n mn fl V ENR 1 IR 1) Ji ju | Ô LIBRARY OF THE MUSEUM OF COMPARATIVE ZOÜLOGY Via NEA ] NU, RSS | l = > Ü À RATS NS ii ( Ms 74 y BULLETINS SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE FRANCE SOCIÉTÉ MALACOLOGIQUE DE FRANCE BULLETINS DE LA >. TER IAUINS SUCIETE MALACOLOGIQUE DE FRANCE 74 SOUS LA DIRECTION DE MM. C. F. ANCEY, J. R. BOURGUIGNAT, G. COUTAGNE P. FAGOT, D' HAGENMULLER, A. LETOURNEUX, A. LOCARD J. MABILLE, J POIRIER, A. DE SAINT-SIMON, G. SERVAIN ET A. T. DE ROCHEBRUNE MEMBRES FONDATEURS TOME QUATRIÈME PARIS IMPRIMERIE D. DUMOULIN ET C'* 5, RUE DES GRANDS-AUGUSTINS, 5 1887 4 Cd Fan L ne N JUL 201%42 , LIBRAND 50,0b0 MOLLUSQUES TERRESTRES DES MIE SAMIR OUMSIES (POLYNÉSIE) PAR M. ANDREW GARRETT MEMBRE ASSOCIÉ Les iles Marquises, comme les iles de la Société, sont d’origine volcanique, et sont situées à envi- ron 850 milles au nord-est de ce dernier groupe. Grâce à leur rivage abrupt, à leurs rocs presque inaccessibles et à leurs contours anguleux, elles sont très difficiles à explorer au point de vue malacologique. Jusqu'à présent les six iles ont fourni 53 Espèces seulement, et toutes celles-ci, à l'exception d’une seule, l’AHelicarion, appartien- nent aux genres qui se trouvent dans l'archipel de la Société. Des recherches plus approfondies per- mettront probablement dajouter 25 ou 30 autres formes à celles que neus connaissons maintenant. Des 53 Espèces énumérées dans cette notice, 36 seulement sont spéciales au groupe; toutes les autres ont une distribution plus ou moins étendue en Polynésie. 1. Traduit de l'anglais par M. C. F. Ancey. Bull. Soe. Malac. France. IV. Juillet 1887. — 1 | | HELICARION HELICARION SUBVIRIDIS, Pease. Vitrina subviridis, Pease, in : Amer. Journ. Conch., 1868/.p. 15%, pl: x11, 115. 5 Proc. zool. Soc. 1871, p. 472; Pfeiffer, Mon. Helic., VII, p. 26. « Iles Marquises » (Pease). très mince, fragile, pellucide, lisse, luisante, vitracée, d’un contour quelque peu orbi- culaire, d’un vert pâle; spire peu élevée, obtuse; 4 tours légèrement convexes, le dernier fortement arrondi; sulure distincte, marquée ; ouverture légèrement oblique, en ovale arrondi. » «€ Diam. 10; haut. 7 mill. » (Pease). HELICARION FUSCUS, Pease. Vitrina fusca, Pease, in : Amer. Journ. Conch., 1868 bp 55 pl or te 26; Proc zoo! Soc 1674 p 472 "Peter Mon-HelLWVIL p:26; « Iles Marquises. » (Pease). « Coquille mince, transparente, luisante, d’une couleur brune enfumée ; base suborbiculaire par- fois d’une teinte jaunàtre ou verdàtre ; spire légè- rement élevée, obtuse ; 4 tours quelque peu con- vexes, le dernier fortement arrondi; suture mar- quée ; ouverture en ovale arrondi. } ”—— Dire @ Diam. 10; haut. 7 mill. » (Pease). M. Pease dit que « les deux Espèces sont fort voisines, la seconde ne se distinguant de la pre- mière que par son épaisseur un peu plus grande et sa couleur différente; elles sont les premières du genre qui aient été découvertes en Polynésie. » Les deux Espèces ci-dessus, qui me sont incon- nues, sont probablement identiques. L'Helicarion succineus (Vitrina succinea, Mous- son, mss.; Helicarion succineus, Ancey, in Hit.) est probablement la même chose que l'Espèce précédente. MICROGYSTIS MICROCYSTIS MARQUESANA, Pease. Helix Marquesana, Pease, in: Amer.Journ. Conch., 1868, p. 153, pl. xir, fig. 2; et Pferffer, Mon. Helie., VIT, p. 65. — Microcystis Marquesana, Pease,in:Proc:z00l.S0c., 18/1, p 479. Cette Espèce, qui ne m'est point connue, a été découverte par un des collecteurs de M. Pease. Il la décrit comme une coquille mince, imperforée, légèrement brillante, orbiculaire, pourvue de lours, à périphérie arrondie et à columelle blan- che et calleuse. Cette coquille blanche en dessus avecune bande d’un brun rougeàtre est, en dessous, d’un ton pâle verdàtre. Diam. 9: haut. 7 millim. MICROCYSTIS SUBVENOSA, Ancey sp. nov. Nanina aflinis, Garrett, mss. Coquille imperforée, obtusément anguleuse, globuleuse, déprimée, néanmoins de forme sub- conoïde en dessus et renflée en dessous. Test mince, subtransparent, très finement sillonné par des strialions spirales très serrées, et offrant une teinte ambrée légèrement rougeûtre en dessus, un peu verdàtre et brillant en dessous ; sommet lisse très obtus; 5 tours convexes, à croissance régulière, séparés par une suture linéaire et mar- ginée,; tours embryonnaires plans; dernier tour subanguleux, bien convexe en dessus et en des- sous de l'angle, enfin rectiligne à l'insertion mar- ginale ; ouverture faiblement oblique, convexe à la base, arquée et à peine subanguleuse du côté externe, intérieurement d’un ton ambré devenant verdâtre vers la base ; péristome simple et tran- chant; columelle blanchàtre, suboblique, recti- ligne (donnant lieu à un angle à la base aperturale), calleuse et légèrement noueuse*. Diam. max. 8 2/3, min. 7 3/4; haut. 5 1/4; haut. de l’ouv. 3 2/3 millim. Commune sur le feuillage, à une altitude de 2,000 pieds, dans l'ile Faiwata. Les jeunes sujets de cette Espèce ressemblent à des Trochonanina. C’est, du reste, quoique un vrai Microcystis, une des formes qui semblent 1. Chez les échantillons jeunes, la columelle est dentée et légèrement torse. PES faire le passage entre les deux genres. Elle est remarquable par sa forte taille, sa belle couleur d’un ambré légèrement rougeàtre en dessus, un peu verdàtre et brillant en dessous, par Péclat un peu soyeux de sa surface supérieure, par la con- vexité de ses tours séparés par une suture margi- née et superficielle, par la hauteur, par l'angle mousse et par le renflement du dernier. MICROCYSTIS LENTA, Garrett, n. sp. Coquille petite, lenticulaire, lisse, fragile, pel- lucide, brillante, de couleur ambrée ; 4 à 4 1/2 tours plans-convexes, à croissance régulière et modérée ; le dernier ne descendant pas en avant, et caréné en son milieu; spire et base convexes ; suture linéaire; région ombilicale impressionnée ; ouverture étroite, légèrement oblique, luniforme. Péristome mince, droit ; columelle simple. Diam. 5 ; haut. 2 millim. Ile Dominique; assez rare, sous les feuilles mortes et humides. Sa forme déprimée, sa coloration ambrée et son dernier tour caréné, la feront aisément recon- nailre. MICROCYSTIS PURA, Garrelt, n. sp. Coquille petite, imperforée, de forme orbicu- laire, déprimée, mince, très brillante, transpa- rente, d’une couleur d’ambre foncée, avec quel- ques pelites taches blanches sur la surface supé- EN ee rieure ; suture linéaire, étroitement marginéc: spire en cône déprimé; 4 tours plans-convexes, à croissance modérée et régulière ; le dernier ar- rondi, ne descendant pas en avant; base convexe; ouverture presque verticale, orbiculaire, échan- crée, plus large que profonde; péristome droit, mince, régulièrement recourbé, à bords distants ; columelle simple. Diam. 6 ; haut. #4 millim. Peu rare sous les végétaux en décomposition, à une certaine hauteur, dans Îles ravins des mon- lagnes de l'ile Dominique". MICROCYSTIS DISCORDIÆ, Garrett. M. discordiæ, Garrett, in : Journ. ac. nat. Sc. Phil., 1881, p. 333, et 1884, p. 20. Quelques sujets ont été trouvés sous des feuilles mortes, à Nuka-Hiva. Commune à tous les groupes du sud-est de la Polynésie. Espèce petite, mince, fragile, d’un corné pâle, d’un diamètre de 4 millim., anguleux à la péri- phérie. MICROCYSTIS CONTIGUA, Garrett, n. sp. Coquille petite, imperforée, déprimée, fragile, lisse, luisante, transparente, d’une couleur ambrée- pàle, mouchetée de taches blanches; spire plan- 1. L'espèce, vue en dessus, quoiqu'un vrai Wicrocystis, à un peu le facies d'un Æelicarion. (Ancew.) —  — convexe; suture linéaire, étroitement marginée ; 4 tours et demi, très légèrement convexes, régu- lièrement et lentement croissants, le dernier ar- rondi ou très faiblement anguleux à son pourtour, ne descendant pas en avant; base enfoncée, vers l’axe ; ouverture subverticale, arrondie-échancrée, plus large que haute; péristome mince, droit, régulièrement arqué; columelle simple. Diam. 5 1/2; haut. 3 millim. Pas rare sous le bois pourri et les feuilles mortes dans les forêts de l'ile Dominique. MICROCYSTIS CALLIFERA, Pfeiffer. Helix'callifera; Pfeffer, in : Zeïtsch:0f: malak, 1850, p. 68 ; Mon. Helic., III, p. 34; Chemnitz, éd. 2, Helix, n° 802, pl. exxvii, fig. 13-16 ; — Reeve, in : Conch. icon. n°634, pl. HE, fig.634. — Nanina callifera, Gray, Cat. pulm., p. 125. — (Microcystis), A/bers, Die Heliccen (ed. 2), p- 49. — Helicopsis callifera, Pease, in : Proc. zool. Soc., 1871, p. 475. « Iles Marquises. » (Pfeiffer). Je ne connais pas cette Espèce. Elle est mince, lisse, imperforée, d’un corné-fauve, d’un diamètre de 6 millim. et possède une columelle noduleuse. MICROCYSTIS VERTICILLATA, Peuse. Nanina verticillata, Pease, in : American Journ. Conch., 1867, p.228. — Helix verticillata, NS Re Pfeiffer, Mon. Helic., VIL, p. 66. — Helicop- sis verticillata, Pease, in : Proc. zool. Soc., 1871, p. 475. — Nanina cicercula, « Mousson » var) tn: Scrmellz, Cat:mus-1God 4 po: — Helix brunnea, Carpenter, in : Proc. zool. Soc., 1864, p. 675 (an Anton ?) verlicillata, Garrett, in : Journ. ac. Phil., 1884, p. 19. Microcystis De nombreux échantillons ont été pris à Pile Dominique, où ils se trouvaient sous le bois pourri et les feuilles mortes et humides. Cette coquille habite aussi les îles de la Société ; elle est à peu près de la taille et de la forme de la M. cicercula (Gould), espèce des iles Sandwich, mais en diffère par son pourtour arrondi et ses tours plus con- VEXCS. TROCHONANINA TROCHONANINA RECTANGULA, Pfeiffer. Helix rectangula, Pfeiffer, in : Proc. zool. Soc., 1845, p. 130: Mon. Helic., I, p. 35; (Trocho- morpha) Verz., p. 132; Chemn. (ed. 2), p. 242, plxxvr, fig-"8-9 Reese, in : Conch. icon, n°615, pl. 109. — Trochomorpha rectangula, Aibers, die Helic. (ed. 2), p. 60. — (Discus) Paëtel, Cat. Conch., p. 85. — Helix hapa, Hombron et Jacquinot, in : Voy. au Pôle Sud, pl. vi, fig. 38-41. Elle se trouve en grande abondance sur les —10) — feuilles, dans les ravins des montagnes élevées de Nuka-Hiva. Elle est caractérisée par sa forme globuleuse conique, sa base dépourvue de perforation, ses tours au nombre de 6 à 6 1/2, son angle périphé- rique aigu et sa columelle fortement calleuse ; la couleur est sujette à varier, étant lantôt d’un gris corné, tantôt blanchàtre ou d’un brun rougeûtre ; elle est fréquemment entourée de trois bandes d’un rouge brun. Diam. 13 ; haut. 10-12 millim. TROCHONANINA THAIS, Hombron et Jacquinot. Helix Thais, Æomb. et Jacq., in : Voy. Pôle Sud, p. 27, pl. var, fig. 42-45 ; Pfeiffer, Mon. Helic., IT, p. 37. — Trochomorpha Thais, Pease, in : Proc. zool. Soc., 1871, p. 474. J'ai trouvé en abondance cette Espèce sous les pierres, dans les ravins élevés des montagnes de l'ile Nuka-Hiva. l Elle peut être caractérisée par sa base imperfo- rée el convexe, sa forme conique-déprimée, ses stries d’accroissement fines et serrées, et ses lignes spirales presque obsolètes en dessus. Il y à 6 tours étroits, munis d’une carène aiguë, et Pou- verture est subquadrangulaire. Couleur d’un jaune corné où d’un corné rougeàtre ; les tours sont fréquemment marginés par une ligne filiforme d’une nuance châtain. Diam. 14; haut. 8 millim. — 10 — TROCHONANINA CALCULOSA, Gould. Helix calculosa, Gould, in : Exp. Shells, p. 48, pv ce 05: Peer, Mon. Helie EI p. 4l. — Zonites (Conulus) calculosus, A. et A. Adams, Gen. Moll., Il, p. 116. — Nanina calculosa, Gray, Cat. pulm., p.126; Schmeltz, Cat. mus. Godeffroy, V, p. 91 (Zonites, errore!. — Nanina (Trochomorpha) calculosa, A/bers, Die Helie. (ed. 2), p. 60. — Trochonanina cal- culosa, Garrett, in: Journ-. ac Sc.n. Phil, 1884, p. 22. Abondante sur les feuilles dans une vallée de la côte méridionale de l’ile Dominique. Elle est aussi commune et largement répandue dans les iles de la Société. Quelques exemplaires ont été «rouvés, à ma connaissance, à Malolo, dans les iles Viti. Petite Espèce fragile, globuleuse-pyramidale, pourvue d’un dernier tour anguleux, d’une colu- melle réfléchie et d’une perforation ponctiforme. Couleur d’un corné pâle; 5 tours convexes. TROCHONANINA SAMOENSIS, Mousson. Nanina Samoensis, Mousson, in : Journ. Conch., 1865, p. 165. — Helix Samoensis, Pfeiffer, Mon. Hel., V, p. 170. — Zonites (Conula) Sa- mocnsis, Housson, in : Journ. Conch., 1869, D: 5515 1870;/p. M6: 1871% "p° A0: Parier Cat. Conch., p. 86; Schmeltz, Cat. Mus. Go- deffroy, V, p. 90. — flelicopsis Samoensis, Pease, in : Proc. zool. Soc., 1871, p. 475. — Helix Clayi, Ziardet, in : Proc. zool. Soc., 1876, p. 101, pl. v, fig. 7. — Microcyslis Sa- moensis, Garrett, in : Journ. ac. nat. Soc. Philad., 1881, p. 384. Cette petite Espèce a été récoltée sous des végé- taux en décomposition à l'ile Dominique; elle abonde aussi à Rarotonga, l’une des iles de PAr- chipel de Cook, etelle est généralement répandue à travers les groupes des Samoa, Tonga et Vit. TROCHONANINA ANGULIFERA (Mousson), Ancey. Coquille imperforée, lentiforme, fragile, d’un jaune pâle corné, un peu plus brillante en des- sous qu'en dessus ; test sillonné en dessus par de très fines striations obliques, et, en dessous, par des stries d’accroissement émoussées, au point que la surface parait presque lisse; spire en forme de cône arrondi, très obtus ; sommet lisse, très brillant ; 5 à 6 tours tectiformes à croissance lente et régulière, séparés par une suture superficielle; dernier tour caréné (carène aiguë), convexe en dessous et rectiligne à l’insertion; ouverture obli- que, non dilatée, anguleuse du côté externe, ar- rondie à la base; péristome simple et tranchant : colümelle épaisse, d’un ton blanchätre; bords marginaux écartés. No Diam. max. 8 1/2-9 1/2, min. 7 3/4 -9; haut. > millim. Commune sous le bois pourri à Pile Dominique. Cette Espèce a pour voisine immédiate l’Helix thais (Hombron et Jacquinot}, dont elle se dis- lingue par sa forme constamment plus petite et par sa coloration blonde. Sa sculpture et sa forme ’ œénérale sont celles de l’/. thais, dont elle peut (0j A être considérée comme une race constante ayant emprunté des caractères spéciaux au milieu où elle vit. Cette coquille est localisée dans l'ile Domi- nique, tandis que la Thais est spéciale à lile Nuka-Hiva. TROCHONANINA GARRETTIANA, Ancey !. Nanina multistriata. Garrett, mss. Espèce assez rare, trouvée sous les pierres dans l'ile Taiwata. Testa imperforata, lenticularis, utrinque con- vexa, suprà late depresseque conoiïdea, infrà pariter ac superne convexa, nitens, rufo-cornea, sublæ- vigata, in centro parietis impressa; superne brun- neo-rufa, subcornea, minus nitens, subsericina, ad verticem obtusum lævior, striis incrementi obsolete notata et numerosis spiralibus lineis sub lente conspicuis eleganter transarata, subtenuis. Anfractus 5 1/2 (primis exceptis) carinati (carina ad suturam aliquando subexserta, superne obsolete subcanaliculata, acuta), lente et paulatim cres- 1. Note du traducteur. € Trochonanina Garettiana, » tes centes, subplanulati, suturaimpressa, quasi incisa, separali; ultimus supra carinam acutam exsertam et compressam convexiusculus, infrà convexus. Apertura subobliqua, externe angulata, subqua- drangularis, basi arcuato-convexa ; margo superus rectus, declivis; columellaris callosus, albidus, incrassatus, obliquus, cum basali angulum for- mans. Diam. maj. 9; min. 8; alt. 4 1/2 - 5 millim. Ile Taiwata (Garrett). Cette forme voisine, comme l’angulifera, de la Thais, est beaucoup plus petite; ses tours sont plus serrés, à croissance plus lente; les stries spirales du dessus sont plus distinctes; la carène, plus saillante, est comprimée et marginée en dessus par une impression canaliforme. Ces deux derniers caractères, très apparents chez le type, le sont beaucoup moins chez d’autres individus, mais la coquille est toujours aisément reconnais- sable et l’on ne saurait la réunir à la Thaïs. Les stries d’accroissement sont toujours plus obso- lètes. Quant aux lignes décurrentes, elles font défaut chez langulifera. TROCHONANINA SUBCONULA, Garrett, sp. nov. Coquille petite, imperforée, mince, cornée ; 6 tours convexes, à croissance lente et régulière, le dernier anguleux à la périphérie ; spire élevée en forme de dôme ; sommet arrondi ; base convexe, lisse, luisante; suture linéaire; surface supé- EN es ricure avec de nombreuses stries d’accroissement microscopiques et des lignes décurrentes ; ouver- ture petite, légèrement oblique, étroite, luni- forme ; péristome mince, droit; columelle munie d’un pli robuste, blanc et oblique. Diam. 6; haut. 5 millim. Commun sous les végétaux en décomposition, dans l’ile Dominique. TROCHONANINA GUMMEA, Garrett, n sp. Coquille imperforée, en cône déprimé, mince, fragile, pellucide, luisante, de couleur ambrée, faiblement striée par les lignes d’accroissement, et marquée, à la loupe, de très fines et nombreuses stries dans le sens de la spire; celle-ci conoïde- déprimée, obtuse au sommet; suture linéaire; 5 tours déprimés, à croissance lente et régulière, le dernier caréné à son pourtour; base convexe ; ouverture légèrement oblique, anguleusement luniforme!; péristome mince, simple. Plus grand diamètre, 6; haut. 3 millim. Très rare sur les feuilles, dans les montagnes de l’ile Nuka-Hiva. PITYS PITYS ANALOGICA, Peuse. Pitys analogica, Pease, in : Journ. de Conch., 1870; p.396: "Proc. Zool Soc, 1871; p. 45% 1. « Angularly-Juniform », en forme de croissant auguleux, (Note du traducteur.) —_ 15 — 474. — Helix analogica, Pfeiffer, Mon. Hel. NAIL p257 Comme il existe des différences considérables entre les deux descriptions de Pease, je Les répète ici toutes deux: « Testa orbicularis, tenuiuseula, late umbilicata, radiatim flexuoso-costata, interstitiis obsolete te- nuiter striata, flavida, irregulariter rufo-maculata aut strigala; spira depresso-elevata (apice obtuso); sutura valde impressa; anfr.7 convexi, ad suturam subangulati; ultimus ad peripheriam rotundatus ; apertura obliqua, semilunaris, lamellis 5 mu- nita, 3 in pariete aperturali, 2 in margine basali ; peristoma simplex, rectum. — Diam. 5, alt, 3 mil- lin. » «€ Habitat in insulis « Marquesas » dictis » (Pease). La seconde description est [a suivante: « Testa aperte umbilicata, solidiuscula, radiatim forte costulata, costis ad peripheriam flexuosis, interstitiis transversim fere obsolete striatis ; spira fornicato-convexa (apice depresso), sutura valde impressa ; anfr. 7 rotundato-convexi, lente accres- centes ; ultimus ad peripheriam late rotundatus ; apertura vix obliqua, semilunaris, lamellis 7 coarc- lala, 2 parietalibus, 3 basalibus, 2 columellaribus : peristoma simplex; flavido et rufo irregulariter radiatim strigata. » € Diam. 5 1/2, alt. 3 millim. » «€ Habitat Insulas Marquesas. » (Pease). — 160 — Cette Espèce et la suivante n’ont pas été rencon- lrées dans le cours de mes recherches dans ce groupe d’iles. PITYS VERECUNVDA, Pease. Pitys verecunda, Pease, in : Journ. de Conch. 1870, p-. 397; Proc. Zool. Soc., 1871, p. 454, 474. — Helix verecunda, Pfeiffer, Mon. Helic. VIT, P- 25% Comme pour J’Espèce précédente, les deux des- criplions de Pease sont un peu différentes. Les VOICI : « Testa planorboïdea, tenuiuscula, late umbili- cata, radiatim tenuiter et conferte elevato-costata, interstitiis striatis;, spira planulata, depressa ; anfr. 6 plano-convexi; ultimus ad peripheriam rotundatus; sutura impressa ; umbilicus 2/5 dia- metlri occupans ; apertura vix obliqua, semilu- naris, lamellis 5 munita, 3 in pariete aperturali, 2 in margine basali ; peristoma simplex, acutum ; fMavescens, rufo-maculata, aut flexuose strigata. — Diam. 5, alt. 2 millim. » « Habitat in insulis « Marquesas » dictis. » (Pease). La seconde diagnose est celle-ci : « Testa planorboidea, tenuiuscula, late umbi- licata, radialim regulariter tenuicostata, supra planulata, sutura impressa; anfr. 6 convexi; ul- Uimus ad peripheriam rotundatus ; umbilieus fere 1/2 diametri occupans; aperlura late Tunaris, Ye lamellis 6 coarctata, 2 parietalibus, 3 basalibus, unaque columellari; peristoma simplex; flavida, pallide rufo flexuoso-strigata. — Diam. 5, alt. 1 1/2 millim. » « Habitat Insulas Marquesas. » « Les deux Espèces ci-dessus sont les pre- mières du genre qu'on ait découvertes aux îles Marquises » (Pease). PITYS WOAPOENSIS, Garrett, n. sp. Coquille ombiliquée, mince, déprimée, ronde, d’un jaune sale corné", plus ou moins tessellée et rayée de chàtain-rougeàtre ; sculpture consistant en petites côtes lamelliformes serrées, plus ou moins ondulées ; spire plane ne s’élevant pas au- dessus du niveau de lavant-dernier tour; suture profondément marquée ; base convexe, unicolore ou légèrement rayée; 6 tours convexes, étroits, croissant lentement et régulièrement, arrondis sur le pourtour ; ombilic grand, perspectif, montrant tous les tours et d'environ un tiers du plus grand diamètre de la coquille ; ouverture presque ver- ticale, étroite, luniforme ; bord pariétal avec trois lamelles ; le palatal pourvu de 4 lamelles ; péris- tome mince, presque droit; bords distants. Plus grand diamètre 4 ; haut. 2 millim. Commune sous les végétaux en décomposition, à une altitude d’environ deux mille pieds, dans l'ile Woapo. 1. « Luteous-horn color ». Bull. Soc. Malac, France. IV, Juillet 1887, — 2 PITYS OCTOLAMELLATA, Garrett, n. sp. Coquille ombiliquée, assez solide, transparente, déprimée, arrondie-orbiculaire, de couleur cornée; spire tessellée ; dernier tour orné de raies flexueuses; surface munie de stries rayonnantes assez minees et costulées, légèrement ondulées à la périphérie ; spire plane ou légèrement convexe ; suture canaliforme ; tours au nombre de six, étroits, à croissance lente et régulière, arrondis au pourtour; base convexe ; ombilie d’un quart à un tiers du plus grand diamètre de la coquille ; ouverture quelque peu oblique, étroite, luniforme:; région pariélale avec trois, la palatale avec cinq lamelles; péristome mince, très légèrement ondu- leux, à bords distants. Plus grand diamètre 4 ; haut. 2 millim. Quelques individus ont été trouvés à lile Domi- nique, sous du bois pourri. C’est la proche pa- rente de l'Espèce qui précède, mais elle est plus variée de brun, les plis sont plus distants, et elle possède en outre une lamelle palatale en plus. PITYS MARQUESANA, Garrett, n. sp. Coquille ombiliquée, déprimée, orbiculaire, mince, subpellucide, d’un jaune corné, tessellée irrégulièrement en dessus, et ornée au pourtour el à la base de lignes ondulées d’un brun châtain ; suture consistant en stries costuliformes, assez distantes, fines et rayonnantes ; spire plane; — 19 — suture profondément enfoncée ; six tours con- vexes, étroits, à croissance lente et régulière; le dernier renflé en dessus et arrondi à sa périphérie; base convexe ; ombilic grand, laissant apercevoir tous les tours, environ du tiers du plus grand diamètre de la coquille ; ouverture presque ver- ticale, étroite, luniforme; région pariétale avec deux, la palatale avec trois lamelles; péristome mince, presque droit, à bords écartés. Plus grand diamètre 3 1/2, haut. 1 3/4 mill. Nuka-Hiva. Plusieurs exemplaires ont été récoltés sous du bois pourri, dans un ravin d’une montagne élevée. Comparée aux deux précédentes, cette Espèce a des costulations plus fines, plus aiguës et plus distantes, et n’a que à lames aperturales. PITYS ANCEYANA, Garrett, n. sp. Coquille largement ombiliquée, orbiculaire-dé- primée, assez solide, d’un blanc grisätre, élégam- ment tessellée en dessus, et pourvue au dernier tour de taches et de lignes ondulées d’un châtain rougeàtre ; surface entière sculptée par des costu- lations rayonnantes, assez distantes, aiguës et on- duleuses, très élégantes; base convexe-arrondie ; ombilic d’un tiers du plus grand diamètre total, perspectif, laissant apercevoir librement tous les tours; spire plane, ne s’élevant pas au-dessus du niveau de l’avant-dernier tour; suture excavée ; tours au nombre de 6, convexes, ctroits, à crois- ET) es sance lente et régulière; le dernier anguleusement arrondi à la périphérie; ouverture légèrement oblique, étroite, échancrée"; région pariétale avec deux; la palatale avec 5 robustes lamelles blan- ches; péristome tranchant, droit, à bords distants. Plus grand diamètre 5 1/2, haut. 2 mill. Ie Dominique. — Sa grande taille, son large ombilic, ses grandeslamelles aperturales blanches et bien visibles, empécheront de confondre cette Espèce avec ses congénères. STENOGYRA STENOGYRA TUCKERI, Pfeiffer. Bulimus Tuckeri, Pfr. in : Proc. zool. Soc., 1846, p.50; Mon-EHelic Ip 155: (Opeas) Verz, p 1565 Aceve in: (Conch Icon, pl”LxVIT, Sp: 481; (Opeas) Cox, Mon. Austr. Land Shells, p. 69 pl hé 09 /Brazter in tOuact Journ. Conch., I, p. 271. — Stenogyra Tuckeri (Opeas), Albers, Die Helic. (éd. 2), p. 265; (Opeas) Frauenfeld, in : Vehr. zool. Bot.Wien, XIX, p. 873; Pease, in Proc: z001:500., 1871,-p. 473; Garrett, in : Journe Ac. Phil., 1881, p. 393 ; 1884, p. 43.— Bulimus Panayensis, Pfeiffer, in : Proc. zool. Soc., 1846, B 0: Mon Helic- D p 156; 1Opeas)Verz> p'A150 Meeve, in: ConchIcon--pl'iv, n°70; — (Opeas) Albers, in: Die Helicen, p. 175. — 1. « Lunate ». A) Dee Subulina Panayensis, Æ. et À. Adams, Gen. Moll., If, p. 111; Semper, in : Phil. Landmoll, DEpl vin tie) 15.2 Stenogyra Panayensis (Opeas), Albers, Die Helic. (éd. 2), p. 265: Martens, in: Ost 7001, 11, p- 55. (Siam), 376, pl. xx, fig. 8. — (Opeas), Paetel, Cat. Conch., p. 104. Bulimus Junceus, Gould, in : Proc. Bost. Soc. nat. Hist., 1846, p- 191; Expl. Ex. Shells, p. rxxvi, fig. 87; Pfeifier, Mon- Helie.=vivMIT;-1p. 22p! — Slenogyra juncea, Mousson, in : Journ. Conch., 1871, p-93:/1869; p340;) Pezsebin : Journ.? Conch.:, 1871, P. 473. — (Opeas), Paetel, Cat. Conch., p. 104; Schmeltz, in : Cat. mus. God., V, p: 90 ; Gar- rett, in: : Proc. Ac. Nat. Se. Philad., 1879, p. 19. — Bulimus Walli, Cox, Cat. Aust. Land Shells, p. 24; Pfeiffer, Mon. Hel., VI, p. 99. — Stenogyra Upolensis, Mousson, in : Journ. de Conch., 1875, p. 175. — (Obeliscus), Paetel, Cat. Conch., p. 104; Schmeltz, Cat. mus: Godeffr., V., p, 29. — Bulimus Upolensis, Pfeiffer, Mon. Helic. , VI, p. 100.— Bulimus diaphanus, Gassies (non Pfeiffer!), in : Journ. Conch., 1859, p. 370. — Bulimus Souverbianus, Gassies, Faune Nouv.-Caléd., p. 52, pl. u, fig. 5; Pfeiffer, Mon. Helic., VI, p. 98. — Bulimus Artensis, Gassies, in : Journ. Conch., 1866, p'100€ Pfeiffer, Mon. Hel., VI, p. 98. — Stenogyra novemgyrata, Mousson, in : Journ. Conch. 1870, p. 126. — (Subulina) Paetel, Cat. Conch., p. 104; Schmeltz, Cat. mus. God. V,p. 90. — Bulimus novemgyratus, Pfeiffer, Mon. Helic., VIIL, p. 138. — Stenogyra gyrala, Mousson mss., in: mus. Godeffroy, 1885. Cette Espèce, qui a une distribution géogra- phique plus étendue que tout autre mollusque terrestre, est répandue dans toute la Polynésie; elle se trouve aussi bien sur les iles basses et coralligènes que sur celles qui appartiennent à des groupes plus élevés. Elle s'étend à travers la Mélanésie, la Micronésie, l’Australasie, les Mo- luques, les Philippines, Guam, Ceylan, Siam, la Cochinchine, la Chine, et atteint probablement dans sa distribution la côte orientale de l'Afrique. Depuis la publication de mon travail sur les coquilles terrestres des îles de la Société, j'ai recu de la Nouvelle-Calédonie des exemplaires des B. Souverbianus et Artensis; tous deux sont identiques avec les spécimens polynésiens du Stenogyra Tuckeri. J'ai plusieurs sujets d’un Ste- nogyra, reçus du docteur Gibbons, qui les a récoltés à la baie d’Alzoa, dans l’Afrique aus- trale. Ils étaient étiquetés : Stenogyra turriformis (Krauss), mais ils sont beaucoup plus petits que cette dernière Espèce, et leur identification me parait douteuse ; ils sont de même taille et coïn- cident presque absolument avec quelques formes de Tuckeri trouvées en Polynésie. Le Bulimus Johanninus (Morelet), des Comores, Eh peut à peine se distinguer de certaines variétés de cette dernière espèce. Je suis fortement porté à croire que le Steno- gyra subula (Pfr.) des Antilles, est une forme du Tuckert, et a été accidentellement importé avec Arbre à pain il y a environ cent ans. MM. Crosse et Fischer (Journ. de Conch., 1833, p. 361) signa- lent de Cochinchine le St. subula, de Pfeiffer, et en donnent une bonne figure, qui est assurément celle de l’ubiquiste Tuckerti. Je reproduis ici leurs remarques : « Cette Espèce provient de Saïgon et de Fuyen- Moth, où elle a été recueillie par M. Michau dans les fossés, dans la terre et sous les herbes. Il peut sembler très extraordinaire de retrouver en Co- chinchine une Espèce des Antilles, qui n’a guère été signalée jusqu'ici qu’à Cuba, à la Jamaïque et à Saint-Thomas. Pour ne conserver aucun doute à son égard, nous avons cru devoir soumettre un individu authentique à l’examen de M. Pfeiffer, qui a créé l’Espèce. Il faut donc accepter le fait, qui peut être, du reste, seulement un accident d’acclimatation; la petitesse et la légèreté de la coquille en question rendent cette question vrai- semblable. » J’ai dernièrement recu du docteur Hungerford plusieurs individus de Stenogyra sous le nom d'Opeas subula (Pfr.), Hong-Kong. Ils ne se dis- üunguent pas des Tuckeri de la Polynésie. Cette Espèce, qui est confinée surtout dans les terres basses avoisinant la mer, se trouve sous les ol — végélaux en décomposition et sous les pierres. Les mêmes sujets subissent des variations con- sidérables pour la taille, le nombre et la convexité des tours, le développement des stries, Pouver- ture plus ou moins grande de la perforation colu- mellaire; ils varient pour léclat et la transpa- rence, élant tantôt mincés, pellucides et luisants, tantot d’un aspect crayeux sans aucun lustre. La couleur est blanchâtre, pàale ou d’une teinte cor- née tournant au verdàtre clair. L'animal est d’un jaune pâle. Longueur : 8 à 13 millimètres. PARTULA PARTULA DECUSSATULA, Pfeiffer. Bulimus decussatulus, Pfeiffer, in : Proc. zool. Soc., 1849, p. 131. — Partula decussatula, Reeve Pan /=Conche ic, n°25, pl. IV le 2e Chemnitz (éd. 2), Bul., p. 274, pl. 1xv, fig. 8-9, Pjeufer, Mon.cHel./TIILp: 455: Paetel, Cat. Conch., p. 104; Hariman, Cat. gen. Partula, p. 11 (fig.); Obs. gen. Part. (in Bull. inus- Comp. z00l., p. 181); Proc. ac. nat Sc. Philad. 1885, p. 217; Cox, in : Exch. list of shells, p. 46. Abondante sur les feuilles de Pile Dominique ; les localités des iles Salomon et des Navigateurs, données par Pfeiffer, Reeve et Cox, sont erro- nées. LERT ispèce mince, en ovale écourté, de 14 à 17 mil. de long. Coloration blanche sous un épiderme mince et corné. Ni Pfeiffer, ni Reeve ne font allu- sion à la bande plus où moins apparente, parfois absente, du dernier tour. Adulte, elle est fréquem- ment décortiquée. PARTULA RECTA, Pease. P. recta, Pease in : Amer. Journ. Conch., 1868, D 155 pl x fo-8 Proc zool. Soc.1371, De73e Peer, Mon Hel®"NIIL’, p.202; Hartman, °Caloen- Part, p.12: Obs: gen. Partula (in Bull. mus. comp. zool.), p. 186; Proc. ac. Phil., 1885, p. 220. — Par- tula strigata, Pease, in : Amer. Journ. Conch., 1969%p 155 pl x Ho /-/Proc zoo1 Soc 1871, p. 473; Pfeiffer, in : Mon. Helic., VIII, p. 202. Abondante sur les arbres à Nuka-hiva. Espèce très variable pour la taille, La forme et la couleur. PARTULA INFLATA, Reeve. P. inflata, Reeve, in : Proc. zool. Soc., 1842, p. 197; Conch. syst., IL, pl. ezxv, fig. 11-12; Conch. ICONS NS pl, Het OND-- Meier, Mon. Helic. III, p. 452; Chemnitz (éd. 2), Bul., p. 267, p.zxiv, fig. 5-6.; Paetel, Cat. Conch., p. 104; Hartman, Cat. gen. Partula, p. 12; 24506 = Obs. gen. Part. (in: Bull. mus. comp. zool.), pMSSEMProc tac nat "Sc MP hi M1835 p210) — Bulimus Thersites, Pfeiffer, Symb. helic., pro2 Mon Helic 4 p°#75718%5; Commune sur les arbres, à une hauteur d’envi- ron 1500 pieds, dans Pile Taiwata. Quelques exem- plaires ont été capturés à Pile Dominique. C’est une Espèce remarquable, facilement re- connaissable à sa forme robuste, à son dernier tour fortement gibbeux, à sa lèvre blanche largement étalée et fortement labiée à l’intérieur. Couleur blanche ou d’un brun cannelle ; portion inférieure du dernier tour souvent de cette der- nière teinte ; plus rarement la surface, blanche en ce cas, se trouve ornée d’une bande étroite de ce même ton, immédiatement au-dessous de la péri- phérie, Longueur de 20 à 25 mill. PARTULA GANYMEDES, Pfeiffer. Bulimus Ganymedes, Pfeiffer, in : Proc. zool. Soc. 1846, p.39, Mon. Hel., II, p. 72. — Partula Ganymedes, Reeve, Conch. ic. n° 16, pl. ni, fig. 16; Pfeiffer, Mon. Helic., IIT, p.447; Pease, in : Proc. zool. Soc., 1871, p. 473; Hartman, Cat. gen. Partula, p. 11 (avec fig.) ; Obs. gen. Part. (in Bull. mus. comp. zool. Cambridge), p.182: Proc. ac. nat. Sc. Philad., 1885, p. 219. — Partula fasciata, Pease, in : Am. journ. Conch., 1886, p. 202. ARE Abondante sur les arbres dans l'ile Dominique. Espèce très variable pour la taille et la forme des sujets adultes, dont la longueur atteint 18 à 25 millim. D'un blanc uniforme et revêtue d’un épiderme mince d’un jaune pàle ou d’un brun cannelle ; ornementée le plus souvent d’une bande unique étroite et d’un brun orange. PARTULA MAGDALINÆ, Hartman. P. Magdalinæ, Hartman, in : Proc. ac. nat. Sc. Phi- lad., 1885, p. 203 (avec figure sur bois). Plusieurs exemplaires ont été trouvés sur les buissons dans l'ile de Magdalina. A peu près de la taille de la decussatula, mais plus renflée, plus mince, avec une spire courte et moins aiguë. Coloration blanche. PARTULA BELLULA, Hatman. P.bellula, Hartman, in: Proc. ac. nat. Se. Philad., 1885, p. 203 (avec figure sur bois). Un seul individu a été rencontré sur un buisson à Woaps, et un autre à Dominique. Tous les deux ont été recueillis à une hauteur d'environ 2,500 pieds au-dessus du niveau de la mer. Espèce délicate, d’une couleur de paille. Long. 15 millim. Ur ee TORNATELLINA TORNATELLINA PHILIPPIT, Pfeiffer. T. Philippii, Pfeiffer, in : Zeitsch. f. malak., 1849, pb 95: Mon. Helic., IL p.102%> Péase in Proc. zool. Soc., 1871, p. 473; Proc. ac. nat. Sc. Phil, 1579 p.22; Journ: ac. Phil., 1881, p. 397 ; 1884, p. 81. — Pupa Philippüi, ÆXüster, pl. xviu, fig. 20-27: — Garrett, in : Leptinaria Philippii, A. et A. Adams, Gen. moll., p. 141. — Achatina Philippii (Leptina- ria); Pfeiffer, Verz., p. 170. — Cionella Phi- lippiü, Martens. Quelques exemplaires ont été trouvés sous des feuilles mortes à Pile Dominique; elle se trouve aussi aux iles de la Société, à celles de Cook et aux iles Australes. Cette coquille se reconnait tout d’abord à ses tours renflés, dont le dernier est globuleux, à sa lame pariétale grande et comprimée, à sa colu- melle quelque peu tordue; cette dernière est pourvue de deux plis chez les sujets jeunes. TORNATELLINA OBLONGA, Pease. T.oblonga,. Pease, in : Proc. zool. Soc., 1864, p67% Journ de Conch 41871 %p 95; Proc. zool Soc, 1871 p.479; #P/eifer, Mon. ÆHelic: VI, p. 264; Schmeltz, Cat. mus. Godeffr., V, — 29 — Dé NGerrett;anreProcirac. Phil. 1879; prJourntac "Phil 01881 p.398; 1384, p. 81. — Tornatellina bacillaris, Mousson. inc Journs deConch®: 4874: p#16; pl. rx, oo Preuyer. Mont Hel NET p-1516;; Schmeltz, Cat. mus. Godeff., V, pp. 89-90. Espèce commune s'étendant depuis les Mar- quises à travers tout le sud de la Polynésie, jus- qu'aux Viti, et peut-être même au delà de ce groupe à l'Ouest. On la trouve cachée sous le bois mort, les feuilles tombées et parfois sur le feuil- lage des Fougères, et elle se rencontre depuis le voisinage du rivage de la mer jusqu’à 2,000 pieds au-dessus de son niveau. Le professeur Mousson donne une description très soignée de l’oblonga, sous le nom de bacil- laris, d'après des individus récoltés aux iles Sa- moa. J'ai récolté les échantillons types à Huahine, dans les iles de la Société. Sa forme élancée et sa columelle simple, pres- que droite, la font aisément reconnaitre. TORNATELLINA CONICA, Mousson. T. conica, Mousson, in : Journ. de Conch., 1869, DOME EI lo 6670 p.125; 187" |var. impreéssa) pp. AOCM1073-np. 06 VPezse;rin Procwzool Soc, 1871 ip#473 0 Peer, Mon. He VIN pl Garrett. "in Proc. ac. HA MSC MP M6 79 Ep TE Journ ac. Phil: = 20 = 1881, p.399; 1884, p. 81; Schmeltz, Cat. mus. Godeff., V, p. 89. — Cionella conica, Paëtel, Cat. Conch., p. 106. — Tornatellina oblon- ga (pars.) Pease, in : Proc. zool. Soc., 1864, p.673: Cette Espèce, qui est peu rare, se rencontre dans les mêmes stations que la précédente, et comme elle, s'étend, dans sa distribution, dans tous les groupes d’iles jusqu'aux Viti; elle à été aussi capturée par le docteur Graffe sur les iles basses de corail du groupe des Ellice, en Polynésie centrale. Comparée à l’oblonga, elle est de couleur plus claire, plus robuste, la spire est plus atténuée, le dernier tour plus grand et fréquemment muni d’une dépression marquée près du bord externe. La lame pariétale est plus grande et la columelle plus contournée. M. Pease la comprend dans sa diagnose de l’oblonga. TORNATELLINA SIMPLEX, Pease. M'simplex,; "Pease, lin : Proc. zool. Soc, "180%, pb. 60725: M871" p.479: Peter, MonctkHelics MEp. 619; Garrett in: Proc-Mac nat. Sc: Phil 4879 p.22; Journ-ac- nat Sc. Phlad”, 1881, p. 398; 1884, p. 82. — Tornatellina Newcombi, var. Schmeltz, Cat. mus. Godef- froy, VI, p. 80. — Tornatellina edentula, Mousson, mss. (ex Ancewy). nr — Cette Espèce est distribuée à travers tout le sud-ouest de la Polynésie dans tous les groupes. Sur le sol, dans les bois. Les spécimens qui ont servi de types à M. Pease ont été récoltés par moi à Tahaa, îles de la Société. Cet auteur n’a pas vu, ou a omis par inadvertance la lame pariétale petite, mais constante, dans sa courte diagnose. Son ombilic ouvert, sa petite lame pariétale, sa columelle simple et lisse, la distingueront de toute autre forme polynésienne. Bien que de la forme de la Newcombi, des îles Sandwich, elle est plus pe- tite, l’ombilic est plus grand, la columelle est simple et non pas armée de deux plis, et la lamelle pariétale est plus petite que chez l'espèce de Pfeiffer. TORNATELLINA APERTA, Pease. IapertaPease, int Proc.zool Soc, 186%1p 073: 1871 p.273; Peer, Mon:Helic.; MI, p: 264: Garrett, inv: Journ.‘ac. nat. Sc. Phil., 1884, pr69»pl 16 10020 Pas rare sur le feuillage des broussailles, à l'ile Dominique. Elle se rencontre aussi dans toutes les iles de l'archipel de la Société. Elle se recon- nait à sa forme ovale-clobuleuse, ainsi qu'à la crête verticale bidentée et toute particulière de sa columelle. VERTIGO VERTIGO PEDICULUS, Shuttleworth. Pupa pediculus, SAutt., in : Bern. mitth., 1852, p2065 P/erfer, Mon’-Helic- MP pb 557 Schmeltz, Cat. mus. Godeffroy, V, p.89; Mous- son (var. Samoensis), in: Journ. Conch., 1865, p. 117. — Vertigo pediculus, Pfeiffer, Verz., p. 177 ; (Alæa), 1. et À. Adams, Gen. moll., IE, p. 172; Mousson, in : Journ. de Conch., 1869, p. 941: Pease, in : Proc: zool.1Soc.,MS7l pp. 463-474; Garrett, in : Proc. ac. nat. Sc. Phil 4879 p.49; Tourn. ac: Phil 1881%5p; 400 ; 1884, p. 83, pl. 11, fig. 42. — Pupa Sa- moensis, « mss. », Schmeltz, Cat. mus. Go- detfr., IV, p. 69; Paetel, Cat..Conch., p.103 (Sphyradium).— Pupa nitens, Pease, in : Proc. zool. Soc. 1860, p. 439; Pfeiffer, Mon. Helic. Vi AVE p835;wWeruisonmitens, Pevse tan Proc. zool. Soc., 1871, pp. 463-474. — Pupa hyalina, « Zelebor », in : Pfeiffer, Mon. Helic., VI, p. 329. — Vertigo hyalina, Pease, in : Proc., zool. Soc., 1871, p. 474. — Vertigo nacca, Gould, in : Proc. Bost. Soc. nat. hist., 1862, p. 280 ; Otia Conch., p. 237 ; Pease, in : Proc. zool. Soc., 1871, pp. 463-474. — Pupa nacca, Pfeiffer, Mon. Helic., VI, p. 330. Commune sous les pierres et le bois mort. Elle se trouve en plus ou moins grande abondance — 33 — dans toutes les iles polynésiennes et arrive à l'Ouest jusqu’en Nouvelle-Calédoniet. Les échan- tüillons types des nitens de M. Pease ont été pris par moi à Ebon, l’une des iles Carolines ou Mars- hall. Ses variations sont constituées par sa forme plus ou moins oblongue, ses stries plus ou moins dis- unctes, ses tours de spire plus où moins renflés, et par la compression plus ou moins forte de sa base. La lamelle pariétale est généralement dou- ble, quoique souvent simple ou seulement bifur- quée, et elle est constante comme la dent de la columelle. Le palais a ordinairement trois dents, ce qui peut être considéré comme le nombre nor- mal, quoique elles varient souvent et puissent être toutes absentes. VERTIGO SIMPLARIA, Pease. Nsimplaria "Pease; in Proc. zool. Soc, 1871, pp: 461-474. — Pupa simplaria, Pfeiffer, Mon. HelicNIIT, p°358. Ce Vertigo, qui ne m'est pas connu, a été trouvé par un des collecteurs de M. Pease ; il le décrit comme dextre, fortement ovalaire, d’un jaunàtre pâle, de trois tours fort convexes, dont le dernier est aplani et sans dent à l’ouverture. Long. 1 3/4; diam. 1 millim. 1. Le Pupa Artensis (Montrouzier) est, en effet, synonyme de pediculus (Shuttleworth). (Ancey.) Bull. Soc. Malac. France. IN. Juillet 1887. — 3 — 34 — VERTIGO TANTILLA, Gould 1. Pupa (Vertigo) tantilla, Gould, in : Proc. Bost. Soc. nat. hist, 1847, p: 197; P/efer, Mon Helic., IT, p. 457. — (Vertigo) Mousson, in : Journ. de Conch., 1870, p. 127. — (Ver- hHoo)Schmrellz; NCat-mus- God 1V/p160! — (Pupilla) Paetel, Cat. Conch., p. 108. — Vertigo tantilla, Gould, in : Exp. ex. Shells, p192/mfie. 1031 \Alæa); "H'vet An Adams, Gen#moll ALL 0p M2: Garrett Min MJouent ac. Phil., 1881, p. 400; 1884, p. 84; Pease, in : Proc. zool. Soc., 1871, pp.460-463-474. — Pupa pleurophora, ShAuttleworth, in : Bern. mitth., 1852, p. 296; Pfeiffer, Mon-‘Helic’, II, p. 560. — Vertigo pleurophora, Pfeiffer, Verz., p. 177. — (Alœa), Æ. et À. Adams, Gen. moll”-10p.172#Pease in Proc. zool2S0c 1871, p. 474. — Pupa Dunkeri, « Zelebor », Pfeiffer, Mon. Helic., VI, p. 333. — Vertigo Dunkeri, Pease., in : Proc. zool.. Soc... 1871; p. 474. — Vertigo armata, Pease, in : Proc. zool. Soc., 1871, p. 461-474. — Pupa armata, Pfeifjer, Mon. Helic., VIII, p. 407. — Vertigo dentifera, Pease, in : Proc. zool. Soc., 1871, pp. 462-474. — Pupa dentifera, Pfeiffer, Mon. Helic., VIII, p. 408. 1. M. le D' O. Bocttger a décrit une var. Oncatensis, trouvée Oneata (Viti) par le D' Graffe. Le type est en ma possession. (Ancey.) 0 — Après un examen attentif de la description du Pupa pleurophora (Shuttleworth) et une compa- raison minutieuse de cette description avec de nombreux exemplaires du Vertigo tantilla (Gould), j'ai, sans hésitation, réuni le premier comme syno- nyme au second. Shuttleworth., sur la foi de M. Verreaux, cite comme habitat les Marquises et haha Cette Espèce est largement répandue en Poly- nésie méridionale et s'étend à l'Ouest jusqu'aux Viti. On la trouve sous le bois pourri, et plus fré- quemment dans les cavités et les fissures des roches basaltiques. Elle habite depuis le rivage jusqu'à 2,000 pieds au-dessus du niveau de la mer. Les spécimens qui ont servi de types à Gould ont été recueillis à Tahiti, où j'ai aussi trouvé de nombreux sujets de cette Espèce. Le docteur Graffe l’a également récoltée aux iles Viti, et Paetel la mentionne de l'archipel des Samoa. Les individus qui ont servi comme types à M. Pease, pour son wrmata, furent pris par moi à Borabora, l’une des iles de la Société, et j'ai trouvé sa dentifera à Aïtutake, une des iles de larchipel de Cook. La Dunkerr de Zelebor, qui est très soigneuse- ment décrite, provient de Tahiti, où elle a été recueillie durant le voyage de la Novara, et, de 1. On peut ajouter aussi à la synonymie du tantilla, le P. Pazt (Crosse), qui n’en diffère pas non plus spécifiquement. (Ancey.) 136 — même que les deux Espèces de Peasé, elle est identique à la tantilla (Gould), coquille sujette à varier considérablement. Pour l'aspect, elle passe de la forme ovale- écourtée à la forme oblongue-ovalaire, et elle varie encore plus pour la proportion relative des tours de spire. Tandis que des spécimens les ont croissant lentement et régulièrement, ce qui donne à la coquille un contour subcylindrique, d’autres ont les deux derniers tours brusquement élargis, et tous deux de même diamètre, et d’au- tres ont l’avant-dernier d’un diamètre supérieur à celui du dernier. La couleur est d’un corné pâle, sous un épi- derme brunâtre plus ou moins chagriné, épiderme qui, chez les exemplaires en bon état et parfaits, est muni de costulations distantes, obliques, cadu- ques et membraneuses. Le dernier tour, derrière le péristome, a deux sillons plus ou moins appa- rents chez la majorité des individus. Le péris- tome, qui est quelquefois d’une couleur plus foncée que l’épiderme, estordinairement émarginé dans le voisinage de la suture, et, chez les vieux sujets, est épais et plan. Le nombre des dents aperturales varie beaucoup ; il y en a deux à la région pariétale et plusieurs à la région pa- latale. SUCCINEA SUCCINEA MAMILLATA, Pease. S. mamillata, Pease, in : Proc. zool. Soc., 1871, pp. 459, 472; Pfeiffer, Mon. helic., VIT, p. 4!. Commune sur le sol dans les ravins des mon- tagnes de l'ile Nuka-Hiva Espèce assez mince, obliquement ovalaire, rou- geâtre où d’un brun rougeûtre, de 12 millim. de long sur 7 1/2 de diamètre; 3 tours, le dernier renflé ; sommet mamelonné. Elle peut difficile- ment se distinguer de quelques formes de la S. pudorina, qui se trouvent à Tahiti. SUCCINEA MARQUESANA, Garrett, n. sp. Succinea Manuana « Gould», Mus. Godeffr. 1885 (non Suce. Manuana, Gould. vera). Coquille en ovale oblique, d’un jaunàtre-corné, assez mince, peu luisante; stries d’accroissement assez grossières, entrecroisées par de faibles lignes interrompues ; spire courte, papillaire ; 3 tours, fortement convexes, le dernier très grand, renflé, subissant une direction oblique, fortement ovalaire; péristome droit, assez épais, régulière- ment recourbé ; région pariétale munie d'une mince callosité vitreuse. nn Long. 14, diam. 10 millim.; longueur de lPou- verture 10, diam. 7 millim. Commune sous les feuilles mortes, dans les forêts de l'ile Dominique. Si l’on fait la comparaison de cette Succinée avec la #amillata, on trouvera qu'elle est plus grande, plus solide, plus opaque ; le sommet est plus franchement papilliforme; l’ouverture plus grande et plus large, et les stries plus grossières. Par la forme elle se rapproche de la S. Lumerosa, mais la spire est plus allongée. La Manuana, Gould, avec laquelle on la confondue, habite l'une des iles Samoa. HELICINA HELICINA ROHRI, Pfeiffer. H. Rohri, Pfeiffer, in : Proc. zool.Soc., 1848, p.124; Mon. pneum., E, p. 348. Chemnitz (éd. 2), p. 20, pl. 1, fig, 24-27; Paetel, Cat. conch., p°126-Pease in: Proc zoo! Soc.,1971,p:476: — fHelicina Marchionissa, Hombron et Jac- quinot, an: Voy. Pôle Sud, ,p.. 4%, pur Ho nDe Abondante sur le tronc des arbres dans les ra- vins des montagnes de Nuka-Hiva. Cette Hélicine, la plus grande Espèce qui habite le groupe des iles, se distingue par sa spire assez saillante, sa surface submalléée, sa carène péri- — 39 — phérique comprimée et son péristome patulescent. Sa couleur est blanche ou d’un blanc jaunätre, avec où sans une large bande dorsale d’un rou- geatre pale. Diam. 8-10, haut. 6-7 millim. HELICINA CALLIOSTOMA, Pease. H. calliostoma, Pease, in: Proc. zool. Soc., 1871, pp. 466-476; Pfeiffer, Mon.!:pneum., IV, p. 254. Cette Espèce, qui m'est inconnue, est décrite comme conoïde-globuleuse, pourvue d’un dernier tour arrondi, d’un péristome épais, blanc, évasé, et d’une callosité basale blanche. Couleur très variable : blanche, d’un jaune paille pale, souvent variée par des bandes ou des maculations rouges. Diam. 7 1/2, haut. 7 1/2 millim. HELICINA DESPECTA (Mousson), Ancey . H. Ponsonbyana, Garrett, mss. in lit. (non H. Ponsonbyi, Smith). Coquille conoïde-globuleuse ou subdéprimée, assez résistante, lisse, peu brillante, ornée de deux bandes (une supérieure, une médiane) sur un fond tantôt d’un jaune uniforme, ou d’un roux brunàtre, tantôt d’un corné-jaunacé ou d’un jaune blanchtre ou bien encore d’un gris plus ou moins accentué. Spire convexe-conoïde, à sommet assez — 0 — obtus. Quatre tours à peine convexes, à crois- sance régulière, séparés par une suture linéaire. Dernier tour plus grand, déprimé en dessous, arrondi à la périphérie, légèrement descen- dant à l'insertion du labre et offrant inférieure- ment une callosité peu délimitée et médiocrement épaisse. Ouverture oblique, hémisphérique. Péris- tome peu épais, légèrement épanoui; bord supé- rieur incliné. Bord columellaire donnant lieu à sa jonction avec le bord basal à une angulosité assez prononcée. Opercule mince, grisàtre, profondé- ment enfoncé. Diam. max. 4; min. 3 1/2 ; haut. 3 millim. Cette Hélicine offre les variétés suivantes : À. Flavida; sutura pallidior (typus). B. Rufo-brunnea. C. Straminea. D. Flavido-cornea. E. Luteo-albidula, pallida. F. Griseola cum 2 zonis rufo-angustis. G. Supra griseola{zona angusla, rufa); subtus rufo-brunnea. Cette Espèce ressemble un peu à PA. minuta (Sowerby), mais elle est plus convexe, la spire est plus globuleuse, le dernier tour est déprimé en dessous, et le péristome légèrement évasé. Très abondante sur les végétaux morts à lile Dominique. = AQ = HELICINA CONSORS, Ancey. H. Woapoensis, Garrett, in litt. Coquille subconoïde, peu brillante, légèrement opaque, médiocrement résistante, d’un brun roux eu d’un corné-brunâtre pâle, présentant ordinai- rement des taches d’érosion irrégulièrement es- pacées et offrant, en outre, une surface très fine- ment striolée. Spire largement conique, à sommet obtus. Quatre tours presque plans, à croissance régulière et néanmoins assez rapide, séparés par une suture superficielle. Dernier tour anguleux (angle médian et obtus), non descendant à lPin- sertion, seulement convexe et non gonflé en des- sous et pourvu d’une callosité médiane,non épaisse, assez diffuse. Ouverture oblique, subtriangulaire. Péristome obtus, légèrement épanoui. Bord supé- rieur rectiligne formant à sa jonction avec le bord basal un angle très aigu. Bord columellaire don- nant lieu extérieurement à une angulosité pro- noncée. Diam. 5 ; haut. 3 millim. Commune à une élévation d'environ deux mille pieds à Woapo, où elle à été recueillie sous les feuilles mortes. Cette Hélicine varie peu dans sa couleur et dans ses caractères; elle est sublenticulaire; La spire est conoïde ; le dernier tour est anguleux et sa couleur d'un brun plus où moins rougeàtlre se trouve le plus souvent rongée par place. 219 HELICINA VERSILIS, Ancey. H. monticola, Garrett in litt. Coquille conoïde -subglobuleuse, légèrement opaque, terne ou à peine brillante, d’une teinte rousse avec une bande suturale diffuse plus ou moins distincte, ou d’un ton jaune soufré avec une bande également suturale à peine prononcée ; test lisse avec quelques striations décurrentes paraissant, sous le foyer d’une forte loupe, sail- lantes et filiformes ; spire élevée-conoïde, à som- met lisse et obtus. Quatre et demi à cinq tours peu convexes, à croissance régulière bien que rapide et séparés par une suture linéaire, peu prononcée. Dernier tour très développé, renflé, bien arrondi à la périphérie, inférieurement convexe et dé- primé en dessous avec un callus jaune, peu épais, et mal délimité. Ouverture peu oblique, grande, légèrement hémisphérique. Péristome aigu, fai- blement épanoui dans tout son contour. Columelle à peine anguleuse extérieurement. Opercule gris, subtestacé. Diam. max. 6 1/3, min. 5 1/3 ; haut. 5 1/4. Haut. de l'ouverture 3 1/3 millim. Assez rare; sur les feuilles près du sommet des montagnes de l'ile Dominique. Cette Hélicine est, après le Rokri, la plus grande du groupe; elle n'appartient point à la même série et elle ne peut être comparée à aucune des Es- pèces polynésiennes actuellement décrites ; elle 9 — 49 — est remarquable par son Les peu épais, par sa forme renflée, par son test peu brillant, par lam- pleur et la hauteur de son dernier tour ; enfin, par le peu d'obliquité de son ouverture, dont Île péristome n’est pas épaissi, mais brièvement évasé. HELICINA INCONSPICUA, Pfeiffer. el Helicina inconspicua, Pfeiffer, in : Zeitschr. fur malak., 1848, p. 86, et Mon. pneum., |, p. 557 Chemnitz (éd. 2), p.26: pluix, ñs., 18-21; Gray, Cat. Phan., p. 258. — ([desa), Æ. et A. Adams, Gen: Moll:, Il, p. 304; Pease, in: Proc. zool. Soc., 1871, p. 476 ; Schmeltz, Cat. Mus God-WV,4p 199; Garrett. hin Journ-.ac- nat. Sc. Philad, 1884, p. 103. — Helicina exigua, Hombron et Jacquinot, in: Voy. Pôle Sud, V,-p-046, plixt 192-35:0P/et/er, Mon: pneum, IT, p.187; Pease, in : Proc. zool. Soc., 1871, p. 146. — Helicina minuta, Carpenter, in : Proc. zool. Soc., 1864, p. 676 (non Pfeif- fer!). — Helicina decolorata « Mousson », Schmeltz, Cat. Mus. Godeff., V, p. 99. Plusieurs exemplaires morts ont été trouvés dans les ravins de Nuka-Hiva. L'espèce habite aussi les iles Gambier et l'archipel de la Société. FU GEORISSA GEORISSA PARVA, Pease. Cyclostoma parvum, Pease, in: Proc. zool. Soc., 1864, p. 674. — Chondrella parva, Pease, in: Proc. zool. Soc., 1871, pp. 456, 476; Pfeiffer, Mon. pneum., IV, p. 294; Garrett, in: Journ. ac.mat-°5c.Philad:;,"1884;"p."106-plurme fig. 41. Un petit nombre d'exemplaires a été pris à l'ile Dominique. Commune aux iles de la Société. | Espèce petite, en cône turbiné, d'à peu près trois millim. de long; tours au nombre de quatre, bien convexes, lisses ; coloration d’un corné pale ; quelquefois teintée de rouge pale. GEORISSA STRIATA, Pease. Chondrella striata, Pease, in : Proc. zool. Soc. 18715%p" 477" P/erffer, Mon..pneum MINE p. 29%: Garretl, in: Journ, Ac. Pl 1891 p. 28; 1884, p. 106. — Hydrocena striata, Schmeltz, Cat. Mus. Godeffr., V, p. 10. — Hy- drocena subinsularis, Housson, mss. Quelques spécimens ont été recueillis à Nuka- Hiva; cette Espèce est commune aussi aux iles de Cook et à celles de la Société. Plus petite et plus courte que l'Espèce précé- dente et ornée de stries spirales. NT ARE ASSIMINEA ASSIMINEA NITIDA, Pease. Hydrocena nitida, Pease, in : Proc.zool. Soc., 1864, p. 674. — Assiminea nitida, Pease, in: Journ. deconch:, 1869%p- 165%pl'avuir tell Proc: 001 Soc LUS mp 476: MSchmeltlz, Cat. MusMGodeffroy,2V, up 103;wGarrett, in Proc. ac. mat. Sc Phil#1879;0p.29;1Journ: ac. nat. Sc. Phil., 1881, p. 408 ; 1884, p.107.— Realiaenitida, P/ér/er, Mon. pneu, IT; pp: 202; — Hydrocena parvula, Mousson, in : Journ. de conch., 1805:,p.182: 1875; p: 108: — Omphalotropis parvula, Pease, in: Journ. de conch®;1869,:p.1555"Proc-zool Soc: 1971, p. 476; Paetel, Cat. conch., p. 124. — Assi- minea parvula, Pease, in : Proc. zool. Soc., 1371, p. 476. Schmeltz; Cat. Mus. God, V, p. 103. — Realia parvula, Pfeiffer, Mon. pneum., III, p. 213. — Assiminea lucida, Pease, in : Journal conch. 1869, p. 166, pl. vx, p. 10; Proc. zool. Soc., 1871, p. 476. — Assiminea ovata « Pease », in : Schmeltz, Cat. Mus. Godeffr., V, p. 103. — Hydrocena pygmaæa, Gassies, in: Journ. conch., 1867, p. 63. — Assiminea pygmæa, Pease, in: Journ. de conc. 1869, p. 165. — Realia pygmæa, Pfeiffer, Mon. pneum., IV, p. 214. — Hydrocena similis, Baird, in : Cruise of the Curacoa. — 6 — Cette petite Espèce est généralement distribuée dans tous les archipels, depuis les Paumotou jus- qu'en Nouvelle-Calédonie ; elle se tient depuis le rivage jusqu’à 2,000 pieds au-dessus. On la trouve sous les feuilles mortes,sous les pierres et Le bois mort. Elle est reconnaissable à sa petite taille, de 2 1/2 à 4 millim. de long, à sa surface lisse et lui- sante, à sa forme ovalaire-conique, à sa couleur d’un corné clair ou foncé, rarement ornée d’une bande au dernier tour. MELAMPUS MELAMPUS PHILIPPIT, Küster. Auricula Philippii, Küster, in : Auric., p. 50, pl. vi, fig. 23-25. — Melampus Philipp, A. et A.Adams, "un: Proc. zool. Soc’, 185#%Mp. 10; Gen. moll., Il, p. 243 ; Pfeiffer, Mon. Auric., pr6t-#Pease, inf-Proc:7vol Soc; 18714b; 477 ; Martens et Langk., Don. bism., p. 56; Schmeltz, Cat. mus. Godeffr., V, p. 88; Gar-- relt, in : Journ. ac. nat. Sc. Philad., 1884, p. 91. — Auricula tæniola, Hombron et Jacq., in:WNoyauPole Sud, V,.p.57, pl'ax ie 16 19. — Melampus tæniola, Pease, in : Proc. zool. Soc., 1871 p. 477; Martens et Langk., Donpbism mp #56 "pl enr, fe.012; 0P/erfens Mon. pneum. (Auriculacea), IV, p. 310.— Me- lampus lugubris, Beck, Index moll., p. 106. nn — (« Ulietea » — Raiatea). Abonde immédiatement au-dessus du niveau des marées. Commune également aux iles Gam- bier, Paumotou et de la Société. Cette Espèce varie considérablement pour la taille, la couleur, la longueur de la spire et la convexité du dernier tour; ce dernier, à très peu d’exceptions près, présente antérieurement quel- ques stries rugueuses bien marquées et oblique- ment transversales. Les tours postérieurs de la spire, qui est mucronée, ont aussi des striations spirales, les stries paraissant ordinairement ponc- tuées, à la loupe. La partie postérieure du dernier tour est ordinairement subanguleuse. La portion antérieure de la région pariétale possède deux plis, et parfois il existe un denticule supplémen- taire au-dessus. La surface palatale offre de quatre à huit plis blancs ou d’un blanc bleuûtre. La couleur a diverses teintes, depuis Le brun et l'olivàtre jusqu’au gris, en passant par diverses nuances de brun jaunàtre et de brun noir, avec ou sans une à trois bandes pâles d’un blanc bleuatre ou d’un jaune fauve clair. Long. : 12-17 millim. MELAMPUS ZONATUS, Muhlfeldt. Conovulus zonatus, Muhlf., mss., in: Anton, Zeitsch. Malak., 1847, p. 171. — Melampus zonatus, Carpenter, in : Proc.zool.Soc., 1864, D'07/6 Pease in: Proc. Z001S0c. 1871: ne — p- 177.— Melampus fasciatus, Pfeiffer (var. 8), Mon PAuric p.59 MGarrell in Jours: ac nat. SC. Phil, 198% p 90N pro parte) Melampus cinctus, Pease, mss., in : Coll. Pease, 1863. — Melampus cylindroides, « Mousson », Schmeltz, Cat. mus. God., IV, p.62: Cette Espèce, que j'avais précédemment regar- dée comme une variété du 11. fasciatus, est actuel- lement considérée par moi comme spécifiquement distincte. Quoique très voisine de cette dernière coquille à cause de ses nombreuses zones étroites, elle peut cependant se reconnaitre sans difficulté à sa forme plus cylindrique, à la longueur plus grande de sa spire, à ses variations de couleur beaucoup moins considérables, et aussi à l’ab- sence de toute sculpture consistant en stries rayonnantes sur la spire. ANDREW GARRETT !. 1. Les descriptions des Microcystis subvenosa, Trochonanina angulifera et Garretliana, Helicina despecta, consors et versilrs sont de M. C. F. Ancey. Bull. Soc. Malac. France. IV. Juillet 1887. DO —— —— HISTORIQUE DU GENRE CÆCILIANELLA PAR M. PAUL FAGOT MEMBRE FONDATEUR RE RER En voyant plusieurs auteurs attribuer tantôt à Férussac la création du genre Cæcilianella, tantôt admettre pour cette coupe générique le nom d’Acicula, de Risso, ou bien celui de Cionella, de Jeffreys, le désir nous à pris de nous livrer à une étude approfondie de la synonymie de ce genre dans le but de nous rendre compte du nom qui devait être définitivement adopté. Nous livrons aujourd’hui le résultat de nos recherches. Le D'° Geoffroy a découvert la première Espèce de ce genre dans les mousses des vieux murs aux environs de Paris, et la décrite sous le nom d’Arguillette, à cause de sa forme allongée, délicate et déliée comme une aiguille. « Il est rare, dit Geoffroy, de la rencontrer avec son ani- Bull. Soc. Malac. France. IV. Juillet 1887, — 4 50 mal, presque toujours elle est vuide!. » Ce savant, n'ayant pas eu l’idée d'étudier l'animal de son Aiguillette, la place dans les Cochlea à « tenta- cula 4, duo majora oculifera ad apicem; testa univalvis, spiralis ; familia secunda, testa longa », c’est-à-dire près des Bulimus, des Pupas, etc. Müller n’a pas eu l’occasion de voir l'animal, n'ayant eu à sa disposition que des coquilles d’al- luvions, « in sabuloso rivo inter alia testacea emorlua reperta misit el. Schroter? »; aussi se contente-t-il de latiniser le nom d’Arguillette et de le transformer en celui d’Acicula, devenu nom spécifique, et de la placer dans son genre Bucci- num, qui ne correspond en rien à celui de Lin- nous, établi pour des coquilles marines. Il en a été de même de Studer, pour lequel l'Arguillette devient l’AHelix acicula, ainsi que de ruguièresf, Poiret® et Draparnaudf, qui main- Hiennent, à l'exemple de Geoffroy, lamême Espèce dans le genre Bulimus, c’est-à-dire parmi les co- quilles oblongues à quatre tentacules, dont deux oculés. Il résulte de ces constatations que de 1767 à 1. Traité somm. coq. terr, fluv. environs de Paris, p. 29-60. 2Nerm ist Up. 15141772. 5. Fauna Helvetica, in Coxe, trav. Schwitz, III, p. 431. 1789. 4. Hist. Vers (Encyclop méth.), I, p01411789: d. Prodr"coqeterr. fluv. Aisne: etc... p. 49. Avril 0 6. Tabl. Moll. France, p. 67, juin 1805, et Hist. Moll., D79; ne 1805 l'animal du Bulimus acicula n'avait été vu que par Geoffroy. Férussac est le premier qui observa l'animal vivant, ainsi qu'il nous Papprend "dans son « Essai d’une méthode conchyliologique » : « Genres encore incertains, ou Espèces dont on n’est pas assuré du genre. Helir acicula (nobis). Personne, que je sache, n'avait vu l'animal avant nous; je l'ai vu trois fois vivant et agissant; je lai observé une fois pendant un quart d'heure, avec une forte lentille, sans avoir pu y découvrir aucun indice de points oculaires. Il à quatre tentacules comme l’Helix, du reste je n’y ai rien vu de diffé- rent. Cependant son test est remarquable par la manière dont la columelle est terminée. » De cet extrait littéral, il résulte qu’en 1807 Fé- russac maintenait provisoirement l’Aiguillette dans le genre Helix, tout en signalant des diffé- rences. Ce n’est qu’en 1817 que M. de Blainville nous apprend l'établissement d'un genre pour cette ispèce. Voici, sans rien changer, le passage de M. de Blainville ? : « Cécilioide ({malacoz.). M. D'Audebard de Fé- russac à élabli sous ce nom un petit genre formé d’une seule Espèce, le Bulimus acicula (Bulime Aiguillette), Helix octona, Linn. Gmel., parce que, quoique l'animal possède quatre tentacules 1. Essai meth. Conch., p. 77. 1807. 2: Dict. Hist®nat-NIL p. 332-M817. - — 02 — comme les Limacons et les Bulimes, il n'a pu apercevoir des points oculaires à l’extrémité des plus grands. Il est évident, en outre, que la co- quille offre un autre caractère bien distinct dans la manière dont la columelle est toujours terminée et tronquée. » Sous le nom de Cæcilia (de cæcus, aveugle), en français Cécilia, il existait déjà, en 1817, un genre élabli par Linnæus pour un groupe de Reptiles de Java et de Ceylan, et un autre genre créé par La- cépède pour différents poissons. Il est probable que Férussac a ajouté la désinence oïde, afin de rappeler lanalogie de ce nouveau genre avec ceux des Reptiles et des Poissons privés de la vue; mais, par malheur, le mot cécilioide étant francais, par suite contraire à toutes les règles de la nomenclature, est inacceptable. De 1817 à 1822 aucun nom nouveau n’est pro- posé. C’est encore à Férussac l que nous devons les renseignements sur la place que doit occuper dans la méthode le Bulimus acicula des auteurs francais. « De tous les Géophiles, dit Férussac, que nous réunissons dans le genre Hélice, aucun ne pré- sente des circonstances aussi particulières que les Polyphèmes de Montfort, déja désignés par nous, avant cet auteur, sous l’épithète de glans. Non-seulement Panimal montre chez quelques 1, Tabl, systém. fam. Limacons, p. 6. 1822. 0 ND D L'Espèce dont M. Say, de Philadelphie (Buccinum striatum, Chemnitz), nous a donné la description nous avait déjà éclairé sur leur organisation el leur genre de vie, comme plus anciennement l'Aiguillette de Geoffroy, lorsque nous recûmes le Bulimus glans de Bruguières, etc..... » Et aux pages 50 et 51, Férussac résume ainsi le résultat de ses observations par la classification sui- vante : « Dixième sous-genre : COCHLICOPA. « Premier groupe : les Polyphèmes, Polyphe- mæ de Montfort. « Deuxième groupe : les Styloides, genre Co- lumna de Perry. » Les Polyphèmes ont pour type le Bulimus glans. Les Styloïdes comprennent les Æelix fulminea, columna, marmorea, octona, acicula, lubricoides, folliculus et lubrica. « Les Espèces de ce dernier groupe, ajoute Férussac, réunies dans un même sous-genre aux vrais Polyphèmes, par la grande analogie de leurs coquilles, n’offrent cependant point toutes dans leurs animaux une similitude de conformation. IH. fulminea et VH. acicula sont peut-être les seules Espèces qui puissent entrer avec les Poly- phèmes érigés en genre distinct. L’. lubricoides si voisine! de l’acicula, est elle-même fort ana- logue à lHelix folliculus et celle-ci à PA. lubrica. Cependant ces Espèces n'offrent point les carac- 1. Cette espèce italienne, de Rimini, appartient au genre Hobhenwarthia (Bourguignat). tères de l'animal de PA. Potreti\. 1 faut encore de nouveaux renseignements pour prendre un part à l'égard de toutes ces coquilles. » Il résulte de cette citation littérale que Férus- sac, répudiant son genre Cécilioïde, place PAr- guillette dans le genre Polyphème (groupe des Styloïdes), tout en conservant encore des doutes sur sa place définitive. Aucun des nouveaux noms proposés par Fé- russac ne peut être acceplé : 1° Les Polyphèmes font partie de Ia famille des Glandinidæ, composée d'animaux dépourvus de machoire, el que quelques auteurs rangent pour ce motif au voisinage des Testacellidæ ; 2° Le genre Columna, de Perry, dépend de la famille des Achatinidæ, laquelle ne comprend point de genre propre à la région paléarctique ; 3° Enfin, le mot Styloïde est inadmissible, parce qu'il est une simple traduction gréco-française du mot Columna. Lamarck? place l'Aelix acicula dans son grand genre Achatina, établi par lui en 1799 pour toutes les Espèces bulimiformes à columelle tronquée. Mais comme les Achatina sont précisément les formes Lypes de la famille des Achatinidæ, ce nom ne peut être retenu. PRisso* institue, en 1826, le nom d’Acicula. Ce nom, le premier en date après le mot Cécilioïde, 1. L'Helix Poireti appartient à la famille des Glandinidæ. t2 . Hist. anim. s. vert., VI, 2e partie, p. 133. 1822 Hist. nat. Europe mérid., IV, p. 81. 1826. BARRE — ne peut être adopté, bien qu'il ait été admis à Lort par plusieurs auteurs : 1° Parce que cette appellation ferait double em- ploi avec celle d’Acicula, créée, en 1821, par Hartmann! pour distinguer un genre différent ; 2° Parce qu'il n’est pas permis de créer une appellation générique identique à celle de PEs- pèce, sous peine de bouleverser la nomenclature. C’est pour éluder cette règle que Risso à trans- formé le nom spécifique d’Acicula en celui d’ebur- nea; mais cet auteur est tombé de Charybde en Scylla, puisqu'il est défendu de modifier un nom spécifique. Beck? n’a pas craint de pousser le prin- cipe dans ses dernières limites en écrivant Act- cula acicula; mais Bielz?, entre autres, ainsi que M"° Paulucci# ont reculé devant une pareille con- séquence et ont proposé de remplacer le nom spécifique d’Acicula par celui d'Hyalinia, nom également à rejeter comme celui d’'eburnea. On sait que lorsqu'on désire attribuer à un genre un nom analogue au vocable spécifique, il convient, si le radical est similaire, que la désinence soit dissemblable. Ainsi, dans les genres Glandina, Hohenwarthia, l’on peut écrire correctement Glandina glans (Glandine gland), Hohenwarthia Hohenwarthi (Hohenwarthie d’'Hohenwarth). 1. In Neue alpina, I, p.{205 et 215. 1821. — Synonyme d'Acme. 2. Index moll., p. 79. 1838. 5. Land und sussw. moll. Sichenbürg, p. 89. 1867. 1. Conch monte Argentaro, p. 45. 1886. = pre Jeffreys'! réunit sous le nom de Cionella, nom que l’on rencontre chez quelques écrivains, lHelix subcylindrica de Linnæus et le Buccinum acicula de Müller. Cette appellation a été retenue pour la première des deux Espèces, PHelix subcylindrica, Espèce qui doit être rangée dans le genre Zua de Leach (1821), genre que l’on s’accorde généra- lement à maintenir. Jan, en 1832?, Fitzinger, en 1837°, les frères Villa, en 1841%, etc., rappelèrent les noms de Poly- phemus, de Styloïdes, de Columna, qu'ils auraient dû laisser dans l’oubli. Herrmannsen, en 1846°, latinisa le mot Céci- lioide en celui de Cæcilioides, et, malgré sa lati- nisalion, ce nom ne peut être admis à cause de sa désinenee oides, puisque d’après les règles lin- néennes, « nomina generica in otdes desinentia e foro malacologico releganda suntf ». Enfin, de 1846 à 1856, les malacologistes adop- tèrent au petit bonheur, si nous pouvons nous exprimer ainsi, tantôt l’une, tantôt l’autre des appellations fautives que nous venons d’énumérer, quand, en 1856, notre collègue M. Bourguignat établit, d’après les règles, le véritable nom géné- 1. Syn. test. pneumonobr. moll. of Great Britain (in Trans. Linn. Soc., XVI, p. 347). 1828. 2, Cat. rer. nat. in museo Mediolanensi, p. 4. 3. Syst. verz der in Erzherzogthume Oesterreich, ... Weich- thiere, p. 105. 4. Dispos. sistem., p. 20. ». Ind. genera malacozoa, I, p. 150. 6. Bourguignat, Meth. Conch. denomin., p. 55. 1860. ET rique qui doit être adopté, celui de Cæcilianellaf. En écrivant la monographie du genre qui a pour Lype le Buccinum acicula de Müller, M. Bourgui- gnat était libre de choisir un nom à sa convenance, et ce nom aurait été conservé comme le premier régulier; mais au lieu de choisir au hasard, ce malacologiste, par honnêteté scientifique, désirant rappeler lPappellation férussacienne, adopta le radical Cæcilia, en le faisant suivre d’une termi- naison conforme aux règles de la plus stricte nomenclature, et le pitoyable nom générique de Cécilioide devint la correcte appellation Cæcilia- nella. Cet auteur, non seulement ne s’est pas contente de créer une nouvelle appellation, mais encore a décrit avec soin les caractères génériques, et, d’un seul coup, a fait connaitre une douzaine d'Espèces dans un genre qui n’en comptait qu'une. Eh quoi! M. Bourguignat aurait pu employer le premier nom générique qui lui serait passé par la tête, sans que personne n’ail eu rien à lui dire, puis- que le terrain était libre, comme nous venons de l’exposer, et parce qu'il n’a pas usé de son droit et qu'il a choisis un nom rappelant la désignation fautive de Férussac, ce genre lui serait étranger ! Cette thèse est insoutenable. Nous n'ignorons point que quelques auteurs, dans le dessein de tourner la difficulté, ou plutot dans le véritable but d’être désagréables à ce ma- 6. In : Amén. Malac. in : Rev. et mag. zool., p.378, et tirage à part, 1, p. 210 et suivantes. or lacologiste, écrivent « Cæcilianella Férussae, gen. emend.». Mais ce mot d’emendatum, qui con- vient quand l’on se contente de corriger une simple inadvertance pour un nom d'Espèce, ne saurait être admis quand il s’agit de létablisse- ment d’un genre méconnu par son auteur; car, en somme, Férussac n’a jamais créé ce genre. Cela est si vrai, que lorsque l’on veut étudier et con- naitre le genre Cæcilianella, ce n’est point aux ouvrages de Férussac que l’on a recours, mais aux travaux de M. Bourguignat. Bull, Soc. Malauc. France. IV, Juillet 1887. PE A QUEL AUTEUR ATTRIBUER LA PATERNITÉ GENRE CÆCILIANELLA PAR M. HENRI BERTHIER MEMBRE ASSOCIÉ ——— “> ———— — On lit dans le fascicule V (p. 488) d’un Wanuel de conchyliologie, édité par le libraire Savy, de Paris : « CÆCILIANELLA, Férussac, em. 18171, Cæci- lioides », et dans les « Études sur les Mollusques terrestres et fluviatiles du Mexique et du Guate- mala\l, p.586)" : « Genre CÆCILIANELLA, Férussac (emend.). Fé- russac, le premier, a proposé pour les Mollusques un genre particulier, sous la dénomination de Cécilioides, dénomination, d’ailleurs, assez mal 1" Sic ! 2. Date inconnue. Cet ouvrage, publié par livraisons, sans date, depuis une vingtaine d'années, forme la VII partie des « Recherches zoologiques pour servir à l'histoire de la faune de l'Amérique centrale et du Mexique. — 60 — conçue et peu conforme aux règles de la nomen- clature. M. Bourguignat plus tard, en 1856, l’a rectifiée, et, désirant faire droit à l’antériorité incontestable du nom de Férussac, il a conservé le radical et l’a fait suivre de la terminaison #ella, en changeant l’e en æ dans la première syllabe. Dans ces conditions, nous pensons qu'il est diffi- cile d'enlever à Férussac la propriété d’un genre qu'il a qualifié le premier, et dont le nom même est une allusion à sa découverte de 1807, » Il n’est guère possible de montrer, en aussi peu de phrases, une aussi mauvaise foi scientifique, ou, s’il n'y à pas mauvaise foi, d’étaler, en aussi peu de mots, une si complète ignorance des faits. Férussac n’a jamais établi de genre sous le nom de Cecilioides, à plus forte raison sous lappella- lion de Cæcilianella. Nous metions au défi le savant le plus érudit de trouver dans les travaux des deux Férussac, car ils sont deux, le mot cécilioides cité une seule fois, ainsi que nous allons en donner la preuve. Le premier Férussac! n’a publié que deux ou- vrages sur la science malacologique : le premier dans les « Mémoires de la Société médicale d’é- mulation (IV, an IX, 1801) », sous le titre d’ « Ex- 1. Jean-Baptiste Louis Daubebard de Férussac, né en 1745 à Clérac (Charente-Inférieure), décédé en 1815 à Lauzerte (Tarn-et-Garonne), élève de l'École militaire, capitaine d'artil- lerie à l'époque de la Révolution, et lHeutenant-colonel dans l'armée de l'Emigration, savant géologuce et malacologiste de mérite. (Note de la rédaction.) — GL — posé succinet d'un système conchyliologique tiré des animaux et du test des coquillages (p. 372- 402) », où il n’est nullement question de Ceci- lioide ni de l’'acicula; le second, en un volume, en collaboration avec son fils, le baron Férussac". Dans ce volume, en date de 1807, portant Île titre de : « Essai d'une méthode conchyliologique appliquée aux mollusques fluviatiles et terrestres, d'après la considération de l'animal et de son test, etc... » l’on trouve, à la page 77, les lignes suivantes : « Espèce dont on n’est pas assuré du genre. He- lix acicula (nobis), etc. « Personne, que je sache, n'avait vu Fanimal avant nous. Je l’ai vu trois fois vivant et agissant ; je l'ai observé une fois pendant un quart d'heure, avec une forte lentille, sans avoir pu découvrir aucun indice de points oculaires; il a quatre ten- tacules comme l’'Helix. Du reste, je n’y ai rien vu de différent; cependant son test est remarquable par la manière dont la columelle est terminée. On lui avait trouvé un grand rapport avec Îles Limnées. » A1 André-Étienne-Justin-Pascal-Joseph-Francois Daubebard de Férussac, né en 1786, au Chartron (Tarn-et-Garonne), dé- cédé à Paris en 1836. D'abord soldat, puis capitaine d'infan- terie, sous-préfet d'Oloron (1812) et de Compiègne (1813), chef d'État-Major (lieutenant-colonel) de la 2° division militaire (1817), professeur de géographie et de statistique à l'École d'application de l'État-Major, directeur de la Société pour la propagation des sciences et de l’industrie, officier de la Légion d'honneur, chevalier de Saint-Louis, etc..…., enfin député (1830- bo — Nous ferons remarquer que les deux Férussac, en publiant ces lignes, n’ont établi aucun genre, puisqu'ils ont commencé par dire : « Espèce dont on n'est pas assuré du genre », ils n'ont constaté qu’un fait très intéressant, le manque de points oculaires. Il n’y a pas d'autre conclusion à tirer de cette citation, et cela est si vrai que dans le même volume (p. 111), Férussac (le fils), en son « Examen des espèces de Draparnaud », et en sa « Concordance systématique », a mentionné lPact- cula sous lPappellation de Bulimus acicula; enfin, ce qu'il y a de plus fort, le même Férussac dans son « Catalogue des coquilles terrestres et fluvia- tiles observées en Franche-Comté et aux environs d’'Arbois », ainsi que dans celui des « Coquilles du département de Lot-et-Garonne », catalogues pu- bliés à la fin du même volume {p. 133 et 135), a placé l’acicula, non plus dans le genre Bulimus, mais dans le genre Helix. Ainsi, dans le même ouvrage, les deux Férussac ont rangé l’acicula tantôt dans les Helix, tantôt parmi les Bulimus. Ces auteurs auraient-ils agi de la sorte s’ils avaient créé un genre? Non! mais pour eux lacicula, comme ils le disent, est une « Espèce dont on n'est pas assuré du genre. » À compter de cet ouvrage, on ne trouve plus, parmi les nombreux travaux de Férussace (le fils), même dans sa grande « Histoire générale des Mol- 1832), — savant malacologiste et auteur d'un grand nombre de travaux scientifiques. (Note de la rédaction.) — 65 — lusques! », la mention de celte espèce que dans une seule de ses publications, dans son « Tableau systématique de la famille des Limacons, Coch- leæ », paru en 1822. Dans cet ouvrage l’on trouve (p. 51) lacicula, sous l'appellation toujours la même d'Helix act- cula, elassée dans la nouvelle coupe générique de Cochlicopa, dixième sous-genre du grand genre Helix, tel que le comprenait Férussac. Cette coupe générique de Cochlicopa, dans laquelle cet auteur a réuni un amalgame d’'Es- pèces vraiment surprenant, telles que des espèces des genres Ferussacia, Glandina, Subulina, Ho- henwarthia, Azeca, etc... voire même une espèce marine, l’Halia priamus, est un genre inacceptable el qui ne convient nullement pour lacicula. Cette classification est une preuve convaincante que Férussac, non seulement n'avait pas créé de genre, mais encore qu'il n'avait pas même con- naissance, en 1822, du mot Cécilioide. Cela est si vrai que, s’il avait eu connaissance de ce nom, en admettant qu'il n'ait plus voulu 1. Il convient de savoir que Férussac [le fils) n'a jamais pu- blié que les 28 premières livraisons de cet ouvrage. Voici les dates exactes de ces livraisons : 1 à 6, 1819, — 6 à 10, 1820, — IL à 13, 1821, — 14 à 28, 1822 (en exceptant les livraisons 23 et 24 qui n'ont parues qu'en 1823). À partir de la 28me, cette His- toire resta suspendue jusqu'en 1829, époque où elle fut reprise par Deshayes, qui publia les livraisons 29 à 3%, de 1829 à 1830, puis l'ouvrage fut suspendu encore une fois jusqu'en 1848, où il fut définitivement repris par Deshayes, qui le termina en 1851. — En résumé, cette Histoire renferme 52 livraisons dont les 28 premières sont de Férussac (le fils). rh adopter son genre, il aurait au moins mentionné (p. 51) dans la synonymie qu'il a donnée de laci- cula, puisqu'il à cité celle de Geoffroy, Dillwyn, Müller, Montagu, Bruguière, Draparnaud, Gme- lin, Schrôter, etc... Pourquoi, en effet, aurait-il passé sous silence son appellation de préférence à celles des autres auteurs ? Il résulte donc de l’examen des travaux des Fé- russac, que le père et le fils n’ont jamais établi de genre pour Pacicula; de plus, qu’ils n’ont jamais eu connaissance du mot cécilioide qu'on leur à mis sur le dos. C’est à M. de Blainville que l’on doit la révéla- lion de ce nom. On lit, en effet, dans le tome VII (p. 332, 1817) du Dictionnaire des sciences naturelles : « Cécilioïde! (Malacoz). M. Daudebert? de Fé- russac à établi sous ce nom un petit genre formé d’une seule Espèce, le Bulime aiguillette, Helix oc- tona, Linn. Gmel., parce que, quoique l'animal ait quatre tentacules, comme les Limacons et les Bu- limes, il n’a pas pu apercevoir de points oculaires à l'extrémité des plus grands; 11 est évident que la coquille offre, en outre, un caractère bien dis- ünctif dans la manière dont la columelle est ter- minée el tronquée. » Que penser de ce dire de Blainville ? Dans quel ouvrage ce genre a-t-il été créé? À quelle époque ? 1. Sic ! 2 0Sic:) 100 — Lorsqu'on cherche on ne trouve rien; bien plus, les Férussac n'ont jamais eu Pair de se douter de l'existence d’une semblable expression. C’est bien singulier. Voici ce que nous croyons la vérité : IL est présumable que Férussac le père, car du moment que Blainville à écrit d'Audebard de Fé- russac il a voulu désigner le père et non le fils, qu'il appelle le baron de Férussac, ou plutôt Fé- russac tout court, il est présumable, disons-nous, que Férussac, le père, dans un entrelien, aura signalé à Blainville la particularité caractéristique de l'animal de Pacicula, c’est-à-dire son manque d'organes visuels, pour que ce dernier se soit imaginé que Férussac,le père, avait créé un genre de Mollusques aveugles, autrement ditcécilioïdes. Le premier mot de la citation que nous venons d'emprunter au Dictionnaire d'histoire naturelle, mot qui est en français, vient à l’appui de cette supposition. On sait, en effet, qu'il existe des genres Céci- loïdes, sous le nom de Cæctlia, chez les Poissons, les Reptiles et les Insectes. Or, Blainville, en énu- mérant ces genres dans son Dictionnaire, et en inscrivant ex francais le mot Cécihioïde, en le fai- sant suivre du terme (Malacoz), a eu uniquement l'intention de faire savoir que parmi les Mollus- ques il existait des Espèces aveugles ou Céci- hoïdes ; seulement il a eu tort d'affirmer létablis- sement d’un genre qui n'avait jamais été créé. En somme, Blainville a commis une méprise, Bull. Se. Malac. France. VV. Juillet 14887. — 5 — 66 — méprise qui ne peut donner à d’Audebard de Fé- russac la paternité d’une coupe générique à laquelle il n’a jamais pensé. Le genre Cæcilianella n'appartient donc pas ni aux Férussac, père et fils, ni à Blainville, mais à M. Bourguignat. Cet auteur, lorsqu'il a créé, en 1856!, le genre Cæcilianella,genre qui est bien sien”, a eu l'extrême honnêteté scientifique d'adopter pour son genre le radical Cæcilia, dans le dessein de rappeler le souvenir de Férussac, le père, qui, par son obser- ration sur le manque de points oculaires, lui avait sugoéré l’idée du genre Cæcilianella. Telle est la vérité. 1. Amén. malac. in Rev. et Mag. zool., p. 378 et tirage à part. Amén. malac., II, p. 210 et suiv. 2. Dans la Monographie du genre Cæcilianella, publiée par M. Bourguignat, ce malacologiste, après avoir donné l'histo- rique et les caractères du genre, a décrit les Cæc. acicula, anglica, Liesviller, raphidia, tumulorum, Brondeli, subsaxana, nanodea, aciculoides, miliaris, cylichna, nyctelia, producta, Grateloupi, etc...,, et a fait reproduire sur la planche xvrir du tome I*r de ses Aménités, la figuration de dix de ces Espèces. Cette Monographie est complète. Bull, Soc. Mal, France. VV. Juillet 1887. APERÇU MONOGRAPHIQUE SUR LE GENRE D'TGVRUE:T D'UM M. ze conserrzer À. LETOURNEUX MEMBRE FONDATEUR a ——— Ce genre a été établi par nous, en 1879, el adopté immédiatement par le savant malacologiste Locard, dans son Prodrome de la malacologie française (p. 224, 1882), et par notre ami Bourgui- gnat, dans son Histoire malacologique de lAbys- sinte (p. 30, 1885). Les Espèces de ce genre, dont la coquille res- semble extérieurement à celle des Brythinia, possèdent un opercule présentant à son centre une surface spirescente, et, vers la périphérie, une autre concentrique. Il résulte de ce caractère que, par sa région centrale, l’opercule est ana- logue à celui des Amnicola, et, par sa région cireumoperculaire, à celui des Bythinia. De là le nom de cette nouvelle coupe générique : de à, deux, édos, mode, yucos, tour (sous-entendu rüuz, opercule), c'est-à-dire opercule ayant deux modes eee de tours ou d’enroulement, le mode spirescent et le mode concentrique. Le nucléus de la spirale centrale est assez infé- rieur et plus porté du côté columellaire que du côté externe. Ce genre a son analogue en Amérique. Troschel! à créé, en effet, pour des Paludini- dées américaines?, très voisines des Melantho, un genre Lioplax, caractérisé par un opereule à deux modes d’enroulement. Ce genre, qu’il est impos- sible de confondre“ avec celui des Digyreidum, est aux Melantho ce que les Digyreidum sont aux Bythinia. Ils ont tous les deux une égale raison d’être‘. On ne connaissait que deux Paludinidées du système européen caractérisées par un semblable opercule, lorsque, dans notre dernière explora- tion des iles Ioniennes, nous avons élé assez heu- reux pour en découvrir plusieurs Espèces. Les Digvreidés peuvent se répartir en deux séries : 1. Das Gebis der Schneckens zur Begründung einer natur- lichen Classification, etc... p. 100, 1855. 2. Type : Paludina subcarinata. 3. Voir pour les caractères des Lioplax les travaux de Tro- schel et de W, G. Binney (Land and freshwater shells of North America. 1865). k. Le genre Gabbia (Tryon, 1865) d'Australie, ainsi que le genre Neumayria (Stefani) établi pour des Espèces fossiles de Transylvanie, non moins que le genre Hylacantha (Ancey, 1886, olim ‘Fiphobia de Seth) du lae Tanganika, etc..., n'ont aucun rapport, bien qu'ils possèdent un opercule à deux modes d'en- roulement, avec notre cenre Divvreidum. — 09 — 1° En Espèces possédant un bord péristomal droit, non évasé ; 2° En Espèces offrant un bord patulescent, par- fois très évasé et même subréfléchi, notamment vers la base. Les formes de la première série sont les : DIGYREIDUM SENNAARICUM. Digyreidum senaaricum, Letourneux, in Bourgut- gnat, Malac. Abyssinie, p. 130, 1883. — (Palu- dina Sennaariensis, Parreyss in Kuster[2*édit. Chemnitz], Palud., p.44, pl. 1x, f. 10-11; — Bythinia Sennaariensis', Martens, in Malak. Blatt., 1865, p. 204, et 1873, II, p. 73.) Cette Espèce vit dans tout le cours du Nil Bleu, depuis le lac Dembea jusqu’à Khartoum, et dans le Nil Blanc jusqu’en Egypte. L Le DIGYREIDUM BOURGUIGNATI. Digyreidum Bourguignati, Letourneux, in Sched., Sy S D 1 , 1579 etun Zocard;Prodr:/malac. #franc:, p- 224, 1881.— (Bythinia Bourguignati, Pala- dilhe, in Nouv. miscell. malac. [4° fasc., 1868], DAAOPS pl ve MES) Bassins des jardins Picos, au lieu dit « Jardins de Saint-Jacques », près de Perpignan (Pyrénées- Orientales). 1. Sous cette même appellation, Jickeli (Moll. N. O. Afr., 1874, p. 245) a confondu deux Espèces très distinctes. 0 Les Espèces de la seconde série, toutes des iles loniennes, sont les formes suivantes : DIGYREIDUM RENEI. Coquille perforée, ventrue, assez allongée, à test brillant, corné, finement strié; sommet un peu obtus ; cinq tours très gonflés, renflés sur- tout vers leur partie supérieure et offrant supé- rieurement une surface méplane, même un tant soit peu ‘creusée vers la ligne suturale, par suite de la suture, qui est très profonde. Croissance régulière bien que rapide. Dernier tour égalant la moitié de la hauteur; ouverture verticale, oblon- gue dans une direction faiblement oblique de droite à gauche à partir du sommet; péristome continu, simple, légèrement patulescent; oper- cule caractérisé par une partie centrale spires- cente ex saillie sur la partie concentrique, comme si elle était juxtaposée. Haut. 6, diam. 4; haut. ouvert. 3 millim. Cette Espèce, à laquelle nous donnons le pré- nom de notre ami Bourguignat, se trouve en assez grande abondance dans les marais de Cressida, près de la ville de Corfou. DIGYREIDUM CORCYRENSE. Espèce plus globuleuse inférieurement, moins haute, plus ramassée sur elle-même ; test brillant, corné et encore plus finement strié ; quatre tours un quart, très gonflés, arrondis, légèrement plans 1 PU EE vers la ligne suturale, mais non creusés; suture profonde sans être aussi creusée que celle de l'Espèce précédente; croissance rapide (les deux derniers tours énormes comparés aux deux autres supérieurs); dernier tour dépassant la moitié de la hauteur ; ouverture faiblement oblique, relati- vement ample, ovalaire, bien d’aplomb ; péristome continu, plus patulescent, surtout évasé, dilaté et même réfléchi à la base, enfin, assez fortement encrassé en cet endroit; région spirescente de l'opercule moins étendue que celle du Dig. Rener, de plus non limitée par un bourrelet avec la ré- gion concentrique. Haut. 5 1/2, diam. 4; haut. ouvert. 3 millim. des ruisseaux dans l'ile de Çà et là le long Corfou. DIGYREIDUM SERVAINIANUM. Coquille plus petite que celle des deux précé- dentes, ventrue surtout au dernier tour qui est fort grand. Fente ombilicale peu sensible; test corné, mat, presque lisse; sommet obtus; quatre tours à croissance rapide, bien gonflés, arrondis, néanmoins faiblement méplans vers la suture, qui est moins accentuée que celle des ARener et Corcy- rense; dernier tour dépassant la moitié de la hau- teur; ouverture ample, verticale, ovale-arrondie ; bord externe arqué en avant; péristome continu, simple, évasé surtout à la base; opercule très finement strié; région spirescente sans démarca- lion avec la région concentrique. PAR UVEE Haut. 4, diam. 3; haut. ouvert. 2 1/2 millim. Ce Digyreidé, que nous nous faisons un plaisir de ‘dédier au président de la Société, M. Je D' Georges Servain, vil, en compagnie du Renei, dans Ies marais de Cressida, près Corfou. DIGYREIDUM VIRIDE. Coquille ventrue-allongée, pourvue d’une fente ombilicale à peine sensible; test très brillant, presque lisse où paraissant sous Ie foyer d’une forte loupe très finement striolé, enfin, offrant une teinte uniforme d’une nuance verte bleuâtre très luisante, teinte qui n’est pas le résultat d’un encrassement extérieur; spire allongée-subco- nique; cinq tours renflés-convexes, surtout vers la suture, et même paraissant un peu méplans le long de la ligne suturale ; dernier tour égalant la moitié de la hauteur ; ouverture presque verticale, oblongue; péristome continu, patulescent, assez évasé à la base; bord columellaire plus épaissi; opercule d’un vert bleuätre comme la coquille, et sensiblement concave vers le nucléus de Ia région spirescente. Haut. 4, diam. 3; haut. ouvert. 2 millim. Bords des ruisseaux près de la ville de Corfou. Bull. Soc. Malac. France. IV. Juillet 1887. SUR QUELQUES MOLLUSQUES DU TONKIN PAR M. JULES MABILLE MEMBRE FONDATEUR Les Mollusques qui font l'objet de cette pré- sente notice ont été recueillis et adressés au Mu- séum d'Histoire naturelle de Paris par M. Balansa. Ils ne sont pas nombreux, mais ils ont le mérite incontestable de l'originalité ; plusieurs sont nou- veaux pour la science, et les autres viennent ajou- ter d’intéressantes données aux connaissances déja acquises sur l'aire de dispersion de cer- laines espèces. Nous devons cependant regretter que le voyageur, qui sait si bien récolter, n’ait pas cru devoir accompagner ces diverses récoltes d'une indication d'habitat plus précise que ce mot Si Vague : LE TONKIN. HELICARION 1. HELICARION MALEFTICUS,. Helicarion maleficus,3. Mabille, Moll. Tonk.diagn., p- 2, 14 mai 1887. Testa vitriniformi, solida, vix nitente, fusca, exi- lissime striata, lineisque impressis, sæpius inter- ruptis, longitudinalibus, notata; spira minuta, convexiuscula, prominula; apice corneo, minutis- simo, nitido; anfractibus 3 1/2 convexiusculis valde irregulariter crescentibus, sutura impressa, filo albo marginala, separatis: ultimo permagno, turgidulo, ad peripheriam vix angulato, antice bre- viter descendente, versus basin inflato et angus- lalo; apertura magna, perobliqua, lunata; margi- nibus approximatis ; columellari albo, incrassato, incurvato, in laminam tenuem appressam dilatato; basali, externoque arcuatis. alt., 14-16 Diam. maj., 39-41; — min., 25-27; millim. Coquille vitriniforme, solide, presque opaque, à peine brillante, de couleur roussâtre, très fine- mentstriée, les stries peu apparentes, comme effa- cées et parfois présentant, surtout dans le voisi- nage de la suture, des traces de lignes spirales plus ou moins interrompues; spire très petite, faiblement convexe, à peine saillante, à sommet corné, brillant et oblus; trois tours et demi de EVE — spire, assez convexes, à croissance rapide el irré- culière, séparés par une suture profonde, margi- née, blanche sur le bord inférieur; le dernier très grand, formant plus des trois quarts de la coquille, bien arrondi, enflé, presque ventru, n’accusant d’angulation qu’à son origine, un peu mais très brièvement descendant à sa terminaison, enflé en dessous et un peu rétréci; ouverture grande, très oblique, échancrée, mais à bords presque conver- gents, le columellaire blanc, épaissi, dilaté en une lame peu étendue mais assez épaisse, appliquée sur la région ombilicale, régulièrement courbé, le basal et Pexterne simplement arqués. NANINA 2, NANINA INFANTILIS. Nanina infantilis, Gredler, Jahr. d. Deut. Malak. Gess., p. 143, pl. ur, f. 2, 1884. Espèce originairement décrite d’après des exemplaires recueillis dans les provinces chi- : noises du Kuang-si et de Hunam. 3. NANINA VERNACULA. Nanina vernacula, 3. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 1, 14 mai 1887. Testa subimperforata, globoso-depressa, tenui, fragillima, nitida, luteola, striis spiralibus et longi- — 76 — tudinalibus exilissime decussala; spira convexo- mamillata, prominula; apice obtuso, Jævigato; anfractibus 5 1/2-6 regulariter et sensim crescenti- bus, convexis, sutura bene impressa, albo-filosa, separatis ; ultimo magno, superne et ad periphe- riam convexo-turgido, inferne convexo, juxla aperluram haud descendente, ae vix dilatato; apertura lunata, obliqua, ovato-rotundata; perts- tomate tenui, recto, vix incrassatulo ; margine co- lumellari arcuato, ad insertionem breviter dilatato, perforationem semi-claudente. Diam. maj. à 1/2; — min. 5; — alt. 3 1/2. Coquille presque imperforée, globuleuse-dépri- mée, mince, fragile, brillante, jaunâtre, ornée de très fines stries spirales et d’autres longitudinales; spire convexe, légèrement mamelonnée, un peu proéminente, à sommet obtus et lisse; cinq à six tours de spire croissant régulièrement et rapide- ment, convexes, séparés par une suture bien mar- quée et bordée d’un fil blane; le dernier grand, convexe et gonflé en dessus et à la périphérie, non descendant et à peine dilaté à sa terminaison; ou- verture oblique, ovale-arrondie, échancrée; pé- ristome mince, droit, à peine épaissi; bord colu- mellaire arqué, brièvement dilaté à son insertion el recouvrant à moitié la perforation. La N. vernaculane peut être rapprochée que du N. aurea de Sumatra! ; elle en diffère par ses tours plus nombreux, plus arrondis, sa région ombili- 1. N. aurea, Martens, Pruss. exp. ost. As. pl. x, fig. 12. cale plus déprimée, sa spire plus élevée, son dernier tour moins développé, son bord externe plus descendant, ete. k. NANINA EXCEPTA. Nanina excepta, 3. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 1, 14 mai 1587. Testa subanguste perforata, depressa, subglo- bosa, tenera, fragili, corneo-fusca, nitida, minutis- sime striatula; spira convexa, subconica, parum prominente; apice nitidissimo, lævigato, obtuso; anfractibus 6 1/2 convexiusculis, sat regulariter et tarde crescentibus, sutura lineari, bene dis- tüineta, separatis; ultimo majore, inflato, rotundato, ad aperturam non descendente et vix dilatato, subtus paululum complanato; apertura obliqua, lunata, ovato-rotundata ; peristomate recto, aculo; margine externo brevi, valde arcuato; basali lon- giore, incurvato; columellari brevi, rectiusculo, in laminam triangularem, oblique truncatam, per- forationem semicireumdantem, dilatato. Diam. maj. 13 1/2; — min. 12; — alt. 5 millim. Coquille assez étroitement perforée, déprimée- subglobuleuse, mince, fragile, d’un corné fauve, brillante, finement strice, les stries sont inégales; spire convexe, un peu conique, peu élevée, à som: met très brillant, lisse et obtus; six tours et demi de spire, à croissance lente et assez régulière, séparés par une suture peu profonde, bien dis- tie tincte et marginée; le dernier grand, enflé, ar- rondi à la périphérie, non descendant et pas sensiblement dilaté à sa terminaison, un peu comprimé à sa parlie inférieure ; ouverture oblique, échancrée, ovale-arrondie ; péristome droit, aigu ; l’externe court, très courbé; Le basal plus long, médiocrement recourbé; le columel- laire très court, un peu droit, dilaté en une lame triangulaire, un peu linguiforme, et entourant en partie l’ombilie. Cette Espèce a quelque analogie avec le N. au- rea! de Sumatra; elle en diffère notamment par ses tours de spire plus élevés, son ombilie bien plus ouvert, son ouverture moins arrondie, le der- nier tour étant moins enflé à sa terminaison. 5. NANINA INFIMA. Nanina infima, JS. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 1, 14 mai 1887. Testa anguste perforata, depresso-discoidea, te- nera, fragili, corneo-succinea, nitente, vix stria- tula; spira convexa, subprominente; apice minuto, albescente ; anfractibus 6 convexiusculis, sublente el regulariter crescentibus, sutura distincta sepa- ralis ; ultimo majore, desuper aspecto vix latiore quam penultimo, juxta aperturam non descen- dente, ad peripheriam vix angulato, angulo mox evanescente; apertura vix obliqua, lunata, semi- 1. NV, aurea, Martens, Monastr. Berl. akad., p. 266. 1864. — 79 — rotundala ; peristomate reclo, vix incrassatulo. Diam. maj., 4; — min., 3 1/2; — alt., 2 millim. Coquille étroitement perforée, déprimée dis- coïde, mince, fragile, d’un corné jaunâtre, bril- lante, à peine striée; spire convexe, faiblement proéminente, à sommet petit, blanchätre; six tours de spire un peu convexes, à croissance presque lente et régulière, séparés par une su- ture linéaire mais marquée; le dernier grand, et vu par-dessus à peine plus large que le précédent, non descendant à sa terminaison, à peine anguleux à la périphérie, l’angulation s’effacant prompte- ment; ouverture peu oblique, échancrée, demi- ronde ; péristome droit très faiblement épaissi. 6. NANINA DESPECTA. Nanina despecta, 3. Mabille, Holl. Tonk. diagn., p. 2, 14 mai 1887. Testa anguste umbilicata, discoideo-depressa, tenera, diaphana, solidiuscula, polita, nitida, cor- neo-flavescente, striis tenuissimis, parum conspi- cuis, sat regularibus, munita; spira vix promi- nula; apice nitido, lævigato; anfractibus 6 1/2-7 irregulariter, primis sensim, ultimo penultimoque velociter, crescentibus, convexiusculis, sutura pa- rum profunda, filo marginata, separatis; ultimo maximo, ad peripheriam rotundato, juxta aper- turam paululum dilatato, non descendente, inferne obscure complanalo ; apertura fere horizontali, 100 — transverse oblonga ; marginibus simplicibus, eallo crassiusculo junctis ; columellari in laminam bre- vem, emarginatam, umbilicum subcireumdantem, dilatato. Diam. maj. 25 ; — min. 21; — alt. 9 mill. Coquille étroitement ombiliquée, discoïde-dé- primée, mince, diaphane, un peu solide, polie, brillante, d’un corné jaunàtre, et ornée de stries très fines, peu apparentes mais assez régulières ; spire à peine sensible, à sommet brillant, lisse; six et demi à sept tours croissant irrégulièrement, chez les premiers la croissance est sensible, chez les deux derniers rapide; ils sont un peu con- vexes, el séparés par une suture peu profonde, et marginée ; le dernier très grand, arrondi à la pé- riphérie, un peu dilaté à sa terminaison, mais non descendant, faiblement comprimé en-dessous ; ouverture presque horizontale, transversalement oblongue, à bords simples, réunis par une callo- sité sensible ; le columellaire dilaté en une lamelle, courte, échancrée, entourant à demi l’ombilic. 7. NANINA ZERO. Nanina zero, J. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 7, L4 mai 1887. Testa perforata, depresso-discoidea, vitrea, pel- lucida, fragili, nitente, striatula, superne versus suluram Jineis minutissimis, spiraliter notata ; Spira vix exserla; apice minutissimo, nitidissimo : RS — anfractibus à 1/2 velociter et irregulariter crescen- tibus; sutura anguste marginata separalis ; ultimo magno, convexo-turgido, ad peripheriam non angu- lato, inferne complanato, juxta aperturam non descendente ; apertura fere diagonali, ovato-com- pressa, lunata ; peristomate acuto, recto; margi- nibus distantibus ; externo parum incrassalo, rec- üiusculo, demum curvato ; columellari in laminam liberam, triangularem, perforationem tegentem di- latato ; basali paululam incrassatulo. Diam. maj. 14; — min. 11; — alt. 5 1/2 millim. Coquille perforée, déprimée-discoïde, vitrée, pellucide, fragile, brillante, un peu striée, ornée, en outre, dans le voisinage de Ia suture, de très fines lignes spirales; spire à peine élevée, à som- met très petit, très brillant; cinq tours et demi à croissance très rapide et irrégulière, séparés par une suture étroite et marginée; le dernier grand, convexe-gonilé, non anguleux à la périphérie, comprimé en dessous, ne descendant pas à sa ter- minaison ; ouverture presque diagonale, échan- crée, de forme ovale-comprimée; péristome aigu, droit, à bords écartés, l’externe un peu épaissi, d’abord presque droit, à la fin courbé; le columel- laire dilaté en une lamelle triangulaire, libre, pro- tégeant la perforation; le basal un peu épaissi. Bull. Soc. Maac. France. 1V. Juillet 1887. — 6 0 D HELIX 8. HELIX HAHNI. Helix Hahni, J. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 3, 14 mai 1887. Testa sinistrorsa, umbilicata, depresso-subglo- bosa, solida, subregulariter costulis æquidistan- übus, plerumque sinuosis, vel duplicatis, cons- picue arcuatim notata, ac undique minutissime granulata, fulvicante, superne unicolore, inferne granosissima et lineis concentricis, ornata; an- fractibus 5, rapide et sat regulariter crescen- tibus, sutura simplici separatis; ultimis 2 pau- lulum inflatis, supremis vix planulatis; ullimo ad peripheriam subacute carinato, antice non des- cendente, dilatato, cirea umbilicum mediocre per- vium, parum inflato ; apertura obliqua, lunata, irregulariter ovata, intus albidula; peristomate expanso, incrassato, patulescente-reflexo ; margi- nibus callo tenui junctis; columellari arcuato, incrassato, late expanso, umbilicum vix semi- tegente. alt. 20 millim. Diam. maj. 45 ; — min. 40; Coquille sénestre, ombiliquée, déprimée-sub- globuleuse, ornée de costules, presque équidis- tantes, peu régulières, un peu sinueuses, parfois doubles, mais toujours arquées, très finement gra- nuleuse, de couleur jaunâtre; en dessous les gra- — 59 — nulations sont plus nombreuses et, en outre, des lignes concentriques plus ou moins serrées exis- tent sur toute cette région. Cinq tours de spire à croissance rapide et assez régulière, séparés par une suture simple mais apparente ; les deux der- niers un peu gonflés, tandis que les premiers sont manifestement un tant soit peu aplatis; le der- nier pourvu à la périphérie d’une carène aiguë, non descendant à sa terminaison, mais dilaté, un peu enflé vers la région ombilicale; ouverture oblique, échancrée,irrégulièrement ovale, blanche à l’intérieur, à péristome évasé, épaissi, étalé, ré- fléchi; les bords sont réunis par une très mince callosité ; le columellaire arqué, bien épaissi, lar- gement étalé, recouvre environ une moitié de l’ombilic. 9. HELIX HAINANENSIS. Helix Hainanensis, H. Adams, Proc. Zoo!l. Soc. Bond, 4p 8" pl x, fo. 15, 1870: Cette Hélice parait rare; les exemplaires re- cueillis au Tonkin sont plus petits que ceux de l'ile d'Hainan, figurés par M. H. Adams. 10. HELIX BATHMOPHORA Testa subobtecte perforala, depresso-conica, solida, crassiuscula, sub epidermide decidua, al- bescente, nitida, radiatim tenuiter striata et cris- pato-malleata ; spira convexa, prominente; apice IQ 22 valido, obtusulo, nitido, concolore; anfractibus > 1/2 regulariter et rapide crescentibus, convexis, sutura angusta, parum impressa, filo purpureo tenuiter marginata, separallis ; ultimo magno, SU- perne rotundato, declivi, ad peripheriam angulato et rubro anguste zonalo, versus aperturam haud descendente, non dilatato, inferne convexo ; aper- lura irregulariter ovata, Iunata; peristomate in- crassatulo, patulescente, vix reflexiusculo ; mar- gine columellari brevi, diagonali, incrassatulo, in callum erassiusculum, umbilicum, semi-tegentem dilatato ; basali sinuato, tuberculoso ; externo in- curvalo, ad medium obscure angulato. alt. 19 millim. Diam. maj. 33 ; — min. 29; Coquille presque imperforée, déprimée-conique, solide, peu épaisse, et sous un épiderme caduque, blanc, brillant, très finement striée en travers et crispée-martelée ; spire convexe, proéminente, à sommet gros, un peu obtus, brillant; cinq tours et demi de spire à croissance rapide et régulière, convexes, séparés par une suture étroite, peu pro- fonde, bordée par un mince filet de couleur pourpre; le dernier grand, arrondi en dessus et cependantun peu déclive, anguleux à la périphérie, muni en celle partie d’une étroite zone rouge, non descendant ni dilaté à sa terminaison, convexe en dessous; ouverture irrégulièrement ovale, échancrée; péristome épaissi, étalé, à peine ré- fléchi; bord collumellaire court, diagonal, épaissi, dilaté en une callosité peu épaisse, recouvrant 0. une partie de lombilie ; le basal sinueux, muni d’un tubercule ; l’externe recourbé, obscurément anguleux vers son milieu. Espèce voisine de l'A. Friesiana' dont elle dif- fère par sa perforation ombilicale presque cou- verte, ses tours plus bombés, sa surface crispée et non ornée de lignes spirales ; son ouverture plus arrondie, son bord externe excavé, etc. 11. HELIX MIARA. Helix miara, J. Mabille, Mol. Tonk. diagn., p. 6, 14 mai 1887. Testa sublate et pervie umbilicata, subpellu- cida, sat solida, cornea, striatula ac granulis minimis, solum sub lente conspicuis, undique exasperala; spira subplanala; apice minuto, ob- tuso ; anfractibus 4 1/2-5, convexiusculis, regu- lariter et sat rapide crescentibus, sutura bene impressa separalis ; ultimo magno, antice vix des- cendente, ad peripheriam tereti, versus suturam turgidulo, juxta aperturam vix dilatato, inferne convexiusculo, eirea umbilicumobscure angulato: apertura subdiagonali, rhombea, late lunata; pe- ristomate subincrassato, reflexiusculo; margine columellari subrecto, brevi, cum basali, parum incrassato, rectiusculo, angulo obtuso, juncto: externo bene incurvato excavatoque. alt. 8 1/2 millim. Diam. maj 20; — min. 17; 1. Helix Friesiana, Mollendorf, Jarh. der D. Malak. Gessel., p. 989, 1884. Espèce de l'ile Formose. — 86 — Coquille assez largement el profondément ombi- liquée, presque transparente, solide, cornée, striée et, en outre, couverte de très petits tubercules visibles seulement avec l’aide de la loupe; spire presque aplatie, à sommet petit, obtus; quatre et demi à cinq tours de spire, un peu convexes, à croissance assez rapide et régulière, séparés par une suture bien apparente; le dernier grand, un peu descendant à sa terminaison, arrondi à la péri- phérie, un peu renflé vers la suture et dilaté à l'ouverture, convexe en dessous mais quelque peu anguleux autour de lombilic; ouverture presque diagonale, rhomboïdale , largement échancrée ; péristome un peu épaissi, faiblement réfléchi ; bord columellaire presque droit, court, réuni au basal par un angle obtus; l’externe bien courbé et excavé. 12. HELIX JACULATA. Helix jaculata, X. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p- >, 14 mai 1887 Testa subobtecte perlorata, conico-globosa, sub epidermide hydrophana, decidua,rufescente, cras- siuscula, solida, striatula, longitudinaliter im- pressa et crispato-malleata, si lentem adhibueris, nitida; spira valida, conico-globosa; apice obtuso, corneo, nitido; anfractibus 5-5 1/2 primis cos- tulatis, ceteris convexis, regulariter sensimque crescentibus, sutura bene distincta, albo anguste notata, separatis; ultimo magno, anlice non des- mor cendente, desuper aspecto fere dimidiam partem penultimi æquante, turgidulo, versus basin obscure angulato, subtus convexo ; apertura obliqua, irregulariter ovata, lunata; peristomate incrassalo, albo, reflexiusculo; marginibus distan- tantibus ; columellari diagonali in callum sat cras- sum, umbilicum fere omnino legentem, dilatato, cum basali rectiusculo callo parum prominente juncto, externe arcuato et excavalo. alt. 21 millim. Diam. maj. 31; — min. 26; Coquille subimperforée, conique-globuleuse, couverte d’un épiderme caduc, de couleur rous- sâtre, à test un peu épais, solide, strié, crispé- martelé et orné, en outre d’impressions longi- tudinales visibles seulement avec le secours de la loupe, brillant; spire forte, conique-globuleuse, à sommet obtus, corné, brillant; cinq tours à cinq tours et demi de spire, les premiers costulés, Les suivants convexes, croissant régulièrement et assez rapidement, séparés par une suture distincte, étroitement teintée en blanc; le dernier grand, non descendant à sa terminaison, vu par-dessus il égale presque la moitié de la largeur de l’avant- dernier, gonflé, un peu anguleux à la base, il est convexe en dessous; ouverture oblique, irréguliè- rement ovale, échancrée; péristome épaissi, blane, un peu réfléchi, à bords écartés ; le columellaire diagonal s'étale sur l’ombilie qu’il ferme complè- tement en une callosité assez épaisse, il est rejoint au basal par une proéminence tubereuliforme, ce ro dernier est presque droit, lPexterne est arqué et excavé. L'Helix jaculata apparent au même groupe que PAHelix bathmophora; elle en diffère par sa forme plus globuleuse, plus resserrée, sa spire plus élevée, son sommet plus obtus, ses tours plus gros, plus convexes, moins foriement crispés, son ouverture plus pelle, elc: 13. HELIX MERCATORINA. Testa umbilicata, globoso-subdepressa, solida, nilida, luteola, radiatim costulato-striata, et pau- lulum crispata; spira valida, convexo-mamillata ; apice obtuso, nilido, rubente; anfractibus 6 con- vexis, rapide et regulariter crescentibus, sutura lineari, distincta, separalis; uilimo magno, con- vexo-rotundato, juxla aperturam descendente ac dilatato, inferne convexiusculo; apertura obliqua, lunata, oblongo-rotundata; marginibus distanti- bus; peristomale expanso, incrassatulo, albo, reflexo ; margine externo excavalo et incurvalo; columellari fere rectiusculo, in Jlaminam sat eras- sam umbilicum vix claudentem dilatalo ; colu- mella crassa, obliqua, tuberculata. Diam. maj. 31; — min. 25; —- alt. 17 millim. Coquille ombiliquée, globuleuse-subdéprimée, solide, luisante, jaunàtre, ornée de stries rayon- nantes un peu élevées, assezespacées, simulant de petites côtes, et en outre, présentant çà et là quel- ques crispations; spire forte, saillante, convexe, — 5) — mammelonnée à sommet rougeàtre, obtus, bril- lant; six lours assez convexes, presque arrondis, à croissance rapide et régulière, séparés par une suture bien marquée; le dernier grand, bien ar- rondi, Sans aucune angulation, un peu dilaté et descendant à sa terminaison, convexe en dessous; ouverture arrondie un peu allongée, fortement échancrée; péristome peu épaissi, blanc, large- ment étalé, réfléchi; bord columellaire bien courbé, excavé, le columellaire presque recti- ligne, étalé en une callosité assez épaisse, non appliquée, mais recouvrant presque lombilic; columelle à peine tordue, épaisse, munie vers sa partie inférieure d’un fort tubercule. 1}. HELIX BALANSAI. Helix Balansai, Morlet, in Journ. Conch., it. XXXIV, p. 270, pl. xu, fig. 46, 1886. Espèce commune. Nous n'avons eu à notre dis- position que des exemplaires de la variété dési- gnée par l’auteur, sous le nom de Varietas B. el constituée par un test semi-transparent, hispide, orné d’une zone brune à la périphérie du dernier tour. 15. HELIX ONESTERA. Helix onestera, J. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 3, 14 mai 1887. Testa imperforata, conica, crassiuscula, sub- — 90 — cpidermide lutea, caducissima, sat nitido, cornea, undique tenuissime Iyris decurrentibus striisque longitudinalibus, granulata; apice obtusiusculo, nilido ; anfractibus 6 convexiusculis, sensim regu- lariterque crescentibus, sutura lineari, sat im- pressa, separatis; ultimo paululum majore, ad aperturam non dilatato nec descendente, superne declivi, ad peripheriam carina obtusa, prædito, inferne versus carinam impresso, deinde inflato ; apertura triangulari lunata; margine externo valde curvalo, in medio angulifero, breviter patules- cente; columellari tenui, umbilicum claudente. Diam. maj. 21; — min. 18; — alt. 15 millim. Coquille imperforée, conique, peu épaisse, de couleur cornée et recouverte d’un épiderme jaune, très caduc et brillant; ornée de lignes décur- rentes et de stries longitudinales très fines, qui la rendent granuleuse; sommet un peu obtus, brillant; six tours de spire assez convexes, à crois- sance rapide et régulière, séparés par une suture linéaire mais distincte; le dernier médiocrement développé, non dilaté, ni descendant à sa termi- naison, déclive en dessus, obtusement caréné à la périphérie, comprimé en dessous au voisinage de la carène, enflé au centre; ouverture triangu- laire, échancrée, à bord externe fortement courbé, anguleux à sa partie moyenne, un peu étalée; le columellaire mince, recouvrant lombilie. — JL — 16. HELIX CHYTROPHORA. Helix chytrophora, 3. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p-. 4, 14 mai 1887. Testa aperte umbilicata, depresso-pyramidata, exigua, alba, haud nitente, subpellucida, vix striatula, ac granulis calcareis vestita; spira tro- choidea, elata; apice majusculo, obtuso; anfrac- üibus 5-5 1/2 convexis, sensim et subregulariter crescentibus, sutura impressa separatis; ultimo majore, compresso-roltundato, juxta aperturam non descendente, inferne convexo; apertura vix obliqua, exacte rotundata; peristomate subconti- nuo, recto, paululum incrassatulo, patulescente ; marginibus callo tenui junctis; columellari parum dilatato. Diam. maj. 1; — min. vix 1; — alt. 2 millim. Coquille bien ombiliquée, de forme déprimée- pyramidale, blanche, non brillante, presque trans- parente, à peine striée, et presque constamment enduite de granules calcaires, particularité qui lui donne, à première vue, presque l'apparence d'un fourreau d’Helicopsyche; spire trochoiïde, élevée, à sommet un peu grand et obtus; cinq à cinq et demi tours de spire, convexes, à croissance assez rapide et presque régulière, séparés par une suture bien marquée; le dernier grand, comprimé, arrondi, non descendant à sa terminaison, convexe en dessous; ouverture à peine oblique, bien ar- — 92 rondie, à péristome presque continu, droit un peu épaissi, étalé; bords réunis par une mince callo- sité, le columellaire un peu dilaté. 17. HELIX STRUPOSA. Helix struposa, 3. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p- 4, 14 mai 1557. Testa angustissime perforata, conica, albescente vel luteola, subtenera, solidiuscula, nitida, sub lente valido tenuissime striatula; spira conica, prominente; apice minulo, obtusulo; anfractibus 7 1/2-8 regulariter et sensim crescentibus, con- vexiusculis, sutura distincta separalis; ultimo vix majore, ad basin subacute carinato, juxta aper- turam non descendente nec dilatato, inferne con- vexiuseulo; apertura subhorizontali, triangulari, peristomate recto, aculo ; marginibus distantibus: externo rectiusculo, angulo cum basali areuato, juncto; columellari brevissimo, subobliquo, incur- valo et reflexiusculo. Diam. maj. 4; — min. 3 1/4; — alt. 4 millim. Coquille étroitement perforée, conique, blan- châtre ou jaunàtre, un peu mince, cependant assez solide, brillante, et vue sous le foyer d’une forte loupe, très finement striée; spire conique, proéminente, à sommet pelit, un peu obtus ; sept à huit tours de spire à croissance régulière et assez rapide, un peu convexes, séparés par une suture peu profonde; le dernier à peine un peu — 93 — plus grand que 1e précédent, pourvu à la base d'une earène aiguë, ni dilaté ni descendant à sa terminaison, convexe en dessous; ouverture pres- que horizontale, triangulaire, à péristome aigu, droit; bords écartés, externe un peu droit, angu- leux à sa jonction avec le basal, ce dernier arqué, le columellaire très court, presque oblique, ré- fléchi. 18. HELIX TENELLULA. Helix tenellula, 3. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 4, 14 mai 1887. Testa subperforata, depresso-conica, tenera, fragili, lutescente, nitida, sub lente validissimo, vix striatula; spira conica, prominente; apice mamillato, obtuso; anfractibus 6 1/2 sensim et re- gulariter crescentibus, convexis, sutura impressa, simplici, separatis; ultimo vix penultimo latiore, rotundato-convexo, ad aperturam non descendente, inferne convexiusculo, nitidissimo; apertura semi- rotundata, vix obliqua; peristomate acuto, recto; marginibus distantibus; externo brevi; columel- lari rectiusculo, paululum dilatato ; basalt Tonge arcuato. Diam. maj. circiter 3; — min. 3; — alt. 3 mil- lim. Coquille subperforée, déprimée-conique, mince, fragile, de couleur jaunàtre, brillante; vue sous le foyer d'une forte loupe, elle parait à peine striée: = Of == spire conique, proéminente; sommet mamelonné, obtus; six tours et demi de spire à croissance ra- pide et régulière, convexes, séparés par une sulure marquée, mais simple; le dernier à peine plus grand que le précédent, convexe-arrondi, non descendant à sa terminaison, convexe en dessous, très brillant; ouverture demi-ronde, à peine obli- que; péristome aigu, droit, à bords écartés, l’ex- terne court, le columellaire un peu droit, fai- blement dilaté. GEOTROCHUS 19. GEOTROCAUS PHONICUS. Helix phonica, J. Mabille, Moll. Tonk., diagn., p. 3, 14 mai 1887. Testa subobtecte perforata, trochiformi, tenera sed solida, cornea, subpellucida, nitente, subar- cuatim et irregulariter striata; spira elato-pyrami- dali; apice obtusulo, concolore ; anfractibus 8 pau- lulum convexiuseulis, sat regulariter et sensim crescentibus, sutura impressa separatis; ultimo majore, acute carinalo, superne declivi, ad aper- turam vix reflexo et paululum dilatato; apertura transverse ovala, lunata, versus basin marginis externi angulifero; peristomale vix incrassato, acuto, reflexiusculo; margine externo parum cur- vato, vix inflexo ; basali incurvato, breviter reflexo ; columellari in laminam triangularem, albam, um- bilicum subtegentem. dilatato. 2205. — Diam. maj. 11; — min. 10; — alt. 12 millim. Coquille presque imperforée, trochiforme, mince et cependant solide, cornée, presque pel- lucide, brillante, ornée de stries un peu arquées et irrégulières; spire élevée, pyramidale, à som- met obtus, concolore; huit tours de spire, un peu convexes, à croissance régulière et marquée, séparés par une suture distincte; le dernier un peu grand, muni d’une carène aiguë, déclive en dessus, à peine descendant et un peu dilaté à l’ouverture; ouverture transversalement ovale, échancrée, anguleuse à la base du bord externe ; péristome à peine épaissi, aigu, un peu réfléchi; bord externe peu courbé, un peu renversé, Île basal bien courbé, réfléchi, le columellaire étalé en une lame triangulaire, blanche qui cache en grande partie Pombilic. 20. GEOTROCHUS PERAKENSIS. Helix Perakensis, Crosse, in Journ. conch., 1. XX VIT p 499 plie, fo% 1879. Espèce peu abondante si l’on s’en rapporte au petit nombre d'exemplaires récoltés par M. Ba- lansa. — 96 — TROCHOMORPHA 21. TROCHOMORPHA SUBTRICOLOR. Trochomorpha subtricolor, J. Mabille, Holl. Tonk. diagn., p. 7, 14 mai 1887. Testa late umbilicata, depressa, convexo-dis- coidea, sat tenera, supellucida, nitente, fulves- cente ac zonula lata, rubella, cincta, et striis exilibus, subarcuatis, parum regularibus, densis, ornata; spira COnNVEXA ; apice oblusonitente, corneo kevigatoque; anfractibus 6-7 convexiusculis, rapide et regulariter crescentibus, sutura impressa se- paratis ; ultimo non descendente, juxta aperturam haud dilatato, superne convexo-declivi, inferne convexiusculo, in umbilicum latum infundibuli- formem desinente, ad peripheriam acute carinato, carina compressa, alba, denticulata; apertura fere diagonali, lunata, ovalo -subsecuriformi, angulata; peristomale incrassatulo ; marginibus distantibus:; externo paululum provecto; basali incurvalo, vix patulescente. Diam. maj. 17; — min. 15; — alt. 6 millim. Coquille largement ombiliquée, déprimée, con- vexe-discoïde, un peu mince, presque pellueide et brillante d'un corné fauve et, en outre, ornée d’une zone assez large, rouge, placée au-dessus à la périphérie du dernier tour et conlinuée sur tous les autres; stries très fines, serrées, un peu — 97 — arquées et irrégulières ; spire convexe, à sommet obtus, brillant, lisse et corné; six à sept tours de spire convexes, à croissance régulière, séparés par une suture bien marquée; le dernier non descen- dant, non dilaté à sa terminaison, convexe et un peu déclive en dessus, un peu plus convexe en dessous, arrondi au pourtour de lombilie, bien ouvert; muni à la périphérie d’une carène aigué, blanche, comprimée et denticulée ; ouverture presque diagonale, échancrée, d’un ovale un peu sécuriforme, anguleuse, à péristome faiblement épaissi, à bords éloignés; l’externe un peu avancé; le basal recourbé régulièrement, à peine étalé. 22. TROCHOMORPHA TONKINORUM. Trechomorpha Tonkinorum, 3. Mabille, Mol. Tonk. diagn., p.7, 14 mai 1887. Testa sublate et pervie umbilicata, subtrochi- formi, depressissima, sat tenera, quandoque soli- diuscula, rufescente, subruditer costulato-incisa atque lineis nonnullis, fere inconspicuis, spira- liter notata; spira convexiuscula, vix prominula : apice obtuso, concolore; anfractibus 6, convexo- planiusculis, carinatis, regulariter et sensim cres- centibus, sutura impressa marginataque separalis ; ultimo majore, carinato, ad medium convexius- culo, juxta carinam compresso, inferne radiatim striato, convexiusculo, cirea umbilicum obtuse angulato; apertura diagonali, parviuseula, securi- Bull. Soc. Malac. France. IV. Juillet 1887. — 7 ou formi; marginibus remotis; peristomate recto, acuto. Diam: mar. 13: — min. 12: alt. 3 1/2 millim. J ; ; Coquille pourvue d’un ombilie un peu large, bien ouvert, presque trochiforme, mais fortement déprimée, assez mince, un peu solide, de couleur roussâlre, et grossièrement striée-costulée, à cos- tules incisées, et ornée, en outre, de quelques lignes spirales, peu apparentes; spire à peine convexe, faiblement élevée, à sommet obtus; six tours de spire convexes bien qu’un peu aplatis, carénés, croissant régulièrement et assez rapi- dement, séparés par une suture apparente et marginée ; le dernier tour un peu grand, caréné, convexe en son milieu, comprimé au voisinage de la carène, convexe en dessous et orné en cette partie de stries rayonnantes, et, de plus, un peu anguleux autour de Pombilie ; ouverture diagonale, petite, sécuriforme à bords éloignés; péristome droit, aigu. 23. TROCHOMORPHA BICOLOR. Trochomorpha bicolor, Martens, Die Preuss. Exped. Ostasten, p.252, .pl/zxin, fo. 2,"1867: Cette jolie Espèce du même groupe que les précédentes, mais un peu plus petite, a été ob- servée par le professeur Martens à Sumatra, Bornéo et dans l'ile de Java. Sa constatation au Tonkin vient augmenter encore son aire de dis- persion. — 99 — PCECTOPYLIS 24. PLECTOPYLIS JOVIA. Testa late et pervie umbilicata, subdepresso- discoidea, solida, opaca, haud nitente, sub epi- dermide fulvicante, fibroso-laciniata, rubella : spira planata ; apice minutissimo, obtuso; anfrac- ubus 8, anguslis, convexis, rapide et regulariter crescentibus, sutura impressa separalis ; ultimo magno, fere duplum latitudinis præcedentis supe- rante, superne tereti, ad peripheriam rotundato, inferne convexo, jJuxta aperturam descendente et vix dilatato; apertura obliqua, subrotundata ; marginibus callo crasso linguiformi, elevato, la- minam sat prominentem, longe intrantem, emit- tente, junctis; peristomate incrassalo, reflexo- convoluto. Diam. maj. 31; — min. 27; alt. 7 12 millim. Cirea locum dictum Halong, legit Doctissimus Abbas Vathelet. Coll. Mus. Paris. Coquille pourvue d’un ombilie large, profond, laissant apercevoir l’enroulement spiral, subdé- primée-discoïde, solide, opaque, non brillante, d'une couleur rougeâtre, mais ordinairement re- couverte par un épiderme roussàtre, fibreux, la- cinié; spire aplatie, à sommet très petit, obtus; huit tours étroits, convexes, à croissance rapide et régulière, séparés par une suture bien mar- quée; le dernier grand, environ deux fois plus — 100 — large que le précédent, assez convexe en dessus, arrondi au pourtour, comme en dessous, des- cendant et à peine dilaté à sa terminaison; ou- verture oblique, presque arrondie, à bords réunis par une forte callosité linguiforme, élevée, la- quelle donne naissance à une lamelle assez proé- minente, profondément pénétrante; péristome épaissi, réfléchi, enroulé. L’une des plus grandes Espèces du genre, re- marquable par la régularité de son enroulement spiral, par son aspect Soyeux, mais non brillant, l'épaisseur des tours, la largeur de son ombilie, largement ouvert, et dont le pourtour est quelque peu anguleux. 25. PLECTOPYLIS PHLYARIA. Helix phlyaria, J. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 6, 14 mai 1887. Testa pervie umbilicata, depresso-discoidea, tenera, solidiuseula, haud nitente, sub cuticula decidua, grisea, pilifera, sordide albescente, arcualim striatula et, si lentem adhibueris, la- mellis imbricalis induta ; spira planata; apice nitido, lævigato, corneo; anfractibus7 1/2 angustis, convexis, sal rapide et regulariter crescentibus, sutura simplici, valde impressa, separatis ; ullimo magno, desuper aspecto, præcedente paulo latiore, lateraliter compresso, ad peripheriam obscure an- gulato,antice valde descendente, tortuoso, inferne convexiuseulo; apertura semi-rotundata, dentala : — 101 — lamina transversa parietali, margines jungente ; callo parietali, dentiformi, emerso; peristomate candido, incrassato, reflexo. Diam. maj. 15; — min. 13; alt. 5 1/2 millim. Coquille bien ombiliquée, déprimée -discoïde, mince, un peu solide, non brillante, d’un blanc sale, mais ordinairement recouverte d’un épi- derme caduc, gris, portant des traces de poils; ornée de stries très fines’ et arquées, et sous le foyer d’une forte loupe de lamelles imbriquées ; spire aplatie, à sommet brillant, lisse, corné; sept tours et demi de spire, étroits, convexes, crois- sant rapidement et régulièrement, séparés par une suture simple, très prononcée; le dernier orand, et, vu de dessus, à peine plus large que le précédent, comprimé sur les côtés, obscurément anguleux à la périphérie, descendant brusque- ment en avant et comme tordu, un peu convexe en dessous; ouverture demi-ronde, dentée : une lamelle pariétale transverse, réunissant les deux bords, immédiatement au-dessous, un calus dentiforme, émergé; péristome blanc, épaissi, ré- fléchi. 26. PLECTOPYLIS SCHLUMBERGERI, Helix Schlumbergeri, Morlet, In Journ. conch., LPCCNIN ED 272 pleut, 2,1887; Espèce des plus abondantes variant dans sa lulle, tout en conservant ses caractères. Les grands individus mesurent 28 millim. de grand — 102 — diamètre sur 10 de hauteur; les petits, 19 sur 7 millim. — Elle a été retrouvée par M. Salles à l’état subfossile dans les grottes de la baie d'Halone. PROCTOSTOMA 27. PROCTOSTOMA LOXOTATUM. Helix loxotata, J. Mabille, Moll. Tonk. diagn.,p.5, 14 mai 1887. Testa late et pervie umbilicata, colore et cuti- cula destituta, solidiuscula, haud nitente, undique tubereulis validis, densis, in seriebus, tum longi- tudinalibus, tum transversis, disposilis, exas- perala ; spira planala ; apice minimo, haud promi- nente; anfractibus 5-5 1/2, rotundatis, angustis, rapide et regulariter crescentibus, sutura bene impressa, separalis; ullimo magno, præcedentis duplo, rotundato, lateraliter valde compresso- attenuato, inferne cirea umbilicum convexo, antice paululum descendente et abrupte deflexo, soluto, ad marginem externum, columellarem basalemque profunde serobiculalo ; apertura horizontali, inte- gra, dentata : dente tuberculiformi, valido, in pariele aperturali, non intrante ; ad palatum la- minis duabus, parum intrantibus, una supera, puncliformi, altera valida, immersa, demum una columellari, parum prominente, profunde im- mersa ; peristomale tenui, patulescente. Diam. may. 19 ; — min. 16; — alt. 8 millim. — 103 — Coquille largement ombiliquée (ombilic pro- fond) privée de coloration et de cuticule, non bril- lante et un peu solide, couverte sur toutes les faces de tubercules gros, serrés, disposés, tout à la fois, en rangées longitudinales et transverses ; spire aplatie, à sommet petit, non saillant; cinq tours à cinq tours et demi de spire, arrondis, étroits, à croissance rapide et régulière, séparés par une suture un peu profonde; le dernier grand, égalant presque deux fois la largeur du précédent, ar- rondi, un peu comprimé sur les côtés, convexe autour de l’ombilie, descendant en avant et brus- quement infléchi, détaché de lavant-dernier tour ; muni de trois impressions profondes, l’une au- dessous du bord externe, la seconde vers le milieu du basal et la dernière sous le bord columellaire ; ouverture horizontale, entière, dentée: une dent tuberculiforme, grosse non entrant, située sur la paroi aperturale, deux lames au palais, peu péné- trantes, l’une supérieure ponctiforme, la seconde orande, bien émergée, enfin une columellaire, peu saillante, profondément enfoncée ; péristome mince, étalé. Le genre Proctostoma, se reconnait, à son en- roulement presque planorbique, à ses premiers tours étroits, à son dernier très élendu, à son large ombilic bien pénétrant, dont le pourtour est un peu anguleux, à son péristome plus ou moins détaché, aux dents qui garnissent l’intérieur de son ouverture et aux enfoncements situés sous le péristome — 104 — Ce nouveau groupe qui doit être placé dans le voisinage des Polygyra', dont les Espèces typi- ques sont les /7. septemvolva Fer. et avara, Say, comprend à notre connaissance les formes sui- vantes: Proctostoma eastlekeanum (AHelix Eastlakeana, Mollendorf, Jarh. Malak. gess., pot 2%" 0118/1855, de Ghine, = loxalalum, Espèce ci-dessus dé- crite ; — trisinuatum (Helix trisinuata, Mar- tens Osias. zool., p. 50, 1867; Pfeif- fer Nop conch, p:352 "pl Æccar {. 16-18, Espèce de Chine. SUBULINA 28. SUBULINA SERVAINI. Subulina Servaini, JS. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 10, 14 mai 1857. Testa oblongo-subcylindracea, hyalina, tenera, solidiuseula, nitida, sub lente vix striatula ; spira elongata; apice obtuso, mamillato; anfractibus 8 COnvexis, sutura impressa, anguste marginala, separalis ; ultimo cylindraceo, fere 1/3 longitudinis æquante, basi turgidulo, vix attenuato; apertura subverticali, ovata, inferne angulata; columella incrassatula, arcuata, ad basin vix et oblique trun- Say, anPhil. Journ., Il, p.277, 16187 — 105 — cala, callo tenuissimo, margines jungente, for- manie; margine externo parum proveclo. alt. 20 millim. Diam. 6; Coquille oblongue, presque cylindracée, mince, peu solide, hyaline et brillante, à peine striée même sous le foyer d’une forte loupe; spire al- longée, à sommet obtus, mammelonné ; huit tours convexes, séparés par une suture distincte, étroi- tement marginée; le dernier cylindrique égale environ le tiers de la hauteur, il est, en outre, un peu enflé vers la base et à peine atténué à sa ter- minaison ; ouverture subverticale, ovale, angu- leuse à la base ; columelle un peu épaissie,arquée, à peine obliquement tronquée à sa terminaison, s’étalant sur la paroï aperturale en un calus très mince qui relie les bords; le bord externe est un peu avancé. OPEAS 29. OPEAS HEDEIUS. Opeas hedeius, 3. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 11, 14 mai 1887. Testa minuta, perforata,elongato-turrita, tenera, fragili, cornea, vix nilidula, capillacea, dense ar- cuatiin striata; spira turrila ; apice minuto, nilido, acutiusculo; anfractibus 9 sensim et regulariter crescentibus, convexiuseculis; sutura impressa, obscure marginala ae minutissime granulata, sepa- — 106 — ratis; ultimo subcylindraceo, inflato, 1/3 longi- tudinis testæ vix æquante, Juxta aperturam pau- lulum descendente ; apertura verticali, ad basin rotundato-arcuata; columella subarcuata, incras- satula, callosa, usque ad basin aperturæ producta ; margine externo, fere recto, columellari dilatato, perforationem semi-tegente. Diam. 3 millim.; — alt. 15 millim. Coquille de petite taille, perforée, allongée-tur- riculée, fragile, cornée, à peine brillante, ornée de stries capillaires arquées et serrées; spire élan- cée, à sommet petit, brillant, un peu aigu; neuf tours à croissance un peu rapide et régulière, un peu convexes, séparés par une suture distincte, faiblement marginée, et très finement ornée de granules; le dernier subeylindique, enflé, égalant le ticrs de la hauteur du test, un peu descendant à sa terminaison ; ouverture verticale, arrondie, arquée à la base; columelle un peu arquée, épaissie, calleuse, prolongée jusqu'à la base de l'ouverture; bord externe presque rectiligne, le columellaire dilaté, recouvrant en partie la perfo- ration. 30. OPEAS FAGOTI. Opeas Fagoti, 3. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p.10, 14 mai 1887. Testa elato-subpyramidali, gracillima, tenera, sat fragili, subpellucida, pallide lutescente, niti- — 107 — dula, striis subcostulatis, arcuatim densis, ornata ; spira elongato-acuminata; apice obtuso, mamillato, nitente, lævigato ; anfractibus 10, sensim et regu- lariter crescentibus, sutura impressa, minulis- sime tuberculata, separatis; ultimo majore, 1/3 al- itudinis vix æquante, juxta aperturam lente descendente, basi compresso; apertura verticali, obliqua, angusta; columella vix arcuata, incras- satula, basin aperturæ attingente ; peristomate tenui, recto; marginibus lamina tenuissima, rimam vix conspicuam formante, junclis; externo pau- lulum attenuato. Diam. 6: alt. 21 millim. Coquille élancée-subpyramidale, mince, fragile, de forme très élégante, presque pellucide, d’un jaune pale, brillante, couverte de stries presque costulées, arquées et serrées; spire allongée, acuminée, à sommei obtus, mammelonné, bril- lant, lisse; dix tours à croissance sensible et régu- lière, séparés par une suture bien visible et ornée de très petits tubercules; le dernier un peu grand égale à peine le tiers de la hauteur, lentement descendant vers l'ouverture il est comprimé à la base; ouverture verticale, oblique, étroite; colu- melle à peine arquée, épaissie, prolongée jusqu’à la base de l'ouverture; péristome mince, droit, à bords réunis par une lame très mince, donnant naissance à une fente peu apparente ; Fexterne un peu atténué. — 108 — NENIA 31. NENIA ORIENTALIS. Nenia orientalis, J. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 17, 14 mai 1887. Testa haud rimata, fusiformi-ventricosa, trans- verse elegantissime costellato-lamellosa; costis æquidistantibus, parum crassis, sat prominen- Uübus, in ultimo lamellosis, griseo-albida, tenera, subpellucida, solidiuscula, haud nitente ; anfrac- tibus convexis 11, primis lævigatis, regulariter et sensim, ceteris rapide, ultimis 3 celeriter crescen- Hüibus, sulura impressa, costulis nodulosis pas- sim fimbriata, separatis ; ultimo majore, tortuoso, duorum precedentium altitudinem æquante, ovato, ad basin valde angustato, lamellis oblique arcuatis elevatisque notalo; apertura fere sursum spectante, obliqua, ovato-auriformi, soluta; peristomate con- linuo, incrassato, undique late patulescente, re- flexiusculo; lamina supera, crassa, valida, pro- ducta, remote bifida; — infera, peristoma haud atüngente, minore ; plica subcolumellari immersa, longe intorta; — palatati, conspicua, tenui. Long. 35; — lat. max. 8 millim. Coquille imperforée, fusiforme, très ventrue, allénuée vers le sommet en une pointe courte et obtuse, assez mince, non brillante; élégamment ornée de petites côtes lamelleuses, parfois plus — 109 — élevées au voisinage de la suture, presque égale- ment espacées, assez minces, mais plus accusées sur le dernier tour; coloration d’un gris blan- châtre ; onze tours de spire convexes, dont les pre- miers sont lisses, brillants et à croissance ré- gulière, tandis que les suivants augmentent rapi- dement et les trois derniers avec une rapidité encore plus accentue; suture simple, marquée, mais frangée, à intervalles irréguliers, par les lamelles épaissies et plus saillantes, simulant ainsi des papilles jaunâtres, un peu allongées ; le dernier tour plus grand, est égal à la largeur des deux précédents, un peu tordu, ovale, très atténué à la base, sans crête cervicale mais orné de la- melles obliques, arquées et assez espacées ; ou- verture un peu relevée, oblique, ovale, presque auriculiforme ; péristome détaché, continu, épaissi mais sans excès, bien et largement étalé, un peu réfléchi; lamelle supérieure épaisse, saillante, bifide intérieurement, ordinairement teinte en brun rouge; — l’inférieure, peu visible, n’atteint pas le péristome, elle est plus faible que la précé- dente, le plisubcolumellaire est enfoncé, assez for- tement tordu ; — le palatal apparent est mince. 32. NENIA HORRIDA. Nenia horrida, J. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 16, 14 mai 1887. Testa anguste et obscure subrimata, ovato-fusi- formi, decollata, fulvescente, unicolore, crassa, — 110 — opaca, striis vix areualis paululum undulatis, sat densis, ornala; anfr. persistentibus 7, sutura sim- plici, bene impressa, separatis; apicalibus con- vexis, sublævigatis; ceteris planato - convexis, rapide crescentibus ; antepenultimo majore; ultimo fere recto, coarctato, ad aperturam dilatato, cristam columellarem breviuseulam ae fortiter lamellatam, emittente, ad latus externum lamellis prominentio- ribus rugosisque,ornato; apertura intus atro-cæru- lescente, magna, ovato-auriformi, soluta, sursum spectante; peristomate continuo, patentissimo, crasso, albo et nitido; lamella supera, prominente, ad peristoma subeallosa verticalique, infera adja- cente, obliqua, magis profunda; plica subcolumel- lari exigua, oblique incurvata, peristoma non attüingente, — palatali fere inconspicua profunde immersa ; lunella nulla. Long., 18; — lat. max. 8 millim. Coquille pourvue d’une fente très étroite et à peine sensible, ovale-fusiforme, tronquée au sommet, d’un roussàtre unicolore, épaisse, opaque, ornée de stries assez serrées à peine arquées mais un peu onduleuses ; les tours de spire qui persistent, au nombre de sept, sont séparés par une suture simple, mais un peu profonde; ceux du sommet convexes, un peu lisses, les autres légè- rement aplanis, croissent rapidement; l’avant- dernier est plus grand que le précédent; le dernier presque droit, rétréci, puis dilaté à l’ouverture, porte une crête columellaire très forte, ornée de — 111 — lamelles saillantes ; en outre, ce même tour vers le bord externe est couvert de lamelles et de rugo- sités prononcées; ouverture d’un bleu noiràtre à l’intérieur, grande, ovale-auriculiforme, un peu re- levée; péristome continu, bien détaché, très étalé, épais, blanc et brillant ; lamelle supérieure proé- minente, calleuse et appliquée sur le péristome, pénétrant dans l’ouverture en suivant une direc- tion verticale ; l’inférieure très rapprochée, oblique, située plus profondément; pli subcolu- mellaire petit, obliquement courbé, n’atteignant pas le péristome ; pli palatal presque invisible pro- fondément enfoncé; lunelle non apparente. Voisine de la Nenta Ardouiniana\, la N. horrida s’en distingue par sa taille moins grande et plus gréle, par son ouverture moins arrondie, par ses lamelles, dont la position est très différente, etc. CLAUSILIA 33. CLAUSILIA FARGESTANA. Clausilia Fargesiana, Heude, Mém. hist. nat., np Chtrots Ep M0 pl xxx, 1 95041885" Les exemplaires recueillis par M. Balansa me- surent de 30 à 34 millim. de hauteur; ils pos- sèdent de six à sept tours de spire, une coloration blanchàtre parfois lavée d’un peu de rouge. Le 1. Clausilia Ardouinaina, Heude, Mém. hist. nat. Chine, p.118; pl. xxx1, fig. 1, 1885. D — 112 — sommet est constamment tronqué, comme cela a lieu chez le RAumina decollata. 34. CLAUSILIA RUMINIFORMIS. Clausilia ruminiformis, J. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 16, 14 mai 1887. Testa imperforata, elongato -subcylindracea , extremitatibus attenuata, decollata, exilissime densissimeque capillaceo-striata, rubescente, vel griseo-albicante, nitente ; anfractibus persistenti- bus 6 1/2 planiusculis, rapide crescentibus, sutura simplici,angusta ac satimpressa, separatis ; ultimo, fere duplo majore quam præcedente, oblongo, versus basin attenualo, pone peristoma sublæ- vigato, haud cristato; apertura fere verticali, ovato-pyriformi; peristomate continuo, paululum soluto, incrassato, duplicato; externo tenui, re- moto ; interno crasso, primum recte prominente, demum patulescente et reflexo-convoluto ; lamina supera valida, prominente, crassiuscula; — infera remota, obliqua, valde torta; plica subcolumel- lari adjacente, parvula, peristoma attingente; — palatali exigua, immersa, vix conspicua, labrum non attingente; lunella nulla. Long. 38; — lat. max. 13 millim. Coquille imperforée, allongée et presque cylin- drique, atténuée aux extrémités et rappelant par sa forme celle du Aumina decollata ; Spire tronquée, à sommet non oblus, mais évidé en entonnoir, MIS les tours embryonnaires paraissent être recou- verts par les suivants; test brillant, finement orné de stries capillaires serrées, et ordinairement d’une teinte rougeûtre ou d’un bleu grisàtre; six tours et demi de spire un peu plans, à croissance rapide, séparés par une suture simple, mais bien prononcée; le dernier presque double du précé- dent, oblong, un peu atténué à sa terminaison, presque lisse, immédiatement au-dessous du pé- ristome, dépourvu de crête; ouverture presque verticale, ovale-pyriforme, à péristome continu, un peu détaché, épaissi, double ; lexterne mince, éloigné de l’interne, ce dernier épais, d’abord droit, élevé, ensuite étalé, fortement réfléchi, et enroulé ; lamelle supérieure bien développée, étalée, calleuse sur le péristome, un peu épaisse et s’'enfoncant presque verticalement à l’intérieur ; — l’inférieure plus faible, très oblique, éloignée de la première et assez brusquement tordue en arc; pli subcolumellaire atteignant le bord, sous la forme d’un cordon obtus et disparaissant sous la lamelle inférieure; pli palatal assez développé, mais profondément immergé. Cette Clausilie est voisine du C£. Fargesiana : elle s’en distingue par sa grande taille, par la forme de son ouverture plus aiguë supérieure- ment, par ses deux lamelles plus accentuées, la supérieure atteignant et s’étalant sur le péristome, ce qui n’a pas lieu chez le Cl. Fargesiana, dont la lamelle supérieure estmince et subitement tordue; par son pli subcolumellaire bien apparent; chez Bull. Soc. Malac. France. IN. Juiilet 18$7. — $S Hi l’autre Espèce le plicolumellaire bien immergé est à peine visible, etc. 35. CLAUSILIA POLYDONA. Clausilia polydona, X. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 15, 14 mai 1837. Testa gracili, fusiformi-subeylindracea, vix ri- mata, albescente vel rubescente, opaca, solida, nitida, striisque confertis, nolata ; apice obtuso, subpapillari; anfractibus 10 sensim et subre- gulariter crescentibus, apicalibus subæqualibus, convexiusculis, antepenullimo majore, turgido, sutura impressa, eleganter granulosa, separatis ; ultimo duplo majore quam precedente, superne angustato, antice attenuato, inferne ventrosulo, haud cristato, striis validioribus ornato; apertura verticali, ovala, superne acuta; peristomate con- tinuo, subtenui, incrassatulo, reflexo-patulo, so- luto; lamina supera valida, prominente, subver- Uicali; —infera subimmersa, primum tenui, demum dilatata et vix obliqua; plica subecolumellari longe producta, tenui, valde intorta ; plicis peristomaceis duabus brevibus, adjacientibus ; — palatali pro- funde immersa, tenella; lunella arcuala, solum opacilate conspicua. Long. 19; — [at. maj. 5 millim. Coquille de taille moyenne, fusiforme-cylindri- que, régulièrement atténuée de la base au som- met, pourvue d’une fente à peine sensible, de cou- leur blanchâtre ou rougeñtre, opaque, solide. 5 ; | — 115 — brillante, ornée de stries fines, un peu lamelleuses, à peine plus accusées sur le dernier tour; sommet obtus ; dix tours de spire à croissance assez rapide et presque regulière ; ceux qui forment le sommet presque égaux, un peu convexes, l’antépénultième plus grand, assez ventru, tous séparés par une suture bien marquée et très élégamment ornée de petites granulations ; le dernier presque deux fois aussi grand que le précédent, légèrement et obliquement étroit en dessus, ventru en dessous, dépourvu de crête, et seulement orné de stries un peu fortes; ouverture verticale, ovale, aiguë au sommet; péristome continu, un peu mince, bien qu'épaissi, étalé, réfléchi, assez nettement dé- taché; lamelle supérieure développée, saillante, pénétrant presque verticalement dans l'ouverture ; — l'inférieure presque immergée, commencant immédiatement au-dessous du péristome par un fil mince, très oblique, subitement tordu, puis deve- nant alors bien plus forte que la supérieure et s’enfonçant à l’intérieur presque parallèlement ; pli subcolumellaire longuement émergé, mince, très tordu, suivi de deux plis très courts placés sur le péristome; — le palatal profondément im- mergé, mince; lunelle non visible. 36. CLAUSILIA DUELLA. Clausilia duella, J. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 16, 14 mai 1887. Testa imperforata, oblongo- subcylindracea, = H0 — ad apicem attenuata, cornco-rufescente, sub lente valido exilissime striatula, nitidissima; apice grosso, valde obtuso; anfractibus 7, apicali- bus convexis, ceteris planulatis, rapide crescen- tibus, sutura impressa separatis ; ultimo oblongo, antice attenuato, non dilatato; penultimo paulu- lum superante, in tergo, non cristalo sed stris paululum validioribus ornato; apertura obliqua, ovato-pyriformi, integra; peristomate continuo, subsoluto, fortiter incrassalo, quasi duplicato, albi- dulo, nitidissimo, reflexo-convoluto ; lamina su- pera valida, verticali; — infera bene emersa, pau- lulum remota, obliqua, intorta; plica subcollumel- lari vix emersa, laminiformi; — palatali emersa, valde prominente; — palatalibus tribus remotis, punctiformibus; lunella nulla. Long. 19; — lat. maj. 6 millim. Coquille imperforée, de forme oblongue-cy- lindracée, atténuée au sommet, d’un corné rous- sâtre, assez solide, et, vue sous le foyer d’une forte loupe, très finement striée bien que brillaate; sommet gros et très obtus ; sept tours de spire, dont les supérieurs sont convexes et les autres un peu aplatis, croissant rapidement, nettement sé- parés par une suture distincte; le dernier oblong, atténué en avant, non dilaté, un peu plus grand que le précédent, dépourvu de crête cervicale, mais orné, en cette région, de stries fortes ; ouver- ture oblique, entière, ovale-pyriforme, à péristome continu presque détaché, fortement épaissi , — 117 — presque double, réfléchi et quelque peu enroulé, blanchàtre, très brillant ; lamelle supérieure forte, verticale; — l’'inférieure bien émergée, un peu distante, oblique, tordue; pli subcolumellaire à peine apparent, laminiforme ; — le palatal émergé, très fort; les trois suivants enfoncés ponctiformes ; lunelle non visible. 37. CLAUSILIA LYPRA. lesta brevissime rimata, subeylindracea, sat tenera, solidiuscula, densissime arcualim capil- laceo-striata, vix nitida; apice deficiente ; anfrac- tibus supersistentibus 5, convexis, regulariter crescentibus, sutura impressa, obscure crenulata, separalis; penultimo turgido; ultimo paulo majore, oblongo, tereti, striato, non eristato; apertura obliqua, ovata, superne angulata, ad basin rotun- data; peristomate tenui, vix incrassatulo, re- flexiusculo ; lamina supera exigua, vix prominula ; — infera validissima remota, valde obliqua, ar- cuato-torluosa, ad peristoma callosa; plica subco- lumellari inconspicua, — palatali profunde im- mersa, tenella ; lunella nulla. Long. cireiter 10-15 millim. Coquille pourvue d’une fente très petite, de forme subcylindrique, mince, à peine solide, cou- verte destries serrées très fines etun peu arquées, peu brillante. Chez le seul individu que nous ayons eu à notre disposition, la moitié supérieure de la spire manque, les tours inférieurs sont con- — 118 — vexes, à croissance assez rapide, séparés par une sulure un peu crénelée ; l’avant-dernier est enflé, presque ventru; le dernier un peu plus grand, oblong, arrondi, strié est dépourvu de crête cervi- cale; ouverture oblique, ovale, étroite supérieu- rement, à bord inférieur bien et régulièrement courbé; péristome mince, à peine’ épaissi, un peu réfléchi. Lamelle supérieure exiguë, à peine sail- lante, —l'inférieure très forte, très oblique, éloi- gnée de la supérieure, calleuse à sa jonction avec le péristome, brusquement arquée, tordue; — pli subcolumellaire non apparent; pli palatal pro- fondément enfoncé, très mince; lunelle non visible. 38. CLAUSILIA THERISTICA. Clausilia theristica, 3. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p-. 15, 14 mai 1887. Testa haud rimata, parvula, subfusiformi-elon- gata, paululum crassa, solidiuscula, opacula, fulva, nitente, exilissime et sat regulariter costulato- striala; apice minuto, aculiusculo; anfractibus 9 planulatis, superne juxta suluram turgidius- culis, rapide et sat regulariter crescentibus, sutura profunda, costulis crenata, separatis ; ultimo fere duplo majore quam precedente, ovato, antice valde attenualo, subruditer costulato, haud eris- lato; apertura vix obliqua, ovala, superne angus- lala, solula ; peristomale paululum incrassalo, patulo; lamina supera mediocri, verticali; infera adjaciente, paululum obliqua, majore; plica subeo- =1#49 == lumellari inconspicua; — palatali profunde im- mersa, exioua; lunella nulla. Long. 11 172; — lat. maj. 3 millim. Coquille imperforée, de petite taille, subfusi- forme-allongée, un peu épaisse, assez solide, pres- que opaque, de couleur roussàâtre et brillante, très finement et régulièment striée; sommet petit, aigu; neuf tours de spire un peu plans, mais gon- flés sur la suture, à croissance rapide et presque régulière, séparés par une sulure profonde, crénelée par le prolongement des stries; le der- nier presque double de lavant-dernier, ovale, altténué vers la base, assez grossièrement strié, dépourvu de crête; ouverture à peine oblique, ovale, étroite en sa partie supérieure; péristome un peu épaissi, détaché, étalé-plan; lamelle supérieure médiocre, peu saillante, obliquement implantée et s’'enfonçcant verticalement dans l’ou- verture; — linférieure rapprochée, un peu obli- que, plus forte, presque immergée; pli subcolu- mellaire non visible; pli palatal profondément en- foncé, exigu; lunelle non apparente. 39. CLAUSILIA OPHTHALMOPHANA. Clausilia ophthalmophana,3.Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 17, 14 mai 1887. Testa subrimata, fusiformi-ventricosa, solidius- cula, corneo-rufescente, tenuiter sed regulariter striatula, apicem obtusulum versus valde et rie subito attenuata, nitente; anfractibus 10 1/2, apicalibus lentius, subæqualibus, convexius- eulis, ceteris rapide cerescentibus, sutura im- pressa, filo albo nodulosoque ornata, separatis ; ultimo superne elongalo-compresso, antice atle- nuato, haud eristato ; apertura oblique ovato-pyri- formi; peristomate incrassato, patulo, duplicato : externo Lenui; interno crassiusculo patente, albo, reflexo; lamina supera validiuscula, prominente, verticali; — infera valde obliqua, majore, torta ; plica subcolumellari longe immersa, tenui, for- titer intorla ; — parictali profunde immersa, tenui, vix conspicua ; lunella lunata, tenera, in adultis haud conspicua. Long. 24-28; — lat. maj. 7-8 millim. Coquille presque pourvue d’une étroite perfo- ration, fusiforme-ventrue, un peu solide, brillante, d'un corné roussâtre, très finement et régulière- ment striée, assez subitement atténuée en une pointe grêle et obtuse au sommet; dix tours et demi de spire, les premiers à croissance lente, presque égaux, les suivants augmentant plus rapi- dement, séparés par une suture marquée, bordée par un fil blanc un peu noduleux; le dernier est allongé et un peu comprimé en-dessus, faiblement sonflé en dessous, dépourvu de crête cervicale ; ouverture obliquement ovale-pyriforme, à péris- tome bien épaissi, entier, appliqué sur la paroi aperturale, double : l’externe mince, à peine réflé- chi, rapproché de linterne, ce dernier très fort, — 121 élalé, blanc; lamelle supérieure un peu mince, assez proéminente, verticale ; — l’inférieure très oblique, bien plus forte, courbée, tordue; pli subcolumellaire longuement sortant, mince, mais tordu ; — pariétal enfoncé, mince, peu visible; lunelle très arquée, mince, non visible chez les individus adultes. HYPSELOSTOMA 40. HYPSELOSTOMA ROCHEBRUNTI. Hypselostoma Rochebruni, J. Mabille, Moll. Tonk. diag., p. 8, 14 mai 1887. Testa umbilicata, subregulariter conico-pyrami- data, exigua, corneo-unicolore, pellucida, fragili, sub lente valido vix striatula; spira pyramidata, elata ; apice nitido, majore, obtuso ; anfr. 5 1/2-6, convexis, primis sensim et regulariter, ceteris ra- pidissime crescentibus, sutura profunda separatis ; ultimo magno, convexo, ad peripheriam angulato, angulo supero pone peristoma evanescente, in- ferne convexo, circa umbilicum anguste perspec- Uivum obtuse carinato, juxta aperturam paululum dilatato et non descendente; apertura vix obliqua, dentibus duobus (uno parietali, subprofundo, al- tero palatali tuberculiformi) coarctata ; peristomate interrupto, acuto, incrassatulo, patulescente, ad paginam internam albo, nitente; marginibus ap- proximatis, callo tenuissimo junctis. Diam. maj. 3; — min. 2; — alt. 4 millim. — 122 — Coquille ombiliquée, de forme conique-pyrami- dale, d’un corné unicolore, pellucide, fragile, à peine striée même sous le foyer d’une forte loupe; spire pyramidale-élancée, à sommet brillant, un peu gros, obtus ; cinq et demi à six tours de spire convexes, les premiers à croissance sensible et régulière, rapide chez les suivants; le dernier, grand, convexe, pourvu à la périphérie d’une an- gulation qui disparait vers le péristome, convexe en dessous, faiblement caréné autour de Pombilic bien ouvert, un peu dilaté mais non descendant à sa terminaison; ouverture à peine oblique, garnie de deux dents, l’une pariétale, un peu enfoncée, l’autre palatale tuberculiforme; péristome inter- rompu, aigu, épaissi, étalé, d’un blanc brillant à l’intérieur ; bords rapprochés, réunis par une cal- losité très mince. Cette Espèce est assez voisine de la suivante, avec laquelle elle semble vivre en société; elle en diffère par sa spire plus élancée, plus étroite, son dernier tour moins développé; l’angulation de ce dernier tour plus supérieure disparaissant com- plètement vers l'ouverture; enfin par la position et le nombre de ses dents. 41. HYPSELOSTOMA CROSSEI. Hypselostoma Crossei, Morlet, ën Journ. Conch., HO XIV D 275 pl xs, 5,,1886; Espèce assez commune. — 1235 — TONKINIA 42. TONKINIA MIRABILIS. Tonkinia mirabilis, J. Mabille, Moll. Tonk., diagn., p. 9, 14 mai 1887. Testa exigua, late umbilicata, subdepresse con- vexo-discoidea, solidiuscula, vix nitente, alba, sub lente valido ruditer striatula ; spira convexa ; apice majore, mamillato, corneo, nitido; anfractibus 4, convexis, sensim et regulariter crescentibus, sutu- ra simplici, impressa, separatis; ultimo magno, de- super aspectlo fere latitudinem penultimi æquante, ad peripheriam carinato, versus aperturam ascen- dente, superne prope suturam inflato, deinde sub- convexo-declivi, inferne ad carinam impresso, circa umbilicum convexo, radiatim costulato- striato ; apertura integra, sursum reversa, irregu- lariter oblonga, dentata ; —lamina una parietali, va- lida, intrante, altera columellari, minore, canalem minimum circumdantibus ; peristomate incrassato, continuo, libero; margine externo patulescente. Diam. maj. 5; — min. 4; — alt. 2 millim. Coquille de très petite taille, largement ombili- quée, à ombilic pas très profond, mais laissant voir à l’intérieur l’enroulement spiral, subdé- primée-discoïde et convexe en dessus, un peu so- lide, très peu brillante, blanche, vitrée à l’état frais; vue sous une forte loupe, elle est grossière- 107 — ment striée; spire convexe, à sommet un peu grand, mamelonné, brillant; quatre tours de spire convexes à croissance régulière et sensible, sépa- rés par une suture simple; le dernier, grand, éga- lant environ la largeur du précédent, un peu enflé vers la suture, ensuile convexe-arrondi et un peu déclive, comprimé en dessous au voisinage de la carène, convexe vers l’ombilic, et orné de stries rayonnantes assez apparentes; ouverture entière, plus ou moins retournée vers le sommet de la spire, presque oblongue, munie à son intérieur d'une lamelle pariétale forte, pénétrante, d’une seconde columellaire, également pénétrante, bi- fide à l’intérieur, formant un petit canal, lequel, par sa forme, rappelle le sinus des Clausilies; pé- ristome épaissi, continu, un peu détaché, à bord externe étalé. Cette nouvelle coupe générique, très voisine des Hypselostoma, rappelle assez, par sa forme et la position de son ouverture, le genre Strophos- toma. Elle peut être ainsi caractérisée : coquille discoïde à spire convexe; dernier tour fortement caréné, se renversant à sa terminaison, et portant une ouveriure dentée, munie au sommet et près de la suture d’un sinus ou goutlière ovale ; ombilie large, laissant voir les tours de spire. N. B.— Lafigure qui représente cette espèce est erronée; les lamelles aperturales et la gouttière n'ont pas été représentées; ouverture n’est pas assez relevée; la carène n’est pas accusée. PSEUDARTEMON 43. PSEUDARTEMON BOURGUIGNATT. Pseudartemon Bourguignati, J. Mabille, Moll. Tonk , p. 8, 14 mai 1887. Testa late et perspective umbilicata, subde- presso-discoidea, vitrea, tenera, fragili, nitidis- sima, sub lente arcuatim striatula, hic illie macu- lis albis, variciformibus, notata, ac lamellis prominentioribus ornata ; spira convexiuscula, parum prominula ; apice minuto, concolore ; an- fractibus 5-5 1/2 convexo-depressis, regulariter et sensim crescentibus, sutura late canaliculata, impressa, costulis brevibus compressis ac æqui- distantibus marginata, separatis ; ultimo maximo, primum declivi, tum depresso-rotundato, juxta aperturam non descendente, inferne lævigato, ni- tido; apertura lunata, obliqua, compresso-ovata ; peristomate recto, acuto ; margine externo paulu- lum sinuato, curvato ; columellari ad insertionem dilatato, bene incurvato, umbilicum haud tegente. Diam. maj. 7; — min. 5; — alt. 3 millim. Coquille largement et profondément ombili- quée, subdéprimée-discoïde, vitrée, très mince, fragile, très brillante, vue au foyer d’une forte loupe couverte de fines stries arquées, et ça et là de tâches blanches, opaques, embrassant le tour de spire, à l'instar des varices des espèces du DE — genre Artemon, et, en outre, munies de véritables lamelles, saillantes, minces, placées au voisinage de ces varices ; spire un peu convexe, peu proé- minente, à sommet petit de même couleur ; cinq tours à cinq tours et demi, convexes, déprimés, à croissance sensible et régulière, séparés par une suture un peu profonde, assez largement canali- culée, et ornée de petites costules, très courtes, placées à égale distance les unes des autres; le dernier tour, très grand, d’abord en forme de toit, ensuile déprimé-arrondi, mais non anguleux, non descendant à sa terminaison, lisse et brillant en dessous; ouverture oblique, échancrée, ovale comprimée ; péristome droit, aigu, à bord externe un peu sinueux, courbé, le columellaire dilaté à son insertion, bien courbé, ne recouvrant pas l’ombilic. Nous établissons cette nouvelle appellation pour un mollusque du groupe des Streptaxidæ, dont l’ensemble rappelle à première vue les espèces du genre Artemon, Espèces américaines. Ce nouveau genre peut être caractérisé par son test mince, vitré, très brillant; les épaisissements blancs, opaques, presque variciformes qui de dis- tance en distance ornent ses tours; la forme de son ombilic largement en entonnoir et profondé- ment pénétrant; son ouverture non dentée ; son péristome à peine épaissi et simplement étalé. STREPTAXIS 4#. STREPTAXIS DIESPITER. Streptaxis diespiter, 3. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 10, 14 mai 1887. Testa late et subpervie umbilicata, depresso- oblonga, subeylindracea, tenui, hyalina, nitidis- sima, lævigata, sub lente valido vix striatula; apice vix prominulo, subtili, obtuso ; anfractibus 6 convexiusculis (antepenultimo gibboso) sutura canaliculata, in supremis cancellata, separatis ; ultimo antrorsum longe deviante, tereti, juxta aperturam ascendente, pone peristoma et versus suturam superficialiter scrobiculato, inferne sub- convexiuseulo, cirea umbilicum apertum oblon- gumque angulato ; apertura fere horizontali, oblonga, postice truncata, antice rotundata, lamina parietali compressa, sat prominente, munila; pe- ristomale incrassalo, valde reflexo, albo-labiato; marginibus remotis; externo ad insertionem sub- late emarginato, mox obscure tuberculifero, de- mum arcuato ; basali subrecto, incrassato. alt. 9 millim. Diam. maj. 6; — min. 4; Coquille assez largement ombiliquée, déprimée- oblongue, un peu cylindracée, mince, hyaline, très brillante, lisse, mais, vue sous une forte loupe, un peu striée; sommet à peine proémi- nent, très petit, obtus; — six tours de spire un MS — peu convexes (l’avant-dernier gibbeux) séparés par une suture canaliculée vers les premiers tours; le dernier fortement dévié à son origine, arrondi, ascendant vers l’ouverture, muni, au-dessous du péristome et au voisinage de la suture, d’une im- pression superficielle, un peu convexe en des- sous, anguleux autour de l’ombilic bien ouvert; ouverture presque horizontale, oblongue, tron- quée en arrière, arrondie en avant, munie sur la paroi aperturale d’une lamelle dentiforme, com- primée, un peu proéminente; péristome épaissi, bien réfléchi, bordé de blanc, à bords éloignés : l’externe assez Jargement émarginé à son inser- lion, immédiatement après, orné d’un tubercule peu apparent, enfin arqué; le basal presque droit, épaissi. 45, STREPTAXIS FISCHERIT. Streptaxis Fischert, Morlet, in Journ. Conch., LeXXXIV p#27% pl «0, fig-#414886: Espèce assez rare. 46. STREPTAXIS ANCEYI. Streptaxis Anceyt, J. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p- 9, 14 mai 1887. Testa oblique et subpervie umbilicata, sat tenui, pellucida, solida, vitrea, nitente, superne minu- tissime costulato-striatula, inferne lævigata, niti- dissima, valde intorta; spira parum elevata, cor- — 129 — nea; apice minulo, Iævigalo, nitido; anfractibus 6 convexiusculis, primis 4 regularibus, ceteris distortis, sensim crescentibus, sutura fere canali- culata separalis ; ultimo compresso, juxta apertu- ram dilatalo, vix descendente; apertura oblongo- rotundata, valde obliqua, lamella parietali intrante coarclata ; peristomate incrassatulo, reflexo, albo- labiato ; margine columellari dilatato umbilicum semi-tegente; externo sinuoso, extus prope sulu- ram superficialiter scrobiculato. Diam. maj. 6; — min. 5 ; — alt. 9 millim. Coquille obliquement et assez largement ombi- liquée, un peu mince, pelluecide, cependant so- lide, vitrée, brillante, très finement striée-costulée en dessus, lisse et très brillante en dessous, très déformée; spire peu élevée, à sommet petit, lisse, brillant ; six tours de spire un peu convexes, les quatre premiers réguliers, les suivants déviés, à croissance rapide, séparés par une suture presque canaliculée ; le dernier comprimé, dilaté vers lPou- verture, à peine descendant; ouverture oblongue, arrondie, très oblique, munie d’une lamelle pa- riétale prolongée à l’intérieur; péristome un peu épaissi, réfléchi, bordé de blanc; bord columel- laire dilaté, couvrant une moitié de l’ombilic ; l’externe, sinué, présentant une dépression super- ficielle, à l'extérieur, près de la suture. Bull. Soc. Malac. France. IV. Juillet 1887. — 9 une 4. STREPTAXIS FAGOTI. Streptaxis Fagoti, J. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 9, 14 mai 1887. Testa anguste umbilicata, oblongo-subcylin- dracea, solida, superne argute el tenuiter arcuatim costulato-striata, vix intorta, alba; spira parum elevata; apice planulato; sutura simplici profunda; anfracübus 7 convexiusculis, primis 4 regu- laribus, sequentibus deorsum deviantibus, tertio subtus gibbosulo; ullimo latitudinem fenultimi fere æquante, antice ascendente; apertura semi- oblonga, ad basin paululum coarctata, lamella pa- rietali, libera, compressa, modice intrante, coarc- tata; peristomate incrassato, planato-reflexo; marginibus divergentibus, externo ad insertionem tenui, deinde dilatato, columellari expanso, umbi- licum semi-tegente. Diam. maj. 17; — min. 15; — alt. 19 millim. Coquille étroitement ombiliquée, oblongue et presque cylindrique, solide, peu déformée, de couleur blanche, ornée en dessus de stries costu- lées très fines, serrées et arquées ; spire peu déve- loppée, à sommet plan; suture simple et pro- fonde; sept tours de spire un peu convexes, dont les quatre premiers sont réguliers, et les suivants assez déviés, le troisième un peu gibbeux en dessous; le dernier égalant environ la largeur du précédent, descendant en avant; ouverture demi- oblongue, un peu resserrée à la base, munie sur la paroi aperturale d’une lamelle libre, compri- mée, peu entrante; péristome épaissi, aplani, ré- fléchi, à bords divergents, l’externe mince à son insertion, puis dilaté; le columellaire étalé, recou- vrant une moitié de l’ombilic. STREMMATOPSIS 48. STREMMATOPSIS POIRIER. Stremmatopsis Poirieri, J. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 6, 14 mai 1887. Testa distorta, pellucida, alba, streptaxiformi; spira primum helicoidea, demum elongato-turrita; apice obtusulo, minutissimo; anfr. 6 1/2, primis convexis, ultimis turgidis; sutura sinuata angusla- que profunde separatis; ultimis duobus 4/7 altitu- dinis fere æquantibus; ultimo ad basin attenuato, superne inflato, inferne valde complanato, ad latus dextrum juxta peristoma scrobiculato; apertura coarctata, irregulariter triangulari; columella pri- mum recta, deinde ad dextram inflecta, promi- nente, acula; peristomate haud continuo, valde incrassato, sinuoso ; margine interno, bene exca- vato, tenuiter striato et foveolato; margine externo provecto, ad insertionem emarginato, ad basin obscure canaliculato. AIT ar mille. Coquille irrégulière, pellucide, blanche ; spire — 132 — d’abord régulière, ensuite déformée, allongée- turriculée, à sommet obtus, très petit; six tours et demi, les premiers convexes, les suivants enflés, séparés par une suture sinueuse, étroite et pro- fonde ; les deux derniers tours égalant à peu près les quatre septièmes de la hauteur totale; le der- nier est atténué à la base, enflé en sa partie supé- rieure, fortement comprimé en dessous; il porte au côté droit et en dessous du péristome une dépression bien apparente; l’ouverture est rétré- cie, irrégulièrement triangulaire; la columelle, d’abord rectiligne, s’infléchit et se courbe sur la droite; elle est proéminente et aiguë; le péristome, bien échancré, fortement épaissi, est sinueux; le bord interne fortement excavé, légèrement strié, est fovéolé; l’externe avancé, émarginé à son in- sertion est faiblement canaliculé à la base. Nous établissons cette nouvelle coupe géné- rique pour une forme du groupe des Streptaxidæ offrant, par la forme de son ouverture, quelques traits de ressemblance avec les Ænnea asiatiques ; on peut la caractériser ainsi qu'il suit : coquille streptaxiforme à enroulement spiral irrégulier, les premiers tours hélicoïdes, les deux derniers dé- viés; tous sont bombés en dessus, mais le dernier est fortement comprimé en dessous ; l’ouverture verticale, de forme ovale, rétrécie par le bord ex- terne, semble vouloir s'appliquer sur le colu- mellaire; ce bord externe, émarginé à son inser- Lion, possède une véritable goutlière, ensuite il se relève en son milieu et se termine par une échan- — 133 — crure très faible, qui le rejoint au bord columel- laire ; la columelle courbée est largement dilatée, calleuse et appliquée sur la région ombilicale. LIMNÆA 49. LIMNÆA DISCRETA. Limnæa discreta, 3. Mabille, Moll. Tonk., p. 11, 14 mai 1887. Testa ovato-subelongata, perforata, crassiuscula, sat fragili, opaca, grisea, striis costulæformibus, minutissimis alternatim validioribus, ornata: spira parum producta; apice aculo; anfractibus 4, primis exiguis, celeriter irregulariterque crescen- tibus, sutura lineari, in ultimo profunda, separatis ; ultimo amplissimo, 3/4 altitudinis non æquante, oblique oblongo-convexo ac ad latus antice com- presso, juxla aperluram descendente; apertura ovalo-oblonga ; peristomate recto, fragili; margi- nibus callo conspicuo junctis; externo curvato, paululum patulescente ; columella fere recta, in- crassata, plicata, basin aperturæ attingente ac in laminam sat crassam appressam, perforationem fere occultantem, dilatata. Alt. 26; — lat. 17 millim. Coquille ovale, presque allongée, perforée, un peu épaisse, assez fragile, opaque, de couleur grise, ornée de stries costuliformes, tantôt faibles, tantôt plus fortes; spire peu saillante, à sommet ON Re aigu; quatre tours, les premiers très petits, à crois- sance rapide et irrégulière, séparés par uue suture linéaire, mais profonde au dernier tour; celui-ci n’égale pas les trois quarts de la hauteur, il est obliquement oblong-convexe, un peu comprimé en avant sur le côté, et descendant à sa terminaison; ouverture ovale-oblongue; péristome droit, fra- gile, à bords réunis par une callosité peu épaisse, mais distincte; l’externe courbé, un peu étalé; columelle presque droite, épaissie, plissée, attei- gnant la base de l'ouverture et dilatée en une lame un peu épaisse, appliquée et cachant presque la perforation. 50. LIMNÆA HAGENMULLERI. Limnæa Hagenmulleri, J. Mabille, Mol. Tonk. diagn., p. 11, 14 mai 1887. Testa ovato-ventricosa, tenui, fragili, sed opa- cula, ruditer striato-costata; spira minulissima, vix producta; apice acuto, fere papillari; anfrac- tibus 4 1/2 (primis 3 exiguis, depresso-convexius- culis; ultimo maximo, duas partes altitudinis æquante, juxta suturam turgidulo, ad aperturam non descendente, oblique convexo-ovato, anlice versus aperturam coarctato), sultura angustla im- pressaque separalis; apertura ovato-oblonga, ad basin effusa ; peristomate tenui, fragili ; margini- bus callo tenui, rugoso, sordide rufescente, junc- tis; columella torta, dilatata et appressa,in laminam — 135 — brevem rimam minusculam formantem evoluta, ac fere usque ad basin aperturæ producta. Alt. 22; — diam. 15 millim. Coquille ovale-ventrue, mince, fragile, un peu opaque, grossièrement striée-costulée ; spire très petite, à peine saillante, à sommet aigu, papillaire; quatre tours et demi, les trois premiers exigus, déprimés-convexes, le dernier très grand, égalant les deux tiers de la hauteur, enflé vers, la suture, non descendant à sa terminaison, obliquement ovale-convexe; suture linéaire distincte; ouver- ture ovale-oblongue, évasée à la base; péristome mince, fragile, à bords réunis par une callosité faible et rugueuse, d’une couleur roussâtre un peu sale; columelle tordue, dilatée et appliquée, se développant en une lame courte, laquelle forme une fente minuscule ; en outre, cette columelle descend jusqu’à la base de l’ouverture. TROCHATELLA 51. TROCHATELLA MOUHOTI. Trochatella Mouhoti, Pfeiffer, Nov. conch., t. IT, pe 25%# pl xriv, fo 9-11#1862. Très belle espèce, qui parait ne pas être rare; elle varie beaucoup de taille, sans modifier ses caractères. — 136 — DIPLOMMATINA 52. DIPLOMMATINA BALANSAI. Diplommatina Balansai, Morlet, in Journ. conch., t. XXXIV, pl. xx, p. 284, fig. 1, 1886. Cette espèce a été recueillie par M. Balansa, en un grand nombre d'exemplaires. 53. DIPLOMMATINA RUFA. Diplommatina rufa, Mollendorf, in : Jahr.d. Deuts. Malak. Gesellsch., p. 181, 1882. M. Balansa a envoyé au Muséum un seul exem- plaire de cette charmante espèce. PUPINA 54. PUPINA ILLUSTRIS. Testa imperforala, ovalo-acula, tenera, solida, nilida, vix striatula, corneo-flava; spira ovata, paululum arcuata; apice subacuto, pallidiore ; anfractibus 6 convexis, ultimis inflatis, sutura profunda et anguste marginata separatis; ultimo maximo, precedentem fere æquante, convexo, valde descendente ; apertura subverticali, paululum ro- tundala, superne juxta inserlionem marginis, lamina parum prominente ac intrante, munita et versus medium marginis columellaris canali bre- 19e vissimo, aperto que instrucla; peristomate incras- sato, albo, reflexo; marginibus distantibus ; exter- no arcualo; columellari fere recto. Diam. maj. 5; — min. 4; — alt. 11 millim. Coquille ovale-aiguë, imperforée, rappelant assez bien à première vue un Pupa megacheilos, mince, solide, brillante, transparente, à peine striée, d’un corné jaune; spire ovale, un peu arquée, à sommet subaigu, plus pâle que le reste du test; six tours de spire convexes, dont les der- niers sont enflés, séparés par une suture profonde, étroitement marginée; le dernier très grand, éga- lant presque en largeur le précédent, convexe, très descendant; ouverture subverticale, un peu arrondie, munie, sur la paroi aperturale et près de l'insertion du bord, d’une lamelle peu proémi- nente, mais pénétrante, et vers le milieu du bord collumellaire d’un canal court, bien ouvert; péris- tome épaissi, blanc, réfléchi, à bords écartés, l’externe courbé, le columellaire presque droit. 55. PUPINA EXCLAMATIONIS. Testa imperforata, ovato-conica, solidiuscula, pellucida, nitidissima, luteo-rufa, vix striatula ; spira oblongo-conica; apice conico, obtuso; an- fractibus 5 1/2 convexiusculis, sutura subprofunda marginataque separatis ; ultimo magno, turgidulo- rotundato, antice paululum descendente; aper- tura obliqua, parviuscula, ovata, superne callo pa- rietali lamelliformi intrante, munita; peristomate — 138 — crassiusculo, albo, reflexo; margine externo pri- mum reflexiusculo demum incurvato ; columella arcuata, callosa, ad basin canali minuto, diiatatione marginis columellaris cœlato, interrupta. Diam. maj. 4 1/2; — imin. 3 1/2; — alt. 7 millim. Coquille ovale, imperforée, un peu solide, transparente, très brillante, d’un jaune roux, à peine striée,; spire oblongue, conique, à sommet obtus; cinq tours et demi un peu convexes, sépa- rés par une suture un peu profonde et marginée ; le dernier grand, enflé, arrondi, à peine descen- dant antérieurement; ouverture oblique, petite, | ovale, munie supérieurement sur la paroi apertu- rale d’une callosité en forme de lame, pénétrant assez profondément dans l’ouverture ; péristome un peu épais, blanc, réfléchi; columelle courbée, calleuse, interrompue à sa base par un petit canal étroil, recouvert par l’expansion du bord colu- mellaire. HYBOCYSTIS 56. HYBOCYSTIS ROCHEBRUNI. Hybocystis Rochebruni, J. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 12, 14 mai 1887. Testa sublate perforata, ovato-pupæformi, dis- torta, solida, opaca, lævigata, obscure striata ac minutissime punctulato-crispata; spira irregula- riter ovata; apice conico, obtusulo; anfractibus 6 1/2-7 convexiusculis, sutura impressa margt- — 139 — nalaque separalis; penullimo turgido; ultimo duas partes altitudinis æquante, superne transverse clongato, convexo, ad latus sinistrum compresso, in conspectu supra aperturam planulalo, antice longe et regulariter descendente; apertura sub- circulari; peristomate continuo, valde incrassato, obluso, leviter sursum spectante:; sutura canalis interioris angulum insertionis versus callose ap- pressa. Alt. 39; — lat. med. 21; — apert. long. cum perist. 19 1/2; — long. 20 millim. Coquille pourvue d’une large perforation ombi- licale de forme ovale, pupiforme, solide, opaque, presque lisse, tout en laissant apercevoir les traces des stries d’accroissement, et très finement ponctuée-crispée; spire contrefaite, irrégulière- ment ovale, à sommet conique, obtus; six et demi à sept tours de spire, un peu convexes, sé- parés par une suture bien marquée et marginée; l’avant-dernier enflé, presque bossu; le dernier égalant les deux tiers de la hauteur totale, vu par dessus et obliquement, de forme allongée-con- vexe, comprimé par le côté gauche, longuement et régulièrement descendant à sa terminaison, aplati en face, au-dessus de louverture ; ouver- ture presque circulaire, regardant un peu en haut, à péristome continu fortement épaissi, ob- tus ; suture du canal intérieur calleuse et appli- quée sur la paroi vers l’angle d'insertion du bord exlerne. — 140 — CYCLOTUS 57. CYCLOTUS TUBÆFORMIS. Cyclotus tubæformis, Mollendorff, in : Jahr. Malak. Gesellsch:, p. 189, plxxr, fie. 1,1882; Cette espèce parait rare; le Muséum n’a recu de M. Balansa qu'un petit nombre d’exemplaires. DASYTHERION 58. DASYTHERION TONKINIANUM. Testa aperte umbilicata, discoideo-depressa, tenera, sat solida (ætate emortuo), albescente (dum vivil), epidermide fibrosa penicillos emittente, in- duta, ac strigis fuscis radiantibus profuse ornata; exilissime striatula, nilida; spira planata; apice obluso, fere concavo ; anfractibus 4-5 subro- tundatis irregulariter et rapidissime crescentibus, sutura profunda penicellis brevibus obstructa, separatis; ullimo maximo, rotundato-convexo, juxta aperturam vix descendente et paululum di- latalo,inferne convexo, exilissime radiatim striato; apertura circulari, integra, obliqua ; peristomate haud reflexo, obtuso, paululum soluto. Diam maj. 13 ; — min. 10 ; — alt. 4 millim. Coquille largement ombiliquée ; discoïde-dé- primée, mince, assez solide, à l’état mort, de cou- leur blanche, mais lorsqu'elle est vivante, couverte d’un épiderme fibreux émettant de courts pinceaux tal de poils, et en outre ornée de nombreuses macu- latures fauves, très finement striée bien que bril- lante ; spire aplalie, à sommet obtus presque con- cave ; quatre à cinq tours de spire, un peu arrondis à croissance très rapide et irrégulière, séparés par une suture profonde cachée par des pinceaux de poils très courts; dernier tour très grand, arron- di-convexe, à peine descendant et un peu dilaté à sa terminaison, convexe en dessous, et orné de stries rayonnantes; ouverturecirculaire, entière, oblique; péristome non réfléchi, droit, un peu dilaté. Cette nouvelle coupe générique, que nous éta- blissons pour deux formes du Tonkin,se recon- nait : à son enroulement planorbique, à la largeur de son ombilic laissant voir en entier les tours de spire; à son ouverture circulaire, à péristome droit, obtus, non réfléchi ni doublé; enfin, à la cuticule si remarquable qui recouvre les espèces decesenre: 59. DASYTHERION LOCARDI. Testa late umbilicata, orbiculato-depressa, cos- tulato-striata ; cuticula crassa, fusca, fibrosa, pe- nicillos æquidistantes suturam occultantes emit- tente; in anfractu ultimo penicillis in seriebus duabus dispositis, prima supera, altera infraperi- pheriali; spira planulata; apice vix prominulo, sublævigato, nitido ; anfractibus 5 convexis, sen- sim et regulariter crescentibus, sutura profun- da, plerumqua cælata, separatis; ultimo magno, superne convexo-complanato, lateraliter com- hr), presso, inferne convexo, juxta aperturam haud descendente; apertura vix obliqua, rotundata, integra; peristomate continuo, subsoluto, haud duplicato, incrassatulo, recto, non reflexo. Diam. maj. 44; — min. 11; — alt. 5 millim. Coquille largement ombiliquée, orbiculaire- déprimée, costulée-striée, mais recouverte d’une cuticule fibreuse, épaisse, d’un roux noiràtre, émettant à intervalles réguliers des pinceaux de poils qui recouvrent la suture ; au dernier tour, ces pinceaux se trouvent divisés en deux rangées, parallèles, l'une supérieure et lautre infrapéri- phériale ; spire aplatie, à sommet à peine saillant, un peu lisse, brillant; cinq tours de spire con- vexes, à croissance régulière et sensible, séparés par une suture profonde parfois cachée; le der- nier, grand, convexe, nullement descendant à sa terminaison ; ouverture à peine oblique, arrondie, entière; péristome continu, un peu détaché, non double, épaissi, droit, nullement réfléchi. La première Espèce, le D. Locardi, a quelques points de ressemblance avec le Cyclophorus hir- sutus! de l'ile d'Hainan; elle en diffère, à première vue, par sa taille plus grande, son dernier tour descendant en avant, son péristome double, etc.; enfin, la forme et la contexture de l’opercule de l’Airsutus le placent dans le groupe des Cyclopho- ridæ, tandis que notre nouvelle Espèce appartient à celui des Cycloteæ. 1. Cyclophorus (scabrina) hirsutus, Mollendorf, in Jahr. der Deuts. Malak. Ges., 1885, p. 360, pl. 1x, fig. 2. — 143 — La seconde Espèce, le D. Tonkinianum, n’a d’a- nalogie qu'avec le Cyclotus paterat des montagnes du Laos. Cette dernière forme, qui fait évidem- ment partie de notre nouveau genre se reconnait à l’ampleur de son ombilic, à sa spire aplatie, à ses tours bien arrondis, à son dernier descen- dant à sa terminaison, à son ouverture ovale-ar- rondie, à son péristome évasé, presque étalé. PTEROCYCLOS 60. PTEROCYCLOS DANIEL. Pterocyclos Danieli, Morlet, in Journ. conch., t. XXXIV,p. 283, pl. xiv, fig. 2, 1886. Assez abondante. CYCLOPHORUS 61, CYCLOPHORUS JOURDYI. Cyclophorus Jourdyi, Morlet, in Journ. conck., t. XXXIV, p. 281, pl. xiv, fig. 1, 1886. Espèce des plus communes, variant extrème- ment dans sa coloration. 62. CYCLOPHORUS UNICUS. Cyclophorus unicus, J. Mabille, Moll. Tonk.diagn., p. 14, 14 mai 1887. Testa modice umbilicata, depresso-turbinata, 1. Cyclotus patera, Pfeiffer, in L. Reeve, Conch. lcon., pl. vint, fig. 44, 1863. LR Le. exilissime striata, solida, nitidula, castanea et pro- fuse albo-fulgurata; spira conica, prominente; apice obtuso, nitido, cæruleo; anfractibus 5 1/2 convexis, velociter crescentibus, sulura sat im- pressa ac obscure marginata, separatis ; ultimo maximo juxta aperturam vix descendente, con- vexo, ad peripheriam vix angulato, ad angulum zona lutea, hic illic interrupta, circumdato, circa umbilicum rotundato et læviuseulo ; apertura fere verticali, ovata, superne vix angulata; peristomate irregulariter duplicato, albescente, extus lamel- loso; externo fortiter incrassato et reflexo-con- voluto ; interno prominente. Diam. maj. 38; — min. 33; — alt. 22 millim. Coquille pourvue d’un ombilie moyen, déprimée- turbinée, très finement striée, solide, brillante, de couleur brune et couverte d’abondantes taches fulgurées blanches; spire conique, proéminente, à sommet obtus, brillant, bleu ; cinq tours et demi de spire, convexes, à croissance rapide, séparés par une suture médiocrement profonde, mais un peu marginée ; le dernier très grand, à peine des- cendant à sa terminaison, convexe, peu angu- leux à la périphérie, orné vers l’angulation d’une zone jaune interrompue par places,arrondi autour de lPombilic et presque lisse; ouverture presque verticale, ovale, à peine anguleuse en haut; pé- ristome très irrégulièrement doublé, blane, lamel- leux extérieurement; l’intérieur fortement épaissi, réfléchi-enroulé; l’interne proéminent. — 145 — 63. CYCLOPHORUS DODRANS. Cyclophorus dodrans, J. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p.14, 14 mai 1887. Testa late et perspective umbilicata, depresso- subturbinata, solida, oblique et obscure striato- costata, in anfractibus superioribus, liris undulato- crispatis, confertis, parum prominentibus, rarius in ultimis, sed granulosis, decussata; castanco- nigricante, luteo-litterata vel marmorata, infra peripheriam zona lata, intense castanea, cincta ; subtus, circa umbilicum, albido in luteum ver- gente, tincta; spira depresso-conica; apice mamil- lato, nitido; anfractibus 6 1/2-7, convexiusculis, sutura impressa separatis ; ultimo maximo, ad peripheriam angulo obtuso, mox evanescente, munito, inferne convexiusculo, circa umbilicum obscure angulato, juxta aperturam non descen- dente; apertura ovata, obliqua, luteo et remote aurantio tincta, aliquantulum latiore quam alta; peristomate fere continuo, incrassato, revoluto. Diam. maj. 60 ; — min. 49; — alt. 30 ; — apert. lat. 29; — long. 26 millim. Coquille pourvue d’un ombilic large et profond, déprimée et presque turbinée, solide, couverte de stries costuliformes obliques, mais peu appa- rentes, et sur les tours supérieurs de lignes ondu- lées, crispées, serrées, peu saillantes, plus rares chez les suivants, mais alors granuleuses ; d’un Bull. Soc. Malac. France. IN. Juillet 1887. — 10 — 146 — marron noirâtre, tacheté ou zébré de maculatures jaunes, orné en outre, au-dessous de la périphérie, d’une large zone d’un marron très intense et, de plus, d’un blanc passant au jaune autour de l’om- bilic; spire déprimée-conique à sommet mame- lonné, brillant; six tours et demi à sept tours un peu convexes, séparés par une suture distincte; le dernier très grand, muni au pourtour d’une angulation peu sensible, disparaissant vers l’ou- verture, non descendant à sa terminaison ; ouver- ture ovale, oblique, jaune à l’entrée, orangée au fond, un peu plus large que haute; péristome presque continu, épaissi, bien recourbé. 64. CYCLOPHORUS TETRACHROUS. Cyclophorus tetrachrous, 3. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 13, 14 mai 1887. Testa sublate umbilicata, depresso-subdiscoidea, castanea, apicem versus intense cærulea, solida, nitidula, striatula, obscureque crispata; spira parum prominente; apice nitido, obtusulo, atro- cærulescente ; anfractibus 5-5 1/2 irregulariter rapidissimeque crescentibus, convexis, sutura bene impressa separalis; primis costulato-striatis; penultimo tenuissime striato ac punctis impres- sis nolalo; ullimo, maximo, compresso-rotundato, ad peripheriam obscure angulato, supra angulum linea luteola, fimbriato, infra, zona læte castanea, superne intensiore, €cincto, circa umbilicum, pallidiore, juxta aperturam vix descendente; aper- 0 —— tura obliqua, intus albescente, ovato-rotundata, superne angulata; peristomate duplicato, fortiter incrassalo; externo reflexo; interno albo, promi- nente, crasso. Diam. maj. 34; — min. 27 ; — alt. 17 millim. Coquille ombiliquée, déprimée-subdiscoïde, de couleur marron, bleue au sommet, solide, bril- lante, un peu striée et obscurément crispée; spire peu proéminente, à sommet brillant, obtus, d’un bleu intense; cinq tours à cinq tours et demi, croissant irrégulièrement et très rapidement, les premiers costulés-striés, l’avant-dernier finement strié, orné de points enfoncés, et, en outre, tous sont convexes, séparés par une suture bien dis- üncte ; le dernier très grand, comprimé-arrondi, un peu anguleux à la périphérie et orné, au- dessus de l’angulation, d’une ligne jaune un peu frangée, et au-dessous, d’une zone d’un brillant marron, de couleur plus intense à sa partie supé- rieure ; päle autour de l’ombilic, non descendant à l’ouverture ; ouverture oblique, blanche à l’inté- rieur, ovale un peu arrondie, anguleuse supérieu- rement; péristome double, fortement épaissi, l’externe réfléchi, l’interne blanc, épais, saillant. LAGOCHILUS 65. LAGOCHILUS HAGENMULLERI. Testa anguste sed profunde umbilicata, sat te- nera, solidiuscula, albescente, nitente ac punctis = ee rubris notata, exilissime, si lentem adhibueris, costulalo-striata, granulosa et liris nonnullis vix perspicuis spiraliter notata; spira angustala, py- ramidata, prominente ; apice papillari, acutiusculo, nilido; anfractibus 6 1/2 depresso-convexis, ra- pide etirregulariter crescentibus, primis exiguis, convexis, sequentibus convexioribus, sutura fere canaliculata separatis ; ultimo maximo, juxta aperluram brevissime descendente, superne con- vexo-rolundato, ad suturam planiusculo, liris quatuor evanescentibus quarum prima suturalis, - secunda supera, terlia peripherialis, et quarta infra peripheriam, ornato, inferne convexiusculo, liris duabus (prima media, altera circa umbilicum) mu- nito ; apertura obliqua, rotundata, superne angu- lata; peristomate albo, duplicato; externo tenui, acuto, brevissime patulescente; interno incrassa- tulo, haud prominente ; marginibus approximatis, valde arcuatis, columellari umbilicum subtegente. alt. 7 millim. Diam. maj. 8; — min. 7; Coquille étroitement mais profondément ombi- liquée, assez mince bien que solide, blanchtre, brillante, ornée de très petits points rouges, et sous le foyer d’une forte loupe très finement costulée striée; en outre, le test est granuleux et porte quelques côtes spirales à peine sensibles; spire étroitement pyramidale, saillante, à sommet petit, pointu et brillant; six tours et demi déprimés- convexes, à croissance rapide et irrégulière, les premiers exigus, les suivants un peu plus con- — 14192 vexes que ceux-ci, séparés par une suture pres- que canaliculée, le dernier, très grand, un peu descendant à sa terminaison, comme arrondi en dessus, un peu déprimé au voisinage de la su- ture, porte quatre costules décurrentes : la pre- mière suturale, la seconde à la partie supérieure de ce tour, la troisième à la périphérie, et la qua- trième un peu au-dessous; la base est un peu convexe et ornée de deux côtes, l’une médiane, l’autre autour de l’ombilic; ouverture oblique, arrondie, anguleuse supérieurement; péristome blanc, double, l’externe mince, aigu, un peu étalé, l’interne épaissi, non saillant; bords rapprochés, bien courbés, le columellaire avancé sur l’ombilic. 66. LAGOCHILUS CROSSEL. Lagocheilus Crossei, Morlet, Journ. Conch., p.260, prie ire 21686: Espèce peu rare. 67. LAGOCHILUS MENDICANS. Testa anguste umbilicata, globoso conica, so- lida, nitente, eximie et regulariter striata, ac liris nonnullis, parum conspicuis, in ultimo sæpius deficientibus, notata ; luteola, strigis vel flammis rufis, æquidistantibus, regulariter aspersa; spira conica, prominente; apice.. detrito; anfractibus supersistentibus 4, rotundato-convexis sat regu- lariler et rapide crescentibus, sutura lineari, im- — 150 — pressa, separalis ; ultimo magno, rotundato, juxta aperturam non descendente, inferne convexius- culo, cirea umbilicum angustum pervium obscure angulalo; apertura obliqua, irregulariter ovato- rotundata ; peristomate albo, duplicato, externo patente, aculo, interno obtuso, haud prominente; marginibus externo et basali valde arcuatis, colu- mellari incrassatulo, fere rectiusculo. Diam. maj. 8; — min. 7; — alt. circiter 6 1/2 millim. Coquille étroitement ombiliquée, globuleuse, conique, solide, brillante, finement et régulière- ment striée, et pourvue, en outre, de quelques lignes spirales, peu saillantes, manquant souvent sur le dernier lour; jaunâtre et couverte de taches et de flammes rougeätres, disposées à intervalles égaux, spire conique, élevée, à sommet... détruit ; les tours de spire, qui restent, au nombre de quatre, sont arrondis-convexes, à croissance assez régulière et rapide, séparés par une suture li- néaire mais marquée, le dernier grand, arrondi, non descendant à sa terminaison, convexe en des- sous, un peu anguleux autour de l’ombilic, lequel est bien ouvert et pénétrant; ouverture oblique, irrégulièrement ovale-arrondie, à péristome dou- ble, blanc, l’externc étalé, aigu, l’interne obtus, non saillant ; le bord droit et le basal sont bien el régulièrement courbés; le columellaire est un peu épaissi, presque rectiligne. ALYCÆUS 68. ALYCÆUS REQUIESCENS. Testa oblique perforata, subturbinata, tenuis- cula, rubella, sub lente valido vix striatula; spira elato-turbinata ; apice rubro, subacuto, nitido ; anfractibus 4 convexis, sulura profunda separatis ; ultimo magno, gibboso-inflato, antice pone peris- toma coarctato; apertura fere verticali, ovato-cir- culari ; peristomate duplicato, externo crassiusculo, patulo, interno porrecto, subincrassato. Diam. maj. 5 ; — min. 4 1/2, — alt. 4 millim. Coquille obliquement perforée, subturbinée, un peu mince, à peine striée, même vue sous le foyer d’une forte loupe; spire élevée-turbinée, à sommet d’un beau rouge, un peu aigu, brillant ; quatre tours convexes, séparés par une suture pro- fonde; le dernier grand, enflé et comme gibbeux, rétréci un peu avant sa terminaison ; ouverture presque verticale, plutôt ovale que circulaire, un peu aiguë supérieurement; péristome double, l’externe un peu épaissi, étalé, l’interne élevé, peu épais. 69. ALYCÆUS ANCEYI. Testa angustissime et oblique perforata, glo- boso-turbinata, tenuiscula, sub lente valido capil- lacco-striatula, rubescente ; spira subturbinata; = — apice rubello, obtusulo ; anfractibus 4 1/2 con- vexis, sutura profunda separatis; ultimo maximo convexo, latere gibboso, prope aperturam con- stricto et scrobiculato, antice angustato ; apertura parum obliqua, circulari; peristomate duplicato, externo subtenui, patulo-reflexo, interno crassius- culo, porrecto, superne emarginato. Diam. maj. vix 5; — min. 3 1/2; — alt. 5 millim. Coquille étroitement et obliquement perforée, globuleuse-turbinée, un peu mince; vue sous une forte loupe, elle porte de fines stries capillaires ; sa coloration est rougeàtre; spire presque tur- binée à sommet rouge obtus ; quatre tours et demi convexes, séparés par une suture profonde; le dernier très grand, convexe, gibbeux par sa face externe, resserré un peu avant l'ouverture et por- ant une impression en dessus et une autre en dessous, étroit à sa terminaison; ouverture peu oblique, circulaire; péristome double, lexterne presque mince, étlalé-réfléchi, Pinterne uu peu épais, dressé, emarginé supérieurement près de la paroi aperturale. GEORISSA 70. GEORISSA CONSPICUA. Georissa conspicua, 3. Mabille, Moll. Tonk.diagn., p. 13, 14 mai 1887. Testa obtecte perforata (perforatione subclausa), — 153 — elongato-turrita, rufescente, haud nitente, sæpius limo inquinata, spiraliter lirata et inæqualiter tuberculis, seriatim dispositis, longitudinaliter costata; spira elato-turrita; apice papillari, lævi- gato, obtusissimo; anfractibus vix 5 convexis, quorum priores sensim, penultimus ultimusque rapidissime crescentes, sutura profunda separatis ; ultimo magno, ventricoso, juxta aperturam vix descendente, inferne cirea umbilicum impresso; apertura VIx obliqua, ovato-rotundata ; peristomate acuto, recto; marginibus subcontinuis; externo bene et longe arcuato; columellari, valde impresso, tenui, nitido, late dilatato ac perforationem sub- claudente; columella rectiuscula, incrassata. Diam. maj. 3; — min. 2 1/2; — alt. 3-4 millim. Coquille perforée{à perforation presque fermée), allongée-turriculée, roussâtre, non brillante, sou- vent salie d’incrustations terreuses, ornée de lignes spirales inégales et de tubercules disposés en rangées longitudinales ; spire élancée, turri- culée, à sommet papillaire lisse, très obtus ; cinq tours à peine convexes, dont les premiers aug- mentent graduellement et les deux derniers rapidement, séparés par une suture profonde ; le dernier grand, ventru, à peine descendant à sa terminaison, déprimé autour de l’ombilie; ouver- ture à peine oblique, ovale-arrondie; péristome aigu, droit, à bords presque continus; l’externe bien et longuement arqué; le columellaire forte- ment appliqué, mince, brillant, largement dilaté — 154 — et recouvrant presque la perforation; columelle un peu droite, épaissie. 71. GEORISSA POIRIERI. Georissa Poirieri, J. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 12, 14 mai 1887. Testa imperforata, turrita, corneo-rubescente, tenui, diaphana, vix nitida, liris tenuissimis ac un- datis confertissime spiraliterque notata; spira anguste elata; apice nigro, lævigato, nitido, papil- lari; anfractibus 5 convexiusculis, ad suturam bene impressam planulatis, irregulariter et rapide crescentibus ; ultimo magno, compresso-rotun- dato, juxta aperturam paululum ascendente; aper- tura vix obliqua, irregulariter ovata ; columella rectiuscula, incrassata; peristomate acuto, patules- cente; marginibus disjunctis ; columellari curvato, ad insertionem dilatato, calloso,umbilicum omnino claudente. Diam. maj. 2 1/2; — min, 2; — alt. 4-5 millim. Coquille imperforée, turriculée, d’un corné rougeûtre, mince, diaphane, à peine brillante, ornée de lignes spirales très minces, très serrées, onduleuses ; spire élancée, étroite, à sommetnoir, lisse, un peu papillaire, très brillant; cinq tours de spire un peu convexes, à croissance irrégu- lière et rapide, légèrement aplatis vers la suture, cette dernière distincte; le dernier grand, com- primé-arrondi, un peu ascendant vers l'ouverture; — 155 — cette dernière à peine oblique, irrégulièrement ovale; columelle légèrement droite, épaissie,; péristome aigu, étalé, à bords disjoints ; le colu- mellaire courbé, dilaté, calleux et recouvrant entièrement l’ombilic. AMPULLARIA 72. AMPULLARIA POLITA. Amputllaria polita, Deshayes, Encycl. meth., 11, p.51, 1850: Espèce abondamment répandue dans l’orient de l'Asie, depuis la presqu'ile de Malacca jusqu'aux confins de la Chine. 73. AMPULLARIA DECOCTA. Ampullaria decocta, J. Mabille, Moll. Tonk., p.14, 14 mai 1887. Testa subovata, anguste rimala, parum crassa, solidiuscula, griseo-virescente, sæpius limo in- quinata, striis costulæformibus sat regulariter ornala; spira mamillata, parum prominente; apice obtusulo, decorticato ; anfractibus 5 convexo-tur- cidis, valde irregulariter crescentibus, primis sensim, ceteris rapidissime, sutura simpliei im- pressa, separatis; ultimo maximo, oblique glo- boso, inflato, juxta aperturam non descendente, inferne vix attenuato ; apertura obliqua, oblongo- — 156 — semi-ovala, extremilatibus angustata, superne pau- lulum angulata; columella alba, arcuata, incras- sala ; peristomate acuto, incrassatulo, interrupto ; marginibus lamina tenui junctis; columellarti ad- nato, callose dilatato, umbilicum claudente ; ex- terno bene arcuato; basali effuso. alt. 30 millim.; apert. lat. 16; — long. 22 cum peristomate. Diam maj. 24; — min. 22 1/2; Coquille de forme ovale, pourvue d’une fente ombilicale très étroite, peu épaisse, à peine solide, d’un gris verdàtre, le plus souvent recouverte de limon ; ornée de stries simulant de petites côtes, assez régulièrement espacées ; spire mamelonnée peu proéminente, à sommet légèrement obtus et excorié ; cinq tours de spire convexes-gonflés, à croissance très irrégulière : assez lente chez les premiers, elle devient très rapide chez les autres; la suture est simple mais peu profonde; le dernier tour est très grand, obliquement globuleux, enflé, non descendant à sa terminaison, à peine atténué à la base; ouverture oblique , oblongue-demi- ovale, rétrécie à ses extrémités, un peu anguleuse supérieurement; columelle blanche, arquée, épaissie ; péristomeaigu, épaissi, interrompu ; les bords réunis par une lame très mince; le collu- mellaire appliqué, dilaté en un calus qui couvre la région ombilicale, l’externe bien courbé et le basal étalé. sa = VIVIPARA 74. VIVIPARA POLYZONATA. Vivipara polyzonata, Fraüenfeld, Gatt. Pal., p. 4, 1865. Espèce peu commune. STENOTHYRA 75. STENOTHYRA TONKINIANA. Stenothyra Tonkiniana,Morlet, in Journ. conck., t. XXXIV, p. 263, pl. xiv, fig. 4, 1886. Espèce rare. MELANIA 76. MELANIA LATERITIA. Melania lateritia, Lea, Proc. Zool. Soc. Lond., p. 196, 1850. Espèce peu abondante, uniquement représentée dans l’envoi par des individus jeunes. 77. MELANIA SWINHOEIT. Melania Swinhoeit, H. Adams, Proc. Zool. Soc. Lond., pl. 1, fig. 12, 1870. Espèce commune. CERITHIDEA 78. CERITHIDEA CHARBONIERIT. Cerithium Charbonteri, Petit, in : Journ. Conch., LA p.266/pl'vn, How TS Quelques exemplaires de cette Espèce ont été trouvés par M. Balensa : ils sont malheureuse- ment non adultes. 79. CERITHIDEA SINENSIS. Cerithidea Sinensis, Philippi, in Reeve : Conch. iconica, pl. 11, fig. 17, 1886. Individus un peu usés, bien que récoltés à l’état vivant; l'Espèce ne paraît pas être commune. 80. CERITHIDEA TONKINIANA. Testaimperforata, pyramidato-turrita, sat tenera sed solida, vix nitida, longitudinaliter costata (costis vix arcuatis, levibus, nitidis, interstiis cos- tarum obscure impressis); spira elato-turrita ; apice decollato; anfractibus persistentibus 7-9 con- vexiusculis, sutura profunda ac filo noduloso mu- nita, Separatis; ultimo magno, precedentis lati- tudinem paululum superante, convexo, corneo, subpellucido, costis raris ornato; apertura fere obliqua, ovata, inferne ad basin columellæ emar- ginala ; peristomate interruplo, incrassatulo, sub- — 159 — reflexo ; margine externo valde arcuato ; columella incrassata, rectiuscula, in laminam angustam niti- dam perforalionem omnino claudentem, dilatata et appressa. Long. 22-23; — at. max. 11-12, min. 8-9 millim. Coquille imperforée, pyramidale-turriculée, assez mince, solide, peu brillante, ornée sur cha- que tour de côtes longitudinales à peine arquées, lisses, brillantes, obtuses, dont les intervalles sont obscurément ponctués; spire élancée, dimi- nuant graduellement de la base au sommet, ce der-- nier tronqué; de sept à neufs tours de spire un peu convexes, séparés par une suture profonde, laquelle est accompagnée d’un filet noduleux; der- nier tour grand, dépassant un peu la largeur du précédent, convexe, de consistance cornée, un peu transparent et orné de deux à trois côtes; ouverture presque oblique, ovale, échancrée à la base de la columelle par un petit canal extrème- ment court; péristome interrompu; bord externe très courbé, avancé; columelle un peu épaissie, presque rectiligne, donnant naissance à une cal- losité assez épaisse, brillante mais peu étendue, qui recouvre entièrement la perforation. AURICULA 81. AURICULA AURIS MIDÆ. Bulla Auris Midæ, Linnæus, Syst. nat., ed. X, p. 720, 1758. — 160 — Auricula Midæ, Lamarck, Syst. an.s. vert., p. 92, 1801. Quelques exemplaires de cette Espèce bien connue ont été recueillis au Tonkin par M. Ba- lansa, d’autres, à l’état subfossile, ont été offerts au Muséum par M. A. Salles. Ces derniers pro- viennent des grottes de la baie d'Halung. 82. AURICULA CHINENSIS. Auricula Chinensis, Pfeiffer, Proceed. Zool. Soc. Lond., p. 152, 1854. Espèce abondante. (M. Balansa.) NERITINA 83. NERITINA DEPRESSA. Nertiina depressa, Benson in Sowerby, Thes. conch., pl. 111, f. 147-148. Peu commune. 84. NERITINA DEFICIENS, Neritina deficiens, J. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p. 18, 14 mai 1887. Testa subgloboso-conica, sæpius ad apicem erosa, crassa, subponderosa, ruditer transversim costulato-striata, striis arcuatis ; griseo-rufescente, maculis rubris cum strigis nigris alternantibus, — 161 — vel maculis rubris et zonis duabus nigris, valde interruptis, vel subcontinuis, ornata; spira sube- lata ; apice truncato; anfractibus persistentibus 2-3 ad suturam linearem, undulatam crenulatamque, depressis, deinde convexis; apertura subverticali, semi-ovato-rotundata,intus cærulescente ; margine externo bene arcuato, columellari denticulis irre- gularibus serrato; area collumellari vix planulata, callosa, nitida, sordide æneo-tincta. Diam. maj., 14-16; — diam. min. 13-15 1/2; — alt. 14-19 millim. Coquille subglobuleuse -conique, à sommet presque constamment érodé, épaisse, un peu pe- sante, assez grossièrement striée en travers, les stries étant un peu arquées; coloration d’un gris roussâtre, sur laquelle se détachent des points rouges et deux zones noires, très interrompues, parfois presque continues; la première, supérieure touche la suture; la seconde est située au-dessous de la périphérie ; spire un peu élevée; sommet dé- truit, les tours qui subsistent au nombre de deux à trois séparés par une suture linéaire, onduleuse, un peu crénelée, sont un peu déprimés en leur partie supérieure, ensuite convexes; ouverture subverticale demi-ovale bien qu’arrondie, bleue à l’intérieur; bord externe très courbé, le columel- laire denticulé, à denticulations irrégulières ; l’area columellaire est peu aplati, calleux, brillant, teinté de vert jaunätre. Bull. Soc. Malac. France. IN. Juillet 4887. — 11 — AO — UNIO 85. UNIO DIESPITER. Unio diespiter, J. Mabille, Moll. Tonk. diagn., p- 12, 14 mai 1887. Testa ovato-cuneata, crassissima, ponderosa, nigricante, griseo-tincta, nitida, sulcis trans- versis, alternatim validioribus, ornata ; extremitate antica subproducta, rotundata; postica in ros- trum breve ac obtuse-triquetrum producta ; mar- gine infero rectiusculo, medio emarginato, ad partem posteriorem ascendente ; supero primum parum obliquo, demum fortiter declivi; apicibus anterioribus, valde decorticatis, distantibus; liga- mento parum crasso, elongato, rubente ; pagina interna alba, nitidissima, rostrum versus læte cæ- rulescente; dentibus cardinalibus valvulæ sinis- træ crassis, triangularibus, profunde laciniatis et punctulatis; dent. valvulæ dextræ, subelonga- is, mulüfidis; dent. lateralibus val. sinistræ elongatis, denticulatis, sat elevatis; dent. val. dex- træ, unico, proeminente, crassiusculo, valde den- ticulato et tenuiter striatulo. Long. 45; — at. max. 26 millim. Coquille ovale - cunéiforme, épaisse, pesante, noirâtre, tachée de gris, brillante, ornée de côtes transverses alternativement plus fortes et plus faibles, assez irrégulières ; bord antérieur un peu avancé, arrondi; le postérieur terminé en un rostre court, triangulaire mais obtus ; l'inférieur - 103 — presque droit assez relevé en avant, lentement ascendant en arrière ; le supérieur un peu oblique, forme un angle peu marqué en avant, tandis qu'il descend assez brusquement en arrière; ligament peu épais, saillant, rougeàtre; l’intérieur des valves est très brillant, blanc, lavé de bleuûtre, surtout à l'extrémité postérieure où cette colo- ration prend une teinte très vive. Dents cardinales de la valve gauche épaisses, triangulaires, bifides profondément déchirées et ponctuées; celles de la valve droite allongées, multifides; dents latérales gauches allongées, denticulées et élevées; la valve droite porte une seule dent latérale proéminente, épaisse, fortement denticulée et finement striée. 86. UNIO JOURDYI. Unio Jourdyt, Morlet, Journ. conch., p. 289, plu 11001885; Peu abondant. ANODONTA 87. ANODONTA JOURDYI. Anodonta Jourdyi, Morelet, Journ. conch., p.288, pl. xv, fig. 1, 1886. M. Balansa a adressé au Muséum un individu non complètement adulte, et la valve d’un second, ayant atteint son complet développement. COR BICULA 88. CORBICULA BAUDONI. Corbicula Baudoni, Morlet, Journ. conch., p. 293, pl. x1v, fig. 6, 1886. Fig. Fig. — 104 — EXPLICATION DES PLANCHES. Planche I. 1-3. Proctostoma loxotatum ; — Fig. 4, 5. Ton- kinia mirabilis; — Fig. 6, 7. Helix miara; — Fig. 8, 9. Helix jaculata; — Fig. 10-12. Heli- carion maleficus; — Fig. 13, 14. Nanina des- pecta ; — Fig. 15, 16. Stremmatopsis Poirieri. Planche II. . 1-3. Plectopylis phlyaria ; — Fig. 4, 5. Helix onestera ; — Fig. 6, 7. Helix bathmophora ; — Fig. 8, 9. Geotrochus phonicus ; — Fig. 10, 11. Helix mercatorina ; — Fig. 12, 13. Hybo- cystis Rochebruni. Planche III. . 1-3. Trochomorpha Tonkinorum ; — Fig. #4, 5. Clausilia ophthalmorica ; — Fig. 6. Limnæa discreta ; — Fig. 7, 8. Streptaxis diespiter; — His. 9, 10. Nenia horriday, — Fig. 11, 42° Alycæus requiescens ; — Fig. 13. Cyclophorus dodrans ; — Fig. 14, 15. Alycæus Anceyi. Planche IV. 1-3. Dasytherion Locardi; —Fig. 4-6. Pseudar- temon Bourguignati;— Fig. 7, 8. Streplaxis Fagoti; — Fig. 9, 10. Helix Hahni ;, — Fig. 11, 12. Pupina exclamationis; — Fig. 13. Subulina Servaini;— Fig. 14. Lagochilus Hagenmüllert. Bull. Soc. Malac. France. IV. Juillet 1887. — — sw Bulls scmalac: À.de Vaux-Bidon, del. Mollusques aMbonion. . } S « 1 . ‘ D ‘ 1 = 7 =. “ œ, - 7 + e % + <= à k A é : * À " ! à du c é D Bull.Soc.malac.France, 1887. em A.de Vaux-Bidon, del. Emp Becqueitr. Pas Mollus ques du Ronnie ” … de . + Es 4 à æ#. C4 | Ÿ | Ce 1don del. aux-5 Ade V Mollusques ANR ON Bull. Soc. malac. France.1887 A ecquetir. Paris. de Vaux- Bidon lollusques du Tonkin. MATÉRIAUX POUR SERVIR A L'HISTOIRE DE LA MALACOLOGIE FRANÇAISE" PAR ARNOULD LOCARD VICE-PRÉSIDENT ME Description de quelques espèces nouvelles pour la faune française. HELIX BEAUDOUINI. Helix Beaudouini, Locard, 1886, Mss. DESCRIPTION. — Coquille ombiliquée, de taille assez petite, d’un galbe général déprimé, aussi développée en dessus qu’en dessous, légèrement conique en dessus, largement convexe en dessous. — Test mince, assez solide, subtransparent, d’un fauve corné assez foncé, devenant plus pâle vers l’ombilic; orné en dessus de poils courts, facile- ment caducs, crochus à leur extrémité, assez 1. Suite. — Voir le commencement I à II, p. 197 du tome I (1884); IV et V, p. 51 du tome II (1885); VI, p. 131 du tome III (1886), des Bulletins de la Société. _— 166 — flexibles, assez espacés, implantés en quinconce ; stries longitudinales ondulées, fines, assez régu- lières, très rapprochées, beaucoup plus accusées en dessus qu’en dessous. — Spire peu élevée composée de cinq à six tours, à profil bien convexe, légèrement mais régulièrement étagés les uns au-dessus des autres, séparés par une ligne sutu- rale bien marquée, quoique peu profonde. — Accroissement spiral très lent et très régulier, devenant un peu plus rapide tout à fait à l'extré- mité du dernier tour. — Dernier tour bien arrondi à sa naissance, mais plus largement convexe en dessous qu’en dessus, presque exactement ar- rondi à son extrémilé. — Insertion du bord supé- rieur de l’ouverture un peu infra-carénale, légère- ment tombante et sur une faible longueur à son extrémité. — Ombilie assez étroit, visible jus- qu'au sommet, légèrement évasé au dernier tour, laissant voir l’avant-dernier tour sur les trois quarts de sa circonférence interne et sur une lar- geur à sa naissance sensiblement égale à la moitié du diamètre de lPombilie en ce même point. — Sommet petit, très obtus, lisse, brillant, d’un roux très clair, sur un tour et demi de spire en- viron. — Ouverture oblique, assez fortement échancrée par l’avant-dernier tour, légèrement ovalaire, transversalement un peu plus longue que haute. — Péristome discontinu, droit, mince, tranchant, très faiblement bordé dans le bas sur une assez faible longueur, par un bourrelet blan- châtre, peu saillant, peu profond; bord supérieur — 1067 — très court, arrondi ; bord externe exactement cir- culaire ; bord inférieur plus largement arrondi ou parfois un peu méplan chez les sujets très adultes : bord columellaire très court, légèrement réfléchi sur l’ombilic. Epiphragme très mince, membra- neux, transparent, d’un blanc pâle un peu irisé. Dimensions. — Hauteur totale 4 1/2 à 5 millim., — diamètre maximum 7 à 8 1/2 millim. VARIÉTÉS. —— Minor; coquille de même galbe, mais de taille un peu plus petite, parfois un peu plus déprimée.—Depressa ; coquille de même taille ou de taille plus petite, d’un galbe plus déprimé, avec la spire plus surbaissée. — A/bida ; coquille de même taille et de même galbe d’un fauve très pale, un peu jaunâtre, avec une tendance à l’albi- nisme. OBSERVATIONS. — Cette Espèce nouvelle se rat- tache évidemment par sa taille, par son galbe et par la forme de son ombilic au groupe de l’Helix hispidat et doit prendre place avee l’Helir his- pida type et l’Helix concinna de Jeffreys? avec les- quels elle a dù être confondue par les naturalistes qui se sont occupés de la Malacologie de cette région. Nous sommes heureux de la dédier à M. Beaudouin, de Châtillon-sur-Seine, qui s’oc- cupe avec tant d’ardeur de l’histoire naturelle de son arrondissement. 4. ÆHelix hispida, Linné, 1758. Syst nat. (10°-édit.), I, p- 771, A. Locard, 188%. Prodr. malac. franc., p. 76. 2. Helix concinna, Jeffreys, 1830. Sy. Test., in Trans. Linn. Soc., XIV, p. 336. — 108 — RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Comparé à l’Helix hispida type, l’'Helix Beaudouini s’en distinguera : par sa taille généralement plus forte ; par son galbe plus déprimé; moins globuleux dans son ensemble ; par sa spire moins haute ; par son der- nier tour moins globuleux, à profil un peu moins arrondi; par son ombilie un peu plus étroit; par son ouverture transversalement un peu plus longue, etc. Rapproché de l’Helix concinna de même taille, on le reconnaïitra: à son galbe moins déprimé ; à son ombilic beaucoup plus étroit, laissant moins facilement voir les tours antérieurs ; à son dernier tour plus gros, plus convexe en dessous, à profil plus arrondi; à ses tours supérieurs à profil plus convexe, séparés par une suture moins profonde ; à son ouverture un peu plus petite avec le bord basal moins rectiligne; etc. HagrrarT. — Les environs de Chàtillon-sur-Seine, dans la Côte-d'Or. HELIX DUESMENSIS. Helix Duesmensis, Locard, 1886, rss. Descriprion. — Coquille ombiliquée, de pelite taille, d'un galbe général globuleux, plus déve- loppée en dessus qu’en dessous, conique en dessus, bien convexe en dessous. — Test mince, assez solide, subtransparent, d’un fauve corné un peu clair, le plus souvent monochrome, parfois plus clair et flammulé vaguement en dessous, orné en — 109 — dessus de stries longitudinales ondulées, fines, assez régulières, très rapprochées, beaucoup plus accusées en dessus qu’en dessous, obsolètes vers l’ombilic; poils très courts assez espacés, un peu roides, implantés en quinconce. — Spire élevée, composée de cinq à cinq tours et demi à profil convexe, régulièrement étagés les uns au-dessus des autres, séparés par une ligne suturale bien marquée mais peu profonde. — Accroissement spiral très lent et très régulier chez les premiers tours, devenant un peu plus rapide au dernier, régulièrement sur toute sa longueur.— Dernier tour un peu renflé, bien arrondi à sa naissance, mais un peu plus largement convexe en dessous qu’en dessus, exactement arrondi à son extrémité. Insertion du bord supérieur de l'ouverture à peine infra-carénale, très légèrement tombante, sur une petite longueur, à son extrémité. — Om- bilic étroit, visible jusqu’au sommet, à peine évasé au dernier tour, laissant voir difficilement l’avant- dernier tour sur la moitié de la circonférence interne et sur une largeur à sa naissance sensi- blement égale à la moitié du diamètre de l’om- bilic en ce même point. — Sommet petit, obtus, lisse, brillant, d’un roux très clair, sur un tour et demi de spire environ. — Ouverture bien oblique, fortement échancrée par l’avant-dernier tour, bien arrondie, à peine transversalement un peu plus longue que haute. — Péristome discon- linu, droit, mince, tranchant, très légèrement épaissi dans le bas sur la moitié à peine de sa LPO = longueur; bord supérieur un peu court, se raccor- dant régulièrement avec les bords extérieur et inférieur, tous les trois exactement circulaires ; bord columellaire un peu court, légèrement réfléchi sur l’ombilic. — Epiphragme très mince, mem- braneux, transparent, d’un blanc pâle, légèrement irisé. | DIMENSIONS. — Diamètre maximum: 6 à 7 mil- lim. — Hauteur totale 4 1/2 à 4 3/4 millim. VARIÉTÉS. — Minor. Coquille de même galbe, mais de taille un peu plus petite, souvent d’un galbe encore plus conique en dessus. Depressa. Coquille de taille généralement un peu forte avec une spire un peu moins élevée, les tours à profil un peu moins convexe. Flammulata. Coquille de toutes tailles avec quelques flammes mal définies, de couleur plus foncée, visibles sur tout le dernier tour. Albida. Coquille de toutes tailles, d’un roux plus clair, avec ou sans flammules sur le dernier tour. OBSERVATIONS. — Notre nouvelle Espèce appar- üent par son galbe et par la forme de son ombilic au groupe de l’Aelix plebeia ‘et doit prendre rang près des Helix Bourniana?, H. Matronicaÿ et H. 1. Helix plebeia, Draparnaud, 1805. Huist. Moll., p. 105, pl:vur, fig: 5. 2. Helix Bourniana, Bourguignat, 186%. Malac. Grande- Chartreuse, p 55, pl. vi, fig. 13. 3. Helix Matronica, JS. Mabille, 1877. /x Bull. Soc. zool., p. 906. — 171 — saporosa!. Nous lui donnons le nom d’AHelix Dues- mensis du nom de Duesmois (pagus Duesmensis) donné jadis à une partie de l'arrondissement de Châtillon-sur-Seine, où nous avons trouvé notre type. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — [’Helix Duesmen- sis se distinguera toujours des Helix plebeia et H. Bourniana; par sa taille beaucoup plus petite et par son galbe plus nettement globuleux, plus élevé que chez la première de ces espèces, et moins conique que chez la seconde. Il a en réa- lité plus d’affinité avec l'A. saporosa et la var. minor de l’H.Matronica qui vivent dans les mêmes régions. Comparé à l’A.saporosa, on le distinguera : par sa taille un peu plus petite; par son galbe plus globuleux, par sa spire plus haute, avec les tours plus étagés, avec un profil encore plus convexe; par son dernier tour proportionnellement plus haut et surtout à profil bien plus arrondi; par son ouverture plus exactement circulaire, avec le bord basal moins rectiligne et moins fortement bordé; etc. Enfin, rapproché des formes 7z#in0r de l'A. Matronica on le distinguera: à sa taille encore plus petite; à son galbe plus régulière- ment globuleux; à sa spire plus haute; à ses tours notablement plus convexes; à son dernier tour plus régulièrement arrondi; à son ouverture moins transversalement allongée; etc. 1. Helix saporosa, J. Mabille, 1877. Loc. cit., p. 305. — 172 — Hagirar. — Les environs de Chàtillon-sur- Seine, Auxonne, dans la Côte-d'Or; Courtenot, Troyes, dans PAube ; Chälons-sur-Marne, dans la Marne ; Bionville et Fouligny, aux environs de Metz, etc. HELIX LATISCENSIS. Helix latiscensis, Locard, 1886, rss. DEscriprion. — Coquille ombiliquée, de petite taille, d’un galbe général très déprimé, un peu plus développé en dessous qu’en dessus, faible- ment conique en dessus, largement convexe en dessous.Test mince, assez solide, subtransparent, d’un fauve corné pâle avec quelques flammulations longitudinales mal définies, un peu plus foncées, devenant plus claires vers l’ombilic; stries longi- tudinales ondulées, très fines, très rapprochées, assez régulières, un peu plus marquées en dessus qu’en dessous, devenant obsolètes à la naissance de l’ombilic; orné en dessus de poils courts, faci- lement caducs, crochus à leur extrémité, flexibles, bien espacés, implantés en quinconce. — Spire très surbaissée, composée de cinq à six tours à profil bien convexe, très légèrement mais réguliè- rement étagés les uns au-dessus des autres, sé- parés par une ligne suturale bien marquée, assez profonde. — Accroissement spiral très lent et très régulier, devenant notablement plus rapide à lex- trémité du dernier tour sur une longueur sensi- blement égale au quart de sa circonférence in- terne. — Dernier tour arrondi à sa naissance, mais notablement plus développé et plus large- ment convexe en dessous qu'en dessus, conser- vant à peu près le même profil à son extrémité, — Insertion du bord supérieur de louverture un peu infra-carénale, très légèrement tombante, et sur une faible longueur à son extrémité. — Om- bilic assez étroit, visible jusqu’au sommet, assez fortement évasé au dernier tour, laissant voir lPavant-dernier tour sur les trois quarts de sa cir- conférence interne et sur une largeur à sa nais- sance plus grande que la moitié du diamètre de Pombilie en ce même point. Sommet petit, très obtus, lisse, brillant, d’un roux pâle, sur près de deux tours de spire environ. — Ouverture oblique, assez fortement échancrée par l’avant-dernier tour, transversalement ovalaire. — Péristome dis- continu, droit, mince, tranchant, bordé dans le bas par un bourrelet à profil presque rectiligne, blanc, saillant, peu profond; bord supérieur très court, arrondi; bord extérieur largement arrondi; bord inférieur plus allongé, plus ou moins recti- ligne ; bord columelluire très court, légèrement réfléchi sur l’ombilice, se reliant presque à angle droit avec le bord inférieur. — Epiphragme très mince, membraneux, transparent, d’un blanc irisé. DimMExs10Ns.— Diamètre maximum : à à 6 millim. — Hauteur totale, 2 3/4 à 3 millim. VARIÉTÉ. Depressa. — Coquille de même taille, mais d’un galbe encore plus déprimé, avec la spire très peu saillante. — 174 — OBsEervarions. — Cette jolie petite Espèce appar- tient encore au groupe de lAHelir hispida, et se rapproche de cette Espèce par la dimension pro- portionnelle de son ombilie. Mais nous ne con- naissons, en France, aucune Espèce d'aussi petite taille qui puisse lui être comparée. Nous lui don- nons le nom d’Aelix Latiscensis du nom de Laisois (pagus Latiscensis) qui composait, avec le Dues- mois, une partie du territoire qui constitue actuel- lement l’arrondissement de Châtillon-sur-Seine. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Nous ne pouvons rapprocher cette pelite forme, non pas comme taille, mais comme galbe que de l’Helix Beau- douint qui vit dans le même pays. On la distin- œue, outre ses dimensions, à son galbe plus dé- primé, à sa spire moins haute, à ses tours moins convexes, quoique paraissant séparés par une ligne suturale plus profonde; à son dernier tour plus développé en dessous, croissant plus rapide- ment; à son ouverture plus nettement rectangu- lire, avec un bourrelet plus fortement accusé, reposant sur un bord de l'ouverture plus droit; à son ombilic proportionnellement un peu plus large, et surtout plus évasé à sa naissance, etc. HAgirarT.— Les environs de Châtillon-sur-Seine, dans la Côte-d'Or. HELIX SARINICA. Helix Sarinica, Bourguignat, rss. 1860. DESCRIPTION, — Coquille ombiliquée, de taille — 175 — assez petite, d’un galbe général subglobuleux, un peu déprimé, plus développé en dessous qu’en dessus, un peu conique en dessus, largement convexe en dessous. — Test mince, assez solide, subtransparent, d’un fauve corné, un peu roux, très faiblement flammulé, devenant un peu plus pale sur la carène et à la naissance de lombilic ; stries d’accroissement longitudinales ondulées, extrêmement fines, très atténuées, très régulières, assez rapprochées, un peu plus accusées en des- sus qu’en dessous, obsolètes vers l’ombilic; orné en dessus de poils cadues, petits, frisés, soyeux, assez rapprochés, implantés en quinconce. — Spire peu élevée, composée de cinq à six tours, à profil convexe, légèrement et régulièrement élagés les uns au-dessus des autres, séparés par une ligne suturale bien marquée, quoique peu profonde. — Accroissement spiral lent et régu- lier, devenant un peu plus rapide à l'extrémité du dernier tour,sur une longueur sensiblement égale au cinquième de sa circonférence interne. — Der- nier tour presque arrondi à sa naissance, laissant soupconner une fausse indication de carène très obtuse, mais plus largement convexe en dessous qu'en dessus, bien arrondi à son extrémité. — Insertion du bord supérieur de louverture pres- que exactement carénale, très lentement tombante à son extrémité sur une faible longueur. — Ombi- lic très étroit, très profond, visible jusqu’au som- met, un peu évasé au dernier tour, laissant voir l’avant-dernier tour sur la moitié de sa circonfé- — 176 — rence interne et sur une largeur à sa naissance presque égale au diamètre de lombilic en ce même point. — Sommet petit, très obtus, lisse, brillant, d’un roux très clair, sur un tour et demi de spire environ. — Ouverture oblique, assez for- tement échancrée par l’avant-dernier tour, très légèrement ovalaire, à peine transversalement un peu plus longue que haute. — Péristome discon- tinu, droit, mince, tranchant, à peine bordé à lin- térieur et à la base par un petit bourrelet d’un blanc rosâtre, très peu saillant, assez profond; bord supérieur un peu court, bien arrondi; bord externe exactement circulaire; bord inférieur un peu plus largement arrondi et un peu réfléchi; bord columellaire très court, nettement réfléchi sur Pombilic. — Epiphragme..……. DiMENSIONS.—Diamètre maximum, 7 à 8 1/2 mil- lim. ; hauteur totale, 4 1/2 à 5 millim. VARIÉTÉS. — Minor. Coquille de même galbe, mais de taille un peu plus petite, ne dépassant pas 6 à 7 millim. de diamètre. Depressa. Coquille de même taille que le type, mais d’un galbe un peu plus déprimé, avec la spire encore plus surbaissée. OBSERVATIONS. — L’Helix Sarinica a été observé pour la première fois par notre savant ami M. Bourguignat qui a bien voulu identifier nos échantillons avec son type. Ce type habite la Suisse, dans la vallée de la Sarine, près Fribourg; il parait de là s'être répandu en France, où nous l'avons observé dans plusieurs stations. Maloré sa dispersion géographique, cette Espèce parail avoir conservé ses caractères et présente peu de modifications. Par son galbe et l’étroitesse de son ombilic, elle appartient au groupe de l’Helix seri- cea'. Comme sous ce nom on a confondu plu- sieurs espèces bien distinctes, et peut-être même celle qui nous occupe, nous prendrons pour type la forme décrite et si exactement figurée par Dra- parnaud, et que l’on trouve plus particulièrement dans le sud-est de la France. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Rapproché de l’/Je- lix sericea, l'Helix Sarinica se distingue facile- ment par son galbe moins globuleux avec sa spire plus surbaissée, et le dessous moins convexe; par ses lours à croissance un peu plus régulière, à profil un peu moins convexe; par son dernier tour moins nettement subcaréné ; par son ouverture moins exactement circulaire et toujours un peu plus grand; par son ombilie un peu plus ouvert, laissant mieux voir l’avant-dernier tour; par ses poils plus facilement caducs, plus espacés, plus soyeux, plus frisés, etc. HaBiraT. — La vallée de la Sarine, près Fri- bourg (Suisse); les alluvions du Rhône, à Lyon; La Chartreuse-de-Portes; Dampierre, dans l'Ain ; Chaàtillon-sur-Seine, dans la Côte-d'Or ; les envi- rons de Troyes, dans l'Aube, ete. 1. Helix sericea, Draparnaud, 1801. Tabl. Moll., p. 85, 1805. Hist. Moll., p. 103, pl. vur, fig. 16-17. og, D Bull. Soc. Malac. France. IV. Juillet 1887. — 12 — 178 — HELIX ÆGJLA. Helix ZÆgila, Locard, mss. 1886. DescriPrion. — Coquille ombiliquée, de taille moyenne, d’un galbe général subglobuleux, un peu plus développé en dessous qu’en dessus, un peu conique en dessus, bien convexe en dessous. — Test un peu mince, assez solide, subopaque, d'un blanc sale, légèrement grisàtre, avec des bandes brunes foncées sur le dernier tour, conti- nues ou discontinues, en nombre très variable (de trois à sept), le plus souvent infra-carénales, on- dulées, très rapprochées, très fines, irrégulières, aussi fortes en dessous qu’en dessus, visibles jusque dans l’ombilic. — Spire assez élevée, com- posée de cinq à six tours, à profil légèrement convexe, régulièrement et progressivement éta- gés les uns au-dessus des autres, séparés par une suture peu profonde. — Accroissement spiral un peu lent et très régulier, à peine un peu plus ra- pide à l'extrémité du dernier tour et sur une très faible longueur. — Dernier tour bien arrondi à sa naissance, un peu plus largement convexe en des- sous qu'en dessus, régulièrement arrondi à son extrémité. — Insertion du bord supérieur de l’ou- verlure un peu infra-carénale, faiblement et régu- lièrement tombante à son extrémité sur une lon- gueur sensiblement égale au quart de la circonfé- rence interne du dernier tour. — Ombilic très étroit, difficilement visible jusqu'au sommet, évasé — 179 — au dernier tour, laissant voir l’avant-dernier tour sur les trois quarts de sa circonférence interne et sur une largeur à sa naissance sensiblement égale au diamètre de l’ombilie en ce même point. — Sommet très obtus, lisse, brillant, d’un roux clair, sur près de deux tours de spire environ. — Ou- verture bien oblique, médiocrement échancrée par l’avant-dernier tour, presque exactement cir- culaire ou à peine transversalement un peu plus longue que haute, avec le diamètre passant par la naissance de la columelle légèrement tombante. — Péristome discontinu, droit, mince, épaissi in- térieurement par un ou quelquefois deux bour- relets rosàtres, continus, peu saillants; bord su- périeur très court, arrondi; bords externe et inférieur exactement circulaires ; bord collumel- laire arrondi, court, un peu réfléchi sur lombilic. DiMENSIONS. — Hauteur totale, 7 1/2 à 9 millim. ; diamètre maximum, 11 4/2 à 12 1/2 millim. VARIÉTÉS. — Major. Coquille de même galbe, atteignant jusqu'à 15 et 16 millimètres, diamètre maximum. Minor. Coquille de même galbe, mais de taille plus petite et parfois un peu plus globuleuse. Zonata. De même galbe, avec des bandes étroites, continues, infra-suturales, en nombre va- rlant de cinq à sept. Marmorea. De même galbe, avec les bandes plus ou moins soudées, discontinues, et prenant un aspect marbré. Lutea. De même galbe, d’un jaune sale, ter- 8 J — 180 — reux, rarement monochrome, ou le plus souvent avec une bande suturale plus claire, étroite, plus ou moins distincte. Luteo-zonata. De même galbe, d’un jaune sale avec des bandes brunes, étroites, discontinues, infra-suturales. OBsERvATIONS. — Cette Espèce nous a été adres- sée pour la première fois par M. Nicollou, zélé malacologiste du Croisic, qui l'avait recueillie en assez grande quantité à Saint-Nazaire, dans la Loire-Inférieure. Nous avons également reconnu sa présence sur plusieurs autres points de la côte océanique. Elle appartient au groupe des Varta- biliana. Moins déprimée que les Helix Xalonica! et HA. alluvionum?, elle se rapproche davantage des Helix Mendranoi? et H. Tabarkana* qui vi- vent également en France. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Comparé à l’Helix Xalonica, VH. Ægila se distinguera facilement : par son galbe plus globuleux; par sa spire plus haute, avec ses tours plus étagés ; par ses tours à profil un peu plus convexe; par son dernier tour plus gros, à profil plus arrondi; par son ouver- ture plus tombante, avec l'insertion du bord supé- rieur plus infra-carénale; par sa croissance plus régulière, moins rapide à l'extrémité du dernier 1. Helix Xalonica, Servain, 1880. Hist. Moll. Esp. Port., p- 102. 2. Helix alluvionum, Servain, 188. Loc. cüt., p. 102. 3. Helix Mendranoi, Servain, 1880. Loc. cit., p. 105. VA : 1 Helix Tabarkana, Letourneux et Bourguignat, 1885. Wa- lac. Tunis, p. 51. — 181 — tour. Rapproché de PHelix Tabarkana que nous avons recu des mêmes stations, on le distinguera : à son galbe moins conique, à sa spire moins haute; à ses tours moins étagés; à son dernier tour moins gros, moins ventru; à son ouverture plus petite, moins tombante à son extrémité, etc. HABITAT. — Quiberon, dans le Morbihan; Saint- Nazaire, Noirmoutiers, ete., dans la Loire-Infé- rieure; Paramé, dans Ille-et-Vilaine; ile de Ré, dans la Charente-Inférieure, etc. HELIX PAPALIS, Helix papalis, Locard, 1885, Mss. DEscRiPprion. — Coquille ombiliquée, de taille assez pelite, d’un galbe général subglobuleux, aussi développé en dessus qu’en dessous, un peu conique en dessus, largement convexe en dessous. — Test un peu mince, assez solide, subopaque, d'un blanc sale, légèrement grisàtre, avec des bandes brunes foncées continues ou discontinues, en nombre très variable (de trois à sept), le plus souvent infra-carénales, et une bande supra-caré- nale étroite continue sur les tours supérieurs ; stries longitudinales ondulées, fines, rapprochées, irrégulières, aussi fortes en dessus qu’en des- sous, à peine atténuées vers l’ombilie. — Spire assez élevée composée de cinq à six tours à profil bien convexe, régulièrement et progressivement étagés les uns au-dessus des autres, séparés par — 182 — une suture assez profonde. — Accroissement spi- ral lent et très régulier, devenant à peine un peu plus rapide à l'extrémité du dernier tour sur une très faible longueur. — Dernier tour bien déve- loppé, globuleux, exactement arrondi à sa nais- sance et à son extrémité. — [Insertion du bord supérieur de louverture exactement carénale, rectiligne ou à peine inclinée sur une très faible longueur à son extrémité. — Ombilic très étroit, difficilement visible jusqu’au sommet, légèrement évasé au dernier tour, laissant voir lPavant-der- nier tour sur Ja moitié de sa circonférence interne et sur une largeur à sa naissance un peu plus pe- tite que le diamètre de l'ombilieen ce mème point. — Sommet obtus, lisse, brillant, de même couleur que les bandes, sur un tour et demi de spire environ. — Ouverture oblique, faiblement échancrée par lavant-dernier tour, exactement circulaire, le diamètre passant par la naissance de la columelle bien horizontale. — Péristome dis- continu, droit, mince, bordé intérieurement et à une faible profondeur par un mince bourrelet d’un rose un peu violacé; bords supérieur et co- lumellaire courts, arrondis ; bords externe et in- férieur exactement circulaires ; bord columellaire très légèrement réfléchi sur l’ombilic. DIMENSIONS. — Diamètre maximum, 9 à 10 mil- lim.; hauteur totale, 6 1/2 à 7 millim. VARIÉTÉS. — Alta. Coquille de même taille, mais d’un galbe un peu plus globuleux, avec la spire un peu plus élevée. — 183 — Depressa. Goquille de même taille, mais avec la spire un peu plus surbaissée. Maculosa. Coquille de même taille et du même galbe avec les bandes peu accusées, confuses, remplacées par quelques flammes d’un roux clair. OBservaTions. — L’Helix papalis, par sa taille et son galbe appartient au groupe francais de l’He- lix da Silvæ! ou soit au groupe européen de PA. Pompeiana? parmi les Xérophiliennes. Elle se rapproche surtout de l’Helix Mendozæ *. Elle pa- rait présenter quelques variations assez notables, non seulement au point de vue de son ornementa- tion, comme cela arrive si souvent chez les espèces à bandes qui font partie de cette grande famille, mais encore au point de vue du galbe. Nous avons observé, en effet, dans la même colonie, des sujets types vivant avec les var. alla et depressa. Nous observons du reste également ces mêmes varia- tions chez l'A. Mendozæ des régions océaniques. RAPPORTS ET DIFFÉRENCES. — Rapproché de l’Æe- lix Mendozæ, \'Helix papalis s'en distinguera : par sa forme générale un peu moins globuleuse, avec la spire un peu moins haute; par ses tours à profil plus convexe, séparés par une suture un peu plus accusée ; par son dernier tour exactement arrondi 1. Helix da Silvæ, Servain, 1880. Mss. — 1884. Zn Locard, Prodr. malac. france , p. 115 et 542. 2. Helix Pompeiana, Bourguignat, 1874. Mss. — 1884. Zn Locard, Prodr. malac.franc., p. 345. 3. Helix Mendozæ, Servain, 1880. Mss. — 1884. Zn. Locard, Loc. cit., p. 343. — 184 — el jamais anguleux ou subanguleux à sa naissance ; par son ouverture un peu moins oblique et pro- porlionnellement un peu plus grande, tout en restant aussi exactement circulaire; par son om- bilic un peu plus ouvert, etc. HagiraT. — Les environs d'Avignon, dans le département de Vaucluse; Granville, dans la Manche ; Ouessant, dans le Finistère; Saint-Jean- de-Mont, dans la Vendée; Neuilly, aux environs de Paris, où elle parait avoir été apportée, etc. Bull. Soc. Malac. France. IV. Juillet 1887. — 2 2— D ——— MOLLUSQUES DE L'OUSAGHARA, DE L'OUKAME, ete, (AFRIQUE ÉQUATORIALE) PAR M. ALFRED GRANDIDIER DE L'INSTITUT, MEMBRE ASSOCIÉ C’est au Rév. P. Leroy, de Zanzibar, que nous devons la connaissance des intéressantes Espèces que nous allons signaler. Les Espèces terrestres ont été recueillies aux environs de l’hospitalier couvent des Pères du Saint-Esprit; les fluviatiles dans les hautes ré- gions, encore peu connues, des fleuves Kyn- gani et Vouami. Le cours supérieur du Vouami, parses affluents: le Makata, le Kondokoua, etc.…, embrasse tout le territoire de l'Ousaghara ; celui de Kyngani, par le Guéringuéré, s'étend sur lOurougourou, POu sagoua et lPOukami. TAPSIA 1 LEROYI, spec. nov. Testa minutissime perforata (perforatio fere 1. Voir, au sujet des espèces de ce genre, le Mémoire de Te omnino tecla), depressa, supra parum convexa, subtus convexiore, hyalina, translucida, perni- tida, lævigata, nihilominus cirea suturam leviter subradiatula, corneo-castanea; — spira vix con- anfractibus 5 regulariter crescentibus, vVexa ; vix convexiusculis, sutura parum impressa sepa- ratis ; — ultimo majore, subtus bene convexo, ad aperturam subrotundato , supra ad insertionem recto; — apertura subobliqua, lunari;, — peris- tomate recto, acuto, modo ad columellam supra perforationem leviter expanso. Diam. 7 ; — alt. 4 millim. Sous les pierres dans les endroits humides. TROCHONANINA IBUENSIS. Trochonanina Ibueasis, Martens, Buchl. Moll. in Monatsber. ak. Wissench. Berlin, 1876, p. 256, pl. 1, fig. 15, et Bourguignat, Hélixar. Afr. p. 8, 1885. (Helix Ibuensis, L. Pfeiffer, Symb. Hel. viv. Il, p. 66, 1846, et Monogr. Helic. viv. I, p. 15, 1848). Cette Espèce, constatée d’abord aux environs d’Ibu (Mozambique), vit également dans les lieux ombragés et humides des alentours du couvent. TROCHONANINA JENYNSI. Trochonanina Jenynsi, Martens, Hildebr. conch. M. Bourguignat sur les Hélixarionidées des régions orien- tales de l'Afrique, Paris, 1885, in-8. mont = in Monatsher. ak. Wissench, Berlin, 1878, p. 290, et Bourguignat, Hélixar. Afr. p. 8, 1885. (Helix Jenynsi, L. Pfeiffer, in Proced. zool. Soc. Lond. 1845, p. 131, et (2° édit. Chemnitz), Helix, n° 821, pl. exxix, fig. 23-24. — Nanina Jenynsi; Gray, cat. pulm. p. 79, 1885, et Martens, conch. Zanzib. Sesam. in Nachrichbl. malak. p. 149, 1869). Dans les mêmes localités que l’'Espèce précé- dente. BULIMUS BOIVINI. Bulimus Boivini, Bourguignat, in Sched. 1884 (Glandina Boivini, Morelet, Sér. conch. [Moll. iles orient. de l’Afr. 2° livr., 1860, p. 72, pl. v, fig.5], —Bulimus(Buliminus) ptychaxis, Sith, Sh. centr. Afr. in Proceed. Zool. Soc. Lond. 1880, p. 346, pl. xxxi, fig. 3. Cette Espèce, forme aberrante de la série du Bulimus abyssinicus, est une coquille des plus répandues dans toutes les régions orientales de l'Afrique, du lac Tanganika aux côtes de l'océan Indien. Primitivement recueilli par M. Boivin, au pied d’un arbre, sous la mousse, non loin de Monbaza, dans une petite oasis, à deux kilom. de la mer (Morelet), ce Bulime a été constaté sur les bords du Tanganika près Udjiji (Smith), et aux alentours de Kondoa dans l'Ousaghara (Bloyet) ; enfin, il — 188 — vient d'être retrouvé aux environs du couvent des RR. PP. du Saint-Esprit. L’échantillon figuré (pl. v, fig. 4 par M. Morelet est jeune, tandis que celui qui a été représenté (pl. xxxt, fig. 3), par Smith est tout à fait adulte. Ainsi que toutes les Espèces de la série du B. abyssinicus, ce Bulime est très élégamment sil- lonné de stries lamelleuses pressées, saillantes et rudes au toucher. Ces lamelles s’évanouissent à moitié du dernier tour ; la columelle, en descen- dant rectilignement, donne lieu, à la base de l’ou- verture, à une angulosité très prononcée. C’est ce caractère qui à fait croire à M. Morelet que cette Espèce était une Glandine. ENNEA BULIMIFORMIS, spec. nov. Testa oblonga, nihilominus sat ventrosa, infra supraque obtuse attenuata, anguste rimato-perfo- rata, sat fragili, uniformiter translucide opalina, modo ad aperturam leviter opacula, nitida, lævi- gata; — spira oblonga, obtuse subelongato-atte- nuata ; — anfractibus 7-8 vix convexiusculis, regu- lariter crescentibus, sutura superficiali ac margi- nala separatis ; —ultimo majore, convexo, superne ad insertionem ascendente ; apertura leviter obliqua, semioblonga ; — peristomate incrassa- tulo, undique Jabiato ac expanso ; margine colu- mellari validiore, magis reflexo; margine externo antrorsum leviter arcuato ; marginibus remotis, tenui callo junctis. re Alt. 27; diam. 12; alt. ap. 11; lat. ap. 7 millim. Cette belle Espèce, de la série des Edentulina, vit dans les endroits ombragés des collines mon- tueuses qui séparent l’Ousaghara de l’'Ousegoua. PHYSOPSIS LEROYI, spec. nov, Testa sinistrorsa, ovoidea, translucida, perni- tente, corneo-castanea, argutissime striatula ac quasi lineolis spiralibus persubtiliter decussata ; — spira mediocri, oblusa; — anfractibus 5 rotun- datis, sat inflatis, velociter crescentibus ; — ultimo magno, 2/3 allitudinis æquante, convexo (con- vexitas normalis, fere mediana), nihilominus prope suturam leviter turgidulo ; apertura ver- ticali, elongata, sat angusta; columella superne canaliculata, valde contorta ac valide lamellifera (lamella producta, spirescens), inferne non trun- cata ; — peristomate recto, cultrato, interne leviter incrassatulo acleviter saturatiore. AUTO; diam 6" alt#ap#7"lat "ap. 3 millim. Cours d’eau dans lOusaghara. De même forme à peu près que la Physopsis africana de Natal (Krauss, Sudaf. Moll. 1848, p. 85, pl. v, fig. 14), la PA. Leroyt diffère néanmoins de cette Espèce par sa taille moindre, par sa coquille moins globuleuse, plus oblongue, par son axe columellaire canaliculé au-dessus du pli lamel- laire el non pourvu d’un pli arétiforme, oblique- ment descendant comme celui de lafricana ; chez — 190 — la Leroyi, en effet, la lamelle columello-spires- cente très accentuée, se termine moins brusque- ment. ROCHEBRUNIA LETOURNEUXI. Rochebrunia Letourneuxi, Ancey, in litt. Cette petite Espèce, qui parait assez répandue dans l’Ousaghara, a été recueillie aux alentours du couvent des Pères du Saint-Esprit. VIVIPARA CAPILLATA. Vivipara capillata, Frauenfeld, Zool. Miscell. in Verh. zool. Bot. Gesellsch. Wien, 1865, p.533, pl. xx, et Smith, Sh. lake Nyassa in Proceed. zool. Soc. Lond. 1877, p. 717, pl. Lxxiv, fig.3-4 (fig. mauvaises). Le Vouami et le Kyngani. VIVIPARA ROBERTSONI. Vivipara Robertsoni, Frauenfeld [loc. sup. eit.], 1865, p:533, pl. xxn,et Sith (loc. Sup-eit.} LS bp 712 pl rx ee 50 0e (tres inexactes). Cette Espèce nyassienne à été recueillie avec la précédente. — 191 — CLEOPATRA CAMERONI. Cleopatra Cameroni, Bourguignat, Moll. Egypt., Abyss. Zanzibar, Sénégal et du centre de l'Afrique, p-21,1879: Le fleuve Kyngani. MELADOMUS SOLIDUS. Meladomus solidus, Bourguignat, in Sched., 1884 (Lanistes solidus, Smith Sh. Lake Nyassa, in Proceed.z0ol: "Soc Eond, 1577" p7 716, pl: rxxIv, fig 10=M° Espèce remarquable par son test solide, par l'épaisseur de son bord columellaire et par son imperforation. Les échantillons, envoyés par le R. P. Leroy, sont d’une taille d’un tiers plus faible que les indi- vidus types du lac Nyassa, signalés par Smith. LEROYA Cette nouvelle coupe générique, à laquelle nous attribuons le nom du R. P. Leroy, de Zanzibar, est un genre à caractères tout à fait thalassoïdes. Ce genre, que nous placons néanmoins dans la famille des Ampullaridæ, se compose d'Espèces à faciès de Littorines. On remarque, en effet, chez elles, même épaisseur de test, même contour, même surface sillonnée de cercles en creux, même — 192 — épaississement columellaire, en un mot mêmes caractères et même apparence, elles ne diffèrent des Littorines que par leur opercule et la sinis- trorsité de leur test. La Leroya Charmetanti est si semblable à la Lütorina rudis de nos côtes océaniennes, qu’il n’y a pas, à l'exception de la sinistrorsité, de diffé- rences entre elles. Qui voit l’une voit l’autre. Pour la Leroya Bourguignati, qui a une spire un peu moins allongée, une coquille plus ventrue et plus ramassée, elle a les plus grands rapports de similitude avec la Zittorina littoralis également de nos côtes océaniennes. Le genre Leroya peut donc être ainsi carac- térisé. Coquille sénestre, comme celle des Meladomus, imperforée et possédant un test, un contour, un bord columellaire et notamment un mode de sil- lons spiraux en creux, tout à fait similaires au test, au contour, au mode de sillons des Littorines. Opercule corné, creux extérieurement, bombé intérieurement; pourvu d’un mode de striations analogues à celui qui caractérise l’opercule des Ampullaria. LEROYA BOURGUIGNATI. Testa sinistrorsa, imperforata, ventrosa, crassa, ponderosa uniformiter violacea aut castaneo-stra- minea cum zonulis tribus (una atra suturalis ; alteræ vinosæ angustiores) et eleganter sulcis numerosis, profunde seulptis, undique cireum- — 193 — cincla; — spira mediocriter producta, breviter anfrac- conoidali (apex obtusus, lævis, ruber); Uibus 5-6 convexis, circa suturam leviter planu- latis, rapide crescentibus ; — ultimo maximo, rotundato; — apertura vix obliqua, ovata, superne angulata, intus micante ; — peristomate aculto, leviler patulescente, intus crasso, valide labiato ; margine columellari robusto, crasso ; marginibus callo valido nitidoque junctis ; — operculo tenui, submembranaceo ac rubello. Alt. 22; diam. 19; alt. ap. 16; lat. ap. 10 millim. LEROYA CHARMETANTI. Testa sinistrorsa, imperforata, suboblongo-ven- trosa, crassa, ponderosa, uniformiter atro-violacea aut vinosa cum zonulis inferioribus ac pallidio- ribus, et eleganter sulcis numerosis, profunde sculptis, undique circumeincta ; — spira conica, sat producta (apex acutus, lævigatus ac vinoso- violaceus); — anfractibus 6 convexis, rapide cres- centibus, sutura impressa separatis; — ultimo maximo, rotundato ; — apertura fere verticali, ovata, superne aculo-angulata. intus splendide nilida ; — peristomate recto, acuto, intus crasso ac labiato; margine columellari crasso, vinoso; marginibus callo robusto nitidoque junetis ; — operculo tenui, vinoso. Alt. 20; diam. 16; alt. ap. 16; lat. ap. 9 millim. Nous ne connaissons pas malheureusement la localité où ont été recueillies les deux Leroyies. Bull. Soc, Malac. France. IV. Juillet 1887. — 13 — 194 — Nous ne savons pas sielles proviennent du bassin du Kyngani ou de celui du Vouami. Nous avons dédié la première à notre ami le Secrétaire géné- ral de la Société, la seconde au R. P. Charmetant, le zélé et savant procureur des missions d'Afrique à Paris. Bull, Soc. Malac. France. IV. Juillet 1887. ——— SIEEE— OBSERVATIONS ANATOMIQUES SUR LE GENRE UROCYCLUS PAR MA MePRIOMRIRENR DOCTEUR ÈS SCIENCES ET AIDE-NATURALISTE AU MCSÉCM, MEMBRE FONDATEUR Les Espèces d'Urocyclus, que j'ai pu étudier, sont au nombre de six, nombre relativement grand, en tenant compte de celui des Espèces connues. Parmi les Espèces étudiées, figure lUrocyclus Kirktit, type du genre, et aux caractères duquel j'ai rapporté ceux des autres Espèces. Le résultat auquel je suis arrivé est loin d’être, comme on le verra, celui d'Heynemann qui, se bor- nant un peu trop à un seul caractère tiré de la présence ou de l’absence d’une carène dorsale, tend à diviser beaucoup trop le genre Urocyelus. Avant d'aborder l’étude anatomique comparée des Espèces étudiées, je dois donner d’abord leurs caractères spécifiques. — 196 — Genre UROCYCLUS, Gray. Corps limaciforme modérément distendu dans la région du bouclier, s’amincissant en arrière et ayant tendance à se courber vers le haul. Pied étroit séparé du corps par un fort sillon. Extré- mité postérieure du corps tronquée, occupée par l’orifice de la glande caudale très développée. Bouclier bien développé, recouvrant environ le tiers de la longueur du corps et présentant en arrière une mince fente ovale, laissant apercevoir la coquille ; orifice respiratoire au milieu du bord droit du bouclier. Quatre tentacules rétractiles; mâchoire pour- vue d’une dent médiane. Coquille sous le bouclier, mince avec plis d’ac- croissement et nucléus médian ou presque mé- dian. UROCYCLUS KIRKII, Gray. (PI. v, fig. 1 et 2.) Corps allongé atténué en arrière, couvert de stries très nettes, divergentes; stries dorsales parallèles. [ntervalles des stries couverts de granu- lations de formes irrégulières. Bouclier large allongé, s’amincissant brusque- ment vers son extrémilé postérieure qui prend la forme d’un petit appendice conique, vers la pointe duquel se trouve un petit pore ovale en forme de fente. Queue assez épaisse, pourvue d’une carène dor- — 197 — sale très peu élevée; extrémité caudale tronquée portant un grand pore muqueux en forme de fente verticale. Pied étroit, triparti. La coloration générale du corps est d’un brun pâle; le bouclier présente de chaque côté une bande noire; sur le corps, en arrière du bouclier, se trouve, de chaque côté du dos, une bande noire envoyant en arrière et vers le bas des lignes noires présentant des points plus larges formant de petites tâches noires qui se retrouvent aussi dans la région du corps située sous le bouclier. La face dorsale présente une coloration plus pàle que celle du reste du corps ; elle est parcourue dans toute sa longueur par deux raies brunes. Dans l'individu examiné, les bords du pied ne présentent pas la série de petites taches noires que Gray signale dans l’individu qu’il a décrit. Coquille mince, calcaire, recouverte d’un épi- derme corné dépassant légèrement les bords ; sa forme est ovale-allongée; elle est couverte de stries concentriques. Le nucléus, situé en arrière, est médian et proéminent. Longueur de lanimal, 41 millim ; longueur du manteau, 19 millim.; distance du manteau à l’extré- mité caudale, 20 millim.; hauteur de l’extrémité caudale, 5 millim.; largeur du pied, 4 millim. ; longueur de la coquille, 6 millim. ; largeur de la coquille 55e L’individu examiné a été rapporté de Kondoa (Mozambique), par M. Bloyet. — 198 — UROCYCLUS COMORENSIS, Fischer. Corps épais, unicolore; bouclier large non gra- nuleux, couvert seulement de fines rides transver- sales, vers son extrémité postérieure munie d’un pore ovale, au sommet d’un petit mamelon ; queue épaisse, sillonnée de lignes enfoncées, très'accen- tuées, divergentes sur les côtés et parallèles sur le dos, pourvue d’un carène très développée et ondulée. Pore muqueux, grand, surmonté d’une large expansion aplatie de la carène dorsale; disque pédieux, allongé, large, triparti. Coquille mince, onguiforme, légèrement con- cave, presque aussi large que longue, recouverte d’une mince pellicule cornée à peine débordante ; bord postérieur presque rectiligne ; nucléus médian, postérieur faisant Iégèrement saillie au delà du bord postérieur. Longueur du corps, 57 millim.; longueur du bouclier, 23 millim.; distance du bouclier à la queue, 30 millim.; largeur du pied, 10 millim. ; longueur de la coquille, 7 millim.; largeur de la coquille, 6 millim. Hab. Combani, ile Mayotte (M. Marie); Nossi-Bé (M. Humblot). En nous appuyant sur les observations du D'P. Fischer et sur l'examen de plusicurs individns de provenances diverses, la coloration de l'Urocyclus Comorensis nous parait êlre uniforme cet d’une teinte claire sans traces de taches foncées. — 199 — UROCYCLUS VITTATUS, Fischer. Corps grêle, très atténué en arrière; bouclier granuleux portant deux fascies brunes, latérales et longitudinales ; pore postérieur du bouclier très net au sommet d’un petit mamelon bien développé. Queue très grêle, pourvue d’une carène qui n’est bien nette que vers son extrémité postérieure ; pore muqueux, trigone, recouvert par une petite expansion aplatie latéralement de la carène dor- sale. Disque pédieux, étroit, triparti. Coquille mince, calcaire, ovale, assez allongée, recouverte d’une mince membrane cornée, légère- ment débordante ; nucléus très proéminent, mé- dian et postérieur. La coloration de lPanimal parail être d’un brun marron tendre; tout le corps est couvert de taches brunes ou marron foncé, espacées sur le corps, beaucoup plus rapprochées sur Le bouclier où elles recouvrent par places les fascies latérales. Longueur de l'animal, 45 millim.; longueur du bouclier, 45 millim; largeur du pied, 3 millim.; longueur de la coquille, 5 millim.; largeur de la coquille, 3 millim. Hab. Ile Mayotte (M. Marie). UROCYCLUS LONGICAUDA, Fischer. 1882. U. longicauda, Fischer, Journ. de conch., XXI p 261 "pl: IT fie 3: — 200 — 1883. Ælisa bella, Heynemann, in : Jahrb. des Deuts. mal., t. X, p. 47, pl. 11. Corps allongé, assez épais ; bouclier granuleux, légèrement acuminé en arrière, portant un pore postérieur en forme de fente très petite; queue avec une carène très nelle; pore muqueux grand. Coquille unguiforme, presque aussi large que longue, très mince, presque entièrement cornée, couverte de stries concentriques ; nucléus médian postérieur et proéminent, La couleur générale est d’un brun clair. Tout le corps est couvert de taches noires, devenant, chez certains individus, très larges et couvrant ainsi presque tout le corps qui prend une teinte noirâtre. Longueur du corps, 48 millim.; longueur du bouclier, 18 millim. ; distance du bouclier à l’extré- mité caudale, 25 millim.; largeur du pied, 4 millim.; longueur de la coquille, 5 millim. ; largeur de la coquille, 4 millim. Hab. Nossi-Comba (M. Marie), Nossi-Bé. UROCYCLUS ACUMINATUS, J. Poirier. (PI. vir, fig. 2.) Corps allongé, épais, couvert de sillons très accusés; bouclier large, granuleux, pourvu d’un pore très pelil; queue amincie en arrière, portant sur toute sa longueur une petite carène dorsale et latéralement de chaque côté une arête s’arrétant D 10 au manteau; pore muqueux grand, surmonté d’un petit appendice conique. Disque pédieux allongé étroit, triparti. Coquille mince, cependant assez épaisse en arrière sous le nucléus, calcaire, assez grande, unguiforme, presque aussi large que longue, pourvue de stries concentriques, recouverte d’une membrane cornée débordante ; nucléus postérieur presque médian, élevé. Longueur de l’animal, 42 millim.; longueur du bouclier, 18 millim.; distance du bouclier à lextré- mité caudale, 22 millim.; largeur du pied, #4 millim.; longueur de la coquille, 8 millim.; largeur de la coquille, 6 millim. Hab. Madagascar (M. Sganzin, 1833). Je ne puis rien dire de la couleur de l’animal, l’individu observé élant depuis trop longtemps dans l’alcool. UROCYCLUS MADAGASCARIENSIS, J. Poirier. (PI. vu, fig. 1.) Corps grêle, fortement atténué en arrière ; bou- clier large, pourvu en arrière d’un pore dorsal ; queue carénée, carène à peine indiquée en arrière du bouclier, se développant graduellement de facon à être très nette vers l’extrémité caudale. Arètes latérales de chaque côté de la queue, s’é- tendant en augmentant de largeur depuis l’extré- mité caudale, jusqu’en arrière du bouclier où elles disparaissent. Pore muqueux très net, trigone, légèrement 00 = recouvert par une expansion de la carène dorsale. Pied allongé, étroit, triparti. Longueur du corps, 28 millim.; longueur du bouclier, 11 millim.; distance du manteau à l’extrémité de la queue, 15 millim.; largeur du pied, 3 millim.; hauteur de lextrémilé tronquée de la queue, 17,5. L'animal conservé depuis très longtemps dans l'alcool ne laisse apercevoir aucune trace de colo- ralion ou de taches pigmentaires. Hab. Tamatave. Coll. Ferussac. CARACTÈRES ANATOMIQUES. Appareil digestif. — Xe pharynx de dimensions médiocres est piriforme, fortement renflé en ar- rière et légèrement aplati à sa face supérieure (pl. xr, fig. 1 et 2, p A). IL se continue par un œso- phage petit (æ) prenant naissance à l’extrémité pos- térieure de la face supéricure du pharynx. L’œæsophage se jette dans une partie de lPintestin qui s’en distingue nettement par sa grande lar- geur. Cette région de l'intestin, très longue et très renflée, surtout à son extrémité antérieure, cons- litue la région stomacale {e). L’estomac, légèrement sinueux, se continue jusque près de Pextrémité postérieure du sac intestinal. En ce point il se recourbe en diminuant brusquement de diamètre pour donner naissance à l'intestin proprement dit (2). Celui-ci se dirige en avant en passant alternativement en dessus et en dessous, à deux reprises différentes. Au niveau du poumon, toire l'intestin se recourbe en arrière et forme l’anse intestinale antérieure dans laquelle passe laorte (ai). Puis légèrement sinueux, il se dirige en arrière, passe sous l’estomac et vient former une anse nouvelle située au dessus de l’estomac ; l’in- testin se dirige alors de nouveau en avant pour former le rectum (7) qui va déboucher au dehors dans le voisinage de Porifice respiratoire. Toutes ces parties de l'intestin offrent les mêmes caractères et une forme presque identique dans toutes les Espèces d'Urocyelus que j'ai étu- diées. La mâchoire et la radula, bieu que construites sur le même type dans toutes les Espèces, offrent cependant quelques différences spécifiques bien nettes. Dans tous les Urocyclus, la màchoire est lisse et dentée. Chez PU. Kirk (pl. v, fig. 6) elle est petite faiblement arquée et très large en son centre; sur l'individu étudié, ses dimensions étaient de 2,3 de longueur sur 0,""7 de largeur. Chez les U. Co- morensts et longicauda la mâchoire à à peu près la même forme, elle est faiblement arquée et pré- sente une largeur presque uniforme. Mais les di- mensions sont très différentes dans les deux Espèces ; tandis que chex PU. Comorensis (pl. v, fig. 7), la longueur est de 3"",8 et la largeur de 1 millim.; chez l’U. longicauda (pl. v, fig. 8), la longueur n’est que de 2"",7, la largeur étant de OTRISLE Chez PU. oittatus (pl! v, fig, 9), la mâchoire est Leone fortement arquée, son contour formant un demi- cercle complet, la largeur est presque uniforme et de 0,8, la longueur étant de 27,8. L'Urocyclus acuminatus (pl. vu, fig. 7) présente une mâchoire également très arquée, mais de taille beaucoup plus grande; sa longueur est de 3" 6 et sa largeur de 1 millim. Dans l'U. Madagascariensis (pl. vu, fig. 6), la mâchoire est médiocrement arquée, mais très large, 1 millim. de largeur sur 7°",6 de longueur. La radula, formée de nombreuses dents dispo- sées en rangées régulières transversales et longi- tudinales, est construite sur le type des radules des Limacidés. Elle présente des différences spécifiques qui apparaissent bien nettement à l’examen de la planche vin, où les différentes formes de dents des radules de six Espèces étudiées sont repré- sentées à un même grossissement. Toutes les dents sont tricuspides, la cuspide médiane est toujours bien développée, la cuspide externe courte ne fait jamais défaut, la cuspide interne, au contraire, plus allongée tend souvent à disparaitre surtout dans les dents latérales. Dans l’'U. Kirku (fig. dent médiane est médiocrement développé; dans 1), l’uncini médian de la les dents latérales, cet uneini médian tend à s’al- longer, etenfin dans les dents marginales, luneini médian est très développé et forme presque lui seul la dent, l’uncini interne ayant disparu et l’uncini externe étant peu développé. — 205 — Dans l’'U. longicauda (fig. 3), et surtout dans PU. vtttatus (fig. 2), Puncini médian de la dent médiane et des dents latérales voisines est très dé- veloppé. Il diminue graduellement, au contraire de ce qui avait lieu dans l’'Espèce précédente, et dans les dents marginales il n’est que peu développé. Dans les trois autres Espèces : U. comorensis (fig. 4), acuminatus (lg. 5), et Madagascariensis (fig. 6), l’uncini médian de la dent médiane est médiocrement développé comme dans l’U. Kirk, mais dans les autres dents il conserve à peu près les mêmes dimensions relatives, ne prenant pas le grand développement que nous signalons dans l'Espèce type. La dent médiane présente chez ces trois der- nières Espèces un caractère particulier que nous ne rencontrons pas dans les trois premières. Cette dent présente, en effet, en arrière de chaque côté de la ligne médiane, un petit tubercule conique à pointe mousse dirigé en arrière, c’est à-dire en sens inverse de l’uncini. Ces tubercules très saillants, surtout chez VU. Comorensis, donnent à la dent médiane un aspect bicorne très particulier. Quelques dents présentent parfois des particu- larités qui se retrouvent dans toutes les dents de la même rangée longitudinale. Ainsi chez l'indi- vidu de PU. Kirkii que j'ai étudié, les dents laté- rales de la dix-huitième rangée de gauche pré- sentent un uncini externe beaucoup plus déve- loppé que dans les dents voisines. — 206 — Glandes salivaires (pl. vi, fig. 1, 2, sd, sg). — Les glandes salivaires, d’une couleur blanchitre, faiblement lobées, sont aplaties et ont une forme de triangle très allongé dont la base serait dirigée en avant. Elles sont appliquées sur les parois de la partie antérieure de l'estomac. Leurs canaux excréteurs, assez gros et allongés, passent avec l’œsophage dans l’anneau œsophagien et pénétrent dans la masse pharyngienne un peu au-dessus des gan- glions buccaux. Foie (pl. vi, fig. 15). — Le foie, chez les Uro- cyclus, est faiblement développé. Il est formé de deux lobes : Le lobe droit (f), le plus antérieur, pou- vant se diviser en trois masses principales et en- veloppant la plus grande partie de l'intestin et le lobe gauche (/,) situé en arrière, de forme conique occupant la pointe du sac intestinal. Comme le fait très justement observer Simroth, dans son anatomie de l’Ælisa bella (Urocyclus lon- gicauda), le caractère particulier que présente le foie chez les Urocyclus est la distance consi- dérable qui existe entre les deux débouchés dans l'estomac des canaux d’excrétion des deux lobes du foie. Le lobe droit débouche en effet dans l’es- tomac en arrière de la première anse stomacale (fig. 2, f), tandis que le lobe gauche débouche dans l'estomac à son extrémité postérieure, au point où il se recourbe pour donner naissance à l'intestin (Kg. 2, fi). La glande du: pied (pli x, fig. 5, p}, «quirest Le) — 207 — très visible sur la paroï interne du pied, est assez courte : elle ne s'étend guère, en effet, au delà de la première moitié de la longueur du corps. Elle est recouverte par une mince couche de fibres musculaires transverses qui laissent cependant bien visibles son canal d’excrétion. Glande caudale. — La glande eaudale présente chez les Urocyelus un développement considé- rable. Son orifice triangulaire ou en forme de fente verticale occupe la ligne médiane de lPextré- mité tronquée de la queue de lPanimal. Dans quelques Espèces, comme chez U. Kirkü (pl. 6, fig. 1, gc), la crête dorsale s'arrête immédia- tement à la troncature dorsale, laissant très nette- ment visible tout l’orifice de la glande ; chez d’autres Espèces, la crète dorsale se prolonge un peu, formant au dessus de l’orifice, qu'elle cache plus ou moins, une expansion aplatie latéralement, comme chez les U. Vittatus et Comorensis, ou légèrement conique en forme d’onglet comme chez les U. acuminatus. La cavité de la glande présente des parois plis- sées et verruqueuses, recouvertes d’un épithélium vibratile, dont les cellules coniques (pl. x, fig. 4, © se distinguent nettement par leur plus grande tille des cellules épithéliales qui tapissent les bords de l’orifice de la glande (pl. x, fig. 3, c) et qui sont la continuation directe de l’épithélium de la surface du corps. Entre les cellules épithéliales des parois de la glande, se trouvent de nombreuses cellules iso- — 208 — lées, non vibratiles, présentant un protoplasma moins granuleux et un noyau plus gros (pl. x, fig. 4, 9). Ces cellules qui ne se colorent pas sous l’action du carmin sont les cellules glandulaires de la glande caudale. Glandes de Semper (pl. v, fig. 5). — Les glandes de Semper forment autour de la bouche un cercle presque complet, interrompu seulement dans le plan médian sur la face dorsale et sur la face ven- trale. Des différents lobes qui les constituent, les deux lobes inférieurs (S) placés sous la masse pharyn- gienne sont seuls bien développés. Ils forment une masse blanchâtre légèrement aplatie, s’amin- cissant en avant et disposés parallèlement aux petits tentacules (. Ils sont formés par une masse de cellules glandulaires, à parois minces, étroite- ment unies les unes aux autres. Le protoplasma de ces cellules, très peu granuleux, entoure un petit noyau sphérique très net (pl. x, fig. 5, 2). Ces glandes sont innervées par une branche (x') du nerf (x), qui se rend au petit tentacule voisin. Cette branche, avant de pénétrer dans le lobe in- férieur bien développé, émet un rameau (2) qui va se ramifier aux lobules atrophiés ($”) qui s’éten- dent, au-dessus du lobe inférieur, sur les côtés latéraux et sur une partie de la face supérieure de l'extrémité antérieure du pharynx. Dans le lobe inférieur, le nerf s'étend sur toute sa longueur vers sa face externe, en émettant quelques petits nerfs à l’intérieur de la masse — 209 — glandulaire. Parallèlement au nerf, et en dehors de lui, une artère issue, comme le nerf, de l’artère qui se rend au petit tentacule, parcourt toute la longueur de ce lobe. Le muscle rétracteur des Urocyclus, bien déve- loppé, est construit sur un type qui rappelle celui des Limaciens. Il prend naissance en arrière du poumon, près du point où le rectum s’engage dans le plancher pulmonaire (pl. vi, fig. 1, om). Il reste d'abord simple pendant assez longtemps et se divise ensuite en deux larges muscles se rendant aux ommatophores. Le muscle droit reste simple sur tout son trajet, et passe au-dessus de la glande muqueuse et du pénis. Le muscle gauche, un peu après son origine, donne naissance au muscle rétracteur du pharynx. Ce muscle reste simple sur presque tout son tra- jet, traverse le collier œsophagien, se bifurque alors en deux branches très courtes qui se fixent aux parois latérales et postérieures du pharynx et qui laissent passer entre elles l'artère pharyn- gienne. Les muscles rétracteurs des petits tentacules vont se fusionner aux muscles ommatophores correspondants en arrière des centres nerveux et sans passer par le collier æœsophagien. Les organes situés dans la cavité pulmonaire présentent les dispositions que l’on retrouve chez les Limaciens (pl. vi, fig. 1). Le rein, bien développé, forme une masse courbe entourant en partie le cœur (pl. vr. fig. 1, re), Bull. Soc. Malar. France. \V. Juillet 1887. — 1+# — 210 — el occupant à droite presque toute la partie posté: rieure de la cavité pulmonaire. L'uretère (u) s’en détache sur sa face antérieure droite et se dirige parallèlement au rectum pour déboucher au de- hors près de l’orifice de ce canal, Le poumon (pl. vi, fig. 1, p) n’occupe qu'une par- tion assez restreinte de la cavité pulmonaire et ne s’étend guère que sur la région antérieure de cette cavité. Appareil circulatoire. — L'appareil circulatoire des Urocyclus présente les plus grandes analo- gics avec l'appareil circulatoire des Limaciens. L’oreillette (pl. vi, fig. 1; or), très petite, recoit en avant plusieurs veines pulmonaires. Le ventri- cule (v) piriforme, beaucoup plus gros, se continue en arrière par l'aorte qui pénètre presque immé- diatement dans l’anse intestinale antérieure, se bifurque en ce point en une artère dirigée en ar- rière (ap), qui envoie des branches à l'intestin, au foie et aux glandes génitales, et en une artère an- térieure (aa), qui se dirige en avant, passe sous l’æsophage et traverse le petit espace laissé libre entre les ganglions viscéraux et les ganglions pédieux. Sur son trajet, cette aorte antérieure émet d’abord, au niveau de l’anse intestinale anté- rieure, deux petites branches pour les parties de l'intestin formant l’anse, puis une artère plus grosse, se bifurquant bientôt en une branche qui se ramifie sur la glande de l’albumen, et en une autre qui se ramifie sur l’ovispermatoducte. Un peu plus loin, prennent naissance, presque au oi même point, deux artères, allant Pune se ramifier sur les glandes salivaires et sur lPestomac, et Ja deuxième se dirigeant vers le plancher de la cavité pulmonaire, dans laquelle elle pénètre près de l'extrémité au rectum. Enfin une dernière artère se ramifie sur le canal déférent et sur l'utérus. Après avoir dépassé les centres nerveux, l'aorte antérieure donne naissance à l'artère pharyn- gienne, puis se recourbe, se dirige en arrière en donnant naissance, à droite et à gauche, aux deux artères pédieuses antérieures. Elle envoic égale- ment des branches vers les tentacules et l'organe de Semper. Elle continue à se diriger en arrière en formant l'artère pédieuse postérieure. Appareil génital. — La glande hermaphrodite, située dans la dernière anse de l'intestin, a la forme d'une pyramide triangulaire allongée, dont la face externe est convexe et les deux faces in- ternes concaves (pl. vir, fig. 3, 2). Les lobes qui la constituent sont intimement unis, donnant à l’en- semble un aspect massif et dense. Le canal hermaphrodite (ce) prend naissance vers le milieu de la face interne de la glande: il y reste accolé jusque vers son extrémité antérieure, longe alors l’estomac et gagne la glande de l’al- bumen, sur laquelle il rampe en décrivant de nombreuses circonvolutions très rapprochées. Contrairement à ce que disent M. le D'P.Fischer, dans son travail sur les Urocyclus de Mayotte et de Nossi-Comba, et M. Simroth, dans son anatomie de lElisa bella, qui n’est qu'un Urocyelus, et vrai Re OO semblablement l'Urocyclus longicauda, Fischer, le canal hermaphrodite est pourvu, à son extrémité, d'une petite vésicule cæcürmépididymaire(d) cachée en partie par les lobules de la glande de l’albumen. La glande de l'albumen (ga) présente deux lobes principaux : un lobe postérieur allongé et un lobe antérieur plus petit. C’est sur la face interne du lobe postérieur que rampe la partie sinueuse et bosselée du canal her- maphrodite, Ce canal diminue ensuite de dia- mètre, passe entre les deux lobes de l’albumen, s'engage sous les lobules du lobe antérieur, donne naissance à la vésicule séminale et se con- linue par l’ovispermatoducte. Ce n’est qu'à une petite distance de son ori- gine que lovispermatoducte présente l’élargisse- ment festonné de l’oviducte {o), et à côté la pros- late jaunâtre et finement frisée (pr). Ce conduit est long et décrit de nombreuses courbures sur le côté gauche du corps en avant du foie. À son ex- trémilé, a lieu la séparation de l’oviducte et du canal déférent. L'’oviducte se rétrécit alors, et forme un canal court, cylindrique, à parois lisses et épaisses. Il se continue par un nouveau canal fortement renflé à son extrémité postérieure, dans laquelle l’oviducte se jette. Ce nouveau canal, qui constitue le vagin (w), diminue graduellement de diamètre jusque vers son extrémité, où il recoit le canal déférent du réceptacle séminal, ou poche copulatrice (pe). Il se jette ensuite dans le cloaque (c?). DIS — La vésicule séminale, à peine distincte de son canal excréteur lorsque les organes génitaux ne sont pas mûrs, et c’est le cas pour PU. Kirk que j'ai étudié (pl. vi, fig. 1, cl), est au contraire très volumineuse lorsqu'elle renferme un spermato- phore. Elle est située à droite et sous loviducte. Les spermatophores des Urocyclus ont une forme spiralée curieuse, forme qui a été bien re- présentée par MM. Simroth et P. Fischer. Les parties les plus caractéristiques de Fappa- reil génital des Urocyclus se rencontrent surtout dans l'appareil mâle. Le canal déférent, après sa séparation de Povi- ducte, forme un tube étroit (cd) portant sur son trajet une petite vésicule ovoïde (k) qui s’en dis- tingue nettement par sa couleur blanche jaunûtre. Cette vésicule signalée déjà par M. P. Fischer chez l’Helicarion, retrouvée depuis dans un grand nombre d’autres genres de Zonitidæ : Æuplecta, Martensia, Xesta, Rotula, etc., a été, d’après la nature de son contenu, désignée sous le nom de glande calcaire, ou de cœcum calcifère. Avant d’aller se terminer au flagellum (7), la parlie antérieure du canal déférent s’enroule en spirale autour d’un canal plus volumineux à lex- trémité postérieure duquel il s’unit pour former le flagellum très peu long. L’organe tordu, ainsi formé, se trouve dirigé vers la gauche, passe sous le muscle ommatophore droit et repose en partie sur l’estomac et sur le pharynx. Le canal autour duquel s’enroule le canal défé- — 214 — rent péut se diviser en deux parties bien distinctes : la partie postérieure commençant au flagellum et prise presque entièrement dans les plis du canal déférent et que nous pouvons désigner sous Île nom de région pénio-déférente (pd); et la région antérieure beaucoup plus grosse débouchant dans le cloaque un peu au-dessous du vagin, et présen- Lant à son extrémité postérieure un muscle re- lracteur (2) qui la fixe à la partie dorsale du cou. C’est la région péniale (pe). C'est cette partie terminale du canal déférent, que Keferstein et, après lui, le D' P. Fischer ont considéré comme étant le pénis. Depuis, Simroth, dans son anatomie de VU. longicauda, Fischer (Elisa bella, Heynemann), a désigné comme pénis une tout autre partie de l'appareil génital, la por- tion du canal que nous considérons étant désigné par cel auteur, comme patronenstrecke. Me basant sur la structure de cette partie du canal déférent, sur son innervation faite par un nerf issu du sanglion cérébroïde droit, innervation qui est celle de l'organe que l’on considère comme pénis chez tous les pulmonés, je ne puis qu'admettre l'opinion de Keferstein et de Fischer et rejeter comme inadmissible celle de Simroth. Le cloaque assez court, à parois épaisses, pré- sente à son intérieur de nombreux plis longitu- dinaux etil se continue en arrière par un organe volumineux (A), bosselé, de forme assez irrégu- lière qui est relié à la paroi du corps de l'animal par de nombreux faisceaux musculaires (7, 7, — 215 — m'''), passant sous le système nerveux et al- lant se fixer aux parois latérales, gauches du corps. À son extrémité postérieure, cet organe s’amincit et se continue par un muscle double (#») qui s'attache à la paroi latérale droite du corps. Cet organe est considéré avec raison par Kefers- tein et Fischer comme une glande dépendant du cloaque. Pour Simroth, ce serait le pénis, et cela, à tort, comme nous l’avons vu. Ses parois assez minces sont musculaires, et à son intérieur il présente deux bourrelets mame- lonnés (pl. vi, fig. 4, b) commençant un peu au delà de l’orifice du vagin, se développant de plus en plus jusqu’au fond de la cavité de la glande, où ils se réunissent, formant ainsi une sorte de gout- tière qui renferme à son extrémité le petit ma- melon au sommet duquel s'ouvre le pénis et un peu au delà le vagin. Le vagin (pl. vir, fig. 5) présente également à son intérieur des bourrelets longitudinaux se réu- nissant à son extrémité postérieure au dessus de l’orifice de l’oviducte. Ces bourrelets, moins déve- loppés que dans la glande muqueuse, sont plus nombreux et la. paroi interne du vagin parait comme sillonnée de nombreuses côtes. Les différentes parties de l'appareil génital mâle présentent une structure spéciale qu’il est bon d'indiquer; d’abord le canal déférent proprement dit et sa glande calcifère. La glande calcifère (pl. 1x, fig. 1 et 2) présente des parois très minces, formées d’une couche in- — 216 — terne amorphe et d’une petite couche externe ren- fermant des fibres musculaires à direction surtout longitudinale. A l'extrémité antérieure de la glande, la couche interne (e) se continue directement avec lépithé- lium (e) qui tapisse le canal très court mais assez large (ce) qui met en communication la glande calcifère avec l’intérieur du canal déférent (cd). Cet épithélium est formé de cellules cylindri- ques vibratiles, dont la hauteur va en augmentant depuis leur apparition au fond de la glande, jusque dans le canal où leurs dimensions sont à peu près constantes. Cet épithélium vibratile se continue avec celui qui lapisse l’intérieur du canal déférent (pl. 1x, fig. 4,e). Les cellules épithéliales du canal déférent sont cylindriques, de longueurs variables, allant de 0,033 à 0,01. Leur protoplasma, comme celui des cellules épithéliales du canal de la glande calcifère, est finement granuleux et entoure un noyau assez gros, ovale, présentant des granula- lions assez fortes. Cet épithélium interne est entouré d’une couche externe de substance conjonctive (#2) renfermant de nombreuses cellules (c) à protoplasma hyalin et à petit noyau, el une grande quantité de fibres musculaires (/a) de direction annulaire. Cette couche spéciale enveloppe également le canal (ce) glande calcifère et se continue en s’amin- cissant beaucoup avec la couche mince fibrillaire de la VE qui forme l'enveloppe externe de la glande cal- cifère. La structure du canal déférent change dans le flagellum. Dans le fagellum la paroi interne du canal est parcourue par des côtes longitudinales différem- ment développées et qui en rendent la section très irrégulière (Dex 0") Toute cette paroi interne est tapissée d’un épi- thélium (e) formé de cellules sécrétrices non vibra- iles, se colorant difficilement sous l’action du carmin. Ces cellules, beaucoup plus petites que celles qui forment l'épithélium interne du canal déférent, sont minces et allongées et peuvent at- teindre 0,025 de longueur sur 0"",005 d’épais- seur. Leurs parois sont très délicates et elles ren- ferment un protoplasma très finement granuleux et un petit noyau ovale. Dans la couche externe nous trouvons d’abord immédiatement après l’épithélium üne mince couche fibrillaire (x) se continuant par une couche externe formée de cellules conjonctives (c) et de fibres musculaires. Tandis que dans le canal déférent les fibres mus- culaires de la couche externe étaient des fibres annulaires, dans le flagellum ces fibres ont alter- nativement des directions annulaires et longitu- dinales (/« et ft); la zone externe étant formée de fibres longitudinales. Les zones de fibres longi- tudinales sont du reste beaucoup plus abondantes sur les faces latérales du flagellum. He À l'intérieur du flagellum se trouve un sperma- tophore en voie de développement, et il ne me reste aucun doute que c'est dans le flagellum, et non, comme le voudrait Simroth, dans la région péniale qui fait suite, que le spermatophore est formé ; son enveloppe chilineuse étant sécrétée par les cellules qui tapissent la cavité interne du flagellum. Je n’ai également trouvé aucune trace dans les parois du flagellum des glandes calcaires que Sim- roth indique dans le flagellum de l’Elisa bella où Urocyclus longicauda. Dans la région suivante du canal déférent, celle qui est pour nous la région péniale et qui est pourvue d’une gaine musculaire, les parois s’épais- sissent beaucoup (pl. 1x, fig. 6), surtout sur la face inférieure. La cavité interne très irrégulière est tapissée d’un épithélium non vibratile, formé de cellules le plus souvent triangulaires renfermant un proto- plasma finement granuleux et un noyau ovale allongé (pl. 1x, fig. 7, e). A cet épithélium fait suite une couche fibrillaire médiocrement développée (Hg. 6 et 7, n). Elle se continue par la couche ex- terne très épaisse (72) formée de cellules conjonc- Uves (e) et de nombreuses fibres musculaires annu- laires (/a). Sur la face inférieure la plus épaisse viennent s'ajouter des fibres musculaires longitudi- nales dispersées dans toute l'épaisseur de la couche. La glande muqueuse (pl. x, fig. 1 et 2) présente des parois musculaires (#1) assez minces formées = 0e de fibres longitudinales (//) et surtout annulaires (/a) mélées à des cellules conjonctives (c). Ces pa- rois, comme les bourrelets internes dont la struc- ture est la même, sont tapissées d’un épithélium (e) formé de longues cellules étroites faiblement unies entre elles. Ces cellules à parois très minces renferment un protoplasma très finement granuleux se colorant difficilement sous l’action du carmin et entourant un gros noyau ovale situé vers la base de la cellule. Ces cellules secrètent une substance qui, coagu- lée sous l’action de lPalcoo!l dans lequel étaient con- servés les animaux que j'ai éludiés, se présente sous forme d’une masse compacte granuleuse. Dans la copulation elle doit aider au transport du spermatophore. Système nerveux. — Dans tous les Urocyclus que j'ai pu étudier le système nerveux présente une forme identique, forme qui s'éloigne assez de celle figurée, un peu trop schématiquement, par Kleinenberg pour l’U. flavescens. Les ganglions cérébroïdes (pl. v, fig, 3, 4,4, À’, pl. vi, fig. 1, À) placés immédiatement en arrière du pharynx forment deux grosses masses irrégu- lièrement ovoïdes et légèrement aplaties. Ils sont réunis l’un à l’autre par une commissure large mais très courte. De leur bord antérieur naissent deux nerfs, dont les points d’origine sont très rapprochés. Le nerf le plus interne (20) est le nerf oculaire; le nerf — 220 — externe plus petit (#rm») accompagne le nerf ocu- laire, jusqu’au point où celui-ci pénètre dans le tentacule oculaire, puis il longe ce tentacule qu'il ne quitte qu’à son extrémité pour aller se ramifier dans la peau du mufle avoisinante. Sur le bord externe, le ganglion droit émet seul un nerf, le RerfopenaiNplNie fo" tete pb DIN E AEME HE DE Plusieurs nerfs prennent naissance sur la face interne des ganglions cérébroïdes. Le premier nerf ({s) que l’on rencontre se dirige latéralement le long de la face dorsale du pharynx, à l'extrémité antérieure duquel ilse bifurque ; une des branches pénètre dans le pharynx et se ramifie dans l'épaisseur de ses parois, l’autre branche envoie ses ramifications à la peau dorsale du mufle et à la lèvre supérieure. Le deuxième nerf (#{) passe sous le pharynx, se bifurque, une des branches pénètre dans le petit tentacule où elle se ramific, la seconde branche innerve l'organe de Semper. Le troisième nerf (£), un peu plus volumineux que les deux précédents, longe latéralement la face ventrale du pharynx, et y envoie des ramifi- cations ainsi qu’à la lèvre inférieure. En arrière des points d’origine, très rapprochés de ces trois nerfs, se trouve celui du connectif, qui se rend aux ganglions buccaux. Ceux-ci (S), situés comme toujours sous l’œsophage au point où il pénètre dans le pharynx, sont ovoïdes et réunis par un conneclif assez large. D Du point où ces ganglions buccaux sont réu- nis au connectif qui les relie, part un filet ner- veux (2p) descendant le long de la face posté- rieure du pharynx. Sur le bord opposé, près de la commissure, ces ganglions donnent naissance à deux nerfs: le nerfinterne (re), le plus gros, des- cend le long de l’œsophage et se ramifie sur l’es- tomac ; le nerf externe (xs), plus fin, suit Les con- duits des glandes salivaires et va innerver ces dernières. Du bord postérieur des ganglions cérébroïdes, partent les deux connectifs qui les relient aux ganglions viscéraux et aux ganglions pédieux. Les connectifs de droite sont beaucoup plus courts et plus larges que les connectifs de gauche. Le nerf acoustique (na) prend naissance sur les ganglions cérébroïdes entre les points d’origine de ces connectifs. Les ganglions viscéraux et les ganglions pédieux, dont l’ensemble forme une masse triangulaire, sont intimement unis et ne laissent entre eux qu’un pelit orifice par lequel passe l'aorte antérieure.—Les ganglions viscéraux, très intimement unis et bien moins différenciés que chez la plupart des limaciens, se laissent cependant assez nettement séparer en trois: les ganglions droit (B”) et gauche (B”) (palléaux) large- ment unis aux ganglions pédieux, et un petit gan- glion médian (B”) très étroit. Le ganglion viscéral droit et le ganglion viscéral gauche sont piriformes, et, en s’amincissant, se € ND DD continuent directement avec les connectifs qui les unissent aux ganglions cérébroïdes. Du bord supérieur du ganglion viscéral droit, nait un seul nerf (b) assez gros, qui se dirige vers la face dorsale, et se divise en deux branches. De ces branches, l’antérieure se ramifie dans la peau et l’autre se dirige vers la cavité pulmonaire, à l’extrémité antérieure de laquelle elle se renfle en un petit ganglion d’où parlent deux filets ner- veux. L'un de ces filets suit quelque temps, avant de se perdre, le bord gauche antérieur de la cavité pulmonaire, le second filet se dirige en sens in- verse vers l’orifice de cette cavité pulmonaire. Le ganglion viscéral gauche d’une forme à peu près identique, n’émet également qu’un seul nerf (b"”) qui se détache de son bord antérieur parallè- lement au connectif, et va innerver la paroi gauche du corps. Le ganglion viscéral médian (abdominal\ donne naissance sur sa face supérieure à quatre petits nerfs situés très près l’un de l’autre. L’un de ces nerfs (") longe la face dorsale du muscle rétrac- teur jusqu’au niveau du bord antérieur de la ca- vité pulmonaire. En ce point, il gagne le plancher de cette cavité et se bifurque en deux filets nerveux dirigés en sens inverse, l’un vers l’orifice de la cavité pul-- monaire, l’autre descendant le long du bord droit du plancher pulmonaire. Un deuxième nerf (bt'), — 223 — parallèle au premier, suit l’aorte, passe avec ce vaisseau dans l’anse intestinale et gagne le plan- cher de la cavité pulmonaire au point où le rectum s'y engage. Les deux autres nerfs innervent le tube digestif, le foie et les glandes génitales. Les ganglions pédieux(C), très étroitement unis entre eux et aux ganglions viscéraux, sont amincis à leur extrémité postérieure et se continuent par un gros nerf pédieux aplati (c) qui descend jusqu’à l'extrémité postérieure du corps, en émettant à droite et à gauche un certain nombre de branches qui pénètrent bientôt dans la masse du pied. Les autres nerfs pédieux ne sont pas disposés symétriquement et, de plus, ne sont pas en nombre égal pour chaque ganglion pédieux. Le ganglion pédieux droit émet sur sa face su- périeure deux petits nerfs prenant naissance l’un à côté de l’autre (a). Ces nerfs se dirigent en avant, passent sous la glande muqueuse de l’ap- pareil génital et pénètrent dans la peau. C’est un peu au-dessus du point d’origine de ces nerfs que se trouve l’otocyste droit. Sur son bord droit, ce ganglion émet cinq nerfs, (1, 2, 3, 4, 5), plus ou moins espacés se ren- dant dans la région antérieure et dans la région médiane du pied. Enfin un sixième nerf (D) prend naissance à côté du principal nerf pédieux, c’est-à- dire, à l'extrémité postérieure du ganglion. Ce nerf quise dirige également en arrière, en obliquant à droite, pénètre bientôt dans le pied où il se ramifie. Le ganglion pédieux gauche n’émet aucun nerf sur sa face supérieure. Près du connectif qui le relie au ganglion cérébroïde gauche, il donne naissance à un nerf(l)qui se dirige en avant. Vers le milieu de son bord latéral se trouvent les points d'origine de trois nerfs (2,3, 4)assez petits etde dia- mètres à peu près égaux, qui innervent la peau et la partie antérieure du pied. Un peu plus loin, vers la partie postérieure du ganglion, se trouve un au- tre nerf beaucoup plus volumineux que les trois précédents (5) et qui innerve la région médiane du pied; enfin un dernier nerf (6) accolé au gros nerf pédieux principal se dirige un peu obliquement à gauche et pénètre bientôt comme le nerf corres- pondant du côté droit dans le pied où ilse ramifie. Conclusions. — Ainsi toutes Les Espèces d’Uro- cyclus que nous avons étudiées, qu'elles possè- dent ou non une carène dorsale, présentent toutes des caractères anatomiques presque identiques et dont les principaux sont certainement ceux Urés de l'appareil génital. Aussi je crois qu’on ne peut pas séparer ces Es- pèces et les grouper en des genres différents. Le genre Elisa établi par Heynemann, pour une Espèce pourvue d’une petite carène dorsale et chez qui lPauteur allemand n'avait pas aperçu de pore au manteau, pore qu'il a reconnu depuis, puisqu'il identifie son Espèce, l’Elisa bella, avec l'Urocyclus longicauda, Fischer, do donc dispa- raitre, puisque le seul caractère qu'on puisse invo- quer pour son maintien, l'absence du pore au manteau, est faux. Quant au genre Dendrolimax, chez qui on re- trouve des caractères extérieurs le rapprochant beaucoup du genre Urocyclus, il présente, si nous nous en rapportons à l'anatomie qu’en à donné Semper‘, un appareil génital construit sur un type si différent de celui des Urocyelus, qu'il est impossible de réunir ces deux genres. L'appareil génital des Dendrolimax présente, en effet, une glande de l’albumen, une poche copula- trice, nettement différentes de celles des Urocy- elus ; le canal déférent présente bien, comme celui des Urocyclus, une glande calcaire, mais tandis que, chez ces derniers, la glande calcaire est un petit sac ovoïde accolé suivant sa plus grande lon- gueur au canal déférent, chez les Dendrolimax, cette glande calcaire est tubulaire. Enfin les Den- drolimax manquent complètement de Ia grande poche muqueuse qui est si remarquablement déve- loppée chez les Urocyclus. Ainsi il nous est impossible de placer dans les Dendrolimax, comme le fait Heynemann, PU. Co- morensis, Fischer, qui a tous les caractères des Urocyclus et qui ne se rapproche du D. Hayne- manni, Dohrn, que par sa forte carène dorsale. Quant à PU. Buscholtzi, Martens, que l’auteur 1. Semper, Reisen in archipel der Philippinen. 22 part., vol. IT, p:19, pli me 12 01000" Bull. Soc. Malac. France, IV, Juillet 1887. — 15 DE — allemand place également dans le genre Dendro- limax, sa position ne pourra être bien établie que par l'examen de son appareil génital. En terminant cette étude, je crois bon de rap- peler les Espèces connues d’Urocyclus en les groupant d'après le développement de leur carène dorsale. I. Carène dorsale très développée. 1. M. Comorensis, Fischer. Combani, iles Mayotte (M. Marie), Nossi- Bé (M. Humblot). 2. U. Buscholtz, Martens. Côte d'Or, Guinée (Buscholtz). IT. Carène petite, mais très accusée sur tout le dos. 3. U. longicauda, Fischer. Nossi-Comba (Marie). IIT. Carène très petite, souvent bien nette que vers l’extrémité caudale. 5 AU KGrKH Gray, Embouchure du Zambèse. Kondoa, Mozambique (Bloyet). 5. U. Vittatus, Fischer. Ile Mayotte (Marie), 6. U. flavescens, Keferstein. Inhambane, Mozambique. c ND 21 — è 7. U. Kraussianus, Heynemann. Le Cap. IV. Petite carène dorsale et crètes latérales. 8. U. fasciatus, Martens. Mozambique. 9. U. acuminatus, J. Poirier. Madagascar (Sganzin). 10. U. Madagascariensis, J. Poirier. Tamatave (Coll. Férussac). EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE V. 1. Urocyclus Kirkü, Gray, gross, 1, 7. Fig. 2. Urocyclus Kirki, Gray, face dorsale, gross. 2, 3. Fig. 3. Urocyclus vittatus, Fischer. Centres nerveux vus en dessus, la com- missure cérébroïde est coupée. A, ganglion cérébroïde droit ; 4’, gan- glion cérébroïde gauche ; B, B°, B'”, gan- glions viscéraux ; C, ganglions pédieux ; $, ganglions sympathiques ; 20, nerf ocu- laire; zm, nerf longeant le tentacule oculaire et se ramifiant à la face dorsale du mufle ; /s, nerf se ramifiant sur la lèvre supérieure ; /&, nerf se ramifiant sur la lèvre inférieure ; 2t, nerf se rendant au petittentacule et à l'organe de Semper; p, Fig. Fig. A [SA 8. Màchoire de l’U. longicauda, gross. 7. Dot 410 nerf pénial; D, nerf issu du ganglion vis- céral droit; b”, les quatre nerfs provenant du ganglion viscéral médian; 0”, nerf pro- venant du ganglion viscéral gauche; na, nerf acoustique ; 0, otocyste,; a, les deux nerfs issus de la face supérieure du gan- glion pédieux droit; 1, 2, 3, 4, 5, 6, c, nerfs pédieux; 2e, nerf provenant des ganglions sympathiques et innervant l'estomac ; ns, nerf sympathique pour les glandes sali- vaire; ap, nerf sympathique, se rendant au pharynx: gros. . Centres nerveux vus par la face inférieure ; mêmes lettres que pour la figure précé- dente. . Organe de Semper; T, tentacule oculaire; t, petit tentacule; $, le lobe inférieur bien développé de l'organe de Semper; &”, lobes supérieurs atrophiés de l'organe ; 2, nerf se rendant au petit tentacule et en- LAA voyant des branches »’, n°" à l’organe de Semper ; p, glande pédieuse; 7, muscle rétracteur du petit tentacule. . Mâchoire de l’U. Kirkü, gross, 7. . Màchoire de l’'U. Comorensis, gross. 7. = . Mâchoire de l’U. otttatus, gross. 7. PLANCHE. VI. . Anatomie de l'Urocyclus Kirkii, Gray. ph, pharynx: «, œsophage : e, estomac: Fig. Fig ILE . 2. Urocyclus acuminatus, gross. T, 6. — 229 — i, intestin; r,rectum; $g, glande salivaire gauche ; sd, glande salivaire droite; /,f,, foie ; re, rein ; u, uretère ; p, poumon ; 07, oreillette ; , ventricule; aa, aorte anté- rieure; ap, aorte postérieure ; om, point d'insertion du muscle ommatophore; , D ! ’ D ’ glande hermaphrodite ; 2”, région occupée par les glandes hermaphrodites ; ce, canal efférent ; ga, glande de l’albumen; pr, prostate; 0, oviducte; pc, poche copula- trice; 7, flagellum; cd, canal déférent; K, glande calcaire; pd, région pénio-défé- rente ; pv, région pénio-vaginale ; , muscle rétracteur du pénis ; M, glande muqueuse; 7, tentacule oculaire; {, petit tentacule; À, ganglions cérébroïdes ; 0, nerf oculaire; mn, nerf se rendant à la face dorsale du mufle; #p, nerf pénial ; b,b',b',,b'', nerfs viscéraux; ge, glande caudale, gross. 4. . Courbes décrites par le tube digestif. di, pharynx; æ, œsophage; sg, sd, glandes salivaires; e, estomac; #, intestin ; r, rectum; @ë, anse intestinale par laquelle passe l'aorte; f. orifice du canal d’excré- tion du foie droit; fi, orifice du foie gauche. PLANCHE VIF. € Urocyclus Madagascariensis, gross. 2,5. ie Fig. 3. Appareil génital de l'Urocyclus vittatus. h, glande hermaphrodite; ce canal effé- rent; a, glande de Palbumen ; d, vésicule séminale ; pr, prostate; o, oviducte; w, vagin ; pe, poche copulatrice ; cd, canal déférent; #, glande calcaire; {{, flagellum ; pd, région péniale déférente; pv, région péniale virgale; x», muscle rétracteur du pénis ; MH, glande muqueuse ; 77,1", m7, 474 m''', ses muscles rétracteurs; c/, cloaque. — Æ = © ns L Glande muqueuse ouverte pour montrer les grands bourrelets à qui parcourent sa cavité, et les orifices génitaux mâle et femelle ; 7, »° muscles rétracteurs; cl, cloaque ; pe, pénis; ©, vagin; pe, extrémité du canal déférent de la poche copulatrice. (ES) 4 Fig. 5. Vagin ouvert pour montrer ses plis in- ternes; ?, vagin; ©, oviducte; pc, exiré- mité du canal de la poche copulatrice. Fig. 6. Màâchoire de l’Urocyclus Madagascarien- Z rraac 77 SiS, gross. 7. Fig. 7. Mâchoire de TlUrocyclus acuminatus, gross. 7. PLANCHE VIII. orossissement de Toutes les figures sont au 9 470 diamètres. Fig. 1. Dents de la radula de l'Urocyclus Kirk. H5%22° — l'U. vittatus. LA PU. longicauda. — Fig. EN Fig. — VU. Comorensis. Free OO © ND — 231 — . Dents de la radula de l'U. acuminatus. _ V'U.Madagascariensis. PLANCHE IX. . Coupe longitudinale de la glande calcaire du canal déférent. ce, cavité de la glande; ce, canal qui la met en communication avec la cavité, cd, du canal déférent ; », couche musculaire en- veloppant les canaux ; gross. 50. . Coupe longitudinale de la région infé- rieure de la glande calcaire. e, épithélium vibratile qui tapisse le canal d'excrétion ce, de la glande; e’, couche interne amorphe de la glande; 7», enveloppe musculaire du canal; #2", couche externe musculaire de la glande ; cd, posi- tion du canal déférent; gross. 270. . Corpuscules calcaires de la glande cal- Ï 8 caire; gross. 600. . Coupe transversale du canal déférent. e, épithéliuminterne vibratile ; z2,couche externe, formée de cellules conjonctives €, et de nombreuses fibres museulaires annu- laires fa; gross. 270. . Coupe transversale du flagellum. e, couche cellulaire interne; 2, couche fibrillaire ; 77, couche externe formée de cellules conjonctives €, et de nombreuses fibres musculaires annulaires fa, et longi- tudinales ÿ? ; gross. 200. Fig. Fig. Ere Fig. Fe Fig. 6. . Portion plus grossie de la coupe précé- NI CS — 232 — Coupe transversale du pénis; gross. 90. dente; gross. 270. Mêmes lettres pour les fig. 6 et 7, que pour la fig. 5. PLANCHE X. . Portion d’une coupe transversale de la glande muqueuse. e, épithélium interne; 77, enveloppe mus- à ira: © L< culaire; gross. 50, . Portion grossie de la coupe précédente. e, épithélium ; €, cellules conjonctives; fa, fl, fibres musculaires annulaires et longitudinales ; gross. 270. . Coupe de lépithélium du bord de la glande caudale. e, épithélium vibratile ; p, parenchyme, gross. 270. . Coupe de l’épithélium de la cavité interne de la glande caudale. e, cellules épithéliales vibratiles; g£, cellules muqueuses ; p, parenchyme ; gross. 70! . Coupe transversale de la glande de Semper. ñn, coupe du nerf qui parcourt la glande; v, vaisseau; g, cellules de la glande; €, ca- vité ramifiée à lintéricur de la glande; oœross. o0. Bull, Soc. Mal. France. \V. Juillet 1887, EE 210) Bull. Soc.malac. France Juillet 1887. Imp.Becquet F. Paris. J. Poirier lith. Urocycelus Bull. Socmalac. France Juillet. 1887 P].VI. J. Poïrier lith. Imp Becquet fr Paris. Urocyelus PA l Bull. Socmalse. France Juillet 1887. . quet.fr Paris : Imp.Bec ith.. J. Poirier 1 Ürocyclus Le | 7. = "1 | Bull. Soc-mélac France Juillet 1887 28 asc ). Poirier hith. Urocyelus Imp.Becquet fr Paris. PILE Bull. Socmalac. France Juillet.1887 8 Ê de à 3 D FA F mn = O > O u de) J.Poirier lth. + PI Bull Socmalac. France Juillet.1887 J. Poirier lith. np Becquet fr. Paris. Urocyclus «Te Ci SR ESPÈCES NOUVELLES LA FAUNE FRANÇAISE PAR M. EDMOND SOURBIEU MEMBRE ASSOCIÉ —— “ox —————— Les Espèces que nous allons signaler pro- viennent du Canal du Midi, près de Carcassonne. Elles sont intéressantes en ce sens que sur les neuf Espèces que nous y avons découvertes, à l'exception des Vivipara communis!, Anodonta Saint-Simoniana?, Anod.subarealis* et Dreissensia [luviatilis*, déja mentionnées dans le canal, les autres sont ou peu connues ou nouvelles pour la faune francaise. 1. Moquin-Tandon, Hist. Moll. Fr., II, 1855, p. 532 (in syn. per errorem); Bourguignat, Rée. Vivip. 1880, p. 15. 2. Fagot, in : Bourguignat, Matér, Moll. Acéph., I, 1880, 3. Fagot, in : Bourg., Matér. Moll. Acéph., I, 1880, p. 283. 4. Bourg., in : Amén. Malac., 1, 1856, p. 161. Do = DL ANODONTA GLYCELLA. Anodonta glycella, Bourguignat, 1884, in: Locard, Cont. f. malac. Fr. VIII, 1884, p. 21. Cette Anodonte, nouvelle pour le Canal du Midi, n’était connue que du Menthon dans lAin, et de l'Allier à Pont-du-Château dans le Puy-de- Dôme. ANODONTA RICHARDI. Anodonta Richardi, Bourguignat in : Schroeder Unionidæ allem. in : Bull. Soc. malac. Fr. 11, 1885,°p° 215: Cette Espèce n'avait encore été signalée qu’en Allemagne, de l'embouchure de l’Havel, dans l’Elbe, non loin de la petite ville de Werben. UNIO PADANUS. Unio padanus, #. Blanc, in: Bourguignat, Union. pénins. ital. p. 57, 1883. Cette Mulette, connue seulement dans le Po à Turin, est bien typique dans le Canal. UNIO MERETRICIS. Unio meretricis, Bourguignat, 1881, in : Locard, Prodr. malac. Fr., 1882, p. 295 et 363. Cette Espèce italienne, abondante dans l’Arno entre Pise et Florence‘, constatée en France à Montafroid, dans le Jura, se trouve également bien caractérisée dans le Canal du Midi. UNIO CARCASINUS, Eons- max 59% all max ebalt vert æquer29; crass. max. 21 ; basis apico-rostralis 43; inter- vallum a natibus ad angulum 27 1/2, ab angulo ad rostrum 19, a rostro ad verticalem et a basi verti- calis ad angulum æqualiter 31; regio antica 19, postica 36 millim. Concha in directionem declivem ovata, undique oblusa, sat ponderosa ac crassa, grosse (præsertim prope peripheriam) striata, mediocriter nitente, subolivaceo-castanea eum zonulis saturatioribus ; intus splendide iridescente ac subviolaceo- albida. Valvis antice posticeque anguste hiantibus, relative ventrosis (convexitas [maxim. ad 5 mill. à linea verticali, ad 14 à natibus, ad 31 a rostro, ad 24 a margine anteriori, ad 20 ab angulo et ad 18 a basi verticalis] super umbones ac præcipue super suleum dorsalem expressa, antice regula- riter cuneatim attenuata, postice sat abrupte con- vexa). Supra convexiuscula usque ad angulum, dein in arcum bene convexum descendente ; antice rotun- data ; infra subconvexiusculo-decurrente ; postice (regio postica non duplum anterioris attingens) in 1. Bourguignat, Union. pén. ital., p. 53. 1853. — 236 — rostrum inferum perobtusumque terminata. Umbonibus convexis, rotundatis, sat prominen- libus ac erosis ; sulco dorsali sulculis divergen- ibus (quorum superior duplex cum intervallo rugoso, et inferior obsoletus ac nihilominus le- viter prominens); area exigua, abrupta; cardine valido ; dente cardinali crassulo, subcompresso ac obtuse subtriangulari ; lamella laterali robusta, elongata ac producta; ligamento crasso et promi- nente ; lunella elongata. Cette Espèce fait partie du groupe des Unio fusculus et piscinalis (Ziegler), parmi lesquels on distingue les Unio Singidunensis (Letourneux) du Danube à Belgrade, Duregicus (Servain) et ovatus (Charpentier) du lac de Zurich, aporus (Servain) de Croatie, Bosnicus(Bourg., Un. Bosnensis, Mol- lendorff), de Bosnie, etc... C’est cette dernière Espèce qui a le plus de rap- port avec l'U. Carcasinus, bien que notre Mulette se distingue de celle de Bosnie par sa taille moins grande, par ses valves plus ventrues, surtout sur la région du sillon dorsal, par sa partie posté- rieure plus courte, par sa convexité se terminant d’une facon abrupte en arrière, par sa cardinale subtriangulaire, obtuse et non denticulée, par ses umbonès plus renflés, plus proéminents, etc. Bull. Soc. Malac. France. IN. Juillet 1887. —— SN E—— HISTOIRE MALACOLOGIQUE DU LAC DE GRANDLIEU DANS LA LOIRE-INFÉRIEURE PAR M. ze D' GEORGES SERVAIN PRÉSIDENT Le lac de Grandlieu, dont nous donnons en ce moment l’histoire malacologique, est le seul grand amas d’eau du département de la Loire-Inférieure, auquel, à la rigueur, l’on peut donner le nom de lac. Situé au sud-ouest de Nantes, sur la rive gauche de la Loire, avec laquelle il communique par un long canal, l’'Achenau, de 22 kilomètres de long, l'emplacement d’un délicieux vallon du nom d’'Herbadilla, qu'ombrageait la belle forêt de Ver- tave, qui, en 554 ou 580, on est indécis sur la date, il occupe actuellement, d’après la tradition, s’affaissa subitement. Ce lac, d’une forme ovoïde du Nord au Sud, s’é- tend, sur une longueur de 9 kilomètres sur 6 de large, sur une surface de 7 à 8,000 hectares, et — 238 — recoil trois petites rivières lOgnon à l'Est, la Bou- logne, grossie de la Logne, au Sud, le Tenu, à l'Ouest, près le Port-Saint-Père. Sa profondeur est faible ; elle n’atteint guère qu'un mètre ou deux, sauf vers l'embouchure des rivières où elle est beaucoup plus considérable. Le fond est presque partout vaseux; néanmoins, il existe, sur quelques points, des plages formées de gros graviers, qui se poursuivent sur des éten- dues plus ou moins grandes. Ses rives sont basses ; elles sont couvertes de joncs ou de plantes aquatiques; et des prairies humides, souvent marécageuses, s'étendent sur tout son pourtour, ce qui rend les recherches très difficiles parce qu’on ne peut qu'avec peine ap- procher de ses bords. Les deux Espèces qui dominent dans ces prai- ries humides sont deux Succinées, les Succ. Halio- tidea (Bourguignat, g. Succ, p. 23, 1877) et Du- puyana (Bourguignat, loc. sup. cit., p. 18, 1877). La seconde de ces Espèces est la plus abon- dante. Les Espèces de ce lac, que nous avons pu re- cueillir après bien des difficultés, sont au nombre de soixante-deux, sur lesquelles onze nous ont paru nouvelles : deux Limnées, un Physe, six Unios et deux Anodontes. Presque toutes les Espèces que nous allons signaler sont intéressantes pour la faune de notre pays, parce que le plus grand nombre sont de formes qui n'avaient pas encore été constatées en — 923) — France, ou des Espèces, fort rares, connues seu- lement dans quelques stations. 1. ANCYLUS JANI. Ancylus Jani, Bourguignat, Cat. Anc. in : Journ. conch. IV, p. 185, 1853, et Monogr. Anc. Jani, in : Rev. et Mag. zool. (mai 1853), p. 205, et in: Spicil. malac. (mars 1862), p. 169 (Ancylus capuloides, Jan, in: Porro, Malac. prov. Co- masca, p.19/,.pl.1, 697, 1838). Espèce rare, ou plutôt difficile à recueillir. Un seul échantillon sur une plage de graviers près de Passay. 2. LIMNÆA FRAGILIS. Limnæa fragilis, Fleming, in: Edimb. Encycel. VIT, 1, p. 77, 1814 (Helix fragilis, Zinnæus, Syst. nat Ed. X,.1756],1, p.774). Abondante sur les roseaux. 3. LIMNÆA STAGNALIS,. Limnæa stagnalis, Lamarck, An. s. vert. p. 91, 1801, et Bourguignat, in : Spicil. malac, p.94, pl. xu, fig. 1-2, 1862 (Helix stagnalis, Zinnæus, Syst. nat. [Ed. X, 1758], 1, p. 774). Nous n’avons pu recueillir, même assez rare- ment, qu’une forme z#inor de cette Espèce ainsi qu'une autre variété à laquelle Clessin (Deutsche exc. Moll. Fauna [3° liefer. 1877], p. 355, fig. 199) — 240 — a attribué le nom de Z. ampliata. Cette variété est caractérisée par un large développement de l'ouverture. 4. LIMNÆA TURGIDA. Limnæa turgida, Hartmann, Gasterop., pl. var et x11, 1844, et Bourguignat, in: Ann. malac., 1, 1870, p. 46. Espèce assez commune sur tout le pourtour du lac. 5. LIMNÆA RUBELLA. Limnæa rubella, Servain, Malac. Balaton, p. 47, 1881 (Limnæa mucronata, var.rubella, Clessin, Corresp. Blâtt. Regensburg, 1874, p. 75, et Exc Mol Sie 1877] p. 370 /6x219); Échantillons bien caractérisés, seulement ap- partenant à une forme z22n0or de cette Espèce. 6. LIMNÆA AURICULARIA. Limnæa auricularia, Dupuy, Hist. Moll, Fr.(5° fasc., 1851), p. 451, pl. xx, fo.-8-(Helix aurieu- laria, Linnæus, Syst. nat. [Ed. X, 1758], I, p. 774; Limnæus auricularius, Draparnaud, Tabl. Moll. Fr., p. 48, 1801). Coquille abondante dans le lac. 7, LIMNÆA CANALIS. Limnéa canalis, Villa, in: Dupuy, Hist. Moll. Fr. (5° fase. 1851), p. 482, pl. xxur, fig: 12. — 241 — Espèce également abondante, notamment sur o , les tiges des plantes aquatiques au niveau de l’eau. 8. LIMNÆA MONGAZONÆ. Testa imperforata, suboblongo-ventrosa, tenui, fragili, translucida, cornea, subtiliter striatula ; — spira brevi, conico-acuta (apex minutissimus ac mucronatus) ; — anfractibus 4-5 convexis (priores exigui), rapide crescentibus, sutura impressa separatis ; — ullimo maximo, convexo; — apertura verticali, externe bene convexa; columella superne profunde canaliculata et in laminam contortam revolutam ac inferne ad dextram late reflexo- dilatatam ; — peristomate recto, acuto ac fragili ; marginibus callo tenui junctis; — alt. 13-15; diam. 8-10 ; alt. ap. 10-11; lat. ap. 5-6 millim. Cette forme singulière, caractérisée par une extrême dilatation de la base columellaire, par un profond sinus au sommet de la columelle, ce qui donne à cet axe une torsion des plus accentuées, est assez commune sur toul le pourtour du lac. Nous nous faisons un plaisir d'attribuer à cette Limnée le nom de M"° Servain (née Alix Loir- Mongazon), qui souvent nous à accompagné dans nos courses et a eu la complaisance de nous aider dans nos explorations. 9. LIMNÆA DOLIOLUM, Limnæa doliolum, Bourguignat, in Sched., 1878 Bull. Soc. Maluc. France. IV, Juillet 1887 — 16. De (Limnæus doliolum, Xuster, Chemnitz, 2° édit.) Limnæus, 1862, p. 10, pl. xt, fig. 9-11). Espèce rare; sur les plantes aquatiques à l’em- bouchure de lOgnon. Cette Limnée autrichienne n'élait connue que d’une seule localité francaise, du ruisseau d'Urugne près de Saint-Jean-de-Luz, dans les Basses-Pyrénées. 10. LIMNÆA SANDRIFORMIS. Limnæa sandriformis, Bourguignat, in Sched., 1378, et in: Servain, Malac. Balaton, p. 52, 1878. Abondante dans le lac. Cette Limnée, connue jusqu’à présent que du lac de la Négresse près de Bayonne et des envi- rons de Saint-Jean-de-Luz, ainsi que de Martres- Tolosane, dans la Haute-Garonne, se distingue de la Zimnæa Sandrii, Espèce dalmate (Kuster, Limnæus (2° édit. Chemnitz), p. 9, pl. 11, fig. 5 -6, 1562), par sa forme moins ventrue, par son ouver- ture plus oblongue, dont le bord externe n’est pas relevé à sa partie supérieure, par son périslome simple, droit, très fragile et non épaissi ni patu- lescent. 11. LIMNÆA LACUSTRINA. Limnæa lacustrina, Clessin, Corresp. Blatt. Re- gensburg, 1873, p. 76, et Exc. Mall. (3° lief. 1877), p. 375. fig. 228 — 2h43 — Espèce rare dans le lac. Nous connaissons encore cette Limnée bava- roise de Martres-Tolosane dans la Haute-Ga- ronne. 12. LIMNÆA ROCHI. Limnæa Rochi, Férussac (père), mss., 1807, in: Servain, Malac. Balaton, p. 52, 1881, 9 >| ; Cette jolie petite Espèce, confondue autrefois par l’abbé Dupuy (Hist. Moll. Fr. [5° fasc., 1851], p. 479) avec la Limn. thermalis de Boubée, est assez abondante dans le lac, elle y est bien carac- térisée. 13. LIMNÆA SUBAMPULLACEA. Limnæa subampullacea, Bourguignat, in Sched., 1878, et in : Servain, Malac. Balaton, p. 54, 1883. Limnée abondante, notamment vers le canal d'Achenau. Cette Espèce a été également constatée’ dans une mare à 2 kilomètres de Rennes. Ce sont les seules localités francaises connues jusqu’à pré- sent. Le type vit, en Angleterre, aux alentours de Manchester. 14. LIMNÆA PHYSELLA, Limnæa physella, Servain, Malac. Balaton, p. 72, 1881. (UN Cette belle Espèce qui n’était connue jusqu’à ce jour que du lac Balaton, en Hongrie, existe égale- ment dans le lac où elle est malheureusement fort rare. Nous n'avons pu en recueillir que deux échantillons. Cette Limnée ressemble (sinistror- sité à part) beaucoup comme forme et comme fra- gilité du test à la Physa fontinalis. 15. LIMNÆA PALUSTRIS. Limnæa palustris, Fleming. Brit. anim. p. 274, 1828 (Buccinum palustre, Muller, Verm. hist., Il, 1774, p. 131). Il n'existe dans le lac qu’une forme r#rinor de cette Limnée, et encore cette variété y est-elle peu abondante. 16. LIMNÆA PÆCILA. Testa imperforata, elongata, subdiaphana, le- viter nitida, striatula, cornea aut sæpissime limo atro induta; — spira producto-acuminata, ad sum- mum obtusa (apex ruber, quasi obtritus ac trun- catus); anfractibus 5 regulariter crescentibus, convexis (maximum convexitalis inferum), sutura inter embryonales canaliculata et inter cæteros modo impressa separalis ; — ultimo relative me- diocriter majore, convexo (convexilas mediana), prope aperturam convexiore ac fere rotundato ; — apertura perobliqua, irregularilter ovata, inferne dilatato-rotundata,intus splendide castaneo-nitida ; columella breve, in laminam percontortam ac valde — 2h5 — retrocedentem rotunde revoluta ; peristomate recto, acuto, intus leviter incrassatulo; callo modo usque ad 3 millim. ab insertione labri externi des- cendente; — alt. 20; diam. 8; alt. ap.9; lat. ap. 6 millim. Sur les plantes aquatiques ; cà et là sur tout le pourtour du lac; peu abondante. Cette singulière Espèce, du groupe de la L. pa- lustris, est surtout caractérisée par une ouverture très oblique et par une columelle excessivement courte, contournée en tire-bouchon, tout en se rejetant en arrière, au point de laisser voir, lors- qu’on regarde en dessous, l’enroulement interne jusqu’au troisième tour. 17. LIMNÆA VULNERATA, Limnæa vulnerata, Ziegler (Limnæus vulneratus, Kuster (Chemnitz, 2° édit.), Limnæus, 1862, p. 22, pl. iv, fig. 13-15). Espèce assez commune, 18. LIMNÆA LACUNOSA. Limnæa lacunosa, Ziegler (Limnæa palustris, var. lacunosa, Moquin-Tandon), Moll. Fr., Il, p.476, 1855. Abondante sur les tiges submergées des plantes aquatiques. 19, LIMNÆA FUSCA. Limnæa fusca!, Bourguignat, in Sched., 1878 (Lim- næus fuscus, C. Pfeiffer, Deutsch. Moll., 1821, D192;pl'1v, 625). Commune dans le lac. 20. LIMNÆA VOSGESIACA. Limnæa vosgesiaca, Puton, Essai Moll. Vosges, p. 58, 1847. Espèce rare; embouchure de la Boulogne. 21. PHYSA ACUTESPIRA. Physa acutespira, Bourguignat, in Sched.,1879, et in : Locard, Prodr. malac. Fr., p. 194 et 346, 1882. Cette Phvse, du groupe de la PA. fontinalis VELE 8 , parait rare. Nous ne l’avons recueillie que dans quelques fossés près du lac. 22. PHYSA ACUTA. Physa acuta, Draparnaud, Mist. Moll., p.55, pli, fig. 10-11, 1805. Echantillons bien typiques dans le lac et dans tous les fossés environnants. Espèce abondante. 1. Non Z. fusca de tous les auteurs. La vraie fusca à une spire peu allongée. LL = Q | 25. PHYSA ALIXIANA. Testa sinistrorsa, oblonga, sat ventrosa, hyalina, nilidissima, cornea ac fere lævigata; — spira anfractibus 5 convexis, velo brevi, perobtusa ; citer crescentibus, sutura impressa separatis; — ultimo majore, dimidiam altitudinis superante, convexo, relative inflato ac sat ventroso ; aper- tura subobliqua, elongato-oblonga ; columella re- lative valida, albidula ac leviter opacula, brevi, vix areuala; peristomate recto, fragillimo; callo translucido super parietem ultimi late expanso ; — alt. 9; diam. 5; alt. ap.'5 1/2; lat. ap. 23/4 mill. Cette belle Espèce, à laquelle nous attribuons le prénom (Alix) de M"° Servain, ne peut être con- fondue avec aucune des Physes de la série de l’Aypnorum, à laquelle elle appartient. Elle se distingue, en effet, de l’Lypnorum (Draparnaud), de la thermalis (Fagot), etc., par son test plus ventru, peu allongé, par sa spire courte très obtuse, dont le sommet est comme écrasé. 2+. PLANORBIS TACITIANUS. Planorbis Tacitianus, Letourneux, 1878, in: Ser- vain, Malac. Balaton, p. 82, 1881. Bords du lac près de Passay. Cette Espèce, de la série du P/; corneus;, est re- marquable par sa surface supérieure caractérisée par ses tours se développant avec une si grande — 248 — rapidité que le dernier occupe, pour ainsi dire, toute la place et laisse plonger les autres (sauf la moitié de lavant-dernier) dans une profonde excavation centrale et relativement étroite. Le type existe dans une mare à 2 kilomètres de Rennes, où il a été découvert par le conseiller Letourneux qui lui a appliqué le prénom (Tacite) de son oncle Letourneux, auteur du Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles de la Vendée et notamment de l'arrondissement de Fontenay-le- Comte (1 vol.in-8, Paris, 1868). 25. PLANORBIS UMBILICATUS. Planorbis umbilicatus, Muller, Verm. hist., LE, p- 160, 1774, et Westerlund, in : Malak. Blâtt., 1875, p. 102 (Helix planorbis, Linnæus, 1758 ; Planorbis marginatus Draparnaud, 1805 ; Pla- norbis complanatus, Dupuy, 1855). Cette Espèce est celle que les auteurs francais ont appelé »marginatus, de Draparnaud à Dupuy, et complanatus depuis Dupuy. Le D' Westerlund, avec raison, a rétabli la vraie synonymie. Planorbe assez commun dans le lac. 26. PLANORBIS DUBIUS. Planorbis dubius, Hartmann, Nurmer, in : Neue- Alpina, I, p. 254, 1821, et Gaster. Schweiz, pM-tplsxxn sr Net Bourguignat, Malac. 4 Cantons, p. 44, :ple x, fig. 21-23, 4862. — 249 — Assez abondant çà et là, notamment sur les bords Sud. 27. PLANORBIS GALLICUS. Planorbis gallicus, Bourguignat, in Sched., 1866. Ce Planorbe est une forme du groupe du P/. carinatus , caractérisée par un test fragile, trans- parent, d’un blond émeraude, par une carène fort aiguë, blanche et tout à fait inférieure, par une surface supérieure à tours bombés d’une crois- sance encore plus rapide que ceux du PL. cari- natus, et par une surface inférieure entièrement plane. Espèce peu commune. Le type vit dans les marais aux environs de Troyes (Aube). 28. PLANORBIS ALBUS. Planorbis albus, Muller, Verm.hist., I, p. 164, 1774, et Bourguignat, Malac. 4 Cantons, p. 42, pl. 1, fig. 17-20, 1862 (Planorbis villosus Poiret, 1801; Planorbis hispidus Vallot, 1801, et Draparnaud, 1805). Espèce rare; sur les feuilles flottantes et les bois pourris. 29. VIVIPARA LACUSTRIS. Vivipara lacustris, Beck, in: Amtl. Bericht, 1847, et Bourguignat, Nivip. syst. europ., p. 1%, — 250 — 1880, et Vivip. const. en France, in: Bull. soc. malac. Fr., p. 186, 1884. Les quelques rares échantillons que nous avons pu recueillir de cette Espèce danoise appartient à une forme mt1ntn«. 30. VIVIPARA OCCIDENTALIS. Vivipara occidentalis, Bourguignat, in: Ann. malac., I, 1870, p. 57, et Vivip. syst. europ., p. 23, 1880, et Vivip. const. Fr. in: Bull. soc. malac. Fr., p. 186, 1884, et Servain, Vivip. Hamb. in : Bull. Soc. malac. Fr., p. 176, 1884. Sur les bords vaseux. Assez peu abondante. Le Lype vit dans le canal près de Rennes (fle-et-Vi- laine). Cette Vivipare, à sommet gros et obtus, est le représentant de la Vie. mamillata, d'Orient, dans l’Europe occidentale. 31. VIVIPARA FASCIATA. Vivipara fasciata, Dupuy, Hist. Moll. Fr. (5° fase. 1851), p. 540, pl. xxvii, fig. 6, et Bourguignat, Vivip. syst. europ., p. 39, 1880 (Nerita fas- ciata, Muller, Verm. hist., II, p. 182, 1774). Vivipare abondante dans tout le lac. On y ren- contre encore assez communément une variété IMEROT. 32. VIVIPARA SUBFASCIATA. Vivipara subfasciala, Bourguignat, in: Ann. ma- — 9251 — lac., 1, 1870, p. 50 et 59, et Vivip. syst. europ., p. 37, 1880. Espèce peu commune, ne se trouve guère que vers le canal d’Achenau. 33. VIVIPARA BOURGUIGNATIHI. Vivipara Bourguignati, Servain, Vivip. Hambourg, in: Bull. Soc. malac. Fr., 1884, p. 177, pl. in, fig. G. Cette belle Vivipare globuleuse, aux tours su- périeurs excessivement gros et obtus, parait com- mune dans le lac. Nous l’avons également découverte, en Alle- magne, aux alentours d'Hambourg. 34. BYTHINIA TENTACULATA. Bythinia tentaculata, Gray, Turt. Man. (2° édit.) p. %5, 1840 (Helix tentaculata, Linnæus, 1760 ; Cyclostoma impura, Draparnaud, 1801; Palu- dina impura, Brard, 1815). Très abondante partout. 35. BYTHINIA GRAVIDA. Bythinia gravida, ay, in: Bull. Soc. malac. Fr., E, 1884, p. 155. Assez rare. Le type se trouve à Troyes (Aube). Nous con- naissons encore cette Bythinie de la Rance, près de Dinan (Ille-et-Vilaine). ho 36. SPHÆRIUM CORNEUM. Sphærium ecorneum, Scopoli, Introd. hist. nat., p-397, 1774, et Bourguignat, in: Amén.malac., I, p. 6, 1852 (Tellina cornea, Zinnæus, Syst. nat. éd. X],p.1679,4758). Espèce abondante dans la vase. On rencontre (encore, mais plus rarement une variété nuclea Cyclas nucleus, Studer, in: Charpentier, Moll. Suisse, p. 25, 1837), caractérisée par des sommets très obtus, des valves très gonflés, à bord non rancha nt. 37. SPHÆRIUM FLAVESCENS. Sphærium flavescens, Servain (Cyclas flavescens, Macgillivray, Moll. anim. Scotland, p. 208 et 246, 1844). Coquille rare. Embouchure de la Boulogne. 38. PISIDIUM ELONGATUM. Pisidium elongatum, Servain (Pisidium amnicum, var. elongata, Baudon, Monogr. Pisid., p. 40, pl. 1, fig. 4, 1857). Echantillons bien caractérisés. Nous n'avons pu découvrir le type amnicum. 39. PISIDIUM CASERTANUM. Pisidium casertanum, Bourguignat, Moll. Orient, — 253 — p. 80, 1853 (Cardium casertanum, Pol, Test. utr. Siciliæ, 1, 4791, p.65, pl. xvi, fig. 1). Très rare ou plutôt difficile à recueillir à cause de sa petitesse. 40. UNIO MONGAZONÆ. Long. max. 45; alt. max. et alt. vert. æque 23 ; crass. max. 17; basis apico-rostralis 36 ; interval- lum a natibus ad angulum et ab angulo ad ros- trum æqualiter 19, a rostro ad verticalem 27, et a basi verticalis ad angulum 25; regio antica 14, postica 31 millim. Concha inæquilaterali, irregulariter oblonga, postice in directionem subdeclivem cuneatim rostrata, crassula, vix ponderosa, semper ad nates et super umbones profunde decorticata, ad peri- pheriam modo intacta, atro-castanea aut rubra, cum striis concentricis plus minusve productis aut hebetibus; intus albidula cum maculis lividis. Valvis parum erassulis, antice posticeque hian- tibus (hiantiæ rimulis augustissimis similes), relative sat convexis (convexitas [maxim. ad 2 mill. a linea verticali, ad 12 a natibus et a basi verticalis, ad 28 a rostro et æque ad 17 a margine anteriori et ab angulo]sat superior, a medio umbonum et ad rostrum cuneatim attenuata). Supra convexiuscula usque ad angulum, dein in arcum descendente; antice rotundata; infra leviter arcuatula aut rectiuscula; postice (regio postica duplum anterioris leviter superans) in rostrum inferum sat acutum attenuata. OS Umbonibus ventrosis, rotundatis, semper pro- funde decorticatis ; sulco dorsali obsoleto; area nulla ; cardine arcuato, sub natibus valde coarc- lato; dente cardinali elongato, plus minusve crasso ac serratulo ; lamella laterali brevi, obtusa, parum producta; ligamento robusto ; lunella exi- gua, virguliformi. Cette Espèce, très abondante dans le lac, appar- lient au groupe des Unio subreniformis et Penchi- natianus (Bourg.), Sebinersis (Uzielli), opisodartos (Adami), etc., groupe voisin de celui de l'Unio mancus. 41. UNIO BARONI. Long. max. 40 ; alt. max. 25; alt. vert. 24; crass. max. 18; basis apico-rost. 33; intervallum a natibus ad angulum 19 et ab angulo ad rostrum 17, a ros- tro ad verlicalem 22 et a basi verticalis ad an- gulum 23 1/2; regio antica 14, postica 26 millim. Concha valde inæquilaterali, in directionem declivem ovata, relative curta ac sat alta, tamdem postice sat acute rostrata, crassula, parum ponde- rosa, atro-castanea aut lutescente, ad nates et um- bones semper profunde decorticata, concentrice striata ; intus albo-margaritacea, eum maculis metallice lividis. Valvis antice posticeque hiantibus (hiantia an- terior, fere omnino infera, angusta ; hiantia poste- rior inter ligamentum et rostri basin apertior), convexis ac relative tumidis (convexitas [maxim. ad 3 mill. à linea verticali, ad 12 à natibus, ad 23 — 255 — a rostro, ad 16 1/2 a margine anteriore, ad 14 ab angulo et ad 11 a basi verticalis] normalis, ad mar- ginem inferum cuneatim attenuata). Supra convexa et ab angulo ad rostrum in ar- cum rotundatum declivemque descendente ; an- ice rotundata ac inferne decurrente; infra deeh- viler convexiuscula; postice (regio postica duplum anterioris non attingens) in rostrum inferum ac sat acutum attenuata). Umbonibus tumidis, prominentibus, semper decorticatis ; sulco dorsali arcuato, sat distincto ; area nulla; cardine robusto, arcuato ; dente cardi- nali crasso, triangulari-subelongato, parum pro- ducto, intus serratulo ; lamella laterali brevi, pro- ducta, sat cultrata; ligamento valido, prominente ; lunella filiformi. Cette Espèce, que nous dédions à notre ami Paul Baron, propriétaire à Cholet (Maine-et-Loire), parait peu abondante. Elle n'appartient point au groupe de l’Unio précédent, mais à celui de lP'Unio fusculus (Ziegler), dans lequel il convient de ran- ger les Unio reniformis (Schmidt), Srngidunensis (Letourneux), Bosnicus (Bourg.), piscinalis et gan- grenosus (Ziegler), ovatus (Charpentier), Duregicus et aporus (Servain). 42, UNIO GOBIONUM. Unio gobionum, Bourguignat in : Locard, Prodr. malac. Fr., p. 296 et 384, 1882. Nous n'avons trouvé qu'un seul exemplaire, — 256 — mais, en revanche, il est bien caractérisé. Le type, comme on le sait, vit dans le Canal du Midi, près de Villefranche-Lauraguais. 43. UNIO CAVARELLUS. Long. max. 65; alt. max. et alt. vert. æque 38 1/2; crass. max. 21; basis apico-rostralis 50; intervallum a natibus ad angulum 29 ; ab angulo ad rostrum 22, a rostro ad verticalem 42 et a basi verticalis ad angulum 39; regio antica 21, postica 43 1/2 millim. Concha in directionem exacte horizontalem oblonga, fere æqualiter supra quam infra convexa et postice in rostrum medianum acutiusculum ter- minata, crassula, concentrice striata (striæ prope peripheriam subfoliaceæ), lutescente cum zonulis rufescentibus ; intus albo-iridescente. Valvis bihiantibus (hiantia anterior rimulæ an- gustissimæ similis; hiantia posterior relative aperta, præcipue ad rostrum, a ligamento usque ad 2/3 marginis inferioris se extendens), parum ventrosis, relative compressis (convexitas [maxim. ad 5 mill. a linea verticali, ad 16 a natibus, ad 38 a rostro, ad 27 à margine anteriori, ad 23 ab angulo, ad 20 à basi verticalis] præcipue super umbones notata, dein ad marginem inferum euneatim ac sat planulatim attenuatai. Supra infraque æqualiter convexa ; antice ro- tundata ; postice (regio postica duplum anterioris leviter superans) in rostrum medianum acutius- culumque terminata. — 257 — Umbonibus convexis, parum prominentibus, super nates valide rugoso-spinosis ; sulco dorsali distincto; area exigua; cardine elongato ; dente cardinali compresso, elongato-triangulari ; lamella laterali elongata, compressa, producta ac cultrata ; ligamento prominente; lunella relative magna, elongata. Cet Unio, du groupe de lUnio falsus, semble peu abondant. Cette espèce n’est pas spéciale seulement au lac de Grandlieu, puisque nous en avons trouvé des exemplaires bien typiques en Allemagne dans l’Alster, à Eppendorf, près de Hambourg. 44. UNIO STRIGATUS. Long. max. 36; alt. max. et alt. vert. æque 20; crassit. max, 13 ; basis apico-rostralis 28; interval- lum a natibus ad angulum 18, ab angulo ad ros- trum 10, a rostro ad verticalem 24 et a basi verti- calis ad angulum 23 ; regio antica 12, postica 24 millim. Concha sat minuta, transverse ovata aut sub- oblonga, fere æqualiter supra infraque convexa, postice obtusa, crassula, nitente, subtiliter striata, lutescente cum zonulis fuscis et ad regionem posticam viridescente ; intus albo-iridescente. Valvis bihiantibus (hiantiæ angustæ rimulis si- mulantes), in medio umbonum suleulo sat im- presso notatis (sulculus ad marginem inferum omnino obsoletus), relative mediocriter convexis Bull. Soc. Malac. France. IV. Juillet A8$7. — 17 — 258 — (convexitas [maxim. ad 1 mill. à linea verticali, ad 9 à natibus, ad 23 a rostro, ad 13 a margine ante- riori, ad 17 ab angulo et ad 10 a basi verticalis] normalis, ad peripheriam regulariter attenuata). Supra infraque convexa ; antice rotundata ; pos- tice (regio postica duplum anterioris exacte æquans) in rostrum medianum ac rotundatum terminata). Umbonibus ventrosis; natibus decorticatis ; sulco dorsali linea viridescente notato; area exi- œua ; cardine valido; dente cardinali compresso, alte triangulari; lamella laterali robusta, producta, cultrata; ligamento brevi, prominente ; lunella triangulari ac perelongata. Cette petite Espèce, également du groupe de l’Unio falsus, test rare. Bordsvdu lac/preside Passay, dans les endroits bourbeux. 45. UNIO MUCIDULUS. Unio mucidulus, Bourguignat, Nov. spec., 1881, et in; Zocard, Prodr. malac. Fr., p.298 et 366, 1882. Cette Mulette, si abondante dans la Seine au- dessous de Paris, vit également sur les bords du lac, dans les endroits légèrement vaseux. Nous connaissons encore celte Espèce de Ro- temburg dans l'Allemagne du Nord-Ouest. — 259 — 46. UNIO ASTICUS. Long. max. 42; alt. max. et alt. vert. æque 20 1/2; crass. max. 144; basis apico-rostralis 33 ; intervallum a natibus ad angulum 21, ab angulo ad rostrum 14, a rostro ad verticalem 29 et a basi verticalis ad angulum 26; regio antica 12, postica 30 millim. Concha oblonga, undique obtusa et arcuata, sat crassula, nitida, sat subtiliter striata, fusco-oli- vacea cum zonulis duabus concentricis fusco-cas- taneis quarum una mediana, altera ad periphe- riam; intus albo-iridescente ac sub natibus au- rantiaca. Valvis antice posticeque angutissime hiantibus, convexo-tumidis (convexitas [maxim. ad 2 millim. a linea verticali, ad 7 a natibus, ad 28 a rostro, ad 14 a margine anteriori, ad 18 ab angulo, ad 15 à basi verticalis] sat superior, nihilominus undique bene expressa, ad peripheriam modo attenuata). Supra infraque fere æqualiter arcuata; antice rotundata ; postice (regio postica duplum ante- rioris valde superans) in rostrum obtusum subme- dianumque terminata. Umbonibus ventrosis, prominentibus; natibus decorticatis ; sulco dorsali in convexitate valvarum confuso; area exigua, prope angulum subcom- pressa; cardine relative robusto ; dente cardinali compresso, nihilominus crasso, obtuso, superne serrulato; lamella laterali elongata, cultrata ; liga- mento brevi, prominente; lunella filiformi. — 260 — Cette Espèce, du même groupe que la précé- dente, parait abondante dans le lac. 47. UNIO EUTRAPELUS. Long. max. 39; alt. max. et alt. vert. æque 22; crass. max. 15 ; basis apico-rostralis 30; interval- lum'a natibus ad angulum 19, ab angulo ad ros- trum 12, a rostro ad verticalem 26, et a basi verti- calis ad angulum 25; regio antica 13, postica 26 millim. Concha ovata, crassula, super umbones modo nitente, concentrice striata (striæ argutæ, ad peripheriam subfoliaceæ), stramineo-lutea cum zonulis castaneis, ad nates rubra, ad peripheriam obscure lutea; intus albo-cærulescente. Valvis antice posticeque anguste hiantibus, mediocriter tumidis (convexitas [maxim. ad 1 mill. a linea verticali, ad 9 à natibus, ad 25 a rostro, ad 14 1/2 a margine anteriori, ad 19 ab angulo et ad 12 a basi verticalis] normalis, undique regulariter attenuata). Supra convexa ; antice rotundata; infra arcuata cum spatio subrectiusculo in medio peripheriæ ; postice (regio postica duplum anterioris exacte æquans) in rostrum obtusum leviter inferum ter- minata. Umbonibus convexis; natibus decorticatis ; sulco dorsali sulculo obsoleto superne delimitato ; area minuta, ad angulum compressiuscula ; cardine arcuato, sat robuslo; dente cardinali crasso, sub- compress0, obtuse triangulari superne truncato ; — 261 — lamella laterali eultrata; Tigamento valido, promi- nente ; lunella elongatissima. Espèce peu abondante, notamment vers l’em- bouchure de la Boulogne. Cette Mulette appartient encore au groupe de l'Unio mucidulus. 48. PSEUDANODONTA RAYI. Pseudanodonta Rayi, Mabille, in : Bourguignat, Moll. Acéph., I, 1880, p. 43. Peu commune. 49. ANODONTA COUPHA. Long. max. 121; alt. max. 63 ad 35 postice a basi verticalis ; alt. vert. 61 ; crass. max. 37 ; basis apico-rostralis 95 ; intervallum a natibus ad angu- lum 44 ; ab angulo ad rostrum 55 ; a rostro ad ver- ticalem 87 et a basi verticalis ad angulum 74 ; regio antica 34, postica 87 millim. Concha transverse oblonga, fragili, nitida, con- centrice striata aut lirata, ad aream subfoliacea, luteo-viridescente cum zonis obscuris aut fusco- olivacea et super umbones rubra; intus albo-viri- descente, sub natibus subaurantiaca. Valvis tenellis, subtranslucidis, antice postice- que angutissime hiantibus, sat convexis (con- vexitas submediana [maxim. ad 18 millim. a linea verticalis, ad 39 a natibus, ad 68 a rostro, ad 53 a margine anteriori, ad 41 ab angulo, ad 33 a basi Re vertlicalis|, undique regulariter attenuala, præter ad regionem arealem ubi concaviuseula). Supra recta usque ad angulum, dein subrecte descendente ; antice rotundata; infra arcuata ; postice (regio postica duplum anterioris valde superans et usque ad 35 millim. verticalis in alti- tudinem amplians) in rostrum obtusum, leviter ascendentem, terminata. Umbonibus anticis, ad nates decorlicatas com- pressis, quasi obtritis ; natibus eleganter rugosis; sulco dorsali curvato; sulculis duobus divergen- ibus leviterque tumidulis ae magis saturatis , notalo ; area exXigua, compressa ac leviter conca- viuscula; ligamento robusto, prominente ; lunella triangulart. Cette Espèce, du groupe des ventricosiana, est assez rare. Nous connaissons encore cette Ano- donta du Portugal, où elle a été recueillie par M. José da Silva e Castro dans les Vallas du Mon- dégo. 50. ANODONTA OBLONGA. Anodonta oblonga, Millet, in: Mém. Soc. agric. Angers, Live. 1893), p:2%22;pl x Med, et Bourguignat, Moll. Acéph., I, p. 146, 1881. Abondante dans le lac. 51. ANODONTA TRITONUM. Anodonta tritonum, Coutagne, in: Bourguignat, ) © ? € € Moll. Acéph., I, p. 162, 1881. — 203 — Rare; fonds vaseux près de Passay. 52. ANODONTA ANTORIDA. Anodonta antorida, Bourguignat, Moll. Acépbh., I, p- 164, 1881. Espèce également rare: 53. ANODONTA GUERETINI. Anodonta Gueretini, Servain, in : Bourguignat, MollP"Acéph” 1 p:203, 1881 Nous n'avons rencontré qu’une forme minor de cette Espèce, qui parait peu commune. 5#, ANODONTA STURMI. Anodonta Sturmi, Bourguignat, Moll. Acéph, I, p: 225; 1851 Cette belle Anodonte est assez abondante, notam- ment près du canal de l’Achenau. 55. ANODONTA PALUSTRIS. Anodonta palustris, d’Orbigny, in: Férussac; in : Dict. d’hist. nat., I, 1832, p. 397. Fonds vaseux près de l'embouchure de lOgnon. 56. ANODONTA WESTERLUNDI. Anodonta Westerlundi, Fagot, in: Bourguignat, Moll. Acéph., I, p. 266, 1881. Ge Nous n'avons pu recueillir que trois échantil- lons de cette Espèce, un typique et deux d’une forme z#7tnor, dont l’un assez ventru. 57. ANODONTA ERVICA. Anodonta ervica, Bourguignat, Moll. Acéph., I, p. 274, 1881. Fonds vaseux, cà et là sur les bords. 58. ANODONTA OVULA. Long. max. 68; alt. max. 38 ; alt. vert. 33 ; crass. max. 23; basis apico-rostralis 56; intervallum a natibus ad angulum 33, ab angulo ad rostrum 28, arostro ad verticalem 43 et a basi verticalis ad angulum 39; regio antica 19, postica 49 millim. Concha in directionem declivem ovuliformi, fra- gili, parum nitente, semper super nates umbo- nesque profunde erosa, aspere striata, fusco-lutes- cente cum striis concentricis magis saturatis ; intus albescente cum maculis plumbeis, aut metal- lice livido-plumbea. Valvis antice posticeque hiantibus (hiantiæ sat apertæ, præsertim hiantia postica), bene convexis (convexitas [maxim. ad 11 millim. a linea verticali, ad 24 à natibus, ad 34 a rostro, ad 30 a margine anteriori, ad 21 ab angulo, ad 18 a basi verticalis] fere mediana, undique regulariter attenuata). Supra convexa usque ad angulum, dein ab an- gulo usque ad rostrum leviter sinuosa; antice rotundata ; infra arcuato-decurrente; postice (regio postica duplum anterioris valde superans et usque ad 14 a linea verticalis in allitudinem amplians) in rostrum obtusum inferumque terminata. Umbonibus rotundatis, non prominentibus ; sulco dorsali parum distincto ; area exigua, prope angulum compressa ; ligamento valido, promi- nente ; lunella minuta, triangulari. Cette nouvelle Anodonte, qui parait peu com- mune, appartient au groupe des acalliana. 59. ANODONTA EXULCERATA. Anodonta exulcerata, Villa in: Porro, Mal. Co- masca, p. 111, pl. 11, fig. 2, 1838, et Bourgui- gnat, Moll: Acéph., 1, p. 275, 1881, et Union. al p.105; 1855 Nous avons trouvé quelques échantillons bien typiques de cette Anodonte italienne. 60. ANODONTA MACULATA. Anodonta maculata, Bourguignat, Moll. Acéph., I, p. 235, 1881 (Mytilus macula, Sheppard, 1820). Bords du lac près de Passay. 61. ANODONTA TRICASSINA. Anodonta tricassina, Péllot, in: Bourguignat, Moll. Acéph:, p.523, 1881. Espèce peu commune ; bords du lac. — 266 — 62. ANODONTA MINIMA. Anodonta minima, Millet, in: Mém. Soc. agric: Anvers, L, 1831;p 241, pl'xu, fo 2 Assez abondante ; échantillons bien caractérisés. Telles sont les intéressantes Espèces, pour la faune francaise, que nous avons recueillies dans le lac de Grandlieu, en septembre 1882 et en août 1883. Bull. Soc. Malac. France. IV. Juillet 1887. MOLLUSQUES NOUVEAUX DE LA RÉGION NYANZA - OUKÉRÉWE PAR M. J. R. BOURGUIGNAT SECRÉTAIRE GÉNÉRAL La faune malacologique de ce Nyanza et de ses rives est encore inconnue; les seules Espèces publiées l’ont été par moi dans deux de mes tra- vaux, parus en 1883! et 1885? ; elles sont au nombre de treize: Vivipara abyssinica, Jickeli, 1874 (Paludina abyssinica, Martens, 1866); Cleopatra Guillemeti, Bourg., 1885 ; Melania tuberculata, Bourg., 1853 (Nerita tu- berculata, Muller, 1774) ; 1. Mollusques fluviatiles du Nyanza-Oukéréwé, suivis d’une Note sur les genres Cameronia et Burtonia. In-8. Paris, août 1883. 2. Espèces nouvelles et genres nouveaux découverts par les Rév. P. Missionnaires dans les grands lacs africains Oukéréwé et Tanganika. In-8. Paris, décembre, 1885. — 268 — Unio Hauttecœuri, Bourg., 1835; — Grandidieri, — — Duponti, — — Ruellani, — — Edwardsianus, — — Grantianus, — — Monceti, — Mutela subdiaphana, Bourg., 1875 ; — Bourguignati, Ancey., 1885; Spathella Bourguignati (Spatha), Ancey, 1885. A ces Espèces, j'ai à ajouter les quatre sui- vantes : LIMNÆA DEBAIZEI. Testa oblonga, fragili, subtranslucida, nitida, striatula, luteola aut corneo-viridescente ; — spira breviter conica, ad summum contorta (apex acu- tus); — anfractibus 4, usque ad ultimum exiguis ac convexiusculis, sutura impressa separatis; — ultimo maximo, 2/3 altitudinis superante, oblongo- convexo (convexilas prope aperturam leviter atte- nuata) ; —apertura subverticali, oblongo-elongata, superne angulata; columella contorta, ad basin leviter expansiuscula ; — peristomate recto, acuto, fragili ; marginibus callo albescente junctis; — alt. 15, diam. 8, alt. ap. 11, lat. ap.5 millim. Bords du Nyanza Oukéréwé. Cette Espèce, du groupe de la Z. acuminata, dédiée à l’infortuné abbé de Baize, a été égale- ment recueillie aux environs de Bagamoyo. — 269 — ROCHEBRUNIA DELMARESI. Rochebrunia Delmaresi, Ancey, in litt. Testa aperte umbilicata, globoso-turbinata, fere etiam alta quam lata, crassula, nitida, uniformiter roseo-albescente cum zonulis numerosis fere om- nino dilutis,ad summum pallide griseo-lutescente, polita, lævigata, modo in umbilico costis spira- libus eleganter adornata ; — spira conica (apex minutus, fere acutus); — anfractibus 6 cylindricis, regulariter usque ad ultimum, dein leviter rapi- dius crescentibus, sutura profunda separatis; — ultimo magno, cylindrico; — apertura leviter obliqua, sphærica, intus luteo-aurantiaca; — pe- ristomate continuo,undique late expanso ac subre- flexo, superne ad insertionem non expanso sed subrecto ac super ultimi convexitatem leviter se projiciente; — operculo albescente in centro punctiforme griseo; spiralibus 4 leviter convexis notato; — alt. 18, diam. 19 millim. Collines sur la rive occidentale du Nyanza. Cette Espèce parait s'étendre beaucoup plus au Sud, puisque les Rév. P. missionnaires ont re- cueilli ce même operculé à Kengeni, dans l'Ouza- ramo, vaste contrée au midi de Bagamoyo. Les échantillons de cette contrée diffèrent de ceux des bords du Nyanza par leur taille un tant soit peu plus faible, par leur test plus coloré, et, notam- ment, par des sillons spiraux entourant, au des- sous des tours embryonnaires, les deux tours su- — 270 — périeurs. Ces sillons s’effacent sur le troisième ou le quatrième tour. ROCHEBRUNIA LETOURNEUXI. Rochebrunia Letourneuxi; Ancey, in litt. Testa minuta, anguste umbilicata (umbilicus profundus), conoïdea, etiam alta quam lata, fragili, subtranslucida, uniformiter pallide luteola aut subrosacea cum zonula purpuracea ad ultimi peri- pheriam, subtiliter striatula ac costis spiralibus plus minusve productis (costæ validiores in umbi- lico éleganter circumeinctæ);— spira conica (apex anfractibus 6 rotundatis, minutus, lævigatus); regulariter crescentibus, sutura profunda sepa- ratis; — ultimo relative magno, rotundato; apertura subobliqua, sphærica, intus luteola aut rosacea cum zonula apparente te peristomate continuo aut subcontinuo, recto, acuto, nunquam incrassato aut expanso; — operculo albescente, concavo, in centro atro; spiralibus parum dis- Uunctis ; alt. et diam. æqualiter 10 millim. Avec la précédente, sur les collines à l’ouest du Nyanza. Cette Espèce est également une forme répandue beaucoup au Sud. Elle a été trouvée aux environs du couvent des Pères du Saint-Esprit, ainsi qu'aux alentours de Kondoa (Usaghara). La Roch. Letourneuxt appartient au groupe de la Roch. insularis (Cyclostoma insulare, L. Pfeiffer, in Proceed.zo0ol Soc Lond:,11852.:p 464); UNIO LOURDELT. Bonbtimax 05x18 all Mvertno ts ; crass. max. 11 1/2; basis apico-rostralis 29 ; inter- vallum a natibus ad angulum 20, ab angulo ad rostrum 13, a rostro ad verticalem et a basi ver- ticalis ad angulum æque 18 ; regio antica 5, pos- Uca 25 millim. Concha relative exigua, in directionem decli- vem elongato-oblonga, postice in rostrum sat acu- tum inferumque terminala, ad latera compressius- cula, sat crassa ac subponderosa, concentrice subtiliter striata, super umbones rugosa (rugæ propter erosionem parum apparentes), nilente, luteo-fusca et super regionem posticam virides- cente ; intus pallide violaceo-rosea. Valvis hiantibus (hiantia posterior inter angu- lum et rostrum), sat ventrosis (convexitas [maxim. ad 5 mill. a linea verticali, ad 9 a natibus, ad 19 à rostro, ad 14 a margine anteriori, ad 12 ab angulo et ad 9 a basi verticalis] sat supera ac super sulcum dorsalem præcipue notata, irregularis, super um- bones transverse compressiuscula, dein ad peri- pheriam inferam sat breviter cuneatim attenuata ac inter sulcum dorsalem et angulum sat abrupte descendens). | Supra bene convexa usque ad angulum per- obtusum, dein in arcum descendente ; antice (regio antica exigua), rolundata, inferne decurrente; infra recte declivi, nihilominus in medio leviter subsinuosa ; postice (recio postica triplum ante- ? à re) bn — rioris Superans) in rostrum inferum ac sat acutum terminata. Umbonibus valde anticis (erosis), convexis, tu- midis, nihilominus non prominentibus; sulco dorsali leviter arcuato, prominente, superne sul- culis duobus divergentibus colore intentioribus delimitato ; area exigua, fere abrupta ; cardine relative robusto ; dente cardinali valido, alto, quadrangulato, ad. summum serrulato ; lamella laterali elongata, ad extremitatem suam modo compressa ac cultrata; ligamento brevi, parvulo ; lunella filiformi, perelongata. Bords du Nyanza Oukéréwé. Cette Mulette, à laquelle j'attribue le nom du Rév. P. Lourdel, supérieur de la station Sainte- Marie de Roubaga, dans l’Ouganda, ne peut être assimilée à aucuns des Unios connus du Nyanza. Cette Espèce est remarquable par sa forme al- longée dans une direction descendante, par sa région postérieure, terminée par un rostre subaigu tout à fait inférieur, et par sa cardinale quadrangu- laire, d’une force et d’une hauteur relativement considérables. Bull. Soc. Malac. France. IV. Juillet 4877. NOUVELLES CONTRIBUTIONS MALACOLOGIQUES ‘ PAR MACREES ANCEN MEMBRE FONDATEUR HT Considérations sur le genre Opisthostoma et les Diplommatinacées Le genre Opisthostoma, créé par Blanford pour de petites coquilles de PHindoustan qui peuvent à bon droit passer pour les plus excentriques par- mi les terrestres operculées, à cause de la singu- larité que présente la disposition de leur ouver- ture, est actuellement, et je pense à juste titre, considéré comme un type particulier de Diplom- matinacées. Fondé primitivement sur l'O. Fairbanki, ce genre intéressant s’est augmenté de diverses autres formes indiennes, auxquelles on a réuni le Plectostoma De Crespignyi (H. Adams), forme découverte dans la petite ile de Labuan, non loin de la côte N.-0. de Bornéo. Sa présence daus la 1. Voir pour le commencement, tome II, 1885, p. 113 à 156. Bull, Soc. Malac. France. 1\V. Juillet 1887. — 18 — 274 — la grande ile a été signalée à diverses reprises, mais comme elle n’est pas authentiquement reconnue de cette station, je considère comme problématique son existence à Bornéo. Ce fait n’est, du reste, nullement improbable, mais il a besoin d’être confirmé. Je reviendrai tout à l’heure sur cette coquille. Le g. Opisthostoma est remarquable par son test ombiliqué, par la forme de sa spire ressem- blant assez (je parle des espèces typiques), grâce à sa forme oblongue, atténuée au sommet, à celle des Diplommatina, par son dernier tour prolongé du côté de la spire, fortement tordu de manière à devenir sénestre, et à s'appliquer après un assez long contour contre l’avant-dernier.L’ouver- ture n’est pas tout à fait dans un plan horizontal, mais tout en regardant le côté de la spire, elle est plus ou moins oblique. Le test est plus souvent presque lisse ou finement striolé. x Voici, à ma connaissance, les Espèces de ce genre. O. Niligiricum, Blandfort. — Nilghiri. O. Fairbanki, Blanford. — Bhore Ghût. O. Deccanense, Beddome. — Monts Kurnool, à une altitude de 3000 pieds anglais. O. macrostoma, Beddome. — Monts Bramagiri, dans le Wynaad (Hindoustan méridional). La plus grande espèce connue. O. distortum, Beddome. — Monts de Golconde, Vizagapatam, dans le Deccan. — 275 — * + O. Paulucciæ, Crosse et Nevëll. — Perak, dans la péninsule de Malacca. O. Perakensis, Godwin-Austen et MNevill. — Buket — Pondong, Perak. Ces deux dernières Espèces paraissent former une série spéciale à la péninsule indo-chinoise, et différant des formes typiques par leur spire arrondie-obtuse au sommet, comme subglobu- leuse, et leur ouverture située presque dans un plan vertical, parallèle à l’axe. J’applique à cette série qui, par ces caractères constants, me semble mériter un nom, l’appellation de Gyrostropha. Outre ces coquilles, il existe à Labuan et à Bor- néo, une troisième série qui me parait avoir des caractères suffisants pour être distinguée généri- quement des Opisthostoma et de la section précé- dente, sous le nom de Plectostoma que lui a impo- sé M. Henry Adams (Ann. and Mag. of Nat. Hist., 34 ser., V, 1860). Cette coquille est operculée et n’a donc rien de commun, comme on le sait, avec les Boysia et les Hypselostoma, à côté desquels unc certaine analogie due à la torsion du dernier tour et à sa direction l’avaient fait ranger (Pfeiffer, in Monog. Helic, V, 1868, p. 436); elle est, au con- traire, la proche parente des Opisthostoma, mais je ne puis la laisser dans ce genre à cause de son aspect tout particulier dû à la forme franchement et régulièrement conique et assez aiguë de sa spire, son test mince, ses côtes lamelleuses sail- lantes, et surtout la disposition de son dernier tour — 276 — qui, à partir de sa torsion, est complètement dis- joint, et ne s'applique pas contre les précédents. Au P. De Crespignyi, j'ai à ajouter un congénère tout à fait disunct, mais bien différent, comme on va le voir, le PLECTOSTOMA WALLACEI. Testa elevato-conica, sat tenuis, albida'; spira apice subacuta; anfractus 5 lente regulariterque crescentes, sutura profunda fere horizontali dis- creti; primi 2 nitidi, lævigati; tertius obsoletis- sime confertimque costulato-substriatus; sequen- tes costulis prope suturam valde obliquis, deinde abrupte angulatimque verticaliter inflexis et flexuosis eleganter lamellosi; his costulis minutis, valde approximatis et numerosis ; ultimus anfrac- tus more typicæ speciei (P. DeCrespignyi, H. Ad.), distortus; parte soluta angulo basali cristato-cre- nulata, confertissime verticaliter lamellosa. — Umbilicus apertus. — Apertura rotundata, vix obliquatula. —- Peristoma continuum, undique subincrassatum, expansum. Long. 2; lat. (cum parte in tubam extüus por- recta ) 2 1/2; diam. min. , 1 mill. 1/2. Bornéo (Gr. B. Sowerby, jr.). Le caractère le plus marqué que présente cette espèce, dédiée au célèbre voyageur A. R. Wallace, consiste dans sa sculpture; les deux premiers tours paraissent lisses, le troisième finement 1. La coquille, quand elle est très fraiche, doit avoir la même coloration que le De Crespignyr. — 277 — striolé en long; enfin, sur les deux suivants, on observe des costulations extrêmement serrées qui sonttrès fines, et ont une disposition spéciale; très obliques au début, elles deviennent brusque- ment anguleuses vers le premier tiers antérieur, et, dès ce moment, elles affectent une direction verticale, bien qu’ondulée. Ces costulations fort nombreuses, le nombre des tours, la crète basi- laire de la portion détachée, séparent l'espèce de celle de H. Adams. On a prétendu que le g. Opisthostoma se trou- vait aussi dans l’ouest de l’Afrique, mais ce fait a besoin d’être confirmé. La famille des Diplommatinacées comprend, à mon avis, les genres suivants: 1° Hagenmuülleria, Bourguignat. Distribution géog.: Algérie. 2° Arinia, H. et À. Adams. Distrib.: Philippines. 3° Nicida, Blanford. Distrib.: Régions montagneuses de l’Hindous- tan méridional et occidental. 4 Diplommatina, Benson, Distrib.: Régions indo-chinoises; iles de la Mélanésie et de la Micronésie. Une espèce a été acclimatée aux Antilles. Le type du g. Diplommatina est une espèce édentule, la D. folliculus. Ce groupe se rattache — 278 — donc aux Palaina, qui n’en diffèrent pas beaucoup; il y a des formes étranges et intéressantes parmi ces dernières, mais celles que l’on peut considé- rer comme n'étant pas exceniriques se rappro- chent infiniment d’Espèces ayant Jeur habitation ailleurs! qu'aux iles Pelew ou Palaos. Je ne puis admettre les Palaina qu'à titre de section, et encore leur droit à être conservées est-il bien faible; mais elles forment un lien entre les Espèces typiques et la série des Diancta. Elles sont sénestres et édentules, et certaines d’entre elles sont remarquables non seulement par leur sculpture, mais encore par leur couleur; elles forment un des traits principaux de la faune des iles Palaos; mais les Espèces australiennes et néo- calédoniennes me font aussi l'effet d’être des Palaina. Les Diancta de Martens forment la seconde sec- tion des Diplommatina; elles sont pourvues d’un dernier tour plus ou moins fortement ascendant et remontant sur l’avant-dernier tour et quelque- fois sur l’antépénultième, sur lequel il vient s’ap- pliquer. Ce caractère n’a pas une grande valeur; certaines Palaina le possèdent aussi, mais à un degré moindre. Comme elles, les Diancta sont sénestres et édentules. On en a signalé aux Mo- luques (D. constricta), et aux îles Viu. Le groupe connu sous le nom d’Anostomella vient ici; je suis complètement d’avis que ce n’est 1. Comme les D. Huttoni, Pfeiffer, de l'Himalaya, et Macgil- livrayi, Pfeiffer, de l'ile de Lord Howe. — 279 — pas un Pupa ; le dernier tour de l’espèce unique (D. ascendens, d’'Amboine), qui le compose, est aussi très fortement ascendant; l'Espèce est dex- tre et possède une forte dent columellaire. Peut- être conviendra-t-il de distraire cette coquille des Diplommatina; sa place, parmi les Diplommatina- cées, est indiscutable; mais ne connaissant pas de visu l’'Anostomella, je crois plus prudent pour le moment de la mettre ici; elle semble constituer une transition entre les Diancta et la série des Moussonia, Semper. La petite coquille décrite originairement par Mousson (Journ. de Conch. 1865, p. 176), sous la désignation de Pupa problematica, est le type de cette coupe, à laquelle M. le D' Semper attribue une importance générique qui ne me parait pas suffisamment justifiée. Sauf la couleur brune de l’épiderme, cette petite coquille t offre absolument les particularités qui se retrouvent chez une partie considérable des Espèces de l'Inde et de la Chine; sa columelle est pourvue, comme chez ces der- nières (D. paxillus, diplocheilus, carneola, semis- culpta, pachycheilus, etc., etc.), d’un gros pli lamelliforme. Elle forme donc la tête d’un groupe dont les représentants sont extrêmement noim- breux dans le sud de l'Asie. Je ne donne pas aux Moussonta une valeur générique, parce que leurs rapports avec les Diplommatina typiques sont 1. Dont M. Semper a changé le nom en celui de Moussonia typica, qui doit passer en synonymie de celui de Mousson, parce qu'il n'y à aucune raison pour le changer. — 280 — trop intimes ; Le port de la folliculus est Ie même; seulement chez elle la columelle est énorme ; mais les Moussonies asiatiques offrent ce signe à un degré plus ou moins prononcé, ce qui montre que son importance est moins considérable qu’on ne le supposerait en examinant les extrêmes. Les Paxtillus ne me font pas davantage l'effet d’être un bon genre ; mais je les conserve à titre de section; les espèces sont sénestres et ne se distinguent des Palaina et des Diancta que par leur forte lame collumellaire, séparée de la base de l’ouverture par une échancrure profonde; le péristome est ici parfois double, et la partie du dernier tour qui confine à l’ouverture, remonte plus ou moins sur l’avant-dernier tour et parfois même un peu plus haut. La D. insignis (Godwin- Austen), des montagnes du Cachar, est une Espèce de cette section, le dernier tour, bien qu’ascen- dant à son extrémilé, l’est moins que dans la Diplommatina adversa, par exemple; cette der- nière est le type de la section. On voit donc que toutes ces sections reposent sur des caractères peu constants, puisque l’on remarque les liens les plus étroits entre ellés, de telle sorte qu’il est des coquilles que l’on est em- barrassé pour classer dans une série plutôt que dans une autre; il en est différemment pour les Nicida qui sont des coquilles d’un faciès spécial, pourvues d’un ombilic ouvert, circonserit Le plus 1. Ce qu'on observe aussi parfois chez les Espèces Asia- tiques de la section qui précède (D. diplocheilus, Benson). — 281 souvent par un angle, munies parfois de costula- tions spirales, rarement de stries longitudinales et qui ne sont jamais costulées. Toutes sont dex- tres, et elles ne se rencontrent que dans une région délimitée. 5° Clostophis, Benson. Une Espèce (C. Sankeyi), des environs de Moul- mein, dans la province de Tennasserim, est la seule actuellement connue de ce genre bizarre par son dernier tour tout à fait détaché et forte- ment descendant. 6° G. Opisthostoma, Blanford. Avec la section des Gyrostoma. 7° G. Plectostoma, H. Adams. (Pour ces genres voir plus haut). Tels sont les genres et les sections que j'ai cru devoir admettre dans la famille intéressante dont je me suis occupé ici. Quant à sa répartition à la surface du globe, on voit que l'Himalaya et les contrées au sud de cette grande chaine possèdent la majeure partie des Espèces; viennent ensuite les archipels Pelew et Viti, puis la Nouvelle-Calé- donie; la Chine, le Japon, les iles Lieou-Kieou, le territoire du fleuve Amour, Formose, la pénin- sule Malaise et les diverses iles de la Malaisie en possèdent aussi; mais les représentants ne sem- blent pas y être très multipliés, de même qu'aux iles de Lord Howe, Fitz-Roy, Norfolk et quelques autres; la Nouvelle-Calédonie est pour cette 00 — famille l’extrême limite méridionale jusqu'ici; ? enfin, il ne faut pas oublier qu’elle compte un genre dans le système Européen”. IV Auriculacées d’Aden (Arabie). MELAMPUS MASSAUENSIS. Melampus Massauensis, Ehrenberg, in : Mus. Berol., et Pfeiffer, in : Malak. Blätt., 1858, p. 240. — Jickeli, in : Nachr. d. deutsch. Ma- lakGes 1872, (p.87, et Moll..N 0/2 1874, p. 173, pl. vu, fig. 1. — Pfeiffer : Mon. Auric. viv., 1856. — Bourguignat, Malac. de PAbyss., 1883, p. 122. Melampus Erythræus, Morelet, in : Ann. Mus. civ. Gen, Il, 1872 p.204 pli, fig. 42 Aden (Deschamps); Massaouah (Hemprich, Eh- renberg, Issel); îles de Scheik-Saïd et de Tau-el- Hud près Massaouah (Jickeli). LÆMODONTA CONICA. Læmodonta conica, Pease, in: Proc. zool. Soc., 1862, p. 242; Amer. journ. conch., 1868, IV, p' 101 plc the" -MPRter Mon Aurie suppl., p. 319, 1876; Schmeltz, in : Cat. mus. Godeifr., p. 07. 1. En même temps que j'écrivais ces lignes, le Dr O. F. von Môllendorff {in Jährb. der deutsch. Mal. Ges., 1885) créait pour le D. paxillus la section Sinica. — 283 — Læmodonta conica, Martens et Langk. Don. Bis- mark, p. 57, pl nr flo.v13; Læmodonta Bronni var., Jickeli, Moll. N.-O. Afr., p. 178, pl vu, fo Læmodonta Annaensis, Mousson, in : Journ. conch., XVII, 1869, p. 63, pl. v, fig. 1. Plecotrema Annaensis, Paetel, Cat., p. 114, 1873. Melampus Annaensis (Læmodonta), Mousson, in Pfeiffer, Suppl. mon. Auric., p. 320, 1876. Ilôts vis-à-vis de Massaouah (Jickeli); îles Pau- motou (Pease); île d’Annaa, Paumotou (Garrett); Mayotte (Marie); Aden (Deschamps). Ainsi qu’on le voit, cette forme est fort répan- due; elle me parait bien distincte de l’Auricula Bronni (Philippi)}, qui appartient au même genre. PEDIPES DESCHAMPSIL, n. sp. Testa oblonga, solidula, nitidula, straminea, spiraliter regulariterque striata, lævis; spira co- noidea, apice subacuta; anfractus 4-4 1/2 convexi, superiores lævigati, convexi, sutura appressa, parum profunda, latiuscule submarginata divisi; ultimus rotundatus, ovatus, 1/2 longitudinis supe- rans; apertura paulum obliqua, oblongo-ovata; plicæ columellares 2, supera major, infera acuta ; parietalis valida, intrans; palatalis una primæ columellari opposita, magna; sinulus externus nullus; peristoma acutum, leviter extus sinua- tum; margines callo nitido juncti; columella- — 284 — ris callosus; area columellaris striis destituta, lævis. Long., 3 1/2; lat. 2 1/6; alt. apert. 2 mill. Cette petite coquille ressemble à un diminutif du Pedipes affinis typique, cité ci-après. Elle en diffère par un test plus mince, finement strié dans le sens de la spire, un nombre de tours moins grands; ceux-ci sont bien convexes, séparés par une suture peu profonde, largement submarginée, et vers cet endroit ont une sorte d’épaulement assez sensible. Les plis sont remarquablement accentués pour la petitesse de la coquille. Elle a été rencontrée à Aden par M. Deschamps qui en a trouvé plusieurs échantillons, et j'ai vu dans une collection particulière, sinon la même Espèce, au moins une forme fort voisine indiquée comme provenant de la Nouvelle-Calédonie, sous le nom impropre de Marinula Forestieri. Cette dernière est une coquille absolument distincte. Les sujets calédoniens que j'ai eus sous les yeux et qui m'ont été adressés sous ce dernier nom n’appartiennent pas à cette Espèce, mais ressem- blent beaucoup par leurs striations et l’ensemble de leurs caractères à une forme de l'Espèce sui- vante, celle que je possède d’Aden. Je ne puis me prononcer sur l'identité, car je n’ai vu que des individus incomplètement adultes de la coquille de Nouvelle-Calédonie qui me parait au premier abord être un vrai Pedipes. — 285 — PEDIPES AFFINIS. Pedipes affinis, Férussac, in : Pfeiffer, Mon. Auric., p. 72; Auric. Brit. Mus., p. 54 — Deshayes, Cat. Molil. Réunion, 1863, p. 85, pl. x, fig. 5-6. Læmodonta affinis, Jickeli, Moll. N. O. Afr., p. 181, pl. vu, fig. 6. — Bourguignat, Malac. Abyss., 1883, p. 123. Chez le type les stries sont fines, régulières et délicates ; il se trouve à l’ile de France. Les échantillons d’Aden (var. Adenensis) ont les stries transversales beaucoup plus fortes; c’est probablement la même coquille qui a été trouvée à l’ile Dahlak par le D" Jickeli. Cet auteur, dans sa description des plis aperturaux, pourrait laisser croire que cette Espèce appartient au genre Læmo- donta ; il n’en est rien pourtant. Il n’existe effec- tivement qu’un seul pli pariétal et deux plis colu- mellaires dont le supérieur est le plus saillant et légèrement ascendant, et #on deux plis pariétaux et un columellaire. À part cette critique, sa des- criplion me paraît exacte, mais la même remarque pourrait peut-être être faite pour les diagnoses de ses Læmodonta oblonga et amplicata, sans toute- fois que je puisse rien affirmer à leur sujet, ces deux formes ne m’ayant pas passé sous les yeux. Une seconde variété, que je connais de Mau- rice et de Madagascar, est la contre-partie de celle d’Aden ; sa coloration est d’un brun cannelle plus ou moins foncé ; chez cette variété (var. australis, — 286 — Anc.), les sillons spiraux font défaut, ou bien ne se rencontrent, etencore très faiblement marqués, que dans le voisinage de la suture et sur les tours supérieurs. Ces deux variétés sont peut-être spé- cifiquement distinctes du type de Férussac ; c’est une question qu'un grand nombre de sujets per- mettra sans doute d’éclaircir un jour. PEDIPES LEONIÆ, n. sp. Testa brevis, solida, subhemispherica, convexa, infrà (ad axim) distincte concava, imperforata, pal- lide luteo-straminea, parum nitens, liris elevatis spiralibus (circa 18 in ult. anfractu) cincta, et inter cas concentrice tenuissime striata ; spira brevis- sime elevata, lateribus convexa, parum conica, apice nitido, Iævi; anfractus 3-3 1/2 convexi, su- tura parum profunda separati (sutura superiorum profundiore); celerrime crescentes ; ultimus maxi- mus, ad aperturam planatus, sursum convexus, post medium levissime subangulatus ; apertura perobliqua (45° cum axi) perampla, ringens, intus post marginem acutum quasi oblique truncatum albo-callosa, fere totam testam longitudine adæ- quans ; margo externus lamella destitutus ; parie- talis lamina una valida intrante ; columellaris extus late concavus, albidus, dentibus duobus præditus : superiori majore, lamelliformi; sinulus marginis externi distinctus, ut in ?. afro situs. Long. 3 1/5, lat. 2 3/4; alt. apert. (obliquæ) fere 3 mill. Aden (Deschamps). — 287 — Ce charmant petit Pedipes, que j'ai dédié à M" Deschamps, se rapproche un peu du P. lira- tus (W. G. Binney) de la Californie mexicaine; je ne puis le comparer à aucune Espèce d'Afrique. Il est fort remarquable par sa spire très courte, la grande obliquité et ampleur de son ouverture, la concavité de sa columelle, l’aplatissement de son dernier tour par devant, la régularité des cos- tulations aiguës qui ornent sa surface, son bord externe taillé en biseau et dépourvu de pli, etsur- tout par sa forme hémisphérique déprimée. L’an- gulation du dernier tour vers la base est à peine sensible. PLECOTREMA RAPAX. Plec.rapax; Dohrn, in :Malak BI UVE,,1859; p- 204. Paëtel, cat., p. 144; Jickeli, Moll. N.- O. Afr., p. 182, pl. vi, fig. 7 (fide Jickeli). — P. mordax, Dohrn, in : Nevill, Handlist of Moll. Ind. Mus., 1878, p. 223. Arabie (Wilke); Massaouah (Issel, Jickeli); Scheik-Saïd (Jickeli) ; Aden (Stoliczka, Nevill, Des- champs) ; baie Annesley (W. T. Blanford). Var. PRODUCTA, Nevill. P. rapax, var producta, Nevill, in : Journ. As. Soc. Bengal 1881, p.155, Div fe07° Baie Annesley (Blanford). Une note de M. G. Nevill (Handlist, p. 220), qui m'a passé sous les yeux, après avoir écrit cet ar- — 288 — ticle, indique que le nom de Laimodonta doit être usité à la place de celui de Plecotrema, le type des Laimodonta (melius Laemodonta) étant le striata de Philippi, qui est un vrai Plecotrema. Je crois qu’il en est ainsi, et que par conséquent les Es- pèces inscrites sous le nom de Plecotrema sont des Læmodonta. Un nouveau nom devant être ap- pliqué aux Zæmodonta des auteurs (non Nutiall), je propose celui d’Allochroa, et je prends pour type le Melampus Bronni (Philippi). Les Marinula typiques me semblent trop voi- sines des Pedipes pour devoir être conservées comme genre; et même comme subdivision des Pedipes, on peut regarder la coupe comme bien artificielle puisque les Pedipes varient de la forme oblongue-allongée à la forme hémisphérique, que chez la même Espèce les stries parfois très fortes peuvent faire défaut et que le pli palatal manque chez quelques-unes, tandis qu’il est très accentué chez d’autres. Pour les Monica qui, à mon avis, ne compren- nent que des coquilles du groupe de la Firminür, spéciales à la région méditerranéenne et aux ri- vages orientaux de l'Atlantique, elles sont, sans contredit, voisines des A//ochroa par la disposition des plis. = 98 Descriptions de Clausilidæ exotiques nouvelles. CLAUSILIA LEWISI, n. sp. Testa magna, subrimata, subfusiformis (an sem- per?); plus minusve late truncata, oblique con- fertissime striatula, prope aperturam distinctius striata, modice solidula vel tenuiuscula, nitidula, quasi suboleosa, sat pallide corneola; spira (in spec. integriore) ad apicem longe attenuata; primi anfractus diametro paulatim crescentes, sequentes subæquales vel saltem parum latiores; anfr. (in spec. eadem) 11 convexiusculi, sutura simplici ; ultimus cervice rotundatus, infra subattenuatus : apertura mediocris, fere recta, ovalis, supra mo- dice angulata (sinulo angulari lato, parum pro- fundo), intus cornea aut corneo-albida; peristoma continuum, haud solutum, expanso-reflexum, in- crassatum, haud effusum, album; lamella supera marginalis, extus crassiuscula, cum spirali per- distincta conjuncta ; infera obliqua, valida, valde spiraliter torta, extus complanata, compressa; subcolumellaris extus plus minusve perspicua et emersa, aliquando usque ad peristoma pro- ducta, marginem exteriorem tamen non attin- gens. Plica principalis longiuscula, lineam late- ralem sed haud multo transgrediens; palatales 7-9 abbreviati, laterales, arcum litteræ C instar formantes, prima aliis longiore. Bull. Soc. Malac. France. AV. Juillet 1887. — 19 — 290 — Long. (spec. minus fracti), 36 1/2; (spec. decol- lati), 31; diam., 8 1/4; long. (externa) apert., 7 1/2; lat. apert., 6 mill. Japon (fide G. B. Sowerby). Cette grande et belle Espèce est dédiée à un entomologiste anglais, M. George Lewis, qui à pendant plusieurs années parcouru le Japon en vue de recherches scientifiques et n’a point né- gligé la Malacologie. Je ne puis l’assimiler à la CL. ducalis dont les plis sont fort différents. Elle appartient au groupe de la C. Elisabethæ (Mollen- dorff) du sud de la Chine, dont les plis palataux sont analogues par leur nombre et leur disposi- tion, mais elle ne lui ressemble du reste pas, son faciès général et ses autres caractères étant tout à fait différents. J’en ai vu deux sujets, dont lun est largement tronqué et l’autre, bien que possé- dant un plus grand nombre de tours, est égale- ment décollé. Le test de cette Clausilie est mince pour une aussi grande coquille. CLAUSILIA STRICTALUNA. CL. strictaluna, Boettger, in : Jahrb. der deutsch. Malak. Ges. Le type de cette Espèce a été trouvé par M. G. Lewis à Suwa (île de Nippon). Le même voyayeur a rencontré l’intéressante variété à Hitozashi : Var. emersd. Testa rufo-cornea, pellucida, oleoso-micans, 201 — striatula, ad summum lævigala, in cervice striala : plica subcollumellaris emersa, marginem exterto- rem peristomatis attingens, extus denticulum for- « al / = 7 ù = Le mans (ut in var. majore, Bttg.). Long., 12; lat., fere 3 mill. NENIA STYLINA. Testa vix rimata, cylindraceo-subfusiformis, oblique (vertice excepto obtuso, lævigato), acute confertimque costulata, costulis ad aperturam debilioribus, solidula, opaca, haud nitens, cine- raceo-brunnea, subvinosa, apice sordide cineras- cente. Spira medio vix inflata, ad summum parum attenuata ; anfractus 9, sutura obliqua (inter infe- riores subdenticulata) separati, convexi; ultimus basi attenuatus, antice valde solutus, antice pro- tractus, basi rotundatus, cervice subplanata ; aper- tura subrecta, sinuosa, pyriformi-subcircularis, cum peristomate continuo, subtenui, undique (sinistrorse præsertim) expanso, patente, læte fulvida ; sinulus angularis latus ; lamellæ approxi- matæ; supera valida, compressa, marginalis; infera profundior, obliqua minor; lunella dis- tincta, filiformis, areuata; plica palatalis una, supera, interiorem conspiciente perspicua; subco- lumellaris inconspicua. Long., 21; diam., 4; long. apert. (ext.), 4; lat. (ext.) ejusd., 3 1/2 mill. Andes de la Nouvelle-Grenade. Cette coquille est voisine de la Clausilia Adanm- — 292 — siana (Pfeiffer!) de Chanchamayo (Pérou), mais elle est plus grêle, moins atténuée, a un tour de plus à la spire, un test plus solide, d’une couleur diflérente, costulé et non strié, opaque, sans aucun brillant. Enfin, bien que du même groupe, elles sont fort dissemblables. NENIA BLANDIANA. Clausilia Blandiana, Pfeiffer, in : Proc. zool. Soc., 1855,1p.1210;WVerz-, p'M80:YNov=conch 4 p. 79, n°134, pl. xxu, fig. 4-6; Mon. Helic., IV, p. 785, 1869. | Var. ciocolatina, Ancey. Testa minor, solidula, intense obscureque brunnea, minime diaphana; sutura angustissime rufo-marginata; peristoma saturate brunneum. Long., 18; diam., 4 3/4 mill. Santa-Fé de Bogota, en Nouvelle-Grenade (fide G. B. Sowerby). Je n’ai jamais vu le type de la Blandiana, telle qu’elle est décrite par Pfeiffer, mais le test, d’après la diagnose, serait translucide, la coloration serait différente de celle de cette variété, la taille serait supérieure et le péristome blanc au lieu d’être d’un brun intense. Il n’y à pas d’autres dissem- blances, mais elles ne me semblent pas permettre d'élever cette forme, constante du reste, au rang 1. In : Proc. zool. Soc., 1860, p. 140; Malak. Blatt., 1861, p. 81; Mon Helic., VI, p. 518. — 293 — spécifique, parce que les trois caractères néces- saires pour len séparer ne s’y trouvent pas réunis. VI Études sur la faune malacologique des îles Galapagos. BULIMULUS AMASTROIDES Testa conoïdeo-ovalis, solidula, perforata, cereo- ochracea, subnitidula, obsolete confertimque, infra suturam præsertim plicatula, inferne sublæ- vis; spira vertice parum acutiuscula, convexe conoidea; anfractus 7 regulariter crescentes, sub- planati, attamen tantisper convexiusculi, sutura impressa linearique separati; ultimus indistincte pallidiore zona circumdatus, infra subattenuatus, convexus, regularis ; apertura vix obliqua, irregu- lariter truncato-ovalis, extus convexa, superne angulata; columella valida plica interna, incras- sata, oblique quasi basi truncata armata ; peris- toma simplex, rectum, inconspicue obtusatum, infra leviter expansiusculum; margo columellaris dilatatus, patens, intus a basali angulo obtuso divisum. Eong., 9 1/2; diam:,, # 2/3; alt-vapert., 52/3 mill. Ce Bulime appartient à la série des Nesiotus, Albers (ou mieux Omphalostyla, car le genre MNestotes existe en Entomologie), groupe caracté- ristique de lPArchipel des Galapagos dont il pro 0e vient, selon toute vraisemblance. Il ne peut-être confondu avec le calvus de Sowerby, la seule Espèce qui puisse lui être comparée, à cause de son faciès général très différent, dû à sa forme plus ovalaire, à sa taille moindre, à sa sculpture, à son test plus mince, etc,, etc. BULIMULUS RUGULOSUS. Bul. rugulosus, Sowerby, in: Conch.ill., fig. 37. Le type de cette Espèce, de la série des MNesio- us, est pourvu de deux bandes brunes sur un fond plus clair. Une variété, plus commune que le type, a les tours convexes comme elle, et la même sculpture ainsi que le même nombre de tours. Cette variété que j'ai nommée éinfuscata a les bandes foncées tellement larges qu’elles forment le fond de la coquille, ne laissant entre elles qu’une zone plus claire assez étroite ; la seconde tend aussi à s’effacer vers la base de la coquille. _ Enfin une troisième, plus digne d'attention (var. planospira), a les tours au nombre de 7 1/4, les inférieurs surtout beaucoup plus aplanis; la colo- ralion est à peu près celle de la variété citée plus haut; le diamètre est un peu plus faible, toutes proportions gardées, lombilic un peu plus étroit, le dernier tour plus petit et moins renflé; enfin la surface est ornée de rides saillantes et grossières, distantes et irrégulières outre les stries spirales qui s’y lrouvent comme chez Le type. La columelle est fortement Cpaissie, anguleuse à sa base, — 295 — presque droite et subpliciforme à lintérieur. Long., 20 1/2; diam., 8; hauteur de l’ouverture, 7 1/4 mil]. Ile Chatham (archipel des Galapagos). BULIMULUS ESCHARIFERUS. B. eschariferus, Sowerby, in : Conch. ill., fig. 85. — Pfeiffer, Mon. helic. viv., II, 1848 ; Reeve, in: Conch. Icon. (seulement la figure portée comme représentant le rugulosus ; cette der- nière Espèce, par contre, est portée par er- reur comme représentée par la figure de l’es- chariferus!) Le type a 17-18 mill. de longueur et sa forme est « ovato-pyramidata »; comme chez le rugu- losus, j'ai observé une variété de coloration; la disposition des bandes chez cette variété est la même que l’on remarque chez le type du rugu- losus. Var. bisonalis. Testa fulvo-ochracea , lineis duabus angustis brunneis in medio anfr. ultimi cincta. De plus, j'ai vu des sujets dont je donne la des- éription ci-après, et qui m'ont paru mériter d’être mentionnés à titre de: Var. subconoidalis. Magis in conum elongatum attenuata, minus ovalis ; anfr. 7 (nec 8); apertura pariter ac in ty- — 296 — pico specimine alta lataque; columella basi magis angulosa et incrassato-subpliciformis ; testa paulo minor (15 mill.). On voit par cette courte diagnose que la colu- melle présente ici à sa base un angle un peu plus accusé, et qu’elle a un aspect plus pliciforme; seulement la modification à laquelle est soumise cette partie de la coquille est de peu de valeur et ne mérite, à cause de son peu de constance, qu’une attention un peu secondaire; une variation ana- logue a, en effet, été constatée chez les B. nux (Broderip), ragulosus (Sowerby) et incrassatus (Pfeiffer) et doit de même se produire chez la plu- part des autres Nesiotus. A propos de cette dernière Espèce, il faut noter que le B. nuciformis (Petit) en est fort voisin et ne s’en sépare que par son test plus mince, plus ventru, sa columelle peu calleuse, dépourvue de pli à l’intérieur ; c'en est, à coup sûr, une forme dérivée, etilest même étonnant que les malacolo- gistes de PAncienne Ecole, qui sont si difficiles pour l’admission d’une forme au rang spécifique, n'aient pas agi de même pour celle-ci. La couleur, si remarquable du reste, est la même chez les deux coquilles ; mais chez certains sujets de l’en- crassatus, e’est l'élément jaune qui prédomine. Les Bulimulus des iles Gatapagos, qui donnent un cachet tout spécial à la forme de cet Archipel, puisque, en dehors des Espèces de ce genre qui lui sont toutes spéciales (on n’y à trouvé qu'une CT — Succinea), ne ressemblent pas à ceux de la côte la plus voisine‘, et constituent un groupe spécial ; celte série parait habiter exclusivement ces iles. On y remarque des coquilles fort dissemblables de sculpture, de port et de couleur, qui, cependant paraissent toutes se rattacher à la même section, bien que l’on en ait distrait les Pleuropyrgus et Rapliellus. Les Espèces qui les composent me semblent, et je ne répète ici qu'une opinion que j'ai soutenue ailleurs, que des modifications du même type de création. Si l’on veut examiner comparativement quel- ques-unes de ces Espèces, on verra que les B. Ja- cobt et le rugulosus sont, par exemple, des formes analogues par leur sculpture et que le rugiferus, le sculpturatus et le Darwinti possèdent également un test couvert de rides ondulées, bien que la première ait, par l'allongement de sa spire, une tendance à se rapprocher, comme port, du Chem- nttzioides (Forbes); que les deux suivants ont un peu les contours de l’incrassatus et que le dernier possède (fait tout à fait anormal pour la section) une forte dent pariétale et une columelle pourvue d’un si gros pli qu'elle parait être dentiforme. Ces exemples prouvent qu’il était au moins pré- maturé de créer deux nouveaux termes sous-géné- riques pour les Bulimes de lArchipel. Jai, du reste, subdivisé déjà ces Espèces en plusieurs sé- ries se rapportant à un type commun. 1. Celle de la République de l'Équateur. — 298 — Un fait extrêmement remarquable chez ces coquilles, et d’une grande importance à signaler, est la similitude presque absolue de contours et parfois de caractères et de couleurs de quelques- unes d’entre elles avec les Achatinellidæ des îles Sandwich. Ainsi, si l’on regarde le dos de la co- quille de l’'Amnastra porphyrea (Newcomb) et le Bul. nux placé dans la même position, on ne dis- linguéra pas sans difficulté qu’elle est lPAchati- nella et quel est le Bulimulus. Le test est iden- tique, les contours semblables, la coloration la même. Les Bulimus ustulatus, achantinellinus et calvus nous présentent des exemples identiques. Plusieurs montrent, par les caractères du pli columellaire parfois très saillant, contourné dans une direction oblique ou même comme tron- quée, une tendance marquée à se rapprocher de cette grande famille polynésienne. Et, en effet, ce fait curieux assurément n’est cependant pas diflicile à expliquer. Les îles Galapagos, situées sous l'Équateur, ont pourtant une faune beaucoup plus méridionale que ne semblerait l'indiquer leur situation, et cela à cause du grand courant froid qui se dirige du pôle Antarctique le long des côtes occidentales de l'Amérique du Sud. Les Bulimes appartiennent incontestablement au Système Américain, mais ils se sont modifiés peu à peu, grâce à la nature volcanique de ces iles et à leur posilion géographique au milieu du Paci- lique. Lés Achatinellidæ, entièrement restreintes à l'archipel Hawaïnien, habitent un sol semblable, — 299 — au milieu du même Océan et probablement dans les mêmes conditions d'existence. La nature du test, comme crispé par de fortes rugosités, de beaucoup des Espèces des Galapa- gos s'explique par la sècheresse de ces iles et le peu de végétation qui les recouvre; la coquille de ces Bulimes est généralement épaisse, et beau- coup d’entre eux ont un système de coloration analogue ; leur dernier tour est fréquemment fas- clé et la bande médiane, plus pâle que le fond de la coquille, est doublée de chaque côté par une élroile zone foncée. Bull. Soc. Malac. France. IV. Juillet 1887. XXE —— -— . L J : L La LR tt L : : : | . n ne | . | L L ne L Le : L Le . . , DL .— : 7) 7 "1 } M) L : Le e | NX st dd nrE Le 5 ANR E 1 in Past L LR e 2% HER ë | * or. y PA \ | 1 LÉ LR. L # e 4 : h = CU PAR TTECRUNS "1 eo Fe J | Ier & PI : ar! nl PROS À U } | LL! n k SES M : ve h 4 a | He Mia CPE | [ on : : 7 NL TR) FL a L ” _ M rh À : : > l Er * Et Lan | | A » LAC 4 3 | | i np) LAS Nm « 2 : D 1 = = me En ny : L L si » LE ‘ A | = : n #ÿ : LS r | L x ‘; L L F f ant (e ' (l : : : 1. {ei 4- = ; A D 1 voi À : p , ’ , N î Ve 184 5 : à ; CL . TT ur 154 . k 20 f Ÿ i L À " Ÿ Ji be F5 : 22 : ’ n "a QL F \L e e" E LS] 1 ; . L Ê | Ç L L 1 | | î & CA | ETS ns RL De x ï | k Ÿ 4 dl — 4 V Ca: k ns 0, | 5 D : à PER ï è 1 : ; LE “ |-nMad L "MP Lo LA tu EN RON y EN A 7 de" + 1 oO ca + | AL NW (a | : | d : L'NPL Le } À FL HMRLIEN 1 À 71 NP n ’ | | - ; | “ | L Fr # 1 a h L Les : ÿ o : ; | e 1 ou h ù L | ” ° | , $ Le on 0 € L " “ A! | : D'Un. Le n TABLE DES MATIÈRES Pages, ANCEY (C.-F.). Nouvelles contributions malacologiques. (SUN ee D es - Bertuier (Henri). À quel auteur attribuer la paternité du renrveGeCINanelA CC - BourGuIGNAT (J.-R.). Mollusques du Nyanza Oukéréwé . . FAGor (Paul). Historique du genre Cæcilianella , . . . . GarreTr (Andrew). Mollusques terrestres des îles Mar- quiSes (POlYNESIC) ER ER SES à GRaANDIDIER (Alfred). Mollusques de l’Ousaghara, de l’Ou- Karnis etC mA à Hoteles Lerourneux (Le conseiller). Aperçu monographique sur le genre DISyreidunL te - - Ce LocarD (Arnould). Matériaux pour servir à l’histoire de la Malacologietfrancaises 055 0 Magicce (Jules). Mollusques du Tonkin . . . . . . . .. Porrier (J ). Observations anatomiques sur le genre Uro- cyclus. . A a na. EC e Servain (Le D' Georges). Histoire malacologique du lac de Grandlieu, dans la Loire-Inférieure . . . . . . . SourBieu (Edmond). Espèces nouvelles pour la faune fran- CAS ee cie Vol ee SR ee Te —— D ——— 185 EC URL CNT ait 4 4 AT w _ —$ mA TABLE DES NOMS D’ESPÈCES ET DES APPELLATIONS SYNONYMIQUES Achatina, Lamarck. . . . Aiguillette (|), Geoffroy. , Allochroa, Ancey, nov. g. Alyeæus Anceyi, J. Mabille . Ampullaria decocta, id. fe: polita, Deshayes. . . . Ancylus capuloides, Jan. , Jani, Bourguignat . requiescens, J. Mabille . Anodonta antorida, Bourguignat . _— coupha, id. exulcerata, Villa . ervica, Bourguignat Gueretini, Servain. . glycella, Bourguignat . Jourdyi, Morlet . maculata, Bourguignat. . . . . . . MIN MIE PEER EE TRE oblonga, 1d. ovula, Servain , . palustris, d'Orbigny 26e Richardi, Bourguignat. . Saint-Simoniana, Fagot. Sturmi, Bourguignat. . . . subarealis, Fagot, tricassina, Pillot — 9304 — Pages. Anodontatritonum, Coutagne. nn 262 — Mesterinndi, Fagot se CRM Cr 263 Ansstomela Martens. AE ES CORP RCE URN + ID ADIMASPATANISS Se 20 et 4e las de eee ee it mt Assiminea lucida, Pease.. . . . . RC M D D 1 -n — DIbIdAS AA MEAE GRAN RE Eee Pi NEED — OVALA, UMP E Fe ee et 2 du te à PORT — YEN Se CNE LEE ER CCR 45 Auricula Auris-Midæ, Linnæus. . . . . . . . . . . . « 499 — CChinensis, Pfelfier. à ...... 1. ne 2 TAOÙ + 4 PRlIDDIT, KUSLET. 4. + 12 UE. CE PRED BOYSIAMPÉCTEr LEE 5. Eten Le RETRO 275 Buccmum acicula, Muller. 2070 07 NORME, 56, 65 — SÉTIATUIN, 0 EC NES RENE. ASE bulhimulus amastroides, Ancey. 240.0 CMP RANONREN 293 — eschariferus;/1SOWerDy. 220 CM NT RAS — rugulosus, AUS où 4 RAM 07. RD RAA Bulimus/acicula, (Bruguière 1... NOMME ue | = 7 j'Arlensis Gassiess 24 SE EN Re 21 — 4 1BOiviINt, BOUrSUISNAL 0e ANSE NTE 187 —"0decussatulus, Pfeiter 00. LR 24 bc diaphanus,) Gassies. 7 et NCRr 21 = tGanymèdes, Pieifter + ANR EE ONE —1Aglans, BrupuIèÈre. CE SEEN CMS ER 1 junceus GOUT Er: USNTe IE MNE I PART = novEMEyraius, Pielifer. 2, -. MM LU LES 22 — Panayensis, (1 PALAU AE AL NEER AE Een EPL) — "1 Souverbianus, Gassies 14/4 UN SM 91 —cuThersites Bielflers 21e Ce PRE 7 26 — Tuckeri, TAN re sr eus CREME. 2 +, Wall, Cox: 2060 Se AE: MANS el Bythinia Bourguignati, Paladilhe . . . . . . . 160. 00) 1 pravida, Raye 2 AMANIRRERAIRS PART ET 5 e.mail — Sennariensis, Martens . . . . . HN LIRE. ER MO tentaculata, (Gray Re AE UN RE PC Pl Cardium Casertanum Pol EE EN CEE 253 Pages Cecil LINE ER 2 RE NAT 52, 5 Cæécilanella;) Bourewignat. Cru 49, 57, 59 Cecilioïde, auctorum (non Fitzinger). . . 51,56, 59, 63, 64 Cerithidea Charbonieri, Petit, . . . . . . NE Put: 158 — Tonkiniand, JMMabille. TE 158 Chondrella para Peases 0... + So feu 0. 44 — SÉTIALAE AN M. - Ne SN Te eee 44 Gionella "Alhers= + 0 NIUE TM 495 06 — conica, Paëtel. 4-0. PRET + ee O0 — Ébilippit, Martens 10 ER Nr 101028 Clausilia Ardouiniana, Heude. . . . . . . . se ete 111 —.. duellà, J. Mabille es RER ATARI 115 — Fargesiana, Heude. . . . . DÉCRET 5 14477 410 —+ “Lewisi, Ancey.. . ue PME 17. 289 —. lypra, J'Mabile meneur Se. 117 —._ophihalMmoriCa, AR. AMEN MEN . e 0 119 — polydona, EU PEER TOEUT-CE DCI ME 114 0. CUMINIOLMNS, 20. NEC ds cu: 112 — Strictaluna,boeltéer- fl NAME 0. ne 290 =, theristica,J-Mabillennetrmsren. AR ne He Cleopatra Cameroni, Bourguignat. . . . . . . . . . . 191 —— Guillemeti, à D sn NE 262 Glostophis; Benson... PANTIN E HUE 02061 CobhlIcOpAEÉTUSSAC 22,0 0 ONE AE CONSCNONNE 53 Conoyvuluszonatus, Muhlfeldt "11. FU. fi Corbicula BaudontMorlel, . V1. CN VOS © 163 Gyclophorus dodrans, JMabille "0" (00.1... 145 —- Jourdyr Morlet, tt eee TRI Aloe 143 — tetrachrous, J=-Mabille Mt One 146 — unicus, nr oo is 2 AMOR ARE 143 Gyclas flavescens: Macsillivray. 15000 au 252 —nucleus, SIUder 2 … à «: à NAME AR MALH2 Cyclostoma impura, Draparnaud. . . . . . . . . "251 — parvumAPeasers : COMME PRIE, 2. 44 Gyclotus tubæformis, Mollendorf. 4m "Ein le 140 Dasytherion Locardr, J°/Mabille 2 rm 1#1 Bull. Soc. Malac. France. IN. Juillet 1887. — 20 — 306 — Ù Pages Dasytherion Tonkinianum, 24.1... "mme nr 140 Dendrolimax, Heynemann. . . . . . . . HOT AM K225 Dianctatconstricta Martens." "100 CMP ONE OUEN 278 Digyreidum Bourguignati, Letourneux. . . . . . . . . 69 — Corcyrense, id. BU MENIRT EULS rO — Renei, 44 © CMEREUS SR Re Da 710) — SETVALNAQUIN, A. nu... CURE. 71 — Sennaaricum, A NL NE 69 — viride, UN RE LEA F2 Diplommalina, "Blanforde. : MEN RENAN 219 _ Balansais Morel ERP RONERERE E 116 — carneola, Stoliczka ME OMP ENTER. 279 _ diplotheilus Benson PENENC ER 219 — folhculus Pfetiter.- tuent MERS OP _ insignis, Godwin-Austen. . . . . . . . 280 — pachyCheilus, Benson MMM Ne 279 — paxillus, 1 RER PEN LE CÉALENT PES 2719 — rufa, Mollendorf. "tue RME: 20 136 — semisculpta. Blanfurde "EM. 279 Dreissensia fluviatilis, Bourguignat, . . . . . . . . . . 233 Eburnea, Fleming . . . . . te Be ee ENNEMI RER 55 Elisa bella Héynemann. 02 "0. MCE. 200 Ennea bulimiformis, Grandidier. . . . . DER LAS 188 Georissa conspicua, J. Mabille. "mm nu 152 — Iparvd PAS. 0 TOR. M AN Er 44 — Poirieri, J. Mabille. , . . . TE CU MP EE 154 = /Striata, PEASe.: 0 DA. OR ME ANA re 44 Geotrochus Perakensis, Crasse. .M.. EM. 95 _ phonieus Je Mabile eee 94 Gyrostropha, AnCey "te ee Eee 215 Hagenmulleria, Bourguignat . . . . . . RL RE 274 Helicarion fuscus, Pease "4. 00m ue 2 — malefñicus., J'MaDile EM NE SRE 74 — subviridis, Pease. Ce: RL PINCE TEE 2 — SUCCINEUS, MOUSSON- PEER CENTRE 1 Hélieina Calliostoma, Pease, EMPR OUN CERS9 — 307 — Pages. Helicina consors, Ancey. . , . . 41 “1e decolaraia MOUSSOU, . MURAT 43 — despecta, LUN RENE Lt 39 — exigua, Hombron et Jacquinot, . . . 43 — _inconspicua, Pfeiffer , . . RE 43 — marchionissa, Hombron et Jacquinot. . 38 = MInUt Carpenter, V2 ONE Jr. 43 2 MONLICOIMIGALTELL 0. UNIT MNT. 42 —=1Ponsonbyand, 2424 Ne NOR A SESEMENTNR «= 39 — Ponsonbyana, Smith. . . . . . D OMC RON en LL = RONRIUPIENTOT ES RME ARE 38 = 1 VersiliSs ANCEp Sue 5 MSN . +2 — M Woapensis Ganrelt ee #5 DORE SLR . Helicopsis calliierd Pois A MR ER ONE 7 — SAMOEDSIS, MOUSSON APM EN ATEN UD —_ verticillata Pease M8. 02 une 8 Helix, aciculaÿ Linnæus- #10. 2 50,53, 63 = fragild LoCardie us MORT MO ITA leu En e 178 — Maluvionum./ServVaIne. MRC MR e 183 = analogica, Piellien.#. RL ETS NEUNTe 45 rauricularias: LInNEUS, 27: LU MENREMIEL 210 — 1 Balansat Morelet et NEO M 8) — bathmophora, J. Mabille . . . . . . . . . . + =. 83 —+ beaudouimiiLocarde 2.0. :. MINE, 165 — Bourniana, Bourguignat. 2400 8 TUEUR à 170 —\ calllfera;Pieifen.. 2. ONU, SAUT EURE g =ichytrophora, Je Mabille "MERE 91 Mila y, arte ee ARNO S 10 — columrd,. Ghemnitz., 2 EME PARMENNREENNE 03 1 CONCINNA, JENTEyS Se et UNE NN ENS 167 —\ Da.Silvæ, Servain "AMOR SR ANNEES » 183 — Duesmensis} HOcard 2: MAN 7e pts 168 — Eastlakeana, Mollendorf . . . . . . . . . . . . 104 —" lolliculus GFONOVIUS.. 0, SAONE. 53 — (rails iNNEUS MEN EN, 10259 _ 3 fulmineas Ferussact. Or ANNE | — — 308 — Helix Hahni, J. Mabille (Ariophanta). . . . . . . . 82 Hainanensis AH. Adams. : 1116 MEME R. HS harpa Hombron'et Jacquinol 0-2 ENEHENIR. 8 hispida Linnæuste, 4-1 CAIN RMENENCL 167 jaculata, J'Mabille. Che PR FREINER 86 laticensis, Locardue ls 20000 TPS UE TT ee 172 loxotata, Je Mabille” 2 5 0 Rene 1.704102 lnbrica Muller: 2% - 0 ERA Deus 53 lubricoides 1Pleltler 2 20610 CN EME CRU Ne 53 MAPMOLeANMAÉEUSSAC ee Ie IRIS | 53 Marquesiana Pease, 160.0 Ur Ie IP 3 Matronica, JMabille PE CR RER ER 170 Mendozæ, Servainé © 210 OR ER 183 Mendranois 240 2 CSL NOIRE 180 mercatorina, J. Mabille. . . . . RAR TIGETS 88 miara, Do Fe AE EE 85 onestera, Ds ANA OT EE DORE 89 OCtond LINNBUS- MN Mere CINE Ua 53 Papalis PoCard PCT CNE 181 planorbis Tinn eus teen Re REPARER 248 plebeia }Draparnaud 4 MR EIRE 170 Poireli, FéTUSSaC: 6 + 050 en NNE CENT: 54 Pompeiana, Bouremienat le FREE 183 rectangula, Pieiterse AE NC MEUNIER 8 saporosa, J. Mabille . . . . . . PRO PEE 171 Sarinica, Bourguignat . . . . . NE GUN 174 stagnalis Linnœus. NC TMC TUNER 239 Struposa; J-Mabille ee ER an PEN 92 subcylindrica, Linnœus. LUN, e UE N- 0006 Tabarkana, Letourneux et Bourguignat. . . . . . 180 tenellula TéMabile PEN 93 tentaculata, /Linnæus +6 CET MEME ON. 251 Thais, Hombron et Jacquinot . . . . . . 9 trisinuata Martens. 00 OMR CRE te 10% verecunda, Pfeiffer. . . 16 verlicillata, 2d. Helix Xalonica, Servain., , Hyalinia, Férussac...,., Hybocystis Rochebruni, J. Mabille . Hydrocena nitida, Pease . . , . . . — parvula, Mousson . . . . — pygmæa, Gassies. — SIMS PAT. 07 — striata, Schmella. , . . — subinsularis, Mousson . . Hypselostoma, Benson . . . . . AS Le — Crossei, Morlet Læmodonta affinis, Jickeli , . . . . — Annaensis, Mousson , . — Bronni, Jickell.. 41e _ conica, Pease . — mendicans, id. Lanistes solidus, Smith. . . . . . . Leroyia Bourguignati, Grandidier . . — Charmetanti, id. su Leptinaria Philippii, Adams. . . . . Limnæa auricularia, Dupuy. . . . . —canalis, Villa... 2.000 — Debaizei, Bourguignat , . . — discreta, J. Mabille. . . . . — doliolum, Bourguignat . . . — doliolum, Kuster. . . . . . — fragilis, Fleming. . . . . . — fusca, Bourguignat, . . . . — Hagenmulleri, J. Mabille . — lacunosa, Ziegler. . . . . — lacustrina, Clessin, . . . . — Mongazonæ, Servain. . . — mucronata, Clessin, . . . . ej et lei la — Rochebruni, J, Mabille . . Pages. et rotor eq ep atle le QUI ES PAT) AIS CC cite Me aile rts/e%kleris e Tertre les eo ethelet ee OCR OS CONICTART y ET TERET ete) ser eahe d'orceite le flerfie Ciao mia: Lis; je 180 — 310 — Limnæa palustris, Fleming . . — pæcilia, Bourguignat, — physella, Servain. . . . — Rochi, Férussac . . — rubella, Servain . . ; — sandriformis, Bourguignat . — stagnalis, Lamarck. . . . — subampullacea, Bourguignat. . . — turgida, Hartmann. — Vosgesiaca, Puton.. . . . — vulnerata, Ziegler . Limnæus auricularius, Draparnaud. , _ fuscus, Ziegler . . : — vulneratus, Kuster. . . . . Meladomus solidus, Bourguignat. . . . . Melampus Annaensis, Mousson , . — cinctus, Pfeiffer . . _ cylindroïdes, Mousson . . . — erythræus, Morelet. — fasciatus, Pfeiffer. . — lugubris, Beck. . — Massauensis, Ehrenberg. . _ Philippü, Kuster. — fæniola;, Pease. 4.1... — zonatus, Carpentier. . —- zonatus, Muhlfeldt . . Melania lateritia, J. Lea. . . . — Swinhæi, H. Adams.®. . , — tuberculata, Bourguignat . . . . Melantho, Bowdich. . . . Microcystis callifera, Pfeiffer. . . — contigua, Garrelt . —- discordiæ, td. — lenta, id. — Marquesana, Pease. . — pura, Garrett, . — 311 — Microcystis Samoensis, Garrett — VenOsa ANCEVA See RCRE — verticillata, Pease. . . Moussonia typica, Semper.. . Mytilus macula, Sheppard. . Nanina callifera, Gray . . — cicercula, Mousson . — despecta, J. Mabille. . — excepta, Cr COMME — infantilis, Gredler. . — _infima, J. Mabille. . . . . . — multistriata, Garrett . . . — Samoensis, Mousson. . — vernacula, J. Mabille — verticillata, Pease. , . — zero, J. Mabille. , . Nenia Ardouiniana, Heude , . . — Blandiana, Pfeiffer. . . . . . — horrida, J. Mabille,. . . — orientalis, id. — S0ylINa ATICEYS 10 Nerita fasciata, Muller . , — HUDETCUIALA, 2 Neritina deficiens, J. Mabille . . pe eee et Dels à» le eh ,e le, (22e . — Cdepressa, Benson 0.0.0 Nicida, Blandiord:s 4... Omphalotropis parvula, Pease. . Opeas Fagoti, J. Mabille. — hedeius, id. Opisthostoma, Blandford — Decanense, Beddome . —- distortum, id. — Fairbanki, id. — macrositoma, td. 0 era le nlrelre ee Le ele es ie etes, . ee + + e free — Niligiricum, Blanford . . = Pauluceciæ, Nevill, , . . si. . sen ee lolo sr ete) rate lee [ee 19 WW D NN NN Æ Ù 1 1 1 -1 ©t De Pages. Opisthostoma Perakensis, Godwin-Austen et Nevill, . . . 275 Otopoma pusillulum, Bourguignat. . . . . . . . . . 4110 Balaina Senipers MR +. 1 CALME 268 Paludina Abyssinica, Martens. . . . . . . ANSE 267 = impura brard- 2. .,. - fe. 251 — Sennaariensis, Parreys. . . . . . . 69 Partula bellula Hartmann 2,40 0 000027 — odecussatula tPieltfer te. Le 2% — Ganymedes Ad 26 —hinilata, Reeves: ice UN ane 25 — Magdalenæ, Hartmann. NU #2. 143. 27 — “recta Pieliler.: RU ae. He ST MO MGANE 25 Pedipes affinis Férussac "0. che 00200 — Deschamps, ANCEY. CE ur 283 — Leoniæ, (7 CRD ET : 286 — Annaensis Pactele Sert 283 Plecotrema mordax, Dohrn. 287 — rapax, (1 ER Te AT DUMP R OL 0 De | Plectopylis Joviæ, J. Mabille. . . . . MURS E RE — PRIVATE AT US LL, OMR ER RE 100 — Schlumbergeri, Morlet ne Enr nee 101 Plectostoma De Crespignyi, Adams. . . . . . RO CU — MallRCern ANceye ON CR RATE 276 Physa acuta, Draparnaud. . . . . TR RU ER 246 — acutespira, Bourguignat. . . . . . ,, . . . 246 — MAlixiana, Servains 2... 0, 0 2 ‘ue OREI Physopsis Peroyi, Grandidier "0 Coctte 189 Pisidium amnicum, Pfeiffer. ., . . . HEAR 252 — — var. elongata, Baudon +... C0. 252 — Cazertanum, Bourguignat . . . 252 — 0 elonpatum iServain ERP A Ho ce 252 Pitys analogica, Pease. . . . . lolo rie 14 — Anceyiana Garrett PES Te 19 — Marquesana,» 1 CEE Ca Cine ee 18 —— octolamellata 24 M PRE Pr CR 18 — Yérecunda, Pease. MER Ne MAN OU 16 — 313 — ciRentie'atre ie Ta, Pages. Pitys Woapoensis, Garrett. . i 17 Blanorbis albus Muller em 249 — complanatus DU. O0 248 — dubius, Hartmann. . . . 248 — Gallicus, Bourguignat. . 249 — hispidus, Vallot. . . 249 — marginatus, Draparnaud. . . 248 — Tacitianus, Letourneux . . 247 — umbilicatus, Muller. CRE 248 — VINOSUSS BOITES, 2, 2 SE PNR PORT É 249 Bolyphemæ Montiorte. 1, "MR NE 53 Proctostoma Eastlakeanum, J, Mabille . 10% _ loxotatum, id. 102 -- trisinuatum, id. : 104 Pseudanodonta, Rayi, LOS ANNE . 261 Pseudartemon Bourguignati, td. CA SAR AA qi AA 125 Pierocyclos Daniel Morle LE MR RE 143 Eupdrarmata Pieifer Lu 34 — Dunkeri, Zelebor. he 34 PNUD pi RUSIeRE ee EU PR COM R.e 28 — pleurophora, Shuttleworth. . . . 34 —problematica, MOUSSOLN. NU CNRS 279 sinplarit, Piéifer. 2e ORNE 33 —"tantulla Gould Mn ni DA D SE EE 34 Pupinarexelamationts, JMabille- "MMM 137 — _illustris, (RER ASE LEE chine REP 136 Realia nitida, Pfeiffer. . , . ‘ 49 RQ LE TA ALL E DE 1 PR DEN, ACL T AU ALLIE à PRESS SES 46 2 9 ONE E NT EE AE LAN 45 Rochebrunia Delmaresi, Ancey . 269 — Letourneuxi, id. 270 Sphæriumiilavescens, Servain. NM 0: 252 — COMEUMSEUPU NME NE 252 Spathella Boureuisnati /Ancey. MEME RU 268 Stremmatopsis Poirieri, J. Mabille. . 131 Stenogyra Juncea, Mousson. . . 21 — 314 — Pages Stenogyranoyemeyrata, 14. 0 Ne ee st r2A — Panayensis Albers:.1 LL 4.0.1 nes GONE — lukernt Pieter à à viett el hdomle e 20 — Upolensis/Mousson-" "#6 uen Pa 2 Stenothyra Tonkiniana, Morlet# #10 0 157 Streptaxis Anceyi, JMabille.."."/"% HOMME 128 = diespiter, — arche 1 ONCE 127 — Hischeri Morillon ns At Ce 128 Sirioides (les) FÉDUSSaC. CL Cr relie 53 SubulinaPanayensis, Adams ", 0.0 0... cu... 21 — Servaini, JMabille ee" RE. . 104 Succimea mamillata Pease nn. cru t 0. 37 — Marquesana, Garrett. . . . . cree EX 37 — Manuana (GONE Er teur COUR 37 Hapsid Leroy, Grandidier, LU 6 2e . 185 Lellina cornea, LINnŒns, . 1: 2.0. RON cu Tonkinia mirabilis, J'Mabille "0.2. 47. UT 2) Tornatellina aperta Phase EL CCR Ne 31 — bacillamisMOUSSONS 2000 DT CC 29 — conica, Le RSR UT RAR 29 — edentula, se PE le 06 ME 20 — Newcombhi, Schmelles. tn em ce 30 — pplonsa Peas. : Jet chiites 28 — Bülippii, Plelfer Ce" CRETE CCE 28 — simplex, Pease. ©, ele, cie 30 Trochatella Mouhboti, Pieiffers..". 2... ne 135 Trochomorpha bicolor, Martens , . . . . . . . s Hit UT — subtrreotar, LMabille. 2. 5 cu 96 — TonkinOEuM, Rd TMS CLR «+ 097 Trochonanina angulifera, Mousson. . . . . . . . . . . 11 — Garettiana/ Ancey. 4-12 2 cheb 12 — Gummes (Garrett. 2 0: ete hr 14 —— lbuensis, (Grandidier. #4... 180 — Jennynsi, id. 2 Pttatte Gao le 136 _ rectangula Pieter. ee LA Ee 8 — Samoensis, MOUSSON.. TO Trochonanina subconula, Garrett . . . ... — 315 — — Thais, Hombron et Unio aporus, Servain, . . . Uro ASUICUS, JAUNES le BALLON IC TIRE Bosnensis, Mollendorf. . . Bosnicus, Bourguignat. . Bourguignati, Ancey. . . . Carcasinus, Sourbieu , cavarellus, Servain . Ç diespiter, J. Mabille. . . . Duponti, Bourguignat. . . Duregicus, Servain . . . Edwardsianus, Bourguignat eutrapelus, Servain. . . . fusculus, Ziegler. gobionum, Bourguignat . . Grandidieri, id. ; Grantianus, id. 2 Hauttecœuri, id. : À Jourdvi, Morlet. Lourdeli, Bourguignat. . meretricis, id. ne Monceti, id. ece Mongazonæ, Servain. . . muscidulus, Bourguignat. . ovatus, Charpentier. , . . Padanus, Blanc, 10 piscinalis, Ziegler.. . . Ruellani, Bourguignat. . . Singidunensis, Letourneux. strigatus, Servain. . . . . cyclus acuminatus, J. Poirier — Buscholzi, Martens . . — Comorensis, Fischer . — fasciatus, Martens. . Jacquinot. . SO 1 © © Æ æ © O0 NEO NITOME ST (=r] GO Urocyclus flavescens, Keferstein ._. . . CRE — 5 316 = ACTE ES EN PP MENT 2, L Kraussianus, Heynemann . . longicauda, Fischer. . 2: - Madagascariensis, J. Poirier . vittatus Fischer: . 21 Vertigo armata, Pease . . . dentifera, 4. . . . dentifera, Pfeiffer. . Dunkeri,, id: 4 hyalina, Pease . . . mitens id 0e. . pediculus, Shuttleworth. pleurophora, Pfeiffer . . simplaria, Pease . . tantilla, Gould . . . Vitrina subviridis, Pease . . fusca, (10 SIENS Vivipara Abyssinica, Jikeli . Bourguignati, Servain capillata, Frauenfeld. . . . . communis, Moquin-Tandon . fasCiata Dupuy. lacustris, Beck..." occidentalis, Bourguignat. . . polyzonata, Frauenfeld. . . Robertsoni, id. subfasciata, Bourguignat . . . Samoensis, Mousson . . . . . MA LEACH CL LES NE . 1 HT ll HAN AG Lors (LAN 1 Ro La OA ke | EU AN! DIGEST OF THE | | LIBRARY REGULATIONS. | 7 No bèQk shall be taken from tfe Library without the record of the Librarian. No person “hall be allowed tg retain more than five vol- umes af any Qne time, unlgs by special vote of the Council. Books may be Rept out/one calendar month; no longer without renewal, and Renewal may not be granted more than twice. A fine of five cents pgr day incurred for every volume not returned within the tie specified by the rules. The Librarian mg#y demand\the return of a book after the expiration of toñ days from the date of borrowing. Certain books,So designated, cahnot be taken from the Library without/Special permission. AI books müst be returned at least\two weeks previous to the Annua} Meeting. Persons gre responsible for all injury dy loss of books charged toftheir name. ‘ a RS EN ENTRER