TENUE "a? Le nt pes S.%! BULLETIN GÉNÉRAL ET UNIVERSEL DES ANNONCES ET DES NOUVELLES SCIENTIFIQUES; DÉDIÉ AUX SAVANS DE TOUS LES PAYS ET A LA LIBRAIRIE NATIONALE ET ÉTRANGÈRE : * PUBLIÉ SOUS LA DIRECTION DE M. LE B°. DE FÉRUSSAC, OFFICIER SUPÉRIEUR AU CORPS ROYAL D'ÉTAT-MAJOR, CHEVALIER DE SAINT-LOUIS ET DE LA LÉGION-D HONNEUR , MEMEÈRE DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS SAVANTES NATIONALES OU ÉTRANGÈRES, TOME PREMIER. A PARIS, AU BUREAU DU BULLETIN, RUE DE L'ABBAYE, N°. 3. 1823. + Ml … Doriri Ke AL TU KE Me "v *+f 1 dy NOR Boat on url RUE ri Rp one pue à: RM, ET ME 1, Me0 x | 28 DT dr Me K Æ | HT sur se 2 rnb Ha A OR | t So | HAE t 2 Fe AL NL D | Mots ré: gra MOEL TL, eg < sde rate tn 1. # Le) dx DEL AT TE ASP TN 2@ . À 2t Ko pus. “ DU pen “ ne # û " LA Le Te VE 6 LE AAA RARE LAS AS AVES BAT BAT LU TAS LULU LE LA TUE LAS LUS AAA IS LAS VOA VUS AVIS. Ox connaît les difficultés imprévues et inévitables qui ar- rêtent toujours la marche des choses dans le commence- ment d’une entreprise un peu considérable; on ne sera donc point étonné du retard qu'a éprouvé la publication du pre- mier n°. du Bulletin. 11 fallait mettre en mouvement les roua- ges d’une machine vaste et compliquée; ce premier pas est fait, et l'on peut espérer dorénavant que ce mouvement sera de plus en plus régulier et uniforme. Ces observations peu- vent s’appliquer avec plus deraison encore à la composition de ce premier n°. : c’est, dans son ensemble, une ébauche de ce que peut et doit devenir notre journal, sous le rap- port de la généralité, de la variété et de la nouveauté des annonces, et sous celui de l'accord qui doit régner dans chaque partie, quant à sa rédaction et à l’uniformité de com= position typographique. Mais tel qu'il est, ce premier no. suffira pour faire apprécier l’influence immense que peut avoir ce journal sur les progrès des sciences ; pour prouver l'avantage qu'il doit offrir à tous les auteurs, en leur four- nissant un moyen prompt et assuré de faire rapidement par- venir la connaissance de leurs ouvrages à ceux même qui sont le plus intéressés à savoir qu’ils existent, et par consé- quent d'en déterminer le plus prompt débit. Ce premier no, montrera aussi à toutes les personnes qui cultivent > par goût ou par état , une branche quelconque des sciences, ce qu’elles peuvent espérer du Bulletin, en y trouvant réunies les an- nonces d’une foule d'ouvrages, d'expériences, de faits et d'inventions dont elles n'auraient peut-être pas eu l’idée 5 et qu'il peut leur être si important de connaître pour leurs propres travaux. Le Bulletin, destiné à rassembler tout ce qui se trouve en ce genre, dans les 400 à oo journaux ou recueils qui se publient dans le monde, doit > par cela seul, devenir indispensable, nous ne dirons pas seulement aux sa- vans par goût, toujours empressés d’être au courant des sciences qu’ils cultivent, mais même , à tous les agriculteurs, médecins, chirurgiens, pharmaciens, mécaniciens ; aux mili- * I] A Vis. taires instruits et aux marins qui, éloignés des grands cen- tres scientifiques, ne pourraient être au fait du progrès des arts auxquels ils sont voués par état, qu’en s’abonnant à une quantité de journaux des différens pays. Ce journal n’of- frira pas moins d'intérêt aux professeurs des diverses sciences à qui il convient de saisir, pour ainsi dire, à leur naissance, les progres qu'elles font; aux établissemens publies ou pri- vés, destinés aux sciences ou à l’industrie, et enfin à tous les libraires même, qui, n'ayant point, pour la plupart, les journaux d'annonces des diverses contrées, sont si souvent dans l'embarras pour découvrir le lieu de publication d'un ouvrage dont on ne connaît que le titre, et le libraire au- quel il faut s'adresser pour l'obtenir. Il est d’ailleurs une vérité incontestable, c’est qu’en ré- pandant partout, et plus généralement que cela ne se fait aujourd’hui, puisqu'il n’existe aucune entreprise qui ait ce but, la connaissance des divers travaux publiés, ou celle des faits observés, on multiplie, d’une part, les chances de débit pour les ouvrages, et nous ne craignons pas de le dire, de manière à en doubler peut-être la vente; car qui n’a pas re- gretté de n’avoir point été instruit à temps de la publication de tel ou tel livre? et, d’un autre côté, cette connaissance plus générale des faits augmente , dans une progression in- définie, l'impulsion donnée aux esprits occupés des sciences ; régularise la marche de leurs travaux ; évite une foule d’es- sais, de tâtonnemens, décrits inutiles, fruits naturels de l'isolement où sont en général les savans. On peut présumer ce que produirait en résultats utiles le temps ordinaire- ment perdu par cette absence d’un lien commun et d’une correspondance active, qui montrerait aux savans des parties les plus reculées, l’état de la branche des sciences qu'ils cul- tivent , ce qu'il reste à faire , et le point d’où ils doivent par- tir s'ils veulent lui faire faire des progres. Nous croyons qu'il nous est permis de parler nous-mêmes de l'intérêt d'une semblable entreprise sans manquer aux convenances; nous n'avons mn gloire ni profit à en espérer : point de gloire, parce que c’est une opération purement mé- canique, et qu'elle appartient tout entière à nos savans col- laborateurs; point de profit présumable , parce que chacun peut aisément calculer que nous serions fort heureux de cou- Avis. ai vrir les frais considérables qu’elle exige. Le zèle seul pour la seience a pu nous déterminer à la tenter, et à ralentir, pour quelques momens, les travaux que nous avons entrepris sur l'histoire naturelle et la géologie. Il appartenait à la France d'essayer un aussi grand moyen de favoriser les progrès et les applications multiphées des connaissances utiles , des con- naissances qui ne portent avec elles aucun germe dangereux, et qui sont les bases de la prospérité des peuples, peut-être même, de leur repos, et, par cela, du bonheur des rois. Tout ce qui tient à la politique est absolument étranger à notre journal : tout ce qui touche aux intérêts de la religion et de ia morale ; y sera scrupuleusement respecté ; nos principes per- sonnels et l'intérêt même des sciences nous en font une loi. Si, malgré nos soins et nos efforts, nous n’étions pas assez heureux pour que notre Bulletin s’exécutàt tel que nous l’a- vons concu, pour qu'il remplisse son importante destination, nous aimons à penser que les hommes éclairés de tous les pays nous sauront toujours quelque gré de cet essai, que des personnes, placées dans des circonstances plus favo- rables, pourront peut-être continuer avec plus de succès. Le B°° pe FÉRUSSAC. . L25 225411) :)::1)1:,,:) AS SA RE AR AA TARA 121227, 1 5 CUOTECU TES TABLE DES MATIÈRES. PREMIÈRE SECTION. Annonce des Ouvrages, Extraits des Journaux et Nouvelles Scientifiques. Pag Mathématiques élémentaires. . .......... ele el Idem. transcendentes. . . . . .. UT UNIES 8 Machines elICONStTUCHON = Me. ee ace FN 12 Mopographie,"géodosie. : 24. 44 Ur TT 22 MÉIMONONIE- ACOSMIOBrAPhIC IE ANS ENV PUR ICO CURE 24 DYSIqUE Le. NE RUN NC Ne Eee UC a LE 30 RE Sel es 2 sue LIRE MA RAT EP 33 Histoire naturelle générale. 1... :. .. Let CG) Minéralogie. . . . ; tbe, Med. MS ce ROSE 43 ÉDIO ETC ER ANRT CU An du nee ele D NU Re 43 ZDol0ste. RENNES DL ES ÉCOMA 1 de de mt tte dE 94 LE Eee OA EE EM A EU RER PTE ARE AOC ANE LENS Le 0107 PGM CRE EN MR E R RE EN R Ee 80 Physiologie. . . . . . FE AE s'onsobalolblolte OT ATALOMRES MSN AE MATE PEER MANS ES SEM CAMES . 85 I GT LL RER ERE REA RRRS ITR CRE CN D EEE 99 GHTFULATEMENA à toner ne Ne. ARS ENORME re rt 98 LAURE TU ENTHENONE ALMOUENS AO brotie ete ere 98 Agriculture, économie rurale et domestique . . . . . .. « . 102 GÉOPTADOIE RS MR EN NE Te REA SNS CE EEE JIT D RARE LIGUES NE D ent MN RE SRE ME Le Rues CRIS 114 Plans , cartes topographiques et géographiques DC 122 PATATE IQU EN se ele ie ae EN semelle te de 129 Art militaire oo Roc HE ARE 130 Voyages sise TE: BE Sir À SÉS oLE 136 DEUXIÈME SECTION. Revue. ER OGTÉS NES OCIeNGES EM Ce rR Lee en ef nest 100159 DOUDHANE SL 2 den SEM ie ter elle Jele Mel Melle SN CI ICE à Ua ot tEe 145 TROISIEME SECTION. Travaux des Sociétés savantes. MEAHCEBE Re ee Us te cles A MR Sa TA O0 Mr NE. 0 150 ET PROPOSÉS ele Fo 6: à Fo OR: SO OC D 154 Boninationsf élones PRE PR Cie CE Te CE à 159 QUATRIEME SECTION. Annonces diverses. EnbTepriSes SCIE tiques... - "(HR eee -he eee TOI Itrcationshcientiques LR PERRIN elle 103 Ventes d'objets scientifiques .. . . . . SR NT 7, 164 CINQUIÈME SECTION. ÎVécrologie. NÉCrOÏMETE EST. à 22 ss LUN leRe ur to 166 BULLETIN GÉNÉRAL ET UXUIVERSEL DES ANNONCES ET DES NOUVELLES SCIENTIFIQUES. RAR AAA RAS BAS ARR AAA A RAS LEUR LAS UT LE LULU AAA LAS UMA TU va PREMIÈRE SECTION. ANNONCES DES OUVRAGES, EXTRAITS DES JOUR- NAUX ET NOUVELLES SCIENTIFIQUES. A MATHÉMATIQUES ÉLÉMENT AIRES. 1. NouvEau TRAITÉ D’ArITRMÉTIQUE ; par L.-M.-D. de VerciA, ancien élève de l’école Polytechnique. In-8 de 7 feuilles et demie, et une planche gravée. À Besançon , chez Victor Cabuchét Malgré le peu d’étendue de ce livre élémentaire, on y trouve les articles suivans : Applications usuelles de l’arith- métique aux mesures anciennes et aux mesures nouvelles ; règle de trois; règle de société; équations numériques; règle d’intérèt; règle d’alliage; mesure des surfaces rectangulaires; mesure des volumes des parallélipipèdes rectangles. B. Y. TRAITÉ COMPLET D’ARITHMÉTIQUE , contenant, etc. Ouvrage adopté par l'académie des sciences, et re- connu propre à l’enseignement des premiers élé- mens des sciences mathématiques; par L.-A.BorzLor. In-8 de 18 feuilles et demie. Prix, 4 fr. À Lyon, chez Victor Lagier ; à Louhans, chez l’auteur. L’académie des sciences n’adoptant pas d'ouvrages , l’au- teur a été invité à retirer cette phrase du titre de son livre. TouE I. z 2 Mathématiques Outre les choses qu’on trouve dans les traités ord'naires de ce genre, celui-ci contient : 1°. La théorie des différens systèmes de numération ; 2°. Celle de la divisibilité des nombres, avec quelques ap: plications curieuses et utiles; 3°. Notions et application des fractions continues. B. Y. 3. Tanrr cénéraz de toutes les nouvelles mesures et poids métriques réunis pour le solivage ; fait par J. Mrizer en 1819, in-18 de o feuilles un quart. 1821. ) Ï À Givet, chez Gamaches-Colson. : 4. BIBLIOTHÈQUE NÉCESSAIRE , ou répertoire detout ce que le système métrique offre de plus intéressant , par J.-J. Ferraron, in-18 de 5 feuilles. A Dijon, chez Noellat ; et à Neuglet ( Côte d’or), chez l'au- teur. 5. DEscriPTION D'UN ÉTALON MÉTRIQUE , orné d'hié- roglyphes, découvert dans les ruines de Memphis, par les soins de M. le chevalier Drovetti, consul général de France, en Égypte. In-4 de 2 feuilles et demie , et une planche gravée. Imp. d'Eberhart, à Paris; par M. Jowarn, de l'institut. Le savant auteur de ce Mémoire a jeté un grand jour sur la recherche des mesures indiquées par ce précieux étalon. La longueur totale de l'instrument est de 520 millimètres; il porte vingt-huit divisions principales, formant deux séries placées bout à bout, la longueur moyerne des quatre divi- sions dont la première série se compose est de o", 0 1925; celle des vingt-quatre divisions de la deuxième série est de om,0 185. Les signes hiéroglyphiques’ qui couvrent l’é- talon indiquent, suivant M. Jomard, que les quatre pre- mières divisions sont autant de doigts, où le palme de la coudée antique ou sacrée, de 0”, 462, d’abord en usage chez les Égyptiens, laquelle étant de 24 doigts, a done subi une augmentation de 3 doigts pour former la coudée de Mem- phis. L'auteur regarde cette dernière eoudée, contenue 400 fois dans l'étendue de la face nord du chephren , mesurée sur elementaires. 1 le socle, comme identique avec la coudée noire ou d’al- Mé- moun, qui avait 27 doigts, et avec celle du nilomètre d Élé- phantine, découverte par M. Girard, La coudée nilométrique des Arabes, gravée sur la colonne du megyäs, surpasse d’un doigt antique la coudée de Memphis, et d’un palme la cou- dée sacrée; et comme le pyk-belady ou coudée dupays vaut 30 doigts antiques, les rapports de longueur des coudées mentionnées sont 24, 27, 28 et 30, rapports qui se retrou- vent dans les dimensions comparées des principales pyra- mides de Memphis. Nous croyons devoir faire ici une remarque qui ne se trouve pas dans le Mémoire de M. Jomard : il est curieux en effet que la longueur totale des 24 divisions de la 2°, série ; tracées sur la coudée de Memphis, soit de o", 443, valeur de la dix-millième partie du pharsang ou parasange persane ; et de la coudée romaine dont l'instrument porte ainsi l’é- talon , et découvre peut-être l’origine. B. 6. Taies servant à convertirles mesures générales de superficie , de longueur, de capacité et de pesan- teur , anciennement en usage dans le département de la Charente, en mesures nouvelles analogues , suivis des prix comparatifs entre ces différentes me- sures , redigés sur un nouveau plan , et mis à la por- tée de toutes les personnes qui, peu versées dans le système décimal, désirent connaître sur-le-champ et sans le moindre travail le rapport qui existe en- tre les mesures et poids. On y ajoint un tableau comparatif des pièces de 3 liv., 6liv., 24 et 48liv., en fr.; par Fr. Trémar , imp. du Roi, ancien chef du bureau de l’intérieur, à la préfecture de la Charente , chargé à cette époque du travail relatif à la mise en activité du système métrique. In-8 d’une feuille et demie. 1859. A Angoulême , chez Trémau. 7 Exémens DE céomérrir , à l'usage de l’école cen- trale des Quatre-Nations ; par S.-F. Lacrorx. Dou- 4 Mathématiques zième édition, revue et corrigée. In-8 de 16 feuilles et demie ; plus, 9 planches. Imp. de Huzard-Cour- cier, à Paris. A Paris, chez Bachelier. Prix, 4 fr. Le grand nombre d'éditions de ce traité et de tous ceux qui composent le cours complet de mathématiques dont it fait partie, pourrait nous dispenser de toute analyse. Cepen- dant, en nous aidant de celle que l'auteur lui-même a faite dece cours, dansses Essais sur l'enseignement, nous rappelle- rons que le but qu’il s’est proposé dans la rédaction de ces élémens a été d'établir dans les propositions de son ouvrage un ordre conforme à celui des abstractions, en considérant d’abord les propriétés des lignes, puis celles des surfaces , et enfin celle des corps; et cela en conservantaux démonstrations toute leur rigueur. La première édition de cet ouvrage est de l'an 7 (1798 ). , DEFLERS. 8. Essais ne céomérmie sur les plans et les surfaces courbes (Élémens de géométrie descriptive); par S.-F. Lacrorx. Cinquième édition, revue et cor- rigée. In-8 de 8 feuilles un quart, et 10 planches. Imp. de Huzard-Courcier, à Paris. A Paris, chez Bachelier. Prix, 3 fr. Cet ouvrage, dont la première édition a paru en 1795, complète le précédent , en offrant la solution des principales questions auxquelles donnent lieu les relations des plans, des lignes et de la sphère. Afin de préparer ses lecteurs à l’étude de la coupe des pierres, de la charpente et des autres appli- cations de cette branche de la géométrie , l’auteur s’est oc- cupé ensuite de la génération et de l'intersection dessurfaces courbes, et a terminé son ouvrage par l'exposition des prin- cipes fondamentaux de la perspective. DErLERs. 9. TraiTÉ DES PROPRIÉTÉS PROJECTIVES des figures, ouvrage utile à ceux qui s’occupent des applications de la géométrie descriptive, et d'opérations géométri- quessur le terrain; par J. V. Poncezer, ancien élève del’ École polythecnique, capitaine au Corpsroyaldu génie. 1822. In-4. xlvj , et 426 pages ; plus, 12 pl. élémentaires. 5 en taille-douce. De l'imprimerie de Lamort , à Metz. Prix, 16 fr. Chez Bachelier , libraire , à Paris. Le but de l’ouvrage que nous annoncons est indiqué dans la préface (v-vj) en ces termes : « D’après la facilité avec la- » quelle les théories que j'expose conduisent à la plupart des » propriétés générales et particulières des figures, on de- » meurera persuadé que le but de ce livre, quelque volumi- » neux qu'il paraisse être, est moins de multiplier le nombre » de ces propriétés, que d'indiquer la route que l’on doit » suivre. En un mot, j'ai cherché, avant tout, à perfection- » ner la méthode de démontrer et de découvrir en simple » géométrie. C’est cette geométrie particulière ( pag. x1x) qu'il » faut chercher actuellement à perfectionner, à généraliser, à » rendre enfin indépendante de l'analyse algébrique. » L’au- teur croit qu'on peut fonder cet état d'indépendance à l’aide de la doctrine des projections et du principe de continuité, ouvertement admis, et convenablement appliqué. La doctrine des projections consiste à considérer la figure dont on veut étudier les propriétés, comme dérivée par un mode donné de transformation, comme projection prise dans le sens gé- néral, d’une autre figure dont les propriétés sont connues. Le principe de continuité consiste à admettre que toutes les propriétés de la figure se reproduisent dans la figure trans- formée. Le tout est de savoir les reconnaitre; à cet effet, supposons qu’un plan tournant autour d’une droite fixe aille rencontrer un cône du second degré. À chaque position du plan correspond uneligne d’intersection. Malgré la diversité de formes qu’affectent les courbes ainsi obtenues > On, peut les regarder toutes comme des transformées { projections centrales de l’auteur ) d’une quelconque d’entre elles. Il suffit doncdebien examiner une deces lignes, et, au moyen du prin- cipe de continuité , d'adapter au système entier les résultats de cet examen. C’est ce que M. Poncelet a exécuté avec beau- coup de sagacité; il est parvenu à démontrer les propriétés les plus compliquées des sections coniques , et à résoudre les problèmes les plus diffciles qu’elles présentent, en choisis- Sant pour ligne de comparaison, la section la plus simple et la mieux connue, le cercle. L'ouvrage est divisé en quatre sections, et chaque section 6 ML. athématiques en trois chapitres: la 1€. section (2-23 ) renferme les prin- cipes généraux, la théorie de la projection centrale (pers- pective) et des faisceaux harmoniques; les propriétés fonda- mentales des sections coniques et des cordes, ou sécantes idéales. L’auteur appelle corde ou sécante idéale la droite fixe dont nous avons parlé ci-dessus, dans le cas où elle est entièrement hors du cône, et lorsqu'on ramène toutes les lignes d’intersections dans unseul plan, en les fesant tourner autour de la droite comme charnière. M. Poncelet tire un parti très-avantageux de ces sécantes idéales, qui sont les axes radicaux de M. Gauthier. ( Journal de l École polyteck- nique, Tome IX.) Le troisième chapitre est d’un grand intérêt; l’auteur y discute les cas où plusieurs courbes du second de- gré peuvent être considérées simultanément comme les projections centrales (perspectives) de plusieurs cercles. La seconde section (76-183) est consacrée à la géométrie dite de la règle, et contient la théorie des transversales, des pôles et polaires, des sections coniques semblables, et sem- blablement placées. On y trouve des idées ingénieuses sur les centres de similitude; c’est ainsi que l’auteur désigne les points derencontre destangentes communes à deux lignes du second ordre, semblables et s.p.; l’auteur donne la solution com- plète de tous les probièmes relatifs aux contacts des cercles. La troisième section (156-254) traite des systèmes des sec- tions coniques, des centres d’omologie; c’est ainsi que l’au- teur nomme le point de rencontre des tangentes communes à deux lignes du second ordre. Les théories des tangentes com- munes, des doubles contacts , et les problèmes qui s’y rap- portent; les constructions des sections coniques assujetties à certaines conditions, sont exposés avec les développemens désirables, La quatrième et dernière section (257-366) traite des angles constans ou variables, suivant certaines lois ; des polygones inscrits ou circonscrits à des sections coniques , et dont les côtés sont assujettis à passer par des points fixes; ou dont les sommets sont assujettis à se trouver sur des droites ou des courbes d’un ordre quelconque. Cette partie de l'ouvrage renferme des propriétés neuves, très-curieuses, dignes de l’attention des géomètres; la question des polygones est traitée avec une admirable intelligence du sujet et une élémentaires. 7 grande supériorité de moyens. Dans le supplément (369- 439) placé à la fin de l’ouvrage, on trouve des considérations sur les figures considérées dans l’espace et sur les surfaces du second degré, et une application très-utile au tracé des bas- reliefs. M. Poncelet a rendu un grand service aux savans, en rat- tachant au seul principe de projection les nombreux problèmes et théorèmes dispersés dans beaucoup d'ouvrages. Il a enrichi la science de beaucoup de faits nouveaux et utiles. Dans l'in- troduction ( xv-xzvj } on lit l’histoire très-instructive et trés-impartiale des travaux qui ont précédé ceux de l'auteur; et partout M. Poncelet rend justice complète à ses devanciers dans une carrière qu'il parcourt avec honneur et distinction. J. TERQUEM, professeur. 10. ON ANNONCE comme devant paraitre prochainement, un Mémoire qui présentera beaucoup de faits nouveaux sur les fractions périodiques en général, quelle que soit la base de numération : celte théorie paraît devoir faciñier les re- cherches de l'analyse ‘indéterminée. Voici l'énoncé de quel- ques théorèmes sur les fractions décimales. Aucun nombre qui affecte les formes suivantes : p=honti,p=kon+3,p=hont9,p=honr +13, ne peut avoir p— 1 de chiffres décimaux à sa période, ou, ce qui est la même chose, 10 est une racine non primitive de tous les nombres de cette forme. Donc 10 n’est racine primitive que dans les seuls cas où 7 a l’une des formes ho nE7,hontir,4on—%17, 4o nr —19. Des théorèmes ont fait connaître les cas où, dans ces dernières formes, la va- leur de z rend 10, racine primitive. Ces diverses recherches ont fait apercevoir quelques erreurs dans la table des gran- deurs de la période décimale de M. Burckardt, placée à la suite de sa Table des nombres premiers du premier million. Si z est la base de numération, on aura cette propriété : n ne peut jamais être racine primitive d’un nombre qui a la forme 4 # + 1, et plus généralement 4 7 + r°ÆErl+rv a, b,v, étant les diviseurs de p—1. BERTHEVIN. 16. Le Camnisre onivErseL , ou Traité complet des changes , banques, monnaies , poids, mesures et 8 Mathématiques règlemens de commerce de toutes les nations. In+ 18 d’une demie feuille. Imprim. de Rignoux, à Paris. L'ouvrage, composé de 2 vol. in-{, sera pu- blié dans le courant de janvier 1823. Prix {2 fr. À Paris, chez Bossange frères. ( Prospectus. ) Dès que cet ouvrage paraîtra, il en sera rendu compte. a < —— MATHÉMATIQUES TRANSCENDANTES. 12. Mémoires sur L'INTÉGRATION des équations aux différences partielles, et sur la distribution de la chaleur dans les corps solides ; par M. Porsson. L'un de ces Mémoires, qui paraîtront dans le tome 12°. du Journal de l’École polytechnique, a été lu à l'Académie en mai 1821, et les deux autres en décembre de la même année. Le premier contient une démonstration des équations du mouvement de la chaleur, établie sur les principes physiques adoptés par M. Fourier, mais présentée sous une forme dif- férente. On y trouve les conditions relatives au passage de la chaleur d’un corps solide à un autre qui est en contact avec lui. Les équations sont appliquées à diverses questions, telles que le mouvement de la chaleur dans une barre prismatique, dans un anneau, dans une sphère homogène, dans une sphère composée de deux parties de matières différentes, dans un parallélipipède rectangle. L'analyse que l’auteur em- ploie pour la solution de ces questions, consiste à appliquer à des corps compris entre des limites données, l’expression sous forme d’intégrale définie, qui convient spécialement aux corps d’une étendue illimitée; puis, à faire servir les condi- tions relatives aux limites, à transformer l'expression dont il s'agit, en déterminant convenablement la fonction arbitraire qui s’y trouve contenue. L'auteur retrouve, dans les cas déjà traités par M. Fourier, les formules auxquelles ce dernier géomètre était parvenu par la distinction et Ja composition des mouvemens simples, Le second Mémoire contient l'intégration de diverses équa- tions aux différences partielles, relatives au mouvement de la chaleur. Cette intégration est effectuée en développant les in- transcendantes. 9 tégrales cherchées en séries, et sommant les séries par des in- tégrales définies. On trouve dans le troisième Mémoire une nouvelle démon- stration de l'équation du mouvement de la chaleur, qui con- vient aux points de la surface des corps, et une nouvelle énonciation des conditions relatives au passage de la chaleur d’un corps dans un autre. Il contient ensuite les solutions de diverses questions, telles que le mouvement de la chaleur dans une sphère et dans un cylindre échauffés d’une manière entièrement arbitraire, dans un corps dont quelques dimen-— sions sont infinies, dans une sphère ou une barre composées de deux matières différentes. La solution relative à la sphère s'accorde, pour le résultat, avec celle que M. de Laplace avait donnée dans la Connaissance des T. empspour 1823. L'auteur emploie pour quelques-unes de ces questions l'analyse dont il avait fait usage dans le premier Mémoire, et qui a été indi- quée ci-dessus : il revient dans d’autres cas à une analyse semblable à celle qu'a adoptée M. Fourier, et qui consiste à développer l'intégrale cherchée en une série de termes affec- tés de coefficients constans. On détermine ces coefficients de manière à satisfaire aux conditions relatives aux extrémités des corps, et à l’état initial représenté par une fonction ar- bitraire. Ces mémoires offrent de nouveaux exemples de l’'habileté de l’auteur dans l’art difficile de manier le calcul analytique. R. 13. HyprAuzis« ForrsoEr anstoœællda vid Fahlu grufva, etc., c'est-à-dire, Expérienceshydrauliques faites aux mines de Fahlun ( en Suède ), par MM. Lacrr- HIELM, ForseLes et KALLSTENTUS, aux dépens de la société des maitres de forges ( bruks societet à: Stockholm , 2 vol. in-8, l’un de 340 pages, avec 9 planches ; l’autre de 359 pages, avec 6 planches. Stockholm, 1818 — 1892. # D'après le compte rendu de cet ouvrage à l’Académie royale des sciences de l’Institut, et l’opinion manifestée par M. Girard, membre de cette compagnie , il serait à désirer qu'il fût traduit dans notre langue. Voici les titres des cha- 10 Mathématiques pitres dont il est composé. Ces titres suffiront pour faire juger de son importance. TomE PREMIER. 10, Expérience relative à la quantité d’eau qui s'écoule par des orifices à minces parois , au fond d'un réservoir dans lequel la surface de l’eau garde constamment la même hauteur. 20. Sur la quantité d’eau qui s'écoule par de semblables orifices, au fond d’un bassin dont la grandeur peut être supposée sans influence sur la quantité d’eau. 30. De la vitesse de l’eau dans la moindre section de la veine fluide contractée. 4°. Sur la différence qui se trouve entre la quantité d’eau qui s'écoule , d’une part dans l’eau, et de l’autre dans Pair libre , par une ouverture pratiquée au fond d’un bassin. 50. Sur la hauteur de pression correspondante à la vitesse de l’eau , à une distance inégale du plan de l'ouverture; cette hauteur de pression étant rapportée à une ligne verticale , aboutissant au centre de l’orifice pratiqué au fond du bassin. 60. Sur la pression qu’une colonne d’eau tranquille éprouve de la part d’une colonne d’eau courante, dans leur plan de contact. 7°. Expérience relative à la quantité d’eau qui s'écoule par-dessus un deversoir , lorsque la veine fluide commence à la surface de l’eau. 80. De la quantité d’air, qui, sous des pressions inégales, s'échappe par des orifices à minces parois, et sur la suction qui a lieu lorsque l'air est conduit par des tuyaux courts, (Un rapport a été fait à l’Académie sur cette partie de l'ouvrage, par MM. Girard et Ampère, d’après une traduc- tion envoyée par M. Ollivier.) 9°. Expérience relative à la résistance qu'éprouvent les corps qui se meuvent dans des eaux tranquilles. TomE DpEUxIÈME. 10. Théorie des roues hydrauliques qui recoivent l’eau par-dessus. 20, Sur les roues hydrauliques qui recoivent l’eau par- dessous et qui sont mues par le seul poids de l’eau. 30. Expériences à ce sujet. C. M. 14. Sur Les AxES principaux dans les mouvemens de rotation, et sur le milieu le plus probable transcendantes. 11 à prendre entre des observations données ; par M. Svanserc. ( A/cm. de l Acad. des Sc. de Stock- holm, 1821, p. 388.) L'auteur appliquant sa méthode au changement annuel dans la déclinaison de l'étoile polaire, en conclut, d’après des observations faites dans les années, 1793 - 1799, que cette variation doit être évaluée à 79”, 34.,11 emploie aussi sa méthode pour trouver le milieu probable entre des obser- vations de distances angulaires, faites au moyen du cercle répétiteur de Borda. C. M. 15. Traré écémenrame du caleul des probabilités ; par $.-F. Lacroix. Deuxième édition , revue et augmentée; avec cette épigraphe : « I ne faut pas recevoir les opinions de nos pères comme des enfans, par la seule raison que nos pères les ont eues. » (Pensées de Marc-Aurèle , trad. de Joly, chap, 19, Ÿ 29. ) In-8 de 22 feuilles; 1 planche. Imp. de Huzard-Courcier, à Paris. À Paris, chez Bachelier. Pa Sfr: Dans cet ouvrage, l’auteur s'est proposé de démontrer les principes fondamentaux du calcul des probabilités, en ne s'appuyant que sur les élémens d’algèbre. Il en a offert en- suite des applications variées, soit aux jeux , aux probabilités de la vie humaine, aux rentes viagères, aux assurances, aux témoignages et aux observations. Il a multiplié les résumés de manière à présenter une exposition du sujet qui peut être lue en passant, si l’on veut, les calculs. Dans la vue de préparer à la lecture des ouvrages les plus élevés, il a joint des notes qui montrent comment on peut appliquer aux questions de ce genre l’analyse transcendante. La première édition est de 1816. DErFLers. 16. Lerrre à messieurs les anciens élèves de l'École Polytechnique et les membres de plusieurs acadé- mies des sciences, in-8 d’un quart de feuille. Tm- primerie de Monnoyer, au Mans. Par Dutertre, ex- 12 Machines capitaine d'artillerie et ancien élève de l’école Poli- technique. Cet ouvrage étant inconnu à Paris, et n’étant annoncé chez aucun libraire de la capitale, on n’a pu se le procurer pour en donner l'analyse. MACHINES ET CONSTRUCTIONS. 17. CozzEcrion DE MACHINES, d'instrumens, usten- ciles , constructions , appareils, etc., employés dans l'économie rurale “domesone et “eu A A TES d’a- près les dessins for dans les diverses parties de l'Europe ; par M. le comte de Lasreyrie. Deuxième édit. , tome 1°. 1ère, livraison. In-4 d’une feuille; plus, de dix planches et un frontispice gravé. Imp. de Lebel, à Paris. À Paris, chez Arthus Bertrand. Les souscripteurs qui paient d'avance la totalité de l’ou- vrage , l'auront à 70 fr. Le prospectus de cette nouvelle édition a paru quelques temps avant, en un quart de feuille in-4. Elle formera 2 vol. in-4 , en 20 livraisons , comme la première, du prix de 4 fr. chaque. 18. INVENTIONS, MODIFICATIONS ET PERFECTIONNEMENT de plusieurs instrumens concernant la gnomonique ( l’art de tracer les cadrans solaires ) , la physique et l'horlogerie ; à publier ou à exécuter successive- mentsur la demande qui pourra être faite de chacun de ces instrumens , au choix, par écrit, adressé franc de port à la librairie de P. H. Vauquelin , rue Git-le-cœur , n. 4, à Paris. In-8. d’une de- mi-feuille. [mp. de Laureux , ainé, à Paris. 19. Norice sur LE MÉTRONOME de Z. Marzzer. In-8 d’une demi-feuilie. Imprimerie de Constant Chant- pie , à Paris. Le métronome est un pendule à deux lentilles, situées de part et d’autre du point de suspension qui est fixe. La len- tille supérieure peut être placée à un endroit quelconque et Constructions. 15 de la verge du pendule, le long de laquelle sont gravées des échelles propres à indiquer le Heu que doit y occuper cette lentille, pour que les battemens du pendule aient des durées relatives aux mouvemens des diverses espèces de mesures. B. 20. Exposé d’un nouveau système de fabrication des montres; par Z. Vicenri. In-{ d’une feuille et de- mie. Imp. de Rougeron , à Paris. 217. MÉCANIQUE INDUSTRIELLE , Ou Exposé de la science de la mécanique déduite de l'expérience et de l’obser- vation , principalement à l'usage des manufacturiers et des artistes; par M. Carisrran, directeur du con- servatoire royal des arts et métiers à Paris. Cet ou- vrage sera composé de 3 volumes in-4 et d'un atlas de 6o planches. Prix, 75 fr. Se vend à Paris, chez Bachelier, libraire, quai des Augustins; et chez Gœury, libraire des ponts et chaussées , quai des Augustins. Tout l'ouvrage aura paru en juin 1823. Le premier volume contient 496 pages, neuf planches doubles de dessins de machines, formant une première partie de l’atlas de 6o planches; et deux planches simples de figures relatives aux ex- périences et aux notes qui sont à la fin du vo- lume. L'auteur divise l'étude des machines en trois parties : 10. Les moteurs. 2°. Le système de transmission qui met le mouvement à la disposition du manufacturier. 3°. Les par- ties de la machine spécialement destinées à un travail parti- culier. Le premier volume, entièrement consacré à la première division , traite d’abord des moteurs en général, et de leurs modes d'application. L'auteur essaie de mettre à la portée des personnes qui ont peu de connaissances mathématiques les principes mécaniques qui servent de base à la théorie des machines, et qui doivent guider dans la recherche de la me- sure de leur effet. Il annonce qu'il traitera des six moteurs 14 Machines suivans : l'homme , les animaux, l’eau, le vent ,la vapeur et la dilatation des solides. Le reste du premier volume est con- sacré aux trois premiers moteurs. À l’article de l’homme, il donne des extraits des différens auteurs qui ont traité cette matière. L'article des animaux est fort court. En traitant de l’eau, l’auteur rapporte les expériences de Morosi sur le choc des fluides. 11 donne les résultats de celles qu’il a faites sur le même sujet. Il rapporte aussi les expériences de Bossut et de Smeaton sur les roues à aubes et les roues à augets. Il donne les résultats de quelques expériences qu'il a faites avec des roues de 2" à 10" de circonférence; ces expériences, quoique de très-peu de durée, ont donné des résultats assez approchés de ceux de Smeaton. L'auteur expose ensuite les régles qui doivent guider dans le choix des roues hydrau- liques, et dans la manière de les établir suivant les circon- stances. L'auteur donne en outre des expériences sur les écoule- mens de superficie avec des orifices de 2 à 8 décimèêtres de largeur, et de 1 à 8 centimètres de hauteur. Il a joint 82 pages de notes d’arithmétique, de mécanique et de physique, qu'il a crues nécessaires à l'intelligence de l'ouvrage. Le vo- lume est terminé par une légende explicative des 36 ma- chines que contient l’atlas de ce volume. Les planches ont été dessinées et gravées avec beaucoup de soin par M. Le- blanc. G. C: 22. Cnorx des moyens propres à soulever les navires submergés dans les lieux sujets aux flux et reflux , recueillis dans les mémoires envoyés au concours ouvert par la Société des sciences , belles-lettres et arts de Bordeaux ; seconde édition, 1 vol. in-4 ; 12 planches. Prix ,3 fr. 5o c. A Bordeaux; et à Paris, chez Barrois l’ainé. La société des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux, frappée des inconvéniens qui résultent pour la navigation dans les ports de mer et les fleuves, de la présence des na- vires submergés qui y forment des écueils d'autant plus dangereux que les courans sont plus rapides, avait mis au concours, il y a quelques années, la question suivante : et Constructions. 1 4 « Quel est le moyen le plus sûr de soulever les corps sub- .mergés à une profondeur déterminée, quelle que soit leur » pesanteur, dans un lieu où le flux et le reflux se font » sentir ? » La société prévint dans son programme que l'attention des concurrens devait principalement se porter sur les na- vires snbmergés, parce qu’ils présentent pour les soulever et les saisir des obstacles bien plus grands et bien plus nombreux que ceux qu'offrirait dans le même cas tout autre corps. Plusieurs mémoires remarquables lui furent adressés, mais aucun n'ayant pu atteindre complétement le but que la so- ciété s'était proposé, la question fut remise au concours pendant quatre années consécutives. Il en est cependant ré- sulté des vues utiles, propres à ètre mises en pratique, et que la société a jugé avantageux de faire connaître. On trouvera dans ce volume l'indication des moyens proposés par M. Georget, ingénieur en chef des ponts-et-chaussées, que la société a couronné, et à qui elle a accordé une mé- daille de la valeur de la moitié du prix proposé. Elle y a joint l'analyse du mémoire de M. Roland, ancien officier de marine à Brest. Les moyens qu'il propose sont ingénieux, mais ils ne peuvent être employés qu’autant que le fond se- rait de vase ou de sable. Afin de compléter la série des ren- seignemens recueillis sur cet important objet, la société a publié les moyens puisés dans ses archives ; et qui ont été éprouvés lors du soulèvement d’un navire submergé dans le port de Bordeaux, ayant à bord’ deux cents tonneaux ou quatre cent mille livres de roche. L'ouvrage se termine par la relation des travaux faits pour relever le navire le Too, coulé bas le 10 octobre 1702, dans la baie de Vigo, et mis a terre le6 février 1542, par M. Gaubert, ancien officier de marine. Des planches gravées avec soin sont jointes a cet ouvrage, et facilitent l'intelligence des divers moyens qui sont pro- posés. B. 23. Le Perrr ancairecre, où Tracé linéaire appliqué à l'art de représenter toutes sortes d’objets en papier et en carton, tels que des maisons, palais, temples; 16 Machines monumens, ponts, meubles, etc., à l'usage de l'enfance et de la jeunesse; par D.-H. Rorksrnon et F.-G. Brucuer. In-12 de 5 feuilles et demie ; plus 22 planches. Imprimerie de David , à Paris. À Pa- ris, chez Eymery. Prix, 5 fr. 24. TRAITÉ PARTICULIER DE MACONNERIE sur les éléva- = tions des légers ouvrages, par Alexandre Deuvrrr, architecte expert, auteur du traité simple et concis de géométrie pratique, applicable au mesurage de toute espèce d'ouvrages de bâtiment; deuxième édi- tion. In-8 de 17 feuilles. A Paris, chez Carillan- Gœury. Prix, 3 fr. 25. Érupes relatives à l’art des constructions , recueil- lies par L. Bruyère, officier de la Légion-d'Hon- neur , inspecteur général des ponts et chaussées , maitre des requêtes, et ancien directeur des tra- vaux de Paris. Quatrième recueishfol. de 2 feuil.; plus, 14 pl. Imp. royale, à Paris. À Paris, chez Bance ainé,. Il y aura 12 recueils, qui contiendront : I. ponts en pierre. II. Greniers publss et halles aux grains. III. Ponts en fer. IV. Foires et marchés (le 1°. dans l’ordre de publication, et le seul qui paraisse encore ). V. Navigation. VI. Abattoirs et boucheries. VII. Détails relatifs aux portes d’écluses, pont en bois et autres constructions. VIII. Petites maisons de ville et de campagne. IX. Des tuiles antiques et modernes, et, en général, des couvertures. X. Esquisse d’une petite ville maritime, XI. Projet de diverses constructions indiquées sur le plan des villages de... XII. Mélanges. et Constructions. 17 Le 4°. recueil, le seul qui ait encore paru, se compose de 8 pages gr. in-fol. de texte, et de 13 planches gravées au trait. Le texte contient : 1° quelques notions historiques sur les Joires qui ont existé à diverses époques dans la ville de Paris; 2°. des considérations générales sur les marchés de la même ville; 3°. le programme d’un marché pour la vente en détail des comestibles, qui avait été étudié avec le plus grand soin sous le précédent gouvernement, et qui a servi de base à la disposition des marchés construits sous la direction de M. Bruyère ; 4°. des notices particulières sur les divers mar- chés de France et d'Italie, et sur les marchés construits ou projetés à Paris. Les planches offrent les dessins des édifices dont il est fait mention dans le texte. On remarque principalement ceux des marchés Saint-Martin , des Carmes, Saint-Gervais, Saint- Germain; de l’entrepôt général des vins et eaux-de-vie, et d’un marché projeté par M. Alavoine, près de la place de la Bastille. La composition de cet ouvrage est très-soignée, et les planches sont gravées avec beaucoup de précision et d’élé- gance. R. 20. RecurrL D’ExPÉRIENCES et d'observations faites sur différens travaux exécutés pour la construction du pont de Nemours, pour celle de l'arsenal et du port militaire d'Anvers, etpour la reconstruction du port de Flessingue , dans lequel on a traité la théo- rie de l'équilibre des voûtes ; par L.-C. Borsrann, ingénieur en chef, directeur au corps royal des ponts et chaussées. 1 vol. in-4. avec 17 planches. Prix , 12 fr. A Paris, chez J.-S. Merlin, libraire, quai des Augustins , n. 7. Ce recueil d'expériences et d'observations est divisé en trois parties; la première comprend : 1. La description abrégée du pont de Nemours en trois arches , et particulièrement remarquable par sa hardiesse. 29. L'extrait du journal des travaux exécutés, dans cha- que campagne, pour la construction de ce pont. Tome 1 2 18 Machines 3°. Le calcul des ordonnées nécessaires pour tracer les arches de 93 pieds de rayon (30 m. 21 c.); ceux nécessaires au tracé de l'épure, à la distribution des joints entre les voussoirs, et à la fixation de leur largeur différente, eu égard au tassement; ceux relatifs au surhaussement des arches pour prévenir l'effet du tassement , etc. 4°. Des expériences sur la main d'œuvre des différens ouvrages exécutés pour la construction de ce pont. 5°. Le nouveau moyen qui a été employé pour décintrer les trois arches en même temps. 60. Des expériences sur le produit des machines à épui- ser, employées à la construction da même pont. La seconde partie comprend : 1°. Des expériences pour la stabilité des voûtes , y com- pris celles en plate-bande. 2°. Des remarques sur ces expériences , et l’application du calcul. 3°. Des expériences sur la force d’adhérence des mortiers de chaux et sable et de chaux et ciment, employés à l'air et sous l’eau, et pour combien ils entrent dans la résistance de la puissance. 4°. Des expériences sur le frottement des pierres. 5°. L'application des ‘expériences sur la stabilité des voûtes à celles du pont de Nemours. La troisième partie comprend: 10. L’extrait des précis historiques des travaux de fon- dation d’une forme , au port de la marine militaire à Anvers. 2°. Une notice sur la reconstruction de la grande écluse du bassin du port militaire de Flessingue, détruite en 1809 par les Anglais. 30. Différens systèmes de charpente employés dans la construction de larsenal maritime d'Anvers et dans le port de Flessingue. | 4°. Enfin, l'indication des mesures et précautions que doivent prendre les ingénieurs, lorsqu'ils sont chargés de projeter et diriger des travaux d'art. Le seul énoncé des matières qui sont traitées dans cet ouvrage , le nom et les fonctions de son auteur, suffisent pour en faire apprécier toute l'importance. et Constructions. 19 27. TRAITÉ SUR L'ART DE LA CHARPENTE théorique et pratique, publié par J.-Ch. Krarrr, architecte, et rédigé par M. le colonel A.-F. Lower, ancien ingé- nieur en chef des ponts et chaussées, l’un des profes- seurs del’ancienne école polytechnique, etc. Sixièmé partie, construction des théâtres, première section. In-folio de 18 feuilles et demie , plus 30 planches. Imprimerie royale, à Paris. Prix ; 30 f. À Paris, chez l’auteur, rue de Bourgogne, n°. 25; chez Firmin Didot; chez Rey et Gravier; chez Treuttel et Wurtz ; chez Gœury : à Manheim, chez Artaria. Le texte est imprimé suür trois colonnes, (français, allemand, anglais. ) Cettesixième partie, la dernière du traité de charpente publié par M.Krafft,comprendra deux sections; la première, qui vient de paraître, contient la description de quelques théâtres, où l’on a mis beaucoup de soins et d'intelligence dans le choix des dispositions générales et dans la distribution des machines. On y a réuni plusieurs exemples de la construction des combles de divers théätres existans, ou seulement projetés tant en France que dans les pays étrangers, ce qui com- prend la description des planchers supérieurs, celle des ga- leries de service et de toutes les combinaisons adoptées jus- qu'à présent, tant pour la répartition que peur l’établisse- ment des machines. M. le baron Lomet qui, par zèle pour la propagation des arts, et par amitié pour M. Krafft, a bien voulu enrichir ses dessins d’un texte technolo- gique, enseigne tout ce qu'il faut savoir, tout ce qu'il faut, faire pour l'établissement d’un théâtre, et signale les fautes qu'il importe d'éviter dans ces sortes de constructions, les plus compliquées et les plus difficiles de toutes celles qu’il est possible d'entreprendre. Le texte de M. Lomet, re- marquable par la facilité avec laquelle viennent se grouper autour du sujet principal tous les objets accessoires plus ou moins éloignés, contient des idées originales, toujours des lugemens justes, mais parfois sévères, et qu'on ne peut blà- mer, parce que c'est surtout dans la pratique des arts de 20 1.0: Machines construction que les recherches et l'examen approfondi des fautes matérielles bien caractérisées instruisent mieux que des préceptes. Les matières embrassées par cet ouvrage sont distribuées en trois paragraphes, de l’ Architecture des théâtres, des Décorations et des ornemens, des Machines de théâtre , suivis de légendes instructives et très-dévelop- dées sur les détails de construction représentés dans les trente - planches. Nous croyons faire plaisir à nos lecteurs en rappelant ici que les cinq premières parties publiées par M. Krafft, de 1819à 1822, traitent des matières suivantes. Premicre partie ; des assemblages , des armatures des poutres, des voûtes et des combles courbes construits en planches, des soffites, des parois, des planchers; dix feuilles de texte et trente planches ; prix, 22 f. Seconde partie : des escaliers de toute forme et de toute espèce, dix feuilles de texte et trente planches; prix, 26f. Troisième partie : du tracé et des principales propriétés des courbes usuelles en architecture, de l’édrographie, du déve- loppement des surfaces des corps usités dans l’art du trait; système des projections, des angles plans, des angles solides, etc., 3x feuilles de texte et 30 planches; prix, 30 f. Qua- trième partie: des combles de toute forme et de toute espèce, 7 feuilles de texte et 30 planches, prix, 26 f. Cinquième par- tie: combles d'église, dômes, coupoles, clochers, beffrois, ete., {, feuilles de texteet 30 planches; prix, 26 f. Les recueils de M. Krafft sont trés-utiles aux personnes qui s'occupent des arts de construction; elles n'auront que l’embarras du choix, ce qui vaux mieux que d’être dépourvu de modèles, et l’on en chercherait vainement ailleurs une plus ample collection. H.S. 28. Mémomme, plan et observation sur les ouvrages à exécuter au port de Cette , présentés à son Exec. le Ministre de l'intérieur, le 6 fructidor, an X ; par J. Rouen, ex-capitaine d'infanterie, citoyen de la ville de Cette. Imprimerie de J. Martel le jeune, à Mont- pellier. 29. Onservarions sur les ouvrages à exécuter’ au port de Cette, d’après le plan de M. de Foucrres, mgé- nieur des ponts et chaussées, envoyées à son Exc. le et Constructions. 21 Ministre de l'intérieur , en 1822; in-{., d'une feuille. Imprimerie de 3. Martel le jeune , à Mont- pellier. Ces deux ouvrages inconnus à Paris n’ont pu être analysés. F. 30. Prosrrcrus du canal projeté, de Dieppe à la rivière d'Oise. In-8 de 2 feuilles et demie. Impri- merie de Boucher , à Paris. On s’est beaucoup occupé des moyens de rendre Paris un port de mer, ou plutôt de lui en procurer les avanta- ges; la navigation directe n’a pas toujours été regardée comme une chimère; nous possédons un mémoire de Forfait, dans lequel cet habile ingénieur discute les avantages de plusieurs projets de communication. Mais Dieppe étant le port de mer le plus rapproché de Paris. On a dù souvent s’occuper de la pensée de créer un canal pour joindre les eaux de la Seine à celles de la mer par une voie plus prompte et surtout praticable en tout temps. La difficulté la plus grande qui se présentait était de trouver un point de départ pour les eaux. Les obstacles du terrain , ceux qui résultent de la nécessité de faire passer le canal par les villes les plus populeuses qui se rencontrent dans la route, ont fait naître des projets plus ou moins ingénieux ; mais comme toutes. ces entreprises roulaient sur un devis d'environ. cinquante millions , l'exécution n’a pas tenté les capitalistes. Le pro- spectus que nous annoncons admet des bases nouvelles , et nous formons des vœux pour qu’elles paraissent, autant aux gens de l’art qu'aux actionnaires, susceptibles d’uneexécution facile et d’un produit assuré. BERTHEVIN. 31. RécIME Des Aux, des rivières navigables, flot- tables ou non , et de tous les autres cours d’eau; des obligations, droits et actions qui en résultent pour l'état et pour les particuliers, et de la compétence des autorités administratives et judiciaires, même des justices de paix en matière possessoire suivant la jurisprudence du conseil d'état et de la cour de cassation ; par M. GaARNIER, avocat au conseil du roi 29 Topographie et à la cour de cassation. 1 volume in-8 de 356 pages; se vend à Paris chez l’auteur, rue de l'Epe- rons um. 10. Prix D fr. Quoique cet ouvrage ne soit qu’un recueil de jurispru- dence francaise, cependant il sera fort utile aux ingénieurs, aux manufacturiers et aux mécaniciens qui ont besoin, pour l'établissement des usines sur des cours d’eau de France, de connaître la jurisprudence qui règle le droit des particuliers entr'eux et envers l’état. G- C:. 32. Le GouvERNEMENT de la république de la Plata a fait des offres avantageuses à plusieurs savans anglais. M. Béran, habile ingénieur civil de Londres, s’est embarqué avec sa famille pour Buenos-Ayres, où il doit surveiller les travaux des chaussées qu’on élève sur les rives de la Plata, et intro- duire dans le pays celles des sciences européennes quiinfluent sur la prospérité publique. ( Revue encyclop. déc. 1822. p. 618.) D TOPOGRAPHIE, GÉODÉSIE. 33. Mémormesur le figuré du terrain dans les cartes topographiques. In-8 de 3 feuilles et un quart, et une planche gravée. Imp. de J. Didot, aîné, à Paris. Signé , le général H. ( Ne se vend pas. ) M. le général H. divise les pentes des terrains en trois classes : 1°. les pentes douces, comprenant toutes celles dont la base est plus grande que cinq fois la hauteur; 2°. les pentes raides, dont la base est plus petite que cinq fois la hauteur ; 3°. les escarpemens ; Comprenant toutes les pentes qui ont plus de hauteur que de base. Pour rendre les deux premières classes, l’auteur sé sert de kachures ou projections des lignes de plus grande pente, et recommande l’usage des tranches ou projections des courbes horizontales, pour exprimer les escarpemens. Quand les pentes sont douces, M. le général H. adopte la loi de l'espacement des hachures proportionnel à la longueur de celles-ci, entre des tranches verticalement équidistantes, proposée par M. Benoît, dans ses lecons à l'E- cole d'application du Corpsroyal d'état-major. Cette loi a été et Géodésie. 23 modifiée sur les pentes raides; car M. le général H. y fait l’espacement des hachures égal au seizième de l'excès de un centimètre sur leur propre longueur, et grossit alors ces ha- chures à mesure qu’elles deviennent plus courtes, suivant une loi qui n’est pas énoncée. Ce qui caractérise les méthodes de M. le général H., c’est l'exclusion des tranches horizon- tales continues , verticalement équidistantes, pour limiter les longueurs des hachures ; de sorte que l’écartement de celles- ei devient l'indice principal des inclinaisons des pentes, leur longueur étant arbitraire. D'ailleurs, pour obtenir l’écarte- ment voulu, M. le général H. suppose, comme cela doit être, que l’on a exécuté sur le terrain des opérations telles que la forme en soit parfaitement déterminée, et desquelles on pour- rait évidemment alors conclure les tranches continues géné- ralement employées. La raison qui, sans doute, a porté l’au- teur à modifier ainsi la méthode de M. Benoît, est la difficulté que l’on éprouve dans le tracé des hachures voisines des lignes, soit de partage, soit de réunion des eaux, quand on se conforme à l’usage, et que l’on ne trace pas, d’une manière particulière, ces lignes caractéristiques des formes du terrain, pour leur faire aboutir tangentiellement les hachures voi- sines, comme cela est dans la nature. La résistance des ter- rains, avoisinant les lignes de partage des eaux, à l'action destructive des pluies, et la formation des ravins le long des lignes de réunion des eaux, par les torrens, résultent en effet de la disposition indiquée des lignes de plus grande pente. Le mémoire de M. le général H. est terminé par une table pour réduire , en degrés et grades , les inclinaisons des pentes, re- présentées par les rapports des bases aux hauteurs, et réci- proquement ; et par une carte gravée avec soin, d’après les principes développés dans le texte. B. 34. Ir pe L’Ascension. Le capitaine Sabine à fait voile pour cette ile, dans l’intention d’y répéter les expériences ‘sur le pendule , etc. qu'il a faites dernièrement sous le cercle polaire, pour déterminer la figure de la terre. ( Revue ency- clop. déc, 1822, p. 618.) F. 24 Astronomie ASTRONOMIE, COSMOGRAPHIE. 35. Nouvez Essai sur l’organisation des mondes et le mécanisme de l'univers ; par M. D. seconde édition, augmentée. In-8 de G feuilles et demie. Imp. de David, à Paris, prix, 2 fr. 5o c. À Paris, chez Locard , et Delaunay. 36. Commenxrarre DE Taéon d'Alexandrie sur les ta- bles manuelles astronomiques de Ptolomée, jusqu'à présent inédites , traduites pour la première fois du grec en français, sur les manuscrits de la biblio- théque du roi, par M. l'abbé Harma , première par- üe, contenant les prolégomènes de Ptolomée , les commentaires de Théon , et les tables préliminaires, terminées par les ascensions des signes du zodiaque dans la sphère dgoite ; précédées d’un Mémoire traduit de l'allemand de M. Ydeler sur l’année de la mort d'Alexandre le Grand. (Troisième livraison.) in-4 de 25 feuilles trois quarts. Imp. de Éberhart, à Paris. À Paris , chez Merlin. 37. Mérnope cénérALE pour obtenir le résultat moyen d’une série d'observations astronomiques faites avec le cercle répétiteur de Borda ; par M. Puissant, chevalier des ordres royaux de Saint-Louis et de la Légion-d'Honneur , chef d’escadron au corps royal des ingénieurs géographes. 1 vol. in-{, 1823. Chez Bachelier, libraire, quai des Augustins. Paris. Les observations astronomiques que l’on peut faire avec le cercle répétiteur, à une époque quelconque du jour, étant ordinairement très-multipliées, les géomètres ont essayé, pour éviter de calculer isolément chacune de ces observations, de les grouper au nombre de vingt et plus, de manière à par- veuir le plus simplement possible, par une opération unique, au résultat même que l’on obtiendruit en prenant la moyenne et Cosmographuie. 25 arithmétique de tous les résultats partiels. La méthode qui présente , à cet égard, le plus d'élégance et de simplicité est celle par laquelle on rapporte toutes les observations au mi- lieu de leur durée, ainsi que l’a proposé M. Soldner dans les Éphémérides de Berlin (année 1818), pour la détermination du temps vrai par des hauteurs absolues du soleil; mais l'au- teur du mémoire que nous annonçons a non-seulement re- pris cette question, qu’il a résolue plus complétement qu'on ne l'avait fait jusqu'à présent, mais même a étendu aux ob- servations de latitude et d’azimut les principes qui servent de base à la méthode de M. Soldner. Le premier paragraphe a pour objet la détermination exacte de la correction d’une pendule astronomique, c’est-à-dire son avance ou son retard sur le temps vrai, le temps moyen ou le temps sidéral. On y examine l'influence que la varia- üon de déclinaison et le changement de réfraction, pendant la durée des observations, exercent sur le résultat que l’on cherche, et l’on fait à ce sujet une utile application du théo- rème de Taylor. : Le deuxième paragraphe a principalement rapport aux ob- servations de latitude, par l'étoile polaire prise à un point quelconque de son parallèle, et à un mode de calcul qui sim- plifie considérablement le procédé employé en pareil cas par M. Littrow. Le troisième paragraphe traite d’une manière tout-à-fait nouvelle des observations azimutales faites avec Le théodolite ou le cercle répétiteur ordinaire. Enfin des notes renfermant beaucoup d’applications nu- mériques donnent la preuve que la nouvelle méthode de calcul, proposée par M. Puissant, a beaucoup d'avantages sur celle usitée. C’est surtout dans le moment où lon fait de la’ science géodésique, soit en France, soit dans d’autres états de l'Europe, les applications les plus utiles à la géogra. phie, que cétte méthode mérite de recevoir de la publicité. DE. 2 r . + 38. Descrirrion pu ZoprAQuE circulaire de Denderah, contenant l'explication des signes et des figures retra- cces sur ce monument, ct des remarques sur son 26 Astronomie antiquité , sur le temple dont il faisait partie, et sur la manière dont il a eté rapporté en France ; par B. EF. C.... homme de lettres, in-8 d’une feuille et demie, et une planche gravée. Imp. de Testu, à Paris. À Paris, chez Bulla , rue Saint-Jacques, n. 38. 39. Essar D'INTERPRÉTATION DU ZODIAQUE circulaire de Denderah, par S. H. Lernince , sous-bibliothé- caire de la ville de Versailles, auteur d’une Notice sur l’Aurore boréale, etc., in-8 de/ feuilles et demie, Imp. de Dupont , à Paris. À Paris, chez Ponthieu et Delaunay. L'auteur, rejetant toute idée de projection dans ce monu- ment, n'y voit qu’une espèce de tableau des constellations dans l’ordre de leurs levers ou de leurs couchers,en raison de la coïn- cidence de ceux-ci avec certaines époques , telles que les phases du Nil. Ainsi ce zodiaque ne serait plus qu’une espèce de ca- lendrier agronomique, et M. Leprince croit y reconnaître une exactitude conforme aux principes qui présidèrent à son ori- gine. C’est la ce qu’il cherche à démontrer par l'explication symbolique et allégorique des figures diverses du zodiaque; explication où l’art de conjecturer joue nécessairement un grand rôle. L'auteur, qui s'attache particulièrement à contre- dire un des ouvrages de Dupuis, assez généralement consi- déré comme bon, son Mémoire sur l’origine des constella- tions inséré à la suite de l’Astronomie de Lalande, donne aussi son opinion sur l’origine du zodiaque en général, et il la rapporte à l'an 824 avant notre ère; toutefois il n’est pas sûr que l’auteur n'ait pas aussi entendu donner cette date au zodiaque de Denderah; l'amphibologie de la conclusion de son Mémoire laisse subsister ce doute. Du reste on doit faire remarquer que l’auteur annonce que la Dissertation de Du- puis sur le zodiaque de Denderah est extraite de son Origine de tous Les cultes; mais cet ouvrage était publié bien des années avant que l’on soupconnât l’existence de ces zodiaques, (1793); et la Dissertation de Dupuis n’a été lue à l’Institut, et n’a paru dans la Décade philosophique , qu’en 1806. W. et Cosmographie. 27 4o. DissenTATioN sur LE ZonraquEe de Denderah ; par Dupuis, membre de l'institut national; précédée d'une description du Zodiaque Circulaire, main- tenant à Paris, par un membre de l'académie des inscriptions et belles-lettres. {n-18 d’une feuille trois quarts , plus, deux planches. Imp. de Du- pont, à Paris. À Paris , chez Chasscriau. Cette dissertation a été publiée du vivant de l’auteur dans l’ancienne Décade philosophique; elle est plus particulière- mentrelative au Zodiaque rectangulaire du portique de Den- derah; cependant comme le zodiaque circulaire, qui est à Paris , est identique par sa composition avec le premier, la dissertation peut, à certains égards, s'appliquer au second, dont une gravure est jointe au mémoire. La description de ce dernier,'attribuée à un membre de l’académie des inscriptions, doit intéresser par sa fidélité, et c’est un bon document de plus dans les grandes questions qu’a fait naître l'étude des monumens astronomiques des anciens Égyptiens. W. 41. Essar sur LE ZonraQue circulaire de Denderah , maintenant au musée du roi ; par Alex. LEnorn, in-8 de G feuilles un quart. Imp. de Richomme, à Paris, et à la librairie des annales francaises, boulevart du Temple, n. 45. L'auteur de cet Essai, connu par des recherches utiles SUF, les arts en France dans le moyen âge, pense que le plani- sphère de Denderah « est une espèce de calendrier sur lequel on à tracé au complet les signes du zodiaque et quelques-unes des constellationsextra-zodiacales de la partie supérieure en remontant vers le pôle. Les figures qui sont tracées au-dessous de la ligne du zodiaque, lui paraissent indiquer le complément de l’année rurale dont il croit que l'ouverture se faisait sous le signe du taureau, et dont le lion était censé le précurseur. Enfin labande de figures qui forme la circonférence du médaillon du monument serait une peinture de l’année civile et des fêtes que les Égyptiens célébraient, » Quant à l’époque où le mo- nument a été exécuté, M. Lenoir, à l’aide de l’histoire et du goût de la sculpture, comme il le dit, considérant ce pla- 28 Astronomie nisphère comme une des belles productions du second style égyptien, en porte l'exécution au règne de Bocchoris qu'il es- time à l'an 771 avant l'ère chrétienne. Voilà toutes ses opi- nions sur ce monument, développées dans son Essai où se trouvent aussi diverses considérations sur d’autres points des antiquités égyptiennes. W. 42. Norice sur Le Voyace EM. Lerorrars en Égypte, & observations sur le Zodiaque circulaire de Dende- rah : avec un dessin lithographié du Zodiaque, sur pap. grand aigle, par M. Gau, auteur des Antiqui- tés de la Nubie ; par M. Saulnier fils , ( annonce et extrait), in-8 d'un quart de feuille. Imp. de Setier, à Paris. À Paris, chez Bossange , père et fils. Cette notice contient l'histoire de la translation du zodia- que de Denderah en France. On ne peut lire qu'avec beau- coup d'intérêt la relation des circonstances qui ont fait con- cevoir à M. Saulnier fils le projet d’enlever à l'Egypte ce cé- lèbre monument; et celle des moyens d'exécution employés par M. Lelorrain dans une aussi difficile entreprise, au mi- lieu de tous les hasards et des contrariétés de tout genre qu'il a eu à essuyer. A cette relation est jointe une planche lithographiée, copie fidèle du zodiaque : la notice et la gra- vure réunies sont des documens indispensables dans l’étude du célèbre planisphère dont la France est redevable à la mu- nificence royale, et pour l'examen des nombreuses opinions que son explication à fait naître. V. 43. Lerrre À M. Dacier, secrétaire perpétuel de l'Académie royale des inscriptions et belles-lettres, relative à l'alphabet des hiéroglyphes phonétiques, employés par les Égyptiens pour inscrire sur leurs monumens les titres, les noms et les surnoms des souverains grecs et romains; par M. Cramrozrron Île jeune in-8 de 3 feuilles et demie, et { planches gravées. Imp. de Firmin Didot, à Paris. Prix, 4 fr. À Paris, chez Didot père et fils , rue Jacob. La découverte de l’a/phabet des hiéroglyphes phonctiques ues recherches de M. Cham- ou rendant un son, due aux long el Cosmographie. 20 pollionle jéune, exposée dans la lettre que nous annoncons, à vivement excité l'attention du mondesavant, a été annoncée par les journaux francais et étrangers, et a été déjà en Angleterre l'objet de plusieurs publications. Ses résultats sont en effet précieux pour l’histoire, puisqu’avec cetalphabetonareconnu sur des monumens de l'Égypte les noms de presque tous les Ptolémées, et ceux de plusieurs empereurs romains, quiavaient faitélever, agrandir ou restaurer ces monumens; on areconnu que le zodiaque de Denderah, qui est à Paris, portait les ti tres de l’empereur Néron , et c’est un point essentiel qui, en dérangeant quelques opinions relatives à l'antiquité exagérée de ce monument, ne peut pas être négligé dans les recher- ches multipliées dont il est l’objet. Au reste, on sait déjà que l'alphabet de M. Champollion s'applique aussi aux monu- mens antérieurs aux Grecs, à ceux des Pharaons, comme aux divers manuscrits égyptiens en différens caractères, qui sont connus. Il était donc difficile de faire une découverte plus neuve et plus importante pour l’histoire. Elle n’est qu’une portion des travaux que l’auteura communiqués à l’Institut et dont nous apprenons que le roi a bien voulu ordonner l’im- pression à l'imprimerie royale. W. 44. Note ne M. Cronsrran» , sur la différence en longitude , entre l'observatoire de Stockholm et treize autres observatoires d'Europe , déduite de l'observation de l’éclipse de soleil, du 19 novem- bre 1816. ( Mém. de l' Acad. des Sc. de Stockholm, 12,721) L'auteur, n'ayant pas connaissance d'observations de cette éclipse faites à Paris, se sert de la détermination relative à Vienne et à Berlin, lieux dont la position parait bien connue, et il trouve pour la différence en temps entre l'observatoire de Paris et celui de Stockholm, 1 h.2 m.335s., résultat semblable à celui qu’a donné l’occultation d4/deba- ran, en 1810, suivant les mémoires de l'Académie de Suède, 1815, p. 34. CG M. 50 Physique. PHYSIQUEF. 45. Taéonre AnazyriQue de la Chaleur; par M. Fov: RIER, 1 Vol. in-{ de 637 pages et 2 pl. Paris, 1892, chez Firmin Didot père et fils. Les recherches de M. Fourier sur la théorie de la chaleur sont contenues dans deux mémoires manuscrits, présentés à l’Institut en 1807 et 1811, et dans plusieurs autresmémoires, également manuscrits, et communiqués dans ces dernières années à l’Académie des sciences. L'ouvrage que nous an- noncons contient une grande partie de ces recherches. On y trouve les bases les plus essentielles de la théorie qué M. Fourier a fondée. L'objet principal de cette théorie est la connaissance des lois suivant lesquelles la chaleur se transporte de la partie la plus échauffée d’un corps dans celle qui l’est moins, et tend à parvenir à une sorte d’équilibre dans lequel toutes les par- ties du corps ont une égale température. L'ouvrage, précédé d’un discours préliminaire, est partagé en neuf chapitres. Le premier offre l'exposition des propriétés physiques des corps dont dépend le mouvement de la chaleur, le principe de la communication de la chaleur, et les premières appli- cations de la théorie, qui ont pour objet l’échauffement des espaces clos, Le deuxième contient les équations générales du mouve- ment de la chaleur dans l’intérieur des corps solides. Consi- dérant la température de chaque point d’un corps commeune fonction des coerdonnés dé ce point et du temps, ces équa- tions consistent dans dés relations entre les coefficients diffé- rentiels partiels de cette fonction. Il existe une équation pour tous les points du corps, et une autre pour les points de la surface seulement. On trouve dans les chapitres suivans l'application des équa- tions générales à des corps de diverses figures, tels qu'un solide rectangulaire, un anneau , une sphère, un cylindre, un prisme rectangulaire d’une longueur infinie, un cube. On suppose un foyer de chaleur échauffant constamment une Physique. 5 partie d’un de ces corps, et on détermine la manière dont la chaleur s’y propage ; ou bien, supposant le corps primi- tivement échauffé d’une manière arbitraire, on détermine la manière dont les températures de ses points varient avec le temps, à mesure que ce corps se refroidit La solution de ces questions exigeait l'intégration des équations différentielles du mouvement de la chaleur. On ne pouvait parvenir à effectuer cette intégration en suivant les méthodes connues. M. Fourier à résolu cette difficulté au moyen d’une méthode spéciale, qui consiste principalement à composer l'expression cherchée d'un nombre indéfini de termes, dont la somme satisfait aux équations différentielles, et à déterminer les constantes arbitraires qui se trouvent dans chacun de ces termes, d’après les conditions particulières de chaque question. L'application de cette méthode suppo- sait la détermination de ces constantes , de manière à repré- senter une fonction entièrement arbitraire a moyen d’une série de termes, dont la forme est donnée par la nature même de la question. Le 9e. et dernier chapitre a pour objet la propagation de la chaleur dans une masse solide d’une étendue indéfinie. Les intégrales prennent ici une forme différente, les sommes for- mées d’un nombre indéfini de termes se changeant en une intégrale définie. Ce chapitre est terminé par un morceaw d'analyse, dans lequel l’auteur rapproche et présente sous divers points de vue les intégrales des équations aux diffé rences partielles, et les diverses méthodes d'intégration. La publication de cet ouvrage, dans lequel brillent au plus haut degré l’art de l’analyse et l'esprit d’invention, formera dans les sciences une époque remarquable, soit parce qu'il offre la première application du calcul à une classe importante de phénomènes, soit à raison des nou- velles méthodes que l’auteur a créées, et qui servent à ré- soudre un grand nombre de questions naturelles de divers genres, dont on n'avait pu encore découvrir la solution. R. 46. Des Aurones poRÉALES et de quelques autres Météores, in-8 d’une demi-feuille , par Durerrre , capitaine d'artillerie. Imp. de Monnoyer, au Mans. D 3 Physique. 47: Des PrinCrrEs pu MonpE, où l'on traite du mou- vement primitif, de l'air principe, du feu, de la lu- mière, du soleil, de l'attraction, de l’eau, de l'air atmosphérique ; par M. Lacrave Sorsié , in-8. de 16 feuilles , imprimerie de Moreau, à Bordeaux. Cet ouvrage étant inconnu à Paris, on ne peut en donner l'analyse. 48. Surrzémenr à la Théorie des verres optiques sim- ples; par M. N. G.. de Scauzrëx. (Mém. de l Acad. des Sc. de Stockholm, 1821 , p. 265. ) C. M. 49. Effet remarquable de la foudre. Le 12 novembre dernier, vers une heure après midi, à l'entrée du canal de Céphalonie, au moment où la frégate autrichienne la ZLipsia, qui revenait de Zante, luttait contre une tempête furieuse, et que le contre-amiral et comman- dant de la flottille autrichienne de la Méditerranée, le mar- quis de Paulucci se trouvait sur le pont , la foudre tomba sur le grand mât, le fendit dans toute sa longueur avec un sifflement et un fracas épouvantables, et en dispersa les dé- bris à une distance prodigieuse. La foudre atteignit ensuite le pont, se divisa, en partie, en deux langues de feu qui s’é- tendirent des deux côtés du bâtiment, tandis que le corps principal de ce terrible météore prit avec une étonnante vélocité sa direction vers le bas du vaisseau, où il rencontra un grand panier de boulets couverts de rouille, et s’éteignit aussitôt. La matière électrique agit avec tant de force sur les boulets, que la rouille disparut et fit place à un poli aussi lui- sant que celui del’acier le plus brillant, travaillé à facettes. Par un grand bonheur la foudre,arrivée au pied du mât,n’atteignit pas plusieurs caisses de fusées à la Congrève qui étaient tout près de là, sans quoi la frégate eût été perdue sans res- source. ( Observateur de Trieste, d'après le Moniteur du 4 janvier , 1823. ) F. Chimie. 55 CHIMIE. bo. Dracramwes curmiques, où Recueil de 360 figu- res (sur 1 1 2 planches), qui expliquentsuccinctement les expériences, par l'indication des agens et des produits à côté de l'appareil, et qui rendent sen- sible la théorie des phénomènes, en représentant le jeu des attractions par la convergence des lignes. Ouvrage élémentaire auquel on a ajouté, pour les étrangers, un essai de nomenclature chimique en six langues; et pour les commençans , 1°. un voca- bulaire contenant l’étymologie et la définition des mots techniques; 2. une série de tableaux synop- tiques qui représentent la préparation et les parties proportionnelles des produits ; par M. Decrewrs. In-4 de 16 feuilles; plus, 112 planches. Imprimerie de Didot jeune, à Paris. À Paris, chez Carilian Gœury, chez veuve Desray, chez Treuttelet Wartz, chez Rey et Gravier, prix, 40 fr. L’épigraphe choisie par l’auteur : Segnius irritant animos demissa per aurem Quüm quæ sunt oculis subjecta fidelibus. indique le but qu’il se propose; c’est surtout aux yeux qu'il veut parler. Par un assemblage de lignes et à l’aide de quelque mots, il exprime des faits et des théories dont l'explication exige- rait des pages entières; au moyen de ces lignes et de ces mcts, il construit des figures auxquelles il a donné le nom de Diagrammes. Ces figures sont au nombre de 360, comprises dans 112 planches. Chacune d’elles représente une opération chimique souvent très-compliquée ; agens, produits de l’opé- ration , théorie des phénomènes, jeu des attractions, tout S'y trouve mis en action. Chaque corps élémentaire est représenté par une bande dont l’interligne est remplie soit par des points, soit par des hachures horizontales , obliques ou verticales, différence Tome I. 3 54 Chimie. indispensable pour éviter la confusion ; ces bandes entrela- cées de diverses manières ont une direction déterminée par le rôle que joue dans l'opération l'élément qu’elles représen- tent. Leurs extrémités se relèvent si l'élément doit se déga- ser, elles se baissent au contraire si l'élément doit se préci- piter, À l’aide de ces figures l’auteur représente jnsqu’aux atomes inventés par Dalton pour donner nne idée de la com- position des corps. Il assigne une forme à ces atomes, il les groupe, il les suppose groupés dans un dissolvant sans ac- tion sur eux, et il indique le changement qui doit s’opérer S'il survient un atome d’un autre corps doué d’une affinité supérieure, en vertu de laquelle il se substitue à l'atome qu’il a déplacé. L'auteur, par des figures analogues, explique 10. les théo- ies de l’affinité, du calorique, de l’action mutuelle des acides et des alcalis, de la décomposition réciproque des sels, de l'éthérification, du blanchiment, de la congelation arti- ficielle, de la pile galvanique, etc. ; 2°. les procédés d'extrac- tion de la potasse, du potassium, des métaux , du soufre, du nitre, dusel marin, du sel d'Epsum, des acides nitrique et hydrochlorique, de l'alcool, du sucre de canne, elc.; 30. les moyens de fabrication du sel ammoniac, de l’alun , du sulfate de fer, du charbon, de la poudre ‘de chasse, du bleu de Prusse, elc. Les planches renfermant les diagrammes sont précédées par une série de tableaux synopliques qui, dans un petit espace, présenten la préparation et les parties proportion- nelles des produits chimiques les plus intéressans. Ces ta- bleaux sont distribués en sept chapitres sur les matières sui- yantes : 1°. affinité; 2°. calorique; 3°. corps composés ga- zeux, et corps simples concrets non métalliques ; 4°. bases salifables ; 5°. acides et sels; 6°. métaux; 7°. corps orga- niques. Lorsque ces tableaux traitent d'objets décrits dans les diagrammes , l’auteur a le soin d’y indiquer la planche correspondante; ainsi ils peuvent suppléer à ce que les dia- grammes n'auraient point représenté. On trouve encore dans cet ouvrage, 1°. un Vocabulaire contenant l’étymologie et la définition de 153 mots techni- Chimie. 55 ques employés en chimie : il est destiné à aider ceux qui commencent à se livrer à l'étude de la science. 2°. Un Abrégé de nomenclature en langues francaise, an glaise, italienne, latine , allemande et espagnole, propre à mettre l'ouvrage à la portée des étrangers. £ 3°. Une Table des matières qui précède tous les objets énoncés plus haut; elle divise l'ouvrage en trois parties : la premitre comprend la Nomenclature et le Vocabulaire chi- miques ; la deuxième les planches; la troisième les tableaux synoptiques ; ordre que l’auteur n’a point suivi, car les planches indiquées à la seconde partie se trouvent à la fin du volume. Lauc. 51. SUR LA composiTion des sulfures alcalins, par M. Benzérius. ( Mém. de l Acad. des sc. de Stocl.- holm, 1821, p. 80.) Ce mémoire a été inséré en français dans les Annaïes de Chimie et de Physique de MM. Gay-Lussac et Arago. Mai, juin et juillet, 1822. C. M. 52. SUR LA RELATION qui existe entre la composition chimique et la forme des cristaux, en ce qui con- cerne les arseniates et les phosphates ; par M. E. Marscnenzica. ( Mém. de L_ Acad. des se! de Stock- holm, 1821, page 4. ) La traduction de ce mémoire , faite par Pauteur lui-même ) se trouve dans les Annales de Physique et de Chimie de MM. Gay-Lussac et Arago. Cahier d'avri, 1822, page 350 et suivantes. €. M. SOUNE Tate éostchimi les années 79. ESSAI SUT la Composition chimique des minéraux . . . Ca | ? e qui cristallisent À la manière del amphibole , par M: P. À. de Bonsnorrr. ( Mém. de. l_Acad. des sc. de Stockholm, 1891, p. 197.) Ce mémoire se trouve en français à la tête du tome XX des Annales de Chimie et de Physique , par MM. Gay-Lussac et Arago. Mai, 1822. C.M. SAN : SHERCHES en LIEe Don: 94: NOUVELLES RECHERCHES sur la composition chi- mique de l'argent antimonié sulfuré (roth gülden); 56 Chimie. par M. P. A. de Bonsnonrr. ( Wém. de l Acad. des sc. de Stockholm, 1821, p. 338.) Voyez les Annales de Chimie et de Physique de MM. Gay- Lussac et Arago, janvier 1822, où ce mémoire est traduit. C. M. 55. SurPLÉMENT à ce qui a été dit du Zithion, dans les Mémoires de l’Académie des Sciences de Sto- ckholm , année 1818 , par M. Aug. Arrwenson. (Mer. de l Acad. des sc. de Stockholm, 1821, p. 156.) L'auteur fait connaitre d’abord les procédés par lesquels il retire le lithion de la pétalite et du spodumèéne ; puis il traite de la combinaison du nouvel alcali avec l’acide sul- phurique, et trouve pour le lithion crystallisé la composi- tion suivante, sur eent parties : acide sulfurique 58, 86, lithion 26, 87, eau 14, 27. Il ajoute que c’est à tort qu'il avait admis l’existence d’un sel à double base d’alumine et de lithion, qu'il nommait alun de lithion. Son erreur venait de ce que l’alumine em- ployée dans les expériences , ayant été retirée de l’alun , contenait une portion , quoique très-faible , de potasse. C. M. 56. Description et analyse chimique du grenat cal- carifère de Lindbo , par M. W. Hisineer. ( Mem. de T Acad, des sc. de Stockholm , 1821, p. 365 ). Cxrre espèce de grenat se trouve parsemée dans un banc de pierre calcaire spathique, accompagné de micaschiste au milieu du gneis; il est noir; sa forme est celle du grenat rhomboïdal primitif. L'analyse a donné: SCOR ANT ..... 37,55 contenant 18,78 d'oxygène. Eénoxidés 21219073 8 31,35 g 6 id. re PIONEER 26,74 oxygène de) ensemble Manganèse oxidulé. . . 4,78——oxygène 1,13 8,0. Si l’on additionne ce qu’il y a d'oxygène dans la chaux et dans le manganèse oxtdulé, on trouve une quantité égale à celle que contient le fer oxidé; et si l’on additionne de même ce qu'il y a d'oxygène dans ces trois bases, fer oxidé, chaux _Chimie. 57 et manganèse oxidulé , on aura une quantité égale à celle qu’en contient la silice. C. M. 57. Sur LES coMBINAISONS du titane avec les acides et avec le soufre ; par M. Henri Rose. ( Mém. de l’Acad. des sc. de Stockholm , 1821, p. 231.) IL n’y a point de métal, dit l’auteur, dont les propriétés chimiques soient moins bien connues que celles du £itane, ce qu’il attribue à son peu d’affinité soit avec les alcalis, soit avec les acides. M. Grégor, qui a découvert le titane, et Klaproth, qui obtint le même résultat sans connaître le tra- vail du premier , ont opéré sur des oxides de titane qu'ils croyaient être purs et qui ne l’étaient pas. Suivant M. Mitscherlich , l’oxide d’étain natif, et le rutile qui n’est qu'un acide de titane, affectent les mêmes formes; ce qui lui parait indiquer, beaucoup d’analogie dans les propriétés chimiques. Ces deux substances sont en effet, l’une comme l’autre, des acides faibles, qui par la voie sèche dégagent avec effervescence l’acide carbonique des al- calis carbonatés, et se combinent avec lesalcalis ; tous deux, après avoir été chauffés à rouge , sont absolument indissolu- bles dans les acides les plus forts, etc. C. M. 58. Sur QUELQUES sELs contenus dans l’eau de la mer; par M. A. Marcer, membre de la Société royale de Londres. ( Zïloch. Plhilos. Magasine , déc/1822., p.132.) On pouvait soupconner que l’eau de la mer contenait de petites quantités au moins de toutes les substances que l’eau peut dissoudre ; Rouelle et M. Proust, avaient même annoncé qu'il sy trouvait du mercure, et ce dernier en avait apercw quelques traces dans les échantillons d'acide muriatique qu'il avait examinés, M. Marcet n’a trouvé ni mercure ni sel mercuriel dans les eaux de l'Océan, et il se croit fondé à penser qu'il n’y en à absolument point. I n’y a pas trouvé non plus de nitrates ni de sel ammoniac, ai de muriate de chaux ; mais il y à reconnu la présence du 53 Chimie. carbonate de chaux tenu en dissolution, et d'un sel triple; formé d’acide sulfurique , de magnésie et de potasse. CM. 59. On THE necessrry of employing pure acid in etching copper-plaies. Sur la nécessité d'employer J'acide nitrique pur, pour graver à l'eau-forte sur les planches de cuivre; par MM. Edmund Turrezz, graveurs. ( Zechnical repository, by. Thomas Güll, vol. 3,n°.1, pag. 55.) L'auteur rapporte , dans une notice peu étendue, Jes expé- riences intéressantes qu'il a faites pour connaitre quel est l'acide qui donne les meilleurs résultats dans l’opération de La morsure dans la gravure à l'eau-forte sur le cuivre. Il est conduit à donner la préférence à l'acide nitrique pur; et il signale comme très-défectueux, celui qui serait mélangé d’une petite portion d’acide sulfurique. 1 ME Go. Rrcerrcars cHimiqQues sur plusieurs corps gras, d'origine animale ; par M. E. Cuevreur. Un fort vol. in-8. À Paris , chez Levrault. On annonce comme devant paraître dans quelques mois cet ouvrage attendu de tous les chimistes. 61. On a remarqué que, dans une glacière près d’Oswestry (les Britanniques), l'air subissait une altération qui lui faisait perdre la propriété d'entretenir la combustion. En soumet- tant cet air à l’analyse, on a trouvé 79 parties d'azote, 10 d’oxigène, et 5 d’acide carbonique. On s’est assuré, par des expériences multipliées, que cette quantité d’acide earbonique n'avait pas été produite par la glace, ou solide, ou réduite en eau ; des cavités voisines de celle-ci, et d’une grande pro- fondeur , n’ont manifesté aucune altération dans Pair. Le terrain est un banc de sable assez sec. La seule particularité qu’on observe relativement à la glacière, c’est qu’elle est cou- verte de grands arbres ( Philosophical magazine ). Revue encyclop. déc. , 1822. p. 622. F. Histoire naturelle générale. 3) HISTOIRE NATURELLE GÉNÉRALE. G2. OEuvres comP1zères DE BurFon; nouvelle édition publiée par G. R. Dururzroeur.Fomes 1,2,3, 4,5 et6. Six volumes in-8, ensemble de 185 feuilles et demie; plus les planches. Imprimerie de Wa- grez aîné, à Douai. À Douai, chez Tarlier. Il y aura 12 volumes qui sont du prix de 6o fr. 63. OEuvres comPLètes pE Burron , mises en ordre par M. le comte de Lacérine, seconde édition. ToueXX V,in-8. de 34 feuilles; plus la r 4°. livraison des planches, contenant 11 planches , le portrait compris. Imp. de Plassan. Prix, papier très-fin , en noir, 10 fr. le vol. ; papier vélin, fig. color., 24 fr. ; papier vélin , fig. coloriées , in-4, 32 fr. À Paris, chez Rapet. Cette édition devait avoir 24 vol. in-60, 64. Vue cénérALe des progrès de plusieurs branches des sciences naturelles, depuis la mort de Bufton , pour faire suite aux OEuvres complètesde ce grand naturaliste ; par M. le comte de Lacérëpe. Deuxie- me édition , in-8 de dix feuilles. Imp. de Plassan. Prix, 3 fr. o c. À Paris, chez Rapet. On a tiré séparément cet ouvrage, qui termine l'édition de Buffon entreprise par Rapet. 65. Inpex RERUM NATURALIUM quæ conservantur in museo academico Groningano ; où Naamlijst der voorwerpen von naturlijke, etc. Gr. in-8. de 120 pages ,. 1822. À Groningue, chez J. Oomkens. Les mammifères et les oiseaux sont rangés dans ce cabinet d’après la méthode d'Illiger : les amphibies , les papillons, et tous les invertébrés d’après le règne animal de M. Cuvier ; les minéraux, d'après Werner. Ce catalogue ne donne que le nom Jatin etle nom hollandais des genres et espèces; il est 40 Histoire naturelle terminé par un desiderata, et a été publié par M. Tu. Vax Swixperen, qui est le directeur de ce cabinet. On voit par l’'énumération des espèces que le musée de Groningue est assez riche; et, par leur classification, que M le directeur s’oceupe avec zèle et talent de faire prospérer cet établisse- ment. On remarque dans toutes les classes des noms spéci- fiques inconnus et nouveaux ; il serait à désirer que si ces espèces sont nouvelles, elles fussent décrites et figurées dans un ouvrage qui contribuerait à illustrer encore le muséum dont le catalogne que nous annonçons donne déjà u ne idée très-avantageuse. F. 66. Voxacr autour du monde, fait par ordre du roi, sur les corvettes de S.M. l’Uranie et la Physicienne, commandées par M. Louis de Freyciner, capitaine de vaisseau, correspondant de l’Institut de France, etc., pendant les années 1817, 1818, 1819 et 1820. La publication du Voyage, dont nous ne donnons ici que le titre abrégé, se poursuit par ordre du gouvernement sous la direction du capitaine Louis de Freycinet, et bientôt le public pourra jouir des différens ouvrages dont cette Relation se compose. Elle sera partagée en sept parties distinctes, savoir : 10. l’kistoire de La navigation ; 29. la zoologie ; 3°. la botanique; 4°. l’Aydrographie ; bo, le magnétisme et la figure de la terre; 60. la météorologie; 7°. enfin les recherches sur les langues des sauvages. Nous reviendrons ailleurs sur ces di- verses annonces, notre objet n'étant aujourd’hui que de parler de la partie zoologique qui est sur le point de paraitre. Les médecins de la marine, appartenant à l'Expédition, étaient chargés en même temps des travaux d'histoire natu- relle pendant le voyage, et c’est eux qui se sont occupés au retour de la rédaction de cette partie. Nous ne ferons point ici lénumération des contrées qui ont été visitées par nos voyageurs;nous dirons seulement que l'expédition a séjourné long-temps au Brésil; qu’elle a touché deux fois à la Nouvelle Hollande, et sur des points différens ; qu'elle a relâché à Ti- mor, traversé les Moluques, visité la terre des Papoux, et fait un long séjour aux îles Mariannes. Dans la plupart de ces générale. 41 lieux, remarquables par l’admirable fécondité du règne orga- nique, nos voyageurs n’ont rien négligé pour récolter le plus d'échantillons possible des trois règnes. Ceux qui, par leur nature, se refusaient aux moyens connus de conservation , étaient aussitôt dessinés, avec toutes leurs couleurs, par MM. Arago et Taunay. MM. Quoy et Gaimard s'occupaient spécialement de la zoologie, leur zèle à cet égard est digne des plus grands éloges ; nous allons donner un très-léger apercu des choses nouvelles que leur ouvrage doit faire connaître. L'ensemble sera renfermé dans un volumein-4°., et un atlas séparé composé de 93 planches in-f0., la plupart colo- riées : toutes ont été gravées par M. Coutant; elles représen- tent au delà de deux cents espèces nouvelles d'animaux. Quot- qu'il ne faille pas considérer ce recueil comme un ouvrage systématique , cependant les auteurs se sont astreints, autant qu'ils l’ont pu, à suivre l’ordre méthodique du règne ani- mal de M. Cuvier. En visitant la terre des Papoux, ces messieurs ont pu se procurer des cränes de ces peuples encore peu connus. Ils en ont fait dessiner deux, et y ont joint les remarques de MM. Gall et Spurzheim , qui concordent parfaitement avec ce qu’on a été à même d'observer du moral de ces insulaires. Six planches sont destinées aux mammifères. Elles repré- sentent une grande ROUSSETTE, espèce nouvelle des îles Mariannes ; le pasyuRE maugé, qui n'avait point encore été figuré, de même que le PERAMÈLE denté; une variété du PHALANGER 72aculé, dessiné vivant ; plusieurs crânes de ces animaux; enfin un grand RANGUROO rouge laineur, nou- vellement découvert au Port-Jackson. MM. Quoy et Gaimard ne voulant répondre que des choses qu'ils ont vues et parfaitement examinées, ont eru devoir reléguer à la fin de leur article sur les animaux vertébrés, et comme formant un Appendice, la figure d’un cachalot qui leur a été communiquée dans les Moluques par un pêcheur anglais, ainsi que celles de plusieurs dauphins vus à la mer, dont un, très -singulier, porte sur le nez une protubérance semblable à la nageoire dorsale, d’où le nom de pauPxIN rhinocéros qui lui a été donné. 42 Histoire naturelle générale. Les oiseaux, au nombre de 27, sont contenus dans 26 planches. Presque tous sont des espèces nouvelles. Quelques- uns déjà connus n'étaient pas figurés, ou létaient mal. H convenait d'en donner de meilleures gravures. La classe des poissons offre aussi beaucoup d’espèces nou- velles, contenues dans 24 planches. La plupart ont été des- sinées au sortir de l’eau avec tout l'éclat de leurs couleurs. Dix planches ont été réservées pour représenter au delà de 60 mollusques de divers genres, parmi lesquels, dans les ptéropodes, se trouvent les nouveaux genres CLIODORITE et TRIPTÈRE, et dans les gastéropodes, le nouveau genre rur- LINE, établi par M. de Férussac, auquel on doit aussi un Catalogue descriptif des mollusques terrestres et fluviatiles rapportés par l'expédition. Les crustacés sont contenus dans six planches. On + remarque le singulier genre PHYLLOSOME , que ces messieurs ont découvert à peu près dans le même temps où M. Leach le nommait en Angleterre. Cet animal pélagien, qui n’a que l'épaisseur d’une feuille de papier très-mince, est, dans son état naturel, transparent comme le cristal le plus pur. Les insectes sont peu nombreux ; car c’est principalement dans cette partie de ses collections que l'Uranie a éprouvé le plus de pertes lors de son naufrage aux iles Malouines. Ceux recueillis à la terre des Papoux et au dela des mon- tagnes Bleues de la Nouvelle-Hollande, où ces messieurs ont fait une incursion, étaient presque tous nouveaux. Mais la partie la plus remarquable de cet atlas sera proba- blement celle qui contient, dans 13 planches, une grande quantité de zoophytes de toutes espèces, dont plusieurs , comme les méduses et quelques acalephes hydrostatiques, sont ornés des plus belles couleurs. Dans la rédaction du texte, les auteurs ont fait précéder chaque fanille, et souvent chaque ordre, de considéralions générales sur les mœurs, les habitudes qui distingnent les individus qui les composent, suivant le climat et les localités dans lesquelles ils ont été observés; mais ils ont eu le soin de ne dire que ce qu'ils ont vu. Les caractères de chaque genre, pris dans les meilleurs auteurs, sont mis en tête de la des- Minéralogie.— Géologie. 45 cription ; vient ensuite la synonymie, s’il y a lieu; la phrase spécifique en latin; et enfin la description de l'espèce. F. —_——— MINÉRALOGIE. G7. Drscriprion et Analyse d'une nouvelle sub- stance minérale ; par M. P. Srrom, avec des ob- servations supplémentaires, par M. Berzérius (Mem. de l Acad. des sc. de Stockholm , 1821, p. :6o et 163). Lx minéral cristallisé dont il s’agit dans ce mémoire pro- vient de la paroisse de Éger, dans la partie méridionale de la Norwège. Il s’est trouvé engagé dans un rognon quartzeux , au milieu de l'espèce de granité que Haussmann et de Buch ont regardé, peut-être sans motifs suffisans , dit M. Stroem, comme appartenant aux terrains de transition. L'analyse a donné à M. Berzélius pour la composition de ce minéral : Siliceheneie ir 06:07 Féroxidé. M0 :.037,00 Soude 15e Ne are 30 Outre un peu de chaux. il propose de lenommer achmite, du grec zyun, à cause que ses cristaux sont en fer de lance, c’est-à-dire aplatis et ter- minés en pointe. C.M. GÉOLOGIE. 68. Descrirrion céoLocIQUuE des environs de Paris, par MM. G. Cuvier , et Alex. BronexrarrT; nouvelle édition, dans laquelle on a inséré la description d’un grand nombre de lieux de l'Allemagne, de la Suisse, de l'Italie, etc., qui présentent des terrains analogues à ceux du bassin de Paris ; par M. Alex Brongniart, avec deux cartes et 16 pl., représentant les coupes de ces terrains, et beaucoup des coquilles fossiles qu'ils renferment , avec une table alphabé- üque de tous les lieux décrits ou seulement eités 44 Géologie. Paris , chez G. Dufour, et E. d'Ocagne, bibr., quai Voltaire , n. 13; et à Amsterdam , chez les mêmes. 1822. 1 vol. in-{. de 428 pag. Ce volume, qui est une seconde édition, considérablement augmentée, de l'essai sur la géographie minéralogique des environs de Paris publié par les mêmes auteurs en 1811, fait partie du grand ouvrage de M. G. Cuvier sur les os- semens fossiles, bien qu’il puisse en être entièrement dé- taché. Les auteurs ont divisé leur travail en trois sections. Dans la première section, après avoir jeté un coup d'œil rapide sur la configuration extérieure du sol des environs de Paris, et avoir circonscrit d’après la nature même de celui-ci, etnon d’après les considérations géographiques, la contrée soumise à leurs observations spéciales , ils énumérent les différentes formations dont ce sol se compose; et dans autant de chapitres séparés ils donnent pour chacune d’elles ses caractères minéra- logiques et géologiques, ainsi que ceux fournis par les corps organisés fossiles. : Les formations sont ainsi successivement étudiées dans l'ordre de leurancienneté relative et d’aprèsle tableau suivant. 1°. Terrain de sédiment moyen. Formations. Sous-formations et roches principales qui les composent. . Ancien terrain > L : : a craie. EN NE PAU EPP 2°. Terrain de sédiment supérieur. Argile plastique. Lignites. Premier grès. . Premier terrain ma- f Calcaire grossier et le grès qu'il contient DNS OMS DÉC souvent. fCalcaire siliceux. Gypse à ossemens. Marnes d’eau douce. { Marnes gypseuses marines. CAE 4 Troisième grès et salle marin supérieur. RU : | Calcaire et marnes marines supérieures. 6. Troisième et der- (Meulicres non coquillières nier terrain d’eauŸ Meulières coquillières, deuce, 1040 . .(Marnes d’eau douce supérieures. =. Terrain de trans- (Cailloux roulés et poudingue ancien. port et d’allu-4 Limon d’attérissement ancien et moderne. vion, . + - . . . [Marnes argileuses noires, et tourbes, w . Premier terrain d’eau douce. . . Cœ . Deuxième terrain d’eau douce. . = 5. Deuxième terrain » Géologie. 45 Dans ;la deuxième section les faits desquels ont pu être déduits les principes et les généralités exposés dans la pre- mière sont énoncés et développés; les auteurs reprennent chaque formation séparément ; et passant en revue toutes les localités des environs de Paris où elle peut être observée, ils sont conduits à indiquer les modifications locales qu’elle peut présenter. Chacun des chapitres consacrés à l’histoire de chaque formation des terrains parisiens, est suivi dans cette nouvelle édition d'observations du plus grand intérét sur les formations de mème nature qui ont été reconnues hors du bassin de Paris, soit en France, soit en Angleterre, en Allemagne, en Suisse, en Espagne, en Italie, etc. Cette addition importante est due à M. Brongniart. La troisième section est consacrée aux nivellemens et coupes du sol, aux rapports des divers terrains entr’eux et à des considérations générales. M. Brongniart fils a donné, comme appendice au travail de son père, la description des végétaux fossiles observés dans les terrains des environs de Paris. Une grande carte coloriée, plusieurs coupes générales, et seize planches qui contiennent un grand nombre de coupes de détail, et les figures de beaucoup de fossiles caracté- ristiques de chaque terrain, accompagnent la description géologique des environs de Paris; la plupart des planches sont lithographiées, et leur exécution atteste les progrès ra- pides d’un art si important pour les travaux d'histoire na- turelle. CP: 69. Smiru's GEOLOGICAL ÂTLAs, parts 1 — 5, ou Atlas géologique; par Suirn, ete., Partie 1 à 5. Chez James Cary, St.-James Street , n°. 86, near the palace, London , 1819, 1821. Ces belles cartes géologiques des comtés d'Angleterre, tra- cées à une très-grande échelle, font partie d’un atlas dont la publication a commencé en 1819, et qui se continue. L'auteur , M. William Smith , ingénieur des mines, est déja connu de toute l'Europe par sa grande carte géologique de l'Angleterre et d’une partie de l'Ecosse, publiée en 15 feuil- les, en 1815. 46 Géologie. L'étude de la géologie a fait de si grands progrès en An- gleterre depuis quelques années , que nous croyons faire une chose agréable aux savans en leur rappelant ici les princi- pales cartes et coupes géologiques détachées qui ont été publiées dans ce pays. I. La première fut la carte de Smith, en 15 feuilles, dont nous venons de parler; elle porte le titre suivant : A delineation of the strata of England and Wales, and part of Scotland , etc. (Carte des couches de l’Angleterre, du pays de Galles, et d’une partie de l'Écosse, en 15 feuilles colo- riées; par W. Smith. Londres , août 1815.) Prix, 3 livres 5 schellings sterling ou 131 francs environs. Le mème auteur a donné ensuite une série de coupes co- loriées pour correspondre avec cette même carte, savoir : 1°. À geological section from London to Snowden, etc.; Coupe géologique depuis Londres à Snowden. { dans le pays de Galles }, montrant la succession des couches et Pélévation exacte des montagnes, publiée le 15 juillet 1817; une feuille. 2°. Vertical section of strata in Surrey, etc., Coupe ver- ticale des couches du comté de Surrey inclinées vers le nord, et de celles du comté de Sussex inclinées verd le sud ; pu- bliée le 1°. mai 1819, une feuille. 3°. Section of the strata through Hampshire , etc; Coupe à travers le Hampshire et le Wiltshire, jusqu'à Bath , sur la route de Bath à Salisbury; 1°. mai 1819; une feuille. 4°. Geological view and section through Dorsetshire, etc.; Vue et coupe géologique à travers le Dorsetshire et le Som- mersetshire jusqu’à Taunton , sur la route de Wimbornmin- ter, par Yeovil , etc. , 1. mai 1819, une feuille. 5°, Geological view and section in Essex et Hartfordshire. Vue et coupe géologique prise dans le comtéd’Essex et dans le Hartfordshire, ete. Geological view and section of the country between London and Cambridge.N'ue et coupe géologique du pays entre Londres et Cambridge ; une feuille, sans date. 6°. Geological view and section of Norfolk. Vue et coupe géologique du comté de Norfolk; et Geological view et sec- tion through Suffolk to Ely. Vue et coupe géologique à tra- vers le Suffolk jusqu'a Ely; une feuille , sans date. I. G.- B. Greenough , esq., président de la société géolo- Géologie. 47 gique , etc.,a publié une très-belle carte géologique de lAn- gleterre et du pays de Galles, en 6 feuilles , qui a paru le 1°". novembre 1819. II. Enfin , en 1820, M. Smith a publié une carte géologi- que de l’Angleterre et du pays de Galles, en une feuille, qui n'est qu’une réduction de sa grande carte de 1815. Les ouvrages de M. Smith se trouvent chez M. Cary, mar- chand de cartes, n°. 86, Saint-James Street, près le palais , à Londres. On peut se procurer les coupes et les cartes des comtés séparément. La carte de M. Greenough, se vend chez Zongman, Hurst, Rees and comp., Paternoster row. Londres. Prix, 6 livres , 6 shellings sterling ou 157 francs environ. DE BAsTEROT. 70. Memorn1£Liusrrarive of a general geological map of the principal mountain chains of Europe, ou Mémoire pour l'intelligence d’une carte géologique des principales chaînes de montagnes de l’Europe ; par le Rev. M. D. Convseare, membre de la société royale de Londres. ( Ænnals of philosophy, janvier 1823. ) Lestravaux de MM. Buckland, Ebel, Raumer, Keferstein, et particulièrement l'important ouvrage de M. Beudant sur la Hongrie, etle Mémoire de M. Strangways sur la Russie, dans les Transactions géologiques, ont déjà préparé des matériaux nombreux pour un ouvrage de la nature de celui-ci. M. Cony- beare cite aussi, comme devant paraître incessamment, une carte géographique de France et une d'Allemagne. Celle de France est le fruit du travail commun de MM. Coquebert Montbret et Omalius de Halloy ; et le premier en a déjà fait hommage, il y a un an, à l’Académie des sciences; la seconde sera l'ouvrage du célèbre géologue prussien, M. de Buch. On attend également avec impatience la Description des Pyrénées, par M. de Charpentier. L'auteur est dans ce moment à Paris pour faire imprimer cet ouvrage, couronné l'année dernière par l’Institut. La carte de l'Europe, jointe au Mémoire de M. Conybeare, et sur laquelle il a distingué par des teintes pales les diffé- 48 Géologie. rentes formations, est au fond , à peu de chose près , celle de l'ouvrage d’Ebel sur les Alpes, mais rectifiée à plusieurs égards. On n’y trouve ni la péninsule des Espagnes , ni l'Italie méridionale, parce que l’auteur a jugé que ces pays étaient encore trop imparfaitement connus sous le rapport géologique. Les contrées situées au nord de la mer Baltique manquent également; ce qui est peu à regretter, dit M. Cony- beare, parce que ces pays n’offrent que des roches primi- tives et de transition. L'impossibilité de multiplier les distinctions de terrains , dans un cadre aussi restreint , a forcé l’auteur à n’indiquer, par des couleurs différentes; que huit formations principales, savoir : 10. Les roches primitives et de transition ; 20, Les séries qu'il appelle carbonifères, comprenant le grès rouge, le mountain lime-stone et les terrains houilliers; 30, Les terrains de grès postérieur au grès rouge et cal- careo-magnésiens. #4 4°. Le calcaire du Jura, qui est le /ias des Anglais et la série oolitique. 5°. Le sable vert ( green sand ); 6°. La craie. 7°. Les formations tertiaires ou terrains supérieurs à la craie; 8°. Enfin le trapp supérieur et les terrains volcaniques. Après avoir indiqué rapidement , sous les lettres À à P , les principales chaines de montagnes de l'Europe, l’auteur in- terrompt , à la page 16, ce Mémoire, dont il promet la suite dans un autre cahier du méme journal. C. M. 71. Sur LA TEMPÉRATURE des mines; par M. Moyze. ( Annals of philosophy, janvier , 1823.) La question de la chaleur propre attmibuée à la terre par plusieurs physiciens, et contestée par d’autres, paraît exciter un grand intérêt, surtout en Angleterre. MM. Fox et Forbes se sont accordés pour l’affirmative , dans les mémoires de la société géologique de Cornouailles ; et le premier, en parti- culier, dans le même journal d’où cet article est tiré. Cette opinion a été combattue dans les mêmes collections Géologie. 49 par M. Moyie; etil cite, dans le mémoire que nous avons sous les yeux , plusieurs faits qui semblent en effet prouver que dans les mines abandonnées depuis long-temps et remplies d’eau, la température est la mème à différentes profondeurs, et inférieure à ce qu'on supposerait_être la température moyenne du climat. Un fait remarquable qui résulte des expériences, c’est qu’on trouve à peine deux points également éloignés de la surface et placés dans des circonstances semblables (en ap- parence ? ) qui offrent la même température. Comme ces anomalies ont toujours lieu dans des mines en exploitation , 1l y a lieu de les attribuer à des causes acci- dentelles ; je suis persuadé, en conséquence, dit M. Moyle, qu'il est très-difficile de déterminer la véritable température dans quelque partie que ce soit d’une mine actuellement ex- ploitée, et que, pour obtenir ce qu’on peut appeler une don- née certaine , il faut avoir recours à des mines abandonnées depuis long-temps. C. M. 72. CE: erorocrcr, etc. Aperçus géologiques sur le territoire de Massa Lubrense, par le comte Mrenerr Mirano. In-{. avec une carte géograp. 1820, Naples. Massa Lubrense est la partie méridionale du territoire de Sorrento , dans le royaume de Naples. L'auteur en recherche la formation, décrit son état actuel, ses produits volcaniques; il hasarde quelques conjectures sur l’époque où l'ile de Ca- pri fut séparée du continent ; ilattribue quelques inondations extraordinaires au dégagement sous-marin de l'hydrogène; il s'attache à expliquer les anciennes révolutions des conti nens , par l’état où nous les voyons aujourd'hui. Revue En- cyclop., décembre 1822, pag. 579. F 73. TRANSACTIONS OF THE GEOLOGICAL SOCIETY, esta- blished nov. 13, 1807, ou Transactions de la société géologique de Londres, établie le 13 novembre 1 807. Seconde série, 1°. volume, première partie. In-{ de 184 pages, avec 24 planches. Londres , 182». La société géologique a entrepris de publier elle-même ses Transactions, afin d’en réduire le prix qui était peu accessible Tone I. 4 50 Géologie. au commun des savans. (V. Journaux de Londres). Le nombre des mémoires contenus dans cette première partie est de 12, sans y comprendre deux extraits des procès ver- baux des séa nces de cette société. Voici la liste de ces mémoires. 74. AN OUTLINE OF THE GEOLOGY of Russia; by the Hon: William F. H. F. Srraneways , M. G.S. : c'est-à-dire, Esquisse de la géologie de la Russie; par l'honorable F. H.F. W. Strangways, membre de la société géologique; avec une planche et une carte géologique de la Russieeuropéenne.(7rans.geolog., o°, série, vol. 1, pl. première. ) 79. Rewarks ON THE GEOLOGY of the south coast of England from Bredport Harbour , Dorset to Ba- bbacombe Bay , Devon; by H. T. de la Bicne. esqr. M. G.S. Observations sur la géologie de la côte mé- ridionale d'Angleterre, de Bridport dans le comté de Dorset , à Babbacombe dans le comté de Devon; par H. T. de la Bèche ; avec planches. Les terrains décrits dans ce mémoire sont la craie, le sable vert (green sand), le lias et le nouveau grès rouge. 56. On rue Bacsaor sanp; by H. Warsurron. Sur le sable de Bagshot; par H. Warburton. Ce nom est donné à la formation de sable qui est immé- diatement sur l'argile de Londres, et qui s'étend de l’est à l’ouest, sur l’axe du bassin de Londres. Le test des coquilles qu’on y trouve étant décomposé, il est impossible de déter- miner les espèces; mais le fossile le plus abondant est un moule d’une crassatelle. 77. SUPPLEMENTARY REMARKS ON QUARTZ ROCK ; by D. Macuzzocu. Observations additionnelles sur le quartzite. 78. ADDITIONAL REMARKS ON Gien Fi; by D. Macuzzocu. Observations additionnelles sar le Glen Filt (vallon étroit de l'Écosse, fameux par la théorie d'Hutton. ) Géologie. 5x 79. On rue croLocx of the coast of France, and the inland country adjoining from Fecamp to Saint- Vaast ; by HT. de la Bècae. Sur la géologie de la côte de France, depuis Fécamp jusqu’à Saint-Vaast avec deux coupes de la côte et une carte géologique. 80. On THE FresaWater formation in Hardwell cleff Hamsphire, and on the subjacent bed of Hard- well to Muddiford ; by F. Wezsrer, secretary to the geological society. Sur la formation d’eau douce de la falaise de Hardwell dans le Hamsphire , et sur les couches adjacentes de Hardwell à Muddiford ; par F. Webster, secrétaire de la société géologique, avec une planche. Ceite localité est célèbre par l'ouvrage de Brander sur les fossiles qu'il y a trouvés, intitulé Fossili& hantoniensia, dans lequel ül a fait une erreur, en plaçant la formation marine à Hardvell, tandis que c’est dans la falaise adjacente de Barton que se trouvent les fossiles qui sont gravés dans ce bel ou- vrage. C’est à M. Webster que nous devons la rectification de cette erreur importante, et la description exacte des deux formations. 81. On Tue Excavarion of valleys by diluvian ac- tion as illustrated by a succession of valleys which intersect the south coast of Dorseishire and Devon- shire ; bythe rev. William Buckrann , KE. R.S.F. L. S. S. P. G. S. and professor of geology in the university of Oxford. Sur l’excavation des vallons par l'action des débâcles diluviennes , démontrée par une suite de vallons sur les côtes du Dorsetshire etdu Devonshire, avec deux planches; par le R. W. Buckland , professeur de géologie à l’université d'Oxford. Ce mémoire, quoique court, est très-intéréssant pour les géologues, L'auteur recherche les causes qui ont produit les valions qui sillonnent les couches orientales. La partie de la côte d'Angleterre qu'il décrit en détail et qui est comprise 52 Géologie. entre les villes de Lyme et Sidmouth, dans les comtés de De- von et Dorset, offre les preuves de ses opinions à ce sujet. Son système est celui d’un cataclysme, ou de ce qu’il nomme les eaux diluviennes ; qui a produit des changemens très- étendus sur la surface de la terre, qui fut antérieurement modifiée par d’autres catastrophes semblables ; lesquelles ont produit les formations du nouveau grès rouge et celle de l’ar- gile plastique. 82. ApprrionAL noriCEs on the fossil genera Ich- thyosaurus et Plesiosaurus; by the rev. William Co- nyBEARE. Additions au mémoire sur les genres fos- siles Ichthyosaure et Plésiosaure; par le rev. W. D. Conybeare; avec 8 planches. 83. On Tue VALLEY OF THE SurLus river in the Himalaya mountains; by H. F. Corrënooke, esq. Sur le vallon de la rivière Sutluj , dans les mon- tagnes de l'Himalaya ; par H. F. Colebrooke ; avec une planche. Ces observations furent faites par le lieutenant A. Gérard» en 1818. Les pics les plus élevés sont de 16,921 , à 18,493, et 19,411 pieds anglais au-dessus du niveau de la mer. Les bords de la Sutluj, à la hauteur de 1500 à 2000 pieds, sont calcaires. L'inclinaison des couches de 10°. à 15°. On voit à Janse 8 ou 10 sources thermales près la rivière. Elles ont la température 130° ? Fahrenheït, la rivière étant 61°. À 6,000 pieds est du gneiss; à 15,100 pieds du mica-schiste et du granite. M. Gérard a traversé l'Himalaya par un col, à l’é- lévation de 15,000 pieds; maisles roches étant couvertes de neige, leur nature ne pouvait pas être observée. Après avoir passé ce col, on trouve la jonction des rivières Sutluj et Bespa 6,300 pieds au-dessus du niveau de la mer. Les cou- ches plongent vers l’orient sur un angle de 30", et sont de de gneiss , granite et quartzite. La ville de Marang est dominée par une montagne de schiste argileux , sur laquelle , à la hauteur de 12,000 pieds, on trouve les éricas, les genièvres et les groseilles à maque- reau. Dans le reste de la course des voyageurs, ils ont trouvé Géologie. 58 le granite avec et sans la tourmaline, le gneiss, le schiste micacé et l'argile schisteux. Entre Namgia et Shipké, situées sur la Sutluj, à 9,000 pieds au-dessus de la mer, on voit le granite avec et sans tourmaline et grenats, gneiss, mica-schiste, quartzite , quartz et mica, avec cyanite et steatite. Ceci se voit aux limites de la Tartarie chinoise , au nord de laquelle M. Gérard a gravi la montagne de Farhigang, élevée de 19,411 pieds anglais au-dessus de la mer. Cette montagne est de calcaire granu- laire , et le sommet est probablement élevé de 22,000 pieds anglais ; il parait que le granite, le gneiss, le schiste micacé et le calcaire, alternent l’un avec l’autre partout ou M. Gérard a été dans ce voyage ; et dans la latitude 32° nord, à l'élévation de 16,800 pieds, il a trouvé une espèce de cam- panula et des arbrisseaux encore plus haut. 84. On rue GEoLocx of the north easter border of Ben- gal; by H.T.Cozrenooke. Sur laGéologie de la fron- tière nord-est du Bengale; par H.'T. Colebrooke. Les observations qui ont donné lieu à ce mémoire furent faites par M. David Scott, commissaire de la compagnie des Indes , à Cooch Behar, dans le Bengale. Les échantillons furent recueillis dans la partie N. E. du Bengale, sur la rive gauche de la rivière Brahm-Putra , et dans les montagnes Caribart, au confluent de la rivière Calu , à 150 pieds au- dessus de la mer. Ces montagnes ou collines sont de schiste argileux , en couches horizontales, surmontées de sable rouge ou blanc. Les fossiles qu'on trouve dans ces couches sont ana- logues à ceux des bassins de Paris et de Londres supérieurs à la craie, sinon en espèces, du moins certaines en caractère générique + on y trouve du bois fossile, des dents de squa- les, des dents de crocodiles, des pates d’un homard, des huîtres , des cérithes de plusieurs espèces, des turritelles, des balanes , des patelles , etc. 85. Descriprion accompaning a collection of Spe- cimens made on a journey from Delhi to Bombay ; by J. B. Fraser. Sur une collection d'Echantillons faite pendant un voyage de Delhi à Bombay. La distance de Bombay à Delhi, en ligne droite, est de 54 Zoologie. 200 lieues de poste francaises. Les échantillons sont des ro- ches primitives recucillies dans la partie centrale des Indes, entre Delhi et Neymuch ; des roches secondaires prises au- tour dé Ihodepoor, à l'occident des montagnes primitives ; des roches trapéennes, fort analogues aux roches basaltiques et amygdaloïdes d’Europe.Ce mémoire estaccompagné d’une carte de cette partie des Inde$, située entre le golfe du Ben- gale et les montagnes de l'Himalaya , montrant en un seul coup d'œil combien il reste à explorer géologiquement dans ce vaste pays. Cet extrait nous a été communiqué par M. Undervood , les Transactions géologiques ne nous étant pas encore par- venues. 86. Méworre sur les terrains de sédiment supérieurs calcaréo-trappéens du Vicentin, et sur quelques terrains d'Italie, de France, d'Allemagne, etc., qui peuvent se rapporter à la mème époque, et qui présentent quelques particularités ; par M. Bro- enrarT. 1 vol. in-4; avec 6 pl. Chez Levrault. Nous rendrons compte incessamment de cet ouvrage qui vient de paraître. A ZOOLOGTE. 87. Histoire NATURELLE DES MAMMIFÈRES , avec des figures originales enluminées , dessinées d’après des animaux vivans; publiée sous l autorité de l’adminis- tration du Muséum d'histoire naturelle , par MM. Georrroy Sr.-Hizaine , et Frédéric Cuvrer : M. de Lasteyrie éditeur, rue du Bac, n. 58. 36 à 38°. livraisons , in-fol. Imp. de Rignoux. Prix , 15 fr. la livraison. 36e. Livraison. Elle renferme les descriptions et les figu- res de six animaux, savoir : 1°. l'Ouanderou de Buffon, Simia Silenus, Linn.; 2°.le Press, Cladobates ferruginea Fred. - Zoologie. 55 Cuvier; petit animal de Sumatra, fort remarquable en ce qu'il présente à la fois un système dentaire analogue à celui des musaraignes , et des formes extérieures très - voisines de celles des écureuils : il avait déjà été indiqué par M. Diard , sous le nom de Sorex-glis, et décrit par MM. Raffles et Hors- field, sousle nom de Tupaya ferruginea; 3. le Singe à queue de cochon, d'Edwards où Maimon de Buffon et d’Audebert, $Simia nemestrina Gmel.; 4°. le Blaireau commun, 7axus vul- garis, Cuv.; b°. la Corinne, Anrtilope Corinna, Gmel., qui n’est qu’une simple variété de la gazelle proprement dite ; Anti- lope Doreas, Linn.; 6. le bouc du Nepaul, dont la femelle est décrite dans une livraison précédente ; race domestique remarquable par l'élévation de ses jambes , la grande cour- bure de son chanfrein et la longueur de ses oreilles, qui sont étroites, plates et pendantes. 37e. Livraison. Elle se compose des espèces suivantes : 10. le Caracal du Bengale, Felis Caracal; 2°. la Belette d'Eu- rope, Mustela vulgaris, Linn.; 3°. le Monax gris, Arcto- mys Empetra; {°.1e Lérot du Sénégal, Myoxus Coupei, Fréd. Cuv. , espèce nouvelle, plus petite que celle du lérot d'Eu- rope, se rapprochant un peu du loir, par sa couleur qui est d’un gris clair, légèrement jaunâtre en-dessus et sur la queue ; blanchâtre aux parties inférieures du corps, et d’un blanc pur sous la mâchoire inférieure ainsi que sur les joues; 5°. leChevrotain Napu de Sumatra, Moschus Napu, Fred. Cuv., espèce nouvelle de la taille du lièvre, d’un brun mé- langé irrégulièrement de reflets gris-noirâtres ou fauves , ayant la mâchoire inférieure blanche , le poitrail d’un brun foncé et marqué de cinq raies blanches convergentes , deux de chaque côté et une inférieure; son corps est lourd, épais et ses jambes sont très-fines; M. Raffles l'avait déjà indiqué sous le nom de Moschus javanicus, mais cette désignation doit être réservée pour le chevrotain de Java, décrit par Buffon , et qui appartient à une espèce différente ; 6°. le Cerf du Bengale (la figure seulement se trouve dans cette li- vraison ). 38e. Livraison. Les quadrupèdes compris dans cette livrai, son sont : 1°. le Tchincou de Java et de Sumatra, Sermnopè- thecus maurus, Fréd. Cuv.; singe déjà nommé guenon maure 56 Zoologie k par M. Geoffroy Saint-Hilaire ,et Sémia créstata, par Raffles (vol. 13 Trans. soc. Linn) : il appartient à un genre nou- vellement proposé par M. Frédéric Cuvier, pour placer quel- ques espèces de guenons , et dans lequel il fait rentrer aussi le Nasique ougenre Masalis, Geoff.; et le Douc (genre Zasio- prga d'Illig.); 2°. la Kiodote de Java, Pteropus minimus , Geoftr., ou Pteropus rostratus, Horsfield, dont M. Frédéric Cuvier forme un nouveau genre sous le nom de Hacroglosse, caractérisé par la longueur extrème de la tête, et par plu- sieurs différences dans le système dentaire comparé à celui des roussettes ; 3°. la Noctule de notre pays; V’espertilio Noctula, Gmel.; 4°.le Schermaus, Lemnus terrestris, Fréd. Cuv., qui paraît étre le Mus amphibius terrestris de Linn. ( Faun. suec. 31, et Syst. nat. édit. 12, page 82), et qui, trés-semblable par. son aspect général au rat $l’eau, en diffère néanmoins par les proportions générales , les formes de quelques parties de la tête, la longueur et le nombre des vertèbres de la queue ; 5°. le Muscardin, Myoxus avellana- rius,Gmel.; 6°. l’Encoubert, espèce de tatou, à laquelle appar- tient véritablement ce nom, et qui est différente d’une au- tre, déja mentionnée dans cet ouvrage , ainsi que d’un petit tatou velu, qui y est figuré sans désignation spécifique ; ce dernier ne différant pas de celui que M. Desmarest ( Mam- malogie, n°. 588), a décrit comme étant le tatou pichiy de d’Azara, tout en lui rapportant par erreur la figure du premier encoubert de M. Frédéric Cuvier. Des. 88. Essar nour servir à l’histoire des animaux du midi de la France; par Marcel de Serres, ancien inspec- teur des arts et manufactures, etc. In-{. de 12 feuil. et demie. Imp. de Ricard , à Marseille , prix, 2 fr. À Paris, chez Gabon ; à Montpellier, chez A. Ga- bon et compagnie. Ce travail, dû, à un naturaliste bien connu, a été entrepris comme le dit l’auteur, pour former un des chapitres de la statistique du département de l'Hérault, et pour donner une idée des animaux qui caractérisent le midi de la France. Il se compose de deux parties distinctes dans le fut, quot- Zoologie. 57 qu'elles soient réunies sous un titre commun , qui est le sui- vant : Des diverses espèces d'animaux que l'on observe dans le département de l'Hérault, et particuliérement des espèces qui peuvent servir à caractériser la bande isotherme de 15 à 200, dans laquelle se trouve compris ce département. La première partie offre des observations générales sur les lois de la distribution des animaux sur le globe. La se- conde présente une énumération systématique de tous les animaux observés dans le département de l'Hérault. Nous observerons d’abord qu’il est fâcheux de voir un semblable travail englobé dans une statistique départementale; il n’y est point à sa place, tant dans son intérêt que dans celui de cette statistique, et c’est se tromper étrangement sur cette science que de croire qu’elle puisse admettre des catalogues nominatifs de toutes les productions d’un pays. La statis- tique n’envisage que les productions utiles ou nuisibles à l’espèce humaine; elle les considère sous les points de vue de l’économie publique; à plus forte raison une dissertation sur les lois générales de la distribution des animaux sur le globe est-elle déplacée dans une statistique partielle, où l’on ne doit présenter que la situation particulière du territoire en question. Quoi qu'il en soit, ce nouvel ouvrage de M. Mar- cel de Serres est d’un véritable 1 térêt, et mérite d’être lu et médité. On trouvera dans la première partie un apercu de la plus grande partie des faits connus sur lesquels se basentles lois indiquées par MM. de Humboldt, Latreille, Desmoulins, etc., relatives à la distribution des animaux sur le globe , ainsi que quelques vues nouvelles et quelques rap- prochemens intéressans dus à M. Marcel de Serres. Dans la seconde, à laquelle la première sert d'introduction, on trouve, comme nous l'avons dit, un catalogue systématique d’après le règne animal de M. Cuvier, pour tous les ani- maux reconnus jusqu’à présent, selon l’auteur, pour étre indigènes dans le département de l'Hérault. Chaque espèce est accompagnée d’une citation synonymique, et quelque- fois de notes intéressantes. Les espèces des côtes de la Médi- terranée offriront surtout de l'intérêt aux naturalistes, pour lesquels ces sortes de catalogues sont très-importans, surtout lorsqu'ils sont dressés par des hommes qui sont faits, comme 58 Zoologie. M. de Serres, pour inspirer une juste confiance par la répu- ation méritée dont ils jouissent. F. 89. Des DENTS DES MAMmirÈREs considérées comme caractères zoologiques , par M. Frédéric Cuvier. In-8. avec 100 planches lithographiées , ouvrage formant 9 ou 10 livraisons. Prix, 3 fr. Ja livraison. Chez F.-G. Levrault , éditeur à Strasbourg; et rue des Fossés-M.-le-Prince , n. 33 , à Paris. L'auteur de cet ouvrage purement didactique a eu pour objet spécial de donner les moyens de comparer entr’elles les formes des dents des mammifères qui, ainsi qu'on l’a reconnu depuis long-temps, fournissent les meilleurs caractères qu’on puisse employer pour la classification naturelle de ces ani- maux , parce qu'elles sont toujours en rapport avec leurs mœurs et avec le reste de leur organisation. Il a divisé son travail en un nombre assez considérable de petits chapitres, renfermant chacun la description d’un sys- tème de dentition et l'indication des espèces qui présentent ce système. Dans chacun de ces chapitres, les dents sont décrites avec détail pour un seul côté des deux mâchoires, et les figures qui l’accompagnent représentent leurs séries supérieure et inférieure vues de profil et de face : un dessin particulier donne une idée de leur situation respective , lorsque Les mà- choires sont fermées. Toutes les dents sont renfermées dans la même dimen- sion en longueur sur les différentes planches, quelle que soit la taille des animaux auxquels elles appartiennent ; mais pour faire connaître leur juste dimension, l’auteur a eu soin d’in- diquer le rapport du dessin avec la grandeur naturelle des objets qu'il représente. Le discours préliminaire de cet ouvrage ne paraîtra qu'avec la dernière livraison. On y exposera les généralités qui ré- sulteront des observations consignées dans son étendue, et la théorie de la formation et du développement des dents. Cette dernière livraison contiendra aussi une synonymie des genres et des espèces qui auront été cités. Trois livraisons ont déjà paru. La PREMIÈRE est consacrée Zociogie. 59 a la description du système dentaire de l’homme, des qui- drumanes, des roussettes et des kinkajous. Les planches sont relatives, selon leurs numéros: 1°. à l'Homme, 20.à l'Ourang- outang , 30. au Pongo, 3. ( bis ) aux Gibbons, 4e. aux Sem- nopithèques ( genre démembré de celui des guenons et com- prenant six espèces), b°. aux Guenons proprement dites, À Atèles, Sajous et Saimiris; 8°. aux Sakis, 9°. aux Ouistitis, 10°. aux Makis et Indris, 11°. aux Galagos et Loris, 11° (bis) au Tarsier, 12,. au Potto ou Kinkajou. La Seconne a pour objet les mammifères insectivores; sa- voir : 13. les Roussettes, dont le système dentaire ne diffère pas essentiellement de celui des Céphalotes, des Cynopières , des Harpyies et des Macroglosses (1); 14°. les Galéopithèques, Go. aux Macaques et aux Cynocéphales, 7°. aux Alouates, 150. les Chauves-souris, comprenant tous les genres formés anciennement par M. Geoffroy, et de plus celui que l’auteur nomme Dysopes(2) ( Dys. Moops del'Inde), etle genre Mor- moops de Leach ( Trans. Linn. t. 13 ); 16°. les Hérissons, 170. les Cladobates de M. Fréd. Cuvier, ou 7upaya de Raffles et Horsfield ; 18. les Chrysoclores, 19°.les Tanrecs , 20°. les Musaraignes, 21°. les Desmans, 22°. les Scalopes, 22°. (bis) les Condylures, 23°. A les Péramèles, 23% B les Dasyures, et 230. C les Sarigues ou Didelphes. La Troisième livraison se compose d’une partie des carnas- siers, savoir : 24°. les Chats, 2b°. les Hyènes, 26 et 27°. les Putois, Zorilles et Martrés ; 28°. les Mouffettes et Mydaus, Fréd. Cuv. ; 290. les Loutres, 30°. les Blaireaux, 31°. les Ra- tels, 32°. les Grisons, Taïras et Gloutons ; 33°. les Chiens et Renards, 34°. les Civettes, Mangoutes, Genettes et Para- doxures, 34°. (bis) l’Ictide, nouveau genre établi par M. Valen- ciennes ; 350. le Suricate, 36°. les Ratons et Coatis, 37°. les Ours. Des. (1) Les genres Cynoptère et Macroglosse sont nouveaux et propo- sés par M. Frédéric Cuvier. Le premier renferme le Pteropus mar- ginatus de M. Geoffroy, et le second le Pteropus minimus ou Kio- dote du même naturaliste. (2) Ine faut pas confondre ce genre Dysopes avec celui qu'il liger nomme ainsi : ce dernier se rapporte au genre /Zolossus de M. Gcoflroy. Go Zoologie. 90. GALERIE Des Oiseaux , etc. ; par M. L. P. Virizior et Paul Ouranr. 18e. livraison , in-4. d'une feuille et 4 planches coloriées. À Paris, chez Aïllaud. Prix pour les souscripteurs, 5 fr. : pour les autres ,6 f. Le but que l’auteur paraît s'être proposé dans cet ouvrage est de classer méthodiquement les oiseaux connus des cinq parties du monde; ne croyant pas que pour yÿ parvenir, il fût nécessaire de donner les figures de plus de quatre mille individus, il s’est borné à n’en publier qu’une seule par di- vision générique, ou deux à quatre, quand un groupe est composé de plusieurs sections. Le bec et les pieds, parties les plus essentielles à la déter- mination des genres, sont figurés isolément sur trente-deux planches, distribuées gratuitement, ainsi que le texte, aux souscripteurs. Chacune de ces planches contient au moins neuf objets : ainsi, on présente à l'œil l'explication du dis- cours , qui quelquefois n’est pas assez intelligible, vu qu'on est forcé de se servir de termes techniques, qui ne sont pas connus de tout le monde. Par ce moyen, celui qui veut s’adonner à l'étude de l’ornithologie parviendra faci- lement à la connaissance des caractères, et pourra, avec ce seul aide, classer les oiseaux. Le texte contient non-seulement une description en langue francaise, mais encore , pour ceux qui ne savent pas cette langue, une phrase linnéenne et latine du vieux, de l’a- dulte, du jeune et de la femelle. En outre, chaque division est accompagnée d’une généralité qui peut s'appliquer à toutes les espèces qu'elle contient, et qui donne une idée suffisante du genre de vie de la totalité. Les dessins , exécutés par un des élèves les plus distingués de Vanspansdonck, lithographiés, coloriés sous sa direction et sous ses yeux, ne laissent rien à désirer, et s'approchent de la nature autant qu’on le peut. Il a déjà paru vingt-cinq livraisons de cette ouvrage. Desu. 91. Monizes pe CérHALoPoDEs microscopiques vivans et fossiles, représentant un individu seulement de chacune des principales divisions d’une nouvelle Zoologie. Gi méthode basée sur le mode d’accroissement des co- quilles; par M. Alcide Dessazines n'Onmiexy, fils. La souscription se compose de quatre livraisons, qui com- prennent chacune vingt-cinq modèles, et en outre trois à quatre coquilles, pour les premiers souscripteurs : l’extréme rareté des originaux ne permettant pas maintenant d’en pro- mettre davantage. (Ces originaux sont renfermés dans de petites boîtes de verre qu’on ne doit ouvrir qu'avec la plus grande précaution. ) Les quatre livraisons seront expédiées dans le cours des six premiers mois de 1823. Le prix de chacune d'elles est de 20 fr., payés, soit à La Rochelle, chez l’auteur, jardin des Capucins; soit à Paris, au bureau du Bulletin, rue de l'Abbaye, n. 3; où l’on peut voir la première livraison déja publiée, ainsi qu’au Muséum du Jardin du Roi. Les souscripteurs recevront avec la quatrième livraison le tableau méthodique de la distribution de ces Céphalopo- des, qui indiquera par numéros correspondans à ceux des modèles, le nom des individus envoyés et l'ordre de leur classification. Nota. Le diamètre des modèles a été porté de 4o jusqu’à 200 fois celui des coquilles originales, afin de rendre plus sensibles tous leurs caractères. Les Céphalopodes fossiles sont colorés d’une teinte rousse uniforme, lès vivans sont blancs. Le lieu et la forme des syphons ou des orifices de la der- nière cloison y sont indiqués par des traces ou des points noirs. C’est une heureuse idée que celle de rendre sensibles à Ja vue simple, en les grandissant, ces petits Céphalopodes mi- croscopiques, qui forment le sable de certaines plages, et qui remplissent certaines couches des terrains tertiaires. Ces mo- dèles, infiniment supérieurs à la meilleure figure , et qui sup- pléent à toutes les descriptions, sont d’une parfaite exécution. En continuant à produire ainsi une suite de livraisons, on Pourrait avoir la collection complète de ces petits êtres aussi merveilleux par leur prodigieuse fécondité, que par leur ad- mirable construction et l’inconcevable diversité de forme qu'ils offrent. G2 Zoologie. L'on sait que MM. d'Orbigny, père et fils, se sont oecu- pés avec un zèle et une patience inouis à observer ces #n- finiment petits. L'entreprise que nous annonçons fait beau- conp d'honneur à M. d'Orbigny fils, qui l'exécute seul sous la direction de monsieur son père. Les naturalistes y applau- diront sans doute, et elle mérite d’être encouragée, afin quelle se continue et s'étende même au delà des livraisons promises. F. 92. Enromo@rAPHIA Ivperrr Russrer. Auctoritate s0- cietatis Cæsareæ Mosquensisnaturæ scrutatorum col- lecta etin lucem edita ; auctore GorraeLr Fiscner. Volumen I , cum XXVI tabulis æneis , in-4. Mos- quæ , 1820 , 1822. Crr ouvrage, écrit en francais et en latin, et qui se com- posera d’un nombre indéterminé de volumes, peut être con- sidéré comme une des entreprises les plus remarquables de notre siècle ; elle honore en même temps le souverain qui la favorise et le savant distingué qui se livre tout entier à son exécution. Le premier volume, dont l’auteur a fait hom- mage à la Société philomathique de Paris, donne uue haute idée de ce que sera l'Entomographie de la Russie. M. Fischer, chargé de l'exécution de ce grand travail, par la Société Impériale des naturalistes de Moscou, expose dans sa préface le plan de l'ouvrage : il sera divisé en deux sections ; l’une, l'Entomographie dela Russie proprement dite, renfermera les recherches de l’auteur sur les insectes de ce pays; l'autre offrira les résultats de ces recherches, et contien- dra une exposition des genres des insectes. L'Entomographie de la Russie fera connaitre les espèces d'insectes nouvelles ou rares, ou moins exactement obser- vées et décrites, et elle sera accompagnée de bonnes figures ; ellene suivra pas d’ordre systématique; cependant comme les planches porteront l'inscription dès ordres , l’ouvrage lui- même se soumettra facilement à une classification. Sur ces planches les genres seront séparés autant que possible, et tous les insectes seront représentés d’après nature. La seconde partie, ou l'exposé des genres, formera en quel- que sorte l'index systématique de l'Entomographie. Ou y trou- Zoologie. 63 vera toutes les espèces observées jusqu'à ce jour; elles seront rangées dans un ordre systématique et sous le genre auquel elles appartiennent. Chacune d'elles sera accom- pagnée d’une très-courte notice. Dans le premier volume, que nous annoncons, l’auteur suit exactement le plan que nous venons de tracer. L’Ento- mographie russe commence ce volume. Il ÿ décrit et figure avec le plus grand soin plusieurs espèces de divers ordres, trouvées dans l'empire russe, et quiappartiennent aux genres Cicindèle, Carabe, Nebrie , Cyminde, Criquet, Myrmélion , Frigane, etc., etc. Il établit même plusieurs genres nou- veaux, et en donne avec détails les caractères. — Les figures coloriées qui accompagnent la description de chaque espèce ne laissent en général rien à désirer. Souvent les parties es- sentiellement caractéristiques sont représentées par de sim- ples traits à côte de l’insecte entier. La seconde partie ou l'exposé des genres des insectes porte ce titre : Genera Insectorum systematicé exposita et analysi tconogra phic instructa; auctore Gotthelf Fischer. Mosqueæ, 1821. Cette seconde partie, placée à la suite de la première, en est entièrement distincte ; sa pagination est même diffé- rente. L'auteur la fait précéder d’une préface dans laquelle il annonce que chaque genre sera accompagné d’une analyse des parties de la bouche. Entrant ensuite en matière , M. Fischer jette un coup d'œil sur les insectes en général, établit leur division en ordres, donne les caractères de chacun d’eux, et s'arrête à celui des Coléoptères; il présente, dans un ta- bleau , le nom de tous les genres rangés en familles, en adop- tant à peu de chose près la méthode que M. Latreille suit dans le troisième volume du Règne animal de M. Cuvier , et après avoir offert dans une liste alphabétique la synonymie de tous les genres de l’ordre des Coléoptères, il passe à l’objet prin- cipal de cette seconde partie, l’exposé des caractères de chaque genre Il fait connaître ceux qui portent les noms de Manticore, Colliure, Megacephale, Cicindèle, The- rate. — Une planche, représentant une espèce de chaque genre, offre à côté les caractères de la bouche. M. Fischer place entre les Colliures et les Mégacéphales un genre nou- x qu'il nomme Caride, { 64 Zoologie. Le plan de l’ouvrage étant tracé, nous ferons connaître le contenu des volumes suivans à mesure qu'ils arriveront à notre connaissance. V. Aupouix. 93. Descripriox d’un nouveau genre d'oiseau , nom- mé Brachiurus, par M. C.-P.Tuunsere. ( Mém. de l'Acad. des sc. de Stockholm , 1821, p. 369.) Deux oiseaux apportés du Brésil, etfigurés de grandeur na- ‘ turelle, dans la planche 1v du second volume, ont donné lieu à l’auteur de créer ce genre , dans lequel il place également l'oiseau qu'il avait apporté de Ceylan , et donné au Muséum Carlsonianum : il est décrit et figuré dans la description de ce cabinet, sous le nom de Turdus triostegus. Le caractère distinctif de ce nouveau genre est d’avoir la queue arrondie et pas plus longue que les ailes. Ceux qui jugeraient ce caractère trop peu tranché pour motiver l'établissement de ce genre, voudront bien observer, dit M. Thunberg, que le genre turdus était déjà surchargé d'espèces, le $ystema naturæ, de l'édition de Gmelin , en indiquant jusqu’à 126; au moins pourront-ils l’'admettre comme sous-division de ce genre. C. M. 94. Nouveaux GENRES et nouvelles espèces d'insectes, décrits, par M. D.-W. Darwax (en latin), avec figures.(Mém. del Acad. des se. de Stockholm,182r, pag. 312.) Les deux nouveaux genres sont de l’ordre des coléop- tères , savoir : 1°. Famille ou section des Staphylins. Zirormonus. 3 espèces. Le fronticornis, dont la patrie est inconnue, le penicillatus, de la Guadeloupe, et le spinosus , de l'Amérique méridionale. J'ai donné ce nom, dit l’auteur, à ce genre ob elytra bre- vissima dorsi basin tantüm tegentia ; Ecpa gerus amiculr. 2. Famille des Pentamères. . Porxromus. C’est le Rhipicera de M. Latreille. M. Dalman décrit en outre deux nouvelles espèces de gen- res déjà connus , savoir : Le Phaleria furcifera de Rio-Janeiro, et l’Apterogyna globularis du cap de Bonne-Esptrance. C. M. Zoologie. 65 95. Sur UNE NOUVELLE ESPÈCE d'insecte nommée à Pimpla ovivora , dont la larve habite parmi les œufs des araignées, et se nourrit de ces œufs, par M. Ch. H. Bouemax, avec une figure. ( Mém. de l Acad. des sc. de Stockholm , 1821, p. 335.) 96. Rewarks on the identity, etc., Ou Remarques sur l'identité de certaines lois générales, qui ont été dernièrement observées , pour régler la distribu- tion naturelle des insectes et des champignons ; par W.Snanre Mac-Lrav. Lu à la société linnéenne de Londres.( Annals of philosophy , N. XXV, janv. 1823.) Ce mémoire, qui a occupé plusieurs séances de la Société linnéenne , parait avoir pour but de comparer les bases de classification des animaux, et particulièrement des insectes, adoptées par M. Mac-Leay, dans ses Horæ entomologicæ, avec celles données par Fries pour les champignons. Les Annales de philosophie n’en donnent qu’un extrait trop court pour qu’on puisse en bien-apprécier l’objet.An.B. 97- OPSERVATIONS SUR LE GENRE PLANAIRE ; par J.-R. Jouxsos , D. M. , membre de la société royale de Londres. ( Philos. Trans. of the Royal society of, London. 1822. Part. II. V.) M. Johnson fait connaitre dans ce mémoire les habitudes de plusieurs espèces de ce genre curieux. Leur anatomie difficile a laissé voir une cavité commune avec des cellules divergentes , comme dans la sangsue médicinale. L'auteur à observé deux ouvertures circulaires, ventrales et inférieures , dont l’une, postérieure, conduit à l'ovaire, et dont l’autre, antérieure , livre passage à un tube long et flexible, lequel sert à saisir les animaux dont ils se nourrissent. M. Johnson leur ayant tranché la tête, a reconnu que c’est au moyen de cet or- gane tubulaire qu'ils introduisent dans leur corps les subs- lances nutritives. L'auteur s’est aussi assuré que plusieurs de ces planaires sont ovipares ; mais qu'ils ont encore un autre mode de reproduction, par une division naturelle de leur Tome I. 5 GG Zoologie. corps en deux parties, la tête reproduisant alors une queue, et celle-ci une tête. V. Au. 98. Le célèbre chevalier Por , dans un avis imprimé en français, daté de Naples du 712 octobre 1822, et qu'il a bien voulu adresser à M. de Férussac, par l'entremise de M. Sa- Vigny ;, fait cesser les craintes des naturalistes, en leur annonçant la prochaine publication du troisième et der- nier volume de son magnifique ouvrage intitulé Testac-a utriusque Siciliæ , eorumque historia et anatome tabulis æneis illustrata, dont les deux premiers ont été publiés en 1792. L'on sait que cet ouvrage gr. in-fol., avec des planches d’unesuperbe exécution, coloriées, ou en noir, accompagnées de planches au simple trait en regard , a puissamment con- tribué à l'avancement de l’histoire des Mollusques, dont il offre les plus belles anatomies. M. Poli, obligé de suivre le roi de Naples en Sicile, puis chargé d'importantes fonctions, n’a pu jusqu'à présent pu- blier le dernier volume de cet ouvrage, impatiemment at- tendu. Ce dernier volume comprendra les Univalves de Linné; le prix sera le même à peu près que celui des deux premiers volumes. M. Savigny a vu chez M. Poli une grande partie des planches déjà gravées. F 99. Consimérarions générales sur les insectes, où l'on traite du rang que les insectes paraissent devoir oc- cuper dans l'échelle des ètres, de leur conforma- tion , de leurs fonctions principales , de quelques- unes de leurs particularités intéressantes, de leur classification et de leur distribution en genres, avec leurs caractères essentiels, et enfin des auteurs ui ont écrit sur l’entomologie. 1 vol. in-8 , avec plus de Go pl. Le libraire Levrault annonce comme devant paraitre pro- chainement ce nouvel ouvrage de M. A. Constant Dumrair, que tous les entomologistes verront avec l'intérêt que com- mandent les productions de l’auteur de la Zoologie analy- tique, etc. Botanique. Gr BOTANIQUE. 100. Mycorocta EuroPxA, seu completa omnium fungorum in variis Europæ regionibus detectorum enumeratio , methodo naturali disposita ; descrip- tione succinctà , synonymià selectà , et observatio- nibus criticis additis; elaborata à C. H. Persoor : sectio prima cum tabulis XII coloratis. Erlangæ, ap. J.-J. Palmium, 1822 , in-8, 556 pag. Cette première partie renferme une portion de la première classe de la méthode adoptée par Persoon dans cet ouvrage, qui comprend les champignons à sporules ou à capsules (thecæ) placées extérieurement et non contenues dans un peridium. Le premier ordre de cette classe, auquel il donne le nom de 7richomyct, renferme tous les champignons fila- menteux, ou bissoides des auteurs. Il a créé dans ce premier ordre plusieurs genres nouveaux, particulièrement aux dépens de l’ancien genre Byssus ; mais il a surtout rendu un véritable service à la science, en réu- nissant plusieurs des genres établis récemment par les my- cologistes allemands, et fondés la plupart sur des caractères très-légers. Nous citerons pour exemple le genre Botrytés auquel il a réuni les genres Cladobotryum, Virgaria , Stachylidium, Verticillium. Son second ordre, qu’il nomme $Sarcomycet, renferme les champignons proprement dits; il n’en a décrit dans le pre- mier volume qu’une partie , savoir : 10. Les Tremelloideë 9 renfermant les genres Tremella, Auricularia, etc. 2°. Les ? Thelephorei. 39. Les Helvelloidet, qui comprennent les genres Clavairia, les Léotia, les Helvella, les Peziza, ete. et plusieurs genres nouveaux. Les figures qui accompagnent ce volume sont générale- ment bien exécutées. An. B. 101. BOTANIQUE mMÉprcALE, ou histoire naturelle et mé- dicale des médicamens, des poisons, et des alimens tirés du règne végétal; par Achille Ricuanp , D. M. 68 Botanique. Première partie. : vol. in-8 de 448 pag. A Paris, chez Bechet jeune, 1823. Prix, 6 fr. 5o c. Sous ce titre, l’auteur a donné une description exacte et détaillée des plantes le plus généralement employées en mé- decine et de celles qui servent d’aliment, particulièrement en Europe ;ila passé sous silence ou n’a fait qu'indiquer quel- ques plantes qui, quoique insérées dans plusieurs anciennes matières médicales, sont tout-à-fait hors d'usage ou ne sont plus employées dans la médecine européenne. Les plantes décrites dans cet ouvrage, qui sera d’une grande utilité à toutespersonne qui voudra étudier la botanique spéciale- ment sous le point de vue de la médecine, sont distribuées suivant les familles naturelles qui présentent le grand avan- tage que les propriétés des plantes d’une mème famille sont presque toujours analogues; ce qui permet de donner sur chacune de ces familles des généralités intéressantes , et faci- lite le médecin dans le choix des remèdes qu'il peut en tirer. Le caractère des familles et des genres est exposé avec un soin particulier ; les: espèces y sont décrites avec beaucoup de précision, et à la suite de chacune l’auteur a joint quelques observations sur leur analyse chimique , leurs pro- priétés et leurs usages. Enfin, à la fin de chaque famille il a récapitulé les propriétés générales des plantes qu'elle ren- ferme et leur mode d’action. Cette première partie com- prend les acotylédones, les monocotylédones, les dicotylé- dones apétales et monopétales. L'histoire des différentes espèces de quinquina , qui ter- mine presque ce volume, peut être indiqué comme l'un des articles les plus intéressans. An. B. 102. SYNOPSIS PLANTARUM quas in itinere ad plagam æquinoxialem orbis novi collegerunt, Al. ne Huu- B0LDT et Am. BoxrLann. Auctore C. S. Kunru. / vol. in-8. Tomus primus, 491 pag. Parisiis, Le- vrault, 1822. Prix, ofr. Cet ouvrage , comme son titre l'indique, est une sorte d’abrégé du grand ouvrage publié par M. Kunth, sous le titre de Nova genera et species plantarum, que son prix Botanique. 69 mettait au-dessus des moyens de beaucoup de savans. Mais ce n’est pas cependant un simple abrégé, car l’aujeur y a fait plusieurs additions importantes ; telles sont principale- ment la description des plantes cryptogames rapportées par MM. de Humboldt et Bonpland , qui, à l'exception des Fougères , Lycopodes, Marsiléacées, Équisetacées et Chara- cées, avaient été omises dans les Nova gereraet species plan- tarum. La description des algues est due aux soins de M. Agardh, botaniste suédois , qui a fait une étude spéciale de cette famille. M. Hooker, professeur à Glascow , a rédigé la partie relative aux Champignons , aux Lichens, aux Hépa- tiques et aux Mousses. Parmi les algues, on remarque le nouveau genre Dic- tyonema, voisin de l'Æydrodictyon. Tous les autres genres de de cryptogames étaient déja connus , mais plusieurs espèces sont nouvelles. Parmi les additions ou les changemens apportés à la partie déjà insérée dans les Nova genera et species plantarum, on remarque que le Dracontium pertusum est rapporté au genre Calla. Le Nastus chusque forme un nouveau genre, sous le nom de Chusquea ; et à cette occasion, l’auteur indique une nouvelle division du grand genre Bambusa, en 5 genres ; Nastus, Bambusa, Quadua, Beesha Rheed., et Chusquea. On y trouve un nouveau genre, sous le nom de Radia, dans la famille des bromeliacés; un autre dans celle des orchidées, sous le nom d’Epéstephium. : Outre les genres que nous venons d'indiquer, ce volume renferme plusieurs espèces qui avaient été omises dans le grand ouvrage; il comprend jusqu'aux chénopodées inclusi- vement. Chaque *espèce est accompagnée d’une phrase caractéri- stique de la synonymie et de l'indication des lieux où elle croit ; on n’a donc retranché que les descriptions détaillées, et les observations générales sur la géographie botanique, placées à la suite de chaque famille naturelle. An. B. 103. Cunris s Boranicaz Macazix or Flowers Garden displayëd, dans lequel Les plus belles plantes exoti- ques cultivées en plein air, dans les serres tempé- 70 Botanique. rées et les serres chaudes , sont représentées avec exactitude et avec les couleurs naturelles ; ouvrage dédié aux amateurs des deux sexes ; publié par John Sims. M. D. numéro 432. (Prix 3 sch. G d.) Londres, chez Sherwood , Neely et Jones. Ce cahier se compose, ainsi que les précédens, de huit planches in-8°. coloriées , et d’une feuille de texte inter- calaire. Les plantes qu’on y trouve figurées sont les suivantes : 10. n°. 2370. SEDUM sPURIUM. Marschal. Flor, Taurico-Cauc. 1, p. 352 et 3, p. 312. Originaire du Caucase, cette plante a été désignée par Haworth sous le nom d’Aracampseros ciliaris, dans son Traité des plantes grasses On la cultive en pleine terre dans les jardins. 2°. n0.2371. Cisrus BARRELIERI Où Helianthemum Barre- lieri. Tenore prodr. della Flor. Napolitana, p. 31. Cette es- pèce peu remarquable croît à l’île de Capri, dans la baie de Naples : elle craint le froid. 30. N°. 2352. Loasa niripa. Lamk. Enc. 3, p. 581. M. de Jussieu avait déjà figuré cette plante ( Ann. du mus. 5, 1.2, f.2),et ce genre, d’abord placé parmi les Onagraires ; est devenu le type d’un ordre naturel nouveau que ce célèbre botaniste nomme Loasées. Le loasa nitida est une plante annuelle originaire de Lima. Elle se reproduit de graines. no. No. 2373. NemoPxiLa PHACELIOÏDES. Barton. FI. Amer. 61. Cette jolie plante fait partie du groupe de la famille des Borraginées à fruit capsulaire, dont on a formé une section à part sous le nom d’hydrophyllées. 59, N°. 2374. Acmania mous. Willd. sp. 3, p. 839. On cultive cette jolie espèce, qui est originaire de l'Inde et de l'Amérique-Méridionale, dans la serre chaude. Go. No. 2375. Hyrerreum uraLuM. Don. m.s. Cette espèce est originaire du Nepaul. 70. N°. 2376. Guxxera penpensa. Lin. mant. 121. Perpen- sum blitispersum. Burm. prodr. cap. 26. Originaire du cap de Bonne-Espérance. 80, No. 2377. GERANIUM WALLICHIANUM. Don. in swect’s Generaniaceæ , t. 90. Cette espèce croit dans l'Inde. A. B. Botanique. A 104. Opsenvarions on the natural group of plants called Pomaceæ by M. J. Linpzev. Observations sur le groupe naturel de plantes appelées Pomacées, par M. J. Lindley. 20 pag. in-8., avec 4 planches. Sectateur de la doctrine professée par l’école francaise, M. Lindley a cru devoir compléter sa Monographie des roses, en publiant des observations sur un groupe voisin, celui des pomacées. M. de Jussieu considérait ces plantes comme une simple section des rosacces; mais M. Richard proposa depuis d’en faire une famille particulière. Le botaniste anglais passe en revue, dans une savante dissertation , les caractères des pomacées ; et, les retrouvant tous dans les rosacées propre- ment dites, il se décide pour l'opinion de l’auteur du genera plantarum. Après avoir terminé cette discussion , M. Lindley trace en latin le diagnostic des pomacées , et il les divise en douze genres. Ce sont, le chænomeles, caractérisé principa- ement par son fruit à cinq valves; l’amelanchier, le cydontia , dont le fruit est polysperme, et le tégument propre, mucilagi- neux;lepyrus, dont les pétales sont presqueronds, lendocarpe cartilagineux, et les loges dispermes; l’osteomeles, qui a des pétales oblongs, des ovules solitaires , le fruit clos, et l’endo- carpe osseux; le #2espilus, qui a le fruit découvert au som- met, &. . endocarpe osseux; le cotoneaster, où l’on trouve des ovaires distincts ; l’ercobotrya, dont les cotylédons re- couvrent la radicule; le photinia à ovaire semi-supérieur et 2-loculaire; le chæameles, où le jeune fruit est 1-loc. et 2-sp.; le raphiolepis, dont le calice a le limbe infundibuli- forme , et l'ovaire 2-loc.; enfin, le cratægus, qui a le fruit oblong et fermé, et des noyaux osseux. — Les caractères de ces douze genres sont tracés par M. Lindley avec une clarté et une précision qui ne laissent rien à désirer ; et l’auteur se montre digne de marcher sur les traces de son illustre com- patriote M. Robert Brown. Auc. DE S.-IÏ1LAIRE. 102. SPECIMEN BoTANICUM exhibens synopsin grami- num indigenarum Belgii partis septentrionalis, olim VIE. Provinciarium, unà cum appendice, quà non- nulle indigeni novæ indicantur, Quod favente Deo, 72 Botanique. præside vir. Clar. Jano Kops , ad publicam discep- tationem proponit auctor Hermannus Christ. Van Hall, Amstelodamensis, Med. Cand. die x1x dec. MDccexxI. Trajecti ad Rhenum. Ex off. O. I. van Paddenburg Academiæ typographi. 1822, in-8, 168 pag. Dans la première partie, l’auteur donne la description des graminées qui croissent dans la Hollande. Leur nombre est de 97- La seule espèce qui, jusqu’à présent , n’avait pas été ob- servée dans l’ouest de l’Europe , est le Milium vernale. Mar- Sch. for. taur. cauc. M. Van Hall l’a figurée dans une planche gravée qui accompagne cet ouvrage; malheureusement il n’a pas donné les détails de la fructification. Toutes les autres sont des plantes de France ou d'Allemagne. L'auteur a adopté généralement, pour la classification , les genres de Palissot de Beauvois. Dans la seconde partie, on trouve la description de quel- ques plantes qui n'avaient pas été indiquées dans la Flore des Pays-Bas de Gorter. An. B. 106. CLavis AcrosrToerAPHIÆ antiquioris. Uebersicht des Zustandes der agrostographie bis auf Linné ; und versuch einer reduction der alten synonime der Græser auf die heutigen trivial nahmen ; ou Coup d'œil sur l’état de l’agrostographie , jasqu'à Linné "et essais d’une réduction des anciens syno- nymes des graminées à leurs noms spécifiques ac- tuels, par D. Carl. Bernuarn Trinius, conseiller impérial russe , de l’ordre de Saint-Wladimir, etc., in-8 de 412 pag. avec une planche lithographiée. Coburg, chez Biedermann, 1822. Prix, 5 fr. Soc. Cet ouvrage renferme deux parties distinctes : la première historique, la seconde synonymique. Dans la première, l’auteur passe d’abord en revue tous les auteurs qui, depuis les Grecs et les Latins jusqu’à Linné , ont parlé des graminées dans leurs ouvrages; il éclaircit quelques points de synonymie sur les noms donnés par les anciens au- Botanique. 73 teurs grecs. C’est ainsi qu’il présume que le Saccharon des ” Grecs n’est pas la canne à sucre, mais une espèce de Bambou; et que c'est du tabaxir qu'ils ont voulu parler, en indiquant une matière sucrée dans l'intérieur de leurs tiges. Il énumère ensuite tous les divers noms sous lesquels ces différens auteurs ont désigné les organes des graminées. Enfin , il présente un tableau des classifications agrostologiques des anciens auteurs, depuis Tabernemontana , en 1588 , jusqu’à Micheli, en 1729, le dernier auteur, antérieur à Linné, qui ait traité les grami- nées en général. La seconde parlie de l’ouvrage est entièrement synony- mique. L'auteur y énumère, par ordre alphabétique, tous les noms donnés aux divers graminées par les auteurs anté- rieurs à Linné, en rapportant le nom générique et spécifique, actuellement adopté, de la plante à laquelle ce nom paraît se rapporter. — Cette partie est terminée par un catalogue al- phabétique des noms de graminées actuellement adoptés , renvoyant aux divers noms qui leur ont été donnés par les auteurs anciens. La planche qui accompagne ce volume représente trois graminées, copiés probablement d’après quelque ancien ou- vrage; du moins on doit le présumer à la manière dont ils sont dessinés, mais sans aucun nom ni renvoi au texte; de sorte qu’on ne peut savoir ce qu’elles représentent. An. B. 107. Tue Borantcar rEGIsTER, etc. Chaque numéro renferme huit figures coloriées de plantes exotiques, accompagnées de leur histoire et de leur mode de culture. Les dessins faits d'après les plantes vi- vantes ; parSypenaam Enwanos, etautres. Londres, imprimé chez J. Ridgway. Prix de chaque numéro, 4 shell. N°. XCV. Janvier 1823. Ce numéro renferme sous le N° 676 ,le F'anda teretifolia. (Epidendrum teretifolium, Link., enum. Hort. Ber.), déja figuré par Lindley, Collect. tab. 6. 677. Passiflora albida, espèce nouvelle. 678. Cassinia spectabilis, KR. Br., Trans. linn. XII. 128; Calea spectabilis, Labill., etc. 74 Botanique. 679. Crinum amabile, var. B., Augustum, Curtis-mag. 1605 ; erinum superbum, Roxb. F1. ind. ined. 680. Acacia longissima, Wendl.acac., 45, tab. 11; Link. enum. hort. Ber. 681. Athrixia capensis. Ce genre nouveau appartient à la famille des composées ou synanthérées ; l’auteur le carac- térise ainsi : Armrixia: flores adiati. Calyxoblongus , polyphyllus, ubæ- qualis, aristatus , recurvo-squarrosus ; foliolis angustis; ra- diüs plurimis; flosculis bilabiatis, labio interiore minimo integro.Pappus plumosus. Recept. alveolatum. Stigmata disci apice subtruncata subpenicellata.Frutex, folia sparsa, inferné adnata , integra. | -682. Dichorisandra thyrsiflora , Mikan. Delect. flor , et Faun. brasil. fasc. 1. Ce genre très-voisin du campelia appartient comme lui a la famille des commelinées. An. B. 108. Tune BoranicaL cAgiNeT, consisting of coloured delineations of plants, etc. , consistant en figures co- loriées des plantes de tous les pays, avec l'indication de leur culture ; par Conrad Lonnrer et Soxs ; les figures, par George Cooke. Chaque partie comprend dix planches. Londres, chez J. et Arthur Arch, etc. Part. LXIX. Janvier 1823. Cet ouvrage parait destiné plutôt aux cultivateurs qu'aux botanistes, car il ne renferme pas de description réelle des plantes qui y sont figurées, mais simplement quelques notes sur leur culture. Les planches sont mal gravées et coloriées à moitié seulement. Parmi les figures de ce numéro, la seule qui pourrait offrir quelque intérêt aux botanistes est celle du Marica semt-aperta, assez bien exécutée, mais sans aucun détail analytique. An. B. 109. Tune Brimisa soranisr, or a familiar introduc- tion of the science of botany, ete. Le Botaniste an- glais, ou introduction familière à la botanique, ex- pliquant la physiologie végétale et les principes des systèmes artificiels etnaturels de Layné et de Jussrev, Botanique. 75 auquel on a ajouté un synopsis de genres des plantes d'Angleterre, dans lequel on a donné l'étymologieet la signification du nom de chaque genre; ouvrage spécialement destiné aux jeunes personnes. In-1°, avec, 15 planches. Prix , 7 shell. 6 den. ; colorié , 10 shell. 6 den. À Londres, chez F. C. et J. Ri- vington, 1822. An. B. 110. Horrus Axczicus, or the modern english gar- den, etc. Hortus anglicus , ou le Jardin anglais mo- derne, ecntenant une description agréable de toutes les plantes qui sont cultivées dans le climat de l’An- gleterre, soit pour leur usage, soit pour l’ornement; et un choix des plantes les plus remarquables culti- vées dans les serres chaudes et tempérées, disposées suivant le système de Linné, renfermant leur carac- tère générique et spécifique , et des remarques sur les propriétés des espèces les plus remarquables. Par l’auteur du British botanist. 2 vol. in-12 ; chez F. C. et J. Rivington. Londres, 1892. Prix, 16 shell. A. B. 111. Erewenrsofthephilosophyof plants, containing the principles of scientific botany, nomenclature , theory of classification. Phytography, anatomy, che- mistry, physiology , geography , and diseases of plants ; with a history of the science and practical illustrations. By A.P. DecannozLe and K.SPRENGEL. Traduit de l'allemand. C'est une traduction de l'édition allemande, de la Théorie élémentaire de la botanique de M. Decandolle, publié par M. K. Sprengel. An. B. 112. BOTANISCHE GRAMMATIK, Etc. Grammaire bota- nique, pour servir à la classification , tant naturelle qu'artificielle , des plantes , avec un exposé du sys- ième de Jussieu; ouvrage traduit de l'anglais, de 76 Botanique. J. E. Surrw. In-8. avec 21 pl. Prix, 1 rixd. 18 gr. Weimar, 1822. Les cinq premiers chapitres donnent une définition des parties de l’organisation des plantes. Le sixième traite des principes de la classification; le septième est un tableau du système sexuel de Linné, avec quelques modifications. Le huitième contient un exposé du système naturel de Jussieu ; il remplit les deux tiers du livre. Le neuvième renferme une comparaison entre ces deux systèmes. Une table des genres et des familles mentionnées dans l'ouvrage le termine. Les planches représentent 276 fleurs et plantes. ( Journal général de La littérature , etc. Octobre 1822, p. 291.) F. 113. CarTaLoeuE DES PLANTES RARES, cultivées et multi- pliées dans le jardin de Fromoxr, près Paris. In-12 de 3 feuilles, Imp. de Fain, à Paris. Ce catalogue n’est qu'une simple énumération des plantes cultivées dans ce jardin , sans description et quelquefois sous des noms de jardin peu connus des botanistes. On y remar- que particulièrement une nombreuse collection de magnolia, d'azalca, de rhododerdrum , ete. Ce jardin est situé à six lieues de Paris, sur la route de Fontainebleau. Ad. B. 114. Descrrprronde deux nouvelles espèces de Friuit- laria , accompagnée de remarques sur différentes espèces de plantes, appartenant au même genre, par M. H. Em. Wixsrrozm. ( Mém. de l'Acad. des Sc. de Stockholm, 1821, 350.) Ces’ espèces ont été nommées par l'auteur Fritillaria lusi- tanica et Fritillaria ruthenica. La première avait été confondue par Brotero avec le Fri- tillaria Méleagris; elle se trouve en Portugal : l’autre, qui est Je F. persica de Gmelin, avait été confondueavec le F.pyrenaica ; elle habite dans le sud de la Russie et dans les pays du Cau- case. Cette addition porte à 17 le nombre des espèces de Fri- tillaires actuellement connues. Linné n’en avait indiqué que quatre. f M. Wikstroem s'attache dans ce Mémoire à faire con- Botanique. 77 raitse non-seulement les caractères qui distinguent les deux espèces nouvelles des autres espèces précédemment décrites, mais encore les caractères distinctifs des espèces les plus voi- sines ; de sorte que son travail peut servir pour une mono- graphie du genre Fritillaria. Toute la partie descriptive est en latin. C. M. 119. Surun nouveau GENRE de plante qui a été nom- mé Wikstroemia ; par M. C. Sprengel. (Ce mémoire est en latin. Mém. de l Acad. des Sc. de Stockolm, 1821 ,p. 167.1) Ce nouveau genre, qui a été nommé par l’auteur du Mé- moire en l’honneur de M. le docteur Wiskstroem, botaniste suédois , se borne jusqu'ici à une seule espèce, trouvée dans l'Amérique du sud , province de Cumana, prés la nouvelle Barcelone. Il appartient à la famille des composées, ordre des eupatoires. C. M. 116. Descriprion de deux espèces d'Équisetum, par M. Wixsrroem. (Mém. de l'Acad. des sc. de Stockholm , 1821, p. 360.) Ces deux espèces sont l’Æquisetum gisanteum de Linné, qui est une plante des Antilles, et une autre que Thunberg, dans sa Flore du Cap, a nommée aussi giganteum, mais qui , différant spécifiquement de celle de Linné, a recu àe M. Wikstroem le nom d'Equisetum Thunbergi. C. M. 117. Descriprion de nouvelles espèces de Zichens , per M. Élias Frs. ( La partie descriptive est en latin.) (Mém. de l Acad. dessc.de Stockholm, 1821, DP:9320) Il s’agit 1°. d’un genre que l’auteur nomme Coniangium , qui a le plus grand rapport avec le Conioloma ; l'espèce uni- que est le Coriangium vulgare, qui croit sur le bois et l'écorce de différens arbres; 2°. d’un genre Pyrenotea, que l’auteur place entre les genres Vartolaria et Calicium. Il a indiqué trois espèces de Pyrenotea, savoir: l’ixconstans, le leucocephala et le stictica. À cette occasion , M. Fries propose une nouvelle division 78 Botanique. des lichens en quatre groupes; division analogue à celle qu'it avait proposée précédemment pour les champignons. IE nomme ces groupes Contothalami, Mazediati, Gasterotha- lami, et Hymenothalami. C. M. 118. Remarques sur la constitution physique de l'ile d'OŒland , et sur les végétaux qui s’y trouvent ; par M.Abr.Auzquisr; suivies d'observations sur le même sujet, par M. Gorrax WauLrenserc. ( Mém. de l'Acad. des sc. de Stockholm , 1821, p. 378.) Ce Mémoire , fait connaitre la manière dont sont distri- buées dans cette île quelques plantes que le nord de l'Europe offre rarement, et qui ont fixé l'attention de Linné , ainsi que celle de tous les botanistes qui l’ont visitée depuis lui: nous nous bornerons à indiquer les plantes suivantes : Melica ciliata, bromus asper, globularia vulgaris , cés- tus ælandicus , ranunculus illyricus, coronilla emerus , ar- temisia laciniata, panicum viride, galium austriacum , verbascum condensatum, odontites tenuissima, gypsophytlla fastigiata, lychnis alpina, potentilla fruticosa, malva alt- cea, chrysocoma myosyris , etc. M.Wahlenberg, qui a vu l’ile d'OEland en minéralogiste et en géologue, joint ses observations à celles de M. Ahlquist pour expliquer ce qu'offre de particulier la Flore de cette île, qui, placée à une haute latitude (56 à 370), et ayant des hi- vers très-froids, doit à la nature de quelques terrains et à la forme de quelques hauteurs, de posséder des plantes propres à des climats beaucoup plus tempérés. C. M. 119. ‘Tue Woxpens of the vegetable kingdom dis- played in a series of letters ; by the author of Select female biography. Les Merveilles du règne végétal ; lettres par l’auteur de « Select female biography. » In 12.252 pag. Whittakers. 1822. Prix, 7 shell. Cet ouvrage paraît destiné particulièrement aux amateurs de la botanique, et surtout à présenter dans un style agréa- ble les phénomènes les plus remarquable du régne végétal. (Monthly review, decembre 1822, vol.99,n°.4.) An.B. Botanique. 79 120. (GREVILLES SCOTTISH CRYPTOGAMIC FLORA , n. et n. 6. Ces numéros renferment la description et la figure des es- pèces suivantes : N°. 5. Tab. 21. Erineum betuiæ, DC.— 22. Erineum py- rénum , Pers. — 23. Agaricus tuberosus, Bull. — 24. Hyste- rium rubi, Pers. — 25. Echinella paradoza, Liyngbye. N°. 6. Tab. 26. Hysterium juniperi, Greville. — 27. Cy- lindrospermum concentricum, Greville, nouveau genre d’'U- redinées ( Fusidoideæ, Greville. — Epiphytæ , Link), carac- térisé ainsi : Plantæ minutissimæ in foliis vivis parasiticæ , non ruptà epidermide. Sporidia cylindrica truncata non septata , nuda, libera, coacervata. — 28. Agaricus odorus , Bull. — 29. Puccinia fabæ, Greville. — 30. Gloionema apiculatum , Greville. ( Téllock’s philosophical magazine and Journal, n. 296, déc. 1822, p. 458.) An: B. 121. SUR LA FLORAISON automnale des Narcisses, par M. le Cavma. L’auteur pense que la floraison de certains Narcisses, en automne, qui sobserve assez souvent, n’est pas due aux causes annoncées par le docteur Forster (Philos. magazin, n .299 ), c’est-à-dire à l'absence de la floraison printanière des mêmes bulbes. {7illocks philosophical magazin, n . 296. déc. 1822, p. 426.) An. B. 122.— KnowesLey ( Angleterre ), 17 septembre 1822. On voit ici un phénomène de végétation très-extraordinaire sous notre climat: c’est un poirier de jargonelle qui a fleuri quatre fois cette année. Une poire provenant de la première floraison avait deux pouces trois quarts de haut, et six pouces et demi de tour ; une autre de la troisième flo- raison avait à peu près la même grosseur, quoique plus allongée. Jusqu’a la fin de la belle saison, cet arbre a été chargé en même temps de fleurs et de fruits. (Extrait du Aa/eidoscope, où miroir scientifique et litté- raire. Revue encyclop. déc. x822, p. 621.) F. 80 Palontographie. ARE PALONTOGRAPHIE. 123. Ox iNrropucrion to the study of fossil organic remains, etc., ou Introduction à l'étude des corps or- ganisés fossiles, particulièrement de ceux qu'on trouve en Angleterre} destiné à aider les étudians dans leurs recherches sur la nature des fossiles , et sur leur rapport avec les formations de la terre. Par James Parkinson. Cet ouvrage est imprimé de même format que l’esquisse de la Géologie de l’Angleterre et du pays de Galles, par MM. Gonybeare et W. Phillips. AD. B. 124. Recurir de planches des coquilles fossiles des en- virons de Paris; par M. pe Lamanrck, avec leurs explications. On y a joint deux planches des Limnées fossiles , et autres coquilles qui les accompagnent, auxenvirons de Paris; par Æ.Brarp; ensembletrente planches gravées en taille douce, in-4. A Paris et à Amsterdam , chez G. Dufour et P. A. d'Ocagne. Depuis long-temps les naturalistes qui s’occupent des coquillés fossiles, regrettaient que la description et les fi- gures de celles des environs de Paris, que l’on doit au cé- lébre et vénérable chevalier de Lamarck, fussent disséminées et perdues en quelque sorte dans les 20 volumes des #n- nales du Muséum, recueil important , mais à la portée de peu de personnes. La difficulté de comparer les descriptions aux figures placées souvent dans des volumes éloignés, ren- dait l’usage de cette suite de mémoires très-pénible. MM. Du- four et d'Ocagne, possesseurs des cuivres et du reste de l'édition des Annales, ont rendu un vrai service aux savans, en faisant tirer à part les planches qui représentent les fos- siles des environs de Paris, d'autant mieux qu'il avait été tiré, dans le temps, un certain nombre d'exemplaires du texte descriptif, et que ceux qui le possèdent pourront former dorénavant un recueil complet. Malheureusement beaucoup EE Physiologie. 81 d'espèces décrites par M. de Lamark n’ont point été gravées. Il cite alors les vélins du Muséum; mais au moins avecle re- cueil des planches actuelles on pourra mieux déterminer celles dont on n'avait que la description. Chaque planche est accompagnée de son explication, telle que M. de Lamarck l'a donnée. MM. Dufour et d'Ocagne y ont joint les deux planches qui accompagnent le 1°". Mémoire de M. Brard, sur les terrains d’eau douce des environs de Paris. F. 125. M. W. D. Convsrare vient de donner des addi- tions à son mémoire sur les genres fossiles Ichthyo- saure et Plésiosaure , accompagnées de 8 planches. (Voyez Transactions géologiques de Londres, deuxième série, volume 1°, planche 1°.) 126. M. le professeur Sucxow ,à Manheim, va publier un travail important sur les ossemens fossiles des bassins du Rhin et du Necker, sur ceux des environs de Darmstadt, de Pappenheim, d'Altdorf et d'Eichstaedt, dont le Muséum d'histoire naturelle de Manheïm est fort riche. Les figures de chaque objet seront lithographiées gr. £r-fol. Après avoir fini cet ouvrage, M. Suckow publiera peut-être les Coquilles fossiles, et surtout les Bélemnites des mêmes contrées, dont le Musée de Manheim possède aussi une belle suite. ( £xt. d'une lettre de M. le docteur H. Bronn d’Heidelberg, à M. de Férussac, 1er novembre, 1822.) F. PHYSIOLOGIE. 127. TÉRATOSCOPIE DU FLUIDE viraL et de la mensam- bulance, ou démonstration physiologique et plycho- logique de la possibilité d’une infinité de prodiges réputés fabuleux , ou attribués, par l'ignorance des philosophes, et par la superstition des ignorans , à des causes fausses ou imaginaires ; par C.-R. H., in-8 de 25 feuilles. Imp. de madame veuve Huet- Pardoux , à Orléans. A. Paris, chez l'auteur, cloitre St.-Méry , n. 16. La mensambulance de l’auteur est une sorte de somnam- bulisme qui, détachant l’homme de Ini-même ; Séparerait, si Tome I. 6 82 Physiologie. elle existait, la matière corporelle du principe qui l’anime.” Ce livre contient une multitude de faits tous plus étonnans les uns que les autres : y ajouter foi ou les nier nous parait étre une témérité également repréhensible. Le magnétisme animal observé par des hommes d’un rare mérite a trouvé des partisans et des incrédules. Le livre que nous annoncons veut expliquer par les lois de la physiologie et de la physique, des faits que toutes les religions ont toujours admis comme base de leurs dogmes. Si le style, qui est la vie d’un ouvrage, ré- pondait aux choses extraordinaires qui s’y rencontrent, l'ou- vrage de M. H. aurait un grand nombre delecteurs; mais, tel qu'il se présente, nous craignons qu'il ne demeure dans l’ou- bli : au reste , tout l’ouvrage repose sur ce principe, qu'il y à dans l’homme une cause supérieure à la matière qui a le droit de lui commander et de s’en faire obéir. BERTHEVIN. 198. Trarré Du SomnamguzisME et des différentes modifications qu'il présente; par A. Berrrann. In-8° de 20 feuilles trois quarts. Prix: G fr. A Paris, chez J.-G. Dentu. 129. MÉMOIRE PHYSIOLOGIQUE sur le colimaçon, Cochlea pomatia, étc.; par B. Gasrarn, D. M. (Journal de physiol. expér. et path. , octobre 1822, p.205: ) Ce mémoire fort intéressant montre pour la première fois une suite de recherches physiologiques sur le limacon, faites avec la précision, l’habileté etles connaissances comparatives et variées que l’état actuel des sciences a rendu nécessaires pour tout ce qui tient à ce genre d'investigation ; car , mal- gré les importans travaux de Swammerdam , Lister, Redi, Spallanzant, Érrhart, Harder, Hérissant, Muller, Duverney, Réaumur, etc. etc.; il n’est presque aucune question touchant la physiologie des mollusques en général, et celle deslimacons en particulier, qui n'ait besoin d'être examinée de nouveau d’a- près les principes aujourd'hui adoptés. M. Gaspard a rendu un véritable service à l'histoire naturelle de ces animaux, en publiant l'ouvrage que nous annonçons, et on doit vivement désirer qu'il continue à soumettre à son examen rs Physiologie. 53 ume foule de questions obscures de leur histoire ; qu'il dé- termine les fonctions encore peu connues de divers organes qu'on trouve chez certains mollusques; et surtout qu'il. ob- serve leurs divers modes de génération, et qu'il nous donne enfin au vrai la théorie de la reproduction spontanée de leurs parties amputées, afin de déterminer les limites et les cir- constances influentes de ces reproductions. Les recherches de M. Gaspard ont été spécialement diri- gées vers l’état de sommeil ou d’Aivernation du colimacon, et par occasion il présente des observations sur les organes et les fonctions de ce mollusque. Il décrit d’abord l’état du limacon à l'approche de l'hiver, les préeautions qu'il prend por s’enterrer , la formation des épiphragmes. [1 montre par diverses expériences le degré de température qui peut déterminer le limacon à sortir de terré ou à y rentrer. Il parle de l’opercule, de sa composition et de sa formation; puis il recherche les causes occasionelles qui peuvent porter le limacon à s’engourdir et à se cacher, et rapporte à ce sujet une foule d'expériences curieuses, Il examine l’état des diverses fonctions vitales pendant l’engour- dissement. Il détermine le maximum de froid qui les fait pé- rir pendant leur hivernation; et enfin soumet à l’examen l’engourdissement des limacons pendant la sécheresse, ob- servé par Pline, etc. M. Gaspard parle ensuite de l'ac- couplement des limacons, de leur ponte et de la croissance des petits. Il examine le sang de ces animaux, les organes de leur sensations, et dit un motsur la régénération de leurs par- ties amputées. Ce mémoire, plein de faits positifs et curieux que nous ne pouvons rapporter ici, offre beaucoup d’ob- servations nouvelles et d’expériences délicates qui peuvent diriger les recherches de même genre que voudraient entre- prendre d’autres naturalistes. F. 130. Le temps nous manquant pour obtenir l'extrait des importans mémoires du n°. d'octobre du journal de M, Ma- gendie, nous allons au moins en donner les titres. RECHERCHES SUR LES MOUVEMENS et Jes attitudes de l’homme ; par M. Rourix , D. M. Page 283. Ce Mémoire intéressant parait remplir parfaitement son but ; il est écrit avec clarté et méthode. 84 Physiologie. 131. Orsenvarion de névralgie du nerf sciatique po- plité externe,recueillieetcommuniquée par F.Rises. 132. À M. Macexnie sur de nouvelles expériences re- latives aux propriétés médicamenteuses de l’urée , et sur le genre de mort que produit la noix vomi- que; par M. SErcazas. Nous donnerons dans le numéro prochain un extrait de ce mémoire qui a été imprimé à part. 133. NouvELLES RECHERCHES sur le système nerveux; par Ch. Bezr. 134. ExPÉRIENCES sur les fonctions des racines des nerfs qui naissent de la moelle épinière; par M. F. MAGENDIE. 135.Rarronr fait à l'académie des sciences, sur des expé- riences relatives aux fonctions du système nerveux ; par M. le baron Cuvier. (Détermination des proprié- tés du syslème nerveux, ou recherches physiques sur l'irritabilité et la sensibilité; par M. Flourens. ) 136. On mande de Théodosie (Crimée),en date du i.août: Depuis plusieurs années nous possédons un centenaire dans notre ville; c’est un Arménien nommé Soas-Oglou; il est né en 1702, à Erzerum, où il était porte-faix. Son corps, courbé par ses anciens travaux, laisse voir qu'il était d’une taille moyenne. Il a les épaules larges, les jambes sèches et Ja vue bonne ; il a conservé la mémoire, il monte facilement les escaliers, et peut encore porter quelques fardeaux. Il soulevait, dans son temps, trente pounds (environ 1200 li- vres) : il a toujours été sobre; il aime beaucoup à fumer. Marié deux fois, il a eu huit enfans, dont il ne reste qu'une fille de trente-cinq ans. Ce vicillard offre deux singuliers phénomènes , qui ne sont pourtant pas sans exemples. Sa barbe, jadis grise, a noirci; et, à l’âge de cent ans, il a eu deux dents mache- lières ; actuellement .il lui en pousse une troisième. M. le conseiller d'état Boucher, habitant cette ville, a fait son portrait, et l'a présenté, accompagné d'une notice, à M. le comte de Langeron. Son âge est suffisamment constaté par le Anatomie. d) récit qu'il fait lui-même. « J'avais dix-huit ans, raconte-t-il, lorsque Thamas-Koulikan commenca ses conquêtes et vain- quit trois pachas dans le Korasan , où il commit d’horribles cruautés. Je me rappelle lui avoir vu porter un sabre pesant quarante-huit livres, poids de Russie; j'ai encore devant les yeux le jour où il fut assassiné par le tartare Jagale.» En effet, l’on sait que Thamas-Koulikan commença ses incur- sions en 1720; et, comme notre centenaire en avait alors dix-huit, il est donc actuellement dans la cent vingtieme année de sa longue carrière. (Moniteur du 4 janvier, 1823.) FE: + ANATOMIE. 137. RecHErcHEs D’ANATOMIE pathologique sur l'en- durcissement du système nerveux ;par M. Prner fils, médecin. Mémoire lu à l'académie des sciences , le 27 mai 1822, et suivi du rapport de MM. Portal et Magendie. In-8 de 2 feuilles. Imp. de Cosson , à Paris. À Paris, chez Béchet jeune. M. Pinel fils, dans ce Mémoire , s’est proposé de faire con- naître une altération du système nerveux sur laquelle l’at- tention des observateurs parait s'être peu fixée. Il rapporte quatre observations dans lesquelles la pulpe nerveuse pré- sentait une induration très-remarquable , soit dans le cer- veau, soit dans le cervelet, soit même dans le prolonge- ment rachidien. Voici les caractères principaux de cette lé- sion : «le tissu nerveux ressemble à une masse compacte, » inorganique ; on ne peut mieux comparer sa densité qu’à » celle du blanc d'œuf, durci par l’ébullition ; la substance » cérébrale est affaissée et déprimée; elle parait entièrement » dépourvue de vaisseaux sanguins ; l’œil n’y aperçoit aucune » trace de vaisseaux capillaires; soumise à l’action du feu elle » se racornil , produit une odeur forte et tenace ; laisse un » résidu noirâtre , vernissé et solide ; une portion de cerveau » sain, exposée à la même action, donne des résultats oppo- » sés ; elle se dilate, l'odeur est presque nulle, le résidu » brunâtre et léger ; la pulpe nerveuse se déchire par fai- » sceaux et par fibres dont la direction varie dans le eer= 86 Anatomie. veau, le cervelet ou le rachidion. Dans le cerveau on voit de toute la périphérie de cet organe les fibres rayonner » et se rendre en convergeant vers le corps strié; l'endur- » cissement rend très-apparente cette disposition des fibres; » elles s'enfoncent dans le corps strié, traversent les couches » optiques, se mélent dans les pédoneules à un peu de sub- » stance grise, sortent au-devant du pont de varole, et, arri- » vées au bord inférieur de la protubérance annulaire, se » continuent avec la moëlle épinière, dont elles sont évi- LA L demment le prolongement. » Ainsi, cette disposition @es fibres nerveuses long-temps niée, mais mise hors de doute par les travaux de Winston , de Vic-d’Azir, de MM. Cuvier, Gall, Chaussier et Bé- clard , se trouve encore confirmée par l'anatomie patholo- gique. Si l’endurcissement peut faciliter la connaissance de la structure de lencéphale , il doit également jeter quelque jour sur l’histoire de ses fonctions ; l’application de la physiolo- gie pathologique aux fonctions cérébrales ne peut que four- nir des notions positives; elle fera connaître, suivant M. Pi- nel fils, que toutes. les facultés morales et intellectuelles , même les plus élevées , la raison, le sentiment du moi, sont les produits et les résultats de l'organisation saine, puisque laltération profonde de cette organisation, l’endurcissement,, par exemple, du cerveau , cause si souvent l’idiotisme et en- traine la perte de toutes ces facultés. 138. ANATOMIE DE L'HOMME, où Descriptionet figures Hthographiéesde toutes les parties du corps humain; par J. Croquer. Publié par M. de Lasteyrie, éditeur. Dixième livraison. In-folio de 3 feuilles et 4 plan- ches. Imprimerie de Rignoux, à Paris. A Paris, chez M. de Lasteyrie. Les neuf premières livraisons de cet ouvrage ont été con- sacrées à l'exposition de l'ostéologie et de la syrdesmologie; celle-ci commence la myologie, et par la difficulté et lim portance du sujet, comme par la manière heureuse dont il est traité, elle surpasse de beaucoup les précédentes. L’au- teur y présente des généralités sur le système musculaire , cà | | Anatomie. 87 äü passe à la description particulière des muscles du crâne, de la face et de la langue, tous représentés de grandeur natu- æelle d’après des dissections faites avec un art qui permet de saisir parfaitement les rapports mutuels de toutes ses parties Les planches sont fort belles tant sous le rapport du dessin -que sous celui de l'exécution lithographique. Ce grand ou- vrage ne peut manquer de devenir classique et d’indispen- sable utilité aux médecins, chirurgiens, peintres, sculpteurs, et enfin à toutes les personnes qui s’occupent de l'étude des sciences physiques ou s’adonnentaux beaux-arts. Le style de l'ouvrage est concis et d’une extrème clarté. L’Anatomie de l’homme ne peut que faire beaucoup d'honneur à l'auteur, M. Jules Cloquet, déja connu par les utiles ouvrages qu'il a publiés sur la chirurgie, et à l’éditeur, M. le eomte de Lasteyrie. 139. Discours n'iNrrorucrton à l'ouvrage des Mon- struosités humaines, formantle deuxième tomede la Philosophie anatomique ; par M. Grorrroy pe Sr.- Hicamme. In-8 d’une feuille et demie. Imp. de Ri- gnoux , à Paris. L’anatomie emploie les animaux, chez les Grecs, dans la vue de faire connaître l’organisation quant à son ensemble; elle est déjà par conséquent à son début une science propre, se faisant remarquer par son caractère philosophique. Restreinte à la renaissance des lettres en Europe, c'est à devenir physiologique dans des cas ‘déterminés qu’elle s’ap- plique ; auxiliaire de la médécine, sa forme est toute r#16- dicale. Plus tard, dans le 18e. siècle, elle examine successivement la structure intérieure d’un grand nombre d'animaux : s’en- richissant de faits particuliers , et, tant par la multiplicité que par la nature de ses travaux, toujours subordonnée, elle de- vient anatomie zoologique. Mais enfin, dans le 19°. siècle, n’opérant plus sur la série des espèces, et ne pouvant s’arrèter à tous les faits particu- liers et variés à l'infini qu'elle embrasse au contraire dans l'unité; on qu'elle ne voit que comme le fait universel de l'or- ganisation ; elle s'élève à son plus haut perfectionnement; 88 Anatomie. science pour elle-même et philosophique, comme à son point de départ, elle prendra le nom d'anatomie transcendante. Son principal perfectionnement tient à la découverte d’un nouvel instrument ou d’une nouvelle méthode de détermi- nation, laquelle se compose de l’intime association des quatre règles ou principes, dont la définition est concentrée sous les formes appellatives suivantes : La théorie des analogues , le principe des connexions, les affinités électives des matériaux organiques , et Le balan- cement des organes. 140. Prancnes AnATOMIQUES du corps humain, exécu- tées d'après les dimensions naturelles, accompagnées d'un texte explicatif, par le docteur Anxrommarent ; publiées par M. le comte de Lasteyrie , éditeur. In-4 d'une demi -feuille. Imp. de Rignoux. A Paris, chez le comte de Lasteyrie, rue du Bac, n. 58. ( Prospectus. ) Les figures de l'ouvrage que nous annoncons forment une carte topographique complète et fidèle de tout le corps hu- main , à l'exception des éégumens , tout ce qui les concerne ayant été démontré dans les planches du prodrome de la grande anatomie de Maseagni , publié par le docteur Antom- marchi, Florence, 1819. La grandeur et les proportions des figures sont celles d’un homme de taille ordinaire. L'ouvrage de M. le docteur Antommarchi sera composé de 45 planches ombrées , et de 35 environ représentant des esquisses au simple trait. Les 2/, premières qui paraitront , étant réunies trois par trois, forment un corps entier, et don- nent ainsi la représentation de huit figures humaines entières, sur lesquelles on pourra étudier la couche superficielle , et successivement les suivantes, jusqu’au squelette; le réseau sous-cutané, formé par les nerfs superficiels, les artères et les veines superficielles; enfin, les différens plans musculaires avec leurs nerfs, leurs vaisseaux sanguins et leurs vaisseaux Iymphatiques. Six de ces figures représentent les trois cou- ches de muscles avec leurs vaisseaux, leurs nerfs; et les deux dernières figures, le squelette naturel, recouvert de son Anatomie. 09 périoste, avec ses cartilages et ses ligamens. Dans tous ces desseins , le sujet représenté est vu sur ses faces antérieure et postérieure. 21 autres planches comprennent un certain nombre de figures particulières , savoir : 1°. les parties que la disposi- tion des grands dessins ne permettait pas de faire voir en détail ; 2 . les viscères de trois grandes cavités du corps, leurs nerfs, leurs vaisseaux sanguins, et leurs vaisseaux lympha- tiques. Toutes les parties représentées dans les figures de cet ouvrage son caractérisées par le genre de dessin qui leur est propre, ainsi qu'il sera expliqué dans l'introduction. La désignation précise des muscles, des tendons, des os, des vaisseaux, des nerfs, donne à ces figures , quoique en noir , presque toute la clarté et l'exactitude des planches coloriées. Pour faciliter la description des dessins, on a joint une esquisse au trait à chacun de ceux que la multiplicité des parties pouvait rendre confus. Outre les indications nom- breuses faites, soit à l’aide de lettres ou de chiffres, sur chaque esquisse, on a encore eu soin d'y joindre les déno- minations latines les plus usitées. Le docteur Antommarchi fera paraître chacune des par- ties de ce grand ouvrage dans l’ordre suivant lequel elles viennent d’être énumérées. Ainsi, les planches représentant les différentes couches musculaires du corps humain jusqu'aux o$ , paraîtront les premières ; viendront ensuite les figures de détail; et, en dernier lieu, celles des viscères des trois grandes cavités du corps, dans l’ordre suivant : 1°. ceux de la téte ; 2°. ceux du thorax ; 3°. ceux de l'abdomen. L'ouvrage sera divisé en 13 livraisons, dont la première paraîtra dans le mois de janvier 1893. Chaque livraison se composera de 5 ou 6 planches avec l'explication , et paraîtra régulièrement de trois mois en trois mois. Le prix de chaque livraison, sur grand-aigle, en noir, 25 fr.; sur vélin colorié, 50 fr. La souscription est ouverte chez M. le comte de Laste y rie, éditeur, rue du Bac, n°. 58, passage Sainte-Marie, et chez les principaux lHbvaie s français et étrangers. 90 Médecine. Le prix de l'ouvrage entier est , pour chaque souscripteur, en noir, 39 fr. ; colorié, 1050 fr. La souscription restera ouverte pendant un an; après cette époque, chaque livraison sera augmentée de 5 ou 10 francs. sera déposé, à Paris, chez l'Éditeur, et à l'étranger, chez les principaux Libraires, une épreuve coloriée, qui fera connaître au public la manière dont sera traité l'ouvrage. Les lettres et demandes devront être adressées, franc de port, à M. le comte de Lasteyrie. 141. Exrrarr D'un mémoire lu le 8 août 1899, à l'institut, par M. A. Desmouraixs, pour servir de complément à ses recherches sur le système nerveux des poissons. (Journal de phys. expér. et path. , octobre 1822, pag. 348.) Voyez l'extrait de ses premières recherches. (Journal de phys., avril, 18292. ) F. 142. DE nervi sympathetici humani fabricà , usu et morbis. Commentatio D thologica ; auctore, J. Fr. Lossretn, medicinæ, prof. Argentinensis ; addit. tabulis lithographicis et pictis. In-4, pap. jésus fin. Prix, 15 fr. Le libraire Levrault annonce cet ouvrage comme devant paraitre sous peu. MÉDECINE. 143. LA MÉDECINE ET LA CHIRURGIE des pauvres, qui contiennent des remèdes choisis, faciles à préparer, et sans dépense , pour la plupart des maladies inter- nes etexternesqui attaquentle corpshumain; par "7. Nouvelle édition. In-12, de 20 feuilles et demie. Imp. de Boursy, à Lyon. A Lyon, chez Savy. Depuis qu’on a commencé à traiter des sciences dans les Jangues vivantes, et que le nombre de personnes qui savent lire à augmenté, on a aussi publié des ouvrages populaires sur la médecine, qui répandent d’un côté des connaissances Médecine. ü1 nüles, et qui perpétuent de l’autre d'anciens préjugés. Les ouvrages pour les pauvres ont originairement été composés pour des dames de la charité attachées aux hospices et aux hôpitaux; on en a composé après pour toutes les classes de la société, et M. le docteur Capuron a donné il y à quelques années une nouvelle édition d’un des ouvrages les plus ré- pandus dans ce genre, ouvrage surtout utile aux gardes-ma- lades. Le livre que nous annoncons n’est qu'une réimpres- sion d’un ouvrage moins au niveau des connaissances ac- tuelles. Fpr. 144. DicrioNNAIRE DES SCIENCES MÉDICALES, Biographie médicale, tome 4 ( Ebel-Giwin), in-8. de 35 feuil. Prix , 6 fr. Imp. de Panckouke, à Paris. A Paris, chez Panckouke. Tout le monde a reconnu l'utilité du Dictionnaire de M. Éloi, publié en 1778. La Biographie des médecins, sou- vent si nécessaire pour apprécier la solidité de leurs travaux, a cependant été tellement négligée , que la Biographie médi- cale que nous annoncons est devenue un ouvrage indispen- sable. Personne ne possède plus de connaissances littéraires que le principal rédacteur de ce Recueil. On doit cependant regrelter que de jeunes médecins, d’ailleurs estimables, se permettent de juger quelquefois les hommes supérieurs, avec une présomplion qui dénonce , d’un côté , le peu de connais- sance de leurs travaux; et de Fautre, peu d'idées de ce qu'il faut particulièrement faire ressortir dans la vie d’un homme. C'est l’article Jean-Pierre Franck qui nous porte à faire cette observation. Cet homme, justement célèbre, a exercé pen- dant un grand nombre d’années la plus grande influence sur la législation et la police médicale de l'Allemagne ; il a été appelé pour organiser celle de la haute Italie et de laRussie. Il a, en outre, marqué comme auteur, comme professeur de clinique et comme praticien, à Gotungue et à Vienne , à Pavie et à Pétersbourg. C’est cependant cet homme qui a su se placer à une hauteur pareille, c’est cet homme qu'on semble vouloir déprécier, en doutant de l'étendue de ses vues, en le mettant en parallèle avec d’autres médecins , cer- tainement respectables, mais qui marquent sous des points 92 Médecine. de vue bien différens , et peu analogues, par les circonstances dans lesquelles il se sont trouvés placés. Fpe. 145. Nouveau nicrionnaiRE de médecine, chirurgie, pharmacie, physique, chimie, histoire naturelle etc, où l’on trouve l’étymologie de tous les termes usités dans ces sciences, et l’histoire concise de chacune des matières qui yontrapport; par À. Brczanp, Cno- MEL, H. Crocquer, J. Crocquer, M. Onriza. Tome IL. (HZ) In-8 de 41 feuilles 3 quarts. Imprimerie de Cellot, à Paris. A Paris, chezMéquignon Marvis, chez Gabon, chez Crochard. Prix 9 fr. Les auteurs de ce Dictionnaire , dont le but a été de met- tre les jeunes médecins à même de vaincre toutes les diffi- cultés qu'ils peuvent rencontrer dans la lecture des livres de médecine et des sciences accessoires, y ont réuni la plus grande quantité de mots possible ; et sous ce rapport leur ouvrage est le plus complet de tous ceux publiés jusqu'a ce jour dans le même but. Les termes les plus inusités et les plus bizarres de l’alchimie, de la pharmacie, tous ceux de méde- cine abandonnés maintenant avec les anciennes doctrines médicales où ils étaient employés , s'y trouvent consignés , le plus souvent avec une étymologie arabe, grecque ou latine, en même temps tous les noms les plus nouveaux du langage chimique et de la momenclature des sciences naturelles y trouvent aussi leur place , avec une définition succinte, mais toujours suffisamment précise. D'ailleurs tous les articles im- portans ont été traités d’une manière plus étendue : nous n’en citerons aucun particulièrement, mais il nous suffira de dire que, relativement à la partie de la médecine, on y trouve, dans les définitions anatomiques , le tableau le plus fidèle quoique abrégé du corps humain, dans celles de phy- siologie, de pathologie et de thérapeutique, l'exposition com- plète de ses fonctions, l'histoire des maladies qui peuvent en déranger l'harmonie, et les moyens d'en prévenir les causes ou d'en combattré les effets. Un petit supplément ajoute à la fin du second volume qui LA LE Médecine. 03 vient de paraître , achève de mettre cet utile ouvrage au ni- veau des découvertes nouvelles, des changemens les plus ré- cens apportés depuis le commencement de sa publication au langage des sciences qu'il embrasse. 146. Dicrionnarme ABrÉGÉ des sciences médicales, de MM. Apezos , Aziserr, Bargier, BAYLE , etc., par une partie des collaborateurs. Tome 7. ( Epin- Flore). In-8 de 37 feuilles. Imp. de Panckoucke, à Paris. À Paris, chez Panckoucke. M. Panckoucke est certainement le libraire qui donne le plus d'occupation aux médecins, et qui a le plus contribué dans les temps modernes à répandre les connaissances médicales. Le Dictionnaire abrégé dont nous annoncons déjà le septième volume, ne devait étre que l'extrait du grand Dictionnaire en 9 volumes qui l’a précédé; mais le concours des méde- cins de l’école de M. Broussais, en a fait presque un ouvrage original , qui présente les faits connus d’après le système nouveau, et qui cherche à suppléer aux lacunes par des ob- servations nouvelles. Fr. 147. OEuvres complètes et inédites de CABanrs, mem- bre du sénat, de l'institut, de l’école et société de médecine , de la société philosophique de Philadel- phie , etc., accompagnées d’une notice sur sa vie et ses ouvrages, par M. Tauror, professeur de philo- sophie au collège royal de France. In-8 de 1 quart de feuille. À Paris, chez F. Didot père et fils ; et chez Bossange frères. ( Prospectus. ) 148. Menrzinisene Topocrarny des gouvernemens und der stadt Kasan, etc. — Topographie médi- cale du gouvernement et de la ville de Casan; avec des notices historiques, géographiques et statis- tiques ; par J.-F. Erpmann, professeur de clinique à l'université de Dorpat , membre de diverses socié- tés savantes. Riga et Dorpat, 1822, in-8, avec un plan lithographié de Casan et des environs. ( .7 94 Médecine. gen. de Littér. étr. , octobre 1899, page 209 ; el Revue encyclopéd., décembre 1822 , page 564.) M. Erdmann est un de ces savans distingués de l'Allemagne qui remplissent avec succès des chaires d’enseignement dans les universités russes. Avant de passer à celle de Dorpat, il avait, pendant sept ans, professé dans celle de Casan ; et, dans l’intervalle des cours, il avait parcouru les diverses con- trées dont se compose ce vaste gouvernement. L'ouvrage qu'il vient de publier est le fruit de ses observations, faites avec sagacité. Après la description physique du sol et celle du climat, viennent les observations sur la population, l’in- dustrie, le régime diététique et moral, les maladies, les tables de naissances et de mortalité, en un mot, tout ce dont se compose une topographie médicale soigneusement exécu- tée.—A la suite de l'ouvrage, viennent des chapitres détaillés sur le pays, les antiquités bulgares, les peuplades nomades et celles qui sontagricoles, leur religion , mœurs et usages. Ce livre, qui atteste les talens de M. Erdmann , l'étendue de ses connaissances , et la perspicacité de son esprit observateur, se fait lire avec un vif intérêt, et mériterait d’être traduit. F. 149. Voyace mépicaz EN frarre , précédé d’une excur- sion , etc.; par le docteur Louis Vazenrin. Extrait de la bibliothéque médicale. In-8. de 3 quarts de feuille. Imp. de Cellot, à Paris. La première partie de ce voyage contient l'historique d’une excursion au volcan du mont-Vésuve, et aux ruines d’Hercula- num et de Pompéia en 1820, pour voir les effets de l’éruption qui durait depuis le mois de décembre 1819. La seconde partie traite de l’état des hôpitaux de Naples et du reste de l'Italie. On n’a pas adopté dans le royaume de Naples la mé- thode exclusive des débilitans et des contrastimulans. Les Brunoniens sont revenus à la médecine hippocratique. — L'abus des saignées est toujours régnant à Rome; les fièvres intermittentes font consommer une quantité énorme de quinquina, plus de 10,200 livres par an. On commence à établir dans ces pays des cabinets d'anatomie et d'histoire naturelle, dans tous les établissemens d'instruction pour la médecine. — La Toscane est depuis long-temps riche en ca- Médecine. 05 binets de ce genre, et surtout en modèles en cire, M. Valen- tin, ayant fait des recherches sur la fièvre jaune qui a régné à Livourne, a été confirmé dans l’idée qu’elle n’est pas con- tagieuse. — Bologne est le centre d’une doctrine nouvelle qui a été inventée par M. Rasori (le même qui autrefois a répandu le système de Brown). Cette doctrine dite des con- trastimulans, à surtout recu sa plus grande impulsion par M. Giacomo Tommassini, qui prétend avoir enseigné avant M. Broussais les idées sur la non-existence des fièvres essen- tielles. Le reste de l'ouvrage parle de l’université de Padoue, de Milan et des autres villes de la haute Italie. Il est en géné- ral plein de notes intéressantes pour les médecins qui veu- ent connaître l’état de ce pays dans le temps où il a été vi- sité par l’auteur. For. r950. Mémoines sun LA FIÈVRE JAUNE, recueillis et pu- bliés par A. Frony, etJ. Sicau», docteurs médecins; première livraison. In-8 de 6 feuilles un quart. Imp. de Guion , à Marseille. À Paris, chez Gabon. Il y aura 3 livraisons de 6 à 8 feuilles. Prix, payable en recevant la premiére livraison , 10 fr. Nons ne savons si les deux autres livraisons ont paru. Il a été publié à Marseille un autre ouvrage sur la Fièvre jaune qui a régné au lazaret de cette ville, par M. RoërrT, médecin de ce lazaret. 151. MALADIES DE LA cRotssAncr; par M. Ducnawr, doc- teur-médecin. In-8 de 13 feuilles, Imp. de Fain , à Paris. 1823. À Paris, chez l’auteur , place Sor- bonne , n. 4. 152. Mémoire sur l'usage desbains danse tétanos, par M. Méeris, docteur en médecine à Colmar , in-8, de 2 feuilles et demie. Imp. de Levrault, à Stras- bourg. À Paris et à Strasbourg , chez Levrault. 153. De L'uyonorisienevorrrixe, et des palpitations du cœur , promptement dissipées par la digitale pour- prée; par J.-B. Comre, docteur en médecine, etc.; deuxième édition , considérablement augmentée, 96 Médecine. Jn-8, de 11 feuilles et demie. Imp. de Belin, à Paris. A Paris, chez Croullebois , et chez l’auteur, rue du Colombier , n. 15. 124.Manuez du père de famille, ou Méthodes nouvelles de l’alaitement artificiel, et de faire prendre aux enfans et mème aux adultes, les liquides dans cer- tains cas; par Z. Laserre, ancien chirurgien major des armées ; orné de gravures. In-8, de 3 feuilles trois quarts ; plus les planches. Imprimerie de Nou- bel, à Agen, 1822. Prix, 1 fr. 75 c. À Agen, chez l'auteur, rue des Arènes n. 68; à Paris , chez Mé- quignon-Marvis. 125. Ixsrrucrrox sur les premiers soins à donner aux personnes asphyxiées par les vapeurs du vin ou de la bière en fermentation, par celles du charbon ou de la braise allumée, gaz carbonique ; par M. Her- PIN ,in-12 d'un sixième de feuille, Imp. de Lamort, à Metz. À Paris , chez Audot. Cette Instruction paraît moins étendue et par conséquent moins complète que celle que vient de publier au mois de décembre M. le préfet de police de Paris , et qui a été rédi- gée par les membres du comité de salubrité de la capitale. 156. DrsserrarTion sur LA PESTE, par M. Crouzer ( Stanislas) , d’Aigues-Mortes , ancien chirurgien , etc. In-8 de 2 feuilles un quart. Prix, 1 fr. 5o c. Imp. de Rouchon , à Marseille. 157. Remive pu coirre et de la courte. In-8 d’une demi-feuille ; par Durerrre , ex-capitaine d’artil- lerie et ancien élève de l’école polytechnique. Im- primerie de Monnoyer , au Mans. 158. Rérurarion de quelques préjugés qui se sont répandus contre la vaccine, et moyens de pratiquer la vaccination avec succès ; par Dominique Larour , docteur en chirurgie , ete. In-8 de 2 feuilles et demie. ‘ | Médecine. 97 Amp. de veuve TFislet, à Toulouse. À Toulouse , chez l’auteur, rue St. de n. 17; chez F. Vicus- seux ; chez Senac. 159. Noricr SUR LES OBSERVATIONS MÉDICALES du doc- teur L.-F.Bicron ; médecindes épidémies, etc. In-/, d'une demi-feuille. Imprim. de Boucher, à Paris. Prix, 10 c. À Paris, chez Lance. 160. Lerrre mépicase sur Paris. {n-8, d’une feuille, signée de Sr.-Grermain. Imp. de Boucher , à Paris. Prix, 75 c. À Paris, chez les principaux libraires de l’école de médecine. 161. Caracrerisrir der Franzosischen Medizin. La médecine française comparée à la médecine an- glaise; par J.-L. Chen Leipsick, 1822, chez Brockhaus. (Journ. gén. de la lit. étr., oct. 1822.) Les onze chapitres qui composent cet ouvrage sont inti- tulés : Esprit de l’école de Paris. — Enseignement public.— La médecine pratique.— Les hospices et hôpitaux. — Re- marques sur la médecine pratique. — Ophthalmologie. — Hospices des aliénés. — Hospices pour l'accouchement et Les enfans trouvés. — Médecine légale. — Sur le Dictionnaire des sciences médicales. PE: 162. La meDEciNA curaTivA 0 la purga dirigida conira Ja causa de las enfermedades , probada y analysada en esta obra por Leroy, decima edixion , revista, corregida ÿ aumentada con muchas casos praticos. In-19, de 15 feuilles deux tiers. A Bordeaux, chez Caber 163. Lazarer DE LA Méprrerranée , à fonder dans la rade de Marseille, par souscriptions. In-8 , de feuilles . imprimerie de Romson, à Marseille,  Marseille, chez Camcoin ; à Paris chez les } princi- paux libraires du Aa ral. 164. Soctéré ROYALE D’aumanité de Londres >. pour la propagation des moyens propres à rappeler à Ja vie Tome I. 7 ! (ete) Chirurgie. — Art vétérinaire. les asphyxiés. In-8, d'une feuille , et une » plane he gravée. Jmp. de Codes , a Parts. ss p— CHIRURGIE. 165. NOUVEAUX PRINCIPES DECHIRURGIE, rédigéssuivant le plan de l’ouvrage de G. Delafaye, contenant, etc.; par F.M. V. Lecovuas, docteur en médecine de la faculté de Paris , etc. Quatrième édition, revue, corrigée et augmentée. In-8, de 40 feuilles un quart. Imp. de Cellot , à Paris. À Paris, chez Mé- quignon-Marvis. Prix, 8 fr. 5o c. 166. Rapports er notes sur les bandagés et appareils inventés par M. Vennrer, chirurgien-herniaire de la marine royale , etc. In-8, d’une feuille et demie. À Paris, rue Montesquieu , n.4. Imp. de madame veuve Scherff , à Paris. j ART VÉTÉRINAIRE. 167. TrarrÉ DE L'ART VÉTÉRINAIRE , Où description raisonnée desmaladies duchevaletdeleurtraitement; suivie de l'anatomie et de la physiologie du pied, des principes et de la pratique de la ferrure , avec des observations sur le régime d’écurie , sur la nourri- ture et_l’exercice du cheval, et sur les moyens à employer pour le préparer au travail et à la course; ar J. Wuire, ex-médecin-vétérinaire des dragons royaux d’ Rare Dédié à S. À. R. le duc d'York. Onzième édition. Traduit de l'anglais, par Henri GERMAIN ; revu et annoté par DEraAGueTTE, vétérinaire des gardes-du-corps du roi. In-4 d'une page. Imprimerie de Delaguette à Paris. À Paris, chez Mongie aîné. Cet ouvrage formera 1 volume in-8, qui sera mis en vente au commen- Aït vétérinaire. 99 éemenit de 1823. Prix, pour les souscripteurs, 5 fr. 5o c. ; pour les autres, 6 fr. 5o. c. ( Prospectus.) J'ai l'ouvrage original sous les yeux; il est composé de quatre volumes grand in-12; qui tous ont pour titre commun : A freatise of veterinary medicine. te premier, qui porte sur le titre onzième édition et le millésime London, 1815, contient un compendium de Part vétérinaire, ou une description soignée des maladies du cheval et de leur traitement, plus l'anatomie et la physiolo- gie du p:ed et les principes de l’art de ferrer; il est orné de dix-sept planches, dont sept coloriées, sur l’anatomie du pied du cheval et sur la ferrure. Le second volume traite de la matière médicale et de la pharmacologie ; on lit sur le titre, nouvelle édition et le mil- lésime Zondon, 1814: Le troisième renferme des observations pratiques sur quel. ques maladies dangereuses du cheval, telles que la morve, le farcin, la péripneumonie, les entérites, les boiteries ; plus les précautions à prendre en achetant un cheval ; il porte sur le titre seconde édition et le millésime London, 1814; il con- tient quatre planches sur la ferrure. Le quatrième , enfin, renferme des observations sur les maladies des bêtes à cornes, des bêtes à laine, des cochons et des chiens; sur quelques maladies de l'œil dans le cheval, et sur la rage; sur la manière de pratiqner quelques opé- rations importantes de la maréchallerie, telles que l’action d’abattre un cheval, la castration, la coupe de la queue, la cautérisation, etc.; onlitsur le titrele millésimeZondon, 1815, Sans indication d'édition; c’est la première. On y trouve cinq planches ; la einquiéme représente différens états de la pupille dans le cas de maladie de l’œil. Ces quatre volumes forment autant d'ouvrages séparés ‘qui ont paru à différentes époques, qui ont eu plusieurs éditions, le quatrième excepté, et qui ont été réunis sous le méme titre. J'ai sous les yeux la première édition du compendium seul , datée de Canterbury, 1802, in-12, avec 14 planches plus test mais mieux soignées que celles de la onzième édition; trois sont coloriées. 100 Art vétérinaire. L'auteur, M. White, n’est point médecin vétérinaire , mais bien chirurgien vétérinaire ( surgeon). Il y a dans les quatre volumes de quoi remplir avantageu- sement le prospectus que je viens de faire connaitre. Huzarn. 168. Mépecine vérériNAIRE.À perçu général sur l’In- flammation , par F. L. Morel , vétérinaire, à Chau- mont-Oise , etc. In-5, de 23 pages. 1823. À Paris, chez Demonville , imprimeur , rue Christine, n. 2 ; et chez Compère, libraire, rue de l'École de Méde- cine , n. 17. Cet ouvrage traite seulement de l’inflammation en général, comme son second titre l'indique; et il pourrait aussi-bien s'appliquer à la médecine humaine qu’à la médecine vétéri- naire. Il paraît fait pour prouver, 1°. que tous les agens qui agissent sur l’économie animale d’une manière nuisible, ont pour résultat, quelle que soit leur manière d'agir, de pro- duire d’abord de l'irritation, et ensuite de l’inflammation ; 2°. que les cures obtenues par les moyens et les substances ‘ toniques, irritantes, stimulantes, etc., ne prouvent pas l'in verse, et viennent, au contraire , en analysant bien leur ma- nière d'agir, donner de la force à la première proposition. « Je répète donc que l’'inflammation, où du moins l'irrita- » tion, qui en est le premier degré, existe chaque fois qu'un » dérangement plus ou moins fort, plusou moins wisible , se » développe dans l’organisme, n'importe sous quelle appa- » rence; et que toutes les causes,sans distinction, produisent ce » phénomène, etrien de plus. » ( Page 10, ligne 21 et suiv.) « Quand une phlegmasie est développée, tous les moyens » anti-phlogistiques doivent être mis en usage pour:la com- » battre.» ( Page 15, ligne 18 et suiv. ) « Cependant l'observation démontre le contraire , et tous » les jours, malgré l’usage abusif des toniques , des inritans , » les plus énergiques, et même des poisons , on ne laisse pas » d'obtenir des cures souvent inespérées. » (Page 16, dig. 3 et suivantes. ) « Quoi qu'il en soit , ilest pourtant vrai de dire que la gué- » rison de beaucoup de phlegmasies appartient à ces moyens Art vétérinaire. 101 » acUfs, et cela se conçoit facilement, etc. » ( Page 18, lig. et suivantes. ) ( Huzano fils. ) 169. LE NOUVEAU PARFAIT BOUVIER, Ou traité complet sur le gouvernement des bœufs, des vaches, des che- vaux, des moutons, déschèvres, etc. Ouvrage où l'on apprend à connaître tous les animaux utiles au vil- lage , leur âge, leur aptitude au travail, les symp- tômes de leurs maladies, les moyens de les guérir ; par quels soins les Espagnols rendent leurs trou- peaux si productifs et si sains ; ce que doit être la ferrure lorsque le pied se trouvé en santé , ou qu'il est vicieux ou malade; et enfin comment les ber- gers et autres habitans des campagnes doivent se soigner eux-mêmes, dans le cas de certains accidens résultant de la garde des troupeaux, où même de toute autre cause. Par M. H. L. 1822. In-r12 , de 406 pages, avec quatre planches. À Paris, chez Be- lin-Leprieur , libraire, quai des Augustins, n. 55. EntE 5 IT. Cet ouvrage est une réimpression pure et simple, page par page, de l'édition du méme ouvrage donnée en 1819, chez le même libraire. Il'est composé de sept sections , et deux articles supplémentaires. La première section traile des bêtes à cornes; la seconde des bêtes à laine; la troisième des chèvres, boucs et chevaux; la quatrième des maladies des cochons; la cinquième des animaux de la basse-cour ; la sixième des abeilles; la septième des chevaux ; le premier ar- tele supplémentaire, des maladies ou accidens communs aux habitans de la campagne ; le second article est un traité su lés mérinos. Un des principaux objets est de donner des remèdes contre les maladies, quelquefois même sans les décrire. Pour donner une idée de la rédaction de cette partie de l'ouvrage, nous 1pporterons le passage suivant , page 59 : Farcir et gale. « I faut stigner, pour l’un comme pour l’autre, la veille de » la friction ; quant au farcin , il faut donner un breuvage 102 Agriculture , » chaque jour, composé d’une chopine d’eau dans laquelle » auront bouilli, un demi-quart d'heure, deux onces de ra- »cines de dogue ou de patience, et ce, pendant six jours; » pour la gale il n’en est point nécessaire. » Suit une descrip- tion d’une graisse pour le farcin et la gale. Huzann fils. 170. HerNIE VENTRALE sur une ânesse; par M. Gurr- LAUME (extrait des observations vétérinaires, en- voyées par lui à la société centrale d'agriculture ). ( Ann. d'agric., octobre 1822 , page 110.) 1791. SUR UNE MALADIE INFLAMMATOIRE du cœur, dans un cheval ; par le même. 172. SUR LES COURSES DE CHEVAUX ; par M. Huzarn fils. ( Id. page 210. ) 173. Nore sur l'opération de la clavelée, pratiquée en 1820, 1821 et 1822; par MM. Micuer et Tno- mières. ( {d. page 248.) 174. Avis AUX MARÉCHAUX FERRANS, Concernant la pratique nuisible de tailler, rogner et couper la corne de la fourchette. ( Ænn., id. page 325.) B. 17. Comrre RENDU des travaux de l'école royale d'é- conomie rurale et vétérinaire de Lyon, pendant l’année scolaire; et de la correspondance pratique des vétérinaires; par RacisanD. (#nn. de l'agricult. francaise, décembre 1822.) Bosc. AGRICULTURE, ÉCONOMIE RURALE ET DOMESTIQUE. 176. Nouvrau cours comPLer d'Agriculture théorique et pratique, contenant la grande et la petite culture, l'économie rurale et domestique , la médecine vété- rinaire , etc., ou Dictionnaire raisonné et universel d'Agriculture. Ouvrage rédigé sur le plan de celui de feu l’abbé Rosier, duquel on a conservé les ar- uücles dont la bonté a été prouvée par l'expérience : par les membres de la section d'agriculture de l’ins- économie rurale et domestique. 103 ütut de France , etc., avec des fig. en taille-douce. Nouvelle édition , revue , corrigée et augmentée, Tomes 13, 14, 15 et16 ( Jiab Zuc), quatre vol. in-8, ensemble de 1/0 feuilles et 6 planches. Prix, 30 fr. Imp. de madame Huzard , à Paris. A Paris, chez Deterville. La nouvelle édition de cet important ouvrage a été publiée avec une rapidité qui n’a pas empêché que des développe- mens utiles et étendus n’aient ajouté un nouveau prix à un très-grand nombre des articles de ce Dictionnaire. Il est de- venu un livre de première nécessité pour les agronomes; 1l donne, dans une juste proportion, de très-bons documens sur toutes les parties de l’économie rurale et domestique, et il s’étend spécialement sur la pratique convenable pour toute espèce de culture, d'éducation des animaux domestiques, et de préparation des produits ruraux. La première édition a été promptement épuisée; de nombreux souscripteurs se sont présentés pour obtenir cette seconde édition perfectionnée ë el les rédacteurs ont convenablement répondu à leur attente. S1Lv. 177. Essai sur les moyens d'améliorer l’agriculture en France, particulièrement dans les provinces les moins riches , et notamment en Sologne; par M. le baron de Moroques , membre de plusieurs sociétés savantes, nationales et étrangères. 2 vol. in-8, de 4 à 500 pag. chacun. A Paris, chez Tourneux , et Huzard-Courcier ; à Orléans, chez madame veuve Huet-Perdaux. Le sol de la Sologne est évidemment un sol d’atterrisse- ment; ce terrain est peu productif, tout y est obstacle aux progrès de l’agriculture. L'alternation d’un sol argileux et quartzeux , les mœurs des habitans, leur indolence , leur ré- pugnance à adopter des usages qui différent de la routine, la superstition , les préjugés , le défaut de population , le peu de capitaux à employer, sont autant de causes qui s'opposent à l'amélioration de la culture. Les conseils de M. le baron de 104 Aÿriculture , Morogues pour obtenir ce résultatlui ont servide division pour son ouvrage, qu'il partage en r2livres, dans lesquels iltraite des améliorations morales et physiques ; il fait sentir le besoin de changemens dans les méthodes de culture; il en voudrait in- troduire de nouvelles. Si M. le baron de Morogues est écouté, on verra des plantes inconnues s'acclimater dans les landes stériles dela Sologne ; le paysan plus instruit , mieux nourri, logé plus convenablement , garnira ses métairies d'animaux qui produiront des engrais naturels: des prairies artificielles, grand nombre de moutons, deé bois appropriés , seront des sources de pr oduits successifs : les routes ouvertes rendront les communications du commerce plus faciles; les jachères disparaitront : l’industrie naitra; chaque année signalera une expérience nouvelle + défa le pin a triomphé des préjugés, et il s'élève de tous côtés : la pomme -de-terre a pénétré dans des villages affamés , et les genetières se multiplient. Tout tend vers un mieux sensible, et le Traité que nous a donné cet agriculteur, aussi zélé que savant praticien, ne peut qu’en accélérer l’action. Ce livre est un des meilleurs que nous ayons vu paraitre depuis loug-temps sur ces matières. BERTHEVIN. 178. JourNAL D’AGRICULTURE et sciences accessoires , à l'usage des propriétaires ruraux du département du Tarn ; publié par M. Limouzin-Lamorse , pharma- cien à Albi, membre du jury médical du dép. du Tarn , et secrétaire de la société d'agriculture du chéf-ieu, membre de plusieurs sociétés savantes. Un ‘cahier de 24 pag. in-8, chaque mois, depuis le pre- mier janvier 1823. Prix, par an, 5 fr. A Albi, chez le rédacteur ; et chez M. Baurens, imp.-lib. ( Pros- pectus. ) Tel est le titre d’un nouveau journal dont on vient de publier le prospectus et qui doit paraitre à Albi. fl est des- tiné à répandre dans les communes rurales du département du Tarn les saines doctrines de l’agriculture, et à indiquer aux habitans des campagnes les moyens qui peuvent con- courir à conserver leur santé. Cette utile entreprise à enga- gé M. le préfet du département, à allouer le montant de la- économie rurale et domestique. 105 bonnement sur le budget des diverses communes. Cet exem- ple mérite d’être signalé, et il serait à désirer qu'un journal semblable, s’établit dans plusieurs départemens. En Allemagne commie on le sait, chaque état, chaque province a sa feuille de correspondänce pour tout ce qui intéresse l’économie ru- rale et l'agriculture. 15 179. Coxsiérarions générales et particulières sur la jachère et sur les meilleurs moyens d'arriver gra- duellement à sa suppression , avec de grands avan- tages ; par J. A. Victor Y varr, membre de l'Institut, professeur d'agriculture, etc. 1 vol. in-8 , de 150 pages , avec figures. À Paris , de l'imp. de madame Huzard , rue de l'Eperon , n. 7: 1822. On appelle jachère le repos qu’on laïsse à nn champ après lui avoir fait produire quelque chose pendant un, deux, trois ans. Généralement on sème là première année du froment , la seconde année de l'orge ou de l’avoine, et la troisième vient la jachère, pendant laquelle on laboure la terre deux, trois, quatre fois et plus. Ce mode de culture nous est venu des Romains. Il pré- domine malheureusement encore en France, malgré les bons écrits et les bons exemples offerts aux cultivateurs depuis un demi-siècle. La jachère n’est point dans la naturé puisque jamais on n'a vu un terrain se dépouiller des végétaux qui y croissaient pour se reposer; doné son adoption est fondée sur de faux principes. Cependant l'expérience des siècles prouve aussi qu’un excel- lent terrain qui a porté deux ou trois années de suite des cé- réales, ne produit plus que des récoltes chétives; et qu'après une jachère d’un an il reprend un peu de sa fertilité première. Les mauvais terrains exigent une jachère consécutive de deux, trois, quatre, six ans et plus. Les avantages de la jachère sont de pouvoir labourer la terre plusieurs fois dans le cours de l'année, ce qui 1°. fait pénir les mauvaises herbes produites par la germination des graines qui s'y conservent souvent très-long-temps; 2°. per- i06 Agriculture , met aux gaz atmosphériques de rendre soluble la portion d'hurœus qui ne l'était pas, et de la rendre par-là propre à servir à la nutrition des récoltes futures; 3°, favorise l’intro- duction des eaux pluviales dans les couches inférieures , etc. Mais ces avantages sont de beaucoup compensés par le manque de produits du terrain pendant l’année de jachère, ainsi que par la dépense des labours qu'il reçoit; et il a été découvert, il y a bo à 60 ans, un mode de culture qui les offre également, et qui ne laisse pas la terre sans produits : c’est celui des assolemens, qui consiste à ne jamais semer deux années de suite la même plante, ou des plantes de même famille, dans le même lieu, et entreméler des récoltes sarclées, des récoltes étouffantes , des prairies artificielles, à la cul- ture du froment et autres céréales. Ce nouveau système de culture est fondé sur ce que les plantes qui ont crû plus ou moins de temps dans un terrain l’épuisent de l'aliment qui leur est propre, disparaissent et sont remplacées par d’autres de genres différens, qui seront remplacées à leur tour. Ce phénonomène se remarque par- tout, mais surtout dans les mauvais terrains, Le chène , ultra- séculaire, l'offre comme les céréales, comme l’humble vio- lette. L'ouvrage annoncé plus haut a pour but de faire connaitre combien la culture par assolement est préférable, sous les rapports du produit, à la culture avec jachère. Ce ne sont pas des théories vagues qu'on y trouve, mais des raisonne- mens fondés sur des faits et sur des expériences indubitables. Il y est prouvé que si la jachère n’est point encore abolie par- tout en France, cela tient au défaut d'instruction et d’aisance des cultivateurs, an morcellement des propriétés, à la briè- veté des baux, ete; que la prospérité de quelques cantons des départemens du nord, de quelques comtés de l'Angleterre, est due à sa suppression. « Nousterminerons , dit l’auteur, nos considérations géné- rales et particulières sur cetimportant objet, ea observant que nous devons d'autant plus espérer de voir l’affligeante étendue desterres abandonnées à un prétendu repos diminuer de plus en plus, chaque année, parmi nous, que le gouvernement à reconnu et déclaré solennellement, d'après l'avis unanime du économie rurale et domestique. 107 conseil général d'agriculture, dès l’origine de sa formation, que l’abolition des jachères est un grand principe d'amélio- ration, et qu'il a signalé à l’estime particulière de sa majesté les correspondans du conseil, parce que la plupart d’entre eux les ont bannies de leur exploitation. » Je crois que l'ouvrage de M. Yvart mérite d’être l’objet des méditations de tous les propriétaires de terres jaloux d’amé- liorer leur aisance et d'augmenter les produits généraux de la richesse publique. Bosc. 180. QUELQUES OBSERVATIONS pratiques sur la théorie des assolemens, par M. Monez pe Vinné, pair de France, etc. In-8, de 3 feuilles, plus une planche. Imp. de madame Huzard , à Paris. À Paris, chez madame Huzard. Prix, 1f.25 c. L'auteur présente dans les quatre premiers paragraphes l’état dans lequel il suppose l’exploitation avant de donner sa méthode d’assolement ; il combat surtout la méthode du parc, prétendant que par-là l'engrais n'arrive qu’à la super- ficie. Quelques principes généraux sur ‘la fumure des terres le conduisent à ce théorème d’agriculture; «pour atteindre la » quantité suffisante de fumier , il faut obtenir des animaux » que l’on élève une quantité de tombereaux de fumier égale » à six fois le nombre des hectares que l’on cultive.» La rota- tion des cultures essayées par l’auteur est quadriennale, elle se compose de céréales fournissant pailles , des prairies ar- üificielles , de cultures successives, de plantes sarclées; enfin de trefles en rapport. Un paragraphe est consacré au moyen de tirer parti de ces produits. Si on suivait les procédés de culture de M. de Morel de Vindé, on pourrait diminuer les craintes inspirées aujourd’hui, d'obtenir des produits sans pouvoir les écouler; il en fixe l'emploi. Au reste, l’auteur a expérimenté par lui- même , et tout ce qu'il dit ne sert qu’à confirmer cet axio- me «que par la variété des cultures , l’assolement et » l’engrais, la terre peut indéfiniment produire. »-Cette bro - chure ne peut qu’ajouter à la réputation de l’auteur , et se recommande à l’attention de tous les agronomes. Le tableau 108 Agriculture , d’assolement quadriennal décomposé, offrant cent quatre - vingts combinaisens , est nouveau et intéressant. BERTHEVIN. 18r. Lavrer pu Currivareur, contenant l'exposition de la manière de passer du système de culture en trois saisons , à celui de quatre soles ; et d'obtenir ainsi les plus grands avantages des terres labourables, et surtout de celles situées dans les plaines privées de friches, bois , prairies naturelles et pâturages quelconques; avec un tableau figuré de deux rota- tions quadriennales 3 complètes et successives , Lrès- utile et très-commode pour faire valoir; par un agronome qui a cultivé. In-12, de 2 feuilles et de- mie, et le tableau imprimé. Prix, 1 fr, 25 c. A Évreux, chez J. A. Despierres, dit Lalonde, père. 182. Mémome sur l’état de l'Agriculture dans le Jura, les améliorations qu’elle à reçues , et celles dont elle paraît susceptible; par M. Gerrier, doyen du conseil de préfecture de ce département. In-8 de 10 feuilles, trois huitièmes. Imp. de Gaultier , à Lons- le-Saulnier. 183. Des errers du sulfate de chaux (plâtre), consi- déré comme engrais ; par J. A. F. Aziuix, lieu- temant-général des armées du roi, etc. In-8 , de 5 feuilles et demie. Imp. de Roch, à Nevers. 184. Ensrnucriox sommaire sur la culture du fraisier des Alpes, par M. Morez DE Vinpé. In-8. d'une fenille. A Paris , chez madame Huzard. Une longue pratique a appris à l’auteur que les conseils de M. Morteaux père , savant agriculteur de l’Arriège, mé- ritaient la plus grande confiance; il indique done ; d'après cet agriculteur, les moyens de se procurer les meilleures graines de fraises; les précautions à prendre pour le semis, le repi- quage et la culture. Si on les suit, on pourra être assuré de jouir tous les mois, pendant le printemps, l'été et l'automne, 2 TEE : TEVIN de ce fruit délicicux. JENRTHEVIN: économie rurale et domestique. 100 195. La NOUVELLE RUCHE À MIEL du mois de mai 1899 ù d’une seule pièce et du procédé le plus simple et le plus naturel qui ait encore paru ; se dirigeant à dé- couvert, et à vue des objets, sans rien donner au hasard ; dégagée de tous grands systèmes scienti- fiques , problématiques, minutieux , €t de tout ce qui le plus souvent séduit l'imagination aux dé- pens de la raison ; petit ouvrage très-abrégé, avec figures; par M. Deravasre pe Murrny, ancien ca- pitaine de cavalerie, etc. In-8, de 2 feuilles 3 quarts, plus les planches. A Paris , chez Louis Colas. 180. Exrrarr du cinquième cours théorique pratique et gratuit sur l'Education et la Conservation des Abeilles, fait en 1892 ; par M. Lomvarr, dans lequel on trouve la solution d’une question importante, qui na été traitée par aucun des nombreux auteurs qui ont écrit sur les abeilles. (4nn. de l'agricul. Jrançaise, novembre 1822 , page 189.) Bosc. 187. Mémomk sur l’époque la plus convenable de se- mer les grainés céréalesen France, adressé à la société royale et centrale d'agriculture ; par B. Gasrann. (Ann. de l'agric. francaise, octobre 1822 , page à.) 189. QUELQUES OBSERVATIONS pratiques sur la Théorie des Assolemens ; par M. Monez nr Vixnf. (Ann. de l'agric. française, novembre 1822 > page 145.) Cest de cet ouvrage, dont il a été tiré quelques exem- plaires à part, qu’il a été rendu compte plus haut. 189. De L’érar pe L'Aericuzrure dans le département de l'Aveyron; par M. A. R.(Ann. de l'agricult. fran- çaise, décembre 1822. ) 190. SUR L'EMPLOI DU SUCRE pour conserver le poisson, par 2.Mac Currocu, D. M. et membre de la société royale de Londres. ( Écpertory of arts, janvier, 1823, p. 109.) Une cuillerée à bouche de sucre brut suffit pour conserver 110 Agricullure, économie rur. ct dom. un saumon du poids-de à à 6 livres.Il suffit d'ouvrir le pois- son et d’en soupoudrer de sucre la partie musculaire, en le laissant en suite à plat pendant 2 ou 3 jours, pour que le sucre pénètre bien ; après quoi on peut le sécher, et il n’y à plus qu’à l’essuyer et l'exposer à l’air, de temps en temps, pour empècher qu’il ne se moisisse. L'auteur a conservé de la sorte et pendant très-long-temps, non-seulement du saumon , mais aussi des merlans et du cabilliaud. Il dit que le goût du poisson ainsi conservé , est beaucoup meilleur que s'il était salé. Au surplus, on peut ajouter si l’on veut un peu de sel. C. M. 191. Mémoire sur LE BAGuAGE, ou incision annulaire faite sur une forte partie de vignes, en 1821 et 1822 ; par M. de Bussy; imprimé par ordre de son excellence le ministre de l'intérieur. ( Ænn. de l'agricult. francaise, novembre 1822, page 230.) 192. NouvELLE EXPÉRIENCE sur le Cuvage du vin ; par M. H. Dunixaxr. ( Ann. de l'agricult. francaise, novembre 1822, page 258.) Bosc. 193. Des Campacxwors ou souris des champs. ( 4nn. de l'agric. française, novembre 1822, page 138.) 194. Lerrre DE M. Tu. GEszin, adressée à son excel- lence le ministre de l’intérieur, sur un nouveau procédé contre les ravages des souris. ( nn. de l'agricult., novembre 1822.) 199. DE LA RÉUNION ÉCONOMIQUE, convoquée le 10 oc- tobre 1822 , à Saint-Ouen , par M. Ternaux, ayant pour objet la conservation du blé dans des silos , la polenta de la pomme de terre, la vente des chèvres thibétaines ; par A. A. Caner-nr-vaux , membre de diverses académies, etc. In-8, de deux feuilles. Imp. de Fain , à Paris. À Paris, chez Louis Colas. -Geographie. 116 GÉOGRAPHIE. 106. Cours Arnécé de Géographie physique, civile et politique, où il est traité de toutes les parties du monde, des mœurs et du caractère des peuples et des productions de chaque pays. Ce Cours est précédé d’un traité de la sphère, et tout l'ouvrage est terminé par une table des climats, et une table des distan- ces des degrés de longitude entre eux , selon les di- verses latitudes , avec la manière de s’en servir; par B.J. Crérez, in-12, de 4 feuilles et demie. Prix, 1 fr. A Lille, chez le Fort et chez Martin Mui- von. 197. ÉLémens mérmoniques de Géographie, disposés d’après un ordre nouveau; par J, Ch. Barrreutr, ancien député. Seconde édition. (Prospectus ou annonce. } 1 vol. in-12, de 17 feuilles et demie, avec une Mappemonde. Prix, 3 fr. oc. A Paris, chez Ant. Bailleul. 198. Asrécéde laGéographie de Crozar, par demandes et par réponses, avec la nouvelle division de la France par départemens , ou préfectures , sous- préfectures , évéchés, d’après les dernières bulles de circonscription , etc., etc., précédé d’un Traité de la Sphère , adopté par plusieurs collèges. Vingt- deuxième édition , revue, corrigée et augmentée d'une table alphabétique des villes , avec cartes géographiques , à l’usage des jeunes gens. In-12 , 10 feuilles et demie, plus 5 cartes. À Paris , chez Théodore Leclerc , jeune. 199. Nouvez Aërécé de la Géographie de Crozar, par demandes et réponses, augmenté de la nouvelle divi- sion de Ïa France, par départemens ou préfectures , sous-préfectures, archevéchés , et évéchés; des chan- gemens les plus récens, survenus en Europe ; d'a- 112 Géographie. près les derniers traités de Vienne et de Paris; pré- L4 LA » e. La LA LA Ld L . cédé d’une idée générale de Ja géographie mise en vers, et d'un traité de la sphère, suivi d’une tabje alphabétique des villes et des endroits principaux dont il est fait mention dans cet ouvrage , à l'usage de la jeunesse. Nouvelle édition, revue ctaugmentée, avec des cartes nouyelles. In-12, de 14 feuilles et demie. A Lyon , chez Rusan. 200. Nouvez Arrécé des Géographies deNrcozr, de 14 Croix, Crozar et Lexczer-Durresnoy, par deman- des et par réponses; précédé d’un Traité de la Sphère d’après le système de Copernic ; orné de neuf cartes nouvellement gravées : Mappemonde , Europe , France, Italie, Allemagne, Asie, Afrique, Amé- rique méridionale , Amérique septentrionale ; par un professeur de géographie. Nouvelle édition , revue et corrigée d'après les actes du congrès de Vienne , les traités de Paris, en 1814 et 1815 ,etc., et augmenté d'un abrégé de la Géographie ancienne, extrait des meilleurs auteurs, par J. G. Massezix , à l'usage des commerçans. In-12 , de 10 feuilles 1 sixième. À Paris, chez Delalain. or. GéocrArnire ABrÉGéE de l'abbé Lexcezer pu Fresxoy, nouvelle édition, contenant les change- mens relatifs à l'état présent de l'Europe ; précédée d’un nouvel abrégé élémentaire de la Sphère ; sui- vie d’un abrégé de géographie ancienne , et d’un précis historique sur les principales contrées du monde; par Bonprer-LaneLois.În-12, de 14 feuilles. Prix, 1 fr. bo c. À Angers, chez Pavie. 202. Précis pe GéocrArstes ancienne et moderne com- parées. Ouvrage composé pour l’enseignement de la géographie , dans les classes de sixième des colléges royaux, et destiné à faciliter l'intelligence des au- teurs classiques. Première partie. Géographie an- Géographie. 113 cienne. In-12 de 11 feuilles. A Paris , chez madame Camille Defrène. 203. GEOGRAFIA MODERNA UNIVERSALE, etc. Géographie moderne universelle, ou description physique, sta- tistique , topographique de tous les pays du monde ; par G. R. Pacnozzi , tome premier, contenant l'in- troduction et l'Asie occidentale. In-8 , 1822 , à Flo- rence, chez Batelli. Cet ouvrage sera composé de dix volumes avec un atlas de sept cartes. 204. DICTIONNAIRE GÉOGRAPHIQUE universel, contenant la description de tous les lieux du globe intéressans sous le rapport de la géographie physique et poli- tique, de l’histoire, de la statistique , du com- merce , de l’industrie , etc., par une société de géographes, en 8 forts vol. in-8. chacun d'environ 800 pages. À Paris, chez les éditeurs : A.-J. Kilian, lib.; et Ch. Picquet, géographe. (Prospectus.) En lisant les ouvrages nouveaux consacrés, soit aux scien- ces, soit au récit des événemens qui se sont succédés depuis une trentaine d'années , il n’est personne qui n’ait senti le besoin d’un dictionnaire géographique où les descriptions fussent moins surannées que celles reproduites par les abré- viateurs de Moréri et de la Martinière. Des états, des provinces, des villes ont entièrement changé de face et de rang, et cependant les éditions les plus nouvelles des compilations à consulter, non-seulement con- servent encore des empreintes dont les traits caractéristiques sont totalement oblitérés, mais présentent aussi des omis- sions inexcusables dans des ouvrages que l’on devrait consi- dérer comme classiques. En vain l'on y cherche des noms devenus à jamais célèbres par les hauts faits qui les ont illus- trés : Valmy, Rivoli, Auerstaedt, échappent à la plume d'auteurs dont la tâche parait s'être bornée à un abrégé servile. Heureusement pour les sciences, ces laçunes sont à la veille d’être remplies ! ToweE I. 8 114 Statistique. Nous savons qu’en ce moment est sous presse la pre- mière partie du premier volume du grand Dictionnaire géographique de MM. Kilian et Picquet, déjà annoncé de- puis quelque temps. Des articles imprimés, parvenus à notre connaissance , promettent le plus heureux succès à cette utile entreprise. Nous pouvons assurer du moins, d’après la richesse et l’exac- titude des détails nouveaux qu’ils contiennent, que les édi- teurs de cet ouvrage n'épargnent ni soins ni dépenses pour recueillir, dans tous les pays , les résultats les plus ré- cens de l'astronomie , de la géologie, de la navigation et de la géographie. DEN. 205. GÉOGRAPHIE HISTORIQUE , physique et statistique du royaume des Pays-Bas et de ses colonies ; par J.-J. de Crorr. 2 parties, in-8 , 1822; Bruxelles, chez Vanderstraeten. ( Revue encyclop. , décembre 1022, pag. 582.) Les écoles réclamaient la rédaction de ce livre qui man- quait à l’enseignement. Les élèves y apprendront à bien con- naître et à respecter leur patrie. M. de Cloet était déjà connu avantageusement par sa traduction de l'ouvrage de Schiller sur la révolution de la Belgique, au XVI°. siècle. F. a STATISTIQUE. 206. Du commerce pE LA France , en 1820 et 18017; par M. le comte de Vaueraxc, ministre d'état, dé- puté du Calvados. In-8 , de 13 feuilles et demie. Imp. de Trouvé, à Paris. A Paris, chez Trouvé; chez Goujon. La balance du commerce d’un état résulte de la diffé- rence de la valeur des objets importés ou exportés, valeur exprimée , Ou en quantités ou en numéraire… Les tableaux dressés par l'administration des douanes offrent,pour 1820, 45omillions d'exportations, etseulement 360 millions d'impor- tation; la balance est donc de 90 millions; et comme l'excédent est en exportations , la balance est, suivant la douane, en Stalistique. 115 notre faveur, de toute cette somme. Le bureau de la balance du ministère de l'intérieur porte les exportations à {419 millions, et les importations à 499 ; différence, 13 millions de balance favorable. M. de Vaublanc adopte ce dernier chiffre, et même ensuite l’affectant d’une considération particulière , relative, le fait descendre à 3 millions. Il défend les consé- quentes de son choix, et représente notre situation com- merciale comme étant dans un état de langueur et de dépé- rissement. Son ouvrage est plein de vie, sa polémique est forte, animée; il défend, avec la chaleur dela persuasion, les intérêts du commerce en général , et puis avec un intérêt de propriété, ceux des colonies. Ici, ses connaissances, l'habitude d’exvisager cette question lui prêtent encore de nouveaux moyens. Mais, en général , a-tl bien connu, apprécié les faits ? 11 est permis d’en douter ; son livre est l’ouvrage d’un homme de bien, ses vues sont pures ; mais, adoptées, auraient-elles le résuliat qu'il s'en promet? on peut douter encore. Doit- on , comme il le propose, suivre en tout point, le sys- tème de prohibition qui, selon lui, a si long-temps fait la prospérité de l'Angleterre? Le doute peut encore s'étendre : faut-il regardant le commerce de l'Inde comme onéreux, cesser de le protéger et l'interdire à notre marine ? Ici le doute cesse et nous nous prononcons négativement. Quoi qu'il en soit, la différence qui existe entre les calculs de deux administrations, qui opérant sur la même quantité ont été conduites à des résultats si dissemblables , est une anomalie qu'il n’est pas sans intérêt pour l’arithmétique politique d'expliquer. Il est aisé d’entrevair que cette dissi- militude tient au mode d'évaluation des deux administrations. La douane , et c'est notre opinion personnelle , a pensé qu'il fallait s'attacher à donner la valeur du prix d'extraction pour les marchandises d'importation , et du prix sur notre sol pour celle d'exportation : le bureau de la balance a, au con- traire, opéré en prenant dans les deux hypothèses, pour base, le prix du marché de France, ce qui ajoute au prix intrinsé- que de la marchandise celui qu'elle recoit du prix du trans- port et des frais accessoires. La cause de la différence aper- cue , ce fait vient à l’appui du système commercial, qui 116 Statistique. cherche à procurer à la marine du pays la plus grande masse de fret, puisque cette cause seule affecte la valeur des objets de près d'un cinquième. Le fret peut donc être considéré comme un gain dû à la main-d'œuvre, Nous n'avons pu, dans le peu d'espace qui nous est accordé , que faire connaître l’état de la question. Le livre de M. le comte de Vaublanc doit étre lu par tout homme qui s'occupe d'économie politique; nous voudrions pouvoir dire être médité, mais il y a tant de choses hasardées dans cet ouvrage, qu'en conseillant sa lecture nous recommandons de le lire avec réserve. BERTHEVIN. 207. ExAmEx GÉNÉRAL et détaillé des récoltes et des consommations de blé en France , avec indication des moyens propres à remédier à la surabondance et aux disettes ; par le chevalier LenosLe, ancien or- donnateur des guerres , etc. In-8, de 10 feuilles. Imp. d'A. C6 , à Paris. Prix, 3 fr. À Paris, chez les principaux libraires. Cet ouvrage, qui a principalement pour objet d'établir le rapport des récoltes de grains avec la consommation géné- rale, et d'indiquer quels seraient les meilleurs moyens de prévenir les disettes et les renchérissemens exagérés des sub- sistances, est divisé en chapitres, dans lesquels l’auteur ex- pose d'abord les principes divers qui ont successivement réglé l'importation et l'exportation des blés en France, de- puis 1677 jusqu'en 1816. Il consacre un chapitre à faire connaitre et à discuter les calculs publiés par divers écri- vains sur le produit des récoltes et sur la quotité des con- sommations; il examine ensuite, département par départe- ment, quel est l'état au vrai de ces récoltes et de ces consom- mations ; il expose les résultats en plus et en moins de chacun d'eux, et indique le poids moyen de Fhectolitre de froment, et son prix moyen pendant huit années; l’auteur énumère ensuite les causes des disettes réelles ou factices; il pose en principe que de grandes mesures de prévoyance peuvent seules remédier au retour fréquent de ces calamités publi- ques; et il consacre les derniers chapitres de son ouvrage à examiner quelles sont les mesures de prévoyance qui, jusqu'à ne que 2-5 Statistique. 117 ce moment , ont été employées ou proposées , et à justifier la préférence qu'il donne aux magasins de réserve sur tout autre moyen, Il expose les bases de ces établissemens ainsi qu'il les concoit, et l'utilité dont ils peuvent être pour aider les agriculteurs, diminuer les variations dans le prix du blé, et remédier aux disettes réelles ou simulées. Sicv. 208. Du Commence pes Grains, dans le système géné- ral d'économie industrielle; rapport présenté, au nom de la commission spéciale, à la société d’agri- culture de l'arrondissement d'Étampes, sur l’ou- vrage de M. Lapouzinière , sous-préfet de cet arrondissement ; par Louis Rousseau. In-8°. de 4 feuilles un quart. Imprimerie de Guiraudet, à Paris. 209. MéDITATIONS SUR L'ÉCONOMIE POLITIQUE, du comte Verri, auteur des Nuits romaines; traduites de l’ita- lien par Frédéric Néale. In-8, de 14 feuilles. Imp. de Nouzou , à Paris, 1823. : L'ouvrage du comte de Verry était déjà connu en France par la traduction qui en fut donnée en l’an VIII ( 1800 ). C’est un des premiers Italiens qui aient traité de l'économie politique. Son livre a eu un succès surprenant en Italie; mais en France il fut peu goûté. A l’époque où il parut, l’at- tention était trop absorbée; et comme il ne faisait que retra- cer les idées émises pour ou contre l’économisme; cet écrit fit une bien faible sensation. Aujourd’hui, que les matières , plus souvent discutées, ont été éclaircies avec plus de scru-- pule, on ne lira que difficilement des chapitres où la confusion perpétuelle de valeur et prix appliqués aux marchandises, laisse le lecteur dans une obscurité toujours croissante. Des erreurs palpables, des idées. bizarres, desaperçus quelque- fois inattendus sont les caractères de ce traité en genéral. Donnons des exemples. L'auteur émet cet axiome : Le prix d’une marchandise est en raison directe du nombre des acquéreurs et en raison inverse du nombre des vendeurs. U y a bien des élémens, des circonstances au moins aussi influantes qui viennent 115 Statistique. augmenter le prix des objets échangeables. Erreur trop pal- pable pour soutenir l'examen. M. le comte de Verry regarde la dette publique d’un grand état comme un élément de prospérité ; et cette proposition, il la soutient en cherchant à prouver qu'alors la nécessité de l'impôt est un besoin de travail, et ce besoin une cause immédiate de production. Comment concilier ce principeavec celui, qu’il avait avancé avec plus de raison, que l'impôt mis sur une marchandise, sur une industrie, arrète la reproduction, et que c’est sou- vent une bonne politique de le faire cesser. Y a-t-il rien de plus bizarre que la comparaison suivante , et la conclusion qu'on cherche à en obtenir ? Une feuille, un brin d'herbe laissés à eux-mêmes, ou pourissent, ou se dessèchent; ras- séemblés, ils deviennent des alimens; entassés, ils s’enflam- ment et éclairent l'horizon. Toute cette perte d’esprit aboutit à conclure qu'il faut avoir des villes médiocres de peur que les hommes ne soient trop isolés; pas de grandes villes, parce qu’elles finissent par ruiner les états. Mes éloges, si l’espace me le permettait, tomberaient sur un grand nombres de passages, où l’auteur à , il y a en- viron 36 ans, deviné ce que nos études suivies ont confirmé. La nouvelle traduction nous paraît plus conforme au texte que l’ancienne. Les Méditations du comte de Verry doivent entrer dans la bibliothéque d’un homme d'état. BERTHEVIN. 210. Essar poziriQue sur le royaume de la Nouvelle Espagne, par Alexandre de Huwsozpr ; traduit en - espagnol, par D. Vicente Gonzalez Anx4o, avec deux cartes géographiques. 4 vol. in-18 , ensemble de 112 feuil. etdemie, plus les planches. Prix, 36 fr. À Paris , chez Rosa. 211. LE COMMERCE ORIENTAL , Où exposé général et authentique du commerce des différentesnations eu- ropéennes, et particulièrement de la compagnie des Indes d'Angleterre avec l'Inde, la Chine et le Japon, et toutes les contrées à l’est du Cap de Bonne-Espé- rance, depuis la découverte de ce cap jusqu'à nos vi oui nt tt site à a. es ne RS M ns © nn — Statistique. 119 jours. Traduit de l’anglais de Vill. Mireurx , em- ployé supérieur de la compagnie des Indes d’An- gleterre, par M. AT. de Rosizx. In-fo. d’une demi- feuille. À Paris, chez Leblanc. ( Prospectus. ) Dès que cet ouvrage paraîtra, il en sera rendu compte. 212. Lor ne Moïse, ou Système religieux et politique des Hébreux, par M. J. Sa vapor. 1 vol. in-8, de 620 pag. Prix, 9 fr. Chez Ridan, libraire, rue de l'U- niversité, n. 5, et chez les principaux libraires. Quoique ce livre rentre plus spécialement dans le do- maine de la politique et de la morale, nous l’annoncçons ici parce qu'il tient aux sciences, surtout à l’économie politique par l'esprit de sa composition, et par plusieurs de ses cha- pitres, M. Salvador a voulu développer tout ce qu’il y a de positif dans la législation et dans les livres de Moïse, et dé- truire ainsi une foule d'erreurs de fait et de préjugé , d’au- tant plus dangereux qu’ils ont été accrédités par des hommes plus célèbres. Du sein des contradictions et de la confusion qu'offrent, au premier coup d'œil, les écrits de ce légis- lateur, il fait sortir un système complet, système qui a recu plus tard des modifications nombreuses, mais dont l'influence n’a jamais été détruite entièrement : c’est à elle que la nation hébraïque doit la force de vie qui l’a si long- Lemps conservée. L'auteur divise sa première partie, intitulée POLITIQUE, en douze sections qui embrassent tout ce qui tient à l’ordre social. Les plus remarquables sous le rapport scientifique sont la troisième, qui traite des richesses; et la neuvième, sur la santé publique : dans celle-ci surtout on s’apercoit que M. Salvador a fait de la science médicale l’objet d’une étude particulière. La seconde partie de son ouvrage comprend, sous le titre de Puirosopnrr, cinq sections, dont l’une a pour but de don- ner une explication simple des premiers chapitres de la Ge- nèse, et de faire voir comment plusieurs grands principes scientifiques reconnus de nos jours y sont indiqués. Cet ouvrage important par le sujet qui en est l’objet ren: 120 Séatistique. ferme des recherches curieuses, où l’auteur montre beau- coup d’érudition. L'esprit de modération qui règne dans cet ouvrage ne peut que faire honneur à M. Salvador , et son livre sera sûrement là et médité. R. 213. Prix move de l’hectolitre de froment , dans les différens départemens de France , d’après les mer- curiales adressées au ministre secrétaire d'état de l'intérieur , par MM. les préfets , septembre 1822. (Ann. de l'agriculture française, décembre 15922, page... ) Bosc. 214. STATISTIQUE du département des Bouches-du-Rhône. Cette statistique si importante par la situation , l'étendue, le commerce et les souvenirs de ce département, qui renferme deux des ports principaux de France, Marseille et Toulon , vient de paraître. Le premier volume, n’a pas moins de 1000 pages in-4°, On sait par l'introduction qu’en a publiée il y a plus d’un an, M. le comte de Villeneuve-Bargemont, préfet de ce département, auquel on doit son exécution , toute la part que M. Toulouzan de Saint-Martin prend à ce travail » pour lequel M. de Villeneuve n’a pas borné son zèle à des soins et des encouragemens. Nous donnerons sous peu l'analyse de cet ouvrage. Il s'imprime à Marseille; le deuxième volume suivra de près le premier. Fr: 215. LA coNsommarion de nos deux colonies, la Mar- tinique et la Guadeloupe, est estimée à 7,000 quintaux mé- triqués par mois. Il a été embarqué dans les ports de France pour ces deux colonies : En janvier 1822 1,644 quintaux métriques de farine , et big quintaux d’autres farineux. En février — 9,896 q. m. de farine, et 79 q- d’autres farineux. En mars — 1,455 q. m. de farine, et 261 q. d'autres farineux. En mai — 4,060 q. m. de farine, et 1,373 q. d’autres farineux. PONT VESTE TS Statistique. 121 En juin : — 6,042 q. m. de farine, et 322 q. d’autres farineux. En Angleterre, il suffirait de signaler au commerce un semblable déficit entre la consommation et les approvision- nemens, par la métropole, pour que dorénavant il n'eût plus lieu. F. 216. Une lettre écrite de Saint-Louis du Sénégal, donne les détails suivans sur la situation, au 1er septembre dernier, des établissemens de culture libre sur la rive gauche du fleuve, « Onze grandes plantations sont en activité, et présentent déjà environ 800,000 p'eds de cotonniers, nombre qui ne tardera pas à être porté au double. L'une des plus considé- rables appartient à M. Béruchet, négociant à Saint-Louis, ancien élève de l'École polytechnique. » Six concessions nouvelles viennent d’être faites, et vont recevoir aussi des plantations de cotonniers. » La culture de l'indigo et de plusieurs autres plantes équi- noxiales a été également tentée avec succès sur divers points. » On ne manque pas de bras pour les cultures; les tra- vailleurs affluent spontanément des pays voisins. » Des encouragemens de toute espèce sont accordés par le gouvernement ; ils résultent de deux arrêtés de ladmi- nistration locale que je-joins ici, et qui me paraissent pro pres à faire diriger sur cette contrée une portion des capi- taux et de l’industrie dont la France surabonde, » Suivent les arrêtés. ( Moniteur, 1® janvier, 1833.) F. 217. Le gouvernement anglais a établi une ligne télégra- phique entre Calcutta et Chunar , forteresse bâtie sur le Gange, à 150 milles au sud de Bénarès. La distance est de 336 milles anglais ( 139 de nos lieues de poste de 2,000 toises ). Le service se fait à raison de 12 minutes pour 100 milles, ou 41 lieues. Les Européens etles Naturels qui se livrent au commerce, ont demandé à profiter de ce moyen expé- ditif de communication; et, pour jouir de cet avantage, ils ont offert des conditions très-favorables. ( Moniteur, 1er, janvier 1823.) F. 122 Plans , cartes topographiques PLANS", CARTES TOPOGRAPHIQUES ET GÉOGRAPHIQUES. 218. Pran pe LA vicre ne Luiz, chef-lieu du dépar- tement du Nord, dédié à la ville, etagréé par leconseil municipal dans sa séance du 17 août 1820 ; indi- quant les principaux édifices, le détail de toutes les propriétés, les rues, places, marchés, etc. , ainsi que les nouveaux projets de percemens et redresse- mens qui ysont relatifs ; levé par F.-F. Roussear , géomètre du cadastre ; AE et dessiné par V.-J. Biston; gravé par J.-M. Darmet, ex-dessinateur géographe au dépôt général de la guerre , employé au ministère des affaires étrangères; écrit par Hacq. Paris , 1822 , une feuille grand aigle, à l'échelle dé —"- ou de 2 millimètres pour 5 mètres. Prix, 14 fr. À Paris, chez Picquet, géographe, quai de Conti,n. 17; et à Lille, chez tous les libraires. Ce plan, remarquable par son exactitude et la quantité prodigieuse de détails qu'il présente , est très-soigneusement gravé; c’est une véritable topographie de Lille. Les habitans de cette ville et les personnes qui ont des relations avec eux ne peuvent mieux faire que de s’en pourvoir ; ils y verront jusqu’au n°. des maisons dans chaque rue, dont une légende sert à trouver facilement les positions, B. 210. ArLas ADMINISTRATIF de la France, par M. Marre, géographe. Prix , 25 fr. Chaque carte se vend sépa- rément à raison de deux fr. À Paris, chez l’auteur, rue de l'Université, n. 13. Cer ouvrage présente (dans un cadre de 42 centimètres en largeur sur 33 en hauteur) une carte de la France répétée 17 fois sous autant de divisions différentes en couleur : La première donne la France divisée par départemens et arrondissemens ; La deuxieme par séries pour le renouvellement des dépar- temens ; _—__—— et géographiques. 125 La troisième par arrondissemens électoraux ; La quatrième par divisions militaires ; La cinquième par divisions des places de guerre ; La sixième par régimens de cavalerie ; La septième par légions de gendarmerie ; La huitième par archevéchés et évèchés ; La neuvième par arrondissemens de cours royales ; La dixième par arrondissemens d’académies ; La onzième par inspections des ponts et chaussées; La douzième par inspections des mines; La treizième par terrains de mines de houille; La quatorzième par arrondissemens des forêts ; La quinzième par arrondissemens forestiers de la marine ; La seizième par inspections de douanes ; La dix-septième par inspections des tabacs et poudres. Dex. 220.ÂTLAS PORTATIF Ct complet du royaume de France, contenant les quatre-vingt six cartes des départe- mens , précédé d’une carte générale , avec un texte en regard de chacune d'elles, et comprenant, 10. la description des principales villes, de leurs antiqui- tés , des curiosités naturelles et industrielles qui s’y trouvent ; 20, des détails précieux sur la nature du sol et de ses produits, soit végétaux, soit minéraux ; l'agriculture , les manufactures, les rivières , les canaux et les principaux sites ; 30. l'indication des iibunaux , du nombre d’habitans , des distances des différentes villes entr’elles , etc., etc.; un index alphabétique des noms des villes, bourgs et com- munes dont il est parlé dans le texte , avec la dési- gnation du département ; ouvrage entièrement neuf, utile et indispensable pour le voyageur étranger ou national, curieux ou négociant ; par X. Grrarp, ex-géographe des postes, et Royer aîné, auteurs propriétaires. Prix de exemplaire cartonné, 24 f. À Paris, chez Dondey Dupré, père et fils. ( Pros- pectus.) 124 Plans , cartes topographiques 221, Nouvez Arras de la France, cartes des 86 dépar- temens, précédées des cartes de l’ancienne France , et de la France actuelle; dressées par MM. Avricr et Perrot; gravées par MM. Malo frères ; avec 88 tableaux historiques ou statistiques, imprimés par F. Didot, père et fils ; publié par MM. L. Duprat Duverger et J. A. S. Collin de Plancy. A Paris, chez Duprat Duverger, rue des FossésSt.-Germain- des-Prés , n. 13, et rue Montmartre, n. 121. ( Prospectus. ) L'ouvrage paraîtra de mois en mois, par livraisons sépa- rées , chacune de trois cartes coloriées et de trois tableaux statistiques ; tout petit in-f”. carré. Chaque livraison sera du prix de 6 fr. pour les souscrip- teurs; on a tiré dix épreuves qui seront numérotées , sur pa- pier de Chine, avec texte sur papier vélin. Le prix de la li- vraison est de 25 fr. A la quatrième livraison, terme de rigueur , le prix de la livraison sera de 7 fr. bo c., au lieu de 6 , pour les personnes qui n'auront pas souscrit. Les cartes de chaque département se vendent séparément, avec la statistique disposée sur les deux côtés de la carte, 2H 50"c 222. Carte DE L'Eurore par Durour, Paris, 1822. Chez Basset. Cette carte est détachée de latlas du même auteur. F. 223. Carre DE l'Océanie, ou de la cinquième partie du monde , par Bnué. 1822. À Paris, chez Goujon, rue du Bac, n. 6. 224. CARTE Des ROUTES DE POSTE et itinéraires d'Es- pagne et de Portugal , en 1 feuille; par Lapie, 182. À Paris , chez Ch. Picquet , quai Conti, n. 17. Cette carte, dont la première édition a paru en 1810, in- dique toutes les distances itinéraires, et être utile aux et géographiques. 135 voyageurs : on a tracé, conjointement avec les limites des anciennes divisions , celles des nouvelles provinces, arrètées par les cortès en janvier 1822, et qui sont au nombre de 51. B. 225. Carre n'Espaexe et de Portugal, en une feuille colombier, dressée par le chev. Larie, géographe. A Paris, chez Basset, rue Saint-Jacques, n.64. Prix, 5 f. Cette carte, dédiée et présentée au roi , est la première sur laquelle on trouve figurées avec exactitude les différentes chaînes de montagnes qui couvrent ces belles contrées ; l’au- teur à fait usage d’un grand nombre d'itinéraires qui l’ont mis à mème de rectifier de graves erreurs, et nous pensons que dans les circonstances présentes cette carte ne peut man- quer d’être favorablement accueillie du public. B. 226. CarrenE L'Irazie, en 1 feuillecolombier, dressée par le chev. Larie, géographe. Prix , 5 fr. À Paris, chez Basset, rue Saint-Jacques , no. 64. Avant les belles observations astronomiques de M. le capi- taine de vaisseau Gauttier , la partie méridionale de l'Italie changeait souvent de place : tantôt on la portait à l’ouest et tantôt à l’est; aujourd’hui son emplacement est invariable- ment déterminé , puisque des observations plusieurs fois ré- pétées n’ont offert que de légères différences. M. Lapie, qui a fait usage de ces documens, n’a rien négligé pour rendre cette carte aussi parfaite que possible, et nous ne croyons pas nous compromettre en assurant que c’est encore la plus parfaite qui ait paru sur ces contrées, que tant de souvenirs rendent si intéressantes. B. 227. AncHIPEL roscan (Carte topographique de l ), ou de l’ile d’'Elbe et des iles adjacentes , à l’é- chelle de 2 ; 1 feuille. 1822 Prix, 15 fr. A Paris , chez Picquet. Cette carte a été gravée au dépôt général de la guerre. F 228, Canre cénéraLr de la chaîne des Alpes, contenant la haute-ltalie, la Suisse et l'Allemagne méridionale, dressée pour l'intelligence de l'histoire des guerres 126 Plans , cartes topographiques de la révolution ; par le général Jomini. Quatre feuilles , papier dit grand-aigle. Prix , 24. Chez Anselin et Pochard , successeurs de Magimel, li- braires pour l’art militaire, rue Dauphine, n. 9. Cette belle carte topographique a été construite avec beaucoup de soins sur d’excellens matériaux : tous les mou- vemens et accidens du terrain y sont exprimés avec la plus scrupuleuse exactitude, et le trait est de la plus grande pu- reté. Elle a été gravée par Orgiazzi, attaché au dépôt général de la gucrre. H.S. 299. CARTE GÉNÉRALE DE L' ALLEMAGNE, Comprenant la confédération germanique ; grand colombier. — Carte de l'Amérique méridionale ; demi-colombier. — Carte de l'Amérique septentrionale ; demi- colombier. — L’Asie, l'Afrique, lOcéanie ou l'Australasie et la Polynésie. Toutes ces cartes sont des réimpressions des cartes de M. Hérisson ; Paris, 1822, chez Basset. F. 230. CARTE DE LA SCANDINAVIE, Ou royaume de Suède, de Norwégeet de Danemarck; dressée parlechevalier Larre , géographe. 1 feuille colombier. Prix, 5 fr. À Paris , chez Basset, rue St.-Jacques , n. 64. Il manquait à la géographie francaise une carte de ces contrées septentrionales; M. Lapie vient de remplir cette la- cune. Il a fait usage, pour la rédaction de cette carte, de celles d'Hermelin et de Pontoppidan pour la Suéde et la Nor- wége; et de celles publiées par l'Académie de Copenhague pour le Danemarck; plusieurs cartes marines et des relations de voyageurs sont venues augmenter la masse des documens dont il a fait usage, et nous pouvons affirmer que, sous le double rapport de l'exactitude et de l'exécution, cette carte ne laisse rien à désirer. B. 231. Carte pe LA Russie n'Eurore, en 1 feuille par le cher, Lapre. 1822. À Paris, chez Basset, rue St.- Jacques. Prix , à fr. Cette carte est une réduction exacte de celle en G feuilles , à SPOCF :11CS Dé el géographiques. 127 dressée par le mème auteur : les nouveaux accroissemens de la Russie y sont indiqués, ainsi que le royaume de Pologne. B. 232. LE NouveL Arras de l'empire de Russie, du royaume de Pologne et du grand-duché de Finlande, est achevé. Cet ouvrage, dont l’auteur est M. le colonel Praniscner, est magnifiquement gravé, et composé de soixante-dix cartes grand in-folio. ( Revue encyclop. déc. 1822, p. 625.) F. 233. Carte GÉNÉRALE DE LATurquiE d'Europe, en 15f. dressée sur les matériaux rassemblés par M. le lieutenant-général comte Guizceminor , directeur général du Dépôt de la guerre, et M. le maréchal de camp , baron de TromeLIN , inspecteur-général d'infanterie, par M. le chevalier Larre, officier supérieur au corps royal des ingénieurs géogra- phes militaires. Cette carte paraîtra en 5 livraisons de 3 feuilles ; le prix de la livraison est de 15 fr. À Paris, chez Ch. Picquet, quai Conti, n. 17, et chez tous les marchands de cartes. Depuis d’Anville, qui devina plutôt qu’il ne connut la con- struction physique de la Turquie d'Europe, il n’a rien paru de satisfaisant sur cette importante contrée; et lorsque le savant géographe M. Barbier du Bocage voulut de son ca- binet nous aider à suivre le jeune Anacharsis dans ses voyages en Grèce, il fut le premier à reconnaitre l'insuffisance des matériaux que l’on possédait. Les éditeurs de la carte qu’on offre aujourd’hui au publie ont l'immense avantage d’avoir eux-mêmes parcouru la plus grande partie des pays qu'ils décrivent, et de s'être trouvés en position de rassembler une immense quantité de matériaux et d’itinéraires, parmi lesquels nous citerons ceux de MM. les généraux Iaxo, Foy, Andréossi, Sorbier; et les colonels Trezel, Fabvier, Riollay et Boutin. Cette carte , appuyée sur les excellentes observations as- tronomiques de M. le capitaine de vaisseau Gauttier, est la première sur laquelle on trouvera tracées, d’une manière satisfaisante , les nombreuses chaines de montagnes qui cou- 1 28 Plans, cartes topogr. et géogr. yrent ces vastes contrées , où tant et de si grands intérêts po- litiques se trouvent en présence. Faudra-t-il suivre la marche des armées belligérantes : la carte que nous annoncons indiquera les passages accessibles, à travers ces chaînes qui divisent l'empire du Croissant, êt dévoilera aux yeux de l’homme d’état le théâtre de la guerre. Le voyageur voudra-t-il, pour des temps plus heureux, se préparer à ces généreuses excursions qu'inspire l'amour des monumens de l’antiquité: ces mêmes chaînes de montagnes , tracées telles qu’elles existent réellement, et les eaux, qui en découlent, offriront une direction à ses savantes recherches ; et son œil avide reconnaîtra désormais plus facilement, dans les ruines qui couvrent ces belles contrées, les villes anciennes dont l'emplacement n'avait pu être, jusqu’à ce jour, que va- guement déterminé. Les deux livraisons qui viennent de paraître donnent la plus haute idée de ce que sera cette carte, qui, dans les cir- constances présentes, ne peut manquer d’être de la plus grande utilité. B. 234. Carre DE LA Turquie d'Europe, destinée à l'usage des colléges, 1822. — Carte des Pays-Bas , id. — Carte des Iles Britanniques , id.—Carte de l'Italie, id. A Paris, chez Selves fils , rue des Lions Saint- Paul, n. 14. 235. RELIEF DE LA Suisse.—Les voyageurs qui parcourent la Suisse et qui passent à Genève, visitent avec intérêt le beau modèle en relief de la Suisse et des pays environnans, expose cette année par M. Gaudin, associé honoraire de la société pour l'avancement des arts de Genève. On peut étudier avec facilité , sur ce modèle , le pays qu’on va parcourir, ou se faire une juste idée de celui qu'on a parcouru, en examinant avec attention les hautes chaînes de montagnes, les glaciers avec toutes leurs sinuosités , les vallées et leurs cultures di- verses, les rivières qui les arrosent, les lacs qui les ornent, enfin les routes qui serpentent dans tout le pays. Il s'étend de l’ouest à l’est, depuis et y compris les chaines du Jura, jus- qu’au canton des Grisons, dont il ne renferme qu'une partie Art muutique. 129 du nord au sud, dépuis Zurich jusqu’au Mont-Blanc, au Saint-Bernard et au Mont-Rose, exclusivement. Ce plan, qui a vingt-quatre pieds de longueur sur dix-neuf de lar- geur est dù à un travail assidu de plusieurs années : l’a uteur, déjà avantageusement connu par l'exécution de reliefs sur des échelles moindres, a voulu montrer, dans celui-ci, ce que pouvait faire un seul individu, avec de Ja persévérance. Ce relief est renfermé dans un bâtiment isolé, construit tout ex- près, et fort bien éclairé, situé aux Pâques, à un petit quart de lieue de Genève : il est disposé de telle manière que les cu- rieux peuvent aisément en faire le tour, et en observer les parties centrales. Le premier relief de cette espèce que l'on connaisse, celui construit par le général Pfyffer, et qu'on montre encore à Lucerne, comprend cent quatre-vingts pieds carrés et n’a que vingt-deux pieds et demi de long et douze de large. ( Revue Encycl. Décembre 1822, p. 631. ) F. PERTE ART NAUTIQUE. 236. Le »r1oTE du golfe du Mexique et du canal de Ba- hama , ou description des iles, bancs, hauts-fonds : ports, rades, rivières et baies qui bordent toutes ces côtes , et celles de l'ile de Cuba; augmentée de détails sur la navigation du fleuve Mississipi, et d'observations sur les vues de terre ,; la direction des courans , et la manière d'entrer sans pilote, dans les ports , rades et autres mouillages. Par M. Dusseurz, Capitaine de frégate en retraite , etc. In-8 de 7 feuilles. Imp. de Rottier, à Saint- Malo. Prix , 2 fr. À St.-Malo , Chez Rottier. Cet ouvrage inconnu à Paris , €t dont nous n’avons pu ; Par conséquent , rendre compte, serait-il un extrait du sui- vant , dont le Dépôt général de la marine va faire paraître une traduction , annonce qui ne peut manquer d’intéresser les marins dont cet ouvrage est bien connu ? Derorero de las islas Antillas, de las costas de Tierra- Firme, y de las del seno Mexicano , formado en la Tome I. 9 130 Art militaire. direccion de trabajos hidrograficos para inteligencia y uso de las cartas que ha publicado. »e, edicion, corregida y aumentada con noticias muy recientes , y con un appendice sobre las corrientes del Oceano atlantico : de orden superior. Imprenta nacional , Madrid , 1820. ART MILITAIRE. 237. Précis DES ÉVÉNEMENS MILITAIRES , où Essais his- toriquessurles campagnes de 1799 à 1814,aveccartes etplans; par M. le comte Mathieu Dumas, lieutenant général des armées du roi. Tomes 11, 12, 13 et Campagnes de 1805. 1, 2, 3, 4. volumes in-8. ensemble de 116 feuilles ; plus un atlas in-{o- ho, renfermant 21 planches, dont 15 doubles. Imprimerie de Crapelet, à Paris. À Paris, chez Treuttel et Wurtz; àStrasbourg et à Londres, chez Treuttel et Wurtz ; à Hambourg, chez Perthes et Besser. Prix, 48 fr. 238. Historre DE L'EXPÉDITION DE Russie , par M avec un atlas , un plan de la bataille de la Moskwa , et une vue du passage du Niémen. 2 tomes in-8. de 56 feuilles et demie, 4 tableaux, et 1 atlas in-8. de 4 cartes et un plan. Imp. de Pillet ainé. Paris, 1823 , chez Pillet aîné, Anselin et Pochard, li- braires. Prix, 18 fr. et 22 f. par la poste. TÉL Hs Composée par un témoin oculaire, sur les documens fran- cais les plus authentiques, écrite avec élégance, augmentée de notes instructives sur l’art militaire , l'Histoire de l’expé- dition de Russie, que nous annoncons peut être mise au nombre des ouvrages remarquables qui ont été publiés sur les campagnes des armées francaises. Elle est divisée en qua- tre livres , qui sont précédés par une préface très-courte, et une note préliminaire sur la Pologne. Le premier livre se termine au combat de Smolensk : second contient le récit de l'invasion en Moskovie; le troi- EL 4 Art militaire. 131 sième, le réeit de la retraite jusqu’à Orsza sur le Dnieper ; le quatrième, le reste de la retraite. Chaque livre est suivi de notes dans lesquelles l'auteur traite les questions d’art militaire qui naissent du sujet; ensorte que l’ouvrage est tout à la fois historique et didactiqne. A la fin des notes de cha- que livre, se trouvent des lettres de Napoléon, ou du ma- jor général de l’armée, qui étaient inconnues, et qui servent de pièces justificatives; plusieurs d’entre elles font connaître les motifs des résolutions de Napoléon, et son opinion sur quelques parties de l’art de la guerre. La marche que suit M*** dans fa partie historique est sim- ple et claire ; après avoir mis tous les corps d’armée en mou- vement et les avoir fait pénétrer sur le territoire russe, il s'attache à la partie de l’armée que Napoléon commandait immédiatement ; lorsqu'elle s’arrête , il reprend le récit des opérations des autres corps d'armée. Il donne son opinion sur les diverses opérations; il y ajoute des réflexions sur la nouvelle méthode de guerre suivie parles Français , sur la dif- ficulté de l’employer en Russie, et sur les maux infinis dont elle accablait les habitans et les combattans eux-mêmes. Cet ouvrage n’est point une description aride d'événe- mensmilitaires, mais une histoiré complète de l'expédition de Russie; la partie de la politique européenne qui se rattache à ce grand événement y est surtout très-bien traitée. Les réflexions de l’auteur sur le caractère de Napoléon, les anec- dotes qu'il rapporte concernant cet homme célèbre, le por- trait qu'il en atracé sous le rapport physique, dansle second livre, le font parfaitement connaître, et le mettent en quel- que sorte sous les yeux des lecteurs. La vue du passage du Niémen qui se trouve au commen- cement du premier livre a été réduite d’après celle de Bagetti, ingénieur-géographe, qui l’avait dessinée sur les lieux mêmes, Les cartes sont exécutées avec le plus grand soin; celle qui est intitulée Carte générale du théätre de La guerre est co- loriée et représente l'intérieur de l’Europe, telle qu’elle était en 1812; les trois autres qui représentent : la première, le nord de la Lithuanie et la Vieille-Prusse; la deuxième, le midi de la Lithuanie, et une partie du grand-duché de Var- sovie; la troisième, les gouvernemens de Moskow et de Smolensk, contiennent fidèlement tous les noms qui sont dans 132 Art militaire. j S À u l'ouvrage, mais ceux-là seulement. La pratique de cette règle mérite d’être recommandée dans l’exécution des cartes desti- nées à faciliter l'intelligence d'opérations militaires. A. 239. ExTraïTs DES SERVICES DE CAMPAGNE et de la place, pour la théorie de MM. les officiers et sous-ofliciers d'infanterie; par demandes et réponses, avec des no- tes et un plan d'un camp d'infanterie et d'artillerie; par un officier supérieur. In-18 de 5 feuilles; plus, la planche gravée. Imp. de Veronnais, à Metz. À Metz, chez Veronnais. Le service des places et de campagne forme une des branches si essentielles de l'instruction militaire, qu'on doit toujours applaudir aux efforts des officiers qui veulent bien se charger du soin d’en rendre l'étude plus facile , en déga- geant les ordonnances d’une infinité d'articles abrogés, ou d’une application extrêmement rare. C’est ce qu'a fait avec discernement l’auteur de l'extrait ci-dessus. K. 240. Hisrorre DEs CAMPAGNES p'Annisaz pendant la deuxième guerre punique , suivie d’un abrégé de la tactique des Romains et des Grecs , etenrichie de plans et de cartes topographiques ; par M. le génés ral Guizzaume. 4 vol. in-4, dont un de 49 feuille. Prix, 95 f. Milan, de l'imprimerie royale; et à Paris, chez Barrois l'ainé. Quoique Polybe et Tite-Live nous aient laissé l'Histoire de la deuxième guerre punique, l’on n'avait en France qu'une idée imparfaite , inexacte, des campagnes d'Annibal en Italie. Travesti plutôt que traduit par un bénédictin ; tourmenté par les commentaires systématiques de Folard, l'historien grec, défiguré à chaque page, qui écrivait pour l'instruction de Scipion, n’offrait plus , aux yeux des militaires, que des fragmens historiques sans liaison, où l'on cherchait envain des leçons de tactique et de stratégie. D'un autre côté, l’historien latin par cela même qu'il contenait une multitude de faits que le premier avait négligés à dessein, fut taxé d'ignorance et d’imposture, comme si le cadre d’une histoire circonstanciée devait Art militaire. 133 ètre le mème que celui d'un ouvrage purement militaire. C'était à l’un des compagnons de cct autre capitaine qui sut conquérir deux fois l'Italie, qu’il appartenait de ramener l'opinion des militaires francais, de mettre Tite-Live d’ac- cord avec Polybe, de redresser les nombreuses erreurs dans lesquelles le traducteur de ce dernier étaittombé, de pré- senter enfin une histoire complète des campagnes du héros carthaginois en Italie. Le général Guillaume, que ses fonc- tions ont mis à même deparcourir l'Italie dans tous les sens, de visiter les champs de bataille, et de recueillir une foule de renseignemens précieux sur la géographie ancienne de la pé- ninsule , a heureusement exécuté cette entreprise, au milieu des travaux les plus pénibles, à l’aide des matériaux que Guis- chard et Maizeroy lui avaient laissés. Son ouvrage est recommandable sous les rapports de l’é- rudition, de la critique, de l’ordre et de la clarté. Toutes les opérations d’Annibal, depuis son départ d’Espagne jus- qu’à la bataille de Cannes, y sont parfaitement développées, et bien que depuis ce moment, le secours de Polybe manque à l’auteur, on s’en apercoit à peine, tant il a su étudier Tite-Live. Cette histoire est très-précieuse , parce qu’elle fixe d’une manière irrévocable le degré de perfection auquel les an- ciens étaient parvenus dans l’art de la guerre. K. 241. Consipérarions &éNérALESs sur l'infanterie fran- caise, par un général en retraite. Strasbourg , 1822. Chez Jean Henry Heitz, imp.-libr. rue de l'Outre. n. 3; et à Paris, chez Anselin et Pochard, rue Dau- phine, n.9. Prix, 1fr. 5o c. Dans cette brochure de 117 pages d'impression , l’auteur parcourt successivement les écoles du soldat, de peloton, de bataillon et les évolutions de ligne, et démontre les amélio- rations dont quelques-uns de leurs articles sont susceptibles, däns l'esprit de l’ordonnance même, quelquefois pour répa- rer ses lacunes ou pour redresser ses erreurs. Passant ensuite au régime intérieur, il propose divers exercices gymnasti- ques, autant pour rendre les soldats adroits et vigoureux, que pour fortifier leur santé et les tirer de l’état de torpeur où les plonge souvent la vie de garnison. Venant enfin à l'ha- 134 Art militaire. billement, à l'équipement et à l'armement , il indique ce que ces parties ont de défectueux, et propose souvent des moyens aussi simples qu'ingénieux d’y remédier. Aux nombreuses et utiles observations que renferme cette petite brochure , il est facile de juger quesonauteur a manié long-temps de l'infanterie, : et je ne serais pas étonné qu'elle ne füt le rêve d’un ancien inspecteur qui lui consacre encore les loisirs desa retraite. K. 242. CoxsinérArions sur les mouvemens stratégiques des armées françaises, dans quelques-unes des cam- _pagnes de Napoléon Bonaparte , et particulière- ment dans les quatre dernières , etc., avec trois cartes du théâtre de la guerre , en 1806, 1812 et 1813, où sont tracées les différentes marches ; par L.-C. Ducrareau, lieutenant colonel d’état major, chevalier de l’ordre royal militaire de Saint-Louis. Paris , 1822. Chez Anselin et Pochard, successeurs de Maginel, libraire pour l’art militaire. In-8 de 112 pag. d'imp., avec tableaux, Prix, 3 fr. Cet opuscule consiste en deux mémoires. Dans le premier l’auteur propose une manière d'apprécier la valeur des mou- vemens stratégiques. D’après sa méthode toute géométrique, la plupart des plans de campagne et des plus brillantes opé- rations de Napoléon semblent pécher contre les principes fondamentaux de Part militaire. Dans le second cet officier réfute le mémoire de M. C. sur La défense de la France par Les places fortes, concurremment avec l'action des armées ; et pense qu'il faut confier la défense de l'état à une bonne armée, sauf à saisir au moment du danger les points straté- giques par des camps retranchés. Cette opinion, partagée par des militaires distingués, acquiert un nouveau poids par les raisons dont i! l’appuie. La lecture de ces deux mémoires, d’un mérite bien différent, fera naître des idées à tous ceux qui s'occupent des hautes combinaisons de guerre et de ;,9- litique. K. 243. Excycrorénre mérnonique. Dictionnaire de l'ar- tillerie ; par le colonel Corry, directeur général des manufactures royales d'armes de guerre , chevalier de St.-Louis , et officier de la Légion-d'Honneur, Art militaire. 135 À Paris , in-4. Chez madame veuve Agasse, impri- meur-libr., rue des Poitevins, n. G. 182. Les connaissances de l’auteur, les fonctions importantes dont il a été chargé, et la place qu'il occupe maintenant au ninistère de la guerre , sont de sûrs garans de la bonté de ce Dictionnaire. M. le colonel Cotty s’est borné à ne donner, autant que le comporte la nature de son ouvrage, que des choses de principes ou fondées sur l’expérience. Il a écarté, avec beaucoup de sagacité , le faux du vrai et le douteux du certain; il a dégagé des mathématiques transcendantes et même de l'analyse simple tous les articles qui auraient pu en renfermer; il n’en a présenté que les résultats; il a mis ainsi son ouvrage à la portée d’un plus grand nom- bre de lecteurs, et l'a rendu utile aux officiers de tous les corps. Dans une notice sur une bibliothéque d’artillerie, il indique aux officiers de cette arme qui veulent approfondir leur métier les ouvrages qu’ils doivent consulter pour at- teindre leur but. L’artillerie a des relations avec presque toutes les sciences, tous les arts et tous les métiers ; on trouve donc dans ce Dictionnaire des termes communs à ces diverses parties des connaissances humaines ; mais ils n’y sont présentés que sous le rapport des travaux de l'artillerie : par exemple, en par - lant des métaux employés pour la fabrication des armes , des projectiles , etc., l’auteur a laissé à la minéralogie à expli- quer les moyens de les extraire de la terre, de les combiner, de les travailler et d’en rectifier les usages généraux. Il a fait connaître dans les articles importans le point de départ de la science de l’artilleur, le chemin qu’elle a parcouru, et l’état où elle se trouve maintenant en France; il y a consigné, au- tant qu'il a été possible, les découvertes qui se sont succédées si rapidement dans ces derniers temps et qui sont relatives à l'artillerie, telles que la fabrication de la poudre ronde, la manipulation des poudres fulminantes et l'usage des armes à percussion. Enfin cet ouvrage est rédigé avec la précision et la clarté qui distinguent tous les écrits de l’auteur. BAR: 244. Gescurcwre desGeschützwesens. Histoire de l’ar- üllerie, depuis son origine jusqu'à nos jours, princi- palement de l'artillerie prussienne; par L. de Dec 156 Voyages. ken. Seconde édition , entièrement refondue. In-8. Prix , 18 gros. 1822. Berlin, chez Mitler. VOYAGES. 245. DeEscriprion DE L'Écyrre, etc., 7e. à 80e. livrai- son; deux cahiers in-folio , ensemble de deux feuil. avec les couvertures , et 22 planches, dont 8 dou- bles. Imp. de Panckouke, à Paris. À Paris, chez Panckoucke. Prix de chaque livraison , 10 fr. Ces cinq livraisons renferment, entre autres planches in- téressantes, 1°. les collections de meubles et de vases sculp- tés dans les ruines de Thèbes, et enrichis de précieux orne- mens qui constatent l'état des arts etla prospérité de l'Égypte à une époque très-reculée , avec les indications de chiffres , dont l’objet est l'énumération de toutes ces richesses; 2°. des papyrus trouvés sur les momies et couverts de l'écriture égyptienne, dont les caractères mêmes étaient inconnus au- trefois; 3°. un plan topographique très-Ctendu de l’ancienne et de la moderne Alexandrie ; 4°. les roches de pierre dure que les Égyptiens ont exploitées pour l'exécution de leurs statues colossales, de leurs obéliques et de leurs monolithes; 5°. les monumens souterrains connus sous le nom. de tom- beaux des rois, célèbres par leur magnificence ei l'éclat de leurs peintures. Te 246. DrscriPrioN DE L'ÉcypTe , ou recueil des obser- vations et des recherches qui 6nt été faites en Égypte , pendant l'expédition de l’armée francaise; deux. édit., tome 7. In-8 de 36 f. trois quarts ; plus 10 tableaux imprimés. À Paris, chez Panckouke. La réimpression de la Description de l'Égypte avance ra- pidement : 80 livraisons, de cinq planches chacune, sont publiées. On a vu peu d'exemples et d’un débit aussi prompt et d’une publication aussi rapide, surtout pour un ouvrage de cette nature et de cette étendue. La France, que le sort des armes a privée de plusieurs de ses avantages les plus brillans , semble ressaisir aujourd'hui avec empresse- ment un autre genre de gloire : ses conquêtes littéraires et scientifiques sont des titres que nul événement ne pourra V’oyages. 137 lui ravir. S'ilest une science qui soit redevable à l'expédition d'Égypte, c’est sans doute la Géographie. Indépendamment de la description topographique de tout le pays et des con- trées environnantes, on trouvera dans cet ouvrage une mul- titude de recherches approfondies et de renseignemens précis sur la géographie physique , sur les productions naturelles, sur la statistique et sur le sol du pays; on y compare aussi la géographie moderne avec la géographie ancienne, et plu- sieurs Mémoires sont consacrés à ces rapprochemens inté- ressans. Le tome VII que nous annoncons a pour objet l’une des questions qui intéressent le plus l’ancienne géographie, savoir : le système des mesures qui ont été en usage dans l'Égypte, et qui fut la source où puisèrent les Hébreux, les Grecs , les Romains et les Arabes. Dans cette exposition du système métrique des anciens, l'auteur établit 1°. que les me- sures usuelles dérivent du degré terrestre égyptien; 2°, que leur progression était sexagésimale depuis le schœne jusqu’au doigt, qui fait la 24€ partie de la coudée; 30. que les grands monumens renferment exactement dans leurs dimensions €es parties aliquotes du degré ; 4°. que la grande pyramide en par ticulier présente ces mesures avec une étonnante précision; b°. que le stade olympique n’est autre chose que le stade égyptien que les Grecs ont emprunté; 6°. que les principaux théo- rèmes de géométrie et les grands phénomènes astronomi- ques ont été connus des anciens habitans de l'Égypte; 7°. que ces peuples ont possédé des connaissances géographiques très-étendues pour une époque aussi reculée que celle à laquelle remonte la prospérité de l'empire égyptien. Ce tra- vail, qui remplit à lui seul le tome VII, est accompagné d’un grand nombre de tableaux; il sert de base aux recher- ches de géographie ancienne que l’on doit au même auteur. 247. PROMENADE AUTOUR Du MONDE, pendant les années 1817, 1818 1819 ,et 1820, sur les corvettes du roi, VUranie et la Physicienne , commandées par M. de Freycinet ; par J. Anraco, dessinateur de l'expédition. 2 vol in-8 , ensemble 358 pages ; un atlas in-fol. de 25 pl. et une carte litographiés. Prix, 35 fr. À Paris, chez Ed. Garnot. Le nom d’Arago, l'importance et la célébrité de l'expédi- 158 Voyages. tion commandée par M. le capitaine Freycinet, sont des moyens de succès qui ne tromperont certainement pas l’au- teur du Voyage que nous annoncons, frère de M. Arago , membre de l’Académie des sciences. Beaucoup d'esprit et d'i- magination , des vues piquantes, des rapprochemens inatten- dus et des tournures originales; un style facile et chaud, la variété et la singularité des peuples, des habitudes et des aspects que M. Arago a pu observer dans sa promenade en passant par le Brésil, le cap de Bonne-Espérance , la Nouvelle-Hollande, les divers archipels de lamer du Sud, le cap Horn, etc., feront lire cet ouvrage avec avidité par un grand nombredelecteurs. M. Aragoayantsenti queles résultats scientifiques d’une expédition faite par ordre du roi apparte- naient au gouvernement de S. M., quia chargé M.le capitaine Freycinet d'en diriger la publication, et qu’il ne pouvait en- trer dans aucun détail de cette nature; les sciences propre- ment dites y trouveront peu à gagner, mais cet ouvrage po- pularisera dans le beau monde des idées instructives, et il aura sans doute plus de lecteurs que s’il s’adressait aux seuls savans. Nous n’aurons donc, d'après le but de notre journal à citer qu’un tableau, placé en tête du premier vol., où l'on indique la plus grande hauteur du baromètre, du thermo- mètre et de l'hygromètre dans une vingtaine de stations im- portantes de cette longue traversée : tableau qui contraste avec le reste de l'ouvrage et qu'on trouvera d'ailleurs à sa place dans la relation de lexpédition de M. le capitaine Frey- cinet. Nous indiquerons cependant une excursion intéres- sante faite par M. Gaudichaud , Bérard et Arago, à l'ile fa- meuse de Tinian, où ces voyageurs ont retrouvé les célèbres ruines indiquées par l'amiral Anson. Les dessins et leur litho- graphie sont, comme on doit le croire, exécutés avec talent et fort curieux parles caractères physiques des divers peuples qu'ils sont destinés à retracer. On remarquera cependant une jeune fille de Guham, allant à la messe; une reine des Caro- lines et une danseuse des îles Sandwich, dont les formes, les attitudes surtout, sont loin d’être sauvages, et qu'on pourrait , à s’y tromper prendre pour des demoiselles de Paris. F. 248. Le 20 mars 1822 , le présidentet les membres de la so- ciété philosophique d'Australasie, ont fait attacher au rocher ET D SE TE Progrès des sciences. 139 près duquel débarquèrent le capitaine Cook et sir Joseph Banks, au cap sud de Botany-Bay, l'inscription suivante : « L'an du Seigneur 1770, sous les auspices de la science » britannique, ces rivages furent découverts par Jacques » Cook et sir Joseph Banks; l’un le Christophe Colomb, et » l’autre le Mécène de leur temps. Ce lieu les vit äutrefois » pleins d’ardeur dans la poursuite des connaissances ; au- » jourd’hui cette inscription est consacrée à leur mémoire : » La première année de la Société philosophique d’Austra- » lasie; sir Thomas Brisbane, membre de la Societé royale » de Londres et de celle d'Édimboug, correspondant de » l'académie des sciences de Paris, 1822.» (Moniteur , 1er janvier, 1823.) EE DEUXIÈME SECTION. REVUE. __—— PROGRÈS DES SCIENCES. 2h49. L'importance et l'intérêt général de l’Extrait suivant nous ont engagés à le donner en entier, malgré qu'il sorte par son étendue des bornes de notre Journal : mais les tra- vaux des savans suédois sont si peu connus dans une grande partie de l'Europe, que nous pouvons espérer qu'un tableau qui fait connaitre l’état assez récent des sciences dans la patrie de Linné sera lu avec satisfaction par les savans. L'ouvrage d’où il est tiré, envoyé à l’Institut de France, par M. Berzélius, n’a été recu qu’au mois de novembre dernier. Aorsberœttelser om vetenskapernas framsieg , afgifne af Kongl.Vetenskaps-academiens embetsmæn , c'est- à-dire Rapports ANNUEELS faits par les fonctionnaires de l’Académie Royale des Sciences , le 31 mars , 1821, surles progrès des sciences. Stockholm, 182, in-S. de 364 pag. Le roi de Suède, en donnant de :nouveaux règlemens à l'Académie des Sciences de Stockholm, le 30 novembre 1820, avait prescrit, par l'art. 112 6 G, de ces règlemiens, qu'il serait rendu compte chaque année des progrès que les 140 Progres sciences auraient faits, soit en Suède, soit dans les autres pays, pendant l’année précédente. En conséquence , le rap- port relatif aux sciences physiques a été confié à M. Berzé- lius , secrétaire de l'Académie ; Celui des sciences mathématiques à M. Cronstrand, astro- nome ; Celui de la zoologie à M. Dalman; Celui de la botanique à M. Wikstroem. Ces différens Rapports ont été lus dans la séance solennelle du 31 mars 1821, et réunis dans le volume que nous avons sous les yeux. Ils sont précédés d’un Discours, dans lequel le baron de Wirsen , alors président de l’Académie, rappelle en peu de mots les services que cette Compagnie a rendus aux sciences pendant l’espace de 82 ans, depuis l’année 1739, époque où six savans de ce pays, du nombre desquels était l'illustre Linnæus, en formèrent le noyau. L’orateur paie ra- pidement un tribut de louanges à ces premiers fondateurs de l'Académie, et à ceux qui, marchant sur leurs traces, ont ajouté chaque année à sa célébrité. L'Académie deStockholm compte , depuis sa création jusqu'en 1821, 385 membres suédois et 216 associés étrangers. Dans ce nombre on re- marque deux dames, Êve de la Gardie, épouse du comte Ekeblad, et la princesse Daschkow , née Woronzow, qui présidait l'Académie des Sciences de Pétersbourg. Un phénomène qui mérite d’être cité, c’est que l’Académie voit encore assister à ses séances, à l’âge de 89 ans, M. David Schultz de Schultzenheim, qui fut recu dans cette Compa- gnie il y a soixante et un ans, et dont un des premiers tra- vaux fut un Mémoire sur les moyens d'atteindre ur âge avancé. Passons aux comptes rendus, qui sont l’objet essentiel du présent volume. M. Berzélius divise son travail en 5 chapitres, qu'il inti- tule : 1°. Physique et chimie inorganique; 2°. Chimie miné- rale,el minéralogie; 30. Chimie végétale; 4°. Chimie animale; 5°, Géologie. Nous nous abstiendrons de citer les déeouvertes des savans francais , anglais, dont M. Berzélius fait mention , et qui sont bien connus parmi nous. Nous nous attacherons particulière- ment à indiquer les travaux des savans suédois, et quelques- uns de ceux des savans de l'Allemagne. des sciences. 141 Nous trouvons indiqués dans le premier chapitre le Mé- moire de M. Berzélius sur l'emploi du chalumeau dans lu chimie et la minéralogie, que M. Fresnel a traduit en fran- cais; et les Élémens de physique, du professeur Froberg, dont le 1. volume a paru en 1820 à Westeraos. Dans l’article minéralogie, après avoir cité les attaques diri- gées, par M. Mitscherlich de Berlin, contre quelques points du système minéralogique de M Haüy, et dont il a été rendu compte dansle tome x1v des Annales de chimie et de physique, de MM. Gay-Lussac et Arago, M. Berzélius parle de l'extension que M. Mitscherlich a donnée à ses découvertes, en groupant ensemble les bases d’où résultent des corps isomorphes. Le premier groupe, par exemple, se compose des huit bases suivantes, savoir : la chaux, la magnésie, le fer oxidulé, le manganèse oxidulé, et les oxides de zinc, de nickel, de co- balt et de cuivre. Au second groupe appartiennent la baryte, la strontiane et l’oxide de plomb. Le troisième se compose de l’oxide de fer, de l’oxide de manganèse et de l’alumine; et ainsi des autres groupes. Pour faire mieux sentir l'importance que ces découvertes ont pour la minéralogie, il cite les tra- vaux de divers chimistes suédois sur les pyroxènes et les amphiboles , noms sous lesquels M. Hauy, se fondant sur les caractères distinctifs qu'il avait adoptés, réunissait un grand nombre de minéraux différens par la couleur, la dureté, la pesanteur spécifique, et la composition chimique, mais sem- blables quant à la forme cristalline. L'un de ces chimistes, M. Rose, en comparant ensemble plusieurs sortes de py- roxènes, a fait voir que tous sont des bisilicates de quelques- unes des quatre bases isomorphes,conformément au système de Mitscherlich, savoir:la chaux , la magnésie, le fer oxidulé, et le manganèse oxidulé : ici c’est un bisilicate de manganèse oxi- dulé et de chaux; là un bisilicate de chaux et de fer oxidulé : dans la salite de Sala etla malacolithe de Tioetten, les bisilicates ont pour bases la chaux et la magnésie. Ainsi disparaissent, grâce aux découvertes de M. Mitscherlich, les contradictions qui existaient entre le résultat des analyses chimiques et le ca- ractère fondé sur la forme des cristaux. M. de Bonsdorf, pro- fesseur-adjoint de chimie, à Abo, a soumis à une semblable analyse comparative les minéraux que M. Hauy comprenait sous le nom d’amphibole. Il a trouvé que ce sont des sili- 142 Progres : cates doubles de chaux et de magnésie , dont la composition est telle, qu’un atome de trisilicate de chaux est uni à trois atomes de bisilicate de magnésie, et qu'ils contiennent con- stamment du fluate de chaux en quantité plus ou moins con- sidérable. Dans la sorte la moins pure , la magnésie est rem- placée en partie par le fer oxidulé, et dans une autre la chaux est représentée par la magnésie , qui dans ce cas l'emporte, comme base, sur le fer oxidulé. Quant aux amphiboles noires, argillifères, M. de Bonsdorf s’est cru fondé à soupconner que l’alumine n’y existe pas comme base; mais qu’en qualité de partie constituante électro-négative, elle représente la silice, attendu que la quantité de celle-ci diminue à pro- portion que celle de l’alumine augmente; et il regarde comme certain que trois atomes d’alumine en représentent deux de silice. Ces analyses ont été faites dans le laboratoire de M. Berzé- lius, qui rend un témoignage très-favorable de l'exactitude avec laquelle ces jeunes chimistes ont opéré. Le même M. Rose, en opérant par distillation à sec sur dif- férentes sortes de mica, a retiré de toutes une forte propor- tion d'acide spathique, mais moins des micas qui sont dans le calcaire primitif que de ceux qui sont dans le granite. La lépidolithe de Rosena et de Utoe contient, de plus que le mica, une certaine quantité de lithion : à cela près, ce miné- ral a beaucoup d’analogie avec le mica. M. de Grotthuss a décrit, daus un journal allemand , d’a- près des échantillons conservés pendant 134 ans, une sub- stance semblable à un papier noir très-frippé, qui tomba de l'atmosphère, à Randen en Courlande, le 31 janvier 1686, pendant qu’il neigeait. On ne donne pas l’analyse de cette es- pèce particulière d’aérolite. La Géologie a été assez peu cultivée en Suede, ce qui peut provenir , comme l’observe M. Berzélius, de ce que ce pays n'offre presque qu’une seule classe de terrain, savoir la for- ation primitive, fort importante, sans doute , sous le point de vue économique, à raison des mines qu'elle renferme, mais bien moins intéressante pour le géologue que les ter- rains variés du reste de l'Europe, où l’on trouve la succession des différentes formations, depuis les plus anciennes jus- qu'aux plus récentes. des sciences. 145 Cependant deux savans suédois ont écrit d’une manière fort distinguée sur la géologie de leur pays. L’un est le doc- teur Wahlenberg, dans un Mémoire sur Ce que la Suède ren- ferme de terrains secondaires contenant des fossiles ; l'autre est M. Hisinger, dont on a une Géographie minéralogique de la Suède, et un Discours prononcé dans une séance pu- blique de l’Académie de Stockholm, en 1811, sur la consti- tution géologique de ce royaume; ouvrages auxquels il a joint, en 1819 et 1820, un recueil d'observations sur la physique et la géologie faites en parcourant une partie de la Norvége et celles des provinces du nord de la Suède qu'il n'avait pas visitées précédemment. M. Nordenskiold à publié , en 1820, un ouvrage du même genre sur la Finlande. Zoologie. — M. Tréviranus a donné, à Bremen, in-4°., des Recherches, en allemand, sur la structure et les fonctions du cerveau dans les animaux de différentes classes. M. Blumenbach a comparé la tête d’un ancien habitant de la Grande-Grèce, trouvée par le prince royal de Ba- vière, dans un tombeau près de Naples, avec celle d’un individu de la nation, encore anthropophage, des Boto- cudos du Brésil; comparaison qui fait voir, d’une part une analogie parfaite avec les profils des statues grecques que quelques auteurs ont regardé comme un genre de beauté purement idéal et de convention, sans modèle effectif dans la nature, et de l’autre au contraire une forme de tête encore plus semblable à celle de l’ourang-outang que ne l’est celle des races nègres les moins civilisées. A cette occasion M. Dalman recommande à ses compatriotes les Suédois de comparer soigneusement les têtes des squelettes qui se trouvent dans les plus anciennes sépultures de la Suède, et qui doivent appartenir à des hommes de la race Mongole, avec les têtes des Scandinaves modernes, issus d'une nation venue de l’Asie occidentale. Il rapporte, d’après la Faune scandinave de Nilsson, que dans la province la plus méridionale de la Suède , en Scanie, on a trouvé, dans un marais à tourbe, à côté de bois ou cornes de rennes, une tête qui paraît être celle d’un Lapon; ce qui semble prou- ver qu'à une époque reculée les Lapons s’avançaient avec 144 Progrès leurs troupeaux de rennes jusque dans la Scanie, entre le 55 et le 56e degré de latitude. M. Linngren, de Lund, a donné en latin une thèse sur les extrémités antérieures de la taupe, comparées au bras de l'homme. À Dans la Mastologie( c'est ainsi qu'est désignée ici l'histoire naturelle des mammifères ), on cite un travail de M. Lich- tenstein, inséré dans les Mémoires de l’Académie de Ber- lin, sur quatre espèces du genre Zonehere, de l’ordre des rongeurs, tous de l'Amérique Méridionale. Le professeur Thunberg a décrit, dans les Mémoires de Stockholm, une espèce de Hyène, qu'il nomme brunnea, qui pourrait être Fa même que la Zittoralis et l'uricolor. Le même a donné et figuré, dans les Mémoires de Pétersbourg, V Ursus brasiliensis; et le prince Max. de Neuwied, dans l’Isis de 1820, le Cavia rupestris , aussi du Brésil. On doit à M. Hellwig une nouvelle édition de l'excellent ouvrage de Hilliger, intitulé : Prodromus systematis ani- malium et aviurm. M. Nilsson a donné à Lund, en 1820, un ouvrage sur les mammifères de la Scandinavie, où il en décrit 74 espè- ces , et qu'il a enrichi d'observations sur les principales différences anatomiques propres à chaque espèce. Il n’a pas négligé de mentionner les ossemens qui se rencon- trent dans les marais à tourbe de la Scanie, et dont les uns appartiennent à des animaux de contrées plus méridio- nales, tels que le sanglier, le bison, l’urus, l'ours, etc.; tan- dis que les autres, au contraire, tels que les élans , les rennes, les castors n’habitent plus que dans le nord de la Suède. MM. Pander et d’Alton ont publié, en aliemand , un très- bel ouvrage accompagné de 7 grandes planches sur le Me- gatherium de M. Cuvier ( Bradypus giganteus), dont le sque- lette se trouve au cabinet de Madrid. Ornithologie.— Quant aux oiseaux de Suède, M. Nilsson, qui s'était déjà exercé sur cette matière, dans les Mémoires de l’Académie de Stockholm pour les années 1816 et 1817, parti- culièrement en ce qui concerne la synonymie, a fait paraître en 1820 et 1821, à Copenhague, les deux parties de son Or- nithologia suecica , où il décrit 260 espèces d'oiseaux recon- nus jusqu'ici pour habiter la Suède. Cet ouvrage se distingue AR. des sciences. 145 de la plupart de ceux qui l'ont précédé, par des détails sur la manière de vivre des oiseaux, la composition de leur nid, le nombre et l'aspect de leurs œufs , leur ramage, leurs migra- tions , etc. Ichthyologie. — M. Quensel a donné, dans le tome 27 des Mémoires de l’Académie, un Essai sur la détermination des espèces de Pleuronectes des mers de Suède; et M.Holberg, dans le tome III des Mémoires dela Société des sciences de Gothen- bourg, un Traité sur les poissons du Bohuslæn, où il joint à leur description intérieure des détails anatomiques, et ce qu'on a pu savoir de leur manière de vivre. M. Retzius a fait imprimer, à Lund, une thèse de sa composition, sur l'Anatomie des squales et des raies. M. Oken a confirmé, d’après l'inspection de la pièce origi- nale, l'opinion que M. Cuvier avait concue, d’après la seule fi- gure de Sonnini, touchant l’animal fossile des schistes marneux de Sehlenhof, savoir que e£t animal aurait été un amphibie volant ; il le reconnaît pour une espèce de lézard voisine du Crocodile et du Caméléon. Par ses soins et ceux de M. Soem- mering, on en connait déjà deux espèces fossiles, désignées par les noms de Pterodactylus longirostris et brevirostris, outre des fragmens d’une espèce beaucoup plus grande, dé- posés au Muséum de Carlsruhe. En creusant le canal de Gotha, en Ostrogothie, on a trouvé, 15 pieds au-dessous de la surface du sol, quelques carapaces de tortue. Entomologie. — Cette branche de la Zoologie est bien cul- tivée en Suède, mais seulement quant à la partie descriptive et systématique ; peu de personnes ont suivi les traces du célèbre de Geer, en étudiant les métamorphoses et les mœurs des insectes. MM. Quensel et Thunberg ont déterminé, soit dans les Mémoires de académie dé Stockholm, soit dans des disser- tations académiques, les insectes rapportés de la Laponie. On doit à M. Schœnherr un ouvrage important écrit en alle- mand, mais publié en Suède, sur la synonymie des insectes, formant 3 vol. in-8°. On cite aussi, comme publiées en 1820, des Observations académiques du professeur Fallen, et quelques Mémoires parmi ceux de l'académie de Stockholm. Towe L 146 Progrès M. Schweigger, ayant examiné très-attentivement les in- sectes renfermés dans les morceaux d’ambre jaune ou succin des côtes de Prusse, et qu'on jugerait, au premier aspect, être les mêmes que les insectes actuels de ce pays, a reconnu que ces insectes appartiennent souvent en effet aux mêmes genres, mais non pas aux espèces actuellement vivantes. Parmi le petit nombre d'insectes cités et figurés dans l'ouvrage de cet auteur, on remarque particulièrement une espèce incon- nue de scorpion, et une araignée qui diffère de toutes les espèces actuellement vivantes en ce qu'elle n'a point la tête d’une seule pièce avec le corselet. M. Germar, professeur à Halle, a donné un travail semblable dans un journal d'Ento- mologie, où il a cherché à déterminer quelques espèces d'in- sectes du succin, dont on ne connaît pas les analogues vivans. La dernière édition de l’Introduction à l'Entomologie de MM. Kirby et Spence, fournit un fait que nous croyons de- voir citer, à cause de sa singularité, quoique nous nous abstenions en général de parler des ouvrages anglais, pres- que tous bien connus de nos savans. Il s’agit d'un insecte d'Amérique, nommé par Fabricius Reduvius serratus, qui, suivant une observation du général Davies, serait doué de la propriété de donner une forte commotion électrique. On trouve , dans l’ouvrage périodique allemand , intitulé Isis, des recherches de M. Nees de Essenbeck sur les parties de la bouche des insectes,et d’autres sur les plantes des derniers rangs, telles que les Conferves, qui se changent, dit-on, en animalcules, et réciproquement. Ce dernier sujet a fourni aussi la matière d'une thèse de Metamorphosi algarum, sou- tenue à Lund, en Suède , sous la présidence de M. Agardh. Le singulier petit coléoptère nommé Claviger, qui, suivant les observations de M. Muller, est nourri avec grand soin par les fourmis , lesquelles profitent d’une liqueur sucrée qui sort d’une petite touffe de poil placée sur son dos, a été observé en Suède comme en Allemagne, et dans les mêmes circonstances. Suivant M. Geling, la plus grande durée de la vie de la mère abeille n'excède pas cinq années. ( Zsés, 1820, 6, p. 590.) M. Muller a eu occasion d'étudier avec soin un guépier qui s'était formé dans une ruche vide. La mère guëpe était devenue très-familiére , et elle avait transmis cette qualité à des sciences. 147 sa progéniture. ( Magasin d'entomologie de Germar. T. 111.) M. Wiedemann a décrit, dans son Magasin zoologique, plusieurs nouveaux genres et quelques espèces exotiques de diptères. Nous ne parlerons pas ici des ouvrages latins, tels que 4ug. Ahrensii Fauna insectorum Europæ, espèce de continuation de la Faunagermanica de Panzer, et Diptérorum novagenera. L'Isis, ouvrage périodique allemand, de MM. Oken et Germar, contient un catalogue nombreux, quoique encore incomplet, d'ouvrages entomologiques. Helminthologie. — T'Helminthologie ne paraît pas avoir été cultivée en Suède avec autant de zèle que les autres branches de l’histoire naturelle. Cependant M. Nillson x donné à Lund , en 1817, un dissertation académique, intitu- lée : Collectanea Zoologiæ Scandinavicæ, où il décrit quel- ques espèces d’oursins et d'étoiles de mer; il a fait connaître aussi dans les Mémoires de l'académie de Stockholm, pour 1818, trois espèces de Pedicellaria , petit animal analogüe aux polypes, qui habite comme parasite entre les pointes des oursins. On trouve aussi dans la Zoolngie suédoise la description et la figure d’une nouvelle et belle espèce de Méduse (Medusa Palmstruchi) des parages du Bohus-læn. Nous citerons encore un travail de M. Lichtenstein sur les Sèches, où 1l propose de faire un genre particulier, sous le nom de Onychotheutis, de celles dont les tentacules sont armées d'espèces de crochets durs, M. Otto a décrit, dans les Acta Acad. nat. curios. X. 1890, une belle et nouvelle espèce de Diphy!lidia, de la Méditerra- née, qu'il désigne par l’épithète de lneata : on ne connais- sait précédemment que deux espèces de ce genre, toutes deux de l'Océan indien. Il a également disséqué, décrit et figuré deux nouvelles espèces de vers aquatiques des parages de Naples, savoir, le Sternaspis thalassemoides et le Syphono- stoma diplochaitum. M. Agardh a publié des Observations sur l’enimalcule infu- soire nommé Vorticella convallaria, analogue à celles que Roesel avait consignées, long-temps auparavant,dans ses 4mc- nités entomologiques ( Insekten Belustigangen , III, 9 ). M. Agardh soupconne que cet animal attire à lui des animal- 148 Progrès des sciences. cules encore plus petits, dont il fait sa proie, au moyen d'une espèce de fascination analogue à celle qu'on a attribuée à quel- ques serpens. M. Jule Leo, de Berlin, a confirmé, par de nouvelles ob- servations, ce que CREER ES avait déjà dit au sujet des vers de terre, savoir qu’ils se multiplient par des œufs qu'on trouve au printemps , et qui laissent apercevoir non-seule- ment le petit ver qui doit en sortir , mais même Ja circulation de son sang. Ces observations ont été confirmées (Isis, 1820, 4, page 386 ) par M. Rudolphi, suivant lequel ce que quel- ques naturalistes modernes ont trouvé dans le corps des vers de terre, et qu'ils ont pris pour les petits vivans de ces vers , n’est autre chose qu'un ver intestinal dit i improprement 4s- caris lumbrici, qu’il rapporte au genre Vibrio, et qu'il a trouvé non-seulement dans les vers de terre mêmes, mais aussi dans leurs œufs. Enfin l’on doit à M. de Schreiber, de Vienne, l’'énumération des richesses que sept naturalistes revenus du Brésil ont Tap- portées au cabinet de l’empereur d'Autriche. Quelques collec- tions et même les Musées de Suède seront aussi enrichies par les soins d’un autre voyageur allemand, M. Freyreis. Nous bornons ici cet extrait, nous réservant de rendre compte de ce qui se rapporte à la Botanique lorsque nous aurons reçu le compte rendu qui doit paraître cette année, et dans lequel les auteurs promettent de compléter ce qu'ils ont dit relativement à cette science dans l'ouvrage que nous avons sous les yeux, et de traiter en même temps de la géographie des plantes, de leur anatomie et de leur physio- logie, ainsi que des végétaux fossiles. C. M. Journaux. : 149 JOURNAUX. 250. Journaux francais quiont paru dans les 25 premiers jours de Janvier. Les numéros ci-dessous entre parenthèses répondent à ceux de la liste des journaux de France Journal de physique, août 1822. (1) Gazette de santé, n°° 1,2, 3, de janvier 1823. (2) Journal universel des sciences médicales, etc., décembre 1822. (3) _ Journal de pharmacie , etc. , décembre 1822. (4) Annales européennes , etc., octobre 1822. (5) Annales de l’agriculture francaise, etc., décembre 1822. (6) Cours d'agriculture pratique, décembre 1822. (7) Annales maritimes, etc., décembre 1822. (8) Journal des voyages, etc., décembre 1822. (9) Journal des savans, etc., décembre 1822. (29) Revue encyclopédique, décembre 1822. (30) The Paris monthly Review, décembre 1822. (33) Galignan’’s liter. gaz., décembre 1822. (34) Galignanïÿs monthly Review, décembre 1822. (35) Annales de l'industrie nationale et étrangère, décembre 1827. (38) Bibliographie de la France, n°° 1 à 4 » de janvier 1823. (40) Journal général de la littérature étrangère , novembre 1822. (41) Bulletin des séances de la Société philomathique, novem - bre 1822. (14) Bulletin de la Société d'encouragement, no. 219. (10) Journal asiatique, janvier 1823. (15 bis) Annales de mathématiques, octobre et novembre 182. (16) Bulletin de la Société d'agriculture de l'Hérault, novem- bre 1829. (17) Bulletin de la Société d'agriculture de l'Eure » Janvier 1823, (18) Bulletin des sciences médicales del’Eure, janvier 1823.(19) L'Observateur des sciences médicales ( Marseille ), octo- bre et novembre 1829. (20) Le Lycée armoricain ( Nantes ), Janvier 1823. (21). 150 Seances. TROISIÈME SECTION. TRAVAUX DES SOCIÉTÉS SAVANTES. SÉANCES. 251.Panis, Société philomathique.—Séance du 5 décembre 1822. — M. Clément communique à la société des résultats d'expériences qu’il a faites avec M. Parkins sur la compressi- bilité des liquides, en soumettant l'eau à une pression de 1:20 atmosphères, et danslesquelles ila obtenu une diminu- tion de volume de 6 pour 100. Séance du 14 décembre. — M. Laugier lit un mémoire sur l'analyse de deux variétés de cobalt arséniaté, provenant d’Allemont et du duché de Wurtemberg. Séance du 11 janvier 1823.— M. de Blainville commu- nique verbalement quelques détails sur le crocodile et les serpens que l’on montre en ce moment à Paris. Le crocodile est de l'espèce du Nil et a six pieds et demi de longueur. Les serpens sont des Pithons et non des Boas, comme on l’a an- noncé ; ils appartiennent à deux espèces différentes, très-re- marquables par la beauté de leurs couleurs. Les deux plus grands ont treize et seize pieds de long. 252. Paris.—Société d'Histoire naturelle. Séance du 8 no- vembre 1822.—A M. Richard présente un travailsur le genre Ophiorhiza de Linné; duquel il résulte qne les deux espèces de ce genre connues sous les noms d’Ophiorhiza Munghos, et d'Ophiorhiza Nutreola, constituent non - seulement deux genres nouveaux , mais que ces deux genres doivent être pla- cés dans des familles distinctes : le premier qui conserve le nom d’'Ophiorhyse, et qui comprend la première espèce, doit être rangé dans la famille des rubiacées ; et le second, nommé Nutreola, et qui renferme la dernière espèce, appartient à la famille des gentianées. — On lit un mémoire de M. Le Sau- vage, correspondant de la Société à Caen, sur un nouveau Séances. 151 genre de polypier fossile, qu'il nomme Thamnasteria , el qui a été trouvé aux environs de Caen et à Berneville, départe- ment du Calvados. Séance du 22 novembre. — M. Desmoulins communique verbalement une observation qu'il a eu l’occasion de faire sur la conformation de la rétine et du nerf optique du vau- tour, qui sont plissés sur eux-mêmes, ainsi que cela existe dans quelques poissons disséqués également par M. Desmou- lins. — Le même membre fait part de quelques remarques qui lui sont propres, sur les hémisphères cérébraux dans les jeunes animaux, comparésaux mêmes parties dans les adultes. — M. Deshayes lit un mémoire géologique sur les coquilles fossiles de Valmondois ( département de l'Oise), et princi- palement sur les coquilles perforantes découvertes au même lieu, dans le grès marin inférieur. Séance du 6 décembre. — M. Desmarest lit un mémoire sur un nouveau mammifère de l'ordre des rongeurs, inter- médiaire aux rats et aux marmottes. — Cet animal, appelé Utia, dans l'ile de Cuba, d’où il est originaire, recoit de M. Desmarest la dénomination générique de Capromys. — On lit, pour M. Bourdest, correspondant de la Société, une notice sur un gisement de baryte sulfatée dans les monta- gnes de Weissenstein , près Soleure, en Suisse. —= M. Des- hayes lit une note sur le genre de mollusques , appelé Gas- trochène, et qu’il pense devoir être réuni à celui des fistu- lanes. Scance du 20 décembre. — M. Choisy, correspondant de la Société , lit un mémoire sur un genre de guttifères, appelés Micranthera, et sur l'arrangement des genres de cette fa- mille, qu’il partage en quatre sections sous les noms de Clu- siées, de Garciniées, de Calophyllées et de Moronobées. Son genre Micranthera appartient à la section des garciniées. M. Bertrand-Geslin lit une note sur une mine de plomb sul- furé argentifère de Cogolin, département du Var. — M. Brongniart fils lit une note sur une variété de structure dans le maïs. — M. Breschet communique verbalement une observation de M. Andral fils, sur des vers acéphalogistes trouvés en abondance dans les veines pulmonaires et dans le tissu propre du poumon et du foie. Séance du 3 janvier 1823.— M. Underwood, correspon- 152 Seunces. dant, communique une lettre de M. Buckland, sur la décou- verte faite dansles monts Hymalaïa, à 16,000 pieds de hau- teur (c’est-à-dire dans la région des neiges), d’ossemens fos- siles de chevaux renfermés dans un sable calcaire. 253. Travaux des Sociétés savantes des départemens, pendant l'année 189. Ce n’est point un compte rendu des travaux de chaque séance de ces Sociétés que nous allons présenter, mais l’ex- posé de ce qu’elles ont publié en-outre de leurs mémoires pendant 1822 ; nous insèrerons avec soin , dans notre bulletin, l'extrait des procès-verbaux de leurs séances, lorsque ces Sociétés nous les feront parvenir, ayant été invitées à les adresser , franc de port, au bureau du Bulletin. (Voyez, pour les mémoires de ces Sociétés , la liste des journaux des dé- partemens. ) A1x. SÉANCE PUBLIQUE de la Société des amis des sciences, des lettres, de l’agriculture et des arts, tenue à Aix le 15 juin 1822. in-8°. Prix : 3 fr. A Aix, chez Ponthier. AuriLLac. Discours lu en séance publique de la Société d'agriculture, arts et commerce d’Aurillac, le 8 juillet 1822, sur le développement successif de ces trois branches de l’in- dustrie humaine dans le département du Cantal, depuis les temps les plus reculés jusqu’à la fin du x1r1° siècle de notre ère. Par C. F. Rauzmac, membre de cette Société. In-8°. de 4 feuilles. Imprimerie de Picot, à Aurillac. BoRDEAUXx. ACADÉMIE ROYALE des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux ( séance publique du 27 août 1821 ù. In-8°. de dix feuilles et demie; plus, un tableau. Imprimerie de Brossier, à Bordeaux. Notice des travaux de la Société royale de médecine de Bordeaux , depuis sa dernière séance publieue jusqu’au 28 août 1822; par M. Duruca-LapoinTe, secrétaire général. In-8°. de 3 feuilles. À Bordeaux, chez Lawalle. | Bourc. Exposé historique et statistique des travaux de la Société départementale d’émulation et d'agriculture de l'Ain. Années 1819, 1820. In-8°. de 7 demi -feuilles. 1822. Im- primerie de Bottier, à Bourg. CAEN. PROGRAMME des prix ptoposés par la Société royale Séances. 155 d'agriculture et de commerce de Caen. An 1822. In-8°. de 2 feuilles. Imprimerie de Poisson, à Caen. Dion. ACADÉMIE DES SCIENCES, arls et belles-lettres de Dijon. Séance publique du 24 août 1821. In-8°. de 22 feuil. Juillet 1822. ÉTAMPES. SÉANCE PUBLIQUE de la Société d'agriculture de l’arrondissement d'Étampes, tenue le 6 octobre 1822. In-8o. de 6 feuilles, A Paris, chez M, Huzard. Limoces. SOCIÉTÉ ROYALE P'AGRICULTURE, des sciences et des arts du département de la Haute-Vienne. Séance publique du 26 août 1822. In-8°. de 5 feuilles. Imprimerie de Dalesmes, à Limoges. Lxon. Compte rendu des travaux de la Société royale d’a- griculture, histoire naturelle et arts utiles de Lyon, depuis le premier mars 1821 jusqu'au premier avril 1822; par M. L.F. GRoGNIER , professeur à l’école d'économie rurale et vété- rinaire de Lyon, etc., secrétaire de la Société. In-8, de 21 feuilles. Imprimerie de Barret, à Lyon. Macon. Compte rendu le 6 décembre 1821 des travaux de la société des sciences , arts et belles-lettres de Mâcon ; pendant l’année 1821; par M. Crarres DE Laroucne, secré- taire perpétuel. MarseiLe. RÈGLEMENT de la Société royale de médecine de Marseille. In-8°. de 1 feuille ( juillet 1822 ). De l'impri- merie d'Achard , à Marseille. Séance publique et Exposé des travaux de la Société royale de médecine de Marseille pendant l'année 1822. In-8, de 4 feuilles 374. Imprimerie d’Achard , à Marseille. Provins. Séance publique de la Société libre d'agriculture, sciences et arts de Provins, tenue le 18 décembre 182». In-8,. de 4 feuilles. Imprimerie de Lebeau, à Provins. Rouen. RÈGLEMENT de la Société de médecine de Rouen. In-12 de 374 de feuille. Imprimerie d'Émile Périaux, à Rouen. Précis analytique des travaux de l’Académie royale des sciences , belles-lettres et arts de Rouen, pendant l’année 1821. In. 8.de 12 feuilles. 1822. Imprimerie de Périaux pére, à Rouen. Séance publique de la Société centrale d'agriculture du département de la Seine-Inférieure, tenue le 15 mai 1822. In-8. de 4 feuilles, Imprimerie de Périaux père. 154 Prix proposés. TouLouse. SÉANCE PUBLIQUE de la Société royale de méde- cine, chirurgie et pharmacie de Toulouse, tenue le 3 mai 1822. In-8, de 4 feuilles et demie. Imprimerie de Doula- doure, à Toulouse. 254. SOCIÉTÉ GANTONNALE DE LAUSANNE. Deux Mémoires très-intéressans ont été lus dernièrement à cette société; le premier, qui est dû à M. Zinck, est relatif à la guérison de la tumeur blanche par l'iode ; et le deuxième, dont l’auteur est M. Chavannes , a pour objet l'anatomie du Cormoran, oiseau dans lequel on trouve un os particulier , dont M. Chavannes explique l'usage. ( Revue encyclop. déc. 1822. p. 632.) F. e PRIX PROPOSÉS. 4 255. La SoctÉTÉ MÉDICALE D'ÉMULATION , séante à l'École de médecine de Paris, propose plusieurs prix pour l'an- née 1823; savoir : Deux, un premier et un second, qui seront décernés aux auteurs des deux meilleurs mémoires sur l'anatomie, la phy- siologie et l'anatomie pathologique. Deux autres prix, également un premier et un second, seront aussi décernés aux auteurs des deux meilleurs mé- moires sur la pathologie médicale ou chirurgicale, soit parti- culière, soit générale. Les sujets sont au choix des auteurs. : Les deux premiers prix seront chacun une médaille en or de la valeur de 200 francs, et les seconds une médaille en or de la valeur de 100 francs. En outre, un prix de la valeur de 200 francs sera donné à l’auteur qui aura le mieux traité la question suivante : « Déterminer le caractère propre de l’inflammation, et ex- poser la thérapeutique de cette affection considérée dans les différens tissus, dans les différens modes dont elle est sus- ceptible, et dans toutes les circonstances capables d’influer sur le traitement.» Les mémoires, écrits très-lisiblement en français ou en latin, devront arriver chez M. L. R. Villermé, docteur en mé- decine, secrétaire général, francs de port, avant le 31 dé- cembre 1823. Ils seront distingués (les concurrens étant tenus de ne point se faire connaître) par une épigraphe qui sera tnt Donne TS run Prix proposés. 155 répétée dans un billet cacheté contenant les noms et l'adresse de l’auteur. Les membres correspondans de la société peu- vent concourir. 256. Paris. — La société d'histoire naturelle ayant recu d’un anonyme la somme de Æuit cents francs, destinée à fon- der deux prix égaux dontil a indiqué les sujets, et qui devront être décernés, s’il y a lieu, en 1824 ; après avoir entendu le rapport de la commission qu’elle a chargée d’examiner cette proposition ainsi que le programme proposé par le dona- teur , a accepté cette donation aux conditions mises par le do- cnateur, et a admis le programme des prix tel qu'il l’a proposé. Premier prix. « Il sera donné, en avril 1824, une médaille » d’or de la valeur de quatre cents francs à l’auteur du meil- » leur mémoire de géologie organique sur une partie quel- » conque de la France. » On voit qu'il est nécessaire que ce soit un espace plus ou moins étendu, dont le terrain renferme des débris organi - ques, animaux ou végétaux; et qu'on devra faire connaître non-seulement les roches et minéraux qui le composent, leur ordre de superposition, etc., mais encore donner la dé- termination précise et comparée des débris organiques ren- fermés dans ses couches. Second prix. « Une médaille d’or de la valeur de quatre » cents francs sera remise, en avril 1824, à l’auteur du meil- » leur mémoire sur le sujet suivant : Déterminer, par l'examen » des corps organisés fossiles, et par tous les moyens chimi- » ques, les differences des houilles et des lignites, et celles » des terrains houillers et des terrains de lignites, en faisant » connaître avec précision les lieux d’où parviendront les » substances analysées ou décrites. » La Société pense que les personnes qui voudraient diriger leurs recherches sur ce sujet pourraient le considérer de la manière suivante : Sous Le point de vue chimique. — Prendre, dans des ter- rains bien généralement et bien évidemment reconnus pour terrains de houille ancienne (1) ( c’est-à-dire présentant la réunion des circonstances d’être de la houille inférieure au (r) Tels que les houilles de St.-Étienne, d’Anzin, de New- gastle, etc, 156 - Prix proposés. gres bigarré, de la houille accompagnée de feuilles de fouye- res sans coquilles , de la houille grasse ou maigre, mais non a l’état d’anthracite, etc.), des échantillons nombreux , pro- venant de la masse même des couches exploitées ; et les exa- miner chimiquement pour en faire ressortir les caractères es- seatiels. Prendre, dans des terrains bien généralement reconnus D pour ètre des lignites (par l’existence d’une ou de plusieurs circonstances , telles que celles-ci : la position au-dessus du calcaire du Jura ou de la craie ; la présence de parties à struc- ture ligneuse, accompagnant la masse ; l'absence des feuilles de fougères ; la présence des feuilles d'arbres ou celle de quelques coquilles , etc. ), des échantillons nombreux, choi- sis surtout parmi ceux qui, par leur aspect extérieur, res- semblent le plus à la houille. Les examiner chimiquement pour en faire ressortir la composition et les caractères, par opposition avec ceux de la houille. On pourrait examiner, dans le même but, des échantillons de houille ou de lignite moins bien caractérisés ; mais, si l'on se livre à ce travail (ce qui n’est point de rigueur), il faudra soigneusement distinguer ces analyses des précédentes. Sous Le point de vue des corps organisés fossiles.—Choisir, autant qu'il sera possible, les mêmes mines, soit de houille, soit de lignite, qui auront fourni les échantillons examinés chi- miquement, pour donner une énumération raisonnée, avec des rapprochemens aux corps organisés actuellement vi- vans : 19. Des genres de végétaux et de leurs principales espèces, observés dans l’ensemble de ces mines choisies dans chacun de ces terrains, pour en conclure quels sont les genres et les espèces particulières à chacun d’eux, et ceux qui leur sont communs. 29, Des coquilles et autres débris animaux, considérés sous les mêmes points de vue. On pourra se contenter de nommer, avec citation critique de la descriptian et de la figure, les espèces végétales et ani- males déjà observées par les naturalistes; mais on devra faire connaitre, par des descriptions et des dessins, celles qu'on jugera caractéristiques, et qui n'auront pas encore été figurées. a - , 2 Prix propos”. 157 On voit que cette question est double, et qu'il est possi- ble que la méme personne ne puisse pas en résoudre les deux parties. Dans le cas où il n’y aurait qu'une personne en nom, le prix total serait adjugé à cette personne. Dans le cas où un mémoire, renfermant les deux solutions, serait en rom collectif, le prix total serait adjugé aux auteurs du mémoire, si la Société trouvait que les deux questions aient été également bien résolues. S'il n’y en avait qu'une qui fût satisfaisante, on n’adjugerait que la moitié du prix aux auteurs. Si l’une des deux questions seulement était traitée ; mais qu’elle le fût convenablement et complétement, la Société ad- jugerait la moitié du prix à l’auteur de ce mémoire , et l'au- tre moitié appartiendrait à l’auteur qui aurait également bien résolu la seconde question. En présentant cette question complexe, le fondateur du prix et la Société ne se dissimulent pas qu'ils offrent une ap- parence de travail considérable; cependant on doit remarquer que la partie chimique n’a pas l'étendue de détails qu’elle semble présenter, et qu'il n’est pas nécessaire de donner une analyse complète d’un grand nombre d'échantillons de houille et de lignite; mais qu'on doit trouver, s'il est possible, les caractères chimiques distinctifs de ces deux combus- tibles fossiles, ou prouver qu'il n’y en à aucun qui soit gé- néral. La deuxième partie exige beaucoup plus de travaux de dé- tails : aussi la Société pense-t-elle que, si l’on entreprend seulement de la résoudre, il sera convenable d'étendre, au- tant qu'on le pourra, ce qui est relatif à la géologie , en faisant connaître si les débris organiques, renfermés dans les terrains de houille et de lignite, indiquent pour chacun d’eux des époques de formation différentes. Conditions générales. — Les membres honoraires de la Société d'histoire naturelle de Paris, parmi lesquels seront choisis les juges du concours, sont seuls exclus d’y prendre part. Les mémoires, portant une épigraphe ou devise qui sera répétée avec les noms, prénoms, qualités et demeures de l’auteur où des auteurs, dans un billet cacheté joint au ma- nuscrit écrit lisiblement en francais ou en latin, seront adres- 153 Prix proposes. sés au secrétaire de la Société, rue d’Anjou-Dauphine, n. 6 avant le rer janvier 1824. 257. Arras (Pas-de-Calais). — Za Société royale pour l’encouragement des sciences, des lettres et des arts pro- pose pour prix à décerner en 1823 les sujets suivans : 1°. Agriculture. Déterminer l’état actuel de l'agriculture dans le département du Pas-de-Calais, et indiquer les amélio- rations dont elleserait susceptible. La société, indépendamment des autres détails inhérens à la question, désirerait connaitre quelle est la proportion des cultures, et si chacune est rela- tive aux besoins ? Quels sont les divers modes d’assolemens ? Quel est l’état des prairies naturelles et artificielles , et si elles suffisent aux besoins ? Quelle est la pratique des engrais , et quel motif a pu faire chercher chez l'étranger des engrais pour le sol du département , tandis que les engrais du dépar- tement sont exportés pour les mêmes pays d’où l’on tire ceux qu'on utilise ? Quel est l’état des troupeaux, et quel est l'état des races ? Quels sont les procédés actuels de culture , et quel est l’état des cultures particulières, telles que celles du hou- blon, de la garance , etc.? Si la vaine pâture est nuisible à l’économie rurale dans l’état actuel de nos cultures ? Chacune des subdivisions de la question devra être accompagnée du ta- bleau indicatif des améliorations qu'elles comportent. 2°. Commerce. Donner l'historique des anciennes manu- factures d'Arras , et rechercher , d'après l’état actuel des con- naissances physiques et industrielles, quelles seraient celles qui pourraient y être établies avec le plus de probabilités de succès. 3. Économie rurale. La société délivrera, dans la séance annuelle du mois d'août 1824 , une prime de la somme de 300 francs à la personne qui, d'ici au 30 septembre 1823, aura construit, dans l'étendue de l'arrondissement d’Arras , un toit ou ‘une portion de toit d’une étendue de, au moins, soixante mètres carrés, suivant la méthode dite ignifuge de M. Lagavrian, laquelle est décrite dans la troisième livraison du tome IIIe. de ses Mémoires. Les ouvrages envoyés au concours, pour 1823, devront être adressées au secrétaire perpétuel de la société royale d'Arras, et être parvenus avant le 15 juillet 1823. ( Revue encyclop. Décembre 1822 , page 64.) Nominations et Eloges. 159 258. Macon. — La société des sciences, arts et belles- lettres vient de publier le programme du prix qu’elle a pro- posé dans sa séance solennelle : « 1°. Quels seraient les résul- » tats de l'indépendance de l'Amérique, relativement à la » richesse commerciale et monétaire de l’Europe ? » Les ouvrages devront être parvenus, francs de port ; au se- crétaire perpétuel, avant la fin de juillet 1823. Le prix sera une médaille d’or de la valeur de 300 fr. 20, La même société décernera une médaille d’or de la va- leur de 600 fr. aux meilleurs ouvrages sur l'Histoire natu- relle et physique du département de Saône-et-Loire. Le concours sera fermé le 1° janvier 1823. Les membres résidens sont exclus de ce concours. Nota. Les exemplaires des ouvrages imprimés ow manu- scrits , envoyés à la société, lui appartiennent de droit. PRES REUERES. NOMINATIONS ET ÉLOGES. 259.M. le docteur Lassis, auteur d’un ouvrage estimé sur les Causes des Épidémies, traduit à Barcelone et à Madrid, que l’on sait s'être rendu en Espagne pour faire des recher- ches sur la maladie qui a ravagé ce pays l’année dernière, vient de recevoir le diplôme d’associé intime de l’Académie de médecine de Barcelone. ( Journal des Débats du 11 décembre 1822.) F. 260. ÉLoce DE Xavier Bicar, suivide notes histo- riques et critiques. Discours qui a remporté le prix proposé par la Société d’émulation d'agriculture, belles-lettres et arts du département de l’Ain, pour l'année 1822. In-8. de 4 feuilles. Prix, 2 fr. Ezroce De ParmenriEr, discours qui a remporté la prix proposé par l'académie d'Amiens, pour l’année 1819. In-8. de 6 feuilles. Prix, 2 fr. Par Ant. Miquer, doct. en méd. , membre de plu- sieurs sociétés savantes. À Paris, au bureau de la Gazette de Santé, rue Bergère , n. 19. Ces deux éloges réunis se vendent ensemble 3 f. On se tromperait si l’on considérait ces deux éloges comme n'ayant un intérêt direct qu'avec les deux savans illustres 160 Nominations et É loges. dont ils célebrent la vie et les travaux. Conduit , dit M. Miquel en parlant de Bichat par la suite naturelle de ce discours, au milieu de là génération présente, forcé de rappeler ici les noms des contempotains qui ont continué les travaux de Bichat, je vais grouper autour de lui tout ce qui appartient à son école , et signaler la tendance générale qu'il a imprimée aux diverses branches de lart de guérir, En effet, l'éloge de Bichat n’est, à proprement parler, que le tableau fidèle de la médecine francaise depuis le commencement de ce siècle jus- qu'à nos jours. Des notes pleines d'intérêt, de concision et de clarté, jettent un grand jour sur une quantité d'opinions controversées en médecine et dans la science physiologique. M. Miquel peint Bichat à grands traits; il analyse rapidement les travaux anatomiques et physiologiques de ce jeune pro- fesseur, et montre l'influence que ses travaux eurent et ont encore sur les progrès de la science médicale. Le style de M. Miquel est digne de la renommée de Bichat et du brillant éclat qu'il a fait rejaillir sur les sciences anatomiques et phy- siologiques. Il est plein d'éloquence, de force et de mouve- mens oratoires. L'éloge de Parmentier , dont le nom appartient à la fois à l'agriculture, à la médecine, à la pharmacie , est traité avec le même talent. La part de gloire de ces deux hommes célè- bres est faite avec discernement et équité. Ils paraissent sous la plume du panégyriste également grands. Il raconte avec art les travaux d’un homme occupé continuellement de faire le bien des hommes ou de le préparer. 11 le montre dans les diverses fonctions où il fut élevé, usant de son influence pour faire adopter des vues utiles. M. Miquel réussit parfai- tement non-seulément à montrer tous les üitres que Parmen- tier possède à la reconnaissance de nos contemporains et de la postérité, mais encore à populariser davantage sa mémoire par le tableau de tout le bien qu'a fait ou pré- paré ce bienfaiteur de lhumanité; et cet éloge, comme celui de Bichat, est aussi un tableau plein de vie des sciences que cultivait Parmentier. F. 261. L'Éloge historique de Broussonnet, premier fondateur de la société Linnéenne, a été prononcé dans la séance pu- blique de cette société, le 28 décembre 1852, par M. Thié- baut de Berneaud , secrétaire perpétuel de cette société. . nt SU 2€ “e % ne | | | Entreprises scientifiques. 161 QUATRIÈME SECTION. ANNONCES DIVERSES. a ENTREPRISES SCIENTIFIQUES. 262. SOCIÉTÉ ACADÉMIQUE DE GÉOLOGIE , MINÉRALOGIE ET BOTANIQUE D'AUVERGNE. — Quelques savans et amateurs viennent de former sous ce nom, dans la ville de Clermont ( département du Puy-de-Dôme ), un établissement qui peut devenir d’un haut intérêt pour les géologues de tous les pays. Cette Société se compose de vingt membres résidans en Au- vergne, dix membres honoraires , d’un nombre indéterminé d’associés étrangers, et de correspondans. Son but est, 1°. de former un Musée public renfermant des collections aussi complètes que possible de la géologie, de la minéralogie et de la Flore d'Auvergne, et subsidiairement aussi de toutes les autres branches de l’histoire naturelle de ce pays; 20, De réunir toutes les notions qu’elle pourra se procurer sur la géologie et la stratification des montagnes d'Auvergne, spécialement par rapport aux volcans anciens et modernes qui rendent ce pays une terre classique pour leur étude. 3°. Elle se propose de faire mieux connaître cette intéres- sante partie de la France, d'encourager et d'étendre les con- naissances d'histoire naturelle parmi les habitans, et de fournir aux savans étrangers les moyens de la parcourir avec plus d’utilité pour les sciences. La Société a élu pour président M. le colonel comte de Lai- zer , militaire distingué, et ardent amateur des sciences , aux soins duquel cet établissement est principalement du. Déjà la ville de Clermont a mis à sa disposition un très-beau local dans le bâtiment de la bibliothéque de la ville, et elle s’est chargée des frais nécessaires à la confection des armoires, vitrages, etc. Déjà le savant abbé Lacoste, directeur du musée de la Société, a transporté dans ce local la totalité de sa collection, à laquelle messieurs les membres s’empres- sent de joindre leur contingent. Toue I. IX 162 Entreprises scientifiques. Nombre de membres de l’Institut et de savans de la capi- tale se sont empressés de s'associer aux utiles travaux de la Société naissante. Le comte de Laizer travaille en ee moment à la formation d'une collection géologique de toute l'Auvergne , disposée par chaines et par vallées, dans l’ordre de superposition dans lequel chaque formation se présente; et, comme il est en mème temps président de la Commission pour la re- cherche des antiquités et la conservation des Mmonumens historiques du département, À s'occupe à former dans un autre local attenant à la bibliothéque et au jardin botanique , un Musée d’antiquités celtiques et romaines, de manière à réunir en un seul point tout ce que cette importante pro- viuce offre de remarquable pour les sciences et les arts. F. 263: ACADÉMIE DE DESSIN GÉOMÉTRIQUE est le nom sous lequel d'anciens élèves del'École Polytechnique désignent-un établissement qu'ils ont organisé, rue du Four-St.- Germain, n°. 37, prés celle de” Busst, destiné, sous la direction de P.-M.-N. Benoit, à propager la connaissance des arts qui em- ploient le dessin géométrique. Pour atteindre ce but, on re- coit tous les jours, de neuf à quatre heures, dans un beau local , les personnes qui veulent apprendre à dessiner, 1°. l'ar- CRITECTURE, 2°. la TOPOGRAPHIE el les GARTES GÉOGRAPHIQUES;, 30 les MACHINES 3; 4°. la FORTIFICATION;, 0, LE PAYSAGE. On y donne aussi, trois fois la semaine , des INSTRUCGTIONS TECHNO- Lociques sur 1°. la géométrie descriptive; 2°. la détermination des ombres et la perspective ; 3°. la coupe des pierres etla char- pente; 4°. l'architecture et les constructions; 5e. le nivellement; 6°. les levés topographiques, l'arpentage et les opérations cadastrales ; 7°. la géodésie et la projection des cartes géogra- phiques; 8°. la composition et l'analyse des machines; o°. la castramétation'ét la fortification passagère; 10°. la fortifica- tion permanente, l'attaque et la défense des places. Enfin, par autorisation du conseil royal de l'Université de France, on y à ouvert des COURS DE MATHÉMATIQUES, qui ont égale- ment lieu trois fois ja semaine. Un choix considérable d’ou- vrages technologiques anciens et modernes, une collection de bonnes cartes ct de dessins géométriques gravés , sont mis à a disposition des habiinés de l’Académie, pour les gnider dans leurs recherches. Le prix de l'abonnement pour les Indication d'objets scientifiques. 163 » séances de dessin, est de 30 fr. par mois, de 25 fr. pour les instructions de technologie, et de 20 fr. pour les cours de mathématiques. L'Académie de dessin géométrique se charge aussi, 1°. de copier, graver et lithographier-les dessins géométriques de toute espèce; 2°. de lever les plans et cartes topographiques, les plans de bâtimens, de machines, et de dresser des cartes géographiques ; 3°. de fournir des projets d’édifices, de ma- chines , d'usines , de canaux, etc. ; 4°. de rédiger toutes sortes de devis; 5°. de donner des rénscignemens sur l'exécution, en petit et en grand, de tous les objets et travaux d’art qui rentrent dans les attributions de l’ingéaicur. S'adresser tous les jours au directeur del’Acadëmie, dé 8 à 9 heures du matin, et le dimanche avant 2 heures. EL: 264. M. MAcLuRE, si connu par ses voyages et s6s travaux scientifiques, ainsi que par ses qualités philanthropiques, el qui est depuis deux ans en Espagne à étudier la géologie de ce royaume, où il s'est rendu en quittant l'Italie, vient d'a- cheter une étendue de cinq mille anglais de terrain, su Île bord de la Méditerranée, entre Alicante et Carthagène. I à le projet d'y établir une école d'agriculture et d'y foniler divers établissemens importans qui ne peuvent manquer, sous sa direction, d’avoir une utile influence sur la prospé- rité intérieure future de l'Espagne. EF. 265. Voyages de M. F. Cailliaud à Meroë, au fleuve Blanc et dans les Oasis. — On s'occupe avec activité de la publication des Voyages de M. Frédéric Caillaud dans la Nubie supérieure , au royaume de Sennàr et dans les pays du sud. L'ouvrage paraîtra par livraisons de à planches; on espère pouvoir en donner une ou deux par mois: la pre- mière paraîtra le 1°". mars prochain. La souscription est ou- verte, dès à présent, chez M. Delagarde, rue Mazarine, n°. 3. INDICATIONS SCIENTIFIQUES. 266. Bibliotheque royale de Paris. -— Cette bibliothéaue ne possédait, en 1791, que 150,000 volumes ; elle est for mée aujourd’hui de plus de 450,000. On n'y comptait, en 164 Tente d'objets 1783, que 2,700 porte feuilles de gravures; il ÿ en a mainte- nant 5,500. Elle s’accroit annuellement de 6,000 ouvrages français et de 3,000 étrangers; ce qui permet d'espérer qu’en bo ans ce magnifique établissement aura doublé ses richesses littéraires et scientifiques. { Revue encyclop. Dé- cembre 1822, page 648.) —s Se ——— VENTE D'OBJETS SCIENTIFIQUES. 267. VENTE DE LA CGLLECTION DE MINÉRAUX DE FEU M. L’assé Hauy, composée d'environ douze mille échan- tillons de choix. Les personnes qui voudraient en faire l'acquisition sont priées de s'adresser à M. et à M". Vuir- LEMOT-Hauy, au Jardin_du Roi. Cette magnifique coliection, destinée pour l'étude de la minéralogie, et disposée de la manière la plus favorable pour servir à son enseignement, est en même temps l’une des plus complètes que l’on connaisse. Elle se recommande par le choix et l'intérêt des morceaux qui la composent; par le nombre prodigieux de cristaux qu’elle contient, et dont la plupart joignent au mérite d’une rareté extrême, celui d’une parfaite régularité; enfin, par le précieux avantage de de- voir sa formation et son arrangement aux soins assidus et éclairés de M. Hauy. Les connaisseurs attacheront surtout ungrand prix à une distribution méthodique faite par M. Hauy lui-même, qui a voulu classer, dénommer, et étiqueter de sa main jusqu'aux moindres morceaux. Il a eu la patience de les placer tous sur des socles en bois , où il les a fixés avec de la cire, et par-là il s’est procuré l'avantage de mettre les formes cristallines en relation de position les unes avec les autres, ce qui donne beaucoup de facilité pour l'étude de ces formes. Chaque socle porte en outre une étiquette où sont indiqués le nom de la variété , sa localité et quelquefois mème ses principaux caractères; en sorte que le relevé exact de toutes ces étiquettes, ou le catalogue raisonné de la collec- tion offrirait à lui seul un traité abrégé de la Science. En tête des séries relatives aux différentes espèces, se trouvent les morceaux qui présentent la forme primitive de la substance, ou du moins les indices de sa division mécanique, les effets scientifiques : 165 de la réfraction, etc. Ce sont ceux que M. Hauy a employés à la détermination des caractères qu’il nomme spécifiques. Viennent ensuite les variétés dans l’ordre de leur plus grande perfection, et les morceaux qui indiquent les relations géo- logiques des espèces. Un tel cabinet mérite d’être conservé comme un monu- ment dela science , et il serait digne d’un gouvernement d’en faire l'acquisition, pour le déposer dans un établissement d'instruction publique. À la collection principale se rattachent d’autres collec- tions accessoires, également précieuses en elles-mêmes et par l'esprit dans lequel elles ont été formées; telles qu'une suite nombreuse «le roches classées et dénommées minéralogique- ment; la série des pierres précieuses et des pierres fines, toutes montées en or; la collection entière des modèles en bois, pour l’étude des cristaux; et enfin l’assortiment com- plet des instrumens nécessaires au minéralogiste. M. Hauy , qui s'était adonné avec succès dans sa jeunesse à l'étude de la Botanique, avait composé un herbier d’envi- ron dix-huit cents plantes des environs de Paris, dont il était parvenu à conserver les couleurs à l’aide d’un procédé de son invention; en sorte qu’elles sont encore aussi fraiches après un intervalle de‘plus de quarante ans, que si elles ve- naient d’étre appliquées sur le papier. Cet herbier, unique en son genre, se trouve également à vendre. 268. Cararoaur des livres rares et précieux , des ma- nuscrits, etc., de la bibliothéque rassemblée par feu M. Paignon Dijonval, et continuée par M. le vicomte de Morel -Vindé, pair de France; dont la vente se fera le lundi 17 mars 1823 et jours suivans, à six heures très-précises de relevée, en l'une des salles de l'hôtel Bullion. In-8. de 488 pages. Prix, broché 3 fr. 50 c. , et franc de port 5 fr. À Paris, chez Debure frères. Une des dernières grandes bibliothéques connues de Pa- ris, une de celles qui formée long-temps avant la révolution, el déjà célèbre alors, avait résisté au démembrement général de ces sortes de collections, va se vendre dans le mois dé mars à l'hôtel Bullion. C’est celle de M. le vicomte de Morel- 166 Nécrologie. Vindé, qui possédait en même temps un des plus riches ca- binets d'estampes qu'un particulier eût jamais rassemblé, et des collections de dessins et de tableaux d’un grand prix. Un changement d'hôtel a dù déterminer M. de Vindé à se défaire de toutes ces collections. Formée par feu M. Paignon Dijonval, lun des amateurs les plus distingués dans les beaux-arts qu'il y ait eu en France, elle était déjà très-considérable et très-connue lors- qu’elle passa dans les mains de son petit-fils et unique héri- tier M. le vicomte de Vindé, pair de France, qui pendant une partie de sa vie s’est occupé à l’embellir en y ajoutant dans toutes les classes des livres précieux, et principalement les beaux livres modernes que l’on a publiés depuis qu'il en était devenu possesseur. Le catalogue que nous annoncons ne comprend pas une foule de petits ouvrages et de brochures qui dépendent de cette bibliothéque, il contient cependant 3920 articles. Nous ne pouvons citer ici la quantité de livres rares et précieux sur les sciences qui ornent cette riche bibliothéque, surtout les ouvrages à figures sur la botanique, les oiseaux, les arts, ete., et les atlas de toutes les époques. Il faut en prendre connaissance dans ce catalogue. F © CINQUIÈME SECTION. NÉCROLOGIE, 269. Éloge de M. Nils Dalberg g, médecin. Ce médecin était attaché au prince royal de Suède , qui régna depuis sous le nom de Gustave IIT ; il accompagna ce prince dans son voyage à Paris, en 1770 et 1771,et ne négligea pas, est-il dit dans son éloge, de visiter les prin- cipaux établissemens que renferme cette capitale , tant pour l’art de guérir que pour les autres'sciences, et de recher- cher la connaissance personnelle des savans les plus distin- gués ; il eut d'autant plus de facilité à y réussir, que le prince royal et toutes les personnes qui l'accompagnaient excitaient alors un vif intérêt. Il se lia bientôt avec les principaux médecins et chirurgiens de Paris, La Sonne, Mécrologie. 167 Louis Fabre , Petit, ainsi qu'avec Jussieu, le Linné de la France.(P.8b.) Il obtint même accès auprès de Rousseau, ce qui n’était pas une chose facile, et ilen recut des lettres. E fit encore en France la connaissance de d’Alembert, de La Con- damine, de Cassini ; et en Allemagne, celle de Gleditsch , de Spalding , du célèbre ‘médecin et chimiste Beireis, et de Mechel, habile anatomiste de Berlin. On conserve dans la bibliothéque de Linkoping, en Suède, le Journal de Voyage de Dalberg, écrit de sa main. Le reste de la vie de ce savant a moins d’in‘érèl pour les Francais. Disgracié à la cour en 1781,il n’y reparut un instant que pour être présent à la fin tragique de Gustave IT, auprès duquel on l'avait appelé dans les derniers momens. Il est mort à Stockholm, à l’âge de près de 85 ans, le 3 jan- vier 1820. On cite de lui quelques mémoires, parmi ceux de l'Aca- démie des sciences de Stockholm ,notamment, dans le volume de 1770, un mémoire sur l'effet de l’ipécacuanba donné en très-petites doses; et dans celui de 1782, un autre sur la coloquinte (Cucumis colocynthis.) Deux fois président de cette même académie, il prit pour sujets du discours que le président sortant prononce suivant l'usage : la première fois, « les avantages et les inconvéniens du climat de la Suède, pour la santé ; » la seconde fois, «les propriétés de l’air dans les villes grandes et populeuses.» C’est en l'honneur de ce savant médecin, et du colonel Dalbergson frère, également naturaliste, que Linné le fils a donné le nom de Dalbergia à un genre de plantes de la famille des légumineuses. C. M. (Mém. del Acad. des sc. de Stockholm, 1821, p.182.) 250. Éloge du baron Samuel Gustave Hermelin. La mémoire du savant dont il s’agit dans cet éloge doit être également chère aux géographes et aux personnes qui cultivent l’art des mines. Né à Stockholm en 1744, d’une famille noble et d’un père qui parvint à la dignité éminente de sénateur du royaume, il se destina de bonne heure à la carrière administrative la plus importante pour la Suède, celle qui a pour objet les 168 Nécrologie. mines et les usines, qui sont la principale richesse de ce pays. Il commenca par visiter les principaux établissemens de ce genre que la Suède renferme , et s’arrèta particulièrement à la célèbre mine de cuivre de Fahlun où il contribua à fon- der une fabrique de vitriol, de soufre et de colcotar. Il s’oc- cupa aussi activement de la mine d’or d’Ædelfors. Après avoir acquis une connaissance approfondie de tout ce que la Scandinavie lui ofirait de plus remar- quable en ce genre, il obtint la permission de visiter aussi les pays étrangers. Il traversa l'Allemagne, les Pays-Bas, la France, et se rendit en Amérique chargé en même temps, de la part de la Suède, d’une mission politique auprès des États Unis. Il en parcourut presque toutes les parties, et revint en Suède par l’Angleterre vers la fin de 1784. Mais son désir Le plus vif fut bientôt de répandre un nou- veau jour sur la géographie, la géologie etla satistique de la Suède, qui lui semblaient très-imparfaitement connues. En conséquence il fit parcourir à ses frais les provinces du nord de ce royanme, sur lesquelles on avait encore moins de renseignemens exacts que sur les autres. Il résulta de ces voyages une carte de la Westro-Bothnie et de la Laponie, et ce fut là le commencement de la grande entreprise géographique à laquelle le baron Hermelin consacra pen- dant quinze années ses soins les plus assidus et une grande partie de sa fortune. Malheureusement la publication des vingt-six premières cartes ayant épuisé ses ressources pécuniaires, il fut obligé en 1810 de céder la suite de ce tra- vail à une compagnie; mais il joua un rôle principal dans cette association , et il eut le bonheur de voir , avant de mourir, ce grand atlas de Suède entièrement achevé , monument, dit l’auteur de l'Éloge de Hermelin, élevé aux sciences et à la patrie par un seul individu au prix des plus grands sacrifices. Ses efforts patriotiques ne s'étaient pas bornés à [cette seule entreprise, quelque grande qu’elle fût : touché de l’extrème pauvreté à laquelle sont réduits les habitans des provinces les plus septentrionales de la Suède, et connaissant l’abon- dance et la richesse des minerais de fer que ces provinces possèdent, il jugea que le meilleur moyen de leur être utile serait d'y établir des fourneaux et des forges. Il fonda dans Nécrologie. 169 la Bothnie trois de ces usines ; il ouvrit de nouvelles routes, et perfectionna les moyens de transport par eau; il attira des colons, et il introduisit une culture jusqu'alors inconnue. Mais ces entreprises, qui ne furent point secondées, et que des circonstances accidentelles contrarièrent de plusieurs ma- nières , épuisérent à la longue les ressources de M. Hermelin; il fut obligé d'abandonner toutes ses propriétés à ses créan- ciers, et il éprouva comme bien d’autres, que dans les entre- prises les plus utiles et les mieux calculées, les profits sont rarement pour les premiers qui les ont tentées. Au moins n'eut-il pas à se plaindre de lingratitude de tous ses concitoyens : le collége des nobles à la diète de 1500 fit frapper en son honneur une médaille, avec cette - geade en suédois : «Offert à Hermelin par ses concitoyens et » amis, pour avoir fait mieux connaitre notre patrie, et » pour avoir enrichi et peuplé des déserts. » L'académie des siences de Stockholm lui ouvrit son sein dès l’année 1771; souvent il seconda par ses libéralités les re- cherches scientifiques de celte compagnie, et les voyages qu’elle faisait entreprendre. Lorsqu'il quitta, en 1315, l'administration des mines, après cinquante-quatre ans de service, non-seulement ses appointemens lui furent conservés , maisles états du royaume y ajoutèrent une pension de mille rixdales; secours bien mérité, mais modique, ajoute l'historien de l'académie, si l'on considère les sacrifices de tout genre que cet excellent citoyen avait faits au bien public. Supportant ses revers avec un courage philosophique, il Jouissait dans la retraite du souvenir de tout le bien qu'il avait fait, lorsque la mort mit fin à son utile et glorieuse carrière le 4 mai 1820. L’éloge du baron Hermelin est terminé par l’énumération des ouvrages qu’il a composés, au nombre de treize, y com- pris ses mémoires académiques, et par celle des ouvrages qui n'auraient pas été publiés sans ses secours généreux. Nous nous bornerons à citer ici les ouvrages suivans de Hermelin lui-même qui ont été imprimés à part. Sur la fonte des minéraux de cuivre.Stockholm , 17060. Sur l'emploi des pierres que fournissent les carrières de Suède. 1797, 170 Nécrologie. Sur les ressources des différentes provinces de Suède, 1773. Tableaux de lg population et de l'industrie de la Westro- Bothnie. Stockholm, 1803. i Essai d’une description minéralogique de la Laponie et de la Westro-Bothnie. Stockholm, 1807. Enfin les cartes minéralogiques des principales provinces du sud de la Suède. ( 7raduit du suédois et extrait des mém. de l_Acad. des sc. de Stockholm, 1821, pag. 409. C. M. 271. NOTICE NÉCROLOGIQUE SUR M. Deramere, secré- taire perpétuel pour les sciences mathématiques de l'Académie des sciences, de l'Institut de France; membre du bureau des longitudes , professeur d'astronomie au collége de France , oflicier de la Légion-d'Honneur , etc. ; par M. Charles Durin de l'académie des sciences. (Revue Encyclop. Décem- bre 1822 , p. 4x7 à 466. ) Cette notice est empreinte du sentiment le plus vrai , et porte le cachet de la juste admiration qu'inspirait à tous les savans l'illustre Delambre , dont les sciences viennent d'éprou- ver la perte, ‘si douloureuse pour tous ceux qui les cultivent et qui ont pu le connaitre personnellement. M. Dupin rend compte de la laborieuse carrière de M. Delambre ; il retrace ses plus importans travaux; il rappelle quelques-uns des pas- sages des discours prononcés sur sa tombe par MM. Cuvier Biot et Arago, discours où l’éloquence du cœur se repr Suit sous des formes variées ét non moins touchantes et fortes. M. Dupin nous montre M. Delambre dans l'intérieur de sa vie privée, soulagé dans ses arides travaux par une compagne inconsolable de sa perte, quicherchait, en les partageant, à en alléger le poids. M. Delambre a été enlevé aux sciences, à ses amis, à sa patrie, le 29 août 1822; il vient d’être remplacé comme se- crétaire perpétuel de l’Académie des sciences par M. Fourier. PF: 272. Tauicuer. La botanique vient de per dre un de ses plus infatigables amateurs; Thuillier a succombe (le 18 décembre) Nécrologie. 177 à une maladie douloureuse. Doué par la nature d’une grande perspicacité, il reconnaissait les plantes de France, dans tous leurs états et dans toutes les variations où la na- ture se plait à les offrir. Né dans une classe inférieure, il n'avait recu aucune instruction ; son intelligence l’éleva bientôt au-dessus de l'emploi de jardinier qu'il exercait. On lui iccordait un grand fonds d'honneur, et la connaissance parfaite des plantes indigènes; ces qualités étaient ternies par de l’inconduite, suite de sa première éducation, et un caracière qui le priva de ses amis et de la protection des hommes dont il attendait des moyens d’existence. Il est au- teur de deux éditions d’une #lore des environs de Paris , à laquelle on croit que le célèbre botaniste Richard avait consenti à travailler. Thuillier composait des herbiers, et fai- sait profession de les vendre, aussi-bien que d’enseigner à trouver et à reconnaitre les plantes sur les lieux où elles eroissent. Une blessure à la jambe l’avait forcé d’interrompre ses excursions depuis quelques années; il est mort de cette affection, dans un état voisin de l'indigence. ( Revue ercyclop. Déc. 1822. p. 662.) 273. L'université de Moscou a perdu, l’année dernière , MM. Heru et Boucror. — Le professeur Heim, conseiller d'État, naquit à Braunscheick dans la Basse Saxe, en 1759, il fit ses études dans les universités de Helmchted et de Gottingue , et vint en Russieen 1779, où il donna d'abord des lecons dans des maisons particulières. En 1796, il fut nommé professeur de langue allemande et d’antiquités; et en 1804, d'histoire, de statistique et de la science du commerce. En 1816, il a donné des lecons de géographie aux élèves du corps des guides, fondé et dirigé à Moscou par le général Mouravief. Inspecteur de plusieurs colléges et institutions, censeur et professeur en même temps, Heim fut élu recteur de l’université quatre fois de suite. Attaqué par une maladie grave, il quitta ses travaux, ses lecons , ses fonctions , huit jours avant sa mort, qui eut lieu le 28 oc- tobre (16 octobre, v. st.) 1821, léguant à la postérité les vertus d’un chrétien et les travaux d’un érudit. Il connais- sait toutes les langues de l’Europe, et possédait de grandes connaissances dans la littérature ancienne et orientale. Ses lravaux en statistique, en géologie et en philologie, sont gé- 172 Nécrologie. néralement connus dans le monde savant, et sont devenus classiques en Russie : voici ceux de ces ouvrages qui se rap- poses aux sciences. . Versuch einer Follstandigen gecgraphisch topogra- phischèr Encyolopedie der Russichen reichs nach alphabe- tischer ordnung. (Essai d’une Encyclopédie complète sur la géographie et la topographie de l'empire de Russie par ordre alphabétique.) in-8°. Gottingue, 1796. 20. Esquisse de Géographie universelle. in-8°. Moscou, 1811. 30, Principes fondamentaux de la ÉROBTEERS moderne, in-8°. Moscou, 1813. jo. Esquisse de géographie universelle d'après la nouvelle division des états. In-8°. Moscou, 1817; 2€. édit. 1810. b,. Essai de statistique des principaux États. In-8°., Tom. 1. Moscou, 1821. Ce tome contient la statistique de la Russie, de l’Autriche, de la France, de l'Angleterre et de la Prusse. Heym rédigea la Gazette de Moscou ( Moskowisthe ze tung), depuis janvier 1811, jusqu'à septembre 1812. _Bougrof, mathématicien , à qui de grandes connais- sances dans l'astronomie préparaient une juste célébrité, et qui était destiné par le gouvernement à voyager dans les pays étrangers, pour y recueillir des notions sur cette science , ayant été atteint d’hypocondrie, s’est brûlé la cer- velle le 25 août (13 août, v. st.) 1827. Il était fort jeune, et connu par une Dissertation sur le mouvement elliptique des astres, publiée à Moscou en 18922. ( lievue Encyclop. Décembre 1822. p. 626 et suiv.) E. IMPRIMERIE DE FAIN, PLACE DE L GDÉON. BULLETIN GÉNÉRAL ET UNIVERSEL DES ANNONCES ET DES NOUVELLES SCIENTIFIQUES. RAA VAR VAE RARE LRU LUS LAS AE LAS LAURE LABELS LUS TLAR LAS VAS LULLLE LA PREMIÈRE SECTION. ANNONCES DES OUVRAGES, EXTRAITS DES JOUR- NAUX ET NOUVELLES SCIENTIFIQUES. a OUVRAGES ENCYCLOPÉDIQUES. 274. Tue Panorama or SCIENCE AND Aur, etc. , ou Panorama de la science et de l’art, contenant l’aréo- statique, l’agriculture, le jardinage, l’architec- ture, l'astronomie, la chimie, l'électricité, le ma- gnétisme, la brasserie , l'horlogerie , etc. ; par J. Smirx, nouv. édit. 2 vol. in-8., avec 49 grav., prix 1 1. 15 Sh. cart. Londres. H. Fisher. 275. Dicrionnatre chronologique et raisonné des découvertes , inventions , innovations , perfection- nemens , observations nouvelles et importations en France, dans les sciences , la littérature, les arts , l'agriculture , le commerce et l’industrie, de 1789 à la fin de 1820 ; comprenant aussi , etc. Ouvrage rédigé d’après les notices des savans , des littéra- teurs, des artistes , des agronomes et des commer- çans les plus distingués ; par une société de gens de lettres. Tome 6 (ELE — FER }) in-8 de 35 f. :. À Paris, chez L. Colas. Tone I. 12 174 Mathématiques 276. À COMPLETE AND UNIVERSAL english dictionary, etc. , ou Dictionnaire anglais complet et universel , contenant l'explication des mots dificiles et des ter- mes techniques pour toutes les professions; pour l’al- gèbre, l'anatomie, l’arithmétique, l'astronomie, etc. Ouvrage du Rev. J. Barcrav, revu et augmenté par W. Snorron. 1 vol. in-{. avec un beau frontispice etun titre gravé. Prix 1 1.6 sh. Londres. H. Fisher. 277. Les Anglais possèdent déjà plusieurs grandes En- cyclopédies, l’encyclopædia Britannica, en 20 vol; celle de Rees( the New Encyclopedia or universal Dictionary , par Asr. Rees); et celle d'Édimbourg (the Edinburgh Ercyclope- dia, conduced by D. Brewsrer), qui toutes sont dans le genre de nos 1". Encyclopédies, mais où les diverses sciences sont cependant traitées à certains mots d’une manière générale, et quelquefois très-remarquable, par des savans connus. M. J. Mitchell, profess. à l'univer. d’Aberdeen, s’est décidé à entre- prendre une Encyclopédie par ordre de matières, c’est- à-dire une série de dictionnaires séparés qui seront au ni- veau de l’état actuel des sciences. Il pense que 12 vol. portatifs suffiront; le 1°* vol. (l'Histoire) vient de paraitre, les autres se publieront de mois en mois jusqu’à la fin de l’an- née. Il y aura un grand nombre de belles gravures. Si ces promesses sont remplies, l’on verra une Encyclopédie se pu- blier en un an eten 12 vol.! Il semble qu’il faudrait bien plus de temps pour réduire ainsi les matières à ce qui serait réel- lement fondamental; du reste nous sommes bien persuadés que toutes nos connaissances positives générales , tous les prin- cipes fondamentaux , peuvent se renfermer en douze vol., mais alors cette Encyclopédie ne ressemblera guère à la nôtre. FE. MATHÉMATIQUES ÉLÉMENTAIRES. 278. Sacc1o sulla Storia delle Matematiche, etc., ou Essai sur l'Histoire des Mathématiques; par P. Fraxcminr. In-8. 1821. Lucques. 279. ÉLéMEnS D’AnITHMÉTIQUE à l'usage desécoles pri- maires; par M. Querrer , chef d'institution à Saint- élémentaires. 175 Malo. In-r2 de 4 f. 2. Prix, 90 c. 18»: Malo, chez L. Hovius. 280. AnrTaMéTiQuE ÉLÉMENTAIRE, ou tableaux d’a- rithmétique composésselon les principes, et assujétis aux procédés de l’enseignement mutuel, Par M. Jo- MARD, Secrétaire de la Société pour l’enseignementélé- mentaire. Ouvrageadopté par la Société, etparle con- seil d'instruction primaire établi par M. le Préfet de la Seine pour l'usage des écoles élémentaires ; Ma- NUEL EXPLICATIF pour servir à l'intelligence des ta- bleaux , et pour en diriger l'emploi. 1 vol. in-8, avec 6o tabl. 1822. À Paris, chez L. Colas. Depuis l’Arithmétiquede Condorcet, aucun traité ne nous a paru mériter mieux que celui-ci le titre d’élémentaire. Dé- composer des idées regardées comme simples, graduer les [ee] > an > fi ° [=] Eee (l mouvemens des opérations, les réduire à une action presque mécanique, voilà ce qu’exigeait la spécialité de l'ouvrage, et M. Jomard n’a rien laissé à désirer dans l'exécution. Nous avons surtout remarqué avec une vive satisfaction le méca- nisme ingénieux qu’il a employé pour transmettre les notions les plus étendues sur le système métrique, et son application usuelle. Nous ne pouvons que conseiller la lecture de cet ouvrage à tous les professeurs chargés de donner des lecons d’arithmétique , même à ceux qui, dans leurs cours, vont au delà des élémens; ils y trouveront une clarté, une précision que nous aimons à faire apprécier à nos lecteurs, et qu'on peut proposer comme modele. BERTHEVIN. 281. Recuerz »'Ossenvarions Er DE Mémoines sur l'Egypte ancienne et moderne, ou Description, ete.; par M. Jomard, membre de l'Institut royal de France, etc. In-8. Paris, 1823. Tome 3, Système métrique des anciens Égyptiens. Ce recueil se compose des Mémoires insérés par M. Jo- mard dans la Description de l'Égypte publiée par le Gou- vernement ; le grand intérêt qu'ils ont excité les fera re - cevoir du monde savant avec un nouveau plaisir sous ce nou- veau format. Le tome 3°., que nous annoncons, est consacré 150 WMathematiques tout entier à l'exposition du système métrique des anciens Égyptiens, et à des recherches sur leurs connaissances géo- métriques , géographiques et astronomiques. Ce sujet appar- tient aux premières pages de l'histoire des connaissances humaines; ce n’est donc pas trop de l'étendue que le savant académicien a cru devoir donner à son travail, surtout en l'envisageant, comme il l'a fait, sous ses diverses faces. « De bons'esprits, dit-il, cherchent à établir les titres de l’anti- quité dans les sciences positives, et à faire voir ce que cha- que peuple et chaque äge ont apporté à l'édifice commun dont les modernes élèvent le faite, étendent la base et enri- chissent toutes les parties. » Pour concourir à ce noble but, M. Jomard consulte et compare à la fois les auteurs et les monumens de l’antiquité, cherche la vraie expression des premiers, et donne les mesures des plus célèbres d’entre les seconds ; il en déduit le type des diverses mesures usitées dans l’ancienne Égypte, et les confirme par des mesures sem- blables encore en usage dans l'Égypte moderne. Recherchant ensuite les valeurs du pied grec et du pied romain, il en fait voir l'accord avec les mesures égyptiennes , et de celles- ei avec les mesures usitées chez plusieurs peuples anciens. Tous ces résultats sont appropriés à une savante discussion sur une des plus importantes opérations de la géométrie, la mesure de la terre, discussion dans laquelle M. Jomard examine et cherche à expliquer ce qui a été rapporté sur toutes les mesures de la terre attribuées aux anciens et aux Arabes, et les résultats de cet immense travail, accompagné d'un grand nombre de tabieaux, oblige à supposer dans les auteurs du système métrique des connaissances positives de géométrie et de géographie mathématique. L'auteur a ainsi réuni tous les faits qui démontrent à quel degré les Egyptiens avaient porté ces mêmes connaissances, et à l’appui de ses opinions il ajoute plusieurs notes et éclaircissemens , et quel- ques recherches étymologiques , dont le résultat confirme encore l’origine du système métrique. Cet ensemble à déjà obtenu le suffrage d’un grand nombre de savans, et c'est un service de plus que le docte académicien a rendu aux scien- ces et à l'antiquité. W. Ur, élémentaires. 177 82. Évazuarion de l'erreur qui peut affecter les quotiens etracines approximatifs ; par un anonyme. (Ann. des math., 13e. vol., nov. 1822, p. 175.) La plupart des nombres décimaux qu’on emploie dans les calculs sont des nombres approchés ; alors on ne peutcomp- ter sur l'exactitude du résultat que jusqu’à un certain ordre de décimales. Il est très-important de connaitre à l’avance quel est cet ordre de décimales. Tel est le but de l’auteur de ce travail. Voici une des règles qu'il donne : la plus grande er- reur à craindre sur le quotient de la division de deux nom- bres entiers, approchés à moins d’une demi-unité, est le qua- tient de la division de la demi-somme de ces nombres par le carré du diviseur. B. x. 283. Sur Les puissancesetsur les racines des nombres; par M. Querrer, chef d'institution à Saint-Malo. (Ann. des mathémat., nov. 1822, p. 162.) L'auteur fait l'application de sa méthode à la formation de la cinquième puissance, d’un nombre, età l'extraction de la ra- cine cinquième d’un autre nombre. B. x. 284. Cours PRATIQUE et théorique d’arithmétique , d'après les principes de Pestalozzi, avec des mo- difications ; par H. L. D. Rivarz , disciple de Pes- talozzi. ( Prospectus.) Cet ouvrage sera du prix de 6 fr., pour les souscripteurs qui s’inscriront jusqu’au premier juin, rue de la Harpe, n°.117; les non-souscripteurs le paieront 7 fr. 28). ÉLÉMENTS OF GEOMETRY and trigonometry with notes, ou Flémens deGéométrieetde Trigonométrie, traduits de l'ouvrage francais de A. M. Lrérnnre, membre de l’Institut, des Sociétés royales de Lon- dres et d'Edimbourg , et publiés par D. Brewsrer, docteur en droit, avec des notes, des additions et un chapitre d'introduction sur les proportions. in-8, avec des figures gravées sur bois. Prix. 10 © sh. A EN Olivier et Boyd. C'est la seule traduction de Legendre qui ait paru en Angleterre. 178 Mathématiques 286. Ox Tue rurony of parallel lines , etc., où Obser- vations de M. Henry Meixcr, sur la Théorie des Pa- rallèles, données par M. Ivory dans le n°. de mars 1822 du mème Journal. ( Zhe philos. magaz. and journ. , n°. 296, déc. 1822, p. 423.) Ces observations portent sur la troisième proposition de M. Ivory, qui avait pour but de démontrer que la somme des trois angles d’un triangle est égale à deux droits, sans s'appuyer sur les propriétés des parallèles. DerL. 237. Démoxsrrarion du théorème de géométrie énon- cé à la p. 321 du xnr°. vol. des Ann. de mathémati- ques; par MM. Pacani-Micner , ingén. à Genève ; Querrer, chef d'institution à Saint-Malo ; et Dur- RANDE , profes. de phys. au collége royal de Cahors. Voici l'énoncé de ce théorème : la circonférence qui passe par les centres de trois quelconques des quatre cercles qui touchent à la fois les trois côtés d’un triangle quelconque est double de celle qui passe par les trois sommets de ce triangle. BY: 288. Résumé et application des principes élémentaires de la Perspective; par C. Fancy. 1°. cahier. In-4 obl., rf. et 4 pl. Prix, 3 fr. 5o c. A Paris, chez Clément, et chez l’auteur , rue Dauphine, n°. 58. L'auteur a eu pour but de présenter les principales mé- thodes de perspective pratique appliquée au dessin du pay- sage et de l'architecture, et, pour en faciliter l'application , il donne des exemples ombrés à l'effet, dessinés et lithographiés avec soin. HS. 289 Annazes pes MarnémarTIQuEs ; par M. GErcoxse. Volume 13, déc. 1822. À Paris chez Bachelier. I. Perspective linéaire ; par M. GERGONNE- L'objet général de la perspective consiste, comme on sait, à colorer une simple surface de telle sorte qu’elle offre, pour un spectateur convenablement placé, le même aspect que lui of- friraient des objets en relief distribués dans l’espace d'une maniere déterminée. = élémentaires. 179 M. Gergonne assigne clairement la différence qui existe entre la perspective aérienne et la perspective linéaire. Il éta- blit une juste distinction entre les objets originaux et la per- spective. Il définit successivement le plan vertical et le plan horizontal, passant l’un et l’autre par l'œil; la ligne verticale et la ligne horizontale du tableau; le point de vue; le rayon principal; la ligne de terre ; le plan géométral ; le point de vue accidentel. Il montre ensuite comment on représente en perspective un point, une ligne droite, un polygone rectiligne plan ou gau- che, une courbe plane ou à double courbure; un corps quel- conque; il applique la perspective aux cartes géographiques, à la théorie des ombres, à la gnomonique. II. Sur la construction d'un cercle tangent à trois cercles donnés. III. Solution des deux problèmes suivans ; par M. Ger- GONNE. 1°r. problème. Assigner l'arc de courbe le moins long entre tous ceux qui se terminent aux deuxextrémités de la base d’un triangle isocèle donné, et qui, étant en ces points tangents aux deux autres côtés du triangle, partagent son aire en raison donnée. 2€. Problème. Assigner la portion de surface courbe la moins étendue, entre toutes celles qui, se terminant à la circonférence dela base d’un cône droit donné et touchant sa surface convexe suivant cette circonférence , partagent son volume en raison donnée. IV. Question proposée. Théorème : Deux hyperboles équi- latères quelconques tellement disposées l’une par rapport à l’autre que les diamètres principaux de chacune sont lesasymp- ttes de l’autre, se coupent toujours à angle droit. Nous nous bornons à l'énoncé des articles #1, 147 et 1v, parce qu'ils semblent se refuser au genre d'analyse compati- ble avec la nature de notre recueil. Baux 90. Tagzes or Locartrams, ou Tables de Loga- rithmes de tous les nombres depuis 1 jusqu'à 10,000, et des sinus et tangentes de chaque second du quadrant, par M. Tayzon. Avec des règles pour les expliquer , et la manière d’en faire usage: par N. Maskezyxe , astronome royal. In-4. Prix , 3 1, Londres. 180 Mathématiques MATHÉMATIQUES TRANSCENDANTES. 291. APPLICATIONS DE GÉOMÉTRIE et de mécanique à la marine, aux ponts et chaussées , etc., pour faire suite aux Développemens de Géométrie; par M. Du- pin, membre de l’Institut ( Acad. des sc.). r vol. in-4. Paris, 1822. Chez Bachelier. Ce volume contient cinq mémoires. I. Théorie nouvelle de la stabilité des corps flottans , fondée sur les principes de la courbure des surfaces. Ouvrage important pour les arts rela- tifs à la navigation sur les mers, sur les fleuves, el même sur les canaux. IL. Construction des routes isolées, Les ingénieurs de la marine sont souvent chargés de tracer et d'ouvrir des routes pour effectuer l’exploitation et le transport des bois propres à la charpente ainsi qu’à la mâture des vaisseaux. On indique aussi d’après quels principes ils doivent exécuter les voies militaires, à travers les forêts et les montagnes, s'ils sont ap- pelés aux armées de terre avec leurs ouvriers. L'auteur dé- sire enfin que cet essai puisse être consulté avec quelque fruit par les ingénieurs des ponts et chaussées. HI. Routes qu'il faut suivre pour opérer les transports connus sous le nom de déblais et de remblais, transports également opérés dans le génie maritime, le génie militaire , l'artillerie , les mines, etc. IV. Routes suivies par la lumière et par les rayons so- nores, dans les phénomènes de la réflexion et de la réfrac- tion; elles sont soumises à des lois qui reproduisent avec une entière fidélité les règles géométriques des transports les plus avantageux, sur des routes mathématiques , et pour des prix donnés. V. Dans le cinquième mémoire, on revient aux applica- tions qui concernent la marine. On montre comment on peut combiner les connaissances données par la pratique sur la structure des bâtimens de guerre, avec les lois scientifiques qui régissent la forme, la stabilité, la force et la durée de ces grands corps flottans. On sait que déjà notre marine en a üré avantage. Cela seul fait l'éloge d'un pareil travail. transcendantes. 181 En finissant, ajoutons qu'il est digne du professeur de mé- canique industrielle, au conservatoire des arts et métiers, et de l’auteur du grand ouvrage sur les Forces de terre et de mer de l'Angleterre , devenu classique chez les Anglais eux mêmes. Bey 292. À Sysrem or Mrcnanic, etc. Système de Mé- canique ; par le Rev. J. A. Rornson. In-8. Prix, 18 schel. Londres. 203. MÉMOIRE SUR LES INTÉGRALES DÉFINIES, OÙ l’on fixele nombre et la nature des constantes arbitraires, et des fonctions arbitraires que peuvent comporter les valeurs de ces mêmes intégrales quand elles de- viennent indéterminées ; par M. À. Caucuy. (Bull. des Sc, de la Soc. philomathique, nov. 1822. ) L'auteur, après avoir rappelé, 1°. son premier mémoire sur lesintégrales définies, présenté à l’Institut le22août 1814; 20. ses lecons à l'Écolepolytechnique, et celles qu'’ila données au collége de France en 1803 ; 30. son Mémoire sur les Solu- tions particulières, présenté à l'Académie royale des sciences, le 13 mai 1816, ajoute qu'il a pensé qu'il serait utile de mon- trer toute l’extension dont sont susceptibles les méthodes qu’il avait suivies. Tel est l’objet du Mémoire qu’il a présenté le 28 octobre dernier à l’Académie des sciences, et dont ce- Jui que nous annoncçons contient l'analyse. Bi: 294. Exrrair D'un mémoire sur les intégrales définies et sur la sommation des séries ; par M. Poissox. (Bul. des Sc. de la Soc. philomaiique, sept. 1822, D: 134.) C'est la suite des mémoires que l’auteur a donnés sur le méme sujet dans les trois derniers cahiers du Journal de l’é- cole polytechnique. Le premier article est relatif à la sommation des séries de quantités périodiques. Ce sont principalement les séries qui procèdent suivant les sézus ou les cosinus des multiples d’un angle variable. L'objet du second article est de transformer une fonction donnée, en une série de sinus ou de sosinus. D. Bernoulli, Lagrange, et l’auteur lui-même avaient déjà traité 182 Mathématiques transcendantes. cette matière; il y revient pour compléter ses premiers travaux. En s’occupant de ces nouvelles recherches relatives aux intégrales définies, M. Poisson a été conduit à d’autres for- mules qui pourront être utiles en astronomie, et que, pour cette raison, on a insérées dans la Connaissance des Temps de 1825, déjà publiée. Le Mémoire que nous annoncons fait partie du 19°. cahier du Journal de l’école polytechnique, qui paraîtra incessam- ment. B.:+. 202. Démonsrrarion de la propriété de minimum, dont jouissent la circonférence du cercle, entre les périmètres des figures planes de mème surface, et la surface de la sphère entre les surfaces des corps de même volume; par un abonné. (Ænn. de mathéma- tiques, oct. 1822, p. 132.) Le but principal de l’auteur est d'introduire dans les élé- mens de géométrie la propriété dont jouit la sphère, d’être le corps de moindre surface entre tous ceux de même volume, ou le corps de plus grand volume entre tous ceux de même surface. BE 296. Sozurron NouveLLE d’un problème (dit problème du chien), énoncé dans la Correspondance de l École polytechnique; par M. T. de Sr.-Laurexr, lieut. , aide-major au 7°. régim. d’artill. à pied. ( #an. de mathémat., nov. 1822, p. 143.) À la p. 275 du +. vol. dela Correspondance sur L École po- lytechnique , publiée par M. Hachette, on trouve ce qui suit : « Unancien élève ( de l’école polytechnique), M. Dubois- » Aymé, se promenait sur le bord de la mer; il apercut une » personne de sa connaissance et se mit à courir pour l'at- » teindre; son chien, qui s'était écarté, courut vers lui, en » décrivant une courbe dont l'empreinte resta sur le sable. » M. Dubois, revenant sur ses pas, fut frappé de la régula- » rité de cette courbe, et il en chercha l'équation, en suppo- » sant : 1°. que le chien se dirigeait constamment vers l’en- » droit où il voyait son maitre; 2°. que le maître parcou- » rait une ligne droite; 3°. que.les vitesses du maitre et du » chien étaient uniformes. » B. x. Machines et Constructions. 185 297. Essar sur LES FORCES qui déterminent les divers états des corps ; par M. H.-G: Scauinren. ( 4n. de mathématiques , oct. 1822, p. 121.) Nous sommes forcés de nous borner à indiquer seulement quelques principes qui ont servi de base à l'analyse de l’au- teur. « On peut, dit-il, regarder la matière comme un as- semblage de points d’où émanent des forces répulsives et des forces attractives. Celles-ci sont constantes dans le même corps, mais celles-là sont variables. » Il arrive à un résultat qui lui semble devoir être l’explica- tion des changemens brusques qui s’opèrent dans plusieurs corps, par un certain changement de température. Un fait général pour tous les solides , dit-il ailleurs , c’est qu'arrivés à un certain degré de température , cette tempé- rature n'est plus augmentée par une accroissement des forces répulsives , jusqu’à ce qu’un changement d'état l’ait rendue susceptible de recevoir un nouvel accroissement. Après avoir essayé de faire voir jusqu’à quel point il serait possible de se rendre compte des principaux phénomènes qui accompagnent les différens états des corps, M. Schmidien ne dissimule point la nécessité où l’on est de se borner à des considérations trop générales. Be MACHINES ET CONSTRUCTIONS. 298. RECUEIL DES MACHINES , instrumens et appareils qui servent à l’économie rurale , tels que charrues, semoirs , herses , moulins , tarares , machines à éle- ver l’eau , presses à vis, presses hydrauliques, hache- pailles, coupe-racines, machines à broyer, ete. . etc., et dont les avantages sontconsacrés par l'expérience ; publié, avec les détails nécessaires à la construc- üon , par Lesranc, dessinateur-graveur du Con- servatoire royal des Arts et Métiers. Prix de la livr., contenant 6 pl. in-fol. obl., papier vélin ro fr., papier ordinaire 6 fr. À Paris , chez l’auteur , rue de Crussol , n°. 15. SEPTIÈME LIVRAISON, contenant : 1°, Blutoir à brosses ; 2°. presse à cylindres et continue; 3°, charrue américaine. 184 Machines Les six premières livraisons, précédemment publiées, ren- ferment, savoir : la xre. Moulin à écraser les pommes de terre; machine à nettoyer les graines de trèfle; idem , à écra- ser les graines oléagineuses; hache-pailles hollandais; coupe ceps et coupe chicots. La 2€. Charrue de Brie perfectionnée ; charrue à butter ; charrue du Brabant ; presse hydraulique de P. E. Mongolfier. La 3e. Extirpateur à cheval; machine à fa- ner; presse à vis. La 4°. Machine à battre le blé, dite Sué- doise ; manége pour les machines à battre le blé; moulin à bras, par M. Ovide; coupe-racines. La 5e. Semoir à bras, perfectionné par M. Scipion Mourgues; pompe portative pour l’arrosement des jardins; rouleaux brise-mottes sué- dois; houe à cheval renversée; charrue brandilloire écossaise. La 6e. Moulins à blé établis chez M. Cougouilhe, près Saint- Quentin, par A. Maudslay , de Londres, en 1818; moulins à blé de différentes constructions; extirpateur rotatif de M. Morton d'Edimbourg. Un des plus grands obstacles qu'éprouve la propagation des machines , instrumens et appareils qui servent à l'indu- strie, estsans contredit le manque de dessins assez exactement tracés et offrant les détails nécessaires pour en faire connai- tre toutes les parties intégrantes avec assez de clarté, et sur des échelles assez grandes pour qu’un constructeur puisse les exécuter. M. Leblanc, pénétré de cette vérité, à eu l’heu- reuse idée de réunir les meilleures machines, dont les avan- tages sont constatés par l'expérience, tant en France que chez l'étranger, et il a parfaitement atteint le but qu'il s’est proposé. Un texte descriptif accompagne chaque planche et indique le jeu, l'effet et le produit de chaque machine, en un mot tout ce que le dessin ne peut exprimer : il sérait à dé- sirer , pour répandre les arts, que les planches des ouvrages de technologie fussent dessinées avec autant d'intelligence, et gravées avec autant de soin que celles de l'ouvrage de M. Leblanc, Cet artiste recommandable par ses talens a reçu du gouvernement, à titre d'encouragement, une médaille à l'exposition de 1819. H. S. 299. COLLECTION DE MACHINES , d'instrumens , usten- siles, constructions , appareils , etc., employés dans l'économie rurale , domestique et industrielle , et Constructions. 185 d’après les desssins faits dans diverses parties de l'Europe; par le C*. de Lasrevnie. 2e édit. , tom. [*., 2° livr. [n-{, d’une f. et 10 pl. À Paris À chez Arthus Bertrand. L'ouvrage aura 20 livraisons , qui formeront 2 volumes. Chaque livraison coûte 4 fr. Les personnes qui voudraient payer d'avance les 20 livrai- sons, ne donneront que 70 fr. 300. De L’Anr pu Fonrainrer sonpeur , Er nEs Purrs ARTÉSIENS , Ou Mémoire sur les différentes espèces de terrains dans lesquels on doit rechercher des eaux souterraines , et sur les moyens qu'il faut em- ployer pour ramener une partie de ces eaux à la surface du sol, à l’aide de la sonde du mineur et du fontainier; par F. Garnier , ingén. au Corps royal des Mines , ancien élève de l'École polytechnique. ( Ce Mémoire, imprimé par ordre du gouverne- ment, a été couronné par la Soc. d'encouragement de Paris , dans la séance générale du 3 oct. 1821 .) Prix, 13 fr. 5o c. A Paris , chez Madame Huzard. Ce mémoire forme un vol. in-4°. de 133 pag. de texte et de 19 gr. pl. L'auteur a divisé son ouvrage en 4 chapitres. Dans le 1 ., il fait connaître tout ce que l'expérience a appris sur la composition des terrains où l’on a pratiqué des fontaines jaillissantes de fond, tant dans l’ancienne province d’Artois que dans d’autres contrées. Il établit, sur la cause de ces fon- taines, une théorie très-simple et très-satisfaisante qui fait connaître dans quelle nature de terrain il faut les chercher. Dans le 2°. chap. , l’auteur donne quelques remarques parti- culières sur les circonstances qui se présentent dans la re- cherche des eaux souterraines jaillissantes. Il rend parfaite- ment raison de tout ce que l'expérience a fait observer dans les différens terrains où l’on a sondé. On trouve dans le 3e. chap. la description très-exacte et très-claire de tous les instrumens qui composent la sonde du fontainier, pour percer toute es- pèce de terrain à de grandes profondeurs. Le 4°. chap. con- üent le détail de l'opération da sondage, exposée de manière 186 Machines qu'on puisse la diriger dans toutes les circonstances : les procédés pour enfoncer les coffres y sont parfaitement dé- crits. Enfin, l'auteur termine par exposer avec le plus grand soin comment on doit s’y prendre pour établir les buses dans les trous de sondage, pour amener l’eau jaillissante à la sur- face du sol. On trouve à la fin de ce chapitre quelques élé- mens pour évaluer ce que peut coûter l'établissement de ces fontaines à différentes profondeurs, eu égard à la nature du terrain. On a inséré au commencement du volume le rapport fait à la Société d'encouragement sur le concours qu’elle avait ouvert sur le sujet traité par l’auteur. On trouve à la fin deux tables, l’une par ordre de matières, et l’autre par ordre alphabétique, et une légende explicative en 16 pages, des 19 planches où sont dessinées les machines et les outils, avec . toute l’exactitude qu’on peut désirer. Après avoir lu cet ouvrage avec attention on sera en état de faire établir des fontaines dites puits artésiens , et même de faire construire les machines et les outils nécessaires au fontainier sondeur. GC: 3or. Tue Mrecnaxice, or Compendium of practical Inventions. La Mécanique, ou abrégé des inven- tions pratiques, en 215 articles, divisés sous les ru- briques : Manufactures et commerce. — Apparat philosophique et beaux-arts. — Économie ru- rale et domestique.—Mélanges. Avec 108 grav. et un grand index analytique; par J. Surru. » vol. in-8. Prix , 5 1. 15 sh. , cart. Londres. H. Fisher. Cet ouvrage paraît avoir une grande réputation parmi les mécaniciens anglais. 302. Descriprion nu Caroncerarxe de M. Rieussec. (New monthly Magaz , n°. 25, janv. 1823.) Ce chronographe a la forme et les dimensions d’un grand chronomètre de poche. Le cadran est mobile, et tourne autour d’un axe qui traverse son centre perpendiculairement à son plan. Lorsque le chronographe se meut le cadran fait un tour par minute; et comme sa circonférence est divisée en soixante parties, le mouvement angulaire d’une division et Constructions. 107 correspond à une seconde de temps : les minutes sont marquées à part. L’observateur qui désire connaitre l’in- stant d’un phénomène presse un bouton de cuivre, alors une plume ou pointe métallique qui traverse le sommet d’un cône ouvert, rempli de noir de fumée et placé vis-à-vis le point zéro, d’où le cadran commence à se mouvoir, marque sur sa circonférence un point qui sert à faire voir à quelle se- conde et fraction de seconde correspond le commence- ment et la fin du temps qu'il s’agit de mesurer. Le jeu du mé- canisme qui lance la plume n’arrête ni ne retarde le mou- vement du cadran autour de son axe : le bouton de cuivre peut en conséquence étre pressé plusieurs fois pendant la durée du mouvement, et fournir autant de points noirs dont chacun indiquera, par sa position , l'instant précis où il a été marqué. La petitesse de ces points est telle, que l’on peut aisément estimer un quart de l’intervalle qui sépare deux divisions consécutives. Cette estimation sera d'autant plus exacte et facile, que le cadran sera plus grand. Elle a bien réussi dans la mesure de la vitesse dans les courses de che- vaux, les machines en mouvement, l’eau courante, etc. Ro. 303. Haxpzemine tot de kennis van den scheep sbouw (en hollandais), ou Instruction sur l’art de la con- struction des vaisseaux , à l'usage des officiers de la marine des Pays-Bas ; par J.-C. Rycr. In-4 avec pl. Prix, 9 fl. Roterdam, 1822. Arbon. 304. Norice sur une nouvelle machine soufflante em- ployée au Hartz; par M. Crareyrox, aspirant au corps royal des mines. 7 p. et 1 gr. (Ann. des mines ; t. 7, p. 3.) Cette machine est un chapelet qui, au lieu d’être em- ployé à élever de l'eau suivant l'usage ordinaire, recoit de l'eau sur ses palettes à une certaine hauteur, entraine dans sa rotation une portion de l'air compris entre les palettes, et comprime cet air dans un réservoir d'où il s'échappe par un tuyau. D. B. 305. Descrirrion Er usacr d’une espèce de marteau nommé Ductilimètre . pour estimer et comparer la 188 Machines ductilité de différens métaux; par M. Recnier. 2 p-cti1 gr. (nn. des mines, t. AR RU) L'instrument dont il s'agit vient d’être établi à Paris pour l’usage des douanes de France, afin de connaitre et de choisir les plombs les plus doux, propres au plombage des colis. D.B. 306. Sreciricarion ofthe patent, etc., ou Détails sur la patente accordée à F.-M. Vax Heyrauysex, pour une nouvelle méthode de faire mouvoir les bateaux et les voitures légères. (Répert. of arts, manuf. and agric., janvier 1823, p. 65.) L’inventeur a trouvé le moyen de remplacer les rames or- dinaires dont un homme fait mouvoir une couple par le système de deux roues à rames, fixées aux extrémités d’un axe, qu'un seul homme fait tourner avec les pieds, à l’aide d’un mécanisme convenable. Ce système de deux roues à rames est assez léger pour qu’on puisse l’enlever et le replacer avec beaucoup de faciiité. On en met deux sur un bateau: l’homme qui fait mouvoir les roues de derrière, peut en même temps manœuvrer le gouvernail. Avec les rames ordi- naires, un homme ne frappe l’eau que trente-quatre fois par minute, avec ces roues, il la frappe cent vingt fois par minute, et l’on évite une perte de force considérable. Le même mécanisme que l'inventeur adapte à l’axe de ces roues pour qu'un homme fasse tourner cet axe avec les pieds, il l’applique aux essieux des voitures légères qu’un homme ferait marcher. G. C. 307. Patente accordée à sir W. Conerëve, pour un nouveau procédé de construction des machines à vapeur. (London, jour. of arts and sc.,n. 25, p. 16.) Ce procédé consiste principalement dans l'emploi d’une roue à augets, tournant dans un fluide métallique, échauffé à une température suffisamment élevée. Le mouvement est communiqué à la roue par la vapeur aqueuse, introduite au bas de cette roue , qui s'élève dans ses augets, et qui s'échappe quand elle est parvenue au point le plus élevé. et Constructions. 189 Cette invention a beaucoup d’analogie avec une invention plus ancienne, due à M. Cagniard Latour, et d’après laquelle Var échauffé faisait tourner une roue plongée dans une eau également échauffée. Plusieurs raisons doivent faire pré- sumer que l'invention de M. Congreve n’est pas susceptible ’être utilement appliquée. R. 308. Ossenvarions on the evils,etc., ou Observations sur les mauvais résultats du système de construction actuellement usité pour les roues et leurs essieux , montrant que, par les effets ruineux de ce système, toute tentative pour le perfectionnement des routes devient en partie inutile. (7he monthly Magazine, janv. 1823, p. 499.) L'auteur, M. Hutchinson, annonce qu'il fabrique des voitures depuis un demi-siècle, et qu'il emploie depuis qua- rante ans une plus grande variété de voitures qu'aucune personne ne l’a jamais fait. Cet article contient diverses observations sur la forme des roues et la construction des routes. L'auteur trouve surtout un très-grand inconvénient dans la disposition légale d’après laquelle toutes les voitures ( à un petit nombre d’exceptions près ), doivent avoir leurs roues également espacées.Il pense, avec raison, que cette disposition facilite beaucoup la for- mation des ornières, et propose un nouveau règlement, d'après lequel l’espacement intérieur des roues varierait depuis 5 pieds 9 pouces, pour les jantes de 16 pouces de lar- geur, jusqu’à 4 pieds 9 pouces pour les chaises et g19s ayant des jantes de 2 pouces. Il propose aussi deplacer dans les stages coaches ( diligences ) les roues de devant et de derrière à une plus grande distance les unes des autres, et de donner plus de hauteur aux premières. Les voitures tourneraient plus facilement, et le centre de gravité de la charge pouvant être placé plus bas, elles seraient moins exposées à verser. Ro, 309. M. PrrxiNs a dernièrement obtenu une patente pour un perfectionnement dans la construction des machi- nes à vapeur, ayant, comme il le pense, découvert certaines propriétés physiques dans la vapeur, et dans les lois de son action mécanique, jusqu'a présent inconnues. Ces perfection- Tome I. 13 190 Machines et Constructions. nemens apportent une économie considérable dans le comr- bustible, et l'on s'attend que le nouveau moyen d'employer la force de la vapeur sera généralement adopté dans la na- vigation. On croit que le poids de la nouvelle machine, comparé à celui d’une machine ordinaire de même effet, sera réduit au moins aux 55 le mécanisme en est d’ailleurs extrè- mement simple, et sa construction z7et à l'abri de toute es- pèce de danger. Nous avons vu une machine en activité, construite d’après les principes de M. Perkins; son piston moteur n’a pas plus de deux pouces de diamètre et de douze pouces de course; sa force éprouvée est celle de dix chevaux, et son volume à l'exception du volant n’occupe qu’une étendue su- perficielle de six à huit pieds. La chaudière est d’une con- struction et d’une forme entierement nouvelles; et, quoiqu'elle ne contienne pas plus de trente gallons, cette quantité d’eau suffit pour un long voyage. Si M. Perkins ne s’est pas trompé lui-même par de fausses données, ce qui souvent a dérangé les projets de soigneux praticiens, son invention , qui a recu l'approbation de plu- sieurs ingénieurs pleins de talent, sera la plus importante des découvertes faites depuis la première invention des machines à vapeur. (The London jour. of arts and sc., r°.25,p. 36.) B. 310. M. Herrrarrz, imprimeur à Erfurt a inventé une nouvelle presse préférable à celle de Kænig. Cette ma- chine, quel’on peut construire de toute grandeur, et qui im- prime jusqu’à huit feuilles en formes à la fois, fournit en 12 heures, de chaque feuille, 7,000 épreuves , par consé- quent des huit feuilles, 56,000 exemplaires imprimés des deux côtés. La machine est facilement mise en mouvement par un cheval; trois hommes suffisent pour mettre lé papier sur le châssis et pour l'en ôter, sans arrèter la machine , les formes imprimées se déplacent d’elles-mêmes, et les autres se replacent. La machine est simple et solide , par conséquent peu sujette à réparation. (Jour. gén. de la lit. étr.,oc& 1822.) 311. LE paca »'Écyrre, Mohamed Arr, qui a fait construire le grand canal appelé Mahmudjé , se propose de rétablir aussi celui fait par Darius et Ptolomée pour la jonce- tion de lamer Rouge au Nii.(/our.gén.de lalitt.étr., nov.x822.) Topographie, Géodésie. 101 2 ne TOPOGRAPHIE, GÉODÉSIE. 312. Cours comPzer pE TopocrArmiE et de (Géo- désie , à l'usage de l'École d'application du Corps royal d'état-major ; par P. M. N. Bexorr , profes- seur adjoint de topographie et de géodésie à l'École d'application du Corps royal d'état - major, etc. Première livraison, Traité des Levés à la planchette, précédé de généralités sur les descriptions graphi- ques des corps et du globe terrestre en particulier. In°8. de 13 f. et 6 pl. Prix, { fr. 5o e. A Paris”, chez Barrois l'ainé. Ce cours entier sera composé de 10 livraisons, et les ma- tières distribuées de la manière suivante. Deuxième livraison. — Traité des Levés à la boussole et des Levés au soniomètre ( sous presse ). — 3e. Traité d’Arpentage, comprenant les Levés à la chaîne et les Levés à l’équerre d’arpenteur, avec leur application à l'évaluation des surfaces et à la construc- tion des plans et des édifices, des usines, etc. — 4°. Traité complet de Nivellement. — 5°. Traité de l’'Expression du re- lief du terrain sur les cartes topographiques, suivi de divers procédés pour construire les plans et les cartes-relief. — 6e. Traité du Dessin et du Lavis des plans et des cartes, con- tenant des problèmes relatifs à leur réduction et à leur am- plification. — 7°. Traité des Levés militaires, suivi d’une classification et nomenclature des formes du terrain, et de détails sur la rédaction des mémoires relatifs aux levés topo- graphiques. — 8€. Traité des Opérations trigonométriques , ou moyen d'obtenir le canevas trigonométrique des grandes cartes topographiques. — 9€. Traité de Géodésie, ou moyen d'obtenir le canevas des cartes chorographiques et géogra- phiques, suivi d’un essai de métrologie, — 10€. Traité de la Construction des cartes géographiques. L'auteur expose dans un premier chapitre les divers pro- cédés que l’on emploie pour représenter par le dessin les formes des corps, et particulièrement la surface du terrain. I! distingue spécialement les profls ou sections par des plans 102 Topographie verticaux parallèles, les sections horizontales ou lignes de niveau , et les lignes de plus grande inclinaison. I indique fa manière dont ces procédés s'appliquent à la description gra- phique des corps de divers genres. Le deuxième chapitre contient des généralités sur les cartes destinées à représenter la surface de là terre ou de ses parties. On trouve dans le troisième chapitre tout ce qui regarde les échelles employées dans le dessin des cartes. Les six chapitres suivans sont destinés à la description de la planchette, à la rectification de l'alidade , et à l'application détaillée de l'usage de ces instrumens , soit pour la levée des plans, soit pour la solution de divers problèmes de géo- désie. Cet ouvrage est rédigé avec méthode et clarté, et il offre dans une juste mesure les connaissances utiles aux personnes auxquelles il est destiné. R. 313. Norice sur M. Messrar, chef d'escadron au Corps royal des Ingénieurs géographes militaires , suivie de Notices sur la carte des ex-quatre dépar- temens réunis de la rive gauche du Rhin, et sur M. Tranchot, colonel au Corps royal des Ingé- nieurs géographes militaires ; par M. Aucoyar, capit. au Corps royal du Génie. In-8. de f. <. Prix, 1 fr. Paris 1822. Chez Anselin et Pochard. Ces notices offrent de l'intérêt par les renseignemens qu’elles contiennent sur les progrès de la topographie et sur la carte des quatre ex-départemens réunis de la rive gauche du Rhin. La triangulation de cette carte fut exécutée avec toute l'exactitude qu’on doit apporter dans les travaux de ce genre. Le figuré du terrain et les détails topographiques furent également très-soignés. Le terrain fut figuré suivant le système des lignes de plus grande pente; les détails furent levés à la boussole, par des procédés nouveaux; plus expé- ditifs, et surtout plus exacts, que ceux qui étaient connus autrefois. La Notice sur M. Messiat fait connaitre la part que cet ingénieur-géographe eut dans ces travaux et dans le perfec- et Géodesie. 193 tionnement des méthodes et des instrumens. Les Notices sur la carte des départemens font connaître sommairement les résultats de la triangulation, et les règles que l’on suivait dans l'exécution des cartes-minutes. La Notice sur M. Tran- chot rappelle les principaux services par lesquels cet ingé- nieur-géographe avait acquis la réputation dont il jouissait dans son corps. JE 314. Mémoire où l’on rend compte des expériences faites pour déterminer les degrés d'accélération du pendule , à diflérentes latitudes ; par le Capit. Ed. SaBixe, du corps royal d'artillerie (lu à la Soc. royale de Londres , le 8 mars 1821). (4ddit. à la Connais. des Temps pour 1825, p. 265.) Les pendules dont s’est servi M.Ed. Sabine sont de Shel- ton et étaient sur le vaisseau du capitaine Cook, pendant le voyage de ce marin autour du monde. Les expériences ont été faites à Londres, aux iles de Brassa, d'Hare et Melville, dont les latitudes respectives sont: b1° 31° 8”,4—600 9 42°— 700 26 17 et740 47 124. Lalongueur du pendule battant les secon- des a été trouvée de 39, 13929— 39, 16929 — 39, 1984, et 39, 207 pouces anglais; ce qui donne pour la diminution de la pesanteur , 0055066 — 0055082 — 0055139 et 0055258, et pour lellipticité du globe terrestre un divisé par 314,3— 314,2 — 313,6 et 312,6. B. 315. M. BENoN, qui s'occupe avec beaucoup de zèle et de soins des observations barométriques et thermométriques, a obtenu sur quelques points aux environs de Mâcon , sa patrie, les résultats suivans. Dans une partie de ses opérations il a été secondé par M. Mathieu, son compatriote, membre de l’Académie des sciences. Moyenne météorologique de Berzé-la-Ville, résultat de quatre années d'observations. * Hauteur moyenne barométrique , 733 mm. bo = environ 27 pouces 1 ligne, » Hauteurs moyennes thermométriques. Thermomètre (centigrade) intérieur, joint au baromètre 14 d. 62. — de Réaumur. 11 d. 69. 104 Topographie Thermomètre (centigrade) extérieur, 13 d. 34 — de Réau- mur, 10 d. 67. Nivelléement par le calcul des moyennes barométriques. Hauteur de Berzé au-dessus de men ra ut. 40 dim 6bEA ton pieds: Hauteur de Berzé au-dessus de l'Observatoire de Paris. : . . . . 271 0) Hauteur de l'Observatoire au- dessus de la mers. + «4.4 . +. 65 — 1200 336 — 1034 différente. . : : ..: Lm.,60,2= LPS: Deux procédés différens, donnant des résultats si rappro- chés, semblent garantir l'exactitude de cette mesure. MM. Mathieu et Benon ont fixé ensemble les différences de niveau de plusieurs autres localités. Élévation de Berzé au-dessus du baromètre de M. Mathieu, placé au premier étage de la maison n°.3 de la rue Saint- Brice, à Mâcon, 155 m.— environ 477 pieds 5 pouces. Élévation du baromètre de M. Mathieu, au-dessus du n° 10 de l’ancienne échelle du pont, 21 m. 12 = 65 pieds. Élévation de Berzé au-dessus du n° 10 de l'échelle, 175 m. 9 — 542 pieds 5 pouces, ce qui donne à la Saône 159 m. 82 — 492 pieds d'élévation au-dessus du niveau de la mer. La hauteur de Berzé au-dessus de la maison de M. Mathieu résulte de 26 observations, et c’est par un nivellement que MM. Mathieu ét Favier ont obtenu l'élévation du premier étage de cette maison au-dessus du n° 10 de l'échelle du pont. Voici trois autres nivellemens qui ne résultent que d’une seule observation. Au-dessus de la mer. mètres pieds Fpoutes Hauteur du château de Monceaux. 229, 5 = 723 5 Id. du passage du bois Clair arrond. de Charolles). . . : . . . . eo 380 D EST 6 Id. du télégraphe de Soligny. . . 56 1713 Au-dessus de la Saône. Hauteur du château de Monceaux: 71, 7 = 220 Id. du passage du bois Clair. . . . 221, 5 — 680 Id, du télégraphe de Sologny. : . 396 —1219 et Géodésie. 195 L'élévation moyenne du baromètre est, à Mâcon, de “48 7 mm. — 27 pouces 8 lig. Id. à Monceaux, 543 mm.=—= 27 p. 5 lig. + En résumé, l’auteur conclut que les plus hautes monta- gnes du Mâconnais n’ont guère plus de 2,000 pieds au-des- sus de la mer, et 1500 pieds au-dessus de la Saône. (Ext. du compte rendu le 6 déc, 1821 des travaux de la Soc. des sciences , arts et belles-lettres de Mäcon , pendant 1821, par M. Chase de la Touche, secrét. perpétuel ; p. 56.) ee 316. ReLarion des opérations pour la mesure d'un arc d’un parallèle de latitude , exécutées en 1821 et 1922. On sait qu'après avoir terminé l'opération importante de la mesure d’unare du méridien de Dunkerque à Formentara, le bureau des longitudes dirigea ses vues vers la mesure d’un arc d’un parallèle de latitude Le plus étendu possible. Le ministre de la guerre, à la sollicitation du célèbre La- place, chargea en 1811 divers officiers du génie, de former une suite de triangles qui, commencant sur les rivages de l'Océan près de Bordeaux , viendraient couper le méridien de Paris, et s'étendre jusqu'aux rives orientales de l'Adriatique. On devait en même temps unir dans cette série et déterminer avec la plus grande précision possible, la position géogra- phique du sommet du Mont-Blanc considéré comme le point le plus remarquable en Europe, et le plus propre à fixer la position d’un premier méridien. L'ouvrage entrepris fut exécuté avec beaucoup d'activité, de sorte qu'en 1814, la triangulation s’étendait, d’une part, de Fiume à Rivoli, et de l’autre, de la Tour de Cordouan, près Bordeaux, aux monta- gnes qui séparent la France de la Savoie. En 1820 M. de Laplace s'adressa au gouvernement du Piémont pour l’engager à ordonner une triangulation en Sa- voie. Les négociations à ce sujet ayant été suspendues par les événemens politiques, le gouvernement autrichien , lorsque la tranquillité fut rétablie, s’offrit pour contribuer aux dé- penses nécessaires, ét nomma trois géomètres, qui de concert avec un nombre égal d'officiers du génie de Sardaigne furent désignés pour ce travail, La jonction de la série fran- caise avec la série autrichienne procura l'avantage de prolon- 106 Astronomie ger l'arc du parallèle à neuf degrés de longitude au delà de Fiume en se servant d’une triangulation précédente, qui s’é- tendait depuis l'Adriatique jusqu'a Orsora en traversant la Croatie et l’'Esclavonie ; ainsi nous avons un arc de 24 de- grés de longitude, dont 5 sont en France , 3 en Piémont , et 15 dans les états de l’empereur d'Autriche. Cet arc est coupé à des intervalles presque égaux par les méridiens de Paris, de Milan et de Vienne. Ro. ASTRONOMIE, COSMOGRAPHIE. 317. ASTRONOMIE DES GENS DU MONDE , où exposé du système planétaire , avec l'explication des phéno- mènes célestes , mis à la portée des personnes qui ne sont pas versées dans les mathématiques , et suivi de la description et de l’usage des globes ; par A. O. Panirné. In-12 de 5 f.: ; plus, 8 pl., 1822. Prix, 1fr. 80 c. Paris, Delarue; Lille, Cas- tiaux. 318. Trarté »'Asrronomre théorique ; par Frédéric- Théodore Sauserr. 3 vol. in-4 , avec des planches. - ot édition, 1822. Saint-Pétersbourg , imprimerie de l'Académie des sciences. La re, édition de cet ouvrage parut en allemand , en 1798. Parmi les motifs qui ont porté l’auteur à donner la seconde édition dansune langue qui n’est pasla sienne, il allègue qu’en Russie, sa patrie adoptive, dans les classes où il pouvait comp- ter sur des lecteurs, la langue francaise est beaucoup plus ré- pandue que la langue allemande. Il ajoute que ce qui la complétement décidé, c’est l'accueil flatteur fait en France à la rre. édition, quoique écrite dans un idiome étranger. Ce sont les savans de ce pays, dit-il, qui m'ont encouragé par leurs suffrages à devenir le traducteur de mon propre ouvrage. Le plan de cette édition est le nième que celui de la pré- cédente; mais on a fait tous les changemens et toutes les ad- ditions qu’exigeaient les progrès de la science et les renseï- gnemens communiqués à l'auteur. Le dessein de ce traité est d'exposer les vérités astronomi- et Cosmographi e. 107 ques dans le mème ordre qu’elles ont été découvertes. Ce qui donne lieu aux trois divisions suivantes : L'astronomie sphé- rique, l'astronomie théorique et l'astronomie physique. Le premier vol. contient l'astronomie sphérique; elle est divisée en cinq livres dont voici un apercu. Livre 1°. Sur le mouvement diurne. Moyens pour mesurer des angles; premières observations du ciel; la sphère avec ses cercles; détermination de la ligne méridienne; détermination de la hauteur du pôle; situation des astres relativement à léquateur. Liv. 2e. Sur Le Soleil. Orbite apparente du soleil; obliquité de lécliptique; position des points équinoxiaux; position du soleil relativement à l’équateur; les saisons; les quatre époques principales du jour; longueur de l’année; longi- tude moyenne du soleil; longitude vraie du soleil; anomalie du même astre. Liv. 3e. Sur la mesure du temps. Temps sidéral; temps so- laire moyen; équation du temps; détermination du temps vrai par observation; longitude géographique; lever et cou- cher des astres. Liv. 4°. Sur les parallaxes. Figure de la terre; calcul des parallaxes dans la sphère; calcul des parallaxes dans le sphéroïde elliptique; calcul des parallaxes suivant l'hypo- thèse de Bouguer; déterminatiou de la parallaxe par obser- vation. \ Livre 5e. Sur les réfractions. Découverte des réfrac- tions; méthode pour les observer; théorie physique pour les expliquer. Le second vol. comprend l'astronomie théorique ou ra- tionnelle; on y trouve une introduction et huit livres. Introduction. On assigne les limites où finit l'astronomie sphérique, etoù commence l'astronomie rationnelle. Celle-ci, dit l’auteur , est entièrement fondée sur cette proposition très-philosophique : c'est que les lois de la nature sont extré- mement simples, et qu’en conséquence si les mouvemens cé- lestes nous semblent irréguliers, c’est que nous ne sommes pas placés au point de vue convenable. Liv. 1er. Sur les mouvemens de la terre. Son mouvement diurne; son mouvement annuel, Liv. 2€, Sur les étoiles fixes. Distance, grandeur et posi- 108 Astronomie tion des étoiles; leur mouvement apparent; leur mouvement Propre ; autres propriétés remarquables que présente le ciel étoilé. Liv. 3°. Sur les planètes. Phénomènes généraux de ses Corps célestes; systèmes planétaires; système de Copernie; cercle excentrique appliqué au soleil; le même appliqué aux planètes; théorie de Képler;mouvement elliptique des planètes; détermination des orbites par observation; grandeur des planètes ; leur rotation; nouvelles planètes. Liv. 4e. Sur la lune. Phénomènes généraux de cet astre; mois divers; apsides et excentricité de la lune; sa longi- tude; nœuds et inclinaison de son orbite; son mouvement horaire et sa parallaxe; sa grosseur, sa rotation. Liv. 5°, 1)ccultations et éclipses. Classification de ces phénomènes; éclipses de lune; éclipses de soleil en général ; éclipse de la terre en général ; éclipse des différens lieux de la terre ; éclipse de soleil dans un lieu déterminé de la terre ; usages des éclipses de soleil; éclipses ou occultations des ctor- les et des planètes. | Liv. 6e, Passages des planètes sur le soleil. Périades de ces passages ; calcul des passages pour les divers lieux de la terre; calcul des mêmes pour un lieu déterminé de la terre; parallaxes de vénus. Liv. 7e. Sur les satellites. Découverte des satellites ; leurs orbites, leurs éclipses, leurs autres élémens; satellites de saturne et d’uranus. Liv. 8e. Sur les comètes. Propriétés générales de ges astres; calcul parabolique de leurs orbites; calcul ellip- tique; réflexions générales sur le système solaire ee l'on trouve cette remarque de l’auteur de la mécanique céleste (M. de Laplace) : Les élémens du système solaire sont ordon- nés de manière qu'il doit jouir de la plus grande stabilité. Le troisième volume est destiné à l'astronomie physique. Nous ne l’avons pas sous lés yeux; cependant, pour ni don- ner une idée suffisante à noslecteurs , nous croyons qu'il suf- fit d'extraire quelques passages de la préface de cette seconde édition. si L'auteur y déclare que les plus grands changemens qu il a faits à son ouvrage se trouvent das la troisième partie. Il rend plus de justice à Képler, en montrant combien ce phi- et Cosmographie. 199 losophe était près de découvrir la loi de l'attraction. Il a suivi Lagra (l’auteur) au lieu d'Euler, dans ce qui concerne la pré- cession et la rotation de la terre, ainsi que la libration de la lune. Ses guides, pour la figure de la terre, ont été Maclaurin et Clairaut, il a donné aussi un abrégé de la méthode de M. de Laplace sur le même sujet. C’est encore d’après ce dernier géomètre qu'il a refondu entièrement la théorie des perturbations ; il se flatte avec raison qu’une grande partie de ses lecteurs lui sauront gré d’avoir cherché à éclaircir plusieurs passages de la Mécanique céleste, ajoutant qu'il sera content si l’on veut bien regarder cette partie de son ou- vrage comme un commentaire sur un texte auquel personne ne porte une plus profonde vénération que lui. Pouvons-nous aussi nous flatter qu’on nous pardonnera d’avoir peut-être franchi nos limites ordinaires, en faisant cette annonce du traité d'astronomie de M. Shubert ? B. x. 319. Asrronomre ne Ferauson, traduite de l'anglais en Bengali ( langue du Bengale ), proposée par souscription au nom de trois Indous. EL vol. in-{ d'environ 200 p., sur le plus beau papier de Patna , avec des pl. gravées en cuivre à Calcuita. Prix 4 roupies pour les souscripteurs , et 6 rou- pies pour les non souscripteurs. ( La roupie vaut à peu près 2 fr. {o e., ann. du bureau des longi- tudes. ) L’astronomie, disent les traducteurs, outre les services qu’elle rend ordinairement à la société, ne peut manquer de contribuer efficacement à détruire, dans l'esprit de nos jeunes compatriotes , les préjugés et les superstitions qu’une longue suite de siècles a dû y enraciner. (Voir, pour plus de détails , le 15e. vol. , p. 53, de l’asiatic Journal.) 320. Dre ENTFErNuxG der Sonne von der Erde, etc. La distance du soleil de la terre, démontrée par le passage de vénus en 1761; par J. F. Encxrk, di- recteur de l'observatoire de Gotha. In-8. Prix: 1 vixd. 19 gr. Gotha 1822. Becker. L'auteur promet une suite à cet ouvrage, qui contiendra les observations sur le passage de vénus en 1769. 200 Astronomie 321. Das ricar und die Weltgegenden, etc. La lu- mière et les pays du globe, avec un traité sur les conjonctions des planètes , et l'étoile des trois mages ; par J. G. Prarr. In-8. Prix: 1 flor. 45 kr. Bamberg 1821. Kunz. L'auteur cherche à réfuter la théorie de la lumière et des couleurs de Newton et à en démontrer l’erreur. Le second Traité est astrologique. 322. UnrensucHuxcen über die Bahn des grossen Kometen vom Jahr 1821. Recherches sur la route de la grande comète qui a paru en 1821 ; par Fr. G. Arcezauner. In-4 , av. pl. Kœnigsberg 1822. Borntrager. Cette comète a été découverte, avant son passage près du soleil, par M. de Flauguergues ; elle a ensuite été observée par M. le bar. de Zach; et finalement, dans la dernière pé- riode, par M Wisniewski, à la nouvelle Tschukask,en Russie. 323. AsTRONOCHRONOMETER , or planisphere ; etc. Astronochronomètre , ou planisphère des plus im- portantes constellations boréales dont on peut facilement apprendre les noms et la position en les comparant avec le ciel, pendant une seule nuit étoilée ; contenant les règles à suivre pour obtenir la mesure du temps au moyen de ces astres, des instructions sur la manière de déterminer les rumbs de vent par l'étoile polaire, et l'indication de différens objets utiles auxquels on peut, dans la vie ordinaire’, appliquer l’astronochronomètre et la connaissance des étoiles principales. Prix 10 >; flor. Londres, chez... 324. Mérnone ne M. Lirrrow pour obtenir la lati- tude d’un lieu par des’ observations de hauteur de l'étoile polaire, en un point quelconque de son cercle diurne ; par M. Fnaxcoeur. ( Bull. des Sc. de la Soc. Philomatique , oct. 1822 , p. 147.) « Cette méthode, dit M. Francœur, est non-seulement et Cosmographie. 201 « d’une facile application , mais elle a encore toute la préci- « sion désirable. M. Littrow l’a exposée dans le 3°. vol. du » Journ. de M. Lindenau, p. 208, et dans la Corresp. » astron.de M. de Zach, (n.1,1822,p.70;etc. )» Nous croyons devoir saisir cette occasion pour ajouter que M. Littrow , attaché à l’observatoire de Vienne , a publié une Astronomie théorique et pratique, en allemand, et qu'il en prépare une nouvelle édition. B. x. 325. REMARQUES SUR LA LATITUDE GÉOCENTRIQUE des Américains, comme applicable aux occultations d'étoiles par la lune. (7he quarterly Journ. of science , p. 412, etc. janv. 1823.) Des ingénieurs américains ont pensé qu'il serait plus cor- rect de compter la latitude d’unpoint, par l'angle que fait avec l’équateur le rayon mené du centre de la terre à ce point, que par l'angle de la verticale avec l'équateur ou la hauteur du pôle , comme on le fait toujours. Les États-Unis gagneraient, à l'adoption de cette manière de compter, un terrain de dix ou douze milles en largeur, et de plusieurs centaines de milles en longueur , sur la ligne qui les sépare des colonies auglaises. La latitude géocentrique est toujours moindre que la lati- tude vraie. On l’obtient en retranchant de la latitude ordi- naire 11° 147 multipliées par le sinus du double de la latitude; formule qui est réduite en table. La considération de ce genre de latitudes , que l’on ne peut guère songer à substituer aux latitudes ordinaires, peut être utile dans le calcul des occultations. On voit, dans une opération de ce genre , une différence de 3 46”, entre la durée d’uneoccultation calculée avec ces latitudes d’une part, et par la méthode ordinaire de l’autre; l’effet de l’aplatisse- ment de la terre étant de raccourcir la durée de l’occulta- tion. Ba. 326. Srruarion céocrAPmiQuE de Calcutta, Madras et Bombay , dans les Indes-Orientales ; par M. J. Gozninenam , Esq; dela Soc. Roy.—Différences des 202 Astronomie et Cosmographie. longitudes trouvées par les chronomètres , et les éclipses des satellites de jupiter, ete. par le même. Ces observations , jugées fort exactes, donnent : Longitude de l'observatoire de Madras (à l’est de Greenwich }.. . - . + « « « . . ete MOD OUT AT | antade lire 20 5 Ste une US ARS 1 NL _ Longitude du fort: Waulrams Ce. it. 88 23 39 Patitude. CN LE RU 0e 22,099 Longitude de FORT Canada). "a, 53 30 Latitude. . . . re Se tS 16 54 2h Longitudedela Poe 14 Galle de HAEGS) (AS Pattaues. 0108 DRE APRES OMR RS ER GMT 50 Longitude de Friar's hood.. . . . . CPAS UE NET Latinude MEET AE ha te ter TROP OT 55 Longitude de Canton. ........... Er rm 0139 Toutes les latitudes sont boréales. ( Journal of sciences lit. and arts , n. 28, p.386.) Ba. 327. TROIS NOUVEAUX OBSERVATOIRES Ont été établis dans des pays les plus éloignés les uns des autres : à Nikolajen, aux bords de la mer Noire; au Cap de Bonne-Espérance , et à la Nouvelle-Hollande. (Jour. gén.de la lit. étr., oct. 1822.) 328. M. Harzey de Chainpier, à la Trinité, vient d'inventer un instrument ingénieux pour déterminer la longitude. Il a été soumis à six officiers de la marine qui s'accordent dans l’opi- nion qu’il répond complétement au but qu’on se propose sur terre ou sur mer par un temps calme. Mais ils sont décidé- ment d’avis que son usage est impraticable en mer par un temps d'orage, à cause du mouvement violent du vaisseau, Cette objection cependant , si on ne peut y répondre , doit s'appliquer à tous les autres instrumens de la même es- pèce. M. Harley a porté le sien à Londres pour l'y faire exami- ner. La récompense proposée pour ‘na instrument parfait pour la mesure des longitudes est, à ce que nous croyons , de 20,000 liv. sterl. (Znvestig., n. XI, janv. 1823, p. 1322.) Physique. 203 PHYSIQUE. 399. Kririscne Untersuchungen der allgemeinen po- laritats gesetze. Examen critique des lois générales de polarité; par E. A. Naumanx. In-8. Prix: 7 rxd. 4 gr. Leipsic 1822. Wienbrack. 330. UnrersucHuncEn über den magnetismus der Erde. etc. Recherches sur le magnétisme de la ter- re , traduit du danois du professeur Haxsreen , par Treschow Hanson. Tome I. In-4 avecatlas de cart. 13 rixd. 8. gr. Copenhague 1822. Gyldendal. Ce premier volume, divisé en huit chapitres, contient les phénomènes mécaniques de l’aimant. 331. L'Ecxrrnomorone rerreruo. L'Électromoteur perpétuel ; par Gius. Zamronr. Tome IL. In-8 avec fig. Vérone 1322. Merlo. 332. OBSERVATIONS THERMOMÉTRIQUES faites dans la mine de Fahlun en Suède , par M. Crars Warr- man , auxquelles M. de Torsezres à joint des re- marques. ( Mém. de l'Acad. des Sc. de Stockholm, 1821 , pp. 169 et 173.) Ces observations, quoique bornées à un trop court espace de temps pour fournir des résultats positifs, montrent ce- pendant, suivant M. de Forselles, que les lumières des lam- pes nécessaires à l’exploitation des mines , élève de plusieurs degrés la température de celles-ci , et que l'influence de cette cause augmenteavec la profondeur des mines, parce qu’elle est moins contrebalancée par l’action de l’air extérieur. Il s'ensuit , ajoute-t-il, que l’on peut rapporter principalement à des cir- constances accidentelles augmentation de chaleur observée dans beaucoup de mines d'Europe et d'Amérique, à mesure que l’on y descend plus avant , augmentation qui a fait pen- ser à quelques savans que la température propre de la terre allait en‘croissant dans la profondeur. Si l’on veut soumettre cette hypothèse à de nouvelles recherches, il faudra choisir des mines abandonnées depuis long-temps et remplies d’eau, 204 Physique. de sorte qu’elles soient complétement refroidies et à l'abri de tout courant d'air. Il faudra aussi répéter les expériences à de courts intervalles et à plusieurs reprises pendant l’année entière, afin de juger à quel point les résultats sont subor- donnés aux changemens dans la température de l'air exté- rieur; et même, comme il est probable que ces changemens agissent, peut-être jusqu’à une profondeur assez considéra- ble, dans l'eau tranquille de ces mines, il conviendra de s'as- surer, comme point de comparaison, de la température con- stante du sol, en observant celle des caves de la manière or- dinaire. CM: 333. RésuzTar DES EXPÉRIENCES faites par ordre du bu- reau des longitudes, pour la détermination de la vitesse du son dans l'atmosphère ; par M. Araco. (Add. à la connais. des temps pour 1823 ,p. 367, En 1827, sur la proposition de M. de Laplace, le bureau des longitudes nomma une commission prise dans son sein et composée de MM. de Prony, Bouvard, Arago et Mathieu , auxquels furent invités de s’adjoindre MM. de Humboldt et Gay-Lussac, pour faire une série d’expériences réciproques, sur la vitesse du son dans l'atmosphère. Ces expériences ont eu lieu les 21 et 22 juin 1822 vers les 11 heures du soir par un temps assez calme, entre Vil- lejuif et Montlhéry. Le son parcourait la distance du canon de Villejuif à la tour de Montlhéry, trouvée par M. Arago de 9549 toises, 6, dans la durée de 54”, 6; ce qui donne pour la vitesse du son 174 toises, 90 par seconde sexagési- male, sous une pression de 726 millimètres, 4, la tempéra- ture étant de 15° 9 centigrades, et lhygromètre marquant 720. La diminution de cette vitesse, pour chaque degré d’abaissement du thermomètre, est de o toise, 327. À 10° de température, la vitesse du son, trouvée en 1738 par les académiciens français, ne surpasse que de o toises, 839, celle résultant des expériences précédentes ramenées à cette tem- pérature , vitesse qui est de 173 toises, 10 ou de 337 mètres, 2, dans une seconde sexagésimale. M. Rieussec assistait aux expériences du 22 juin, pour faire l'essai de son chronographe décrit au n. 302 du Bul- letin. B. Physique. 205 334. Sur L'ASCENSION DES NUAGES dans l’atmosphè- re; par M. Fresxez. ( Bull. des Sc. de la Soc. Philom., oct. 1822, p. 159.) L'air et tous les autres gaz incolores ne s'échauffent que par le contact des corps solides ou liquides dont la teurpéra- ture a été élevée parles rayons solaires ou le calorique rayon- nant. Cela posé, Soit un nuage formé de très-petits globules d’eau ou de cristaux de neige excessivement déliés. L'air compris dans l’intérieur du nuage ou très-voisin de sa sur- face pourra devenir plus chaud et plus dilaté que l'air en- vironnant; il devra donc étre plus léger. Lorsque le poids total de l’eau et de l’air du nuage sera moindre que le poids d’un volume égal de l'air environnant, le nuage s’élèvera jusqu'à ce qu’il parvienne à une région de l'atmosphère où il y ait égalité entre ces deux poids. Voir, pour plus de déve- loppemens, le texte de M. Fresnel, également dans les 47- nales de chimie et de physique, nov. 1822. B. x. 335. Exrrarr D'oN Mémoire sur la double réfraction particulière que présente le cristal de roche dans la direction de son axe; par M. À. FrResnez. ( Bull. des Sc. de la Soc. Philom., déc. 1822, p. 191.) Cet extrait formeprès de8 pages in-4°. Le mémoire auquel il se rapporte à été lu par l’auteur ( M. Fresnel ) à l'académie des sciences, le 9 décembre. La polarisation de la lumière est une découverte toute française, due au célèbre Malus. Elle avait recu de grands développemens par les expériences de MM. Arago, Biot et Brewster; elle en doit de nouveaux à M. Fresnel, qui, dansses dernières recherches, est parvenu à plusieurs théorèmes fort curieux et remarquables. B. x. 336. NoTE sur LA DOUBLE RÉFRACTION du verre com- primé ; par M. Fresnez. ( Bull. des Sc. de la Soc. Plilom. , sept. 1822, p.139.) M. Brewster a le premier reconnu qu’on pouvait donner au verre, en le comprimant, la propriété de colorer la lu- mière polarisée. De très-habiles physiciens n’avaient pas con- sidéré les expériences de M. Brewster comme une preuve ToxE I. 1/4 206 Physique. suffisante de la bifurcation de la lumière; mais d'apres ses propres expériences, M. Fresnel avoue qu'il ne lui reste plus aucun doute sur l'existence de la double refraction dans le verre comprimé et la séparation angulaire de la lumière en deux faisceaux distincts, lorsqu'elle le pénètre sous une incidence oblique. B::%. 2 337. Sur L'ÉTAT DE L'EAU et des substances aérifor- mes qui se trouvent dans les cavités de certains Cristaux ; par sir Humphry Davy. (77. Ph. pour 1822, et Ann. of Philosophy. Janv. 1823, p. 43.) Plusieurs échantillons de cristal de roche contiennent dans leur intérieur des cavités tout-à-fait isolées et remplies en tout ou en partie d’un liquide dont l’époque du dépôt semble remonter jusqu’au temps de la formation du cristal. M. Davy a analysé ce liquide qui sest trouvé de l’eau presque pure, avec une très-petite quantité de sulfates alcalins. Le gaz était de Fazote pur, autant que M. Davy put s'en assurer avec d'aussi petites quantités. Ce gaz était toujours fort ra- réfié et son volume se réduisait généralement à + ou - du volume primitif. Cette expansion des gaz est importante par les apercus qu’elle pourrait fournir sur la température à la- quelle ils ont été renfermés dans ces cavités. M. Davy chercha donc à répéter les mêmes expériences sur des cristaux dont l’origine est ordinairement rapportée au feu. Le liquide fat toujours trouvé être de l’eau presque pure, le gaz de l'azote; maisil était beaucoup plus raréfié que dans les cristaux précédens. Il était entre 6o et 70 fois plus rare que l'air atmosphérique et les cavités contenaient proportionnellement une plus grande quantité d'eau. Pour savoir si le gaz renfermé n'avait point été originaire- ment de l'air ordinaire dont l’oxigène aurait été absorbé par l’eau, une calcédoine percée fut mise sous de l’eau purgée d'air dans un récipient; elle fournit du gaz qui, examiné par l'a- cide nitreux, semblait contenir autant d’oxigène que l'air or- dinaire , l’eau de la pierre ayant probablement abandonné dans le vide, l’oxigène qu’elle avait absorbé. : M. Davy pense qu’il est possible qu’une combinaison d’eau et de silice existe à l’état liquide à une haute pression et à Physique. 207 une haute température, tenant de l'air en dissolution; l’air et l’eau s’en seraient séparés par le refroidissement. Dans un appendix, M. Davy annonce avoir trouvé un cristal dont la cavité était tout-à-fait vide de gaz, et un autre qui contenait du gaz comprimé dix à douze fois plus que l'air atmosphérique: le liquide de celui-ci était de l’eau, mais dans le précédent se trouvait un liquide visqueux de nature différente. Ba. 338. Norice sur une disposition particulière de la glace; par M. Crerc , ingénieur des mines. 6 p.et 1 grav. (Ann, des Mines , tome VIT, p. 15.) Espèce d’efflorescence ou de végétation de glace en petits faisceaux ou cylindres cannelés, disposés en couches séparées par des couches d'argile, et s’élevant jusqu'à 8 décimètres au-dessus de la surface du sol; phénomène analo- gue à celui que M. Desmaret avait observé et décrit dans le Journal de Physique, de mars 1783. B. ». 339. Exrrair D'un MÉMOIRE DE M. Ampère, sur les phénomènes de l’électro-magnétisme. ( Bull. des Se. de la Soc. Philom., oct. 1892, p.145.) Ie. partie : Résultats de trois expériences que M. Ampère a faites à Genève avec M. Aug. de La Rive. II°. partie : con- séquences déduites des lois trouvées par lui en 1820, par rapport à l’action mutuelle de deux conducteurs voltaiques. Énoncé des trois nouveaux faits contenus dans la Irc, partie : 19 Les différentes portions d'un même courant électrique rectiligne se repoussent mutuellement comme dans le cas où ce courant parcourt successivement les deux côtés d'un angle quelconque, en passant de l’un à l’autre par le sommet de cet angle. 20. Un conducteur fixe plié en are de cercle dans un plan horizontal ne peut exercer aucune ac- tion sur un conducteur mobile d’une forme quelconque, si ce conducteur ne peut se mouvoir qu'autour d’un axe vertical passant par le centre de l’arc. 30. Il s'établit dans un conduc- teur mobile formant une circonférence complètement fer- mée, un courant électrique par l'influence de celui qu'on produit dans un conducteur fixe circulaireet redoublé, placé \ \ 208 Physique. très-près du conducteur mobile, mais sans communication avec lui. La 2e. partie du Mémoire a besoin d’être lue en entier. Nous sommes forcés d'y renvoyer nos lecteurs. B. x. 340. Exposé mérnoniQue des phénomènes électro- dynamiques, et des lois de ces phénomènes. ( Bull. des Se. de la Soc. Philom., nov. 1822, p. 199.) On doit à M. OErsted la découverte de l’action directrice des conducteurs voltaïques sur les aimans; à M. Arago, celle de la propriété qu'ont ces mêmes conducteurs, de rendre magnétiques le fer et l'acier; a M. Ampère, tout ce qui est relatif à leur action mutuelle et à la force qui est exercée sur eux par le globe terrestre, ainsi que la rotation d’uu aimant ou d’un fil conducteur autour de son axe; à M. Faraday, la notion de l’action révolutive, toujours dans le même sens, qui a lieu entre un conducteur et un aimant. L'ordre que nous venons de suivre, est celui des décou- vertes ; M. Ampère, dans son nouveau travail, a préféré l’or- dre naturel ou celui qui convient à l’exposition méthodique des faits, et nous pensons qu'il a eu raison. Ce mémoire, de M. Ampère, a été imprimé isolément in-8 d'une feuille, chez M. Plassan. Br. 341. Expériences Er oesenvarions sur le développe- ment du magnétisme dans l'acier et dans le fer par la percussion ; par W. Scoresex. jun. esq. (7rans. P sp Phil. 1822. part. IL.) Des barreaux d'acier doux, tenus verticalement et frappés avec ur marteau, s’aimantérent par laction de la terre. L'effet était d’abord progressif, mais après un certain nom- bre de coups, en continuant de frapper, on n’ajoutait plus rien à la force magnétique. Avec quatre barreaux aimantés jusqu'à un certain point par cette méthode et deux contacts de fer doux on peut aimanter ces barreaux à saturation. Ba. 342. L'ACADÉMIE DES ARTS ET DES SCIENCES DE BosTon a publié une série d'observations météorologiques, d’un grand intérêt. Elles sont le résultat de trente-trois années d’expé- riences faites, depuis 1786 à 1818, à Salem dans le Massa- chuset. (Jour. gén. de la lit. étr., oct. 1822.) Chimie. 209 , CHIMIE. 343. Grononiss pes sysrems der Chemie, etc. Plan d’un système de chimie, ou classification des corps simples et composés ; d’après Lavoisier et Berzé- lius ; par A. Lawpaprus. In-8. Prix, 1 rxd. 18 gr. Freyberg 1822. Craz. 344. DescriprioN DU LABORATOIRE DE CHIMIE de l'é- cole d'artillerie de la garde royale, construit sur les plans de M. d’Arcet; par le capitaine BriAncHox. (Extr. des Ann. de l’industrie nat. et étrangère. Sept. 1822. ) In-8 1 f. ‘. édit. rev. etaugm. d’un grand nombre d'articles, par M. Barzy, D. M. membre titulaire de l’Acad. roy.de médecine, 1 vol. in-18, prix : 4 fr. À Paris, chez L. Colas. Cadet de Gassicourt , que les sciences et la pharmacie ont perdu depuis peu, avait concu l’heureuse idée de recueillir les formules magistrales habituellement prescrites par les médecins les plus célèbres des temps modernes ; il y avait joint quelques prescriptions de médicamens officinaux ex- traits des pharmacopées étrangères , et que l'usage avait fait adopter parmi nous. L’utilité du recueil de M. Cadet fut gé- néralement reconnue. Quatré éditions de cet ouvrage sont épuisées. Cette cinquième , revue, corrigée et augmentée par M. le docteur Bally, n'aura sans doute pas moins de succès que les précédentes. Nous engageons les médecins et les pharmaciens à se procurer cet ouvrage, qui leur évitera de longues et pénibles recherches. PELL. 460. Formurare pour la préparation et l'emploi de plusieurs nouveaux médicamens, tels que la noix vomique , la morphine, lastrychnine, la vératrine , les alcalis du quinquina , l'émétine, l'iode etc.; par F. Macennie, membre de l'institut, ete., 3° édit. À Paris, chez Méquignon-Marvis. Les progrès que l’analyse végétale a faits dans cès derniers temps ont permis de retirer des végétaux les plus actifs les matériaux immédiats auxquels ils doivent leur action sur l’éco- nomie animale; mais l'énergie même de cette action aurait été long-temps un obstacle à l'emploi médical de ces nouvelles sub- 272 Pharmacie. stances sans l’aide d’un guide sûr et expérimenté. L'ouvrage de M. le docteur Magendie remplit ici l'œuvre du temps; on peut dés à présent, en prenant cet ouvrage pour guide, employer ces agens puissans, et qui ne sont véritablement dangereux que par l'abus ou l'usage inconsidéré qu'on en peut faire. On trouvera dans le même ouvrage l'indication des doses et des formes sous lesquelles on peut administrer l'acide prussique, employé avec tant d'avantages dans les cas où l'irritabilité pulmonaire est vicieusement augmenté ; l'iode et ses prépa- rations, administrés avec tant de succès dans le traitement du goitre ; etc. , etc. PeELz. AGr. PHARMACOPÉE uSUELLE, théorique et pratique. par J.-B. Van-wons, 2 vol. in-8. Prix : 12 tr. Louvain. 1822. Ces deux volumes , ensemble de 1280 pages, renferment une collection nombreuse de matériaux pris dans des livres écrits dans toutes les langues. 462. Conex MEDICAMENTARIUS Europæus , secti0 Get 7. Pharmacopœam Hispanicam et Lusitanicam et litte- raturam pharmacopæorum continens , in-8. Prix : 3 rixd. 20 gr. Lipsiæ , 1822, Fluscher. 463. Pnarmacopora AusrriAcA. Editio tertia emen- data. in-8. Vindob, 1822 , Gerold. 464. Taomsow’s consrecrus. À perçu des pharmacoptes des colléges de médecine de Londres, d'Edim- bourg et de Dublin, par Taomson ; in-12. Prix 5 shell. Londres, Underwood. 465. À Synorsis of thechimical decomposition that take place. Abrégé des décompositions chimiques qui ont lieu dans la préparation de la pharmacopée de Londres. Prix, 9 den. Londres, Burgess et Hill. 466. Gnax's ELEMENTSOr pHArMACY. Élemens de phar- macieet d'histoire chimique de lamatière médicale, par Gray , avec fig. Londres, Underwood. Pharmacie. 273 467. VEGETABLE MATERIA MEDICA of the United States, Matière médicale végétale des États-Unis ou Bota- nique médicale ; avec des gravures coloriées par P. C. Barton. 2 vol in-4. Prix, 6 1. 5 shel. Londres , Hurn Robinson. 368. A TREATISE ON THE MATERIA MEDICA. Traité sur la matière médicale regardée comme faisant suite à la Pharmacopée des États-Unis , par J. Bicezon , M. D. in-8. Boston, 1822. 409. Exrracr from D". Ainslie’s materiamedica. Ex- trait de la matière médicale publiée en 1813 à Ma- dras , par le D. Ainslie. 470. Hanvsucx DER PHARMACEUTISCHEN Waarenkunde. Manuel du droguiste. Par J.-B. Tromsporr , 3°. édit., augmentée. in-8. Gotha 1822. Henning. 471. Cararoeur or prues. Catalogue de drogues, spé- cifiant leurs propriétés , leurs doses pour les enfans et les adultes, leurs véhicules convenables, les mala- , dies pour lesquelles elles s'emploient et les prix , etc. par Herce, neuv. édit. augm. Prix, » sh. 6 d. Londres , Sherwood. 472. Pnanmacorocra, comprehending the art of pres- cribing upon fixed and scientific principles, etc. Pharmacologie , contenant l’art de formuler d’après des principes fixes et scientifiques et une descrip- tion des substances médicinales ; par J. À. Panis. M. D. F. N. S.'etc. (The Lond. medic. and physic. Journ. n. 287, janv. 1823, pag. 78.) C'est la 5e. édition d’un livre très-estimé en Angleterre : elle est augmentée d’un volume par les nombreuses additions que l’auteur y à faites. G:V. 473. Découverre de la composition du sirop anti- syphilitique de Laffecteur, ( Bull. de la Soc. méd. d'émulation , déc. 1822, p.214.) 274 Art vétérinaire. Voici la recette que le docteur Sayaresy regarde comme identique à celle de Laffecteur. % Salsepareille. . . . . . . . . . . . RE QU D: Bois de gaïac. Racine de squine. SANS JUS Ter Sassafras. Quinquina jaune. :.0.. 4 Le chose :11b019 Fleursdébourrache, #40 ea ANNE AIT. SÉMÉNCE AR Us: ce0e 20 de evene la MAR URE Mélasse a clanifiée..v 005, SO EME50 EP. vw 434. Rarrorr sur les sucres acidules de M. Levrat , par MM. Burnix aîné, Prancne et de Lens, rap- porteurs. Les rapporteurs se sont assurés que ces sucres ne sont réellement formés que de fruit et de sucre. Ils proposent à la Société de médecine de Paris d'accorder son approba- tion à l’entreprise utile de M. Levrat. La Société approuve le rapport et les conclusions. ( Zour. gén. de méd., de chir., etc., oct. 1822, p.23.) P. V. 435. Composrrion DES GOUTTES NOIRES DE Lancasrre. ( Revue. méd., déc. 1822.) Ce médicament, qui est fort employé en Angleterre, a long-temps été un remède caché et secret; mais on sait main- tenant qu'il se compose d'acide acétique et d’opium. Cette préparation peut être utile quelquefois, mais non en la pro- diguant d’une manière empirique à tous les cas. ART VÉTÉRINAIRE. 456. Trarré concernant la connaissance du cheval , la manière de le nourrir, tant en voyage qu'à l’é- eurie , et de le préserver des accidens et maladies occasionés par Je mauvais traitement; suivi des principes d'équitation moderne; par le vicomte E. Duroier , in-12. Prix : 2 fr. Bruxelles , 1822 , Demat. Agriculture, économie rurale et domestique. 275 457: Résumé anazyrIQUE des différens rapports des vé- térinaires commissionnés par l’administration dans le département du Nord, sur les maladies qui ont ré- gné sur les chevaux , pendant les années 1820 et 1821 ; ainsi qu'une notice sur la maladie épizooti- que qui a régné sur les bêtes à cornes, dans l'ar- rondissement de Douai, pendant les années 1814 et 1815 , redigé suivant les ordres de M. le comte de Murat , préfet du Nord, par Tressigniez, vété- rinaire de l'arrondissement de Douai, etc. In-8, d'une feuille. Imp. de Donel, à Lille. Cet ouvrage étant inconnu à Paris, on n’a pu se le procu- rer pour en donner un extrait. 478. À TREATISE ON THE MORBID RESPIRATION , Of do- mestic animals , ou traité de la respiration morbide des animaux domestiques , avec le traitement re- connu comme le meilleur , par E. Causer , chirur- gien , in-8. Glascow, 1822. se —— AGRICULTURE. 439. Excykropxpre des gemein nützigen weiblichen wissens, etc. Encyclopédie des sciences économi- ques , ou manuel pratique d'économie domestique, à l'usage des femmes de ménage.Par A. Boxponrr, 4 vol. in-8. Prix : 4 rixd. Quedlinbourg, 1822. Basse. Cet ouvrage contient une instruction pour toutes les con- naissances utiles aux femmes, à l'exception de l’art de Ja cuisine. 480. Mémomme sur L'Acnicuzrure et le commerce , pat M. le éomte de Tarerrrien Brauvois, in-8. de 9 f. 374. Imp. de Boucher, à Paris. L'on a dit, et l'ouvrage de M. le comte de Thieffrier Beauvois en est une preuve, que l'ordre rend courts les ou- vrages les plus longs, tandis que ceux qui sont écrits sans méthode, quoique courts, se refusent à l'analyse. Dans ce 276 Agriculture , Mémoire, d'environ 100 pages, il y a au moins cinq à six cents propositions diverses incohérentes entre elles ; toutes les matières s’y confondent , rien n’y est classé; cependant comment se fait-il qu'on le lit avec une sorte de suite, et je puis dire avec utilité? la raison en est sensible : il y a des faits ; il y règne de la bonhomie et de la persuasion : quel- ques vues sages rachètent la monotonie de redites perpé- tuelles ; quelques alinéa présentent des vues saines et par- tent de la plume d’un homme zélé ami du bien public, mais muilheureusement peu éclairé. Le Mémoire présente quatre sections. Dans celle intitulée Desséchemens et défrichemens , l’auteur énonce avec prédi- lection l’idée de recréer des monastères propriétaires des terrains vagues, et qui les féconderaient en soignant leur culture; il voudrait inféoder les terres non défrichées : ce mode de possession lui paraît celui qui revivifierait l’agri- culture et la replacerait au point de perfectionnement où il la suppose avoir été en 1789, car il croit que l’agriculture est sur son déclin. Dès l’année 1770, l’auteur, simple sous-lieutenant, con- seilla et pratiqua un desséchement de marais qui produisit 12,000 francs, plus en revenus que ne valait le fonds. En 1787, il publia une constitution militaire, qu'on trouva un excellent ouvrage ; il voulait créer une sorte d’armée composée de sol- dats qui, pendant la paix , seraient, suivant les besoins, cul- tivateurs. Cette constitution remarquable fit plus de sensation que n’en fera l’ouvrage dont nous nous occupons, et il y eut plusieurs généraux qui en adoptèrent quelques bases, Le titre suivant entretient le lecteur de l’aménagement des forêts : il joint à des conseils pratiques une vue que l’auteur dit devoir à son expérience; mais nous avons sur les bois, considérés par rapport à la marine , des Mémoires où la ma- tière est plus approfondie, et traitée avec une bien grande supériorité ; néanmoins nous livrons aux méditations des écrivains agronomes l'opinion de l’auteur, qui préfère les futaies sur taillis aux futaies en masse. L'article des haras et des bestiaux n'offre que des lieux communs rebattus. La section du commerce est encore beaucoup moins forte de choses que ce qu'il dit sur Pagriculture : 1l y à tant de économie rurale et domestique. 277 choses entassées dans vingt pages, que nous désespérons de pouvoir en suivre la série; et d’ailleurs il nous faudrait rai- sonner dans la supposition fausse que le commerce n’a pas de numéraire, que les manufactures en général sont perdues, et les arts négligés. Il est fâcheux que ce Mémoire, où il y a de bonnes choses, les offre confondues avec tant d’inutiles. BERTHEVIN. 4Sr. Mémoire sur L'AGRICULTURE, l’industrie et le commerce de l'Égypte, par M. P. S. GirarD, in- génieur en chef des Ponts et Chaussées, de l’in- stitut, etc. 1 vol. in-fol. de 224 pages. Imprim. royale, à Paris. 482. COMPARAISON DES TROIS CHARRUES; par Ch. Picrer. In-8. de 8 f. et une pl. prix 1 fr. 60 c. À Paris et à Genève , chez Paschoud. 483. Farrs er ossenvarions sur la fabrication du sucre de betterave; par C. J. A. Mathieu de Dou- BASLE , 2°. édit., corr: et aug. d’un article sur la distillation des mélasses, par le mème. In-8. de 241 p. avec 1 pl. Prix 4 fr. et 4 fr. 75 cent. fr. de port. Paris, 1823. Chez mad. Huzard. Cet ouvrage se compose d’un avertissement sur la seconde édition, d’une értroduction qui fait voir les avantages que la fabrication du sucre de betterave peut procurer, et qui donne l'historique de la fabrique établie par l’auteur. Le corps de l'ouvrage se compose de trois chapitres. Dans le premier, il est traité en dix articles de la culture de la betterave des- tinée à la fabrication du sucre; dans le second, l'auteur décrit spécialéement la fabrication du sucre, aussi en dix articles, dont le septième traite non-seulement de la concentration du sirop, mais encore de la construction des chaudières.et de leurs foyers, du combustible et du noir animal. Un onzième article additionnel à ce chapitre a pour titre : De La distilla- tion des mélasses. C’est cet article, qui manquait à la pre- mière édition, qui ,avec les nombreuses corrections, rend la seconde encore plus intéressante que la premiére. 278 Agriculture , Le troisième chapitre, composé de six articles , roule sur des objets généraux, tels que le prix du sucre de betterave, les produits accessoires d’une sucrerie, l'influence qu’exer- cerait l'introduction de la culture de la betterave sur l’agri- culture francaise, les intérêts coloniaux, etc. La planche re- présente les instrumens principaux de fabrication. Cette seconde édition vient bien, dans un moment où la guerre en enchérissant le sucre donnera probablement un nouveau degré d'importance à cette industrie, et relèvera des établissemens que le bas prix du sucre des colonies avait fait tomber. H. EF. 484. FaBricATION Du FROMAGE DE Panmesan, par M. Huzano fils, corresp. de la Soc. roy. et centr. d'agriculture. Broch. in-8. de 44 pag.avec 1 pl.; 1823. À Paris chez M. Huzard. Cette brochure est extraite des Ænn. de l'agric. française, 2°. série, t. 21. n°. de janv. 1823, p.5. Ce petit ouvrage contient d’abord une espèce d’introduc- tion sur les avantages qu'il y aurait à fabriquer en France des variétés de fromages de longue conservation; ensuite, deux articles. Dans le premier, l’auteur détaille exactement et minutieusement en onze paragraphes les procédés de fa- brication : il donne les raisons de ces procédés. Dans l’article second, il donne des détails sur la race des vaches qui four- nissent le lait, sur les soins qu’on leur donne, et enfin sur la manière de cultiver les prairies qu’on appelle marchita , et qui fournissent la nourriture aux vaches. La planche ajoutée à la fin de la brochure donne une figure suffisante de la chau- dière et du fourneau, qui sont les deux instrumens principaux de fabrication. Son but est de prouver qu’on peut fabriquer du fromage de Parmesan, sans avoir les vaches etlespäturages du pays; qu'il suffit seulement d’avoir de bon lait, en quantité suffi- sante et à un prix modéré. H°'E. 485. Nouveau SYSTÈME DE CULTURE sans emploi de chaux ou fumiers, et sans jachère, ainsi qu'on le pratique à la ferme de Knowle dans le comté de économie rurale et domestique. 279 Sussex ; par le major général Al. Bearson , ancien gouverneur de l'ile de Sainte-Hélène , etc. avec 3 grav. prix 62 = centièmes de dollar. ( Extrait de la délibération de la Soc. de Philadelphie pour le perfec. de l'agricul. ) Le président ayant précédemment mis sous les yeux de la Société, avec invitation à ses membres de lire et de considé- rer avecattention, le contenu de l’ouvrage ci-dessus annoncé , la résolution suivante fut adoptée, etune copie en fut délivrée a MM. Mathew Carey et fils, éditeurs. La Société de Philadelphie, pour le perfectionnement de l'agriculture, ayant vu, et plusieurs de ses membres ayant pris lecture , et d’autres ayant fait l’essai avec approbation, de quelques-uns des instrumens décrits dans un nouveau système de culture, sans chaux, fumiers ou jachères, ainsi qu’on le pratique sur la ferme de Knowle, dans le comté de Sussex, par le major général AL. Beatson. Considérant que cette publication contient dans l'opinion de la Société des changemens importans dans le système du labourage , plu- sieurs étant considérés comme des améliorations en agricul- ture, et dignes de l'attention de tout cultivateur praticien qui désire un grand bénéfice de l'emploi des moyens an- noncés , et que s’il ne trouve pas que tous puissent être également adoptés, on peut faire choix de différentes par- ties qui seront reconnues très - avantageuses mème pour l'ancien système de culture. Sachant que MM. Mathew Carey et fils sont convenus de réimprimer cet ouvrage et de le ven- dre à un prix modique, la Société , afin de les y encourager , s'engage à prendre 60 exemplaires de cette réimpresion, sa- tisfaite des avantages importans que le public en retirera. Signé, RoBErTs Vaux, secrétaire. Warp.! 486. Avis pes PLUS INTÉRESSANS pour messieurs les propriétaires des forêts et des parcs tant français qu'étrangers, qui désireraient passer leur temps agréablement à leurs campagnes , relativement à un piége de mon invention , des plus ingénieux et des moins dispendieux , pour la destruction des loups et de tous les animaux nuisibles. In-8. 1 f. Signé le ch. Lassenan , rue Geoffroy-Lasnier , n. 22. 280 Géograpfie. 487. Norice sur LE PAPIER GLACE de M. Quénedey ; par M. Grrrer ne Laumoxr, 5 p. ( 4n. des mines , tom. 7, p. 8.) Ce papier a été présenté en 1810 à la Société d’encoura- gement , et a été décrit ensuite dans la Biblioth. physicoéco- "ge » 1816, t. 1, p. 395. Il est fort recherché pour calquer et Même pour graver au trait ou au lavis, etc. B. D. “mc — GÉOGRAPHIE. 488. GEOGRAFIA MODERNA UNIVERSALE, etc. Géogra- phie moderne universelle, ou description physique, statistique , topographique de tous les pays du monde ; par G. R. Pacnozzi. In-8. Florence 1822. Baüllh. Vol. I, contenant l'introduction et l'Asie occidentale. Cet ouvrage sera composé de 10 volumes, avec un atlas. de 7 cartes. 489. Cours ÉLÉMENTAIRE DE GÉOGRAPHIE ancienne et moderne , rédigé sur un nouveau plan ; par M. Le- | TRONNE , inspecteur-général des études, etc. , adopté par le Conseil royal de l'instruction publique pour les établissémens de l’université , et par S. Exec. le ministre de la guerre pour les écoles royales mili- taires. 6.° édit. , avec 1 pl. In-12 de r1of.+. A Paris, chez Aumont. 490. Drcrionnaine cÉocrarmique et descriptif de l'Italie , servant d'itinéraire et de guide aux étran- gers qui voyagent dans ce Pays ; divisé en deux par- ties; par J. Barzizay, ancien professeur à Fer- rare, etc. In-12 de 23 f. À Paris, chez l’auteur, rue Montmartre, n. 144. 491. Guipa DA Mizano À GINEvRA PEL SEMPIONE. Guide de Milan à Genève par le Simplon , avec 30 vues et une carte géographique; in-{ et in-8. Milan 1822, Astarta. Gdgraphie. 281 Ag. Histoire ET DESCRIPTION DES ILES IONIENNES depuis les temps fabuleux jusqu'à ce jour , avec un nouvel atlas contenant , cartes, plans , vues, cos- tumes et médailles, par un ancien officier supé- rieur en mission dans ces îles; ouvrage revu et précédé d’un discours préliminaire , par M. le co- lonel Bory pe Sr. Vincenr, corresp. de l’Acad. des sciences , etc. 1 vol. in-8. de 51 f. +, plus l’atlas petit in-folio, de 5 £. et 18 pl.grav. Prix, 25 fr. A Paris , chez Dondey-Dupré père et fils. Nous ne saurions mieux faire, pour donner une idée juste et exacte de cet ouvrage que d'indiquer le plan qu'a suivi l'auteur, M. S***., officier supérieur en mission dans ces iles. 11 se compose de six livres: les cinq premiers sont relatifs à l’histoire des îles Joniennes, depuis les temps les plus reculés jusqu’à nos jours; et le sixième donne une esquisse de la sta- tistique de chacune d'elles, outre celle de l'ile de Naxos dont l’auteur rapporte aussi l’histoire, quoique cette ile ne fasse point partie de la république septinsulaire. Dans son dis- cours préliminaire, M. Bory de Saint-Vincent passe en re- vue l’histoire des différentes îles, et donne ainsi une sorte de résumé de l’ouvrage. Le livre 1er, renferme la mythologie des îles Joniennes; cette mythologie est traitée pour chaque ile dans des chapitres particuliers. Le livre 11 comprend l’espace de temps qui s’é- coula depuis les siècles communément appelés fabuleux jus- qu'a l’arrivée des Romains dans la Grèce ( environ depuis l’an 600 jusqu’à l’an 230 avant J.-C.) — Le livre 111 s'étend depuis la première expédition des Romains dans la Grèce, jusqu’à l'occupation de l'empire d'Orient par les Latins (1023 ans depuis J.-C.) — Le livre rv offre l’histoire des sept iles sous legouvernement de leurs ducs, et s’étend jusqu’à la mort de Soliman IL. ( 1556 ).— Le livre v va de 1556 à nos jours; et enfin le livre vr traite de la statistique de chacune des iles en particulier, statistique complétée par d’intéressans tableaux analytiques de la population , des productions, du commerce. Ces tableaux très-détaillés présentent des résultats précieux. , = “de se L'auteur y parle aussi avec une judicieuse sagacité et en 282 Géogrdÿhie. homme de l’art des difficultés du terrain, des divers points militaires et des moyens de défense propres à mettre ces iles à l'abri de toute attaque extérieure. Cet ouvrage est enrichi d'un atlas à la tête duquel sont les tableaux statistiques. On y remarque aussi une carte de la Grèce ancienne, pour faciliter l'étude de l’histoire et notam- ment celle des alliances et des ligues de la Grèce. Outre cette carte, il s’en trouve plusieurs autres qui représentent les îles : de plus l’atlas offre des plans et des vues de villes, de forte- resses dans leur état actuel, etune planche de costumes. L’au- teur y a joint une suite chronologique de médailles frappées à Corfou, depuis les temps fabuleux jusqu'a Constantin, et quelques médailles grecques frappées dans les autres iles, et dont le catalogue raisonné est à la fin du volume. Toutes ces planches lithographiées sont une preuve des grands progrès qu'a faits la lithographie, et laissent entrevoir le degré de per- fection auquel elle est susceptible de parvenir. Nous ne croyons pas qu'il ait été rien exécuté en ce genre d’aussi par- fait. Nous remarquerons cependant que les cartes n’ont pas tou- tes été dressées surles matériaux les plus récens.Azex. B. du B. 493. DécouverTE DE L'ie Éxuisarerm. Extrait d'un voyage fait à l'ile Pitcairn par le capit‘. H. Rixc en 1819. (Ann. marit., déc. 1822, p. 562 à 564.) Cette ile est située par les 24° 26 de latit. S. et par les 127° 30° de long. occid. , méridien de Greenwich. Elle peut avoir 6 lieues de circonférence. Le capit. H. Ring y aborda le 1er. mars 1819. Il n'y trouva aucune trace d’ha- bitans, ni même de quadrupèdes. Il en prit possession au nom de S. M. B., et lui donna le rom d'Élisabeth. Joziv. 494. Exrénrrron rerresrre danses régions polaires, commandée par le capit. Fnankzin. ( Nouv. Ann. des Voy. ,t. 16 , oct. 1822.) L’exploration de la côte septentrionale de l'Amérique a été poussée par le capitaine Franklin jusqu’à la distance de plus de 5oo milles à l’est du Copper-mine-river; il s'est assuré que l'embouchure de ce fleuve se trouve à 67° 48° de lati- tude, ce qui donne 4 degrés de moins que la position indi- _— _—— Statistique. 283 quée par Hearne, et qu'aucune portion de la côte vers l’est ne dépasse 68°; elle descend même dans un seul endroit jusqu'à 66° 20°. L. 495. Exrrarr D'un Irinéraire de Hbaleb (Alep) à Moussel (Mosul) par la voie du Djezire ( la Mé- sopotamie) ; par M. R.... In-8 de 3 f. =. (Jour. des Voyages , n. 50.) 496. Exrrair d’une lettre adressée à M. Barbié du Bocage, membre de l'Institut, etc., parM. N. Vinaz, interprète du consulat gén. de France à Bagdad , 5 sept. 1821. ( Bull. de la Soc. de géogr. , n.3, \ P:PTOr MN) Ces extraits offrent des renseignemens intéressans sur les ruines de Babylone; mais pour la géographie moderne on n’y trouve qu'un calcul de la direction des diverses SinuOSt- tés du Tigre, dans son cours, depuis Moussol jusqu’à Bag- dad. F. —2<——— STATISTIQUE. 497. Hisromme roziriQue et statistique de l’Aqui- taine ou des pays compris entre la Loire et les Pyrénées , l'Océan et les Cévennes; par M. de VerneiLx Purraseau; tome I". in-8 de 20 feuilles +. À Paris, chez Guyot et chez Ponthieu. 498. Essar STATISTIQUE sur le royaume de Portugal et d’Algarve, comparé aux autres états de l'Europe, et suivi d'un coup d'œil sur l’état actuel des sciences, des lettres et des beaux-arts parmi les Portugais des deux hémisphères. Dédié à S. M. T.F., par Adr. Barr, ancien profes. de géographie, etc. 2 vol, in-8 , ensemble de 72 f, et 6 tableaux. Prix 16 fr. À Paris, chez Rey et Gravier. L'auteur à voulu faire connaitre un pays sur lequel nous n'avions que des données inexactes ou incomplètes. Il donne d’abord un tableau de la géographie du Portugal depuis les. temps les plus anciens jusqu’à nos jours; ensuite il expose 284 Statistique. les principaux faits qui composent son histoire , ÿ comprenant la révolution qui vient de s’y opérer. Il passe ensuite à la géographie physique , qui a un développement convenable , et établit pour divers points des tableaux de comparaison avec d’autres pays, notamment avec les États- Unis de l'Amérique septentrionale, La géographie politique et administrative comprend les tableaux de population à diverses époques, et celui de ses mouvemens de 1815 à 1819. Cette population est estimée, au 1°". janvier 1822 , à 3,173,000 àmes. A ces tableaux sont joints ceux des mouvemens de la po- pulation des différentes parties de l'Europe au XIX*. siècle, puis on examine les diverses causes qui ont arrêté en Por- tugal les progrès de la population. Viennent ensuite les détails relatifs au gouvernement avant 1820 , puis ceux qui concernent la forme actuelle. En parlant dui droit portugais, on voit qu'il résulte de graves inconvéniens de la cumulation des lois rendues à différentes époques, et que le besoin d’un code nouveau et uniforme se fait généralement sentir. L'exposé du commerce du Portugal, à différentes épo- ques , contient beaucoup de faits nouveaux; ils sont authen- tiques, puisque l'auteur les a puisés dans les archives du royaume. On voit successivement les rapports commerciaux de ce pays avec chaque contrée de l’Europe et des autres parties du monde , ainsi qu'avec ses colonies. Le chapitre de la géographie ecclésiastique donne sur cet objet important des renseignemens précieux ; il en est de même de celui où il est question de la géographie littéraire, qui comprend tout ce qui touche au caractère des habitans, à la langue , aux établissemens d'instruction publique, aux académies et aux bibliothéques. Le Portugal est encore com- paré , sous ces divers objets , avec tous les pays de l'Europe. La topographie du royaume , un apereu des pays qui for- ment la monarchie portugaise , terminent l'ouvrage. Un appendix offre le tableau de tous les ouvrages publiés en Portugal de 1800 à 1820. Eynriès. 499. Cozrecriox DE cosrumes des diverses provinces de l'Espagne, lithographiés par Picaz, d'après des Statistique. 285 dessins originaux de Ware , publiée à Paris par Clément frères, M. d’estampes, quai Volt. n°, r, et boulev. des tal. n°. 9- Cent cost. col. Prix 50 fr. Dans un moment ou tous les regards se tournent vers l'Espagne, cette publication, qui dans tous les temps eût été recherchée des amateurs , acquiert ur nouvel intérêt. La vérité des costumes y est gardée jusqu’au scrupule, et la pu- reté du dessin de M, Pigal permet de suivre le plus petit dé- tail. D'ailleurs, la modicité du prix auquel on a fixé cet ouvrage , nous fait croire qu’il aura un grand succès. La vue de tous ces costumes nous a fait naître une ré- flexion pénible; c’est qu’en général le peu de rapport qu'il y a dans les habillemens des habitans d’une province d’Es- pagne à une autre, annonce quelque chose de disparate dans leurs mœurs, et l’on sait qu'un peuple qui n’offre pas une sorte d’homogénité de mœurs , présente moins de chances pour le bonheur individuel et pour la félicité publique. Bzrtu. 500. Aperçu pu Coumence DE Sr.-Pérensroune , durant Îa navigation de 18922. In-{ d’une demie feuille. Imp. de Bailleul , à Paris. Ne se vend pas. 5o1. Assrracr of the answers and returns made pur- suant to an act for taking an account of the popula- tion of Great-Britain meccxxr, ordered by the house of commons to be printed 2 july 1822; ou Extrait des renseignemens relatifs à la population de la Grande-Bretagne, en 1821, recueillis en exécution d'un acte du parlement. Un vol. in-fol. Cet ouvrage, composé sur des matériaux officiels fournis par les chefs civils et ecclésiastiques ‘des différentes commu- nautés d’habitans et paroisses de la Grande-Bretagne, a été rédigé par M. John Rickman, dont le nom se trouve à la fin de l’avant-propos. L’impression en a été ordonnée par déli- bération de la chambre des communes, le 2 juillet 1892, mais seulement pour l'usage des membres du parlement; il n'a point été mis dans le commerce. Nous en devons la pos- session aux soins obligeans de M. le docteur Young, secré- taire de la Société royale de Londres. Tone I. 19 286 Statistique. A la tête de ce volume le rédacteur a placé des observations préliminaires qui comprennent trente-cinq pages. On y voit quelles ont été les questions adressées aux personnes chargées de fournir les élémens de ce travail. Ces personnes étaient, pour le recensement des maisons et des familles, et pour ce- lui deshabitans par sexes, âges et professions, en Angleterre, les inspecteurs ( overseers ); en Écosse, les maitres d’école ( schoolmasters ); et pour les mouvemens de la population, c’est-à-dire pour les mariages, les naissances et les enterre- mens, les ministres des différens cultes, mais principalement ceux de l’église anglicane. M. Rickman a joint à cet avant-propos des tableaux som- maires qui font voir, d'un coup-d'æil, la population par sexe et par âge de chaque comté de l’Angleterre propre, du pays de Galles, de l'Écosse; celle desiles de Guernesey, Jersey, Man; et en outre, un état spécial de la population des villes de Londres et de Westminster avec leurs faubourgs et leur banlieue, formant ensemble ce que les Anglais comprennent sous le nom général de métropole ou capitale ( métropolis ) état qui se monte à 1,225,694 àmes. Il a offert aussi, dans des tableaux comparatifs, les résul- tats des trois recensemens exécutés de dix ans en dix ans, depuis le commencement du siècle présent (en 1801, 1811, 1821),et on doit lui savoir un gré particulier d’avoir fait re- marquer les diverses sources d'erreurs qui ont pu influer sur l’exactitude des renseignemens. Cette introduction est suivie des détails du recensement proprement dit, en anglais enumeration. Ces détails sont exposés en forme de tableaux, comprenant dix colonnes, dont quatre se rapportent au nombre des maisons et des fa- milles ou feux, trois à celui des principales occupations des familles , et les trois autres au nombres des personnes de l’un et de l’autre sexe. Dans ces tableaux , chaque communauté d’habitans (Pa- rish, Township, Chapelry, Hamlet, etc.) , n’occupe qu'une ligne. Il y a une récapitulation pour chaque arrondissement (Hundred, Wapentake, etc.); une autre pour chaque pro- vince (County, Shire, Riding);, une, enfin, pour chacune des grandes divisions du territoire de la Grande-Bretagne. Cette partie de l’ouvrage occupe b51 pages. Statistique. 287 La seconde partie en contient cent cinquante, avec une pagination séparée; elle renferme les tableaux du mouve- ment de la population, pendant dix ans, de 1811 à 1820, non par paroisses, mais par arrondissemens, avec des récapi- tulations par comtés. Ces renseignemens ont été fournis par les ministres de l’é- glise anglicane , et par quelques-uns de ceux des commu- nautés dissidentes, d’après les registres de leurs églises res- pectives. Le volume que nous avons sous les yeux ne contient rien de relatif au mouvement de la population en Écosse. On n’y trouve également rien qui se rapporte à Frlande, sous quelques points de vue que ce soit. C’est que les recense- mens tentés dans ce dernier pays n’ont pu réussir. Il faut done se contenter à cet égard d’une approximation 0e nous ferons usage dans le relere suivant : Divisions. pal rs Population, Angleterre propre. . | 50,535. . . . . .. 11,261,437. Pays de Galles. . . . ASS MNEUERT 717,438. Pense m6 "CRE 2,003,456 MAR et rt. DA AO NS EN eee 6,145,681. das 22 he ar a Hotal ect DT 20 CU 20,218,012. Il faut ajouter pet les îles de Jersey et Guernesey. CALE NE Ag EE ES a on 49,427. Pour Pile de Man. Jonisscits do En RE AU 49,081. Enfin pour l’armée de terre et de mer. - . 319,300. Ce qui porte la population totale des îles britanniques a: 0eme en, 20,626,820. La population parait s'être accrue très-rapidement depuis le commencement de ce siècle, dans lapartie méridionale de la Grande- Bretagne . comprenant l’Angleterre propre et le pays de Galles. En effet, le recensement de 1801 n’avait don- né que 9,168,000 habitans; celui de 1811 en donnait déjà 10,02,500. Ce qui supposait une augmentation de 14 : pour mille par an. Le recensement de 1821 suppose une augmentation encore plus forte et qui va pour chaque année à 16 = pour mille , puisqu'il porte la population de la même éten- due de pays à 12,218,d00 habitans, y compris les militaires. En ce qui concerne le mouvement de la population, le travail que nous avons sous les yeux ne saurait être parfaite- ment exact, par la raison que les ministres de la religion 288 S tatistique. remplissent exclusivement les fonctions d'officiers d'état ci- vil, et qne beaucoup de naissances , de décès et même de mariages leur restent inconnus. Nous noterons au moins un fait constant , c’est que le nombre des garcons à été à celui des filles comme le nombre 30,433 est à 10,000: au contraire le nombre des décès a été égal, à très-peu près, dans les deux sexes ; d'où l’on peut conclure que l’excédant de la populatiou mâle est moissonné par la mort hors du pays. Les baptèmes enregistrés n'ont été (année commune) à la population totale, dans l'Angleterre et le pays de Galles, que comme rest à 35. La proportion des mariages connus y a été de 1 sur 134 individus; celle des décès enregistrés de 1 surb8. C. M. 502. REMARKS ON THE COMPARATIVE health, and popula- tion of England, etc. London. 1822. 308 pages. Le journal quise publie à Londres, sous le titre de Hedi- cal repertory ; en rendant compte dans son cahier du mois de janvier dernier, p. 52, de cet ouvrage du chevalier Blane, médecin du roi d'Angleterre , sur l’état de la santé publique dans la Grande-Bretagne à différentes époques, donne le tableau comparatif suivant, calculé, pour cet auteur, par M. Finlaison. Durée moyenne de la vie en Angleterre. Vers 1693. Vers 1569. Ages ans, ans, ans, 5 RES Ne dc ALU O0!: Sanaa 10 JON) HANE 30 OA: - eee - 48 28 AT Ju 992 L'URSS TES DIMMIOTE En -lene e ÉTTa OP É aie 1 OT NON AT AMEL ETE ETS 36 og AO AMIE CRT: SU'an GTA I. 29 70 DOC Loses-lls te LE PP VASE STE ILE 22 69 SOMMES LV RTE TEE FAO. Meet le 19 Da go. FE UM EME D Ua one ue 10 39 Le même journal donne, pour chaque comté de l'Angle- terre , la proportion des naissances , des mariages et des dé- cès, à la population totale. Nous avons fait voir, dans l’article précédent, ce qui empêche qu’on ne puisse accorder une en- tière confiance aux données sur lesquelles ces calculs sont fondés. Les anomalies qu’on observe dans le tableau, et dont a Séatistique. 289 l'auteur convient qu'il ne peut découvrir les causes, sont un autre motif de doutes légitimes, lorsqu'on voit, par exemple, dans le comté de Kent un décès sur 5o individus, et dans le comté de Sussex, qui touche au premier , un décès sur 72. Peut-être peut-on en dire autant du tableau qu’il donne de la longévité par comté; car pour établir, comme il Le fait, le rapport du nombre des individus décédés dans l’âge très- avancé de 90 ans et au-dessus, à la totalité de la population, il faudrait, avant tout, qu'on püt compter sur l'exactitude des registres mortuaires ; quoi qu'il en soit, voici le résultat général, tel que l'offre le journaliste anglais; il l’a rapportéau nombre 20,000; auquel nous préférerons le nombre 100,000. Sur une population de cent mille âmes, il meurt, suivant ses calculs, le nombre suivant d'individus âgés de quatre- vingt-dix ans et plus, savoir : En Angleterre. . . . . br 20, dont 1 70 centénaires. Dans le pays de Galles. 92 31,—— 2 50 En Écosse. .:.... 75 80,—— 5 15 L'auteur es’ surpris lui-même que dans le pays de Galles la mortalité soit si faible et la longévité sicommune. On peut s'étonner également que la mortalité de la ville de Lon- dres, qui était , suivant lui, en 170, de r individu sur 21, se trouve ne plus être, en 1821, que de 1 sur 4o; ül cherche à expliquer cela en disant qu’à la première de ces époques , le peuple abusait beaucoup plus des liqueurs for- tes qu'il ne peut le faire aujourd’hui , Les droits étant beau- coup plus considérables ; il dit encore que le peuple est moins étranger aux soins de la propreté qu'il ne l'était il y à 70 ans, que la ville de Londres est mieux fournie d’eau ; que l’on s’y nourrit plus abondamment et avec de meilleurs alimens ; enfin, que la médecine s’est perfectionnée; que beaucoup d'abus qui avaient lieu dans la première éducation des enfans ont été réformés. Il est juste d’ajouter à toutes ces causes, réelles ou présumées, le bienfait incontestable de la vacci nation. t Mais , nous le répétons, avant de fonder aucun raisonne- ment sur les données que fournit le recensement anglais, relativement au mouvement de la population, il faudrait que ces renseignemens eussent atteint le degré d’exactitude dont cette matière est susceptible. 200 Statistique. Il nous semble, en général, que la statistique de la France est loin d’avoir rien à envier à celle de l’Angleterre par rap- port aux lumières que les deux pays empruntent de l’admi- nistration. Nos registres de l’état civil en particulier sont dignes de sérvir de modèle aux autres nations. C'M. 5o3. La GarTa DE CoLuMBIA , qui parait à Bogota, estime le nombre des habitans des sept provinces ( Orinoco , Ve- nezuela, Sulia, Bayacca, Cundinamara, Cauca, Magdalena ) à 2,644,600. Ces provinces, qui étaient autrefois connues sous le nom de Quito , envoient au congrès 28 sénateurs et 93 représentans. ( Journ.génér. de la Lüt. étr., nov. 1822.) 5o4. Sur LE CLIMAT DE L'AFRIQUE AUSTRALE ; par M. Cozesrooke. (Journ. de l'Instit. royale de Lon- dres , janv. 1823.) Le caractère particulier du climat du cap de Bonne-Espé- rance résulte de la succession régulière qui à lieu entre la mousson du sud-est, qui règne dans cette contrée du milieu de septembre au milieu d’avril, et la mousson de l’ouest, qui occupe les cinq autres mois. La mousson du sud-est n’est autre chose que la prédo- minance du vent alisé auquel est soumis tout le centre de l'Afrique; celle de l’ouest est la prédominance du. vent d'ouest ,lequelrègne habituellement dans les mers australes. Ainsi, pendant l'été de l'hémisphère austral, l'extrémité de l'Asie vers le sud fait partie de la région des vents alisés, et, au contraire, pendant l’hiver de cet hémisphère, elle se trouve appartenir à la région des vents d'ouest, la ligne qui sépare ces deux régions s’éloignant de l'équateur pendant que le soleil est dans l'hémisphère austral, et s’en rappro- chant le reste de l’année. Les montagnes qui occupent le centre de Ja colonie éla- blissent des différences importantes entre la partie de l’est et celle de l’ouest. La première est plus sèche et plus froide ; l'autre a seule le bénéfice des pluies que procurent les vents d'ouest, aussi est-elle la plus fertile et la mieux peuplée. L’air qui arrive de l'Atlantique en hiver, chargé de vapeurs, dépose son humidité sur les flanes des premières montagnes qui lui barrent le passage; il s’en dépouille de plus en plus à Statistique. ‘:29ù mesure qu'il rencontre des montagnes de plus en plus éle- vées, et par conséquent de plus en plus froides. Il ne reste pas de quoi alimenter la moindre source dans les plaines qui sont au dela. Aussi, dans celles de Xarrou, bien connues par leur aridité, les pâtres guettent les symptômes d'orage qui se manifestent à l'horizon, et ils dirigent leurs troupeaux du côté où ils ont apercu des éclairs, dans l'espérance de profiter d’un peu de végétation qu’une pluie d'orage aura pu ranimer. On manque jusqu'ici de bonnes observations sur la météo- rologie du cap. Celles que M. Colebrooke a pu recueillir sont d'une trop faible durée, et le thermomètre, au lieu d’être exposé à l'air, était suspendu dans une grande chambre. Elles ont donné pour résultat de près de trois ans une tempéra- ture moyenne de 67° 173 Fahr., un maximum de 96°, un minimum de 45°; pour la moyenne des trois mois d’été 77°, pour celle des trois mois d’hiver 58°. C'est en janvier et février que le baromètre est le plus élevé; en juiliet qu'il l'est le moins. La différence est de près d'un pouce anglais. Celle qui a lieu en 24 heures excède ra- rement un dixième de pouce, n’arrive presque jamais à deux dixièmes. On cite, comme un fait remarquable, qu'au mois de janvier 1821, à l'approche d’un ouragan, le mercure descendit de quatre dixièmes de pouce, et remonta de six dixièmes lorsque l’orage eût cessé. Le baromètre monte or- dinairement quand le vent passe à l’est et au sec, et vice versa. Les variations les plus grandes ont lieu quand la sè- cheresse est accompagnée de froid, et lorsque l'humidité l’est de chaïeur. €. M. 505. Il est utile de rassembler les données diverses d'’a- prés lesquelles on peut déduire des termes moyens pour la Statistique. C’est dans ce but que nous offrons les rensei- gnemens suivans sur les revenus et la dette publique des États de la confédération germanique, extraits du Mo- niteur du vendredi 17 janvier 1823, dont nous avons Tap- proché les évaluations fournies par Lichstenstern. Les ren- seignemens du Moniteur sont datés d’Ausbourg, 8 janvier, et sont donnés comme tirés de sources authentiques. Aurricag. Revenus de L'État , 125,000,000 flor ns { 325,000,000 francs). 202 S'iatistique. Dette publique , 835,960,290 flor. (2,198,696,754 fr. ). Le montant des revenus. des Etats allemands autrichiens ; compris dans la somme ci-dessus , est de 68 + millions de florias. Vers la fin du X VII". siècle la totalité des revenus de cette monarchie n’était que de 20,000,000 ; en 1760, elle montait déjà à 40,000,000 , et vers la fin du siècle passé à 100,000,000. La proportion entre les revenus et les dépenses actuelles de l’État n’est pas connue. Revenus , selon Lichstenstern , 479,500,000 fr. , en 1816. Dette, selon Hassel , 4,000,000,000 fr. Prusse. Rev. 50,000,000 rixd. ( 185,000,000 fr. ). Dép., 50,000,000 rixd.{ 185,000,000 fr. ). Dette, 180,091,720 rixd. ( 666,339,364 fr. ). Le montant des revenus provenans des États alle- mands prussiens, compris dans la somme ci-dessus , est de 29,399,744 rixd. (108,779,053 fr. ). Rev., Dans Lichstenstern, 141,700,000 fr. Dette, 950,000,000 fr. Bavière. Rev. , 35,192,816 flor. (91,501,322 fr.). Dép. , 33,907,623 flor. (.88,159,820 fr. ). Dette ( d’après le budjet de 1819), 105,740,425 florins , (274,925,108 fr. ). D'après Lichstenstern. Rev., 43,600,000 fr. Dette , 218,000,000 fr. Hanovre. On manque de données exactes. On sait seule- ment que le fermage annuel des domaines est de 4,000,000 de rixd.; que les contributions directes et indirectes excé - daient , en 1819 , la somme de 3,000,000 rixd. ; que l'impôt foncier a été, en 1821 , augmenté de 120,000 rixd., et que, par une ordonnance du 23 juin 1822, il a été établi une nouvelle taxe sur l’industrie et les revenus. . Selon Lichstenstern. Rev., 20,601,000 fr. Dette, 43,600,000 fr. Saxe ROYALE. iev., 11,500,000 flor. (29,900,000 fr.). Dette, 21,553,504 rixd. (82,324,385 fr.). L'état financier de ce pays est resté encore un mystère, même pour les membres de ses états-généraux. Le montant ci-dessus indiqué des revenus parait être beaucoup trop baut, attendu qu'en 1811, où la Saxe se trouvait encore dans Statistique. 203 son intégrité, ses revenus n’excédaient pas la somme de 11,606,000 rixd. D'après Lichstenstern. Rev. 29,430,000 fr. Dette, 96,000,000 fr. Wuonremsenc. Rev. 10,028, 458 flor. ( 26,073,990 fr. ). Dép., 10,42,521 flor.( 27,410,555 fr.). Dette (d'après l'état de 1819-1820, présenté aux cham- bres), 21,985,620 flor. (57,162,612 fr.). Selon Lichstenstern. Rev., 34,880,000 fr. Dette, 65,400,000 fr. Banr. Rev., 9,185, 288 flor. (23,330,632 fr.). Dép. , 9,185,288 flor. ( 23,330,632 fr.). Dette, 16,036,000 flor. ( 40,731,44o fr. ). Selon Lichstenstern. Rev. , 11,990,000 fr. Dette, 47,960,000 fr. Hesse-Cassez. Rev., 4,000,000 flor. (11,b20,000 fr.). Dette, 1,297,130 rixd. (3,735,734 fr.). Dans le montant de la dette on ne trouve pas comprise celle des pays de Hanau et de Fulde, évaluée 1,000,000 de flor. Selon Lichstenstern. Rer., 8,720,000 fr. Dette , 4,796,000 fr. Hesse-Darmsranr. Rev., 5,996,510 flor. Dép., 5,995,735 flor. Dette ( d’après les états pour 1821-1823 , présentés aux chambres), 12,574, 282 flor. Rev. , d’après Lichstenstern , 7,630,000 flor. Dette considérable. Saxe- Weimar. Rev., 640,987 rixd. ( 2,448,550 fr. ). Dép. , 580,869 rixd. (2,018,920 fr.). Selon Lichstenstern. Rev., 3,250,000 fr. Dette peu considérable, MecrkLEMBOUG-ScHEWERIN. Rev., 2,200,000 flor. Dette, 3,000,000 flor. \ Cette quotité a été garantie par les états-généraux. En outre, il existe une autre dette de la chambre, dont le mon tant n’est pas connu. Selon Lichstenstern. Rev., 3,924,000 fr. Dette , 19,600,000 fr. : Brunswicr. Rev., 606,890 rixd. (2,366,871 fr. ). Dép., 715,800 rixd, (2,791,620 fr.). 294 Plans , cartes topographiques Dette, 3,606,303rixd. (14,054,581 fr.). Selon Lichstenstern. Rev., 3,924,000 fr. Dette , 14,300,000 fr. Nassau. Ree., 1,557,781 flor. Dép. , 1,533,410 flor. Le montant ci-dessus des revenus ne comprend que les contributions. Il faut y ajouter encore ceux des domaines évaluées 7 où 800 mille florins, dont les états n’ont point été jusqu'ici communiqués aux chambres. F. 506. Il y a maintenant à Liverpool un jeune homme natif de la terre de Van-Diémen. On lui a enseigné à Lire et à dire ses prières, mais quoiqu'il soit devenu obéissant et trai- table, et qu'il soit corrigé de ses habitudes vagabondes, on aperçoit encore très-peu de progrès dans son intelligence. Ilgparait qu'il concoit assez bien la loi du mien et du tien “et qu'il ne volerait rien excepté pour manger. (Nouv. Ann. des Voyages, oct. 1822.) M , PLANS , CARTES TOPOGRAPHIQUES ET GÉOGRAPHIQUES. 5o7. Canres Er Pzaxs publiés par le dépôt de la marine , en 1822. Toutes ces cartes sont sur papier grand aigle, feuilles ou demi-feuilles.Elles sevendent chez M, Dezauches, rue des Noyers , n°. 40, et dans les ports , chez ses correspondans. Côtes de France, levées par les ingénieurs ky lographes sous Les ordres de M. BrauTEmPs-BEAUPRÉ. Carte de la partie septentrionale du chenal du four, et des environs de l'ile d'Ouessant. Prix 4 fr. Carte de l'entrée de la rade de Brest, et de la partie méri- dionale du chenal du Four. Prix 4 fr. Plans des environs d’Argenton et de Labérildut. Prix 2 fr. Plan de la chaussée des Pierres Noires. Prix 4 fr. Plans des ports de Camaret et du Conquet. Prix 2 fr. Plan du goulet de Brest. Prix 2 fr. Plans des environs du cap de la Chèvre,et des passages du Toulinguet , du petit Léach et du Corbeau. Prix 2 fr. Plan des environs de Douarnenez. Prix. 2 fr. et géographiques. 205 Côtes du Brésil, dressées par M. Givry , ingénieur hydro- graphe sous les ordres de M. le Baron Roussin. Carte de la côte du Brésil, comprise entre l'ile Santa Ca - tharina et le cap Frio. Prix 5 fr. Plan du mouillage situé au N. O. de lile Santa Catha- rina. Prix 4 fr. Carte des ilots et du canal des Abrolhos. Carte du mouillage de Cayenne ; par M. GRESSIER, ingé- nieur hydrographe sous les ordres de M. Roussin. Prix 3 fr. Carte réduite de l'archipel des Bissagots, à la côte occi- dentale d'Afrique; par M. Givry, sous les ordres de M. le Baron Roussin. Prix 3 fr. Carte de la mer Noire, par M. GauLTier, capitaine de vais- seau, secondé par M.Benoist,ingénieur hydrographe. Prix 4 fr. Plan de la baie Saint-Georges, côte de Terre-Neuve; par M. le SAULNIER DE VAUHELLO, enseigne de vaisseau. Prix 2 fr. Plan de la baie de la Conception, à la côte du Chili; par M. CHaucnerraT, enseigne de vaisseau. Plan de l'entrée du Para (d'apres les Portugais". Prix 2 fr. Carte de la côte méridionale d’Angleterre, depuis Dou- vres jusqu’à Winchelsea ( d’après la carte anglaise publiée par l’amirauté ). Cartes des côtes d'Islande ( d’après les cartes rédigées par M. le contre-amiral Loweworx, directeur du dépôt royal des cartes marines du Danemarck ). 1°. De Reïkianæs à Snefelds-Jokul. 2°, De Snefelds-Jokul au cap Nord. 3°. Du cap Nord jusqu'à l’île Malmey. Carte de l'ile de la Margarita et du golfe de Cariaco , (d’après les nouvelles cartes espagnoles). pi 508. Nuovo ATLANTE UuNIVERSALE, etc. Nouvel atlas universel de la géographie ancienne et moderne de 206 Plans, cartes topogr. et geogr. MM. Arrowsmith, Poirson , Sotzmann , d'Anville , Bonne , etc. ; traduction nouvelle , augmentée des nouvelles découvertes , avec une introduction à la géographie générale ancienne et moderne. In-18 avec Cartes. Milan 1822. Vallardi. Livraisons 17 et 18. ; Ces deux livraisons contiennent les cartes du Piémont , de la Savoie , de l’Italie et de l'Empire romain. Prix de chaque carte , in-folio , 2 lire. 509. Feu M. Riez, ci-devantconsul britannique à Bagdad, a dessiné un plan de l’ancienne Ninive, et découvert lesruines du palais et des jardins de Sardanapale.(Journ. gén. de la Lit. ELT. , ROV. 1822.) 910. (EOGRAFISK, MILITARISK statistisk karta Sverige och Norrige, etc., ou Carte géographique, mili- taire et statistique de la Suède et de la Nor- wège, publiée avec l'autorisation de S. M. le Roi, par O. J. Hacrrsram , lieutenant-colonel au corps du génie maritime , chev. de l’ordre de l'Épée , et membre de l'académie des sciences militaires de Stockholm. Stockholm, 1820, avec des additions faites en 1891 (1 f. gr. monde, en suédois ); se trouve à Paris , chez Goujon. Prix, 18 fr. Cette carte est sans contredit une des plus remarquables qui aient été publiées depuis très-long-temps, et peut-être l'unique de son genre par l’immense variété de notions qu'elle présente. La partie purement géographique est fondée sur une ré- duction soignée des cartes des provinces de Suède , publiées par feu le baron d’Hermelin ; des cartes hydrographiques des, côtes de Norwège, dues à la direction du dépôt des cartes de la marine de Copenhague; des itinéraires des voyageurs, entre autres de M. I. de Buch; ainsi que sur les observations personnelles de l’auteur : l'échelle est à peu prèsau —+—. C’est dans ce cadre que M. Hagelstam fait entrer toutes les nolions de géographie physique, militaire, maritime et de statistique que Pespace lui a permis d'y accumuler. Art nautique. 297 A l'inconvénient près de cette accumulation, qui cepen- dant n'empêche pas de tout distinguer, on rend un entier hommage à l'excellent travail de M. Hagelstam. Les tableaux de population militaire sont authentiques , et lon a porté la publicité jusqu’à indiquer les jours d’étape ou de marche forcée de chaque garnison à tel point de la frontière. La direction des chaines de montagnes, leur élévation, leurs pentes, leurs versans, les plateaux, les vallées, les dé- filés sont marqués sur cette carte avec une exactitude seru- puleuse qui manquait jusqu’à présent aux cartes générales. La hauteur perpendiculaire au-dessus du niveau de la mer ; de plus de 200 montagnes ou plateaux , et de 270 lacs ou cours d’eau, s’y trouve indiquée en pieds suédois. Six profils, pris dans des directions intéressantes, donnent une idée de la péninsule scandinave. Une foule de renseignemens précieux relatifs à la température et à la végétation s’y trouvent aussi réunis, en sorte que cette carte offre un ensemble de faits nouveaux et du plus haut intérêt pour l’Europe septentrio- nale. ( Voyez le rapport fait à la Soc. de Géographie, sur cette carte, par MM. de Humboldt, Eyries et Malte - Brun ; Bulletin de cette Soc., n°. 3, p. 91.) F. ART NAUTIQUE. Sir. Exrrair ne peux Rapports faits à S. Exec. le ministre de la marine ; par M. le Capit. de vais- seau Parzi8err. (Ann. marit., 1829 , n°. 10, p. 281 à 381.) Les gabares de S. M. le Rhône et la Durance partirent de l'ile d'Aix le rer, janv. 1819, sous les ordres du Capit. de vaisseau Philibert, pour se rendre à Manille en passant par la Guiane francaise. Elles arrivèrent à Cayenne le 1”. février, en repartirent le 27, relâchèrent de nouveau à la Praya (ile du Cap Vert), reconnurent la Trinité, le banc des Aiguilles, false Bay au Cap de bonne Espérance, l’île Maurice, et mouillèrent à Bour- bon le 26 juin. Ayant appareillé de cette ile le 27 juillet, la division alla reconnaître la côte N. O. de Ja nouvelle Hollande, passa par 208 Art nautique. le détroit d’Allar, et après divers mouillages sur plusieurs points de la côte de Bully, ainsi qu’à la pointe de Penka, elle entra le 10 sept. à Sourabaya dans l’île de Java. Elle remit à la voile le 15 oct. s’éleva dans l’est, traversa les détroits de Macassar et de Rasselan, et entra le 22 nov. dans l'établissement espagnol de Sambouangan. Le 3 déc. elle quitta ce poste, prit au N. des îles de San- ta-Cruz, côtoya la partie S. O.de Mindanao, passa par le détroit de Mari Caban, et arriva le 22 déc. à Cavitte, port de Manille dans l'ile de Tuéon. La division, après avoir séjourné à Manille jusqu'au 17 mars 1820 , fit son retour en passant par le détroit de la Sonde , et vint mouiller à Bourbon le 5 mai. Là les deux bâtimens se séparèrent. Le Rhône fut dirigé sur Madagascar , et de là sur Cayenne, d’où il revint en France. La Durance s’y rendit directement, el jeta l'ancre à l'ile d’Aix le 17 sept. Dans le cours de ce voyage, M. le capitaine de vaisseau Philibert a été à portée de faire plusieurs observations qu'il a consignées dans ses rapports, et qui intéressent l’art nau- tique et la géographie. Il a rectifié la position de divers points mal indiqués par les navigateurs et les géographes, et il a recueilli des notions utiles tant sur l’état physique que sur la: situation politique de quelques-unes des contrées qu'il a visi- tées, notamment de l’île de Java et de celle de Lucon. Jor. 512. RELATION DE LA RECONNAISSANCE HYDROGRA- PHIQUE de la côte occidentale du golfe de la Syrte , en 1821; par M. Barraz, lieut. de vaisseau.( Zn. marit. , 1929, n°. 10 , p. 332 à 346.) Cette relation en forme de journal contient l'exposé tech- nique de l'opération, commencée le 11 avril 1821, et termi- née le b mai. L'auteur y a ajouté des détails intéressans sur le port de Bengazi, et les régences de Barbarie, ainsi que sur le littoral et la navigation du golfe. Joz. 513. Traversée DE L'AcuaApizza à la pointe N. O. de Porto-Rico, jusqu'à la Havane, en longeant au N. les iles de Saint-Domingue et de Cuba ; et retour de la Havane en Europe, année 1822 , £a. Art nautique. 299 à bord de " frégate du Roï la Junon; par M. L. Baup, lieut. de vaisseau. (Ænn. marit.182°, n°.10, p.346 à 364.) br4. Extrait d'une lettre de Fernambouc, du 7 mai 1822. Je saisis cette occasion pour vous faire part de quelques no- tions générales sur la navigation des côtes de cette province , ainsi que sur les différentes moussons qui existent à Fernam- bouc, et qui exigent que les capitaines prennent leurs pré- cautions pour ne pas manquer leur attérage. Les saisons sont ici divisées en été et en hiver ; le premier détermine la mous- son du nord-est, le second celle du sud-est. L'une commen- ce en septembre ; avec elle viennent les grandes chaleurs, et rarement quelques pluies tempèrent-elles la sécheresse. Mars amène l’autre, et avec elle les pluies, qui sont d'ordinaire presque aussi continues que la sécheresse l'avait été. La du- rée de chacune est ainsi de six mois. La dernière estle temps le moins propre à la navigation. Les brises du sud-est soufflent souvent alors avec violence , sans pourtant se tourner jamais en ouragans, et les courans règnent avec beaucoup plus de force; ils suivent généralement la direction du vent: ceux de la mousson du nord-est sont à peine comparables à ceux de la seconde : de toute manière ils sont ordinairement assez forts pour qu'un bâtiment qui se serait laissé tomber sous le vent de son port de destination, ne puisse se relever qu'avec bien de la peine; souvent même, s'il n’a pas de qualités , il n'y pourra réussir. Un navire quipart de France pour Fer- nambouc, en septembre, doit toujours attérir au moins vingt lieues plus sud ; autrement s’il attendait qu'il fût E. et O avec le port pour compléter les degrés qu’il lui resterait à parcourir en longitude, entrainé vers le nord d’environ une lieue par heure, il lui faudrait peut- -être quinze ou vingt jours pour regagner ; on a même des exemples de bâtimens qui ont été obligés de rétropiquer. Les navires partant de France , en mars, doivent au con- traire attérir au nord; dans la mousson du sud-est , On vient reconnaître le cap Saint-Augustin ; dans celle du nord-est , le cap d'Olinda , et un fanal à trois feux, dont un rouge et deux blancs, œui est établi à l’entrée du port, peut la nuit indiquer ie mouillage de la rade au capitaine qui connaît 300 Art militaire. déjà le port; et à celui qui n’y est jamais venu , s'il doit sér- rer le vent ou se laisser arriver. Ce fanal est allumé depuis le couché du soleil jusqu’à son lever ; un bâtiment peut fran- chement attaquer la terre, car il n’y a de danger que le banc d'Olinda , au nord de Fernambouc, qui s'étend à une lieue au large, et au sud il n’y en a aucun depuis la rivière de Saint-Francisque. Les navires doivent mettre le pavillon de la nation au mât de misaine , pour demander un pilote. Telles sont les différentes précautions qu’un capitaine doit prendre pour ne pas manquer le port de Fernambouc, comme plusieurs l'ont déjà fait. F° 515. On à construit dans le district de Kala, sur les côtes de la mer Blanche, deux tours pour servir de fanal aux vaissaux marchands. L’une d’elles se trouve au cap Orloff, à 66 toises du rivage. L’autre se trouve au cap Pulongue , à 125 toises des bords de la mer ; sa base est de 42 pieds au- dessus du niveau de la mer. Ces deux tours sont peintes en blanc. ( Journ. gén. de la lit. étr., nov. 1822. ) ———— ART MILITAIRE. 516. Carvus Jurrus Cæsar ad Codices parisinos recen- situs cum varietate lectionum, Julii Celsi commen- tariis ; tabulis geographicis et selectissimis erudi- torum notis, quibus suas adjecerunt N. L. Acnarn- me et N. E. Lemaire. Vol. quart. (et ult.) in-8 de 31 f. +. Imp. de F. Didot , 1822. À Paris, chez N. E. Lemaire , édit. , boulev. Italien , n°. 22. 517. MémoniAL POUR LA DÉFENSE DES PLACES, fai- sant suite au mémorial pour l'attaque ; ouvrage postume de ChnmonraïexE , maréchal de camp, di- recteur des fortifications des places de la Mo- seHe. 2° édit. In-8. de 25 f. et 15 pl. Prix, 9 fr. Paris, 1822. Anselin et Pochard. Le mérite de cet ouvrage est connu des hommes de Part. La première édition est de 1806; elle était épuisée. La seconde édition est plus correcte; elle est augmentée de quelques Art militaire. 3or notes, d’un extrait des décrets sur les devoirs des gouver- neurs des places, et de trois passages qui ensemble ont quarante lignes { pages 198, 267 et 271 ); à ces différences près, elle est parfaitement conforme à la première. Hi 518. Essar D'UNE NOUVELLE MÉTHODE de fortification régulière pour la défense des grandes places de guerre , d’un diamètre de goo toises et au-dessus ; par le prince E. n’Arenserc. In-4 de 9 feuilles ; plus 5 pl. Imp. de J. Didot l’ainé. Paris, 1822. Nous regrettons de n’avoir pu nous procurer un exem- plaire de cet ouvrage, afin d’en donner l'analyse. 519. Lennsuca der militar geographie von Europa, etc. ou Élémens de la géographie militaire de l'Europe, pour servir à l'instruction des écoles militaires de l'Allemagne , par À.-G. Haunzoc, aumônier et prof. à l’école militaire de Magdebourg. 1°". vol. 1820 : prix, 4f. 5oc;2e. vol. 1623: prix, 8 f. Magdebourg, chez Rubach. Cette géographie , bien qu’elle ne remplisse pas son but, puisque toutes les grandes considérations de l’examen des divers états, sous les rapports de l’attaque et de la défense, n’y sont pas abordées , n’est cependant pas sans intérêt. C’est un traité élémentaire assez commode où l’on trouve les renseignemens les plus généraux sur la géographie phy- sique et politique des divers états de l’Europe; mais qui est très-loin d'offrir les renseignemens détaillés nécessaires pour la guerre. On n’y trouve ni la description des lignes fron- tières, ni des notions suffisantes sur les places de guerre , qui y sont à peine indiquées. Ce livre est du reste le seul ouvrage général qui existe en Europe sur l’application de la géographie à l’art militaire. F. 520. NaunkunwicA Svenska Faltherrars Lefverne (en suédois.) Vies des célèbres capitaines suédois. In-8, avec portraits. Stockholm, 1821. Bernder. Tome I. Ce volume contientles hauts faits et les aventures du feld- maréchal comte de Stenbock, connu par l'histoire de Char- les XIT; avec son portrait. Tour I. 20 302 Voyages. 521. On a trouvé depuis peu, au fond du puits de l’an- cien château de Coucy ( Aisne), le fragment d'une coulevrine où est tracé le millésime de 1238; ce qui semble prouver que l'usage du canon est d’un siècle au moins plasancien qu'on ne l'a cru jusqu'à présent. VOYAGES. 522. Arnécé pEs VoyAcrs MonERNEs , depuis 1780 jusqu'à nos jours , contenant , ete. ; par M. Evrrss, l'un, des principaux rédacteurs des Annales des Voyages, etc. To. IT et IV. 2 vol. ens. 59 f. <. Prix, 12 fr. Pap. vél., 24 fr. Paris, E. Ledoux. Les deux premiers volumes de cet ouvrage contiennent les voyages de la Pérouse autour du monde; d'Entrecasteaux à la recherche de la Pérouse; de Portlock et Dixon autour du monde, et à la côte nord-ouest de l'Amérique; de Meares dans les mêmes parages; de Marchand autour du monde, de Vaucouvert autour du monde, et surtout dans le grand Océan septentrional; de Broughton dans la partie septentrionale du grand Océan ; le naufrage du paquebot l’4ztilope,sur les îles Peléou, et le voyage de Mac-Cluer à ce même archipel. On trouve dans le troisième volume les découvertes de plusieurs terres dans le grand Océan, faites par plusieurs na- vigateurs anglais en 1788, Le voyage de Bligh dans le grand Océan et la révolte de son équipage; le voyage d’Edward, envoyé à la recherche des mutins; le second voyage de Bligh à Taïti; celui de Turnbull autour du monde. Le quatrième volume offre le voyage de Brampton et Alt, de l’ile Norfolk à Batavia, en 1793;la relation de la découverte dudétroitentre la Nouvelle-Hollande,et la terre Van-Diemen par Bass, en 1795 ;le voyage à la terre Australe, par Flinders; ceux de Grant et de Tuckey à la partie méridionale de la Nouvelle-Hollande , et le tableau de la colonie anglaise de la Nouvelle-Galles méridionale de 1788 à 1822. Plusieurs des relations n'avaient pas encore été traduites en francais, les traductions anciennes ont été revues sur les originaux. Voyages. 303 523. VoyAces DANS L'INTÉRIEUR pu Bréérr, , fait par ordre de S. M. le roi de Bavière, dans les ännées 1817 à 1820 ; par MM. J. de Srix et Cu. de Mar- TIUS. 2 vol. in-{., avec atlas in-folio. Munich. ( Ouvrage proposé par souscription. ) Le premier volume de cet ouvrage contiendra les voyages par les capitaineries de Rio-Janeiro , Saint-Paul, Minas-Ge- raës, Goyaz et Bahia.— Le second renfermera la description du voyage dans les provinces de Fernambucco, Piauchi, Ma- ranhâo, Para et Rio-Negro, jusqu'aux frontières du Pérou. A chaque volume sera joint tün atlas in-folio, contenant sur 15 planches lithographiées des portraits d’Indiens, des vues pittoresques , des cartes géographiques, de géologie et de bo- tanique. Les cartes géographiques sont dressées sur les pro- pres observations des voyageurs, et sur les matériaux les plus nouveaux qu'ils se sont procurés dans les archives bré- siliennes, portugaises et espagnoles. Le Prem. vol. pa- raitra en 1823, à la prochaine foire de Leipsic ; le sec. en 1824. Prix de chaq. vol., pap. vél. impér. avec l’atlas complet sera de 4 charles d'or ; sur papier ordinaire sans atlas 9 fr. La carte générale géographique séparée coûtera 34 f. 5o c. La description des animaux et des plantes les plus remar- quables du musée brésilien , sera en latin ; les planches seront lithographiées, et elles formeront deux parties séparées ( voyez N°. 370 ). Le tout sera publié par livraisons. On souscrit chez Lindauer, libr. à Munich, et chez Treuttel et Würtz, à Paris, Londres et Strasbourg. F. 524. Voyaces de M. le doct. J. Davy, de la Soc. roy. de Londres, dans l'ile de Ceylan. ( Nouf. Arin. des Voy. T6. XFT, oct. 1829.) Ces contrées n’avaient pas encore été décrites par des voyageurs qui les eussent parcourues ; nous allons par ces motifs indiquer les divers voyages du docteur J.-Davy. Voyage au pic d'Adam. — Le célèbre YOyageur rapporte qu'un observateur habile a trouvé, par une mesure trigono- mét. faite à la hâte , que l'élévation du pic d’Adam est de 7,000 pieds. Lui-même, à l'aide d'un baromètre, à trouvé une hauteur approximative de 6,152 pieds. Par une autre 504. : Voyages. estimation aussi approximative, il porte cette hauteur ä 6,680 pieds. Observations météorologiques ( avril 1817 ). Heures. Températ. Vent. SES EME : 1. m. 54 (7,77) NÉE RE modéré. ARC LS TER 52 (8,88) N.-N.-E. . . dito. Gaine 51 (8,44) dito. . . . . doux. OMR er 51 (8,44) din e dito; RE - » = p. m 23/1(0,521) ditON RE ras: HO. - 0". 1e 5g (11,99 ) LOT ee doux. On trouve dans le même voyage une description intéres- sante de la montagne dontil s’agit, et surtout de son sommet où l’on voit l’objet de la vénération des Chingulais , le Sriri-Pada , ou l’empreinte sacrée de pied de Boudaah. Voyage à Candy. — Va description de Candy ou Maha- Nioura (la grande cité ) offre des particularités assez cu- rieuses. C’est la capitale de l’intérieur de l’île. Elle est située à 1,400 pieds au-dessus du niveau de la mer dans une posi- tion fort agréable. Sa population est au plus de 3000 âmes. Le voyageur fait d’abord la description du pays qu'il a parcouru depuis Colombo jusqu'à Candy qui est éloigné de 85 milles. Voyage dans le Doumbera.—Le voyageur fait une petite excursion aux environs de Candy dans le Doumbera, pro- vince que l’on n’avait point encore visitée. Après quelques détails intéressans sur le pays et les mœurs de ses habitans, il fait la description d’une grotte à nitre, et celle des pro- cédés qui sont employés pour l'extraction du salpètre. Voyage à Trinkemalé.— Ce voyage s'est fait de Candy, par Nalandé, Maïnery, et Candellé, sur une étendue d'environ 130 milles. Cette partie septent. de l'ile est beau- coup moins habitée à cause de son insalubrité. Elle est la retraite favorite des bêtes sauvages. On trouve dans ce voyage des détails intéressans sur la nature du pays. Nota. Les quatre voyages dont on vient de lire une ana- lyse très-succincte sont accompagnés d'une carte de l'ile de Ceylan qui paraît dressée avec beaucoup de soin, et qui fait connaître la direction des chaînes de montagnes de cette île , particularité que l’on chercherait vainement ailleurs. L. 525. Lerrnes sur quelques contrées de l'Espagne ; Voyages, 505 par M. Léon Durour, D. M. (Nouv. Ann. des Voy., oct. 1822. ) L'auteur, dans ses quatre premières lettres , fait voyager son lecteur de Tarragone à Lérida et à Sarragosse , et lui fait franchir les Pyrénées à Jaca. IL se propose, dans les sui- vantes, de rentrer en Espagne par Irun, de continuer sa route à travers la Navarre et l’Arragon, de parcourir plus en détail le beau royaume de Valence , de mettre un pied dans celui de Murcie , et de sortir de la péninsule par Perpignan, après avoir visité plusieurs cantons de la Catalogne. C'est en 181r que l’auteur exécuta lui-même ce voyage. Cette époque le met à même de raconter quelques événe- mens militaires auxquels il a pris part. On trouve dans ces lettres des observations intéressantes pour l’histoire natu- relle. L. 526. Osservarions sur Les Grortres d’Adelsberg, en Carniole ; par M. Broceut ( Bib. Italiana , n. 54. 1822. p.205.) Adelsberg, que les Slaves de la Carniole appellent Pos- toira , est un petit bourg de.la partie méridionale de la Car- niole , sur la route de Goritz à Lubiana. Les montagnes voi- sines , qui sont de calcaire du Jura , renferment deux grottes à stalactites, dites l’une de Postoina , et l’autre de la Made- leine. Celle-ci est célèbre parmi les naturalistes , parce que c'est dans un petit lac, situé au fond de cette grotte , qu’a été découvert le singulier reptile nommé proteus anguinus ; qui est privé d'yeux, du moins apparens , et qui respire par des brauchies , à la manière des poissons et des larves des batra- ciens , ainsi que cela a été démontré par M. Rusconi, auteur d'un ouvrage publié à Milan en 1821, sous le titre francais d’'Amours des Salamandres aquatiques , et d’un autre ouvrage italien intitulé : Description anatomique des organes de la circulation dans les larves des salamandres aquatiques , qui à paru en 1817. Ne peut-on pas supposer, dit M. Brocchi, que le protée n’est autre chose qu’une larve de quelque animal du genre des salamandres, qui, condamné à passer sa vie dans une obscurité profonde , ne peut subir de métamorphose comme les autres batraciens , faute de recevoir l'influence de la lu- ière? M. Rusconi à trouvé en effet dans le protée deux 306 Voyages. petites vessies qu'il regarde comme des poumons flasques et trop peu développés pour servir à la respiration; les rudi- mens d'yeux qui demeurent cachés sous la peau du même animal , sont de même impropres à la vision. Ne convien- dra-til pas d'interroger l'expérience et de rechercher ce qui arriverait à des Salamandres privées absolument dès leur naissance de l’accès de la lumière ? L'autre grotte remar= quable par son étendue et par la beauté de ses stalactites, l’est aussi par la découverte que M. Lœvengreiff y fit, il ya 2 ou 3 ans, des ossemens fossiles d’un animal qu’il nomma d'abord Palæotherium, mais qui n'est pas celui auquel M. Cuvier a donné ce nom. M. Brocchi a reconnu que c’était l'ours des grottes (ursus spelæus) : à cette occasion ce natu- raliste demande si la destruction successive des espèces n’entrerait pas dans le plan général de Ja nature aussi bien que celle des individus. C. M. 527. Exrrair de la 4°. et de la 5€. lettre de M. F. CascriauD , à M. Jomard. Sennär , nov. 1821. ( Bull. de la Soc. de géogr. n. 3. p. 111.) M. Cailliaud annonçait d’abord son départ pour la pro- yince de Fazoële, puis son départ de cette province, pour retourner à Sennär et en Égypte. Les réflexions de M. Jo- mard, qui terminent ces extraits montrent toute l’impor- tance des renseignemens fournis par M. Cailliaud, qui est parvenu jusqu'au dixième degré de latitude, c’est-à-dire plus au sud qu'aucun autre voyageur, et à plus de 500 lieues de la der- nière cataracte du Nil. M. Cailliaud fait connaitre le fleuve blanc et c’est le premier Européen qui en donne une relation de visu. I faut lire dans cette courte notice qui ne peut s’ex- traire, les réflexions judicieuses de M. Jomard', sur les cours du Nil et du Niger, et sur l’état et les rapports probables des grands cours d’eau dans cette partie de l'Afrique. EF. 528. Exrrarr de la 6° et de la g° lettre de M. Carr- LIAUD à M. Jomard, membre de Finstitut , sur les antiquités de la Nubie , et Observations sur les let- tres précédentes ; par M. Jowarp.( 4nn. des Voya- ges; oct. 1822, ) Voyages. 307 Le voyageur croit avoir découvert les rumes de l'antique cité de Naka et les restes du collége de Méroë. M. Jomard se livre à une discussion scientifique sur la po- sition de la résidence des prêtres de Méroé, et de leur obser- vatoire. Il fait voir qu’un résultat très-intéressant du voyage de M. Cailliaud est que plusieurs des antiquités de la Nubie sont postérieures aux monumens de hèbs. LeT. 529. Sésour DE Trois mois dans les montagnes près de Rome, pendant l'année 18193 par Marie Gnanan , trad. de l'anglais, 1 vol. in-8. Paris, 1822. Béchet. (Ænn. des voyages , oct. 1822). Madame Graham s'attache surtout à peindre les mœurs de la population des habitans des campagnes, les habitudes de cette race à demi civilisée, et les ressources de eette contrée si peu connue. Elle donne des détails qui fournissent des lu- mières précieuses pour expliquer beaucoup de particularités sur les mœurs antiques dont la trace s’est mieux conservée au milieu des campagnes que dans les villes. L. 530. L'ArriQue ou histoire , mœurs , usages et cou- tumes des Africains ( Dahomey , Guinée); par M. Joux Mac-Lrop , D. M; traduit de l'anglais, par M. Ed. Gaurrier. 1 vol. in-16, avec fig. Paris, 182r. Nepveu. (Ænn. des voyages, oct. 1822). Les détails que M. Mac-Leod donne sur les mœurs des nègres qu'il a vus, montrent que ceux du Dahomey, sont aussi féroces que leurs voisins. Ils ne mangent pas de la chair humaine, comme on les en avait accusés; mais, excepté cet acte de cruauté révoltante, ils se traitent les uns les autres d’une manière qui fait horreur. Ce petit ouvrage est bon à lire par les particularités curieuses qu'il renferme. L. 531. Journaz pes Voyaces, découvertes et naviga- tions modernes , ou Archives géographiques du XIX: siècle ; publié par M. Verneur , membre de la commission centrale de la Société de Géogra- phie , ete, Cahiers 48 , 49 et ho, oct. nov. et déc. 1822, formant le tom. XVI de la collection. Les articles principaux contenus dans ce volume sont les 308 Voyages. suivans : Description historique, géographique et statistique de la ville d’Alep et de ses environs. — Souvenirs du pays Basque et des Pyrénées en 1819, par M. Boucher. — Notice sur les montagnards de Rajemahaul dans l'Inde, — Journal d'un voyage fait à l'ile Pitcairn par le capitaine H. King, en 1819. — Découverte de l'ile Elisabeth. — Fragmens d'un voyage inédit en Italie. — Notice sur l'expédition des Fran- cais dans le Texas.—Mémoire sur la sphère et le zodiaque.— Itinéraire d'Alep à Mossul par la Mésopotamie, par M. Rous- seau, consul-général à Bagdad. — Voyage dans la Valachie la Transylvanie et la Hongrie, par l’abbé Sestini.—Esquisses du haut Canada, par Howison. — Voyages en Syrie et à la Terre-Sainte, par Burckhardt.— Atlas universel de géogra- phie moderne, par M. Brué. — Exploration de la côte orien- tale du Groënkind, par le capitaine Scoresby. — Explora- tion de la côte septentrionale d'Afrique, par le capitaine Simyth.— Statistique de Paris. — Population de l’Angle- terre. — Statistique de la Bucharie. — Statistique du royaume de Suède. — Commune origine des insulaires de la mer Pacifique. — Tableau de la nouvelle circonscription des diocèses de France. — Notice sur l'expédition pédestre arcti- que du capitaine Francklin. — Voyage de M. Rüppel en Egypte et en Arabie.—Voyage en Nubie par M. Cailliaud.— Exploration de la nouvelle Shetland méridionale. — Expé- dition russe à la côte N.-O. d'Amérique. — Reconnaissance des côtes de la Floride. — Missions au Groënland et au Thi- bet. — Ile de glace dans la mer du Sud. — Plusieurs récits de naufrages et autres articles détachés, etc. 532. Nore sur les voyages de M. A. de Sr.-Hizarre , dans l'Amérique méridionale. M. de Saixr-Hiraire partit pour l'Amérique le 1er. avril1816 ; et après de courtes reläches à Lisbonne, Madère et Ténériffe, il arriva le 1°. juin à Rio de Janeiro. Il consacra quelques mois à explorer les environs de cette ville, et pré- luda à ses voyages par une excursion sur les bords du Pa- rahyba. Ce fut alors que , ne se bornant plus à des recher- ches botaniques , il commença à former des collections d’ani- Inaux ; Collections qu'il a continuées jusqu’à son départ pour l'Europe. Il partit en décembre pour la capitainerie des Voyages. 300 Mines, qui égale presque la France en étendue, et il étudia avec soin le caractère de diverses sortes de végétation qu’on y observe; celle des bois vierges, celle des campos, où l'on ne trouve que des herbes et des sous-arbrisseaux ; la végé- tation des carascos , espèces de bois nains , composés d’ar- bustes de quatre à cinq pieds ; des cattingas, autres bois qui ressemblent à nos taillis de 18 ans et perdent leurs feuilles chaque année; enfin celle des tabuleiros cobertos, pâturages parsemés d'arbres tortueux et rabougris. M. de St--Hilaire, après avoir passé quelque temps à Villa Rica et Villa do Principe, et observé le travail des chercheurs d’or, s’en- fonca dans les bois vierges situés à l’est de la capitainerie des Mines, et visita les restes de plusieurs peuplades Indien- nes, les Malulis, les Monoxos , les Maconis, etc. IL passa ensuite dans le district de Minas-Novas, si abondant en améthistes, en aigues-marines, en chrysolithes, etc. ; et il séjourna quelque temps au milieu des Botocudos, Indiens belliqueax , qui ont l’usage de se faire un large trou au nez et aux oreilles, et qui vivent dans les forêts entièrement aus et sans habitation. De Minas-Novas, il se rendit sur les bords pestilentiels du Rio de San - Francisco, parcourut les déserts qui avoisinent ce fleuve majestueux, et; revenant sur ses pas, il entra dans le District des diamans. Après avoir vu tous les lieux où l’on extrait cette précieuse pierre , il retourna à Villa-Rica en faisant un long détour, et revint à Rio de Janeiro en mars 1817. Partant pour la seconde fois , il suivit jusqu'à l'embouchure du Rio - Doce la côte qui s'étend au nord de la capitale du Brésil. Il vit le Cap-Rio , la ville de Campos et son territoire fertile, la ca- pitainerie du Saint-Esprit et ses différens ports. S’étant embarqué à Villa da Victoria, il revint à Rio de Janeiro, et, vers la fin de janvier 1819, il commenca son troisième voyage. Il traversa la partie orientale de la capitainerie des Mines qu'il ne connaissait pas encore; il vit la magnifique cascade à laquelle le Rio de S.-Francisco doit son origine, les eaux sulfureuses d’Araxa, la ville de Paracatu située comme un oasis au milieu des déserts; et, suivant ce long plateau qui donne naissance au Rio dos Tucantins et au Rio de San- Francisco , il arriva dans ia capitainerie de Goyaz. Il péné- a jusqu’à la frontière de Matogrosso, visita les Indiens 310 Voyages. Coyapos, et prit le chemin de Saint-Paul. Arrivé dans cette ville, il y laissa les collections qu'il avait formées jusqu'alors , et se dirigea vers le midi, en passant derrière la grande Cordelière parallèle à l'Océan. Après avoir vu les villes d'Hytu, Porto-Felix, Sorocaba , etc. , il entra dans les Campos-Geraes , pays charmant, celui qui de tout le Brésil conviendrait peut-être le mieux à des Européens. Il examina , à Curitiba, la fameuse herbe du Paraguay, qu'il reconnut pour un {lex ; il descendit l’effrayante Serra de Parannagoa , se retrouva sur la côte, visita les îles de Saint- Francois et de Sainte-Catherine , et se rendit dans la capitai- nerie de Rio-Grande, l'une de celles que la nature a favorisées le plus. Il y reconnut les limites de la canne à sucre, du coto- nier , etc. , et suivit avec attention les dégradations successi- ves de la végétation du tropique. Après avoir passé un mois a Porto-Allegre, ville située à l’origine d’un lac immense , devant l'embouchure de quatre rivières navigables, il vit Rio-Grande de S. Pedro do Sul, autre ville bâtie au milieu des sables, à l’extrémité du lac dos Pathos. Au delà du fort de Sainte-Thérèse, il entra dans les possessions espagnoles, il visita Rocha, Saint-Carlos, Maldonado , Montevideo, la colonie du Saint-Sacrement ; il suivit les bords du Rio de la Plata dont la Flore a tant d’analogie avec celle de l'Europe, et ensuite il voyagea sur les rives de l’Uruguay..Au nord de Belem , il passa treize jours dans un désert uniquement habité par des jaguars, des autruches et des cerfs, et il faillit y périr pour avoir mangé quelques cuillerées d’un miel fourni par la guèpe /echeguana. 1 pareourut les sept bour- gades qui seules subsistent encore des trente qui formaient les anciennes missions du Paraguay, et il eut à gémir de ne plus trouver que des ruines dans une contrée qui fut jadis si florissante. Revenu à Porto-Allegre, il s’embarqua sur le lac dos Pathos pour se rendre d’abord à Rio-Grande et de là à Rio de Janeiro. Un dernier voyage qu'il fit de cette ville à Saint-Paul, en passant par les Mines, lui procura l'occasion de visiter quelques hautes montagnes qu'il ne connaissait pas encore. Il s'embarqua pour l'Europe en juin 1822, et il est arrivé à Paris avec 2000 oiseaux formant 450 espèces, 16,000 insectes, beaucoup de graines, quel- ques quadrupèdes , des reptiles, des poissons , quelques Séances. Gi1 minéraux parmi lesquels se trouvent la gangue des diamans, et environ trente mille échantillons de plantes formant sept mille espèces. M. A. de Saint-Hilaire a fait l'analyse bota- nique de tous les végétaux qu'il a recueillis, et s’est prin- cipalement attaché aux plantes usuelles , telles que les qui- nas, les ipecacuanhas ou poayas, etc. Il a fait en outre le journal détaillé de son voyage et a pris tous les rensei- gnemens qu ñila pu sur la statistique des pays qu il a visités, les mœurs des habitans , leur agriculture, leur commerce et leurs usages. ra DEUXIÈME SECTION. TRAVAUX DES SOCIÉTÉS SAVANTES SÉANCES 533. Paris. —/ustitut royal de F'rance.— Académie des Sciences séance du 6 janvier 1823. M. Pailhis, inspecteur de la navigation , adresse à l’Académie le journal des crues et diminutions de la Seine observées au pont de la Tour- nelle pendant 1822. M. Vauquelin rend compte de l’examen qu'il a fait d’un aréclithe tombé aux environs d’'Épinal le 13 septembre 1822, à l'entrée de la forêt de Tannière , à un quart de lieue de la Baffe, département des Vosges. On donne lecture d’une partie d’un rapport sur les pro- cédés chimiques et mécaniques employés par M. Puymaurin fils pour la fabrication des médailles de bronze moulées et frappées. M. Coquebert de Montbrét fait un rapport verbal sur un ouvrage suédois intitulé : Expériences hydrauliques faites aux mines de Fahlur en Suède par M. Lagerhyelm. Le mème donne une indication sommaire des mémoires et des éloges contenus dans le Recueil de l’Académie royale des sciences de Stockholm pour l’année 1821. On donne lecture d’un mémoire de M. Alix Tissot , inti- tulé : Vues nouvelles sur les maladies des viscéres avec l'indication d'un moyen pour s'en préserver. 312 Séances. Séance du 13 janvier. — MM. Bosc et Molard font un rapport sur le piége de l'invention de M. Licent pour pren- dre les loups, les renards , etc. M. Arago lit, pour M. Fresnel, le résumé d’un mémoire sur les lois de la modification que la réflexion produite par les corps transparens imprime à la lumière polarisée. On litun mémoire de M. Carteron , médecin, sur les hy- datides acéphalocystes. Séance du 20 janvier. — M. Delire envoie un ouvrage manuscrit intitulé Histoire des Lichens, genre stricta. MM. Desfontaine et Bosc sont nommés commissaires pour l'examen de ce mémoire. M. Percy lit, au nom d’une commission, un rapport sur un mémoire qui avait été présenté par M. Bancal, et qui a pour titre : Mémoire sur un nouveau kistitome caché pour l'opération de la cataracte par extraction. Il est composé d’une gaine étroite, longue et plate, ayant un petit couloir à son extrémité supérieure et d’où on fait sortir, en pressant un bouton placé latéralement , une petite lame aiguë et tranchante qu’une languette attenant au cou- loir rend inoffensive, et qui, mise en mouvement, agit avec autant de facilité que de certitude. Nous ne répéterons pas ici les détails descriptifs que l’auteur a consignés dans son mémoire, relativement à cet instrument que MM. les commissaires ne regardent au sur- plus que comme une modification de celui de Lafaye au- quel peu de personnes hésiteront désormais à le préférer. M. Dupin lit la première partie d’un rapport fait au nom de la commission chargée d'examiner le travail de M. Mares- lier concernant les bateaux à vapeur. La seconde partie sera lue dans la séance prochaine. Séance du 27 janvier.—L’Académie recoit un mémoire manuscrit sur l'Agriculture de la Flandre, par M. Cordier, ingénieur des ponts et chaussées; 2 vol. in-folio avec un atlas. (Renvoyé à l’examen de MM. Bosc et Yvart.) M. Cauchy présente un mémoire intitulé : Recherches sur le mouvement de deux fluides superposés, l’un compres- stble, l'autre non-compressible. MM. de Jussieu, Desfontaine, Latreille, Geoffroy S'. Hilaire et Brongniart font un rapport sur les Collections Séances. 513 les Observations recueillies par M. Aug. $. Hilaire dans son voyage au Brésil. M. Dupin termine la lecture du rapport commencé à la dernière séance sur l'ouvrage de M. Marestier. Séance du 3 février 1823. — L’académie recoit un mémoire sur le rétablissement d’une chaire d'Hippocrate, par M. le chevalier de Mercy. M. Girard lit, au nom d’une commission, un rapport sur un mémoire manuscrit ayant pour titre , De l’Arrondisse- ment des Cames ou des dents des roues et de leur frottement dans les engrénages; par M. le comte de Bucquoy. La commission pense que le travail de M. de Buquoi mé- rite l'approbation de l'académie, qui approuve: ce rapport et en adopte les conclusions. Séance du 10 jévrier. — M. Dupetit-Thouars lit un mé- moire intitulé, Observation sur un bourrelet produit par la décortication complète pratiquée sur une branche de pom- mier , et envoyée par M. Ducrochet dans la séance du 9 novembre 1822. M. Moreau de Jonnès lit un mémoire intitulé, Recherche sur l'Origine géographique des plantes des Antilles trans- portées dans ces fles par Les agens naturels. 534. Société de géographie. Séance du 3 janvier. La com- mission centrale vote une lettre de remercimens à M. le comte Orloff, pour l'offre d’un prix de 5oo fr. Le secrétaire géné- ral donne communication d’une lettre de M. de Krusenstern, contenant des remercimens pour la commission centrale, de l'ouverture qui lui avait été faite de correspondre avec elle. Cette commission renouvelle ses bureaux, et admet comme membres de la société, MM. de Prigny, capitaine de vais- seau; Lecesne, capitaine au corps royal des ingénieurs géo- graphes ; Dumont Pascal; d'Entend et M. le baron de Dertel- den de Hinderstein. Séance du 17 janvier. — M. Bessayrie, membre de plu- sieurs sociétés savantes, annonce à la société qu'il prépare un volume sur la Guyane française. Il adresse à la société deux discours lus à la société du Var. M. Guillemin, consul de S. M. à la Nouvelle-Orléans, offre à la société de correspondre avec elle, et de lui en- 514 Séances. voyer les journaux, publiés dansle pays et contenant des re- lations géographiques. La section de correspondance est chargée de lui adresser une série de questions. M. Langlès propose à la commission centrale de publier, pour premier résultat de ses travaux, un volume contenant la traduction ou la publication de quelques ouvrages impor- tans sur la géographie. Il indique à la société les ouvrages suivans qui se trouvent à la Bibliothéque du Roi, et entre les- quels elle pourra faire un choix. r. Une Mappe-Monde sur vélin, manuscrite, én catalan, de 1346. 2. Une relation complète des Voyages de Marco-Paulo, in-4°. de 464 pages. Imprimée en catalan en 1298. 3. La relation manuscrite en slavon d’une ambassade du grand-duc de Moscowie, à Pékin, écrite en 1685. 4. Relation du Congo, à traduire du portugais, en 3 volu- mes in-fol., dont on pourrait imprimer un extrait. 5. La traduction francaise du Géographe ture. Petit in-fol. M. Langlès s'arrête plus particulièrement sur Marco-Paulo, dont ilexiste huit manuscrits à la Bibliothéque, que on pour- rait consulter pour les variantes. La commission centrale arrète qu'il sera publié à ses frais un volume, et charge la section de publication de lui faire un rapport pour déterminer son choix entre les ouvrages proposés par M. Langles. On admet comme membres MM. le prince de Labanoff, aide-de-camp de S. M. l'Empereur de Russie; Ernest de Beaufort, officier de la marine royale; et Guillemin, consul de France à la Nouvelle-Orléans. 535. — Société Linnéenne. Séance du 28 décembre, Jour anniversaire de la mort de ToürNeronT: — Discours d'ouverture, par M. le comte de Lacépède, pair de France, président. — Compte rendu des travaux de la Société Lin- néenne , pendant l'année 1822 , par M. Thiébaut de Berneaud, secrétaire perpétuel. — Notice sur des aras bleus, nés en France et acclimatés dans le département du Calvados, par M. Lamouroux, correspondant , à Caen. — Discours sur les moyens d'arriver, dans les scienees naturelles, à l'unité d’o- pinion , par M. Lefebnre , membre résident, — Observations Seances. 315 sur le naturel du chat, par M. Charles Lemesle, membre au- diteur. — Lecture du programme des deux prix proposés pour 1824, l’un de zoologie, l'autre de botanique, par M. Desmarest, l’un des vice-présidens. — Eloge historique de Broussonnet, premier fondateur de la Société Linnéenne, par le secrétaire perpétuel. Séance du 9 janvier. — La Société recoit de M. Plassiart, de Coulanges, une notice sur des plantes alpines trouvées dans le département de l'Yonne; et de M. Deshayes, corres- pondant, une grande carte botanico-médicale. Des commis- saires sont nommés pour rendre compte de ces deux ouvrages. M. Desmazières, de Lille, adresse une notice sur les lyco- perdons deLinné, et sur une nouvelle espèce de carpobolus, genre nouveau à ajouter à la flore française. — Ce mémoire est réservé pour le troisième volume des Mémoires de la Société. M. Duvau lit une notice sur trente-un manuscrits de Plu- mier, existans à la Bibliothéque royale et à celle du Muséum d'histoire naturelle de Paris. M. Deshayes, correspondant , lit une pièce de vers sur le système floral. M. Lachevardière en lit une autre à la mémoire de Joseph de Jussieu. On en ordonne limpression dans le deuxième vo- lume des Mémoires qui est sous presse. Séance du 23 janvier 1823. — On recoit plusieurs em- preintes végétales fossiles des environs de Chalonne, dépar- tement de Maine-et-Loire, et des détails sur la végétation extraordinaire des mois de novembre et décembre 1822, dans le département de la Meuse. M. Noyer lit un mémoire sur le manioc, sa culture et ses produits. On lit, pour M. de Chesnel, correspondant à Montpellier, des réflexions sur le sommeil des plantes, que ce naturaliste voudrait qu'on appelât simplement état nocturne: M. le docteur Vallot | correspondant, envoie de Dijon trois notes: l’une est relative à une substance composée, que l’on trouve dans les fourneaux des charbonniers, et que l'on nomme fleur du fourneau ; c'est le produit de la fumée bleue qui sort du four quand il brûle couvenablement ; la seconde sur les huit insectes qui vivent aux dépens du fraisier, fra- 316 Séances. garia vesca, L. et la troisième sur une nouvelle espèce de stapele à branches quadrangulaires qu'il nomme stapelia rostrala. Sur le rapport de M. Vieillot, la Société donne son appro- bation à la partie ornithologique de la faune du département de la Moselle , qui lui a été adressée par M. Horanpre, son correspondant, et l'engage à terminer cette intéressante entreprise. -. 536.—Soc1ËTÉ ROYALE ET CENTRALE D'AGRICULTURE.— Séance du 5 février 1823. — 10. M. Héricart de Thury a fait un rapport sur des Mémoires envoyés au concours, re- lativement à l'introduction d’amendemens ruraux dans des cantons où ces amendemens sont encore inconnus, et sur des essais comparatifs de l’urate calcaire employé en grand pour différens genres de culture. Il résulte de ce rapport : 1°. qu'un limon argileux laissé par la mer dans les hautes marées a été employé avec succès aux environs de Saint-Va- leri, par M. Caron, et que ce propriétaire a tiré un parti avantageux de l'addition de la suie et d’une poudrette pré- parée à l’aide de cendres de tourbe; 2°. qu'aux environs de Pamiers, dans le département de l’Arriège, M. Lajoux a composé un urate économique en mélant du plâtre à l'urine des écuries; 3°. que dans le département de Vau- cluse, M. Waton s’est servi avec beaucoup de succès d’une poudrette composée de plâtre et de matières des vidanges. Les auteurs de ces applications nouvelles recevront à la prochaine séance publique des témoignages de la satisfaction dela Société. 2°. La Société des Sciences de Rochefort 4 adressé quel- ques premiers essais sur la culture comparée des blés dits d'Odessa et de Tangarock, ou mieux Taganrrock, avec les blés du pays; on a remarqué dans la Société, que des expé- riences de ce genre acquéreraient beaucoup d'intérêt , si l'on pouvait fixer la véritable variété ou l’origine positive des grains en expérience; la désignation du port de mer qui à fourni des blés, ne donne aucune certitude que la qualité de ces blés sera toujours identique; ceux tirés d'Odessa notam- ment proviennent de contrées diverses d’une immense éten- due et situées à de telles distances les unes des autres, qu'il n'y a aucun rapport entre la nature de leur sol, la tempéra- Prix proposés. 517 ture qu’elles éprouvent, et la qualité des semences qu’elles emploient: une désignation semblable d’origine ne paraît doné point suffisante pour établir des expériences comparatives. 3°. M. Coquebert de Montbret a fait un rapport verbal étendu sur plusieurs cahiers imprimés des feuilles agricoles d'Hoffwill, qui avaient été adressés à la Société par M. deFel- lemberg , et qui contiennent notamment des détails curieux sur les instrutmens ruraux perfectionnés ; sur les procédés de culture suivis et successivement développés par l’auteur , sur les produits obtenus de ses assolemens, et sur son enseigne- ment-pratique de l’agriculture; tant pour les élèves qui font partie de son institut, que pour l'école des pauvres qu'il à établie à Hoffwill. 4°. M. Lasteyrie a rendu compte de plusieurs ouvragès al- lémands qui ont été adressés à la Société par M. de Hazzy ; et qui ont rapport à l'irrigation des prairies, à la salubrité des villes, à la construction des moulins à huile , à la conserva- tion des moutons à laine superfine; et aux travaux divers de la Société d'agriculture de Munich, dont l'existence paraît avoir eu üne inflüence remarquable sur les perfectionnemens de l’économie rurale de la Bavière. 5°. M. Brun-Neergaard a communiqué la traduction ma- nuscrite de denx ouvrages danois : lun rédigé par M. Viborg, et relatif à l'éducation des bêtes à cornes dans la Moldavie ; l’autre rédigé par un anonyme , et qui a pour objet des détails sur la race des chevaux du royaume de Maroc. SiLv. PRIX PROPOSÉS. 537. Paris. — La Société Linnéenne décernera, en sa séance publique du 28 décembre 1823 , une médaille d’or de la valeur de trois cents francs , à l’auteur du meilleur mé- moire dans lequel : 1°. On exposera les conséquences qui résultent naturelle- ment des observations et des expériences faites jusqu’à ce jour, sur les mouvemens et l'état de la séve dans toutes les phases de la vie végétale et dans les diverses saisons de l’année ; 2°. On confirmera ces résultats, et on y ajoutera, par des faits récens, par des expériences réitérées , des considéra- tions nouvelles ; ToxE 1. 21 318 Prix proposes. 3°. On offrira , enfin, en évitant toute explication pure- ment hypothétique, une théorie de la marche des flnides végétaux , aussi probable, aussi complète que le permet l’état actuel de la science. Prix proposés pour 1824. — Prix de Zoologie. — Des observations, dont quelques-unes reposent sur des faits attestés par des naturalistes instruits, semblent prouver que parfois on découvre dans des masses de pierres plus ou moins dures , dans des troncs d’arbres, et même dans. des couches de houille, des êtres vivans , tels que serpens , crapauds , lézards , insectes, etc., sans qu'on puisse se rendre compte comment ils y ont pénétré, comment ils y ont çon- servé la vie. La Société Linnéenne de Paris désirerait qu'on rassem- blät tous les faits analogues qui ont été rapportés par les écrivains ; qu'on établit leur degré réciproque de proba- bilité ou de certitude, en rapportant textuellement les preu- ves sur lesquelles ils reposent, et en s’attachant à réunir toutes les circonstances critiques qui peuvent éclairer sur l'existence et la cause probable de ces faits, et que le tout fût traité de manière à établir d’abord les pièces d’où l’on peut et l’on doit partir pour expliquer, s'il y a lieu, le phé- nomène en question, Quelques observateurs ayant pensé, à l'égard des animaux trouvés dans des troncs d'arbres, que l'individu qui y avait pénétré, jeune encore, par un accident quelconque , S'Y était développé et y avait acquis l’accroissement ordinaire qu'il prend à l'air libre , la société Linnéenne désire que l’on examine cette singulière opinion , et que l’on montre si les lois de la physiologie permettent ou non de l’admettre., Enfin, par rapport aux animaux trouvés dans des bloes de pierre, il importe de voir si la même théorie peut leur être appliquée, ou s’ils ont été enveloppés dans l’état où on les trouve. par la matière liquide, laquelle, en se durcis- sant, a produit la masse pierreuse qui les renferme , et dans ce cas expliquer comment la vie a pu ne pas cesser ;. consta- ter, autant qu’il sera possible, par la nature des masses pierreuses,, leur gisement relatif, leur homogénéité, l’épo- que géologique à laquelle on peut rapporter l’emprisonne- ment de ces animaux, en ayant égard aux causes acciden- Prix proposes. 319 telles qui peuvent diminuer l'intérêt et l’inportance de tel ou tel fait, / Une médaille d’or de trois cents francs, ou sa valeur, sera remise , en séance publique, le 28 décembre 1824, à celui qui répondra le plus complétement possible aux dif- férentes questions proposées. La meilleure monographie , qui satisfera entièrement aux vues de la première partie du présent programme, obtiendra, en cas de non solution satisfaisante sur la seconde partie , à titre d'encouragement, une somme de deux cents francs. Prix de Botanique. — Dans la fleur , il existe un organe qui sécrète une liqueur mucoso-sucrée, premier rudiment du miel que l’abeïlle nous fournit. Cet organe a recu le nom de Nectaire (1). Il manque dans les trois quarts des végé- taux connus; et, dans ceux où on le trouve, il n’est pas éga- lement le mème aux yeux de tous les botanistes : on pent dire que c’est le point dogmatique des élémens de la science, le plus obscur dans tous les ouvrages publiés jusqu'ici. Selon Linné, on doit entendre par nectaire les corps glan- duleux, les pores , les appendices, les formes anomales , et généralement toutes les parties de la fleur étrangères aux organes sexuels et à leurs enveloppes. Quelques botanistes justement estimés nient l'existence du nectaire, ou, s’ils la reconnaissent, ils placent cet organe tantôt à la naissance des pétales , autour des ovaires, ou dans la gorge de la corolle ; tantôt sur le réceptacle , à la base des anthères, entre les étamines ou sur le pistil. Chez les uns, le nectaire est un cornet, une écaille , une glande et même une espèce de poils ; ou bien une fossette, un sillon , une excroissance. Chez les autres, c’est l’éperon court que l’on voit près du style; c’est toute portion quelconque de la fleur DT RE RP EE PET RE POOR SE TT RE EP, (1) L'Académie des sciences et belles-lettres de Pruxelles avait mis au concours , en 1820 , une question ainsi conçue : « La défi- » nition du nectaire, donnéé par Linné , convient-elle à tous les » organes désignés jusqu’à ce temps sous ce nom ? En cas de ré- » ponse négative, on demande une classification physiologique de » ce même organe. » — Cette question a été remise au concours pour 1823, et, comme elle est demeurée saus réponse , elle a été retirée. L'indiflérence apportée à cet appel , est due , sans aucun doute , au peu de développement de la question. 320 Prix proposés. qui se présente éminemment prolongée ou difforme ; ce sont les taches plus ou moifis remarquables que l’on observe à l+ base des pétales ou des corolles d'un certain nombre de fleurs. En un mot , on n’est point d'accord sur ce que l’on doit exclusivement appeler nectaire, et l'extrême diversité d'opinions à ce sujet tend à prouver la nécessité de s’en- tendre. Dans la vue de faire cesser toute incertitude et de fixer invariablement ce qu’il convient de nommer nectaire, la Société Linnéenne de Paris fait un appel aux botanistes et leur propose de résoudre les questions suivantes : Quel est l'organe dans la fleur auquel on doit exclusive- ment donner le nom de nectaire ? A quel caractère peut-on le reconnaître? et de quelle importance est-il pour les végé- taux qui en sont pourvus ? Une médaille d’or de -trois cents franes, ou sa valeur , sera remise, dans la séance publique du 28 décembre 1824, à l’auteur qui aura pleinement satisfait à toutes les condi- tions du présent concours. Conditions générales. — Les mémoires portant une épigraphe ou devise qui sera répétée avec les noms, pré- noms, qualités et demeure de l’auteur, dans un billet ca- cheté joint au manuscrit écrit lisiblement, seront adressés , francs de port, à M. Tuiésaur DE BERNEAUD, secrétaire perpétuel de la Société Linnéenne de Paris, savoir : pour le prix de physiologie végétale, avant le 1°. avrik 1823; et pour les deux autres prix, celui de zoologie et celui de botani- que , avant le 1e. juillet 1824. Le terme fixé est de rigueur. Les membres résidans, les membres honoraires , domici- liés à Paris , ainsi que les auditeurs, sont seu/s exclus du concours. La Société Linnéenne prévient qu’elle ne rendra aucun des écrits qui auront été envoyés au concours ; mais les auteurs ou leurs fondés de pouvoirs auront la liberté d’en faire prendre des copies s'ils en ont besoin. 338. ProGRAMME DES prix proposés par la Socrété D'Encouracemenr pour l'industrie nationale , dans sa séance générale du 30 octobre 1522, pour être décernés en 1823, 1824 , 1825 et 1830. In-8. de 5: Prix proposes. 321 feuilles, et 2 tableaux imprimés. Imp. de Madame Huzard , à Paris. Û 10. Prix pour un moyen de procurer aux aveugles indt- gens le travail le plus utile pour eux et le mieux approprié à leur situation. La Société demande qu’on indique le tra- vail le plus productif pour les aveugles dans leur condition donnée ; elle exige essentiellement que le produit de ce genre de travail soit d’un débouché facile, général, et que Le travail aille chercher l’aveugle, l’aveugle ne pouvant guère aller le chercher lui-même. Il faut que l'apprentissage puisse avoir lieu à tout âge, ne soit ni long ni difficile, n’exige ni le déplacement de l’aveugle, ni le secours d’un maitre. Le prix est de 1000 fr. 20. Prix pour La conservation des substances alimentai- res, per le procédé de M. Appert, exécuté plus en grand, ou par tout autre moyen analogue. La Société propose un prix de 2000 fr. à celui qui aura formé en France un éta- blissement dans lequel, en employant un procédé quelcon- que on pourra conserver, au delà d’une année, les substan- ces animales et végétales à l’état frais ou de préparation ré- cente, sous un poids réel d’au moins 8 ou 10 kilog. et dans un même vase, pendant le voyage à une de nos colo- nies. Une condition de rigueur est que la vente annuelle des objets conservés s'élève à 20,000 fr. au moins, et que les frais de manipulation et de conservation ne montent pas an- nuellement à un prix tellement élevé, qu'ils excluent l'emploi de ce procédé comme moyen économique et d’un usage gé- néral. 3°. Prix pour l'importation en France et la culture de plantes utiles à l'agriculture, aux arts et aux manufactu- res. La Société propose un 1%. prix de 2000 fr., el un se- cond de 1000 fr. pour l'introduction d’une ou de plusieurs plantes, pouvant être cultivées en pleine terre, soit dans le midi, soit dans le nord de la France, et dont les produits irouveraient un emploi important dans l’agriculture ou dans un art quelconque. La Société distribuera des médailles aux personnes qui se livreront d’une manière plus spéciale à la culture ou à la fabrication des produits de ces plantes. 4°. Pour la construction d'une machine propre à travail- 322 Prix proposés. ler Les verres d'optique. La Société propose un prix de 2500 fr. pour une machine à l'aide de laquelle on puisse fa- briquer , avec la plus grande précision , des verres de lunette d’une courbure déterminée. On pense qu'il doit y avoir dans la machine un centre fixe de rotation dont le verre se tienne toujours à la même distance, et qui, par cette raison, doit fi- nir par donner à la surface du verre , à l’aide d'un frotte- ment la forme d’une portion de surface sphérique dont le rayon serait égal à cette distance, quelles que soient d’ail- leurs les imperfections du bassin contre lequel se frotte le verre, et lors même qu'il serait plan. Les concurrens sont tenus de présenter le re". mai 1823 les machines mêmes qu'ils auront inventées, et de les faire fonctionner en présence des commissaires de la Société, qui se réserve la faculté de publier dans son Bulletin la description de la machine qui aura été jugée digne du prix. 50. Prime pour la construction d’un moulin à moudre et ä concasser les grains, qui puisse étre adapté à toutes les ex- ploitations rurales. La société offre une prime de 4000 fr. à celui qui aura appliqué pendant deux ans avec succès à une ou plusieurs exploitations rurales, un moulin d’une facile et solide construction, d’un prix modique, et qui soit habituel- lement mû par le vent, au moyen d'ailes placées sur le toit du bâtiment. Le moulin devra être ajusté de manière que le grain tombant sans cesse dans la trémie, l'opération de la mouture se continue pendant tout le temps qu’un vent quel- conque règne sur l'horizon, et que la farine puisse être re- cueillie et divisée dans un blutoir annexé au moulin sans que le propriétaire ait besoin de donner aucune attention à l’o- pération, jusqu'à ce que la totalité du grain qu'il a mis dans le réservoir supérieur soit complétement épuisée: il serait à désirer qu’on püt, au besoin, substituer à l'action du vent la force des hommes et des animaux. Les élémens du moulin demandé se trouvent en modèles, au conservatoire des Arts et Métiers à Paris; il ne s’agit donc que de les réunir avec in- telligence, et d’en former un ensemble qui soit à la portée du fermier peu fortuné. 60, Prix pour la fabrication des aiguilles à coudre. On propose un prix de 3000 fr. à celui qui aura formé en France une fabrique d’aiguilles à coudre, comparables par la variété Prix proposes. 323 de leur forme où grandeur, la perfection et le prix, à celles que le commerce préfère. Il est nécessaire de faire parvenir à la société d'encouragement, avant le &:r. mai 1823, des échantillons avec l'indication des prix , et des certificats des autorités locales qui constatent que la fabrique est montée et organisée de manière à ne laisser aucun doute sur la perma- nence et le succès de ses travaux, et qu’elle a versé dans le commerce des produits pour une valeur annuelle de 1000 fr. Indépendamment des aiguilles fabriquées avec du fil de fer cémenté, les concurrens devront adresser des aiguilles en acier fondu... 7°. Prix pour l'application de la machine à vapeur aux presses d'imprimerie. La société propose un prix de 2000 fr. à celui qui mettra en action, par le moyen de la machine à vapeur, une ou plusieurs presses typographiques construites soit d'après le système ancien , soit d’après un autre système, Cette presse devra produire dansun temps donnéun plus grand nombre d'épreuves que les presses ordinaires ; et le bénéfice net qui en résultera devra ètre plus considérable que celui qu'on obtient actuellement. Les concurrens adresseront, avant le xer, mai 1823, des mémoires descriptifs accompagnés de dessins sur échelle, des presses qu'ils auront employées et justifieront par des certificats des autorités locales qu’elles ont été enactivité pendant 3 mois consécutifs, et qu’elles offrent les avantages que la société désire. Nous donnerons incessamment la suite du détail de ce programme. B 539. Rouen. — Académie royale des sciences, belles- lettres et arts. — T/Academie propose, pour sujet d’un prix à décerner dans la séance publique de 1823, la question suivante : « Est-il prouvé par des observations exactes , qu’il existe » des fièvres qui se communiquent par infection, sans cepen- » dant être contagieuses? en admettant l'existence de ces » fièvres, quelles sont les principales causes qui donnent » lieu à leur développement et à leur propagation? quels sont » les moyens propres à les prévenir, ou à en arrêter les » progrès ? » Le prix sera une médaille d’or de la valeur de 300 francs. 524 Prix proposés. Chacun des auteurs mettra en tête de son ouvrage une devise qui sera répétée sur un billet cacheté, où il fera con- naître son nom et#a demeure. Le billet ne sera ouvert que dans le cas où le mémoire aurait remporté le prix. Les académiciens résidans sont seuls exclus du concours. Les mémoires devront être adressés, francs de port, au secrétaire perpétuel de l'académie pour la classe des sciences, avant le 1°". juin 1823. Ce terme est de rigueur. 540. Tourouse. — La société de médecine propose, pour sujet du prix à décerner en 1823, la question suivante : « Déterminer le mode d’action de l'iode sur l’homme dans » l'état de santé ou de maladie, et assigner les propriétés » médicales de ses diverses préparations, tant à l’intérieur » qu'à l'extérieur. » Elle propose en outre, pour sujet du prix à décerner en 1824, cette autre question : « Déterminer, d’après une » bonne théorie, et surtout d’après les résultats précis de » l'expérience, les effets salutaires d’un ou de plusieurs agens » thérapeutiques, pris dans la classe des poisons végétaux » et minéraux. » Chaque prix sera de la valeur de 300 francs; les mé- moires devront être adressés à M. Ducasse fils, secrétaire- général. b4r. AMSTERDAM. — Znstitut royal des sciences, lettres et beaux-arts. — La 2e. classe a mis au concours, pour cette année, la question suivante : « Qu'est-ce qu’on peut indi- » quer , surtout d’après des données historiques, relative- » ment aux changemens que la surface du royaume actuel » des Pays-Bas a subis, sous le rapport des bois, tourbières, » dunes, rivières, lacs, et en général pour ce qui regarde la » partie terrestre et aquatique? » 542. Urrecar (Pays-Bas). Za Socicté des arts et des sciences à publié l’extrait suivant du programme des prix proposés pour les années 1823 et 1824. Questions de physique. On demande : 1°. Un tableau his- torique et critique des améliorations qu’on a essayé de faire aux baromètres de mer , pendant les quarante dernières an- nées, surtout pour les rendre propres à observer l'élévation et les moindres changemens du fluide dans le tube , nonob- Prix proposes. 325 stant le mouvement du vaisseau; 2°. Quelle est l'influence que les canons de fer, qui se trouvent à bord, et le fer qui se trouve dans la construction d’un vaisseau , exercent ou peu- vent exercer sur la déclinaison et sur les sondes observées et constatées au moyen du compas maritime ? Comment peut- on anéantir cette influence , ou bien la déterminer, de ma- nière à ce qu’on puisse, avec une exactitude suffisante, en dé- gager les observations qui ont été faites. On désire, en même temps une critique des indications, que FLINDERS ( appendix ne. 11, de son Voyage aux terres australes ) Samixe ( Phi- losoph. Transact., part. 1, 1820), BanLow (an Essay on ma- gnetic Attractions, by Peter Barlow, 1820), LECOUNT (a Des- cription of the changeable magnetic Properties possessed by all iron bodies, by P. Lecount, 1820), et autres ont données à cet effet, et qu'ils ont déduites de leurs observations 3°, Quelle est l'influence que les canons de fer qui setrouvent à bord, et le fer qui se trouve dans la construction d’un vais- seau, exercent ou peuvent exercer sur la marche d’une montre de mer quise trouve à bord? Quels sont les meilleurs moyens pour anéantir cette influence, ou bien, pour la déterminer de manière à ce qu’on puisse la considérer comme une quan- tité connue dans la computation de la marche d’une montre de mer ? -- L'auteur de la réponse à cette question augmen- terait beaucoup le mérite de son ouvrage, s’il pouvait l’en- richir des résultats d'expériences et d’observations satisfai- santes, faites par lui-même. 4°. Comme ilest connu que la chaleur Ôte la force aux aimans artificiels, et que d’un autre côté, il semble résulter des expériences de Scoresby et Erman (Voyez Edimb. phil. journal, vol. 1v, et abhandlungen der kongli. akademie der Wissenschaften im Berlin, 1 814,181, 134), que non-seulement la chaleur augmente l’action de l’aimant de terre surle fer, mais qu’on peut même, par la cha- leur, donner au fer une force magnétique permanente, tandis qu’il estreconnu que l'intensité de la force magnétique de la terreaugmente vers les pôles, oùilrègnele plusgrand froid. — On demande comment toutes ces contradictions apparentes peuvent se concilier, etsiles phénomènes galvano-magnétiques récemment découverts peuvent jeter quelque lumière sur ces difficultés. Questions de médecine. V. L'huile de foie de morue 326 Prix proposés. oleum jecorts aselli) ayant été appliquée dans plusieurs endroïts des Pays-Bas avec succès contre Île rachitis, au commencement de cette maladie, et de même lorsqu'il exis- tait déjà un amollissement considérable dans les os des enfans; et le témoignage de médecins expérimentés et dignes de foi ne laissant aucun doute que , dans bien des cas, ce remède n'ait été plus efficace que tous les remèdes qui ont été appli- qués Jusqu'ici, et nait procuré un rétablissementplus prompt. On demande: 1°.Un développement court et raisonné des qua- lités sensibles de l'huile de foie de morue non falsifiée, étune analyse chimique et exacte de ses parties constituantes ; 2°. une démonstration thérapeutique pour prouver jusqu’à quel degré et de quelle manière ce remède contribue proba- blement à corroborer toute la constitution des enfans, et sur- tout à améliorer le système des os; 3°. une notice fidèle des observations et des expériences faites par l’auteur, ou qui lui auraient été communiquées par des gens de l’art dignes de foi, et qui serviraient à prouver clairement l'efficacité et les avantages de ce remède appliqué empiriquement à ladite ma- ladie; 4°.s’il y a des circonstances , et surtout si l’on a observé des cas où ce remède doive être considéré comme nuisible à l’économie animale; s’il a eu de mauvais effets, principale- ment en génant ou en ralentissant l’opération des premiers organes de la digestion? 5°. quelle est la meilleure manière, et quelles sont les doses convenables pour administrer ce re- mède, qui dégoûte les malades ?-—IT°. quelles mesures a-t-on prisés dans Îles différens pays de l'Europe, pour surmonter l’opposition que rencontre la vaccine ? Quel a été le résultat de ces mesures, et quelles sont celles applicables aux Pays- Bas? Les mémoires seront envoyés à M. J. F. L. Schro- der , secrétaire de la société, et profess. à l’université d’U- trecht, avant le premier octobre 1823. Ils peuvent être - écrits en hollandais, francais, allemand , anglais où latin. Les auteurs n’écriront pas leur mémoire de leur propre main; ils n'y mettront pas leurs noms, mais seulement une devise, qu'ils répétéront sur un billet cacheté , qui contiendra leur nom et leur adresse. Les mémoires qui auront obtenu un prix deviendront la propriété de la société, elles les fera im- primer parmi ses ouvrages, et personne ne pourra les pu- nl Û . Fa C Eloge. — Entreprises scientifiques. "527 blier en tout ou en partie d’une autre mamière, sans l’aveu des directeurs de la société. et ÉLOGE. 543. ÉLocr ne M. Hazré, prononcé le 18 novembre 1822, devant la faculté de médecine de Paris, par M. le baron Descenerres. In-8. d’une feuille et demie. Imp. de Didot le jeune , à Paris. TROISIÈME SECTION. ANNONCES DIVERSES. ENTREPRISES SCIENTIFIQUES. 54h. Lerpsick.— Société des sciences naturelles et médi- cales.—Le 15 septembre 1822 plusieurs naturalistes et méde- cins se sont réunis, sur l'invitation de M. le docteur Oken. On a remarqué parmi eux M. le professeur Blumenbach, de Gœt- tingue; M. Frosriep, de Weimar ; MM. Carus et Reichenbah, de Dresde. Ces savans ont formé une société de naturalistes et de médecins allemands, dont les règlemens ont été arrêtés sur-le-champ , et dont le but principal est de créer, entre les savans de l’Allemagne , des relations personnelles. Tout au- teur d’un livre sur l’histoire naturelle ou sur la médecine en devient membre de plein droit. Tous les ans, au 15 septem- bre , il y aura une assemblée générale des sociétaires , qui resteront réunis pendant plusieurs jours. Un administrateur et un secrétaire résidans sont chargés de la correspondance et des affaires de la société, d’une session à l’autre. Il est dé- fendu de proposer aucun changement aux règlemens avant la sixième assemblée générale. ( Rev. Encycl., janv. 1833, p- 176.) 545. Livenvoo.—Soctety of Travellers.—Société de Voya- geurs. — Il s’est établi à Liverpool une société composée de 328 Vente d'objets scientifiques. personnes qui ont visité les pays éloignés dans la vue de s’in- struire , tant dans les sciences en général, que dans l’histoire naturelle, et l’on espère que cette société donnera au monde des renseignemens précieux , qui, autrement, eussent été perdus faute de moyens de publication. (London Mag., fév. 1823 , p. 224.) 546. Éprmsourc.—Society ofartsin Scotkand.—Société des arts en Écosse. — Ceux qui sont zélés pour l’encouragement des inventions mécaniques apprendront avec plaisir qu’une société des arts vient de s’établir en Écosse, sur le même pied que celle d'Angleterre. Le principal objet de cette société est de procurer des secours à ceux qui, faute d'occasions con- venables , ne peuvent compléter leurs découvertes. (London Mag, fév. 1823, p. 224.) Cette société tenant maintenant ses séances , les auteurs des nouvelles inventions ou procédés sont priés de les trans- mettre , francs de port , aux secrétaires , John Kobinson, 16 Coats - crescent ; T. G. Wright , Charlotte-Square, a Edin- burgh. (Phil. Jour., n°. 15, 1823, p. 207.) VENTE D'OBJETS SCIENTIFIQUES. 547. Normice deslivres rares, des manuscrits précieux et des recueils de peintures faits dans l'Inde , la Perse, la Chine, le Japon , la Turquie , l'Espagne, l'Italie, etc., de suites de vignettes et gravures , de lettres autographes”, provenant du cabinet de M. N **, dont la vente se fera le 2 avril, 1823, et jours suiv. rue des Bons-Enfans, n. 30. In-8. de 3 feuilles =. À Paris , chez Silvestre. NÉCROLOGIE. 548. Un coup d’apoplexie foudroyante a frappé dans la soirée du 17 décembre dernier, à Florence, le célèbre che- valier Jean Fabbroni, et y a répandu un deuil universel. Nécrologie. 52 $ O 29 La patrie a perdu en lui un de ses citoyens les plus méri- tans, l'Italie entière un de ses enfans les plus illustres, les sciences et les lettres un des génies les plus marquans. Doué d’une rare sagacité, plein d'amour pour la gloire et pour les nobles travaux, né avec une aptitude merveilleuse à toutes les connaissances humaines , et avec une supériorité décidée pour les affaires publiques, Jean Fabbroni sut dé- couvrir quelques trésors et recueillir quelques fleurs dans cha- que partie du vaste champ du savoir. Il traita toujours avec succès les choses les plus impor- tantes, et remplit les postes les plus éminens. Sa vue pénétra les secrets de la nature, et sa plume féconde enrichit le mondelittéraire d’excellentes productions. Il s’occupa spécia- lement d’agriculture, de découvertes physiques et d’écono- mie politique. Tous ses efforts tendaient au bien général; il trouvait du plaisir à se rendre utile. Sa réputation fut celle d’un des meilleurs esprits d'Italie, son nom .retentit outre mer et au delà des monts. Il fut secrétaire de l’açadémie des géorgophiles, directeur du cabinet de physique et d’histoire naturelle de Florence, professeur honoraire des universités de Pise et de Wilna, correspondant de l'institut de France , l’un des quarante de la société italienne des sciences, député toscan du nouveau système des poids et mesures, l’un des membres composant la députation des finances , sous le gouvernement de la ré- gence d'Étrurie , député au corps législatif en France, direc- teur des ponts-et-chaussées de l’empire francais, pour les départemens au delà des Alpes, directeur de la monnaie de Florence, commissaire royal des forges et des mines, et l’un des commissionnés pour le cadastre universel dans la Tosca- ne, chevalier de la légion d'honneur, et décoré par S. A. I. le grand-duc, de l’ordre du mérite, sous le titre de Saint-Jo- seph. Dans toutes ses fonctions diverses, il se fit remarquer par son activité , son zèle, son intelligence et son intégrité. ( Ext. du Moniteur, du 20 janvier. ) F. 549. Le docteur Ca. Hurrow, mathématicien distingué, est mort à Londres le 27 janvier de cette année, à Fâge de 8% ans. Il était né à Newcastle, sur la Tyne, en 1737. Ila rendu de grands services aux sciences pendant une longue carrière de plus de 60 ans; il fnt pendant 40 ans professeur 550 Nécrologie. à l'école militaire de Warwick. Outre ses premiers ouvrages sur l 4rithmétique , la Tenue des livres et Le Toisé, il publia en 1772 un ouvrage sur les principes de la Construction des ponts; en 1777,;un Traité élémentaire des sections coniques; en 1784, des Tables des produits et des puissances des nom- bres; en 1785, des Tables de logarithmes qui ont eu 5 édi- tions jusqu’à 1811; en 1786, des Tables d’intéréts, et des Traités mathématiques et philosophiques ; un Abrégé d'ar- pentage; en 1796, un Dictionnaire mathématique et philoso- phique; plusieurs autres traités sur les Mathématiques, les Projectiles etla Physique, et un Abrégé des transactions philosophiques, avec les docteurs Shaw et Pearson. La tacti- que militaire, l'artillerie et le génie surtout, lui doivent de nombreux perfectionnemens et inventions qui ont été même adoptés par plusieurs des premiers professeurs du continent. 55o. Le docteur ALzEx. MArcET est mort à Londres, le 18 octobre dernier, à lâge de 52 ans; aucun médecin n’a été aussi universellement regretté; il a été pendant long-temps médecin de l'hôpital de Guy; il fut un de ceux qui contri- buèrent le plus à former et à soutenir cette grande et utile as- sociation médicale, l’une des plus importantes tant de son pays que des pays étrangers. Ses nombreux ouvrages attestent ses travaux et ses talens. (Médical intelligencer, n°. 38, janv. 1823 ,p. 28.) 5br. Le doct. Jenner, célèbre propagateur de la vaccine, est mort le 26 janvier à Berkley dans la 74°. année de son âge. ( Phil. mag. Janv. 1823. p. 70.) ————D- 0 0 Liste des Journaux Francais qui ont paru depuis le 25 Janvier jusqu'au 1. Mars. Annales de chimie et de physique, 1822. (7) Annales des mines , tom. 7 , 3.€ livr. de 1822. (8) Journal de physique , septembre 1822. (9) Gazette de santé, n.° 4, b, 6, févr. 1822. (10) Jour. comp., etc. (11) Nouveau journal de méd., nov., déc. 1822. (12) Archives générales de médecine, n°. 1, janv. 1823. (13) Nouvelle bibliothéque médic., n°. 1, janv. 1823. (15) Revue médicale , janv. 1823. (16) . Journaux. 531 Annales de la médecine physiologique, déc. 1822. (17) Journal de physiologie expérimentale, janv. 1823.(18) Journal de pharmacie, ete., n°. r , janvier 1823. (19) Annales Européennes de phys. végét., nov., déc. , (9°. et 10€, livraison.) (21) Bibliothéque physico-économique, janv. et fév. 1823.(22) Annales de l’agriculture française, janv., fév. 1823. (23) Journal des voyages, janvier 1823 (26) Nouvelles Ann. des voyages, octob., nov., déc., 1822, et janv. 1823. (27) Journal des savans, janvier 1823, (29) Revue encyclopédique, janvier, février 1823, (30). Tablettes universelles, décembre 1822. (31) Galignanï’s littér, gaz, n°. 245 à 247. (34) Annales de l’industrie nationale et étrang., janv. 1823 (36) Annales francaises des arts, etc., novembre 1822. (37) Bibliographie de la France, nos, 5 à 8, février. (39) Journal général de la littér. de France, octob. 1822. (40) Journal génér. de la littér. étrangère, nov., déc. 1822. (41) Mémoires du Muséum, be. année , 2°, cahier. (43) Bulletin des sciences de la société philom., déc.1 822, (44) Journal général de médecine, janvier. (47) Annales du cercle médical, décembre 1822. (48) Bulletin de la Soc. Médic. d’'Em., déc. 1822, janv. 1823. (49) Bulletin de la Soc. d'Encourag., déc. 1822. (53) Journal asiatique, février. (54) Journal d’agric. du dép. du Tarn (Alby), n°. 1,janv. 1823. Le Musée d'Aquitaine (Bordeaux), n°. 3. Journal d’agric. de l'Ain (Bourg), déc. 1822, Bulletin de la Soc. d’agricult. de l'Eure (Evreux), février. Id. des sciences médic. de l'Eure, février. Journal d’agric. de lArriége, juil., oct."1822. Gazette hebdom. de santé (Lyon), n°. 1, 2, janv. 1823, Recueil agronom. (Montauban), tom, 4, n°. x, (12€. rec.) L’asclépiade (Montpellier), n°, 1, janv. 1823. Annales de mathém. (Nimes), déc. 1822, janv. 1823. ‘ Extrait des trav. de la Soc. d’agric. de la Seine-Inférieure (Rouen), 8e. cahier. Bulletin d'industrie agricole (St. Étienne ), (1"°., 2€. livr). oct., déc. 1822. Journal des propriét. ruraux (Toulouse), janv., fév. 1823, LOU LS LS RAA AE A AA AA AR AE VAR EU LAS avant asd TABLE DES MATIÈRES. PREMIÈRE SECTION. Annonce des Ouvrages, Extraits des Journaux et Nouvelles Scientifiques. Pag. Ouvrages encyclopédiques. . . . . .: ..:....... 07 Mathématiques élémentaires. . . . . . ...... TARN 174 Idem. transcendantes. . . : . . . D EURE. 180 Machines et construction. . . . . . . . . . . . . « «+ + + « . 183 Topographie , géodésie. . . . . . . .. ........ 19€ Astronomie, cosmographie. . . .. . . . . : . . . « . . . .. 196 Physique: . s see es ee Ms SAT RTC SN 203 Chimie ie er. es Dr ES ES SANS ES Pete fe PART te 209 Géolggie. + eénoeis she ven es ape pepe min ene agen 214 Histoire naturelle générale. . . . . . . . . . . . .. RME A2 Zoologie... . . « +.» + ete » set MINS Eee Kate tére 223 Botanique ns riens een reNot etes pe . + 234 Minéralogie. . . . . PRE NE TES apré 2 te ca NÉE 246 Palontographie. . : ....................... 252 Physiologie. . . . . . DR PL er € SN TE NON EVE 255 Anatomie. . . . . . aan ee te eele ce een 259 Médecine. . . . . « . . LANTERNE ANR TER I else Me tent Ibid. Chirurgie . .. -... . . + M CE RTE ES ne 264 Pharmacie: + ... =. + + + + « SC Lite Lecletla cuens 271 Art vétérinaire . . . . . . ET AR ETS R ve ete Ve Et tan 17 Agriculture ; économie publique , rurale et domestique. . . . 279 Géographie ............ Lis IR Date MURS 280 Sfaustiquet meet het DER Te 283 Plans , cartes topographiques et géographiques . . . . . . . . 29# Art nautique .. . ee os + + © + eo eee oile FIN US cie 297 Artnnilitaire "es -0-heheleiete ele leu=n-mele sie ct. el-6- ele 300 Voyages . . . . . Ne OCR le À one bé et A NINMNSOZ DEUXIÈME SECTION. Travaux des Sociétés savantes: SÉANCEBE RS ENT le ie lee. MOURUT ET AS Sn 311 Prix proposés. . . . . . +. .« «+... SR Nominations , éloges. . . . . . . . . . . . . . DAME 132] TROISIÈME SECTION. Annonces diverses. Entreprises scientifiques . . . . . . .« + . + . + . . . . +. . 1327 Vente d'objets scientifiques .. . : . . . . . . « . . . . : . . . 325 Nécrologie., . Ma nes we 'cpiteitalelele GA enan. 328 ET IMPRIMERIE DE FAIN, PLACE DE L'ODÉON. .. BULLETIN GÉNÉRAL ET UNIVERSEL DES ANNONCES ET DES NOUVELLES SCIENTIFIQUES. ALIAS SAR AUS LAURE US SUV LAS UE LAS VEUVE LEVELS VALUE SAS RAA MATTER LAS PREMIÈRE SECTION. ANNONCES DES OUVRAGES, EXTRAITS DES JOUR- NAUX ET NOUVELLES SCIENTIFIQUES. OUVRAGES ENCYCLOPÉDIQUES. 559. Imperiaz ENcycLoPæDIA , etc. Encyclopédie Im- périale, ou Nouveau Dictionnaire universel des sciences et des arts, embrassant dans un système raisonné un tableau exact des arts et des sciences , dans l’état actuel de leurs progrès et perfectionne- mens , ainsi que tous les objets qui sont du ressort de l'esprit humain, par W. Moore Jonnsox, et T. Exzey , prof. de math. , à Bristol , aidés de plu- sieurs hommes de lettres distingués. Enrichi de 215 grav. explicatives ; en 18 part., du prix de 8 sh. chacune , formant 4 vol. in-4. Londres; Ro- bins et Underwod. 553. EncycLoræpiA BrITANNICA, etc. Encyclopédie Bri- tannique , ou Dictionnaire des arts , des sciences et des mélanges de littérature; 6°. édit. revue, cor- rigée et augmentée, en 20 vol. in-4., avec près de Goo grav. Londres ; Hurst , Robinson. 554. Surprkmenr to the Encyclopædia Britannica. Supplément à l'Encyclopédie Britannique, par ToE I. 22 Q1 34 Ouvrages Macrey Narrex, en 10 part. ; prix, 1 1. 5 sh. cha- que : le premier vol. qui a paru est accompagné de savantes dissertations , qui forment sa préface. Londres; Hurst , Robinson. 555. AN wuNIVERSAL TECHNOLOGICAL DICTIONARY, etC., Dictionnaire technologiqueuniversel, ou explication des termes employés dans tous les arts et toutes les sciences ; contenant les définitions données par les meilleurs auteurs : enrichi de 60 pl. et de gr. sur bois, par G. Crass, 2 vol. in-4. 1823. Prix, 5 I. 8 s. sterl. Londres ; Baldwin. 556. Lecrures on sELECT su8secrs in mechanicks, etc. Leçons sur des sujets choïsis de mécanique, d’hy- drostatique, d'hydraulique, pneumatique, optique, géographie, astronomie , et gnomonique ; par J. Fereuson; 3°. édit. avec des notes, et un volume de plus, contenant les découvertes les plus modernes dans les sciences et dans les arts, par D. Brewsrer. 2 vol. in-8. avec 27. pl. Prix, 25 sh. Londres; Whittaker. \ Dans l’appendice qui forme le 2e. vol., on trouve les des- criptions de la plupart des machines et instrumens précieux nouvellement inventés, avec 2 chap. sur la double réfrac- tion et la polarisation de la lumière. 557. À picrionAry of universal history, etc. Diction- naire d'Histoire et de biographie historique univer- selle , enrichie de cartes explicatives et de portraits des principaux personnages ; publié sous la direc- tion de J. Mrrcuezz : in-8. Prix. 10 sh. 6 d. cart. et 12 sh. rel. en veau. Ce vol, est le 12°, d’une suite de 12 Dictionnaires destinés à former une Encyclopédie méthodique; les volumes suivans traiteront : 20. Chimie, minéralogie; 3°. Mathématiques et philosophie naturelle; 4°. Géographie; encyclopediques. 335 bo, Les arts utiles et modernes; 6°. Biographie; go. Droit; 80. Médecine, chirurgie et pharmacie; 9°. Théologie et morale; 100. Histoire naturelle et botanique ; x1°, Métaphysique, logique et belles-lettres; 120. Archéologie. C’est cet ouvrage dont nous avons annoncé la publica- üon, n°. 277 du Bulletin de février. F. 558. Tinsskrirr for natur videnskaberne, c’est-à-dire Journal des sciences naturelles, pub. par MM. Orr- step, Hornemanx et RernxARDT, professeurs à l’u- niversité de Copenhague. ïin-8. Copenhague , 1822. (Tous les deux mois un cahier de 8 à 10 f. depuis le mois de fév. 1822. Prix de la souscription, pap. ord. six Rbdir. ) Nous avons sous les yeux les 4 1°. cahiers de ce journal. Voici le titre des articles qu’ils renferment : 1°. Sur les progrès de la chimie depuis le commencement de ce siècle, par M. OERSTE». 2°. Sur un laboratoire public de chimie, établi par le gouvernement danois, pour l'instruction pratique des élèves, admis à y manipuler eux-mêmes. 3°. Sur le jardin de botanique de l’université de Copen- hègue, par M. HORNEMANN. 4°. Traduction du mémoire de M. de Humboldt, sur la limite des neiges dans les montagnes, etc. 5°. Quelques observations communiquées par. M. Hormax, sur l’apparition subite de certains végétaux. 6°. Sur une substance semblable à la houille, trouvée en Seelande dans la tourbe; par MM. Brepsporrr et ZE1sE. 7°. 15°, et 17°. Sur les progrès de la botanique, depuis le commencement de ce siècle, par MM. HorNEMANN et Scnouw. 8°. Sur les ossemens fossiles de mammifères, trouvés en Angleterre, en Allemagne, etc.; par M. REINHAR DT. 9°. Sur quelques anciens volcans de la France, par M. BREDSNORFF. 556 Ouvrages encyclopédiques. 100. Sur la purification de l’eau-de-vie de grain, au moyen du muriate de-chaux, par M. Zeisr. 11°. Extrait d'une lettre de M. Wazticu { Danois ), datée de Katmandu, dans le Nepäl, le 18 juillet 1821. 12°, Instructions sur la meilleure manière de faire des observations météorologiques, par M. Scmouw. 13°. Détermination du degré de chaleur, auquel l'eau-de- vie entre en ébullition à proportion de sa force, et sur l’em - ploi du thermomètre comme alcoolomètre, d’après un écrit de M. GRoENING, fabricant. 14°. Nouvelle expérience galvano-magnétique, par M. OERSTED. 16°. Sur la géognosie du Danemarck, par M. Forcu- HAMMER. 18°. Sur les progrès que la géologie a faits depuis l’année 1800, par M. BREDSDORFF. 19°. Extrait d’un mémoire publié dans la Collection de la société royale des sciences de Copenhague, sur l’acide xan- thogène ( hydro-carbosulfurique ), par M. Zeiss. 20°. Analyses de quelques minéraux des îles Féroë, par M. ou Ménis , demeurant à Wunsdorf. 21°. Note sur une masse de fer météorique, tombée en Islande au moyen âge. CM: 559. Axxars Fiuminexses de sciencias, artes e littera- tura, publicadas por huma sociedade philotechnica. Annales des sciences , des arts et de la littérature , pour Rio de Janciro , par une société philotech- nique, 1 vol. Prix, 8 fr. Rio de Janeiro. 1822. Les auteurs se sont proposé pour but de signaler à leurs compatriotes les progrès que les sciences et les arts font cha- que jour en Europe , et d'indiquer aux Européens les décou- vertes des savans du Brésil. Le premier volume, que nous annoncons ici, peut être en quelque sorte considéré comme l'avant-scène de l'ouvrage. Dans un discours préliminaire, les auteurs jettent un coup d'œil général sur les connaissances hu- maines , et cherchent à prouver aux Brasiliens, combien il leur serait utile de s'appliquer à l'étude des sciences qu'ils ont été trop long-temps forcés de négliger. On trouve, dans un second article, des détails sar la banque de Rio de Janeiro, Mathématiques élémentaires. 337 les causes de sadécadence, et les moyens de rendre à cet éta- blissement sa splendeur primitive. L'acte de réunion de Mon- tevideo et de toute la province Cisplatine, à l'empire Brasilien, forme le 3°. article. Le 4°. et dernier se compose d’un mémoire de M. le conseiller A. R. Veloso de Oliveira sur la division du Brésil en évéchés, et sur la statistique de cette vaste contrée. Des tableaux joints à ce mémoire font connaître la popula- tion des différentes provinces brasiliennes, et la portent à 2,488,743 hommes libres, 1,107,389 esclaves, et 800,000 In- diens encore sauvages. Le nombre de ces derniers est proba- blement exagéré; mais nous pensons que M. Veloso ne fait point monter assez haut celui des blancs et des hommes decou- leur. Quoi qu'il en soit, on ne peut que faire des vœux pour la continuation de l'ouvrage que nous annoncons. Il devien- drait extrêmement utile si les Brasiliens qui cultivent la science unissaient leurs efforts à ceux des collaborateurs ; si M. J. B. de Andrada e Silva fournissait des articles sur la minéralogie et la botanique, M. le colonel F. Martins sur la minéralogie et la géologie, M. Ferreira da Camara Bi- thancurt e Sä, sur la minéralogie et l'art du mineur, M.ie colo- nel J. Gomez sur les mathématiques, le P. Leandro do Sa- cramento sur la botanique etl’entomologie, MM. Melo Franco, père et fils, sur la médecine, M. J. Texeira sur l’agriculture, etc. Aug. de S.-H1r. MATHÉMATIQUES ÉLÉMENT AIRES. 56o. AN ELEMENTARY TREATISE On the mathematical principles of arithmetic. Traité élémentaire d’a- rithmétique , trad. du fr. de S. P. Lacroix. in-8. Prix , 5 sh. cart. Londres; Whittaker. 561. Tue arrramericran’s eurne, Le guide de l’arith- méticien ; ou livre d'exercice complet , à l'usage des écoles publiques et des précepteurs, par W. Tayzon, in-12. prix, 3sh. rel. Londres; Longman. 56°. À NEW sysrEm or ArirHmeric. Nouveau système d’arithmétique , sur un plan tout-à-fait original et tendant à abréger le travail des instituteurs , ainsi qu'à faciliter les progrès des élèves, par JF. Waiker. Prix, 2 Z sh. London ; J. Souter. 338 Mathématiques 563. Burrerworrms useful arithmetical tables. Tables d’arithmétique, par Burrerwonrts, 1 f. in-{. Edimburgh; Oliver et Boyd. 564. ACOMPLETE COURSE OFARITHMETIC theoretical and practical, etc., ou Cours complet d’arithmétique théorique et pratique, en 3 part., àl’usage du public et des écoles particulières , par W.H. Ware, inst. en chef de l’école commerciale et mathématique , fondée à Bedfort , par sir W. Harpur. In-12 ; prix, 4 sh. Londres ; Longman. 565. AnrrnmericaL QUESTIONS oN a new plan. Ques- tions d’arithmétique sur un nouveau plan, par W. Burrcer. 3°. édit.in-12 prix, 6s. Londres; Harris. 566. Anrramericaz rarLes. Tables d’arithmétique , par W. Burrzer. 10e. édit. in-18; prix, 8 s. Londres ; Harris. 567. La cLer DES RÉDUCTIONS DES Prix de toutes es- pèces de marchandises de l'univers; ouvrage, etc., accompagné des règles nécessaires qui ont servi pour créer cet ouvrage, des rapports des poids, des mesures, des monnaies, des changes étran- gers réduits au pair , et de quantités de notes utiles pour faciliter les opérations ; par B. Tscraccrxy. in-8. de 5 f. 2 A Paris, chez l’auteur , rue Bourg- l'Abbé , n. 36. 568. Srennouse’s rEcrkoNER and tables of monies , etc. Calculateur et tables des monnaies , poids , mesu- sures et cours de change de toutes les nations ; ou Le prompt calculateur Britannique et Cam- Liste universel à l'usage des banquiers , négocians , fermiers , commerçans et hommes d’affaires en gé- néral ; rédigé d’après les sources les plus authen- tiques, par W. Srexnouse, comptable à Édimbourg, auteur dé la table d'Intérèts ; nouv. édit. , consi- élémentaires. 3359 dérablement augmentée et améliorée. In-32. Prix, 3 sh.rel. Edimburgh ; Oliver et Boyd. 569. Tue uxiversaL cAMBisr and commercial instruc- tor, etc. Le Cambiste universelet instituteur commer- cial ; ou traité complet et exact des changes, mon- naies , poids et mesures de toutes les nations com- merçantes et de leurs colonies, par P. Kery, Doc.en droit. 2°. édit., considérablement augmentée. In-{. Prix, 41. 4 sh., Londres ; Lawington et comp. C'est l’ouvrage original dont nous avons annoncé Ja tra- duction sous le n°. 11 du Bulletin de janvier. 570. À conNCISE SYSTEM OF MENSURATION, etc. Système abrégé des mesures , adapté à l’usage des écoles; contenant l'algèbre avec les fluxions, la géométrie., pratique, la trigonométrie, la mesure des surfaces et des corps solides, les levées des plans, le jaugeage, et avec un appendice étendu offrant les démon- strations des règles contenues dans l'ouvrage , et des tables y relatives : par A. Ixcram, mathémati- cien à Leith, auteur des élémens d'Euclide, ete. Édit. aug. de l’arithmétique de Melrose. An-12. Prix, 4 =sh. rel. Edimburgh ; Oliver et Boyd. 571. ANINTRODUCTION TO ALGESRA, etc. Introduction à l'algèbre dans laquelle les règles fondamentales sont clairement démontrées, et le tout rendu facile et familier , etc., avec une appendice, contenant la solution de cent questions d’algèbre; par R. Suarp , maitre de mathématiques. in-12, prix, 3°, sh. rel. Edimburgh ; Oliver et Boyd. 572. Dr. Woov's ELEMENTS OF ALGEBRA. Élémens d’algèbre du docteur Woop. Prix, 7 sh. On a aussi du même auteur , les traités suivans. Princi- pes de mécanique , 5 sh. Élémens d'optique , 6 sh. Londres; Mawman. 573. ArcEpraicaz ProsLems. Problèmes d'algèbre , 340 Mathématiques élémentaires. qui se résolvent par les équations du 1°". et du 2°. degré , pour servir d'introduction à l'analyse su- périeure , par M. Brax», 3°. édit. in-8. Prix, 10sh. 6 d. cart. Londres; Whittaker. 574. ÉLÉMENS DE GÉOMÉTRIE , avec des notes : par À. M. Lecenore, membre de l’institut et de la légion- d'honneur , etc., 12e. édit. in-8. de 27 f. +. plus les planches. Prix , 6 fr. À Paris , chez F. Didot. 555. À TREATISE ON cEomETRyY. Traité de géométrie contenant les 6 prem. liv. des élémens d'Euclide , avec les élémens de la géométrie des solides , par D. Creswezz. Un gr. vol. in-8. Prix, 14 sh. cart. Londres ; Whittaker. 576. À SurPLEMENT to the elements of Euclid. Sup- plément aux élémens d'Euclide, avec plus de 200 grav. sur bois , par D. Creswezz,in-8. prix, 10 sh. 6 d. cart. Londres; Whittaker. 597. Gromertricaz ProëLEMSs. Problèmes degéométrie, déduits des VI rer5. Liv. d'Euclide avec leurs solu- üons , et un appendice contenant les élémens de la Trigonométrie plane par Mizes BLaxp, in-8. Prix, 14 sh. cart. Londres; Whittaker. 578. À TREATISE on plane and spherical trigonome- try. Traité de trigonométrie plane et sphérique par R. Woopnouse , 3°. édit. corr. et aug. In-8. Prix : 9 sh. 6 d. cart. Londres; Whittaker. 579. Arcesrarc ceomerry. Géométrie Algébrique, par Dionisius Larpner, 2 vol.in-8; le 1‘’.vol. comprend la géométrie des courbes planes.Londres; Whittaker. 580. À cromETrIcAL sysrem of Conic sections, etc., Système géométrique des sections coniques à l'usage des étudians en mathématiques de l’école royale de Liverpool. In-8, prix, 6 sh. 6 d. Londres; Whittaker. 581. TREATISE ON PRACTICAL GAUGING. Traité de Jau- geage pratique , par À. Kesurrr. In-12, avec 680 Mathématiques transcendantes. 341 exemples pratiques, et 180 grav. en bois. Prix : 8 sh. Londres, 1822; Longman. 5892. NicHoLsON’'s RUDIMENTS OF PRACTICAL PERSPEC- rive. Pfincipes de perspective pratique , par Nicuozson , in-8., enrichi de 38 pl. gr. par Lowry. Prix : 14 sh. cart. Londres ; Taylor. 583. À FAMILIAR TREATISE ON PERSPECTIVE. Traité élé- mentaire de perspective, destiné aux dames, et à ceux qui ne sont pas versés dans les principes d’op- tique et de géométrie, par W. Daxtez. 0°. édit, in-12, avec 16 pl. demi-rel. Prix, 5sh. Londres; Harwy et Daston. 584. Marnemaricaz Essays. Essais mathématiques , par feu W. Srencx , esq. publiés par J. W. Hens- CHEL , Esq. avec un court mémoire de l’auteur. In-4. Prix, 11. 16 sh. br. Edimburgh ; Oliver et Boyd. 585. Dans le Newcastle magaz.n.14. Fevr. 1823, p. 109, on propose de résoudre le problème dont voici l'énoncé : « trouver les dimensions d'une montagne de glace de forme » cubique, qui s'élève verticalement de 100 pieds au-dessus » de la surface dela mer, en partant de l'hypothèse que les » pesanteurs spécifiques respectives de l’eau de mer et de la » glace sont,1,0623 et 0,9214.» Si l’onreprésentepar xle côté du cube cherché, on aura de suite, en faisant abstraction du poids de l’air que déplace la montagne 1,0623 (x— 100) — 0,9214 x, d'où x—1753,93 pieds. B. UE MATHÉMATIQUES TRANSCENDANTES. 586. Tue Docrrixe AND APPLICATION offluxions, ete. La doctrine et les applications des fluxions, contenant un grand nombre dé problèmes nouveaux et inté- ressans dans les diverses branches des mathémati- ques, par T. Simpson, nouv. édit., 2 vol. in-8. Prix, 21 sh. Cart. Londres ; Whittaker. l CA r» 587. ELEMENTS or THE TaEony or mEcnanics. Elémens de la théorie de la mécanique, par G. VENTUROLI , prof. de mathémat. à l’université de Bologne , trad. 542 Machines par D. CrEsWELL , et augmenté d’un recueil choisi de problèmes de mécanique. Londres ; Whittaker. 588. An ELEMENTARY TREATISE, on the geometrical and algebraical investigation, etc. Traité élémentaire sur la Recherche géométrique et algébrique des Maxima et Minima formant un cours de leçons don- nées conformément au testament de lady Sadler ; augmenté d’un choix de propositions, dérivées des élémens d'Euclide par D. Creswezr, 2°. édit. in-8. Prix, 12 sh. Cart. Londres ; Whittaker. MACHINES ET CONSTRUCTIONS. 589. Ax Hisroricaz AND pescriprive Accounr of the steam engine. Histoire et description de la machine à vapeur ; comprenant un tableau général des divers modes d'employer la force élastique de la vapeur comme premier moteur en mécanique avec un ap- pendice sur les patentes et les actes parlementaires relatifs à ce sujet. Par Ch. Fr. Parrixeron , de l'institution de Londres. In-8., enrichi de 8 pl. et d’autres fig. Prix, 18 sh. Cart. Londres ; Taylor. 590. À rrAcTICAL mREATISE on propelling vessels by steam , etc., ou traité pratique sur la manière de faire marcher les bateaux par la vapeur, etc., par Bucnanax , avec 17 pl. 1 vol. in-8. prix , 20 sh. Londres. 591. Tnarrs ON vAULTS AND BRIDGFS, etC., Ou traités sur les voutes et les ponts en briques, en pierres, en chaines, etc., contenant desobservations sur les dif- férentes formes de voûtes, sur le projet de démolir et de rebâtir le pont de Londres, et sur les princi- pes des ares, expliqués par des tables étendues sur la construction des ponts , contenant aussi les prin- cipes des ponts suspendus relativement à la cher- che appliquée au pont de Menai, et un examen théo- et Constructions. 3,5 rétique de la cherche. In-8 royal, avec 20 pl. et 10 fig. grav. sur bois, prix, 20 sh. Cart. Lon- dres; Longman. 592.Rerorts, estimates, and treatises on canals, rivers, harbours, etc. Rapports, estimations et traités sur les canaux, les rivières, les ports, les digues, les ponts, les phares, les machines, les moulins, etc. par J. Tavzon, 3 vol. in-4, avec 74 pl. grav. par Lowry. Prix, 4 1. 14 sh. 6 d. Cart.Londres; Taylor. 593. Traité sur l’art de faire de bons mortiers , et notions pratiques pour en bien diriger l'emploi ; précédé d'expériences faites sur les chaux de Pro- vence et de Russie, par Raucourr de Charleville ; ancien élève de l’école polytechnique , ingénieur des ponts et chaussées de France ; lieutenant-colo- nel des voies de communication en Russie, et pro- fesseur de construction à l'institut de ce corps, etc., 1 vol. in-4. xxxir, et 362 p. 4 pl. et 4 tabl. St.- Pétersbourg , de l'imprimerie des voies de com- munication , 1822. Cet ouvrage est divisé en trois parties. La première con- tient les principes de M. Vicat, sur l'art de faire les mortiers ; elle est empruntée toute entière aux Recherches expérimen- tales , publiées par cet ingénieur, en 1818, sur les chaux, les bétons et les mortiers ; ce sont les mêmes faits, les mêmes principes exposés synthétiquement en retranchant le déve- loppement des preuves, qui n’était pas nécessaire dans un Traité pratique. « Je ne puis trop répéter, dit M. Raucourt, que tous les principes qui servent de base à la premiere partie appartiennent à M. Vicat ; en les propageant, en mon- trant qu'ils peuvent être partout d’un fructueux et facile emploi, je me fais un devoir d’en publier le mérite, de lui en laisser tout l'honneur,» La seconde partie contfent les expériences de l’auteur. Les premières ont été faites à Toulon, en 1819 et 1820; M. Rau- court assure qu'il a réussi, en suivant les procédés enseignés dans l'ouvrage de M. Vicat , à transformer les chaux grasses de 344 * Machines Provence en chaux maigres hydrauliques ; il a fait em- ployer , dans le port de Toulon, le sable et les chaux hydrauliques factices aux fondations dans l’eau de plusieurs constructions importantes. Envoyé en Russie, M. Rau- court a entrepris à Saint-Pétersbourg, avec MM. Lamé et Clapeyron , anciens élèves de l’école polytechnique et ingé- nieurs des voies de communication , un long travail sur les chaux et les mortiers. Non - seulement il a obtenu les mêmes résultats que M. Vicat, mais il a ajouté à la science un grand nombre de faits et d'observations sur la cuisson des chaux et des pouzzolanes, sur l'emploi et la composition des chaux et des mortiers. La découverte la plus remarquable est peut-être celle d’une espèce de chaux éminemment hy- draulique, comparable au roman cement d'Angleterre , qui s'est trouvée parmi les espèces de chaux qui avaient été en- voyées à M. Raucourt pour ses expériences. En voyant que cette découverte a été attribuée à MM. Lamé et Clapeyron seulement, dans les Annales des Mines , tom. 7, pag- 483, 3€. livraison de 1822, nous pensons que l'ouvrage de M. Rau- court n’était pas encore connu en France, à cette époque. La troisième partie contient les procédés perfectionnés, dont l’auteur a fait usage pour fabriquer et employer les chaux et les mortiers, d’après les nouveaux principes. Les personnes qui veulent s’aider des lumières de Ja science dans l'art des constructions y trouveront tous les détails dont la connaissance est nécessaire pour appliquer avec succès les nouvelles méthodes. M. Raucourt décrit deux procédés pour fabriquer la chaux hydraulique factice : l’un, qu'il a pratiqué en grand et duquel il peut répondre; l’autre, plus simple et plus économique, qu’il propose d’après des essais faits en petit; il se sert, dans ces deux procédés, de chaux grasse préalablement éteinte. On voit qu'il ne connaissait pas la manière de fabriquer la chaux hydraulique en se servant de craie réduite en poudre par trituration. M. Raucourt a sur- tout approfondi la théorie du meilleur emploi des sables et des pouzzolanes. En un mot, il paraît avoir fait un travail utile sur toutes les parties de l’art qu'il a traité. À. 594. Nicnozson’5s cARPENTERS NEw œuinr. Nouveau guide du charpentier, par Nicnozsox, in-4. 84 pl., 6°. édit. Prix, 1 1. 1 sh. relié. Londres; Taylor. et Constructions. 345 595. NicaozsON’s CARPENTER AND JOINER ASSISTANT, etc. Le Guide du charpentier et du menuisier, par Nr- cHOLsON. 4° édit. In-4.59pl. Prix, 1 1. r sh. relié. Londres ; Taylor. 596. Parx’s PRAcrICAL HOUSE cArPENTER. Le charpen- tier domestique pratique par Parn, in-4. 148 pl. Prix , 18 sh. relié. Londres ; Taylor. 597. FrencoLD’s ELEMENTARY PRINCIPLES OF CARPENTRY. Principes élémentaires de charpente par Frencozn, in-4. avec 22 pl. Prix, 1 1. 4 sh. Cart. Londres ; Taylor. 598. NicHOLSON’S TREATISE ON THE CONSTRUCTION OF sTAIR CASEs. Traité de la construction des escaliers, par Nicuozson, in-4. 39 pl., prix , 18 sh. relié. Londres ; Taylor. 599. Tae sranparp mEAsurer , etc. Le Modèle des me- sures contenant de nouvelles tables à l'usage des constructeurs , des marchands de bois, des tuiliers; ainsi que des calculs tout faits pour la valeur des bâtimens : avec des explications pour l'usage des ta- bles, des observations sur la mesure du bois de char- pente et une méthode pour mesurer le travail de l'ouvrier, par T. Scorranr, géomètre arpenteur. In-8. prix, 7 sh. 6 d. (9 liv.) Edinburgh; Oliver et Boyd. Goo. Perrecrionnemenr de la machine hessoise à éle- ver l’eau. Par le docteur À. Léor Crezre de Berlin, premier architecte du Roi de Prusse , avec une fig. (Zechn. reposit., n°. 14, févr. 1823, p. 99.) La machine hessoise est celle qu’on appelle communément machine à force centrifuge. L'auteur donne une forme parti- culière au tube d’ascension ; mais on ne voit pas que cette forme soit un perfectionnement. G.-C. bot. Descrrerrox de la machine statique hydraulique inventée par feu M. Westgarth, par J. Smraron. (Techn. reposit., n°. 13, janv. 1823, p. 26.) 546 Machines Go2. RePREsENTATION de SmEATON, mgénieur, concer- nant la machine hydraulique inventée par M. W. Westgarth de Colecleugh dans le Northumberland, tendant à élever l’eau par la force de l’eau. (Z'echn. reposit., n°. 13, janv. 1823, p. 24.) 603. Sur LA MACHINE nYDrAULIQUE de Westgarth, telle qu'elle a été décrite par le célèbre feu M. Smeaton. (Techn. reposit., n.13, janv. 1823, p.24. Transac. of the Soc. for the encourag. of arts, man. and com. vol. 5.) Go4. Parente pour l'invention d’un piston hydrosta- tique déployant une force suffisante pour résister à la pression de certains fluides et glisser facilement dans un cylindre imparfait, délivrée à En. B. Symer. (Lond.,Journ.of Arts andSc.ne.26,fév. 1823,p.78.) Go5. ParenTE pour une nouvelle méthode de faire agir les machines sans avoir recours à la vapeur, à l’eau, au vent, à l'air niau feu. Délivrée à G. Linron. (Lond.,Journ.of arts andSc., n°.26, fév. 1823,p.72.) Le mécanisme dont il s’agit consiste en une roue garnie de 32 bras on leviers placés à égale distance sur sa circon- férence où ils sont fixés par une charnière. Ces bras sont for- més chacun de plusieurs pièces mobiles; d’un côté, ils s’appli- quent sur la circonférence, et s’étendent de l’autre de toute leur longueur, et agissent alors comme levier. En passant, ils frappent une détente qui laisse rouler des boulets jusqu'aux extrémités des bras déployés, où ils se logent dans des em- boitemens destinés à cet effet, pour augmenter l’action desbras sur la roue, M. Linton, comme on voit, prétend avoir résolu le problème du mouvement pérpétuel. 606. MacmiNE À Dessiner. Une nouvelle méthode pour multiplier les traits des objets naturels a été inventée par M. de Crincname, prof. des aspirans de la marine à Toulon. Par le moyen d’un instrument appelé hylaographe, les des- sins sont tracés sur un verre, et ceux-ci sont transportés sur le papier par une espèce d'encre; ce procédé peut être ré- pété comme cela a lien dans la lithographie. Ro. et Constructions. 547 Go. Ponts DE susrension en fer aux Indes. ( Asiaiic Journal, n. 85, p. Go.) Le lieutenant Schalch a fait approuver par le gouvernement anglais un projet de pont suspendu de 120 pieds anglais de longueur, pour être construit dans l'Inde, sur le 7o/y's Millah à Kully-Ghant. On trouve à l’article indiqué un ré- sumé des principes généraux de constructions applicables aux ponts suspendus, et la description sommaire de celui qui doit être construit dans l'Inde. Ce pont est concu dans le système de ceux qui sont déjà établis en Angleterre. G.-C. 608. Pons suspenpus.—Les ponts suspendus (Suspension bridges ) sont très-communs en Amérique, où ils sont quel- quefois construits avec des cordes. Un pont remarquable de cette espèce, appelé le Penipe, traverse le Chambo au Pérou, il est suspendu sur un ravin , 8000 pieds au-dessus du niveau de l'Océan; ce pont a environ 120 pieds de long, et 7 ou 8 de large. — Il y a un pont remarquable dans la province de Shansi, en Chine, au confluent de deux grandes rivières ; il est établi sur cent trente barques enchainées entre elles, mais disposées de manière à ouvrir un passage aux vaisseaux après qu'ils ont payé un droit. Cette espècede ponts est très- commune en Chine. (Supl. Gentil. Mag., n°.1d, déc. 1822, p- 640.) 6og. Parents AcconDéE à H. R. Parwer , ingénieur civil pour des perfectionnemens dans la construc- tion des chemins en fer, (Rail-Ways, tram-roads) et des voitures qui les parcourent. ( Lond. J. of Arts and Sc. , fév. 1823, vol. 5 , p.57.) Au lieu de deux ornières en fer sur lesol, l'inventeur éta- blit sur des bornes une pièce de bois recouverte d’une bande de fer. Une roue en fonte, ayant la forme d’une poulie, roule sur cette bande. A l'axe de cette roue unique, on suspend, de chaque côté, une caisse renfermant les marchandises. Ces caisses étant au-dessous du niveau de la bande de fer qui sup- porte la roue , le système se trouve avoir assez de stabilité pour pouvoir marcher sans exiger une égalité parfaite dans le chargement des deux caisses. Un cheval traine le tout en tirant obliquement comme dans le hallage d’un bateau. L’es- 348 Machines sai de ce moyen de transport paraît avoir bien réussi. On trouvera dans la notice annoncée le détail du moyen que pro- pose l'inventeur, pour opérer la rencontre sur ces espèces de chemins, et pour traverser les autres routes. G. C. Gro. PATENTE POUR L'INVENTION d'une nouvelle mé- thode de jeter ou de construire les fondations de piles, murs, plafonds, arcs, colonnes, piliers, moulures et autres ornemens des édifices, délivrée à James Frosr , architecte. (Lond., Journ. of Arts and Sciences , n°. 26, févr. 1823, p. 66.) Gir. DESCRIPTION D'UN MUR CREUX élevé dans le jardin du duc p’Anreau. Ce mur, de 9 po. d'épaisseur , est bâti avec de bonnes briques d’égale dimension, placées de champ, les jonctions faites avec soin et bouchées avec le meilleur mortier. Les briques sont placées avec leurs faces et leurs extrémités alternativement tournées en dehors, de manière que celles qui ont leurs extrémités exposées servent d'attache; dans chaque assise les jonctions des briques sont placées sur le milieu des briques inférieures. Ainsi il se forme un espace creux, de quatre pouces de largeur, au milieu du mur;,et cet espace n’est interrompu que par les briques qui se croisent pour l’assujettir. Le haut du mur est couvert d’une assise de briques, sur lesquelles s'élève un faite de pierre de Portland, ayant deux pouces de saillie, et qui est fortifié de vingt pieds en vingt pieds par des piles de quatorze pouces de jetée, construites de la mème manifre. Le mur que nous venons de décrire est assez fort pour tous les usages des jardins; il épargne un bon tiers de la dépense ordinaire , et il a l'avan- tage de devenir sec après les longues pluies, beaucoup plus rapidement qu'un mur massif de la mème épaisseur ou même moins épais. (New-Monthly, Mag. n°. 25, janv. 1823 , supl. pag. 22.) G12. ParEnTE accordée à W. Huxnam, fondeur dansle Devonshire pour certains perfectionnemens dans la construction des toitures en fer. (7he Lond. Journ. of Arts and Sc., janv. 1823, p. 14.) Le perfectionnement imaginé par le patenté consiste à fixer les ardoises sur les toitures en fer; pour cela, on mé- et Constructions. 349 nage une rainure au-dessus du chevronen fer,et des deux cô- tés on place l’extrémité de l’ardoise sur cette rainure. Pour maintenir l’ardoise, on pose sur le chevron une pièce de fer qui le recouvre dans toute son étendue et qu'on y fixe avec des boulons; cette pièce recouvre lebord desardoises posées dans l’encastrement ménagé sur le chevron, et forme ainsi le des- sus de la rainure , où entre le bord de l’ardoise. On met du mastic dans cette rainure pour sceller lardoise. G.-C. G13. Parenre pour une méthode perfectionnée d’em- pècher le dépérissement prématuré du bois de con- struction, des substances métalliques et des toiles, méthode qui les garantit respectivement de la pou- riture , des vers , des insectes, de la rouille, en leur assurant une plus longue durée; délivrée à John Oxrorn. (Lond., Journ. of Arts and Sc., n°. 26, fév. 1823, p. 69.) 614. Sur LES AVANTAGES du ciment romain de Tierezz. (Z'echn.Repos., fév. 1823, n°. 14,p.rrr.) On peut , avec ce ciment, réunir 17 briques pesant cha- cune sept livres et demie { poids anglais), et fixer ces briques réunies contre un mur. Le poids des 17 briques ne peut sé- parer la première du mur où elle est appliquée avec ce ci- ment. L’adhérence arrive à ce point dans l’espace de deux minutes. G. C. 615. Recrercues sur LES monriers , par L. J. Vicar, ingénieur des ponts et chaussées. 1 vol. in-{. 1818. 616.Méworre relatif à la fabrication des Pouzzolanes ar- üficielles, par lemême. (Ænn. de chim., 1.15 ; p- 365.) Extrait, par M. Comes , élève ing, des mines. (22 p.) Gr. Mare SUR LA CHAUX et le mortier, en général, et en particulier sur la différence entre les mortiers de chaux de coquilles , et de pierre calcaire, avec lathéorie des mortiers. (Ouvrage couronné en 181 8, par la soc. Hol. des sc. ) par M. le docteur Jour , Extrait : (14 p.) 618. Osservarions sur le mémoire de M. Joux. par M. Vicar. Extrait : (2 p.) Tor I. 23 550 Machines et Constructions. G19. Axazyse de diflérentes pierres à chaux, par M. Benruier. (22 p.) G20.OrsEenvarioNs sur lesmortiers, par le mème. (6p.) Ann. des mines , 1822. 3e, livr. Cette série d'extraits et de mémoires, sur la chaux ét les mortiers, présente la réunion des résultats qui ont été obtenus par une foule d'expériences, particulièrement relatives aux chaux hydrauliques et aux bétons. M. Vicat et M. John s'ac- cordent sur des faits généraux d’une grande importance pour l’art des constructions, mais ils different en quelques points qui sont également importans, et M. Berthier , après avoir comparé ces deux opinions, en éclairant sa discussion par vingt-cinq analyses exactes de différentes espèces de pierres calcaires, conclut que la théorie des mortiers est en- core très-imparfaite et qu’il est à désirer qu’on s'attache à recueillir des observations nouvelles, propres à éclairer cette théorie. Voyez le n°. 93. BD. G2r. CIMENT UNIVERSEL. Pour obtenir ce ciment ajoutez à une once de mastic, de l’esprit-de-vintrès-rectifié,en quantité suffisante pour le dissoudre. Trempez une once de colle de poisson dans l'eau jusqu'à ce qu'elle soit tout-à-fait amollie ; dissolvez-la dans du rhum pur ou dans de l’eau-de-vie pure, jusqu’à ce qu'elle forme une forte gelée , ajoutez alors envi- ron un quart d’once de gomme ammoniaque bien pulvérisée. Exposez les deux mélanges ensemble dans un vase de terre à une douce chaleur; lorsque les substances seront bien mé- langées, versez dans une fiole qui doit rester bien bouchée. Pour faire usage du ciment, on met la fiole dans de l’eau chaude, et l’on fait chauffer les objets en porcelaine ou en verre que l’on veut réunir avec le ciment. Il sera convenable que les surfaces cassées, après avoir été collées avec soin, restent en contact très-serré pendant 12 heures au moins, jusqu'à ce que le ciment soit très-assis. Après cela la place cassée sera aussi, solide que le reste du vase et à peine per- ceptible. (New Mont. Mag.,n°.26,suppl. p.71.) Ro. 622. CAzEnoNraN canal. Cette grande entreprise natio- nale est enfin terminée après vingt ans de travaux, et une dé- pense de 9,000,000 1. sterl. Il a été ouvert mercredi 30 oct. à 10 h. du matin. Il établit une communication entre les mers >. sf true. mn. Mina 2 put Topographie, Géodésie. 35t orientales et occidentales; de petits vaisseaux peuvent passer le canal de Moray Frith, au fort William, auxiles, à Glasgow, à Liverpool eten Irlande ( Znvestig. n°. 11, janv. 1823, p.18.) Re ANNE TOPOGRAPHIE, GÉODÉSIE. 623. On a dernièrement inventé, en Autriche, des fusées qui montent à une hauteur si prodigieuse, qu'on dit les avoir vues à une distance de plus de 40 lieues. Si ce fait est exact, ces fusées pourront être employées comme signaux, et servir avantageusement dans les opérations géodésiques. ( Journ. gén. de la litt. étr., déc. 1822.) 624. On a appris par des lettres du fort Marlborough, que la commission nommée par le gouvernement de Madras pour se rendre à Sumatra , afin d'y faire les observations nécessaires pour déterminer la longueur du pendule à l’é- quateur, est arrivée à Bencooler, à bord du Morning Star. Les instrumens sont en aussi bon état qu’en partant de Ma- dras. Un vaisseau chargé de transporter la commission à l’é- quateur, et de lui fournir des provisions, une garde, des charpentiers, des macons, et les matériaux nécessaires à la construction de la colonne sur laquelle doit être établi le pendule, avait été équipé pour cet objet par le gouverne- ment de Bencoolen.(A4static Journ.,n°.85, janv. 1823, p. 62.) AE UR ASTRONOMIE, COSMOGRAPHIE. G25. ATrearise on AsrroNOMY theoretical and practi- cal. Traité d'astronomie théorique et pratique, par R. Woopuouse , nouv. édit. en 2 part. in-8. prix, 30 sh. cart. Londres. 626. Asrronouy ExpLainen. L'astronomie expliquée d’après les principes de Newton, par J. FEereusox, avec des notes et chapitres supplémentaires , par D. Brewsrer, 2 vol. in-8. avec pl. prix, 24 sh. cart. Londres; Whittaker. 627. ANEW THEORY OF THE HEAVENLY MOoTions. Nou- velle théorie des mouvemens célestes , montrant que les principes admis par Newton n'existent pas ; in-8. prix, 3 sh. Londres. 352 Astronomie G28. À COMPLETE SYSTEM OF ASTRONOMY. Système complet d'astronomie, par S. Vince , 3 vol. in-4. prix 5 1. 19 sh. cart. Londres ; Mawman. 629. TnE ELEMENTS OF ASTRONOMY. Elémens d’astro- nomie , par J. BrinkLey, in-8. prix , 12 sh. Londres. 630. Érnémérines des distances des 4 planètes , Vénus , Mars, Jupiter, et Saturne, etc., calculées par les soins de M. ScuumaAcuer , 1 vol. in-4. Co- penhague , 1822. 631. ASTRONOMISCHE HULFSTAFILAFUR , 1822, ( en allemand.) Tables de secours pour l'astronomie en 1822, in-8. prix, 7 sh. Londres. G32. ANNUAIRE PRÉSENTÉ AU ROI, par le bureau des longitudes, pour l'an 18923, 1 vol. in-12. Prix, fr. Paris, 1822 ; Bachelier. Lespages pour chaque mois, dans cetannuaire extrait de la connaissance des temps publiée par le bureau deslongitudes, offrent les circonstances les plus remarquables du cours du soleil, de la lune et des planètes, et tout ce que l’on trouve dans les autres calendriers. Viennent ensuite des articles dont nous allons énoncer les titres. — Da temps, de sa me- sure et du calendrier , extrait de l'Exposition du système du monde. — Sur les plus grandes marées de chaque année , avec une table pour 1823, par M. Bouvarn. — Calcul de Theure de la pleine mer. — Table donnant le temps dont la haute mer doit avancer ou retarder tous les jours, en raison de l’heure‘du passage de la lune au méridien. — Table des heures de la pleine mer dans les principaux ports des côtes de l'Europe, les jours de la nouvelle et de la pleine lune.— Nouvelles mesures, extrait de l'Exposition du système du monde ; avec plusieurs tables de réduction.— Valeur au pair des monnaies, et tableau decomparaison des monnaies étran- gères avec les monnaies francaises, toutes supposées exactes de poids et detitre, d’après les lois de fabrication. — Table de la mortalité ét de la population en France. — Consom- mation de la ville de Paris pendant 1821. — Mouvement de et Cosmograpiue. 555 la population du royaume de France pendant l’année 1820. Population de chaque département suivant les recensemens faits en 1820 et les limites du traité de 1814.—Sur la latitude et la longitude terrestre, extrait de l'Exposition du système du monde. — Table des longitudes et des latitudes des prin- cipales villes du globe et de leurs plus courtes distances à Pa- ris.—Hauteur des principales montagnes du globe et de quel- ques lieux habités, au-dessus du niveau de l'Océan. — Hau- teur de quelques édifices. — Table des principaux élémens du système solaire. — Pesanteurs spécifiques des fluides élas- tiques, des liquides et des solides. — Termes de fusion de différens corps et d’ébullition de divers liquides. —Table des dilatations linéaires qu'éprouvent différentes substances, de- puis le terme de la congélation del’eau , jusqu’à celui deleur ébullition , d’après MM. DE LaPLacE ET LAvoisiER. — De la quantité d'eau qui tombe annuellement dans quelques villes. — Table de la force du vent. — Époques des principales dé- couvertes géographiques, observations astronomiques, et inventions d’instrumens d’astronomie et de marine. — Table pour calculer les hauteurs des montagnes d’après les observations barométriques, par OLTmanNs.— Températures moyennes d’un certain nombre des points du globe, extrait du dernier vol. de la Société d’ Arcueil. — Quelques obser- vations météorologiques faites à Paris. — De l'influence de la lune sur les saisons, traduit d’un mémoire de M. Orsers. — Résultats'des expériences faites par ordre du bureau des longitudes pour la détermination de la vitesse du son. B, 633. AN ELEMENTARY TREATISE ON AsTRONOMY. Traité élementaire d'astronomie , ou introduction facile à la connaissance du ciel, destiné à ceux qui ne sont pas versés dans les mathématiques; avec 4 cartes des constellations et une grav. contenant des fig. explicatives de l'ouvrage , 2°. édit. corr. et aug. par le rév. A. Myixe. Edimburgh ; Oliver et Boyd. 654. Evenines Amusemenrs. Amusemens de l'hiver où spectacle des beautés des cieux, dans lequel sont décrits plusieurs phénomènes remarquables observés dans les cieux , de 1804 à 1822, par W. 554 Astronomie Frenn, 6 vol. in-12, prix, 30 sh. cart. Londres : Mawman. Cette suite de volumes est complète, elle comprend la grande période du cycle de Méton, avec laquelle Saccordent presque.exactement les observations de la lune, pendant la même suite d'années ; les remarques que contient cet ouvrage sur les mouvemens et les phénomènes célestes sont très-utiles à ceux qui cultivent l'astronomie. ( Ann. of philos.) 635. PopuLAR PARTS OF ASTRONOMY. Parties d’astrono- mie à la portée de tout le monde, compilation tirée de Brinxkrey , Vince, et autres, à l’usage de ceux qui ne sont point versés dans les mathématiques , in-8. avec des pl.Prix, 2 sh. br. par J. Frrzsoux. Londres; Longman. 636. ForMuLE PRATIQUE pour connaître le quantième de la semaine, ceux de l’année et du mois étant donnés. — Cette formule convient particulièrement au 19-. siècle, ou plus exactement aux années 1800 à 1899 ; mais elle s'applique sauf une légère modification, aux années 1600 à 1699 et 1700 à 1799. Elle consiste en deux opérations. On ajoute en- semble , 1°. le nombre indiquant le quantième de l’année; 0, le quart de ce nombre ( en négligeant la fraction ); 3°. le nombre de jours’ écoulés depuis et compris le 1€r. janvier jusques et compris le jour donné. On divise par 7 la somme qui en résulte , et le reste de la division indique le numéro du jour de la semaine, en commencant par le dimanche, c’est-à-dire dimanche étant 1, lundi 2, etc., et samedi zéro. Pour les années 1600 à 1699, il faut ajouter 2, soit au di- vidende , soit au reste, et seulement 1 pour les années 1700 à 1799. Si l’année est bissextile, il faut , au contraire, retran- cher 1 dans tous les cas. Exemple.—A quel jour de la semaine répondra le 25 août 1823? Les deux premiers des nombres à ajouter sont: 1823 et 455. Pour obtenir le 3e., il est très-expéditif de compter par trimestres , en observant que le 1er. trimestre de l'an- née à 90 jours pourles années communes, le 2°.91,etles 3e.et 4e. chacun 92. Ainsi, du 1er. janv. au 2) août inclus, il s'est écoulé (17. trim. + 2e, trim.+-juillet. +25 jours d'acût,) et Cosmographie. 555 c'est - à - dire, 90 + 91 43125, ou 237 jours; 237 est donc le troisième nombre cherché. La somme à diviser par 9 étant 1823 + 455 + 237 ou 2515, on obtient 2 pour reste de la division, qui indique que le 25 août 1823 sera un lundi. 637. L'infatigable Brssez a commencé un ouvrage impor- tant que tous les amateurs d'astronomie doivent souhaiter de voir continuer avec succès. C’est une description générale des cieux divisés en zones; la première partie de l'ouvrage est sous presse. ( New Month. Magaz., n°. 26, février 1823, Scep. hist. p. 65.) 638. AscENSION DROITE VRAIE de 36 étoiles, pour chaque jour de l’année 1823, à leur passage au méridien de Green- wich, calculée d’après les tables de 1820, de Bessel, par le doct. MasrELyNe. (Philos. Mag.,n.° 297, janv. 1823, p.53.) 639. Le PRor. ReNwIcK a déduitla longitude de New-York de l’éclipse desoleil du 27 août 1821,etl’atrouvée de 74°5" 11” ou bien 4 h. 56 23”, 4. O. de Greenwich. Les observations ont été faites à la coupole du collége de Colombia, par une latitude de 40° 42° 4h”. ( Edinburgh. phil. jourr. n°. 1d, janv. 1823, p.182.) B. Glo. Sur LE CHANGEMENT DE COULEURS de certaines étoiles fixes par le doct. J, Forster. (7%e Monthly Magaz.,n. 25. p. 486). ‘ 641.Le docteur Hocer de Minden a publié dans le journal de cette ville un mémoire détaillé de son système d’après le- quel il suppose que le noyau du soleil est d’or fondu. ( New Month. Magaz., n°. 26, fév. 1823, p. 68.) 642. M. ArAGo, vice-président de l’académie des sciences, a communiqué, le 10 mars, à ses collègues, une découverte aussi honorable qu'importante pour l'astronomie moderne. M. Charles RumkER , astronome allemand attaché à l’ob- servatoire de Parramatta , dans la nouvelle Galle du Sud, a relrouvé la comète dite à courte période ou de 1204 jours, et il a pu l’observer pendant presque tout le mois de juin 1022. 356 Physique. Suivant Encke, directeur de l’observatoire de Sceberg , à Gotha, cette comète avait été observée quatre fois dans les années 1786 , 1795 , 1805 et 1819. Voyez à ce sujet le cu- rieux mémoire qu'il à fait insérer dans l'Annuaire astrono- mique pour 1823 ( astronomiches jahrbuch ), et publié en 1820 par M. Bode. M. Encke y donne les positions de la comète depuis le 22 février 1822 jusqu’au 27 juillet sui- vant, afin de faciliter les moyens de la retrouver. On l’a vainement cherchée en Europe , où on désespérait de la re- voir. Le périhélie est au 24 mai. Il résulte des observations de M. Rumker, que le passage réel de la comète au périhélie n’a différé que de trois heures du passage calculé par M. Encke, accord presque inespéré en pareil cas. Si nous remarquons que cette nouvelle acquisition scien- tifique nous vient d’une contrée naguère sauvage et habitée d’abord par le rebut de nos sociétés, quel triomphe pour la civilisation moderne ! D. PHYSIQUE. 643. Tue works or J. Prayrain. OEuvres de J. Pray- FAIR, Ci-devant professeur d'histoire naturelle à l'université d'Edimbourg. 4 vol. in-8. Prix: 21. 12 sh. 6 d. cart. Londres; Strust. Robinson. Il n’y a aucun ouvrage sur l’histoire des Sciences mathé- matiques et physiques dans notre langue, dit l'Edinburgh Review en annoncant cette publication, qui puisse être com- paré pour l’éloquence philosophique à celui de M. Playfair. 644. Coxvensarions on natural philosophy. Conver- sations sur la physique, dans lesquelles les élé- mens de cette science sont expliqués d’une manière familière , et mis à la portée des jeunes élèves, par l’auteur des Conversations sur la chimie , in-12 , prix : 10 sh. 6 d. rel. enrichi de 22 grav. 3°. éd. Londres ; Longman. 645. À sysrem of mechanical philosophy , etc. Sys- tème de physique mécanique , par J. Rosrxsow , Physique. 357 prof. de phil. naturelle, ou de physique , à l'uni- versité d'Ed. avec des notes, par D. Brewsrer, membre de la Soc. Roy. de Londres , et secrét. de la Soc. Roy. d'Éd. 4 vol. in-8. avec 1 vol. de pl. prix : 4 1. Londres; 1822; Murray. 646. LE mMonDE ruysiQue, et le monde moral, ou lettres à Mme, de **, Ouvrage spécialement des- tiné aux personnes qui veulent , sans le secours de la géométrie , étudier le monde physique, et le monde moral, et les rapports qui existent entre les lois qui gouvernent ces deux mondes; par A. Liess, 2°, édit. aug. du triple, 2 vol. in-8 de 4rf.;, et un pl. prix , 10 fr. Paris ; 1822; chez l’auteur, rue Notre-Dame-Nazareth, n. 32. La première partie de cet ouvrage peut ètre considérée comme étant un cours élémentaire de physique, écrit avec clarté, sous forme de lettres, à la portée des personnes qui n'ont pas étudié la géométrie; la lecture en sera encore pro- fitable aux personnes plus instruites, qui voudraient con- naître superficiellement les principes généraux, les princi- paux phénomènes, et les découvertes les plus récentes. Les différens sujets des lettres sur le monde physique sont : le système du monde, la doctrine de Newton sur la lumière et les couleurs, la polarisation de la lumière, les phénomènes de la chaleur, le thermomètre métallique de M. Breguet, les propriétés de l’air, les expériences de MM. Chlandi et Oers- ted sur l’acoustique, les propriétés de l’eau, l'électricité, le magnétisme, les phénomènes électro-magnétiques,la météoro- logie, et l’explication nouvellement admise du phénomène de la rosée. Nous n’entrerons dans aucun détail sur les lettres de la deuxième partie, dont le sujet est étranger aux matières qui sont traitées dans le Bulletin. En divisant son ouvrage en deux parties, l'auteur a évité les rapprochemens plus in- génieux qu'instructifs auxquels il aurait été conduit, s’il eût mêlé l'étude du monde moral à l’étude du monde physique. Une seule lettre à la fin de l’ouvrage est consacrée à éta- blir les rapports qui existent entre les lois qui régissent les deux mondes. A DA 358 Physique. 647. New PrINcIPLES of natural philosophy. Nou- veaux principes de philosophie naturelle ou de physique, prix, 10 sh. 6 d. cart. avec grav. Lond.; Richard Philips. G48. Essay ox near, etc., Essai sur la nature de la chaleur, de la lumière, de l'électricité , par C. Bompass , écuyer, in-8. prix, 7 sh. Londres ; Underwood. 6/9. Pracricaz ELEcCTRIcrrY AND eALvANISM. Électricité et galvanisme pratiques ; par J, Curgentson, in 8. prix : 2 sh. Londres, 650. An Essay oN macxeric arrracrtons , etc., Essai sur les attractions magnétiques , et les lois du ma- gnétisme terrestre, et de l’électro-magnétisme, con- tenant une suite d'expériences curieuses et intéres- santes sur ce dernier sujet, et une méthode expé- rimentale et facile , pour corriger l'attraction locale des vaisseaux sur la boussole, dans toutes les par- tes du monde ; par P. BarLow , 2°. éd. cor. et aug. avec pl. in-8, 12 sh. cart. Londres; Mawmax. G5r. Tnéonre GÉNÉRALE DES PÈSE-LIQUEURS, appliquée à la construction et à l'emploi de toutes sortes d’a- réomètres , entièrement comparables ; avec des tables aréométriques très-étendues, donnant les pe- santeurs spécifiques , correspondant aux divers de- grés des pèse-liqueurs en usage, le titre des eaux- de-vie, des acides sulfuriques, etc., par P. M. N. Bexoir , ancien élève de l’école polytechnique, etc., in-8. de 8 f. avec 1 pl. ithog. Paix shine PArIS : Barrois l’ainé. L'auteur propose deux nouvelles graduations de l’aréo- métre. L'une consiste à diviser en cent parties égales le volume de l'instrument qui plonge dans l’eau distillée. Le numéro 1 étant placé à la division inférieure, et les numéros allant en croissant à mesure qu’on s'élève, le nombre 100 correspond à l’affleurement de l’eau et les nombres plus élevés se continuent jusqu’à l'extrémité de la tige. De là il Physique. 359 résulte, 1°. que si dans un liquide l’aréométre marque, par exemple, 9 degrés, la densité de ce liquide est 2. Et, 20. que le volume de x kil. de ce même liquide ét 160 centi- mètres cubes. L'autre genre de graduation consiste à diviser la tige de l’instrument en parties inégales, de telle sorte que la densité de l’eau étant représentée par 100, les divi- sions inférieures correspondent successivement ‘aux densités 101, 102, etc ; et les supérieures aux densités 99; 98 ELC: Ainsi le degré marqué par l’aréomètre est précisément la densité du liquide dans lequel il plonge. L'un des moyens indiqués par l’auteur pour obtenir ces deux modes de graduation a autant d’exactitude que le moyen qu’on emploie pour graduer l’aréomètre de Beaumé; il est cependant un peu moins simple que celui-ci parce qu'il exige trois pesées de plus. Mais il y a un autre moyen que l’auteur ne publie pas, et qui est fondé sur un instrument de son invention; il dispenserait des pesées, il rendrait les divisions plus faciles à faire, et même il pourrait s'appliquer avec avantage à beaucoup d’autres modes de division. L'auteur compare, par des formules très -simples, les différentes espèces d’aréomètre. IL donne des tables de comparaison. Il donne aussi une table des densités corres- pondantes aux différens degrés de l’aréomètre de Beaumé. Cette table est tres-bonne; si elle diffère un peu des autres tables qui ont été données sur le même sujet, soit avant la publication de son ouvrage, soit postérieurement, cela ne tient qu'a l'impossibilité absolue où l’on est de faire des tables parfaitement exactes. Il suffit d’un con d'erreur sur une densité déterminée directement, ou de --. d’erreur sur la mesure du rayon de la tige pour amener Es différences qu’on observe entre les diverses tables. Or ces erreurs sont de celles dont on ne peut guère répondre quelque soin qu’on apporte à faire les expériences. ; PouiLLer. 652. Sur LA manière de s'assurer de la densité des liquides, avec une description de l’aréomètre ou de l'hydromètre, avec 1 pl. (Zech. Reposit., n. 13, Janv. 1823, p. 1.) Cet article n’est qu'unetraduction dutravail que M. Fran- 360 Physique: cœur à fait imprimer dans le dictionnaire technologique , au mot aréornètre. B. 653. PEnFECTIONNEMENT pu microscope de M. R. Harr, pour les objets opaques. (Zechn. Reposit., n. 13, janv. 1823, p. 37.) 654. PenrecrionNemMENT DES microscores solaires. (Techn. Reposit., n. 13, janv. 1823, p. 36.) 655. Exrértences sur LE rEMov et la propagation des ondes, par G. Binone. (Mém. de l'acad. de Turin, t.25. 1820. ) Ce mémoire intéressant a deux objets. Le premier con siste dans des expériences relatives aux remous qui s’éta- blissent dans un courant d’eau par l’effet d’un barrage ; le se- cond dans d’autres expériences sur la propagation des ondes. Les premières expériences ont été faites sur des canaux rectangulaires , dans lesquels la section avait environ 2 pou- ces de profondeur sur 12 pouces de largeur, et où l’eau pre- nait une vitesse moyenne de 4 à G pieds par seconde, La hau- teur des barrages transversaux au-dessus du fond était de 4 à 9 pouces. Les remous ont toujours offert une surface partout con- vexe, qui, dans la presque totalité de sa longueur, s’écartait fort peu de la ligne horizontale tangente à son sommet. Cette surface s'abaissait brusquement à quelque distance en amont du barrage, et à l'extrémité d’amont du remou, extré- mité dont la position était parfaitement déterminée, la sur- face du remous et la surface naturelle du courant n'étant point tangentes l’une à l'autre, mais séparées par une inflexion brusque. Le point le plus élevé de la surface du remou était à peu de distance en amont du barrage. La longueur du remou était toujours beaucoup moindre que la distance à laquelle la ligne horizontale , passant par ce point, allait rencontrer la surface naturelle du courant. La différence était d'environ un tiers. Au delà de l'extrémité du remou , le niveau pri- mitif du courant n'avait reçu aucune altération. L'auteur essaie d'établir une formule au moyen de laquelle ces phénomènes puissent être soumis au calcul. Physique. 561 Les expériences sur la propagation des ondes offrent des résultats curieux, et qui paraissent généralement s’accor- der à peu près avec ceux de la théorie donnée par M. Pois- son. L'auteur ayant plongé dans l’eau des prismes à base carrée et triangulaire a observé que les ondes formées en retirant brusquement ces prismes offraient aussi des figures carrées ou rectangulaires, mais dont les angles et les côtés correspondaient aux côtés et aux angles des bases des pris- mes. Un prisme à base elliptique donne des ondes qui s'é- largissent rapidement dans le sens du petit axe, et devien- nent très-promptement circulaires. BR. 656. Onsenvarrons sur les phénomènes de l'aiguille aimantée, par M. Roux.(Pull. de la Soc. de Géog., n°3. p.90) Ces observations intéressantes sont purement historiques.F. 657. Sur za ragricarion desaimans artificiels. ({Vew Monthly Magaz., janv. 1893.) Le professeur STEINHAUSER à reconnu que si, d’après le procédé de Canton, on forme un rectangle avec deux bar- reaux d'acier et deux barreaux de fer, il vaut mieux pour les aimanter opérer par la double touche progressivement, que par un mouvement en avant et en arrière. Quand on veut aimanter des barreaux en fer à cheval, il convient de rap- procher deux de ces barreaux par leurs pôles d'espèces dif- férentes, de manière à ce que le circuit magnétique en de- vienne complet, et que l'on puisse toucher circulairement avec les barreaux destinés à communiquer la faculté magnétique. Pour que les deux barreaux aimantés ne perdent presque rien de leur force, on applique, avant de les séparer, chaque armure sur son aimant. De cette manière, deux aimans peu- vent être touchés dans le même temps que le procédé ordi- naire exige pour un seul. C’est en se conformant à ces règles, et en plaçant les barreaux qui doivent être aimantés sur d’autres qui l’ont déja été, que le professeur Steinhaüser est parvenu à commu- niquer à des aimans une force extraordinaire et dans le moindre temps possible. Ro. 658. M. Annerson de Perth vient d'inventer un nouvel ATMOMÈTRE pour mesurer l'évaporation spontanée qui a 362 Chimie. lieu à la surface de l’eau dans un temps donné; cet instru- ment est tout-à-fait différent de celui décrit dans le 2€. vol. du Philos. Magaz. (Philos. Mag., n°. 15, janv. 1823, p. 18.) Il en sera rendu compte. / 659. Commorioxs ÉLECTRIQUES produites par un chat. (Philos. Mag., janv. 1823, p. 467.) On sait que, par un temps froid, le chat, lorsqu'il est frotté, a la propriété de donner des étincelles électriques; mais il parait, d’après la note que nous avons sous les yeux, que cet animal donne des commotions comme celles de la bouteille de Leyde, en passant une main sur son dos, et plaçant l’autre sous sa gorge; en pressant doucement l’os de l'épaule ou celui de la mâchoire, les bras et les épaules font une sorte de chaine électrique, et les commotions éprouvées sont très- sensibles. He A — CHIMIE. GGo. À sysreM or cHEMisrry , etc. Système de chimie par Th. Taomson, M. D., nouv. édit. entièrement refaite, 4 gr. vol. in-8°. Prix : 31. sterl. Édim- bourg; Blackwood. GGr. À Maxvaz or carmisrry, etc. Manuel de chimie contenant les principaux faits de la science arran- gés dans l’ordre des leçons données à l'institution royale ; par W. T. Braxpr, secrét. de la Soc. Roy., profes. de chimie à l'institution royale, 2°. édit., en- richie de pl., de grav., de diagrammes , ete. 3 vol. in-8°. Prix: 21. 5 sh. Londres; John Murray. GG. Tux rupntenTs or caemisrry, etc. Élémens de chimie , expliqués par des expériences et des plan- ches gravées représentant les appareils chimiques ; par Parkes, auteur du Catéchisme chimique, des Essais chimiques , ete., 3° édit. corrigée avec soin , et adaptée à l’état actuel de la science. fu-r2 de 378 p. Prix : 7 sh. Londres; 1822. 663. An erttome or cHemistrry. Abrégé de chimie, Chimie. 563 dans lequel les principes de la science sont expli- qués dans cent expériences instructives ef amusan- tes , qui peuvent se faire sans le secours d'aucun ap- pareil excepté quelques verres, une bouteille d'huile et un creuset, et sans le moindre danger; par J. Tornam, 2° édit. In-12., prix :.3 sh. 6 d. cart., Londres ; Whittaker. 664. Munray’s CHEMICAL SCIENCES. Élémens de chimie appliquée aux arts, aux manufactures et aux phé- nomènes naturels; par J, Murray, 2°. édit. avec des additions. In-8o. Prix : 8 sh. Londres ; Underwood. 665.Tne use or Tue BLowr1re in chemical analysis, etc. Usage du chalumeau dans l’analyse chimique et dans l’examen des minéraux, par J. J. Berzezius, de l’Acad. des Sc. de Stockholm, trad. du francais de M. Fnresnez ; par J. G. Cuizpren, suivi d’une esquisse du système de minéralogie de M. Berze- Jlius et avec des notes et additions du traducteur. In-8°. de 382 p. Prix: 12 sh., Londres; 1899 ; Baldwin. 666. Urr’s picrronary oF cHEMIsTRy. Dictionnaire de chimie, par Ure. In-8°., prix, 21 sh. Londres1822. 665. Recxencnes misroniQues et observations médica- les sur les eaux thermales et minérales de Néris, (Allier) ; par M. P. Borror Desserviers, D. MM., inspect. de l'établissement thermal de Néris, etc. Paris, 1829, in-8o, Voici les résultats de l'analyse chimique que M. Boirot Des- serviers a fait de ces eaux ; cent parties de résidu ont produit : Carbonate détsondeit HEURES ES 23 Sulfate de soude. . : . . . ete TON T7 Muriate de soude: 5122 nee È 12 Carbonate de chaux. . . . . .. RATE ï SLICES TE TES à 70 va ed 5 $ CAR 7 BAR AMEN = Wie ERA POS = 8 Matière anumale et pâte. . 2 2... …. : 32 364 Chimie. 668. Ossenvarions sur le sublimé corrosif, par J. Davy, M. D.(Journ. of Sc. lit. and the arts, no. °8, p- 384.) GG9. Sur L’oxipE noir DE Mancanëse du comté de Warwick, par Sam. Pankes , écuyer. ( Zrans. of the geolog. soc. 2°. sér. vol. 1, part. 1°. p. 168.) G7o. Sun LE FER ET SUR L'ACIER; par Th. Girr. (Repert. of arts, manufact. , etc. n°. 178, janv., 1823, p. 97.) Gr. Recaercues sur LA soupe , le plomb blanc et 1 5 ? P le vert de Brunswick ar un correspondant. > P [! (Techn.Magaz., n. 13, janv. 1823, p. 68.) G72. Sur LA DERNIÈRE ANALYSE des substances . végé- tales et animales, par A. Une, M. D. (Journ. of Sc. litt. and the arts, n°. 28, p. 388. ) G73. ANALYSE DU FRUIT DU BAOBAD (Adansonia) par M. Vavouezix (Mém.du Muséum d'hist. naturelle, 1: V'IIT.) Ce fruit contient de l’amidon et une matière sucrée dont la fermentation produit une liqueur alcoholique, qui devient promptement acide. V. Aup. 674. Raprorts DE MM. Laurent Er CavENTouU, sur un Mémoire intitulé, Nouvel Essai sur la bile humaine, par M. Chevalier. (Bull. de la Soc. Méd. ne ; déc. 1822, p. 5o7.) Ces recherches confirment la découverte du Pycromel, dont la présence assignée aux animaux seuls, par M. Thé- nard, paraît avoir été rencontrée par M. Chevalier, dans l’homme et dans les cadavres humains. P.Æ. 675. ANALYSEDES CONCRÉTIONS trouvées dansun taureau affecté de phthisie tuberculeuse,par J.L. Lassaiexe. (Rev. méd., janv. 1823.) On sait que cette maladie affecte un grand nombre d’ani- maux, ét qu’elle détruit la plupart des bêtes à cornes dans Géologie. 365 plusieurs contrées. Il devenait intéressant d'étudier la nature des concrétions qu’on trouve dans divers organes. M. Lassai- gne en a fait l'analyse, et il a constaté qu’elles étaient formées : 1°. de phosphate de chaux en grande quantité; 2°, de car- bonate de chaux; 3°. de matière animale. 676. Maxière de consumer la fumée dans les fon- deries de fer; par un correspondant, dans une lettre à l'édit. (7echn. Reposit., n°. 13, janv. 1823, p.41.) 677. Srécrricarion de la patente accordée à J. P. Loxpon, chimiste praticien, pour un moyen de détruire ou décomposer les vapeurs nuisibles qui s’exhalent par la distillation des matières animales ou végétales , datée du 25 janv. 1820 avec une gray. (Repert.of arts, n°. 249, janv. 1823, p. 132.) male es 0 GÉOLOGIE. 678. Lenreucn Er GEOLOGIE, etc., ou Cours de géo- logie, par S. Breisrack, traduit sur la se. édit. française , refondue et comparée à la première ita- lienne; par F. Ch. de Srromsecr , 3 vol. in-8, avec 7 pl. Prix : 8 rixd. Brunswick ; 1829. G79. Hisrory oF THE EARTH and animated nature, Histoire de la terre et de la nature animée , par O. Gozpsmir , 4 vol. ©, in-8. avec 49 pl. enlum. en 14 cah. de 3 sh. chacun. ( fr. 3. 95. ) édit, de Coxton. Londres ; H. Fisher. Parmi les objets intéressans de cet ouvrage, il faut remar- quer les suivans : Esquisse de l'univers. — Contemplation succincte du globe. — Apercu de la surface de la terre. — Revue des différentes théories de la terre. — Traité des fos- siles. — Structure intérieure de la terre, cavités et passages souterrains. — Mines, mouffettes et vapeurs minérales. — Volcans, tremblemens de terre et notice sur l'apparition et la disparution des îles. — Source des rivières. — Océan. — Marées. — Essai sur l'Histoire naturelle de l'air, des vents, des météores ; Histoire de Fhomme, des monstres, des qua- drupèdes en général, des insectes, des poissons. ToweE I. 24 ré ” 0 366 Géologie. 680. À COMPARATIVE ESTIMATE Of the mineral, etc., Comparaison de la géologie minérale , avec la géo- logie de Moyse, par GRANVILLE PENN , 1 vol. in-8; prix , 12 sh. cart. Londres ; Baldwin. G8r. Vensucu EINER GEOGNOsTISCHEN Beschreibung von Oberschlesien, etc., Essai d’une description géonostique de la Haute-Silésie et des contrées voisines, situées dans la Pologne, la Gallicie et la Silésie Autrichienne ; par Ch. de Orvnnausen, Es- sen, 1822, chez Baedeker , gr. in-8. xxxiv, et Â71 p:, avec une carte géognostique en AE Cet ouvrage, bien imprimé, quoique dans une très-petite ville du pays de Clèves, nous a été communiqué par M. Beu- dant. On y trouve décrits en détail des terrains de presque toutes les formations connues; l'auteur a apporté un soin particulier à faire bien connaître les terrains houillers ( p. 112 à 197 ) et les gites de minerai de plomb, de minerai de fer et de calamine, dans le calcaire ( p. 203 à 253 ). Les pa- ges 331 à 360 sont consacrées à la description de quelques terrains de porphyre, de diabase et de basalte. C. M. 682. À Descuprrox of the Shetland islands, etc. Des- cription des iles Shetland, contenant le tableau de leur géologie , paysages, antiquités et supersiitions; par S. Hissenr, M. D. in-4. avec une grande carte géologique et des pl. Prix, 3 1. 3 sh. eart. Londres ; Hurst, Robinson. 683. À Description of the western islands of Scot- land, etc., Description des iles occidentales de l'Écosse , comprenant l'ile de Man; avec un ta- bleau de leur structure géologique , et des remar- ques sur leur agriculture , leurs paysages et leurs antiquités; par J.M'vuczLocm, > vol.in-8, avec 1 vol. de pl. in-4. Prix, 3 1. 3 sh. cart. Londres; Hurst, Robinson. 684. À succncr accounr of the lime rocks of Ply- mouth, ete. Description succincte des roches calcai= Geologie. 367 res de Plymouth; sujet de plusieurs communica- tions faites aux membres de la Société géologique de Londres, et dont quelques-unes ont été imprimées dans leurs Transactions , avee 10 pl. lith.; par le chev. R. Henxan, in-8 ; Prix, 12 sh. Londres ; Whittaker. 685. Groroaicaz Essays, etc. Essais dé géologie com- prenant un aperçu de l’ordre des couches du char- bon de terre et des minéraux du district de V'Avon ; par J. Surezirre , in-8 ; prix , 4 sh. Londres. 686. Mémoire sur LES carrières et les fours à plâtre de Saint-Léger sur Dheune, (Saône-et-Loire ) ; par M. Levarrois, aspirant des mines. ( Ænn. des Mines , 1822, 3°. livr. 12 p.) Ce mémoire est divisé en trois sections : la première traite de la constitution géologique des environs de Saint-Léger. On y voit que la formation gypseuse repose sur le terrain houil- ler, et qu’elle est recouverte par un calcaire à gryphites. La deuxième section fait connaître la méthode d'exploitation du gypse de Saint-Léger, soit par galeries seulement, soit par puits et galeries. Dans la troisième section, l’auteur indi- que les différens modes de cuisson du plâtre de cette localité, dans des fours à calcination périodique pour le plâtre destiné à la bâtisse, et dans des fours à calcination continue, pour celui qui est destiné à servir d'engrais. BD. 687. Sur L'ORIGINE des ossemens accumulés dans plu- sieurs grottes d'Angleterre; par M.G. Cumsrrrzann. ( Ann. of Philos., fév. 1823, p. 127.) Il s’agit principalement, dans ce court article, d’une cavité découverte dans la roche calcaire près de Plymouth, en ex- ploitant des pierres pour les grands travaux de ce port. Dans cette cavité, qu'on peut dire avoir été fermée hermétiquement avant que les ouvriers y eussent pénétré, on a trouvé réunis des ossemens d’animaux herbivores et carnivores de diffé- rentes espèces, notamment un nombre immense d’os de che- val. M. Cumberland attribue la réunion d'animaux de mœurs aussi opposées à la nécessité où ils se trouvèrent, à l'époque 568 Géologie. du déluge, de chercher un asile sous des rochers qui s’affais- sèrent ensuite, lorsque les eaux vinrent à se retirer.Il combat les autres explications qu’on a données d’un fait semblable ob- servé dansles grottes de la vallée de Pickering en Yorkshire. C. M. 688. Esquisse de la constitution géologique de la vallée du Mississipi; par E. James, (Journ. of the Acad. of nat. sc. of Philadelphia, w°. 11, p. 326. ) avec deux sections verticales de cette vallée, l’une sous le 4re., l’autre sous le 35e. degré de latitude , des- sinées par le major Lowc. Ce mémoire, qui ne comprend que cinq pagesin-8 , a uni- quement pour objet d'expliquer dans quel esprit ont été tracées les coupes de terrain qui l’accompagnent. Ce n’est qu’un premier apercu de ce qu'on trouvera avec plus de dé- tails dans la relation d'une expédition de découvertes qui doit être publiée incessamment à Philadelphie. Ces coupes se terminent à l’est aux monts Alleghany, et à l’ouest à la chaine des Rocky-Mountains. Une échelle des hauteurs est placée à la marge. Elle donne, pour l'élévation de cette dernière chaine, sous le 35°. parallèle, environ 10,200 pieds anglais , et sous le {41€., 12,000 pieds. Pour la nature et la superposi- tion des différentes couches et pour leur inclinaison, nous ne pouvons que renvoyer aux coupes mêmes, auxquelles on sup- pléerait mal par une description. C. M. 689.SiNauLIÈRE DÉCOUVERTE par l’excavation d’une ci- terne. ( Æsiatic Journ., n°. 861, fév. 1823, p. 155.) En creusant à 60 pieds de profondeur, à l’angle de l’espla- nade Row, avec le Dhurrumtolah à Calcutta, on a découvert des troncs d'arbres massifs debout, dans leur position natu- relle. Quoique très-altérés , il paraît qu’ils ont crû là à une époque éloignée. Les troncs et les racines sont de forme et de grandeur naturelles, et s'étendent comme si les arbres n’é- taient pas morts ; les morceaux que nous avons examinés res- semblent à du vieux bois pouri.— On à aussi trouvé, il y a quelques années,une image d’or, et la carcasse d’un bateau, en creusant une citerne dans le Garden reach. Histoire naturelle generale. 569 HISTOIRE NATURELLE GÉNÉRALE 6go. NarTurAL Hisrory Or SELBORNE. Histoire natu- relle de Selborne , par Gizserr Wire ; augmentée du NaruraAzisr’s CALENDER, le Calendrier du Natura- liste, mélange d'observations | et poëmes , nouv. édit. avec grav. 2 vol. in-8. Prix, 16. sh. cart. Londres ; Hurst, Robinson. Gogr.Ussruz kNoOW1EDGE, etc. Connaissances utiles, ou tableau familier des diverses productions de la na- ture minérales, végétales et animales,qui sont prin- cipalement à l'usage de l’homme, enrichi de nom- breuses fig., et destiné à être un ouyrage d’instruc- tion et de consultation ; par W. Binezey , auteur de la biographie animale, 3°. édit. 3 vol. in-12. Prix, 1 1. 1 sh. Londres ; Baldwin. 692. Hisrorre et description du Muséum royal d'his- toire naturelle , ouvrage rédigé d’après les ordres de Fadministration du Muséum ; par M. Drerruze, avec trois plans et quatorze vues des jardins, des galeries et de la ménagerie, 1 vol. in-8. Paris, 1823. chez M. Royer, au Jardin du roi. La première partie de cet ouvrage est destinée à tracer l’histoire du Jardin du roi, depuis sa création en 1635, jus- qu'à nos jours. Des notices biographiques sur les hommes célèbres qui l'ont illustré se lient à cette partie historique et en diversifient l'intérèt. Ce tableau se termine par la liste des principaux employés du Muséum en janvier 1822, avec l’in- dication de leurs ouvrages et une comparaison de l’établisse- ment tel qu'il était en 1789, à ce qu'il est aujourd'hui. On voit que quoique la dépense ne soit que de moins d’un tiers en sus de ce qu’elle était autrefois, l'étendue du jardinest presque double. Le nombre des bâtimens actuels estau nom- bre des anciens bâtimens dans le rapport de sept à un. Il n’y avait que trois chaires, il y en a treize aujourd'hui. Plusieurs collections, maintenant très-nombreuses, telles que celle des ossemens fossiles et celle de la géologie, n’existaient pas 570 IListoire naturelle générale. alors. Les autres ont été en général portées à dix et trente fois leur nombre primitif. La seconde partie comprend la description des différentes divisions du jardin et des objets remarquables qu’elles pré- sentent. Ce n’est point un catalogue aride de tous ces objets, catalogue dont quelques parties ont été déjà publiées. L'au- teur s'attache principalement à indiquer ce qui peut intéres- ser la curiosité des lecteurs de-toutes les classes, en ren- voyant aux ouvrages spéciaux pour les détails. Il décrit suc- cessivement de cette manière l’ensemble du jardin, l’école de botanique , l’école des arbres fruitiers, l’école des plantes d'usage dans l’économie domestique et dans les arts, l’école de culture, le jardin des semis et celui de naturalisation, la serre tempérée, les serres chaudes et les galeries de bota- nique. Les planches qui accompagnent ce volume sont très-re- marquables par la beauté de la gravure. Ces parcs, destinés aux animaux paisibles, forment de charmans paysages ; dans lesquels les formes étrangères des dromadaires, de l’élé- phant, du bison, des autruches, et de divers autres ani- maux ; produisent l'effet le plus pittoresque. Un second volume, maintenant sous presse, complétera l'histoire de l'établissement en décrivant les objets renfermés dans les galeries de minéralogie, de géologie , de zoologie et d'anatomie comparée, ainsi que les animaux vivans de la ménagerie, Cette partie a été rédigée d’après des notes four- nies par MM. Valenciennes, Dufresne, Latreille, de la Fosse, Fred. Cuvier et Laurillard. Cet ouvrage, traduit en anglais, se trouve également chez M. Royer, au Jardin du roi. de BAsTERoOT. 693. Taxmerwy or a complete treatise on the art of preparing, etc. Taxidermie, ou traité complet de l’art de préparer, monter et conserver tousles objets d'histoire naturelle, pour les muséums, 2°. édit. vol. in-12, avec pl. 7 sh. 6 d. cart. Londres ; Longman. 694. Trarré DE raxinenmre , par M. Duroxr , natu- raliste, in-8. de 8 f. et demie, plus 4 pl. Prix, 4 f. Paris ; chez l’auteur , rue St-Jacques, n. 41. spi Zoologie. 371 ZOOLOGHE. 695. Tue ruiLosorny or zooLo@y. Philosophie de la zoologie, ou vues générales sur la structure, les fonctions et la classification des animaux , par J. Femme, 2 vol. in-8. avec grav.-Prix, 1 L. 10 sh. cart. Londres ; Hurst, Robinson. 696. DE L'ORGANISATION DES ANIMAUX , ou principes d'anatomie comparée ; par M. H. M. Ducroray DE Bzainvizze, prof. ete. Tom. [*., contenant la mor- phologie et l'aisthésologie. [n-8. de 574 p., plus ro tabl. de classification des animaux. Paris, 1892 ; Levrault. Cet ouvrage, qui porte la date de 1822 , a réellement paru en Janvier 1823. Cette fixation pouvant avoir quelque im- portance pour des questions de priorité sur les découvertes des faits qu'il contient, nous croyons bon de l’établir ici, at- tendu que l’auteur, pour ne pas trop multiplier les citations, a pris le parti de n’en pas faire ; « réservant, dit-il, à l’histo- rien impartial de la science, si jamais il en existe un, de ju- ger si j'ai eu l'avantage de faire des découvertes plus ou moins importantes. » Danssonintroduction, M.de Blainville donne les caractères des corps organiques et inorganiques, les différences des deux grandes classes de corps organisés, et définit ainsi l'animal : 1°. «une certaine combinaison d'organes, produisant certaines forces,etentre autres une force digestive et une force locomo- tive, affectant une forme déterminée, et agissant sur les circon- stances extérieures d'une manière également déterminée. » En- trant ensuite en matière, il distingue six espèces d'anatomie, savoir : pittoresque, chirurgicale, médicale , physiologique, zoologique, philosophiqueou transcendante; cette dernière, dit-il, s’élevant des faits aux abstractions, c'est-à-dire du postériori au priori, et descendant de celui-ci à celui-là, est de beaucoup la plus difficile. Cette anatomie transcendante et l'anatomie zoologique font l'objet de la première partie de l'ouvrage, où, grâce à l’auteur, les difficultés du snjet parai- tront sans doute moindres qu'il le dit. 372 Zoologie. Après avoir analysé les tissus élémentaires, exposé la com- binaison de ces tissus pour former les organes et appareils d'organes, donné la di-ision de ces appareils, l’auteur entre en matière par la description de l'enveloppe de l'animal ; CON- sidérée comme établissant ses rapports extérieurs avec les corps environnans: concue comme déterminant la forme de l'animal, cette enveloppe offre le sujet de la morphologie ; conçue comme déterminant la perception des corps exté- rieurs au moyen de l'appareil des sens, elle devient celui de l’'aisthésologie. L'auteur, dans tout le cours de ses démonstrations, a rés- suscité une méthode de raisonner à priori tombée en désué- tude depuis Bacon; mais il ne l’emploie qu’en concurrence avec la méthode à postériori. Les personnes assez heu- reuses pour avoir entendu comme nous l’ingénieux profes- seur exposer ses idées d’après ces deux méthodes, ne se préviendront pas contre son entreprise de réhabiliter la première. Ceux qui n’ont pas joui de cet avantage auraient tort de se prévenir contre lui à cause de cette in- novation. La morphologie est précédée de dix tables synoptiques donnant les divisions et sous-divisions du règne animal et de ses classes d’après les idées propres à l’auteur; tables déjà publiées en 1816 dans le Bull. des Sc. par la société philo- mathique. N.r. 697. Deurscazanns FAuNA. Faune d'Allemagne, par Z. Srcru, in-12. Partie 6. Vers. Cah. 5. Nurem- berg; 1822. 698. Faune Des mépeciss , ou histoire naturelle des animaux et de leurs produits, considérés sous le rapport de la bromatologie , et de l'hygiène en gé- néral, de la thérapeutique , de la pharmacologie et de la toxicologie , ouvrage entièrement neuf, avec fig. par H. Croquer , D. M. P. membre de l’aca- démie royale de médecine , etc., tom. [°', in-8. de 30 f. et 10 pl. Paris, 1822-1823; Crochard. En liant intimement la médecine avec la zoologie , cet ou- vrage parait avoir pour but d'étendre la science des médica- Zoologie. 373 mens et de leur emploi, de la perfectionner, de la débarras- ser de plusieurs de ces vieilles erreurs que le silence d’une longue suite d'années semble avoir consacrées, de les signaler afin qu’elles soient repoussées du domaine de la thérapeuti- que et renversées plus facilement sous les efforts de l’expé- rience. Il offre l'histoire spéciale de chacun des animaux qui peuvent intéresser en quelque point la santé des hommes, et il renferme ces détails sur leur synonymie et mème sur l'étymologie de leur nom, sur l’ensemble de leurs caractères et des propriétés qui les distinguent et doivent servir à les faire reconnaitre , enfin sur les lieux qu’ils habitent, détails qui appartiennent à tous sans exception. Mais l’auteur ajoute de nouvelles considérations propres à telle ou telle espèce, suivant que, comme la sangsue, la cantharide, le muse, elle est consacrée au soulagement de nos maux; ou que, comme la vache, le porc, la poule, elle est destinée à assouvir notre faim et à réparer les pertes de notre organisation. Il appelle ici toutes les connaissances de l'hygiène à son aide. D’autres traits encore signalent ces animaux qui, posses- seurs d’un poison actif, répandent autour d'eux la douleur et la mort. M. H. C. indique au médecin appelé pour combat- tre la sorte d’empoisonnement à laquelle ils donnent lieu, et les symptômes du mal, et les remèdes propres à le combattre. En suivant ce plan, il trouve occasion de développer avan- tageusement une foule de notions étendues en thérapeuti- que, en physiologie, en chimie, en histoire naturelle, et de tirer parti des nombreuses applications réciproques de ces différentes sciences. Cet ouvrage sera publié en 30 livraisons de six feuilles de texte (96 pages) in-8°., et de deux planches, Le prix de chaque livraison est de deux francs pour les souscripteurs, et de 2 francs 50 c. pour les livraisons qui ont déjà paru à l’époque où l’on souscrit, En ajoutant un franc par livraison, on a un exemplaire avecles planches coloriées et retouchées au pinceau avec soin. Il a déjà été publié neuflivraisons de la Faune des méde- cins. Les cinq premières ferment le 1°", volume, dans lequel on remarque l'histoire des abeilles domestiques, amalthée, uni- colore, etc.; celle de l'ablette, qui a donné occasion à l'au- 374 Zoologie. teur de décrire un procédé pharmaceutique nouveau et qui lui appartient; celle des acéphalocystes, où lon trouve la description d’une nouvelle espèce, l’acephalocystis racemosa ; celle des actinies, de l’æsping ou vipère rouge, de l'agneau, de l’agouti, de l’aigle-royal, de l'aigle de mer, de l’aiguillat, de l’albumen, de l’ammodyte, de l’alouette, des araignées, de l'anguille, des anchois, de l’ambre gris, de l’algazel, ete. etc. 699. Memorns OF BRITISH QUADRUPEDES , etc., OU mé- moires sur les quadrupèdes anglais, avec 70 grav.; par Howirx. Royalin-8. Prix, 1 1. 15 sh. cart.; sur pap. imp. et pl. enlum., 31. 13 sh. 6 d. Londres ; Harvey et Darton. Il reste encore quelques exemplaires de cet ouvrage. 00. Irrusrrarions OF BRITISH ORNITHOLOGY, etc. ? ? ou explications de l’ornithologie britannique. Prem. part. Oiseaux du pays, par P. J. Serey. In-fol, Prix, 5 LL 'ar sh. 6 d. grav. ennoir, ou 5 1. 5 sh. grav. color. avec soin, d’après nature ; 5° n°. 5 y P 7, avec 12 gr. pl. Londres, Hurst, Robinson, o jo1. Essais ENromoLoG1QuES, n°. 1. Quelques obser- vations sur la blatte germanique ( blatta germa- nica , Fabricius ), par A. D. Huxwez ( de Gothem- bourg }) , chev. de St.-Wladimir , etc. Br. in-8. de 18 p., en langue française. St.-Pétersbourg, 1821. L'auteur y traite particulièrement de la ponte de cet in- secte, qui n’est que trop commun en Russie dans les maisons des pauvres et des paysans. 702. Essais ENTOMOLOGIQUES , n°. 2 , sur les insectes de Saint-Pétersbourg, pendant l'été 1822. Leure à la Société des naturalistes de Moscou , par le mème. 18223; 30 p. même format, également en francais. St.-Pétersbourg. Les Russes ont fait les plusgrands progrès en entomologie, ils sont au courant des ouvrages les plus nouveaux. Dans ce- lui-ci les msectes dont ilest question et qui sont au nombre d'environ 300, dont plus de 250 coléoptères, sont classés et Zoologie. 575 nommés d’après les derniers ouvrages de M Latreille et le catalogue de M. Dejean pour les coléoptères. L'auteur décrit deux espèces qui lui ont paru nouvelles sous les noms de Ca- tops punctato-striatus et Bembidium focki. 703. Ovsenvarions NOUVELLES sur l'organisation ex- térieure et générale des animaux articulés , et à pieds articulés , et application de ces connaissances à la nomenclature des principales parties des mêmes animaux{; par M. Larneizze. (Wém. du Mus. d'hist. natur. p. 169.) L'auteur propose de substituer le mot de Condilope ; formé de deux mots grecs, 2œud et pied, à cenom ou plutôt à cette phrase descriptive : animaux articulés à pieds artt- culés, sous laquelle on comprend les Znsectes, les Ara- chnides et les Crustacés. Il traite ensuite des divers appen- dices du corps dans chacune de ces classes. V. Aun. 704. On trouve dans le 2°. cahier de la Bibliothéque in- dienne de M. Schlegel (yrdische Bibliothek ), publiée à Vienne, un article sur l’histoire de l’éléphant, où ce savant a réuni avec grand soin toutes les notions à l’aide desquelles il était possible de compléter et d'éclairer non-seulement l'histoire naturelle de l'éléphant, mais encore ce que l’on pourrait appeler l’histoire mythologique, civile et militaire de ce puissant quadrupède. Ces nôtions sont coordonnées entre elles de manière à présenter des aperçus d’un grand intérêt pour l’histoire générale de la civilisation humaine. F. 70. Sur PLUSIEURS ESPÈCES NOUVELLES de poissons et de crustacés, observées par M. Marion De Procé, correspondant de la soc. phil. ( Bul. des sc. par la soc. phil. sept. 1822. ) Ce mémoire renferme les phrases caractéristiques de vingt espèces de poissons, et de six crustacés nouveaux dont les noms suivent, et qui ont été recueillis par M. Marion de Procé, dans un voyage qu'il a fait à Manille en 1819 et 1820. Porssons. 10. Squalus indicus, voisin du squale Nez, mais remarquable par une carène pinniforme sur les côtés de la queue ; 20, Tetraodon manillensis; 3,. Tetr. nigroviridis, petit poisson long d’un pouce et demi, lisse, vert, et marqué de 576 Zoologie. taches noires et rondes sur les flancs, observé dans une mare d’eau douce, surla côte N.E. de Sumatra ; 4. Tetr. compres- sus ; b°. Balistes rotundatus; 60. Bal. Punctatus ; 79. Bal. marmoratus ; 80. Bal. cinereus ; 9°. Bal. ornatus ; 100. Sau- us depressus, très-déprimé, à dents mobiles, à ligne laté- rale carénée; poisson pêché en grande abondance à Manille ; où sa chair est estimée; 11°. Sternoptyx cyanea; 129, Clupea” manillensis, sorte de sardine à bouche peu fendue, ayant le dos bleuâtre, l'abdomen et les flancs argentés, très-répandue dans la baie de Manille, où elle fournit une nourriture abon- dante et de bon goût; 13°. Gobius rufus ; 14°. Labrus bac- chatus; 15°. Dentex elongatus; 16°. Holocentrus Zebra £ 17°. Tæntanotus minutus ; 18°. Mullus mantllensis ; 19°. Ca- ranx sCculalus ; 209. Amphacanthus ovalus. CRUSTACÉS. 10, Portunus tropicalis, fauve taché de blanc, à six dentelures frontales et neuf latérales, trouvé sur le fucus natans, dans le sud des Acores; 2°. Port. denticulatus de Manille; 3°. Port. integerifrons de Manille; 4°. Zrachus bi- Jidus ; 5°. Inach. inflexæus ; 6°. Pœneus manillensis, ayant le rostre pourvu de huit dents en dessus et de trois en dessous, le test et la queue velus, et le sixième segment caréné : cette espèce, longue de 7 à 8 pouces, fournit un excellent aliment aux habitans de Manille. Des. 706. XTémorne sur uN Nouveau GENRE de poissons , nommé Alépocéphale, vivant dans les grandes pro- fondeurs de la mer de Nice ; par A. Risso. ( Mém. de l'acad. des sc. de Turin, vol. 25. p. 270.) M. Risso reconnait que ce poisson nouveau appartient à l’ordre des Malacoptérygiens abdominaux de M. Cuvier, et que, selon la méthode ichthyologique de ce naturaliste, il doit être placé, dans la famille des Esoces, entre le genre Microstome et le genre Stomias. Outre les caractères de la famille à laquelle il se rap- porte, l’ALÉPocÉPHALE, Alepocephalus rostratus , offre les suivans : museau avancé, arrondi; gueule ample; mâchoires et palatins garnis de dents très-fines et aiguës ; langue lisse ; yeux très-grands; ouies bien fendues; corps oblong , aplati ; une seule dorsale opposée à l’anale, située près de la queue ; caudale presque en demi-lune. D, 14. A,15.P, 11. V,8.C, 30, Zoologie. 377 MB ,8. Les écailles sont grandes, peu adhérentes, d’un bleu violàtre, et liserées de noir; la tête est nue et d’un noir lui- sant. La longueur totale du corps est de 0,M.286. Ce poisson fait son séjour habituel dans les profondeurs de la mer, et il n’a encore été péché que dans les mois de juil- let et de novembre. Une figure au trait, peu détaillée, accompagne ce mé- moire. } { Des.) 707. MÉMOIRE SUR DEUX NOUVELLES ESPÈCES de pois- sons du genre Scopèle , observées dans la mer de Nice, par À. Risso, avec fig. ( Mém. de l Acad. roy. des sc. de Turin, vol. XXV, p. 262.) Le genre Scopéle, de l’ordre des malacoptérygiens ab- dominaux et de la famille des Salmones, a été créé par M. Cuvier pour placer deux poissons que M. Risso avait décrits dans son ichthyologie de Nice, parmi les Serpes, tout en in- diquant qu’ils devaient être séparés de ce genre. Les Scopèles présentent, outre les traits de conformation qui sont communs à tous les poissons de la famille des Sal- mones, les caractères suivans : museau très-court, obtus ; mâchoires garnies de dents aiguës; gueule et ouies très-fen- dues; neuf à dix rayons à la membrane branchiostége; la langue et le palais lisses; deux nageoires dorsales. Les deux espèces anciennement connues sont : 1. ScopeLus CrocopiLus. $. corpore compresso, ore amplo, dentibus valdé tenuibus. P, 18. V, 8. D, 14—4. À, 20. C,22. MB, 10. 2°. Scoretus Humzozpr. $. corpore subcompresso, ore mediocre; dentibus acutis. P, 18. V, 8. D, 14—4. À, 20. C, 22. MB, ro. Les deux espèces nouvelles sont : 3°. SaoPELus ANGUSTI- DENS. S, corpore subcompresso, ore mediocre, dentibus Parvis acutissimis.P, 12. V, 8. D, 22, 4. À. 20.C. 22. MB. 10. 4o ScopeLEus BaLro. $. corpore compresso punctulato , ore amplo, dentibus longissimis. VP, 10, V, 8.D, 12.3.A, 34. C, 48. MB. 8. Les 1re., 2°, et 4°. espèces sont figurées autrait, et d’une manière assez peu arrêtée. La 3e. reste continuellement ensevelie dans les profon- deurs de la haute-mer et ne s'approche que fort rarement 578 Zoologie. des rivages, dans les mois de mai et de juin. La dernière habite les moyennes profondeurs, nage avec beaucoup de rapidité, et apparaît sur les côtes, aussi très-rarement , dans le mois de décembre (Desw.) 708. De L'orrGINE ET DES PROGRÈS DE L'ENTOMOLOGIE , par M. Lairrxrze. (Mém. du Mus. d'hist. natur., 126, p. 461.) L'auteur partage l’histoire de l’entomologie en sept pé- riodes embrassant les divers âges, et les parcourt successive- ment, en faisant connaitre les principaux travaux des hommes qui se sont illustrés dans la science. V. Aup. 709. Des mABiTUDES DE L'ARAIGNÉE AvicuLAmE, de Linnæus, par M.LarreizLe. (Mém. du Mus. d'hist. natur., tom. 8 , p. 456.) Les renseignemens qu'on avait obtenus jusqu'à présent sur l’araignée aviculaire étaient fort incomplets. M. Latreille ayant recu de M. Goudot jeune, négociant voyageur, des notes exactes sur cette espèce d’araignée, accompagnées du nid de l’animal, s’est empressé d'exposer ces faits nouveaux, en les accompagnant de considérations fort curieuses. V. Avo. 710. DE L'orGANE mustcaL des criquets et des truxa- les, et sa comparaison , avec celui des mâles des cigales , par M. Larrerrce. ( Mém. du Mus. d'hist. nalur., P. 122. Le titre de ce mémoire indique suffisamment le but que l'auteur s’est proposé ; il a comparé les organes particuliers situés sur le premier anneau du corps de l'abdomen des truxales et des criquets , avec l'appareil du chant de ces ci- gales. V. Aun. 711. ÉcLaimassemess relatifs à l'opinion de M. Hu- ber fils, sur l’origine et l'issue extérieure de la cire ; par M. Larreizze. ( Mém. du Mus. d'hist. natur., 6, p- 133.) On a cru long-temps que le pollen des fleurs contenait la cire brute en nature, qui, après s'être transformée en cire vierge dans l’estomac de l'abeille, sortait par sa bouche; Si en 2 ou A Zoologie. 379 mais M. Huber fils a depuis démontré que dans le miel résident exclusivement les principes élémentaires de la cire, et il a reconnu que cette cire était produite par une sécré- tion qui a lieu intérieurement entre les anneaux de l’abdo- men. M. Latreille confirme ces résultats par plusieurs consi- dérations nouvelles. V. Aun 712. Essar SUR LE VOL DES INSECTES, par M. J. Cua- prier, avec fig. ( Mém. du Mus. d'hist. natur., p. {7et549.) C'est une suite d'un travail imprimé dans les Mémoires de l’année précédente , et dans lequel l’auteur étudie anato- miquement le thorax des insectes, dats le but d'arriver à la démonstration d’une théorie nouvelle sur le vol en général. V. Au. 713. MonocrAPHIE pu GENRE HIRUDO , ou description des espèces de sangsues qui se trouvent , ou qui sont en usage en Piémont, avec des observations sur la gé- nération , et sur d’autres points de l'histoire natu- relle de quelques-unes de ces espèces, par le prof. H. Carea , avec fig. d'après nature. ( Hem. della reale Accad. dell. sc. di Torino, t. XXV, p. 273.) L'auteur fait remarquer que la sangsue employée à Turin (hirudo provincialis CaRENA) ne se trouve point dans les eaux du Piémont, mais qu'on l’apporte de Toulon et de Marseille, La sangsue que l’on trouve en Italie, et dont on fait usage en médecine appartient à une espèce fort différente, M. Giorna observe que /’hirudo alpina du Dr. Dana (Mém. della reale Accad. delle scienze di Torino , t. II, P+ 199) et l'espèce désignée sous le même nom par l'abbé Ray (Zo0- logie universelle, in-4°., Paris 1788 ),;et par le docteur Vitet ( Traité de la sangsue médicinale, Paris 1819), n'est pas une sangsue ; mais qu'elle appartient au genre pla- naire, Passant ensuite à la monographie du genre sangsue, M. Giorna en décrit dix espèces. 1°. Hirudo medicinalis, Lixx. Müz. Cette espèce habite les lacs de la vallée de Suze , et se trouve dans les eaux de toute la partie septentrionale du Piémont , depuis Chivasso jusqu'à Aoste, 580 Zoologie. 2°. Hir. provincialis. Carey. Elle n’habite pas les eaux de Piémont , et se trouve aux environs de Toulon et de Mar- seille. ; 30. ir. verbana. CarENA. Elle a été observée dans le lac Majeur. 4°. Hir. sanguisuga. Lan. Müzc. Très-commune aux en- virons de Turin. bo. Hir. vulgaris. MüLL. — Octoculata. Lin. Trouvée dans le lac de Viverone , près d’Ivrée. Cette espèce est ovi- pare. G°, Hir. atomaria. Carewa. Moins commune que la pré- cédente. jo. Hir. complanata. Tax. Mürz. Berem. Dans les lacs d’Avigliana et du Canavais. 80. Hir. cephalota. Carexa. Cette espèce est vivipare. Elle a été rencontrée dans les mêmes lieux que la précédente. 9°. Hir. bioculata. Mürr. — Stagnalis, Lixx. Très-com- mune dans le lac de Viverone et dans celui de Bertignano , près d'Ivrée. 10°. Hir. trioculata. CAmena. Espèce très-rare, observée dans les lacs d’Avigliana. M. Carena ajoute à la suite de la description de toutes ces espèces, des remarques curieuses sur différens points de leur histoire naturelle. Il a aussi tenté plusieurs expériences sur leur mutilation. Une sangsue de l’espèce qu'il nomme pro- vincialis ayant été coupée transversalement en 3 parties, et le fragment moyen ayant été conservé, il ne reproduisit pas de nouvelles parties ; mais il vivait encore dix mois aprés l'expérience. V. Au. ; 714. Expérience facile pour produire des entomostra- cées, par Wiecmann. (sis 11°. cah. 1822, Litera- rischer anzeiger ; p. 432. ) On met un quart d’once de corail blanc ou rouge préparé ( madrepora oculata ou isis nobilis) dans 6 onces d’eau distillée ; on place ce mélange au soleil, dans un verre assez grand ; on le remue souvent chaque jour, et au bout du 142. on jette l’eau qui est sur le dépôt, et on l’expose encore au soleil. Au bout de 14 jours, on obtient une matière verte dans 2 LES 7 Se Zoologie. 381 5 laquelle il se forme des conserves, d'où se développent, au bout de 3 ou 4 mois, surtout pendant l'été, des cyprides de- tectæ. Lorsqu'on expose aux rayons ardens du soleil l'eau que l’on verse dans un cylindre haut et étroit, il s’y forme des espèces de Chrysalides où se développent, long-temps après, des Daphniæ longispinæ. M. Wiegman communiquera une foule d’autres expé- riences dans le 11°. vol. des Mémoires der Kaiserl. Leo- poldinisch-Carolinischen akademie der naturforscher. 715. Mémorre sur LA DISTRIBUTION géographique des animaux vertébrés , moins les oiseaux, par NE. Des- MouLins , D. 14. ( Bull. des sc. par la soc. phil. de Paris , p. 157. 1822. ) L'auteur s'attache à combatre l’opinion de quelques sa- vans, qui, admettant pour les animaux un point central de création, pensent qu'ils se sont répandus de ce point sur toute la surface du globe. M. Desmoulins rappelle les tra- vaux récens de MM.Cuvrer, de Humboldt et Latreille, etinvo- que à l’appui de sa manière de voir plusieurs de leurs ob- servations, et entre autres, celles qui ont été faites sur les poissons dans les Indes par M. de Humboldt, et dans les Pyré- nées par M. Ramond. Ce dernier observateur en conclut que dans l’état actuel de nos connaissances on doit admettre comme préférable à toute autre , hypothèse de la création simultanée de plusieurs types ayant une organisation assor- tie à l’état physique de chaque localité; ce qui, pour peu que l’on réfléchisse, équivaut à dire qu'il y a eu plusieurs points distincts de création. M. Desmoulins arrive également à ce résultat; mais il envisage son sujet sous un plus grand nom- bre de faces, et se prononceouvertement pour la pluralité des centres de création, sans cependant en fixer le nombre, I] arrive d’ailleurs par l'étude des faits à plusieurs résultats , qu'il regarde comme autant de propositions insuffisamment démontrées. V. Au. 716. Sur LES révoLurions que la géognosie indique s'être opérées dans le règne animal, par le doct. Fremie. (Philos. Jour., n°.15, janv. 1823,p.110.) 51 Ti LES SIRÈNES ANCIENNES et modernes , Ct supersti- Tone I. 25 382 Botanique. tion résultant de la croyance aux sirènes. ( #siat. Journ., n°. 83, p. 49.) 718. Il a été lu, à la séance publique de la société Lin- aéenne , du 28 décembre 1822, une notice sur des aras bleus, nés en France et acclimatés dans le département du Pas-de- Calais, par M. Lamouroux, correspondant de lacadémie des sciences à Caen. Ne connaissant pas ce mémoire nous ne pouvons entrer dans d’autres détails. F. se —— BOTANIQUE. 719. Inrropucrion To B0TrANY , etc., ou introduction à la botanique, expliquée par des renvois , sous chaque définition, aux plantes que l'on peut aisé- ment se procurer , par W.Binezey.in-12 , avec pl. prix , 4 sh. 6 d. rel. et avec les pl. color.” sh. 6 d. 720. ÂÀN INTRODUCTION TO BOTANY , etc., Où introduc- ton à la botanique , dans une suite de lettres fami- lières , avec des gravures explicatives, 8°. édit. cor. prix, 4 sh. cart. ou 7 ; sh. avec des pl. enlum. Londres ; Harvey et Darton. 721. LECTURES ON THE ELEMENTS OF BOTANY, etc., Où lecons élémentaires de botanique , contenant l’ana- tomie descriptive des organes dont dépendent la croissance et la conservation des végétaux, par A. FE, Tnomson, 1 vol. in-8. Prix 1 1. 8 sh. cart. avec pl. et grav. Londres ; Longman. Fa NA NATURAL ARANGEMENT Of British plants, ete., ou Classification naturelle des plantes, d’après Jus- sieu , Decandolle , Brown et autres ; avec une in- troduction à l'étude de la botanique, par Z. F. Gray , 2 vol. in-8. Londres; 1822. 723. Boranicaz ILLUSTRATIONS , etc., où illustrations botaniques des vingt-quatre classes du système des végétaux de Linnée , avec des modèles choisis par- mi les plantes les plus communes en Angleterre, 1, Botanique. 583 Prix, 3: sh. ou 6 sh. enlum. Londres; Harvey et Darton. 724. Disquisirio Quxsrionis academicæ de diseri- mine sexuali jam in seminibus plantarum dioica- rum apparente. Præmio regio ornata. Additis qui- busdam de sexu plantarum argumentis generalibus. Auct. F. Aurenriere , 4 cum tab. lithog. Tubin- gæ; 1021. Réponse à la question suivante de la faculté de Médecine de Tubingue. Constat, é seminibus plantarum dioicarum, plantas vel masculas vel femineas nasci : interrogatur , an jam in se- minibus harum plantarum ipsis , vel in germinatione et evo- lutione eorum , vel in positione eorumdem in plantis adut- is diversitates reperiantur, quibus semina mascula à semi nibus feminets discerni possint. Les planches représentent des parties de Zychnis , Spiriæa et Cannabis. 725. Der rsrr pr T'Eorrasro EFEs10 intorno alle piante commentati da Gasp. Horrwax, ete. Des livres de Théophraste Ephésius, sur les plantes, commentés par G. Horrmax, par G. Monresanro , in-fol. avec port. Padoue ; 1822 ; Imp. de la Minerve. 726. Anronrr Berroronir , med. doct. etc. , excerpta de re herbariä. Recueil d'observations botaniques , par À. Berroront, prof. de botan. à Bologne. 15 p. in-4. avec 1 pl. gr. Bononiæ , 1820. ( Typis An- nesii de Nobilibus.) Sous ce titre, M. Bertoloni a publié les descriptions de dix- huit espèces de plantes dont onze appartiennent à la Flore d'Italie et sept à la Flore d'Amérique. La plupart de ces der- niéres proviennent des graines rapportées par MM. Raddi et Bertero : Cënchona glabra Ruiz, Gonolobus floccosus (esp. nouv.), Cactus pseudo-cochinillifer (esp. nouv.), Hibiscus pernambucensis (esp. nouv.), Hibiscus abutiloides W., Musa saptentum L., Panicum sulcatum ( esp. nouv.). Les] espèces italiennes sont : Salvia clandestina L:, Valeriana montana, K., folis tnæqualiter serratis | Superioribus cuspidatis ; 384 Botanique. Avena villosa (esp. nouv.), Viola alpina Jacq., Allium ro- seum f. Bert., Allium vineale L., Delphinium velutinum Bert. , Fucus selaginoides Wulf., Fucus discors L., Fucus abies £. Bert., Fucus verruculosus Bertol. L’Avena villosa appartient au groupe des Avera semper- virens , sedenensis et setacea ; elle diffère de toutes ces espè- ces et peut-être de toutes les graminées connues , par son chaume velu. La planche annexée représente le Gonolobus floccosus, avec fleurs et fruits, sans détails grossis. J. Gay. 727. Axrowir BerroLontr, méd. doct. etc., lucubra- tiones de re Herberià : Veiïlles botaniques, par A. Benrozoxi , prof. de botanique , à Bologne , Bono- niæ , 1822. (Fypis Annesii de Nobilibus ). 4o p. in-4. avec 1 pl. gr. Ce n’est pas ici le lieu de rapporter l’histoire du Pamphy- ton siculum de Cupani. On la trouvera p. 6-11 de la Sicular. Pi. centur. x de Bivona-Bernardi (Palerme, 1806.) Il suf- fit de dire qu’il existe 2 édit. de cet ouvrage ; une 1re. qui fut interrompue par la mort de l'auteur, en 1711; et une 2€. dont le 1°". vol. seulement a été publié à Palerme, en 1713, par Bonanni. Quelque rare que soit cette dernière édition, la seule qui soit entrée dans le commerce , elle existe dans quelques collections et a été souvent citée par les botanistes. Mais personne , jusqu’à ce moment, n'avait entrepris de re- voir la totalité des planches dont elle se compose (198, selon Bivona ; 168 ,selon Bertoloni) pour yappliquer des noms lin- néens. Ce travail a été, en grande partie, exécuté par M. Berto- loni dans le Mémoire que nous annoncons. 184 plantes, fi- gurées par Bonanni, recoivent ici, quelques-unes pour la première fois, des noms tirés des meilleurs auteurs. Cette nomenclature forme la première section du Mémoire. Dans la 2e. sect., intitulée De plantis mints notis, M. Ber- toloni décrit 10 esp. de plantes; 2 indigènes, polygonum Jlagellare , Bertol. et Arnica floccosa (esp. nouv. très-voi- sine et congénère du serecto Doronicum); et 8 exotiques, rapportées de l’Amér. mérid. par Raddi et Bertero, savoir Salvia occidentalis, W., Viola stricta, Pers., Rhexia alata, Radd. , Hyptis racemosa , /mccagn. , Odonia tomentosa o's4%8 Botanique. 385 (genre nouv.), Sebastiania heterophylla (genre nouv.), Xan- thium occidentale, Bertol., et Telephora pavonia, Bert. La figure annexée représente l'Odonta tomentosa, espèce de légumineuse appartenant au groupe des Glycines, etc., que M. Bertoloni considère comme un genre nouveau. Il est à regretter que ce genre, ainsi que le Sebastiania (verbesina mutica, Linn.), aient été caractérisés par l’auteur avec un la- conisme tel, qu'il est impossible de juger en quoi ils diffe- rent des genres voisins. J. Gay. 728. Dre rermune der Pflanzen, etc., ou la Germina- tion des plantes, expliquée par :!2s descriptions et des figures des semences, etc., par Z. A. Trrrmaxs, in-4. avec 27 pl. color. contenant 100 fig. Prix, 8 rixd. Dresde; 1821; vValter. L'auteur a dessiné lui-même et gravé à l’eau-forte toutes les figures de plantes, en sorte que l’on peut compter sur une représentation fidèle. 729. NEUE ENTDECKUNGEN im ganzen Ur:fang der Pflanzenkunde , etc., ou nouvelles < ‘couveries en botanique, par C. SPRENGEL, tom. 3, in-8. Prix, 2 rixd. 4 gr. Leipsic; 1822; Fleiscier. Ce volume contient: Species plantarum minus coznilæ ; et Traité des nouveaux genres suivans : Diplocalyruna. — Tetractys. — Sacara. — Theophr. — Keithia. — Steasdelia. — Astropus.— Hornschuchia. 730. Pranres De LA France ou naturalisées et cuïti- vées en France, décrites et peintes d’après n:ture, par M. J. Sr.-Hizaime, 2°. part. 38 et 39°. liv. 2 cah. in-8. , ensemble de + de f. plus 22 xl. col. — Idem, 4o°. et 41°. liv. 2 cahiers in-8. , ensem- ble,de 1 f. plus 22 pl. Prix de da/hivwr.:8 fr. in-{. pap. vél. 15 fr. À Paris, chez l’auteur, rue de Furstemberg , ne. 3. 931. Fiona sruxELLENSIS , exhibens caracteres gene- rum et specierum plantarum, cirea Bruxellas cres- centium, secundüum Linnæum disposita, cum syno- 386 Botanique. nymis auctorum , cui additur lexicon botanicum ex ejusdem curà , in-8. Prix , 6 fr. Bruxellis. F dis. 732. FLona 1razrana, etc., ou Flore italienne, par Garr. Savr, in-fol. Prix, 13 liv. Pise ; 1822; Capurre. 733. Frora veronexsis quam in prodromum floræ Italiæ septentrionalis exhibet , Eyrus Porrinivs , in-8., Tom. I°". avec pl. Vérone ; 1822; soc. typ. 734. DE QuisuspAM PLANTIS Irau1Æ, decas 22. 32. 42.; auctore J. Morerri ; 2e. 3e. 4°. décade de pl. d'Ita- lie, par J. Monerri , prof. d'agricult. à Pavie. M. Moretti travaille à une Flore d'Italie, et il n’est aucun effort qui lui coûte pour se préparer à remplir dignement cette tâche. Déjà ses voyages en diverses parties de Fltalie , la comparaison des herbiers de Bertoloni, Tenore, Bivona et Viviani, et les communications qu'il s'est ouvertes avec l'étranger , lui ont procuré des renseignemens précieux sur les plantes qu'il est appelé à décrire et à classer. Il aurait pu les réserver pour la rédaction de son grand ouvrage. Il a cru se rendre. plus utile à la science en général , et aux sa- vans de son pays en particulier, en mettant successivement sous les yeux du public le résultat de ses infatigables re- cherches. De là sont nées les Décades que nous annonco ns, dans lesquelles l’auteur décrit 30 esp. de plantes italiennes , avec une synonymie très-soignée , tant ancienne que mo- derne , et les observations nécessaires pour lever les doutes auxquels ces plantes ont pu donner lieu. La re, déc. a été imprimée à Milan, en 1818, dans le xzre. tom. de la Bibliot. italiana, page 369 et suivantes. — Nous ne l'avons pas sous les yeux. La 9e. , la 3e. et la 4e. déc. font partie du xer., du 2e. et du 4e. vol. du Journ. de Phys., de Chim. et d'Hist. nat., qui s’imprime à Pavie. Les 4 vol. dont il est ici question ont été publiés en 1522. Quelles exemplaires des décades ont été tirés à part et communiqués par l’auteur à ses correspondans. 2e. décade : Paedorota Bonarota L., Veronica arguta Schrad. , Scirpus Savii Sebast. et Maur., Cyperus olivaris Targ., Panicum colonum L., Plantago Cornuti Gouan , Botanique. 387 Verbascum Weldeni ( esp. nouv.), $myrnium rotundifolium Mill , Smyrnium perfoliatum Mill. et Carduus Decandoli Moretti. — 11 p.in-/40. 3e. décade: Salicorria amplexicaulis Vah] , Schœnus ni- gricans L. , Cyperus fuscus L., Campanula glomerata à mi- nor Morett., Campanula elatinoïdes (esp. nouv.), Verbas- cum micranthum (esp. nouv.), Ferbascum heterophyllum (esp. nouv .), Cnicus spathulatus ( esp. nouv.), Elichrysum frigidum W., Orchis coriophora L. — 8 p. in-40. 4°. décade : Cyperus difformis L., Saccharum T'encriffæ Lino. fil, Arundo Plini Turra, Arundo Phragmites , L. Primula glaucescens (esp. nouv.), Alisma Plantago L., Saxt- fraga bulbifera L.., Aquilegia pyrenaica Decand., Arabis lu- cida, Lion. fil., Zaula hetrusca (esp. nouv.) — 15 p., in-4°. J. Gay. 735. Deurscaranps FLorA in Abbildungen , ete., ou Flore d'Allemagne, par Z. Srurm, in-12, cahier42 avec 16 pl. color. Nuremberg ; 1822. 736. Frora scorica, etc., ou Flore écossaisse , ou description des plantes de l'Écosse , arrangées d’a- près les méthodes naturelle et artificielle ; par W. Jackson Hooker, en deux parties, in-8. Prix, 14 sh. cart. Londres ; Robinson Hurst. 737. HannsOKk 1 SKANDINAVIENS FLORA , etC., (en sué- dois.) Manuel de la Flore de Scandinavie , conte- nant les plantes de la Suède et de Norwège , y com- pris les mousses , avec une introduction qui traite des principes de la botanique , in-8. avec fig. Prix, 3 rixd. 16 gr. Stockholm ; 1820; Haggstrom. L'introduction remplit 62 pages et explique les termes techniques-botaniques , notamment ceux en langue suédoise. Les synonymes sont joints aux descriptions des plantes des 23 classes, dont la dernière CORRE les cryptogames. 738. DezricrÆ PRAGENSES, historiam naturalem spec- tantes , editæ A. J. Swarorzuco, prest. et C. Boriwoco, pres. in-8. 8 gr. Prix, 1 rixd. Pragæ ; 1822 ; Calve. 388 Botanique. Les deux auteurs de cet ouvrage sont connus par leur Fla- ra cechica. Contenu: Plantarum rariorum Siciliæ aliarum- que minüs cognitarum diagnoses et descriptiones. — Plan- tarum novarum Brasiliæ præsertim filicum Linnæi diagnoses et descriptiones. — Additamenta ad fauram protogæam , sistens descriptiones aliquas animalium in succino incluso- rum.— Mantissa prima ad floram cechicam, sistens dia- gnoses et descriptiones plantarum 18 novarum Cechiæ indisenarum.— Descriptiones duarum plantarum crypto- gamarum Cechiæ indigenarum. 739. PLanTe novæ , quas in itinere jussu et auspiciis, Max. Jos. Bav. Regis a. 1817—1820, per Brasiliam suscepto, observavit et depingi Curavit Cav. DE Manrins. La monographie dés palmiers contiendra 10Q planches li- thogr. in-fol. grand format; elle sera composée de 4 livr. cha- cune de 25 pl. en noir, du prix de 57 f. 75 c. et coloriées, 103 f. 10 c. Le reste des nouvelles plantes paraîtra en liv. de 12 pl. in-/4°. Prix de chaque 16 f. 65 c. fig. en noir et 30 £. 75 ce. &g. col. On souscrit chez Lindaner libraire à £Tunich, et chez Treuttel et Wurtz à Paris, Londreset Strasbourg. F. 740. Exoric FLORA , etc., ou Flore exotique, conte- nant les fig. et la description de plantes exotiques nouvelles, rares ou autrement intéressantes , spé- cialement pour celles qui méri'ent d’être cultivées dans nos jardins , avec des remarques sur leur ca- ractère générique et spécifique, leur ordre naturel , leur histoire , leur culture et le temps de leur flo- raison. Par W. Jacxson Hooker , doct. en droit, avec 20 grav. prix, 8 sh. — Jd. enlum. 15 id. Edimburgh; W. Blackwood : Londres ; Cadell. 741. Cararoeur D'uNE cozzecrion de plantes, re- cueillie dans la Floride orientale , durant les mois d'oct. et nov. 1821, par A. Ware, pub. par Tu. Nurraz. ( American Journ. of Sc. and Arts; by Silliman., vol. V., n°. 2. juillet 1822. ) Ce catalogue est surtout intéressant sous le point de vue Botanique. 389 géographique en nous faisant connaître, d’une maniere très- incomplète, il est vrai, les plantes de la partie la plus méri- dionale des États-Unis. — Le nombre des espèces qui y sont indiquées est de 241. La plupart sont des plantes déjà ob- servées dans la Caroline ou la Géorgie. On y remarque ce- pendant quelques genres de l'Amérique équinoxiale qui n’ont pas été observés plus au nord; telles sont lés espèces sui- vantes. Piper Leptostachyon sp. nov. Psychotria lanceolata sp. nov. Chiococca racemosa Wild, Plusieurs espèces de 77- landsia dont on n’avait encore observé qu'une seule espèce dans la Caroline ( 7{{{andsia usneoides), tandis que cette collection quoique peu nombreuse en renferme B espèces qui, par leur port se rapprochent plus des espèces de l’Amé- rique équatoriale, Rkëzophora mangle L., Maranta arun- dinacea Willd , ete. Parmi les espèces renfermées dans ce catalogue,il yen a 22 nouvelles dont l'auteur a donné les caractères. AD.B. 742. EnumeraTIO pLANTARuM horti regii botanici Berolinensis altera , auct. H. F. Linwx, in-8. Pars 2. Prix, 2 rixé. 2 gr. Berolini ; 1822; Reimer. Cette seconde partie comprend les plantes des 14 der- nières classes de Linnée, de Dodecandria jusqu'à Cryptoga- mia. Le jardin botanique de Berlin contient aujourd’hui 10,323 plantes , sans compter un grand nombre d'autres qui ne fleurissaient pas encore. 743. Tue Brrrist FLOWER GARDEN , etc., ou le jardin fleuriste britannique ; ouvrage destiné aux dames, aux messieurs , et aux cultivateurs, en général, contenant quatre figures col. des plantes les plus belles et les plus curieuses , qui peuvent être _ cultivées avec avantage sous le climat de la Grande- Bretagne , par H. Sweer. Ouvrage qui paraitra tous les mois, par liv. à compter du 1°". mars. Prix, 3 sh. par no. 744. Icones Er DESCRIPTIONES PLANTARUM ecultarum et colendarum, addità colendi ratione. Auct. Th. Reicuensack , fase. 5et 6. Prix , 1 rixd. chaque iv. Lipsiæ ; 1822 ; Baumgartner. 399 Botanique. Ces deux livraisons contiennent: Béllardiera scandens.— Billard mutabilis salisb. — Myoporum australe. — Visca- go stellata. — Gomphocarpus arborescens. — GClycina si- nensis. — Psoralea verrucosa. — Psor. aphylla. — Iris dichotoma.— Hoya carnosa. — Pultunea retusa. — Mon- sonia filia. — Mons. pilosa. — Mons. speciosa. 745. Gerneue parsrELLuNe , und Beschreibung der in der arzneikunde gebrauchlichen gewachse. — Description et représentation fidèle des plantes oflicinales , etc.; par F. G. Haye, tom. 7. liv. 5et8,ett. 8;liv. 1 et 4. in-4. avec pl. col. Ber- lin ; 1822; chez l’auteur. 746. Dre Vercissurinnicnr Arrex Deutschlands, ou les espèces de myosotis ou germandrée de VAl- lemagne, par J. L. Rercnensacn, in-8, avec 16 pl. color. Prix, 1 fl 15 kr. Nuremberg ; 1822. Les espèces décrites et représentées sont les suivantes : Myosotis nanna. Will.— Myos. palustris. Witz.—M. Laxti- flora."Rehb.— M. Parviflora — M. Strigulosa. Rehb—Y. Repens. Bonn. — M. Alpestris. Schm. — M. Silvatica Ehrh. — #7. Cespitosa. Schulz. — M. Sparsiflora. Mik. — M. — Suaveolens. Ki. — M. Lithospermifolia. Hornem.— M. Coliina Ehrh. — M. Versicolor. Roth.—W. Intermecia. Link.— M. Arvensis. Sibth. — M. Arvensis. Var. Multi- caulis. 747. SomMAIRE D'UNE MONOGRAPHIE du genre Rosier ; par M. Prouvizze , membre de la société d’agricul- ture du département de Seine-et-Oise , etc., in-8. de 3£.2. Prix, x fr. 25 c. Paris, Me. Huzard. L'auteur s’est borné dans cette petite brochure à faire connaître les espèces qu'il croit devoir composer le genre du tosier. Il a pris pour guide la Monographie du Rosier, pu- bliée en 1820 par M. Lindley: son ouvrage mème peut être considéré comme extrait de celui-ci. Il donne le tableau de ses espèces , et expose leurs caractères essentiels. Il s’est mon- tré très-réservé sur la synonymie; et , sous ce point de vue, il a agi avec prudence : en effet, dans un genre où il est si Botanique. 391 difficile d'établir les espèces, sans lequel la nature a placé les végétaux qui nous flattent le plus, et qu'elle semble avoir variés exprès pour augmenter nos jJouissances; dans ce genre, disons-nous, la synonymie exigerait un travaillong, pénible, et souvent même inutile, sil fallait la présenter complète. D'ailleurs , elle est très-étendue dans l'ouvrage de Lindley. L'auteur comprend dans le genre Rosier 69 espèces; toutes ont été décrites avant lui. Il les classe d’abord en deux sec- tions; dans la première sont les espèces dont les fruits sont globuleux et presque ronds: elles sont partagées en cinq tri- bus , dont les caractères n'étant pas pris sur les mêmes par- ties ne peuvent être propres à faciliter la détermination des espèces; ce qui nous semble un défaut de classification. La deuxième section renferme les espèces à fruits ovales ou d’au- tres formes variables; elles sont présentées en six tribus. Cette classification est une copie de celle de Lindley, excepté que ce naturaliste n’a pas jugé devoir signaler la division en deux grandes sections qui, chez lui, est tacite, et Ôte ainsi à la critique des armes pour ‘combattre le naturaliste an- glais. À la fin sont notées quelques espèces douteuses, ou que l’auteur n’a pu rapporter à celles qu'il admet. 748. Les roses par P.J. Renouré , peintre, etc. , avec le texte , par CL. Ant. Tuonx , 26°. et 27e. liv. in-fol. de 3 f. et 6 pl. Prix, 25 f. la livr. Imp. de F. Didot, à Paris ; Treuttel et Wurtz. Cet ouvrage, bien connu par la belle exécution des plan- ches, qui en font la plus grande partie, forme déjà 27 livrai- sons in-folio, renfermant chacune six planches tirées en couleur : Une grande partie ne sont que des variétés et des sous- variétés doubles produites par la culture, et dont, comme on sait, le nombre est immense. Les espèces simples et sauvages y sont aussi figurées ; mais on regrette que celles-ci ne soient pas accompagnées de détails analytiques indispensables pour les botanistes, tels que la forme des fruits, des styles, des épines , la disposition exacte des dentelures , tous caractères nécessaires pour bien fixer les espèces, et dont l'absence rend ce superbe ouvrage plus agréable aux peintres et aux amateurs de fleurs qu'utile aux botanistes proprement dits. 392 Botanique. Les deux livraisons que nous annoncons renferment : 10. la Rose à cent feuilles prolifère, monstruosité assez fréquente et très-curieuse; 2°, Rosa collira, var. Monsoniana ; 3°. Rosa indica,, var. caryophyllea ; 19. Rosa rubifolia, Pursh, jolie espèce à fleurs simples, des États-Unis ; 5°. Rosa eglanteria, var. sub-rubra ; 6°. Rosa canina, var. grandi- Jlora ; 70. Rosa gallica, var. Agatha incarnata ; 8°. Rosa gallica , var. makeka ; 99. Rosa reclinata à fleur simple et double ; 10°. Rosa hispida , var. argentea ; 11°. Rosa ven- tenatiana, espèce à fleur double assez remarquable par sa forme. An. B. 7/9. SAx1FRAGARUM ENUMERATIO. Auet, À. H.!1AworTs. Accedent revisiones plantarum suceulentarum , in-8. Prix, 10 sh. 6. d. Londini ; 1821. 750. Dre Devrscuex Browerersrraucne (Rubi), etc., ou les Müriers sauvages de l'Allemagne, décrits et représentés par À. Vecue et Nées D'ÉsEMBECr , in-fol. avec 8 pl. et 16 f. de texte en allemand et en latin, Bonn; 1822. Cet ouvrage est imprimé aux frais des éditeurs qui n’ont trouvé que 55 souscripteurs. On n’a connu jusqu'ici en Alle- magne que deux espèces de müriers sauvages, le Rubus fru- ticosus et le Cæsius ; les auteurs en font connaitre beaucoup d’autres, tels que : Rubus plicatus , fastigiatus , affinis , cor- tifolius , rhamnifolius ,| tomentosus. + 751. Devrscne enxser, etc., ou les Graminées de l'Allemagne , par A. Wei , in-8. liv. 9. Lemgo ; 1822; Meyer. Cette livraison contient: Lappago racemosa. — Briza mazima.— Poa alpina.—Holcus borealis.—Holcus austra- lis —Polypogon monspeliensis. —Aira glauca. — Aira sub- spicata.— Festuca tenuifolia. — Festuca primata. — Bro- mus velutinus. — Bromus asper. — Arundo festucana. — Arurdo phragmites. — Triticum mucroratum. — Lolium temulentum. — Triophorum triquetrum. — Sctrpus fluitans —Juncus bottricus. —Luzula pallescens. — Triglochin ma- ritimum. — Carex davalliana.—Carex alba.— Carex t0- mentosa. — Carex filiformis. F. Botanique. 393 752. Gescaicare der merkwurdigsten Pilze, etc. , ou Histoire des champignons les plus remarquables, trad. de l’angl. de Z. Boztow, par Ch. L. Wizior- now ; contiruée par Nées D'Ésemsecx , in-8. tom. 4. avec 44 pl. Col. Berlin. Ce volume contient la description de 241 espèces de cham- pignons des environs d'Halifax, représentés en 900 fig. peintes, grav. et col. par l’auteur. 7. rixd. 12 gr. 723. DeurscnE LICHENEN ; etc., ou recueil des Li- chens de l'Allemagne , avec des remarques , par H. G. Fiôrke, Livraisons , 9.—10. Rostock ; 1822 ; Suüller Chaque livraison est composée de 20 pl. in-fol., et d'une feuille de texte, dont le prix est de 2. rixd. La classifica- tion des genres est adoptée par Acharius dans son Syropsés Lichenum. 754. Cunrris’s BOTANICAL MAGAZINE , etc., représentant les plantes d’ornemens étrangères cultivées en pleine terre, en orangerie ou en serre chaude, dessinées et coloriées d’après nature , par J. Sims, M. D. memb. de la soc. roy. et de la soc. Linn. de Londres. (n°. 433 , fév. 1823.) Ce cahier contient les figures et les descriptions des espè- ces suivantes : 2378. Hedychium flavum , Waïlich, in Roxb. flor. ind. I pol. 2379. Schizopetalon Walkeri. Nouveau genre de crucifères encore incomplétement con- -nu, puisqu'on n'en à pas vu le fruit; il est ainsi caractérisé dans le Botanical magazine. « Caz. cylindraceus basi æqualis, clausus. » PETALA ovala tinciso-pinnatifida. StiGmaATA gtbbosa , » approgunala. » Cette plante paraît par son port se rapprocher des Ærysi- mum. Elle croit au Chili. 2380. Astragalus Stipitatus. Don, Mss. habite le Nepal et la chaîne des Himalaya. 394 Botanique. 2381. Boltonia glastifolia. Mich. 2382. Brodiæa ixioides. Le genre Brodiæa à été établi par Smith dans les Tran- sactions Linnéennes, vol. X , p. 2. Cette nouvelle espèce est du Chili. 2383. Azalea pontica, var. albiflora. An. B. 55. Tur norANICAL REGISTER , etc. chaque numéro renfermant huit fig. color. de plantes exotiques des- sinées d'après les plantes vivantes, par SYDENHAM Epwanps et autres. ( n°. 96, 1er. fév. 1823. ) Ce numéro renferme les espèces suivantes : 983. Costus afer. var. A., glaber var. B. pubescens. hab. Sierra-Leone. G84. Bidens procera (Coreopsis angustifolia Pavor. Mss.) hab. Mexico. 685. Globularia longifolia. Willd. Spec. Plant. hab. Madère. 686. Eulophia guineensts. Ce nouveau genre de la famille des Orchidées avait été indiqué sous le nom d’Æulophus dans le Botanical Register, vol. 7, p.278. Il appartient à la section IV des Orchidées du Prodromus floræ novæ Hollandiæ. Il est ainsi caracté- risé dans l’article que nous extrayons. « Petala 5 distincta conformia, adsceñdentia patentia. La- » bellum basi calcaratum , lamin& sessili cristatä trilobä pos- »tice indivisä. Massæ Pollinis 2. bilobæ lobulo postico.» La plupart des espèces de ce genre croissent au cap de Bonne-Espérance.Celle figurée dans ce numéro est de Sierra- Leone. 687. Salvia splendens. Espèce nouvelle, voisine du Sa/via tubifera. Elle habite le Brésil. 688. PBanksia æmula. R. Brown. Prod.fl. Nov. Holl. 689. Aristolochia labiosa. Icones aristolochia ringens. Link Aort. Berdl. non. Vahl. symb. hab. Brésil. Ce cahier contient en outre un appendice renfermant des Botaniqué. 595 notes sur des articles des volumes précédens, et une table alphabétique de toutes les espèces décrites et figurées dans l'ouvrage. AD. B. 756. Remarques sur la physiologie des fibres de la racine , par J. Murray. (Edimb. philos. Journ. ne. 15, janv. 1823, p. 37.) L'auteur rapporte des exemples de plantes qui peuvent croitre long-temps, quoique privées de racines, telles que les plantes grasses; d’autres qui n’absorbent que de l’eau ; et il croit pouvoir en déduire que les racines ne sont pas les organes particuliers de l'absorption dans les plantes. Ad. B. 757. Commenrane surle Horrus maragaricus, part. 1e, ; par FE. Hamizron. (77rans. of the Linn. soc. Vol. XIIT , pars 2, p. 474-560.) Ce mémoire , comme son titre l'indique, est un recueil d'observations sur un grand nombre d’espèces figurées dans l’Hortus malabaricus de Rheede, et particulièrement sur les erreurs desynonymie qu'on à commises en citant cet ouvrage. Un pareil mémoire est peu susceptible d’un extrait abrégé; nous nous contenterons de citer quelques-uns des articles les plus importans. L'auteur pense que le Marotti, Hort. ma- lab, p. 65, fig. 36, qui n’a été cité par aucun auteur moderne, doit former un genre nouveau qu’il nomme Cuirmorta du nom de Cëlmori qu’on lui donne au Bengale. La positionde ce genre paraît encore douteuse; l’auteur en décrit deux es- pêces avec beaucoup de détails. Il donne une description intéressante de 3 espèces, dont deux nouvelles du genre Ærn- blica. À l'occasion du Cada Oitava (Hort. mal. 97,)espèce de Morinda , il décrit 7 espèces nouvelles de ce genre, il dé- crit aussi 4 espèces nouvelles de Galega en parlant du Colo- rl. (Hort. malab.) p. 103, fig. 55. À l’occasion du Carua de l'Hort. malab. >P- 107, fig. 57, qu'il rapporte au Laurus cassia, 1 donne la description de 5 espèces nouvelles du genre Laurier. En général chacun de ces articles renferme des observa- tions précieuses sur la botanique de l'Inde , sur la distinction des espèces, sur leurs usages, etc. Les descriptions sont très- complètes et faites avec beaucoup de soin. Ap. B. 596 Botanique. 758. Essar n'uNE Monocrarmie , du genre ViorA de Linné, comprenant toutes les espèces observées jusqu’à présent en Amérique, par Lewis, D. DE scHWEINITZ. ( Americ. Journ. of Sc. and Arts, by Silliman. Vol. V, n°. 1, juin, 1822.) L'auteur donne dans celte monographie la description de 30 espèces croissant toutes dans l'Amérique septentric- nale dont à sont nouvelles; elles portent les noms de Viola triloba, Fiola Punctata, Viola repens , Viola eriocarpa , Viola striata, nous ferons remarquer que cette dernière n’est pas la J'iolastriata de Willdenow et de la plupart des auteurs, et que l’auteur a donné le nom de Viola ochroleuca à l’es- pèce décrite sous le nom de ”. striata par cesauteurs : nous ne savons qu'est-ce qui a pu déterminer l’auteur à faire ce chan- gement. Les descriptions et la synonymie sont faites avec beaucoup de soin et de détail; elles sont en latin et les observations sont en anglais. AD. B. 959. Moxocrarnie pu GENRE SAxIFRAGE, par M. D. Don. (7ïans. of the Linn. soc. Vol. XIIT , pars 2, pag. 341-452.) L'auteur a cherché principalement dars cette Monogra- phie à fixer exactement la limite des espèces, et à donner une synonymie exacte et une distribution naturelle des espè- ces si nombreuses de ce genre; pour atteindre ce but il a soumis depuis plusieurs années un grand nombre d'espèces à la culture , et il s’est assuré que plusieurs n'étaient que des variétés ; c’est ainsi qu'il a diminué le nombre des espèces, quoique en ayant ajouté plusieurs nouvelles. Il a divisé le genre Saxÿfraga en 5 sections fondées sur des caractères déduits des orgaues de la fructification , et subäi- visées elles-mêmes d’après la forme des feuilles. L’étendue de cet article ne nous permet pas de rapporter le caractère de ces sections qui paraissent en général très-naturelles; nous citerons seulement quelques-unes des espèces les plus connues qui s’y rapportent. 1. BERGENIA. S. crassifolia. Scordifolia, etc. 2. Gxm- NorErA. S. geum. $. umbrosa. $. cuneifolia. 8. stellarts, Botanique. 397 Fc, 3. LEIOGYNE. S. rotundifolia. S. sranulala. S. hirceulus. $. aizoïdes, etc. h. MicraNTHES. S. pensylvanica. $. nivalis. S. davurica, etc. b. SaxirraGæ VER#. Cette dernière sec- tion renferme toutes les espèces à ovaire inférieur. Le nombre total des espèces est de 104. On remarque les suivantes qui n'avaient pas encore été décrites , ou qui avaieng été confondues avec d’autres espèces, S. spicata. (S. geum Purs.) — S. Nelsoniana; $. arguta, et S. zudicaulis, des côtes occidentales de l'Amérique sep- tentrionale. — S$. bracteata, Sibérie ôrientale. — $, rutans, Unalaska. — S. myosotifolia, Sibérie. — S. brachypoda, Nepal. — $S, hispidula, Nepal. — $. cherlerioides, Kamts- chatka. — S. /ongiscapa, Sibérie. — S. fimbriata , côte oc- cidentale de l'Amérique sept.—$. parnassifolia , Nepal.— $. obtusifida , Espagne. — S. latifida , Espagne. — S. ircur- vifolia, Irlande. — $. denudata , Ecosse. — $, pulchella, Allemagne. $. Andicola , Pérou. — $. stellata, Pérou. — S. Pavonii, Pérou. — S. lætevirens , Écosse: Ce mémoire n’est accompagné d'aucune planche. An. B. 760. Mémorre sur LE GENRE Musa , et monographie de ce genre, par L. Cozra. ( Mém, de l'acad. des sciences de Turin , tom. 25. 1820.) L'auteur a donné un précis historique des divers auteurs qui ont parlé du Bananier, du nom qu'il porte dans divers pays : il fait dériver le nom de Bananier du nom Za/a, qu'il porte dans l'Inde; et celui de Musa, du nom arabe Mauz , dont Avicenne à fait le mot Musa. IL décrit avec beaucoup de détail un individu du Musa Sapientum , qui a fleuri dans le jardin de Turin ; il rapporte plusieurs faits curieux sur sa végétation, son développement etsa culture; enfin, passant à la description des espèces, il fait remarquer que, la plupart ne portant pas de graines, il est difficile de fixer si ce sont des variétés ou des espèces; néanmoins adoptant l'opinion la plus généralement recue , que ce sont des espèces distinctes , il décrit les espèces sui- vantes : $ L Spermophoræ où bananiers dont les fruits renfer- ment des graines, Spadice nutante. x, Musa BazsistANa. Musa Troglodyta- Tone I. 26 598 Dotanique. rum, var. B. Wüilld. 2. Musa Berterr. Pissang alphur. xumpb. 3. Musa Syzvesrris. Rumph. Spadice erecto. 4. Muss uraNoscopus. Rumph. SIL Aspermæ ou Bananiers qui ne portent pas de se- mences. _ Spadice nutante. 5. Musa PARADISIACA. L. 6. Musa SaPrEN- rum. L. 7: Musa Macurara. Jacq. 8. Musa Rosacea. Jacq. 9. Musa ACUMINATA. Musa Simiarum. Rumph. Spadice erecto. 10. Musa cocciNEa. Andr. Willd. Ce mémoire, dont il a été tiré des exemplaires à part, est accompagné de 3 grandes planches très-mal gravées. An. B. -6r. Descriprion de deux nouveaux genres du Nepal, par N. Wavre. (Trans. of the Linn.soc. vol. 13, pars. 2, p. 608-614.) Ces deux genresappartiennent, le premier à la famille des Labiées, le second à la famille des Scrophularinées, ou peut- être plutôt aux Solanées. Ils sont caractérisés ainsi : CorquaouxiA.Calyx cylindraceus, fauce æquali, 5-denta- td, fructifer, clausus. Corolla bilabiata, labium superius for- ricatum,bidentatum, infertus trilobum, lobis lateralibus fauci ampliatæ utrinque insertis , intermedio minore, integro. Stamina adscendentia; artherarum lobi divaricati, nudi.Stig- ma bilobum, lobo superiore breviore. Ovulasolitaria, pendule. Achenia mazxima, alata; perispermum copiosum. Embryo crectlus. 1. Colquhounia coccinea. Arbrisseau grimpant, velu à feuilles opposées ovales, ovales, dentées; à fleurs axillaires presque verticiliées. Ha- bite dans les montagnes du Nepal. HemipmraGma. Calyx 5-partitus. Corolla infurdibulifor- mis ; limbo patente, 5-fido subæquali. Stamina 4, æqualia, antheris nudis,liberis.Stigmasiümplex, acutum.Baccaglobosa, exsucca , incompleté bilocularis, polysperma, dissepinmento placentifero sursum fixo. 1. Hemiphragma heterophyllum. Plante grêle, rampante, velue, à feuilles de deux formes : les caulinaires et celles des rameaux reniformes opposées , presques sessiles ; les autres linéaires, pointues, réunies par faisceaux. Fleurs solitaires, axillaires. As. B. Botanique. 309 762. CrrTaINes espèces de Carduus et de Cnicus qui paraissent être dioïques ; par Tu. Surrn. ( Zrans. of the Linn. soc. vol. 13. pars 2, p. 592-603. ) L'auteur rappelle que les plantes dioïques, regardées d’a- bord comme extrêmement rares parmi les composées, ont été indiquées depuis par plusieurs auteurs dans différens genres de cette famille, tels que les Zussilago, Graphalium, Serra- tula, Baccharis, Molina, Petrobium, Lrachylena. I] a fait la même observation sur plusieurs Cricus et Carduus ; ainsi les Cnicus arvensis, pratensis,palustris acaulis, erisithales, etc.les Carduus rivularis, chius, rigens,serratuloïdes,paniculatus,ete. paraissent constamment dioiques ou polygames,présentans sou- vent des pieds hermaphrodites et d’autres uniquement femel- les ; dans quelques-uns seulement on trouve des pieds qui ne portent que des fleurs mâles. Les individus mâles diffè- rent ordinairement parleurs formes extérieures des individus femelles. An. B. 763. Osservarions sur le Chrysanthemum indicum de Linnæus ; par J. Sarine. ( Zrans. of the Linn. soc. vol. 13, pars 2, p. 61-558. ) Ce mémoire est entièrement composé d’une discussion de synonymie sur les divers auteurs qui ont parlé de cette plante maintenant si commune dans nos jardins, etrapportée alternativement aux genres Chrysanthemum,Anthemis et Ma- tricaria , sous des noms spécifiques très-variables ; mais l’au- teur ne fixe pas dans lequel de ces trois genres cette espèce doit être rangée. An. B. 764. Remarques sur l’hypnum recognitum, et sur plu- sieurs espèces nouvelles de Roscoea dans une lettre - de J. Ed. Swir, à W. G. Marow. ( Z'rans. of the Linn. soc. vol. 13. Pars 2, p. 459-464. ) Cette lettre renferme plusieurs observations sur les plantes cultivées dans le jardin de botanique de Liverpool , et sur quelques plantes des environs de cette ville. L'auteur a remarqué que plusieurs espèces de Curcuma sécrètent et retiennent dans l’aisselle de leurs bractées un fluide aqueux très-abondant ; il décrit 4 espèces nouvelles de Roscoea, genre de la famille des Amomées établi par le 406 Mincralogie. même auteur dans l'£xotic Botany , vol. IT , pag 97. 11 donne à ces quatre espèces les noms de À. gracilis. —R. elatior.— R. spicata. — R. capitata. Leurs caractères sont déduits principalement de la forme du calice. Le jardin de Liverpool renferme plusieurs plantes remar- quables des Indes et du Nepa!, et un grand nombre de Fou- gères eultivées suivant le procédé de M. Henry Shepherd. C'est auprès de la ville de Liverpool qu'on a observé pour la première fois l’Ayprum recognitum décrit dansla Flora Bri- tannica et dans l'English Botany. L'auteur donne plusieurs observations sur la synonymie et la distinction de cette es- pèce que MM. Hooker et Taylor avaient réunie à l'Ayprum proliferum. An. B. 765.M. D. Dox a lu à la société wernérienne d'Édimbourg, dans la séance du 16 novembre 5822, un mémoire sur les Mélastomées dans lequel il décrit 11 nouveaux genres de cette famille. (Edimb. Philos. Journ., n°. 15, janv. 1823, p- 180.) Ad. B. 966. Le doct. Wazzis, de Calcutta, connu dans le monde savant pour habile botaniste, est revenu dernièrement à Calcutta après un voyage d’un an qu'il a fait dans les mon- tagnes de Népaul : il communiquera sous peu le résultat de ce voyage qui promet d’augmenter amplement nos connais- sances enbotanique.(Vewmonthly Magaz.,n°. 26, janv. 1825, sup. hist., p. 68.) ie prpene MINÉRALOGIE. 767. MANUAL OF MINERALOGY , etC., OU Manuel de mi- néralogie , contenant un tableau des minéraux sim- ples , avec la description et l'arrangement des ro- ches des montagnes , par R. Jameson , prof. d'hist. natur. à l’université d'Edimburgh. 1 gros vol. in-8. Prix, 15 sh. cart. Londres; Hurst, Robinson. 768. À sysTEM oF MINERALOGY, Système de minéralo- gie, par R. Jameson, 3°. édit. considérablement augmentée, avec un grand nombre de pl: 3 vol. in-8. Prix, 2 1. 16 sh. cart. Londres; Hurst, Robinson. Minéralogie. 404 Ces deux ouvrages d’un savant bien connu ne se trouvant pas à Paris, nous n’en pouvons procurer l'analyse. 760. À TREATISE on the external , chemical , etc., ou Traité sur les caractères extérieurs, chimiques et physiques des minéraux , par R. Jameson, prof. 3°. édit. in-8. Prix, 12 sh. Londres; Hurst, Robin- son , eic. 70. À TREATISE ON DIAMONDS and precious stones ; Traité sur les diamans et les pierres précieuses, comprenant leur rapport avec l’histoire naturelle et le commerce ; un précis détaillé sur leur valeur actuelle , les règles de pratique pour apprécier les diamans bruts et polis, la manière de découvrir les imitations des pierres précieuses, enfin celle de les tailler et de les polir ; par J. Mawe. 2°. édit. in-8. avec des pl. enl. Prix, 15 sh. Londres; Longman. 771. SUR LA CALAÏTE ou Turquoise de Perse et le la- zuli ( Philos. Journ., n°. 15, janv. 1823, p. 192.) Berzelius a trouvé que la calaïte est composée de phos- phate d’alumine, de phosphate de chaux, de silice, d’oxide de fer et d’oxide de cuivre. Le lazulite est un composé de phosphate d’alumine, de phosphate de manganèse , de phos- phate de fer et d’oxide de fer. 772. M. Bronx NerrGaaARD a nouvellement communiqué à l'Institut un travail intéressant, surtout pour la partie histo- rique dela Tourmaline; son auteur y donne des éclaircisse- mens sur l’origine du nom de cette pierre, et prouve qu'elle était connue en Europe plusieurs années avant que Le- mery en eùt parlé, quoiqu'il eût été regardé comme la per- sonne qui en avait donné la première connaissance. Messieurs les professeurs Brongniart et Brochant ont été nommés rap- ’ porteurs. Ve 773. GROTTE DE Han, —L’académie de Bruxelles ayant dé- siré avoir des renseignemens positifs sur la grotte de Han et le nouveau passage que l’on y a découvert depuis peu, a dési- gné pour aller examiner les lieux, et lui faire, à ce sujet, un rapport circonstancié, deux de ses membres, MM. Kirckx 402 Mineralogie. et Quetelet. La relation qu'ils ont publiée de leur voyage, offre des observations physiques, zoologiques, botaniques et minéralogiques , intéressantes. Ces deux académiciens ont visité la carrière de Saint-Re- my, d’où l’on tire ce beau marbre rouge veiné de blanc, de vert et de bleu, qui est un des plus beaux de l'Europe. La carrière s'élève à 65 mètres au-dessus du niveau de la petite rivière de l'Omme, et à 271 au-dessus du niveau de la mer. Malheureusement, disent les voyageurs, les moyens de trans- port sont trop difficiles et la carrière parait entièrement abandonnée. Cette montagne renferme, ainsi que celles de Rochefort ; de la galène, du fer sulfuré et hydraté, dont on a commencé l'extraction, .mais qui est abandonnée aujourd’hui à cause des difficultés de transport et l'éloignement des usines. On exploite à Vedrin, dépendant de la commune de Fri- sée, à une lieue de Namur, une mine qui contient, comme celles de Saint-Remy et de Rochefort, du fer sulfuré et hy- draté, de la blende et de la galène. La découverte de cette mine remonte à l’an 1619. Elle a commencé à être exploitée en 1632; abandonnée en 1792, elle fat reprise en 1806. Le minerai s’y trouve en grosses et petites boules, ou en grains plus où moins fins, enveloppés d’une gangue de fer hydraté ocreux ou compacte , de fer sulfuré et d'argile. Les boules sont formées de galène à larges facettes : les grains consti- tuent un mélange de plomb oxidé et carbonaté. On mêle ces minerais avec des schlames ou résidus des anciens travaux, dans des proportions telles , que le produit de chaque fonte, qui est de 3,000 livres, rapporte au moins 30 pour cent de PE ( Journ. d'agricult., etc., des Pays-Bas, tom. 15, pe 55, janv. 1823.) 77h. CAMBRIDGE, 22 nov., le sénat a ordonné d'acheter la collection de minéraux du doct. CLarke pour la somme de 1500 liv. ster.( New montl. Magaz., n°. 25 jauv.,p. 14.) APR Pluonthographie. 405 DURE UT PALONTOGRAPHIE. 299. Die VERSTEINERTEN FISCHE, geologisch gcornet , ou description géologique des poissons fossiles ; tra- duit du français de M. de BLamnvizre , avec des remarques et une préface , par J. F. Knucer ; in-8. Quedlinbourg, 1822. Basse. 7706. Resres rossires. ( Suppl. Gentl. magaz. déc. 1822, pag. 625.) Les ossemens fossiles d'animaux appartenans au monde primitif se trouvent en Suisse dans une quantité propor- tionnée à l'attention qu'on y porte; et il arrive souvent qu’on les jette au feu avec les charbons de terre parmi les- ques ils se trouvent. Dans la réunion des naturalistes suisses de cette année, M. de Luc de Genève a présenté sur ce sujet un Mémoire dans lequel il cherche à réfuter l’assertion de M. Cuvier, d’après laqrellé il ne serait pas prouvé que la température des climats du Nord ait changé depuis le temps où l’on y trouvait des animaux de l'espèce de Félé- phant, de l’hippopotame , du rhinocéros , de l'élasmothercui et du tapir. Après quelques observations préliminaires, M. de Luc exprime son opinion, savoir : que la nature de l’atmo- sphère à pu suivre les changemens qui se sont opérés sur terre et sur mer. L'existence de l'éléphant, plus’ grand sur le sol qui s'étend depuis la Sicile jusqu’à la Sibérie, prouverait aussi le changement du climat qui n’est plus ce qu'il était jadis. L'auteur conclut, avec son illustre oncle, que «le dé- luge à produit une grande révolution sur la terre, même à . l'égard de l'influence qu’exercent les rayons du soleil; que la température était autrefois moins variée dans les différens pays qu’elle ne l’est à présent, et qu'il en était de même à l'égard des saisons. C’est pourquoi les grands animaux pou- vaient alors subsister dans les climats où ils ne sauraient vivre dans l’époque actuelle. » ” 777. ELAN FossiLe DE L'ILE € Ma. ( Plul. Journ. n. 15, janv. 1825, p. 198.) Les dimensions du magnifique échantillon de cet animal 404 Physiologie. fossile conservé au musée royal du collége d'Édimbourg, sont : Hauteur jusqu’à l'extrémité de l’apophyse de la premiere vertèbre dorsale. . . . « : « . . . . . . 6 pieds 1 pouce. Hauteur jusqu’à l'angle antérieur supé- rieur de la scapule. . . .: ...... 5 A Longueur depuis la première vertèbre dorsale jusqu’à l'extrémité de l’os coc- 06 0 LS OR ER ee 2 Hauteur jusqu'a l'extrémité de la corne Es droites A cite TE RAR let, 29 Diamètre latéral ou horizontal du tho- rax à la partie la plus creuse, c’est-à- dire à la onzième côte... . . . . .. 2 0 Profondeur du thorax depuis l'extrémité de l’apophyse de la huitième vertebre dorsale jusqu'au sternum à la jonc- tion de la huitième côte. . . .. . .. 2 2 1 Une belle gravure de cet échantillon, faite d’après le des- sin de Lizars, paraîtra dans le prochain volume du supplé- ment à l'Encyclopédie britannique. Ces restes, les plus par- faits que l’on ait jamais connus, ont été déterrés dans la paroisse de Kirk Balaff, et c’est le duc d’Athole qui est parvenu à les procurer au musée royal. Ils étaient enfoncés dans une marnière de coquilles mobile dans laquelle ïl y avait une quantité de branches et de racines d'arbres égale- ment enfoncées. La marnière était couverte d’une couche de sable, et, par dessus le sable, était une couche de tourbe composée principalement de petites branches et de feuilles pouries. Il yavait, au-dessus de la tourbe, de la terre végélale ordinaire. a PHYSIOLOGIE. 779. INSTITUTIONES PHYSIOLOGIÆ organismi human. Aut. M. A. Lennossek. 2 vol. in-8. 1822. Viennæ. Contenu : De la vie en général. — Des élémens chimiques des corps. — Des fonctions de la vie organique. —Des fonc- tions de la vie sensible. — Des fonctions de la vie sous le rapport de la génération, — Sur la mort. Physiologie. 405 959. Frienerict GuLiEL. OrrEenueim Diss. in med., sistens experimenta nonnulla cirea vitam arterta- rum el circuilum sanguinis per vasa collateralia , in-4. 1822. Manheimü. 580. Examen ExrérimenTaL des lois des fonctions vitales , avec des observations sur la nature et ie traitement des maladies internes, par À. P. W. Parier. M. D.reproduites en partie avee permis- sion du président de la société royale , d’après les Transactions philosophiques de 1815 et 1817, avec un rapport de l'institut national de France , sur les expériences de M. Gallois , et les observations sur ce mème rapport. 2°. édit. in-8, Prix, 11 sh. (12 liv. 50.) Londres, T. et G. Underwood. 781. À view or mue srrucrure of the stomach. Aperçu de la structure , des fonctions et des mala- dies de l'estomac, par T.-Have, in-8. 12 sh. 982. DER LEBENS PROCESS IM BLUTE. Sur le principe de la vie dans le sang ; examen fondé sur des décou- vertes microscopiques , par Cu. H. Scnuzxz ; in-8. avec fig. Berlin , 1822, Reimer. 983. Veser sLuTkoERNER. Sur les globules du sang , par J. Cu. Scamir , in-4. avec pl. Wurrzsourc , 1822 , Becker. Recueil de tout ce qui a été écrit jusqu'ici sur cette ma- liere. _9784. Der mAGNerismus und die allgemeine weltspra- che. Le magnétisme animal et la langue universelle de tous les peuples, par H. Wesermans , in-8. Creveld, 1822, Funeke , 1 fl. 45 kr. Ouvrage mystique, en faveur du mesmérisme. La langue universelle est la langue du magnétisme ou celle des esprits. 782. AniNqQuiry into the nature and properties of the Blood , etc., ou examen de la nature et des pro- priétés du sang , tel qu'il est dans l'état de santé et 405 Physiologie. dans les maladies, par C. T. Taackran , in-8. Prix, 5 sh. cart. Londres, Hurst, Robinson , et comp. 786. ANALYTIC PHYSI10LOGY, etc., Physiologie analyui- que , par S. Hoon , in-8. prix , 10 + sh. Londres. 787. An essAy on the absorbent vessels , ete., ou Es- sai sur les vaisseaux absorbans , démontrant que leur action n'est point exposée à être influencée par les agens artificiels employés ordinairement , par H. SeARLE , in-12 ; prix , 1 sh. Londres. 758. RecnercHEs EXPÉRIMENYALES sur l'absorption , et l’exhalation , lues à l'institut de France, par M. Fonéra. ( Journ. de physiol. exp. 1. 3, n°. 1.) Ce travail est encore inédit. M. Fodéra a pour but de dé- montrer que l’exhalation qu'il appelle transsudation , et lab- sorption qu'il appelle émbibition , ne sont qu’un mème phé- nomène, qui est. dû à limbibition des différens vaisseaux opérans, dans le premier cas, de l’intérieur du vaisseau à l’ex- térieur; et dans le second , de l'extérieur à l'intérieur. L'auteur rappelle que M. Magendie a prouve que l’absorp- tion veineuse se fait par imbibition. Il répète ces expériences, et en fait dans le sens inverse; par exemple, il injecte une substance vénéneuse, avec toutes les précautions convenables, à l’intérieur d’une portion d’artère comprise entre deux liga- tures et isolée de son tissu cellulaire; l’empoisonnement à lieu : même résultat en se servant d’une portion de veine ou d'une portion d’intestin. D’après ces faits et quelques autres moins importans, M. Fodéra conclut que l’exhalation n'est qu’un phénomène de transsudation à travers les parois vas- culaires. D’autres expériences servent à l’auteur à établir que le double phénomène d’exhalation et d'absorption peut s'o- pérer dans toutes les parties, et que les liquides, dont elles se sont imbibées, peuvent également être charriés, soit par les vaisseaux lymphatiques, soit par les vaisseaux artériels et vei- neux ; mais l'auteur ajoute qu'on ne doit point regarder ces phénomènes d’exhalation et d'absorption sous le seul rapport de limbibition et dela transsudation; qu’on doit étudier aussi les modifications qu'ils éprouvent par l’action des agens en- vironnans , par l'influence nerveuse, l’état de repos et de Physiologie. 407 mouvement , l'énergie de la circulation , les affinités des sub- stances avec les tissus, les dérangemens produits par les ma- ladies , et l’élaboration que les fluides subissent pendant que l'absorption et l’exhalation ont lieu. M. Fodéra a repris les expériences faites en Angleterre par Darwin, et plus récem- ment par Wollaston, Brande et Marcet, qui tendaient à prouver que diverses substances se trouvaient mélées à l’urine sans avoir passé par les vaisseaux lymphatiques ou sanguins, et il leur a fait subir une ingénieuse modification, qui prouve l'extrême rapidité de l'absorption , et démontre aussi que le prussiate de potasse injecté dans l'estomac, et trouvé dans l'urine , y est conduit par les voies circulatoires ordinaires. Ce mémoire , riche en faits nouveaux, est propre à jeter le plus grand jour sur un des points les plus importans de la physiologie : c’est un beau supplément au travail de M. Magendie , sur l'absorption. D.F. 759. Nore sur l’exhalation et l'absorption de l'azote dans la respiration, lue à l'académie des sciences , par M. Evwarps, D. M. en déc. 1822. (Journ. de physiol. exp. 1.3 ,n°. x.) Les savans , dit M. Edwards, ne sont d'accord dans l'acte de la respiration que sur deux points: r°. disparition d’une portion de l’oxigène de l’air;2°. production d’acide carbonique. Sur tous les autres il y a divergence, d’abord, relativement à la quantité d’oxigène qui disparaît, comparée à celle de l’a- cide carbonique produit ; les uns trouvent que ces quantités sont sensiblement égales, les autres qu'elles différent d’une manicre marquée. 2°. Relativement à l'azote , même différence de résultats ; des savans ont constaté l'absorption de l'azote dans la respi- ration des animaux vertébrés; d’autres l’exhalation , C'est-à- dire l’augmentation de proportion de ce gaz dans l'air expiré. Persuadé que des résultats différens et même opposés ne s’excluent pas nécessairement , M. Edwards s’est appliqué à varier tellement ses recherches qu'il est parvenu , d’après ses expériences et celles d’Allen et Pepys, à prouver qu'il y a en même temps absorption et exhalation , et que la quantité d'azote en plus ou en moins indique la différence d’activité de ces deux fonctions. DFE 408 Physiologie. -90. Osservarions sur les effets de la bile dans les digestions, par B. C. Bronie, F.R.S. prof. d’anat. et de chirur. au collége royal des chirurgiens. (Æ Journ. of sc. literat. and the arts , n.28, 1893, p- 341, and Medical intellig. janv. 1823, p. 365.) M. Brodie a fait les expériences suivantes, principalement sur de jeunes chats. Une ligature appliquée au canal choledoque intercepte le passage de la bile. La formation du chyme a lieu dans l’es- tomac; mais point de trace de chyle dans les intestins ou les vaisseaux lactés. Si on laissait vivre l'animal pendant quel- ques jours, on reconnaissait qu'il avait la jaunisse par l'aspect de la conjonctive et de l’urine. Au bout de 7 à 8 jours, il arrivait souvent que le cours de la bile se rétablissait par le moyen suivant : Le canal choledoque était environné d’une masse d’albu- mine au-dessus et au-dessous de la ligature. La ligature avait causé l’ulcération de la partie sans adhésion des parois, et se séparait. M. Brodie se propose de publier, dans la suite, des recherches expérimentales sur la digestion. Les faits précé- dens font partie de ce travail. E. 791. QUELQUES oBsERvATIONS sur la couenne du sang par J. Davy, M. D. F.R.S. (Trans. philos. de la soc. roy. de Lond. pour 1822, 2.. partie; analysées. A Journ. of sc. litt. and the arts, 1823, n°.28.Lond. J. Murray. ) La formation de la couenne a été attribuée par quelques: uns à une ténacité morbide du sang, par d'autres à sa coa- gulation lente. La première opinion semble appuyée par le fait que le sang se coagule aussi vite dans certaines maladies que dans l’état de santé; cependant il se forme une couenne : mais elle est infirmée par cet autre fait que la gravité spéci- fique du sang n’est pas diminuée dans les maladies inflam- matoires. 2. L’albumine (44e coagulated lymph) de la couenne, lorsqu'elle est visqueuse et transparente, a la ténacité du mucus; elle est susceptible d'être tirée en fils et en bandes, qui deviennent bientôt solides et opaques, et acquièrent en Physiologie. 409 neu d'heures leur maximum de ténacité. On ne saurait juger, -omme on le suppose, de l’ancienneté des brides entre les organes adhérens, par le degré de leur ténacité. 3. Il ne parait pas, d’après les expériences du D. Davy, qu'il y ait effusion de sérum après la mort. E. 792. RéPÉTITION D'UNE DES EXPÉRIENCES supposées con- cluantes de F. Hunter, pour déterminer la question des organes de l'absorption. (The Edinb. Med. and surg. journ. p. 154, n°. 44. Janv. 1823.) L'expérience suivante a été faite pour savoir si les vais- seaux lactés peuvent absorber autre chose que du chyle, comme M. Magendie l’a avancé, en opposition aux opinions de Hunter. On a lié une anse d’intestin sur un chien, et on ya injecté de l'indigo et de l’amidon délayé dans l’eau. Le li- quide coloré n’a pas pénétré dans les chylifères ; mais, dit l'auteur de cet article, on s’est apercu d’une illusion d'optique qui peut expliquer les conclusions de Hunter. P. V. 793. Disposrrions PARTICULIÈRES du système veineux chez un grand nombre d'animaux, par L. Jacorson. { Edinb. Med. and surz. journ. p. 78. 5°J P°- 7 On sait que, chez les mammifères, les veines des viscères abdominaux se réunissent pour former le système de la veine porte, mais que celles des parties postérieures et moyennes du corps se rendent directement au cœur par un tronc commun. Il n’en est pas de même chez les oiseaux, les reptiles et les poissons. Les veines de ces parties présentent trois modifi- cations principales dont M. Jacobson décrit ici les particu- larités ; et il conclut, d’après ses recherches anatomiques et physiologiques , que ces vaisseaux sont destinés à porter le sang veineux de ces parties du corps aux reins et au foie, ou bien aux reins seulement , et que c’est de ce système veineux que dépend la sécrétion de ces organes. H. E. 794. Des xErrS qui coordonnent l’action des muscles de la poitrine dans la respiration , la parole et l'ex- pression ; servant de suite à un mémoire sur la struc- ture et les fonctions des nerfs , par C. BELL. (Quart. Journ. of'sc. lit. arts ; etc., n°. 28, p. 38r. Æxtr. des Philos. trans. 1829, p.2.) ‘ Aro Physiologie. M. Bell démontre par des expériences que iors de la sec- tion des différens nerfs qu'il avait préalablement désignés sous le nom de respiratoires, les parties auxquelles ils se ren- dent, n’agissent plus dans la respiration. L'auteur examine ensuite les connexions qui existent entre l'appareil respira- toire et les diverses parties avec lesquelles il se combine pour produire l’expression, la parole, etc. Il termine son Mémoire par des considérations sur l'influence des émotions sur le cœur, et de cet organe sur les muscles de l’expression par l'intermédiaire des nerfs respiratoires. H. E. 795. Rapport fait à l’acad. des sc. sur un mémoire de M. Frourexs, intitulé : Détermination des pro- priétés du système nerveux, ou recherches physi- ques sur l'irritabilité et la sensibilité , par M. Cu- viEr. ( Vouv. biblioth. méd. janv. p. 13.) Ce rapport contient l'exposé rapide des faits principaux établis par le travail de M. Flourens. Les conclusions que M. Cuvier tire de ces expériences ne sont pas identiques avec celles de l’auteur ; mais il pense qu’elles suffisent pour prou- ver que la faculté de propager l’irritabilité et la douleur ap- partient exclusivement aux nerfs et à la moelle épinière, et cesse aux tubercules quadrijumaux ; que c’est à cet endroit, au moins, que doivent arriver les sensations pour être per- cues, et que c’est de là que se transmet la volonté. Par l’ex- tirpation des lobes cérébraux, l’animal perd la faculté de percevoir la plupart des sensations, ainsi que la mémoire, enfin la volonté ne se manifeste plus par des actes spontanés, L'intégrité du cervelet est nécessaire à la régularité des mou- vemens de translation : l’extirpation de ces organes ne fera perdre ni la volonté ni les sensations, mais bien le pouvoir de faire obéir les muscles à la volonté. H. E. 596. Rapporr Arr À L'ACADÉMIE des sciences , sur un mémoire de M. Duzoxe , ayant pour titre : DE LA CaazEuRr ANIMALE , par MM. Delaplace , Chaussier et TaénarD rapporteur. ( Journ. de physiol. exp. tnt 12) Dans l’état de santé la fixation de l’oxigène absorbé pen- dant la respiration est-elle suffisante pour réparer la perte Physiologie. qui de chaleur que font les animaux dans les conditions naturelles? ou en d’autres termes : La chaleur animale est-elle due toute entière à la combustion qui à lieu au sein des animaux dans l'état de la respiration ? Les expériences de M. Dulong sont remarquables par leur exactitude. La conséquence qu’il en tire est, que la chaleur animale est plus grande que celle qui est dégagée par la fixa- üon de l’oxigène , et qu’il doit, par conséquent , exister une autre cause de calorification. D. F. 797. QuEiques ExPÉRIENCES sur les changemens qui s’opèrent dans les principes fixes de l'œuf, pendant lincubation, par W. Prour. ( Quart. Journ. ofsc. p. 385 , et Ann. of phil. n°. 26, p. 110, Extr. des phailos. Trans. 1822 , p. 2.) L'auteur, après avoir indiqué la diminution successive du poids de l'œuf, examine les changemens qui s'y opèrent pendant l'incubation. Il trouve qu’à une période avancée, ie jaune de l’œuf perd une grande partie de son phosphore, et que cette substance se retrouve à l'état d'acide, combiné avec la chaux dans le squelette du fœtus. Avant l’incubation, l'œuf ne contient pas de chaux ; cette substance, dont l’ori- gine est inconnue, ne s'y manifeste qu'après. H. E. 798. Recnercnes sur L’orGANISATION et le développe- ment de l'oreille externe chez quelques animaux , par Prepacexez , interne à l'hôpital de la Charité. ( Journ. de phys. exp. 1.3 , n°. 1.) Dans ce mémoire, l’auteur démontre qu'il existe, à Ia nais- sance , une différence très-grande entre l'oreille de l’homme et celle de quelques animaux , et que chez le premier l’au- dition ne se fait pas par défaut de développemerit , tandis que chez les animaux ce sont des obstacles mécaniques qui s'y opposent. D'Or 799-+ Ixpucrrons sur les rapports du cerveau avec l'intelligence, par M. Desmouzins. ( Rev. méd. déc. 1822.) D’après un grand travail sur le système nerveux des pois- sons , ce médecin a cru découvrir que la supériorité des fonctions d’un système nerveux n'était point en rapport avec 412 Physiologie. son volume hydrostatique , mais avec l'étendue dé ses suÿ: faces et l'épanouissement de la substance nerveuse ; ainsi les circonvolutions du cerveau sont très-prononcées chez l'hom- me principalement. 800. Mémoine sur le rapport qu'a l'étendue des sur- faces de la rétine et du nerf optique des oïseaux , avec l'énergie et la portée de leur vue, par M. A: Desmouzixs , D. M. ; présenté à l'académie des sciences de l’institut , le 23 déc. 1822. ( Journ. de physiol. exp. 1. 3, n°. 1.) D. F. Sor. DE L'INFLUENCE MORBIDE des nerfs spinaux ; par R. F. Prayer. (Quart. Journ. of sc. n°.28, p.206.) Cette note contient une série de propositions , 1°. sur les rapports existans entre les maladies locäles et les affections de l’origine des nerfs qui se rendent à ces parties; 20. sur les avantages qu'on peut retirer, dans ce cas, de la saignée lo- cale, et de la vésication des parties qui correspondent à l’ori- gine de ces nerfs. H. E. 802. OBSERVATIONS MICROSCOPIQUES sur les change- mens qu'éprouve l'œuf de la poule, pendant l'in- cubation, accompagnées dedessins, par sir E. Home. ( Quart. Journ. of sc. nc. 11 , p. 383.) Ce mémoire n’est, pour ainsi dire, qu’un texte explicatif des dessins qui l’accompagnent. H. E. 803. Sur Le PLAcENTA , par sir Ev. Home. ( Quart. Jour. of se. p.386. Exur. des Philos. trans. 1822,p.2.) Les observations contenues dans ce mémoire sont desti- nées à servir de base à une nouvelle classification des ani- maux, d’après la structure de leur Placenta. H. E. 804. Sur LE SYSTÈME NERVEUX, par M. Saw. ( Med. Iiellig. n. 37, déc. 1822, pag. 571.) Ce mémoire contient plusieurs expériences nouvelles qu tendent à confirmer les découvertes,que M. Ch. Bell et Pau- teur ont faites sur le système nerveux, ainsi que celles de M. Magendie. DVE Physiologie. 413 805. RÉFLEXIONS SUR LES CURES MAGNÉTIQUES opérées à Bamberg, par M. le prince Hohenlohe, par le doct. Preurer. (Rev. méd., janv. 1823.) Des diverses relations qui ont été publiées sur ce sujet, celle du docteur Pfeufer est la plus exacte. Il démontre que c’est en agissant sur les sentimens religieux que ce prince dé- veloppait la confiance et la force; et, en second lieu, qu'il n'a opéré aucune cure zriraculeuse ni radicale ; mais seule- ment il a diminué les douleurs et momentanément fait dis- paraitre certaines maladies nerveuses, C’est du magnétisme. 806. Recwencres sur les fonctions de la rate ; par M. Cnarzry aîné , membre résidant de la soc. de méd. de Paris. ( Journ. gén. de méd., nov. 182». p- 145.) L'auteur déclare qu'il est loin de croire à l'utilité des ex- périences sur les animaux vivans, et qu’ainsi il recherchera « simplement l'existence du secours dont est la rate, dans » Sa nécessité, dans ses empêchemens, et dans ses consé- » quences. » Il pense que la rate sert à contenir l’excédant du sang, qui se porte de l'extérieur à l’intérieur dans les cas de raréfac- tions considérables et subites de ce liquide, etc. PV: 807. Homme monsrrugux de Macao. Notice publiée avec une fig. grav. Madrid, 1 822, Munoz y Vilches, par le prof. Garzrzrozr. (Antolog. Giorn. delle sc., . pag. 143.) Un Chinois, natif de Macao, âgé d'environ 23 ans, et bien conformé dans toutes les parties de son corps, gagne sa vie en montrant un phénomène peu commun qu'il porte sur son - propre individu. C’est un autre être qui lui pend de la partie inférieure de la poitrine au-dessus de l'abdomen, qui pré- sente la figure et les dimensions d’un fœtus acéphale, et qui est attaché à l’autre par la partie postérieure du tronc. Cet acéphale, manquant d’anus, n’a aucune espèce d’excrétion de matière intestinale. On à remarqué que l’acéphale lâche ses urines toutes les fois que l'individu satisfait au même besoin par une issue que l’on voit à sa place naturelle. La sensibi lité extérieure est commune aux deux êtres ; cependant l’acé-. Tome 1. 27 414 Anatomie. phale est moins sensible relativement à l'individu; il paraît dépourvu de tout mouvement volontaire, malgré la flexi- bilité de ses membres et l'égalité de la chaleur qui leur est commune. 808. ConNFORMATION REMARQUABLE des organes de la génération. (Extrait d’une lettre du chev. Arerecar pe Scuoxsere, M. D. demeurant à Naples , à l’édit. du journ. allemand , Â/edecinisch und chirurgische Zeitung, 15 août , 1822. (London , med. and phys. Journ., fév. 1823, p. 173.) Une chèvre présentait le vagin , l'utérus et tous les or- ganes féminins de la génération, à l’exception des ovaires, et en même temps deux testicules sous les tégumens des plis de l’aine. Les organes urinaires offraient aussi des anomalies. E. E. 809. MM.Laurence et Coares ont publié dans le Journal de Philadelphie ( août 1822 ), une série d’expériences sur l’ab- sorption. Ils injectèrent du sulfate de fer dans la cavité ab- dominale, et du prussiate de potasse dans le tissu cellu- laire de ses parois. Bientôt le liquide contenu dans le canal thoracique se colora en bleu , ainsi que le sérum du sang, les poumons et même l'urine; mais ils ne purent reconnaitre l'existence de ces sels dans le sang qu'après qu'ils furent par- venus à la partie supérieure du canal thoracique. ( Zondon Medic. Reposit., Janv. 1823, p. 15.) H. E. 810. A Norrorr en Amérique, il existe un homme âgé de 60 ans, doué d’uneintelligence rare, qui est venu au monde noir, et qui a resté nègre jusqu’à l’âge de 45 ans ; depuis ce temps sa peau a successivement changé de couleur, de sorte que les trois quarts de son corps sont devenus entièrement blancs; la peau des bras et des mains a acquis une finesse et une transparence qui ne peuvent étre surpassées par la-femme la plus délicate. ( Tillotson's philos. Magaz., sept. 1822. ) RAS PET à ANATOMIE. Sir. Parcosopnre ANATOmIQUE. Monstruosilés humai- nes , ouvrage contenant une classification des mons- tres ; la description et la comparaison des princi- Anatomie. 415 paux genres ; une histoire raisonnée des phénomè- nes de la monstruosité et des faits primitifs qui la produisent; des vues nouvelles touchant la nutri- tion du fœtus et d’autres circonstances de son dé- veloppement ; et la détermination des diverses par- ties de l’organe sexuel, pour en démontrer l’unité de composition, non-seulement chez les monstres, où l’altération des formes rend cet organe mécon- naissable , mais dans les deux sexes, et, de plus, chez les oiseaux et chez les mammifères , par M. le chev. Georrroy Sr.-Hrzaime, de l’acad. roy. des sc. 1 vol. in-8. de 38 f. =; plus un atlas de 7 pl. in-4. 1822 , à Paris, chez l’auteur , rue de Seine Saint- Victor, n. 33 , et chez les principaux libraires pour l’anatomie. Prix, 10 fr. et fr. de port, 12 f. Cet ouvrage fait suite à un premier ouvrage qui a paru en 1818, et qui traite des organes respiratoires. Ce second volume de philosophie anatomique est un Traité complet sur les Monstruosités humaines. L'auteur y donne tous les principaux faits de l’histoire physiologique du fœtus; y dis- cute, sous un nouveau point de vue, l’importante question de la préexistence des germes , et y détermine la cause des malaises de la grossesse, qu'il attribue à des formations dés- ordonnées non-persévérantes ; lesquelles, au contraire, en cas de persistance, engendrent les monstruosités. Ainsi décri- vant tous les troubles de l’organisation dont les productions , au moment de leur naissance, inspirent au vulgaire un si vif sentiment de dégoût et d'horreur, il présente, pour les avoir étudiés plutôt encore dans les écarts les plus monstrueux que dans les phénomènes de l’ordre régulier , sous de nou- veaux rapports, tous les faits primitifs de la formation et du développement de: êtres. Quand des esprits sans préventions s'arrêtaient autrefois à considérer les monstres, c'était pour les déclarer dans de succinctes explications de séxguliers jeux de la nature ; mais présentement, par l'ouvrage que nous annoncons, cela devient une question d’une grande simplicité. Une seule cause, l’ad- hérence d'une partie superficielle du fœtus avec une portion 416 Anatomie. des enveloppes fæœtales, donne naissance à toutes les sortes possibles de monstruosités. La multiplicité et le degré de ces productions bizarres s'expliquent par le concours de deux circonstances, l’âge et le point superficiel où cette cause s'exerce : l'intensité de celle ordonnée croit en effet , savoir : en raison inverse de l’âge du fœtus quand ül saisit le phéno- mène de la monstruosité, et en raison directe de l’impor- tance des organes qui sont atteints. 812. Tue Lonnon nissecron. Manuel de dissection , in-12. Prix, 5 sh. Londres. 813. À SYSTEM OF GENERAL ANATOMY, etC., Ou Système d'anatomie générale, par G. Wazzace , professeur d'anatomie et’ de chirurgie, etc., in-8. Prix, Londres; Underwood. Cet ouvrage comprend tout ce qu'il y a de plus intéres- sant dans l’azatomie générale de Bichat, et dans les addi- tions au même ouvrage, par M. Béclard , avec les faits obser- vés dans le pays, etc. 814. À MANUAL OF PRACTICAL ANATOMY, etc. Manuel d'anatomie pratique à l'usage des étudians qui s’ap- pliquent à disséquer , 2°. édit. augmentée et amé- liorée, par E. Sranzey , chir. et prof. d'anatomie, à l'hôpital de St.-Barthelemi, in-12. Prix, 9 sh. Londres ; Undersoh. M. Stanley a ajouté à cette édition un article sur l'usage des muscles, l'anatomie de l'œil et de l’oreille , et des parties affectées de hernie. 815. Fvres Anatomy , etc., ou Anatomie de Fyfe, avec des p. enl. 3 vol. in-4. Prix, 6 liv. ster. 6 s. Le mème ouvrage en 4 v.in-8. Prix, 2liv. ster. 2 s. Londres. 816. À sysrem or osreoLocy comprising the bones and articulations , ete., Système d’ostéologie , com- prenant les os et les articulations du squelette hu- main ; augmenté d’une description des organes de la vue etdel'ouie, etde quelques particularités sur le Anatomie. 417 fœtus ; destiné à servir d'appendice au London dis- sector , pour suppléer aux défauts de cet ouvrage et le compléter. In-12 , Londres , 1822. Burgess. Les descriptions sont claires et exactes , et l'ouvrage rem- plit parfaitement le but que son auteur anonyme s’est proposé. P:-Y. 817. TABULÆ ARTERIARUM CORPORIS HUMANI , aUCiore F, Trepmanx. Carlsruhæ , 1822. Muller. Cet ouvrage se composera de 36 planches in-folio; la re. livraison a paru et contient 9 planches. 818. Lecrures on the structure and physiology of the male urinary, etc., ou Lecons faites au collége royal de chirurgie, sur la structure et la physiolo- gie des organes de la génération et des conduits uri- naires de l’homme , ainsi que sur la nature et le traitement de leurs maladies, par feu J. Wizsox , M. D. Prix , 14 sh. $19. Mémoires sur quelques sujets intéressans d'a- natomie et de physiologie, traduit du Hollandais È de M. G. Vrozik, par M. Farcor, D. M. in-4 avec 13 pl. Prix, 14 fr. Amsterdam, L. Van Fe 800. 'TABULÆ ANATOMICO-PATHOLOGICÆ , modos om- nes, quibus partium corporis hum. omnium for- ma externa atque interna à normà recedit, exhiben- tes. Auct. Z. F. Merez, in-fol. fasc. 3. systema digestionis. Cum9 tab. æn. Prix , 7 rixd. Lipsiæ; Gleditsch. 821. DE L’ANATOMIE PATHOLOGIQUE du cerveau et de ses membranes, par Craice , M. D. ( £dinb. med. Journ., p.63.) Dans cette partie de son travail, l’auteur examine les rap- ports qui existent entre les lésions organiques du cerveau et celles des autres parties du corps; et il pense 1°. qu’un grand nombre des maladies du côté gauche du cœur, telles que lossification des valvules , ete., tendent à se terminer par 418 Anatomie. la production d’un épanchement dans le cerveau , qui déter- mine l’apoplexie et la mort; 2°. que, quoiqu'il y ait des exemples de développement spontané des maladies du cer- veau et de ses membranes, il n’est pas rare de voir ces affections produites par le trouble qu'occasionent, dans la circulation, les maladies du cœur; 3°. que ces phénomènes s'expliquent assez facilement par la distension des veines cé- rébrales, qui doit produire les obstacles au cours du sang dans le thorax. H. C. 892. REcHERCHES D'ANATOMIE PATHOLOGIQUE , démon- trant le rapport qui existe entre l'irritation de la membrane muqueuse du canal intestinal et celle de la méningine du cerveau ; par Scourerren , D. M. (Journ. uni. des sc. méd., tom. 28 , p. 257. ) L’auteuravance que, d'après lesouvertures d’ungrandnom- bre de cadavres, il s’est assuré qu'ilexistait une liaison telle- ment étroite entre le canal intestinal et laméningine, que quand le premier est irrité d’une manière aiguë et chronique, la membrane du cerveau participe toujours aux mêmes nuances d'irritation. Il ajoute cependant que toutes les parties du canal intestinal ne sympathisent pas également avec la ménin- gine; que l'estomac et les intestins grèles paraissent avoir avec elle des rapports bien plus étroits que le gros intestin. Au surplus, c’est sur la membrane muqueuse que lon re- marque plus spécialement cette corrélation. Après avoir exposé l'état de la méningine dans les cas d’inflammation aiguë de l'intestin, il considère les altérations de cette membrane , après l’inflammation chronique des or- ganes de la digestion. En poursuivant la même idée, l’auteur est conduit à con- clure que l’apoplexie n’est pas une maladie instantanée , comme on le croit généralement ; qu’elle est, au contraire ; préparée de longue-main par l'irritation concomitante des organes de la digestion et de la méningine du cerveau ; d'où il résulte que, chez les personnes disposées à l’apoplexie, le traitement le plus convenable consiste à soigner les viscères gastriques, en même temps que l'on évite d'irriter l’'encéphale, S03. RECHENCHES SUR L'ANATOMIE pathologique du ca- Anatomie. 419 nal digestif , par M. Axprar fils. ( Nouv. journ. de méd. et de chir., nov. 1822, p. 193.) Dans un premier article, l’auteur décrit les caractères ana- tomiques de l’inflammation du canal digestif, et entre dans des détails très - minutieux sur les ulcérations, les exanthé- mes, les perforations dont ce canal peut être le siége. IL éta- blit des comparaisons entre ces diverses altérations, tant sous le rapport de leur fréquence absolue que sous celui de leur développement varié, suivant la région qu'elles occupent. Dans un second article, il est traité des tissus accidentels qui se forment dans les intestins, comme les tubercules , les tumeurs squirreuses , les mélanoses, les kystes séreux; il y est question aussi de l’œdème des intestins. Ces maladies ont été long-temps regardées comme indé- pendantes de linflammation du canal alimentaire; les nom- breuses observations recueillies par l’auteur démontrent la vérité de cette opinion, et lui font admettre, dans bien des cas, le caractère atonique de ces affections, ce qui modifie singulièrement leur traitement. P? 824. Osservarions sur la structure des tendons, par le prof. IsenrLamm. ( Ærchiv. gen. de med. Janv. 192 pe LOL) 825. Doures sur LEsYSTÈME des vaisseaux dans l’écre- visse fluviatile , par un anonyme , avec fig. ( Jsis, 15 /cah2 1833") p. 1230.) L'auteur, après avoir observé que M. Cuvier, dans ses lecons d'anatomie comparée, n’a décrit le système vascu- laire des écrevisses que par quelques traits détachés, et que ce système n’a pas encore été décrit d’une maniere complète, en donne une description très-détaillée, avec deux figures, dont l’une représente le cœur de lécrevisse, vu par le dos avec les vaisseaux qui s’y rendent ; et l’autre, une vue de pro- fil du même cœur avec les vaisseaux adhérens. Il résulte de sa description que le cœur d’une écrevisse a six branches de vaisseaux artériels, trois devant, deux dessous, et une der- rière; qu'outre ces six branches, il y en a encore une sep- üème, au-dessous de la naissance de l'artère de derrière ,or- dinairement à sa droite; cette septième branche, la seule 420 Anatomie. veineuse, s'élève de la poitrine ; et paraît être la continuation de la branche artérielle du milieu. Celle-ci , dans son cours à travers les os de la poitrine, prend de laccroisse- ment, recevant de chaque côté des ramifications qui partent des branchies , et se grossit de plus en plus en des- cendant, et vient enfin se terminer, comme on l’a dit, vers la partie postérieure du cœur. À cette branche vient se réu- nir une ramification considérable qui part de la queue, et va se confondre avec la veine de la poitrine ; ce vaisseau in- férieur de la queue pourrait bien être celui-dont M. Cuvier parle dans la squillamantis. L'auteur prétend , d’après plu- sieurs observations, que ce vaisseau n’aboutit point aux branchies, mais à la veine de la poitrine qui monte au cœur. Ii croit ne point devoir adopter l'opinion de M.Cuvier, ni celle de Suckow, et pense qu’il y a encore beaucoup de choses a constater et à éclaircir à ce sujet. 826. Sun LA vÉSIQULE OMBILICALE du fœtus dans le lièvre, par un anonyme, avec » fig. ( Zsis. 11°. cah. 1829. p. 1228.) Il existe, dit l’auteur, une opinion douteuse sur la vési- cule ombilicale du lièvre et du lapin, qui n’a pas encore été éclaircie d’une manière satisfaisante ; savoir , si la vésicule ombilicale est réellement une vésicule ou une simple enve- loppe membraneuse dans laquelle se répandent les vaisseaux qui la rendent toute vasculeuse. Cette dernière opinion a été émise par Emmer et Hochstelter et fortement défendue par J. F. Mekel. Oken n’y a point cru. MM. Cuvier et Dutro- chet ont prétendu le contraire, en s'appuyant sur des re- cherches dont la relation gxacte a dû trouver beaucoup de partisans; mais, comme la considération dont jouit Mekel peut laisser, à ce sujet, plusieurs personnes dans le doute, l’auteur donne une description exacte, d’où il résulte que la vésieule ombilicale du fœtus de lièvre n’est point une sim- ple enveloppe membraneuse des vaisseaux du corion ; mais une vésicule particulière : elle est située sur un des côtés de l’'amnios sous le cAorion. De l’autre côté de l'amnios est placée l’allantoides, qui est recouverte par le placenta. Cette vésicule est adhérente au canal intestinal, et à son système Médecine. 42€ particulier de vaisseaux (ce sont les vaisseaux Omjpéalo- mésentériques ), et remplit les mêmes fonctions que chez les autres animaux. Cependant le sirus terminalis de cette vési- cule s’anastomose en plusieurs endroits avec les vaisseaux du placenta , ainsi. qu'avec le système des vaisseaux ombilicaux. Cette communication des deux espèces de vaisseaux est bien réelle ; elle n’est point en contradiction avec l'usage des vais- seaux Omphalo-mésentériques. 827. Le Dr. Horuer, de Philadelphie , a découvert chez l’homme un nouveau muscle de l’œil, qui s'attache à l'os un- guis, et de là se porte en avant et se divise en deux portions, qui se terminent dans les paupières près des points lacry- maux. En se contractant, ce muscle applique les’ paupières sur le globe de l'œil, et tourne les points lacrymaux vers le nez. ( London med. and phys. Journ., jan., 1823,p. 2.) H. E. 828. M. A. Cooper conserve la préparation anatomique d’un enfant chez lequel l’æsophage manquait; le pharynx se terminait en cul-de-sac et l'estomac ne présentait pas d’ori- fice cordiaque. Cet enfant vécut huit jours : la déglutition était impossible ; mais les évacuations alvines et urinaires se faisaient comme à l'ordinaire. ( Lond. med. and phys. Re- pository, jan. 1823, p. 10.) MÉDECINE 829. THE SEATS AND CAUSES OF DISEASES , EiC., Abrégé, des recherches anatomiques sur le siége et Îles causes des maladies , etc., par J. B. Morgagni , ete., avec des notes, par W. Cookr, membre du coll. des chirurgiens de Londres, 2 vol. in-8. Londres, 1822. Cette traduction du bel ouvrage du professeur de Padoue est faite dans un excellent esprit ; l'auteur avait tout le talent nécessaire pour distinguer ce qu’il était utile de conserver et ce que l’on pouvait retrancher sans faire perdre à ces recher- £hes leur couleur originale. Les matières sont rangées dans un ordre convenable, les 422 Médecine. notes, abondantes en faits, mettent au courant des travaux modernes. M. Cooke a divisé sa traduction en cinq chapitres, dont les deux premiers correspondent aux deux premiers livres du Traité original, qui contiennent les altérations pa- thologiquës de la tête et de la poitrine. Les divisions des chapitres correspondent aux lettres de Morgagni. M. le doct. Cooke a terminé chacun des deux premiers chapitres par les plaies et les blessures de la tête et de la poitrine, qui faisaient partie du 4e. livre de Morgagni, rapprochement qu'il était convenable de faire. Le 3°. chap. de cettetraductioncomprend le 3. livre de Mor- gagni,etest divisé en äeux parties, dont la 1e. comprend les maladies des organes de la digestion, et, dans une section séparée , les lésions et les plaies de l'abdomen; le 4°. chap. contient les maladies des voies urinaires, et des parties géni- tales. Le dernier chap. contient des maladies très-différentes : quisont, à peu près, toutes celles qui n’ont pu trouver place dans les précédens; ainsi, ce sont des recherches sur les fièvres , les tumeurs , les maladies des os et des articulations , la strangulation et l’empoisonnement ; cette traduetion , ainsi dépouillée de tout ce qu'il y a d’inutile dans l’ouvrage ori- ginal, est fort propre à rendre plus fréquente la lecture des œuvres de Morgagni , et à faire sentir aux praticiens, com bien sont précieux les résultats qu'offre l'anatomie patholo- gique , pour perfectionner le diagnostic médical. D. F. 830. OEuvres compLèTes pe Caganis, membre du sénat, de l'institut, etc., accompagnées d’une no- tice sur sa vie et ses ouvrages. Tom. 1 et2, 2 vol. in-8.ensemble de 31 f. +. Imp. de F. Didoit, à Paris. À Paris, chez Bossange frères , et chez F. Didot. Prix, 14 fr. ; pap. vélin, 28.fr. L'édition aura 7 vol. ; le tome rer. contient : Révolutions et réforme de la médecine ; rapport fait au conseil des Cinq- Cents sur l’organisation des écoles de médecine; du degré de certitude de la médecine. . Le tome 2, journal de la maladie et de la mort de Mira- beau; observations sur les affections catarrhales ; note sur le supplice de la guillotine ; quelques principes et quelques vues sur les secours publics ; observations sur les hôpitaux ; Médecine. 425 travail sur l’éducation publique; note sur un genre particu- lier d'apoplexie. 83r. HisronicaL skETCH respecting the varieties and the secondary occurrence of small pox, etc., Ac- COUNT OF THE VARIOLOID EPIDEMIE , lately prevailed in Edinburgh, etc. 10. Des historique des opinions émises sur les variétés et les accidens se- condaires de la petite vérole, avec des observations sur la nature et la certitude de la vaccine. 20. Re- lation de l'épidémie variolique qui a eu lieu der- nièrement à Édimbourg , et dans d’autres parties de l'Écosse, etc.; Lettres adressées à M. Grigor, di- recteur général du départ. méd. de l’armée, etc., par J. Taowsox , D. M. Londres ; Longman. L'auteur cherche à prouver, d’après des faits, l'identité de la petite vérole qui paraît après la vaccination , avec la vari- celle; il s'appuie sur un rapport fait en 1803. Secondement, d’après des observations faites en 1817, le doct. Thomson pense que la vaccine n’est en défaut que lors- que l’on n’a pas suivi la vraie méthode de vaccination. D’après l'épidémie de varioles qu'il a observée en 1819, l’auteur pense que, dans ce cas, on ne doit pas regarder la vaccine comme un entier préservatif; mais comme un sûr moyen d’affaiblir cette maladie, et de rendre, sans aucun dan- ger, l'espèce d’éruption qui suit la vaccination. D°F: 832. RELATION HISTORIQUE ET MÉDICALE de la fièvre jaune qui a régné à Barcelone en 1821; par M. Auvouarp , médecin des hôpitaux militaires de Paris, officier de la légion d'honneur, chevalier de l’ordre royal de Charles IX d'Espagne, etc., en- voyé à Barcelone par S. Exec. le ministre de la guerre; 1 vol. in-8. de 540 pages. Prix, 9 f. 5oc. à Paris, chez Méquignon-Marvis. Cet ouvrage contient, non-seulement les documens histo- riques , desquels il paraît résulter que la fièvre jaune fut ap- portée d'Amérique ; mais encore des données: satisfaisantes 424 Médecine. sur la nature de ce fléau. Ainsi, avant M. Audouard , on n'avait pas écrit que cette maladie se distinguât des autres par une hémorrhagie lente des vaisseaux des membranes mu- queuses , et que de cette hémorrhagie provinssent tous les autres accidens et la mort même. Cet auteur estime, contre l’opinion généralement recue, que la bile n’y joue aucun rôle , et que l’inflammation , lorsqu'on l'y observe, ce qui n'arrive pas souvent, n’est que consécutive. Les assertions de M. Au- douard sont étayées de faits recueillis au lit du malade; de nombreuses dissections et de quelques expériences physico- chimiques. Voilà done, sur la nature de la maladie, une opinion nouvelle qui , si elle est confirmée par d’autres mé- decins observateurs , ne peut manquer de conduire à de nou- veaux moyens curatifs. La question de la contagion étant le second objet que le gouvernement français s'était proposé, l’auteur s’en est oc- cupé de manière à entrainer le lecteur vers laffirmative. Il admet un principe contagieux qui se régénère dans les indi- vidus atteints, qui est sous forme de gaz, qui règne autour des malades, dont les effets mobiliers et les vétemens se char- gent, qui peut passer d’un appartement ou d’une maison dans une autre à l’aide des courans d’air peu prolongés, et qui se détruit dans un grand espace, ou par une grande ven- tilation. Il paraît que les cadavres sont moins propres à com- muniquer la maladie par les humeurs qu'ils contiennent, que par les gaz qu'on trouve dans les intestins. Du vivant des sujets, le principe contagieux sort du corps à l’époque des vomissemens noirs qui surviennent à la troisième et dernière période de la maladie. L'auteur donne plusieurs probabilités à cet égard. D’autres idées qu’il émet en faveur de la contagion, et les faits nombreux qu'il rapporte, ten- dent à prouver de plus en plus la nature gazeuse du prin- cipe contagieux. Si cette assertion est reconnue vraie, elle terminera le différend qui règne entre les médecins con- tagionistes et les iafectionistes ; car, si c'est un effluve dis- séminé dans l'air qui donne la maladie, ces derniers auront raison de dire qu'elle vient des vices de l'air; mais, comme cet effluve tire son origine du corps humain frappé de ma- ladie , les autres pourront soutenir qu'il y à contagion, parce que toutes les fois qu'un individu malade procrée le germe Médecine. 425 de la maladie d’un autre individu , il donne lieu à une conta- gion, n'importe le moyen par lequel elle s'opère. Il résulte donc du livre que M.Audouard vient de publier, deux données nouvelles et fort importantes pour arriver à connaitre la fièvre jaune. L’une, que cette maladie est carac- térisée par une hémorrhagie des membranes muqueuses; la seconde, qu’elle est transmissible par l'intermédiaire de l'air, à une courte distance, aussi-bien que par le contact. L'auteur se montre peu rigoureux sur les mesures que lon doit prendre pour prévenir ou pour arrêter la propa- gation de la fièvre jaune; les mesures qu'il propose sont plus simples que celles qui sont prescrites par les lois. À son avis, l'air et l’eau sont les seuls moyens de désinfection pour les personnes comme pour les objets; cependant il traite des lazarets et des quarantaines en homme qui les croit indis- pensables. 833. RrcrrcHes SUR LA FIÈVRE JAUNE et preuves de sa non-contagion dans les Antilles , par J. A. Ro- cHoux , D. M. Paris , 1822, 1 vol. in-8. de 459 p. L'ouvrage est divisé en trois chapitres : 1°. l'Histoire des- criptive de la Fièvre jaune; 20. ses causes; 3°. son traite- ment. L'Histoire descriptive embrasse tout ce qui a rapport à la maladie elle-même, à ses complications et aux affections qui peuvent la simuler. Le second chapitre, consacré à l'étiologie , est partagé en trois sections. La première traite des causes envisagées dans leur action générale et considérées , 1°. comme prédispo- santes, 2°. comme efficientes. La seconde section fait con- naitre l'influence spéciale de ces causes sur les non-acclima- tés et sur les acclimatés, par l’exposition des maladies qui en résultent chez les uns et chez les autres. La troisième section destinée à la contagion,traite 1°. de la contagion de la fièvre jaune entre les tropiques ; 20, de la contagion dans les ré- gions tempérées. Dans le troisième chapitre, consacré au traitement de cette maladie, M. Rochoux parle d’abord du traitement curatif , et ensuite il s'occupe du traitement pré- servatif. Les treize observations rapportées par l’auteur présentent des cas de gastrites tantôt simples, tantôt: avec plegmasie des reins, de la vessie, ou de larachnoïde. 426 Médecine. 834. Dicrionnamme DE MÉDECINE, tom. 6. (Cop-Dig.) in-8. de 38 f. + Imp. de Rignoux, à Paris. À Paris, chez Béchet jeune. M. Béclard a fourni à ce volume les articles crâne, cuisse, dent, dentition. — M. Brett, l’article couperose. —M. Bres- chet, corné (tissu), déviation organique. — M. Chomel, crachat, diagnostic, diaphragmite, diarrhée, diathèse. — M. Cloquet, corail, coralline, corne de cerf, cousin, ceri- non. — M. J. Cloquet, couteau , cuissart, cyclotome , dé- bridement , détersif, diaphragme. — M. Coutanceau, crise, cycle. — M. Désormeaux , couches, crochet, délivrance. — M. f'errus, cyanose, cystite. —M. Georget, crétinisme , dé- live. — M. Guersent, coqueluche , cordial, croup, décoc- tion , délayant, demi-bain, dentition (pathol. ), dérivatif, dérivation , diffusible. — M. Lagneau, cor, crabe, cristal- line, Gtpilation, dépilatoire. — M. Marc, déception, (méd. légale).—M. Marjolir, corps étrangers, dent (pathol.), dentiste. — M. Murat, déchirement, dénudation, dépres- sion, diérèse. — M. Orfila, cuivre , cyanure. — M. Pelle- tier, daphnine, daturine, delphinine , diagrède , diarrhodon. — M. Raige-Delorme , dépuratif, dépuration. —M. Rayer, dartre, desquamation , désudation.—M. Richard, cucurbita- cées, cynoglosses, cynorrhodon, dentelaires, diaphorèse, dia- phorétique. — M. Rochoux, désinfection, diabète. — M. Rossar , cosmétique, diète, diététique. — M. Rullier, cri, déglutition. — Cet ouvrage est évidemment fait dans un esprit plus conforme au but d'un dictionnaire, que celui de ses prédécesseurs. Les articles y sont généralement assez pré- cis, et ressemblent moins à des mémoires auxquels on a souvent donné une étendue démesurée, depuis que les en- cyclopédies en ont donné l'exemple. Für. 835. A MANUAL OF THE CLIMATE AND DISEASES OF TRO- PICAL COUNTRIES. Manuel du climat et des maladies des régions situées entre les deux tropiques; dans lequel on cherche à donner un aperçu pratique de la pathologie statistique, del'histoire et du tfaite- ment des maladies communes dans ces pays ; des- Uuné principalement à servir de guide aux jeunes Médecine. 427 médecins en arrivant dans ces contrées, par C, Cuisuozm , D. M. in-8. Prix, 9 sh. Londres; Burgess and Hill. Dans cet ouvrage, presque entièrement pratique, M. Chisholm examine 1°. la statistique pathologique des Indes occidentales, et les causes morbifiques les plus générales dans ce pays, ainsi que les meilleurs moyens d’yremédier; 2°. les ma- ladies particulières aux régions équatoriales ou qui s’y mami- festent ainsi que dans les autres parties du globe. H.E. 836. Ox rnsaniry. Remarques sur la manie, tendant à expliquer les symptômes physiques et le traite- ment de cette maladie , par Tu. Mavo, D. M. in-8. Londres ; Underwood. 837. À COMPREHENSIVE TREATISE upon the sympioms, consequences, nature and treatement of venereal or syphilitic diseases. Traité concis sur les symptômes, les conséquences, la nature et le traitement des maladies vénériennes ou syphilitiques, traduit de la 5°. édit. française de F. Swepraur , M. D. 2 v. en un seul, in-8. Prix, 9 sh. Londres; Burgess and Hüll. 838. RAPPORT ET CONSULTATIONS DE MÉDECINE LÉGALE, recueillis par J. Risreznises®r , 4 volumes in-8. Strasbourg. Cet ouvrage, fort intéressant pour les médecins légistes , présente la solution d’une question fort difficile : savoir, si un individu qui a fait un contrat, et qui est mort peu de temps après , était affecté de cette maladie avant de contracter, auquel cas la loi annulle l'acte. 839. ÉLémens D'uHvarèxe, ou de l'influence dés choses - physiques et morales sur l’homme , et des moyens de conserver la santé ; par E. Tourtelle, 4°. édit. corr. et aug. de notes et additions ; par J. Bricne- TEAU , D. M. P. 2 vol. in-$. ensemble de 69 feuil. Prix , 12 fr. à Paris, chez Rémont. Cette édition d’un ouvrage déjà bien connu, soigneusement 428 Médecine. revue par M. le docteur Bricheteau;'est conforme aux pré- cédentes , excepté que l'éditeur en a fait disparaitre des erreurs graves de physique qui se trouvent dans celles qui l'ont précédée. 840. SULLA SCIENZA DELLA MBDICINA. Essai sur la science de la médecine, par G.. Brancur; in-8. 1822. Cet ouvrage est divisé en cinq parties : sur les principales causes des maladies. — Sur les inflammations. — Sur la véri- table cause de la guérison des maladies. — De la cure des maladies attribuées aux remèdes. — Avantages de la méde- cine hypocratique sur les deux systèmes de Brown, et du controstünulus. 841. OEuvres DE MÉDECINE PRATIQUE D'AÂLExIS Pusor, contenant des mémoires sur les inflammations chro- niques des viscères , les maladies Iymphatiques, l'art d’exciter ou de modérer la fièvre , les mala- dies de la peau , les maladies héréditaires , le vice scrofuleux , le magnétisme minéral, la fièvre mi- liaire épidémique , la rage, le rachitis , la fièvre puerpérale , la colique hépatique, etc., avec une notice sur la vie et les travaux de l’auteur ,-et des additions, par F. G. Borsseau, D. M. P. 4 vol. in-8. Prix, br. 16 fr. à Paris , chez J. B. Baillière, libraire , rue de l'École de Médecine, n. 16, et chez Béchet j°., libraire, place de l'École de Méde- cine, n. 4. 842. HisroirE DE LA NOUVELLE DOCTRINE MÉDICALF italienne , suivie de quelques considérations rela- tives à l'emploi de l'eau distillée de laurier-cerise, dans les inflammations de la poitrine, par J. Saur- rer , D. M. de l'Université de Turin , etc., in-8. de 2 feuilles #. Imp. de Migneret, à Paris. Prix, 1 fr. AParis, chez Migneretet chez Béchetjeune. (Journ. de Méd., déc. 1822, p. 365.) 843. Onmsenvarions MÉDICALES, faites pendant les campagnes de Russie en 1812, et d'Allemagne en “ Médecine. 429 1813, où Histoire des maladies observées à la grande armée francaise, lors de ces mémorables campagnes ; par M. J. Row. L. de Kincxnorr, D. M. 2°. édit. rev. et augmentée, in-8. Prix, 5 fr. 5o c. Utrecht ; J. van Schoonhoven. 844. Les oeuvres D'HIPPOCRATE, traduites sur le texte grec, d'après l'édition de Foës; précédées d’une notice sur la vie et les ouvrages attribués à Hippo- crate, par À. M. Donxrer , de Bourg en Bresse ; in-8. d'un quart de feuille. mp. de Constant Chanit- pie , à Paris ; à Paris, chez l’auteur , rue Michel le Comte , n. 20 ; chez C. Chantpie, Delaunay et Bé- chet jeune. L'édition formera deux volumes in-8°. Les souscripteurs, avant le rer. mai, paieront chaque volume 6 fr.; les autres , 7 fr. 845. On prsEases or THE Cnesr, etc. Des maladies de la poitrine, par Laennec; traduit par le doct. For- pes, avec une grav. ;in-8. Prix , 14 sh. Londres. 846. PrincreLEs or MEpiciNe. Principes de méde- cine sur le plan de la philosophie de Bacon, V. 7, sur les maladies fébriles et imflammatoires , par R. D. Hauizros ; in-8. Prix, 9 sh. Londres; Un- derwood, 843. Ox rever. La pathologie de la fièvre , comme sujet d’une lecon de Juisron, par J. R. Park, in-8. Prix, 5 sh. Londres ; Underwood. SAS. RESEARCHES RESPECTING THE MEDICAL POWERS OF cuLorine. Recherches sur les propriétés médicales du chlore, surtout dans les maladies de la rate , avec la description du nouveau mode d'employer cet agent, pour modifier son influence sur l’écono- mie animale , par W. Wazzace ; in-8. Prix, Gsh. Londres ; 1523. 8/49. PopuLAR DIRECTIONS FOR THE PREVENTION AND Tower I. 28 450 Medecine. ‘ CURE OF HEADACHES, ete. Instructions populaires pour prévenir et guérir Les maux de tête, les rhumes et les indigestions, avec indication des ordonnances et de diflérens cas , par un praticien expérimenté ; in-18. Prix, 2 = sh. Londres. 850. Uiser pas FiE8ER , etc., Théorie de la fièvre , par Cam. Meurn ; in-8. Mayence, 1822. Kupfer- berg. 851. ProcrAmMMA , quo nova pulmonum docimasia hy- drostratica proponitur. Auct. J. Brrnr; in-8. cum fig. Viennæ , 1822; gevold. 1 fl. 15 kr. La traduction allemande est en regard du texte latin. 859. Ureer scuEiNrop, oder die Gefahren des frü- hen Begrabens. Sur la mort apparente, ou les dan- gers d'un enterrement précipité; par On. L. Kaïser; in-8. avec pl. Francfort; 1822; Joiger. 853. Das kiezer seesap dargestellt und verglichen mit andern Seeboïdern and der Ostseeund Nordsee. Les bains de mer de Kiel , décrits et comparés avec ceux de la Baltique et de la mer du Nord, par Prarr, prof. de méd. et de chimie à luniversité de Kiel ; in-8. Kiel ; 1822. 854. Sammrune für die Heilkunde der gemüths krankheiten. Répertoire pour le traitement des ma- ladies de l'âme, par Max. Jacoër, in-8., tom. 1 avec pl. lith. Prix, 2 rixd. Eberfeld; 1822; Schonian. Cet ouvrage est divisé en deux parties : La première con- tient une description de l’hôpital des fous à l’usage des qua- kers près d'York , par Sam. Tuke. La seconde est un traité sur la manie, par Esquirol. Extrait du Dict. des sciences médicales. 855. Sysrem DER HisTOLOGIE. Système d'histologie , par C. Fr. HeusiNGrr, in-4:, cah. 1; prix, 1 rxd. Eisenac; 1822 ; Barecke. Cet ouvrage sera composé de 3 parties ou de 13 cahiers ; Médecine. 451 la re, contiendra l’histographie; la 2°. l’histogénie ; et la 3e. lhistonomie. (Journ. gén. de la Lit. étr., déc. 1822. ) 856. Menrziniscu-prAcrIscHE Vorlesungen über die Natur und Heïlung der Contagion. Cours de méde- cine pratique sur la nature et le traitement des contagions ; par Var AL. BrenrA, trad. de l'italien, avec des remarques, par À. Fr. BLocu, in-8. Prix, 1 rixd. 16 gr. Halberstadt; 1822; Vogler. 857. KLEINE MEDIZINISCHE SCHRIFTEN, etc., Recueil d’opuscules de médecine du prof. G. Guizz. Hu- FELAND, in-8. avec pl. Tome I. Berlin; 18922. Ce recueil contient les opuscules anciens et nouveaux du célèbre Hufeland, insérés dans plusieurs journaux ; il est revu et publié par l’auteur lui-même. On remarque, dans ce premier volume, les traités particuliers suivans : Dissertatio sistens usum vis electricæ in asphyxit, experimentis illus- tratum. — Observations sur les fièvres de lait des femmes en couches. — De arsenico deglutito et sale alcalino vegetabili, egregio ejus antidoto.— Sur la contagion de la petite vé- role. — Histoire de la maladie vénérienne. — Des effets de l'électricité sur la plante Hedysarum gyrans. — Sur l’incer- titude de la mort. 858. MEDIzINISCH-PRACTISCHE ADVERSARIEN. Obser- vations médico-pratiques, recueillies au lit des malades, par P. J. ScunemeRr, in-8. liv. 1. Tu- bingue , 1822; Laupp. Cette première livraison est divisée en 20 chapitres, dont les principaux sont : Sur les convulsions des enfans et leur traitement. — La strangurie. — Douze cas de mélancolie et d’aliénation mentale. — Cas de monstre par excès. — Cas de fungus hœmatodes.— Cas de trismus des nouveau-nés. — Observations sur le ver solitaire. — Cas de catarrhexis vera. — Cure d’une diplopie. — Sur les effets de plusieurs remèdes nouveaux, tels que l'acide prussique, la racine de ratanhia, ete. 859. Bericur üBER DIE TAUBSTUMMEN, Anstalt zu Konigsberg. Rapport sur l'institut royal des sourds 452 Médecine. et muets de Koœnigsberg, par Fenp. NEumManx, in-8. Kœnigsberg. 1822. Unzer. . 860. NoricE SUR UNE FIÈVRE MUQUEUSE-APYNAMIQUE qui régna pendant l'été et l'automne 1822, et fit périr environ un dixième des habitans, dans la com- mune de Villechétive, canton de Cerisiers , dép. de l'Yonne; par P. L. Durré, oflicier de santé à Cerisiers. (Yonne.) (Journ. de physiol. exp. , t. 3, Het: ) Cette maladie parait reconnaitre pour cause principale les émanations de plusieurs réservoirs d’eaux dormantes, ainsi que l’usage interne de ces mêmes eaux pendant les chaleurs de l'été. Les observations de M. Dupré sont dignes d'intérêt, parce que l'épidémie qu’il a observée se lie à des expériences très- remarquables sur l'introduction des matières putrides dans la circulation, faites par M. Magendie ; aussi cet habile expéri- mentateur a-t-il fait suivre de quelques expériences les obser- vations de M. Dupré. 861. REMARQUES SUR LA NOTICE PRÉCÉDENTE avec quel- ques expériences sur les effets des substances en putréfaction , par M. Macennir. On trouve dans ces expériences des détails curieux sur les accidens produits par les matières putréfiées introduites dans la circulation ; et l’on est frappé de l’analogie qui existe entre les accidens qu’éprouvent les animaux soumis à ces épreuves, et quelques-uns des symptômes de la fièvre jaune. D.F. 862. MépecinE PRATIQUE, par M. À. Desrnës, D. M. 1 vol. in-8. Cet ouvrage contient un recueil d'observations propres à auteur , et qui servent de texte à quelques discussions. Au reste , cet ouvrage n’est nullement complet, et mérite peu de fixer l’attention des médecins. ( Rev. méd., janv. 1823.) 863. Mewonra sobre el contagio de la fievre amarilla. Mémoire sur la contagion de la fièvre jaune , par Rarwonn Rowers-Verasquez ; publié par ordre de la société royale de médecine; in-8. Madrid ; 1822. Médecine. 433 804. On rar YELLOW Fever. Remarques sur la fièvre Jaune épidémique qui a paru par intervalle sur la côte méridionale de l'Espagne , depuis 1800 ; par Jackson , in-8. Prix , 8 sh. Londres ; Underwood. 865. À TREATISE ON SYMPTOMATIG FEVERS, etc. Traité sur les fièvres symptomatiques , comprenant les hémor- rhagies inflammatoires et les sécrétions muqueuses, par À. P. W. Puirrés. 4°: édin-8.Bré, 1e sh. br. Londres. 866. SELECT DISSERTATIONS ON SEVERAL SUBJECTS OF MEnicAL scrence. Dissertations choisies sur diflé- rens sujets de la science médicale, par sir G. BLanc, médecin du roi, rassemblées maintenant pour la première fois , avec des changemens, des additions renfermant plusieurs articles originaux etnouveaux; in-8. Prix, 12 sh. br. Londres; Th. et Q. Un- derwood. 867. ON THE MEDICAL EFFICACY OF ELECTRICITY On nervous and chronic disorders. De leflicacité de l'électricité dans les maladies nerveuses et chroni- ques, par Lagraume. Prix ; 10 sh. Londres. 868. OsservarTions on some of the general principles, nature and treatment of inflammation. Observa- ions sur quelques-uns des principes généraux , la nature et le traitement de l’inflammation ; ouvrage qui a remporté le prix fondé par Jackson, pour 1818 ; par J. James ; in-8. Prix, 10 sh. 6 d. cart. Londres ; Underwood. 869. Hisrony and method of cure of the various spe- cies of cpilepsy. Histoire des différentes espèces d'épilepsie et manière de les guérir, formant le »°. vol. d’un traité sur les maladies nerveuses , par Cook, M. D. Londres ; Longman. 850. PracricaL OBSERVATIONS ON srricTrures. Obser- 4354 Medecine. valions pratiques sur les rétrécissemens du canal de l'urètre, par C. Courrnay. Prix, 2 + sh. Londres. L ( 871. Dorrrina DEL Morso PETECCHIALE, eic., Doctrine théorique et pratique de la fièvre pétéchiale , avec de nouvelles recherches sur l’origine , les progrès et le traitement de cette maladie en particulier , et d’autres maladies contagieuses ; par E. Acerm; in-8. Milan ; 1822; Pirotta. 852. AD ACUTÆ ET CHRONICÆ SPLENITIDIS in humilibus præsertim Italiæ locis consideratæ, eidemque ten- dentium morborum historicas animadversiones. Auct. ST. GROTTANELLI #8 fl. 1822. Piatui. 873. Derra manterA DI FONDARE, dirigere et conser- vare un instituto balneo-sanitario , etc. Sur la ma- nière d'établir , de diriger et de conserver des bains médicamenteux , avec des observations cliniques sur les maladies auxquelles ils sont propres ; par P. Pacaxini ; in-8. Turin ; 1822; Imp. roy. 874. Suzze rerert mi110sE. Sur les fièvres bilieuses , par Dome. Mers ; in-8. Milan ; 1829; Brambilla. 855. HisToRE DE LA FIÈVRE PÉTÉCHIALE de Gênes, pendant les années 1709 et 1800; par J. Rasori, proto-médecin près le ministère de l'intérieur du royaume d'Italie, professeur de clinique au grand hôpital civil et à l'hôpital militaire de Milan ; tra- duit de l'italien , par F. Pa. Fonraxerrzes, D. M. in-8. Paris ; 1822. ( Journ. univ. des sc. méd. tom. 28, p. 152.) La ville de Gênes , en 1799, fut affligée d’une épidémie qui, ayant commencé avant que le blocus de cette place fût complet, dura aussi long-temps que le siége, et se fit en- cure ressentir après qu'il eut été levé. Il est remarquable que, primitivement , les gens aisés et ceux d’une forte constitution furent plus particulièrement atteints de cette maladie, dont l'énergie diminua lorsque la QX Médecine. 43 famine eut commencé ses ravages, el qu'ensuite elle reprit une nouvelle fureur quand l'abondance reparut. M. Worbe, dans l'analyse qu’il donne de l'ouvrage de M. Rasori, indique les symptômes caractéristiques des di- verses périodes de cette maladie, et c’est dans la seconde que se développèrent le plus souvent les pétéchies ou autres exanthèmes qui ont fait adopter à M. Rasori la dénomination de fièvre pétéchiale. Ce médecin croit que cette maladie à été observée long-temps avant 1515, époque où on avait cru pouvoir placer son origine. La description et le traitement de cette maladie ne for- ment qu'une portion de l’ouvrage de M. Rasori. Il s'efforce d’en rechercher la cause, et arrive à cette conséquence re- marquable : Il y a indubitablement une matière étrangère re- cue dans le système général, et dont l'action constitue La vraie essence de la maladie ; et celle-ci est sujette & par- courir une période qui dépend tellement de l'essence de la cause, qu'il n'est au pouvoir de la médecine ni de la dé- truire , nt inéme de l’interrompre. Enfin, examinant si cette fièvre est contagieuse, M. Ra- sori ne balance point à se prononcer pour l’'affirmative, et à regarder comme erronée et pernicieuse l'opinion qui attribue son développement à des causes locales. On sent que l'im- portance de cette conclusion est telle que l’on doit ici se borner à rapporter et non à discuter l'opinion de l'auteur. 876. Onsenvation d'une dégénération tuberculeuse du foie, avec accroissement de la rate , des abcès rénaux et des calculs, par Rosinson. ( £dimb. med. and surz. Journ., janv., p. 33.) Pendant long-temps le malade éprouva des douleurs pro- fondément situées dans l’hypocondre droit; tumeur const dérable du foie, etc. l’usage du mercure rétablit sa santé pen- dant un certain temps , mais les premiers symptômes reparurent de nouveau et furent bientôt compliqués de gra- velle , de rétention d'urine , etc. Après la mort on trouva l’épiploon réuni en une seule masse, le foie très-volumineux, sa surface présentait un grand nombre de tubercules, d’adhérences, et les débris de la poche d’un abcès : sa sub- stance était complétement désorganisée. La rate était très- 436 Medecine. volumineuse, ainsi que les reins. Les deux ureteres étaient complétement obstrués par des calculs ; la substance corticale des reins présentait des abcès , etc. H.E. 877. Queiques péraizs sur l'introduction de la vac- cine parmi les habitans de l’intérieur de Ceylan, et sur une petite vérole épidémique qui régna dans les provinces de Kandye , en 1819, par H. Marsuazz.( Ædimb. med. and surg. Journ., p.71.) 1] parait que jusqu'ici les efforts du gouvernement pour favoriser la propagation de la vaccine n’ont été suivis que de peu de succès. Les habitans de ce pays regardent la petite vérole comme causée par la déesse Patina, dont ils craignent d’attaquer les prérogatives. Ils croient aussi que la vaccination est un signe indélébile de leur dépendance du gouvernement anglais. HE: 878. Norices extraites des procès-verbaux des réu- nions de la société pour la propagation de la mé- thode d’enseign. mutuel. ( Æntologia, janv. 1823.) La Société , à la suite d’une lettre qui lui fut adressée par le gonfalonier de la commune d'Empoli en Toscane , sur les ravages de la petite vérole et les progrès de la vaccine dans cette commune, a décidé qu’à l’avenir aucun enfant ne serait admis dans les écoles gratuites d'enseignement mutuel, s'il n'avait eu la petite vérole, ou bien s’il n'avait été vacciné. Cette sage mesure , prise dans une ville aussi peuplée que Florence , aura une grande influence sur la propagation de la vaccine qui, en Italie, n’a pas recu des gouvernemens les mêmes encouragemens qu'en France. 879. Remarques sur les signes donnés par les au- teurs de médecine légale, comme propres à faire connaître si le corps d’une personne trouvée pen- due, l'a été après la mort, ou pendant qu'elle vi- vait encore, par M. Esqumoz , D. M. (Ærchiv. gen. de méd,, janv. 1823, p. 1.) Il est un cas de médecine légale où la décision du méde- cin peut entraîner ou écarter les soupcons les plus graves ; Médecine. 437 c’est lorsqu'il s’agit de déterminer si un individu trouvé pendu l’a été avant ou après la mort. M. Esquirol, voulant éclairer par des observations nou- velles ce point important, rapporte quatre faits qui prouvent que les phénomènes attribués à la stransgulation pendant la vie sont loin d’être aussi constans que les. médecins légistes l’assurent. Des observations qu'il cite , et des considérations auxquelles elles donnent lieu, l’auteur tire les conséquences suivantes : Les signes de lividité, et surtout l’ecchymose du cou, ne sont pas des symptômes constans , et doivent être regardés comme des indices très-équivoques de la suspension avant la mort. Lorsqu'un médecin est appelé pour faire la visite d'un cadavre trouvé pendu, il doit tenir compte de l’heure à laquelle la mort a eu lieu, et du temps que le lien a été maintenu autour du cou; ces deux circonstances modifiant beaucoup les phénomènes cadavériques, lesquels servent de base au jugement qu'il doit porter. Il suffit d'indiquer les observations et les réflexions de l’auteur, pour en faire sentir toute l'importance. Pine fils. 880. Note sur l'emploi des préparations d'or en mé- decine. ( Bull. de la soc. philom. de Paris, nov., p.184.) M. le professeur Lallemand , de Montpellier, vient de pu- blier un travail sur l'emploi des préparations d’or, dans la pratique médicale. Il a, en particulier, obtenu des succès aussi prompts que durables du muriate d’or et de soude, chez plusieurs individus affectés presque en même temps de maladies vénériennes invétérées, contre lesquelles les prépa- rations mercurielles avaient échoué. Ce praticien distingué préfère le sel d’or au mercure, toutes les fois qu’un premier traitement mercuriel a été infructueux, et, à plus forte raison, après un second et un troisième. Il dit aussi l’avoir employé avec autant de succès dans les affections récentes que dans les plus invétérées. Il conseille de l’administrer en frictions , sur la langue , sur les gencives ou à l’intérieur des joues. La dose est d’abord d’un quinzième ou d’un seizième de 433 Medecine. grain par jour , et l’on passe ensuite successivement à un quatorzième, à un douzième, etc., jusqu'à un sixième de grain. Sept à huit grains suffisent ordinairement. Pendant l'usage duremède il ne survient aucun changement remarquable en mal dans l’état de santé; les gencives n'en sont point affectées, et les caractères extérieurs de la maladie disparaissent promptement. 881. Orsenvarions sur lecholera morbus épidémique des Indes orientales, par Rankex , M. D. (Æd. med. and surg. Journ., janv. 1823, p. 1.) Cette épidémie, observée dans un camp situé près de Jey- pars, dans le Bengale, renfermant plus de 1500 hommes, natifs du pays, et une compagnie d'Européens, commenca le 12 sept. 1818. Dans l'intervalle du 17 sept. au 2 oct., époque à laquelle la mortalité cessa , le nombre des malades admis dans les hôpitaux s'éleva à 1514, et celui des morts à 140. Les symptômes de cette maladie ne diffèrent que par leur violence de ceux du cholera-morbus des auteurs. Les causes paraissaient être la déviation des saisons de leur cours ordinaire, de vicissitudes extrèmes de température, une population très-nombreuse, une nourriture insuffisante et malsaine, et enfin tout ce qui produit souvent les fièvres intermittentes. L'auteur trouve une grande analogie entre les phénomènes et les suites de cette affection, et l'effet de certains poisons. Les remèdes les plus efficaces sont , d’après lui , les stimulans diffusibles , et surtout la teinture d’opium à très-haute dose, et l'application de la chaleur à la surface des corps et aux extrémités. Cent gouttes de teinture d’opium administrées au début desvomissemenssuffisent souvent pour arrêter la maladie.Tant que l’opium est rejeté immédiatement par le vomissement, il faut en renouveler la dose; s’il reste dans l'estomac sans produire de soulagement , on peut en donner trois doses dans une heure. Employé en petite quan- tité ce médicament est inutile ; les purgatifs et la saignée pa- raissent dangereux. H..E. » 832. Le doct. Arcuer, médecin américain, déclare positi- vement que la coqueluche peut être guérieen vaccinant la per- Chirurgie. 439 sonne malade pendant la seconde ou la troisième semaine de- puis le commencement de la maladie; il est à désirer qu’on fasse de nouvelles épreuves de ce moyen, puisqu'elles sont sans danger. (Europ. Magazine, n°. 493, févr. 1823, p. 77.) D. F. 833. M. Perer ANDERSON, de Sudermanie, propose pour la guérison des maladies syphilitiques les plus invétérées des fumigations. Le collége de médecine de Stockholin , voulant examiner ce mode de traitement et ses résultats, l’a en- gagé à entreprendre la cure de plusieurs individus attaqués de cette maladie ; huit d’entr'eux, sur lesquels le mercure et le régime n'avaient produit aucun effet, ont été complétement guéris en deux , trois ou cinq semaines. M. Weigel, prési- dent du collége, satisfait de ces résultats, a fait à l’auteur du remède une gratification de 366 rixdallers, et lui en a pro- mis encore autant si dans l’espace de deux ans les individus guéris n’éprouvaient aucun effet de leur ancienne maladie. ( Europ. Magazine, févr, 1823, p.79.) CHIRURGIE. 884. Dérense DE LA LITTÉRATURE espagnole en géné- ral, et en particulier de la chirurgie militaire , par don Manuel Roprieurz , chirur. en chef de Fhôpital de Mahon, in-8. Madrid ; 1822. (Journ. gén. de la litt. étr., déc. 1822. ) Cette brochure est dirigée contre le dictionnaire des Sciences Médicales , publié à Paris. 885. À TREATISE oN pisLocArIONS , and on fractures of the joints. Traité des luxations et des fractures des articulations , par Sir Asrzey Cooper , chirurgien du roi ; in-{. p. 562 , avec pl. Londres; 1822 ; chez Longman. Les essais chirurgicaux de sir A. Cooper et de M. Travers contenaient des mémoires sur les luxations, qui ont fait vive- ment désirer à tous les chirurgiens que leur auteur traität , ex-professo, cette branche de l'art, sur quelques points de laquelle il avait déjà répandu tant de lumière. L'ouvrage 440 Chirurgie. que sir À. Cooper vient de publier contient l’histoire détail: lée de chaque luxation, ainsi que celle de fractures des éxtré- mités articulaires. La clarté et la force avec laquelle l’auteur trace le tableau des suites immédiates on éloignées de ces accidens, et les observations nombreuses qu’il rapporte pour servir d'exemple ou de preuve de tous les faits qu'il avance , rendent cet ouvrage également utile à celui qui étudie, et à celui qui exerce la chirurgie. Les méthodes de traitement dé- crites ici différent souvent de celles employées en France ; nous ne pouvons discuter ici leurs avantages respectifs. IL nous suffira de dire que, quels que soient les modes de réduc- tion employés, les observations et les sages préceptes de sir À. Cooper ne peuvent manquer de fournir une instruc- tion solide aux jeunes chirurgiens, et de fixer l'attention de ceux qui exercent depuis long-temps la même profession. Le luxe typographique de ce livre le rapproche des plus belles éditions de Didot. Il contient 30 planches qui ne lais- sent rien à désirer pour le soin et le goût avec lequel elles sont exécutées. H. E. 836.ÂÀ PrACTICAL Essay on diseases and injuries of the bladder, etc., ou essai pratique sur les maladies, et les blessures de la vessie ; ouvrage qui a remporté le prix fondé par Jackson , au collége royal des chi- rurgiens ; par R. Bincnam, in-8°. prix, 14 sh. Londres ; 1822. Cet ouvrage de M. Bingham est très-intéressant : l’auteur distingue, dans les maladies de la vessie, celles qui affectent la membrane muqueuse, de celles que présente lamembrane mus- culaire : l'irritation de cet organe est un symptôme très-fré - quent dans les maladies des organes éloignés; par exemple, le dérangement des intestins. Cette irritation donne lieu à la sécrétion d'une matière muqueuse qui s'écoule avec Furine. L'inflammation de la vessie peut se terminer par la sécrétion d'une fausse membrane du pus, ou même par la gangrène : on ne doit se servir de la sonde que le plus rarement possible dans le commencement de cette maladie; l’ulcération de cet organe se reconnait à l'émission d’une urine purulente et sanguinolente, etc. Il propose l'usage des cantharides , sous une forme ou une autre, dans l’incontinence d'urine due à la Chirurgie. 441 faiblesse de la vessie. Il croit que les calculs se forment sou- vent dans la vessie par une sécrétion propre de la membrane . muqueuse : voici la preuve qu'il en donne : « la membrane muqueuse est souvent si chargée de matière terreuse, qu’elle paraît blanche, et qu'on peut, au toucher, sentir les particules salines , etc. PxVe 887. NouvezLzEspéMONsTrrATIONS d’accouchemens avec des pl. en taille douce, accompagnées d’un texte raisonné propre à en faciliter l'application, par J. P. Marcrrer. D. M. L'art des accouchemens est une des parties de la médecine qui peuvent lemieux être éclaircies par la représentation même des objets. C’est un mécanisme animé dont les diverses pièces doivent être bien connues, et dont les puissances peuvent ètre utilement dirigées par l’art. M. Maigrier a joint à ces planches, qui sont très-bien gravées et très-exactes , un texte qui expose les divers usages de ces parties, et leur impor- tance dans l’accouchement.—Cet ouvr. paraît par livr. A. D. 899. HanpBucH DER HEBAMMEN-KUNST , où manuel de l'art des accouchemens , par Ta. Lenerer , in-8. avec 8 pl. Prix, 3 fl. Vienne ; 1822 ; Armbruster. 889. CONQUEST'S OUTLINES OF MIDWIFERY, etc., ou élé- mens de l’art de l’accoucheur ; où les principes et la pratique en sont développés de manière à servir de livre classique pour les étudians , et de répertoire aux jeunes praticiens , par J. T. Conquesr, D. M. membre du col. roy. des méd. de Londres, etc. 2°. éd. fig. in-12. Prix, 7 sh. Londres, J. Anderson. 890. SYNOPSIS OF THE VARIOUS KINDs of difficult partu- riion, etc., ou apercu des différentes espèces d'accouchemens difficiles, avec des observations pratiques sur les manœuvres à employer , avec un appendice contenant des cas particuliers, et des tables, par Samuel Merriman, M. D., 3°. édit. in-8. considérablement améliorée ; Prix, 19 sh. Londres , Longman. 442 Chirurgie. Sgr. Memonta sEcONDA sopra il metodo d’estrarre la pietra per via dell intestino retto ; ou second mé- moire sur la méthode d'extraire la pierre par le rec- tum , par Berzinerent , in-8. Pise ; 1822 ; Nistri. 892. CooPErs sun@rcAL Dictionary, etc., ou dic- üonnaire de chirurgie pratique, contenant un ex- posé complet de l’état actuel de la chirurgie théo- rique et pratique , par S. Cooper, 4°. édit. in-8. Prix , 1 Liv. sterl. Londres ; Underwood. 893. THE FIRST LINES OF THE PRACTISE OF SURGERY, EtC., ou premières lignes sur la chirurgie pratique , 2 vol. in-8. avec des pl. par S. Cooper , 3°. édit. Londres. 894. De oPERATIVE HEELKUNDE ( en Hollandais ), ou la médecine opératoire , par À. G. VANONSENOORT , tom. 1 in-8. avec fig. Prix, 6 fr. 5o c. Amsterdam; 1822 ; Sulpke. 895. Uiser nex snucx des Schlüsselbeines , etc., ou sur la rupture de la clavicule, et les différentes méthodes de la guérir, par Ph. Wicuem, in-8. avec pl. Hith. Würzbourg ; 1822. 896. À TREATISE on the radical cure of the hernia, ete, ou traité sur le traitement radical de la hernie , par W. Durour; prix, 5 sh. 807.LECTURES ON THE OPERATIVE surgery oftheeye,etc., ou leçons sur Les opérations chirurgicales de lœil, ou extrait des lecons sur les principes et la prati- que de la chirurgie en général, relativement aux maladies de cet organe , par C. J. Gurnrie, écuyer, in-8. Londres ; J. Souter. Cet ouvrage, qui est sous presse, va paraitre incessamment. il 898. Ropmax ox cancer, etc., ou Traité pratique sur le cancer du sein chez les femmes, par J. Ron- MAN, M. D. 2°, édit, in-8. prix, 8 sh. RARE, ; Underwood. Pharmacie. 445 399. AN EssAY ON CURVATURES and distortions of the spine , etc., Essai sur les courbures et les dévia- tions de l’épine dorsale, et sur quelques autres dérangemens morbides auxquels elle est sujette, par R. W. Bawrriezn , l'un des chirurgiens de l'infirmerie royale de la métropole. ( The London med. and phys. Journ., fév. 1823, p. 96.) 900. Note sur une nouvelle espèce d'opération chi- rurgicale , la staphyloraphie , par M. Roux, (Bull. des sc. par la soc. philom. de Paris, sept., pag. 142.) Dans le courant du mois de juin 1822, M le professeur Roux, de Paris, a présenté à l’Académie Royale de Médecine un jeune homme, qu’une division congéniale du voile du pa- lais, avait privé de la faculté de parler. Par une opération assez analogue à celle du bec de lièvre , cet habile chirur- gien est parvenu à rapprocher les deux lambeaux et à les ‘maintenir dans une parfaite adhérence. ss <— PHARMACIE. 901. VEGETABLE MATERIA MEDICA. Matière médicale végétale des États-Unis, ou botanique médicale , contenant l’histoire botanique, générale et médi- cale des plantes indigènes aux États-Unis, ornée de gravures enlum. avec des dessins faits d’aprèsnature, par W. P. C. Barron, M. D. prof. de botanique à l’université de la Pensylvanie , 2 vol. in-4. Prix, 1. 6. 6. London ; Robinson. 902. NOTE SUR UNE RÉSINE NOUVELLE présentée par M. MausEan , et rapport fait à la société de phar- macie de Paris, par MM. Raymonp et Vimey, sur cette nouvelle résine. ( Bull. des travaux de la soc. de pharm. de Paris. ) En 1821, M. Maujean a examiné pour la société linnéenne, une substance résineuse qui n'est pas la résine élémi de l'a- myrts elemifera, et qui a néanmoins donné les mêmes ré- 444 Art vétérinaire. sultats que cette dernière substance analysée par M. Bo- pastre, dont le travail est inséré dans le Zulletin de pharma «ie , 1822, p. 388. La résine, qui fait l’objet de la note de M. Maujean , apportée de Manille par M. Perrottet, découle d'un arbre, que les naturels appellent arbol a brea , (arbre à brai). IL existe deux pieds de ce végétal dans les serres du jardin du roi, et l’on pense qu'il appartient à la classe des légumineuses à feuilles pennées et à stipules. Le défaut de fleurs et de fruits empèche d’assigner d’une manière exacte le caractère botanique. Cette résine est d’un aspect verdâtre cendré , très-peu transparente , mollasse , adhérant facilement aux doigts , se desséchant à l’intérieur, et d’une odeur de térébenthine mé- lée à celle de fenowl, surtout quand on la chauffe. A l’ana- lyse, elle présente deux résines bien distinctes, l’une soluble dans l’alcohol froid, l’autre seulement dans l’alcohol bouillant, caractères communs aux deux résines trouvées dans la résine clémt, par M. Bonastre. DFE: ART VÉTÉRINAIRE. 903. TRAITÉ DE LA GLAVELÉE, de la vaccination et clavelisation des bêtes à laine, avec des notices historiques et physiques sur l'espèce bovine, sur la clavelée; beaucoup d'observations pratiques; des histoires particulières, et une histoire générale de lautopsie des bêtes à laine claveleuses ; l'exposition d’un grand nombre de faits relatifs à la vaccination età la clavelisation; un parallèle de la clavelée avec la variole ; des expériences de clavelisation hu- maine ; des considérations relatives à la clavelée sur diverses espèces d'animaux, etc., etc., par M. Hunruz n'Arsovaz, amateur , membre de plu- sieurs sociétés savantes, 1 vol. in-8. de plus de 300 p. Prix, 6 fr.,et par la poste, 7 f. 25 c. Amiens; _ 1822; de l’imp. de Madame veuve Huzard , à Paris. Les grandes pertes qui sont si souvent la suite de l'invasion de la clavelée dans les troupeaux de bêtes à laine, rendent la Art vétérinaire. 445 connaissance de la nature de cette maladie , ainsi que les moyens de la prévenir et de la guérir, de première impor- tance pour les propriétaires et les fermiers. Nous possédons quantité de bons écrits sur ces objets, notamment ceux de Tessier, Voisin, Barbancois, Chabert, Bunivat, Gilbert , etc.; mais ils sont la plupart ou difficiles à trouver en collection dans la librairie, ou font partie de recueils volumineux, prin- cipalement des Annales d'agriculture. M. Hurtul dArboval a donc rendu un éminent service à la science vétérinaire et à l’économie rurale, en réunissant ce qu'il a observé lui-même à tout ce qui avait été écrit pré- cédemment sur ce sujet. Il se prononce, comme on devait s y attendre, en faveur de la clavelisation artificielle que quelques propriétaires, induits en erreur par des expériences mal faites, ont mal à propos repoussée. Rendre un compte raisonné de l’ouvrage de cet amateur serait en composer un autre; car il est si rempli de faits; qu'il faudrait presque le copier pour satisfaire le lecteur. Je me contenterai donc d’annoncer qu’il est précédé d’une in- troduction très-sagement pensée , et très-bien écrite, sur l’état actuel de ce point de la science vétérinaire, et divisé en quatre parties, chacune subdivisée en chapitres, lesquels sont subdivisés en articles, et quelquefois les articles en sec- tions. (4nnaies de l'agric. franc., févr. 1823.) 904. Norice sur L'INocuLATION de la clavelée prati- quée en 1820, 1921, 1822 , par P. Mrquez , ar- üiste vétérinaire à Per. et M. Taomières , artiste vétérinaire, à Nissan ; in-8. d’une feuille. À Paris, au bureau de la Gazette de santé, rue Ber- gère, D. 19. 905. Nore sur la pratique nuisible de tailler, rogner et couper la corne de la fourchette des chevaux ; par M. Bnracy-Crancre, chirurgien-vétérinair e, membre dela Société pue de Londres. (Journ. de phy., de chimie et d'hist. nat., sept. 1822.) LU A Tower I. 29 446 Agriculture, AGRICULTURE. 906. Tue presENT sTATE OF ENGLAND, ou état pré- L . sent de l'Angleterre , sous le rapport de l’agricul- ture, du commerce et des finances, par M. Jos. Lowe, in-8. de 566 p. Londres; 1822 ; Longman. On trouve d’amples extraits de cet ouvrage , dans le Mon- thly Magaz.; supplément du 31 janv. 1823, et dans le Hon- thly Censor du mème mois. Nous n’emprunterons à ces jour- naux que quelques faits statistiques, sans suivre l’auteur dans les conclusions politiques qu'il cherche à entirer. L’Angleterre, qui, de 1765 à 1812 eut constamment besoin d'importer des blés, en recueille depuis cette époque au delà de ce qu’exige sa consofhmation, quoique sa population se soit accrue des sept dixièmes. Ainsi, les moyens de subsis- tance ont augmenté plus rapidement encore que le nombre des habitans : ce qui semble répondre victorieusement aux argumens de M. Malthus. M. Lowe trouve dans l'accroissement des villes la cause principale de l'amélioration du sort des hommes. C’est dans les villes, dit-il, que se réunissent les avantages suivans : des marchés abondamment fournis , la division et la perfec- tion du travail, des occupations appropriées aux différens degrés de force, d'intelligence et de talens. Il fait voir qu’en réduisant en mesures de blé froment les salaires des ouvriers de la campagne à différentes époques , et en les comparant à la valeur vénale du blé, le prix des journées, quoique presque doublé en apparenee, était réellement plus faible de moitié dans les premières années de ce siècle, qu'au milieu du siècle dernier. Voici son tableau : L Prix des Journées Prix Journées Epoques. par semaine du quarter évaluées en en argent. de blé. blé 1742 à 1792 6 sh. 30 sh. 102 pintes. 1761 à 1777 7et=+ 42 6 90 1780 à 1790 8 61 2 30 795 à 1799 9 70 8 65 1800 à 18038 JI 86 8 90 economie rurale et domestique. 447 Suivant un tableau détaillé donné par l’auteur, les dépenses nécessaires pour la culture de 100 acres de terre, en Angle- terre, s’élevaient en 1790, à 411 Liv. st. 16 sh.; en 1803 ; à 547,11; en 1813,à 771, 16. M. Lowe prétend que les sommes qui sont entrées dans le trésor public de la Grande-Bretagne , soit par les impôts soit par les emprunts depuis le commencement de 1793, jusqu’à la fin de 1815 , se sont élevées à 1,564,000,000 de liv. sterl. En déduisant de cette somme 464 millions st. pour les dé- penses qui auraient eu lieu de même en temps de paix, il reste pour les dépenses occasionées par 22 ou 23 années de guerre, onze cent millions sterl. C. M. 907. À LETTER ON THE PRESENT STATE, etC., OU lettre sur l’état actuel et l’état futur de l’agriculture, par W. Warrmore , écuyer. Prix, 2: sh. 908. Tune FARMER’S DIRECTORY AND GUIDE, etc. , ou guide du fermier et du maréchal ferrant, herba- geur et cultivateur, suivi de l’Instituteur do- mestique, contenant un système d'économie agri- cole , et offrant les différentes manières d’exploita- tion des terres, avec fig. par M.L. Towxe, 1 vol. in-{. Prix, 1 1. ro sh. Londres ; Henry l'isher. 909. Axsicuren von der Behandlung der Erdrinde , ou traité du sol et de la éulture de la terre, pariC. G. Kners, in-8, avec pl. Prix, 15 gr. Dresde; 1822; Arnold. 910. ÂN ENCYCLOPÆDIA OF GARDENING , etc. , OU en- cyclopédie du jardinage, comprenant la théorie et la pratique de la culture des jardins , des fleurs , des arbres et des jardins de plaisance, ainsi que les derniers perfectionnemens; une histoire générale du jardinage dans tous les pays, et un aperçu sta- tistique de son état actuel, avec des vues pour ses progrès futurs dans les îles britanniques , par J. C. Lonnon, 1 gros vol. in-8. avec 600 grav. sur bois; prix, 2 |. 10 sh. Londres; Longmann. Ha8 ”. Agriculture , g11. JourxaL of à horticultural tour through Flan- ders, Holland, etc., Journal d'un voyage rela- tif à la culture des jardins, en Flandre, en Hol- lande et dans le nord de la France , fait par uve députation de la société pour la culture des jar- dins d'Écosse, avec pl. in-8. Prix , 16 sh. 912. PomartuM BRITANNICUM, etc. , ou le verger britannique, description historique et botanique des fruits, par H. Puicres, 3°. édit. aug. de plu- sieurs additions savantes , ainsi que d’anecdotes historiques, étymologiques et botaniques , avec les méthodes le plus généralement adoptées , pour retarder la maturité des fruits, de manière à pro- longer la jouissance de ces des productions. 913. History OF CULTIVATED VEGETABLES, où histoire des végétaux cultivés, par H. Paizrrs, 2°. édit. vol. in-8. Prix, 21. Londres; Colburn. 914. Mémoire sur L'OLIVIER, par M. Gourré pe Troisvizzes, chev. de St.-Louis; in-8. de 6o p. couronné en 1822, par l'académie de Marseille. Marseille; Achard. Une gelée de 11 à 12 degrés a frappé de mort, dans la nuit du 12 janvier 1820 , la plus grande partie des oliviers de France , qui avaient résisté aux précédentes. Ce grand désastre, qui semble se renouveler plus souvent depuis un siècle , et qui a ruiné un nombre considérable de propriétaires , a excité la sollicitude du gouvernement, ainsi que celle de plusieurs sociétés savantes, Le premier a fait imprimer chez madame Huzard , à | Pari is, une collection de mémoires sur les moyens de diminuer au- tant que possible les suites de ce triste événement et d’en éloigner , s'il se peut, les retours. Parmi les secondes, devait se montrer au premier rang , comme plus directement intéressée,et comme ayant déjà pro- voqué les meilleurs ouvrages sur la culture de l'olivier, l’Aca- démie royale des Sciences, Lettres et Arts de Marseille ; aussi a-t-elle proposé un prix en 1821, sur les moyens de réparer economie rurale et domestique. 419 le plus promptement possible les désastres qu'ont éprouvées les oliviers par la gelée précitée. Le mémoire de M. Gouffé de Troisvilles a été couronné, et il le méritait sans doute, comparativement aux trois autres envoyés avec lui au concours; mais, s’il est bien rédigé , il n’a pas répondu rigoureusement , à mon avis, à la question. En effet , au lieu d'indiquer exclusivement les moyens de répa- rer les dommages causés aux oliviers par la gelée, il s'occupe de leur remplacement par rejetons, par boutures, par éclats, par troncons, par ramées , par bourgeons, par crossettes , par plancons et par greffe. Il parle longuement, et bien, sur la taille , sur l’'ébourgeonnement, sur les labours, sur les engrais , sur les pépinières, tous objets qui devaient être pris en considération , mais après avoir indiqué les moyens de réparer les ‘oliviers dont les branches ont été dégradées par la gelée, dont les troncs en ont eté frappés de mort, objets dont l’auteur annonce devoir s'occuper , mais dont il ne parle pas. Il semble qu’une partie deson manuscrit se soit perdue à l'imprimerie. Il y a trop peu de remarques critiques à faire au reste sur les détails de cet ouvrage, pour qu'il ne mérite pas d’ètre recommandé aux cultivateurs des dé- partemens où croît l’olivier ; aussi je les invite à le lire. Bosc. 915. THE DIFFERENT MODES OF CULTIVATING the pine- apple , etc., ou les différentes méthodes pour cul- tiver l'ananas, depuis son introduction en Europe, jusqu'aux derniers perfectionnemens de T. A. Kaicnr, par un membre, de la Société horticultu- rale, in-8. avec 94 grav. en bois. Prix, 9 sh. Londres ; 1822; Longman. 916. À CONCISE AND PRACTIGAL treatise on the growth, ctc., ou traité concis et pratique sur la croissance et la culture de l'œillet carné, de l’œillet violet, de la tulipe, et autres fleurs, 2°. édit. aug. par Tu. Hocc , fleuriste. Prix, 8 sh. cart. Londres ; (. et W.B. Whittaker. 917: Der MosELWEIN als Getrank und Heilinittel , ete., ou le vin de Moselle, comme boisson et médica- ment, avec un traité sur le commerce du vin aux 450 Agriculture , bords de la Moselle, par Cu. Grarr, in-8. Prix, 54 kr. Bonn; 1822; Marcus. 918. Exrrarr des travaux de la société centrale d’a- griculture du département de la Seine-Inférieure , 8. cahier, in-8. de 2 f. +, Rouen; imp. de Périaux père. Rien n'indique le prix de l’abonnement ni le mode de pu- blication. , 919. BULLETIN D'INDUSTRIE AGRICOLE et manufactu- rière, publié par la société d'agriculture, arts et commerce de la Loire, section de larrondissement de St.-Étienne, 1°. et 2°. liv. oct. et déc. 1822, > cahiers in-8. de 6 f.et r pl. grav. St.-Étienne; imp. de Boyer. Il y aura 6 livraisons par an, à partir du 15 octobre 1822. — On s’abonne à St.-Etienne , chez le directeur de la poste. Prix, par an, 8 fr. 920. DE L'ÉCONOMIE PUBLIQUE ET RURALE des Arabes et des Juifs, par L. Revwrer, in-8. imprimé à Lau- sanne. Paris et Genève ; J, J. Paschoud. Cette publication, suivant M. Reynier, n’est qu'une nou- velle livraison de son grand ouvrage, qui comprendra tout ce que l’on sait de l’économie publique et rurale des anciens peuples; les deux livraisons précédentes ont traité des Celtes et des Germains, des Perses et des Phéniciens. La nouvelle est consacrée aux Arabes et aux Juifs. L'origine des Arabes, leur distribution en tribus nomades et sédentaires , la comparaison de l’arabe ancien et moderne ; le peu de faits qui nous ont été transmis par les historiens , sur leurs nrœurs , sur leur caractère ; l'influence qu’a eue sur l'ensemble de leur existence politique, l'introduction de l'isla- misme, sont les divers points historiques qui, dans cette dis- sertation , précèdent ce qu'il veut nous apprendre.de leur agriculture et de leur commerce. Sur cette dernière partie , l'auteur emploie une érudition immense pour nous faire con- naître quelques faits isolés d’un bien faible intérêt. Il est plus heureux en parlant des Juifs; il y a de la chaleur économie rurale et domestique. 451 dans sa narration, leur origine est présentée d’après les divers systèmes qui les montrent ou,comme venant de l'Afrique ou comme sortant de l'Asie,ouenfin comme une nation mélangée à une époque reculée. Les nombreuses altérations qu’a subies le gouvernement théocratique des Juifs sont assez bien décrites. Le chapitre où est exposée leur situation financière, est une preuve des vastes connaissances de l’auteur’; on y retrouve l'origine et la forme des impositions modernes ; mais si les calculs de l'auteur étaient admis , les Juifs auraient payé plus de 43 ? Ga revenu, ce qui, ajouté à la cessation des travaux pendant l’année sabbatique , aurait été pour la reproduc- tion des causes débilitantes tellement actives qu'elles l’au- raient, pour ainsi dire, anéantie. Excepté le temps du règne de Salomon, jamais la Judée n’a été une contrée commercante ; aussi est-ce comme peuple agricole que les Juifs sont ici représentés. Les rois , comme dans les premiers temps de la Grèce , étaient pasteurs, et les fils des rois gardaient les troupeaux. Le culte des lois, les mœurs , les institutions , tout est relatif aux champs et à leurs produits. Presque toutes les bonnes méthodes de culture se retrouvent chez les Juifs ; la clôture des propriétés , l'irriga- tion pour un grand nombre de productions, la greffe, la ca- prification, la multiplication des engrais naturels et artificiels, tout y est pratiqué avec une supériorité qui permettait ,outre la nourriture de douze millions d’habitans, une immense ex- portation. Le froment de la Palestine nourrissait Rome, et était sa principale ressource ; la culture des plantes utiles et de celles d'agrément y était portée au dernier degré de per- fection; les jardiniers de cette nation étaient à Rome les plus estimés. Si les préceptes minutieux d’une loi positive n'avaient arrêté leurs progrès , ils eussent été encore beau- coup plus étendus. Nous renvoyons au livre mème les détails pleins d'intérêt sur les bestiaux et leur culture, sur celle des prairies, des potagers et des jardins d’agrément. Cet ouvrage, débarrassé de quelques dissertations oiseuses et surtout plus chätié sous le rapport du style, nous paraîtrait susceptible de faire partie obligée d’une bibliothéque agricole, et d’être le luxe d’une bibiothéque économique. BERTHEVIN. 921. Liraocrarny à complete history and practical 452 Agriculture , course, elc., où cours complet de lithographie pratique, depuis son origine jusqu'à présent; demi in-4. Prix, 1 1. 6 sh. Londres ; Ackermann. 022. MANUEL DU DESSINATEUR LITHOGRAPHE , OU description des meilleurs moyens à employer pour faire des dessins sur pierres, dans tous les genres connus , suivie d'une instruction sur le nouveau * procédé du lavis lithographique, par G. Encet- Mann, directeur de la société lithographique de Mulhouse, in-8. de 5 f. +, et 15 pl. Prix, 6 f. à Paris, chez J'auteur , rue Louis-le-Grand , n. 27. Cet ouvrage contient un exposé des procédés à suivre Le] # pour exécuter sur pierre tous les dessins qu'il est possible de reproduire avec le crayon et l'encre lithographiques; tous les détails nécessaires pour vaincre les nombreuses difficultés que cet art présente, obtenir un travail satisfaisant sur la pierre et assurer le succès de l'impression. Il explique en outre, l’usage du tampon, proposé par M. Engelman , pour imiter la gravure à laqua-tinta , faire dans les paysages des ciels vaporeux, et donner aux teintes plus d’effet et d'harmonie. H.S. 923. Accum’s PRACTICAL TREATISE ON GAS-LIGHT , OU traité pratique d'éclairage par le gaz, par Accum, in-8. 4°. éd. avec 7 grav. color. Prix, 12 sh. br. Londres; Ackermann. 924. CIRCULAIRE DE SON EXC. LE MINISTRE DE L'IN- rérigur , adressée à MM. les préfets , et aux socié- tés savantes du royaume, et réponses de plusieurs préfets. (Ann. Europ. de Phys. véz. et d'écon. publ. To. HE, 9'.etro°. livr.) On a cru remarquer depris quelques années un refroidisse- ment dans l'atmosphère, des variations subites dans les sai- sons , des ouragans et des inondations extraordinaires de plus en plus fréquens. On l’attribue en partie au déboise- ment des montagnes, aux défrichemens , etc. Le ministre a voulu constater, par l'observation et la réunion des faits pour ou contre, ce qu'il pouvait y avoir de fondé dans cette ét. économie rurale et domestique. 453 opinion , et les mesures législatives qu’il conviendrait d’em- ployer pour arrêter les dégâts occasionés par les travaux des hommes. Tel est l’objet de cette circulaire du plus haut in- térèt, et dans laquelle les autorités sont invitées à répondre aux cinq questions suivantes : 1°. Quelles forêts existaient dans votre département il y a trente ans ? dans quelle zone et à quelle élévation étaient- elles placées ? quelles étaient leur étendue et l’espèce d’arbres dont elles étaient formées ? 20. Quels étaient les propriétaires ? 30. Quelles sont celles qui existent encore et celles qui ont été abattues ? 4°. Quelle influencea-t-on remarqué quela différence d’arbres exercät sur le système météorologique du département ? Les rivières ont-elles eu des eaux plus ou moins abondantes ? Les inondations , les pluies , ont-elles été plus ou moins fréquen- tes ? Y a-t-il eu plus souvent de la neige ou de la grèle , et, dans les pays de montagnes, s'est-on apercu que les glaces descendissent à de plus basses régions , répoussant et refou- lant la végétation vers les plaines et les vallées ? 50. Les vents ont-ils été plus violens, plus malfaisans, plus variables , et a-t-on remarqué que ceux du sud ou du nord exercassent tout-à-coup , et par de soudains changemens ; de plus grands ravages que dans le siècle dernier , et lorsque la France enfin était mieux boisée ? Les réponses à ces questions sont transmises par le ministre à l’académie des sciences qui doit, après les avoir toutes examinées , faire un rapport sur l’ensemble des faits recueil- lis et sur les moyens d'amélioration proposés. Nous ferons connaître ce rapport d’un haut intérêt, lorsque l'académie s’en sera occupée. Les départemens dont les réponses sont insérées avec les remarques intéressantes de M. Rauch , dans les ge. et 10€. livraisons des Arnaleseuropéennes,sontlessuivarns : Mayenne, Marne, Ardèche , Haut-Rhin , Jura, Lot , et Basses-Alpes. Ces réponses sont la plupart traitées avec toute l'étendue et le talent désirables ; mais on est fäché de voir qu'un petit nombre d'entre elles semblent avoir été faites par le premier commis venu , et comme on répondrait à la circulaire la plus insignifiante, * Fe V4 . 454 Agriculture , 925. PLANTATIONS DES GRANDES ROUTES considérées comme monumens publics. ( Ænn. Europ. de phys. végét. etc., T° 2, p. 390:) L'auteur de ce travail propose d'employer à cet usage, le ülleul , le marronnier, le châtaignier, l’orme, le saule, le noyer , le peuplier, et surtout le mürier noir ou blanc, celui d’Espagne et celui de Virginie. DE Cu. 926. SUR LES CHEMINS CHAMPÈTRES OU ROUTES PASTO- RALES. ( “nn. Europ. de phys. végét. et d'écon. publ 6E: 13; Np-r408:1) En calculant que chacune des quarante mille communes de France possède { Dane dans l’autre), environ trois lieues de chemins vicinaux où peut passer une voiture, on trouve une longueur totale de cent vingt mille lieues , susceptibles de recevoir deux cent soixante milliers @e pieds d’arbres frui- tiers équivalant à un million d’arpens de bois à fruits. ne Cu. 927. MÉMOIRE sur LE SUCRE EUROPÉEN. (Ann. Europ. de phys. végét. et d’écon. publ. T. 2, p. 366. ) L'auteur de ce mémoire estime la consommation de sucre pour l'Europe à quatre cent cinquante millions de livres par an , qui coûtent environ six cents millions en écus , et pense qu'’ilserait extrémement facile d'affranchir le continent de cet impôt énorme, si tous les peuples qui l'habitent s’entendaient pour ne plus se servir que de sucre de betteraves. Proprié+ taire lui-même d’une fabrique de ce sucre, il indique, dans différens chapitres de son mémoire, le choix à faire de la plante, la manière de la semer, le temps du semis et de la récolte , ainsi que celui de commencer et de finir la fabrica- tion. Quant à l'espèce de betterave, il se décide pour celle à peau blanche, dont la pulpe est d'une couleur semblable, et pour celle aussi à peau blanche veinée de jaune. On sème à la main, du rer. au 15 mars ; on récolte en sep- tembre , et la fabrication commencée dans ce mois, doit se terminer au 15 janvier. Un établissement travaillant sur quatre millions de livres de betteraves, peut raisonnablement compter faire, outre qua- rante mille pintes d'excellente cau-de-vic, deux cents milliers économie rurale et domestique. 455 de sucre brut, à raison de cinq livres pour cent de racines. Si l’on obtient, comme on ne peut en douter, selon l’au- teur , le millier de betteraves à 10 fr., la livre de sucre brut pourra revenir à cinq ou six sous, et le pain de sucre rafliné à dix ou douze sous la livre. DE Cu. 928. Moyen DE RENDRE LES DRAPS IMPERMÉABLES À L'EAU, ( T'échn. repos. n. 13, janv. 1523, p. 39°:) El y a quelques années que M. AckErmanx, dans le Strand, commença à s'occuper de ce procédé , dont la partie essen- tielle consiste dans l'immersion , pendant un certain temps, du drap, dans une dissolution de parties égales d’acétate de plomb et d’alun. 99. L'arr pu soyAuDier, par M. LABARRAQuE , ( Archiv. gén. de méd., janv. 1823, p. 89.) M. Labarraque vient de publier sous ce titre un mémoire couronné par la société d'encouragement. Parmi les objets qu'il renferme , il en est qui intéressent la médecine; voici les principaux : M. Labarraque a trouvé que le moyen le plus efficace, le plus prompt et le moins dispendieux d'enlever la membrane muqueuse des intestins traités dans les boyaude- ries , sans employer la macération et en s’opposant à la pu- tréfaction, était de mettre les boyaux dans un mélange d’une partie de chlorure de soude dans, deux parties d’eau; l'odeur est détruite instantanément ; et au bout de quelques heures la membrane muqueuse se détache très-facilement. Ce moyen peut être d’une grande utilité dans les amphi- théâtres , soit pour conserver les cadavres, soit pour laver les tables, le sol, etc. Prxez fils. 930. SUR L'EMPLOI DES HUILES ESSENTIELLES ODO- RANTES , pour prévenir la moisissure, par M. J. Mac Currocn , D. M. ( Ædinb. philos. journ. janv. 1823. p.33.) On sait depuis long-temps que le girofle, mis dans de l'encre , empêche qu’elle ne se moisisse. On peut produire le même effet avec une très-petite quantité d’huile de la- vande ,; ou de toute autre essence. Les cuirs peuvent être préservés de la moisissure de la même manière. La colle de farine, qui moisit si aisément , même lorsqu'on y a mis de 456 Agriculture , l’alun, se gardera Gans: un vase couvert, aussi long-temps que l’on voudra, si l’on l’on y fait entrer quelque huile très- parfumée , comme celles de lavande , de menthe poivrée, d’anis, de bergamote. Elle acquerra , en séchant , la con- sistance de la corne, mais on pourra toujours s’en servir au besoin , après l’avoir humectée. A cette occasion , l’auteur conseille d’ajouter à cette espèce de colle , du sucre brut pour la rendre flexible et empêcher qu’elle ne se détache. des surfaces lisses en s’écaillant. Il y met aussi un peu de sublimé corrosif, soit pour écarter les insectes, soit pour empêcher que cette coile ne fermente. C.M. 931. BIBLIOTRÉQUE PHYSICO-ÉCONOMIQUE. On trouve dans le cahier d’oct. 1822, 1°. une description du prunier, dit robe de sergent , et une instruction sur la culture de cet arbre , un des plus grands et des plus robustes parmi nos pruniers , à la suite de laquelle lauteur , M. ne Rarewrac, d'Agen, s’oceupe des maladies du prunier et des insectes qui lui sont le plus nuisibles ; 20. la description et la figure d’un instrument pourremplir les tonneaux sans refouler dans le liquide le vin gâté qui se trouve à sa surface, par M.Ger- prix, de Metz; 3°, une forme de toit inventée par M. Krurs- SAGINO, de Saxe , et destinée particulièrement aux ,construc- tions rurales ; 4°. un procédé pour empécher l’encre de se moisir , par M. Séb. LenormanrT : il met dans l’encrier une petite quantité de deutoxide de mercure ou précipité rouge ; 5o. la méthode employée en Hongrie, pour faire le vermouth ou extrait d’absynthe ; 6°. une instruction sur les premiers soins à donner aux personnes asphyxiées par les vapeurs du vin ou de la bière, etc; 7°. l'analyse de neuf sortes de farine de blé, par M. HeNRri1; etc., etc. Le cahier de novembre renferme , 1°. la manière de pré- parer les fruits du prunier , dit robe de sergent , et de les conserver ; 2°, de longs détails sur les opérations agricoles de M. Guérin-Lezé , propriétaire au Mas-de-l’Age, arrondisse- ment de Limoges, qui est parvenu à rendre fertile et à cou- vrir d'eaux courantes un terrain condamné depuis long-temps à la plus grande stérilité ; 3°, des observations sur les exosto- ses des pruniers à cidre; 4°. des recheches sur une maladie particulière aux arbres verts , dont la véritable cause est en- économie rurale et domestique. 457 core inconnue, et sur laquelle le rédacteur appelle l'attention des pépiniéristes et des forestiers ; ho, le résumé des travaux de la société linnéenne de Paris , pendant le mois d’octobre ; 6°. une note de M. Poiteau , sur les remèdes employés à la Guyane contre la morsure des serpens venimeux; le plus re- marquable est une infusion de la racine du cotonier, gossy- pium arboreum, L.; 7°. la description d’une nouvelle ba- lance-romaine pour peser les écheveaux de coton , inventée par M. Gouault , de Monchoux ; 8°. une note sur l'époque de l'importation du mérinos en Espagne, d’après M. Hernans de Vargas; cet animal provient de l'Angleterre , tandis qu’il est évident par deux passages de Columelle qu'il a été apporté de l’Afrique. Le cahier de décembre offre : 1°. une instruction sur la culture, les propriétés , les usages et l’histoire du tournesol annuel, par le rédacteur, M. Thiébaut de Berneaud ; 9°, des procédés employés pour s'opposer aux ravages du campa- gnol ; 30. de nouveaux faits sur la maturité des grains et sur les récoltes précoces; 4°. le résumé des travaux de la société linnéenne , pendant le mois de, novembre. Dans un article intitulé Variété , on lit plusieurs anecdotes agricoles bonnes à conserver. Ce cahier, qui termine le XII. volume de la rédaction de M. Thiébaut de Bérneaud, offre en outre, comme les précédens,le tableau météorologique raisonné des six derniers mois de 1822 , et la table systématique des ma- tières contenues dans ce volume. 932. LE cnicorium 1Nrye8us, ou chicorée, est indigène en Angleterre où elle est très-commune dans les terrains cal- caires; on n'y fait aucune attention à la variété de cette plante que l’on a améliorée en France par la culture. Les vaches qui s’en nourrissent donnent un tiers de plus de lait ; on arrache les racines à l'approche de l'hiver, et on les emmé- nage dans une cave par couches séparées , avec du sable ou de la terre légère. (Phëlos. Journ. n°. 15, janv. 1823, p. 193.) 933. UNE MANUFACTURE DE PAPIER DE PAILLE vient de s'établir à Okainon, près de Varsovie; et son succès fera, à ce qu'on espère, baisser le prix du papier. Cette manufac- ture se bornera pour le moment au carton et au gros papier. Le propriétaire, M, Asrcr HENRIGR, se propose de prépa- 458 Géographie. rer, d'après une invention à lui, une espèce de papier pro- pre à faire des toits qui seront à l'épreuve de l’eau et du feu. ( Investig., n°. xx, janv. 1823 , p.180.) GÉOGRAPHIE. 934. BicLanD’s SYSTEM OF GEOGRAPHY , etc., OÙ Sys- tème de géographie à l’usage des écoles, sur un nouveau plan exact et facile, et dans lequel les li- mites des états européens sont indiquées, ainsi qu’on les a établies par le traité de paix de Paris, en nov. 1815, avec 7 cart. grav. par BiezanD, 5°. édit. Prix, 22 sh. rel. Londres ; G. Cowle. Le Monthly-review , de mai 1817, s'exprime ainsi : Nous pouvons recommander ce petit volume pour les écoles, vu que, d’après notre cpinion, il convient mieux pour l’ensei- gnement qu'aucun traité semblable que nous ayons vu. 935. À cATECHISM OF GEOGRAPHY, etc., Où catéchisme de géographie , comprenant les découvertes les plus récentes , et arrangées conformément aux der- niers partages de territoire faits sur le continent ; précédé d’un court extrait des principes de géogra- phie physique et mathématique, in-18, avec un frontispice. Prix , 9 den. br. Edimburg; Oliver and Boyd's. 936. A NEW GEOGRAPHICAL DICTIONARY , EtC., OU NOU- veau dictionnaire géographique , contenant une description de tous les empires, royaumes , états et provinces, avec leurs villes , montagnes, caps, mers, ports, rivières, lacs, etc., avec une notice exacte de l'etendue, des limites et des productions naturelles; le gouvernement, les mœurs et la religion des ha- bitans, leur commerce, leurs manufactures; la lon- gitude de toutes les villes capitales et autres , leur hauteur et leur distance des autres villes remar- quables, et les événemens remarquables arrivés Géographie. 459 dans l’une ou dans l’autre , avec l’état de la popu- lation des comtés, villes capitales et autres, en An- gleterre, Écosse et Galles, d'après le dernier recen- sement fait par ordre du parlement , en 1821 , avec cartes, grav. et plans, etune liste des villes les plus célèbres dont il est question dans la géographie ancienne , et auxquelles on a ajouté leurs noms ac- tuels, par J. W. CLurre, 2°. éd. 2 vol. in-{. ou »0 cah. à 5 sh. Londres; Lofisher. 937. Derinirion of some of the terms made use of in gcography , etc., ou définition de quelques termes employés dans la géographie et dans l’astro- nomie. Ce livre ( à l'instar de l'Esquisse de la géo- graphie de l'Angleterre ), est destiné à être tran- scrit par les étudians, pour en graver les mots dans leur mémoire, par M. Hopexin, »e. édit. Prix, 4 sh. Londres ; Harvey et Darton.. 938. À GEOGRAFICAL PRESENT , etC., Ou Cadeau de géo - graphie , ou description des principaux pays du monde, par M. À. Vennine, avec Go grav. repré- sentant les différens habitans dans leurs costumes respectifs, très-bien enlum. Prix, 10 + sh. demi- rel. ou 8 sh. en noir : Londres; Harvey et Darton. 939. À SKETCH OF THE GEOGRAPHY OF ENGLAND, ou es- quisse de la géographie de l'Angleterre, 3°. éd. Prix, 2 sch. Londres; Harvey et Darton. 940. RecnErcHESs HISTORIQUES ET GÉOGRAPHIQUES sur les médailles des nomes ou préfectures de l'Égypte, par J. F. Tocuon-n'Anxecy, membre de l'institut de France , ete. 1 vol. in-4. Paris, imp. roy. chez A. À. Renouard. Cette production ne se recommande pas seulement comme un ouvrage purement numismatique ; elle est d’une très- grande utilité pour la géographie ancienne. L. 941. CAREY's AMERICAN ATLAS, etc., où atlas améri- 460 Géographie. cain, complet, historique, chronologique et géogra- phique , pour servir de guide à l'histoire des deux Amériques, avec un précis exact de leur décou- verte, leur population et des progrès des diflérens royaumes , états et provinces du nouveau monde ; parlant aussi des guerres , batailles célèbres et évé- nemens mémorables , arrivés jusqu’à l’année 1892 , d’après le plan de Lesage , et pour faire pendant à cet ouvrage célèbre amélioré par Lavoiïsne. Prix, 1. 6. 6. Londres; John Miller. Philadelphie ; Ca- rey et Lea. 942. À eroGrAPHICAL DEscriPrION of the United Sta- tes, ou description géographique des États-Unis , par M. J. Mezisa , pour accompagner sa carte des mêmes pays, nouv. édit. fort augmentée ; in-8. de 491 pag. Philadelphie. 1822. Une nouvelle édition d’un ouvrage sur la géographie des États-Unis doit être considérée sous un autre point de vue que celle de quelque production littéraire que ce soit , à rai- son de la rapidité avec laquelle s’accroissent dans cet heureux pays le territoire , la population , l'industrie,le commerce et toutes les ressources intérieures. M. Melish avait publié sa description en 1816 ; depuis cette époque, la Floride a été cédée par l'Espagne. Au moyen de cette acquisition, l'étendue des États - Unis, que termine au nord le 49°. parallèle , se trouve portée au midi jusqu'à 24°. 20° de latitude, ce qui leur donne une longueur de près de 25 degrés (625 lieues communes ) du nord au sud. Par-là aussi, la surface des États-Unis sé trouve être maintenant de 2,076,410 milles d'Angleterre carrés , ou 1,328,9n2,400 acres. Ce qui accroît surtout l'intérêt de cette nouvelle édition , c’est que l’auteur y a fait usage des renseignemens que le re- censement exécuté en 1820 a donnés sur la population des États-Unis en général , et de chacun des états et comtés ou districts, en particulier, ainsi que sur celle de plusieurs villes. L'espace qui nous est accordé ne nous permet que de don- ner le résultat général de ce recensement. Il s'élève, sans la Floride, à 10,037,199 individus, savoir : Géographie. 46t Popahomblanche. MR. . |! 7,2, 7:806,55r Hommes de couleur , libres, . . . , , 233,557 DSRIAVES I. PRESS 13938,118 Indigènes. (Indians). . . . 1 398,969 On'a,compté à New-York. Mn... 123,706h. À Philadelphie. : : . 114,410 À-Baltnnore:1 fe NOR ER 62,738 A Boston. SARA 2 00) Pre 43,940 À la Nouvelle-Or Vins , 27,175 À Charleston. 544 <4 PRE 24,780 Nous avons recu par le même envoi de l'Amérique les ouvrages suivaus relatifs à Ja Floride. 943. SRETCHES HISTORICAL and topographical of the Floridas, ou Essai historique et topographique sur les deux Florides, particulièrement sur la Floride orientale ; par J. Grant Fonses , in-8. de 228 pP. New-York ; 1821; Van Winckle. ‘ 944. Memorr or THE Grocrarny, etc. Mémoire sur la géographie, et l’histoire naturelle et civile de la Floride , avec une carte de ce pays, le traité de ces- sion et d’autres pièces ; par G. Danzv. vol. in-8. de 92 p. Philadelphie ; 1821; Palmer. 945. Norrces or Easr Frorina. Nouce sur la Floride orientale, et sur la nation des Séminoles, par un MÉJAeur qui a visité récemment cette province ; in 8. de 105 p. Charleston; 18922. Ces différens ouvrages ajoutent aux connaissances qui avaient été données sur la Floride par Catesby , Bartram, . Raynal, Pursh, et particulièrement par le capitaine Ber- nard Romans, dans un Essai sur l’histoire particulière de ce pays. New-York, 1775. Suivant M. Darby, qui paraît avoir à cet égard les notions les plus exactes, la Floride a 5,000 milles d'Angleterre car- rés de superficie, dont 39,900 sont au sud du 39°. parallèle. Cependant on y compte à peine 12,000 habitans, non com- pris les anciens indigènes, dont le nombre n'est pas indiqué, mais ne saurait être considerable. La population doit s’aug- Towe I. 30 462 Géographie. menter rapidement, eomme ilest arrivé pour les autres par'- ties des États-Unis. Il n'y a pas de doute qu'on ne puisse y cultiver avec succés tous les végétaux du midi de la France, et probablement ceux des contrées encore plus chaudes, no- tamment le riz, le coton, le cacao, l’indigo , mais surtout le sucre. C. M. 946. Mémorne dans lequel on prouve l'identité des Ossètes, peuplade du Caucase, avec les Alains du moyen àge, par J. Krarrorn; lu à la société asia- üque, le 4 nov. 1822. ( Nouv. ann. des voy. etc., nov. 1822. ) Lesindices historiques sont confirmés par la langue ossète, sur laquelle l’auteur a fait un travail particulier. On trouve dans ce mémoire quelques exemples de ressemblance de la langue ossète avec d’autres qui appartiennent à la même souche. L. 947. Découvenres dans l'intérieur de l'Afrique. ( Philos. Mag., no. 297, janv. 1823, p.70.) Le capitaine LaING qui avait été envoyé de Sterra Leone, le 16 avril 1822, à Falaba , capitale du royaume de Souli- mana, était de retour le 29 octobre suivant , accompagné de plusieurs individus de la nation des Soulimas , de celle des Kourankos, et de celle des Sangaras. Il y a dans cette der- nière nation beaucoup de voyageurs et de marchands ; aux- quels les deux autres nations ne permettaient pas de s’ap- procher de la côte et de traiter directement avec les Euro- péens. M. Laing parait être parvenu à lever ces obstacles. Ce voyageur a reconnu la source de la rivière Rokelle, située à 9° 42° de latitude nord , et à 10° b' de latitude ouest. Elle devient considérable après un cours de 30 milles anglais et serait encore navigable à partir de ce point, sans les ro- chers épars sur lesquels elle coule. M. Laing rapporte que de deux éminences différentes , il a apercu la montagne de Lomba, où est la source du Niger, et que cette montagne est située par 9° 15’ latit. nord, et -go 36 longit. ouest. Sous le nom de Lembie, le Niger séparele pays de Sangara, situé sur sa rive droite ou orientale, du pays de Soulimana , qui occupe la rive opposée. Statistique. 465 Le pays de Kouranko est traversé de l’est à l’ouest par la rivière Camaranca , dont la source est à deux journées de celle du Niger. Le capitaine Laing l’a vu sur plusieurs points. 11 parle aussi d’une grande rivière nommée Mungo, inconnue jusqu’à présent aux Européens , ét qui, après avoir recu le Kabba, se jette dans l'Océan par la même embouchure que le Scarcies. Le Eabba prend naissance à environ 20 milles au sud de Timbo , éapitale du pays des Foulahs, située à 100 55° latit. nord , et 10° 34” longit, ouest. C. M. STATISTIQUE. 948. ÉLÉMENS D'ÉCONOMIE POLITIQUE , par J. Mrez , auteur de l’histoire de l'Inde , traduits de l'anglais ; par J. T. Parisor, in-8. de 20 f. et demie. Prix , 5 f. 5o c. Paris ; Bossange frères. Sous ce titre, M. Mill a non-seulement reproduit en fa- veur du système de Smith et de quelques autres écrivains de la méme école la plupart des argumens qui s’y rencontrent en faveur des principes abstraits à l’aide desquels on veut soutenir la doctrine de l’économiste anglais ; mais, ayant lé courage d’avoir quelques idées qui fussent à lui seul, l'auteur dont nous nous occupons les a consignées dans cet ouvrage, Ce traité est clair, méthodique , substantiel ; et je ne crois pas que dans un cadre aussi resserré on puisse rencontrer plus de choses. La division est simple : il traite de la pro- duction en général, de la distribution des richesses, des échanges, de la consommation, et des circonstances qui là peuvent affecter. Ces diverses parties sont présentées dans autant de chapitres qui sont eux-mêmes partagés én sec- tions. Au commencement de son livré nous avons rencotitré une idée nouvelle qui nous à frappé d’étonnement par sa fécondité , et c'est avec regret que nous avons réconnu que l’auteur n'avait fait que l’ébaucher sans l’approfondir. Il avait fait pressentir que la production ne pouvait être que le ré- sultat du mouvement excité par le travail entretenu, varié et combiné d'après les besoins sociaux. Cette manière d’envisa - ger la question était un point de vue nouveau, dont le dé- 404 Statistique. veloppement n'eùt pas été sans intérêt. Il était facile de l’é- tendre à la distribution des richesses ; les échanges eux- mèmes auraient été considérés comme une suite des lois du mouvement, et la consommation pouvait donner lieu à de semblables applications. L'économie ( quant à la théorie seulement } eüt alors offert la rigueur des sciences exactes , et eüt pu être appréciée d’après les règles de l’analyse. Ce n’est pas la seule fois que M. Mill a donné des idées ingénieuses et des aperçus fins:il nous suffira, pour appuyer notre assertion, de citer les preuves qu'il établit pour mon- trer la nécessité où est placée l'administration de maintenir un équilibre constant entre la tendance de la population et celle des capitaux à s’'accroitre indéfiniment. Si cette loi d’ac- croissement était la mème dans les deux cas, la difficulté s’é- vanouirait ; mais elle n’est la même qu'a l'instant où la so- ciété s'organise. Bientôt rompu, le rapport varie, et à mesure que la civilisation se perfectionne , les termes de comparai- son s'éloignent, et cela avec d'autant plus de rapidité que la prospérité nationale s'élève. La moindre tendance à l'ac- croissement est celle des capitaux. Le mouvement de la po- pulation est multiple, tandis que celui des capitaux ne va que par accroissement additif. Ainsi le moyen auxiliaire des échanges peut seul créer une consommation fictive, et main- tenir le prix du travail au taux où l’ouvrier pourra atteindre le moyen de satisfaire ses besoins (x). Le chapitre des échanges ne s'est pas montré à nous avec le même degré d’intérét que les précédens ; la théorie a peu à gagner aux longs et fastidieux détails dont il est chargé, et l'on voit, par quelques indications d’une application fausse, que M. Mill n’est que théoricien. C'est d’après l'expérience de la pratique que nous donnerions , par exemple, des con- seils opposés pour multiplier les échanges , ou , en d’autres termes, pour favoriser l’action du commerce extérieur. Il y a loin du mouvement régulier et continu qui assurerait au commerce des chances à peu près uniformes d'opérations, à ce prohibitisme absolu qui isole /es commerces des nations, à cette liberté indéfinie proposée dans son ouvrage. Moins encore adopterions-nous la maxime paradoxale (1) La série de ces idées n’est qu’entrevue dans l’onvrage. Statistique. 465 qu'il énonce comme un axiome, sans la démontrer (1), qu'une wation ne gagne qu'en raison des denrées qu’elle recoit ; qu'ainsi plus les importations sont élevées, et plus sa balance est favorable ; mais nous nous rencontrons avec lui quand il appuie sur la nécessité d’augmenter les capitaux de circula- tion , pour diminuer en proportion le taux de l'intérêt, lors- qu'il conseille de se créer,par le perfectionnement de la main- d'œuvre, des articles spéciaux d'échanges qui établissent un commerce privatif. En général, ce traité mérite d’être lu par ceux mêmes qui ont suivi les publications antérieures sur la même matière. La traduction est bien écrite, et, à l'exception de quelques idiotismes, de quelques tours embarrassés, elle nous à paru claire et précise. BERTHEVIN. 949. Azwanaca pu CLERGÉ DE France, pour l'an 1823 , contenant, etc., par M. Caarizcow , ch. de la Légion-d'Honneur , chef du bureau des aflaires ecclésiastiques au ministère de l'intérieur. Paris ; 1823; M. P. Guyot. Les documens officiels, d’après lesquels l’auteur a rédigé cet almanach lui ont permis de donner à cette publication un intérêt plus grand que celui ordinairement offert par ces sortes de recueils. L'ouvrage de M. Chatillon renferme , outre tous les documens relatifs au personnel et à la législation ec- clésiastique, un relevé général de l’évaluation des legs faits aux établissemens religieux depuis 1802, et quelques résultats curieux de statistique que nous croyons devoir consigner ici. Si les 13,388,55 4 fr. auxquels ilss’élèventavaient été répartis entre les 30,000 établissemens , chacun d’eux aurait recu une somme égale en capital à 446 fr. 18 cent., et représentant un intérêt de 22 fr, 31 cent. qui, à cause des valeurs mobilières qui entrent dans l'estimation, seraient passibles d’une ré- duction de plus de moitié. Les tableaux synoptiques, qui terminent l'ouvrage, nous permettent d’en extraire les résul- tats suivans : (1) L’Angleterre d’après ses restrictions , d’après le mode de solde définitif que lui permettent ses valeurs de circulation , y pourrait seule trouver de lavantage, tandis que le pays, où le solde est effectif, ne rencontrerait que ruines, que pertes. 466 Statistique. r°. Les rapports de ka population des 86 départemens, de leurs superfices avec les cures , donnent les chiffres suivans : La superficie de la France est de 27,428 lieues carrées, sur laquelle se répand une population de 30,431,191 habitans. Le nombre des communes s'élève à 38,359; celui des can- tons est de 2,840. Il y a 2,913 cures et 26,350 succursales. 29. La totalité de la dépense pour le clergé , a été, pour les années 1822 et 1823, de 29,520,000 fr. ainsi distribués. Budget général pour traitemens. . . . . 24,300,000 Pensions ecclésiastiques. : :. . + … «+ 3,700,000 Travaux extraordinaires. . REINE 700,000 Dépenses ordinaires d'entretien des édifices. 820,000 Somme égale, 29,920,000 39. Un état général du personnel du clergé qui présente 35,676 ecclésiastiques, en activité, dont 15,096 sont ägés de plus de 60 ans. Il faudrait, pour subvenir aux emplois va- cans, 15,267 prêtres de plus. BERYHEVIN. 950. BEYTRÆGE ZUR KENNTNISS des innern von Russ- LAND , c'est-à-dire, Mémoires pour servir à la con- naissance de l'intérieur de la Russie, par J. Fr. Enpmaxs , D. M. et prof. à l’université de Dorpat , prem. part. Riga et Dorpat, in-8. vr et 344 pag. 182 ; avec un grand plan lithographié de la ville de Casan. Dans ce 1er. volume l’auteur donne sous le titre de topo- graphie médicale une description de la ville de Casan qu'il à habitée pendant sept ans, et de la province dont elle est la capitale. C’est une véritable statistique où it n’a oublié ni le nombre des habitans, ni leurs mœurs, ni leur industrie, et qui mérite, suivant la Gazette littéraire de Halle, d’être pla- cée à côté de la Topographie de Pétersbourg, par M. Alten- hofen. Le gouvernement de Casan, partie de l'ancien royaume des Bulgares conquis vers le milieu du 17°. siècle par le czar Yvan Vassilovitsch, contient sur 1362 milles carrés (d’Alle- magne), moins d’un million d'habitans, dont environ 320,000 Russes, 230,000 Tartares, 250,000 Tschouvasches, 54,000 Tscherémisses, 11 à 12,000 Mordua, 4000 Votiaques.L’auteur décrit les mœurs de ces différens peuples. Il ne pense pas Statistique. 467 qu'on ait des ‘données suffisantes pour asseoir un jugement certain sur la population générale de la Russie et sur la proportion entre les naissances et les décès dans cet em- pire. Il paraitrait, d’après un tableau de mortalité des individus mâles du gouvernement de Casan pour une année, tableau qui se trouve à la page 142, et où les individus sont rangés par âges, que la mortalité des deux premières années de la vie est prodigieuse. Celle de la première année enlève seule plus du tiers de tous les enfans qui naissent , et à la fin de la cinquième année la mort a moissonné plus de la moitié d’une génération entière. Cette rapide et effrayante destruction tient à la pauvreté de la plus grande partie du peuple et à toutes les erreurs de régime qui se commettent à l’égard des enfans. La population de la ville de Casan est évaluée à 50,000 àmes. - La principale industrie s’exerce sur les peaux d'animaux. Les fabriques de ce genre, au nombre de 53, fournissent plus de 200,000 peaux de couleur, et plus de 14,000 cuirs forts. Il se prépare, année commune, 160,000 pouds de sa- von dont une partie se fait avec du beurre et des jaunes d'œuf, au lieu d'huile. L'université de Casan, dont l'ouverture solennelle a eu lieu en 1814, n'avait encore en dernier lieu que G profes- seurs ordinaires, 3 professeurs extraordinaires , et 6 adjoints. L'ouvrage est terminé par des pièces justificatives et autres, au nombre de 14, parmi lesquelles on remarque une courte description de l’agriculture de ce pays, et plusieurs tableaux relatifs à la population. C. M. Nous avons cru devoir reproduire ici sous son vrai titre cet ouvrage, et une analyse qui présente les faits statistiques les plus importans, omis au n°. 148. F. 051. Les ANTILLES FRANÇAISES, particulièrement la Guadeloupe , depuis leur découverte jusqu'au 1°. janv. 1823, par le col. Boyer-PEyrELEAU , avec une carte nouvelle de la Guadeloupe et 14 tab. statist. iom. 1%. in-8. Paris; Brissot-Thivars. Cet ouvrage doit se composer de trois volumes, dont le premier seulement a paru, 1! contient une introduction sur 468 Statistique. l'état physique et moral des Antilles, quatre livres divisés en chapitres relatifs à la Guadeloupe, et une carte lithographiée des deux iles, Guadeloupe proprement dite, et Grande-Terre. L'introduction traite : De l'origine et de la formation des iles qui composent l’Ar- chipel des Antilles ; De leur situation géographique ; De leurs climat et température , et des effets qui en résul- tent sur l’économie animale et sur la végétation ; De la nature des propriétés et des procédés soit de cul- ture, soit de préparation de chacun des végétaux dont les produits sont utiles à la subsistance des hommes et des ani- maux , à la médecine, aux arts et au commerce ; Des diverses espèces d'animaux { quadrupèdes, oiseaux, poissons, reptiles, insectes, mollusques) ; De la population aborigène ; De la population actuelle, des élémens dont elle s’est suc- cessivement composée et de ceux qui la constituent aujour- d'hui; Du régime colonial des possessions francaises et des éta- blissemens anglais aux Antilles ; De la traite des noirs depuis son origine; Enfin des vues de l'Angleterre sur le continent d’Afrique. Le livre premier traite de la statistique de la Guadeloupe proprement dite. Il présente des considérations générales sur l’état de cette contrée, donne une description détaillée de la ville (chef- lieu de l'ile}, désigne chaque quartier et indique, en ce qui concerne chacun d'eux, sa situation par rapport à l'ile, les limites, l'exposition au vent ou sous le vent, la quantité de terre employée à chaque espèce de culture, le nombre et l'espèce des propriétés rurales, la quantité de bestiaux, les édifices publics, églises, batteries et moyens de défense mi- litaire quelconques. Le livre 2 contient, 1°. des renseignemens analogues sur l'ile dite Grande-Terre; 2°. des considérations générales et communes aux deux îles sur l'administration municipale , l'instruction publique, l’état civil, les poids et mesures ; 3°. un relevé des ouragans, tremblemens de terre ou raz de marée survenus à la Guadeloupe depuis 1642. Statistique. 469 Le livre 3 renferme des apercus sommaires sur l’histoire et la statistique de chacune des dépendances de la Guade- loupe ( Marie-Galande, les îles des Saintes, ja Désirade, la partie francaise de Saint-Martin) ; sur la partie hollandaise de Saint-Martin, l'ile anglaise de lAnguille, et la colonie suédoise de Saint-Barthélemi. Le livre 4 traite du système colonial des Antilles francaises et de ses variations. Il fait connaître l’organisation et les formes anciennes et actuelles de l'administration et de la justice, signale des abus dans l’une et l’autre partie, notam- ment dans l’ordre judiciaire, indique les moyens d’amélio- ration et contient des renseignemens et des vues concernant les dettes des colons et le système hypothécaire. La carte géographique qui est annexée à ce volume est remarquable par son exactitude et parle mérite de son exé- culion. Jor1v. 952. Hisroime nes M@grs ET couTuMEs des nations in- diennes qui habitaient autrefois la Pensylvanie et les états voisins, par J. HeckewELDErR , mission- naire morave; 1 vol. gr. in-8. de 571 p. trad. de l'angl. par M. le chev. Du Poxceau. Paris; 1822 ; L. de Bure. Cet ouvrage contient des détails très-intéressans sur la sta- tistique de cette partie de l'Amérique. L'auteur a vécu pen- dant 40 ans parmi les Indiens; il rapporte leurs traditions, il peint leur caractère, decrit leur gouvernement, leurs mœurs, leurs coutumes. Il parle de leurs hiéroglyphes; il donne une idée de leur mythologie, de leur manière de compter le temps et de leurs connaissances en astronomie et en géogra- phie, etc. La partie la plus curieuse est le chapitre 1x où l’auteur cherche à prouver que dans toute la contrée comprise entre l'Atlantique, le Mississipi et la baie d'Hudson , il n’y a que quatre langues mères ou principales, savoir: 1°. le Karalit, que parlent les naturels du Groenland et les Indiens Esquimaux ; 20, PIroquois, dont il existe plusieurs dialectes différens, et qui est parlé par les Mingoués ou Indiens des Six Nations ; les Wyandots ou Hurons , les Wodowessies, les Assinipoc- tuks , nommés par les Français Assiniboils, Assinipoils où 470 Statistique. Sioux, et par d’autres tribus habitant au dela du fleuve St. Laurent ; 5°. le Lenapé, qui est la langue la plus répandue de toutes celles que l’on parle à l'est du Mississipi : elle do- mine dans le Canada, et depuis la côte, du Labrador jus- qu'à l'embouchure de la rivière d'Albany; 4°. le Floridien ; que parlent les nations indiennes habitant les parties méri- dionales des États-Unis et les Florides. Il est à regretter que le traducteur de cet ouvrage n'ait pas ajouté les observations si intéressantes , publiées par M. Du Ponceau, jurisconsulte habile et littérateur distingué de Phi- ladelphie. On voit dans ces observations , que ces langues sont très-compliquées à cause des inflexions et des termi- naisons des mots, mais qu'elles n’en sont pas moins régu- lières et philosophiques. W. 953. TABLEAU DE LA POPULATION DES GREGs , tiré du Scotsmann, journ. d'Édimb. (Rev. encyclop., janv. 102915 D: 102«) Pays. Habitans. Pays. Habitans. More ee 0-0 %2,400 000 Report. . . 822,500 Grèce moyenne. . . 250,000|Santorini. . . . . 12,000 Mitylène. .V1E : 20:000 | SAMOS- 4-24 LME 20,000 Scio (avant le massacre). I10:006|ydria:t. 1102.00. 25,000 HR O ER UND 000|SDEZZIA: tarte Re ie 10,000 Andro este Lt L 12,000 Crète Mrs 120,000 Naxie #4. 1-0 -U/10.000|Pelitesiles:s - 10 10,000 PANOS EUR le) Per ete 2,000|Insurgés des autres NO PNR RE. 3,000 Days Sete MA 150,000 MAO Elo: 500o|F ugilifs SELCS te, he 100,000 822,500 Total. . 1,269,500 924. Commerce Avec LA Cnixe par la voie de la Rus- sie. ( Ext. d’une lettre à R. RR. écuyer à Londres , en 1821.) — Il paraît que la politique des Russes est aujourd'hui de repousser tant qu'ils peuvent l’importation des marchandises du dehors , surtout de celles qui proviennent de l’industrie anglaise , etc. Toutes les marchandises qui vont de Russie en Chine par la voie de Kiakhta (1) ne dépassent pas, année (1) Kiakura et non Aiatchta, est un bourg considérable et sur- tout fort important , comme étant presque le seul point de réu- nion pour tout le commerce que la Russie fait avec la Chine. Il est NN NT Statistique. 471 commune , la valeur d’un million sterling. Les frais que sup portent les marchandises avant d'arriver à Kiakhta , se mon- tent presque au triple du premier coût. Le voyage de Péters- bourg à Kiakhta prend près de cinq mois, même quand le transport a lieu directement ; si les marchandises changent de maître à la foire de Wishney-Novogorod , ce qui arrive pres- que toujours , il faut près d’un an pour que leur voyage soit accompli. Les marchandises de la Chine, obtenues en échange , ne perdent pas moins de temps pour arriver aux marchés où elles se débitent : ainsi , une opération entre Pétersbourg et Kiakhta prend une période de plus de deux ans avant d’être liquidée. La foire de Wishney-Novogorod , où les marchandises destinées à Kiakhta changent communément de propriétaire, se tient au mois d'août. De là elles sont portées sur des chars ou traineaux à Kiakhta , où les marchands chinois les achè- tent en échange des leurs. Sur ce point , la demande com- mence en novembre, et se prolonge jusqu'au commencement de mars. Le marché tient , il est vrai, toute l’année; mais il n’a quelque importance qu'a l'époque indiquée. Kiakhta n’est pas le seul point de la frontière de la Tartarie russe où viennent les marchands chinois; il se fait un commerce con- sidérable dans la ville de D’haimatschin, sur la frontière de la Mengoulie. Je ne sais pas quelle est l'étendue de ce trafic; mais j'ai appris que, depuis quelque temps , il a beaucoup di- minué , Kiakhta ayant la préférence. La distance de Kiakhta à Pétersbourg est de 4,311 milles; de Kiakhta à Pékin, 1014 : en tout, de Pétersbourg à Pékin, situé dans le gouvernement d’Irkoutsk (5o° 15’ lat.) sur la fron- tière de la Chine. Un pont sert de limite; vis-à-vis est un autre bourg chinois qui n’est habité que temporairement, tandis que le bourg russe l’est toute l’année. Ils furent fondés Pun et l'autre en 152$, à la suite du traité de commerce conclu par les Russes avec les Chinois. La principale foire s’y tient en décembre. Ce com- merce, qui vivilie presque toute la Sibérie, est purement d’é- change avec les Chinois. Les rapports sont souvent interrompus entre Les deux peuples; mais un mandarin et un commissaire russe viennent et rétablissent les relations.Chaue bourg a un fort garni d'artillerie. 472 Statistique. 5325 milles anglais. Presque tout est route de charroi par terre. La quantité annuelle de thés importés par Kiakhta est de 40,000 à 50,000 caisses, dont une moitié se vend ordinaire- ment à la foire de Wishney-Novogorod. A celle d’août 1820, on y a vendu 27,000 caisses de thé noir, sans compter le vert et le thé en pains , appelé en Russie ziegeltha. Le noir se paie 420 roubles la caisse; le vert, 500 à 600 roubles ; le thé en pains, 175 à 200 roubles; cette dernière qualité n’est pas consommée en Angleterre. Les lainages de la Saxe,et des états du roi de Prusse ont un avantage sur ceux d'Angleterre; ils sont admis en Russie à de moindres droits que ceux-ci. Cette réduction de droit fut ac- cordée pendant le système continental de Bonaparte, et a toujours continué depuis , le gouvernement anglais n'ayant point fait de réclamation. Ces lainages jouissent du transit par Kiakhta, moyennant un droit de 3 pour 100. Les Russes sont très-jaloux de leur commerce de frontière avec les Chinois ; ce n’est qu'aux naturels de l'empire, pour- vus de la patente de premiere classe, qu'il est permis de com- mercer à Kiakhta. Les Chinois, de leur côté, ont soumis ce commerce au monopole d’une compagnie privilégiée de nationaux. Enfin , les marchandises anglaises qui vont à Kiakhta sont presque toutes apportées en contrebande, puisque le transit leur est refusé , tandis que ce privilége est accordé aux marchandises de Prusse, et qu'il l’est exclu- sivement. Je n’aipusavoir quels droitsle gouvernement exige enChine, attendu que le commerce intérieur y est entièrement entre les mains des naturels du pays, qui viennent directement de Pékin au marché de la frontière. Il y a des foires régulières dans la Tartarie chinoïse, mais nul, que les Chinois, ne peut y péné- trer : je suis hors d’état de vous donner aucun détail sur cette branche de commerce. La route de Kiakhta à Pékin est presque partout dans une plaine déserte. Les marchandises voyagent sur des chariots qui portent, chacun, la valeur d’un demi-tonneau, ou à peu près; je n’ai pu vérifier ce que coûte ce transport. En juin dernier, il arriva de l’intérieur de la Chine a Haimatschin 785 chariots chargés : ils avaient fait le voyage AMF MEr 5 l Statistique. 475 de Pékin en cimquante-un jours ; ils portaient 943 caisses de thé, 589 balles de nankin , outre des étoffes de soie , du sucre candi, etc. Presque en même temps il arrivait de Ja Russie à Kiakhta des marchandises pour une valeur à peu près égale ; les trois huitièmes environ étaient d'articles an- glais , principalement en velours de Manchester, et quelques mousselines ; le reste du convoi consistait en fourrures , cuirs de Russie, lainages , chevaux : les chevaux se vendent très- bien dansles provinces septentrionales de la Chine. Mon unique objet, en vous donnant ces détails, est de vous prouver que certains articles de nos manufactures con- viennent à la consommation de ces provinces chinoises, et qu’en dépit de tous les obstacles, ils savent y parvenir en parcourant dans les terres un chemin de plus de 5,000 milles a travers des régions dont une partie n’a ni chemins ni ha- bitans. F° 955. Dénomsnemenr DE LA PopuLarIoN des États- Unis d'Amérique, en 1820, d'après les derniers recensemens faits en vertu des actes du congrès , communiqué à la société de géographie, par M.Wanpex. (Bull. de la Soc. de géogr.,n°. 3, p.95.) Ce dénombrement détaillé fournit les résultats suivans : Hbmmes blancs. ANS LU QUES 0poe Hemmes blanches. tn 7,17: 12 2 0 0e 806097 Hommes de couleur Libres. . .1.,-1: 119,770 Hémmesirder2 0 RENE NES PN ENTREE REE 120,700 Toutes autres personnes libres que des In- dienshinon tax és. 40822 MP. Ne To 4,637x Esclaves mâles. + ATH TIMOR US LA ET APOBLONS Jéäiwfemelles uit AP pérenne t HMTMEToNTo0 9:037,9099 On voit dans un 2€. tableau la population, par état, com- parée à l'étendue en milles carrés de chacun d’eux, et que la population totale est répartie sur une surface de 1,637,424 milles carrés. En 1753, la population totale des États-Uni: était de 1,051,000 ; en 1800, de 5,306,032; ainsi, en 67 ans, elle a presque décuplé. Le nombre des hommes est à celui des femmes : : 26: 25. Les mariages : : 1 : 30; les naissan- ces : : 1 : 20 ; les décès : : 1 : 4o environ. F. 474 Plans , cart. topog. et géogr. PLANS , CARTES TOPOGRAPHIQUES ET GÉOGRAPHIQUES. 956. NEW Evrneurcn scuooz ArLas, ou Nouvel Atlas pour les écoles d'Édimbourg , composé de 34 cartes des différens empires , royaumes et états du monde, gravées avec le plus grand soin par Lizars, d'après les dessins faits exprès pour cet ouvrage, confor- 4 è Le r mément aux autorités les plus récentes , et adaptés aux livres écrits par les géographes modernes les lus célèbres. In-4°., jolie demi-rel. Prix, 21 sh. enlum. Londres; Gev. Cowic. 057. CLanxs NEW MAPS of all the states and king- doms, etc., où Nouvelles Cartes de tous les états et de tous les royaumes du monde; par CLARK ; arrangées d’après les autorités les plus récentes et les plus respectables. Prix de chaque carte enlu- minée , 6 den. , ou 63 centimes. Ces cartes sont au nombre de 30, dont les 4 dernières regardent la géographie ancienne , sacrée et profane. Londres; J. Souter. 998.ATLAs PORTATIF Et complet du royaume de France, contenant les 86 cartes des départemens , etc. Par X. Giranp , ex-géographe des postes, et Rocrr ainé, auteurs propriétaires. In-8. de 14 f. plus lespl. Prix, 24 fr. Paris; Dondey-Dupré. Cet ouvrage, annoncé sous le n°. 220, vient de paraitre. 959: ATLAS COMMUNAL DE LA France, 20°. division militaire; par Garzes. Paris ; Dandale, rue du Cherche-Midi, n°. 40. 960. CARTE POLITIQUE €t itinéraire de l'Italie ; par L. Vivien, 1822.—Route de Paris à Madrid , par Bor- deaux et Bayonne, ou Lyon et Perpignan , etc. — Route de Madrid à toutes les principales villes maritimes d'Espagne et de Portugal. — Carte des Art nartique. 475 royaumes d'Espagne et de Portugal pour 1823. 2 f., revues et aug., gravées par CoLLin. Paris. 961. L’amrRaz KRUSENSTERN s'occupe depuis plusieurs an- nées de l’atlas de la mer du Sud, qui est près d’être achevé. Cet atlas qui contiendra une trentaine de cartes, est publié aux frais de l’empereur de Russie. —— 2 > — ART NAUTIQUE. 962. À TREATISE ON NAVIGATION AND nautical astro- nomy, etce., ou Traité sur la navigation et l’astrono- mie nautique adaptée à la pratique et servant à l'instruction élémentaire. Par E. Rinoce , institu- teur à l’école supérieure Royal naval asylum , à Greenwich. 963. MaririmME aroerAPHY and statistics on descrip- tion, etc., ou (réographie et statistique maritimes, ou Description de l'Océan et de ses côtes, du com- merce maritime, de la navigation , ete. ; par J. E. Tucrey. In-8. Prix, 2 1. 16 sh. 6 d. Londres. 964. Tasces to be used with the nautical almanach,ete., ou Tables dont on peut se servir avec l’almanach nautique pour trouver la longitude et la latitude en pleine mer ; par le rév. W. Lax, astronome royal, in-8. 10 sh. Londres. 965. Nouveau moyex de sauver les matelots naufragés. (Jupes. ; n°Tr janv. 1823, p. 1914) Ce moyen consiste à lancer du rivage au vaisseau une fusée imaginée à cet effet par M. Henczrr, pyrotechnicien du roi. Cette fusée entraine avec elle une corde à l’une des extrémités de laquelle elle est attachée, de sorte que l’autre extrémité étant nouée avec un cäble, ce dernier peut ensuite être tendu entre le vaisseau et le rivage.Alors on fait mouvoir le long du cäble et à l'aide de poulies une espèce de chaise, dans laquelle on emmène successivement à terre tous les hommes de l’équipage. 476 Art militaire. mé — ART MILITAIRE. 966. MEmorIAL VOOR DE OFFICIEREN DER ARTILLERIE EN genie, mitsgader voor de magazin meesters der arüllerie, de plaatzelike commandanten, plaats majors , ete. « Mémorial pour les ofliciers d’artil- lerie et du génie, et pour les commandans de place, ou Recueil des ordres et instructions sur le service tant de l'artillerie que du génie dans les Pays-Bas; publié par le col. Doonwaxx. T. 6: Prix, 6 fr. 50 c. La Haye ; 1822; Kloots. Le mémorial militaire hollandais contient les ordonnances relatives à l’armée, principalement celles relatives à l'artille- rie et au génie, les instructions des inspecteurs généraux de ces armes , et quelques mémoires sur la science ou de l’ar- tillerie ou de l'ingénieur. Il a paru une analyse détaillée des cinq premiers tomes de cet ouvrage, publiés depuis 1814 jusqu'au commencement de 1820, dans le Militairischer Blatter de Duisbourg , 3°. cahier, année 1822, page 234. Voici, parmi les matières qui sont contenues dans ces tomes, celles qui peuvent avoir le plus d'intérêt : Ordonnances sur l'introduction d’un nouveau système de poids et mesures. Règlemens sur le service de l'infanterie , sur l'emploi des troupes aux travaux de fortification. Instructions très-étendues sur le service des officiers du génie dans les places, sur le service des officiers de l’état- major. Ordres et instructions sur l'emploi du ciment artificiel d'Amsterdam. On fabrique ce ciment, ou trass artificiel, avec le limon qu’on retire de la mer devant Amsterdam. Voyez le Cours de construction de M. Sganzin, page 31- Réglemens et instructions sur l'artillerie en campagne et dans les siéges , sur la fonte des canons, sur le transport de la poudre, sur les armes portatives. Instructions de l’inspecteur général du génie Kraienhoff, curles reconnaissances militaires, sur la vitesse de quelques cours d’eau des Pays-Bas, sur les échelles, les cartes et dessins. Art militaire. 477 Instruction sur l'ordre à suivre dans les mémoires descrip- tifs des places fortes. Le rédacteur du Militairischer Blatter fait quelques observations critiques très-justes sur cette ins- truction, qui n’est pas de l'inspecteur général. Mémoires: sur le tir à ricochet,sur les boulets rouges, sur les paratonnerres, sur les pièces d'artillerie en fer éprouvées à Liége, etc. A. 967. DE LA ForTIFICATION PERMANENTE; par G. H. Durour , lieutenant-colonel du génie, membre de la Légion-d'Honneur : in-4°. xx1x et 455 pages, avec un atlas de 34 pl. Genève ; 1822; Paschoud. L'auteur a eu pour but de faire connaître les progrès de la fortification permanente, depuis Vauban jusqu'à nos jours. Il traite dans le 1°. chapitre du système de Vauban, du système de Cormontaingne, et du système dit #0derne , tel qu'il était enseigné dans les écoles françaises où l’auteur a puisé son instruction , lorsque Genève, sa patrie, était réuni à la France. Il propose, dans le 2€, chap., quelques correc- tions ou améliorations au système moderne, parmi lesquelles nous ferons remarquer celle d'élever aux saillans des demi- lunes, pour garantir du ricochet les faces de ces ouvrages, des bonnettes de 5 mètres de hauteur au-dessus du parapet. Le 3€. chap. a pour objet les moyens d'augmenter la force des places ; le 4e., les camps retranchés, et les citadelles, que l’auteur regarde comme étant de toute inutilité ; le 5e., les manœuvres d’eau et les mines, mais l’auteur n’a traité avec détail que des mines; le 6e, chap., De la fortification pliée au terrain , du défilement et du relief; et le 7°, Détails de construction sur les rampes, les revêtemens, les ponts, etc., sont les chapitres les plus importans de l'ouvrage; ils con- tiennent toute la partie de la fortification qui est fondée sur la géométrie. L'auteur les a rédigés d’après ses cahiers de l’école de Metz, suivant l'exemple donné par Bousmard en Prusse, et par le capitaine d'artillerie Merel, comte de Falkland en Russie. Les planches relatives au 8°. chap., Des forts en pays de montagnes, présentent quelques modeles ingénieux de ces sortes de forts. Le 9°. chap. a pour objet les systèmes de Cohorn et les systèmes à tours bastion- nées; le 10°. et dernier, la défense des places. L'ouvrage Tous !. 31 478 Art militaire. est précédé d’une introduction sur lutilité des places et ter- miné par des notes de calcul. Les planches sont d’un dessin correct et pur, et gravées avec soin. JAë 968. JourNAL DE L'EXPÉDITION ANGLAISE en Égypte, dans l’année 1800 , traduit de l'anglais du capi- taine Th. Wazzs, par M. A: T**"*),uayerides notes fournies par d'anciens officiers de notre ar- mée d'É >gypte ; un appendice contenant des pièces oflicielles ; une introduction par M. Agoub ; quatre plans de are et quatre figures TR ; in-8. de 25 f., plus les pl. Prix, 7 fr. 5o c.; pap. vel. 14 fr. Paris; Anselin et Pochard. Ce journal est divisé en 2% chapitres qui suivent à peu près l'ordre des événemens ; il n’est pas simplement militaire, il renferme des renseignemens géographiques et historiques sur Gibraltar, Minorque, Malte et Marmorice en Asie mi- neure. À la vérité, la description de ces mouillages où sta- tionna la flotte anglaise, n'offre rien de bien marquant. L'auteur n’a vu ces lieux célèbres ni en philosophe, ni en militaire, et ses observations ne portent point le cachet de l'originalité et de l'instruction si caractéristique des hommes de sa nation. Il ne commande l'intérêt qu'au chapitre VIT, où il décrit le débarquement des Anglais en Égypte, et leurs premiers combats contre l’armée française. Mais alors mème il confirme, en quelque sorte, ce que nous avait appris le général Reynier dans son excellent ouvrage sur l'Egypte après la bataille d'Héliopolis. L'auteur , simple officier dans l’armée anglaise, ne donne aucun détail qui puisse faire apprécier l'énergie et les talens de sir Abercromby, et de son successeur, le général Hutchinson ; mais il en dit assez pour prouver la circonspection de leurs opérations, et l’on peut dire sans crainte d'être démenti, que, si leur adversaire eût été doué de la vigueur et du coup d’æil de Kléber , la plage d’Aboukir eût été témoin de la défaite des Anglais, comme elle l'avait été deux ans auparavant de celle des Turcs. Quoi qu’il en soit, le journal du capitaine Walls sera con- sulté avec fruit par tous ceux qui voudront écrire l'histoire de l'expédition d Égypte. Is y trouveront des renseignemens , Art militaire. 479 qui, combinés avec les relations francaises, mettront dans leur véritable jour des opérations sur lesquelles l'opinion des militaires restait encore indécise. La traduction de cet ouvrage est claire et correcte. Elle est accompagnée de notes puisées dans les ouvrages francais, qui redressent en partie les erreurs du texte, et d’une intro- duction, où un refugié Egyptien esquisse à grands traits les vicissitudes de sa patrie, et ce qu’elle devait gagner sous la domination francaise. K. 969. MrEmoiR OF THE OPERATIONS of the allies ar- mies , etc., ou Mémoire des opérations des armées alliées sous le prince de Schwarzemberg et le ma- réchal Blucher pendant les derniers mois de 1813 et l'année 1814; par un oflicier qui a fait la campa- gne, auteur des Mémoires sur les premières campa- gnes du duc de Wellington , avec plusieurs cartes enlum., in-8°. Prix, 21 sh. Londres. 970. Hisrory OF THE LATE WAR IN SPAIN, etc. , où Histoire de la dernière guerre en Espagne et en Portugal ; par R. Sourney. 1 vol. in-4°. Prix, 2 liv. 12 5. 6 d. 971 Inprcarion de quelques ouvrages, plus ou moins inconnus en France, sur la géographie militaire de l’Alle- magne. Introduction à la géographie militaire de la Suisse ; par HommMeyer. Breslau , 1805. Manuel de stratégie , avec des exemples sur des terrains connus. Schleswig , 1800. IL renferme la géographie mili- taire de la Westphalie, par Venturini. Géographie militaire des provinces orientales du Rhin, 2 parties, Leipzig, 1802; par le même. Connaissance du terrain; par Muller. Berlin , 1807. Idem, par Gomez. Vienne, 1818. Principes de stratégie, expliqués par la campagne de 1796, avec cartes et plans. Vienne, 1814. La première partie contient une introduction à la des- cription militaire de la partie de l'Allemagne qui est entre Bâle, Cologne, Prague, Ens, et le lac de Constance. 480 l’oyages. Histoire de la campagagne de 1799, avec d’excellentes cartes et des plans. Vienne , 1819. Observations militaires et politiques sur la défense de la France ; Frankfort-sur-le-Mein, 1795; avec une description de l'Alsace. Manuel dela géographie moderne des états de l'Autriche : troisième partie, par Lichtenstern. Vienne: 1818. Description de la Suisse par Fussli et Korner, 1971 et 1805. Instruction pour voyager en Suisse, par Ebel, 4 vol. Zurich, 1810. Description des pays d’Anspach et de Bayreuth, par Leo- nardi. Hallé, 1797. Description des provinces saxones, par le même. Leip- zig, 1820. Description du Fichtelgebirg, par Goldfuss et Bischof. Nuremberg, 1817. Description de la forêt de la Thuringe, par Hof et Ja- kobs. Gotha, 1807. Idem, par Heim. Weimar, 1796. Manuel pour voyager dans le Harz, par Gottschalk. Mag- debourg, 1819. Instruction pour voyager dans le Riesengebirge ( Mon- tagnes des géans, en Silésie ); par Hoser. F. VOYAGES. 972. CLark’s rour OF Europe, etc. Voyage en Eu- rope, par CLark; avec des cart. et des grav. Abrégé à l'usage des écoles. Prix, 8 sh. Londres; J. Souter. 973. Crark's rour 0F Asa, etc. Voyage en Asie, par Crank, avec des cart. et grav. Abrégé à l'usage des écoles. Prix , 8 sh. Londres ; J. Souter. 974. Travezs 19 Ecvypr, etc. Voyages en Égypte el dans la Terre-Sainte, par W.Rar Wicson, écuyer, in-8. ornés de fig. Prix, 18 sh. Londres; Longman. 075. À 3OURNEY TO TWO OF THE Oasis, etc., ou voyage , à deux Oasis de la Haute-Figypte, par sir Archi- Voyages. 481 bald EpmonsronE, avec grav. in-8. Prix, 10 sh. Londres. 976. A NARRATIVE OF THE EXPEDITION T0 Doncoza and Sennaar, etc. Narration de l'expédition de Dongola et de Sennaar, sous les ordres d'Ismaël Pacha, par un Américain au service de Mehemed Ali Pacha, vice-roi d'Égypte. In-8. Prix, 9 sh. Londres ; 1822; J. Murray. 977. Tue rour or Arnica, etc. Le tour de l'Afrique, contenant un précis de tous les pays de cette partie du monde, qui ont été visités par des Euro- péens ; avec les mœurs et les usages des habitans: rédigé et arrangé d’après les meilleurs auteurs, par Catherine Hurron. 3 vol. in-8. avec des cartes. Prix, 1 1. 16 sh. Londres ; Baldevin. 978. Rerze naar BENGALEN en teruz reize naar Eu- ropa, etc. (en hollandais ), ou Voyage au Bengale et retour en Europe; par Z. Haarner. Ouvrage posthume. In-8. avec fig. Prix, 6 fl. Amsterdam; 1822; Van-der-huy. 979. À voxace or piscovery. Voyage de découvertes dans la mer du Sud et le détroit de Behring, pour trouver un passage au N.-O. , entrepris en 1815, 16,17et18, sur le navire le Ruric, commandé par Orro pe Korzsue. 3 vol. in-8, avec un grand nombre de pl. et de cartes. Prix ; 2 1. 5 sh : cart. Londres ; Longman. Ces volumes contiennent divers faits nouveaux et intéres- sans , relatifs aux îles des mers du Sud; et les mémoires de M. de Cnamisso, naturaliste de l'expédition, présentent une grande augmentation de connaissances sur la géographie et l’histoire naturelle du Grand-Océan. 980. Exrépirion Aurour pu Monne, sous les ordres du capitaine Pôrrez , par F. W. Sreser. L'expédition composée des deux vaisseaux autrichiens , 452 Voyages. sous les ordres du capitaine Pôltel, partie du port de Trieste, le 20 octobre 1820 avec la destination de Canton, a en grande partie manqué le but qu’elle s'était proposé. D'abord elle perdit dès son arrivée sous la ligne le baron Schimmelpenning , auquel l'expédition était confiée. Le capitaine Pôltel, sans contredit le plus habile des capitaines de vaisseaux autri- chiens, arriva presque mort à Rio-Janeiro. Le cholera mor- bus se mit dans l'équipage, et, avant que les deux navires fussent arrivés à Java , l'équipage était presque déjà réduit à moitié. Parmi les morts se trouva le botaniste Bohms; ses collections furent jetées à la mer, et, malgré tout ce que l'on s'était promis de cette expédition, les résultats ont été de peu d’utilité pour les sciences et le commerce. ( Zsis, 1822, n°. 11,p. 1167.) o8r. Scnorz's TrRAvELs in Ecvyrr, etc. Voyages de Scnozz en Égypte et en Nubie; en l’année 1821, formant la 4°. part. du VII. vol. du Journ. des Voyages. Prix, 3 ; sh. 982. Précis D'UN VOYAGE au cap de Bonne-Espérance, fait par ordre du gouvernement, par M. Delalande. ( Mém. du mus. d'hist. natur. de Paris. 1. 8.) M. Delalande rend compte, dans ce précis, des différens voyages qu'il a fait autour de la ville du Cap, pour se pro- curer les nombreuses collections qu'il a rapportées au mu- séum. V. Avr. 983. M. F. Wilh Srxser donne, dans une lettre datée de Marseille le {août 1822,une idée du projet de son voyage aux iles de France et de Bourbon. M. Hilsenberg se trouvait alors à l'Ile-de-France depuis le 3 juillet 1827. Il avait déjà fait, au bout des trois premiers mois de son séjour dans cette île , un envoi à Marseille ; le- quel renfermait des plantes, des semences, des insectes, des oiseaux, des coquilles, etc. Il devait, aussitôt après l’arri- vée de M. Sieber, se rendre au cap de Bonne-Espérance, y former un jardin botanique, et y rester 3—{4 ans. Son com- pagnon, M. Wenzl Bojer, devait se rendre à l'ile Bourbon, pour y faire de nouvelles collections, qui, jointes à celles de M. Sicber, devaient partir pour le Havre en février 1825, Voyages. 483 et être transportées par Hambourg dans le comté de Neus- chloss, pour le comte Vincent de Kaunitz. Francois Rohaut, jardinier, qui était revenu à Marseilleen sept. 1821, après être resté un an et demi à la Martinique, d’où il avait rapporté beaucoup de choses rares, venait de partir le 5 mai avec son compagnon, Joseph Schmiedt, pour le Sénégal. On attendait déjà un envoi de lui pour la fin d'octobre, Il était recommandé au gouverneur par M. J. Gay, botaniste distingué et secrétaire de la chambre des pairs de France. Du Sénégal il devait aller à Cayenne. Quelques jours aprés l’arrivée de M. Sieber à Marseille, il y trouva M. Fran- cois Wrka, jardinier natif de Budwitz en Moravie. Après avoir cherché inutilement à l’employer à Toulon ou à Mont- pellier, et connaissant la protection particulière dont lho- nore M. le comte Maximilien de Wallis, M. Sieber lui remit une partie de la somme destinée pour son voyage, et l'en- voya provisoirement à Cayenne par la Guadeloupe, pour y attendre M. F. Rohaut. L'habileté et le zèle reconnus de M. Wrka font espérer des résultats intéressans sur les pro- ductions de ce pays. Son premier envoi devait être fait à Prague, et il devait lui-même accompagner le second, com- posé de plantes vivantes et d'animaux vivans. M. Sieber devait partir pour l'Ile-de-France le 15 août, où il espérait arriver à la mi-novembre, et se rendre de là à l'ile de Bourbon où il devait rester un an. Il comptait ensuite aller en découverte à Madagascar , en profitant de la saison favorable; entrer de suite dans les montagnes, où l'air est plus sain que dans les plaines, en se faisant accompagner par un indigène qui aurait appris le francais, soit à Bourbon ou à l’île de France. Il espérait , sil avait le bonheur de réussir dans ces deux premières entreprises, d'aller ensuite visiter Ceylan, les Moluques et la Nouvelle-Hollande. ( Zsis, 1829, no. 11, p. 11064.) 984. SEconp voyAce DE M. ManrspEen , missionnaire anglais, à la Nouvelle-Zélande. ( Ænn. des Voyas. nov. 1822. ) Cette relation contient des particularités singulières sur les mœurs et les usages des Zélandais. L. 989. Vovaces DE M. Le Dr. J, Davy , membre de la Le 484 Voyages. Société royale de Londres, dans l'intérieur de Cey- Jan, traduit de l'anglais. ( Extr. des Nouv. Ann. des Foyeg., novembre 1822.) Voyage dans la province d’Aouvah. — L'analyse de ce voyage renferme beaucoup d'observations barométriques et thermométriques , et elle offre des détails intéressans pour la géographie physique. Voyage dans le Haut-Boulatgameé et le Kotmalé. — On trouve encore, dans cette relation, des documens utiles pour la géographie physique et la description des temples de Dombouloa creusés dans le roc. Ces temples sont les plus grands de l'ile, les plus parfaits dans leur genre, les plus anciens et les mieux conservés. Lacs salés de Mahagam-Pattou. — Ces lacs sont situés dans la partie méridionale de l'ile. L’évaporation étant très- rapide, ils se de‘sèchent, et le sel se cristallise. C’est princi- palement de ces lacs que l’île tire sa provision de sel. Ce seul chjet produit au gouvernement un revenu annuel de 10,000 |. st. i LE 986. Le voyageur Jos. Zumsreix a monté deux fois le mont Rosa, aux mois de juillet et août, et est parvenu à la hau- teur d'environ 14,000 pieds. Il a recueilli des plantes et des minéraux, et a fait des observations barométriques. ( Journ. gén. de La lit. étr., nov. 1822.) 987. M. J. BERGGREN , aumônier de la légation suédoise à Constantinople, est arrivé dans cette ville le 24 avril der- nier , après avoir terminé un grand voyage dans l'Orient. ( Ann. des Foy., 1822. ) 938. Le Dr. John Nichol pe Forkes, accompagné d’un M. Black, a traversé la Cordilière des Andes par Mendoza, etest arrivé à San-lago de Chili.{ 4{nn. des Voy., nov. 1822.) 989. Les vaisseaux Golouwnin et Baranon, envoyés par la compagnie de l'Amérique russe pour faire des découvertes sur la côte N.-0. de cette partie du monde, en sont revenus sains et saufs. Ils ont non-seulement examiné plus attentive- ment la côte N.-0. ; mais ils ont aussi découvert une belle et grande île appelée Nurmirak, située, d'après leur rapport, par 590 34" 57" de lat. N., et 193° 17 12° de long. E. (Päilos. magaz. and journ., janv. 182%. p. 469.) Séances. 485 DEUXIÈME SECTION. TRAVAUX DES SOCIÉTÉS SAVANTES. SÉANCES. 990. Paris. — Znstitut de France. — Séance du 17 février 1823.— M. Paulet présente un mémoire manuscrit intitulé : Homonymie et Synonymie des plantes de Théophraste et de Linnée— M. Magendie lit, au nom d’une commission, un rapport sur une note de M. le docteur Edwards, relative à l’exhalation et l'absorption de l'azote dans la respiration. La commission propose d'approuver la note de M. Edwards. L’académie approuve le rapport,et en adopte les conclusions. —Ondonne lecture de deux lettres écrites de l'Inde : l’une da- tée d'Hydevabat, le 9 juin 1822; l’autre de Pondichéry, le 25 juillet même année. Dans la première, M. le colonel Camb- ton fait connaître les nouveaux progrès et les résultats actuels dela grande opération géodésique qu'il a entreprise dans l’In- doustan, par ordre du gouvernement britannique, et qui a pour objet de mesurer avec précision un are de méridien dont l'étendue est d'environ 13 degrés. La seconde lettre est de M. Warren ,qui réside dans l’Inde, et y cultive les scien- ces, et spécialement l’astronomie. Elle contient diverses ob- servations, et notamment celles qui font connaître l’état or- dinaire de l'atmosphère, et la difficulté d'observer les astres à l'horizon. Séance du 2h février 1823.— MM. Poisson et Cauchy font un rapport sur le mémoire de M. Walsh, relatif au binome. Approuvé par l’Académie. — MM. Gay-Lussac, Ampère et Fourrier, rapporteurs, font un rapport sur le mémoire de M. Savary, qui a pour objet de déterminer, par le calcul, divers effets des courans électriques. Approuvé par l’acadé- mie.— MM. Gay-Lussac, Fourrier et Ampère, rapporteurs, font un rapport sur le mémoire de M. de Montferrant, re- laUf aux phénomènes électro-magnétiques. Approuvé par l'académie, — M. Dupin présente, de la part de M. Barlow professeur à Woolwich, un Essai sur les attractions magné- ’ 486 Séances. tiques et sur les lois du magnétisme, et de l'électricité ter- restre. —MM. Duméril et Chaussier font un rapport sur un mémoire de M. le docteur Carteron, de Troyes, relatif à des hydatides acéphalocystes. Approuvé par l'académie, — M. Bowdich adresse de Madère une Flore de cette ile. — MM. Desfontaines et Cuvier font un rapport sur le Commen- mentaire de M. Paulet sur les plantes et les animaux nom- més par Virgile. Approuvé par l'académie. 991.—Soctété philomathique.—_ Séance du 25 janvier 1893. —M. du Petit-Thouarsannonce que M. de Saint-Amans a fait savoir à l'académie des inscriptions et belles-lettres qu’on à trouvé récemment, à Saint-Agens, des huîtres calcinées semblables en tout à celles qui ont été observées aux envi- rons de Saintes, et dont M. Brongniart a parlé à la société. Séance du 15 février. _ M. Clément donne verbalement quelques détails sur le résultat de l'explosion de la machine à vapeur à haute pression de M. Ferret, à Essonne. Une portion de la chaudière, pesant 3000 kilogrammes, a été lancée, à 10 ou 12 pieds, contre un pilier très-solide du bâ- timent, et l'a endommagé. L'autre partie de la chaudière a été brisée sur place. Les bouilleurs ont été brisés et les four- neaux renversés. Au moment de l'explosion, la machine exer- cait une pression de 65 livres par pouce carré, ou de 45 atmosphères , et les soupapes de sûreté fonctionnaient. La chaudière avait 42 pouces de diamètre. Ses parois en fonte étaient épaisses de 10 à 18 lignes : la fonte était un peu aigre , et il paraît que les emboïtures n’avaient pas assez de solidité. Séance du 1%. février. — M. Ampère communique verba- lement à la société le résultat de quelques expériences de phy- sique faites à Munich. — Un opticien de cette ville a fait des prismes très-parfaits, au moyen desquels le spectre co- loré n’est pas continu, mais formé d’un grand nombre de bandes horizontales, séparées par des traits noirs; ce qui permet de déterminer exactement et de comparer les réfrac- tions des différentes teintes. — M. Sebeek a reconnu par de nouvelles expériences l'influence de la chaleur pour exciter les contacts électriques. — On annonce aussi qu’on est par- venu nouvellement , par le moyen d’instrumens très-délicats, à rendre sensible le changement de formes qu'éprouvent les TE Séances. 487 corps les plus durs à la simple pression du doigt, ou la dé- viation qu’on opère dans la position des murs d’un bâtiment, en tirant une simple ficelle. —M. du Petit-Thouars commu- nique verbalement le résultat de quelques nouvelles expé- riences qu'il a faites sur la moelle des végétaux ligneux, des- quelles il résulterait que cette substance contient plus d’hu- midité dans les temps de gelée sèche, que dans les temps pluvieux. — M. André fait lecture d’un mémoire qu'il avait communiqué précédemment à lasociété d'histoire naturelle,sur la silice pure, nouvellement découverte par lui aux environs de Vierzon, département du Cher. Séance du 8 février.— M. Desprets annonce qu’en met- tant en contact avec du chlore, le gaz produit par la distilla- tion de l'huile, il a obtenu une liqueur huileuse particulière, d’une odeur agréable, et qui parait différente de la liqueur des Hollandais. 992. Société d'histoire naturelle.—Séance du 17 janvier.— M. Pelletier de Saint-Fargeau lit une note sur une monogra- phie des insectes hyménopteres dela famille des Tenthrédines. —M. Desnoyers donne lecture d’une notice sur une ammo- nite comprise dans une pierre de la cathédrale de Bayeux. Séance du 31 janvier. — M. André lit un mémoire sur la silice native qu'il a trouvée à Vierzon, département du Cher— M. Guérin communique une note topographique sur quelques insectes coléoptères, suivie de la description de deux espèces des genres Badister et Bembidion:— M. Bron- gniart fils lit un mémoire sur les plantes fossiles de la famille des Algues. Séance du 14 février. — M, Doumerc lit une notice sur quelques arachnides, qui comprend, 1°. la rectification de la synonymie de deux espèces de Cludions; 2°. la descrip- tion d’une espèce nouvelle de Licose (Zicosa armillata), et de deux espèces de Pteridions, (P. anomalum et P. cinctum.) 993. Société de géographie. — Séance du 7 février. — M. Roux, secrétaire de la section de publication , donne lec- ture d’un rapport sur le manuscrit de Marco-Paulo , exis- tant à la Bibliothéque du Roi, dont la publication a été pro- posée à la société. La commission centrale arrête que ce manuscrit sera publié aux frais de la société. — Le baron 488 Prix proposes. Coquebert de Montbret donne un aperçu du recensement officiel de la population de la Grande-Bretagne et de l’Ir- lande. Séance du a1 février. — M. Roux présente de nouveaux développemens sur les divers manuscrits de Marco-Paulo.— M. Cassini, entre plusieurs ouvrages imprimés intéressans sur les sciences, offre à la société 16 cartes manuscrites de la triangulation par laquelle ont été déterminés les cours des cinq rivières suivantes, savoir : la Seine en 8 f.-— l’Oise en 3f. — la Marne en 2 f. — l'Yonne en 2 f. — l'Aube en e aussi 13 cartes des vues des côtes, prises pendant le voyage en Californie de M. Chappe. A PRIX PROPOSÉS. 994. Paris. — L'académie royale de médecine, section de chirurgie , propose de déterminer par l'observation, l’'expé- rience et le raisonnement, quelle est la méthode préférable dans le traitement des plaies pénétrantes de la poitrine ? Le prix sera décerné dans la séance publique de 1824. Les mémoires, écrits en francais ou en latin, seront adressés , SOUS le couvert de S. E. le ministre de l’intérieur ,; à M. Riche- rand, secrétaire de l'académie royale de médecine, section de chirurgie. Les concurrens attacheront à leur mémoire leur nom écrit, avec l’épigraphe, dans un billet cacheté. Le prix consiste en une médaille de la valeur de mille francs. Les membres honoraires et titulaires de l'académie sont seuls ex- clus du concours. 995. Suite del’analyse du programme des prix proposés par la société d’ encouragement pour l'industrie nationale. 80. Prix pour l'application de la presse connue dans les arts sous le rom de presse hydraulique, à l'extraction des huiles et du vin, et en général des sucs des fruits. —Ce prix de 2000 f., fondé par feu M. Ratton , Portugais, sera adjugé à celui qui aura construit la presse hydraulique la plus simple, la plus solide , la plus facile à manœuvrer, et la moins coûteuse à établir comme à réparer, propre à l'expression , soit du jus des raisins ou des fruits, soit de la matière oléagineuse ren- fermée dans les olives et les graines de quelques végétaux. 7 Prix proposés. 489 Outre les traités de mécanique connus, on peut consulter le le Bulletin de la société, années 10, 11,12, 13,14, 19, 16 et 17. On remarquera sans doute, dans les élémens de la presse hydraulique, les garnitures de piston employées par Bramah à Londres. Les concurrens sont tenus d'envoyer à la société, avant le 1er. mai 1823, une presse exécutée en grand. 9°. Prix pour la construction d'une machine propre à ra- ser les poils des peaux employées dans la chapellerie. — La société décernera ce prix de 1000 fr. à celui qui présente- ra une machine simple de construction , d’un service prompt et facile, peu dispendieuse, et susceptible de raser ou tondre toutes sortes de peaux propres à la chapellerie, après que les poils en ont été sécrétés ou touchés par la dissolution mercurielle; propriétés dont ne jouissent pas les machines anglaises destinées à cet objet. La machine devra raser au moins 12 livres de poils par jour, de manière à séparer fa- cilement les diverses qualités, et offrir sur le travail à la main un bénéfice net de 5o pour 100 au moins. Les concurrens adresseront, avant le 1r. mai 1823, un mémoire descriptif de leurs machines, accompagné d’un dessin sur échelle ou d’un modèle, et de certificatsauthentiquesdes autoritéslocales, constatant qu’elles sont montées en grand , et qu’elles fonc- tionnent habituellement. 10 Prix pour la fabrication du fil d'acier propre à faire des aiguilles à coudre. — Aucune des tréfileries de France ne fabrique ce fil, qui doit être uni, de même gros- seur d’un bout à l’autre dans chaque degré de finesse, d’un grain fin, homogène , susceptible de prendre la forme d’ai- guille sans se briser, supporter lopération du recuit sans perdre la qualité acéreuse, et prendre à la trempe la dureté convenable. La société accordera un prix de 6000 fr. à celui qui sera parvenu à fabriquer des fils d’acier dans tous les degrés de finesse, ayant les qualités requises pour la fabri- cation des aiguilles; qui prouvera en même temps qu'il peut les livrer aux mêmes prix que les fabricans étrangers, et qu'il a formé un établissement permanent, capable de four- nir du fil d'acier à tous les besoins du commerce. Des certi- ficats des autorités locales constateront l'existence de la fa- 490 Prix proposés. brique , dans le cas où les concurrens ne résideraient pas 4 Paris. Le concours reste ouvert jusqu’au 17. mai 1523. 110. Prix pour la fabrication du cuivre en bâtons, à l’u- sage des tireurs d’or. —La société propose un prix de 2000 fr. pour celui qui, au 1er. mai 1823, aura livré au commerce la plus grande quantité de cuivre affiné, tel que les tireurs d'or l’emploient pour la fabrication de la dorure appelée mi- fine, et qui aura en même temps présenté au nombre des produits nécessaires aux besoins de la passementerie, l’al- liage employé pour la dorure ex faux. L'espèce de cuivre demandée, doit avoir été préparée en France avec des cuivres bruts pouvant provenir de l'étranger; outre qu’elle doit être très-pure , il faut qu’elle soit surtout parfaitement ductile. Les échantillons de cuivre en bâton, avec les certificats au- thentiques constatant la quantité fournie aux tireurs d’or, doivent être envoyés avant le 1°". mai 1823. 12°. Prix relatif aux laines propres à faire des chapeaux communs à poils.— La ville de Hambourg etla province d’A- ragon nous fournissent à haut prix une espèce de laine dont les chapeliers se servent pour fabriquer des chapeaux couverts de poils qui flattent le consommateur , et destinés particulièrement aux militaires. La société propose un prix de 600 fr. à celui qui aura constaté par des expériences rigou- reuses, 1°. quelle est la cause de la différence qu'offre le feutrage de la laine dite de Hambourg et de la laine de So- logne , qui forme un feutre très-serré et toujours ras; 2°. s'il se trouve en France une race de brebis dont la laine jouisse de la propriété de celle dite de Hambourg. Les concurrens sont invités à porter leurs recherches sur les petites races des bords de la mer; ils pourront s’éclairer des observations de M. Viborg sur les bêtes à laine du Danemarck. ( Ann. de l'agrice. francaise, tom. 10.) Le concours restera ouvert jus- qu’au 1°7, mai 18923. 13°. Prix pour l’étamage des glaces à miroirs par un pro- cédé différent de ceux qui sont connus.— Les étains les plus purs que l’on trouve dans le commerce, sous les noms de Ha- lac et de Banca , proviennent de la Chine ou des Indes. L’é- tain de Banca surtout , étant très-ductile et d’un bel éclat, est recherché pour l’étamage des glaces par la méthode la plus ancienne et la plus usitée, qui consiste dans l'emploi de l’é- _. “nt D Prix proposés. A91 tain en feuilles unies au mercure, opération quise fait à froid ou du moins à unetempérature peu élevée. On connaît cepen- dant deux autres manières d’étamer les verres. La 1re.est due à M. Véréa, qui imagina en 1812 de se servir, par un pro- cédé analogue au clichage, de plomb et d’étain fondus en- semble. ( Bull. de la Soc. d’encourag. n°. ex, p. 188.) La 2°. manière est celle usitée particulièrement pour l'étamage de l'intérieur des vaisseaux soufflés en cylindres ou en globes. L'amalgame, dont on se sert alors , se compose de mercure, d’étain, de bismuth et de plomb; il est appliqué à chaud. C'est ce procédé d’étamage que la société voudrait voir ap- proprier aux surfaces planes. Elle propose donc un prix de 2/00 fr. à celui qui aura trouvé un moyen économique d’é- tamer les glaces à miroir, d’après le procédé indiqué ci-des- sus (1), où par tout autre moyen analogue. Les concurrens adresseront avant le 1°". mai 1823, deux glaces étamées, lune de 30 pouces sur 20, l’autre de 4o pouces sur 30, accompagnées de procès verbaux des autorités locales, constatant que les glaces on été passées au tain d’après les procédés énoncés, et décrits en détail dans le mémoire de LE LORS AR PRE LE PE 0 Poe SE LL (1) Pour obtenir l’amalgame on fait fondre d’abord ensemble dans un creuset 1 partie d’étain avec 1 partie de plomb; on ajoute ensuite 1 partie de bismuth écrasé en petits morceaux , et quand le tout est fondu, on met 2 parties de mercure purifié; on brasse bien le mélange avec une baguette de fer, on l’écume et on le laisse re- froidir suffisamment pour pouvoir être employé, en le faisant couler successivement et lentement sur toutes les parties de la surface intérieure des vaisseaux, laquelle doit être bien nette, bien séche et un peu échauffée, pour que le verre ne soit pas étonné. Voici quelques indications au sujet du prix proposé : 1°. tenir Pamalgame à une chaleur telle, qu’il roussisse légèrement un pa- pier plongé dans le bain ; 2°. placer le fourneau destiné à le chauf- fer le plus près possible des glaces à étamer; 3°. disposer la table de l'appareil qui portera les glaces , de manière à recevoir les in- clinaisons les plus favorables au succès de l'opération; 4°. couler 0 Palliage , sous forme de nappe, sur la largeur de la glace ; 5°. ga- rantir les côtés de la gla *e par des bordures susceptibles de s’op- poser à la fuite de l’amalgame , et de le conduire vers le pied de la glace ou de la table pour que l’excédant du jet y soit recueilli; 6°. donner à cette table la faculté de se mouvoir sous le jet; 7°. tenir les glaces à étamer dans une température proportionnée à celle du bain de lalliage , au moment de le couler. 492 Prix proposes. l'auteur. Ce mémoire devra être accompagné de dessins sûr échelle , représentant les plan, coupe, profil et élévation tant des fourneaux, tables à étamer, que des étuves, outils, etc. nécessaires au succès de l'opération. La société d'encouragement n'ayant pas mis assez d’inter- valle entre la publication de ses prix pour 1823 ,et l’époque de la clôture des concours (/e 1er. mai), nous sommes forcés, par le peu d'espace dont nous pouvons disposer ici, à nous borner au simple énoncé des sept autres prix qui seront dé- cernés, comme les précédens, dans la séance générale du mois de juillet 1823. 14°. Prix pour le perfectionnement des matériaux em- ployés dans la gravure en taille douce. — Valeur, 1500 fr. 15°. Prix pour la découverte d'un métal ou alliage moins oxidable que le fer et l'acier , propre à étre employé dans les machines à diviser les substances molles alimentaires. — Valeur, 3ovo fr. 16°. Prix pour la fabrication de la colle de poisson. —Va- leur, 2000 fr. 17°. priæ pour la construction d'un moulin à bras, propre à écraser les légumes secs. — Valeur, 1000 fr. 18°. Prix pour la découverte d'une matière se moulant comme le plâtre , et capable de résister à l'air autant que la pierre.— Valeur, 2000 fr. 19°. Prix pour un mémoire sur les avantages de l'élève des moutons à laine superfine de race d'Espagne, et sur le croi- sement des moutons indigènes de France. — Valeur fournie par M. Ternaux, une médaille d’or de 3oofr. 200. Prix pour la construction d’un moulin propre à net- toyer Le sarrasin. — Valeur, 600 fr. Nous continuerons dans le n°. suivant l’analyse du pro- » gramme, pour les prix à décerner en 1824, 1823 et1830. B. 996. Lxon.— La société d'agriculture propose pour 1823 un prix de 100 f., plus une médaille d'argent à l’effigie de Rozier , au cultivateur du département du Rhône qui aura fait avec le plus de succès des essaims artificiels d’après la méthode de M. Lombard. Elle accordera une seconde grande médaille d'argent à celui qui, par des procédés quelcon- ques, aura élevé la plus grande quantité d’abeilles. Vente d'objets scientifiques. 493 Les concurrens présenteront , à l'appui de leurs mémoires, des certificats constatant leurs opérations et leurs succés. Le concours sera clos le 1er. décembre 1823. TROISIÈME SECTION. ANNONCES DIVERSES. VENTE D'OBJETS SCIENTIFIQUES. On trouve, au magasin des livres rares et des manus- crits précieux , rue du Pont de Lodi, n°. 7, des manuscrits qui ont précédé l’époque de l'imprimerie, très-importans par leur sujet, ou par leurs ornemens en lettres d’or, mi- niatures et arabesques où brillent les plus vives couleurs, et qui attestent les premiers progrès de l’art en France. Parmi ceux qui constatent l’état des sciences au moyen âge, on dis- tingue un recueil unique qui renferme à la fois 3 ouvrages du sénateur romain Boëce, célèbre par son excellent Traité de la consolation de la philosophie, souvent réimprimé, en latin eten francais; ceux-ci, qui n’ont pas été connus par l'im- pression, sont : 1°. l’Astronomie des Arabes au 8e. siècle; 2°. la Science des nombres ; 3°, l'Histoire de la Musique des Anciens; plusieurs savans et bibliographes, qui l'ont examiné, ont assuré qu'il n’en existe dans nos grandes bibliothéques, ni de plus beau, ni de plus complet , ou qui fasse si bien con- naître la science musicale de l’antiquité; c’est un grand vo- lume in-fol°. de la plus belle écriture, sur beau vélin, à 2 colonnes, de 114 feuillets enrichis de miniatures magnifiques ; il est estimé 1500 fr. Norice d'une Bibliothéque de mathématiques, de philoso- phie, de physique et de chimie , à vendre de gré à gré. Cette Bibliothéque, de 1500 à 1600 volumes, a été for- mée par feu M. Arbagast, membre de l’Institut. Sous le rapport des mathématiques, il y a peu de bibliothéques d’amateur plus complètes; elle peut fournir de quoi faire l’histoire de la science, et contient beaucoup d'ouvrages rares. Outre les collections académiques de Paris, de Ber- lin, de Pétersbourg et de Turin, elle contient les auteurs Toue I. 32 494 Vente d'objets scientifiques. originaux depuis la naissance des mathématiques jusqu'au commencement de ce siècle, tels que Euclide, Archimède, Diaphante, Apollonius , Pappus, Cardau , Viète, Tartaglia, Regiomontanus, Purbach, Bachet de Méziriac, Descartes, Mersenne , Fermat, Pascal , Roberval, Plusius, van Schooten, Wallis, Neper, les Gregori, Barrow, Huygens; Newton, Leibnitz, les Bernouilli, Hermann, Colligis, Cran, Raphson, Stirling, Maivre , Montmort, Côtes, Taylor, Varignon, de l'Hospital, Fontenelle, Lagny , de La Hire, Clairaut, Mau- pertuis, d’Alembert, Euler, Cramer, Mac-Laurin, Emer- son, Simpson, Landen, Robins, Hutton, Waring, Bos- cowich, Bougainville, Fontaine, Condorcet, Lagrange, Laplace, Legendre, Lacroix, Prony, L'Huilier, Cousin, Monge, Carnot, Lambert, Kæstner, Hindenburg, Pfaff, Arbogast, Paoli, Casseli, les journaux de l'école polytechnique et ceux de l’école normale, l'Histoire des mathématiques de Montucla, et celle de Bossut, etc. En astronomie, il y a Aristarque, Copernic, Keppler, Gassendi, Cassini, Lacaille, les Mayer, Lalande, Schubert, Kæstner, Hennert, Schræter, etc. En philosophie, Aristote, Bacon, Descartes, Malebran- che, Locke, Condillac, Dégérando, Kant, Montaigne, Montesquieu, Huart, Filangièri. En physique, Boyle, Keil, Rohault, Mariotte, S'Grave- sande, Muschenbræck, Sigaud de la Fond, Brisson, Malpi- ghi, Tournefort, Duhamel, Needham , Pricotley, Deluc, van Schwinden , Pott, Saussure, Sennebier , Pictet , Macko, Karsten , Chladni, Crawford, Spalanzani, Voita, etc. En chimie : les 40 premiers tomes des Annales de Chi- mie , avec la table des matières ; huit années des Annales de Chimie de Crell, Sthall, Kirwann, Lavoisier, Morveau, Berthollet, Chaptal, Fourcroy, Bergmann, Scheel , Herm- stadt, Hildebrand , Westrumb. Outre ces ouvrages imprimés, il y a,en manuserits inédits, la correspondance de Jean Bernouilli avec Varignon , le mar- quis de l’Hospital, Moivre et Maupertuis ; les lettres d'Euler à Lagrange, de 17955 jusqu'en 177b; celles de d’Alembert à Lagrange, de 1752 à 17723 celles de Charpit à Arbo- gast; ainsi que trois Mémoires d’Arbogast et un de Charpit. On désirerait la vendre en bloc, ou du moins en parties _ Journaux. : 495 assez considérables. On donnerait la totalité pour la somme de 4,000 fr. S’adresser , pour plus amples renseignemens , ou la communication du catalogue détaillé, à M. Français, professeur à l'École Royale de l’Artillerie et du Génie, à Metz. ——— (© Liste des Journaux Francais qui ont paru pendant le mois de Mars. Archives des découvertes pour 1822. (1) Annales de chimie et de phys., oct., et nov. 1822. (7) Gazette de santé, n°. 7 à 9. (10) Journaluniv. des sciences méd.,n°.83 , 86,janvet fév.(13) Journ.compl.du dict.dessc. méd.,n°.55 et56,janv.et fév.(11) Archives génér. de médecine , n°. 2. févr. (12) Nouvelle bibl. médic., n°. 2 et 3, févr. et mars. (15) Annales de la médecine physiologique, janv. (17) Journal de pharmacie, février. (19) Annales de l’agriculture française, mars. (23) Journal des voyages , février. (26) Nouvelles Annales des voyages, février. (27) Journal des savans , février. (29) Galignant's litterary gaz, n°. 248 ct 249. (34) Galignanis monthly review, janv. (35) The Paris monthly review , janv. (33) Annales de l’industrie, février. (36) Annales francaises des arts, tom. XI, no. 6,7 et 8. (35) Bibliographie de la France , n°. 9 à 13, mars. (39) Journal général de la littér., nov. et déc. (40) Journal général de la littér. étrang., janv. (41) Bulletin des sciences de la société philom., janv. (44) Journal général de médecine, février. (47) Journal asiatique, mars. (54) Bulletin de la soc. de géographie. , no. 4. (52) Journal polymathique de Montpellier, n°. 1, janv. Annales de mathématiques, n°. 6 à 8, janv., févr. Bulletin de la soc. d’agric. de l’Héraut, déc. Journal d’agricuiture du Tarn, n°. 2 Lycée armoricain , n°. 2 et 3. Tablettes de la Drôme , n°. 1 à 3,janv., févr. Annales de la soc. roy. des sc. d'Orléans, tom 5, n°. r. RS RAA DOS RAA AE AE AS BARS BAS LR ER RAR BAS AAA AAA RAR ARR AUS TABLE DES MATIÈRES. CONTENUES DANS CE VOLUME. PREMIÈRE SECTION. Annonce des Ouvrages, Extraits des Journaux et Nouvelles Scientifiques. Ne. r. Pag Ouvrages encyclopédiques. . . . .. . . . .. 139 Mathématiques élémentaires. . .,...... I Idem. transcendantes.. . . ... US Machines et construction. « . - . . . : ... . 12 Topographie, géodésie. . : #2... 22 Astronomie, cosmographie. .:....... 24 Physique. ..... DONS OR RO VON CAE Chinese Fer ae ee Re ee pole 7 Géologie RER TT PSN ACER APN 43 Histoire naturelle générale. ......... 39 ZOOIOBIE 1e eee ARE Re SIT ARE 54 Botanique te LUE POINT RRL EUR 67 Minéralome, 4 . Ne us rat: 43 Palontopraphiemts relient ele craie tete 80 PEVROIDÉLÉT, Or MER NRA Tate à se RO Anatomie Maman Set PAT UT MES RU Een 85 Médecine” EN eos SAN Re 9° CHITOPPLE NE Le Che AE ee after CD Pharmacies Ne eee SE le Gr Brhivétérinaine helene cie ete tu else OS Agriculture; écon. publ., rurale et domest. . 102 Géographie. 21e 0e Dr se reteelerenate III SR CL EN ENS VAIO D'EAU EDS ETES 114 Plans, cartes topographiques et géographiques. 122 ATUMAUTIQNES M ete ele eue à SÉRR Eet 129 AxCritairente fete Las HUM craie fins 130 Moyapes ne Re da ee LAS ie cs DEUXIÈME SECTION. Travaux des Sociétés savantes. Séances = nr RE plus 2 150 Prix proposés. . .). . . + . +. + e.. « «+ + +. 154 Nominations, éloges. ........... - 159 TROISIÈME SECTIK Annonces diverses. Entreprises scientifiques. . .°. . .«# . . . .. 161 Indications scientifiques. , . . . «+ . . . .. 163 Vente d’objets scientifiques. . . . . . Je EN MÉCIOIOP EE 7 dre AE loyal eee 166 No. 2. 327 328 328 N°.3. Pag. 333 Or 9 RER RES TIUAISI © © Dom D GE GO 495 IMPRIMERIE DE FAIN, PLACE DE L'ODÉON. MUS <<" SE ÿ D , SEVAS 10 PE , La F ns D LE | ü l eu! | Ê | on à è 16 Pi sl . = ds ñ | ' j (A le | a AUITAI LL LATE ARE ll ñ ! LI PIPR ï, [ s « \ 0 Ne fu 2 Fe ñ j 1 É LL Li,