Digitized by the Internet Archive | in 2014 https://archive.org/details/bulletinscientif/184impe x BULLE TS ENIN SCIENTIFIQUE. VII. v\ ES BULLETIN SUENTIFIQUE PUBLIÉ PAR L'ACADEMIE IMPERIALE DES SCIENCES DB SALNTA:PÉRTERSBOURE ET RÉDIGÉ PAR SON SECRÉTAIRE PERPÉTUEL. TOME SEPTIÈNME. (Avec cinq planches. ) MDCCCXL. SAINT-PÉTERSBO U)R G chez W. Graeff héritiers, ÉT E CEE CE Æ G chez L. Voss. (Prix du volume 14 roubles d’arg. p. la Russie, 2 écus de Pr. p. l'étranger.) \ AOMTANL MTL hA AIIAUG AOMAIDZ AAC STALAETNE LM TOR JA DLVOLLLLPÈS-LHLAC AG HOoIatH TA Co à grmmeme de 1'Acanéiné Türénute 06 Sarnérs V0 ne ot el AWMAUTIRe AMOT (ahuslg pria 208 ) AL ORXIEUM D HU O4 en HT I - ? NiPae SES as DK. sofo Ta HART 70 22604 4 sos (asgasnè'l q 1 95° euh & aient ol .q euh selon 4k ouwloy ob 24) / RE nat TABLE DES MATIEÈRES. (Les chiffres indiquent les numéros du journal.) I. MÉMOIRES. IT. NOTES. Branpr. Ueber die Asselartigen Thiere der Regent-| schaft Algier. Extrait. 1, 2 et 3. Le même. Ueber die Myriapoden der Regentschaft Algier. Extrait. 1, 2 et 3. | Kozcrren Russlands Bevôlkerung im Jahre 1838. Ex- trait d’un mémoire äintitulé: Ueber den Kornbedarf Russlands. 1, 2 et 3. Dors. Beiträge zur Geschichte der Kaukasischen Län- | Kurrrer. Note sur la direction et l'intensité de la résultante des forces magnétiques terrestres dans le Sud des Indes Orientales. 1, 2 et 3. TrRaAurTverTTErR. Eine neue einheïimische Pflanzenart (Faldermannia parviflora). 1, 2 et 3. Fiscner et Meyer. Seraphyta multiflora, eine neue Orchideën - Gattung aus Mexico. 1, 2 der und Vôlker aus morgenländischen et 3. | Quellen. 1. Versuch einer Geschichte der! SEeëéeTi Ueber den Labradorstem bei Kijew. 1, 2 et 3. 3 Meyer. Das Alyssum minutum und die zunächst ver-! wandten Arten, monographisch bearbeitet! und durch Abbildungen erläutert ; nebst einer Uehersicht der Arten der Gattung! Psilonema. Extrait. 10. FrirzscHe. Ueber das Anilin, em neues Zersetzungs + product des Indigo. 12. Hess. Recherches thermochimiques. 18. Braxpr. Remarques générales sur l’ordre des insectes myriapodes. 20, 21 et 22. Meyer. Einige Bemerkungen über die natürliche Fa- Schirwanschahe. Extrait. 8 et 9. | |Le MÊME Phosphorsaures Eisen von Kertsch in der | Krimm. 1, 2 et 5. Brannr. Remarques critiques sur les espèces qui com- posent le genre Glomeris, suivies de quelques observations sur leur distribution géographique. 4 et 5. |Brosser. Notice sur Edchmiadzin. 4 et 5. Hezmersen. Ueber die geognostische Beschaffenheït des Waldaïplateau's und seines nôrdlichen Abhanges. 6.et 7. Ericnwazv. Die Thier- und, Pflanzenreste des alten milie der Polygonaceae. Erster Artikel: rothen Sandsteins und. Bergkalks im Now- Versuch einer naturgetreuen Anordnung gorodschen Gouvernement. 6 et 7. der Gattungen dieser Familie. Extrait. 23! | Korrren. Ueber die Zahl der Hebräer in Russland und deren Verhältniss zur übrigen Bevül- kerung, in denjenigen Provinzen wo sol- che geduldet werden. 6 et 7. Kausensrern. Seconde notice sur l'expédition de dé- couvertes envoyée par le gouvernement des Etats-Unis de l'Amérique du Nord dans la mer du Sud. 8 et 9. Die neuesten Entdeckungen in Nowaja - Semlja aus den Jahren 1858 und 1839. 10. Observations sur les espèces qui composent le genre Scolopendra, suivies des caractères des espèces qui se trouvent dans le Mu- séum zoologique de l’Académie des scien- ces de St.=Pétersbourg et de quelques coups d'oeil sur leur distribution géogra- phique. 11. Barre. BRANDT. BROSSET. Cu une planche). 12. Description d’un thermomètre bathométrique (Avec un dessin). 13 et 14. Sur l'emploi des hauteurs correspondantes en mer. 15. Temperatur-Beobachtungen, die an der West- küste von Nowaja-Semlja unter dem ‘74ten PAarROT. SiIMONOFF. BAEzR. Grade nürdlicher Breite angestellt worden | sind. 16 et 117. Bestimmungen der magnetischen Inclination und Intensität in St.- Petersburg, Archangel und auf Nowaja-Semlja von Hn. Ziwolka. 16 et 17. KausensrTerx. Notice supplémentaire sur la carte de l'archipel Gilbert. 16 et 117. Ueber die Gattungen Siphonostegia Benth. und Lenz. Buwce. Uwarowia Bunge (Ci-joint une planche li- thographiée). 19. FriTzscues. dung mit Salpetersäure. 20. 21 et 22. Phénomène frappant d'Endosmose dans l'or- ganisation animale. 23. Note sur la valeur du kilogramme français et des livres de Prusse et d'Angleterre en poids russe. 23. ParRoOT. KuPFFER. Le mms. Note sur le poids d'un pouce cube. d’eau 23. Ueber die aus Wurzelgrüssen entspringenden Kettenbrüche. 24. OsrroGRADSKY. Sur une note relative aux intégrales définies, déduites de la théorie des surfa- ces orthogonales. 24. pure. CozLins. Copie figurée de quelques lets géorgiens | Ueber salpetrige Säure und ihre, Verbin- VI HIT. RAPPORTS. Kurrren. Sur les observatoires magnéliques fondés, par ordre des gouvernemens d'Angleterre et de Russie, sur plusieurs ponts de la surface terrestre. 12. Barr. Sur les dégats occasionnés par des insectes dans différentes provinces de l'empire. 15 et 14. SrRuv Esp Sur » “la mesure adesgdegrés de méridien en Russie. (Cent une planche gravée.) 19. Sur le procédé de galvanoplastique de M. Au - ÉUTON 15. Sur le même sujet. 15. Jacogt. Hess. Jacosr. Sur les lois des machines électro -magnétiques. 16 et 17. Sur la nécessité d'envoyer une expédition scientifique en Arménie. 24. PARROT. 4 IV. VOYAGES. Bornrzinex. Bericht einer Reise durch Finnland und Lappland. Erste Hälfie: Reise von St. Pe- tersburg bis Kola. 8 et 9. Bericht einer Reise durch Finnland und Lappland. Zweiïte Hälfte : Reise längs den Küsten des Eismeers und Weissen Mee- res. (Avec une carte.) 13 et 14. LE MÈME. Branpr. Bericht über die Reise des Präparanten Wos- nessensky. 24. V. CORRESPONDANCE, O. Srruve. Notice sur la seconde comète de M. Galle. 1,2 et 5. Tcninarcuerr, Notices relatives à la température de l'hiver dans la steppe des Kirghises ; lettre à M. Baer. 6. 7. VII VI. MUSÉES. Bericht über eine, der Akademie aus Ae- gypten gekommene Bereicherung der nu- mismatischen Abtheïlung ïhres Asiatischen Museums. 10, FRAERN. Le mèmr. Verzeichniss der zweïten dem Orientalischen Münzkabinet der Akademie aus Aegypten gewordenen Sendung. 20. 21 et 22. Bericht über drei der Akademie von Hrn. v. Butenew geschenkte türkische Manu- scripte. 24. Lr même. VII. OUVRAGES OFFERTS. No. 1, 2et 5. — 4 et 5 — 8 et 9. — 10. — 11. — 13 et 14. (Voir aussi les Bulletins des séances.) VIIL CHRONIQUE DU PERSONNEL. No. 16 et 17. — 19. IX. ANNONCES BIBLIOGRAPHIQUES. No. 23. e Le Et É LIL . NY . M À AV LTAAUO 28 9AAVUO 2SHEUM | | — it — O0 — 2198 — 2398 — 21€ ,t 0" à ; | a5b anitollnfl aol iaaus rioV) Bt 1» &k -oÀ eus oimsbsl 19h ,onis 1odi dons mnsan At eusauM | aubilasisO, ab natiowe 106 aeiadaisersV sut és | uv AYNORANT UV AUOMOAHO ; Or pe a5#@ . | ee — 6e 0000) Lu cor soimsbalé 206 fon vodD sé sta i | -uasM sdosiluis olusdosss wonxsiw® M © oiqire XI sk eaal | 2AUOIHIAAIOLIEIE, PHIMONPIA ; #8 of! L° J e EL à # ere rh W Tome VIEIL M 1, 2,3. MYAS-1A7. BULLETIN SCIENTIFIQUE PU BETE. PF A.R L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE SAINT-PETERSBOURG. Ce journal parait irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de souscription d’un volume es 14/3 r. arg. pour la capitale et de 2 r. arg. pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à l'étranger. On s’abonne, à St.- Pétersbourg, au Comité administratif de l'Académie, place de la Bourse N. 2, et chez W. GRAEFF, libraire, commissionnaire de l’Aca- démie, place de l'Amirauté N 1.— L'expédition des gazettes du bureau des postes se charge de commandes pour les provinces, et le Aibraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux executés par ’Acadénne, et à leur transmettre sans délai les résultats de ces travaux. À cet effet, il contiendra ies articles suivants: 1. Mémoires lus -dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d'étendue in extenso; 3. Analyses d'ouvrages manuscrits et imprimés, présentés à l’Académie par divers savants; 4. Rapports; 5. Voyages scientifiques; 6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel de l’Académie; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l’Académie; 10. Mélanges. SOMMAIRE. MÉMOIRES. 1 et 2 Sur les Oniscides et les Myriapodes de l'Algérie. Braxor. — 3. Population de la Russie en 1838. Kôrpex. — NOTES. 1. Sur la direction et l'intensité des forces magnétiques dans le Sud des Indes Orientales. Kuprrer. — 2. Faldermannia parvifloru, nouvelle espèce des plantes. Travrverrer. — 3. Seraphyta multiflora, nouvelle espèce d'Orchidées du Mexique. Fisemer et Mever. — #. Sur la pierre du Labrador près de Kiev. Secerm. — 5. Fer phosphaté de Kertch en Crimée. Le même. — CORRESPONDANCE. 1. Notice sur la seconde comète de Galle. O. Srruve. — OUVRAGES OFFERTS. Mai. Juin. MÉMOIRES. 4. UEBER DIE AÂASssELARTIGEN THIERE DER REGENTSCHAFT ALGtER, PAR M. BRANDT. 2. Ueser pie MyriIAPODEN DER REGENT- SCHAFT ÂLGIER, PAR LE MÈME (Extrait, lu le 21 février 1840). Schon vor zwei Jahren sandte einer meiner literäri- schen Correspondenten, Herr Prof. Rudolph Wagner in Erlangen, die von seinem Bruder auf seinen Reisen in der Regentschaft Aloier gesammellen Onisciden und Myriapoden, da er wusste, dass ich diesen Thierformen schon seit einer Reïhe von Jahren eine besondere Auf- merksamkeït schenke. Kürzlich forderte er mich auf, dieselben für den zoologischen Abschnitt der Reisebe- schreibung seines Bruders zu bearbeïten. Ich unterzog mich sehr gern einer solchen Aufforderung und arbei- tete zwei kleine Aufsätze unter obigen Titeln aus, wel- che der Reïsebeschreibung einverleibt werden sollen. Beide Aufsätze beginnen mit zoologisch-ceographischen Bemerkungen über die betreffenden Thiergruppen im Allgemeinen und schliessen mit der systematischen Be- Stmumung der von Herrn Dr. Wagner in Algier ge- Sammelten Formen. Onisciden hat Herr Wagner sieben Arten beobach- tet, nämlich drei Arten aus der Gattung Porcellio, eine gleiche Zahl aus der Gattung Ærmadillidium urd eine Art aus der Gattung Ærmadillo. Von diesen Arten ist eine bereits von Cuvier, eine in der Description de l'Egypte und drei früher von mir beschrieben wor- den. Zweï Arten von Porcellio glaubte ich dagegen für neu erklären und kurz charakterisiren zu müssen. Die beiden neuen Arten führen die Namen Porcellio platysoma und P. Wagnerr. Die Zahl der von Herrn Wagner gesammelten mir mitgetheilten Myriapoden beläuft sich auf neun, Von diesen waren fünf schon beschrieben und gehôren den Gattungen Glomeris, Strongylosoma, Julus, Scutigera und Zithobius an. Die übrigen vier, welche zur Gat- lung Geophilus zu rechnen sind, passen in ihren Merk- malen auf keine der beschriebenen Arten. Da aber die Unterscheïdung der einander verwandten Formen dieser Gattung noch nicht hinreïchend festgestellt ist, über- haupt aber auf dem bisherigen Wege kaum festzustellen sein dürfte, so habe ich sie nur zweifelhaft d. h. mit einem Fragzeichen versehen, als neue Formen auf- gestellt. mn EP —— 2 BULLETIN SCIENTIFIQUE. <° à OO QG LU QU URL Q QRQUKLLQQQ GR QU 3. Russzanns B£evüLrkEeRuNG 1m JaurE 1858.|Abhandlung über den Kornbedarf Russlands, welche für : £ h À d EL = die Memoïren der K. Akademie der issenschaft Extrait d'un mémoire intitulé: ÜEBER DEN ; Ë À nm Li: Pi} i hafters bestimmt ist. Da im diessjährigen Kalender eine Ta- Konnsenanrr RussLanos, rar M. KOEPPEN. belle über die männliche Bevélkerung des Reichs ge= (lu le 16 août. 1839). geben wurde, so glaube ich nicht unrecht zu thun, wenr ich hier das zusammenstelle, was sich bisher in Bezie-- Die hier folgende Uebersicht hildet eigentlich eine der | hung auf die Gesammt-Bevôlkerung der verschiedener Beïilagen zu meiner am 16. August 1859 vorgetragenen | Gouvernements und Provinzen ausmitteln liess. aan le É der Bevôlkerung Gouvernements | beiderlei Belege und Erläutcrungen. und Provinzen | Geschlechts Mn ae mi 61,100 |Die Bevôlkcrung in den Besitzungen der Russisch-Amerikanischen Compagnie wird im Journal | Besitzungen des Ministeriums des Innern (1857, Sept. S. XCVI) so angegeben: Männ]. 30,361, weibl. 30,292 ; Individuen. Die letztern Zahlen sind hier, wie überall weiter unten, durch runde Zahlen aus- gedrückt worden. Vergl. die Beiträge zur Kenntniss des Russischen Reichs (1839. 8.) Bd. 1, S. 326, Archangelsk ! 250,000 |Diese Zahl glaube ich als das Maximum der Bevôlkerung des Archangel’schen Gouvernements Gouvernement aufstellen zu dürfen. — Herr v. Arssenjew, Wirklicher-Staatsrath und Chef des Statistischen Bureau’s vom Ministerium des Innern, gibt zwar in der 14ten Auflage seiner kurzen Erd- Ë beschreibung (Kparkan Bceo6uman Feorpaæis, St. Petersburg 1839. 8), die allgemein als Schul- buch gebraucht wird, 240,886 Individuen, als die Gesammtzahl der Bevülkerung des D À gel'schen Gouvernements an; doch Lien diess, allen mir zu Gebote stchenden Quellen nach, zu hoch zu seyn. Die nämliche Zahl findet sich auch schon in der 13ten St. Perersbtie sal schen Auflage des genannten Schulbuches vom Jahre 1838 vor, während eine andere 13te Auflage dieses Werkes, die im J. 1835, also vor Bcendigung der letzten Volkszählung, zu Moskau erschien, nur 201,548 Individuen beiderlei Geschlechts angibt. — Die Steuerlisten vom J. 1838, die ich meincr, im St. Petersburgischen Kalender für das J. 1840 gegcbenen, Jebersicht der Bevülkerung Russlands zu Grunde legte, zählen nur 109,332 männliche In- dividuen auf, wobei zu bemerken ist, dass diesen Listen (Btaomocrn o uncat 4yw»s n noaareü), die jährlich dem Departement verschiedener Abgaben und Steuern zugesandt werden, auch cine Ucbersicht der Unbesteuerten Bewohner des Gouvernements beigegeben wird. Die Pacht- Tabellen (Kparkoe oGosptrie nureëumxz c6oposs cs 1835 no 1839 roax) geben nur 102,874 männliche und 113,606 weibliche, zusammen also 216,480 Bewohner an. Wollte man nun, diesem gemäss, die weibliche Bevülkcrung des Archangel'schen Gouvernements um 10 Procent grôsser annehmen als die männliche, wie solche in den Steuerlisten gegeben ist, $o würde man doch noch keine volle 230,000 Individuen herausbringen. Die Zabl der vom Ministerium der Reichsdomänen dependirenden Krons-Bauern wird auf 70,184 männliche und 71,587 weibliche Individuen (zusammen 141,771 Seelen) angegchen, wo sich denn die ersteren zu den letztern verhalten wie 100:102. — Im Gouvernement befinden sich 4590 Bürger Gtrane) L und nur 84 Erbleute männlichen Geschlechts, die zur Dienerschaft gehüren (also ger keine | herrschafliche oder Privat-Bauern). Unter den Bewohnern dieses Gouvernements befinden sich | 291 Ssamojeden und 1171 Lappländer männlichen Geschlechts. ! Astrachan 258, 500 |Diese Angabe beruht auf ciner Privat-Mittheilung, die ich dem gewesenen Dirigirenden des | | Gt. Astrachan’schen Domänenhofes, Collegienrath A. M. Fadejew verdanke. S. das Bulletin À ; él scientifique T. VI, N. 17. Die Pacht-Tabellen geben die Bevülkerung des Astrachan’schen | Gouvernements auf 204,080 Individuen beiderlei Geschlechts an. — Das Arssenjew’sche.ki Schulbuch enthält in seinen letzten Auflagen sich gegenscitig widersprechende Angaben: So.} Namen der Gouvernements und Provinzen Bessarabien | 720,000 |Die letzte Ausgabe der Arssenjew’schen Geographie hat zwar nur 503,720 Bewohner, doch die Provinz. Bjelostok Prov. Charkow Gt. Bevélkerung beiderlei Geschlechts 251,000 |Obschon Herr Arssenjew, der in der 15ten Moskawschen Auflage seiner Gcographie die À 1.334,000!Herr Passek, der in seiner historisch -statistischen Beschrcibung des Charkow’schen Gouver- f BULLETIN SCIENTIFIQUE. 4 Belege und Erläuterungen. gibt die 13te Moskauische Auflage (vom J. 1855) 315,125; die 15te St. Petersburgische Auf- lage (vom J. 1838) aber nur 103,289 Bewohner, und die neueste 14te Auflage wicderholt diese | letztere Angabe. — Herr Fadejew gibt namentlich 257,533 Individuen an, wozu jedoch noch 251 Familien vom Adel und von Beamten zu fügen sind. Die Nomaden allein sollen gegen 165,600 Individuen beideriei Geschlechts betragen, und zwar: männl. Geschl. weibl. Geschl. überhaupt. Kalmücken 51,782 35,834 87,616 Individuen. Kirgisen 42,000 34,000 76,000 f Die Zahl der Bürger beträgt 7942; die der Erbleute 4978 m. $. Steuerlisten vom J. 1838 geben in 146,589 Familien 548,598 und ausserdem noch 27,723 familienlose oder einzeln stehende männl. Individuen (6ypzaaxn) an; überhaupt 376,121 männl. k Seelen. Zu diesen sind noch 858 Personen von Adel und Rang männlichen Geschlechts und 036 Kosaken an der Donau zu fügen, so dass die ganze männliche Bevülkerung von Bessarabien |} aus 381,015 Iudividuen bestehen muss. Herr Skal’kowskij, der in der Odessaer Zeitung l die Gesammt-Bevélkerung Bessarabiens auf 377,455 mänulichen und 335,275 weiblichen In-| dividuen schätzt, nimmt also das Zahlen-Verhältniss der männlichen zum weiblichen Ge schlechte vie 100:88,83 an. — Wollte man zu obigen 581,015 männlichen Individuen auch um | ganze 119/ weniger weibliche Individuen nehmen, so erhält man dennoch über 720,000 À Scelen als Gesammt-Bevôlkerung von Bessarabien. Die Zahl der Kosaken an der Donau, die # im Journal vom Ministerium des Innern (1837, N. 9) auf 4056 männliche und 2860 weibliche L Individuen angegeben wird, soll im J. 1858 um 8000 Zigeurner beiderlei Geschlechts ver- | grôssert worden seyn. S. C.-Terep$. sb4omocru 1840, N. 5, c. 11. — Die Colonisten allein i machten eine Bevolkerung von 38,995 männlichen und 35,478 weiblichen, zusammen 74,473 | Seelen aus, worunter 60,701 Bulgaren und andere Transdanubier, — Die Gesammtzahl | der Hebräer beläuft sich in Bessarabien auf 42,380 Individuen beiderlei Geschlechts, wie die i XXII. Beilage zum Berichte des Dirigirenden vom Ministerium des Innern für's J. 1838 zcigt. ! Bevôlkerung dieser Provinz auf 215,000 anschlug, solche gezenwärtig, in der letzten (14ten) # St. Petersburger Ausgabe, auf 261,214 Individuen beiderlei Geschlechts schätzt, so glaube À ich mich doch an die Data des russischen Encyclopädischen Lexikons (Bd. VIT, Art. Brio- À crorckaa o64actv) halten zu müssen, dessen unsummirien einzelnen Angaben nach, die Zahl aller Bewohner sich im J. 1837 auf 250,909 Individuen belief. Da das weibliche Geschlecht k hier der Zahl nach überwiegend ist, so stcht diess auch nicht im Widerspruche mit den | Steuerlisten, die (im J. 1838) 122,906 männliche Individuen angaben. — Die Zahl der vom l Domänen - Wesen abhängenden Bauern beträgt gegen 47,000 männliche Seclen; die der Erb- k leute 32,119 männlichen Geschlechts, worunter 473 Hofleute; die der Bürger 23,689. — À Hebräer gibt es in dieser Provinz 36,096 Individuen beiderlei Geschlechts. nements vom J. 1836 die Bewohner der einzelnen Krcise nach Ständen angibt, rechnet ohne | das angesiedelte Militär 1.148,239 Individuen, worunter 564,319 männlichen und 583,920 weib lichen Geschlechts. — Die Steuerlisten für das Jahr 1858 haben schon 565,044 männliche | Individuen. — Die Bevôlkerung in den 8 Bezirken der Ukrajnischen Militär-Ansicdelungen | aber beträgt, den neuesten Angaben zufolge, 94,088 männliche und 97,580 weibliche Seclen | (zusammen 191,668 Individuen), woher denn die männliche Bevôlkerung 659,132 Individuen ausmacht. Da nun aber zu den vom Ministerium der Reichsdomänen abhängenden 277,780 Kronsbauern, 284,687 wcibliche Individuen gercchnet werden, so folgt daraus, dass das Zahl- verhältniss der Männer zu dem der Frauen, wie 100:102,48 angenommen werden kann. Diess berechtigt aber dazu die obige Zahl als Gesammt-Bevôlkerung aufzustellen, obschon Herr | PS nr Mas ve rc Uri rt eses Pme ohne Mrérrintairer SRE ol + Namen der Gouvernements und Provinzen Chersson Gt Bevülkerung beiderlei Geschlechts 696,800 BULLETIN SCIENTIFIQUE. Belege und Erläuterungen. | Arssenjew, in seinem Schulbuche, gegenwärtig nur 1.171,456 Bewohner engibt. — Herrn Passek’s Beschreibung steht in den Matcrialien zur Statistik des Russischen Kaiserthums, die lË mit Allerhôchster Genehmigung, beim Statistischen Bureau des Ministeriums des Innern er. scheinen (Marepiaas 414 Crarucranu Pocciäckoñ Munepin: Cné. 1859. 8. Oravacnic Il, exp. 125 — 167) Den Steuerlisten nach befinden sich im Charkow’schen Gouvernement 12,590 Bürger, 193,602 herrschaftliche Bauern und 15,502 Hofleute männlichen Geschlechts. — Ausserdem werden 26,473 zum Stallhofe gehôrende Bauern (Komoimennse Kpecrraue) angegeben. Die Steuerlisten für’s J. 1838 haben 270,444 männlichen Geschlechts. Diese Zahl doppelt ge- nommen gibt 540,888. Nimmt man aber an, dass hier die Zahl des weiblichen Geschlechts im Allgemeinen um 59/, geringer ist als die des männlichen, wie diess unter andern auch aus der Zählung der Domänen-Bauern hervorgeht, (wo auf 42,038 männliche nur 39,925 weibliche Individuen verzeichnet werden): so müssen von obigér Zahl 15,522 abgezogen werden und man crhält somit eine Bevülkerung von 527,566 Seelen. Hierzu muss nun noch die Bewobmer-Zahl in den 12 Bezirken der Neurussischen Militär-Ansiedelungen (121,955 mänuliche und 116,500 weibliche) überhaupt 238,455 Individuen gefügt und dann die Bevülkerung des, weiter unten besonders angegebenen, Stadt-Gouvernements Odessa (69,000 Individuen) abgezogen wevden, was denn die obige Zahl abgibt. — Ir. Arssenjew gibt in der 15ten Moskau’schen Ausgabe seines Schulbuches 400,000; in den neueren St. Petersburgischen Auflagen aber 607,949 Indivi- duen beiderlei Geschlechts an. — Die Zahl der Bürger beträgt 52,523; die der herrschaftlichen Bauern 159,964, der Hofleute 7435. — Hebräer gibt es im Chersson’schen Gouvernement 22,424 Individuen beiderlei Geschlechts. Cis-Kaukasient 365,700 |Den Steuerlisten nach befinden sich in der Cis-Kaukasischen Provins (Kasrascraa o6sacre), mit Prox. Land der Donischen Kosaken Estland Gt. Ausnahme der ®Tschernomor'schen Kosaken, 187,487 männliche Individuen. Rechnet man dezu etwa 50/, weniger Individuen weiblichen Geschlechts, — wie diess hier bei den (53,110 männlichen und 50,910 weiblichen) Domänenbauern der Fall seyn soll, — so muss die Ge- sammt-Bevélkerung ungefähr die gegebene Zahl ausmachen. Die, mit inbegriffenen, Kaukasi- schen Linien-Kosaken bestanden im J. 1858 aus 73,856 männlichen Individuen. — Diese Provinz zählt unter ihren Bewohnern 5555 Bürger und nur 7677 herrschaftliche Erbleute männlichen Geschlechts. — Die Zahl der Kalmücken in dieser Provinz beträgt, den neuesten Angaben zufolge, 6106 männliche und 4117 wecibliche Imdividuen, also überhaupt 10,225 Seelen, so dass die Gesammtzah]l aller Kalmücken hier und im Astrachan'schen Gouvernement 97,839 Individuen beiderlei Geschlechts ausmacht. S. das Bulletin scientifique T. VI, N. 17 — Die Nogajer machen, mit Einschluss von 5271 Truchmenen, 58,581 männliche Individuen aus. 640,300 |Dicse Zahl beruht auf folgenden Angaben. Der auf Allerhôchsten Befehl gedruckten Uebersicht der Bevôlkerung Russlands nach (S. das Journal vom Ministerium des Innern 1857, September, S. XCIV), bestand im J. 1836 das Heer der Donischen Kosaken aus 214,562 männlichen und 215.053 weiblichen Individuen (überhaupt 429,595). — Ausserdem befanden sich im J. 1838 | im Lande der Donischen Kosaken 103,500 Privat -Bauern männlichen Geschlechts, 120 fremde Kaufleute, 1265 Geistliche und Kirchendiener und 903 verabschiedete, aus dem regulären Militär ausgetretene Soldaten, überhaupt also 320,150 Individuen männlichen Geschlechts. — D DE D CE M A 2 Das weibliche Geschlecht dürfte, der Zahl nach, wohl eben so stark seyn, da es, früheren |} Angahen zufolge, unter den Kosaken selbst zahlreicher als das männliche war, während bei | den Privat-Bauern das Gegentheil Statt fand. — Die zum Donischen Heere gehërenden Kal- mücken kännen etwa 15,000 Individuen beiderlei Geschlechts ausmachen. Die Grüsse des eigentlichen Hecres wird durch das am 26 Mai 1855 Allerhôchst bestätigte Reglement bestimmt. |} 282,200 {Gleich Herrn Arssenjew gibt auch das Journal de St-Pétersbourg, in seinem 13ten Supple- ’ mente vom J. 1858, die Bevülkerung Estlands auf 282,252 Individuen an, und zwar 135,279 männlichen und 146,953 weiblichen Geschlechts, woraus hervorgebt, dass die weibliche Be- D A RS RER ER NA ON SU Ve en BULLETIN SCIENTIFIQUE 6 i Namen der | Bevôlkerung Gouvernements beiderlei und Provinzen | Geschlechts 1 Belege und Erläuterungen. vülkerung um 8,605 grôsser ist als die männliche. — Die Steuerlisten vom J. 1838 geben 155,545 männliche Individuen. Die Zahl der Bürger beträgt 6S79; der Domänen-Bauern nur | 2200; der freien, auf herrschaftlichem Lande wohnenden Bauern 106,035; der Hofleute 5172 : männlichen Geschlechts. | 791,700 |Die Steuerlisten vom J. 185$ geben 395,837 männliche Individuen an. Dass man, zur Aus- | mittelung der Gesammt-Bevélkerung des Grodnoschen Gouvernements, diese Zahl verdoppeln kann, scheint mir aus der Lachnizki’schen Statistik hervorzugehen, die im J. 1817 über- | haupt 267,571 männliche und 268,592 weibliche Individuen angab. Vergl. Statystyka Gu- | berni Litewsko-Grodzienskiey, przez J. E. Lachnickiego. Wilno, 1817. 8. Uebrigens wird bei | einem grossen Theile der vom Domänen-Wesen abhängenden Bauern (deren hier überhaupt 65,281 männliche {ndividuen seyn sollen) die weibliche Bevôlkerung um mehr denn 50, grüsser als die männliche angegeben. Es zählt diess Gouvernement 33,452 Bürger, 227,940 herrschaftliche Bauern und 8462 Hofleute männlichen Geschlechts. — Die Hebräer machen zusammen 77,264# Individuen beiderlei Geschlechts aus. | 462,400 |Die männliche Bevülkerung dieser Provinz beträgt, den Steuerlisten vom Jahre 1838 zufolge, | 85,462 Individuen. Wenn nun auch die weibliche Bevôlkerung bedeutend geringer seyn sollte, so darf man doch wohl nicht das vom Jenissej’schen Gouverneur Stepanow angegebene Verhältniss, nämlich 200/; weniger annehmen, und ich wage es daher nur einen Unterschied | von etwa 100/, zu statuiren. — Wenn Herr Arssenjew in den letstten Angaben seiner Geo- | | Grodno Gt. Jakutsk Prox. graphie die Gesammtzahl der Bewohner der Jakutskischen Provinz auf 76,767 Individuen beïderlei Geschlechts anschlägt, so ist diess wohl nur als ein Fehler anzusehen. So geben die Pacht-Tabellen die Gesammt-Bevülkerung dieses Gouvernements an. Die Steuer- Jarossiavr 916,500 Gt. Esten vom J. 1858 haben 429,127 männliche Individuen. Die Listen der vom Ministerium der Reichsdomänen abhängenden Bauern geben 94,474 männliche und 115,921 weibliche In- | | | | dividuen an. Diess Verhältniss von 100:122,7 ist nicht wahrscheinlich, wenn gleich die weibliche Bevülkerung in den nôürdlichen Provinzen in der Regel stärker als die männliche ist, | Die Angabe der Pacht-Tabellen würde, im Verhältniss zu der der Steuerlisten, auf eine Mehrzahl | von 151/, 0/, der weiblichen Bevélkcrung hindeuten. — Die Zahl der Bürger im Gouver- | nement beträgt 18,508; die der herrschaftlichen Bauern und Hofleute 415,709 männlichen | Geschlechts. (Die Steuerlisten geben, mit Einschluss des Stadt-Gouvernements Taganrog und der dazu gehô- renden Ortschaften: Mariupol, Rosstow am Don, Nachitschewan am Don, Asow und der Jekate- #inosslaw Gt. 721,100 | Befestigung an der Jeja, 395,258 männliche Individuen an. Da in diesem Gouvernement auf | 182,566 Domänen-Bauern, 181,400 Individuen weiblichen Geschlechts gerechnet werden, so kann man einen Unterschied von 1 ©/, annehmen, woher denn die Bevôlkerung zusammen 782,584 Individuen ausmachen würde. Hierzu sind aber noch die sogenannten Asow’schen Kosaken, am linken Ufer des Berda-Flusses, zu fügen, welche, den Pacht-Tabellen zufolge, | im J. 1857 nur aus 2972 männlichen und 2499 weiblichen Individuen bestanden, denen | jedoch im nächstfolgénden Jahre 700 Kleinrussische Kosaken, mit eben so viel Seelen weib- lichen Geschlechts, und 788 gewesene Türkische Unterthanen, nebst 671 Individuen weib- lichen Geschlechts, zugesellt werden sollten. Abzichen aber muss man hiervon das weiter unten besonders angeführte Taganrog’sche Stadt-Gouvernement, welches nach Herrn Arssen- jew’s Angaben 69,900 Bewohner enthalten soll. Die unbedeutende Zahl des im Werchne- dnjeprow’schen Kreise angesiedelten Militärs ist schon bei der Chersson’schen Ansiedelung mit inbegriffen worden. — Die Zahl der Bürger beläuft sich im Jekaterinosslaw’schen Gouvernement und dem Taganrog’schen Stadt-Gouvernement zusammen genommen auf 21,113; die der Privat- Bauern auf 100,116 nebst 4621 Hofleuten männlichen Geschlechts. — Hebräer zählte man 6159 Individuen beiderlei Geschlechts. | | | % BULLETIN SCIENTIFIQUE. Namen der Gouvernements und Provinzen Bevôlkerung | beiderlei Belege und Erläuterungen. Geschlechts . 205,500 (Die Steuerlisten vom J. 1837 gaben 102,843 Individuen männlichen Geschlechts an. Daher Jenissejsk L Gt. glaube ich hier die Arsse njew’sche Angabe beibchalten zu kônnen. — Der gewesene Civil- £& Gouverneur des Jenissej'schen Gouvernements, wirkliche Staatsrath Stepanow, gab in seiner, im J. 1835 erschienenen, Beschreibung jenes Gouvernements die Bevôlkerung desselben, mit || Einschluss der Verschickten, auf 106,080 männliche und 85,077 weibliche Individuen an, zusammen also 191,157. (Die dem Werke beigegebene statistische Tabelle hat, wabrscheinlich ohne die Verschickten, 97,832 männliche und 78,581 weibliche, also überhaupt nur 176,113 Individuen). In diesem Gouvernement befinden sich 5275 Bürger und nur 61 herrschafiliche Bauern nebst 232 Hofleuten männlichen Geschlechts. Jrkutsk 507,300 Die Zahl der männlichen Bewohner im Irkutskischen Gouvernement, beträgt, mit Ausnahme der Gt. Provinz Jakutsk und der Küstengebiete von Ochotsk und Kamtschatka, den Steuerlisten nach 253,668 Individuen; diess doppelt genommen macht die vorstehende Summe aus. Obschon man, bei der Voraussetzung, dass in Ssibirien die weibliche Bevôlkerung der männlichen be- deutend nachsteht, diese Angabe für zu hoch halten dürfte, so ist doch noch gerade hier zu bemerken, dass jedes Jahr neuen Zuschuss von Aussen her mitbringt, durch die verschickten Missethäter, deren in Zeit von 10 Jahren (1822 — 1835) 85,699 nach Ssibirien expedirt wur- den, worunter 72,904 männlichen und 10,795 weiblichen Geschlechts. (Das Verhältniss der verschickten Missethäterinnen zu dem der Missethäter ist also wie 1:63/,). S. Herrn We- litschko’s Tabellarische Uebersicht, in den Materialien zur Statistik des Russischen Kaiser- thums (St. Petersburg, 1839. 8.) Erste Abth. S. 133 — 147. — Im Irkutskischen Gouvernement, mit Inbegriff der dazu gehôrenden Provinz- und Küsten-Verwaltungen, gibt es keine herr- schaftliche Bauern und nur 156 erbliche Hofleute. Die Zahl der Bürger beträgt 7031. 914,900 |Den Pacht-Tabellen zufolge. Die Steuerlisten haben 455,555 Individuen männlichen Geschlechts, woraus man schliessen künnte, dass die Gesammt-Bevülkerung dieses Gouvernements noch um 11/, 9/5 grüsser seyn dürfie als die Pacht-Tabellen sie angeben, da bei den Domänen- Bauern (89,020 männlichen und 92,762 weiblichen Individuen) die Zahl des weiblichen Geschlechts um 4,2 0/, überwiegend ist. In der 15ten Moskau’schen Auflage des Arssenjew'’schen Schul- buches (vom J.1835) werden überhaupt 810,000 Individuen angegeben; die nächstfolgende Auflage (vom J. 1838) hat 917,537 und die neueste (vom J. 1839) nur 440,803 Individuen beiderlei Geschlechts, was jedoch nur ein Druckfehler seyn dürfte. — Die Zahl der Bürger beträgt 25,297; die der herrschaftlichen Bauern 295,785; die der Hofleute 18,580 männliche Seelen. Kaluga 5 Gt. Kamtschatka Küsten- Verwaltung. Kasan Gt. 4,500 |Nach Arssenjew. Die Steuerlisten geben 2487 männliche Individuen an. 1.220,800 Den Pacht-Tabellen nach. Da die Steuerlisten vom J. 1838 nur 583,409 männliche Individuen haben, so durfte Herrn Arssenjew’s Angabe (1.309,500 Individuen beiderlei Geschlechts) von mir nicht berücksichtigt werden. Die Zahl der vom Ministerium der Reichs-Domänen ab- hängenden Bauern beträgt in diesem Gouvernement 445,274 männliche und 472,207 weibliche Individuen, woraus denn folgt, dass die weibliche Bevülkerung bei dieser Classe um 6 ©}, stärker ist als die männliche. Wollte man diess Verhältniss auf die Angabe der Steuerlisten anwenden, so dürfte nur auf eine Gesammt-Bevôlkerung von 1.201,800 Seelen geschlossen werden. — Die Zahl der Bürger beträgt 16,198; die der herrschaftlichen Bauern 88,227; die der Hofleute 8071 männliche Seelen. Kertsch 2,800 \Nach Arssenjew. Stadt-Gouvernem. Kijew Gt. 1.459,800 Nach Arssenjew. Da die Steuerlisten (vom J. 1838) 733,118 Individuen angeben, so geht aus dem Vergleiche dieser beiden Zahlen hervor, dass die weibliche Bevolkerung um etwa 1 /a %/ schwächer seyn müsste als die männliche, was jedoch noch nicht als ausgemacht anzusehen Namen der Gouvernements ! und Provinzen Kostroma Gt. Kurkend Gt. Kursk Gt, Livland Gt. Minsk Gt. ' | En ER EE Bevülkerung beiderlei Geschlechts BULLETIN SCIENTIFIQUE. Belege und Erläuterungen. ist, da bei den Krons-Bauern die Zahl der Männer zu der der Frauen sich verhalten soll wie 100:101,81. — Die Zahl der Bürger beträgt 80,097 (worunter 54,469 Hebräer m. G.), der herrschaftlichen Bauern 501,392; der Hofleute 5677 männlichen Geschlechts. — Die Gesammt- zahl aller Hebräer beläuft sich auf 105,526 Individuen beiderlei Geschlechts. Die hier mit eingerechnete Bevülkerang der Militär-Ansiedelung beträgt zusammen mit der von Podolien, in 5 Bezirken 55,039 männliche und 56,583 weibliche, überhaupt 111,622 Individuen. Vom Ressort der Reichsdomänen dependiren überhaupt 98,218 männliche Seelen. 358,100 Die Steuerlisten haben 456,543 männliche Individuen. Wenn nun auch Herr Arssenjew, in de: neuesten Ausgabe seiner Allgemeinen Gcographie, überhaupt 972,202 und die Pacht- Tabellen 984,086 Individuen beiderlei Geschlechts als Gesammt-Bevülkerung des Gouvernements angeben, so wage ich es dennoch nicht über die hier gestellte Zahl hinaus zu gehen, indem ich für das weibliche Geschlecht und die in den Steuerlisten vielleicht noch übersehenen Bewolhner 10 % hinzufüge. Den Pacht-Tabellen nach bestände die Bevülkerung des Ko- stroma’schen Gouvernements aus 460,684 männlichen und 523,402 weiblichen Individuen; die Zahl der Männer würde sich also zu der der Frauen verhalten wie 100:113,6. Bei den Do- mänen-Bauern erscheint die Differenz noch grôsser, nämlich wie 100:118,68, da die Listen 69,369 männliche und 82,528 weibliche Seelen angehen. — Es zählt diess Gouvernement 13,007 Bürger, 282,709 herrschaftliche Bauern und 16,226 Hofleute männlichen Geschlechts. 503,000 Da die Steuerlisten 245,86# Individuen männlichen Geschlechts angeben, so kann dicse, von 1.527,300 Herrn Arssenjew aufgestellte Zahl wohl nicht als übertrieben angesehen werden, zumal da bei den 141,100 Seelen (nämlich 65,595 männlichen und 75,505 weiblichen Individuen), welche zum Domänen-Wesen gehôren, die Zahl der Männer sich zu der der Frauen wie 100:115 verhalten soll (?). — Die Zahl der Bürger beträgt 29,920; die der freien Baucrn 129,649 und der Dienerschaft 232 männliche Individuen. — Die Hebräer machen 23,486 Individuen bei- derlei Geschlechts aus. Wie die Pacht-Tabellen besagen. Die Steuerlisten vom J. 1838 zählen 769,220 männliche In dividuen auf. — Die Zahl der Domänen-Bauern betrâgt nicht weniger als 339,853; die der herrschaftlichen Bauern 325,917 (worunter 45,592 Kleinrussen); der Hofleute 26,974 Seclen. — Die Bürgerschaft besteht aus 23,670 männlichen Individuen. 740,100 Ich glaube hier die Arssenjew’sche Angabe aufstellen zu künnen, da die Steuerlisten 355,189 mänoliche Individuen angeben, und, wie schon Herr Schnitzler bemerkt, die weibliche Bevülkerung Livlands die männliche bedeutend übersteigt (Vergl. La Russie, la Pologne et la Finlande, par M. J.-H. Schnitzler, 1835. 8. S. 564). Die Zahl der Frauen würde demnach die der Mänrer um 81/, 0/, übersteigen. Herrn von Bienenstamm'’s Angaben zufolge würde diese Ucberzahl etwa 7 ©/, ausmachen (S. dessen Geographischen Abriss der drei deut- schen Ostsce-Provinzen Russlands. Riga 1826. 8, S. 186). Die Zahl der Krons-Bauern be- trâgt 50,045, die der Colonisten 992 männliche Individuen. — Im J. 1828 gab die St. Pe- tersburgische Zeitung (N. 8) die Bevolkerung Livlands auf 644,701 Individuen an, worunter 289,266 männliche und 355,455 weibliche Seelen (also im Verhältniss von 100:122,9!). — Die Zahl der Bürger beträgt 21,635, die der freien Bauern 240,751, der Diencrschaft 1746 mänpliche Seclen; Hebräer werden 532 Individuen beiderlei Geschlechts gezählt. 1.034,800 Es ist diess das doppelte von dem, was die Steuerlisten angeben (die 517,390 männliche Indi- viduen aufführen), wobei wohl hüchstens ein Unterschied von 5 ©/, mehr oder weniger Statt haben kann. Herr Arssenjew hat nur 955,814. — Vom Ministerium der Reichs-Domänen ressortiren 51,664 männliche Individuen. — Bürger gibt es im Gouvernement 61,503; herr- schafilhiche Bauern 516,050; Hofleute 6506 männlichen Geschlechts. — Hebräer 98,396 bei- derlei Geschlechts. à @ EE ———_—_—Â_—_—_—_—_—]@————— 2 9 BULLETIN SCIENTIFIQUE. Namen der Bevülkerung Gouvernements | beiderlei Belege und Erläuterungen. und Provinzen | Geschlechts Mohilew 846,600 |Die Steuerlisten geben, ohne das angesiedelte Militär, 418,629 männliche Individuen an. Ver- Gt. doppelt man diese Zahl und fügt dann noch den Bezirk der Acker-Soldaten mit 9341 Indi- viduen (worunter 4619 männliche und 4722 weibliche) hinzu, so crhält man die hier gestellte Angabe. Vom Domänen-Wesen dependiren 19,028 männliche Seelen. — Die Bürgerschaft besteht aus 52,535 männlichen Individuen, worunter 44,229 Hebräcr. Die Zahl der herr- schaftlichen Bauern und Hofleute beträgt 298,830 männliche Seclen; — die der Hebräer 83,715 Individuen beiderlei Geschlechts, Moskau 1.249,700,So wird die Bevôlkerung des Moskau’schen Gouvernements in den Pacht-Tabellen angegeben. Das Gt. doppelte der Steucrlisten, die 616,518 männliche Individuen haben, würde nur 1.233,000 Scelen betragen. Wollte man, zur Bestimmung der Zahl des weiblichen Geschlechts, darauf Rücksicht neh- men, dass im J. 1837 zu den beim Domänen-Wesen verzeichneten 128,089 männlichen Individuen, 138,574 weibliche gehôrten, so müsste die weibliche Bevôlkerung des Gouvernements um ganze 8 %% hôüher in Anschlag gebracht werden und die Population des Moskau’schen Gou- vernements würde dann über 1.282,000 Scelen ausmachen. In jedem dieser Fälle aber sind die sich in der Hauptstadt und im Gouvernement nur temporär aufhaltenden hier nicht mit in Rechnung gebracht worden, weil solche schon da, wo sie zu Hause sind, mitgezählt wer- den. Wie bedeutend aber die Anzahl dieser Fremden ist, geht daraus hervor, dass der Ober-Polizeimeister von Moskau, in seinem Berichte für's J. 1838, überhaupt 348,562 Be- wohner der Hauptstadt zählt, während die Steuerlisten für das nämliche Jahr im ganzen Kreise Moskwa’s, die Stadt mitgerechnet, nur 121,127 männliche Individuen, die Pacht-Tabellen aber nur 225,376 Seclen beiderlei Geschlechts angeben. — Mit Ausnahme des Militärs, welches in Moskau gegen 24,000 Mann stark seyn soll, dürfte somit die Gesammt-Bevôlkerung des Gouvernements 1.400,000 Individuen übersteigen. — Die Zahl der Bürger beträgt 57,014; die der herrschaftlichen Bauern und Hofleute 324,327 männliche Seelen. Nishnij-Now- 1.071,100,So die Pacht-Tabellen, die 512,964 männl. und 558,172 weibl. Indiv. zählen. Die weibliche Bevol- gorod kerung würde demnach, im Nishegorod’schen Gouvernement, die männliche um 8,8 überstei- Gt. gen. Die Steucrlisten vom J. 1838 geben 509,735 männl. Indiv. an, was mit der, um fast 90/ stärkeren weiblichen Bevülkerung zusammen über 1.064,000 Seelen ausmachen müsste. Bei den Domänen-Bauern soll die Ueberzahl des weiblichen Geschlechts 12,26 0/, betragen, da die Listen in diesem Gouvernement 86,621 männliche und 97,241 weibliche Seelen aufführen. — Die Bürger machen 12,951, die herrschaftlichen Bauern 131,448, die Hofleute 11,011 männ- liche Seelen aus. Zu den Krons-Gestüten gehôren 17,922 Bauern männlichen Geschlechts. Nowgorod 825,400 |Herrn Arssenjew’s neueste Angabe (735,780 Seelen) kann hier aus folgenden Gründen Gt nicht angenommen werden. Die Steuerlisten haben, ohne das angesiedelte Militär, 343,409 männliche Individuen. Fügt man hierzu die weibliche Bevôlkerung, die den Pacht-Tabellen nach um 3,9 /, stärker ist als die männliche, so erhält man die Summe von 700,207. Aus serdem aber beträgt die Bevülkerung der 14 Bezirke der Nowgorod’schen Acker-Soldaten noch 125,177 (60,102 männliche und 65,075 weibliche) Individuen, was zusammen 825,384 ausmacht. |f Dass diese Zahl hier nur als Minimum angenommen werden kann, geht daraus hervor, dass bei den Domänen-Bauern (190,703 beiderlei Geschlechts) das weibliche Geschlecht um 9 0/4 zahlreicher ist als das männliche, und fast eben so gross ist dieser Unterschied in den Mili- tär-Ansiedelungen, nämlich 108,27 Frauen auf 100 Männer (wobei jedoch das active Militär vielleicht nicht mitgerechnet ist). — Die Zahl der Bürger beträgt 15,745; die der herrsehaft- lichen Bauern und Hofleute 192,335 männliche Scelen. Ochotsk 7,700 |Dicss ist das Doppelte von dem, was die Steuerlisten, die auch die Verschickten nicht unbe- Küsten- rücksichtigt lassen, an männlicher Bevôlkerung angeben. Herr Arssenjew gibt 1000 Indi- Verwaltung viduen mehr an. BULLETIN SCIENTIFIQUE. 10 Namen der Bevolkerung Gouvernements beiderlei Belege und Erläuterun gen. und Provinzen | Geschlechts | Odessa 69,000 |Nach der, zur Zeit der Pest, am Schlusse des J. 1837 angestellien Zählung. Stadt-Gouvernem, 4 Olonez 239,200 Den Pacht-Tabellen zufolge, die 114,603 m. und 121,576 w. Individuen angeben, — Dic Steuerlisten Gt. vom Jahr 1838 haben nur 112,567 männliche Individuen. — Herr Dr. Bergsträsser gibt in seinem Versuche einer Beschreibung des Olonez’schen Gouvernements 113,626 mänuliche und 125,428 weibliche (zusammen 239,054) Scelen an. $S. Ouwrs ouncanin Oaonenkoï ry6ep- nin, cocrastensit K. Beprerpeccepouxs. Cn6. 1838. 8. Nachiräge zu dieser Beschreibung gibt mein Bericht darüber an die K. Akademie der Wissenschaften, im Ocsuoe npucyxaAeuie QT yupexacnunxe HE I. Aemusousrs mérpaaz 17 Anp. 1839 roua. Cn6. 8. (deutsch). Die Zahl der Reichs- oder Domänen-Baucrn soll 75,255 männliche und 83,412 (also 10,88 ge mehr) weibliche Individuen betragen. Die Bürgerschaft besteht nur ans 3175 männliche Seeclen. — Herrschaftliche Bauern befinden sich im Gouvernement, den Steuerlisten znfolge, 5570 nebst 754 Hofleuten; Bauern, die den.Bergwerken zuzeschrieben sind, 22,516 männliche Seclen. ae eu L É s À F a À … | Omsk 599,300 lObschon diese Provinz am 8. April 1858 aufgchoben und das sie bildende Gebiet unter die || Eat Gouvernements Tobolsk und Tomsk vertheilt wurde, so sehe ich mich doch genôthigt, selbige Provinz hier besonders anzufübren, da über die vollzogene Theilung noch keine genügende Bcrichte vorhanden sind. Bei Angabe der Bevolkerung glaube ich der vor Kurzem erschienenen ts] DS Kus’minskij’schén kurzen Statistischen Uebersicht des westlichen Ssibiriens für das J. 1837 folgen zu müssen (S. Marepiaus 414 CTarncrTukn Pocciïcrof Hunepir, Cn6. 1839. 8. Orx5i. 11. c. 43 — 81). Herr Kus’minskij gibt in den Æ# innern Bezirken, die Stäidte mitgerechnet, 41,805 männliche und 32,437 weibliche (zusammé 74,242) Individuen an; in den äussern Bezirken aber, die vom J, 182% — 183% organisirt wurden, 234,528 männliche und 290,501 weibliche (zusammen 525,029) Individuen;. so dass die Gesammt-Bevülkerung der gewesenen Omskischen Provinz 599,271 Seelen betrug. In der Uebersicht der Bevülkcrung nach den Glaubensbekenntnissen, wird übrigens vom Verfasser die Zahl der Bewohner der innern Be- || zirke grôsser angegeben. Fürs J. 1836 gaben die Steuerlisten an männlichen Individuen nur 18,925 in den innern, und 85,539 in den äussern Bezirken an. Diese letztere, verhältniss- mässig so geringe, Angabe kommt daher, weil von sicheu Bezirken erst in zwei derselben die Frei-Jahre abgelaufen sind; die hier nicht mit aufgcnommenen Bewohner der übrigen fünf aber noch Frist-Jahre genicssen. — Herr Arssenjew, der, in der 13ten St.-Petersburgischen || Auflasce seiner kurzen Geographie, die Provinz Omsk mit 72,659 Bewohnern auffübrt, lässt le] Le] 2 ) , selbige in der 1A4ten Auflage weg, ohne jedoch die Bevülkerung der Gouvernements Tobolsk und Tomsk hôher zu stellen. ; Orel 1.366,300|Diess ist Herrn Arssenjew's Angabe, die nicht unwahrscheinlich ist, da die Steuerlisten (vom Gt. J. 1858) 670,206 männliche Individuen haben, und bei den Krons-Bauern die Zahl des männlichen Geschlechis (194,464) sich zu der des weiblichen (200,589) wie 106 :103 verhält (was 1.360,500 Individuen beiderlei Geschlechts abgeben würde). — Die Zahl der Bürger beträgt 36,926; die der herrschaftlichen Bauern 355,809; der Hoflcute 31,095 mävnliche Seelen. Orenburg 1.771,4001{Diese Angabe gründet sich darauf, dass die Steuerlisten vom J. 1828 überhaupt 865,374 männ- Gt. liche Individuen angehen, und dass bei den 626,150 Seelen beiderlei Geschlechts, die in den Domänen-Verzeichnissen stehen, die weibliche Bevôlkerung um 4,7 0/, stärker ist als die männliche. Herr Arssenjew gibt 1.838,168 Individuen an. Dabei befinden sich: ' ! männl, weibl. überhaupt Das Orenburg'sche Kosiken-Heer mit ...123,252 20,061 43,513 Individuen Das Ural’sche Kosaken-Heer mit........16,84% 17,829 31,673 Das Stawropol'sche Kalimücken-Heer mit 1790 1740 3530 5 11 BULLETIN SCIENTIFIQUE. Namen der Bevülkerung N Gouvernements beiderlei Belege und Erläuterungen. und Provinzen | Geschlechts Vergl. Herrn Ja. Chanykow’s Geographische Uebersicht der Orenburgischen Lande (Teo- rpaæaucckoe o6ospbnie OpeuGypreraro Kpas) in den Materialien zur Statistik des Russischen Kaiserthums, wo der Leser die unsummirten Details findet, auf denen diese Angaben beruhen, | Von den 252,496 Baschkirschen und Meschtscher schen Kosaken männlichen Geschlechts, | die das Finanz-Ministerium im J, 1856 angibt (S. das Journal vom Ministerium des Innern 1837, N. 9, S. XCIV), befanden sich (im J. 1838) 212,300 männliche Individuen im Oren- | burg'schen Gouvernement: nämlich 175,512 Baschkiren und 36,788 Meschtscheren. Die übri- | gen Baschkirschen Kosaken gehëren zu den Gouvernements Perm (19,715) und Wjatka (1829 Individuen). Da nun aber die Zahl der Meschtscheren sich auf 36,788 belief, so folgt daraus, | dass die Gesammt-Zahl der Baschkir’schen und Meschtscher'schen Kosaken im J. 1838 schon | 235,844 männliche Individuen ausmachte. — Unter den Domänen-Bauern befinden sich, den | Nationen nach, 195,390 Russen männlichen Geschlechts, 35,949 Mordwinen, 28,625 Tschuwa- | schen, 1005 Tscheremissen, 765 Wotjaken und #4%,119 Tataren; überhaupt 305,853 Individuen | männlichen Geschlechts, wohei 2798 Gützendiener. Die Zahl der Muhammedaner beiderlei Geschlechts im Orenburgischen Gouvernement betrug (im J. 1838) 534,951 Individuen, — Da zu den 305,853 Domänen- Baucin 320,297 weibliche Individuen gehüren sollen, so gibt diess ein Verhältniss von 100:104,7. — Die Zahl der Bürger beträgt 9134; die der herrschaftlichen Bauern 73,104 und der Hofleute 12,694 männliche Seelen. 9S8,400 |Wie die Pacht-Tabellen angeben. Auch die Arssenjew’sche Zahl (988,179) stimmt hiermit überein. Da bei den 199,413 Kronsbauern, die wcibliche Bevélkerung (208,019) um 4,3 % hôher angegeben wird als die männliche, so würde aus den 485,621 männlichen Individuen der Stcuerlisten auf etwa 992,200 Scelen beiderlei Geschlechts zu schliessen seyn. — Die Zahl der Bürger beträgt 9479; die der herrschafilichen Bauern 251,380, der Hofleute 12,426 männ- liche Seclen. 1.488,8001Ich folge hier der Arssenjew'’schen Angabe, die aus nachstehenden Gründen die wahr- cheinlichste zu seyn scheint. — Die Steuerlisten haben 707,726 männliche Individuen. — Unter den, beinahe 735,000 Individuen beiderlei Geschlechts ausmachenden, Bauern der Krone übertrifit die Zahl der Weiber (403,433) die der Männer (371,338) um 8,6 ®/,, wo- raus also auf cine Bevülkerung von circa 1.#76,300 Seclen zu schliessen wäre. Die Pacht- Tabellen geben überhaupt 714,162 männliche und 784,002 weibliche (zusammen 1.498,464) Individuen an, mit einem weiblichen Uebergewichte von 9,7 4: Wollte man diess Ver- hältniss auf die Angabe der Steuerlisten anwenden, so käme doch nur eine Gesammt-Bevül- kerung von 1.484,100 Seclen heraus. Die Zahl der Bürger beläuft sich auf 12,577, die der herrschaftlichen Bauern auf 217,256 und der Hofleute auf 1026 männliche Seelen. — Zu den Kronsbauern gehüren 7055 Tataren und 2275 TFscheremissen. Unter den Steuerfreien befinden = sich 19,715 Baschkiren und nur 38 Kalmücken und Karakalpaken. — Bei den Berg- und Salz- Werken befinden sich 46,408 Krons-Arbeiter. 1.548,200/Nach Arssenjew. Da die Steuerlisten 753,202 männliche Individuen angeben, so kann hieraus S der Schluss gezogen werden, dass die weibliche Bevülkerung um 5,5 © o grôsser ist als die männliche. Die Bevülkerung der neuen Militär-Ansiedelungen (circa 30,000 Individuen männ- lichen Geschlechts) ist hier mit eingerechnet; sie macht die etwas stärkere Hälfte der oben beim Kijew’schen Gouvernement angegebenen Zahl aus. Vom Ministerium der Reichs- Domänen ressortiren 73,072 männliche Individnen. — Bei den eigentlichen Bauern wird das Zahlenverhältniss der Männer zu den Frauen angegeben wie 100:97,7. — Die Zahi der Bürger beträgt 100,510 (worunter 81,114 Hebräer, 110 Armenier und 107 Griechen ; die der herr- schaftlichen Bauern 460,138, der Hofleute 3298 männliche Individuen. — Die Hebräer machen 150,485 Individuen beiderlei Geschlechts und somit fast den 10ten Theil der Gesammt- | Bevôlkerung aus. Gt. BULLETIN SCIENTIFIQUE. 12 \ Namen der Bevôlkerung Gouvernements beiderlei Belege und Erläuterungen. Provinzen Geschlechts Poltawa 1.621,600 Es ist diess die Arssenjew'’sche Angabe, die jedoch, aus folgenden Gründen, nur als das Gt. Minimum der gegenwärtigen Bevülkerung angesehen werden kann. Die Steuerlisten vom J, 1838 haben 809,509 männliche Individuen. Die weibliche Bevôlkerung ist, bei den vom Domi- nen-Wesen abhängenden Bewohnern, um 4,2 %/ grôsser als die männliche (nämlich 417,322 m.:434,900 w.) und darunter, bei den Kleinrussischen Kosaken noch etwas bedeutender, denn hier beträgt sie 5,09 % (541,483 männliche zu 358,883 weiblichen Indiv.). Wollte man also zu der von den Steuerlisten gegebenen männlichen Bevülkerung, die weibliche, mit einer Mehr- zahl von 4,2 %/ fügen, so würde diess 1.652,600 Individuen beiderlei Geschlechts ausmachen. — Die Zahl der Bürger beträgt 20,995; die der herrschaflahen Bauern 329,965; der Hofleute 8449 männliche Seelen. — Hebräer gibt es in diesem Gouvernement 16,140 Individuen bei- derlei Geschlechts. Pskow 705,390 |Auf Grundlage der Pacht-Tabellen, die 348,171 männliche und 357.118 weibliche Individuen Gt. angeben; woraus zu schliessen wäre, dass die weibliche Bevôlkerung die männliche nur um | 2,51 0/4 übersteigt. Wollte man aber, mit der hier gegebenen Gesammt-Bevülkerung, die Summe der Steuerlisten vom J. 1838 (nämlich 342,211 mäunliche Individuen) zusammenhalten, so würde auf eine weibliche Mehrzahl von 6,1 CA zu schliessen seyn. Herr Arssenjew hat 693,727 Iudividuen beiderlei Geschlechts. Die Domänen-Bauern machen 114,594 männliche Seelen aus. — Die Zahl der Bürger beträgt 12,515; die der herrschaftlichen Bauern 192,927; der Hofleute 14,104 männliche Seelen. 1.241,700|Diese, von Herrn Arssenjew aufgestellte Angabe, kann als wahrscheinlich angenommen wer- den, da die Steuerlisten (vom J. 1858) 615,788 männliche Individuen angeben und bei den Kronsbauern (die 296,749 Individuen beiderlei Geschlechts ausmachen) die Ueberzahl des weiblichen Geschlechts 2,9 0/ beträgt (nämlich 146,262:150,187), was, auf die Steuer- listen angewandt, eine Samme von 2.249,400 Individuen abgeben würde. Die Pacht-Tabellen haben übrigens nur 1.225,898 Individuen beiderlei Geschlechts. — Es befinden sich in diesem Gouvernement 20,147 Bürger, 358,547 herrschaftliche Bauern und 31,806 erbliche Hofleute. ASE. Petersburg 585,200 |Den Pacht-Tabellen nach, die 287,516 männliche und 297,680 weibliche Individuen (also 3,5 Gt 9/9 mehr Frauen als Männer) angeben. Die Steuerlisten haben nur 253,143 männliche Seelen. Wollte man zu diesen. das weibliche Geschlecht in gegebenem Verhältnisse hinzufügen, so dürfte man doch nur auf eine Gesammt-Bevélkerung von 515,100 Scelen beiderlei Geschlechts schliessen, wogegen Herr Arssenjew 850,000 Individuen angibt. Bei den vom Ministerium der Reichs-Domänen abhängenden Bauern beträgt die Ueberzahl der weiblichen Bevôlkerung auch mehr denn 3 (namentlioh 3,21) °/,, da 27,689 männliche und 28,579 weibliche Indi- viduen gezählt werden. — Auch hier durften, eben so wenig als beim Moskau’schen Gou- vernement, die schon anderswo gezählten und sich hier nur temporär aufhaltenden Bewohner, nicht mitgerechnet werden. Berücksichtigt man aber die Bevôlkerung der Residenzstadt, die sich im J. 1838 auf 469,720 Individuen belaufen haben soll, so darf man wohl annehmen, dass sich im Gouvernement überhaupt gegen 900,000 Individuen beiderlei Geschlechts auf- halten. — Von den 691,512 Individuen beiderlei Geschlechts, die die Bevülkerung der 42 Be zirke der Militär-Ansiedelungen ausmachen (nämlich 345,655 männliche und 347,877 weibliche Seelen) befinden sich im St. Petersburgischen Gouvernement 2825 (worunter 1842 männliche und 983 weibliche) Individuen, die zur Ochta’schen Pulverfabrik gehôren. — Die Zahl der zu diesem Gouvernement gehôrenden Bürger beträgt 30,555, die der herrschaftlichen Bauern 130,017; der erblichen Hofleute 5631 männliche Seelen. Ssaratow 1.562,400 Nach Herrn Arssenjew. Die Steuerlisten (vom J. 1837) geben 774,723 männliche Individuen an Gt. Bei den vom Domänen-Wesen abhängenden Landleuteu werden zu 307,815 männlichen, 318,732 weibliche Seelen gerechnet, was also auf eine Mehrzahl von 3,5 0/, an weiblichen Individuen deutet. Wollte- man diess Verhältniss auf die Angabe der Steuerlisten anwenden, 50 dürfte 13 BULLETIN SCIENTIFIQUE. Gouvernements beiderlei Belege und Erläuterungen. und Provinzen Geschlechts Namen der Bevôlkerung He ot, C0 EE TA auf eine Gesammt-Bevôlkerung von 1.576,600 Individuen geschlossen werden; doch haben |! | die Pacht-Tabellen nur 13559,911 Individuen beiderlei Geschlechts. — Die Bürgerschaft besteht |! | aus 36,470 männlichen Seelen; herrschaftliche Bauern zählt man 511,741 und ausserdem || | 13,410 Hofleute männlichen Geschlechts. ‘ | Ssimbirsk 1.199, 000 Den Pacht-Tabellen zufolge, Pabei 251,359 Apanage- (und gar keine Domänen)-Baucrn männ- Gt. Echen Geschlechts; ferner 14,766 Bürger, 250,165 herrschaftliche Bauern und 15,820 Hofleute | männlichen Geschlechts. — ne dem Vergleiche der Pacht-'Tabellen mit den Steuerlisten, | die 588,956 männliche Iudividuen angcben, sollte man auf cine 2,25 0/, starke Mehrzahl des |} ! weËlichen Geschlechts schliessen. Herr Arssenjew hat 1.198,576 JIndividuen beiderlei |l | Geschlechts. Ssmolensk 1.064, 200 So die Pacht-Tabellen. Bei den zum Domänen-Wesen gehürenden Bauern (über 194,000 Gt. | Andividuen beiderlei Geschlechts an der Zahl, nämlich 94,066 männlichen und 100,377 weib- |} | lichen Seelen) verhält sich das männliche Geschlecht zum weiblichen wie 100:106,7. Somit | würde aus den 517,547 männlichen Individuen der Steuerlisten auf eine der obigen Angabe | sebr nahe stehende Gesammt-Bevélkerung, nämlich auf 1.069,400 Individuen beiderlei Ge- | schlechts, zu schliessen seyn. Herr Arssenjew hat nur 1.051,466. — Die Zahl der Bürger beträügt 17,324; die der herrschaftlichen Bauern 351,077 und der erblichen Hofleute 29,694 männliche Scelen. Taganros 69,900 |Dazu gchôren die Ortschaften Mariupol, Rosstow am Don und Nachitschewan am Don, Asow È Stadt-Couvernem. und die Befestigang an der Jeja. Der in Odessa herausgegebene Neurussische Kalender von |f diesem Jahre (1840) gibt 69,860 Bewohner an. Tambor 1.591,700/!Den Pacht-Tabellen zufolge. Die Steuerlisten geben 779,835 männliche Individuen an. Aus Gt. dem gegenseitigen Verhältnisse dieser Zahlen lässt sich auf eine Mebrzahl von 4,1 A des weiblichen Geschlechts schliessen. Herr Arssenjew hatte, in der Moskau'schen Auflage seiner Geographie vom J. 1855 nur 1.260,006; die St. Petersburgischen Auflagen von 1858 und 1839 haben dagegen 1.657,017 Individuen. — Die Zahl der Domänen-Bauern beträgt 555,416 männliche Seclen. ; 517,400 |Die Sicuerlisten vom J. 1838 haben, mit Einschluss von Kertsch, 265,549 männliche Individuen. — Das Zahlenverhältniss der Männer zu den Frauen hat noch nicht kënnen genau ausgemittelt ver- |À Faurien Gt. den. Bei der Russischen Bevôlkerung (73,524 Individuen männlichen Geschlechts) ist es wie 100:97; bei den deutschen Ansiedlern (12,257 männliche Ind.) im Durchschnitt wie 100 :99,5, mach Angaben, denen wohl zu trauen ist; bei den Tataren, nach weniger zuverlässigen Be- richten, ist der Unterschied noch bedeutender, und zwar: bei den eigentlichen Steppen- | Fataren im Kreise von Eupatoria wie 100:80; im Perekop’schen Kreise gar wie 100:76,7; bei den Kirghis- oder Budschak-Tataren wie 100:81,5; bei den Nogajern wie 100:85,4. Die Gesammt-Zahl aller Tataren im Taurischen Gouvernement betrug zum 1. Januar 1837 125,529 Individuen männlichen Geschlechts, worunter 16,513 Nogajer und 8868 Kirghis- Fataren. Alle bei der Domänen-Kammer verzeichnelen Russen und TFataren zusammenge- nommen (198,658 männliche und 169.689 Ma geben ein Verhäliniss von 100:85,4, wobei man an einen Irrihum von 8 bis 10 © 0 glauben môüchte. Nimmt man an, dass die weihliche Bevôlkerung um nur 5 0% geringer sei als die männliche, so erhält man, auf Grundlage der Steuerlisten, die hier gegebene Zahl, wôgegen Herr Arssenjew 543,020 hat. — Bürger gibt es im Taurischen Gouvernement 24,459 (worunter in Sympheropol 249 Truchmenen oder Turkomanen und 255 Zigeuner); herrschaftliche Bauern und erbliche Hof- | leute 16,100. — Die Zahl der cigentlichen Hebräer beträgt 4110 Individuen; die der Karaimen À so! ausserdem, der letzten Volkszählung nach (im J. 1835), 4198 Indiv. heiderlei Geschlechts || ausgemacht haben (Honopocciñckif Kaïcnxaps na 1859 r., c. 180). 684,900 [Nach Herrn Kus’minskij, der in seiner Statistischen Ucbersicht des westlichen Ssibiriens (S.Omsk) 335,901 _männliche und 348,990 weibliche Individuen angibt; namentlich 21,361 männliche }} mm Tobolsk Gt. Namen der Gouvernements und Provinzen Tomsk Gt. Trans- Kaukasien BULLETIN SCIENTIFIQUE. 14 Bevülkerung beiderlei B'e Fé g eu nd Erläuterungen. Gesclilechts und 18,510 weibliche in den Städten und 314,450 (lies 514,540) männliche mit 350,680 weib- lichen auf dem Lande. Herr Arssenjew hat 675,800.Individuen beiderlei Geschlechts; die Steuerlisten aber zählen 324,260 männliche Scelen. Die Zahl der Bürger beträgt 9768; die || der herrschafilichen Bauern und Hofleute 1263 männliche Seclen. — Unter den in Ssibirien sogenannten Fremden (HHuopoams), befinden- sich, Herrn Kusmin’skij’s Angaben zufolge, |f 18,361 ansässige (octaarre), 4040 nomadisirende (Kouesse) und 11,049 herumstreifende (Bpoas- uie) Individuen männlichen Geschlechts. (S. Marepiaasr aix Crarnernen Pocciñckoi Humepin). | 478,400 lHicr kann abermals nur Herr Kus’minskij’s Angabe zu Grunde gelegt werden, obschon soiche bedeutend hôher ist als alle bisherigen. Die Steuerlisten zählen 219,449 männliche |} Iudividuen; Herr Arssenjew 394,163 Scelen beiderlei Geschlechts Sjablowskij, der, anticipando, schon. vor mehr denn 20 Jahren in einigen Gouvernements mebr Bewohner |} zählte als sich geyenwärtig darin befinden, gab in seiner 2ten Auflage 434,800 Individuen an |} (S. Crarucrnucexoe onucanie Pocciñceroä Hunepin. Cn6. 1815. 8. 4. I, c. 148). Von den nach |} Herin Kus’minskij’s Berichte vorhandenen 247,843 männlichen und 250,577 weiblichen Seclen, befinden sich 24,863 in den Städten und 453,557 auf dem Lande — Die Zahl der Bürger beträgt 6570; die der herrschafilichen Bauern und Hofleute nur 372 männliche Seelen. 2.000,000!fn Ermangelung genauerer Nachrichten gebe ich hier die approximativen Zahlen an, wie sich |f solche in der vom Herrn Finanzminister veranstalteten und auf Kaiserlichen Bofehl im J. 1856 |} hcrausgegebenen Beschreibung der Trans-Kaukasischen Länder (O6ospvuie Pocciñteruxz B4a45nii |} da Kaërasows, Cu6. 1836. Th. I, S. 18 ff.) vorfinden. Da indessen hier nur die männliche Be- vôlkerung berücksichtigt wurde, so lasse ich, in einer besondern Rubrik, die mir von Herrn Hofrath Chopin mitgetheilten Angaben über die Gesammt- Bevélkerung der meisten Trans- ! aukasischen Provinzen folgen. | Kauk hen Pro folgen : 4 7 : 1 | Gesammt- Wirth- EU ; Quadrat- Männliche: | Bevôlkerung, ë schaften 2 1 ; Werst Bevôlkerung nach Herrn (Asxose) Chopin I. Russland cinverleibte Länder. 1. Grusien (Georgien). Die Stadt Tiflis mit ihrem Kreise....... 19,246 3 35,100 : Duschet mit ihrem Kreise.....| 14,862 : 26,900 Gori mit ihrem Kreise..,.... 31,225 55,500 Ssignach mit ihrem Kreise.... | 31,817 : 58,600 2 Telaw mit ihrem Kreise...... 31,217 14 57,600 a Jelissawetpol mit ihrem Bezirke 12,541 À 24,500 Die Bortschala’sche Distanz....,........ 4. 13,549 ‘ 51,800 Dié"Kasachischétbistanz #52. HAN. 17,632 1 33,700 Dic Schamschadilsche Distanz. ........ j { 10,888 ! 21,000 Die Bombako-Schuragel’sche Distanz... 16,628 | 31,500 Die Distanz der Bergvülker an der Gru- sinischen Militär-Strasse .............. 12,600 Die Chewssur’schetDistanz.., ......... Die Tuschinsche Distanz..... A Sue 2 se 10,700 Dre Pschawsche Distan2 RP e. ce Die Wäürtembergischen Colonisten....... 2000 Dert/alkSche Bezirt een — OSSI: LE. re PR noce | 16,000 zusanmen| 417,600 15 BULLETIN SCIENTIFIQUE. Bevôlkerung beiderlei Belege und Erläuterungeun. Geschlechts Namen der Gouvernements und Provinzen Gesammt Quadrat- Wirth- Männliche | Bevlkerung Werst schaften Bevôlkerung nach Chopin 2. Das Paschalyk Achalzych, von dem hier jedoch nur erst über 5 Bezirke (Sandshak) berichtet werden kann..... 6,557 17,463 0,000 3. Imeretien (in 4 Bezirken).......... 21,787 81,014 158,400 4 Militär-Bezirk der Muselmanni- schen Provinzen: Schirwan’sche Provinz................. 14,500 22,992 69,627 161,000 Karabagh’sche Provinz................. 15,925 20,449 54,851 109,000 Talysch’sches Chanat.................. 5,000 über 6,500 22,750 30,500 Schekin’sche Provinz.................. 9,000 21,624 55,723 109,700 Summa 44,725 71,565 202,951 410,200 5. Militär-Bezirk der Daghestan’schen Provinzen. ER a ee TE ee Lee 3,500 4,812 15,428 30,690 fliagensz role. 10,500 12,954 46,094 98,200 D DerDenti eee serein APP PERTE 2,205 6,599 24,000 9 zu Derbent gehôrende Dôrfer......... 1,200 4,200 Das Karakajtag'sche Gebiet............. 10,400 36,200 S UÜnter = Tabasseran. 2201 NAN ARE 2,000 7,000 15,000 Summalüber 18,180 33,571 115,521 163,800 6. Armenien (OGaacrs). Proyinz Ériwantetrifemdeeecreu pee 13,140 22,336 65,298 123,000 Chanat Naéhitschewan 3... 2.1.0. 3,300 6,538 16,095 30,500 Bezitk Ordübat... ie. MUST nee über 1,200 1,320 3,160 11,000 84,553 31,067 46,680 164,500 31,000 93,000 Summalüber 17,640 stGhurien (seit 1828).......:....... 8. Provinz (O6uacrr) Dsharo-Belakan 30,194 13,389 IL Länder, die unter Russlands Schutze stehn : 1. Mingrelien'........................ 61,600 61,000 2AbEhasieh. 2. Era rene 45,100 45,100 3. Gehiet des Sultans von Elissui....... 21,000 42,000 Im 4. Chanate: Kasi-Kumük (Kasmrymsr- ckoe Xancrso) und Kurräh (Kropuucroe Kürinschen Chänate X.) nebst dem Gebiete des Schamchal’s HE NORD ANUS 0 Re COUPE EN RE 30,000 178,100 Summa II. Länder, die zum Theil unter Russi- scher Bothmässigkeit stehn : Die Lesgischen Gemeinden: Rutul, Achti, n + k an CPC CC überhaupt — - 1.018,344 1.656,600 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 16 Bevülkerung beiderlei Geschlechts Namen der Gouvernements und Provinzen Belege und Erläuterungen. Die Verfasser der Uebersicht der Trans-Kaukasischen Gebiete meinen, dass der Flächenraum der hier genannten Länder 154,000 Quadrat-Werst (d. i. 3143 Quadrat-Meilen) betragen kônne. De ganze angegebene Bevülkerung macht 1.018,344 männliche Individuen aus. Rechnet man dezu die Frauen, mit einem Abzuge von 5,6 (UF so gibt diess eine Zahl von 2.000,000 Bewohner. Die beim Finanz-Ministerium verfasste und auf Kaiserlichen Befehl (im Journal vom Mini- sterium des Innern 1837, N. 9) gedruckte Ucbersicht der Bevülkerung Russlands, gibt ausser- dem noch das Mechtulins’che Chanat (SW von Tarku) mit 10,000, und die freien Gemeinden der Akuschä (welche Reineggs zu den Ghasi-Kumük rechnet) mit 15,000 männlichen In- dividuen an. Doch nehme ich solche hier nicht auf, weil sie wahrscheinlich vom General- Adjudanten Baron Rosen, mit zu den friedlichen und feindlichen Bergvülkern gerechnet werden, die zusammen etwa 1.445,000 Individuen ausmachen sollen. Die Zahl der Hebräer beiderlei Geschlechts in allen Trans-Kaukasischen Provinzen gibt der Bericht des Ministeriums des Innern für’s J. 1838 auf 10,482 an. 1.300,000 Den Steuerlisten nach beträgt die männliche Bevülkerung dieses Gouvernements 646,968 männ- liche Individuen. Bei den, auf den Listen der Domänen-Kammer im J. 1837 verzeichneten 288,580 männlichen und 289,813 weiblichen Seclen, beträgt die Ueberzahl des weiblichen Ge- schlechts nur 4/49 %/5: Berücksichtigt man die Klein-Russischen Kosaken allein (197,800 männ- liche und 200,903 weibliche Individuen), so gestaltet sich das Verhältniss wie 100:101,57. Im Durchschnitt wird also wohl kaum 1 °/% mehr Frauen angenommen werden künnen. Herr Arssenjew hat übrigens die Zahl 1.519,589. — Die Zahl der Bürger beträgt 52,200; die der herrschaftlichen Bauern 285,338, der Hofleute 6148 männliche Seelen; — die der Hebraer aber 18,400 Individuen beiderlei Geschlechts. 112,800 {Den Pacht-Tabellen zufolge. Das Journal vom Ministerium des Innern (1837, N. 9, S. XCIV) gab (fins J. 1836) 60,268 männliche und 50,802 weibliche Individuen (zuszmmen 111,070 TFsehernigow GE Tschernemor - scheKosaken Tula Gt. Seclen) an. 1.115,500!Da die Steuerlisten (vom Jahr 1838) 552,246 männliche Individuen angeben, so glaube ich diese Zahl hier mit wenigstens 2 ©/, Zugabe für die weibliche Bevôlkerung, verdoppelt aufstellen zu müssen, — Bei den Kronsbauern (77,116 männliche und 80,260 weibliche) betrug im J. 1857 die Mehrzahl der Frauen 4 0/,. Nach der, zur Zeit des Gencral-Gouverneurs Ba- laschew, im J. 1821 angefertigten Statistischen Tabelle betrug diese Mehrzahl bei den hôkern ” Stinden 4,2 0: bei den niedern Ständen aber überhaupt 2,5 0/0» und Herrn Schnitzler’s Combinationen werden dadurch vollkommen bestätigt (vergl. sein Werk: La Russie, la Pologne et la Finlande etc. 1855. 8. p. 559). Wenn nun aber die Pacht-Tabellen nur 1.098,274 In- dividuen und darunter 562,551 männliche und 555,723 weibliche Seclen angeben, so scheint hier die weibliche Bevôlkerung (94:100) zu gering angegeben zu seyn, und Herrn Arssen- jew’s Zahl der 13ten St Petersburgischen Ausgabe (denn die der 14ten ist verdruckt), näm- ich 1.094,510, erscheint daher noch weniger genügend. — Bürger gibt es in diesem Gou- vernement 21,854; herrschaftliche Bauern 385,474 und Hofleute 34,675 männliche Seelen. — Waffenschmicde 8634, und zu den Waffen-Fabriken gehôürende Bauern 2705 männlichen Geschlechts. 14.297,900!Nach Herrn A rssenjew’s 15ter St. Petersburgischen Ausgabe vom J. 1838 (denn in der 14ten Ausgabe ist diese Zahl verdruckt). Obschon die Pacht-Tabellen 1.305,482 Individuen haben, wobei die Zahl der Frauen um 9,5 0/4 grôsser als die der Männer aufgestellt ist, so muss ich doch glauben, dass Herrn Arssenjew’s Angabe gewiss nicht zu gering ist; denn die Steuer- listen führen 617,949 männliche Individuen auf, und bei den Kronsbauern (188,224 männ- lichen und 201,848 weiblichen Individuen) beträgt die Mehrzahl des weiblichen Geschlechts nur 7,2 9, was, auf die Pacht-Tabellen angewandt, nur auf eine Gesammt-Bevülkerung von 17 Namen der Gouvernements und Provinzen Wilna Gt. Witebsk Gt. Wjatka Gt. Wladimir Gt. Wologda Gt. Wolynien Gt. Bevülkerung 1.515,800/Es muss hier, in Ermangelung anderer Angaben, die Arssenjew’sche zu Grunde gelegt werden, |} 717,700 [Auch hier wird, mit Hinzufügung des angesiedelten Militärs, Herrn Arssenjew'’s Angabe (705,266 1.511,600/Den Pacht-Tabellen zufolge, die 724,202 männliche und 8,7 0/, mehr (nämlich 787,441) weib- 4.133,200/Wie die Pacht-Tabellen haben, wo zu 545,700 männlichen, 597,539 (also 111/, %% mehr) 747,500 |Zu dieser Angabe ist zu bemerken, dass die Pacht-Tabellen, denen sie entlehnt wird, 355,416 1.314,100/S0, nach Herrn Arssenjew und dem Russischen Encyklopädischen Lexikon; doch ist es BULLETIN SCIENTIFIQUE. Belege und Erläuterungen. 1.280,200 Seelen schliessen lässt. — Die Zahl der Bürger beträgt 27,520; die der herrschaft- lichen Bauern 555,151; der Hofleute 25,359 männliche Seclen. * die auf eine Mehrzahl von 8 9/0 des weiblichen Geschlechts deutet, da die Steuerlisten 632,543 männliche Individuen aufzählen. — Eine in der Wilna’schen Gouvernements - Zeitung || (1839, N. 5) aufgenommene Uebersicht der Bevélkerung ist ungenügend, da die Schluss-Zahl] |} derselben nur 1.080,775 ausmacht, mit einem weiblichen Uebergewichte von 12,6 0: — || Sjablowsky gab (schon im J, 1815) 1.100,000 Individuen an. — Zum Domänen-Wesen ge- hôüren 120,783 männliche Seclen. — Unter den Erbleuten befinden sich 291,121 Privathauern |! und 228 Hofleute. Die Zahl der Bürger beträgt 68,950 männlichen Geschlechts; die meisten |f darunter sind Hebräer, deren überhaupt im Gouvernement 128,777 Indiv. b. G. gerechnet werden, Indiv. b. G.) zu Grunde gelegt, die vielleicht doch zu gering seyn môchte, obschon das Russische |! Encyklopädische Lexikon (X, 446 £.) auch nur die Detail-Zahlen zur Gesammt-Bevélkerung von |} 705,316 Individuen liefert. Die Steuerlisten haben 369,055 mäunliche Individuen, woraus man, bei |} Annahme der Arssenjew’schen Zahl, auf fast — 9 9/, der weiblichen Bevôlkerung würde |} schliessen müssen, was übrigens bei den Domänen-Bauern (48,281 männlichen und 48,191 weiblichen lidivid.) nicht der Fall ist, da bei diesen das Zahlen-Verhältniss der Männer zu den Frauen sich gestaltet wie 100:99,6. — Die Bevôlkerung im Bezirke der Acker-Soldaten dieses Gouvernements beträgt 6010 männliche und 643% weibliche Individuen (zusammen 12,444 |} Seclen). — Die Zahl der Bürger beläuft sich auf 41,503 männliche Seelen, worunter 25,397 Hebräer; die der herrschaftlichen Erbleute 256,852 männl. Indviduen; der Hebräer b. G. 47,649. || liche Individuen angeben. Diese Ueberzahl der Weiber scheint nicht übertricben zu seyn, |À wenn man, in dieser Hinsicht, die Listen der Domänen-Hôfe zu Rathe zieht, denn diese || führen 599,022 männliche und 688,521 weibliche Scelen an, was: einen wohl zu gros- sen Unterschied von 14,9 ©/, abgibt. Die Steuerlisten haben 720,475 männliche Indi- viduen. — Herrn Arssenjew’s Angaben sind, in den Jetzten Auflagen, von 1.166,067 auf 1.551,624 gestiegen. — Die Zahl der Bürger beträgt 10,396; die der herrschaftlichen Bauern 12,418; der Hofleute 1071; der Bergleute 19,960; der unbesteuerten Baschkiren 1829 männl. Individuen. weibliche Individuen angegeben werden. Die Steuerlisten für's J. 1838 führen 535,821 | männliche Individuen auf. Wollte man zu diesen, wie bei den Domänen-Bauern (124,410:140,956), 15,3 0/, mehr Frauen hinzufügen, so würde diess 1.142,900 Seelen beiderlei Geschlechts abgeben, während Herr Arssenjew doch nur 1.127,471 Seelen annimmt. — Es zählt diess Gouvernement 13,502 Bürger; 319,050 herrschaftliche Baucrn und 14,754 erbliche Hofleute. -männliche und 352,104 weibliche Individuen angeben (also eine Mehrzahl von 10,5 °/, Wei- bern). Wendet man diese Gesammt-Bevôlkerung auf die Angabe der Steuerlisten (359,125 || männliche Individuen) an, so geht daraus nur ein Unterschied von 8,1 (YA hervor, und bei den Domänen-Bauern (201,199 m. : 220,761 w.) tritt diess Verhältniss wie 100:109,7 hervor. |} Die Zahl der Bürger beläuft sich auf 9557; die der herrschafilichen Bauern 92,559 und die || der erblichen Hofleute auf 6562 männliche Individuen. wahrscheinlich, dass diese Zahl zu gering ist, denn die Steuerlisten für 1838, geben 905,712 |E männliche Seelen an. Wenn man nun auch, wie diess bei den Starostejen und einigen andern |f Domänen-Gütern der Fall ist, voraussetzen wollte, dass die weibliche Bevôlkerung der männ- | lichen um 8,8 9/0 vachsteht, so würde noch immer auf eine Gesammt-Bevôlkerung von fast |f BULLETIN SCIENTIFIQUE. 15 Bevôlkerung beiderlei Geschlechts Namen der Gouvernements und Provinzen Belege und Erläuterungen. 1.350,000 Individuen zu schliessen seyn. Die Zahl der zum Ressort des Domänen-Wesens gehôrenden Bauern beträgt über 86,000; die der herrschaftlichen Bauern und Hofleute 392,173; die der Bürger 103,041 männliche Scelen. Es ist diess dasjenige Gouvernement, welches die ee Hebräer zählt, nämlich 195,030 Individuen beiderlei Geschlechts (also ungefähr 18,3 0/, der gesammten Hebräischen Bevôlkerung Russlands, die, mit Ausnahme der Polni- schen den. nach dem Berichte des Ministers des Innern für's J. 1838, überhaupt 1.064,851 Individuen beiderlei Geschlechts beträgt. 1.507,200|Diese von Herrn Arssenjew (und dem Encyklopädischen Lexikon) aufgestellte Zahl, wird dadurch wahrscheinlich, dass die Steuerlisten 734,180 männliche Individuen angeben. Rechnet man hierzu das weibliche Geschlecht, mit einem Ueberschusse von 5,6 9/0 wie diess bei den Domänen-Bauern (437,523 männlichen und 461,876 weiblichen Individuen) der Fall ist, so erhält man ungefähr 1.509,500 Seelen beiderlei Geschlechts. — Die Angabe der Pacht-Tabellen für die Jahre 1835 — 1839 (1.620,021 Bewohner beiderlei Geschlechts), ist auf 1.482,992 (723,831 männliche und 759,161 weibliche — 100:104,9) zu reduciren, da hier, aus Versehn, noch der am 9. Januar 1824 vom! Woronesh’schen Gouvernement abgesonderte und dem Charkow’schen zugetheilte Kreis mit 68,008 männlichen und 69,021 weiblichen (zusam- men 137,029) aufgeführt wird. — Die Zahl der Bürger (Msmanc) beträgt 12,754; die der herrschaftlichen Bauern und Hofleute 258,366 männliche Seelen. Woronesh | F LUS Ueberhaupt 53.977,200 Individuen beïiderlei Geschlechts. Rechnet man zu dieser, fast 54 Millionen starken Bevülkerung noch: Das stehende Heer und die Seemacht, nebst den Cantonisten und allen unmittelbar sder nur mittelbar zum Kriegswesen gehürende Individuen, sammt den Familien derselben, etwa..... .......1t/, Million Die innerhalb der Gränzen des Russischen Reïchs befindlichen Bergvülker des Kaukasus, gegen 1:/, Das Kônigreich Polen, mit.............. TELE ZIP NE da dé AA GR EE. ee LE reason Das Grossfürstenthum Finnland, mit..... EURE 1 LE] ...... L1 ere ..... @e'e' pe lg p'ereie 11/3 ” So erhält man, wie schon im Kalender gezeïgt wurde, eine For: re -Bevülkerung von circa 62{/, Millionen Individuen beïderlei Geschlechts. Von den obigen 53.977,200 Individuen kommen, nach Abzug der Trans-Kaukasier (2 Millionen) und der Bewohner des Nordwestlichen Amerika’s (61,100), 51.916,100 Beywrohner auf das eigentliche Russland (mit dem Militir also gegen 55!/, Millionen). Die von mir, auf Grundlage der Steuerlisten und anderer authentischer Nachrichten, nach Gouvernements und Kreïsen, abgefasste und im Kalender mitgetheilte Uebersicht der männlichen Bevôlkerung Russlands, gibt 25.460,645 an, zu denen noch 27,723 Familienlose, in Bessarabien lebende Individuen (Bypsaxn) hinzuzufügen sind. Zieht man nun diese 25.488,363 männliche Individuen von den 51.916,100 Bewohnern des eigentlichen Russlands ab, so macht der Rest 26.427,732 aus, was auf ein Uecb:rgewicht von 3,68 © in der weiblichen Bevolkerung hindeutet. Da jedoch das Militär hier mit berücksichtist werden muss, so darf, im Ganzen ge- nommen, das numerische Uebergewicht des weïblichen Geschlechts wohl kaum in Betracht gezogen werden. Aus der Summe der Gesammt-Bevülkerung, kommen gegen 561/, Millionen Bewohner auf die Europäischen und die übrigen 6‘/, Millionen auf die Ausser- Europäischen Besitzungen. Von diesen letztern befinden sich 2.650,500 in Ssibirien, 3 1/, Millionen im Kaukasus und jenseit desselben und 61,100 Individuen im nordwestlichen Amerika. Von den Europäischen Bewohnern Russlands befinden sich: In den drei Ostsee-Provinzen (Est-, Liv- und Kurland).........,..,..,,..,.........1.525,800 [ndividuen 5 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 20 , In den Litauischen Gouvernements (Wilna und Grodno)....,...,..,.,....... sesss...2.107,500 Individuen In Weiss-Russland (Witebsk und Mobhilew)..... OP TO nue: m8 éleirent ia a Pre dote b 04, 20 we In Klein-Russland (Tschernigow und Poltawa)...... du ts ACT DRE IR E O0 Lixar y 2.921,600 À In Neu-Russland (Jekaterinosslaw, Chersson, Taurien und Bessarabien)..... sr 2.655,300 rs In den drei nordwestlichsten Gouvernements (Archangelsk, Olonez und Wologda)....1.216,700 : In den drei Ost-Europäischen Gouvernements (Wjatka, Perm und Orenburg).......,.4.771,800 sd = =æ—— N O T ES. Noms s Long. à ses 0 Se Tiens Latitude | l'Est de Inclinaison | Intensité 1: NOTE suR LA DIRECTION ET L’'INTENSITÉ DE Greenw. LA RÉSULTANTE DES FORCES MAGNÉTIQUES Part dt 14929 À 79° 48 sf c' 415" | #00 TERRESTRES DANS LE SuD DES INDES ORIEN- | ISheally 11 16 | 79 50 2 28 13 9956 TALES, PAR M. KUPFFER (lu le 31 janvier Tranquebar | 11 1 | 79 55 21511! 9937 Negapatam | 10 46 | 39 51 | 1 42 10 | . 9958 1840.) Manargoodi | 10 40 | 39 32 1 338 | 9773 5 10 27 79 25 0 0 MM. Taylor, astronome de la Compagnie des Indes te € 5 : L s 2 : Munamele- orientales, et Caldecott, directeur de l'observatoire de , Ë goody 140 3 | 79 15 0 40 34 | 9826 Trivandrum, m'ont addressé une note relative aux ob- à ; 4 Kalehennury 9 40 | 79 O0 | + O 6 22 | 9820 servations magnéliques faites par eux dans le Sud des R d ne LCR ao 20 bodbgé Indes orientales. Quoique ces observations aient été in- ape ; J js ; à Paumban 9.47 472% 1 35 50 9953 sérées dans un journal scientifique de Madras, je crois Le #3 7 PE ee Carrephandy 9 11 | 78 27 1 51 52 9745 qu'il ne sera par inutile de les reproduire ici, à cause Vadinat a 53. [00.40 does ab50 de la difficulté qu'on a en Europe de se procurer les à Ti 2. : ù È è à me nur Powani 8 49 1. 54 2 46 10 9736 Journaux paraissant aux Indes orientales. Voici les princi- see a Ba:tl dé +4 Sole sbsé paux résultats du travail de MM. Taylor et Caldecott. > aie a 24] 097148 : ne 4 ee. alomec Noms Long. à ri ÿ Nagracoil 8 11 77 28 HYPER 9898 FRE ES Latitude he de Inclinaison | Intensité Trivandrum 8 31 7G 59 3115.24 9863 Me Quilon 8 54 | 76 56 | 2 21 25 | 9762 see ON Allepee 9 51 | 76 21 9769 Le Ê Nos: £ Balghatty 9.59 | 76 17 | O0 18 46 | 9929 1 er 804 [| ICretwaye 10 32 | 76 4! 112 54 | 9880 x Je ossg [| ÎPeraney 10 47 | 75 58 1 11 25 | 9956 : pacs 9903 M Csticut 1115 | 75 40 | 2 42 45. |. 9942 JB EN Tellicherry 0,9896 9830 9913 1,0000 1,0072 Soolorpet IPoodway Madras Sadras Thaumpau- cum Allumparva Pondichery | 0,9929 9972 Pour la position de l'équateur magnétique, MM. Tay - lor et Caldecott trouvent les valeurs suivantes longitude latitude 80° 6” 47” + 90:53/ 1 4” 79 27 23 10 3 35 99, 3,68 9. 48 ,.53 21 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 22 EEE ——-—-_-—Z-—ZaZaZpZEpEEEEEa——a—.…—.—— Pour les intensités horizontales, celle de Madras a été prise pour unité. La combinaison de toutes les obser- ‘vations citées donne 0,9906 pour l'intensité à l'équateur magnétique même. On a aussi comparé l'intensité horizontale et l'inten- sité totale à Londres avec celle de l'équateur magnétique, longitude 799 E., on a trouvé que, l'intensité horizon- tale et l'intensité totale à Londres supposées égales à l'unité, on obtient la valeur 2,259 pour l'intensité hori- zontale, et la valeur 0,8065 pour l'intensité totale à l'é- quateur magnétique, à la longitude indiquée. 2 2 Eine NEUE EINHEIMISCHE PFLANZEN-ART (FALDERMANNIA PARVIFLORA), AUFGE- STELLT UND BESCHRIEBEN VOM PROFESsSsOR E. R. v. TRAUTVETTER zu Kisew (lu le 24 janvier 1840). Als ich meinen Aufsatz über Faldermannia, welchen die Kaiserliche Akademie in ihr Bulletin aufzunehmen gevwürdigt hat, bereïts an die Akademie abgesendet hatte, erhielt ich vom Herrn Pastor Hohenacker eine Pflanze als Ziziphora tenuior L. zugesendet, welche genauer zu untersuchen ich erst jetzt Musse fand, und in wel- cher ich eine neue Faldermannia erkannt habe. Wenn diese Pflanze schon an sich, als eine bisher nicht unter- schiedene Pflanzenform, mir eine Erwähnung zu ver- dienen scheint, so stehe ich noch um so weniger an, meine Beobachtungen über genannte Pflanze der Kaï- serlichen Akademie mitzutheilen, als dieselben eine nothwendige Ergänzung zu meinem erwähnten Aufsatze über Faldermannia taurica sind. Die genannte Hohenacker’sche Ziziphora, im Eli- sabethpol’schen Gebiete gesammelt, hat, bis auf die Grôsse der Blumenkrone, durchaus gänzlich das Ansehn der Faldermannia taurica, und weist sich auch durch ïhre mit Anhängseln versehenen Staubbeutel als eine Faldermannia aus. Sie unterscheïdet sich aber von der Faldermannia taurica durch die Blumenkronen, welche nicht 2 mal so lang als der Kelch sind, sondern kaum 41/, mal so lang, und durch die Anhängsel der Staub- beutel, welche sehr viel kürzer sind, als das fruchthare Staubbeutel-Fach. Es ist die erwähnte Hohenacker’- sche Ziziphora also ohne Zweiïfel eine zwéite Art mei- ner Gattung Faldermannia, und ich nenne sie Falder- mannia parviflora. Ehe ich indessen an eine genauere Beschreibung derselben gehe, eïle ich, noch Einiges über ihren UÜnterschied von Ziziphora tenuior L. an- zuführen. Die Zäziphora tenuior L., von der mir kultivirte Exemplare vorliegen, unter andern auch solche, die aus Saamen, welche von Hohenacker geschickt wurden, erwuchsen, unterscheïdet sich von der Faldermannia parviflora durch Blätter, die 3 bis 4 mal breiter sind, als bei den letzteren (— die Ziziphora tenuior L. 8. gracilis CG. A. Meyer Enum. pl. casp. cauc. p. 89, wel- che ich zu vergleichen nicht Gelegenheit habe, dürfte vielleicht unsere Æuldermannia parviflora sein — ); durch einen Kelch, der bis zur Spitze mit langen, ab- stehenden Haaren besetzt ist, während der Kelch von Faldermannia parviflora nur an dem Grunde derglei- chen Haare hat; durch die Blumenkrone, deren Rühre unmittelbar über dem Kelche in 2 Lappen übergeht, welche wenig länger als die Kelchzähne sind, während die Rôhre der Blumenkrone bei Faldermannia parvi- flora oberhalb des Kelches sich in einen limbus erwei- tert, dessen Lappen etwa bis zur Hälfte des ganzen limbus reichen; endlich durch die Staubbeutel, welche mir bei meinen wiederholten Untersuchungen keine Spur des fehlgeschlagenen zweïten Faches zeiglen, und mithin die Anhängsel der Gattung Faldermannia nicht haben. Die Zahl obiger, trocknen Exemplaren entlehn- ten Unterschiede dürfte sich bei Vergleichung lebender Pflanzen leicht noch vergrôssern lassen, — mir aber scheinen auch schon die oben angeführten Unterschiede genügend darzuthun, dass die Faldermannia parviflora und Zëziphora tenuior L. zwei von eïnander ganz ver- schiedene Pflanzen sind. Für die Faldermannia parviflora gebe ich hier fol- gende Diagnose und Beschreiïbung. Faldermannia parviflora Trautv. F. corollae limbo vix tubum dimidium aequante, lo- culo antherarum fertili appendicem longitudine per- multo superante. Ziziphora tenuior L. B. gracilis C. A. Mey. En. pl. casp. cauc. p. 89? Ziziphora tenuior L. Hohen. En. pl. prov. Ta- lysch; in: Bullet. de Mosc. 1838 N.3. p. 296.— ex parte. Hab. in territorio Elisabethopolensi. (Hoh.) Planta annua (in speciminibus nostris !/, pedalis, parce ramosa, ramis abbreviatis). Caulis ramique tetraquetri, pubescentes, pilis deorsum spectantibus. Folia utrinque L 25 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 24. oo angustata, acuminata, integra, inlegerrima; infima ob- longa, glaberrima, petiolala; superiora ohlongo-linearia, sessilia, margine longe ciliata. Flores in foliorum superio- rum axillis 2—6 verticillati, breviter pedicellati, bracteis minutis fulti. Perianthium basi pubescenti-hirsutum, a medio pubescenti-scabrum. Corollae limbus parum am- pliatus, calycem dimidium vix aequans: labium superius inferiore vix brevius: lobo intermedio labii inferioris lo- bis lateralibus paullo latiore, longitudine autem lobos Jaterales aequaute. Stamina limbum corollae subaequantia: antherarum appendix subglobosa, loculo antherarum fer- tili multiplo brevior. Stigma integrum. Reliqua generis. Die Diagnose von Faidermannia taurica nob. wäre: F. corollae limbo tubum subaequante, appendice an- therarum lJoculum fertilem subaequante. —2e<——— 3. SERAPHYTA MULTIFLORA, EINE NEUE OncCHI- DEEN-GarTTunG aus Mexico; aufgestellt und beschrieben von F. E. L. FISCHER und C. A. MEYER (lu le 51 janvier 1840). Im vorigen Jahre blühete im Faiserlichen botanischen Garten in St. Petersburg eine Orchide aus Mexico , die im äussern Ansehen einem Epidendrum ähulich war. Eine nähere Untersuchung zeigte aber, dass sie weder zu Epidendrum, noch überhaupt zu den Epidendreen gehürte, denn während bei Epidendrum jede der vier Pollenmassen eine besondere Caudieula hat, werden bei unserer Pflanze die vier Pollenmassen von einer einzigen Caudicula getragen, die, ganz wie bei den Vandeen, an ihrem untern Ende mit einer zarten, länglichen Drüse versehen ist, wogegen bei den Epi- dendreen diese Drüse durchaus fehlt. Im Botanical Magazine tab. 3565 und im Botanical Ca- binet tab. 846 ist eme Orchide abgebildet, die unserer Pflanze sehr ähnlich ist, und die wir hierher ziehen, obgleich in diesen Abbildungen die Blumen weniger zahlreich und durchaus grün, uud die Blätter, in der letziern Figur, an der Spitze ausgerandet yorgeslelll sind. Hooker und Loddiges halten diese Pflanze für das Epidendrum diffusum Sw. aus Jamaica; allein die Beschreïbung, die Swartz in der Flora Indiae occiden- talis von seiner Pflanze gegeben bat, passt nicht ganz auf die Seraphyta mulüflora, uud wir sind vielmebr geneïgt die Pflanze aus Jamaica für eine zweïte Art die- ser Galtung zu halten. Wie der Name Oberonia von einer leichten Lufige- stalt entnommen worden ist, so bezeichnet auch Sera- phyta ein wunderliches und liebliches Geistergebilde. Seraphyta Fisch., Mey. Perigonium patens, aequale. Sepala omnia libera, ae- qualia. Petala sepalis angustiora, divaricata, libera. Labellum porrectum, basi cum columna connatum ; planum, in disco callosum, ecalcaratum. Columna labello parallela, teretiuscula, apice oblique truncata. Anthera terminalis, operculata ; operculum biloculare. Pollinia 4, clavata , incumbentia. caudiculae solitariae indivisae elongatae insidentia Glandula hyalina, ob- longa. — Genus e Vandearum tribu, habitu Epiden- dri, characleribus Ornithidio proximum, nolis indi- catis, ut nobis videlur, distinctissimum. Seraphyta multiflora Fisch., Mey. Epidendrum diffu- sum Bot. Mag. t. 5565 et Lodd. Bot. Cab. t. 846 (haud bona}), vix Swartzi. — Radix e fibris crassis albicantibus composita. Caulis subpedalis , erectiuscu- lus, compresso-anceps, leviter flexuosus, viridis, aequalis (non ad basin incrassatus), basi vaginis mem- branaceis albidis aphyllis tectus atque ima basi radi- cans, foliis 7 — 9 instructus. Irternodia in spontanea planta approximata , in culta saepe dislantia, 10 — 12 Jin. longa. Folia alterna, sessilia, basi vaginala — vaginis arclis compresso-ancipilibus — disticha , patenlissima , apice saepe oblique ilexa, utrinque laete viridia, sub- tus lamen pallidiora et stomatibus numerosissimis in- strucla, firma, coriacea, elliptica , utrinque modice anguslala, obtusa; superiora 2 poll. cire: longa, 10 lin. lata; infima paulo minora. Inflorescentia termina- lis aphylla, (basi nuda), pauiculata | ramosissima ; flo- ribus numerosis exornala; ramis ramulisque erecto- patentibus, ad basin squamula minuta lanceolata in- structis. Pedicelli graciles, filiformes, divaricati, apice leviter incurvi, 4 v. 5 lin. losgi, bractea subulta minuta adpressa fulti. Flores parvi, inodori, cernui. Sepala aequalia, libera, linearia, apice leviter atte- nuata, acutiuscula, margine replicata, purpurascenti- viridia, 5 lin. longa, 3 lin. lala ; duo inferiora paten- tia, summum porrectum. Petala duo, angustissima, filiformi-linearia, 5 lin. longa, vix 4 lin, lata, paten- tissima , divaricata, libera, viridia. Labellum-ecalca- ratum , indivisum ;, porrectum , 5 lin. longum: ungue cum columna arctissime connato ; lamina continua (non articulata), plana, viridi, ovato-cordata, basi 2 lin. lata, apice acuminata, margine replicata, et in disco ad basin crislis tribus obtusis parallelis viridi- 25 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 26 ‘bus notata. Columna viridis , labio parallela , teretius- | zerklüftungen folgen der Richtung von SW. nach NO; cula, aptera, (non angulata), apice incrassata, oblique truncata. Anthera terminalis, operculata. Operculum rubro-violaceum, superne linea elevata viridi longitu- dinaliter notatum , hinc loculis binis excavatum. Pol- linia 4, clavata, in apice caudiculae simplicissimae inserta. Glandula hyalina, viscida, oblonga ad basin caudiculae. — Hab. in Mexico; in rupibus et arbori- bus prope Jalapam hanc plantam legit Dr. Schiede. 2 4. UE8Er DEN Lagraporstein 8E1 Kisew:; von Dr. SEGETH, Director der Mineralwasser- anstalt daselbst (lu le 17 janvier 1840). Das rechte Dneprufer im Kijewschen Gouvernement wird nach seiner westlichen Grenze gegen das Wolhy- nische Gouvernement zu von mehreren Thälern durch- schnitten, welche nicht unbedeutenden Flüssen und Bächen zum Bette dienen. An mehreren Orten in die- sen Thälern, gewühnlich im Bette der Fiüsse und Bä- che selbst, oder an deren Ufern, gehen kleine Lager von Granit und Syenit zu Tage aus, — ein Vorkom- men, das sich noch häufiger im Wolhynischen Gouver- nement vorfindet. Eins der bedeutenderen und in seiner Zusammense- tzuug noch merkwürdigeren dieser Lager im Kijewschen Gouvernement ist das ohnweït der Stadt Radomisl in den Dôrfern Slypezyce und Kamenne Brody dem Fluss- bett des Mühlbaches Bistrowka folgende Syenitlager. Es erstreckt sich über 7 Werst von SW. nach SO., und obgleich es nicht immer zu Tage liegt, so kann man seineu Zusammenhang daraus annehmen, dass in kurzen Strecken bedeutende Steinmassen sich unbedeckt dem Auge darbieten. Im Dorfe Kamenne Brody, wo der Bach einen Wasserfall von 18 Fuss, und das Bette des Ba- ches eine enge Schlucht zwischen Felswänden bildet, welche in neuerer Zeit durch einen Steinbruch erweï- tert worden ist, sieht man deutlich die Structur dieses Lagers. Zerklüfiungen, die es durchsetzen , geben ïhm das Ansehen einer geschichteten Felsart ; man sieht deutlich 4 mächtige Schichten über einander liegen, die von beiden Gehängen gegen den Bach einfallen , und zwar von SO. und NW. unter Winkeln von 80 and 82°. Andere Zerklüftungen, die es durchsetzen, zer- spalten es in Rhomboëdern ähnliche Stücke; die Haupt- die übrigen gehen fast genau von S. nach N. Von diesem Steinbruche aus kann man den Syenit in der Richtung nach SW. bis zum Dorfe Slypczyce ver- folgen ; hier bildet er eine grobkôrnige Steïnart, deren Haupthestandtheïl kleine unregelmässige, oder sechssei- tige nadelformige Krystalle und Kôrner von Labrador sind, gemengt mit Kôrnern von grünlichem Feldspath, Blätichen und sechsseitigen Krystallen eines dunkelbrau- nen Glimmers, und Kôrnern von Hornblende und hin und wieder Schwefelkies — in welchem grobkürnigen Gemenge grôssere, mehr ausgebildete Krystalle von La- brador eïngestreut liegen, die in dünnen Blättchen fast durchscheinend gran ins Grünliche mit vielen dunkeln Streïfen durchzogen sind, welche von eingewachsenem Glimmer und Hornblende entstehen. Von dieser den obern Schichten des Steinbruchs zu- kommendeu Structur, weicht die des tiefer liegenden Gestcins gänzlich ab; — es bildet ein Congregat grosser, langer, fast ausgebildeter Labradorkrystalle, deren ich in den Steinwänden bis zu 5 Zoll Länge und 11 Zoll Dicke unterscheiden konnte — welche von allen Seiten gegen einander und in einander wachsen, und deren Zwischen- räume mut einem Gemenge von hellsrünem Feld- spath, Hornblende, hin und wieder Hypersthene und Schwefelkieskôrner ausgefüllt sind. In dünnen Blättchen gesehen, ist die Krystallmasse weniger durchscheinend als die Masse der im oberu Gestein vorkommenden Kry- stalle und häufiger mit dunkeln Streifen und Flecken durchzogen, — oft durch vollkommene Einwachsung von Glimmer und Hornblende zwischen den Lamellen der Krystalle ganz undurchsichtig. Das untere Gestem wi- dersteht, wie der grobkôrnige Granit, weniger dem Einfluss von Luft und Feuchtigkeit, als das obere; während sich dieses mehr in Platten ablôst, zerfällt je- nes in ein kôrniges Gerülle, welches sich zuletzt in eine dunkelbraune Erde auflôst, die man im Erdreïch der Umgegend wiederfindet. Die Krystalle sind meist zwillingsarlig zusammenges wachsen und es gelingt selten einen herauszuschlagen , an dem man mehrere Flächen bestimmen künnte. Der vollkommenste Blitterdurchgang geht nach der P-Fläche, welche gesireift und starkglänzend ist; minder vollkom- men ist der Blätterdurchgang nach der M-Fläche, auf welcher allein sich Farbenspiel und die Figuren zeïgen. In Farbe und Structur gleicht er im Ganzen vollkom- men dem farbenspielenden Labrador von Friedrichswärn in Norwegen; seine Zeïchnungen bilden mehrere im 27 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 28 einander liegende, sechsseitige und schiefrhombische | doch kein Mangan. Kali und Magnesia hat jedoch auch Figuren, von denen gewôhnlich die innerste einen schwar- zen Kern von der Farbe des Gesteins hat. Jede Figur ist von mehreren Zonen auf einander folgender nach der Mitte zu heller werdender Farben begränzt, und im Winkel von 50° zeïgt sich das Farbenspiel am schün- sten ; in dem obern Syenit sind die Zeichnungen selte- ner und kleiner — rein lasurblau, himmelblau und weiss schillernd — in dem untern Gestein finden sie sich häufiger und grôüsser — oft Figur an Figur, bis zu drei Viertel Fuss im Durchmesser — auch im Farben- spiel verschieden, indem sie neben blau auch grün nnd gelb schillern — Farben, welche unter andern Win- keln, ehe sie verschwinden, ins Metallische übergehen. Die Verschiedenheit des Farbenspiels und die dunk- lere Farbe der Krystalle im untern Gestein veranlassten mich, von beiden Arten Analysen anzustellen, die je- doch wenig von emander abweiïchen. Es wurde zur Analyse nur reines klares Fossil genommen; ich stellle von jeder Art vier Analysen an, zwei ausschliesslich zur Bestimmung der Alkalien, und zwei für die übrigen Bestandtheile. Jede Art wurde nach zwei Methoden analysirt, nach der in H. Rose’s Handbuch, und nach der in Liebig’s Wôrterbuche beschriebenen. Die FResultate geben fast nur Differenzen in den Bruchtheï- len der Procente. schon le Hinte in seinen Analysen von Krystallen ei- nes gelben und weissen Labradors im Grünstein - Por- phyr von Campsie in Schottland und im Trapp-Porphyr von Milngavie ohnweit Glasgow (Edinb. n. Journ. Jul 1832) angegeben. In der Nühe dieses Steinlagers konnte ich, so weit ich meine Untersuchungen ausdebnte, kein anderes zu Tage brechendes Gestein auffinden. Secundäre Gebirgs- arten, welche über das relative Alter dicses Syenits Schlüsse zu machen erlauben, fehlen gänzlich. Etwa 100 Schritt südlich vom Steinbruch im Dorfe selbst, befindet sich ein Schacht von etwa 3 Saschen Tiefe, worin ein schôner weiïsser Pfciffenthon gegraben wird, der unter einer festen zwei Saschen mächtigen Lage von Dammerde, sandhaltigen gelben Thons , und eines grobkürnigen dunkelgelben Kiessandes liegt; bis jetzt ist dieser Thon eine Saschen mächlig aufoedeckt À und konnte tiefer wegen Andrang von Wasser nicht weïler aufgedeckt werden. Feucht hat er ein rôthliches Ansehen, wird aber an der Luft und trocken ganz weiss, und enthält häufig unzerstôrle Syenithrocken eingemenot. 5. Puosrmonsaures Ersen von Kertscu 1 per Krimm; von Dr. SEGETH, Director der Mineralwasseranstalt in Kijev (lu le 17 janvier 1840). | Krystalle aus dem obern|dem untern Syenit. Kieselerde . . . .!| 55,487 55, 549 Thôherde® 1 7% 102682 27,191 Kalk 157.) P2:l 4997 | 40632 Natfon 4 tr Cp 3,965 3,659 Aufgefordert Krystalle eines schônen Exemplars phos- phorsauren Eisens auf Mangangehalt zu untersuchen, unternahm ich davon zugleich eïne quantitative Analyse. Das Exemplar bildete ein eïfôrmiges Stück, von der Grüsse eines Gänseeis, von aussen mit einer Kruste be- deckt, in der man deutlich Spuren von Krystallenden erkennen konnte. Zerschlagen, gab es innerhalb ein Bild, von allen Seiten nach der Milte gehender, 14 Zoll langer, blättriger Krystalle von starkem Glanz, im Ganzen von dunkelblauer Farbe, doch waren die eïn- zelnen Kryställchen im Durchscheinen hellschmutzig- grün bis fast ungefärbt. Der Strich und d2s Pulver gleich nach dem Reïben fast weiss, mit einem Stich ins Blaue ; — im Glasrohr über der Spirituslampe zersplit- ternd, gaben sie viel Wasser, wurden braun und'schmol- zen vor dem Lüthrohr zur Phosphoreisen-Perle. Spec. Gew. 2,58. Kali . . DAME 0,563 0, 222 Mn . PAU 0,148 , Eisenoxyd . . . . 1,601 2,559 Wasser "VE 0,508 0,488 Mangenoxyd Lits + Spuren Verlust.. (x ) 0,172 0, 140 100,00. 100,00. Ausser den von Klaproth und G. Rose in den Analysen des Labradorsteins von Labrador angegebenen Bestandtheïlen, denen meine Resultate in quantilativer Hiwsicht ziemlich nahe kommen, fand ich noch Kali und in den Krystallen der obern Schicht auch Magnesia, 29 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 30 RE REErrArrreecZZEZZZZZZEZEZpZpEpEEEE——.—.—.—— —— —_ | Drei Bestimmungen der Phosphorsäure nach Ber- thiers Methode fielen so wenig übereinstimmend aus, dass ich es vorzog, dieselbé aus dem Verlust nach 6 sorgfältig angestellten Glühversuchen und 6 Eisenbe- stimmungen zu berechnen. Das Mittel von diesen 6 Be- stimmungen ergab für Wasser 26,260 4 » Eisenoxyd 54,510 %% Sowobhl, dass das Pulver fast weiss war, welche Farbe mur dem Oxydulsalze zukommt, wie auch, dass der Eisengehalt einer Formel am nächsten kommt, bewog mich, es als solches anzunehmen. Sonach entsprächen ; 878,41 , 54,3’ c'e: 54,54 Eïsenoxyd SEA 264 vie 48,79 Eisenoxydul, 978,41 und es blieben für Phosphorsäure — 24,95%%, wo- durch man die Formel EP - 8H erhilt. In 100 Theilen Berechret. Gefunden. Eisenoxydul . . 49,50 48,79 Phosphorsäure 25,14 24,95 Wasser 25.56 26,26 100 100. Zu gleicher Zeit erhielt ich von demselben Fundorte erdiges Eisenblau in nussgrossen Stückchen von dunkel- blauer Farbe, nicht unähnlich im Handel vorkommen- den bestäubten Indigostückchen, leicht zerreiblich, in der Mitte durchgängig schün dunkelblau. Drei Glühungen und drei Eisenbestimmungen ergeben Wasser 26,629 Eisenoxyd . 52,52 9/0. Berzelius sagt in seinem Lehrbuch B. IV, 4te Auf- lage, dass diese Verbindung als ein Doppelsalz aus phosphorsaurem ÆEïsenoxydul mit basischem phosphor- saurem Eïisenoxyd zu betrachten sey, als welches be- rechnet die erhaltenen Mengen auch am besten unter “eme Formel zu bringen waren , und der Formel FiP + 2F2P + 28H am näcbsten kommen, wonach in 100 Theïlen Berechnet. Gefunden, Eisenoxydul. +. . . 15,28 15,66 Eisenoxyd es "1: 34,05 34,88 Phosphorsäure . ; 23,28 22,84 VV asser nées 27,59 26,62. 100. 100. Es érlaubt auch die:Annahme, dass diess erdige Ei- senblau , aus einer, dem oben beschriebenen Eisenoxy- dulsalze analosen Verbindung entstanden sey. D GORRESPONDANCE. 1. NoTicE SUR LA SECONDE comète De M. Gazze, par M. O. STRUVE, AsTronomer- ADJOINT (lu le 51 janvier 1840). Poulkova, le 11 févr. (50 Janv.) 1840. La seconde comète découverte à Berlin par M. Galle, le 25 janvier, a été observée ici à Poulkova deux fois, le 5 et le 7 février; depuis, le temps défavorable nous a empêché d'en continuer les observations. Gette comète est beaucoup plus faible que la première; lors de sa découverte elle avait l'éclat d’une étoile de la 6e grandeur, et c'était déjà alors que l'éclat commençait à s’affaiblir. Pourtant cette diminution est très lente, de manière quil faut espérer que nous serons en état de poursuivre cette comète jusqu'au milieu du mois d'avril Après cette époque, elle disparaîtra dans les rayons du soleil, et quoique après sa réapparition, vers la fin du mois de mai, elle augmente de nouveau de splendeur, elle ne sera plus visible pour nous à cause de la grande déclinaison du soleil. Peut-être qu'alors les astronomes de l’autre hémisphère, pourvus de lunettes assez fortes, la pourront encore poursuivre. Sur les deux observations, précédemment mentionnées, et une troisième, faite à Berlin, M. le Dr. Peters et moi, nous avons fondé le calcul des élémens paraboli- ques de cette comète, pour lesquels nous avons trouvés les résultats survans: Temps du passage par le périhèle: 1849, mars 12,434 t. moy. de Poulkova. Logarithme de la plus courte distance 0,08950. Longitude du périhèle 800 46’ 14”. Longitude du noeud ascendant 2360 9’ 7”. Inclinaïson de l'orbite 1200 59’ 28”. Les trois observations employés sont situées très dé- favorablement pour la déduction de l'orbite, à cause de la grande différence dans les intervalles des temps; aussi les positions employées n'ont-elles pas la plus haute précision, parce que, vu le manque de grandes étoiles avec lesquelles ou aurait pu comparer la comète, il a fallu employer le réfracteur en guise d'équatoréal. Nous ne pouvons par conséquent regarder nos élémens que comme approximatifs; cependant ils suffisent déjà pour nous indiquer les phénomènes, qu’on peut attendre de cet astre. 1 31 À l'aide de ces élémens nous avons calculé une éphé- méride de jour en jour jusqu'au 11 avril, d’après la- quelle la comète, qui du temps de sa découverte, se trouvait dans la constellation du Dragon, passe à pré- sent par les constellations du Céphée, de la Cassiopée, de l'Andromède, du Triangle, du Bélier dans la Baleine où elle disparaîtra pour nous. Cette comète a la forme d’une nébuleuse ronde sans queue. Elle a un noyau, quoique faible, mais très di- stinct presque comme une étoile fixe, ce qui fait que les observations peuvent s'exécuter avec une grande pré- cision. Ce noyau est placé très excentriquement dans la nébuleuse du côté opposé au soleil, de manière que cette comète constate aussi le phénomène, remarqué déjà en plusieurs comètes, savoir que le noyau de ces astres ne se trouve pas dans le milieu mais du côté opposé au soleil. 12 févr. (51 janv.) 1820. La comète a été observée pour la troisième fois, la nuit passée. —— sr —— \ OUVRAGES OFFERTS. Mar 1859. 1. Voyage dans la Russie méridionale et la Crimée, exécuté, en 1837, sous la direction de M. Anatole de Démidoff. Paris, livr. 1. 2. 8 2. Annalen der K. K. Sternwarte in Wien, herausgegeben von J. J. Littrow XVIII Th. Wien 1858. fol. 2 Exempl. 3. Hronka pod- tatranska zabawnice, wedenjm Karla Kuzmanyÿho. Djlu IT. 5. IL. 1. 2. 3. Bystrici 1837 — 1838. 8. 4. Mémoi- res de la société des sciences naturelles de Neufchatel T. I. Neufchatel 1836. 4. 5. Nouveaux mémoires de l’Académie royale des sciences et belles lettres de Bru- xelles. T. XI. Bruxelles 1838. 4. 6. Mémoires couron- nés par l'Académie royale des sciences et belles lettres de Bruxelles. T. XII. XIII. XIV. 1. Bruxelles 1837 — 1838. III. 4 7. Recherches sur l’histoire naturelle et l’anatomie des limules par J. van der Hoeven. Leyde 1838. fol. 8. Annuaire de l’Académie royale des scien- ces et belles lettres de Bruxelles, année IV et V. Bru- xelles 1838. 1839. 8. 9. Bulletin de l’Académie royale des sciences de Bruxelles N. 1— 12. 8. 10. Tijdschrift voor natuurlijke geschiedenis en physiologie. V. 1—4 8, 11. Fundamenta nova investigationis orbitae verae quam luna perlustrat, auctore Petro Andrea Hansen. Gothae. 1828. 4. 12. Recherches sur les poissons fossiles, par BULLETIN SCIENTIFIQUE. 32. Louis Agassiz. Neufchatel 1833. T. I — V. 4. planches T. I V. gr. fol. 13. Résumé des observations météo- rologiques faites en 1857 à l'observatoire de Bruxelles, par Quetelet. 4. 14 De l'influence des saisons sur la mortalité aux différens âges dans la Belgique, par Que- telet. Bruxelles 1838. 4 2 Exempl. 15. Rapport sur les observations des marées faites en 1835 en différens points des côtes de Belgique, par Quetelet. 4. 16. Note sur l'intensité du froïd an mois de Janvier 1838 par A. Quetelet. 8. 17. Note sur les étoiles filantes, par Quetelet. 8 2 Exempl. 18. De l'influence de la lune sur l'athmosphère terrestre, par Eug. Bouvard. 8. 19. 9 Dissertations de l’Université Grand - Ducale de Rostock. 20. Ilaaus cpaxenis mp Cexs Bopoaant. 21. Hcropia Apuauckaro napoaa. 22. Coôpanie akrors ornocam. K5 Hcropiu Apx. Hopoya. 23. Onucanie nepecezeniA Apuars È Anaepônaxanckuxs BB Poccito. 24. Co6panie Bricou. Vrasors x akross OTHocaur, 40 .Mockogckaro Jlasapessixs Wecruryra. 25. Apmano-Pyccxiä Caovaps. 26. Apa- parceria Mysvr. 27. Araaix Pacuna. 28. VueGnas Kknura Apuaucr. a3pma. 29. Kparkan l'pammaruka Apuancrar. 50. Ipocrpaunaa l'pammaruka Apmanckas. 51. Puropura Apmaucrar. 32. Crsauçenmas Hcropia Apmarckas. 33. Ipocrpanusä Karexusncs MHenorsyx. Apmancroñ HePKBH. 54. Kparkiä Karexusucs. 35. Ilocranostenie J]asaperstixs Mucraryra. Juin. 36. Dendrologisch - üconomisch -technische Flora der im russischen Kaiserreiche bis jetzt bekannten Bäume und Sträucher, von J. H. Zigra I. Dorpat. 1839. 8. 37. Bulletin de la société de géographie, deuxième série. T. X. Paris. 1858. 8. 38. Discurso lido em 15 de Maio de 1838 da Academia real das sciencias de Lis- boa por Joaquim Jose da Costa de Macedo. Lisboa 1838. 8. 39. Ueber ôffentliche Ehrendenkmäler, von Dr. Lud- wig Friedrich v. Froriep. Weïmar. 1836. 4. 40. Geo- logische Elementarkarte 1 — 5tes Blatt. fol. 41. Me- moirs of the royal astronomical society. Vol. X. London. 1838. 4 42. Astronomical observations made at the royal observatory Greenwich in the year 1837. London. 1858. 4. and Appendix. London. 1858. 4. 45. Astro- nomical observations made at the observatory of Cam- bridge, Vol. X. for the year 1857. Cambridge. 1839. 4. 44. Astronomical observations made at the royal obser- vatory Edinburgh for the years 1834— 1856. Edmburgh: 1838. 1839. IL. 4. Emis le 10 mars 1840. Tome VII A# 4, 5. NAS, 149. BULLETIN SCIENTIFIQUE PUBLIÉ PAR L'’ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE SAINT-PETERSBOUR SG. Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de souscription, par volume, est d’11/, roubles argent pour la capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à l'étranger. On s’abonne, à S4.-Pétersbourg, au Comité administratif de l’Académie, place de la Bourse N. 2, et chez W. GRAEFF, libraire, commissionnaire de l’Académie, place de l’Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du bureau des postes se charge de commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés par l’Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A ces effet, il contiendra les articles suivants: 1. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d’étenduc in extenso; 3. Analyses d’ouvrages manuscrits cet imprimés, présentés à l’Académie par divers savants; #. Rapports; 5. Voyages scientifiques; 6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel de l’Académic; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l’Académie; 10. Mélanges. SOMMAIRE. BULLETIN DES SÉANCES. — NOTES. 6. Remarques critiques sur le genre Glomeris. Brasotr. — 7. Note sur Edchmiadzine. Brosser. — OUVRAGES OFFERTS. BULLETIN DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE. Plusieurs personnes ayant désiré voir, dans le Bul- letin scientifique, des extraits des procès verbaux des séances de l'Académie, la rédaction de ce journal se ce désir. Le Bulletin des l'avenir le premier article de chaque * fait un devoir de satisfaire à « séances formera à numéro du Bulletin scientifique. Ep Ÿ —— SÉANCE DU 13 MARS 1840. Lecture ordinaire. M. Oustrialoff lit un mémoire intitulé: O Kpecrs- auckoMB BbxoaB (De la transmigration des paysans), mémoire qui fait partie d'un ouvrage étendu, relatif au développement historique de la vie intérieure du peuple russe. Lectures extraordinaires. M. Brandt lit une note intitulée: Observations sur Les espèces qui composent le genre Scolopendra, suivies des caractères des espèces qui se conservent au Musée zoologique de l'Académie et de quelques coups d'oeil sur . . . LA . leur distribution géographique. M. le Conservateur Helmersen adresse à l’Académie une note: Ueber die geognostische Beschaffenheit des TValdai-Plateaus und seines nôrdlichen Abhanges, et de la part de M. le professeur Eichwald, membre correspondant , une pièce intitulée: Die Thier- und Pflanzen- Reste des alten rothen Sandsteins und Berg- kalks im Novgorodschen Gouvernement. : M. le Vice-Amiral de Krusenstern, membre ho- noraire, envoie à l'Académie une Seconde notice sur l'expédition de découvertes, envoyée par le gouverne- ment des Etats-Unis de l'Amérique septentrionale dans la mer du Sud. Rapports. La Commission de botanique (MM. Trinius, Brandt, Baer, Fischer, Meyer et Ruprecht) met sous les yeux de l’Académie cinq dessins de plantes qui, pour le format et l’exécution, peuvent servir de modèle à la Flore iconographique de la Russie que l'Académie se propose de publier. L'Académie discute le devis des frais de cette publication, et charge le secrétaire perpétuel d’en faire rapport à S. E. M. le Ministre de l'iustruction publique. M. Krug rend compte à l’Académie d’une collection d'anciens manuscrits italiens, espagnols, grecs, latins et orientaux, offerte en vente au Gouvernement russe par le C'e Piccolomini. M. Krug ne pense pas devoir appuyer celte proposilion, les manuscrits en question n'offrant aucun intérêt pour la Russie. MM. Kupffer et Helmersen portent un jugement très favorable sur la première partie du rapport de M. Bôhtlingk sur son voyage en Finlande et en Laponie et sur les résultats de ses observations géognostiques, L'Académie fournira à M. Bôhtlingk les moyens d'a- chever la rédaction de son voyage et de le publier. M. Struve rend compte à l’Académie, dans un rap- port, des progrès les plus récents et de l’état actuel de l'expédition relative à la mesure d'un are de méridien qui s'exécule sous sa direction ct pour laquelle S. M. l'Empereur avait daigné, en 1850, mettre à sa dis- position une somme annuelle de 10,000 roubles, pen- dant dix ans consécutifs. Une carte, jointe à ce rap- port, fait voir qu'il ne reste plus qu'une petite série de triangles à mesurer en Finlande pour joindre la trian- gulation des provinces baltiques, exécutée par M. Struve lui-même, avec celles de Maupertuis et de Svanberg en Laponie. Comme ce travail a été confié personellement à M. Struve, il prie l'Académie de le prendre à présent sous son patronage, et dépose une copie des journaux d'observation. Les instruments appartenant à cette expé- dition seront, sur le désir de M. Struve, compris dans les inventaires de l'observatoire central. Le rapport et la carte seront publiés dans le Bulletin. Correspondance. M. le Ministre de l'instruction publique et président de l'Académie envoie, de la part de M. le Ministre de l'intérieur, une copie métallique d'une médaille, faite, au moyen d'un procédé semblable à celui de M. Jacobi, mais simplifié, par M. Audinet, médecin vétérinaire à Ni- colaïeff. Une lettre de M. Audinet y est jointe. Com- missaires: MM. Hess, Lenz et Jacobi. M. de Bradke, directeur du troisième département du Ministère des domaines, adresse à l’Académie un ouvrage relatif à la culture des vers à soie et publié par ce département. (v. aux Ouvrages offerts.) M. le professeur Kruse à Dorpat rend compte à l’Académie d'un ancien manuscrit de la Mapcora Kaura qui se conserve à la bibliothèque de Dorpat et qu'il a collationné avec l'exemplaire imprimé de cet ouvrage qui appartient à la bibliothèque de l’Académie. M. Kruse pense que le manuscrit de Dorpat est le même BULLETIN SCIENTIFIQUE. qui a servi d'original à l’imprimeur. Commissaire, M. Krug. M. le conseiller d'état Reichel témoigne à l'Académie sa reconnaissance de son admission au nombre des mem- bres correspondants. Communication. M. Kupffer annonce que M. le Ministre de l’in- struction publique a bien voulu ordonner de munir les gymuases de l'empire de bons appareils météorologi- ques. Il prie l’Académie de concourir aussi de son côté à la protection que son chef éclairé vient d'accorder à la météorologie, en munissant tous les gymnases, où se font des observations météorologiques, d’un exem- plaire du Bulletin scientifique et de la section physico- mathématique des Mémoires. L'Académie y consent, mais seulement par rapport à ceux de ces établissements où ces sortes d'observations se font avec le plus de soin, et elle engage M. Kupffer de lui en présenter la liste. Ouvrages offerts. Reise des Kaiserl. Russischen Flotten - Lieutenants F. v. Wrangell lings der Nordküste von Sibirien. Bear- beitet von Engelhardt, herausgegeben von C. Ritter. Berlin. 1839. 8. Report of the Committee of Physics and Meteorology of the Royal Society. Lond. 1840. Unterricht über den Seïdenbau, von Steven. St. Pe- tersburg. 18359. 8. TT —— SÉANCE pu 20 mars 1840. Lecture ordinaire. M. Fritzsche, ayant été privé, depuis quelques se- maines, de l'usage de sa main droite, par suile d'un accident, promet de s’aquitter sous peu de son tour de lecture. En attendant, ïl fait voir à l’Académie une nouvelle substance volatile qu'il a obtenue en traitant l'indigo avec des alcalis, par voie sèche. (Cette sub- stance offre des caractères basiques très prononcés et forme des sels. M. Fritzsche en produit quelques-uns. Rapport. M. Frähn fait un rapport sur un envoi de monnaies orientales adressées à l'Académie par le T.-R. Eugène, Exarque de la Géorgie à Tiflis. 97 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 98 EEE Correspondance. M. le Ministre de l'instruction publique annonce à l'Académie que S. M. l'Empereur a daigné accorder à l'épouse de feu M. Bongard le traitement d’une année du défunt, 1000 r. argent, outre la pension qu'elle touche déjà, en considération des services de son mari. L'Académie russe adresse à l'Académie deux analyses d'ouvrages de concours aux prix Démidoff. M. le Sénateur Peycker, dirigeant en chef le corps des arpenteurs, adresse à l'Académie le tableau des ré- sultats de l'arpentage de 26 gouvernements. M. Slavinsky demande à l'Académie des conseils relativement à la construction du mécanisme pour mettre en mouvement le toît tournant dont la tour de l’ob- servatoire de Wilna, destinée à recevoir la nouvelle lunette de Munich, vient d’être munie. M. Struve. Commissaire : Communication. M. Kôüppen annonce à l'Académie que, pour ses re- cherches de statistique, il a besoin de quelques renseig- nements relatifs à l'administration des postes. Le se- crélaire perpétuel est chargé d'écrire à ce sujet au dé- partement des postes. Ouvrages offerts. Catalogus codicum Bibliothecae Imperialis publicae Graecorum et Latinorum fas. I. Cod. Graeci. Petrop. MDCCCXL. f. — Kurze Anleitung zum Probiren der Metalle und Metallmischungen v. J. F. Wuttis. 2 Aufl. Berlin 1857. 8. — Barlow’s tables of squares, cubes, square rools, cube roots reciprocals of all integer num- bers up to 10,090. Ed. stereotyp. Lond. MDCCCXL. 8.— The council of the R. Society. 1840. 4. — On the mu- tual action of permanent magnets, by Humphry Lloyd. Dublin MDCCCXL. 4. — Proceedings of the Royal Society 1839. No. 40. 41. 8. Ed) 0 4% 16.5. 6 REMARQUES CRITIQUES SUR LES ESPÈCES QUI COMPOSENT LE GENRE GLOMERIS, SUI- VIES DE QUELQUES OBSERVATIONS SUR LEUR DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE ; PAR J. - F. BRANDT (lu le 21 février 1840). C'est sur une petite quantité d'exemplaires dessé- chés, observés dans les collections , qu'on a ordinaire- ment décrit jusqu'à présent les espèces du genre Glo- meris. De cette manière devaient nécessairement échap- per aux naturalistes, non seulement les vraies qualités, mais aussi les variations des couleurs, que l'on trouve chez les animaux vivants, ainsi que les différents chan- gements, qu'éprouvent les couleurs chez les individus par le desséchement ainsi que par différentes autres cir- constances , ou par la conservation dans l'esprit du vin. Comme j'ai eu l'honneur de faire observer à l'Acadé- mie, dans le rapport préalable concernant mes recher- ches ultérieures sur l'histoire de Glomérides, je dois à la complaisance de M. le professeur Saxesen à Clausthal plusieurs envois considérables de Glomeris vivants, qui m'ont fourni l’occasion d'étudier, avec plus de détail, les variations des couleurs sous différentes circonstances. Il m'a donc paru convenable de réunir « à ce point en faisant en même temps une critique des espèces pro- posées jusqu'à présent. les résultats de mes observations relatives Dans une monographie des Glomérides que j'eus l'honneur de présenter à l'Académie le 24 août de l'an- née 1831 (voyez Tome IT de la VI Série des Mémoires de l’Académie Bulletin, p. X[) et dont, au commence- ment de l'aunée 1833, j'ai publié un extrait dans le Bul- letin des naturalistes de Moscou sous le titre: ,, Ten- taminum quorundam monographicorum insecta Myria- poda Chilognatha Latreillii spectantium prodromus“, se trouvent les caractères de onze espèces Les études de M. Gervais (Annales des Scienc. nat. 1857. T. VIT. p. 42) ont porté le nombre des espèces jusqu'à seize. La continuation de mes recherches m'a engagé au contraire, non seulement de réunir plusieurs espèces énumérées par M. Gervais, mais aussi de mo- difier mon opinion sur le nombre des espèces caracté- risées autrefois par moi-même. Il me semble donc qu'a- vec quelque sûreté, on ne peut accepter que les espè- ces suivantes. 1. Glomeris Klugii Nob. I. L. n. 1. La couleur écarlate très vive du dos avec des ta_ ches noires et surtout le défaut des petits sillons sur les côtés du premier anneau du dos, ne semblent pas permettre à nier la différence de cette espèce. * 39 BULLETIN SCIENVIFIQUE. 40 2. Gloemeris limbata Latr. gen. Crustac. et insect- Var. a. Dorsum. subfuscescens, maculis obsoletis pal- Æ° TL p: 14 Glomeris limbatus Lamarck. hist. nat. d. an: |lide fuscescentibus subseriatfs. s. vertebr. éd. LT, V:/p01- Mn i27a Éd. 2. p. 45. n. 2: — Glomeris marginata Leach Zool. Miscell. IIT. p. 32. tab. 132; Brandt in Brandt's und Ratzeburg’s Arzneithie- ren Bd. If. p. 98. tab. XIIL fig. 7— 11. — Oniscus Armadillo Linn. syst. uatur. ed. 12. T.I. P.2. p. 1062. n. 15. — Jule bordé, Julus limbatus Olivier Encyclo- pédie méthod. T. VIL p. 414. ». 6. Ohvïb. n. 6. — MS: zonatus Panzer Fauna insect. germ. Heft IX. tab. Chez les animaux vivants la couleur du dos est ordi- naïrement d’un noir luisant, — Jule plombé exceptés les bords posté- rieurs des anneaux, qui sont blanchâtres ou jaunâtres, rarement approchant la couleur de soufre, mais jamais orangés. Cependant, chez les exemplaires desséchés, conservés depuis long-temps, p. e. chez les échantillons qui se trouvent entre les Millepédes des boutiques, les bords mentionnés , au lieu du jaunâtre, montrent une couleur orangée ou ferrugineuse , comme dans la figure de la Zoologie médicinale (Brandt und Ratzeburg Medizi- nische Zoologie Bd. IT. I. 1. fig. 7.); figure qui sous ce rapport ne représente pas bien notre espèce. Au reste, chez les individus desséchés la couleur noire du dos montre quelquefois des taches irrégulières jaunûtres, dont j'attribue l’origine au détachement partiel du pig- ment noir qui, en forme d'une couche particulière, composée d’une grande quantité de petits corps ronds microscopiques, s’observe sous le squelette externe et le colore. — Les individus conservés depuis quelque temps dans l'esprit de vin montrent , vraisemblablement par l’action de cette substance sur le pigment, au lieu du noir, une couleur plus ou moiïns grisâtre ou plom- bée; ce qui peut bien avoir donné lieu à Olivier de fonder son Julus plumbeus (Glomeris plumbea Gerv. 4. 1. n.16). Car c'est seulement la couleur plombée qui distingue son Jule plombé de son Jule bordé. Au reste j'ai observé que quelques procédés physio- logiques, notamment la mue, exercent aussi une in- fluence sur les couleurs. Les individus qui avaient rc- ceminent changé la peau m'ont paru moins noirs, el plus où moins rougeâtres, quelquefois même avec des vestiges de taches très légères blanchâtres, qui restent quelquefois et forment ainsi une variété. L'observation d’une grande quantité d’mdividus m'a prouvé qu'il faut admettre plusieurs variétés. Les va- .riétés observées par moi jusqu'à présent sont les sui- vantes. Cette variété dépend en partie de la mue où d’un âge moins avancé, comme nous venons de l’observer. Var. b. Dorsum e nigricante rufo-brunneum vel rufo- bruuneum, interdum, praesertim in siccis, fere casta- neum, cingulorum AdrE APT marginibus albicantibus. À cette variété, qui se trouve quelquefois entre les Glomérides vivants et les Millepèdes des boutiques, je rapporte Glomeris castanea Risso. Hist. natur. de l’'Eu- rope méridion. T. V. p. 148. Var. c. Dorsum nigro et flavicante vel ex parte subau- rantio maculatum, cingulis dorsalibus margine posteriore et inferiore saepe plus minusve late flavis. Subvar. «&. Dorsum flavo marmoratum, cingulis dorsa- libus margine posteriore plus minusve anguste pallide flavis. (Glomeris marmorata nob. 1. 1. n. 4. Jule marbré Oliv. Encycl. méthod. T. VIE. p. 414. — Glo- meris marmorea Gervais 1. 1.) Subvar. . Dorsum flavo et aurantio vel ferrugineo- aurantio marmoralum, et ex parte punctis lenerrimis nigris adspersum , Binaflér En margine posteriore plus minusve laete flavo. Glomeris nobilis Koch Deutschl, Crustac. Myriapoden und Arachniden Heft 4. tab. 1. J'en ai observé plusieurs individus dans une quantité de Glomeris limbata à l’état vivant. Spec. 53. Glomeris annulata Nob. 1. 1. n. 5. — Jule marginé, Julns marginatus Olivier 1. 1. n. 5. — Onis- cus marginalus Villers Entomol. T. IV. p. 187. Glomeris marginata Gervais 1. 1. n. 8. La grandeur moindre et les bords postérieurs des an- neaux orangés ou d'un jaune très vif, qui.sont. tou- jours beaucoup plus larges, ne me semblent pas per- mettre de considérer celte espèce comme une simple variété de la précédente. Spec. 4. Glomeris transalpina Koch Deutsch. Ce taceen, Myriapoden und Arachniden , Heft 4. tab. 2. Cette forme de Glomeris me paraît constituer, sans contredit , une espèce particulière. Le Muséum de l’A- cadémie en possède sept exemplaires provenant de Dal- malie et de Sicile (*), et avec lesquels la figure et la des- cription données par Koch ne s'accordent pas tout-à-fait, (*) Les échantillons de Dalmatie me sont parvenus de la part de M. Parreyss de Vienne qui les a envoyés sous le nom de GI. sinuata Kollar; quant aux exemplaires de Sicile, je les dois à M. le conservateur de Haan à Leyde, sous la dénomination de Glomeris sicula. T BULLETIN. SCIENTIFIQUE. 42 parce qu'elles paraissent être faites d'après des exem- plaires moins bien conservés ; car parmi les exemplaires de notre Muséum, ceux qui sont moins bons et ré- cents, montrent, presque comme la figure de M. Koch, la couleur des taches marginales ferrugineuses et une tache jaunätre sur la tête, provenant , à ce qui me pa- raît, d'une préparation défectueuse ; tandis que les au- tres échantillons , qui se trouvent en bon. état de con- servation ,. offrent la couleur des taches d’un orangé el la tête noire. jaune Selon mes matériaux , je chan- gerai ainsi la diagnose de l'espèce en question: Glomeris transalpina dorso ako nitido, cingulis mar- gine posteriore flavescentibus. mum et ultimum, plerumque eliam 4 Cingulum dorsale pri- D. 6, rarius etiam reliqua, ante ipsum marginem posteriorem macu- lis subbinis basi et cum ipso margiue. flayvo confluenti- bus eoque fasciam sinuatam formantibus. subaurantio-fla- vis notata. Il faut au reste observer que l'exemplaire décrit par M. Koch offre des taches ferrugineuses sinuées sur tous les anneaux ét pourrait ainsi bien étre considéré, en comparaison avec les exemplaires de notre Muséum, comme une variélé. Spec. 5. Glomeris pHStula Latr. Gener. Crustac, et insect. 1. p. 74, Spec. 3.3; Brandt Tentam. n. 8 — Glomeris pustulatus, Du Hist. d. anim. s. vertèbr. Tom. V, ed. 1, p. 57, n. 3; ed. 2, (ed. Edwards), p. 45, nm: 5. — Glomeris pustulé Latr. Hist. natur. d. Crustac. et d. Insectes. Tom. VIE, p. 65. — Oniscus pustulatus Fabric. entom. syst. FT. [T, p. 596. n. 2. — Panzer Heft IX , Taf. 22. Le plus grand nombre des individus porte le carac- tère attribué à l'espèce par Fabricius, en offrant le dos noir avec les bords postérieurs des anneaux d’un jaune blanchätre, et avec quatre points sur le premier seg- ment et deux points sur le reste des anneaux. C'est seulement chez les exemplaires desséchés que j'ai trouvé ces points d’une couleur blanchâtre ou orangée , tandis que, dans les animaux vivants, ils sont d’un jaune très vif. Quoique, comme nous venors de dire, le caractère donné par Fabricius puisse être appliqué au plus grand nombre d'individus, on trouve néan- MOINS , 1e beaucoup d'individus, des variations nota- bles, pour ce qui regarde les points. Sous le rapport de la grandeur, ils ent pas toujours les mêmes relations entre eux. Dans certains individus, les points manquent sur quelques anneaux, notamment sur le deuxième et troisième, ou sont moins distincts sur les trois avant-derniers. J'ai trouvé même des individus qui offraient seulement des points sur le premier et sur le dernier annean. Au reste, j'ai observé aussi des indivi- dus dont le dos, au lieu d'offrir des points, était mar- bré de jaune, comme chez la variété marbrée de Gi. limbata, Il me semble donc convenable de distinguer quatre variétés principales. Var. a. (Var. vulgaris.) Primum dorsi cingulum pun- ctis quatuor, reliquis duobus flavis. (Oniscus pustulatus Fabr. et Panzer). Var. à. (Var. microstemma). Punctis primi cingul mediis et religuorum cingulorum minimis. Cette variété paraît être fréquente en Afrique, au moins les exemplaires d'Alger, que je dois à M. le professeur Wagner à Erlanguc, y appartiennent, tandis que je lai observée très rarement parmi les exemplaires d'AI- lemagne, Var. c. (Var. heterosticta.) Primum dorsi cingulum punctis quatuor, ultimum duobus flavis, punctis im re- liquorum cingulorum singulis vel omnibus deficientibus. Subyar. «. Puncta in cingulo primo et ultimo tantum cbvia, Subyar. £. tum deficrentia. Subvar. y. Puncta in secundo et tertio cingulo et tri- bus penultimis deficientia. La variété c n’est pas rare. dans l'espèce de Glomeris pustulata de Y’Allemagne. Puancta in cingulo secundo et tertio tan- Var. d. (Var. marmorata ) Dorsum atrum epuncta- tum, sed flavo marmoratum. J'en ai trouvé plusieurs individus parmi les exemplaï- res envoyés d'Alger; car tous les Glomeris de ce pays que nous avons reçus, appartiennent à cette variété ou à la variété &. En Allemagne la variété marbrée paraît être moins abondante. ? Spec. 6. Glomeris awchasica. Le Muséum de notre Académie doit au voyage de M. le prof. Nordmann à Odessa un individu de Glomeris recueilli par lui en Awhasie, qui montre dans l’habitus tous les caractères de Glomeris pustulata, mais offre, au lieu de quatre, cinq points sur le premier anneau dorsal, et trois points, au lieu de deux, sur le reste des anneaux, excepté le dernier anneau, sur lequel, deux points, on remarque une tache triangulaire. au lieu de La Glomeris rapportée par M. Nordmann pourrait donc peut-être former une espèce particulière; mais, parce que l'observation d’un seul exemplaire, vu les grandes varialions des espèces du genre en question 43 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 44 oO oO ne me paraît pas suffisante pour bien caractériser une espèce, je l'ai marquée d'un point d'interrogation.” Spec. 7. Glomeris guttata Risso. 1. 1. n. 3. Selon mes recherches ultérieures, celte espèce doit com- prendre aussi ma Glomeris quadripunctata. — Glomeris guttata offre, au reste, une très grande affinité avec Gl. pustulata, et en diffère seulement par le dos muni d’une quadruple série de points, que je n'ai jamais observée chez Glomeris pustulata. À cause de la grande affinité avec Gl. pustulata, elle me semble cependant exiger des recherches suivies. On pourrait même croire que Gl. guttata soit un bâ- tard, produit par Gl. pustulata et hexasticha. Car, se- Jon mon opinion, fondée sur des analogies d’autres animaux, et notamment sur les hâtards des différentes espèces du genre Tetrao, je suis porté à croire, que plusieurs animaux, qui appartiennent à des espèces voi- sines, s'ils vivent en société dans les mêmes endroits , et surtout s'ils appartiennent à des classes inférieures, produisent peut-être encore plus de bâtards que les oiseaux. Ne pourrait-on pas également expliquer de cette manière plusieurs espèces de poissons , très voisi- nes, dernièrement créées? La génération des bâtards ne pourrait-elle pas s'opérer plus facilement chez les pois- sons, parce qu'ils manquent d'une vraie copulation? Voilà un point qui semble exiger l'attention des naturalistes. Spec. 8. Glomeris tetrasticha Nob. Tentam. 1. 1. n. 6 Je n'ai pas observé jusqu'ici, dans G/. pustulata, les deux points blancs qui se rencontrent sur l'auneau nu- cal de GL. tetrasticha. Celle-ci doit donc préalablement rester comme forme distincte. Spec. 9. Glomeris hexasticha Nob. 1.1. n. 10. . L'existence de cette espèce, fondée autrefois par moi sur deux exemplaires, se trouve confirmée par une quantité d'exemplaires de l'Hercynie et de la Sicile, qui se trouvent dans la collection entomologique de notre Académie. Spec. 10. Glomeris lepida Eichwald, Zool. special. P.2, p. 125; Brandt Tentam. I. 1 n. 11. Malgré la grande affinité de cette espèce avec la pré- cédente, il n’y a pas à présent des raisons suffisantes pour faire une réunion, quoïqu'elle puisse peut - être se faire à l'avenir. et dans l'Asie occidentale, ou dans l'Afrique. Dans le sud de l'Afrique et dans les Indes orientales deux gen- res voisins aux Glomeris (le Sphaeropoeus et le Sphae- rotherium) paraissent remplacer les vrais Glomeris. Du moins, n'en a-t-on point rapporté de ces pays jusqu'à présent. Les Glomeris limbata et pustulata semblent être, se- lon mes recherches, les espèces les plus répandues ; car on rencontre la première depuis la Suède jusqu’en Italie et dans la France méridionale, et la dernière depuis l'Hercynie jusqu'en Alger. La Glomeris hexasticha paraît également avoir une patrie très étendue; au moins le Muséum de notre Aca- démie en posséde des exemplaires d'Hercynie, de Ba- vière et de Sicile. Glomeris guttata a été observée en Hercynie et dans la France méridionale , tandis que Glomeris annulala à été seulement vue dans la France méridionale et l'Italie. De Glomeris transalpina nous possédons, comme j'ai déjà remarqué ci - dessus, des exemplaires de Dalmatie et de Sicile. La patrie de Glomeris Klugi se borne jusqu'ici à la Syrie, et de Glomeris lepida , à la Podolie et à la Pe- tile - Russie. 7. Norice sur EpcHmranzin; par M. BROSSET (lu le 14 février 1840). C'est un événement heureux pour la liltérature orien- tale en général et pour celle de l'Arménie en particu- lier, que l'acquisition du catalogue de la bibliothèque du couvent d'Edchmiadzin. Celte acquisition est un fait d'autant plus intéressant qu'elle a été longtems attendue, recherchée vainement par les voyageurs les plus instruits, par les personnes les plus distinguées dans la science, dans la société et même dans la nation arménienne. Les portes de ce riche trésor ne se sont jusqu'à présent ou- verles pour aucun Européen, et les religieux qui le gardent n'en ont permis l'accès à nul oeïl étranger, dont ïls craignaïent sans doute d’exciter la convoitise. Une méfiance qui pouvait être fondée quand Edchmia- dzin se trouvait dans une province que s'arrachèrent souvent deux puissances rivales, la Turquie et la Perse, devenait entièrement chimérique depuis son accession au sceptre russe. En effet, dans l'Asie, faire connaître ses richesses quelconques, c'est appeler la cupidité des spoliateurs; mais sous les gouvernements paternels des Toutes les espèces mentionnées avec leurs variétés respectives seront exactemerit décriles et figurées dans la monographie que je prépare depuis neuf ans. Par rapport à la distribution géographique des espè- ces du genre en question, observées jusqu'ici, il faut remarquer que toutes ont été trouvées, ou dans l'Europe ' 45 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 46 2 ——————————————_—————— puissances européennes , où les loix garantissent à cha- cun la libre possession de ses propriétés, communiquer au public savant la simple liste des objets contenus dans un dépôt littéraire, c'est uniquement éclairer la marche de la science, en agrandir le champ, et se montrer digne des lumières dont on est le gardien, en permettant aux autres d'en jouir; c'est être comme Je flambeau qui, sans rien perdre de sa clarté propre , sert à en allumer d’autres, destinés à augmenter à l'infini le faisceau lumi- neux éclairant un vaste édifice. Enfin ce qui ajoute le plus de prix au catalogue que nous entreprenons au- jourd'hui de publier, c'est qu'il n'est pas au - dessous de l'opinion que l’on pouvait raisonnablement s’en for- mer avant de le connaître. (*) Grâce aux savantes publications de la société des Mé- khitaristes de S. Lazare, près de Venise, à la vaste érudition et à la sage méthode qui règne dans les écrits des pères Mikhaïl Tchamtchian et Loucas Indjidjian , il nous sera facile de donner ici une notice exacte du couvent d'Edchmiadzin, de faire comprendre les rai- sons qui lui assignent une si haute place parmi les sanctuaires les plus révérés de la nation arménienne, et comment il est devenu son chef-lieu ecclésiastique et littéraire. Dans une plaine qui s'étend entre les monts Masis ou ÂArarat et l’Aragadz, de la droite à la gauche du fleuve Araxe, il exista autrefois une ville nommée Artimed - Kaghak’, 1. e. La ville de Diane: le fon- dateur n’en est pas connu. Une antique chanson rappor- tée par Moïse de Khoren en attribue la restauration à un certain Vardgé, mari de la soeur du roï Erovand I, descendant d'Haïc, plus de cinq siècles et demi avant l'ère chrétienne. Dès - lors cette localité prit le nom de Vardgès - Avan , bourg de Vardgé, qualifié de fort par le même historien, ce qui permet de croire qu'il était peut-être défendu par une citadelle. Vagharch où Va- larsace, second roï arsacide de ce nom, qui régnait à la fin du Ife siècle après J.-C. , l’environna de murs et l'appela, de son nom, Vagharchapat, i. e. enceinte de Vagharch, qui, dans l'origmal grec d’'Agathange se change en Valéroktista, fondation de Valère. Le même roi lui donna encore le nom de Nor -Kaghak nouvelle ville, auquel ïl faudrait joindre celui de Kaghakou- tachd, plaine de la ville, si, comme le dit irès-sen- sément le P. Indjidj, cette dénomination, quelquefois (*) Par les soins de l’Académie, cette notice sera publiée en russe et en français, conjointement avec le catalogue d'Edch- miadzin , également dans les deux langues. employée, n'était plutôt celle du territoire environnant, située, comme nous l'avons dit, au milieu d’une plaine nommée Chregh par les frères Whiston (p. 183), et par le P. Tchamitch (1, 102), mais Chrez par le P. Indjidj (Arm. Anc. p. 471). À Vagharchapat était sur la gauche de l'Araxe, entre ce fleuve et les rivières de Kasagh où Kasakh, et de Mé- dzamor : elle avait un pont sur la dernière, suivant ce qu'il est permis de conclure de divers passages des au- teurs arméniens, et s’étendait à l'E. jusqu'à une faible distance de la moderne Erivan. Elle était déjà, sous le nom de Vardgé, devenue un marche considérable, lors- que le roi Tigrane I1 y eut transporté, environ un siècle avant notre ère, on ne sait de quel lieu, une quantité considérable de Juifs, qui peut-être étaient des restes de ces captifs envoyés autrefois par Nabuchodo- nosor dans la Médie. Après que Vagharch l’eut restau- rée, elle devint la résidence d'hiver des roïs d'Arménie, et Terdat, qui fut converti au christianisme par S. Gré- goire -l'Illuminateur y avait un palais au voisinage du lieu où ce saint eut la merveilleuse vision dont il sera parlé tout-à-l'heure. Au tems du roi Khosrov IL, dit le Petit, qui régna, d’après M. Saint-Martin, de 316 à 525, elle fut assiégée par une armée composée de plusieurs nations caucasien— nes, qui ne purent la prendre; mais sous Archac II (341-370), les troupes du roi de Perse Chapouh la ruinèrent de fond en comble et en emmenèrent dix- neuf mille familles. Depuis cette époque les historiens. n'en font plus guère mention, et elle ne s'est jamais. relevée. C’est au centre de cette ville, que les auteurs armé- niens disent avoir été belle et considérable, bien qu'il n'en reste aucun vestige, à cause de l'époque ancienne de sa destruction, c'est là, dis-je, que S. Grégoire- l'Illuminateur vit un jour, d’une manière surnaturelle , un homme de haute taille et d’un aspect redoutable, qui descendait du ciel vers la terre. Précédé d’une brillante lumière et tenant de la main droite un marteau d'or, il s'avança jusqu'au milieu des édifices de la ville, et frappa sur un grand espace l'enveloppe épaisse du sol couvrant les abîmes, d’où sortirent d’horribles mugisse- ments, Un ange apprit à S. Grégoire, que ce person- page était une apparition de Dieu même; mais plus tard on attribua cetle manifestation au Fils de Dieu, au Verbe divin incarné. L'Arménie fut converlie au christianisme vers l'an 276, d'après M. Saint-Martin , et ce fut sans doute dans ce tems-là que S. Grégoire éleva de ses propres mains 47 le premier sanctuaire de la religion nouvelle mentionné par les auteurs arméniens, en environnant de pierres le lien où il avait eu sa vision précédente. Cetle enceinte enfermait la place même où il avait aperçu une colonne à base d'or, et qu’un ange lui avait indiquée. Il y mit des portes et les scella du signe de la croix, se propo- sant d'y construire plus tard une véritable église. Il n'était pas encore patriarche. Comme ce lieu fut la ré- sidence du premier catholicos arménien, on l'appela Ca- thoughicé, 1. €. église catholique, et aussi la mère des églises. Lorsqu'il eut terminé ses travaux à Achtichat, dans la province de Taron, en 501, selon le P. Tchamitch, S. Grégoire revint à Vagharchapat, où il construisit défini- tivement l'église destinée à rappeler le souvenir de sa vision, et dont il fixa la fêle au samedi avant l'Assomp- tion, que les Arméniens célèbrent plus tôt que nous, et toujours un dimanche. L'église catholique de Vagharchapat fut restaurée et embellie par Vahan Mamiconien , au siècle suivant. Le même prince y altacha un couvent, celui de Souréna, ou du moins y augmenta le nombre des moines, et Lazare de Pharbe, autre historien du même siècle, en fut nommé supérieur. Il semble donc que ce fut là le premier élément du monastère aujourd'hui si fameux. À vrai dire, on ignore l'époque de sa fondation et le nom de son fondateur. Une tradition du pays , rapportée par Chardin, attri- bue la fondation d'Edchmiadzin à un patriarche du nom de Nersès, le 29° dans la série des souverains pontifes arméniens, qui serait Nersès Il, de 524 à 555; mais Indjidj pense plutôt que ce doit être Nersès III, dit le Bâtissenr , de 640 à 649, et même, sans s'arrêter à toutes ces conjectures, il remonte au saint apôtre de l'Arménie. Il est donc évident même pour les Armé- niens instruils qu'on ne peut rien dire de certain sur ce fait. Quant à l'église elle-même, sur l'origine de laquelle il n'y a pas le woindre doute, d'après les auteurs ar- méniens, outre les noms déjà rapportés, elle eut dans des tems plus modernes celui de Edch-Miadzin, signi- fiant proprement le fs unique est descendu, et par suite la descente du fils unique, par allusion à l'apparition du fils de Dieu; elle se nomma aussi, par le même motif, Choghacath, écoulement de lumière; ce dernier nom ne se trouve que dans certaines relations des conciles arméniens , Où il est dit au sujet de Nersès HI, ci- dessus mentionné, qu'il construisit l'église de Chogha- cath dans la ville de Vagharchapat. S'il s'agit ici de l'é- BULLETIN SCIENTIFIQUE. 48 glise entière, il faut entendre ce passage d'une simple réparation , puisque tous les historiens altestent son exis- tence antérieure ; inais probablement 1ïl s'agit d'une portion de ce saint édifice qui se retrouvera plus tard dans la description moderne. Asolic, historien du Xe siècle, emploie également le nom de Choghacath. En 618, le catholicos Comitas fit démolir la coupole de bois de cette église et la fit reconstruire en belles pierres de taille. Movysès IIT, devenu patriarche en 1629, après la fuite de Sahac IV en Turquie, s'occupa aclivement de répa- rer Edchmiadzin, ruiné durant les longues guerres de Chah-Abas I. 11 fit déblayer les décombres dont l'église élait environnée , éleva autour une muraille de terre avec huit tourelles, détruisit ce qui était en mauvais état, et refit le tout en pierres et en briques cuites, ci- mentées avec de la chaux; ïl construisit encore au N. et à l'E. des cellules pour les moines, aw S. un réfec- loire et des bâtiments pour l'économat, à l'O. un hos- pice avec différentes chambres; releva une partie de l'église , restaura les endroits endommagés de la cou- pole; enfin il fournit l'église de tous les ustensiles et objets nécessaires pour le culle, dégagea les reliques mises en dépôt entre des mains profanes et rétablit la discipline monastique. Dès lors Edchmiadzin, que les campagnes des Persans et des Turks avaient réduite à n'être qu'un asyle pour les oiseaux, reprit son ancien éclat. Philipé, successeur de Movsès, acheva ses travaux et dut aussi porter remède aux nouveaux désastres causés par les funestes campagnes d'Ismail - Chah et de Mou- rad IV, en 16355 et 1656. Une lettre du patriarche Nahapiet d'Edesse, conser- vée dans les archives du ministère des aflaires étrangères à Paris, nous apprend aussi tous les soins qu'il se donna pour la restauration des édifices du couvent et de l'é- glise en 1705. , Nous commençimes donc à construire le clocher de l’église de Choghacath et le tombeau de l'apôtre Anania, dans l’hermitage d’Erivan, avec une cour: nous restaurâmes le toit de l'église du vartabied S. Mesrob, nous jelimes un pont sur la rivière et réparmes Le toit de l'église de S. Sargis-le-Général ;... et encore, au sujet du ruisseau de Hourastan, l'eau en arrive jusqu'à l'entrée de nos vignes. Quant à l'église du saint Edch- miadzin, nous voulons la blanchir entièrement à la chaux.‘ (Pièce 2°. du dossier d'Avétik”.) Le dernier témoignage que nous connaissions sur ce 49 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 50 même sujet est une inscription copiée par M. Dubois, en 1832, et ainsi conçue : » La restauration de cette plateforme du choeur su- périeur a été faite aux frais d'Agha Marcos Thoramian , en souvenir des vivants et des morts, en l'an 1265 “ — (1816). | Ce qui a été dit plus haut sur les origines du chris- tianisme en Arménie suffirait pour justifier le profond respect des Arméniens pour leur plus ancienne église. Mais ce monument n'est pas le seul qui attire leurs Hommages dans la plaine de Vagharchapat. Non loin de là sont groupés divers autres édifices non moins an- ciens, non moins chers aux disciples de S. Grégoire. 19. L'église de Ste. Rhipsime et de ses trente - deux compagnes , martyrisées par ordre du roi Terdat, en- core païen. (Cet édifice fut construit par l'apôtre de l'Arménie au lieu même où ces saintes femmes subirent la mort pour la foi: il est au NE. d'Edchmiadzin. 2°. Au S. du couvent est celle de Ste. Gaïane et de ses deux co-marlyres qui moururent à la même épo- que, et dont l'église fut élevée par les mêmes mains que la précédente. Il n'entre pas dans mon sujet de faire l'historique de ces deux monuments et des pelits monastères qui en dépendent; leur sort fut le même que celui du principal édifice dont ils sont pour ainsi dire les satellites; ils furent ruinés et restaurés aux mé- mes époques. 3°. Sur un rocher au voisinage, mais hors de Va- gharchapat fut construite par Nersès III la chapelle de Sourb-Grégor-Arhaparin , Saint-Grégoire-du-rocher. 4. À ces églises il faut joindre enfin celle de S. Mesrob , au village d'Ochacan ; de S. Sargis-le-Général, au village d'Ouchi, au pied de l'Aragadz; enfin le tom- beau de S. Anania. Toutes ces pieuses constructions, ré- pandues dans un étroit espace, devaient fortement agir sur la dévotion d'un peuple très porlé aux pratiques extérieures du culte chrétien, et lui inspirer un vif at- tachement pour le pays qui les renferme. Mais ce qui, plus que tout le reste, assura la préé- minence d'Edchmiadzin sur toute l'Arménie, ce fut sa haute position dans la hiérarchie ecclésiastique. Dès l'o- rigine , à cette église fut attachée la résidence des ca- thoughicos ou patriarches, dont un grand nombre fu- rent des hommes distingués par leur capacité, par leurs talents, par leur science et par leurs vertus. Si Edch- miadzin ne fut pas toujours habité par les patriarches, du moins le fut-il plus souvent qu'aucune autre des localités qui eurent cet honneur; s'il en fut privé du- rant environ mille ans, de 452 à 1441, c'est que du- rant cet intervalle les destinées de la nation arménienne furent si agitées que l'église elle-même dut avoir sa part de ces convulsions politiques En 492, le siège su- prème fut porté à Dovin, jusqu'en 726; de Jà il fut successivement transféré à Aramonk , à Tzoroïi-Vank, à Aghthamar, île du lac de Van, à Sébaste, à Dza- mendav, à Ani, après les rois Bagratides, enfin à Dzovk, et à Hromcla sur l'Euphrate. Jusque-là l'unité s'était conservée, excepté à de courts intervalles, comme lorsque sous l'empereur Maurice, au sixième siècle, l'Arménie persane et l'Arménie grecque eurent momentanément des patriarches particuliers; le XI° siècle en vit quatre indépendants l'un de l'autre ; bientôt après il y en eut six, puis trois. Ces change- ments dépendaient tout à la fois et des circonstances po- litiques et de l'ambition de quelques individus. Toute- fois sous le patriarcat de Grigor Pahlavouni, qui siégea de 1115 à 1135, il se forma un établissement plus so- lide, celui du siége d'Aghthamar, encore subsistant de nos jours. En 1441, Grégor IX Mousapighian, élu par la faible portion de la nation arménienne résidant en Cilicie, dont le royaume était détruit depuis longtems, ne put obtenir l'adhésion des évêques de l'Arménie orientale, et refusa de se rendre à l'invitation de venir siéger au milieu de la plus grande masse de ses com- patriotes ; il prit donc le titre de catholicos de Sis, qui s'est également perpétué jusqu'à nos jours. Outre cela, depuis que Constantinople musulmane vit affluer dans son sem une quantité d'Arméniens attirés par les affai- res commerciales, il y eut là une troisième ligne de patriarches dont la série s’est continuée sans interruption depuis 1461. Enfin, depuis l'an 1311, il y eut égale- ment un patriarche arménien à Jérusalem Mais au-des- sus de tous est le catholicos ‘siégeant à Edchmiadzin, dont les ordres sont reconnus par toute la nation armé- nienne, excepté les catholiques, tandis que les autres n'obtiennent l'obéissance que de la portion des fidèles ressortissant immédiatement à leur jurisdiction. Le re- tour du catholicos à Edchmiadzin date de l'an 1441, où fut élu Ciracos Virapétsi. Nous ne concevons point la nécessité du fractionne- ment de la plus haute dignité ecclésiastique, dont le titre même devient alors vide de sens, et dont l'auto- rité va s’affaiblissant de plus en plus à mesure qu'elle se multiplie; mais l'ambition et surtout la cupidité ne s'arrêtent pas devant de pareilles raisons. Dans ies deux siéges de Constantinople et de Jérusalem, car les ren- seignements nous manquent pour celui de Sis, la di- guité de patriarche était extrêmement A er à cause 51 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 92 EEE de la facilité qu'il y avait de l'obtenir, ce qui aveuglait les compétiteurs sur la facilité de la perdre. Une somme de piastres étant fixée et devant être payée par l'aspirant au siége, vacant ou non, le graud-vizir, à qui cette somme revenait, navait garde d'écarter les prétendants ; plus il y en avait, plus cet impôt prélevé sur l'ambition était fréquent, plus aussi l'enchère s'é- Jevait ; aussi compte-t-on trente-six mutations de 1650 à 1705 seulement pour Constantinople, et quatorze pour le même tems à Jérusalem. Quelquefois le solliciteur voulait réunir les deux titres, alors il payait le double, le triple et le quadruple, suivant le nombre de ses rivaux. Muni de son barat d'investiture, ïl pouvait ensuite à son gré s'indemniser en extorquant des aumônes, en vendant les ordres sacrés et les sacrements et débitant le myron ou huile sainte ; en moins d'un an, s'il pou- vait se soutenir , ses débours étaient couverts avec de bons bénéfices. Un pareil abus des choses saintes ne peut se concevoir et s'expliquer qu'en Turquie. Quant à Aghthamar, nous en savons peu de chose; mais à Edchmiadzin, s'il y avait des brigues pour arriver à la nomination suprême, ce qui est inévitable, du moins régnait-il plus de décence, plus de fixité, un respect pour les choses de la religion qui empéchait de les mettre ainsi à l’encan. Aussi, dans le même laps de tems mentionné plus haut, ne trouve-t-on là que cinq catholicos ; ce qui donne pour chacun une durée moy- enne de 11 ans. Il paraît par-là que les Arméniens, si estimés en Perse pour leur activité et pour leur in- dustrie, y jouissaient d’une véritable liberté religieuse, et que l'administration se mélait bien peu de leurs af- faires. On peut se faire une idée de l'étendue de la juris- diction du pontife arménien par la légende de son sceau et par les protocoles de ses actes solennels, dits en ar- ménien condac. Par exemple, la lettre de Nahapiet déjà mentionnée porte un grand sceau frappé en rouge, autrefois la cou- leur impériale. Au milieu est représenté le Sauveur, bénissant de la droite et portant de la gauche un livre où est écrit en abrégé: ,, Je suis la lumière ;“ autour, deux lignes concentriques renferment les mots : , Le ser- viteur de J. C. Nahapiet, vartabied; en l’année armé- mienne 1125 (1676); ter Nahapiet catholicos de tonte l'Arménie , patriarche de Vagharchapat et du saint siége d'Edchmiadzin.‘“ Ce qui prouve bien la supériorité de ce dernier siége sur les autres, c'est que la lettre dont il s’agit est un bref par lequel le vartabied Avétik est nommé patriarche des Arméniens de Constantinople et de Jérusalem. Ne füt-ce qu'une simple formalité, elle constate du moins que l'élection n'eût pas été solide sans l'investiture du catholicos suprême. Pour le pa- triarche de Sis, nous avons une lettre de Mathéos Sari, installé en 1697, qui prend sur son sceau et dans le protocole le titre de catholicos; aussi bien les pontifes résidant à Hromcla pendant la durée presque entière du royaume de Cilicie étaient-ils non seulement indé- pendants, mais uniques et reconnus de toute la nation, ainsi que nous l'avons vu;. au lieu que les supérieurs ecclésiastiques de Constantinople et de Jérusalem ne se donnent jamais que le nom de patriarche. Nous n’avons aucun document officiel d’Aghthamar, et n’en avons parlé que sur l'autorité de M. S.-Martin. Aux yeux des Arméniens le sigue sensible de la pré- éminence du siége d'Edchmiadzin est la possession de la main droite de S. Grégoire, que se sont toujours disputée les divers ‘catholicos qui ont voulu être consi- dérés pour réellement universels. Il règne la plus grande variété d'opinions sur le sort des reliques de l’apôtre de l'Arménie. Ce saint homme, s'étant retiré quatre ans avant sa mort dans un hermitage écarté, y consacra ses derniers jours à la prière, et passa dans l'autre vie en 506, d’après les calculs de M. S.-Martin, qui fait com- mencer sa prédication en 276, en 532 d'après le P. Tchamitch, qui place la première année de son patriar- cat en 502. Un berger l’enterra sans le connaître. (Cin- quante ans plus tard son corps fut retrouvé par suile d'une vision céleste, accordée à un saint religieux nommé Garbnic, et ce qu'il y a de plus certain, c’est que ses reliques furent dispersées en plusieurs lieux. Une partie fut emportée de force à Constantmople, au tems de l'empereur Zénon , une autre à Naples, et l’on ne peut guère douter qu'il n’en soit resté quelque chose en Ar- ménie. Du moius lorsqu'au commencement du xn° siè- cle Davith fonda le patriarcat d'Aghthamar, il fit sur- tout valoir comme un titre la possession de la main droite de S. Grégoire. Cette main fut ensuite dérobée et portée à Hromcla, puis à Sis. Lors des guerres qni amenèrent la destruction du royaume de Cilicie, elle passa en Egypte, d'où elle fut transportée à Edchmia- dzin au xve siècle, puis de nouveau à Aghthamar et à Edchmiadzin. L'histoire de ces enlèvements successifs, racontée avec détail par les auteurs arméniens, est ex- trémement curieuse: tantôt c’est par une attaque à main armée , plus souvent par une suite de ruses et de stra- tagèmes difficilement conduits à une heureuse fin que l'objet désiré de tous el soigneusement gardé par son possesseur luï est dérobé. P, e. on voit un prêtre qui 53 É BULLETIN SCIENTIFIQUE. 54 a se déguise en valet, se met au service de l'église, gagne par uue conduite sage et réservée la confiance des sa- cristains et finit par, l'obtenir si complète qu'il se hâte d'en abuser, le but justifiant aux yeux de tous les moyens employés pour y parvenir. Enfin ce fut à force de démar- ches, de négociations , de riches présents, que le ca- tholicos Philippos réussit pour la dernière fois à arracher la sainte relique aux Arméniens d'Ispahan, en 1658, et à la réintégrer pour toujours à Edchmiadzin. On verra plus bas quelles précautions sont prises pour empêcher qu'elle n'en sorte jamais. Telles étant les prérogatives du siége d'Edchmiadzin, il est facile de s'expliquer comment :l a dù devenir le plus riche dépôt littéraire de l'Arméuie. Dans ce pays, chez ce peuple, où tout porte le cachet de la religion, la littérature elle -mème fait partie de cette dernière, Je ne parle point ici seulement des ouvrages théologi- ques, des sermonnaires, des livres d'église, qui for- ment au moins les trois quarts de tout ce qui a été écrit ou imprimé en arménien; je veux parler des ou- vrages mêmes de science ou de l'histoire. Si les Armé- niens se sont occupés de sphère, de calendrier, de chro- nologie, ce n'a été que pour arriver à fixer d'une ma- nière plus précise les époques de leur histoire reli- gieuse , et surtout celles des fêtes mobiles. Si l’histoire politique a été écrite avec tant de soins, de manière à former une admirable chaîne depuis les tems les plus réculés jusqu'a nos jours, le but des écrivains a encore été le même. Tous les historiens se sont principalement attachés aux faits relatifs à la religion; tous étaient des moines. Aussi pour lire avec goût et avec intérêt ces curieux récits, il faut se mettre au point de vue de leurs auteurs, entrer dans les sentiments qui les ani- ment eux-mêmes, se passionner pour leur religion, pour leurs rites persécutés, ne voir dans les faits que leur aspect providentiel. L'Européen avide de science qui ne cherchera dans ces histoires que des faits profa- nes, des synchronismes , des développements nouveaux à ajouter aux narrations arabes et byzantines, laissera . souvent tomber le livre de ses mains, lorsqu’à la suite d’une bataille nouvelle pour lui, d'un événement im- portant, inconnu aux auteurs mondains, il rencontrera un long sermon, une élégie mystique sur les péchés des humains, cause de la catastrophe dont sa curiosité pré- férerait connaître les mobiles positifs et matériels. En un mot, la littérature arménienne plare toujours au- dessus du monde visible, comme l'existence même de la nation reposa tout entière sur le christianisme depuis le ne siècle: sans le christianisme il n'y aurait eu en Arménie ni philosophie, ni hisloire, encore moins de théologie, pas même d’alphabet. Quant à la poésie, elle est entièrement nulle, si l’on veut ici attacher au mot les idées d'harmonie, de cadence, de style figuré, en un mot, de création purement pittoresque, je ne dis pas divertissante , mais seulement agréable pour le lecteur vif et sensible. FElle rentre comme le reste dans le cercle uniforme de la prière et de la méditation chré- [ienne. Avec une pareille direction des esprits en Arménie, on ne s'élonnera pas de trouver dans le premier de ses couvents, parmi la plus belle collection de livres, à peine un quart pouvant servir à l'instruction des Euro- péens. Ceux qui, jusqu'a présent, se sont occupés de l'Arménie ont été pour la plupart des moines ou des ecclésiastiques, comme on peut s'en convaincre en li- sant le compte rendu de leurs travaux à la suite du Quadro dellu storia letteraria di Armenia, imprimé à Venise en 1829. La bibliothèque royale de Paris ne compte guère qu'environ cent soïxante manuscrits armé- niens; celle du Vatican, dont le catalogue m'a été com- muniqué par les soins de notre collègue M. Schmidt, et copié par M. Vigand , son beau-frère, résidant à Rome , n'en compte que treize ; sans nul doute la Pro- pagande doit en posséder un plus grand nombre. J'i- gnore quelle est en ce genre la richesse des autres bi- bliothèques de l'Europe; les Mékhitaristes de S. Lazare passent pour avoir le dépôt le plus abondant de manu- scrits et de livres imprimés, mais leur catalogue n'est pas connu ; il est à désirer qu'ils se décident maintenant à le publier. Si l'on pouvait le réunir à celui d'Edchmia- zin, et à celui de la bibliothèque d'imprimés de M. de Khoudabachef , on aurait par - là un tableau à peu près exact des productions littéraires de l'Arménie. Après avoir fait connaître les antiquités d'Edchmiadzin et son importance religieuse , il nous reste à le décrire dans son état actuel, du moins tel qu'il était en 1806, lorsque fut imprimée l'Ærménie moderne du P. Lou- cas Indjidjian, dont nous nous contenterons de traduire intéoralement la description. Edchmiadzin est nommé proprement par les Turks Outch-Kélisa, à cause des trois églises qui s'y voient, 1°. Edchmiadzin, 2°. Ste. Rhipsime, 3°. Ste. Gaïane ; car celle de Choghacath, qui est la quatrième, ne fut construite dans l'état brillant où on la voit que par le catholicos Nahapiet. C'est donc pour ainsi dire unique- ment par abus que le nom de Outch-Kélisa est donné au couvent de Chéhratil, à Diadin. Le monastère d'Edch- miadzin, la résidence du catholicos d'Arménie, est 95 BULLETIN SCIENTIFIQUE. ne Pt 4 56 AR bâti dans une plane entre les monts Masis au S. et Ara- gadz, au N., d'une longueur de cinq journées sur une largeur de deux environ, à la distance de trois petites heures à l'O. d'Erivan. Il est environné d’une muraille ayant quatre portes et une poterne, qui fut restaurée, de nos jours, par le catholicos Siméon. Le couvent, sans compter quelques petites construc- tons , se compose de trois édifices. Le premier est carré et forme le monastère proprement dit, à l'O. du- quel est la demeure du catholicos, au S. le réfectoire et les salles de l’économat, et des deux autres côtés les appartements des vartabieds. Il y a deux réfectoires: un grand pour l'été, où les tables et les siéges sont géné- ralement en pierre de taille, et à l'extrémité principale une coupole sous laquelle prend place le catholicos lorsque, de tems en tems, il vient manger avec la com- munauté; l'autre, plus petit, Abraham, de Mouch. Ce bâtiment carré a cinq portes: l'une, dite de Terdat, mène au caravansérai; la seconde, de Nersi-Tarvazi ou du palais intérieur, pour la dis- tmguer de celle de Drsi-'Tarvazi ou du palais exté- rieur , qui tient au mur d'enceinte. Le second édifice, également carré, se rattache d'une- part au précédent , mjadzin : et de l’autre à la muraïlle d'Edch- c'est une hôtellerie. ou la demeure des péle- rins, et on l'appelle Ghazarapat, enceinte de Lazare, parce que trois de ses faces ont été construites par le catholicos Ghazar, de Dchahouc. Au milieu se trouve un bassin alimenté par la rivière Kankani-Dchour, qui traverse d'abord le jardin du patriarcat, d'où l'un de ses bras va vers le bassin, franchit la muraille et fait jouer les moulins du couvent ; l’autre, qui est moindre, contourne l'édifice et passe devant les cellules des var- tabieds. Le lit de cette rivière fut creusé par le catho- licos Hacob III, dont parle le continuateur de Samuel d'Ani, disan!: , Il amena à grands frais le Kahrez. “ Le troisième édifice se nomme le Karavanséraï, non qu'il serve à héberger les caravanes, mais parce qu'il est comme la boutique et le marché d'Edchmiadzin, et que l'on y vend les vivres et les vêtements nécessaires aux habitants d'Edchmiadzin , qui vont acheter [à pour leur propre compte ce quils veulent en sus des por- Lions distribuées journellement. Derrière le premier édi- fice et vers le N. est une cirerie où se fabrique de la cire blanche; à l'E. sont les écuries, le grenier ou fe- nil, elc. L'église d'Edchmiadzin, nommée Choghacath - Asto- vadzadzin ;, Ecoulement de lumière consacré à la Mère de Dieu,“ est au centre du premier bâtiment. Sa forme est une croix parfaite; sa longueur, suivant l'historien Arakel , est de 50 halépi ou LT sa hauteur inté- rieure , à partir de la pointe du dôme, de 35 ; ses ter- rasses, ses murailles, son pavé, sont tous de pierre. Elle a trois portes: la principale à l'occident et les deux au- tres au S. et au N. Cette dernière, appelée Lousvort- chi-Dourn, Porte de l'Illuminateur , est surmontée par dehors du portrait du saint. Il y a six chapelles, toutes en pierre rouge et sans bois. La principale, à l'E., s’ap- pelle Choghacath - Astovadzadzin ; au S. de celle-ci est celle du Saint-Hluminateur; au N., celles de S. Jacques, frère du Seigneur, et du prophète David, l’une et l’au- tre bâties par le catholicos Abraham II, de Mouch. Dans l'aile méridionale de l'église est la chapelle de | Sourb-Hovan-Carapet, S. Jean-Baptiste, devant laquelle pour l'hiver, situé sur | S'habille l’évêque nouvellement élu, qui se prépare à l'un des côtés du grand, fut restauré par le catholicos | l'imposition des mains. Dans l'aile du N., la chapelle | de Sourb- Stéfanos , S.- Etienne , ou l'évêque nouvelle- ment élu reçoit la consécration ; tout près de là, à l'E., est une petite table où l'on célèbre seulement la messe. Au milien de l’église est la sixième chapelle, dite Edchmiadzin, ou simplement Idchman-Téghi, Lieu de la descente, qui donne son nom à tout 14 monastère et de là au territoire qui l'entoure ; elle s'élève au-dessus du sol du reste de l'église et est entourée d’une grille de cuivre. Au-dessus est une jolie petite coupole, sou- tenue par quatre colonnes de marbre translucide, dont la hauteur est de plus d'une t@ïse; celle du soubasse- ment de cette enceinte est de trois empans. Le pavé de cet endroit est aussi du même marbre et de pierres noires. Tous ces marbres ont été apportés de Tavriz par les ordres du catholicos Astovadzatour, qui a éga- lement fait construire la grille, et qui, après avoir en- levé l'ancien pavé, s'en servit à réparer celui du de- hors de l'église, qui était en mauvais état et non de marbre. Ce Lieu de la Descente est au point central de l'ancienne Vagharchapat, et se trouve dans l'intérieur de la grande église catholique. Les peintures de toutes les chapelles sont l’ouvrage d’un peintre nommé Na- ghach Hovnathan, de notre nation arménienne, artiste habile et poëte distingué qui composa en langue vul- gaire au tems de Thamaz Qouli-Khan. Au centre de l’église est un puits dont l’eau, noïre et mauvaise pour la boisson, sort du sein de la terre et va par des conduits souterrains se jeter dans l’Araxe. L'église a quatre clochers, dont trois construits par les catholicos Eghiazar et Nahapiet, a trois coins de la terrasse, et s'élèvent de deux toises au-dessus de l’é- 97 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 58 EE glise. Le quatrième, plus haut que les autres, prend |disent que ce fut un don du pape Sylvestre au saint naissance non sur la terrasse, comme ces derniers, mais sur le sol même; ïl est construit en avant de la porte principale et tient au mur de l'édifice, de façon que, pour entrer dans l'église il faut absolument passer par le clocher. Il a deux Loits reposant chacun sur quatre colonnes. Sous le second est une chapelle dédiée à l’archange S. Michel, où l'on célèbre la messe deux fois par an, le jour de la fête de l’Archange et de l’Ascension. Les cloches en sont plus grandes que cel- les des autres. La construction en fut commencée par le catholicos Philippos et achevée par le catholicos Hacob. À droite et à gauche du clocher sont les tombes des deux catholicos du nom d'Alexandre, de Djoulfa et de Constantinople , de la famille Garatach. À l'endroit où se réunissent, an centre de l'église , les quatre branches de Ja croix, est un dôme aigu , élevé de deux toises environ, au-dessus des clochers, tout découpé de fenêtres, au bas duquel est une ga- lerie entourée d’une grille où l’on peut arriver par des degrés partant du vestiaire. Au voisinage de la galerie que l’on met en branle en cadence, pendant le chant des heures et la célébration de la messe. Ce dôme est porté par quatre hautes colonnes qui se dressent dans l’éolise. Le catholicos Ghoucas ré- para le crépissement intérieur de l’église, et fit encore d’autres restaurations. sont deux cloches Il n'y a que le lampadaire (sacristain) qui puisse en- trer dans le trésor, situé au SE., parce que c’est là que se conservent les ustensiles de l'église et les reli- ques des saints, entre autres Ja main droite du S. Il- lumivateur , une partie du crâne de Ste. Rhipsime, les mains du patriarche Athénaginès et la croix merveil- leuse qui arrêta un fleuve: elle est en argent doré, appartint au catholicos Pétros-Gétadartz (*) et renferme beaucoup de reliques. Cette croix, ainsi que la main droite de S. Grégoire, accompagne partout les catho- licos; on croit que c'est aussi de cette même croix que parle Nersès-Chnorhali, dans sa lettre de bénédiction universelle, avant de mentionner la main de St.-Gré- goire, et que c’est elle qu'il appelle ,,le saint signe qui reçut un Dieu.“ Thomas de Medzoph et d'autres (*) Le patriarche Pétros reçut le nom de Gétadardz ,, qui fait rebrousser un fleuve ,‘‘ parce que se trouvant à Sébaste en 1022, et ayant été invité à faire la bénédiction des eaux, le jour de l'Epiphanie, l’eau du fleuve cessa de couler pour quelques ins- tants, aussitôt qu'il l’eut bénie avec sa croix, celle dont il est ici question. luminateur : toutefois le même auteur estime que cette croix s'était perdue au tems de Lang-FTimour. De l'au- tre côté de l'église est un dépôt de vêtements ecclé- siastiques déjà mentionné plus haut. Hors du mur d'enceinte, du côté de N., est un vil- lage d’Arméniens , portant aussi le nom d'Edchmiadzin, situé à peu près sur l'emplacement de l'ancien Vaghar- chapat. Ce’ village joignait autrefois le mur du couvent, du côté du N.; mais au tems des réparations faites au mur par le catholicos Siméon, on l'en éloigna un peu On dit qu'anciennement, hors du mur et sur le terrain en face des portes de Ghazarapat et de Tervaz, où est le moulin, se trouvait le palais du roi Terdat. En fouil- lant das ce lieu, l'on y a quelquefois trouvé des frag- ments de marbre. Cette tradition est rapporté par Mo- nier, missionnaire jésuite qui a séjourné là quelque tems ; l’on ajoute que sur l'emplacement actuel d’'Edch- miadzin était la demeure donnée par le même roi à S. Grégoire. Au SE., à une petite distance d'Edchmiadzin, sont les sépultures des moines, dans un espace décou- vert et entouré de murailles, et voisin de Ghazaraten- coï, verger où l'on ne trouve que des arbres à fruits et surtout des abricotiers, plantés par le catholicos Ghazar. Quant aux sépultures des catholicos, elles sont dans les cours des trois églises de Ste. Rhipsime, de Ste. Gaïane et de Choghacath. Edchmiadzin est propriétaire de villages, habités en grande partie par des Arméniens, et de grands vignobles dont les plus remarquables sont: Khri-Egi, fournissant un vin excellent; ensuite Aghamalents - Egi et Mcrtou- ments - Egi, portant les noms de ceux qui les ont don- nés, i. e. la vigne de Khri, des familles Aghamalian et Mcrtoumian. (”) (*) Ici finit la description d'Edchmiadzin par le P. Indjidj. On peut voir la représentation du couvent, 1°. dans l'ouvrage de ce docteur d’où est extraite cette description; 20 dans l'At- las qui accompagne le bel ouvrage de M. Dubois, 2e livraison (ou Ille série, Archit. pl. 9); le troisième volume du texte renferme aussi la description du couvent. 50. sur le frontispice du dictionnaire arménien-russe, par M. de Khoudabacheff; 4°. enfin dans le voyage en Arménie de M. Parrot. Je n'ai pas vu cette dernière, Outre cette inscription, M. Dubois m’en a confié deux autres recueillies par lui à Edchmiadzin. La première est grecque. 1. Autour d’une croix inscrite dans un cercle. on lit: Zoro moyrus ToUc EUZOouEvouc Èr TA ExxANOLG ÿ 2. Entre les branches de le croix: ésmcou &ff:8 ar ; 59 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 60 oo Ainsi que je l'ai dit plus haut, nul Européen ne pé- nétra dans la bibliothèque du couvent d'Edchmiadzin ; on y supposait avec raison l'existence d'un dépôt curieux de livres arméniens, mais nul visiteur étranger n'y avait été admis, peut-être même très peu de religieux pou- vaient en parler de wisu, je vais plus loin, il ny avait pas , sans doute, de bibliothèque proprement dite. S'il en faut juger par ce qui se passe dans d'autres pays de l'Asie , et par les boutiques de libraires du Caire, d'Is- pahan et de Constantinople, ces livres étaient sans doute placés pêle-méêle, sans division méthodique, l’un sur l'autre, dans ces enfoncements ménagés dans l'épaisseur des murailles, et qui sont les armoires en Asie. En les plaçant sur pied, côte à côte, dans un local éclairé cet étalage de richesses littéraires , dont chez nous les plus grands seigneurs font vanité, et qui rend si com- mode l'usage des livres, eùt moins facilité les recher- ches savantes, qu'éveillé l'importune curiosité, et peut- être désigné leur proie à d’adroits soustracteurs. Il est donc plus que probable que jusqu'à présent les reli- gieux d'Edchmiadzin ne connaissatent que vaguement l'importance de leur bibliothèque. Une démarche fut faite par écrit, au mois de février 4855, par feu M. Clossius, professeur de droit à l’uni- versité de Dorpat, afin de savoir s'il ne se trouverait pas à Edchmiadzin quelque traduction d'ouvrages grecs perdus pouvant se rapporter à ses études. Le catholicos Hovannès lui répondit le 14 avril de la même année de manière à lui faire comprendre que ses recherches à cet égard seraient inutiles, mais sans entrer dans aucun détail sur la demande spéciale du savant professeur. Or on verra par le catalogue, qu'aux numéros 440 — 445 se trouvent quatre ouvrages qui peuvent être très importants pour l’histoire du droit ecclésiastique. Un passage de cette lettre est très curieux. Après les com- 3. Aux deux côtés du cercle où est la croix: voie &lënuov rdv Goûloy cou Aoyiuy afai] xü[ou] é[énco»] *Ekmidir ; &. Dans un cartouche sous la croix: Aoœriml Tioso T'uguauvie; i. e. Secours tous ceux qui prient dans l’église. 2. Jésus Zi- bithaïn. 3. Seigneur, aie pitié de ton serviteur Archias, et aie pitié d'Elpis (ou d'Elpidis). 4. Daniel Tirer Garikinis. Je n'ai point de notes sur le lieu où se trouve cette inscrip- tion, qui est en lettres capitales. Les noms de ,,Zibithain, Ar- chias, Elpis, Daniel Tirer Garikinis,“ n'offrent rien de connu jusqu'à présent. L'autre inscription, qui est Thibétaine, se trouve sur une clo- che; elle a déjà été publiée dans le Journal Asiat. Mars 1837, p- 465, dans le Bulletin scientifique, IL, 383, et dans les Mém. de l’Acad. des sc. mme sér. Sc. pol. 1v, 316. pliments d'usage, et les remerciments pour l'intérêt que M. Clossius prend à la littérature arménienne, le catholicos ajoute (nous citerons textuellement, d’après la traduc- tion allemande insérée dans le Dorpater Jahrbücher, 1855, p. 90, sans relever quelques petites inexactilu- des de chiffres que chacun peut aisément rectifier): » Depuis que notre siége patriarcal et le royaume ar- ménien furent transférés au pays de Cilicie, ce qui eut lieu en 1115, jusqu'à présent, nos écrivains, notre lit- térature, nos livres, nos couvents, nos bibliothèques , la splendeur et la gloire de notre nation ont souffert des maux et une oppression cruelle, par les invasions et dans la servitude des souverains grecs, mongols, tatars , persans , osmanlis et géorgiens. Par exemple, en 1170, la nation turque détruisit par les flammes la ville de Baalbeck en Syrie, où furent perdus plus de 10,000 manuscrits de notre langue ; en 1188 et 1197, l'empe- reur grec exerça d'affreux ravages en Arménie ; en 1580, le farouche Tamerlan, après avoir , pendant 20 années, saccagé toute l'Arménie, et rassemblé tous nos livres, les envoya dans la ville de Samarcand et les fit enfer- mer dans une tour où nous avons appris qu'ils se trou- vent encore à présent. Après lui, bien d'autres tyrans firent d'innombrables blessures à notre patrie: Skandar. pendant 40 ans, Schah-Thamasp pendant 50, Chah- Abas pendant 50, Nadir - Chah pendant 20 années, et bien d’autres encore jusqu'à nos jours. Durant cette ère de massacre et de captivité, la nation et la littérature arménienne se sont anéanties au point qu'à peine un li- vre de nos écrivains, sur mille, nous est parvenu. Ceux que nous avons pu rencontrer, nous nous occupons, de- puis que notre pays est passé sous le sceptre auguste des empereurs russes, de les réunir et d'en former une bibliothèque digne de ce nom. Ainsi... etc.“ Le reste n'a plus trait qu'aux écoles arméniennes existant en di- vers pays. On voit donc que dès cette époque la sécurité inspi- rée au patriarche arménien par le gouvernement russe commençait à porter ses fruits. Les livres furent tirés du local où ils étaient entassés , privés d’air et de lu- mière, grâce aux soins persévérants de M. Th. Khorganoff, procureur du synode arméno-grégorien d’Edchmiadzin ; ils furent portés dans une belle chambre voutée, aérée convenablement, où l'on peut espérer qu'ils se conser- veront mieux que par le passé, et S. E. M. le baron de Hahn , sénateur , obtint par sa haute influence le ca- talogue si longtems souhaité qui fait l'objet de cette pu- blication. Les savants qui s'intéressent aux destinées de l'Arménie se réuniront sans doute à nous pour payer 61 La BULLETIN SCIENTIFIQUE. 62 oo un juste tribut de reconnaissance à l'autorité amie des lumières qui s’est occupée avec tant de zèle à obtenir ce résultat, et aux hommes distingués qui y ont con- couru par leurs efforts. Trop heureux nous-même que cet heureux concours de circonstances favorables nous ait mis en position de servir d'intermédiaire à une publication qu'auraient enviée les plus habiles armé- nistes. Puisse la nation arménienne y voir une preuve que, si habituellement d’autres études nous occupent, ce n'est point par suite d'une préférence philosophique accordée à une littérature voisine, et une réponse au reproche qu'elle nous adresse de négliger une partie de nos devoirs. Les titres littéraires de l'Arménie sont trop éclatants pour avoir besoin de nos travaux, tandis que ceux de la Géorgie, jusquà présent méconnus, ont besoin d’être produits au grand jour. Le catalogue de la bibliothèque d'Edchmiadzin a été rédigé, dans la forme où nous le présentons, sans au- cun changement , en langue russe. À côté du titre des ouvrages, quatre colonnes séparées indiquent si l’ou- vrage est imprimé ou manuscrit, et combien le couvent en possède d'exemplaires. Nous avons seulement mar- qué les imprimés , dans la première section, par la let- tre I. Quant à l'indication du nombre, nous avons cru devoir l'omettre, parce qu'elle paraît être. entièrement inulile dans un catalogue imprimé, et que d'ailleurs en plusieurs cas elle est évidemment erronnée et pla- cée à tort dans une colonne au lieu d'être dans l’autre. Enfin, à toutes ces renseignements une autre main, évidemment celle d'un homme plus exercé, a ajouté le nom de l'auteur de chaque ouvrage et le siècle où il a vécu. La plus part du tems, l’annotateur est exact, et semble avoir pris pour guide le Quadro si souvent cité, tout au moins ces mémento qui se trouvent ordinaire- ment dans les manuscrits arméniens , ou peut-être, car on peut croire que l’auteur d’un pareil travail est un homme lettré, connaît-il assez bien le contenu des li- vres pour en avoir tiré lui-même la déduction; car il est rare qu'un écrivain arménien ne se nomme pas dans le cours de son livre, ne fasse pas mention des circon- stances personnelles qui lui ont procuré la connaissance des faits, des moyens qu’il a pris pour les vérifier : c'est, pour ainsi dire, son cachet daté, imprimé en grand dans divers endroits de l'ouvrage, de facon à ce que les lecteurs attentifs ne puissent en méconnaître le propriétaire. Je regrette de ne pouvoir donner le nom du studieux vartabied à qui nous devons cette sorte de commentaire continu. On remarquera sans doute que la plupart des titres sont donnés d'une manière vague, et non point comme traduction de titres réellement inscrits sur chaque ou- vrage. C'est qu'aussi bien des livres arméniens n’ont point de titre réel, et que chaque copiste peut les com- poser à son gré de quelques mots indiquant le sujet, suivis du nom de l’auteur. Et puis ce catalogue est peut-ètre le premier qui ait été dressé en Arménie, il ne faut donc pas s'étonner s'il n’a pas toute la perfec- tion que pourrait y mettre un savant bibliographe eu- ropéen. La théologie nous étant étrangère, nous ne ferons aucune remarque sur les livres de cette espèce, que les docteurs arméniens sauront bien apprécier, et le Qua- dro du P. Soukias Somal, ainsi que sa reproduction al- lemande par M. Neumann, fourniront à cet égard tous les renseignements désirables. Les sermonnaires et les livres liturgiques rentrent à nos yeux dans la même calésorie. Quant à la partie réellement instructive du catalogue, qui renferme tant de nouveautés intéressan- tes, 1. e. la partie historique et géographique , nous n'omeltrons rien pour en faire connaître le prix, qui constitue pour les lecteurs européens la véritable va- leur scientifique de cette publication. J'ai parlé ailleurs du catalogue de M. de Khoudaba- chef, Arménien distingué , altaché au département asia- tique du ministère des affaires étrangères. Il a été im- rimé à St.-Pétersbourg, en 1859, dans la petite ty- pographie du propriétaire des livres. Ce catalogue , occupant 619 pages petit in-8°, ren- ferme 235 articles, car le No. 49 (p. 2#) est une er- reur, pour 229. Pour la plupart, ce sont les éditions princeps d'Amsterdam, de Marseille, de Constantino- ple, des ouvrages les plus saillants de la littérature ar- ménienne, quelques-unes des publications modernes de Venise et la plus grande partie de ce qui s'est imprimé en arménien, ou sur l'Arménie, à St. - Pétersbourg , à Moscou , à Tiflis, à Choucha, à Nakhdchévan. Quoique incomplet, quoique renfermant beaucoup de choses de peu de valeur, ce catalogue a pourtant son utilité. Tous les titres sont fidèlement reproduits en arménien, tra- duits en russe, et l’on peut y trouver de bonnes indi- cations sur beaucoup de brochures de circonstance qui ne se rencontrent guère dans le commerce. Sur les dix manuscrits, deux sont des copies de ceux des historiens Vardan et Mathieu d'Edesse existant au Musée Roumiantzof ; six, des extraits, des livres rela- tifs au calendriers, un manuscrit d'Agathange; deux enfin, une explication des passages difficiles de David- 65 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 64 qq le- Philosophe, auteur arménien célèbre, par l'archi- mandrite Siméon d'Erivan ; une réfutation de l'Al- coran par Stéphanos de Pologne. Ces deux derniers sont, l'un de 1742, l'autre de 1736. Il est à désirer que cette collection, fruit d'une longue patience, ne se déforme pas. Quant à ce qui regarde la bibliothèque des Lazaristes, la notice sur la vie de Mékhithar , fondateur de la congrégalion de Venise, porte seulement que ce pieux abbé fit établir une belle bibliothèque au-dessus du réfectoire, et qu'il y recueillit un nombre non peu considérable de manuscrits; enfin qu'en 1816, un riche Arménien, Alexandre Raphael, fil construire à ses frais un nouveau cabinet pour les renfermer. Toutes les per- sonnes qui l'ont visitée en vantent fort le bel ordre et l'importance. Je profiterai de l’occasion pour parler d'un autre ca- talogue non moins intéressant pour la Géorgie que les précédents pour la littérature arménienne. Il s'agit d'une bibliothèque contenue aussi dans un couvent très révéré des Géorgiens, celui de leur nation au mont Athos. M. Nicolas Tchoubinof, interprète au ministère des af- faires étrangères, écrivait à son neveu, l’auteur du dic- tionnaire triglotte, en juillet 1858: » J'ai fait la rencontre d’un archimandrite grec possé- dant la liste des livres géorgiens existant au monastère Tbérien de la Sainte-Montagne, au nombre de 288; on y trouve la vie de 20 martyrs géorgiens; 1°. de S. Abo, 2°. des frères de Cola, lieu qui est dans la val- lée du Mtcwar, 5°. des SS. Dawith et Taridjan, 42. de S. Warlaam habitant du Caucase, 59. des SS. pères Ioané et Ewthym, 60. Les voyages de l'apôtre S. André. Je pense que ces livres ne se trouvent nulle part en Géorgie, et ce catalogue fait foi qu'ils sont à la Sainte- Montagne. Il a été composé par un moine d'Iméreth portant le schéma, nommé Ilarion, qui fut confesseur du roi Salomon et vit maintenant daus le monastère Ibérien. ‘ Si je puis obtenir une copie de ce document, je ne manquerai pas de le faire connaître. N'étant ici, dans la rédaction de la présente notice, qu'un simple abréviateur, je n'ai pas voulu la surchar- ger de notes qui lui eussent donné un faux air d’éru- dition. Les personnes qui désireraient vérifier les faits ou étendre plus loin leurs recherches peuvent consulter Moyse de Khoren, dont j'ai vérifié les citations; l'Ar- ménie ancienne , du P. Indjidj, p. 471—485 ; l'Armé- nie moderne, du même, p, 260 — 265; les Antiquités de l'Arménie, du même, t. IT, article des Patriarcats ; sches Samen - Verzeïchniss von Johann Kachler. les Mémoires de Saint-Martin, aux mots Vagharchapat et passim ; l'histoire arménienne du P. Tchamitch, aux mots Vagharchapat, Edchmiadzin, Droite de Si. Gré- goire , el passim; le Quadro della storia letteraria, du p. Soukias Somal; et autres ouvrages relatifs à l'Armé- nie, où aux Arméniens , publiés à Venise. a —— OUVRAGES OFFERTS. Jurzcer. 45. Raport of the seventh meeting of the british as- socialion for the advancement of science. Vol. VI. Lon- don 1858. 8. 46. Catalogue of the scientific books in the library of the royal society. London 1859. 8. 47. The transactions of the royal irish Academy. Vol.X. XI. XIII. XV. XVI. XVIII. {. and Index. 4. 48. Philoso- phical transactions of the royal society of London for the year 1838. London 1838. 4. 49. An elementary treatise on the tides by — Lubbock. London 1859. 8. 50. Remarks on the classification of the different bran- ches of human knowledge by 3. W. Lubbock. London 1858. 8. 51. Proceedings of the royal Society. 1839. N. 52— 37. 8. 52. Alphabetisch - tabellarisch - scientifi- Wien 1839. 8. 55. Neue Wirbelthiere — von Eduard Rüp- pel. N.12. Leipzig fol. 54. Catalog einer ausgewählten Sammlung von Büchern; zu haben bei T. O. Weigel. Leipzig. 8 55. Catalogue des livres les plus importants qui ont été publiés en Allemagne et qui se vendent chez T. O. Weigel. Leipzig 1839. 8. 56. Notice his- torique sur la vie et les voyages de René Caillié — par Jomard. Paris 1839. 8. 57. Notice sur l'établissement géographique et l’école normale de Bruxelles. Bruxelles 1839. 8. 2 exempl. 58. De Galvanismi acuspuncturae magnelicae conjuncti — epistola — F. Gervelleri. Napoli 1839. 8. 4 exempl. 59. Oeuvres complètes en français de L. Euler, publiées par Dubois et Drapiez, etc. — T. I. Bruxelles 1859. 8. 60. Results of experiments on the vibrations of pendulums — by W. J. Frodsham. 4. 61. Experimental researches in electricity series I — XV , by Michael Faraday. London 1839. 4. 62. Ueber dic Hôhe des caspischen Meeres und der Hauptspitzen der caucasischen Gebirge. Dissertation, von M. Alexis Sawitsch. Dorpat 1859. 4. 63. Die Vergangenheit und Zukunft der amerikanischan Menschheit — von Dr. C. Fr. Ph. v. Martius. 8. Emis le 3 avril 1840. oo Tome VIL 6, 1. #°150, 151. BULLETIN SCIENTIFIQUE à PUBLIÉ PAR L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE SAINT-PETERSBOURG. Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de sou cription, par volume, est d’11/, roubles argent pour la capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à l'étranger. On s'abonne, à St.-Pétersbourg, au Comité administratif de l'Académie, place de la Bourse N. 2, et chez W. GRAEFF, libraire, commissionnaire de l’Académie, place de l'Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du bureau des postes se charge des commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. ; Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés par l'Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet effet, il contiendra les articles suivants: 1. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d'étendue à extenso; 3. Analyses d'ouvrages manuscrits ct imprimés, présentés à l'Académie par divers savants; #. Rapports; 3. Voyages scientifiques ; 6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel de l’Académie; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l'Académie; 10. Mélanges, SOMMAIRE. BULLETIN DES SÉANCES. NOTES. 8. Sur la constitution géologique du plateau de Waldaï et de sa pente septentrionale. HELMERSEX. — 9. Les corps fossiles du grès rouge ancien et du calcaire carbonifère du gouvernement de Noveorod. Eicawazr. — 10. Sur le nombre des Hébreux en Russie. KôPrex. 5 BULLETIN DES SEANCES DE L'ACADEMIE, SÉANCE DU 27 Mars 1840. Lecture ordinaire. M. Dorn lit un mémoire intitulé: Beiträge zur Geschichte der kaukasischen Länder und Vülker, aus morgenländischen Quellen. +.#ersuch einer Geschichte der Schirwanschahe. Lecture extraordinaire. M. Hess lit un mémoire intitulé: Recherches thermochimiques. Rapports. M. Brosset dépose deux rapports sur des ouvrages de con- cours aux prix Démidofr. Correspondance. M. le Ministre de l'instruction publique et président de l'Aca- démie envoie une lettre que S. E. a recue de Rome et par la- quelle le Prince de Musignano témoigne sa reconnaissance de l'envoi de l'Anas angustirostris, qui l'a mis à même de véri- fier l'identité de cette espèce avec l'Anas marmorata de Gould. Le Prince répondra directement à M. Brandt relativement aux échanges que celui-ci lui a proposées, et prépare déjà un envoi qui, outre quelques oiseaux rares, contiendra ses espèces nou- Li velles de poissons, ainsi que plusieurs mémoires qu'il continue à publier. M. Baer communique deux lettres que lui ont adressées, de la steppe des Kirghises, MM. Tchihatcheff et le docteur Dahl. La première de ces lettres contient les observations mé- téorologiques, faites dans la steppe depuis le 18 novembre 1839 jusqu’au 27 février 1840. Il en résulte que, l'hiver dernier, le janvier et surtout le février ont été plus froids encore que du- rant l'expédition de Berg. Les heures d'observation ont été s& variables qu'on ne saurait déduire exactement, de ces observations, la température moyenne. Cependant, en tirant simplement le moyenne arithmétique des observations de chaque jour, on ob- tient la température moyenne du décembre {n. st.)..17061 R du janvier........... 13 14 du février ........... 16 83 donc de l'hiver entier 13 86 On conçoit du reste aisément que la vraie température moyenne de l'hiver doit être notablement plus basse, vu que, dans la plu- part des cas, on a observé une fois le matin, une fois vers midi et une fois le soir. Or, comme on voit par les observa- tions mêmes que l’échauffement de l'air, dans les heures du midi, a été considérable, et qu'ailleurs on a trouvé qu'on approche beaucoup de la vérité en comptant deux fois les observations du soir, la température moyenne probable des trois mois d'hiver peut être évaluée à environ — 17 R. En comparant ce résul- tat avec ceux des observations thermométriques instituées dans 67 des régions analogues, M. Baer est parvenu à la conclusion re- marquable que la ligne isohimène de la steppe des Kirghises suit vers le nord la direction du méridien. Il en fait voir le tracé sur une carte. Communication. M. Frähn annonce que, sur son invitation, M. Brosset veut bien se charger de dresser un catalogue de la Bibliothèque chi- noise, mandjou ct japonaise du Musée asiatique. Ouvrages offerts. Lecons sur l’histoire naturelle des corps organisées, par M. G. L. Duvernoy. Fasc. I. Paris 1839. 8. Tucyva #3 Bosb nouxsmaro sarsopauxa 3azouckaro Boropoanu- saro MonacTspa leopris. Mocrpa 1839. 8. ss e—— SÉANCE DU 3 AVRIL 1840. Lecture ordinaire. M. Meyer lit un mémoire inÿtulé: Das Alyssum minutum und die zunächst verwandten Arten, monographisch bearbeitet und durch Abbildungen erläutert, nebst einer Uebersicht der Arten der Gattung Psilonema. Lectures extraordinaires. M. Parrot lit la Description du thermomètre bathométrique, nouvel instrument qu'il a imaginé pour explorer la température de la mer dans les plus grandes profondeurs auxquelles on puisse atteindre, et il en fait voir le dessin. M. Frähn communique à l'Académie quelques extraits d'au- ieurs arabes relativement au climat de Khiwa. Sa note est in- titulée: Einige arabische Stimmen aus früheren Jahrhunderten über das hyperboräische Clima von Chiwa. M. Hipping, de Finlande, adresse à l’Académie un mémoire intitulé: Ueber Runenstäbe und Runenkalender. Commissaires: MM, Krug et Gracfe. Rapports. MM. Krug, Kupffer, Sjügren, Këppen et Oustrialoff déposent différents rapports sur des ouvrages de concours aux prix Démidoff. M. Brosset fait un rapport favorable sur la grammaire de la langue arménienne des frères Arzanoff, ouvrage sur lequel M. le Ministre de l'instruction publique avait demandé le sentiment de J'Académie. Le rapport de M. Brosset est adopté. à La Société libre économique adresse à l'Académie deux analy- ses d'ouvrages présentés su concours Démidoff. BULLETIN SCIENTIFIQUE. _— Correspondance. é M. le Prince Schihmatoff, président de la commission ar- chéographique, adresse à l'Académie un exemplaire du beau Re- cueil des médailles russes gravées en r:lief. (voir aux Ouvra- ges offerts). M. Fischer, du jardin impérial botanique, adresse à l’Aca- démie le prospectus d’une expédition au Mexique, projetée par M. le Baron de Karwinsky, Chambellan de S. M. le Roi de Bavière, et protégée spécialement par S. A. I. Mgr. le Duc de Leuchtenberg. (Cette expédition devant se faire par souscrip- tion, M. Fischer invite l’Académie d'y prendre part au profit de ses musées. Commissaires: MM. Trinius, Brandt, Baer et Meyer. Le même M. Fischer annonce à l'Académie que, dans le district de Loubny, gouvernement de Poltava, on a exhumé une quantité considérable d'ossements fossiles. M. le Chambellan de Tarnovsky, qui a bien voulu en faire part à M. Fischer, se proposant, en mai, de visiter l'endroit où cette trouvaille a été faite, s’est offert d'envoyer à l’Académie des renseignements plus positifs, ainsi que quelques échantillons des ossements découverts, afin qu'elle puisse en juger s'il y a lieu d'y envoyer quelqu'un pour visiter les localités mêmes. Le directeur de la douane de Taganrog et ceux des gymnases de Poltava et de Kroji adressent à l’Académie leurs observations météorologiques. Communication. M. Kupffer annonce à l'Académie que M, le Ministre des finances, Comte Cancrin, empressé de concourir à la grande entreprise magnétique du Gouvernement britannique, a pris toutes les mesures nécessaires pour mettre les observatoires magnétiques de son resort en mesure de faire des observations correspondan- tes à celles de l'expédition anglaise, et qu’à présent il ne reste plus qu'un seul point où la coopération de l'Académie peut être de quelque utilité; c’est Nicolaïiev, l’une de nos anciennes ste- tions magnétiques et d’autant plus importante qu'elle est située à peu près sous le même méridien que St.-Pétersbourg. M. Kupffer prie l’Académie d'inviter M. le Prince Menchikoff, Ministre de la Marine, à rétablir les observations à l'observatoire magnétique de Nicolaïev, après l'avoir mis sur le même pied que les autres ob- servatoires magnétiques de Russie. Approuvé. l Ouvrage offert. CoGparie pyccxuxs meaaseñ, maaaunoe no Bucouañmemy nose- 46naio Apxeorpaonuecxor Komwwuucciero. Bunycxz J. C. I. E. 1840. gr. in-fol. L'Académie procède à la lecture des analyses des ouvrages du concours Démidofr. 69 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 70 2 2 D N O T ES. 8. U£BEr DIE GEOGNOSTISCHE BESCHAFFEN- HBIT DES WALDAIPLATEAU S UND SEINES NÔÜRDLICHEN ÂBHANGES; VON G. v. HEL- MERSEN (lu le 15 mars 1840). Die vorliegende Arbeiït enthält in gedrängter Kürze die Hauptresultate einer geognostischen Untersuchung, welche ich im Gouvernement Novgorod zwischen dem Seliger- und Ilmensee im Westen, und dem Flusse Msta im Osten auszuführen hatte. Es ist meine Ab- sicht den Leser jetzt nur vorläufig mit einer Gegend bekannt zu machen, die ich noch zu wiederholten Ma- len zu besuchen und immer genauer kennen zu lernen hoffe, um einst ein vollstindigeres Bild von derselben vorlegen zu künnen. Auch hoffe ich die Untersuchungen später bis an den Peipussee und Livland auszudehnen und mit den lehr- reichen Beobachtungen zu verbinden, die wir bereits unsern Dorpater Palaeontologen, den Herren Hueck und Asmuss verdanken. Diess dürfte. um so noth- wendiger seyn, als schon die bisherigen Forschungen erwiesen haben, dass ein grosser Theil der Gesteine Livlands mit denen des Waldaiplateau's identisch ist. In det so eben bezeichneten Gegend wurde vorzüglich der hühere Theïl derselben untersucht, nämlich ein Theïl jener ausgedehnten Erhebung, welche das Euro- päische Russland unter mancherlei Lokalnamen von NO nach SW durchzieht, idem es die Hauptwasserscheide in demselben bildet. Denjenigen Theïl dieser Erhe- bung, über welchen die grosse Strasse von St. Peters- burg nach Moskwa führt, pflegt man die ,, Waldaischen Berge‘ zu nennen. Nun giebt es aber bekanntlich hier keine eigentlichen Berge, sondern nur ein Plateau, des- sen hôüchste Punkte sich 1000 Par. Fuss über das Ni- veau der Ostsee erheben(*), und das aus verstemmerungs- führenden Felsschichten besteht, die in ungestôrter Ho- rizontalität liegen. Der Ausdruck ,, Gebirge‘ kann also auf diese Hôhen nicht angewendet werden, und es ist passender sie Waldaiplateau zu nennen, ein Collectiv- name, unter dem ich nicht nur das sogenannte Waldai- sche Gebirge, beï der Stadt Waldai, sondern auch (1) Zahlreiche Hôhenbestimmungen, die ich auf dieser und einer frühern Reise gemacht habe, werde ich sehr bald vorle- gen kôünnen. dessen ôstliche und westliche Fortsetzung begreifcn werde. Einzelne Gegenden des Waldaiplateau's fesselten seit langer Zeit die Aufmerksamkeit der Beobachter durch das Vorkommen von Steinkohle. Schon Pallas spricht von einer Steinkohle, die ïhm gezeigt wurde, und an einem Zuflusse der Msta gefunden worden war. Später 1796 wurde ein Herr von Ljwow beauftragt die beï der Stadt Borowitschi, an der Msta, vorkommende Kohle abzubauen, und ein Bergingenieur, der Obristlieutenant Olivieri untersuchte 1829 die ganze Gegend genauer und schickte, wie auch schon Ljwow gethan hatte, Proben davon nach St. Petersburg, allein bei allen mit dieser Kohle angestellten Versuchen halte sie sich we- nig brauchbar erwiesen. In der Gegend des Seliger und Ilmensees war das Waldaiplateau ebenfalls durch Herrn Olivieri unter- sucht worden, und vor ïihm durch Warwinsky und Tschaïkowsky. Man erfubr durch die wenigen Mit- welche diese Herren ôffentlich bekannt machten, dass sie die Gesteine der erwähnten Gegen- den zu Secundairformationen verschiedener Perioden zählten. Diese Altersbestimmungen beruhten aber vor- zugsweise auf dem äussern Ansehn der Gesteine, das mit denen des Keuper's und der Obolithperiode grosse Aehnlichkeiït hat; die organischen Reste aber waren in jenen Mittheïlungen fast gar nicht, und die genaue Lage der einzelnen Straten nur wenig berücksichtigt. Obgleich seit diesen ersten Untersuchungen eine ge- raume Zeit vergangen und die Versuche mit der Kohle angeblich ungünstig ausgefallen waren, so verlor man die Kohlenflôtze des Waldaïplateau’s nicht nur nicht aus dem Auge, sondern die, auf drohende Weïse stei- genden Holzpreise in Moskwa, und das grosse Bedürf- niss nach einheïmischer Steinkohle im andern Gegenden, die zwischen unsern beïden Hauptstädten liegen, ver- anlassten die Regierung die schon bekannten Lagerstät- ten an der Msta und Prikscha aufs Neue untersuchen und zugleich nach andern forschen zu lassen. Diess wurde durch Herrn Olivieri und mich ausgefübrt. Zahlreiche Versteinerungen, welche wir in den F els- schichten des Waldaiplateau's gesammelt hatten, wur- den in Petersburg durch Herrn Dr. Eichwald unter- sucht und beschrieben; eine vorläufige Mittheïlung über dieselben folgt weiter unten, wir dürfen aber hoffen später durch Herrn Dr. Eïchwald ausführlicher über diese organischen Reste belehrt zu werden. Zugleich aber hatte ich einen Theïl derselben an Herrn v. Buch | # theïlungen , 71 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 72 CC KL LL RL LKR nach Berlin geschickt (?), der die Güte gehabt hat, sie zu bestimmen und mir seine Meinung über das Alter der Gesteine mitzutheilen, denen sie angehôren. Herr y. Buch sowohl als Professor Eichwald haben in ih- nen Bergkalk, alten rothen Sandstem und silurische Schichten erkannt. Zugleich spricht Herr v. Buch den Wunsch aus, die Forschungen über die Geognosie jenes Länderraumes fortgesetzt und in westlicher Richtung bis an den Peipussee und Livland erweiïtert zu sehen, um ein vollständigeres Gemälde desselben zu erhalten. Diesem Wunsche nachzukommen werde ich mich be- mühen, so weit nur die Kräfte eines Einzelnen reichen. Wer das Waldaiplateau nur auf der grossen Strasse zwischen den beiden Hauptstädten kennen lernt, erhält von dessen geognostischer Beschaffenheit keinen voil- kommenen Begriff, denn er sieht nur mächtige Abla- gerungen aufgeschwemmten Bodens, in denen zahlreiche Geschiebe krystallinischer, mitunter aber auch verstei- nerungsführender Felsarten seme Aufmerksamkeit be- sonders fesseln. Er findet auch sogleich, dass diese Massen sich in nichts von denjenigen unterscheiden, die weiter im Norden die grosse Niederung bedecken. Sie bilden gleichsam das grosse Tuch, mit welchem die Natur die Erzeugnisse früherer geologischer Perioden bedeckte. Sobald man aber die Flussthäler aufsucht, die den Nordabhang des Plateau’s tief durchschneïden. ehe sie in die vorliegende Niederung münden, so wird man sich überzeugen, dass der Diluvialboden nicht weit in die Tiefe reicht, sondern von festeren Gesteinen getra- gen wird, welche zahlreiche orgauische Reste enthalten, in ungestürter Horizontalität liegen und aus Dolomit, Kalkstein, Thon, Kohlenflützen, Mergel und Sandstein bestehn. Da es meine Absicht ist, hier ein ganz allgemeines Bild von der Geognosie der Gegend zu geben, so werde ich nur einige der lehrreichsten Punkte hervorheben, nämlich die Ufer des Flüsschens Prikscha, die Gegend der Stadt Borowitschi an der Msta und das Westufer des Ilmensees. Etwa 60 Werst unterhalb der Stadt Borowitschi mün- det in die Rechte der Msta der Fluss Belaja und in diesen {ällt, 9 Werst oberhalb seiner Mündung das Flüsschen Prikscha bei dem Pfarrdorfe Scherechowitschi. (2) Da Herr v. Buch sich die Bekanntmachung dieser Be- simmungen selbst vorbehalten hat, so kann ich für jetzt nur diejenigen Namen anführen, welche Dr. Eichwald den Pe- irefakten gegeben hat, Die Prikscha durchfliesst ein enges, tiefes Thal mit sehr steilen Gehängen.' Sie unterwäscht das hohe Ufer an vielen Stellen und bringt dadurch oft frische Fels- entblüssungen hervor. An diesen unterscheidet man deutlich drei verschiedene Ablagerungen, die horizontal übereïnander liegen. Die obere, die man in der benachbarten Schlucht Stolobinskoï owrag am besten beobachten kann, besteht aus einer Reïhenfolge von dichten, meist hellfarbigen, bisweïlen kreïdartigen Kalksteinschichten und Dolomiten, die durch folgende organische Reste bezeichnet sind: Orthoceratites acuminatus, Eichwald, ©. compr'essiuscu— lus Eichw. und © crepitaculum Fisch., O. Gesneri Phil. Pterinea laevis, Pecten tenuissimus Eichw., Pentamerus laevis Sow., Productus hemisphaericus Sow., Produc- tus Gigas Sow., Pr. punctatus, Cidaris Deucalionis, Bellerophon depressus und ÆEuomphalus -Arten. Ganz in der Nähe der Prikscha, nämlich an den Quellen des Belajaflusses, kommen eben diese Gesteine mit kreïdeartigem Ansehn vor und sind überdiess von Hornsteinlagen durchsetzt. Die mittlere, am wenigsten mächtige Ablagerung ist aus aschgrauem, sehr zähem Thone und Kohlenflôtzen zusammengeselzt, deren man hisher sechs gezählt hat. Sie liegen in sehr verschiedenen Abstinden übereinander und das bedeutendste derselben hat eine Mächtigkeït von { Arschin und-9 Werschok (5 Fuss 8 Zoll engl.) In den obern Teufen dieser Ablagerung bemerkt man eine dünne Schicht Ilockern Sandsteins zwischen zwei Kohlenflützen. * In dieser Kohle und den mit ihr wechselnden Schich- ten kommt häufig Stigmaria ficoides Sternb. in Magnet- kies verwandelt vor; ferner ein Lepidodèndron und Fu- cus treniola Eichw. Die unterste Ablagerung endlich besteht aus einem Wechsel von vielen buntfarbigen, oft nur wenige Zoll mächtigen Schichten mergeliger Thone, Thon, Mergel und thoniger Sandsteme. In einer gelben Mergelschicht, die ungefähr in der Mitte der Ablagerung auftritt, sind zahlreiche Schilder und hin und wieder auch Kno- chen eingeschlossen, die vorweltlichen Fischen, wie dem Holoptychus nobilissimus Agass., und andern Gattungen angehôren (5). Die Mächtigkeit dieser drei Ablagerungen zusammen- genommen beträgt etwa 200 par. Fuss, wovon beïweï- tem der grôssere Theil auf die obere und untere kommt. + oo (3) Murchison: The Silurian System etc. 2r Theil Tab. 5, “ Die Kohle steht der Moorkohle am nächsten; sie ist schwarz, glanzlos, enthält Eisenkiesknollen und auf Klüften Gypskrystalle. Bei starkem Luftzuge brennt sie gut und hinterlässt 10 bis 12 Procent lockerer Asche, die in 100 Theïlen aus folgenden Substanzen besteht: Kieselerde....... ..... 69,89, pps UT. Dia PRES LE 2 emfaches Schwefeleisen 6,45, Thonerde ...... MALTE 9,74, Mikerdeisaic. 518 . sv 320; 99,82. _ Bei Versuchen, die in St. Petersburg auf der Alexan- drowschen Eisengiesserei mit dieser Kohle angestellt wurden, erwies sich dieselbe als brauchbar, obwohl sie der in St. Petersburg verwendeten englischen Steinkohle an Güte sehr nachsteht. Eine Dampfmaschine von 12 Pferdekräften wurde eine Woche lang im Gange erhal- ien und verrichtete ïhre Arbeit ohne alle Stürung. Untersucht man die Ufer der Msta, von der Mün- dung der Belaja aufwärts bis Borowitschi, so findet man an ihnen dieselben bunten Thone, Mergel und Sand- steine, die an der Prikscha die untere Ablagerung der ganzen Gruppe bilden und dem alten rothen Sandsteine (Old Red) beizuzählen sind. Bei der Stadt Borowitschi bleiben diese aber schon unter dem Niveau des Was- sers zurück und man hat daselbst nur die beiden an- dern Ablagerungen, nämlich kohlenführenden grauen Thon und üen ihn bedeckenden Bergkalk. Die Lage- rung der Gesteine ist auch hier horizontal und ïhre organischen Reste lassen sogleich erkennen, dass sie mit denen der Prikscha identisch sind. Zu ihnen gehôren besonders Productus antiquatus, Pr. Gigas und hemis- phaericus, Bellerophon. Ferner kommt hier auch eine Nalça, nämlich AN. Dione vor. - Die Kohle von Borowitschi zeichnet sich vor der oben beschriebenen dadurch aus, dass sie noch mehr erdige Bestandtheiïle und sehr beträchtliche Massen von Magnetkies enthält, unter denen sich häufig wohlerhal- tene Stimme von Stigmaria ficoides Sternberg, finden. Der Bergkalk dieser Gegend kann am deutlichsten in einem grossen Sjeinbruche beobachtet werden, der bei dem Dorfe Peredki, einige Werst nordôstlich von Borowitschi, am Flüsschen Bystriza liegt. Der Bergkalk besteht hier grôsstentheils aus hellen, oft kreïdeähnli- chen Dolomitschichten , die von einer Hornstenlage durchsetzt sind. Ganz in der Tiefe folgt ein grauer Dolomit, der beiïm Zerschlagen einen bituminüsen Ge- ruch hat. BULLETIN SCIENTIFIQUE. 74 Die bezeichnenden Petrefacten für die obern und mittlern Schichten smd: Productus Gigas Sow., Cala- mopora fibrosa Goldf. (Chaetetes radians Fisch.) und Strombodes pentagonus. Für die untere graue Dolomit- schicht: Otarion Eichwaldi Fisch, Amplexus ornatus Eichw., Unio sulcatus Phil., Productus antiquatus Sow., Orthocera, Bellerophon depressus, Euomphalus lineola- tus Eichw. und Pleurotomaria. Die vielen gefürchteten Stromschnellen, (Russisch Porogi) der Msta, welche die Schiffahrt oberhalb und unterhalb Borowitschi gefahrvoll machen, sind Stufen in den Fransitionsgesteinen dieser Gegend, welche von den obern Schichten zu den untern führen. Diese Stu-- fen gehüren nur dem nôürdlichen Abfalle des Waldaï- plateau's an; auf seinem Gipfel und an semem Fusse- fliessen die Gewässer in gleichmässig entwickelten Bet- ten mit ruhisem Laufe dahin. Lo) Auf der Hôhe des Plateau’s sind die erwähnten Ge- Îsteine von mächtigen Diluvialmassen bedeckt; doch braucht man in der Umgegend der Stadt Waldai und des Dorfes Jaschelbizy nur die tiefern Thaleinschnitte aufzusuchen, um den alten rothen Sandstein mit seinen. bezeichnenden Fischresten wiederzufinden, und sich da- durch zu überzeugen, dass man hier nock keine neuere Bildung betreten habe. Ja die nämlichen Gesteine tre- ten noch weiter im Westen, am Seliger-See in der Nühe der Stadt Demiansk und an den Ufern der zahl- reichen Flüsse auf, die auf dem Waldaiplateau ent- springen. und sich in den [mensee ergiessen, wie die: Pola. Dieselben grauen Thone mit schwachen Kobhlenflôtzen: gehn am Nordende des Seligersees, an dem Berge- Orechowa zu ‘Tage; die nämlichen bunten Mergel, Thone und thonigen, glimmerreichen Sandsteine mit zahlreichen Fischresten finden sich bei dem Dorfe Fi- schowa und bei Demiansk wieder, wo sie von verstei- nerungslosem Dolomit begleitet sind, und bilden die LUfer der Pola bis diese endlich die sumpfige Niederung des Ilmensees erreicht, die von Alluvialboden bedeckt st.‘ In dieser Niederung liegen die hekannten Salinen von Staraja Russa. Die Sole steigt hier mit bedeutender Kraft aus zwei Bohrlôchern, von denen das eine 95, das andre aber 105 russische Faden tief ist (*). Man hat in ihnen ganz ähnliche Straten durchsunken wie diejenigen, wel- che am Westufer des Ilmensees und nôrdlich von die- sem, auf dem Wege von St. Petersburg vorkommen. Die hervorgeholten Gesteinproben enthalten zwar, keine (4) 665 und 735 Fuss englisch. 25 Petrefacten, die uber das Alter derselben Aufschluss gäben, doch môüchte man kaum bezweïifeln, dass diese Gesteine ebenfalls der Uebergangsperiode angehôren. Das Westufer des Ilmensee's besteht an vielen Orten aus niedern, steilen Kalksteinfelsen, in denen zahlrei- che Steinbrüche angelegt sind. Die Ufer der Flüsse, die sich von W her in den See ergiessen, bestehn, auch in einiger Entfernung von ihm, ebenfalls aus ho- rizontalen Felsschichten, an denen man hin und wieder unbedeutende Sprünge und Senkungen findet wie bei den Kalksteinen der Umgebungen Petersburg's. Am vollständigsten sind die Kalksteine des Ilmensee's iu der Nähe der Station Karostina, bei den Dôrfern Buregi und Retljo aufgeschlossen. Bei Buregi sieht man auch seine Sohlengesteine. In der Tiefe nämlich lieot ein grünlicher, sehr zäher Thon, der keine orga- nischen Reste zu enthalten scheint. Ueber ihm folgen abwechselnde Schichten bunter Thone und lockern kalk- und glimmerreichen Sandsteines, in denen wie- derum jene Schilder und Knochen, zusammen mit ei- ner Lingula und Spirifer trapezoidalis vorkommen. Das oberste Glied dieser, im Ganzen nur 40 bis 50 Fuss mächtigen, Gruppe bilden verschiedengefirbte, thonige, oft sehr eisenschüssige Kalksteinschichten, die durch folgende organische Reste charakterisirt sind: Zerebra- tula prisca, Terebr. ambigua, Spirifer trapezoidalis, Spirifer attenuatus, Productus spinulosus, Euomphalus, Bellerophon, Orthoceratites, Melania; Rostelearia (viel- leicht À. angulata Phïl.). In den obern Schichten die- ser Kalksteine kommen in grosser Menge jene räthsel- haften Kôrper vor, die Professor Eichwald vweiter unten beschrieben hat und die sich in dem Kalksteine von Tschudowa wiederfinden. Das äussere Ansehn und die Ordnung, in welcher sie über einander liegen, geben diesen Gesteinen eine so auffallende Aehnlichkeit von den Uebergangs- gebilden Esthlands und der Umgebungen St. Peters- burg's, dass man sie für identisch halten môchte, wenn nicht die organischen Reste und insonderheit die in dem Sandstein des Ilmensee’s vorkommenden Fisch- reste erwiesen, dass die Straten von Buregi und Retljô noch dem Bergkalk und alten rothen Sandstein ange- hüren. In dem Petersburger Sandstein wurden noch nie Schilder oder Knochen vom Holoptychus nobilissi- mus Wobl aber dieselbe Zingula angetroffen, die bei Buregi vorkommt. Zwischen dem Ilmensee und dem Newathale schei- nen die Gesteine des Waldaïplateau's nicht mebr vor- zukommen. Die Kalksteine von Tschudowo (100 Werst BULLETIN SCIENTIFIQUE. UE NN RÉ GG 76 südlich von St. Petersburg) und die Gesteine, welche hie und da die steilen aber niedern Ufer des Wolchow- flusses bilden, dürften nicht mehr dera Bergkalke, son- dern dem Silurischen System angehôren. Der Kalkstein von Tschudowo enthält in grosser Menge: Spirifer at- tenuatus, Spirifer speciosus macropterus, Terebratula ventilabrum, Platycrinites laevis und Rhodocrinites ve- rus Mill. Einige seiner Schichten sind mit dep, oben erwähnten, unbestimmbaren Kôrpern überfüllt. Vergleicht man nun die organischen Reste, welche in den Kalksteinen und Dolomiten des Waldaiplateau's und des Ilmensees vorkommen, mit denen, welche ge- wisse Kalksterne des Gouvernements Meskwa charakte- risiren und durch Fischer von Waldheïim in seiner Oryctographie du Gouv. de Moscou beschrieben wor- den sind, so wird man sich leicht überzeugen, dass der Bergkalk auch in diesem Gouvernement bedeutend verbreitet ist. Petrefacten, welche in dem Museum des Berginstituts zu St. Petersburg aufbewahrt werden, be- weisen aber, dass er auch in der Gegend von Twer und Tula auftritt Wir müssen ihm aber in einer an- dern Richtung eine noch weïit grüssere Ausdehnung zugestehn, seitdem wir durch die Bemühungen un- sers reisenden Botanikers, des Dr. Schrenk, wissen, dass dieselben hellen, kreïdeartigen und rogensteinähn- lichen Kalksteine mit Hornsteinlagen und Productus hemisphaericus, Spirifer aitenuatus, Euomphalus, Bel- lerophon, Orthocera u. s. w. an dem Pinegaflusse im Gouvernement Archangel verkommen und dass ganz ähnliche S'raten mit bezeichnenden Petrefacten der Ue- bergangsperiode von dem franzôsischen Geologen Dr. Robert (5) auf dem Wege von St. Petersburg nach Ar- changel gesehn wurden. Eine grosse Verbreitung scheint auch der alte rothe Sandstein zu haben, denn seine be- zeichnenden Fischreste sind nicht nur in den Sandsteinen Livlands in grosser Menge vorhanden , sondern sie kom- men auch, wie Herr Bôhtlingk gezeigt hat, bei der Stadt Wytegra, also 450 Werst nordôsilich von Peters- burg vor. Auf diesem grossen Raume, der südlich bis Moskwa und Tula, westlich bis in die Gegend der untern Düna und nordôstlich bis an die Ufer des weissen Meeres reicht, sind, mit Ausnahme der aufgeschwemmten Schich- ten, keine andern nachgewiesen worden, die jünger als der Bergkalk wären. Dadurch verschwindet die Hoff- nung hier wirkliches Steinkohlengebirge zu finden. Fügt man hierzu noch den Umstand, dass die Felsschichten (5) Bulletin scientifique der Akad. der Wiss. T. IV. 1839. 77 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 78 ) dieses ungeheuren Raumes, s0 weit sie untersucht wur- den, -horizontal (*) liegen, so erscheint seine geognosti- sche Zusammensetzung überraschend eïnfach. Auf einem weniger grossem Raume ïst in Mitteleuropa nicht nur die ganze Reïhe der versteinerungsführenden Gesteine vollständig entwickelt, sondern auch von den verschieden- sten Hebungen betroffen worden. Daher die grosse Man- nigfaltigkeit der Oberflächen-Beschaffenheit in Deutsch- land und die grosse Einférmigkeiït derselben im Euro- päischen Russland. Die Einfachheit im Felsbau lässt uns aber hoffen in einer verhältnissmässig sebr kurzen Zeit zur bildlichen Darstelluug der Geognosie dieses Theïles von Russland zu gelangen. Wären die Verhältnisse hier eben so man- nigfaltig und verwickelt, als sie es im Herzen von Eu- ropa sind, so würde, bei der Grôsse des Raumes und der geringen Anzahl der Beobachter, ein halbes Jahr- hundert kaum dazu hinreichen. Ich habe jetzt nur noch einige Worte über die Kohle des Waldaïplateau's hnyzuzufügen. Das Vorkommen eï- ner, wenn auch nicht vorzüglichen, doch brauchbaren Kohle in diesem Theiïle Russlands kann nicht genug beachtet werden. Zwar ist das Erscheinen von Koh- lenflôtzen unter dem Bergkalke nur eine Ausnahme von der Regel, die aber auch, wie Herr v. Buch be- merkt, an andern Orten, z. B. Campsie-hill beï Edin- burg, vorkommt, wo Kokle unter Kalkstein mit Spirifer abgebaut wird, aber ïhr Auftreten im Waldaiplateau ist s0 bedeutend, dass man noch wichtige Entdeckungen erwarten darf. Eine Gegend, die beï den steigenden Holzpreisen und grossem industriellem Aufschwunge, eines andern Brenn- materials als Holz ganz besonders bedarf, ist die Ge- gend von Moskwa. Nunr ist es nach unsern Untersu- chungen nicht zu bezweiïfeln, dass der Moskwaer Ue- bergangskalk ebenfalls dem Bergkalk angehôre, und dass man also hoffen künne unter ihm ähnliche Koh- lenflôtze anzutreffen, wie die bei Borowitschi und an der Prikscha. Es liegt in diesem Umstande eine drin- gende Aufforderung die Gegend von Moskwa aufs Ge- naueste zu erforschen. (6) Wo bisher eine geneigte Stellung wahrgenommen wurde, ist sie nur Folge lokaler Stirzungen, durch Uuterwaschung ver- anlasst. 9. Dre Tarrn- unD PFLANZENRESTE DES AL- TEN ROTHEN SANDSTEINS UND BERGKALKS 1M NovoGRODSCHEN GOUVERNEMENT, ER- LAUTERT VON E. EICHWALD (lu le 13 mars 1840). Die grôsste Mannichfaltigkeit von vorweltlichen Thie- ren des Waldaiïplateaus scheint unfern Borowitschi am Flüsschen Wilgeja, an der Bystriza und vor allen an den Flüssen Msta und Prikscha vorzukommen, und vor allen zeichnet sich die stolobin’sche Schlucht durch ïh- ren Reïchthum an mannichfachen Formen aus; sie hängt mit der Prikscha zusammen. Weniger ausgezeichnet sind die Formen vorweltlicher Thiere, wie sie am west- lichen Ufer des IImensees vorkommen. Gehen wir die einzelnen Thierreste durch, so setzt uns die grosse Menge von Productus-Arlen allerdings in Erstaunen und erinnert uns unwillkührlich an den sehr ähnlichen Bergkalk der Yorkshire Englands, den Philipps so trefilich geschildert hat. Auch hier sind die Productusarten an Zahl vor allen übrigen Gattungen vorherrschend, und zwar noch weit mehr, als im Wal- daiplateau, wo dagegen die Zahl der Individuen alle andern an Menge weit übertrifft. Weit weniger zahlreich sind die Formen der Thier- reste im unterliegenden alten rothen Sandstein, wiewohl auch hier wiederum die Menge der auffallendsten Fisch- reste alle übrigen weit übertrifft und an eine ähnliche Bildung von England erinnert. Ich theiïle hier, von Herrn Obristlieutenant v. Hel- mersen aufgefordert, in aller Kürze die Bestimmung der von ihm aufgefundnen Thierreste mit und füge dazu noch die Bestimmung zahlreicher andrer Arten, die der Obristlieut. v. Olivieri von andern Punkten mitbrachte, um die von ibm entworfene geognostische Schilderung, so viel es schon die Gegenwart erlaubt, zu vervoll- ständigen. Fische. Im alten rothen Sandstein des Nowogrodschen Gou- vernements findet sich, so wie im livländischen, der Holoptychus Nobilissimus Agassiz in vielen einzelnen Schildern, mit derselben Zeichnung und in derselben Grôsse, wie sie von Murchison abgebildet sind. Diese 2 Zoll langen Schilder nebst Knochen des Kiemen- deckels und, wie es scheint, des Gehürorgans sind am 79 BULLETIN SCIENTIFIQUE. ad 80 eee mn hüäufigsten beim Dorfe Shidiïlofka zwischen dem Seliger- und Ilmensee. Ausserdem kommen mit ihnen gleich- zeitig andere an Forin und Zeichnung sehr abweichende Schilder vor, die einer bis jetzt unbekannten Fischgat- tung Bothriolepis angehôrt hatten; ich nenne die Art B. ornatus. Diese Schilder sind langgestreckt, nach den Seiten hin breiter und dann nach dem Ende schmäler werdend; in der Mitte haben die meisten einen erhôhten Kamm, wie die Schilder des Stürs, so dass auch sie wahrschein- lich regelmässige Längsrethen am Fischkôrper bildeten, andre sind zwar ohne diesen KRamm in der Mitte, aber hier nach den Seiten stark abwärts gebogen und bilden daher in der Mitte einen etwas vorspringenden stum- pfen Winkel. Ihre Oberfläche ist mit tiefen Gruben versehen, also nicht mit zusammenlaufenden Furchen, wie bei Holoptychus. Auch fellt ilinen der verflachte Rand der Schilder des letztern, so dass schon daraus folgt, dass es keine Schilder waren, die dachziegelfür- mig einander deckten, und so über den ganzen Fisch- kôrper verbreitet waren; sie bildeten wahrscheiïnlich nur einzelne Längsreihen auf ihm, wie die Stôrschilder und zwischen ïhnen befand sich entweder eine rauhe Cha- grinhaut, die sich nicht erhielt, oder glatte, eckige Emailleschuppen, wie sich deren hin und wieder zwi- schen jenen Schildern finden; diese dunkelblauen Schup- pen sind der Länge nach sehr fein gestreift, so dass man diese Streifen erst bei grosser Aufmerksamkeit wahrnimmt und haben an der eckigen Grundfläche ei- men verflachten Rand, der von der folgenden Schuppe bedeckt ward, wie bei den meisten Ganoïden. Zwischen den Schildern finden sich auch liniendicke Rippenstücke, die zuweïlen stark gebogen und in der Mitte mit einem Kanal versehen sind. Auch Zähne sind nicht selten viel runder, als die des Æoloptychus, aber eben so wie sie der Länge nach gestreift und in- wendig hohl; nach der glatten dichten Spitze hin sind sie etwas gebogen und inwendig mit vielen Zellchen versehen. Auch von einer andern Fisch-Gattung Æstrolepis fin- den sich 2 bis 3 Linien dicke Knochenstücke, die in der innern Seite in eine Knochenleiste vorspringen, sehr flach und breit sind und folglich wie ein Panzer den Kürper bedeckt haben müssen; sie enthalten an der Oberfläiche eine Mengc kleiner Sternhügelchen, die sich zuveïlen vereinigen und zusammenschmelzen; ihr innerer Bau ist durchweg feinzellig und die Oberfläche mit vielen klemen Sternblättchen besetzt, aus denen sich jene Hügelchen erheben. K'rebse. Aus der Klasse der Krustenthiere finden wir nur eine einzige Gattung Otarion Zenk. (Æsaphus Fisch.) und auch diese nur in einer einzigen Art Otarion Eichwaldi Fisch., während dagegen im englischen Bergkalk die Zahl der Trilobiten weit zahlreicher ist. Diess Otarion nähert sich sehr dem Otar. diffractum Zenk., unter- scheïdet sich aber davon durch einen viel lingereu Kôr- per und viel geringere Breite; dabeï sind die Kôrper- ringe weit zahlreïcher und der jederseits grade auslau- fende Fortsatz des Kopfschildes ist viel linger, so wie auch das Pygidium in einen langen Fortsatz ausläuft. Es findet sich im Dolomit der Bystriza. Kopffüssler. An Arten dieser Thierklasse ist der : Bergkalk sehr reich, doch sind die von mir untersuchten Arten lauter Bruchstücke und daher sehr schwer zu bestimmen. Zu den schünsten Arten gehôrt eme Spirula tubercu- lata m., die der Spir. nodosa Goldf. sehr nahe kommt, aus dem Dolomit der Bystriza, die letzten Windungen sind sehr breït, aber schmal und ziemlich schnell an Breite abnehmend; die Kammern sehr genähert, an dem obern Rande erst nach vorn, dann nach hinten gebogen, also nicht vüllig grade und einfach, wie diess bei Spi- rula sein müssle. Die Knoten sitzen auf dem scharfen obern Rande, also nicht in der Mitte, wie bei Spirula nodosa; daher sind’ die Seiten auch nicht zugerundet, wie bei dieser, sondern von oben nach unten schnell herabfallend, wodurch der Rücken breiter wird, als der Bauchraud. Zwischen je 2 Knoten finden sich wenig- stens 2 Kammern. Der Sipho ist nicht bemerkbar, son- dern im Dolomit versteckt. Nautilus" hesperis m. kenne ich aus dem Bergkalk der stolobinschen Schlucht, nur als Endstück eines Stein- kerns mit 2 Kammern; die Breite der Endkammer ist 9 Lin., die der vorletzten Windung 6 Lin., während ihre Hôühe 2!/, Lin. beträgt; der Sipho befindet sich in der Mitte. Nautilus carinatus m. ist eine kleine Art, mit deut- lichen, einfachen Querscheidewänden, die etwas gebo- gen sind, die letzte Windung nimmt sehr stark zu und die Oeffnung ist fast dreieckig; der Rücken läuft in eine Spitze oder einen Winkel aus, so dass er darim zum Theïl dem Bellerophon carinatus Murch. gleicht, aber durch die graden I$ammern von ihm vôllig ver- schieden ist; der Sipho ist nicht sichtbar. 81 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 82 Er @—p—a—aa———a Hieker gehôrt auch der MVautilus tetragonus, oder eiue ihm sehr ähnliche Art; das Bruchstück zeigt 7 Kam- mern; der Rücken ist etwas vertieft und die beïden Ränder springen am Rücken etwas vor; die Kammern sind sehr genäbert und der Sipho sehr fein; dem Rücken nahe liegend. Er fand sich im Dolomit von Borowitschi. Endlich scheint auch der Vautilus sulcatus Phil. mit vielen Orthoceratiten vorzukommen; die Rückenseite ist eben so winklig, wie dies von Philipps abgebildet ist und daher wohl mit ihm zu vereinigen, so viel sich aus einem kleinen Bruchstücke schliessen lässt. In ähnlichen Bruchstücken findet sich der Lituites Evansii Fisch., wohin er eher, als zum Æamites gehô- ren môüchte. Noch weniger charakteristisch ist das Bruchstück ei- nes Goniatiten, das sich nur als Abdruck von 2 Win- dungen gefunden bat. Zu den Orthoceratiten gehôüren vorzüglich folgende: Orthocerat. compressiusculus m., der nur in einem un- bedeutenden Bruchstücke vorgekommen ist, aber doch durch seine zusammengedrückte Gestalt und durch sebr genäherte Scheidewände von allen andern abweicht; das freie Ende ohne Scheidewand ist nicht viel dicker, als das andere mit den Kammern; ich habe bei der genauesten Untersuchung keinen Sipho in den Kammern unterscheiden künnen, wie überhaupt der Sipho in den andern Arten ungemein fein wird und daher leich, verschwinden kann: dadurch machen diese Arten aller- dings emen Uebergang zum Amplexus, den Philipps deshalb vielleicht mit wenigem Rechte zu den Phyto- zoen zähit. Orthoceratites acuminatus m. nenne ich eine andere Art ohne Sipho; er ist plattgedrückt, die deutlichen Scheidewände sind von eimander entfernter, als in der ersten Art und äusserlich der Quere nach gestreift; das Ende läuft allmählig spitz zu; er fand sich bei Boro- wilschi mit dem vorhergehenden. Orth. crepitaculum Fisch. bildet eine kleine Art, die aur 1/; Zoll breit ist; die Scheidewände sind einander genähert, der Sipho oval und ziemlich breit; an der hbintern Seite der Orthoceratitenrühre gehen mehrere Längenrippen herab, die der Art ein ganz eigenthüm- liches Ansehn geben. Er findet sich mit jenen beiden in der Stolobinschen Schlucht. Hier fand sich auch ein Paar ganz kleiner, aus 4 Scheï- dewänden bestehender Bruchstücke des Orth. Gesneri Phil. und der Orth. unguis Phil.; wenigstens stehen sie ihnen am nächsten. Auch findet sich noch ein Orthoceratites, der dem Orth. lateralis Phil. zu vergleichen ist, aber dadurch abweïcht, dass die Kammern viel schneller an Grüsse abnehmen und der ziemlich grosse Sipho seitlich ist‘ die Kammiern sind 2‘/, Lin. hoch; die untern 11/, Zoll breit und nach 4 Kammern bleibt die Breite der vier- ten nur noch 1 Zoll 2 Lin.; so bedeutend nimmt die Breite ab. Der Sipho ist 2 Lin. breit. Er fand sich am Ilmensee bei Buregr. Merkwürdig ist endlich ein sehr grosser Orthocera- tites, in einem Bruchstücke aus 7 Kammern, die bei- nahe 4 Zoll breit und alle zusammen 2 Zoll hoch, folg- lich einzeln sehr schmal, aber desto breiter sind; -sie nehmen an Breite sehr schnell ab. Er zeigt keinen Sipho, vorzüglich woll deshalb, weiïl die Kammern nicht vollig erhalten sind, und fand sich bei Swiuord am Schelon westlich vom [lmensee. Der Æmplexus ornatus m., s0 auffallend durch äus- sere und innere Bildung an die Orthoceratiten gränzend, fand sich im Dolomit der Bystriza. Die etwas gebogne Rôhre ist äusserlich der Länge nach gestreift oder fein gefurcht, und gerippt, sie hat im Innern Kammern ohne allen Sipho. Durch diese Kammern erscheinen äusserlich Querrippen und zwischen ihnen nur wenig erhôhte Längsrippen; die Querrippen erscheinen im Ab- druck als Furchen und haben deutliche Lôcher; ähn- liche Lücher zeïgen auch die Längsfurchen, nur weit kleinere als jene. Auch Philipps beschreibt eine ver- wandie Art aus dem Bergkalk Englands. Schalthiere. Gehen wir nun zu der Klasse der eigentlichen Schal- thiere über, so finden wir auch unter ihnen vielerlei ausgestorbene Arten, aber durchaus nicht die Mannich- faltigkeit von Formen wie im Bergkalke Englands. Zuerst müssen wir der vielen Æuomphali gedenken, Euomphalus impressus nenne ich eine Art, die sich durch ihre Flachheit unterscheidet und durch den gros- sen letzten Umgang, der sehr breit und eckig zu sein scheint und daher vielleicht ein Schizostoma bilden künnte; die Windungen erheben sich wenig über die Mitle der Schneckenschale; die ersten Windnngen an der Spitze sind mit kleinen Vertiefungen besetzt; aus- serdem verläuft in der Mitte der Windungen eine Fur- che, parallel den Leïden Rändern, vorzüglich auf der letzten Windung; er findet sich an der Bystriza. Euomph. lineolatus m. ïst ebenfalls in einer Ebne aufsewunden; der letzie Umgang ist viel breiter und länger, so dass dadurch eine Annäherung an einen Li- 2 83 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 84 Er ST uiten entsteht; dazu kommt noch, dass die ersten Win- dungen wie gegliedert, ‘also mit Scheïdewänden versehen, erscheinen; die Mitte hat eine eingedrückte Längsfurche und eine zweite findet sich an dem Rande nach aussen. Schon Philipps erwähnt der Scheidewände in sei- nem Æuomph. pentagonalis, so dass entweder aus diesen ÂArten eine eigne Gattung zu machen wäre oder wenig- stens die Scheidewände, wenn sie sich bei andern Euom- phalen ebenfalls finden, in die Charakteristik des Genus aufgenommen werden müssten. Euomph. marginatus m. findet sich ziemlich selten im Dolomit an der Bystriza; die Ocffnung ist zwar im der Steinmasse versteckt, doch scheint sie eckig gewesen zu sein, weil die Schneckenschale oben vüllig flach und daher an der Seite eckig ist, folglich ebenfalls ein Schi- zostoma sein kônnte; man zählt 5 bis 6 Windungen, die einander eng umschliessen und der Quere nach ge- streift sind, der Nabel ist sehr gross, er findet sich an der Prikscha. Sie gleicht einigermassen dem Æuomph. tabulatus Phil, der jedoch jenen stark vorspringenden Rand nicht hat. Unter den vielen Steinkernen des Belle: ophon findet sich ein Abdruck, der dem 2. cornu arietis Phil. sebr gleicht, nur nicht so dicht ist und nach der letzten Win- dung hin nicht so plôtzlich zunimmt; er fand sich in der Stolobinschen Schlucht. B. rotundatus müchte ïch einen Steinkern nennen, vom Flüsschen Belaja unfern der Prikscha, der nicht so flach gedrückt wie jene Art, sondern mehr zugerun- det ist; die letzte Windung übertrifft alle übrigen bei weitem an Breite und umfasst sie ganz; die Oberfläche ist äusserlich vüllig rund, ohne allen Kamm in der Mitte. Der Nabel ist zu beiden Seiten sehr tief. Die Mündung stôsst dicht an die zweite Windung, was beï der ersten Art der Fall nicht ist. B. attenuatus nenne ich eine Art von eben daher, die stark von oben nach unten zusammengedrückt und da- her sehr schmal und verdünnt ist; die Oeffnung ist sehr breit und stark an Grüsse zunehmend. B. depressus ist eine eïgene Art vom Ufer der By- striza, die sich durch ungemein breite Mündung und eine von oben nach unten plattgedrückte Schale beson- ders auszeichnet; auf dem Steinkern befindet sich ein deutlicher Längsstreifen in der Mitte der Windung; die vorletzte Windung springt in die grosse Mündung ein und bildet daher an ihrem innern Rande einen Aus- schnitt. Sehr deutlich und schôün ist der Abdruck der Mela- mia rugifera Phil. aus dem Bergkalk von Reltjô, so wie die Steinkerne einiger andern kleinen Melanien vom Westufer des [lmensees, unfern Buregi. Auch findet sich der Abdruck einer Zurritella oder einer Aostellaria, zunächst der À. angulata Phil. ver- wandt, im Dolomit; der mittlere Kiel erheht sich stark auf jeder Windung und ïhr zur Seite verlaufen viele feine Querstreifen. Eben so finden sich auch etwas undeutliche Steinkerne von Pieurotomarien im Dolomit der Prikscha. Sehr zierlich ist eine kleine Matica Dione aus dem Kalkstein von Borowitschi, an Grôsse und Gestalt der Pleurotomaria strialis Phil. zu vergleichen; die ersten Umgänge sind der Quere nach gestreift, die Streifen selzen sich auch über alle Umgänge fort; der Nabel ist gross, aber nicht ganz deutlich, weil er mit Kalkmasse angefüllt ist. Die Schnecke ist an der Mündung fast 5 Lin. breit, und 2 Lin. hoch. Weniger deutlich ist der Steinkern meiner Pyrula monticola. Die Windungen an der Spitze sind nicht zu erkennen, und sprangen offenbar nicht vor, wofern sie nicht abgebrochen waren. Die letzte Windung ist sehr breit, bauchig und gross und Jäuft in eine Spitze aus; sie hat einen grossen Nabel und findet sich in der Erdschlucht von Stolobinskaja. Merkwürdig ist endlich eine eben dort gefundene, dem Chiton priscus Münst. auffallend ähnliche vielschalige Schnecke; wahrscheinlich rührt diese Art auch aus dem Bergkalke und nicht aus dem silurischen Systeme her. Das Exemplar des Waldaiplateaus ist stark gedrückt und zerbrochen; daher im Grunde wenig erkennbar; an der Rückenseite sind jedoch die einzelnen Schalen- stücke eben so gekielt wie in jenem Chiton; aber merk- würdig sind sie in unserem Exemplare dadurch, dass sie sich an den Seiten tief fortsetzen, ja selbst bis nach unten zu gehen, was jedoch nur daher zu rübren scheint, dass die Schneckenschale von der Seite stark zusam- men gedrückt ward. Ferner finden sich von #uscheln folgende Arten: Nucula cardiformis, eine Art, die nach dem längern Ende hin weit schmäler ist als ÆV. tumida Phil, mit der sie am meïsten zu vergleichen wäre; das Schloss ist deutlich mit vielen kleinen Furchen zur Aufnahme der Schlosszähne der andern Schale versehen und springt in einen spitzen Winkel vor. Sie fanden sich an der Bystriza. Cardium exiguum müchte ich Steinkerne eben daher nennen, Weil sie am Rande der Quere nach fein ge- furcht sind; sie sind nicht über 2 bis 3 Lin. breit, ge- 85 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 86 , wôlbt und zeigen nirgends deutliche Abdrücke der Schlosszähne. Andre Steinkerne gleichen der ZLucina. Pterinea laevis Bronn findet sich ebenfalls im Dolomit der Stolobinschen Erdschlucht, sie ist klein und bildet our einen Steinkern, der in der Mitte stark erhaben ist und einen vom Wirbel aus schief herabgehenden Kamm oder eine bedeutende Erhôübung zeigt; das Schlos läuft etwas schief herab. Das grôssere Obhr ist wenig oder fast gar nicht ausgeschnitten. Sie gleicht zwar sehr der, Pterinea laevis, doch ist sie halb so gross und hat keine concentrischen Striche; auch steht das grüssere Ohr nicht so weit vor, wie bei dieser Art, so dass sie vielleicht als eigene Art hestelien künnte. Sie findet sich sellen in der Stolbinschen Schlucht an der Prikscha. Eine der hüäufigsten Muscheln ist ein pecten tenuisst- mus m., der von allen bekannten Arten abweicht; er ist sehr breit, dünnschalig und sehr fein gestreift, die Streifen nehmen an Menge nach dem Rande zu. Mit dem Alter erscheint er immer gewülbter urd dehnt | sich sehr in die Breite aus; die Ohren springen wenig vor, noch weniger der Wirbel. Das Schloss ist ganz flach, aber durchaus nicht wie bei Lima nach Aussen geivandt, sondern wie bei Pecten aneinanderschliessend. Sie liegen oft haufenweise, wie Austern auf einander, in der Stolobinschen Erdschlucht. Eine andere Art ist Pecten Noue vom Ufer der By- striza. Die Schale ist ganz flach, wenig der Quere nach gestreift, ganz glatt, der untere Rand rund und an den Seiten die Flügel gleich vorspringend. In der Mitte des Schlosses sieht man die Bandgrube, wie bei Pecten; und die Schale hat nur in der Mitte einen starken Mus- keleindruck. Unio (Sanguinolaria) sulcatus Phil. ist nicht selten an der Bystriza, er ist stark quergefurcht und nach dem einen Ende hin breiter, so dass hier offenbar die Mu- schel klaffte, also sich dadurch wol von Unio entfernte und Sanguinolaria näherte. Die Wirbel sind stark ein- ander genähert und tief quergelurcht. Eine andre Art Unio (Sanguinolaria) laevis ist vüllig glatt, sie ist zugleïch etwas gewôlbter, die Wirbel lie- gen etwas näher an einander und springen nicht so weit vor. Auch von ihr finden sich nur Steinkerne und Ab- drücke, aus der Stolobinschen Schlucht. Weit seltner sind in der Stolobinschen Schlucht Ab- drücke von Muscheln, die den Phaladomyen oder So- len gleichen, aber so unvollständig erhalten sind, dass es kaum môüglich ist, sie gehürig zu bestimmen. Nuu folgt eine grosse Reïhe von Productus-Arten. Zu ihnen gehôrt vor allen an den Quellen der Belaja Productus hemisphaericus Sow. Tab. 328, (Productus comoïdes (Sow-) Fisch. Oryctogr. de Mosc. XXIL. f. 1), eine durchaus selbstständige Art, die nicht mit Prod. gigas Sow. als identisch zu nehmen ist; sie ist halbrund und concentrisch gestreift, vorzüglich der Lünge nach fein gestreift, also nicht gefurchit, aber nicht so gewôlbt, wie der Prod. gigas Sow. Productus gigas Sow. von der Bystriza, Borowitschi, aus der Stolobinschen Erdschlucht u. a. O. ist dagegen Stark gefurcht und gerippt, die Furchen und Rippen verlaufen der Länge nach, einige Rippen, deren nicht mehr, wie 12 bemerkt werden, sind 2 Lin. breit, und zwischen ihnen laufen eben so breite Furchen herab. In ihnen bemerkt man auch eine Menge punktfôrmiger Eindrücke, die bei andern Arten nicht vorzukommen pflegen. Offenbar gehôrt auch der Prod. variabilis Fisch. hieher, und dieser Name liesse sich allerdings billigen, wenn man mit dem Prod. gigas Sow. noch dessen Prod. latissimus und hemisphaericus Tab. 561 | verbinden wollte. Productus latissimus Sow. findet sich eben so häufig in demselben Dolomit und kônnte leicht eine Alterver- schiedenheit des P. gigas sein; beïde haben ein gleich breites Schloss, wiewol jener nicht so breite Furchen, wie dieser. Auch Prod. comoides Sow. kônnte hieher gehôren, da selbst die starke Faltung der Schale in ihm bemerkt wird; übrigens unterscheïdet sich dieser vorzüglich durch ein dickes, hohes Schloss, während diess bei andern Arten nur dünn zu sein pflegt, ob- gleich die grosse Länge allen gemein ist. Auch Productus antiquatus Sovr. findet sich in dem- selben Dolomite der Prikscha, Bystriza u. a. O. häufig, wiewohl nur in kleinen, sehr hohen Steinkernen, die dem Prod. concinnus und Martinii Sow. sehr gleichen und vielleicht mit einander zu vereimigen wären. Auch Productus punctatus Sow. unterscheïdet sich, vor- züglich durch die tiefere mittlere Furche, wodurch er wie doppelt oder wie getheilt erscheint; er ist der Quere nach gestreifl; die Zuwachsstreifen werden überall deut- lich erkannt, der Wirbel ist stark übergebogen und vor- springend. Die ganze Schale ist mit Punkten besetzt, die die feinen Rührchen auf sich sitzen hatten; von den letztern finden sich auch nicht selten einzelne Abdrücke; er fand sich vorzüglich an der Prikscha. Auch der Prod. spinulosus Sow. findet sich bei Bu- regi am llmensee, ist der Quere nach gestreift und zeigt auf der Oberfläche viele kleme Erhabenheïten, worauf sich jene Rôhrchen befestigten. 2% 87 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 88 oo Auch viele Unterschalen von Producten finden sich im Bergkalk der Bystriza und kônnen leicht für Orthisarten ge- nommen werden, weil sie eben so flach sind. Vergleicht man sie mit Spirifer arachnoides Sow., so findet sich die grôüsste Achnlichkeïit mit ihnen. Die vielen Strah- len gehen eben so vom Wirbel aus nach dem Stirn- rande hin, sind zuweilen getheilt und daher nach dem Bande an Zahl bedeutend zunehmend. Aber auch seline concentrische Streifen durchkreuzen sie und bilden da- durch eine nette Zeïchnung. Spirifer attenuatus Sow. findet sich nicht selten, er hat 10 deutliche und eben so viele undeutliche Rippen auf jeder Seite, die mittlere Furche ist ganz falten- oder rippenlos; die Seiten sind unter dem Schlossrande etyas ausgeschnitten; sie findet sich auch bei Tschudowo. Eben da kommt auch Spirifer speciosus macropterus vor, zngleich mit Zerebratula vertilabrum Sow. Auch Spirifer (Cyrthia) trapezoidalis Buch_ findet sich am Ilmensee bei Retljô. Endlich kommt eine Or- this, am meiïisten mit dem Plectambonites transversus Pand. zu vergleichen, bei Peredki an der Bystriza vor. Die Orthisarten scheïnen überhaupt im Bergkalk des Waldaiplateaus selten zu sein und es sind vorzüglich Arten, die denen des Silurischen Systems glerchen. Von Zerebrateln ist endlich 7° prisca Schlotth. sehr häufig ïim eïisenschüssigen Kalkstein von Bu- regi. Auch 7. ambigua Sow. findet sich bei Peredki an der Bystriza und die ïhr sehr verwandte 7° Helmer- senii, die Herr v. Buch zu Ehren des sie beï Retljô am Ilmensee entdeckenden Geognosten Herrn +. Hel- mersen so genannt hat; die Schlosskanten laufen in 2 weit vorspringende Hürner aus, die viel länger sind, als bei 7° ambigua; auch convergi:en die Seitenkanten viel schneller, als beï jener Art; der Sinus fängt jedoch ebenso im Schnabel an «nd wird durch 2 vorstehende Rippen gebildet wie bei ihr; beide Arten sind der Quere nach sehr fein gestreift. Endlich findet sich an der Bystriza auch Pentame- rus laevis Murch., der Wirbel läuft etwas spitz zu und ist wenig gekielt; die Schale gewbolbt und nach dem vordern Rande hin sehr fein gestreift. Ringwürmer. Aus dieser Thierklasse findet sich blos ein Spérorbis siluricus m. auf der Zerebratula prisca von Buregi; er ist hôchstens eine Linie breit, der letzte Umgang ist viel dicker als der vorhergehende; die runde Oeffnung springt in eine kleine Spitze vor. Strahlthiere. Von Strahlthieren finden sich Encrinitenstiele nicht sellen, aber auch eine auffallende Form Cidaris Deu- calionis, die einigermassen der Cid. Nerei Münst. gleicht, nur um die Hälfte, oder noch weit kleiner ist. Die kleinen Asseln haben in der Mitte eine grosse Warze und um sie andre ganz kleine im Kreise herumstehend; aber merkwürdig sind die Stacheln; sie haben Wider- haken und sind der Länge nach gestreift, wodurch sie sich von der Cid. Nerei unterscheiden. Sie fand sich an der Prikscha. Von Encriniten finden sich vorzüglich Cyathocrinites rugosus Goldf. und pinnatus Goldf., aber immer nur in einzelnen Ringen der Encrinitenstiele. Auch Cyatho- crinites tuberculatus Mill. scheint vorzukommen. Im Silurischen Kalkstem von Tschudowo findet sich Platycrinites laevis und Rhodocrynites verus Mill. in einzelnen Trochiten. Endlich ist noch eine, wie es scheint neue Gattung von Encriniten bemerkbar; ich nenne die Art Packy- criniles compressus; die Ringe sind gleich gross, aber ganz flach gedrückt, also nicht rund, und zeigen eine | grosse Oeffnung, die sich allmülig verschmälert; die Breite der Ringe ist doppelt so gross, als die Dicke; daher ist der Ernährungskanal auch oval, nicht rund. Er fand sich an der Prikscha. Pflanzenthiere. Von Hornkorallen findet sich nicht selten im Dolomit Gorgonia infundibuliformis Goldf. (wohin wir Retepora Martis, Veneris und angustata Fisch. als Synonyme rechnen), sie findet sich an der Bystriza und hat sehr regelmässige Zellen, die von der Grundfläche senkrecht aufsteigen und oval sind; sie liegen auch in regelmäs- sigen schiefen Richtungen und haben deutliche Zwi- schenräume, die eben so regelmässig liegen. Der ganze Polypenstock ist weit ausgebreiteter, und gewundener als die Æetep. infundibulum und gleicht weit mebr der Gorgonia flabelliformis m. von Reval und Odinsholm. Ferner findet sich im Waldai-Dolomit oft in grossen Massen Calamopora fibrosa Goldf. (Favosites fibrosus Murch.) wohin auch Chaetetes radians, concentricus und dilatatus Fisch gehôren mag. Keine Versteinerung ist wohl weiter verbreitet als diese; sie findet sich eben so gut um Archangelsk, als auch um Moskau, Tula und in andern Gegenden Russlands, aber auch in Esthland. Nächstdem gehüren hieher die vielen Harmoditen- stämme, oft in sehr grossen, Fuss langen Geschieben, 89 BULLETIN SCIENTIFIQUE... 90 EE TEE besonders am Flusse Belaja, unfern der Msta, vorzüg- lich Harm. reticulatus Goldf. (parallelus Fisch.); die stark der Länge nach gestreiften Polypenstücke erheben sich aufrecht, sind etwas: hin und her gebogen, liegen dicht an einander und schicken Querrührchen ab, die oft sehr nahe über einander liegen; wenn die Rôhrchen äusserlich abgerieben sind , so erscheinen sie im Innern wie mit Querblättchen oder Scheidewänden versehen, und dann bilden sie Fischer’s Spirolina denticulata und sulcata (Oryctogr. de Moscou). Diese Art findet sich auch nach Murchison Kalke Englands. im silurischen Das Cyathophyllum arictinum, ibiciium und conicum Fisch. ist wahrscheiulich identisch mit der Zurbinolia Jungites Phil.; die Zellen sind rund, etwas gebogen, zuweïilen einzeln vorkommend, zuweïlen haufenweise an einander gereiht. Die einzelnen Zellen sind dicker, haben zahlreiche, senkrechte Blättchen, zwischen denen sich senkrechte eng an eïnander liegende Querwände finden, in der Mitte sind sie vertieft. Endlich findet sich an der Bystriza und an der Be- laja Strombodes pentagonus Schweïgg. oder eine ïhm verwandte Art; es ist wahrscheinlich dieselbe Art, die Fischer als 4straea emarcida Lam. beschreibt, der Polypenstock jst oft Fuss breit, die Zellen fünf- meist sechsseitig, regelmässig; aus dem Mittelpunkte erheben sich die einzelnen Zellen und verbreiten sich mit ihren Blättchen an die inneren Zellenwände, so dass dadurch cine Art Scheidewände entsteht, die von den an sie angränzenden Zellen durch die senkrechten Zellenwände geschieden sind. Diese Zellenwände sind nicht so deut- lich im Stromb. pentagonus und seine Zellenblätichen stchen viel weïiter von einander ab, als die von mir so eben erwähnte Art, die vielleicht als selbstständige zu betrachten wäre. Schliesslich erwähne ich der runden, nicht plattge- drückten, bald graden stabfôrmigen, bald etwas gebo- genen Kôrper, die fast wurmférmig aussehen und oft in grosser Menge im Mergel von Tschudowo vorkommen; sie sind oft 2 Zoll lang, zuweiïlen !/, Zoll dick und lie- gen meist in den obe:sten Mergelschichten; darunter liegt der eisenschüssige Kalkstein mit Zereb. prisca am TImensee. Es ist durchaus keine organische Textur in ïbnen zu erkennen; sie sind weder gegliedert, noch zellig im Innern, aber lassen sich so leicht von dem Mergel ablôsen, dass man glauben kônnte, sie hildeten etwas Organisches. Pflanzenreste. Vor allen erwähne ich zuerst an der Prikscha und Borowilschi der schôn erhaltenen Stämme von Stigmaria ficoides Sternb. im Magnetkies von Borowitschi, mit Gypskrystallen in der Kohle selbst inneliegend; meist sind es Fuss lange Stücke des Stammes ohne Blitter, mit den charakteristischen runden Erhôhungen, die in den Gruben regelmässig aufsitzen; je 4 bilden ein ver- schobnes, regelmässiges Viereck. Eine zweite Art von der Prikscha ist Stigmaria stellata m., die im grauen Thon unter dem Bergkalke zwischen dem Kohlenlager liegt; die rundlichen Narben der Rinde haben einen zierlichen sternfôrmigen Hof, und zwischen den einzel- nen Narben ist die Rinde feinzellig, wie durchlôchert. Sie künnte vielleïicht einer neuen Gattung angehôüren. Weniger bestimmbar ist von eben daher das Bruch- stück einer andern Rinde, die sich durch viel feinere rundliche Eindrücke in regelmässigen grade aufsteigen- den Reïhen auszeichnet; die Oberfläche ist glatt, aber zwischen jenen Eindrücken steigen Streifen aufwärts, so dass durch sie der ganze Stamm der Länge nach fein gestreift war. Der Gattung nach gleicht die Rinde ei- nigermassen der ÆFavularia Hutton’s; nur sind die nahestehenden Blatinarben ebensowohl wie die Längs- streifen sehr charakterislisch und es wäre wohl zweck- mässiger, ans dem seltenen Stücke eine neue Gattung zu bilden. Ferner findet sich auch ein eïgnes Lepidodendron in der Kohle von der Prikscha; es zeigt breite Furchen der Quere nach, oder Querrhomben in regelmässigen Kreisen; nebenbeï liegen Blätter von mannichfaltiger Art. Dem äussern Umrisse nach gleichen diese Reste fast Tannenzapfen. Nicht minder merkwürdig ist im Kohlenflôtz vom Seligersee eine neue Art 71 ubicaulis angulatus m., eine Gattung, die bisher noch nicht im Bergkalk vorgekom- men war; der innere Bau besteht aus lauter eckigen, also nicht runden oder ovalen Stücken, die ohne Ord- nung das Innere der Fuss breiten Stimme erfüllen. Diese eckigen Stücke sind bald in Steinkohle, bald in Magnetkies verwandelt und zwischen ïhnen liegt ein quarzhaltiger Sandstein, der nur wenig mit Säuren braust, obgleich er zuweilen einem weissen Kalksteine gleicht. Wo jene schwarzen eckigen, oder wenig zu- gerundeten Stücke als Steinkohle erscheinen, sind sie blättrig. Die äussere Rinde ist stark uneben, rauh und eckig, fast wie die Rinde der Korkeïiche. #08 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 92 Endlich kommen noch in der Stolobinschen Schlucht ein Paar Abdrücke vor, die nur als Fucusarten zu deu- {en wären, nämlich ein Fucus subtilis m., der ganz feine Blättchen, wie dünne Fädchen zeist; sie sind ein- fach, gar nicht getheïlt, braun und liegen ohne alle Ordnurg durch einander. Der Fucus treniola m. ist dagegen weit breiter, über eine Linie breit, aber eben so einfach, grade auslaufend und der Länge nach gestreift. nn Q— 10. Urser pie Zauz DER HESRàâER 1N Russ- LAND UND DEREN VERHALTNISS ZUR ÜBRI- GEN BEVÔLKERUNG, IN DENJENIGEN PRO- VINZEN, WO SOLCHE GEDULDET WERDEN: vox P. v. KOEPPEN (lu le 6 mars 1840). Gestützt auf die von mir ausgemittelte und der Aka- demie vorgelegte Uebersicht der Gesammt-Bevélkerurg Russlands im J. 1838, nach den Gouvernements und Provinzen, glaube ich an einzelne Zusammenstellungen gebn zu kônnen, und gebe hier zuvorderst das, so oft schon in ôffentlichen Blättern auf's Gerathewohl bespro- chene, Verhäliniss der Zahl der Hebräer zur übrigen Bevolkerung. Von keiner andern Nation kann der Bestand der Be- vülkerung in Russland so genau bekannt seyn, als von den Hebräern, da bei der letzien Revision (vom Jabr 1855) die Zahl derselben besonders angegeben werden musste. Der Auszug aus dem Berichte des Dirigiren- dèn vom Ministerium des Innern für das J. 1858, ent- hält in seiner 22-sten Beïlage, die Angaben über die Zahl der Gemeinden, Synagogen, Schulen, Rabbiner ‘und aller Hebräer beiderlei Geschlechts in jedem Gou- vernement. Diese letzteren Data môgen hier neben den Angaben über die Gesammt-Bevôlkerung der einzelnen Gouvernements stehn, um auf diese Weise das gegen- seilige Verhältniss um so leichter übersehn zu kônnen. Zahl E ft Gesammt- | der Hebräer | Verhältniss der Hebräer Namen der Gouvernements und Provinzen Bevôlkerung beiderlei zur Gesammt-Bevôlkerung o Geschlechts | Bessatbien, Provins... 1418. anémlitassie Bjelostok, Provinz.......... da ven sales Chersson, Gouvernement (mit Einschluss des Stadt-Gouvernements von Odessa). Grodno, Gouvernement................ “ Jekaterinosslaw (mit Einschluss des Stadt- Gouvernements von Taganrog)......... | Kijew, Gourernement....... I: ARE: | Kurland, Gouvernement......,........... Livland, Gouvernement.............. +8 Minsk, Gouvernemnnt....... PAR RE eur 2 Mohiïlew, Gouvernement................. Podolien ®Gouyernement........,........ Poltiwa, Gonvernement...........!®..... Taurien, Gouvernement (*).............. Tschernigow, Gouvernement............ 2 Wilna, Gouvernement ... Witebsk, Gouvernement .. Wolynien, Gouvernement Trans-Kaukasten. 22.22 encre (*) Mit Ausnahme der Karaïmen. - 18.258,600 | 1.064,831 Im Durchschnitt wie | 720,000 42,589 1 : 16,99 | 251,000 | 36,096 1: 6,95 | 765,800 | 22,424 1: 34,15 | 791,700 | 77,264 1 : 10,25 | 791,000 6,139 1: 128,84 h 1.459,800 | 103,326 1:14,13 \1 503,000 23,486 1:21,52 (à 740,100 552 1:1591,16 1.054,800 | 98,396 1 : 10,52 | 846,600 | 85,745 1 :40,11 | 1.548,200 | 150,485 1 : 10,20 1.621,600 | 16,140 1 : 100,27 (l 517,400 4,110 1 : 125,88 | 1.500,000 18,400 1 : 70,65 1.515,800 | 128,777 1 : 10,22 | 717,100 | 47,649 1 : 15,06 1.514,100 | 195,030 1:6,72 2.000,000 | 10,482 1 : 190,50 | (“*) 1:17,15 (fast 60/,). Geschlechts im Fussischen Reiche (mit Ausnahme von Polen). (##) Diess wäre also die Gesammt-Zahl aller Hebräer beiderlei | Da die Ueberschrift der letzten Rubrik in der genannten XXII-ten 93 BULLETIN. SCIENTIFIQUE. 94 SE EE Lässt man disilitedsthoches n Länder unberäcksichtigt, so bien daselbst die Hebräer ungefär 6/, %, ‘der ganzen kommen auf eine Gesammt-Bevélkerung von 16.258,600 | Bevülkerung ausmachen. Individuen ie den .genannten 17 Gouvernements und | Im 71 re Polen gestalten sich ui à Verbält- Provinzen 1.054,349 Juden beïderlei Geschlechts, vas nisse folgendermaassen : ein Veghältniss von 1:15,21 abgibt woraus denn folgt, : Gesammt- | der Hebräer | der Hebräer | Bevélkerumg | beiderlei | zur Geszmmt- Î | Geschlechts | Bevôlkerung | | Zahl | Verhältniss | Gourxernements Avrgustowo..…..... 590.018 | 78,572 Plozk ls. ..| 502.056 | 54.614 Masowien.…. . | 704,812 | 59,601 Kalisch | 648.840 | 41,450 | 434,518 |! 32,509 419,291 | 42,921 384,297 | 46,580 535,806 | 61,229 139,671 36.390 + i 2: © sf © : Æ +: Ed tek !4558.509 | 453.646 Hieraus folgt nun, dass Wolynien dasjenige Gouver- In Weissrussland (den Gis. Witebsk und _ mement ist. in welchem die Hebräer am dichitesten ne-! Mobilep)ome:cocd.208 5. soins 1 : 11.01. ben einander leben, und dass sie hier fast 15 °/, der In Kleinrussland (den Gts. Tschernigow Gesammt-Bevôlkerung ausmacher. Im Kôünigreiche Po-| und Poltawa) wie........... s Ac idise: 1: 84.50. le befinden sich, verhältnissmiässig, die meiïsten Juden | In Neurussland (den Gts. Jekatermosslaw, in Warschau selbst, wo solche mehr als den vierten| (Chersson urd Taurien) wie...... Ati F1 2 BE. Theil aller Bewohner ausmachen. ‘Im Kônigreiche Polen, wo, gleich wie im | Russland, die Hebräer meistens in den In Litauen (den Gouvernements Wilsa und | Stidten leben, hielten sich im J. 4857 von Grodno zusammengenommen) verhält sich | 411,507 Juden nur 72,650 auf dem Lande die Zahl der Juden zur Gesammt-Bevül- | auf; die übrigen 358,677 waren alle Städter. Pan ie.e.--ÉTL. 10e 1 : 10,25. Die Zahl der letztern verhielt sich also zu der der Land-Juden wie................ 1 : 4,6. Da die Zahl der mäpnlichen Individuen mosaïschen Glaubens zuvôrderst aus der Volkszählung, — für die letzten Jahre aber auch aus den Steuerlisten — bekannt ist, so sollte sich für jedes der russischen Gouverne- ments das Verhältniss des männlichen Geschlechts zu dem des weiblichen bei den Hebräern ausmitteln lasser. Bei Vergleichung der Steuerlisten mit den Angaben des Ministeriums des Innern ergibt sich Folgendes: Beilage zum Berichte des Ministerrums des Innern für das Jahr 4838, so lautet: Espeerz o6oero noza (Hebräer beiderlei Ge- schlechts), so sind darunter wohl nicht bloss die eingepfarrten Individuen (npaxoxane) zu verstehn, sondern auch die Geist- Hichkeit selbst. Die Zahl der Rabbiner ellein soll übrigens 956 die der Aeltesten (Crapocrn emsarors 15 #oamTIeRSuxS mKox18: Toëm) 2112 und die der Cassirer (Kassaueerr. Heñwons) 1607 betragen. 7 95 Gesammtzahl aller Hebräer beiderlei Geschlechts 42,380 Gouvrernements PBessdrabrienes 2er. RER Bjelostok ...... rare - 36,096 Den. 10... titee 22,424 EU IR LAS 77,264 Jekaterinosslaw..........,.... 6,139 k ose #68 ot à Nr 103,526 Rurale 7.0. 26 du ihere 23,486 Ua. : RSR RE D FAR 532 UNS PRET ET té ee 98,396 MORIN. 7 Es. où 83,715 Pad En. 20e cet darts 150,485 LUS. di ET AR enter EE ; 16,140 AE or AV Ge AMAR A7 re 4,110 Tschenigow,.,...::.... 4, 18,400 Wilag-..". LME LÀ ee PS 128,777 PARA S Re 47,649 RE TE 0 RS 195,050 1.054,349 (SA) Der, ganze 58 ©/, betragende, Unterschied in dem Verhältnisse der Zahl des weiïblichen Geschlechts zu der des männlichen, — in den Gouvernements Chersson und Grodno (nämlich — 30 und + 28), — dürfte wohl einigen Zweiïfel an der Genauigkeit der hier benutzten Angaben erregen. Es kann jedoch die nähere Prüfung dieses Verhältnisses nur der Zeit überlassen werden, indem man sich gegenwärtig damil begnügen muss, hierauf aufmerksam gemacht zu haben. Wobhl wäre es interessant das Zahl-Verhäl{niss der Städ- ter unter den Hebräern, zu den auf dem Lande woh- nenden zu bestimmen; doch feblen dazu die Angaben. Nur für Kischinew wird, in den Steuerlisten, die Zahl der Städter männlichen Geschlechts, yon denen im Kreise (*) Der Bericht vom Ministerium des Innern, für's J, 1858, gibt im Taurischen Gouvernement 4110 Individuen beiderlei Geschlechts an, wobei die Karaïmen nicht mitgerechnet werden. Diese betrugen, wie der Neurussische Kalender für's J. 1839 (S. 180) angibt, im Taurischen Gouvernement, zur Zeit der letztten Volkszählung, 2064 männliche und 2124 weibliche See- len, 4188 Individuen beéiderlei Geschlechts. (Ausserdem geben die Steuerlisten noch im Chersson’schen Gou- vernement 57 Karaimen männlichen Geschlechts an). Da die Steuerlisten des Taurischen Gouvernements, die Kareimen nicht zusammen also von den übrigen Juden trennen, und von beiden zusammen überhaupt 3659 Individuen männlichen Geschlechts aufführen, so würde aus dem Vergleiche dieser Zahl mit der Gesammtzahl aller Juden (4110) und Karaïmen (4198), nämlich mit 8308, zu folgern seyn, dass die Zahl der Männer sich zu der der Frauen BULLETIN SCIENTIFIQUE. Verhältniss | Männliche Weibliche der männlichen Bevülkerung | Bevôlkerung Bevôlkerung zur weiblichen 22,312 20,068 100 : 89,94 16,530 19,566 100 : 118,57 13,187 9,237 100 : 70 33,918 45,346 100 : 128 2,759 3,380 100 : 122,51 55,863 47,463 100 : 84,96 11,537 11,949 100 : 103,28 264 268 100 : 101,51 48,918 49,478 100 : 101,14 45,989 87,726 100 : 82,05 82,542 68,143 100 : 82,76 LT 8,427 100 : 109,15 U n- be- Bt h'm m { 9,721 8,679 100 : 89,28 60,048 68,729 100 : 114,46 25,801 21,848 100 : 84:68 93,681 101,549 100 : 108,19 550,583 519,656 Im Durchschnitt 100 : 97,95 dieser Stadt lebenden, besonders angegeben; nämlich 5403. Da nun aber der, so eben beim Statististhen Bureau des Ministeriums des Innern erscheinenden ta- bellarischen Uebersicht der Stäidte im J. 1838 nach, Kischinew 22,912 männliche Individuen zählt, so folgt daraus ein Verhältniss der Zahl der Juden zur gesamm-— ten männlichen Bevôlkerung wie 1: 4,24. Schliesslich will ich hier nur noch, auf Grundlage der Steuerlisten, die Zah} der in einigen Gouvernements Landbau treibenden Hebräer angeben. Diese beträgt: Im Chersson’schen ......, 5636 Indiv. männl. Geschl. In Wolynien : 441%, 1262900; » » Im Kiïjew'schen...... MÉR 1 u fe, » » Im Tschernigow'schen .... 2 ,, m » (4649) verhalten müsse wie 100:127,06. Die Angaben des Neurussi- schen Kalenders für’s Jahr 1839 bestätigen diess nicht, denn aus den oben demselben entlehnten Zahlen, darf nur auf ein Verhältniss von 100: 102,91 geschlossen werden und in Eupa- toria sollen, wie ebendaselbst berichtet wird, 1150 männliche und 1201 weibliche Karaïmen leben, (d. ï. 100 :104,43). Und doch wurde, als mir zur Zeit der Cholera im 3, 1830 die Auf. sicht über die einstmalige Hauptstadt der Krym’schen Châne, Bagtschissaräj, anvertraut war, die Bevôlkerung der, als Vor- stadt dazu gehôrenden, Karaïmen-Burg Tschufüt-Kalé so angegeben : 492 männliche und 617 weibliche Individuen (also 100 : 133,55). (#*) So viel ohne die Trans-Kaukasischen; nach Abzug der Taurischen aber nur 1.050,239. Emis le 23 avril 1840. _ Tome VII. NS, 9. PUBLIÉ PAR L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE SAINT-PÈTERSBOUR G. Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de sou cription, par volume, es: d' 11/4 roubles argent pour la capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à l'étranger, On s’abonne, à Sé.- Pétersbourg, au Comité administratif de l’Académie, place de la Bourse N.2, et chez! W. GRAEFF, libraire, commissionnaire de l'Académie, place de l’Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du burcau des postes se charge des commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés par l'Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet etfet, il contiendra les articles suvants: 4. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d'étendue ir extenso; 3. Analyses d’ouvrages manuscrits ct imprimés, présentés à l'Académie par divers savants; #. Rapports; 5. Voyages scientifiques ; 6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel de l’Académic; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l'Académie; 19. Mélanges. SOMMAIRE. BULLETIN DES SÉANCES. 11. Seconde notice sur l'expédition de découvertes des Etats-unis dans la mer du Sud. Kaussxsrterx, sur un voyage de St.- Pétersbourg à Kola. Bôaruxex. OUVRAGES OFFERTS. à + MÉMOIRES. 4%. Essai d'une histoire des Schahs de Schirwan. Donx. NOTES. VOYAGES, 1. Rapport L BULLETIN DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE. SÉANCE EXTRAORDINAIRE DU 17 (29) AVRIL 1840. L'Académie continue et termine la lecture des analyses des ouvrages du concours Démidoff pour 1839. Elle discute la va- leur de ces ouvrages ct fixe les prix à décerner. Le résultat de cette discussion sera promulgué dans une assemblée publique qui aura lieu en mai. Le total des prix décernés se monte cette fois à 33500 r. ass. A pe —— SÉANCE DU 24 AVRIL (6 Mau). Lecture ordinaire. M. Jacobi lit un mémoire intitulé: Beschreibung einiger elec- tromagnetischer Apparate, als 1. eines Hebels um die Tragkraft der Electromagnete zu messen, ©. eines Stromregulators mit ver- änderlichem flüssigen -und 3. eines Stromregulators mit verän- derlichem festen Leitungswiderstande. Lecture extraordinaire. M. Fritzsche lit un mémoire intitulé: Ueber das Anilin, ein neues Zerselzungsproduct des Indigo. Rapports. Les Commissaires chargés d'examiner le prospectus de l'expé : dition au Mexique de M. de Karwinsky font un rapport favo- rable sur cette entreprise et prient l'Académie de souscrire à trois actions, à raison de 150 r. arg. par an pour les années 1840 à 1843. Approuvé. La Commission chargée d'examiner la proposition faite au gou- vernement par M. Aigre, à Francfort s. M., d'acquérir le pro- cédé imaginé par lui pour reproduire les livres, tant anciens que modernes, sans le secours des caractères d'imprimerie et des presses ordinaires, fait observer, dans un rapport, qu'a en juger par les échantillons, ce procédé paraît être le même qui a déjà été proposé par Sennefelder ct abandonné depuis. Les commis- saires ne pensent pas que la proposition, telle qu'elle est conçue dans la lettre de M. Aigre puisse mériter l'attention du gouver- nement. L'Acadéinie adopte la conclusion de ce rapport. M. Graefe fait un rapport sur douze monnaies byzantines et autres envoyées par le T. R. Eugène, Exarque de la Géorgie. Correspondance. vuM. lesMinistre de l'instruction publique et Président de l’Académie adresse : 19 La copie d'un office par lequel M. Le Ministre des finances engage S. E. de munir les observatoires magnétiques de Kasan et de Tiflis des appareils de nouvelle construction, afin de les mettre en mesure de livrer des observations magnétiques corres- = pondantes à celles de l'expédition britannique. M. le Ministre demande à ce sujet l'avis de l’Académie, Sur un rapport, rédigé par MM. Kupffer et Lenz en commun, l’Académie croit devoir appuyer, sous le point de vue scientifique, la proposition de M. le Ministre des finances et mettre sous les yeux de M. le Prési- dent le devis des frais nécessaires à ceteffet DE ARTS 29 Une collection de copies en étain des jetons frappés en souvenir des hauts-faits des Monarques russes, ainsi que des médailles relatives à l’histoire de Russie et de celles à l’effigie des Grands-Princes, collection que le Ministère des finances a offert en don à celui de l'insiruction publique. 39 Le rapport sur le voyage archéologique fait, l’année passée, dans les provinces baltiques, par M. le Professeur Kruse de Dorpat, travail que S. E. soumet au jugement de l’Académie. Commissaires, MM. Krug et Graefe. M. le Vice- Prince Dondoukoff-Korsakoff, annonce à l'Académie que S.M. l'Empereur a daigné acquiescer au voyage scientifique de M. Baer dans le Nord-est de l'empire et allouer à cet effet 5927 r. arg. M. Hamel mande de Londres que, durant son séjour à Paris, il a pris les mesures les plus efficaces pour acquérir à l'enchère de la bibliothèque Klaproth certains ouvrages qu'il croit devoir spécialement intéresser l’Académie. M. Struve, en excusant son absence par le beau-temps qu'il fait, annonce au Secrétaire qu'une série d'observations qu'il a instituées à premier vertical, dire avec certitude que, dès à nithales pourra être exécutée avec la mème précision que celle des distances des étoiles composées moyennant la grande lunette et le héliomètre, et que si l’on est assez heureux pour obtenir, en automne, quelques bonnes observations correspondantes, il y a offre des résultats si remarquables, qu’on peut présent, la mesure des distances zé- Communication. M: Jacobifait voir quatre tableaux héliographiques exécutés, au moyen d’un procédé simplifié, par M. Werner, banquier. L de ces tableaux représente la vue de la nouvelle Amirauté prise du quai de Vassili-Ostrof par un froid de 150 R., et surpasse pour Ja beauté et la _précision des images, tout ce qu'on a vu [dans ce genre à St.-Pétersbourg. Il en est de même pour les trois autres tableaux, dont l’un représente l’église de St.-Isaac et deux sont des copies d’estampes gravées: La simplification du procédé, imaginée par M. Werner, se rapporte surtout à la préparation des planches et à leur traitement avec de l’iode, opé- ration qui ne dure qu’'1l/, minute et, qui se fait soit par voie sèche, soit en y employant une solution diode. Il est à remarquer encore que le paysage d’hiver a été produit en plein jour et sans se servir d’une chambre obscurcie, ce qui est assez important, bien que l'expérience doive encore prouver si, par un soleil in- tense, on pourra de même opérer en plein jour. M. Werner veut bien mettre ce tableau à la disposition de l’Académie. Le Secrétaire perpétuel annonce à l'Académie que M. Paul Démidoff, membre honoraire et fondateur des prix de ce nom, est mort subitement à Mayence le 24 mars (5 avril). mm“mhe Le PME TT ‘UN ds ppm of the Ames Paco Society. Vol. EL October 1839 — November 1839. 60. Transactions of the American Philosophical Society. Vol: I. l'instrument de passage de Repsold, placé dans le | New Series. Part. 1 et 2. Philadelphia 1839. 40. The American almanac and repesitony of usuel ss for the year 1840. Boston. 80. Berger de Xivrey, Traditions tératologiques. Paris 1836. 60. Bibliopolisches Jahrbuch. — Jahrgang IV. Leipzig. 1840. 69. 3SanaCckH T'æxporpawaueeraro Aeno. Uacrs V. C. erepéyprs. lieu d'espérer qu'avant la fin de cette année, la constante de | 1837. 40. Faberration sera déterminée jusqu'aux centièmes de la seconde en arc près. » M. van Overmeer-Fisscher adresse à l’Académie ses re- merciments de sa réception, en 1838, au nombre des membres correspondants. MM. Kaorre, directeur de l'observatoire de Nicolaieff, Kouz- mistcheff, capitaine du port d'Astrakhan et Téraïeff, inspec- teur de l’école de Volokolamsk, gouvernement de Moscou, adres- sent à l'Académie leurs observations météorologiques. Schreiben des Fürsten Dmitr) Michailowitsch Posharsky an dem rômischen Kaiser Mathias. St. Petersburg. 1840. 60. Grammatica generale filosofica scrita da Gaspare Selvaggi. Na- poli. 1839. 60. v. Kparxiä roaosoÿ oruers Mocxoscraro OGepz-Iloanniämeñcrepa sa 1839 roaz. Mocxsa 1840. 60. Hesychii Glossographi discipulus et ENTITANSSISTHS Rus- sus in ipsa Constantinopoli sec. XII. XIII Edid Barth. Ko- pitar. Vindobonae 1840. 60. ’ ED —s—————— BULLETIN SCIENTIFIQUE. 102 MÉMOIRES. A BEtTRIGE ZUR GESCHICHTE DER K AUKASISCHEN Livoer uwD VÜLKER AUS MORGENLAÂNDISCHEN Quezzen; von B. Dorx. 1. VERSUCH EINER GESCHICHTE DER SCHIRWANSCHAHE (lu le 20 mars 1840.) Extrait. Der Kaukasus mit semmen vielen verschiedenartigen Vôlkerschaften hat von jeher dre Aufmerksamkeit der Forscher der Geschichte und Vôülkerkunde auf sich ge- zogen, und Griechen und Rüômer, Araber, Perser u. à. haben nicht unterlassen, uns über denselben schätzhare Nachrichten mitzutheïlen. Allein er glich einem von wilden Bienen bewohnten Korbe, deren immer spitze Stachel wissbegierige Reisende abhalten mussten, in sein Inneres einzudringen, oder ihre Untersuchungen mit er- wünschter Ruhe oder in der gehôrigen Ausdehnung un- ternehmen und fortsetzen zu künnen, und erst von der Zeit an verdient er micht mehr den Beinamen érhos- pitalis in dem weiten Siune, in welchem ihm denselben der rômische Dichter beilegte, als der Pulyerdampf seine “Luft reinigte, und seine wilden Bewohner sich in ihre ‘Schlupfwinkel zurückzuziehen und ruhig zu verhalten oder die Uebermacht eines Reiches anzuerkennen zwang, welches sie durch Einführung einer europäischen Re- gierungsweise — so weit solche mit den ürtlichen Ver- hältnissen vereinbar ist — mit wunderbarem Erfolge ei- nem mehr gesitteten, menschlicheren Leben entgegen- zuführen strebt. Seit der Russische Adler gebietend über jener Scheidewand Europas und Asiens schwebt, und vwisshbegierige Reisende unter dem Schutze seiner Fittiche fast alle Winkel des Kaukasus zu durchforschen fn Stande sind, hat sich derselbe daguerrotypiren, und von den friedlichen Gelehrten Europas ruhig durch- forschen lassen müssen. Indessen beschränken sich diese Forschungen docl immer mehr auf die Länder-, Vôlker-, Sprachkunde und Naturgeschichte, die eigentliche Geschichte mit Aus- “mahme hôchstens der neueren und neuesten, der ver- schiedenen Kkaukasischen Länder und Vüôlkerschaften blieb immer noch im Dunkelen. Es war dazu nicht hin- reichend, dieselben aus eigener Ansicht oder aus den Beschreïbungen europäischer Reïisender zu keren, es mussien die morgenländischen und namentlich muliam- medanischen Geschichtswerke ausgebeutet, und die in denselben niedergelegten, oft sehr vereinzelten und zer- streuten geschichilichen Nachrichten gesammelt und zu- sammengestellt werden. Diese Aufgabe kam aber Orien- talisten, und vorzugsweise den Orientalisten Russlands zu, welche durch Lüsung derselbeu sich micht nur ein Verdienst um die Wissenschaft im Allgemeinen, sondern noch ein ganz besonderes um das Vaterland erwerben konnten, denn eine allgemeine vollstandige Geschichte desselben, fasst auch die Geschichte der einzelnen ihm einverleibten Vôülker in sich. Und es ist meine Pflicht hinzuzufügen, dass diese Bemerkung nicht eine rügende, etwa aus der versiumten Richtung Russischer Orienta- listen auf dieser Gegenstand hervorgegangene, sondern dass sie eine F olge ist der wichtigen Aufklärungen, und der unschätzbaren Beleuchtungen, welche der Geschichte der Russlands Bothmässigkeit unterworfenen asiatischen Vülker und Länder durch die Bemühungen jener Ge- lehrten zu Theil geworden sind. Wenn ich daher den Versuch mache, eine Geschichte der ehemaligen Fürsten der kaukasischen Landschaft Schirwan'als ersten Beitrag zu der Geschichte des Kau- kasus aus morgenländischen Quellen, zusammenzustellen, so liegt dabeï ein doppelter Zweck vor Augen; erstens, einen bis jetzt noch dunkel gebliebenen Theil der Ge- schichte der asiatischen Vôlker überhaupt zu beleuch- ten, und einer unverdienten Nichtheachtung zu entzie- hen; und zweitens, eine Lücke in der grossen Geschichts- kette Russiands auszufüllen, nicht nur weil Schirwan und die angräinzenden Länder Karabagh und Daghestan, über welche zu verschiedenen Zeiten die Fürsten des ersteren ihre Macht auszudehnen wussten, dem Russi- schen Reiche angehôren und einverleibt sind, sondern weïil eben diese Fürsten schon sehr frühe mit den Russen in Berührung kamen, und dieselben als ein kriegerisches Volk kennen lernten. Anders als einen Versuch wollte ich diese Darstel- lung aber nicht nenuen: es lag mir Keine besondere Geschichte der Schirwanschahe zur Benutzung vor, auch ist mir nicht einmal bekannt, ob je eine solche geschrie- ben worden; es scheint ïhr wie manchen andern Ge- schichten ähnlicher Fürstenhäuser ergangen zu sein; während selbst mehrere der jetzt bekannten asiatischen Geschichtschreiber ihre Bücher mit fabelhaften Einzel- heiten über verschollene Dynastien anfüllen, schon hun- dertmal geschriebene Dinge wiederholen, und wie durch Verabredung immer nur die altpersischen Dynastien und dann die der Taherideu, Soffariden, Samaniden, Ghasne- widen, -Ghuriden u.s. w. auffübren, schlüpfen sie gerade über solche Dynastien, welche in verhältnissmässig stiller Zurückgezogenheiït gelebt haben, aber doch wirklich da gewesen sind, entweder ganz oder doch leichten Fusses BULLETIN hinweg. Indessen müge Niemand diese Bemerkungen in Bezug auf muhammedanische Geschichtschreïiber miss- werstehen; wir finden ja auch in den in Europa von Jahr zu Jahr erscheinenden Weltgeschichten aus natür. licben Gründen die grôsseren Fürstenhäuser Europas mit überwiegender Ausführlichkeit beschrieben — ja die uns ganz fern liegenden, oft in tiefes Dunkel der Ungewissheit und Zweïfel verhüllten Reiche der Ur- und Vorzeit mit so peinlicher Aengstlichkeït dargestellt, als ob im Unterlassungsfalle alle Pyramiden über den Geschichtschreiber zusammenstürzen würden, während kleinere Staaten der Gegenwart ihrem eigenen Sterne überlassen werden. — Doch wollen wir nicht ungerecht sen; so wie in Europa viele der letzteren, ja viele ein- zelne Städte ïhre eigenen Geschichtschreiber gefunden haben, so auch in Asien, und man darf nur einen Blick in Hadschy Chalfa's bibliographisches Wôrterbuch wer- fen, um sich zu überzeugen, wie auch Specialgeschich- ten der muhammedanischen Literatur durchaus nicht fehlen. Noch gelinder aber wird unser Urtheil über die muhammedanischen Geschichtschreiber namentlich in Bezug auf den in Rede stehenden Gegenstand ausfallen, wenn wir erwägen, dass viele Werke derselben, welche wabrscheinlich unserer Wissbegierde manchen Stoff zur Zufriedenheit darbieten würden, entweder noch unge- kannt, oder wenn gekannt, bis jetzt vorenthalten sind; ja selbst wenn alle in europäischen Bibliotheken befind- lichen muhammedanischen Handschriften zur Durchfor- schung vorlägen, würden in der Geschichte der Schir- wanschahe hôchst wahrscheinlich auch die Abschnitte aus dem ersten und zweiten Zeitraume klarer hervor- treten, welche jetzt nur theilweise beleuchtet sind. Allein warum, wenn man ein brach gelegenes Feld urbar machen und bearbeiten kann, soll man sich durch den augenblicklichen Mangel an manchen wünschens- werthen, die Bemühungen sogleich zu einem gewissen Grad von Vollkommenheit hinführenden Werkzeugen abschrecken lassen, die Arbeit munter und rüstig zu beginnen, für die Zukunft sich und Anderen vorzuar- beiten, und dadurch eine Anregung, eine Aufforderung zu geben, welche ïhre Früchte zu tragen nicht unter- lassen wird? Und ganz ohne Werkzeuge bin ich auch nicht an die Arbeit gegangen — ich habe derselben sogar recht gute zur Hand gehabt. — Die reichen Handschrif- tensammlungen der Hauptstadt haben auch in diesem Falle ihren Ruf bewährt: mehr als ein Dutzend geschicht- licher und geographischer Werke hat schätzhare Beiträge geliefert, und mich in den Stand gesetzt, die Geschichte SCIENTIFI 104 der dreïverschiedenen Fürsteuhäuser zu verfolgen, welche während eines Zeïitraumes von ungefähr tausend Jahren vom ersten Schirwanschah an bis auf den letzten Schat- tenkünig Burhan Aly, in der Mitte des 16 Jahrhunder- tes wenn gleich mit kürzeren oder längeren Unterbre- chungen und mit vülliger oder bedingter Unabhängig- keit die Krone Schirwans auf dem Haupte trugen. Es sind also die Ergebnisse dieser Handschriften und anderer gedruckten Werke, die in der vorliegenden Abhandlung niedergelegt werden, welche —— ich stehe nicht an es auszusprechen — die wichtigsten Begebenheiten aus der Geschichte der Schirwanschahe mittheilt, und den letzteren in Zukunft einer eigenen Platz in der Ge- schichte Asiens sichern wird. N''O"T"E "0" 11. SECONDE NOTICE SUR L'EXPÉDITION DE DÉCOU- VERTES ENVOYÉE PAR LE GOUVERNEMENT DES Erars-Unis DE. L'AMÉRIQUE pu Nonp, pans LA Mer pu Sup; par M. le Vice-amiral de KRUSENSTERN (lu le 13 mars 1840). Dans ma première nolice:) sur cette expédilion j'ai dû m'arrêter à l'époque de son arrivée à Rio Janeiro, au mois de novembre 1858. Les nouvelles les plus ré- centes, qu'on en a reçues en Amérique vont jusqu'au 15 juin 1859, époque à laquelle les bâtimens qui la composent ont appareillé du port de Callao pour se rendre aux îles Sandwich. Mais jusqu'à présent rien n'a été publié officiellement sur les résultats qu'avaiert offerts ses recherches géographiques et scientifiques jus- qu'au jour que nous venons d'indiquer. Le rapport du Ministre (Secretary of the Navy) sur l’état de la marine américaine, présenté au Congrès le 50 novembre est le seul document rendu public par le gouvernement, et dans lequel cette expédition soit mentionnée. Ce rap- port ne contient cependant que très peu de détail sur les travaux des savants embarqués à bord de l'expédi- tion. Nous apprenons par ce document et par une lettre particulière d’un officier attaché à l’expédition?), que le 1. Bulletin scientifique 6. Juin, 1839. 2. Je suis redevable de ces renseignements à la complaisance de Mr. Chew, en fonction de Ministre des États-Unis, qui a eu la bonté de me communiquer le rapport ct la lettre en question. Rio Janeiro, l'embouchure du Rio Grande et les côtes voisines. Ce travail achevé, l’escadre a continué sa route vers le cap Horn et de là deux navires, sous les ordres du Commodore lui-même, ont cinglé plus loin vers le Sud. Sous le 70-me degré de latitude ces deux bäti- mens ont failli être pris dans les glaces; du reste, quoi- que le Commodore ait continué ses recherches jusqu'au 1050 de longitude Ouest, :l n'a pas été assez heureux pour y faire une découverte quelconque, et le rapport du Ministre dit à ce sujet: ,Si on na pas trouvé de terres, c'est sans doute qu'effectivement il n'en existe pas dans ces parages*). Quant au reste des bâtimens, ils avaient élé chargés d'explorer, pendant ce iemps, les côtes de Terra del Fuego. Il y a lieu de regretter que les chefs de l'expédition, avant que de se mettre en route n'aient pu profiter du récit de l'exploration des Terres Magellaniques per les capitames King et Fitz- roy, publié par ce dernier peu de temps après leur départ; la relation que cet officier nous a donnée des travaux exécutés par Jui et le Capitaine King, accom- pagnée de cartes très détaillées, est un vrai chef d'oeuvre de clarté et de précision, qui ne laisse rien à désirer au marin. Si les navigateurs américains en avaient eu connaissance, ils auraient pu se dispenser de bien des travaux hydrographiques, toujours très dangereux dans ces mers tempétueuses. L'année 1859, l'expédition a eu également à lutter souvent contre le mauvais temps, le mois de mars surtout ayant élé orageux du commence- ment jusqu'à la fin. Le navire le ,. Relief“, avait perdu toutes ses ancres; il a dû continuer sa route jusqu'à Val- paraïso sans en avoir une seule, et arrivé en rade devant cette ville, il s’est vu obligé de rester sous voile jusqu'à ce que Ja corvette anglaise ,,la Fly“ ait pu lui en en- voyer une“. De retour de sa croisière dans la mer polaire, le Commodore, après avoir rejoint le reste de l’escadre qui l’attendait dans la baie d'Orange, s'est dirigé sur Valparaïso, où il est arrivé le 15 maï 1839. Le 6 jum il a conlmué sa route vers Callao, et de ce point ïl a enfin, comme nous l’avons déjà dit, mis à la voile pour les îles Sandwich. Novs attendons avec impatience des renseignemens plus détaillés sur celte expédition si intéressante, si 3. Apparemment on a voulu dire: de terres qui n'eussent pas été découvertes déjà antérieurement; car précisement dans les mers explorées par les Américains, c. à d. entre la Terre de Palmer et le 1050 de Jongitude, se trouvent les terres décou- Wilkes a examiné, dans sa ssnstraés de abondamment munie de tout ce qui pouvait faciliter ses recherches, et dont les travaux ne sauraient manquer d'offrir des résultats importans pour la science Un pro- blème géographique ne paraît pourtant pas avoir attiré l'attention de ses chefs: on n'a pas tâché de constater, si les iles Aurore existent ou non. Partageant sous ce rap- port l'opinion du Capitaine Duperrey (Voyage autour du monde. Hydrographie, première partie), je ne doute guère de leur existence ; cependant elle a été jugée problematique, et j'avais dans ma première notice“) ex- primé l'espoir, que l'expédition en partant de Rio Janeiro, tâcherait de mettre un terme à toute incertitude à cet égard Daus la notice que j'ai eu l'honneur de présenter à l’Académie sur les découvertes les plus récentes dans les mers polaires, j'ai fait mention des résultats qu'avaient présentés les recherches du Capitaine Durville, com- mandant les navires l'Astrolabe et la Zélée. Qu'il me soit permis de revenir encore sur ce sujet et d'ajouter quelques mots sur les travaux hydrographiques exécutés par le Capitaine Durville dans l'océan [Pacifique, après qu'il eut quitté les régions polaires, et dont il a eu la bonté de me communiquer un aperçu daté d'Amboyne. Quoique cet apperçu ne soit guère détaillé comme de raison, il offre cependant plus d'une preuve que l'ex- pédition française a obtenu d'importants résultats par rapport à l'hydrographie de l'océan Pacifique. £' Entre autres , le Capitaine Durville a complété l'hydrographie des iles Fidgee ou Vit, comme il appelle cet archipel, dont il avait, pendant son premier voyage, examiné une partie; il a visité les iles Banks qui n'avaient été qu apper- çues par le Capitaine Bligh, en 1789, et qui étaient restées inconnues depuis ce temps là; il a de plus dé- terminé Ja position de plusieurs points sur lesquels il y avait encore des doutes, et enfin l'exploration du grand archipel des iles Solomon est surtout un travail du plus grand intérêt, et d'autant plus que ces iles n'a- vaient été visitées par aucun navigateur depuis l'Amiral Dentrecasteaux en 1791°). ————— 4, Bulletin scientifique. Octobre 1859. 8. J'en avais construit, d'après les meilleurs matériaux qui existaient alors, une carte qui se jrouve dans mon Atlas de J'o- vertes par l’Amiral Bellingshausen et le Capitaine Biscoe. | céan Pacifique, BULLETIN VOYAGES SCIENTIFIQUES. ‘4. Bericur gtxer Retse purcn Finncano vo Larrcano: vox WILHELM BOEHTLINGK, ERRTE Harzrre: Reise von ST. PETERS- BourG 818 Koza. (lu le 31 janvier 1840). Ich hatte die Ehre von der Akademie beauftragt zu werden, im Laufe des Sommers 1839 die geognostisch- “geologischen Verhältnisse des russischen Lapplands zu “erforschen. — Ehe ich nun meinen Bericht über den Erfolg dieser Reise mittheïle, sei es mir geslattet, eïniges “Genauere über den Zweck der Unternehmung zu sagen. . Einzelne Nachrichten, welche über diese Gegend zu -verschiedenen Zeiten zu uns herübergekommen waren, -machten es wahrscheinlich, dass eine und dieselbe For- mation krystallinischer .Felsarten als Gneuss, Granit, etc. welche Finnland zusammensetzen, ununterbrochen auch bis in jene Gegenden sich forlzôgen; indessen blieben -uas doch die Verhältnisse, welche diese Felsarten zu inander zeïgten sowol, wie auch deren Beziehungen zu den neptuniséhen Gebilden, mit denen sie in Be- rührung traten, bisher vollig unbekannt. Die schiefrigen krystallinischen Felsarten werden von “denenglischen Geologen im Allgemeinen als durch Hitze “umgevwandelte, neptunische Gebilde angesehn; ihre An- “sicht stützt sich theïls auf die eigenthümliche Vertheï- ‘lung der die Schiefer zusimmensetzeriden Gemengtheïle und Wechsel mit Schichten, die Versternerungen fübrén, “theils aber auch auf unmittelbare Beobachtung, wo näm- Ech jüngere neptunische Formationen beim Zusammen- ‘treffen mit plutonischen in dieselben eingedrungenen Massen, eine krystallinisch- schiefrige Beschaffenheit an- genommen haben. Aber auch auf dem Festlande hat bereits F. Hoffmann, den Thon-Glimmer-Talkschiefer und Gneuss entschieden-als-das Product einer tief ein- greifenden plutonischen Umarbeiïtung neptuuischer Ge- bilde erklärt. — Demungeachtet ist die Zahl der Geo- gnosten, welche die Anordnung und Vertheilung der Bestandtheile in den krystallinisch-schiefrigen Felsarten aicht neptunischen Wirkungen, sondern anderen Ge- setzen (als Krystalisation etc.) im feurig flüussizen Ze | SCIENTIFIQUE. éase zuschreiben so überwiegend, dass jede neue Un- tersuchung dieser Gebilde wünschenswerth erscheinen musste. — Kein Land, Nordamerika vielleicht. ausge- nommen, bietet ein so weites uud geeignetes Feld zu solchen Beobachtungen, als Finnland und Skandinavien dar; denn die durch die Diluvialfluthen geebneten ‘und geschliffenen Felsen lassen oft jedeskleinste Verhältuiss der mit einander in Contact tretenden verschiedenen Gebirgsarten. wie auf einer durch Kunst zu diesem Zwecke polirten Gesteinplatte, wahrnehmen, wodurch es môglich war, geognostische Karlen zu verfertigen, welche die interessanten Verhältnisse -gleichsam zur un- mittelbaren Auschauung auch der entfernten Geaognosten bringen konnten. Nicht weniger wünschenswerth als die Erforschung der eben erwähnten Verhältnisse, war die ausgedehn- tere. Untersuchung 'der im südlichen Finnland ‘) und südlichen Schweden?) durchschnittlich auf der NNW- lichen Seite geschliffenen Felsen. — Dem Zustande der geologischen Wissenschaften wie auch den Beobach- tungen gemäss, war es ywahrscheinlich, dass die Ab- schleifung der Felsen, durch Zurückweïchen der. Was- ser und durch die von denselben fortgeführten Blôcke, bei einer plôtzlichen Erhebung Skandinaviens und Finn- lands aus den Tiefen des Meeres hervorgebracht wor- den war.5) Sefstrôm, dem wir eine grosse Zahl genauer Beobachtungen über die Schrammen im mittlern und südlichen Schweden verdanken, scheint aus Vorliebe zu einer spüter gefassten Meinung und durch einige schein- bare Widersprüche in den Beobachtungeu verleitet, je- ne Idee, dass die Bewegung der Wasser und Blôcke durch eine Erhebung des Skandinavischen Gebirgszuges veranlasst worden wäre, gänzhich aufgegeben zu ha- ben%). Durch die Annahme, dass eine allgemeine von NO hereinbrechende -Fluth diese Erscheinungen her- vorgebracht, suchte er nur Beweiïse für diese Ansicht und glaubte die Bestitigung in der Richtuns der Mee- resuntiefen zu finden, welche sich an Enden der ‘ver- schiedenen Vorgebirge und Landzungen, sowol der eu- ropäischen, als der afrikanischen Continente zeigten, de- ren Entstehung jedoch zum Theil aus noch bestehenden oo (1) Bôühtlingk, im Bulletin scientifique Tome V. pag. 286. (2) Sefstrôm, in den Abhandlungen der Akademie der Wis- senschaften zu Stockholm Jabrgang 1836 pag. 141, crschie- nen 1838. (3) Bôhtl. a, a. O. pag. 291. (4) :Sefstrôma. à O. pag. 221. Meeresstromungen sich erklären liess; er drängte dabei seine früheren schätzenswerthen Beobachtungen über die Richtung der Fluthen in den Hintergrund. Da die Richtung der Bewegungen des Wassers bei einem plôtzlichen Emporsteigen einer Landesstrecke aus dem Meere, beï den so einfachen Gesetzen der Schwere. denen das Wasser unterworfen ist, 5m Allgemeinen sich leicht bestimmen lässt; so kann es uns auch nicht an Prüfungsmitteln fehlen, wenn wir untersuchen wollen, ob jene geschliffenen Felsen mit den Wirkungen ei- ner solchen Erhebung in Einklang zu bringen sind. Herr Robert, welcher als Geognost die franzôsische Expedition nach Spitzhergen im Jahre 1838 begleitete, versuchte von neuem Zweifel über das Vorbandenseyn der Diluyialfurchen und Schrammen auf den Skandi- pavischen Felsen zu erregen, und stellle die Meinung auf, dass man oft die einfachen Erhabenbeiten der Schie- ferblätter dafür genommen*). Diese Aeusserung macht es wahrscheïnlich, dass Hr. Robert die Schrammen we- der damals selbst gesehen, noch überhaupt diese Er- scheinung nach Beschreïbungen anderer, mehr als dem Namen nach gekannt habe; es hälten ihn sonst wol fol- gende Umstände an einem solchen Ausspruch ver- hindert: 1) Die Richtung der Schrammen und Furchen auf der Oberfläche der Felsen steht mit der Richtung der Schieferung in keiner Bezichung; so streichen z. B. die Schichten und Glimmerblätter des Gneusses im südlichen Fivnland durchschnittlich in ONOlicher Richtung, die Schrammen und Furchen dagegen in NNWlicher. Die Letztern schneiden daher die Strei- chungslinie der Schichten meist rechtwinklig. 2) Die Schrammen zeigen sich sowol auf den schiefri- gen, als den massigen Felsarten, und gehen auch gewôhnlich von einer Felsart ununterbrochen auf die andere über, auf welcher sie nur nach der Härte des Gesteins eine Veränderung erleiden, d. h. auf dem weicheren Gestein, als Hornblendschiefer, zeigen sich die Schrammen tiefer eingegraben, als auf dem här- teren, Gneuss und Granit etc. 5) Fimdet man immer eine Seite der Feisen im süd- lichen Finland, die N Wliche besonders, abgeschliffen, welche daher als die Stossseite zu betrachten ist, ge- gen welche die mit Felsblôcken beladenen Fluthen rs (5) Bulletin scientifique Tom. V. No, 14 pag. 215. BULLETIN SCIENTIFIQUE: 110 stiessen, die grossere Zerstorung derselbe bewirkend. Diese Abschleifung der Felsen von einer bestimmten Seite ist nicht alle von Sefstrom in neuerer Zeit umständlich beschrieben , sondern auch ausser mehb- reren andern, nach v. Leonhardtf), schon bereits vor mehr als 40 Jahren von Lasteyrie bemerkt und erwähnt worden. | 4) Die Verwitterung der Felsen ist der grôsste Feind der Schrammen: indem in demselben Grade als jene fort- schreïtet, die Spuren der Schrammen auf der Ober- fliche der Felsen verschwinden. Die Verwitterung der von H. Robert gesehenen Felsen ist daher wok auch die wabrscheïnliche Ursache gewesen, waram dieser Geognost die Schrammen nicht hat beobachten kônnen; denn diese zeigen sich meist nur an beson- dern Stellen, wo nämlich die Felsen vor der Verwit- terung vielleicht seit Jahrtausenden geschützt gewesen waren; daber sehen wir die Politur und,Schrammung der Felsen am deutlichsten und fast immer nur dort, wo diese erst kürzlich von einer sie schützenden Schuitdecke befreit wurder, wie an den Seiten des Landweges, wo zur Verbesserung. desselben immer mehr der. Grus und Sand von den Felsen geriumt wird und diese dadurch zu Tage erschenen, oder auch an dem Meeresufer, wo bei der immer noch stattfindenden allgemeinen Erhebung des Landes über die Meeresfliche, die am Ufer stehenden Felsen zu- letzt von der, vor Verwitterung schützenden Wasser- decke entblüsst wurden. . 5) Die Schrammen zeigen oft eine Abweïchung von ihrer-normalen Richtung da, wo die Felsen eine star= ke seitliche Neigung haben, und diese Abweïichung findet nach der Neigungsrichtung stat. DieserUmstand, welcher ebenfalls xon Sefstrôm beschrieben und durch Zeichnungen erläutert wird, spricht gleichfalls für die Annahme, dass die Schrammen ein Product der Härte und Schwere der von den Fluthen fortbewegten Blôcke seien; daher sie auch durch ihre Schwerkraft bei seitlich geneigten Felsen in der Richtung ïhrer Bewegung eine Ablenkung erfuhren. Diese Hauptpurkte der umständlichen Verhältnisse, unter welchen die Diluvialschrammen erscheinen, wurden nicht allein erwähnt, um zu zeigen, wie sehr H. Robert sich im Irrthum befand, als er jene oben erwähute Aeus- (6) K.C v.Leonhardt, Lehrbuch der Geognosie u. Geol. 1835 pag. 299. : serung that, sondern ich theïlte dieselben auch mit, da- mit jeder sich überzeugen kônne, wie viele Hülfsmittel dem Geognosten geboten werden, um diese Erscheinung in der Natur zu prüfen und zu verfolgen. -— Beï so bewandten Umstinden brauchte man daher nur die felsigen Küsten des Eismeers zu untersuchen, ob dort die Felsen geschliffen und geschrammt sich zeigen wür- den, in welchem Falle nach den oben genannten Ver- hältnissen, es ein Leichtes sein mussle, aus der Stoss- seite der Felsen die Herkunft der Filuthen zu bestim- men und zu entscheiden ob die Richtung derselben in der That von einer plôtzlichen Erhebung von Skandi- pavien und Finuland zeuge, oder ob dieses nicht der Fall sei. Zu diesen Haupthewegungsgründen zu einer Reise nach dem russischen Lappland, gesellte sich der Wunsch, die übrigen Verhältnisse jener wenig bekannten Gegenden soviel als môglich zu erforschen. Die Aussichten zu ei- ser erfolgreichen Untersuchung gestalteten sich noch um so erfreulicher, da mein Freund, der Botaniker Schrenk, der im Jahre 1837 im Auftrage des Kaiserlichen bota- nischen Gartens, den üstlich von Archangel gelegenen arktischen Landstrich bereïste, zu gleichem Vorhaben sich nun nach Westen wendend, als Reisegefährte sich mir anschloss. Um die Kenntniss der geognoslischen Formationen, die in Lappland untersucht werden sollten, môüglichst zu vervielfältigen, wähliten wir unsern Weg über Finnland und zwar zunächst nach der Hauptstadt dieses Landes, in der Hoffnung daselbst einige Erkundigungen über die topographischen Verhältnisse der zu bereisenden Landesstrecke einzichen zu künpen. Das ungewühnlich späte Eïntreten des Frühlings er- laubte uns nicht früher als den 27. April (9. Mai) von St. Petersburg aufzubrechen, und doch fanden wir an den Hügelabhängen noch zum Theïl die im Winter an- gehäuften Schneemassen liegen, die das schnelle Fort- kommen auf den sonst ausgezeichneten Wegen Finn- hands hinderten. Bis zur Stadt Wiborg, 140 Werst von St. Petersburg, findet man am Postwese keinen anstehenden Fels, nur sandige Hôhenzüge ziehen sich längs demselben, die in der Nühe von Wiborg auf ihrer Oberfläche von einer grossen Menge oft uugeheurer Felsblôcke, von 4-5 Fa- den im Durchmesser, bedeckt sind. Sie gehôren dem grosskôrnigen, oft porphyrartigen rothen Granite an, der häufig stark verwittert erscheint, so dass die Masse bei ds mers schwachen Hammerschlägen schon auseinander fallt, ja die Verwitterung ist zuweiïlen so weit vorgeschritten, dass nur ein Gruskegel die Stelle bezeichnet, wo einst der Felsblock gelegen. Unter allen Felsgesteinen Finn- lands unterliest dieser Granit am leichtesten den. zer- storenden Einflüssen der Athmosphürilien, aus welcher, Ursache derselbe auch von den Finnen den ‘Namen, Rappakivi (fauler Stein) erhält, eine Benennung, die von v. Bonsdorf uud E. Hofmann auch in die Wissenchaft aufgenommen wurde. Dieser Granit wird in St..Pé- tersburg häufig als Baumaterial benutzt, wie er -denn auch unter andern zur Alexanderssiule uud zu den Go- lonnen der Isaakskirche verarbeitet worden ist. — Das Gestein, bezeichnet durch runde fleischrothe Feldspath- kôrner, die häufig von Spodumen, gleich einer Rinde umgeben werden, mit rauchfarbigem Quarze und schyar- zem Glimmer, findet sich bei Wiborg anstehend und zieht sich von daher ununterbrochen bis westlich von der Stadt Lovisa. Es wird von feinkôrnigem Granite in Güngen durchsetzt, der dieselben Bestandtheile in ähnlicher Färbung wahrnehmen lässt. Dieser Rappakivi- Granit bildet flache rundliche Felskuppen, die von we- nigen Klüften durchzogen werden, welche die Massen in mächtige beinahe kubische Blôcke theilen; die Ober- fiche. ist von losen Blücken oft wie überschüttet, die dem Gedeihen der Vegetation sehr hinderlich sind. Nur schlechter Wald vermag hier zu wachsen, und nur mit grosser Mühe wird, durch Wegräumung der Steine, das wenige zum'Ackerbau taugliche Land gewonnen. Der Bauer ist daher meist auf den Handel mit Brennholz gewiesen, welches er nach Petersburg auf Fahrzeugen den Sommer über führt. Westlich von der Stadt Lovisa treten Gneuss, Syenit und Granit in mannigfaltigen Ver- hältnissen zu einander auf und ziehen sich bis Hel- singfors, im Alter nach der angeführten Ordnung fol- gend. Jünger noch als-der Granit erscheint ein milchichter Quarz, der in schmalen Gängen und Trümmern die übrigen Gesteine durchsetzt. an Die geognostischen Verhältnisse der Umgegend von Helsingfors waren mir durch einen zweiwôcheutlichen Aufenthall ïm letzten Sommer 1838 bekannt geworden, jedoch wurde ich damals verhindert, von den interes- santen gegenseiligen Beziehungeu der hier herrschenden drei Felsarten, dem grobkôrnigen Granite, dem Granit- Greuss und dem hornblendhaltisen schiefrigen Gneuss eine Zeichnung zu entwerfen, wozu die nackten und glatten.Felsen.in der Nähe der Sternwarte sich beson- ders eigneten. Es wurde deshalb nun die Gelegenheit 113 benutzt, und die Aufnahme von mehr als 4000 Quadrat- meter Felsenoberfläche bewerkstelligt, eine Arbeit die mir zehn Tage Zeit kostete, und mittelst eines Rahmens von zwei Meter im Quadrat, der, um die genauere Berück- sichtigung der kleinern geognostischen Verhiltnisse beim Zeïichen zu erleichtern, durch Schnüre in neun gleiche Theile getheïlt war, ausgeführt wurde. Die Zeichnuug stellt den Granit-Gneuss dar, wie derselbe in dünnen Lagen mit dem Horrblendhaltisen Gneuss imnig ver- flochten und wechselnd auftritt, zugleich sind beide Felsarten scharf von einander geschieden und keine Uebergänge bemerkbar. Jenes mässigen Lagerung zeigt sich jedoch nur so lange, als der Granit-Gneuss nur in Schichten von unbedeutender Mächtigkeit erscheint; sobald aber die einzelnen Lagen derselben mehrere Fuss mächtig werden, tritt auch eine Stôrung in der Lagerung der Hornblendhaltigen Gneuss- schichten ein; wir sehen dann Stücke dieses letztern Ge- steins aus ihrem Zusammenhange gebracht und selbst oft in veränderter Streichungslinie, isolirt in der Granit- Gneuss-Masse eingeschlossen. Ein ähnliches Verhalten zum Gneuss zeigt auch der Dolomit. In den Schären unweit Helsingfors, auf Tur- bholm wechselt er in Linien- und Zoll-mächtigen Lagen unendlich oft mit ähnlich mächtigen Gneusslagen; Strei- chen und Fallen der Schichten verhält sich wie bei dem Gneuss der Umgegend. In dem Grade aber wie die Mächtigkeit der Dolomitlagen im Hangeuden der Felsen zunimmt, schwindet auch die Regelmüssigkeit der Lagerung. Die Schichten erscheinen immer mehr und mehr gewunden und so fort, bis wir Gneuss-Stücke in verschiedener Grüsse und Lage in der vorherrschenden Dolomitmasse eingeschlossen finden, kurz, der Dolomit verhält sich dann wie ein plutonisches Gestein, das beim Hervordringen aus der Tiefe Stücke des Nebengesteins mit sich riss. Doch kaum treten noch weïter im Han- genden die Gneussschichten wieder bäufiger auf, so stellt sich auch die regelmässige Lagerung und der Wechsel mit Dolomit wieder ein, die jeden Gedanken an eine ungleichzeitige Bildung verdrängen. — Wie wären nun diese scheinbar widersprechenden Verhältnisse die- ser Gesteine zu einander zu erläutern? Weder die vul- kanische Theorie, noch die neptunische vermag, jede emzeln für sich, diese Verwirrung zu erklären und nur durch die Vereinigung beider scheint die Lüsung dieses räthselhaften Verhaltens môglich! Der grobkürnige Granit verhält sich dagegen immer wie ein ächt plutonisches Gestein. In Stôcken und Gängen, drängt er sich gewohnlich zyvischen die Schich- BULLETIN SCIENTIFIQUE. Æ Verhältniss der regel- ten des Gneusses, sie auseinander biegend, meist ihrer Streichungslinie folgend, doch oft auch dieselben ohne Regel durchsetzend. Die Vegetalion zeigle bei unserer Abreise aus St. Petersburg nur in der Umgesend die ersten Spuren des wiedererwachten Lebens; nur auf begünstigten Stel- len, wie an der Südseite der Häuser, hatte die Sonne einige Blattknospen der Spirea sorbifolia in den Gäürten hervorgelockt, obgleich der Boden noch gefroren var. Auf den freien Flichen schlummerte die Baumvegeta- tion noch vôüllig, und nur das Gras zeigte hier und da einige grüne Rasen. Bei Annäherung zu der Stadt Hel- singfors verschwand der Schnee immer mehr von dem Postwege, doch schien dieser Umstand nicht durch die um einige Tage vorgerückte Zeit, sondern mehr von der Lage der nackten Felsen herzurühren, die durch Einwirkung der Sonne mehr Wärme ausstrahlten, als die sandigen und waldigen Gegenden um Petersburg; denn wir fanden den 7 (19) Mai noch Schnee an den bewaldeten nürdlichen Abhängen der unbedeutenden Felsen unweit Helsingfors. — Die Roggenfelder bildeten einen dichten grünen Teppich. — Die schônen warmen Tage, welche in der ersten Hälfte des Mai-Monats nach altem Style eintraten, beschleunigten die raschere Ent- wickelung der Vegetation, und wir verliessen nach ei- nem vierzehntägisen Aufenthalt die Hauptstadt Finnlands, die durch den Felsenboden, der dieselbe umgiebt, fast von jeder Laubholzvegetation in ihrer Nähe entblôsst ist, ohne ahnden zu künnen, welchen Vorsprung das ve- getative Leben unterdessen im Norden gewonnen hatte. Der finnische Meerbusen äussert, wie alle Wassermas- sen von einiger Bedeutung, einen grossen Einfluss auf die Entwickelurng der Wärme in seiner nähern Umge- bung, ein Umstand, der im Frübjahr an allen in die See reichenden Landzungen besonders bemerkbar wird. So zeigten die Birken auf der Landzunge von Porkala, fünf Meilen südwestlich von Helsingsfors, am 14 (26) Mai kaum einige grüne Blättchen, während sie zwei Meilen nôrdlicher schon ganz belaubt waren. Beinahe eben so gross fanden wir den Unterschied zwischen Helsingfors und ein paar Meilen nürdlicher im Lande. Um die Hauptstadt herum batte der Roggen nur noch die ersten Blitter getrieben, das Laub der Espen war noch klein und der Faulbaum begann eben seine Blüthen- knospen zu entfalten; doch kaum haftten wir uns ei- pige Stunden hindurch um eiïnige Meïlen von der Stadt gegen Norden entfernt, sô fanden wir den Roggen in semer Entwickelung schon um vieles weiter vorgerückt; die Espen waren belaubt und der duftende Faulbaum 2 115 trat in seinem schneeïchten Blüthengewande gar lieblich aus der grünen Umgebung hervor, dem Wanderer den eudlich angetretenen Lenz verkündigend. Der Weg nach dem Päjänä-See führt durch frucht- bare, flachhüglige, schônbebaute Gegenden, und schnell eilten wir in den zweirädrigen Postkarren auf der vor- trefflichen Chaussée, von raschen und runden Gäulen gezogen, dahin. Welch ein Abstand mit den üden Ge- genden und den abgefallenen Kleppern an den felsige Küsten Alt-Finnlands! Auch wird hier der Landbau mit mehr Sorgfalt betrieben, und wenn der gegabelte Pflug auch noch stets beibehalten wird, so findet man doch viele andere Einrichtungen, die das Gedeïhen des Ackerbaues zeigen. Die schmalen und schwachgewülbten Ackerbeete werden durch schnurgerade Kanäle von ein- ander geschieden, um die schädliche Nässe fortzuleiten; der in den Canälen gewachsene Rasen wird jährlich ge- stochen und unter den Dünger gemischt, glatte und gekerbte Walzen zerkleïinern die beim nassen Pflügen gebildeten Erdklôsse, und drücken die Saat in dem durch eiserne Eggen gereinigten und aufselockerten Boden an. — Freilich ist auch das Land hier zum Anbau viel geeïgneter, es fehlen die vielen Felsblôcke auf der Oberfläche des Landes, und der fruchtharere Boden be- steht mehr aus lehmigen Theïlen, die auf dem ehema- ligen Seegrunde, aus der Wassermasse, die einst diese ganze Gegend bedeckte, abgelagert wurden. — Die in dieser Gegend selten zu Tage ausgehenden Gneussfelsen erscheinen in gerundeten und geschrammten Kuppen. Immer weiter entwickelt zeigte sich die Vegetation, und obgleich erst 2 Tage von der Hauptstadt entfernt, so fanden wir doch schon die Faulbäume bei Korhilä am Päjänä verblüht, die Aepfelbäume und Syringen im Aufblühen. Die ebnen schôn bebauten Diluvialhühen, meist von Laubholz unterbrochen, geben der Gegend ein freundliches Ansehn, welches in dem sonst düstern, meist mit Nadelholz bewachsenen Finnland emen um s0 angenehmern Eindruck hervorbringt. Die Gegend am Päjänä wird felsiger; 200-300 Fuss hohe Granitkuppen erheben sich, von scharfkantigen Trümmern umgeben, die wahrscheinlich durch den Frost losgesprengt wurden. Nürdlich von der Nation Nys- tillo am Päjänä-See erblicken wir slattliche Linden am Fusse der Felswände. Die glatten Stämme erhoben sich aufrecht gegen zwei Faden hoch, bis zur dichten Krone, die gedrückt und krüpplich erschien. Doch war es ohne gepauere Untersuchung schwer zu entscheïden, ob die Natur oder die Kunst diese Gestalt hervorgerufen hatte, denn nebenansiehende ihnlich seformte Birken zeigten BULLETIN SCIENTIFIQUE. | 116 deutlich, dass ihnen durch Weghauen ihrer Krone diese Gestalt gegeben worden war. Die Bauern in dieser Ge- gend zeïgen, ausnahmweise in Finnland, viel Neïgung zu Gartenanlagen und wepn sie nicht seltnere Gewächse um ihr Haus herumpflanzen, Azyssum Lixx. (reform.) Conf. Ledeb. FI. alt. IL. p.53 et Endlicher Gen. pl. p. 868 No. 4874. À. mnurum Scacecaro. À. annuum; foliis pube stellata scabris setulisque basi ramosis hirtis oblongis, inferio- ribus obovatis; pedicellis fructiferis patentibus; calyce tarde RL petalis sublinearibus paulo breviore, stamina subsuperante ; filamentis brevioribus .squamula oblonga auctis; silicula glaberrima ovato-suborbiculata emarginata margine plana; stylo brevissimo. — 4 mi- nutum DC. Prodr. I. p. 163.— Hab. in Tauria, prope Kiow et in Somchetia (Iberia). À. mom Wu. À. annuum; foliis pube stellata pro- strata canescentibus basi setulis elongatis subciliatis Ouvrages offerts. Bulletin de la Société des naturalistes de Moscou. 1840. N 1. & Flora Batava, door Jan Kops en F. A, W. Miquel. livr. 119. Amsterdam. 4. Onucauie maakoss, Gameus n Apyraxz npeaocreperatessnsixs AAA MOPETAABATE IE SUAKOBT, CYIKECTBYIOIMUXE HA Geperaxz Poceisz. C. T6. 1840. fol. Saubuania na kuury: OGosptunie Pocciñcxuxz Baaacni sa Kas- rasouz. Cou. H. IN. Cn6. 1840. 8. oblongis linearibusve ; pedicellis fructiferis erecto-pa- tulis; calyce caduco vel tarde deciduo petalis subli- pearibus paulo breviore, slamina subsuperante; fila- mentis brevioribus bidentatis; silicula glaberrima sub- orbiculata emarginata margine plana; stylo brevissimo. — «. calycibus caducis. 4. minimum DC. Prodr. EL p- 165. +. calycibus tarde deciduis. 4. minimum Ledeb. F1 alt. III. p. 54 (pp. — Hab. « in Europa meridionali- orientali atque in regionibus occidentali- | meridionalibus Sibiriae, nec non in Persia boreali. — 5 crescit prope Charkow, Orenburg et in regionibus altaicis. À. smyrxaeux M. À. annuum; foliis pube stellata ad- pressa lepidoto-scabris oblongis, inferioribus subovatis; pedicellis fructiferis patentibus; calyce persistente pe- talis sublinearibus paulo breviore, stamina subsupe- rante; filamentis brevioribus bidentatis; silicula gla- berrima ovata turgida apice rotundata; stylo elongata. — À. fulvescens Fleischer pl. exsice., a soc. it. Ess- ling distr. — Hab. in collibus circa urbem Smyrna. A. rucvescexs SiBr., SM. À. apnuum; pube stellata to- mentoso-canum; foliis obovalis, summis oblongis; pe- dicellis fructiferis patentibus ; calyce tarde decidue petalis duplo, staminibus paulo breviore; petalorum lamina obovato-cuneata semibifida ; filamentis brevio- ribus bidentatis ; silicula glaberrima ovato - globosa ‘apice subretusa; stylo elongato. — 4. fulvescens DC. Prodr. L p. 163. — Hab. in Peloponneso et in ins. Cypro, nec non in ins. Chio. , PsiLONEMA M Conf. Ledeb: F1. alt. III. p. 50 et Endlicher Gen. 2 p. 868 No. 4873. | P. cazvemum x. P. calycibus A rites; glan- BULLETIN SCIENTIFIQUE. 134 dulis hypogynis elongatis ; silicula pubescente subor- biculata emarginata in medio lenticulari, margine plana; stylo brevissimo. — «. calycibus persistentibus. 4. salycinum DC. Prodr. I. p.163. — 3 calycibus de- eïduis. 4. campestre Linn. Sp. pl. ed. IE. p. 9089. (excl. syn.) — Hab. « in Europa media et australi ab Hispania ad Wolgam, in Caucaso atque in Natolia — 8 in Caucaso occidentali-septentrionali ad fl. Ku- ban et in Somchetia. P. pasvcarpum M. P. calycibus deciduis; glandulis hypo- gynis minutis; silicula pubescente elliptica compresso- ssboloboes: stylo elongato. — P. dasycarpum Ledeb. À alé II. p. 51. — “Hab. ad. fluv. Kuma et Volga, ad lacum salsum Indersk, in Turcomania, in Persiae provincia Aderbeiïdschan, goro-kirgisico. P. nomarocarpum Fiscn., Mer. P. calycibus deciduis; glandulis hypogynis minutis; silicnla glaberrima obo- vata plano-compressa ; stylo brevi. — P. homalocar- pum nd. FT. sern. hk. b. Imp. Petropol. p. 65. — Hab. in Arabia petraea. rec non in deserto soon- À — __ 0 "Ds À 42. Dre NEUESTEN ENTDECKUNGEN IN Novaya- SEeMLia aus DEN Janren 1838 un 1839. BAER. (lu le Mircetueiztr von K. E. v. 1 mai 1840.) Da ich früber der Akademie über die Entdeckungen, die an der Küste von Nowaja-Semlja bis zum Jahre 4855 gemacht worden waren, mit Hinzufügung einer Karte berichtet habe (Bull. sc. de l' Acad. T. II. No 9, 10, 11), so scheïnt es passend, ïhr auch eine Anzeige über die Resultate der neuesten Expedilion der Marine xon den Jahren 1858 und 1859 zu machen, so weit ich über dieselben durch den Mitschman Hrn. Moissejew in Keuntniss gesetzt bin. …Bekanntlich ist der Hauptzweck, die Nordostspitze :aufzunehmen, nicht erreicht worden , woran die späte Ankunft im Jahr 1858 und das baldige Erkranken und ‘der Tod des Führers und eines Theiles der Mannschaft Schuld sein mag. ganz ohne Erfolg geblieben. Die vwichtigste Nachricht, die man zurück gebracht hat, ist die, dass die Kreuz- Indessen ist die Expedition nicht | Bai keinesweges, wie Hr. Ziwolka aus der Correspon- denz seiner Aufnahme der Ostküste mit den Nachrichten des Wallrossfingers Baschmakow vermuthen musste, eine in mehrere Arme getheilte Meerenge, (vergl. Bull, a. a. O. S. 152) sondern ein tiefer Fiord ist, dessen beïde Seilenarme nur kurz sind, und in dessen Mittel- arm dagegen ein aus einem Bergsee kommendes Flüss- chen sich ergiesst. Man hat Wallrossfänger gesprochen”? welche an diesem See verweilt hatten, um Alpenlachse (Salmo alpinus) zu fangen. Das Flüsschen ist so seicht, dass der Kahn, mit dem man gegen den See vordrang, zum Theiïl auf dem Boden desselben fortgeschleppt wer- den mussie. Man hat ferner von Wallrossfängern die Aussage gehôrt, dass dem Cap Nassau gegenüber eine Insel liegen soll. Diese mag die Veranlassung sein, Die Expedition bat ferner die Maschigin-Baï aufgenommen und gefun- den, dass sie mehr nach Norden liest und tiefer in das Land eingeht, als sie auf den bisherigen Karten darge- stellt wird. Dasselbe Tieferngehen ward auch von der nôrdlichen Sulmenjew's-Bai bemerkt. Unter diesen Um- stäinden gewinnt Nowaja-Semlja noch mehr Aehnlichkeit mit Norwegen, denn es ist besonders die nôrdliche Hälfte ein von tiefen Fiorden eingeschnittenes Land dass hier fast zu jeder Zeit Eis liegt. AS — M US É ES. 1. BERICHT UEBER EINE, DER AKADEMIE AUS AEGYPTEN ZUGEKOMMENE BEREICHERUNG DER NUMISMATISCHEN ABTHEILUNG IHRES Asrariscuex Museuus; vox Cure. M. FRAEEN. (lu le 7 février 1840.) Aus Aegypten, von wo das Asiatische Museum im der letzten Zeit unter andern auch ein Paar hôüchst wxh- tige historische Handschriften erhalten hat, ist demsel- ben nun auch eine sehr schätzbare Sendung von allen Arabischen Gold- und Glasmünzen ET RS und, was für mich persônlich nicht anders als in einem be- sondern Grade erfreulich seyn kaun, es ist auch diess- mal wieder mein Sohn, der Dragoman des kaiserl. Rus- sischen General-Consulats in Aegypten, der dem Museum diese namhafte Bereicherung zugewendet hat. Es sind acht und ee = Ein in Gold und achtzehn in Glas, welche ich die Ehre habe der Con- ferenz hier vorzulegen. Mit Ausnahme einiger wenigen an RS Em er dm mg: ee à aus jüngerer und jüngster Zeit, datiren die ersteren aus den fünf ersten Jahrhunderten der Hidschret coder aus dem siebenten bis elften Jahrhundert nach Chr. Geburt; die letzteren aber, so viel ich deren bis jetzt habe be- stimmen künnen, gehüren dem vierten, fünfien und sechsten Saeculum der Muhammedanischen oder dem BULLETIN SCIENTIFIQUE. Jahren 162 (— Ch. 778-9), 163 und 168. letzten sind Inedita. Folgt eine bisher ebenfalls noch nicht edirte Münze vom J. 169, bei der es dahin gestellt bleïiben muss, ob sie unter Medy oder Hadi geschlagen ist; eben so wie ich bei der zunächst sich .darbietenden vom J. 170 mit Die hbeiden zehnten und elften der Christl. Zeitrechnung an. Beïde! dem Namen J Aly auf dem Revers zu unterst, welches sind demnach schon durch ïhr hohes Alter merkwürdig; sie sind es aber nicht weniger auch in anderer, beson- ders palaeographischer und historischer Beziehung. Die Goldmünzen, meistens Exemplare à fleur de coin, sind. Umeijaden, frühere Abbasiden, und Fatimiden, nebst einem Sultan von der Kurden- Dynastie in Aegyÿpten, einem andern von der der Tscherkessen ebendort, einem Bocharischen und einem Chokander Chan. I. Umeïjadische Chalifen. Von diesen haben wir hier vier schône Dinare erhalten, unter denen zwei Inedita befindlich sind, und zweï, obgleich schon edirt, doch zu den grossen Seltenheïten gehôren. Der älteste ist aus dem Jahre d. H. 78 d.i. 6978 nach Chr. von Abd-ul-melik, dem fünften dieser Chalifen und dem ei- gentlichen Gründer des Münzwesens bei den Arabern. Von den Arabischen Münzen mit ganz Muslimischem Gepräge, wie es seit dem J. 76 eingeführt worden war, ist dieses die zweite an Anciennität, und wir theilen den Besitz dieses numismatischen Kleinodes jetzt mit dem kôniglichen Münzkabinette zu Paris. Zwei andere Goldstücke sind vom zehnten Chalifen, Hischam, und aus den Jahren 109 und 145 d. ï. 727 und 753 unserer Zeiïtrechnung ; ersteres findet sich in Europa nur noch im British Museum, letzteres aber war bisher noch nicht gekannt, wie diess auch mit dem vierten hier uns zugefübrten Dinar des letzten Umeïjader Merwan II. vom J. 128 —745-6 der Fall ist. IT, Abbasidische Chalifen. Die Numismatik dieses Chalifats hat durch diese Sendung einer beson- ders reichen Beiïsteuer sich zu erfreuen gehabt Es sind 23 verschiedene Dinare, von den Chalifen Manfur, Mehdy, Hadi, Harun, Amin, Mamun und Muktedir, und darunter giebt es sechszehn Inedita, und die übri- gen dürfen einen Grad vorzüglicher Seltenheit in An- spruch nehmen, da von ihnen bisher nur ein Exemplar oder hôüchstens ein Paar nach Europa gelangt war. Dem Chalifen Manfur gehüren fünf Stücke, von denen zweï, aus den Jahren 145 (Ch. 762-5) und 156 (= Ch. 772-5) noch nicht edirt sind; die drei übri- gen führen die Prägejahre 143, 151 und 157. Von Mehdy liegen hier drei Münzen vor, aus den vermuthlich Aly ben Suleiman Abbasy der damalige Statthalter von Aegypien seyn wird, nicht ganz gewiss bin, ob ich sie dem Hadi beïlegen soll, oder vielmebr dem Æarun el- Reschid. Der Mümnzen, die sich bestimmt von Letzterem her- schreiben, finden sich hier vier: vom J. 175 (= Ch. 789-90) mit eines mir unbekannten Orner's ec Namen auf dem Revers zu uuterst; vom J. 182 mit dem Namen yae> Dschafar, welches Harun’s berühmter Wesir von der Familie der Bermekiden ist, dem die Oberaufsicht über | die Münzhôfe, welche bis dahin die Chalifen sich selbst vorbehalten hatten, übertragen worden war; ferner vom J. 183 mit dem nämlichen Namen, und endlich vom J. 192 (= Ch. 807-8) mit dem simpeln Titel ail} auf dem Revers. Die beiïden ersiten waren bisher noch nicht gekannt. Amin zäblt hier nur zwei Münzen: die eine, ein Ineditum, vom J. 194 (— Ch. 809-10) und, wie die letzt- genannte seines Vaters, mit dem blossen Titel: der Cha- life; die andere vom J. 195 giebt ausserdem auch noch den Namen el - Amin zu lesen. Die vier Münzen von Mamun sind sämmtlich noch unedirt und dazu von mannigfachem historischen Inte- resse. Auf der ersten derselben vom Jahre 197 d. i. 812-3 Chr. lies’t man auf der Kehrseite Use U) EPA der Chalife el- Mamun, und auf der Vorderseite Ja: Obeid, der jedoch noch erst in der Geschichte nachgewie- sen werden muss. Die zweiïte v. J. 1499 ist in Mifr d. ï. der damaligen Hauptstadt von Mifr, nämlich Fostat oder Alt-Cairo, geprägt. Auch die Mebrzahl der vorgenann- . ten Münzen ist hôchst wahrscheiïnlich aus dém nämli- chen Münzhofe hervorgegangen. Die in Rede stehende führt auf dem Revers den Namen Jill el-Fafzl (Ma- mun's mächtiger Minister) und den demselben vom Cha- lifen ertheilten Ehrentitel Qx2-b y] >5 Chef der beiden Ministerien, nämlich des Kriegs- und Staatsministerrums; auf dem Avers treffe ich einen Namen an, den ich nicht anders als zu übertragen weïss und dabeï ein } zu Anfang ausgelassen vermuthe, so dass sich A el- Muttalib ergiebt, welches el-Muttalib ben Abdullah Chosay (Ge) seyn würde, der a. 198 und, nach 137 - einer kurzen Zwischenzeit, wiederum 2. 199 Gouverneur von Aegypten war. Der diitte Dinar ist vom J. 204 und ebenfalls in Mifr geschlagen. Auf dem Felde des Revers erscheint oben, neben dem < (und natürlieh ganz unabhängig davon) el Tahir, unten aber (& +] el-Sery. Jenes ist der berühmte Feldberr Mamun's, mit dem Beinamen Su'l-jeminein d. 1. Doppel- Recht- band, der in der Folge der Gründer der Takiriden- Dynastie ward. Er war im J. 198 von Mamun über Mesopotamien urd Syrien gesetzt, und erhiclt dazu noch im J. 204 Aegypten und Afrikia Serÿ aber ist der Sohn el-Hakem's, Gouverneur von Aegypten im J. 200, und dann wieder vom J. 201 bis zu seinem Tode 2. 205. Da er im Jahre 294 als Tahirs Stellvertreter in Aegypten zu betrachten ist, so wird es begreïflich, warum auch dessen Name auf dieser Münze beigefügt worden. Das Wort, das auf dem Avers unten erscheint, lese ich > äll el-Maghreb, des Aberdland. und ver- muthe, es solle dadurch die Gesammtheït eder doch die Mehrzahl der demaligen West-Provinzen des Reïchs angedeutet werden, welche, wie bemerkt. zu der Zeil unter Tahir's Oberwaltung standen urd zu denen auch Aesypteu gehôrte Æl- Maghreb ist der Gegensatz von Säl) el-Maschrek der Orient. d. ï. die ôstlichen Pro- yinzen des Réichs., wohin Tahir im J. 205 als General- gouverneur gisg.*) Und so wird denn wohl diess Letz- tere eben jenes, mir so lange problematisch gebliebene “Wort seÿn, das auf Münzen des obgedachten Fafzls, als früheren Generalgouverneurs von Maschrek erstheïnt. und zwar auf Münzen, die in Samerkand, Nissbur, Rey und andern in der ôstlichen Hälfite des Cha’ifen -Gebie- tes gelegenen Städten geprägt worden sind.**) — Der vierte Dinar Mamun'’s, den wir h’er erhaltern haben. ist vom J..207 d. ïi. 822-3, und, cbgleich ohne Angabe des Münzhofes, doch bestimmt auch in Mifr (Fostat} geprägt; denn wir lesen auf ihm. ausser dem OseU) 12] auf der Kehrseite, noch auf der Verderseite den Namen Sy) LU? lose. Obeid-ullah ben el-Sery, der sich a. 206 eigenmächtig in den Besitz der Herrschaft über *) s. Mémoires de l'Académie imp. d. s p. 471 sq. od. De Museo Sprewitz. p. 51 sq. = : **) s. ebend. L.c. et p.413 sq. — 19 sq. — Wenn das al) und Gël) auf Münzen Provinzen anzeigt, so dürfte auch das auf einem Dinar des Hn. v. Bose in Leipzig vorkommende "ol | =) (s. Bullet. T. IV. No. 16. od. Samml. klein. Abh. S. 144.) kein Personenname, sondern der Name der Provinz Zrak seyn. BULLETIN SCIENTIFIQUE. a ——— ———————— ————" —"——— —— —— Î2" ©" © 2 138 Aegvypten gesetzt hatte und 211 durch Tahirs Sobn wieder desselben verlustig ging. *) Die sich nun zunächst noch uns darbietenden drei Abbasiden-D'inare fallen fast ein ganzes Saeculum später. Sie sind vom achtzehnten Chalifen dieser Familie, Muk- tedir-billah. Obschon das Gewicht sich gleich geblie- ben und auch hier, wie früherhin. ein Solotnik beträgt, so stellt sich dafür ihre ganze äussere Gestalt sehr ver- ändert hercus. Wenn die Umeiïjedischen und die vor- hergehenden Abbasidischen etwa in dem Umfange eines Pätialiünik's sich hielten. so sind diese späteren dagegen noch etwas grôsser als ein Teschetwertak, aber auch weit dünner., und die Eiorichtung ihrer inschriften ist sun ganz wie die der Abbasidischen Dirhems oder Silbermünzen seit dem Anfange des dritten Jahrhurderts der Hidscbret. Die dreï Goldstücke, welche vor uns liegen, sind in Mir (Fostat) geprägt in den Jahren 305 (— Ch. 917-8), 517 und 329 (— 952), also in der Zeit zwischen dem Untergange der Tuiuniden und dem Auftreten der Ichschiden in Aegypten, wo diess Land im Namen der Chalifen von Statthaliern verwaltet wurde. Alle drei führen jedoch nicht der Leizteren Namen, sondern auf dem Revers lies’t man dl JS) el - Muktedir - billah, urd auf dem Avers el) Hal DE ULal) ol Abu l- Abbas der Sohn des Emir's der Gläubigen; dieser ist des eben gedachten-Chalifen Sohn, der in der Folge, mit dem Titel Rafzi-bill:h. den Thron des Chalifit's bestieg…. Nur die dritie Münze, die vom J. 320, ist ncch dedurch merkwürdig, dass sie auf dem Revers un‘er dem Namen Muktedirs noch einen ad, sl Je Armid-el- Daulet nennt. Darunter ist der damalige We- sir dieses Chalifen, 4bz- Aiy el- Husein ben el- Kasim, zu verstehen.**) Alle dreï hier aufgeführte Münzen ge- hôren übrigens zu den Ineditis. IT. Fatimidische Chalifen. Von vier Fürsten dieser Dynastie sieben verschiedere Dinare, sämmitlich vorher noch nicht gekannt. Sie sind meiïstens wieder etyyas kleïner als die letzigedachten Muktedir's, übrigens fast von demseïben Gewicht. Der erste derselben ist einer von den. aus der Geschichte wobhlbekannten Dinars Muissys, die zu ihrer Zeït so hoch im Werthe standen und die früher im Cours gewesenen Ra/zschen (4 J)| sr, Hyes) ganz verdrängten. Sie zeigen auf jeder Seite *) s. Mémoires de l'Acad. (5. Sér.) Tome IX. p. 620 sq. od. Numi Kuf. sell. p. 58 sq. #*) s. Quinque Centurise. Sect. IL. Proleg. ad No. 581. #*#**) Ein solcher ist z. B. der Marsd. A. No. LXIV. von dem Icbschid Abu-Bekr ‘in Rafa's Namen in Mifr a. 528 geprägt. 139 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 140 nes vier concentrische Zirkel, zwischen denen die drei In- schrifiten herumlaufen. Der sie prägen liess, ist Muiss- didin-allah abu Temim Maadd I der vierte Chalife dieser Aliden, und der erste derselben, der (a. 362) seine Residenz von Manfuria in Africa propria nach Aegypten verlegte. Das vorliegende Goldstück ist aus dem letzten Jahre seiner Regierung 565 (= Ch. 975-6), und in Mifr (Fostat) geschlagen. Die, wie bemerkt, kreisfôrmigen Inschriften lauten auf dem Avers: 1) od. die innere: Muiss li-din-allah der Emir der Gläubigen, 2) der Imam Maadd ladet zum Bekenntniss der Ein- heit des ewigen Gottes. 3) Im Namen Gottes! Dieser Dirhem ist in Mifr im J. 565 geprägt. Revers: 1) Es äst kein Gott etc. Muh. ist etc. 2) UJte)ll Jess) 4° ol] 45 ps und Aly ist der Trefflichste aller Bevollmächtigten und der Wesir des Besten aller Ge- * sandten Gottes. 3) Der bekannte Koranvers IX. 33. Damit nicht etwa Jemand sich daran stosse, dass ich auch diese Münze ein Ineditum genannt, urd nicht Mus. Nan. P. IL No. LXXXIV anführe, die von Asse- mani als ,,battuta & pal in Metsra (Cairo) l'anno 365“ beschrieben wird, so wird es gut seyn zu bemerken, dass diese ehemalige Nanische Münze, obschon andere Numismatiker (wie z. B. Adler P. II. p- 146 und Mars- den p. 198) es nicht gewahr geworden, offenbar das Datum 345, nicht aber 365 führt, und als Prägeort nicht el-Mifria (was ja auch gar kein Ortsname ist) sondern à J el-Manfuria zu lesen giebt, welche Stadt, eins mit om Sabra, unweit Kairoyan lag und nicht selten mit dem späleren el-Manfura am ôüstlichen Nilarme ver- wechselt worden ist. Der gedachte Nanische Dinar dürfte übrigens vielleicht eins seyn mit dem vom Jahre 345, von welchem Toderini Letterat. Turch. T. I. p. 202. (Deutsche Uebers. I. S. 152) spricht, jedoch nicht ohne starke Verstôüsse hinsichtlich der Lesung der einen Um- schrift, welche er allein mittheilt; wie diess schon der Graf Castiglioni richtig bemerkt hat. Aber es ist Zeit zu den uns vorliegenden Münzen zurückzukehren. — Die drei zunächst folgenden sind von dem fünfien Fati- miden, Asis-billah Nesar. Wie auf allen Miünzen die- ses Chalifen, so finden sich auch hier auf beiden Seilen fünf concentrische Zirkellinien, zwischen deren zweiter und dritter die eine Inschrift, und zwischen der vierten und fünften eine zweite im Kreise herumläuft. Das erste dieser Asisischen Goldstücke ist in el- Manfuria à. 367 (= Ch. 977-8) geschlagen. Die innere Umschrift des Avers lautet: Gottes Diener md Freund Nesar der Imam el- Asis-billah, der Emir der Gläubigen. Auf dem Revers ist die iunere: Æs ist kein Gott etc. Aly ist der Beste unter den Erkohrnen Goites 23. al ôg%e (So ist der Schluss dieser Umschrift auch bei Marsden No. CCVII et CCVIII zu lesen). — Der zweite Dinar ist in Qibwls Filistin a. 368, der dritte in Mifr a. 578 geprägt; sonst wie der vorige. Der Name des Prägeortes auf dem zweiten macht uns dieses Stück merkwürdig. Ich bin noch immer der Absicht demsel- ben eine besondere Untersuchung zu widmen. — Vom achten Fatimiden Mustanfir-billah Maadd II. zwei Di- nare, der eine, Mifr a. 452 (— Ch. 1060), stimmt in der Einrichtung und Stellung seiner Aufschriften ganz mit den Münzen Maadd s I. überein (s. vorher); der andere aber, der im à y XSAN] el-Iskenderia (Alexandrien) ge- prägt und dessen Datum durch Verrückung des Stempels unkennilich geworden ist, gleicht, Ort und Jabr bei Seite gelassen, ganz der Marsd. No. CCXXIII. Das auf dem Avers unten vorhandene Wort ist hier leider durch- bobrt und daher nicht wohl mehr zu erkennen. —- Die letzte Fatimidische Münze eudlich ist von Mustali-billah Ahmed, Iskenderia a. 490, (— 1097 Chr.) Ihr Gepräge ist etwas undeutlich. Sie zeigt auf jeder Seite vier concen- trische Zirkel. In der Mitte des ersten, kleinsten, auf dem Avers lies’t man: Jal Ï der Imam Ahmed; zwi- schen dem ersten und zweiten Zirkel: all (B}) »l Uéesll sel AL Æbul-Kasim el- Mustali-billah der Emir der Gläubigen; und zwischen dem drititen und vierlen: : M re nu | lis, pn)l ga) dl ou) ds Les Jl (its 4 Auf dem Revers steht zwischen FA und 2. das Schiitische Glaubensbekepntniss, und zwi- schen 3. und 4. der Koranvers IX. 53. In der Mitte des ersten Zirkels aber stehen, elwas verwischt, die bei- den Würter, die auch auf andern Goldmünzen späterer Fatimiden und früherer Eïjubiden vorkommen und die so lange eine wahre crux interpretum gewesen sind.*) Ihr Sinn scheint mir vun endlich ermittelt. Der bekannte gelebrte Arabische Scheich Muhammed Tantawy in Cairo, den wir hier nun bald den Unsrigen werden nennen kônnen, hat mich belehrt, dass jene beiden Wôrter ge- 2 lesen werden müssen alé Jle d.i. im hôchsten Grade vortrefflich, und von dem Metall zu verstehen sind; also optimae notae aurum s. denarius. IV. Ein Sultan von der Dynastie der Benu-Eïjub in Aegypten und Syrien, und zwar der fünfte der- selben, Melik el-kamil Abu'l-maali Muhammed, geprägt *) s. Bullet. T. IV. No. 20. S. 312: 141 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 142 in &ye lil) el-Kahira (Cairo) a. 626 (— Ch. 1228-9). Ein unedirter Dinar, dessen Inschrifien ganz wie auf Marsd. No. CCXLII, welche vom Jahre 627 ist. V. Ein Sultan von der Tscherkessischen Mam- luken-Dynastie in Aegypten. Es ist der achte Fürst derselben, von dem uns hier ein noch nicht edirtes Goldstück, ebenfalls in Cairo geprägt, (aus den Jahren 825 — 841 d. H. od. 1422 — 1458 Chr.) geboten ist. Zwischen drei Reïhen ineinanderfassender Haken , lies’t man auf dem Avers: + NP 7H EU oBL,J} (2 0 pas je) Æ Ste Der Sultan el- Melik el-ashref Abu’l- Nafr Bersebai — Zu oberst steht à el) L Was zu untersi gestanden, ist verloren gegangen. Der Revers enthält zwischen gleicher Verzierung das Sunnitische Symbolum, und über demselben 4-21, unten aber «sel L und —. noch kein Geld bekannt, wenn nicht etwa Descript. de l'Egypte, Planches, Et. Mod. Tab. k. No. 50 von ihm ist. VI. Dynastie Mankgit in der grossen Bucharei. Eine Tilla des im Jahre 1826 verstorbenen Bucharischen Chanes Mir Haider, jedoch nicht auf seinen Namen, sondern auf den seines Vaters, Murad Bi, hier Mafumi Ghasi genannt, geprägt in Bochara a. 1231 d. ï. 1815-6. Sie war schon in der St. Petersburg. Handelszeitung 1828 No. 41. beschrieben, jedoch nicht recht befriedigend. Uebrigens verweiïse ich auf Bulletin T. IL. No. 6. p. 89, wo ich mich über diese Art Münzen ausgesprochen habe. VII. Dynastie Schah-Roch-Beg in Chokand. Von diesem Chanat sind uns bisher nur sehr wenige Münzen bekannt geworden, und noch weniger ist dessen, was davon zur Kunde des Publicums gebracht. Letzie- res beschränkt sich nur auf ein Paar Karapuls. s. Re- censio p:. 445. Senkowski Supplément à l'histoire etc. p. 1450. Meyendorf Voyage p. 512 und Bulletin scient. Tome IV. No. 20. p. 516. Die hier vorliegende ist eine Tilla des gegenwärtig regierenden Chanes, die, wie die obige Bucharische, nach Aegypten vermuthlich mit der, von demselben nach Konstantinopel abgefertigten und von da zur heiligen Wallfahrt nach Mekka gegan- genen Gesandtschaft gekommen seyn wird. Sie führt auf der einen Seite in einer Birnférmigen Einfassung die Aufschrift : ob se DS Jus Utolus) gel d. i. der Emir der Muslimen, Seyd Muhammed (Sohn von) Omer Sultan; und auf dem Revers in runder Einfassung : IPRV JAñgs aLL] DE © Münze der Resilenz Cho kand 1257 (= Ch. 1821-2). Einige Bemerkungen, die ich bei Gelegenheit dieser Münze zu machen veranlasst Bisher war von diesem Mamiuken wäre, hebe ich für einen andern Ort anf, und eïle jetzt zu der zweiïten Abtheïlung der uns gewordenen Sen- dung aus Aegyÿpten, um auch über sie noch ein Paar Worte beizufügen. Die Arabischen Glaspasten, welche von ver- schiedenen Grüssen und Farben in Aegypten und auch in Sicilien nicht sellen gefunden werden, stammen alle aus Aegypten, zum Theïil auch aus Africa propria, und fallen. so viel ich bisher ermittelt, die ältesten in das achte Jahrhundert nach Christo, die jüngsten in das zwülfte. Sie bilden in der Muhammedanischen Numis- matik eine eigene, hôchst interessante Partie, die aber immer noch nicht gehôrig aufgeklärt ist. Ueber die Bestimmung dieser Gläser ist mehr denn ene Hypo- these aufgestellt worden. Einige haben sie für eme Art von Medaiïllen angesehen, welche die Fürsten Aegyptens bei ihrem Regierungsantritt vertheilt hätten. Andere haben sie für Anweisungen zur Beziehung einer gewissen Summe Geldes oder einer gewissen Quantität Getreïides gehalten. Wieder andere glaubten, es seyen Marken gewesen, welche ikrer Inhaber Be- frerung von gewissen Steuern bezeugt. Noch andere haben sie für ein Surrogat des Kupfergeldes er- därt; und endlich hat man in ihnen Richtpfenninge zu erkennen geglaubt. Da ich diesen interessanten Ge- genstand einmal besonders abzuhandeln gedenke, so will ich hier nicht in nähere Beleuchtung und Erürterung der verschiedenen Meïnungen eingehen, sondern nur kurz bemerken, dass, so weit ich denselben zu unter- suchen bisher im Stande gewesen, mir es sehr wahr- scheinlich geworden ist, dass die Aegyptischen Glas- pasten allerdings als eine Hülfs- oder Nothmünze, aber nicht bloss als ein Surrogat des Kupfergeldes, sondern überhaupt des Metallgeldes zu betrachten seyen. Von den vorliegenden achtzehn Stücken führen zweï kleine von grüner Farbe die Aufschrift: Jæe rl] der Imam Maadd, wo es ungewiss bleibt, ob Muiss- lidin-illah der vierte der Fatimidischen Chalifen oder Mustanfir-billah der achte derselben zu verstehen sey, in sofern beïder eigentliche Name Maadd war. Ein drit- tes, ebenfalls grün, lässt uns in sebr zierlicher Schrift lesen dl 5 5x)) el- Asis-billah und ist also aus den Jahren 365 — 386 d. H. oder 975 — 996 n. Chr. Em viertes von derselben Farbe, mit dem Namen des be- rüchtigten sechsten Chalifen CTI) pb SU kLY der Imam el- Hakim biamr-allah, fällt in die Zeit von 386 —— 411 H. oder 996— 1021 Ch. Ein fünftes, von dun- kelgelber Farbe hat die Aufschrift Al paul) el- 135 Mustanfir - billah, wnd gehôrt demnach in die Jahre 427-487 oder 1036-1094. Ein sechstes, wieder von grüner Farbe, ist vom sn LY] Imam Ahmed, also aus den Jahren 487-495 d. i. Chr. 1094-1101. Auf einem siebenten, von dunkelrothem Glase, lies't man in sebr deutlicher Schrift dk] ue) LU] pl il der Fram el-Hafisz lidin-allah, welcher der elfte Fatimide ist, der von 524-544 oder Chr. 1150 — 1149 regierte. Zxwei andere, das eine gleichfalls dunkelroth, das andere blassgelb, sind ganz ohre Aufschrift, und zeigen an deren Statt nur das bekannte Sechseck oder das Siegel Salomo's. Ein zehntes von dunkelblauer Farbe rührt von einem Emir her, von dem man jedoch nur des Vaters Namen erkennt; von der fünfzeïiligen Aufschrift nämlich ist nur Folgeudes noch zu lesen: [1 pe) (2 --fussf ll (2) pl | (Agde: Juil Q? = Auf Befehl des S-- Sohnes von Ahmed, des Emir's, Schirmlings des Emir's der Gläubigen - - Diess Stück dürfle übrigens äller als alle die vorigen seyn und viel- leicht in das zweite Jahrhundert d. H. gehüren. Auf einem elften von schwarzer Farbe lies’'t man: €) ES ni Aly der kleine Alte Abu — Die letzie Zeïle habe ich noch nicht entziffert. Auch beï den übrigen sieben Stücken bietet die Entzifferung der Inscriptionen grosse Schwierigkeiten dar, welche ich zum Theïl wegen Kürze der Zeit und bei dem dunkeln Wetter noch nicht habe beseitigen kônnen. Unterdessen kann ich nicht anders als sehr erfreut seyn, dass dem Asiatischen Museum, das früherhin aller Arabischen Glaspasten ermangelte und dem ich in der Folge mehrere Stücke der Art aus Italien zuzuwenden so glücklich war, jetzt auf einmal einen so bedeutenden Zuwachs auch in dieser Partie zu Theiïl geworden ist. des —“< —— OUVRAGES OFFERTS. SEPTEMBRE. 78. Tijdschrift voor natuurlijke geschiedenis en phy- siologie uitgegeven door J. van der Hoeven en W. H. de Vriese. VI. 1. 2. 1839— 8. 79. Flore cryptoga- rique des environs de Louvain — par Kickx. Bru- xelles 1835 — 8. 80. Voyage dans la Russie méridio- nale et la Crimée exécuté sous la direction de M. Anatole Démidoff. livr. 3 — 14. 8. Allas 1-e livr. fol. 81. Ber- liner astronomisches Jahrbuch für 1841. — von J. F. Encke. Berlin 1839. 8. 82. Hortus Spaarn - Bergen- BULLETIN SCIENTIFIQUE. a de eme © ge 00 00 ee ee. murs 144. sis -— disposuit W. H. de Vriese. Amstelod. 1829: 8. 83. Bevbachtungen über die irdische Strahlenbrechung und über die Gesetze der Veränderung derselben — Dissertation —- von Georg Sabler. Dorpat 1859. 4. 84. Esquisse sur les ouvrages de quelques anciens natura- listes belges par J. Kickx. 80. 85. Note sur deux nou- velles scrophularmées du genre Angelonia par Kickx. 86. Description de trois limaces -— par J. Kickx. 8. 87. Note sur une nouvelle espèce exotique de Poly- pore par J. Kickx. 60. 88. Recherches sur les Cha- maeriphes major et minor de Gärtner —- par Kickx. 8. 89. Specimen inaugurale synopsin molluscorum. Braban- tiae australi indigenorum —- submittit — Joannes Kickx. Lovani 1830. 4. 90. 53 Dissertations de l'Université de Leïipsic. 91. 14 Dissertalions de l'Université de Helsingfors. 92. 18 Dissertations de l'Université de Jena. 95. Flora Balava — par J. Kops et H. Cyan Hall. livr. 117-e 4 94. An examination of the an- cient orthography of the Jews, and of the original state of the text of the hebrew bible. I. — by Charles William Wall. London 1855. 8 95. Versuch einer mordwinischen Grammatik von Gabelenz. 1839. 8. 96. Annual report of the royal asiatic Society of London. 97. Asialic Journal N. 9. London. 1838. 8. 98. Mé- moires et dissertations sur les antiquités nationales et étrangères, publiés par la société royale des antiquaires de France. Nouvelle série. T. IV. Paris 1838. 8. 99. Memorie della reale Accademia delle scienze di Torino J. XL. Torino 1858. 4 100. Monumenta historiae pa- triae edita jussu regis Caroli Alberti scriptores. Augustae Taurinorum. 1839. fol. 101. Mémoires de l'Académie royale des sciences morales et politiques de l'Institut de France T. Il-e. — 2-e série. Paris 1839. 4. 102. Fisica de corpi ponderabili ossia trattato della costituzione ge- nerale de corpi del — Amadeo Avogadro. T. I: Torino 1837 8. 103. Annales des mines. 3-e Série T. XIII. XIV. XV. 1-e livr. Paris 1858 — 1839. 8. 104. Ab- handlungen der Berliner Akademie v. J. 1837. Berlin 1839. 4 Monats-Berichte von Juli 1838 bis Juni'1839. 8. 105. Collectanea meteorologica sub auspiciis societatis scient. Danicae edita. fas Il. Hafniae 1839. 4. 106. Oversigt over det Kongelige Danske Videnskabernes Selskabs forhandlingar. of Orsted. 4 105. The Trans- actions of the Linnean Society of London. Vol. XVIII. part 2. London 1839. 4. —_——— nn Emis le 11 mai 1840. 155. | Tome VIL A 11. BULLETIN SCIENTIFIQUE PUBLIÉ PAR L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE SAINT-PETERSBOUR G. Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de souscnption volume, est d'1 1/2 roubles argent pour la capitale, de 2 roubles ns pour les gouvernements, et L 11/, écus F2 Pons à Tétranger. On s abonne, à St. Pétersbourg, au Comité administratif de l’Académie, place de la Bourse N. 2, et chez W. GRAEFF, braire, commissionnaire de l'Académie, place de l'Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du bureau des postes se charge des commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS 2 Leipzig, pour l'étranger. & Le BULLETIN SCIENT IFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés par l'Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet effet, ‘il contiendra les articles suivants: 4. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d'étendue in extenso; 3. Analyses d'ouvrages manuscrits ct imprimés, présentés à l'Académie par divers savants; 4. Rapports; 5. Voyages scientifiques; 6. Extraits de la correspo ndance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la-bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel de l’Académie; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l'Académie; 10. Mélanges. SOMMAIRE. BULLETIN DES SÉANCES. NOTES. 13. Obs ervations sur le genre Scolopendra. Praxotr. OUVRAGES OFFERTS, BULLETIN DES SEANCES DE L'ACADEMIE. SÉANcE pu S (20) mas 1840. Lectures extraordinaires. M. Lenz lit une note intitulée: Bestimmung der magnetischen Bnclination und Intensität in St.-Petersburg, Archangel und auf Nowaja-Semlja, von Hn. Liwolka, bearbeitet und mitgetheilt von E. Lenz. M. Kôppen lit une note: Ueber di Zahl der Postpferde in Russland und die damit verbundene Besteuerung. M Bôhtlingk adresse à l'Académie la seconde partie du Rap- port de son voyage en Finlande et en Laponie , savoir le voyage le long des côtes de la mer Glaciale et de la mer Blanche, avec une carte. Rapport. MM. Baer et Kôüppen, chargés dans la séance du 2# jan- vier, d'examiner un mémoire manuscrit intitulé: Historischk-tech- nisch-slatistische Beschreitung des Ladoga-Canales, geschôüpft aus anthentischen Quellen , par M. Stuckenberg, employé du dé- partement des voies de communication , font observer, dans un rapport, que ce travail forme une petite partie seulement d'un ouvrage étendu relatif à l’hydrographie de l'empire de Russie, que l'auteur se propose de publier. Cet ouvrage sera composé de deux sections principales , l'une, contenant la description com- plète des canaux de la Russie, sous le rapport historique, sta- tistique et technique; l'autre comprendra la description de tou- tes les eaux navigables de l'empire et sera suivie de notices sur les mers qui mouillent les côtes de la Russie, leurs ports , leurs Phares etc. Les Commissaires ajoutent e d'après ce qu'ils ont vu cet ouvrage ünportant, ils ne peuvent qu'en désirer vive- ment là publication, et comme, vu le volume de son ouvrage, l'anteur manque des moyens pour le publier, ils proposent de l'inviter à le présenter en manuscrit au prochain concours Démi- doff, ce qui lui offrira la chance d'obtenir, outre le prix, en- core une subvention pour faire face aux frais de l'impression. Approuré. Correspondance. M. le Ministre de l'instruction publique approuve le choix de l'étudiant de l’université de St.-Pétersbourg, M. Pan- kévitch, que M. Baer désire prendre avec lui dans son pro- chan voyage. M. Gaïevsky, faisant ad interim les fonctions de directeur de la chancellerie de M le Ministre de l'instruction publique, adresse, par ordre de S E., un ouvrage intitulé: Lithurgik , oder Mineralien und Felsarten, nach ührer Anwendung in ükono- mischer, artistischer und technischer Hinsicht, von Dr. Blum, ouvrage sur lequel M. le Ministre désire connaître l'avis de l'A | cadémice. Commissaire M. Helmersen. Le recteur et le Conseil de l'université Alexandrine de Hel- singfors annoncent, par lettre circulaire, que, le 3 (15) juillet prochain, sera célébré le jubilé biséculaire de ladite université et ils invitent les membres de l’Académie d'assister à cette 50- | lennité. |: M. Helmersen annonce à l'Académie que par ordre de S. M. l'Empereur, il vient d'être chargé de faire cette année une nouvelle reconnaissance géognostique des dépôts houilliers décou- verts dans le gouvernement de Novgorod. M. Bôhtlingk annonce que pour compléter les recherches | géologiques qu'il a recueillies dans son voyage de l'année passée en Finlande et en Laponie, il trouve indispensable de visiter, cet été, la Suède et la Norvège et nommément les exvirons de |'Stockholm et de Christiania. Cette excursion ne durera que peu S 147 elle contribuera au contraire à la rendre plus complète. Communications. Le secrétaire perpétuel dépose les observations magnéti- ques de Tiflis et les observations météorologiques de Tobolsk, Kourgan et Bérézoff, et M. Struve le calendrier de 1841, en russe et en allemand, calculé à l'observatoire .central.par M. Peters. Ouvrages offerts. Mluwnice Polskeho Gazyka podlé Dobrowskeho Waclawa Hanky. Praze 1839. 8. Sendungen der Kurländischen Gesellschaft für Litteratur und Kunst, Bog. 14 und 15. CG FAR CETTE À de semaines, et loin de retarder la rédaction de ses matériaux, Esperienze sull azion chimica dello spettro solare, e loro con- seguenze relativamente alla Dagherrotypia, — del Macedonio Melloni. Napoli 1840. & br. | ) j { Erdkunde (Geologic) von Dr. À. Petzholdt, Leipzig 1840. br. Hpanuyaa onbakx CeARCKO-XO51HCTBeRBHXE semer, cou. Kanaua. Ioncona. Murara 1840. 8, Sanucxu Boenno - Tonorpaouuecxaro Æeno C.TI6. 1840 4. JOEv AY, OGopona Hecroposoñ xbromaen oTz BaBbra CKenTHKOBE, Cou. Byrkosa. C. TI6. 1840. Cneniasbsaa Kapra Sanaasoë uacrn Poccin. acre Y. > Taaus C. Merepéypra 1840 r. ce Onucanieus. Hsoôpaxenie meaaseït Terpaas 2-as. ————— “O5 {$@œ——— ME © 13. OBSERVATIONS SUR LES ESPÈCES QUI COM- POSENT LE GENRE SCOLOPENDRA, SUIVIES DES CARACTÈRES DES ESPÈCES QUI SE TROU- VENT DANS LE MUSÉUM Z00LOGIQUE DE L'ÂACADÉMIE DES SCIENCES DE ST.-PÉTERSs- BOURG ET DE QUELQUES COUPS-D OEIL SUR LEUR DISTRIBUTION GÉOGRAPHIQUE 5 J.-F. BRANDT (lu le 13 mars 1840). PAR Le genre des Scolopendres est resté long -temps très négligé, et ce n'est que dans les dernières années qu'on a commencé à en mieux caractériser les espèces. Linnée, dans la dernière édition de son Systema naturae (Linn. systema nalurae T. L. P. II, 1062), at- tribue au genre des Scolopendres onze espèces, mais dont la plus grande partie, à cause de différences es- sentielles dans leur conformation , ont donné à ses suc- cesseurs l'occasion d'en créer des genres nouveaux; car sa Scolopendra lagura forme le type du genre Pollyxe- nus de Latreille, sa Scolopendra forficata appartient au genre Lithobius de Leach, sa Scolopendra coleop- trata forme le type du genre Scutigera de Lamarck (Cermatia Illiger), sa Scolopendra electrica , phospho- rica et occidentalis doivent entrer dans le genre des Géophiles de Leach et sa Scolopendra marina enfin parait à peine appartenir à Ja classe des Myriapodes. 1] ne reste de cette manière. de vraies Scolopendres, que sitans et ferruginea, qui sont au 1este toutes les trois , comme nous le montrerons plus bas, si insuffisamment caractérisées, qu'il est impossible de les reconnaître avec quelque sûreté. | ? Fabricius (Entomol. System. T. 11, p. 589 et Supplem. p. 289) a ajouté aux espèces du genre Scolo- pendra, dans le sens de Linnée, la Scolopendra lon- gicornis, dorsalis , clypeata et violacea. Sa Se. longicor- nis, dorsalis et clypeata, à cause du nombre des pat- tes, ne peuvent pas être réunies aux Scolopendres, maïs sa Scol. violacea appartient vraisemblablement aux vraies Scolopendres dans le sens des naturalistes récents. Leach a proposé (Transact. of the Linn. Society, T. XI, 1815, et Zoolog. Miscell. Vol. IIT, p. 41) les dia- gnoses de cinq espèces (Scol. morsitans, Scol. alternans, Scol. subspinipes, Scol. trigonopoda et gigas). Mais les les caractères, donnés à ses espéces par ce naturaliste, sont si insuffisants et vagues, qu'il est impossible de les retrouver , d'autant plus, que leur patrie n'est pas con- nue et qu'une seule espèce est figurée, et encore d’une manière très peu exacte. C'est pour cela qu'il me pa- sait un peu hardi d’eutreprendre la définition des, es- pèces, tant qu'on n'a pas l'occasion d'en voir les origi- naux. Ce sera aux naturalistes anglais de deviner les énigmes de leur compatriote. Lamarck (Histoire d. anim. sans verlèbres, T. V. p. 51) indique et decrit, comme espèces du genre , la Scol. morsitans, Scol. fer- ruginea et Scol. electrica de Linnée. Latreïlle, quoi- que il eût déclaré d'avance (Genera Crustac. et Insect. T. I. p. 78) l'espèce européenne comme identique avec la Scol. morsitans de Linnée, l’a cependant, dans Ja seconde édition du règne animal de Cuvier (T. IV. trois de ses espèces, savoir Scolopendra gigantea, mor- | p. 359), séparée sous le nom de Scolopendra cingulata, 149 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 150 Say (Journal of the Academy of natur. Scienc. of Philadelphia Vol. IL. Part. I. p. 110, et Oeuvres enlo- mologiques T. [. p. 22) a décrit (1822) deux Scolopen- dres des Etats-Unis (Scol. marginata et viridis). Koch (Deutschl. Grustaceen, Myriapoden und Arach- niden, Heft 9, tab. 1), à qui l'assertion de Latreille paraît avoir échappé, a décrit et figuré la grande Scolopendra de l'Europe sous le nom de Scolopendra italica, en proposant, en même temps, deux autres espèces nouvelles de l'Europe sous les noms de Scolopendra cla- vipes et graeca, dont peut-être la première est identi- que avec la Scolopendra viridipes décrite par Léon Du- four (Annales général. d. sc. physiques, Vol. VI, p. 517). Daus son traité général sur les Myriapodes (Annales d. scienc. naturelles, nouv. Série, Janvier 1857, p. 50). M. Gervais compte 19 espèces de Scolopendres dont quatre (Scol. fulva, Sc. audax, Sc. Brandtiana et Sc. Eydouxiana) sont nommées par lui, et une cinquième (Sc. Sagrae) par M Guérin. M. Milne-Edwards (Lamarck Hist. nat. d. anim. s. vertèbr. éd. 2, T. V, p. 34) a conservé les trois espèces citées par Lamarck (Sc. morsitans, ferruginea et elec- trica) , auxquelles il ajoute seulement, comme vraies Scolopendres, les Scol. subspinipes, trigonopoda et gigas de Leach, les Sc. fulva et Brandtiana de Gervais, les Sc. marginata et viridis de Say et la Sc. viridipes de Léon Dufour, en appliquant à sa Scolopendra mor- silans des passages de différents auteurs qui appartien- nent à des espèces très différentes. Car la Scol. morsi- tans de Beauvois, la Scol. morsitans de Leach, la Scol. alternans du même auteur, ainsi que la Scol. cin- gulata de Latreïlle, citées par lui comme synonymes de sa Scol. morsitans , sont des animaux différents. On voit par ces esquisses historiques quel est l’état de nos connaissances sur les différentes formes des Sco- lopendres, et qu'il n'est nullement superflu d’entrepren- dre une révision des espèces en général et de caracté- riser les espèces qui se trouvent dans la collection en- tomologique de notre Muséum, assez riche dans cette partie. Le caractère général du genre Scolopendra est fixé par M. Gervais plus distinctement, que par feu M. Leach. Mais, si Gervais dit: ,, Segmenta corporis 23, capite incluso “* il semble avoir considéré l'appareil mandibulaire et la tête comme deux anneaux. C’est ce- pendant une manière de voir qui me paraît peu ap- plicable, et je crois qu'il faudrait plutôt considérer la tête avec l'appareil mandibulaire comme une division particulière de l'animal; d'autant plus que, par l'o- mission de Ja tête et de l'appareil mandibulaire, on peut gagner une caractéristique plus nette, en compa- raison des genres voisins. Je proposerai par conséquent d'établir le caractere du genre de la manière suivante. Gen. Scozorenpra Leach. Corpus, excluso capite et apparatu mandibulari, annu- lis 21 pediferis instructum. Pedum posticum par re- liquis magis evolutum et longius in articuli basalis fa- cie interiore et inferiore denticulatum. Antennae 17 — 20 articulatae. Oculi utrinque quatuor in quadranoulum dispositi, approximati, sed disjuncti. Quant aux caractères qui peuvent servir à la distinc- tion des espèces, c’est avec raison que MM. Koch et Gervais ont considéré la conformation de la dernière paire des pattes et surtout de ses deux articulations ba- sales, notamment aussi la qualité et la quantité des épines ou dents du premier article comme des signes spécifiques. Car, selon les recherches comparatives que j'ai instituées sur la conformation et la grandeur de la dernière paire des pattes chez plusieurs individus de différents âges et de la même espèce, il se trouve que mon seulement la figure des premiers articles, mais aussi leur structure, et en général même le nombre et l'évo- lution des dents, sont constants. La longueur de la dernière paire des pattes, relative- ment aux autres, fournit également des différences. Quant au nombre des articles des antennes, je ne l'accepterai pas, avec MM. Koch et Gervais, pour un caractère, parce qu'il change souvent dans le même in- dividu, et de cette manière presque toutes les espèces peuvent montrer 17 — 20. L'écaille située devant l'anus et les parties inférieures du dernier anneau du corps, que l'on observe aux cô- lés de cette écaille offrent au contraire de bons carac- tères. Les couleurs du corps, quoique en général pas trop variables chez les différentes espèces, pourraient bien aussi, dans les exemplaires frais et vivants, offrir des dif- férences spécifiques, mais lorsqu'il s'agit, comme ordi- pairement, des descriptions d'exemplaires desséchés , alors les couleurs, à cause de leur changement par le desséchement, ne peuvent être admises qu'avec pré- caution. Le Muséum de notre Académie possède les espèces uivantes, qui peuvent être subdivisées en deux sec- tions. 151 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 152 © Sect. I. Pedum postici paris articulus primus facie inferiore bidenticulata. Spec. 1. Scolopendra cingulata Latr. Latreille apud Cuvier, Règne an. 2 éd. T. di: 359. — Scolopendra morsitans Gervais (*), 1.1. n. — Scolopendra italica Koch, 1. 1. — Scolopendre, Description de l'Egypte, Myriapodes, pl. 1. fig. 1 et 2. — Scolopendra morsitans Kutorga, Scol. morsitan- tis anatome, Petropoli 1854 4., cum tab. [IT aen. pag. 1. Taf. 1, fig. 1. Pedum par posticum mediocre. Articulus basalis ejus breviusculus et crassiusculus, supra planus vix subcon- vexus, subdilatatus, margme exteriore rotundalo , inte- riore plerumque quinquedentalo, dentibus quatuor an- terioribus minimis biseriatis , et in serie smgula binis , P- 3. posteriore reliquis majore, apice fisso; facie inferiore convexus, medio plerumque bidenticulatus, denticulis duobus in linea longitudinali positis. Denticuli omnes apice atri. Articulus secundus oblongotetragonus , me- diocris, supra sublatus, marginibus lateralibus subro- tundatis. Squamula antennalis subcordata, apice integro, rotundalo. Longitudo in majoribus individuis ab anteriore capi- tis margine ad posteriorem ultimi corporis cinguli mar- ginem 3/— 5,” 3’; latitudo 2 3/, — 5” Observ. 1. In articuli basalis pedum facie inferiore spinularum duarum loco interdum una vel nulla in eo- dem individuo observatur. Faciei ejus superioris margo iternus, dentes tres, quatuor vel sex interdum offert. Patria Gallia australis (Latreïlle), Italia, Sicilia, Po- dolia australis, Taurica Chersonesus, provinciae Cauca- sicae et Aeoyptus. In Tauricae Chersonesi liltoribus meridionalibus teste Ku torga frequentissima et major observatur', quam in partibus borealioribus. — Museum Academicum specimina Sicula, Podolica, Taurica et Caucasica possidet specie haud diversa. Num Scolopendra fulva Gervais 1. 1 n. 2, forma Si- cula, re vera ab ea diversa? Specimina saltein Sicula Scolopendrae in Museo nostro servantur Scol. fulvae (*) Si l’on fait la comparaison des passages des différents au- teurs cités par Linnée on est forcé de croire, qu'il a réuni, sous le nom de Scolopendra morsitans, plusieurs espèces de différents pays; car aussi les figures de Seba, alléguées par lui, doivent être rapportées à plusieurs espèces. De cette manière le nom de Scol. morsitans ne peut pas être conservé, bien que tout le monde en parle, et que MM. Gervais et Milne-Edwards l’aient encore dern'èrement appliqué pour désigner une seule espèce. caracteri, qualem Gervais dedit, haud repugnantia, quae vero a Sc. cingulata haud distinguerem. — Scol. audax Ill. Gervais notis certis pari modo non distincts esse videtur. Scolopendrae forma in eximia Aegypti descriptione (Description de l'Egypte, Myriapodes figura 2) depicta pedum 18 paria tantum offerens Sc. cingulatae mon- strositas per defectum esse videtur. Spec. 2. Scolopendra De Haanii Nob. Scolopendra subspinipes De Haan in litteris. Pedum par posticum satis elongatum. Articulus basa- lis ejus satis elongatus, subtrigono - compressus , supra planus, margine exteriore subacutus ; interiore triden- atus, dentibus subaequalibus subuncinatis, posteriore subsimplicr vel apice bifido; facie inferiore convexus edentatus. Articulus secundus elongatus, subangustatus, primo longitudine subaequalis. Squama- ante anum po- sita oblonga , Letragona, elongata postice valde angusta, margine posteriore recto. Longitudo specimmum majorum a capitis anteriore margine ad ultimi cingali posteriorem marginem 6", la- titudo summa 5 — 51/,///. Patria. Duo in Museo Academico servantur specimin javanica , quorum unum a Cel. De Haan missum. Spec. 5. Scolopendra subspinipes Gervais 1. ]. n. 5. Speciei modo descriptae similis, sed pedibus poste- rioribus angustioribus , gracilioribus et longioribus, nee non articuli basalis eorum facie inferiore bidentalata, si cuti squama ante anum posita breviore diversa. Longitudo speciminis majoris a capitis anteriore mar- gme ad ultimi cinguli posteriorem marginem 4/ lati- do summa 51/,”’. Patria Brasilia. Quinque specimina in Museo Acade- mico obvia. Spec. 4. Scolopendra septemspinosa Nob. Servatur in Museo Scolopendrae javanicae specimen, cui autem pedum posteriorum articulus basalis unus tantum adhaeret, quod vero aperte speciem peculiarem a Scol. de Haanii distinctam sistere videtur. Articulus ultimi pedum paris similis quidem et margine interiore superiore pariter tridentatus, sed favie interiore et in feriore bidenticulatus, ita ut et in favie interna et in facie inferiore denticuli bini longitudinaliter seriati con- spiciantur. Corpus supra totum cum capite brunneo-oli- vaceum, pedibus flavicantibus. Squama ante anum po- 153 BULLETIN sita subcordato -tetragona, postice angustior, margine posteriore subrecto Longitudo 3/, latitudo 21/, — 25/,/’. Sect. II. Pedum postici paris inferior facies tubercu- lis vel denticulis spiniformibus pluribus. Spec. 5. Scolopendra crassipes Nob. Habitu generali Scolopendrae cingulatae similis, sed multo minor. Pedum paris posterioris articulus primus et secundus tumidi, dilatati, supra subconvexo - plant, latitudine fere subaequales. Primus seu basalis in mar- ginum superiorum interno denticulis quatuor, quorum tres anteriores minimi subluberculiformes , in medio fere articuli obvii, approximati, corpori concolores, apice haud atri, posticus denticulus anterioribus major, apicis summo atro et fisso; in facie inferiore convexa, haud impressa, tuberculis dentiformibus parvis subsep- tem articulo concoloribus, margine interuo majoribus ternis vel quaternis ex parte subobsoletis. secundus primo circa 2/3 brevior. Squama analis sub- quadrata, postice recta, linea longitudinali impressa. Co- lor in sicco specimine rufo-bruuneus. Articulus Longitudo a capitis anteriore ad cinguli ultimi poste- riorem marginem 1” 6/”, latitudo 1 1/3’. Patria ignota. Spec. 6. Scolopendra platypus Nob. ? Scolopendra marginata Say 1. 1. ? Scol. Brandtiana Gervais 1. 1. n, 6. Habitus et color Scolopendrae cingulatae. Pedum pa- ris postici articuli primi et secundi superior facies me- dio plana, margine interno et externo limbo prominulo marginata. Primi articuli interior margo denticulis quin- que vel sex, quorum quatuor vel quinque posteriores minimi , apice atri, posterior major apice alro, quadri- fido ; facies inferior convexa, denticulis minimis novem, triseriatis, in serie singula ternis , ita quidem, ut in se- riebus transversis denticuli tres in triangulum sint dispositi. Squama ante analis cordato - subquadrata, breviuscula, margine posteriore vix subarcuato. Variat facie infe- riore octodenticulata. Longitudo a capitis anteriore margine ad cinguli ul- timi posteriorem margimem 21////; latitudo summa 21/7/”’. Patria. Museum Academicum tria specimina possidet, quorum duo ex Havanna allata dicuntur, unum ex in- sula Hispaniola a Jaegero est missum. SCIENTIFIQUE. 154 Spec. 7. Scolopendra limbata De Haan in litt. Simillima Scolopendrace platypodi, sed quae sequn- tur notis diversa. Postici pedum paris articuli duo ba- sales paulo minus plani, vix paulisper marginati, fere ut in Scolopendra cingulata. Primi articuli margo inte- rior denticulis octo, quorum septem anteriores similiter conformati, minimi, posterior reliquis major apice mul- tüifido. Primi articuk facies inferior convexa , denticulis minimis novem et duodecim irregulariter subquatuor- seriatis. Squama ante analis subcordata, margine poôste- riore rotundalo. Longitudo ab anteriore capitis margine ad ultimi c10- guli posteriorem marginem 21 latitudo 21/,/7. Duo specimina a Clar. De Haan communicata in Mu-- seo Academico servantur. 1 1 /2 Spec. 8. Scolopendra clavipes Koch. Deuschl. Crustac. Myriapod. und Arachn. Heft 9. Text ad tab. 1. ? Scol. viridipes Léon-Dufour Annal. génér. d. scienc. Phys. T. VI; p. 317. Species a Sc. cingulata satis distincta, forsan autem viridipedi, cujus descriptio mihi ignota , identica. Pe- dum paris postici articulus primus secundus et tertius marginibus non elevatis. Primus articulus subclavatus , n superioris superficiei interiore margine denticulis quinque vel sex uniserialis, quorum posterior major, subsimplex. Superior ejus facies prope interiorem mar- gmem denticulis duobus minimis munila. Interior facies prope marginem superiorem spoulis mintmis circa Ÿ biseriatis , inferior medio longitudinaliter depressa, gla- bra , in impressionis margine externo elevato , denticulis 10 — 11 biseriatis, in quavis serie quinis vel senis. Squama ante auum posila, subcordata, postice subro- tundata. Caput supra cum dorso olivaceum. Labium in- ferius cum mandibulis flayidum. Pedes subpallide oli- vacel. Longitudo 2”, latitudo 1:/, — 1 %/,. Plura specimina e Sicilia missa in Museo Academico servantur. Spec. 9. Scolopendra ambigua Nob. Habitus Scolopendrae cingulatae, spimularum ratione Scol. clavipedi quodammodo affinis. Pedes posteriores fere ut in Scolopendra dubia, sed minus lati. Articulus eorum primus in faciei superioris margine interno tri- denticulatus, denticulis duobus anterioribus minimis ob- soletis, tuberculiformibus, sed apice atris, posteriore _ 155 parum forti, subsimplici. Articuli hujusce facies interna denticulis tribus minimis, uniseriatis vel sex subbiseria- tis obsessa, inferior facies aulem medio sulco longitudi- nali profunde impressa et in marginibus ejus elevatis, quowis latere denticulis binis, ternis vel quaternis ob- sessa. Denticuli omnes apice atri. Squama ante anum posita tetragona, poslice angustata, margine posteriore recto. Dorsum cum antennis olivaceum. Pedes flavescen- tes. Caput et mandibulae flavicante ferruginea. Longitudo a capitis anteriore margine ad ultimi cor- poris cinguli posteriorem marginem 2” 3//; latitudo 11/7. Patria Africa ? Spec. 10. Scolopendra erythrocephala Nob. Habitus quodammoda Scolopendrae De Haanii, sed ut videtur mullo minor. Caput totum cum ciugulo corporis primo ferrugineum. Dorsum obscure viride flavicante submarmoratum, cin- gulis margine posteriore viridi limbatis. Pedes olivas- centes. Posticum eorum par satis elongatum cum cingulo ultimo flavescens. Primus pedum poslici paris articulus tetragono-elongatus , subangustus » Supra plaous et mar- gine interiore denticulis parvis subsex, apice alris, quo- rum 4 medii per paria subapproximati, biseriati, mu- nitus, poslerior seu angularis autem reliquis multo ma- jor et apice fissus, anlerior minimus et fere evanidus. Facies inferior convexa, denticulus subnovenis, parvis, apice atris, triserialis, in seriebus singulis ternis cum seriei vicinae denticulis allernis. Squama ante anum po- sita subcordato-quadrata, margine posteriore subcurvato. Longitudo ab anteriore capitis margine ad ultimi cor- poris cinguli posteriorem marginem 3” 2//; latitudo 21/3 —5”. Patria Java. Specimen unicum a Dr. Fritze Nassa- viensi communicatum in Museo Academico servatur. Spec. 11. Scolopendra bilineata De Haan in litt. Color, ut videtur , incluso capite, olivaceus , cingulo- rum marginibus posterioribus pedumque articulis apice flavescentibus. In dorsi cingulorum quovis cristulae lon- gitudinales duae, excepto ultimo cristula simplici in- structo. Pedes posteriores breves ,. validi, articulis sub- teretibus. Articulus basalis eorum supra subconvexus P'ope marginem internum denticulis parvis, binis longi- tudinaliter serialis, in ipso margine denticulis . tribus fortibus , apice atris, quorum ultimus apice fissus, ar- malus. Facies inferior hujus articuli convexa, denticulis BULLETIN SCIENTIFIQUE. sex vel septem per longitudinem triseriatis, apice atris in quavis serie plerumque binis obsessa: Pedum poste- riorum arliculus secundus abbreviatus, teretiusculus. Squama ante anum posita angusta, tetragono -oblonga, marogine posteriore subrotundato , integro. Longitudo a capitis anteriore margine ad ultimi cer- poris cinguli posleriorem marginem 4”; corporis lati- tudo 3 — 4”. Patria Java. Unum specimen Cel, De Haan debemus. Spec. 12. Scolopendra spinulosa Nob. Color supra olivaceus, mandibulis et labio inferiore flavo-ferrugineis , apice atris. Pedes e flavicante virides. Pedum par posterius modice elongatum, articulis sub- elongatis, teretiusculis. Articulus eorum basalis subelon- gatus, supra infraque medio convexus, latere exteriore et interiore planiusculus; in faciei superioris margine interno quinquedentatus, dentibus mediocribus, quatuor posterioribus biseriatis, alternis, postico simplici reliquis , submajore ; in faciei inferioris medio subplanus denti- culis sex biseriatis, in quavis serie ternis munitus,. ip- sae vero series rectae, discrelae, parallelae. Secundus articulus basali angustior. Squama ante anum posita cor- data , postice emarginata. Longitudo a capitis anteriore margine ad ullimi cor- poris cinguli posteriorem marginem 5” 5//, corporis la- titudo 5 1/,””. Patria ignota. Duo incertae originis exemplaria in Museo Academico servantur, adullum et juvenile, characteribus consentaneà. Spec. 15. Scolopendra rubripes Nob. Color supra obscure viridis. Mandibulae basi virides, medio flavae, apice atrae. Labium inferius flavum, su- pra viridi imbutum, apice s1mmo atrum. Pedes bre- viusculi, subbrunneo - purpureï, apicibus flavescentes. Pedes posteriores breves. — Articulus eorum pri- mus validus, mediocris supra subplanus, latere ex- teriore planus, interiore planiusculus facie inferiore convexa, medio tumida, prominula. Faciei ejus su- perioris interior margo tridenlatus, dentibus duobus anterioribus minoribus alternis , approximatis , ultimo simplici, reliquis fortiore. Facies ejus interior bideutata, dentibus longitudinaliter serialis. Faciés ejus inferior in parte tumida quinque- vel sex-dentata, dentibus satis fortibus, valde approximatis , parte basali fere confluen- Gbus , biserialis, serie interna plerumque e dentibus 2 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 158 TT ms md vel 3, externa vero e dentibus tribus composita. Squama | Brown. Mais on pourrait aussi supposer que sa descrip- ante anumr posita cordala’, postice emarginata, in medio | tion et sa figure soient inexactes. ou quil aie décrit linea longitudinali im pressa. et figuré une abnormité. — Au reste, je dois également Longitudo a capitis anteriore margine ad ultimi cor- observer que la Scol. Sagrae ne m'est connue que par poris cinguli jposteriorem marginem 3” 10”, corporis la diagnose de M. Geryais. latitudo 3”. Tria specimina Javanica a Dr. Fritze communicata in Museo Academico servantur. Spec. 14. Scolopendra Sagrae. Guerin apud Sagra. Hist. phys. etc. de l'ile de Cuba ; Gervais I. L n.8.— ? Scolopendra gigantea Lin. System. nat. ed. 12. T. I. P. IL, p. 1065; Fabricius entomol. syst. T. IL, p. 590. n. 5. — ? Scolopendra maxima pedibus 56. Brown Jamaïc. p. 426, Lab. 42, fig. 4 —— ?The great Scolopendra Shaw natur. miscell. Vol. [. tab. 9. — Scolopendra morsitans Beauvais. Insect. rec. en Afrique et an Amér. p. 152. Aptères tab. IV. Color dorsi ferrugineo -olivaceus vel ferrugineus , pe- dibus basi ferrugmeis, apice olivaceis. Pedes subelongati, posteriores polissimum. Pedum posterioris paris articu- lus basalis supra planus vel subconvexus, facie interiore et exteriore subplanus , facie inferiore convexus, in fa- ciei superioris medio prope marginem internum denti- culis minimis duobus, uniseriatis vel quatuor ad quin- que biseriatis, in faciei superioris margine interno spi- nulis septem ad duodecim vel pluribus minimis subbi- serialis, in faciei interioris parle superiore, alque fa- cie inferiore denticulis minimis numerosis 19 — 23 vel pluribus sparsis subquirque - seriatis vel subsexseriatis. Spina angularis superioris faciei interioris marginis in spinulas quinque vel septem divisa. Squama ante anum posita oblongo -tetragona, poslice angustala, margine posteriore recto. Longiudo speciminis nostri maximi a capitis anteriore margine ad ultimi corporis cinguli posteriorem margi- nem 6” 8//, corporis latitudo 5”. Patria. Quatuor specimina Museo Academico ex imsula Observ. C'est une conjecture fondée sur la patrie très voisine et la ressemblance de la figure donnée par Brown |. l. ainsi que de la grandeur, qui me porte à croire que cette espèce pourrait peut être passer pour la Scolopendra gigantea de Linnée, fondée sur Brown Jam. ; car l'autre passage (Gronov Zoophyl. n. 1004), cité par le célèbre naturaliste suédois, doit être rapporté au Li- thobius forficatus À cette opinion s'oppose , il est vrai, le nombre des pieds (18 paires) attribué et figuré par Species mihi ignotae : Spec. 15. Scolopendra violacea Fabric. entomol. system. Sapplem. p. 289; Gervais I. 1. n. 4. Patria Caput bonae sper. Spec. 16. Scolopendra graeca Koch Deutsch]. Crustac., Myriap. u. Arachn. Heft 9. tab. 1. nota. Patria Graecia. Spec. 17. Scolopendra viridipes Leon -Dufour Annal. gén. d. scienc. phys. VI, p. 317. Patria Hispani. Spec. 18. Scolopendra fulva Gervais 1. 1 n. 2. Patria Sicilia. Spec. 19. Scolopendra audax Gervais 1. 1. n. 4. Patria Europa. Spoc. 26. Scolopendre Brandtiana Gervais 1. 1. n. 8. Patria ignota. Spec. 21. Scoloperdra Eydouxiana Gervais L L n 7, et Voyage de de Favorite (Zoologie) Tom. V. p. 180, tab. 53. Patria Senegambia. Spec. 22. Solopendra marginata Say Journ. of the Academ. of natur Scienc. of Philad. Vol. Il. P. I. p- 110, 0. 1; Oeuvres entomol. Vol. I. p. 22, spec. 1. Patria Georgia et Florida. Spec. 23. Scoloperdra viridis Say ib. spec. 2. Patria Georgia et Florida. Species obscurae, ob descriptiones nimis breves pa- rumque exactas et ob patriam incertam vix rite defi- niendae. 1. Scolopendra ferruginea Linn. Syst. nat. ed. 12. T. I. P. 2. p. 1063. sp. 6. Patria Africa. 159 2. Scolopendra morsitans Leach Zool. miscell. Vol. III, p. 41, spec. 1. Patria India. 3. Scolopendra alternans Leach Linn. Transact. Vol. XI, p. 585; Zool. miscell. Vol IIT, p. 41, sp. 2. tab. 158 (Figura mala). Patria ignola. 4. Scolopendra subpinipes Leach Linn. Trans. 1b., Zool. Misc. 1b. sp. 3. Patria ignola. 5. Scolopendra trigonopoda Leach Zool. Miscell. 1h. spec. 4, 6. Srolependra gigas Leach Lin. Trans. ib. p. 585; Zool. Miss. ib. spec. 5. Patria ignota. On a observé de vraies Scolopendres dans toutes les parties du globe, excepté la nouvelle Hollande. Le nombre des espèces paraît être borné dans les climats tempérés et chauds; mais en général les imdividus et les espèces sont plus nombreux dans les pays chauds. Au moins ces insectes ont-ils été observés seulement dans les provinces australes de l'Europe et de l'Amé- rique boréale, ainsi que dans le Sud de l'Amér que, de l'Asie et de l'Afrique. Au reste, on les a rap- portés également de plusieurs grandes îles (Sicile, Cu- ba, Haïti, Java). |} Une des espèces les plus répandues paraît être Scol. cingulata, car on l'a remarquée en France, en Italie, en Sicile, dans les environs de Triest, dans les pro- vinces méridionales de la Russie et en Egypte. L'Eu- rope australe, outre la Scolopendra cingulata, possède ‘la Scolopendra clavipes qu'on a trouvée en Sicile et en Grèce. A ces deux espèces se joïndront la Scolopendra viridipes et graeca, si elles en sont vraiment distinctes. De l'Afrique, outre la Sc. cingulata, on connaît la Sco- lopendra Eydouxiaua (du Sénégal), la Scolopendra fer- ruginea et la Scolopendra -violacea; maïs ces deux der- nières ne sont pas exactement connues et décrites. Notre Scol. ambigua ne peut être citée qu'avec doute comme habitant cette partie du monde. Presque la moitié des espèces que nous venons d'in- diquer comme appartenant au Muséum de notre Aca- démie, se trouvent aux îles Sondaïques , car Ja Scol. BULLETIN SCIENTIFIQUE. 160 de Haanii , Scol. septemspinosa « Fe 4 limbata , Grol. erythrocephala, Scol. bilineata et Scol. rubripes vien- nent toutes de Java. | De l'Amérique nous connaissons cinq espèces, dont l'une (Scol. subspinipes Gerv.) du Brésil, deux de Cuba, Haïti et Havanna ( Scol. Sagrae (Sc. gigantea Linn ?) et Scol. platypus) et deux des provinces méridionales des Etats-unis (Scol. marginata et viridipes), si notre Scol. platypus est en vérilé différente de Scol. marginala. Par rapport aux espèces dont nous connaissons la pa- trie , l'Europe en posséderait deux ou quatre, l'Afrique quatre, les îles Sondaïques (Java) six et l'Amérique quatre ou cinq. Il faut regretter beaucoup que la patrie d'un nombre très considérable de Scolopendres, presque de Ia moi- tié de toutes les espèces citées on décrites, ne soit pas connue, et que de cette manière, la conuaïssance des espèces et de leur distribution sur le globe terrestre soit également défectueuse. . — << — OUVRAGES OFFERTS. Ocrosre. 106. Proceedings of the Linnean Society of London N.I -_ III 107. Resultate der an der Krakauer Stern- warte gemachteu meteorologischen und astronomischen Beobachtungen. Krakau 1859. 4. 108. Ueber die Zeit- rechnung der Chinesen, von Ideler. 1839. 4. 109. Kromb- holz Abbandlungen aus dem Gebiete der gesammten Akologie, zur Begründung eines Systems derselben. I. 1825. 4. 110. Le livre des Rois par Aboulkasim Fir- dousi, trad. par Jules Mobl. I. Paris 1858. fol. 111. IX-e Lettre cosmologique. 2 exempl. 4 112. Kowra mañ- xennan BHCAuer , noca& cKkprrisn l'ocnoxa mamero Myapeua. 115. Knmra 062 ynperkb ToMy, K10. 0r8pa- THACA OTE 32KOHA , HMEHYEMAA KHHPOIO ACTHHBI; OTKPbI- BalOelO Tañusl. Îlepsas uacts u35 7-mu aacreñ (3axkoma). 114 O Gaarosberia AWAAME HCTUHHEIME H HEUOPOUHEIME 115. O rosnecenis KO cnaceniso o6oxarese“ Eauxaro. 116. O6 ynpext Henecraesixs 4 NOCASAOBATEAAME AXE: KHHra KB Hapoay. 117. Coôpauie nponort4eé 4 npe- AaHi CRAMEHHBXS ,, CL nbcaamm (4ax Maromeraus). Tome VIL. N° 156. : Dr BULLETIN SCIENTIFIQUE PUBLIÉ PAR L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DEA LN LT BEMTIE-RS B'O-U RC: — Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de souscription, par volume, est d'11/4 roubles argent pour la capitale, de 2 roubles srgent pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à Fétranger. On s'abonne, à S£.- Pétersbourg, au Comité administratif de l'Académie, place de la Bourse N.2, et chez W.GRAEFF, libraire, commissionnaire de l’Académie, place de l'Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du bureau des postes se charge des commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. . Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés par l'Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet eïfet, il contiendra les articles suivants: 1. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu détendue in extenso; = Analyses d'ouvrages manuscrits et imprimés, présentés à l'Académie par divers savants; 4%. Rapports; 5. Voyages scientifiques; 6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel de l'Académie; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l'Académie; 10. Mélanges. SOMMAIRE. MÉMOIRES. 6. Sur l'Aniline, nsuveau produit de la décomposition de l'indigo. Frirzscne. NOTES. 14. Copie figurée de quelques cachets géorgiens. Brosser. RAPPORTS. 1. Sur les observatoires magnétiques fondés sur plusieurs points de la surfave terrestre. KUPFFER. MÉMOIRES. 6. Urser Das ANILIN, EIN NEUES ZERSET- ZuNGSPRODUCT DES Ixp1iGo; von J. FRITZ- SCHE (lu le 24 avril 1840). Wenn man in eine heiïsse, hôchstconcentrirte Lüsung von Aetzkali oder Aetznatron gepulrerten Indigo ein- trägt, so wird die blaue Farbe desselben augenblicklich zerstôrt, und man erhält eine Salzmasse von braunro- ther Farbe; diese enthält nun eine eigenthümliche Säure mit dem Kali verbunden, deren nähere Unter- suchung ich mir für eine spätere Arbeit vorbehalte, während ich hier nur einen Kôürper beschreiben will, der ein weiteres Zerselzungsproduct dieser Säure zu seyn scheïnt. Erhitztt man nämlich jene braune Salz- masse, bei deren Bildung keine flüchtigen Producte sich entwickeln, in einer Retorte noch weiter, so erhält man unter starkem Aufblähen der Masse bald einen flüchtigen Kôrper , der sich im Halse der Retorte zu einer ülartigen Flüssigkeit verdichtet, und zugleich mit ammoniakhallisgem Wasser überdestillirt. Diese élartige Flüssigkeit besitzt eine braune Farbe, giebt aber beim Umdestilliren, wobei ein brauner harzartiger Kôrper zurückbleibt. ein farbloses Product, dessen Menge 18 bis 20 Procent vom angewandten Indigo beträgt , und welches den Gegenstand dieser Abhandlung ausmacht; ich bezeichne es mit dem Namen Anwilin. Das Anilin ist eine Base, welche mit den Säuren leicht und schôn krystallisirende Salze liefert; es zeich- net sich dadurch aus. dass es keinen Sauerstof ent- hält. In seinem reinsten Zustande bildet das Anilin eine farblose Flüssigkeit von 1,028 sp. Gewicht, welche das Licht stark bricht und einen starken , aromatischen, aber unangenehmen Geruch hat; im Wasser ist es nur wenig lôslich, mit Alcohol und Aether aber in allen Verhältnissen mischbar. Dem Einflusse der atmosphäri- schen Luft ausgesetzt nimmt das Anilin bald eine gelbe Farbe an, welche mit der Zeit in eine braune übergeht. wobei derselbe harzartige Kürper gebildet wird, durch welchen man es bei der Darstellung ver- unreiniel erhält; man muss es daher vor der atmosphä- rischen Luft geschützt aufbewvahren , und auch bei der Destillation ihre Einwirkung durch rasches Destilliren zu vermindern suchen. Das Anïilin kann ein vwenig Wasser auflüsen, von dem man es aber durch Destil- lation befreien kann, wenn man, nachdem ungefähr ein Drittheil übergegangen ist, die Vorlage durch eine neue ersetzt, in welche nun wasserfreies Anilin überdestil- lirt. Es siedet bei + 228° C. Das Anilin lôst bei der Siedhitze Schwefel in gros- ser Menge auf, und setzt denselben beim Erkalten wie- der in Krystallen ab. Jod wird davon in grosser Menge 165 unter Wärmeentwickelung aufgelôst, und diese Auflô- sung erslarrt Zu einer krystallinischen Salzmasse , mit deren Untersuchung ich ‘beschäftigt bin. Salpetersäure verwandelt das Anilin unter gewissen Umstinden in einen blauen oder grüren Kürper, welcher jedoch kein Indigo zu seyn scheint; ich erhielt diesen farbigen Kôür- per bis jetzt nur vorübergehend und in kleiner Menge. weil er von der Salpetersäure bald weitere Zersetzun- gen erleidet, und es ist mir noch nicht gelungen, seine Bildung stets willkübrlich kervorzurufen. Chromsäure bringt im den Auflôsungen der Anilinsalze einen Nie- derschlag hervor, welcher ebenfalls bald eine dunkel- grüne , bald eine schwarzblaue Farbe besitzt. und die Chromsäure ist, da dieser Niederschlag jederzeit und sogar in ziemlich verdünnten Auflüsungen erscheint, ein gutes Reagens für das Anilin ; der Niederschlag hin- terlässt jedoch, selbst aus sauren Auflüsungen erhalten, nach dem Verbrennen eine bedeutende Menge Chrom- oxyd. Uebermangansaures Kali und Anilinsalze zersetzen sich gegenseilig unter Abscheiïdung eines braunen Man- ganoxydes ; alle diese angeführten Zersetzungen aber habe ich noch nicht genauer studiren kônnen, und werde daher erst in einer späteren Abhandlung darauf zurückkommen. Die Analyse des Anilin gab mir folgende Resultate: FL 0,541 Grm. Anilin gaben 1.551 Kohlensäure und 0,567 Wasser. Grm. Anilin gaben 0.840 Kohlensäure und 0.228 Wasser. III. 0.466 Grm. Anilin 0.514 Wasser. Zu Analyse I. wurde Anilin verwendet, welches durch blosse Destillation gereinigt worden war, zu Il. war dasselbe über Natrium destillirt und zu IF. war das Anilin aus dem salpetersauren Salze durch Kali aus- geschieden und dann ebenfalls über Natrium de:tillirt worden. Der Stickstoff wurde seiner ganzen Masse nsch durch Verbrenuung mit Kupferoxyd in einem Strome von rei- ver Kohlensäure gasformig bestimmt , und es gaben : L 0,285 Grm. Anilm 35 C.C. Stickstoffgas. 11. 6,303 SOC 44.000 Es war dabei keine Spur von Stickstoffoxydgas gebil- det worden. Die gefundenen Zahlen entsprechen in Procenten : 11. 0,535 gaben 1520 Kohlensäure und I. IT. IE. Koblenstoff 78.25. 78.05. 78.52. Wasserstoff 7.54. 7.60. 7.48. Stickstoff 14.68. 14.98. BULLETIN SCIENTIFIQUE _ 164 Daraus ergiebt sich aber, im Einklange mit den gleich anzuführenden Untersuchungen des oxalsauren und chlor- wasserstoffsauren Anilin die Formel C:?N2H%*, deren berechnete Zahlen mit dem Mittel der gefunderen hin- reichend übereinstimmen. Gefunden. Berechnet. Koblenstoff 78.21. 77,63. W asserstoff 7,54. 7,40. Stickstoff 14.85. 14,97. 100,00. Das Aitomgewicht des Anilin ist 1181,616. Anilinsal,ze. Das Anilin verbindet sich mit den Sauerstoffsäuren unter gleichzeitiger Aufnahme eines Atomes Wasser, mit den Wasserstoffsäuren dagegen bildet es wasserfreie Salze und verhält sich also in dieser Beziehung dem Ammoniak analog, von welchem es aus seinen Verbin- dungen ausgeschieden wird. Ich habe bis jetzt krystal- lisirte Verbindungen desselben mit Schwefelsäure, Phos- phorsäure, Salpetersäure, Oxalsäure, Weinsäure und Chlorwasserstoffsäure dargestellt, welche ich später aus- führlicher zu beschreiben gedenke, während ich jetzt nur die für die Kenntniss der Zusammensetzung des Anilin nôthigen Untersuchungen anführen will. Oxalsaures Anilin. Man erhält es, wenn man weingeistige Lôsungen von Anilin und Oxalsäure zu- sammenmischt, als ein weisses Pulver, welches man mit Weingeist auswäscht und dann in heïssem Wasser lôst, aus welchem es nach dem Erkalten in schônen, mehrere Linien Jangen Krystallen anschiesst. Bei der Analyse desselben erhielt ich : L von 0,395 Grm. 0,885 Kohlensäure u. 0,204 Wasse:i IL. von 0,564 . 0.810 FA #$ À A Es gaben ferner 0,560 Grm. oxalsaures Anilin 29 C. €. Stickstoffgas bei 0° und 0,76 Met. B. St. und dies be- uägt in Procenten: I. IL. Kobhlenstoff 61.81. 61.53. Wasserstoff 5.74. 5,80. Stickstoff 10,21. Nach der Formel C'2N2H# € + Aqu. soll es aber ent halten : j Kohlenstof 61,25. Wasserstoff 5,71. Stickstoff 10,14. Sauerstof 22,90. 100,00, 165 BULLETIN SC IENTIFIQUE. 166 Zahlen, welche mit denen der Analyse so genau als | reproduire , comme on les voit sur la planche ci-jonte, môglich übereinstimmen. Bei der Untersuchung dieses Salzes auf seinen Ge- halt an Oxalsäure durch Fällen mit Chlorcalcium und Bestimmung der oxalsauren Kalkerde nach ïihrer Ver- wandlung in reine Kalkerde erbielt ich EL von 0,204 Grm bei — 1009 getrockneten Salzes ! 0,041 reine Kalkerde. IE. von 0,731 Grm. desselben Salzes 0,152 reine Kalk- | erde, welche in beiden Fällen beim Auflüsen in Säure keine Spur von Kohlensäure zu erkennen gab. Diese Mengen | entsprechen, die erstere 25,87 p.C., die letztere 26,10 | p- G. Oxalsäure, nach obiger CR aber soll das Salz enthalien 67,64 Anilin, 25,92 Oxalsäure und 6,44 Wasser. Chlorwasserstoffsaures Anilin. Man erhält es durch unmittelbares Zusammenbringen von Anilin mit Chlorwasserstoffsiure und Umkrystallisiren des in Was- ser leichtlôüslichen Salzes. 0,652 Grm. bei 1009 getrocknetes Salz lieferten bei - der Verbrennung mit chromsaurem Bleioxyde 0,344 Was- ser, welche 6,05 p. C. Wasserstoff entsprechen. Nach der Formel C* N3H'# — CIH soll es aber 6,09 p. C. Wasserstoff enthalten und es stimmen also Formel und Analyse überein. Es gaben ferner 0,672 Grm. chlorwasserstoffsaures Anilin 0,741 Chlorsilber, welche 0,187 Grm. oder 27,97 | p- C. Chlorwasserstoffsäure entsprechen, und auch die- | ses Resultat bestätigt also die Richtigkeït der Formel, nach welcher das Salz aus 72,19 Anilin und 27 81 Chlorwas- serstoffsäure besteht. N O T ES. et je donnerai les détails qui les concernent. No. 1. Cachet de Wakhtang. Une figure de ce cachet a déjà paru dans le Nou- veau Journal asiatique (t. 1x, p. 208), au revers d'une lettre de ce prince. J'en avais hazardé une explication | (ibid. p. 221), défectueuse à cause des défauts mêmes de l'écriture. Plus tard (ibid. t. x, p. 177) je donpai sur ce cachet des renseignements DOuYeaux, qui ma- | vaient été communiqués par un Géorgien. Ces rensei- | eme n'étaient pas encore entièrement exacts, aïnst | que je vais le démontrer. M. Frähn me donna il y a quelque tems l'empreinte sur cire à cacheter d'un sceau ayant la même légende que celui dont on vient de parler. 11 l'avait reçue lui- même autrefois de M. de Kühler. Cette empreinte, où les lettres sont mieux tracées que sur la précédente et différemment disposées, où la plupart des mots sont séparés par deux points, est plus facile à déchiffrer, de sorte qu'il est permis de saisir clairement le sens. Il faut donc lire: 6e 3°® esgoow/ot: dggeommoede|e: 3°®: ob: av: Dé: 3° G0 d33ob: 8,md00: A la première ligne, les lettres Ô de See. et > de æszomob sont remplacées sur la planche par un point noir , et sur le cachet par un bouillon, qui semble in- diquer quil s'y trouve des trous par où il aurait pu | être suspendu. Voici maintenant le sens entier, matériel, de la phrase, sans préjudice du sens figuré mentionné dans le Journal asiatique (x, 159): «Je suis une branche de David, un loup et un lion comme ce Wakhtang; j'aflirme ceci en qualité de fils | de roi “ | C'est donc le sceau de Wakhtang VI, | lorsqu'il n'e- |tait pas encore monté sur le trône. n y rappelle la tra- 44. Copie FIGURÉE DE QUELQUES CACHETS dition de l'origine juive des Bagratides , et fait allusion GÉORGIENS: mars 1840). (Ci-joint une planche.) rar M. BROSSET (lu le 6 On n'a vu jusqu'à présent qu ‘un petit nombre de co- pies figurées de cachets géorgiens, et cependant c'est une ressource indispensable pour s'en faire une idée | exacte et pour arriver à en comprendre parfaitement les légendes. Un heureux hazard ayant fait tomber entre | mes mains de bonnes empreintes de quelques - uns de ces cachets qui ont un intérêt historique, je les ai faits | LESUE d060 at- esgonosb. lagoadebos . . au nom d'un souverain son bone. Wakhtang- | Gour gaslan ou Gorgasal , ï. e le loup-lion. | No. 9 Cachet du roi Artchil. Le dessein à été fait sur une empreinte en cire à ca- Fe. appartenant à la collectiou du prince Barathaïef , | aujourd hui directeur en chef des douanes de la Trans- caucasie. On y lit: j°- 36- 36500. Be sSB0g. Ÿ asc dos. dpjoobsos. 9399 gegæobs. go o (gmo- . bo). 0dJ@abs. es 3 bjoobs. 3 8° 60? 167 » Nous seignenr Artchil, issu de la racine de Jessé, de David, de Bagrat ,... » par la bonté de Dieu, roi de tout le Likhth-Imer, et du Cakheth, j'affirme ceci. “ Le roi Artchil, oncle du précédent, fut en effet d'a bord roi de Cakheth, en 1664, puis à cinq reprises dif- férentes, de l'Iméreth. Enfin il abandonna la Géorgie pour n'y plus rentrer. Il mourut à Moscou, et fut, suivant la tradition, enterré au Donskoï-Monastir où sa tombe se trouve sans doute parmi celles sans épitaphe, que j'ai signalées ailleurs (Mém. de l'Ac. Sc. pol, 1v, 480). Au centre du cachet, entre les branches de la croïx, se trouvent les quatre mots abrégés: yo. 4o. ds. do, 1. e. 360 48olglo , 82335 dobo (ou do): ,, La croix du Christ; victoire à elle.“ On m'a dit qu'en Géorgie le pain consacré portait cette même épigraphe, mais, au lieu du dernier mot, dBJ6os victoire sur les ennemis.“ La lacune que nous avons indiquée dans la première ligne répond à un espace de l'empreinte, suffisant pour trois ou quatre lettres, mais où rien ne parait que des restes de celles qui terminaient un mot:.. #30 ou Lo, dont je n'ai pu, avec le secours même des Géorgiens, deviner la valeur ni le sens; car dans ces litres des rois de Géorgie, immédiatement après le mot logoo- dabo:é Solomonian ., issu de Salomon “, se trouve d'or- dinaire le mot signifiant ,, Bagratide “. No. 5. Cachet du métropolitain Nicoloz. Ce cachet, qui appartient à un prince Abachidzé, a déjà été expliqué dans le Bulletin scientifique (t. 1v, p. 505), mais l'imperfection de l'empreinte avait laissé quelque chose à désirer dans l'interprétation. La légende qu'il porte forme deux vers de 16 syllabes : 3 Vo: pladdjerse: Wyjdl-jlot;Gnè 3176 syBol: bi6ob: 83m èd00: 889630: LRETOE adsetggo : AL d 6 : dP 3500 gd Jamo : ddgx J 000 : wzi Ché|mokme|dlad ; mtsqgems ! wmthawrob\, wstser Goulris khaÏnis dzélobith. wmoneb | Samébas wkaldageb | , mkhmoben | mtswalé|belth mdzlé | obith. et au milieu: do 8 682mg00 po Go gegoet : mitrapoliti Nicoloz. ' » Je siége à Chémokmed comme chef et palseur, je m'inscris comme fils du khan de Gouria ; » Je sers et priche la Trinité; on m'appelle vain- queur des hérétiques. » Métropolitain Nicoloz “. J'ai donné ici la transcription de la légende géor- BULLETIN SCIENTIFIQUE. 168 gienne pour que l'on se fit une idée exacte de la ma- nière de compter les syllabes et de scander les vers géorgiens du mètre dit chaïri. Au premier vers le mot ég@ot est abrégé, pour la mesure, au lieu de 89%0ob qui ferait une syllabe de plus. No. 4. Cachet de Wakhtang, prince du sang d'I- mereth (v. Nouv. Journ. asiatique , t. x, p. 189). Ce prince était fils non de Salomon I, ainsi qu'il est dit à tort, mais de Rostom, fils de Dawith, fils de Salomon LE No. 5. Cachet de Giorgi (ibid. 185). No. 6 id. de Gabriel (ibid. 1847. Le titre de mamasakhlisi Gonné à ce ners=nnage, outre son 2an- cienne valeur de patriarche ou chef de famille, en avait une autre dans la hiérarchie administrative géor- gienne. Le chef d'un canton, i. e. de plusieurs villages, ou même seulement d’un grand village , s'appelle en géor- gien moouraw, ,curateur, collecteur d'impôts.“ Seulement le chef du canton de Kisiq ou de Signakh, dans le Cakheth méridional se nommait indifféremment mo- ouraw ou cewkha. Ce dernier mot paraît être une al- téralion dn persan khethkhouda (image de Dieu), qui a formé kikia et le turk kiaïa, comme le démontre uue lettre de M. le baron de Sacy insérée dans le Nou- veau Journ. as. (t xv, p. 576). Après le moouraw vient immédiatement le mamasakhlisi, nommé encore 6ss3e- go, natzwali , vicaire “, et, en [méreth, dmbjcoy mo- khélé ,, employé “, litre correspondant à celui de 3Je- geo khélowani, qui se rencontre souvent dans les let- tres de M. Sjügren (Bullet. scient. , t. m1, p. 259). Un troi- sième employé, le 3%o@o gziré , routier“, perceait les impôts fixés par le moouraw ou le mamasakblisi, d’après les ordres supérieurs. Tiflis, ville exceptionnelle, avait son grand-moouraw ; son mélik , officier comman- dant spécialement aux Arméniens; son mamasakhlisi ou natzouali, et enfin plusieurs gziri. Le belle inscription de l'église d'Aténi (v. Mém. de l’Acad. des sc. vi” sér. se. pol. t. 1v, p.411), mentionne le mamasakhlisi de Sion comme chargé de faire célé- brer une agape , ce qui peut faire croire que ce titre appartenait aussi à quence, dans le dictionnaire géorgien - russe - français, qui s'imprime en ce moment, nous lisons sous ce mot l'explication ,, sur-intendant dans les monastères “. Il paraît donc que le Gabriel de notre cachet était ou intendant d'un monastère ou maire d'un village. Je tiens tous ces détails de S. A. le Tzarévitch Théi- mouraz , membre honoraire de l’Académie. No. 7. certains ecclésiastiques ; en consé- BROSSET Cahds Gecrgiens. Bullin sciendfique T. VE 4 M, , = d = . dit : ( ss AT ri (43 = r M (BR L + ( , 1 À L M ei #2 D ONre ‘ . NN FU ( cAg Htétiles a? d M. : : (a F DEN \ : : + (4 : à Li Ü (s . a F " Ÿ à . "° ñ LE | Rues ALL PO) 1 CR + - re TN 4 | TTL . : ta HET LE d RL 4. à ah. "1 A 17 à LP ) jeun CARTER es UE L' » ni e à Le n i% 1 sé iéth L'LPANDRELNIEU À NSRRE gui Yu 7 rai Ci OUR “ rs à , De: D a "E h HONTE NUAER 7 2 12 . = t «A PA 11 ” * nl à or L * di 7 L t . \ { à ; ñ . 24 ns " PA à | der Er NN, VIE y À 4 u F LA v & \ ‘3 4 4 A - Ce dessein a été fait, d'après empreinte d'un anneau d'argent doré qui se trouve au Musée numismatique de l'Académie des sciences. Quelques lettres sont réel- lement géorgiennes, p. e. le &, le e, qui y reparais- sent plusieurs fois, maïs pour le reste, si ce ne sont pas des lettres de quelqu'un des alphabets secrets em- ployés fréquemment en Géorgie, et dont je possède jusqu'à vingt - deux, j'avoue qu'il m'est impossible d'y reconnaître une légende géorgienne. Voici pourtant un essai de déchiffrement tenté par le Tzarévitch Théi- mouraz. Le savant prince croit pouvoir trouver les mots gsdstè (pour FALL) sdo6syo8 (p. sdo6syoè) ,, Djamasp-Amir- adjib (p. Djamasp Amir-Adjib).‘“ Suivant lui le pre- mier mot est un nom propre; le second, celui d'une famille, tiré d’un office correspondant à celui de grand- chambellan. Il ajoute que cette famille s'était mise au service des rois de Perse, et que plusieurs de ses mem- bres s'étaient faits musulmans. Le même croil aussi y voir quelques mots arabes, comme: ya allah ,,0 Dieu,“ et les mêmes noms que dans la partie géorgienne , répétés en lettres arabes. Je pense, pour moi, que c'est quelque talisman, du genre de ceux qui ont cours dans toute l'Asie, tels qu'il s'en trouve dans toutes les collections, tels enfin que j'en possède un en lettres sanscrites et un autre en letres arabes, que personne n'a pu déchiffrer. ss —— RAPPORTS. 1. Sur LES OBSERVATOIRES MAGNÉTIQUES FON- DES, PAR ORDRE DES GOUVERNEMENS DAÂN- GLETERRE ET DE Russie, SUR PLUSIEURS POINTS DE LA SURFACE TFRRESTRE; PAR M. ÀA.-T. KUPFFER. (Lu le 1 mai 1840.) Une des plus grandes entreprises scientifiques qui aient jamais élé tentées, s'est organisée en Angleterre, et prendra possession, pour ainsi dire, de toute la sur- face terrestre. Comme la Russie qui, on peut le dire, en a été un des premiers moteurs, continuera à y pren- dre une part très large, j'espère que l'Académie des sciences voudra bien m'accorder son attention pour quelques instans, pour lui exposer les principaux arti- cles d'un arrangement pris entre l'Angleterre et la Rus- sie, dans l'intérêt de cette entreprise. BULLETIN SCIENTIFIQUE. 170 J'ai déjà eu, à plusieurs reprises, l’occasion d’entrete- nir l'Académie d'un projet, présenté pour la première fois, en 1829, par M. de Humboldt à qui le mag- nétisme terrestre doit une de ses trois bases (*) et qui a donné, comme on va voir tout à l'heure, la première impulsion à l'entreprise actuelle. Ce projet consistait à faire, à des époques déterminées, des observations magnétiques correspondantes, sur des points placés à de très grandes distances el distribués sur toute la sur- face terrestre, dans de pelits okservatoires exclusive- ment reservés à cet usage et nommés par M. de Hum- bold ,, maisons magnétiques “. M. Arago avait fait construire. en 1825, dans le jardin de ?’observatoire de Paris, un petit pavillon consacré exclusivement aux ob- servalions magnétiques ; invité par lui à me joindre à ses observations sur les perturbations de l'aiguille hori- zontale, j'en avais fait construire un pareil à Kazan. Dans je cours des années 1825 et 1826, des observations correspondantes faites à Paris et à Kazan avaient dé- montré que les mouvemens irréguliers de l'aiguille aimantée sont simultanés et quelquefois exactement les mêmes sur une très grande étendue de la surface ter- restre. Maïs ces observations avaient été faites sans con- venir d'avance des jours et des heures d'observation ; on observait la position de l'aiguille chaque soir, et sa marche ne fut suivie assidument pendant une heure ou deux, que lorsqu'elle était très irrégulière; de cette manière le hazard seul pouvait faire découvrir la simul- tanéité des mouvemens irréguliers des deux aiguilles. M. de Humboldt proposa donc de convenir d'avance de certains jours dans l’année , pendant lesquels on ob- serverait Ja marche de l'aiguille horizontale, d'heure en heure, pendant deux jours consécutifs. En 1829, M. de Humboldt fit en personne à l'Académie des sciences de St.-Pétersbourg les mêmes propositions qui furent exécutées immédiatement ; déjà l’année suivante , des observations correspondantes sur les variations ho- raires de la déclinaison furent faites, huit fois par an, de 20’ en 20/, pendant deux jours consécutifs, à St- Pétershourg , à Kazan et à Nicolaïeff, et un peu plus tard à Sitka et à Péking; à St.-Pétersbourg on ajouta, bientôt après, des observations sur les variations horaires de l'inclinaison (”). Ces observations démontrèrent sur (*) Si l’on veut bien me permettre de n'exprimer d’une ma- nière si vulgaire, je dirai que M. de Humboldt, par sa dé- couverte du décroissement de l'intensité magnétique terrestre ‘de l'équateur aux pôles, à mis le troisième pied à une table qui n'en avait que deux, la déclinaison et l'inclinaison. (**) Toutes les observations faites en Russie ont été "publiées une très grande échelle la simultanéité des mouvemens irréguliers de l'aiguille. En 1833, M. Gauss publia sa nouvelle méthode pour déterminer la valeur absolue de la composante horizontale de l'intensité des forces magnétiques terres- tres: à cette occasion , il nous apprit à observer les va- riations de la déclinaison et sa valeur absolue, avec une rigueur jusqu'alors inconnue. Bientôt après , quel- ques amis et élèves de M. Gauss formèrent une asso- ciation magnétique ; on prit d'autres jours d'observation, distribués plus commodément pour des savans qui ne peuvent consacrer à ces observations que leurs momens de loisir: on observait pendant 24 heures seulement, mais de 5” à 5’, etaux mêmes instans, en réglant tou- tes les montres sur le temps moyen de Goettingue. De cette manière, la simultanéité et l'identité des mou- vemens irréguliers de l'aiguille, sur des points assez dis- tans l'un de l’autre, ressortait d'une manière plus frap- pante encore. Il faut cependant remarquer , que le ré- seau de ces observations correspondantes ne sortait pas hors des limites de l'Europe, et à peine hors de celles de l'Allemagne, de sorte qu'elles ne pouvaient rien prouver pour de très grandes distances (*). La Russie qui, par son immense étendue, pouvait plus que tout autre pays apporter une coopéralion utile à l'étude des phénomènes mognétiques, offrit le concours puissant et éclairé de son administration des mines. Dès 1854, trois observatoires magnétiques et météorologiques furent construits dans les chefs - lieux des districts mi- niers de Cathérinebourg, de Barnaoul et de Nertchinsk; trois autres observatoires destinés seulement à la météo- rologie furent établis aux usines de Bogoslowsk , Zlato- oust et Lougan, et enfin un observatoire normal fut fondé à l'institut des mines de St-Pétersbourg, pour y former des observateurs. Sur cette vaste étendue un en- semble d'observations fut immédiatement organisé d'a- près les projets présentés par moi et M. le général Tcheffkine, chef de l'état - major du corps des ingé- nieurs des mines, à l'approbation de M. le comte Can- crin, chef suprême du corps des mines, et sanction- nés par S. M. l'Empereur. Dans les observatoires de St-Pétersbourg, Cathérine- bourg, Barnaoul et Nertchinsk, on fait depuis ce temps dans tous leurs détails, sous le titre: Recueil des observations magnétiques faites dans l'étendue de l'empire de Russie, par A.- T. Kupffer et ses collaborateurs. (*) Dès 1836, ces observations ont été publiées dans un ou- vrage intitulée: Resultate aus den Beobachtungen des magneti- schen Vereins zu Gôttingen. BULLETIN SCIENTIFIQUE. 172 non seulement quatre fois par an des observations sur les variations de la déclinaison, correspondantes à celles qu'on fait en Allemagne, mais aussi des observations journalières, de deux en deux heures, sur les va- riations de la déclinaison et de l'inclinaison, sur les va- leurs absolues de ces deux élémens du magnétisme ter- restre, et enfin sur la hauteur barométrique, la tempé- rature de l'air, son humidité etc. ; dans ceux de Zlato- oust, Bogoslowsk et Lougan, on fait seulement des ob- sevations météorologiques. Ces observations sont pu- bliées aunuellement, dans tous leurs détails, dans un ouvrage intitulé: Annuaire magnétique et météorologi- que du corps des ingénieurs des mines de Russie Pendant que tout cela fut organisé, M. Gauss avait fait présent à la science d'un nouveau moyen d'obser- vation : il avait imaginé le. magnétomètre bifilaire qui sert à observer les variations de l'intensité horizontale. En 1856, M. de Humboldt écrivit une lettre au président de la Société Royale de Londres, le duc de Sussex, pour réclamer la coopération du gouvernement anglais dans les observations magnétiques correspondan- tes, appuyant sur l'exemple que le gouvernement russe avait donné, et sur l'importance des travaux de M. Gauss, qui, répétés sur une grande échelle, promet- taient les plus beaux résultats. Le gouvernement anglais accéda aux propositions de M de Humboldt, avec une libéralité qui n'a point d'antécédent dans l’histoire des sciences; et la plus gi- gantesque entreprise scientifique, qui ait jamais été conçue, fut organisée en peu de temps. Une expédition au pôle austral, la construction d'observatoires magné- tiques et météorologiques à Ste.-Helène , au Cap de Bonne-Espérance , à la terre de Van-Diemen et au Ca- nada, furent ordonnées. MM. Sabine et Lloyd, aux- quels le gouvernement anglais avait confié la direction scientifique de cet entreprise, reçurent l'ordre de partir pour Berlin et Goettingue, pour conférer avec MM. de Humboldt et Gauss, et pour Si.-Pétersbourg afin de se mettre en rapporl avec le gouvernement russe. Ce dernier voyage n'eut pas lieu, parce que le ministre des finances, M. le comte Cancrin, aussitôt après avoir reçu de M. de Humboldt une communication relative à cette entreprise, m'envoya à Goeltingue, par ordre de Sa Majesté l'Empereur, pour prendre part aux con- férences, et pour offrir aux savans anglais la coopéra- tion des observatoires russes. Les conférences du con- grès magnétique de Goettingue commencèrent le 15 oc- tobre 1859, et c'est là que la marche, que les obser- vations devaient prendre, fut définitivement réglée. L'ex- 175 ee, me pédition au pôle austral, sous le commandement du ca- pitaine Ross, était déjà partie au mois de septembre, avec les instrumens et les observateurs; ces derniers avaient reçu des instructions pratiques de M. Lloyd, à l'observatoire magnétique de Dublin. Au congrès magnétique de Goettingue ïl fut décidé qu'à toutes les stations magnétiques, on observerait les varialions de la déclinaison, celles de l'intensité hori- zontale et celles de l'intensité verticale, toutes les deux heures, dans les mêmes instans, en se réglant sur le temps moyen de Goettiigue; qu'on déterminerait, tous les mois, les valeurs absolues de la déclinaison, de l'in- tensité horizontale et de l’inclinaïson ; qu'on observerait en outre, chaque mois une fois de 5’ en 5’ pendant 24 heures, aussi aux mêmes instans, en se règlant sur le temps moyen de Goettingue, les variations de la dé- clmaison, de l'intensité horizontale et de l'intensité ver- ticale. Dans les observatoires russes on observera la décli- paison avec ses varialions et l'intensité horizontale avec ses varialions rigoureusement selon les nouvelles mé- thodes de Gauss, c’est-à-dire, la déclinaison et ses va- riations et la valeur absolue de l'intensité horizontale avec le magnétomètre unifilaire, et les variations de l’in- tensité horizontale avec le magnétomètre bifilaire , avec des barreaux aïmantés de deux pieds de longueur et de quatre livres environ de poids; on observera les varia- tions de l'intensité verticale avec un instrument nou- vellement imaginé par M. Lloyd, et l'inclinaison avec l’instrument de Borda (ou, si l'on veut de Gambey, car c'est surtout grâce à l'habileté de cet artiste, que l'usage de cet instrument a prévalu sur tout autre). On fera en même temps des observations météorolo- giques avec les mêmes instrumens, avec lesquels on les a faites jasqu'icr. Les observaloires magnétiques des mines sont des maisons composées d'une grande salle et de deux cabi- els, avec une chambre d'entrée. La salle a 22 pieds de longueur sur 15 pieds de largeur, les cabinets ont 11 pieds de longueur sur 10 pieds de profondeur. Ces maisons sont dirigées dans le méridien magnétique, dans leur longueur. Les deux barreaux aimantés de 2 pieds de Jongueur sont suspendues au plafond à des fils de suspension qui opt 12 pieds de longueur ; ils sont, tous les trois, disposés de manière et à de telles distances respectives que leur direction n'est pas altérée par leur influence mutuelle, et que leur force directrice l'est si peu qu'on peut regarder comme constante l'erreur , qui en découle, et Ja mettre en compte, après l'avoir dé- BULLETIN SCIENTIFIQUE. 174 terminée exactement (*). Le magnétomètre unifilaire et l'instrument de M. Lloyd sont placés dans la grande salle, le magnétomètre bifilaire dans un des cabinets; l’autre cabinet a été réservé aux deux observateurs de service. [l y aura à chaque observatoire quatre observa- teurs subalternes pour les observations journalières, et un officier pour les surveïller et pour faire tous les mois les déterminations absolues. A St-Pétersbourg les observations relatives aux varia- tions des élémens du magnétisme terrestre ont été en- tièrement séparées des déterminations absolues: ïl y a à l’Institut des mines deux observatoires, placés à une assez grande distance l'un de l’autre, pour que toute influence mutuelle des barreaux, même la plus insigni- fiante, soil tout-à-fait impossible. Dans l’un on observe les variations horaires de la déclinaison, de l'intensité horizontale et de l'intensité verticale ; l’autre a été ré- servé aux déterminations absolues de la déclinaison de l'inclinaison et de l'intensité horizontale. Les officiers et plusieurs observateurs de chaque station viendront à St. Pétersbourg pour recevoir des instructions pratiques, à Les sine, Dh . * gite hi mipiious, ni Sité cs mp (*) Les trois barreaux sont placés à des distances respectives de plus de 20 pieds. Lorsqu'on fait passer deux lignes droites par les centres des barreaux du magnétomètre bifilaire et de l'in- strument de M. Lloyd (ces deux barreaux ont une position ho- rizontale et font un angle droit avec le méridien magnétique) et par le centre du barreau pour la déclinaison, ces lignes forment avec le méridien magnétique, d’un côté et de l’autre, un angle de 359 13. Il est facile de démontrer que, dans cette position, le barreau du magnétomètre bifilaire et celui de l'instrument de M. Lloyd (qui, d'ailleurs, n’a qu'un pied de longueur) n'ont aucune influence sur la direction du barreau pour la déclinaison, et ‘que sa force directrice seule se trouve un peu changée; il faut donc multiplier les variations observées de la déclinaison avec un facteur constant, pour avoir les variations que le bar- reau de déclinaison aurait éprouvé sans l'influence des deux au- tres barreaux. J'ai trouvé par l'expérience que, lorsque les bar- reaux sont éloignés les uns des autres de 20 pieds au moins, ce facteur est tellement rapproché de l'unité, qu'on n’a point be- soin d’effectuer cette multiplication. Quant à l'influence du bar- reau de déclinaison sur les deux autres barreaux, celle qui est exercée sur Je barreau de l'instrument de M. Lloyd, est com- plétement détruite par le mode de suspension de celui-ci qui se meut seulement dans un plan vertical; celle éprouvée par le barreau du magnétomètre bifilaire, est de deux espèces, en tant qu’elle agit sur la direction ou sur la force directrice du der- nier barreau: or, un changement dans la direction de ce bar- reau peut être corrigée par la suspension et un changement dans sa force directrice (qui sera toujours extrèmement petit) peut être déterminé exactement et mis en compte. (Voyez, pour plus de détail, mes instructions, qui vont paraître incessamment). l'observatoire âe l'Institut des mines. Dans le cours de l'été 1841, je dois faire un voyage d'inspection à Cathé- rinebourg, Barnaoul et Nertchinsk, pour voir si tout marche bien. : Pour mettre à profit, aulant que possible, l'immense étendue de l'empire russe, le ministre des finances s'est adressé au ministre de l'instruction publique, M Ouvaroff, et à celui de la marine, M Île prince Menchikoff, pour les engager à établir des stations magnéliques à Kazan , à Tiflis et à Nicolaieff, en com- plétant les moyens qui se trouvent déjà sur ces lieux; il s’est aussi adressé, dans la même intention, à la Compagnie russe -américaine ; il s'est offert de fournir Grâce à la protection éclairée de M. le comte Rehbinder, secrétaire d'état pour la Finlande, une station magnéti- que a été organisée, il y a quelque temps déjà, à l’u- niversité de Helsingfors. Enfin, en dernier lieu, l'Aca- démie des sciences , le département asiatique du minis- tère des affaires étrangères et l'état-major des mines, ont complété par de communs sacrifices, la station ma- gnétique de Péking, capitale de la Chine , de sorte qne nous aurons aussi de ce point intéressant, si non au- tant d'observations comme des autres stations, mais au moins les observations les plus importantes. les instrumens nécessaires à ces quatre stations. C'est ainsi que la science doit au gouvernement russe et surtout à la protection puissante da ministre des fi- pances , M. le comte Cancrin, et à l'incessante activité du chef de l'état major du corps des ingénieurs des mines, M. le général Tcheffkine, l'établissement des stations magnétiques suivantes : St-Pétersbourg. Cathérinebourg. Parnaoul. Nertchinsk. Kazan. Nikolaïeff. Tiflis. Sitka (Côte Nord-Ouest de l'A- mérique). Helsinofors. Péking. Les stations anglaises sont : Dublin. Greenwich. Ste. - Hélène. Cap de Bonne-Es- pérance. Terre de Van-Diemen. Toronto (Canada). Ma- dras. Singapore. Simla (Himalaya). Aden (Gol'e Arabique). A ces stations il faut encore ajouter. les stations sui- raules auxquelles le gouvernement anglais a fourni des 1nstrumenps : Breslau (Prusse). Hammerfest(Norvège). Caire. Alger(). Et enfin les observatoires magnétiques de Berlin. Breda. Bruxelles. Copenhague. Goeltingue. Go- tha. Hannovre. Heiïdelbero. Leipzig. Marbourg. Milan. : Munich. Philadelphie. Prague. Upsala. & SRE ve ra (*) M. Sabine m'écrit dans une de ses lettres, qu'il vient de commander les instrumens pour Alger, mais il ne dit pas, si | L + Æ Q 0 | c'est par ordre du gouvernement anglais on français. | BULLETIN SCIENTIFIQUE. 176 . Les dernières stalions , excepté celle de Philadelphie, appartiennent à l'ancienne Association magnétique de Goettingue, et on s'y bornera, à l'exception de Munich et de Prague("), a faire tous les mois, aux jours et heures convenus, des observations correspondantes sur les variations de la déclinaison et de l'intensité horizon- tale, À Goettingue , les variations de la déclinaison se- ront en outre observées deux fois par jour, à 85 du matin et à 2/ après midi, et les déterminations abso- lues de la déclinaison et de l'intensité horizontale faites aussi souvent que cela sera jugé nécessaire. Est-il besoin de dire encore quelque chose sur l’im- portance de notre grande entreprise? — Si, par la concurrence de tant d'observateurs, et par une investi- gation si persévérante des phénomènes magnétiques et météorologiques, on découvre enfin les lois d'après ! lesquelles ont été tracées, par une main divine, les orbites des planètes? Si on trouve enfin la cause de ces perturbations singulières, qui agitent l'aiguille aï- mantée à des époques indéterminées, et qui semblent nous révèler des évolutions mystérieuses dans les mas- ses liquéfiées dont le noyeau de notre globe est com- posé? Si, par une étude prolongée des phénomènes météorologiques, on dissipe les ténèbres, dont les croyances populaires ont enveloppé cette partie de la physique ? N'est-ce pas ajouter un nouvel élément au bien - être intellectuel de \a société, que d'offrir une nouvelle carrière aux idées, un nouvel objet à l'inves- tigation? Si l'on considère d'un plus haut point de vue le développement de l'esprit Humain, on doit s'étonner, qu'il s'est de préférence occupé des objets les plus éloignés ; qu'il a observé les mouvemens des corps cé- | lestes avant de voir ce qui se passe à la surface de Ia terre; que l'exploration des pays les plus éloignés a précédé celle du sol natal. la marche de la science, qu'elle a toujours plus tra- vaillé sur les limites qu'au centre, mais il est temps qu'elle se replie, pour ainsi dire, sur elle-même, qu'elle s'occupe avec plus d'ardeur des intérêts qui nous lou- chent immédiatement, et que, dans ses méditations, qui embrassent tout l'univers, notre petite planète soit Telle à été jusqu'à présent | ‘aussi comptée pour quelque chose. SOLE... EL AMAR ET 7 | (*) J'espère qu'avec le temps ces exceptions s'étendront sur un plus et il se peut très bien, que grand nombre de stations, | dans plusieurs des stations nommées on fait déjà des observa- | tions jour et nuit, comme dans les observatoires anglais et russes. Emis le 16 mai 1840. oo Ææ, Tome VIT: Den LA Le 157,158 BULLETIN SCIENTIFIQUE PUBLIÉ PAR L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE SAINT-PETERSBOURG. nn _. re ADS TER ue dont rase forment un volame. Le prix de souscription, par > 1'/a rou g P a capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à Fétranger. On s'abonne, à S£.-Pétersbourg, au Comité administratif de l’Académie, place de la Bourse N.2, et chez W. GRAEFF Hbraire, commissionnaire de l’Académie, place de l’Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du burcau des postes se charge des commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. ï À Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés par l'Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet elfet, il contiendra les articles suivants: : Diners Re pd “ “nn O smart qu sont Top NO IUmInÇRES 2. Notes de peu d'étendue in extenso; 6. Extraits de la correspondance RUE dy 7! Re 2 ARR D PASSES SNS: + HE er É NS fe Me Nr: Fi s acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel de lAcadémic; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l’Académie; 10. Mélanges. SOMMAIRE. BULLETIN DES SÉANCES. NOTES. CATION. 15. Description d'un thermomètre bathométrique. Parror. 2. Rapport sur un voyage le long des côtes de la mer Glaciale ct de la mer Blanche. VOYAGES. OUVRAGES OFFERTS. RECTIFI- BULLETIN DES SÉANCES DE L'ACADEMIE, Séance Du 15 (27) Mar 1840. Rapports. M. Brosset lit un rapport 1° sur un ouvrage de concours à la chaire de professeur ordinaire de la langue arménienne à l’u- niversité de Kazan, et 20 sur deux ouvrages pour l’enseignement élémentaire de cette langue, soumis au jugement de l’Académie par M. le Ministre, et dont l’auteur a exprimé plus tard le désir de concourir également à l'obtention de cette chaire. Le premier de ces ouvrages a pour auteur M. Avakoff, d’Astrakhan, et contient un aperçu rapide de la littérature arménienne, avec Findication des écrivains remarquables qui l'ont enrichie de leurs productions, de l'état actuel de la littérature de cette langue et des fruits que l’on peut retirer de son étude. Les deux autres, rédigés par M. Abovianoff de Tiflis, sont une grammaire russe théorique et pratique en arménien littéral, d’après la méthode de Tappe, et un guide de lecture d’après la méthode des meilleurs maîtres, en langue arménienne vulgaire. Après avoir donné une analyse détaillée de ces ouvrages, M. Brosset conclut en résumé que, le programme trâcé par l’Académie n'ayant pas été rempli entièrement, il n’y à pas lieu d’en appliquer le résultat. L'Aca- démie approuve ce rapport et en adopte la conclusion. M. Helmersen, en renvoyant l’ouvrage du docteur Blum intitulé: Lithurgik, oder Mineralien und Felsarten, nach ihrer Anwendung in ôkonomischer, artistischer und technischer Hin- sicht, ropporte en substance que cet ouvrage renferme un traité assez complet de minéralogie technique d’après le modèle de ceux de MM. Brard etNaumann; que, vu l'utilité qu’il-offre aux tech- nologues et aux artistes, il mérite d'être recommandé à l’atten- tion du Ministère, mais que, sous le rapport scientifique, ü ne contient rien de neuf. (Ce rapport est approuvé. Correspondance. M. le Ministre de l'instruction publique approuve les dispositions de l'Académie relatives à la continuation, sous son patronage immédiat, des opérations géodésiques pour la mesure des degrés de méridien en Finlande. (Voir la Séance du 13 (25) mars.) | M. le Conseiller d'état Gaïevsky adresse un mémoire imprimé sous le titre: De l’emploi de l'électro-magnétisme dans les mala- dies des nerfs, l'auteur, M. Cervelleri, à Naples, désirant que l'Académie en rende compte à M. le Ministre. Or, ce sujet n'étant pas du ressort de l'Académie, elle se récuse. M. de Bradke, directeur du 3-ème département des domaines, annonce que, sur son rapport fait à son Ministre, M. le Comte Kisseleff, S. E. a donné ordre à ce que toutes les publications officielles émanées de son Ministère soient communiquées à l'A- cadémie, ainsi qu'elle l'avait désiré. M. le Comte di Saluzzo, : président de l'association italienne des naturalistes, annonce, par lettre circulaire, que la réunion de cette association aura lieu, cette année, à Turin depuis le 15 jus- qu'au 30 septembre, et il invite les membres de l’Académie à ÿ prendre part. Communication. M. Baer annonce de vive voix que le Comité scientifique du Ministère des domaines lui a fait, à différentes reprises, des com- munications sur des dégâts occasionnés par des insectes dans diffé- 179 Bu rentes provinces de l'empire. Quelques unes de ces communica- tions ont à paru M. Baer offrir assez d'interêt pour en fäire part à l'Académie. Il s'est agi, entre autres, d'un insecte qui, dans le gouvernement de Perme;, a été funeste aux ruches, Les cocons de cet insecte, communiqués à M. Baer, se sont trouvés suffisam- ment développés pour pouvoir reproduire, de quelques peaux de chenille, par la dissection, un papikon presque complet que M. Baer croit avoir reconnu pour Galleria cereana Fabr., bien que les ailes ne fussent pas encore complètement formées. Il est assez remarquable que cet insecte, d’ailleurs svuvent observé et décrit, s'étende aussi loin vers le nord. Il a été observé et décrit, en 1763, à Stockholm par Blom qui prétend qu'il avait été introduit en Suède, 3 ou 4 ans avant cette époque, avec des ruches venant de l'Allemagne. M. Baer n’a point trouvé, dans les rayons des raches de Perme, les cocons plus petits de Galleria mellonella, laquelle est considérée par plusieurs naturalistes comme étant le mâle de Galleria cereana. Un autre dégât causé par des insectes, et plus important que celui dont nous venons de parler, sous le rapport économique, c'est la destruction de l'herbe de seigle dans le même gouvernement, causée l'automne dernier, par une che- nille appartenant, selon toute apparence, au geure Agrotis. Le mauvais état de conservation dans lequel se trouvaient les échan- tillons de ces chenilles que M. Baer a eu sous les yeux, et la grande ressemblance qui existe entre toutes les chenilles de ce genre, n’ont pas permis d'en déterminer l'espèce. On a donné des instructions pour la conservation plus soignée des chenilles et l'envoi des chrysalides de l'insecte en question. Enfin, le même Comité a fait tenir à M. Baer un tissu très délié que l’on a trouvé sur un arbre. M. Baer en le produisant, déclara qu'il l'attribuc à une chenille du sous-genre Fponomeuta Latr. et très probablement à Tinea padella Fabr. L’étendue considérable et Ja consistance de ce tissu rappellent les expériences faites à Mu- nich, en 1815 et 1816, par M. Hebenstreit pour faire servir les chenilles filantes à un but économique, en les forcant de donner à leurs tissus la forme et le dessin voulus. L'idée de ces expé- riences avait été suggérée par feu le Comte Bray qui avait envoyé de Livonie à Munich un semblable tissu. Ouvrages offerts (de la part des auteurs). Das Myopodiortothicon oder der Apparat die Kurzsichtigkeit zu hailen, w. Prof. A. À Berthold. — Güttingen. 1840. 8. Description générale des phares et fanaux, par M.Coulier. — 4-ème éd. Paris. 1839. 12. De l'emploi de l'électro-magnétisme dans les maladies des nerfs, per F. Cervelleri. — Naples. 1840. 8. Johannis de Sacro - Bosco Anglici de arte numerandi tractatus, ed. J. O. Halliwell. — Cantobrigii. 1838. 8. Two Essags by Halliwell. — London. 1839. 8. À few notes on the history of the discovery of the composition of water, by Halliwe]l. — London. 1840. 8. CIENTIFIQUE.. A letter to Lord Fr. Egerton, by Halliwell. — London. 1839. & Tlepso6srasä mipz Poccin, 13C454. Ja. JixBaasaomz. Terp. 1. cs LV astorp. Ta64. — ,C.-NI6. ,1840. 4, " | : ACTE PuBLIC DU 18 (30) mar 1840. pour la distribution des prix Démidoff au concours de 1859. Grands prix de 5000 » 1. M. le professeur Pogodine à Moscou, auteur de l’ouvrage: Hecrops, ucropako-Kkparanecroe pas cyauenie o Hagaïb pyceknxz abronuceñ (Nestor, recherches his- toriques et critiques sur l'origine des chroniques russes). 2. M Tchoubinoff, auteur du Dictionnaire géorgien-russe-français. 3. M. l'académicien-adjoint Jacobi, premier inventeur de l'art galvanoplastique. (M. Jacobi a été admis au concours sans l'avoir demandé et avant sa réception au sein de l'Académie; il remet son prix à la disposition de l'Académie, à la condition qu'il fût appliqué à des recherches et expériences ultérieures sur l'élec- tro-magnétisme et le galvanisme et au, perfectionnement de la théorie de ces agents). Prix d'encouragement de 2500 r. 1. M. Reutz, ancien professeur de l'université de Dorpat et auteur de l'ouvrage ma- nuscrit: Verfassung und Rechtszustand der Dalmatinischen Küsten- städte und Insein im Mittelalter, aus ihren Municipalstatuten ent- wickelt. Ein Beitrag zur Kenntniss Slavischer Rechte. (M. Reutz touchera en outre ‘1000 r. pour frais d'impression). 2. M. le Ca- pitaine en second de la garde Téliakovsky, auteur de l’ouvrage: Doprasurauis (Traité de fortification). 3. M. Snéguireff, ancien professeur de l’université de Moscou et auteur de l'ouvrage: Pyc- ckie HPOCTOHAPOAUHE DPaSAAREU H Cyesbpusie o6paas (Fêtes po- pulaires et cérémonies superstitieuses des Russes). 4. M. le pro- fesseur Obodovsky, auteur de l'ouvrage: Teopia Crarucruxa BB HACTOMNEMB CA COCTOABIN , CB HPHCOBOKÿIACHIEME KPATKOË HC- Topin ce“ mayky (Théorie de la Statistique, dans son état actuel, avec une histoire abrégée de cette science). 5. M. Serge Stroieff, frère du voyageur-archéographe, et auteur de l'ouvrage manu- scrit: Onucauie nauaraakosz Caasauo-pycekoñ Antepartÿpsi, xpa- pAUuExCA 8% nyCauansxs Buéaiorekaxs Ppauuia u lepuauiu (De- scription des monuments de la littérature Slavo-russe qui se con- servent dans les Bibliothèques de la France et de l’Allemagne).f) 6. M. le professeur Sokoloff, auteur de l'ouvrage: Kypez Feo- raozia (Cours de Géognosic). 7. M. le conseiller d'état Ivach- koyrsky, auteur de l'ouvrage: Arfi0r Lhirro - Pozaxov. La médaille Démidoff, fondée pour récompenser les ‘savants étrangers appelés à faire la fonction de juges pour les ouvrages qui ne sont pas du ressort de l'Académie, a été décernée à M. le professeur Stôockhardt, auteur de l'analyse de l'ouvrage de M. Reutz.?) ' ç 1) Nous venons d'apprendre que, depuis, ce jeune savant, qui donnait de si belles espérances, est mort à Moscou, le 22 mai. 2) Nos abonnés recevront, avec l’ux des prochains numéros, à titre de supplément extraordinaire , le Rapport général sur l’ad- Judication de ces prix au concours de 1839, tel qu'il a été lu dans l'Assemblée: publique du 18 mai. TO D € a ———— 181 N O T ES. 45. DESCRIPTION D'UX THERMOMÈTRE BATHOME- TRIQuE; par M. PARROT. (lu le 3 Avril 1840). (Avec un dessin). Le but d'un thermomètre bathométrique est d'explo- rer la température de la mer aux plus grandes profon- deurs auxquelles on puisse atteindre. Or comme toutes les expériences faites jusqu'à présent à cet égard ont prouvé que la température de la mer diminue à mesure qu'on arrive à de plus grandes profondeurs, c’est un thermomètre à minimum qui doit être employé dans l'étendue des zônes tempérées et torride. Quant aux zônes glaciales, où, au moins dans la septentrionale, on ne trouye pas de grandes profondeurs mais une tem- pérature à la surface moindre que celles des couches voisines inférieures, si la tempéralure à la surface de la mer est aux environs de 0, il faudra joindre un tAer- momètre à Maximum. Lorsque M. Lenz dut faire son voyage autour du monde en 1825, je le munis d'un bathomètre qui con- tenait 64 livr. d'eau, vers le bas duquel se trouvait la boule d'un thermomètre ordinaire, épaisse de verre pour ré- sister à la pression. Pour empêcher le haussement de température en remontant, j'entourat l'instrument de plusieurs enveloppes hétérogènes qui rallentirent con- sidérablement le passage de la chaleur; et des expé- riences directes faites pour calculer celle. qui avait dù eependant être transmise, prouvèrent qu'il n'y avait qu'une petile correction à faire aux résultats. directs li- vrés par l'expérience. Mais ces expériences pour la correction ne sont pas faciles à faire et font désirer un instrument qui indique sans elles la vraie température. Or, j'avais fourni à M. Lenz pour ce voyage un instrument pour mesurer la eompressibilité du mercure, consistant en un gros ther- momètre dont le tube était ouvert et sur la colonne de mercure duquel j'avais mis une goutte d'huile qui sui- wait le mercure dans sa descente et laissait dans sa montée une pellicule d'huile à la surface intérieure du tube. La limite inférieure de cette pellicule détermi- Bait la quantité dont la colonne de mercure avait baissé. En appliquant la correction pour la température, M. Lenz trouva que la compression se monte à 0,0000027 Par pression atmosphérique. BULLETIN SCIENTIFIQUE. 182 J'avais repris cette idée il y a deux ans pour la construction d’un thermomètre à minimum. Maïs l'acci- dent que j'eus de casser la boule pendant les expé- riences d'essai, la difficulté de m'en procurer une se- conde et d’autres travaux en ont retardé l'exécution. Enfin l'idée de remplacer la boule par un vase en fer de fonte m'était venue, je copstruisis un instrument à l'abri de tout danger, dont la description est l’objet de ce mémoire. La figure ci-jointe est moitié de la gran- deur naturelle. AB est le vase en fer de fonte. Il se compose de deux parties 4 et B, chacune avec un rebord. Ces rebords parfaitement égalisés sont fortement pressés l’un sur l’autre par 6 vis, dont trois prolongées forment trois pieds qui portent l'instrument. Les faces contiguës de ces bords sont si complettement congruentes que l'eau ne pénètre pas dans l'intérieur, sans quil soit néces- saire d'interposer une lamelle quelconque ou une couche de graisse. En cet élat le vase intérieur a la forme d'un cylindre terminé en haut et en bas par une calotte demi-sphérique. Ce partage du vase en deux parties a pour but d'en polir la surface intérieure, afin qu'en le remplissant de mercure il ne reste aucune portion sensible d’air entre ce liquide et le vase, et aussi pour nettoyer celui-ci au cas que cela deyient nécessaire. Le vase est surmonté d'une plaque carrée ab percée d'un trou du diamètre extérieur du tube de verre im. Sur cette plaque s'en applique une autre également carrée cd, de sorte que les deux surfaces contiguës se touchent si parfaitement qu'elles ne laissent passer au- cun liquide. On peut, pour surcroit de sureté, mettre sur les 4 bords uu trait de graisse, et graisser les xis. La plaque carrée supérieure est surmontée d'un petit tuyau 7 qui, de même que la plaque, percée d'un trou à cet effet, reçoit le tube de verre qu'on y scelle avec un lut qui ne sammollit pas à la température de 450 C. On évase les deux bouts du tube £ et m à l'émeril jus- qu'au bord, le bout é, afin qu'il ne reste point d'air, et le bout #7, pour recevoir la goutte d'huile #A qui doit être l'indicateur de la température. En cet état le plique carrée supérieure, jointe au tube, est assujettie à la plaque inférieure par trois vis. EF est une lame de laiton qui porte l'échelle thermo- métrique, qui s'étend depuis environ —— 50 jusqu’à 40° ou 4509 C. Cette lame, fixée par deux vis sur la plaque carrée cd est renforcée par un parallélépipède à chaque côté de sa surface postérieure pour donner à cette lame la rigidité requise} ‘afn de servir d'appui au tube de 183 BUS DETINY SCIENTIFIQUE. Un couvercle demi-cylindrique qui atteint du * haut de l'échelle jusqu'à 1/2 pouce du bas et évasé à est fixé à charnière d'un côté, et erre. sa partie inférieure, de l’autre par deux crochets, protège le tube contre tout choc extérieur. Le but de cet évasement est de forcer l’eau des différentes couches de la mer de ba- layer rapidement, en montant dans l'intérieur du cou- vercle tandis que l'instrument descend, le tube de verre et. lui donner la température des couches de Ja mer qu'il traverse. On voit à la fig. 2. le plan de la lame nn avec sa base n00n, fixée par deux vis à la plaque supérieure. €, € sont les petites colonnes carrées qui donnent de la raideur à la plaque verticale nn. npn est le plan du couvercle et r#mm celui du bord inférieur du demi-cône qui procure l'évasement du couvercle, La fig. 3. représente le plan d'une des plaques car- rées avec ses trous. £t est celui par lequel passe le tube de verre; rs ceux des vis qui fixent la base de l'échelle à la plaque supérieure; /, L / les trous dont les vis serrent fortement la plaque supérieure sur ,l’infé- rieure. Au fond de ces trous se trouvent deux petits canaux Jatéraux par lesquels le mercure qui remplit quelquefois ces trous peut s’écouler. Pour remplir le vase de mercure, l’on aura un petit entonnoir de verre fait exprès, dont la pointe, n’aura que {/, ligue de diamètre intérieur et atteindra jusqu’au fond du vase, On verse le mercure chauflé auparavant jusqu'à 1009 € et plus, pour l'obtenir bien sec et pas- sablement purgé d'air. Cette méthode empêche par cel écoulement lent (qui ne permet pas au mercure de for- mer en tombant une veine dans l'espace du vase, veine qui se satureraïit d'air) toute bulle d'air de se loger à la surface intérieure du vase. Celui-ci étant plein, on visse Ja plaque supérieure avec son échelle sur la plaque ab; puis, au moyen d'un long entonnoir capillaire qui plonge jusque sous la surface du mercure, on verse du mercure jusqu'à ce que le tube corresponde à la température du lieu observée sur un bon thermomètre ordinaire. Si celte colonne dépasse de beaucoup le point de l'échelle voulu, on enfoncera un mince bâton de baleine cylindrique et bien poli pour faire sortir le mercure superflu. S'il y avait défaut de mercure, l'on en ajouterait au moyen du long entonnoir capillaire. Au reste il n'est pas nécessaire que la colonne de mer- cure atteigne. précisément Ja, hauteur correspondante à la température du lieu. (On, prendra seulement. note de la différence pour Ja soustraire ou l'ajouter ensuite à l'observation quand l'instrument sera remonté. : On peut même remplir le tube de mercure jusque près de son orifice et noter tout simplement la température, sous laquelle le remplissement s'est fait. Cette méthode est de plus facile exécution. Le thermomètre élant ainsi ajusté, il ne s'agit plus que ‘de lui donner la goutte d'huile. Pour cet effet, on trempe le vase dans une, eau assez, chaude pour faire monter le mercure jusqu'à l'orifice du fube; ou bien, on chauffe le cylindre avec une petite lampe à esprit de vin: Au moment où il arrive à Ja partie évasée, l’on met, au moyen d'un petit bâton de|verre un peu pointu, la goutte, et l'on refroidit promptement de quelques degrés le bain chaud, ou bien on enlève un peu plus tôt la petite lampe, pour laisser ensuite refroidir lentement l'instrument. Quand on observe que la gouite est bien tôt épuisée, l’on en met une seconde et puis une troïs- ième, et une quatrième, si cela est nécessaire. En cet état le thermomètre bathoméfique est prêt à être mis à la mer, ét l’on n'aura point à craindre qu'à de grandes profondeurs la haute pression le déforme, quelque mince que l’on ait fait l'enveloppe du vase, l'orifice ouvert du tube établissant un équilibré parfait entre les pressions intérieure et extérieure; et il est prouvé, par l'expérience de M: Le nz, que la compression que la, goutte d'huile éprouve, au moins jusqu’à 1000 4. de profondeur, ne force pas l'huile de s'introduire plus bas entre le mercure et le verre, mais que tout ce que la pression opère consiste uniquement à condenser les deux liquides, condensation qui pour l'huile ést, à rai- son du petit volume, lout à fait imperceptible et n'a d’ailleurs aucune mfluence sur l'observation. C'est avec cet instrument ainsi dressé que j'ai fait de nombreuses ERPEHOMCES au nombre desquelles il s'en est trouvé où la oi 34 était moins distincte que dans les autres; ce qui m'engagea à chercher un moyen de dessiner celte marque plus distinctement; et ce moyen consiste à enduire d’une couche de suif extrémement mince l'intérieur du tube. Pour cet effet je pris un tampon consistant en un faisceau de fils de lin (fig.4:} replié à son milieu et saisi par un (rés fin fil-de laiton recuit, plié et tordu au dessus des fils On graisse ce tampon en le: frottant fortement sur une chandelle de suif et on le fait passer deux fois le long du tube an moyen du fil de laiton, la première fois par un bout, et la seconde par l’autre bout. L'effet est que Ja colonne de mercure parait un peu terne. Mais cet aspect dis- paraît partout où la goutte d'huile pénètre, de sorte que la limite entre l'huile et le mercure est très bien ter- minée. Cette limite est celle où le mercure touche la 185 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 186 surface du verre. Au dessus est une ligne foncée qui a l'air. d'un enfoncement et une, hauteur égale à-peu- près à 0,15 d'un degré de ce thermomètre; c'est celle du ménisque. Si l'an fait les expériences entre les tropiques d'on emploiera un mélange de suif et de stéarine, ou bien du: suif de bouc. Comme il ne serait guères possible d'empêcher qu'il ne se répandit du mercure qui atlaquerait l'échelle quoi- que, vernissée (ce que l'expérience m'a appris), je place sur Ja plaque: de l'échelle la plaque FF, fig. 1. de tèle, dont, on, voit le profil à la fig. 5. &fcf! est la plaque entière placée de sorte que le. côté f’ mette l'échelle à l'abri du mercure qui s'écoulera sur son plan incliné, «& est le trou au travers duquel le tube passe. bf est un rebord pour empêcher le mercure de s'écouler par derrière. laiton soudés à la plaque de tôle pour entrer dans des trous percés à fig. 2: des espèces de pieds au moyen desquels la plaque qu'ils portent est assujettie à sa place. Quand l'instrument est chargé, prêt à être mis à la mer, l'on Ôte la plaque de tôle. eg représente une paire de cylindres de cet effet dans les colonnes carrées €. € Pour mettre le thermometre bathométrique, à la mer, on aura un petit treuil semblable au grand que M. Lenz avait pour son grand bathomètre, mais sans les longs bras qui devaient porter l'instrument à une cer- laine distance du bord, au moyen d'un cylindre tournant sur,son axe, et qui se trouvèrent trop, courts, inconvé- nient que M. Lenz évila en faisant passer la corde sur une poulie attachée à la grande vergue. Je crois pou- yoir renvoyer pour celle construclion à la description que M. Lenz en a donnée dans les Mémoires de l'Aca- démie de Pétersbourg de l'année 1851 (VI. série, T. I. p. 271) où l'on trouvera de même tous les renseignemens nécessaires pour la manoeuvre. | Comme l'iistrument pèse environ 61/2 livres russes (le mercure seul pèse un peu plus de 4 livres) il. sufz fira, pour les premières 1000 toises, d'une ficelle de 5/,/ de diamètre, et pour chaque 1000 toises suivant, de fi- celles qui augmentent de 1/,'” en diamètre. La pre- mière sera composée de trois cordons dont chacun à | deux brins, et les autres de trois ou quatre cordons à trois brins). 1. Une toise de la ficelle No. 1. pèse 10 grains hors de l'eau, et le tiers dans l’eau, du poids médicinal de Nuremberg. Si done l'on calcule le poids de 6 cordes pour. 6000 t. de profondeur, dans la Supposition qu'elles augmentent en grosseur comme. il Pour explorer la nature de cet instrument j'ai dû d'abord examiner si la grande masse du.yase. et du mer- cure ne rallentirait pas considérablement le passage de la température du milieu. Pour cet effet. je plongeaï l'instrument, au même instant qu'un thermomètre ordi- naire, qui étaient tous deux à la température + 120, dans un grand vase d’eau à la tempéreture de + 1° R. ct je trouvait que le thermomètre de fer, malgré son extrême grosseur, devançait de beaucoup le thermomètre de verre, surtout vers la fin, en sorte que celui-ci eut besoin de 5 minutes de plus pour arriver au minimum. Je fis ensuite l'inverse de cette expérience dans une eau de + 40°R. et obtins un résultat semblable. L'on s'étonnera de ce phénomène malgré la grande supériorité des métaux relativement au pouyoir conducteur; mais on le conceyra si l’on considère que dans une boule de 4 ou 41/, lignes de diamètre, qui se trouve chauffée à sa surface supérieure presque autant qu'à l'mférieure, l'espace est trop petit pour permettre dans le mercure des courans d'une vîtesse sensible, et que par conséquent la température ne se propage presque que de couche en couche par l'action simple de l’affinité physique du calorique pour les substances pondérables. Dans le ther- momètre à réservoir de fer par contre, où le diamètre intérieur est de 191/, lignes et la hauteur 59 (l'épaisseur du fer est 11/, ligne) les courans peuvent s'effectuer avec facilité et propager aïnsi la température dans toute la masse avec une rapidité sensible. L'on peut encore ajouter que, dans les tubes étroits des petits thermo- mètres, le frottement du mercure doit rallentir le mou- vement ?). L'on exécutera les observations à chaque station avec le plus d'avantage pour s'instruire de: la loi du décrois- sement de la température en prenant dabord troïs ob- servations de 50 à 50 toises, puis deux de 100 à 100, puis une à 160, puis une à 200, puis une à 300. Arrivé à celle profondeur de 1000 toises l'on continuera par vient d’être dit, le poids total dans la mer sera = 51,4 livres de Russie. Relativement à ce petit poids le thermomètre, bathomé- trique. à ün grand avantage sur le grand bathomètre dont la. corde péserait environ 400 livres pour la même profondeur et exigerait un treuil énorme et au moins 8 hommes pour la ma- noeuvre. Cette profondeur de 6000 t., qui selon la Place est c.lle de l'océan, peut done être atteinte facilement avec le ther- momètre bathométrique. 2. Ilserait à désirer pour bien des cas que l'on pût construire dés thermomètres à cylindres de fer de fonte, dussent-ils avoir 5/, de pouce de diamètre où plus. Ils seraient bien plus sen- sibles que ceux à boules où cylindres de verre. La chose me paraît faisable. 157 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 188 300 toises trois fois et ensuile par 5900 {oïses, aussi long- tems que le calme durera. Pendant que le vaisseau voguera vers une autre ré- gion, l'on dévissera le tube pour le nettoyer et le re- charger pour une nouvelle suite d'expériences; ce'qui se fera de la manière suivante : Il s’agit dabord d'enlever le tube avec son échelle et sa plaque carrée de manière à ce que la surface du mercure du cylindre ne soit pas salie par l'huile. Pour cet effet, après avoir enlevé les trois vis /, £, L (fig. 3.) on tire la plaque cd non verticalement, mais parallèle: ment à la surface de la plaque inférieure ab, de sorte que le mercure et l'huile tombent en dehors dans une jatte. Pour enlever l'huile et le suif du tube, on fera pas- ser sur toute sa longueur un tampon comme celui de la fig. 4 en l'introduisant par le bout supérieur, afin que l'huile adhérente, en passant sur le suif, l'amollisse et le dispose à être facilement enlevé par le tampon. Pour emporter les derniers vestiges de graisse, l'on remplit le tube d'une solution saturée de potasse causlique et le laisse ainsi rempli dans une position horizontale pen- dant uue demi minute et le vide ensuite; après quoi l'on y verse beaucoup d'eau ordinaire et enfin une por- tion d’eau distillée. On termine l'opération par le pas- sage de deux tampons qui mettront le tube parfaitement à sec. Toutes les opérations avec les tampons doivent se faire avec une certaine lenteur, afin que les fils aient le tems de s'imbiber des liquides. Les tampons doivent remplir le tube complettement et sy mouvoir avec frottement. Ceux dont je me suis servi ayaient 51/, pouces de longueur et les fils par conséquent 7 pouces. Le mieux est de prendre des fils d'uue toile effilée, par ce que le grand nombre de courbures qu'ont ces fils donnent au tampon une élasti- cité latérale très propre à les presser contre le verre. Mes tampons avaiens 10 fils, à l'exception de celui qui portait le suif qui en avait 13. Pour une expédition entière l'on se préparera un petit magazin d'environ 150 tampons. Les observations doivent être soumises à trois cor- rections. 1) Le mercure exposé à de hautes pressions subit une condensation sensible. M. Oersted fixe cette con- densation à 0,000001 pour une pression atmosphérique Les expériences de M. Lenz, failes à 951 toises de profondeur dans la mer à 1711/, pressions atmosphé- riques donnent 0,0000027. Celles de M. Oersted sur © la compressibilité de l'eau ne s'étendent que jusqu'à 5 pressions atmosphériques, et il est probable que ses ex- périences sur le mercure n'allaient pas au delà. Je n'ai pu me procurer le détail de ces dernières. Dans celles de M. Lenz, qui ont l'avantage d'avoir eu lieu sous de très hautes pressions, la température n'a pu être déter- minée avec une grande précisions), et l'erreur possible peut influer très sensiblement sur le chiffre de la com- pressibilité. Si l'on admet Île chiffre de M. Lenz, l'on trouve qu'une pression atmosphérique correspond à 0,00150 C. En admettant le chiffre de M. Oersted, la compression du mercure n'équivaut qu'à 0,095 ea pour les mêmes 1741/, pressions atmosphériques ou 915 toises de profondeur. 2) La coudensalion du fer par l'abaissement de tem- pérature est également très sensible. Selon Biot, la dila- tation ou condensation absolue du mercure eutre les points fixes du thermomètre est 0,01848. Celle du fer de fonte varie vraisemblement à raison des différences physiques et chimiques des divers fers de fonte. Selon Roy elle est =0,00111. Mais comme alors on ne con- paissait pas encore le fer de fonte doux, cette donnée appartient apparemment au fer de fonte aigre. Selon Lavoisier le chiffre pour l'acier trempé est 0,00125956, et pour l'acier non trempé 0,00107915. Si nous sup- posons (faute d'une donnée directe pour le fer de fonte doux) une pareiïlle différence entre le fer de fonte doux et l’aigre, nous pourrons admettre pour le second le chiffre 0,0009664) et 0,00000966 pour 10 C; et la dila- tation cubique sera 0,00002899 du volume pour 10 C. Or la différence de la dilatation apparente, telle que la fournit l'observation simple dans les thermomètres à boule de verre, ou la dilatation produite par le verre, étant 0,0000261 pour 19, si on la soustrait de 0,00002899 (la dilatation cubique du fer également pour 19 C.) le reste 0,00000289 sera la dilatation apparente du mer- cure (relativement au thermométre de verre) où la dif- férence entre les indications des deux espèces de ther- momètres: Or la dilatation absolue du mercure pour 19 C. étant 0,0001848, la correction pour le thermomètre 00000289 à F5 LE 1: dl: …: | Memo lgch ist hi - 0,0001848 7— — à boule 0,01563 pour 3. Si ma santé me le permet je ferai des expériences relatives à ce but jusqu'à 100 pressions atmosphériques avec l'instrument que j'ai décrit dans mon mémoire intitulé: Expériences de fortes compressions, inséré dans les Mémoires de l'Académie. 4, Si mia santé me le permet je ferai les expériences néces- saires pour fixer ce chiffre. À 2. CP 2 ) , ; - Lu cerf [Z < Tétio Mécimmemelke Cahinecbespi La à + - “ ‘ Ft, . = De” M} " 1L #7 # LU À v. Q * LL e L à Fed dr ; 6 ( A d tu) 4 A A + e, Œœ Sa Al # \] FD LL à ARE | 1 ph L'hrte D'L DO 7}, | A ‘ep a à L À 4 Au _ « ah \ 4 7. è ce : x LAS T i À + # » Éie * | _ F . Lee d + Mare: fi p) L Lys Le le . Lu A LE | Fi 2 Lee . Az : 1 ü SP h wi: à RTE 14% LH et LE , v RTS Mae (Tv f 189 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 190 ACER CRE SSL TSI PURE EE DE PE A Pr D EDR CE ER RE CE EP LE PI EE Om DU D Dome chaque degré C; de sorte qu'elle atteindrait un peu plus de /; de degré pour une différence de 500 entre le niveau de la mer et une profondeur au moins de 2000 toises, 5) La pellicule d'huile qui reste autour du mercure lorsque celui-ci est remonté, nécessite également une correction que l'on peut faire de deux manières, soit en comparant les degrés du thermomètre bathométrique avec ceux d'un thermomètre ordinaire au plus haut et au plus bas point que le mercure atteint, soit en mesurant la hauteur (longueur) de la petite colonne d'huile au point supérieur avant et après sa marche; ce qui peut se faire avec beaucoup d’exactitude par l'échelle thermométrique qui est divisée en dixièmes de degré, dont chaque dixième peut être encore partagé à l'oeil nu en 4 parties égales. Il est presque inutile de dire que cette correction doit être déterminée une fois pour toutes pour chaque individu de ce genre de thermo- mètres, parce que la pellicule d'huile a une valeur différente pour des tubes de diamètres différents et pour différentes huiles. J'ai préféré l'huile de lin. Les expériences que j'ai faites à cet égard sur des longueurs du tube de 20 à 25 degrés ont livré pour extrêmes de la correction 0,008 et 0,009 pour chaque Ce qui fait 0,249 et 0,279 pour 30°, tempéra- On peut calculer l'épaisseur de la couche d'huile qui adhère à la surface intérieure du tube, connaissant son diamètre. Celui qui a servi à ces expériences avait un diamètre de 0,875//” du pied de Paris, et 1 degré du thermo- mètre avait une longueur de 3.84”. Le calcul a donné 0,00174//’ ou degré. ture de la mer la plus haute entre les tropiques. — 575° Qu'il me soit permis de terminer ce mémoire par une proposition qui paraîtra peut-être paradoxe, mais qui (comme je l'espère) rendra les expériences sur la température de la mer à de grandes profondeurs bien plus fréquentes qu'elles ne l'ont été jusqu'à pré- sent. L'on a toujours cru que de pareilles expériences ne peuvent se faire que dans les tems et les lieux où il règne un calme parfait, parce que l'obliquité de la corde pendant le mouvement du vaisseau donnerait un : faux résultat sur la profondeur. Mais je crois que cette crainte doit cesser en employant le thermomètre batho- métrique lorsque le vaisseau vogue avec un vent frais et constant. [Il me paraît au moins sûr que la faute que | l'on craint sera même moindre que lorsqu'il ne règne aucun vent; car la mer ne perd pas son mouvement aussitôt que le vent a cessé. Les vagues durent encore pendant quelques jours et le vaisseau balloté va et vient en directions et vitesses inconstantes qui donnent aux cordes des bathomètres des déviations de la verticale très variables et même opposées, tandis qu'un petit vent régulier donne au vaisseau un cours uniforme qui tient les cordes sous un angle constant que l’on peut mesurer approximativement. Le thermomètre dont on vient de lire la description offre à cet égard un avantage réel sur le bathomètre que j'avais fait construire pour M. Lenz, par la petitesse de son volume et sa grande pesanteur spécifique; le petit calcul suivant le prouve. Le thermomètre est composé de mercure, de fer de fonte et de laiton dans les proportions de 4,1 — 2,0 — 0,7; somme 6,8 pesé dans l'air. En multipliant ces trois poids par leurs pesanteurs spécifiques respectives 13,558 — 7,207 — 8,000, et divisant par la somme des poids, l’on a pour pesanteur spécifique moyenne du tout 8,466 dans l’eau distillée, et 8,250 dans l’eau de mer. Ainsi la force que la pesanteur donne à ce thermomètre pour placer sa corde dans la verticale, malgré la résistance de l'eau, s'évalue à 5,2. La coupe verticale du vase, prise perpendiculairement à l'échelle s'évalue à environ 5 pouces carrés. Le bathomètre de M. Lenz$) pesait dans l’eau de mer 45,5 et sa pesanteur spécifique était 1,857. La sur- face de sa coupe verticale s'évalue à 320 pouces carrés. | Ainsi il avait une force de 45,5 pour vaincre la résistance D'où il suit que le thermomètre bathométrique a relativement 7,3 fois plus de force que | le bathomètre pour vaincre la résistance de l’eau, et que | par conséquent la direction de la ficelle du premier de | ces inmstrumens approchera bien plus de la verticale que la corde du second. Il est probable que sur un vaisseau ‘qui marchera régulièrement avec une vitesse d'environ :5 pieds par seconde, la déviation n’excédera pas 69, cas pour lequel le raccourcissement ne monte pas tout-à-fait à ! de ces 520 pouces. Si donc l’on soustrait 100 cette différence calculée pour chaque angle de la ficelle, le reste sera à très peu près la longueur verticale de la corde ou la profondeur cherchée. Quant à la courbure de la ficelle par la résistance de l’eau, on peut, même si elle est sensible, la négliger, élant déjà comprise dans l'angle total de déviation. de la longueur de la ficelle. 5. Il faut espérer que l’on ne construira plus des bathomètres qui contiennent à peine une bouteille d’eau. — M l 191 BULLETIN SCIENTIFIQUE. VOYAGES SCIENTIFIQUES. BERICHT EINER REISE DURCH LaPrrzanp; vo WILHELM BOENTLINGK Zweite HAELFTE: Reise LANGS DEN KüsTEN pes Eismerres uND weissen Megres; (lu le 8 mai 1840). (Avec une carte.) Die unbekannten Wildnisse, welche wir durchreist, hatlen mehr Zeit in Anspruch genommen, als wir es erwarlen konnten, dabeï aber wenig Ausbeute in natur- wissenschafilicher Hinsicht gegeben. Beinahe 6 Wochen waren seit unserer Abreise vom bolinichen Meerbusen verstrichen, und die nun zurückgelegte Strecke, welche wir damals auf circa 600 Werst veranschlagt hatten, be- trug gegen 900 Werst. Der Sommer war in Kola, wie auch in der durchreïsten Gegend, in diesem Jahre un- gewôbnlich früh eingetreten und nahte sich jetzt seinem Ende, da bereits die Sonne an der Küste um Mitternacht ins Meer niederzutauchen begann. Die Luft erhielt sich um Mittagszeit auf 146—180 Wärme nach Réaumur, und selbst das Seewasser hatte eine Wärme von 8—100; da- her sah man auch bei heiterm Wetter die Jugend vom Morgen bis auf den Abend badend, um sich beï der schwülen Hitze im Eismeer zu erfrischen. Wie täuscht man sich doch in seinen Erwartungen und Vorstellungen über die Unwirthbarkeit des hohen Nordens, wenigstens in dieser, Gegend. Die Abhänge der Berge sieht man fost noch überall mit Laubholz überzogen, aus dem die dunklen Tannen (Pinus abies) ihre Wipfel erheben. Die ganze Stadt ist aus Holz auf- gebaut, welches 30—40 Werst südlicher an der Tulo- ma gefällt worden, und am Ausflusse dieses Stromes aus dem Notosero fand ich noch eine Fichte (pinus syl- veslris), die über der Wurzel EVA Arschine im Umfange “hatte; freilich war es der hôüchste und stärkste Baum, der ganzen Gegend, allein sein unterer glatter, astloser Stamm zeugte, dass er nicht einsam in dieser Gegend aufsewachsen war, und das Gehôlz, welches ihn umgab, aur Nachkümmlinge seiner früher gefälllen Nachbarn seen. KErst, wenn man die Stadt yerlässt und aus dem tiefen Kolaer Busen dem offenen Meere zuschwimmit, -sieht man schnell die Waldungen verkrüppeln, von den Hôhen in die Schluchten sich zurückziehen, und die Na- -delhôülzer verschwinden, um erst am weissen Meere ‘wieder zu erscheïnen. In Kola trennte sich von mir mein Reisegefährte, der Bo- taniker Schrenk, indem-er längs der lappländischen Küste FiINNLAND UND: | angehôren ma gerade dem weïissen Meere zusteuerte; ich beschloss dagegen nach der norwegischen Seïle mich zu wenden bauptsächlich, um die Fischerhalbinsel zu untersuchen, die nach den schon in St. Petersburg eingezogenen Nach- richtent) aus Thonschiefer bestehen sollie, einer Felsart, die in Finnland so äusserst selten auftritt, und dann wol immer den ällesten Gliedern des Uebergangsgebirges S- Die Gehänge der Hügel um die Stadt Koja berum, zeigen Stufen und Geschiebebänke, von dem ebemaligen hôühern Wasserstande des Meeres herrührend; man fin- det mehrere verlassene Flusshetien, welche einst dem Ko- laflusse angehôrt haben, über dem jetzigen Wasserspie- | gel desselben liegend ; die Stadt selbst ist auf einem solchen erbaut und die Kraut- und Rübengärten der Ein- wohner schmücken jetzt die Gehängé des damaligen Ufers. In Kola vertauschten wir unsere kleinen, flachen 15—20 Fuss langen Kähne (Karbassa genannt), mit wel- chen man allein die seichten Stromschnellen der Flüsse passieren kann, und die von 2—3 Lappen geführt werden, mit 28— 55 Fuss langen mit einem Kiel versehenen Bôten (Troiniki genannt), die 5—-6 Mann erfordern, um durch Ruder mit Leichtigkeit bewegt werden zu künnen. Der Kolaer Busen wird zu beiden Seiten von steil an- steigenden, 3 —400 Fuss hohen Felsen eingefasst, die demselben schon das eigenthümliche wilde Ansehn der norwegischen Fjorde verleihen. Hier erblickte ich zum ersten Male auf dieser Reise ausgezeichnetes, massiges Hornblendgestein, das in mächtigen Güngen die Felsen durchsetlzt, durch seine Kohlenschwärze schon von wei- Lem sich von dem lichten Granit dieser Gegenden un- terscheidend. ‘ Ein warmer südlicher Wind trieb uns sclineil mit der starken Stromung dem offenen Meere zu; der hei- tere Himmel liess uns die ausserordentliche Lieblichkeit der nordischen Sonne geniessen und ich ahndete nicht, dass es der letzte wirkliche Sommertag wäre, den ich in diesem Jahre erleben würde. Zwei ‘upge Wallfische tauchten in raschen Bewegungen häufig aus dem Wasser hervor, und nachdem sie schnaubend einen Wasserstrahl hervorgestossen hatten, verschwanden sie wieder; gleich einem Nebelstreifen sah man das zerstäubte Wasser mit (1) Der Flottcapitain M. v. Reineke war 50 gütig mir diese Mittheilung zu machen; er bestimmte die Küsten des Eismeeres und weissen Meeres in den Jahren 1827— 1833, und wir ver- danken ihm manche schätzenswerthe Nachricht über jene Ge- genden, welché in den Notizen des hydrographischen Depot auf- genommen sind. 195 dem Winde forttreiben und verschwinden. Dunkle Ne- belwolken thürmten sich gegen Norden auf, und kaum erreichten wir die hohe See, so hüllte dicker Nebel uns von allen Seiten ein; ein kalter Nordwind blies uns ent- gegen, und hatte hier schon den ganzen Tag geherrscht, während der liebliche Süd uns zur Bucht hinausgelei- tete. Dem Nebel folgte bald ein anbaltender Regen. So scharf begrenzt, sahen wir noch häufig hier im Norden die Wärme von der Kälte, das regnige Wetter von dem heitern Himmel geschieden, je nachdem wir uns auf dem Meere, oder in einiger Entfernung von demselben, auf dem Lande befanden. Glatt geschliflene und polirte Kuppen tauchten über- all hervor, und die Diluvialschrammen erschienen wie- der mit jener ausserordentlichen Deutlichkeit, wie wir sie an den felsigen Küsten von F innland, an der Ostsee erblicken. Doch ist hier die Richtung derselben weni- ger bestimmt und varirt oft um 2 —5 Stunden; allein längs der ganzen Küste von Lappland, von Norwegen bis zum heiligen Vorgebirge (Swiatoi Noss) und bis zur südlichen Küste dieser grossen Halbinsel im veissen Meere, finden wir die Stossseite der Felsen, gegen wel- che die mit Felsblôcken beladenen Fluthen stiessen, stets gegen SW. und nur Ausnahmsweise gegen SO. gewandt, während sie an der Ostsee gegen NW. gerichtet var. Doch nicht allein die aus dem Meere aufiauchenden Klippen, sondern auch die bis zu 1000 Fuss sich erhe- benden Felsen zeigen die Einwirkungen der Diluvial- fluthen mit unverkennbarer Deutlichkeit, wenn auch die Schrammen meist durch die eingetretene Verwitterung verwischt wurden. Die um eïmige Stunden variirende Richtung der Schrammen lässt sich leicht durch die steilen Gehänge erklären, mit welchen die Felsen gegen das Meer hin- abstürzen, die nach ihrer verschiedenen Lage auch auf die Richtung der Fluthen eme Veränderung bewirken mussten. Dieser Umstand wird durch einen Blick auf die beiliegende Karte bestätigt, wo wir die Richtung der Schrammen oft nach der Streichungslinie der Fjorde sich verändern sehen. Die Diluvialschuttmassen, welche wir am Eismeere finden, zeichnen sich durch den Mangel an feinern Thei- len, als Lehm und Sand, aus; diese scheinen durch die Einwirkungen der Meereswellen fortgespült worden zu sein, während die grôüssern Blôcke liegen geblieben sind. Eine solche Wegspülung der feinern Theiïle, lässt sich bei der stattgefundenen allmähligen Erhebung des Lan- des in der Alluvialzeit sehr gut erklären. Die Anhäu- fung der grüssern Blôcke entspricht vollkommen der BULLETIN SCIENYIFIQUE. dene Profile erläutert werden kann. 194 Richtung und den Wirkungen der Diluvialfluthen, denn wir finden sie hinter den Abhängen und Vorsprüngen der Felsen auf der, der Stossseile entgegengesetzten Seite (Leeseite, nach Sefstrôm) abgelagert. Diese so verschie- denen granitischen Gesteinen angehôrenden, sehr abge- rundeten Blôcke zeigen, Hesonders in der Nähe des Meeres, eine ausserordentlich glatte und polirte Ober- fläche, die dadurch meist jeder Verwitterung getrotzt hat. Da die Bildung der Eisschollen hier an der Küste eine äusserst seltene Erscheinung ist, und selbst mitten im Winter sich nur an den Münduugen der Flüsse et- was Eis ansetzt, so lässt sich ein Trausport der Blôcke durch dasselbe gar nicht annehmen, was auch durch den Mangel derselben in den Uferwällen längs der Küste vollkommen beslätigt wird. Hinter engen Schluchten und Vorgebirgen finden wir häufg eine grosse Zahl von cy- Endrischen Hôblungen, sog. Riesentüpfe, die wahrschein- lich durch die hier, zur Diluvialzeit stattgefundenen Stru- del ausgeschliffen wurden; sie erreichen zuweilen einen Durchmesser von À Arschin und eine Tiefe von 2 Fa- den, wie z. B. an dem westlichen Ufer, unweit der Mün- duug des Kolaer Busens; sie liegen ebenfalls auf der Leeseite. Um zu untersuchen, ob das russische Lappland mit Norwegen aus verschiedenen oder gleichen Formationen zusammengeselzt seï, und ob diese beiden Provinzen ein zusammenhängendes Gebiresland bilden, oder durch Nie- derungen von einander getrennt seien, beschloss ich zu- erst nach dem Varangerfjord, der ehemaligen Grenze zwischen Norwegen und Russland, zu gehen, wo diese un- bekannten Verhältnisse sich bereits aufkliren mussten, und erst auf der Rückreise die Fischerhalbinsel zu besuchen. Das Hornblendgestein, welches wir zuerst im Kolaer Busen erblickten, erscheint an der Küste des Eismeeres nach Norwegen zu, sehr häufig, bald in mehr als 200 Fuss mächtigen Gangmassen, die Felsen auf weite Strek- ken durchsetzend, bald in zollstarken Adern im Gneuss und Grauit sich zerträmmernd. Häufg tritt noch Feld- spath hinzu, wodurch das Gestein, besonders in der Mitte der mächtigen Gangmasseu, einem Syenite ähn- lich wird, an den Saalbändern dagegen und in Trüm- mern.zeigt es sich dicht. Dieser Diorit ist jünger als die verschiedenen Granite dieser Küste, und hat eme bedeutende Umwälzung der Lagerungsverhältnisse beï seinem Empordringen aus der Tiefe, hervorgerufen ; man sieht die Gneussschichten aufgerichtet, zu beiden Seïlen der Dioritmassen wegfallend, was später durch verschie- Alle diese Diorite sind magnetisch. 195 Gneuss und Granit sind die herrschenden Gebirgs- arten des festen Landes. Der Gneuss wechselt häufig in dünnen Lagen mit glimmerarmem Granit, und beïde Gesteine zeïigen sich auf diese Weise auf weite Strecken so innig verbunden, dass sie zu einer Felsart gerechnet werden müssen. Dieser in Bändern erscheinende Gra- nit und Gneuss, wird von Granitgängen durchselzt, die, eben so wie am finnländischen Meerbusen, stockférmige Anschwellungen zeigen. Die Fischerhalbinsel wird durch eine niedrige Land- enge mit dem Festlande verbunden; diese Landenge wird gewühnlich zu Fuss zurückgelegt, wenn man auf die Westseite derselben zu gelangen wünscht; dann bleiben noch 15 Werst bis zur Mündung der Peisse, und bis zur neuen Grenze von Norwegen, die im Jahre 1828 durch russische und schwedische Bevollmächtigte bestimmt wurde, 40 Werst. Der kleine Fluss Worjema, zwischen hohen Granitwänden fliessend, bildet jetzt die Scheide der nordischen Länder dieser beiden Staaten. Die alte Grenzlinie, welche wir auch noch auf allen Karten angegeben finden, lag 70 Werst weiter, westlich von dem Pasvigfjorde, und zog sich bis an den südôüst- lichen Rand des Varangerfjordes. Für die russischen Lappen an der Pasvig, wie auch für das dortige russische Kloster, ist ein Bezirk von einigen Quadratwersten abgemessen worden. Die Pas- vig-Lappen bilden folglich jetzt eine russische Nieder- lassung mitten im schwedischen Lande. Dieses Verhält- niss ist für dieselben sehr drückend, indem ihnen der Fischfang in dem Pasvigfjorde verwehrt wird, wenn sie nicht emen Theil des Fanges den norwegischen Kaufleu- ten abliefern. Aus diesem Grunde zieht die 28 Seelen zählende Gemeinde der Paswig-Lappen im Sommer an die Mündung der Worjema, an deren rechtem Ufer sie ihre Gammen errichtet kaben. Die felsige Küste von Lappland steigt vom Kolaer- Busen gegen Norwegen allmählig an, meist ein Plateau bildend, welches von vielen £chluchten durchzogen wird; nur einzelne unbedeutende Kuppen erheben sich zu ei- ner Hôhe von mehr als 1000 Fuss. In der Nähe des Paswisfjordes wird die Küste wilder, die Felsen erhe- ben sich auf 600-500 Fuss steil aus dem Meere; Dio- ritgänge durchzichn dieselben, und an ihren Ausgehenden zerstôrt, geben sie den Granit- und Gneussfelsen ein zerrissenes Ansehn. Demungeachtet ist die Küste arm an Inseln, und nur wenige Klippen tauchen aus dem Meere hervor, auf welchen die Müven sich gern lagern, mit ïhrem weissen Gefieder die dunklen Felsen um- kränzend. Indem diese Vügel ïhre Kôpfe stets dem BULLETIN SCIENTIFIQUE. 196 Winde entgegen wenden, so bezeichnen sie dadurch die Richtung desselben; ja die Lappen trauen ïhnen sogar em Vorgefühl zu, und glauben, dass sie bei Windstillen- durch ihre Lage zum Voraus bestimmen, von welcher Seite der nächste Wind zu erwarten sei. Die äussersten Vorsprünge der Felsen werden gewühnlich von Seera- ben besetzt, welche ïhrer so weit nach hinten befindli- chen Füsse wegen, eine gerade aufgerichtete Haltung annehmen müssen, wobei sie zugleich die Flügel halb ausbreiten, um das Gleichgewicht nicht zu verlieren; dadurch erhält ihre Stellung etwas so Gezwungenes und Fôrmliches, dass man unwillkührlich an Schildwackhen erinnert wird; daher sagen auch die Lappen, wenn sie diese schwarzen Bewohner der Küste erblicken: dort halten die Seeraben Wache (rams cayxars Barktanr). Ihr schwerfälliger Kürper, ïhr ungeschicktes Benehmen beim Auffliegen, dient oft den Russen und Lappen als Gegenstand der Belustigung; drum unterlassen es diese Leute fast nie, wenn sie sich diesen Vôgeln hinreichend genähert haben, durch ein plôtzlich erhobenes Geschrer oder durch Klopfen mit einem Stück Holz an die Aus- senfliche des Bootes, sie aufzuscheuchen. Die Seeraben, durch den Schreck aus ihrem Gleichgewicht gebracht, fallen dann gewôhnlich, indem sie auffltegen wollen, über Kopf ins Wasser, zum allgemeinen Geliächter der Scheucher. Ein frischer ONO Wind, den wir benutzt hatten, trieb das Boot mit grosser Schnelligkeit, mit der uns günstigen Strômung, dem Varangerfjorde zu. Es war der erste August, und die Sonne verschwand schon 11/3 Std. vor Milternacht hinter dem Gebirge, die Felsex in schau- erliche Schatten hüllend; plôtzlich brandete das Meer vor der Spitze des Bootes, und wir schossen einer glat- ten Klippe vorber, von welcher das Wasser sich schäu- mend ergoss; es war ein grosser Wallfisch, dem es hier aufzutauchen behagte, träge bewegle der Koloss sich weiter, als wenn er uns gar nicht beachtete, und ver- schwand wieder, nachdem er einen Wasserstrahl in die Lüfle versendet. À Kaum hatten wir die Mündung des Varangerfjordes bei der Insel Weres erreicht, so ging der Wind nach NO über, und artete in einen Sturm aus, starke Regen- güsse strômten herab, und wir eilten auf die gegenüber- liegende Landzunge zu kommen, wo die Niederlassungen der Finnmänner sich befinden. Unser Boot wurde aufs Land gezogen, um es gegen die, selbst in diese Bucht, eindringende Brandurg zu schützen. Eine mit grossen Fenstern versehene Hütle unterschied sich vortheilhaft von den Erdwohnungen der Finnmänner; sie wurde von 197 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 198 ES OO oO einem Commis eines Kaufmanns in Vadsô bewohnt, der {ses Flusses, einer der sichersten sn dieser Küste, und den Sommer hier zubringt, um den Fang der Lappen zu beaufsichtigen, und ihnen die nôthigsten Bedürfnisse zu verkaufen. Das Recht, die gefangenen Fische jedem beliebigen Käufer zu verhandeln, besitzen die Finnmänner nur we- nige Wochen im Jahre, die übrige Zeit hindurch müs- sen sie ibren Fang norwegischen Kaufleuten in V adsô abtreten, die das Monopol des Handels besitzen, daher auch die Preise der Fische zum Theil bestimmen kün- men. Die Finnmänner treiben zugleich auch Viehzucht, und unterhalten ausser den ihnen zum Fahren und zur Bekleidung nôthigen Rennthieren, noch Kühe und Schaafe. Das Winterfutter der beïden letztern, unterscheïdet sich von dem der erstern durch eine Brühe von gekochten Fischküpfen, welche über die Rennthierflechten gegos- sen wird. Da die Finnmänner auch den Winter in der Näübe der Küste zubringer, so fehlt es ihnen gänzlich an Brennholz, das sie durch Torf ersetzen. Die Torf- bildung geht hier im Norden selbst auf den Anhühen und Abhängen der Berge vor sich, erreicht jedoch sel- ten eme grüssere Mächtigkeit als 2 Fuss. Die Brandung donnerte furchthar, an den felsigen Küsten;, der Wind war so stark, dass es mir nur mit grosser Anstrengung gelang, gegen denselben, über eine Anhôühe zu kommen, um eine freie Aussicht auf das empôrle Meer zu gewinnen. Der dicke Nebel, der alle Hôhen verhüllle, hatte eine hochgelbe Farbe, zugleich war es um Müttagszeit so däimmrig, dass man kaum in der sonst hellen Hütte des Normannen zu lesen ver- mochte. Die Luft hatte, ebenso wie das Meerwasser, die niedrige Temperatur von 51/,° Réaumur, und doch stellte sich in der Nacht ein starkes Gewitter ein, wel- ches mehrere Slunden anhielt. Am 2-ten Tage liess der Sturm pach, und am 5-ten konniten wir, da die Bucht nach OSO gegen das Meer offen ist, den nach NW übergegangenen Wiud benutzen, um unsern Rück- weg anzulrelen. Die Brandung lings der Küste, var noch so stark, dass selhst jede Annäherung zu derselben, in unserm Boote unmôglich wurde. Aus diesem Grunde konnte auch lines der ganzen gegen NO gerichteten Küste, an diesem Tage, kein Boot weder ein- noch aus- laufen, und die Lappen, die mich führten, eben so wenig zu ihrer Sommerniederlassung an dem Ufer der Wor- jema zurückkebren, sondern sie mussten mich bis zur Mündung der Peisse bringen, wo die gegen NW vor- springende Spitze der Fischerhalbinsel, schon eine Ver- minderung der Wogen bedingt; auch ist der Hafen (asmeuroe crauosume), westlich von der Mündung die- kann bei jedem Winde benutzt werden. Wenn man von der Mündung der Peisse, der Land- enge zusteuert, welche den Continent mit der Fischer- halbinsel verbindet, so erblickt man ein enges tiefes Thal, welches von beïden Seiten von steil ansteigenden Felsen begrenzt wird. Auf der Südseite bilden die Felsen des Festlandes eine grosse Zahl kleiner zerris- sener Kuppen, wenig durch ihre Hôhe von einander unterschieden, und nur einige im Hintergrunde erheben sich zu einer Hôhe von vielleicht 1500 Fuss über den Spiegel des Meeres. Die eckigen und scharfen Formen, welche die zerrissenen Kuppen begrenzen, befremden in dieser von Diluvialfluthen heimgesuchten Gegend; doch sind es jüngere Umbildungen, durch die Nüsse und den Frost hervorgerufen, dessen Wirkungen hier durch die starke Zerklüftung der granitischen Gesteine begünstigt wird. Ein ganz anderes Bild geben die ge- genüberliegenden Felsen der Halbinsel; hier wechseln die saigern Wände mit breiten sübligen Terrassen, und bei Anuäherung zu denselben, erkennt man, dass es wenig gegen den Horizon! geneiste Schiefer sind, welche durch die verschiedene Zerstôrbarkeit ihrer Lager, diese Stufenbildung bedingten; mit ïhren Ausgehenden dem Continent zugewendet, bilden sie auf der Hôühe ein breites Plateau, das sich allmäblig gegen NO neïot, und dadurch in dieser Richtung an Hôhe verliert. Die untersten Lagen der Schiefer, welche am Mee- resstrande anstehn, bestehn aus Kürnigem Quarzfels, der in eïnigen Bänken ein dichtes Gefüge annimmt. Man unterscheïdet in diesem festen Sandsteine deutlich die verschiedenen Gemengtheïle, aus denen er gebildet wurde. Quarz ist vorherrschend, doch findet man auch lichtfleischrothe Feldspathkürner, vollkommen dem Feld- spathe ähnlich, der die granitischen Gesteine des gegen- überliegenden Festlandes zusammensetzen Hhilft. Die Schichtungsoberflächen dieser Bänke sind häufig gevellt; es sind jene, schon in der ersten Hälfte des Berichts, erwähnten Spuren der frühern Einwirkungen der Ge- wässer, bei der Ablageruns des Detritus, — Zeichen, welche unleugbar die neptunische Bildungsweise dieser Schiefer beurkunden. Diese Quarzschiefer bilden eine breite Terrasse, deren Rand von vielen, weit sich fort- ziehenden, flachen Geschiebebänken eingefasst wird; 1-3 Faden breite Wälle bildend, bestehen sie aus kleinen Scherben, wol von den hüher anstehenden Schiefern her- rübhrend, die durch den Wellenschlag, der einst bis hierher hmaufreichenden See losgerissen und aufgewor- fen wurden. Sie gleichen vollkommen den Uferwillen, * 199 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 200 OR D ee I + die noch jetzt an vielen Stellen längs der Küste sichtbar sind, wo flaches Seegeslade die regelmässige Brechung und Einwirkung der Mecreswogen erlaubt. Auf die quarzigen Schichten folgen im Hangenden, thonige Schie- fer von dunkelgrauen und bräunlichen Farben, oft roth gesprenkelt, und auf diese lagert weisser und gelblicher Sandstein in mächtigen Bänken. Diese Schiefer lagern abweïchend auf dem Gneuss und Granit des Festlandes; die Grenze beïder Forma- tionen läuft längs der Landenge hin, doch ist die Ver- bindung durch die Diluvialfluthen fast überall zerstôrt worden, und nur auf wenigen Siellen findet man die Quarzschiefer auf den ältern Gebilden ruhend. Die Granit- und Dioritgänge, welche die Felsgebilde des Festlandes durchziehen, setzen alle bei dem Quarz- schiefer ab, ohne den geringsten Einfluss auf diesen zu äussern. Die regelmässige Lagerung der Schiefer im südwestlichen Theïle der Halbinsel, ist besonders auffal- lend, da der nordôstliche, vom Festlande entferntere Theil, bedeutende Stôrungen erlitten, und überhaupt mehr verinderte (metamorphosirte) Gebilde aufzuweisen hat. Der Thonschiefer herrscht vor, und wird durch Quarzgänge im seinen Lagerungsverhällnissen gestürt. Die niedrige und geschützte Lage der Landenge, welche die Fischerhalbinsel mit dem Festlande verbin- det, ruft, auf den südlichen Gehängen dieses Thales, eine für diese Gegend überraschend üppige Vegetalion hervor. Ein 20-—25 Fuss hohes Birkenwäldchen zieht sich eine Strecke fort, von Weïdenbüschen und strauch- arligen Ebereschen unterbrochen. Die Birkenstäimme erreichen eine Stärke von 7— 14 Zoll und erheben sich zuweilen auf 12 Fuss, ganz gerade und aufrecht, und pur die Krone der Bäume erscheint verkrüppelt, buschig und dicht, wodurch ihre Gestalt den zahmen Apfelbäu- men sehr ähnlich wird. Blumenreiche Ufer?) fassten den kleinen Bach ein, welcher den Ueberfluss zweiïer Seen auf dieser Landenge, dem Meere zuführt. Einige geschwätzige Wachholderdrosseln liessen sich hüren und brachten Leben in dieses so begünstigte Thal, welches beïnahe unter dem 70° der Breite liegend, eine frucht- bare Oase in der üden felsigen Umgegend bildet; auch graue Bachstelzen hatten sich am Ufer der kleinen Seen eingefunden. (2) Es zeichneten sich besonders aus: Dianthus superbus, Son- chus sibiricus, Vicia cracca, Spiraea Ulmaria, Pedicularis lapo- nica, Littus laponicus, Tanacetum vulgare, Allium Schnünoprasum, Cirsius heterophyllum, Achillea millefolium, Saussurea alpina, Ve- ronica Jongifolia, Alchemilla vulgaris, Senecio campestris etc. Von der Fischerinsel setzte ich über nach der Insel Kildin, ôstlich vom Kolaer Meerbusen;, sie besteht aus äholichen Felsarten wie jene, Thon - Mergel- und Quarz- schiefer wechseln mit einander, nur Dolomit tritt hier . im Liegenden hinzu. Die Schichten neigen sich regel- mässig gegen NO, mit den Ausgehenden dem Festlande gegen SW zugekehrt, erscheinen sie von dieser Seite ganz sôhlig zu liegen. Weïler gegen Osten, tritt der Diorit häufig in grôsseren Massen auf, die Inseln und die Ufer am Eismeere zusammensetzend. Von diesen Dio- ritmassen dringen divergirend nach allen Seiten Gänge im das Nebengestein und rufen im Granit eine säulen- f‘rmige Absonderung hervor. Kalkspath in unzähligen Trümmern, die netzartig mit einander verbunden sind, durchziehn oft saiger die verschiedenen Felsgebilde. Das ruhige und heïtere Wetter, welches einige Tage anhielt, begünstigte die Untersuchung dieser Verhälinisse, auch gelang es mir, einige Grenzen der verschiedenen Gesteine genauer zu bestimmen. Oestlich von den 7 Inseln überfiel uns ein Sturm aus NNO, die Wogen fingen an, unser Boot zu füllen, dicke Nebel verhüllten die Umrisse der hohen, steilen Küste, wie auch alle Merkzeichen auf denselben, es war unmôglich den Ort zu bestimmen, wo wir uns befanden, und so blieb uns denn nichts übrig, als in den ersten Einschnitt der Küste, der sich durch den Nebel zwischen zwei Felsvorsprün- gen kenntlich machie, unsere Rettung auf den Klippen zu suchen. Das Schicksal war uns günstiger, ein vor- ragendes Felsriff brach die Gewalt der Wogen, und es gelang uns hinter dasselbe zu kommen, und dort vor Anker liegend, uns zu erhalten. Die Ufer NWlich und SOlich von dem bheiligen Vorgebirge (Swiatoi Noss), werden von Gneuss und Granit zusammengesetzt Beide Gesteine sieht man häu- fig, wie auch schon früher erwähnt wurde, s0 innig durch Uebergänge, oder durch Wechsel mit einander verbunden, dass man dieselben als zusammenhängende Glieder einer Formation betrachten muss; doch erscheint ein grobkôrriger Granit auch häufig in Gängen jene Ge- steine durchsetzend. * Nôrdlich von der Mündung des Ponoï, bei den 3 Inseln (Tri Ostrowa), finden sich geschichtele Quarz- felsen, die mannigfaltige Stürungen in den Lagerungs- verhältnissen erlitten haben. Quarz durchsetzt diese Gebilde, bald den Schichten folgend, bald dieselben durchschneïdend, Stücke desselben einschliessend. Horn- blende - ‘Thon - und Chloritschiefer sind innig mit den Quarzschiefern durch Lagerungsverhältnisse verbunden. 201 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 202 An der Mündnng des Ponoï traf ich wieder mit mei- nem Reisegefährten Schrenk zusammen, der mehrere Tage diese Gegend botanisch untersucht hatte; er führte mich zu der ersten Tanne, welche wir seit Kola sahen, kaum ein paar Fuss hoch, blickte sie aus den verkrüp- pelten Birkenbüschen hervor. Fichten kommen in die- ser Gegend noch nicht vor, und es bewäbrte sich hier die schon von meinem Freunde im Somojedenlande ge- machte merkwürdige Beobachtung, dass die Tannen im nordôstlichen Europa weiter gegen das Meer vorrücken als die Fichten, da doch nach v. Wahlenberg und v. Buch in Norwegen und Lappland das umgekehrte Verhältniss stattfindet. Es scheint als wenn die Tannen das Küstenklima besser als jene vertragen künnten. Von der Mündung des Ponoï nimmt die Küste schnell an Hôhe ab. Bei der Insel Sosnowetz erscheinen auf dem Festlande die ersten Fichtenwäldchen, in einiger Entfernung von der Küste; es sind niedrige verkrüp- pelle Biumchen. - Hier auf der engsten Stelle des weissen Meeres, die der Hals desselben genannt wird, drängen sich im Fe- bruar und März häufig Eiïsschollen an die Küste, wo dann die Seehunde zuweilen in ungeheuren Schaaren auf dasselbe herauskommen, um ïhre Jungen zu werfen. Um diese Seehunde zu schlagen, ziehen die Russen und Lappen von allen Seiten herbei. Der Fang dieser Thiere wirft im Norden oft den grôssten Gewinn ab, und ob- gleich er nur 8-14 Tage dauert, so kommen doch bis< weilen 3— 400 Rubel Banco auf jeden Jäger; ja es sollen sogar einzelne zuweïlen bis 1000 Rubel Banco verdie- nen, z. B. im letzten Frühjahre. Deshalb wagen die Bewohner der gegenüberliegenden Küste es oft, mit dem Eise sich von dem Winde herüber treiben zu lassen: natürlich entstehen oft Unglücksfälle, wenn ein starker Wind die Eisschollen zertrümmert und aus einander treibt. Die Südküste von Lappland ist sandig und meist flach, selten treten die Felsen am Ufer unter den Trüm- mergebilden zu Tage. Das Meer ist in der Nähe der Küste seicht, hat weder Buchlen noch Inseln, und die einzigen Häfen sind die Mündungen der Flüsse, doch nur in die grüssern kann man bei der Ebbe einlaufen, die kleinern dagegen werden um diese Zeït durch weit ins Meer reichende Sandbänke verschlossen. Ein anhaltender Sturm aus O und NO, hôrlich Regen mit sich brachte, hielt uns 2{/ der Südküste von Lappland gefangen, und ds wir am 4-ten Tage ausliefen, traf uns, nicht weït von der Küste, ein Windsioss; zu unserm Glücke riss die Wand, der der unauf- 2 Tage an Mast brach, wodurch das Boot vor dem Umschlagen gerettet wurde; wir erreichten durch Rudern noch glück- lich bei der hohen Fluth die nächste Mündung eines Baches (Gremucha), wo interessante Gebirgsverhältnisse sich darboten. Strahlstein mit Feldspath und Chlorit (Gabbro?) drängt sich hier zwischen die Hornblendschic- fer. An dem Contacte beïder Gesteine finden sich ge- rundete und eckige Hornblendeschiefer - und Gabbro- stücke, die in einer chloritischen Masse eingehüllt liegen. Am 5 (15) September erreichten wir die Mündung der Warsuga, des bedeutendsten Flusses an dieser Küste. Das Wetier war ausnehmend schôün, allein Frost stellte sich auf dem Lande schon in jeder Nacht ein; es hatte bereits zweimal geschneït, und die langen Nächte, wie die häufigen Stürme, mahnten uns nach Süden zu geher, obgleich ich erst die Küste des Kandalakschen Meerbusens untersucht hätte. Wir benutzten daher den am andern Morgen sich einstellenden O O-Wind und steu- erten nach der gegenüberliegenden Seite, deren nächste Inseln gegen 100” Werst aéennt sind; doch der all- mäblig cé verändernde Wind blies um Mittagszeit hef- tig aus Süden, die See ging sehr hoch, und nüthigte 8 uns zu wenden und der am Morgen verlassenen Küste gern zuzusteuern, welcher wir uns auch nach einigen Stunden näherten. Es war aber die Zeit der Ebbe eingetreten, wir konnten daher nicht mehr in die Mündungen der Biche einlaufen. Der herannahende Abend zwang uns zu dem Entschlusse, in die gegen S-Winde schlecht geschützte Bucht bei dem Dorfe Kaschkarenza einzulau- fen. Es ragten schon überall die Felsblôcke hervor, mit welchen der Grund der seichten Bucht übersäet ist, es wurden deshalb der Mast und einige Ruder der Länge nach, unter das Boot gezogen, und mit den übrigen Ru- dern hielten wir uns vom Ufer entfernt, bis die soge- nannte 9te Woge kam, welcher wir uns überliessen; — diese warf uns ziemlich glücklich auf Felsblôcke von gleicher Hühe, so dass durch Hülfe der Dorfbewoh- ner noch das Boot gereltet wurde. Ganz durchnässt und erstarrt, vergassen wir doch bald unser Leid in den warmen Wohnungen der russischen Fischer; wir freuten uns über die wirthbaren Gegenden, wo man nicht mebg hinter den Felsen Schutz vor dem Winde zu suchen, nicht mehr am offenen Feuer sich zu erwärmen und zu trocknen brauchte. ; In der Nähe des Dorfes gegen Osten wie auch weïter gegen die Mündung der Warsuga, steht ein schiefriger Sandstein an, dessen sübligliegende Bänke meiïst eme licht-ziegelrothe Farbe haben, häufg auch dunkelziegel- roth gefleckt sind. Die Schichtungsoberflächen dieses 203 Sandsteins findet man ebenfalls stellweise gewellt. : Die Felsen erhebenu sich bis zu 120 Fuss Hôühe, ihre Gehänge sind meist mit Sand und Sandsteingerüllen bedeckt, die in regelmässig fortziehende Wälle angehäuft, terrassen- fôrmig gegen das Meer abfallen. Diese ehemaligen Ufer- wälle, welche ich an der Ostküste von Lappland nur stellweise und undeutlich bemerkt hatte, erscheinen an der Südküste vwieder ausserordentlich regelmässig und weit verbreïlet. Die vollige Windstille, welche sich einstellle, bewog mich noch weiter gegen WNW in den Kandalakschen Meerbusen einzudringen. Flaches versandetes Land ziekit sich bis in die Nähe der hohen felsisen Halbinsel Turii, die man vom Boote aus, schon in einer Entfernung von 40 Werst deutlich sieht. Hier rückt der stäimmige Wald bis an das Ufer des Meerbusens, und obgleich diese Gegend eine nôrdlichere Lage hat, als die Küste gegen Osten, so steht die Vegetation doch unvergleichlich besser, weil der Mecerbusen hier weniger breit, auch einen we- niger stôrenden Einfluss auf dis Wachsthum der Pflan- zen äussert. Die Felsen der Turischen Halbinsel fallen auf der Südseite saiger auf 200 —500 Fuss gegen das Meer, diese Wände bestehn aus einem bläulich grauen, geschichte- ten Quarzfels, der ausserordenilich stark zerklüfiet ist; unzählige Dioritgänge dringen aus der Tiefe und. ver- zweigen sich in seiner Masse. Die Güänge scheinen der Zeit ihrer Entstehung nach, zweien verschiedenen Pe- rioden anzugehôren; die flachen Güänge sind die ältern und werden von saigern Gängen durchsetzt und ver- worfen. Hier, wo neptunische Gebilde zum Theïl in krystallinisch metamorphischen Zustand übergegangen sind, zeigt sich ein ährlicher Umstand, wie nôrdlich vom botinischen Meerbusen; es treten nämlich so viele verschiedenartige Felsgebilde auf, dass die wissenschaft- liche Nomenklatur bei weitem nicht ausreicht, sie zu bezeichnen, und nur eine umsländliche Beschreibang eine Vorstellung von denselben hervorrufen kann. — Auf der Westseite der Halbinsel findet sich schon wie- der anstehender Granit; er ist sehr grosskôrnig, dem Rappakivi ähnlich, und wird ebenfalls von Dioritgängen durchschwärmt. Ein gleichmässig wehender NN W. am Morgen des 9 (21) Septembers bewog uns das Segel aufzuziehn, und nach der entgegengesetzten Seite des Meerbusens zu steuern; wir erreichten sie schon nach einigen Stunden. Das Land, welches die nordôstlichen Ufer des Kandalak- schen Meerbusens bildet, ist weniger hoch, aber reich an felsigen Inseln, die durch Diluvialfluthen abgeschlif- . BULLETIN SCIENTIFIQUE. 204 fen und polirt, krystallinischen Gesteinen angehôren, Sie sind der Vegetation weniger günstig, daher auch diese südlicher gelegene Küste bedeutend schlechter. bewaldet als die nôrdlichere ist. Je weiter gegen Süden, desto flacher wird die Küste, und obgleich sie stets felsig bleibt, so ist doch das Meer in der Nähe der Küste so seicht, dass man nur an wenigen Stellen zu landen ver- mag. Guneuss, Hornblendeschiefer und Granit bleiben bis zur Stadt Kem und auch weiter bis zum Dorfe So- roka die herrschenden Gesteine. Bei der Mündung des Wuik (Buxæ) verliess ich das weisse Meer, folgte der Richtung des Stromes, setzte über den grossen Binnen- see gleiches Namens, und überstieg dann den kaum 150 Fuss hohen Sandrücken, welcher die Wasserscheide zwischen den Gewässern, die dem weissen Meere und denen, die dem Onegasee zufliessen, bildet. Leicht liesse sich hier, westlich und ëstlich, wo der Sandrückeu viel niedriger ist, durch einen Kanal eine Wasserverbindung ausführen, welche das weisse Meer mit der Ostsee ver- binden würde. Doch eine solche Arbeit mag erst den nachkommenden Geschlechtern vorbehalten sein, weiïl das Bedürfniss einer solchen Verbindung für die geringe Bevôlkerung dieser unwirthbaren Gegend, wo nur selten das Getraide zur Reife gelangt, weniger wichtig ist. Die ununterbrochenen Waldungen, welche diese Gegenden bedecken, bieten den Bewohnern Ersatz für den Mangel an Cerealien, und sobald die kühlen Herbsttage sich eipstellen, streichen fast alle Männer in den Wäldern herum, Hassel- Birk-und Auerhühner zusammenschies- send, die mit der ersten Schlittenbahn nach Si Peters- burg gebracht,, dort für einen guten Preis abgesetzt werden. Am westlichen Ufer des Onegasees sind Quarzschie- fer und Grünsteine vorherrschend, Dolomit und, Thon- schiefer untergeordnet. Dioritmassen durchbrechen diese geschichteten Gebilde und überlagern dieselben auf weile Strecken; an den Contactpunkten sind mannigfaltige Um- änderungen der Gesteine bemerkbar. Vom Onegasee wandte ich mich nach der hügligen und felsisen Küste, welche den nôürdlichen Theil des Ladogasees begrenzen. Einzelne Kuppen erheben sich gegen 300 — 500 Fuss. Hornblendschiefer, Glimmerschiefer, Granit und Gneuss sind die herrschenden Gesteine, Dolomit untergeordnet und noch seltener erscheinen geschichtete Quarzfelsen. Bei der Stadt Sordawala durchsetzt ein saigerer Do- leritgang Hornblendeschiefer und Gneuss, die beïm Con- tact mit dem erstern keine Veränderung zeiïgen. Der Doleritgang aber, der in der Mitte krystallinisch ist, wird nach dem Nebengestein zu, imruer dichter und 205” BULLETIN SCIENTIFIQUE. 206 beim Contact findet sich ein Saalband von 1 — 2 Zoll, welches aus einer obsidianartigen Masse besteht, und in der Mineralogie unter dem Namen Sordawalit bekannt geworden ist. Dieses Mineral wäre somit, nach den geognostischen Verhältnissen zu urtheilen, nur ein Do- lerit, der beim Empordringen aus der Tiefe durch Ein- fluss des kalten Nebengesteins zu schnell erstarrte, um einen krystallinischen Zusland annehmen zu künnen. Noch manche Verhältnisse dieser geognostisch inter- ressanten Gegend liessen sich kerühren, wenn nicht eine grôssere Ausdehnung dieses Berichts gegen den Zweck dieser Zeitschrift wäre, wir müssen daher abermals den geneïgten Leser auf eine später zu erscheinende, aus- führlichere Beschreibung verweisen, und wollen nur noch versuchen, die wichtigsten geognostischen Beobach- tungen hervorzuheber, und die geologische Folgerung mittheïlen, die sich im Verlauf der Untersuchungen auf- drängten. Betrachten wir zuerst die verschiedenen Quarzschie- fer am Kemiflusse, mit ihren gewellten Schichtungs- oberflächen, ferner die eigenthümliche Anordnung der sie zusammensetzenden Theiïle, wie sie noch täglich beï neptunischen Ablagerungen erfolgt, so kônnen wir wol kaum emen Zweïfel gegen die einstmalige neptunische Bildung dieser Felsgebilde hegen. Ihr Wechsel mit Conglomeraten, die durch eine feste Masse verbunden sind, die zwischen Gneuss und Glimmerschiefer steht; das häufige Auftreten von glimmerschiefer- und gneuss- artigen Bäuken zwischen ihren Gliedern, zeigt wie innig alle diese Gebilde miteinander verbunden sind, und end- lich scheinen die gewellten Schichtungsoberflichen des feinkôrnigen, Gneusses und Hornblendeschiefers, die gleichfalls neptunische Bildungsweise letzterer Gebirgs- arten zu bestitigen. Freiïlich unterscheidet sich der feinkérnige Gneuss und Hornblendeschiefer von den grosskôrnigen Abän- derungen dieser Gesteine; man findet bei den Letztern nicht mehr die gewellten Schichtungsoberflächen, auch selbst die ausgezeichnete Schichtung ist zum Theïl ver- schwunden. Allein in der Anordnung der Gemengtheile, dem Wechsel der verschiedenen Schichten herrscht noch immer dasselbe Gesetz; ja in der Natur lassen sich all- mählige Uebergänge aus den Erstern in die Letztern, verfolgen. Der feinkürnige Dolomit, Gneuss, Glimmer- schiefer, Quarzfels und Hornblendeschiefer, die in Bänken ôfters mit einander wechseln, verlieren bei Annäherung zu granitischen Felsmassen, das geradschiefrige Gefüge, die geradflächige Begrenzung ihrer Bänke; die Schichten erscheinien gebogen, gewunden, die feinkôrnigen krystal - linischen Gemengtheile werden grobkôrniger; und dann finden wir auch schon in der Masse des an beigemeng- ten, fremden Mineralien armen Dolomits und glimmer- armen Gneusses, isolirte Stücke des Nebengesteins, als Hornblendschiefer , glimmerreichen Gneuss etc. einge- schlossen, die fast ohne Ausnahme noch dieselbe Strei- chungslinie wie die rächsten anstehenden Schiefer, zei- gen. Es scheint gleichsam, als wenn der Gneuss und auch der Dolomit in einem erweichten Zustande sich befunden hätien, so dass eine Verschiebung seiner Theile stattfinden konnte; während die Schiefer weniger nach- gebend, bei den entstandenen Siôrungen in den Lage- rungsverhällnissen ihren Zusammenhang verloren. Die- ses Verhältniss wird später durch eine Zeichnung ver- sinnlicht werden, die mehrere hundert soicher isolirier Gneussstücke, meist in einer Streichungslinie liegend, in dem glimmerarmen Gneusse eingeschlossen dargestellt. Der Dolomit zeigt zuweilen noch eine andere denk- würdige Erscheinung, wo er in Linien und Zoll mäch- tigen Lagen mit Gneuss und Hornblendschiefer wechselt; es dringl nämlich die dolomitische Masse in die einzel- nen schmalen Klüfte und Sprünge, welche die Schichten der Gesteine auf kurze Strecken quer durchsetzen. Die- ser Gangdolomit, der dieselben Gemengtheile wie der zwischen den Schichten liegende zeïgt, unserscheidet sich von diesem nur durch die verschiedene Anordnung dieser Theile. Die in beiden Dolomiten zerstreuten Glimmerblättchen, liegen in dem geschichteten mit ïhren breiten Flichen parellel den Schiefern; beim Gangdo- lomit dagegen haben sie eïne unbestimmte Richtung. Der geschichtete Dolomit verhält sich also zum Gang- dolomit, in Hinsicht der Anordnung der sie zusammen- sétzenden Gemengtheile, wie der Granitgrneuss zum Granit. Der häufige Wechsel von Granit und Gneuss in La- gen von verschiedener Mächtigkeit, wo immer der Gra- pit parallel den Schichten des Gneusses gelagert ist und niemals gangartig in den (sneuss hineingreift, veranlasst uns diese in gleichen Lagerungsverhältnissen vorkom- menden Gesteine, ihrer Bildungsweise nach, als ionig mit einander zusammenhängende Felsgebilde zu betrach- ten, wie auch schon mehrmals weiter oben erwäbnt wurde. Da aber die Lagerungsverhältnisse dieser Ge- steine denen der neptunischen Schichten so ausserordent- lich ähnlich smd, zugleich bestimmt nachweïisbare ver- änderte (metamorphische) neptunische Gesteine, von die- sem Gneuss und Granit, sur in Hinsicht der Grüsse und krystallinischen Beschaffenheit der Gemengtheiïle, sich unterscheiden, sonst vüllig gleichen: so scheint, die Hy_ 207 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 208 —.…----pppZpapapZEZEZEZEZEZEZEZEZE——— pothese, dass dieser Granit und Gneuss ebenfalls meta- morphische Gesteine sind, die nur eine grüssere Um- wandlung erlitten, die wahrscheinlichste. Aller grosskôrnige Granit, dessen Lagerungsverhält- nisse näher untersucht werden konnten, zeigte sich stets jünger als jene oben erwähnten feinkôrnigen Gesteiue, indem er dieselben im Gängen durchsetzt. Werfen wir nun noch zuletzt einen Blick auf die beiliegende Karte von Skandinavien und Finpland, und betrachten die Richtung der Schrammen auf der ausge- dchnten Oberfläche dieser Länder, welche die krystal- linischen Gebilde und ältesten aufgerichteten Schichten des Uebergangsgebirges zusammensetzen, und verfolgen diesen Bezirk bis an seine Grenzen, so finden wir denselben von den verschiedenen Meeren, ïhren tiefen Busen, oder den grossen Landseen, und nur an wenigen Stellen von sandigen Niederungen beslimmt; nirgends setzen die krystallimischen Felsarten bis auf das jenseiïtige Ufer hin- über, selbst da nicht, wo diese Wasserzüge nur eine geringe Breite haben, wie im finnischen Meerbusen, Ladoga- und Onegasee und weissen Meere etc. Jenseits dieser Wassergrenzen slossen wir schon auf Gebirgsar- ten, die fast immer in ungestürter Lagerung sich befin- den, und wenn gleich ihre Bildung in die ältesten Pe- rioden der sedimentären Ablagerungen fällt, so unter- scheiden sie sich doch wesentlich von den Felsarten der gegenüber liegenden Küsten durch den geringen Zu- sammenhang ihrer Theile. Ihre Glieder bestehen meist aus lockerm Sande, auf den sich ziemlich fester, jedoch hüufg zerklüfteter Kalkstein lagert, welcher an der ehst- nischen Küste durch die vielen Orthoceralilen, die er fübrt, schon längst den Geognosten bekannt geworden ist. Die Ränder dieser jüngern Formationen, die zuweilen selbst hôüher als die der gegenüber liegenden, ällern Fristen sich erheben, setzen oft an Niederungen oder an jenen oben genannten Wassergrenzen plôtzlich ab, die saigern Wände ihrer ausgehenden Schichten zei- gend.;— Wem drängt sich bei dem Anblick sol- cher sühlig gelagerten, plôtzlich abgeschnittenen Bänke von einigen hundert Fuss Hôühe nicht der Gedanke auf, dass solche Abstürze sich nicht gleich bei der Ablage- rung gebildet haben konnten, sondern dass diese Bänke anfangs weiler hinausgereicht haben mussten und später erst zersiôrt worden seïen. Indem wir nun in Gedanken die Ausgehenden der sobligen Schichten verlängern und zu ergänzen suchen, erreichen wir die gegenüber lie- genden Ufer der ältern Gebilde; dort erblicken wir die härtern Felsen durch die Diluvialfluthen gerundet und geschliffen, mit Schrammen, die der Niederung entgegen oder längs derselben streichen, und wenn man dann die ungeheuer stôrenden Wirkungen der Diluvialfluthen selbst auf die festen Gneuss- und Granitfelsen in der ganzen weiten Ausdehnung der skandinavischen Gebirgsländer ins Gedächtniss zurückruft, — in wem sollte dann nicht auch der Glaube aufsteigen, dass jenes grossartige Natur- ereigniss: , Das Zurückweichen der ausgedehn- ten Wassermasse bei der plotzlichen Continen- tal-Erhebung von Skandinavien und Finnland,“ die Ursache der Zerstôrung und Fortfübrung der lockern Ablagerungen an den Grenzen der härtern krystallinischen Felsen gewesen sei. Die Ansammlung und Erhaltung der Gewässer in den dadurch gebildeten Vertiefungen zu grossen Seen und Meerbusen bei der nachmaligen allmählisen Erhebung des Landes in der Alluvialzeit, erscheint dann nur als eine nothwendige Folge jenes mächligen Wassersturzes. Dieser Glaube wird durch das Vorhandensein von einzelnen übrig gebliebenen Strei- fen dieser jüngern Formationen in den Buchten und Vertiefungen der ältesten Gebirgsarten, wie auck durch die geringe Tiefe, welche der finnische Meerbusen, das weisse Meer etc. besitzt, noch mehr bestärkt. ee OUVRAGES OFFERTS. NovemBre. 118. OGsrs Hambcraura spemenu. 119 T'aGarmua yueG< HBIXB SabexeuiH BCHXE BHA0MCr8» Pocc. Mumepiw. CG. IE. 1858. 4 120. Pan NpOHSHeCEHNBIA BB TOPkECTBEH- How co6pañin Mumnep. Mocxosckaro Ynusepcurera. 10 Tionx 1859. Mocksa. 4. 121. Hauepranie pycexo nc- TOpIin, AAA yueOupxs sasezentt. Cou. H. Yycrpraova. GC. IL. 1859. 8. 122. l'pammaruka Typeux0-'rarapcraro aspika cocrapi. À. KasemGeromr. Kasaus, 1839. 8. 125. Hacrbrosauis riarnbixe no1oKeHiA OCHOBHLIXE 3aKOHOBB Pocc. Hunep. Xapross, 1859. 8. 124. O6% ucranuoms sHauenia nparmarmuecko“ Peropin. Xspkors, 1859. 8. 125. Iloxoxeuie 068 ynpasrenin /lonckaro Boñcka U, I — III. GC. IL. 1835. 8. 126. Tlpuroxenie KB Hakasy rpaxkaaucraro ynpaBienis /loncraro Boñcka. GO. II, 1855. 8. ——22<=——— Recrimcarion. Nous nous empressons de rectifier une omission qui s'est glissée dans notre dernier No. A la page 176, ligne 16 d'en haut, après les Lois, lisez qui en règlent . le cours, comme on a découvert les lois etc. Emis le 31 mai 1840. 74 AA FA'4 4 Û NE LL TL £ T I 1 1 Ë TITI 44 TES — + Q "UGADIYOT 202207777270 ET ES sé 6 41 IUGO RE F de | puerdder pur pr me Qu | Es : 5 È | ‘ape Teuyatpas | / t Lite PAnQE e ) DE T4 FE] È (| n "ai 4772 IT he L ‘LP ES VEN ZEN SEEN WZN WE am” 7 M VE UC 1 2 LM D in Z qu SR 2 A AR A A A A ET A: AT 59 09 4 (ME 4 LR ELERLERELELEE NE: Les dors ni me ÿ , AA QU sd) vtt Lit s » à * Le à! sd nt L Ç se : Late DT NC a 34 4 7 : °c in Mic EX à Li À + Du Pot D S ” PR Rd ren Me Te Pa 4 LE D * ñ LA LA 2 Le mg ANA UN #5 159. Tome VIL. AM 15. BULLETIN SCIENTIFIQUE PUBLIE PAR L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES D'RYUES AOL CT URI TUE KR 5 B'OU K G. Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de souscription, par volume, est d'11/, roubles argent pour la capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à Vétranger. On s'abonne, à S£.- Pétersbourg, au Comité administratif de l’Académie, place de la Bourse N.2, et chez W. GRAEFF, libraire, commissionnaire de l’Académie, place de l’Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du bureau des postes se charge des commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné : à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés par l’Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet effet, il contiendra les articles suivants: 1. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d'étendue in extenso; 3. Analyses d'ouvrages manuscrits ct imprimés, présentés à l'Académie par divers savants; 4. Rapports; 5. Voyages scientifiques; 6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel de l’Académic; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l'Académie; 10. Mélanges. SOMMAIRE. BULLETIN DES SÉANCES. NOTES. 16. Sur l'emploi des hauteurs correspondantes en mer. Simonorr. BULLETIN DES SEANCES DE L'ACADEMIE. SÉANCE Du 22 mat (3 suIN) 1840. Lecture extraordinaire. M. Miram, prosecteur à l'Académie de médecine de Vilna, adresse à l’Académie un mémoire intitulé: Beschreibung eines monstrôsen Huhnes mit hundeähnlichem Gesichte. M. Baer en fait un rapport favorable et propose d'insérer ce mémoire dans le Recueil des Savants étrangers. Approuvé, Rapports. M. Brandt fait un rapport très favorable sur la récolte scien- üfique rapportée par M. le docteur Fischer, médecin de la marine impériale, qui en 1838 et 1839, a fait le tour du monde. Cette collection se compose d'un grand nombre d'objets de z00- logic, de botanique et de minéralogie d’un haut intérêt et su- périeurement conservés. Elle a été formée dans des vues tout à fait désintéressées, le propriétaire en ayant fait don à l’Académie, et ce qui plus est, uniquement par le zèle pour la science et le désir de se rendre utile tout en s’instruisant, vu que M. Fi- scher, en sa qualité de médecin, n’en avait nullement l’obli- gation. M. Brandt, en rappelant à l’Académie le succès avec lequel, dans de circonstances semblables, elle s'est intéressée, après le retour du Moller, pour obtenir au peintre et au natu- raliste de cette expédition une récompense, la prie d’en faire autant en faveur de M. Fischer, ne fut-ce que pour encoura- ger les membres d'expéditions futures à suivre son exemple. — Approuvé, et résolu de mettre le rapport de M. Brandt sous les yeux de M. le Ministre de l'instruction publique. M. Jacobi chargé, conjointement avec MM. Hess et Lenz, d'examiner les essais de galvanoplastique faits et envoyés par M. Audinet, à Nicolaïieff, à M. le Ministre de l'intérieur, et sou- mises par S. E. au jugement de l’Académie, fait un rapport conçu en ces termes: » I y a déjà quelque temps que M. Audinet, médecin vété- rinaire à Nicolaieff, avait présenté à l'Académie la description d'un procédé galvanique pour obtenir des empreintes de gravu- res et de médailles. Plus tard, Son Excellence M. Je ministre de l'intérieur a renvoyé à l'examen de l’Académie quelques spéci- mens obtenus d’après ce procédé. En soumettant le rapport suivant à l’Académie, je dois lui rappeler les deux manières de procéder que j'emploie. La pre- mière, que j'avais communiquée à l’Académie dans une lettre du 5 octobre 1838, adressée à M. le Secrétaire perpétuel, consiste en ce que l'objet à copier forme l'élément négatif d’un simple couple voltaïque à force constante et dit à cloison. D'après la seconde manière, préférable à certains égards à la première, le moule forme la cathode d’un simple appareil, où le sulfate de cuivre est décomposé entre les électrodes du même métal par le moyen d'un courant galvanique, engendré par un simple couple voltaique. Je ne m'arrêterai qu'au premier de mes procédés qui ne dif- fère de celui de M. Audinet qu'en ce que la plaque de zinc ou de fer est plongée dans l’eau faiblement acidulée, qui est séparée du sulfate de cuivre, dans lequel se trouve le moule , par une cloison poreuse. Cette dernière doit permettre un pas 211 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 4} 212 oo sage au courant, en empêchant toutefois la réunion ou le mé- | Audinet a employé plus d’une demi livre de fer ou presque lange trop brusque des deux liquides. Tout le monde sait qu'aus- sitôt que le circuit est fermé, le sulfate de cuivre commence à se décomposer; le cuivre métallique s'attache au moule et le zinc qui, préalablement, avait été amalgamé pour n'être pas at- taqué par l'acide, se dissout au fur et à mesure et dans la même proportion que la réduction s'opère. Dans cet appareil, on obtient pour chaque atome de zinc dissout, à très peu près, un atome de cuivre cohérent. Au lieu de zinc, on peut aussi se servir du fer ; mais comme la force électromotrice du fer-cuivre est beau- coup moindre que celle du zinc-cuivre, et comme en outre il y à une action spontanée des acides sur le fer, je ne crois pas qu'il soit profitable de substituer le fer au zinc. Les propositions qu'on avait faites à cet égard en Angleterre, et les expériences que j'ai répétées ici, n'ont pas eu de succès marquants; l'avantage qui provient de ce que le fer est de meilleur marché, est large- ment compensé par d’autres inconvéniens. Si l'on détruit la cloison poreuse, il y a réunion des deux liquides, et on obtient l’appareil que M. Audinet propose et qui, quoique en apparence plus simple, est accompagné de gra- yes inconvéniens, que je tâcherai de signaler. 19. Le sulfate de cuivre est décomposé spontanément et très rapidement par le fer ou le zinc, et de manière que le cuivre se dépose en état poudreux et incohérent sur ces métaux. Par là, il se forme une pile secondaire, qui fait que la décomposition continue jusqu'à ce que le dernier atome de cuivre soit décom- posé. En mème temps le moule de cuivre qui se trouve en con- tact avec le fer, se recouvre par l’action voltaique d’une couche de cuivre cohérent, mais cassant, Dans cette opération, on ob- tient de même, pour chaque atome de fer dissout, un atome de cuivre; mais, comme le but du procédé ne consiste pas seule- ment dans la réduction du sulfate de cuivre, mais dans la pro- duction de cuivre cohérent d’après des formes données, Île cui- vre poudreux qu’on obtient et qui s'attache au fer n’est d'aucun intérêt. Malheureusement cet effet stérile surpasse de beaucoup l'effet utile qu'on a en vue. 20, Dans le procédé de M. Audinet, il faut changer très sou- vent le liquide et nettoyer le fer recouvert de cuivre; sans cela, il n’y a pas moyen de juger si quelqne action a lieu ou non. En se servant des deux liquides séparés par la cloison poreuse, Vaction peut continuer une semaine entière avec la même force, sans qu'il y ait autre chose à faire qu'à ajouter de temps en temps des cristaux de sulfate de cuivre et à renouveler , tous Jes deux ou trois jours, l'eau acidulée; souvent je n’ajoute que de l’eau pure, en retirant par un siphon une partie de la liqueur saturée de sulfate de zinc. 32. M.Audinet ne parle que d'un petit morceau de fer qu'il emploie; il ne dit pas combien de fois il a renouvelé ce petit morceau. L'échelle thermométrique dont M. Audinet a fait J'empreinte pèse 9 8/, zolot. Dans mon appareil, il fallait dis- soudre 111/, zolot. de fer, pour obtenir cette quantité de cuivre cohérent. En jugeant d’après les circonstances qui ont lieu æt d'après une estimation 1rès modérée, je suppose que M. deux pouces cubes de ce métal. 40, Dans mon appareil on aurait pu obtenir cette échelle en cuivre malléable de la plus parfaite cohérence en moins de trois jours. Je ne doute nullement qu'il n'ait fallu le temps double ou triple pour obtenir cette empreinte par le procédé - Audinet. 59. 11 paraît que le cuivre présenté par M. Audinet est cas- sant et lamelleux, de mème, qu’il contient de l’oxyde et du prot- oxyde de cuivre, où peut-être de fer. Pour des empreintes qui ne doivent pas servir à d’autres usages techniques, ce n'est pas une objection très importante, cependant on ne peut pas non plus la passer sous silence, M. Audinet ne parait pas connaître mon apparel qui, pour- tant, a été décrit assez intelligiblement dans ma première note imprimée; aussi paraît-il être tombé dans l'erreur générale du public qui croit, qu'il faut d'immenses batteries voltaïiques pour produire quelque effet chimique. Dans le mémoire que je viens de publier, je me suis donné la peine de corriger ce prc- jugé qui peut ètre pardonné aux amateurs des sciences physi- ques et aux artisans, qui voudraient appliquer utilement la Gal- vanoplastique. Au reste, je pense que Je fait seul, que M. Audinet a ré- ussi à faire des empreintes galvaniques, qu'il n’a pas reculé de- vant les nombreuses difficultés qu'il doit avoir rencontrées et de- vant l'ennui qu'il n'aura pas pu éviter en réactivant très souvent son appareil, que ce fait seul, dis-je, mérite que l’Académie le remercie de ses communications et l'invite à lui donner des ren- seignemens plus détaillés. Si M. Audinet avait réussi à éviter l'action spontanée du fer sur les solutions de cuivre, sans pré- judice à son pouvoir électromoteur, c'eût été une découverte digne à être recommandée et approuvée hautement et à juste titre par l’Académie ; une telle découverte ne serait d’ailleurs pas en contradiction avec d’autres faits analogues, par ex., avec la manière dont se comporte le zinc amalgamé vis-à-vis l’acide sul- furique étendu d’eau. J'ajouterai que j'ai répété le procédé de M. Audinet et que je n’ai rencontré aucune circonstance qui fut contraire aux principes connus. Je n’ai pas obtenu un succès complet, vu que mon temps me m'a pas permis de netioyer assez souvent l'appareil. Je me permets encore une remarque: j'avais communiqué à M. Farza- day, il y a environ un àn, qu'une solution de sulfate de cuivre saturé ne se laisse pas décomposer entre les électrodes du même métal ; j'ajoute qu'une telle solution est indécomposable aussi par le fer. Ce dernier, s'il est bien décapé, se recouvre presque instantanément d'une couche de cuivre, mais bientôt la décom- position cesse et le fer peut être maintenu des semaines entières dans la solution, sans qu'il y ait aucun effet. Si la solution est étendue d’eau, et mieux encore, si l'eau est acidnlée, la décom- 1 position a lieu sans interruption. “ M. Hess dit, dans son rapport sur le même sujet, ce qui suit. » En examinant les copies envoyées par M Audinet, on s'a- percoit facilement qu’elles représentent parfaitement le moule sur lequel elles sont prises. Sous ce rapport, M. Audinet a atteint 213 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 214 son but. — Mais si l’on examine les propriétés du métal dont les empreintes de M. Audinet se trouvent formées, on le trouve cassant, au point, non seulement de ne pas pouvoir être plé, mais de ne pourvoir pas même être coupé avec des ciseaux sans s'égrener. M. Audinet croit avoir simplifié le procédé de M Jacobi. — Nous ne pouvons eutendre le mot de simplifié que dans le sens d’un perfectionnement, car il ne se présente ici que deux alter- matives: Les empreintes produites par M. Audinet sont aussi par- faites que celles de M. Jacobi, et alors la simplification du procédé est un perfectionnement réel, ou bien les empreintes sont moins parfaites, comme cela a réellement lieu par rapport aux propriétés du métal, qui est cassant, et sous ce point de vue il n'y a point de perfectionnement, et la simplification apparente ne s'obtient qu'au détriment du but qu'on se propose d'atteindre. Examinons maintenant les deux procédés. M. Jacobi est parti, dans sa belle découverte, de la double observation: 19. qu’en se servant d’une pile connue sous le nom de pile Daniell, le cuivre qui se dépose au pôle négatif (sur le cuivre) est parfaitement co- hérent, et 20, qu'il reproduit en outre parfaitement tous les ac- cidents de la superficie que présentait la surface en cuivre sur la- quelle le dépôt avait lieu. Nous voyons donc la méthode de M. Jacobi réunir, dès son début, deux propriétés fort essentielles, la perfection de l'empreinte et la ductilité du métal. L'auteur de ce procédé l’a encore perfectionnée, en rendant la conduite de l'o- pération d’une facilité qui ne laisse rien à désirer. Voici en quoi consiste ce perfectionnement : Au licu de joindre immédiatement les deux conduits, celui du pôle positif et celui du pôle négatif, afin que le circuit puisse avoir lieu, on les plonge dans une dissolution de sulfate de cuivre, le pôle négatif étant terminé par le moule et le pôle positif par une plaque en cuivre. Dès lors, le courant ayant lieu, le cuivre de la dissolution se dépose dans le moule avec toutes les propriétés que nous lui avons re- connues, tandis que la méme quantité de cuivre se dissout au pôle positif, et maintient par là la dissolution au même degré de saturation. Le métal est donc, pour ainsi dire, fondu, et coulé dans un moule, mais cela sans perte, sans emploi de fourneau , de feu de creuset, presque sans action apparente et comme par un effet magique. Mais cela ne vous suffit pas encore, justement parce que vous ne voyez presque aucune action apparente, et vous doutez peut-être même qu'une action ait lieu; eh bien, l’au- teur interpose une aiguille aimantée dans le circuit, et dès lors sa déviation vous indique que l’action a lieu et qu’elle continue à votre gré. Ô Examinons maintenant le procédé de M. Audinet. Il plonge le modèle, supposons une médaille en cuivre, dans une dissolu- tion de sulfate de cuivre, en même temps qu'un morceau de métal positif (soit fer, soit zinc), qui touche le modèle; dès lors, le métal positif passe dans la dissolution, tandis que le cuivre en est précipité. En supposant que le modèle en cuivre et la pièce en fer se trouvent bien en contact, on a réuni toutes les conditions d'un couple galvanique, et le cuivre se dépose sur le cuivre. Mais une première difficulté se présente; il se précipite du cuivre non seulement sur le moule, mais encore sur le métal positif, et dès lors, il y a toujours plus de métal précipité qu'il ne s’en dépose dans le moule, et ceci serait déjà un désavantage. notable. Cependant, en établissant une juste proportion entre les superficies du moule et celle du métal positif, on parvient, non sans tâtonnement , à âtténuer considérablement cet effet nuisible ; supposons même qu'on parvienne à le rendre tout à fait nul, — une autre difficulté se présente, et celle-ci nous la croyons grave. Quand on plonge du zinc ou du fer dans une dissolution de sulfate de cuivre, l’action ne consiste pas seulement en ce que le métal positif passe dans la dissolution et en précipite le cuivre; mais cette action est encore accompagnée d'une décomposition si- multanée d'eau, et il se dégage de l'hydrogène. Ce dégagement d'hydrogène a lieu sur le métal négatif, sur le cuivre qui se dépose dans le moule; la suite en est, qu'il n’y a que la pre- inière pellicule du cuivre déposé sur le moule qui soit parfai- tement cohérente, car au même instant apparaît l'hydrogène, le cuivre se précipite donc sur une superficie qui dégage du gaz, et dès lors, l'on conçoit facilement pourquoi ce dépôt ne peut plus être cohérent, le gaz ne permettant pas un contact uniforme du cuivre qui se dépose avec la couche inférieure. — Notez encore que l'oxygène de l’eau décomposée produit de l'oxyde de cuivre qui se précipite en même temps que ce métal, et contribue aussi à empêcher sa cohésion. — Il n’y a pas long- temps que l'on a parlé dans les journaux de ce dégagement d'hydrogène, mais le fait n’a pas été bien observé, — votre rapporteur le connaissait antérieurement ; ayant plongé de la li- maille de zinc dans une dissolution de sulfate de cuivre, il y eut un fort dégagement d'hydrogène, dont la quantité fut mesu- iée. Mais ce que l'expérience offre de remarquable, c'est que tout le cuivre étant précipité, la décomposition de l'eau ne cesse pas encore; elle n'est vive qu'au commencement, mais depuis huit mois que dure l’expérience, elle continue encore, et il y a apparence qu’elle ne cessera que quand les deux métaux seront complétement oxydés. — Sans tenter ici l'interprétation de ce fait, nous observerons seulement que c’est cette action simulta- née qui complique le procédé recommandé par M. Audinet et qui ne rend sa simplicité qu'apparente. Nous croyons que si M. Audinet parvient à éliminer toute action secondaire, il aura rendu un service réel à la science ; en attendant nous pensons que ses essais méritent des encourage- ments. ‘* Enfin M Lenz déclare qu'il est parfaitement d'accord avec Île rapport deM. Hess; mais que n'ayant pas fait lui-même l’obser- vation relative au dégagement du gaz hydrogène sur la cathode de cuivre, il a dù hésiter d'y apposer son nom, bien qu'il n'ait pas le moindre motif de douter de la justesse de cette obser- vation Une copie du rapport de M. Hess sera mise sous les yeux de M le Ministre. MM. Parrot, Baer et Jacobi. mommés Commissaires pour examiner le mémoire de M. Crusell, à Cajana (Finlande), in- titulé: Vorschlag den Galvanismus gegen wirklich materielle Lo- cal- Krankheiten anzuwenden , font leurs rapports séparés sur ce mémoire, en y joignant eucore le sentiment de M. le santa 215 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 216 © Lichtenstaedt, membre correspondant. Le titre du mémoire indique suffisamment le but que l’auteur a eu en vue; il.divise son travail en deux parties distinctes, l’une purement théorique et physique, l’autre s'occupant de l’action des courans galvaniques sur l'organisme humain dans différentes affections locales. Les commissaires sont tous d'accord sur le haut intérêt des expérien- ces rapportées par l’auteur et désirent les voir multipliées. A cet effet, M. Jacobi offre ses conseils relativement à la construction et au maniement des appareils, et M. Baer appuie surtout sur la nécessité d’essayer la méthode de M. Crusell dans les grands hôpitaux. Or ceci étant hors de la compétence de l’Académie , elle se bornera à remercier l’auteur de la communicatien de son mémoire et à l’engager à poursuivre: ses recherches. Correspondance. M. le Ministre de l'instruction publique envoie une lettre que lui a adressée de Paris, le 3 mai, M. Anatole Dé- midoff, gentilhomme de la chambre. Elle est conçue en ces termes: ,, M. le Ministre, je remplis un devoir bien douloureux en venant notifier à V. E. la perte cruelle que ma famille a faite dans la personne de mon frère bien-aimé M. Paul de Dé- mido ff. Persuadé que Vous prendrez part, M. le Ministre, à nos justes regrets, je devais aussi cette commumeation à V. E. en ce que celui, dont je déplore la perte, était l'un des mem- bres de l’Académie des sciences, et comme tel, relevait de Vo- re département, — Fidèle observateur des dispositions faites par feu mon bien-aimé frère, je dois aussi assurer V. E. que le prix annuel, fondé par lui et ment versé jusqu'au terme fixé montant à 25000 r., sera exacte- par le donateur, c’est-à-dire jus- qu'à l'an 1865, le 25°me après son décès. Plût à Dieu que l’exé- cution de ce legs eût été retardée encore pendant de longues années. Veuillez agréer etc. signé: Démido ff.‘ M. Gaïevsky adresse à l’Académie, par ordre de M. le Mi- nistre et de la part de M. le docteur F. Thibert, préparateur du Musée pathologique de Ja faculté de médecine de Paris, plu- sieurs objets d'anatomie pathologique, de botanique et de géolo- gie, modelés en relief, en tout conformes à l’état naturel, au moyen d’une substance de son invention. L'Académie en ordonne le dépôt aux Musées respectifs et charge le secrétaire d’en adres- ser ses remercimens à M. Thibert. M. Krug dépose un paquet cacheté pour être conserré aux archives. M. Hamel envoie de Londres les empreintes d’une plaque de cuivre gravée et d’une copie de cette plaque faite au moyen du procédé de M. Jacobi. Ces deux empreintes se ressemblent à un tel point qu'il est impossible de les distinguer lune de Vautre, — L'Académie se rappelle que des essais analogues faits par M. Jacobi, il y a plus d'un an, sur des gravures en bois et des clichés, ont donné les mêmes résultats satisfaisans. Communications. M. Lenz annonce à l'Académie que M. Boutsky, lieutenant de la marine, chargé de prendre part, sous la direction de M. Struve, à la mesure de l'arc de méridien en Finlande, désire employer les azimuts exacts, que lui fournira cette opération, à la détermination de la déclinaison magnétique. M. Lenz prie en conséquence de l’autoriser à confier à M. Boutsky trois instru- mens magnétiques dont le Cabinet de physique peut disposer, savoir une boussole de déclinaison de Gambey, une autre pour les variations de la déclinaison d'Oeri à Zurich et un petit appa- reil pour la détermination absolue des forces magnétiques hori- zontales. M. Lenz rend un témoignage très favorable du savoir, de l’habileté et du zèle de M. Boutsky qui a été de ses disci- ples. Approuvé, M. Brosset produit deux cahiers contenant 26 chartes géor- giennes copiées par les soins de M. Josselian à Tiflis, et sept dessins , très beaux , exécutés, d’après les peintures de l’église de Miskhétha, par un peintre italien nommé Rossi. M. Brosset compte, sous peu, pouvoir présenter à l’Académie les renseigne- ments d'histoire et de localité nécessaires pour apprécier la va- leur de ces dessins. M, Küppen présente deux crânes d’habitans du Caucase qui lui ont été envoyés de Tiflis. {ls seront déposés au Musée ana- tomique. M. Meyer annonce à l'Académie que la collection distinguée de cryptogames de feu M. Bongard est à vendre: Elle se com- pose de 834 espèces de mousses, de 200 espèces d’hépatiques des fontaines et de 370 espèces de lichens, dans de beaux et nom- breux échantillons. Cette collection , qui est très importante pour l'étude de la Flore de Russie, est offerte au prix de 100 r. agt L'Académie en ordonne l'acquisition. ’ Ouvrages offerts. 5 (Société d'histoire et des antiquités des pro- vinces baltiques à Riga:) Mittheilangen aus dem Gebiete der Geschichte Liv,- Ebhst- und Kurlands. 1sten Bandes Heft 1—5. Riga u. Leipzig 1837—40. Carl Otto Transehe von Roseneck, von H. v. Brackel. Riga. 1839. 8. Instruction für Aufgrabungen. Riga. 1840. 8. (Académie des seiences de Turin:) Monumenta historiae patriae, edita jussu regis Caroli Alberti, — Leges municipales. — Augustae Taurinornm. 1838. fol. (Société géographique de Londres:) The Journal of the Geographical Society of London. 1840. Part. 1. 8. (Académie des sciences de Bruxelles:) Nouveaux Mémoires. Tome XII. Bruxelles. 1839. 4. Bulletin. T, VI, part. 1 et 2. Bruxelles. 1839. 8. Annuaire. _ Sixième année. Bruxelles. 1840. 12. (Université de Copenhague:) 16 Dissertations, programmes ete. 217 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 218 EE OS (De la part des auteurs:) Saggio di Zoologia fossile, di T. A. Catullo. Padova. 1837. 4. Elogio di Giovanni Arduino, d.T. A. Catullo. Padova. 1839. fol. Geognosia delle provincie Venete, d. T. A. Catullo. Padova. 1838. 8. Calcul de la densité de la terre par L. F. Menabrea. Anatomie pathologique ; par F. Thibert. Paris. 1839, 8. Nouveau système d’anatomie patholog' que etc, par F. Thibert. Paris. 1839. 18. Rapport sur les pièces pathologiques , modelées en relief par le Dr. F. Thibert, par une commission. Paris. 1839. 8. G. Sandifort. Tabulae craniorum diversarum nationum. Fasc. Il. Catalogue des principales apparitions d'étoiles flantes, par À. Quetclet. Bruxelles. 1839. 4, br. Sur la longitnde de l'Observatoire Royal de Bruxelles, par À. Quetelet 1839. #4. Sur l’état du magnétisme terrestre de Bruxelles, par À. Quete- let. 1839. br. Aperçu de l'état de l'Observatoire pendant l’année 1839, par À. Quetelet Magnétisme terrestre, par À. QueteleL Physique du globe, par A. Quetelet. De la liberté physique et morale, par L. A. Gruyer. Aunovnxosa, Masaxypcrià Byxpape. 1839. —— “rl = ——— — N O T ES. 16. SUR L'EMPLOI DES HAUTEURS CORRESPON- DANTES EN MER: PAR M. SIMONOFF (lu le 6 mars 1840). La détermination de la longitude du vaisseau est un des objets les plus importans dans la navigation. Les marins déterminent ordinairement la longitude par deux méthodes astronomiques: par les montres marines el par les distances de la lune au soleil, aux étoiles ou aux planètes. Les distances de la lune ne peuvent pas toujours être observées; on emploie donc plus souvent la méthode du transport du tems, ce qui fait l'occupa- tion presque journalière des navigateurs. On a perfec- tionné les chronomètres jusqu'à un tel point, que la dernière méthode serait plus sûre, daus de petits tra- jets, si le calcul pouvait être fait avec les données ex- actes. D’après cette méthode on prend ordinairement la moyenne de plusieurs hauteurs successives du soleil, observées avec un sextant le matin ou le soir, et on , calcule l'angle horaire correspondant à cetle hauteur moyenne , et ensuite le tems de l'observation. La com- paraison de ce tems avec celui qu'on conclue d’après le chronomètre pour le lieu de la dernière relâche , où on a vérifié la marche du chronomètre, donne la dif- férence en longitude entre le lieu du vaisseau et celui de la relâche. On trouve l'angle horaire s par la formule Cos & Cos à we) où z est la distance au zénit, à la déclinaison du soleil, g la hauteur du pôle et » = q — à. Pour la solution de cette formule il faut préalable- ment savoir la latitude et la longitude géographiques, dont la dernière sert à trouver, dans les éphémérides, la déclinaison du soleïl. Mais ces deux élémens du calcul doivent renfermer des erreurs inévitables, parce que l'on prend la longitude estimée dont les erreurs in- fluent sur la déclinaison, et on trouve la latitude des observations prises à midi: elle doit être transportée, aussi d’après le loch, au tems d'observation. Si nous supposons méme que la différence des latitudes entre le tems d'observation et midi soit trouvée avec une ex- actitude suffisante, ce qu'on peut encore atteindre, vu le petit intervalle entre ces deux époques, mais, avec tout cela, on ne peut pas se reposer avec confiance sur l'exactitude de la latitude méridionale, qu'on détermme ordinairement d'après une seule observation de la plus grande hauteur du soleil, prise avec un sextant au-des- sus de l'horizon de la mer. La réfraction terrestre qui élève cet horizon est une source d'erreurs inévitables, tant dans la latitude que dans la hauteur observée. Par conséquent les trois colonnes du calcul — la déclinai- son , la hauteur du soleil et la latitude géographique — étant trouvées d'une manière aussi inexacte, doivent douner une valeur erronnée pour l'angle horaire. Ayant cherché à remédier à ces inconvéniens et à dé- terminer la longitude du vaisseau avec plus d'exactitude, pendant mon voyage autour du monde à bord du sloop Wostok sous le commandement du capitaine Bel- linghausen, j'ai essayé plusieurs fois d'employer la méthode des hauteurs correspondantes en pleine mer. Tous mes essais ont été tellement salisfaisans qu'il se- 219 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 220 . rait à désirer que cette méthode fut généralement in- troduite parmi les navigateurs. L'exemple qu'on va voir à la fin de ce pelit aperçu démontre suffisamment qu'elle est plus exacte et plus courte que la méthode des hauteurs absolues, employée jusqu'à ce jour, pour déterminer la longitude du lieu d'un vaisseau sous voile. I] me parait qu'on n'a pas employé en mer la mé- thode des hauteurs correspondantes à cause du change- meut du lieu d'observation ; mais on peut trouver le moyen de corriger les petites variations qui peuvent en provenir dans le tems du passage du soleil par le mé- ridien, de la même manière, dont on trouve la cor- rection du tems du midi, déterminée par les hauteurs correspondantes, par le changement de Ja déclinaison du même astre. Pour trouver ces deux correclions en même tlems, supposons qu'on ait observé à bord d'un vaisseau sous voiles la hauteur du soleil 2 et que le tems du chro- nomètre pour l'instant de cette observation soit Z' avant midi et T’ apres midi. Supposons encore que y et à sont la hauteur du pôle et la déclinaison du soleil pour l'instant du midi à bord du vaisseau; dy et di leurs variations durant le tems 7" — T7’; x, y, z les variations de la latitude, de la longitude géographiques et de la déclinaison du soleil depuis la première ob- servation jusqu'à midi, et x’, 7”, tions depuis midi jusqu'à la dernière observation, de sorterques. 4x dy 24 3 di, 1œ4, 2", ZZ dy, di sont positifs si le vaisseau et le soleil s'appro- chent du pôle élevé. Après cela nous aurons pour les observations d'avant: midi Sin À — Sin (p — x) Sin (ô — z) + Cos CP — x) Gos (à — z)Coss et pour les observalions d'après-midi Sin À Sin (y + x’) Sin (9 + ) L Cos (5 + x’) Cos (5 + =") Cos où s et 5’ ont les angles horaires. z! les mêmes varia- Ayant remarqué que x, z, x’, z' sont des quantités très petites, nous aurons, après avoir retranché la pre- mière équation de la dernière (x+2’) Cos y Sin 5 + (242) Gos à Sin 3 —Siny Cosi(x'Coss’ x Cos s)— Sin? Cos y (z'Goss' + zCoss) = Cos y Cos (Cos s — Cos s”) ou, parce que 5° $ est aussi une quantité très petite, on aura dy Sin à Cos p +- di Sing Cos 5 — (dy Sin y Gos à + d5 Sin 5Cos y) Cos es = Cos ; Cos ÿSin Es (s"— 5), d'où l'on trouve : sp: er 1e we ss = ns; Of Co +0) tg £(s° +5) MT Sin (pt) Cos4 (5 +5). : (6) ee. Cosy Cosô Supposons que la figure (1) présente le cas, dans le- quel le vaisseau se dirige à l'ouest, et la figure (2) quand il va à l'est. Soit P le pôle élevé, 4 le zénit du vaisseau et $ le soleil pour le tems de la première 0b- servalion ; Z et S’ le zénit du vaisseau et le soleil au tems de la seconde observation ; M le zénit du vaisseau à midi, nous aurons APS—=Ss, BPS'—=5s', MPA=Yy, MPB=Z y", et si le tems du chronomètre à l'instant du passage du soleil par le méridien PM est t, on aura pour le premier cas, c'est à dire quand Île vaisseau va à l’ouest $ x ie. sg TE ON et pour le second cas, quand le vaisseau va à l’est $ ps T#i Tr 15 6° y! ET ARE 15 15 ou en général $ Fr [= ES T+ 15 15 sel ag ph tr — 15 + 15 d'où l'on tire _T+T S—5 y —Y Am SQ 7. 3ù ARENA r'+r CPAS 7 EU PRES . à : . e . le signe supérieur appartient au cas quand le vaisseau se dirige à l'Ouest et le signe inférieur, quand il va à l'Est. Pour éclaircir cette méthode par un exemple, je vais calculer les observations des hauteurs correspondantes que jai prises a bord du sloop Wostok, l'an 1820 le 15 mars, Les observations ont été prises de l'élévation de l'oeil de 16 pieds anglais avec un sextant dont l’er- reur de collimation fut de 3/ 18” et avec un chrono- mètre d'Arnold No 5148. La latitude du lieu méridional du vaisseau fut de 60° 49’ 18” australe, la déclinaison du soleil à midi du vaisseau fut 29 8 12” australe. La marche du vaisseau fut 7',40 depuis le tems des obser- vations faites avant midi jusqu'au midi, et 12,74 depuis midi jusqu'aux observations prises après midi. La direc- tion du vaisseau fut 829 39/ au Sud-Est, par conséquent 221 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 222 q — 600 49 18” Le 12 avril le chronomètre fut en avance sur le tems CNRS dd de moyen du Port-Jackson 24 14’ 20” 35, son avance do — 15459 diurne 5”,099. La longitude-du-Port-Jackson est 94 55’ dù — 201 00 45” E de Paris. F— LD’ s” = 25 55 Tyspue- du ,;c5a Feu EL Quantités données et calculées. | Avant-midi. Après-midi Le tems d'observation d’après le chronomètre , . . 56 14 56",4 | 8438’ 16”,5 Avance du chronomètre sur le tems vrai de Paris 16 54,4 16 52,8 | | ER ERR vra de BOrise 460 eue, NN opte, à + 4 57 42,0 | 8 21 25,8 29 6’ 32” 60 50 56 La déclinaison du soleil, australe La latitude du lieu du vaisseau , australe. . . La moyenne des hauteurs observées du bord infé- rieut-durselethe 2 |, Li. » 570 54! 00” L'erreur de l'instrument + 5 18 Dépression de Fhorizon. : . . . . — 3 56 Demi-diamètre du soleil . . , . +16 5,8 Réfraction moins parallaxe . . . . . . . . . . —— 159,4 La hauteur vraie du centre du soleil 28 7 48,4 L'angle horaire RS TR 0e 2 eMail. Le Qu 55 50,6 Fe 30 52,4 L'angle horaire en tems. . . . mal: 1" 42 22 L'heure vraie du vaisseau comptée de minuit 5 42 2,2 L'heure vraie de Paris . . . . + 8 21 25,8 Longitude orientale du lieu du vaisseau - . 5 20 532,4 Rédécthenian midi 44 24. chimio: | « 1 45,7 Longitude du vaisseau à midi PAT Ve use t=T+ _ e — 6h 57 35,9 DE TT nus | ne odiies 30 2— me ne S 1 150 et par conséquent x “4 . La petitesse de la différence entre ces deux résultats < s! , . ,» » ja au 1/43 12.7 recommande assez l'exactitude de la méthode exposée We + ci-dessus. Pour la comparer avec celle des hauteurs ao — 45,0 absolues, nous allons calculer les angles horaires par a la formule (a) d'après les mêmes hauteurs prises avant es 1 43 57,7 et après midi, le 15 mars 1820, pour trouver la longi- tude par la méthode généralement employée. 2 1 42 277. BULLETIN SCIENTIFIQUE. 224 Calcul d'après la méthode des hauteurs correspondantes. APE Les hauteurs : du bord infér.| Avant midi. 1820. e du soleil. Après midi 270 52 5h 14 2” Océan 535 14 20 54 14 35 Austral. 55 14 55 56 15 12 sh 38/ 51” 58 35 58 17 37 59 371 41 THT Moyen 270 54 5h1436",4| 8/58/16,6| 6/56 26",5 | — PYY | 2 + 45 0 — 30 2 EE +247 ZT Heure du chronomètre à midi vrai à bord du vaisseau Me à ARR: Heure du chronomètre à midi vrai de Paris 12 16 53,6 La longitude orientale du vaisseau à midi 5 19 20,4 Ainsi nous avons trouvé la longitude méridionale du {luée. Par cette raison, dans plusieurs traités de naviga- vaisseau : D'après les observations faites avant midi 5} 19’ 44",0 D'après les observations faites après midi 5 18 54,7 La moyenne 5 19 19,5 Longitude trouvée par la méthode des hauteurs correspondantes . . . . 5 19 20,4 Dans cet exemple on voit clairement que les angles boraires calculés d’après la formule (a) sont trop petits, ce qui donne Ja longitude trop grande avant midi, et trop pelite après midi, et la moyenne de ces deux résultats ne diflère que d'une seconde de celle que nous avons trouvée d'après la méthode des hauteurs correspondantes. On a remarqué depuis long-tems qu’un même observateur mesure toutes les hauteurs ou un peu trop grandes ou un peu trop petites. Les erreurs provenant de ce défaut du coup d'oeil, auront donc lieu dans le même sens sur toutes les hauteurs; mais celles qui auraient influé dans un sens sur l'heure d'ob- servation du matin, influeront en sens contraire sur l'heure d'observation du soir. Cette erreur, n'étant pas grande sur la terre, doit être considérable à bord d’un vaisseau, quand on prend les hauteurs avec un sextant au-dessus de l'horizon de la mer, dont la dépression altérée par la réfraction terrestre, n’est jamais bien éva- tion, pour déterminer la longitude avec plus de préci- sion, on recommande aux navigateurs de prendre les hauteurs deux fois par jour, avant et après midi. Dans ce cas il est plus avantageux, ce me semble, d'employer les hauteurs correspondantes qui donnent la longitude avec beaucoup de précision et avec moins de peine que les observations absolues. Le calcul des hauteurs cor- respondantes est d'autant plus expéditif que dans la formule (3) on peut prendre les valeurs de y, à et 4 (s" +5) en degrés et minutes et négliger les secondes. Emis le 6 juin 1840. Tome VII. / 16. 11. # 160.161. BULLETIN SCIENTIFIQUE PUBLIÉ PAR L’ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE SAINT-PÉTERSBOURC. Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment um volume. Le prix de souscription, par volume, est d'11/4 roubles argent pour la capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/4 écus de Prusse à l'étranger. On s’abonne, à St.- Pétersbourg, au Comité administratif de l’Académie, place de la Bourse N.2, et chez W. GRAEFF, libraire, commissionnaire de l’Académie, place de l’Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du bureau des postes se charge des commandes pour les provinees, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés par l'Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet effet, il contiendra les articles suivants: 1. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d'étendue in extenso; 3. Analyses d’ouvrages manuscrits ct imprimés, présentés à l'Académie par divers savants; #. Rapports: 5. Voyages scientifiques; 6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nourelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel de l’Académie; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l’Académie; 10. Mélanges. SOMMAIRE. BULLETIN DES SÉANCES. NOTES. 17. Observations thermométriques de la côte occidentale de Novaia- Zemlis. Baux. 18. Inclinaison et intensité de la force magnétique terrestre à St-Pétersbourg, Arkhangel et Novaïa-Zemlia. Laws. 19. Notice supplémentaire sur la carte de l'archipel Gilbert. Kevsexsrenx. CHRONIQUE DU PERSONNEL. BULLETIN DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE. Séance Du 29 mar (10 suIN) 1840. Lecture crdinaire. M. Graefe lit un mémoire intitulé: Die Participia des Indo- Germanischen Sprachstammes. Lecture extraordinaire. M. Ostrogradsky lit des remarques Sur une note relative aux intégrales définies, déduites de la théorie des surfaces or- thogonales. Communication. = M. Jacobi annonce de vivre voix qu'il est parvenu à décou- vrir Jes lois des machines électro-magnétiques. Quoique les con- ditions géométriques de ees machines, dit M. Jacobi, soient assez faciles à saisir, les forces mèmes qui agissent, ou plutôt les sources dont elles émanent, sont soumises à une grande com- plication. M. Jacobi avait reconnu le premier, dans son mé- moire Sur l'application de l'électro - magnétisme au mouvement des machines, publié en 1835, que le mouvement uniforme, que ces machines acquièrent, est dû, en majeure partie, aux courans magnéto - électriques, engendrés, en sens contraire du courant voltaïque primitif, par le mouvement mème. Toutefois ces courans magnéto -électriques, en affaiblissant, ou plutôt en régularisant La force magnétique, réagissent en même tems sur l'action électrolytique de la pile, de manière que, pendant la marche de la machine, il y a une moindre consommation de zinc qu’à l'état de repos. Ces phénomènes, quoique extrèmemeat frappans au premier abord, sont porriant la cause de ce que ces machines sont sujettes à des lois simples et aussi définies que celles qui existent dans les machines activées par d’autres forces motrices. De nombreuses observations, que M. Jacobi avait fai- tes sur le travail mécanique d’une petite machine électro-magné- tique, en tenant compte en même tems de la force du courant accusée par la boussole à tangentes de M. Nervander, ne sem- blaient offrir au premier abord qu'un dédale. Tout le monde sait que, dans chaque machine, il ÿ a un certain rapport entre la force et la vitesse, rapport qui correspond au maximum du travail. C'est aussi le cas dans les machines électro-magnétiques, et ce sont précisément ces maxima qui ont mis M. Jacobhi x même de découvrir les lois générales auxquelles ces machines sont soumises, et dont voici l'énoncé : 19. Le maximum de travail qu'on peut obtenir par une même machine est en raison du earré du nombre des couples mul- tiplié par le carré de la force électro - motrice, et divisé par la résistance totale du circuit voltaique. Il y entre encore un facteur, que M. Jacobi désigne par #, et qui est dépen- dant de la qualité du fer, de la forme et de la disposition des barres et de l'amplitude entre les pôles. Il s'ensuit, qu'à résis- tance égale, un certain nombre de couples platine-zinc produira un travail deux ou trois fois plus grand que le mème nombre de couples cuivre-zinc. 227 + D'OBULLETINISCIENMAUFIQUES EPL 10: {du ë 998 20. Dans l'expression pour le maximum de travail, n'entre ni le nombre des tours des hélices qui enveloppent les barres, ni non plus le diamètre et la longueur de ces dernières. 11 s'en sui- vrait qu’en ajoutant à la longueur ou au diamètre des barres, ou en employant une plus grande quantité de fil, on n'augmen- icra pas le travail disponible. Il y a cependant cela de remar- quable que le nombre des tours disparaît de la formule, seule- ment par ce que la force de la machine est en raison directe, et que la vitesse est en raison inverse du carré de ce nombre. C'est ainsi que le nombre des tours, les dimensions des: barres et les autres parties constituantes d’une machine électro -magné- tique doivent être placées seulement au rang des mécanismes or- dmaires qui servent à Sans augmenter le travail disponible, on pourra se servir, au transmettre ou à transformer le travail. lieu des engrenages ordinaires, de barres plus ou moins grandes ou de plus ou moins de fil, pour établir, entre la force et la vitesse, la relation qu’exige tel ou tel travail industriel. 30. L'attraction moyenne des barres magnétiques ou la pres- sion que peut exercer la machine est en raison du carré de la force du courant. Ceilte pression est accusée par le galvanomètre qui, de cette manière, fait la fonction du manomètre des ma- chines à vapeur. 49°, Pour une mème machine, l'effet économique ou le travail disponible, divisé par. la consommation du zinc, est une cons- tante qui s'exprime simplement par le rapport entre la force électro -motrice et le facteur À dont il a été question plus haut. En se référant à ses travaux antérieurs, M. Jaco bi fait observer qu'en employant Je platine au lieu du cuivre, les frais d’entre- tien peuvent être diminués à peu près dans le rapport de 14 à 25. 59, La consommation du zinc qui a lieu, la machine se trou- vant en repos et ne fournissant pas de travail, est double de celle qui a lieu pour le maximum de travail mécanique. M. Jacobi pense qu'il n’y aura pas beaucoup de difficulté à déterminer assez précisément le travail dont on pourra disposer en transformant une livre de zinc en sulfate, de la mème ma- nière que, pour les machines à vapeur , le travail exercé par un bushel de charbon sert de mesure pour préciser les effets des diverses combinaisons. M. Jacobi développe ensuite ses idées sur l'avenir des machines électro-magnétiques , avenir qui lui paraît d'autant plus garanti, que les tätonnemens et les idées vagues qui avaient présidé jusque là à la construction de ces machines ont dù céder enfin à des lois précises et définies qui sont con- formes aux lois générales que la nature est habituée à observer fidèlement, dès qu'il s’agit des effets et de leurs causes. En d’un côté, un effet chimique et de l’autre côté un effet mécanique , voyant, le terme intermédiaire ne s'offre guère au premier abord. Dans le cas actuel, c’est la Magnéto-électricité, découverte admirable de M. Faraday, qu'on doit considérer comme force régulatrice, ou, pour ainsi dire, comme la logique des machines électro-magnétiques. M. Jacobi ne disconvient pas que la décou- verk de ces lois est due, en grande partie, à des expériences sur différentes constructions de machines électro-magnétiques qui, par rapport à leur effet, n'avaient pas répondu aux attentes qu'on en avait conçues. Néanmoins ces constrnctions avaient été fondées sur les lois des effets statiques des aimans électriques, lois qui avaient été déduites de nombreuses observations, insti tuées par M. Lenz et lui, et se sont cependant trouvées en dé- faut dès qu'il s’est agi du mouvement de ces machines ou du travail mécanique à exercer. Nomination. L'Académie arrête, sur la proposition de M. Struve, de délé- guer deux de ses membres, en qualité de députés, pour assis- ter d'office aux solennités qui auront lieu à Helsingfors à l’occa- sion du jubilé biséculaire de l'université de cette ville, Elle nomme à cet effet MM. Fuss, secrétaire perpétuel, et Sjôgren, académicien extraordinaire et ancien élève de ladite université. Ouvrages offerts. (Société de Géographie de Paris:) Recueil de voyages et de mémoires. T, IV. Paris. 1839. Bulletin. T. XI et XII. Paris. 1839, 8. __ (Société asiatique de Paris:) Journal asiatique. 1840. Janvier — Mars. 8 (Société géologique de Paris:) Bulletin. T. X. Feuilles 24 — 29. T. XL. Feuilles 1 — 6. 8. hydrographique du ministère de la marine:) Mopcroë Mscanocao8z , na 1841 r. C. T6. 1840. Département P (Société Royale des sciences de Goettingue:) Gedächtnissrede zum Andenken von J. F,. Blumenbach von K: PH Mare %: (De la part des auteurs:) f: Voyage dans la Russie méridionale et la Crimée, par A. Dé- midoff Partie historique, dernière livr. 8. Atlas livr. 3 et 4, fol. Partie zoologique, livr. 2 — 5. fol. Archéologie navale par A. Jal. T. 1 et 2. Paris. 1840. 8. Lecons sur les fonctions et les maladies du système nerveux, par M. Magendie. T 1 et 2. Paris. 1839. 8. Political and statistical account of the British Settlements in the Straits of Malacca etc. by T. J. Newbold Esq. Vol. 1 et 2, London. 1839. 8. Commentatio de usu experientiarum metallurgicarum etc., auct. J. F. L. Hausmann. Gottingac. 1838. 4. ( Byxapa 55 1835 roay. Cou. II. Casearesa. C. II6. 1836. 8. Cnacoks raasmbiunmxs rocyAapcä 4 npasarezeñ Asiu 4 npou. 88 1837 roay. Cou. II. Carearesa. C. II6. 1837. 8. | Hastberie o xnsnu np Tpyaaxs Bacuæz Joengix. Cou. Casearesa. C. T6. 1837. 8. O rpysusesaxz Apesnocraxz n npou. Cou, Il. Casearesa. C. II6. 1837. 8. O nyremecrsiaxz 8% Go1moï Auniñcxo oasacz. Cou. II. Ca- BeaseBa. C. 116. 1838. 8. . ———_—_ Ce — LA 229 SÉANCE Du 5 (17) suiN 1840. Lecture ordinaire. M. Trinius lit un mémoire intitulé: Agrostidea. Mémoire présenté. M. le pasteur Muralt, le jeune, adresse à l'Académie une wotice intitulée: Untersuchungen über Philo, in Beziehung auf die der Akademie gehôrige Handschrift von 27 Tractaten desselben. M. Gräfe est chargé d'examiner cette notice et d’en rendre compte à l’Académie. Correspondance. M. le Ministre de l'instruction publique et Prési- dent de l’Académie annonce qu'il approuve le projet de M. Kôppen de visiter, durant les mois d'été, les gouvèrnemens de Novgorod, Tver, Moscou, Vladimir, Jaroslav, Kostroma et Nijegorod dans le but de les étudier sous le rapport statistique. S. E. consent en outre d’allouer à cet effet la somme de 581 r. argent sur la caisse économique de l'Académie. M. Gaïevsky adresse, par ordre de M. le Ministre, deux ouvrages du docteur Bindseil à Halle, intitulés: 4bhandlungen zur allgemeinen vergleichenden Sprachlehre et Akustik, mit sorg- Jültiger Berücksichtigung der neuern Forschungen. Commissaires, pour le premier de ces ouvrages: MM. Graefe et Brandt, et pour le second : M. Lenz. M. Rybouchkine, directeur des écoles d’Astrakhan, envoie de la part de M. Avakoff un second ouvrage de concours à la BULLETIN SCIENTIFIQUE. 250 L] chaire de professeur de la langue arménienne à Kazan, intitulé - Darz raass ms» Apuancroÿ Hcropix Mnxanaa Yawuiana (Cinq chapitres de l'Histoire d'Arménie de Michel Tchamtchisne, tra- duits de l’arménien). Commissaire, M. Brosset. . Ouvrages offerts. (Société royale de Londres:) Philosophical Transactions. 1839. Part. I. 4. (Société botanique de Londres:) Proceedings. London. 1839. 8. (De la part des Lords Commissioners of the Admiralty:) Transits as observed, and calculation of the apparent right as- censions. 1834. 4. Zenith distances observed with the mural circle and calculation of geocentric South Polar distances. 1836. 4. Zenith distances observed with the mural circle at the Royal observatory cape of Good Hope, and the calculation of the geocentric South Polar distances. 1837, 4. Bessel’s Refractions tables, 4. (Académie Impériale russe:) Tpyaï Hunep. Pocc. Akageuiu. U. 1. C. Herep6yprs. 1840. 8. (De la part des auteurs:) The Silurian system, by Roderick Impey Murchison. Part. 1 et 2. London. 1839. 4. Die Galvanoplastik von Dr. M. H. Jacobi. 1840, 8. : St. Petersburg. NO TI ES. 17. TEMPERATUR-BEOBACHTUNGEN, DIE AN DER WesTKüsTE VON NowaJa-SEMLJA UNTER DEM 74STEN GRADE NôRDL BREITE ANGE- STELLT WORDEN SIND. Mitgetheilt von K. E. v. BAER (lu le 1 mai 1540). [n meiner ersten Mittheilung über die meteorologi- schen Beobachtungen, welche die Herren Pachtussow und Ziwolka auf Nowaja-Semlja gemacht hatten, be- merkte ich, dass der letztere sich erbot, wenn er wie- der dieses Land besuchen würde , stündliche Beobach- tungen mit seinen Gefährien anzustellen (Bulletin de l'Acad. T. IT. N. 15). Bekanntlich wurde er auch in der That im Sommer 1858 dahin abgefertigt, mit dem Auftrage, die Nordostspitze zu umfahren, oder, wenn dieses nicht gelänge, sie, wo môüglich, zu umgehen. Leider ist dieser Zweck nicht erreicht worden, und Herr Ziwolka, der nichts sehnlicher wünschte, als ganzes Leben der Untersuchung des hôchsten Nor- dens zu widmen, hat daselbst ein zu frühes Grab ge- funden. sein Das meteorologische Tagebuch, das man in dem er- wählten Standquartiere, der Seichten Bai (wsaraa ryGa), 75° 57 n. Br. und 54° 48/ üstl. L. v. Greenw.(*), vom August 4858 bis zum August 1839 geführt hat, ist mir zur Benutzung milgetheilt worden. Ich hoffe in einer kiünftigen Arbeit über Nowaja -Semlja aus diesem und den frühern Tagebüchern Mehreres geben zu kônnen, () Nach mündlichen Mittheilungen des Mitschmannes Mois- sejew. 251 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 252 (2 moe ne bo 0 D oder sie vielleicht vollständig mitzutheilen, damit wir zu den vielen Belehrungen, die wir durch die Englän- der über die physischen Verhältnisse des hôhern Nor- dens der alten Welt erhalten haben, auch unsrer Seils etwas über den Hochnorden der alten Welt geben. Für jetzt lege ich nur die Resultate der Temperatur- Beobachtungen vor, da sie die frühern Erfahrangen theils bestätigen , theils ergänzen. Ich habe schon die Ueberzeugung ausgesprochen, dass , obgleich Pachtussow die Temperatur im West- ende der Meerenge Matotschkin-Schar merklich hôher fand als in der südlicher gelegenen Karischen Pforte, dieser Unterschied nicht auf einer ganz ungewôbnlichen Abweichung eines der Beobachtungsjahre beruhte, son- dern durchaus mit allen Erfahrungen über die Ver- schiedenheit der Temperatur an der Ost- und der West- küste von N. S. übereinstimme (Bulletin T. IT, p. 254). Ich habe die Vermuthung hinzugefügt, dass man den Unterschied noch auffallender gefunden haben würde, wenn nicht beide Beobachtungs - Reiben an Meerengen angestellt wären, wo diese verschiedenen ‘lemperaturen stets sich auszugleichen streben müssen. Meine Vermu- thung ist durch die neuen Beobachtungen sehr auffal- lend, und mehr sogar als ich erwartete , bestätigt wor- den. Nicht nur die Gesammt-Temperatur des Jahres , sondern die fast aller einzelnen Monate, ist hôher ge- funden worden, als im Jahre 1834-1855 im Westende vom ÂMatotschkin Schar und noch viel mehr als im Jahre 1832-— 1833 in der Karischen Pforte, obgleich der neue Beobachtungsort elwas weiter nach Norden liegt als die erste Meerenge, und bedeutend weiter als die letztere. Dass noch weiter nach Norden auch an der Westküste die Temperatur wieder abnimmt, künnte man aus einem Besuche in der Waschigin- Bai schlies- sen, wo der Mitschman Moissejew beïm Uebergange des Juli in den August beobachtete, wäbrenud die übrige Mannschaft dasselbe in der Seichten Bai that. In der erstern Bai war die Temperatur gewübnlich um einen vollen Grad geringer , obgleich sie nur um 45 bis 50 Minuten weiler nach Norden liegt. Am 2ten August wurden alle Schneebäche mit Eis bedeckt und es fiel Schnee sieben Zoll hoch. Doch halte ich diese Abküh- lung nur für local , Insel (nicht ganz 76° Br.) bleibt zuweilen das Eis wäh- rend des ganzen Jahres anstehend, und am Cap Nassau (unter 763*) ist das Stehenbleïben des Eises sogar Re- gel. — Allerdings mag eine benachbarte Insel, von der die Wallrossfinger erzählen, hierzu Veranlassung ge- ben, denn in offener See erhält sich wohl nirgends das Eis ein ganzes Jahr hindurch. Bevor ich die mittleren Temperaturen mittheïle, muss ich noch ein Paar Worte über die Reïhe der Beobach- tungen, die Aufstellung und die Art des Thermometers, so wie über die angebrachten Correclionen sagen. Die Beobachtungen begannen in der Seichten Bai am 15len (27sten) August 1838 und endeten am 10ten (22sten) August 1839. Sie wurden stündlich angestellt, und nur wenige Slunden sind für das Thermometer ausgebliebern , wenn angehäufter Schnee es unmôglich machte, die Thür der Hütte zu ôffnen, oder starkes Schneetreiïben das Ablesen ‘des Thermometers verhin- derte. Da nur Eine solche Lücke auf 16 Stunden (vom 20sten zum 21sten Februar) sich ausdehnt, die übrigen nur von { bis 4 Stunden einnehmen, so konnten sie ohne merklichen Fehler durch Interpolation ausgefüllt werden. Dagegen finden sich Sprünge in der Zu- und Ab- nahme der Temperatur und exorbitante Wärme- Noti- rungen in den Sommermonaten, über deren Grund ich mir nicht vollständig Recheuschaft zu geben vermag. Durch Erkurdigungen bei dem zurückgekehrten Mitsch- man Moissejew erfuhr ich, dass die kleinere Winter- hütte, an und in welcher beobachtet wurde (*), eine solche Lage hatte, dass die eine Seite nach NNO gerichtet war. Ganz passend war das Thermometer an dieser Seite an- gebracht, mit der Skale nach NNO gerichtet. Allein es hing der Wand der Hütte etwas zu nahe. Mon hatte nämlich dicht an der einen Ecke der Hütte den dünnen viereckigen Pfahl eingerammt, der das Thermometer trug, so dass dieses nur etwa 5 Zoll von der Wand, !jedoch der Ecke ganz nahe, sich Lefand. Unter diesen : Umständen konnte die Wärme der täglich geheiïzten Hütte | wohl nicht ganz ohne Einfluss auf das Thermometer blei- ! ben. Es sind zwar die Balkenwände sehr schlechte Wär- denn es hatte sich in jener Bucht | meleiter und jeder Bewohner des Nordens weiss, dass das Wintereis bis zum 22sten Juli (3ten August) erhal- | unsere aus Holz gebauten Woknungen, bei heftiger Kälte ten. Weiter nach Norden, an der Admiralitäts-Halbin- sel (75° Br.) ist Schwimmeis auch in der Hôhe des Sommers nicht selten. Um die Bucklige oder Berch- vom Zerspringen des Holzes krachen, so schr man sie (*) Es war noch eine zweite grôüssere Hütte aufgebaut worden. LU: im puRT Reise mag — ein Beweis, dass die äussere Hälfte der Balken durch das Erheizen dem Ein- flusse der Kälte nicht entzogen wird. Auch war die Winterhütte, in deren Nähe das Thermometer sich be- fand, von derselben Kleinheït wie sie in N.S zu seyn pflegen, und die ich früher geschildert habe. Allein durch eine Vorkehrung, durch welche die Beobachter den Einfluss der innern Temperatur des Häuschens ver- mindert oder aufgehoben glaubten, war er, nach mei- ner Meinung, eher erhôht worden. Man hatte nämlich die Hütte theils zu diesem Zwecke, theïls um sie mehr warm zu halten, mehrere Fuss hoch mit'Schnee um- geben, so lange von diesem ein hinlänglicher Vorrath da war. Kann nun auch der Schnee nie über den Thau- punkt erwärmt werden, so wurde doch hiermit im un- tern Theiïile der Hütte die schlecht leitende Wand ver- dickt und die Gränze von der Ausgleichung der innern und der äussern Temperatur mehr nach aussen gerückt. Ich habe geglaubt, dass wegen dieses Einflusses der Hütte, simmitliche monatliche Mittel etwas kälter ange- nommen werden müssen als die Rechnung sie giebt. Ein bestimmtes Maass liess sich uicht finden, doch wird die Erwärmung wohl nicht mehr betragen haben, als einen halben Centesimalgrad für die kältern Monate November bis April, einen Drittel Grad für den Mai, September und October und den-vierten Theil eines Grades für die Sommermonate. Damit jeder Physiker nach eïgener Einsicht, oder nach spätern hierüber un- mittelbar angestellten Beobachtungen andere Correctio- nen anbringen kônne, theïile ich die Ziffern mil, wie die Rechnungen sie geben, und füge in einer beson- dern Columne die Zahlen, die sich, meiner Meinung nach, der Wahrheit mehr nähern, hinzu, Eine andere Correction habe ich dagegen schon vor Berechnung der Mittel angebracht. Man findet nämlich mehrmals im Juni und einmal im Mai und Juli rasche Erwärmungen zwischen Mitternacht und 8 Uhr Morgens. Fast immer notirt das Tagebuch in solchen Fällen Son- nenschein. Sie sind allerdings nicht häufig, weiïl üher- haupt der Sonnenschein in on Gegenden nicht häu- fig ist. Doch habe ich, um für den täglichen Gang der Erwärmung diese unmittelbare Einwirkung der Mitter- nachtssonne zu eliminiren, in solchen Fällen die Zif- fern nach dem mittlleren Gange der Temperatur im Schatten umgeändert. Es kommen aber auch später am Tage Temperatur- angaben vor, die man aus N.S, nicht erwarten wird. BULLETIN SCIENTIFIQUE. So finde ich mehrmals 10° und 11° R je einmal sogar, und zwar im September, 19° R. notrrt. Solche Temperaturen lassen unmittelbaren Einfluss vom Sonnenschein vermuthen. Auch ist jedesmal Sonnen- schein, entweder anhaltender oder wechselnder, kür- zere oder längere Zeit hindurch notirt. Nach den mir gegebenen Erläuterungen über den Standpunkt des Ther- mometers konnte aber weder dieses Instrument selbst, noch die Wand, in deren Schutze es sich befand, nach 8 Uhr M. unmittelbar von der Sonne getroffen werden. Die Erwärmung, welche eine so kleine Wand durch die Nachtsonne etwa erlitten hatte, musste sich auch bald verlieren. Dagegen lagen zu beiïdnn Seiten der Hütte nach Osten und nach Westen kleine Hügel, die man zWar als nur wenige Klafter hoch angiebt, die aber doch das Sonnenlicht zurückgeworfen und gesammelt haben môgen, Nach Süden stieg der Boden selbst ganz allmälig an. Nach Norden lag vor der Hütte eine Seï- tenbucht der Seichten Bai. Unter diesen Umständen wurde wenigstens die Mittagssonne nicht reflectirt, was ich besonders hervorhebe, um später darauf zurückzu- kommen. Eine Erwärmung durch die benachbarten Hü- gel läugne ick nicht, doch halte ich sie für gering und konnte ohne Willkührlichkeit für sie keinen Abzug ., zuweïlen 14°, machen Ohne allen Zweifel bleibt, wie man auch die Erwär- mung durch die benachbarten Hühen anschlagen mag, in den Sommermonalen eine viel hôühere Temperatur als in Matotschkin-Schar und in der Karischen Pforte unverkennbar. So zeïgte am {2ten Juni (es ist hier im- mer vom neuen Style die Rede) das Thermometer 94°R,., obgleich lange Zeit hindurch die Sonne nicht geschie- nen hatte, Im Juli gab es auch ohne Sonnenschein 14 und 14{°R. In Matotschkin-Schar hatte Pachtussow nie mehr als 91° beobachtet. Während meines Aufent- haltes in N. S., wo das Thermometer, um es vor der Einwirkung von benachbarten Abhängen zu bewahren, an dem Maste eines kleinen Schiffes, vom Ufer entfernt, beobachtet wurde, hatten wir nie mehr als 74° R. An der Ostküste hatte Pachtussow auch nur germge No- tirungen. Da ich das Verzeichniss derselben jetzt nicht bei mir habe, so kann ich die hôchste Notirung nicht angeben. Ich halte aber die Erwärmung , wie die neue Beobachtungsreïhe sie giebt, für mehr dem Normale dieser Gégenden entsprechend, als die Temperatur in Matotschkin-Schar , weïl im dieser Meerenge, wie ich später nachweisen zu kônnen glaube, ein vorherrschen- der Lnftstrom, aus dem Karischen Meere kommend, pach Westen geht und an sebr bedeutenden Schnee- massen vorbeistreicht. Der neue Beobachtungsort hatte dagegen gar nicht den Einfluss von grüssern Schnee- massen zu erfahren, Der Juni hatle nur während der ersten Tage F og; | der Juli brachte drei Nachtfrüste und im August fror es nur drei Stunden hindurch. Mehrtägiger Frost 3h erst am 1i5ten September ein. (In Matotschkin - Schar | rechnen unsere Wallrossfinger den ersten Sept. als An- fang des Winiers) Noch das Ende des Octobers hatte einen Thautag. Während des Winters stieg der Frost nie über 26° PR. In Matotschkin-Schar hatte man 30°, in der Karischen Pforte 32° R. gehabt. Eben so verhielt sich die Dauer des Winters. In der Karischen Pforte batte Pachtussow anhal- tenden Frost ohne alle Unterbrechung vom 19ten Oct bis zum 24sten Mai; in Matotschkin-Schar vom 24sten October bis zum Z21sten April, an welchem Tage es jedoch nur acht Stunden lang thaute. Vom 14ten Mai an aber wurde das Thauwetter käufig. In der Seichten Bai war ununterbrochener Frost, vom 27sten October bis zum 21sten April. Am 21sten und 22sten April thaute es einige Stunden hindurch. Mit dem Anfange des Maï wurde das Thauwetter häufiger und schon mit dem 6ten Maï anhaltend. In Spitzbergen dagegen regnet es nach Aussage der vier Matrosen, die daselbst über sechs Jahr verweilen mussten, bis gegen das (Russische) Fest der heiligen drei Kônige (den 18ten Januar n. Styls) nicht selten. Es zeigte sich also auf jede Weise dieser nôrdlicher Standpunkt auf N.S. wärmer als die frühern südlichern, vorzüglich aber im Winter. Die merklich hühere Som- mertemperatur beruht auch wohl nicht auf einer unge- wôhnlichen Wärme eines einzelnen Beobachtungsjahres, denn die zweite Hälfte des Augusts und des Septem- bers gehôren einem andern Jabre an. Diejenigen Per- sonen, welche schon früher in andern Stationen von Nowaja-Semlja überwintert hatten, fanden dass es noch hiufiger regnete als sie gewohnt waren; eme Wirkung der grôssern Nähe des Oceans. Die wärmern Luftzüge -aus Südwesten lassen, wenn sie N. S. erreichen, s0- gleich ihr Wasser fallen, uud es ist keinem Zweifel unlerworfen, dass es 20 Werst von der Küste entfernt, wie in Pachtussow's Station am Matotschhin-Schar, schon TRS regnet als unmittlelbar an der Westküste selbst. BULLETIN SCIENTIFIQUE: Ich finde sun Den Le die Beobachtungsja re für ungewôhnlich von den mittleren Zuständen der Tem- peratur abweichend zu betrachten. — Dann wäre: die mittlere Jahrestemperatur in der Seichten Bai (fast 74° n. Br.) = 7°,28 C. in Matotschkin Schar (75° 19/) — 8°,57C. 11 ” in der Karischen Pforte (10° 37) —9°,45C. ” re) Diese Reihenfolge , welche den Einfluss des Oceans unverkennbar hervortreten lässt, schliesst sich sebr gut an die Beobachtungen von Scoresby über die Luft- temperatur auf dem Eismeere in der Nähe von Spitz- bergen an, Kämptz berechnet aus ibnen die mittlere Temperatur dieser /Gegend auf — 6°,15C. Dass, aber die Sommertemperatur in Spitzhergen hôher sei, als man aus der maritimen Lage vermuthen sollte, scheint aus den Beobachtungen der Parry'schen Nordpol-Ex- pedition hervorzugehen. Nach diesen war, selbst an der Nordküste, die Temperatur der drei Sommermonate (Juni —August) = 3°,91 C. Die folgende Tabelle gibt in der ersten Columne die Mitteltemperaturen der einzelnen Monate und J:h- reszeilen, wie sie unmitlelbar aus den Beobachtungen in der Seichten Bai sich ergeben, nachdem jedoch die Erwärmung der NNO-Wand der Hütte durch die Nacht- sonne in Abzug gebracht worden ist. In der zweiïten Columne wird noch ein Abzug für die fortgehende Er- wärmung der Hütte nach nngefährer Schätzung ange- bracht. Zur bequemern Vergleichung habe ich auch die monatlichen und vierteljährlichen mittleren Temperatu- ren aus den frühern Beobachtungsorten hinzugefüst. 237 BULLETIN SCIENTIFIQUE. EEE pp gg œ 9 Jährlicher Gan der Temperatur in Nowaya - Semija, in Centesimalgraden. LE DE DCE EE SEE CPP EN IS EL AI 2 SE Seichte Bai. + Westende | Felsen-Bai da 15° 57/ nôrdl. Br. n Si des Matotschkin| Karischen . Oline Rück- | Nach Abzug É Jahreszeiten. sicht auf Er-| der Erwär- Schar. Pforte. wärmung der] mung durch |--0 ,0/ mr? Hit Te. 95° 19/n.Br.|70°57/ n. Br. Januar Februar März April Maï Juli | August September October November December Dec. —- Febr. März — Mai Juni — August Sept.— Nov. 1Mittel des Jahres|-— 6,89 — Dass in der Seichten. Bai der November der käilteste Monat war, mag eine Eigenthümlichkeit des Bevbach- tungsjahres gewesen seyn. Die Zunahme der Kälte vor dem Eintritte des Frühlings scheint dagegen für diese | Gegenden Regel. Ich habe über dieses Verhältniss in meinen frübhern Mittheïlungen ausführlich gesprochen und die Zunahme der Eisflichen als Grund derselben angesehen. In der neuen Beobachtungsreïhe ist es sehr auffallend, dass der Winter in zwei Abschnitte zerfällt, von denen der erste seine Culmination im Uebergange des Novembers in den December, der zweite in der Mitte des Märzes hat. — Auch in der Seichten Bai zeigte sich das meteorologische Jahr mehr gegen das astronomische Jahr verspätet als in mittleren Breiten, obgleich nicht ganz in dem Maasse wie in der Kari- schen Pforte. Ich kann die Ueberzeugung nicht aufge- ben, dass die Bildung und das Schwinden des See-Ei- ses der Grund dieser Verspätung der Temperatnr-Cur- ven ist. (Vergl. Bulletin Tome IT, p. 243). Zwar tritt diese Verschiebung oder Verspätung der Culminationen des Sommers und des Winters in den zahlreïchen und schônen Tabellen welche Richardson uns kürzlich über den Gang der Temperatur an den von Parry be- suchten arktischen Gegenden der Neuen Welt im Jour- nal of the R. Geograph. Society Vol. IX mitgetheiïlt hat, weniger hervor. Allein es ist zu berücksichtigen, dass fast alle diese Orte beinahe das ganze Jahr hin- durch grosse Eismassen in der Nähe haben, also kein so bemerklicher Wechsel ist als bei Mowaja-Semlja, und dass man während der Sommermonate gewühnlich auf der See und nicht dicht am Ufer beobachtete, wo das Verspäten der Sommerculmination bemerklicher seyn 939 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 240 EE OO | muss. An der Nordküste von Spitzbergen in Hecla Cove Die durchschnittliche Temperatur jeder einzelnen Stun- ist es deutlicher als an den meisten Stationen in den | de in allen 12 Monaten zeigt uns die folgende Tabelle, arktischen Gegenden von Ameriks. für welche ich die Réaumursche Scale, die in den Be- | obachtungen gebraucht ist, beiïbehalte. Täglicher Gang der Temperatur in allen Monaten in Réaumur'schen Graden. Sept. | Oct. Juli | Aug. Nov. | —9,731-212,551— 13,37 — 1,24 1,28 1,32 1,50 27 — 0,97|— 5,90!— 15,67|— 12, 37 1,85 .48/— 0,93|-- 5,93|— 23, 68|— 12. 40 2,28 .74i— 0,58 5,84] 13,71|— 12,51 Te 2,5 +0 5,14 410,08: 5570-45, 781-4287 3|-L 0 5,13 + 0,30] — 5,69|— 13,58|— 12,53 —9,40|-°11,91|— 11,80!— 9,e1|+ 0, 5,92 + 0,44|— 5,69|—- 13,55|— 12,48 — 9,48/-#11,74/— 11,36—""9/ 350 U 1, 4,10 + 0,59|— 5,64|— 13,59|— 12,40 — 9,50/—-11,34|— 11,14/— 9,44|+ 1, 4,29 4514 0,65k— 5,62] — 15,68|— 12,27 —9,49|—11,16— 10,92|— 9,21|L 1, 4,07, 5,52] 4,61[-L 0,68[— 3,61, 13,63|— 12,24 —9,61|—10,96|— 11,27|— 9,49) 1, 3,85/-L 5,551-+ 4,58] 0,611 5,65! 15,54|— 12,15 _—9,67|—10,97|— 11,66|— 9,57|-L 1, 3,65/-L 5,01|-+ 4,44/- 0,48] — 5,69|-— 15,55] 12,16 _—9,62|--11,32|— 11,68|— 9,88|-L 0, 3,581 4,89|-L 4,551-L 0,27]— 5,70)— 15,56|— 12,19 — 9,53|—11,55|— 12,03|-— 10,58 0, 3,14/-L 4,69/-L 5,96/-2 0,111 5,81! 15,57] — 12,17 —_9,55|— 11,81|— 12, 241 11,241 0, 251 2,851-L 4,45)-L 8,651 — — 9,61 12,04/— 12, 58[— 12,02] — 0,9 À 411 0,15;— 5,78/— 13,92] — 12,11 | 9,66|-— 12,29|— 12,79] — 12,72! 1,4 : 81! 14,11|— 12, 15 — 9,64|— 12,41} 12,95! 15,17|—- 1,9 y bb bb i ho 0 ho æ = à Le ? Ich habe in dieser Tabelle keine Correction für die | lich wärmer als die ersten nach Müitternacht. In beiden Erwärmung durch die Hütte anbringen kônnen, wenn | Monaten herrschte im Anfange derselben eine ansehnli- ich nicht Gefahr laufen wollie, von der Wahrheit mehr | che Källe und am Schluss war gelinde Witterung, was ‘sich in den Summationen bei dem sehr geringen tügli- chen Wechsel in den Wintermonaten bemerklich macht. Die häufig vorkommenden Sprünge in der Temperatur bleiben auch fühlbar und stüren die Reïhenfolge der mich zu entfernen, als ihr zu nähern. Doch fürchte ich, dass der ungleiche Grad der Erwärmung der Hütte nicht ohne Eïnfluss auf diese Zahlen geblieben ist. So | ist im Oct., Nov., Jan. und Febr. eine auffallende Zu- nahme der Wärme zwischen Mitternacht und den er- | Ziffern. So beruht die ganz auffallend hohe Tempera- sten auf Mitternacht folgenden Stunden. Da man mir | tur um Mitternacht im December auf zweimaligem, plôtz- nun sagt, dass um Mitternacht das Heizen begonnen lichem Steigen des Thermometers, das in diesem Mo- | | habe und dass den ganzen Vormittag hindurch das Feuer | nate um Mitternacht vorkam. Dieselben Schwankungen nicht ausgegangen sey, so würde ich geneigt seyn, jene | sind in Richardson’s Tabellen in den Wintermonaten plôtzliche Zunahme der Wärme der Heizung zuzuschrei- | bemerklich. Auch in ihnen schliesst in diesen Monaten ben. Im December und März aber ist es gerade umge- | häufig der Aufang der Reïhen sich nicht an das Ende die letzten Stunden vor Mitternacht sind merk- | derselben an, ‘obgleich in dem Schifle, das, wie die »“ 241 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 242 —_—a_—ELELELELEÈELE Beobachtung selbst lehrte, den Stand des Thermome- gelegt sind. Am nürdlichsien Punkt, aus dem man Be- ters sehr merklich erhôhte, die Temperatur wohl viel gleichmässiger blieb, als in dem Hüttchen auf Nowaja- Semlja. Auf das Bestimmteste leuchtet aber auch aus dieser Beobachtungsreihe , trotz alles Schwankens hervor , dass in den Wintermonaten die täiglichen Differenzen am ge- ringsten, in den Sommermonaten etwas grüsser, am grôssten aber während der Uebergänge aus der langen Polarnacht in den Polartag sind, jedoch so, däss der geringste tägliche Wechsel dem Winter-Solstitium, der grôsste Wechsel dem Durchgange der Sonne durch den Aequator nachfolot, Wir finden nämlich, wenn wir die Réaumur'schen Grade beïbehalten, im täglichen Gange der Tempera- {ur : Maximum. Minimum. Differenz. im Nov. — 13°,54R. — 14°,12R. 0°,58R. » Dec. — 12,09 — 12,65 0,56 (*) Jan. — 9,40 — 9,85 0,45 » Febr. — 10,96 — 12,68 1,72 » März — 10,92 2= 15,37 2,45 » April — 9,21 — 1416 4,95 » Mai + 1,70 "2 4,53 Juni L 4,29 "1,24" 3,05 Jah + 5,56 + 2771 2,79 » Aug. + 4,61 + 2,12 2,49 » Sept. + 0,68 — ‘0,97 1,65 QE 2 LeG1 — 4,56 0,75 Die vielen Tabellen und graphischen Darstellungen, welche uns Richardson am genannten Orte mittheilt, lehren dasselbe. Allerdings findet sich in Richard- son’s Abhandlung eine Tabelle welche wenig überein- stimmt. Es ist N, XLI auf pag. 571. Allein ich muss bekenneu , dass sie mir unversiändlich bleibt. Nach der Ueberschrift: On the average daily range for each month and for the year sollte man glauben, die Diffe- renzen zwischen den kältesten und wärmsten Stunden jedes Monais zu finden. Allein diess ist keinesweges der Fall, auch nicht, wenn man nach den Beobach- tungsstunden die Curven vollständig construirt. Ich weiss nicht, ob die Extreme einzelner Tage zum Grunde mn des Ho pbs, © Lit ul 00} (*) Ich habe für den December nicht die aus aller Regel und Reihenfolge heraustretende Ziffer für die Temperatur um Mitter- pacht, sondern die nächst vorhergehende nehmen zu müssen geglaubt, obachtungsreihen hat , in Æecla-Cove an der Nordküste von Spitzhergen sind die täglichen Differenzen auch im Sommer so germg, dass sie im Juni nur 2°52F. oder 1°,40 R. + 3,41 ,, 1,88 ., n 7 ET, 1,52 ,, betragen. Es liess sich allerdimgs auch erwarten, dass in so ho- hen Breïten der Unterschied in der Sonnenhôhe um Mittag und um Mitternacht einen geringern Unterschied in der Temperatur hervorbringen werde, als das Her- vortreten über und das Sinken unter den Horizont. Doch überrascht es zuvürderst, dass um die herbstliche Tag- und Nachtgleiche , oder etwas später, nicht ver- - grôsserte tägliche Differenzen sich bemerklich machen. Es müssen also die Abküblungen, welche die Luft durch das Untergehen der Sonne erfährt, aus einer andern Quelle ersetzt werden. Dies künnte durch den Boden geschehen, der jedoch nur bis zu geringer Tiefe aufoethaut, und bis auf wenige Grade erwärmt, ein sehr armes Magazin von Wärme zu seyn scheint. Mebhr werden wohl die Temperaturdifferenzen dadurch ausgeolichen , dass nach dem Verweïlen der Sonne in der nôürdlichen Hälfte der Ekliptik die gesammte Luft- masse über der nürdlichen Erdhälfte erwärmt ist. Die Untersuchung der Windverhälinisse, die im hohen Nor- den neue Belehrungen verspricht, und die ich mir für die Zukunft vorbehalten muss, wird vielleicht nachwei- sen, ob diese Aussleichung durch nôrdliche Tages- und südliche Nachtwinde, oder durch Winde, die nach dem Parallel streichen, und die Temperaturen der von der Sonne beschienenen Gegenden vermischen, bewirkt wird. Die grüsste tigliche Erwärmung finde ich auch jetzt wie bei der ersten Betrachtung des Klima's von Nowaja- Semlja, im Sommer sehr bald nach Mittage. Ja, dieses Verhältniss ist am neuen Beobachtungsorte noch auffal- lender als an den frühern. Doch war die Localitit, wie wir oben bemerkten, von der Art, dass grade um Mittag die Wärme durch sie nicht erhôht wurde. Nur im August tritt die hôchste Temperatur nach 1 Uhr ein, im Mai, Juni, Juli, September, October sehr bald nach 12 Uhr Mittags. Im Nov., Dec., Jan. (?), Febr. und März erscheint dagegen in unserer Tabelle die hôchste Wärme nach 2 Uhr, und zuweilen sehr vieil später. P° 2 245 Dieser Umstand ist es, der mich so sehnsüchtig nach einem Maassstabe für die Einwirkung der Temperatur der Hütte auf das neben ïihr befindliche Thermometer hat suchen lassen. Denn Niemand wird zweiïfeln, dass der Stand der Sonne wohl nicht eine weiït über den Mittag gehende Erwärmung im Winter erzeugen kann, wenn im Sommer die grüsste Wärme so bald nach dem Mittage eintritt. Dagegen ist es sehr môglich, ja wahr- scheinlich, dass die Erwärmung der Hütte, da das Feuer in derselben bis zum Mittage unterhalten wurde, am stärksten in den ersten Stunden nach Mittage ein- wirkte. Dieses Quantum müsste zuerst entfernt werden, um dapn die Einwirkung von Luftstromungen, die hier nicht fehlen kôünnen, zu finden. Wir wenden uns, um diese letztern Stôrungen kennen zu lernen, an einen - ‘Punkt, wo sie selbst zur Regel geworden sind. Ich erinnere, dass bei Berechnung des Temperatur- ganges in Matotschkin-Schar ein eigenthümliches Ver- häliniss in der Reihenfolge der erwärmten Stunden her- vortrat. Im October nämlich zeïgte sich die grôsste täg- lichbe Erwärmung nach 2 Uhr Nachmittags, im No- vember nach 6 Uhr, im December zwischen 10 Uhr Abends und Mitternacht, im Januar zwischen Mitter- nacht und 2 Übr Morgens. Im Februar und März fällt freilich die grôsste durch die Sonne bewirkte Erwär- mung auf die Zeit bald nach Mittage, allein ausserdem ist im Februar die vierte und im März die sechste Stunde wärmer als die benachbarte. Es zeiïgte sich also eine Erwärmung, die regelmässiÿ vom October bis zum März zurückblieb: Ja, sie ist auch im April nicht zu verkennen, denn die zehnte Stunde ist merklich wär- mer als die zweiïle nach Mittag. Erst im Juni scheimt sie ganz auf den Mittag zu fallen. — In dem Tempe- raturgange in der Karischen Pforte trat ein ähnliches Verhiliniss, nur weniger deutlich, hervor. Dies bewog mich, die Mitteltemperaturen von Boothia zu berech- nen, wo keine solche nach dem Laufe der Jahre cir- culirende tägliche, von der unmittelbaren Wirkung der Sonne unabhängige Erwärmung auffallend wurde. (Bul- letin IF, p. 298). Es ist nicht schwer im Matotschkin-Schar den Grund dieser zur Regel gewordenen Stôrang zu erkennen. Die genannte Meerenge, von hohen Bergmassen eingeschlos- sen, durchsetzt wie eine Kluft das Gebirge, das wir Nowaja-Semlja nennen, und verbindet das Karische Meer mit dem Eïsmeere, so wie die Lufitmassen ïiber beiden Meeren. Das Karische Meer ist fast nie ohne BULLETIN SCIENTIFIQUE. 244 Eis, oder wenn dies Eis schwindet, so geschieht es nur auf kurze Zeit. Es ist daher kälter als das westli- che Eismeer. Die Luft über demselben ist im grüssten Theile des Jahres bedeutend kilter als die Luft, welche auf dem Eismeere ruht. In der Hühe des Sommers mag sie wärmer seyn, denn, weun auch die tiefste Lage der Luft die Temperatur des Meeres angenommen haben muss, so ist doch kaum zu zweifelu, dass die grossen Ländermassen , die dies enge Meer umschliessen , und sich bedeutend mehr erwärmen als die Sce unter glei- cher Breite, der Gesammtmasse der Luft über dem Karischen Meere eine hôhere Temperatur im Juli und August geben, als die Luft westlich von N. S. hat. Es muss aber nicht nur eine Ausgleichung der ver- schiedenen Temperature durch die Meerenge stait fin- den, sondern es wird auch, mit Ausnahme der Som- mermonate, ein fortwährender Lufizug durch Matotsch- kin-Schar von Osten nach Westen statt finden, da, wenn zwei verschieden erwärmte Luftmassen mit einan- der in Verbindung stehen, in den untern Schichten die kältere gegen die wärmere strômt. Diesen Verhält- nissen muss man die Depression der mittleren Jahres- temperatur in Matotschkin-Schar gegen die übrige West- küste zuschreiben. Es braucht wohl nicht bemerkt zu werden, dass ein kräftiger Westwind aus der hohen See den Ostwind aus der Mecrenge überwindet , allein der Einfluss des leiztern ist doch so stark und bis in die Mitte oder gegen Ende des Juni so anhaltend, dass man oft in die Meerenge nicht einlaufen kann, wenn man auch auf der hohen See einen Wind hat, der in sie einzulaufen verspricht. Das habe ich selbst auf mei- ner Reise dabin erfahren. Wir durchschnitten mit kräf- tigem Westsüdwest vom Weissem Meere aus das Eis- meer und kamen in vier Tagen in Ansicht der West- küste von N. S., etwa unter 71$° n. Br. In der Nähe des Landes wurde der Wind mebr südlich und liess uns schnell an der Küste hin bis an die Mündung der Meerenge gelangen. Dieser Südwind an der Westküste von Nowaja-Semlja muss wenigstens in der ersten Hälfte des Sommers Regel seyn, denn bei Vergleichung der hierher unternommenen Reisen ist es auffallend, wie schnell die meisten Schiffe die Küste entlang nach Nor- den kamen. Unsre Wallrossfänger rechnen für die Fahrt von der Südspitze nach der Nordspitze von N. S. nur sieben Tagereisen; für die Rückreise wissen sie ken Maass anzugeben. Auf der hohen See herrschen (im Sommer wenisstens) Südwestwinde vor, als intesrirende Theile des zurückkehrenden Passats. Diese finden an 245 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 246 ELEC À dem gebirgigen Theile von Vowaja-Semlja einen Wi- derstand und müssen die Küste entlang nach Norden streichen , grade wie an der Küste von Norwegen, wo die Gegend des Nordkaps durch die heftigsten Stürme berüchtigt ist, weil hier die zusammengedrängten Luft- strôme plôtzlich, keïin Hinderniss mehr nach Osten fin- dend, fast nach allen Richtungen ausfahren künnen. Aber schon südlicher als die hohen Berge in Nowaÿja- Semlja sich erheben, hatten wir den Südwind ange- troffen — und das scheint wenigstens für diese Jahres- zeit Regel. Die kältere Luft über dem Karischen Meere und über Mowaja-Semlja strômt gegen die wärmere über dem Eismeere, wie man besonders auf Fahrten, die an der Küste auf Bôten gemacht werden, erfährt. Fast immer nämlich, wie auch die allgemeine Richtung der Winde seyn mag, brechen durch die Thalschluch- ten des nôürdlichen Theiles heftige kalte Winde von Osten nach Westen hervor, so dass man die Segel der Bôte einzuziehen pflegt, wenn man dem Ende eines der langen von Norden nach Süden streichenden Berge nahe kommt, um nicht von einem solchen Thalwinde umge- worfen zu werden. Der vorherrschende S. W. der ho- hen See und der anhaltende Ost aus den Thalschluch- ten des gebirgigen und wabrscheinlich von der gesamm- ten Fläche des flichern südlichern Theiïls von Vowaja- Semlja erzeugen, in emiger Entfernung von der Küste, einen vorherrschenden Südwird. Wie aus den engen Thalschluchten, zwar weniger stürmisch , aber desto anhaltender, weht bis zur Mitte des Sommers aus Matotschkin-Schar ein Ostwind. Lütke, welcher den Auftrag batte, diese Meerenge geodätisch aufzunehmen , wollte auf seiner dritten Reise die Ar- beiten im N. S. mit dieser Aufnahme beginnen, konnte aber nicht einlaufen. Er entschloss sich daher, mit dem Südwinde, den auch er in der Nühe der Küste traf, nach Norden zu gehen. Nach der Rückkehr von da fand er keïn Hinderniss mehr in den Schar einzulaufen. Unsre Wallrossfänger wissen sehr wohl, dass hier das Einlaufen in früherer Zeit Schwierigkeit hat nnd dieje- nigen, welche wir auf dem Schiffe batten. bereiteten uns darauf vor. Ihre Vorhersagung ging in Erfüllung. Der Süd brachte uns aber dicht vor die Mündung. Hier lief zuerst der Wind unregelmässig durch alle Rhum- ben, mit Windstillen wechselnd, und nachdem wir lange Zeit jede Minute benutzt hatten, um der Mün- dung immer näber zu kommen, empfing uns bleiben- der Ostwind. Wir erreichten unser Ziel nur, indem wir am andern Tage der Meerenge vorbeifuhren und, gegen den Südwind lavirend, dicht an einem Felsen, der den Ost abhielt, mit weniger als halbem Winde in den erweiïterten Theiïl der Mündung einliefen. Von hier weiïter in den engern Theiïl der Meerenge zu ge- langen. war aber nicht eher müglich, als bis der Wind in der Nacht eine Veränderung erfahren hatte, welche erlaubte langsam fortzuschreiten. Ich würde nicht so ûmständlich über diese Windrichtungen und ïihre Ver- änderungen sprechen, wenn wir nicht den Beweis er- halten hätten, dass dieser Wechsel nicht eïn allgemeiï- ner war, sondern der Localität angehôrte. Wir hatten nämlich ein zweites Schiff, das bei vollem Winde, wie wir ihn in den ersten Tagen hatten, sehr viel schlech- ter segelte, als die Lodja, auf der ich mich befand. Während diese am 27sten Juni Abends N. S. sah, be- kam jenes Schiff erst am 29sten Morgens das Land zu Gesicht und mit dieser Ansicht nahm der W. 5. W., den man bis dahin, also zu einer Zeit gehabt hatte, in der wir Südwind und dann, vor der Meerenge, Ost- wind fanden , eine mehr südliche Richtung an. Audert- halb Tage später als wir, fand dieses Schiff, eben so wie früher wir, Wechselwinde, Windstillen und Ost- wind vor der Meerenge. So lange wir in der Meer- enge still lagen bis zum 14ten August, hatten wir nicht selten westliche Winde, obwohl nicht anhaltend, — wahrscheinlich in Folge der vorgerückten Jabreszeit , denn in der zweiten Hälfte des hiesigen Sommers scheint viel seltener die Einfahrt in die Meerenge gehindert, wogegen die Rückreise von der Ostküste oft gehindert wird, wie auch wir am 15ten August erfuhren. In dieser vorherrschenden Windrichtung liegt, wie ich nicht zweiïfle, der Grund der sonderbaren im Ver- laufe des Jabres nach den Tagesstunden scheinbar cir- culirenden Erwärmung. Es ist nämlich wohl nicht eine wirkliche Erwärmung, sondern vielmehr eine zurück- bleibende Abnahme der Erkältung. Im September wird die Temperatur auf der Ost- und Westseite von ÎVo- waja-Semlja sich ziemilich gleich seyn. Im October wird das Land , welches das Karische Meer umgiebt , kälter. Dieses Meer bedeckt sich schon mit Eis. Es wird aber ein Ostwind in der Meerenge vorherrschend , wie auch Rosmysslow, der in einer Seitenbucht derselben über- winterte, ausdrücklich bemerkt. Allein der Unterschied in den Temperaturen ist doch noch nicht so gross als später, und namentlich nicht am Tage. Die Westmün- dung der Meerenge wird also ein Paar Stunden nach dem Mittage am wenigsten von der Temperatur abweï- chen, die sie haben würde, wenn sie uicht mit dem # 247 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 248 . EEE Karischen Meere in Verbindung stände. Vom Nov. fortge-| dem 10ten December und 15 Tage nach demselben, in hend wird der Unterchied immer grôsser, die Lufistromung also wohl stärker. Warum wird aber die Ermässigung, wel. che diese Ausgleichung während des Tages erfährt, im- mer später kenntlich? Doch wohl weil, je kälter der Hochnorden Sibiriens und das benachbarte Meer wcer- den, um so viel mehr die Luft nach Westen drängt. Ist auch das Hinüberstrômen bleibend, so wird doch der Strom in jeder Nacht verstärkt, und je stärker das Ue- berstrômen ist, desto länger muss die Erkältung anhal- ten, desto später ïhre Abnahme kenntlich werden. Dazu kommt, dass die Westküste von Nowaja Semija auch mit einer Eisfliche umgeben wird, die immer mehr nach Westen sich ausdehnt. Es wird also die Ausglei- chung der kalten und warmen Luftmassen immer weï- ter nach Westen verschoben, und eine bestimmte Station in der Meerenge rückt gleichsam tiefer in den Oststrom hinein. Das Phänomen nun, das in Matotschkin-Schar unver- schleiert hervortritt, das Vorherrschen des Landwindes in den kalten Jahres- und Tageszeiten (das Karische Meer und alle gefrornen Meere kann man im Winter als Land betrachten) bringt auch wohl in andern arkti- schen Gegenden die Stôrungen im täglichen Gange der Temperatur wäbrend des Winters hervor, wenn auch nicht mit derselben Bestimmtheit. Es zeigt sich auch in der Tabelle, die wir von der Seihten Bai geben und in denen von Richardson. Im Allgemeinen bestätigen, nach dem Gesagten , die Beobachtungen in der Seichten Bai die Folgerungen , welche ich aus den früheren Beobachturigen gezogen habe. Ueber ein Resultat bin ich jedoch wieder zwei- felhaft geworden. Ich glaubte früher, dass die Beobach- tungen in Matotschkin-Schar und in der Karischen Pforte die abkühlende Wirkung der gebrochenen Son- nenstrahlen , so lange dieses Gestirn eine gewisse Hôhe unter dem Horizonte hat, die erwärmende Wirkung aber, wenn es sich mehr dem Horizonte nähert, au- genscheimlich machten. Um mich nun näher hiervon zu überzeugen, und die Storung zu entfernen, welche dadurch hervorgebracht wird, dass in jedem Kalender- Monate die Sonne merklich ihre Declination und ihre Hôhe verändert, berechnete ich nach den neuen Beob- achtungen den täglichen Wechsel der Temperatur, indem ich die Zeit, in welcher die Sonne in das Sternbild des Scorpions tritt, in die Mitte nahm. Um eine grôssere Zahl von Tagen zu erhalten, nahm ich 15 Tage vor welcher Zeit die Declination der Sonne sich wenig än- dert. Ich erhielt folgende Reïhe durch Summirung der beobachteten Temperaturgrade. Morgenstunden. I II TITI IV V VI VII VIII 4251. 4294. 4245. 4263. 4285. 4553. 428. 4501. Mittagsstunden. IX X Arr AT I II IT IV 4351. 420. 428. 425. 4245. 418/ 4181. 4181. Abendstunden. V VI VII VIIT IX X XI XII 418. 417. 4164. 4168. 413. 412 411. 4094. Hier ist nun allerdings eine merkliche Erkältuug von 8— 10 Uhr Vorrittags, aber ihr entspricht zuvôrderst keine Abkühlang in den gleich weit vom Mittage ent- fernten Vormittagsstunden. Der November, nach dem Kalender gerechnet, kônnte auch als Bestitigung be- trachtet werden, da um die Milte dieses Monats die Sonne mehr als eine Stunde früher eben so tief unter dem Horizonte steht als am 10ten December von 6 — 8 und wirklich eine Zunahme der Kälte im November auf 6 bis 8 Uhr Vormitlags fällt. Allein die übrigen Monate wolllen nicht übereinstimmen, und liessen fürch- ten, dass die anderweiligen Storungen zu bedeutend seyen. Hat man in südlichern Breiten, wo der Tagbo- gen der Sonne einen grôssern Winkel mit dem Ho- rizonte macht, den Einfluss der Strahlenbrechung von der Fortwirkung der nächtlichen Erkältung noch nicht mit Sicherheil unterscheiden kônnen, so wird es beim langsamen Erheben der Sonne in sehr hohen Breiten wobl noch schwerer môglich seyn, besonders an Kü- sten, wo Land- und Seetemperatur sich auf eine Weise ausgleïchen, die sich einer genauen Berechnung ent- zieht. 249 18. BESTIMMUNGEN DER MAGNETISCHEN ÎINCLINA- TION UND INTENSITIT IN ST. PETERSBURG, ARCHANGEL uND AuUF NOWwAJA-SEMLJA VON Hyx. ZiwoLzKka, bearbeitet und mitgetheilt von E. LENZ (lu le S mai). Ehe Hr. Ziwolka seine letzte Expedition nach No- waja - Semlja antrat, hinterliess er mir einige Beobach- tungen, die er auf seiner frühern Reïse, in dem Jahre 1837, über die Inclination und horizontale Intensität der magnetischen Erdkraft an 2 Punkten ausser Peters- burg angestellt hatte, nämlich in Archangel (nürdli- che Breite — 640-32/, üstliche Länge von Ferro 580-14/) und in Kostin-Schar auf Nowaja- Semlja (nürdliche Breite = 71°-17/, ôstliche Länge = 71°-10/). Die Incli- nationsbeobachtungen sind mit einer, der Akademie ge- hôrigen, Inclinationsbussole von Gambey ausgeführt, die horizontale Intensität aber aus der Oscillationsdauer zweïer magnetischen, den Hansteen’schen ähnlichen, Cylinder an jedem. der beïden Orte, im Vergleich mit dieser Dauer in Petersburg , hergeleitet worden. -— Hr. Ziwolka hatte die Absicht, diese Beobachtungen auf seiner zweiten Reise zu vervollständigen, allein es ist der Akademie bekaunt, dass es ihm leider nicht be- schieden war, von dieser wieder heimzukehren. — Ich halte es dem gemäss für meine Pflicht, die mir hinter- lassenen Beobachtungen so bekannt zu machen, wie sie mir hinterlassen wurden und hoffe, dass sie auch so keinen ganz unbrauchbaren Beïtrag zu der Kenntniss der Vertheïlung der magnetischen Kräfte auf unserm Erdball abgeben werden. Besonders sind die Inclina- tionsbeobachtungen zu beachten, da sie an einem guten Instrument und mit Sorgfalt angestellt sind ; jede Ab- lesung ist nämlich fünfmal wiederholt, nachdem jedes- mal die Nadel wieder in Schywingungen versetzt wor- den war, und dann ist das Mittel aus diesen Ablesun- gen als der Neïgungswinkel in dieser Lage der Nadel angesehn worden; ferner sind alle üblichen vier Beob- achtungen, vor und nach der Ummagnetisirung der Na- del, angestellt worden. Weniger Zuverlässigkeit haben die Intensitätsheobachtungen , da sich der als constant vorausgeselzte Magnetismus der Nadeln (die übrigens von dem bestindigen Verlust durch Temperaturverän- derung vorher sorgfältig befreit worden waren) den- noch ein wenig geschwächt hatle, indessen künnen auch diese Beobachtungen immer als genäherte Data dienen, | BULLETIN SCIENTIFIQUE. ET EEE ————————Z—Z—ZZ_ 250 bis wir genauere Beobachtungen über die absolute In- tensität des Erdmagnetismus aus jenen Gegenden erhal- ten. — Beobachtungen über die Inclination der Magnet- nadel. Ich werde hier die vier Beobachtungen für die bei- den Lagen der Nadel vor der Umkehrung der Pole, und für die beiden entsprechenden nach dieser Umkeh- rung (als Mittel aus allen Ablesungen an beiden En- den der Nadel und für beide Lagen des Kreises) an- führen , damit jeder, wenn er es für nôthig erachtet, die Meyer'sche Formel hierbei anwenden kann; ich habe die Inclination nach der Bordaschen, d. h. nach der mittleren Inclination od. rire wenn À u. a die Inclinationen in den beiden Lagen vor der Umkeh- rung der Pole und B u.b nach der Umkehrung bedeu- ten. Das Datum ist nach altem Styl gegeben. St. Petersburg, den 11 Mai 1857. Magnetisches Häuschen der Akademie. À 71-8,0 a 71-9,2 Inclination —=71-6,1 B 71-0,0 b 71-7,2 Diese Beobachtungen waren mit einem andern Instru- mente (ebenfalls von Gambey) angestellt worden, als die folgenden. Archangel, 20 Sept. 1837. Auf freiem Felde, hin- ter dem Solombalskischen Dorfe. Beobacht. I. .472°-43/ a TEA | Lclination = 73-54,3 B 72-57 b 73-57 2=73-32,3 Beobacht.Il. Æ4 72-58 a 74-0,5 B 15-215 b 75-41,5 Inclination = 73.30,2 251 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 252 000] Wahrscheinlich ist die Beobachtung Il. mit der zwei-| Nach der Zurückkunft an demselben Orte, 20 Ja- ten Nadel desselben Instruments angestellt worden , | nuar 1838: indessen ist dieses vou Herrn Ziwolka nicht ange- fübrt. Cylinder L Zeit einer Schwingung = 3,908 bei 10,5 ” IT. ” » » 160880 ,, 9,7. Kostin - Schar, den 7 Aug. 1857, am Fluss Nech- watowa, auf Thonschiefertrmmern. Im Mittel aus beïden Bestimmungen erhält man für Petersburg die Zeit einer Schwingung nach der Reduc- tion auf 10° Beobacht. I. 477°-31° für Cylinder 1... = 3,877 a 78-15 \Esclivation — 78-19,2 il: = 3,627. B 79-56 b 77-55 Mittel . —18-16,2 Archangel, 20 Sept. 1857. Beobacht. II. 477-22,5 Cylinder I; Zeit einer Schwingung = 4,117 bei 11,5 ” 18-47,3 Inciination =78-15,3 FL Il ” »” ” = 3,838 ” 11,5. PB 79-41,2 B 77-32.0 Hieraus reducirt man für 10° Cylinder [ . «...:: — 4115 . | + LE «{señngdteneit = 3,838. Beobachtungen über die magnetische Intensität. Kostin-Schar, 7 August 1851. 2 AE li : it ei ï = 4,512 bei 5° Hr. Ziwolka fing seme Beobachtungen bei einem Cylinder I; Zeit einer Schwingung Schwingungsbogen von 30° an, heobachtete die Zeit dE SE assé Ps = 4372,» 5 jeder zehnten Schwingung und überhaupt 300. Ich habe dann die Zeit der ersten Schwingung von der 250sten, der Hieraus erhält man für 10° zehnten von der 260sten, der zwanzigsten von der 270sten Cobtéd de But. ll. à — 4,519 u. s. w. abgezogen und aus den auf diese Weise erhaltenen ” Il — 4579 6 Zeiten von 250 Schwingungen das Mittel genommen, dieses durch 250 dividirt gab mir die unten angeführte Dauer einer Schwingung. Die Reduction auf unendlich Nimmt man die horizontale Kraft zur Einheit, so erhält man von St. Petersburg =, < OT kleine Bogen konnte ich nicht anbringen, da mir die. | nach Cylinder 1 Data dazu fehlten; sie ist aber von keinem erheblichen für Archange Je - Cylinder II . . . 0,8965 Einfluss, da immer mit derselben Elongation begonnen im Mittel . . . 0,8921 ; wurde. — Die Correction für die Wärme konnte ich \ x Cylinder 1... 0,7361 nur nach der von Moser und Riess gegebenen Formel für Kostin-Schar $ Cylinder IL . . . 0,6861 L=T (—(e—" ; ir di ( (t —1)0,000162) vornehmen, da mir die Mittel — 0,7111. Bestimmung der Coefficienten dieser Formel speciell für die gebrauchten Nadeln fehlte: der Einfluss dieses Umstandes ist übrigens nicht sehr erheblich, da die Temperaturdifferenzen nicht sehr bedeutend waren. Ich babe in dem Folgenden die Schwingungsdauer immer auf die Temperatur 10° R. reducirt. — Die Beobach- Verbindet man hiermit die oben gefuudenen Inclina- petismus tionen, so erhält man für die ganze Intensität des Mag- in Petersburg . . . . . 1,0000 tungen selbst sind die folgenden : in Archangel . . ... 1,0196 in Kostin - Schar . . . 1,1328. St. Petersburg, 11 Mai 1831. 227 À Magn.Cyl. IL. Zeit einer Schwing.=3/,848. Temp. —10,7R. =35%24 , —=11,1 LA ” IL. LE ” L2] 255 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 254 19. NoTicE SUPPLÉMENTAIRE SUR LA CARTE DE L'ArcHipEL GizBerT; par M. le Vice-ami- ral de KRUSENSTERN (lu le 1 mai 1840). Dans mon analyse de la carte des îles Gilbert (‘) j'ai cité les sources que j'avais consultées en traçant sur ma carte les îles dont se compose cet archipel, et de préférence l'ouvrage du capitaine Duperrey: ,, Mé- moires sur les opérations géographiques faites dans la campagne de la corvette de S. M. la Coquille etc. — ainsi que la carte No. 26 de son atlas. Je n'ai pas, de- puis ce temps, changé d'avis par rapport à la carte de Duperrey, et je suis encore persuadé, comme je l'é- tais alors, que l'ile appelée Blaney par le capitaine de l’Elizabeth, n’est autre que celle qui avait été dé- signée sous le nom de Sydenham, par le capitaine du Nautilus, et dont l'Elizabeth n'aura vu peut-être que l'extrémité septentrionale. Convaincu de même que l'ile à laquelle le capitaine Gilbert avait donné le nom de Hopper, est identique avec l'ile appelée Dun- das, et Simpson, il me paraît aussi très probable, que l'ile vue par le capitaine Frazer du navire ,,Fran- cis“ est encore la même. Je dois faire observer cepen- dant, qu’à l’époque où j'étais occupé à construire la carte de cet archipel, je ne possédais pas le voyage du capitaine Gilbert, quoique cet ouvrage eùt été publié dès l’année 1789; à en juger d'après son mémoire, ül paraîtrait que le capitaine Duperrey non plus, n'en a eu connaissance. Depuis peu seulement j'ai réussi à men procurer un exemplaire en Angleterre (Voyage from New-South-Wales to Canton in the year 1788 by Thomas Gilbert, Commander of the Charlotte). Ce li- vre n'élant guère connu, il ne sera pas hors de pro- pos de reproduire ici quelques remarques sur les no- tices nautiques qu'il contient, et qui ont rapport aux îles Gilbert. Bien qu’elles ne soient ni nombreuses ni bien satisfaisantes, elles ont cependant aux yeux de l’hydro- graphe plus de prix que celles qui, tirées probablement du rapport du capitaine Marshal lui-même, se trou- vent dans le voyage du gouverneur Philip à Botany- Bay. Du moins les latitudes du capitaine Gilbert sont- elles plus exactes. C'est ainsi, par exemple, que les trois îles de Woodle, Henderville et Hopper sont pla- cées, dans le rapport dont nous venons de parler, au cie Re — … Re (*) Recueil de mémoires hydrographiques Vol. IL p. 377 — 384 et supplément au recueil p. 152 — 154. Sud de l'équateur, tandis que le Journal du capitaine Gilbert, plus exact que ce rapport, les place dans une latitude septentrionale. D'ailleurs ces îles se pro- longeraïent, d’après le capitaine Marshal, sur une étendue de 22 lieues, tandis que Gilbert ne leur donne qu’une étendue de 15 ou 16 milles, ce qui co- incide exactement avec les déterminations du capitaine Duperrey. Il n'est guère probable qu’un officier de la marine royale anglaise se soit trompé de plus de 20 minutes relativement à la latitude des îles quil avait vues, et qu'il soit tombé dans une erreur également grave dans l'évaluation de leur étendue; on est tenté de croire plutôt que , latitude septentrionale“ a été transformé en ,, latitude méridionale“, et ,, milles“ en » lieues ‘ par une faute du copiste ou de l’imprimeur. En revanche, les longitudes du capitaine Marshal sont bien plus exactes que celles du capitaine Gilbert, dont les déterminations diffèrent de plus de deux degrés de celles du capitaine Duperrey, en plaçant ces îles plus à l'Est. Sur ma czrte, la plus septentrionale des îles Gilbert que j'y ai désignée sous le nom d'île Scarborough, adopté encore par Duperrey, a élé dessinée entière- ment d'après les observations de cet habile officier ; c. à. d. le côté occidental que ce navigateur a longé. Seulement je dois faire mention d’une légère erreur, dans laquelle est tombé le capitaine Duperrey en sui- vant Purdy: erreur que j'ai partagée jusqu'à ce que le journal de Gilbert m'eüt mis en état de la corriger. Purdy dans son livre: Table of positions, dit, p. 154, que l'ile la plus méridionale du groupe de Scarborough a été découverte, en 1809, par le navire Elizabeth et désignée alors sous le nom de Hall. Il paraît donc que Purdy n’a pas non plus connu le Journal de Gil- bert qui nous apprend que le capitame Marshal avait donné à la plus méridionale de ces îles le nom de son compagnon de voyage (*). Quant à l'ile qui porte sur la carte de Duperrey le nom de Marshal, il est certain qu'elle u’exisle pas, et il paraîtrait que Duperreyÿ en est lui-même persuadé, puisqu'il n’en a pas fait men- tion dans la liste des îles Gilbert qui se trouve page 51 de son mémoire. C’est donc sous les noms de Gil- (*) Voici les propres paroles du capitaine Gilbert: The sou- thermiost island of the chain I left first for capitaine Marshal to name, which he thought proper to mame Gilbert's island, the middle I named Marshal's island, the northermost Knox island ; to the large island with the cluster I gave the name of Mathew’s island, 255 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 256 TT bert et Marshal, au lieu de Hall et Gilbert, qu'il faut désigner sur nos cartes les deux îles les plus mé- ridionales du groupe de Scarborough. La troisième avait été appelée par Gilbert, l'île Knox (‘), et le capitaine Duperrey soutient que l'ile appelée Cook par le ca- pitaine de l'Elizabeth est la même, et cette remarque est”sans doute très Juste. Outre ces îles dont je viens de parler, Arrowsmith d”dessiné sur sa carte de la mer du Sud en 9 feuilles, dérives édition de 1832, un peu plus à l'Ouest, deux autres îles désignées sous les noms de Hall et de Cook, mais tant de preuves réunies ayant conslaté qu'elles n'existent pas, il disparaîtront probablement de cette carte dès qu'une nouvelle édition en sera publiée. À l'Ouest de l'ile Mathew, c. à d. la plus septentrio- nale des îles Scarborough, se trouve un petit groupe que l'on a, depuis le voyage de la Charlotte et du Scar- borough, marqué, sur les cartes. sous le nom des six îles, the six islands of Charlotte. Sur ma carte elles portent le nom des îles Charlotte. Duperrey les a de même désignées sous ce nom, en déterminant la position du milieu de ce groupe par 1°53/ 50" N. et 1729 50’ 40" O. de Greenwich. Marshal place le milieu du groupe par 4950 N. et 1750 00’ de Greenwich, il paraît donc cer- ain que les îles dont il parle et celles qui ont été vues par Duperrey sont identiques; seulement Mar- shal se trompe de nouveau par rapport à l'étendue de la chaine, évaluée par lui à 50 lieues dans une direc- tion N. E. et S.O. Le voyage du capitame Gilbert nous apprend que ce navigateur avait donné aux îles en question le nom de Marlar qui doit par conséquent leur rester, en remplaçant dorénavant sur nos cartes celui d'îles Charlotte. Le 50 juin, lorsque Gilbert re- levait les îles Marlar au N. E. à une distance de 12 à 15 milles, sa latitude était 10 42’, ce qui coïncide par- faitement avec la latitude du milieu des îles Charlotte , déterminée par le capitaine Duperrey, on ne saurait guère douter que ces deux groupes ne soient identi- ques. On a voulu soutenir, que les îles Pitt sont de même identiques avec le groupe dont nous venons de faire mention: mais ces îles n'étant qu'au nombre de deux, (®) C'est donc Knox qu'il fout l'appeler au lieu de Knoy, mom que je lui ai donné plus tard sur ma carte et däns mes mémoires. au lieu de six, et placées d'ailleurs par 5° de latitude N., à ce qu'on avance, cette hypothèse ne paraît guère soutenable, bien que les données que nous avons sur les îles Pitt soient extrèmement vagues. Quant aux îles Allan, Gillespy, Smith, Marshal et Scarborough, qui occupent sur la carte de Marshal une étendue de 4° de latitude dans une direction N. et S., quoiqu'on ne leur donne, dans le récit du voyage du gouverneur Philip, qu'une étendue de 14 à 15 lieues, en les plaçant par 20 58’ de latitude: il paraît qe ce sont encore les mêmes qui ont été ailleurs désignées sous le nom des six îles. Ce serait du reste un travail bien ingrat que de vouloir déduire quelque chose de ces notices aussi incomplètes que contradictoires. Le capitaine Duperrey a fait beaucoup pour l'hydrogra- phie de cet archipel, mais depuis son voyage on ne s’est plus occupé d'éclaircir plusieurs points douteux dont on trouvera l'énumération dans mon volume sup- plémentaire: et cependant il eùt été si facile de le faire, même sans perte de temps. Chaque navire, ex- pédié vers le Nord doit nécessairement traverser la li- gne , soit à l'Ouest, soit à l'Est des îles Gilbert, il ne s'agit qne de s'en approcher. L'exemple du capitaine Duperrey doit encourager tous les navigateurs qui prennent ce cours, à en faire autant. Pendant les deux jours que ce navigateur a cinglé le long de ces îles, ïl a levé la carte de presque toutes les îles qui la com- posent, en déterminant leur position; ce qui reste à faire pourrait ètre exécuté de la même manière et en également peu de temps. Peut-être aussi l'expédition américaine songera -{-elle à remplir cette lacune dans l'hydrographie de la mer du Sud, ses recherches n'é- tant point bornées à l'hémisphère méridional. CHRONIQUE DU PERSONNEL. Promoriox. M. l'Académicien Hess au rang de con- seiller d'état. Emis le 20 juin 1840. oo . Tome VIE. AM 18. 162 BULLETIN SCIENTIFIQUE PUBLIÉ PAR L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DUMSAUN TPE L'ÉRSR QOLLE C Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de souscription, par volume, est d’11/, roubles argent pour la capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à l'étranger. On s'abonne, à St.- Pétersbourg, au Comité administratif de l’Académie, place de la Bourse N.2, et chez W. GRAEFF, libraire, commissionnaire de l'Académie, place de l’Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du burcau des postes se charge des commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés par l’Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet effet, il contiendra les articles suivants: 1. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d'étenduce in extenso; 3. Analyses d'ouvrages manuscrits ct imprimés, présentés à l’Académie par divers savants; 4. Rapports; 5. Voyages scientifiques; 6: Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel de l’Académic; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l’Académie; 10. Mélanges. SOMMAIRE. MÉMOIRES. 7. Recherches thermochimiques. Hess. MÉMOIRES. RECHERCHES THERMOCHIMIQUES; PAR H. HESS (lu le 27 mars 1840). 1. Le dégagement de chaleur qui accompagne toute combinaison chimique a, de tout temps, attiré l'attention des savans ; aussi voyons nous les noms de Crawford, de Lavoisier, de Dalton, de H. Davy, de J.-B. Richter, de Dulong, et de plusieurs autres attachés à cette partie de la science. — Cependant nos progrès dans celte matière ne se sont bornés jusqu'ici qu’à la counaissance de quelques faits isolés. — C'est donc avec un plein droit à l'indulgence du lecteur que j'aborde aujourd'hui cette question. 2. Il ÿ a un an que j'ai publié une note qui avait pour but d'établir la loi suivante: Deux substances, se combinant en plusieurs proportions, les quantités de chaleur dégagées par chacune de ces combinaisons se trouvent entre elles en proportions multiples. — J'ex- poserai d'abord la manière dont je suis parvenu à ce résultat, et les moyens que j'ai employés ensuite pour le vérifier. 3. Je commençai par mêler des quantités détermi- nées d'acide sulfurique et d’eau. L'acide sulfurique or-| dinaire(H$S), ne pouvant étre sans danger étendu que de la quantité d'eau nécessaire pour former le bihy- drate (H $), je me vis obligé de recourir à une mé- thode indirecte. Je déterminai d’abord jusqu'à quel degré l'acide devait être étendu, pour qu’une nouvelle addition d'eau ne manifestât plus aucune élévation de température appréciable au thermomètre. Je me suis servi d'un thermomètre de Collardeau, avec division sur verre, et permettant d'observer avec | précision les dixièmes de degrés. Ayant trouvé la limite qu'il fallait atteindre , je cher- chai, au moyen des tables de Parkes (*), la quantité d'eau nécessaire pour ramener à cette densité l'acide sulfurique contenant 1. 2, 3. 4. 5. atomes d'eau. Je préparai dans ce but, et au moyen des mêmes ta- bles une certaine quantité de ces acides à différents de- grés d'hydratation. Ensuite une portion de l'un de ces acides fut mêlé à la quantité d'eau requise : le mélange se faisait dans un vase en verre. Les deux liquides avaient exactement la même température, ce qu'on ob- tenait facilement en les laïssant reposer la nuit l'un à côté de l'autre. Le mélange fait, le thermomètre in- diquait la température du liquide. La masse du liquide étant connue, de mème que l'accroissement de tempé- rature, on avait la quantité de chaleur dégagée par la ———————— (*) Voyez Parkes Chemical essays. T. I. p. 504. i 259 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 260 | LULU | combinaison. Pour comparer les résultats fournis par plusieurs expériences , il fallait une unité; je pris pour telle une partie d'acide sulfurique supposé anhydre. — Ainsi, supposons que l'expérience ait été faite avec l'a- cide H5$. La quantité de ce dernier étant connue , on connaît aussi la quantité d'acide arhydre qui y étail con- tenue ; p.ex. 4 parties. La quantité de chaleur indiquée par l'expérience , divisée par 4, nous indique combien une partie d'acide anhydre élève de parties d'eau à la température d'un degré Le thermomètre employé étant centigrade, toutes les indications que l'on trouvera plus loin ne se rapportent qu'à ce thermomètre. Le poids étant indiflérent, il peut être rapporté à tout poids voulu. C'est ainsi que furent obtenu les nombres que j'ai com- muniqués l'année dernière , savoir : l'acide, dégage d'unités: multiples. HSS 43,8 2 HS 67,2 5 HS 95,5 4 HS 132,6 6 HS 227,5 10. 4. Ces chiffres ne sont pas tout-à-fait exacts, car outre qu'ils sont nécessairement affectés par le mode d'opération, je ne leur avaïs point fait subir de correc- tion pour la capacité du liquide. pour la chaleur, la supposant sensiblement égale à celle de l'eau; — mais cette supposition n'est pas exacte. Corrigés pour la ca- pacité du liquide, ces chiffres deviennent à peu près : HS 59,4 HS 60,4 . ÆS 84,1 HS 119,34 HS 204,75. 5. Ces expériences furent répétées par une autre méthode. La figure ci- jointe représente un calorimètre en cuivre. Il se compose d'une boîte , destinée à conte- nir de l’eau. Dacs son inté- rieur se trouve un cylindre 4 muni d'un rebord, de même que son couvercle. Les bords du cylindre et de son cou- vercle sont usés. à l’'émeri, et assujettis au moyen de huit vis. L'extérieur du cylindre est muni de lames de cuivre b qui servent d'’agitateurs; elles Jaissent entre elles un espace, afin de ne pas endommager le thermomètre, qui passe à travers le couvercle. Le cylindre Æ repose par son axe sur deux supports, et communique d'un côté avec une manivelle. La manivelle tient à la caisse le cylindre Æ#, etant dégagé de la manivelle, peut être retiré de la boîte. — Voici la manière d'opérer. Le cy- lindre 4 étant enlevé, on le place sur un support en bois, dont il occupe la cavité de manière à se trouver bien fixé. On enlève le couvercle du cylindre, et alors on trouve, presque à fleur du bord, la séparation c qui ne s'élève qu'à la demi hauteur du cylindre. On intro- duit un vase en cuivre ou en verre dans l’intérieur et l'on y verse celui des deux liquides qui occupe le moindre volume; l'autre liquide est versé dans le cy- lindre même. Alors le couvercle est remis en place. Pour bien opérer la jonction, j'interposai d’abord un disque en plomb, entre les deux parties de l'appareil ; dans la suite je me servis d'un disque en caoutchouc. Le cylindre étant bien fermé, on le remet en place de même que le couvercle de la boîte et le thermo- mètre. — Après avoir noté la température de tout l'ap- pareil, on fait tourner la manivelle, le vase contenant l’un des liquides fait bascule, le mélange à lieu et le thermomètre indique l'élévation de température de toute la masse. On l'observe jusqu'à ce que la température commence à décroître. Chacun comprend facilement les petites modifications à apporter dans certains cas, comme p. ex. quand l'une des deux substances est solide. — J'ajouterai seulement que, pour diminuer les causes d'erreur, la boîte en cuivre élait recouyerle d'une en- veloppe en carton, et que, quand je faisais l'expérience pour la première fois, je donnais à l'eau qui remplis- sais l'appareil une lempérature de deux degrés au-des- sous de l'air ambiant; l'expérience préalable indiquait à peu de chose près la température qu'il élait le plus convenable de douner à l'appareil. 6. Tout l'appareil, plus le disque en plomb dont il a été fait mention, corrigé par rapport à Ja capacité pour la chaleur, équivalait à 309 parties d’eau. L'appareil sans le disque pesait 3158,1 5" En admeilaut pour la capacité de chaleur du cuivre 0,0949, il équivaut à 299,75®- d'eau. En outre l'appareil contenait 7500 8m. Voici les expériences qui servirent à trouver les quantités de chaleur dégagées par l'acide sulfurique. 261 7. L'appareil plein d'eau Vases en verre 100 5" X 0,19 Acide (H 5) 266,4 Eau 48 314,4 (H2$) X 0,474 — 149,9 Toute la masse Augmentation de température 2,1°, Ce qui donne . 7,978,6. 77,11. 8. L'appareil plein d'eau 7809,7 Vases en verre 100€. X 0,19 19 Acide (H $) 370 Eau n | 441 X 0,474 210,3 toute la masse Z 8039,0 Augmentation de ft gti 2,90. Ge qui donne . . . ; sh : 77,55. NB. Le nombre qui en la _— pour la chaleur a été déterminé par une expérience directe, dans tous les cas où le contraire n’est pas indiqué. 9. L'appareil plein d’eau 1809,7 Vases en verre 1505: X 0,19 27,5 Acide (H 5) 185 Eau 71 256(H5$) X 0,5 — 128,0 7965,2 Augmentation de température 2,29 Ces chiffres donnent . : 116,7. NB. La capacité pour la däRék de l'acide HS n’est pas le résultat d'une expérience directe, mais une estimation approximative. 10. L'appareil plein d'eau 7809,7 Vases en verre 150 5: X 0,19 27,5 Acide (H?S) 528 =. Eau =, : 65 613,2 X 0,5 306,6 8143,8 Augmentation de température 1,1° Ces chiffres donnent . . . . . . . . 38,56. 11. J'ai essayé aussi de déterminer le dégagement de chaleur que produit l'acide anhydre. — Pour cela il fut recueilli dans un tube et pesé avec le verre. Ne pouvant me servir de tout le calorimètre, à cause de BULLETIN SCIENTIFIQUE. 262 la petite quantité d'acide dont je pouvais disposer, je ne pris que le cylindre intérieur, qui fut soigneuse- ment entouré d'un mauvais conducteur ; bien fermé et secoué , la combinaison eut lieu; aussitôt après , le cy- lindre fut ouvert pour y introduire le thermomètre et observer la température. La chaleur qui se produit à l'endroit du contact est si forte, que le tube en verre est tout brisé; il s'agit donc d'apporter le plus grand soin à ne pas perdre la moindre parcelle de verre. Tous les fragments de verre ayant été recueillis, lavés et pesés, ce qui manquait à la pesée précédente, in- diquaient la quantité d'acide anhydre employée; elle était de 15,925 Mais comme cette manière de déter- miper la quantité da l'acide, paraissait trop facilement susceptible d'erreurs, que l'acide obtenu par le mé- lange élait trop étendu pour pouvoir déterminer sa force à l'aréomètre; je décomposai une certaine quantité de l'acide provenant du mélange, par une dissolution parfaitement neutre de chlorure barytique , et j'y plon- gais un morceau de marbre pesé, comme l'a indiqué M. Runge pour l'acide muriatique. Ce moyen m'in- diqua 16 5". d'acide anhydre. Verre 5,26, tous deux corrigés par rapport Cylindre 93,475 à leur capacité pour la — Acide 15,97 Eau 700,00 814,70. Augmentation de température 10°. Le résultat n'a point subi d'autre correction, vu que la capacité pour la chaleur du mélange se trouvait ne pas différer sensiblement de celle de l'eau. Ces chiffres donnent 510,1. 12. Il résulte des $$ 7 et 8 qu'un atome d'eau ajouté à HS dégage 77,17 et 77,33 de chaleur. Le $ 9 nous donne 116,7 pour deux atomes d’eau, dont les % Z 77,8 se rapportent au premier atome et 58,9 au se- cond. Enfin le $ 10 nous donne pour ce même atome d'eau directement 38,56. Si nous ajoutons à cela le résultat du $ 11 et ceux qui ont été cités plus haut ($ 4); nous aurons la série suivante : Composition. Chaleur dégagée. D'.8 310,4 8 Me y 17,86 2 IS +# .,. 589 1 ÉS +5 . 38,9 IS Lee se 504,96 BULLETIN SÉIE NTI Q Va on doit ghtegr en me cr avec D'après ces chiffres . de l’eau en excès: Del; ao 504.96 .: à: mp de 194,5 Li bin: PTE PT 77,8 LE NE "Re 38.9. L'accord entre ces nombres est tel, quils prouvent parfaitement la loi des proportions multiples pour les quantités de calorique dégagées. Quant à la valeur ab- solue de ces nombres, il est certain qu'ils n’ont pas atteint la rigueur qu'on peut en espérer par la suite, mais pour le moment j'ai cru qu'il était beaucoup plus important de chercher à établir les lois fondamentales de cette partie de la science, que de s'arrêter à discu- ter s’il fallait admettre pour unité le nombre 38,9 ou le nombre 59. 13. Une combinaison ayant eu lieu, la quantité de chaleur dégagée est toujours constante, soit que la la combinaison s'opère directement, soit qu'elle ait lieu indirectement, et à reprises différentes. Expérience faite avec l'ammoniaque liquide. 14. L'appareil plein d'eau Vase en verre 100 X 0,19 Acide (H 5) 92,5 Ammoniaque (densité 0,935) 250,5 19 373,0 X 0,828 308.8 8137,5 Augmentation de température 5,44 Autre expérience 5,6 moyenne 5,52. Ces chiffres donnent , . , . , .:, 595,8 15. L'appareil plein d’eau 7809,7 Vase en verre 100 X 0,19 19 Acide (H2 $) 88 Ammoniaque » 233,75 321,1 X 0,76 | 2445 | | 8075,2. Elévation de témpérature 3,929. Ces chiffres donnent . . . 7809,7 || : 48. Fur a &) 81,5 liavan Ammoniaque 187,0 : 268,5 X 0,77 240506 #4) sbrof Verre 19 «1 L'appareil plein d’eau 7809,7 835,4 Augmentalion de température 2,90. Ces nombres donrent . . . 480,5. 17. Acide (H6S) 70,5 . Ammoniaque 93,5 164,0 X 0,786 — 128.9 Verre 19 L'appareil plein d’eau 7809,7 7957,6 L'augmentation de température 1,7 Ges nombres donnent . . 446,2. 18. L'expérience n'ayant pas encore été faite avec l'a cide anhydre, prenons pour point de départ l'acide hy- draté ordinaire H $, et ajoutons a chacun des résultats subséquerits la quantité de chaleur dégagée pendant là combinaison de l'acide avec l’eau; nous aurons, pour Jes quantités de chaleur dégagées par la saturation d'une partie d’acide (S) par l’ammoniaque : . Acide, t ‘Quantité de chaleur dégagée Somme. par J'ammoniaque. par l'eau. RS 5958 — 595,8 HS 518,9 77,8 _1596,7 HS 480,5 116,7 :597,2 H°S - 446,2: :. 155,6 601,8 moyenne 597,9. 19. Comme l'acide anhydre dégage en tout 510,1, Let que pour avoir la quantité qu'il dégage pour deve- nir H°$, il faut retrancher de ce nombre 58,9, la somme de chaleur dégagée par l'acide supposé anhydre et se combinant à l'ammoniaque liquide , serait 1069,1. Expériences avec la potasse Sr IEN . 20. J'ai essayé de faire les mêmes expériences, me servant d’une dissolution de potasse caustique. J'ai été long-temps avant d'obtenir des nombres qui s'accordent, mais la comparaison de diverses expériences me mit « + 518,9. [enfin sur la trace, La polasse se combine avec l'eau en 265 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 266 plusieurs proportions à l'instar de l'acide sulfurique, en sorte que si l’on emploie la même quantité d’alcali, 24. Pour l'acide H $. Eau dissolution alcaline 800 << mais à l'éiat de dissolution, d'une densité différente , Acide 15,4 contenait 20 sr. on obtient des chiffres différents. — Il faut se servir Densié du mélange 1,025 d’une. dissolution assez étendue , pour ne plus, dégager Augmentation de température 14,2. de chaleur par l'addition d'une nouvelle quantité d'eau. De ces données on tire . . . . . , . 8972! La masse du liquide à traiter étant trop forte, pour faire l'expérience dans le calorimètre , ‘je me servis de Le] ot Er comparant ces nombres nous retrouvons comme la méthode des mélanges. Le vase dans lequel s’opérait au 6 9: le mélange est ‘ Secon de forme presque sphérique , | Acide. Quantité de chaleur dégagée TN et de la capacité d’un litre. Son poids est 2903". , .ce p. : NE Et Er RE par la potasse. par l'eau. qui, corrigé pour la chaleur spécifique du verre, équi- & dia : u vaut à 55 5%. d'eau On y introduisait l'eau à laquelle “in + 4 ve on ajoutait la quantité de dissolution potassique néces- HS AE 188 604,9 saire pour saturer une cerlaine quantité d'acide. La| H°S 483,4 116,7 600,1 température du liquide était toujours observée après HSS 445,4 155.6 601.0 — l’addition de la potasse, et ensuite l'augmentation de température après l'addition de l'acide. Tous ces liqui- des étaient mesurés par volumes. Le mélange étant re- venu à la température ordinaire ; on en déterminait la densité qui, multipliée par le volume, donnait la me- 601. Expériences faites avec de la soude caustique dans le calorimètre. sure du liquide. Sa chaleur spécifique a été trouvée par | og. Acide HS 46,5 sn. l'expérience — 0,945. Dissolution alcaline 349,5 21. Pour l'acide sulfurique ss 396,0 re ae Corrigé pour la chaleur spécifique (0,797) 315,6 Dissolution potassique 100 Vétre 19 Acide 33 Appareil plein d'eau 7799,7 22 Tuer ee on - 8154,5. Pesanteur spécifique du mélange 1,025. L'augmentation de température 1,40. L'augmentation de température 16,6. 4 s - s PTIÉ Ces nombres donnent . . : :'.'. . . 447,4. L'acide employé contenait 20 5°. d'acide supposé anhydre. en 21. Acide H 8 24,6 De ces données on tire an ete: # ! Dissolution alcaline 349,5 22. Pour l'acide H5S. 5741 Eau 700 *-<- Capacité pour la chaleur 0,797 Dissolution alcaline 100 L'appareil plein d'eau et verre 7818,7 Acide 20,62 L'augmentation de température 1,5°. Densité 1,025 Ces nombres donnent . . . . . + . + (608,7. L'augmentation de température 11,49. e L’acide employé contenait 20 #7 d’acide anhydre.. |28. Nous avons donc comme antérieurement : De ces données on tire . . . . . . . 483,4 HS 447,4 + 155,6 605,0 23. Pour l'acide HS. HS 608,7 Eau et dissolution alcaline 800 °°. Ces chiffres se trouvent un peu plus forts que les précédents. — Si les nombres fournis par la combinaison de l'a- cide à la soude caustique sont les mêmes que pour l'oxyde potassique, il faut en conclure que le dé- Acide 16°: contenait 20 5 Densité du mélange 1,025 Augmentation de température 12,5. De ces données on,türe, . +: . . . . . 65271. 267 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 268 . D gagement de chaleur qu’on observe en mêlant le sulfate Na S avec 10 H ne se manifeste pas pen- dant la combinaison des deux liquides, ce qui fe- rait supposer que Na peut se combiner au. moins avec 10 atomes d'eau. Expériences avec la chaux. 29. Pour déterminer les quantités des substances em- ployées , la chaux fut pesée anhydre ; introduite ensuite dans le-flacon, contenant 700 8m. d'eau, elle s'y délitait, en produisant une élévation de température. On atten- dait ensuite que la température fut revenue à celle de l'air ambiant, après quoi on ajoutait l'acide, Il est né- cessaire d'observer que dans toutes les expériences avec les acalis, j'ai toujours eu soin de l'employer en excès, d'abord pour être sûr de la saturation de l'acide et ensuite pour que si, par hasard, l’alcali contenait un peu d'acide carbonique, non seulement celui-ci ne puisse pas. se dégager et vicier ainsi le résultat, mais pour qu'il ne puisse pas même se former de bicarbonate qui eût également vicié le résultat. — Le mélange étant fait, il est évident que les éléments se trouvent combinés dans un autre ordre. C'est pourquoi toutes les fois que le mélange était liquide, je déterminai par une expé- rience directe sa capacité pour la chaleur. Ceci ne pou- vant pas être exécuté, lorsque l'on employait de la chaux ; il en résultait la nécessité de prendre en consi- dération et la composition du mélange et la chaleur spécifique de chacune des substances qu'il contenait. 30. Pour l'acide HS$ Substances employées. Mélange résultant. Masse. Acide 46,55 CaS-LH 45,18 . 0,302 15,04 Chaux 53,1 CaH 51,19. 0,2 10,24 Eau 700,0 Eau 705,23 705,23 Le verre 55 735,51 L'augmentation de température 12,50. De ces données on tire , . . ” . 4610 31. Pour l'acide H2S Substances employées. Mélange résultant. Masse. Acide 28,48 Ca SH 45,18 . 0,502 13,04 Chaux 53,1 Ca 51,19.0,2 10,24 Eau 700 687,21 687,21 "drole Med da. € 781,58 781,58 Le verre 55 765,49 L'augmentation de température 14,20. De ces données on tire . . …, 543,5. 32. Pour l'acide H $. La quantité de l'acide étant 24,6 6m., les autres substances restant les mêmes, l'augmentation de température fut de 16,5, ce qui PO AN à oct HOUSE En ajoutant à ces nombres la chaleur dégagée par l'eau, on aurait: H S | 628,5. HS 5455 + 718 621,3. HS 48148 “+ 155,6 637,4. Ces expériences furent répétées dans le calorimètre. 53. Pour l'acide HS$. Avant le mélange. Après. Masse. Chaux 106,575m CaS+H2 86,57. 0,302 26,08 Acide 93,06 Ca H 102,58 . 0,2 20,51 Eau 296,70 Eau 307,17 307,17 496,13 496,12 Verre et appareil plein d'eau 7818,70 | 8172,46 L'augmentation de tenrpérature 2,49. De ces données on tire le chiffre . . 489,2. Cette expérience pouvait être affectée de deux sor- tes d'erreurs, ce qui m'engagea à Ja répéter. La pre- mière d’entre elles est qu'on ne peut pas introduire la chaux anhydre dans le calorimètre, car mêlée dans cet élat à l'acide, elle ne se combine qu'imparfai- tement, ou elle exige un temps plus considérable. C’est pourquoi la chaux fut pesée dans une capsule en porcelaine, éteinte et pesée de nouveau. L'augmen- tation du poids indiquait la quantité d'eau employée. Le lait de chaux qui en résulte exige un temps assez considérable pour reprendre la température de la cham bre, il faut donc l'y ramener en le plaçant dans de la glace, et remuer le mélange; mais il peut malgré cela arriver que le thermomètre touchant le fond du vase indique une température moindre que celle du milieu de la masse, ce qui donnerait un chiffre trop fort. La seconde source d'erreur pouvait avoir lieu dans un sens contraire. Le.sulfate de chaux hydraté qui ré- sulte de la combinaison est assez pâteux; il peut arri- ver alors que le verre qui se trouve dans l'appareil ne le remue pas assez, alors la chaleur ne se com- munique pas assez vite aux parois du cylindre. Je ne crois pas que celte cause ait influé dans l'expérience que je viens de rapporter, cependant pour diminuer ces sources d'erreur, et vu que la chaux que j'em- ployais ne contenait pas d'acide carbonique, sa quan- 269 tité fut diminuée; en outre j'introduisis dans le cylindre quelques balles en plomb qui opéraient un mélange parfait. 54. Pour l'acide Hf $. Avant le mélange. Après Masse. Chaux 42,55 CaS+H? 86,37.0,502 26,08 Acide 93 Ca H 18,53 . 0,2 3,70 Eau 299 329.59 329,59 454,5 434,49 Verre, appareil plem d’eau et plomb 7823,70 8185,07 L'augmentation de température 2,4°. Ce qui donne .- . , . . . . . . . *, . 490,9. 35. Pour l'acide H°&. Avant le mélange, Après, Masse. Chaux 46,7 CaS+H 86,57.0,302 26,08 Acide 57,0 Ca H 26,05 . 0.2 5,21 Eau 307 298,27 298,27 410,7 410,69 L'appareil plein d’eau, le verre et le plomb 7825,7 8153.26 L'augmentation de température 2,770. Ce qui donne . . . 564,6. Cette expérience répétée produisit une augmentation ; de température de 2,73. Ce qui donne . PA SIMPSON SR DONMIBNGESS « 36. Pour l'acide H $. Avant le mélange. Après. Masse. Chaux 425 CaS+Hr 86,37 26,08 Acide 49,3 Cal 18,53 3,10 Eau 524,5 311,39 311,39 416,3 416,29 L'appareil etc. 7823,70 8164,87 L'augmentation de la température 3,6°. Ce qui-donne 645 37. En ajoutant à ces nombres la chaleur dégagée par l’eau, nous aurons : BULLETIN SCIENTIFIQUE. 270 HS 645 0 645 HS 564.6 77,8 642,4 HS 556,4 77,8 634,2 HS 490,9 155,6 646,5 HS 489,2 155,6 644,8 moyenne 642,6 La moyenne des résultats obtenus par le mélange di- rect et sans l'intervention du calorimètre est 628,9. Ce chiffre est nécessairement trop faible, la combinaison ne pouvant s'opérer aussi promptement , que quand on mélange deux liquides, et l'élévation de température du liquide étant beaucoup plus considérable que dans le calorimètre ; ces deux causes simultanées tendent à rendre le chiffre trop faible. En admettant la moyenne de ces dernières expériences 642,6, on peut se deman- der d'où vient ce chiffre si fort, tandis que les autres bases fournirent toutes un chiffre approchant de 600. — Il peut y avoir à cela deux causes: 10 les deux atomes d’eau, combinés au sulfate, dégageant nécessairement de la chaleur, ou ce ne serait pas une combinaison chi- mique; en second lieu, on pourrait attribuer ce résultat à la solidification de l'acide sulfurique. 38. Pour m'éclairer là dessus, je fis une expérience préalable qui indiqua que quand le platre lie, il y avait pour 1 d'acide sulfurique (S) 36,5 de cha- leur dégagée, Je fis une autre expérience par voie de mélange. Le verre employé pésait 174,58 . 0,19 33,15. Avant le mélange, Après. CaS 100 C8 + H2 120 0,302 36,24 Eau 400 380 380,00 449,39 L'augmentation de température 4,99, 57,1, Ce qui donne . . , Sans être tout à fait juste, ce chiffre doit appro- cher de la vérité; la principale cause d'erreur est que la combinaison du platre et de l’eau n'est pas instantanée, ce qui rend difficile de recueiïllir toute la chaleur dégagée. En retranchant ce nombre quoique trop faible de la moyenne 642,5 nous avons 604,9 pour la chaleur dégagée par l'acide sulfurique et la chaux, et en. supposant l'acide anhydre 1076;1. 271 BULLETIN SCIENTIFIQUE. gs ee PURE à I 39. 40. 41. Il semble résulter de cette expérience que la so- lidification de l'acide sulfwique n'est pour rien dans le dégagement de chaleur. “ Antérieurement à ces expériences j'avais essayé de de mesurer la chaleur dégagée par la combinaison de la chaux avec l'eau. En voici les données: Chaux anhydre 51 Eau 200 L'appareil 7809 L'augmentation de température 5,1°. 167,2 ExPÉRIENCES AVEC L'ACIDE MURIATIQUE. Un acide muriatique de la composition de H-HC|$# contiendrait 0,802 d'acide; il n’est pas connu. Un acide contenant H5 + HE] contient 40,22/, d'acide an- hydre. C’est donc l'acide le plus concentre que l'on connaisse à l'état liquide ; sa densité est de 1.2. L'acide H:? HCI contenant 25,2/, d'acide anhydre, est d'une densité de 1,125. C'est pe dont je me suis servi. Mélé à de l'eau cet acide dégage encore de la |45. chaleur, que j'essayai de déterminer par l'expé- rience suivante. Acide #2 H€I 112,5 parties. Eau 700 812,5 . 0,91 — 739,37 Pour le verre 55 0,91 est la capacité du mélange. L'augmentation de température fut de 2, ce qui donne pour 1 atome 50,84. Il est bien entendu que c'est toujours $ = 1 qui est pris pour l'unité, ce qui porte l'atome de H£I] à 0,908. . Pour l'ammoniaq ue. Acide H2H€] 1125 Eau 700 Ammoniaque 93,5 906,0 . 0,904 = 8419 Verre 55 46. L'augmentation de température 11,49 Ces chifres donnent 318,8. Cette expérience répétée à 14 jours de dis- tance donna exactement le même résultat 318,8 Trois expériences faites avec les mêmes quan- tités de substances, mais en mélant à la fois l'acide et l'ammoniaque à l’eau, indiquèrent une augmentation de température de 13,15, 13,05 et 15,4; ce qui donne les nombres 367,7 364,9 374,7 moyenne 369,1. Ce qui représente 318,8 + 50,84 — 369,64. Pour la polasse caustique. L'acide H:2 HI 112,5 Eau 300 Potasse 486 898,5 0,688 Verre 55 Augmentation de ge 16,80, Ce qui donne . ° + 361,9. Pour la soude caustique. Acide 112,5 Soude 251,5 Eau 500 864 0,82 Verre 55 Augmentation de température 15,4. Ce qui donne 576,4. Acide 56,2 Soude 117,8 Eau 700 ——— 874,0 " 0,883 Verre 55 Augmentation de température 7,4 360 moyenne 368,2. (La continuation sous peu.) A f ——— Emis le 20 juin. A 165. BULLETIN SCIENTIFIQUE TomeVil j a CE 1 PUBLIÉ PAR L’'AÂACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE SAINT-PÉTERSBOURG. Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de souscnption, par volume, est d’11/, roubles argent pour la capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à Fétranger. On s’abonne, à S4.- Pétersbourg, au Comité administratif de l’Académie, place de la Bourse N.2, et chez W. GRAEFF, libraire, commissionnaire de l’Académie, place de l’Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du burcau des postes se charge des commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés par l’Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet effet, il contiendra les articles suivants: 1. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d'étendue in extenso; 3. Analyses d’ouvrages manuscrits ct imprimés, présentés à l'Académie par divers savants; 4. Rapports; 5. Voyages scientifiques ; 6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel de l'Académie; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l’Académie; 10. Mélanges. SOMMAIRE. NOTES. 20. Sur les genres Siphonostegia Benth. et Uwarowia Bunge. Buxce. RAPPORTS. 2. Sur la me- sure des degrés de méridien en Russie. Srruve. CHRONIQUE DU PERSONNEL. HONTE )S. Masse unbekannter Formen, die nun erst auftraten, | und theils eben aufblühten, theïls die ersten Blüthen- knospen trieben, vwährend beï vweitem die Mehrzahl | den Spätsommer mit ihren Blüthen zu schmücken be- Benrm uv Uwarowiïia Bunce; par M. \stimmt schien. Auch rühmt der Chinese vor Allem le professeur Az. BUNGE à Dorpat (lu le | den Farbenschmelz der Blumen während der Mouate en August und September. Besonders lockend erschien dem 14 février 1840). Botaniker die romantische Bergschlucht des Gonan - gon, (Ci-joint une planche lithographiée). durch die ich eiïlig mit dem grossen Zuge der Mis- sionskaravane hindurchflos. Von den vielen Pflanzen, welche hier blühten, und mir die Ueberzeugung ga- ben dass ein nur achttägiger Aufenthalt in dieser (Ge- gend zu dieser Jahreszeit die herrlichste Ausbeute ge- | währen müsste, konnte ich damals nur das Wenigste mitnehmen, und hiervon ging mir noch überdies der grôsste Theil in der Mongholei verloren. Heftige Re- gengüsse durchnässten meine Pflanzenpakete, welche durch die dabei herrschende Hitze sogleich in Fäulniss geriethen. Mehr aus dem Gedächtniss, als nach den traurigen Ueberresten, die mir von dieser Flor blieben, habe ich einige jener Pflanzen in meiner, in Irkutsk ohne alle Hülfsmittel abgefassten Enuneratio, der dies legenen Gebirgsschluchten zu untersuchen. Auffallen | Jeider nur zu sehr anzumerken ist. aufgeführt ; andrer, musste mir daher, bei der flüchtigen Durchreise durch | die ich nicht in ihrer vollen Entwickelung gesehen, die kleine Strecke des eigentlichen China, welche | durfte ich nicht einmal Ecwähnung thun , und es blieb zwischen Pekin und der äussersten Mauer liegt. diel mir nur der Trost, dass es mir vielleicht vergünnt sein 20. UEBER DIE GATTUNGEN SIPHONOSTEGIA In den ersten Tagen des Juli 1851 musste ich Pekin verlassen, gerade da die Pflanzenwelt jener Gegenden, in Folge warmer fruchtbarer Regen, ihre grôsste Pracht zu entfallen begann. Nur die Vegetation des ersten Frühlings hatle ich kennen gelernt; gegen das Ende des Mai war die Frühlingsflor vorüber und in der Ent- wickelung der später blühenden Gewächse schien ein Stillstand eingetreten zu sein. In der letzten Zeit mei- nes Aufenthaltes in Pekin, selbst während des ganzen Juni-Monats, war es mir, durch das Zusammentreffen |! st’render Umstinde , nicht müglich gewesen, die Stadt zu verlassen, um die botanischen Schätze der nahe ge- 975 BULLETIN.SCIE NTLEMQU E yey y » 11: 276. würde, in jeder Beziehung besser dazu ausgerüstet und Calyx lineari-oblongus , tubo apice contracto, decem- vorbereitet, 10 Jahre später, wieder Zugang zu jenen| plicato, decemcarinato , limbo profunde quinquepar- botanischen Schätzen zu erbalten. tio , lobis oblongis acutis integerrimis. / | Corolla hypogyna, tubo calyci incluso , fauce ampliata , labio superiore galeato -compresso antice truncato ex- tus bispido, labii inferioris superius aequantis pro- funde tripartiti laciniis integerrimis, palato eximie bicristato, cristis aculis antice arcuatis. Um so erfreulicher musste es mir daher sein, als ich bald nach meiner Rückkehr, durch die Vermittelung eines leider zu früh verstorbenen Freundes der Wissen- schaft, ein kleines Päckchen getrockneter Pflanzen erhielt, die von einem Mitgliede der Mission in der Nähe von Pekin in einer spüätern Jahreszeït, als die, welche mir vergônnt war, gesammeit waren. Urniter manchen eigen- Stamina quatuor , didynama filamenta superiorum lon- thümlichen und neuen Pflanzer, von denen ich einige giora , profundius inserla, ad medium usque pilosa , bereits früher beschrieben , fanden sich darin einige lateralia breviora glabra. ziemlich schlecht conservirte Exemplare einer hôchst ë , à Antherae biloculares ; loculis basi discretis, obtusruscu- ausgezeichneten Pflanze deren unentwickelte Biüthen lis. Ovarium biloculare, trophospermiis dissepimento ulrinque per totam fere longitudinem adnatis, multi- ovulalis. ich in der Bergschlucht des Gonan-gon beobachtet hatte, die hier nicht nur vollständig entwickelte Blumen, son- dern auch Früchte mit bereïts reïfen Samen trugen. Stylus simplex , longitudine corollae , apice incurvus. Dass diese Pflanze der Familie der Rhinanthaceen an- gehôre, ergab schon der flüchtige Anblick und bestä- Stigma simplex , subcapitellatum , prominulum. tüigte die genauere Untersuchung. Von den wenigen Gattungen, die diese Gruppe , so weit sie nach den neuesten mir zu Gebote stehenden Arbeiten (Endlicher, k Gen. plant. pag. 692—695) bekanut ist, bilden, konnte | Semina numerosa, hilo subventrali pendula ; tunica ex- sie zu keiner gebracht werden, wenn nicht etwa zu der| terna laxa, arilliformis , reticulata, ad chalazam pro- bisher unvollständig beschriebenen Gattung Siphonoste- ducla in cornu incurvum, spermorhegma superne ob- Capsula oblonga, aequalis, bilocularis, loculicide bival- vis, valvis medio gerentibus septa cum trophospermiis. gia, die Bentham nach ëxemplaren einer beï Macao | soletum excipiens ; tunica interna seriatim scrobiculata, gesammellen Pflanze aufgestellt, und Hooker in dem| scrobiculorum seriebus octo longitudinalibus. Embryo Anhang zu Beechey's Reisewerk beschrieben und ab-| in axi albuminis carnosi amygdalà paulo brevior, ra- gebildet hat (p.205, tab. 44). Leïder konnte ich diese Ori-| dicula ab hilo paululum remota. ginalwerke nicht zu Rathe ziehen, und war auf den in | HA bon ds one Endlicher’s Werke (1 c.) gegebenen Clharakter , get DA D ADO NÉ RER () SE Sa patulo jedoch so unvollständig ist, dass er eben so gut auf Lu rigidiuscula , foliis inferioribus alternis , En zwei oder mehr andere Gattungen derselben F le | perigrib un RARIATUR. SREP USE à PARRAUR SRADS ao passt, beschränkt. Abgeschen aber davon, dass in diesem nibus pinpatifidis, dentatis vel integerrimis acutiusculis, Charakter der Bau der Samen, der ein Hauptkennzer- chen der Gattungen dieser Familie abgicbt, gar nicht Siphonostegia Benth. angegeben ist, stimmte auch vieles Andere nicht zu | Calyx infundibuliformis , tubo elongato, limbo quadri- meiner Pilanze, wie dies aus der nachfolgenden Zusam- quinquepartito. menstellung desselben, mit der von mir entworfenen : Mae: Det genauen Beschreïibung meinér Pflanze, die ich hiernach Corolle \hypogypas diable enperiore iRERNES inferigrs ür ei brevioris laciniis integris. für eine neue Gattung halten musste, hervorgeht. à Stamina quatuor. T 1 | ‘ . . . . Novum genis ? Antherae biloculares loculis parallelis, basi acutis, muticis. Calyx inter bracteolas sessilis, corollis (ex sicco) purpu- rascentibus, apice viscidulo-hispidi. Flores basi bi-| .. É F bracteolati, axillares, solitarii, in apice caulis ramo- pa odisve +: We lhebies rumque subracemosi. Ovarium ...... Capsula oblonga , recta, valvulis mtegris..... BULLETIN SCIENTIFIQUE. 278 Herba ad Macao Sinarum lecta, erecta; ramis virgalis, tenuissime pubescentibus , foliis inferioribus oppositis, superioribus altermis , pinnatifidis , laciniis incisis acu- tis, Janceolatis , floribus sparsis, subdistantibus , sub- sessilibus, in spicas interruplas vel racemos termina- les dispositis. (Endlicher gen. plant. p. 693). Der Kelch meiner Pflanze ist keinesweges trichter- férmig zu nennen; sein Saum ist nie viertheilig, und kann es wohl nicht. leicht anders als durch zufillige Verwachsung oder Fehlschlagen sein; Umstände, die in dem Gattungscharakter nicht zu berücksichtigen sind. Zudem ist der Bau der Kelchrôhre so hôchst auffallend und charakterislisch, dass er, meiner Pflanze identiscth ist, in den Charaktér hütte aufsenommen werden müssen. Die sehr aussebildete die Crista auf der Unterlippe durite Le so we- nig übersehen werden. Auch stimmt die Beschreibung der Antheren nicht genau. Die Verdickung an der Spitze des Griflels ist kaum merklich , und ich konnte daher den Ausdruck ;,stigma incrassato-capilatum “ auf meine Pflanze nicht anwenden. Kam nun noch hinzu, dass die Bentham'sche : Gattung aus einer Gegend her- slammt , derén tropische Vegetation wesentlich von der- jenigen abweïcht , welche das Vaterland: meiner Pflanze zeigt, so wird es leicht begreïflich , wie ich, ohngeach- tet der Aehnlichkeit im Habitus, den nordchinesischen Bürger für verschieden von Siphonostegia halten musste. wenn Siphonostegia mit Von der Neuheit der ausgezeichneten Gattung über- zeugt , hatte ich die Absicht, um sie noch mehr auszu- TT sie nach einem Namen zu benennen, der, glauzend in den Annalen der Wissenschaft überbaupt , und in den:N aturwissenschaften bereïts als Zierde eines Edelsteins bekannt, nach dem Linneï ‘schen Grundsatz : pe Nomina generica Promotorum botanices prome- rita etc. (Phil. bot. $. 237) auf dem Gebiete der Bo- tanik, nicht ungenannt bleiben darf. Allein einer freund- lichen Mittheïlung des Herrn Dr. C. A. Meyer zufolge, der so glücklich ist, die herrlichen literärischen Mittel benutzen zu künnen ,! welche die reïchen Sammlungen der Kaïserlichen Akademie der Wissenschaften und des Kaiserlichen botanischen Gartens zu St. Petersburg dar- bieten , erwies es sich, ‘dass die von Hooker a. a, O, gegebene Abbildung dennoch meine Pflanze darstellt. Nichts desto weniger hoffe ich, dass durch die Verüf- fentlichung der hier gegebenen Beschreibung, so wie :INamens der genauen Zeichnung der einzelnen Blüthen- und Fruchttheïle, den Freunden der Wissenschaft ein Ge- fallen geschehen dürfte. Um jedoch meine Absicht in Betreff des gefeierten , dessen ich erwähnte, in Ausführung zu brim- gen, sei es mir gestattet, eine andere Pflanze, die sich durch eigenthümliche Charaktere als selbstständige Gat- lung auszeichnet, nach ïhm zu benennen. : Es ist dies die Werbena sulphurea Lindley’s. Sie gehôrt zu der Familie der Verbenaceen, unterscheïdet sich aber von der Gattung Verbena, der sie im Uebrigen, so wie im Habitus vollkommen ähnlich ist, so wie von allen übrigen Gattungen dieser Familie durch den merkwür- digen Bau der Staubgefässe. Auf dem Rücken der Staub- finden , von der untern Hälfte ausgehend , ein beutel des seitlichen Staubgefässpaares nämlich, sich, an jedem keulenfôrmiger Kôrper, Fortsatz des Connectivum, von dunkel violetter Farbe und daher sehr abstechend von dem. schônen Schwefelgelb der Blumenkrore. Unter der Lupe betrachtet, zeigen diese keulenformigen Kôr- per eïn chagrinartiges Aussehen, welches von fast ku- gelférmigen Zellen, oder vielmehr Wärzchen auf den Zellen der Oberhaut herrührt. UWAROWIA. Fam. Verbenaceae. Trib. Lippieae. Char. generis: Calyx tubulosus, inaequaliter 5dentatus. Corolla hypogyna, tubo cylindrico, reclo, fauce pa- rum ampliato, intus pilis retrorsis dense hispido ; limbo inaequaliter quinquepartito, lobis emargina{is, inferiore latiore. Stamina 4, didynama , omnia fertilia, heteromorpha : duo superiora profundius inserta omnino inclusa, filamenta brevissima, antherae exappendiculatae ob- lique cordatae biloculares, loculis inaequalibus ; duo lateralia altius inserta, filamenta paulo longiora, an- therae biloculares, loculis parallelis, aequalibus, conniventibus, appendiculatae ; connectivo mempe producto in corpus elavatum, sub medio dorsi an- therae pedicello ‘brevi insidens, solidum ; exsertum, deflexum. ii 19 279 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 280 Ovarium quadriloculare loculis uniovulatis. ë — Seminis, remota testa, sectio longitudinalis. m. v. a. Stylus terminalis , filiformis. : - «. Chalaza cum spermorhegmalis parte. £. Tunica Stigma (Verbenae) inaequaliter bilobum , lobo altero seminis interna. 7. Albumen ë. Embryo dis- subgloboso, altero dentiformi. ne uRUS Fructus (maturum haud vidimus) Verbenae ? k. Embryo. m. v. a. Suffrutex sesquipedalis erectus ramosus. Foliis oppositis —— trisectis, segmenlis lateralibus bi-, terminali trifi- dis , vel in foliis supremis integris, livearibus , folio summo saepe integerrimo. Flores subspicati, unibrac- teati, sulphureï. RAPPORTS. Species hucusque cognita unica : 2. SUR LA MESURE DES DEGRÉS DE MÉRIDIEN en Russie, pan M STRUVE (lu le 13 UWAROWIA chrysanthemifolia. mars 1840). (Ci-joint une planche gravée). Synon. Verbena sulfurea. Sweët. Brit. flow. gard. Ser. sec. tab. 221. Je considère comme un devoir de rendre compte à l'Académie d'une entreprise scientifique pour laquelle j'ai travaillé depuis près de vingt années et dont je dé- sire mettre l'accomplissement sous le patronage immé- FF TR diat de ce corps savant. Je veux parler de la mesure de l'arc du méridien qui traverse les provinces ocei- dentales de l'empire. Hab. in Chile. Ezxplicatio iconis. Par un rapport antérieur et un mémoire inséré dans nos actes, l'Académie a pris connaissance de ce qu’un Ë. ejd. corolla acuta. arc de méridien de 8 degrés entre Bélin dans le gou- vernement de Grodno , sous 52° de latitude et l'ile de €. — labium inferius cum parte galeae explicata, | Hochland sous 60°, dans le golfe de Finlande, a été Jets achevé. Dès 1828, je présentai au ministre de l'instruc- tion publique un mémoire, concernant la continuation a. Srphonoste giae flos auctus. oo Cou “ ms Hp 0 2 y À ou de cette opération, principalement vers le nord ; je prends la liberté de produire ici un extrait littéral de €. — Anthera. m. 2. ce mémoire. J. — Pistillum. m. 2. 1 … L'état florissant de l'astronomie et de la haute géodé- sie en Russie devait naturellement provoquer de la part g. — Capsulae valva demto calyce. m. 2. de notre gouvernement une participation au grand pro- blème de la détermination de la figure de la terre. Ce problème devait être considéré , d’après les expériences a. Hilus. £. Chalaza. ;. Testa vesicaeformis mem-| de ce siècle, sous un point de vue tont-à-fait nouveau. branacea reliculata, à. nucleus tunica interna | On commença | jadis par chercher le diamètre de Ja scrobiculata vestitus. +. Testa in cornu incur-|terre sphérique. Dans le siècle dernier, on tâcha de vum producta, spermorhegmatis partem Jiberam | déterminer les dimensions de l’ellipsoïde terrestre. Au includens. commencement du 19° siècle, la science soupconna des — Semen valde acutum. Punge Uivarorwric. IT. Pull. scient.. "M NT SLR RL LR : HO NT 7. LOS] URSS ae p EAU RIT CRT : ct. t08- D' euhe _ PE) ET EE hé Fi 14 6 ‘y “ me of A NN ll A ri Ji fish n CO vd 4 ny si | , de es LAS: à vitieher en RL 11 00878 | an on " x 281 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 282 OC irrégularités dans la figure des méridiens. Il s'agissait donc de déterminer la nature et la grandeur de ces ir- régularités, objet extrêmement difficile, parce qu'il exigeait des observations astronomiques de la plus haute perfection, sans lesquelles on risquait de pren- dre les défauts de l'observation pour des anomalies dans la forme de la terre. »La mesure exécutée dans les provinces baltiques donne à présent un résultat bien frappant. L'arc entier mesuré entre la Duna et l'île de Hochland, congrue tout-à-fait avec les dimensions de l’ellipsoïde terrestre déterminées par toutes les mesures antérieures. Mais les observations faites sur le milieu de l'arc, à Dorpat, prouvent une déviation de presque trois secondes, qui dépasse donc, dans un pays des plus plats du monde, le quart de l'attraction causée par la masse colossale du Chimborasso. Nous en tirons la conclusion, que la masse de la terre est distribuée d’une manière sensi- blement irrégulière au-dessous de la surface. Les dou- tes qu'on élevait contre celte assertion, par rapport aux irrégularités extérieures et à l'imperfection des obser- vations astronomiques, ne touchent en rien à notre me- sure, vu la nature du pays et la justesse des instru- mens employés. La vérité que nous venons de recon- naître, savoir: que c'est dans l’intérieur de la terre que les irrégularités commencent, force à présent la science à ne plus employer, pour la détermination de la figure de la terre, que des mesures d’une étendue considérable. C’est sous ce rapport que la grande me- sure de France, et celle des Anglais aux Indes orien- tales, l'emportent de beaucoup sur toutes les autres. La mesure dans les provinces baltiques de la Russie , mesure qui embrasse un arc de 31/4 degrés, est la plus grande, après les deux ci-dessus nommées, et elle est d’une importance très considérable par la position bo- réale du pays. Mais ce travail a gagné une signification plus élevée par la réunion des opérations géodésiques, exécutées sur l'ordre de l'état-major de Sa Majesté Impériale, par le général-major de Tenner. Cette réunion donne un arc de 8 degrés entre l’île de Hoch- land et Bélin dans le gouvernement de Grodno, arc qui ne cède pour l'étendue qu'à celui de France. 5» Mais la Russie offre la possibilité de voir exécuter sur son lerritoire la plus grande mesure d’un arc de méridien, qui soit possible en Europe. Le méridien de la partie occidentale de l'Empire , le même sous le- quel 8 degrés sont achevés, s'étend de la pointe sep- tentrionale du continent, le cap Nord, sous 71° de la- titude, jusqu'à Ismaïl sur le Danube, sous 46° de la- titude. Il offre donc un arc de 25 degres de latitude pour l'exécution de la mesure la plus grande de ce genre sur le sol russe. Maïs si l'on considère la posi- tion de ce méridien avec plus d'attention, on remar- que qu'il est le plus favorable, non seulement pour l'Europe, mais pour toute la surface de la terre. La nature ne met nul obstacle à la continuation des opéra- tions géodésiques, même jusqu'à la pointe méridionale de l’ile de Crète, sous 359 de latitude. Donc il n’y a pas de doute qu'une mesure d’un arc de 36 degrés ne puisse s’exécuter entre le cap Nord et l’île de Crète, si, avec le tems, la civilisation européenne s'étend sur les pays de l’ancienne Grèce. — Presque sous le même méridien nous trouvons l'Egypte, où fut prise la pre- mière de toutes les mesures de la terre. Il est bien vraisemblable qu'avec le tems-une nouvelle mesure pourra se faire dans la partie boréale de l'Afrique. — Sous le même méridien nous voyons l'Afrique dans sa plus grande étendue, se terminant au cap de Bonne- Espérance, où les Anglais ont déjà établi un nouvel observatoire. C'est là que La Caïlle fit la mesure d'un degré au milieu du siècle dernier, mesure que les Anglais ont l'intention de refaire et de continuer par des moyens plus perfectionnés. — Ni en Asie, ni en Amérique, le continent n'offre les mêmes avantages, et il est clair, qu'avec le tems le méridien tiré par la Russie occidentale, sera le principal pour la solution du problème de la figure de la terre. » Quoiqu'il soit question ici de travaux dont une partie considérable est réservée à la génération future, le fon- dement en pourra être posé dès à présent par l'exécu- tion de la grande mesure du méridien russe, avec d’au- tant plus de facilité, que le tiers en est déjà achevé. Cette partie, entre l'ile de Hochland et Bélin, se trouve presque sur le milieu de l’arc Quant aux deux autres, la partie boréale est la plus considérable par l'étendue, et la plus importante pour les besoins de la science. Car comme toutes les autres mesures, entreprises jus- qu'à présent, ne peuvent atteindre aux régions boréa- les, vu les bornes naturelles des états et des continens, la mesure russe sera d'autant plus utile, qu’elle avan- cera davantage vers le Nord. C’est par ces raisons, que j'ose proposer le plan de la continuation de la mesure des degrés en Russie, vers le Nord. »La possibilité de conduire la série des triangles de 283 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 284 panne _ pense di l'Esthonie et de Hochland à travers le golfe de Fin- linde n'est sujette à aucun doute. Par un voyage dans l'intérieur de la Finlande, entrepris en 1821, je me suis convaincu qu'une belle série de triangles pourra être menée le long du lac de Päjane, probablement jus- qu’au lac d'Uléa sous 641/2 de latitude. La réunion de ces triangles au golfe de Finlande offre bien des difficultés; maïs comme près du lac d’Artsio on n’est qu'à trente verstes du golfe, il suffira d'ériger quelques signaux très élevés, pour exécuter cette réunion. S'il est possible de mener les triangles au nord des lacs jusqu’à Uléaborg, et de là, par les îles du golfe de Bothunie , jusqu'à Tornéo , les opérations seront arrivées sur le terrain de la mesure laponienne. Celle -ci doit être jointe à la grande mesure russe. Comme les deux mesures exécutées en Laponie par Maupertluis et Svanberg ont offert des résultats discordans, la nou- velle mesure doît décider laquelle des deux anciennes est la plus juste. La mesure laponienne formera de cetté manière une pelite partie de la grande mesure russe. L'examen du terrain décidera s’il est possible de pousser les opérations encore au-delà du terrain de la mésure Jlaponienne , ou non. »Son Excellence le général en chef comte de Die- bitsch. a bien voulu donner son censentement à ce que les, deux officiers de l'état-major Rosenius et Oberg, qui sont à présent à Dorpat pour y suivre le cours d'astronomie pratique, me soient adjoints pour la continuation projetée de la mesure de degrés. Ces deux officiers sont nés Finlandais, et ont, tant par suite de cette circonstance , que par leur zèle et leurs talens, les qualités, nécessaires pour le but proposé. C'est à eux que. je désire confier la reconnaissance. et ensuite la mesure, des angles terrestres. Pour moï, je n'assisterai énmédiatement à ces, mesures terrestres, que dans le cas où des obstacles inattendus exigeront, ma présence. Le plan, que j'ai formé pour les mesures tri- gonométriques , me dounera les moyens de soumettre toutes les mesures exécutées à la critique la plus: sé- vère ; de manière que j'en pourrai répondre, comme si je les avais prises moi-même. Tous les calculs devront se, faire en hiver , sous ma direction. Lorsqu'on aura achevé les mesures des angles, une base devra être mesurée aussi loin vers lé nord que possible; une seconde devra l'être dans lé milieu dé Ja ligne d'opération. »Je me chafgérai moi-même des observations astrono- miques qui forment la partie la plus importante et la plus difficile de la mesure de degrés. Ces observalions doivent être faites à l'extrémité boréale de l'arc et à plusieurs points intermédiaires, et pourront être ache- vées probablement en deux étés consécutifs. » Le tems nécessaire pour l'exécution de toute l'entre- prise dépend , soit de l'étendue que la nature permet- tra d'y donner, soit des difficultés présentées, par le terrain. D'après mes expériences antérieures , j'espère pouvoir achever ce travail en 10 années, et il faut pour cela une somme de 10,000 roubles en assignats par an- Cette somme suffira tant pour les voyages, que pour la construction des signaux , le transport des instrumens , le renouvellement des appareils, et enfin pour en ac- quérir de nouveaux, si les progrès de l’art et de la science l’exigent. ‘ Le projet contenu dans ce Mémoire reçut, en 1850, la confirmation suprême de notre Auguste Monarque et la somme indiquée de 10,000 roubles par an fut gracieusement accordée pour les années’ 1850 jusqu'à 1859. En 1850, je fis un voyage à l'étranger pour la commande des instrumens nécessaires, et pour me procurer des copies exactes des unités des mesures li- néaires, qui Ont servi aux opérations des méridiens de France , d'Angleterre et des Indes. En 1851, les opé- rations géodésiques commencèrent en Fmlande et ont été continuées sans interruption jusqu'à l'époque ac- tuelle. Dans les premières années, MM. Rosenius et Oberg, officiers dé l'état-major Impérial ; firent sous ma direction les mesures géodésiques. En 1835, à Ja place de M. Rosenius: décédé, vint M. Melan, officier de ce même corps, et dans l'automne de 1834, le nombre de 29 triangles fut achevé jusqu'à Mustomäki sous 629 29/ de latitude. ÆEn18355, j'eus l’occasion de donner un renfort essentiel à mes géomètres, en leur associant M. Woldstedt, adjoint de l'observatoire de Helsingfors et M. Hällstrôm, afpenteur savant de Finlande, de manière qu'il fat possible de faire mar- cher l'opération avec plus de rapidité, vu que la mesure des angles s’exécuta simultanément avec deux instru- mens sur deux points différens. Aussi cette année - là, 18 points furent ajoutés aux triangles jusqu'à Lechto- waarä sous 649 7/ de latitude. En 1856, les officiers de l'état-major furent entièrement retirés de notre me- |sure, ayant reçu la commission d'exécuter des opéra- tions géodésiques dans les provinces méridionales de l'empire, pour le dépôt des cartes de l'état - major Im- 285 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 286 pee — = | périal , et depuis ce tems, M. Woldstedt, assisté par M. Hällstrôm, a seul continué la mesure de nos triangles. Plus les opérations géodésiques avancent au Nord, plus elles deviennent difficiles par plusieurs raisons. Les moyens de communications et de subsistance dimi- nuent; par la rareté de la population, les secours es- sentiels extérieurs ne se trouvent que lentement et avec peine, et la courte durée de l'été ne donne que peu de mois propres à l'exécution des mesures. Durant les mois de juin et de juillet, les plus favorables par la clémence de la saison, les opérations sont presque pa- ralysées par la fumée et les vapeurs continuelles qui remplissent l'atmosphère dans ces régions. Tous ces ob- stacles deviennent doublement sensibles sur un terrain dépourvu de points dominans, rempli de forêts inac- cessibles, et couvert de marais presque impracticables. C'est sur un tel terrain que devait s'exécuter la réu- nion des triangles, qui avaient atteint les environs de la ville de Cajaneborg, avec les bords du golfe de Both- nie près de Uléaborg à 65° 5 de latitude. Les tentati- ves que MM. Oberg et Melan avaient faites à diver- ses reprises dans les années antérieures, pour trouver des points de triangles convenables à l'exécution de cette réunion, ayaient été infruclueuses, et ce n'est que la persévérance de MM. Woldstedt et Hällstrôm qui a pu vaincre tous les obstacles présentés par la na- ture. Dans les quatre années de 1856 à 1859, la re- connaissance , l'érection des signaux et la mesure des angles entre Mustomäki et Sarvikangas près d'Uléaborg sur le golfe de Bothnie, a été exécutée, ainsi que la reconnaissance des triangles et l'érection des signaux qui serviront à la réunion d'Uléaborg avec Tornéo, point célèbre qui fait déjà partie de la mesure de Laponie. C'est le reste de l'opération des triangles à exécuter en onze points situés aux bords, sur les îles et les écueils du golfe de Bothnie, et qui nous fournira à la fin le côté entre les églises de Tornéo et de Kémi, commun à notre mesure et à celle de Laponie pour effectuer une réunion complète de cette petite opération à notre grand arc. Comme pour lous ces points la communica- tion par mer nofire aucune difficulté, j'ai l'espérance de voir achever ces dernières mesures de triangles dans le courant de l'été prochain ; d’autant plus que j'ai en vue de procurer à M. Woldstedt l'assistance de deux officiers de la marine, qui ont travaillé à l'observatoire central, pour que la mesure se fasse de nouveau simul- tanément par deux instrumens sur différens points, et en même tems j'espère que la mesure des azimuts s’ef- fectuera sur trois points entre Torneo et Cajaneborg , mesure de grande importance , parce que les triangles entre Cajaneborg et Uléaborg devient assez notablement de la direction méridienne. Pour qu'une série de triangles aussi étendue donne la valeur des distances des parallèles avec une exactitude satisfaisante, il faut apporter le plus grand soin à l’ex- aclitude des mesures des angles. L’instrument universel employé à ce but est l'appareil transportable le plus parfait, et la méthode suivie d'observation était identi- que avec celle que j'avais employée pour la mesure de l'arc dans les provinces baltiques. Cette méthode m'offrit en outre un moyen incomparable de soumettre toutes les mesures des angles à une critique sévère et à une épreuve incontestable. L'accord de la somme des trois angles à 1809 — l'excès, fait apprécier l'exactitude d'une opéralion trigonométrique en nous donnant la va- leur probable tant de la somme des trois angles que d'un angle isolé. Mais dans quelques - unes des opé- rations antérieures cet accord n'a été qu'llusoire, vu que les géomètlres, ayant achevé la mesure sur deux points du triangle et connaissant la valeur qu'ils de- vaient trouver pour le troisième, se sont involon- lairement vus forcés de trouver le troisième angle tel que l'accord parüt complètement satisfaisant. Pour faire des mesures justes, il vaut mieux les exécu- ter sans préoccupation , et c'est pour cela que j'ai fait faire toutes les mesures excentriquement, c. à d. de telle manière que l'instrument se trouvait à la dis- lance de quelques toises dn centre de la station. La ré- duction au centre élant inconnue à nos géomèlres, ils n'avaient aucun soupçon sur l'accord de leurs angles et se reposaient uniquement sur le soin qu'ils apportaïent à les mesurer avec la dernière justesse. — Je viens de faire achever les calculs de 72 triangles de notre opé- ration entre Hochland et Uléaborg, ayant sans mesure de base la valeur d’un côté par la coïncidence de notre opération avec celle du colonel Wrangell sur le golfe de Finlande. Ces triangles présentent un tel accord, que l'erreur probable dans la somme des trois angles est 0/,98, donc moins d'une seconde , pour chaque an- gle moins de 0,0 de seconde , exactitude qui ne laisse rien à désirer , et qui assigne à notre opération une place éminente dans les annales de la géodésie , d'autant plus, qu'il ny a pas possibilité d'illusion quelconque. Pour l'achèvement total de cette vaste entreprise, il reste, à partir de 1840: 287 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 288 | 1. La mesure des deux bases, dont l’une sera située vers l'extrémité boréale près d'Uléaborg, sur les bords de la mer, et l’autre dans la paroisse d’'E- limä à l’autre extrémité de l'arc, et la réunion de ces bases aux triangles principaux. La mesure de quelques azimuts sur des points in- termédiaires et à l'extrémité australe, ainsi que celle de deux ou trois angles qui manquent encore pour la réunion entre Lovisa et Hochland. Qi L'observation des latitudes à des points convena- bles sur toute l'étendue de l'opération , pour ga- gner non seulement l'amplitude de l'arc total, mais aussi les valeurs des arcs partiels, ainsi que la la- titude des stations extrêmes des opérations de La- ponie, pour la réunir aussi astronomiquement à notre mesure et pour éclaircir les doutes sur. la - préférence à accorder à l’une des deux valeurs du degré sous le cercle polaire trouvées par Mau- pertuis et par Svanberg. Toutes ces opérations pourront, j'espère, s'achever dans le courant des années 1841 et 1842, et alors nous aurons l'évaluation d’un arc de plus de 15 degrés entre Bélin et Pahtawaara, depuis 52° jusque au-delà de 67 degrés de latitude. Mais déjà les opérations trigonomé- triques de l'état-major, jointes à la station de Bélin, s'étendent sous le même méridien jusqu'a 48 degrés. Ce sont des mesures géodésiques exécutées avec toute l'exactitude nécessaire, et il ne faudra qu'y ajouter les déterminations des latitudes par nos moyens, pour pouvoir les regarder comme une continuation tout- à-fait digne de notre mesure du méridien de Russie vers le Sud; c'est ainsi que dans peu d'années cet em- pire possédera un arc du méridien de plus de 19 de- grés, donc le plus grand arc mesuré sur la terre. Comme la partie boréale de cette vaste opération m'est spécialement confiée et que j'ai entièrement quitté mon service de Dorpat, j'ai cru de mon devoir de don- ner celte nolice plus détaillée à l'Académie et de prier le premier corps savant de l'empire de vouloir prendre cette opération sous son patronage immédiat, pour que l’accomplissement en soit à l'abri de toutes chances possibles. Dans ce but, je prie l'Académie d’intercéder auprès de Son Excellence M. le Ministre et Président, pour qu'il accorde son consentement aux points suivans : 1. Comme il y a à l'université de Dorpat ‘un réliquat d'à peu près 25,000 roubles, appartenant à la caisse de la mesure de Finlande, je demande que cette somme soil remise à l’Académie et que les dépenses ultérieures se fassent par l'organe du co- mité administratif de ce corps. 2. Je demande que les instrumens et appareïls, ache- tés uniquement avec des sommes assignées pour cette mesure, soient réunis à la collection d'instru- mens de l'observatoire central à Poulkova. Les in- strumens principaux sont: un grand instrument universel pour les opérations géodésiques ; deux cercles méridiens portatifs de nouvelle construction, l'un par Ertel, l'autre par Repsold, plusieurs chronomètres etc. C1 . Je demande qu'au cas où la somme susmentionnée ne suffirait pas pour l'achèvement total de l’entre- prise, le directeur de l'observatoire central eût le droit d'en porter les frais ultérieurs sur le budget scientifique annuel de l'observatoire central, vü que cette mesure entre de sa nature entièrement dans les intérêts de cet établissement, et que dans deux ou trois ans, où ce cas pourrait avoir lieu, une telle dépense ne saurait en aucune façon être à charge à l'observatoire déjà entièrement arrangé et complètement pourvu d'appareils. mme + CHRONIQUE DU PERSONNEL. PROMOTIONS ET DÉCORATIONS. M. l’Académicien Hess a été décoré de l’ordre de St.-Vladimir de la 5e classe et M l'Académicien Struve a obtenu, de la part de S. M. le Roi de Danemark, la croix de commandeur de l'ordre de Danebrog. — MM. Jacobi, académicien- adjoint, et George Fuss, astronome-adjoint à l’obser- vatoire central, ont été promus au rang de conseiller de cour. Meugre pécépé. M. le conseiller d'état actuel Col- lins, académicien ordinaire pour les Mathématiques, le 4 août Emis le 12 septembre 1840. ©, T2 de Va ténlinatiels schlentrènute £ / de lard meridlen mené Cahhsweaarx , Ne cn Phssie sXAowanr 1772 . Chitehte} “Hi ypenplles me À Aile tromerre PP) AMolhinie Ha minteners ee th sm RS emma A te - VE, “date 2 u p - avr v 4 à NT 2 [RAM CDS È ES : : h 4 + PAT 44 Î : \ | 4, b; i. ié \ 10» a € Dés tansndnints de Det. ! $ 3 PE n: À = (4 > + L4 ty LA Æ # ” #4 em 0 de = SIN Re un: Û Le ARE ee. ar 4 5 : PE 7 ES À è ee * ; - RES APE " Race.» À = + i un 1 La L SA 1 Nr x £ NS © pes ou : u DE - & t {7 Tome VE. AM 20. 21.22. 45 164. 165. me BULLETIN SCIENTIFIQUE PUBLIÉ PAR L’ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES D'EIS"LEN ELPÉ TERSBOUR C. €e journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre forment un volume. Le prix de souscription, par volume, est d’11/, roubles argent pour la capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/2 écus de Prusse à Fétranger. On s’abonne, à St.- Pétersbourg, au Comité administratif de l’Académie, place de la Bourse N. 2, et chez W. GRAEFF, Hibraire, commissionnaire de l'Académie, place de l'Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du bureau des postes se charge des commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. Ece BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés par l’Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. À cet effet, il contiendra les articles suivants: 1. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2. Notes de peu d’étendue in extenso; 3. Analyses d'ouvrages manuscrits et imprimés, présentés à l’Académie par divers savants; 4. Rapports; 5. Voyages scientifiques; 6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel de l’Académic; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l'Académie; 10. Mélanges. SOMMAIRE. BULLETIN DES SÉANCES. MÉMOIRES. 8. Remarques générales sur l'ordre des insectes myriapodes. Branor. NOTES. 21. Sur l'acide nitreux et sa combinaison avec l'acide nitrique. FRiTzsCHE. MUSÉES. 2. Monnaies orientales en- voyées d'Egypte. FRAEHN. BULLETIN DES SEANCES DE L'ACADEMIE. SÉANCE Du 12 (24) suix 1840. Lecture ordinaire. M. Collins lit une note intitulée: Ueber die aus Wurzel- zeichen entspringenden Kettenbrüche. Correspondance. M. le Ministre de l'instruction publique approuve la nomination de MM. Fuss et Sjôgren en qualité de représen- tans de l’Académie à la fête biséculaire de l’Université Alexan- drine de Finlande. M. le lieutenant-général Destrem annonce au Secrétaire perpétuel que le sentiment de l'Académie sur la question relative à l'influence des forèts sur le niveau des fleuves en général et du Volga en particulier, après avoir été discuté à l'Administration centrale des voies de communication, a été transmis au ministère des domaines, pour ce qui regarde les mesures administratives, Quant au côté scientifique de la question et aux observations ä instituer, M. le Dirigeant en chef les voies de communica- tions, comte Toll, a chargé M. Destrem de se mettre en rapport avec le Secrétaire perpétuel. L'Académie rétablit l’an- eienne commission qui s’est occupée de cet objet et l’autorise à correspondre directement avec l'administration des voies de com- munication par l'organe du Secrétaire perpétuel. Communications. M. Brandt annonce que M. Polonsky, médecin au Kamt- chatka, et M. Issaiïeff , médecin d’une expédition maritime qui doit faire voile en août pour les colonies en Amérique, lui ont offert leurs services pour le Musée zoologique. L'Académie or- donne de leur fournir à chacun, outre les instructions, un exemplaire de la Zoographie de Pallas et les ustensiles nécessai- res pour former des collections. Elle munira en outre M. Po- lonsky d’une lettre de recommandation pour le Gouverneur du Kamtchatka. M. Kôppen, ayant besoin, pour ses recherches de statistique, de données précises sur le nombre des habitans professant les cultes étrangers, par gouvernemens , et sur la fréquence de la route de Moscou, depuis l'établissement des droits de chaussée , prie l'Académie de lui procurer ces données. Il sera écrit à cet effet au département des cultes étrangers et à celui des voies de communication. Ouvrages offerts. (Société royale des antiquaires du Nord à Copen- hague:) Rapport des séances annuelles de 1838 et 1839. Copenhague 1839. 8. Mémoire sur la découverte de l'Amérique au Xème siècle, par Ch.-Ch. Rafn. Paris 1838. 81 © Les traductions du même ouvrage en italien, en hollandais, em espagnol et en polonais, General Chart exhibiting the discoveries of the Northmen in the arctic regions at America. À map of Vinland by Ch. Rafn. Kart over Faeroerne. Plusieurs dissertations. 291 BULLETIN SCIENTIFIQUE. RQ 292 $ 14 Len. TL —— tn (De la part des auteurs:) Dr. C. F. Wegener, Om Carl Danske Greve of Flandern. Kjübenhavn 1859. 4. George Rob. Gray, A list of the genera of birds. 1840. 8. —" SÉANcE Du 19 ouin (1 suILLET) 1840. Correspondance. M. le Ministre de l’instruction publique adresse à l'A- cadémie douze monnaies de cuivre choisies d’une collection de 1897 pièces enhumées dans le village Loujni, district d'Oranien- baum. M Gräfe est chargé de les examiner et d’en rendre compte. M. le sénateur Peycker, dirigeant en chef le corps des ar- penteurs, envoie les extraits des documens relatifs à l’arpentage général et renfermant les résultats de l’arpentage de 25 gouver- nemens, par districts. Rapports. M. Jacobi rend compte, dans un rapport, de différentes com- missions dont il est chargé par le Gouvernement. —6s—— SÉANCE Du 26 suIN (8 JUILLET) 1840. Lecture extraordinaire. M. Meyer lit un mémoire intitulé: Einige Bemerkungen über die natürliche Familie der Polygonaceae. ERSTER ARTIKEL: Versuch einer naturgetreuen Anordnung der Gattungen dieser Familie. Rapports. M. Krug lit une analyse détaillée du rapport préalable, relatif au voyage archéologique de M. le professeur Kruse à Dorpat, dans les provinces baltiques. L'Académie charge le Secrétaire perpétuel de recommander les travaux de M. Kruse à l’atten- tion de M. le Ministre, en mettant sous les yeux de $. E. le jugement favorable qu’en porte M. Krug. M. Graefe, en rapportant les monnaies d'Oranienhaum (+. ci-dessus) annonce qu’elles ne méritent aucune attention. Le mème, M. Gracfe, fait un rapport verbal, la note de M. le pasteur Muralt, le jeune : niches über Philo, et en recommande la cabliséoe dans le Bulletin. M. Baer, dans une lettre datée d’Arkhangel le 12 juin, rend compte “ premiers résultats de son voyage. Ce rapport con- tenant quelques détails d'un intérêt général, Académie en or- donne la publication dans la gazette. favorable sur Communication. M. Fritzsche annonce de vive voix qu'ayant reçu, par l’en- tremise de M. Kôppen, deux livres environ de semences du Peganum Harmala, il s’est occupé à en extraire la couleur ro dont on se sert en Anatolie pour Ja teinture, et il enfit v vo quelques échantillons, La matière colorante, qui ne se trouve nullement préformée dans la semence, s'obtient facilement par le simple traitement avec l'alcool; procédé que l’on emploie aussi en Anatolie. Or, comme on ne peut pas encore se rendre compte de la théorie de ce procédé, M. Fritzsche s'est proposé de soumettre la semence à un examen chimique approfondi, et il anronce , comme premier résultat, d’avoir obtenu, par le traite- ment de l'infusion aqueuse de la semence avec l’ammoniaque, une substance cristalline qui semble être en rapport avec la ma- tière rouge, et d’avoir, on outre, découvert les traces d’une seconde substance cristallme contenue dans l’infusion alcoolique. Ouvrages offerts. (Académie des Sciences de Turin.) Memorie della Reale Academia delle scienze di Torino. seconda. T. 1. 1839. # Serie (Académie des Sciences de Lisbonne.) Manual de instruccôes praticas por F. L, G. de Varnhagen. Lis boa 1836. 12. Compendio di Botanica p. A. A. da Fonseca Benevides. T. I et IL Lisboa. 1837 — 39. 8. Roteiro geral dos mares, costas etc. etc. p. A. L. da Costa Al- meida. Parte HE. T. 1 et 2. Lisboa 1837. 8. Principios geraes de Castrametaçäo, p. F. I. Barreiros. Lisboa 1858. 8. Memoria sobre os pesos e medidas, p. F. I. Barreiros. 1838. 8. Annals da marinha pertugueza, p. I. da Costa Quintella. T. L Lisboa 1839. 8. Astronomia spherica et nautica, p. Matth. Valente do Couta. Lisboa 1839. 8. Lisboa (Société d’histoire naturelle de Strasbourg) Mémoires. T. IL. Livr. 2 et 3. 4, (De la part des auteurs:) An examination of the ancient orthography of the Jews. Part. IL by C: W. Wall , D. D. London 1840. 8. Fisica di corpi ponderabili etc, del cavaliere A. Avogadro. T.IL Torino 1836. 8. Ueber die nicht periodischen Aenderungen der Temperaturver- theilung auf der Oberfläche der Erde in dem Zeitraum vor 1789 his 1838, von H. W. Dove. Berlin 1840.14. Note sur le genre Aristoloche, et description d’une espèce iné- dite, par J. Kickx (Extrait du tome VI No. 11 des Bullet, de l’Acad. R. de Brux.) 8. Recherches pour servir à la Flore cryptogamique des Plats par J. Kickx. Première centurie, Bruxelles 1840. 4, ER ———————— MÉMOIRES. 8. REMARQUES GÉNÉRALES SUR L'ORDRE DES INSECTES MYRIAPODES: par J.-F. BRANDT (lu le 1 mai 1840). La rédaction de l'article Glomeris pour l'ouvrage de Zoologie médicinale que j'ai publié, en 1851, conjoin- tement avec M. Ratzeburg (Medicinische Zoologie von Brandt und Ratzeburg, Bd. II), m'avait engagé à étudier spécialement les Myriapodes , et j'ai communique , de- puis, de temps en temps, quelques résultats de mes recherches, résultats qui, excepté les observations sur les nerfs stomatogastriques de ces insectes (Mémoires de lAcad. d. science. de St-Pétersbourg VI®® série, Scienc, mitur. T.L p. 561) et les recherches sur la structure anatomique de Glomeris limbala (Müller's Archiv für Anatomie und Physiologie, Jahrgang 1857, S. 522, et Bulletin scientifique de l'Acad. d. scienc. de St -Péters- bourg, T. VI, p. 533), ne se rapportent qu'à la clas- sification et à la description systématique des espèces. Le grand intérêt que, dans les derniers temps, difie- rents paturalistes ont voué aux insectes en queslion, m'en- gage à donner un aperçu des principaux résultats de mes éludes sur les Myriapodes en général, d'autant plus que MM. Walkenaer et Gervais paraissent avoir en- visagé mes travaux comme étant purement systématiques ("). On sait que les Myriapodes sont considérés par dif- férents naturalistes comme appartenant soit à Ja classe des Insectes, soit à celle des Arachnides {Lamarck), ou des Crustacées (Oken, Schulze), soit enfin comme de- vant former une classe à part. Robineau Desvoidy (Recherches sur l'organisat. vertébr. p. 154 et suiv.) a de même divisé les Myriapodes en deux classes, en Myriapodes proprement dits, qui comprennent, selon lui, les Chilopodes, et en Julacées qui embrassent les Chi- lognathes de Latreille. Linné avait déjà placé les Myriapodes parmi les In- secles aptères et Latreille était d'abord de l'avis du grand naturaliste suédois. Leach, suivant, à ce quil paraît, du moins en partie, la classification de Fabri- cius, qui range les Myriapodes avec les Clopurtes dans son ordre de Mitosata, proposa de considérer les My- sapodes comme une classe particulière. Une grande par- €*) N'ayant que l'intention de donner un apercu des résultats de mes recherches, je n'ajoute pas de planches pour expliquer les détails de la structure, quoique j'en aie fait une quantité très considérable pour représenter les différents genres avec l'ex- actitude la plus scrupuleuse. BULLETIN SCIENTIFIQUE. tie des naturalistes modernes, comme Latreille même (1825), (quoique déjà dans un âge de la vie, où l'on est rarement disposé à se faire à des changements peu fondés), ainsi que Blainville, Strauss, Dugès, Burmeister, Gervais et Lucas, ont suivi les tra- ces du zoologue anglais. D'autres naturalistes. comme Treviranus, Van der Hoeven, Wagner, Wal- kenaer, Wiegmann etc. ont continué à les considérer comme une division de la classe des Insectes. MM. les membres de l'Institut de France, qui ont fait dernièrement le rapport sur un travail nouveau de M. Gervais, relatif aux Myriapodes, (voyez Compte rendu de l’Académie de Paris 1859, p. 550) paraissent les considérer comme un sous-ordre des Insectes aptè- res, et mettre en doute qu'ils puissent former une classe à part, disant: ,.que les caractères de cet ordre ne sont pas assez bien établis, pour qu'on puisse admettre la classification qui semble avoir été adoptée depuis quelques années seulement. Dans mes premiers travaux sur les Myriapodes, an- nonces dans un rapport fait à notre Académie le 24 août (5 septembre) de l'année 1851, (voyez Bulletin scienti- fique des Mémoires de l'Acad. d. scienc. de Pétersb., VI® série, Scienc. mathémat. et phys. T. VI, (1835), p. 495) je les ai considérés comme un ordre des In- sectes. Ayant fait, quelque temps après, la découverte de l'existence des Myriapodes suceurs (voyez Isis 1854, p- 704, et Bulletin scientifique de notre Académre, T I, p- 178), il m'a paru plus convenable, pour l'établis- sement d'une classification plus nette, de les prendre, avec Leach et ses successeurs, pour une classe particu- lière. Je croyais alors, avec plusieurs naturalistes, que le nombre plus ou moins considérable de leurs pieds, la conformation de leur corps, toujours dépourvu des ai- les et quelques affinités avec les Crustacées pouvaient fournir des caractères pour les distinguer des Insectes hexapodes. Des recherches continues et comparatives sur l'anatomie des Glomeris (voyez Bulletin scient. de notre Académie, Tome VI, p. 577) ont, à mes yeux, donné de nouveau la jprépondérance à l'opinion qu'ils sont de vrais insectes. On ne peut nier que les Myriapodes par la pré- sence des trachées qui partent de nombreux stigmates, et distribuent de l'air dans tous les organes du corps, par leur coeur simple à ouvertures distinctes, munies de valvules (*), par l'existence des vaisseaux Malpi- (*) En parlant de la structure du coeur, je me rapporte aux 295 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 296 ghiens insérés au commencement des intestins, et par l’arrangement des nerfs stomatogastriques, ainsi que par tous les autres organes intérieurs, n'offrent des af- finités si sensibles et intimes avec les insectes hexapo- des, qu'ils doivent être considérés, sous ces rapports, comme appartenant à la même grande division ou classe d'animaux. Leur genre de vie favorise également un tel arrangement. Admettant cependant ce principe de classification , dérivé surtout d'organes de la respiration et de la cir- culation, une partie des Arachnides doit également en- trer dans la classe des Insectes, notamment les Æ#rach- nides trachéennes, pendant que l'autre partie des Arach- nides, les Arachnides pulmonaires, devra être réunie aux Crustacées, qui différeraient des Insectes surtoul par la présence de brauchies en forme de feuilles, ou de sacs (poumons) et des vaisseaux apparents qui ap- portent le sang aux organes et aux poumons. (”) Par cette manière de voir, on serait d'accord avec Cuvier (Tableaux des Insectes et des Crustacées qui forment des annexes de la première édition de ses Le- cons d'Anatomie comparée) et Kirby, et l’on reviendrait en parlie à la classe des Insectes de Linné, ainsi qu'à l'opinion de Treviranus (Vermischte Schriften Bd. IT, p. 48) qui, par suite de ses recherches anatomiques observations de MM. Müller, Wagner et Strauss sur l’ana- tomie des Scolopendres et aux miennes sur la Glomeris limbata, car la description du système vasculaire de la Scolopendra cingu- lata donnée par M. Koutorga, offre des différences notables qui ne s'accordent pas avec les recherches instituées par d’autres na- turalistes sur les vaisseaux des Insectes myriapodes. (*) En considérant l’organisation des Crustacées en général, no- tamment le foie et surtout le système vasculaire très développés, ainsi que les organes de la respiration, qui ne se distribuent pas dans tous les organes, mais qui sont bornés à une seule place, comme chez les animaux supérieurs , on trouvera que les Crustacées sont ceux des animaux sans vertébres qui offrent une formation en quelque sorte intermédiaire entre les ani- maux vertébrés et les Mollusques, avec lesquels leurs espèces bivalves et multivalves (cirripèdes) montrent des rapports plus ou moins sensibles. Les Crustacées pourraient ainsi être placés à Ja tête des animaux articulés et suivis de la classe des Insectes, selon l'exemple de plusieurs naturalistes. Mais la série des ani- maux par un tel arrangement serait trop interrompue, parce que l'intercalation de la classe des Insectes éloignerait trop les Crustacées des Mollusques. Il me paraît donc plus convenable de commencer les animaux invertébrés avec les Insectes dont le corps est plus composé, en se divisant en tête, thorax et abdo- men et auxquels les facultés spirituelles donnent une place plus élevée. C’est ainsi que les Annelides sépareront seulement les Crustacées des Mollusques. | très étendues, à l'exemple du grand naturaliste suédois, range les Insectes hexapodes, les Arachnides et les Crustacées dans la même classe. Il n'y a pas de doute que, par cette méthode d'’arran- gement, la classification serait simplifiée et en même temps basée sur des caractères anatomiques et physio- logiques communs. On peut même avancer que, en suivant une telle marche, nous obtiendrons des divi- sions plus analogues aux classes bien établies d’autres animaux , et fondées également sur des différences anatomiques, comme les classes des animaux verté- brés, dont le principe de classification est accepté par tous les naturalistes. Nous observons, par quantité d'exemples, dans les différentes classes d'animaux, que la figure et la confor- mation extérieure seule ne ‘peut pas fournir une base infaillible à une classification, et que c'est la structure intérieure et les rapports physiologiques dépendant de telle ou telle organisation, qui peuvent offrx des fondements sûrs à un arrangement systématique des Qui est celui qui voudrait, p. ex., ranger à présent les Gétacées parmi les poissons, et considérer les Ascarides, si semblables aux Lombrics, et les Si- poncles, qui sont des Holothuries apodes, comme des Annelides? Comme, par conséquent, les parties extériew- res seules ne peuvent pas être prises pour des caractè- res fondamentaux des classes, si la structure intérieure s'y oppose, les Myriapodes doivent donc être considérés comme appartenant à la grande classe des Insectes. On pourrait objecter à ces assertions que la nature créatrice ne s'est pas bornée à former les animaux d’après animaux. une idée générale ou unité de plan, qui permettraït seulement des divisions selon des principes dérivés de l’anatomie et de la physiologie des parties intérieures, mais que, comme les formes des animaux sont très va- riables, la classification pourrait également être basée sur différents principes et sur des caractères extérieurs, C’est justement la dernière opinion que le grand entomologue français a suivie dans son cours d’entomo- logie (p. 170), car il dit: ,, En prenant uniquement pour base d’une méthode naturelle les caractères fournis par l'anatomie intérieure, ces animaux (les Myriapodes) of- frant, comme les insectes hexapodes , absence de tout organe de circulation et des trachées pour la respiration, doivent leur être réunis et ne point former une classe particulière. Tous les naturalistes ont cependant déjà reconnu qu'en général on ne peut pas nier l'existence de l'unité du plan dans l'échelle des animaux, et que la structure in- 297 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 298 RE A térieure et les rapports physiologiques qui en déri- | quelques Chilognathes où elle s'attache davantage au vent, doivent offrir les caractères principaux pour la fonda- | premier et de même au second anneau du corps ; maïs tion des grandes divisions appelées classes. Quant à ce qui aussi dans celles-ci elle se dirige en avant. Quelquefois regarde la configuration générale du corps, par laquelle se trouvent de même chez les Chilognathes (comme les Myriapodes, selon l'assertion de Latreille, con-! dans le sous - genre des Spirostreptes) des enfon- trastent avec les Insectes, elle nous paraît moins sensi- ble, si la comparaison se fait, non entre les Insectes aï- lés et offrant ainsi, le plus possible, ces animaux dans leur état de perfection , mais entre les Insectes dépour- vus d'ailes et leurs larves. Les rapports de ces derniers avec les Myriapodes sont plus ou moins frappants, non seulement par la conformation extérieure, mais aussi par le nombre des ganglions. On est ainsi porté à con- sidérer en quelque sorte les Myriapodes, comme des insectes restés dans un état imparfait. Sur les parties de la bouche des Myriapodes on s’est formé différentes théories plus ou moins artificielles, basées sur l'idée de l’analogie avec celles des Crusta- cées. Quant à moi, je n'ose pas tout-à- fait nier qu'il se trouve dans les organes de la bouche des Myriapo- des des rapports hétérogènes au type des vrais insectes, comme la lèvre inférieure divisée en deux parties, les| mâchoïres inférieures, en quelque sorte palpiformes (Chi- lopodes) ou soudées à la lèvre inférieure (Chilognathes). ou formant avec la lèvre supérieure qui est pointue et avec les mandibules et la lèvre imférieure qui sont également pointues un orgare moyennant la succion (Si- phonizantia). Mais la comparaison des parties de la bouche, avec celles des vrais insectes, ne nous montre aucune différence dans la position et dans le nombre de ces parties. Les organes de la bouche des Myriapodes ne rappellent donc pas parfaitement les Crustacées, mais offrent plutôt quelque état intermédiaire entre ces deux classes. On pourrait également avancer que les organes de la bouche des Myriapodes suceurs, sont composés d'une manière semblable à celle des organes de la succion des Insectes. Il serait même convenable de considérer la lèvre inférieure des Chilognathes comme une espèce de commencement des organes sSuceulrs , qui ont ‘acquis leur évolution parfaite chez les Myriapodes Siphono- phores. | La paire antérieure des pieds est toujours plus ou moins dirigée en avant et rapprochée de la tête, non seulement chez les Scolopendres, où elle est plus rap- prochée de l'appareil mandibulaire et de lalèvre inférieure, mais aussi chez les Jules et les autres Chilognathes, et de même chez les Siphonophores. Il y a cependant | cements particuliers sur la lèvre inférieure, destinés F recevoir une partie de l’article basal de la pre- |mière paire des pattes. C’est pourquoi je ne partage pas Lout-à-fait l'opinion de Latreïlle, que dans les Jules elle ne suit pas annexée à la tête. Les grandes différences observables dans la fonction et dans la figure de la première paire de pattes des Scolopendres me sont également inconnues. Il faut cependant concéder que la première paire des pattes des Myriapodes peut être comparée aux pieds- mâchoires des Crustacées, mais en quelque sorte aussi, (c'est ce qui regarde la fonction) à la première paire des pieds des Insectes. La seconde paire des pattes est particulièrement dé- veluppée chez les Chilopodes et se compose de pieds très dilatés à la base et terminés en crochet pour rece- voir le ductus excrétoire d’une glande. Elle constitue de cette manière une espèce de lèvre auxiliaire, com- parable, pour la forme et la fonctiun, aux mâchoires des Arachnides. Les Chilognathes et les Myriapodes suceurs offrent au contraire la seconde paire des pattes en gé- néral plus semblable aux autres pieds. Les deux arti- cles basals, plus larges que ceux des paires suivantes et la lame basale libre montrent cependant en quelque sorte des relations avec les Chilopodes, Au reste, le nombre et la forme des pieds varient non seulement selon les différentes sections, maïs de même dans les différents genres. Il y a des espèces qui u'of- frent que dix paires de pattes, et d’autres qui en ont jusqu'à cent ou plus. Chez plusieurs genres des Myria- podes (Glomeris, Sphaerotherium, Sphaeropoeus , Po- lydesmus, Scolopendra, Cryptops, Lithobius et Sculi- gera) le nombre des pieds est fixe, chez les aulres (Julus, Geophilus) il varie chez les espèces du même genre. Comme le nombre de dix paires, observable chez quelques Myriapodes, rappelle déjà les Machiles, qui, outre les trois paires thoraciques, possèdent neuf paires de pattes abdominales, le nombre des pieds des Myriapodes en général et leur insertion ne peuvent pas être considérés comme des caractères pour les distin- guer des autres insectes. La configuration des paltes des Myriapodes, comparées par M. Strauss, avec quelque zaison, aux mamelons 299 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 300 des Aphrodites, ne me semble pas également fournir des caractères pour les séparer des autres insectes. Il faut concéder que par le placement de la première paire des pattes sous la tête, et surlout par la réunion du premier article du corps, qui porte les pieds en crochet des vraies Scolopendres (Scolopendra Leach) avec la tête, ainsi que par la présence d'une impression particulière circulaire, ou comparable à la lettre V, rappelant une semblable impression de plusieurs Arach- nides qui se trouve sur la tête des Géophiles et des Lithobies, est indiquée une espèce de Cephalothorax ; mais le Cephalothorax, surtout s’il est rudimentaire et ordinairement non indiqué, comme chez la plupart des Myriapodes, ne peut pas êlre pris comme caractère pour séparer les classes. Latreille, en distinguant les Myriapodes comme classe particulière, paraît donner beaucoup de valeur à la distribution des stigmates , disant: ,;que l'alter- mation des stigmates semble indiquer que les segments du corps des Scolopendres, comparés à ceux des In- sectes, ne sont que des demr-segments et que par con- séquent encore les deux paires de pattes n’en représen- tent qu'une des dernières, où l’une d'elles est surnumé- raire.*— Les stigmates des Myriapodes sont cependant dif- féremment arrangés. Chez les Scolopendres, les Cryp- tops, les Lithobies et les Scutigères, pour deux ou trois paires de pattes s'observe une paire de stigmates; chez les Géophiles et tous les Ghilognathes au contraire, le nombre des paires des stigmates correspond au nom- bre des pieds. L’assertion de Latreïlle, si elle était admissible, ne pourrait donc être appliquée qu'à une partie des Myriapodes. Au reste, c'est le mode de dé- veloppement successif des pieds qui s'oppose à son opinion ; car Jes jeunes Myriapodes offrent, dans leur premier âge, trois paires de pieds, correspondant ex- actement aux pieds des hexapodes. Par rapport à la situation des ouvertures extérieures des organes génitaux internes, ce sont seulement les Chilognathes et les Siphonophores, mais non pas les Chilopodes qui montrent des différences avec les Insectes hexapodes, ayant les dites ouvertures sur la partie an- térieure du corps, /et notamment celles des oviductes avant ou derrière la seconde paire des, pattes. Quant à ce qui regarde les organes génilaux [mâles extérieurs des Jules, des Polydèmes et des Siphonozantes , observa- bles sur le septième, ou entre le sixième et le septième anneau du corps; au premier coup-d'oeil ils paraissent également offrir des anomalies considérables. On trouve cependant des analogies assez reconnaissables chez plu- sieurs insectes Neuroptères, notamment dans les géni- aux extérieurs des Demoiselles, dont nous devons la connaissance exacte aux études de M. Rathke (De li- bellularum partibus genitalibus Programma. Regiomonti 1832. 4. seu Miscellanea Anatomico-physiologica fase. 1). D'un autre côté, une division des Chilognathes, les Glo- mérides , offrent en partie les génitaux mâles extérieurs sous la forme de pinces ou de crochets semblables aux pieds avant l'anus, et montrent par cette organisalion une ressemblance avec les Insectes. La place des ouver- tures des génitaux et la siluation des génitaux mâles ex- térieurs ne peut donc pas fournir des caractères impor- tants et généraux, pour distinguer les Myriapodes des vrais Insectes. D'autres groupes d'animaux prouvent également que la place occupée par les ouvertures des génitaux peut varier chez les animaux très voisins. Selon les observations de M. Nitzsch (Ersch und Gruber’'s Encyclopädie, Ar- ticle Acarina) les ouvertures des génitaux des Acariens s'observent, p.ex., au-dessous, ou dans la partie pos- térieure de l’abdomen. Les recherches de Degeer, Savi, Waga, Gervais et Stein (Wiegm. Archiv. 1838, II, p. 546), auxquel- les je peux ajouler quelques observations failes par moi-même, prouvent que les Myriapodes sont soumis également à une espèce de métamorphose, accompagnée de plusieurs mues et relative au nombre des segments du corps, au nombre des pattes et des articles des an- tennes , ajpsi qu'aux yeux. De cette manière, l'absence de la métamorphose ne peut donc pas être prise avec Mac-Leay pour carac- tère, quoique par rapport aux Insectes la métamorphose des Myriapodes montre des différences. (*) L'accroissement périodique des anneaux et des pieds, et par conséquent des ganglions et des trachées corres- pondant au nombre des anneaux ou des pieds, est no- tamment un phénomène qui paraît distinguer les My- riapodes des vrais Insectes ; car chez les Insectes hexa- podes , dont la métamorphose est exactement counue, les pieds croissent en même temps, et les anneaux du corps, ainsi que le nombre des ganglions se diminuent, ou se raccourcissent pendant la métamorphose. On peut (*) IL est superflu de remarquer que selon les progrès récents de l’histoire de l’évolution de différents animaux, la métamor- _phose est. devenue un ‘phénomène très répandu, et on peut dire presque général. Ce n’est donc. pas l'absence ou la présence de la métamorphose, mais sa qualité et son rapport avec le monde extérieur qui peuvent fournir des différences. B'ULLETIN SCIENTIFIQUE. EE CR ELA | donc dire que par rapport au nombre des pieds, des ar- ticles du corps avec leurs ganglions et leurs trachées, la métamorphose des Myriapodes, comme chez plusieurs Crustacées (Oniscides), avance (Metamorphosis progre- diens), pendant que celle des Insectes hexapodes, sous ce point de vue ("), fait des pas rétrogrades (Meta- morphosis retrograda). Les variations considérables qui se trouvent dans la métamorphose des différents sous - ordres des Insectes et Crustacées, permeltent cependant de donner une moin- dre valeur aux diversités mentionnées. On a également avancé les rapports avec les An- nelides comme approuvant l'établissement de la classe Mais cette affinilé est plutôt déri- La figure d'une des Myriapodes. vée d’une ressemblance extérieure. grande partie des Myriapodes rappelle, ïl est vrai, tantôt les Annelides rondes, comme les Jules, tan- tôt les Annelides plates, comme les Scolopendres, tantôt des formes intermédiaires entre ces deux ty- pes, c. à d. à dos convexes, à ventre plats, comme les Glomérides et les Siphonophores. Quelques Anneli- des, comme on le sait, offrent de même des antennes et des mamelons divisés, comparables aux pieds. Parmi les Annelides connues il n'existe cependant pas d'es- pèces qui puissent être considérées comme de vraies formes intermédiaires entre les Myriapodes et les An- nelides, car de même les Peripates, par leur habitus, leurs antennes et leurs pieds se rapportent très bien aux Annelides; c'est ainsi que MM. Audouïn et Milne Edwards les ont avec raison fait entrer dans celte classe. Mais supposons qu’on découvre des An- nelides qui offrent encore une plus grande affinité avec les Myriapodes, de telles découvertes ne suffiront pas pour donner un appui à l'établissement de la classe des Myriapodes, à cause des grands rapports qu’of- frent les larves des Insectes hexapodes en même temps avec les Annelides et les Myriapodes. Je ne dirai donc pas avec M. Gervais (Annal. des scienc. natur. 1837, p- 40) que les Myriapodes sont : Animalia terrestria Crustaceis telradecapodibus et Anneli- dibus intermedia; mais plutôt qu'il faut les prendre pour un ordre d’Insectes qui offrent d’un côté des rap- ports avec les Crustacées , d'un autre côté avec les An- (*) On ne peut cependant pas dire que la métamorphose des Insectes hexapodes soit en général moins parfaite; car elle est au contraire chez eux plus parfaite, parce qu'ils gagnent des organes hétérogènes comme des ailes, et leur corps se sépare en trois parties très distinctes (tête, thorax et abdomen) nelides, mais dont les affinités crustacéologiques sont en général plus sensibles. Les caractères principaux de cet ordre pourraient être établis de la manière suivante. Ordo MYRIAPODA. Corpus valde elongatum vel ovale, apterum, ex ar- ticulis plus minusve numerosis, saepius numerosissimis compositum. Caput disjunctum, liberum, mandibulis liberis parte apicali multidenticulatis, vel edentulis acu- minatis, cum maxillis coalitis. Thorax ab abdomine non distinctus. Collum in nonnullis indicatum. Pedum paria 10 ad 150 vel plura, non solum pro generibus, sed saepius eliam pro speciebus ejusdem generis numero varia, abdomi- nis lineae mediae vel lateribus inserta. Annulorum corporis et pedum numerus cum gangliis et tracheis suis variis temporum intervallis in animalibus nondum adultis auc- tus , metamorphosis igitur quoad corporis annulorum pedumque parium numerum progrediens. Affinitas cum Crustaceis et Annelidibus, quoad par- tium externarum structuram plus minusve distincta, sed cum Crustaceis major. L'ordre des Myriapodes, suivant les principes d'aff- nité de la Classe des Insectes, des Crustacées et des Annelides que nous avons proposés plus haut dans la classe des Insectes, doit occuper la seconde place. Car la première doit être accordée aux vrais Insectes, pour- vus d’une division parfaite du corps en trois parties (en tête, tronc et abdomen) et plus développés sous le rapport des facultés spirituelles et du cerveau, comparé à la quantité des ganglions. La troisieme place sera occupée par les Arachnides trachéennes (Bronchophalangia) , à cause de leur grande affinité avec les Arachnides pulmonaires qui, selon notre opinion, forment un ordre des Crus- tacées et peuvent être ainsi appelées Carcinophalanga, en comparaison avec les Araïignées qui, dans leur struc- ture anatomique, montrent des ressemblances avec les Insectes et doivent ainsi entrer dans cette classe. L'ordre des Insectes Myriapodes, selon la fonction et la structure des parties de la bouche destinées ou pour broyer ou pour sucer les aliments, d'une manière ana- logue à celle des Insectes hexapodes, peut se subdivi- ser en deux sous-ordres, en Broyeurs (Gnathogena ou Manducantia) et Suceurs (Siphonozantia vel Sugentia). 305 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 304 EEE UUUOCOUOOUOUUUR EEE PREMIER SOUS-ORDRE. Myriapodes Broyeurs. (Myriapoda Gnathogena seu Manducantia). Cette division, considérée autrefois par moï d'une manière peu convenable comme ordre, comprend les Myriapodes pourvus de mandibules dentées, destinées à broyer les aliments, et peut être subdivisée en deux tribus , qui correspondent exactement aux Chilopodes el Ghilognathes de Latreïlle. Première Tribu. Chilopodes. (Chilopoda). Ce sont les Chilopodes auxquels, (d’après notre avis, que les Insectes hexapodes doivent être placés comme le; animaux les plus parfaitement développés , à la tête de la classe des Insectes) convient la première place parmi les sous-ordres des Myriapodes. Latreille même a déjà bien reconnu que les Chilopodes offrent plus d’affinité avec les Insectes hexapodes que le reste des Myriapodes. Cette affinité se montre surtout dans le placement des organes génilaux extérieurs à l'extré- mité postérieure du corps et en général aussi dans l’ar- rangement des sligmates qui offrent ordinairement des relations avec les anneaux du corps. La construction des parties de la bouche, notamment la seconde paire des pattes transformée en deux forts crochets mobiles, per- cés sous leur extrémilé d'un trou pour la sortie d'une liqueur vénéneuse, et les mâchoires, ainsi que les lè- vres libres, indiquent cependant, il est vrai, une affinité avec les Crustacées. Mais une telle affinité qu'on observe dans quelques autres organes chez le reste des Myria- podes, ne peut pas nous engager à changer d'opinion. Le corps de toutes les espèces connues des Chilopodes est allongé, linéaire, vermiforme , plus ou moins dé- primé, ou peu convexe sur le dos, mais aplati dans sa partie ventrale, el ne montre pas en général de si grandes variations de Ja figure et de l’articulation que celui des Chilognathes. Le dos et le ventre sont couverts de pla- ques flexibles, oblongues et cinguliformes, ou tetrago- nes, de substance de corne , et ordinairement de petites plaques :lternent avec des grandes. Les côtés du corps sont plus ou moins plats et munis d'une substance membraneuse » contenant quantité de pe- tites écailles de substance de corne, arrondies, oblon- gues, triangulaires ou semilunaires , qui entourent les articulations des pieds et l'origine des stigmates, ou couvrent seulement les côtés. Ces écailles, chez les uns, sont moins développées et ne couvrent pas compléte- ment les côtés membraneux, mais chez les autres el- les offrent un tel développement que les côtés en pa- raissent presque tout-à-fait couverts, et les interstices membraneux ne se montrent que pendant l'extension du corps (*). Les écailles latérales sur le dernier ou les deux der- niers segments ou anneaux du COrps , deviennent très grandes et sont réunies en une seule écaille considé- rable, plus ou moins courbée, pour former, à l'äide de la plaque dorsale ou seules, une cavité articulée, des- tinée à recevoir la dernière paire des pattes. Quelquefois de même on trouve une semblable réunion des écailles latérales sur les avant - derniers segments comme chez les Lithobres. Conformément à cette évolution des écailles latérales, la plaque dernière ventrale ou quelquefois les deux ou trois dernières plaques ventrales sont plus où moins étroites dans leur partie postérieure, et quelquefois de même très peu développées, comme chez les Géophiles. Chez les espèces des Chilopodes observées par moi, des anneaux MmOIns développés et souvent presque rudi- mentaires , dépourvus de pieds, alternent constamment avec d'autres qui sont plus développés et portent des pieds, ainsi que de quatre anneaux d'un segment du corps il s’en trouve deux qui portent des pieds, notam- ment lJ'antérieur et le moyen, pendant que les deux autres n’en ont pas Les Géophiles offrent l'exemple le plus distinct de cette organisation. Chez les vraïes Sco- lopendres , les Cryptops, les Lithobies et les Scutigères au contraire, les anneaux moins développés sont rudi- mentaires et n'apparaissent qu'en forme de petits ru- bans, situés entre les anneaux pédifères, et se recon- naissent seulement après un examen exact et comparatif. Il faut cependant remarquer que les anneaux pédife, res mêmes ne montrent pas ordinairement entre eux la même grandeur, notamment chez les Lithobies et les Scutigères et, quoique d'une manière moins distincte, aussi chez les Scolopendres et les Cryptops. La tête des Chilopodes doit être appelée en général petite. Elle est cordiforme ou arrondie et, excepté chez (*) Pour retrouver l'unité du plan dans la série des Myria- podes, il faut regarder les petites écailles latérales, situées en dehors des pieds des Chilopodes, comme analogues aux lames latérales, et celles qui se trouvent sur leur ventre, comme ana- logues aux lames pédifères des Chilognathes et des Siphonophores, et dériver les différences d’un autre arrangement des pieds et d’une division ou d’une réunion des écailles qui couvrent les cô- tés du corps, BULLETIN S les Scutigères, toujours très aplatie. Sa face supérieure of- fre souvent en avant une impression circulaire (Litho- Pius) ou comparable à la lettre V renversée (Geophilus), formation, qui indique une sorte de composition de deux parties, soit qu'on puisse dire que la tèle se com- pose de deux parties, comme chez les Insectes hexa- podes (*), ou que la partie que nous appelons tête, con- situe une espèce de Cephalothorax ‘rudimentaire. La première opinion paraît être cependant plus vraisem- blable, parce que les parties de la bouche ne s’attachent pas à la partie antérieure, mais à la partie postérieure de la tête. Le front est extrêmement étroit, court, ren- xersé en forme de lamelle, peu convexe et dirigé vers le côté ventral du corps, et les antennes sont placées sur le bord antérieur de la tête et très rappro- chées entre elles. Les antennes plus ou moins allongées, filiformes ou sétacées ont toujours le double et même le sextuple de la longueur de la tête, et se composent de quatorze articles et plus. Le nombre de leurs articles monte ainsi au moins au double du nombre observable chez les Chilognathes et les Suceurs. Les articles mêmes sont ou rétrécis à leur base, ou d'épaisseur égale. Le dernier de leurs articles n'est ni dilaté ni tronqué à son extré- mité. Les yeux des Chilopodes montrent toutes les modifications également observables chez les Chilogna- thes , car ils peuvent êlre agrégés ou simples, où man- quer tout-à-fait. Les parties de la bouche se composent de la lèvre ‘supérieure , de deux mandibules, de deux mâchoires et d'une petite lèvre inférieure composée de deux par- ties. La lèvre supérieure forme une espèce de petite ar- cade, attachée à la partie frontale renversée de la tête, et offre dans le milieu du bord postérieur une échan- erure ordinairement dentelée. La lèvre inférieure se trouve constamment sous la forme de deux pièces ob- Iongues ou linéaires un peu en arrière des mâchoires. Ees mandibules très développées se composent d'une arcade cornée, qui laisse distinguer une partie basale et apicale. La partie apicale plus ou moins dilatée consiste en plusieurs parties dentelées au bout, et en une partie moyenne qui porte une quantité plus ou moins consi- dérable de petites dents, disposées en lignes courbées. Les mandibules sont ainsi de vrais organes broyeurs. — Ees mâchoires, au contraire, sont terminées non par des dents, mais par des organes coniques, tronqués ou *) Voyez: Ratzeburg, sur le développement des larves hyme- moptères (Nov. Acta Acad. Caes. Leop. Vol. XVI. P. I. CIENTIFIQUE. 306 légèrement pointus, pourvus de plusieurs poils sélacés, et semblent exercer plutôt la fonction de palpes qui paraissent être destinés, conjointement avec la lèvre m- férieure, à prendre les aliments, pour les apporter aux mandibules et en même temps à les retenir. Gette fonc- tion paraît avoir porté feu M. Latreïlle à comparer les mâchoires et la lèvre inférieure plutôt à la langue de certaines creveltes, comme des Apus etc. Je n'ose pas nier la différence formelle et physiologique des mà- choires des Chilopodes avec celles des Insectes hexa- podes broyeurs , et j'avoue même qu'ils moutrent de grands rapports avec les parties analogues des Crus- tacées ; mais je ne crois pas qu'à l'égard des autres af- finités considérables des Myriapodes avec les Insectes hexapodes, les parties de leur bouche doivent être ju- gées seulement sous le rapport des Crustacées. Du moins, leur nombre et leur situation ne diffèrent pas du type des Insectes hexapodes, quoique l'organisation des mâchoires et la conformation de la lèvre infé- rieure rappelle sans contredit les organes buccals des Crustacées, c'est ce que nous avons déjà avancé plus haut. Les organes de la bouche des Chilopodes compo- seraient de cette manière une espèce d'organisation in- termédiaire entre celle des Crustacées et celle des Insectes broyeurs. Outre les organes de la bouche proprement dits, que nous venons de mentionner, et dont se trouvent des parties analogues chez les Insectes hexapodes, se ren- contrent immédiatement derrière celle-ci deux paires d'organes, formés par la transformation des deux pre- mières paires de pattes qui par leur fonction et leur situation doivent être adnumérées aux organes de la bouche comme des organes auxiliaires ou accessoires. C’est par cette raïson que Latreïlle a désigné la paire antérieure de ces organes comme première lèvre auxi- liaire et la postérieure comme seconde lèvre auxiliaire. La paire antérieure correspond, comme le dit le cé- lèbre entomologue , exactement à la première ou anté- rieure paire des pieds des autres Myriapodes , et paraît seulement un peu plus rapprochée de l'appareil buccal. Elle diffère cependant des autres pieds par un nombre moindre d'articles, nombre qui monte à quatre, dont le basal est très dilaté, souvent longitudinalement divisé et exerce les fonctions des palpes et des pieds antérieurs de plusieurs insectes, destinés à saisir et retenir la proie, Malgré cela et quoique sa configuration un peu diffé- rente des autres pieds et la situation rappellent les pieds-mâchoires des Cruslacées, je ne la prendrai pas pour une formation particulière ou, avec M. Latreille, pour une espèce de lèvre. 2 307 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 308 ne, La paire postérieure ou le second des organes en ques- tion, n'es rien autre chose que la seconde paire des pattes attachée à la tête (Scolopendra) ou ordinairement à un propre anneau plus (Scutigera, Geophilus) ou moins distinct (Lithobius) et transformée d’une manière si particulière qu'au premier coup-d'oeil on ne la pren- drait pas pour une paire de. pieds. La partie basale, ou plutôt les articles basals, sont très dilatés, aplatis et réunis plus ou moins dans une espèce de plaque té- tragone ou hexagone entourée, à chaque côté de sa base, d'une écaille assez considérable, correspondant à plu- sieurs petites écailles réunies qui entourent les arti- culations basilaires des pieds ordinaires. Les articles ter- minals, insérés à chaque côté de cette plaque, sont ré- unis dans une espèce de crochet plus ou moins distinc- tement articulé à sa base et percé sous son extrémité très pointue par un trou pour la sortie d’une liqueur (”). Malgré sa forme particulière , comparable avec quelque raison à une lèvre, je ne suis pas de l'opinion des na- turalistes qui l'ont pris pour une espèce de lèvre, et l'ont de même mis en analogie avec la lèvre mférieure des insectes hexapodes. Sa fonction particulière ne m'en- gage pas uon plus à changer l'opinion ci-dessus énon- cée. Nous trouvons les ductus excrétoires des glandes dans différentes parties du corps; c’est pourquoi il ne me semble pas frappant que la nalure ait pu transfor- mer une paire de pieds située dans le voisinage des organes broyeurs, pour en former un organe également capable de bien retenir la proie et de l’humecter d’une liqueur particulière destinée, à ce qu'il paraît, à l’em- poisonner. La conformation de la seconde paire des pattes des Jules, qui par ses articles basals dilatés el sa lame basale libre rappelle en quelque sorte la soi- disant lèvre secondaire des Scolopendres , donne à no- ire opinion un appui nouveau. En l'adoptant , au reste, la réduction des organes buccals des Chilopodes sur ces des Chilognathes et Myriapodes suceurs me paraît plus simple et plus facile. Les pieds des Chilopodes sont courts ou médio- cres ou, par le développement longitudinal des der- niers articles, trop allongés. (*). Leur nombre peut «être défini et le même chez les espèces du même gerre (Scutigera, Lithobius, Scolopendra, Cryplops), *) La figure et la fonction de cet organe rappellent les mâ- choires des Araignées. (**) Il faut remarquer que les genres des Chilopodes qui of- frent des pieds très allongés, comme les Lithobies et surtout les Scutigères, en possèdent un nombre moindre que les espèces dont les pieds sont courts, comme les Géophiles. ou indéfini et variable (Geophilus). Ils. se Saba toujours placés sur les bords latéraux de, l'abdo- men et se composent ordinairement de cmq à six et quelquefois, par la division du dernier article , d’une grande quantilé d'articles (Scutigera), dont le dernier se termine en crochet, simple ou divisé à la base. Les pieds antérieurs sont la plupart plus ou moins plus courts que ceux, du milieu et ces derniers plus où moins plus courts que les postérieurs. Quelquefois cette différence de longueur est cependant moins sensible. La dernière paire très développée se distingue fort sou- vent des autres par sa longueur et sa figure plus où moins hétérogene, car en dépassant le corps, elle forme une sorte de queue et manque de même quelquefois de crochets lerminals (quelques espèces de Géophiles). Les stigmates se trouvent sur les bords latéraux du corps plus ou moins dans le voisinage du dos ou sur le dos même et ne s'accordent pas ordinairement avec le nombre des anneaux pédifères. C'est aïnsi que se trouve chez les Lithobies et les Scolopendres une paire de stigmates sur deux ou trois paires de palles et des anneaux fournis de pieds, et ce sont les Géophiles seu- lement, qui offrent un nombre égal de paires de stigma- tes et de pattes, et ressemblent par cetle propriété aux Chilognathes. Mais comparées aux sligmates des Géo- philes et des Chilognathes, les stigmates des Scolopen- dres et des Lithobies sont beaucoup plus considérables el paraissent compenser leur nombre moindre par leur grandeur (*) w Les différents genres de la tribu des Chilopodes peu- vent être bien divisés, selon Latreïlle, en deux fa- milles, auxquelles je ne donnerai pas cependant les noms de Aequipèdes et de Inaequipèdes, prope- sant plutôt les dénominations de Chizotarses et de Holotarses, parce que tous les Chilopodes, relative- ment à la longueur de leurs pieds, peuvent être appe- lés Inaequipèdes, et que c’est surtout la division des tar- ses en plusieurs articles, ou leur simplicité, qui disin- gue les familles. M. Gervais (Annal. d. scienc. natur. 1857) a déjà senti l'inconvénient des noms proposés par Latreïlle, en distinguant les Inaequipèdes par la dénomination de Scutigeridea et le reste des Chilope- des par le nom de Scolopendroidea. Mais je ne peux pas prendre avec lui la structure des antennes comme le caractère essentiel, d'autant moins, que les Lithobies (*) Latreïlle appelle les stigmates des Chilopodes, distincts; ceux des Chilognathes au contraire, cachés ou peu distincts; mais les stigmates .des Géophiles ne sont pas plus distincts que ceux des Chilognathes, 309 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 210 en ce point offrent déjà de très grands rapports avec les Scutigères. : Le ‘groupe des Chizotarses (Tnaequipèdes Latr. Scu- figeridea Gerv.) suffisamment caractérisé par Latreïlle (Cours d'Entomologie p. 567), embrasse seulement le genre des Scutigères. Les Holotarses au contraire con- tiennent tous les autres genres des Chilopodes. Le grand nombre des articles des antennes et leur figure fait apparaître les Scutigères comme plus voisins aux Crustacées que le reste des Chilopodes, pendant que le ombre moindre des plaques dorsales, les yeux et le nombre moindre des pieds, ainsi que la figure de la tête offrent des rapports sensibles avec les Insectes hexapodes. Le nombre inégal des plaques dorsales , re- latif au nombre des articles pédifères de leur abdomen, doit être expliqué par la réunion de deux ou trois pla- ques dorsales dans une seule, ainsi que seulement la première et la dernière (la huitième) plaque dorsale soient simples, la 2, 3, 5, 6, 7se composent de deux, et la 4 de trois plaques réunies. Par la réunion de deux plaques dans une seule, qui couvre deux paires de pattes, soffre une évolution ordinaire chez les Chilo- gnathes. Les Lithobies, par le nombre des pieds dont les deux articles terminaux sont très allongés, la disposition et le nombre des yeux, la longueur des anteunes, ainsi que par la figure des plaques dorsales, et un anneau rudimentatre destiné à l'attachement de la seconde paire des pattes transformées, montrent des rapports sensibles avec les Scutigères et doivent ainsi ouvrir la série des Holotarses. Les vraies Scolopendres (Scolopendra Leach) et les Gryptops, en ce qui regarde la composition du corps et le nombre des pattes (21 paires), offrent entre elles de si grandes analogies, que les Cryptops différent seu- lement des vraies Scolopendres par le défaut des yeux et la paire postérieure des pattes qui est plus grêle. Les vraies Scolopendres doivent occuper dans la famille des Holo- tarses la seconde place, car les Cryptops, par le défaut des yeux et les pieds postérieurs plus grêles, surtout au rapport des deux articles basals, font déjà en quel- que sorte le passage aux Géophiles. D'un autre côté, les Scolopendres et les Crÿptops, par la réunion de l'anneau qui porte la seconde paire de pattes transfor- mées (seconde lèvre auxiliaire Latr.) avec la tête; réu- aion par laquelle se forme. une espèce de Cephalotho- rax rudimentaire, montrent quelques rapports avec les Crustacées. Les Géophiles composent un genre très distinct, non seulement par le défaut des yeux, le corps proportion- nellement plus étroit et presque filiforme et la quantité considérable et indéfinie des pattes, surpassant 21 paires, mais aussi par d'autres caractères à ce qu'il me paraît encore plus essentiels. La seconde paire des pattes transformées (seconde lèvre auxiliaire) est attachée à anneau distinct. un Les anneaux du corps sont en général conformes entre eux. Les anneaux fournis de pieds al- ternent très dislinctement avec d’autres beaucoup plus étroits qui n'en ont pas: Derrière \’anneau qui porte la dernière paire de pattes qui diffère des autres par sa figure et son crochet terminal très petit où manquant (*) s'observeut encore un ou deux anneaux particuliers , qui chez les Scolopendres et les Cryplops parais- seut être réunis au précédent. Les côtés du corps sont couverts de petites écailles si rapprochées qu'il reste entre elles de très petits interstices cutanés. Les pieds offrent ordinairement une longueur peu différente et moins considérable. L'arrangement et le nombre des pai- res des stigmates se rapportent au nombre des anneaux fournis de pieds. On trouve au reste souvent des pores pour la sortie d'une liqueur particulière sécernée dans de petits sacs. Plusieurs de ces différences mentionnées en dernier lieu, notamment la figure et l'arrangement des anneaux du corps, les pieds très variables selon les es- pèces, ainsi que l'arrangement des stigmates et les po- res excrétoires, offrent des rapports irreconnaissables avec les Chilognathes, de sorte qu'on peut avec raison regar- der le genre des Géophiles comme le plus voisin de celle tribu des Insectes Myriapodes et de même consi- dérer les Géophiles, sous le nom de Polypodes, comme une division particulière de la famille des Holotarses. Les caractères principaux des Chilopodes et de leurs sections pourraient être établis de la manière suivante. Tribus I. C 1 10 P 0,D 4; Labium superius parvum, bipartitum, liberum. Maxil- lae liberae, processubus palpiformibus dentium loco in- structae. Ânteunae 14- vel multiarticulatae ; articulo ul- timo haud truncato. Corporis annuli alternalim majores et minores. Pedes disjuncti, corporis annulorum majorum (*) Je ne peux pas être de l'opinion de M. Gervais qui (An- nales d. sc. natur. 1.1. p. 52) croit, que la dernière paire des pattes des Géophiles (pedes tentaculiformes Gervais) qui diffère des autres, manque toujours de crochet terminal, Il y a des es- pèces qui l'ont et d'autres où il manque, 311 lateribus inserti et in singulis annulis gemini. Pedum par primum subpalpiforme ; secundum articulis basali- bus valde dilatatis, invicem in laminam tetragonam vel subhexagonam coalitis, apicalibus uncum acutum, cur- valtum , basi articulatum , apice ductu excretorio perfo- ratum formantibus. Genitalium orificia simplicia, prope anum in corporis parte posteriore obvia. Familia I. S c hi z o t.a rs, 1 a. (Scutigeridea Gerv. Inaequipedia Latr. ) Antennae longissimae , setaceae, cum tarsis multiar- ticulatae. Oculi compositi. Genus Scutigera Lamck. (Cermatia Illig.) Familia II. Holotarsia. Tarsi uniarticulati. Antennae plus minusve elongatae , moniliformes , vel filiformes, 14-40- articulatae. Oculi ageregati vel nulli. a) Scolopendracea seu Horizopoda (*). Annuli pediferi et pedum paria 21. Antennarum ar- ticuli 17-40. Oculi aggregati vel null. Pone corporis annulum , cui ultimum pedum par affixum, annulus nullus, Stigmatum paria annulis pediferis numero minora. Genera: Lithobius, Scolopendra, Gryptops. b) Geophilina seu Polypoda. . Annuli pediferi pro vartis speciebus indefiniti. An'en- narum arliculi 14. Oculi nulli. Pone corporis annulum, cui ultimum pedum par affixum , annulus nuus vel duo pedibus destituti. Stigmatum paria annulis pediferis nu- mero aequalia. Genus Geophilus Leach. Tribus II. CuiLocnATRHESs. (Chilognatha Latr.) Les Chilognathes parmi les tribus des Myriapodes broy- eurs, doivent occuper la seconde place, si les Chilopodes ‘occupent la première. Car, si les Chilopodes sous plusieurs rapports exposés plus haut, offrent plus de relations avec les Insectes, ce sont les Chilognathes qui par les ouvertures doubles des organes sexuels inté- rieurs, observables sur la partie antérieure du corps, et à (*) Horizopoda a 6gr£w termino et zou pes, BULLETIN SCIENTIFIQUE. SE SR ; Ordinaire- ment aussi silués sur la même partie du corps, ainsi par les organes sexuels extérieurs doubles que par l'enveloppe du corps plus dure et crustacée, montrent des rapports plus sensibles avec les Crustacées. La transformation peu sensible des deux paires anté- rieures des pieds des Chilognathes, comparée à celle des Chilopodes, montre une plus grande affinité avec les Insectes hexapodes. L'arrangement des stigmates ob- servables sous la forme de très petites fentes oblongues ou ovales sur les parties latérales postérieures des lames pédigères, ou du moins près de l'articulation basilaire des pieds, offre au contraire une formation particulière qui favorise également l'opinion, que les Chilognathes sont moins voisins des Insectes hexapodes ; opinion qui par les trachées fasciculées, non réunies entre elles par des branches longitudinales communicatives , reçoit Le corps des Chilognathes rappelle quelquefois les vers ronds; quelquefois, par le ventre aplati, le dos convexe et le contour du corps plus on moins ovale, les Cloportides. La tète comparée au corps est relativement plus con- sidérable que celle des Chilopodes, et offre une forme arrondie à bords latéraux échancrés et quelquefois pres- que triangulaire. La partie frontale est plus considérable un nouvel appui. que celle des Chilopodes, mais moins large et bombée que la partie postérieure. Le bord antérieur du front offre dans le milieu une échancrure et troïs dents et produit de cette manière une espèce de lèvre supérieure pourvue d’un rebord étroit qui se dirige dans l'intérieur de la cavité orale. Les yeux observables sur la partie postérieure des bords latéraux de la tête, sont agrégés ou simples et disposés en ligne courbe , ou man- quent tout-à-fail. Les antennes assez courtes et insérées près de la partie moyenne du front devant les yeux, offrent ordinairement sept articles, dont l'avant-dernier (le sixième) est quelquefois le plus développé, le ter- minal est très court et tronqué au bout. Quelquefoiïs, au lieu de sept articles, par la réunion ou la division de deux articles terminaux, s’en observent six ou huit. Par rapport aux Chilopodes, le nombre des articles des an- tenues des Chilegnathes est beaucoup plus fixe. Les organes de la bouche des Chilognathes offrent de grands rapports entre eux; car mous trouvons, en ce qui regarde leur nombre, chez tous les genres deux mandibules'et une lame inférieure mobile , semblable à une lèvre d'une forme tétragone ; ordinairement plus large dans sa partie basale, qui repose sur une pe- tite arcade ou demi-anneau mobile de substance de corne. Cette lame se compose de deux parties latérales 313 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 914 et d'une partie moyenne, jointes entre elles par des su- tures. La pa lie moyenne qui correspond exactement à la lèvre inférieure des Chilopodes, est oblongue ou triangulaire, ordinairement plus large à sa base, mais quelquefois rétrécie Elle se divise par une suture lon- gitudinale, qui cependant n'est souvent observable que sur la partie supérieure, en deux parties, dont chacune se termine par une dent ou un tubercule. Les deux par- ties latérales, distinctement analogues aux mâchoires des Chilopodes, sont jointes aux bords latéraux de la partie moyenne Elles offrent une figure oblongue, mais leur base est plus étroite que leur partie apicale qui se ter- mine par deux dents ou tubercules La réunion parti- culière des mâchoires et de la lèvre inférieure dans une seule lame, destinée cependant à broyer les aliments, paraît faire ou préparer en quelque sorte le passage aux organes de la bouche de l'ordre des Siphonizantia. Les mandibules offrent une partie basale arquée et une partie terminale. La partie terminale se compose de plu- sieurs pièces, dont les deux supérieures consistent en petites écailles à bord supérieur plus ou moins denté et qui embrassent avec les parties intérieures ou infé- rieures une espèce d’élévation charnue qui porte plusieurs séries de dents linéaires, mais microscopiques , fournies de très pelits muscles et disposées en lignes courbées. Les organes proprement dits de la bouche chez les Chilopodes par rapport aux mandibules , montrent de celte manière une semblable organisation, et c'est seu- lement la réunion des mâchoires et de la lèvre infé- rieure dans une seule lame, qu’on pourrait appeler à cause de cetle composilion grathochilarium (à yvaitoc maxilla et yssÂæoiov labellum), qui constitue les dif- férences principales des organes de la bouche des Chi- lognathes. Le corps des Chilognathes se compose d'une grande quantité d’avneaux ou de segments plus ou moins durs et crustacés, dont le mombre, selon les diffé- rents genres et les différentes espèces du même genre, varie jusqu'à cent et plus. Les anneaux antérieurs et les derniers ne ressemblent pas pour leur figure aux moyens et montrent sous ce rapport des variations selon les genres et quelquefois selon les espèces. — Le premier anneau du corps constitue toujours une plaque semilunaire ou un anneau iucomplet et ouvert daus la partie ventrale, formant de cette manière une espèce de demi-anneau. Les autres anneaux du corps sont ou simples et complets, en couvrant toutes les parties du corps (Polydesmus) ou incomplets, s'ils n’en- tourent pas complètement le corps, en se divisant en plusieurs parties, et peuvent être appelés sous ce rap- port des anneaux composés. Les anneaux composés peu- vent être divisés de différente manière. Chez les uns (Trizoniés) se trouvent des demi-anneaux qui couvrent le dos, les flancs et la partie extérieure de l'abdomen, pendant que la partie moyenne de celui-ci est couverte d'une ou de deux petites écailles particulières, attachées par la peau ou par une suture à chaque anneau. Chez les autres (Pentazonies), le dos et les flancs sont seulement eutourés de demi - anneaux, pendant que les côtés de l'abdomen sont couverts de petites lames particuliè- res, qui par leur nombre égalent les anneaux, et le milieu de l'abdomen est muni d’autres petites pla- ques auxquelles s’attachent les pieds , et dont deux or- dinairement se trouvent sur un seul demi-anneau dorsal. Les anneaux antérieurs montrent cependant une excep- tion à cette règle, en possédant seulement une lame pédigère. C’est justement cette manière triple de com- position des anneaux que nous venons d'exposer, qui m'a engagé, il y a près de dix ans, à proposer trois sections de Chilognathes sous les noms de Monozonia, Trizonia et Pentazonia. Il faut cependant remarquer que de même, lorsque le plus grand nombre d’anneaux sont simples, les deux ou trois antérieurs, (à ce qu'il paraît à cause de la si- tuation des orifices des génitaux intérieurs, et la fonc- tion des deux premières paires des pattes comme orga- nes auxiliaires des parties de la bouche, fonction qui exige une plus grande liberté de mouvements) ne sont pas complets, mais couverts seulement de peau et échancrés sur le milieu de leur partie abdominale. (*) C'est ce qui paraît prouver que les anneaux simples doivent être considérés comme formés par la réunion très intime des lames pédigères avec les anneaux. D'un autre côté, les deux derniers, ou quelque- fois les quatre derniers anneaux, s'ils ne portent pas de pieds, sont simples, non seulement chez les Mo- nozonies , mais aussi chez les Trizonies. La partie dor- sale du pénultième segment daus les espèces anguifor- mes se termine souvent en pointe. L'anus offre une fente droite, perpendiculaire et di- rigée du dos vers le ventre chez les Monozonies et les Trizonies, mais horizontale et dirigée d'avant en arrière Lire. meme dsavntt Beetle / nee 1 shit him (*) Par un tel arrangement la tête et les pieds antérieurs sont en état de faire des mouvements plus libres, et c'est notamment la tête qui peut se courber en bas, pendant que les directions des pieds en avant et en arrière se font également avec une très grande facilité. air. les Pentazonies. TT fente est située entre dédx écailles apparentes en dehors, plus où moins perpen- diculaires, convexes et de substance de corne forte, chez les Mouozonies et les Trizonies, pendant que chez Îles Pentazonies, les écailles qui couvrent les côtés de l'anus se composant d’une substance de corne ou cutanée, sont toujours couverles du dernier anneau dorsal très déve- loppé, et s'observent dans une posilion horizontale sur Yaäbdomen ; position qui pourrait être expliquée par le grand développement du dernier anneau, pour en déri- ver la différence observable entre les Pentazonies et les autres Chilognathes. En avant des écailles anales mentionnées se trouve sur l'abdomen chez tous les Chilognathes une écaille ordinairement sémilunaire et de substance de corne, à laquelle s’attachent par la peau Îles écaïlles anales, de sorte qu'elles restent mobiles. (Cette écaïlle (quon peut appeler écaille anale abdominale) chez les Glome- ris, diffère de celle des autres Chilognathes et se com- pose de deux petites lames transversales très dévelop- pées, comparables pour leur figure aux petites plaques qui couvrent les parties latérales de l'abdomen. Selon leur signification, les écaïlles anales abdomiriales doi- vent être prises pour la partie abdominale de l'anneau anal du corps. L’anus est entouré de celte manière de trois parties, qu'il faut dériver d'une division ou trans- formation particulière du dernier anneau (anneau anal) du corps, en {rois parties. Pour réduire les anneaux du corps des Chilognathes à ceux des Chilopodes, ïl fant accepter, à cause de l'insertion de deux paires de pattes sur le même an- neau et Ja situation et le nombre des stiÿmates, que chez les premiers ils se composent de quatre parties où petits anneaux, d'un antérieur, d'un postérieur et de deux moyens. Mais si l'on fait la comparaison entre qua-| tre anneaux de Ja mième partie du corps des Chilopo- des et un anneau des Chilognathes, on trouvera tou- jours que chez les Chilognathes ce sont les deux pe- | tits moyens anneaux seulement qui portent des pattes , pendant que chez les Chilopodes, comme nous l'avons exposé plus haut, des anneaux plus petits, souvent ru- dimentaires , dépourvus de pieds, alternent avec des anneaux développés, fournis de pieds. 0 La composition | des anneaux de quatre parties peut être prouvée plus | évidemment surtout chez les Polydèmes , chez lésquels la division dans les anneaux par de petits enfoncemeuts e) ) M. Savigny croit que chaque anneau des Chilognathes ne se compose que de deux parties. _BULLETIN SCTENTIFIQUE. téréithæsanal té et transversaux est très dééidaféit à in- diquée; c'est ce qui, en quelque sorte, se! trouve aussi chez les Jules. Chez lés Glomérides elle est à peine distincte et doït être présamée seulement de l'analogi avec les Jules et les Polydèmes. Les pieds des Chilognathes différent de ceux ‘lès Chilopodes par leur situation et leur longueur récipro- que, en général mois différente et peu considérable , quoique en général les pieds antérieurs et les pieds postérieurs soïent un peu plus courts que les moyens. On observe les pieds toujours plus où moïns rapprochés dans la ligne moyenne ou du moins dans le voisinage du inffiéae du ventre. D'une telle insertion des pieds paraît dépendre en quelque sorte la composition dé TB domen, si toutefois ellé ne doit être dérivée du déve- loppement des lames pédifères ; c'est dy moins ce que semblent prouver les pieds des Polydèmes, ‘qui à cause du grand développement de la partie 48e des petites lames réunies qui les portent , avoir acquis une position plus latérale, en quelque sorte les Chilopodes. Les trois et quelquefois les quatre ou cinq paires de pattes sont simples, c. à d. appartiennent à un seul anneau , pendant que les autres sont ordinairement dou- bles. L'avant-dernier anneau ou les deux ou trois avant- derniers anneaux portent quelquefois seulement une paire de pattes, ou en mañquent tout-à-fait. Il y a ce- pendant des différences sexuelles. Les pieds se compo- sent chez tous les Chilôgnäthies connus de six articles, dont le basilaire est dde souvent, (corime notamment chez les Glomérides et dans lés deux pañres antérieures des autres Chilograthes ) à leur lame basilaire; et ne peut se mouvoir qu'avec elle. L'article terminal de tous les pieds finit en crochet simple. Les deux ou trois paires antérieures s’écartent des autres plus ou ‘moins par la configuration de leurs articles basilaires. article bäasilaire de la première paire de pattes est souvent très large et plus ou moins sémilunaire, le se- coid' est plus court et plus large ne le troïsième ar- ticle, et le troisième plus allongé que le quatrième. paraissent qui rappelle La première paire des pattes est au reste plus ou moins code et toujours plus ou moins rapprochée de la tête, à cause de” sa fonction déjà mentionnée, d'amener les ‘aliments aux organes de la bouche, et aussi à cause de BE situation des orifices des génitaux. La seconde paire des pattes , par la largeur moindre de ses deux articles basilaires, s se rapproche un peu plus pour la figure des ‘autres pattes , mais montre aussi des rapports plus ou moins grands avec le premier et diffère, du moins chez 317 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 318 les Jules, des autres, par le prolongement de son article! basilaire et les deux articles suivants semblables aux ar- ticles de la première paire, et différents des articles analogues des autres pieds. On trouve aïnsi dans cette évolution des deux pre- mières paires de pattes, des vestiges de la transformation qu'ils subissent chez les Chilopodes, vestiges qui sont plus distincts chez les Jules. Le nombre des pieds chez les adultes varie selon les genres et les espèces. Chez quelques groupes le nombre des pieds dans les genres est fixe (Pentazonies, Monozonies), mais chéz les Trizonies il varie selon les espèces. Au reste, il y a aussi dans le nombre des pieds des différences qui se rapportent au sexe. Les Jules mâles ont p.ex. en avant deux paires et les Polydèmes une paire de moins que les femelles. Derrière chaque article basal de la seconde paire de pattes, se trouve chez les Trizonies et Pentazonies mà- les une petite écaïlle percée au bout ou près du bout, qui me paraît contenir l'orifice des génitaux internes. Chez les Monozonies mûâles j'ai remarqué une ouverture analogue sur un tubercule observatle sur le bord inté- rieur de l'article basal de la même paire de pattes. Les organes crochus plus ou moins allongés et variables pour leur figure selon les espèces qui se trouvent chez les Monozonies et les Trizonies sur le septième ou entre le sixième et le septième anneau , et chez les Pentazo- nies avant l'anus ne seraient ainsi que des organes des- tinés à préparer l’accouplement , analogues aux organes des Demoiselles , également écartés des conduits sper- matiques. Les organes femelles s'ouvrent par deux pe- tits trous, dont chacun se trouve ou entre la première et la seconde paire de pattes (Monozonies et Trizonies), ou dans une écaille observable derrière l’article basal de la seconde paire de pattes (Glomérides). Tous les Chilognathes possèdent de petits sacs qui sécernent une liqueur particulière, destinée à humecter leur peau, ou pour la défense. Les conduits excrétoi- res de ces sacs s'ouvrent par de pelils pores qui se trouvent ou sur le milieu du dos entre les anneaux, ou sur les côtés du dos, et peut-être aussi sur l'abdomen chez les Polydèmes. Les Chilognathes ne paraissent adulles qu'au bout de deux ou trois années, après avoir subi plusieurs mues , et c'est alors seulement que se montrent en dehors les organes de la génération. Ils doivent ainsi passer, dans l'état imparfait où ils manquent de ces organes, pour | analogues aux larves des Hexapodes. Comparés aux Chilopodes , les Chilognathes marchent moins vite. Ils se tiennent, ou dans la terre plus ou moins humide, ou sous les écorces des arbres ou sous les pierres. Ils se nourrissent de substances végétales ou animales plus ou moins putréfiées, mais aussi des substances fraiches , comme de fruits et de racines. En comparant tous les caractères que nous venons d'exposer, la caractéristique et la division des Chilogna- thes peuvent être faites de cette manière. Tribus II. CHiLIL ON AE. E. A. Labium superius a fronte non disjunctum, tridenta- tum. Maxillae lamelliformes, oblongae seu subsphathula- tae , apice latiores et bidentatae cum labio inferiore e partibus duabus composito in laminam subtetragonam (gnathochilarium) coalitae. Antennae septemarticulatae. Pedes approximati abdominis lineae mediae vel saltem prope eam imserti, in longe plurimis corporis segmentis bigeminr et per paria approximati. Pedum par primum et secundum reliquis subconformia. Genitalia externa et internorum orificia duplicia, plerumque (*) in corporis parte anteriore, 1. e. in secuudo vel septimo segmento conspicua. Familia L MoxozontraA. Corpus vermiforme , elongatum , teres sed dorso sae- pius dilatatum. Akdomen convexum. Corporis annuli ex- cepto primo dimidialo et clypeiformi, nec non secundo antice et postice, et terlio postice in parte abdominali emarginalis, integri, laminis pediferis inter se et cum annulo corporis cui affiguntur coalitis et eminentiam ob- longam in quovis annulo geminam , plus minusve dis- tinctam , in abdomine efficientes, :cujus lateribus pedes sunt inserti et eam ob causam a linea media remoti. Pedes in singulorum generum speciebus numero definiti. Articuli pedum basales, exceptis duobus anterioribus pedum paribus, liberi, basi coarctati. Anus posticus per- pendicularis, a dorso versus abdomen directus, ab ultimo |corporis cingulo dorsali non circumdatus. Pori excretorir Lin dorsi lateribus obwvii. Organa copulationis mascula ex- terna elongata, uncinata, duplicia, in septimi. annuli partis abdominalis, unico pedum pari tantum instructi, |emarginatione. conspicua. Organorum generationis femi- neorum internorum orificia duplicia, inter primum et se- oo me (*) Exceptis scilicet Glomeridibus organa copulationis mascula externa prope anum offerentibus, BUL 319 eundum pedum par in abdomine conspicua. Corpus in iram contractile. à Genera Pollyxenus, Polydesmus et Strongylosoma. Familia II. Tin À ob. Corpus elongatum, teres.— Abdomen convexum. An- mali dorsum et abdominis latera tantum tegentes ; ex- cepto primo subelypeïformi, ‘parte abdominali carente, nec non secundo et tertio in partis abdominalis medio plerumque fissis, laminis pediferis plerumque binis, li- beris vel cum annulorum parte abdominali suturae ope conjunctis muniti. Pedes in ipsius abdominis linea media approximati et laminarum parvarum (pedigerarum) pos- lerioris marginis excisurae affixi, pro speciebus singulis in individuis adultis variïi. Articuli pedum basales , excep- iis duobus anterioribus pedum paribus, liberi et basi co- arclati. Corpus in spiram contractile. Anus posticus, per- pendicularis, a dorso versus abdomen directus, haud ob- tectus, Pori excretorit in quovis corporis latere uni- seriati. Organa copulationis mascula externa uncinata, duplicia, in septimo annulo pedibus orbato, vel inter sextum et septimum annulum emarginatione instructis, et tunc unico iantum pedum pari donatis , conspicua. Organorum generationis femineorum orificia duplicia in- ter primum et secundum pedum par in abdominis la- teribus obvia, tubulo extensili apice squamuloso et piloso instructa. Genera Julus cum subgeneribus Blaniulus , Spirobo- Jus, Spirocyclistus et Spirostreptus, nec non genus Lysiopetalum. Familia III. P ENT. A Z O.n.1.4. Corpus ovatum vel oblongo - ovatum in globum con- fractile. Annuli corporis dimidiati, ï. e. dorsum et cor- poris latera tantum obtegentes, in geueribus singulis pu- mero definiti (12 vel 13). Abdomen plarum quovis la- tere serie lamellarum parvarum , subimbricatarum, ple- rumque oblongarum, cmoulis dursalibus, excepto primo, numero aequalium tectum; in medio vero laminarum mnbricalarum , pediferarum, extremitate extericre dilata- tarum et lamellis latéralibus cutis ope affixarum muni- tam. Pedes in singulis generibus numero definiti, sep- tendecim vel 21 paria, approximati, juxta ipsam abdo- minis lineam mediam conspicui et Jlamellarum modo commemoratarum faciei inferiori inserti. Articuli pedum basales valde lati, basi dilatati et cum laminis pediferis LETIN SCIENTIFIQUE. connati. Aous inferus, horizontalis ab ultimo eingulo corporis valde evolulo circumdatus. Pori excretorit in dorsi linea media uniseriati. Organa copulationis maseula externa anle anum obvia, duplicia et e duplici pari or- ganorum pediformium, apice uncinatorum vel forcipato- rum composila. Organorum generationis utriusque sexus orificia duplicia in squamis posteriori faciei articuli basa- lis secundi pedum paris affixis conspicua. Genera Glomeris, Sphaerotherium et Sphaeropoeus. Selon notre avis, les Mon:zonies, qui peuvent être considérées comme des Trizonies à lames pédigères ré- unies entre elles et ayec l'ahdomen, à cause de l'inser- tion de leurs pieds sur les côtés de l'abdomen , ainsi que par la figure du corps, rappellent en quelque sorte les Chilopodes. D'un autre côté, les lames pédigères dans la plus grande partie du corps, excepté les trois premières pai- res de patles, réunies non seulement aux anneaux du corps, mais entre elles, éloïignent davantage les Monozonies des Chilognathes, que les Trizonies el les Pentazonies. Cette circonstance ne nous engage pas cependant à changer la place que nous accordons aux Monozonies , parce que les Trizonies et les Penlazonies se dvuivent suivre immédiatement; et les dernières, à cause de leurs rapports assez considérables ayec les Cloportides, doivent occuper la dernière place , conformément au de- gré de développement que, selon notre opinion, pren- nent les Crustacées. Par rapport à la présence ou à l'absence des yeux, les Monozonies offrent, comme la plupart des autres divisions des Myriapodes, notamment les Siphonophores, les Chilopodes et les Trizonies, deux divisions. Compa- rées aux Trizonies, les espèces des Monozonies connues jusqu'à présent sont presque toutes aveugles, et toutes les espèces du même genre possèdent un nombre égal de pieds (12 paires, ou 30 paires chez les mâles et 31 chez les femelles), ainsi que le même nombre d'an- neaux; c'est ce qui fait comparer les Monozouies aux vraies Scolopendres et aux Cryptops. Les genres qui composent jusqu'à présent la famille des Monozonies s’arrangent , selon leur affinité, de cette manière: Pollyxenus, Polydesmus et Slrongylosoma. Les Pollyxènes, quoique semblables en général à de petits Polydèmes par leur corps assez mou et la figure des pieds, rappellent déjà un peu les Géophiles. Les yeux apparents les distinguent des autres Monozonies et les rapprochent des Jules. Je ne serai pas cependant de l'opinion de Latreille (Cours p.563) qui, à cause de petites écailles qui se repcontrent sur Ja partie pos- 321 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 392 térieure et les côtés de leur corps, et forment de pe- tits pinceaux, veut les considérer comme type d'un groupe (famille) particulier, qu'il place sur la même ligne avec ses familles des Chilognathes onisciformes (Glomérides ou Pentazonies) et anguiformes (Trizonies et Polydèmes); puisque les écailles mentionnées ne sont autre chose que des parties de la peau, compara- bles aux poils, et ne peuvent donc pas êlre prises pour caractères d’une famille. Les Polydèmes dont nous connaissons déjà une quan- tité très considérable d'espèces, sont les vrais types des Monozonies, et se distinguent par les saïllies en forme d’arrête, observables sur les côtés du dos qui est assez peu bombé. Les Strongylosomes dont le type représente le Julus pallipes (Julus stigmatosus de Eichw.), pour ce qui regarde la figure du corps qui manque plus où moins de saillies latérales, préparent le passage aux Trizonies Les Trizonies par rapport à l'articulation de leur eorps, peuvent être considérées comme des formes inter- médiaires entre les Monozonies et les Pentazonies; car elles offrent du moins des lames pédigères apparentes, même lorsqu'elles sont réunies aux anneaux du corps par une suture, et les pieds au milieu du ventre. Il n'y a donc pas de doute, qu'elles doivent composer la se- conde famille de Chilognathes. Leurs rapports avec les Siphonophores conviennent aussi à un tel arrangement. Le grand nombre des articles de leur corps et la grande quantité de pieds peuvent de même être regardés comme une espèce de ressemblance avec les Géophiles On pourra du moins énoncer que non seulement les Chilo- gnathes du genre des Jules, mais aussi les Chilopo- des du genre des Géophiles, embrassent des espèces distinguées par le nombre très considérable et en quel- que manière, (notamment par rapport aux espèces du même genre) indéfini de leurs pieds. Il y a des espèces de Jules qui en état adulte possèdent 48 paires de pieds, et d'autres qui en offrent 154. Chez la plus grande quantité des espèces observées par moi en état adulte, ce sont les trois paires antérieures de pattes qui sont simples, mais quelquefois les quatre on même Îles cinq paires antérieures de pattes sont simples, et c'est seulement le sixième anneau et les autres anneaux pédigères qui en portent deux paires Le dernier anneau pédigère en peut posséder deux paires ou une seule. Le septième anneau , portant les organes mâles extérieurs, manque ordinairement de pieds chez les mâles. Il y a cependant des espèces chez lesquelles les génitaux mâles extérieurs se trouvent entre le sixième et le septième anneau et dans celles-ci le sixième et le septième anneau ne portent qu'une seule paire de pieds; de celte manière l'ana- logie avec les autres est rétablie, car par un tel ar- rangement les mâles possèdent également toujours deux paires de pattes de moins que les femelles. Comme chez quelques-unes des Trizonies toutes les la- mes pédigères (pétales) sont libres, chez les autres la plupart (excepté celles de deux ou trois paires antérieu- res de pattes qu'on trouve toujours libres) réunies par une suture aux anneaux du corps, les Trizonies peu- vent être distribuées sous ce point de vue en deux sec- tions, Lysiopetala et Synpodopetala, La section des Synpodopétales qui renferme presque toutes les espèces connues du genre Jules de La- treille, approche par la réunion de leurs lames pé- digères des Monozonies et doit ainsi, selon notre mé- thode , ouvrir la série des Trizonies. La section des Lysiopétales comprend un seul genre (Lysiopelalum Nob.) dont le type est le Julus foetidissi- mus de Savi, et une espèce voisine, non encore décrite, de Dalmatie (*). Ce genre, par ses écailles pédifères lr. bres, montre des rapports plus intimes avec les Glo- mérides. Comme chez les jeunes mdividus des Jules les écail« les pédifères des pieds récemment formées (poussées) sont libres, l’arrangement des lames pédifères des Ly- siopétales peut être considéré comme resté dans un état antérieur de formalion. (*) Le caractère du genre Lysiopetalum peut être établi de cette manière : Gen. Lysiopetalum. Laminae pediferae omnes liberae, mobiles, cutis ope cum parte abdominali corporis cingulorum conjunctac. Frons ante antennas dilatata et deplanata in maribus insimul depressa. Spec. 1. Lysiopetalum foetidissimum. Julus foetidissimus Savi. Opere scientif. d. Bol. et Memorie scientifiche pag. 83. Tav. Il. Annulorum posterius dimidium impressionibus pyramidalibus apicibus retrorsum directis notatum. Longitudo 16 — 207; latitudo summa 1 1/a7 È Habitat in Italia et Sicilia. Spec. 2. Lysiopetalum carinatum Nob. Annulorum corporis mediorum et posteriorum dimidiam poste- rius carinis frequentissimus , acutissimis obsessum. Longitudo 30”, latitudo 21/,/. Nunc forsan Julus plicatus Guerin Iconogr. Insect. pl. I. fig. 3. Lucas Hist, nat. d. Crust, Arachn. et Myriap. p. 531. n. 20? Habitat in Dalmatia, à 323 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 324 | > , , cs UE " Les Pentazonies, par l'insertion de leurs pieds et les écailles pédigères plus ou moins distincies, comme nous venons de l’exposer, se rapprochent plus des Trizonies que des Monozonies. L’articulation de leur partie ven- trale aplatie offre des rapports sensibles avec le se- cond sous-ordre des Myriapodes. La quantité des petites écailles lamelleuses qui s’observent sur les côtés de leur abdomen, et la situalion des organes génitaux mâles ex- ternes en avant de l'anus paraissent offrir quelques af- finités avec les Scolopendres. D'un autre côté, ce sont justement les Pentazonies qui, dans leur extérieur, mon- trent de si grands rapports avec les Crustacées, notam- ment avec les Cloportes, que plusieurs grands natura- listes, comme Linné et Fabricius, les ont réu- nies à ces animaux. La ressemblance observable entre les Pentazonies ou Glomérides et les Cloportides ne se au reste, seulement dans l'habitus du corps, mais daus le nombre des articles des antennes. Un examen plus exact de, l'anatomie des Cloportides, montre pas, exposé par moi tres en détail, il y a déjà plus de dix ans (Brandt und Ratzeburg Medizimische Zoolo- gie, Bd. AT, p. 71, tab. 15), que l'articulation de leur abdomen, qui se compose de nous montre cependant , deux séries de lames réunies dans leur milieu par une suture, l'insertion des pieds sur le bord latéral du corps, la double paire des antennes et les organes de la bouche composés d'une autre manière et arrangés complètement selon le type des Crustacées broyeurs. plus élévés, fait distinguer très facilement les Cloportides qui, au reste, par leur foie, leur système de vais- seaux et leurs organes de respiration s'écartent fort des Insectes. En comprenant en général toutes les affinités mentionnées, les Pentazonies peuvent être placées très convenablement à la fin des Chilognathes. La position et la structure des yeux et le nombre des anneaux du corps et des pieds m'ont engagé à les diviser en deux sections déjà indiquées dans mon essai d'une Monographie de ce groupe sous les noms de Glomeridia et de Sphaerotheria, dont la première ne comprend que le genre Glomeris, et la seconde les gen- res très voisins Sphaerotherium et Sphaeropoeus. (*). Le (*) M. Gervais (Ann. d. sc nat. 1. L p. 42) réunit les genres Sphaeropocus et Sphaerotherium sous le nom de Zephro- nia Gray; nom générique qui est donné par ce naturaliste à la Glomcris ovalis de Latreille et publié (1832) dans les plan- ches de Griffith anim. kingd. Insectes, pendant que les. gen- res Sphaerotherium et Sphacropoeus sont proposés par moi dans un rapport fait à notre Académie, dans l’année 11851. (Voyez Bullet. scientifique des Mémoires de l'Académie , Wime groupe des Sphaerothéries, par l’arrangement des. yeux, le nombre un peu plus grand des anneaux et des pieds, car ils possèdent un anneau et quatre paires de pieds. de plus que les Glomérides , ainsi que par les trois. paires antérieures de pattes libres et non insérées aux écailles Jatérales de l'abdomen, se rapproche plus des Jules que les vraies Glomérides. C'est pourquoi les Sphaerothéries doivent commencer la famille des Glo- mérides , si la famille des Trizonies ou des Julides est placée immédiatement avant les Pentazonies, Les vraies Glomérides occuperaïent ainsi la dernière place dans le tribus des Chilognathes et se rapproche- raient davantage des Insectes arachnides (Arachnides trachéennes) avec lesquels, par la formation de leurs yeux, elles montrent quelque sorte d'affinité. Il faut encore observer que l'arrangement des pieds n'est pas le même chez les vraies Glomérides et chez les Sphaerothéries. Chez les vraies Glomérides, la première. paire de pattes seulement n'est pas attachée à des écailles latéra- les de l'abdomen, pendant que la seconde s'attache à la. première et la troisième à la seconde paire des écailles latérales de l'abdomen. La quatrième paire des. écailles latérales de l'abdomen, et toutes les autres, paires jus- qu'à la deuxième, portent deux paires de pattes, mais la deuxième n’en offre qu'une seule paire. Chez les Sphaerothéries au contraire, les trois pai- res antérieures de pattes ne sont pas altachées aux écail- les latérales de l'abdomen, et c'est la quatrième paire de pattes qui s'attache à la première, et la cinquième qui est jointe à la seconde paire des. écailles latérales de l'abdomen. Toutes les autres paires des écailles la- térales de l'abdomen jusqu’à la dernière (la onzième) por= tent deux paires de pattes, mais la onzième n'en.ofire. qu'une seule paire, la vingt et unième. Srconr Sous-ORDRE. Myriapodes Suceurs. (Myriapoda Sugentia, Siphonizantia seu Siphonophora). C’est cette division par laquelle, selon les principes Série, Scienc. math. et physiques, T. VI, p. 194). Mais les Sphaerotheries se distinguent des Sphaeropües par le nombre d'articles et la figure des antennes. (Voyez Bullet. d. natural. de Moscou, Vol. VI). Chez les Sphaerotheries qui possèdent des » antennes à sept articles, le septième article est distinct et l’avant- dernier peu développé (Bullet. d.'nat. d. Moscou, Vol. VI, th. V, fig. 25); chez les Sphaerotheries, les deux derniers articles sont réunis et forment un seul article très développé (Bullet. x nat, d. Moscou, Vol. VI. Tab, VW , fig. 26). “325 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 326 _ que nous avons proposés par rapport à l'arrangement | écartent également de ceux des Jules. L'abdomen est des divisions des Insectes, la série des Myriapodes doit se lerminer. En effet, les animaux qu'on peut y joindre offrent en général par l'articulation de leur corps, ainsi que par la structure et la situation des génitaux, des rapports non méconnaissables avec les Chilognathes, et en même temps avec les Insectes arachnides (Arachnides trachéens) et les Crustacées, en s’éloignant du reste par la struc- ture particulière des organes de la bouche plus encore des Chilopodes que des Chilognathes. Toutes les espèces connues, au nombre de trois, qui, selon les principes de classification générique appli- qués par Leach aux Myriapodes, constituent mes gen- res Polyzonium (Isis 1834, p. 704) Siphonotus el Si- phonophora (Voyez Bulletin de l’Académie Imp. des Science. de St-Pétersbourg, T. I. N. 25, p. 178), peu- vent être caractérisées eu général de la manière suivante Leur corps est allongé, légèrement voûté et vermi- forme, plus étroit en avant et dans sa dernière partie. M rappelle par sa partie dorsale les Jules, mais en même temps en quelque sorte les Géophiles et, par le mode d'articulation de son ventre plat, les Glomérides Leur tête très petite offre une partie orale acuminée et plus ou moins allongée. Les parties de leur bouche sont en général composées des mêmes pièces que celles des Chi- lognathes. Les mandibules, les mâchoïres et la lèvre sont représentées par des pièces pointues, manquant de dents, et soudées entre elles, pour former avec la partie poin- tue du front qui représente la lèvre supérieure, une espèce de trompe, destinée à sucer la nourriture. Les antennes, conformément au type des Chilognathes de moyenne grandeur , ou assez courtes, offrent sept ar- ticles, dont le dernier est troncé et le plus pelit, Favant - dernier est le plus développé. Les yeux qui manquent quelquefois, rappellent par lenr simplicité ceux des Glomérides, mais se distinguent par leur si- tuation sur le milieu du front entre les antennes. On les trouve au nombre de deux, l’un près de l’autre, ou de six, et disposés par trois en deux lignes. Le grand nombre des anneaux du dos (60 à 75 plus ou moins), divisés par un sillon transversal en par- tie antérieure et en parlie postérieure, rappelle les Jules, mais ïils couvrent seulement le dos et les flancs, comme ceux des Glomeris. Le premier pres- que sémilunaire, plus court, mais plus large que les au- tres, formé presque comme chez les Glomeris, et les ‘derniers qui sont plus étroits et plus petits, ainsi que leur figure moins bombée et leur partie abdominale les plat et rappelle par la très grande quantité des écailles qui le couvrent, les Glomérides. Les parties latérales de l'abdomen sont munies de petites lames tétragono -ob- longues. (lames latérales abdominales ) correspondant par le nombre de leurs paires au nombre des anneaux du dos, aux parties intérieures desquelles elles s’atta- chent. La partie moyenne de l'abdomen, en analogie avec les Jules et les Glomérides, est couverte de peli- tes lames (lames pédigères) doublement échancrées aux bords postérieurs, comme chez les Jules et qui sont or- 1 dinairemeunt atlachées par paires à une lame latérale de l'abdomen, comme chez les Glomérides. Les trois an- neaux antérieurs, conformément aux Jules, ne por- tent cependant qu'une simple lame pédigère libre, et une paire de pattes. Les quatre ou cinq derniers an- neaux du corps manquent de lames pédigères, de sorte que la partie moyenne de leur abdomen est cou- verte de la partie intérieure allongée des lames laté- rales. Les pieds assez courts en comparaison de ceux des Chilognathes, auxquels ils ressemblent tout-à-fait, pos- sèdent également six articles, dont le dernier se ter- mine comme chez ceux-ci en crochet simple. La pre- mière paire est si rapprochée de la tête et dirigée en avant, comme chez les Jules et les Chilopodes, que je l'ai prise pour une espèce de palpe (appendix palpiformis), en caractérisant mon genre Polyzonium. Des recherches ultérieures. m'ont cependant détourné de cette erreur. L’anus présente une fente perpendiculaire, dirigée de haut en bas, et munie en dehors de deux lames ou valvules sémilunaires, latérales, comparables aux parties analogues des Jules et des Polydèmes, mais en compa- raison plus étroites. Ce qui leur donne un nouveau rapport avec les Ju- les, ce sont les pores observables sur la partie inférieure des anneaux du dos, et communiquant avec de petits sacs, qui sécernent une liqueur destinée à humecter la peau. Leur genre de vie, excepté la manière de pren- dre leur nourriture par la succion, ainsi que leur mé- tamorphose que nous connaissons par les observations de M. Waga, offrent également de grandes relations avec les Jules. Il n'y a donc pas de doute que les espèces jusqu’à présent connues des Myriapodes suceurs peuvent être considérées comme une évolution particulière de Chilo- gnathes, et qu'on pourrait de même diviser les Chilo- gnathes en broyeurs et suceuts, si l'on découvrait en- core des Chilopodes suceurs, et si le nom de Chilo- gnathes n'était pas appliqué par Latreille aux Myria- ## 927 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 382 _ | . . . . . — _— EST podes fournis de mandibules, destinées à broyer les |articulis basi contractis. Pars labium inferius (gnathochi- aliments. Les mächoires des Chilognathes broyeurs soudées à la lèvre inférieure, pourraient de même être considérées comme le commencement d'une espèce de transforma- tion des organes broyeurs en organes suceurs. Par cette manière de voir, s'expliquerait avec facilité, à ce qu'il me paraît, la conformation très singulière de la lèvre soi-disant inférieure des Chilognathes. Les Myriapodes suceurs ont été observés jusqu'à pré- sent en Europe, en Asie (dans les prôvinces caucasiennes), et en Amérique et ne manqueront pas vraisemblable- | ment à l'Afrique. Quoique la caractéristique des genres de ce sous-or- dre soit déjà livrée par moï, je crois qu'il ne sera pas superflu de la répéter ici, enrichie de plusieurs ad- ditions. Sectio LIL Ommatophora. Oculi parvi simplices in media fronte inter antennas conspicul. 1. Genus. Polyzonium Nob. Rapport fait à l'Académie de St. - Pétersh. le 5 sept. 1831. Bulle d. Mémoires d. l'Acad. VIme Série, Scienc- mathém. et phys. T. Il, p. XI; Isis 1854, p. 704, et Bulletin scientifique de l’Académie , 1856 (2 décembre) T. I, N. 25, p. 178, — Platyulus (*) Gervais, Société philomatique de Paris, 17 déc. 1856 ; L'Institut, 1856, N. 190, p. 455; Annales d. scienc. nitur. 2° Série, Tom. VII, N. 1, p.48; Lucas Hist. nat. d. anim. artic. p. 555; Waga, Revue zoologique d. 1. soc. Cuvier. 1839. N. 3. — ? Leiosoma (**) Motschulski Bulletin d. natur. d. Moscou, 1859. N. 1, p. 44, tab. I. Caput cordatum. Oculi sex, in junioribus duo vel quatuor, inter antenras in media fronte in linea duplici terni. Rostrum acutum, anteunis plus duplo brevius. Antennae geniculatae , capitis latitudine duplu longiores, (*) T1 fallait écrire Platyjulus (/iervsi0c). — Dans une note de la Revue zool, L. 1. l'identité de l'animal observé par Ger- ‘vais et Waga est indiquée, Des exemplairés que je dois à la complaisance de M. le prof. Waga m’ont prouvé l'identité avec mon genre Polyzonium, proposé déjà en 1831 et 1834. (**) Le nouveau genre de Myriapodes proposé par M. de Mot- schulski, sous le nom de Leiosoma, nom que j'ai déjà appli- qué (Prodromus description. animal. ab H. Mertensio observ, p- 58) à un genre d'Holothuries , me paraît être notre Polyzonium. |. larium) referens cordato-triangularis , plana. Spec. Polyzonium germanicum Nob. 1 L Platyulus Audouinianus Gervais, Waga et Lucas 1. L —? - Leiosoma rosea (roseum!) Motschulski 1. 1. Patria Germania, Gallia, Polonia, et ut videtur etiam provinciae Caucasicae Rossici Imperii. Observ. Nous devons à M. le professeur Waga à Varsovie plusieurs observations très intéressantes sur le genre de vie et l'évolution de cette espèce, observations qui par rapport à leur genre de vie, confirment diree- tement mon opinion sur leur manière de prendre la nourriture , conclue autrefois par moi seulement de l’a natomie des organes de la bouche. L'évolution des jeu- res Polyzonies offre, selon lui, des rapports sensibles avec les Jules. — L'animal décrit par M. Motschulski paraît ètre le jeune. 2. Genus Siphonotus. Nob. Caput conicum, depressum. Oculi duo distincti in media fronte, inter antennas conspicui. Rostrum elonga- Lum apice obtusiusculum. Anteunae subrectae , clavatae, caput longitudine subaequantes, articulis basi haud cos- tractis. Pars labium inferrus referens subconica. Spec. Siphonotus brasiliensis Brandt. Bullet. d. l'Acad. d. sc. d. St.-Pétersb. 1. 1. Patria Brasilia. Observy. La figure des antennes de ce genre rap- pelle en quelque sorte les Gévphiles dont les articles des antennes sont égaux. Sectio II. Typhlogena. Oculi nulli. 3. Genus. Siphonophora. Nob. Caput conicum , parvum, angustum. Rostrum acutis- simum, tenuissimum, elongatum, subula um, subde- flexum, antennas satis Jlongas longitudine subaequans. Antennae geniculatae, articulis plerumque basi contractis. Pars labium inferius refereus conico-elongata. Spec. Siphonophora Portoricensis Brandt 1. 1. Patria insula Portorico. Observ. Les Siphonophores, par rapport à leurs organes de la bouche très allongés en forme de trompe pointue, offrent le type le plus développé des Myria- podes suceurs. 929 N O T ES. 91. UEBER SALPETRIGE SÂURE UND IHRE VER- BINDUNG MIT SALPETERSÂURE; VON J. FRITZSCHE (lu le 14 août 1840). Schon im Jahre 1872 hatte ich mit meinem verehr- ten Lehrer Mitscherlich die Beobachtung gemacht, dass wenn man salpetrige Salpetersäure langsam aus der Luft Wasser anziehen lässi, sie sich in 2weï grüne Flüssigkeiten umwandelt, welche sich nicht mit einan- der mischen und sich nach dem Zusammenschütteln eben so wieder von einander sondern, wie es mit ei- nem Gemenge der salpetrigen Salpetersäure urd ïhrer Auflôsung in Salpetersäure der Fall ist. Die Darstellung einer grôsseren Quantität salpetriger Salpetersäure rief mir kürzlich diese Beobachtung wieder ins Gedächtniss zurück, und veranlasste mich zu den Versuchen, die ich mit ihren Resultaten hier mittheilen will. Bekannilich sind die Meinungen über die Beobach- tungsweise der salpetrigen Salpetersäure noch getheilt, und Berzelius sagt sogar in der letzien deutschen Ausgabe seines Lehrbuches (Th. 2, pag. 48), dass die meisten Chemiker sie noch als eine Oxydatiousstufe des Stickstoffs betrachten. Andere sehen sie als eme Ver- bindung von Salpetersäure mit Stickstoffoxyd an, und diese Meinung, welche bisher darauf begründet war, dass jener Kôrper durch Wasser grôsstentheils in die beiden genannten Bestandtheïle zerlegt wird, ist noch in der neueren Zeit durch H. Rose wieder in Anre- gung gebracht worden, als derselbe eine Verbindung von Stickstoffoxyd mit Schwefelsäure entdeckte, welcher man das salpetersaure Stickstofloxyd an die Seite stellen kôünnte. Die Einwirkung des Wassers auf die salpetrige Salpetersäure ist jedoch bisher, obgleich Dulong schon 1816 viel Versuche darüber angestellt hat, uoch nicht hinreichend studirt worden , und ich habe sie, gestützt auf die oben angeführte Beobachtuug, im der Hoffnung genauer verfolgt, darin einen entscheidenden Beweïs für die dritte Betrachtungsweise der genannten Verbin- dung zu finden, nach welcher sie als ein wasserfreïes salpetersaures Salz mit salpetriger Säure als Basis an- gesehen ‘wird. Ich brachle eine gewogene Menge salpe- trige Salpetersäure in eine Flasche, welche mil einem doppelt durchbohrten Korke verschlossen wurde, in dessen eine Oeffnung ein in eine sehr feine Spilze aus- gezogener Trichter eingepasst war , während die andere BULLETIN SCIENTIFIQUE. 330 durch ein Glasrohr mit einem pneumatischen Apparate in Verbindung stand, wie ihn Mitscherlich pag. 3 der dritten Auflage seines Lehrbuchs abgebildet hat. In den Trichter brachte ich soviel Wasser, als die in der salpetrigen Salpelersäure nach der Formel N N enthaltene Menge Salpetersäure zur Umwandlung in ibr erstes Hydrat mit 14 p. C. Wassersebalt bedurfte, und liess dieses Wasser in sehr kleinen Tropfen in die mit Eïs und Salz umgebene und in fortwährender Bewe- gung erhaltene Verbindung hineinfallen. Es wurde lier- bei nur eine sehr unbedeutende Menge Stickstoffoxyd- gas entwickelt, und es waren zwei Flüssigkeiten ent- slanden, deren untere, ungefähr zwei Drittheile der ganzen Menge betragende, eine dunkelgrüne Farbe hatlte, während die der oberen grasgrün war. Durch eine Art Scheïdetrichter wurden sie von einander ge- trennt , und jede von ihnen der Destillation unter- worfen. Die untere Flüssigkeit fing schon bei + 170 C. an zu kochen; ïhr Kochpunkt stieg jedoch nach und nach bis auf + 28°C. und gleichzeitig verlor sich die grüne Farbe des Rückstandes, welcher endlich alle Eigen- schaften der salpetrigen Salpetersäure besass ; die Farbe des Destillats war fast rein blau, und hatite kaum noch einen Such ins Grüne. Die obere, grasgrüne Flüssigkeit fing erst bei einer Temperatur über + 20° C. an zu kochen, und wäh- rend ihr Kochpunkt sehr rasch stieg, sammelten sich zwar anfangs éinige Tropfen einer blauen Flüssigkeit in der sehr kalt gehaltenen Vorlage, bald aber fing auch Salpetersäure an überzugehen, und als der Kochpunkt auf + 120° C. gekommen war, zeïgte sich die Flüssig- keit in der Retorte nur noch schwach gelb gefärbt, und destillirte nun bei dieser Temperatur unverändert über. Da sich aus diesem Versuche ergeben hatte, dass beï der Einwirkung von wenig Wasser auf die salpetrige Salpetersäure das zweile Hydrat der Salpetersäure, in welchem Säure und Wasser gleiche Mengen Sauerstoff enthalten, gebildet wird, und dass dieses zweite Hy- drat nicht weïler zersetzend auf die salpetrige Salpeter- säure einwirkt, dass ferner die salpetrige Säure aus ih- rem salpetersauren Salze durch eine stärkere Basis, das Wasser, ganz eiïnfach abgeschieden worden war, und sich zum grôssten Theïle in der unzersetzten Verbin- dung aufgelôst hatte ; so war zu erwarten , dass beï eï- ner hinreichenden Menge von Wasser die salpetrige Säure rein abgeschieden werden würde, und dass die- ses Verfahren wohl vielleicht eine gute Methode zur 331 2 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 352 Darstellung emer salpetrigen Säure geben kônne. Ich setzte daher zu einer neuen Menge salpetriger. Salpe- tersäure unter den oben apgegebenen Vorsichismaassre- geln etwas mehr Wasser hinzu, als die ganze Menge der in ïhr enthaltenen Salpetersäure zur Umwardlung in ihr zweïtes Hydrat bedurfte, und beobachtete auch dabei nur eine hôchst unbedeutende Gasentwickelung , wenn die Flüssigkeit während des Mischens durch em Gemenge von Schnee und Salz sebr kalt gehalten wurde; es hatten sich wieder zwei Flüssigkeiten gebildet, de- ren obere der im vorigen Versuche erhaltenen ähnlich, die untere aber so dunkelblaugrün gefärbt war, dass Sie nur in dünnen Schichten durchsichtis war, und eine so grosse Flüchtigkeit besass, dass sie schon beïm Aus- giessen in heftiges Kochen gerieth, weshalb ich ïhre Trennung yon der oberen durch den Scheidetrichter nicht bewerkstelligen konnte. Beiïde Flüssigkeiten wur- den daher gemeinschaftlich aus der Flasche in welcher sie sich gebildet hatten der Destillation im Wassérbade unterworfen, und die sich entwickelnden Dämpfe in eine Stark erkältete Vorlage geleitet, welche mit einem pneu- matischen Apparate in Verbindung stand ; schon bei einer Temperatur unter 0° fing die untere Flüssigkeit an zu kochen, und. unter gleichzeitiger Entwickelung von Stickstoffoxydgas verdichtete sich in der Vorlage eine rein indigblaue Flüssigkeit , deren Menge sich un- beschadet ihrer Farbe unter fortwährender Steigerung des Kochpunktes vermehrte. Als dieser bis auf + 259 C:. gestiegen war, wurde die Vorlage gewechselt, in wel- che nun bereits die sämmtliche untere Flüssigkeit und auch ein grosser Theil der der oberen die Farbe ver- leihenden übergegangen war; bei weiterer Erkitzung wurden jetzt nur noch wenige Tropfen der blauen Flüs- sigkeit erhalten, und als Rückstand blieb eine hellgrün gelärbte Salpetersäure. Bei mebrmaliger Wiederholung, des letzteren Versu- ches gelang es mir nicht, während der Destillation der gemengten Flüssigkeiten einen :constanten Kochpunkt zu erbalten, und auch die Temperatur, bei welcher das Kochen begann, war in den verschiedenen Versu- chen verschieden, und lag zwischen — 100 C. und. 0"; jedesmal beobachtete ich, und zwar namenilich im An- fange der Destillation , .eine Entwickelung von Stick- stoffoxydgas, dessen Menge zu bedeutend war, um sie nicht verdichteten und durch das Wasser zersetzten sa]- petrigen Dämpfen zuschreiben zu-kônnen. Als ich die indigblauen Destillate mehrmaligen Destillationen un- terwarf, beobachtete ich ebenfalls eine nicht unbedeu- tende Gasentwickelung, und auch hinsichtlich ihres Koch. punktes erhielt ich dieselben Resultate wie bei den ge- mengten Flüssigkeiten; das Kochen begann unter 0° und wenn der Kochpunkt bis auf + 28° C. gestiegen war, was verhältnissmässig rasch erfolgte, verhielt sich der ‘Rückstand ganz wie reine salpetrige Salpetersäure , welche kaum noch eine Spur einer grünlichen Färbung besass. Bei weiteren Wiederholungen der Destillation der übergegangenen blauen Flüssigkeit erhielt ich im Wesentlichen , immer dieselben Resultate, und diese scheinen mir nur durch die Annahme erklärlich, dass die salpetrige Säure, als welche ich die mdigblaue Fliüssigkeit betrachte, sich beï der Destillation zersel2t, indem Stickstoffoxydgas entweicht und salpetrige Salpe- tersäure sich bildet; die Verwandschaft der salpetrigen Säure zur Salpetersäure ruft diese Zersetzung hervor, eine gewisse Menge der gebildeten Doppelsäure scheint ibr jedoch wiederum em Ziel zu setzen, denn beim Kochen einer Flüssigkeit deren Kochpunkt + 15° und darüber betrug bemerkte ich keine Gasentwickelung mehr. Man kônnte nun zwar dieser Erklärungsart eme an- dere entgegensetzen, indem man, wie schon Gay Lus- sac und Dulong vermuthungsweise gemeint haben, die blaue oder grüne Flüssigkeit als eine mechanische Auflôsung von mehr oder weniger Stickstoffoxydgas in der salpetrigen Salpetersäure betrachtet ; allein wenn es schon unerklärlich und mit unseren Erfahrungen unver- einbar wäre,, dass eine gelbe Flüssigkeit durch eïne mechanische Absorbtion eines farblosen Gases und ohne dabeï eine chemische Veränderung zu erleïden, in eine blaue Flüssigkeit umgewandelt werde, so lässt sich diese Ansicht auch noch durch die über die Einwirkung von Sückstoffoxydgas auf Salpelersäure zu machenden Ver- suche hinreïichend widerlegen. Lässt man nämlch durch Salpetersäure, welche etwas schwächer als das zweite Hydrat ist, Stickstoffoxydgas, welches vorher durch Wasser von anhängender salpetriger Säure gewaschen ist, hindurchstreichen, so erhält man, wie man auch schon früher beobachtet hat, eïne rein blaue Flüssig- keit ,. welche in jeder Beziehung derjenigen ähnlich ist, die man durch Vermischen der rauchenden Salpeter- säure mit Wasser darstellen kann. Unterwirft man nun diese blaue Flüssigkeit der Destillation, so erhält man in der schr kalt zu haltenden Vorlage jederzeit eine, wenn auch geringe Menge einer tiefblauen F lüssigkeit , die sich in jederBeziehung wie die auf oben angegebe- nem Wege, dargestellte verhält. Es findet also durch das Stickstoffoxydgas eine chemisthe Veränderung der Salpetersäure statt, und es verbinden sich diese beiden 333 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 09/4 ere ur : Kôrper chemisch zu salpetriger Säure, welche, wenn viel Wasser gegenwärtig ist, sich mechanisch mit blauer Farbe in der Salpetersäure auflôst, und daraus durch Destillation gewonnen werden kann, bei Gegenwart von weniger Wasser hingegen mit der Salpetersäure eine chemische , salzartige Verbindung von gelber Farbe eïn- geht, welche die Salpetersäure gelb färbt. Die Resultate meiner Versuche lassen sich nun in fol- gende wesentliche Punkte zusammeunfassen : 1) Die salpetrige Salpetersäure wird durch Wasser so Izersetzt , dass sich wasserhaltige Salpetersäure (das zweite Hydrat, N + 5 Aqu.) und wasserfreie salpetrige Säure bildet. Geschieht die Zerselzung her einer Tem- peratur von — 20° C., so scheïdet sich die salpetrige Säure als eine indigblaue Flüssigkeit ab, und es erfolgt keine Entwickelung von Stickstoffoxydgas; beï einer hôheren Temperalur hingegen findet eine Gasentwicke- lung statt, welche theils von unzersetzt sich verflüch- tigender salpetriger Säure und thcils von einer Zerset- zusg derselben in Salpetersäure und Stickstoffoxydgas hervorgebracht wird. 2) Da die beï der Zersetzung der salpetrigen Salpe- tersäure durch Wasser beï der gewôhnlichen Tempera- tur stattfindende Gasentwickelung nur eine secundäre , durch die Eigenschaften der salpetrigen Säure bedingte Erscheinung ist, so kann sie kcinen Grund mehr ab- geben, die fragliche Verbindung als ein salpetersaures Stickstoffoxyd zu betrachten ; ïhr Zerfallen in salpetrige Säure und wasserhaltige Salpetersäure durch Wasser beweiïst vielmehr entscheidend, dass man sie als eine wasserfreïe salpetersaure salpetrige Säure anzusehen hat, als einen salzartigen Kôrper also , aus welchem die Ba- sis, die salpetrige Säure, durch eme stärkere, das Was- ser, ganz einfach abgeschieden wird. Das Verhalien der | salpetrigen Salpetersäure gegen Basen , mit welchen sie ein Gemenge von salpetersauren und salpetrigsauren Sal- zen liefert,; enthält einen weïiteren Beweis zu Gunsten dieser letzteren Ansicht, und man muss daher der Be- zeichnungsweise der Salze gemäss den Namen salpetrige Salpetersäure in salpetersaure salpetrige Säure umändern: 5) Die salpetrige Säure ist in threm reinen Zustande eine ungemein flüchtige Flüssigkeit von tief indigblauer Farbe, sie ist jedoch ïhrer leichten Zersetzbarkeit we- gen sehr schwer rein darzustellen. In grôsstmôglich- ster Reïinheit erhält man sie durch Zersetzung ïhres salpetersauren Salzes mittel:t Wasser und Auffangen der ersten Quantiläten der beï gelinder Desullauon übergehenden Flüssigkeit. Die so erhaltene salpetrige Säure kocht schon unter 0°, vielleicht sogar unter — 109 C., schon beï ihrem Kochpunkte aber fängt sie an sich zu zersetzen; ihre Neïgung mit der Salpeter- säure eine salzartige Verbindung einzugehen, ruft diese Zersetzung hervor, bei welcher Stickstoffoxyd gasformig entweicht, während salpetersaure salpetrige Säure in der Flüssigkeit zurückbleïbt. Zu den Eigenschaften der salpetrigen Säure gehôrt noch die, in Wasser von 0° in nicht unbedeutender Menge ohne Zersetzung auflôs- lich zu seyn; diese Auflsung besitzt eine schwach bläuliche Farbe, und entwickelt bei der germgsten Er- wärmung in reichlicher Menge Stickstoffoxydgas. Ich babe nun noch einige Bemerkungen hinzuzufü- gen, welche sich mir beïm Nachlesen desjenigen, was bisher über die salpetrize Säure sowohl als auch über ibre Verbindung init Salpetersäure geschrieben worden ist, aufgedrängt haben. Es ist in der Lehre von diesen beiden Kôrpern dadurch eïnige Verwirrung entstanden, dass man den Namen salpetrige Säure zur Bezeichnung bald des einen , bald des anderen gebraucht hat. Daher kommt es, dass man in den Lehrbüchern angeführt fin- det, die salpetrige Säure kônne nicht direct mit Basen verbunden werden, während doch Gay Lussac schon 1809 gelehrt hat (Gilb. Ann. 36, p. 40) dass wenn man Sauerstoffgas mit Salpetergas im. Ueberschusse über Was- ser mengt, von diesem eine Verbindung absorbirt wird, welche aus 100 Maass Sauerstoff auf 5300 M. Salpeter- gas bestehe, und_mit Kali gesätligt salpetrigsaures Kali gebe, aus welchem Säuren sehr viel rothe Dämpfe aus- trieben. Allerdings sagt Gay Lussac in einer späteren Abhandlung (1816 Gilb. Ann. 58, p. 50) dass der sal- petrigsaure Dampf sich in Bcrührung mit Alkalien und Wasser zersetze, allein dann meint er die salpetersaure salpetrige Säure, die er auch durch Angabe ihrer Zu- sammensetzung nach dem Volumen genauer bezeichnet, Dulong sagt ebenfalls 1816, (Gilb. Ann. 58, p. 65) dass wasserfreie salpetrige Säure (so nennt er die salpe- tersavre salpetrige Säure), die man mit einer starken Kaliauflésung in Verbindung briugt, sich unter Entbin- dung von Salpetergas zersetzt, und dass sich dabeï sal- pelersaures und salpetrigsaures Kali bildet; es sind da- her die Versuche, welche ich vor eiïniger Zeit in die- ser Zeitschrift über die Bildung salpetrigsaurer Salze auf directem Wege mitgetheïll habe, in ihren wesent- lichen Puncten schon lingst angestellL gewesen, aber eptweder nicht gehôrig beachtet, oder aus dem oben angegebenen Grunde falsch gedeutet worden. 399 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 336 D CS Se DES ee 9 D Was pun die bisherigen Darstellungsweisen der sal- petrigen Säure betriffi, so ergiebt sich aus Vorstehen- dem von selbst, dass man durch sie kein reines Pro- duct erhalten hat, da bei keïner derselben ein rein blaues Präparat erhalten wurde. Die von Dulong durch starkes Erkällen eines Gemenges von 4 Maass Salpetergas auf ein Maass Sauerstoffgas erhallene grüne Flüssigkeit enthielt nach seinen eïgenen Beobachtungen viel von der gelben Doppelverbindung, und deshalb bin ich geneigt zu glauben, dass auch die von Liebiïg neuerdings angegebene Methode mangelhaft ist, denn auch dieser Chemiker beschreibt die salpetrige Säure als eine grüne Flüssigkeit. Um alle Zweiïfel hierüber zu Jôsen, hätte ich allerdings meine Versuche noch weiler ausdehnen und namentlich die Zusammensetzung der von mir als reine salpetrige Säure betrachtelen in- digblauen Flüssigkeit bestimmen müssen ; allem meine grosse Empfndlichkeit für die nicht zu vermeidenden salpetrigsauren Dämpfe erlaubte mir keme weitere Fort- setzung dieser Arbeit. Bei Gelegenheiït der Darstellung der salpetersauren salpetrigen Säure zu den vorstehenden Versuchen habe ich noch die Erfahrung gemacht, dass die Temperatur, beï welcher diese Verbindung erstarrt, falsch angegeben ist. Nach Berzelius Lehrbuch liest sie bei — 40° C. upgefähr, in der That aber ist nur eine Temperatur von 15°5 C. nüthig. damit die salpetrige Salpetersäure feste Form annehme; es ist aber dazu eine vollkom- mene Abwesenheit von überschüssiger Salpetersäure er- torderlich. Diese erreicht man durch Umdestilliren, wobeïi man jederzeit die salpetersaure salpetrige Säure bei Anwendung einer bis — 20° erkältelen Vorlage in fester Form erhält. Beim Aufthauen findet man dann für den Gefrierpankt 13° 5 C., versucht man jedoch die aufgethaute Flüssigkeit wieder zum Festwerden zu bringen, so gelingt dies gewôhnlich erst unter — 30° C weil fast immer schon etwas freie Salpetersäure mit über- gegangen ist, durch welche eine Trübung in der Flüs- sigkeït beïm starken Abkühlen hervorgebracht wird. Es ist demnach, eben sô wie sich salpetersaure salpetrige Säure in Salpetersäure auflôst, auch Salpetersäure in der Doppelsäure etyras aufléslich. MUSÉE ASIATIQUE. 2. VERZEICHNISS DER ZWEITEN, DEM ORIEN- TALISCHEN MÜüNZKABINETT DER ÂKADEMIE AUS ÂEGYPTEN GEWORDENEN SENDUNG. *) Umeïjadische Chalifen. (Walid IL) a. H. 95 — Ch. 715-4. (sehr sel- ien, und unedirt.) Drittelstück (EE) eines Dinar’s. (Omar) a. 100 = Ch. 718-9. (sehr selt., uned.) Fatimiden. El-Muiss-lidin-allah. Ei-Manfurie a. 347 — Ch. 958. (selten.) Derselbe Chalif. Mifr im Monat Dschumadi el- awwal a. 561 — Ch. 972. (sehr selt., uned.) Derselbe. Mifr a. 362 = Ch. 972-5. (NB. Auf dieser Münze haben die Inschriften des mitt- lern Kreises auf dem Av. und Rev. ihre Stelle mit einander vertauscht.) (sehr selt., uned.) Derselbe Chalif. ïb. a. 364 = Ch. 974-5. (sel- ten) (in duplo) El-Asis-billah. Mifr a 570 = Ch. 980-1. (sehr selt., uned.) Derselbe. ib. a. 372 — Ch. 982-5. (sehr selt., uned.) El - Hakim - biamr - allah. Mifr a. 595 — Ch. 1002-53. (dito, dito.) Derselbe Chalif. ib, a. 595 = Ch. 1004-5, (dito, dito.) Derselbe. Mifr a. 398 — Ch. 1C07-8. (dito, dito.) Derselbe Chalif. ïb. a. 399 — Ch. 1008-9. (dito , dito.) Viertelstück eines Dinar's von demselben Cha- lifen. El-Manfurie a. 410 = Ch. 1019 - 20, (dito , dito.) El-Mustanfir-billah. El-Iskenderie a. 472 (?) — Ch. 1079-80. (dito, dito.) El-Amir-biahkam-allah. Stadt und Jabr un- gewiss. Dyn. der Mamluken Tscherkessen. 16) Æ. EI-Kahira; a. 873 wie es scheint; also vom Sultan Kaitbaï. 1) À. 2) N. 3) À. 4) À. 5) . 6) #. 1) À. 8) A. 9) A. 10) #. 11) A. 12) W. 13) . 14) W. 15) Y. *) Sie rührt, wie die erste Sendung (s. Bulletin T. VIL S. 134), von Hn. Fraehn jun. her. ——_—_—_—_—_—— Emis le 3 octobre 1840. 167. ____ BULLETIN SCIENTIFIQUE ToweVil PUBLIÉ PAR —— L'ACADÉMIE IMPÉRIALE DES SCIENCES DE SAINT-PÉTERSBOURG. Ce journal paraît irrégulièrement par feuilles détachées dont vingt-quatre iorment un volume. Le prix de souscription, par volume, est d’11/, roubles argent pour la capitale, de 2 roubles argent pour les gouvernements, et de 11/, écus de Prusse à l'étranger. On s’abonne, à Sf.- Pétersbourg, au Comité administratif de l'Académie, place de la Bourse N. 2, dl'he W. GRAEFF, libraire, commissionnaire de l’Académie, place de l'Amirauté N. 1. — L'expédition des gazettes du bureau des postes se charge des commandes pour les provinces, et le libraire LEOPOLD VOSS à Leipzig, pour l'étranger. Le BULLETIN SCIENTIFIQUE est spécialement destiné à tenir les savants de tous les pays au courant des travaux exécutés par l’Académie, et à leur transmettre, sans délai, les résultats de ces travaux. A cet effet, il contiendra les articles suivants: 1. Mémoires lus dans les séances, ou extraits de ces mémoires, s'ils sont trop volumineux; 2 Notes de peu d'étendue in ertenso; 3. Analyses d’ouvrages manuscrits ct imprimés, présentés à l'Académie par divers savants; #4. Rapports; 5. Voyages scientifiques; 6. Extraits de la correspondance scientifique; 7. Nouvelles acquisitions de la bibliothèque et des musées; 8. Chronique du personnel de l’Académie; 9. Annonces bibliographiques d'ouvrages publiés par l'Académie; 10. Mélanges. SOMMAIRE. BULLETIN DES SÉANCES. — MÉMOIRES. 9. Observations sur la famille naturelle des Polygonacées. 1x ar- ticle. Mevere. NOTES. 22. Phénomène frappant d'endosmose dans l'organisation animale. Parrot. 235. Note sur la valeur du kilogramme français et des livres de Prusse et d’{ngleterre en poids russe. Kuprres. 2%. Note sur le poids d'un pouce cube d'eau pure. Le mèwe. ANNONCES BIBLIOGRAPHIQUES. BULLETIN DES SÉANCES DE L'ACADÉMIE. SEANCE DU 7 (19) AOÛT 1840. M. Jacobi à l'intention d'aller à Glasgow, pour assister aux réu- nions de l'association britannique pour l'avancement des sciences. M. le Ministre de l’instruction publique propose à l'A- cadémie de faire don à la bibliothèque de l'arrondissement uni- versitaire de Varsovie de la collection complète des Mémoires et autres publications de l'Académie. Cette proposition est ap- prouvée. M. Jacobi présente; de la part de Monseigneur le Duc de! . + 2: En É. pr pipes Fi ARTE ER ES Leuchtenberg, un mémoire intitulé: Æir Paar neue Experi. | ar = È RE T om PR 2 à d V mente der Galvanoplastik. Il en fait la lecture, en produisant | ak 7 ES CRUE gs FR = rer scope RER re SO PE e mr 0 ol | caveau de l’église arménienne de Nahitchévan. M. _—… est LE EL. : 3 re ruce À, à EE £ de l’ iner et d’en rendre compte à l'Académie. et décrits par l’illustre auteur. Son Altesse Impériale ayant de- | chargé de T'exam P mandé un rapport, l'Académie nomme Commissaires MM. Par- rot, Kupffer et Lenz. ; Le secrétaire perpétuel annonce la mort de M. Collins, enlevé à l’Académie, par suite d’un coup d’apoplexie, le 4 août. Mémoire présenté. Le Département des affaires ecclésiastiques des cultes étrangers adresse à l'Académie 10, les tableaux de la | population catholique romaine, arménienne catholique , armé- nienne grégorienne , mohammédane et juive de l'empire de Rus- et 2° une notice relative aux Correspondance. cie a ; ) . [sie , d'après les gouvernemens, se ra FRS de l'instruction publique envoie àn | questions sur le droit mohammédan que l’Académie, sur la de- dictionnaire abrégé et manuscrit russe-arménien , composé à l’u- | mande de M. Dorn, avait adressées au dit département. Cette sage des élèves de l'école arménienne Agababoff à Astrakhan, par | notice ‘est rédigée par le Mufti d'Orenbourg, actuellement ici, M. Popoff, inspecteur de cette école, et soumis à S. E. par | + era suivie de renseignemens plus détaillés que le départe- M. le Curateur de l'arrondissement universitaire de Kasan, avec Bué ompte recevoir à ce sujet de la part du collège ecclésias- la prière d'en autoriser la publication, si l'ouvrage en est jugé tique d'Orenbourg et de l'administration des affaires religieuses digne. L'Académie nomme commissaire M. Brosset. ESS de Simphéropol. M. le Ministre de l'instruction publique annonce que, Le département asiatique du Ministère des affaires étran- sur le rapport fait à l'Empereur par S. A. L. Monseigneur l’In- !gères envoie 1° les observations magnétiques instituées à Pékin specteur en chef du génie, Sa Majesté Impériale a daigné per- ! par M. Rosoff durant le solstice d'hiver de 1838 et les solsti- mettre à M. Jacobi de se rendre pour deux mois à l'étranger. ! ces et ?-= équinoxes de 1839, et 29 la peau préparée d'un tigre 339 d'une grandeur extraordinaire tué à Ghilan et envoyé au dépar- tement par le consul russe, M. Chodzko. M. Kupffer communique à l'Académie une lettre que lui a adressée de Prague M. le professeur Kreil et qui contient un rapport détaillé sur ses dernières observations magnétiques. Rapports. M. Brandt lit un rapport sur le voyage de laide prépara- teur Vôoznessensky, extrait d’une lettre que ce voyageur lui à adressée de Valparaiso. M. Baer mande de Tri-Ostrova, sous la date du 24 juin, que le vent étant devenu favorable, il est sur le point de s’embar- quer pour la côte septentrionale de la Laponie , que son expédi- ton actuelle a fourni, jusqu'ici, une plus riche récolte en fait d'objets d'histoire naturelle que celle de 1837, ce qu'il attribue en partie au zèle de ses compagnons de voyage, mais qu'il n’a trouvé encore que peu de matériaux pour ses propres recherches, Il espère que le nord de la Laponie l’en dédommagera ample- ment et compte ensuite, si le temps le favorise, se diriger vers le Nord - Ouest pour aller soit à l'embouchure de la Pétchora, soit à Novaïa-Zemlia. Le reste du rapport contient quelques no- tices pour M. Brandt, sur différens oiseaux aquatiques. Communications. M. Frähn présente, de la part de M. Lavison, “vice-consul russe à Alexandrie, deux manuscrits sur papyrus provenant des fouilles de Thèbes et cachetés, 46 origine, d'un sceau en terre. Ces rouleaux sont remis à M. Hess pour en ôter le sceau et pour les dérouler. M. Brandt annonce qu'ayant appris que le docteur Sahlberg, parti avec le nouveau gouverneur des colonies en Amérique, M. le capitame Etholin, dans l'intention de rester au Chili et de visiter ensuite le Pérou, a changé de projet et doit à présent accompagner le capitaine à Sitka et y rester attaché en qualité de médecin, il a cru convenable de modifier le plan du voyage tracé primitivement pour l’aide-préparateur Voznes- sensky et de lui enjoindre de consacrer la plupart de son temps au Kamtchatka et aux îles Kouriles. L'Académie approuve ces dispositions. Nomination. L'Académie procède, par voie de scrutin, à l'élection d’un membre du Comité administratif, en remplacement de M. Lenz dont le terme de deux ans est expiré. Au second tour du scru- ün, M. Baer réunit la pluralité des suffrages et est proclamé élu. Ouvrages offerts. (Direction générale des mines à Paris.) Annales des mines. T, XV. XVI. XVII. Paris 1840. (Observatoire Impérial de Vienne.) Annalen der K. K. Sternwarte in Wien v. J. Littrow. T. XIX. Wien 1839. fol. BULLETIN SCIENTIFIQUE. (Société royale de Londres.) Royal Society. Report of the committee of physics, including metcorology in the objects of scientific inquiry in those, scien= ces. London 1840.'8. . (Société philosophique américaine à Philadelphie.) Proceedings of the american philosophical society. Nov. Dec. 1839. N. 9. 8. (Société asiatique de Paris.) Journal asiatique Avril — Juin. Paris 1840. 8. (Université Grand -Ducale de Rostock.) 15 dissertations. (Université royale à Leipsic.) 34 dissertations, (Université Grand - Ducale d’Iéna.) 23 dissertations. (Université royale de Kiel.) 26 dissertations. (Société scientifique Finlandaise à Helsingfors.) Acta societatis scientiarum Fennicae I. 1. Helsingforsiae 1840. # (Département de l’instruction publique.) Allgemeiner Bericht an Seine Majestät über das Ministeriurm des üffentlichen Unterrichts im Jahre 1839. 8. La Russie dans l'Asie mineure ou campagnes du maréchal Pas- kévitch en 1828 et 1829, par Félix de Fonton. Paris 1840. 8. atlas fol. Musée des armes rares, anciennes et orientales de Sa Majesté l'Empereur. #%e livr. fol. (Université Impériale de Kasan.) Oruerz o cocroanin Kasanckaro yuupepcnreta 3a 1826 — 1840. 8. (Université Impériale de Moscou.) Pau mpousnecennsa B2 TopxeCTBeHHOME Co6panin Mockoscrare yausepcartera 13 roux 1840. e (Académie Impériale Russe.) Co6pauie couuneuiñ Aomonocosa. C. II. 1840. 8. Baaxo-Boarapekia lpaworts. C. II. 1840. 8. (Lycée Richelieu d’Odessa.) Psuu npousaecenusn 8& Topxecrsenoomz co6paniu 22 [ions 1840. (Société d’histoire et d'antiquités d’Odessa.) Topxecrsemnoe coëpañie Oxeccraro o6mecrsa. Ouecca 1840. 4. (De la part des auteurs:) Lettres sur l'empire de Russie publiées dans le journal des Dé- bats en 1838 et 1839. Paris 1840. 8. Collection à vendre de monumens typographiques et autres ou- vrages rares, imprimés aux XV et XVI siècles. Offenbach 1840. 8. 541 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 342 TU LULÀLÀLÀËÀN Dell’ influenza che sembrano overe le correnti elletriche per ris- tabilire la salute in alcune malattie del G. Giulj. Bologna 1840. 8. Katators Ptakaro, CTapnti8aro H BOCTOUSAro OPyÆiA XDAH. BE Apcenaa 82 Ilapcroux Ceas. C. II. 1840. 8. ————“<——— SÉANCE Du 14 (26) aoùT 1840. Lectures extraordinaires. M. Parrot lit une note relative x un Phénomène frappant d'endosmose dans l'organisation animale. M. Brandt lit un mémoire intitulé: Generis Juli specierum enumeratio, adjectis plurium quae hucusque nondum innotuerunt specierum brevibus descriptionibus ad Musei Academiae scientia- rum Petropolitanae specimina factis… M. Fritzsche lit un mémoire Ueber salpetrige Säure und ‘hre Verbindung mit Salpetersäure. Rapport. M. Slavinsky, directeur de l'observatoire de Vilna, annonce qu'il vient de recevoir la lunette de 6 pouces d'ouverture, montée équatorialement et qui a été exécutée à Munich pour lobserva- « toire confié à sa direction. Elle est arrivée en bon état et l’on s'occupe à la mettre en place. Ouvrages offerts. (Association des savants italiens à Pise.) Atti della prima reunione degli scienziati italiani tenuta in Pisa. 1840. S. (De la part des auteurs et éditeurs.) Flora der deutschen Ostseeprovinzen — von Fleischer und E. Lindemann. Mitau 1839. 8. Handbuch der pharmaceutischen Chemie v. Dr. Ch. F. Gübel. Eisenach 1840. S8. Ansichten und Baurisse der neuen Gebäude für Hamburgs ôf- fentliche Bildungsanstalten. Von Lehmann und Petersen. 1840. Pyccrkaa Heropia H. Yerpazosa. U. IV. C. IT. 1840. 8. Cpôcin enowenaus, locnoaapa Ecpeua Teox. Oépenosuxa. “4. I. y Bsorpaay 1840. 8. —S6<— SÉANCE Du 21 AOÛT (2 SEPTEMBRE) 1840. Lecture extraordinaire. M. Parrot lit un mémoire intitulé: Æssai sur le procès des végétations métalliques et de la cristallisation. Correspondance. M. l’aide-de-camp général Comte Pratassoff, dirigeant le Ministère de l'instruction publique, envoie un rapport fait à M. le Ministre par M. le curateur de l'arrondissement universitaire d'Odessa avec un Abrégé manuscrit de grammaire de la langue grecque moderne, par M. Paléologue, maître de cette langue au gymnase d'Odessa. Il s'agit de savoir si cette grammaire mé- rite d'être publiée au dépens du lycée, ainsi que le propose M. le curateur. Commissaire, M. Graefe. Rapport. MM. Kupffer, Lenz et Parrot, rapporteur, font un rap- port très favorable sur le mémoire de Monseigneur le Duc de Leuchtenberg, intitulé : mente der Galvanoplastik. = S. À. I. d’acquiescer à Ein Paar neue Experi- Les Commissaires proposent de prier la publication de son mémoire dans le prochain Bulletin dont il fera le plus bel ornement. L'Académie approuve le rapport de ses Commissaires et en adopte la con- clusion. Communication. M. Brosset présente les copies des anciennes peintures de l'église patriarcale de Mtskhétha en Géorgie, exécutées sous la direction de M. IJossélian, professeur au séminaire de Tiflis, par M. Rossi. Elles sont au nombre de sept et seront déposées au Musée asiatique , et l’Académie adressera des remercimens à M. Iossélian. Ouvrages offerts. (Académie de Berlin.) Abhandlungen. 1832. Th. III et IV. 4. et 1858. 4. (Bibliothèque de la flotte à Kronstadt) Catalogue de cette Bibliothèque. 1840. 8. (De la part des auteurs:) Pharmacopoeia castrensis Ruthenica, auct. Wylie. Petropoli 1840. 8. Indian Cyprinidae, by Mr. M'Clelland. Calcutta 1859. 4. Solemnia natalia regis augustissimi ac potentissimi Frid. Wilh. LE etc. Bonnae 1839. 4. auct. Aug. Guil. Schlegel. Institutiones therapiae generalis, auct. A. Abicht. 1840. 8. Coucnenia csamenuaxa lo. BeniauHHOBa Ha Aueyrero-/Ancses Vilnae cromB H PycerouE 1351KaXE : 1. Esaurezie o75 Matees. 8. 2. HauaTkn xXPHCTIAHCKATO yuenis. 8. 3. Byxsaps. 8. | 4. Vrasanie nyTH BE HapCTEiE neGecnoe, noyuenie. Mocrsa 1840. S. . Karexnsucs. 8. en SÉAxcE pu 28 AOùT (9 SEPTEMBRE) 1840. Lectures extraordinaires. M. Kupffer lit deux notes, l'une Sur la valeur du kilo- gramme francais et des livres de Prusse et d Angleterre en poids russe, et l'autre: Sur le poids d'un pouce cube d'eau pure. M. Meyer lit un mémoire intitulé: Uwarowia chrysanthemi- Jolia Bunge, descriptione et icone illustrata, auctoribus Fischer et Meyer. Correspondance. M. le Baron de Hahn, membre du conseil d'état, envoie de Tiflis deux manuscrits, l’un contenant la description de quelques — SÉANCE DU 25 SEPTEMBRE (7 OCTOBRE). 1840. Correspondance. L'Université Impériale Alexandrine de Finlande adresse à l’A- cadémie un exemplaire en argent de la médaille frappée à l’oc- casion de son anniversaire biséculaire. Elle est remise à M. Graefe pour être déposée au Musée. Rapports. M. Parrot fait observer, dans un rapport, que l’éboulément d’une portion notable de l’Ararat, qui a eu lieu dernièrement, est un événement si important pour la physique de la terre qu'il croit devoir inviter l’Académie à lui vouer une attention parti- culière, d’autant plus que les diverses nouvelles que nous avons sur ce sinistre événement sont si confuses et même contradictoires: Dans les tems anciens, peut-être anté-historiques, dit M. Parrot, un pareil éboulement doit avoir eu lieu, temoin un creux énorme sur le flanc N.-N.-E. de cette montagne, auquel les habitants ont donné le nom de caverne obscure. Ce creux, qui commence à la hauteur des neiges permanentes et s'étend vers le bas.jusqu’à une profondeur de 890 toises et a plus de 600 toises de plus grande largeur, offre dans tout son intérieur des surfaces de laves, presque à pic, inégales et déchirées qui attestent l'effet d’une force infmense, intérieure, qui a jeté au dehors la masse qui manque au contour du volcan. | Le phénomène récent paraît être de même nature, mais plus colossal, et une investigation exacte ne peut manquer de nous fournir de précieuses données sur la nature des volcans, données qui décideront, entre autres, s'ilexiste des craters de soulèvement. Peut-être que la nouvelle catastrophe permettra à l'observateur de voir cet antique volcan jusqu'à sen noyau, ou plutôt jusqu’au canal par lequel les laves se sont.élevées et,écoulées, canal qui assurément sera rempli de laves an moins près de son sommet, mais dont la direction ascendante sera distinctement indiquée par divers signes.et surtout par celle des bulles, qui sillonnent les 357 laves et qui doivent augmenter de grosseur à mesure qu'on s'élève vers le sommet. M. Parrot propose en conséquence de deman- der l'autorisation du gouvernement pour faire instituer, par une commission scientifique, une investigation exacte des localités. H sera, dit il, également intéressant et important non seule- ment de visiter tous les lieux couverts des débris de l’éboulement et d'observer les grandes masses éboulées, qui sûrement fourni- ront de nouvelles connaissances sur la nature des éjections vol- caniques, leur structure et leur composition. Peut-être l’expédi- tion trouvera de grandes masses de soufre ou même des ouver- tures dans Jes flancs ou au bas de la caverne par lesquels le soufre volatilisé s'échappe et forme des espèces de Solfatara qui seraient d’une grande importance à la Russie, L'expédition prendrait des renseignements aussi étendus que pos- sible sur les directions du tremblement de terre pour tâcher de découvrir le foyer de ces grands mouvements et par conséquent celui du volcan. Enfin elle fera une excursion dans les hautes montagnes encore inexplorées qui bordent la vaste et belle vallée de l’Araxes, pour en connaître la nature peut-être également volcanique. M. Parrot exprime ses regrets de ne pouvoir proposer, pour h direction de cette expédition, M. son fils, atteint d'une maladie grave et dangereuse, lui qui a si bien exploré l'Ararat avant cette dernière catastrophe et en connaît si bien les localités. M. Parrot ajoute qu'il se fera un devoir tout particulier, si FAcadémie le juge à propos, d'employer toutes ses connaissances sur les volcans pour rédiger l'instruction nécessaire pour cétte expédition et de la soumettre au jugement de l’Académie, BULLETIN SCIENTIFIQUE. L'Académie, reconnaissant la haute importante d'une pareille expédition, nomme commissaires pour en dresser le planet le devis, MM. Parrot, Kupffer et Brandt qui, lui même, s'offre de faire partie de l'expédition, En attendant, le secrétaire perpétuel est chargé d'écrire aux Ministères de l’intérieur et des finances ainsiqu’au général Golovine, gouverneur en chef de la Géorgie et du Caucase, pour obtenir des renseignements précis et détaillés des phénomènes en question. M. Brosset rapporte, par écrit, que le vocabulaire russe-armé- men composé par M. Popoff, inspecteur de l’école Agababoff à Astrakhan , lui a semblé convenablement rédigé. Il engage pourtant l’auteur à revoir avec soin son travail pour en faire disparaître quelques imperfections, marquées par M. Brosset. Ce rapport est approuvé. Ouvrages offerts. {Département du commerce extérieur.) locyxapcrTsensaa BHBlN84A Topropan 1859 ro4a BB Pa3HHXB €4 BuaaxB C.Il.B. 1840 4. (Société philosophique américaine de Philadelphie). Pioceedings of the American Philosophical Society. Nov. et Dec. 1839. Jan. et Febr. 1840. No. 9. No. 10. 8. The tomb of Washington at Mount Vernon. Philadelphia 1840. 8. À descriptive Catalogue of the Chinese Collection in Philadelphia. Philadelphia 1839. 8. (De la part de M Dorn) Uebér die hohe Wichtigkeit und die namhaften Fortschritte der Asiatischen Studien in Russland, v. B. Dorn. St. Pet, 1840. Æ — Es ————————___ _— N O T ES. 25. UBBER D1E AUS WURZELGRÔSSEN ENTSPRIN- GENDEN KerTTenBRücHE, v. Ed. COBLINS. (lu le 12 juin 1840). Bis jetzt sind, meines Wissens, nur die aus quadra- tischen Wurzelgrôssen hervorgehenden Kettenbrüche, welche bekanntlich jederzeit periodisch sind, einer uähern Untersuchung unterworfen worden: ein Aehnliches für die Wurzeln hôherer Grade einzuleiten, ist der Zweck des Nachstehenden*). Es bezeichne q die grôsste in Va enthaltene (absolute) ganze Zahl, so dass: 14; RTE Va=q+, (*) Die bisher in Ausübung gebrächte Methode, die Wurzel- grôsse erst durch eine unendliche Reïhe darzustellen, und dann aus dieser den Kettenbruch abzuleiten, hat, ausser dem, dass sie eine indirecte‘ ist, auch noch dent Nachtheil, dass sie zu unbe- quemen Formen führt,-_weshalb denn auch-wohl die so gewon- nenen Resultate zù keinen besondern® Anwendungen und Folge- rungen ÂAnlass gegeben haben môgen. selbeu Sinne sei: wäbrend x°>> 1, gesetzt werden künne. Ganz in dem- 1 LL Ya z 1 LG + % 1 L3—=Gs + 3 üuñd allgemein: l (2) -.... mi RARE 79 Der solchergestalt für V a sich ergebende Kettenbruch pee a Bari gs + elc. Näherungswerthen die Brüche: habe zu successiven w w,. w TL St es 28, etc. v LA Vs so, dass: 359 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 360 LL 1 Pc | w —gq nue AD — W Vs = V 1 MW +1 __ av—w Vo = Vi Ga + W = Wiga + Ww l Re PS Vi Vas + Vs W8 = Wi93 + W À Wy—AVi __ avi —Wi : 2 avo— Wa Wo—AVa . 4. — AVa— Wa A an ue und allgemein: Wg—aVz (3)... .vp = vr sqn Vie WA Win QT Wa alba 3 und allgemein: also zugleich: Par D 5 L1 = A1 Wz—1 4 ras = ( (5) de ele e À = ——— (4) Va Way Vrns WE (1) ne W4— aUx sei wober jedoch ñ (6) cp >Wog und pts 'Wohys Wird nun, der Kürze halber, Va—« gesetzt, so er- | sein wird. hält man: Aus (5) ergiebt sich: AV i—Wk— 1 a En pa ET Gore: SCavg(auz) "tt ant) — S[(avy)" — 1% 403 3 w9] LE ——— = ES — : Wk—4AUZ wi — af wp = év Stavzs(avz)" T1 tm) — S[(avz) ww 1e] wii — av!) k k avg—avr 1 + Savz(avz)"—2—twr +1] Le WWE — St(avz)"Fiwz_s;wnT 20] vit — : avi k k CUT TU) Es = Waaw ai — Q(VEW = y — Vs w)S C(avz)"— 22) , folglich, nach (4): WE — avt k k n— AVz 30% 1 Wwzs | à Ale — (—1)#as [avz)"—?—"w2] (Dr — æ F . WX — ME Um nun hieraus, mittelst (2), gz3, zu erhalten, rw — y (sr — av? ) bietet sich kein anderer Weg dar, als für « eimen dem Ës — A ES vs (wi av) wahren Werthe hinlinglich nahen zu setzen, und dann durch Division die grüsste in x4 enthaltene ganze Zab]l wav, (avi — wa) zu bestimmen. Der nächste Werth aber von «, der, wenn Er man bis x; gelangt ist, zu Gebote steht, ist offenbar va (avg — w5) w , = . . . . At der, in (7) für « substituirt, und indem der diesem nwBTi— vo(ws—avê) ET © Werthe von « entsprechende Werth von x} durch £; vy(w% — av) bezeichnet wird, nach leichter Transformation zu fol- gender Formel fübrt. oder überhaupt, gemäss (6): AVE — Vop (AV Eh — WE) C1) av — og (av — 7) nn EE ee. ; Van (aVÈR —Wih) | vx (avr — w?) (9). | Hiernach wäre also: nwEr ls — van (WE ht — 205h+:) æu 14 RE Fh+1 = ni ni _ = AE Vah41 (We — 20%) Pa ad —wt — a—q 361 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 362 QC Es ist aber einleuchtend, dass diese Formeln in man- chen Füällen, wo die ersten der bereits erhallenen Nä- W1 w . . herungswerthe QE etc. noch ziemlich stark von dem wahren & abweïchen È keïne ganz zuverlässige Resultate für gs; a etc. liefern kônnen. Es müssen daher diese Resultate, wenigstens Anfangs, einer Prüfung unterwor- fen, d. h. es muss untersucht werden, ob die, nach (9), aus #, oder £,341 gefundenen 341 und 4:ñ4 a Wirk- lich so beschaffen sind, dass XD Ik4a und xx +1 + À ist. Mittelst (5) lassen sich aber solche Prüfungen da- rauf reduciren, dass untersucht werde, ob für Go: Von > War und zugleich (Van + Vars) Wah À Wah1 für Qan+4 © GVohta SWañya und zugleich (Van Pa) Wañqi FT Wa sei. Sind diese Bedingungen erfüllt, so sind die gefun- denen q:7, oder 4341 die richtigen; in den entgegen- gesetzten Fällen muss von den erhaltenen Werthen: von 3 Zu den nächst kleineren ganzen Zahlen hinab, von 241 zu den nächst grüsseren Zahlen hinauf ge- stiegen werden, bis man zu solchen Zahlen gelangt, die obigen Bedingungen genügen. Beispiel. Es sei « — y/509; so ist g= "1, also, nach (3): w— 17, »—1, 7 und nach (9): = v, = 0 folgen würde, was zwar der Bedingung cv, < w, + w genügt. Wir gehen daher von 4, 0 zu g, —1 über, wofür w,=s8, v,—=1 wird, und weïl jetzt: «.1<<8 und zugleich «.2> 15 (nämlich 509 8 >> 3375) ist, so ist in der That: == 8 VsZ À de. (40) woraus 4, —0, und w, —=1, Hieraus erhalten wir ferner: £, = =, was Zu G)—65, und dann zu w,=511, #,2=64 führt. Es soll aber Wa und «(vs + vi) L'W2 +" sein, wogegen 645 X 509 5115 gefunden wird. Wir steigen daher zu 4:62 hinab, wofür w,— 505, v, —63 ist, und fiuden nun in der That 635 X 509 >> 5035 und 645 X 509 << 5115. ( Von hier an bedarf es keiner weiïtern Prüfung: man 748631 : FR sogleich: qg3—1; W3=511, v;—64; 686658 dann aus PT PR 6 W,=3569, p,—447; u.5.w. erhält aus £, = 26. Sur une NOTE RELATIVE AUX INTÉGRALES DÉFINIES DÉDUITES DE LA THÉORIE DES SUR— FACES ORTHOGONALES (*) par M. OSTRO- GRADSKY {lu le 29 mai 1840). On connaît les recherches de M. Lamé, professeur à l’école polytechnique, sur la propagation de la chaleur dans les corps solides. Les résultats que cet habile ma- thématicien a obtenus sont certainement très dignes d’at- tention, maïs ce qui est surtout remarquable, c'est que l'auteur y soit parvenu par des considération, bien connues, qui consistent dans la transformation des va- riables. Cependant, nous devons le dire, que si d’un côté, passer d'un système des variables à un autre est une chose des plus simples; d’un autre côté, ïl est difficile de choisir le système des variables le plus propre à la question que l'on traite La théorie ne peut rien rela- tivement au choix dont ïl s’agit; elle le laisse à la sa- gacilé, mais surtout à l'expérience et même, nous le dirons, au bonheur du calculateur. Pour appuyer notre opinion, nous citerons le problème célèbre de l'attraction d'un ellipsoïde homogène sur un point extérieur, pro- blème où les plus grands géomètres firent bien des ten- tatives infructueuses avant de parvenir au système des variables propre à sa solution. M. Lamé est à féliciter pour être tombé sur les transformations qui le condui- sirent aux résultats désirés. Maïs cet habile mathématicien a été beaucoup moins heureux dans l'application des mêmes trausformations à l'analyse pure. Il établit une relation entre deux intégrales définies, l’une double et l’autre triple, qu'il considère comme très générale et naturellement comme nouvelle; autrement il n'en aurait pas parlé. Or, cette relation est un cas très particulier d’une formule connue depuis bien long-temps, formule que nous allons citer. Pour cela, désignons par x,Y, z, les trois coordonnées rectangles, appartenant, par leur variabilité, à tous les points d'un volume 7, fermé de toutes parts. Désignons aussi par $ la surface de W; par dS un élément différentiel de S$, par 2, w, » les angles que la partie extérieure de la normale à la surface S fait avec les axes coordon- nés; enfin parp,q;,7r trois fonctions des x, y, z. La formule que nous voulons citer est celle-ci KE + 2 + T Jdxdydz = {P cos À + q cos u + r cosy )diS. dx (1) Journal des mathématiques pures et appliquées de M. Liou- ville, Tome troisième, page 552 et les suivantes. BULLETIN SOIENT QUE l'intégrale du premier membre est mn cou au volume Cunsidénbe maintenant t l'intégralé éntier F, celle du second membre se rapporte à toute la surface $ de ce volume. aire px, g—=Y,r —=2z, ce qui nous donnera l'équation A [Œ cos À + y cos u + zcos:)dS qui coïncide avec celle de M. Lamé (?). Pour ce qui regarde l'élément dS, il y aura souvent de l'avantage à | l'exprimer, suivant l'exemple donné par l'illustre Le- gendre, au moyen des élémens de deux systèmes de lignes de courbure de la surface S. En appelant ds et ds les élémens dont il s'agit, on aura dS— dsds. Î Partageons le volume # en élémens différentiels par trois systèmes de surfaces mètre variable, un de ces trois systèmes étant pris de | | , renfermant chacun un para- manière que la surface S s'y trouve comprise. Désignons par a le paramètre de ce système, et par b et cles deux antres paramètres. L'élément de F sera, comme on le sait, dxrdy d: dx dy dz _dr dy d= dx dy dz da db dc dadc db Le de dut sise ES Nous sousentendons +3 double signe + qui devait être mis devant celte expression, en place de laquelle | Pour obtenir le résultat de M. Lamé, il nya qu'à | l | fæcos } + y cos u + z cos») dS — /(œ dy ds + y dx dz + 2: dx dy) prise dans toute l'étendue de la surface S. Or comme dans cette étendue, le paramètre a ne varie pas, nous y aurons : - À de + Ddr + Rd = 0 d db d Paz — Fi — Sd = db de de dr + dy + Fds = de d'où PL = y = _e"db+B'dc __ «"db + B”de da da db de de? mm Ti db ETES ” da db = me dx dy dz dx dy dz Nous avons fait pour abréger ___ da dc da de Ju dé db da db TT d dy dy d:? ÊTYyE &d stade ti dis … da db : da db — dd ddr’ FT dsdx 7 dr ds n __ da dc da de nm da db da db drdz 7 dxdj? ” 7 drdy. dyde D'après les principes connus pour la transformation des variables dans les intégrales doubles on peut rem- nds dydz, dxdz, dxdy respectivement par D ns. _ abréger (CE: = ee TT (a8” ER — d dy : 2 == = =) da da db de. [= = dy à) ] [Z az Sa)] [= (= dx dy ÿa)) ee ribod "Eau ga) Nous écrirons également E(> PE +) au lieu de Mais LL dx dy di, da db de dndbde | da dbde da db de 2 l-=. (LT db ) da ab ee a" —«f us D: dx dy d: + sat dz dx M à AL $ + dx dy d: da db dc da db dc eg — fa! = — ÊE da db dc SRE donc dydz, dxdz, dxd Fée onc z, dxdz “ En revenant des quantités a, b, c aux quantités x, Rn par + ri perse le. Pl 7.2, On doit remplacer dadbdc par dxdydz (ES ZE) de dbde = dbde 2 dbde ainsi drdydz équivaut à drdyz X Je De D es a) > as db + PS ÉLE) PT * db de, dy dz/° dx dy di di DE (7 rs donc s(érdr à (57 db de Il en résulte que da db de az à &) — * é AE bde et, par suite, l'élément du volume F aura pour expression f Tr. mi "5 l da Ha dadb de « : 2(zaga par conséqnent nous aurons D nd (æ Et JE 2 À) dbde par conséquent 5 EEE = fe ot ES ea a) Fa) da db dc ) rrr (2) Équation (3) de la page 554 du recueil. cité. Cette équation doit aussi renfermer la formule de M. Lamé, et elle la renferme en effet Pour l'en tirer, | il n'y a qu'à supposer que les trois systèmes des surfaces 365 BULLETIN SCIENTIFIQUE. 366 aux paramètres &4, b, © soient rectangles entre elles; | lichtete gegen Ende d's Augeis à des vorigen Jahres auf cette mr fournit les conditions LÉ R+SS tar —0 dc da de da dc da EE | pan T'en dc db de db de db De vi Firiede d'où l'on tire da da da az sai: dy ds dbde . dbde — db dc db — dd& dd dy d did; ddr dr di didy dydr en faisant pour abréger de2 da2 pe tant a db? VS — dr? + 42? VE + + On trouvera que chacune des troïs dernières fractions est égale en même temps . + a dx dy d: Œ aa) + db de dbde\Y2 ddr did: Are Be) =E et à Gaza) mn donc Pr ur” ul S(4dbd\" — m dr d= ou bien « da db de see et par suite da da f 2R tr gt 2)dbde fe — rs. Imn il VOYAGES SCIENTIFIQUES. 3. BEriCHT ÜdBER Die REISE DES PRAPARANTEN DES ZOOLOGISCHEN Museums WosNEssEen- SKI, AUS BRIEPLICHEN MITTHEILUNGEN 4x DEN AKADEMWIKER Dr. BRANDT (lu le 7 ‘août 1840). Das nach den Russisch - Amerikanischen Besitzungen bestimmte Schif, auf welchem der Präparant des z00- logischen Museums Wosnessenski zum Sammeln von Naturalien für das Museum der Akademie in diese Delpkinen , der Rhede von Kronstadt die Anker, legte bei Kopen- hagen und Portsmouth an und setzte dann von dort am 2. October seine weïtere Reise ohne An‘enthalt bis Brasilien fort. Die Fabhrt auf dem Atlantischen Ocean war im Gan- zen sebr einfôrmig. Anfangs zeigten sich Heerden von Sturmvôgel und ein Tôlpel. Als man sich in der Nähe des nôrdlichen Polarkreïses befand, beob- achete man bis zu eïmer nicht beträchtlichen Entfernung von den Amerikanischen Küsten keine Seethiere. Fre- gatten wurden nur zweimal und der Tropikvogel gar micht gesehen. Haïfischen begegnete man in der Nähe des Aequators Eben so, grossen Schaaren von fliesen- den Fischen und Boniten. Leïder verhinderte der schnelle und geregelte Lauf des Schiffes, auch da wo sich Thiere zeigten , das Ausselzen einer Schaluppe , so dass keine Jagd oder ein besonderer Thierfang angestellt werden konnte. Einige Grade entfernt vom Aequator wurden die Reisenden von den tropischen Regen empfangen. Am 29sten November des verflossenen Jahres kam das Schiff auf der Rhede von Sta Cruz an, zu einer Zeit, wo noch immer periodisch sich grôssere oder germgere Regensirôme ergiessen. Die durch zahireiche Fülle von Feuchtigkeit üppig entfaltete Vegetation Brasiliens machte auf die Reïisenden den lebhaftesten Emdruck. Der Aufenthalt auf der Rhede von Sta. Cruz dauerte über dre: Wochen und verzôügerte sich unter andern auch durch Ankauf eines zweiten Schiffes für Rechnung der Russisch-Amerikanischen Compagnie, dem man den Namen Grossfürst Constantin beiïlegte. Dieser für unsern Reïsenden und den Zweck seiner Sendung sehr willkommene Aufenthalt wurde von ibm zu Excursionen nach Môglichkeit der Umstäude be- putzt. und auf dd vieles Interessante für die Sammlungen der Akademie durch eigenen Fleiss oder Ankäufe zusammengebracht. RARE fe wurde W. durch die grosse Güte des Herru Rie del, ehemaligen Reisenden des hiesigen Kaïserlichen botanischeu Gar- tens . des er ihn auf seinen Ausflüchten begleitete. Éd boten die häuñgen Regengüsse und die weite Entfernung des Schifles vom Leds manche Schwierig- keiten für seime Zwecke. Am 24sten December des vorigen Jahres lichtete das Schiff die Anker zur weïtern Fahrt. Auf dieser wur- den in der Nähe von Staatenland und den Falklands- inseln Wallfische , Delphine und Seevogel . besonders unterstutzt . entfernten Gebietstheile des Russischen Reiches abging. | Flossentaucher (Aptenodytes) und Albatrosse wabrge- 267 368 welches man am 16ten Januar 1840 erreichte, beson- ders in grosser Zahl. Da der Wind die Fabrt sehr be- günstigte , zweimal sogar in heftigen Sturm überging , so hielt man sich leider nicht auf, um für die Jagd eine Schaluppe auszusetzen. Bei der Einfahrt in den grossen Ocean folgren die Albatrosse in grossen Schaaren dem Schifle, so dass es W. gelang zwei Exemplare davon an Angelhaken zu fangen, wovon eins nach Herausnahme der Eingeweide, die in Weïngeist gelegt wurden, zum Skelet präparirt, das andere aber zum Ausstopfen zubereitet wurde. Am 2len Februar erreichte man die felsigen Küsten Chilis und ging auf der Rhede von Valparaiso vor Anker. | Am dritten Tage nach der Landung trat unser Reï- sender, in Begleitung des Dr. Sahlberg und Pastor Cygnaeus, seiner Reisegefährten , eine zehntägige Ex- cursion in die Umgegend Valparaiso’s bis zu einer Ent- fernung von 56 Werst an, welche vom herrlichsten Wetter be,ünstigt wurde und eine reiche Ausbeute lieferte. In Valparaiso kaufte er übrigens noch eine Sammlung von 22 Chilesischen Vôgeln. Am 22sten Februar ging man von Valparaiso direct nach den Amerikanischen Colonien, namentlich Neu- Archangelsk unter Segel. Wir dürfen also hoffen in ei- nigen Monaten von dorther neuere Nachrichten über den weiïtern Fortgang der Reise zu erhalten. MUSÉES. 3. ManuscriITS TURCS OFFERTS EN DON À L'ACa- pémie par S. E. M. ne BOUTÉNEFF; Rapport de M FRAEHN (lu le 11 sep- tembre 1840). . Dem Hrn. Geheïmen Rath v. Buteneff, diesseiligem Gesandten in Constantinopel, verdankt die Akademie bereits zwei hôchst schätzhare Manuscripte , ein Arabi- sches über die Kriegskunst der Orientalen, und ein Tür- kisches, das eine Periode der Osmanischen Geschichte abhandelnde Feslike. Es war Anfang des J. 1854, als ich das eine, und im J. 1857, als ich das zweite der Conferenz zu überreichen die Ehre halte. Jetzt sind es die beigehenden drei schônen Türkischen Handschrif- ten, durch deren Darbringung der Hr. Gesandte seinen liberalen Sinn und die wohlwollende Theilnahme, die derselbe, mmitten all’ der Sorgen für des Slaates ken fortfährt, auf’s Neue beurkuidet und die Akademie zu lebhaftem Danke auf’s Neue sich verpflichtet hat. Das eine dieser drei Werke ist das Æumajun-nameh Oder das kaiserliche Buch, so betitelt, weïl es dem Tür- kischen Kaiser Soliman I. dedicirt wurde. Es ist die Türkische Bearbeïtung der berühmten Indischen Fabeln Bidpaïs nach der Persischen freien Uebersetzung des Husein Waïz (die unter dem Titel Enwari soheily be- kannt ist). Der Verfasser dieses Meisterwerkes Türki- scher poetischer Prosa heisst in der vorliegenden Hand- schrift ,, Aly Téchelebi, genannt Wasv- Alisi. Nach Andern war sein Name Ala-ed-din Aly ben Salih, ge- nannt Abd-ul- Was. Er starb 1 J. 1543. Der treff- liche Codex ist von 1571. Das zweile Werk führt den Titel Faszaïl-el-dschi- had di. das hohe Verdienst des Krieges gegen die Ungläubigen. Es ist eme Bearbeitung des, über diesen Gegenstand von Ahmed ben Ibrahim verfassten Wer- kes Mescharï el-aschwak. Ihr Verfasser ist der grosse Türkische Lyriker Baki. Er unternahm sie 1 J. 1567 für den Wesir Muhammed Pascha. Die saubere Hand- schrift ist v. J. 1783. Das drille uns gewordene Manuscript endlich ist eme Uebersetzung von der Arabischen Charidet-el- adschaib' (oder der undurchborten Perle der Wunder) einem bekannten geographisch-naturhistorischen Werke Ibn-el- Wardy's aus der ersten Hälfte des vierzehnten Jahrhunderts. In diesem ist freilich dem Wunderge- schmack der Oiientalen mit grosser Vorliebe gehuldigt worden, aber dessen ungeachtet verdient es doch unsere Beachtung, da der Verfasser zum Theïl aus geographi- schen Quellen geschôpft, die uns nicht mehr zu Gebote stehen, und daher Manches, das wir sonst nicht finden, miltheïlt, Der ungenannte Türkische Uebersetzer un- ternahm seine Arbeit, die bedeutende Erweiïterungen und Zusätze aus anderen Autoren enthält, im J 1:62 für den Emir Osman Schah ben Iskender Pascha. Wäh- rend das Arabische Originalwerk ungemein häufig vor- kommt, scheint diess mit der Türkischen Uebersetzung nicht der Fall zu seyn. Ich wenigstens weiss nur noch von Exemplaren derselbeu auf den Bibliotheken zu Cas- sel, Paris und Oxford. Dem vorliegenden geben die, freilich sehr rohen Abbildungen von emem Theil der im Buche beschriebenen Natur- und anderen Gegen- stände noch ein eigenes Interesse. Emis le 23 octobre 1840. © ——— ——— — REGISTRE ALPHABÉTIQUE. (Les chiffres indiquent les pages du volume.) Acme nitreux. Sur l’acide nitreux ei sa combinaison avec l’acide nitrique, par M. Fritzsche, 329. Azvssum minutum. Essai monographique sur cette plante et les espèces analogues, par M. Meyer. 151. ANNE, nouveau produit de la décomposition de l’indigo, par M. Fritzsche. 161. Ancurwez- Gnserr. Notice supplémentaire sur la carte de l'ar- chipel Gilbert, par M, Krusenstern. 253. Auniser — Procédé de galvanoplastique. 210. Barr — Les découvertes les plus récentes faites à Novaïa-Zemlia, en 1838 et 1839. 133. Température de l'hiver dans la steppe des Kirghises. 66. Rapport verbal sur quelques insectes nuisibles. 178. Observations thermométriques de la côte - occidentale de Novaïa-Zemlia. 229. Bônrunex — Rapport sur un voyage géognostique de St.-Péters- bourg à Kola. 107. Rapport sur un voyage le long des côtes de la mer Glaciale et de la mer Blanche. 191. Bourénerr — offre à l’Académie trois manuscrits turks. 367. Bravpr — Sur les Oniscides et les Myriapodes de l'Algérie. 1. Remarques critiques sur les espèces qui composent le genre Glomeris. 37. Observations sur les espèces qui composent le genre Scolopendra. 147. Remarques généra- lés sur l’ordre des insectes myriapodes. 293. Rapport sur le voyage de l’aide-préparateur Voznessensky. 365. Bnosser — Note sur Etchmiadzine. 44, Copie figurée de quel- ques cachets géorgiens. 165. Buxce — Sur les genres Siphonostegia Bentham, et Uwarowia Bunge. 273. Cacmers géorgiens. Copie figurée de quelques cachets géorgiens, par M. Brosset. 165. 288. Sur les fractions continues provenant de radicaux. 357. Cowère de Galle. Notice sur la seconde comète de Galle, par M. O. Struve. 30. Cozuuxs — Acad. ord. mort. Dorx — Matériaux pour servir à l’histoire des pays et des peu- ples du Caucase. 1. Essai d’une histoire des Schahs de Schirwan. 101 Eau pure. Sur le poids ‘d’un pouce cube d'eau pure, par M. Kupffer. 351. Eicawazn — Les corps fossiles du grès rouge ancien et du cal- caire carbonifère du gouvernement de Novgorod. 78. Envosuose. Phénomène frappant d'endosmose dans l'organisation animale, par M. Parrot. 546. Ercawanzwe. Notice sur Etchmiadzine, par M. Brosset. #4. Fazvermannia parviflora, nouvelle espèce de plantes, par M. Trautvetter. 21. Fer phosphaté de Kertch en Crimée, par M. Segeth. 28. Fiscner — Seraphyta multiflora, nouvelle espèce d'Orchidées du Mexique. 23. Fracrions continues, provenant des radicaux, par M, Collins. 367. Frazux — Nouvelles acquisitions numismatiques du Musée asia- tique. 134. Idem 336. Rapport sur trois manuscrits turks offerts par M. de Bouténeff. 367. Fmrzscue — Sur l’Aniline, nouveau produit de la décomposition de l’indigo. 161. Sur l'extraction de la matière colorante 291. combinaison avec l'acide nitrique. 329. du Peganum Harmala. Fuss, G. — promu au rang de conseiller de cour. 288. L { : “ 1 Gazvaxorzasrique. Procédé de M. Audinet. 210. Gzomeris. genre Glomeris, par M. Brandt. 37. Hésreux. Sar le nombre des Hébreux en Russie, par M Küp- pen. 91. Hezwersex — Sur la constitution géologique du plateau de Wal- daï et de sa pente septentrionale. 69. Hess — Rapport sur le procédé galvanoplastique de M. Audi- net. 212.. Promu au rang de conseiller d'état, 256. Re- cherches thermochimiques. 257, Décoré de l’ordre de S1.- Vladimir 3e cl. 288. HyorocraPne, v. Mer du Sud et Archipel Gilbert. Jacog — Rapport sur le procédé galvanoplastique de M. Audi- net. 210. Annonce la découverte des lois. des machines électro-magnétiques. 225. Promu au rang de conseiller de cour. 288. Ixnico. voir Aruline. Ixsecres nuisibles, Rapport verbal de M. Baer. 178. Ixrécrares définies. Sur une note de M. Lamé relative aux in- ._tégrales définies, déduites de la théorie des surfaces or- thogonales, par M. Ostrogradsky. 362. Kizocramme. Sa valeur en poids russe, par M. Kupffer. 349, Kôprex — Population de la Russie en 1838. 1. Sur le nombre des Hébreux en Russie. 91. Kausexsrerx — Seconde notice sur l'expédition de découvertes envoyée par les Etats-Unis dans la mer du Sud. 104. Notice supplémentaire sur la carte de l'archipel Gilbert, 253. KvuPrrer — Note sur la direction et l'intensité de la résultante des forces magnétiques terrestres dans le Sud des Indes orientales, 19. Sur les observatoires magnétiques fondés sur Sur l'acide nitreux et sa 4 Remarques critiques sur les espèces qui composent le plusieurs points de la surface terrestre. 169. Note sur Ja valeur du kilogramme français et.des livres de Prusse .et d'Angleterre en poids russe, 349, Note sur le poids d’un pouce cube d’eau pure. 351. Lasraror. Sur la pierre du Labrador près de Kiev, par M. Se- geth. 25. Lawé — v. Intégrales définies. Levz — Détermination de l’inclinaison et de l'intensité magnéti- ques de St-Pétersbourg, Arkhangel et Novaïa-Zemlia, d’a- près les observations de M. Ziwolka. 249. leur valeur en poids russe, par M. Kup- ffer, 349. Loxcirupe, Détermination de la longitude en mer, moyennant les hauteurs correspondantes, par M. Simonoff, 217. : 1 À LA AATeIOARA Macuives Fe... + 7.94 Daonerts des Iois ide ces machi- nes , anuoBsSe par M. Jacobi. 225. Macwénsue terrestre, Note Re la direction et l’intensité de la ré- sultante des forces magnétiques terrestres dans le Sud des Indes orientales, par M. Kupffer. Livre d'Angleterre Livre de Prusse $ 19. Rapport sur les "observatoires magnétiques, par le même. 169, Inclinaison et intensité magnétiques de St.- Pétersbourg, Arkhangel et Novaïa-Zemlia, observées par M. Ziwolka, calculées par M Lenz. 249. Mer ou Sup. Seconde notice sur, l’expédition.de, découvertes en= voyée par les Etats ={Unis, dans lai mer du Sud, par M. Krusenstern, 104, » ds me Méninrex. Arc de méridien ,mesuré en, Russie; rapport de M. Struve. 280. 1 t, , D JCT90N Mever — Seraphyta mtitors sci respète d'Orchidées du Mexique. 23. Essai monographique sur l'Alyssum minu- : tum et les espêces analogues, 131, Observation sur Ja fa- mille naturelle des Polygonacées. 1er article. 345. Musées, Musée asiatique. Rapport sur quelques nouvelles acquisi- tions numismatiques, par M, Frachn. 134. Idem. 336. Rapport sur trois manuscrits turks offerts par M. de Bou- téneff; rapport de M. Fraehn. 367. Myriapones. Sur les Myriapodes de l'Algérie, par M: Brandt. 1. Remarques critiques sur des espèces qui composent le genre Glomeris, par, le même. 37. Observation sur les espèces qui composent le genre Scolopendra , par le même. 147. Remarques générales sur l’ordre des insec- tes myriapodes , par M. Brandt. 295. Novaïa-Zemua. Les découvertes les plus récentes faites à N.-Z, ” en 1838 et 1839. Rapport de M. Baer: 433. Observa- tions thermométriques de la côte occidentale de N -Z., par M: Baer. 229. Inclinaison et intensité magnétiques , obs. par M. Ziwolka; calc. par M. Lenz. 249. Novconror. Les corps fossiles du grès rouge ancien et du calcaire carbonifère du gouvernement de Novgorod. par M.Eich- wald. 78. Ouwscemes de l'Algérie, par M. Brandt. 1. Osrrocransxx — Sur une note relative aux intégrales définies, dé- duites de la théorie des surfaces orthogonales, 362. Parnor — Description d’un thermomètre bathométrique. 181. Phénomène frappant d’endosmese daus l’organisation ani- male. 346. Projet d’une expédition scientifique en Armé- nie. 356. Sur l'extraction de la matière colorante de cette plante, rapport de M. Fritzsche. 291. Pecavum Harmala. Prareau de Waldaï. Note sur sa constitution géognostique , par M. Helmersen. 69. Pozvcowacées. Observations sur ‘la famille naturelle des Polygo- nacées, par M. Meyer. 1€r article. 345. PorucaTiox de la Russie en 1858, par M. Kôüppen. 2. Scmirwan. Essai d’une histoire des Schahs de Schirwan, par M. Dorn. 101. ScoLorexpra. Observations sur les espèces qui composent ce genre, par M. Brandt. 1417. Secera — Sur la pierre du Labrador près de Kiev. 25. Fer phosphaté de Kertch en Crimée. 28. SerapayTA multiflora, nouvelle espèce d'Orchidées du Mexique, par MM. Fischer et Meyer. 25. Simoworr — Sur l'emploi des hauteurs correspondantes en met 217. Swnonosrecra Bentham, nouveau genre de plantes, revu par M. Bunge. 275. Srerre pes KiRomises. Température de l'hiver de la steppe des Kirghises. Lettre de M. Tchihatcheff. 66. Srruve, G. — Sur la mesure des degrés de méridien en Russie 280. Nommé commandeur du Danebrog. 288. Srruve, O. — Notice sur la seconde comète de Galle. 30. Tommatcuerr — Température de l'hiver dans la steppe des Kir— ghises. 66, Tasrwocmmie. Recherches thermochimiques, par M. Hess. 257. Tuermomèrre bathométrique de M. Parrot. 181. TraurveTTer — Faldermannia parviflora, nouvelle espèce de plantes. 21. Uwarowia chrisanthemifolia, nouveau genre et espèce de plantes, établi par M. Bunge. 275. Vovace géognostique de St. -Pétersbourg à Kola, par M. Bôht- lingk. 107. Voyage le long des côtes de la mer Gla- ciale et de la mer Blanche , par le même. 191. Voyage de M. Voznessensky, rapport de M. Brandt. 365. Voznessexsxr — Rapport sur son voyage, par M. Brandt. 365. Ziworxa — Observations de l’inclinaison et de l'intensité magné- tiques à St-Pétersbourg, Arkhangel et Novaïa-Zemlia, cal- culées par M. Lenz. 249. n DA Jan 59 mens essolsss ui : ao ae ab sgga 1 ob rovid'l De #5 PS M. odoisd Lido" M ob om nr sdb NE) 4 1 ob gb CCE EU" sl auê — 88C gordoas ab robuste Baimol, 08 .ollsD 99 si$mros “obiionast al ruR sitoŸT. - 1 ua « Ro sqqoie sf ea b, pare sb : LS, LE 3 TE FEC eo H M 16q PRES 1 et pro" Fe _shamiolos susiren PE 9 t8t d0118T M 08 sipéiwo te d'arréegee#l | ui 1 ve DURE +.s%e ollavron , ME de - mere Lou C au + > nu einslq °b sg Jo de mesvuou siloliweliusaiils Mworwati ” ES 33 gant LITRES as Vu 11% * do M 167 sloX Ë qu ps 1 15 .Mpikongoïg 10 519 vont sf sb 216) LC of “oyéço Cor À ch Br ogsyoŸ OR sw ox ol aq off Sen ab af 5 a Ps 40 tot 1bas14& M ob ogg: . tivassenaxoV, x +88 ce er M 16 08 %OT rue “on ogquil — Fer eee ob 3 dkebert ok durs) | -l6o esileroK-sievoH 39 ogasdtr! cganodessf3e à TT ne #1 LE AA + ME s 4 $ - # t p., v 14e "Her ; di 2 ei h “ We * LA + 2 s #3 À