans les fentes d'une falaise de calcaire dur, sur la rive droite de l'Oum er-Rebia , non loin du poste de télégraphie sans fd. C'est la première fois qu'on signale cette espèce aussi loin de sa station originale, et cette découverte laisse l'espoir de la trouver encore plus au Nord. Edparypha pisana MiJller. Bourguignat d'abord, puis Girard, puis nous, puis Thieia, avons signalé que dans certains cas non encore définis, les jeunes exemplaires de VE. pisana portaient sur la paroi columellaire un denticule que l'animal résorbait ensuite. Bourguignat a nommé ce stade d'évolution spécial : H. catocyphia. Je croyais cet état limité aux terrains sablonneux qui bordent le littoral, d'après mes observations, en Algérie. Aussi j'ai été assez surpris de trouver à Settat, dans une station nettement continentale, et en très grande abon- dance, la forme catocyphienne de 1'^. pisana vivant sur les palmiers nains. D'autre part, je dois signaler ici que YE. Dehnei Rssmlr. , forme appa- rentée à E. pisana, remonte très haut dans l'intérieur du Maroc. On le trouve un peu au-dessous de la boucle de l'Oum er-Rebia jusqu'à l'Atlas et de là à l'Océan. Or, en bien des localités , les exemplaires de celte espèce portent sur la paroi columellaire un denticule plus ou moins développé qui a fait décrire cette forme comme espèce distincte (//. subdentata Férussac). Je crois que cette sécrétion est en rapport direct avec la nature du sol. Il y a certainement un agent qui agit sur l'animal et détermine cette excroissance. Il sera donc utile de faire des analyses pour établir la nature de cet agent. Melanopsis BucciNOiDEA Olivier var. chlorotica P. Dans un des canaux qui amènent l'eau à l'abreuvoir de Dar-Beïda (qui sert en même temps de lavoir aux soldats) vit un Melanopsis de forme élancée, curieux par sa coloration d'un jaune verdâtre sur laquelle se détache une fascie noire qui borde les tours supérieurs et qui , sur le dernier tour, est accompagnée de deux autres, également noires, l'une située vers le milieu du labre et l'autre contournant la base de la columelle. Ces trois bandes se détachent bien, en transparence, sui- la face interne de l'ou- verture. Les Melanopsis a test coloré sont extrêmement rares dans le Nord de — 365 — l'Afrique et ii faut aller jusqu'en Asie Mineure pour trouver des formes semblables telles que M. variabilis Philippi et caUlchroa Bgt. Je crois enfin utile de signaler que dans les séguias qui proviennent de rOued Tensift, j'ai retrouvé la forme typique du M. maroccana de Chemnitz conforme à la figuration du ConchijI. Cah., XI, fig. 9078-2079. En résumé, la reconnaissance delà zone située au pied Nord du Grand Atlas a amené la découverte de neuf espèces ou variétés nouvelles. J'espère en faire connaître davantage au cours de ma prochaine tournée. Sur quelques Polypiers carbonifÉriens du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, PAR M. Achille Salée, Docteur es sciences, Chargé de cours A l'Université de Louvain. Planches XIV-XVI. En préparant une Monographie des Glisiophyllides du calcaire carboni- fère de la Belgique t^', nous avons été amené à faire l'examen des Poly- piers paléozoïques du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. Quelques- uns nous ont paru mériter une description détaillée, qui fera l'objet de cette note. LoNSDALEiA Bronni Edwards et Haime. Polypiers fossiles des terrains paléozoïques, Archives du Muséum, N, i85i, p. 459, pi. 11, fig. I et t a. L'échantillon-type figuré fait partie actuellement des collections du Muséum. Voulant représenter des cf polypiérites diversement brisés pour montrer la structure intérieure îi, les auteurs ont choisi deux de ces poly- piérites sur une des faces de l'échantillon , et leur ont accolé un troisième qui , en réalité , se trouve sur l'autre face. Notre photographie (pi. XIV, fig. 1) donne l'aspect exact de la principale face latérale. Cet échantillon est dans un état de conservation remarquable. Le Polypier est fascicule; les polypiérites ne sont jamais soudés entre eux sur toute leur hauteur, et, aux points oh ils le sont, chacun conserve toujours son épithèque propre , les deux épithèques étant simplement acco- lées. L'épithèque est costulée. Au fui- et à mesure que le polypier s'accroît , de nouveaux polypiérites *'' Mémoires de l'Instilul géologique de l'Université de Louvain, vol. I, mém. 2, 1913. — 366 — viennent s'intercaler entre les polypiérites plus âgés; l'échantillon ne per- met pas de juger si la gemmation est calicinale ou latérale. Calices (pi. XV, lig. i). — Le bord libre des septa est d'abord sensi- blement horizonlal; puis il décrit une courbe convexe vers le haut, qui l'amène à descendre presque verticalement vers le fond du calice. Sa portion supérieure s'étend jusqu'au bord externe du dernier plan- cher; elle atteint donc l'épithèque, lorsque le dernier plancher occupe toute la largeur de la chambre viscérale. Mais il arrive que le dernier plancher est en retrait, du moins sur une partie de son pourtour : dans ce cas, il en est de même des septa. Dans sa partie externe, le septum s'élève très peu au-dessus du plan- cher; sa hauteur reste faible jusqu'au point où le plancher, d'abord hori- zontal, se recourbe pour descendre verticalement au fond du calice. La portion horizontale du septum se continue alors avec sa portion verticale, et la hauteur du septum, ?nesurée perpendiculairement au plancher devenu vertical, s'accroît considérablement. Grâce à celte disposition, le calice, d'abord horizontal, présente dans sa partie centrale une profonde dépression, du fond de laquelle s'élève une forte protubérance columellaire. Cette dépression est entourée d'une zone oii les septa sont séparés par de profondes loges intercloisonnaires. 11 im- porte de remarquer que, dans cette zone, ce qui semble la longueur des septa répond morphologiquement à leur hauteur, et réciproquement. La protubérance columellaire s'élève presque jusqu'au niveau du bord horizontal des septa. Sa section est eUiptique. On voit courir sur sa sur- face des lamelles se dirigeant en spirale vers le sommet de la protubé- rance; ces lamelles spiralées sont nombreuses dans les polypiers adultes. Nombre de septa majeurs : pour une largeur totale du calice de 2 centi- mètres, 3o septa; pour 1 centimètre, ai septa; pour 7 millimètres, 20 septa. Coupes verticales (p^. XIV, fig. 1). — L'échantillon offre une section natu- relle, qui fait bien ressortir la structure du Polypier et spécialement la na- ture de la columelle. Celle coupe fait voir, en ejfet, que les planchers, après être descendus au fond du calice, se dirigent ensuite horizontalement; mais un bon nombre d'entre eux ne tardent pas h se recourber en dômes très élevés. Ce sont ces dômes, emboîtés les uns dans les autres et très rapprochés entre eux, qui forment essentiellement la ffcolumellen. Sur la face externe de chacun de ces planchers, ainsi bombés en forme de dômes, s'élèvent des lamelles courbées en spirales. En règle générale, les lamelles spirales d'un plancher sont superposées à celles du plancher précédent; néanmoins il arrive que des lamelles sup- plémentaires s'intercalent entre les précédentes à mesure que l'on s'élève dans la série des planchers. La ff columelle r) n'est donc pas formée, comme le pensent M il ne-Edwards 367 — et Hainie, frpar un grand nombre de feuillets tordus qui se recouvrent com- plètement les uns les autres^. Il esta remarquer que tous les planchers ne participent pas à la con- struction de la ffcolumelle^; certains d'entre eux viennent simplement s'at- tacher au plancher en dôme précédent, en embrassant à leur terminaison les lames spiraiëes. Dans l'aire étroite qui entoure la ffcolumelleii, les planchers, très déli- cats, sont pour la plupart horizontaux ou légèrement concaves vers le haut'; il en est cependant, à certains endroits, qui sont très obliques par rapport à l'axe du polypiérite. '' La section des septa supérieure au dernier plancher est si exactement superposée aux sections qui le précèdent , que ces diverses sections paraissent continues, et la portion horizontale des planchers présente, à première vue, l'aspect d'un simple dissépiment. Néanmoins, en un ou deux points, on voit passer un plancher sous une section de seplum ; il est impossible de voir si ce fait se réalise pour tous les éléments que nous avons appelés planchers. Une large zone périphérique est constituée de larges vésicules convexes vers le haut , disposées en fdes obliques vers le haut et vers l'extérieur. Une forte muraille interne sépare la zone vésiculaire de la zone à plan- chers horizontaux. Nous schématisons la coupe verticale dans la figure suivante : j-çilltea M« (L^ejJli Lunv ntoUeti/r Où '^^p'^"'^ mmcii/r Fig. 1. — Coupe schématique par le centre d'un calice de Lonsdaleia Bronni Ed- wards et Haime. Ia^s planchers et les vésicules sont en blanc ; les septa et les lamelles spiralées, en noir; les dissépiments, en pointillé. Coupes horizontales (pi. XIV, fig. 2). — Afin de mettre en lumière les caractères internes de cette espèce remarquable, nous avons exécuté une — 368 — coupe horizontale à la base de réchaiitiHon (suivant la ligne AB, pi. XIV, fig. i). Dans la coupe de chaque polypiërite, nous pouvons distinguer trois zones : 1° Une zone vésiculaire, allant de l'épilhèque à la muraille interne et occupant la moitié du rayon du polypiérite. La plus grande partie de cette zone, vers Textërieur, est occupée par quelques larges vésicules extrasep- tales. Les septa majeurs et mmeurs dépassent, vers l'extérieur, la muraille interne, de sorte que la partie la plus interne de la zone est occupée par un ou deux rangs de petites vésicules; 9° Une zone moyenne, limitée vers l'extérieur par la forte muraille sléréoplasmique. Dans cette zone, les septa possèdent un revêtement stéréo- plasmique très épais. Ils se terminent en pointe effilée, la plupart avant d'atteindi-e la zone centrale ; cependant quelques-uns montrent des con- nexions avec les lames radiaires de la zone centrale. Quelques dissépiments relient les septa entre eux ; 3° Une zone centrale, elliptique, montrant le réseau caractéristique des Clisiophyllides. Dans les polypiérites adultes, ce réseau est formé d'un nombre assez grand (i9 pour a centimètres de diamètre total) de lamelles grossièrement concentriques, représentant l'intersection des planchers en dômes avec le plan de section; cet ensemble est radié par un certain nombre (20 pour 2 centimètres de diamètre total) de lamelles, représentant la trace des lamelles spiralées. Ces lamelles radiaires n'atteignent pas toutes le centre du réseau; cer- taines intéressent seulement les ellipses concentriques les plus extérieures, qui appartiennent aux planchers les plus récents : preuve nouvelle qu'il y a bien intercala tion de lamelles spiralées au cours de la croissance du polypier. La partie centrale du réseau est occupée par une lame allongée dans le sens du grand axe de l'ellipse; cette lame centrale est fortement épaissie par du stéréoplasme , ainsi que l'extrémité interne des lamelles radiaires à leur rencontre avec la lame centrale (caractéristique de l'espèce). Dans les polypiérites non adultes, le réseau comporte simplement un petit nombre de lamelles concentriques reliées par quelques lamelles radiaires avec une lame centrale fortement stéréoplasmisée. Le type de LonsdaJeia Bronni nous paraît avoir été distingué à bon droit par Milne-Edwards et Haime des espèces connues avant eux du genre Lonsdaleia M'Goy. Nous avons examiné au Sedgwick Muséum de Cambridge les types de Lonsdaleia M'Coy : Lonsdaleia rugosa [Ann. and Mag.Nat. Hisl. , s. 2, vol. 3, iSig, p. i3; Dril. Pal Foss., i855, pi. 3 B, fîg. 6) diffère de Lonsdaleia Bronni : — 369 — 1 " Par le fait que les septa de'coupent la chambre viscérale en chambres intercloisonnaires jusqu'à l'épithèque, d'où absence de ve'sicules larges dans ia zone périphérique ; 9° Par l'absence de muraille stéréoplasmique interne; 3* Par l'absence d'épaississement stéréoplasmique spécial des septa. On peut se demander avec raison si L. rugosa M'Goy ne doit pas être retiré de ce genre ^''. Lonsdakia crassiconus M'Goy (Ann. and Mag. Nat. Hist.,s. 2, vol. 3, 1 8/j9 , p. 1 2 ; Brit. Pal. Fossils, 1 855 , pi. 3 B , fig. 5) diffère de Lonsdakia Bronni : 1° Par l'absence d'épaississement de la lame centrale; a' Par l'absence d'épaississement stéréoplasmique spécial des septa; 3° Par le développement notablement moindre de la zone vésiculaire • périphérique pour un même diamètre. Comme nous l'avons dit, l'intérêt tout spécial de cet échantillon réside dans le fait qu'il montre clairement les relations des différents éléments du polypiérite, et notamment la véritable nature de la ffcolumelle". Nous nous permettrons d'insister sur cette structure : la description que Milne-Edwards et Haime ont donnée de la columelle des Lonsdakia ayant été généralement acceptée de confiance, leur opinion erronée est devenue classique. On enseigne couramment, avec ces auteurs, que la columelle des Lonsdakia est formée de lamelles verticales enroulées. L'examen du plus beau des échantillons de Lonsdakia décrits par Milne- Edwards et Haime nous a montré qu'il faut en revenir, et que la ffcolumelleri des Lonsdakia est constituée essentiellement, comme celle des autres Gli- siophyllides, par le bombement des planchers. L'apparence trompeuse qui les a induits en erreur provient simplement de la disposition spirale du prolongement des septa sur les planchers. Provenance. — Aucune localité, malheureusement, n'est indiquée comme lieu d'origine de l'échantillon. Mihie-Edwards et Hahne se bornent à men- tionner comme provenance : calcaire carbonifère de Russie. La roche est un calcaire blanc, très friable, renfermant de très nombi-eux Foraminiferes appartenant aux genres Climacaînmina Brad^^, Endothyra Phi- lips et Valvidina d'Orbigny. (') M. Stanley Sinilh, de Clare Collège, Cambridge, achève une revision du genre Lonsdakia. Il a bien voulu nous montrer une coupe horizontale qui! a exé- cutée dans le type de M'Goy. — 370 Genre Axophyllum Edwards et Haime, Dans Bril. Palaeoz. 6'o?'rt/s, Introduction, i85o, p. lxxii, Milne-Ethvanls et Haime définissent ainsi le nouveau genre Axophyllum : n-Polypier simple, troclioïde et ressemblant au L?V/i0.s?ro/to« par sa struc- ture. Espèce-type : Axopinjllum cxpansum.-n Dans Polypiers foss. des ter. paléoz., Archives du Muséum, V, i85i, p. 455, ils entrent dans plus de détails: ff Polypier simple, turbiné, entouré d'une épithèque complète; les par- ties voisines de l'épitlièque subvésiculaires ; une muraille intérieure bien marquée; cloisons lamellaires bien développées: columelie très grosse, cy- lindrique et formée de lamelles tordues. «•Ce genre diffère des Lonsdalcia en ce que son polypier reste toujours simple ; du reste , il présente la même structure , si ce n'est que ses rayons costaux sont plus développés et presque lamellaires. r> A l'aide de ces caractères, il serait bien difficile de se faire une idée exacte du genre. Retenons cependant que, d'après nos auteurs, il pré- sente la même structure que Lonsdaleia cravec une columelie formée de lamelles tordues-". Trois espèces sont décrites et figurées par Milne-Edwards et Haime , pro- venant toutes du (lalcaire carbonifère de Visé (Belgique); Axophyllum expansum, Polypiers paléozoïques , pi. 19, fig. 3; Axophyllum rodicatiim , Polypiers paléo:oujiies , pi. 19, fig. 4; Axophyllum (?) Koninchi, Polypiers paléozoïques , pi. i3, fig. a. Nous n'avons pu retrouver cette dernière au Muséum. Axophyllum expansum. Nous donnons (pi. XV, fig. 2 et 3), la photo- graphie du calice des deux cotypes. En l'absence de coupes horizontale et verticale, il est impossible de préciser les caractères. Il y a lieu cependant de remarquer que la ff columelie n dans le calice est forte, arrondie et ne porte pas de lamelle comme en possède Lonsdalcia. Le type de Axophyllum radicatum, que nous avons retrouvé, est sec- tionné verticalement. La coupe a été figurée par Edwards et Haime, mais ce dessin se ressent de la conception que se faisaient les auteurs de la nature de la ff columelie «. Nous donnons ici un croquis où nous nous sommes efforcé d'être plus fidèle ; nous ferons remarquer que la figure donnée par Edwards et Haime, dite de grandeur naturelle, est en réahté sur 2 diamètres. — 371 — On peut distinguer, dans celte coupe verticale, trois zones : i" Une zone externe, à grandes vésicules allongées, convexes vers le haut et disposées en Gles obliques vers le haut et vers l'extérieur. Dans la plus grande largeur du |)olypier, cette zone occupe le quart du diamètre total , avec 2 ou 3 vésicules sur une fde ; 9° Une zone moyenne montrant quelques traces de planchers très peu nombreux , largement espacés ; les uns sont horizontaux , d'autres obliques vers le haut et vers l'intérieur, d'autres encore à plusieurs sinuosités. La largeur de cette zone est sensiblement la même sur toute la hauteur de l'échantillon ; 3" Une zone centrale formée de vésicules obliques, se dirigeant presque verticalement vers le haut et vers l'intérieur; certaines des lamelles con- stituant ces vésicules sont en continuité avec les planchers de la zone moyenne. Fig. 2. — Croquis du spécimea type de AxophijUum radicaliim Edw. et Hainie. Calcaire carbonifère de Visé (Belgique). Les caractères distinctifs du genre nous paraissent être l'espacement considérable des planchers et la structure de la zone centrale. Ici, comme dans Londaleia, cette zone centrale n'est pas une columelle formée par des lamelles tordues : il s'agit, en réalité , de l'emboîtement de planchers peu nombreux, relevés en cônes el réunis entre eux par de nom- breuses anastomoses. AuLOPHYLLUM FUNGiTES Edwards et Haime. Polypiers foss. des 1er. paléoz. , Arch. du Muséum, V, i85i, p. /ii3; Brit. Foss. Corals, 1862, p. 188, lab. XXXVlï, fig. 3. Le genre Auioph^^iium a été créé en i85o, par Milne-Edwards et Haimo {Brit. Foss. Corals, Introduction, p. lxx). — 372 — Malgré les critiques de M'Coy, on a conlinué avec raison à considërer ce genre comme distinct du genre ClisiophijUum Dana. \j espèce-type, d'abord désignée dans Tintroduclion sous le nom de A. prolapsiim, fut dénommée A.fungites, lorsque les auteurs la décrivirent en i85i. En 1867, DuDcan et Thomson ((^imî. /oMr». Geol.Soc.,\o\. 20, p. 897) prétendent que A.fungites ne peut rester dans le genre Aulopliyllum tel qu'il est établi par Edwards et Haime (!) , et ils en font le type du nouveau genre Cyclophijllum. Il est évident que Y espèce-type qui a servi à l'établissement d'un genre ne peut être retirée de ce genre, si ce genre est conservé; a fortiori, cette espèce-type ne peut-elle servir à la création d'un nouveau genre à côté de l'ancien qui subsiste. D'apiès Thomson, le génotype devait se trouver au Musée de Bristol. Nos recherches dans ce musée, qui possède de nombreux exemplaires A'Aulophy/lum , n'ont pas réussi à découvrir un échantillon qui pût être identifié avec la figure donnée par Edwards et Haime. En réalité, ce génotype se trouve dans les collections du Muséum de Paris. Nous avons exécuté dans ce spécimen une section horizontale (pi. XVI, fig. 2) qui montre bien l'inanilé de la lutte que mena Thomson avec tant d'àprelé. Ajoutons toutefois que la définition du genre par Edwards et Haime n'était pas adéquate, et cela du fait qu'elle repose uni- quement sur l'examen externe. Pour eux, en effet, AulophylJum a ffune mui-aiile interne columnaire et non une columelle" : c'est cette aflirmatiou qui a trompé Duncau et Thomson. Un simple coup d'oeil sur la coupe horizonlale que nous avons faite dans le génotype, et sur la coupe verticale d'un topotype appartenant à l'Institut géologique de Louvain (pi, XVI, fig. 1 et 2) montre clairement que AulophyUiim possède cette rrcolumelle plus ou moins vraies {more or Icss essential columella), caractéristique du nouveau genre Cyclophyllum Duncan et Thomson. On peut donc caractériser comme suit le genre Aulophyllum : Polypier simple, cornu. Calice avec protubérance centrale creusée en forme de coupe. Une fossette étroite du type frouvert^ '''. Une coupe horizontale, dans les individus adultes, montre trois zones : 1° Une zone périphériques vésicules interseptales très serrées; 9° Une zone moyenne avec de très nombreux septa majeurs , le plus souvent stéréoplas misés dans les cadrans cardinaux ; la fossette occupée par un septum plus court; <^^ A. Salée, Le genre Caninia {Mém. Soc. belge de Géologie, n" 3,in-^'', 1910, p. 1/1). — 373 — 3" Une zone centrale occupée à sa périphérie par des lamelles radiaires très nombreuses , que croisent des rangées très serrées de lamelles concen- triques, et au centre par des vésicules alignées en traînées concentriques mais irrégulières , ne paraissant pas recoupées par des lamelles radiaires. Une coupe verticale montre : i" Une zone périphérique à petites vésicules convexes vers le haut, disposées en fdes obliques vers le haut et vers l'extérieur ; 2° Une zone moyenne occupée par des planchers vésiculeux modérément espacés, à allure générale sensiblement horizontale, supportant des septa qui passent dans la zone périphérique ; 3" Une zone centrale, nettement distincte, où Ton voit, à la périphérie, des planchers vésiculeux très serrés, dirigés vers le haut et l'intérieur, avec des lamelles verticales (visibles lorsque la coupe est tangenticUe); au centre les planchers deviennent concaves vers le haut. On pourra voir les nombreuses variétés qu'offre l'association de ces caractères dans l'étude récente, très bien illustrée, de M. Stanley Smith : The genus Aulophyllum {Quat. Jourii. gcoL Soc, vol. LXIX, igiS, pp. 5 1-77, pi. V-IX). Par l'examen de topotypes des multiples espèces créées par Thomson dans son genre QyclophyUum, M. Stanley Smith arrive à la conclusion qu'on doit les considérer toutes comme des variétés ou mutations d'une seule espèce d' Aulophyllum. Peut-être y aurait-il lieu de distinguer quelques espèces. Quoi qu'il en soit, l'examen du génotype iVAulopliyUum nous permet d'affirmer que le genre Cyclophyllum doit disparaître comme faisant double emploi avec le genre Aulophyllum. Milne-Edwards et Haime ont donné à l'espèce-type le nom spécifique de Fuiigites, attribué par Ure en 1793 {llistory of Uutherglen ami East Kii- hridc, p. 3-:j7, pi. 20, Gg. 6) à un Polypier qu'il croyait appartenir au genre Fungitcs. Thomson a donné eu 1882 [Proc. Glascow pliil. Soc, vol. Xlll, pi. II, (ig. 1) une coupe verticale et une coupe horizontale qu'il a exécutées dans le spécimen de Ure, appartenant à la Royal Society of Edinburgh. Nos recherches dans cette dernière ville n'ont pu nous faire découvrir ces coupes : il est probable qu'elles ont été détruites avec tous les types de Thomson dans l'incendie du musée de Kilmarnock. En tout cas, les figures de Thomson montrent qu'il s'agit bien d'un Aulophyllum. Provenance. — Le génotype du Muséum provient de Kildare (Irlande). Le genre Aulophyllum est caractéristique de la zone supérieure du Dinan- tien (zone D d'Arthur Vaughan). 374 — Clisiopuylhim latevesiculosuji Salée. PL XVI,fig. 3. Clisinphylhnn Keyserltnffi Edwards et Haimo, Polyp. foss. des terrains paléo- zoïques, Archives du Muséum, V, i85i, p. ii 2. CHsiophiillum Keiiserlinjji, idem, Bril.foss. Cornh, i859, p. i86;no>i CHsio- lihilUiim Keijf.erlinjpi M'Coy, Ami. and Mag. Nat. Ifist., s. 9, vol. 3, i8^, p. 2; non CUsiophyllmn Keyserlingi, M'Coy, Brit. Palaeoz, Foss., i85i , p. gà , pi. 3 G , fig./i. Clisiophyllum latevesiculosuni , Salée, Mém. Inst. gêolog. Univ. Louvain, t. I, 1913, pi. V. Los ëchantilloiis du Calcaire carbonifère de Visé (Belgique) (jue Edwards et Haime ont rapportés au CAh'wphijlUun KeijscrUngi M'Coy et qui se trouvent actuellement dans les collections du Muséum, ne peuvent être identifiés avec cette espèce. En effet, nous avons vu, au Sedgwick Muséum de Cambridge, le type de M'Coy, ainsi que les quatre coupes horizontales et la coupe verticale que M. R. G. Carruthers , du Service géologique d'Ecosse , a exécutées dans ce spécimen-type. Les deux échantillons du Muséum en diffèrent grandement : nous notons simplement ici les principaux traits dislinctifs : Spéciuens du Muséum. 1. Très largo zone vésiculalre péri- phérique, comprenant une sous-zono ex- terne à grandes vésicules extraseplales. 2. Forte muraille stércoplasmique interne. lio septa ûiajeurs, pour un diamètre de 9 centimètres. 3. Zone centrale à lamelles concen- triques très rapprncliées dès le hord externe de la zone : pas de double area. Zone centrale nettement séparée de la zone moyenne. Clisiophyllum Keyserlingi (ttpe DE Cambridge). Bordure étroite de vésicules inter- septales. Pas de muraille stéréoplasmique in- terne. i6 septa majeurs, pour un diamètre de 2 centimètres. Zone centrale à lamelles concen- triques très rapprochées seulement au voisinage de la lame centrale : de là double area. Zone centrale n'oflrant pas de sépa- ration nette de la zone moyenne. Nous rapportons les spécimens du Muséum à notre Ois. lalevesicidosinn. Caninu patula Michelin. Iconographie zoophytologique , 1866, p. 255, pi. LIX, iig. 'i. Le Muséum de Paris possède le type de cette espèce. L'échantillon pro- vient du Calcaire carbonifère de Tournai (Belgique). Nous avons fait une Muséum. — M. A. Salée. Pr. \IV. -'3 biusdulfiii Ih-niuù Edwards et Huiiiic. Type. Calcaire carhonifère de Russie. Fi|>. 1 : sur 9/8 diainèlre. — Fig. 2 : sur S/a diamètre. 375 ._ 375 — étude (léUiillée de celte espèce , à l'aide d'un grand nombre de lames minces en séries dans de multiples topolypes de Caninia patula^'^; M. R. G. Car- rullipi-s a retrouvé le type et a reconnu que c'est avec raison que nous avions identifié à cette espèce les échantillons qui ont servi à notre étude. L'examen de ce type nous permet d'alfirmer que ce point ne peut laisser aucun doute. ffCvATiioPHYLLUM? Lagaziii EdAvards et Haime. Polyp. foss. des ter. paléoz., Archives du Muséum, V, i85i, p. 889. Sous ce nom, Edwards et Haime décrivent un Polypier du Calcaire car- bonifère des environs de Boulogne-sur-Mer, dont ils n'ont observé que des échantillons en mauvais état. 11 est possible, disent-ils, que cette espèce soit un LithostrotioH. En étudiant avec M. le Professeur H. de Dorlodot le Calcaire carbonifère des environs de Boulogne, nous avons trouvé à Piinxent-Marquise (carrière Régnier) de nombreux {opoty^pes de ce rfCijathophijlluin? Lamzn-n.Lenv examen et l'examen des échantillons identiques du Musée de Boulogne nous ont montré qu'il s'agit en réalité de Lilhosirolion Martini Edwai-ds et Haime fortement écrasés. En terminant, nous tenons à exprimer notre gratitude à M. le Professeur Joubin et à M. Gravier, pour l'obligeance avec laquelle ils ont mis à notre disposition les collections de leur département. Nous remercions également, de l'accueil qu'ils nous ont réservé, M. le Professeur T. McKenny Hughes, du Sedgwick Muséum, et M. Stanley Smilh, de Clare Collège, à Cambridge; Mr H. Bolton, directeur du Musée de Bristol, et le D' J. Ritchie, du Royal Scotlish Muséum à Edim- bourg. Explication des Planches. Planche XIV. — Lonsdaleia Bronni Edwards et Haime. Spécimen type. Polypiers paléozotques , pi. 11, fig. 1 et i". — Calcaire carbonifère de Russie. Fig. 1. Face latérale principale montrant une coupe verticale naturelle. La ligne AB indique le niveau où la coupe figure 2 a été exécutée. Sur 9/8 diamètre. Fig. 9. Coupe horizontale, au niveau de la ligne AB figure i. Sur 8/2 dia- mètre. '') A. Salke, Contribution à i'étude des Polypiers du Calcaire carbonifère de la Belgique. Le genre Caninia {Méin. Soc. belge de Géologie, n° 3, in-4°, 1910). — 376 — Planche XV. Fiy. 1. Loimlalvia Bronni Edwards et Haime. Type, montrant les calices à divers stades. Sur 7/5 diamètre. Fig. 2. Axophyllum expansum Edwards et Haime. Cotype. Pohjpiers paUozoïques , pi. 12, fig. 3 et 36. Calcaire carbonifère de Visé (Belgique). Sur 2 diamètres. Fig. 3. Axophyllum expansum Edwards et Haime. Cotype. Pohjpiers paléozoïques , pi. 12 , fig. Zb. Calcaire carbonifère de Visé (Belgique). Sur 2 diamètres. Planche XVI. Fig. 1. Aulophyllum fungites Edwards et Haime. Type. Section horizontale à peu de distance du calice. Calcaire carbonifère de Kildare (Irlande). Fig. 2. Aulophyllum fungites Edwards et Haime. Topotype. Coupe verticale. Ori- ginal à ITnslitut géologique de l'Université de Louvain. Calcaire car- bonifère de Kildare (Irlande). Fig. 3. Clisiophyllum latevesiculosum Salée. Coupe verticale. Calcaire carbonifère de Visé (Belgique). Toutes les figures de cette planche sont sur 3 diamètres. COMRIBUTION A LA FlORE DE LA NoUVELLE-CalÉdONIE , PAR M. A. GuiLLAUMIN. XVI. Plantes de l'Herbiek dendrologique de l'Exposition de 1889. A l'Exposition universelle de 1889 a figuré un Herbier de Nouvelle- Calédonie comprenant près de 3oo échantillons d'arbres et d'arbustes, qui a été depuis donné au Muséum. Malheureusement un certain nombre de numéros, complètement indéterminables, onl dû êlre détruits; voici la liste des échantillons qui ont été conservés et sont actuellement intercalés dans l'Herbier de Nouvelle-Calédonie; les localités ne sont pas précisées, mais le nom indigène est toujours noté. PoLYALTuu NiTiDissiMA Beuth. — Poadou (*3 8). PiTTOspoRUM Pancheri Brong. et Gris. — Ouindia (i3o). P. SiMSONi Montrouz. — Cendoon ( ^ 1 ). Garcinia corymbosa Wall. — Monoami ( 12 , 102). Miisi'inn. ~- M. A. Sah'c. Pl. XV. ce • ^ , T3 Oj S-, CT •4-3 -OJ bl S 3 en lo c^ o- t^ ■_3: Oj C/J pa , N ■ .2 ^ Ch u CO C8 O O "c3 cO o O ^ en OJ >-s -tJ H o "_J ji Brong. et Gris. — Pont cassé, Caricouyé (869, /»25). E. ROTUNDiFOLius Brong. et Gris. — Koniambo (654). AcRONYCHiA L;Evis Forst. — CaHcouyé (225). Phelline ldcida Vieill. — Mont Dzumac (189) Dysoxylcm glomeratdm GDC. — Prony (670). D. NiTiDDM GDC. — Mont Dzumac (1069). XiMENiA ELLiPTicA Fopst. — Ause Vata (36). GouANiA Le Ratii Schltr. — Ile des Pins (121; M"' Le Rat, 107), Yahoué (ôgo). CoLUBRiiNA ASiATicA Brong. — Ile des Pins (M'"' Le Rat, 82). RuBus MOLuccANus L. var. NEo-cALEDONicLS Schltr. — Yahoué (358). Argophyllum montanum Schltr. — Chaule centrale (338). Spir-eanthemum AcsTRO-CALEDONicuM Brong. et Gris. — Mont Dzumac (191^); sans localité (io85''). Rhizophora mucronata Lam. — Sainte-Marie, près Nouméa (198). Crossostyles BiFLORA Forst. — Païta (616). Beckea viRGATA Audr. — Koniambo (655). Melaleuca pungens Brong. et Gris. — Prony (638). Myrtus rufo-punctatus Panch. ex Brong. et Gris. — Mont Dzumac (170). Syzygium multipetalbm Panch. ex Brong. et Gris. — Caricouyé (680). Sesuvicm portulacastrum L. — Ilot Maitre, île aux Canards (196). Myodocarpus involucratus Dub. et R. Vig. — Mont Dzumac (606 'pro parte) ; Caricouyé , Païta (612). NoTHOPANAx ScopoLij; Baill. — Mont Dzumac (191'). — 381 — Meryta coRiACEA Baill. — Mont Dzumac entre 800 et 1,000 mètres (2862); mont Dzumac (728); Pembaï, 96/1 mètres (897). M. soxcHiFOLiA Lindl. — île des Pins (M"' Le Rat. 89). Eremopanax angustata Baill. — Sans localité (900, 71 1 ), Prony (34t)). TiEGHEMOPANAi Dioicus R. Vig. — Basc du mont Mou (634). T. Harmsii R. Vig. — Base du mont Mou (635), mont Dzumac (71 5). Uragoga Poissoniana Baill. — Mé Arembo , 1,112 mètres (969). Mapodria Deplanchii Beauvis. — Mont Mou, Païta (3), mont Koghi (3o8). *Epaltes AusTRALisLess. — OuenToro (2o5 /«-o parte). Feuilles glabres, peu dente'es ou entières, capitules petits. — Echan- tillons analogues à ceux de R. Brown provenant de Port-Jackson. ViTTADiNiA AusTRALis A. Bich. — Vallëo des Colons, près Nouméa (671°). * Xanthium spinosum L. — Remblais de la place des Cocotiers à Nouméa (55 4), introduit. Ledcopogon albicans Brong. et Gris. — Mont Dzumac ( 1 ohh pro parte), Plum (270). L. CYMBUL^E Labill. — Mont Koghi (667 proparte), Plum (255); région de la Foa (1096). L. longistylis Brong. et Gris. — Sans localité (5 16), Prony (684), mont Dzumac (io4/i pro parte). L. Pamcheri Brong. et Gris. — Mont Koghi (997). L. sALiciFOLius Brong. et Gris. — Mont Koghi (5i/i, 667 pro ])«r te). Dracophyllum iNVOLUCRATDM Broug. et Gris. — Sans locaUlé ni numéro. D. RAMOSUH Panch. ex Brong. et Gris. = D. amabile Brong. et Gris. — Mont Mou (478), mont Dzumac (6o4 pro parte), pic des Sources (9^7). D. VERTICILLATUM Lab. — Mont Mou (609). MoESA Novo-cALEDONicA Mez. — Païta, sur les bords du Carignon (25l). Alyxia disph^rocarpa V. Heurck et Miiil. Arg. — Sainte-Marie, près de Nouméa (32 5). Alstonia plumosa Lab. — Caricouyé (169, 275). A. ViEiLLARDii Y. Hcurck et Miill. Arg. — Caricouyé, mont Mou (2). Parsonsia angustifolia Baill. — Dombéa (121). _ 382 — P. ESCULENTA Paiich cx Baili. — Yahoué (SSg). Sarcostemma acstralis R. Br. = Gvnanchum vimsenale Forsl non L. — Route de l'Artillerie à Nouméa (55, 289), toit du château de la reine Hortense, île des Pins (927), ff Mâ«. Suivant Le Rat, on donne celle plante en infusion aux enfants nouveau- nés, jusqu'à l'âge de 3 mois, tous les jours, alternant avec le lait de la mère. Au Queensland, suivant F.-M Bailey, elle est considérée comme vénéneuse. Marsdenia Billardieri Dcne. — Monts de la Caricouyé (53). GoNvoLVDHJS PARViFLORcs Yahl. — Ile des Pins (M'"° Le Rat, 108). *SoLANUM ADRicDLATUM Ait. — Base du mont Mou (4i4). Peut-être introduit, suivant Panclier, qui l'avait recueilli sur la plage au delà du mont Dore. BoERHAAViA REPENS L. — Magenta (46 1), vallée des Colons, près de Nouméa (55o). POLYGONDM BARRATUM L. YallOué (^l^). Grevillea robusta a. Gunn. in R. Br. — Yahoué (222), introduit. Stenocarpus umbellatus Schltr. — Dombéa (218), chaîne cenlrale (870), Koniambo (/i58). Breynia disticha Midi. Arg. , var. neo-caledonica Miill. Arg. — Ilot Maître (2 84). Gleidion Vieili-ardii Baill. — Dombéa (A 01). Diffère de la description du Cleidion Vieillardii par ses feuilles aiguës à la base et non arrondies ou subauriculées, mais s'identifie exactement avec le n" 671 de Deplanehe, déterminé et cité comme type par Bâillon [Adaii- sonia, 11, p. 220), et avec les n" i5oo/i et i5oo8 de Schlechter, déter- minés avec doute par Schlechter comme A. daoxyloides [Bot. Lthvb., XXXIX, p. 1/I9). MoRus ALBA L. — Ile des Pins (128). Gasuarina glauca Sieb. — Garicouyé (252). DioscoREA ALATA L. — Ile dos Pins (M""' Le Rat, 97). Xerotes Banksii r. Br. forma neo-caledonica A. Guillam f. nov. — Mont Mou (286) 9 ; mont Dzumac (66 1) d* et fruit. Gette plante est en outre abondamment représentée dans l'herbier du Muséum par les échantdlons suivants : Canala (Vieillard, 1886), mont Mi (Balansa, 927), entre Ganala et Gouaoua (Balansa, 22/j5), baie de Prony (Balansa, 676), sans localité (Pancher, 527). Bentham {FI. Austral., VII, p. 97) rapporte complètement cette plante — 383 — au Xerotes Banhsii; elle en diffère cependant, comme j'ai pu m'en con- vaincre en la comparant à l'échantillon de Banks et Solander, par l'inQo- rescence femelle, qui, au lieu d'être spiciforme ou presque, est en panicule pyramidale , large de plus de i k centimètres à la base. Trois des étamines sont attachées au milieu des segments internes du périanthe et ceux-ci ne sont pas connés presque jusqu'au milieu comme cela a lieu chez le X. Banksii type. PoDOCARPus MiNOR Parlât. — Plaine des Lacs (607, 751, loAo). FouGEBES d'Afrique de lHerbier du Muséum. Déterminatioiss du Prince Bonaparte, Membre de l'Institut. La nomenclature est celle adoptée par M. Cari Christensen , dans son Index Filicum, Copenhague, 1906; l'ordre des genres et des espèces est également celui de cet Index. Trichomanes. Trichomanes rigiddm Swartz. 1» Gabon, récolte de 1890-1891. — Leg. M. ThoUon, sans numéro. 2° Gabon, FranceviUe,' juillet 1897. — Leg. M. Thollon, n" 833. Cyathea. Cyathea Camerooniana Hooker. Côte de l'Ivoire, région intérieure d'Assinie, sans date. — Leg. Chaper, sans numéro. Cyathea Dregei Kunze. Guinée française, Fouta-Djallon, Labé, avril 1905. — Leg. Aug. Che- valier, n° i339/i. Dryopterîs. Dryopteris Afra Christ. .1° Territoire du Haut-Oubangui, sans localité, sans date. — Leg. Aug. Chevalier, 11° 5799. 5" Côte de l'Ivoire, Bouroukou, chemin de fer, kilomètre 92 ; du 20 dé- cembre 1906 au 20 janvier 1907. —Leg. Aug. Chevalier, n" 16703. Dryopteris elata Mettenius. 1' Côte occidentale d'Afrique, Gabon, i864. — Leg. le R. P. Dupar- quet, sans numéro. — 384 — g" Congo français, Kitabi, sans date. — Leg. M. Henri Lecomte, sans numéro. 3° Congo français, Kakamoeka, le i4 octobre 1898. — Leg. M. Henri Lecomte, sans numéro. à" Congo français, Kitabi, novembre 1898. — Leg. M. Henri Lecomte, A. 65. Note de l'étiquette : rrGrande Fougère des lieux bumides^i. Dryopteris NiGRiTiANA C. Ghi'istensen. Kamerun, Bipinde, grande forêt, 1908. — Leg. G. Zenker, n° 2668. Dryopteris parasitica 0. Kuntze. r Guinée française , Fouta-Djallon , avril 1910. — Leg. H. Pobéguin, n° 9257. 2° Gôtede l'Ivoire, Bouroukrou, cbemin de fer,kiIomètre 92 ; du 20 dé- cembre 1906 au 20 janvier 1907. — Leg. Aug. Cbevalier, n"" 16689 ^^ 16908. Dryopteris prote?}sa G. Ghristeusen. 1"' groupe déformes de VEcrhier R. B. 1° Congo français, foret du Mayumbé, juillet 1888. — Leg. ToUon, n° 1162. 2° Congo français , de Kakamoeka à Kitabi, le 3 novembre 1898. — Leg. M. Henri Lecomte, sans numéro. Dryopteris protensa G. Cbristensen. ,5" groupe déformes de rHcrbicr R. B. 1° Côte de l'Ivoire, Assinie, sans date. — Leg. M. Chaper, sans numéro. 2° Congo français, Kakamoeka. le 20 octobre 1898. — Leg. M. Henri Lecomte, sans numéro. Dryopteris securidiformis C. Cbristensen. Côte de l'Ivoire, Assinie, sans date. — Leg. M. Cbaper, sans numéro. Dryopteris striata G. Cbristensen. Guinée française, Kouria et environs: 1906. — Leg. Caille, 11° i5oi8. Dryopteris Vogelii C. Cbristensen , var. variarilis llooker pro specie. 1° Côte de l'ivoire, Assinie, au delà de la lagune, sans date. — Leg. M. Cbaper, sans numéro. 2° Côte de l'Ivoire, région intériem-e d' Assinie, sans date. — Leg. M. Cba- per, sans numéro. 8° Congo français , environs de Brazzaville, juin i885. — Leg. M. Tbol- lon, n° 896. — 385 — Aspidiuiii. AspiDiuM ciccTARiuM Swai'tz var. coadunatum Wallich pro specie. 1° Gabon, sans date. — Leg. le R. P. Duparquet, sans numéro. 2° Afrique occidentale, Ogooué, avril i883. — Leg. M. Thollon, n° 277. 3" Congo français, Kakamoeka, le i4 octobre 1898. — Leg. M. Henri Lecomte, sans numéro. h" Congo français, Ogooué, Dougila, 1894-1895. — Leg. M^' Leroy, n°8. AspiDiuM spARSiFLORUM Hooker. Afri(]ue équatoriale, Loango, septembre 1888. — Leg. M. Thollon, n° i3o5. Lieptocliîlus. Leptochilus ACRosTicHOiDEs C. ChHstensen. Territoire du Haut-Oubanguientre Ouaka et la Yambéré, le 20 octobre 1902. — Leg. Aug. Chevalier, 11° 6786. Leptochilus auriculatds C. Christensen. r Guinée française, Kambalinga, janvier-mai 1898. — Leg. M. Paroisse, n" 20. 2° Guinée française , janvier-mai 1898. — Leg. Paroisse, n" 28. 3° Congo français, Kakamoeka, sans date. — Leg. M. Henri Lecomte, sans numéro. k" Congo français, 189Û-1895. — Leg. M^' Leroy, sans numéro. La fronde stérile manquant , la détermination ci-dessus n'est pas certaine. Leptochilus auriculatds C. Christensen, var. undulato-crenata Hiero- nymus. Kamerun, Bipinde, grande forêt, 190 4. — Leg. G. Zenker, n° 2761. Leptochilus fluviatilis G. Christensen. Afrique occidentale, entre Njoke et Malende, 200 mètres; sans date. — Leg. R. Schlechter, n° 12876. Leptochilus Heudelotii C. Christensen. Soudan, Boufara près Banan; le 4 mars 1899. — Leg. Aug. Chevalier, n" 529. Oleandra. Oleandra neriiformis Cavanilles. Gabon, sans date. — Leg. M. Thollon, 11° 169. 386 Artliropteris. ArTIIROPTERIS OBLITERATA J. Smitll. Côte de l'Ivoire , région d'Assinie, sans date. — Leg. M. Ghaper, sans numéro. IVephrolepis. Nephrolepis biserrata Schott. Côte occidentale d'Afrique, Gabon, sans date. — Leg. le R. P. Dupar- quet, sans numéro. Nephrolepis cordifolia Présl. 1° Guinée française , lie Tristao , iSgô. — Leg. M. Paroisse, sans nu- méro. 2° Côte occidentale d'Afrique, Gabon, plaine de Krurgo, i86/i. — Leg. M. Griffon du Bellay, n" 822. 3° Afrique équatoriale, Fernand Vaz, Nyanga, avril 1896. — Leg. M. Henri Lecomte , sans numéro. Odoutosoria. Odontosoria cHiNENSis J. Smith. Gabon, Comba, juin 1888. — Leg. M. Thollon, n" 988. Cette espèce paraît nouvelle pour le Congo; je la possède de San Thomé sub Davallia tenuifolia Swartz , Moller, n" 1 2. Elle est connue depuis long- temps déjà à Madagascar, aux îles Comores et aux îles Mascareignes. Diplazium. DiPLAziuM proliferum Thouars. 1° Côte de l'Ivoire, Assinie, sans date. — Leg. M. Chaper, sans numéro. 2° Gabon, sans date. — Leg. M^' Leroy, sans numéro. DiPLAziDM siLVATicuM Swartz , var. Rousseaui R. Bonaparte. Côte de l'Ivoire, région intérieure d'Assinie, sans date. — Leg. M. Cha- per, sans numéro. Aspleniuin. AsPLENiuM CUNEATUM Lamafck. Congo français, forêt du Mayumbé, juillet 1888. — Leg. M. Thollon, sans numéro. AsPLENIDM DIMIDIATUM Swarlz. 1° Afrique occidentale, Congo et Ogooué, sans date. — Leg. M. Thol- lon, n° 396. — 387 — 9° Afrique occidentale, Fernand Vaz, Nyanga, avril 189 4. — Leg. M. Henri Lecorate, sans numéro. Note de l'étiquette : «Fougère poussant sur les arbres. a ASPLENIUM FORMOSUM Willd. Gabon, de Comba à Bouanga, juin 1888. — Leg. M. Thollon, sans numéro. » AsPLENIUM LUNULATDM Swartz. Guinée française, Dafda, sans date. — Leg. H. Pobéguin, n° io56. AsPLENiDM LDNDLATUM Swavtz , var. Barteri Hooker pro specie. 1" Côte de l'Ivoire, région intérieure d'Assinie, terrain rocheux, sans date. — Leg, M. Ghaper, sans numéro. 2° Afrique équatoriale, Gabon, sans date. — Leg. M. Thollon, sans numéro. 3° Afrique équatoriale, Gabon, récolte de 1890-1891. — Leg. M. Thol- lon , sans numéro. AsPLENiUM vARiABiLE Hooker. Congo français, forêt du Mayumbé, 1888. — Leg. M. Thollon, n° 11 58. Pellaca. Pellaea Goudotu G. Ghristensen , forme à pennes inférieures pennées. Congo français, forêt du Mayumbé, rocher sur le Kouilou, 1888. — Leg. M. Thollon, n'iSca. Adiantuiu. Adiantum caudatum L. Gabon, sans date. — Leg. Thollon, n° 1869. Adiantum lunulatum Burmann. Gabon, Comba, janvier 1891, — Leg. M. Thollon, n° ^099. Adiantum lunulatum Burmann var. pteropus R. Brown pro specie. r Afrique équatoriale , près Bangui, endroits humides, le 20 novembre 1891. — Leg. Dybowski, n° 565. 2° Afrique équatoriale, Gabon, novembre 1888. — Leg. M. Thollon, n" i368. 3" Gabon, Comba, janvier 1891. — Leg. M. Thollon, n" 6099. Adiantum tetraphyllum Willd var. obtusa Mettenius. 1° Dahomey, Adja Ouéré, le 3 septembre 1900. — Leg. M. G. Le Testu , n° 37. — 388 — ■ a" Afrique occidentale, Congo et Ogooué, sans date. — Leg. M. Thol- lon, n° 398. Pterîs. Pteris atroviren's Wiild var. Cervonii R. Bonaparte. 1° Afrique occidentale, mission franco-libërienne , sans localité, sans date. — Leg. lieutenant Sapolin et sergent Montceaux. 2° Côte del'lvoire, Assinie, sans date. — Leg. M.Chaper, sans numéro. Cette variété nouvelle a été découverte par le sergent Cervoni, de la Mission géodésique et forestière de la Côte de l'Ivoire, en février-mars 1909- Entre la forme à pennes entières et la forme à pennes normalement lobées on trouve tous les passages. Il existe environ 80 de ces formes de passage dans notre herbier. Une de ces formes a été décrite par le D' Christ de Bâle, sous le nom de Pleris aelhlopica Christ. Les spécimens commu- niqués au D' Christ avaient été récoltés à la Côte de Tlvoire par M. Auguste Chevalier en mai-juin i9o5; n" i56o8 de ses collections. Pteris atrovirens Willd var. spinulifera Schumacher. Gabon, sans date. — Leg. le R. P. Duparquet. Pteris biaurita L. Gabon, sans date. — Leg. le R. P. Duparquet. Pteris quadrialrita Retz. Guinée française, environs de Konaki-y. — Leg. D' Maclaud, sans numéro. Loncliitis. LoNCHiTis CuRRORi Meltenius. r Côte de rivoire, Assinie, sans date. — heg. M. Chaper,sans numéro. 2° Afrique équatoriale, Osika (Batéké) dal 19. 6 al 28. 6 — i883. Mission Savorgnan de Brazza. Plantes recueillies par M. Jacques de Brazza; n" 236. Pteridium. Pteridium aquilinom Kuhu var. lanuginosa Hooker. Congo français, Kitabi , 1898. — Leg. H. Lecomte, n° A. 11. t'ittaria. Vittaria elongata Swartz. Afrique équatoriale, Gabon, ornementale. — Leg. Griffon du Bellay, 1863-1866, n° 188. Herbier de l'Exposition coloniale , Ministère de la Marine. — 389 — La colleclion, donl les ëchaatillons sont accompagnes d'étiquettes pareilles à celles qui se trouvent sur les feuilles des échantillons ci-dessus , renferme un assez grand nombre de spécimens dont les provenances indiquées sur les étiquettes correspondantes sont absolument fausses. Pol; podium. POLYPODIUM LYCOPODIOIDES L. 1° Afrique occidentale, Ogooué, i884. — Mission P. Savorgnan de Brazza. Plantes recueillies par M. Thollon. Celte détermination reste un peu incertaine, car je n'ai pas pu distin- guer clairement les nervations des frondes même après les avoir fait blan- chir dans l'eau de Labarraqiie. 2° Congo français, Fernand Vaz, sans date. — Leg. M. H. Lecomte, sans numéro. PoLYPODIUM PIIYMATODES L. 1° Dahomey, sans date. — Leg. M. G. Le Testu, 69. Cette part se compose d'une fronde fertile isolée et d'un rhizome portant deux frondes stériles , l'une entière et l'autre ayant un grand lobe de chaque côté de la base. Ce second échantillon montre qu'il n'y a pas lieu, comme l'ont fait certains auteurs, de créer une variété pour les spécimens ne por- tant que des frondes entières. Schkuhr, tab. 17, l'avait déjà montré en figurant un rhizome portant une fronde entière et deux frondes divisées. 2° Gabon, sans date. — Leg. M. Griffon du Bellay, n" 282. 3" Gabon, 1882. — Leg. le R. P. Klaine, sans numéro. 4" Loango, septembre 1888. — Leg. M. Thollon, n" i3o6. 5° Afrique équatoriale, Ogooué, 1876. — Leg. le P. Ménager, mis- sionnaire apostolique. 6° Congo, i885. — Mission P. Savorgnan de Brazza, i885. — Leg. M. Thollon, n" 897. PoLYPODIUM PUNCTATDM Swarlz. r Côte de l'Ivoire, Assinie, sans date.— Leg. M. Chaper, sans numéro. 2" Afrique équatoriale, Loango, septembre 1888. — Leg. M. Thollon. Elaphoglosstini. Elaphoglossum palustre J. Smith. 1° Côte de l'Ivoire, gare d'Agbo, kilomètre 82 , le 3 janvier 1907. — Leg. Aug. Chevalier, n" 16612. 2° Afrique équatoriale, Gabon, sans date. — Leg. M. Thollon, sans numéro. — 390 — Aerostichum. ACROSTICHUM AUREDM L. 1" Côte occidentale d'Afrique, Gabon, i86/j. — Leg. le R. P. Dupar- quet, sans numéro. 2" Gabon , sans date. — Leg. M. ThoUon , sans numéro. Ccratopterîs. Geratopteris thalictroides Brongniart. Afrique occidentale, Congo et Ogooué, sans date. — Mission P. Savor- gnan de Brazza. Plantes recueillies par M. Tliollon, n" 5i3. Cilciclienia. Gleichenia linearis Ciarke. 1° Gabon, sans date. — Leg. Mgr. Leroy, sans numéro. 9" Congo français, Ogooué, 1894-1898. — Leg. M^^ Leroy, sans numéro. Gleichenia LiNEARis Ciarke var. normalis Mettenius. Congo français. Pays des Batékés, 1891. — Leg. M. Dybowski, sans numéro. Lygodium. Lygodium scai^dens Swartz. 1° Afrique occidendale, Congo, Port-Gaucin, le 29 juin i88i. — Mission P. Savorgnan de Brazza. Plantes recueillies par M. Jacques de Brazza, n° 288. 9° Congo français, Kratz, sans date. — Leg. M. H. Lecomte, sans numéro. Lygodium smithianum Presl. Afrique occidentale, Ogooué, avril i883. — Mission P. Savorgnan de Brazza. Plantes recueillies par M. Tholion, n° 25/i. IMarattia» Marattia fraxinea Smith. 1° Côte de Plvoire, Assinie, sans date. — Leg. M. Chaper, sans numéro. 2° Congo français, au bord d'un petit ruisseau atïluent de la Tchissafo, ce dernier affluent du Kouilou, sans date. — Leg. M. Lecomte, sans numéro. 3" Afrique équatoriale , Ogooué , sans date. — Leg. M. Tholion, sans numéro. — 391 — Ophioglossiim. Ophioglossum FiBROsi'M Schumachei". i" Soudan, entre Koundougou et Dendie, le 8 juin 1899. — ^^S- ^"S^- Chevalier, n" 953. 2° Guinée française, Moussaïa, sans date. — Leg. M. Pobégiiiu, n" 1189. 3" Afrique occidentale, Brazzaville, février i885. — Leg. M. TlioUon. Mission P. SavorgnandeBrazza. Plantes recueillies par M. ThoUon, n" 299. Ol'HIOGLOSSDM RETICULATUM L. 1° Afrique occidentale, Congo et Ogooué, sans date. — Mission P. Savorgnan de Brazza. Plantes recueillies par M. ThoUon, n" 2/17. 2° Gabon, sans date. — Leg. M. Thollon, sans numéro. 3° Gabon, Kringé, 1882. Mission P. Savorgnan de Brazza. Plantes recueillies j>ar M. ïlioUon, n" It. Dosage de l acide fobmiqve, de l aldéhyde formiqve, de l alcool mÉthylique, lorsque ces trois corps sont e\ quantités très petites dans une meme solution, PAR M. Maurice Nicloux. J'ai indiqué en 1897 ■'' un procédé de dosage de l'acide foi'mique, de l'aldéhyde forraique, de l'alcool méthylique, par le bichromate de potasse, en faisant cette restriction importante que ces corps doivent être seuls dans les solutions à analyser. C'est là un inconvénient de la méthode ; aussi ai-je pensé que dans cer- tains cas on pourrait indirectement, par des mesures appropriées, déter- miner la quantité respective de corps réducteurs, ou simplement oxydables, contenus dans une même solution, lorsque la réaction donnée parle bichro- mate et l'acide sulfurique constitue pour ces corps un moyen de dosage. Voici le mode opératoire suivi lorsqu'il s'agit d'un mélange d'acide for- mique, d'aldéhyde formique, d'alcool méthylique. a. Dosage de l'acide formique. On prend 5 centimètres cubes de liquide renfermant ces trois corps; on ajoute 1 centimètre cube d'une solution de bichromate de potasse à (') Maurice Niclodï, Dosage de petites quantités d'alcool méthylique, d'aldé- hyde formique, d'acide formique {Bulletin du Muséum d'Histoire naturelle, 1897, p. 266; Bulletin de la Société chimique de France, 1897, 3" série, t. XVII, p. 889). — 392 — 90 grammes par litre ''', 637 cenlimèlres cubes d'acide sulfurique pur bouilli; on chauffe 5 minutes, on attend une minute : la réduction a lieu; si la solution est vert bleu très près du bleu, le bichromate est en quantité insuffisante; si la solution est vert jaunâtre très près du jaune, le bichromate est en excès; on répète alois la réaction, toujours sur 5 centimètres cubes, de manière à obtenir la teinte vert jaunâtre qui caractérise un petit excès de bichromate. On suit, en un mot, la technique, aujourd'hui classique, du dosage de lalcool élhylique. Soit II le nombre de centimètres cubes de bichromate nécessaire; ce nombre ne devra pas, autant que possible, dépasser -j à 2 ce. 5, car au- dessus de ce volume les différences de teinte entre le vert-bleu et le vert- jaune sont plus difficiles à saisir. A ko ou 5o centimètres cubes de liquide primitif on ajoute quelques gouttes de potasse ou de soude, de manière à rendre la solution alcaline : l'acide formique passe à l'état de formiate. On distille les 6/5 , l'alcool et l'aldéhyde passent seuls à la distillation. Ou ramène, en ajoutant de l'eau distillée, le volume du distiilatum au volume primitif, soit do ou 5o centimètres cubes. On détermine à nouveau, en opérant sur 5 centimètres cubes, la quan- tité de bichroQiate nécessaire pour avoir la teinte vert jaunâlre caractérisant le petit excès de ce sel. Soit 11' le nombre de centimètres cubes nécessaire. On aura évidemment : Réduction correspondant à l'acide formique : n — n'. On peut vérifier ce chiffre en complétant au volume primitif le formiate resté dans le ballon. En opérant sur 5 centimètres cubes, la quanlilé de bichromate devra être égale an— n'. Or la solution à 1 1 grammes par litre de bichromate est telle que 1 centi- mètre cube correspond à 1 milligr. d'acide formique par centimètre cube de solution à doser lorsqu'on opère sur 5 centimètres cubes de cette solu- tion. On aura donc, puisqu'on emploie une solution à 20 granmies par litre au lieu de 1 1 : 20. Acide formique en milligr. par centimètre cube de solution = » — n' x — 1 1 b. Dosage de l'aldéhyde formique et de l'alcool méthjlique. Le liquide distillé renferme l'aldéhyde et l'alcool. On en déterminera les proportions en s'appuyant sur les considérations suivantes : (') Le titre de la solution de bichromale importe peu, 20 grammes est un maximum. — 393 — 1° On peut déterminer facilement la quantité de bichromate correspondant à l'oxydation du mélange : alcool + aldéhijdc; '2' On peut déterminer exactement (on verra ci-dessous comment) la quantité d'acide carbonique produite par l'oxydation du mélange : alcool + aldé- hyde. Avec ces deux données on peut poser deux équalions dont on tirera facilement les deux inconnues qui seront d'une part l'aldéhyde, d'autre part l'alcool méthylique. 1° Détermination de la quantité de bichromate nécessaire pour oxyder le mélange alcool + aldéhyde. — Nous venons de voir qu'en opérant sur 5 centimètres cubes de la solution renfermant alcool et aldéhyde, il faut n centimètres cubes d'une solution de bichromate à ao grammes par litre; il y a alors un petit excès de ce sel (couleur vert jaunâtre). Pour avoir la quantité de bichromate qui correspond à l'oxydation totale sans excès (couleur verte), l'expérience prouve qu'il faut : 0 c. c. 1 de bichromate en moins entre i et a centimètres cubes de bichromate. 0 c. c. o5 de bichromate au-dessous de i centimètre cube. La quantité de bichromate mise en jeu , que je désigne par b, sera donc en milli- grammes : è = (»i' — o,i) X 20 n'>i è = (n' — o,o5) X 20 n' < 1 2° Détermination de CO- correspondant à l'oxydation de l'aldéhyde plus l'alcool. — On introduit lo centimètres cubes de solution (i5 ou ao si les solutions sont plus diluées que i gramme d'alcool et d'aldéhyde par litre) dans un tube à essai de petit diamètre; on ajoute la quantité de bichromate nécessaire pour avoir la teinte vert jaunâtre (a n'). D'aulre part, dans un tube de 75 centimètres de long, de 9 centim. 5 de diamètre, fermé à une extrémité, dont j'ai déjà donné la description (Dosage et analyse organique simplifiée de très petites quantités de glycérine pure, Société de biologie, 1908, t. LV, p. aai; Bulletin de la Société chimique, 1908, 3° série, t. XXIX, p. a45), on place 10 à i5 centimètres cubes d'acide sulfurique. On introduit doucement le tube à essai dans le tube plus large contenant l'acide. Le tube est alors fermé par la petite platine en verre rodée et on fait le vide en mettant le tube latéral en communication soit avec la pompe à eau, soit avec la pompe à mercure (il n'est pas utile que le vide soit absolu). La vide obtenu, on effectue la réaction en mélangeant les liquides, et on la complète par l'immersion de la partie inférieure du tube pendant 5 minutes dans un bain d'huile à i5o'"; on met alors le tube en communication avec la pompe à mercure, et on recueille les gaz. On détermine facilement la quantité C On reconnaît que la réaction est achevée lorsque la teinte vert jaunâtre du liquide est identique à celle du tube à essai dans lequel on a fait le dosage, à savoir : 5 centimètres cubes de solution, n' centimètres cubes de bichromate et acide sulfurique. Mdséum. — XIX. ii6 — 39/i — d'acide carbonique dégagée par une simple différence de lecture avant et après l'introduction d'un morceau de potasse. Le volume lu est divisé par 2 , car on a opéré sur 10 centimètres cubes et le résultat, comme on le verra plus bas, doit être rapporté à 5 centimètres cubes ; le poids a d'acide carbonique qui corres- pond à ce volume V est en milligrammes : VX(H-/) c = X i,977''- (1 +af)X 760 V, volume en centimèlres cubes à la pression H —/et à la tempéralure t. Mise en équation. — Les réactions : CH'OH + Gr^O'K^ + kSO'W = SO^K^ + (SO^)'Cr^ + CO^ + 6H^0 3HC0H + QCr^O'K^ + 8S0^H^ = sSO^K^ + 9 (SO^)^Gr + 3C0^ + 1 iH^O montrent que : Sa milligrammes d'alcool méthylique demandent pour s'oxyder 99^ mil- ligrammes de bichromate, et que : 3o milligrammes d'aldéhyde demandent pour s'oxyder 1 96 milligrammes de bichromate , Et donnent respectivement 44 milligrammes d'acide carbonique. Soit a; la quantité d'alcool, y la quantité d'aldéhyde; on pose facilement les deux équations : , . sgia: 19GJ/ ^ ^ 32 ao (b, quantité de bichromate exprimée en milligrammes pour oxyder 5 centimètres cubes de la solution.) Ulix U!ixj 0^) 17 + "3^ a. {a, quantité d'acide carbonique exprimée en milligrammes obtenue en oxydant 5 centimètres cubes de la solution.) On en tire : (0 ^ = 53^ et 15(1670 — 226) ('') y^ — r^P — • Ces valeurs de x et de y donneront en milligrammes l'alcool et l'aldé- hyde contenus dans 5 centimètres cubes de solution, ce qui résout le pro- blème posé. — 395 — Vérification expérimentale de cette méthode. — On vérifie d'abord sur des solutions étendues d'alcool méthylique (i/a à i gramme par litre) et d'aldéhyde ''' de teneur équivalente, que l'acide carbonique produit est aux erreurs d'expérience près (mesure du volume au i/ao de centimètre cube près) la quantité d'acide carbonique théoriquement prévue, puis on mé- lange ces solutions rn proportion déterminée. Voici quelques résultats : 1° Alcool. — Pour 5 centimètres cubes d'une solution d'alcool méthy- lique il faut -2 ce. 3 (a ce. k donnent une teinte vert jaunâtre caractéri- sant l'excès) d'une solution de bichromate à 20 grammes par litre, soit /i6 milUgrammes correspondant à — —. — — 5 milligrammes d'alcool méthylique. D'autre part , on a : CO" pour 1 0 centimètres cubes : 7 c c. 1, soit : pour 5 centimètres cubes : 3 c. c. 55 , dont le poids est, toute correction faite (H — 768, < — 4,/=6m. 1), de 6 milligr. 94. Or on a : CO^ théorique pour 5 miiligr. d'alcool méthylique : —7^ — 6°""^"" 88. Ce résultat est tout à fait satisfaisant. 2° Aldchijde. — Pour 5 centimètres cubes d'une solution d'aldéhyde, il faut 2 c. c. 1 d'une solution de bichromate à 20 grammes par litre, soit 4 2 milligrammes correspondant à V. — =6 milligr. 43 d'aldéhyde. D'autre part, l'expérience donne : GO^ pour 5 centimètres cubes = 4 c. c. 8 , dont le poids est, toute correction faite (H = 763, t = h, y"=6,i), de 9 milligr. 3i. Or on a : CO^ théorique pour 6 milligr. 43 d'aldéhyde : = 9 milligr. 43. Ce résultat est de même très satisfaisant. ''' Obtenue par décomposition sèche du trioxyméthylène. — 396 — 3° Mélange : alcool + aldéhyde. — On prépare un mélange à volumes égaux des solutions précédentes; la solution renferme donc par centimètre cube : o miliigr. 5oo d'alcool mélhylique, soit, pour 5 centimètres cubes ^ 2 milligr. 5 ; o milligr. 6A3 d'aldébyde formique, soit, pour 5 centimètres cubes, 3 milligr. 2 1 . On détermine pour 5 centimètres cubes la quantité h de bichromate né- cessaire pour oxyder le mélange et la quantité a de GO'^ produite ; on trouve : « = 8 milligr. 1 8 , h= kk milligrammes. Transportant ces valeurs de a et de h dans les formules (i) et (s) don- nant les quantités a- d'alcool métbylique, ?/ d'aldéhyde formique , on trouve pour 5 centimètres cubes : Alcool mélhylique 2 milligr. 66 Aldéhyde formique 3 milligr. 26 au lieu des chiffres théoriques: Alcool mélhylique 2 milligr. 5 Aldéhyde formique 3 milligr. 21 Ce résultat est loul à fait satisfaisant. Nous pouvons donc conclure de ce travail qu'il est possible, en suivant la technic[ue relativement simple qui vient d'être décrite , de doser simulta- nément, dans une même .'iolution. de très petites quantités d'acide for- mique , d'aldéhyde formique , d'alcool mélhylique. Sur l'alcool mÉtbyliqve contenu dans les feuilles, PAR M. Maurice Nicloux. C'est le Professeur Maqoenne qui le premier ''' a signalé la présence de l'alcool méthylifjue dans les parties vertes des plantes. En distillant des feuilles fraîches de fusain, d'ortie, de lierre, de maïs, il a pu obtenir et caractériser (point d'ébullition, transformation en iodure de méthyle et dosage de l'iode dans ce dernier) l'alcool mélhylique dans les produits de '■' L. Maqoenne , Sur la présence de i'alcool méthylique dans les plantes vertes [Comptes rendus, i885,t. GI,p. 1067). — 397 — distillation; la quantité de cet alcool est de o gr. lo à o gr. 3o par kilo- gramme de plantes fraîches. Ces recherches ont un très grand intérêt; en elTet, tous les physiolo- gistes admettent avec Baeyer que l'aldéhyde formi([ue — le plus simple des hydrates de carbone — est le premier produit qui résulte de la dé- composition de l'acide cai'bonique par les plantes à chlorophylle d'après l'équation : GO'- + H'O == GH'O + 0^ il est donc de première importance de pouvoir démontrer expérimentale- ment la présence dans le parenchyme des feuilles soit de l'aldéhyde for- mique, soit des dérivés immédiats résultant ou de son oxydation (acide formique) ou de sa réduction (alcool méthylique). Or, si la présence de ces deux dernières substances a été établie, il n'a pas élé possible jusqu'ici de déceler celle de l'aldéhyde formique sinon en proportion tout à fait infinitésimale, comme cela résulte des travaux de T. CuRTius et H. Franzen ''', qui en ont trouvé o gr. 00086 par kilogramme de feuilles. Bien plus, en étudiant l'action de l'aldéliyde formique sur les plantes vertes, Grafe '^' a signalé l'action toxique de ce composé etBoKORNV '^' a vu que l'assimilation, caractérisée par une formation d'amidon, ne pouvait avoir lieu qu'en présence de solutions extrêmement diluées à 1/100,000 d'aldéhyde formique. l-ln possession de la méthode qui permet de doser simultanément l'alcool méthylique et l'aldéhyde formique, et qui fait l'objet de la précédente note , j'ai repris à mou tour l'étude de cette question. Je désirais voir s'il ne me serait pas possible par voie analytique, grâce aux procédés très sensibles que j'allais mettre en œuvre, de déceler l'aldéhyde formicpie. Mes expériences , très simples , ont été conduites de la façon suivante : 3o à 5o grammes de feuilles de liei-re ou de fusain sont broyées avec trois fois leur poids de sable lin calciné et leur poids d'eau. On distille dans le vide de la pompe à mercure en employant une technique imaginée par ") Th. CunTius und ft. Franzen, Das Voikommcn von Formaldeliyd in der Pflanzen (Benchie der deutschen chemischen Gesellschaft , 1919, t. XLV, p. 1715- i7>8). <^' V. Grafe, Die biocheniische Seite der Kohiensàure- Assimilation durch die griine Pflanze {Bwchemisclie Zeilschrift, 1911, t. XXXII, p. ii/i-139). (^) Th. BoKORNY, Eniahruufj von grùnen Pflanzen mit Formaldchyd und for- maldehydabspaltenden SubsiAmea {Diochemische Zeitschrift , 1911, t. XXXVI, p. 83-97). — 398 — Gbéhant^''. Le liquide de distillation est alors soumis aux diiïérentes ma- nipulations que j'ai indique'es, à savoir : i° détermination de la quantité de bichi-omate nécessaire à l'oxydation des substances que ce liquide contient; 2° détermination de la quantité d'acide carbonique produite dans cette oxydation. Voici les résultats de quelques expériences, qui, on le verra, concordent toutes entre elles : Expérience I. — 5o grammes de feuilles de lierre sont broyées avec i5o grammes de sable et 5o grammes d'eau.Le mortier lavé avec 30 centimètres cubes. Le tout est distillé; on recueille 56 centimètres cubes de distillât. On détermine d'abord sur 5 centimètres cubes, d'après le mode opératoire in- diqué dans la note précédente , page 898 , la quantité b de bichromate nécessaire à l'oxydation. On trouve : Bichromate à 9 gr. 5 par litre : 1 c. c. 5 (^), soit J = 1,5 X 9 milligr. 5 = li milligr. 25. On détermine ensuite sur 1 5 centimètres cubes la quantité d'acide carbonique produite ; on trouve V = 3 ce. 2 dont le poids est : 6 milligr. 19. On on déduit pour 5 centimètres cubes la quantité d'acide carbonique : 0 = 2 milligr. o63. Pour obtenir la quantité x d'alcnol ?«e7/iî///g«e, appliquons la formule (voir page 39/1): 1 6 ( 1 1 6 — i 9« ) X = ^ — ; 539 on trouve a: = 1 milligr. 65o. Pour avoir la quantité y d'aldéhyde fonnique , appliquons la formule : 10 {ili']a — 92i) ^^ I^ ' on trouve y z=z — o milligr. 1 Û3. (') On trouvera la représentation de l'appareil dans l'exposé de litres de ce sa- vant. Nestor Gréhant, Titres et travaux scientifiques , t vol. in-S", ii5 pages, 1900, F. Alcan, éditeur, Paris. Le dessin est figuré page 55. '^' 11 avait fallu 1 c. c. 6 pour obtenir la teinte vert jaunâtre. — 399 — Discutons ces résultats : En ce qui concerne raicool méthylique , nous voyons que à i milligr. 65 pour 5 centimètres cubes correspond pour le volume entier du distillât, 56 centimètres cubes, une quantilé d'alcool méihylique qui est de i,65 X 56 : 5= i8 milligr. It , soit pour 1,000 grammes de feuilles 0,01 8, A X i,ooo : 5o = ogr. 368. En ce qui concerne Taldéhyde formique, nous trouvons une valeur négative, ce qui est sans signification; mais comme cette valeur est très faible, nous pouvons conclure cependant que le liquide ne doit pas renfermer d'aldéhyde formique et j'ajoute : cette valeur négative élant le fait d'une quantité insuffisante d'acide carbonique dégagée par l'oxydation, nous pouvons peut-être en inférer qu'à côté de l'alcool méthylique se trouve une autre substance en très faible proportion, il est vrai, qui consomme de l'oxygène (bichromate) sans produire d'acide carbonique; or c'est justement le cas de l'alcool éthylique, qui accompagne peut-être à l'état de traces l'alcool méihylique. Il est en outre très intéressant de constater que si d'emblée nous considérons le liquide distillé comme renfermant de l'alcool méthylique seul, sa quantité dé- duite de la quantité de bichromate employée est de : Alcool méthylique par kilogramme de feuille : o gr. 36 (^'. Quant à l'acide carbonique produit, on a : GO^ théorique pour 1 5 centimètres cubes du distillât (considéré comme ne renfermant que CH'OH seul) 6 milligr. /Î9 CO^ troxivé 6 milUgr. 19 ce qui, à très peu de chose près, nous indique que nous avons affaire à de l'alcool méihylique seul. Expérience II. — Même expérience sur 37 grammes de feuilles de fusain : les résultats sont absolunipnt identiques à ceux de l'expérience I;la quantité d'alcool méthylique est simplement plus élevée et correspond à 0 gr. A5 d'alcool par kilo- gramme de feuilles. Expérience III. — Même expérience sur ho grammes de feuilles de fusain; la quantité d'alcool correspond à 0 gr. 96 d'alcool par kilogramme de feuilles. Si, comme précédemment, on considère le liquide distillé comme de l'alcool mé- thylique seul, on a : CO^ théorique correspondant à l'oxydation de 20 cen- timètres cubes du distillât 5 milligr. 97 GO- trouvé 5 miUigr. 63 ces résultats sont tout à fait comparables à ceux des expériences I et II. '*' Au lieu de 0 gr. 368 donné par le calcul précédent. — AOO — Que conclure de ces exjiéi'iences ? Elles démontrent que l'alcool niéthylique existe dans les feuilles alors <]ue la présence de l'aldéhyde loiinique paraît tout au moins probléma- tique''\ Elles confirment donc purement et simplement les travaux antérieurs et je ne les aurais vraisemblablement pas publiées si elles ne m'avaient sug- géré une hypollièse qui, sans être aussi séduisante que celle de Baeyer, en ce qui concerne la formation des hydrates de carbone par polymérisation de l'aldéliyde formique, expliquerait au moins la formation de Talcool niéthy- lique dont on a reconnu la présence conslante dans les organes verts des plantes. Elle consisterait à admettre une décomposition de l'acide carbonique selon l'équation GO' + aH'O = CH'OH + 0\ A la vérité, celte équation indique pour la valeur du coelFicient chloro- phyllien une valeur supérieure à l'unité et c'est justement ce qu'avaient montré les travaux antérieurs'^' à ceux de L. Maquenne et E. Demoussy'^'. Mais il résulte des dernières et importantes recherches de ces auteurs que ce coefficient ne dépasse que de très peu l'unité, atteignant rarement i.i, et on peut dès lors se poser les questions suivantes : cette équation ne représente-t-elle qu'une réaction très limitée, ou bien l'aldéhyde formique donne-t-elle , ultérieurement ou contempoi-ainement, pour une partie, de l'alcool métliylicpie par un processus d'oxydation? Quoiqu'il en soit, l'hypothèse représentée par l'équation écrite plus haut, méritait, je crois, d'être signalée; elle serait l'origine de discussions ou, mieux, de nouvelles expériences qu'elle aurait rempli son but. (') Je me hâte d'ajouter que cette conclusion n'infirme en rien tes résultats des intéressants travaux de Curtius et Franzon (/oc. cil.)\ ces auteurs, opérant sur plusieurs centaines de Icilogrammes de feuilles, ont trouvé, comme il a été dit plus liaut, une quantité très petite d'aldéhyde formique correspondant à 0 gr. 00086 par kilogramme de leuiiles; cette trace, tout n;:turellement, ne pouvait être décelée dans mes analyses. (^) Consuller W. Pfeffer, Pluisiotonie végétale , traduit de l'allemand par Jean FniEDEL. 2 vol. in-S" de 900 el 687 pages, 1908, Steinheil, éditeur, Paris. '^' L. Maquenne et E. Demoussy, Sur la valeur des coefTicienls chlorophylliens et leurs rapports avec les quotients respiratoires réels. [Comptes rendus, 1918, t. CLVI, p. 5oG). hO\ — Sur une HÉMOGnÉGARINE NOUVELLE, HyEMOGREGARLNA PeRRIERI, PARASITE DE LaCHESIS NeUWIDII, PAR M™" PhISALIX. L'examen du sang a porté sur trois de ces Vipères (syn. Bothrops Neu- ividii Wagl.) récemment arrivées de Butantan (Brésil). Une seule de ces \'i[)ères, morte peu de jours après sou arrivée, et dont les organes ont été étudiés, était parasitée, mais à un degré très faible, correspondant à la fin de rinfection hémogrégarinienne. Le sujet présentait au niveau du cou une plaie ancienne recouverte d'une croûte; et au-dessous de celle-ci, un clapier séro-purulent qui contenait le parasite dans quelques rares globules. H n'existait pas de parasites cutanés; par contre le tube digestif conte- nait de longs Némalodes dont les frottis après broyage n'ont montré aucune forme d'Hémogrégai-ine. Les frottis du sang et des organes (poumon, foie, rate, rein) renfer- maient un bacille en cliaînettes à l'état pur; ceux du sang et de la sérosité de la plaie cutanée contenaient en outre une Hémogrégarine eiidoglobu- iaire, dont il n'exislait aucune forme libre. FORMES ENDOGLOBULAIRES. Petites formes. — Dans quelques globules, on trouve des corps ovoïdes, nuclées (|ui ont de -y à 8 fi suivant leur plus grande longueur, et 3 à A de large. Leur nuyau se teint en bleu sombre par le Giemsa et leur protoplasme ne prend que très peu le colorant. Ces éléments représenlent vraisemblablement de jeunes formes du parasite (fig- ^)- Grandes formes. — Elles ont la forme d'un boudin arrondi aux deux extré- mités, l'une de ces dernières étant toutefois plus mince que l'autre. Leur grand axe est dirigé suivant le plus grand diamètre de l'hématie, légèrement incurvé sur le noyau de cette dernière. Elles ont Je 17 à 20 f* de long sur 2 f^ 5 à 5 fi de large (fig. It). Dans les formes qui atteignent 5 fx de large, on dislingue une capsule séparant le parasite du noyau et du slroma globulaire. Les hématies parasitées ntleignent 22 fx 5 de long, leurs dimensions normales étant de 17 ft 5 de long sur 10 de large. Dans quelques globules, on trouve en outre une ou deux masses accolées, cir- culaires de 7 fi 5 de diamètre total. La portion centrale arrondie se colore for- tement en bleu azuré par le Giemsa comme les noyaux du parasite, tandis que le poiM-lour reste incolore. Peut-être sont-ce des formes jeunes vues par une extrémité; la rareté des parasites ne nous permet pas d'être fixés. hO'2 — Mais les globules sanguins étaient cux-ménies très rares et pour la plupart altérés; leurs débris, à tous les degrés de désintégration , étaient disséminés dans le plasma. Fig. Formes endoglobulaires de l'Hémogrégarine de Lachrsis NeiimiiUi. 1. Hématie normale. — 2. Forme jeune du parasite. — 3. Deux parasites accolés et vus par une de leurs extrémités. — il et 5. Formes adultes endoglobulaires. Cette Hémogrégarine , autant qu'on peut la connaître par ses rares formes, est diffëi-ente de celles observe'es dans les autres espèces de Vipères du genre Lachesis; nous n'avons rien trouvé dans la littérature du sujet qui se l'apporte à son existence chez le Lachesis Neuwidii, car Lutz ( 1 ) n'a pas spécifié les Bothrops divers chez lesquels il a signalé des Hémogré- garines. Jusqu'à présent, sur la quarantaine d'espèces du genre Lachesis, on ne les a trouvées que dans les quatre suivantes : Chez Lachesis gramineus [Bothrops viridis), où Siniond (6) en a signalé la présence sans la décrire; Chez Lachesis lanceolatus, où Sambon et Seligmann (h) ont trouvé les formes adultes décrites sous le nom à'Hœmogregarina Plimmeri, auxquelles j'ai ajouté les formes de multiphcation endogène (3). Chez Lachesis mutus, infectée par Rœmogregarina Seligmann Sambon (5). Chez Lachesis alternalus, infectée par Uœmogregarina Boulei Phisalix et Laveran(2), dont j'ai donné les formes de multiplication endogène (7); Enfin chez Lachesis Neuwidii , dont nous dédions l'espèce nouvelle à M, le Directeur du Muséum , espèce pour laquelle nous proposons le nom d'Hœmo- gregarina Perrieri. Bibliographie. (1) 1901. Lhtz, Ueber die Drepanidium der Schlangen [Centralb. f. Bakt., Abth. 1.). (9) 1913. M. Phisalix et A. Laveban, Sur une Hémogrégarine nouvelle de Lachesis alcernalus [Bull, de la Soc. de Palli. exotique, t. VI, n" 5). (3) 1913. M""" Phisalix, Sur une Hémogrégarine de Lachesis lanceolatus cl ses formes de multiplication endogène (C. R. Soc. de BioL, t. LXXIV, p. 1286). — A03 — (II) 1907. Sambon et Seligmann, The Hemo{frogarines of tlie Snakes {Trans. of the Palhol. Soc. oJ'London, t. 58, p. 3 10). (5) 1908. Sambon, H;cmogregarlnes and «Parasitologyr» [Journ. Trop. Med. Hijg. London, vol. II, p. 111). (6) 1901. P.-L. SiMOND, Contribulion à rétude des Hémalozoaires endoglobu- laires des Reptiles (Ann. de l'Iiist. Past., t. i5, p. 819). (7) 1918. M""" Pbisalix, Formes de multiplication à^Hœmogregarina Roulei chez Lachesis ullenmius. Liste des espîîces examinées au point de vue parasitologique DEPUIS LE MOIS d'oCTOBRE I912 JUSQi'au MOIS DE JUIN IQlS. Protoptercs AMPHiBius Sch. , 9 sujcts noH infectés. Baudroies, 2 sujets non infectés. Uromastyx ACANTH1NEUS Gpay , 1 sujet non infecté. Varanus GRisEus, var. arenarius D.um. et BIb., 1 sujet non infecté. Gecko verticillatls Laur, 1 sujet non infecté. Lacerta ocellata Gray, 8/8 sujets infectés par Htemogregarina curvirosins Billet. Lacerta viridis Gray, 2/8 sujets infectés par H. Lacertœ Lav. et Petlit. Caïman palpebrosus (= Alligator palpebbosds Cuv.), non infecté. Python regius Dum. et Bib. , 1/1 sujet infecté. PïTUON SERAI Gray, 2/a sujets infectés par H. Sehai Lav. et Petlit. Python molurus Gray, 2/2 sujets infectés par H. Pococki Sambon. Eryx conicus Dum. et Bib., 2 sujets sur 21 infectés par H. Canlliei Sambon. Tropidonotcs NATRix Boic , 1 sujet sur 60 infectés. Tropidonotcs viPERiNus Boie , 20 non infectés. Coluber l-evis Lac, 20 non infectés. Zamenis viRiDiFLivus Dum. et Bib., ik non infectés. Zamenis diadema Giint. , 1 sujet non infecté. Zamenis hippocrepis Gunth. , 3 sujets non infectés. G^LOPELTis MONSPEssuLANA Hemi., 8 HOU iufectés. Coluber iEscuLAPii Lacep., i non infecté. Naja haje Merr. , i non infecté. Lachesis lanceolatus Boul. , i/3 sujets, infecté par H. Plimmeri, — àOà — Lachesis alternatus Boul., 2/3 infectés par H. Roulei (espèce nouvelle). Lachesis Neuwidii Boul, i/3 infecté par H. Pcrvieri (espèce nouvelle). Cbotalus terrificus Cope, 3 sujels non infectés. Daboïa Rdssellii Gray, a non infectés. ViPERA Aspis Laur, 182 non infectés. [Laboratoire d'Her2)étologie du Muséum.) Sur une HÉmogrÉgari:^e DE Lachesis lanceolatus et ses formes de multiplication ejvdoce.ve, PAR M"'' Marie Phisalix. Sur deu\ exemplaires de ces grosses Vipcridœ : Lachesis lanceolalus (= Trigoiwcephnlus lanceolaim Oppel), arrivés du Serpentiirium de Bu- tanlan (Brésil) et examinés au moment de leur entrée à la Ménagerie du Muséutn , un seul présentait des Hémogrégarines dans le sang. La Vipère non parasitée vit encore actutUement; cjuant à l'autre, une femelle pesant gSo grammes et mesurant 1 m. 35 de long, elle est morte quelques jours après son arrivée. L'autopsie faite aussitôt montrait les ovaires gonflés par de gros oeufs ( 19 pour les deux) renfermant des embryons longs de i5 à 18 centimètres. Il n'existait aucun parasite culané; mais dans le tissu conjonctifpériviscé- ral se trouvaient enclavées des hirves de Vers parasites, formant un abon- dant semis, tandis qu'un grand Nématode incolore, long de i5 centimètres était inclus dans le tissu conjonctif péristomacal , et qu'une autre espèce de petit Nématode pigmenté pullulait à l'intérieur de l'intestin. Le broyage des larves et des Vers n'a d'ailleurs fourni aucune forme que l'on puisse rapporter à un parasite du sang. La plupart des viscères présentaient des lésions hémorragiques, notam- ment sous la capsule du foie, et dans le tissu conjonctif périviscérai. Sambon et Seligmann ( 1 ) , ont signalé et figuré , chez une Vipère de la même espèce, les formes endoglobulaires et les formes adultes libres d'une Héinogrégarine qu'ils ont appelée Hœmogregavina PUmmeri. Ils n'ont aperçu aucune forme de multiplication; mais par les dimensions et les caractères du parasite, il y a tout lieu d'admettre que celle qu'hébergeait notre sujet est la même qui se multiplierait par kystes comme nous l'avons vu chez le Serpent lui-même. Piimmer (2) a également retrouvé la forme adulte libre chez un spécimen du Jardin zoologique de Londres. — /i05 — 1° Formes endoglobulaires. Les formes les plus petites que nous ayons rencontrées correspondent au stade moyen du développement, car elles mesurent de lo à ii f^ 9 5 de long sur 2 ft 5 de large et présentent déjà l'aspect et les caractères de colorabllité des formes plus âgées. Elles sont légèrement incurvées sur le noyau de l'hématie. Leur karyosome est ovale et central; leur protoplasme finement granuleux (fig: 9). Les grandes formes sont plus nombreuses : elle se présentent comme des vermicides arrondis à l'une de leurs extrémités, elFdés et recourbés à l'autre. Fig. 1 à 1 1. Différentes formes de l'Hémogrégarine de Lachesis lanceolaius. 1. Hématie normale. — a et 3. Formes moyennes endogfobufaires. — U , 5, 6. Grandes formes endnglobulairps. — 7. Fléinatie contenant trois parasites à divers degrés de développement. — 8,9. Grandes formes libres. — 10. Très jeune iiyste contenant deux Hémogrégarines. — 11. Jeune liysle au moment où s'efTectue ia multiplication des noyaux. (Grossissement: 1.190 D environ.) La longueur de ces parasites supposés déployés est de 16 ;*, leur laigeur moyenne de a f* 5. Dans la moitié cjui correspond à l'extrémité elTdée se trouve un karyosome arrondi formé par un réseau chromatique. Par le Giemsa, il se colore en violet, et le protoplasma, sans inclusions, se teinte en bleu azur. L'Hémogrégarine peut occuper toutes les positions par rapport au noyau de l'hématie, noyau qui se trouve presque toujours décentré et rejeté soit vers un bord soit vers une extrémité, suivant l'orientation du parasite (fig. 3 , A et 5). Celui-ci est fréquemment roployé en U à branches inégales; une capsule incolore le maintient dans cette position, formant une sorte de logette dont il — Zi06 — n'occupe pas toute la cavité (fij^;. 6 et 7). Sous cotte forme recourbée le parasite a 6 ft de large. La plupart des hématies n'abritent qu'un seul parasite; mais dans plusieurs globules des frottis du foie, nous en avons trouvé deux et trois au plus, à des degrés divers de développement (fig. 7). Dans ce dernier cas, l'hématie est légèrement hypertrophiée; mais le plus souvent, elle conserve ses dimensions normales de 20 à 92 pt de long sur 10 de large. Les frottis du foie montrent des éléments pigmentés, arrondis, pourvus d'un noyau, et mesurant en moyenne de 30 à 22 (* de diamètre; dans aucun il n'exis- tait d'Hémogrégarine. 2" Formes libres. Ce sont toutes des formes adulles mises en liberté par leur évasion de l'intérieur des hématies. Elles ont la forme de vermicules légèrement arc^ués, arrondis à une extrémité, amincis et recourbés à l'autre. Los unes sont encore encapsulées, les autres nues; mais dans les frottis du foie elles se montrent toujours aréolées d'un liséré incolore dû à la rétraction de leur protoplasme. Le karyosome se trouve apparemment décentré dans la portion amincie et recourbée du parasite. Dépouillées de leur capsule et déployées, les formes libres mesurent 16 (* 2 5 de long sur 2 fi 5 de large dans la région médiane (fig. 8 et 9). Parle Giemsa, le karyosome se colore en violet, le protopiusma en bleu clair. 3° Kystes de multiplication. 11 n'en existe (jue d'une espèce dans le sujet examiné; et encore ne se ren- contrent-ils qu'en petit nombre dans le foie. Ces kystes sont aux premiers stades de leur formation; ils sont ovoïdes et mesurent 2 5 (x de long sur 10 fi de large. Dans la figure 1 0 , qui correspond au stade le plus jeune , il existe deux Hémogre- garines reconnaissables à leur forme et à leurs réactions colorantes; mais ce doit être là une exception, car généralement on ne rencontre qu'un seul parasite enkysté. Le karyosome est gonflé en un amas de granulations réunies par des filaments chromatiques; le protoplasme est également augmenté de volume; l'un et l'autre sont moins colorables qu'avant enkystement, mais se détachent néanmoins très nettement dans le kyste incolore dont on ne distingue pas encore la membrane. Nous avons également trouvé des kystes à un stade plus avancé (fig. 1 1 ). Les kystes ont toujours les mêmes dimensions; mais le contenu est difl'érent : il est formé par une masse granuleuse remplissant toute la cavité kystique, et dans cette masse se distinguent 2 à Zi noyaux. Par le Giemsa, ces noyaux se colorent en violet, la masse granuleuse en bleu azur. La membrane du kyste, épaisse et à double contour, reste incolore. Nous avons enfin trouvé des kystes mûrs, de 3o (jl de long sur 20 f* de large, contenant deux macromérozoites disposés en sens inverse suivant la plus grande longueur du kyste. Ces mérozoïtes mesurent 20 f* de long et possèdent un petit noyau rond de 2 ft 5 de diamètre qui fixe fortement les colorants. — /i07 — Celte forme du kyste est si rare dans les frottis qu'il faut examiner plusieurs lames avant d'en rencontrer un; c'est pourquoi il nous avait d'abord échappé et ne se trouve pas représenté sur les flgures ci-jointes. (Laboratoire d'Herpétologie du Muséum.) Bibliographie. ( 1 ) Sambon and Seligmann, The Hemogregarines of the Snakes ( Trans. ofihe Path. Soc. of Loiulon, 1907). (9) PtiMMiîn, Report ou deatlis which occured in the Zoological Gardon during 1912 [Proceed. Zool. Suc. of London, 1912). SOMMAIRE. Pages, Actes administratifs. — Admission à ia retraite de M. le D"' Edmond Bonnet. — Nomination du Sergent-télégraphiste Girard comme Correspon- dant du Muséum. — Délégation de M. le D' Lapicque et de M. le D' Anthony comme Représentants du Muséum au XllP Congrès inter- national de Médecine. — Attribution d'indemnités sur les fonds des Voyageurs-naturalistes à M. Magnier-Serand, Maître de phare, et à M. de Boury. — Compte rendu de l'Assemblée générale de la Société des Amis du Muséum, tenue, le 5 juin 1918, sous la Présidence de S. A. S. le Prince de Monaco : Discours de M. Edmond Perrier, Directeur du Muséum; Rapport de M. Hua, Secrétaire général ; Attri- bution de gratifications aux Employés du Muséum-, Rapport de M. P.-V. Masson sur la situation financière; Allocution de S. A. S. le Prince de Monaco; Conférence de M. le Lieutenant de vaisseau Bourée 3i3 à 826 Présentation d'un ouvrage par M. Menegaux 826 Communications : Gustave Regelsperger. Note sur une tête de Tasmanien recueillie par l'Ex- pédition de la Favorite, en i83i, et dessinée par A. de Sainson. [Pi. XUl.] 327 A. Menegaux et R. Didier. Etude d'une collection d'Oiseaux montés et en peau faite par M. et M"'' Paul Comby au Yunnan 829 D"^ R. Didier et A. Bondarel. Etude d'une collection d'Oiseaux du Dahomey faite par M. Vaterlot 332 J. KiJNCKEL d'Herculais. Collections recueillies par M. Ch. Alluaud dans l'Afrique orientale anglaise et dans l'Afrique orientale allemande : au Kilimandjaro (1908-190/») : Coléoptères Cétoniines 889 Eug. BouLLET. Description d'une Amauris nouvelle (Lépid. Danaidee). [PI. VI bis.] f 342 Ed. Lamy. Note sur les espèces rangées par Lamarck dans son genre Lu- traria 3Zi3 L. Germain. Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique Equato- riale : XXXIX. Un nouveau genre d'Hdicidœ de l'Est africain 8^9 XL. Mollusques de l'Afrique Équatoriale communiqués par M. le Colonel Lucien Fourneau. [Fig.] 358 A. Bavay. Sables coquilliers recueillis par M. P. Serre à Bahia (Brésil). — MargineUa nouvelles. [ Figs. ] 858 • Paul Pallarï. Description de quelques Mollusques terrestres nouveaux du Sud du Maroc , 36o ( Voir la suite à la page U de la couverture. ) Achille Salée. Sur quelques Polypiers carbonifériens du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. [Figs et pi. XIV à XVI.] 365 A. GniLLAUMiN. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie : ^'XVI. Planles de l'Herbier dendrologique de l'Exposition de 1889. . . 876 'XVII. Plantes recueillies par M. et M°" Le Rat de 1900 à 1910 879 Prince R. Bonaparte. Fougères d'Afrique de l'Herbier du Muséum 383 Maurice Nicloux. Dosage de l'acide foi «nique, de l'aldéhyde formique, de l'alcool méthylique, lorsque ces trois corps sont en quantités très petites dans une même solution Sgi — Sur l'alcool méthylique contenu dans les feuilles 896 M"" Phisalu. Sur une Hémogrégarine nouvelle, Hœmo^regarina Perrieri, parasite de Lachesis Neuwidii. [Figs.] ^01 — Sur une Hémogrégarine de Lachesis lajiceolatus et ses formes de multi- plication endogène ^oa BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNEE 1913 N° 7 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDCCCGXIIl AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de donner des manu- scrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletin. Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli- chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps que leurs manuscrits. SOCIETE DES AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (EXTRAIT DES STATUTS). I. But et composition de la Société. Article premier. L'Association dite Société des Amis du Muséum "national d'Histoire natu- relle, fondée en 1 907, a pour but de donner son appui moral et financier à cet établissement, d'enricbir ses collections, ménageries, laboratoires, serres, jai-dins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et renseignement qui s'y rattachent. Elle a son siège à Paris. Article 3. L'Association se compose de Membres titulaires, de Membres donateurs et de Membres bienfaiteurs , qui doivent être agréés par le Conseil d'administration. Pour être Membre titulaire, il laul payer une cotisation annuelle d'au moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme fixe de i5o francs. Pour être Membre donateur, il faut avoir donné une somme d'au moins 5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins 60 francs par au. Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum, ou à la Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit, pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs'''. ''î S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association, 130, bouievard Saint-Germain. . BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1913. — N" 7. -$)«8»o- U3' RÉUNION DES NATURALISTES DU MUSEUM. 26 NOVEMBRE 1913. PRÉSIDENCE DE M. STANISLAS MEUNIER, ASSESSEUR DU DinECTEUR. ACTES ADMINISTRATIFS. M. LE Président donne connaissance des faits suivants qui sont relatifs à divers services du Muséum : M. Gain (Louis), délégué dans les fonctions de Préparateur de la Chaire d'Anatomie comparée du Muséum, a été nommé Préparateur de cette Chaire à dater du i"' août 1918 (Arrêté mi- nistériel du 18 juillet 1913); M. Berland (Lucien), délégué dans les fonctions de Préparateur de la Chaire d'Entomologie du Muséum, a ctc nommé Prépa- rateur de cette Chaire, à dater du i"août 1918 (Arrêté ministériel du 18 juillet 1918); M. Behagnon, délégué dans l'emploi de Chef de carré, faisant fonctions de Sous-chef des serres au Muséum, a e'té nommé titulaire de son emploi, à dater du 1" octobre 1918 (Arrêté ministériel du 1 o octobre 1918); M. Thévenin, Assistant de Paléontologie au Muse'um, a été nommé, pourTannée scolaire 1918-1916, Maître de conférences de Géo- MUSKUM. XIX. 37 — /ilO — iogie et de Paléontologie à la Faculté des sciences de l'Université de Paris. M. Thévenin a cessé ses fonctions au Muséum le i"' no- vembre (Arrêté ministériel du 18 octobre 1918); La démission de M. Botcazo, délégué dans les fondions de Préparateur de la Chaire de Pathologie comparée au Muséum, a été acceptée (Décision ministérielle du 17 octobre igiS); La démission de M, Despax, Préparateur de la Chaire d'Herpé- lologie, donnée pour raison de santé, a été acceptée à dater du 1" décembre 1918 (Arrêté ministériel du 22 novembre iQiS); Des Bourses de i,5oo francs ont été allouées aux étudiants ci- après dénommés pour Tannée scolaire 1913-191/1 (Arrêté minis- tériel du 1 8 novembre 1918) : Doctoral (5" année). MM. Delpiiy (.leau-Désiré-Léon-Élie), Licencié es sciences; DoLLFUs (Ferdinand-Philippe-Robert), Licencié es sciences; Lenoir (Maurice-Louis-Joseph), Licencié es siences. Doctoral [1'^ année). M"' Dehorke (Lucienne-Gabrielle-Adélaïde), Licenciée es sciences; MM. Obré (Albert-Florent-Joseph), Licencié es sciences; Petetin (Jean-Joseph-Jules-Marie), Licencié es sciences. Bourse de voyage [2" année). M. Ollivier (Gaston-Marie), Professeur d'École normale. Ont été nommés Stagiaires près le Muséum pour l'année scolaire 1918-191/1 (Arrêté ministériel du 18 novembre 1918) : MM. Cardot (Léon-Amédée-Louis-Henry), Docteur es sciences; Mirande (Robert-Jean-Germain), Licencié es sciences, Ingé- nieur agronome. M. LE Président annonce la mort de l'Explorateur et Voyageur naturaliste Chaffanjon, et témoigne de tous les regrets qu'inspire la disparition d'un des plus zélés coopérateurs du Muséum; il donne — AH — la parole à M. le Professeur H. Lecomte, qui donne lecture de la notice ne'crologique ci-jointe. Jean Ciiaffanjon, Voyageur naturaliste {i85â-igiS), PAR M. Henri Lecomte, Le voyageur Jean Cliaffanjoa naquit à Aruas (Rhône) le 7 septem- bre 1854. De famille peu fortune'e, il ne put faire dans son pays d'ori- gine que des études |)riraaires, qu'il com|)léta par un séjour de trois ans (1873-1876) à l'École normale primaire de Villefranclie. A la sortie de cette dernière école il fut envoyé comme Instituteur adjoint à Tarare (Rhône). Mais il abandonnait bientôt ce |)oste de début pour suivre les cours de la Faculté des sciences de Lyon. Il devenait ensuite Aide-naturaliste au Muséum de la ville et Préparateur du cours d'Anthropologie à la Faculté. Il était alors désigné pour enseigner les sciences naturelles à la Marti- nique. Mais il obtenait bientôt (9/1 mai 188 4) une mission du Ministère de l'Instruction publique à l'effet d'explorer le bassin de i'Oréuoque et d'étudier l'histoire naturelle de cette région. Il devait remonter le cours du fleuve, en faire la description géogra- phique, étudier les mœurs et les habitudes des peuplades indieimes vivant sur ses bords, ainsi que la flore et la faune de la région. L'ambition du jeune voyageur allait [)lus loin que les termes des instruc- tions ministérielles. Il rêvait de découvrir les sources encore inconnues de rOrénoque, et c'est avec un enthousiasme non dissimulé que, le 2-2 no- vembre i88i4, il s'embarquait à la Martinique sur le steamer La Fayette a destination de La Guayra et Trinidad, dans le but de prendre passage sur le Bolivar pour remonter i'Oréuoque. Malheureusement il arrivait a|)rès le départ de ce bateau et il se serait trouvé immobilisé à la Trinidad jusqu'au prochain départ du Bolivar s'il n'avait heureusement trouvé l'occasion de s'embarquer sur un yacht appar- tenant à une compagnie commerciale qui partait de Port d'Espagne le 9 janvier i885. Trois jours après il se trouvait à l'embouchure du Cano Rico chez les (îuaraunos, dont il étudiait rapidement les mœurs. A Barrancas il était rejoint |)ar le Bolivar, et c'est à bord de ce dernier qu'il remontait jusqu'à Ciudad BoUvar (9 janvier). Avec une embarcation, que voulut bien lui prêter le général Bermudez Grau, il s'engageait à la lin de janvier sur l'Orocopiche. En réalité Chaffanjon accomplit trois missions en Amérique, la première dans I'Oréuoque proprement dit, la seconde (1886-1887) ^^^"^ ^^ l^^"*- 27. — an — Orénoque et au Rio Megro, cl la dernière enfin (1890) en Guyane, an Ve'nézuéla et en Colombie. Pendant le cours de ces missions successives, il recueillit de nombreux matériaux d'bistoire naturelle et il fit parvenir au service de Botanique du Muséum plusieurs lots de plantes ''' : 27 septembre 1886, ii5 plantes de i'Orénoque; 3 avril 1887, /i36 plantes de rOrénoque; ih mars 1888, 54 plantes de TOrénoque. Profondément frappé dans ses affections les plus intimes par la mort de sa femme et de ses enfants qui lui furent ravis par la fièvre jaune, il revint en France en 1891. En 189^, Ghâffanjon obtenait du Ministère de l'Instruction publique*'' une mission scientifique à l'effet de parcourir l'Asie de l'Ouest à l'Est , de la mer Caspienne à Vladivostock, et il se mettait en route au mois d'octobre avec M. Henri Mangini fils*'' et M. Gay. Partis de Marseille, les voyageurs passaient par Constanlinople, allaient par mer à Batoum, se rendaient à Tiflis et à Bakou, où ils s'embarquaient sur la mer Caspienne pour Ozoun Ada, tête de ligne du chemin de fer transcaspien, puis [lassaient à Askhabad , Baïram-Ali , s'arrêtaient près des ruines de Merv, traversaient Boukhara et arrivaient à Samarkand. Dans cette première partie de leur trajet les voyageurs avaient l'occasion de recueillir de nombreux objets etbnograpliiques. De Samarkand les voyageurs se remlaient à Tacbkent (avril 1890), traversaient les grandes steppes duTurkestan, puis le district de Pichpeck et la vallée de Tcbou. L'expédition escaladait l'Altaï par le chemin des porlem-s, s'avançait sur les plateaux dont l'altitude n'est pas moins de 3,ooo mètres et fran- chissait les contreforts du Talgar dans la chaîne de l'Altaï, à une altitude de 3,307 mètres. Elle remontait ensuite à Vernoïé et atteignait Kouldja le 90 juillet 1 89.5. Du Saïram Nor (9,190m.) l'expédition a recueilli un herbier assez important et i-assemblé une belle collection de Bouquetins et de Mou- flons. Après le passage de la chaîne de Tarbagataï les voyageurs arrivaient dans les déserts de Bouloun Tokoï, sur la rive gauche de l'irlich Noir, où ils faisaient une ample moisson de plantes désertiques; ils franchissaient en- suite, au milieu de mille difficultés, le massif principal de l'Altaï (commen- cement de septembre), arrivaient à Kobdo, région habitée par des Kirghiz (•) Ainsi qu'au service de rEntomologie : i883 et i88i, Crustacés, Arach- nides et Insectes de la Martinique; 1887, Arachnides et Insectes de divers ordres des rives de TOrénocjue. ('^) Voir CuAFFANJON, Rapport .sur une Mission scicnlifique dans l'Asie centrale et la Sibérie [Nouv. Arch. des Miss, scwnhf., t. IX). ''' Les frais du voyage étaient couverts par M. H. Mangini père. — dl3 — et des Mongols (Kalniouks), contouruaient au Nord les lacs Ikhara Nor et Dourga Nor, passaient à Ouliassoiitaï, traversaient plusieurs fois la Selenga et ses affluents et arrivaient à Ourga d'où ils se dirigeaient vers le Nord pour atteindre Irkoutsk sur les bords du lac Baïkal, où ils se proposaient d'hiverner. Le 7 avril 1896, l'expédition quittait Irkoutsk, traversait le Baïkal et regagnait Ourga au Nord du de'sert de Gobi et, en suivant à peu près le cours du Keroulen, alfluent de l'Amour, se rendait à Khaïlar sur la rivière du même nom, où elle eut l'occasion de faire des récoltes botaniques aBsez importantes. Puis, parla chaîne du grand Khingan, qui traverse la Mandchourie du Nord, elle se rendit à Tsitsikar, ville entourée actuellement encoi'e d'une muraille extérieure de terre et d'une muraille de briques et qui est la capitale de l'une des trois provinces de la Mandchourie. Celui qui écrit ces lignes a eu lui-même l'occasion de traverser cette région, de Khaïlar à Tsitsikar, par le Transsibérien, et il a pu se rendre compte, au moins approximativement, des dilïicidtés de toutes sortes qu'ont j)u avoir à vaincre des voyageurs réduits à leurs propres ressources et marchant par étapes. De Tsitsikar l'expédition se dirigeait vers le Nord, j)assait i Mergen (20 juillet), à Aïgoun sur le fleuve Amour, suivait le cours de ce fleuve jusqu'à la ville de Khabarovka et redescendait enfin vers le Sud à Vladi- vostock , où se terminait l'immense parcours accompli par les hardis voya- geurs en deux années cnvii'on. Laissant volontairement de côté les résultats importants de ce voyage au point de vue purement géographique, je signalerai plus particulièrement les collections variées d'ethnographie rapportées par Ghaffanjon, sa collec- tion de crânes mongols et bouriates, ses collections zoologiques compre- nant des Mammifères, des Oiseaux, des Poissons et des Insectes, des Arach- nides , des Crustacés '''; un herbier important de près de deux mille espèces; enfin des collections de plantes fossiles et de loches. Le Muséum a reçu de M. Ghaffanjon les envois suivants : Il novembre iSgS 6^9 num. 98 novenifjrc 1896 2/18 ag juillet 1 896 /jga 3 octobre 1896 200 1 9 juin 1 897 9,000 Total 3,584 num. C Le Service entomologique a reçu on 1895, 3,o45 spéchnens provenant du Turkestan oriental et, en 1896, 5,991 spécimens recueillis dans la Sibérie orien- tale, la Mandchourie, les monts Kliingans, la Mongolie. De nombreuses espèces intéressantes se rencontraient dans ces collections; elles ont fait l'objet d'études — à\h — L'expédition conduite par Ghaffanjon, au milieu de mille difficultés, avait donc été très fructueuse et donnait une nouvelle mesure de ce que pouvait accomplir cet intrépide voyageur. A la suite de ce voyage, Chaffimjon s'était intéressé à l'exploitation des domaines forestiers de la Sibérie orientale; mais ces tentatives pai'aisseut ne pas avoir été couronnées de succès , puisque quelques années plus tard , avec l'aide de sa seconde femme, il fondait une maison de commerce à Vla- divostock, pnis à Port- Arthur. Le succès paraissait enfin couronner ses efforts persévérants, quand la guerre sino-japonaise venait en quelques mois anéantir le fruit de plusieurs années de travail et ruiner complète- ment le hardi pionnier. Mais Ghaffanjon n'était pas homme à se décourager. Avec les débris de sa petite fortune il se rendait dans notre colonie d'Indochine et envisageait la possibilité de s'y installer comme ])lanteur. On commençait à établir des plantations d'Hevea pour la production du caoutchouc. Ghaffanjon, qui n'appréciait que très médiocrement les chemins battus, vit dans ces cultures nouvelles un vaste champ pour sou activité toujours en éveil; il parcourait la région malaise pour visiter les nouvelles plantations d'Hevea et il se fixait à Pnlau-Boulang, l'une de ces nombreuses petites îles qui forment un véritable archipel entre Singapour et Sumatra. Au mois de décembre 1911, j'eus l'occasion de rencontrer Ghaffanjon à Singapour et avec lui j'allais le lendemain avec mon ami, le regretté M. Finet, visiter sa plantation de Pulau-Boulang. Reçus cordialem.ent par M"" Ghaffanjon et par sa lille, nous pûmes nous rendre compte de l'acti- vité avec laquelle Ghaffanjon avait créé une plantation pleine d'espérances sur une île jusque-là abandonnée. Mais il rêvait déjà de s'agrandir et ses deux fils surveillaient à ce moment les défrichements préliminaires de nouvelles plantations dans deux îles voisines, à Pulau-Tjitlim et à Pulau-Menkada. G'est à Pulau-Tjitlim que Ghaffanjon, terrassé par la malaria, est venu mourir tel un soldat sur la brèche, le 5 septembre 1918. Trois jours après un grand journal de Singapour, Stmits Times, lui consacrait sous ce titre ff A dislingued French Travellen' une notice parti- culièrement élogieuse. C'est que Ghaffanjon n'était pas seulement un rude pionnier, que des revers successifs avaient pu attrister mais non pas abattre, et une physio- nomie éminemment sympathique inspirant dès la première rencontre la (le la part de MM. J. Martin, T. Tscliitscherine, G.-A. Poujade, P. Lesne. Ce dernier a distingué, parmi la série des (-aralies sibériens très remarquai >ies, une espèce nouvelle à laquelle il a donné le nom de Cavabus Chajfanjoni, en l'hon- neur du voyageur naturaliste méritant, dont le nom restera ainsi dans la mé- moire des Entomolofjistes. — A15 — plus absolue confiance; il était encore l'un des représentants les mieux caractérisés de cette race d'hommes débordant d'activité, qui aux sentiers battus de notre monde civilisé préfèrent les vastes horizons des pays neufs. Et là-bas, à Pulau-Boulang, oii je le vis il y a deux ans, au moment où ses affaires commençaient à prospérer et qu'il entrevoyait la i)Ossibilité, après les ruines récentes, de reconstituer une nouvelle aisance pour les siens, il pensait encore à de nouvelles explorations et me parlait avec enthousiasme d'un projet de voyage au Turkhestan et en Mongolie. La mort ne lui a pas laissé le temps de mettre ce projet à exécution. Le Muséum ne pouvait laisser disparaître le dévoué et hardi collabo- rateur que fut Jean Chaffanjon sans inscrire son nom, avec tant d'autres, au livre d'or des voyageurs naturalistes» PRÉSENTATION D'OUVRAGES. M. le Professeur Costantin présente et offre à la Bibliothèque du Muséum deux nouveaux fascicules (fasc. 9 et 10) de son ouvrage sur les Orchidées, M. Gaston Dupouy, Docteur de l'Université de Paris, Correspon- dant du Muséum, Chef de laboratoire au Service des Mines de l'Indochine, présente et offre à la Bibliothèque du Muséum un ouvrage ayant pour titre Etudes minémiogiques sur l'Indochine française , qu'il a rédigé dans le laboratoire de M. le Professeur A, Lacroix. La première partie constitue un essai sur la minéralogie en Indochine où sont étudiés tous les minéraux connus jusqu'à ce jour et dont plusieurs forment des minerais actuellement en active exploitation , comme ceux de zinc, d'élain, de tungstène. La deuxième partie est une étude sur les eaux indochinoises et princi- palement sur la valeur fertilisante des eaux courantes et de leurs limons. C'est un document très utile au moment oii la question des irrigations de notre colonie asiatique est à l'ordre du jour. L'ouvrage se termine par un intéressant aperçu sur l'industrie minérale indigène et par un certain nombre de tableaux établissant le développement du mouvement minier en Indochine et surtout au Tonkin. — àl6 — COMMUNICATIONS. Liste raisonnée des Mammifères du Sud-Ouest de la Chine, ENVOYÉS PAR LE PÈRE CaVALERIE , PAR MM. E. Trouessart et m. Kollmann. Le Père Cavalerie, missionnaire apostolique à San Chouan fou, pro- vince du Kouy-Tcheou, vient de nous faire parvenir une belle collection de peaux achetées sur le marché de cette ville , qui est un centre impor- tant pour le commerce des pelleteries. Malheureusement la plupart de ces peaux sont dépourvues de leur crâne, et les localités exactes ne sont pas indiquées ; mais étant donnée la difficulté des communications dans cette partie de la Chine , il est évident c[ue ces animaux proviennent tous de cette province , ou des régions limitrophes , qui possèdent la même faune. Le Kouy-Tcheou est une contrée montagneuse , située au Nord-Est du Yunnan. Cette dernière contrée, explorée en 1868 et 1875, par deux expéditions anglaises d'assez compte dm-ée, a fourni à J. Anderson,. Superintendant du Musée de Calcutta , la matière d'une volumineuse pu- Mication''^ qui, ainsi cpie l'auteur le déclare lui-même, est plutôt une compilation et une revision de la faune du Sud-Ouest de la Chine qu'une étude nouvelle fondée siu' les matériaux recueillis par les naturalistes atta- chés à ces deux exjiéditions. En particulier, on n'y trouve aucune mention de deux espèces très intéressantes, qui figurent dans l'envoi du P. Ca- valerie, et qui, très probablement, existent aussi au Yunnan, dont la configuration orographique est la même que celle du Kouy-Tcheou et qui est situé à [)eu près sous la même latitude. L'une est un grand Félidé, de la taille de la Panthère ( Felis nebiilosa ) , que l'on n'avait pas encore signalé au Nord de l'Indochine; l'autre, un petit Canidé à caractères très particuliers {Ntjclereutes pmcyonoides) que l'on ne connaissait que de la Chine orientale, de la vallée de l'Amour à Canton , et du Japon. Nous avons ici la preuve qu'il pénètre beaucoup plus à l'Ouest, jusqu'aux rami- fications les plus orientales de l'Himalaya. D'un autre côté, les belles recherches faites par l'abbé Armand David, de 1872 à 1874, dans plusieurs provinces de la Chine, et qui ont pro- curé au Muséum de Paiùs tant de Mammifères rares ou nouveaux, décrits (') John Anderson, Anatomical and Zoological Researches qfthe two Expéditions lo Western Yunnan, 2 vol. in-4°, dont 1 de planches, Londres, 1878. fi — Ml — flans le bel ouvrage du Professeur A. Milne-Edwards ^'', ne lui avaient pas procuré le Felis nebulosa, bien qu'il l'indique comme appartenant à la faune chinoise ; cet intrépide voyageur ne signale aussi le Nyctereutes que dans le Kiangsi, c'est-à-dire beaucoup plus à l'Est. Par ailleurs, beaucoup d'autres Mammifères récoltés par David se retrouvent dans la collection du P. Cavalerie. Les détails dans lesquels je viens d'entrer montrent tout l'intérêt de cette collection. Le P. Cavalerie nous promet de nouveaux envois à bref délai , et l'on ne saurait trop l'encourager à persévérer dans une voie aussi fructueuse. Voici la liste des espèces représentées dans cet envoi : CARNIVORES. 1. Felis nebulosa Griffith. — Ce grand Chat a été décrit sous quatre ou cinq noms différents : c'est le Felis Diaidi Desmouhns (1828), le F. macroscelis Horstield (i8-35), le F. hmchyurus Swinhoë (186-3) ; le nom donné par Griffith a la priorité (18-21). Son pelage est marbré sur les flancs de trois ou quatre grandes taches orbiculaires encadrées de noir, et dont le centre est teinté de gris chez les spécimens d'Indochine et des autres régions intertropicales d'Asie et de Malaisie , tandis cjue sur le spé- cimen de Chine, que nous avons ici sous les yeux, ce centre conserve la teinte d'un fauve doré du reste du pelage. En outre , ce pelage est beau- coup plus long et i)lus fourni chez cet animal, habitant d'une région montagneuse et froide, cpie chez les spécimens des régions chaudes plus méridionales , où il est complètement ras. L'abbé A. David n'a pas rapporté la dépouille de ce Félidé, mais il en avait entendu parler, au cours de ses voyages , par les chasseurs. Voici ce qu'en dit Milne-Edwards dans le livre précédemment cité (p. -208) : ffLes chasseurs appellent cet animal Tliou-pao et le dépeignent comme étant bas sur jambes , de couleur obscure . . . C'est peut-être le Felis macroscelis de Temminck ou F. nebulosa de Griffith, animal que M. Swinhoë a trouvé à Formose et a nommé Leopardus hrachyums'^^Kr, L'habitat de l'espèce s'étend des monts Himalaya et du Népaul au Sikkim, à l'Assam; il com- prend le Birma, le Siam, la presqu'île de Malacca, les îles de Formose, Sumatra, Java et Bornéo. Si les renseignements de David sont exacts, il remonterait, comme le Tigre, jusque dans le Nord de la Chine, notamment dans le Chensi et le Setchuan. C A. Milne-Edwards, Recherches sur les Mammifères de la Chine el du Thibet oriental, 2 vol. in-/»", dont 1 de planches, Paris, 187^. C^) SwiNHOK, Proc. Zool. Soc, 1863, p. 352, pi. /i3, et 1870, p. 628. _ 418 — 2. Felis scripta A. M.-Edwards. — Ce chat, de pins faible taille, a été rencontré par l'abbé David dans la Chine occidentale (Moupin, Se- tchuan, Gansa). On voit (pi'il existe aussi dans le Kouy-Tcheou. 3. Arctonyx LEDC0L«MiJS A. M.-Edwanls. — Ce Blaireau habite la Mongolie et la Chine méridionale. — La sous-espèce A. leucolemus OBSCDRUS A. M.-Edw. est représentée, comme le type, dans l'envoi du P. Cavalerie. h. PuTORius MOUPiNENSis A. M.-Edwards. — Ce Putois est du Moupin et du Tliibet. Le spécimen du Kouy-Tcheou ne difTère du type que par l'obhtération presque complète de la tache blanche de la gorge et de la poitrine. 5. MusTELA FLAviGDLA (Boddaert). — Cette Marte ne diffère pas du type de l'Himalaya et du Népaui,qui s'élendau Sud juscpie dans l'Assam et le Nord de la Birmanie. 6. LuTRA LUTRA ( L. ). — Ce spécimen ne paraît pas différer de la Loutre d'Europe, qui s'étend jusqu'en Chine. 7. Helictis personata (E. Geoffroy). — Cette espèce, connue du Birma, de l'Arakan et du Pégou, s'étend jusque dans le Sud de la Chine, comme le prouve le présent spécimen. 8. VuLPES VDLPES HOOLE Swinlioë. — Cette sous-espèce asiatique de notre Renai'd d'Europe s'étend de l'Asie Mineure et de la Perse jusfpi'en Chine. Elle mon li-e c[ue notre Renard roux de France présente, dans sa vaste dispersion sur le continent eurasiatique, des variations de livrée tout à fait parallèles à celles du Viilpes Julca de rAméri(|ue du Nord, si recherché pour sa fourrure. Nous en avons ici un exemple frappant. L'un des deux spécimens de Sen Chouen (Kouy-Tcheou) a|)partient nettement à la forme Yidim vulpes hoole de Swinhoë, décrite par cet auteur comme localisée dans le Sud de la Chine et l'ile de Formose. La description de Swinhoë peut lui être ap[)liquée exactement^''. Le pourtour des lèvres, la gorge et le cou sont blancs, ainsi que la partie moyenne de la poitrine ; le ventre est simplement blanchâtre avec une teinte de pourpre ; la tête est rousse tiquetée de blanc sur les joues ; le pourtour des yeux et la région interorbitaire sont d'un roux très bril- lant ; les oreilles sont d'un brun noir en arrière , d'un blanc ochracé en avant. Toute la région dorsale est d'un roux ochracé clair, très brillant sur la partie moyenne du dos. Dans la région lombaire les poils ac(|uièrent un anneau subteiminal d'un blanc d'autant plus piu' qu'on s'éloigne da- vantage des épaules, de sorte que cette région paraît tiquetée de blanc. Cet anneau subterminal existe bien sur la partie antérieure du dos, mais ''> SwjNHOË,/oc. cit,, 1870, p. G3j. — M9 — il est voux, plus large et de limite indistincte. La queue est d'un roux cliàlain avec de nombreux poils épars à pointe noire. Le devant des pattes est brun, le côté externe d'un roux tiqueté de jaune, le côté interne gris enfumé. Une étroite bande Idanche qui se relie au blanc de la poitrine et du venli'e descend le long de la face interne des quatre memln-es. Le second spécinien semble, au premier abord, pai- ses teintes foncées, grises et même noirâtres , très différent du précédent. Mais un examen plus attentif permet de se convaincre qu'il ne représente qu'une phase de la forme que nous venons de décrire. La différence résulte surtout du remplacement de toutes les teintes rousses par du biun , et de la teinte d'un blanc pur de l'anneau roux des poils (kidos. 11 en résulte un assom- brissement général du pelage, encore accentué par le faible développement des jarres (en pelage d'été) , laissant voir le duvet brun sous-jacent. Par ailleurs, le système de coloration, c'est-à-dire la disposition des parties claires et foncées, reste à peu près identique sur les deux spécimens. Le pourtour des lèvres est blanchâtre , la gorge et le cou d'un gris noirâtre tiqueté de blanc, la partie moyenne de la poitrine blanchâtre ainsi que le ventre. Toute la région dorsale est brunâtre, surtout en avant, et tiquetée de blanc, surtout en arrière et sur les côtés. Les pattes antérieures et postérieures sont jn-esque entièrement d'un brun noirâtre ; mais la bande que nous avons signalée sur la face interne se retrouve assez vague- ment indiquée aux pattes antérieures , très nette aux postérieures. 9. Nyctereutes procyonoides Gray. — Ce petit Ganidé aberrant, connu pour habitei- l'Asie orientale, de la vallée de l'Amour à Ganton, a été signalé par David dans le Fokien, à Hankow et à Shanghaï, mais ne paraît pas exister à Formose. Le présent spécimen montre qu'il s'étend jusque dans le Sud-Ouest de la Gliine. 10. Herpestes urva Hodgson. — Gette Mangouste, qui habite l'Hima- laya , est répandue de l'Afghanistan jusqu'en Ghine et en Indochine. 11. Paradoxurus larvatus Temminck. — Habite la Ghine méridionale et Formose. RONGEURS. 12. Pteromys alborufus A. M.-Edwards. — Plusieurs spécimens mâles et femelles. — Get Ecureuil volant habite le Thibet oriental, le Moupin, et de là s'étend vers le Sud jusqu'à l'Assam, le Birma et le Tenasserim. 13. Pteromys xanthipes A. M.-Edwards. — Signalé par David dans la Chine Sud-Ouest (monts du Tcheli). 14. Sciurotamias Pernyi A. M.-Edwards. — Le type de Milne-Edwards provenait du Setchuan, mais le Se. JlavipecUis (David) n'en diffère pas, de telle sorte que l'espèce habite également le Fokien , le Kouy-Tcheou et le Yunnan. 420 RUMINANTS. 15. MoscHUS MOSCHiFERus L. — Le Ghevrotoin Poiie-Musc lialnto toutes les hautes montagnes de l'Asie centrale et orientale, ainsi tjue celles de l'Indochine. 16. Cervulus MtiNTJAC (Zimmemiann ). — Hahite l'Asie orientale, du Cachemyr à Malacca , et les îles Malaises. 17. Cervulus Reevesi Ogilhy. — Signalé d'abord près de Canton, ce petit Cerf s'étend jusque dans la Chine occidentale. 18. Nemorrhoedus griseds A. M.-Edwards. — Décrite d'abord d'après des spécimens du Thibet septentrional, cette espèce se letrouvo jusque dans les montagnes du Sud-Ouest de la Chine. ÉDENTÉS. 19. Manis aurita Hodgson. — Ce Pangolin est de l'Himalaya, et de là s'étend sur l'Assam, la Chine méridionale et les îles d'Haïnan et de Formose. Note sur des ossements d'un Arch^.olémur ET SUR LES CARACTÈRES DU VOLCAN IaTSIFOTRA DANS LEQUEL IL A ÉtÉ TROUVE, PAR M™^ Marcelle Carle-Weissen. Ce crâne est celui d'un Archéolémur. 11 a été trouvé dans une cavité étroite, en forme de couloir presque vertical, au fond d'une grotte; cette grotte s'ouvre dans une des parois formant la cheminée d'un des plus ré- cents cratères du massif volcanique de Betafo, le trlalsifotrafl. On voit à l'intérieur de ce volcan la trace de trois cratères superposés : le premier est à 100 mètres environ du sommet; le second, à 5o mètres au-dessous et presque dans le même axe; le troisième, fort éloigné, mais aune différence de niveau inférieure à 3o mètres au-dessous du troisième. C'est dans ce troisième cratère, c'est-à-dire au fond même de la cheminée dans la paroi Est, que se trouve la grotte. Elle est formée par un amas de roches vives, aiguës, supei-posées en équilibre instable : elle fait partie de la cheminée, qui est profonde et très nettement dessinée. La surface intérieure du latsi- fotra présente cet état de conservation unique en son genre dans le Vaki- nankaratra et probablement dans tout Madagascar. Tout autour et en deux ou trois endroits à l'intérieur de ce grand cratère , on trouve ces terres noirâtres, très fines, provenant directement de la décomposition des laves, très recherchées par les indigènes pour leur culture. — an — Par ailleurs, ce ne sout que des amas de roches , principalement des basaltes et des laves, dans lesquelles apparaît la flore xe'rophile des terrains rocailleux. Elle est très riche, mais si discrète, si bien enfouie parmi les pierres et les hautes tig-es du frbozakai qu'on ne la découvre qu'en la fou- lant aux pieds. Elle est plus particulièrement repre'sente'e entre la deuxième cheminée et la dernière; on y trouve : un Bégonia spécial à Madagascar, très ornemental, le Cinanquom, plante à cire déterminée par M. Perrier de la Bathie dans le Sud-Ouest; des Sauges; deux espèces d'Aloès, dont ïAlocs officinaUs ; des Euphorbes à feuilles charnues; des Orties; des Vel- lozia; des Domhezia: le Voajotsy; trois espèces de tanghin, etc. Les der- nières coulées de laves se sont frayé une étroite sortie vers le Nord ; elles suivent ensuite une direction Est, contoui-nant Taréte Nord de la montagne qu'elles n'ont pu probablement éventrer, bien qu'elle fiit déjà fortement entamée par de précédentes éruptions. Cette curieuse coulée s'étend en masse chaotique sur une vaste étendue de terre que traverse aujourd'hui l'ancienne route de Betafo à Antsirabé : elle fait partie des grandes coulées basaltiques horizontales dans lesquelles M. Lacroix n'a trouvé que des basaltes feldspathiques. Point de cultures, ni même d'habitation malgache dans cette vallée morte ; la vie ne commence qu'avec le canal d'irrigation de la Marotampona, planté d'arbres et d'arbustes, qui, sur un parcours de 9 kilomètres, forme une ceinture de verdure et de fraîcheur autour de cette immense désolation. L'Archéolémur avait dû élire domicile dans ce volcan presque inacces- sible, et il s'est réfugié dans la cavité fjuasi-verticale pour mourir. Les ossements n'claient recouverts par aucun sédiment; ils ont été trouvés sur une petite surface horizontale, située au sommet de la cavité, à l'en- droit où l'animal a dû succomber. Il est donc des plus récents et proba- blement le dernier de l'espèce. On a retrouvé un type de presque tous les os : vertèbres, phalanges, carpes, crâne. Les autres membres ont dû glisser le long des pentes de la cavité jusqu'au sol de la grotte ouverte aux vents, aux Oiseaux, aux Bats, exposée aux suintements des eaux et aussi aux incursions probables des indigènes. Les mâchoires seules sont parfaitement intactes et au complet. Malgré la petitesse de la tète , elles sont puissantes et doivent appartenir à un sujet adulte; la voûte crânienne a disparu presque totalement; on peut voir du côté gauche la naissance de l'os occipital et celle du temporal ; les points d'attache de ces os sont grêles, fins et longs, ce qui est un caractère commun aux Arcliœo- lemur Majori. Le museau est incurvé à partir du point d'attache des arcades orbitaires avec la voûte crânienne. Le point le plus élevé de la tête, lorsqu'elle est posée sur un plan horizontal, semble devoir être l'os frontal, comme chez tous 'les Lémuriens. De l'arcade zygoniatique, il ne reste que les points d'attache, mais l'orbite est nettement projetée en avant comme chez les Primates ; celle-ci n'offre presque pas de saillie — Zi22 — interne, ce qui difl'érencie les Archëolémurs des autres Quadrumanes. La partie restante de la voûte pariétale est surmontée d'une crête , — comme chez les Megnladapis ou les Nycticèbes, parmi les Lémuriens vivants (G. Grandidier), — reliant les branches du (pjadrilatère (os frontal) situé au point de rencontre des arcades orbitaires et qui seml)le devoir se conti- nuer siu- le sommet du crâne. L'os malaire est situé au niveau de la troisième prémolaire, soit plus avant que chez aucun Lémurien , ce qui entraîne le signe très distinctif : rejet en avant de l'arcade orbitaire et de l'arcade zygomatique, diminution de la longueur de la face entraînant probablement le développement de la boîte crânienne. La voûte palatine est très plate et horizontale. La dentition comprend : Maxillaire supérieur : i incisive accompagnée d'une dent de remplace- ment; 3 prémolaires assez distantes de l'incisive, et 3 molaires. Le maxil- laire inférieur se présente sous l'aspect d'un os puissant; les incisives sont absentes : il reste les 3 prémolaires et les 3 molaires ; la première prémo- laire est caniforme, ce qui rapproche cet Archéolémur des Indrisiuées, des Simiens et des Lémuriens inférieurs de Madagascar. Les prémolaires ont ime arête tranchante, très aiguë, puissante, dont aucun autre Quadru- mane n'odVe l'exemple; en un mot, cette dentition est conforme à celle des Archéolémurs décrits par G. Grandidier ; le caractère de puissance de ces incisives et de ces molaires indique que l'animal devait se nourrir de fruits à peau dure et à coque. D'autre part, les Lémuriens n'ayant pas pour ha- bitude de demeurer, ni de marcher sur le sol, mais bien de vivre (encore plus que les Singes ) sur les arbres et de se servir de leurs branches en guise de chemin, il est permis de penser que la forêt ne devait pas être fort éloignée des massifs de Belafo, à l'époque où vivait cet Archéo- lémur. C'est là une preuve nouvelle de l'existence, relativement récente , de forêts dans le centre de l'île. Observations sur la migration reproductrice du Thon commun (Orcynus thynnus L.), PAR M. Louis Roule, Professeur au Muséum. Ces observations ont été faites en Sardaigne , pendant les mois de mai et de juin 191 3. A cette époque, et chaque année, des tonnares ou madragues sont montées en plusieurs localités connues pour se prêter au passage des Thons. La durée de cette pêche embrasse plusieurs semaines, cinq à six en moyenne. Ces Poissons passent alors en grand nombre ; une seule madrague en prend souvent plusieurs milliers pendant sa campagne. En revanche, et avant comme après cette époque, les Thons se montrent en moins grande — /i23 — quantité, ou même disparaissent. Il s'agit donc d'un passage régulier, périodique, annuel (Thons de course). Cette migration se lie aux phénomènes de la reproduction. Les individus possèdent, à cette date, des glandes sexuelles volumi- neuses, qui approchent de leur maturité. Il n'est point, parmi eux, de jeunes immatures. De plus, ces adultes reproducteurs, qui se déplacent ainsi à date fixe, et dans une direction constante, au moment de leur reproduction, ont l'es- tomac et rinlestin dans un état de vacuité complète. Le canal digeslifne contient aucun débris alimentaire, contrairement à ce qu'il en est pour les Thons pris pendant l'été et l'automne, après l'achève- ment de la période reproductrice. Cet état de vacuité |)arait essentiel, et non pas connexe aux conditions de la pêche. On a lenlé de l'expliquer en admettant que les individus cap- lun's par les madragues, obligés d'y séjourner pendant plusieurs jours, parfois sans avoir le moyen de prendre aucune nourriture, avaient tout le temps de digérer à fond les aliments qu'ils avaient pu saisir avant d'entrer dans le (llet. Mais celle objection, si elle a quelques raisons pour les Thons emprison- nés depuis quelques jours, tombe entièrement si on veut l'appliquer à ceux qui viennent de pénétrer dans la madrague peu d'instants avant la relève de l'engin. Ces derniers, si l'objection était fondée, devraient conte- nir, dans leur estomac el leur intestin, quelques parcelles non encore digé- rées, ni expulsées. Or ce cas ne se réalise point. On doit admettre, par suite, que cette carence alimentaire dépend de l'être lui-même, el de son état spécial à cette époque de son existence , plutôt que d'une disposition tenant aux ciiTonstances de la pêche. 11 faut donc en conclure que le Thon, à l'époque de sa maturation géni- tale . subit une crise d'abstinence alimentaire. 11 se comporte . à cet égard , comme nombre d'autres espèces de Poissons , et notamment comme le Sau- mon, qui, en surplus de l'abstinence, montre dans son appareil digestif des phénomènes accusés de dégénérescence. Celte conclusion conduit à une conséquence nouvelle, relative à la mi- gration reproductrice. Ces déplacements réguliers des Thons de printemps ou de course ne reconnaissent point pour cause , contrairement à l'une des opinions habiluelles, la poursuite des bandes de Poissons migrateurs ou de Céphalopodes pélagi([ues appartenant à des espèces de petite taille. Cette poursuite aura lieu plus tard, lorsque la reproduction sera terminée, mais non pas auparavant. Ces passages réguliers, toujours orientés dans le même sens, ont un autre motif, indépendant de l'alimentation, et lié à l'état physique des eaux marines concernant la température et la salinité. — Ixlk — Collections rapportées au Muséum d'Histoire naturelle PAR LA Mission arctique française i()o8 [Collection Besnard). Liste des Poissons, dressée par M. Ed. Le Danois, Docteur es Sciences. {Travail du Laboratoire d'Ichtyologie et d' Herpétologie du Muséum.) M. le Professeur Roule m'ayant confié la dëtermination des Poissons rapportés par la Mission Besnard au Muséum d'Histoire naturelle, nous avons dressé la liste des espèces recueillies par ordre zoologique et par ordre de provenance. Cette collection comprend 161 échantillons qui se répartissent comme suit : Poissons provenant de la Nouvelle-Zemble : 65 échantillons. Poissons recueillis pendant la traversée : 96 échantillons. Nous avons maintenu dans notre liste cette division en deux parties. Les pièces recueillies pendant la traversée sont des plus banales; au contraire celles qui font partie de la faune de la Nouvelle-Zemble sont intéressantes. Les nombreux échantillons de Cottus scorpius L. sont des exemples de rexlrême polymorphisme de celle espèce. Il existe entre eux de grandes variations individuelles soit dans le développement des épines préopercu- laires, soit dans la présence ou l'absence de formations cutanées et osseuses au-dessus et au-dessous de la ligne latérale. Les exem[)laires de Cottus qimlricovnis L. sont des d* el possèdent des épines occipitales transformées en volumineuses structures osseuses, d'as- pect spongieux. Les Poissons du genre Liparis appartiennent à la forme megnlops de l'es- pèce L. liparis L. correspondant au L. Fahricii de Krôyer. L'espèce Lumpenus (Ltimpenus) lumpenus Fabr. correspond au Lumpenus Fahricii de Krôyer, mais en nous fondant sur les règles de nomenclature actuelle nous avons adopté le genre de Reinhardt, le sous-genre de Gollett et l'espèce de Fabricius. Le GymneJis viridis Fabr., un Lycodidé sans ventrales, appartient au type lineolatus et à la variété V de Krôyer. Les échantillons de Gadiis navaga Pallas sont des plus typiques; malheu- reusement cinq d'entre eux sont dans un très mauvais état de conservation. Nous avons pu observer dans les Mallotus villosus Millier le dimorphisme sexuel de cette espèce et les crêtes longitudinales de longues écailles qui — /i25 — lui donnent un aspect si cai'actéi'istique. Le Gymnocanlhus ventralis Cuv. Val. et le Centridermichtliys tincinatus sont deux Cottidœ assez rares, nette- ment circumpolaires. La Nouvelle-Zemble est l'extrême limite orientale du Gymnocanlhus ven- tralis, qui dans le Nord delà Sibe'rie est remplacé par le Gymnocanlhus pis- lilliger Pallas. Cette dernière forme n'est sans doute qu'une variété de la première; elle n'en diffère que par la présence d'épines occipitales, caractère que l'on retrouve dans les jeunes du G. ventralis, mais qui disparaît chez les adultes de cette espèce. Mais, de tous ces Poissons, le plus intéressant est certainement le Platichlhys slellalus Pallas. Ce Pleuronecte, voisin des Plies, est nettement caractérisé par sa peau dépourvue d'écaillés mais garnie de tubercules épi- neux, principalement à la base des nageoires impaires. La ligne latérale est droite, sans écailles. Ce Pleuronecte atteint sur la côte du Pacifique les plus grandes tailles; on l'avait signalé jusqu'à Sakhaline ; mais sa présence dans le Nord de la Sibérie n'élait pas connue. Sa découverte à la Nouvelle- Zemble augmente énormément son aire de disliibulion géographique, limitée par Jordan et Goss (1889) de la Pointe Goncepcion à l'île Sakha- line. Une étude plus détaillée de ces formes fera l'objet d'iin prochain mémoire, actuellement en cours de publication. L Liste des espèces recueillies (par familles). FAMILLES. ESPÈCES. NOMBRE D'ÉCHANTILLONS. Nouvelle-Zemble. Cottidse. COTTIIS SCORPIUS L 3i 5 3 C. QUADRICOKNIS L GïMNOCANTHUS VENTRALIS GllV. Val. . . . Centridermicbthys uncinatus Rlidt. . . 9 Cyclopteridsi* LiPARis LiPARis L. var. megalops Sm. . 3 Plcuroncctîdtv . . . I^laticutuys stellatus l'allas 1 Blenniidsc LuMPENUS (LUMPENUS) LUMPENUS Fabp. . 1 Lycodîda? Gtmnelis viridis Fabr. var. v. Kroyer. 1 i Gadidee Gadus navaga Pallas. . . . 7 9 ^almonidsD ...... Salmo umbla L. var. alpinus Sm Mallotus villosus Millier 2 Muséum. — xiv. 28 — ^26 EAMILLES. ESPECES. NOMBRE D'ÉCHANTILLONS. EspÈc liabridsB C'ottidse Gobiidic Cyclopterida^. . , PleuronectidsB . Gasteroïiteidsc. , Ciadidsc. . . . Aii^nîllîflse Clupcidsc . . ES RECUEILLIES PENDANT LA TRAVERSEE. Labrus MIXTOS L CtENOLABRUS RCPE8TRIS Cottus SCORPIUS L GoBics FLAVESCENS Fabp Cïclopterus lhmpus L. (imm. et larves) Pleuronectes (Platessa) platessa L. (imm.) Gasterosteus aculeatus L. var. trach- URUS G. aculeatus L. var. leiurus G. puNGiTiDS L. var. trachurus Gadus morrhua L G. (Merlangcs) merlangus L G. (M.) viRENS Flmg Molua molva L Angdilla angdilla Thimberg Glupea harengus L. (imm.) 3 1 39 2 21 12 3 3 8 9 1 1 1 h II. Liste des espèces recueillies (par stations). o NOMBRE S. stations. ESPÈCES. D'ECHAN- a TILLONS. Fauni ] DE LA Nouvelle-Zemble. 1 / Salmo umbla var. alpinus Smitt 1 2 Cottus scorpius (type verruqueux). . . 1 3 /( (]. snoRPins L i6 5 G. ODIDRICORNIS L 5 GVMNOCANTHUS VENTRALIS GuV. Val. . . . 1 G ) Kostin Charr { CeNTRIDERMICHTHÏS UNCINATUS Rlidt. . . . 2 7 Platichthïs stellatus Pallas 1 8 LiPARis LiPARis L. var. megalops Sm. . 2 9 LuMPENus (LuMPENUs) LUMPENUs Fabr. . 1 10 GïMNELis viRiDis Fabp. var. V. Kroyer. 1 11 12 Matoslikin Charr .... 1 Gadus navag-v Pallas • . i • 7 2 Salmo umbla L. var. alpinus Sm /i27 — STATIONS. ESPECES. 2/i 25 2C 27 28 29 30 31 32 33 U 35 36 37 38 39 ^0 Ul 42 43 h h 45 46 Matoshkin Charr . . . lie Meducharski Fjord du Prince Albert. I ( Fjord Cil. Besnard. . . ! I S. UMBLA L. var. alpinus Sm Mallotcs villosus Mùil. cT et Ç . . . . Gymnocanthus ventralis Guv. Vai. . . . CoTTus scoRPius L. (type verruqueux). C. sconpius L Liparis liparis L. var. megalops Sm.. . Salmo umdla L. var. alpincs Sm CoTTUS SCORPIUS L Gymnocanthos ventralis Cuv. Vai GOTTUS SCORPIUS L Plaine France et Russie | Salmo umbla L. var. alpinus Sm Poissons- recueillis pendant la traversée. Gottus scorpius L Anguilla Anguilla Tlioub Flessingiie { Qadus morrhda L Pleuronectes (Platessa) platessa L. (imm. ) Gasterosteus aculeatus L. var. tra- CHDRUS G, aculeatus L. var. trachuros (avec Ijmuiden } ^"'"'"'' «bdominaie ) G. aculeatus L. var. leiurus G. puNGiTius L. var. trachurus Pleuronectes (Platessa) platessa L. (imm.) Gottus scorpius L Labrus mixtus c^ Gtenolabrus rupestris L Piiddefjord { Molua molva L Gadcs (Merlangus) virens L Gasterosteus aculeatus L.var.TRACHURUS Gobi us flavescens Fabricius Clupea harengus L. (imm.) Cyclopterus lumpus L. (imm.) ( C. LUMPUS L. (larves) Grot Sund | G. lumpus L. (imm.) 1 Gottus scorpius L Haramerfest < Gadus morrhua L [ G. (Merlangus) merlangus L Pêche de surface Vest Fjord nombre D'ECIUN- TILLOÎiS. 3 2 1 4 2 1 2 9 1 6 I 2 1 1 10 1 3 3 1 27 3 1 1 1 1 2 4 G 3 12 3 7 a 28. — Zi28 — Croisières scientifiques du Pourquoi-Pas? i()ia et 1()i3 [sous LE COMMANDEMENT DU D' J.-B. CiIÂRCOt). Liste des Poissoîns, dressée pajr M. Ed. Le Danois, Naturaliste des deux croisières. Au cours des croisières d'été' du. Pourquoi-Pas ? , pendant les années 1912 et 1913, nous avons pu recueillir les Poissons suivants : 1° Dans les mers du Nord (Shetland, Feroo, Islande, Jan Mayen) : Cottidse COTTLS SCORPICS L. ICELUS HAMATDS Kr. Triglops Pince lu Reinlidt. Agonus decagonus Schneid. Agonus cataphractus L. (Jyclopterida> GyCLOPTERUS (EuMICROTREMUs) SPINOSCS Milll. Lycodida; Gyrnnelis retrodorsalis nov. sp. Blcnniida; AnaRRHICHAS LUPUS L. Gadidse Gadus Esmarkii Nilsson. Brosmiis brosme Ascanius. 9° Dans le golfe de Gascogne : Gobiida? GoBlUS JOZO L. GoBius MiNDTUs. pall. var. minutus. GoBius Jeffreisii Gthr. Pleuroiiectidsc Zeugopterus megastoma Donov. SoLEA variegata Donov. SOLEA LUTEA RisSO. Gadida; MeRLDCIUS MERLUCCIUS L. Onos cimbrius L. BlenniidH? Tripterygion tripteroivotus Risso. CallionymidEe CaLLIONYMDS LYRA L. Trachinidec TraCHINUS DRACO L. Trachinus vipera Cuv. Val. Loplliidte LoPUlUS PISCATORIUS. — /i29 — Ces Poissons se répartissent par localités de la façon suivante : Jan Mayen. — Icelus hamatus Kr. , Triglops Piiigeîn Reinhdt., Agoiius decagoiius Schneid, , Cyclopteriis (Eiimicwtremus) spinosus Miill., Gym- nelis retrodorsalis nov. sp. Stations XX, LXIX, LXX, LXXI, LXXII, LXXVI, LXXIX, LXXXII. N.-IsLANDE. — Anarrhichas lupus L. , Brosmius brosme Ascan., Gadu.i Esmarhu Nilss. Station LXXXVI. Shetland. S.-E. Ile Fair. — Trighps Pingelii Reinhdt., Agonus cnta- phractus L. Station LI. Golfe de Gascogne (i8 mètres, S. Penmarc'li). — Zeugopierus mega- sloina Donov. , Solea variegata Donov. , Callionyinus lijra L. , Lophius piscato- rius L. , Merlucius merluccius L. , 0ms cimbrhts L. , Gobius Jeffreysii Gthr. Station XXXIX. Golfe de Gascogne (i8 mètres, S.-O. Pointe des Baleines). — Zeugo- pierus megastoma Donov. , So/ert lutea Risso, CalUonymus lijrah., Trachiiius vipem Cuv. Val., Trachinus draco L. , Gobius minutus Pall. var. minutus. Station XLVI. Saint-Jean-de-Luz. — Gobius jozo L. , Tripterygion ùipteronolus Risso. Remarques sur quelques espèces. Gymnelis retrodorsalis nov. sp. Près de Jan Mayen (station LXXI), nous avons trouvé par lie mètres de profondeur, sur un fond de vase volcanique et de galets basaltiques, un exemplaire de celte nouvelle espèce du genre Gymnelis Reinh. Voici la diagnose de ce nouveau Lycodidé : Diagnose du genre. — Corps angudliforme, sans ventrales. Dents sur les maxillaires et les intermaxillaires, le voraer et les palatins. Une seule paire de narines. Ouverture branchiale petite, située au-dessus de la racine de la pectorale. Six rayons branchiostèges. Membranes branchiostèges séparées verticalement par la largeur du corps. Nageoires impaires confluentes. Diagnose de l'espèce. — Dorsale commençant très loin de la tête, un peu en avant de l'anus, vers le tiers antérieur du corps. Museau égal en- viron au diamètre de l'oeil. Narines tubuleuses. Longueur de la léte conte- — hZO — mie un peu plus de six fois dans la longueur totale. Lèvres épaisses, mâchoires égales à peu près. Peau nue, sans écailles. D = 8o A = 70 C = 10 P = 19. Corps gris vert, avec une vingtaine de bandes transversales brunâtres; la dorsale porte entre les 1 6° et 1 f rayons un ocelle noir, cerclé de blanc. L'anale est grise , marbrée de brun. La longueur totale est de 196 millimètres; celle de la tête, de 19 milli- mètres. Le genre Gymnelis comprend déjà une espèce, le G. viridis Fabrichîs. Notre nouvelle espèce se différencie du G. viridis par la position reculée de la dorsale, qui, dans cette dernière espèce, prend naissance au-dessus de la pectorale, près de la tête. De plus les proportions et la formule des i-ayons de nageoires diffèrent dans chaque espèce. Triglops Pingelii Reinhdt. Nous avons trouvé un spécimen de cette espèce près de Jan Mayen (station LXXI) et un autre, au Sud -Est de l'île Fair (Shetland) [sta- tion Ll]. Les auteurs ont défini la formule des rayons de nageoires de ce Cottidé : D = 10 à i3 — 19 à 96 A = 20 à 96 et Smitt en particulier prit pour diagnose de l'espèce la formule de l'anale , contenant phis de 90 rayons. Or l'échantillon que nous avons trouvé aux Shetland a pour formule : D=io-i8 A-18. Nous avons donc dû modifier comme suit la diagnose du Triglops Pin- gelii Pieiuhdt. , en la fondant sur d'autres caractères : Coltidc à deux dorsales distinctes, à vomer denté, sans dents palatines, à abdomen marqué de plis obliques denticulés aux bords. D= loà i3 - 18 à 96 A =18 à 96. De plus, c'est la première fois que ce Poisson est signalé dans la faune des Iles Britanniques. Son habitat doit donc être modifié comme suit : Océan Arctique, Nord-Atlantique, mer du Nord (Spitzberg, Groenland, île de l'Ours, Jan Mayen, côte nord-américaine, côte de Norvège, Kalte- gat, détroit de Behring et Shetland). — à'i\ — GoBius Jeffreysii Gthr. a En 1906, Y Huxley a trouvé ce Gobiidé, jusqu'alors considéré comme exclusivement septentrional à la latitude de Brest, au large du banc de la Petite-Sole; en 1910, nous l'avons découvert dans la baie de Morlaix et fait entrer dans la faune française. Sa capture récente au Sud de Penmarc'h étend encore vers le Sud son aire de distribution géographique, qu'on peut fixer actuellement de la manière suivante : Plateau continental nord-européen : Norvège, lies Britanniques, France (Irisli et French Atlantic Slopes, côte Sud de Bretagne). Tripterygion tripteronotus Risso. Blenniidé commun dans la Méditerranée et sur la côte espagnole , non encore signalé sur la côte atlantique française. OnOS CIMBRIUS L. Nous avons trouvé à la station XXXIX, au Sud de Penmarc'h, deux échantillons de cette motelle à quatre barbillons. Le premier rayon de la dorsale présentait un allongement inaccoutumé et s'étendait jusqu'au 1 1' rayon de la seconde partie de cette nageoire. Ce Gadidé a toujours été considéré comme exclusivement septentrional et n'avait jamais encore été signalé dans la faune de France. Son habitat doit être maintenant défini comme suit : Océan Nord-Atlantique (côte de Norvège; Baltique) + + + Mer du Nord (Danemark, Helgoland, Ecosse) + + Mer d'Islande , canal Saint-Georges + + Côte anglaise de la Manche (Devon, Gornwall), Bristol Ghannel "I~ Golfe de Gascogne (côte Sud de Bretagne) + On distinguera facilement VO. cimbrius L. des autres espèces françaises du genre Onos Risso, par ses quatre barbillons; en effet les autres espèces en possèdent trois ou cinq. _ hn Utilisation, pour là capture des Modches, des nids de l Araignée mexicaine : coenothele gregalis e. simon , PAR M. L. Berland, Préparateur au Muséum national d'Histoire naturelle. Depuis sa découverte , en 1909, de ia Cœnothek gregalis E.Simon, M. Léon Diguet n'a cessé d'envoyer au Muséum des documents concernant la biologie de cette curieuse Araignée sociale. Deux nids , qui nous sont parvenus récemment, présentent un très vif intérêt, au point de vue de leur utilisation. Ces deux nids, recueillis par les Mexicains au moment de ia pleine activité de leurs habitants, furent placés sur une corde, à quelque dis- tance l'un de l'autre, puis suspendus dans une habitation où on les arro- sait d'eau tous les jours. Malgré ce changement d'habitat, les ' Araignées ne perdirent rien de leur activité ; elles fixèrent solidement leurs demeures à la corde qui leur servait de support , et les réunirent par un fourreau de soie continu , épais et solide, entourant ia corde sm- ia plus grande partie de sa longueur. Les Mouches , qui s'y prenaient en nombre considérable , fournissaient aux Araignées une abondante nourriture et, comme celles-ci ne les rejetaient pas après les avoir sucées , mais les laissaient sur place , en les recouvrant de soie à mesure qu'elles accroissaient leurs nids , c'est par plusieurs mil- liers qu'on peut y compter les cadavres de Mouches emprisonnés, ce qui démontre surabondamment l'efficacité du procédé. L'ensemble des deux nids , représenté par la planche XVII , mesure en- viron 2 m. 5o de longueur; le plus grand nid (pi. XVIII) présente les dimensions suivantes : plus grande longueur, 55 centimètres; largeur, 35 centimètres; hauteur, 3o centimètres; le petit nid, les dimensions respectives de 4o, 20, 95 centimètres. Ces deux nids , qui proviennent de Huejotitan , Etat de Jalisco , Mexique , sont exposés depuis peu dans la vitrine centrale de ia Galerie d'Entomo- logie appliquée. Leur utilisation ingénieuse est à rapprocher de l'habitude qu'on a parfois, dans nos régions, de conserver dans les écuries ou les étables les grandes toiles en nappes de ia Tegenaria parietina Fourcroy, afin de débar- rasser les animaux domestiques d'une partie , au moins , des Insectes qui les tom'mentent. On trouvera des renseignements sur la Cœnothele gregalis E. Simon , sa biologie , ses hôtes , etc. , dans les travaux suivants : X ^ -G o 3 o te 3 O B- 3 .S" O a> S es 3 -a S= cS a œ œ 3 • SP -<: O) 3 3 ;2 « — /i33 — E. Simon, 1909, Sur l'Araignée Mosqucro : Cœnolhele gregalis, nov. fjcn. , nov. sp. (C R. Acad. de Paris, p. 736-737); L. DiGUET, 1909, Sur rAralgnéc Mosquero [ibid., p. 785-730, cl Bull. Soc. nat. Acclimat.., p. 368-375); L. Semichon, 1910, Observation sur une Araignée mexicaine transportée en France (Cœnothele gregalis E. S.) [Bull. Soc. entom. France, p. 338-3/io]; L. Semicuon, 1911, Observations sur une femelle de /'œcifoc/iî'oa convictrix E. S. {ibid., p. 366-267). Note sur l'introduction en France de Diestrammena unicoi.or Br., NEC D. MARMORATA [HaAn) , OrTH. PhASGONURID^, PAR M. L. Chopard. Au mois de mai dernier, M. J. Kiinckel d'Herculais me communiqua cjuelques Orthoptères cjui lui avaient été adressés par M. P. Hariot, Assis- tant de ia Chaire de Botaniijrie (Gryptogamie) au Muséum d'Histoire natu- relle. Ces Insectes avaient été trouvés abondamment dans des serres par un horticulteur des environs de Lille. J'ai signalé peu de temps après ''' la présence de cet Orthoptère , nou- veau pour la faune française , sous le nom de Diestrammena marmorala (Haan). Depuis, ayant eu l'occasion de faire des recherches bibliogra- phiques plus complètes et d'examiner plus attentivement les Insectes reçus, j'ai reconnu qu'il s'agissait de quatre individus jeunes et d'une femelle adulte appartenant non à l'espèce précitée, mais à une espèce du même genre, extrêmement voisine, D. unicolor Br. '-^K Ce Phasgonuride appartient à la sous-famille des Raphidophorinœ et semble originaire de la Chine orientale ; ses mœurs sont , paraît-il , voisines de celles de nos Dolichopocla, c'est-à-dire qu'il vit, de préférence, à l'entrée des cavernes , dans les souterrains et même dans les caves. Diestrammena unicolor Br. est nouvelle pour la faune française, mais non pas pour la faune européenne, car elle a déjà été signalée en Alle- magne, en 1909, par M. H. Wiinn '''. Je reviendrai, d'ailleurs, tout à riieure, sur certains détails de son très intéressant mémoire. 0) fia//. 5oc. e»i/. Fr. [1913], p. 28^. '^' La différence entre ces deux Diestrammena tient presque uniquement dans la longueur comparative des fémurs et des tibias postérieurs : chez D. marmorata , les tibias sont sensiblement plus longs que les fémurs ; chez D. unicolor, ils sont à peu près égaux l'un à l'autre. '^' H. WCnn, Beobachtungen iiber eine in Mitteieuropa eingeschleppte Hôhlen- heuschrecke (Zs. wiss. Insektenbiol. Berlin [1909], p. 82, ii3, i63). Signalons qu'on a également indiqué la présence de cette espèce aux Etats-Unis (Voir — A3A — H était , en tout cas , désirable d'obtenir quelques renseignements com- plémentaires siu' cet bote impi-évu des serres de Lille. Avec son obligeance habituelle, M. J. Kiinckel d'Herculais voulut bien les demander à son col- lègue et je publie ci-dessous intégralement le passage de la lettre du correspondant de M. Hariot se rapportant à notre Ortboptère. fflis sont accompagnés de tiges d'Achyranthus qu'ils affectionnent parti- culièrement dans la serre. C'est, en effet, leur victime préférée, bien qu'ils ne dédaignent pas les Coleus et les feuilles tendies de LiJium et des Dahlia soumis au forçage. Dans les serres, ils sont nettement polypbages; en captivité dans un cristallisoir, ils ont une prédilection marquée pour les feuilles de laitue et ils ne se gênent pas pour dévorer rrà mandibules que veux-tu» le camarade qui vient à décéder. Ils sont donc aussi carnassiers. En serre , leurs habitudes sont nocturnes. Le jour, ils se confinent dans l'ojjscurité sous les tablettes qui supportent les plantes, dans les pots enchâssés les uns dans les autres et parmi les tu])ercules de Bégonia non encore poussés ou creux. Dès qu'on cheiche à les saisir, ils sautent avec une agilité extraordinaire. Ils sont extrêmement défiants et leurs longues an- tennes toujoui's en mouvement ondulent comme les tentacules d'un Poulpe. On les capture aisément le soir en les éblouissant awc une lampe à acéty- lène. 11 y a plus de femelles que de mâles. Ils stridulent, paraît-il, remar- quablement. On en trouve toute l'année à tous les stades du dévelop- pement. Ils paraissent se multiplier davantage au printemps, en mai surtout. Quels moyens de destruction M. Kiinckel préconise-t-il? La cjiies- tion en vaut la peine, car ce sont de grands déprédateurs qui compro- mettent l'existence des jeunes plantules. Les serres ont de 20 à 96° G.» La plupart des renseignements donnés dans cette lettre concordent avec les obseivations précises faites en Allemagne par H. Wiinn. C'est à Wandsbek et à Fulda (Saxe) c[ue D. unicolor fut signalée, pour la première fois, dans les serres, en 1908; peu après, elle fut retrouvée à Frankfurt, Erfurt, Sudmiihle bei Miinster (Westphalie), à Lommatsch et à Darmstadt. Son apparition fit même quelque bruit dans la presse locale et on voulut un moment y voir l'approche d'un fléau compaiable aux inva- sions des Acridiens migrateurs *''. M. H. Wiinn, de Weissenburg, ramena les faits à des proportions plus exactes et publia, en 1909, une étude très complète sur l'espèce en cause; il put même conserver des D. unicolor vivantes pendant près d'un an et A. P. Morse, Diestrammena unicolor in North America, Psyché, Boston, igoi, p. 80), dans les serres de Vienne (communication verbale de M. le Professeur F, Werner) et tout récemment en Angleterre (M. Burh, Diestrammena mai-nwrata Haan. A remarkable exotic Orthoptcron in England, Ent. Rec. andJourn. of Var., XXV, [1913], p. 238). (') Voir No. i55, Weissenburger Zeitnng, h juillet 1908 (Eine cxotische Heu- schreckengefahr). — Zi35 — en observer la ponte et le développement jusqu'à l'âge adulte. Pour tous ces détails, je renvoie le lecteur à son remarquable travail. En ce qui concerne les observations faites à Lille, comme j'ai déjà dit, elle concordent dans les grandes lignes avec celles de H. Wûnn. En par- ticulier, quant au régime, M. Wùnn donne de très intéressants rensei- gnements. En captivité, non seulement ses Diestrammena dévoraient les dépouilles de leurs mues (p. 84) et les cadavres de leurs compagnes (p. 86), mais elles préféraient de beaucoup la viande aux substances végé- tales ([ui leur étaient offertes comme nourriture. Elles attaquaient même et tuaient des Papillons mis dans leiu' cage (p. 86). Ces observations con- firment le fait que ces Insectes s'accoïnmodent d'un régime des plus variés et acceptent au moins aussi facilement une nourriture animale qu'une nourriture végétale. Cette particularité semble, d'ailleurs, très générale chez les Phasgonurides, et elle a été remarquablement mise en lumière par M. J. Kiinckel d'Herculais dans différentes notes *''. Par contre, sur certains points, M. Wïmn est en désaccord avec l'horti- culteur lillois. Je retiendrai particulièrement deux questions présentant un certain intérêt. Tout d'abord, dans sa lettre, le correspondant de M. Hariot semble affirmer que les Diestrammena stridulent et il se trouve, par là, en contra- diction absolue avec M. Wiinn. D'ailleurs, celui-ci fait remarquei', avec juste raison (p. 117), que ces Insectes ne présentent ni organes stridulants, ni tympans aux pattes antérieures. Je n'ai, du reste, pu obtenir aucun renseignement plus précis sur cette prétendue stridulation. Sur un autre point, plus intéressant, nous constatons une divergence absolue dans les observations. Il s'agit de la nocivité de l'espèce dans les serres où elle s'est acclimatée. D'après les horticulteui's de Darmstadt , les Diestrammena s'attaquaient surtout aux Adiantum dont elles coupaient les tiges ; mais M. Wiinn est fort loin d'admettre la possibilité de ces dégâts , car, dit-il , les Diestrammena lui semblent fort peu nombreuses et , en captivité, n'ont jamais touché à un pied <ï Adiantum planté dans son ter- rarium. Pour lui, on leur a attribué les méfaits des Souris ou de quelque autre parasite de la serre. D'autre part , les affn*mations de l'horticulteur lillois sont non moins précises , puisqu'il demande même un moyen de se débarrasser des Dies- trammena. La question n'est donc pas tranchée et demanderait des obser- vations nouvelles. A un point de vue fort différent, l'acclimatation de cet Orthoptère dans les serres mérite de fixer l'attention; nous nous trouvons, en effet, en '■' J. KiiNCKEL d'Herculais, in Ann. Soc. ent. Fr. [189/1 ], p. 187 ; Ass. Fr. A. S. [1897], Congrès de Saint-Etienne, p. 3oi-3o9; Inv. des Acridiens en Algérie, t. I, p. 9.52. — /i36 — présence d'un Insecte nonnalement troglnpliile et son adaptation parfaite à un milieu en apparence assez dissemblable de son milieu habituel peut surprendre quelque peu. 11 est certain que, si l'on recherche dans l'obscu- rité un facteur capital dans la vie des Insectes troglophiles , les serres de Darmstadt et de Lille ne présentent pas , bien au contraire , des conditions plus favorables que la première cave venue dans une maison voisine. Mais si l'on considère la constance de la température et l'état bygromé- ti'ique élevé de l'atmosphère , on constate que les serres remplissent admi- rablement ces conditions spéciales et il devient tout naturel d'admettre que les Diestrammena se soient si bien accoutumées à des conditions d'existence rappelant de si près leur milieu naturel '''. Toutes les observations récentes semblent d'ailleurs concourir à relé- guer le facteur rrobsciu-itén au deuxième plan dans l'éthologie des ani- maux cavernicoles, et l'adaptation des Diestrmnmma dans les serres me semble apporter un nouvel appui à cette manière de voir. SvR DEUX VesPIDES DE JàVA, PAR M. R. DU BUYSSON, CORRESPONDANT DU MuSKUM. Pendant son dernier séjour à Java, M. Ed. Jacobson a eu l'amabilité de réunir à mon intention un matériel précieux concernant les Ischnogasters. Il a même relevé durant plusieurs années une étude assez complète des mœurs de ces petites Guêpes. Ce liavail sera publié dans ma prochaine monographie de ce genre. Aujourd'hui, je donnerai seulement la descrip- tion d'une espèce qui était inconnue, et la synonymie de deux autres ré- sultant des dernières récoites de M. Jacobson. Les Insectes et leurs nidifi- cations sont conservés au Muséum de Paris. Ischnogaster Jacobsoni nov. sp. Corps de petite taille , noir, très modérément orné de jaune sur les mandibules, les tibias et les articulations des pattes, sur les bords anté- rieur et postérieur du pronotum, le disque des mésopleures, l'écusson, le <') A ce sujet, rappelons un passage du mémoire de M. Wûnn qui, après une înondation de son lerrarium, à la suite d'un orage, fut très étonné de constater que ses pensionnaires se trouvaient fort peu incommodées dans leur cage à demi submergée : rr...das ùberfeuchte Erdrcich, wenn es den Tieren auch nicht gerade angenehm war, fiir Sie doch keine Hinderungsgrund Inldete, in der Dunkelheit den Holzblock zu verlassen.» — A37 — postécusson, le segment médiaire, sur les côtés du pétiole de l'abdonien et sur quel([ues-unsdes segments ahdominaux. Antennes courtes, épaisses, noii- brun, le fouet roux jaunâtre en dessous; mandibules courtes; clypéus court, l'extrémité finement aiguë, c^irénée, le milieu du disque élevé et portant une épine droite, en forme de lame de couteau; toute la face re- couverte de poils fins, couchés, argentés; le front muni en son milieu de deux petits fragments de carène longitudinale, se suivant; ponctuation du vertex fine, peu profonde, serrée, subréticulée; les c»jtés de la tête, der- rière les yeux et près de la bouche, couverts d'un fin duvet soyeux, argenté. Mésonotum à ponctuation fine, très serrée, subruguleuse trans- versalement; écussoa sans carène, à ponctuation plus grosse, espacée; les côtés du segment médiaire densément pubescents. Ailes légèrement en- fumées, à reflets irisés très accentués; bord postérieur des ailes inférieures muni d'une frange de poils très modérément longs. Abdomen ayant le pétiole très long, très grêle , presque droit; aUergite longuement pétiole. d* Longueur, 1 2 millimètres. Cette espèce, qui est dédiée à M. Ed. Jacobson, se distingue de toutes les autres par l'épine du clypéus, les petites carènes du front et la petite fi-ange du bord postérieur des ailes inférieures. Elle appartient au groupe de 1'/. Mellyi Sauss. Java : Noesa Kambangan, mars 1911. ISCHNOGASTER STRIATULUS BuySS. M. E. Jacobson a découvert, également à Noesa Kambangan, la nidifi- cation de 1'/. striatulus Buyss. , en mars 1911. Il a pu capturer ainsi les deux sexes. Le mâle est l'insecte que j'ai décrit sous le nom d'/. fovealus {Notes from the Leyden Muséum, XXIX, p. 80, 1907), si remarquable par la gi'ande fovéole feutrée qui occupe la base du 3" tergite abdominal. La nidification est fort curieuse. Les cellules rappellent celles con- struites par 1'/. Serrei Buyss., mais elles sont très rapprochées et dispo- sées en spirale. 11 est en outre aménagé, à l'intérieiu", une galerie qui monte elle-même en spirale et permet ainsi aux Guêpes de donner de la nourriture aux larves depuis l'extrémité inférieure du nid jusque dans les cellules supérieures. Par cette même galerie, les jeunes qui viennent d'éclore peuvent s'échapper sans perforer les cellules. — ^38 — Là peste des Fourmis-manioc à Baiiià, PAR M. Paul Serre, Consul de France, Associé du Muséum. li n'est pas un touriste de passage à Bahia qui ne s'étonne d'apercevoir h ia tombée de la nuit, dans les jardins d'agrément entourant les rési- dences, un homme de couleur, dépenaillé, circulant à petits pas, pieds nus, tenant en main une torche enflammée fjui projette des lueurs d'in- cendie. C'est un jardinier indigène qui se défend contre ses pires enne- mis dont il a constaté les récentes déprédations, contre les Fourmis à parasols (Formiga sauva, la bibijagua de Cuba) [voir le Bulletin de mars 1909, n" 4, p. 188], lesquelles ont quitté déjà à la queue leu leu leurs galeries souterraines pour aller aux provisions , aloi's cpi'à la campagne , où on leur laisse la paix , ces Insectes travaillent en plein jour. De temps à autre, noire homme promène au ras du sol ia flamme de sa torche faite de palmes de cocotiers , et c'est d'un cœur léger qu'il incinère vivants des Insectes du bon Dieu, fort intéressants parce que diligents, industiieux et policés, mais qui commettent l'erreur de continuer à vivre dans la société des hommes. 11 n'est pas de pire engeance, sur les côtes du Nord-Est brésilien, que les colonies de Fourmis porte-étendards, appelées ici Fourmis-manioc, car elles déchiquettent volontiers les feuilles de cet arbuste-pain , cultivé de tous côtés. Ces Insectes creusent dans le sol des chambres (panellas) en forme de demi-sphère aplatie au sommet, de 2 5 centimètres environ de diamètre, reliées entre elles par des conduits tortueux et où ils préparent , avec des débris de feuilles et un fongus-mère, les couches qui produiront les cham- })ignons dont se nourrissent leurs larves. La nature a cru devoh' gratifier les Bahianais de deux variétés de ces insectes, la Formiga Caboclo de couleur rouge, dont les chambres sont dispersées par petits groupes c[u'elle isole assez aisément en cas d'attaque, et une autre Formiga cominum , de couleur noirâtre , qui construit des cités très grandes composées de chambres rapprochées où il est plus facile de faire circuler des gaz asphyxiants. En été, ces Fourmis s'installent dans les chambres inférieures situées, suivant la nature du terrain , à un ou plusieurs mètres de profondeur et où règne l'humidité indispensable pour le développement des champi- gnons. En hiver, elles gagnent les chambres supérieures situées près de la surface du sol. Leui's architectes savent d'ailleurs modifier le degré d'humidité des panellas en établissant des barrages ou en perçant des cheminées d'aération. — A39 — Ces cités souterraines , qui possèdent aussi des diains pour l'écoulement des eaux, peuvent compter parfois juscjn'à 3oo chambres, et il est permis de se demander comment les Fourmis parviennent à se retrouver dans ce dédale , dans ce caravansérail obscur, avec le seul sens du loucher, sinon celui de l'odorat. Il se peut aussi que chacpie quartier possède ses guides spéciaux. Essaie-t-on d'asphyxier la colonie avec des vapeurs de soufre ou d'arse- nic, immédiatement les ouvrières saisissent avec leur jiince une boulette de terre et se précipitent au-devant du danger pour établir un barrage , tels des mineurs qui veulent circonscrire un incendie dans une houillère. Ces ouvrières meurent en route, mais leurs cadavres et la terre quelles charrient finissent par obstruer le conduit d'accès des vapeurs asphyxiantes et le reste de la colonie a ainsi la vie sauve. C'est pourquoi on songe à employer maintenant des appareils à air comprimé qui rendent inutile le sacrifice des braves ouvrières en refoulant le gaz jusque dans les moindies recoins de la fourmilière. Quand une colonie a décidé de s'établir sous les fondations d'un im- meuble où le sol n'est ni trop sec, ni ti'op humide, elle peut remonter à la surface, si l'on n'y porte aussitôt remède, plusieurs mètres cubes de terre, et, dès que la maison commence à se lézarder, il faut appeler un architecte pour procéder eu hâte à des travaux de consolidation. En plus des torches, les jardiniers emploient contre les Formiga le sublimé et le cyanure , qu'ils répandent le soir à l'entrée des fourmilières. Le travail de nuit étant partagé entre les cisailleuses, qui grimpent sur les arbres pour y découper les feuilles , et les porteuses , qui en ramassent les débris sur le sol pour les transporter dans les magasins, il arrive paifois que ces dernières , tuées par les sels vénéneux , meurent en route , alors que les Fourmis rrcoupe-toujours» continuent leur œuvre dévastatrice dans les airs. Aussi le profane s'étonne-t-il parfois de la manie destructrice de ces Insectes en voyant , certain matin, la terre couverte de morceaux de feuilles abandonnés. Quant aux cadavres des Fourmis porteuses, mortes en route sans aban- donner leur étendard ou dans la fourmilière et sorties par les ouvrières, ils emj)oisounent bientôt les volailles ambulantes. Le cultivateur indigène, qui ne peut faire les frais d'achat de sels véné- neux, est largement responsable de la peste actuelle des Fourmis. Généra- lement il se livre à la monoculture et se contente de tremper dans une solution de vert de Paris ou de subhmé quelques feuilles de la plante qu'il désire protéger avant de les placer à proximité de la fourmilière. Les Insectes, s'apercevant bien vite de l'effet désastreux produit sur les larves par les feuilles en question, s'attaquent à une autre plante. Le tour est joué et bien joué. Pour garantir leurs melons et pastèques des déprédations des Fourmis , — AZiO — c ... . v ,,■ n , -, ; l'eltastisis iNuttiiiR. par b grands spicules ) " , épines. Avec son mode de ramification et la taille de ses polypes, le genre Priiu- noms Wright et Studer est nettement séparé des autres Mopseinœ. Dans son mémoire sur les Alcyonaires de la rrNational Antarctic Expédition", S. J. Hickson '^' , auteur de nombreux et importants travaux sur les Alcyo- naires, s'est élevé contre la division des Isidœ proposée par Wright et Studer. 11 fait observer que la variabihté de forme des spicules chez cer- taines espèces est telle que la séparation des genres fondée uniquement sur les spicules peut devenir impossible. La difficulté est particulièrement grande en ce qui concerne les genres Ceratoisis et Primnoisis, placés par Wright et Studer dans deux sous-familles distinctes. Parmi les Alcyonaires du cap de Bonne-Espérance examinés par l'éminent zoologiste anglais, il en est un qu'il désigne sous le nom de Ceratoisis rainosa et qui a cependant des caractères très nets de Primnoisis. L'étude des animaux du même groupe rapportés de l'Antarctique par la Discovery l'a mis à même de ''^ Ch. GnAViER, Seconde expédition antarctique française (1908-1910). Alcyonaires (1" note préliminaire) [Bull. Mus. Hist. natur., 1918, p. 454]. (■-) S. J. Hickson, Gœlentera Alcyonaria {JSalional AnCarclic Exjjedition. N atti- rai Uislorij, vol. III, 1907, p. h). Muséum. — xix. 3o — A58 — constater encore l'inconvénient résultant de la séparation des deux genres. Le Ceratoisis (Primnoisis) antarctica a été trouvé dans la même localilé que le Ceratoisis (Primnoisis) spicata. Le premier, indiscutablement, appartient au groupe de nom générique Primnoisis, car aucun de ses spicules n'est en saillie à la surface du calice ; le dernier, au contraire , a de très longs spicules saillants à la partie supérieure du calice. Ces spicules du Ceratoisis ^ncata, avec leur- base bifide, ressemblent à ceux du Ceratoisis grandijlora Studer; mais ceux du Ceratoisis grandijlora ont leur surface presque unie, tandis que ceux du Ceratoisis spicata sont couverts de verrues. D'après S. J. Hickson, les spicules saillants des calices du Ceratoisis spicata sont caractéristiques du genre Ceratoisis; mais, par les verrues de leur surface, ils sont aussi caractéristiques du genre Primnoisis. On pourrait songer à cj-éer un genre intermédiaire; mais les caractères de l'axe sont les mêmes de part et d'autre. S. J. Hickson est ainsi amené à proposer la fusion des deux genres; le plus ancien, le genre Ceratoisis E. P. Wright, étant seul conservé. C. C. Nulting^'', dans son étude des Isidœ de l'expédition du Sihoga, rappelle que les spicules des Ceratoisis sont de deiLx types généraux : 1° en fuseaux véritables, avec ou sans verrues, bifurques ou non à une extrémité; a" en fuseaiLx aplatis, quelquefois en barres, avec extrémités arrondies ou en biscuits. La forme de ces spicules peut s'approcher de celle d'écaillés; mais, dans ce cas, leurs bords ne sont pas pectines, ni garnis de processus branchus, mais ils sont quelquefois garnis de petites pointes. Ces spicules paraissent à C. C. Nulting être Ijien distincts de ceux des Primnoisis et cet auteur signale à ce sujet la difîérence frapjiante que chacun peut constater dans la planche IX du mémoire de Wright et Studer sur les Alcyonaires du Challenger entre les figures i-5 représen- tant des spicules à'Acanella (tribu des Ceratoisidinee) et les figiu'es 6-11 relatives à des Mopseinœ. D'après le savant zoologiste américain, le Cera- toisis spicata de Hickson n'est qu'apparemment intermédiaire entre les deux genres Ceratoisis et Primnoisis. En réalité, les spicules de cette espèce n'ont pas véritablement la forme des spicules caractéristiques du genre Ceratoisis et, pai* les caractères de l'axe, ainsi que le déclare très nette- ment Hickson , le Ceratoisis spicata se relie étroitement au genre Primnoi- sis. Pour G. C. Nutting, le Ceratoisis spicata doit être rangé parmi les espèces du genre Primnoisis. A la même conclusion paraît se raUier W. Kiikenthal <^> dans son tra- vail sur les Alcyonaires recueillis par la ff Deutsche Sudpolar Expetlitionn , à la station du ffGauss». Le Primnoisis armata de cet auteur rappelle le ") C. C. Ndtting, loc. cit., p. 3. '"-) W. KiJKENTHAL, Deutsche Sudpolar Expédition, Bd XIII, 19121 Zool. V, p. 339. — Zi59 — Ceraloisis spicata de Hickson par les grands spicules saillants de la partie supérieure des calices; mais si l'on consitlère les autres spicules cpii constituent l'armature des polypes, l'Alcyonaire en (piestion ne peut être détaché du genre Primiwisis. Il est hors de doute, ainsi que Hickson le mentionne, cp.i'on observe fréquemment de grandes variations dans la forme des spicules chez une' même espèce ; mais , d'autre part , il est certain que si l'on examine atten- tivement, non pas seulement les grands spicules saillants du sommet des calices chez certaines espèces de Primnoisis, mais aussi les autres spicules formant la cuirasse des polypes, on peut parvenir à séparer les espèces de ce genre de celles du genre Ceraloisis, qX dans l'état actuel de nos connais- sances, il est plus sage de conserver les deux genres. Le genre Primnoisis mis à part, les autres Mopscinœ se ramifient très généralement dans un même plan. Le genre Mopsea Lamouroux, qui donne son nom à la tribu, paraît se séparer nettement des autres par les caractères de l'axe, dont les entre-nœuds calcaiies sont lisses ou cannelés et dépourvus d'épines'''; c'est celui qui compte le plus d'espèces et il semble bien liétérogène , d'ailleurs , par la variété de son port et de son mode de ramification , et aussi par celle de l'épaisseur du cœnenchyme cl de la disposition des ))olypes. Par ses espèces à ramifications nombreuses, à cœnenchyme relativement épais, à polypes serrés les uns contre les autres, comme le Mopsea flahoUum Thomson et Mackinnon, il se rattache au genre AcantJioisis Wright et Studer. Par ses espèces à ramifications très réduites, à cœnenchyme mince, à polypes assez largement espacés, comme le Mopsea alba Nutting, il se relie au genre Notîsis Gravier. Les deux autres genres Peltastisis Nutting et Chelidoiiisis Studer ont moins d'aflinité avec les précédents que ceux-ci n'en ont entre eux. Le premier, ])ar les spicules de ses calices , se classe parmi les Mopseiiiœ. Mais , avec ses polypes unisériés et ses opercules formés chacun de huit grandes plaques triangulaires ou quadrangulaires , il a une physionomie tout à fait à part. Quant au genre Chelidonisis , il ne se relie guère aux Mopseinœ que par les côtes dentelées de ses entre-nœuds calcaires qui rappellent celles des Acanthoisis et aussi, quoique à un moindre degré, par la min- ceur du cœnenchyme et l'écartement des polypes; par ses spicules, il appartient indiscutablement à la tribu des Isidime. Il est à noter qu'on ne connaît aujourd'hui qu'une seule espèce de chacun des genres Acanthoisis Chelidonisis et Notisis et deux espèces du genre Peltastisis. Il est fort pos- sible que lorsqu'on aura trouvé d'autres formes de chacun de ces genres , '■' Toutefois, chez la Mopsea diehotoma (L.), d'après Wriglit et Studer {loc. cit., p. Aa) : trin tlie stem, tlie cafcareous joints are sliglitiy compressed in onc plane and clistinctl^ lluled lougitudinally; sumetimes tlie ribs between tlie longi- tudinal furrows sliow sliarp indented edges.» 3o. — /i60 — on soit conduit à remanier com])lètement les coupes génériques de cette tribu, dans laquelle s'accuse déjà fortement l'hétérogénéité du genre Mopsea Lamouroux. SVR UN TYPE d'AlCYONÀIRE DES Collections du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, TlIOUARELLA ANTAECTICA [ValENCIENNEs) , PAR M. Ch. Gravier. L'expédition de la Vénus (i 836-1 889), commandée par le capitaine du Petit-Tlîouars ''>, recueillit aux îles Malouines ou Falkland deux exem- plaires d'un Alcyonaire que Yalenciennes appela Primnoa antnrctica. L'un de ces exemplaires est représenté planche XII, figure 9 (Zooj)hytes) dans l'atlas — que n'accompagne aucun texte — consacré aux animaux rap- portés par la Vénus. Ils existent tous deux encore dans les collections du Muséum d'Histoire naturelle de Paris , où ils ont été conservés à sec depuis le retour de l'expédition (1889); cette circonstance explique l'état de déla- brement de ces deux types historiques. Je les ai placés dans l'alcool, où ils ne continueront pas à se détériorer. Dans le bocal qui contient l'un des exemplaires se trouve une étiquette manuscrite sur laquelle on lit : Malouines M. du Petit-Thouars Expédition de la Vénus. Ce bocal et celui qui renferme le second exemplaire portent chacun une étiquette donnant les indications suivantes : Primnoa antarctica Vénus, Zoophytes, pi. 12, fig, 2. Iles Malouines M. du Petit-Thouars. La colonie qui me paraît avoir été figurée par Yalenciennes est celle qui est cassée en deiix, parce que c'est la seule qui possède encore une partie de sa base élargie servant à la fixation sur le support qui a disparu. '') Voyage autour du monde sur la frégate la Vénus, pendant les années i83G- 1889, publié par ordre du Roi, sous les auspices du Minisire de la Marine, pa M. Abel du Petit-Thouars {Atlas de zoologie, Zoophyles, pi. 12, fig. 2,2 a Paris, 18Z16). — /i61 — L'image est un peu plus grande que nature, car elle mesure 16 ccnliin. 5 de longueur alors que Taxe piùncipal de la colonie en question n'a que i3 cenlim. 5. La silhouette de la Thounrella antnrctica est assez fidèlement représentée ; cependant les ramifications sont un peu plus denses que ne l'indique la figure 3. Quant aux calices grossis de la figure 9 a, lis ne sont pas, il s'en faut, d'une exactitude irréprochidjle , surtout en ce qui concerne les écailles marginales , qui ne sont qu'ap|)roximativement dessi- nées. La couleur jaune de la figure -2 est encore 1res sensiblement celle qui s'est maintenue jusqu'ici. Dans son Histoire naturelle des CoralUaires (t. I, 1867, p. 1 /io),H.Milne- Edwards donne de la Primnoa antavclica la diagnose suivante : rd'olypié- roïde extrêmement délicat, dont les branches, presque' filiformes, sont disposées irrégulièrement tout autour de la tige principale, de façon à constituer une touffe en forme de goupillon. Papilles calicifères petites , mais très fortes, comparativement au diamètre de l'axe qui les porte. 1 Sous le même nom de Primnoa antarctica, J. E. Gray, en iSôy''', men- tionne simplement : P. antarctica. Valenciennes. Voy. Vénus, pi. 12, fig. 9. South Polar Sea and Falkland Islands Il n'est pas plus explicite , deux ans plus tard ^^> : P. antarctica. Valenciennes. Voy. Vénus, pi. 12, lig. 9. Hab. Falkland Islands A. Kôlliker^^\ dans ses Icônes histiologicœ , indique pour les spicules des calices les dimensions o millim. 18-0 millim. 63; il ne mentionne rien pour les spicules de l'opercule ni pour ceux du cœnenchyme ; il ne dit pas, d'ailleurs, où il a pris ses mesures; dans le texte qui précède, il dé- clare qu'il n'a étudié exactement lui-même que les calices de la Primnoa lepadifera Lamouroux; il donne cependant, dans la planche XVII, fig. 10- i4, les images des s[)icules des Primnoa lepadifera, P.jlahellum, P. verlicil- laris, P. regularis et P. myura. S'armant de la description très sommaire de Milne- Edwards et des figures données par Valenciennes , J. E. Gray ^*', sans fournir aucun autre détail , fonde le genre Thouarella. Correctement , le genre , créé en ("' J. E. Gray, Synopsis of ihe Families of axiferous Zoophytes or barked Corals {Proceed. of the Roy. Soc, Part XXV, 18.57, P- 286). (^' J. E. Gray, Descriptions of some îiew Gênera of Lithophytes or slony Zoo- phytes, Part XXVII, 1869, p. ^83. '^' A. KoLLiKER, Icônes histiologicœ, 9'" Abtheilung, Leipzig, 1866, p. i35. W J. E. Gray, Catalogue of Lithophytes , 1870, p. i5. — /i62 — mémoire de l'illustre marin , eût dû s'appeler Thouarselln et non Tlioua- rella. Un très grand nombre de polypes des types rapportés par du Petit- Thouars se sont détachés de leurs brandies et sont tombés au fond des bocaux. Dans la partie moyenne seule, les polypes sont restés en place; au-dessus comme au-dessous de cette région, les branches sont à nu, réduites à leur axe corné, très grêle, d'un jaune assez vif. L'axe princiiial de l'un des cxemplaiies , fortement incurvé à sa base, mesure 9 centim. 5 de longueur; il est incomplet à sa partie inférieure; la plus grande largeur n'excède pas 3 centimètres; il est vrai que les extrémités de la plupart des branches sont brisées. L'autre exemplaire, figuré par Valenciennes , mesure environ 1 3 centim. 5 de longueur ; il est divisé eu deux fragments et il possède une partie de la plaque basilaire qui le fixait au support. Les branches, peu incUnées sur l'axe priucipal, s'insèrent tout autour de ce dernier et sont assez rapprochées les unes des autres; beaucoup d'entre elles restent indivises; celles qui se ramifient, à de très rares exceptions près, ne donnent naissance c^u'à une seule branche de second ordre, géné- ralement près de leur origine. Un grand nombre d'entre elles n'ont plus leur extrémité distale, qui s'est détachée, sans doute, avec le groupe de polypes qu'elle portait; les plus longues n'ont pas plus de 2 centimètres de longueur. Assez fortement inclinés sur l'axe, les polypes, dont le diamètre va en croissant de la base au sommet, en général, sont insérés isolément. Les plus grands d'entre eux ont au plus 2 millimètres de longueur et le plus souvent moins. Ils sont beaucoup moins denses dans la partie proximale des branches que dans la partie distale, où ils masquent complètement l'axe qui les porte, ce qui donne lieu à des branches élargies à l'extrémité libre, en massue, dont la silliouette rappelle celle qu'on observe chez la Rkopalonella penduUna Roule, où se retrouve une disposition très analogue des polypes. Les calices sont complètement enveloppés de spicules eu écailles de grande taille, plutôt disposées en spires qu'en séries longitudinales. Les écailles marginales, au nombre de huit, ont une forme toute spéciale; elles présentent leur maximum de largeur dans la région moyenne et se rétré- cissent graduellement en avant, de façon à se terminer en pointe mousse. Sui' la face inférieure tournée vers le polype, elles sont munies d'une arête méchane longitudinale sur laquelle sont fixées des plates-formes transver- sales (parallèles à l'écaillé), à divers niveaux, à bords dentés et de largeur décroissant graduellement d'avant en arrière. Ces plaques transversales prennent, sur certaines écailles, des dimensions relativement considérables. L'arête médiane reste généralement saillante, en une ou deux pièces, au- dessus de la plate-forme supérieure; parfois aussi, on voit deux arêtes divergeant vers le sommet de l'écaillé. La face inférieure est couverte de — /i63 — petites verrues nombreuses, de petites dimensions et de disposition rayon- nante à partir d'un nucléus très apparent. Le Jjord postérieur de ces écailles est épaissi, très déchiqueté, avec de profondes écliancrures. Les plus g'randes des écailles marginales ont jusqu'à o millim. 8 de longueur et o millim. 6 dans leur plus gi'ande largeur; l'arête médiane, avec ses plates-formes, a jusqu'à o millim. 56 de longueur et o millim. a3 de lar- geur maxima. Les écailles de l'opercule sont également au nombre de huit. Elles ont une forme foliacée et allongée, terminée en pointe mousse en avant, avec une échancrure médiane très accusée en arrière; elles sont for- tement repliées suivant leur plan de symétrie, de sorte qu'elles forment une sorte de gouttière marquée sur la face opposée par une quille très saillante à bord crénelé; chacune des moitiés est d'ailleurs une surface gauche à allure très tourmentée; en outre, la quille dorsale est recourbée en S allongée. Les plus grandes ont jusqu'à o millim. 67 de longueur et o millim. 35 de largeur maxima. Elles présentent leur cavité vers l'exté- rieur et, par conséquent, leur avèie vers le polype; dans leur ensemble, elles forment un opei'cule bombé, à convexité tournée vers l'extérieur. Les autres écailles des polypes ont leur partie antérieure fortement plissée, ce qui donne lieu à des crêtes rayonnantes, bien marquées; immédiatement en arrière des marginales, ces crêtes se continuent en avant, de façon à former une pointe saillante médiane qui s'atténue beaucoup en arrière. De chaque coté des crêtes, le bord antérieur est denté assez régulièrement; la partie postérieure des écailles est fortement ondulée, avec un bord épaissi, écbancré profondément et à contour très sinueux. De nombreuses verrues sont assez régulièi'ement disposées en séries rayonnantes autour d'un gros nucléus très marqué. Au voisinage du bord antérieur, on remarque quelques pointes aiguës, en épines. Les plus grandes de ces écailles ont 0 millim. 6 de longueur et o millim. 65 de largeur maxima. Dans l'écorce, les spicules sont de formes et de dimensions extrêmement variées ; le bord antéi'ieur est flenté ; le bord postéiieur, épaissi , écbancré et déchiqueté; les verrues de la face interne sont assez petites, nom- breuses, plus ou moins distinctement alignées en files convergeant vers un nucléus très visible. La base, un peu renflée, de beaucoup de polypes laisse voir, par trans- parence, un corps orangé de teinte assez vive; quand on ouvre un de ces polypes, on trouve, à la base, une calotte à fond un peu déprimé, conte- nant quelquefois un peu de substance de même couleur. 11 est difficile , à piemière vue, de savoir exactement ce à quoi correspond cette calotte, étant donné que les deux exemplaires du capitaine du Petit-Thouars ont été conservés à sec pendant plus de 70 ans. Mais à cause de leur couleur, de leur taille, de leur situation, je suis porté à croire qu'il s'agit là d'un mode d'incubation analogue à celui que j'ai observé chez la Rhopalonella fcmhlhui Roule. L'axe principal et les branches qu'il fournit, et qui sont — Ii6à — grêles et souples, sont de nature cornée; leur couleur est d'un jaune assez clair. L'exemplaire- type de l'espèce dont il est question ici fut recueilli, comme on Ta dit plus haut, par le capitaine du Petit-Thouars , aux îles Malouines ou FalklanJ. La même espèce a été rapportée par le Challenger, des îles Grozet, à la profondeur de 55o brasses (990 m.), d'un fond dur formé de gi-aviers et de coquilles; elle fut décrite pour la première fois par Wiight et Sluder''^. Ces auteurs n'ont pas donné la figure d'en- semble d'une colonie, ni celle d'un calice; ils n'ont pas suffisamment insisté sur les caractères spéciaux des écailles marginales des calices et , à ce point de vue, la figure 6, planche XXI de ieiu- mémoire, correspondant à ces spicules , n'est pas assez explicite. J. Versluys ('', dans sa monographie des Primnoidœ du Slboga, a ajouté quelques détails relatifs à la Tliouarella antarcùca, d'après un exem- plaire sec qu'il a examiné au British Muséum et qui a été rapporté, comme les types originaux, des îles Falkland, par le Capitaine Clark. Le zoologiste hollandais fait observer que les exemplaires du Challenger ont un tout autre faciès que cet exemplaire sec, qui est absolument conforme au type dessiné par Valenciennes. Il se demande s'il ne s'agit pas de deux espèces distinctes ou bien si l'aspect particulier des exemplaires du Challenger ne tient pas à ce fait qu'ils proviennent de 990 mètres de profondeur, alors que les autres vivaient beaucoup plus près de la surface. Sydney J. Hickson'^', dans son étude des Alcyonaires de la rr National Antarctic Expédition a, mentionne tpie la Thonarclla antarcùca a été re- cueillie par la Discoverij en quatre stations différentes, à des profondeurs comprises entre 96 et 25 /i brasses ( 1 78-/1 67 mètres). Je me demande si là encore, il s'agit bien de la Thouarella antarcùca. La figure 19, pi. II, qui représente une écaille marginale, me paraît se rapprocher davantage des correspondantes de l'espèce décrite par W. Kùkenthal '*' sous le nom de Thourella aff. variabilis que de celle que j'ai observée chez la Thouarella antarctica authentique, dont l'arête médiane , avec ses vastes plates-formes, est si frappante. D'autre part, la figure 2 4 , pi. II , d'une portion de branche d'un spécimen sec, d'après une photographie, laisse dans le même doute. Sans parler du nombre des écailles des polypes , beaucoup plus grand cpe ne i'indifjue la figm-e , les polypes eux-mêmes n'ont pas le même aspect et (') Wright et Th. Studeb, Report un the Alcyonaria {Reports on ihe scientific Resuhs of the Voyage of H. M. S. Challenger, Zoology, vol. XXXI, 1889). ("-' J. Vebslcïs, Die Gorgonidender Siboga-Expedition, II, Die PriTanoidai, igoO, p. 35. (') S. J. HiCKSON, National Antarctic Expédition, Cœlentera Alcyonaria, vol. III, p. 9, pi. II, fig. 19-26. (^) W. KûKENTHAL, Deutschc Sùdpolar Expédition, Bd. XIII, Zoology, V, p. 3o5, Taf. XX, fig. 3 et 3, Textfig. 9-12. — /i65 — ils sont plus rapprochés les uns des autres dans le type de l'espèce que dans la figure en question. Dans sa revision du genre Thounrella , J. Vei'sluys '*' divise les espèces de ce dernier en deux groupes, l'un d'eux ayant pour type la Tliouarella Hil- gcndorfi Sluder, et l'autre la TliouareUn antarctica. Les espèces de ce dernier grou[)e, fait-il reniarcpxor, n'ont été, jusqu'ici, trouvées qu'au sud du 87" degi'é de latitude Sud, aux îles Falkland, au Burdwood Bank (au sud de ces îles), aux îles Gough (au sud de Tristan d'Acunha), du Piince Edouard et Heard, toutes situées dans les parties sud des océans Atlan- tique et Indien. Le genre Thouarella a été divisé par K. Kinoshita ^"' en deux sous- genres : Thouarella s. st. et Diplocalypira ; le premier a un mode de divi- sion pennée, avec branches secondaires, tandis que le second se divise dichotomiquement et n'a point de branches secondaires ; les caractères des polypes sont exactement les mêmes dans les deux sous-genres. W. Ki'ikenthal <'^ a entrepris une nouvelle revision du genre Thounrella, à la suite de son étude des espèces de ce genre provenant de l'expédition antarctique allemande. Il fusionne le genre Amphilapliis Wright et Studor avec le genre Thouarella; il admet les deux groupes fondés par Versluys, auxquels il en ajoute deux autres, de sorte que le genre Thouai^ella se ti'ouve partagé en quatre groupes ayant respectivement pour types : Thoua- rella Hilgendorfi Studer, Th. antarctica ( Valenciennes) , Th. K6Uilceri\Yv\ght et Studer et Th. rcgularls (Wright et Studer). W. Kïikenthal établit ses divisions, moins d'après le mode de ramification que d'après la disposition, le mode d'insertion et la configuration des polypes. II fait observer que, dans l'architecture delà colonie , intervient fortement la convergence, qui diminue singulièrement, au point de vue taxonomique , la valeur du mode de ramifications. Celui-ci peut subir — et peut-être même fortement — l'influence du milieu. On peut se demander si, en pi'ésence de données plus complètes sur le type pour lequel on a créé le genre Thouarella , on ne sera pas encoi-e amené à un nouveau remaniement des coupes sous-génériques de ce dernier. II est incontestable , en tout cas , que les écailles marginales de la Thoua- rella antarctica authentique ont, avec leur arête médiane à plates-formes, un faciès tout spécial tpi'on ne retrouve pas du tout chez la Thouarella chi- lensis, par exemple, que Kiikenthal place dans le groupe Antarctica. Le plus grand nombre des espèces du genre Thouarella sont antarctiques ou subantarctiques. C'est un genre de mer profonde, dont quelques repré- (•' J. Versluys, loc. cit., p. ai. (^) K. Kinoshita, Diplocalyptra, eine neue Untergattung von Thouarella ( Prim- noidœ) [Aimot. Zoolog. japonenses, vol. VII, part. I, 1908]. '^' W. KiJKENTHAL, loC. Cit., p. 3 97. — A66 — sentants s'élèvent cependant dans les eaux du littoral. Si — ce que l'avenir nous apprendra — les espèces du Challc)i[>cr et de la Discovery appar- tiennent réellement à la forme cjue Valenciennes a figurée en premier lieu , la Thoucirella anlnrcdca aurait une aire très vaste de répartition dans les mers antarctiques. Note sur le Cyclas australis Lamarck, PAR M. Ed. Lamy. S. dessin (1879, Mart. u. Chemn. Couch. Cab., 9° éd., Gycladeen, p. \ho) acru pouvoir identifier au (Àjcha amtndis Lamarck (1818, /1(u"mj. s. veii., V. p. 56o) le Corbicula australis Deshayes [Cyrena^ ( i83o, En- cycl. Mèth., Vers, II, p. 5o; i835, Anim. s. vert., a' éd., VI, p. 978; i854, Cat. Conch. Coll. Brit. Mus., p. aSo); Desbayes, cependant, avait séparé nettement ces deux espèces, aussi bien dans la 9" édition des Ani- mauœ sans vertèbres (VI, p. 270 et p. 978 ) que dans le Catalogue duBnlish Muséum, où il rangeait Tespèce de Lamai-ck parmi les Pisum (p. 286). En réalité, le CycUis austraUs[ Lamarck n'est ni un Corbicula ni un Pisidium'^^^ et il appartient à un tout autre genre : c'est un Lasmi, comme l'a dit, dès i85i, Gray {List Brit. Anim. Coll. Brit. Mus., pt. VII, MoH. Aceph. , p. 89), qui le plaçait dans la synonymie du Lasœa rubra Mon- tagu [Cardinm] (i8o3. Test. Brit., p. 83, pi. suppl. XXVII, fig. 4), en même temps que le Bornia seminulum Pbilippi, VErycina violacea Scaccbi, VAmphidesma nucleola Lamarck et le Cycladina Adansoni Gantraine ^'\ Gette véritable place générique du Cyclas australis Lk. est entièrement confirmée par l'examen des coquilles qui ont servi de types à Lamarck pour établu- son espèce : elles sont conservées au Muséum de Paiis, où elles sont fixées sur trois cartons. Le premier, avec cette inscription manuscrite de Lamarck : cf Gyclade australe, Cyclas australis. Timor n, porte une valve isolée et quatre indi- vidus complets ; tous d'assez forte taille, le plus grand mesurant 8 milli- mètres de diamètre antéro-poslérieur, ils correspondent à la forme typique. Les deuxième et troisième cartons, étiquetés l'un et l'autre par Lamarck: rr Cyclas australis var. [2 ]. Port du roi Georges, supportent, l'un, 3 indi- cé 11 existe un véritable Pisidium ayant ce même nom spécifique : le P. australe Philippi (i836, Enum. Moll. SiciL, I, p. 89), d'Europe. '-) U faut ajouter à cette synonymie, d'après Petit de la Saussaye (iSOg, Cat. Moll. TpsL mers Europe, p. 4/i), VErycina Fontenayi Mlttrc (iS'ii, Rev. Zoid. Soc. (Juv., IV, p. 65), ' — /i67 — vidus et 5 valves, l'autre i individii et 12 valves : ces spécimens, de dimensions beaucoup plus faibles (le plus grand ayant seulement h mil- limèlres de longueur transverse), représentent la variété [2] mentionnée par Lamarck. Tons ces types, fixés sur ces trois cartons, proviennent du voyage de Pérou et Lesueur (i8o3). Mais , dans les collections du Muséum , ils ne sont pas les seuls Lasœa ayant cette provenance. Un autre carton porte également des spécimens minuscules qui, recueillis [)ar ces mêmes voyageurs, appartiennent à la petite variété [2] de Lamarck. Enfin, sur deux cartons on trouve encore des coquilles rapportées aussi par Péi'on et Lesueur, mais correspondant à la grande forme typique , et sur l'un d'eux, il y a comme indication de localité : rrVan Diemenn. Or, par leurs caractères et notamment par leur taille , elles concordent pleinement avec un Lnsœa, précisément de Van Diemen, qui, mesui-ant 8 ;\ 9 millimètres de diamètre transverse, a été décrit par Deshayes (i8^3- i85o, 7V. éUm. Conchyl., I, p. 760, pi. \l\ bis, fig. 16-19) sous le nom de Poronia purpurascens Piécluz *''. Par suite, comme elles sont, en même temps, inséparables des échantillons de Timor, auxquels Lamarck a donné le nom de Cyclns mtstrnlis, il ne me paraît pas douteux qu'à cette dei-nière espèce soit identique ce Poronia imrpurasccns (Récluz) Deshayes. D'autre part, Récluz ( 1 84/i , Rei\ Zool. Soc. Cm. , Vil , p. 828 ) a affirmé s'être assuré iyaç^ï Amphidcsma nucleola Lamarck [Anim.s.vcrt., V, p. ^98) a été établi sur un individu d'une belle espèce de Poronia vivant sur les côtes d'Australie, et non sur celles de France, comme le disait Lamarck : fort pi'obablement cette espèce, de 5 à 6 millimètres, est encore la même que le Cyclas aiisiraUs. Récluz (i853. Jour», de Conchyl., IV, p. 5o, pi. Il, fig. 4-5) a décrit également comme étant d'Australie un Poronia rugosa , long de 5 miWim. 5, caractéi'isé surtout par sa sculpture consistant en grosses rides concen- triques : or, parmi les grands échantillons de Lamarck appartenant à la forme typique de son Cyclas australis , l'un d'eux, fortement ridé transver- salement, correspond exactement à la description de ce P. riigosa Réel., qui ne sei'ait donc qu'une variété. D'un autre côté, ce P. rugosa était déjà rapproché par Récluz du Poronia scalaris Philippi (18^7, Zcitschr.f. Malak.,1^, p. 72), d'Australie, auquel '') Deshayes identifiait ce Poronia kV Ami)hidesma purpurascens Lamarck (Anim. s. vert., V, p. ^98). Mais Réduz (18^1/1, Rev. Zool. Soc. Cuv., VII, p. 828) a déclaré, d'une façon caléjjoriquc, que celte espèce de Lamarck est le Mija nilens Monlagu = Ervilia nitens Turton , et cette synonymie a été admise par ia plupart des auteurs (voir Bull. Mus. Ilist. nat. Paris, XVIII, 1912, p. 16/1). — A68 — ■ il a été complètement identifié par M. Gli. Hedley (1902, Scient. Res. Exp. ffTlietisfl, MolL, Mem. Austral Mus., IV, p. 822), ainsi que trois autres espèces ayant le même habitat: P. Parreijssi Phii. {loc. cî7., p. 78), P. purpurata Phii. (ib'uL), Kellia balausùna Goukl (1861, Proc. Boston Soc.Nat.Hist.,\m, p. 34). Enfin M. Hedley réunit également au P. scalaris une espèce néo-calé- donienne, longue de 3 millim. 5, décrite comme nouvelle, sous l'appella- tion de Poronia nustmlis, par Souverbie (i863, Journ. de ConchjL, XI, p. 287, pi. XII, fig. 8), qui a repris, sans s'en douter, le nom spécifique déjà employé par Lamarck. Par suite , il est possible que toutes ces différentes formes océaniennes appartiennent à une même espèce de Lasœa. On peut néanmoins réserver le nom d'austndis Lamarck {= purpurasceus Réel.) aux spécimens de grandes dimensions et celui de scalaris Phii. (= rugosa Réel.) aux échan- tillons de taille moyenne caractérisés par une forte sculpture concen- trique. Quant aux petits exemplaires, correspondant à la variété [2] de Lamarck (= austmlis Souverbie), ils ne paraissent offrir aucun caractère réellement précis les différenciant du Lasœa ruhra Mtg. européen '''. (') En dehors de ces formes océaniennes, io Lasœa ruhra Mtg. est une espèce cosmopolite, qui habite non seulement les mers d'Europe (où il existe d'ailleurs une forme voisine, le L. pumila S. Wood [Kellia]), mais qui, soit sous son nom, soit sous d'autres appellations, a été signalée aussi de localités très éloignées : Maroc, Açores, Mauritanie, Sénégal [Chama poron Adanson — Poronia Adansonia Récluz (nott Cantraine)], Guinée, Afrique australe, îles Saint-Paul et Amsterdam (cet habitat, signalé par M. Ch. Vélain a été récemment révoqué en doute, sans raison bien convaincante, par M. G. DoUfus, m Dautzonberg, Acl. Soc. Litin. Bor- deaux, LXIV, 1910, p. 178), Kerguelen [Lasœa consanguinea E.-A. Smith], îles Falkland et Orcades du Sud, détroits de la Terre de Feu, détroit de Magel- lan [Kellia miliaris Philipps], Pérou [Poronia Petitiana Récluz], Californie (Car- penter, outre le L. ruhra, dont il a fait connaître une var. subviridis, a signalé également de Mazatlan deux autres espèces: L. Irigonalis et L. oblonga), îles Alaska, Japon. [Le Kellia riibra, indiqué par Gould de la côte Atlantique de l'Amérique septentrionale, n'est pas l'espèce de Montagu : identifié par Jeffreys au Cyamium minutum Fabr. , il a reçu de Stimpson le nom de Kellia planulata et il a été placé par M. Wm. H. Dali dans le genre Mysella.] — /i69 — Mollusques terrestres et fluviàtiles DE l'Asie Antérieure, PAR M. Louis Germain. 6e NOTE. Catalogue des Pélécypodes de la Syrie et de la Palestine (!) Les Pélécypodes sont tiès abondamment répandus dans les eaux douces de la Syrie et de la Palestine. Ils appartiennent à un petit nombre de genres répartis dans les cjuatre familles des Unionidœ, des Sphœiidœ, des CorbicuUdœ et des Dvc'mensidœ. Les genres dominants, ceux qui donnent à la faune du pays son cacbet particulier, sont les Corbicuh pour les Cijre- nidœ, les Leguminaia et les Viiio pour les Unionidœ. Le genre Gabillotia, bien que spécial à l'Asie Antérieure, reste peu répandu en Syrie et en Palestine , où il n'est représenté que par une seule espèce. Les Leguminaia et les Unie vivent en colonies populeuses dans toutes les eaux douces de la Syrie et de la Palestine. Ils possèdent un polymor- phisme très étendu, tout à liut comparable à celui de nos Unios et Ano- dentes d'Europe. Aussi n'est-il pas étonnant que les espèces aient été multipliées. En réalité, les Unio n'appartiennent qu'à deux séries : celle des Rhombunio, rappelant notre groupe européen occidental de ïUnio Utto- ralis Cuvier ''', et celle des Limnium, parallèle au groupe européen central de VUnio tumidus PliilipssonC. Dans la liste suivante , je n'ai que très sommairement cité les synonymes principaux. Je reviendrai d'ailleurs longuement sur cette question dans mon mémoire , actuellement à l'impression , sur les Mollusques terrestres et fluviàtiles recueillis en Syrie par M. Henri Gadeau de Kerville. On y verra les raisons qui m'ont fait rejeter en synonymie un assez grand nombre d'espèces insuffisamment caractérisées. Ce catalogue fait suite à celui que j'ai publié, l'an passé, sur les Gasté- ropodes <''\ La faune malacologique extramarine de la Syrie et de la Pales- (') Voir le Bulletin du Muséum d'Histoire nalurelle , Wll , 1911, n" 1, p. 271; n° 3, p.' 63; n° 3, p. iio,et n" 5, p. 338; XVIII, 1913,11° 7, p. lilio. (^) CuviER (G.), Tableau élément.; 1798, p. ^25. C'est VUnio rhomboideus des auteurs français (non Mya rhomboidea Schroter). (') Philipsson (L. m.), Disserlalio hislor.-naturalis sistens nova Testaceorum gênera, 1788, p. 17, n" 3. W Germain (Louis), Mollusques terrestres et fluviàtiles de l'Asie Antérieure; 5" note : Catalogue des Gastéropodes de la Syrie et de la Palestine {Bull. Mus. Hist. natur., Paris, 1912, p. kUo-lx^z). — Zi70 — tine comprend ainsi 828 espèces, nombre i-elativement considérable et qui montre toute la richesse d'une région qui commence à être bien connue. Famille des U^IOXID.*:. Genre GABILLOTIA Servain, 1890. 1. Gabillotia PSEDDODOi'sis Locard. = Gabillotia Locardi Servain. Genre LEGUMINAIA Conrad, 1860. 2. Leguminaia (Legumlnaia) mardinensis Lea. — Legummaia Chantrei Locard; Leguminaia Bourguignati Locard. 3. L. (L.) TRiPOLiTANA Bourguignat. h. L. (L. ) Wheatleyi Lea. 5. L. (L.) Sadlcyi Bourguignat. 6. L. (L.)MiCHONi Bourguignat. 7. L. (Pseddolegujunaia) Chantrei Locard. = Leguminaia Locardi Simpson. Genre UNIO Pbilipsson, 1788. S 1. 8. Umo (Rhombunio) semirdgatus de Lamarck. = Unio UUoralis Mousson , non Cuvier ; Unio emesaensis Lea ; Umo damascensis Lea; Unio oronleseensis Lea; Unio Roihi Bourguignat; Unio Simonis Tristam ; Unio mavis-galilœi Locard ; Unio Luijnesi Bour- guignat; Unio Galilœi Locard; Unio timius Locard; Unio rhomboi- dop-sis Locard. Je considère les Unio Rollei Kobelt, Unio tracheœ RoUe et Kobelt, Unio Wagneri Rolle et Kobelt, Unio halepensis Kobelt (et sa variété Cazioli Kobelt), Unio corbiculifomiis (Boiu-guignat) Kobelt, Unio babensis Kobelt, Unio Nœgeli Kobelt, Unio blanchianus (Letourneux) Kobelt et Unio De- champsei Kol)ell , comme des formes locales qu'il convient de rattacher à YUnio semiriigaius de Lamarck. 9. Ll. (Rh.) Gr^eteri Kobelt. 10. U. (Rh.) beroeds Kobelt. 11. U. (Rh.) abrus (Bourguignat) Kobelt. Cette espèce n'est probablement qu'une anomalie de VUnio semirugatus de Lamai'ck. — M\ — 12. U. (Rh.) homsensis Lea. = Unio orphacusis Lea; Unio kullelhensis Lca; Vnio mardinensis Lea. 13. U. (Rh.) episcopalis Tristam. lit. U. (Rh.) Barroisi Drouët. Vai'. elliptica Germain, nov. var. (Lac de Homs). S 2. 15. U. (Rii.) Delesserti Boiirguignat. 16. U. (Ru.) Bf.ucuieri Bourgiiig-nat. ^Unio oriciUalis Bourguigiiat, non Lea. S 3. 17. U. (Rii.?) svRiAcus Lea. S II. 18. U. (Limniim) tigridis (de Fériissac) Bourgiiignat. = Unio tigris de Férussac , mss. ; Unio dignatus Lea. 19. U. (L.) SciiwARzii Kobelt. 20. U. (L.) TERMiNALis Boui'giiignat. = Unio Pietri Locard ; Unio Lorteli Locai'd ; Unio Trislami Locard ; Unio tiberiadensis Locard; Unio prosacrus Bouiguignat; Unio aœiacus Locard ; Umo suhtigvidis Letourneux ; Unio anemprosthus Bourguignat ; Unio Chantrei Locard; Unio RaijniondiBouvgmgnat; Unio zabulonicus Kobelt, non Locard. Var. ELLiPsoiDEDS (Bourguignat) Locard. = Unio genezarethensis Letourneux; Unio Jauberli Bourguignat; Unio zabulonicus Bourguignat; Unio anliochianus Locard. 21. U. (L.) HERODES Rolle et Kobelt. 22. U. (L.) KuwEiKENSis Kobclt. 23. U. (L.) BERYTENsis Rolle et Kobelt. Cet Unio est une variété syrienne de YUnio [Limnium) cilicus Kobelt et Rolle, espèce très répandue en Asie Mineure. 2^1. U. (L.) RAYMONDOPSis (Bourguigûat) Kobelt. 25. U. (L.) Grelloisi Bourguignat. = Unio jordaniens Boui'guignat. Var. LUNULiFER Bourguignat. — â72 — §5. 26. U. (L.) HuETi Bourgiiignat. 27. U. (L.) EuciRRus Boiirgiiignat. S 6. 28. U. (L.?) DELicATDs Lca. Fajiille des SPHiERlDiE. Genre SPH.ffiRIUM Scopoli, 1777. 29. ?Sph*rii]m (Musculium) lacustre Mïiller. Espèce douteuse pour ia faune syrienne. Elle a été signalée par M. Ph. Dautzenberg d'après les récoltes de Th. Barrois à Aïn-ei- Mousaieh. 30. Sph. (Calycdlina!) sp. ind. Un SpAepn'?»», spécifiquement indéterminable , a été recueilli dans les marettes bordant le Barada, à Hidachariyé, dans la région ver- doyante de Damas (entre 65o et 700 mètres d'altitude), par M. H. Gadeau de Kerville. Genre PISIDIUM G. Pfeifîer, 1821. 31. PisiDicM (Fossarixa) cedrorum Glessin. Var. baradensis Germain, nov. var. (mares à Hidacbariyé, sur les bords du Barada, dans la région verdoyant' de Damas). Famille des CYREiVIDiï:. Genre CORBICULA Megerle von Mùhlfeldt, 1811. 32. CoRBicuLA FLUMINALIS Millier. = Cyrena orientalis de Lamarck ; Cyroia cor de Lamarck ; Cyrena fiiscala de Lamarck ; Cyrena consohrina CaiUiaud ; Cyrena Frkvalds- kyana Zelebor; Cyrena Saulcyi Bourguignat; Cyrena Mullzaniana Glessin ; Cyrena compressa (Glessin ; = Corbicula syriaca Bourguignat Corbictila Feliciani Bourguignat; Corbicula hebraica Locard. Var. CRAssuLA Mousson. — àlS — Famille des DREISSEI^SIDiK. Genre DREISSENSIA van Beneden, i835. 33. Dreissensia Bourguignati Locard. Var. Chantrei Locard. Contributions 1 là Favï^e màlacologique DE Madagascar, par m. Louis Germain. I Le Genre CI.AVATOR. Le genre CJavator a été créé, en 1860, par le D"^ E. von Martens''', pour les Hélix ohtusata Gmelin '"' et Bulhims clavator Petit'''. Il renferme un petit nombre d'espèces localisées à Tile de Madagascar, et dont la po- sition syslématicpie réelle est encore inconnue. \\. Beck'*' et J. G. Albers '^' classaient ces animaux dans le genre Ohc- liscus; depuis, la plupart des auteurs les ont placés dans la sous-famille des Stenogyrin/E, démembrée des Achatimd^. Cependant quelques natu- ralistes, comme P. Fischer'*' et le D' W. Kobelt ''\ considèrent encore les Clavator, soit comme des Helicidœ , soit comme des Buliininidœ. C'est que leur coquille rappelle, selon les espèces considérées, tantôt celle des Sté- nogyres et tantôt celle des Bulimes (et, plus spécialement, les genres Placostylus et Thaumaslus). Mais, comme l'anatomie de ces animaux est entièrement inconnue, il est encore impossible de les classer avec une absolue certitude. O Martkns (D' E. von) in Albeus (J. C), Die lïelicccn nach Natûrlicher Ver~ wandtschaft , 2" éd., 1861, p. 3 12. ('-' Gmelin, Sysleiiia nalurœ, éd. XIII, 1788, p. 3655. (3) Petit de la Sacssaye, Revue el tnagasin Zoologie, iS'ii, p. 3 cl pi. XGIV. (^' Beck (H.), Index MoUuscorum , 1807, p. 61. '■'' AtBEns (J. C), Die Ileliceen , i85o, p. 17a. '''' FisciiEi! ( D"^ P.), Manuel de Concliyliologie el de Paléontologie conchyliolo- giqiie, 1887, p. 472. ('' KoBELT (D' VV.), Die Familie Biiliminida? in MinriNi et Ciiemnitz, Syslenial. Conchylien-Cabinet, 2° éd., 1901, p. tJ'ig-OSS. Mdséum. — XIX. 3i Il esl cependant probable que les Clavator constituent un genre aber- rant de la sous-famille des Steitogyrinœ. Quelques faits viennent à l'appui de cette manière de voir, La columcUe, qui esl subvert icale, plus ou moins nettement plissée et non tronquée, rappelle celle des Limicolaires. Mais le meilleiu- caractère est tiré de l'ornementation sculpturale des jeunes. Dans un lot de Clavator clavator Petit, recueillis fossiles dans les dunes du Faux Cap par F. Geay et dont M. le Professeur Marcellin Boule a bien voulu me confier l'étude , se trou- vaient deux exemplaires jeunes d'une variété que j'ai nommée variété anteclavalor Germain. Ces jeunes individus, qui n'ont encore que 3o millimètres de longueur, ont une coquille nettement conique, faiblement ombilifpiée, avec un dernier tour ventru présentant une indica- tion carénale qui disparaît entièrement chez l'adulte. Le tout est orné (fig. i) de stries lon- gitudinales obliques, fortement accentuées, sub- régulières qui, au dernier tour, deviennent beaucoup jilun fines dans la région infracarénale , exacteincnt comme chez les espèces des genres Tri- chodina, Pseudoglcssula, Prosopeas, etc., de la sous-famille des Stenogyrin/E. Les Clavator sont des animaux très poly- morphes; aussi a-t-on multiplié les espèces bien qu'elles soient réellement peu nombreuses. Je groupe celles actuellement connues en deux sous-genres : Clavator (sensu stricto) q[ Pseudoclavator Germain, nov. subg. Voici le catalogue des Clavator de Madagascar. Fig. I. Clavator clavator Petit, var. anteclavalor Germain Exemplaire jeune montrant la sculpture; X 2 environ. I. CLAVATOR sensu stricto. Type : Bulimus clavator Petit. SI. 1. Clavator (Clavator) clavator Petit. iS^j'i. BaUmus clavator Petit, Revue magasin Zoologie; p. 3, pi. XCIV. Var. anteclavator Geimain, nov. var. C-ette variété , découverte par le voyageur F. Geay dans les dunes cpia- ternaires du Faux Cap, sera i)rochainement décrite et figurée dans les Annales de Paléontologie. — 475 — 2. C. (C.) EXiMiA ShiUtlevvoi'lh. i859. Spiraxis e.vimiu Shvttlewot^tb , Mittheil. Bernischen natttrforsch. Gesellsch.; p. 9 08. Var. hei'ciilea Ancey. 1886. Bulmus hevculeus Ancey in Mabille, Bulletin soc. jthilomathique Paris; 7* série, X, p. 1 98. Var. Balstoni Angas. 1877. BuUtnus Balsloni Angas, Proceed. Zoological Society London; p. 527, pi. LIV, ilg. 7. 3. G. (C.) Grossei Kobelt. 1901. Clavator erimius Kobelt in Martini et Chemniïz, Systemat. Conchylien- Cabinet; a" éd., p. 65/i,Taf. C, fig. 2-3. Cette coquHie, qui avait été figurée par H. Crosse et P. Fischer''' sous le nom de Clavator exiinius, n'est probablement qu'une variété de cette dernière espèce. h. Clavator (Clavator) Johnsoni Smith. 1882. Stenogyra (Clavator) Johmoni Smith, Proceed. Zoological Society of London; p. .^83, pi. XXII, fig. 5. S 2. 5. Clavator (Clavator) Grandidieri Crosse et Fischer. i868. Buhmus Grandidieri CnossE et Fischeu, Journal de Conchylioluiric ; p. 182, pi. VII, fig. 1. Espèce décrite sur fies individus recueillis fossiles dans les thmes du Cap Sainte-Marie et qui, depuis, a été retrouvée à l'état vivant. Variété placostijloides Koljelt. 1900. Clavator placostyloides Kobelt, Nachrilsbl. d. deutscliea Malakozooloff. Ge- sellsch.; p. 21. G. Clavator (Clavator) obtdsatcs Gmelin. 1788. Ileli.i obtusata Gmelin, Systema nalitr. ; Ed. XllI, p. 365.5 [= Buliiiius calcareus Bruguièue, Encyclopédie méthodique. Vers; 1789, p. 398, n" 5o]. C) Chosse(H.) et Fischer (P.) in Grandidieh (A.), Histoire physique, natu- relle et politique de Madagascar; XXV, Histoire naturelle des Mollusques, ])\. XXII, lig. 1-1 a. 3i. — àl6 — 7. Clavator (Glavator) subobtdsatus Crosse et Fischer. 1868. Bulimus subobtusatus Crosse et Fischer, Journal de Conchyliologie; p. i83, pi. VII, fig. 7. Cette espèce n'est encore connue qu'à l'état fossile. Elle est très voisine de la précédente dont elle ne constitue sans doute qu'une variété. 8. Glavator (Clavator) Moreleti Deshayes. 1821. Bulimus Moreleti Deshaïes m de Férussac, Histoire tiatur. génér. et partie, des Mollusques; II, p. 11 4, pi. CLIV, fig. 5-6. 9. Clavator (Clavator) Hcmbloti (Ancey) Mabille. 1886. Bulimus Humbloti Ancey in Mabille, Bulletin soc. philomalhique Paris; 7' série, X, p. 197. Il est probable que le Clavator Htimbloti Ancey n'est qu'une variété locale du Clavator Moreleti Deshayes. 10. Clavator (Clavator) Watersi Angas. 1878. Bulimus Watersi Angas, Proceed. Zootogical Society of London; p. 3ii, pi. XVIII, fig. 1. s 3. 11. Glavator? (Glavator?) sceptrdm Beck. 1887. Obeliscus sceptrum Beck, Index Molluscorum; p. 61, n° 2. Cette espèce est absolument inconnue , n'ayant jamais été ni décrite ni figurée. Elle est seulement citée par Beck avec l'indication cri. de Mada- gascar n. II. PSElJDOCIiAVATOR Germain, nov. sahg. Type : Bulimus Favatmei Bruguière. Seul, jusqu'ici, le D' W. Kobelt a classé le Bulimus Favannei Bru- guière dans le genre Clavator ('^ Ce rapprochement est parfaitement exact, l'espèce de Bruguière possédant l)ien les cavuclères génériques des Clavator. Mais le Bulimus Favannei BvuguiëvG , doit élre considéré comme le type d'un sous-genre particidier, auquel je donne le nom de Pseudo- clavator. Les Pseudoclavator diffèrent des Clavator vrais par la forme ])lus courte de leur coquille, par leur ouveiluie flifférenle et })ar leur orne- mentation picturale. Les espèces que je rapporte à ce sous-genre sont les suivantes. (^) Kobelt (D' W.). Die FaniHie Biiliininidae in Martim et Chemnitz, Sysle- mat. Conchyl.-Cabinet; û' éd. 1901. — 477 — 12. Clavator (Pseddoclavator) Favannei Bruguière. 1819. Bulimus Favannei Bruguière m de Lamarck, Histoire natur. anim. sans vertèbres; VI, p. 190. 13. Clavator (Pseudoclavator) Heimburgi Kobelt. 1901. Clavator Heimburgi Kobelt, Nachrichtsbl. d. detUschen Malakozool. Ge- sellsch.; p. 96, et in Martini et Chemnitz, Systemat. Conchyl.-Cabitiet; s' édit.; p. 780, taf. CVII, fig. i^-i li. Cette espèce appartient incontestablement au même groupe que la pré- cédente, dont elle diffère surtout par sa forme moins ventrue et sa callosité aperturale plus marquée. 14. Clavator (Pseudoclavator) crassilabris Gray. i83i. Bulimus crassilabris Gray, Proced. Zoological Society of London; p. 66. 1889. Bulimmus crassilabris Crosse et Fischer, Mollusques in Grandidier, Hist. jihys. natur. polit. Madagascar; XXV, pi. XXI, fig. 7. Contributions à la Faune Malacologique DE Madagascar, par m. Louis Germain. II PROPEBIiOYETIA Germain , nov. gen. Il existe, dans les régions orientales de l'Afrique''', des Mollusques assez particuliers découverts par le voyageur français G. Revoil et décrits par J.-R. BoDRGuiGNAT sous le nom de Bloyetia^^K Ces animaux, dont on connaît actuellement une quinzaine d'espèces, appartiennent à la famille des Helixarionidae. Ils sont apparentés au genre £«/o? dos Mmtnnsia adaj)tés à la vie désertique. '*' Voir, j)lus ioiii, la synonymie de celte espèce. Muséum. — M. Louis Germain. Pl. XIX. Pi.r. 2. — PvopebUnjelm Chaslelli de Férussac. Tours embryonnaires; X i5. Fijj. 3. — Bloyetm magnifica Bourgulgnat. Tours embryonnaires; X i5. — ^i79 — Inlérieiir de l'oiwerUive inari'Oii Iiilérieiii- de Vmceiiui-c (rua mar- hrilhinl. rou foncé brillant, parfois presque noir. Sculpture. Tours eml)i'yonnaires Sculpture. Tours eml)ryonnaires presque lisses, avec sculpture re'ti- presque lisses avec scul|)ture rélicu- culée evlrêmemenl fine : stries Ion- lée très fine : stries longitudinales gitudinales un peu écai'tées et sub- serrées, subrégulières, coupées de égales, coupées de stries spirales, stries spirales à peine plus accen- surtout réparties dans la région des tuées, très serrées et sul)égales '''. sutures, plus fines et moins nom- Sur les antres tours, les stries lon- breuses que chez les i?%c;;V/'''. Sur gitudinales sont assez fortes; elles les autres tours, stries longiludi- deviennent fortes, oljliques et irré- nales assez fortes, très obliques, gulièi'es au dernier tour oii elles ont irrégulièi-es, aussi accentuées, au sensiblement les mêmes caractères dernier tour, en dessus qu'en des- en dessus qu'en dessous (pi. XIX, sons ( 1)1. XIX, fig. 2). fîg. 3). On voit, à l'evamen de ce tableau, la concordance des caractères, ce qui justifie parfaitement le rap})rocliement que je propose. L'espèce de Madagascar et les Bloyelia de l'Afj-ique orientale oiïrenl-elles des différences analomiques? C'est ce que nous ne pouvons préciser actuellement. Les seuls détails ([ue nous possédions sont ceux donnés pai- J.-R. Bourguignat, d'après les indications cjui lui avaient été fournies par A. de Saint-Simon. Ils ont trait au Bloyetio Revoili Bourguignat : ff L'animal est jaunâtre, avec un collier d'un beau noir ardoisé. I^a mâ- choire et le ruban lingual présentent une disposition à peu près analogue à celle des Hyalinies eui-opéennes. ff L'appareil reproducteur offre une glande copulati-ice volumineuse, un fourreau de la verge étranglé à sa parlie moyenne et se prolongeant, à partir de l'insertion du canal déférent, eu un long flagellum filiforme'^'.:? Ces caractères rappellent tout à fait ceux des Trochonanina et il est à présumer, étant donné les affinités que nous venons de signaler dans la tableau précédent ^'^' que les Bloijetia et la Nanine de Madagascar ont aussi quchpies caractères anatomiques communs. C'est pourquoi je pro|)ose de classer le Naniiin Chmtelli de Ferussac dans un genre nouveau se plaçant au voisinage des Bloyetia et auc|uel je donne le nom de Propebloyetia. An point de vue zoogéogi'aphi(pie, le rapprochement que je viens de C Grossissement : 100. (^' Bourguignat (J.-l^.), loc. supra cit.; mars 1889, p. 99. '■') Kl, notamment, colles ayant trait à rornementation scnipturale qui est, ty- piquement, la même que celle des Trochonanina en ce qui concerne les tours eni- l)ryonnaires. — /i80 — faire offre un grand intérêt. Le Propehloyelia ChmtelU de Férussac, que l'on a si longtemps rapproché des Nanina de l'Inde et de l'Océanie , appar- tient, au contraire, à ce groupe, encore peu noml)ieux, des Mollusques coninunis à Madagascar et à l'Afrique orientale. Est-il originaiie du conti- nent australo-indo-malgache et a-t-il émigré de Madagascar vers l'Afrique en même temps cjue les Cijclostomaiidés , ou est-il passé de l'Afi-ic^ue à Ma- dagascai' avec les .Etheries? C'est là un proljlème dont nous ne pouvons encore donner la solution. Il est d'autant plus diflicile à résoudre que, d'une part, nous ne connaissons jusqu'ici qu'un seul exemplaire fossile — et qui paraît d'origine tout à fait récente ^'' — du Propebloijetia CluislelU de Férussac; et que, d'autre pai-t, les Bloijeùa sont actuellement inconnus entre Zanzibar et la fiontière Sud de la Somalie italienne. Cependant le D"" E. von Mahtens a signalé quelques espèces de ce genre dans la zone des cultui'es du Kilima N'djaro et dans le district de Mgao ^"^'; il ne serait donc pas impossible que ces animaux aient émigré de Madagascar vers l'Afrique orientale au moment où des conuuunications faciles existaient sur l'empla- cement actuel des Comores. Primitivement décrit comme Hclix du sous-genre Helieella '•^\ le Prope- hloyelia Chasielli de Férussac a été, dès i855, classé par Gray'*' dans le genre JSamna. En 1861, le D' E. von Martens, dans la seconde édition des Hélicéens de J. C. Alrkrs'^', le rapporta au sous-genre \esta, opinion qui a été adoptée depuis par presque tous les naturalistes descripteui's. Je donne, en terminant cette note, la synonymie piincipale de l'espèce. Properloyetia CiiASTELLi de Férussac. 1882. Helir {Helieella) Chasielli dk Férussac, Histoire ifcnér. particul. Mollusques ; pi. LXXX, fi{r. /,. ") Voir, à ce siiji'l, iiioii nu'nioire sur les Molliis(jii('s lorreslrcs et lliivialilcs fossiles de Madagascar, actueliomenl sous presse [Annules de Paléontologie , 191 4). (^J Notamment Bloyetia simulans Martens, et Bloyetia rufojusca îMartens [Nachrichtsblatt der (leutsclien Malako:o(d. Gesellschafl; 1896, p. 126 et p. i26;et Beschalte Weiclitliiere Deutsch Ost-Aj'ril,as ; 1897, p. 5i, Taf. III, fig. i3 et p. 53, Taf. III, fi{^. 17 (sjus le nom générique de Trocltoiumina)] du Kilima N'djaro; et Bloyetia Liederi Martens [loc. supra cit.; 1890, p. 178-, el loc. supra cit.; 1897, p. 5i, Taf. III, fig. i() (sous le nom générique de Trochonanina)] du district de Algao. '■■') FÉnrssAc (Dk), Histoire nalur. gêner, el part, animau.t Mollusques; 1883, pi. LXXX, fig. II. ''■' Gn.VY, Catalogue oj Pulmonata or air hreatliing Midlusca in tlie C. 5. TiARA piLEATA Forskal 1775. — Dans le golfe de Gascogne (fosse du Cap Breton). [St. LI.] Ijeptouiéduscs. Thaiiiuanthidsc. 6. Thaumantiiias hemispuerica Gronovius 1760. — Dans le golfe de Gascogne (si. XXXIV, XXXVIl, XXXVIII, LU, LUI), et en rade de Thorshavn (st. LXIV). 7. Staurostoma lacin[atlm Agassiz, var. hijbriduin Le Danois. — Dans le golfe de Gascogne (st. XXXIV, Ll) et en rade de Thorshavn. (St. LXIV.) 8. Laodice cruciata Forskal 1775. — Au Nord du golfe de Gascogne. (St. XXXIV, XXXVl.) Eucopidîe. 9. TiAROPsis MULTicuRATA Sars i83o. — Eu rade d'IsaQord. (St. LXXXV.) 10. Obeliopsis Fabre-Domerguei Le Danois 1912. — Au Sud-Est des Shetland. (St. LXI.) [L = 69° 26 N; G - 1" 3o' \v G.J /Effiioridse. 11. ^Equorea Forskalea Pérou et Lesueur 1809. — Dans le golfe de Gascogne, dans la fosse du Cap Breton (st. LI) et sur le Banc de la Grande Sole (st. CVII). Traclioiuéduisies. Ag;Iaurid£e. 12. Agla\tha DiGiTALis 0. F. Millier 1766. — Dans le golfe de Gas- cogne, au large de Douarnenez (St. XXXIV) et dans la fosse du Cap Breton (st. Ll); en rade de Thorshavn ^st. LXIV) et h Jan Mayen (st. LXIX et LXXV). II. MÉDUSES ACRASPÈDES. Pelagidsc. 13. Pelagia perla Slaher 1781. — Au large du golfe de Gascogne. (St. LVetLVL) — A89 — 14. Chrysaora hysoscella Linué 1766. — Dans le golfe de Gascogne, au large tle La Rochelle. (St. XLVl.) Cyaneîdse. 15. Cyanea arctica Peron et Lesueur 1809. — A Akureyri (st. LXXXIV) et dans toute la côte Nord d'Islande. IG. Cyanea Lamarcku Peron et Lesueur 1809. — Dans le golfe de Gascogne, au large de La Piochelle. (St. XLVL) UlinaridiP. 17. Aurélia aurita Linné 17/16. — Dans le golfe de Gascogne, au large de La Rochelle (st. XLVI); en rade de Thorshavn (st. LXIV); à Aku- reyri (st. LXXXIV). III. SIPHONOPHORES. Pliysoncctîdsc. 18. Agalmopsis elegans Sars i8/i6. — Des débris de ce Siphonophore ont été recueillis dans tout le golfe de Gascogne. (St. XXXIV, XXXVI, XXXVII, XXXIX, L, LIÏ, LIV, LVI.) Velellidsc. 19. Velella Velella Linné 1768. — Au large du golfe de Gascogne. (St. LIV.) IV. CTÉNOPHORES. Cydippidsc. 20. Pleurobrachia iMLEDs Fahricfus 1780. — Au Nord du golfe de Gas- cogne, près des bancs de la Chapelle et de la Petite Sole. (St. XXXVl, XXXVII, LVI.) Bcroïdsc» 21. BERoii cucuMis Fabricius 1780. — Autovu- de Jan Mayen (st. LXIX, LXX, LXXV, LXXXI) et à Isafjord (st. LXXXV). 22. Beroë ovatus Bosc 1802. — Au large du golfe de Gascogne (L=/i5"38N; G = 8°3/i WG). (St. LIV.) Sarsia sp. Cette Méduse, du genre Sarsia, recueillie par nous à Thorshavn, est une forme jeune du ((Tubulosa-G[•u\^\^e■n d'HARTLAUB 1907 : elle présente à l'extrémité du manidnium un estomac différencié, libre de gonades. Le manubrium, ainsi (pi'il ariive dans les formes jeunes du groupe, ne MUSÉCM. XIX. 33 — 490 — (li'passe pas ie bord de la cloche. Les tentacides sont coiiils, munis de iioulons urlicants et d'un ocelle ronge. La laiUe de l'ombelle, presque sphéi'icpie, atteint o m. 006 ou 0 m. 01 de diamètre. Par suite de l'extrême j^olymorpliisme et de la syslémali(|ue encore in- complète du grou])e, nous n'avons pu rapporter cette Méduse à ancune des Siii'sla décrites : elle se rapproche beaucoup de S. densa Hartlaib 1897. Stai'ugstoma laciniatum var. HYBRrocM Le Danois 1919. Nous avons retrouvé celte Méduse cpie nous avons décrite l'année der- nière comme un intermédiaire entre S. laciniatum Agassiz vai'. typicum et S. laciniatum var. arcticum [S. laciniala Agassiz et S. avctica Hoeckel). Les échantillons que nous avons trouvés dans notre croisière étaljlissent une paienlé encore plus étroite entre les difl'érentes variétés de l'espèce St. laciniatum Agassiz. Les échantillons de Tliorshavn se rapprochent par une plus g-i-ande extension de leurs gonades de la Aariété arcticum [St. arctica Hoeckel ). Obeliopsis Fabre-Domergiei Le Danois 1912. Nous avons trouvé, celle année, près des Shetland , cette Mé(hise décou- Acrle par nous l'année dernière dans ie Little Mindi, ce qui étend à toute la côte septeutriontûe de Grande-Bretagne son aii-e de distribution géogra- phique. tEquorea Forskalea Peron et Lesueur 1809. Hoeckel avait créé quatre sous-genres dans le genre Mquorea : yEquoranna : canaux radiaires plus nombreiLX que les tentacules; Jùjuorelta : canaux radiaires aussi nombreux que les tentacules; ^'Erjuoroma : canaux aussi nombreux et alternés avec les tentacules ; Mquorissa : canaux radiaii-es moins nombreux que les tentacules. L'habitat des ti-ois espèces eui'opéennes de ce genre est la Méditerranée : JEquorca (jEquoraniia) dificus Hoeckel ; ^E. [Mquorella) Forskalea ; /E. {/Equo- runia) violacea Milxe-Edwards. Nous avions recueilli , dans le golfe de Gascogne , des J^^quorea corres- pondant exactement à ryiiy«oym/*ors/«(/m; d'autres échantillons, el paHi- culièrement les jeunes échantdlons, avaient un nombre de tentacules beaucoup moindre que celui des canaux radiaires, et entre les tentacules se trouvaient des lobes marginaux. Une petite /Equorca de 7 millimèlres de diamètre présentait huit tentacules bien formés et de nombreux lobes mar- ginaux pour une centaine de canaux radiaires. Dans les échantillons plus grands on t)-ouvait quatre dispositions : a. En face de chatjue canal radiaire, un tentacule; b. En face de chaque canal radiaire, un tentacule ou un lobe marginal alternativement ; — àdi — c. Pour liois canaux ladiaiies, un tentacule et deux lobes marginaux; d. Pour (|ualre canaux radiaires, et alternes avec ceux-ci, un tentacule et deux lobes marginaux. Nous fondant sur ces observations, nous croyons devoir conclure à Tin- validité des sous-genres d'HoECKEL ainsi que de son espèce yE. discus; de même V/E. violacea doit être très proche de VyE. Forskaka sinon confondue avec elle. Cette dernière espèce semble sujette à une plus grande variation qu'on ne l'avait cru ; de plus , son habitat n'est pas circonscrit à la Médi- teri-anée puisque nos spécimens proviennent du golfe de Gascogne. Nous en fournissons la diagnose suivante : yE(iU0REA FoRSKALEV Perou et Lesueur 1809. /Equoridé .'i nombreux canaux radiaires (100 ou plus) naissant autour de l'estomac. La paroi stomacale est basse et la bouche sans lèvres, largement béante; gonades linéaires dans la paroi des canaux radiaires. Tentacules nombreux dans le prolongement des canaux radiaires ou en alternance avec eux. Lobes marginaux en nombre variable et tenant la place des tentacules dans les formes où ceux-ci sont moins nombi-eux que les canaux radiaires. Atteint cm. 10 et phis- Méditerranée et Atlantique (golfe de Gascogne). Etude critique des TaccàcÉes de Madagascar, PAU M. Paul Danguy. Si on consulte les tlillérenls ouvj-ages de botanique où sont citées ou décrites les espèces du genre Tacca observées à Madagascar ou aux îles Mascareignes, tels que le Calnlogus plnnlnntin madafra.scm'iens'mni de Palacky, le Coinpcndiuin des plnntes nudgachcs de Baron, ïlnde.v Kewen- sis, etc., on peut compter quatre espèces appaitenant à ce genre : Tacca arlncavpifofia Seeman, T. mada^ascarieiisis Bojer, T. plniKitifida Forster, T. uiubranoii Jumelle et Pei-i'ier de la Bathie. Je ne mentionne naturel- lement pas les noms spécilicpies qui ont déjà été replacés dans la syno- nymie avec i-aison. Or, si on étudie les échantillons de Taccacées conservés dans l'Herbier du Muséum de Paiis, parmi lescpiels se trouvent plusieurs types, si on compare ces échantillons avec les dia{|noses et les diagnoscs entre elles, on arrive à la conclusion qu'il n'y a réellement à Madagascar !CULliS PLANTAGINIFOLIUS Murr. ). N° 1032. Steppe, Altaï. Turkestan. 92 août 1896. Caltha natans Pall. — N° U70. Rivière Lokhy. Mandchourie. a o juil- let 1896. Ci. pALUsTRis L. — Mandchourie. TnoLLius cADCAsicL's Stevcu , var. jS altaicus (T. altaicus G. A. Mey). — N" 61. Viernoïe. Turkestan. 1" juin 1898. — IN" 85. Sentier militaire, altitude 9,600 mètres, entre Pijewalski et Viernoïe. Turkestan. 99 mai 1896. — N° 86. Sentier militaire , altitude 1,900 mètres, bords de la rivière de Tchilik. Turkestan. 99 mai 1895. T. LiLACiNUS Bunge (Hegemone lilacina Bunge). — N° 82. Sentier mili- taire, altitude 3, 000 à 3,3oo mètres, entre Prjewalski et Viernoïe. Tur- kestan. 99 mai 1898. T. PATULUsSalish. |3 Ledebourii (T. Ledebourh Reichenhf.). — N°U65. Vallée de Kaïlar, mai-écage. Mandchourie. 96 juin 1896. Eranthis loxgisttpitata Regel. — N" 79. Route de Samarkand. Tur- kestan. 90 février 1898. — N" 176. Steppe de la Faim, emplacement d'anciens canaux. Turkestan. 19 mars 1895. IsoPYRUM anemonoides Kar. et Kir. — N" 54. Montagne près du Petit Ak-Sou, source chaude. Turkestan. i5 mai 1898. I. FUMARioiDES L. — N" 1686. Steppe, vallée du Kéroulen. Mongolie orientale. 98 mai 1896.— N" 1763. Kaïlar, monticules de sables, alti- tude 760 mètres. Mandchourie. 9/1 juin 1896. Aquilegia oxYSEPALA Trautv. et Mey. — N° 1010. Montagne, aUitude 9,56o mètres, Altaï. Mongolie. 7 septembre 1896. — N" 1011. Montagne calcaire, altitude i,5oo mètres, entre le Turkestan et la Mongolie. 17 juillet 1895. A. siBiRicA Lamarck. — Pas de numéro. Mandchourie? A. vuLGARis L. — N" 121 et 610. Viernoïe. Turkestan. 3 juin 1898. Delphinium elatum L. — N° 1017. Montagne calcaire, altitude 1,600 mètres, route du lac Ebi-Nor. Mongolie occidentale. 17 juillet 1895. _ 498 — D. GRANDiFLORDM L. — N° l^i29. Sablos , alliliide I^oo mèlres, ïsilsikar. Mandclioiirie. ih juillet 1896. — ^" 155^1. Steppe de la vallée de Kaïlar. Mandchoiirie. 26 juin 1896. D. HYBRiDUM Willd. — N" 80'j. Ai'kabaï. Tui-kestan. 16 juin 1895. D. LAXiFLORUM DG. |S ALPiNUM Bgc. — N" 1019. OuliouH-g-oui', nion- lagnes au Sud de l'Altaï. Mongolie. 18 août 1896. AcoMTUM Anthora L. — N" 1016. Montagne, altitude 9.000 mètres, Altaï. Mongolie. A. Lycoctonum L. — N° 759. Montagnes de Tchoulak. ïurkestan. 9 1 juin 1896. — N" 1013. Variété à fleurs blanches. Saïram-Nor. Mon- golie. 20 juillet 1896. — N° 1015. Terrains frais, montagnes, altitude 1.790 mètres, à l'Est de Kouldja. Turkestan. 17 juillet 1895. A. Napellus L. — N" 1018. Montagne, altitude 2,200 mètres, Altaï. Mongolie. 3i juillet 1896. A. ROTUNDiFOLiuM Kar. et Kir. — N" lOl^i. Montagnes, altitude 1,000 mètres, environs de Tasclikent. Turkestan. 9 4 août 1896. CiMiciFUGA DAHURiCA Turcz. — N" 1616. Terrains frais, Merghen. Mand- chourie. 97 juillet 1896. — N" 1612. Montagnes entre Merghen et Aïgoun, altitude 5 00 mètres, terrains frais. Mandchourie. C. FOETiDA !.. — N"' 1617 et 1691. Terrains frais, vallée du fleuve Amour. Mandchourie. 3i juillet 1896. P.ïOMA ALBiFLORA Pall. — N"" 1^(65 et 1466. Sables, altitude 800 mè- tres, Kaïlar. Mandchourie. 9 5 juin 1896. — N" lh^6bis. Variété à fleurs roses. Même localité. 96 juin 1896. P. ANOMALA L. — N° 333. Montagne près de Merké. Turkestan. 23 avi'il 1895. Berbéridacécs. Berberis heteropoda Schrenk. — N° 453. Montagne près de Merké. Tur- kestan. 99 avril 1895. — N" 454, Arbuste de 9 mètres, fleurs jaunes. Ravins des montagnes, Djil-Arik. Turkestan. 5 mai 1896. B. sibirica Pall. — N° 1371. Dans les pierres des montagnes, Kin- ghans. Mandchoiu'ie. i" juillet 1896. Leontice Eversmanni Bunge. — N" 570. Outch-Boulak. Turkestan, 18 avril 1895. BoNGARDiA Bauwolfii G, A, Mey ( Leontice Ghrysogonum L.. L. ai-taica Pall.). _ N» 139. Ak-Tach. Turkestan. 7 avril 1896. — /i99 — NupHAR LUTEUM Sm. — Pas de localité. Mandcliourie. Nymphae alba L. — N' 1179. Irticli. Mongolie. 3o août 1896. — Un éoliantiJlon sans localité de Mandcliourie. N. TETRAGONA Geoi'gi. — N° 1169. Bords de riiticli. Mongolie. 99 août 1895. — N" 1652. Rivière Lokliy. Mandcliourie. 'y.o juillet 1896. Papavéracées. Papaver L/evigatdm M. B. — N° 296 bis. Rochers des bords de l'issik- Koul. Turkestan. 11 mai 1896. P. NUDICAULE L. — N" 1070. Lit de rivière, sle|)[)e de l'Altaï. Mongolie. 9 1 août 1895. — N° 1076. Altaï, altitude 1,600 mètres, terrain calcaire. 17 juillet 1895 ; terrains schisteux, altitude >i,ooo mètres. 18 juillet 1895, entre le Turkestan et la Mongolie. — N° 107."). Petite forme alpine à feuilles presque glahres. Altaï, altitude •2,-:!00 mèli-es. Mongolie. 9 sep- tembre 1895. — N" 1 5/1^1. Fleurs jaune citron très clair, presque blanches. Sables des slep|)es, près de Kaïlar, altitude 700 mètres. Mand- cliourie. 20 juin 1896. — N" 1546. Fleurs blanches pointillées de rouge. Terrain très sec, Korol. Mandcliourie. 96 juillet 1896. P. PAVOMNL'M Fisch. ct Mey. — N" 295. Pétales rouges portant à leur base une tache violet clair, l>ordéc de noir. Rochers, bords de l'Issik-Koul. Turkestan. i3 mai 1896. — N" 291. Tchoutorkoul. — N" 292. Tokinak. Turkestan. 1" mai 1898. P. soMMFEr.UM li. — V 777. Sables, Tchinguildé. Turkestan. 18 juin 189.5. Glaucium elega\s Fisch. et Mey. — N" 815. Montagne, Koïbine. Tur- kestan. 9/1 juin 1895. G. KiMBRii.LiGERiiM Boiss. — N° 298. Moutague , Djil-Arik. Turkestan. 5 mai 1896. — N° 816. Steppe de Karatchok. Turkestan. 19 juin 1896. G. sQUAMiGERUM Kar. et Kir. — N" 296 et 297. Sables, bords de ITssik- Koul. Turkestan. 9 mai 1896. — N" 297. Fleurs jaunes. Rochers bords de ITssik-Koul. Turkestan. 11 mai 1895. RoEMERiA HYBRIDA DC. var. vui.GAuis. — N" 293. Pichpek. Tuikestan. 99 avril 1895. R. HVBRiDA DC. var. REFRACTA. — N" 294. Soukoulouk. Turkestan. 98 avril 1896. — 500 — CiiELiDOMUM MAJus L. , forme à g-iaiulcs Heurs. — N° GG. Sentier niili- laire, altitude 1,900 mètres, près de Prjewalski. Turkestan. 92 mai 1896. — N" 317. Viernoïe. Turkestan. 1" juin 1895. Fiiniariacées. Hypecoum erectum L. — N° 1312. Saisies, altitude 'î,5oo mètres, Altaï. Mong-olie. 99 septembre 1896. — N° 1335. Sable des bords des maré- cag-es de (lliari, vallée du Kéroulen. Mongolie orientale. 1" juin 1896. H. PENDULUM L. — N° 213. Akheur-Thibet. Turkestan. 91 avril 1895. — Issigata. Turkestan. 3o avril 1896. CoRYDALis GoRTSCHAKOwii Schrenk. — N° 1322. Montagne, Saïram-Nor. Mongolie. 93 juin 1898. C. LEDEROiRmA Kar. et Kir. — N°' 196, 197, 198, 200. Route de Samarkand. Turkestan. 28 février 1898. C. REMOTA Fiscb. — N" 190. Montagnes près de Merké, altitude i,85o mètres. Turkestan. 98 avril 1898. C. Sewerzowi Regel. — iV" 191. Merké. Turkestan. — N° 192. Tasch- kent. Turkestan. — iN° 199. Emplacement d'anciens canaux, steppe de la Faim. Turkestan. 19 mars 1898. FuMARiA Vaillantii Lois. — N°' 19/t et 195. Akbeur-Tliibet. Turkes- tan. 90 avril 1898. — N° 831. Aïn-Roulak. Turkestan. 99 juin 1898. Crucifères. Dn>TYCHOCARPliS HISPIDUS Rgl. ((^HORISPORA lUSPIDA Rgl. ? ClAUSIA TURKES- tanica Lipsky) var. subi.ntegrikolus. Feuilles entières ou lâcbement et courtement dentées. — N" A30. Ak-Tacli. Turkestan. 7 avril 1898. D. HISPIDUS Rgl. var. rixcinatds. Feuilles roncinées ou pinnatifides. — N° /i05. Rords de la rivière Ak-Sou. Turkestan. 9 avril 1898. Nastdrtium globosum Turcz. — N" 1518. Kinglians, altitude 800 mè- tres. Mandchourie. fi juillet 1896. N. PALUSTRE DC. — N" 108^1. Rords de ITrtich. Mongolie. 3o août 1898. — N° 1447. Kinglians. Mandchourie. G juillet 1896. Rarbarea plantaginea DG. — N" l'il. Rords de TIssik-Koul. Turkestan. — N" 408. Rivière Ak-Sou. Turkestan. 9 avril 1898. Arabis incarnata Pall. (Stevenia cheiranthoides DC). — N° 1515 Ins. Kinghans, altitude 980 mètres, vallée du Kliorgo. Mandchourie. 3o juin 1896. — N° 1523. Kinghans, vallée du Djatan-Gol, altitude 900 mètres. Mandchourie. 98 juin 1896. — 501 — A. PACHYRHizA Kar et Kir. — N" 1087. Steppe de l'Altaï. Mongolie. 99 septembre 1898. A. PENDiLA L. — N" 1519, Kinglians, altitude 5oo mètres. Maad- chomne. 6 juillet 1896. — N" 15!20. Merglien, altitude li5o mètres. Maudcbourie. 27 juillet 189G. A. PERFOLiATA Lmk. — N" 266 bis. Viernoïe. Turkestan. 1°' juin 189.5. Machopodium nivale R. Br. — N" 1064. Altaï, altitude •j,-joo mètres. Mongolie. 9 septembre 1895. Cardamme impatiens L. — N" 221. Mont" 1799. Mandchouric? D. NKMoniM L. vai'. jS hebecaupa Ledel). (D. medi.v Lilw.). — N" 353. Karahalta, ancien lil de rivière. TiiikesLan. •i>7 avril 1895. — N" 356. Piclipek. Turkeslan. fîg a\ril 1895. D. VEUNA L. — I\° 1G8. Djeri. Turkeslan. 5 avril 1895. — N" 345. Roule de Samarkand à Tasehkent. Turkeslan. 9.6 avril 1896. Hesperis siBiRicA L. — N" A29. 1" juin 189.S. — N" fi*2Z. Viernoïe. Turkeslan. 3 juin 189^. Maloolmia AKBioANA 11. Br. — N" 518. Tasclikenl. Turkeslan. 18 mars 1895. M. BuNGEi Boiss. >ar. stenopetala Grandi. — N" ;207. Akheur-Thibet. Turkeslan. -^i avril 1896. DoNTosTEMON DENTATis Ledel). — N" 1539. Vallée du Djalan-Gol, alli- tude 9.^0 mètres, Kinglians. Mandchouric. 3o juin 1896. D. ECiLANDi LOsus licdel). — N" ]5!2'l. Slcj)|(('s, collïncs, vallée du Ké- roulen. Mongolie orientale. 8 juin i89(». D. iXTEoniFours Ledeb. (échantillon en mauvais étal). — N" 1077. Altaï, altitude 9.,-ibo mètres. Mongolie. 1 ^i septembre 1890. D. MiCRANTiius (1. A. Mey. — N" 1538. Entre Merghen cl Aigoun. Mand- chonrie. 1°' août 1896. D. PERENMs C. A. Mey. — N" 104:2. Sables, altitude i,5oo mètres, en- virons de Kobdo. Mongolie. 22 septembre 1890. SisYMBRiiM lîRAssicEKORME G. A. Mey. — N" 407. Djil-Arik, vieux murs. Mongolie, 5 mai 1895. S. iiETEROMALLiM C. A. Mev. — N" 52^1. Tcliak-Pak, altitude 900 mè- tres. Turkeslan. 11 avril 1895. S. Irio L. — IN" 1086. Sables, altitude i,3oo mètres de rAltaï. Mon- golie. 93 septembre 1895. S. JUNCECM M. B. — N" 154:2. Steppe de la \ allée du Kéroulen. Mongolie orientale. 8 juin 1896. S. NLDUM Bel. — N" 3^2. Viernoïe, montagnes. Turkeslan. 3 juin 1895. S. PANNO.MCLM Jac(]. — j\" 259. Issigala. Turkeslan. 3o avril 1890. — 503 — S. SALSUGINEUM Paiï. — N° 15/il. Sleppe, 5 juin 1896. — N° 1793. Terrains secs, altitude 1,100 mètres, -i-i mai 1896. — N" 1799. Sleppe, altitude 1,100 mètres, ûo mai. Vallée du Kéroulen. Mongolie orientale. S. Sopuiv L. — N" 267. Viernoïe. Turkestan. 1" juin 1896. EuïUEMA ALPESTRE Lodel). — N" 2GG. Viernoïe. Turkestan. 1"' juin 1895. GoNRiNGiA AusTRiACA .Iac{(. — N'"5i2 et 520. Karak-Tchi-Boidak. Tur- kestan. 10 juin 189.^. Ervsimim ALTAifM h (1. A, Mcy. — N" 130. Karabalta. Turkestan. -îy avril iHc);"). — N" 311. Sentier militaire, altitude -^Soo mètres, près Pije- valski. •<•? mai 189.5. — N" 1510. Sleppe près de rOurtchon. Mand- rliourie. 18 juin 1890. — N" 1517. Steppe, vallée du Kéroulen. Mon- golie orientale. 8 juin 189!). E. CANESCENS Roth. ( E. Andrzejowskiamm Bess.). — N" 591. Viernoïe. Turkestan. E. l'VNNONicuM Crantz. — N" 265. Vieinoïe. Tinkestan. 1*' juin 1890. E. VERSICOLOR Andrz. -— N" 173. Oulcli-Boidak. Turkestan. 18 avril 1895. Syrenia sessiliflora Ledeh. — N" 722. Sables, Iliiski. Mongolie. 18 juin 1895. Braya uniflora Hook et Th. var. rotondifolia. Diffère du type de l'es- pèce par ses fleurs plus petites et le limjje de ses feuilles orbiculaire ou suI)orl)iculaire. — N" 312. Sentier militaire, altitude 9,800 mètres, Prjewalski. Tui-keslan. 9'î mai 1896. Camelina sativa Crantz. — Vallée du Kéroulen. Mongolie. C. sYLVESTRis Wallr. — N" 358. Issigala. Turkestan. 3o avril 1896. Brassica campestris L. — Sans localité. Capsella Bursa-pastoris Moencli. — N° 359. Près de Machat. Tur- kestan. 9 avril 1890. — N" 523. Taschkent. Turkestan. 18 mai's 1895. — N" 1522. Route entre Tsitsikar et Merghen. Mandcliourie. -i-i juillet 1896. Lepidilm apetalum Willd. (L. micranthum Ledeb. ). — N° 1083. Sables, altitude i,5oo mètres. Mongolie. 22 septembre 1890. L. CRAS3IF0LIUM Wald. et Kit. — N" 1081. Bords de l'Ebi-Nor. Tur- kestan. 9.9 juillet 1895. L. Draba L. (L. CHALEPENSE L. vsr. REPENs Scluenk). — IN" 357. Vier- noïe. Turkestan. 1" juin 1890. — 504 — L. OBTLSUM Biis. — 'S" 711. Kitchkiieni. Mongolie. 17 juin i8y5. L. PERFOLiATUM L. — N° 362. Akheur-Thibet. Tuikeslan. 20 avril iHyS. L. RDDERALE L. — Vallée de Kéroulen. Mongolie. Thlaspi arvense L. — N"' 354 et 355. Pogoinia. Turkestan, 21 avril 1895. T. cocuLEARiFORME DG. — Sleppc monlagneux, allitude 800 mètres, environs du Dalaï-Nor. Mongolie. 9 juin 1896. T. PERFOLiATOJi L. — N° 363. Tascbkcnt. Turkestan, 18 mars 1895. Iberidella trinervia Boiss. — N° 331. Outch-Boidak. Turkestan. 18 avril 1895. Isatis costata G. A. Mey. — lN° 1753. Monticule granitique, altitude 700 mètres, vallée du Kéroulen. Mongolie. 11 juin 1896. I. OBLONGATA DG ? — N" 1856 (échantillon sans fruits). Steppe, allitude 800 mètres, environs du Dalaï-Nor. Mongolie, lo juin 1896. I. TiNCTORiA L. ? (échantillons sans fruits). — N° 263. Montagne près du petit Ak-Sou. Turkestan. i5 mai 1898. — N" 370. Bords de l'Issik- Koul, sables. Turkestan. 9 mai 189.5. Tausciieria gymxocarpa Fisch. — N° 653. kitchkiieni. Mongolie. 1 7 juin 1895. EccLiDiuM sYRiACUM B. Br. — N" 302. Plante très abondante au Vieux- Tokmak. Turkestan. U mai 1898. E. TATARicuM Willd. (E. TENUissiMUM B. Fcdt. , Vella tenuissima Pall.). — N" 159. Akheur-Thibet. Turkestan. 20 avril 1896. — N° 170. Tcher- niaiewskaia. Turkestan. 4 avril 1896. — N" 255 bis. Pogornia. Tur- kestan. 21 avril 1895. Crambe coRDiFOLiA Stcv. (G. Severzowh Bcgel.). — N° 348. Outch- Boidak. Turkestan. 18 avril 1895. — Gonglomérat.s calcaires, Machat. Turkestan. 9 avril 1890. Gryptospora falcata Kar. et Kir. — N° 278. Talus et vieilles murailles en terre, Tchoutô-Koul. Turkestan. 1" mai 1898. Chorispora exscapa Bunge. (G. Bungeana Fisch. et Mey.). — N" 334. Sentier militaire , altitude 3, 100 mètres, entre Prjewalski et Viernoïe. Tur- kestan. 9 2 mai 1890. G. TENELLA DG. — N° 217. Bords de la rivière Ak-Sou. Turkestan. 9 avril 1898. Sterigma purpurascens Boiss. — N° 330. Sables des bords de ITssik- Koul. Turkestan. 9 mai 1898. — 505 — Capparidacées. Capparis spinosa L. — N" 8:21. Steppes, Kaialchok. Turkestan. 19 juin i8g5. — 1\° 865. Djaikent. Tuikeslan. 3o juin 1895. Cistaeéesi. Helianthemum sooxgaricum Schrenk. — N° 685. Koniankous, montagnes. Turkestan. 90 juin 1896. Violacéc!4. Viola acuminata Ledeb. — N" Ui09. Rivière Lokliy. Manilcliourie. 8 juillet 1896. — JN" 1864. Kinghans, altitude 900 mètres. Mand- chourie. 38 juin 1896. V. ALTAiCA Pall. var. j3 purpurea DC. — N° 377. Prjewalski. Turkestan. 18 mai 1895. V. ALTAICA Pall. var. lutea DC. — N" 378. Prjewalski. Turkestan. 18 mai 1895. V. AREMARiA DC. — Pas de localité. Mandchourie. V. biflora L. var. acutifolia Kar. et Kir. — N" 374. Montagnes près Merké. Turkestan. 23 avril 1895. — N" 376. Montagnes près du Petit- Ak-Sou. Turkestan. aS avril 1895. V. CANiNA L. — N"' 379 et 514. Prjewalski, montagnes. Turkestan. 18 mai 1895. V. dactyloides R. et Sch. — Pas de localité. Mandchourie. 1896. V. Gmelimana R. et Sch. var. iiispida Ledeb. — Pas de localité. Mand- chourie. 1896. Y, macroceras Bge. — Vallée du Kéroulen. Mandchourie. V. OCCULTA Lehm. — N" 375. Montagne près de Merké. Turkestan. 93 avril 1895. — N" 382. Bords de la ri\ière Ak-Sou. Turkestan. 9 avril i8g5. — ]NJ» 520. Taschkent. Turkestan. 99 mars 1895. V. ODORATA L. — N" 380. Montagne près de Merké. Turkestan. 90 avril 1895. V. STAGNiNA Kit. — N° 381. Pâturages des bords de ITssik-Koul. Tur- kestan. i3 mai 1895. V. UiMFLORA L. — Pas de localité. Mandchourie. 1896. V. VARIEGATA Fisch. — N" 1863. Kinghans, vallée du Djatan-Gol, sur les talus. Mandchourie. 98 juin 189C. Muséum. — xix. 33 — 506 — Polygalacées. PoLYGALA coMOSA Sclirenlc. — N° 222. Pijewalski. montagnes. Tiir- keslan. 18 mai 1895. — N" 335. Fleurs roses. Sentier militaire, altitude 1,800 mètres, Prjèwalski. Turkestan. 99 mai 1895. — N" 336. Bords de la rivière Ak-Sou. Turkestan. 9 avril 1890. — N° A97. Viernoïe. Tui- keslan. Juin iSgS. — N° 1267. Montagne, altitude 1,900 mètres, Altaï. Mongolie. 20 août 1895. P. siBiRicA L. — N" 171/1. Vallée du Djatan-Gol. Kingliaus. Mand- cbourie. 3i juillet 1896. — Un échantillon sans localité de la vallée du Kéroulen. Mongolie. P. TEivniFOLiA Willd. — N" 1556 bis. Rochers granitiques entre Mer- ghen et Aïgoun. Mandchourie. 3i juillet 1896. Caryophyllacées. DiANTHUS CHiNENSis L. (D. Skguuîri Chaix. ). — N° 1153. Montagne cal- caire, altitude 1,600 mètres. Turkestan. 17 juin 1896. — N" 1272. Koustaï. Turkestan. 97 juillet 1895. — N" l/i77. Marécage, environs de Meighen. Mandchourie. 27 juillet 189O. — ÎN" 1478. Sables, altitude 3oo mètres. Tsitsikar. Mandchourie. lû juillet 1896. — N" 1-479. Vallée du Khorgo, sous-hois, altitude 1,000 mèt)-es, Kinghans. Mandchourie. 00 juin 1896. D. cRiMTrs Sm. — N° 762. Variété à fleurs blanches. Tchinguildé, sables, rochers. MongoHe. 18 juin 1890. D. RAMosissiMus Pall. — A" 1152. Montagnes de l'Altaï. Mongolie. 5 septembre 1896. D. siiPERBUs L. — N" 1151. Fleurs blanches. Montagnes de la Mon- golie. 01 juillet 1890. — iS'' 1154. Terrains frais, altitude 1,730 mètres. Mongolie. 17 juillet 1895. AcAXTiioi'iiyLLUH puNGENS Boiss. — N" 687. Kitchkileni. Mongolie? 17 juin 1890. — N" 763. Sables, Tchinguildé. Turkestan. 18 juin 1896. A. piNGENS Boiss. var. |3 glabrilsclla liegal. — JN" 764. Tchinguililé, sables. Turkestan. 18 juin 1890. Gypsopiula AOUTiFOLiA Fisch. var. h cHiNENsis Regel. — N" 1589. Ro- chers granili(|ues, Merghen. Mandchourie. 3i juillet 189G. G. ALTissiMA L. — N" 1306. Altaï, montagne calcaire, altitude i,55o mè- tres. Mongohe. 17 juillet 1890. G. DESERTORUM Fenzl. — N" 1310. Altaï, altitude 2,95o mètres, route de Koixlo. -Mongolie. i4 septcndjrc 1895. ~ 507 — G. Gmelim Bgo. — A" 1:280. Allai, roches aniphiboli(|ues. Mongolie. 00 août 1895. G. PANicuLATA L. — N° 662. SaJjles, Tcliinguildé. Turkeslan. 18 juin 1895. G. PETR^A Fenzi. — N" 1305. Monlagnes de TAltaï. Mongolie. 6 sep- tembre 1895. G. TENUiFOLiA M. B. var. subcapitata. — N" 1300. Montagnes, altitude ri, 100 mètres, entre le Turkeslan et la Mongolie. 18 juillet 1895. Saponaria Vaccaria L. — N" 587. Viernoïe. TurkesUin. — N" 851. Djarkent, steppe. Turkeslan. ^.q juin iSqS. Silène altaic\ Pers. — N" 127^1 h'is. Altaï, schisles. Mongolie. 9 août 1895. S. APRicA Turcz. — N" 1/tlG bk. Sables des steppes, altitude 700 mè- Ijcs, environs de Kaïlar. Mandchourie. a 0 juin 1896. S. FiRMA S. et Z. (S. MELANDRviFORMis Max. ). — N" 1680. Mougolic. i" août 1895. S. iscuRViFOLiA Kar. et Kir. — N" 750. Terrain ti-achilicpie , Tchoulak; montagnes entre le Turkeslan et la Mongolie, atî juin 1896. S. iNFLATA Sni. — N" 261. Viernoïe. Turkeslan. 1 " juin 1895, S. ivuTANS L. — Vallée de Kéroulen. Mongolie. S. ODORATissiMA Bge. — N° 784. Tchinguildé , sables. Turkeslan. 18 juin 189.^. — N" 8/(0. Koïbine. Turkeslan. -ih juin 1895. S. Otites L. var. y Wolgensis Oltli. — N" 655. Steppe, Karatchok. Turkeslan. 19 juin 1895. — N" 676. Koniankous, montagnes entre le Turkeslan et la Mongolie, ao juin 1890. S. REPENS Pair. — N" l/ilO. Sables des steppes, altitude 700 mètres, près de Kaïlar. Mandchomie. ao juin 1896. — "S" Ui22. Kinghans, alti- tude 700 mètres. Mandchourie. 3 juillet 189O. — N" 1681. Sables, ancien fond flu Dalaï-Noi'. Mandchourie. ih juin 189G. S. siBiRicA Pers. — ^" 1274. Steppe, altitude 810 mètres, Altaï. Mon- golie. 97 août 1895. S. TENuis Willd. — y 1098. Montagne, Saïram-Nor. Mongolie. 93 juillet 1895. LvcHxis FULGENS Fiscli. — N" 1345. Kamnika, marécages. Mandchourie. 9 1 juillet 1896. — N" 1555. Kinghans, pâturages, altitude 700 mètres. Mandchourie. aO juillet 1896. 33. — 508 — L. GiTHAGO Lmk. — N" 1683. Korol. Mandchourie. 96 juillet i8ç)6. L. siBiRicA L. — N° 1682. Sables des steppes, environs de Kaïlar. Mandchourie. 19 juin 1896. HoLOSTEUM UMBELLATUM L. — N" 153. Tasclikcnt. Turkcstan. Avril 1896. — N" 516. Viernoïe, montagnes. Turkestan. 3 juin 1895. — N" 517. Machat. Turkestan. 9 avril 1895. Cerastium arvense L. — Vallée du Kéroulen. Mandchourie. C. DiCHOTOMUM L. — N° 208. Karakchi-Boulak. Turkestan. 1 1 avril 1895. — N" liSh. Machat, conglomérats calcaires. Turkestan. 9 avril 1895. G. FALCATUM BuDge. — N° 160. Outch-Boulak. Turkestan. 18 avril 1895. — N" 218. Sautasse, montagnes. Turkestan. 37 mai 1896. G. LiTHOSPERMiFOLiuM Fisch. — N" 1308. Altaï, altitude 9,780 mètres. MongoUe. 12 septembre 1895. G. PERFOLiATCM L. — N° 3^2. Djeri, steppes. Turkestan. 5 avril 1896. G. piLosuM Ledeb. — N° 1307. Kobdo. Mongolie. 93 septembre 1896. G. TRiGYNUM Vill. — N° 1299. Altaï, altitude 9,780 mètres. Mongolie. 11 septembre 1896. Stellaria brachypetala Bunge. — N° 1303. Mandchourie. 21 août 1896. S. CRASsiFOLiA Ehrh. — N" 1801. Kaïlar, marécages. Mandchourie. 26 juin 1896. S. DicHOTOMA L. — N" 1309. Kobdo, steppe. Mongolie. 27 septembre 1896. — N" 1/i2^. Kinghans, altitude 700 mètres. Mandchourie. h juillet 189G. — N° 1677. Rochers schisteux de la vallée du Kéroulen. Mongolie orientale. 6 juin 1891^. — N° 1676. Steppes, altitude 800 mètres, envi- rons du Dalaï-Nor. MongoUe orientale. 10 juin 1896. S. LONGiFOLiA Frics. — N" 1830. Kinghans. Mandchourie. 28 juin 1896. — N" 1896. Bois, altitude 900 mètres. Mandchourie. S. PETR/EA Bunge, var. a végéta Ledeb. — N° 1805. Vallée du Khorgo, sous-bois, altitude t,ooo mètres. Mandchourie. 3o juin 1896. — N° 1806. Kinghans, altitude 800 mètres. Mandchourie. 9 juillet 1896. S. PETR/EA Bunge, var. /3 tenuifolia Ledeb. — N° 1791. Vallée du Kéroulen, schistes, altitude 1,100 mètres. Mongohe orientale. 26 mai 1896. S. RADIANS L. — N° 1346. Bords de la rivière Nonni. Mandchourie. 16 juillet 1896. — 509 — Arenaria biflora Wahlenb. — N" 862. Koïbiiie. Turkestan. 2Û juin 1895. — N° 1301. Altaï, altitude 9,qoo mètres. Mongolie. 9 septembre 1895. Arenaria capillaris Poiret (Eremogoxe capillaris Poiret). — N° 1672. Steppe de la vallée de Kaïlar. Mandchourie. 96 juin 1896. A. FORMosA Fisch. (Eremogone formosa DC). — N° 1290. Altaï, altitude 9,780 mètres. Mongolie. 29 septembre 1898. — N° 1291. Altaï, lac Nor, altitude 8,070 mètres. Turkestan. 17 septembre 1896. A. HOLOSTEOiDEs Edgew. (Lepyrodiclis holosteoides Fisch. et Mey.). — N"' 211 et 218. Viernoïe. Turkestan. 3 juin 1896. — N" 343. Taschkent. Turkestan. 96 mars 1896. A. JUNCEA DG. (Eremogone juncea M. B.). — N° 1673. Kingbans, alti- tude 700-800 mètres. Mandchourie. a juillet 1896. A. LATERIFLORA L. (MoEHRiNGiA lateriflora Fenzl.). — N° 1675. Vallée du Djatan-Gol, sous-bois, altitude 900 mètres. Mandchourie. A. PENTANDRA Maxim, — N" 1302. Montagnes. Mongolie. 18 août 1896. A. sERPYLLiFOLiA L. — N° 217 bis. Issik-Koul. Turkestan. A. iJMBRosA Bge. (MoEHRENGiA uMBRosA Feuzl. ). — N" 220. Montagnes près Petit Ak-Sou, i'a verstes de Prjewalski. Turkestan. i5 mai 1896. A. ViLLARsii M. et K. — N" 1296. Saïram-Nor, montagnes. Mongolie. 9 3 juillet 1895. Spergula laricina L. (Alsine laricina Crantz, Arenaria pilifera Fisch.). — N" 167/4. Vallée du Khorgo, sous-bois, altitude 1,000 mètres. Man- dchourie. 3o juin 1896. Spergularia salina Presl. — N° 692. Kitchkileni. Mongolie (?) 17 juin 1895. Contribution À la Flore de la Nouvelle-Calédonie , PAR M. A. GuiLLAUMIN. XIX. Plantes de collecteurs divers. La présente liste comprend des plantes de divers collecteurs dont la majorité des re'colles a été mentionnée dans mon Catalogue des Phanéro- games de la Nouvelle-Calédonie et dépendances. Il n'y a que 4 espèces nouvelles pour la région. — 510 - Masnoliacécs. Drvmis cr\ssifolia Baill. = Belliolcm crassifolium v. T. — Nouvelle- Calédonie (Pancher aSi). ZvGOGYiNDM ViKiLi-ARDi Baill. — Nouvelle-Galédonie (Le Rai 2910). Anonacées. PoLYALTHU NiTiDissiuA Bcuth. — Nouméa (Balansa 3o53), Ferme mo- dèle (Balansa 4i9), Bourail (Balansa 1172). Xylopia Pancheri Baill. — Nouvelle-Galédonie (Raoul, Vieillard 928/i), Canala, Uaraï (Lccard). X. V1EILLARD1 Baill. — Balade (Vieillard 96). inénispermaeées. HvpsERPA NEO-CALEDONI0A Diels. — Kourou perou (Cribs 1 lyS). C'apparidacées. Gapparis Dielsiana Schltr. var. neo-caledonica Schllr. — Nouméa (Vieil- lard 108, Balansa Soi, 3/jo8). Gynandropsis pentaphylla DG. — Nouvelle-Galédonie (Pancher 6/18). Pittosporacées. PiTTOSPGRiJM Baudouini Broug. et Gris. — Koé (Balansa 285). P. PANiciîLATUM Brong. et Gris. — Bourail (Pennel 366). Ilypérîcacées. Hypericum GRAMiNEiM Lab. — Pic Malaoui (Gribs 655). Giittiféracées. Calophyllum caledonicum Vieill. ex Planch. et Tr. = G. montani m \ieill. ex Planch. et Tr. — Nouvelle-Galédonie (Vieillard 70/1, Raoul), Saint- Louis (de Pompéry), baie de Prony (Balansa 584, 58/i\ 584"), baie du Sud (Raoul), Koé (Balansa 584'', i335), Wagap (Vieillard 173). G. Inophyllum L. = G. Tacamaiiaca Willd. — Nouvelle-Galédonie (Muel- 1er), Nouméa (Balansa 177^), Balade (Lahaie). G. NEUROPHYLLLM Schltr. — Nouvclle-Galédonie (Lecard 9, Kay 6, 19), Table Unio (Lecard). TernstrceiiiiacéeN. MiCRosEMMA sAi.iciFOLiA Labill. — Wagap (Vieillard i5o, 2345), Poume (Balansa 3 168). — 511 — Tiliaeée.s. *GoRcnoRrs Tor.REsiANUs Gaiul. — lie des Pins (Panclier 698, M"'° Le Rat 11-2), Lifou entre Zozap et Naïo (Balansa i8o3). La ré[)artition géogra|)hi(|iie de cette plante est tout à fait ëtrange : elle n'était jusqu'alors connue (ju'à l'ile Rota dans les Marîannes, d'où Gaudi- chaud en avait ra])j)orlé un échantillon unique. Oxalidaeécfii. OxALis coRNicuLATA L. — Nouvelle-Galédouic (Deplanche /igg, 5oo, Vieillard 269), Nouméa (Balansa Sqô), Nouméa, île Nou (Mac Gilli- vray 6), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Pancher 787), île des Pins (Germain). Indigène, suivant Pancher: introduit, au dire de Balansa. Viniavée». ZiRRiDiuM GRACILE Badl. — Saint- Viuceut (Vieillard 998). BoRONELLA Pancheri Bail!. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche kc)h), baie de Prony (Balansa gS), Païta (Vieillard 27^). B. verticillata Baill. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 492), mont Dore (Vieillard 278), mont Koghi (Pancher), mont Humboldt (Balansa 1770, 3538), entre Bourad et Canala (Balansa 1061), entre Cauala et Couaoua (Balansa 2896). Myrtopsis macrocarpa Schltr. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 976, Mueller ki, C3), Koé (Balansa 417°), Prony (Balansa /ii6, 4i6", 4i6"), plaine des Lacs (Jeanneney 10), Yaté (Vieillard 287), Messioncoué (Ba- lansa 28^9, 935o), île Ouen (Balansa ^17), île des Pins (Pancher, Ger- main). M. NOV/E-cALEDONi.E Engl. — Mout Nékou (Balansa 1290), embouchure de la rivière d'Lîaraï (Balansa 28/17), Canala (Vieillard 98/17, Balansa 28/17"), Pf^"^e (Balansa 88G7), île Art (Balansa 8867"), île des Pins (Pancher 726). Eriostemon PALUDiJM Schltr. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 79, 190, 728), Koé (Balansa /i56, 1857"), Saint-Louis (Balansa 1887), mont Dore (Balansa 1792°), Boulari (Pancher), embouchure du Dothio (Balansa 8535), Canala (Vieillard 68, Thiébaut, Balansa 1792). Pelea Deplanchei Baill. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 276), Yaté (Vieillard 275). EvoDiA Baddouini Baill. — Yahoué (Brousmiche 6/18), mont Dore (Pan- cher), Païta (Vieillard 299), Tupiti (Deplanche 806), mont Humboldt (Balansa 1795), Canala (Balansa 1795°). — 512 — E. DRUPACEA Labill. — Nouvelle-Calédonie (Panchei- 790, Meillard 717, 3/i53), mont Dho (Lecard 108 C-83), Balade (Vieillard 3o3, 807). E. poMADERRiDiFOLiA Baill. — Mont Ml (Balansa 1289). Zanthoxvlim Blackbirnia Benth. — Nouvelle-Calédonie (Deplanclie 10), Nouméa (Balansa 1687), Wagap (Yieillai'd 997, aiSi), Balade (Vieillard 287), Poume (Deplanche 10, 997, Balansa 3187). Geijera lateriflora Baill. — Nouméa (Vieillard 2A68, Balansa 879, 38o, 3o59). AoRONYCHiA L;EVis Forst. — Nouvellc-Calédonie (Deplanche 7, Aguillon 716), Ferme modèle (Balansa 63 1), Koé (Brousmiche), Nouméa (Cer- main), Canala (Lecard i9â-i36 A), Pouébo, Poume, Buabundo (^'ieil- lard 285), Bournil (Balansa i3Bo, i35o°), île Pam (Balansa 3378), Lifou (Tbiébaul). Bauerella australiana Borzi. — Nouvelle-Calédonie (Panclier 607, De- ])lanche 691), Nouméa (\ieillard 200, Balansa 875, 875*, 875"'), Ferme modèle (Balansa 876), presqu'île Ducos (Brousmiche), mont Dore (Vieil- lard 809), Port boisé (Deplanche 5 10, 5i 1), îlot Maître (Balansa 877), îlot Siandië (Balansa i364). Halfordia Kendack Guillaum. — Nouvelle-Calédonie (Petit laa), Mes- sioncoué (Balansa 1710). embouchure du Houaïlou (Balansa 8871), Poume (Balansa 8871"), Gatope (Vieillard 9878), Gomonen (Vieillard 2702), île Casy (Balansa 260 1), île Art (Balansa 8871''). TiLYCOsMis cocHiNcmNENSis Pierre. — Saint-Louis (Pancher) [introduit]. M1CR0MELUM MiNLTUM Seem. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 718, Bau- douin, Germain, Mueller 67, Vieillard), anse \ata (Brousmiche 678), Nouméa (Balansa io3/i, i684"), Thio (Deplanche 5), Tchiaor dans ia vallée du Diahot (Balansa 8872), Bourail (Balansa io34°), île Nou (Mac Gillivray 10), Lifou (Balansa iG84). Mcrraya exotica DC. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 716, Deplanche /189), Balade (Lahaie i834), Bourail (Balansa io85), île Nou (de Pom- péry). M. cREMiLATA OHv. — M. KoKMGH Guillaum., Ott., p. 118. — Nouvelle- Calédonie (Deplanche A87, Petit 189), Nouméa (Balansa 56o, 768, 1786, 3o55), mont Mou (De|)lanche 11), Balade (Vieillard 811), Nou- velle-Calédonie et île des Pins (Panclier 716), Lifou (Deplanche 10). 8iniarukaeée!9. SoRiANA MARiTiMA L. — lie des Pins (Germain). SouLAMEA CARDioPTERA Baill. — Partie supérieure du bassin du Dothio (Balansa 855 /i). — 513 — S. FRAxmiFOLiA Broiig. et (ïris. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche). S. MuELLERi Brong. et Gris. — Baie de Prony (Balansa 556). S. Paxcheri Brong. et Gi-is. — Koé (Balansa io64), Messioncoué {^a- îansa 9199"), Canala (Balansa 9199 , 9i 99°). baie Lebris (Balansa 9199''), île Ouen (Balansa 558). S. TOMENTOSA Brong. et Gris. — Nouméa (Balansa 559), île Nou (Ba- lansa 559"), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Pancher). niéliaeées. DvsoxvLini liijuGUM Seeui. — Balade (Laliaie 1/196). D. GLOMERATJJM ViciU. cx CDC. — Prony (Brousmiclie.915). Pancher et Sebert ont commis une confusion en attribuant {NoI. bois, p. 07 0 les n"' 9A9/1 de ^ ieillard et 99O de Pancliei- in Musée des colo- nies au D. riifescciis : c'est en réalité du D. glomeratim; quant au n" 81 de Pancher, il contient à la fois les deuv esjjèces. A première vue, le D. rufcscens a des poils roussâtres, un peu rudes au toucher, tandis que le D. glomemtum a des poils fauve clair et tout à fait veloutés. D. RUFESCENS Vieil!, ex Panch. et Seb. — Nouvelle-Calédonie (Pancher i55, Vieillard 9991). Aglaia eleagnoides Benth. — Ile des Pins (Goujon). Meliadelpha oceamca Badlk. — Nouvelle-Calédonie (de Pompéry). Ilicacées. Ilex Seberti Panch. et Seb. = I. nacROivutATUS Panch. ex Heck. — Nou- velle-Calédonie (Pancher, Deplanche 1 5, Baudouin 99, Lecard 1 45-1 17), Ferme modèle (Balansa 596), la Conception (Balansa 8096), Koé (Ba- lansa 966), mont Mi (Balansa 966"), baie de Prony (Balansa Sgi", 595), haut bassin de la Tamoa (Balansa 9788), embouchure du Dothio (Balansa 36Zi5), Canala (Vieillard 19, 876, 9/190, Balansa 9159), Balade (La- billardière. Vieillard 860, Balansa 336 1), Wagap (Vieillard), Uaraï (Pan- cher 66). Oncotheca Balais* Baill. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche, Sebert et Fournier 97, Petit 97), mont Koghi (Balansa 507), Koé (Balansa /io3), à 6 kilomètres de l'embouchure de la rivière de Messioncoué (Balansa 1775). Célastracees. Pleurostylia Wigutu W. et Arn. var. neo-caledonica Loes. — Nou- velle-Calédonie (Pancher 196, 991, Lecard \xh, Baudouin 691, Deplan- — 5U — clic m), Canala (Depianchc 8), Balade (Vieillard oSy), ilôt aux La|)ins (Pancher 69), île Nou (Deplanche). (ÎELASTRus PANicuLATA Willd. \i\v. Balans.e Loes. — Nouvelle-Calëdoiiie (Pancher 19 3, 919, 979, Vieillard 9 483, Deplanche A5/i), Nouméa (Deplanclie 99), Balade (Vieillard 9 36). Pterocelastrl's marginatus Baill. — Nouvelle-Calédonie (Panclier 911), mont Dore, Canala, Gatope (Vieillard 9 93), Daaoui de Ere (Balansa 1991), Messioncoué (Balansa 1791), hn'io de Prony (Balansa 4i8), île Nou, île des Pins (Pancher). île des Pins (Germain). Menepetalum cassinoides Loes. — Mont Koghi (Pancher 991). M. CATHOiDES Loes. — Mont Humboldt (Balansa 3^90). El,eode\dron arte\se Montrouz. — Ile Art (Balansa 33 18), E. curtipendulum Endl. — Nouvelle-Galédonie (Meillard 9^178), Lifon (Deplanche ho). Khaninacées. Godama Le Ratu Schltr. — Nouvelle-Galédonie (Deplanche /iGi, Bau- douin 695, Pancher kùi. Vieillard), Balade (Vieillard 983), bords du Gasi-Gouril près de Bourail (Balansa 1981), LiCou (Thiébaut). Ventilago neo-cai.edonica Schltr. = V. leiocarpa Weberb. non Benth. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche, Pancher 3o), Nakéti (Balansa 1669), Ouroué (Balansa 36/i6), Balade (Vieillard 9/19). Berchemia Fourmeri Panch. et Seb. == B. crenulata Panch. mss. — Nouvelle-Galédonie (Vieillard 999, Pancher 199, 73i), Nouméa (Bau- douin 11, Balansa 959), embouchure du Dothio (Balansa 3^89), baie Duperré (Balansa 9161), Touho, Wagap (Vieillard 399), Balade (Vieil- lard 319), Lifou (Deplanche 0, ih, 73). (iOLUBRiNA AsiATicA Brong. — Nouvelle-Galédonie (Deplanche 1, /iôa), Nouméa (Balansa /i48, 9O8J, Boulari (Brousmiche), Balade (Vieillard 321), Bourail (de Pompéry), Nouvelle-Galéilonie et île des Pins (Pancher 730), île des Pins (Germain i5), Emmenospermcm Pancherianum Baill. — Nouméa (Vieillard ii59, Ba- lansa /ji5), Gatope (Vieillard 299/1), Bourail (Balansa 96/1). Alphitoma xerocarpa Baill. — Baie du Sud (Pancher 608), Mession- coué (Balansa 921 4'). Connaraeées. RoiiREA Bala\s*ana Baill. — Nouvelle-Galédonie (Pancher /j5, /|66, Vieillard 25ii), Taulé (Deplanche 337), Balade ( Vieillard Zioo). — 515 — Lésuiiiiueuse»*. Arthrocliaxtius Deplanchei Hoclir. — Nouvelle-Calédonie (Pancher), Taillé (Vieillard 2553), île Art (Balansa 333/i). A. MACROBOTRYOsus Hochi'. — Balade (Vieillard 370, 371, Ao3, /io4 pro parte), Canala (Vieillard A07). A. MiCROBOTRvs Hoclip. — !Vouvelle-( lalédoiiie (Kay 4 7), A. OBovATUs Hoclir. — Embouchure du Thio (Balansa 3667), Canala (Balansa 2A61). Le n" 327 de De[)lanclie, cité par Hochreutiner (Ann. Cons. et Jnrd. bol. Genève, i3' et ik' ann. , p. 46) comme type de son A. obovatus, corres- pond à son A. sericeus, tiuidis que le n° 328 de De|)lancbe, cité (/. c, p. 37) comme type de ÏA. sericeus, a]»parlient à IM. obovatus. Il y a eu confusion d'éti([ueltes soit dans l'heibier de Paris soit dans le mémoire d'Hocbreutiner. A. SANGUixEUs Baill. — Nouvelle-Calédonie (^ Pancher, Deplanche 552 bis), Balade ( Vieillard oOç), fiolx pro parte), île des Pins (Pancher, Deplanche 552). Bâillon dans sa description [Adaiis., IX, p. 297) dit : fffoliolis. . . basi sœpius angustatis'i; en réalité, comme j'ai pu le constater sur le type, les folioles latérales sont toujours arrondies à la base et la foliole terminale est obtuse mais non atténuée 5 la base: en outre, les rameaiLV jeunes , les pé- dicelles et le calice sont garnis de poils couchés comme chez Y A. Deplan- chei. La face inférieure des folioles est parsemée de poils apprîmes, dilHci- lement visibles, comme chez A. microbotrijs. A. SERICEUS Hochr. — Poume (Pancher û6, Balansa 3335). Desmadium poLYCARPiiM DC. — Nouvelle-Calédonic (Mucllcr 7), Balade (Laliaie i346). Uraria lvgopoidks DC. — Nouvelle-Calédonie (Lecard, Cermain), Saint-Vincent (Vieillard 3G/i), Wagap (Vieillard 3G2), au Nord-Est de la Conception (Balansa 299), Nouméa (Balansa 139G), île des Pins (Cer- main ). Abrus precatorius L. — Nouméa [naturalisé] (Balansa 292), île Ni (Deplanche SSg). CiLiTORiA TERNATEA L. — Nouméa (BaUiusa 3o4). *Canavalia sericka a. Cray. — Ile des Pins (Le Bat 126), Lifou (Ba- lansa 2 464). — 51G — PlJERARlA ^EO-CALEDONICA Hai'mS = PuCRÀRIANES NEO-CALEDOiMCA Hai'mS ill Ixei-b. — Nouvelle-Calédonie (Bauflouin 807, Raoul), Balade , Nouméa , etc. (Vieillard 877, 878), vallée du Diahot à Tchiaor (Balansa 333o), Kourou (Cribs i9o6), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Pancher et Vieillard, 796)- C'est la plante signalée comme Dioclea par Vieillard . qui croyait qu'il y avait deux espèces, l'une appelée Baïte et Vale dans la région Nord, l'autre Magniagna dans la région Sud. Je n'y vois qu'une espèce assez polymorphe, à feuilles tantôt sub-giabres, tantôt très velues, à folioles entières ou à foliole terminale nettement hastée et latérales profondément trilobées. D'après Pancher la fructification est très rare. La tige est grimpante; les fleurs, d'un beau violet, sont très ornemen- tales; les tiges donnent un bon fourrage; les i-acines, pouvant atteindre 80 centimètres de longueur et peser jusqu'à 10 kilogrammes, sont comes- tibles et ont un goût de réglisse; l'écorce fournit un textile solide, ('-'est sans doute la plante signalée en Nouvelle-Calédonie comme Pocliiji'lnzu.s tnlohiis DC. SopHORA TOMEXTosA L. — Nouvelle-Calédouie (Mueller 3i, Baudouin), Nouméa (Germain), anse Vatâ (Balansa 3oo4), Ilot Maître ( Balansa 3o8), île des Pins (Pancher 811). C.ESALPINIA BoxDUCELLA Flem. — Nouméa (Deplanche 557, Germain ill). C. NuGA Ait. — Mont Dore (Pancher), Wagap (Thiébaut), Balade (Vieillard 3g 1, 892), Couan près de Port-Bouquet (Balansa 2^48), Lifou (Balansa 2/1/18°). C. s.EPiARiA Roxb. — Nouméa, naturalisé (Balansa 81 4). Serianthes colycina Benlh. = S. myriadenia Scem, Panch. et Seb. pro farte, non Planch. ex Benth. — Nouvelle-Calédonie ( Mueller 4,9, Lecard ) . Prony (Balansa 822 ), Port boisé (Thiébaut, Deplanche 8/i/i), mont Mou (Balansa 2811), Gatape, Balade (Vieillard /iig), île des Pins (Germain), Lifou (Balansa 2 4 5 8). JWyrtacées. Syzygium artense Montr. mss. ex Guillaum. et Beauvis. = S. nitidum Brong. et Gris non Benlh. — Nouvelle-Calédonie (Pancher /iS, /17), environs de Bourail (Balansa 1 Soi"), cours supérieur de la Tamoa (Ba- lansa 2881), Messioncoué (Balansa 207/1°), sommet du Nëkou au-dessus de Bourail( Balansa i5oi), île Art (Balansa 827/1). S. PTER0CALYX Broug. et Gris. — Pounie (Balansa 8276), embouchure du Dothio (Balansa 3899). — 517 — O iiagrariacécs* *LuD\vi(;iA l'AnviFLonv Roxb. — Nouvelle-Calédonie ( Pancher, Ueplanche 509), Balr.de (Vieillard /i34, 435), Noiivelle-dalédonie et lie des Pins '(Pancher 789). Ficoïdacccs MoLLUGO NUDicAULis Laiïi. — Nouvelle-Galédonie (Deplanclie 4o6), Ca- nala (Pancher 386), Canala, Gatope (Vieillard 120), mont Mi (Balansa iSya), Uaraï (Pancher), vallée du Thio (Balansa 354 1) Sesuvium portolacastrum L. — Nouvelle-Gale'donie (Védel), Noume'a (Balansa Soa). Tetragonia expansa Murr. — Nouvelle-Calédonie (Pancher). Onibellifères. Hydrocotyle ÀSiATicA L. — Nouméa (Balansa 645). Composées. YiTTADiMA AL'STRALis A. Rich. — Nouvelle-Calédonic (Pancher 471), M'bée (Vieillard 794), Nouméa (Balansa 11), île de Toùi (Deplanclie 234), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Deplanclie 234). SiEGESBECKiA oRiENTALis L. — Nouvelle-Calédonic (Pancher 464, Védel, de Pompéry), Yahoué (de Pompéry), Nouméa (Balansa 8), Balade (Vieil- lard 802), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Deplanche 222), de Lifou (Vieillard 802). CoTLLA AUSTRALis Hook. f. — Ile des Pins I probablement introduit] (Pancher 468, Deplanche 226). Erechthites quadridentata DC. — Nouvelle-Calédonie (Pancher 344, Tliiébaut), Nouméa (Balansa 12), Canala (Vieillard 81 4), Nouvelle-Calé- donie et ile des Pins (Pancher 46o, Deplanche 220). Anibrosiacées. Xanthil'M spinosum L. — Nouméa [introduit] (Pancher, Deplanche 235). Asclépiadacées. Sarcostemma australe B. Br. — Nouvelle-Galédonie (Pancher, Deplanche 3o4, Vieillard 976, Tliiébaut), Nouméa (Pancher, Balansa 208). AscLEPiAs curassavica L. — Commun dans toute l'île (de Pompéry). Marsdema Billardieri Dcsne. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 229, 290, Pancher 584, 3446', Vieillard 3oo4, Raoul), Canala (Pancher — 518 — 29"^ ), enlre Canala el (^ouaoua (lialansa 2^1 G), Messioncoué (lîalausa 2/n6°j. (Test par eiretir que j'ai rapporld à celte espèce un écliantillou sans Heur ni fruits rapporté par M"" kieoer n° 36. Ce doit être un Alij.rhi. M. ERicoiDEs Scliltr. — Nouvelie-Calcdonie (Panclier 2), bords du Ngoyé à la base du mont Humboldt (Balansa ^kk^). (àcntianaeées» Ervthivka spiCATA L. — Nouvelle-Çalëdonic (Vieillard 5(|0 , Pancher, Deplanche 45^, Germain), Nouméa (Balansa 028), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (^Panclier ^qi), île des Pins ((ierniain), Lifou (Balansa lySg). Boraginacc>e«i. CiORDiA Mvxv L. — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 3 '40). Balade. Ca- nala (Vieillard 1(122), Nouméa ( Germain), île Nou (Brousmiche). Convolvulacées. Ipomoea biloba Forsk. — Nouvelle-Calédonie (Panclier. Deplanche 3 27), Canala (Balansa 1679), Nouméa (Balansa! io5o! 55 1?). I. BoNA Nox li. = Galonvction speciosum Clioisy. — Bouiail, Fouwary (Baoul), La Foa (Lecard), Nouméa (Balan'a ^hk), île des Pins (Pancher 273), Lifou (Balansa 1G7/1). J. GRANDiFLORA Lam. = Calowction GRANDiFLORL'M Clioisy. — Nouméa (Balansa 545), baie Banaré (Balansa 535^-1). Celle espèce était déjà signalée en Nouvelle-Calédonie par C. B. Clarke dans la Floiv ofUnùsh India. EvoLVLLUs ALsivoiDEs L. — Nouuiéa (Balansa 5/19), vallée du Diahot à Tchiaor (Balansa 3348). à l'Est de Pont-des-Français ( Balansa 1C73), Galope (Vieillard 3027), île des Pins (Germain), Lifou (Deplanche 63). GowoLvtLus pARViFLORts Vahl. — Baladc (Labillardière), Nouméa (Ba- lansa 548). Nouvelle-Calédonie (Deplanche 329, Pancher 261. 271, Ger- main, Baudoin, 2 44), Nouvelle-Calédonie et île des Pins (Pancher 536), Lifou (Thiébaut). Salnnacécs. SoLANUM MGRUM L. (introduit). — Nouvelle-Calédonie (Deplanche 319, Germain, Pancher, Lecaid), Balade ( Vieillard 1028), Nouméa (Balansa 523), Bouloupaii (Brousmidie), Bourail (de Pompéry), île des Pins (Pancher 60 5). Bîg;uoniacées. ÏECOMA AU8TR0-cALEi)0Mc\ Bur. — Nouvellc-Culédonic (\ieillard 538). — 519 — Euphorbiacées. Piivi.LANTiius BoiJRGEOisii Baill. — Tcliabel, dans la vallée du Dialiol (Ba- lansa Sa 44). P. ciiAMECERAsus Balll. — Poume (Ueplanche fi()()) , au-dessus de Bou- rail ( Balansa 1 2 o4 , 1217). P. cuRYSANTims Baill. — Mont Arago (Balansa 1860), Poume (Balansa SaiO^. Canala (Balansa 18G1), mont Mi (Balansa i-m()), Wagap (Vieil- lard 9073). P. Deplanchei Miïll. Arg. — Nouméa (Balansa 3445), Ferme modèle (Balansa 3249). P. siMPLEX Betz., var. mvrioclaous Miill. Arg. — Nouvelle-Calédonie (Panclier, Baudouin 727), Nouméa (Balansa 249, 249"), Bourail (Balansa I2i5), Nouméa (Balansa i858), versant septentrional du mont Dore (Ba- lansa 1862), île Casy (Balansa 1859). P. ViEiLLARDi Baill. — Ile aux Néptnlhes, à TKst de la Nouvelle-Calé- donie (Balansa 1876"). Artocarpacées. Ficus aphAx\oxeura Warb. — Nouvelle-Calédonie (Lecai-d ii3), île des Pins (Goujon). F. PROTEUs Bur. — Nouvelle-Calédonie (Lecard 11 5). F. RACEMiGERA Bui'. — Nouvelle-Calédouie , région Sud (Baoul). F. VERSicoLOR Bur. — Uaraï (Lecard 1 12). F. ViEiLLARDiANA Bur. — Uaraï (Lecard). XX. Plantes recueillies par M. Franc. M. Franc, Instituteur à Nouméa, collègue et ami de Le Bal, s'est inté- ressé comme lui à la llore de la Nouvelle-Calédonie. Pendant un séjour de neuf ans, aidé par son père, il a employé tous ses jours de congé à recueil- lir des matériaux pour l'étude de la llore néo-calédonienne, herborisant depuis l'extrême-sud jusqu'au mont Panié, le point culminant de l'île (i,65o mètres), et visitant l'ile Mare qui n'avait pas encore été explorée au point de vue botanique. Directement ou par l'entremise de M. Bonati, Pharmacien h Lure, le Muséum a reçu 433 phanérogames et 296 cryptogames vasculaires, presque tous représentés par de nombreuses parts ; des collections plus ou moins — 520 — complètes sont conservées aux musées botaniques de Berlin, de la Cour à Vienne, aux herbiers Delessert, de l'Université de Zurich et de la Faculté de médecine de Lyon et dans les collections particulières de iMM. Bonali, Gandoger et Pitard: de plus, le prince Uoland Bonaparte possède la collec- tion complète des Fougères, et M. Tliériot, celle des Mousses. M . T. 0. Wei- gel, libraire à Leipsig a, en outre, acquis, pour la vente, plusieurs cen- turies. Toutes ces collections portent une numérotation unique et continue, mais, le 18 juin 1913, le Muséum a reçu une petite collection renfermant des cryptogames vasculaires et 69 phanérogames qui, par suite d'une erreur, foi'ment une série spécirile porlaiit une numcwtdlion distincte : presque tous les échantillons ont été recueillis dans la vallée de la Dombéa le 26 dé- cembre 1911. Dill<'iilaet>es. HiBBERTiA LUCiDA Schltr. — Arbrisseau, mout Dzumac (58), bords de la Dombéa, i5o mètres (10, i3). H. SALiciFOLiA Turcz. — Bords de la Dombéa, i5o mètres (11). Pittosporacées. PiTTOSPORUSi Baiîdouini BroHg et Gris. — Arbrisseau, bords de la Dom- béa, i5o mètres (19). P. SUBEROSUM Pancli. ex Brong. et Gris = P. rhvtidocari'im Brong. et Gris non A. Gray. — Arbrisseau, buissons du littoral aux environs de Nouméa (33). Ternstropniiacécs. MiCRosEMMA sALiciFOLiA Labill. forma. — Arbuste, environs de Nouméa, 25 mètres (5^i). Sterculiaeées. Maxellia lepidota Baill. — Arbre, bords de la Dombéa, 100 mètres (32). Tiliacécs. SoLMSiA cALaPHYLLA Baill. var. chrysophvlla Guillaum. — Arbuste, bords de la Dombéa, i5o mètres (27). Elsieocarpacées. El;ECarpus Baudollm Brong. et Gris. — Sans localité ni numéro. DuBouzETiA CAMPANULATA Paucli. cx Brong. et Gris. — Bords de la Dom- béa, i5o mètres ( la). iVlalpIgIliacées. AcRiDocARPiis AusTRO-cALEDOMCus Baill. — Arbusto de h mètres, bords de la Dombéa, i5o mètres (3^). — 521 — Siniarubacces. SouLAMEA Pancheri Biong. et Gris. — Arbuste de 3 mètres, bords de la Donibéa, i5o mètres (/17, 65). S. TOMENTOSA BroDg. et Gris. — Arbrisseau dioïque , environs de Noume'a, a 5 mètres (16). Ilicacées. Ilex Seberti Panch. et Seb, — Aibusle de 4 mètres, bords de la Dom- béa, i5o mètres (39). Célastracécs. Pterocelastrus marginatus BaiU. — Arbuste, bords de la Dombéa, i5o mètres (22). Rliaiiin accès» Alphitonia excelsa Beiss. — Arbres, l'Hermitage, 100 mètres (56). A. NE0-CALED0MCA Guiliaum. — Arbre de 5 mètres, bords de ia Dombéa, i5o mètres (46). Saxifragacces. Argophyllijm laxum Schltr. — Arbrisseau, bords de la Dombéa, 100 mètres (43). Geissois pruinosa Brong. et Gris. — Arbuste, bords de la Dombéa, 100 mètres (3i). Spir.eanthemum ellh'ticum Vieiil. ex Panipan. — Aibuste, bords de la Dombéa , 1 5o mèti-es ( 5 ). Cunoma purpurea Brong. et Gris. — Arbuste, bords de ia Dombéa, i5o mètres (i5). IWyrtacées. M00REA ARTENSis Montr. — Bords de ia Dombéa, 100 mètres (45). Xanthostemon rubrum Niedenzu. — Arbuste de 5-6 mètres , boids de la Dombéa, 200 mètres (i4). Pleurocalyptus Deplanchei Brong. et Gris. — Mont Dzumac , 700 mètres (57)- Syzygium artexse Montr. mss. ex Guiliaum. et Beauvisage = S. nitidum Brong. et Gris, non Benlb. — Arbre de 5 mètres, bords de la Dombéa, 25o mètres (6). Muséum. — xix. 34 — 522 — Cet échanlillon montre la déformation des fleurs , que j'ai déjà signalée sur des échantillons de Le Rat et de Lecard , mais ne présente pas de galles. Riibiacées. IxoRA YÀHOUENSis Scliltr. — Arijuste de â-B mètres, forêt de Tonghoué, 100 mètres (3). MoRiNDA Candollei Beauvis. — Liane, bords delà Dombéa, i-2o mètres Composées. *Carthami]s lanatus L. — Terrains vagues, environs de Nouméa (aS). Goodéniacées. Sc.ïvoLA Beckh Zahbr. var. robusta Krause. — Terrains ferrugineux, bords de la Dombéa, i5o mètres (A8). Épacridaeécs. Leucopogon albicans Brong. et Gris. — Sous-arbrisseau, rochers des bords de la Dombéa, aoo mètres ( i8). Myrsînacées. M«sA Novo-cALiDONicA Mez. — Buisson , Hermitage, loo mètres (GG). Sapotacées. PLA!VCHO^EU,ABAiLLONiiDub. — Buissou , Hvcs de la Dombéa , loo mètres (Mi). P. DiCTYONEURA Pierre. — Arbuste, terrains rocailleux, bords de la Dom- béa , 1 5 0 mètres ( a o ). MiMusops Pancheri Baill. — Arbre à bois rouge très dur, Mare (îles Loyalty) ; nom indigène : Ahn'fraïl (Sg). Oléacées. Noteloea Badula Vieill. — Arbrisseau formant buisson, bords de la Dombéa , i oo mètres (17). Apocynacécs. Ramwolfia semperflorens Schltr. — Terrains arides, bords de la Dom- béa, i5o mètres (Ay). — 523 — Alyxia DispH/ïKocARPA V. HeurcketMuU. Arg. — Sous-arbrisseau, bords de la Donibéa, loo mètres (ia). Parsoxsia carnea Panch. ex Baill. — Liane, bords de la Dombe'a, 200 mètres (26). Verbénacées* ViTEX TRiFOLiA L. — Arbuslc , environs de Nouméa (ai). Protéacées. Grevillea Deplanchei Brong. et Gris. — Arbuste, bords de la Dombéa, 100 mètres (9). Stexocarpus heterophyllus Brong. et Gris. — Terrains arides ferrugi- neux, bords de la Dombéa, i5o mètres (5o). S. TREMULOIDES Brong. et Gris. — Arbre de 5 à 6 mètres, rabougri, bords de la Dombéa, 1 20 mètres (38). S. UMBELLATUS Scbltr. — Terrains arides, bords de la Dombéa, i5o mètres (8). îjantalacées. ExocARPUs PHYLLANTHoiDEsEudi. — Arbrisscau , mout Mou , 1,200 mètres (M- Euphorbiacées. BocQuiLLOMA SEssiFLORA Baill. — Arbrisseau, environs de Nouméa, 05* (53), 9(52). Cleidiox Vieillardi Baill. — Arbuste, bords de la Dombéa, 100 mètres (36). Moracécs. Malaisia tortuosa Blanco, var. viridescens Bureau. — Arbre de 7-10 mètres, bords de la Dombéa, 100 mètres (Sy); buissons du littoral, Nou- méa, a 5 mètres (62). Liliacées. Smilax purpurata Willd. — Buissons, Hermilage, 100 mètres (i, 2). C0RDYLINE TERMiNALis Kuulh. — Laudes, bords de la Dombéa, 100 mètres (64). Conifères. PoDocARPus N0V/E-cAi,ED0M.E \ieill. — Arbpisseau , boi-ds de la DondV'a, 1 5o mètres (21): buissons ( (iy ). — 524 — P. ViEiLLARDi Parlât, forme de jeunesse = P. tenuifolia Parlât. — Arbre de 5 mètres, bords de la Dombéa, loo mètres (35). Les CoLLECTioys botaniques rapportées par le D' G. Debeadi DE l'Afrique Occidentale française, PAR M. François Pellegrin, Préparateur délégué au Muséum. MONOCHLAMYDE^. Kyctaginese. BoERHAAVIA REPENS L, Var. DIFFCSA Hook. f. = B. diFFUSA L. N° 168, fflieux découverts^, ai avril 1900; Gotonou, Dahomey. Amarantacese. PuPALiA LAPPACEA Juss. — N" 162 et 162 bis, ff terrains sablonneux». 91 avril 1900 et 2 5 mars 1902; Gotonou. Polygonacese. PoLYGONUM LANiGERUM R. Br. — Saus numéro , ffanciennes cultures». 12 juillet 1902; Boulica, Gabon. Laurinese. Gassytha filiformis L. — N" 183, rrdans les buissons ^5. 19 juillet 1900; Libreville , Gabon. Euphorbiacese. Phyllanthus discoidecs Muell. Arg. — N" 316, ff taillis et broussailles». 27 avril 1902; Gonakry, Guinée française. Alchornea cordifolia Muell. Arg. — N° 165, fr terrains marécageux». 6 juin et 19 juillet 1900; Libreville. A. HiRTELLA Beulh. — Sans numéro, ff bords de la lagune». 2 3 mars 1900; Mayomba, Gabon. — 525 — Croton lobatus L. — N" 339, cfterrains sablonneux découverts^. 9 5 mars 1902; Cotonou. Urticace«D. Ficus Vogelii Miq. — N" 138, ff autour de la villes. 6 juin 1900; Co- nakry. F. PsEUDo-VoGELii A. Ghcv. — N" 169, rtautour des habitations^. 18 juin 1900; Libreville. Orcliidese. LissocHiLus GiGANTEus Welw. — N" 179 et 378, crterrains frais, dans les broussailles et anciennes cultures^. 18 juillet 1900 et la juillet 1902; Boutica et Libreville. Zingiberaceie. GosTUS AFER Ker. — N° 262, rr clairières des taillis n. 18 juillet 1900; Libreville. G. LucANusiANUs J. Brauu et K. Schum. — N" 202, rrclairières des taillis^. 23 et 27 mars 1900; Libreville et Mayumba; — i5 juin 1902; Gonakry. Aframomum granum paradisi (L.) K. Schum. — N" 177, ffdans les buis- sons, terrains découverlsi. 19 juin 1900; Libreville. — N" 377, rran- cienncs cultures abandonnées'i. 12 juillet 1902; Boutica. Amaryllidese. Hkmanthus multiflorus Martyn. — N" 146 et sans numéro, ffterrains découverts, dans les broussailles 11. 6 juin 1900 et mai 1902; Gonakry. Taccacese. Tacca pinnatifida Forsk. — N° 145, «lieux découverts, dans les brous- saillesfl. 6 juin 1900; Gonakry. Liliacese. Asparagus drepanophyllus Welw. — N° 110, rrdans les broussailles «. 23 mars 1900; Mayomba. Xyridaceae. Xyris congensis Biittner (?). — N" 411, «plaines sablonneuses couvertes d'herbes, autour du poster. 2 juillet 1902; cap Lopez, Gabon. — 526 — Commelin acexe» CoMMELiNA coNGESTA C. B. Clarlce. — N°' 165 et 165 bis, frendroits frais et découverts fl. 97 mars et 91 avril 1900; Libreville et Cotonou. Aneilema BENiNiENSE Kunlli. — N° 239, ff endroits raare^cagenx dans les lironssailles'i. 97 mars 1900; Libreville. — et sans numéro, a au milieu des buissons, lieux habités'^. 17 juin 1909; Couakry. Fla^ellariacese. Fi.AGELi-ARiA GuiNEENSis Schumach. — Saus numéro, ff lieux inondés au bord de la mer«. 19 juin 1900; Libreville. — ffMarécages autour du poster. 2 juillet 1909; cap Lopez. Aroidese. CvRTospERjH sENEGALENSE Eugl. — N"" 379 et 379 hts , ffdans les maré- cages et clairières des taillis sur les arbres^. Feuilles : i" juillet . Libreville; Heurs : 1 9 juillet , Boutica. Cyperacea*. Marisccs umbellatcs Vahl. — N" 334, ff clairières au milieu des brous- sails«. 16 avril 1902; Cotonou. FiMBRisTYLis ExiLis Rœm. et Scb. — N° 331, ffterrains sablonneuxdé- couverts». 16 avril 1901»; Colonou. Eleocharis CAPiTATA R. Br. — N" 417, ffterrains sablonneux liumides, autour du poster. 2 juillet 190a; cap Lopez. Scleria VoGELu G. B. Clarke. — N° 189, frlieux frais et ombiagés dans les taillis». 18 juin 1900; Libreville. Graminese. Andropogon Sorghum Brot. — N" 142, fflieux découverts^. 97 mars 1900; Libreville. A. (Heteropogon) contortus L. — N° 333, ffterrains sablonneux dé- couvei'ts». 16 avril 1909; Cotonou. A. Gayanus Kunlb. — N° 107. ffterrains découverlsn. 20 mars 1900; Mayomba. Trichol/env fu.ifoi,h Franch. — N" 407, ff sables autour du posto'^. 8 juillet 1 909 ; cap Lopez. — 527 ~ T. SPHACELATA Benlli. — N" 157, rrterrains sablonneiK^. 26 juin 1900; Cotonou. Panicum congoekse Francli. — N° 101, fflerraiiis sablonneux décou- Yerts'5. â3 mai 1900; Mayomlta. P. MEGAPHYLLUM Steud. — Sans numéro, rr anciennes plantations autour des habitations indigènes^. 10 juillet 1902; territoire du Muni : Kogo. P. MAXIMUM Jacq. — N" 156, ff bords de la lagune^. 26 juin 1900; Cotonou. P. REPENS L. — N° 195, ff lieux découverts, bords des cheniinsn. 17 juillet 1900; Libreville. DiGiTARiA sANGuiNALE Scop. — N" 158, ff terrains sablonneuxfl. 26 juin 1900; Cotonou. Cenchrus CATiiARTicrs DcUle. — N" 155 et sans numéro, ffdans les sablesfl. 17 mars 1900, 16 avril 1902; Cotonou. Pennisetcm TENUispictiLATUM Steud (?). — N" 100 et 100 bis, ff terrains déconverlsn. 28 mars 1900, Mayomba; 27 mars et 28 avril 1900, Libre- ville. Aristida Sieberiana Trin. — N° 164, ffsablesfl. 26 juin 1900; Cotonou. Dactyloctenium bgyptiacom Willd. — Sans numéro, ft terrains décou- verts»». 21 avril 1900: Cotonou. SELAGINELIiACE^ . Selaginella Kraussiana a. Br. (?). — N° 137, ff clairières autour de la ville»). 27 mars 1900, — et sans numéro, ffterrains humides et fossésn. 18 juin 1900; Libreville. FILIGES. Pteris aquhjna L. — N" 205, ffclairières de taillisn. i8 juillet 1900; Libreville. Pteris marginata Bory (?). — N° 206, ffdans les taillis)». 17 juillet 1900; Libreville. Nephrolepis acuta Presl. — N" 174, ff lieux frais et ombragés, sur les troncs des arbres») . 19 juin 1900 ; Libreville. AcHROSTicHUM (Chrysodicm) aurecm L. — ffBord de la livière Congoué, terrains inondés à marée haute»). 10 juillet 1902 ; territoire du Muni : Kogo. — 528 — Collections botaniques rapportées par M. Allvaud DE SON VOYAGE AU KÉnYA, IQl 1-1^13. Liste des espèces, dressée par le R. P. Ch. Sacleux, Correspondant du Muséum. Pol^pétales. (L'astérisque indique les plantes qui n'étaient pas encore entrées jusqu'ici dans les collections du Muséum.) *288. Anémone Thomsonii Oliver. — Mont Kinangop, pi-airies alpines, vers 3,100 mètres, février 1912. Fleur rose et blanche, 245. Thalictrcm rhynchocarpum Dill et Rich. — Mont Kenya , forêts inférieures du versant Ouest, 2, 4 00 mètres, février 1912. 118. Ranl'ncdlus pinnatus Poir. — Mont Kenya, forêts inférieures du versant Ouest , 2, 4 00 mètres , janvier 1912. 165. Ranuncclus oreophytus Delile. — Mont Kenya, désert alpin sur le versant ouest, /i,5oo mètres. Fleur jaune; plante en rosette, au ras du sol. *18. Delphinium macrocentron Oliver. — Molo, sur l'escarpement du Maou, dans la prairie à 2,/i25 mètres, décembre 191 1. 160. Arabis alpina L. — Mont Kenya, sous roche dans le désert alpin du versant Ouest, /i,3oo-i,5oo mètres, février 1912. Fleur blanche. 179. Araris abrida Stev. — Mont Kenya, abri sous roche dans les falaises du versant Ouest, 8,700 mètres, février 1912. Fleur blanche. 183. Cardamine Johnstonu Oliver. — Mont Kenya, prairies alpines du versant Ouest, 8.700 mètres, février 1912. Fleur mauve. 266. Viola abyssinica Steud. — Mont Kinangop, foi-êtsdu versant Est, 2,800 mètres, février 1912. Fleur violette. 313. Viola abyssinica Steud., iovma Jhliis cordalo-ovahs Oliver. = var. Eminii Engler, ramnUs decumhenlihus sparse pilosis , foliis brevius petiolatis , magis rotundalis. — Kilima-INdjaro, prairies alpines, à 9,700 mètres, avril 1912. Fleur lilas. — 529 — 186. Gerastium octandrum Hochst. — Mont Kenya, prairies alpines du versant Ouest , 8,700 mètres, février 1912. Fleur blanche. — N" 200, clairière en forêt du même versant, 9,5oo mètres, février 1912. 328. Gerastium vulgatum L. — Kilima-Ndjaro , prairies alpines, à 9,800 mètres , avril 1912. Fleur blanche. 316. Hypericum Kiboense Oliver. — Kilima-Ndjaro, prairies alpines, 2,700-9,800 mètres, avril 1912. 225. Hypericdm lanceolatdm Lam. — Mont Kenya, zone intermédiaire entre les bambous et les bruyères, versant Ouest, 3, 900-3,3oo mètres, février 1912. La plante caractérise cette zone interminable. Fleur jaune d'or. 229. Sparmannia ABYSSiNicA Hochst. — Mont Kenya, forêts inféi'ieures du versant ouest, 9,4oo mètres, févriei- 1912. Fleur lose. 26. Pavonia Schimperiana Hochst. — Molo, sur l'escarpement du Maou, à la lisière de la forêt, 9,/400 mètres, décembie 1911. Fleur d'un rose violacé. * 302. Diaspis albida Ndz. — Voï, dans la brousse épineuse, 600 mètres, mars 1912. Aibrisseau à fleur blanche. Sur les fleurs se trouvaient des Cétoines du genre Rhabdotis. 239. Géranium simense Hochst. — Mont Kenya, forêts inférieures du veisant Ouest, 2,4 00 mètres, février 1912. Fleur lilas clair. 339. Impatiens Kilimandjari Waib. — Kilima-Ndjaro, piairies alpines, 2,800 mètres, avril 1912. Fleur rouge. 109. Impatiens Fisciieri Warb. — Mont Kenya, forêts inférieures du versant Ouest, ■î,/ioo mètres, janvier 1 91 -î. Fleur pourpre. 199, Impatiens (affinis I. paUide-rosea Gilg.). — Mont Kenya, clairière en forêt sur le versant Ouest, 9,5oo mètres, février 1912. Fleur carmin. 110, 117. Impatiens Eminii Warb. — Mont Kenya, versant Ouest, 9,/loo mètres, janvier 1912. Fleur mauve (n° 110); fleur rouge clair (nM17). 9. Deinbollia bobbonica Schefl". var. gUibrala Hadek. — Sbimoni , au Sud de Mombasa, forêt côtière, novembre 1911. Arbuste de 3 mètres; fleur blanche. 71, 77. Rhus villosa Linn. f. var. parvifolia. — Volcan de Longonot sur le Rift- Valley, dans le cratère, à 2,600 mètres, décembie 1911. Arbuste à fleur blanche. — 530 — *12. Crotalvru megistantha Taub. — Nairobi, 1,660 mètics, no- vembre 1911. Fleur jaune paille. 198. Parochetus coMMUNis Hamilt. — Mont Kenya, clairière eh forêt, 9,5oo mètres, février 1912. Fleur bleue. 193. Trifolium Johnstonu Oliver. — MonI Kenya, clairii'M'o en forêt sur le versant Ouest, '^,700 mètres, février 191 9. Fleur violette. 194. Trifolium kilimandjaricum Taub. — Mont Kenya, clairière en forêt sur le versant Ouest, 9,700 mètres, février t9i9.Fleur lilas. 1 , Indigofera ronjensis Kots et Peyr. — Gasi , au Sud de Moubasa , plage maritime, novembre 1911. Plante rampante; fleur rose. 79. Indigofera parvula Delile. — Col du Longonot sur le Rift-Valley, dans la prairie, à a,t/io mètres, décembre 1911. Fleur rouge sombre. 78. Tephrosia dichroocarpa Steud. — Col du Longonot sur le Rift- Valley, dans la prairie, à 9,1 Ao mètres, décembie 1911. Fleur violette. 13. Sesbania pachycarpa DG. — Nairobi, 1,600 mètres, novembre 1911. Fleur jaune. 315. Smithia recurvifolia Taub. — Kilima-Ndjaro , prairies alpines, 9,700-3,800 mètres, avril 1912. 108. Desmodium scalpe DG. — Mont Kenya, forêts inférieures du ver- sant Ouest, 9,4 00 mètres, janvier 1919. Fleur carmin. 64. Pterolobium lacerans R. Br. — Naïvasha sur le Rift-Valley. dans un ravin à 1,960 mètres, décembre 1911. Arbuste à épines crochues; légumes rouges. 17. Gassia didymobotrya Fres. — Kisoumou, sur la baie de Kavirondo (Victoria-Nyanza), 1,1 15 mètres, décembre 1911. Arbrisseau dressé, fleur jaune. Nourrit des Gétoines du genre Pachiioda. 67. Acacia stenocarpa Hochst. — Gol du Longonot sur le Rift-Valley, dans la prairie, à 9,1 5o mètres, décembre 1911. Arbre à fleur blanche. Les galles développées à la base des épines nourrissent des Cremntognsler. — 531 — Note sur quelques ORcnwÉEs i\TÉnEssANTEs des Serres dp Muséum, PAR MM. J. COSTANTIN ET H. PoiSSON. Nous avons signalé cet été, dans le Bulletin du A/«se«m''', des floraisons rares ou peu connues. Depuis cette époque, grâce aux envois reçus, nous possédons quelques plantes remarquables , ce sont : r BuJbophi/llMin virescensL J. Smith, espèce de Java, de la Nouvelle- Guinée et d'Amboine. Elle a été introduite dans les cultures en 190^ et figurée (t. 83-Î7) dans le Botamcal Magazine en 1910. C'est un Bulho- fhyllum presque géant dont les hampes florales peuvent porter jusqu'à dix fleurs mesurant de i5 à '20 centimètres, de couleur jaune, à labelle rose orangé. Cette belle plante a été donnée le 97 juin par M. Lionet de Binuioy. o," Le -30 août, le même amateur envoyait le Bitlhophylltim hisetum Lindl, qui croît dans l'Himalaya et fut découvert par Grifrith dans les monts Khasia. Quoique décrite par Lindiey en i84'2 '*', elle n'est pas fré- quente dans les serres et n'existait pas au Muséum. 3° Le 97 octobre, le même cori-espondant introduisait dans nos serres plusieurs plantes asiatiques : une jolie variété du Bulhophyllum Careijanum Sprengel, la variété mseiwi , plante de l'Himalaya; le Ciirhopetalnni mun- dulnm Hort, plante à fleurs d'un jaune orangé vif, de l'Asie tropicale; le Cœlogijne fimbi-iata Lindl, de l'Himalaya et de la Chine; le Sarcanthus appendiculatus Hook fils, de l'Inde. ^i" Enfin, le 10 novembre, M. Lionet a envoyé au service 89 Orchidées des plus intéressantes. Sans entrer dans le détail de ce magnifique envoi , qui renferme des raretés, nous indiquons qu'il y a 91 Bulbophyllum, 16 Dendrobiuin, 5 Epidendrnui , 8 Trias, k Liparis et35 autres Orchidées des diverses régions du globe. En même temps, en raison des floraisons qui se sont produites, nous avons pu vérifier et identifier un certain nombre d'Orchidées déjà en culture depuis quelques années, ce sont : a. Un Angtwcum envoyé des Comores par M. liavanchy en 1908 *^', qui est le Baphidorhjnchm stylosus Finet, variété Fonrnieriœ , plus connu sous ") Bulletin du Muséum, 1918, n° 5, p. 998. W LiNDLEï, Ann. Nai. Hist., X, iSila, p. 186. ('' Reffistre d'entrée de la culture, fol. i3/i, n° i, 1908. — 532 — le nom (ïAugreecuin Fournicriœ Anflré '^\ Le genre Raphidorhyiichus a été détaché thi genre Angrœcum par Finet'^', pai'ce que le clinandre est con- cave, à bords membraneux et élevés , le rostellum allongé en avant de façons diverses et le pollinaire à bandelette unique entière et à glande distincte; chez les Angrœcum vrais la glande est indistincte. Cette espèce existe aussi à Madagascar. C'est la plante malgache qui avait été décrite dans la Bévue horticole par Ed. André. Or il résulte des desciiptions de Finet et de Texamen de notre exemplaire fleuri que , si Ton doit l'apporter ce dernier à l'espèce shjlosus , les caractères de coloration des feuilles , de l'éperon des fleurs en font également un type identique au Fourmeriœ. Nous pen- sons donc (jue ce terme doit s'appliijuer non pas comme synonyme de Fi. stijlosus, mais comme une variété de cette espèce'^'. h. Une deuxième floraison est celle d'une forme du Cyprlpedium concolor Benth ^''\ la variété tonkineusc Hort '■^\ Cette jolie plante se développe sur les montagnes calcaires des environs de Késo,'^'; elle fut découverte par le R. P. Bon, qui l'expédia à M. Lionet. Elle diffère du C. concolor par un labelle blanc au lieu d'être jaune, et j)ar l'absence de stries pourpres sur les pavillons et les pétales latéraux. c. Un Oncldlum envoyé par M. Lesueur en 1910 et qui pi'ovenait du collecteur Binot, auquel on doit l'introduction de nombreuses espèces bré- siliennes, a également fleiu'i le 8 novembre; l'étude que nous avons pu en faire nous a permis de l'identifier à VOncIdiuin ranifcrum Lindl, dont il serait une variété nouvelle, la variété Binnti nob. Cette forme se dislingue en effet de l'esjjèce type par un labelle plus petit et non échancré. Cet Oncidium fait partie de la section des Basilata Lindl, caractérisée par des sépales latéraux libres juscju'à la l)ase , et des pétales égaux ou subégaux C' Revue Horticole, 1896, p. 256, espèce figurée en couleur. (^) A. Finet, Classification et énumération des Orchidées africaines de la tribu des Sarcanthées (d'après la collection du Muséum) in Bull. Soc. Bot. de France, Mémoire 9, 1907 (la planches). ''' H ne faut pas confondre cette espèce avec une autre qui porte un nom presque semblable et qui est un Angrœcum vrai , VA. Fournierianum Krànziin {G. Ch., t. XV, 189^1, p. 808, et Rev. Hort., 189/î, t. 682). Celte dernière est dédiée à M. Louis Fournier, l'amateur d'Orchidées bien connu de Marseille; il s'agit de deux espèces très différentes. C') L'espèce type fut décrite, en 1869, l^^"" '^ ^^^- Pari^h dans le Moulniein , sur les rochers calcaires au lieu dit Pya Thonzoo (les trois pagodes), il fut intro- duit chez Lœw en 186/i (voir Cog et Goss, Dict. le. des Orch., Cyp., n° 18). '') Voir Lindenia, t. II, p. 61, t. LXXVIl. ''■' Cette espèce , qui est calcicole, ainsi que quelques-unes du même groupe {hellatulum, Goderoijm), ne se cultive pas comme les autres Cypripèdes, mais avec un compost calcaire. — 533 — aux sépaîes, un labelle large et plus développé que les autres pièces du périanthe, en forme de violon, et un clinandie nu. L'espèce ramfevum a été récoltée dans l'état de Sâo Paulo et dans la Siei-ra des Orgues. Quoique ayant de petites fleurs jaunes, elle est assez jolie. d. Enfin , nous avons pu identifier une autre Orchidée envoyée égale- ment du Brésil par Binot et qui était éti(juetée : PleurothalUs stcnopelula Lodd. '". L'étude de cette plante nous a montré qu'il s'agissait du PleurothalUs (lensijlom Gogn. , petite espèce qui, à notre connaissance, n'était pas encore introduite dans les serres et est intéressante au point de vue botanifjue. Le genre PleurothalUs est très largement représenté au Brésil et dans les hautes montagnes de l'Amérique du Sud. On en rencontre en Bolivie, en Guyane et même dans l'Amérique du Nord , au Mexique. Ce sont en géné- i-al des plantes montagnardes, vivant entre 3,ooo et 3,5oo mètres d'al- titude (^'. L'espèce qui nous occupe fait partie du groupe des Anathallis Gogn. , caractérisé par des sépales libres et plus ou moins divergents, le plus souvent membraneux , resserrés et acuminés. Cette section contient , dans la flore brésilienne, plusieurs sous-groupes : les Elongat,e (3 espèces), les Brachystachy^ (3 espèces), les Aggregat,e (6 espèces dont le P. clensi- Jlora (')), les Depauperate ( -2 espèces), les Micranth.e (6 espèces), les Race- Mos.E (7 espèces), les Cespitos.e (5 espèces) et les Prorepentes (3 espèces). En tout 8 sections et 3 1 espèces. VinAGES TRiaUROMES , par m. g. liÉPINE. DEUXIÈME NOTE. Comme complément à notre précédente note (Bulletin du Muséum, n" 6, p. 339) nous donnerons avec celles déjà connues quelques nouvelles for- mules destinées à feciliter les opérations. (1) Le PleurothalUs stenopetala Lodd est une plante toute différente de ia nôIre, ayant une infloresence bien développée. Elle appartient au même groupe que le P. (knsijiora , mah à une sous-soclion différente celle des Elongat.e (voir Cogniaux , in Martius, Flora Brasiliimsis, vol. III, pars IV, p. 552, l. XCI, fig. II). ("^) Le genre PleurothalUs contient environ 5oo espèces, dont 226 brésiliennes,. ('') Voir, pour la description de cette espèce, CoGiMAux in Martius, Flora Brasi- liensis, vol. III, pars IV, p. 559, ^- ^XH, Hg- I. 53A — ROUGE AU CUIVRE. Nous plongeons d'abord l'épreuve daus une eau très légèremeul ammo- niacale. VinAGE. A. B. Eau Citrate de potasse. Sulfate de cuivre . 100 10 ' Eau 100 " Citrate de potasse i o ^^ Ferriryanuro i ^' Pour le mélange 7 parties de A el 6 parties de B. Ou avivera la teinte avec la solution : Ea i.au. HyposuUilc de soude Citrate de potasse. . . 190 S' Cyanure roujjc, Eau VIRAGE AU JAUNE. se'- 100" Nitrate de PI. Eau B. 8 S' 100" Mélanger, parties égales, les deux solutions, fdtrer et. ajouter quelques gouttes d'acide acétique. L'image devient jaune et pâlit. Il est essentiel de laver jusqu'à blan- chiment com[)let de l'épreuve. Nous virons pendant cinq minutes dans Eau Chromate de potasse Une goutte ou deux d'acide acétique. laver environ une demi-heure. 100 BAIN ECLAinCISSEUn. Eau Acide sulfuri(jue. Acide citrique . . 100 ' 5r g' Pour des travaux plus grossiers (imitation de peinture, sur porcelaine) (in jM»urrait pcut-êlrc essayer de conslifuor sur plaque opaline un d;imier — 535 — colore (rouge orange, carmin, jaune, bleu) et avec ces mêmes couleurs seivant d'écran superposable faire les ombres de son sujet. Une négative virée au plomb, par exemple, viendrait s'appliquer sur l'image ainsi obtenue pour éclairer et modeler la couleur dans les parties brillantes. ObSEBVATIONS et EJPÉrIENCES de IQlS SUR LES SoUBCIERS, PAR M. Armaind Viré. (Laboratoire de Biologie souterraine.) Dans les derniers jours de mars 1 9 1 3 , je fus prié d'organiser et de contrôler des expériences de découvertes d'eaux et de cavités souterraines au moyen de la baguette des sourciers. Complètement incrédule, j'abordai ces expériences avec l'idée bien arrêtée de couper court, une fois pour toutes, à ce genre de manifestations et de convaincre définitivement, sur le terrain, les sourciers de charlatanisme. Le résultat fut tout autre que celui que j'escomptais. J'ai puJjlié mes observations d'alors dans le journal La Nature, n" 3089, du 19 avril 1918. Je n'y reviendrai pas. Cependant, tout intéressants et tout précis que fussent les faits alors constatés, ils ne pouvaient suffire à établir une opinion définitive et je désirai dès lors me renseigner plus complètement. J'espérais rencontrer dans la littérature scientifique des documents capables de m'indiquer le degré de confiance que l'on pouvait donner aux manifestations de la baguette, et il me sembla que rien de positif n'ap- paraissait, sauf dans rrles Sourciers^, d'Henri Mager (1918). L'opinion publique non plus ne pouvait ra'être d'aucun secours. Si d'une part le peuple était favorable aux sourciers , si ceux-ci étaient très employés dans les campagnes, — au même titre d'ailleurs que les sor- ciers! — les classes éclairées, les corps publics et scientifiques, abrités derrière de hautes autorités, paraissaient plutôt réservés et même hostiles en la matière. Un jom^nal corporatif ne parlait-il pas de traduire simple- ment les sourciers en correctionnelle comme bandits et charlatans et de les condamner à des peines sévères I A défaut de guide autorisé, l'expérience personnelle me parut seule capable de résoudre la question , et j'ai vu , depuis , que je n'étais pas seul de mon avis, témoin les expériences de lAIM. les D" Marage, Paul Lemoine, etc. {Sociélé Phtlomalhique et Académie des Scieiieefi, 191 H.) — 536 — Pour ma part, pressentant l'amplitude et la variété du sujet, je n'ai pas voulu disperser mes efforts dans toutes les directions, aborder à la fois l'étude des manifestations du phénomène et celle de ses causes , et passer de l'expérimentation de laboratoire à l'observation dans la nature. Je me suis tracé une méthode (]ui, si elle n'est pas rapide, est du moins très claire et m'a paru logique. Les deux questions que je me suis posées, et dont je ne veux point dévier d'ici un certain temps encore , sont celles-ci : 1° Existe-l-il des personnes capables de sentir dans les profondeurs du soll'influence d'eaux, de métaux ou de minéraux invisibles à la surface du sol? a° Ces mêmes personnes peuvent-elles, par les réactions de la baguette, seules ou aidées d'une méthode scientifique fondée sur ces réactions, déter- miner la nature , la forme et la profondeur de ces substances ? Ainsi délimité, au moins provisoirement, le problème est encore assez vaste, et ce n'est qu'après l'avoir réalisé, après avoir scientifiquement constaté l'existence et la matérialité du phénomène, après en avoir reconnu la puissance et les limites, que l'on pourra en rechercher les causes, ce qui sera, je pense, relativement facile par l'étude des méthodes de pro- spection. La première question a été facilement résolue, tout au moins à mon point de vue particulier. J'ai pu constater sur moi-même la possibiUté de faire tourner la baguette ou plus exactement de sentir tourner la baguette entre mes mains et d'ij voir s'agiter le pendule. J'ai opéré d'abord sur des points indiqués par les sourciers, ou sur des eaux et cavités connues de moi (Château Mirabeau, canalisations et Cata- combes du Muséum, Puits de Padirac, Grottes de Lacave, etc.). Mais une objection se posa bientôt à mon esprit. N'étais-je pas victime d'une auto-suggestion ? Et alors l'expérience perdait toute valeur. Je me transportai donc daus des régions dont j'ignorais complètement la disposition souterraine. C'est ainsi entre autres que je me promenai seul sur la route de Luzech à Duravel (Lot). Entre l'intérieur de la ville et le deuxième kilomètre, je sentis trois zones de réaction bien caractérisées, que je marquai d'une façon très apparente. Ceci fait, je priai quelques habitants de m'accompagner, et aux trois points, juste sur l'axe de mes zones d'influence, ils m'indiquèrent l'em- bouchure de deux sources se jetant dans le Lot au niveau des eaux de cette rivière et complètement invisibles de la route, puis un canal de dérivation ahmentant dans la ville une turbine industrielle , qui se jetait dans le Lot — 537 — dans les mêmes conditions. Sur la colline de Tlmpernal, dans la même commune, je sentis une large zone d'influence aboutissant à une falaise. Les mêmes personnes me firent remarquer que, juste dans l'axe de ma zone d'influence, une énorme source temporaire sortait à ce moment de la falaise à 120 ou i3o mètres sous nos pieds. J'étais alors, quant à moi, suffisamment édifié sur l'existence d'une réaction indépendante de ma volonté, décelée par la baguette, en présence des eaux souterraines, et tout prêt à examiner, en m'entourant de toutes les garanties que comporte une expérimentation scientifique, les agissements des sourciers. L'observation , pour être vraiment utile, devait être faite, à mon avis, tout au moins au début , avec de bons sourciers ou réputés tels. Quelques-uns m'ayant paru se classer hors de pair, je pus m'entendre avec trois d'entre eux, MM. Probst, Pélaprat et l'abbé Mermet, qui me promirent de se mettre à ma disposition dans le courant de l'été'*'. C'est avec M. Pélaprat que je commençai. C'est de ses expériences, ou plutôt de nos expériences , isolées ou collectives , qu'il va être d'abord question. Ayant en eff'et reconnu sur moi-même la propriété de hagueilisant , je pus m'entraîner et arriver ainsi à pouvoir contrôler les sensations éprou- vées par les sourciers en un point donné et même sentir de moi-même, dans le sol, des eaux ou des métaux, dont l'existence a pu ensuite être vérifiée. De nos expériences nous ferons deux catégories : 1" les expériences terminées, c'est-à-dire dont la vérificalion matérielle a été faite, et 2° les expériences en cours, dont le résultat n'est point vérifié mais dont l'ana- lyse a été remise enlre les mains de la Commission de l'Académie, qui pourra ainsi vérifier ultérieurement elle-même si les résultats escomptés concordent bien avec la réalité des faits. EXPÉRIENCES TERMINEES. 1° Source du Bourrut et Igue Canlarel, près Luzech (Lot). — J'avais remarqué, non loin de l'oppidum de l'impernal, un petit gouff're, à l'alti- C' Toute expérimentation comporte une partie financière qui, en la circon- stance, était loin d'être négligeable. Nos sourciers, bien qu'ils aient fait preuve d'un véritable désintéressement, sont des professionnels qu'il était nécessaire d'indemniser, d'héberger et transporter cVun point à l'autre. Les travaux de son- dage et de terrassement nécessaires à la vérification de leurs indications sont parfois considérables. Le jMinistère de l'agriculture et la Commission des sourciers de l'Académie ayant décidé de rester dans i'expecîative, j'aurais été réduit à mes seules ressources, si la Société anonyme du Puits de Padirac, sur l'initiative de son président M. le vicomte Fernex, n'avait généreusement décidé de partager avec moi ies frais d'expérimentation de cette campagne 1918. Je tiens à lui adresser ici mes très sincères remerciements. Muséum. — xix. 35 — 538 — lude 965, auprès duquel je conduisis, le i3 juin dernier, M. Pc^lapral, accompagné de MM. Sounloire, Conducteur des ponls et chaussées, et Poujafle, Pharmacien à Luzech. Aucun de nous ne connaissait le terrain aux environs. C'est un causse désert, très retiré, et où ne passent que les chasseurs. M. Pélaprat, après étude, nous déclara que le trou avait 18 m. 5o de profondeur, qu'au fond venait de l'Est un ruisseau qui s'en allait vers l'Ouest et qu'aucune des Jn-anches du ruisseau n'était pénétrable , et qu'en outre il existait à l'Est une ouverture de k mètres de long sur 0 m. 60 environ de large. Je comptais descendre ultérieurement dans ce petit gouffre pour vérifi- cation. Cette peine me fut épargnée par la déclaration que me fit le soir même mon vieux compagnon d'explorations, le chanoine Albe, qui, mis au courant de notre expérience, me déclara être descendu dans ce gouffre en septembre 1897 ; il ajouta que, d'après les notes prises le jour même de sa descente, il élait allé à 17 mètres de profondeur, sur un talus d'éboulis épais d'environ 1 m. 5o, au pied duquel il avait vu de l'eau passant de l'Est à l'Ouest par des conduits impénétrables à l'homme: à l'Est, couloir de k mètres de long sur o m. 60 à 0 m. 70 de large. M. Pélaprat, après avoir indiqué les diverses particularités de l'Igue, fut prié de suivre le cours d'eaii vers l'aval. 11 traça ainsi un contour sinueux, relevé par M. Sourdoire. A 187 mètres de l'Igue, il recontra un puits à eau isolé sur le causse, et enfin, à 584 mètres, il nous conduisit sur la crête de la falaise du Lot, juste à l'aplomb de la source de Caîx ou du Bourrut, qui sort du rocher à l'altitude de 130 mètres environ. 2° Grotte de Vintejouls , près Cournoux , commune de Saint-Vincent- Rive - d'Olt (Lot). — Étaient présents MM. Arnaudet père et fils et Gleyge, de Cournoux; Poujade, Pharmacien à Luzech; Louis Bel, guide au Puits de Padirac. La grotte s'ouvre par un orifice étroit sur la pente d'un causse désert. Seuls M. Poujade et les personnes de Cournoux l'avaient visitée il y a quelques années. M. Pélaprat nous traça d'abord une grande salle, puis s'engagea vers rOuest où il signala bientôt une bifurcation, et enfin se dirigea vers le INord, malgré les objurgations des personnes de Cournoux prétendant qu'il n'existait qu'une galerie et qu elle allait à l'Ouest. M. Pélaprat détermina deux galeries, l'une de 55 mètres vers le Nord, l'autre de 80 mètres vers l'Ouest. Il déclara que dans la galerie nord, à 3o mètres de la bifurcation, Tétat de l'air changeait. De l'orifice jusque-là, l'air était libre; à partir de ce point, il était confiné, et il y avait par conséquent quelque bouchon obstruant tout passage. — 539 — C'est à moins de lo mètres de la birurcation qu'il annonça le mémo phénomène pour la galerie ouest. Je descendis alors dans la giolte et en déterminai le plan par les procédés ordinaires, avec MM. Arnaudet fils et Bel. Nous trouvâmes la grande salle annoncée à l'entrée, avec les mêmes formes et dimensions qui avaient été relevées au dehors par M. Péiaprat. Des éhoulis en occupaient le fond et un amas d'argile en obstruait en pailie l'angle nord. Nous suivîmes la galerie. La bifurcation se fit au point indiqué du dehors. Après 8 à 9 mètres, la galerie ouest se bouche hermétiquement par des éboulis et de l'argile. Donc, concordance absolue anlra les indications du sourcier et la réalité des fails. 3" Petite cavité de Labouisse de Cournoiix. — En revenant à Cournoux, à l'entrée de Labouisse , nous senlimes , M. Péiaprat et moi , sous le chemin , une petite cavité , à 8 mètres de profondeur. Une personne, M. Soulignac père, qui habite là, se présente alors à nous et nous déclare que, il y a quelque temps , il creusa un puisard à côté de sa maison, à une quinzaine de mèlres du chemin, et que à 8 mètres de profondeur, il rencontra une énorme fissure qu'il ne suivit pas, mais qui se dirigeait précisément vers le point que nous occupions. U" Source d'Uzerche (Corrèze). — Uzercbe prétend , elle aussi, repré- senter l'emplacement de l'oppidum d'Uxellodunum. Les Uzerchois me prièrent d'aller examiner la question chez eux. J'en profitai pour suivre une grosse source qui sort sous les anciens remparts. Je la remontai. Arrivé dans une rue, je crus sentir une attraction en dehors de la source. Je quittai donc son lit, et je traversai successivement cinq galeries rccli- lignes perpendiculaires à ladite rivière. M. l'Abbé Lejeune, Directeur des fouilles d'Uzerche, me déclara alors qu'au cours des recherches effectuées sous la ville , on avait rencontré deux galeries artificielles, dont les axes coïncidaient mathématiquement avec les axes de deux souterrains que j'indiquais. Les trois autres , étant inconnus, allaient être recherchés. Je rentrai alors sur la som'ce et la remontai pendant -2 ou 3 kilomèti es jusqu'à un point où je rencontrai, dans une prairie, une grosse source, qui, après avoir vu le jour, se renfonce immédiatement sous terre. 5° Autre source d'Uzerche. — Sur une des collines qui dominent Uzercbe, on fit la trouvaille d'un puits ancien. Le sourcier Lagneau qui opère sans instrument et par simple réaction nerveuse, y fut conduit récemment et jalonna le cours d'un ruisseau qui passe au fond et se dirige 35. — uo — en ligne dfoite sur ia Vézère. Je trouvai exactement le même trajet que Lagneau. 6° Puits de Padirac, près de Bocamadour (Lot). — Mais les expériences les plus caractéristiques sont celles qui furent faites au Puits de Padirac et aux Grottes de Lacave, dans la région de Rocamadour (Lot). En septembre 1918, M. l'abbé Mermet et M. Pélaprat ont été chargés séparément d'étudier les tenants et les aboutissants de la célèbre rivière souterraine du Puits de Padirac. Une première expérience a eu lieu au-dessus des galeries d'amont de la rivière. Elle fut exécutée par M. Pélaprat, et voici comment s'exprime à son sujet M. Martel, qui assislait à ces premières recherches: ffLa société anonyme du Puits de Padirac a fait procéder, les i5 et 16 septembre 191 3, par M. Pélaprat, sourcier h Mouflanquin (Lot-et- Garonne), à des expériences de baguette divinatoire sous la surveillance de M. Martel et de M. Viré, administrateurs de la Société. ffLe problème consistait pour l'opérateur à figurer à la surface du sol le tracé de la galerie (trois fois coudée) de ia grande arcade et du ruisseau, qui se trouve à l'amont du grand gouffre, dans la direction du Sud-Sud- Est et dont le plan souterrain avait été i-efait, le 10 décembre 1899, avec une exactitude très suflisanle pour contrôler les résultats obtenus par M. Pélaprat. ffCe dernier ne connaissait absolument rien du sous-sol et n'a été admis à visiter le gouffre et la rivière souterraine qu'après l'achèvement des expé- lùences. Voici le procès-veibal de ces dernières : ff 1° Dans la journée du i5 septembre, M. Pélaprat a déterminé exacte- ment le tracé de la rive orientale de la galerie ainsi que sa longueur. Mais il a donné comme formant la rive occidentale un tracé trop écarté vers le Nord : cette erreur s'explique par l'abondance des pluies de la veille, qui précipitaient de véritable scascades à l'intéiùeur du gouffre, hors des fissures ouvertes à divers étages de ses parois ; il a tout de suite paru probable que ce ti'acé divergeant (correspond à un affluent souterrain temporaire, dont le cours n'est pas connu. En effet, en suivant ce tracé vers l'Ouest, à la surface du sol, M. Pélaprat a continué à le définir dans la direction d'une perte de ruisselet qui existe au village d'Andrieu , à plus de 1 kilomètre de distance. Il est donc permis de présumer que l'opérateur a été innuoncé par un écoulement souterrain entre cette perte et le gouffre. «2° Le 16 septembre, dans la matinée, M. Pélaprat a repris son opé- ration et a reconnu cette fois le véritable tracé de la rive occidentale de la galerie souterraine avec autant d'exactitude que pour la rive orientale; il a même indiqué des encoches formées par des dents de rochers sur les parois — 5/11 — de la galerie : ce dernier df^tail est remarquablement conforme aux acci- dents intérieurs connus. cfS" Parvenu alors à i3o mètres au Sud-Sud-Est du gouffre, au bord d'un cloup ou creux naturel renfermant un champ de maïs, sur le côte oriental de la route, M. Pélaprat s'est arrêté subitement en disant : ff Voilà rrla fin de la cavité, i Or il se trouvaitprécise'ment au-dessus du point le plus reculé de la galerie du ruisseau, dans une petite salle argileuse, close de toutes parts, et oîi le cours d'eau de Padirac sort en siphonnant par-dessous une voûte mouillante impénétrable. ail" Ce siphon est à l'altitude d'environ 905 mètres et le sol au-dessus^ à environ 345 mètres, soit 8o mètres de différence de niveau. La profon- deur indiquée par M. Pélaprat était de 82 mètres. ffô" En un point qui recoupe la grande arcade conduisant au ruisseau, M. Pélaprat a trouvé que la voûte était à A 6 mètres sous terre et le sol de la galerie à 72. Ces deux chiffres sont exacts, la galerie mesurant environ 26 mètres de hauteur. ffô" D'autres profondeurs : 18 mètres, ha mètres, 56 mètres, etc. ont été données pour la branche d'eau de l'Ouest non vérifiable et des erreurs ont été commises sur le sens d'écoulement des eaux ; mais il n'y a pas lieu de les retenir parce que, les deux jours d'expériences ayant fait suite à vingt-quatre heures de grande pluie, tout le sous-sol était imprégné d'eau; les écoulements nombreux de la périphérie intérieure du gouffre prouvaient que toutes les fissures du sol , diaclases ou joints de stratification devaient être gorgés d'eau; cette eau s'écoulait dans les sens les plus divers, soit en lames minces à travers les joints, soit en chute directe dans les diaclases: c'est ainsi que , dans la direction d'Andrieu, M. Pélaprat a déclaré ressentir une brusque chute d'eau de ho mètres. ffEn résumé, cette expérience est absolument probante et les résultats fournis par M. Pélaprat sont particulièrement remarquables. ^ Quelques jours après, M. l'abbé Mermet reprit l'expérience et arriva exactement au même tracé et aux mêmes profondeurs. Ayant continué à suivre en amont l'arrivée de l'eau, les deux sourciers se sont trouvés en présence de deux petits ruisseaux se perdant sous terre, les pertes de Mathieu et d'Andrieu, qui nous ont toujours paru devoir être comptés au nombre des origines de la rivière souterraine de Padirac. Pour la partie aval, M. JMermet a suivi le cours souterrain connu. M. Pélaprat a apporté à ce tracé une variante qui pourrait correspondre au cours inconnu du ruisseau qui apporte en certaines saisons des masses d'eau énormes aux points dits le Pas du Crocodile et le Grand Dôme. — 5A2 — Étant donnée la complexité des diaclases en ce point , il nous semble que celte partie de l'expérience mériterait une élude beaucoup plus appro- fondie que celle que nous avons pu y consacrer celte année. Quelques centaines de mètres après les parties explorées de la rivière souterraine, les soui'ciers se sont trouvés en présence d'une bifurcation. La branche de l'Ouest a été suivie par M. Pélaprat, celle de l'Est par M. Mermet. La brandie Ouest, après un cours sinueux, vint aboutir, à une dizaine de kilomètres de la bifurcation, à la fontaine de Gintrac. Celle de l'Est, après une douzaine de kilomètres, se termina à la fontaine de Granou, après s'être bifurquée huit fois au voisinage de la vallée de la Dordogne. Les profondeurs indiquées en divers points, comparées en chacun de ces points à l'altitude du lieu, donneraient pour l'assiette du lit une peute vraisemblable et normale, coupée par places de petites cascades. Celte expérience pourtant, malgré son intérêt, ne pouvait être comptée que comme une expéiience préliminaire ; trop d'inconnues invérifiables existent dans le trajet souterrain de la rivière de Padirac pour que nous puissions avoir une certitude sur la concordance du tracé des sourciers et du cours absolu de la rivière. A part les i5o mètres du trajet amont de la rivière, qui purent être vérifiés et concordèrent avec le plan dressé par M. Martel , nous n'avons guère que des vraisemblances. Mais cela suffisait pour celle sorte d'épreuve éliminatoire. Somme toute, nos sourciers paraissaient s'en être sortis à leur honneur et il y avait lieu de poursuivre l'expérimenlation dans des condi- tions plus contrôlables. C'est ce que nous fîmes à Lacave. 7° Grottes de Lacave. — Là les données du problème étaient plus rigou- reuses et présentaient moins de lacunes. Nous possédions un plan de précision au millième, dressé il y a quelques années par M. l'ingénieur Brunet et dont nous avions conservé jusqu'ici les minutes rigoureusement secrètes. Un plan pourtant des grottes de Lacave avait été publié antérieurement à l'achèvement de ce plan de précision. Au moment de sa publication , cer- taines galeries n'étaient pas encore découvertes ; les proportions des galeries connues n'avaient pas élé relevées avec toute la rigueur désirable. Très suffisant pour l'usage touristique, auquel il était destiné, ce plan ne pouvait en la circonstance que servir de piège à des sourciei-s fraudeuis. Son étude préalable n'aurait pu que leur faire exécuter sur le sol un plan de fantaisie. MM. Pélaprat, Mermet et Probst furent chargés séparément de piqueter sur le sol du plateau ou causse qui renferme les grottes tous les accidents qu'ils pourraient observer. Un plan à la même échelle que celui de M. l'in- génieur Brunet (1/1000°) était levé après chaque expérience; tous les — 5/(3 - jalons placés par les sourciers étaient soigneusement enlevés après relevé , et ce n'est cpi 'après le départ du dernier d'entre eux que les plans partiels furent confrontés et superposés au plan de M. Brunet. lis n'eurent les uns et les autres connaissance du résultat des expériences que longtemps après leur départ de Lacave. Toutes ces précautions nous parurent nécessaires pour assurer la rigueur de l'expérience. S'il en est d'antres que nous ayons négligées, nous sei'ons toujours reconnaissant aux personnes qui voudront bien nous les indiquer pour l'avenir. Placé sur le plateau, hors de la vue de toute entrée des grottes, M. l'ab- bé Mermet fut prié de faire jalonner par un aide tout ce qu'il pourrait reconnaître dans le sous-sol. 11 commença par repérer un tunnel artificiel servant d'accès aux grottes, de 2 m. 5o de large sur 2 mètres de haut, placé entre 76 et 110 mètres sous ses pieds. 11 le suivit sur 35o mètres de long, en indiqua une bifurcalion, puis suivit les parois d'une salle naturelle (Salle du Lac) , à 100 mètres de profondeur, trouva une galerie revenant en arrière (Salle de la Source), puis revint, grâce à la seconde paroi de cette galerie, continuer son premier tracé. Relevé soigneusement au millième, comme je l'ai dit, son jalonnement vint se superposer exactement et inalhhnatiqucment dans toute sa longueur et dans ses moindres détails au j)lan de M. l'ingénieur Brunet. 11 en fut de même, quelques semaines après, de M. Probst, qui en outre trouva, comme M. Pélaprat, luie rivière souterraine encore inconnue, re- montée sur 1,200 mètres de longueur, et dont les ramifications dernières vinrent aboutir à quatre points de résurgence temporaire des eaux, bien connues et bien repérées par nous, inconnues des expérimentateurs, invi- sibles lors de leurs expériences et qui se remirent à déborder quelques jours plus tard, après les pluies du mois d'octobre. Ajoutons que ces messieurs ont toujours parfaitement discerné les galeries sèches des galeries parcourues par l'eau et qu'ils ont ici donné correctement le sens du courant. Plusieurs galeries inconnues, se poursuivant sur 5 kilomètres de lon- gueur, ont été révélées en outre par eux. Des sondages sont actuellement entrepris pour vérifier en détail leurs indications. D'ores et déjà l'on peut dire que les expériences des grottes de Lacave sont les plus précises et les plus caractéristiques de toutes celles que nous avons jusqu'ici entreprises : 1° parce qu'elles ont porté sur plusieurs kilo- mètres de galeries souterraines de natures diverses; 2° parce que, pour les parties qui nous étaient connues, les sourciers nous les ont indiquées jus- que dans leurs plus minutieux détails, sans une erreur, sans une faute. Ajoutons que les profondeurs données par eux ont été notées et vérifiées au baromètie par une lecture faite sur le plateau et une autre faite au point \ — Uh — correspondant dans les grottes, dans la verticale des points extérieurs. Nous les avons toujours trouvées exactes à deux mètres près, limite de sen- sibilité de noti'e instrument. M. M. Prodel, gardien- chef des grottes de Lacave, qui s'était révélé bagueltisant au cours des expériences, put suivre également d'une façon très correcte les mêmes galeries souterraines. Squelettes. — M. Pélaprat se déclarant capable de trouver non seu- lement les eaux et les métaux, mais encore les squelettes enfouis sous terre, a été mis à l'épreuve, tant par nous-même que par la commission des fouilles du Puy d'Issolud. Au Puy d'Issolud, commune de Vayrac (Lot), M. Pélaprat annonça la présence de deux sépultures à i mètre et 2 mètres de profondeur. Des fouilles faites immédiatement confirmèrent les dires du sourcier. Une troi- sième sépulture, indiquée à 2 mètres, contenait en outre, d'après M. Pélaprat, une petite masse de fer. Les fouilles donnèrent un squelette muni d'un scrmmusa-x ou grand couteau de fer de l'époque franque. A Limogne (Lot), il indiqua un squelette dont la partie supérieure du corps , enfoui à 1 m. 5o , reposait sous le mur de fondation de l'église, posi- tion qui fut reconnue exacte. A Luzech (Lot) des ossements furent annoncés et trouvés à 1 m. 5o. Une erreur pourtant, au moins partielle, doit être relevée. Au Puy d'Issolud, près delà fontaine dePOulié, M. Pélaprat indiqua un ossuaire, à 9 m. ko de profondeur. Les fouilles ne donnèrent qu'une couche archéologique avec poteries; cette couche contenait toutefois en assez forte proportion des débris de cuisine composés ^ossements d'animaux. Expériences sur les métaux. — Lors des fouilles que nous exécutions à l'oppidum gaulois de l'inipernal, h Luzech (Lot), le 7 juin, je sentis à la baguette une réaction. Après examen, je dis aux personnes présentes, MM. Poujade, pharmacien, et Foissac, professeur à Luzech : rrJe sens une substance en ce point. Je ne sais ce que c'est , mais ce n'est point de l'eau , et c'est à U mètres de profondeur, n Le 9 juin , M. Pélaprat étant à Luzech fut prié d'explorer les environs du même point. 11 s'arrêta tout à coup et déclara : ff Je regrette de n'avoir pas apporté mes réactifs car je ne puis déterminer ce que je sens. Mais ce n'est pas de l'eau et c'est à k mètres de profondeur, r, Devant celte concordance, je fis faire des tranchées et au bout de peu de jours nous trouvâmes, sous k mètres de remblais, une couche noire, peu épaisse, contenant du mâchefer, des pointes de flèches en fer, des anneaux en bronze et de la poterie. Nous avions donc senti les masses de métal peu importantes et les avions iocaiisées. — 5/i5 — A Lnzech également, M. Pélapral indiqua de menues masses de fer à diverses profondeurs variant de o m. 65 à a mètres. Toujours elles furent trouve'es aux points et à la profondeur indiqués. Nous en fîmes de même à Baume-les-Messieurs (Jura). EXPERIENCES NON ENCORE VERIFIEES. 1° Source de l'Jmpernal. — Au point -2 55 mèlres, sur un isthme étroit, qui se termine à l'Est en falaises presque à pic de i5o mètres sur le Lot, et de l'autre en pentes raides à 45 degrés environ, point où, certes, géologi- quement je ne serais point allé chercher de l'eau , M. Pélaprat indiqua un fort ruisseau souterrain à une profondeur de i o à 1 1 mètres. J'en sentis moi-même l'existence à la même profondeur. Il serait fort intéressant de faire un sondage sur ce point. 2° Dans les trois expériences qui vont suivre, nous ahordons un point particulièrement intéressant, en ce sens qu'il semble nous faire connaître la cause pour laquelle tant de sourciers éprouvent presque toujours des échecs. Beaucoup de puits, creusés sur les indications de sourciers, nous ont été signalés comme n'ayant pas rencontré l'eau. Or on sait, d'après le récent livre de M. Henri Mager, que l'eau , les métaux et divers minéraux pro- duisent autour d'eux et à une distance égale à leur profondeur deux zones de réaction. Nous soupçonnions que les échecs pouvaient être dus à une insuffisance dans l'éducation des sourciers , qui faisaient creuser au point où ils commençaient à sentir l'influence du corps , c'est-à-dire sur la ligne même d'influence et non sur le corps; d'où échec certain. Nous avons rencontré dans les trois cas un cours d'eau souterrain dont nous avons déterminé les lignes d'influence, et dans les trois cas, les son- dages avaient été faits exactement sur l'une de ces lignes pour deux d'entre eux et à 2 mètres de cette ligne pour le troisième. a. Chez M. Edouard Bouloramier, maire de Parnac (Lot), l'eau a été annoncée à i/i-i5 mètres de profondeur. Un puits doit être creusé cet hiver. On pourra donc véiifier. Un puits avait été creusé jadis sans succès, à l'intérieur des lignes d'influence , mais à une douzaine de mètres de l'axe de la source. b. Chez M. Boulommier l'aîné, au Mas de Penne, commune de Parnac, nous avons trouvé un cours d'eau à 9 m. 5o de profondeur, dirigé à peu près Nord-Sud. Un puits doit être foré. Un autre fut creusé jadis sans succès, juste sur la zone d'influence. — 546 — c. An château du Lac, commune de Prayssac (Lot), chez M. Pébeyre, je trouve un lilet d'eau à 1 1 mètres de profondeur devant ies bâtiments. Là encore un puits a été creusé autrefois sans succès sur la ligne d'influence. 3° Fontaine des Chartreux. — A Cahors une énorme résurgence sort du pied delà falaise. On l'appelle Fontaine des Chartreux, et ses eaux, qui coulent à un niveau inférieur à celui de la ville, sont remontées par des pompes dans des bassins situés à 3o et 35 mètres au-dessus de la Fontaine. M. Pélaprat et moi pûmes remonter le cours de la rivière souterraine qui alimente la Fontaine des Chartreux. Elle arrive à la source par une série de cascades qui lui donnent bientôt une altitude égale, puis supé- rieure à celle des bassins. Il sera facile de la capter par un tunnel et de l'amener par son propre poids dans les bassins. Au point considéré nous lui trouvons une largeur de 3o mètres environ, et M. Pélaprat déclare qu'il y a au-dessus de l'eau une cavité d'environ 1 5 mètres de haut. Au château de Pinsac (Lot), M. l'abbé Mermet a indiqué une rivière souterraine à lo mètres de profondeur, sous le bâli de la pompe d'alimen- tation qui puise les eaux à la Dordogne. Des sondages seront faits au prin- temps prochain par le pi'opriétaire , M. Savart. M. Mermet a remonté cette rivière sur 6 kilomètres environ jusqu'à une vallée sèche , à la tête de la- quelle se perdent les eaux d'une forte source. A Martel (Lot), M. Pélaprat a suivi une rivière souterraine naissant près du village de Murel et aboutissant au moulin de Cakray. M. Pélaprat annonce qu'à i kilomètre de la ville , la rivièie ne se trouve qu'à 7 mètres de profondeur. Un sondage sera fait prochainement. A Miers (Lot), M, Mermet a effectué une prospection d'eaux minérales. Nous regrettons de n'en pouvoir donner les résultats, vu ies intérêts maté- riels qu'elle soulève. Expériences sur métaux. — • La muraille gauloise de l'oppidum de Tlm- pernal à Luzech contient, au croisement ancien des poutres, de grosses fiches de fer. Nous en connaissons une vingtaine de mètres , et nous avons tenté de suivre la partie inconnue et cachée sous terre grâce à la présence des clous <'*. Nous avons ainsi déterminé une double ligne, l'une suivie par M. Péla- prat, l'autre par moi, qui nous aurait donné la direction de ladite muraille. Ce serait à vérifier. Ajoutons toutefois que le tracé ainsi obtenu recoupe une excavation qui, au dire d'un ouvrier qui fut employé aux fouilles faites (') Voir A. Viré, 65" Rajiporl de la Commission des EnceiiUes préliistoi-iqucs et anhis toriques. [Bull. Soc. préhistorique française, t. X, igiS.) — 5^7 - par Castaguë vers 1872, serait le point où cet archéologue a rencontré la muraille et en a tiré la coupe qu'il en donne. Expérience sur charbon. — Ici nous abordons une expérience capitale à double titre. Entre Assier et Lacapelle-Marivai (Lot), M. Probst a pro- specté un bassin houiller dont il a donqé les contours. Il a déterminé en cinq points différents le nombre, l'épaisseur, la profondeur et la nature (charbon demi-gras) des diverses couches selon le tableau ci-dessous : DESIGNATION. Terrain stérile Charbon Terrain stérile Charbon Terrain stérile Charbon mètres. 106 00 0 60 i3 00 3 !io 43 Ixo 3 00 B. mètres. 82 r.o o 70 19 00 1 80 39 5o 3 00 mi'Ues. 72 5o 0 65 i3 70 3 00 33 70 h 5o mètres. 67 00 0 60 6 5o 1 5o 20 5o 2 5o E. mètres. 68 00 0 70 29 20 2 00 32 -80 3 00 Les géologues qui ont étudié la région dénoncent comme très probable la présence du terrain houiller en ce point à une faible profondeur, mais ne peuvent dire sans un sondage s'il y a ou non du charbon dans ces couches. Deux sondages ont été exécutés récemment au voisinage de ce bassin, mais sans rencontrer ni le terrain houiller, ni, par conséquent, la houille. Or ces deux sondages, dont M. Probst ignorait tout d'abord l'exis- tence, ont été effectués à quelques centaines de mètres en dehors des limites orientales du bassin délimité par lui. Les méthodes ordinaires employées pour rechercher la profondeur, qui donnent des résultats précis avec les cours d'eau souterrains ou les petites masses minérales , sont ici inapplicables , étant donné qu'il s'agit de vastes nappes étendues dans tous les sens. Les bons sourciers ont cherché h tourner la difficulté et quelques-uns y ont réussi. De plus, les argiles introduisent dans l'évaluation de la profondeur des causes très importantes d'erreur. Or nous devons traverser sur les trois premiers points toute l'épaisseur du Lias, épaisseur d'ailleurs très faible. La méthode très curieuse inventée par M. Probst éliminera-t-elle cette cause d'erreur? C'est ce que nous verrons bientôt, car des sondages sont décidés pour le mois de février prochain sur les cinq points examinés. J'avoue attendre avec impatience le résultat de ce sondage qui apportera peut-être un peu de clarté dans cette question si troublante. — hàS — Tels sont les faits constatés. Certains d'entre eux, par leur précision absolue et les conditions rigoureuses du contrôle , ne peuvent laisser aucun doute sur l'excellence du procédé de la baguette entre certaines mains. Est-ce à dire pourtant que les bons sourciers soient infaillibles ? Ce serait beaucoup leur demander, et l'expérience le prouve. Nous avons pu relever chez M. Pélaprat une grosse erreur et deux plus petites, plus apparentes d'ailleurs que réelles. Au Puy d'Issolud, il annonça la piésence de fondations gauloises, alors que les fouilles ne firent trouver que le roc solide. Au même lieu, il donna, comme nous l'avons vu, pour ossuaire humain, un amas d'os d'animaux, ce qui n'est, somme toute, qu'une erreur de détail. Enfin, à Cahors, il indiqua la présence d'une galerie souterraine libre, et les fouilles ne donnèrent qu'une fosse remplie d'argile et de tombeaux anciens. M. Mermet aurait aussi , m'écrit-on, commis récemment une erreur sur la présence' de l'eau au voisinage de Lourdes. Mais quel est le savant, le médecin ou l'ingénieur qui n'ont jamais commis d'erreurs ? Est-ce une raison pour que la société se prive des émi- nents services de ceux-ci ? J'ai eu la curiosité d'examiner les attestations données à nos sourciers par les personnes qui les ont employés. J'éliminai tout ce qui émanait de personnes insuffisamment qualifiées ou trop Imaginatives, pour ne retenir que les constatations biutales donnant l'énoncé de l'expérience, les chiffres prévus et les chiffres vérifiés. En joignant à ces résultats mes propres expé- riences, j'ai trouvé une moyenne de 90 à gS p. 100 de réussites. C'est là une proporlion rassurante et qui, à mon avis, pourra être encore augmentée, lorsque les sourciers voudront bien aller moins vite en besogne et lorsque, par des salaires appropriés, on les mettra à même de ne tra- vailler que peu d'heures par jour, la fatigue étant chez eux une des grandes causes d'erreur. Si pourtant nos sourciers ont donné une telle somme de réussites, s'il en est en diverses régions de France dont la réputation est bien établie, il ne faudrait pas en conclure qu'il en soit de même pour tous les sujets. Nous avons eu l'occasion d'en rencontrer quelques-uns, qui cependant se donnaient comme très entraînés, et qui, placés sur des eaux et des cavités souterraines connues, dans les conditions les plus favorables, ne nous ont donné aucun résultat sérieux. D'autres ne semblent avoir pour eux qu'une imperturbable fantaisie et le désir d'exploiter la créduhté publique. Il serait donc à souhaiter qu'avant d'employer pratiquement un individu se donnant comme sourcier, l'on commençât par se renseigner auprès des personnes qui l'ont déjà utilisé. On éviterait ainsi bien des mécomptes. SOMMAIRE. Pages. Actes administratifs. — Nominations de M. L. Gain comme Préparateur de la Chaire d'Anatomie comparée, de M. Luc Berland comme Pré- parateur de ia Chaire d'Entomologie, de M. Behagnon comme Sous-chef des Serres, de M. Thévenin, Assistant de la Chaire de Paléontologie comme Maître de Conférences de Géologie et de Paléontologie à la Faculté des Sciences de l'Université de Paris. — Démission de M. Botcazo, Préparateur délégué de la Chaire de Pa- thologie comparée, de M. Despax, Préparateur de la Chaire d'Her- pétologie. — Nominations comme Boursiers de MM. Delphy, Doll- fus, Lenoir, de M'" Dehorne, de MM. Ohré, Petetin et Oliivier; comme Stagiaires de MM. Cardot et Mirande. — Décès de M. G. Chaf- fanjon , Explorateur et Voyageur naturaliste : Notice nécrologique par M. H. Lecomte Z109 à4i5 Présentation d'ouvrages par M. le Prof. Costantin et par M. G. Dupouy. . . il 5 Communications : E. Trooessart et M. Kollmann. Liste raisonnée des Mammifères du Sud- Ouest de la Chine envoyés par le P. Cavalerie 4 16 M"" Marcelle Carle-Weissen. Note sur les ossements d'un Archapolémur et sur les caractères du volcan latsifotra, dans lequel il a été trouvé.. . ûao L.-L. RonLE. Observations sur la migration reproductrice du Thon commun ( Orcynus thynnus L. ) 632 Ed. Le Danois. Collections rapportées au Muséum d'Histoire naturelle par la Mission arctique française (1 908) , commandée par M. Ch. Besnard. • — Liste des Poissons /i 2 4 — Croisière scientifique du Pourquoi-Pas? (1912 et 1918 ). — Liste des Poissons , Aa8 L. Berland. Utilisation , pour la capture des Mouches, des nids de l'Araignée mexicaine Cœnolliele gi-egalis E. Simon. [PI. XVII et XVIIL] /iSa L. Choparo. Note sur l'introduction en France du Diastrammena unieohr Br. nec D. marmorata (Haan). Orth. Phasgonuridœ 433 R. DU BuYssoN. Sur deux Vespides de Java i3(i P. Serre. La peste des Fourmis-manioc à Bahia Zi38 R. P. LoNGiN Navas. Névroptères du Japon recueillis par M. Edme Gallois. Ixiii Ch. Gravier. Seconde Expédition antarctique française (1908-1910). Alcyo- naires (1" Note préliminaire) /i5 1 — Sur les Alcyonaires de la tribu des Mnpseinee i56 — Sur un type d'Alcyonaire des Collections du Muséum d'Histoire natu- relle de Paris : Thouarella antarctica 4 60 ( Voir la suite à la page â de la couverture. ) Ed. Lamt. Note sur le Cyclas australis Lamarck 466 L. Germain. Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Asie Antérieure (6° Note) 469 — Contribution à la Faune malacologique de Madagascar (Notes I et II). [Fig. et pi. XIX.] 473 et 4 77 A. Bavât. Sables de Baliia récoltés par M. P. Serre, Consul de France. Marginella nov. sp. [ PI. XX. ] 48 1 Dai'tzevberg et H. Fischer. Sur quelques types de Garidés de Lamarck. . 484 Ed. Le Danois. Croisière du Pourquoi-Pas? (1918). Coelentérés du Plankton 487 Paul Danguï. Etude critique des Taccacées de Madagascar 491 — Plantes récoltées dans l'Asie centrale par M. J. Chaffanjon. — Liste. . . bgà A. GniLLArMiN. Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie : XIX et XX . 509 François Pellegrin. Les Collections botaniques rapportées par M. G. De- beaux de l'Afrique occidentale française 52 4 R. P. Ch. Saglei'x. Collections botaniques rapportées par M. AUuaud de son vojage au Kenya (191 1-1912). — Liste des espèces BaB J. C0STANTIN et H. Poisson. Note sur quelques Orchidées intéressantes des Serres du Muséum 53i G. Lépine. Virages trichromes 533 A. Viré. Observations et expériences de 1918 sur les Sourciers 535 BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE RÉUNION MENSUELLE DES NATURALISTES DU MUSÉUM ANNEE 1913 N° 8 PARIS IMPRIMERIE NATIONALE MDGCCCXIII AVIS. Les auteurs sont priés de vouloir bien se rappeler que l'étendue des notes insérées dans le Bulletin ne saurait dépasser 5 pages d'impression. Les auteurs sont également priés de donner des manu- scrits mis au net qui puissent permettre la composi- tion rapide du Bulletin. Les auteurs sont instamment priés de remettre les cli- chés des figures qui accompagnent leurs notes en même temps que leurs manuscrits. SOCIÉTÉ DES AMIS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE (EXTRAIT DES STATUTS). I. But et composition de la Société. Article premier. L'Association dite Société des Amis du Muséum national d'Histoire natu- relle, fondée en 1907, a pour but de donner son appui moral et financier à cet établissement, d'enrichir ses collections, ménageries, laboratoires, serres, jardins et bibliothèques et de favoriser les travaux scientifiques et l'enseignement qui s'y rattachent. Elle a son siège à Paris. Article 3. L'Association se compose de Membres titulaires , de Membres donateurs et de Membres bienfaiteurs, qui doivent être agréés par le Conseil d'administration. Pour être Membre titulaire, il faut payer une cotisation annuelle d'au moins 10 francs. La cotisation peut être rachetée en versant une somme fixe de i5o francs. Pour être Membre donatem*, il faut avoir donné une somme d'au moins 5oo francs, ou avoir versé pendant dix ans une cotisation d'au moins 60 francs par an. Pour être Membre bienfaiteur, il faut avoir donné au Muséum , ou à la Société, soit une somme de 10,000 francs, soit des collections scientifiques ou des objets, meubles ou immeubles, ayant une valeur équivalente, soit, pendant dix ans, une cotisation annuelle d'au moins 1,200 francs'^'. ^'' S'adresser pour les versements à M. Pierre Masson, trésorier de l'Association, 190, boulevard Saint-Gerinain. BULLETIN DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNEE 1913. r 8. U4' REUNION DES NATURALISTES DU MUSÉUM. 23 DÉCEMBRE 1913. PRESIDENCE DE M. EDMOND PERRIER, DIRECTEUR BU MOSÉUM. -■-TANICAL ACTES ADMINISTRATIFS. M. LE Président donne connaissance des faits suivants qui sont relatifs à divers services du Muséum : M. LioNET, Orcliidophile, donateur, a e'té nommé Correspon- dant du Muséum, sur la présentation de M. le Professeur Costantin (Assemblée des Professeurs du 22 novembre 191 3). M. LE Président rappelle ensuite que, pendant les vacances, des nominations dans la Légion d'honneur ont eu lieu qui intéressent le Muséum et en fait 1 enumération : M. L. Mangin, Membre de i'Instilut, Professeur au Muséum, a été nommé Commandeur de la Légion d'honneur (Décret du 3o juillet 1918); M. E.-L. Bouvier, Membre de I'Instilut, Professeur au Muséum el Administrateur de l'Institut Pasteur, a été nommé Officier de la Légion d'honneur (Promotion Pasteur); M. Gain, Préparateur de la Chaire d'Aiialomie comparée, Natu- raliste de la 2" Expédition antarctique française, a été nommé Che- valier de la Légion d'honneur (Promotion du 8 août igtS); Muséum. — xu. 36 — 550 — M. H. Poisson, Préparateur de la Chaire de Culture, a été nommé Officier d'Académie. M. LE Président prend ensuite la parole en ces termes : S'il est des de'couvertes scientifiques qui font honneur au Muséimi , il en est une qui, toute en son honneur, mérite d'être rappelée : c'est celle de la production synthétique des pierres précieuses, telles que le corindon, le rubis, dans le Laboratoire de Chimie du Professeur Frémy, par la colla- boration du maître et de son élève Auguste Verneuil ; plus tard ce dernier seul, par d'autres méthodes, découvrit le procédé qui lui permit de fabri- quer des rubis de toutes dimensions, absolument semblables à ceux rpi'on trouve à l'état naturel, et de reproduire également le saphir oriental. Nous devons un souvenir au Chimiste distingué qui, pendant trente-deux ans, n'ayant que le modeste titre de Préparateur, travailla au Musénm, qu'il ne quitta que pour occuper une Chaire de Chimie industrielle au Conser- vatoire des Arts et Métiers. Nous pensons que chacun lira avec intérêt la notice que M. le Professeur Maquenne a consacrée à ce savant qui honora le Muséum et qui, mort à 56 ans (i3 avril 1918), avait encore devant lui une belle carrière à parcourir ^^K Notice svr la vie et les travaux scientifiques d'Auguste Verneuil {i856-igi3), Professeur AU Co'sservatoire des Arts et Métiers, ANCIEN Préparateur de chimie au Muséum, PAR M. L. Maquenne, Professeur au Muséum national d'Histoire naturelle. Né à Dunkerque le 3 novembre i856, Auguste Verneuil entra dans la carrière scientifique immédiatement après la fin de ses études scolaires, c'est-à-dire à un âge où bien d^s jeunes gens n'ont pas encore mûrement songé h leur établissement et à leur avenir. Sa famille, originaire de Bou- logne, étant venue habiter Paris, il entra dès 1878 au Laboratoire de Frémy, qui venait alors d'être transféré des vieux locaux qu'il occupait, à l'intérieur du Jardin des Plantes, dans la cour de la Baleine, au 63 de la rue de Buffon. Là on admettait, sans examen, tous les étudiants qui, par tendance naturelle, manifestaient un goût particulier pour les travaux et les manipulations chimiques; Verneuil, ayant déjà acquis chez son père, qui était photographe, quelques connaissances dans cette direction, ne C' Cette notice, accompagnée d'un portrait et suivie do la liste chronologique des travaux d'A. Verneuil, a paru d'abord dans le Bulletin de la Société chimique de France, h' sér., t. XIII-XIV, n° if), 5 août 1918. — 551 — tarda pas à s'y distinguer. Eu 1876, Frémy l'attacha comme Préparateur à son Laboratoire particulier, où il se trouva en compagnie d'Urbain , Alfroy et d'autres, qui collaboraient aux travaux du maître, et le mit en relations avec le monde industriel qu'il fréquentait, notamment avec la Manufacture de Saint-Gobain, où aussitôt il s'intéressa à la fabrication du verre. Entre temps, il poursuivait ses études universitaires, passait en 1876 son examen de Bachelier, se faisait recevoir Licencié es sciences physiques en 1880 et enfin soutenait sa thèse pour le Doctorat en 1886, devant la Faculté des sciences de Paris. Lorsque le Laboratoire et la Chaire de Frémy furent supprimés , en 1 892 , Verneuil dut changer de service : il fut alors attaché à la Chaire de Chimie appliquée aux corps organiques , dont M. Arnaud est titulaire au Muséum d'Histoire naturelle; il y continua ses travaux et resta Préparateur du cours jusqu'en 1906, époque de sa nomination au Conservatoire des Arts et Métiers, comme successeur de de Luynes dans la moitié de son enseigne- ment. Il ne devait malheureusement occuper cette situation qu'un bien petit nombre d'années et sa disparition, à ce seul point de vue, a été une perte considérable pour la science , car il n'y a pas do doute qu'avec ses qualités de chercheur infatigable et de fin analyste, il ne nous eût donné là quelque travail de haute envergure, digne de ses devanciers. Verneuil était artiste autant que savant; il s'était pendant quelque temps adonné à la peinture, il aimait passionnément la musique, s'intéressait en général à tout ce qui est beau, et il avait été tout particulièrement séduit par les effets, souvent inimitables, que certains céramistes ont su faire produire à leurs créations. Verneuil rêvait d'en fah-e autant à coup sûr et sa dernière publication a justement pour objet la reproduction de l'émail noir au fer des poteries italo-grecques. Son œuvre est considérable, surtout si l'on songe qu'il nous en échappe une partie importante, celle qui touche à l'industrie proprement (Ute, au sujet de laquelle il restait, même vis-à-vis de ses intimes, d'un mutisme absolu. Ce que nous savons le mieux dans celte direction, c'est qu'il a été l'un des principaux fondateurs de la fabrication des verres d'optique en France. A la verrerie Feil, Mantois, Parra Mantois et C", dont il était le conseil depuis 1886, et à la suite de nombreux essais effectués dans son Laboi'atoire du Muséum , Verneuil parvint à reproduire les verres à hauts indices dont la maison Zeiss, d'Iéna, avait jusqu'alors le monopole pour la confection des objectifs de microscopes , et même à les affiner d'une façon plus parfaite encore; il s'y occupa aussi activement de la fabrication des grands objectifs de lunettes astronomiques et pour cet objet il obtint une médaille d'or de Collaborateur à l'Exposition universelle de 1900. Essayeur du commerce. Inspecteur des établissements classés de 1891 à 1900, Chimiste-conseil de la fabrique de glycérine Clolus,Viaudey, Linget de 1889 à 1892, il fut certainement appelé à résoudre un grand nombre 36. — 552 — de questions d'ordre industriel dont nous ne pouvons rendre compte et dont l'importance nous échappe. Ses premières publications, faites en commun avec M. L. Bourgeois, sont relatives à la formation d'arséniates cristallisés dans l'attaque directe de différents métaux par l'acide arsénique sous pression. On peut ainsi préparer Tarséniate d'aluminium AP(AsO*)\/iH'-0 et reproduire les arséniates naturels de fer Fe^(AsO^)\6 H^O (scorodite), de nickel et de cobalt (annabergite, érythrite) avec tous leurs caractères minéralogiques. Cette synthèse directe a fixé définitivement la composition de la scorodite, jusqu'alors un peu indécise, et la méthode a été appliquée plus tard, en 1886, par M. Coloriano, à la reproduction de quelques autres arséniates cristallisés. Nous le voyons ensuite étudier le sélénium, dont il décrit un grand nombre de combinaisons nouvelles. En traitant le perchlorure de sélénium par l'ammoniafjue , suivant la méthode de Fordos et Gélis et en présence d'un grand excès de sulfure de carbone, il obtier)t le séléniure d'azote Se^N dont, malgré le danger que présente le maniement d'un corps aussi violem- ment explosif, il arrive à donner la composition exacte. En faisant agir l'hydrogène sélénié sur la cyanamide , il obtient la sé- lénurée encore inconnue et en décrit un certain nombre de dérivés; l'étude des perséléniocyanates alcalins le conduit à envisager ces corps comme des combinaisons triples de séléniocyanates alcalins avec du séléniocyanate de sélénium et de l'anhydride séléniocyanique. Tous ces résultats sont rassem- blés dans un volumineux Mémoire dont il a fait sa thèse pour le Doctorat et qui renferme la description de plus de vingt composés nouveaux du sélénium. Ce travail avait entraîné Verneuil dans le domaine de la chimie orga- nique; ses tendances naturelles ne tardèrent pas à le ramener dans celui de la chimie minérale. Ed. et H. Becquerel avaient montré que la phospho- rescence des sulfures alcalino- terreux est considérablement influencée par la présence de matières étrangères; Verneuil démontre que, en effet, le sul- fure de calcium pur n'est pas phosphorescont et il donne un mode de pré- paration réguher du sulfure violet au bismuth qui est devenu classique. Le bismuth, d'ailleurs, n'est pas le seul corps actif dans cette préparation et Verneuil a reconnu, par une analyse complète de la chaux d'Hypopus vulgaris, qui donne des produits particulièrement brillants, que la présence du carbonate et du chlorure de sodium joue aussi un rôle non négligeable dans la phosphorescence du sulfure de calcium. L'étude de la blende hexagonale de Sidot le conduit aux mêmes résultat,» Le sulfure de zinc pur ou wurtzite n'est pas phosphorescent par lui-même et il n'est pas nécessaire, pour lui donner cette propriété, de lui adjoindre, comme au sulfure de calcium, un autre élément: il suflît de le sublimer dans un milieu tel qu'il puisse s'y dissocier en partie , par exemple , dans — 553 — le vide, clans l'hydrogène, dans l'azote, on de le chaulTer dans une atmo- sphère renfermant des vapeurs de zinc, de sodium ou de potassium. La matière activante est alors vraisemblablement un sous-sulfure zincique. Ce sont ces recherches qui, plus tard, par une association d'idées pre'- conçues sur la luminescence en général, ont conduit Verneuil à s'occuper de l'incandescence par les terres rares et à la préparation de celles-ci, mais auparavant il lui faut aider Frémy dans ses essais sur la cristallisa lion artificielle de l'alumine, c'est-à-dire la synthèse des corindons. Frémy et Verneuil reconnaissent d'abord que ce sont les fluorures alcali no-terreux et en première ligne le fluorure de baryum qui possèdent, vis-à-vis de l'alumine, la plus grande puissance minéral isatrice, au sens qu'attribuaient à cette expression H. Saiute-Glaire-Deville et Hautefeuille. A très faible dose, ce corps arrive à transformer l'alumine amorphe en corindon, même à distance, grâce à l'acide lluorhydriqne qu'il dégage au contact des gaz du foyer, et il suffit d'ajouter au mélange, maintenu pendant plusieurs heures au voisinage de i,35o degrés, un peu de bichro- mate de potassium pour voir ce corindon prendre la belle couleur rouge caractéristique du rubis. C'est ainsi qu'ont été obtenus les premiers rubis de synthèse, dont le seul défaut était d'atteindre à peine un tiers de carat. Douze ans plus tard, Verneuil, par un tout autre procédé, celui de la fusion, conduite de manière que la goutte d'alumine liquide se nourrisse et s'alfine en même temps d'une manière progressive, parvenait, cette fois sans collabora- tion , à fabriquer des rubis de toutes tailles , tellement semblables à ceux de la nature que les fins connaisseurs arrivent seuls à les en distinguer. Son mode opératoire avait été consigné dans deux plis cachetés, remis à l'Académie des Sciences les 28 décembre 1891 et 19 décembre 1892, qui n'ont été ouverts qu'après 18 ans, alors qu'il l'avait déjà fait connaître dans une note parue en 1902. Poursuivant ses investigations dans la même voie, Verneuil reconnaît que la couleur bleue du saphir n'est pas due, comme le croyaient Sainte- Claire-Deville et Garon, à la présence d'une petite quantité d'oxyde chro- meux, mais bien à celle du titane et du fer au minimum. Et, en effet, en fondant au chalumeau oxhydrique de l'alumine pure avec i5 millièmes d'oxyde ferroso-ferrique et 5 millièmes d'acide titanique, il arrive à repro- duire le saphir oriental avec tous ses caractères physiques, chimiques et cristallographiques. C'est alors que, en collaboration avec M. Wyroubofl", il entreprit l'étude des terres rares qui servent à la fabrication des manchons à incandescence. Dans ce travail considérable, qui l'a occupé pendant plusieurs années, il fait connaître de nouvelles méthodes analytiques permettant de séparer quantitativement le cérium et le thorium du lanthane et du didyme; il donne une mesure précise du poids atomique du cérium; enfin il montre — 55/i — que les terres rares sont susceptibles de se polymériser et de former des oxydes complexes également polymérisables , propriété dont l'élude est pai'- ticulièrcment délicate et difficile à suivre. Cette seule série de recherches, qu'il est impossible de résumer en quelques lignes, ne comprend pas moins de dix notes insérées aux Comptes rendus de l'Académie des Sciences; leur ensemble forme un long mémoire qui a paru dans les Aimales de Chimie et de Physique en 1906. En examinant les résidus de la préparation de l'anhydride sulfureux par l'acide sulfurique et le charbon de bois, Verneuil y a reconnu la présence de l'acide mellique et de son homologue immédiatement inférieur, l'acide benzène-penlacarbonique, résultant l'un et l'autre de l'oxydation sulfu- rique des produits pyrogénés complexes que renferme toujours le charbon de bois. Cette réaction inattendue peut servir avantageusement à pré- parer l'acide benzène-pentacarbonique qui , comme on le sait , est un corps assez rare. Au cours de ses recherches Verneuil avait été conduit à imaginer des dispositions expérimentales nouvelles ; deux d'entre elles resteront attachées à la pratique courante des Laboratoires : ce sont le remontage automatique du mercure de la trompe de Sprengel par le vide de la trompe à eau et son four à chalumeau, modification heureuse du four de M. Schlœsing, qui permet, par une chauffe tourbilloimante latérale, d'obtenir et de soutenir longtemps, sans déformation sensible des creusets, une température voisine de i,4oo degrés. Sa dernière Note est relative au lustre des poteries italo-grecqnes ; Ver- neuil y montre que cet émail, essentiellement constitué par de l'oxyde magnétique de fer, ne peut être reproduit ni par cet oxyde employé direc- tement, ni par réduction du silicate de fer, mais qu'il se forme par oxyda- tion immédiate du fer métallique, prisa l'état de limaille, et broyé avec un fondant convenable. Signalons enfin un procédé mécanique d'extraction de la gomme des lianes à caoutchouc, qu'il a étudié en commun avec M. Arnaud et qui est applicable même aux produits natorels très pauvres. L'activité de Verneuil ne s'est pas limitée aux travaux de laboratoire; il aimait l'enseignement et y a consacré une grande partie de sou existence. De 1879 à 1887 nous le voyons professera l'Association polytechnique; de 1880 à 1886, il enseigne les sciences naturelles au Collège RoUin; de là il passe au Collège Chaptal . la même année supplée Berthelot pendant dix leçons de sou cours au Collège de France; enfin, au moment de sa mort, il était, depuis 1906, professeur au Conservatoire des Arts et Mé- tiers, dans la chaire de Chaux, Ciments, Céramique et Verrerie qu'occu- pait auparavant de Luynes et qui venait d'être dédoublée. Partout il s'est distingué par la clarté de son exposition, 'la justesse de son jugement et l'exactitude de ses appréciations, qualités: maîtresses qui — 555 — l'ont fait aimer et liautement apprécier de tous ses ëlèves, au laboratoire aussi bien qu à l'amphithéâtre. La Société chimie jue le tenait en grande estime; maintes fois il siégea parmi les membres de son Conseil; pendant dix ans, de 1888 à 1898, il y remplit les fonctions de Vice-Secrétaire; en 1908 il fut l'un de ses Vice- Présidents et c'est à l'occasion des fêtes du cinquantenaire de la Société chi- mique de Paris, devenue Société chimique de France, que Verneuil, après vingt-neuf ans de services, fut promu Chevalier de la Légion d'honneur, par décret en date du 17 octobre 1908. L'Académie ne Testimait pas moins et à deux reprises différentes elle lui a décerné les plus hautes récompenses dont elle dispose : une partie du prix Jecker en 1889 et, en commun avec son collaborateur M. Wyrouboff, le prix La Gaze en 1901. Verneuil avait conservé jusqu'à ces derniers temps toute sa puissance de travail et l'on était en droit d'attendre encore beaucoup de son inlassable activité quand la maladie vint le surprendre dans le courant de l'année 1911, peu inquiétante d'abord, mais suivie de rechutes dont la dernière, des plus graves, devait l'enlever. Esclave convaincu du devoir, il avait tenu, malgré ses souffrances, à commencer son cours annuel au Conservatoire des Arts et Métiers; il ne se décida à l'interrompre que quand, à bout de forces, il lui fut impossible de quitter la chambre et, trois mois plus tard, le 27 avril 1918, il s'éteignait dans les bras de son frère, encore en pleine possession de ses facultés intellectuelles. La perte de Verneuil sera vivement ressentie par tout le monde scienti- fique; elle a été particulièrement cruelle pour ceux qui, l'ayant, comme nous, approché de près, avaient appris à connaître la valeur et la profonde sincérité de son affection. Il laisse à ceux-ci d'amers regrets et à tous un noble exemple à suivre : celui du succès par la persévérance et l'amour du travail. Liste chronologique des travaux de M. Auguste Verneuil. 1880. Reproduction artificielle de la scorodite (en commun avec M. L. Bour- geois, C. R., t. XC, p. 228, et Bull. Soc. chim., noav. série, t. XXXIIl, p. ^îg et i5i). 1882. Sur le séléniure d'azote {Bull. Soc. chim., nouv. série, t. XXXVIII, p. 5^8). i884. Sur la production des arséniates de fer et d'alumine cristallisés (en com- mun avec M. L. Bourgeois, Soc. philom. , 7' série, t. VIII, p. 172). Sur la séiénurée et ses dérivés {C. R., t. XCIX, p. ii5A, et Bull. Soc. chim., nouv. série, t. XLl, p. 699). Action de l'iode sur le séiéniocyanate de potassium (6m//. Soc. chim., nouv. série, t. XLI, p. 18). — 556 — i885. Sur l'action simultanée de l'oxygène et des hydracldes sur la sélénurée (C. i?. , t. G, p. 1996, et Bull. Soc. chim., nouv. série, t. XLIII,p. 58, 577 et 583). Sur la nature de l'essence de Linaloe {Comptes rendus de l'Ass. pour l'avancement des Sciences). 1886. Action des halogènes sur les séléniocyanates alcalins [C. R., t. CIII, p. ilili, et Bull. Soc. chim., nouv. série, t. XLVII, p. 198). Recherches sur quelques combinaisons azotées du sélénium (thèse pour le doctorat, Ann. Chim. et Phys., 6° série, t. IX, p. 289). Sur la préparation des sulfures alcalino-terreux phosphorescents [C. R., t. cm, p. 600, et Bull. Soc. chim., nouv. série, t. XLVI, p. 3oa). 1887. Sur les causes qui déterminent la phosphorescence du sulfure de calcium (C. R., t. CIV, p. 5oi, et Bull. Soc. chim., nouv. série, t. XLVII, p. 789). Action des fluorures sur l'alumine (en commim avec Frémy, C. R., t. CIV, p. 788). 1888. Production artificielle de cristaux de rubis (en commun avec Frémy, C. R., t. CVl,p. 565). Recherches sur la blende hexagonale phosphorescente (C. R., t. CVI, p. 110/1, et Bull. Soc. chim., nouv. série, t. XLIX, p. 767), Nouvelles recherches sur la blende hexagonale (C R., t. GVII, p. 101, et Bull. Soc. chim., nouv. série, t. L, p. i3i). 1890. Nouvelles recherches sur la production artificielle du rubis) en commun avec Frémy, C. R., t. CXI, p. 667). 1891. Trompe de Sprengel remontant automatiquement son mercure à l'aide de la trompe à eau {Bull. Soc. chim., 3' série, t. V, p. 7^9). 189^. Action de l'acide sulfurique sur le charbon de bois {C. R., t. CXVIII, p. 195, et Bull. Soc. chim., 3' série, t. XI, p. 116 et 120). 1895. Sur la séparation du cérium d'avec le lanthane et le didyme (en commun avec Wyrouboff, Bull. Soc. chim., 3^ série, t. Xlil, p. 809). 1897. Sur la purification et le poids atomique du cérium (en commun avec Wyrouboff, C. R., t. CXXIV, p. 1280 et i33o ; t. CXXV, p. 1180, et Bull. Soc. chim., 3° série, t. XVII, p. 679 et loiA). Sur l'unité élémentaire du cérium (en commun avec Wyrouboff, C. R., t. CXXV, p. 950). 1898. Sur le nouveau cérium de M. Roudouard (en commun avec Wyrouboff, Bull. Soc. chim., 3' série, t. XIX, p. 6). Sur la séparation des oxydes de cérium et de thorium (en commun avec Wyrouboff, C. R., t. CXXVI, p. 34o, et Bull. Soc. chim., 3" série, t. XIX, p. 219). — 557 — Sur la propriété caractéristique des terres rares de former des polymères et des oxydes complexes également polymérisables (en comrami avec Wyrouboff, Bull. Soc. chim., 3' série, t. XIX, p. 967). Sur l'extraction industrielle de la thorine (en commun avec Wyrouboff, C. /?., t. GXXVlI.p. Ziia). 1899. Sur les oxydes condensés des terres rares (en commun avec Wyrouboff, C. R., t. GXXVII, p. 863, et t. GXXVIII, p. 5oi, et Bull. Soc. chim., 3' série, t. XXI, p. 118 et a58). Sur la séparation quantitative du cérium (avec Wyrouboff, C R t. GXXVIII, p. i33i). Sur les oxydes de la cérite (aveq Wyrouboff, Bull. Soc. chim., 3' série, t. XXI, p. 562). Sur la constitution des oxydes des métaux rares (avec Wyrouboff, C. R. t. GXXVIII, p. 1673). 1901. Sur les productions secondaires formées dans l'action de l'acide sulfurique sur le charbon de bois {C. R., t. GXXXII, p. i3/io, et Bull. Soc. chim., 3* série, t. XXV, p. 68'i). 1902. Production artificielle du rubis par fusion (C. R., t. CXXXV, p. 791, et Ann. Chim. et Phijs., 8' série, t. III, p. 90). 1905. Recherches sur la chimie des terres rares (avec Wyrouboff, Ann. Chim. et Phys., 8' série, t. VI, p. 44 1). 1908. Sur un four à chalumeau de laboratoire (Bull. Soc. chim., h' série t. III, p. 854). Observations sur une note de M. L. Paris, sur la reproduction de la colo- ration bleue du saphir oriental {C. R., t. CXLVII, p. 1069). 1910. Sur la reproduction synthétique du saphir par la méthode de fusion (C. R., t. CL, p. i85). Sur la nature des oxydes qui colorent le saphir oriental {C. R., t. GLI, p. io63). Ouverture de deux plis cachetés relatifs à la reproduction artificielle du rubis {C. R., t. GLI, p. i3i). 1911. Sur la préparation de l'émail noir, ou lustre, des poteries italo-grecques {C.R., t. GLU, p. 38o). — 558 — PRESENTATION DOUVRAGES- M. Louis Roule, Professeur au Muséum, offre pour la Biblio- thèque l'ouvrage suivant, qu'il présente en ces termes : I /ouvrage que je viens de publier, et dont je fais bommage à la Biblio- tbèqiie du Muséum , a pour titre : Traité misonné de la Pisciculture et dea Pêches. Ce titre, bien qu'assez long, n'indique point en leur entier le plan suivi ni la inétbode employée. Il eût fallu dire, pour être complet : "Traité de la Biologie des Poissons et de ses applications rationnelles à la Pisci- culture et aux Pèches. 51 La Biologie des Poissons a récemment accompli, en effet, des progrès considérables, portant, entre autres, sur le développement embryonnaire, sur les migrations de certaines espèces, sur les conditions et les variations de l'babitat. Les résultats obtenus possèdent une grande importance éco- nomique autant que scientifique, et il devient nécessaire de les rendre accessibles à tous. C'est dans ce but spécial, et didactique, que l'ouvrage a été rédigé. 11 se divise en trois parties : la première consacrée aux Poissons en général, la deuxième aux Pêches et à la Pisciculture en mer, la troi- sième aux Pêcbes et à la Pisciculture dans les eaux douces. Illustré de nom- breuses figures dues au talent de M. Angel, Préparateur au Muséum, accompagné d'un lexique des termes techniques , rien n'a été négligé pour rendre aisée la compréhension des données qui y sont exposées. COMMUNICATIONS. Description d'un nouvel Uroplàte de Madagascar {^Reptiles : Sauriens), PAR M. Lamberton. Uroplatus Schneider! Lamb. Tête. — Tête large, comprimée latéralement alors que le corps l'est transversalement. Museau court, arrondi, légèrement oblique en arrière. Narines subterminales, bordées supérieurement par un petit bourrelet foncé. Région nasale portant deux faibles sillons longitudinaux séparés par une légèi"e dépression, ornée de quelques taches irrégulières de cou- — 559 — leur foncée. Région frontale trapézoïde , inclinée d'environ 45 degrés sur la précédente, concave dans la partie interorbitale, et convexe latérale- ment ; nettement limitée sur les côtés par les arcades sourcilières très développées, et en arrière par un petit bourrelet transversal, légèrement incurvé vers la nuque. Les frontières de cette région lîgm'ent assez nette- ment une arbalète dont la corde serait modérément tendue. La région nuchale porte une tache d'un beau marron velouté, estompée en avant, nettement délimitée en arrière et se prolongeant en dent aiguë jusqu'au delà du cou. La limite postérieure figure nettement un V ouvert en avant et dont les branches sont terminées par une petite expansion foliacée au- dessus du pertuis auditif. Les yeux sont très développés et bordés supérieurement par une crête formant auvent, échancrée en avant, un peu déchiquetée postérieure- ment et terminée par une épine aiguë, dirigée obliquement en dehors et en arrière. Sur la joue on remarque une tache blanche, granuleuse, cunéiforme, avec pointe partant du bord inférieur et postérieur de l'œil et base s'appuyant sur la fente buccale, un peu en avant de la com- missure. En dessous , la tête est aplatie , et l'on remarque , dans la région sous- mentonnière, dix petites ponctuations blanches inégales, dont cinq sont disposées en demi-cercle sur les bords de la mandibule et les cinq autres suivant la corde de cet arc. Cou. — Le cou est court, presque cylindi-icpie , beaucoup plus petit que la tête. Il porte latéralement quekpies petits tubercules. En dessous , il est d'une couleur rougeâtre qui tranche sur celle des parties avoisinantes. De chaque côté s'étendent deux grandes taches ovales formées de granu- lations d'un blanc brillant. Tronc, — Le tronc est voûté et comprimé latéralement, surtout dans la région postérieure, qui est aussi d'une coloration un peu plus sombre que celle de l'avant-train. La ligne médio-dorsale est jalonnée par des taches irrégulières, éparses, formées de petites agglomérations d'écaillés foncées. Des lignes sinueuses, formées d'une rangée d'écaillés claires dou- blée d'une autre rangée d'écailies foncées , forment de délicats festons qui comment d'un flanc à l'autre. Sur la région lombaire se développe une mince bande rose clair, pointue en avant, élargie en arrière, où elle se raccorde avec la région étalée de la cpieue. Environ deux millimètres après sa naissance, elle détache à droite et à gauche, et pas tout à fait à la même hauteur, deux fines ramifications qui descendent obliquement en avant sur les flancs. Deux autres ramifications encore plus fines naissent au niveau des pattes postérieures. Les flancs ne portent pas de replis latéx'aux, mais ils sont semés de — 560 — tubercules inégalement développés, inclinés en arrière, et disposés en lignes irrégulières depuis la nuque jusqu'à l'aine. Le ventre est plat, beaucoup plus large dans la région thoracique que dans la région abdominale , d'une coloration plus claire et d'un aspect plus finement grenu que le dos. Il porte dans la région antérieure et de chaque côté, deux petites ponctuations blanches. Deux ponctuations noires jalonnent la ligne médiane de la région abdominale. La région Uroplalus Schneideri Lamb. cloacale porte, en avant de l'orifice, une ponctuation blanche, et en ai-rièi-e cinq petits tubercules à pointe blanche , disposés en un V très ouvert en avant. Membres. — Les membres sont remarquables par leur grand déve- loppement, leur gracilité et leur disproportion , les antérieurs atteignant à peine les deux tiers de la longueur des postérieurs. Ces derniers, étendus le long du tronc, dépasseraient l'épaule. Pattes antérieures : Le bras, l'avant-bras et la main ont, à peu de chose près, la même longueur. Le bras est légèrement comprimé et un peu tordu, disposition qui réalise une sorte de gouttière permettant d'appli- quer étroitement le membre contre le corps. Le coude porte une petite expansion foliacée dans la région olécranienne. L'avant-bras est également légèrement aplati. Il porte extérieurement quelques petits tubercules mousses dispersés , et intérieurement une petite tache blanche à la région carpienne. Toute la partie externe du membre , y compris la main , est ornée d'étroites bandes foncées, disposées en chevrons. Les doigts sont — 561 — palmés sur l'étendue de la première phalange , légèrement aplatis , et ter- minés par un disque peu prononcé, échancré en avant. En dessous, ils sont garnis de fines stries transversales sous les deux premières phalanges ; le disque terminal porte six paires de lamelles imbriquées, disposées en éventail et laissant entre elles une gouttière oii se replie un ongle de très petite taille. Pattes postérieures. — Cuisses grêles , ornées intérieurement de tandes étroites , alternativement claires et foncées , disposées en V ouverts sur la région proximale. Extérieurement, on remarque cpiekpies tubercules épars. La base du membre porte deux replis latéraux la rattachant au tronc. Les jambes sont ornées extérieurement de bandes longitudinales, de couleiu- alternativement claire et un peu foncée; du côté interne, elles portent, au-dessous de la région poplitée, deux demi-bracelets dessinés en blanc, l'inférieur étant le mieux marqué. Au genou se trouve une expan- sion foliacée plus prononcée que celle du coude. Le pied , plus développé que la main , possède des orteils conformés comme les doigts. Queue. — La queue, de couleur feuille morte, est formée par une par- tie cylindro-conicpie portant latéralement deux expansions aplaties qui commencent assez loin de la racine et n'atteignent pas la pointe. La partie axiale forme en dessus et en dessous un relief bien accentué. Elle est par- courue par une ligne médio-dorsale foncée continuant la ligne claire qui marque l'arête du dos. De fines ramifications s'en détachent, se recourbent en avant et courent sur les parties latérales foliacées. Quelques petites taches noirâtres sont semées à droite et à gauche de la ligne médiane. La racine de la queue présente, en dessous, une tache blanche, irré- gulière, entouré d'un liséré foncé, et sur chaque côté, une large tache ovalaire blanchâtre surmontée d'une grande tache trapézoïde d'un beau noir velouté. Les expansions foliacées débutent par deux tubercules aplatis en dents de scie , l'antérieur petit et tout à fait libre , le postérieur plus développé et rattaché par sa base à l'expansion dont il constitue par conséquent l'origine. Le bord gauche porte quatre échancrures (l'antérieure très petite), découpant cinq lobes inégaux; à droite, il n'y a que trois échan- crures et elles sont peu prononcées. Dimensions principales : "^o Longueur totale /i i Tête 1 o-^^.S Tronc i6""",o Queue i /,"■" 5 Largeur maximum de la tête 8"™ o Largeur maximum du tronc S"»™ 0 Longueur du membre antérieur 1 2°"" 5 Longueur du membre postérieur i8°"°,o — 562 — Habitat. — Un seul spécimen connu , capturé par M. Séné , Géomètre , dans la forêt de Manjakandriana , domaine de Croix-Yaiion , à une qua- rantaine de kilomètres à l'Est de Tananarive. Place dans la classification. — Uroplatus Schneideri ''^ est une espèce très voisine de U. Ehertam Bœt., mais elle en diffère cependant trop par ses proportions , par le grand développement et la forme de sa queue , pour n'en être considérée que comme une simple variété. Diagnose. — Parvulus (Lacertus) omnino fusco tenui coloraius est. Latum et insuper nigrum caput. Golobosum et complanatum rostrum albis maculis decem sub raandibula ornatum est. Incurvum et a latere complanatum corpus. Minuta tiibercula super latere. Albse et nigrae maculae sub alvo ordine dispositae sunt. Longa et gracilia membra; posteriora longiora mullo quam priora. Quemadmodum foliis composita et in ora iaciniosa cauda est. Notes sur les Coléoptères TérÉdiles, par m. p. Leskb. 13. — Les Tristariens dd genre Lyctoderma. Le genre Li/ctodertna a été fondé ici même, en 1911 '^\ pour une très curieuse espèce de Lyctide, le Tristaria nfricana A. Grouv. '^\ qui avait été rangée auparavant, ainsi que ses congénères de l'ancien genre Tristaria Reitt. , parmi les Goléoptères Clavicornes et notamment parmi les Cucu- jides. Je crois utile de revenir sur cet Insecte, dont j'ai pu étudier tout récemment le type, grâce à l'amabilité de M. G. Severin, Conservateur au Musée royal de Bruxelles, à qui j'exprime ici mes vifs remerciements. La découverte récente d'une seconde espèce du même genre, capturée au Congo belge, et dout je dois la connaissance à mon savant et très obli- geant confrère M. Antoine Grouvelle, permet d'ajouter un chaînon nou- veau à la série bien graduée des formes de Tristariens. Elle permet aussi de définir avec plus d'exactitude les caractères génériques des Lyctoderma. ") En i'honneur de mon vénéré maître, M. Schneider, Professeur à la Faculté des Sciences de Poitiers. <^' P. Lesne, Notes sur les Coléoptères Térédiies. Les Tristariens; leurs atfinités zoologiques. Synopsis du groupe (Bu//. Mus. Hist. natur., 1911, n" i, p. ao/» et 207). '•'*' Cf. Ann. Soc. Eut. de Belgique, XLIV [1900], p. hait. 563 Gen. Lyctoderma Lesne IQII. Corps fortement déprimé, très brillant en dessus. Lobe frontal sus- antennaire et lobe latéral de Tépistome coalescenls, entièrement soudés Tun à l'autre. Pas de poils dressés au côté interne de l'orbite ni au sommet du lobe sus-anteunaire. Épistome lobé on dénié aux angles antérieurs. Un sillon antennaire profond entre l'œil et la portion voisine du cadre buccal. Massue des antennes de deux articles, le q' article un peu moins large que le i", arrondi. Labre écliancré au milieu du bord antérieur. Mandibules dilatées extérieurement à la base en une lame coupante. Menton très large (environ quatre fois aussi large que long), trapézoïdal, rétréci en avant; ses angles antérieurs obtus; son bord antérieur droit, étroitement rédéchi en gouttière en dessous. Languette dilatée à l'apex. Prolhorax transverse, muni d'un fin rebord latéral en gouttière, et rebordé d'un angle à l'autre h la base; ses angles antérieurs saillants, dentiformes. Pubescence du pro- notum formée de poils très fins et extrêmement courts, sétiformes, ap- primés, visibles seulement à un fort grossissement. Elytres rebordés à la base entre l'épaule et l'écusson, non déclives à l'apex, i" ai'ticle des tarses presque aussi développé que les suivants. Les Lyctoderma constituent, entre le genre Tristaria et le genre Cephalo- tonia, une sorte de type transitoire; mais ils sont surtout voisins du dernier genre, dont 'a massue antennaire triarliculée forme d'ailleurs une excep- tion unique parmi les Lyctides. Les téguments des Lyctodeima sont très brillants, aussi bien du côté dorsal que du côté ventral, et sont, en appa- rence, glabres. CARACTÈRES DISTINCTIFS DES ESPECES. Bord latéral de l'épistome écbancré en avant et lobé en arrière , ses angles antérieui-s spiniformes. Suture froiito-clypéale effacée au milieu. Rebord basilaire nettement biarqué. Angles postérieurs du prothorax obtus, pointus au sommet, mais nullement dentiformes. Elytres assez profon- dément échancrés conjointement en arc de cercle à la base, les épaules saillantes en avant. Rebord basilaire des elytres visible du côté dorsal dans toute sa longueur; rebord apical extrêmement fin, en gouttière. Corps assez allongé, entièrement d'un roux testacé, plus clair sur les elytres. Longueur, environ 3,8 millim.; largeur maxima du protho- rax, 0.93 millim L- testacea nov, sp. Bord latéral de l'épistome droit en avant, h peine arqué en arrière, ses angles antérieurs lobés. Suture fronto-clypéale finement marquée au milieu. Rebord basilaire du pronotum presque droit; angles postérieurs dupronotum droits, pointus, parfois un peu dentiformes en dehors au _ 56/i — sommet. Eiytres faiblement échancrés à la base; ëpaules peu proémi- nentes. Rebord basilaire des élytres invisible du côté dorsal dans sa partie moyenne; rebord apical formant un très mince ourlet, nullement en g-oultière. Ponctuation dorsale du corps moins grosse que chez le L. tes- tacea. Corps plus large et plus court dans toutes ses parties , d'un noir brillant, avec les pattes rousses. Longueur, environ 3, 5 millim. ; lar- geur maxima du prothorax , i millimètre. L. africana Grouv. Lyctoderma testacea nov. sp. Long. corp. circiter 3,8 mill. Corpus elongalulum , depressum, subpa- rallelum, nitidissimum, omnino teslaceum, elytris, pectore, abdomine 1 2 Fig. 1 et a. Avant-corps et base des élytres chez les Lyccodeiiim afncana Grouv. (fig. i) et L. testacea Lesne (fig. a). femoribusque dilutiusculis. Capite (cum oculis) latitudine prothoracem œquante; clypeo angulis anticis spiniformibus, lateribus postice lobato ; sutura frontali medio obsoleta; fronte fortiter dense punctata; oculis majo- ribus, extus prominentibus. Prothorace transverso, summam latitudinem in tertia parle antica attingente, lateribus subrecto, leviter arcuato, ante angulos posticos haud sinuato, bis obtusis apice haud rotundatis neque spiniformibus; margine basali manifeste bisinuato; disco fortiter sat dense punctato. Elytris latitudine maxima prothoracis latioribus et illo ampliustriplo longioribus, basi conjunctim profonde emai'ginatis , humeris prominentibus, disco antice minute postice fortius subsparsim punctato, punctis subelongatis ; margine apicali angustissirue reflexo. Le type unique est probablement un mâle. Les bords latéraux du menton sont frangés de longs cils. Le pygidium est échancré au bord pos- — 565 — térieur et le 5' sternite apparent de rabdomen offre aussi une petite échancrure au milieu du bord postérieur. Congo belge, Lemba, en octobre-décembre 1911 (R. May né in Musée du Congo belge). Lyctoderma africana A. Grouvelle 1900. Le type de res]ièce est une femelle dont l'ovipositeur est entièrement évaginé. Le bord postérieur du pygidium est arrondi, un peu en ogive, nullement échancré, non plus que celui du 5' sternite abdominal. Il n'y a pas de longues soies siu* le menton. Aux tarses, le 1" article seul porte de longues soies en dessous. L'exemplaire de Nkolentangan offre de longues soies sm'les bords du menton ; son pygidium n'est pas écbancré. La ponctuation des élytres est assez homogène, pas plus fine ni plus espacée sur la moitié basilaire de ces organes. Congo belge, Kinchassa (Waelbroeck in Musée de Bruxelles), 9 type. Guinée espagnole, Nkolentangan (G. Tessmann in Zoologisches Muséum de Berlin), un indiv.; Cameroun (Conradtin Deutsches Entomologisches Muséum) , un indiv. Les Lyctoderma paraissent être cantonnés dans la région guinéenne, dont ils seraient d'ailleurs les seuls Lyclides endémiques. Il est fort pro- bable que les deux espèces existent dans notre colonie du Gabon , bien qu'elles n'y aient pas encore été rencontrées. Note sur les Ecnom^us Er. [Col. Nitidulid^), PAR M. Ant. Grouvelle, Correspondant du Muséum. Le genre Ecnomœus a été établi par Ericbson, i8i3 , in Genn. Zeitschr., IV, p. 26/1, pour un insecte du Sénégal, E. flânas; en i844 le même auteur a augmenté ce genre de deux nouvelles espèces provenant de la Nubie : E. concavns et scophula (Germ. Zeitschr., V, p. 438); Reitter en 1878 a publié in Verh. nal. Ver. Briïnn., XII, p. 182, ÏE. Haroldi de l'Himalaya et en 1908 j'ai fait connaître une nouvelle forme d' Ecnomœus, VE. Waterhousei {Ann. Soc. Ent. Fr., LXXVIII, p. 8/12), de l'Himalaya. Toutes ces espèces présentent un aspect presque uniforme, ne laissant aucun doute sur leur proche parenté, et toutes rentrent dans les termes de la diagnose et de l'excellente description du genre données par Ericbson. Toutefois il .faut constater que cet auteur, en établissant le genre Ecnomœus, a considéi'é comme normaux des individus à abdomen fortement étiré, présentant par suite les deux derniers segments de l'abdomen à dé- MdsÉDM. XIX. 87 — 566 — couvert, et qu'il a été ainsi conduit à placer son nouveau genre parmi ses CarpophiUnœ. En réalité les Ecnomœus, n'ayant qu'un seul segment de l'abdomen visible , doivent être écarlés des Corpophiliiii. Quant à leur nouvelle place, elle semble bien définie par l'insertion de leurs antennes cachée sous les marges latérales de l'épislome, caractère qui se retrouve chez les Cnjpiar- chini. Ils s'écartent, il est vrai, des insectes de cette tribu par i'échancrure de la marge antérieure de l'épistome qui laisse voir le labre, mais cette échancrure se retrouve, quoique à un degré moindre, chez des insectes incontestablement du groupe des Ci'jjptarchiin. Je suis donc d'avis de placer les Ecnomœus à côté des Cnjplarcha et des (7//sc/i/'oc/i//HS, en remplaçant la caractéristique actuelle de la tribu (labre caché par l'épistome), par la formule insertion des antennes cachée par les marges latérales du front. Les Ecnomœus, n'ayant pas le mésosternum caché par la saillie proster- nale, se rapprocheraient plus des Glischrochilus que des Cryptarcha. La diognose du genre d'Erichson devrait être complétée de la manière suivante : Labrum emarghialum. Epistomum laie emarginatum , antennœ bases occtiltans. Elytra abdominis â prima segmenta obtegenlia. Pedcs compressi; tarsis simpUcibus. Ecnomœus brevis nov. sp. Oblongo-ovatus, fere duplo longior quam in maxima latitudine latior, planus vel vix concavus. nitidulus, cinnamomeus. flavo pubescens, dense punctulatus. Antennae compressa?; 2° articulo quam 3° breviore; clavae articulis subœqualibus, ullimo quam prœcedentibus vix angustiore. Caput antice liaud profunde circumcisum, ad anguios anticos rolundatum; lateribus antrorsum convergentibus. Prothorax fere in maxima latudine ter latior quam longior, antice emarginalus, lateribus rotundatus, breviter concavo-maiginatus, ciliatus; angulis anticis obtusis, posticis acutis; basi medio truncata, utrinque ad extremitates sinuata. Elytra humeris breviter rotundata, lateribus vix arcuata, ad extremitatem subdivergentia , apice separatim rotundata , circiter tam elongata quam simul lata. Mesoster- num in longitudinem depressum. Pygidium (apud marem cum segmento addito juncto) apice rolundatum. Long. 4,5 à 5 millim. Oblong, un peu atténué vers l'avant, cà peine deux fois aussi long que large dans sa plus grande largeur, plan , parfois à peine concave , un peu brillant, marron clair, couvert d'une pubescence flave, fii^e et serrée, très densément pointillé; points un peu plus forts et plus serrés sur les élytres. Antennes comprimées; le 2' article plus court que le 3°, le k' plus court que — 567 — le 3' et le 5°; articles de la massue transversaux, subëgaux, le dernier à peine plus étroit que les pre'cédenls , subtronqué à l'extrémité. Tête environ deux fois plus large au niveau des yeux que longue , largement et peu pro- fondément échancrée au bord antérieur, arrondie aux angles antérieurs; bords latéraux relevés, légèrement convergents en avant; veux à facettes moyennes, finement pubescents. Prolhorax rétréci en avant, à peine à la base, arrondi sur les côtés, presque trois fois plus large dans sa plus grande largeur que long; bord antérieur échancré; angles antérieurs obtus, sub- émoiissés, postérieurs aigus; côtés un peu plus fortement arrondis en avant, bordés par un fin bourrelet lisse, enfermé entre deux fines stries, et par une étroite marge concave , ciliés ; base tronquée au milieu , largement sinuée aux extrémités, finement rebordée par une strie médiocrement visible au milieu. Ecusson subtriangulaire , égal , à la base , environ au cinquième de la largeur du protborax à la base. Elytres brièvement arrondis aux épaules, à peine arrondis sur les côtés, un peu élargis vers l'extrémité, arrondis séparément au sommet, environ aussi longs que larges ensemble, bordés en dedans des carènes latérales par une marge concave relativement étroite. Pygidium subtriangulaire, sublongitudinaiement subconcave de chaque côté. Pygidium du mâle tronqué et complété par un segment supplémentaire visible seulement du dessus. Mésosternum longiludinalement subdéprimé. Hanches postérieures séparées par un intervalle subégal à la moitié de la longueur de la hanche. Région de Zinder (Mission Tilho), 7 individus; Sénégal, Saint-Louis, 1 individu. Collection du Muséum de Paris. L'exemplaire de Saint-Louis a été trouvé dans le bois d'un acacia. Ecnomseus Kolbei nov. sp. Ovatus, antice attenuatus, fere 9 et i/3 longior quam in maxima latitu- dine latior, capite et prothorace in longiludinem modice concavus, elytris vix convexus, nitidulus , fusco-castanescens , subdense punctulatus, flavo- pubescens. Antennae compressée; 2° articulo quam 3" vix breviore, 8° quam praecedentibus paulo latior; clavae 2" articulo quam aliis paulo latiore, ullimo apice breviter acuminato. Gapul antice late modiceque emarginatum, ad anticos angulos rotundatum, lateribus retrorsum vix angustatum. Prothorax circiter in maxima latitudine duplo latior quam longior, antice emarginatus, lateribus rotundatus, lateribus breviler concavo-marginatus et ciliatus; angulis anticis acutis, antrorsum pro- ductis, posticis acutis; basi ante sculellum truncata, utrinque sinuata, ad extremitates marginata. Elytra humeris brevissime rotundata, lateribus subrecta, apice parum ampiiata, angulis posticis exlernis late, internis breviter rotundata, apice subtruncata, circiter 1 et i/3 longiora quam simul 37. — 568 — in maxima latitudine laliora. Mesosternura convexum. Pygidinm (apud raarem cum segmente addito) apicebrevilerrotundatum. Long. 4,5miliim. Ovale, un peu atténue vers l'avant, environ deux fois et un tiers plus long que large dans sa plus grande largeur, subconcave sur la tête et le prothorax , légèrement convexe vers l'arrière des élytres , un peu brillant , brun marron médiocrement foncé , couvert d'une pubescence flave , fine et serrée, presque densément poinlillé; points un peu plus forts sur la tête et le prothorax. Antennes comprimées; 2" article subégal au 3°, k' subcarré plus couit que les 3' et 5', 5° suballongé, 8' assez nettement plus large que les précédents, 9° à 11' formant une massue brusque dont les articles sont subégaux, dont le 2' article est un peu plus large que les autres et dont le dernier est terminé en forme de cône surbaissé. Tête un peu plus de deux fois plus large au niveau des yeux que longue , largement et peu profondé- ment échancrée au bord antérieur, arrondie aux angles antérieurs , biim- pressionnée en avant des yeux; bords latéraux relevés surtout en avant des yeux , un peu échancrés par ceux-ci , subparallèles ; yeux à facettes médiocres , très finement pubescenls. Prothorax un peu rétréci en avant, à peine à la base, arqué sur les côtés, à peine plus large dans sa plus grande largeur qu'à la base, environ deux fois plus large dans sa plus grande largeur que long; bord antérieur faiblement échancré; angles antérieurs aigus, saillants en avant, postérieurs aigus; côtés assez régulièrement arqués, bordés par un bourrelet lisse, relativement épais, enfermé entre deux stries, s'atté- nuant vers la base et devenant près de celle-ci une étroite marge subcon- cave; bord interne des bourrelets latéraux étroitement concave; base tron- quée devant l'écusson, subsinuée de chaque côté, bordée aux extrémités, Ecusson subtriangulaire à peine aussi large à la base que le cinquième de la base du pro thorax. Élytres très brièvement arrondis aux épaules, à peine plus larges à la base que la base du prothorax , presque droits sur les côtés, un peu élargis vers l'extrémité, largement arrondis aux angles apicaux externes , étroitement aux angles apicaux internes , subtronqués au sommet, environ une fois et un tiers plus longs cjue larges dans leur plus grande largeur, un peu infléchis obliquement vers le deuxième tiers de la longueur, bordés latéralement par une fine cai'ène rejetée sur le commen- cement delà déclivité latérale. Pygidium brièvement arrondi au sommet, subconcave sur les parties latérales. Pygidium du mâle tronqué et complété par un segment complémentaire visible seulement de dessus. Mésosternum convexe. Hanches intermédiaires séparées par un intervalle inférieur à la moitié de la longueur de la hanche. Moyen-Ghari (Mission Chari-Tchad), (i individus; Fort-Archambault (Mission Chari-Tchad), 1 individu ; Collec- tion du Muséum de Paris. Okahandya (D. W. Afrika), 2 individus; Collection du Musée Royal de Berlin. 569 Missioiy TiLBO (Niger-Tcbàd). Coléoptères Clâvicornes, PAR M. AnT. GrOUVELLE, CORRESPONDANT DU MuSÉUM. niitidulidœ. Platychora punctatolineata Grouv. , nov. sp. — i ex. Passandrîdse. Gheilopoma Elraatzi Grouv., nov. sp. (adliuc ined.). — i ex. CneajidsB. Inopeplus pdncticeps Grouv. Colydiidse. ? Bothrideres trapezicollis Grouv. , nov. sp. — i ex. Cerylon excavatum Grouv. Georyssldse. Georyssds tcberifer Grouv. Potamophilidae. Potamodites spinosus Grouv. , nov. sp. — i ex. Platychora punctatolineata nov. sp. Oblonga , sat lata , convexa , nilidula , ciuereo- et flavo-cinereo-squamoso- pubescens, capite et protborace rufo-picea, elytris picea, antennis pL'di- busque dilule rufo-picea. Antennae elougatae; clava piriformi, i" articulo longiore quam antice latiore, 2° transverso, 3° suborbiculari , quam praece- deiite angustiore. Caput transversissimum , antice subsinuatum , ante antennarum bases transversim subsulcalum et utrinque iinpressum. Pro- thorax antice angustatus, circiter 2 et 1/2 ad basin latior quam longior, parce punclulatus, aliquibuspunctis majoribus inLermixtis. Eiytra paraliela, apice truncata, 1 et i/4 longiora quam simul latiora, dense punctato- lineata, punclis juxta apicem confusis. Pygidium convexum dense punc- tatum. Long. 3 miilim. — 570 — Oblong, environ deux fois et un tiers plus long que large, convexe, faiblement brillant, à peine visiblement alulacé , couvert d'une pubescence squameuse, double, flave- cendrée et cendrée, en général inclinée, arcpiée vers l'arrière , plus dense vers l'extrémité des ély très et sur le pygidium (l'indi- vidu étudié n'est pas frais) ; tête et prothorax roux de poix ; marges latérales du prothorax et des élytres , antennes et pattes roux de poix clair ; disque des élytres et pygidium brun de poix. Antennes allongées; i" article épais , arrondi en dedans, plus long que large, 2' à peine épaissi, plus long que large, 3' très allongé, presque cpiatre fois plus long que large, 4', 6°, 7° et 8' subégaux, environ une fois et un tiers plus longs que larges, 5" plus long que les articles voisins, 9° à 1 1' formant une massue subpirifoi*me dont le 1" article est plus long que large au sommet, dont le 9° article transversal e^t largement échancré au sommet et dont le dernier, suborbi- culaire, un peu plus étroit que le précédent, est terminé ])ar une très petite zone pubescente. Tête plus de deux fois plus large que longue, subdé- primée et peu densément ponctuée sur le front, subsinuée au bord anté- rieur au milieu, subtronquée transversalement de chaque côté entre la naissance de l'antenne et l'épistome , celui-ci séparé du front par une im- pression transversale se développant un peu en arrière des bases des antennes; marges latérales de la tête subparallèles; yeux à facettes assez fortes, leur saillie transversale plus grande que la moitié de la longueur de l'orbite; labre grand, faiblement incisé au bord antérieur. Prothorax plus rétréci en avant qu'à la base, arqué sur les côtés surtout en avant, présentant sa plus grande lai'geur un peu avant le milieu de sa longueur, environ deux fois et demie plus long que large dans sa plus grande lar- geur; bord antérieur largement échancré pour recevoir la tête; angles antérieurs vus de dessus, aigus, émoussés, saillant en avant; margrs laté- rales assez largement explanées sauf contre la base; angles postérieurs faiblement obtus, à peine émoussés; base faiblement arquée en arrière, subsinuée aux extrémités, finement rebordée, impressionnée de chaque côté près de la marge latérale explanée; ponctuation du discpie très fine, écartée, entremêlée de gros points enfoncés, ciselés, devenant plus forts et plus serrés vers les marges latérales. Ecusson subtriangulaire, près de deux fois et demie plus large à la base que long, très émoussé au sommet. Elytres subtronqués à la base, en angles obtus aux épaules, alors pres- que aussi larges que le protborax dans sa plus grande largeur, brièvement arrondis à la base, subparallèles, atténués vers l'extrémité, très faiblement élargis, arrondis séparément et très largement au sommet, presque subtron- qués, environ une fois et un quart plus longs que larges ensemble, assez largement explanés sur les marges latérales, densément ponctués en lignes; points subràpeux, atténués vers l'extrémité, devenant confus au sommet. Pygidium un peu convexe, subtriangulaire, arrondi au sommet, densé- ment ponctué. Dessous du corps brillant, couvert d'une pubescence — f»71 — flave, fine, assez dense. Pas de stries fémorales sur le premier segment de l'abdomen. Région de Zinder (Mission Tilbo), i individu. Muséum de Paris. ? Bothriderés trapezicollis nov. sp. Ovatus, circiter 3 et 1/2 longior quam in maxima latitudine latior, in ely trorum disco modice convexus , glaber, dilate castaneus. Antenna3 brèves , 9-arliculatae : 1° articule subgloboso, intus dilatato,ultimo apice truncato. Caput subdense punctatum; temporibus minutissimis, acutis. Prothorax tam elongatus quam antice latus, postice angustatus, lateribus subrectus, vix bisinuatus, in disco bifoveolatus : antica foveola lata, poslica multo mi- nore, inter duos suicos basilares, modice elongatos sita. Elytra apice conjunctim subacuminata, singulo in iongitudinem quinque-carinato; 1° canna in inlervallo sulurali, ad apicem manifesta, 2° in disco parum, ad apicem magis elevata, 3' quam 2' vix magis elevata, apice vix abbre- viata, 4° humerali, apice cum secunda juncta, 5' laterali. Lineaî fémorales coxarum intermediarum et posticarum rectae et intégras. Long. 3,5 millim. Ovale, environ trois fois et demie plus long que large dans sa plus grande largeur, médiocrement convexe sur le disque, brillant, glabre, marron clair. Antennes courtes, s'épaississant progressivement à partir du 9" article; 1" article subglobuleux, 2" inséré sur le côté du bord antérieur du 1", ^' à h' très courts, 5' à 9° progressivement un peu plus longs, 9' formant une massue subtronconique , subtronquée à l'extrémité. Tête suborbiculaire, peu densément ponctuée, subtronquée en avant, faiblement striée entre les naissances des antennes; yeux suborbiculaires , à facettes moyennes, échancrant faiblement les marges latérales du front, peu sail- lants; bords latéraux, convergents en avant, formant en arrière des yeux des tempes très petites, aiguës. Protborax plus large en avant que la tête, rétréci à la base, presque droit, faiblement bisinué sur les côtés, environ aussi long que large en avant; bord antérieur subtronqué au milieu, sinué de chaque côté; angles antérieurs aigus, émoussés; côtés rebordés, sub- explanés, concaves sur la région des angles antérieurs; angles postérieurs obtus; base subtronquée, rebordée; disque marqué de deux impressions suborbiculaires profondes : la 1" en avant, occupant en largeur environ le tiers de la largeur du prothorax; la 2° en arrière, à peine deux fois plus petite, limitée latéralement par deux vagues plis longitudinaux, réunie à la première par une dépression lisse, large et peu marquée; de chaque côté de la base une strie sulciforme, longitudinale, atteignant pres- que le milieu de la longueur du prpthorax; fond de Fimpression antérieure marqué de quelques fines strioles longitudinales; bord antérieur subsadlant en arrière; ponctuation fine écartée, plus dense sur les marges de l'impres- — 572 ~ sion antérieure. Ecusson suborbiculaire , iisse. Elytres sinués à la base, arrondis aux épaules, arqués, un peu élargis sur les côtés, présentant leur plus grande largeur vers le milieu de la longueur, subacurainés ensemble à l'extrémité, environ deux fois et demie plus longs que larges en- semble dans leur plus grande largeur, marqués chacun de cinq carènes longitudinales : la i" sur l'intervalle suturai, médiocrement marquée vers le sommet, la 2' faiblement marquée à la base, accentuée vers le sommet et contre la base, la 3° semblable à la 2°, arrêtée très près du sommet, réunie à la base avec la 2°, la 4° humérale, semblable à la 2° et à la 3°, réunie à l'extrémité à la 2', la 6° latérale, entière, réunie à la base à la 4*; stries suturales fines entières. Dessous du corps lisse. Stries fémo- rales des hanches intermédiaires et postérieures entières, subcai'éniformes, les premières un peu divergentes, les deuxièmes subparallèles. Sternites bordés au sommet par une impression transversale ponctuée. Congo, Dai (D' J. Kerandel), 1 exemplaire. Collection du Muséum de Paris. Potamodytes spinosus nov. sp. Elongatus , ovatus , convexus , nigro-fuscus , nitidulus. Antennae sordido- leslaceae. Caput fronte depressum, inter antennarum bases tenuiter stria- tum, asperum et parce punctulatum. Prothorax antice angustus, subvalde transversus, asper et parce punctulatus, anlice transversim anguloso- sulcalus; sulco medio inteirupto ; disco ante scutellum vix perspicue trian- gulatim impresso et bipunctato; angulorura poslicorum margine inflexo. subconcavo; angulis posticis aculis extus haud prodiictis. Scutellum trian- gulare, subconvexum. Elytra apicem versus attenuata, circiter ter longiora quam simul in maxima latitudine laliora, apice separatim spinosa , punclato- striata; striis apicem versus attenuatis; callo fere ad scutellum parum mani- festo. Long. 8 millim. Ovale, environ quatre fois plus long que large dans sa plus grande largeur, modérément atténué vers l'extrémité des élytres, convexe, noir un peu olivâtre ; antennes testacées-enfumées . pattes noirâtres , extrême base des tibias fauve-enfumée ; pruinosité flave-cendrée, entremêlée de poils gris, inclinés, arqués en arrière, très courts, plus longs sur la région sulurale; antennes courtes : 1" article près de deux fois plus long que large, 3* moins d'une fois et demie plus long que large, 4° à 11' serrés, 1 1° à peu près aussi long que large. Tête déprimée sur le front, finement striée entre les naissances des antennes, finement chagrinée, éparsement poin- tillée; tempes nulles. Prothorax rétréci en avant, environ deux fois plus large à la base que long, modérément convexe sur le disque; bord anté- rieur arqué en avant dans le milieu, sinué aux extrémités; angles antérieurs aigus; côtés brièvement écliancrés contrs les angles antérieurs, puis briè- — 573 — vement arrondis , ensuite presque droits et brièvement arqués près de la base, finement reborde's; angles postérieurs aigus, saillant en arrière; base siuuée devant l'ëcusson, largement sinuée de chaque côté; disque finement chagriné, éparsement et un peu plus finement pointillé que la tète, coupé transversalement en avant par un sillon parlant des angles antérieurs, bisinué de chaque côté, effacé au milieu et marqué, près de la base, en face de l'écusson, de deux points placés à la base d'une très légère impression triangulaire; marges des angles postérieurs subconcaves, obli- quement infléchies. Ecusson triangulaire, faiblement convexe. Elytres un peu pkis étroits à la base que la base du prothorax, arrondis aux épaules, alors aussi larges que le prothorax à la base , très brièvement arqués-élargis sur les côtés, puis atténués vers l'extrémité, d'abord presque en ligne droite, puis en arc modéi'ément accentué , terminés chacun par une épine obtuse assez longue , séparée de l'angle suturai par un sinus , environ trois fois plus longs que larges dans leur plus grande largeui", ponctués-striés ; stries ponctuées atténuées vers l'extrémité; calus humerai bien marqués; calus préscutellaù'es peu accentués. Mai'ges latérales séparées des épipleures par une carène très peu marquée à la base , plus accentuée vers le sommet. Dessous du corps convexe. Hanches postérieures séparées par un intervalle plus grand que la distance du bord interne de la hanche au bord latéral. Cavités des hanches postérieures formées nettement, ne se prolongeant pas sur le premier segment de l'abdomen. Congo français, Ouesso (Sanga). (D' Kerandel.) i individu. Collection du Muséum de Paris. — Afiique orientale allemande (Conradt). Plusieurs individus. Collections du Deutsches Entom. National-Muséum de Berlin et A. Grouvelle. Voisin de P. antennatus Dohrn, moins allongé et présentant un calus préscutellaire peu marqué. Collections recueillies par M. E.-R. Wagner DANS LA république ArGESTINE. Coléoptères Lampyrides, PAR M. E. Olivier, Cgrrespg.ndant du Muséum. Calyptocephalus inornatus nov. sp. Oblongo-elongatus, niger; prothorace, scutello, elytrorum basi et sutura in dimidio basali rufo-testaceis ; coxis anticis et intermediis rufis; antennis prothorace longioribus aterrimis; prothorace lateribus rectis, antice subogivali , basi recte truncato , angulis obtusis , longitudinaliter caiù- — 57/i — nato, marginibus confertim punctatis, disco autera tenuiter; elytris de- liiscentil)us, rugose punctatis, abdomine vix brevioribus; ultimo venlrali segmente triangulari, apice profunde inciso et juxta basim, uliinque, puncto lucido oinato. — Long, lo millim. Cette petite espèce vient se placer près des C. hilaris Ern. Oliv. et C. auste- rus Ern. Oliv. , dont elle se distingue bien nettement par sa coloration. Les élytres sont noirs, avec leur base plus ou moins longuement testacée. Dans l'exemplaire de ma collection, la couleur noire ne laisse de testacé que la base et une large bordm'e juxtasulurale; dans celui du Muséum, seule- ment la moitié apicale des élytres est noire et l'autre moitié est d'un testacé rembruni. République Argentine : province de Santiago del Estero , bords du Rio Salado, aux environs d'Icaiïo (Muséum de Paris ex Wagner); République Argentine : Haut Parana (ma collection). Tenaspis zonulata nov. sp. Elongata, ovalis, nigra, nitida; capite nigro inter antennas rufo; pro- thorace obtriangulari , carinato , apice obtuso , rufo , disco aurantiaco , mar- gine basali nigro, angulis oblusis; scutello triangulari nigro, puncto rufo notato; elytiis prolliorace latioribus, dein amjjlialis et apicem versus atte- nualis, nigris, costulatis, confertissime punctatis; subtus omnino nigra, coxis et tai-sorum unguiculis rufis; ultimo ventrali segmente, quadrato (j*, conico apice inciso 9. — Long, lo millim. Allongé, ovalaire, tout noir à l'exception d'une tacbe sur la tète entre les antennes, du protliorax, d'un point sur le milieu de l'écusson, des hancbes et des ongles des tarses qui sont roux. Le protborax est orangé sur son disque; il est très étroitement bordé de noir latéralement et une bande d'un noir brillant s'étend tout le long de sa base. République Argentine : Misiones, environs de San Ignacio (Muséum de Paris). Je possédais déjà cette espèce dans ma collection avec l'indication générale : Brésil. Lucidota sparsicolor nov. sp. Oblonga, nigra; ore flavo; antennis pubescentibus nigris, compressis, tenuiter dentatis; prothorace lateribus leviter arcuatis, antice rotundato, punctato , carinato , flavo , maculis duabus aurantiaçis ornato , margine basali et vitta longitudinali nigris; scutello parvo, triangulari, nigro; elytris protiiorace latioribus, oblongis, rugosis, costulatis, nigris; pygidio trisi- nuato; coxis, farsorum unguiculis et ultimo ventrali segmente piceis; hoc recte truncato. — Long. 9 millim. — 9 igneta. — 575 — Le prolhorax , à côtés d'abord légèrement arqués , s'arrondit en avant. Il est llave avec la marge basilaire noire et une étroite bande longitudinale noire, ayant dans son milieu une carène bien saillante et partant de la base pour se prolonger jusqu'au sommet; en outre, une tache oblongue orangée est située de chaque côté de la jonction de cette bande avec la base. Cette petite espèce, à antennes faiblement dentées, se place dans le voi- sinage du L. tristicolor Ern. Oliv. et dissiiuilis Ern. Oliv., dont elle se distingue surtout par la coloration du prothorax et sa taille bien moindre. RépubUque Argentine : Misiones , Villa Lutecia, environs de San Ignacio (Muséum de Paris). Existait déjà dans ma collection avec l'indication géné- rale : Brésil. Note sur divers Coléoptères Bdprestides DES Collections du Muséum d'Histoire naturelle de Paris, PAR M. Ch. Kerremans. Bien que la plupart des espèces mentionnées ci-dessous soient ancienne- ment connues, je crois utile d'en donner la liste complète, parce que tous les spécimens qui m'ont été soumis portent l'indication exacte des lieux de capture, toujours intéressante à signaler. Cela permettra, dans l'avenir, de délimiter d'une façon précise l'aire de dispersion de chacune d'elles en contribuant à la fixation de lem" répartition géographique. Les espèces sont de provenances variées , les unes ayant été recueillies par la Mission du Bourg de Bozas dans l'Afrique orientale ciséquatoriale en 1908, les autres pai- M. G. Vasse au Mozambique en 1907, et les autres enfin au Mexique, par M. L. Diguet, en 1908 et 190^. L'ensemble est classé par orth-e systématique des genres et des espèces. Sternocera castanea 01., var. Druryi Waterh., Ami. Mag. Nat. Hist., sér. 7, t. XV (190/1), p. 947. — Abyssinie, province équatoriale : pays de Diné {du Bourg). S. BoccARDi E. Saund., Cist. Enl., I (187/1), p. 219; Kerrem., Ann. Soc. Enl. Belg., t. XXXII (1888), pi. I, fig. 5. — Djibouti {du Bourg). S. ORissA Buq., Bull. Fr. (1887), p. 76; Gory, Monogr. supp., t. IV (18/10), p. 5, pi. 1, fig. 3. — Mozambique : vallée du Pungué (G. Vasse). S. Klugi Thoms., var. Mephisto Thoms., Arc. Nat., 1. 1 (1889), p. 118. — Dahomey {A. Bonhoure). hioms (Neojulodis) subvittata E. Saund., Tr. Eut. Soc. Lond. (1879), p. 289. — Mozambique : vallée du Pungué (G. Vasse). — 576 — AcM^ODERA cuPRiNA Spiû. , Ami. Fr. (i838), p. 367; hirtula Gory, Monogr. supp., t. IV (i84o), p. 29, pi. V, fig. 27. — Mexicpie : Oaxaca, région de Sylacayoapam [L. Diguel). A. LATERALis Chevrol. , Col. Mex. (i833), n° 6; Cast. Gory, Monogr., t. I (1 83 5), p. 3, pi. I, fig. 3. — Mexique : Puebla, environs de Tehuacan [L. Diguet). A. FLAVOMARGiNATA Gray, Anim. Kingd., t. I (i83i), p. 358, pi. XXXI, fig. 2, — Mexique : Puebla, environs de Tehuacan (L. Diguet). A. RUBRONOTATA Gast. et Gory, Monogr., t. I (1 832), p. 5, pi. I, fig. 5. — Mexique : Puebla , environs de Tehuacan ; Jaiisco , environs du Guada- lajara (L. Diguet). A. DECiPiENS Lee, Proc. Acad. Philad. (1866), p. 383; Horn, Tr. Am. Eut. Soc, t. VII (1878), p. 16, pi. I, fig. 17. — Mexique : Puebla, envi- rons de Tehuacan (L. Diguet). A. PicTA Waterh. , Biol. Centr.-Amer. , t. III, pt. I (1882), p. 94, pi. II, fig. 6. — Mexique : Puebla, environs de Tehuacan (L. Diguet). A. FÂHREi Kerrem. , Monogr., t. III (1909), p. 5^3. — Mozambique : vallée du Pungué (G. Vasse). A. LczoNicA Nonfr. , Berl. Ent. Zeit., t. XL (1896), p. 3o2. — Iles Philippines : Manille (Rothschild). A. SANGoiNEOSiGNATA Cast. et Gory, Monogr., t. I (i836), p. 22, pi. VI, fig. 36. — Moyen-Ghari : Niu-Kunu [J. Decorse). A. RUFicAUDis de Geer, Mém. Ins., t. VII (1778), p. 632, pi. XL VII, fig. 11. — Mozambique : vallée du Pungué {G. Vasse). A. POSTiCALis Gast. et Gory, Monogr., t. I (i836), p. 28, pi. VIII, fig. 47. — Chari et Moyen-Gliai-i (/. Decorse); Mozambique : vallée du Pungué (G. Vasse). A. JiQUALis Obst, Ann. Soc. Ent. Belg., t. XLVII (1903), p. i43. — Kerrem., Monogr., t. II, pi. XVI, fig. 5. — Galla Itu : Natchu (du Bourg). A. ELEVATA Klug, Symb. Phys., Bupr., t. I (1899), p. 6, pi. I, fig. 6. — Harar méridional; Abyssinie [du Bourg). A. POLiTA Klug, Symb. Phys., Bupr., t. I (1829), p. 7, pi. I, fig. 7. — Bas-Ghari : fort Lamy (/. Decorse). Steraspis ambigua Fâhr. , Ins. Cafr., t. I (i85i), p. 3i9; Kerrem., Ann. Soc. Ent. Belg., t. XXXIX (1896), p. 38o, fig. 2. — Var. Mozam- bique : vallée du Pungué (G. Vasse). EviDES gambiensis Cast. et Gory, Monogr., t. I (i835), Chrysodema, p. 11 , pi. III, fig. i5. — Mozambique : vallée du Pungué (G. Vasse). — 577 — E. PUBivENTRis Cast. et Gory, var. ccpriventris Thoms. , Typ. Bupr. (1878), p. 26. — Mozambique : vallée du Punguë (G. Vasse). E. TRiANGDLARis Thoms. , Typ. Biipr. {i8']8) , \^. 26. — Earar {du Bourg). Chalcophorella STI6MATICA Schônh., Syn. Ins., App. (1817), p. 119; Cast. et Gory, Monogr., t. I (i836), Buprestis, p. 18, pi. IV, fig. 17. — Syrie : Saïda (Durighello). PsiLOPTERA (Z)rt/Hrtrs<7«) LiMBALis Cast. et Gory, Monogr., t. I (1887), p. 78, pi. XX, fig. io4. — Angola : Kihita. Perotis chlorana Cast. et Gory, Monogr., t. I (1887), Aurigena, p. 3, pi. I, fig. 2. — Syrie : Saïda (Durighello). Sphenoptera jnsipida Kerrem., Ann. Soc. Ent. Belg., t. XLII (1898), p. 996. — Abyssinie {du Bourg). S. C/ECA Kerrem., Ann. Soc. Eut. Belg., t. XLII (1898), p. 994. — Galla-Itou : Ouatchou {du Bourg). S. ERYTHR^EANA Kerrem., Bull. Soc. liai. Florence, t. XXXVIII (1906), p. 99. — Harar : valle'e du Herrer {du Bourg). S. NEGLECTA Klug, Emi. Atl. (i835), p. 3o. — Congo belge : Haut- Uélé [du Bourg). S. DivERSA Gory, Monogr. supp., t. IV (i84i), p. 3o6, note. — Harar {du Bourg). S. cupiDA Kerrem., Monogr., t. VI (igiS), p. 546. — Abyssinie {du Bourg). PoECiLONOTA CYANiPES Say, Joum. Acad. Philad., t. III (i893), p. i64. — Orégon : Mont, bleues {L. Diguet). Chaloepoecila ornata Gory, Monogr. supp., t. IV (1860), p. 98, pi. XVI, fig. 90. — Tucuman : environs de Constitucion (/. Kûnckel). Ancylocheira lacta Leconte, Proceed. Acad. Philad. (i88/i), p. 17. — Mexic|ue : Jalisco, environs du Guadalajara {L. Diguet). Melanophila longipes Say, Joum. Acad. Philad., t. III (1828), p. 16/1. — Orégon : Mont, bleues {L. Diguet). M. DNicoLOR Gory, Monogr. supp., t. IV (i84o), p. 78, pi. XIII, fig. 71. — Mozambique : vallée de l'Usungué {G. Vasse). M. cospiDATA Klug , Symb. Phys., Bupr. (1899), p. 84, pi. III, fig. 8. — Finmark : Kirkeness {G. Ponchet). Merimna atrata Cast. et Gory, Monogi-. Bupr., t. II (1888), Chrysoh., p. 58, pi. X, fig. 79. — L'exemplaire porte la mention : Indes Néerlan- daises; l'espèce est de l'Australie. — 578 — ■ Anthaxia pilifrons Kerrem. , Ann. Soc. Ent. Belg.^ t. II (1898), p. 299. — Mozambique : forêt d'Inhangondé (G. Vasse). A. TRUNGDLARis Gory, Monogr. siipp., t. IV (i84i), p. 294, pi. XLIX, fig. 288. — Mozambique : vallëe du Revue {G. Vasse). A. ALBOViLLOSA KciTem. , Rev. Zool. A fric, i. II (1913), p. ^43. — Mozambique : forêt d'Inliangondé {G. Vasse). A. GoLMANTi Kerrem., Rev. Zool. Afr., t. II (1913), sous presse. — Mozambique : forêt d'Inhangondé {G. Vasse). A. Vassei nov. sp. — Long. 4 millim. 5; iarg. i,5 miiiim. Anth. Martini Bris vicina, sed capul latins, oculi magis prominentes , pro- notum ad latera minus arcuatum, elytra minus rugata; Ma nigra, minutissime albido-pubescens. Ressemble, poiu- la coloration et le faciès, à YAnth. Martini Bris., du Nord de l'Afrique, mais avec la tête plus large, les yeux sensiblement plus saillants en dehors, les côtés du pronotum plus parallèles et moins arqués , la surface des élytres moins rugueuse. Tête large, légèrement convexe, sans impressions ni sillons; la surface couverte de points ocellés très superficiels d'où émerge une très courte pubescence blanchâtre. Pronotum plus large que long, à peine plus étroit en avant qu'en arrière, bisinué en avant, troncpié en arrière, faiblement arqué sur les côtés , avec une fossette dans chacun des angles antérieurs , la surface très également et très finement ridée et couverte de points ocellés très superficiels. Ecusson triangulaire, assez grand. Elytres entière- ment couverts de rugosités simulant de très fines écailles, mais sensible- ment plus rugueux que le pronotum; le tiers postérieur légèrement déprimé le long de la suture et sur les côtés , la dépression latérale limitée intérieurement par une côte parallèle au rebord extérieur. Dessous plus brillant que le dessus; extrémité du dernier segment abdominal subacu- minée. Hab. : Mozambique : vallée du Sungué (G. Vasse). Ghrysobothris coNSANGciNEA Gast. et Gory, Monogr. Bupr., t. II (1837), Colohog., p. 10, pi. II, fig. 8. — Brésil : Rio de Janeiro {D' Dnpuy). Ch. dentipes Germar, Ins. Spec. Nov. (182^), p. 38. — Mexique : Oaxaca, Puerto Angel (L. Diguet). Ch. octocola Lee, Proc. Acad. Pliilad. (i858), p. 67. — Mexique : Oaxaca, Puerto Angel {L. Diguet). Ce. MDLTIGDTTATA Mann., Bull. Soc. Nat. Mosc, t. VIII (1837), p. 82. — Mexique : Puebla, environs de Tehuacan (L. Diguet). — 579 — Ch. cosTATA Kerrem. , Aiin. Soc. Ent. Belg., t. XXXIX (iSgS), p. 91 3. — Iles iMariannes [A. Marche). Gh. dorsata Fab., Munt. Ins., t. I (1787), p. 179. — Moyen-Chari (J. Decorse); Mozambique : vallée du Pungué, Guengéré (G. Vasse). Gh. curta Kerrem., Ann. Soc. Ent. Belg., t. XXXVII (1898), p. 268. — Mozambique : vallée du Pungué, Guengéré (G. Vasse). Belionota canaliculata Fab., Mant. Ins., t. I (1787), p. 181. — Mozambique : vallée du Pungué (G. Vasse). B. FALLAciosA H. Deyp. , Ann. Soc. Ent. Belg., t. VIII (i864), p. Sh. — Saigon [Boiissignon). B. PRAsiNA Thunb., Nov. Spec. Ins., t. V (1789), p. 90. — Tonkin septentriontd : monls du Haut-Song-Ghaï (Babier). Stigmodera Jacqdinoti Boisd., Voy. AstroL, t. II (i835), pi. VII, fig. 2. — Australie {Verreaux). S. VARIABILIS Donov., Epit. Ins. N. Holl. (i8o5), pi. VII, fig. u — Australie (Verreaux). S. ocTOSPiLOTA Cast. et Gory, Monogr. Bupr., t. II (i838), p. 28, pi. VI, fig. 19. — Australie (Stanhorpe). S. DECEMMACULATA Kirb. , Trans. Linn. Soc, i. XII (1818), p. A56, pi. XXIII, fig. 3. — Australie (Stanhorpe). S. AUSTRALASi.E Gast. et Gory. Monogr. Bupr., t. II (i838), p. 82 , pi. VII, fig. 35. — Australie (Stanhorpe). S. OCTOMACL'LATA E. Saund , Journ. Linn. Soc, t. IX (1868), p. ^72, pi, X, fig. 27. — Australie (Stanhorpe). S. JospiLOTA Gast. et Gory, Monogr. Bupr., t. II (i838), p. 35, pi. VII, fig. 89. — Australie (Verreaux). S. FLAVOPiCTA Boisd., Voy. Astrol, t. II (i835), p. 92. — Australie (Stanhorpe). S. CRDENTATA Kirb., Trans. Linn. Soc, t. XII (1818), p. /i55, pi. XXIII, fig. 1. — Australie (Stanhorpe). S. OCELLIGERA Gory, Monogr. supp., t. IV (i84i), p. i33, pi. XXIII, fig. 182. — Australie (Stanhorpe). S. RUFiPENNis Kirb., Trans. Linn. Soc, t. XII (i 8 18), p. 456. — Aus- tralie : Melbourne (von Mueller). S. ERYTHROMELAs Boisd. , Voy. Astrol. ,' t. II (i835), p. 75, pi. VI, fig. 7. — Australie (Stanhorpe). — 580 — Melib^us nodoscs Fâhreus, Act. Nov. Ups. (1827), p. 5o. — Mozam- bique : forêt d'Inliangondé (G. Vasse). M. viRiDANUS Cast. et Gory., Monogr. Bupr., t. II (1889), Coraebus, p. 11, pi. III, fig. i5. — Harar {du Bourg). PsEUDAGRiLDS SOPHOROIDES Murray, Anii. Mag. Nat. Hist., U' sér., t. II, p. 106. — Galla Itou {du Bourg). Stenogaster diffdscs Ghevrol., Silb. Bev. Eut., t. V (1887), p. 87. — Mexique : Puebla, environs de Tehuacan (I. Diguet), Collections recueillies par M. E.-R. Wagner dans la république argentine. Coléoptères Buprestides, PAR M. Ch. Kerremans. AcHERUSiA Childreni Gast. et Gory, Monogr. Bupr., t. I (i835), p. 2, pi. 1, fig. 2. — Ghaco de Santa ¥é : bords de la rivière las Garzas, à 20 kilomèlres Ouest d'Ocampo. PoLYCESTA EXCAVATA Blanch. , Voij. OrUgmj, Ent. (i8i6), p. 1 ^. — Kerrem., Monogr., t. I (igoS), pi. 10, fig. 5. — Ghaco de Anatuya : Tentina; province de Santiago del Estero : environs d'Icafio, Mistol Paso. Tyndaris planata Gast. Gory, Monogr. Bupr., t. I (i835), p. 5, pi. 1, fig. /T,. — Ghaco de Santiago del Estero : la Palisa del Bracho, laguna Maitana , environs d'Icano, Ghrysesthes tripunctata Fab., Mant. Ins., t. I (1787), p. 179. — Ghaco de Santa Fé : las Garzas, bords du rio Las Garzas, environs d'Ocampo. PsiLOPTERA ATTENDATA Fab., Ent. Syst. (179^), p. 187. — Brésil: Minas Geraes, environs de Passa Quatre, bords du rio de las Pedras, 1,000 mètres. P. PLAGiATA Gory, Monogr. Supp., t. IV ( 18A0), p. 84, pi. i4, fig. 80. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado , environs d'Icano , ia Palisa del Bracho, 26 kilomètres d'Icano ; P. coRYNTHiA Faimi. , Ann. Soc. Ent. Fr. (i864), p. 266. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado, environs d'Icano. P. TDCUMANA Guér. et Perch., Gen. Ins. (i835), n° 2 , pi. 6. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado , environs d'Icano , la Palisa del Bracho , Barrancas. — 581 — ECTINOGONIA AMERICANA Herbst , Col. , l. IX (1801), p. IO7, pi. 1^8, fjg. 3. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado , environs d'Icano , Barrancas. E. DENTicoLLis Fairm, , Ann. Soc. Eut. Fr. (i86/i), p. 267. — Province de Santiago del Estero : l)ords du rio Salado, environs d'Icano. Chalcopoecila ornata Gory, Monogv. supp.,t.lY (iSho), p. 98, pi. 16, fîg, go. — Chaco de Santiago del Estero : bords du rio Salado, environs dlcaiïo. Tylauchenia patagica Berg, Ann. Soc. Argent., t. XIX (i885), p. 225. — Province de Santiago del Estero : rio Salado, environs d'Icano. T. linearis nov. sp. — Long., ih-i6 millim. ; larg. , 5-6 millim. T. crassicollis vicina sedpronoto magis ampliato, antice et ad latera fulvo- marginato, elytris alternatimfulvo-lineatis. Celte espèce se rapproche, pour le faciès, du T. crassicollis, mais le pronotum est plus développé et largement bordé de jaune fauve sur les côtés et le long de la marge antérieure, et tous les interstries alternes, c'est- à-dire 2, 4 et 6, ainsi que la marge latérale et l'interstrie suturai, sont jaune fauve et légèrement saillants. Le milieu du front avec une ligne fauve. Assez grand, convexe, élargi en avant et atténué en arrière, le sommet légèrement pisciforme à cause de la saillie formée par les dents externes ; pronotum noir à légers rellets bleus , élytres bleu foncé brillant à bandes longitudinales fauves. Dessous et pattes noirs et couverts d une courte pubescence grise. Tête grossièrement et inégalement ponctuée. Pronotum grand, convexe, tronqué en avant, fortement bisinué en arrière, largement arqué sur les côtés; le milieu du disque avec une large et profonde dépression ovalaire interrompue avant le sommet; la surface couverte de points inégalement espacés et rides transversales autour du disque. Ecusson médiocre, un peu enfoncé entre la suture. Élytres largement lobés à la base, sinueux sur les côtés, vers le tiers posléi'ieur, et légèrement saillants en dehors au sommet, celui-ci tronqué et armé, de part et d'autre, de sept à huit dents inégales. Dessous finement et densément ponctué ; pattes assez robustes. Hab. ; Chaco de Santiago del Estero : bords du rio Salado, la Palisa del Bracho, 2 5 kilomètres Nord-Ouest d'Icano, et Mistol Paso. T. CRASSICOLLIS Cast. et Gory, Monogr. Bupr., 1. 1 (1887), Bw^jr., P- 1 1^» pi. 29, fig. i56. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado, environs d'Icano; la Palisa del Bracho; 2 5 kilomètres d'Icano; Barrancas. T. GOTTULATA Fairm. et Germ. , Ann. Soc. Ent. Fr. (i858), p. 788. — Chaco de Santiago del Estero : bords du rio Salado, la Palisa del Bracho, Muséum. — xix. 38 — 582 — 20 et 2 5 kilomètres d'Icano. Les deux exemplaires que j'ai sous les yeux sont un peu plus petits que le type, mais ils en présentent tous les ca- ractères. Melanophila albovillosa Kerrem., Ann. Soc. Ent. Belg.,t. XLIII (1899), p. 33 1. — Ghaco de Santiago del Estero : bords du rio Salado, environs d'Icano. M. ANTIQUA Kerrem., i»m. Soc. Ent. Belg., t. XLIII ( 1899), p. 33i. — — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado , !a Palisa del Bracho , environs d'Icaiio. Tetragonoschema purpdrascens Kerrem., Mém. Soc. Ent. Belg. (1897), p. i5. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado, environs d'Icano. T. DNDULATA Steiuli. , if//. Soc. Ent. ItaL, t. V (1872), p. 564. — Pro- vince de Santiago del Estero : bords du rio Salado, la Palisa del Bracho, environs d'Icano, Guarda Escholta et Mistol Paso. Agrilaxia agriliformis Thoms. , Tijp. Bupr., app. 1 a (1879), p. 28. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado , la Palisa del Bracho , environs d'icaiîo. A. DECipiENs Burm., Stett. Ent. Zeit., t. XXXIIl (1872), p. 385. — Pro- vince de Santiago del Estero : bords du rio Salado, environs d'Icaiio, Mistol Paso. A. Wagneri nov. sp. — Long, à; lai. 1 millim. 3. Minuta, tota nigra, nitida, pronoto utrinque ad latera large cupreo-mar- ginato, elylm vage coslatis; antennis viridibus, abdomine cyaneo-nigro. Petit, les côtes subparallèles, entièrement noir, les antennes vertes, l'abdomen d'un bleu obscur; les côtés du pronotum largement teintés de cuivreux pourpré , les élytres creusés d'un sillon le long du bord et pré- sentant de part et d'autre, sur le disque, deux vagues côtes. Tête convexe , entièrement et régulièrement couverte de points ocellés. Pronotum subrectangulaire, un peu plus large en avant qu'en arrière, la marge antérieure bisinuée avec les angles latéraux avancés et aigus et le lobe médian anguleux ; les côtés droits , légèrement convergents vers la base ; celle-ci tronquée ; les angles postérieurs déprimés , It disque légère- ment convexe, la surface couverte d'une ponctuation ocellée, semblable à celle de la tête, plus rugueuse sur les parties latérales cuivreuses que sur le disque. Écusson petit, triangulaire. Élytres de la largeur du pronotum à la base, sinués à hauteur des hanches, à peine élargis au tiers postérieur, atténués ensuite et séparément arrondis au sommet; le calus humerai linéaire et oblique; les bords latéraux creusés en gouttière, le disque avec — 583 — deux côtes très peu accentuées , la surface subrugueuse et chagrinée. Dessous finement pointillé, beaucoup moins rugueux que le dessus. Hab. : Argentine, province de Santiago del Estero : bords du rio Salado, environs d'Icaiio, Tuli Loma {E.-R. Wagner). CoRis BiMACDLATA Gast. et Gory, Monog. supp., t. IV (i84o), p. 298, pi. 5o, fig. 998; var. hemiptera Burm. La Plata : bords du rio Salado, 26 kilomètres Nord-Ouest d'Icano. C. cinctipennis nov. sp. — Long. 6 millm. , lat. 2 millhn. Ovata, apice attenuata, capite cupreamedio nigro-plagiata ,pronoto cupreo, disco quadriplagiato, his plngis m gris ; elytris nigris, late fulwcircumdatis. Stibtus n'aida, cuprea, abdominis segmentis tribus ultimis nigris, antennis tarsisque viridi-cœruleis. Ovalaire, aplani en dessus; tête cuivreuse avec une tache obscure au milieu du front; pronotum cuivreux avec, sur le disque, quatre taches noires disposées en carré; élytres noirs sur le disque, largement et entièrement bordés de jaune fauve; dessous très brillant, d'un cuivreux éclatant, avec les trois derniers segments abdominaux noirs; antennes et tarses d'un vert bleuâtre. Tête aplanie, le front très légèrement déprimé, entièrement couverte de points ocellés très réguliers, plus fins et plus rapprochés sur les côtés, le long des yeux, que sur le milieu. Pronotum plus large que long et plus étroit en avant qu'en arrière, couvert de la même ponctuation ocellée que celle de la tête , transversalement déprimé de chaque côté au-dessus de la base; celle-ci tronquée; les côtés légèrement arqués et convergents vers l'avant. Écusson très petit, triangulaire. Élytres transversalement sillonnés le long de la base, régulièrement atténués en arc depuis la base jusqu'au sommet, celui-ci largement et séparément arrondi et laissant le pygidium à découvert; la surface rugueuse, la rugosité consistant en fines écailles anguleuses. Dessous plus lisse et plus brillant que le dessus , couvert d'une ponctuation superficielle et aciculée, plus accentuée sur le dernier segment abdominal. Hab. : Argentine, province de Santiago del Estero : bords du rio Salado , environs d'Icaiio , Mistol Paso. G. BELLA Guér., Voij. Duperr., EnU, t. II(i83o), p. 66, pi. 2, fig. 11. — Chaco de Santiago del Estero : bords du rio Salado , la Palisa del Bracho, 25 kilomètres Nord-Ouest d'Icaûo. Ghrysobothris Desmaresti Gast. et Gory, Monogr., 1. 1 {iS^i), Buprestis, p. 3i , pi. 8, fig. 39.— Ghaco de Santiago del Estero : bords du rio Salado, environs d'Icano. 38. — 584 — Ch. consanguinea Gast. et Gory, Monogr., t. II (i838), Colobogaster, p. 10. pi. 2 , fig. 8. — Chaco de Anatuya : Tentina. Ch. decolorata Gast. et Gory, Monogr., t. II (i838), Colohogasler, p. 11, pi. 9, fig. 10. — Province de Santiago del Eslero : environs d'Icano , Mistol Paso. Ch. rubimacdlata Gast. et Gory, Monogr., t. II (i838), Colobogaster, p. 10, pi. 9, fîg. 9. — Ghaco de Santa Fé : bords du rio Las Garzas, 2 5 kilomètres à l'Ouest d'Ocampo. Ch. Wagneri nov. sp. — Long. 16-21 millim.; ht. 6-8 inillim. Rohusto , supra œnea, fronte postice hicarinata, pronoto medio im- presso , ad latera strigoso, elytris valde rugosis , utrinque loho medio hiimpresso ; siihtus œnea, abdominis segmentis ultimis cyaneo-variegatis , larsis cyaneis. Robuste, peu convexe, atténué eu avant et acuminé en arrière, bronzé obscur en dessus et très rugueux, le dessous d'un bronzé plus clair, avec les trois derniers segments abdominaux plus ou moins variés de bleu d'acier ; les tarses bleu d'acier. Tête rugueuse, plane; front rugueux et impressionné en avant, avec deux carènes superposées et arquées en arrière ; épistome échancré entre deux lobes arqués et contournant les cavités antennaires. Pronotum plus large que long et plus étroit en avant qu'en arrière ; la marge antérieure tronquée, les côtés anguleux, subparallèles et légèrement convergents en arrière vers la base, obliques et plus convergents vers le sommet; la base fortement bisinuée avec le lobe médian peu avancé et tronqué ; le milieu du disque impressionné; la surface très rugueuse, couverte sur les côtés de rides épaisses, sinueuses, anastomosées et transversales. Ecusson très petit, triangulaire. Elytres lobés à la base où se remarquent, entre le calus humerai et la suture, deux fossettes dont une interne, profonde et arrondie, et une autre externe, plus vague; les côtés parallèles jusque vers le milieu, obliquement atténués ensuite jusqu'au sommet, la marge latérale crénelée sur toute son étendue, les dents devenant plus fortes et plus espacées depuis le tiers postérieur jusqu'à l'extrémité; une côte présuturale bien marquée, interrompue vers la base; les traces de deux côtes discales , celles-ci se confondant avec des vermiculations irrégulières, sans allure déterminée, et quelques traces des impressions usuelles du groupe de Ch. femorata J., les parties non saillantes finement pointillées et couvertes, à l'état frais, d'une pulvéruleuce blanche. Dessous d'un bronzé plus clair et un peu cuivreux en avant, verdâlre vers le milieu, bleu d'acier en arrière, beaucoup moins rugueux, quoique vermiculé, que le dessus; les bords des segments abdominaux lisses ; extrémité du dernier segment tri- dentée, les dents latérales plus longues et plus aiguës que la médiane, qui — 585 — est à peine saillante ; le milieu de ralxlomen iargemeut canaliculé, sauf sur le dernier segment. Hab. : Argentine, province de Santiago del Estero : bords du rio Salado, Averias, la Palisa del Bracho, Toli Loma, environs d'Icano. Gh. holochalcea Burm., Stett. Enl. Ze'it., t. XXXIII (1872), p. 38o. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado, Averias, la Palisa del Braclio, Toli Loma, environs d'Icaiïo, Ch. rugosa Gast et Gory, Monogr.,i. II (i838), p. hh, pi. 10, fig. 76. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado , Averias , la Palisa del Bracbo, Toli Loma, environs d'Icano. Ch. furcata nov. sp. — Long. 8 millini.; ht. 3 millim. Tota eeneo-nigra , nitida, prothorace antice latiore, elytrorum coslis validis, subtils antice eenea, abdominis segmenta ultimo furcato. D'un noir luisant un peu bronze en dessus, le dessous bronze en avant et noir en arrière. Front surmonté de deux carènes, l'une sinueuse, la poste'rieure, sépa- rant le vertex du front, arqué; la partie comprise entre l'épistome et la première carène couverte de fines rides écailleuses et concentriques, celle comprise entre les deux carènes couverte de points égaux et très rap- prochés; le vertex caréné longitudinalement. Pronotum transversal, élargi en avant et rétréci en arrière , la marge antérieure tronquée avec les angles antérieurs tronqués, les côlés parallèles au milieu et ensuite anguleusement convergents vers la base ; celle-ci fortement bisinuée avec le lobe médian arrondi; les côtés irrégulièrement et peu profondément impressionnés; la surface couverte de rides parallèles et onduleuses. Ecusson petit, triangulaire. Elytres largement arrondis à l'épaule, subparallèles et très légèrement divergents jusqu'au tiers postérieur, ensuite obliquement atténués et dentelés sur les côtés jusqu'au sommet; la surface couverte d'une ponctuation dense, assez épaisse et très égale entre les côtes usuelles, dont les deux discales sont lisses et saillantes. Dessous plus finement ponctué que le dessus; les bords du dernier segment abdominal lisses, son sommet bifurqué. Hab. : Argentine, province de Santiago del Estero : Troncal, ko kilo- mètres Ouest de Saiavina. ACTENODES FULMINATA Schœnlî. , SlJU. LlS. (1817), (tpp. , p. 121. Ghaco de Santiago del Estero : la Palisa, bords du rio Salado, qo kilo- mètres Nord-Ouest d'Icaiio. Dactylozodes qcadrifasciata Mann., Bull. Mosc. (1887), p. 102. — Gx^an Ghaco : Loma INegra, Nord de Florencia et du rio Tapenaga; chaco de Santa Fé : Las Garzas, 26 kilomètres d'Ocampo. — 586 — D. Brullei Gast et Gory, Monogr., l. Il (1889), Zeminu, p. 4, pi. «2, fig. 5. — Ghaco de Santa Fé : bords du rio Las Garzas, «26 kilomètres à rOuest d'Ocampo. D. HUMERALis Gory, Monogr. Supp., t. IV (i84i), p. 199, pi. 33, fig. 191. — Gran Ghaco : bords du rio Tapenaga, colonie Florencia. D. puBiBUNDA Gast. et Gory, Monogr., t. II (1889), Zemina, p. 6, pi. 2, fig. 9. — Gran Ghaco : bords du rio Tapenaga, colonie Florencia; chaco de Santiago del Estero : bords du rio Salado , environs d'Icaiîo. Hyperantha sTiGMATicoLLis Desm. , Ann. Fr. (i8/i3), p. 19, pi. 1, fig. 2. — Ghaco de Santiago del Estero : la Palisa, bords du rio Salado, 26 kilo- mètres Nord-Ouest d'Icano, H. Stempelmanni g. Berg., Ann. Univ. Buen. Air., t. VI (1889), p. i54. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado , Averias. Dladora AR6ENTINA G. Bruch, Beut. Eut. Zeit., 1911. — Ghaco de Santiago del Estero : bords du rio Salado, la Palisa del Bracho, 26 kilo- mètres N.-O. d'Icaiîo, Mistol Paso. Agriloides TUBERCULATDs Klug, Eutom. Braz. (1827), p. 9, p^. 10, fig. 10. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado, envi- rons d'Icano. Agrilus fcrcatipennis Gast. et Gory, Monogr. Bupr., t. II (1887), p. 9, pi. 2, fig. 8. — Haut Parana : Tiju Guare, près San Ignacio, Missions, Le Trou de l'Iguane. A. VERUTUS Kerrem. , Mém. Soc. Ent. Belg. (1897), p. 96. — Argen- tine : Misiones, environs de San Ignacio, villa Lutecia. A. cHRYsOvSTiCTus Klug. , Ent. Bros. (1827), p. 7, pi. ho, fig. 6. — Argentine : Misiones, environs de San Ignacio, villa Lutecia. A. suBiNFLATUS Kcrrem. , Ann. Soc. Eut. Belg., t. XLIII (1899), p. 345. — Gran Ghaco : bords du rio Tapenaga, colonie Florencia. A. AUROCEPHALus Gory, Monogr. Supp., t. IV (i84i), p. 218, pi. 36, fig. 209. — Argentine : Misiones, environs de San Ignacio, villa Lutecia. A. iGNAVus Kerrem., Mém. Soc. Ent. Belg. (1897), p. io4. — Ghaco de Santa Fé : las Garzas, 26 kilomètres Ouest d'Ocampo. A. ARNOS Gory, Monogr. Supp., t. IV (i8/ii), p. 282, pi. 38, fig. 228. — La Plala : bords du rio Salado, 2 5 kilomètres Nord-Ouest d'Icano. A. FLAVEOLUs Gast. et Gory, Monogr. Bupr., t. II (1887) p. 25, pi. 5, fig. 3o. — Chaco de Santa Fé : bords du rio Las Garzas, 2 5 kilomètres Ouest d'Ocampo. — 587 — A. Aristœus nov. sp. — Long. 7 millim.; lai. 2 millim. A. LEUcosTiCTO viciiius sed niinor, totus claro-œneo-purpureus , macuUs albido-ochraceis numerosis ornatus. Voisin de i'^. leucosùctus Kl. pour le faciès et le dessin, mais plus petit, d'un bronzé pourpré, clair et brillant, orné de taches et de bandes nombreuses , d'un blanc jaunâtre. Oblong ovale, assez robuste, plan en dessus, atténué en arrière. Tête largement creusée en avant, l'impression couverte d'une pulvérulence blanc jaunâtre; la surface rugueuse et paraissant ridée. Pronotura un peu plus long que large, à peine plus étroit en avant qu'en arrière; étroitement rebordé en avant , la marge antérieure formant un lobe très avancé et sub- anguleux au milieu; le disque avec deux profondes fossettes médianes et superposv'.j, remplies de la même pulvérulence blanc jaunâtre qui se re- marque le long des côtés , les parties glabres de la surface couvertes de rides sinueuses. Ecusson court, caréné transversalement, noirâtre. Elytres laissant à découvert, sur les côtés, une notable portion de la région dorso-latérale des segments abdominaux, largement creusés le long de la suture, ce sillon orné d'une ligne pubescente et pulvérulente de blanc jaunâtre, interrompue au tiers postérieur, puis d'une tache et enfin d'une courte ligne apicale formées de la même pulvérulence. Dessous, côtés et parties visibles de la région dorso-abdominale , couverts de taches pulvérulentes sur chaque sec- tion fragmentaire du corps. Pattes courtes et assez robustes. Hab. : Santiago del Estero : environs d'Icano, Mistol Paso. A. GRANULicoLLis Cast. et Gory, Monogr. Bupr., t. II (1887), p. 99, pi. 6, fig. 36. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado, Averias. A. Wagneri nov. sp. — Long, 8 inillim.; ht. 2 millim. A. RUFicoLU affinis sed multo major et robiistior, capite cœnileo-vindi, thorace amplo , claro-œneo, transversim rugato, elytris planatis, surde nigro- œneis, dorso planato ; siibtus claro-œneo-nitidus. Du groupe des A . rujicollis Fab. , thoracicus et ihoracellus Cast. et Gory, mais plus grand et plus robuste, le pronotum plus développé, avec ses impressions moins nettes et moins profondes , autrement disposées sur les côtés , la structure élytrale différente. Tête forte , bleu verdâtre , entièrement sillonnée , le sillon plus large en avant qu'en arrière, la surface rugueuse et couverte de fines rides sinueuses. Pronotum bronzé clair, un peu plus large que long et plus large en avant qu'en arrière; bisinué et largement lobé en avant, à peine impressionné sur le disque , déprimé sur les côtés , en avant et en arrière , la surface couverte de rides sinueuses et parallèles , très fines et très nettes ; carène postérieure rugueuse, peu marquée. Ecusson court, caréné transver- — 588 — salement. Elytres laissant à découvert sur les côtés une étroite portion dorso-latérale du corps, impressionnés à la base, séparément arrondis au sommet; la surface couverte de fines écailles aciculées, très régulières et très également rapprochées. Dessous brillant, finement pointillé rugueux; mentonnière du prosternum courte. Pattes peu robustes, Hab. : Cbaco de Santa Fé : bords du rio de Las Garzas, 2 5 kilomètres Ouest d'Ocampo. A. THORACicus Gast. et Gory, Monogr. Bupr., t. II (1887), p. 58, pi. i3, fig. 16. — Argentine : Misiones, environs de San Ignacio, villa Lu- lecia. A. THORACELLcs Cast. et Gory, Monogr. Bupr., t. II (1887), p. 69, pi. i3, fig. 77. — Argentine : Misiones, environs de San Ignacio, villa Lutecia. A. mandatus nov. sp. — Long. 6 millim. ; lat. i,3 millim. Elongatus, antice attenuatus, posdce acutninatus, tolus surdo-œneus et gnseo-pilosus. Etroit, allongé, atténué en avant et acuminé en arrière, d'un bronzé terne, obscur et entièrement couvert d'une courte pubescence grise. Tête étroite, convexe, entièrement sillonnée, assez fortement granu- leuse. Pronotum plus long que large, sa plus grande largeur au milieu, aussi large en avant qu'en arrière, bisinué en avant avec un large lobe médian arqué, le disque faiblement et longitudinalement sillonné; carène postérieure faible , allongée et très rapprocl)ée du bord; la surface rugueuse et couverte de rides sinueuses. Ecusson cuivreux , caréné transversalement. Elytres allongés, faiblement déprimés à la base et le long de la suture, séparément subacuminés et dentelés au sommet, la surface couverte de rugosités simulant des écailles. Dessous moins rugueux que le dessus; mentonnière du prosternum avancée, grande et entière. Pattes peu robustes. Hab. : Missiones, environs de San Ignacio, villa Lutecia. A, NIGER Gast. et Gory, Monogr. Bupr., t. II (1887), p. 58, pi. i3, fig. 75. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado, Averias. Paragrilds abjonctus Kerrem. , Wytsm. Gen. Ins., fasc. 12 (1908), Bupr., p. 296. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado, paso de San José, i5 kilomètres Nord d'Icano, Averias, la Palisa del Bracho. P. Bergi Kerrem., Wytsm. Gen. Ins., fasc. 1-2 (1908), Bupr., p. 996. — Province de Santiago del Estero : bords du rio Salado, paso de San José, i5 kilomètres INord d'Icano, Averias, la Palisa del Bracho. — 589 — Taphrocerus Wagneri nov. sp. — Long, â mUlim. ; lat. 1,0 millhn. Totus uiger, niùdus, leviter œneo-micans , capite amplo et lato, antice (kpi'psso et sulcato, thorace transverso, antice transversim secus mar- ginem externam sulcato, lateribus utrinque oblique sulcatis, elytris pro- funde punctato-striatis , punctis antice validioribus ; subtus lœvior, sub- tilissiine ptinctatus. Faciès se rapprochant de celui du T. mexicanus Waterh., mais la têle plus forte, les élytres plus grossièrement ponctués et dépourvus de taches pubescentes blanches. Têle large et forte, les yeux éloignés des bords du pronotum et légèren. jt saillants en dehors; la surface presque lisse, couverte de fias points espacés, le front creusé et sillonné en avant. Pronotum beaucoup plus large que long, à peine plus étroit en avant qu'en arrière, tronqué en avant, la marge antérieure entièrement et étroitement sillonnée le long du bord; les côtés obliquement impressionnés, l'impression arquée et lon- geant les côtés et la base; celle-ci bisinuée; la surface presque lisse, cou- verte de points superficiels et très espacés. Ecusson petit, triangulaire. Élytres couverts de séries longitudinales de points très épais à la base et diminuant graduellement en épaisseur et en régularité à mesure qu'ils se rapprochent du sommet. Dessous lisse et brillant, à peine ponctué. Hab. : Argentine, Haut Parana : environs de Misiones, Trou de l'Iguane. Seconde expédition antarctiqi]e française [igo8-igio). ALCYOIVAIRES (2* Note préliminaire), PAR M. Ch. Gravier. 4. Famille des PRIMNOID^ (Milne-Edwards). TuouARELLA vARiABiLis Wright et Studer. 1889. Thoitarella variabilis Wright et Studer. Report on the Alcyonaria, Reports on the Scientifc Resiilts of the Voyage ofH. M. S. Challenger, Zooiogy, vol. XXXI, p. 68, pi. 21, fig. 1. 1906. Tlwuarella variabilis Menneking, Ueber die Anordnung der Schuppen und das Kanalsyslem bei Stachyodes ambigua (Studer), Caligoi-gia jlabellum (Ehren- berg), Amphilaphis abietim (Studer) und Thouarella variabilis (Wright und Studer), Archiv fur Nalurgesch., Jahrg. LXXI, Bd 1, Heft 3, p. 960, Taf. 9, fig. 9 , 10, 1 1, 21 et 22. — 590 — igoô. Thouarella variabilis Versluïs, Die Gorgoniden der Sihoga - Expédition , II, Die Priranoidae, p. 87. 1912. Thouarella aff. variabilis Kiii.Kma\L, Deutsche Sûdpolar-Expedition igoi- igo3, Die Aicyonaria; Bd. XIII, Zoologie, V, p. 3o5; Taf. XX, fig. 2 et 3; Textfig. 9-19. Une vingtaine d'exemplaires, la plupart incomplets, de diverses pro- venances : 1° Entrée de la baie Marguerite, entre l'ile Jenny et la Terre Adélaïde (lat. : 67° 45' S.; long. : 68" 33' W.). Profondeur : sS/i mètres; 9° Baie Marguerite, profondeur : 176 mètres; 3° Devant Port-Lockroy, chenal de Roosen (lat. : 64° 49' S; long. : 63° 3o' W). Profondeur : 5o mètres; 4° En iDordiu-e de la banquise (lat. 70° 10' S; long. : 78° 3o'W). Profondeur : 4 60 mètres. Thocarella longispinosa Kiikenthal. 1919. Thouarella lotigispinosa Klkenthal, Deutsche Sûdpolar Expédition iQoi- igo3, Die Aicyonaria, Bd. XIII, Zoologie, V, p. 999; Taf. XX, fig. 1; Text- fig. 1-3. Un seul exemplaire en bon état. Entrée de la baie Marguerite, entre l'île Jenny et la Terre Adélaïde (lat. : 67° 45' S; long. : 68° 33' W). Profondeur : 2 54 mètres. Stenella (Dasystenella) Liouvillei nov. sp. Branches grêles et indivises insérées tout autour de l'axe principal, qiii mesure 27 centimètres de hauteur. Ces branches sont attachées isolément sur l'axe, à tous les niveaux, non très uniformément. L'ensemble a la forme d'un fuseau très allongé. Polypes incurvés vers la tige, disposés très généralement en verliciiles , tantôt tangents intéineurement à l'axe , tantôt s'en écartant notablement, tout en s'incurvant vers le sommet de 4a colonie. Quelques rares polypes isolés; certains verticilles incomplets, n'enveloppant pas entièrement l'axe, surtout à la base des branches; 4 ou 5 verticilles par centimètre de longueur sur les branches; chacun d'eux est composé de 4 ou 5 polypes de dimensions variées; les plus grands ont 9 millim. a de longueur. Face abaxiale ou externe couverte par deux rangées d'écaiiles dont chacune est composée de 7 écailles, y compris la marginale. Sur la face adaxiale ou interne , de chaque côté , deux rangées d'écaillés semblables de forme à celles de la face abaxiale, mais plus petites. 6 écailles marginales et quelquefois 5 seulement. Ecailles margi- nales terminées par une pointe antérieure aiguë; à la face interne, dans la région distale, une carène médiane très développée, à bord libre — 591 — tranchant ; partie moyenne et partie inférieure couvertes , sur la même face, de verrues mamelonnées, de forme très irrégulière, serrées les unes contre les autres; bord antérieur très mince et faiblement ondulé; bord postérieur épais, fortement échancré, avec des lobes et des pointes relativement de grande taille. Les plus grandes de ces écailles marginales, sur la face abaxiale, ont o millim. 85 de longueur et o millim. 5 de largeur maxima. Opercule formé de 5 ou 6 écailles, de forme plus allongée que les marginales, avec une pointe terminale et une carène médiane anté- rieure; ^" plus grandes ont o millim. 55 de longueur et o millim. ^5 de largeur maxima. Les écailles de la moitié antérieure du polype ont encore une pointe et une carène antérieure se réduisant graduellement à partir des marginales; celles de la moitié inférieure, demi-elliptiques, ont leur bord antérieur régulièrement et finement denté et leur bord postérieur déchiqueté et épaissi; la face interne est armée de nombreuses saillies à contour irréguher. La plus grande largeur de ces écailles est de o millim. 6o; leur plus grande hauteur, de o millim. 65. Sur l'axe princi- pal, écailles imbriquées, de formes très diverses, généralement allongées, de dimensions très variées, en général de o millim. 35 à o millim. 5o de longueur, de o millim. ^5 à o millim. 35 de largeur. Un sevd exemplaire, assez bien conservé. Baie Marguerite. Profondeur : 176 mètres. Primnoella Kûkenthali nov. sp. Type de l'espèce, incomplet à ses deux extrémités, 3i centimètres de longueur et possédant plus de 100 verticilles. Ensemble très grêle; le dia- mètre de la région moyenne, la plus large, ne dépasse pas 5 millimètres; la hauteur des verticilles de la même région ne dépasse pas 3 millimètres. Axe très grêle, dont le diamètre, à la base de la colonie, n'excède pas o millim. 8 et mesure o millim. 5 à l'extrémité supérieure. De 16 à 90 polypes dans les verticilles les plus développés; on constate de fré- quentes inégalités dans la taille des polypes d'un même verticille; tous sont fortement incurvés vers l'axe, sans être, en général, en contact direct avec lui, ce qui donne aux verticilles un aspect globuleux. Sur la face abaxiale convexe de chaque polype, h rangées de sclérites en forme d'écaillés, au nombre de 18 à 20 dans chaque rangée. Les écailles des rangées médianes ont, en moyenne, 2 miUim. 5 dans leur plus grande largeur et 1 miiïim. 7 dans leur plus grande longueur, avec de très fortes dents, simples ou multilobées; sur leur face externe, ces sclérites épais ont de grosses saillies dont un certain nombre sont ramifiées; à la partie inférieure des polypes, ces sclérites abaxiaux sont plus irréguliers, avec des prolongements latéraux plus ou moins divisés dans leur partie terminale. A la rangée marginale supérieure, les écailles ont un contour plus régulier, avec des saillies insignifiantes à la face interne. Sur la face adaxiale concave. — 592 — également li rangées d'écaillés, 9 de chaque côté; les 9 rangées internes ne sont pas au contact immédiat Tune de l'autre; une bande médiane ventrale reste à nu. Ces écailles adaxiales sont beaucoup plus minces et plus petites que les autres. Plaques operculaires de taille exiguë, de forme allongée, minces, à contour presque entier, avec de toutes petites saillies à la face interne; elles n'obturent, dans aucun polype, l'ouverture supé- rieure, à travers laquelle on voit poindre presque partout le faisceau de tentacules pennés. Ecorce de la tige avec sclérites de forme et de taille très variées; leur face interne est garnie de très grosses saillies mamelonnées, de mêmes caractères que celles des sclérites des polypes; en outre, dans l'écorce comme dans le polype, de nombreux sclérites de petite taille et de configurations diverses. Exemplaire-type : Port-Lockroy, Chenal Peltier, le long de l'île Wiencke (lat. : 6/i° 5o' S; long. : 63" 3o' W). Profondeur : 53 mètres. Un autre fragment d'une colonie qui devait être de grande taille; même provenance. Caligorgia ventilabrum Studer. 1878. Caligorgia ventilabrum Stcder, Uebersicht der Anthozoa welche wahrend der Reise S. M. S. Gazelle um die Erdo gesaramelt werden, Monatsber. der Kônigl. Preiiss. Akad. der Wissensch. zu Berlin, p. 6^7. 1889. Caligorgia ventilabrum WniGHT and Studer, Report on the Alcyonaria, Report on the Scientific Results of the Voyage of H. M. S. Challenger, Zoology, vol. XXXI, p. 78. 1906. Caligorgia ventilabrum VEnsLUTS, Die Gorgoniden der Siboga-Expedition. II. Die Prirauoidœ , p. 7^ , fig. 83 et 84 dans le texte. Un exemplaire. Baie Marguerite, au Sud de l'île Jenny (lat. : 68" 01' S; long. : 68° 00' W), à 23o mètres de profondeur. Un second exempiau^e, dans les mêmes parages, à 176 mètres de pro- fondeur. 5. Famille des MURICEID-ffî Verrill. Acanthogorgia Thomsoni nov. sp. Type de l'espèce : hauteur, 3i millimètres; largeur maxima, 27 milli- mètres. Un axe principal sur lequel se sont développées, d'un côté, deux branches, de l'autre, une branche unique, toutes situées presque dans le même plan. Polypes relativement très grands, distants les uns des autres, à peu près également répartis, plus serrés à l'extrémité des branches que le long de celles-ci; de forme grêle, ils peuvent atteindre 5 millimètres de hauteur et 1 millimètre de largeur. Presque cylindriques, — 593 — ils s'élargissent un peu dans leur partie terminale, au niveau des tentacules qui sont rabattus vers le centre , mais non de façon à former un opercule régulier à 8 lobes. Spicules du corps du polype disposés obliquement à la face de ce dernier, ne recouvrant pas entièrement ce dernier, dont certaines parties restent à nu; à la partie supérieure, ces spicules s'alignent de plus en plus nettement vers le haut, de manière à former, à la base des ten- tacides, ^ crêtes séparées par des vallées assez profondes. A chaque crête, il existe, en général, 3 ou 4 grands spicules à extrémité distale très saillante. Ces grands spicules coudés ont i millim. 3o de longueur et o millim. 09 dans leur plus grande largeur; la partie distale présente de petites saillies, peu nombreuses; la partie proximale a des verrues plus gi-osses et plus nombreuses. Beaucoup de ces spicules saillanls au sommet des calices sont brisés dans la plupart des polypes. Les tentacides sont couverts de spicules incurvés à surface beaucoup plus raboteuse que celle des précédents , avec des verrues nombreuses, de tailles diverses, qui donnent un profil très irrégulier à la plupart d'entre eux; les plus grands ont o millim. 35 de longueur, d'une extrémité à l'autre, en ligne droite. A la partie supérieure des polypes, spicules plus ou moins tortueux, avec de nombreuses saillies assez volumineuses sur toute leur surface. Les plus grands ont 0 millim. 85 de longueur et o millim. 06 de largeur; à la partie inférieure, ils con- servent les mêmes caractères généi-aux, mais ils sont, en général, un peu plus grands et un peu plus larges; quelques-uns d'entre eux sont bifurques. Dans l'écorce, spicules rectilignes, ou plus ou moins incurvés, de dimensions très diveises; quelques-uns ont jusqu'à o millim. 80 de longueur et 0 millim. 08 de largeur; ils sont plus serrés et plus petits, en général, que ceux des corps des polypes. En outre, exceptionnelle- ment, des spicules plus petits à 3 ou 4 branches. Exemplaire-type : en bordure de la banquise (lat. : 70° 10' S; long. : 78" 3o' W). Profondeur : 660 mètres. Un autre exemplaire, plus grand, mais en moins bon état de conserva- tion : baie Marguerite; profondeur 176 mètres. Mollusques testâcÉs et Brâchiopodes de la croisière igi3 DU Pourquoi-Pas? dans l^Atla^stique et dans les mers boréales, PAR M. Ed. Lamy. Les. collections faites par M. Ed. Le Danois, pendant la croisière 1918 du Pourquoi-Pas ? , renferment des coquilles provenant, les unes, du golfe de Gascogne et du Sud des îles Britanniques, les autres des Féroë, de — 59/i — l'Islande et de Jaa-Mayen. Voici la liste de ces formes, groupées par sta- tions , et comprenant 5 espèces de Brachiopodes , 2 d'Amphineures , 3 de Gastropodes Opisthobranches , 3i de Gastropodes Prosobranches, 2 deSca- phopodes et 45 de Pélécypodes : Station XXXV. L. : 48" o5' N. — G. : 7° 10' W. — i55 mètres. Golfe de Gascogne. Terebratdla (Liothyrina) vitrea Born. — i65 exemplaires vivants. Magellania (Macandrewia) cranium Millier. — 1 exemplaire vivant, t exemplaire mort. Terebratclina caput-serpentis Linné. — i5 exemplaires vivants. Crania anomala MiJller. — 4 exemplaires vivants. Trophon (Trophonopsis) muricatds Montagu. — 1 exemplaire mort. SiPHO GRACiLis Da Costa. — 3 exemplaires morts. Ostrea cochlear Poli. — 1 exemplaire vivant. Anomia (Monta) GLAncA Monterosato (—A. patelllformis Linné var. striata Lovén). — 9 exemplaires vivants. Chlamys (Camptonectes) tigerina Millier. — 1 exemplaire vivant. G. (^Equipecten) opercularis Linné. — i exemplaire vivant. Astarte sulcata Da Costa. — 4 exemplaires vivants. Venus (Ventricola) casina Linné. — 1 exemplaire mort, 2 valves. Station XXXVIl. L. : 47° o4' N. — G. : 5° 27' W. — 190 mètres. Golfe de Gascogne. Terebratula (Liothyrina) vitrea Born. — 5o exemplaires vivants. . Terebratulina caput-serpentis Linné. — 4 exemplaires vivants. Crania anomala Miiller. — 3 exemplaires vivants. ScAPHANDER LiGNARiDS Linné. — __^i exemplaire mort Arca Koreni Danielssen. — 4 exemplaires vivants. Ostrea cochlear Poli. — 1 exemplaire mort. Anomia (Monia) glauca Monterosato. — 3 exemplaires vivants. Chlamys (Péplum) septemradiata l^Jùller. — 1 exemplaire vivant. — 595 — AsTARTE suLCATA Da Gosta. — 1 exemplaire vivant, i valve. Venus (Ventricola) casina Linné. — 2 valves. Station XLII. L. : 46° 46' N. — G. : 4° 33' W. — i5o mètres. Golfe de Gascogne. Terebratdla (Liothyrina) vitrea Born. — 2 exemplaires morts. Dentaliom (Antalis) entalis Linnë. — 36o exemplaires vivants. Pectunculus glycymeris Linné. — 6 valves. Anomia (Monia) glauca Monterosato. — 1 exemplaire vivant. Ghlamys (Camptonectes) STRIAT a Millier. — 1 exemplaire mort, 1 valve. G. (iEouiPECTEN) oPERCuLARis Liimé. — 1 fragment. G. (Péplum) septemradiata Millier. — 1 exemplaire mort, 8 valves. AsTARTE SULCATA Da Gosta. — 2 valves. DosiNiA LUPiNCs Linné var. lincta Pulteney. — 3 valves. Venus (Ventricola) casina Linné. — 2 5 valves. V. (Timoclea) ovata Pennant. — 1 exemplaire mort, i5 valves. Gouldia minima Montagu. — a valves. Mactra (Oxyperas) elliptica Brown. — 1 valve. Tellina (Macoma) calcarea Ghemnitz. — 1 valve. T. (Arcopagia) balaustina Linné. — 1 valve. Station XLIV. L. : 46° 09' N. — G. : 3° 38' W. — i35 mètres. Golfe de Gascogne. SiPHO gracilis Da Gosta. — 1 exemplaire mort. Anomia (Monia) glauca Monterosato. — 1 valve. Ghlamys (JIquipecten) opercularis Linné. — 1 jeune exemplaire mort, 1 2 valves. Astarte sulcata Da Gosta. — 1 exemplaire vivant. Gardium (L-evicardium) norvegicum Spengler. — 3 valves. DosiNU lupinus Linné var. lincta Pulteney. — aS valves. Venus (Ventricola) casina Linné. — 3 exemplaires morts, 8 valves. 596 — Station XLV. L. : ^6" 09' N. — G. : 3» 09' W. — 120 mètres. Golfe de Gascogne. Aporrhais pespelicani Linné. — 7 exemplaires morts. Nassa (Hinia) reticulata Linné. — 2 exemplaires morts. SiPHo GRACiLis Da Costa. — h exemplaires morts. Pectuncdlus glycvmeris Linné. — 2 exemplaires vivants, 3o valves. Pecten maximus Linné. — 1 valve. Chlamys (Gamptonectes) tigerina Millier. — 2 exemplaires vivants, 1 exemplaire mort, 5 valves. G. (tËquipecten) opercularis Linné. — 1 exemplaire vivant, 18 valves. AsTARTE suLCATA Da Gosta. — h exemplaires vivants, 1 valve. Gardium (Lïvicardium) norvegiccm Spengler. — 10 valves. DosiNiA LupiNDS Linné var. lincta Pulteney. — 18 valves. Venus (Ventricola) casina Linné. — k exemplaires vivants, 1 exem- plaire mort, 12 valves. LuciNOPSis undata Pennant. — 1 valve. Mactra (Oxyperas) elliptica Brown. — 1 exemplaire vivant, 16 valves. Teluna (Arcopagia) ralaustina Linné. — - 1 valve. Station XLVII. L. : 45° 57' N. — G. : 1" 56' W. — 43 mètres. Golfe de Gascogne. Turritella communis Risso. — 12 exemplaires morts. Venus (GbameL;Ea) gallina Linné. — 2 valves. Mactra (Oxyperas) elliptica Brown. — 1 valve. Station LI. L. : 43° 36' N. — G. : 1° 45' W. — 665 mètres. Golfe de Gascogne (Gap Breton). Aporrhais pespelicani Linné. — 4 exemplaires morts. Dentalium (Antalis) agile m. Sars. — 1 exemplaire mort. Modiola polita Verrill et Smith (= M. lutea Jeffreys). — 1 exemplaire mort, brisé. — 597 — Station LVI. L. : 48° 21' N. — G. : 9" 20' W. — i35 mètres. Atlantique (Banc Petite-Sole). BucciNCM UNDATUM Linné. — 1 exemplaire vivant. Chlamys (/Equipecten) opercclaris Linné'. — 12 exemplaires vivants. Station LVIL L. : 49° 22' N. — G. : 8° 10' W. — 127 mètres, Atlantique (Banc Grande-Sole). EsiARGiNnLA chassa J. Sovvcrby. — 1 exemplaire mort. Natica (Naticina) catena Da Costa. — 1 exemplaire mort. Capulus hdngaricos Linné'. — 2 exemplaires morts. TuRRiTELLA coMMUNis Risso. — 3 exemplaires morts. SiPHO iSLANDiccs Chemuitz. ^ i exemplaire mort. Dentaliom (Antalis) entalis Linné'. — 2 exemplaires morts. Pectdnculus GLYcyMERis Linué. — 1 valve. Ostrea cochlear Poli. — 2 valves. PiNNA pectinata Liuue'. — 1 exemplaire mort. Chlamys (/Eqoipecten) opercularis Linné'. — 20 valves. Astarte solcata Da Costa. — 1 valve. Cardidm (Acanthocardia) echinatum Linné. — 2 valves. C. ( Levicardxdm ) NORVEGicuM Spcugler. — 1 valve. DosiNiA LupiNus Linné var. lincta Pulteney. — h valves. Venus (Ghamelîa) gallina Linné. — 2 exemplaires vivants, 2 valves. Mactra (Oxyperas) elliptica Brown. — 2 valves. Station LVIIL L. : 69° 56' N. — G. : 7° 35' W.— 110 mètres. Atlantique (W. Scilly Isles). Natica (Naticina) catena Da Costa. — 3 exemplaires morts. TuRRiTELLA COMMUNIS Risso. — 4 exemplaires morts. Chlamys (/Equipecten) opercularis Linné. — i valve. Muséum. — xix. 3û — 598 — Venus (Chamel.ea) gallina Linné. — i valve. SoLENOCDRTUs (Azor) antiqdatds Pulteney. — i exemplaire mort. CoRBULA GiBBA Olivi. — 5 valves. Station LIX. L. : A 9° 44' N. — G. : 6° h8' W. — loo mètres. Atlantique (S. W. Scilly Isles). ScAPHANDER LiGNARius Linné. — 8 exemplaires vivants, 6 exemplaires morts. TuRRiTELLA coMMUNis Risso. — 2 exemplaires morts. Aporrhais PESPELicANi Linné. — 2 exemplaires vivants, h exemplaires morts. SiPHO PROPiNQDDs Da Gosla. — 3 exemplaires morts. S. isLANDicDS Ghemnitz. — 1 fragment. Pectdnculus glycymeris Linné. — k valves. Chlamys (jEqdipecten) opercularis Linné. — 22 valves. PiNNA PECTiNATA Linné. — Plusieurs fragments. Gardium (Acanthocardia) echimtum Linné. — 2 valves, G. (L.evicardium) norvegicum Spengler. — 6 valves. Gyprina islandica Linné. — 3 valves, DosiNiA LUPiNus Linné var, lincta Pulteney. — 5 valves. Vends (Ventricola) casina Linné. — 4 valves. Mactra (Oxyperas) elliptica Brown, — 3 valves. Teredo norvegica Spengler. — 1 fragment. Station LX. L. : 49° 5i' N, — G. : 2° 21' W. — 162 mètres. Fosse de la Manche. Lepidopledrcs asellds Ghemnitz, — 1 exemplaire vivant. Arca tetragona Poli. — 2 exemplaires vivants. Pectuncdlus glycymeris Linné. — 1 exemplaire vivant, 10 exemplaires morts, 9 valves, MoDioLA MODioLcs Linné. — 2 valves. M. barbata Linné. — 1 exemplaire vivant. — 599 — Ldcinopsis dndata Penuant. — i exemplaii-e mort. Mya truncata Linné. — i valve. Station LXV. Vestmannhavn (îles Feroë) : en rade, i5 mètres. GiBBULA (Steromphalds) cineraria Linnc'. — 5 exemplaires vivants. Natica cladsa Broderip et Sowerby. — i exemplaire mort. Lacuna (Epheria) vincta Montagii. — i exemplaire mort. Bdccimjm dndatcm Linné var. vulgaris Da Costa. — 3 exemplaires vivants. Ndcdla ndcleus Linné. — i exemplaire vivant. Anomia (Monia) aculeata Miiiler var. l^vis Dautzenberg et H. Fischer. — 4 exemplaires vivants. GHLAMys(iEQDiPECTEN) opERCCLARis Linné. — 2 exemplaires vivants. MoDiOLA MODIOLUS Linné. — i exemplaire vivant. AsTARTE ELLiPTicA Bfown. — 1 exemplaire mort, i valve. Gardium (Acanthocardia) ecuinatum Linné. — i valve. Tellina (Macoma) calcarea Chemnilz. — i exemplaire mort. Station LXIX. L. : 70" 4o' N. — G. : 8" ko' W. — ko mètres. Jan Mayen. Rhynchonella psittacea Gmelin. — a 5 valves. Edmargarita (Valvatella) groenlandica Ghemnilz. — s exemplaires vivants. Natica clapsa Broderip et Sowerby. — a exemplaires vivants. ScALA (Boreoscala) GROENLANDICA Gbemnilz. — 2 exemplaires vivants, 2 exemplaires morts. BocciNDM GLACIALE Linné. — 2 exemplaires vivants. B. Terre Nov^ Beck var. abbreviata Dautzenberg et H. Fiscber. — 1 exemplaire mort. Ghlamys islandica Millier. — k exemplaires vivants, 3 fragments. Astarte (Tridonta) semisulcata Leach. — ho exemplaires vivants, 6o valves. 39. — 600 — Mya TRtiNCATA Linnë var. uddevallensis Hancock. — «20 valves. Saxicava pholadis Linné. — 7 exemplaires vivants, a 5 valves. Station LXX. L. : 70° Uo' 3o" N. — G. : 8° 36' W. — 76 mètres. Jan Mayen. Rhynchonella psittacea Gmelin. — 17 exemplaires vivants. Chlamys islandica Millier. — 1 5 exemplaires vivants. Astarte (Tridonta) semisulcata Leach. — h exemplaires vivants, 1 valve. Mya trdncata Linnë var. cddevallensis Hancock. — 1 valve. Saxicava arctica Linné. — 9 exemplaires vivants. StationLXXI. L. : 70° 39' 3o" N. — G. : 8° 87' W. — 1/10 mètres. Jan Mayen. Rhynchonella psittacea Gmelin. — 1 o exemplaires vivants. Lepeta c.«ca Millier. — 6 exemplaires vivants. Natica cladsa Broderip et Sowerby. — 1 exemplaire vivant. Chlamys ( Pallioldm) groenlandica Sowerby. — 76 exemplaires suivants. Astarte crebricostata Forbes et Mac Andrew. — 22 exemplaires vivants. Station LXXII. L. : 70° 47' N. — G. : 8" 22' W. — i4o mètres. Jan Mayen. Rhynchonella psittacea Gmelin. — 1 5 exemplaires vivants. Gylichna alba Brown. — 1 exemplaire vivant. G. scalpta Reeve. — 1 exemplaire vivant. Lepeta c^eca Millier. — 6 exemplaires vivants, 2 exemplaires morts. Edmargarita cinerea Gouthouy. — 3 exemplaires vivants. Natica (Naticina) pallida Broderip et SoAverby. — 3 exemplaires vivants , 1 exemplaire mort. ScALA (Boreoscala) GROENLANDICA Gliemnitz. — 3 exemplaires morts. Trophon (Boreotrophon) TRUNCATns Strôm. — 1 exemplaire mort. — 601 — BucciNUM HYDROPHANUM HaQcock. — 65 exemplaires vivants. SiPHo GRAciLis Da Gosta. — 2 exemplaires vivants , i exemplaire mort. Neptdnea tornata Gould var. denselirata Brôgger. — i exemplaire mort. VoLDTOPSis NORVEGiCA Ghcmnitz. — 1 exemplaire mort. Admete viridula Fabricius. — i exemplaire vivant. Arca glacialis Gray. — 6 exemplaires vivants. Leda pernola Millier. — 1 3o exemplaires vivants. Ghlamys (Palliolum) groenlandica Sowerby. — i3o exemplaires vivants. AsTARTE CRERRICOSTATA Forbes et Mac Andrew. — 3 5 exemplaires vivants. Thyasira croulinensis Jeffreys. — i exemplaire mort. Station LXXIII. L. : 70" 5o' N. — G. : 8° 35' W. — 120 mètres. Jan Mayen. Rhynchonella psittacea Gmelin. — 2 exemplaires vivants. Ghlamys (Palliolum) groenlandica Sowerby. — 3 exemplaires vivants. AsTARTE CRERRICOSTATA Foi'bes et Mac Andi'ew, — 2 3 exemplaires vivants. Station LXXIV. L. : 70» 5o' N. — - G. : 8° 35' W. — 120 mètres. Jan Mayen. Rhynchonella psittacea Gmelin. — 5 exemplaires vivants. AsTARTE CRERRICOSTATA Foi'bes et Mac Andrew. — 2 exemplaires vivants. Station LXXVII. L. : 71° oli' N. — G. 7° 56' W. — 70 mètres. Jan Mayen. Ghlamys islandica Miiller. — 5 exemplaires vivants. G. (Palliolum) groenlandica Sowerby. — 1 exemplaire vivant. Station LXXIX. L. : 70° 58' 3o" N. — G. : 8" 07' W. — 160 mètres. Jan Mayen. BucciNUM HYDROPHANUM Hancock. — 7 exemplaires vivants. — G02 — Neptunea tornata Gould. var. denselirata Brôgger. — i exemplaire vivant. Arca gracialis Gray. — 19 exemplaires vivants. Chlamys (Paluolum) groenlandica Sowerby. — 55 exemplaires vivants. AsTARTE cREBRicosTATA Forbes et Mac Andrew. — 1 exemplaire vivant. Station LXXX. L. : 70° 58' 3o" N. — G. : 8° hn' W. — Ixo mètres. Jan Mayen. BucciNUM Terr^-Nov.e Beck var. abbreviata Dautzenberg et H. Fischer. — 1 exemplaire vivant. Chlamys (Paluoldm) groenlandica Sowerby. — 5 exemplaires vivants. Station LXXXI. L. : 70° 56' N. — G. : 8° 55' W. — lio mètres. Jan Mayen. Bdccinum TerrzE-Nov.e Beck var. abbreviata Dautzenberg et H. Fischer. — 1 exemplaire vivant, Station LXXXII. L. : 70" 58' N. — G. : 8" 54' W. — 3oo mètres. Jan Mayen. Arca glacialis Gray. — 1 valve. Astarte CREBRICOSTATA Forbes et Mac Andrew. — 2 exemplaires vivants. Station LXXXVI. L. : 66° i3' N. — G. : 28° ^2' W. — 5o mètres. Islande. Neptunea despecta Linné var. fornicata Fabriciiis. — 1 exemplaire vivant. Modiola modiolus Linné. — 1 valve. Saxicaya arctica Linné. — 1 valve. Station LXXXVII. \ L. : 66° N. — G. : 2 4° 1 4' W. — 60 mètres. Islande. Velutina velutina Millier. — 1 exemplaire vivant. — 603 — Neptunea Diîsi'ECTA LiiHië vai'. FORNicATA Fabricius. — 1 exemplaire vivant. Chlamys islandica Millier. — i jeune exemplaire vivant. MoDioLA MODioLUs Linné. — 2 exemplaires morts, 2 valves. MoDioLARiA L^viGATA Gray. — 2 jeunes exemplaires vivants. Station LXXXVIII. Islande : devant Reikjaivik, 28 mètres. Trachydermon alrus Linné. — 1 exemplaire vivant. GiRRCLA (Steromphalos) tumida Montagu. — 9 exemplaires morts. Amacropsis islandica Gmelin. — 2 exemplaires morts. Natica cladsa Broderip et Sowerby. — 1 exemplaire mort. Trophon (Boreotrophon) clathratus Linné. — 1 exemplaire mort. Neptdnea despecta Linné. — 1 fragment. Chlamys islandica Miiller. — 1 valve. MoDiOLA MODIOLUS Linné. — 2 valves. Astarte (Tridonta) rorealis (Ghemnitz) Schumacher.— 2 exemplaires vivants, 1 valve. Gyprina islandica Linné. — 2 exemplaires morts, 3 valves. Mactra (Oxyperas) elliptica Brown. — 10 valves. Description dune Hélix nouvelle du Sud de la Chine, PAR M. A. Bavay. Hélix (Chloritis) Cavalerie! Nov. sp. Testa depressa orhicularls, supra pamm convexa, infra convexior, laie umbilicata, supem infcmque partes angulo rotmdato sejunctœ; spira per- parum elevata, anfractus 7 lente regularilerque accrett, pnmus lœvis, sequentes transverse sulcati, sulcis arcuatis, impressis, in penultuno idtimoque anfractu tenuioribus, crebrioribusque adsuturam superam, ad mferam evanidts, Lineœ spirales temiissimœ densœque, sub lenlc modo perspicuœ , ad marginem pemtllimi ultimique anfractus et ad parlcm injeram hujus anfractus con- spicuœ usque ad marginem umbilici sulcos subdeletos transeimt. — 60/i — Umbilicus lattis profundusque , omnes anfractus ostendens sed ulùmiim laïc detectiim prœbens. Apertura obliqua, parum dilalata, rotundata et a penultimo anjractu secla; peristoma marginibus disjuncùs , paulo rejîexum, pauloqtte incrassatiim, extus conveœum, ad umbilicum paululum ascendens; callum tenue in penul- iima anfractus positum extremitates peristomatis jungit; ultimus anfractus post peristoma paulo contraclus. Color testée omnino castaneus, peristomatis albus. Dim. : testœ ht. : 3h millim.; ait. : i3 millim.; aperturœ lat. max. : i3 millim.; ait. : 12 7nillim. Hab. San Chouen in China mendionali a R. P. Cavalerie délecta. Coquille orbiculaire, déprimée en dessus, convexe en dessous, munie à la périphérie d'un angle arrondi qui partage le dernier tour en deux parties inégales , la supérieure étroite et peu convexe , l'inférieure lai-ge , très con- vexe et largement percée par l'ombilic; spire fort peu élevée, formée de 7 tours croissant lentement et régulièrement, le premier lisse, les suivants traversés par des sillons arqués, serrés et bien accusés, qui sur les deux derniers tours deviennent plus fins et plus serrés encore en s'elfaçant vers l'extérieur; sur ces derniers tours on distingue sous la loupe des stries spirales très ténues qui, bien distinctes sur le dessus du dernier tour, occupent toute la partie latérale et inférieure de celui-ci, où les sillons transverses sont à peu près effacés; ces stries disparaissent dans l'ombilic; celui-ci est large et profond , laissant bien à découvert le dernier tour de spire ; les précédents sont encore bien visibles , mais plus superposés les uns aux autres. Ouverture oblique, peu évasée, arrondie mais échancrée par l'avant- dernier tom*; le péristome un peu épaissi, un peu réfléchi, est interrompu, convexe dans sa partie externe , peu convexe dans sa partie inférieure qui remonte légèrement vers l'ombilic; un callus mince revêt la partie du dernier tour située entre les deux extrémités du péristome. Une légère contraction existe dans ce dernier tour, immédiatement derrière le péri- stome. Couleur du test uniformément marron, du péristome blanche. Cette coquille a été trouvée par le R. P. Cavalerie à San Chouen, dans le Sud de la Chine; elle appartient à un type tropical et qu'on est habitué à voir venir plutôt des îles Malaises. Nous sommes heureux de pouvoir lui donner le nom du missionnaire qui l'a recueillie pom* le Muséum. Muséum. — M. A. Bavav. Pi. XXI. -i ■■ ■- '^■- HelLv (Chloii(is) Cavaleriei Bavay. San Choiien (Sud de ]a Chine); grandeur naturelle. 605 — Liste des plantes récoltées dans l'Asie centrale par J. Chaffanjon ( Suite ) , PAR M. Paul Danguy. Tamariscinées. Tamarix gallioa L. — N" 620. Aïna-Boulak, lit de torrent desséché, steppes. Turkestan. 22 juin 1896. MvRicARiA DAVDRicA Elirenb. — N" /i36. Sables des bords de l'Issik-Koul, Turkestan. 9 mai 1896. M. GERMANicA Dcsv. — N" 862. Kouldja. Turkestan. 4 juillet 1896. — N° 1229. Tchingui-Khodji. Mongolie, ili juillet 1896. HoLOLACHNE sooNGARicA Ehrenb. — N" 1138. Steppes de Mongolie. •37 juillet 1895. Hypéricaeées. Hypericum Ascyron L. — N" 1333. Steppes de la vallée de la Nonni, terrains frais. Mandchourie. 17 juillet 1896. H. ATTENUATDM Cliois. — N" 1 580. Kamnika. Mandchourie. 20 juillet 1896. H. HYssopiFOLiDM Vili. — N" 731. Tchoulak, montagnes. Turkestan. 2 1 juin 1895. H. PERFORATUM L. — N" 599. Viernoïe. Turkestan. H. scABRUM L. — N" 663. Koniankous. Turkestan. 20 juin 1895. IMalvacées. ÂLTH^EA oFFiciNALis L. — N" 1206. Thingui-Khaz. Mongolie. i4 juillet 1895. A. SDLFUREA Boiss. ET Hoheu. — N"' 852 et 856. Kouldja. Turkestan. h juillet 1895. Lavatera biennis M. B. — N" 1207. Steppe de l'Altaï, altitude i,o5o mètres. Mongolie. 4 août 1896. Malva rotondifolia L. — N" 239. Viernoïe. Turkestan. 1" juin 1895. M. VERTICILLATA L. — N° 1868. Terrains frais, entre Merghen et Aïgoun. Mandchourie. 3 0 juillet 1896. — 606 — Abittilon AvicE^tN.E Gaerlii. — N° 1158 bis. Steppes au Nonl-Esl de KoIkIo. Mongolie. 3o septembre 1895. — N° 1713. Route entre Merghen et Aïgoun. Mandchourie. 1" août 1896. Hibiscus Trionum L. — N" 1097. Sùndune. Turkestaa(?). Juillet 1896. Tiliacces. TaiA coRDATA MiLL. — N° 137/i. Petit arbre de 2 mètres. Merghen. Mandchomie. 27 juillet 1896. Linacées. LiNUM AusTRiAcuM L. (L. SQDAMOLosuM Rudolplii). — N° 668. Kouian- kous, montagnes. Turkestan. 20 juin 1896. L. PALLESCENs Bunge. — N° 127. Prje\A'alski, steppe. Turkestan. ik mai 1895. L. PERENNE L. — N° 1228. Montagnes, altitude 2,000 mètres. Saïram- Nor. Mongolie. 21 juillet 1896. — N° 1770. Steppe entre le Dalaï-Nor et Kaïlar. Maudchouiùe. Juin 1896. L. sTELLARioiDES Plancb. — N° Ihbl. Envu-ons de Merghen, terrains secs. Mandchourie. 27 juillet 1896. Zygophyllées. Tribdlus terrestris L. — N" 725. lUiiskii, sables. Turkestan. 18 juin 1896. — N" 1088. Altaï, steppe, près de Kobdo. Mongolie. 26 sep- tembre 1895. — N° 1825. Tsitsikar, sables. Mandchourie. Juillet 1896. NiTRARiA ScHOBERi L. — ]N° 783. Tcliinguildé , sables. Turkestan. 18 juin 1895. — M" 796. Koïbine, montagnes. Tiu-kestan. 2/1 juin 1896. Zygophvllum brachypterum Kar. et Kir. — N° 117. Sables des bords du lac Issik-Koul. Turkestan. 9 mai 1896. — N° 706. Kitchkileni. Tm^keslan. 17 juin 1895. Z. macropterdm g. a. Mey. — N° ilMi. Montagnes des bords de i'Ebi- Nor. Mongolie. 20 juillet 1896. Z. Rosowii Bunge. — N° 836. Aïna-Boulak, steppe. Tm-kestan. 22 juin 1896. Càéraniacées. BiEBERSTEiNiA MDLTiFiDA DG. — N" 352. Bords de la rivière Ak-Sou. Turkestan. 9 avrd 1896. Géranium albiflorum Ledeb. — N° 238. Prjewaiski. Turkeslan. 19 mai 1895. — N° 240. Viernoïe. Turkestan. 1" juin 1895. — 607 — G. ERiosTEMON Fisch. — Saos localité. G. LONGiPES DG. — N" 58/i. Viernoïe. Turkestan. G. MOLLE L. — N" 241 et 242. Djil-Arik, montagnes. Turkestan. 5 mai 1896. G. PRATENSE L. — N° 1066. Montagnes entre Kouldja et Saïram-Nor, altitude 1,720 mètres, terrains frais. Mongolie. 17 juillet 1896. — N° 1867. Kaïlar, steppe, altitude 700 mètres. Mandchomùe. 20 juin 1896. G. psEUDO-siBiRicDM J. Mey. — Saus localité. G. ROTUNDiFOLiuM L. — N° 243. Machat, conglomérats calcaires. Tur- kestan. 9 avril 1896. G. siBiRicuM L. — N° 1866. Laka, entre Tsitsikar et Merghen. Man- dchourie. 18 juillet 1896. G. tdberosumL. —N" 244 et 245. — Ak-Tach. Turkestan. 7 avril 1896. — N° 246. Tcherniaievskaïa. Turkestan. 4 avril 1896. Erodicm cicctarium L'Hérit. — N° 171, Tcherniaievskaïa. Turkestan. — N" 237. Outch-Boulak. Turkestan. E. oxvRHYNCHUM M. B. var. à fleurs roses. — N" 797. Koïbine. Tur- kestan. 2 4 juin 1895. E. Stephanianom Willd. — N" 1865. Steppe du Dalaï-Nor, altitude 800 mètres. Mandcliourie. 10 juin 1896. Impatiens Noli-tangere L. — N" 1711. Terrains frais entre Tsitsikar et Merghen. Mandchourie, 28 juillet 1896. I. PARviFLORA DC. — N" 188. Djil-Arik, montagnes. Tm-kestan. 5 mai 1895, Rutacées. Rota acutifolia L. (Aplophyllum Sieversii Fisch., A. perforatdm Kar. et Kir.). — N" 594. Viernoïe. Turkestan. — N" 820. Karatchok. Tiu-kes- tan. 19 jiùn 1895. R. DAHURicA DG. — N° 1857. Steppes sableuses près de Kaïlar, altitude 700 mètres. Mandchoui'ie. 20 juin 1896. Pegandm Harmala L. — N" 785. Tcliinguildé, sables. Turkestan. 18 juin 1896. DiCTAMNHs ALBDS L. — N" 448 et 604. Viernoïe. Turkestan. 4 juin 1896. — N° 1770. Kinghans, endroits frais, altitude 85o mètres. Mandchourie. 28 juin 1896. 608 — Célastracées. EvoNVMus EUROP.EOs L. — N° 1355. Bords de la rivière Nonni. Man- dchourie. 16 juillet 1896. E. Przewalskii Maxim. — N° 433. Viernoïe. Tm^kestan. 9 juin 1895. Rhamnacées. Rhamnds cathartica L. var. y davurica Maxim. — N° 1362. Kaïlar, altitude 760 mètres, sables. Mandchourie. ^3 juin 1896. Acéracées. Negundo aceroides Moench. — N° 137. Aoulië-Ata. Tiu-kestan. Acer tatariccm L. var. Ginnala Max. — N° 458. Montagne près Merké. Turkeslan. 2 3 aviùl 1896. — N° 1379. Korol, terz'ains frais. Mandchourie. 28 juillet 1896. Légumineuses. Thermopsis lanceolata R. Br. — N" 102. Bord de l'Issik-Koul, sables. Tnrkestan. 9 mai 1896. — N° 1579. Bords du Dalaï-Nor, steppe monta- gneuse, altitude 85o mètres. Mandchourie. 9 juin 1896. Ononis hircina Jacq. — N° 1065. Bords de l'Irlich. Mongolie. Trigonella arcdata g. a. Mey. — N" 257. Tchoutorkoul , talus et vieilles mm-ailles en terre. Turkestan. 1" mai 1898. T. Emodi Benth. — N° 1781. Kinglians. Mandchourie. 28 juin 1896. T. MUCRONATA G. A. Mey. — N° 698. Kitchkileni. Turkestan. 1 7 juin 1 895. T. ORTHOCERAs Kaf. et Kir. — N° 563. Viernoïe, Turkestan. T. PLATYCARPos L. — N° 1051. Saïram-Nor, montagnes. Mongolie. 93 juillet 1895. Melilotus officinalis Desr. — N° 589. Viernoïe. Turkestan. — N" 1058. Steppe de Mongolie. 4 août 1896. Medicago falcata L. forme à feuilles très étroites. — N° 817. Karatchok, steppe. Turkestan. 19 juin 1896. M. LOPDLiNA L. — N" 1581. Tsitsikar, sables, altitude 3oo mètres. Mandchourie. 1 4 juillet 1896. M. MiNiMA L. — N" 131. Pichepek. Turkestan. 29 avril 1895. — N" 132. Karakchi-Boulak. Turkestan. 10 avril 1895. — 609 — Trifolium Lupinaster L. — N"' 953 et 1057. Montagnes de Mongolie, altitude 1,760 mètres. 28 août et 17 juillet 1896. — N" 1695. Kaïlar, steppe sablonneuse, altitude 760 mètres. Mandchourie. 22 juin 1896. T. PRATENSE L. — Vallée du Ke'roulen. Mongolie. Lotus cornicdlatus L. var. e versicolor Ledeb. — N" 860. Kouldja. Tiukestan chinois. 4 juillet 1898. Eremosparton aphyllum Fisch et Mey. — N" 771. Tchinguildé, sables. Turkestan. 18 juin 1895. Sph-crophysa salsula DC. — N" 857. Kouldja. Turkestan chinois. 4 juillet 1895. — N° 951. Steppes du Saïram-Nor. Mongolie. 27 juillet 1 895. Halimodendron argenteum DG. — N° 648. Aina-Boulak, ancien lit de torrent. Turkestan. 22 juin 1896. Caragana grandiflora DG. — N° 110. Bords de l'Issik-Koul, rochers. Turkestan. 11 mai 1896. G. JUBATA DG. var. pygm,ea Regel. — N" 950. Saïram-Nor. Mongolie. 28 juillet 1896. G. MiCROPHYLLA Lmk. — N° 1347. Steppe près de Kaïlai", altitude 700 mètres, sables. Mandchom-ie. 20 juin 1896. G. PYGMEA DG. var. a Pallasiana Komai-ov. — N" 838. Tina-Boulak. Turkestan. 22 juin 1895. — N" 1852. Région du Dalaï-Nor, steppe, alti- tude 800 mètres. Mandchourie. 10 juin 1896. G. tragacanthoides Poir. var. 8 pleiophylla Regel. — N" 107. Bords de ITssik-Koul. Turkestan. mai 1898. Calophaca Hovenh Schrenk. — N" 1060. Altaï, entre l'Ebi-Nor et ITrtich, steppe, altitude i,o5o mètres. Mongolie. 4 août 1895. AsTRAGALUs ADSURGENS Pall. — Vallée du Këroiden. Mandchourie. A. ALpmus L. — N° 219. Environs de Viernoïe. Turkestan. 27 mai 1896. A. ALOPECIAS Pall. — N° 855. Kouldja. Turkestan chinois. 4 juillet 1896. A. ARBUSCULÀ Pall. — N» 671. Koniankous. Turkestan. 20 juin 1896. A. BREViFOLios Ledeb. — N" 1049. Altaï, altitude 2,980 mètres. Mon- golie. 19 septembre 1896. A. coGNATUS G. A. Mey. — N° 709. Kitchkileni. Turkestan. 17 mai 1896. A. DAHURiccs DG. — N" 1618. Tsitsikar, altitude 3oo mètres, sables. Mandchourie. 1 4 juillet 1896. A. FARCTUS Bunge. — N" 144. Aoulié-Ata, steppe. Turkestan. 18 avril 1895. — N" 148. Kouiouk, roches schisteuses. Turkestan. 12 avril 1896. — 610 — A. FiLicADLis Fisch et Mey. — N" 699 et 702. Kitchkileni. Tui-kestan. 17 juin 1895. A. FRDTicosus Pall. — N° 147. Machat, conglomérats calcaires. Turkes- tan. 9 avril 1896. A. GALACTiTES Pall. — N° 1797. Vallée du Kéroulen. Mongolie. A. HYPOGLOTTis L. — Vallée du Kéroulen. Mongolie. A. LONGiPES Kar. et Kir.; A. vicioides Ledeb; A. macropterus DC. — N" 730. Tchoulak, montagnes. Turkestan. 21 juin 1895. A. MACRONYx Biinge. — N" 150. Vallée de Tokmak. Turkestan. A. MACROTROPis Bungc. — N° 149. Kai-akchi-Boulak. Turkestan. 10 avril 1895. A. MELiLOTOiDEs Pall. — N" 1712. Tsitsikar. Mandchourie. ik juillet 1896. A. MEMBRANACEus Fisch. — N° 1627. Route entre Merglien et Aigoun. Mandchourie. i"aoiit 1896. A. MiNiATDs Bunge. — N" 1634 et 1796. Vallée du Kéroulen. Mongolie. 7 et 13 juin 1896. A. MuciDus Bunge. — N° 143. Tcherniaievskaia. Turkestan. 4 aviil 1896. A. oxYPETALUs Buuge. — N° 530. Vallée du Tcliou. Turkestan. A. PENDULiFLORus Lmk. — N" 1626. Kinghans, vallée du Djatan-Gol. Mandcliom-ie. 28 juin 1896. A. RYTiLOBUs Bunge. — N" 256. Issigata. Turkestan. 3o avril iSgS. — N" 715. Kitchkileni. Mongolie. 17 juillet 1896. A. scABERRiMus Bunge. — N° 1797 b'is. Vallée du Kéroulen. Mongolie. A, scABRisETus Bongd. — N" 108. Woui-Tal. Turkestan. 12 mai 1895. — N° 673. Konians-Kous , montagnes. Turkestan. 20 juin 1896. A. scoPARius G. A. Mey. — N" 225. Djil-Arik. Turkestan. 5 mai 1895. A. siEVERSiANDS Pall. — N" 230. Djeri, steppes. Turkestan. 5 avril 1896. A. sPH.«noPHYSA Kar. et Kir. — IN" 641. Iliiskii. — N°642. Tchinguildé, sables. Turkestan. 18 juin 1896. A. STENANTHUS Bunge (?) — N° 252. Prjewalski. Turkestan. Mai 1896. A. STENocERAs G. A. Mey. (A. angarensis Turcz?). — N" 166. Karachi- Boulak. Turkestan. 10 avril 1898. A. TuRCZANiNowii Kar. et Kir. — N° 819. Karatchock. Turkestan. 19 juin 1895. — 611 — Astra(;alus sp. — N" ^32. Bords de la rivière Ak-Sou. Turkestan. 9 avril 1896. A. sp. — N" 1053. Kobdo. Mongolie. 27 septembre 1895. OxvTROPis AciPHYLLA Ledeb. — N" 1159. Altaï, steppes. Mongolie. 29 septembre 1895. 0. ARGYROPHYLLA Ledcb. — Vallée du'Kéroulen. Mongolie. 0 BREVicâULis Ledeb. — N° 66^1. Koniaukous, montagnes. Turkestan. 29 juin 1896. 0. CERULEA Pall. — N" 641 his. Tclioulak, montagnes. Turkestan. 21 juin 1896. 0. CHioNOBiA Bunge. — N° 101. Sentier militaire, altitude 3, 000 mètres, entre Prjewalski et Viernoïe. Turkestan. 22 mai 1898. 0. GRANDiFLORA Pall. — N" 1628. Kaïlar, steppe sablonneuse , altitude 760 mètres. Mandchourie. 22 juin 1896. 0. HiRTA Bunge. — N° 1623. Kinghans, altitude 760 mètres. Man- dcbourie. 2 juillet 1896. 0. iMMERSA Lipsky. , Astragalus immersds Bak., Oxytropis persica Boiss.(?). — N" 1054. Sairara-Nor. Mongolie. 24 juillet 1898. 0. LEPTOPHYLLA Pall. — N" 1630. Vallée du Kéroulen, steppes. Mon- golie orientale. 0. MACROCARPA Kar. et Kir. — N" 100. Ala-Tau. Turkestan. 0. MYRioPHYLLA Pall. — N° 1622. Variété à fleurs blanches. Kaïlar, steppe sabloneuse, altitude 760 mètres. Mandchourie. 22 juin 1895. — M" 1625. Variété à fleurs violettes. Steppe sablonneuse, altitude 7 00 mètres, près de Kaïlar. 20 juin 1896. 0. PAGOBiA Bunge. — N" 223. Montagne près du Petit Ak-Sou. Turkestan. i5 mai 1895. — N" 955. Saïram-Nor, montagnes. Mongolie. 2 3 juil- let 1896. 0. PROSTRATA Pall. — N° 1629. Vallée du Kéroulen. Mongolie orientale. 8 juin 1896. 0. PDMiLA Fisch. — N° 1021. Altaï, sables, près de Kobdo, altitude i,5oo mètres. Mongolie. 22 septembre 1896. 0. sYLvicoLA Pall. — N" 151. Bords de la rivière Ak-Sou. Turkestan. 0. TRAGACANTHoiDES Fisch. — N" 1050. Vallée du lac Tal-Nor, rochers, altitude 2,900 mètres. Mongolie. Septembre 1896. _ 612 — 0. TRiCHOPHYSA Bunge. — N° 1055. Altaï, altitude 2,980 mètres, entre Oulioun-Gour et Kobdo. Mongolie. 19 septembre 1895. Sewerzowia turkestaniga Regel et Schmalh. — N° 586. Viernoïe. Tur- kestan. Glycyrrhiza asperrima L. f. — N" 737. Tchoiilak, terrains trachytiques. Turkestan. 22 juin 1896. • G. GLANDDLiFERA W. et K. — N" 767. Tchinguildé, sables. Turkeslan. 18 juin 1896. G. DRALENSis Fisch. — N° 578. Viernoïe. Turkestan. Hedysarum frdticoscm L. f. — N° 1631. Collines sablonneuses près de Kaïlar, altitude 780 mètres. Mandchourie. 90 juin 1896. H. MiCROPHYLLDM Turcz. — N° 104. Djil-Arik. Montagnes. Turkestan. 5 mai 1896. H. ORscuRUM L. — N° 1203. Montagnes entre Kouidja et Saïram-Nor, altitude 1,720 mètres, terrains humides. Turkestan chinois. 17 juil- let 1896. H. siRiRicuM Poir. — N° 1690. Kinghans, altitude 960 mètres, terrains humides. Mandchourie. — 1" juillet 1896. Onobrycbis pclchella Schrenk. — N° 600. Viernoïe. Turkeslan. 0. SATivA Lamk. — N" 1061. Montagnes entre Kouidja et Saïram-Nor, altitude 1,720 mètres, terrains frais. Turkestan chinois. 17 juillet 1896. Alhagi camelorcm Fisch. — N° 859. Kouidja. Turkestan chinois, li juil- let 1896. Lespedeza bicolor Turcz, — N" 1408. Kamnika, entre Tsitsikar et Merghen. Mandchourie. 90 juillet 1896. L. JUNCEA Pers. — N° 1843. Broussailles, environs de Merghen , altitude 45o mètres. Mandchourie. 27 juillet 1896. L. STRUTA Hook. et Arn. — N' 1789. Merghen. Mandchourie. 27 juil- let 1896. L. TRicHOCARPA Pers. — N° 1777. Environs de Tsitsikar, altitude 3oo mètres, sables. Mandchourie. 1 4 juillet 1896. CiCER sooNGARicuM Steph. — N° 1052. Montagnes schisteuses, altitude 9,000 mètres, entre le Turkestan et la Mongolie. Juillet 1896. Vicia amoexa Fisch. — N° 1638. Kinghans. Mandchourie. 28 juin 1896. V. COSTATA Ledeb. — N" 619. Koïbine, montagnes. Turkestan. 2 4 juin 1895. — 613 — V. CRAccA L. — N° 1633. Korol. Mandchourie. 98 juillet 1896.— N' 1635. Kaïlar, altitude 720 mètres, monticules de sables. Mandchourie. 93 juin 1896. V. MEGALOTROPis Ledeb. — N° 1619. Marécages du Nemer entre ïsitsikar et Merghen. Mandchourie. 18 juillet 1896. V. MULTicADLis Lcdeb. — N" 1418. Kinglians, altitude 700 mètres, terrain sec. Mandchourie. 3 juillet 1896. V. psei'do-Orobus Fisch. et Mey. — N" 1639. Marécages du Nemer entre Tsitsikar et Merghen. Mandchourie. 18 juillet 189G. V. suBviLLosA Boiss. , Orobus subvillosus Ledeb. — N" 142. Tcher- niaievskaia. Turkestan. 4 juillet 1896. V. uNiJUGA A. Br. (Echantillon à feuilles un peu plus étroites que le type). — N" 1621. Kamnika, route entre Tsitsikar et Merghen. Mandchou- rie. 20 juillet 1896. V. VENOSA Maxim. — Vallée du Kérouien. Mongolie. Lathvrus hdmilis Fisch. L. altaicds Ledeb. — Vallée du Kérouien. Mongolie. — N° 1637. Kinghans, altitude 1,000 mètres , vallée du Khorgo, sous bois. Mandchourie. 3o juin 1896. L. PALusTRis L. — N° 1620. Kaïlar, altitude 790 mètres, monticules de sables. Mandchourie. 9 3 juin 1896. — N" 1636. Collines et endroits frais entre Kaïlar et Tsitsikar, altitude 85o mètres. Mandchourie. 27 juin 1896. L. PRATENSis L. — IN" 387. Viernoïe. Turkestan. 1" juin 1896. — Un échantillon sans numéro de la vallée du Kérouien. Mongolie. L. TUBEROsus L. — N° 588. Viernoïe. Turkestan. — N" 1065 bis. Altaï. Mongolie. 17 août 1896. Orobus luteus L. — N" 260. Viernoïe, montagnes. Turkestan. 3 juin 1895. Cladrastis amurensis Benth. — N° 1378. Kinglians. Mandchourie. SopHORA ALOPECUR01DES L. — N° 576. Viernoïe. Turkestan. S. flavescens Ait. — N° 1407. Kinghans, altitude 800 mètres. Man- dchourie. 2 juillet 1896. Rosacées. Amïgdalus nana L. — N" 417. Machat, conglomérat calcaire. Turkestan. 9 avril 1895. A. spiNOsissiMA Bunge. — N" 414. Machat, conglomérat calcaire. Tur- kestan. 9 avril 1895. Muséum. — xix. ^0 — 6U — Prdnus incana Pall. var. y viridis Spach. — N'ûl3. Woui-Tal, bords de l'Issik-Koul. Turkestan. la mai 1895. — N° -415. Ak-Tach. Turkestan. 7 avril 1895. — N° M5 bis. Bords de la rivière Ak-Sou. Turkestan. q avril 1898. — N° 416. Variété à fleurs blanches. Karakchi-Boulak. Turkestan. 10 avril 1898. — N° li\6bis. Sazanovka, rochers, bords de l'Issik-Koul. Turkestan. 10 avril 1896. P. Padus L. — N" hli. Petit Ak-Sou, montagnes. — N° /i71 bis. Tchéré- Moukha. Turkestan. i5 mai 1898. — N" 18^i7. Kaïlar, collines sablon- neuses, altitude 700 mètres. Mandchourie. 91 juin 1896. P. siBiRiCA L. — N" 1363. Arbuste de 1 mètre. Kinghans, altitude 700 mètres. Mandchourie. 3 juillet 1896. P. TOMENTosA Thunbg. — N" -182. Ala-Tau. Turkestan. Spir^a angustiloba Tarez., Filipendula angostiloba Max. — N° i6\li. Kinghans, altitude 5oo mètres. Mandchourie. 6 juillet 1896. S. Arcncos L. ; Aruncus silvester Kostel. — /N" 1615. Kinghans. Mandchourie. 97 juin 1896. S. CHAMEDRYFOLIA L. — N° 1373. Kiughaus , altitude gSo mètres. Mandchourie. Juin 1896. S. CRAM.EDRYFOLIA L. var. FLEXUOSA Fisch. — Mandchouric. S. HYPERiciFOLiA L. — N° 435. Merké, montagnes. Turkestan. 9 3 avril 1895. S. PALMATA Thunbg. , Filipendula purpiirea Maxim. — N° IQlhbis. Kinghans, altitude 5oo mètres. Mandchourie. 6 juillet 1896. S. sALiciFOLiA L. — N" 1351. Arbuste de 1 mètre. Kinghans, vallée du Djatan-Gol. Mandchourie. 98 juin 1896. — N° 1742. Route de Merghen. Mandchourie. 1" août 1896. S. soRBiFOLiA. L. , SoRBARiA soRBiFOLiA A. Br. , var. GLABRA Maxim. N" 1613. Route de Merghen, terrains marécageux. Mandchourie. 99 juillet 1896. S. Ulmaria L. — N° 827. Aïna-Boulak. Turkestan. 99 juin 1895. RcBus ARCTicus. — Vallée du Kéroulen. Mongolie. R. C/Esius L. — N° 475. Viernoïe. Turkestan. 1" juin 1896. R. Id«ds L. — Vallée du Kéroulen. Mongolie. — N° 1637. Kinghans, altitude 1,000 mètres, dans les pierres. Mandchourie. 1" juillet 1896. R. SAXATiLis L. — Vallée du Kéroulen. Mongolie. — IN' 1377. Kin- ghans, sous-bois. Mandchourie. 98 juin 1896. — G15 — Gecm rivale L. — N° 349. Yieraoïe,raonlagnes.Turkestan. 3 juiu 1895. — N" 350. Prjevvalski, montagnes. Turkeslan. 18 mai 1895. G. STRICTUM Ait. — N" 81. Viernoïe. Turkestan. — N° 1836. Kinghans, vallée du Djatan-Gol, altitude 900 mètres. Mandchou rie. 28 juin 1896. Fragaria collina Ehrh. — Vallée du Kéroulen. Mongolie. F. ELATiOR Ehrh. — N" 528. Petit Ak-Sou, montagnes. Turkeslan. i5 mai 1896. — Vallée du Kéroulen. Mongolie. — N" I8/1/1. Kinghans. Mandchourie. 28 juin 1896. GoMARUM PALUSTRE L. — Valléc du Kéroulen. Mandchourie. PoTENTiLLA ANSERiNA L. — N" 51. Tokmak. Turkestan. 2 mai 1896. — N" 74. Maïnak. Turkestan. 6 mai 1896. —Vallée du Kéroulen. Mongolie. N" 1746. Terrains marécageux, altitude 760 mètres, environs de Kaïlar. Mandchourie. 22 juin 189G. P. BiFiRCA L. — N" 80. Bords de la rivière Ak-Sou. Turkestan. 9 avril 1896. P. BiFURCA L. 7 MiNOR Lcdeb. — N" 1068 et 1072. Environs de Kobdo, altitude i,5oo mètres, sables. Mongolie. 22 septembre 1896. P. cHiNENSis Ser. — N" 1431. Tsitsikar, altitude 3 00 mètres, sables. Mandchourie. i4 juillet 1896. — N" 1744. Kinghans, altitude 600 mètres. Mandchourie. 5 juillet 1896. P. DEALBATA Bunge. — N" 1069. Altaï, altitude i,^455 mètres. Mongolie. 21 août 1895. P. FRUTicosA L. — N" 509. Viernoïe. Turkestan. — N» 1074. Altaï. Mongolie. 19 août 1895. — Vallée du Kéroulen. Mongolie. Mai 1896. — N° 1758. Kinghans, altitude 1 ,000 mètres , terrains humides. Mandchourie. 1" juillet 1896. P. FRUTICOSA L. var. tenuifolia Lehni. — N" 1073. Saïram-Nor. Mon- golie. 2 4 juillet 1895. P. GELiDA G. A. Mey. — N° 65. Sentier mihtaire entre Prjewalski et Viernoïe, altitude 2,900 mètres. Turkeslan. 22 mai i89"5. P. MULTiFiDA L. var. MiNORLedeb. — N" 1067. Altaï, altitude 2,930 mèlres, route de Kobdo. Mongolie. 19 septembre 1896. P. NivEA L. — N° 77. Bords de ITssik-Koul, montagne. Turkestan. i3 mai 1896. — N ' 1404. Kinghans, vallée du Khorgo, sous-bois, alti- tude 1,000 mètres. Mandchourie. 3o juin 1896. P. NORVEGicA L. — Vallée du Kéroulen. Mongolie. 4o. — 616 — P. RECTA L. — N° 565. Viernoïe. Turkestan. P. sERicEA L. — N"' 45 et 165. Aonlié-Ata, steppe. Turkestan. i3 avril 1895. — N" 67. Ala-Taii. Turkestan. — N° 76. Tokmak. Turkestan. — N° 83. Sentier militaire, altitude 2,600 mètres, entre Prjewalski et Vier- noïe. Turkestan. 28 mai 1896. — N°' 1838 et 18/i0. Vallée du Kéroulen, steppe, altitude 1,100 mètres. Mongolie. Mai-juin 1896. P. suBACADLis L. — Kiughans. Mandchourie. — N° 1837. Steppe monta- gneuse de la vallée du Kéroulen, altitude i,46o mètres. Mongolie. 17 mai 1896. — N° 1453. Roches schisteuses, vallée du Kéroulen. Mongolie. 26 mai 1896. P. SDPiNA L. — N" hl. Soukoulouk. Turkestan. 98 avril 1896. — N° 1557. Kinghans, altitude 5oo mètres. Mandchourie. 6 juillet 1896, Chaslerhodos altaica Bunge. — N° 1790. Vallée delà Tola, altitude i,4oo mètres, schistes. Mongolie. 10 mai 1896. G. ERECTA Bunge. — N° ihkk. Kinghans, altitude 5oo mètres. Man- dchourie. 6 juillet 1896. — N° 1430. Tsilsikar, altitude 3oo mètres, sables. Mandchourie. 1/1 juillet 1896. G. MONGOLicA Bunge. — W 1678. Dalaï-Nor, altitude 85o mètres, steppe. Mongolie. 9 juin 1896. G. sABULosA Bunge. — N° 1311. Montagne près de Kobdo, altitude i,5oo mètres, sables. Mongolie. 92 septembre 1896. AcHiMiLLA vDLGARis L. — N° 300. Prjewalski, marécages. Turkestan. \h mai 1898. — N° 227. Montagne près du Petit Ak-Sou. Turkestan. i5 mai 1896. Agrimonia Eopatoria L. — N° 561. Viernoïe. Turkestan. A. piLosA Ledeb. — N" 1330. Lakha. Mandchourie. 18 juillet 1896. Sanguisorba alpina Bunge. — N" 1148. Altaï, altitude i,5oo mètres, montagne calcaire. Mongolie. 17 juillet 1895. S. OFFiciNALis L. — N° 1416. Kinghans, altitude 800 mètres. Man- dchourie. 2 juillet 1896. — N° 1416 iîs. Steppe de la Nonni. Mandchourie. 17 juillet 1896. S. TENuiFOLiA Fisch. — N" 1436. Merghen, altitude 45o mètres, maré- cages. Mandchourie. 97 juillet 1896. RosAALPiNA 1^.(?) — N" 470. Montagne près du Petit Ak-Sou. Turkestan. i5 mai 1895. R. Beggeriana Schrenk. — N" 474. Viernoïe, montagnes. Turkestan. 3 juin 1895. — 617 — R. BERBERIFOLIA Pail. HuLTHEMIA BERBERIFOLIA Dumort. N" 6^l9. Tchinguildé, sables. Turkestan. 18 juin i8()5. R. ciNNAMOMEA L. — N" 1357. Kaïlai-, altitude 720 mètres, collines sablonneuses. Mandcliourie. 20 juin i8()6. R. Ec/E Aitcb. — N" 527. Machat, conglomérat calcaire. Turkestan. 9 avril 18g 5. R. piMPiNELLiFOLiA D. G. , R. spiNOSissiMA L. — N° Ull . Macliat , conglo- mérat calcaire. Turkestan. 9 avril 1895. — N° àlS. Djil-Arik. Turkestan. 5 mai 1896. — N° 481. Merké. Turkestan. 28 avril 1896. R. PLATYACANTHA Scbrenk. — N" 480. Ala-Tau. Turkestan. — N" 1070. Altaï. Mongolie. 28 aoiit 1896. PvRDS Malus L. — N" 464. Merké, montagnes. Turkestan. 28 avril 1895. P. BACCATA. L. — N° 1353. Arbre de 4 à 5 mètres. Kinghans, altitude 1,100 mètres. Mandcliourie. 1" juillet 1896. — N° i85o. Kaïlar, steppe sablonneuse, altitude 700 mètres. Mandcliourie. 20 juin 1896. Gratjîgus PECTiNATA G. A. Mey. — N" 463. Viernoïe, montagne. Tur- kestan. 1" juin 1895. G. SANGUINEA Pall. — Forme glanduleuse à trois styles. Mandcbourie. — N° 1848. Forme à quatre styles plus glabre. Kaïlar, altitude 700 mètres. Collines sablonneuses. Kaïlar. Mandcbourie. 21 juin 1896. CoTONEASTER NDMMULARiA Fisch et Mey. — N° 460. Montagne près du Petit Ak-Sou. Turkestan. i5 mai 1895. — N" 753. Tcboulak, montagnes, Turkestan. 21 juin 1896. G. viiLGARis Lindl. — N" 511. Petit Ak-Sou. Turkestan. — N" 749. Tcboulak. Turkestan. 21 juin 1895. — N° 1360. Kaïlar, altitude 700 mètres, collines sablonneuses. Mandcbourie. 21 juin 1896. ISaxifragacées. Saxifraga bronchialis L. — N" 1809. Forme sans poils glanduleux. Kingbans, vallée du Kborgo, altitude gôo mètres, rocbes basaltiques. Mandcbourie. 80 juin 1896. S. FLAGELLARis Willd. — N° 102^1. Saïram-Nor, altitude 2,5oo mètres. Mongolie. 19 juillet 1895. S. IIiRcuLus L. — Saïram-Nor. Mongolie. 28 judlet 1895. — - N" 1273. Altaï, altitude 2,070 mètres. Mal-Nor. Mongolie. 17 septembre 1896. — 618 — S. opposiTiFOLiA L. — N° 1232. Saïram-Nor, altitude 3,ooo mètres. Mongolie. 19 juillet 1896. S. siBiRicA L. — N° 50. Montague près de Merké. Turkestan. 28 avril 1895. — N° 226. Montagne près du Petit-Ak-Sou. Turkestan. 1 5 mai 1 895. — N" 1025. Altaï, altitude 9,200 mètres. Mongolie. 9 septembre 1896. — N° 1029. Altaï, Mal-Nor, altitude 8,070 mètres. Mongolie. 17 septembre 1895. Chrysospleniom alternifolium L. — Vallée du Këroulen. Mongolie. C. NUDicAULE Bunge. — N° 119. Prjewalski, montagnes. Turkestan. 18 mai 1896. Parnassu Laxmanni Pall. — N° 1278. Montagnes entre Kouldja et Saïram-Nor, altitude 1,720 mètres, terrains frais. Turkestan chinois, 17 juillet 1895. P. PALLSTRis L. — N° 1279, Altaï, altitude 2,000 mètres. Mongolie, 3i juillet 1895, Rires diacantha Pall, var, inermis. — N° 1361, Kaïlar, collines sablon- neuses, altitude 700 mètres. Mandchourie, ai juin 1896, R, NiGRUM L. — N° 1^58. Kinghans, altitude 1,000 mètres, terrains humides, Mandchourie. 1" juillet 1896. R, RUBRUM L. — N° ^69, Merké, montagnes. Turkestan, 28 avril 1896. Crassulacées. Cotylédon leucantha Ledeb. — N" 1325. Altaï, steppe entre l'Ebi-Nor et rirtich, altitude 810 mètres. Mongolie. 27 août 1896. G. LiEVENu Ledeb. — N''251. Merké, montagne. Turkestan. 28 avril 1895. — N° 251 bis. Djil-Arik. Turkestan. 5 mai 1895. C. MALAcopiiYLLA Pall. — Maudchourie. C. PLATYPHYLLA Sclirenk. — N" 7/i7. Tchoulak, montagnes. Mongolie. 91 juin 1895. C. spiNOSA L. — N" 1326. Rochers calcaires, altitude 1,720 mètres, entre Kouldja et Saïram-Nor. Mongolie. 17 juillet 1896. — N° 1327. Altaï entre rirtich et Kobdo. Mongolie. 10 septembre 1896. Sedum sp. — N° 681. Koniankous. Mongolie. 21 juin 1896. S. Aizoox L. — N" 1582. Kinghans, altitude 5oo mètres. Mandchourie. 6 juillet 1896. — 619 — S. EwERsn Ledeb. — N" 1318. Altaï, altitude 2,000 mètres, près du Lac Ebi-Nor. Mongolie. 3i juillet 1895. — N" 1319. Altaï, altitude 9,000 mètres, vallée de l'irtich. Mongolie. 27 août 1896. S. HVBRiDUM L. — M" 73^. Tchoulak, montagne. Turkestan. ai juin 1895. — N° 1328. Saïram-Nor, montagne, altitude i,G5o mètres, sur le calcaire. Turkestan. 20 juillet 1895. S. KiRiLowi Regel. — N° /i02. Ala-Tau. Turkestan. ^ S. QUADRiFiDUM Pall. — N" 1283. Altaï, entre l'irtich et Kobdo, altitude 9,780 mètres. Mongolie. 19 septembre 1896. S. Rhodiola DG. var. |3 elongatdm Maxim. — N° 1317. Altaï, altitude 1,000 mètres, entre le Saïram-Nor et l'irtich. Mongolie. 9 4 août 1896. S. Telephiom L. — N" 1827. Merghen, marécages. Mandchourie. 97 juillet 1896. Haloragacées. HippuRis vuLGARis L. — N" 1239. Rords de l'irtich. Mongolie. 3o août 1895. MvRioPHYLLUM spiCATUM L. — N" 1593. Rords de la rivière Nonni. Mandchourie. 16 juillet 1896. Lythraeées. Lythrum Salicaria L. — N" 858. Kouldja. Turkestan. /i juillet 1898. — N° 1251. Tchin-Gui-Khodzi. Turkestan chinois, tli juillet 1895. — N" 1A12. Rords de la rivière Nonni. Mandchourie. 16 juillet 189O. (Enothéracées. Epilobium angustifolium L. — N" 1693. Kamnika, marécages. Man- dchourie. 9 1 juillet 1896. E. hirsutum L. — N" 1U9. Tchin-Gui-Khodzi. Turkestan chinois. ih juillet 1896. E. LATiFOLiuM L. — NM096. Altaï, altitude 9,000 mètres, entre le Saïram-Nor et l'irtich. Mongolie. 9/1 août 1898. E. PALUSTRE L. — N" 1773. Route entre Merghen et Aïgoun. Man- dchourie. 1" août 1896. E. TETRAGONUM L. — N" 1227. Altaï. Mongolie. 99 août 1896. Ombellîfères. Ervxgium planum L. — N" 812. Konour-Oulen, steppe. Turkestan. 93 juin 1895. — N'^ 962. Altaï, près de l'Ebi-Nor, granit. Mongolie. 98 juillet 1896. — 620 — HiPPOMARATHRUM VAGINATUM Bentll. el Hook. ; SCHRENKIA VAGIXATA Fisch. et Mey. — N°' 652 et 684. Koaiankous, montagaes. Turkeslan. 90 juin 1895. BUPLEURUM AUREDM Fiscll. (B. LOPJGIFOLIDM L,?). N°' 125, 605, 608. Viernoïe. Turkestan i"juia iSgS. — N" 1173. Altaï, ;iltitude 9,5oo mètres, vers Oulioun-Goiir. Mongolie. 7 septembre iSgS. B. LO.NGERADIATUM TurCZ. (B. LONGIFOLIDM L.?) N° 1172. Altaï. Mongolie. B. EXALTATUM M. B. — N° 1219. Altaï. Mongolie. 18 août 1895. B. SCORZONER.EFOLIDM Willcl. , B. FALCATDM L. Var. SCORZONER.ÎFOLIUM. Vallée du Kéroulen, Mongolie. CicuTA viROSA L. — N" 1717. Merghen. Mandchourie. 97 juillet 189G. Carum species? — N° 508. Prjewalski. Turkestan. 18 mai 1898. C. Carvi L. — N° 504. Woui-Tal, marécages des bords de l'Issik-Koul. Turkestan. 3 juin 1896. G. SETACUM Schrenk. — N" 506 et 568. Viernoïe, montagnes. Turkes- tan. 3 juin 1896. SiuM LANciFOLiuM M. B. — N" 1224 i/s. Altaï, granit, entre le Saïram- Nor et l'Ebi-Nor. Mongolie. 98 juillet 1896. S. LATiFOLiuM L. |S ANGusTATUM DU. — N" 1217. Bords de rirtich. Mongolie. 29 août 1896. i^GOPODiuM ALPESTRE Ledeb. — ]\° 507. Montagne près du Petit-Ak-Sou. Turkestan. i5 mai 1896. — N° 658. Tclioulak, montagnes. Turkestan. 91 juin 1895. — Vallée du Kéroulen. Mongolie. Mai 189O. JE. PODAGRARiA L. — N" 505 et 569. Viernoïe. Turkestan. i" juin 1896. — N° 199/i. Altaï, granit, entre le Saïram-Nor et l'Ebi-Nor. Mongolie. 98 juillet 1895. PiMPiNELLA MAGNA L. var. S DissECTA Lcdeb. — N°' 1715 et 1716. Kinghans, altitude 5oo-6oo mèti-es. Mandchourie. 5-6 juillet 189G. ScANDix Pecten-Veneris L. — N" 503. Macliat, conglomérats calcaires. Turkestan. 9 avril 1895. Anthriscus svlvestris Hoffm. — N° 575. Viernoïe. Turkestan. Seseli athamanthoides Ledeb. (Stenocqelium athamanthoides Ledeb.). — N° 1220. Altaï. Mongolie. 93 août 109.1. S. RUCIITORMENSE Koch. (LiRANOTIS RUCHTORMENSE BC). N" 1221. Altaï, montagnes pi'ès de Kobdo. Mongolie. 5 septembre 1896. — 021 — S. coNDENSATUM Reiclieub. (f-iBANOTis coivDENSATA Fisch.). — N" 952. Altaï. Mongolie. — N° 1218. Monlaones , altitiide 9,000 niMres, près de rirlich. Mongolie. —N° 122G. Allai. Mongolie, ".'à aoiil iSgS. S. DicHOTOMUM Pall. (?). — N° 1216. Altaï, région de riitich. Mongolie. 28 jnillet 1896. S. (Stenocoelium) divaricatdm Turcz. — N"" 1720 et 1722. Environs de Tsitsikar, altitude 3oo mètres, sables. Mandchourie. i4 juillet 1896. S. SCARROSUM Kar. et Kir. — N" 562. Viernoïe. Turkeslan. Juin 1896. S. TENuiFOLicM Ledeb. — N°' 888. Altaï, steppe, altitude i,o5o mètres. Mongolie, h août 1898. — N" 1225. Altaï, montagne schisteuse. Mongolie. 7 août 1895. ScHULTZiA CRiNiTA Spreug. — N" 1222. Altaï, altitude 9,5oo mètres, entre l'irtich et Kobdo. Mongolie. 7 septembre 1898. Pachypleurum alpinum Ledeb. — N° 1223 bis. Altaï, altitude 8,070 mètres, près Tal-Nor. Mongolie. 17 septembre 1896. Ltgusticum seseloides Fisch. et Mey. — N" 1719. Kamnika. Terrains frais. Mandchourie. 21 juillet 1896. — N" 1718. Montagnes entre Merghen et Aïgoun. Mandchourie. 3i juillet 1896. L. siMPLEX AU. — IN" 1223. Altaï, altitude 8,070 mètres, près de Tal- Nor. Mongolie. 17 septembre 1896. L. TiioMPSONi C. B. Clarke. — N" 1215. Montagne près de Saïrani-Nor. Mongolie. ^3 juillet 1896. Gnidium MoNNiERi Cuss. — N" 1721. Tsitsikar, sables, altitude 3oo mètres. Mandchourie. 1 4 juillet 1896. Pleurospermum austriacum HolTm. — Vallée du Kéroulen. Mongolie. Angelica daurica Maxim. , Callisace dahlrica Fisch. — N" 573. Viernoïe. Turkestan. 8 juin 1895. — N" 1525. Bords de la rivière Korol, terrains frais. Mandchourie. 98 juillet 1896. — N" 1525 è/s et 1527. Merghen, terrains frais. Mandchourie. 27 juillet 1896. Archangelica l^vigata Franch.; Gzern.evia levigata Turcz. — N° 1723. Boute entre Merghen et Aïgoun. Mandchourie. 3i juillet 189G. Ferdla sp. — iN° 736. Tchoulak. Turkestan. 21 juin 1896. Dorema soongaricum Kar. et Kir. — N" 72G. Sables de la rivière Uli. Turkestan. 18 juillet 1895. Peuoedanum dissectum Ledeb. — N" 577. Karakchi-Boulak. Turkestan. 1 0 avril 1895. — N" G75, Koniankous, montagne. Turkestan. 90 juin 1896. P. RiGiDisM Bunge. — N" 1692. Tsitsikar, altitude 800 mètres, sables. Mandchourie. \h juillet 189G. — 622 — Heracleum lanatum Michx. — Vallée du Kéroulcn. Mongolie. Mai 1896. — N° 573 bis. Viernoïe. Turkestan. 3 juin i8ç)5. H. sPHON'DYLiuM L. (?). — N" iSaG. Environs de Merghen, terrains frais. Mandchourie. 29 juillet 1896. TuRGENiA LATiFOLiA Hoffm. — N" 585. Vicrnoïe, Turkestan. Mai 1896. Cornacécfii. Cornus alba. L. — Vallée du Kéroulen. Mongolie. Mai 189G. — N" 1352. Kinghans, vallée du Djatan-Gol, sous-bois. Mandchourie. 28 juin 1896. L'Acuité de l'aile chez les Oiseaux, PAR M. A. Magnan, Docteur es sciences, Directeur du Laroratoire de Morphologie expérimentale A l'Ecole des Hautes Etudes. Les recherches que nous avons poursuivies sur l'envergure des Oiseaux et la largeur de leurs ailes nous ont permis de mettre en lumière les dilTé- rences qui existent dans la nature entre les espèces. Certains groupes pos- sèdent une envergure très développée ; d'autres offrent une largeur d'ailes très réduite. Aussi ces considérations nous ont-elles suggéré d'étudier l'acuité de l'aile, c'est-à-dire la forme plus ou moins aiguë de l'aile. Or nous avons une façon d'aborder mathématiquement cette étude, c'est-à-dire d'établir le rapport entre l'envergure vraie et la largeur réelle de l'aile. Les chiffi-es obtenus indiquent Vacuité de l'aile. On conçoit que plus l'aile sera pointue et allongée, plus le rapport sera élevé. Au contraire le rapport sera petit si l'aile est arrondie. L'envergure a été obtenue comme nous l'avons indiquée dans une note précédente. Après avoir couché l'Oiseau le dos sur une table, nous avons étalé les deux ailes en les maintenant appuyées sur la table. Elles restaient ainsi dans un même plan. Nous avons recherché ensuite le déploiement le plus complet que possible des deux ailes , sans toutefois exercer de trac- tions exagérées. Nous avons alors mesm'é exactement la longueur de l'en- vergure en centimètres. Cette manoeuvre s'effectue beaucoup plus facile- ment à deux. La largeur de l'aile a été obtenue de façon identique sur tous les Oiseaux, c'est-à-dire en prenant la largeur de l'aile au niveau de l'arlicu- lation de la main. Ce point représente la largeur inaxima de l'aile et se trouve en général au milieu de la longueur de l'aile. — 623 — Voici les résultats que nous avons obtenus suivant les espèces en divi- sant renverjTure par la largeur de l'aile : ESPECES. POIDS du CORPS. ENVER- GURE RÉELLE. LARGEUR RÉELLE de l'aile au milieu. PALMIPEDES MARINS. Fou ( Sala bassana Briss. ) Cormora n ( Phalacrocorax carbo L . ) Goéland manteau noir (Lartis marinus L. ) Goéland manteau bleu {Larus argenlatus Bruun.). Goéland pieds bleus (Larus canus L. ) Goéland rieur ( Larus gelastes L. ) Mouette (Larus riiibundas L. ) Sterne ( Sterna hirundo L . ) PETITS ECHASSIERS. Courlis (Numenius arcuatus L. ) Outarde (Olis tetrax L. ) Huîlrier-pie (Uœmatopus ostralegus L.) Chevalier gris ( Totanus fuscus L. ) Vanneau ( Vanellus capclla Schaeff. ) Pluvier (Charadrius pluvialis L. ) Barge rousse ( Limosa Baueri Naum. ) Gambette ( Totanus calidris L. ) Guignard (Morinellus sibiricus Lep.) Bécassine (Gallinago major Gm.) Cul blanc ( Totanus oehropus L. ) Gravelot ( Charadrius hialicula L. ) Chevalier stagualile (Totanus stagnatills Becbst.). CANARDS, OIES. Macreuse ( Œdemia fusca L. ) Oie bernache ( Bernicla brenta Briss. ) . . . . Canard sauvage (Anas bosclias L.) Siflleur (Mareca penelope L. ) Pilet ( Dajîla acuta L. ) Souciiel (Spatula chjpcata Briss. ) Fuliguli' nyroca (Fuliguta nyroca Guld. ). Sarcelle d'hiver ( Qaerquedula crecca L. ) . PERROQUETS. Perruche de Madagascar. a7S'T) I aS'-'B RAPACES DIURNES Buse ( Buteo vulgaris Leacli. ) Aigle Ji queue barrée (Misaetus fasciatus Vieill.).. Faucon ( Falco cominuitis Gin. ) 87c/ '.3 835 0 58i 0 I-2', •0 i3a o lai o 3 9""3 2 5 « a a o RAPPORT de L'E>VERGIJRK è la largeur de l'aile. 3,0966' 0 i83""5 iS'-'o 2,4i5 0 i4o 0 aa 0 1,789 6 i63 3 ai 8 895 0 i3a a .7 8 874 0 108 5 i3 8 a57 0 95 0 la 7 aaS 0 88 0 11 7 i36 3 76 3 8 8 7376 6 100"° 0 i3""8 6a 4 8 79 4 i3 5 544 0 84 3 11 6 aôa 0 60 0 8 1 2o3 0 7-^ 0 lr( 5 199 0 60 3 7 8 181 0 ce 0 8 5 1 10 0 5o 0 8 5 io5 a 4G 7 0 4 97 3 43 5 7 » 84 6 43 1 G 4 56 0 4i 2 4 5 i9 0 4o 5 5 7 1,5788 '0 97""° la" "0 ),i5o 0 109 0 1:) 0 976 6 86 6 i3 6 8s5 0 7^ 0 10 5 726 0 81 0 1 a 3 547 0 7'' 0 1 0 5 5ia 0 68 0 9 8 307 7 r>9 0 y 0 4-9 I 1 . 1 6.5 7.5 7.3 7.4 7.4 7.4 9» 7.3 5.8 6.7 7.4 6.0 7-7 7-7 5.8 7.2 6. a 6.8 7.5 6.9 7.2 6.5 6.8 6.5 7» 6.9 6.6 5.8 5.4 5. a 5.3 62/1 ESPECES. POIDS du CORPS. HAPACES DIURNES. (Suite.) Èpervier ( Accipiter nisus L. ) Émerillon {HypolriarcMs eesalon Briss. ).. Harpaye ( Cireus œrujrinosus L. ) Crécerelle ( Thinuiiculus alaadarius Gm. ). ENVER- GURE RÉELLE. LARGEUR RÉELLE de l'aile au milieu. aSi^'-Q 7-0"" 0 iS^'o 4.8 3*9 0 74 0 i5 5 4.7 •J2 5 0 io3 0 16 0 6. a i86 5 74 i ia 5 5.9 RAPPORT de L'ENVERGURE k la largeur de l'aile. HAPACES NOCTURNES. IliiloUe (Syrnium alueo L.).. . . Moyen Duc ( Asio otm L. ) Effraye (Strix Jlammea L.). . . , Chevèclie (Atlietic noctua Scop. ) 396s '5 362 0 971 6 i58 5 io5= 57 16 i5 10 5.7 5.7 5.8 5.9 Héron hleu ( Ardea einerea L. ) . Bulor (Botaurus slellaris L.). . . GRANDS ECHASSIERS. I,5l78'6 1,122 o i69'=°'3 i3o 0 24'= 24 6.0 5.3 GALLINACES, COLOMBINS. Coq de bruyère (Telrao urogallus L.). Tétras lyre ( Lyranis tetrùc L. ) Lagopède {Lagopas albiis Gm. ) Grouse (Lagopus scoticus Lath. ) Palombe ( Columba livia Briss. ) Perdrix rouge {Perdix rubra Briss.).. . Perdrix grise (Starna einerea Charl.).. Tourterelle ( Turtus aurilus Ray. ) Caille ( Coturnix communis Bonn. ) . . . . 3,100^ 'o 1,260 0 260 2 455 7 476 0 45o 0 357 0 l33 5 90 4 79 63 64 73 5o 5i 34 24 = i5 1 1 1 1 i4 11 1 1 9 5 3.6 4.9 5.3 5.5 5.1 4.3 4.8 5.3 5.7 PASSEREAUX. Pic vert ( Gecinus viridis L. ) Coucou ( Cueulus canorus L. ) Huppe ( Uptipa epops L. ) Merle ( Turdus mcrula L. ) Sansonnet ( Stiirnus vulgaris L. ) Grive ( Turdus musicm L. ) Alouette ( Alauda a>~vensis L. ) Pinson (Fringilla cœlebs L. ) Bruant ( Emberiza cilrinella L. ) Fauvette d'hiver {Accentor modularis L. ). Bergeronnette [Mntacilla alba L. ) Hirondelle (Clielidon urbica L. ) Farlouse ( Anthus pratensis L. ) Mésange charbonnière {Parus major li. ). 1796' 128 91 87 80 7' 39 25 25 21 30 :> ig o 18 7 18 4 54" 60 48 38 39 35 34 27 26 21 27 28 24 Q'2 11" 10 11 9 7 7 6 6 6 4.8 5.8 4.1 4.1 5. 5, 4. 4, 4, 3, 5.9 4.4 3.9 — 625 ESPECES. POIDS ENVER- LARGEUR RÉELLE du GURE de l'aile CORPS. n ÉF.LIE. au milieu. PASSEREAUX. ( Suite. ) Rouge-gorgo (Erijlhacus rubecula L. ) Ilirondelie de cheminée [HirunJo rustica L.). . . . liergeronnette boarule {Motacitia siilphiirea Beclist.). C.liardonneret ( Carduelis clegans Sleph. ) Mésange bleue ( Parus ceeruleus L. ) Slésaiige à longue queue ( Orytcs caudattts L. ). . . (ii-iiupereau ( Certhia familiarix L. ) Uoilek't (liegulus c7-istatus Gbarl. ) CORVIDES. CorneiHe mantelée ( Corvtis cornix L. ) . Corneille noire ( Corrus eorone L. ). . . . Pie ( Pica ecaudata L. ) Geai ( Garrulus glandarius L. ) RAPPORT de L'ENTERGDRE à la largeur de l'aile. '7^ 7 2 2"' 3 5-"' 5 »7 0 29 5 à 7 16 5 2 5 0 5 1 1 3 3 22 2 /i 5 10 1 20 0 5 6 7 3 17 0 /i 0 7 0 19 0 5 0 5 8 i5 5 3 7 SoSs'e 97"' 0 1 (/"' G 397 6 8G 0 17 2 187 6 ^>7 9 i3 S 162 0 55 4 i/i 8 3.8 6.2 4.9 /,.9 3.9 3.6 3.8 3.7 4.9 4.1 4.0 Les variations individuelles sont petites pour un même groupe, comme dans toutes les études que nous avons poursuivies jusqu'ici. Par contre , il existe des variations importantes suivant les groupes. Effectuons les movennes de façon à mieux faire ressortir les différences. POIDS DU CORPS. RAPPORT de L'ENVERGURE à la largeur de l'aile. Palmipèdes marins 9 1 S^' 7 8.0 Petits échassiers 97^ 5 6.8 Canards 729 li 6.7 Perroquets 97 5 5.8 Rapaces diurnes iaa 0 5.5 Rapaces nocturnes 2 55 7 5.5 Grands échassiers 1,222 0 5.3 Gallinacés, Golombins 5oa 1 5.5 Passereaux « ^-6 Corbeaux 253 6 ^.9 De cette étude il ressort de façon absolue que les Oiseaux d'eau pos- sèdent tous une aile pointue, plus ou moins longue et toujours étroite. — 626 — L'aile en un mot est en forme de faux. Cette forme d'aiie résulte évidem- ment de l'emploi du vol à voile, les courants d'air ayant réduit la largeur de l'aile en même temps que la queue. Par contiT , les Oiseaux terrestres ont une aile beaucoup moins aiguë , beaucoup plus arrondie. La forme de l'aile est d'ailleurs variable suivant que l'Oiseau est bon voilier ou suivant le mode de vol. Ainsi les ailes très arrondies appartiennent plutôt à des Oiseaux à vol lourd par suite de la réduction exagérée de la surface alaire. Par contre les bons volaleurs comme les Rapaces possèdent une aile plus longue et par conséquent plus pointue. On remarque ainsi que chaque groupe d'Oiseaux est en effet bien carac- térisé par une forme d'ailes. Il nous sera facile de le montrer en repro- duisant les ailes-types de chacun de ces groupes. Il est impossible de reproduire naturellement des croquis de grandeur naturelle. Cela n'aurait d'ailleurs qu'un intérêt médiocre par suite de la différence de taille et de poids des divers Oiseaux. En tout cas, ce procédé ne permettrait pas en particulier- d'avoir une juste mesure des dimensions de la surface alaire suivant les groupes. Poiu" pouvoir comparer les diverses acuités de l'aile et obtenir de plus des comparaisons aussi profitables que réelles, nous avons réduit toutes nos projections d'ailes de façon à les ramener aux dimensions qu'aurait cette aile si l'Oiseau pesait i gramme. Pour cela il sutTit de multiplier la longueur réelle de l'aile considérée par la longueur /= y/P d'un Oiseau de i gramme, longueur qui se trouve être ici i. En divisant ensuite par la longueur / = ^ P, P étant exprimé en grammes, de l'Oiseau dont on étudie l'aile, on obtient un chiffre qui donne la longueur qu'aurait cette aile si l'Oiseau ne pesait que 1 gramme. Il sutîît alors de réduire par la photographie la projection réelle de l'aile de façon que sa longueur ou, si l'on veut, son envergure devienne égale au chiffre obtenu par le procédé décrit plus haut. En réunissant sur une même planche les réductions photographiques ainsi effectuées avec les différents types d'ailes, c'est-à-dire suivant les groupes, on réalise un ensemble qui donne une représentation aussi fidèle que mathématiquement exacte de l'aile chez les Oiseaux. De plus la com- paraison est rendue plus instructive parce qu'il est tenu compte de la surface relative de l'aile. L'image que l'on a sous les yeux n'est qu'une réduction de celle que l'on aurait en examinant une exposition des divers types d'Oiseaux. Elle permet de saisir sur le vif et la variation de la surface et la variation de la forme des ailes, sans que le procédé em- ployé soit critiquable ou soit susceptible d'induire en erreur en quoi que ce soit. En ne nous guidant que sur notre impression visuelle, on obtient — 627 — le classement suivant si l'on range les ailes selon leur forme plus ou moins allongée : Palmipèdes marins. Petits Échassiers. Canards. Perroquets. Rapaces diurnes. Papaces nocturnes. Grands Echassiers. Gallinacés. Passereaux. Corbeaux. Le classement ci-dessus reproduit identiquement celui auquel nous sommes arrivés en calculant l'acuité de l'aile, c'est-à-dire en divisant l'en- vergure par la largeur de l'aile au milieu. BeCHBRCBES relatives 1 LA LOfiGVEVR DE LA QUEUE CHEZ LES OlSEAUX , PAR M. A. Magnan, Docteur es sciences, Directeur du Laboratoire de Morphologie expérimentale À l'Ecole des Hautes Etudes. Les dimensions de la queue chez les Oiseaux présentent un gros intérêt à être précisées. La queue a chez ces animaux une importance considérable et son rôle est certainement multiple. Elle sert évidemment de gouvernail pendant le vol ; c'est pour cette rai- son que le nom de rectrtces a été donné à ses grandes pennes. C'est en même temps un appareil d'équilibrage pendant l'avancée dans les airs et un appareil de freinage à l'atterrissage. Chez certaines espèces comme les Bergeronnettes , elle sert en plus de balancier pendant le saut à terre. De l'étude approfondie de la queue peut-être sera-t-il possible de retirer des enseignements utiles pour l'aéronautique. Les rectrices chez l'Oiseau sont Oxées à la dernière vertèbre caudale. Elles peuvent être mues isolément ou étalées en éventail. Elles peuvent en outre s'élever ou s'abaisser toutes ensemble. Nous avons mesuré la longueur de la queue depuis son insertion cau- dale jusqu'à son extrémité libre chez 200 Oiseaux répartis en 76 espèces. Nous nous sommes naturellement adressé , comme l'indique la liste sui- vante, à des espèces bons volaleurs et présentant des modes de vol variés. La longueur de la queue est la même, que cet organe soit étalé ou ramassé. Nous l'avons mesurée en centimètres et nous avons rapporté la longueur ainsi trouvée à la longueur du corps calculée par la formule / = (/ P" , P étant exprimé en grammes. — 628 — Voici les chiffres que nous avons obtenus suivant les différentes espèces ; ESPECES. POIDS CORVIDES. Corneille mautelée (Corvus eornix L.) Corneille noire (Corvus corone L. ).... Pie [Pica ecaudala L. ) Geai [Garruhts glandarius L.) BAPACES DIURNES Buse {Buleo vulgaris Leacli. ) Aigle à queue barrée (Misaelus fasciatus Vieill. ) . . . . Faucon ( Falco communis Gm. ) Épervier (Accipiter nisus L. ) Émerillon (Hypotriarehis œsalon Briss.) llarpaye ( Circus œruffinosus L. ) Crécerelle ( Tinnunculus alaudarim Gm.) PASSEREADX. Pic vert ( Genicus viridis L. ) Coucou ( Cucalus canorus L. ) Huppe ( Upupa epops L. ) Merle ( Tardas merala L. ) Sansonnet [Starnas vulgaris L. ) Grive ( Tardas maskus L. ) ■ Alouette ( Alaitda arvensis L. ) Pinson ( Fringitla cœlebs L. ) Bruant (Emberka cilrinella L. ) Fauvette d'hiver [Accentor modularis L. ) Bergeronnette (Motacilla alba L.) Hirondelle ( Chelidon urbiea L. ) Farlouse ( Anthus pratensis L. ) Mésange charbonnière ( Parus major L. ) Rouge-gorge (Erythacus rubecula L. ) Hirondelle de cheminée [Ilirundo rustica L.) Bergeronnette boarule {Motaeilla sulpharea Bechst. ).. Chardonneret ( Carduelis elegans Steph. ) Mésange bleue ( Parus eœraleus L. ) Mésange à longue queue (Orytes eaadalus L.) Grimpereau ( Cerlhia famittaris L. ) Roitelet ( Regalus cristatus Charl. ) 5o8s' 6 397 6 187 6 163 o 8795' 3 835 o 58i 0 aSi o aig o aaS o 186 5 1795' 0 ia8 0 9» 87 80 71 39 a5 a5 31 20 19 i8 18 »7 •7 16 1 2 10 1 7 3 7 0 5 8 RAPACES NOCTDRNES. Hulotte (Syrn'tam aluco L. ) . . . . Moyen Duc (Asio olus L.) Effraye [Slrix flammea L.) Chevêche {Athene noctaa Scop.). 396e' 263 971 i58 LONGUEUR RÉELLE de la queue. 17'"" à i5 7 33 0 i5 o 22' 21 27 19 «9 20 16 I r 18 I I 10 7 8 6 6 7 5 9 5 5 5 10 /i 5 7 6 3 17" 16 0 o 13 7 7 « RAPPORT de LA LONGUEUR de la queue h la longueur du corps i = Vp- 2. 1 3 . 1 /|.0 9.7 2 .3 9.3 3.9 3.0 3.0 3.3 3-9 1-9 3.5 9.4 3 . 9 1.8 1-9 1.8 9 . 9 2. 4 "•9 3.3 a .0 2 . 1 a. 1 3. 1 2./. /i.o '•9 9.5 3.9 3.1 2 . 2 2.i 2.4 1.4 — 629 ESPÈCES. POIDS PALMIPÈDES MARINS. Fou ( Sula bassana Briss. ) Cormoran ( Phalacrocorax carbo L. ) Goéland manteau noir ( Larus marinus L. ) Goéland manteau bleu (Larus argetitatus Brunn.)... Goéland pieds bleus ( Larm eanus L. ) Goéland rieur ( Larus gelastes L. ) Mouette ( Larus ridibundus L. ) Sterne {Sterna hirundo L. ) 3,0966' o a, 445 o 895 374 367 aa3 i36 LONGCEDR REELLE le la queue. 23- '9 i3 i5 i3 la 10 13 RAPPORT de LA LONGUEUR de la queue à la longueur du corps 1.6 1.4 1.4 1.6 1.8 »-9 '•7 3.4 Perruche de Madagascar PERROQUETS. 378'^ u GALLINACES, COLOMBINS. Coq de bruyère {Tetrao urogallus L. ). Tétras lyre (Lyrurus tetrix L. ) Lagopède ( Lagopus albus Gm. ) Grouse [Lagopus scolkas Lath.) Palombe ( Columba livia Briss. ) Perdrix rouge ( Perdix rubra Briss. ) . . Perdrix grise (Starna cinerea Char!.). Tourterelle ( Turtus auritits Ray. ) . . . . Caille { Coturnhe communis Bonn. ) . . . . 3,100B' 0 a4«>n 0 i,a6o 0 ao 0 a6o a la 0 455 7 11 5 476 0 16 0 45o 0 10 0 357 0 8 6 t3a 5 1 1 0 90 4 3 7 Héron bleu {Ardea cinerea L.). Butor {Boiaurus stellaris L.). . GRANDS ÉCHASSIER8. I,5l7'5' 6 1,133 O PETITS ECHASSIERS. Courlis ( Numenius arcuaius Briss. ) Outarde ( Otis tetrax L. ) Huîtrier-pie ( Heematopus oslralegus L. ) Chevalier gris ( Totanus fuscus L. ) Vanneau ( Vanellus eapella Schaeff. ) Pluvier ( Charadrius pluvtalis L. ) Barge rousse ( Limosa Baueri Naum. ) Gambette ( Totanus calidris L. ) Guignard ( Morinellus sihiricus Lep. ) Bécassine [Galtinago major Gni. ) Cul blanc ( Totanus oehropus L. ) Gravelot ( Charadrius htaticula L. ) Chevalier stagnatile ( Totanus stagnatilis Bechst. 17'°' 6 i3 7376' 6 j,cm 3 1 .3 634 8 10 3 1 . 1 544 0 10 8 1 . a 363 0 7 5 1 . 1 2o3 0 10 0 »-7 •99 p 7 6 1 .3 181 0 8 0 1.4 110 0 6 0 1 .3 io5 a 6 7 1.4 97 3 6 1 1.3 84 6 6 0 1.4 56 0 5 7 1.5 h 0 4 5 1 .1 1.6 «•9 1.4 1.4 «•9 1.3 1 . 1 â.o 0.8 Muséum. XIX. 4i — 630 — ESPECES. POIDS LONGUE0R REELLE de la queue. RAPPORT de LA LONGUEDR de la queue il la longueur du corps CANARDS, OIES. Macreuse ( Œdemm fusea L. ) Oie bernache (Bemicla brenta Briss.).. . . Canard sauvage {Anas bosehas L. ) Siflleur {Mareca penehpe L. ) Pilet ( Dafla acata L. ) Souchet (Spatula chjpeata Briss. ) Fuligule nyroca {Fuligula nyroea Guld.) Sarrelie d'Liver (Querquedula ereeca L. ). 1,5785' 0 1,1 5o 0 976 6 825 0 726 o 5^7 o 5l2 o 307 7 11" 11 9 7 8 9 6 0.0 1 .0 0.9 0.7 0.9 1 . 1 0.8 1 . 1 Nous voyons ici encore que les individus d'un même groupe ont des iongueurs de queue très voisines; cependant il convient de ftiire remar- quer que certaines espèces possèdent des plumes caudales excessivement développées, comme la Mélange à longue queue {Orijtes caudalus L.). La raison nous en échappe d'ailleurs. Par contre la longueur de la queue est très variable suivant les groupes , comme le montre le tableau suivant : BAPPOKT de LA LONGDEDR POIDS de la queue h la longueur DU CORPS. , 3°/- SÉRIE A. - ' =yp- Corvidés 253^'6 a. 9 Rapaces diurnes 629 0 a. 6 Passereaux 87 9 2 . « Rapaces nocturnes 255 7 1.9 Perroquets 27 5 1.6 Gallinacés, Colombins 5o2 1 t. 6 Grands échassiers ii^i9 o i.5 Série B. Palmipèdes marins 5 1 3^' 7 1 . 5 Petits échassiers 27^ 5 1.9 Canards 729 4 0.9 On voit de suite par l'examen de ce tableau qu'il existe deux séries d'Oiseaux très distinctes : 1° La série A, formée pai- les Oiseaux terrestres, chez lesquels la Ion- — 631 — gueur de la queue est, quoique variable, toujours assez grande. Il semble de plus que les groupes qui possèdent une grande envergure aient en même temps une grande longueur de queue ; 2° La série B constiluëe par les Oiseaux habitues à voler dans les ré- gions aquatiques et qui ont souvent à supporter les grands courants d'air. Chez ces espèces, la queue est très réduite. Il y a là évidemment un point intéressant à mettre en relief et qui peut avoir sa valeur dans la construction des hydro-aéroplanes. Il semble, en effet, que chez ces Oiseaux la queue ne joue plus ni le rôle de gouvernail ni surtout celui de balancier et que les rectrices se soient atrophiées jusqu'à presque disparaître. En tout cas le fait est caractéristique. Il nous met sans aucun doute sur la voie de recherches expérimentales concernant les courants aériens dont l'action semble être la cause de la grande réduction des l'émiges que nous venons de signaler. kl LISTE DES ASSOCIÉS ET CORRESPONDANTS DU MUSÉUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ASSOCIE"'. S. A. S. le Prince Albert I" de Monaco 16 mars 1911 CORRESPONDANTS. D'' Brazil (Vital), Directeur de l'Institut de Sérothérapie anti- venimeuse de Battantan, près Sâo Paulo (Brésil) iG janv. 1913 Carle, Glief du Service de la Colonisation à Tananarive (Mada- gascar) 16 janv. 1913 D"^ Marmottan (Henri), Ancien Député, Naturaliste et Donateur. 20 févr. 1^13 Gallois (Edme), Interprète à la Légation de France au Japon, Donateur de collections entomologiques 20 févr. 1913 Vaterlot, Donateur d'animaux et de collections du Dahomey. . . 17 avril 1913 Girard, Sergent-télégraphiste à Gao (Soudan français), Donateur d'animaux vivants rares pour la Ménagerie 19 juill. 1913 LioNET, Orchidophile et Donateur , 22 nov. 1913 MEMRRES ASSOCIÉS DÉCÉDÉS EN 1913. FiNET (Achille), Donateur 3o janv. 1913 PiERPONT Morgan, Donateur avril 1913 MEMBRE CORRESPONDANT DÉCÉDÉ EN 1913. Henry (L.), Ancien Jardinier en chef du Muséum, Professeur à l'École d'Hortiedtui-e de Versailles 12 janv. 1913 (') Titre créé par l'Assemblée des Professeurs dans sa séance du 1" décembre 1910 et destiné à être donné comme remerciement de services importants rendus au Muséum ; le nombre de ces Associés ne dépassera pas vingt. MUSEUM NATIONAL D'HISTOIRE NATURELLE. ANNÉE 1913. CONFÉRENCES PUBLIQUES DU DIMANCHE FAITES À 3 HEURES DU SOIR DANS LE GRAND AMPHITHÉÂTRE DU MUSÉUM. 6 avril .... Croisière du Pourquoi-Pas ? en i g i i2 (Hé- MM. brides , Féroé , Jan Mayen el Islande) . le D' J. Charcot. 1 3 avril .... La Survie des Cellules et des Organes . René Legendrb. 3 0 avril. ... La Sardine Louis Rodle. 37 avril. . . . Méléorologie solaire Perot. h mai Les dernières découvertes préhistoriques en Dordogne ( rHomme primitif, son industrie, son art) le D"' Capitan. 18 mai L'Afrique équatoriale française. — Le pays et les populations le D' Poutrin. 9 5 mai La défense des Fleurs contre les Insectes. Kûnckel d'Herculais. Ces Conférences ont été accompagnées de projections. TABLE DES MATIERES CONTENUES DANS CE VOLUME. TABLE ALPHABÉTIQUE DES AUTEURS ET DES PERSONNES CITÉES. Pages. Alluadd (Ch.). Voyageur-naturaliste. Attribution sur le fonds des Voya- geurs-naturalistes du Muséum d'une somme de 1,000 francs 187 Amé-Leroy. Représentant de M. Léon Bourgeois, président de la Société des Amis du Muséum , à TAsscmblée générale 3 1 4 Anthony (D' R.) et le prince Ernest d'Arenberg. Contribution à l'Étude du régime alimentaire des Oiseaux de l'Archipel des Féroé 178 — Délégation comme représentant du Muséum au XllI' Congrès interna- tional de Médecine 3ii Arenberg (Prince Ernest d') et Anthony (D' R.). Contribution à l'Etude du régime alimentaire des Oiseaux de l'Archipel des Féroé 178 Aubert (Abbé), Missionnaire. Attribution sur le fonds des Voyageurs-natu- ralistes du Muséum d'une somme de 1,000 francs 187 AuFFRAY, Brigadier des Gardiens de Galerie. Promotion de la 7' à la 6° classe. 1 Balancard, Garçon de Laboratoire. Promotion de la 6" à la 5° classe a Bavay (A.). Note au sujet des Peclen de la plage de Bahia récoltés par M. Serre , Consul de France 20 — Sables de la Réunion (Saint-Pierre, Saint-Gilles, l'Ermitage, etc.), récoltés par M°" Le Rat. — Description d'une Marginelle nouvelle. [Fig.] 39G — Sables coquilliers recueillis par M. P. Serre, à Bahia (Brésil). Margi- nella nouvelle [Figs.] 358 — Sables de Bahia récoltés par M. P. Serre. Marginella nov. sp. PI. XX. /i8i — Description d'une Hélix nouvelle du Sud de la Chine. PI. XXI 608 Becquerel (Jean), Professeur. Délégation pour représenter le Muséum au Congrès international de zoologie à Monaco 57 Bénard (G.). Observation nouvelle sur le Scarabeeus sacer L. : un acte ré- fléchi. PI. VI ". 233 — Le Pacinipns Candidœ Pel.(Col. Scarab). Attitudes singulières des mâles. PI. IX • 275 — L'i/ci's fiacarozzo Schr.K. (Col. Ton). Observation sur ses mœurs. PI. \. ^76 — 636 — Behagnon. Nomination de Sous-Chef des Serres /ion Benoist (R.). Contribution à la Flore de la Guyane française, 1 et II ilxSelihç) Bérard , Commis. Promotion de la 7° à la 6' classe 1 — Gratification donnée par la Société des Amis du Muséum SsS Berland (L). Description de deux espèces nouvelles d'Arachnides africaines du genre Phoroncidia Westw. [Araneœ Theridiidœ) n5 — Nomination de Préparateur de la Chaire d'Entomologie hoa — Utilisation pour la capture des Mouches des nids de l'Araignée mexi- caine : Cœmthele gregalis E. Simon. PI. XVll et XVIII hZa Bideault, Dessinateur. Nomination d'Officier de l'Instruction publique ... 3 Blancard, Gardien de la Ménagerie. Promotion de la 6° à la 5° classe... . 2 Bois (Désiré), Assistant au Muséum, Nomination d'Officier de l'Ordre de la Couronne d'Italie 3 Bonaparte (Prince Roland). Fougères d'Afrique de l'Herbier du Muséum. Détermination 383 Bondabel (A.) et Didier (D' R.). Étude d'une Collection d'Oiseaux du Dahomey 33a Bonhomme. Gardien de la Ménagerie. Promotion de la 6* à la 5' classe .... 9 Bonet (D' G.), Administrateur des Colonies, Inspecteur de l'hygiène en Afrique Occidentale française. Collection de Poissons recueillie dans le Moyen Niger. Liste dressée par M. J. Pellegrin 270 Bonnet (D"^ Edmond). Assistant de la Chairede Botanique (Phanérogamie). Admission à la retraite , sur sa demande 3 1 3 Bodle , Professeur. Délégation pour représenter le Muséum au Congrès in- ternational de zoologie à Monaco 67 BoDLEAu, Gardien de Galerie. Gratification donnée par la Société des Amis du Muséum SaS BouLLET (Eug.). Description d'une Amauris nouvelle. (Lep. Danaidœ). PI. VI bis 343 BouRÉE, Lieutenant de vaisseau. Conférence avec projections faite au Grand Amphithéâtre du Muséum à l'Assemblée générale de la Société des Amis du Muséum ( Résumé) 325 BouRY (De). Attribution sur le fonds des Voyageurs-naturalistes du Muséum d'une somme de /ioo francs 3i4 Bouvier. Délégation pour représenter le Muséum au Congrès international de Zoologie à Monaco 57 BonviER (E.-L.). Les variations d'une Crevette d'eau douce delà famille des Atyidées, Atyfephyra Desmaresti Millet [Fig. ] 65 — Membre de l'Institut, Professeur au Muséum, Administrateur de l'In- stitut Pasteur. Nomination d'Officier de la Légion d'honneur (Pro- motion Pasteur) 5/19 Brazil (D"' Vital), directeur de l'Institut de Sérothérapie anti-venimeuse de Battantan, près Sào Paulo (Brésil). Nomination de correspondant du Muséum a Brébion (Ant.). Utilisation des Insectes en Indochine. Préjugés et moyens de défense contre quelques-uns d'entre eux 977 Boysson (R. du). Sur deux Vespidcs de Java 436 — 637 — Caille , Jardinier en Chef du Jardin Botanique de Dalahala (Guinée française). Attribution d'une somme de Hoo francs sur le fonds des Voyageurs- naturalistes 187 — Nouveau congé accordé 17° Cardot, Docteur es Sciences. Nomination de Stagiaire du Muséum 4io Garle, Chef du Service de la Colonisation à Tananarive (Madagascar). Nomination de Correspondant du Muséum a Carle-Weissen (M"° Max). Note sur les Ossements d'un Archœolemur ci sur les caractères du volcan Jatsifratra oij il a été trouvé iao Cassaing. Nomination de Préparateur suppléant de la Chaire d'Anatomie comparée 2 Caudal, Garçon de Laboratoire. Promotion de la 7' à la 6° classe 2 CAVALEniE (R. P.). Envoi de Mammifères du Sud-Ouest do la Chine. Liste dressée par MM. E. Trouessart et Max Kolimann A16 Chaffanjon (Jean), Voyageur-naturaliste. Notice nécrologique par M. H. Lecomte ^ 1 1 Chevalier (Aug. ). Le Jardin botanique d'Eala (Congo belge) 260 Chopard (L.). Note sur l'introduction en France dn Diastrammena unicolor Orth. Phasgonuridm ^33 Coquil , Gardien de Galerie. Promotion de la 6° à la .5° classe 1 CosTANTiN (J.) et Poisson (H.). Note sur quelques Orchidées intéressantes des serres du Muséum 298 et .")3o — Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum de deux fascicules de son ouvrage sur les Orchidées ^ 1 5 CosTANTiN (G.). Note sur quelques Orchidées intéressantes des serres du Muséum 5''0 Cottereau, Gardien de Galerie. Promotion de la k' à la 3' classe 1 CouTAUD (Albert). Les Jardins botaniques et zoologiques, les Musées d'His- toire naturelle de Buenos-Ayres et de la Plata 1 5o — Le Jardin zoologique de Montevideo i65 Dangct (Paul). Étude critique des Taccacées de Madagascar ^191 — Plantes récoltées dans l'Asie centrale par M. J. Chaffanjon. Liste dressée Agi et 6o5 Dantan, Préparateur de la Chaire d'Anatomie comparée. Prorogation de congé ' ^ Dedoyat, Préparateur. Promotion de la 2' à la 1" classe > Defeux, Brigadier de la Ménagerie. Gratification donnée par la Société des Amis du Muséum '^^•' Dehorne (M"'), Licencié es sciences. Nomination de Boursièrede Doctorat, hio Delphy, Licencié es sciences. Nomination de Boursier de Doctorat Aïo Derôme, Jardinier. Gratification donnée par la Société des Amis du Mu- seum "^""^ Despax (R.). Sur une collection de Reptiles et de Batraciens rassemblés par le D' Legendre dans les Marches thibétaines i79 — Sur une larve de Megulobatrachus Tsch. de provenance chinoise i83 — Démission ^**^ — 638 — Didier (Pr.) et Menegaux (A.). Étude d'une collection d'Oiseaux montés et en peau faite par M. et M"^ Paul Gomby au Yunnan 029 Didier (R.) et Bondarel (A.). Étude d'une collection d'Oiseaux du Dahomey faite par M. Waterlot 882 DiGUET (Léon), Voyageur-naturaliste. Attribution sur le fond des Voyageurs- naturalistes du Muséum d'une somme de 3, 000 francs 187 DoHREN, Gardien de la Ménagerie. Promotion de la 5' à la /a' classe a DoLLFus, Licencié es sciences. Nomination de Boursier de Doctorat.... 4io DoPANLOup, Gardien de Galerie. Gratificalion donnée par la Société des Amis du Muséum 325 Dcponr, Docteur de l'Université de Paris, Correspondant du Muséum, Chef du Laboratoire au Service des Mines de i'Indo-Chine. Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum de ses Etudes minéralogiques sur rindo-Chine française 4i 5 Eberhardt, Inspecteur d'Agriculture. Précepteur de S. M. le Roi d'Annam. Allocation sur le fonds des Voyageurs-naturaliste du Muséum" d'une somme de 1,000 francs 187 EscAFFRE, Gardien de la Ménagerie. Gratiûcation donnée par la Société des Amis du Muséum 82 5 Eyre, Commis de la Ménagerie. Promotion de la G' à la 5* classe 1 — Gratification par la Société des Amis du Muséum 825 Fauvel (P.). Campagne du Pourquoi-Pas? (Islande et Jan Mayen 1912). Annélides Polychètes [ Fig. ] 80 FiNET (Achille), Donateur. Décès. Allocution et discours de M. Edmond Perrier, Allocution de M. H. Lecomte prononcée à ses obsèques . . 59-64 Fischer (H.) et Dactzenberg. Sur quelques types de Garidés de Lamarck.. /i8A Gain (Louis). Nomination de Préparateur de la Chaire d'Anatomie com- parée iog — Nomination de Chevalier de la Légion d'honneur 5^9 Gallois (Edme), Interprète à la Légation de France au Japon. Nomination de Correspondant du Muséum 07 — Névroptères du Japon. Étude par le R. P. Longin Navas i4i Georges, Gardien de Galerie. Gratification donnée par la Société des Amis du Muséum 325 Germain (L.), Docteur es sciences. Délégation dans les fonctions de Pré- parateur de la Chaire de Zoologie (Annélides, Mollusques et Zoophytes) 3 — Croisière du Pourquoi - Pas ? sur les côtes de l'Islande et à l'ile Jan Mayen (1912). Chétognathes [Fig. et PI. II.] io5 — Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale : — XXXVI. Unie {Nodularia) Jeanneli Germ. nov. sp 235 — XXXVIl. Gastéropodes du voyage en Afrique tropicale de M. le D"" Pou- trin (1908). [Figs.] 282 — XXXVIII. Pélécypodes du voyage en Afrique tropicale de M. le D"^ Pou- trin (1906). PI. XI et XII 290 — 639 — Germain (L.), Docteur es sciences. Contributions à la Faune malacologique de i'Afrique équatoriaie : — XXXIX. Un nouveau groupe (ÏHelicidœ de l'Est africain Sig — XL. Mollusques de i'Afri([ue équatoriaie communiqués par M. le colonel Lucien Fourneau. [Fig.] .353 — Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum de son ouvrage inti- tulé : Mollusques de la France et des régions voisines. T. 11 266 — Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Asie antérieure (5' noie) .... Ii6q — Contribution à la Faime malacologique de Madagascar : Notes I et II. [Figs. et PLXIX] /175 et /177 Girard (Louis), Sergent-télégraphiste. Lettre adressée de Gao (Haul-Sé- négal-Niger) : La Protection des Girafes 170 — Nomination de Correspondant du Muséum a lit GiRONConRT (D.). La mission de Gironcourt dans la Nigeria et le Cameroun : Itinéraire aux projections qGO GouNELLE (E.). Chasses de M. E. R. Wagner, Correspondant du Muséum, dans les provinces du Nord de la République Argentine. — Céram- bycides nouveaux. [PI. V el figs.] 19."? Gravier (Charles). Seconde expédition antarctique française (1908-1910). Alcyonaires (1" et 2° Notes préliminaires) A5i et 589 — Sur les Alcyonaires de la tribu des Mopseinœ A 56 — Sur un type d'Alcyonaire des Collections du Muséum d'Histoire naturelle de Paris : Tliuuarella antarctica h&o Grouvelle (A.), Correspondant du Muséum. Note sur les Ecnomœus (Col. Nitidulidœ) 565 — Mission Tiiho (Niger-Tchad). Col. Clavicornes 569 Gruvel (A.), Directeur de Laboratoire à l'Ecole des Hautes-Études. Allo- cation sur le fonds des Voyageurs-naturalistes du Muséum d'une somme de 9,000 francs, 187 Goérin, Préparateur de la Chaire de Zoologie (Annélides, Mollusques et Zoophytes). Prorogation de congé a GuiGNARD, Préparateur. Promotion de la li° à la 3* classe 1 GniLLACMiN (A.). Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. : — XV.l. Plantes de l'Herbier dendrologique de l'Exposition de 1889. . . . 876 — XVII. Plantes recueillies par M. et M""" Le Rat de 1900 à 1910 879 — XIX. Plantes de collecteurs divers 5o9 — XX. Plantes recueillies par M. Franc Sig Hariot (P.). Localités nouvelles de Champignons rares ou intéressants pour la Flore française 'iA et 2^8 — Quelques Cryptogames du Sahara et des régions voisines 1 13 Hasenfratz (V.), Préparateur de la Chaire de Chimie. Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum de sa thèse de Docteur es sciences. . . 04 Helmcs, Gardien de la Ménagerie. Promotion de la 5' à la /i' classe 2 Henry (A.) et Raiu,et (A.). Observations sur les Nématodes parasites du genre Aspidodera Raill. et Henry, 1912 98 Henry (L.), Ancien Jardinier en chef du Muséum, Professeur à l'Ecole d'Horticulture de Versailles, Correspondant du Muséum. Décès. ... 1G9 254 — 6A0 — Hkrvé, Concierge. Promotion de la 5' à la /i' classe a Hua, Secrétaire de la Société des Amis du Muséum. Rapport iu à l'Assem- blée générale. (Résumé) 32^ HuMBERT, Boursier du Muséum. La Mission Viguier à Madagascar : Itiné- raire avec projections des plantes caractéristiques des régions par- courues 200 Jacob (M°"), veuve d'un Jardinier. Gratification donnée par la Société des Amis du Muséum 325 Jamay, Gardien de la Ménagerie. Promotion de la 5° à la Ix^ classe 2 JoDOT (Paul). Quelques remarques sur Inoceramus involulus Sow. du Crétacé supérieur JouBiN, Professeur au Muséum. Donation au nom de M. de Valicourt de la reproduction du portrait de M"" de Lamarck, mère de J.-B.-P.-A. Monet de Lamarck. Notice à ce sujet 58 — Constitution d'un Comité pour perpétuer la mémoire de Lamarck , en vue d'ériger un monument à Bazentin (Somme) son pays natal.. . . 69 Kerremans (Ch.). Note sur divers Buprestides des Collections du Muséum d'Histoire naturelle de Paris ^7^ — Collections recueillies par M. E.-R. Wagner dans la République Argen- tine. Coléoptères Buprestides 58o Koehler(R.). Échinodermes recueillis par le Pourquoi-Pas? dans les mers arctiques, en 191a (Astéries, Ophiures, Echinides) 3i Kollmann (Max), Préparateur de la Chaire de Zoologie (Mammifères et Oiseaux). Promotion de la 6' à la 5' classe 1 — Note sur les Mammifères rapportés de l'Afrique orientale par MM. Ai- luaud et Jeannel 1 38 — et Trouessart (E.). Liste raisonnée des Mammifères du Sud-Ouest de la Cliine envoyés par le Père Cavalerie 4i6 KûNCKEL d'Herculais. Collcctions recueillies par M. Ch. Alluaud dans l'A- frique orientale anglaise et dans l'Afrique orientale allemande : au Kilimandjaro (igoS-igoi) : Coléoptères Cétoniines 889 Lagroox , Gardien de la Ménagerie. Pi omotion de la 6° à la 5° classe 2 Lamarck (J.-B.-P.-A. Monet de). Don par M. de Valicourt du portrait de M"" de Lamarck, mère du grand Naturaliste 58 — Notice sur M°" de Lamarck, née de Fontaines et sa famille. En note.. 58 — Constitution d'un Comité pour perpétuer la mémoire du Naturaliste, en érigeant un monument à Bazentin (Somme), son pays natal. ... 59 Lamberton, Professeur à Tananarive. Description d'un nouvel Uroplate de Madagascar (Reptiles sauriens), Uroplatus Schneideri. [Fig.] 558 Lamt (Éd.). Notes sur quelques Coquilles du genre Crassatella déterminées par Lamarck 99 — Note sur les espèces rangées par Lamarck dans son genre Lutraria. . . 343 — Note sur le Cyclas australis Lamarck 466 — Mollusques testacés et Brachiopodes de la croisière (191 3) du Pour- quoi-Pas? dans l'Atlantique et dans les mers boréales 598 — G/il — Lapicque, Professeur de Physiologie comparée. Délégation pour représenter le Muséum au IX' Congrès international de Zoologie 67 — Excitation électrique de la Vorticelle aSg — Délégation pour représenter le Muséum au XIII' Congrès international de Médecine 3 1 A Laveran (D"^ a.), Membre de l'Institut cl Phisalix (M""). Sur une Hémo- grégarine nouvelle, parasite de Lachrsis alternatus. [Figs.] 3oo Le Bissonnais (M"'). Don d'une Collection d'aquarelles représentant des Champignons, exécutées par son mari le Chef de bataillon Le Bis- sonnais 965 Lecomte (IL). Professeur delà Chaire de Botanique (Phanérogamie) : — Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum d'un fascicule de la Flore générale de Vlndo-Chine 266 — Allocution prononcée aux obsèques de M. Achille Finet 6a — Jean Chaffanjon, Voyageur-naturaliste (iSSi-igiS) h\\ Le Danois (Ed.). Note sur trois nouvelles Méduses. Liste des Cœlentérés du Plankton recueillis à bord du Pourquoi-Pas ? dans sa croisière dans les mers du Nord 110 — Collections rapportées au Muséum d'Histoire naturelle par la Mission arctique française (1908), commandée par M. Ch. Besnard. Liste des Poissons U ^ y — Croisière scientifique du Pourquoi-Pas? (191 2-1918). Liste des Pois- sons ^28 — Croisière scientifique du Pourquoi-Pas ? (1918). Cœlentérés du Plankton ^87 Legendre, Préparateur. Promotion de la 6' à la 5' classe. Classe 1 Legendre (D"^), Médecin principal de a" classe des troupes coloniales. Attri- bution sur le fonds des Voyageurs-naturalistes du Muséum, d'une somme de 3, 000 irancs 1 ^7 — Collection de Reptiles et de Batraciens rassemblés dans les Marches thibétarnes. Étude par M. R. Despax i79 Lenoir (Maurice) , Licencié es sciences. Nomination de Boursier du Muséum, h 1 o LÉPiNE (G.). Virages trichromes 533 Le Rat (M""), Correspondante du Muséum. Nomination d'OlTicier d'Aca- démie ^ Lesnb (Pierre). Note sur les Coléoptères Térédiles. — 11. Les Dolicho- bostrychus et Parabostrychus indo-malais. [Fig.] 190 — Note sur les Coléoptères Térédiles. — 12. Nouvelles données sur les Psoa de Californie. [ Figs.] 271 — Note sur les Coléoptères Térédiles. — 13. Les Tristariens du genre Lycloderma. [Figs. ] '"^ LioNET, Orchidophile , donateur. Nomination de Correspondant du Mu- séum • • 5^9 LoNGiN Navas (B. P.). Névroptèresdu Japon recueillis par M. Edrae Gallois. Ixhi Magnan (A.). Relation chez les Oiseaux entre le poids de leurs muscles pectoraux et leur manière de voler '■o — Rapport de la surface alaire avec le poids du corps chez les Oiseaux. . 45 — 6/i2 — Magnan (A.) et Sellet (Gli.). Recherches sur le poids et la taille des fœtus à terme ^^ — Variations de la surface alaire chez les Oiseaux 119 — Les muscles releveurs de l'aile chez les Oiseaux laS et Sellet (Ch.). Recherches sur la croissance des enfants pendant leur première année de vie 129 — L'acuité de l'aile chez les Oiseaux 622 — Recherches relatives à la longueur de la queue chez les Oiseaux 627 Magnier-Seracd, Maître de Phare à Tamara (lie de Los). Attribution sur les fonds des Voyageurs-naturalistes du Muséum d'une somme de 5oo francs 3i a M AN (J.-G. de). Sur une nouvelle observation de Crabes habitant les co- quilles vides des Balanes 9 — Note sur l'identité de la Menippe Ortmannt de Man avec la Menippe convexa Rathbun 1 9 Mangin (L.), Membre de l'Institut, Professeur au Muséum. Nomination de Commandeur de la Légion d'honneur ô'ig Manguy, Gardien de Galerie. Gratification donnée par la Société des Amis du Muséum SaS Maquenne (L.), Professeur au Muséum. Notice sur la vie et les travaux scientifiques d'Auguste Verneuil (i85G-i 918), Professeur au Conser- vatoire des Arts et Métiers , ancien Préparateur de Chimie au Mu- séum 55o ^Iabmottan (D' Henri), Donateur. Nomination de Correspondant du Mu- séum 57 Menegaux (A.). Description de deux nouveaux Paradisiers {Parasidea Dui- venbodei et P. raggiana Sororia) des Collections du Muséum. PI. IV. i/i5 — Sur une nouvelle forme (ïAmmodromus de la Colombie et de l'Equateur. 167 — et Didier (R.). Étude d'une collection d'Oiseaux montés et en peau faite par M. et M"°° Paul Comby au Yunnan 829 — Délégation pour représenter le Muséum à l'Exposition internationale d'Ornithologie de Liège 170 Meunier (Stanislas), Professeur de Géologie au Muséum. Nomination d'As- spsseur du Directeur du Muséum 3 — Sur un échantillon (ï Inocerarmis provenant de la craie blanche du Pas- de-Calais et sur la série des phénomènes géologiques dont il a con- servé les traces 267 Meurgey, Gardien de Galerie. Promotion de la 5° à la li' classe t Miquel, Commis de l'Administration. Promotion de la 5° à la 4° classe. . . 1 Mirande, Licencié es sciences. Ingénieur agi-onome. Nomination de Sta- giaire près le Muséum ^10 Monaco (S. A. le Prince de), Membre de l'Institut. Nomination d'Associé du Muséum 633 — Présidence du IX' Congrès de Zoologie 67 — Présidence de l'Assemblée générale de la Société des Amis du Muséum. 3 1 4 Neuville (H.), Préparateur de la Chaire d'AnatomIe comparée. La muscu lature pylorique des Ursidés. PL VIII 266 — 6/i3 — Neuville (H.) et Sedrat (L.-G.). Sur le Toxascaris Conina [Figs.] 16 NiCLOux (D"" Maurice), Assistant de la Chaire de Physiologie. Promotion de la 6° à la 5" classe 1 — Dosage de Tacide forraique , de Taldéhyde forraique , de l'alcool méthy- Hque , lorsque ces trois corps sont en quantités très petites dans une même solution 891 — Sur l'alcool mélhylicjue contenu dans les feuilles 896 Obalski (M"' V"). Attribution sur le fonds des Voyageurs-naturalistes du Muséum d'une somme de 5oo francs 1 ^7 Obué, Licencié es sriences. Nomination de Boursier du Muséum '110 Olivier (Ernest), Correspondant du Muséum. Collections recueillies par M. E.-R. Wagner dans la Républicpie Argentine. Coléoptères lampy- rides •''>73 Ollivier, Professeur d'École normale. Nomination de stagiaire près le Muséum 'î • o Page, Chef de carré. Promotion de la 2° à la T" classe 9 Pallary (Paul). Description de quelques Mollusques terrestres nouveaux du Sud du Maroc 36o Paver (J. dk). Explorateur. Attribution sur les fonds des Voyageurs-natu- ralistes du Muséum d'une somme de 3, 000 francs 187 Pellegrin (François) , Docteur es sciences. Délégation de Préparateur de la Chaire de Botanique (Organographie et Physiologie végétale) a — Les Collections botaniques rapportées par G. Debeaux de l'Afrique occi- dentale française 286 et oaa Pellegrin (Jacques), Assistant de la Chaire d'Herpétologie et Ichtyologie. Sur une collection de Poissons du Moyen-Niger, recueillie par le D^ G. Bouet 270 Pelourde, Préparateur. Promotion de la 6" à la 5' classe 1 Perrier (Edmond), Membre de l'Institut, Directeur du Muséum. La Vie du Muséum. Discours prononcé à l'Assemblée générale de la Société des Amis du Muséum , le 5 juin 1918 8i5 Perrier de la Bathie, Voyageur-naturaliste. Attribution sur les fonds des Voyageurs-naturalistes du Muséum d'une somme de 1,000 francs.. . 187 Perrin , Préparateur. Promotion de la 6° à la ^f classe 1 Petetin, Licencié es sciences. Nomination de Boursier du Muséum h\o Phisalix (M""). Hypertrophie kystique du sac endolymphatique chez le Gecko verlicillatus Laur. [PI. 111 ] ; ^ * ^ — et Laveran (D' A. ). Sur une Hémogrégarine nouvelle parasite de Lachetis alternatus. Hœmogregarina Roulei. [Figs.] 3oo — Sur une Hémogrégarine à'Eryx conicus. [ Figs.] • • • 3oa — Sur une Hémorréjïarine du Python molure et ses formes de multipli- cation endogène. [Figs.] 000 — - Sur une Hémogrégarine nouvelle, Hmmogregarina Pemeri parasite du Lachesis NmvUlei. [Figs. ] ; ^° ^ — Sur une Hémogrégarine de Lachesis lanceulalus et ses formes de multi- plication endogène ^^ — 6hà — Pic (M.), Correspondant du Muséum. Un Hétéromère (Col.) nouveau de Bolivie 79 — Collections recueillies par MM. AUuaud et Jeannel dans l'Afrique orien- tale. — Diagnoses préliminaires de Coléoptères : Malacliides, Dasy- tides, Hylophilides 93 1 PiERPONT Morgan, Donateur. Associé du Muséum. Décès 169 Poisson (H.), Préparateur de la Chaire de culture. Communication sur des floraisons intéressantes d'Orchidées dans les serres du Muséum , avec projection 266 — et CosTANTiN. Notes sur quelques Orchidées intéressantes des serres du Muséum 998 et 53o — Nomination d'Oflicier d'Académie 55o Raffray (A.), Consul de France. Correspondant du Muséum. Récolte de M. R. Ellenberger au Gabon. Description d'un Coléoptère nouveau de la famille des Psélaphides 1 5 Raillet(A.) et Henry (A.). Observations sur les Nématodes parasites du genre Aspidodera Raill. et Henry, 1919 98 Regelsperger (Gustave). Note sur une tête de Tasmanien recueillie par l'Expédition de ia Favorite en i83i, et dessinée par A. de Sainson. [PI. xm] 397 Rodhahd, Jardinier, Chef de Carré. Promotion de la 3° à ia 9* classe. ... 9 RoDLE (Louis), Professeur au Muséum. Description d'un genre nouveau et de deux espèces nouvelles de Poissons antarctiques U — Présentation d'une Baudroie {Lophius piscatorius L.) pêchée dans le Golfe de Gascogne et montée pour figurer dans la galerie de Zoologie, i 38 — Observation sur la migration reproductrice du Thon commun {Orcynus thynnus L. ) i 9 a — Présentation et don à la Bibliothèque du Muséum de son Traité rai- sonné de la Pisciculture et des Pèches 558 Sacledx (R. P. Gh.). Collections botaniques rapportées par M. AUuaud de son voyage au Kénia (1911-1919). — Liste des espèces 597 Salée (Achille), Docteur es sciences. Chargé de cours à l'Université de Louvain. Sur quelques Polypiers carbonifériens du Muséum d'Histoire naturelle de Paris. [Figs. et PL XIV à XVL] 365 Sellet (Gh.) et Magnan (A.). Recherches sur le poids et ia taille des fœtus à terme ^89 — Recherches sur la croissance des enfants pendant leur première année de vie 129 Semichon (Louis), Docteur es sciences, Préparateur de la Chaire d'Ana- tomie comparée. Observations sur l'Ovaire de Protopterus annectens Owen (Poissons Dipnés) 7 Serre (Paul), Consul de France, Associé du Muséum. Au Pays du Carbone amorphe ( Carbonato ) i33 — La Villa Dolorès, Jardin zoologique de Montevideo 166 — La peste des Fourmis-manioc à Bahia i38 Seubat (L.-G.) et Neuville (H.). Sur le Toxascaris leonina. [Figs.] 16 — 6/j5 — Simon, Garçon de Laboratoire. Promotion de la 6° à la 5' classe a Société anonyme Sciama. Lettre relative aux mesures à prendre pour assurer la conservation des Aigrettes 172 Société des Amis du Muséum. Assemblée générale 3iû SoLLADD (E.). Nouvelles observations snr les Crevettes du genre Catnpxjlo- notus Bâte (= Anchisltella A. M. E.), type d'une nouvelle famille de Caj-idea : les Campylonotulee 1 8 4 SuRCouF (Jacques), Chef de Travaux au Laboratoire colonial. Don à la Bibliothèque du Muséum de son ouvrage, Les Diptères vulnérants du Venezuela, 2° partie 3 Thévenin, Assistant de la Chaire de Paléontologie. Nomination du Maître de Conférences de Géologie et de Paléontologie à la Faculté des Sciences de rUniversité de Paris iog Trouessart (E.), Professeur au Muséum. Présentation et don à la Biblio- thèque du Muséum de son Catalogue des Oiseaux d'Europe 3 — et KoLLMANN (Max). Liste raisonnée des Mammifères du Siid-Ouest de la Chine envoyés par le Père Cavalerie i 1 6 Vaney (Ciéraont), Professeur adjoint à la Faculté des Sciences de Lyon. Holothuries et Crinoides recueillis par le Pourquoi-Pas? dans les mers arctiques 3 1 Vayssière, Professeur de Zoologie à i-i Faculté des Sciences de Marseille. Note sur les Mollusques Opisthobranches nus, rapportés de la Nou- velle-Zemble en 1908 par M. Ch. Bénard 109 Verneuil (Auguste), Professeur au Conservatoire des Arts et Métiers, ancien Préparateur de Chimie au Muséum. — Notice sur sa vie et ses tra- vaux scientifiques (1 856-1 giS) par M. L. Maquenne, Professeur au Muséum 55o V1GDIER, Préparateur de la Chimie de Botanique (Organographie et Phy- siologie végétales). Mise en congé pour remplir une Mission à Madagascar 2 — Itinéraire de cette mission et projection des plantes caractéristiques des diverses régions. Exposé fait par M. Humbert, Boursier du Muséum, collaborateur de M. Viguier 265 Viré (Armand). Observations et expériences de 1918 sur les Sourciers. . . 535 Wacquet (A.), Garçon de Laboratoire. Promotion de la 5° à la h* classe. . 2 Waterlot (G.). Nomination de Correspondant du Muséum 170 Muséum. — - \\\. IX'l 646 TABLE PAR ORDRE METHODIQUE. ACTES ET HISTOIRE DU MUSEUM. Pages. Admission à la retraite, sur sa demande, de M. le Docteur Edmond Bonnet, Assistant de la Chaire de Botanique ( Phanérogamie ) [a o juin 1 9 1 3 ] . 3 1 3 Congé accordé à M. Caille, Jardinier - chef de Carré, chargé de l'organisa- tion du Jardin Botanique de Dalabala (Guinée française) [sli avril 1918] 170 — — à M. Dantan, Préparateur de la Chaire d'Anatomie comparée ( 1 5 janvier i9i3) 2 — — à M. Guérin (J.-P.-D.), Préparateur de la Chaire de Zoologie (An- néiides. Mollusques, Zoophytes) [i5 janvier 1912] a — — à M. Viguicr, Préparateur de la Chaire de Botanique (Organogra- phie et Physiologie végétales) [21 décembre 1918] 2 Décès de M. Finet (Achille), Associé du Muséum (3o janvier 1918) Bg — de M. Henry (L.)' Professeur à l'Ecole d'Horticulture de Versailles, ancien Jardinier en chef du Muséum, Correspondant du Muséum (12 janvier 1918) i'')9 — de M. Pierpont Morgan, Donateur, Associé du Muséum 169 Correspondance. Lettre de M. Girard (Louis), adressée de Gao (Haut-Sé- négal-Niger) : La Protection des Girafes 170 — Lettre de la Société anonyme Sciama : Conservation des Aigrettes. ... 172 Délégation de M. Germain (Louis), Docteur es Sciences, comme Prépara- teur de la Chaire de Zoologie (Annclides, Mollusques, Zoophytes) [ 1 5 janvier 1918] 9 — de M. Pellegrin (François), Docteur es Sciences, comme Préparateur de la Chaire de Botanique ( Organographie et Physiologie végétales) [2 1 décembre 1912] 9 — de M. Perrier, Directeur du Muséum, de MM. Boule, Bouvier, La- picque. Roule, Verneau, Becquerel et Joubin, Professeurs, pour représenter le Muséum au Congrès international de Zoologie, à Monaco 58 — de M. Menegaux , Assistant de la Chaire de Mammalogie et Ornitho- logie pour représenter le Muséum à l'Exposition internationale d'Ornithologie 170 — de M. le D"' Lapicque, Professeur de Physiologie générale, et de M. le D' Anthony, Assistant de la Chaire d'Anatomie comparée, pour représenter le Muséum au XIII" Congrès international de Méde- cine , à Londres 3i4 — 6/i7 — Démission de M. Botcazo, Préparateur déléjjué de ia Chaire de Patliolo{i;ic comparée au Muséum (17 octobre i9i3) ^10 — de M. Despaï, Préparateur de ia Chaire d'Herpélologie et Irhtyolofrie , pour raison de santé (99 novembre igiS) 'iio Don à la Bibliothèque du Muséum par M. Costantin, Professeur au Mu- séum, des fascicules (texte et atlas) de son ouvrayo : Les Orchidées cultivées '• 1 5 — par M. Dupouy (Gaston), Docteur de l'Université de Paris, Chef do Laboratoire au Service de rindo-(]!iine, de son ouvrage : Eludes viinéralogiques sur l'Indo-Chme iiïj — par M. Germain (L.), Docteur es Sciences, Préparateur au Muséum et à l'Institut Océanographique, de son ouvrage : Mollusques de la France et des régions voisines, t. II. Paris. 9 5 pi 266 par M. Hasenfratz (V.), Docteur es Sciences, Préparateur de ia Chaire de Chimie, de sa thèse : Recherches sur la Harmaline et la Harmme. 64 — par M. Lecomte (H.), Professeur au Muséum, d'un fascicule de la Flore générale de l' Indo-Chine, publiée sous sa direction (fasc. 9 du tome II) 2C6 — par M. Menegaux de son ouvrage : L'élevage de l'Autruche 3;!6 — par M. Roule, Professeur au Muséum, de son ouvrage : Traité raisonné de la Pisciculture et des Pèches 558 — par M. Surcouf (Jacques), Chef de travaux au Laboratoire colonial, de son ouvrage : Les Diptères vulnérants du Venezuela, 9° partie 3 — par M. Trouessart, Professeur au Muséum, de son ouvrage : Catalogue des Oiseaux d'Europe ^ — au Muséum, par M. de Valicourt, de la reproduction du portrait de M"" de Lamarck, peint par Largillière. (Note l'accompagnant rela- tive à la famille de M"" de Lamarck , née Marie-Françoise de Fontaines de Chignolles) ^° Liste des Associés et Correspondants du Muséum nommés par l'Assemblée des Professeurs, en 1918 63o — des Associés décédés ^^^ — des Correspondants décédés "33 — des Conférences publiques des Dimanches, faites au Muséum en 1913. 636 Nomination de M. Behagnon comme Jardinier sous-chcf des Serres (10 octobre 1918) ^^9 — de M. Berland (Lucien), Licencié es Sciences, comme Préparateur de la Chaire d'Entomologie (18 juillet 1918) ^09 — de M. Bideault (L.), Dessinateur, comme Oilicier de l'Instruction pu- blique ' — de M. Brazil (D"^ Vital), Directeur de l'Institut de Sérothérapie anti- venim'^use de Battantan, près Sào Paulo (Brésil), comme Correspon- dant du Muséum ( 1 6 janvier 1918) 2 — de M. Carlo, Chef du Service de Colonisation à Tananarive (Mada- gascar) [16 janvier 1918] , comme Correspondant du Muséum 2 ll2. — 6/18 — Nomination de M. Cassaing, comme Préparateur intérimaire de la Chaire d'Anatomie comparée (lo janvier 1918) a — de M. Gain (Louis), comme Préparateur de la Chaire d'Anatomie comparée (1 8 juillet 1 9 1 3 ) i^ co ~ — comme Chevalier de la Légion d'Honneur (promotion du 8 août 1913) 5^9 — de M. Gallois (Edme), Interprète à la Légation de France au Japon, comme Correspondant du Muséum (20 février 1918) 57 — de M. Germain (Louis), Docteur es Sciences, comme Préparateur in- térimaire de la Chaire de Zoologie (Annélides, Mollusques, Zoo- phytes) [i5 janvier 1918] 9 — de M. Girard (Louis), Sergent-télégraphiste à Gao (Soudan français), Donateur d'Animaux vivants rares, comme Correspondant du Muséum (19 juillet 1918) 3ii — de M""' Le Rat, Correspondante du Muséum, comme Officier d'Aca- démie 3 — de M. Lionet, Orchidophile, Donateur, comme Correspondant du Muséum (32 novembre 1918) 5/iq — de M. Marmottan (D' Henri), Donateur, comme Correspondant du Muséum 5f^ — de M. Pellegrin (François), Docteur es Sciences, comme Préparateur de la Chaire de Botanique (Organographie et Physiologie végétales) [a 1 décembre 1918] a — de M. Poisson (IL), Préparateur de la Chaire de Botanique (Culture), comme Officier d'Académie 55o — de M. Thévenin, Assistant de la Chaire de Paléontologie, comme Maître de Conférences de Géologie et Paléontologie à la Faculté des Sciences de l'Université de Paris (1 8 octobre igiB) A 09 — de M. Waterlot (G.), Donateur, comme Correspondant du Muséum. . 170 Société des Amis du Muséum : Comptes rendus de l'Assemblée générale du 5 juin 1918 ; Discours de M. Edmond Perrier {La Vie du Muséum); Analyse de l'Exposé général des actes de la Société fait par M. le Secrétaire général , M. Hua , du rapport sur la situation fait par le Tréso- rier, M. P.-V. Masson; de Tallocution prononcée par le Président S. A. S. le Prince de Monaco; de la Conférence faite par M. le Lieu- tenant de vaisseau Bourée; liste des Gardiens de la Ménagerie, des Gardiens de Galerie, des Jardiniers ayant reçu des gratifica- tions 3i5 à 3a6 Subventions (Répartition des) accordées à des Voyageurs-Naturalistes (22 février 1918)... 1873816 AISTHROPOLOGIE. Note sur une tête de Tasmanien recueillie par l'Expédition de la Favorite, en i83i, et dessinée par M. A. de Sainson [PL XHI], par M. Gus- tave Regelsperger 3^-, — 6h9 — ZOOLOGIE ET AINATOMIE. VERTEBRES. MAMMIFERES. Note sur les Mammifères rapportés de l'Afrique orientale par MM. Alluaud et Jeanne!, par M. Max Kollmann i38 Liste raisonnée des Mammifères du Sud-Ouest de la Chine envoyés par le P. Cavalerie , par MM. E. Trouessart et Max Kollmann ^i i G La Musculature pylorique des Ursidés, par M. H. Neuville [PL VIILJ a6G OISEAUX. Contribution à l'étude du régime alimentaire des Oiseaux de TArcliipel des Féroé, par MM. le Prince Ernest d'Aremberg et IL Anthony 178 Élude d'une collection d'Oiseaux montés et en poau faite par M. et M"' Paul Gomby au Yunnan, par MM. A. Menegaux et R. Didier 3ag Étude d'une collection d'Oiseaux du Dahomey faite par M. Waterlot, par M. le D' Didier et M. A. Bondarel 33a Sur une nouvelle forme d'Ammodromus de la Colombie et de l'Equateur, P ar M. A. Menegaux 1^17 Description de deux nouveaux Paradisiers (Parasidea Duivenbodei et P. rag- giana Sororia) des collections du Muséum [PL IV.] 1^45 Études physiologiques sur le vol chez les Oiseaux, par M. A. Magnan. (Voir à la Physiologie les titres de ses notes.) REPTILES ET BATRACIENS. Sur une collection de Reptiles et de Batraciens rassemblée par M. le D' Legendre dans les Marches thibétaines, par M. R. Despax 179 Sur une larve de Megalobatrachus Tschud. , de provenance chinoise, par M. R. Despax.. i«3 Description d'un nouvel Uroplale {Uroplalus Schneideri) de Madagascar, par M. Lamberton • • ^<^° POISSONS. Description d'un genre nouveau et de deux espèces nouvelles de Poissons antarctiques , par M. L. Roule '' Présentation d'une Baudroie [Loplniis piscalorius L.) de grand<> dimension montée pour être placée dans la Galerie de zoologie, par M. le Pro- fesseur L. Roule **'" Observation sur la migration reproductrice du Thon commun {Orcijnus ihijnnm L.) par M. L. Rouie ''^a Sur une collection de Poissons du Moyen -Niger recueillie par M. le D' Q. Bouet. Liste dressée par M. le D"^ Jacques Pellegrin 370 — 650 — Observation sur TOvaire du Protnplerus annectens Owen (Poissons Dipnés), j)ar M. Ijouis Semicbon . . ; r Poissons rapportés au Muséum d'Histoire naturelle par la Mission arctique française, 1908 (Collection Besnard). Liste dressée par Ed. Le Danois, Docteur es sciences /i24 Croisière du Pourquoi-Pas? , 1912 et 1918 (sous le commandement du D' J.-B. Charcot). Poissons, par M. Ed. Le Danois ^128 INVERTEBRES. CRUSTACES. Sur une nouvelle observation de Crabes habitant les coquilles vides des Ba- lanes, par M. J.-G. de Man n Note sur l'identité de la Menippe Ortmanni de Man avec la Menippe convexa Rathbun [PI. I.] 19 Les variations d'une Crevette d'eau douce de la famille des Atyidées, VAtyœ- phyra Desmaresti Millet [Fig. 3.] 65 Nouvelles observations sur les Crevettes du genre Campylonolus Bâte (= An- ckistiella A. M.-E.), type d'une nouvelle famille de Caridea : les Campyloiiotidœ [Figs.] i84 ARACHNIDES. Description de deux espèces nouvelles d'Arachnides africaines du genre Plwroncidia Westw. {Araneee Theridiidœ), par M. L. Berland [FIgs.]. 76 Utilisation pour la capture des Mouches des nids de l'Araignée mexicaine : Cœnothele gregalis E. Simon, par M. L. Berlaud [PI. XVII et PI. XVIIL] /iSa INSECTES. Utilisation des Insectes en Indo-Chine. Préjugés et moyens de défense contre quelques-uns d'entre eux, par M. Ant. Brébion 377 Coléoptères. Observations nouvelles sur le Scarabœus saccr L. : un acte réfléchi [ PI. VI.] , par M. G. Bénard 233 Le Pacinjpus Candidœ Pet. (Col. Scarabœeidœ) : Attitudes singulières des mâles [PI. IX.], par M. G. Bénard 276 VAkis Bacarozzo Schrk. (Col. Tenbrionidœ) : Observations sur ses mœurs [PI. X.], par M. G. Bénard 276 Note sur divers Coléoptères Buprestides des Collections du Muséum d'His- toire naturelle de Paris, par M. Ch. Kcrremans 675 Collections recueillies par M. E.-R. Wagner, Correspondant du Muséum dans la République Argentine. Coléoptères Buprestides, par M. Ch. Kerremans 58o — 651 — Chasses de M. E.-R. Wagner, Correspondant du Musiium, dans les Pro- vinces du Nord de la République Ar,f;entine. Col. Cérambycidcs nou- veaux ou peu connus [PI. V et Figs-], par M. E. Gounelle igS Colleclions recueillies par M. Cii. Alluaud dans rAfrii|ue orientale anglaise et dans l'Afrique orientale allemande : au Kilimandjaro (igoS-igo^ ) , Coléoptères Cétoniines, par M. J. Kûnckel d'Herculais 889 Note sur les Ecnomœus (Col. Nitidulides), par M. Ant. Grouvelle, Corres- pondant du Muséum 565 Un Hétéromère nouveau de Bolivie, par M. Pic, Correspondant du Muséum. 79 Collections recueillies par M. E.-R. Wagner dans la République Argentine. Coléoptères Lampyrides, par M. E. Olivier 578 Récolle de M. R. Ellenberger au Gabon. Description d'un Coléoptère nouveau de la famille des Psélaphides, par M. A. Rallray t 5 Note sur les Coléoptères Térédiles, par M. P. Lesne : 1 1. L. Dolichobosirychus et Parabostrychus indo-malais [Figs.] 190 12. Nouvelles données sur les Psoa de Californie [Figs. ] 27 1 13. Les Tristariens du genre Lyctodenna [Figs.] 56a Orthoptères. Noie sur l'introduction en France de Diastrammena unicolor Br. non D. mar- morata Haan. Orth. Pkasgonuridœ , par M. L. Chopard i33 Lépidoptères. Description d'une Ammiris nouvelle (Lepid. Danaidœ), par M. Eug. Boullet. 3ia VERS. Campagne àa Pourquoi-Pas ? (Islande et Jan Mayen, 1912). Annélidcs Po- lychètes [Figs.] , par M. P. Fauvcl 80 Sur le Toxascaris leonina Linstow [Figs.], par MM. L.-G. Seurat et H. Neuville 16 Observations sur les Nématodes parasites du genre Aspidodera Raill. et Henry, 1912, par MM. A. Raillet et A. Henry 98 Croisière du Pourquoi-Pas ? sur les côtes de l'Islande et à l'île Jan Mayen (1919). Chétognatlics [Fig. et PL], par M. L. Germain io5 MOLLUSQUES. Mollusques et Bracliiopodes de la croisière de 1912 du Pourquoi-Pas? dans dans les mers du Nord , par M. Ed. Lamy 21 Mollusques Testacés et Brachiopodes de la croisière 1918 du Pourquoi-Pas ? dans l'Atlanlifiue et dans les mers boréales, par M. Ed. Lamy 698 Contribution à la Faune malacologique de l'Afrique équatoriale, par M. L. Germain : XXXVI. Unio (Nodularia) Jeanelli Geim. nov. sp «35 XXX VII. Gastéropodes du voyage en Afrique tropicale de M. le D' Pou- Irin (1908) [Figs.] «82 — 052 — Contribution à la Faune malacologique de TAfrique équatoriale, par M. L. Germain : XXXVIII. Péiécypodes du voyage en Afrique tropicale de M. le D"" Pou- trin (1908) [Pi. XI et XII.] 990 XXXIX. Un nouveau genre à^Ihlicidœ de TEst africain Sig XL. Mollusques de l'Afrique équatoriale communiqués par M. le Colonel Lucien Fourneau [Fig.J 353 Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Asie antérieure, 6' note, par M. Louis Germain ^169 Contribution à la Faune malacologique de Madagascar. Notes I et II [Fig.] ^73 et li']'] Description de quelcjues Mollusques terrestres nouveaux du Sud du Maroc. 36o Note sur les Mollusques Opisthobranches nus rapportés de la Nouvelle- Zemble en 1 908 , par M. Ch. Bénard 109 Note sur quelques Coquilles du genre CrassaleUa déterminées par Lamarck , par M. Ed. Lamy 99 Note sur le Cyclas australis Lamarck, par M. Ed. Lamy ^66 Sur quelques types de Garidés de Lamarck, par MM. Dautzenberg et H. Fischer li8^ Description d'une Hélix nouvelle du Sud de la Chine [PI. XXL], par M. A. Bavay 6o3 Notes sur les espèces rangées par Lamarck dans son genre Lutrariu, par M. Ed. Lamy 3/i3 Sables de la Réunion (Saint-Pierre, Saint-Gilles, l'Ermitage, etc.) récoltés par M"" Le Rat. Marginelle nouvelle 296 Description d'une Marginelle nouvelle [Fig.], par M. A. Bavay, Correspon- pondant du Muséum 296 Sables coquilliers recueillis par M. P. Serre à Bahia (Brésil). Marginelles nouvelles [Figs.] 358 Note au sujet des Pecten de la plage de Bahia (Brésil) récoltés par M. Serre, Consul de France a 5 ÉCHINODERMES. Ecliinodermes recueillis par le Po^irquoi-Pas ? dans les mers arctiques en 1912 (Astéries, Ophiures, Échinides), par M. P. Kœhler 27 Holothuries et Grinoïdes recueillis par le Pourquoi-Pas ? dans les mers arctiques, par M. Cl. Vaney 3 1 COELENTÉRÉS. Note sur trois nouvelles Méduses et Liste des Cœlentérés du Plankton, recueillis à bord du Pourquoi-Pas? dans sa croisière dans les mers du Nord, par M. Ed. Le Danois 110 Croisière du Pourqvoi-Pas? 1918, Cœlentérés du Plankton, par M. Ed. Le Danois, iNalurnlisle de la croisière 687 Seconde Expédition antarctique fi'ançaise (1906-1908). Alcyonaires (1" note préliminaire), par M. Ch. Gravier Ii5i — 653 — Sur les Aicyonaires de la tribu des Mopsainœ, par M. Cli. Gravier ^i56 Sur un type d'Alcyonaires des Gollpctions du Muséum d'Histoire naturelle de Paris : Thounrella antuniica, par M. Cli. Gravier /iOo Seconde Expédition aniarclique française (1908-1910). Aicyonaires (2' note préliminaire), par M. Ch. Gravier 689 Sur quelques Polypiers carbonifériens du Muséum d'Histoire nalurelle de Paris [Figs. et PI. XIV à XVI], par M. Achille Salée, Docteur es sciences, Chargé de Cours à l'Université de Louvain 365 PROTOZOAIRES. Sur une Hémogrégarine nouvelle parasite de Lachesis alternalus Hœmngre- garina Roulei [Figs.], par M. A. Laveran et M'"" M. Phisalix. .... 3oo Sur um Hémogrégarine d'Eryx conicus [Figs.], par M'"" M. Phisalix ?>oh Sur une Hémogrégarine du Python moluse et ses formes de muUiplication endogène [ Figs.], par M""' M. PhisaUx 3o8 Sur une Hémogrégarine nouvelle, Hœniogregarina Pevrieri, parasite de Lachesis Neuwidii [Figs.] , par M"" M. Phisalix lioi Sur une Hémogrégarine de Lachesis lanceolatus et ses formes de multipli- cation endogène [Figs.] , par M"° Marie Phisalix lioli ZOOLOGIE APPLIQUÉE. La Protection des Girafes (Mesures à prendre pour assurer), par M. Louis Girard, sergent- télégraphiste. Correspondant du Muséum 170 La conservation des Aigrettes (Mesures à prendre pour assurer). (Création d'un prix pour en provoquer l'élevage dans les colonies allemandes. 172 BOTANIQUE. Les Jardins botaniques et zoologiques, les Musées d'Histoire nalurelle de Buenos Ayres et de la Plata, par M. Albert Goutaud i5o Le Jardin zoologique de Montevideo, par M. Albert Coutaud ififi La rr Villa Doloresn, Jardin zoologique de Montevideo, par M. Paul Serre. 166 Le Jardin botanique d'Eala (Congo belge), par M. Aug. Chevalier aSo Les Collections botaniques rapportées par M. le D"' G. Debeaux, de l'Afrique occidentale française, par M. François Pellegrin 230 et 52^ Collections botaniques rapportées par M. Ch. Alluaud de son voyage au Kénia (Afri(jue orientale anglaise). Liste des espèces dressée par le R. P. Ch. Sacleux 597 Plantes récoltées dans l'Asie centrale, par M. J. Chaflanjou. Liste dressée par M. Paul Danguy ^gA et 6o5 Contribution à la Flore de la Guyane française, par M. R. Renoisl : L Piaules récoltées par M. Brousseau 1^8 U. Plantes récoltées par M. E. Le Moult 1 '49 — 654 — Contribution à la Flore de la NouvoUe-Calédonie, par M. A. Guiilaumin : XVI. Plantes de l'Herbier dendroiogique de TExposition de 1889 876 XVII. Plantes recueillies par M, et M""" Le Rat de 1900 à 1910 879 XVIII. XIX. Plantes de Collecteurs divers 609 XX. Plantes recueillies par M. Franc 5 19 Note sur le Chou de Kergiielen [Figs. et PI. VII.], par M. H. Poisson ... ail Fougères d'Afrique de l'Herbier du Muséum. Détermination du Prince Roland Bonaparte, Membre de l'Institut 383 Note sur quelques Orchidées intéressantes des Serres du Muséum, par MM. Costantin et H. Poisson 265, 298 et 53o Localités nouvelles de Champignons rares ou intéressants pour la Flore française, par M. Paul H-iriot 34 et 2^3 Quelques Cryptogames du Sahara et des régions voisines rapportés par M. R. Chudeau .* 1 1 3 PALEONTOLOGIE ET GEOLOGIE. Quelques remarques sur Imceramus involulus Sovv. du Crétacé supérieur, par M. Paul Jodot a54 Sur un échantillon à' Inoceramus provenant de la craie blanche du Pas-de- Calais et sur la série de phénomènes géologiques dont il a conservé les traces, par M. Stanislas Meunier, Professeur au Muséum 267 Sur quelques Polypiers carbonifériens du Muséum d'Histoire naturelle de Paris [Figs. et PI. XIV à XVI], par M. Achille Salée, Docteur es Sciences, Chargé de Cours à l'Université de Louvain 3G5 Au pays du Carbone amorphe {Carhonalo), par M. Paul Serre, Consul de France 1 3 3 Observations et expériences de 1918 sur les Sourciers, par M. Armand Viré ^""^ PHYSIOLOGIE. Excitabilité électrique de la Vorlicelle, par M. L. Lapicque, Professeur au Muséum 209 Dosage de l'acide formique, de l'aldéhyde formique, de l'alcool méthylique, lorsque ces trois corps sont en quantité très petites dans une même solution, par M. le D' Maurice Nidoux, Assistant au Muséum.. 891 Sur l'alcool méthylique contenu dans les feuilles, par M. le D' Maurice Nicloux 396 Relation chez les Oiseaux entre le poids de leurs muscles pectoraux et leur manière de voler, par M. A. Magnan, Docteur es sciences 4o Rapport de la surface alaire avec le poids du corps chez les Oiseaux, par M. A. Magnan ''S — 655 — Variation de la surface alaire chez les Oiseaux, par M. A. Magnan i i g Les muscles releveurs de l'aile chez les Oiseaux, par M. A. Magnan 195 L'acuité de l'aile chez les Oiseaux, par M. A. Magnan G99 Recherches relatives à la longueur de la queue chez les Oiseaux, par M. A. Magnan 627 Recherches sur le poids et la taille des fœtus à terme, par MM. A. IMagnan et Gh. Sellet 5 a Recherches sur la croissance des enfants pendant leur première année de vie par MM. A. Magnan et Ch. Sellet 1 ay PHOTOGRAPHIE.. Virages trichromes (2° noti»), par M. G. Lépine 533 - 656 — TABLE PAR ORDRE GEOGRAPHIQUE. EUROPE. France. Fagps. Zoologie : Les variations d'une Crevette de la famiile des Atyidôes, VAtyœ- plujra Desmaresti Millet, par M. E.-L. Bouvier [Figs.]. 65 — Sur une observation de Crabes habitant les coquilles vides des Balaues, par M. J.-C. de Man. (Obs. faite à Saint- W.) 9 — Note sur Tintroduction en France du Diasiremmena ttnicolor (orth. Phasgonuridee) , par M. L. Chopard 433 Botanique : Localités nouvelles de Champignons rares ou intéressants pour la Flore française, par M. P. Hariot 3-'i et 2^3 Paléontologie et Géologie : Quelques remarques sur Inoceramus involulus Sow. du Crétacé supérieur, par M. Paul Jodot 254 — Sur un échantillon lYInoceramus provenant de la craie blanche du Pas- de-Calais et sur la série de phénomènes géologiques dont il a con- servé les traces, par M. St. Meunier 257 Corse : Zoologie : Observation nouvelle sur le Scarabeeus sacer L. ; un acte réfléchi [PI. VI] 933 — Le Pachypus Candidee Pet. {Coleopf. Scarahmidm) : Attitudes singuUères des mâles [PL IX] 275 — ISAkis Bocarozzo Schrk. {Coleopt. Tenebrionidœ) : Observations sur ses mœurs [PI. X] 276 S ARDAIGNE. Zoologie : Observations sur la migration reproductrice du Thon commun {Orcynus thynnus L.), par M. L. Roule iaa ASIE. Asie antérieure. Zoologie : Mollusques terrestres et fluviatiles do PAsie antérieure (sixième note), par M. Louis Germain ^69 — 657 — Asie centrale. Botanique : Liste des Plantes récoltées dans l'Asie centrale par M. J. Chaf- fanjon, par M. Paul Danguy igi et 6o5 Thibet : Zoologie : Sur une collection de Reptiles et de Batraciens rasseniMcc par le D" Legendre dans les Marches Ihibétaincs, par M. R. Despax 179 Chine : Zoologie : Liste raisonnée des Manunifèros du Sud-Ouosl de la Ciùne en- voyée par le P. (Cavalerie, par MM. E. Trouessart et M. KoUmann . . /i iG — Klude d'une collection d'Oiseaux montés et en peau faite par M. et M'"' Paul Coniby au Yunnan, par MM. A. Menegaux et R. Didier. . 899 — Sur une Larve de Megalobatrachux Tschud. de provenance chinoise (en- voi du P. Cavalerie), par M. R. Despax i83 — Note sur les Coléoptères Térédiles par M. P. Lesue : Dolichobostrychus yunnanus Lesne [ Kig. ] 1 90 Indo-Chine : Zoologie : Utilisation des Insectes en Indo-Chine. Préjugés et moyens de défense contre quelques-uns d'entre eux, par M. Ant. Brébiou 277 — Notes sur les Coléoptères Térédiles par M. P. Lesne : Paraboslrychus elongalus Lesne 1 O** Inde : Zoologie : Notes sur les Coléoptères Térédiles par M. P. Lesne : Parabostry- acuticollis Lesne [ Fig. ] ' <}o Japon : Zoologie : Névroptères du Japon recueillis par M. Edme Gallois, par le R. P. Longin Navas [Figs.] 'i^i Archipel asiatique. Java : Zoologie : Sur deux Vespides de Java, par M. R. (hi Buysson, Correspondant du Muséum ''<^*^ AFRIQUE. Afrique équatoriale. Zoologie: Mission Tilho (Niger-Tchad). Coléoptères clavicornes, par M. Ant. Grouvelle, Correspondant du Muséum •''^9 — 658 — Zoologie (suite) : Contributions à la Faune malacologique de l'Afrique équa- toriale, par M. L. Germain : XXXVI. Unio (Nodularia) Jeanneli Germ 235 XXXVII. Gastéropodes du voyage en Afrique tropicale de M. le D' Pou- trin (1908) [Fi[j.] 282 XXXVIII. Pélécypodes du voyage en Afrique tropicale de M. le D"^ Pou- trin (1908) 290 XXXIX. Un nouveau genre à'Helicidœ de l'Est africain Sig XL. Mollusques de l'Afrique cquatoriale communiqués par M. le Colonel Lucien Fourneau [Fig.] 353 Afrique obientale. Zoologie : Note sur les Mammifères rapportés de l'Afrique orientale par MM. Alluaud et Jeannel, par M. Max Kollmann 1 38 — Collections recueillies par M. Ch. Alluaud dans l'Afrique orientale an- glaise et dans l'Afrique orientale allemande, au Kilimandjaro (1903- 190/1) : Coléoptères Cétoniincs, par M. J. Kiinckel d'Herculais. . . . 339 — Collections recueillies par MM. Alluaud et Jeannel dans l'Afrique orien- tale. — Diagnoses préliminaires de Coléoptères Malachides, Dasy- tides, Hylophilides , par M. M. Pic ' 23i — Description d'une Amauris nouvelle (Lep. Dannidee : A. Le Cerfi) de l'Afrique orientale allemande, par M. Eug. Boullet, Associé du Mu- séum 3/12 Botanique : Collections botaniques rapportées par M. Alluaud de son voyage au Kénia (191 1-1912). Liste des espèces 627 Congo belge : Zoologie : Notes sur les Coléoptères Térédiles par M. P. Lesne. — i3. Les Tristariens du genre Lyctoderma (L. teslacea nov. sp.) [Figs.] 569 Botanique : Le Jardin botanique d'Eala (Congo belge), par M. Aug. Cheva- lier aSo île de la Réunion : Zoologie : Sables de la Réunion (Saint-Pierre, Saint-Gilles, l'Ermitage, etc.) récoltés par M°" Le Rat. — Description d'une Marginelle nouvelle, par M. A. Bavay [Fig.] 296 Madagascar. Paléontologie : Note sur les Ossements d'un Archmolemur et sur les caractères du volcan Jatsifotra, dans lequel il a été trouvé, par M"" Max Carle- W^eissen h 20 Zoologie : Description d'un nouvel Uroplate de Madagascar (Rcpt. Sauriens : UroiAatus Schneideri), par M. Lamberton [Fig.] 558 — 659 — Paléontologie (su'dc,) : Contribution à ia Faune raalacologiquc de Madagascar, par M. Louis Germain : I. Le genre Clavator [ Fig. ] U']Z IL Le genre Propebloyelia [PL] li']n r Botanique : Etude critique des Taccacées de Madagascar, par M. P. Dan- guy ^9» Afrique occidentale kuançaise. Gabon : Zoologie : Récoltes de M. R. Eilenberger au Gabon : — Description de deux espèces nouvelles d'Aracbnides africaines du genre Phoroncidia [Araneœ Theridiidœ), par M. Lucien Rerland 'jh — Description d'un Colcoplère nouveau de la famille des Psélapliidos, par M. A. Raffray 1 5 Dahomey : Zoologie : Etude d'une collection d'Oiseaux du Dahomey faite par M. Water- lot 339 Soudan français : Zoologie : Sur une collection de Poissons du Moyen-Niger recueillie par M. le D' Bouet, par M. le D"^ Jacques Pellegrin 270 Sahara : Botanique : Quelques Cryptogames du Sahara et des régions voisines, par M. L. Hariot i63 Maroc : Zoologie : Description de quelques IMoUusques terrestres nouveaux du Sud du Maroc , par M. Paul Pallary 36o Congo français, Gabon, Dahomey, Guinée française, Sénégal : Botanique : Les Collections botaniques rapportées par le D' G. Debeaux de l'Afrique occidentale française, par M. François Pellegrin. . . 936 et 59 4 — Fougères d'Afrique de l'Herbier du Muséum. Déterminations du Prince Roland Bonaparte, Membre de l'Institut 383 AMERIQUE. Amérique du Nord. Californie : Zoologie : Notes sur les Coléoptères Térédiles, par M. P. Lesnc. — 1 2. Nou- velles données sur le Psna de Californie [Figs.] 971 — G60 — Mexique : Zoologie : Utilisation, pour la capture des Mouclies, des nids de l'Araignée mexicaine : Cœnothele gvegalis E. Simon, par ^I. Lucien Berland [PI. XVII et XVllI] i3a Amérique du Sud. Guyane : Botanique : Contributions à la Flore de la Guyane française : I. Plantes récoltées par M. Brousseau i /i8 II. Plantes récoltées par M. Le Moult i /ig Brésil : Zoologie : La peste des Fourmis-manioc à Bahia, par M. Paul Serre, Con- sul de France Zi38 — Sables coquilliers recueillis par M. P. Serre à Bahia (Brésil). Margi- nella nouvelles, par M. A. Bavay [Figs.] 358 — Sables de Bahia récoltés par AI. P. Serre, Consul de France. Marginella nov. sp., par M. A. Bavay [PL XX] ^81 Uruguay : Zoologie : La cr Villa Dolorès», Jardin zoologique de Montevideo , par M. Paul Serre 16/1 — Le Jardin zoologique de Montevideo, par M. Albert Gontaud i6(3 République Argentine : Zoologie et Botanique : Les Jardins botaniques et zoologiques, les Musées d'Histoire naturelle de Buenos-Ayres el de la Plata, par M. Albert Gontaud 1 5o Zoologie : Collections recueillies par M. E.-B. Wagner dans la RépubUque Argentine. Coléoptères Lampyrides, par M. E. Olivier, Correspon- dant du Muséum 5^3 — Collections recueillies par M. E.-R. Wagner dans la République Argen- tine. Coléoptères Buprcstides, par M. Ch. Kcrremans 58o Bolivie : Zoologie: Un Héteromère (Goléoptère) nouveau de Bolivie, par M. M. Pic. 79 Colombie et Equateur. Zoologie : Sur une nouvelle forme à.' Ammodromus de la Colombie et de l'Equateur, par M. A. Menégaux 1/17 — 6C1 — OCEANIE. Noutelle-Calédonie. Botanique : Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie, par M. A. Guillaumin : XVI. Plantes de l'Herbier dendrologique de l'Exposition de 1889 . . . 876 XVII. Plantes recueillies par M. et M"" Le Rat de 1900 à 1910 879 Tasmanie. Anthropologie : Note sur une tête de Tasmanien recueillie par l'Expédilion de la Favorite, en i83i, et dessinée par A. de Sainson, par M. Gus- tave Regelsperger [PI. XIII] 3-î7 OCÉAN ANTARCTIQUE. Zoologie : Description d'un genre nouveau et de deux espèces nouvelles de Poissons antarctiques (Expédition antarctique française commandée par M. J.-B. Charcot), par M. Louis Roule -'' — Seconde Expédition antarctique française. Alcyonaircs : i" et 9° notes préliminaires, par M. Ch. Gravier iSi et 689 Botanique : Note sur le Cliou de Kerguelon, par M. H. Poisson [Fig. et PI. VII] a6i OCÉAN ATLANTIQUE NORD ET OCÉAN ARCTIQUE. Zoologie : Contribution à l'étude du régime alimentaire des Oiseaux de l'Ar- chipel des Féroé, par le Prince Ernest d'Arenberg et M. R. Anthony. 178 — Collections rapportées au Muséum d'Histoire naturelle par la Mission arctique française (1908), commandée par M. Ch. Bcsnard. — Liste des Poissons dressée par M. Ed. Le Danois -la» — Croisière scientifique du Pourquoi-Pas? (1912-1913). — Liste des Poissons dressée par M. Ed. Le Danois -"^o — Campagne du Pourquoi-Pas? (Islande et Jan Mayen, 1912). Annélides Polychètes, par M. Pierre Fauvel 80 — Croisière du Pourquoi-Pas? sur les côtes de l'Islande et de l'ile Jan Mayen (1912). Chélognathes , par M. Louis Germain io5 — MoUusques et Brachiopodes de la croisière 1912 du Pourquoi-Pas? dans les mers du Nord , par M. Ed. Lamy • 21 — Mollusques Testacés et Brachiopodes de la croisière 1918 du Pourquoi- Pas? dans l'Atlantique et dans les mers boréales, par M. Ed. Lamy. 698 Muséum. — xix. — 662 — Zoologie (suite) : Note sur les Mollusques Opislhobranches nus rapportés de la Nouvelle-Zemble en 1908 par M. Ch. Besnard, par M. Vays- sière 109 — Écliinodermes recueillis par le Pourquoi-Pas? dans les mers arctiques en 1912 (Astéries, Ophiures, Ecliinides), par M. R. Kœhler ' 27 — Holothuries et Crinoïdes recueillis par le Pourquoi-Pas ? dans les mers arctiques, par M. Cl. Vaney 3| — Croisière du Pourquoi-Pas ? ( 1 9 1 3 ). Cœlentérés du Plankton , par M. Ed. Le Danois '^87 663 TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPECES ET DES PRINCIPAUX GENRES. VERTEBRES. MAMMIFERES. Pagos. Mammifères rapportés de TAfrique orienlale par MM. Ailuaiul et Jeanne!. Note par M. Max KoU- mann i38 Mammifères du Sud-Ouest de la Chine envoyés par le père Ca- valerie. Liste raisonnée dressée par MM. E. Trouessart et Max Kollmann i i fi Girafes : leur protection, par le sergent télégraphiste L. Gi- rard 170 Ossements d'un Archœolemur (Ma- dagascar). Note de M"" Max Carle-Weissen ^1 a 0 OISEAUX. Ammodromus savannarum cau- cœ. Chapman. nov. var 1 'j7 Parasidiœ Duivenbodei A. Mene- gaux nov. sp 1 ^lâ raggiana Sororia nov. suh- sp t ^6 Collection d'Oiseaux faite par M. et M°" Comby au Yunnan. Étude par MM. A. Menegaux et R. Didier 829 Collections d'Oiseaux du Dahomey faite par M. Waterlot. Élude parMM.IeD' Didier et A.Bon- darel . i 332 REPTILES ET BATRACIENS. Collection de Reptiles et de Batra- ciens rassemblés par le D' Le- gendre dans les Marches thibé- taines. Étude par M. R. Despax. 1 79 Sur une larve de Megalohatrachus de provenance chinoise, par M. R. Despax i83 Uroplate nouveau de Madagascar, Uroplatus Scimeideri. Fig. Description par M. Lamberton. 558 POISSONS. Description d'un genre nouveau et de deux espèces nouvelles de Poissons antarctiques par M. L. Roule 4 Artedridraco Lônnbergi nov. sp. 4 Doiloidraco nov. gen 5 DoUoidraco longedorsalis nov. sp. 6 Collections de Poissons du Moyen- Niger recueillis par M. le D' G. Bouet. Liste dressée par M. J. Pellegriu 270 Collections rapportées au Muséum d'Histoire naturelle par la Mission arctique française , commandée par M. Ch. Re- nard. Liste des Poissons dres- sée par M. Le Danois iai Croisière scientifique du Pourquoi- Pas? (1919-1913). Liste des Poissons dressée par M. Le Da- nois ^«28 ^i3. 664 — INVERTEBRES. CRUSTACES. Atyaëphyra Desmarosti Millet. Figs. Les variations d'une Cre- velte de la famille des Atyidées , par M. E.-L. Bouvier 65 Catnpylonotus Bâte = Ancliisliella A. M.-E. Type d'une nouvelle famille de Caridea : les Cam- pylonotidse. Figs. Observations sur les Crevettes de ce genre par M. E. Sollaud iS^i Crabes habitant les coquilles vides des Balanes. Note de M. J.-G. de Man g Menippe Ortmanni de Man = M. convexa Rathbun. Fig. PI. I 12 ARACHNIDES. Cœnothele gregalis E. Simon : Utilisation pour la capture des Mouches de cette Araignée mexicaine. PI. XVII et XVUI. Par M. L. Berland 432 Description de deux espèces nou- velles d'Arachnides africaines du genre Phoroncidia West- wood (Araneœ Theridiidee). Figs. Par M. L. Berland. ... 76 Phoroncidia Ellenhergeri nov. sp 75 rubroargentea nov. sp. . . . 77 INSECTES. Coléoptères. Achryson cucullalum Goun. nov. sp. Fig. ( Ceramb.) 199 Acyphodercs Baeri Gounelle nov. sp. Figs. (Ceramb.) 322 Agrilaxia Wagneri Kerremansnov. sp. (Bupresl.) 682 Agrilus Arista?us Kerrem. nov. sp. (id-) mandatus Kerrem. nov. sp. (Hl.) Wagneri Kerrem. nov. sp. 587 588 (id.) 587 Akis Bacarozzo Schrk (Tenebr. ). Observations sur ses mœurs, PI. X. G. Bénard 376 Anthaxia Vassei Kerrem. nov. sp. (Buprest.) 678 Boliomycterus Gerraaini Pic nov. sp. (Heter. ) 79 Bothridius trapezicollis Grouvelle , nov. sp. (Colyid.) 671 Calyptocephalus inornatus Oliv. nov. sp. (Lamp.) 578 Chrysoprasis Rilcheri Goun. nov. sp. (Ceramb.) 326 Chrysobothsis furcata Kerrem. nov. sp. (Buprest.) 585 Wagneri Kerrem. nov. sp. (Buprest.) 58û Curis cinctipennis Kerrem. nov. sp. (Buprest.) 583 Dasytes subcinctus Pic nov. sp. (Das.) 233 DolichobostrychusYunnanus Lesne nov. sp. Fig. (Téréd. ) 191 Dragomiris Goun. nov. gon. (Ce- ramb.) 206 — quadricornutus Goun. nov. sp. PI. V. (Fig. 3.) 207 Ecnomœus brevis Grouv. nov. sp. (Nilid.) 566 Kolhei Grouv. nov. sp. (Nitid) 567 Genyodonta Jansonii Gestro Description $ J. K. d'H 889 Hamaticherus inconstans Goun. nov. sp. (Ceramb.) 208 Hemilissa quadrispinosa Goun. nov. sp. (Ceramb.) 2 1 3 Heterachtes rubicunduhis Goun. nov. sp. Fig. (Ceramb.) 224 665 — Hoplogrammicosuni Goun. nov. gen. (Ceramb.) cinnamomeum Goun. nov. sp. Figs Hylophilus speluncarum Pic nov. sp _ Ibidion fuscipeane Goun. nov. sp. (Ceramb.) ■ hirtellum Goun. nov. sp. Fig. (Ceramb.) vicinum Goun. nov. sp. (Ceramb.) Lucidota sparsicolor Oliv. nov. sp. (Lamp.) Lyctoderma africana Gronv. nov. sp. Fig. (Téréd.) testacea Lesne nov. sp. Fig. (Téréd.) Maceilidiopygus Goun. nov. gen. (Ceramb.) debiiis Goun. nov. sp Mallosoma jucundum Goun. nov. sp. ( Ceramb. ) Odontocera tridentifora Goun. nov. sp. Fig. (Ceramb.) OEme? echinoscopus Goun. nov. sp. Fig. (Ceramb.) Ogmocerus scabricoilis Raffr. nov. sp. (Psélaph.) Oxymerus Bruchi Goun. nov. sp. Fig. ( Ceramb. ) virgatus Goun. nov. sp. Fig. (Ceramb.) Pachypus Candidae Pelagn. Atti- tudes singulières. PI. iX. (Sca- rab.) Parabostrychus acuticolils Lesne, nov. sp. Fig. (Téréd.) Paraieptidea Goun. nov. gen. . . . femorata Goun. nov. sp. Figs. (Ceramb.) Peribœum Wagneri Goun. nov. sp. (Ceramb.) Platycbora punctatoiineata Grouv. nov. sp. ( Ciav. ) Potamodytes spinosus Grouv. nov. sp. (Clav.) Pseudocolotes Jcanneii Pic nov. sp. 2 1 0 21 1 233 217 2 1 5 216 67^ 565 564 20i 2 05 225 221 196 i5 229 228 975 192 21 8 21 9 212 569 .572 282 Psoa cleroides Lesne nov. sp. Figs. ( Téréd. ) Ranqueles mus Goun. PI. V, %■ '• Scapanopygus Goun. nov. gen. (Ceramb.) cinereus Goun. nov. sp. PI. V, fig. 2 Scarabœus sacer L. Acte réfléchi. PLVL (Scarab.) Spatopygus? baculus Goun. nov. sp. Pi. IV, fig. 1 (Ceramb.).. Spbinginopalpus ; Alluaudi Pic nov. sp. . . Stapbylinœme Goun. nov. gen... tubuliventris Goun. nov. sp. Figs Taphrocerus Wagneri Kerrem. nov. sp. (Buprest.) Tenaspis zonulata Oliv. nov. sp. (Lamp.) Tylauchenia linearis Kerrem. nov. sp. (Buprest.) 278 209 ao3 ùoh 288 202 282 197 198 589 57 A 58i Orthoptères. Diastrammena unicolor Br. Intro- duction en France 433 Névroptères. Aulops picea Nav. nov. sp. (Pan.) trisignatus Nav. nov. sp. (Pan.) Valignanii Nav. nov. sp. (Pan.). Bittacus Mastrillii Nav. nov. sp. (Pan.) strigatus Nav. nov. sp. Figs. (Pan.) Haplodictyus polemicus Nav. nov. sp- Fifî Panorpa Galloisi Nav. nov. sp. . . var. pallida Nav. nov. var, limbata Nav. var. clatbrata Nav. nov. var. Fig.. 449 45o 448 444 448 448 445 446 447 — 66G Rliaphidia xanthopus Nav. nov. sp- Fig Hyménoptères. Ischnogasler Jacobsoni Buyss. nov. sp--- slriatulus Buyss Lépidoptères. Amauris Le Cerfi E. BouH. !il>: Zi36 PI. VI bis. Fig. 2 , 3^2 VERS. 80 Annélides. Annéiides Polychèles recueillies par M. Le Danois pendant la croisière du Pourquoi-Pas ? ( Islande et Jan Mayen ,1919). Étude par M. F. Fauvel Nématodes. Aspidodera Raiil."et Henry. Obser- vations sur ces Nématodes pa- rasites par MM. A. Raillet et A. Henry 93 Aspidodera binansata Raili. et Henry nov. sp 98 Toxascaris leonina Linstow. Figs. Étude par MM. L.-G. Seurat et H. Neuville 86 Chétognathes. Cbétognatbes recueillis par M. Le Danois pendant la croisière du Pourquoi-Pas ? ( Islande et Jan Mayen, igta). Étude des Sa- gilla. Fig. t et PI. II, par M. L. Germain MOLLUSQUES ET BRAeHIOPODES. Mollusques et Brachiopodes. Croi- sière du Pourquoi-Pas ? en 191a dans les mers du Nord. Liste dressée par M. Ed. Lamy. 2 1 Mollusques testacés et Brachio- podes. Croisière du Pourquoi- Pas ? en 1 9 1 2 dans l'Atlantique et les mers boréales. Liste dressée par M. Ed. Lamy. . . . 598 Mollusques Opisthobranches nus rapportés de la Nouvelle-Zemble en 1908, par M. Ch. Bénard. Note par M. Vayssière 109 Contribution à la Faune malaco- logiquede l'Afrique équatoriale par M. L. Germain : XXXVI 235 XXXVn 982 XXXVHI 290 XXXIX 3/19 XL 353 Mollusques terrestres et fluvia- tiles de l'Asie antérieure. 6' Note par M. L. Germain : Catalogue des Pélécypodes de la Syrie et de la Palestine . . . ilfig Contribution à la Faune malaco- logique de Madagascar. I et II 478 et 477 Description de quelques Mol- lusques nouveaux du Sud du Maroc par M. Paul Pallary. . . 36o CaracoUina Huloti Gall. nov. sp.. 36 1 Cleopatra Poutrini Germ. nov. sp. Figs 288 Crassatella. Note par M. Ed. La- my 99 Cyclas. Note par M. Ed. Lamy.. . i66 Garidés. Etude par MM. Daut- zenberg et H. Fiscber Wèlx Gelula (?) Atlasica Mous var. dila- tala Pall. nov. var 363 Halolimnohelix Germain nov. gen 35 1 Hélix Cavalieri Bavay nov. sp, PI. XXI 6o3 — 6G7 — Lutraria. Note par M. Ed. Lamy. 3'i3 Marginella clandeslinella Bavay nov. sp. Fig. 5 358 Germaini Bav. nov. sp. PI. XX,fifr. 1 et 2 i83 Joubini Bav. nov. sp. PI. XX , fig. 3 et i ^82 Louisae Bav. nov. sp. Fig. P97 Serrei Bav. nov. sp. Fig. . 59 Massailielix Germain subgen... 352 Pecten de la plage de Bahia. Etude par M. Bavay 2 5 Propebloyetia Germ. nov. gen. . . ^77 Pseudoclavator Germ. nov. sub- gen 676 Unio Jeanneli Germ. nov. sp... . 9 35 Xerolenca Bndardi Pall. nov. sp. 362 • rebiana Pall. nov. sp 363 Xerophila anflousiana Pall. nov. sp 36 1 ? mendicula Paladilhe, var. Takandoutina Pal 36 1 Rebondi Bourg, var. haou- ziana Pal 36 a ÉCHINODERMES. Échinodermes recueillis par ie Pourquoi-Pas ? dans les mers arctiques. (Astéries, Ophiures, Échinides). Élude par M. R. Kœhler 27 Holothuries et Crinoïdes recueillis par le Ponrquoi-Pas ? dans les mers arctiques. Etude par M. Clément Vaney 3 1 COELENTERES. Nouvelles Méduses et Liste des Cœlentérés du Plankton re- cueillis à bord du Pourquoi- Pas ? au cours de sa croisière dans les mers du Nord, par M. Le Danois Bougaiiivillea Charcoli Le Dan. nov. sp Obeliopsis Le Dan. nov. gcn.. . . 1 10 1 1 1 1 1 0 Obeliopsis Fabre-Domerguei Le Dan. nov. sp 110 Sur quelques Polypiers carhoni- fériens par M. Ach. Salée. ['1. XIV à XIV et fig 365 Alcyonaires. Alcyonaires de la seconde Expé- dition antarctique française ( 1908-1910). 1 "et annotes. /j5i ets. Sur les Alcyonaires de la Tribu des Mopseinœ par M. Ch. Gra- vier ^56 Sur un type d'Alcyonaire de la Collection du Muséum d'His- toire naturelle : Thouarella aitl- arctica, Valenciennes i6o Acanthogorgia Thomsoni Grav. nov. sp 592 Euneplitya Hicksoni Grav. nov. sp. 652 Mopsoa gracilis Grav. nov. sp.. . /i5A Notisis Grav. nov. gen 656 Notisis fragilis Grav. nov. sp. . . . 655 Primnoella Kùkentbali Grav. nov. sp 591 Primnoisis formosa Grav. nov. sp. 653 Steuella Liouvillei Grav. nov. sp. 590 Syinpodium antarcticum Grav. nov. sp 65 1 PROTOZOAIRES. Grègarînes. Sur une Hémogrégarine nouvelle parasite de Lachesis alleiiialus : Ilœmogregarina Roulei. Figs par M"" M. Phisalix et M . A. La- veran 3oo Sur une Hémogrégarine (VEry.v conicus Figs. par M"" M. Phi- salix ■ 3o6 Sur une Hémogrégarine du Py- thon molure et ses formes dci multiplication endogène. Figs. par M-"' M. Phisalix 3o8 — r)68 — Sur une Hémogrégarine nouvelle Uœmogregarina Perrieri, para- site de Lachesis Nemvidii. Figs. par M°" M. Phisalix /ioi Sur une Héniogrégarine de La- chesis lanceolatus et ses formes de multiplication endogène : Uœmogregarina Plimmeri. Figs par M""" M. Phisalix hoU cmogregarina Perrieri Phis- nov. sp, Figs ^01 — Roulei Phis. nov. sp. Figs. 3oo BOTANIQUE. Les collections botaniques rap- portées par le D"' G. Debeaux de TAfrique Occidentale fran- çaise. Liste dressée par M. François Pellegrin {suite) 286 et Sa'i Les collections botaniques rappor- tées par MM. AUuaud de son voyage au Kénia()9i 1-1912). Liste des espèces par le R. P. Sacleux 637 Contribution à la Flore de la Guyane française I et II, par M. R. Benoist 1A8 et lig Contribution à la Flore de la Nouvelle-Calédonie. XVI , XVII , XIX et XX par M. A. Guillau- min 376, 879, 609 et 619 Plantes récoltées dans TAsie cen- trale par M. J. Chaflanjon. Liste dressée par M. Paul Danguy igi et 6o5 Le Jardin botanique de Buenos- Ayres, par M. Albert Coutaud. io5 Le Jardin botanique d'Eala ( Con- go belge), par M. Aug. Che- valier 2 5o 583 igi hi Fougères d'Afrique de THerbier du Muséum. Détermination du Prince Roland Bonaparte. . . . Sur quelques Orchidées intéres- santes des Serres du Muséum, par M. Costantin et H. Pois- son 298 et 53o Étude critique des Taccacées de Madagascar, par M Paul Dan- giiy ; • • • Le Chou de Kerguelen. Figs et PI. VU et fig. par M. H. Pois- son Champignons rares ou intéres- sants pour la Flore française, par M. P. Hariol. a"' et 3' No- tes 34 et 248 Quelques Cryptogames du Sahara et des régions voisines, par M. P. Hariot Riccia chinensis Steph. nov. sp. convexa Steph. nov. sp.. esulcata Steph. nov. sp. . Harieti Steph. nov. sp. . . sahariensis Steph. nov. sp sudanensis Steph. nov. sp ii3 1 15 ii5 ii5 1 15 ii5 ii5 PALEONTOLOGIE. Inoceramus involutus Sow. Re- marques par M. Paul Jodot et Étude par M. St. Meu- nier 9 54 et 267 Polypiers carbonifériens du Mu- séum d'Histoire naturelle. PI. XIV à XVi et ligs par M. Ach. Salée 305 6G9 — TABLE DES FIGURES CONTENUES DANS CE VOLUME. AMHROPOLOGIE. Télé d'un naturel de Van Diemen's Land. (PI. XIII) 327 ZOOLOGIE. Mammijeres. Musculature pylorique des Ursidés. (PI. XIII) a66 Fig. 1. Pylore d'Ours blanc. ~ Fig. 2. Pylore d'Ours brun. — Fig. 3. Pylore d'Ours du Thibet. Oiseaux. Parasidea Duivenbodi Méng. (PI. IV, fig. 1 ) » '•^i Gwlielmi Cab. (PI. IV, fig. 9 ) 1^4 minor Shaw. (PI. IV, fig. 3) i44 Reptiles. Gecko verlicillatus ( PI. 111) n *j Fig. 1. Kyste du sac emlolympliatique recouvert par les muscles su- perficiels du cou. — Fig. 2. Muscles profonds du cou et espace conjonctif servant de lit et de passage au kyste pour pénétrer dans la cavité générale. Uroplatus Schneiden Lamberlon «^^jo Crustacés. Ahjœphyra Desmaresti Millet (Fig. 1 , 2 et 3) 67, 68 et 70 Campylonotus vagans Baie. Système appendiculaire 187 semistriatus Baie. Pléopode 189 Menij)pe Orlntanni de Mao. (PI. 1) 12 670 — Arachnides. Nids d'une Araignée {Cœnothele gregalis E. Simon) utilisés au Mexique pour la capture des Mouches. (PI. XVII et PI. XVIII) ZiSa Phoroticidia Ellenbergeri Berl. (Fig. i à3) 76 rubro argentea Berl. (Fig. 6) 77 Coléoptères. Achryson cticullatum Goun. (Fig. ) 1 99 Acyphoderes Baeri Goun. (Figs.) 229 et aaS Akis Bacarozzo Schrk. (Pi. X ) 276 Dolichobostrychus lunnanus Lesne (Fig.) igi Dragomiris quadriconmlus Goun. (PI. V, Fig. 3) ai6 Heterachtes rubicundulus Goun. (Fig.) 9 1 4 Hoplogj-ammicosum cinnamomeum Goun. (Figs.) 91 1 et 912 Ibidion hirtellum Goun. (Fig.) ai5 Lyctoderma ajricana Grouv. (Fig.) 565 lulacea Lesne (Fig.) 565 Odontocera Ividenlifera Goun. (Fig.) 221 Œme? echinoscapus Goun. (Fig.) , 196 Oxymertis Bruchi Goun. (Fig.) • 299 virgatus Goun. (Fig.) 228 Pachypjis Candidœ Petagn. (PI. IX) 27^ Paraleptidea femorata Goun. (Figs.) 919 et 290 Psoa cleroïdes Lesne ( Figs.) 916 Ranqueles mus Goun. (PI. V, Fig. k) 916 Scapanopygus cinereus ( PI. V, Fig. 2) 916 Scarabœus sacer L. (PI. VI) 289 Spatopygus baculus Goun. ( P). V, Fig. 1) 216 Staphylinœme tubuliventris Goun. (Figs.) 198 NéiToptères. Bitlacus slrategus Nav. ( Fig. 2 ) ii3 Haplndictyus polemicus ( Fig. 3 ) ii5 Panorpa limbata Nav. (Fig. û) ^67 Raphidia xanthopus Nav. (Fig. 1 ) 442 Lépidoptères. Amauris damodes Beauv. var. damoclides Stgr. ( PI. VI bis. Fig. 1) Sia Le Cerfi Bouil. (PI. VI bis. Fig. 9) 349 nosima VVard. (PI. VI bis. Fig. 3 ) . . 342 nosima Ward var. conjuncta Boull. ( PI. VI A/«. Fig. 4 ) 349 — G71 VERS. Nématodes. Toxascaris leonina Luistow (Fig. i,2,3,/i,5ot6) lyettg Chétognathes. Sagilla maxima Conant. (PI. II. Fig. i ) 1 06 MOLLUSQUES. Faune malacologlque de l'Afrique équatoriale : carte des régions parcou- rues par le D' Poutrin aoS Achetina baltcata Reeve. (Fig. 71) 354 Bloyelia magnifica Bourg. (PI. XIX, fig. a et 3) ^79 Clavator clavator Petit var. antecîavator Germ. (Fig. 1 ) i?^ Cleopatra Poutrini Goun. (Fig. 66 ) 288 Hélix Cavalieri Bavay (PI. XXI) 6o4 Marginella clandestinella Bav. (Fig. 1 et 9 ) -^OQ Germaini Bav. (PI. XX. Fig. 1 et 9 ) ^Sa Joubini Bav. (PI. XX. Fig. 3 et 4) ^'89 Lonisfe Bav '-^97 Serrei Bav. (Fig. 3) ^'""^ Spatha oppicata de Rochebrune. (PI. XII. Fig. 69 et 70) 396 Unio Briard Dautz. (PI. XI. Fig. 67 et 68) 296 Cœlentérés. Lonsdaleia Bronni Schwards et Haiuie. (Fig, 1. Coupe scliématique.) 867 (PI. XIV. Spécimen type : Fig. 1. Face latérale principale. — Fig. 9. Coupe horizontale) 370 (PI, XV. Spécimen type : Fig. 1. Calices à divers stades) 876 Axophyllum crpansutn Edw. et Haiue. (PI. XV. Fig. a et 3. Cotype) 876 Auloplujllum fungitcs Edw. et Haimo (PI. XIU. Fig. 1 , type. Fig. 9, topo- type). ..." -^7^ Clisiophyllum latevesiculosum Salée (PI. XII. Fig. 3, coupe verticale) 876 PROTOZOAIRES. Grégariiies. Hémogrégarine de VEryx conicus (Fig. 1 à 6) 806 du Python molure. (Fig. 1 à i5) «^09 — 672 — Hémogrégarine de Lachesis alternatus : Uœmogregarma Roulei Phis. et Lav. nov. sp. (Fig. 1 à 12) 3o3 de Lachesis Neuwidii : Hœmogreganna Perrieri (Fig. 1 à 5) /io2 de Lacheris lanceolatus : Hœmogregarina Plimmeri Sawb. et Salig. (Fig. 1 à 11) ; /io5 BOTANIQUE. Le Chou de Kerguelen. (PL VII et fig. 1 à 3) sàa SOMMAIRE. Pages. Actes administratifs. — Nominations : de M. Lionel comme Correspondant du Muséum, de M. L. Mangin, Membre de ilnstitut, Professeur au Muséum, comme Commandeur de la Légion d'honneur, de M. E.-L. Bouvier, Membre de l'Institut, Professeur au Muséum, comme Ofli- cier de la Légion d'honneur, de M. Gain comme Chevalier de la Lé- gion d'hoimeur, de M. H. Poisson comme Officier d'Académie. — Allocution de M. Edmond Perrier, Président de la réunion, au sujet de feu Auguste Verneuil. — Notice sur la vie et les travaux scienti- fiques d'Auguste Verneuil, Professeur au Conservatoire des Arts et Métiers, ancien Préparateur de Chimie au Muséum, par M. L. Ma- quenne, et Liste chronologique de ses travaux hhç) k 557 Présentation d'un ouvrage par M. L. Roule 558 Communications : Lamberton. Description d'un nouvel Uroplate de Madagascar (Reptiles : Sauriens). [Fig.] 558 P. Lesne. Notes sur les Coléoptères Térédiles. — • 13. Les Tristariens du genre Lyctoderma. [ Figs.] 562 Ant. Grocvelle. Note sur les Ecnomeeus Er. (Col. Nitidulidœ) 565 E. Olivier. Collections recueillies par M. E.-R. Wagner dans la République Argentine. Coléoptères Lampyrides 578 Ch. Kerremans. Note sur les Coléoptères Buprestides du Muséum d'Histoire naturelle de Paris 575 — Collections recueillies par M. E.-R. Wagner dans la République Argen- tine. Coléoptères Buprestides 58o Ch. Gravier. Seconde Expédition antarctique française (1908-1910). Alcyo- naires (2° Note préliminaire) 089 Ed. Lamy. Mollusques testacés et Brachiopodes de la croisière 191 3 du Pourquoi-Pas? dans l'Atlantique et dans les mers boréales SgS A. Bavav. Description d'une Hélix nouvelle du Sud de la Chine. [PI. XXL] 6o3 P. Danguï. Liste des plantes récoltées dans l'Asie centrale par J. Chalfan- jou. ( Suite. ) 6o5 A. Magnan. L'acuité de l'aile chez les Oiseaux 6a a — Recherches relatives à la longueur de la queue chez les Oiseaux 697 Liste des Associés et Correspondants du Muséum national d'Histoire natu- reUe 633 Liste des Conférences publiques du Dimanche (534 ( Voir la suite à la ya^^e U de la couverture.) Tables des Matières ; Table alphabétique des Auteurs et des personnes citées . 635 Table par ordre méthodique. Actes et Histoire du Muséum 646 Tabies anthropologique, zoologique et anatomique, botanique, paléontolo- gique, géologique, physiologique et photographique 648 à 655 Table par ordre géographique 656 Table alphabétique des espèces et des principaux genres 663 Table des figures 669 New York Botanical Garden Libra 3 5185 00259 4271 ■i-^^ n • - t ' . >■ '-^ , 1 V t. ^ .t * ^ ^-K*- '" ^ f ' f ~, ^ |i' 1 r' ^ ^' t^-S^ ■_b•x:■^ V^ >■ ,'"*' ^^^-■v: .^■■. '• '-^ ^^-^/ . * ;? •\ v^'