_ SOCIÉTÉ PID'HISTOIRE NATURELLE | ET DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET ÉNERGÉTIQUES DE TOULOUSE. TOME QUARANTE-UN. = 1908 TOULOUSE IMPRIMERIE LAGARDE ET SEBILLE 2, RUE ROMIGUIÈRES 2 1908 Siège de la Société, 17, rue de Rémusat TOME QUARANTE- UN. = 4908 — N°1 7 TOULOUSE . MPRIMERIR LAGARDE ET. SEBILLE - 9; RUR ROMIGULÈRES D: A à l'A aa Co tm Free + LA DES C4 Le DER sus 4 et F: r + re TRS. mercredi de chaque mois jusqu'au 3° mercreli “de juiliet inclusivement, + | Art. 1er, La Société a pour but de former dés naiss PS RL les 2 naturalistes pourront exposer et ORALE les résullats de leurs recherches & | de leurs obser valions. ; RE Art. 2. Elle s'occupe de tout ce qui a _ rapport aux sciences ratsrelisis >. Minéralogie, Géologie, Botanique et Zoologie. Les sciences physiques et his= au” toriques dlanslenrs applications à lHistoire Naturelle, sont également de son domaine. | | Art. 3. Son but plus spécial s sera d’étudier elde faire connaître la consti- = ution géologique, la flore, et la faune le la A dont Toulouse est ‘1e centre. Art. 4. La Sociétés’ Étlast ra d'augmenter les: collectons . & Musée dise toire Naturelle de Toulouse. x ; LA , s x s\ AVE Art, 5. La Société se compose :. de lee _ | Honoraires Tite 13 taires — Correspondants. AE. Art. 8. Les candidats au titre dé membre Grotatre ie être” pfééentés : pe : par deux membres titulaires. Leur admission est votée au scrutin secret par Eu le Conseil d'administration. TE Art. 10. Les membres titulaires paient une cotisation annuelle de 12 fe & à payable au commencement de l’année académique contre quittance délivrée RUE par le Trésorier. FT ES Art. 11. Le droit au diplôme est gratuit pour les membres honoraires et se correspondants ; pour les membres titulaires ilest de 5 francs, FE des + Le Gil Art, 12. Le Trésorier ne peut laisser expédier Les diplômes qu'après avoi 1 reçu le montant-du droit. et de la cotisation. Alors PEURERL les membres. QE: sont inscrits au Tableau de‘la Société. NP er Ch Art, 14. Lorsqu'un membre néglige dl acquitter son annuité, SE perd, après 1 deux avertissements, l’un du Trésorier, l’autre du Président, tous les droits : 4 attachés au titre de membre. é 2 TRS ES Art, 18. Le but de la Société étant exclusivement ou le titre Je. "54 membre ne saurait être utilisé dans une ÉMFErIe industrielle, À Eur Art. 20. Le bureau de la Société se com pose des officiers suivants : Pésisa FPS 6 dent; 1e° et 2° Vice- présidents ; Secrétaire général; Trésorier ; ter 2e. Bi- cer #50 bliothécaires-archivistes: " | ES Aix 31. L'élection des membres du Bureau, d'1 Conseil d’ na et da Comité de publication, a lieu au scratin secret dans la. première séance du mois de décembre. Le Présidentest nommé pour deux années, les autres memores pour une année. Les Vice-présidents, les Secrétaires, le Trésorier, les Bibliothécaires et les membres du Conseil et du Comité peuvent seuls ne réslus immé liatement dans lès mêmes fonctions. Art. 33. La Société tient ses séances le mercredi à 8 heures du ou ae | s ouvrentle premier merzredi après 1e {5 novembre, etont lieutous les fer et 3e … Art. 39. La publication des découvertes ou étules faites par les membres de la Société et par les commissions, a lieu dans un recueil imprimé aux frais” de celle es, sous le titre de : Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Touluse. Chaque livrgison porte son numéro et la date le sa publication. Art, #1. La société laîsse aux auteurs la responsabilité de leurs travaux et. de lears opinions scientifiques. Tout Mémoire imprimé devra donc porter la. signature de l’auteur. Art. 42. Celui-ci conserve toujours la propriété de son œuvre. li EE en. per des tirages à part, des réimpressions, mais par l'intermédiaire de ia 0 ociélé Art, 48. Les Membres de la Société sont tous invités à lui adresser grhantillons qu'ils pourront réunir. tt, 53. En czs de dissolution, ies diverses propriétés da la { ue re drvat da droit à » ville de Tuaiosss, | BULLETIN . DE LA " TÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE NATURELLE IT DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET ÉNERGÉTIQUES ï ï + , K FAR " SA TOME XLI — 1908 * LU es TOUEOUSE MS CES _ IMPRIMERIE LAGARDE & SEBILLE CT dx RUE RONIGUIRRES. 2 4 , È LA r gai ; 1908 res DU BUREAU DE LA SOCIÉTÉ | POUR L'ANNÉE 1908 # rc _ . M. JAMMES. : MM. LAROMIGUIÈRE, ue M. RiIBaur. Le M. GABELLE. si . M:.nE MONTLEZUN. + ME LasTic. An D LATR ‘ e dd. Eau Ne » %e Conseil d'administration. \1 CaraLp et DE REY-PAILHADE. LA L Ê LIFE LA % cl LISTE DES MEMBRES AU 1° JUILLET 1908 MEMBRES-NÉS M. le Préfet du département de la Haute-Garonne. M. le Maire de Toulouse. M. le Recteur de l’Académie de Toulouse. 1866. 1878. 1866. 1873. 1891. 1904. 1900. 1903. 1904. 1880. MEMBRES HONORAIRES Dr CLos, 4, &ÿ I, correspondant de l’Institut, directeur du Jardin des Plantes, allée des Zéphirs, 2, Toulouse. D' HAypEN (F.-V.), directeur du comité géologique des Etats-Unis, Washington. GIARD (Alfred), :%, professeur à la Sorbonne, 14, rue Stanislas, Paris. DE RouviLe, :%, doyen de la Faculté des Sciences, Montpellier. D' TASCHENBERG, professeur à l’Université de Halle (Prusse). TRUTAT, x, &ÿ [, à Foix. MEMBRES TITULAIRES MM. D' ABEeLous, £ÿ I, professeur à la Faculté de médecine, allée des Demoiselles, 4 bis, Toulouse. Dr ALoy, {ÿ I, chargé de cours à la Faculté de médecine, Grande-Allée, 22, Toulouse. AUDIGÉ, chef de travaux à la Faculté des sciences, rue Saint-Michel, 138, Toulouse. AzaM (Henri), canal de Brienne, 24, Toulouse. | V br ER 4 # 8 LISTE DES MEMBRES MIE COR 4 1900. Dr BayLac, &ÿ À, professeur agrégé à la Faculté de Mé- m4 decine, rue de la Pomme, 70, Toulouse. ne, 1906. BERNIÉS, avocat, rue Tolosane, 16, Toulouse. "418 1885. Dr BRÆMER, &} L, professeur à la Faculté de médecire, ° rue des Récollets, 105, Toulouse. # 1907. M. BRÔLEMANN, à Pau. 1866. De CaLMELs (Henri), prop. à Carbonne (Hte-Garonne). * 1900. CAPÉRAN, pharmacien, rue Alsace- Lorraine, 6, Toulouse. ES 1883. CaraLp, $ÿ I, professeur à la Faculté des sciences, rue ù de Rémusat, 21, Toulouse. +: 10 3 CarTaILHAC (Emile), #, £> I, correspondant de PInsti- ee. tut, rue de la Chaîne, 5, Toulouse, (membre ‘4 fondateur). 1 1874. CHALANDE (Jules), rue des Paradoux, 28, Toulouse, 04 1882. CoMÈRE, #ÿ A, quai de Tounis 60, Tonlatiet 1878. COSSAUNE (Gustave). rue de PÉHOES 25, Toulouse. . + 1903. D' CuauiLLÈRes, boulevard Matabiau, 6, Toulouse. 1902. DEeDiEU, pharmacien, à Castillon (Ariège). 1907. DEspax, avenue de Muret, 30, Toulouse. 1908. M. DurAND, préparateur à la Faculté des Sciences de 7 Toulouse. FFE 4 à 1904. Dop, Ÿ 1, chargé de cours à la Faculté des sciences, 5 allée des Zéphyrs, 13, Toulouse, 1900. Dore, $ÿ À, pharmacien, boulevard Carnot, 2, Toulouse. 1885. Dore %, ancien vétérinaire- -inspecteur à l’abattoir, nn nn as et nn: © à "à Toulouse. | 46 14907. DurauT (Paul-Marius), à la Roque-Neuve, Miremont, #0 (Haute-Garonne). | 54 1875. Fagre (Charles), # I, professeur à la Faculté des’. sciences, directeur de la station agronomique, rue Fermat, 18, Toulouse. và 1902. FEuGA (Paul), $ÿ A, boulevard d’Arcolez 5, Toulouse. 4 4 1905. GABELLE, chef de travaux à la Faculté de médecine de Toulouse, rue Saint-Erembert, 19, Toulouse. | h D' GarriGou, à I, chargé de cours à la Faculté de mé- décine, rue Valade, 38 Toulouse (membre fon-. É + dateur). | _ 4900. D' GENDRE, $Ÿ À, rue Périgord, 10, Toulouse 1890. GÈZE (Jean- Babtisté), Jardin- -Royal, 7, Toulouse. LISTE DES MEMBRES 9 1889. JAMES, Ÿ I, professeur adjoint à la Faculté des sciences, rue des Paradoux, 32, Toulouse. 1908. D’ JEANXEL (René), rue de Sèvres, 47, Paris. 1900. JupponrT, Ÿÿ À, ingénieur, allée Lafayette, 55, Toulouse. 1900. D: LaBorne, Ÿ A, pharmacien des hospices civils, Toulouse. 1900. Lacaze (Marius), place des Carmes, 9, Toulouse. 1900. ZAGARDE, imprimeur, boulevard de l’'Embouchure, 1. 1907. LAMBERT, rue Neuve-des-Chaiets, Toulouse. 1895. D: Lamrc, $ I; professeur à la Faculté de médecine, rue d’Auriol, 39, Toulouse. _ 1886. LAROMIGUIÈRE, ingénieur civil des mines, rue Saint- Pantaléon, 3, Toulouse. 1897. DE LASTIc, petite rue de la Dalbade, 5, Toulouse. 1907. LazeRGes, rue Gros, 3, Toulouse. 1904. Levanoux, allée Saint-Michel, 25, Toulouse, 1907. LEVRAT, rue du Sénéchal, 9, Toulouse. 1904. Loup, préparateur à la Faculté des sciences, rue d’Au- | buisson, 23, Toulouse. RS 1899. MaNADÉ (Joseph), pharmacien, à Cazères (Hte-Garonne). 1875. MarTez, à Castelmaurou, près Toulouse (Hte-Garonne). 1888. D' Maurez, O %, Ÿ I, professeur à la Faculté de mé- decine, boulevard Carnot, 10, Toulouse. 1885. Moquin-Tanpon, Ÿ I, professeur à la Faculté des scien- $ ces, See Snt Plhente, 2, Toulouse. DE MonTLEzuN, Ÿà À, quai de Tounis, 106, Toulouse, (membre fondateur). 1904. PaquiEr, &ÿ I, professeur à ia Faculté des sciences, 9, rue Bida, Toulouse. _ 1889. PRUNET, %, © I, &, professeur à la Faculté des scien- ces, grande rue Saint-Michel, 14, Toulouse. 1879. D' DE REY-PAILHADE, ŸŸ À, ingénieur, rue Saint- Jacques, 18, Toulouse. Dr RiBauT, Ÿÿ A, chargé de cours à la Faculté de mé- | decine, rue Philippe-Féral, 1, Toulouse. . RoQUES, rue Chevreul, 10, Toulouse. . D' RouLe, $ I, prolesseur à la Faculté des sciences, rue Saint-Etienne, 19, Toulouse. Marti (TRS: ; PLU: ‘oe Tr. fe É de ee # à ar at CA "rs 2 rise 1900. 1900. 1899. 1902. 1874. 1871. 1873. 1833. 1867. 1873. 1867. 1867. 1871. 1885. 1876. 1905. 1884. 1881. 1901. 1871. 1874. 1867. 1875. 1886. 1867. 1871: 1902. 1871. LISTE DES MEMBRES | A Le SALIGNAC-FÉNELON (Vicomte de), allée HE -Peyrat, 1 bis, Toulouse. SALOZE, chimiste, rue Croix-Baragnon, 9, Toulouse. UFFERTE, professeur à l'Ecole supérieure, rue Neuve- Montplaisir, 9, Toulouse. VERSEPUY, ingénieur, directeur de l'usine à gaz, rue Pé- | rigord, 7, Toulouse. MEMBRES CORRESPONDANTS Baux, Canton (Chine). : BicxE, professeur au Collège de Pézenas (Hérault). L'abbé BoiSSONNADE, professeur au petit séminaire de Mende (Lozère). DE BoRMANS, faubourg de Paris, 59, Valenciennes. Dr Caisso, à BRENT (Hérault. à CAVALIÉ, principal du collège d'Eymoutiers(Hte-Vienne). 4 CazaLis DÉ FONDOUCE, rue des Etuves, 18, Montpellier. … CHANTRE, sous-directeur du Museum de Lyon (Rhône). DE CHAPEL D’ESPINASSOUX, avocat, Montpellier (Hérault). … CHOFFAT, membre du Comité géologique du Portugal. D' CLos, 11, rue Jacob, Paris. DAGUIN, professeur au Lycée de Bayonne. NÉRY DELGADO, 113, rua de Arco B, Lisbonne. GALLIÉNI, général, commandant de corps d'armée, GAvoy, Carcassonne. ISSEL, professeur à l’Université de Gênes (Italie). JouGLA, conducteur des ponts et chaussées à Foix (Ariège). LALANDE, receveur des hospices, à Brive (Corrèze). DE Maïnor (W.), secrétaire de la Société de Géographie, Saint-Pétersbourg. MARCAILLOU D’AYMERIC (H.), pharmacien à Ax (Arieseli MaAssSENAT, manufacturier, à Brive (Corrèze). D' pe MonTEsQuiou, à Lussac, près Casteljaloux (Lot- | et-Garonne). No, chef de laboratoire à la Charité, Paris. PIETTE (E ), juge au Tribunal (Angers). * LISTE DES MEMBRES RETAUS, te. à l'Institut carolinien de Stockholm. Marquis de SAPORTA, nu de l’Institut, à Aix ë ©4878. | Dr : Sauvace, dires eur r du Museum de Boulogne-s. -Mer. is gone: ER Ne Copenhague. | S Lu MEAneur civil, à Saint- Germain, près Puy- 1 dr és LU # AA AR." È V SLA OP LR, 4 Fa” NA à 1 « dat an 2 À SA Re, ee EE A (4 LR RE ET; LA _ COURANTS CO NTINUS SUR LA GERMINATION ES Par M. Elie LAZERGES. HISTORIQUE | Comment les plantes se conduisent-elles dans un | milieu où passe un courant électrique et, plus précisément, com- ment les graines germent-elles dans ces conditions ? Voila 25008 une question assez obscure encore aujourd'hui. 12 HET pourtant, le sujet n’est pas neuf; depuis longtemps, | en effet, il s’est présenté à l'esprit des expérimentateurs. Dès le milieu du dix-huitième siècle, alors qu’en élec- _ tricité on ne vivait guère encore que sur les idées du philo- | sophe Tuarès et sur les récentes études du médecin Giz- _ BERT, ON a cherché à uüliser l’électricité statique au pro- Dot de la végétation. En 1746, Memsray, d'Edimbourg, port avec succès deux myrtes à l'influence de l’électri- D: cité. À la même époque, Norcer en France, Menou à ü |: Slutigard Bose à Wittemberg, JALLABERT à Genève et Gar- je DIN à Turin, font d’autres expériences. Et, en 1783, Ber- 2: 2 : | THOLON, de Saint-Lazare, 1 un ouvrage dans lequel il blement diversifiée : tandis que les uns étudiaient plus 14 ELIE LAZERGES 11 TU PEU LS Mais déjà, à mesure que les expérimentateurs deve- naient plus nombreux, des contradictions dans les résulk tats de leurs recherches apparaissaient : en 1787, le bota- - niste INGENHoUsSs nie toute influence bienfaisante de l’élec- | tricité sur les végétaux; Rouranp défend la même opinion, ñ landis que von Carxoy et d'OrNoy soutiennent que le fluide à une action stimulatrice, Au commencement du dix-neuvième siècle, HumBozr et SENNEBIER ne ürent au cune conclusion de leurs expériences. Cependant, les progrès accomplis en électricité ne pa- raissaient pas aider à faire prévaloir l’une ou l’autre des thèses en présence et, vers 1840, tour à tour, REUTER, BisCHOFF, SOLLY, SHEPPARD, FoRSTER, HUBECK, obtien- 4 nent des résultats contradictoires. ei Les travaux précédents avaient surtout pour but l'étude de la culture électrique ; et, comme l'électricité dynamique était inconnue des premiers expérimentateurs et de décou- verte trop récente pour être utlisée avec fruit par les der- niers, c’est l'influence de l'électricité statique qu'on étudia. Mais depuis, la nature des expériences s’est considéra- spécialement l’électrisation de la terre, d’autres s’atta- chaient à l’électrisation des plantes, d’autres enfin à l’élec- trisation des semences. De plus, ce n'étaient plus des expériences électro-statiques que l’on faisait, c'était sur- tout l'influence de l'électricité dynamique que l’on étu- diait. | ‘8 C’est surtout dans ces dernières années que ces recher- ches sont devenues plus fréquentes et qu’à travers la di- É versité des méthodes expérimentales et des hypothèses proposées, des résullats importants se sont fait jour. 4 WozLny, Sozvay, Cnopar, Leon, de 1888 à 1893 font® E. Sroxe expose le résultat de ses études ; les expériences. avaient porté sur 20.000 plantes et l’auteur; qui employait … EE INFLUENCE DES COURANTS CONTINUS Ne 15 des courants de diverses natures montrait l’effet produit par chacun d’eux sur la germination et la croissance. Les résultats auquel 1l arrivait peuvent être résumés de la façon suivante : | 1 P'électricité exerce une dfhbnec appréciable sur les plantes ; “A 2° Pour certaines intensités, l’action du courant pendant un temps très court (1 minute au moins), est mot pour agir comme stimulus ; 3° La germination et la croissance sont toutes deux ac- célérées par l'électricité ; 4° Les plantes ainsi stimulées électriquement, ne répon- _ dent pas immédiatement à l’excitation, mais possèdent une période d’excitation latente d'environ 25 minutes, c’est- à-dire d’une durée à peu près égale à celle du stimulus héliotropique et géotropique ; 5° La réaction à l’exeitation électrique est comprise entre d’étroites limites pour l'intensité du courant ; _ GIlya, pour le stimulus, un minimum, un optimum, un maximum et un point où toute action stimulante cesse ; 7° L’excitation produite par des courants alternatifs est plus marquée que celle produite par les courants directs ; 8 L'augmentation de stimulus nécessaire pour pro- duire une différence notablement perceptible, est dans un rapport constant avec l'intensité stimulante totale ; le rap- port existant entre la percepüon et le stimulus peut être exprimé par la fraction £ ; c’est, en somme, la loi de Weser qui se retrouve ici. —. Dans une série d'expériences faites au Jardin de Bota- nique de Harvard, Amon B. PLowman observa, en 1902, quelques phénomènes intéressants, concernant l'influence - de lionisation du sol sur la croissance des plantes. Ces expériences furent de nature extrêmement variée et l’on » mit en jeu soit des charges statiques, soit des charges dy- | namiques avec un potentiel de 0 v. 5 à 500 volts. On utli- 4 ia "Tà : à Q e DUT é LE Le SO EIO UIE ILO % A ù, . Ad RSA ke * ” > A en LA .— get 14 A ; é* 0 el FA + w 7 * 16 ELIE LAZERGES ARE à cer. « Ds sait comme électrodes, soit du platine, soit du charbon | (et plus habituellement ce dernier) et des soins spéciaux "2 étaient pris pour opérer dans des condutons normales de température, de lumière et d'humidité. Les plantes étaient d- tantôt cultivées dans des pots disposés dans une serre is bien éclairée, et tantôt la culture se faisait dans l’eau : l’au- "4 teur constate d’ailleurs que la culture dans l’eau présente h des garanties plus sérieuses, car les causes d’erreur sont ; 4 plus réduites. | A ne . Dans ces conditions, des graines placées ,à l’anode : étaient toujours luées par un courant de 3 milliampères D. ou plus s’il durait pendant 20 heures ou davantage, tan- Fr dis que des graines placées près de la cathode furent, on dans la plupart des cas, à peine affectées et, dans certai- 4 nes conditions, sensiblement stimulées par de tels cou- 4 ‘#4 rants. Et, lorsque les graines avaient germé dans l’eau, #4 celte différence entre l’état des graines aux deux pôles, ES: après qu'un courant relativement faible avait traversé le liquide seulement pendant un temps très court, était beau- coup plus sensible ; mais, si le courant passait durant D 20 heures ou plus, les graines étaient tuées en tous les ê g points de-l’espace compris entre les deux électrodes. On … D. observait les mêmes résullats quand les graines étaient se- mées dans un sol sableux ; mais, il fallait un temps. te plus long pour que la mort des graines situées dans la - 11 région cathodique survint. — En somme, d’après l'auteur, | Lx il y a un accroissement considérable du taux de la crois- FSI lyte quelconque, deux points sont à des potentiels diflé- 4 rents, le mouvement des ions libres s’effectue dans une direction définie et, si la différence de potentiel est suffi pe sante, une dissociation plus avancée de l’électrolyte s’en- >" #4 0 INFLUENCE DES COURANTS CONTINUS 17 suit ; les anions, avec leurs électrons négatifs, se dirigent vers l’anode et les cathions, avec leurs charges positives, vont vers la cathode. Puisque les mouvements d'ions dans les solutions sont relativement lents, 1l est raisonnable de supposer que, dans la région de l’anode, il y aurait un léger excès d'ions positifs, dû à la neutralisation rapide des ions négatifs par l’électrode chargée positivement. De la même manière, la cathode supprime les ions posi- üfs dans son voisinage immédiat et est, par conséquent, entourée d’un léger excès d'ions négatifs. Plus les 1ons se mouvront lentement à travers l’électrolyte et plus la dif- férence des conditions réalisées autour des deux électro- des sera accentuée. Comment les plantes répondront-elles à ces différences de condition ? PLowman, s'appuyant sur le résultat de ses expériences, montre que le protoplasma végétal est para- lysé et quasi tué par les conditions existant autour de l’anode, tandis que, en deçà de certaines limites assez grandes, 1l est stimulé par les conditions existant autour de la cathode. Cependant, si la dissociation des atomes et la séparation électrique des ions peut causer de légères différences de nature purement chimique dans la région des électrodes, ces simples différences chimiques peuvent difficilement rendre compte des effets produits sur les plantes, même près des électrodes et certainement pas pour des points situés à mi-chemin entre les électrodes. L'auteur défend cette conclusion par les faits suivants: 1° Quand les graines ont germé dans l’eau disullée à travers laquelle passe un faible courant, les ions O sont en excès dans cette parte de la solution où la croissance est stimulée, et les 1ons x sont en excès là où les plantes sont tuées. Or, on peut montrer que de faibles quantütés d'hydrogène ne sont pas sensiblement nuisibles aux plan- tes ; et, d'autre part, la quantité d'oxygène mise en liberté dans les conditions précédentes n'est certainement pas SOC. D'HIST. NATURELLE DE TOULOUSE (a: XLI). 2 DONNE 28 0 LIT ESP ATEN TUE PEL RTS SEP CNE REC RUES = « CET FES kr Ke 1e? NAT cr Be f PAS de en Ÿ « » - Ve È à > Le 2] "3 J nn £ 2 Le 18 ELIE LAZERGES plus grande que celle qui se trouve normalement dans l’eau du robinet qu'on employait pour les expériences té- moins. C’est donc que les effets sont produits par les char- ges électriques des ions plutôt que par quelque simple aclivité chimique des atomes ; 2° Quand les graines sont placées dans des solutions de divers acides, bases ou sels, d’un degré de concentration éloigné du point de concentration mortel, elles germent aussi bien que dans l’eau ordinaire. Mais, quand un cou- rant électrique d'intensité suffisante pour mettre les 1ons en mouvement est passé dans la solution, les graines si- tuées près de l’anode meurent. | Et l’auteur conclut que les charges négatives sumulent et les charges positives paralysent le protoplasma em- bryonnaire de ces plantes ; ce qui lui paraît d’ailleurs en. accord avec les résultats obtenus par Marrnews dans ses. expériences sur la nature de la stimulation nerveuse. À l’appui de cette théorie, 1l citait plusieurs faits, dont le plus concluant paraît être celui-ci : quand un pot de» fleurs contenant plusieurs lupins d'à peu près quatre se-. maines de croissance, est chargé à un potentel de. 000 volts d'électricité positive, les plantes cessent de crofî- tre et finalement meurent ; mais, si on emploie une charge ; négative, non seulement ces effets ne se produisent pas, « mais encore les plantes sont très nettement stimulées. Le travail de PLowman présente donc, tant au point de vue de la précision des expériences, que de la netteté des résultats obtenus, une sérieuse importance. Mais l’auteur semble s'être seulement attaché à montrer, d’une part, l’action excitatrice des charges négatives et, d’autre part, l’action retardatrice des charges positives, que certaines expériences lui avaient révélée, sans tenir un compte exact. de l'intensité du courant employé. D'ailleurs, les résultats qu'il expose se rapportent à des expériences pour les” quelles l'intensité du courant est relativement élevée, et, 2,006 1 SE ME 2 É Æ é à A INFLUENCE DES COURANTS CONTINUS 19 dans ce cas, en effet, ses conclusions paraissent justes ; mais, nous verrons par la suite que, dans le cas où le cou- rant est faible, les phénomènes sont tout différents, de sorte que c’est seulement un côté de la question qui paraît avoir été étudié. La même année (1902), Canproro et Buccorinr étu- diaient l’action de l'électricité voltaïque sur des graines de tabac germant dans un terrain : ils constataient alors que, tandis qu’en culture ordinaire la proportion des grai- nes germées était seulement de 9 p. 100, sous l'influence de l'électricité la proportion des germinations était de 39 p. 100 ; en outre, dans ces conditions, les plantes pre- naient un grand développement, étaient pourvues d’un très fort système de racines et les feuilles étaient d’un beau vert foncé. Enfin, sous l'influence de l'électricité at- mosphérique, la proportion des germinations était de 19 p..100. D’après ces auteurs, l'électricité avait donc sur la germination une influence nettement favorable. | Et, en 1905, G. Poraccr concluait d’études analogues qu’un courant continu favorise la photo-synthèse en ce qui concerne les plantes aquatiques ; il y aurait même pour l'intensité un optimum que l’auteur n’a pas déter- miné. À la même date, Mricaeers et DE HEEN communiquaient le résultat de leurs études sur «le mode d’action excita- trice exercée par les courants sur la germination». Ils prenaient comme matériaux d’études des graines de blé disposées sur un tamis formé d’un tissu à larges mailles : celui-ci, maintenu rigide au moyen d’un cadre en fil d’alu- minium, était accroché au bord supérieur du cristallisoir destiné au liquide de culture. Ce dernier affleurait au ta- mis et ne recouvrait jamais les graines. On employait, comme liquide de culture, la solution de Sachs, dans la- quelle le phosphate calcique était remplacé par du phos- phate ferreux. D'ailleurs, dans l’esprit des auteurs, le mé- 20 ELIE LAZERGES lange salin employé servait plutôt à rendre l’eau condue- trice qu'à nourrir les graines, car les expériences du- raient peu de temps. Dans ces conditions, deux séries d'expériences furent faites : dans l’une, les vases de culture étaient disposés en série ; dans l’autre, ils étaient disposés en batterie. Dans le montage en série, les vases de culture em- ployés dans une même expérience contenaient chacun des liquides de composition différente et on s’arrangeait de façon à ce que la concentration du liquide des divers vases soit en progression géométrique. Le courant amené par les électrodes d'aluminium et fourni par trois élé- ments Daniell s'élevait à quelques milliampères. On cons- tatait alors que le poids moyen des germinations décrois- sait suivant une progression arithmétique dont les auteurs avaient déterminé la raison. Dans cette première série d'expériences, on arrivait done au résultat suivant : dans le montage en tension, lorsque la concentration du liquide … croît en progression géométrique, le poids moyen des ger- $ minalions décroît suivant une progression arithmétique. On faisait usage du même dispositif pour étudier les effets produits dans le cas où les vases étaient associés en quantité : ici, les électrodes d'aluminium étaient soudées à des fils d'aluminium de même longueur et de même sec- ion, réunis par trois à l’anode et à la cathode d’une bat- terie de trois éléments Daniell. Les cuves contenaient les liquides dont la concentration était respectivement +, # ct 1. Et, dans ce cas, le poids moyen des germinalions ce en progression arithmétique. ‘5000 Cette deuxième série d'expériences fournissait fus le résultat suivant : dans le montage en batterie, lorsque la concentration du liquide croît en progression géométri- | que, le poids moyen des germinations croît aussi en pro- gression arithmétiqué. Et ces résullats évoquent tout de suite la loi psycho-physique de WEBER, suivant laquelle « 1% INFLUENCE DES COURANTS CONTINUS 2 la sensation croît en progression arithmétique lorsque l'intensité de l’excitant croît en progression géométrique. Et les auteurs expliquent le résultat de la façon sui- vante : dans le montage en tension, l'intensité est la même dans tous les vases ; mais la résistance varie avec chacun d'eux et elle est inversement proportionnelle au nombre de molécules, puisque l'augmentation du nombre de celles-ci a pour effet de rendre le liquide meilleur conducteur ; si donc, la concentration des divers liquides est ?, + et I, la 2 résistance de chacun d’eux sera respectivement R, À, et ER ) 99 Et le travail électrique variera suivant la progression 1, + et + Dans le montage en quantité, si la concentration des divers milieux de culture est + et £ et 1, l'intensité du courant, dans chacun des vases, sera respectivement 1, 2ret 4. Et 1c1, le travail électrique ira en augmentant suivant la progression 1, 2 et 4. On voit donc que, dans le montage en tension, le travail électrique va en diminuant, suivant une progression géométrique, alors que dans le montage en quantité ce même travail va en augmentant suivant une progression géométrique. Dans le premier cas, le rendement en poids va en diminuant suivant une progression arithmétique, tandis que, dans le second cas, il va en augmentant suivant une progression arithmétique. Mais les auteurs admettent qu'il se forme dans le Liquide de culture une solution colloïdale du métal des électrodes et c'est à elle qu'ils attribuent, dans le cas précédent, le rôle favorisant ; d’ailleurs, le rôle favorable ou défavora- ble joué par une solution colloïdale dépendrait nécessai- rement de sa nature spécifique. Dans d’autres travaux, MM. Micarers et DE HEEN ont étudié l’action de certaines solutions colloïdales et de la nature des électrodes sur les graines en germination ; les résultats obtenus ont confirmé l'hypothèse précédente. Et dans le cas où les électrodes sont en aluminium, ils con- cluent de la facon suivante : Le € = | \ +1 ch CA bre a ÉTR à T8 1ÆQ rs 44 ’ 2 , té 22 ELIE LAZERGES Indépendamment de toute hypothèse, on peut dire : 1° Qu'il se dégage, des électrodes en aluminium avec la solution nutritive employée, une excitation favorable à la plantule ; 2° Que cette action, quand elle est déterminée par le courant, est une fonction de l'énergie qu’il développe ; 3° Que cette fonction se conforme à la loi de WEeger. C'est là, on le voit, une façon nouvelle d'envisager les choses et ces explications sont tout à fait différentes de celles proposées par Prowman. Mais, ici encore, les au- teurs n’ont pas mesuré exactement, dans chaque cas, l’in- tensité des courants employés et jamais, en effet, ils n’en donnent la valeur. Et leurs conclusions tendraient à subs- tuer l'étude de l’action des solutions colloïdales à celle de l’action du courant. Or, si l’on peut admettre que les colloïdes ont sur la germination une certaine influence, 1l n'en est pas moins vrai que, si l’on uülise toujours des électrodes de même nature, on obtient, en faisant varier l'intensité, des variations dans le poids des germinations qui ne sont pas toujours dans le même sens : il y a donc là une cause autre que la présence d’une substance colloï- dale qui agit. | | | Quoiqu'il en soit, un fait commun se dégage de toutes ces expériences : c’est que, dans certains cas, un courant électrique favorise la germination et la croissance. Depuis lors, le professeur F. HorrRuNG, passant en revue les divers moyens excitants, propres à augmenter les récoltes, obtint avec l'électricité des résultats très 1m- portants. C’est ainsi que les betteraves ayant subi l’in- fluence du courant, montrèrent une supériorité appré- … ciable en ce qui concerne leur qualité (13,44 p. 100 de su=. cre au lieu de 12,84 p. 100). Et, lorsque ces expériences … étaient combinées avec l’arrosage, les résultats obtenus. étaient encore plus favorables ; en outre, grâce à l'emploi « de l'électricité, les mauvais effets produits. par l’iodure de INFLUENCE DES COURANTS CONTINUS DE potassium ou le fluorure de sodium étaient supprimés. Mais, le meilleur résultat obtenu fut celui que donna l’em- ploi de l'électricité combiné avec l'irrigation arüficielle, en juillet et août : le poids des racines de betterave ainsi obtenues, fut de 832 gr. 13, donnant environ 15 p. 100 de sucre, alors que les essais avaient été faits sur un sol très pauvre. L'auteur enregistre ces faits, mais n’en donne aucune interprétation ; il croit voir cependant, dans l'électricité, un excitant remarquable propre à augmenter considéra- blement les récoltes. Tels sont les résultats obtenus jusqu’à ce jour dans l’étude de cette question : on a pu constater une certaine diversité dans les faits mis en lumière par les différents expérimentateurs et surtout la grande variété des hypo- thèses émises pour expliquer les phénomènes enregistrés. De telle sorte qu'aujourd'hui encore, un certain vague plane autour de ces phénomènes. Aussi, nous a-t-1l paru intéressant de reprendre cette étude et de refaire certaines expériences de SToNE, PLow- MAN, MicHeeLs et DE HEEN, en y apportant toute la préci- sion désirable. De plus, nous avons cru devoir limiter ce sujet, assez vaste, à la seule étude de « l'influence des cou- rants continus sur la germination ». DISPOSITIF EXPÉRIMENTAL Il fallait, pour obtenir avec certitude des résultats pré- cis et pour n’enregistrer que des phénomènes dus à la seule influence du courant électrique, se placer, pour ef- fectuer les diverses expériences, dans des conditions tou- jours identiques et adopter, pour une même série d’expé- rences, le même dispositif. Il fallait enfin que, seul, l'agent physique dont on voulait connaître l’action variât, les autres conditions restant les mêmes. À celte condition, 24 ÉLIÉ LAZERGES seulement, on pouvait espérer obtenir des résultats com- parables et enregistrer des variations dues uniquement à l'influence du courant électrique. Nous avons d’abord utilisé, comme liquide de culture, l'eau de la Garonne, qui constituait, en somme, un élec- trolyle très dilué ; puis, dans une deuxième série d’expé- rlences, nous prenions, comme milieu de culture, un élec- trolyte concentré constitué par une solution nutrilive de composition déterminée. Et, dans chaque cas, nous mesu- rions exactement l'intensité du courant employé et nous pesions ensuite les germinations qui s'étaient effectuées dans ces conditions. Nos expériences portèrent sur l'orge {Hordeum vul- | gare). Nous placions les graines sur un fin tamis disposé » sur un léger cadre en verre et ce tamis, supportant les graines, affleurait à la surface libre du liquide contenu « dans un cristallisoir en verre. Le courant électrique était à fourni par des pile du type Daniell, dont la force électro- - motrice est sensiblement constante. Ces piles présentent l'inconvénient d'offrir, à cause du vase poreux intérieur, - une résistance considérable ; mais, comme la résistance extérieure était très grande, la résistance intérieure des piles était négligeable. De plus, dans nos expériences, ces piles étaient montées en série. L’intensité était exact tement mesurée au moyen d'un galvanomètre Desprez- : d’Arsonval apériodique. Dans chaque expérience, on disposait sur le tamis Un poids connu de graines et, toujours, à côté du cristallin soir contenant les graines soumises au courant, on dispo" sait un cristallisoir témoin, placé dans des conditions ab- solument identiques. Le courant élait amené dans le IE quide par deux électrodes en charbon placées chacune à une extrémité du tamis. Enfin, pour opérer dans des con ditions toujours semblables de température et d'humidité“ les expériences se faisaient à l’étuve d’Arsonval à régulas RS ne ee Aer. ; és + Le ER Te SPP Vo LES CT EPA T DES, SCIENCES BOL OGIQUES ET ÉNERGÉTIQUES DE TOULOUSE g Les séances se tiennent à 8 h. GER du soir, à : l'ancienne F 7 Faculté des Lettres, 17; ue de Rémusgl" ie is POS PAU ER au) leg 4er et 3e mercredi de chaque mois, ne he Z. du 2e mercredi de Novembre au: 3e mercredi pe Juillet. ë MM les Membres sont instamment priés de faite connaitre au secrétariat leurs changements de domicile. Le E #ÿ | an Adresser les envois d' argent au trésorier, M. DÉ- MONTE ON, : QBai de Tounis, 20: 7 oulouse. RU | | re SOMMAIRE # A Composition du Burcau de la Société pour Lane 1908. 4 Es ‘ Liste des membres au 1°” juillet 1908. , Se ee ee Elie LAZERGES. — Influence des courants continus: sur di nn 0 OO 4 | SOCIÉTÉ |D'HISTOIRE NATURELLE À gr DES SOENOE BIOLOGIQUES ET ÉNERGÉTIQUES DE TOULOUSE. TOME QUARANTE-UN. — 1908 -. BULLETIN TRIMESTRIEL. — N°2 [358 FOULUUSE IMPRIMERIE LAGARDE ET SEBILLE 2, RUK ROMIGUIÈRES 2. 1908 Siège de la Société, 17, rue de Rémusat … | “, ù EU ANAL 47 NY 2 4 { ” Le 2YR "ve AT EaT Le Ÿ FA nl ù , Ë à” F6 LR. AC TRS NE MAT A US RE" PRESS" LATIN ITS Ke L % UNE A NES Sr * Ex LS Lt s 50 AS er et Ve SE à “” 2 S & 10 e: -correspondants ; pour lès membres titulaires il est de 5 francs. - attachés au titre de membre. « Llothieires archivistes.” les Bibliothécaires et lès membres du Conseil et dau: Comité peuvent seuls être | Eurait du réglement de la Société d'istoire M relie de Art. fer, La Société a pour but de former re rénñions. dans 1ébele des naturalistes pourront exposer et HARTIDE les résultats de leurs Te de leurs observations. SRE RATES Art. 2. Elle s'occupe de tout ce qui a rapport aux sciences’ atutaes Minéralogie, Géologie, Botanique et Zoologie. Les sciences physiques et Bee toriques dansleurs applications à l'Histoire Naturelle, sont A de son BA domaine. SAP Art. 3. Son but plus spécial sera d’éludier el de faire connaître la consti-. ution géologique, la flore, et la ne de & région nc Toutose. est le ‘cenire. » a Art. 4. La Soviété s’ éfforcera d'augmenter les’ collections & Musse. D His” toire Naturelle de Toulouse. + se . 5. La Société se compose : (le Membres-nés — Honoraires - 4 = Tito aan es — Correspondants. | L'rEr Art. 8. Les candidats au titre de SES lie dote être présentés ar deux membres titulaires. Leur admission est. votée. au scrutin Les es e Conseil d'administration. u Art. 10.Les membres FPE paient une cotisation ‘annuelle de 12 ati payable an commencement de L'année AAeMAe contre quittance” déhivrée | par le Trésorier. Ÿ Te Art. 11. Le droit au diplôme est gratuit pour Îles es honoraires eu Art, {2. Le Trésorier ne peut laisser expédier les diplômes qu après. avoi en reçu le montant du droit et de la cotisation. Alors Son les membres sont inscrits au Tableau de la Société. -_ . : CONS ÉD rs Art. 14. Lorsqu'un membre néglige d’acquitter son annuité, " Perd, apres? deux avertissements, l’un du si l’autre du Président, tous. les droits " Art. 18. Le but de la Société étant rl Scientifiques le titre de. 6e membre ne saurait être utilisé dans une entreprise industrielle. FAR Art. 20. Le bureau de la Société se compose des officiers aüivants s: Prési d dent; 1e" et 2° Vice-présidents ; Secrétaire - -général ; Trésorier. . He et 2 Bi- Air 31. L'élection des ent du Bareau, d1 Conseil d’ administration . et fs du Comité Je publication, a lieu au scrutin secret dans la première séance du mois de décembre. Le Présidentest nommé pour deux années, les autres memores pour une année. Les Vice- -présidents, les Secrétaires, le Trésorier, ee à ges immé liatement dans les mêmes fonctions, . 33. La Sociélétient ses séances le mereredi à 8 hèures 13 soir. Etes & at premier merzredi après : 1e (5 novembre,elont lieutous les fer et æ mercredi de chaquè mois jusqu'au 3° mercredi “de juiliet inclusivément, Art. 39, La publication des découvertes ou étules faites par les membres: de la Socix'é el par les commissions, a lieu dans un recueil imprimé aux a à À e de celle «1, sous te titre de : Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse: Chaque livraison porte son numéro et la date de sa publication, Art, #1. La société laisse aux auteurs la responsabilité de leurs travaux. et. de leurs opinions scientifiques, Tout Mémoire imprimé devra done porter la. signature de l’auteur. | | se Art. 42, Celui-ci conserve toujours la propriété de son œuvre. ri peut en. 2 06 7 des tirages à part, des réimpressions, mais par: Piatermédiaire rail te ociélé. Art, 48. Les membres de là Société sont ous invités à lui adressar ! 4chantillons qu'ils pourront réunir. S Bt. 5%. En cz# de dissolntion, ies diverses propriétés da la rié(s,. rerien “es ârsat da droit à: à ville de Tuzxiox4s, | RES INFLUENCE DES COURANTS CONTINUS 25 teur métallique, à l'obscurité totale et à une température constante de 27° C. Leur durée, toujours la même pour une même série d'expériences et déterminée par tâtonnements, était d'environ 72 heures. Au bout de ce temps, la germi- nation était, en effet, assez avancée et l'influence du cou- rant s'était fait sentir durant une période assez longue pour que les effets de son action soient nettement appré- ciables. DESCRIPTION DES EXPÉRIENCES Dans une première série d'expériences effectuées dans les conditions que nous venons de décrire, nous avons uli- lisé, comme électrolyte, l’eau de la Garonne telle que nous la prenions au robinet du Laboratoire. La composi- tion de cette eau est la suivante : D nie. AAA LINE NAQERPRRERER Te K ed es foineuee. 92 ces nombres étant exprimés en milligrammes et par litre. Notre but, dans ces recherches préliminaires, était de chercher les conditions les plus favorables pour nos ex- périences et d'étudier en gros la marche des phénomènes. 1° Dans une première expérience, nous placions dans chacun des deux cristalhsoirs (celui où passait le courant et le témoin), un poids égal à 2 grammes de graines d'orge ; le courant était fourni par 4 éléments Daniell montés en série. Dès le deuxième jour, des phénomènes assez nets pouvaient être observés : dans le cristallisoir où passait le courant, les racines étaient très sensiblement plus longues que dans le témoin ; en effet, tandis que dans SOC. D'HIST. NATURELLE DE TOULOUSE (T, XLII). 2 + LS NA R A 26 ELIE LAZERGES ce dernier les racines avaient environ 1 centim. de long, elles avaient 4 ou 5 centimètres dans le premier ; en outre, là où passait le courant, les racines étaient très nettement recourbées vers l’anode, tandis que dans le témoin, leur direction était quelconque. Mais, une remarque impor- tante pouvait encore être faite : tandis que, dans le té- moin, chaque graine donnait naissance à un certain nom- bre de racines, toutes d’à peu près même longueur, on pouvait constater, en ce qui concerne les graines soumi- ses à l'influence du courant, que chacune d'elles possédait une racine bien développée, très longue et, d’autres, beau- coup plus courtes. Il semble, en somme, que cette racine qui devient ainsi très longue, vienne remplacer la racine principale qui avorte dans le développement normal de la plantule des Graminées. Enfin, une différence très mar- quée s’observait aussi dans le développement des tiges, celles des graines électrisées étant plus longues que celles germant d’une façon normale. | Et lorsque, au bout d'environ 72 heures, l’expérience était arrêtée, la différence entre l'aspect présenté par les germinations dans les deux cristallisoirs était manifeste. D'ailleurs, le résultat des deux germinations était dessé- ché dans une étuve réglée à 30°, mais de façon à évaporer seulement l’eau entraînée par les jeunes plantes et qui res- tait adhérente aux racines, sans cependant enlever l’eau des tissus. Nous pesions ensuite exactement ces deux ger- minations ; le résultat était le suivant : Poids des germinations soumises au courant......,.,.,.. 4g,906 — — du ÉéMOUT. 5 SR EP sx, 48,401 Différence au profit des germinations électrisées..... 08,505 et cette différence n’était attribuable qu’à l'influence exer- cée par le courant électrique. Nous avons, d’ailleurs, donné de ces résultats une re- | INFLUENCE DES COURANTS CONTINUS 97 présentation graphique ; nous avons construit pour cela des courbes, dites courbes de fréquence, de façon à tenir compte des différences individuelles, et cela de la façon suivante : nous mesurions pour chaque graine la longueur de la plus longue racine et la longueur de la tige et, dans longueur Q des ges I. — (1) Polygones de fréquence relatifs aux graines électrisées et ._ aux graines témoin. Tiges. L e tableau ainsi dressé, nous cherchions ensuite le nombre de graines qui présentaient des racinés de même lon- sueur ; nous faisions de même pour les tiges. Et les mê- D es courbes étaient tracées à la fois pour le témoin et pour les graines soumises au courant. Pour construire ces courbes, nous portions en abscisses les longueurs des 7 = 28 | ELIE LAZERGES racines ou des tiges, suivant le cas, el en ordonnées le È nombre de graines présentant une Fo donnée de à | racine ou de tige. C'est ce qui a été fait pour l'expérience précédente el | 11. — Polygones de fréquence relatifs aux graines éLeires el aux. ; graines témoin. _ Racines. on peut constater, dans le cas des racines, par exemple, que, tandis que parmi les graines du témoin les plus lon- gues ont seulement 20 millimètres, 1l en est, parmi celles électrisées, qui atteignent 50 millimètres ; en outre, dans ke témoin, le plus grand nombre de racines (vingt) attei- gnent 10 millimètres, alors que là où le courant a passé, le plus grand nombre (onze) ont 30 nullimètres et 6 graines seulement ont des racines de 10 millimètres. | D. rm -£ INFLUENCE DES COURANTS CONTINUS 29 De même, dans le cas des tiges, le plus grand nombre (treize) de celles développées dans des conditions norma- les mesurent seulement 10 millimètres de long, tandis que le plus grand nombre de celles électrisées (seize) attei- gnent 20 millimètres et plusieurs même (dix) ont 30 milli- mètres. (Courbes TI et IT.) On peut donc, au simple examen de ces courbes, se ren- dre un compte exact des différences existant entre les germinations dans les deux cuves à la fin de l’expérience ; et, dans le cas précédent, on voit que le passage du cou- rant électrique a eu sur la germination une influence net- tement favorable. | 2° Dans une autre expérience, nous avions, comme pré. cédemment, disposé sur chacun des tamis des deux cuves, 2 grammes d'orge et l’eau de la cuve était traversée par le courant fourni par 7 éléments Daniell montés en série. Déjà, à la fin du deuxième jour,les graines avaient germé, mais des différences notables apparaissaient entre les ger- minations dans les deux cristallisoirs. Dans la cuve témoin les graines présentaient un aspect normal avec racines et tiges développées ; mais les graines soumises au cou- - rant possédaient des racines très courtes et des tiges aussi bien développées que celles des graines témoins. Cette différence d'aspect s’accusa encore davantage le troisième -jour. Tandis que, dans le témoin, les germinations “s'étaient normalement effectuées et développées, dans la cuve où le courant passait, elles paraissaient se trouver dans des conditions tout à fait défavorables à leur crois- sance ; les racines y étaient toujours presque nulles et les tiges restaient courtes ; cependant, les graines qui se trou- vaient les plus rapprochées de la cathode, semblaient s'être mieux développées que celles situées à l’anode. Quand l’expérience fut terminée, les graines furent des- Séchées, comme dans l'expérience précédente, et pesées. Les résultats étaient alors les suivants : ? JD =. ELIE LAZERGES Poids des germinations dans le témoin, ................ 48,936 — — soumises au courant............ 38,820 Différence en faveur du témoin....... 18,116 À Et d’autres expériences effectuées dans les mêmes con- ditions donnèrent des résultats analogues ; les nombres . trouvés variaient évidemment dans chaque cas, mais tou- « jours une différence très sensible existait entre les poids des deux germinations et le sens de cette différence res- tait constamment le même. Les courbes construites avec les données de l’expé- rience qui vient d’être décrite montrent, d’ailleurs, les différences de développement des germinations provenant des deux cuves. Les racines les plus longues des graines élecrisées atteignent 10 millimètres et 6 racines seulement présentent cette dimension ; par contre, 26 racines ont une longueur de 5 millimètres à peine ; dans le témoin, au con- traire, les racines de 10 millimètres sont au nombre de 30. et quelques-unes ont 20 et 30 millimètres de long. La dif- férence est encore plus accusée en ce qui concerne les tt ges ; dans le témoin, il y a des tiges de 60 et 70 millimè- tres, alors que là où s’est fait sentir l’influence du cou: rant, quelques-unes seulement atteignent 50 millimètres: (Courbes ITT et IV.) Ces résultats montraient donc que, cette fois, le passage du courant électrique avait gêné, sinon retardé, la germis nation ; en tout cas, son influence avait été absolument dé- favorable à la croissance des graines germées. En somme, de cette première série d'expériences, dégageaient des résultats de sens absolument contraires # d'une part, certaines d’entre elles révélaient que le pas sage du courant dans l’électrolyte favorisait, accélérail la germination et la croissance ; et, d’autre part, certaines autres montraient que, lorsque les graines en germination élatent soumises à l'influence du courant, le développe INFLUENCE DES COURANTS CONTINUS sl ment était gêné, retardé. Or, toutes ces expériences avaient été faites dans des conditions identiques : seule, l'intensité du courant avait varié. C’était donc à cette dif- longueur des racines III, — Polygones de fréquence relatifs aux graines électrisées et aux graines témoin. Racines. férence d'intensité du courant que devait être attribuée la différence des résultats et l’on pouvait déjà dire que, dans certains cas, le courant électrique avait sur la germination une influence nettement favorable et que, dans d’autres cas, son action était tout aussi nettement défavorable. n x > sh 79 LA L * # LE LL 32 ELIE LAZERGES Mais on pouvait aller plus loin encore : puisque certai- nes intensilés de courant favorisent la germination et que des intensités de courant plus considérables la retardent ou la gènent, il doit exister une intensité pour laquelle l'action favorable du courant est maximum et au-dessus de laquelle cette action devient défavorable ou funeste : en un mot, 1l doit exister une intensité optimum » de courant. 70 tiges IV. — Polygones de fréquence relatifs aux graines électrisées et aux graines témoin. “Tes. “. Et c’est à la recherche expérimentale de cet optimum d'intensité que nous avons consacré les expériences qui suivent. RECHERCHE DE L'OPTIMUM Dans ces expériences, nous avons conservé encore le : dispositif employé pour celles qui précèdent et les condi- lions dans lesquelles elles s’effectuaient étaient aussi les mêmes. En particulier, leur durée, toujours la même, … élait égale à 72 heures et la température était maintenue 4 INFLUENCE DES COURANTS CONTINUS _ 33 __ constante à 27° C. L’électrolyte était encore constitué par __ l’eau ordinaire. . 1° Dans une première expérience, nous utlisions un À E. courant d’une intensité égale à 0 ampère 00023. Au simple Ù _ examen extérieur, on ne distinguait pas entre le témoin et Racines. x # à | | | la cuve où passait le courant, de différence notable ; ce- pendant, dans cette dernière, les racines paraissaient plus x graines situées dans le voisinage de l’anode. _ L'expérience terminée, les germinations étaient dessé- s des germinations soumises au courant. ....,...... 28,185 Le ! FOOT ERRRRer nRee 28,135 Différence en faveur du courant....,........... 0g,050 CA EE 14 REP ET Ne CRT D PET ET TU pu Le 40 Wars AN DORE us mi LR io? LUE LE ve 34 ELIE LAZERGES Pour cette intensité de O0 ampère 00023 le courant avait : donc sur la germination une influence évidemment favo- rable, que les courbes de fréquence construites avec les matériaux de celte expérience mettent d’ailleurs en lu- mière : dans le témoin, en effet, les racines les plus lon- VI. — Polygones de fréquence relatifs aux graines électrisées et aux graines témoin. Tiges. gues mesurent seulement 30 millimètres et dans la cuve soumise au courant certaines atteignent 50 et 60 millimè-. tres. (Courbes V et VE.) | Quant aux tiges, il n’y avait, dans les deux cas, aucune différence essentielle. : 2° Les mêmes conditions étant réalisées, nous avons ensuite mis en œuvre un courant d'intensité égale à 0 am père 0004. Ici, l'influence favorable du courant était beau coup plus manifeste que dans le cas précédent : racines @ Racines. Le Rs 2 CRE dr tn Re ARCS PS CPR SENTE PA bé, N°1 ms: + ps LE ; Æd y +1 DO et Car, re er à Des - à s PEL se Ÿ Lg re ae ee 2e detre S CAE DT. SRE. © 45 2 24" 0 y: < , LT … 2 12 LA . Se 7 ? vi Pa x: » ‘ - ou pa & “:* LAS NE IA Que à - » GS pre w _ es "> 4 D S AU r$ 5 0 Lu 36 ELIE LAZERGES En outre, les racines montraient ici un galvanotropisme posiuf très net. Et, à la fin de l'expérience, les résultats élaient les suivants : Poids des germinations soumises au courant............ 48,400 ag 24 a, ai du témoin. 7 46,100 Différence en faveur du courant... sr see OR OU IX. — Polygones de fréquence relatifs aux graines électrisées et aux graines témoin. Racines. i Ici encore, et d’une façon plus frappante, le courant électrique a eu sur la germination une influence très favo- rable. | 4 3 Et avec une intensité de O0 ampère 0005, cette in- fluence accélératrice s’accentue encore : l’aspect présenté par la cuve où passe le courant est très différent de celui de la cuve témoin ; les graines, dans la première, sont … dans un état de germination beaucoup plus avancée que 4 3 D. Le SA suivants : F: Wie" x rs { A : : _ Poids des germinations soumises au courant. MA. Le AS LU ae — — du témoin. RS Te Porn ve. 46400 ; F1 a Différence en faveur du courant......... 08,500 DRrE Het METRE Ex as ament dans l'aspect des germinations dans les deux _s’atténuent considérablement. Les longueurs des 38 ÉLIE LAZERGES racines et des tiges sont à peu près les mêmes dans Îles deux cas et les courbes tracées pour les germinations du lémoin et pour celles soumises au courant, quoique n'ayant pas la même allure, montrent cependant, après examen, que les différences sont plus apparentes que réelles. (Courbes IX et X.) | Toutefois, le courant a eu, ici encore, une influence fa- XI. — Polygones de fréquence relatifs aux graines électrisées et aux graines témoin. Racines. vorable à la germination, la croissance a été accélérée, mais bien plus faiblement que tout à l'heure. En effet, les poids des germinations, dans ce cas, accusent un excès | de poids de 0 gr. 080 en faveur de celles ayant subi l’ac-, {ion du courant. Nous constatons donc déjà une décrois- sance dans l’action accélératrice du courant pour la ger-. mination ; mais cette influence accélératrice existe encore: elle est seulement comme atténuée et affaiblie. 5° Mais un changement complet dans les résultats va maintenant se produire. En effet, poursuivant la série de ces expériences, nous avons ensuile mis en œuvre UN COU- … ü INFLUENCE DÉS COURANTS CONTINUS 39 rant d’une intensité égale à 0 ampère 0016 ; et, dans ces conditions, on pouvait constater, dès le deuxième jour, que les graines disposées dans la cuve témoin étaient dans un état de germination beaucoup plus avancée que celles soumises à l’action du courant. Plus tard, les raci- nes des graines électrisées sont plus courtes que celles du témoin ; mais les premières montrent un galvanotropisme XII. — Polygones de fréquence relatifs aux graines électrisées et aux graines témoin. Tiges. positif très net. Toutefois, si on considère les tiges, le dé- veloppement des premières l'emporte sur celui des se- | condes. | C’est ce que montrent, d’ailleurs, les courbes relatives | à cette expérience. (Courbes XI et XIL.) M _ Et lorsqu'on pesait le produit des germinations, les ré- | sultats étaient les suivants : | Poids des germinations du témoin. ...... ........... ... 28505 — — soumises au courant........... 28,175 Différence en faveur du témoin. ..... .. 08.330 Donc, pour cette intensité de O0 ampère 0016, le courant La, sur le développement des graines, une influence nette- | ment défavorable. TP MT PONT ER " LE CUS 12 7 SES r GS. CONS PE RTS SE ee PRE NE - à: » ; à t À ‘ né De Wa Me e r oi: 4 F « 40 - ELIE LAZERGES 6° Cette influence défavorable du courant s'accuse en- core lorsqu'on utilise un courant dont l'intensité est égale à 0 ampère 003. Alors, les racines des graines électrisées restent très courtes et se recourbent sur elles-mêmes, af- fectant assez exactement la forme d’un hamecçon; elles paraissent chétives et sont très visiblement gênées dans leur croissance. Si l’action du courant se prolonge, ces phénomènes s'accentuent encore davantage et la germi- « nation ne s'effectue qu'avec une extrême lenteur. | Au bout de 72 heures, l'expérience était arrêtée et les graines desséchées puis pesées. Les résultats étaient les suivants : Poids des germinations du témoin. .,.................. 48,125 … — — soumises au courant. ,.......+.. © 38,710 Différence en faveur du témoin. ......... 06415 L'action défavorable, retardatrice du courant sur la ger-. mination était donc, dans ce cas, mise en parfaite évidence » et la question que nous nous étions posée, de rechercher expérimentalement l’optimum d'intensité du courant était. maintenant résolue. À On peut dire, en effet, sans formuler aucune hypothèse … en interprétant seulement les résultats expérimentaux, que, dans le mode d’action de l'électricité sur la germina-. tion, il existe une intensité optimum pour laquelle la ger- mination est considérablement activée, favorisée, et au-" dessus de laquelle elle est, au contraire, retardée et gênée. On conçoit, toutefois, la grande difficulté pratique que“ l’on rencontre lorsqu'on veut déterminer d’une façon rigou- reusement exacte la valeur de cette intensité optimum: Mais, il paraît résulter de nos expériences que cet oplis mum se localise aux environs de 0 ampère 0005. Théoriquement il semble que pour obtenir un nombre qui soit exactement celui de l’optimum d'intensité, il suffit | INFLUENCE DES COURANTS CONTINUS 4i de mulüplier le nombre des expériences et d’opérer avec des intensités sans cesse croissantes, tout en resserrant l'intervalle compris entre les valeurs de deux intensités successivement employées. En réalité, 1l est assez difli- cile de régler ces expériences de façon à opérer avec une intensité donnée à l’avance, surtout quand il s’agit d’inten- sités aussi faibles que celles qui doivent être utilisées 1c1 ; car on se heurte aussitôt à la difficulté de maintenir cette intensité rigoureusement constante pendant trois jours en- tiers ; de plus, 1l faut aussi tenir compte des erreurs iné- vitables qui se produisent toujours dans les expériences et de leur complexité. Or, quand 1l s’agit de déterminer expérimentalement un nombre qui, on le voit, est, en somme, assez faible, on ne saurait s’attendre à un résultat d’une précision mathématique : on conçoit, en eflet, que, _ dans ces conditions, la plus légère erreur put entraîner dans la détermination de ce nombre une erreur très con- _ sidérable. En sorte que la recherche d’une trop grande précision peut êlre souvent la cause de grosses erreurs. Quoiqu'il en soit, on voit que l’optimum que nous avions prévu existe et nous en avons la valeur numérique avec une ap- | proximation suffisante. Mais, il est nécessaire de remarquer encore que nous | n'avons déterminé cet optimum que dans un cas particu- | lier, celui de l'orge, et qu'il est seulement relatif à l'orge. | Car il est très probable, sinon certain, que s’il existe pour | d’autres graines une intensité optimum du courant, la | valeur de cette intensité doit varier avec la nature de la | graine ; c'est là, sans doute, une propriété physiologique générique, sinon spécifique. M. Si donc l’on s’en tient aux résultats fournis par l'orge @“ct si l’on veut représenter par une courbe la marche du phénomène (l'influence des courants continus sur la ger- | mination), on pourra procéder de la façon suivante : on Lab SOG. D'HIST. NATURELLE DE TOULOUSE (T, XLII), 3 FRE > . TAS 42 ELIE : LAZERGES HR NE CURE portera en abscisses les intensilés et en or do les ex- :. cès de poids de la germination la plus développée sur l’autre, en convenant de regarder comme posilfs les excès de poids en faveur des graines électrisées et comme néga- : fifs ceux en faveur des graines ayant germé dans la cuve … témoin. | | | D XIIL. - Nous avons obtenu, par nos expériences, les résultats. ‘ FR suivants : Intensités. Excès de poids. O ann. 0002S 4 sta eee ti OUR 4 Q © 0004. 25e 0420 ee à due 088 AR AU NN O — 0005 .............. Nm arte DONS f: Q—"000:; 55, 00 ne 075 Se LRU SERIES D ODI6T SR PRESS ASIN ERNRSSS 0: 25.400802 ÉHRMS NL Le AN STRESS La courbe présente alors l'allure ci-contre. (Courbe XII. Elle montre, en outre, que l'excès de poids croît ur INFLUENCE DES COURANTS CONTINUS 43 vite avec l'intensité jusqu'à l’optimum, puis décroît aussi très rapidement. Il convenait, croyons-nous, de mettre en évidence l’exis- tence de cet optimum d'intensité signalé seulement par STONE sans avoir été cependant déterminé ; car, non seule- _ ment la loi suivant laquelle les courants continus agissent sur la germination prend ainsi une forme simple, mais en- core cette forme est, si l’on peut dire, familière et connue par alleurs : sa représentation graphique ne diffère pas, en effet, de celle que nous avons l’habitude de voir dans l'étude des divers phénomènes physiologiques, dans l'étude, par exemple, de l'influence de la chaleur et de la lumière sur la croissance des plantes. RÉSULTATS GÉNÉRAUX DES EXPÉRIENCES PRÉCÉDENTES _ En résumé, cette première série d'expériences nous a amené à constater que, à partir d’une intensité assez fai- ble et jusqu’à l'intensité optimum, un courant continu fa- vorise la germination et active la croissance : les racines et les tiges ont une plus grande longueur que lorsque la germination s'effectue normalement et, de plus, il y a tou- jours une racine qui prend un très grand développement. Enfin, les racines montrent toujours un galvanotropisme très net. Puis, lorsque l'intensité dépasse la valeur op- üma, un phénomène inverse du précédent se produit : les graines électrisées germent moins vite et prennent un dé- veloppement moindre que dans le cas d’une germination normale. Mais ici encore les phénomènes galvanotropi- “ques sont très manifestes. Et.si l'intensité du courant s'élève encore, le développement des jeunes plantes ne ms effectue que très lentement et très difficilement. AD SU EN - l* x 121 VS CL” 2 et - # SP PRET. NS, RON | LE: Le à * ESS CRET ET he Dh en l'ÉnS 4 va" Fonte PEN RE SET A JETOR. CRE CS r LA PERTE Wuérebe 2 h PATrrS 4 x Fa: RER ET ae CL PORN ES 4 F. = ; = PA Lx cr ù A, 4 = 1, “ « + CLEA 4 : PA ù Ç 7 7 Le RE ra >: RSA TNA Z be NN MTS MAY se AÉLEETN a LEE on 7 À DA CD 7 + # Ô D. 7 SV LE _ 2 / LE: My à ë ELIE LAZERGES "44 OPEN < CAS OÙ LA GERMINATION S'EFFECTUE DANS UNE SOLUTION 4 = NUTRITIVE Toutes les expériences qui précèdent ont été faites en … utilisant comme électrolyte l’eau du robinet. | 2 Mais nous obtenions des résultats analogues en faisant R _ germer les graines dans une solution nutritive. Nous pré- parions pour cela une solution ayant la cop sui- He - vante (d’après Detmer) : L (ArO®) Ca ; 5.4.1 gramme ‘4 ROLE EEE TUE ARS Se PE RE 20 < pour ! litre d'eau. E 4 SD ME VON ANRT CAES & POIHK A UT RE: 7 OPB Dans les cuves servant aux expériences, on introdui- ù sait 250 centimètres cubes de cette liqueur et on ajoutait … 250 centimètres cubes d’eau. Les expériences portèrent encore sur de l’orge et étaient toujours disposés dans l’étuve d’Arsonval à la température constante de 27° CM Dans ces conditions, avec une intensité de 0 am- père 0003, on constatait que la germination était nettement accélérée par le courant : une douzaine de graines étaient déjà munies de racines d’environ 5 millimètres de long, « c qu'aucune trace de germination n'était encore apparue dans le témoin. . Au bout de 72 heures, l'expérience était arrêtée et les poids des germinations, desséchées comme dans les au- tres expériences, élaient les suivants : | — Poids des graines soumises au courant. ...,......,...... 56180" a du témoin; 15.2 21 LR ORNE 46,560 . ———— #7 Différence en faveur du courant..........., 06620 INFLUENCE DES COURANTS CONTINUS 45 En outre, les graines électrisées montraient un galva- notropisme négatif très net. D’autres expériences, faites dans les mêmes conditions, lintensité du courant variant seule, donnaient des résul- L ? tats absolument comparables à ceux trouvés dans le cas où la germination s’accomplissait dans l’eau pure. ÉTUDE DE LA GERMINATION AU VOISINAGE DES ÉLECTRODES Dans le cours de nos expériences, nous avions été ame- nés maintes fois à constater des différences assez nettes dans l’état de développement des graines situées, d’une part, au voisinage de l’anode et, d’autre part, au voisinage _de la cathode. Aussi, résolûmes-nous d'examiner de plus près ce phénomène pour voir s’il était purement acciden- tel ou bien s’il était constant et influencé par des intensités diverses de courant, . Dans ce but, et tout en conservant le dispositif expéri- mental employé jusqu'ici, nous disposions un poids égal de graines d’orge autour de chaque électrode. -_ Nous avons utilisé tout d’abord des courants très faibles . et, comme la liqueur employée était rendue très conduc- . trice par le mélange en parties égales de la solution nutri- _tive précédente et d’eau, nous interposions dans le circuit une résistance constituée par un tube en U contenant de - l’eau où plongeaient deux baguettes de charbon destinées -à amener le courant. Cette résistance très considérable “était tantôt amoindrie en acidulant l’eau, tantôt augmen- -tée en ajoutant à l’eau ordinaire de l’eau distillée. … j° Les choses étant ainsi, lorsqu'on utilisait un courant de 0 ampère 00022, on voyait les graines situées autour de Pélectrode positive germer plus vite que celles situées au- “our de l’électrode négative ; dans le témoin, au contraire, Ja germination s’effectuait d’une façon uniforme en tous Hes points du tamis. Cette différence précoce entre les D" ‘2 D 46 ELIE LAZERGES graines disposées autour des deux pôles se maintenait et ‘1 s’accentuail même dans le cours de l'expérience. Et, après que le courant avait agi durant 72 heures, les graines si … tuées à l’anode avaient des tiges et des racines très lon- gues, tandis que celles groupées autour de la cathode pré- sentaient peu ou pas de tiges et des racines très courtes. D'ailleurs, une fois desséchées, les germinations accu- - saient les poids suivants: Poids des germinations effectuées près de l’anode........ 26,530 — — de la cathode..... 25,030. ; RSR ee Différence en faveur de l'anode........... 08,500 2-Avec un courant d'intensité égale à 0 ampère 0006, les différences entre les germinations développées autour des deux électrodes s’atténuaient : toutefois, les graines situées près de l’électrode positive germaient avant celles situées près de l’électrode négative ; et, pendant toute la durée de l’expérience, les premières étaient dans un état. de AEÉRDRARR un peu plus avancé que les secondes, Et, à la fin du troisième jour, les poids des germinations, se répartissaient comme suit : Le Poids des germinations effectuées près de l’anode.... ... 18,370: re, — de la cathode. .... 18,260 Différence en faveur de l’anode., ,...... Us, 1 [0 Donc, ici encore, la germination avait élé nettement plus acüive à l’anode qu’à la cathode. DT 3° Le courant employé dans une nouvelle ere ce avait une intensité de 0 ampère 0009. Et ici on pouvait voir, dès le deuxième jour, qu'un phénomène inverse di celui constaté dans les expériences précédentes s'était pro duit, Dans ce cas, en effet, c'était au pôle négatif que les graines germaient le plus vite et c'était encore là que dans la suite de l'expérience, les graines présentaient 3. Ne ee, ARE eat GET ER D Qt INFLUENCE DES COURANTS CONTINUS 47 plus grand développement : tandis qu’au voisinage de l’anode les racines les plus longues avaient seulement 1 centimètre, celles situées près de la cathode atteignaient 3 et 4 centimètres ; de même, les tiges sont beaucoup plus longues près de l’électrode positive. Une fois desséchées, les poids étaient les suivants : Poids des germinations effectuées près de la cathode. .... 26 — — de l’anode........ 18,910 Différence en faveur de la cathode.......... 05,090 4° Et lorsque le courant atteignait une intensité de 0 am- _ père 0016, cette influence favorable exercée par l’électrode négative sur les graines placées à son voisinage deve- nait encore plus évidente : ici encore ce sont les graines disposées autour de la cathode qui germent les premiè- res. Mais c’est surtout dans le développement des racines que les différences entre les deux groupes de graines sont sensibles : les racines situées autour de la cathode sont environ trois fois plus longues que ee avoisinant l’anode. _ A Ia fin du troisième jour, les germinations desséchées donnaient les poids suivants : Poids des germinations effectuées à la cathode.....,,.... 18,440 — — Fanode ne. ire: 16,200 Différence en faveur de la cathode......... Og,180 _ Et, dans cette expérience, les alcalis libérés par l’élec- “trolyse s'étaient déposés en abondance autour de la ca- thode. De cette dernière série d'expériences, 1l ressort donc, “d'une part, que l’action exercée par le courant sur la ger- -mination n’est pas identique en tous les points du milieu nutritif qu'il traverse et, d'autre part, que cette action ne ELIE LAZERGES s se traduit pas toujours par des effets de même sens ; dE | ES tantôt, en effet, au pôle positif que la germination est ac. üivée et tantôt au pôle négatif. | + 20 : Mais les résultats précédents montrent, en outre, que. ‘électrode au voisinage de laquelle les graines se dévele”: É. pent le mieux est, pour ainsi dire, déterminée par la va 2 ALVS leur de l'intensité du courant employé : tant que l'inton 1- sité ne dépasse pas 6 ou 7 dix-millièmes d’ampère, c'est à l’anode que la germination est activée : et, au-dessus € cette intensité, c’est à la cathase, au contraire, qu elle el favorisée. | x De sorte que si l’on veut obtenir une représentation gra- phique de la variation des excès de poids avec l'intensité on pourra procéder de la façon suivante : on porter abscisses les intensités en dix-millièmes d’ampère et en ( | données les excès de poids en décigrammes, par exemple en convenant de regarder ces excès de poids comme siufs quand ils sont relatifs aux graines situées ll de l’anode, et comme négatifs quand ils se rapportent à cell ES me RE A INFLUENCE DES COURANTS CONTINUS 49 recueillies au voisinage de la cathode. On obtient alors la courbe ci-contre : cette courbe présente un point d’in- flexion et coupe l’axe des intensités en un point À, et, en ce point qui correspond sensiblement à l'intensité de 7 dix- millièmes d’ampère, l'excès de poids est nul, c’est-à-dire que, pour cette intensité, la germination s'effectue avec la même activité aux deux pôles. (Courbe XIV.) INTERPRÉTATION DES EXPÉRIENCES Ces divers résultats atteints, il conviendrait maintenant de proposer ou d’esquisser, tout au moins, une explica- ion des phénomènes que nous nous sommes seulement contentés d’ enregistrer jusqu'ici. En analysant, au début de ce travail, les recherches déjà entreprises sur le même sujet, nous avons eu l’occasion de constater la diversité des hypothèses émises : STONE attri- bue les effets qu’il a observés à la seule influence des char- _ ges électriques. Il faudrait, selon lui, envisager l’existence d’un stimulus électrique, assez semblable au stimulus hé- nb et géotropique. L’explication proposée par PLowman n’est pas essen- tiellement différente de celle-ci : pour lui aussi, les char- ges électriques sont seules à agir ; mais il distingue entire les charges négatives et les charges positives. Les pre- _mières stimulent, les secondes paralysent. | Et celte explication, tout au moins celle de PLOWwMAN, paraît satisfaisante si l’on considère seulement le cas où l'on emploie des courants très faibles. En effet, quand s l'intensité du courant est très faible, ou, ce qui revient au 1 au point de vue de la dissociation électrolytique, quand le milieu est très pauvre en sels, c’est l’action du * courant qui intervient presque seule : ce sont les charges - électriques qui agissent à peu près dustor eu et alors, c'est au pôle positif que la germination est activée. Dans Le; 4 % 208 # L' # LI L 1 $ F Lu L 90 ELIE LAZERGES ces conditions, les graines situées au voisinage de l’anode recevraient donc une excitation favorable à leur dévelop- pement. Mais, lorsque l'intensité du courant devient relativement forte, où que le milieu est riche en sels, la dissociation électrolytique devient très active et alors les choses se - compliquent certainement. C’est ainsi que Lors soutient que les ions métal libérés dans le milieu nutritif pénètrent dans les tissus et agissent sur les lécithines et les choles- … térines, que des travaux récents ont montré exister en 3% abondance dans les cellules végétales. Et, grâce à la pré- … sence de ces corps gras, 1l y aurait formation de savons. qui modifieraient complètement les équilibres capillaires, la tension superficielle et amèneraient des changements e morphologiques. De même, M. Stéphane Lepuc a mis en stidbges ce rôle des ions dans les milieux vivants, par ses expériences sur la cataphorèse, c’est-à-dire sur le transport et la pénétra-. ton des ions dans les tissus par le courant électrique : c'est ainsi que, lorsque dans un milieu contenant du sul- à fate de strychnine, un lapin joue le rôle d’électrode néga- | ve, il meurt ; si, au contraire, il joue le rôle d’ électro posilive, le lapin ne subit aucune atteinte. | Enfin, les diverses expériences de M. MaicLaRb 0 ll montré, en général, le rôle important des i ions dans la bio logie. $ De sorte que, dans ce cas, c’est l’action des ions qui de vient prépondérante et masque, pour ainsi dire, l'action propre du courant. Et alors c’est au pôle négatif que la germination s’accomplit le mieux : les ions positifs attirés par la cathode créeraient donc autour de celle-ci des cons ditions particulièrement favorables au développement des graines. 4 Il semble donc difficile de séparer ces deux actions, & ac- ion propre du courant électrique et actions des ions libé So INFLUENCE DES COURANTS CONTINUS 51 rés par ce dermier, si l’on ne veut pas entrer dans le do- maine de l'hypothèse pure. Cependant, 1l est intéressant de rappeler à ce sujet que, d’après GarsNER, un courant intense qui détermine une courbure galvanotropique positive, provoque aussi un trouble chimique important caractérisé par lapparition, dans la racine, d’anthocyanine. Et Wiessxer a d’ailleurs admis récemment que tous les agents physiques : lumière, chaleur, pesanteur, etc., agis- saient simplement en modifiant les équilibres chimiques dans la cellule vivante. , Il est, en effet, incontestable que la cellule vivante réa- lise un système absolument hétérogène et complexe où se rencontrent des colloïdes, de l’eau, des sels et diverses substances dissoutes. Et l’on peut prévoir, d’après les ré- cents travaux effectués sur les colloïdes, que la loi des phases serait applicable à un tel système, l’apparition de ces diverses phases étant sous la dépendance étroite des variations du milieu extérieur. INDEX BIBLIOGRAPHIQUE. AHLEFVENGREN, Fr., E. — Om induktions elektricitets in- verkan pa früns groningsenergi och groningsfürmaga (Ofversigt af Kongl. Vetenskaps. Akademiens Fôr- handligar. Stockholm, 1898, n° 8, 22 pp.) (Botanis- ches Centralblatt, 1899, Bd. 79, p. 53). … BrüNcHoRsT. — Zur Frage über der sogenannten Galva- . notropismus. {Botan. 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Si les contusions ne comptent pas, il est loin d'en être de même des blessures même légères, c’est-à- dire de celles qui ne concernent que la surface extérieure ou le tégument. La qualité de la nourriture influe beaucoup sur … la physionomie de l'individu : sèche, elle produit le même < effet qu'un jeûne prolongé ; trop aqueuse, elle ramollit E les tissus et prépare, de la sorte, un lieu d'élection aux maladies ; abondante, elle donne le maximum de dévelop- 4 pement aux organes el les métamorphoses se font dans le « moins de temps ; trop mesurée, elle produit un être chétif qui, bien souvent, hâte sa nymphose, élat de jeûne et de repos pour le grand nombre, el pour tous, meilleur état. afin de résister aux exigences de la vie. ‘4 Ce n'est pas des Artüculés ayant subi des chocs, lin, DESCRIPTION DE QUELQUES DIFFORMITÉS 55 _ fluence de l'humidité, de la chaleur, du jeûne ou du chan- gement de nourriture, ete., dont je veux m'occuper, mais des Articulés nés difformes, ce qui, d’ailleurs, ne les a pas empêchés de subir toutes leurs transformations. J'ai capturé à Miremont (Haute-Garonne) : I. — A l’état parfait : | a) Un myriapode, Chælechelyne vesuviana, qui pos- sède, à la partie antérieure et basilaire d’une patte droite, une bifurcation constituant une autre patte à peine moins longue ; cet appendice surajouté est dirigé obliquement | en avant lorsque la patte qui le supporte se trouve à peu ET PTT » Sn 0 r , Le, : près perpendiculaire au corps. _b) Une Chrysomela menthastri qui a sept pattes, la pre- … mière patte gauche étant bifurquée. La conformation de : cette patte est fort singulière. : La hanche ne présente rien de particulier ; le trochanter …._ s'allonge un peu et se rétrécit vers le bout, il se soude sans solution de continuité avec la cuisse qui, elle, émet presque à la base et en dessous, un lobe ayant la forme de son extrémité. La naissance du lobe est marquée par un . commencement de sillon, du côté intérieur, bientôt suivi par une carène bien visible qui contourne la soudure et ne tarde pas à s’effacer du côté extérieur. À l'extrémité du … lobe s'articule un tibia assez irrégulier sur la tranche : on —… y voit des impressions irrégulières qui rendent mécon- —… naissables les creux destinés aux deux premiers articles — (lu tarse. L’extrémité de la cuisse, peu déjetée en arrière, … s'articule aussi avec un tibia terminé par un tarse ordi- 4 haire ; ce tibia est d’abord dirigé vers le milieu du lobe normal, puis il fait un coude d'environ 190° et va s’ap- _ puyer parallèlement au tibia du lobe ; son extrémité s’est élargie et forme une sorte de cône environ deux fois plus lirge qu'une patte ordinaire ; le tarse a le quatrième arti- 1 “ele deux fois plus long qu'il ne devrait être. 56 _voquées. À cela je réponds : que la nymphe de Pogono- M. DUFFAUT Il, — A l'état de nymphe : : Un Pogonocherus Caroli Muis. et Rey, pourvu d’un ar- uicle antennaire anormal, Cet sut, le troisième de l’an- tenne . est courbé en arc à concavité interne. 4 III. — À l’état de larve : Deux Bacillus gallicus ayant des patédrt très dissembla- bles. L'un a l’une des pattes de la première paire presque rudimentaire, il est mort pendant une mue ; l’autre, je l’ai élevé (en lui donnant des feuilles de ronces) pour me ren- dre compte des modifications que ses pattes rudimen- aires, deuxième et lroisième gauches, subissaient durant la croissance. | On pourrait supposer que certaines de ces difformités sont postérieures à la naissance et, par conséquent, pro- à. sm chère possédait l'article mal formé depuis le moment où eut lieu sa transformation en nymphe et qu’en outre, le développement d’une larve de Bacillus gallicus m'a mon- tré non un s{alu quo dans les organes infirmes, mais une « correction, un effort de l'organisme en vue d'apporter de « l'amélioration dans l’économie. Ce cs Les pattes inégalement développées d’abord, cinq tot À (2° p. g.) et six fois (3° p. g.) plus courtes que leurs cor= | respondantes normales, acquièrent, avec l’âge, de la soli- dité, de la force et À Mt en comme dimension deux tiers, et la taille de la troisième patte gauche adult dépasse les deux ers d’une patte correspondante normale adulte. Ces pattes ont, elles-mêmes, leurs diverses parties bien formées et proporlionnées. “3 Ces faits indiquent que les animaux cités étaient diffor= mes dès leur sortie de l’œuf. Be SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE ET DES SCIENCES! BIOLOGIQUES ET ÉNERGÉTIQUES DE TOULOUSE : | Les séances se tiennent à 8 h. précises du soir, à l’ancienne Faculté des Lettres, 17, rue de Rémusat, | | . les 4er et 3e mercredi de chaque mois, du 2% mercredi de Novembre au 3e mercredi de Juillet. MM. les Membres sont instamment priés de faire connaître au secrétariat leurs changements de domicile. Adresser les envois d’ argent au trésorier, M. DE MONTLEZUN, 4 Quai de Tounis, 106, T oulouse. | x 318) SOMMAIRE Elie LAZERGES. — Influence des courants continus sur la verMminaton (fin). se 5 Mere: ARR RE RE MT Marius DUFFAUT. — NT de quclques difformités observées chez des articulés. ,.... ARNO: RE ET A 7 SOCIET É D HISTOIRE NATURELLE ct DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET ÉNERGÉTIQUES DE TOULOUSE. TOME QUARANTE UN. — 1908 BULLETIN TRIMESTRIEL. — N°2 : TOULOUSE :MPRIMERIE LAGARDE ET SEBILLE 2, RUK ROMIGUIÈRES 2. 1908. Siège | de la Société, 17, rue de Rémusat $ s Art. 1e, La Société a pour but de former de réunions 15 te es naturalistes pourront exposer et «liscuter les résultats de lcurs feoner ones ë. de leurs observations, | RP PS HEAR Art. 2. Elles ‘occupe de tout ce qui à rapport aux sciences : té TR Minéralogie, Gévlogie, Botanique et Zoologie, Les sciences. physiques et his- K toriques dansleurs APRES à l'Histoire Naturelle, sont a AS son 2 A domaine. | : TERRES Art, 3. Son but plus spécial sera d'étudier et de faire po la consti=. 47 vs ution géalogique, la flore, et la faune de la région dont Toulouse est le. PA centre, ù | dé y Art, 4. La Société S’efforcera dl” she te F: les collections. & Musée dise k toire Naturelle de Toulouse. PR NES Arf. -5.T£Ea Société se compose : de Membres-nés _— Honoraires - Ex - Tilu- Fp in ï taires — Correspondants. | FAR Le a ie m Es Art. 8. Les candidats au titre de membre titulaire doivent être iréseniés Te par deux membres titulaires. Leur admission est votée au scrutin Aenxel per HEC en le Conseil d'administration. Art. 10. Les membres titulaires patent une cotisation annuelle. se 12 te Lu: ss payable au commencement de l'année acallémiqne contre re MARNE par le Trésorier, ; Art. 11. Le droit au diplôme est gratuit pour Îles membres honoraires et correspondants ; pour les membres titulaires il est de 5 francs. Art. 12. Le Trésorier ne peut laisser expédier les diplômes qu après avoi. reçu le montant du droît et de la cotisation. Alors. seulement Le membres sont inscrits au Tableau de la Société. . Art. 14, Lorsqu'un membre néglige d acquitter son srfquité, il perd, aprés deux avertissements, l’un.du Trésorier, Paatre du Président, tous les droits attachés au titre de membre. Arl. 18. Le but de la Société étant AE serentififée, fe titre de Se: membre ne saurait être utilisé dans une entr éprise industrielle. ‘: Art, 20. Le bureau de la Société se compose des officiers suivants : Prési= dent; 1°" et 2 Vice-présidents ; Secretaire-général ; Trésorier ; 1er et 2e Bi- bliothécaires-archivistes. A ah. . Au 31. L'élection des membres du Bureau, d à Conseil d'administration et da Comité Je publication, a lieu au scrutin secret dans la: première séance du mois de décembre. Le Présidentest nommé pour deux années, les autres memores pour une année Les Vice-présidents, les Secrétaires, le Trésorier, les Bibliothécaires et les membres du Conseil et du Conité peuvent cs être. ee rélus immé liatement dans les mêmes fonctions. ee Art. 33. La Société tient ses séances le mercredi à 8 heures du soir, Elles s ouvrentle premier merzredi après 1e {5 novembre,etont lieutousles fer et 2e mercredi de chaque mois jusqu’au 3° merereli de juiliet inclusivement. avt. 39. La publication des découvertes ou étulés fartes par les membres. de la Socité et par les commissions, a lieu dans un recueil imprimé aux frais de celle e1, sous 1e titre de + Bulletin de ba Société d'Histoire naturelle de Toulouse. Chaque livraison porté son numéro et La te «le sa PohHeañoner, Æ. Art. #41, La société laisse aux auteurs la responsabilité de leurs travaux et: da leurs opinio 1s scientifiques. Tout Momoire iaprimé, fevra done DORE Ja. 23 signature de l’auteur. ) 10 À 7 RE : d ah p Ts AÈr Art 42 Celui-ci conserve toujours la propriété de son œuvre. Il peut en ne obtenir d-8 tiroges à part, das réimpressions, mais par l'intermédiaire çde la. LE" Société. 7 Art. 48. Les membres de la Société sont tous invités à lui adresser. es ! &chantitlons qu'ils pourront réunir. à ir se. 821. 52. En cze de dissolution, tes diverses prop: riétés de, la au, irsat da droit à n ville de Tutos. | 4 LA HAUTE VALLÉE DE LA NESTE (M HUE) Par H. W. BRÔLEMANN. - Nous avons été amenés à visiter cette année les environs de Fabian, commune d’Aragnouet (Hautes-Pyrénées). Le but que * nous nous proposions était de reconnaitre, si possible, la com- position de la faune myriapodologique de la haute vallée de la _ Neste et déterminer ses relations d'une part avec celle de la . haute vallée de la Garonne, si consciencieusement étudiée par notre savant collègue et ami, le professeur H. Ribaut et, d’autré È rt, avec celle des Basses- Pyrénées Lu nous est déjà en partie N « Matériaux pour servir à une faune des Myriapodes de France » Ahusquy (Basses-Pyrénées\, Myriapodes ».— Feuille des Jeunes ralistes, 27% année, nos 317 et 318 et 28e année, nos 330, 334 et = Depuis lors nous avons relevé des erreurs dans nos détermi- : il convient de les redresser Par Geophilus proximus nous s désigné une espèce non décrite encore êt qui va recevoir de e collègue Chalande le nom de Geophilus pyrenaicus. Les jeunes laires rapportés, avec doute, au Stigmatogaster gracilis sont, e nous avons eu à le signaler (Bull. Soc. Entom. France, 1907, des Haplophilus souletinus.. — La détermination de Scolo- de Hansen sur les Symphiles. — L’espèce de Glomeris dénom- D'HIST. NATURELLE DE TOULOUSE (T. XLI). 4 ella nothacanta serait, à vérifier d’après les beaux travaux de 58 BRÔLEMANN espèces reconnues nouvelles. Depuis lors, nous avons retrouvé cette même faune dans la vallée d’Ossan et ses ramifications, Dans l'intervalle, notre collègue Ribaut a publié dans ce même bulletin plusieurs espèces de Diplopodes qui donnent à la faune de la Haute-Garonne un cachet tout particulier. Il était tentant de chercher dans le massif montagneux qui sépare nos vallées où et dans quelles :imites s’enchevêtrent les deux faunes. Notre séjour à Fabian s’est prolongé du 28 juillet au 5 août, Nous laisserons à de plus autorisés que nous le soin de dire le pittoresque de la vallée de la Neste, dont les sites méritent bien autant de réputation que les travaux d’art effectués dans les | 4 hauteurs pour utiliser ses ressources en houille blanche. Par . discrétion, nous ne nous arrêterons pas davantage à vanter l'accueil si empressé et si cordial que nous avons trouvé chez M. Fouga, ancien instituteur, maire d'Aragnouet, dont le souvenir, aujourd’hui, se marie agréablement à celui des petits pois au lard et autres friandises dont M°° Fouga s'entend si” bien à agrémenter le séjour de ses pensionnaires. Nous nous bornerons à leur adresser un sincère merci ! Les localités visitées autour de Fabian peuvent être groupées sous trois dénominations : 1° Fabian : répondant à une altitude de 1100 mètres environ, comprenant la forêt de sapins et les bouquets de hêtres situés vis-à-vis du village, sur la rive droite de la Neste ; | 2° La partie boisée de la gorge qui donne accès aux fermes du Moudanc et qui est désignée sur la carte de l'état-major au. 80/000 par le nom de Bois de Pio ; l’altitude en est d'environ 1300 mètres ; 24 mée pyrenaica par nous a été reconnue différente par notre ami Verhœæff et baptisée rugifera. — Au lieu de Blaniulus gutiuleiss h troglodites Latzel, lire Typhloblaniulus troglobius Latzel. A propos du Plalyzonium Gelschmanni, il y a lieu de signaler que ce genre et cette espèce ont été si suserficiellement décrits par Karsch, que notre collègue Ribaut n’a pas cru possible de conserver cette! dénomination pour nos formes pyrénéennes et décrira à nouveau ce myriapode sous le nom de Heterozonium latum, que nous adopte ici. LA HAUTE VALLÉE DE LA NESTE 59 9° Enfin, les pelouses et la sapinière de Couplan, dans la vallée de la Neste, dont la route du lac d’Oredon traverse la base à la hauteur de la cascade de Loule, à une altitude d’en- viron 1600 mètres. Les espèces recueillies sont les suivantes : Heterozonium latum Ribaut. Schizophyllum sabulosum Lin. Micropodoiulus spathifer Brôl. Tachypodoriulus albipes G. Koch. Cylindroiulus londinensis finitimus Ribaut. , sagittarius Brôl. Tulus (Leucoiulus) spinosus Ribaut. . Tulus (Leptoiulus) juvenilis Ribaut. Typhloblaniulus Dollfusi Brôl. Marquetia pyrenaica Ribaut (?) Craspedosomides jeunes paraissant différents Chordeumides jeunes. » Polydesmus comylanatus Lin. . Polydesmide immature. Glomeri is intermedia Latz. (var : _ Verh |. Glomeris pyrenaica Latz. Glomeridella Kervillei Latz. - Scutigerella immaculata Newpt. - Haplophilus subterraneus Leach (forma ty- pica). … Haplophilus subterraneus … elongata). —Schendyla nemorensis G. Koch. * Dophilus pyrenaicus Chalande. insculptus Attems. longicornis Leach. Eà truncorum Ribauti n ssp. … ci-dessous). - Chaetechelyne vesuviana Newpt. _ Scolioplanes crassipes C. Koch - Cryptops hortensis Leach à es pauciporus —. — voir ci-dessous). | Lithobius Duboscqui Brôl. : crassipes L. Koch. audax Meinert. - , lapidicola Meinert. sp. trisuleata Leach (forma (voir Fabian (mousses). Fabian-Moudang. Partout. Couplan (pelouse). Partout. Bois de Pio- -Gouplan. Partout. Bois de Pio-Couplan. Fabian-Couplan. L'abian-Couplan. du précédent. Fabian. Bois de Pio- onu. Bois de Pio. Couplan. Fabian-Couplan. Bois de Pio-Couplan. Partout. Partout. Partout. Fabian (2? ©). Partout. Bois de Pio (1 ©). Bois de Pio (5). Partout. Fabian-Bois de Pio. Fabian-Couplan. Partout. Fabian (mousses). Couplan (1 exre). Couplan. Partout. Fabian, Ou SEE: ARE x re F pires 60 ei BRÔLEMANN Lithobius pilicornis Newpt. Partout. — piceus L. Koch. (var : gracilitar- sis Brôl). Partout. Lithobius tricuspis Meinert. Partout. — — var: minor (voir ci des- sous). Partout. Lithobius troglodytes Latz. Couplan. — melanops Newpt. (?) Fabian. — aulacopus Latz. Fabian. e. La détermination de ces formes a donné lieu à différentes observations : « MATURITÉ ET FRÉQUENCE. En ce qui concerne la maturité de nos récoltes, nous consta- tons que la saison était défavorable. Glom. pyrenaica était rare ; elle était cantonnée dans un îlot très restreint, dans la sapinière de Couplan. La sapinière de Fabian n'en a fourni | qu'un exemplaire. Une partie des échantillons était immature + parmi les adultes, les mâles prédominaient (proandrie). Les échantillons adultes sont tous plus ou moins mélanisants. Du Schizophyllum sabulosum, espèce primavérile, les mâles ont disparu. De même pour Tachypodoiulus ce et Cylindroiulus londinensis finitimus. S Micropodoiulus spathifer était de beaucoup le diplopodel le plus abondant ; il est représenté dans no$ matériaux par un assez bon bte de mâles et de rares femelles adultes. (proandrie) ; la très grande majorité est immature. Il doit être commun partout à l’époque voulue, c’est-à- dire en septembre. Tulus spinosus était rare et les échantillons recueillis, à \ l'exception d’un mâle normal, sortent de mue. Même observas - tion pour Leptoiulus juvenilis. 7. Cylindroiulus sagillarius est plus avancé que les précédent Les Polydesmiens sont très rares. Seul F$ complanatus à été trouvé adulte. *% Les Chordeumides et Craspédosomides, à l'exception de "Di \ RES D Me 10 LA HAUTE VALLÉE DE LA NESTE 61 quatre femelles adultes attribuées avec doute au Marquetia pyrenaica, sont immatures et indéterminables,. De l’Heterozonium latum nous n’avons qu’un seul échan- tillon trouvé dans les mousses de Fabian. Les Géophilides paraissent tous assez bien développés, mais il n’en est pas de même des Lithobies dont la grande majorité est immature. Il résulte de cet état de croissance de grandes _ difficultés pour la détermination de certaines espèces et il est probable que, parmi les individus immatures que nous avons . dù renoncer à classer, il se trouve des DEAR d'espèces _ non ne plus haut. RÉPARTITION ET MORPHOLOGIE …. Les Diplopodes, étant pour la plupart spéciaux à nos régions, ont été décrits sur des types très voisins, sinon semblables à à : è e ne n : : » ceux de Fabian; il n’y a donc pas lieu d’être surpris si nous _ n'avons aucune particularité à signaler à leur sujet. Il en va ë autrement des Chilopodes. +: D dans toutes les localités aux alentours de Fabian : JE Forma typica Leach - comportant : G', 15-11 paires de pattes ; © 71-179 pp. B. Forma elongata Chal. et Rib. = O', 93-95: — — ; Q 97-101 pp. EL x . Hi: position des impressions latérales des sternites varie pro- En au némbre des segments ; ces impressions se Tr ‘encontrent sur les segments 24 à 42 chez forma typica, et sur es segments 34 à 53 chez forma elongata. Elles se répartissent comme & suit | Forma lypica MD. 15 a pp. O'à 77 pp..l............., ON ODA EE ee A EC 7 TAROT ANA LEO Ur D Or PROS D De 1'Ova 19 pp. 13 Ca 71 PP x à CS ONE Ur NE ES CORPS AC : Q à 79 pp Haplophilus subterraneus se présente sous deux formes, » th de. et SORA ve dé fe, À à b e . CA PU OR POP ER ET 8 ; y . + + ss ETAT Fr ae * à me io Le 6 PU | LR DRE RTE EU PERS L] sn ” » 62 BRÔLEMANN Forma elongata Bois de Pio ATH OC ° eu à RAT SRE PR A PR RE SR 0 ES TRS 120 4 pp... 22 Dex cel M Fable Mr Se: CPE à Q à Opens Less. 4 1 © à 93 pp.|1 © à 95 pp.|. Se Couplan. .…. } TT A NEA 10 897 pp| SRE AO IGN pp. Geophilus pyrenaicus se répartit dans les localités citées de la façon suivante : 2 tes. 29 à 45pp.P SAM PP. RASE Bois de Pio.. Re 1 © à 47pp. 3 0 à49 pp. i 9 ä5i pp. | D'APIA SGEN TT ESS .|2 G' à 47 pp. 4. GAS PRASER ET EE 3 LE ca à La FRA DAME EU EEE R 2 Q 3 49: PIE. 20 É Il parait affectionner les bois de hêtres; la majorité des exem- plaires nous viennent du Bois de Pio, où cette essence prédo- mine; à Couplan, où les hêtres sont isolés, noyés dans les. sapins, nous n'en avons recueilli que 2. — Il ne paraît atteindre son complet développement qu’en septembre. | Geophilus truncorum Ribauti, n. ssp. Nous dédions à. notre collègue le Prof. Ribaut, sous cette dénomination, un” Géophile que nous avons jusqu'ici confondu avec le Geophilus truncorum typique, dont il a presque tous.les caractères. Il! s’en distingue toutefois par la dentelure du labre armé de dents. moins nombreuses (2 ou 3 au lieu de 5) comme le montrent: les figures 1 et 2 ci-annexées et par le nombre des pores COXaUx des hanches anales (fig. 3 et 4) au nombre de 4 disposés en zig-zag, au lieu de 2. Les caractères du G. truncorum sont connus. Toutefois, poil ù fixer quelques points demeurés dans l’ombre, nous ‘reproduisons. également trois dessins (N°s 5, 6 et 7) empruntés à la race Ribauli, mais qui peuvent aussi bien s'appliquer au type. | sont les dessins des mâchoires, des sternites antérieurs (le 9 et le 10°) et des scutelles pleurales d’un segment pris entre le 20° et le 25°. A l'égard des sternites antérieurs nous signalerons que, di 4° au 12° segment environ, les sternites présentent la structure 4 | EXPLICATION DES FIGURES —FEic. 1. — Labre d': truncorum Ribauti. —FiG. 2. — Labre de truncorum typique …F1G. 3. — Extrémité postérieure (face vestrale) de fruncorum Ribauti ©. . — Extrémité postérieure (face ventrale) de truncorum typique ®. — Machoires (face dorsale) de fruncorum Ribauti. — Sternites des segments 9° et 10° du même. ; — Scutelles pleurales (étalées) d’un segment (entre le 20° et le 25°), du même, de D RS CR ASE à NN PE ME cod Le MOURL OTAU pe nr CEE 677: b. din ” AT } DAS TS PEN US UE RSI D DE Ub: :. a CS ais hate F ACTE À. ee LS ‘ 2. : es A QT Eu 2 64 BRÔLEMANN carpophagienne très accentuée (fig. 6); en outre, ces mêmes sternites sont labourés de trois sillons longitudinaux larges et profonds. — Dans la figure 7, nous avons réprésenté par des hachures croisées les parties réticulées du sternite; cette réti- culation parait être assez constante ; elle est la même sur le type et sur la race. Cette forme, au moment où on la recueille, est d’une couleur … orangée qui attire l’attention. Elle se pelotonne volontiers sur elle-même. Sa répartition est la suivante : 1 Bo A Rio É C433: PP. ce Fete es PE scie 19. 4:933:pp 1207499 DD RUES OT 6) C1 : PEOPLE l'O 33 ppe 8 Q'à-35 pp. .|8 © à 37 pp. (use tue 20 18: O7 4 90 PP RUE E GONE ec TE IE PL NE .17:0 à 37 pp: =. Ribauti paraît avoir des affinités inverses de pyrenaicus: il | est commun à Fabian et à Couplan dans les sapinières et rare au contraire au Bois de Pio. Ç Chaetechelyne vesuviana. Sur deux exemplaires recette à Fabian, nous avons observé que les poches de l’angle antér 0 externe des hanches anales, dans lesquelles s'ouvrent les pores, « ne sont pas invaginées, comme d'habitude, et forment simple- M ment une surface plane, non chitinisée, montrant à découvert. 1 les pores dont elles sont percées. — Tous les individus appar- : tiennent à la forme typique et comptent : les G , 75-77 et les Q 79 paires de pattes. 2. Scolioplanes crassipes est médiocrement commun. Nous. | possédons de : ; S LC ANA PP lemme re ours re Fabian 50". | 1 Q à 45 | PP- 9 (e) à 47 pp. : Couplan Nes Le 2 à 49 pp. RE Vas De ne Pt 18 @ à 47 pp.li © à 49 pp Cryptops hortensis. Tous les exemplaires sont de petite taille — environ 20 mill, — et présentent les deux particula= rités suivantes : alors que, chez l'hortensis typique, les pores] LA HAUTE VALLÉE DE LA NESTE 65 de la 21e paire de hanches sont petits et nombreux, dépassant sensiblement le niveau du bord postérieur du dernier sternite, et envahissant presque toute la surface de la hanche, dont il ne reste qu'une petite marge intacte, chez les exemplaires pyré- * néens, les pores sont peu nombreux (généralement 30 à 35) de dimensions irrégulières, ne dépassant que peu le dernier ster- nite et laissant libre le quart distal de la surface de l’organe. En second lieu, le bord postérieur du dernier tergite est moins prolongé et forme un angle beaucoup plus ouvert que chez le : type. Pour distinguer cette variété, que nous ne connaissons que _ des Pyrénées, nous proposons le nom de : var. pauciporus. Lithobius Duboscqui est abondant dans les mousses. Lithobius crassipes est représenté par un seul individu de Couplan. | Lithobius audax n’a été trouvé qu’à Couplan. Lithobius lapidicola : assez commun à Fabian et à Couplan ; les mâles dominent. Ici se place une espèce qui diffère du lapidicola, par un plus grand développement des angles du 9 sternite, par la pré- sence d’une épine latérale aux hanches de la 15° paire, et par l'absence de l’épine supplémentaire de la patelle des pattes ana- les. Nous ne possédons qu’un exemplaire adulte, de Fabian. Lithobius tricuspis est abondant à Fabian et à Couplan. É Les exemplaires sont de taille plutôt petite, mais à caractères qu'elle, se trouve une variété chez laquelle manque l’épine latérale de la hanche de la 45° paire. Nous la désignons sous le | nom de : var. minor par analogie avec la var. minor du gra- Mcilitarsis qui présente la même particularité de structure. Mn Lithobius troglodytes n’a été rencontré qu’à Couplan. Le Mnombre des articles des antennes varie de 53 à 60. L — Lithobius melanops. Ce n’est qu'avec doute que nous ins= _crivons cette espèce au nombre des hôtes de Fabian ; tous les individus sont jeunes. normaux. Mélangée à la forme typique, et aussi commune : sagittarius spéciaux aux Basses-Pyrénées ; = x Me PERS : | à a 1€ = 4 dé * SN ee c< 4 RS * Fes 66 BRÔLEMANN Z0OGÉOGRAPHIE Au point de vue spécial visé au début de cette note, nos chasses nous ont permis de relever une première indication qui a son importance. Nous ne parlerons pas des Chilopodes qui ne fournissent à ce sujet aucun enseignement, comme on devait s'y attendre; c’est parmi les Diplopodes que nous constatons le premier mélange des deux faunes. | Pour apprécier ce mélange, nous établissons trois groupes : le groupe de la faune de la Haute-Garonne, le groupe de la faune des Basses-Pyrénées, et le groupe des formes banales, communes à l’une et à l’autre faune. Dans le premier groupe sont à inscrire : lulus spinosus, Leptoiulus juvenilis et Glomeris pyrenaica, caractéristiques de la Haute-Garonne ; | ù Dans le second : Micropodoiulus spathifer et Cobra À Dans le 3° groupe, rentrent toutes les espèces autres que les » cinq citées ci-dessus. | 1 La balance penche, comme on le voit, en faveur de la faune 1 de la Haute-Garonne, dont trois espèces spéciales sont repré- 3 sentées, contre deux espèces des Basses- - Pyrénées ; et cette pré- dominance est plus caractérisée encore par la présence, au M nombre des trois espèces, de Glomeris pyrenaica. Nous atta- chons, en effet, une importance spéciale à cette forme. Depuis que le professeur Ribaut et moi chassons dans nos régions res- pectives, nous n'avons pas encore trouvé mélangées les deux espèces (ou races) de Glomeris spéciales aux Pyrénées, c'est-à- | dire pyrenaica et rugifera. Chacune d'elles parait caractériser une faune: et lorsque nous serons en mesure de tracer les” limites de leurs domaines respectifs, nous nous imaginons volon=. tiers que nous aurons établi la limite imaginaire des faunes que nous étudions. Nous disons imaginaire car il va sans dire que. cette limite ne doit avoir rien d’absolu. C’est plutôt d’enche- ai En { LA HAUTE VALLÉE DE LA NESTE Sa _vêtr 1 ent de faunes que nous devrions parler ; mais quelles n tles infiltrations que nous sommes appelés à constater . ons se produire à Fabian pour 2 for- | dis n "en reste | pas moins ae Le “elles ne s’écarteront l ns 6 SA 1908. 4 68 | DUFFAUT: E LE LORIOT Par M. DUFAUT. | 7 Il vous est si familier que je ne m’attarderai pas à le décrire. | Sa taille moyenne, son plumage jonquille agrémenté de noir, pa ses yeux rouge vif, son bec grenat et ses pattes gris de plomb ou rarement de la couleur du bec le font estimer comme objet d'ornement. On le « naturalise » souvent et les citadins le connaissent surtout pour l’avoir admiré étalé sur les chapeaux féminins ou sur les chambranles... Pour connaitre tout le -4 ne à à charme que présente l’observation du loriot, il faut habiter la campagne, en particulier les départements du Sud-Ouest. Ici, cet oiseau nous arrive vers Pâques venant de villégiaturer dans quelque climat moins rigoureux, Il est alors par troupes de trente, cinquante, cent individus environ. Je ne sais, dans nos régions, rien de comparable à l’elfet produit par ces vols d’oi- seaux passant avec rapidité en plein soleil et sur un ciel d'azur; | et aussi quand, fatigués par un long voyage, ils se reposent sur É quelque arbre encore dépourvu de ses feuilles : on croirait que … le végétal est couvert de citrons. Les vols s’éloignent si les lieux ne sont pas boisés et pourvus d'une abondante nourri- 3 ture; mais s'ils trouvent tout à leur convenance, c’est dès lors, un vacarme dans les branches, des poursuites dans les airs, | des sifflements et des cris qui animent le paysages : maîtres. loriots règnent et n’ont peur de rien; ils bravent l’épervier, le poursuivent, le harcellent, le chassent ; ils tracassent même la | pie et l'obligent, malgré sa méchanceté et sa hardiesse, à, devenir circonspecte et à leur céder sa prépondérance. È LE LORIOT 69 En avril, le loriot songe à la nidification et choisit l’enfour- chure extrême de quelque rameau élevé pour y édifier. le berceau de sa future couvée. Les matériaux employés se com- posent de pailles soigneusement disposées en nacelle et main- tenues par un enroulement aux branches, de crins, de laine, de vieux chiffons, de papiers parfois assez grands — J'ai en collection un nid dont le fond est formé de la couverture d’un paquet de tabac — et de petits chaumes assez grossiers et bien tassés. La ponte est de quatre à six œufs ovales blanc nacré, légè- rement nuancé de rose, à taches noires irrégulières. La teinte légèrement rose disparaît quand on a vidé les œufs. La nichée venue, les parents redoublent de vigilance et ne tolèrent pas l’approche des autres oiseaux. Les jeunes demeu- rent trois années avant d’avoir la livrée de l'adulte; ils sont faciles à confondre avec la femelle, même vieille, Ils diffèrent de celle-ci par la couleur moins foncée du dessus, les teintes _ jaunes moins envahissantes du dessous, par la consistance plus faible du bec et des grandes plumes des ailes, ils ont sou- vent plus.de plume sous le corps et la plupart du temps sont très gras. Les jeunes n'ont qu’une sorte de cri et ce n’est que la seconde année qu'ils savent siffler. Si le plumage met du temps à changer. il n’en est pas ainsi du corps de l'oiseau qui, vers le quinze septembre, a atteint toute sa grosseur et s'est alourdi de graisse au point que la chair semble avoir disparu : à ce moment c’est un excellent manger. | Je suis surpris que des mesures internationales prohibent la chasse au loriot. À quel mobile a-t-on obéi? Est-ce parce que cet oiseau ne se nourrit que de peu d'insectes? Est-ce parce qu'il aime trop nos cerises et nos meilleurs fruits? Je nirai pas jusqu’à supposer qu'on à voulu le protéger parce ‘ qu'il est l'emblème du Jaune... À ce dernier point de vue je dirai que les infortunes du loriot sont touchantes 1 SeTF au tant à la propagation de son espèce qu’à celle du coucou dont L l'utilité est surtout imaginaire. LPC? Lab À r ’ t fe: k E ru Ai tra # = Er A es 7" PR RE + LA ns PT re VU .. 70 | DUFFAUT Il y a quelques années, je trouvai, non loin de Toulouse, un nid de loriot qui contenait un œuf de loriot et un petit loriot à demi-enfouis sous un jeune coucou six fois plus gros. Le jeune coucou supporte d'abord le voisinage d’un ou deux petits loriots, mais comme il est très goulu, il grossit vite et devient encombrant ; il occupe tant de place qu'il étouffe ou rejette hors du nid, devenu trop étroit, ses frères de nourrice. Là où le coucou abonde le loriot ne réussit guêre sa Cou vée RARSAODS ER PA NIITS À RTS PAT - w ‘ cé L 4H $ et en certaines localités des Pyrénées françaises la, croyance populaire admet que le loriot n'a qu’un rejeton. Par exemple j: si vous avez la curiosité de regarder dans les nids de loriots | des environs d’'Encausse (Haute-Garonne) et d’Audinat (Ariège), 72 vous ne serez pas peu surpris de n’y trouver presque toujours 3 qu'un seul petit, un petit coucou ! Enfin, pour terminer, je rappellerai l'élégance avec laquelle <3 See boit le loriot. En liberté, il ne se pose pas pour se désaltérer, … je ne l’ai du moins jamais remarqué. Comme le font parfois les » a hirondelles, il vole très près de la surface de l’étang où il veut | “4 boire ne laissant effleurer le liquide que par la mâchoire ine férieure bien ouverte. - LES GISEMENTS DE TALC 71 LES GISEMENTS DE TALC DU MASSIF DU SAINT-BARTHÉLEMY (Ariège) Par M. MENGAUD. Pendant le mois de septembre 1908, j'ai fait quelques cour- ses dans le massif du Saint-Barthélemy pour le service de la Carte géologique de France (feuille de Foix). Mon itinéraire m'a amené à passer par le col de Trimouns où se trouvent les importantes carrières appartenant à la Société des Tales de Luzenac. Le mauvais temps persistant, m’ayant forcé à prolon- ger mon séjour dans les baraquements du col plus que je ne le pensais tout d’abord, j'ai eu le loisir d’examiner avec un peu de soin les tranchées d'extraction et les zones voisines. J’adresse ici mes plus vifs remerciements à M. Goubeau, qui dirige l’exploitation, pour sa très aimable hospitalité. Je ne veux pas oublier davantage M. l'ingénieur Zwiling et M. Mail- let. Ce dernier, chargé de la surveillance des chantiers et qui vit à Trimouns pendant la durée des travaux, a été pour moi un hôte charmant. En plus, 1l m'a servi de guide dans la visite | détaillée de l'exploitation, m’a fourni quantité d'explications techniques et m’a montré les recherches faites en vue de suivre les prolongements des bancs de tale. mn J'ajoute que ces Messieurs ont bien voulu me donner, verba- | Jement ou par écrit, de très précieux renseignements sur une foule de choses que l’expérience de longues années de travail -sur le terrain leur a fait connaître. 11 m'a semblé nécessaire de placer ce préambule en tête de TS PRET AN LÉ Padede tie ND CE Ne SANTE DORE SL L Fo 4 NOTE SEUL PE TPE STE PP 2 PR D TNT, et sou Ÿ \ ue CAR HS DONNE ne: ae ee rte ei MORE RARE ÉPREN n E L4 x RP Al fn 1, TAN à » NUGESE Le +: 2 FETE = 72 MENGAUD ma note, afin d'expliquer comment j'ai été porté à m'’intéres- ser à des gisements déjà connus, et exprimer en même temps toute ma reconnaissance à ceux qui ont bien voulu me prêter leur concours et faciliter l'exécution de ce petit travail. Il n’est d’ailleurs qu'un résumé historique et un essai de mise au point de la question. Renseignements sommaires sur le Massit du Saint-Barthélemy. Le massif du Saint-Barthélemy (1) se dresse au sud de la dépression que suit la route de Foix à Lavelanet par Saint- Paul-de-Jarrat, Celles et Nalzen. Ses deux cimes principales jumelles : Pic de Saint-Barthélemy (2.349) et pic de Sou- larac (2.343) dominent la plaine par dessus le chainon du Plantaurel, dont les points culminants ne dépassent guère 1 000 mètres d’altitude. | Le massif entier se détache en avant de la zone centrale des Pyrénées ariégecises; il en est séparé par le profond sillon tracé par l'Ariège entre Luzenac et Tarascon, sillon que le som- met du Saint-Barthélemy domine de plus de 1,800 mètres. _ Pour compléter ces renseignements géographiques, j'ajouterai que les deux pics dont je viens de parler sont entre 0°33° et 0°34 de longitude Ouest, et entre 42°49’ et 42050° de latitude Nord. Au point de vue géologique ce massif présente sur ses flancs ouest et sud des schistes cristallins (plongeant fortement vers le Nord), des gneiss surtout, traversés de filons de quartz et de granulite. A l'Est et au Nord on trouve sur les gneiss des schistes assez fortement métamorphisés puis des couches paléo- zoïques schisteuses et calcaires. Le bord sud se délimite nettement, par une ligne de con- (1) Appelé également Massif de Tabe ou Mantagne de Tabe. LES GISEMENTS DE TALC 73 fact anormal. des couches secondaires formant la bande cal- * caire qui s’étend de Caussou à Tarascon (pic de Calmont, roc de Quié, bois de Lujat) et qui domine quelquefois l'Ariège de superbes escarpements Ce contact anormal suit à peu près constamment une dépression dont l'altitude moyenne (entre ; 900 et 1,000 mètres) est bien plus élevée que celle du lit actuel _ de l'Ariége (entre 500 et 600 mètres). Cette dépression repré- sente une importante vallée glaciaire dont le fond est rempli de dépôts morainiques couverts de cultures, sur lesquels se Fe sont établis les villages d’Axiat, Appi, Caichax, Senconac et me . Cazenave. Mai, sans doute par suite de phénomènes de cap- 5 _ ture au bénéfice de cours d’eau se rendant à l'Ariège par la voie la plus courte, les torrents franchissent maintenant la x barrière calcaire, coupant à peu près à angle droit la direction | £ L L de la vallée glaciaire. “2 | Sont dans ce cas : £ L'Arnelt au-dessous d'Axiat, allant se jeter à Urs; le ruis- 2 seau de l'étang d'Appi, passant entre Gaichax et Senconac et 11 qui rejoint l'Ariège à Albiès; enfin, le torrent de Verdun. ° _ Seuls, le ruisseau d'Arnave, qui descend des pentes sud du — mont Fourcat, et l’Arne!, déjà cité, suivent pendant une par- — lie de leur cours la vallée glaciaire primitive, le premier de sa _ Cazenave à son embouchure; le second (sous le nom de ruis- … seau des Canels sur la carte d'état- major), en amont et à l’est | Ê « d’Axiat. k Présentant des bassins de réception à pentes rapides et déboi- | : …sées, ces ruisseaux n’ont que peu d’eau en été, mais après de F4 grandes pluies ils peuvent devenir des torrents redoutables : le ; 54 | village de Verdun en a fait la cruelle expérience en Juin 1879. É | Vers l'Est, les roches anciennes sont en contact avec les cal- su périeur (grès de Celles). : … L’allure générale de ce massif, formé de roches cristallines, Done ou primaires, se présentant comme un ilot LS0c. D'HIST. NATURELLE DE TOULOUSE. 9 74 MENGAUD irrégulier au milieu de formations beaucoup plus récentes, l’a fait considérer par M. Léon Bertrand (1) comme un massif charrié (nappe C) sur les calcaires de Caussou (nappe B). Les rapports des couches constituant le Saint-Barthélemy E avec les zones avoisinantes plaide beaucoup en faveur de cette interprétation. E La fig. 1 est un croquis du profil des pics de Soularac et de … Saint-Barthélemy vus du Sud-Est sur la route d’Ax à Prades entre le col de Chioula et le col de Marmare, peu après avoir … passé la fontaine connue sous le nom de l’onlaine des ivrognes. 4 Elle permet de se faire une idée des rapports du massif avec les parties avoisinantes au Sud et à l'Est et de la position de . Trimouns dont les carrières de talc sont les plus importantes de la région. Historique. D'après les documents que j'ai pu avoir en main et consul- 4 ter, j'ai trouvé la première citation imprimée se rapportant aux - talcs du Massif de Tabe ou Saint-Barthélemy, dans un mémoire. de l'ingénieur FRANÇOIS connu pour s'être beaucoup occupé « des eaux thermales d’Ax. “4 Ce mémoire a paru dans les Annales agricoles littéraires e* industrielles de l'Ariège ; il a pour titre : Aperçu géologique de. l'Ariège, compte vingt-six pages et porte l'indication : Ussal,\ 11 avril 1841. A la page 9 on peut lire ceci : « Les terrains de transition offrent aussi une espèce miné 4 À rale qui depuis quelques temps paraît présenter quelque importance, la stéatite savonneuse. Cette roche, liée au sou lèvement des amphibolites que l’on rencontre aw voisinage du granit, forme des amas sur le versant oriental de Tabes; près le col de Fontalbe et sur la montagne de Caussou On RAR À À À bre 1907. L / » / \ | ‘ # | | “OIULIEN 9P 79 E[NOTUD 2P S[09 se aaque apnufe. ; * A | : OO S9-pus np 4 Émopqueg-qures np HSE 5! 4 “O1 . Se € © RES SAS - [S ARS LES © = < E . à »L A n N KT Z - - _ ŸS | \] $ (1e ù x S “ = CRE ÉD le HR Care NS re Le & a Es] Ne oem eee 2/0} 9p 21911109 NE D en EN ps ei De Cr i Cros ES TR FT Nù > KW l 1% û . ; : à ù XX : ; Lo) NE ï Rene DCR AE ü SUROUNIT .2p 109 à Se . RS à te s ALEG'E ‘nossno op jou Fa L + PONS Se 3 S LA SEAT AA (IN PR : < 4 UE 4 EUX ; À LS SE NS 3 ; L : HaTeee le ; = : ré | L ' ii ft à : é ROUES, “ ax # EU ” a | NS . x Ÿ *. | ; de ; d 3 po JU0WD PA De : ne. 4 * | » lan . u88F'} ‘D/nT 0p 204 É Ë l HA À * ES à Ü ! | LE 6 CELA A \, : CE Fe % u a ul RS 1 £ AT aqte 4 _ A6FE"e ‘huwuoyoyrs UPS DIDIER PER DE ne DES pee uh) LEA S : A D PUS 76 _ MENGAUD « cite également des gisements aux étangs d’Artonan, près 4 « Mijanès, aux montagnes de Cazenave, de Saurat, de Sue, et « aux environs de Portet. » | Ce devait être alors le début de l'exploitation et dans tous 4 les cas elle ne paraît pas avoir été très importante avant 1860. De 1857 à 1859 LeyMERIE publie son Cours de Minéralogie | et au tome II, page 230, il signale simplement le tale dans les « Pyrénées de l'Ariège » sans plus. | De 1864 à 1870, l'ingénieur des mines Mussy parcourt avec soin le département de l'Ariège, dont il publie la carte géolo- gique en 1870 en collaboration avec François. Mussy est un. excellent observateur qui fouille le terrain dans tous les sens et $ laisse échapper peu de choses à la sagacité de son œil exercé. - Il a publié plusieurs mémoires; je cite entre autres comme se rapportant surtout à la question qui nous occupe : 54 Roches ophitiques de l’Ariège. B. $S. G. F. 2e série, t. 96, p. 28-91, 1868, et : Ressources Minérales de l'Ariège. Ann. des Mines, 6° série, t. 16 et 17, 1869 et 1870. 3 À , Mais la Bibliothèque universitaire de Toulouse possède ses” | manuscrits formant sept gros volumes reliés parmi lesquels se Ë trouve son journal de courses, catalogué sous le n° 490,001, Cem dernier porte le titre : Carte géologique de l'Ariège, et Mn une foule d'observations précises et de coupes intéressantes. Je retranscris ici la teneur des folios 146 et 147 de ce journal et Y joins les coupes qui accompagnent les comptes rendus des courses. "4 23 juin 1866. — Course de Prades, Géralde, Fontalbe, ; Montiséqur, Montferrier. # L « La carrière de talc de Lordat est située exactement au pi ec « du massif granitique du Saint-Barthélemy et à cheval su « les deux versants d’Axiat et du Basquy {sic) à une demi heure « environ au-dessus de Fontalbe, LES GISEMENTS DE TALC 77 « Au voisinage de la carrière, le grañite de Tabes est criblé È « de filons de pegmatite comme aux étangs de l'Albelle près € Vicdessos, et au nord de la carrière est un ässez épais massif « de calcaire saccharoïde à belles cristallisations blanches ren- « fermant de l’amphibole en cristaux qui peut être considéré « comme un îlot détaché de la formation jurassique de Caussou, « ou peut être comme un témoin de calcaires anciens des envi- « rons de Montséour et Montferrier ; ce calcaire est complète- « ment enclavé dans les schistes siluriens plus ou moins Ouest ” ; Est S'-Barthélemy. Soutarac Q ? dors S — Talc a es e ES : ‘2 S ; ) S Granite S ‘ È à à | E = D si ñ ee Tor] S ee | Ë CARRE s Calt: jura, F1G. 2. — Coupe Est-Ouest par la carrière de talc (Mussy). -« talqueux et ardoisiers ; entre ces calcaires et le granite de “« Tabes est la bande de taleschistes riche en belles assises de 4 tale pur presque complètement blanc ; l’ensemble des couches _ « plonge : à l'Est, est dirigé Nord- Sud et repose sur le granite _« de Tabes. - & La couche de talc principale peut avoir 3 mètres d’épais- A seur presque pure, divisée en deux bancs égaux par un lit de 10e « laleschistes de 0,30, le pendage est Est de 60° et la direction es « plongement Est de 55 à 60°, suivant l'allongement et à partir a “du versant du Basquy presque jusque vers la crête, sur une hauteur de 30 mètres, on a fait une tranchée d’allongement « Nord-Sud de 50 à 60 mètres et 6 à 10 mètres de large. Au Nord de cette couche est une seconde assise de talc de qualité «€ analogue, ayant 2 mètres d'épaisseur, mais plus pauvre et 78 MENGAUD « plus irrégulière qui peut être séparée de la couche principale « par 5 à 6 mètres de talcschistes, les travaux sont pes « étendus sur cette deuxième couche. » 24 juin 1866. — Course de Montferrier, Manzone, Montségur, la. Frau. | « Les calcschistes siluriens sont puissants dans le vallon de « Montferrier et persistent avec un plongement Sud régulier « depuis le village même jusqu’au hameau de Lapeyregude (1) ; « sur la rive droite de la vallée ils passent directement au gra- « nite; sur la rive gauche ils sont remplacés par des schistes « siliceux et pyriteux, par les micaschistes du mont Foureat et S « le granite est refoulé jusqu’à la frontière de la vallée eur les & hauteurs du col de Cadènes. 3 &« Au fond du vallon de Manzone {2) qui est compris entre « les deux vallées de Montferricr et de Montségur on peut voir « le passage direct des calcschistes siluriens qui forment ic « crêtes calcaires escarpées au granite de Tabes ; à ce contact « sont seulement au col de la Canalette, quelques petits amas « de schistes luisants contenant par places de petites couches « de 1 mètre à 1"50 de talc blanc exploitable ayant fréquem- « ment une teinte verdätre qui lui ôte une partie de sa valeur. « Ce massif de schistes talqueux, qui sépare le granite des « calcaires anciens, a au plus 50 mètres d'épaisseur, il disparait « fréquemment et se divise en petits amas circonscrits ; dans ce“ « voisinage le granite contient de fréquentes assises de « pegmatite avec belle tourmaline. En descendant du col vers | « Reboule, situé au fond de la vallée de Montségur et passant” « par Lartigue et la Canalette on trouve à 200 mètres en « dessous du col et à moitié chemin du bas vallon à la crête le « long du contact du granite et des calcschistes anciens, une (4) Lapeyregade, sur la carte d'état-major révisée en 1890. (2) Moulzonne, de la carte d'état-major ? LES GISEMENTS DE TALC 79 série de petits amas en couche presque continue de schistes talqueux contenant du talc verdâtre exploitable ; les affleure- ments ont été labourés ‘par des tranchées sur 50 mètres de long et 2 à 3 mètres de profondeur ; le tout est éboulé, l’amas de tale peut avoir de 0"80 à 1 mètre d'épaisseur. « À 100 mètres plus bas on trouve encore d’autres tranchées plus profondes ; le talc y est bien visible, les couches plongent au Nord de 45 à 50°. « Le toit immédiat est calcaire, très saccharoïde ; au mur est Sud Nord = = Lartique à a \ nsc Ke \E AT ) «< = AE & Calcaire cristallin. D è © Granié Et Dr $ 7 « at eu « F2 $ [(6 F1G. 3. — Coupe Nord-Sud par Lartigue (Mussy). une certaine épaisseur de schistes talqueux et verdâtres qui est séparée des granites purs du fond du vallon par des peg- matites à belle tourmaline. La direction générale de la série des amas de talc est Est-Ouest exactement. « La Canalette est située sur des schistes noirs bitumineux et pyriteux ordinaires, plongeant au Nord et reposant sur le massif granitique de Tabes ».. Dans le manuscrit catalogué sous le n° 199.005 et portant le titre : Département de l'Ariège. Ressources minérales, mines, mnninières, carrières, tourbières, eaux minérales et revêtu du visa de Mussy (Vicdessos, {tr janvier 1868), il est de nouveau “question des talcs. en * Au folio 450 : Le PES ne À AS TR TRE RIT ESS LPS. A ’ *“ « "'NER N à Me € contrent dans la formation des gneiss et micaschistes : MENGAUD TALCS « D’assez beaux gisements de talc, blanc ou verdâtre se ren-° Q 1° Montagne de Fontalbe, Lordat ; À @ 20 Rabat, quartier de Blancou. #40 « On en trouve également dans les schistes anciens du ter- … « rain silurien inférieur aux points suivants : Q 1° Artounan de Quérigut ; € 2° Quartier de Paithères, font des hares, canton d'Ax'; _& & Col d'Axiat à Sabénac ; | FRS « 4 Reboule de Montségur ; : F: ; | C2 € 9° La Canalette de Montséqur ; 4 « 6° Col de Manzone de Montferrier. » S Le folio 452 est consacré à la description de la carrière de tale de Lordat. ÿe | L RAS Cette carrière est assez importante et «ouverte depuis quelques années ». Le gisement « est compris dans des schistes Moi très | « métamorphiques qui reposent sur le granite de Tabes et sup « portent les couches cristallines du calcaire liasique dont sont. « constituées les hautes montagnes de la Frau et du LausS € plateau du pays de Sault ». ‘1 Vient ensuite la description du gisement qui répète, sans modification importante, ce qu’on trouve dans le journal de courses cité ci-dessus. PUR 4 Mussy ajoute que « la carrière est située à près de 2.000 mètre s « au-dessus de la mer, le transport du talc au moulin qui e t « situé à Luzenac, sur le bord de l'Ariège, se fait à dos de « mulets et est très onéreux. L'exploitation se ralentit depuis « quelque temps ; dans les bonnes années elle a pu atteindre « 8 à 10.000 quintaux métriques. | AC. « Le talc de l’Ariège est vendu dans les fabriques de papiers « et sert au mélange de diverses poudres blanches », PE ; LES GISEMENTS DE TALC Se | _ Le folio 454 est consacré au talc de Montferrier et de Mont- ségur. _ & Au fond de la vallée de Manzone et de Montsésur est une _ « bande étroite de schistes talqueux et métamorphiques qui | (RE étend régulièrement de l'Est à l'Ouest sur 600 à 700 mètres € à partir du col de Manzone, en descendant vers la métairie « de la Canalette, sur le versant de Montségur ; l’épaisseur de « ces schistes peut être de 50 mètres, ils reposent sur le gra- _ « nite de Tabes et supportent les assises inférieures cristal- _ « lisées du calcaire Murchisonien (1). E Cu Dans ces derniers temps on a expédié 200 à 300 quintaux Le € vendus à Toulouse au prix de 6 fr. 30 les 160 kilogrammes. É « Les travaux de recherches exécutés sur ce gisement sont «les suivants: - : « 1° Au col de Manzone, sur le versant de Montferrier, une ; «tranchée Est-Ouest de 20 mètres de long sur 3 à 4 mètres de Eu large et 5 mètres de profondeur ; _« 2° À 200 mètres plus bas, sur le: versant de Montséscur, un L « Do superficiel sur 50 mêtres de long et 2 à 3 mètres ce de profondeur ; ne Le « 3° À 100 mètres plus bas, en descendant vers la Canalette, 24 une tranchée de 10 mètres de long sur 6 mètres de profon- « deur ».. FA propos des autres gisements de talc, Mussy fait remar- 0 uer que « ce tale est toujours compris dans des schistes « verdâtres, très métamorphiques et attenant à des roches « primitives. _« Enfin, il re des indices plus pauvres de tale : ne vallon de: a ne = enr : des Vo ? 7 Cie x PES à x Patig : to, ns ‘ Se pc à ï ; « Es FAR 4: " Ge Er. w r + on PUS RS PAR LEPENNR rue , es + +. L 82 MENGAUD * publie ses recherches sur les Roches ophitiques de l'Ariège, dans le Bulletin de la Société géologique de France, 1868 et en 1869 et 1870 un Mémoire en trois parties dans les Annales des Mines. On y trouve un résumé et une synthèse de ce que l’on peut lire dans les manuscrits cités. Je dirai seulement en pas- sant que le premier travail renferme, à côté d'opinions discuta- bles sur le classement des ophites et leur rôle dans la géologie arlégeoise, d'excellentes observations et en particulier une description fidèle des phénomènes de métamorphisme dans les calcaires (que Mussy attribue au silurien supérieur) constituant le toit des couches de talc du Saint-Barthélemy (V. p. 42 du Mémoire sur les Roches ophitiques de l’Ariège). À partir de cette époque les gisements de talc qui nous occu- M -4 pent sont bien connus et on les trouve cités dans la plupart des travaux de géologie et minéralogie ariégeoises CARS Cours de Minéralogie, 2 édit., t. II, 1868, p. 248. SEIGNETTE : Essai d'études sur le Massif pyrénéen de la Haute- Argeles Castres, 1880, etc.). En 1891, M. Lacroix publie une note assez importante sous le titre suivant : Q Sur les déformations subies par les cristaux « de quartz des filons de Pilourles-en-Lordat (Ariège) et sur les minéraux formés par l'action de ces filons sur les calcaires paléozoïques. » (Bull. de la Soc. fr. de Minér., t. XIV, 1891, p. 307). | à Elle débute par une très bonne description du gisement de. talc de Trimouns, des roches et des minéraux qui l’accompa- … gnent. J'en ai tiré les plus utiles renseignements et je ne puis. mieux faire que d'en conseiller la lecture intégra!e à ceux qui. s'intéressent à cette question, ne pouvant donner ici qu'un résumé et de brèves citations. M. Lacroix signale des micaschistes très granulitisés renfer- M mant localement de la cordiérile et de la tourmaline qui for- ment les flancs Est du Soularac. Sur ces micaschistes se trouve. pa "4 LES GISEMENTS DE TALC 83 un banc de talc au milieu duquel se trouvent des intercalations de granulile à tourmaline. « Les couches talqueuses sont surmontées de calcaires blancs «.dolomitiques par place, alternant à leur base avec de minces « lits de talc blanc ou grisâtre, à leur sommet avec des schistes « noirs, ardoisiers, formant seuls les crêtes qui sont au sud du « point 1878 ». f L'auteur signale ensuite trois chantiers : le premier sur le versant est de la montagne regardant Montségur (1); le deuxième, sur le col, appelé dans le pays Trimounts ; le troisième enfin, abandonné, en un point nommé Pitourles ; ces deux désignations de lieux n'étant point indiquées sur les cartes d'état-major. « Le talc exploité est schisteux à fins éléments. À Trimounts, « dans la roche normale, on trouve de petits cubes de pyrite en « général très frais. A Pitourles, la pyrite forme parfois « des filonnets dans le talc et est accompagnée d’érubescite (2). € Dans les lits minces de talc intercalés dans les calcaires de « Trimounts, la pyrite est très abondante, mais presque tou- € Jours transformée en oxyde hydraté. » À Pritourles, dans un calcaire dolomitique blanc, on trouve … des filons de quartz à cristaux déformés qui font spécialement _ l’objet de la note. Les salbandes de ces filons de quartz sont constitués par de la {rémolite (3) en fibres atteignant parfois 10 centimètres et «ont les propriétés sont celles de la trémolite du Saint-Gothard. Cette trémolite est transformée en talc, en beaucoup de points, et « on peut trouver tous les passages possibles entre la trémo- « lite intacte et les pseudomorphoses complètes. » Le calcaire, à une petite distance des pseudomorphoses, ren- (1; Appelé actuellement : Chantier du Basqui. (2, Sulfure double de fer et de cuivre, irisé en surface (LACROIX, Diner. de la Fr.. t. II, p. 673). ; (3) Amphibole voisine de l’actinote, mais très pauvre en fer sinon complètement dépourvue, 84 MENGAUD ferme souvent des poches remplies de lames de tale ayant envi- ron À centimètre de diamètre. Ce talc est transparent, incolore et entre ses lamelles il renferme souvent de petits prismes grisà- tres de trémolite un peu ferrifère, . « Le gisement de Pitourles est intéressant à étudier, à cause « de la netteté avec laquelle on voit la trémolite se développer « dans un calcaire magnésien par voie hydrothermale. La liai- « son de cause à effet existant entre les filons de ne et de « trémolite est évidente. ) Dans sa Minéralogie de la France, t. I, 1893-95, M. LACROIX a donné d'intéressants détails sur les gisements de tale des Pyrénées ariégeoises {p. 450) On trouve aussi des renseigne F4 ments concernant les minéraux qui l’accompagnent à la page 650 (article Trémolite-Actinole) et dans le tome II, à la page 6180 (article Pyrile — photographies de Pyrite de Pilourless). | | ? En 1893, M. METTRIER, ingénieur des Mines, publie dans le … Bulletin de la Société de Géographie de Toulouse, un Mémoire à d’une certaine étendue (112 pages en 5 articles) portant le titre: « Description des qîies minéraux du haut bassin de la Garonne ». À propos des carrières de l'Ariège, il consacre au tale les lignes suivantes (pp. 418-419). En Terrain primitif. (On exploite activement, depuis cinq ans, M « dans la commune de Vernaux, sur le penchant est des Monts » € Saint-Barthélemy, cans la haute vallée du ruisseau d’Axiat, « une couche Nord Sud très puissante de talcschistes interstra= « tifiéeentre les micaschisteset les schistes quartzeux cambriens. | « L’abatage a eu lieu aux deux carrières à ciel ouvert d° Our- | « lés (1550) et surtout de Trimounts (1850) au sud du col h « de la Peyre. Les talcsthistes sont mêlés par places de eal- « caires rugueux ; au col de Trimounts, 1ls sont moulés autour « de blocs de pegmatite qui paraissent s'être détachés des som= « mets voisins et être tombés dans la couche talqueuse en voie « de formation, il en est résulté une action métamorphique du « Le 7 44 V7 # LES GISEMENTS DE TALC 85 talc sur la roche éruptive dont les fragments sont partielle- ment transformés en protogine La couche calcarotalqueuse mesure une épaisseur d'environ 70 mètres à chacune des carrières qui sont distantes horizontalement de 1550 mètres, vers le milieu de cet intervalle elle atteint même une puis- sance de 300 mètres. Elle se prolonge au Nord en s’incurvant vers l’Uuest, de manière à traverser les hautes vallées de Montséeur et de Montferrier, et décrivant ainsi un arc de cercle qui limite le micaschiste du Saint-Barthélemy; vers le Sud-Est elle disparait au nord de Caussou. « Aux carrières citées plus haut, le talc est tantôt blanc, tan- tôt noirâtre ou verdâtre, d'apparence pierreuse ou d'apparence marneuse; l'extraction se fait par gradins en déversant les terres du côté du ruisseau. Le talc est transporté par char- reittes aux moulins de Luzenac où il est très finement broyé ; son prix moyen sur wagon est de 40 à 45 francs la tonne, et il est très employé à Manchester pour la préparation des cotons. € D'autres gisements inexploités existent à Mijanès, dans les montagnes d’Artounan, aux environs de Monferrier, à Rabat au quartier de Blancou et à Ustou, dans les montagnes d’An- _cize et de Cournajou. « Comme celui de Vernaux, ils paraissent formés de tales- chistes associés à des cipolins grumeleux et constituant le faciès le plus récent du terrain primitif. » En 1901 ,J. DE L'ESTOILE (Assoc. franç.pour l’avanc. des Sc., 31° session, 2 partie, p. 1132), à propos de la description de quelque mines de l'Ariège, consacre quelques lignes au tale du Saint-Barthélemy. Enfin, en 1906, Carez (Géologie des Pyrénées françaises, fase. IV, feuilles de l'Hospitalet, Foix et Pamiers) donne de très bons renseignements bibliographiques et résume les travaux antérieurs principalement dans le paragraphe consacré aux « Roches diverses et minéraux » (p. 2450) et dans le Chapitre IX € Matériaux utiles et divers » (p. 2471). x US 7 n à me, | 7 PTT Ne PERTE L ERGE ÿ À A "ss h L: Le h ù de trir Eire de x HR T7 PEN ENS ESS, TEE LS Re RAR. PS _ Sr RS ae ., ps x & - ve x n à h eo . / 1797 NTVS QU 7 4 * , > - Cn RP UD PERL, dE ci as à ” à DA F Etang | < “ du Diable * 3 t'es e . = 2 / x x Col DE LE ET > ‘ on CT 4 ë, j Esidgnole \ Se x : 4 de la Peyre a Pic de Pic de D, Ÿ < > ÿ49" NA ‘ 5 HSE ND QE : " « S'-Barthélemy" Soularac Ée—. i: | ) \ Etang Tort : ù 4 (I £S EXT FR x! à Ô Ê d° x IX TXX 00 4 5 à = - a Soye \E Exploilalions de lle = +. du Saint-Barthélemy. : LS y: UE + \ 2 Jo : - 1104 }" Croquis géologique aug \ .… du Lignes de fafle: == me + + Bois de Bestiac. F1G. 4. — 1, Granite ou granulite. 4. Calcaires dolomitiques au contact 2. Gneiss, schistes cristallins injectés du tale. Be. A de quartz et de granulite, 5. Schistes siluriens, 4 3. Talc, F LES GISEMENTS DE TALC 87 En terminant cet aperçu historique, je crois utile d'ajouter quelques mots à propos des divers noms de lieux déjà cités ou que j'aurai l’occasion d'employer. Ils figurent à peu près tous sur le croquis géologique ci-contre (fig. 4) exécuté d’après l'agrandissement au —- de la carte d’état-major. M. Lacroix fait justement remarquer dans sa note (V. ci-des- sus) que les désignations Pitourles et Trimounis ue figurent pas sur la carte d'état-major. On ne les trouve pas, en effet, sur les anciens tirages, mais les éditions récentes. postérieures à la revi- sion de 1890, portent Carrière de Tale de Trimounts et Carrière de Pie d'Ourlés. MM. Maillet et Zwiling ont bien voulu, sur ma demande, consulter le cadastre de la commune de Vernaux (car les exploi- tations sont sur le territoire de Vernaux et non sur celui de Lordat}, et me communiquer obligeamment les renseignements suivants. | Ce cadastre, dressé en 1829, porte l'indication Tremouns (trois monts) d'où Trimouns et Trimounts comme variantes. Il porte évalement le nom Pitourrés d'où sont venus Pitour- lés, Pitourless (Lacroix), pic d'Ourlés. Le col sans nom à l’est de Trimouns doit s'appeler co! de Fontalbe (col du Basquy dans Mussy, cité plus haut). Situé environ 100 mètres plus bas que le col de Trimouns, les voyaseurs venant de Lordat ou de Bestiac et se rendant au Basqui ou à Montségur le franchissaient de préférence, et l’on —…. y trouve encore un bon sentier qui passe à Fontalbe, traverse les pâturages voisins et gagne le col de la Peyre. Le co! de Manzone (Mussy) ne figure pas sur la carte d’état major, mais le bois qui s’étend au Nord sur les pentes voisines est désigné sous le nom de Bois de Moulzonne. Actuellement, les gens du pays désignent les exploitations de tale qui existent en ce point sous le nom de Carrières de Montferrier. Le col de la Canalelie n'existe pas davantage, mais on a marqué Canalelle, Lartique et Reboule qui sont trois métairies 1 +" Se fé fai vas 'A 88 MENGAUD à l'Est des carrières de Monferrier en descendant vers le vallon du Lasset, en amont de Montségur. | Etat actuel des exploitations. TRIMOUNS Les gisements de talc de Trimouns donnent lieu à une - exploitation active. Celle-ci, vu l'altitude des carrières (entre … 1500 à 1850 environ), n’est possible que durant l'été, c’est-à- dire de mai à octobre en général. Rarement on peut commen- 4 cer plus tôt les travaux et les interrompre plus tard. 4 Le transport à dos de mulets ou par chars à bœutfs le long + des interminables lacets du chemin de Bestiac était lent et oné- reux. On lui a substitué avantageusement le transport par câble, | qui fonctionne depuis 1900 d'une facon normale. Le câble, … construit en fil d'acier et soutenu par de nombreux pylones, … à part de la carrière n° 1 (1800" d'altitude environ) et aboutit d’abord au relai des « Prats de Rebeu » (1500 environ) sur EN rive droite du ruisseau qui descend de Trimouns et un peu en aval de son confluent avec le ruisseau qui vient du ravin situé plus à l’Est et descend du col de Fontalbe. Il franchit ensuite le grand vallon de formation glaciaire, qui se dirige vers Axiat | et que suit le ruisseau de Trimouns, après avoir tourné à l'Ouest, passe la crête calcaire du pic Calmont (1300"), où se trouve un poste de surveillance, et d’une seule traite aboutit à. l'usine de Luzenac (600"), après avoir traversé l'Ariège. Les. frais de premier établissement ont été élevés, mais désormais les bennes de talc pendues au câble l’entrainent automatiques, ment et franchissent les 7 kil. 5 qui séparent Trimouns de Luzenac en 4 h. 1/4 ou 1 h. 1/2. C4 L'extraction a pris une extension considérable ; les chantiers. du Basqui (versant nord de Trimouns,, les carrières 1, 2,8 du pic d'Ourlés (Pitourrés ou Pitourlés) occupent plusieurs. centaines d'ouvriers (leur nombre a parfois dépassé 700) pen: LES GISEMENTS DE TALC qui. (Pme 2 hantier RUES 2:1.878": ra . AColyy PS ECS) es TS © S S I es = È a ‘ ‘Q';: de Trimouns: 7 S = = / à a | { RO SION 4 XQ @ CR RO KR SES XX D Q Se x JnO1Q0nS vaunns np snou sysmos Le: S èçe du/Pic d'Ourlès (Pitourlès?). "2 N ae = es es ee e se ss * N ! eo’ se — - x | x x 3 Se ; : A 1e ep es EE PRE ES EI ESS X| SALAIRE xx] æfrf x IX IX} xl [x * x |*X PX à «A x AIR AA ANAEE x X «2 oppnue.1b | 2p | Suo]y . à \ L La i ‘ “Dol. sac: Croquis géologique au FIG, 5. — Gisement de talc de Trimouns, = + NATURELLE DE TOULOUSE. (r. XLII), — . D'HIST L. 90 MENGAUD 4 à dant la belle saison. Les travailleurs sont logés dans de grands baraquements bien aménagés, deux cantines sont chargées du soin de préparer les repas : ceux-ci sont distribués avec un ordre et une régularité militaires. Les vivres sont transportés le plus souvent de Luzenac par le câble, les bennes de tale faisant remonter les petits tonneaux de vin, les chargements de pain, de viande ou de légumes. | Le croquis ci-contre (fig. 5), dessiné d’après les notes prises sur le terrain et d’après la carte d'état-major, permet de se rendre compte de la disposition et de l’atlure des Eandes tal- h + nn "2 tte 2 ANS LL +) : À Sd queuses et de leurs rapports avec les terrains avoisinants. Les deux bandes de tale sont séparées par un noyau stérile. Les carrières sont ouvertes sur la bande orientale. La bande occidentale, moins importante et marquée seulement par des affleurements ou des fouilles peu profondes, suit presque le … thalwes du ruisseau de Trimouns. Elle paraît se réunir à la | précédente à la hauteur du pic d'Ourlés. Une tranchée creusée récemment (septembre 1908) a permis de retrouver des bancs de tale assez riches au-dessus du chemin de chars dans le bois de Bestiac. Ce talc se trouve placé entre des schistes stériles froissés, à patine ferrugineuse et des calcaires dolomitiques. Je pense que c'est à ce prolongement méridional de la bande : de Trimouns que Mussy fait allusion quand il parle « d'in-. » dices de talc sur le petit pic qui domine le col conduisant du. » fond du vallon d’Axiat à celui de Sabénac, vallée de Caus- » sou » (V. ci-dessus). MONTFERRIER Aux carrières de Montferrier, il y a un regain d’activité depuis quelque temps : une centaine d’ouvriers m'ont paru employés aux travaux. Les bancs dirigés à peu près Nords Sud sont exploités sur le col (1.600 mètres d’altitude envi ron) désigné ‘par Mussy sous les noms de Col de Manzone ou de la Canalette, D’aitres tranchées s'ouvrent plus bas dans le LES GISEMENTS DE TALC 91 vallon qui descend au Nord, entre Montsésur et Montferrier. L'usine de séchage et broyage du talc est dans ce dernier village et elle est reliée par un câble métallique aux divers chantiers. | L’extraction. présente plus de difficultés qu’à Trimouns, le banc de talc pur étant beaucoup plus étroit et resserré entre des couches stériles puissantes qui exigent un déblai considé- rable. Un excavateur à vapeur, installé depuis quelque temps, facilite beaucoup le travail de décapage. _Les petits affleurements de talc du vallon de Canalette ne sont l’objet d'aucune exploitation. Ne les ayant pas visités, je ne fais que les citer d’après Mussy et des renseignements oraux que l’on m’a donnés. Aucun travail n’est fait également sur le banc voisin du col de La Peyre que j'ai marqué sur ma carte (fig. 4). Ce dernier - est placé entre un pointement granulitique important et les schistes noirs du silurien supérieur. Conditions géologiques des gisements. à Le tale est un «ilicate de magnésie hydraté qui correspond à peu près à la formule H?Mg#SifOt2. On trouvera l’ensemble de ses propriétés dans les traités de minéralogie, en particulier dans la Minéralogie de la France (t. 1, p. 448) de M. Lacrorx. Il se présente à Trimouns soit en masses compactes assez dures pour qu'on puisse les scier en plaquettes ou en ba- guettes (crayons de stéatite pour les usines métallurgiques), È soit en feuillets schisteux tantôt d’un blanc pur ou faiblement | rosé, tantôt verdâtres ou noirâtres. Sous cette dernière forme, arraché facilement à la pioche ou à la houe, il est séché, broyé et vendu en poudre. On trouve fréquemment des cristaux de pyrile dans la masse. Je possède deux cubes de près d’un cen- …tinètre d'arête provenant de Trimouns; un octaèdre un peu “déformé ayant près de 3 centimètres d'axe : il m’a été donné par un contremaitre des carrières de Monferrier, et enfin j'ai k< i ÿ €A . . r D en LOS 9 » b PNY CT PR SD TD RE 31 « LA 99 = MENGAUD recueilli moi-même des fragments de dodécaèdres pentagonaux A à la surface des bancs de tale voisins du col de La Peyre. … M. Lacroix en a décrit et reproduit de superbes échantillons provenant de la carrière du pie d'Ourlés (1). “4 La coupe ci-dessous (fig. 6) montre les rapports des bancs de tale avec les roches voisines. Ouest 1.878" Et Baraquements Chantier du Basqui f, — : oh A à. À IE ae + LS ELA ES > +} 1 TA à ; + ne 5 ft NN Ai PE € k< NN # ; 4 2HOMEONA F1G. 6. — Coupe de l'ouest à l'est par le col de Trimouns. . Pointements de granulite ; . Gneiïss des flancs du Soularac, lardés de filons de quartz et de granuïlite ; . Schistes métamorphiques ayant par places l'aspect de gneiss ou de micaschistes ; Tale ; Calcaire saccharoïde dolomitique ; . Schistes siluriens. DE Les bancs de tale, souvent froissés, se trouvent placés sur . la bordure ouest d'un synclinal orienté Nord-Sud et où l'on peut très bien reconnaître les schistes noirs du silurien SupÉ=. rieur (entre Trimouns et le col de Fontalbe) et plus loin, vers 4 l'Est, les calcaires dévoniens. Ils sont englobés dans la bande métamorphique comprise entre les gneiss granulitisés qui for- « ment les pentes sud et est du pic de Soularac et les couches siluriennes. Cette zone est fort intéressante à étudier dans sa complexité. Les bancs ont le sens général de plongement vers. l'Est indiqué sur les cartes (fig. 4 et 5) et la coupe (fig. 6), mais présentent des contournements. Ils esquissent même un (1) Minér. de la France, t. IL, p. 618. LES GISEMENTS DE TALC : 93 minuscule anticlinal. visible aux baraquements du col qui, se continuant vers le Sud, forme le noyau slérile séparant les deux bandes talqueuses. Dans ce noyau stérile on trouve des filonnets de quartz et de granulite, les schistes sont tantôt simplement durcis et silicifiés, tantôt transformés en micas- chistes ou gneiss : l’action du métamorphisme granulitique n’y est pas douteuse. Sur les parties avoisinant les bancs de talc les feuillets schisteux s’imprègnent de stéatite formant à leur surface un enduit satiné, onctueux au toucher. On passe ainsi par cette transition d’un micaschiste au talc pur. Ce dernier forme des amas irréguliers tantôt très épais, tantôt beaucoup plus min- ces. De loin en loin apparaissent des pointements granulitiques (chevaux stériles des ouvriers). Je ne crois pas avec M. Met- trier que ce soient des « blocs de pegmatlite délachés des som- mets voisins ». Ils ressemblent trop aux filons granulitiques qui lardent en tous sers le massif du Saint-Barthélemy et ils paraissent s’enraciner profondément. On est obligé de les faire sauter à la dynamite pour s’en débarrasser. Grâce à ces coups de mine, J'ai pu voir l’intérieur de ces roches stériles et le schéma suivant (fig. 7) résume ce qu’il m’a été donné d’obser- ver à ce sujet. L’extérieur présente un revêtement d'ordinaire verdâtre, feuilleté, tendre et onctueux d’abord (peau de talc), puis plus dur par augmentation de la teneur en silice. Si l’on observe en allant de la périphérie vers le centre, le quartz devient bientôt plus abondant et forme des masses cristallines bien visibles. A l'intérieur de cette première couche qui peut atteindre quelques centimètres d’épaisseur, apparait la granulite à pâte souvent vert pâle (chlorite?) extrêmement riche en tourmaline noire. Les cristaux de tourmaline sont si gros et si abondants …que la roche en est comme truffée, si j'ose me permettre cette comparaison. Enfin, la zone centrale est beaucoup plus claire, parfois uni- —quement formée de quartz. ' x it 4 F Che È 1,2 : FE + d 57 PARTS x. ji De pt x. on. à | NE à | ‘à 94 MENGAUD | AA À Les feldspaths et les micas blancs sont en grands cristaux; 4 n a a À | on y voit encore quelques tourmaliners, et plus rarement (mais 4 | j'en ai vu et recueilli des échantillons) de la pyrite. Tout ceci F2 a bien l'allure filonienne et paraît d’origine profonde. L'auréole … Me 5 è + a Ro TR ne PAR CN ENS » nn 2-7" EL] +) 1 : La \ De \ V ‘ > [1 EC Dir PE xT*%x ss a Cie : F = \ as X # x x < 18 NX à SJ LE x œ PAS À 4 BIT / 2 À AMEN E X, AL. mx CR LA È INT SRREX Kg x LA 1 ; ! . or. MRAT APS « Sad t DUC EN ANRT Et > s 4 NS 7 SITx 7* X »% k St LUS À 5 SC X ETS AE ES A > 5 = Do Ÿ NN x KO #: NAS qe ‘ > y r LS té 6 Ÿa s 2 < 4 GNT A a FX / * 4 FIG. 7. — Coupe d'un rocher stérile pointant au milieu du tale : . 1. Talc. 2. Zone de revêtement, partie talqueuse, partie quartzeuse, ré 3. Zone des tourmalines noires. 4. Granulite (ou pegmatite) de la zone centrale avec quelques cristaux de tourmaline noire et parfois de pyrite. Se tourmalinifère et la zone superficielle me paraissent être partie ? culièrement intéressantes. L, ; A , . - A | Il m'a été donné, d'ailleurs, d'observer des phénomènes très » analogues dans les carrières de Montferrier, Là même, au. milieu des schistes métamorphiques pauvres en talc qui accom= pagnent le banc riche, j'ai pu voir dans des tranchées profon-, des des filons importants de granulite à tourmaline qui ne. ressemblent en rien à des blocs éboulés. Mussy les avait déjà signalés (V. ci-dessus course du 24 juin 1866) et les travaux exécutés depuis montrent l’exactitude de son observation. ET Le toit des couches de talc est formé quelquefois par des, schistes assez durs, d’aspect ardoisier, plus souvent par des. calcaires dolomitiques jaunâtres et rugueux en surface, se pré= LES GISEMENTS DE TALC 95 sentant non en strates continues, mais plutôt en lentilles irré- gulières (V. fig. 4 et 5) dans la bande orientale de Trimouns. Tels se présentent les îlots dolomitiques s’alignant en chapelet depuis la côte 1878, qui domine à l’Fst le col de Trimouns Jusqu'au pic d’Ourlés. Dans le bois de Bestiac, où l’on a prati- qué de nouvelles fouilles, le talc se présente également avec un chapeau dolomitique, A la carrière de Montferrier il en est de même et la masse de dolomie, qui plonge vers le Nord-Est, est fort important (Voir la coupe-ci-dessous fig. 8). S.-W. Col de Manzone NE ow Moul:onne SNS 1.691" + NS Carrière VS Beraquements LS NH RUN 1 7 A « + “9 LS 4° RE + AN £ e7 \ A 2 CS] L 2 SE SE 1 + \ EN \ —_ 5 6 à 7 £ A N Et L Calcaire déponien. RQ 8. Schistes carbonifères. . — Coupe S-W—N-E par la carrière de tale de Montferrier. , 2, 8, 4, 5, 6. Même signification que dans:la fig. 6 ci-dessus. 1. Calcaires dévoniens. 8. Schistes carbonifères. Les dolomies sont souvent d'un blanc pur et saccharoïdes. Très fissurées elles renferment des filonnets de quartz, de tré- …. molite, de talc lamellaire et nacré déjà signalés par, Mussy (1), … puis décrits avec soin par M. Lacroix au pic d’Ourlés, et que … l'on peut voir à Trimouns ou à Montferrier au contact des cou- - ches exploitées. « ” Age des gisements. — En lisant l'historique qui précède, on a pu se rendre compte des avis divers émis à cet égard. " « À 24 — (1)B.S. G.F. série 2, t. 26, 1868, p. 42. 9 ET Le NT AE PER FAR RASE ER CHE ch SJ CRE de UD pe FCO + . tourbières, eaux minérales du département de l'Ariège. Manus- 96 MENGAUD François (1241) rapporte-les schistes talqueux aux ter) rains de transition. : Mussy (1866, Journal de courses manuscrit) se contente d'indiquer très fidèlement ce qu'il a vu sur le terrain : les gise- ments de tale sont entre le granite (gneiss) du Sa Barther lemy elies calcaires el schistes siluriens. , En 1868 (Ressources minérales, mines, minières, carrières, À . CT crit), 1l les range dans la formation des gneiss et des micas- chistes (Fontalbe, Lordal) ou des schistes anciens très méla- Ë morphiques du Silurien inférieur (Montferrier, Reboule, 4 Canalette, col d’Axiat à Sabénac) attribuant les dolomies de | Montferrier aux assises inférieures cristallisées du calcaire 3 murchisonien (1). Il exprime la même opinion dans son Mémoire sur les Roches ophitiques de l'Ariège (B.S. G.F., 1868, p. 42) | 4 En 1869-70, dans les Annales des mines (Ressources miné= rales de l'Ariège), 1 place le talc de Lordat (Trimouns) dans les micaschistes et celui de Montferrier et Montsésur dans les 2 Schistes siluriens. | a M. Lacroix (1891, loc. cit.) dit que les couches talqueuses ge lui semblent correspondre à la partie supérieure des schistes cristallins, les calcaires constituant la base du paléozoïque. M. MeTTRiER (1893, loc. cit.) considère les talcschistes du Saint- -Barthélemy comme interstratifiés entre les micaschisles et les schistes quartzeux cambriens ; ce serait donc du Pr came brien. Ru? E M. RousSEL (Ætud: stratigraphique des Purée Bull.'serv. de la Carte géol. de Fr.Mt. V. 1893-94) à propos de la descrip- . tion du Primaire, place les schistes talqueux dans le silurien. inférieur. : M. Léon BERTRAND (communication orale), qui fait depuis. er jongtemps des courses pour le service de la Carte géologique w (1) Silurien supérieur. LES GISEMENTS DE TALC 97 dans la partie orientale des Pyrénées, rattache l’ensemble des couches à tale au silurien supérieur. Ce que j'ai observé sur le terrain, me paraît conforme à cette opinion. On vient de le voir, Mussy admettait ce dernier âge pour les dolomies des carrières de Montferrier et il n’est pas douteux pour les schistes qui les recouvrent immédiatement et sur les- quels sont établis les baraquements. Il cite aussi (dans son manuscrit) à Canalette les schistes noirs, bitumineux et pyri- teux (facies le plus constant et le plus typique du silurien supé- rieur dans les Pyrénées), « reposant sur le granite de Tabes, » Or, en remontant vers le col où sont les carrières, à Larti- gue, près de Canalette, ce sont les schistes lalqueux qui pren- nent la place des schistes bitumeux et s'intercalent entre le gra- mile et les calcaires cristallins du silurien supérieur (V. plus haut la coupe fig. 3). Au col de la Peyre, le talc est placé entre la granulite et des schistes noirs plongeant vers l'Est et dont les bancs se prolon- gent vers le Sud, c’est-à-dire vers Fontalbe et Trimouns. Autour de Fontalbe on voit apparaitre les lentilles dolomiti- ques et au col même de Fontalbe le facies noir et bitumineux des schistes les fait attribuer sans hésitation au siluricn supé- rieur. | Si l’on remonte alors vers Trimouns, on voit les schistes devenir graduellement plus durs et prendre l’aspect d'ardoises “ grossières en conservant toujours leur couleur très foncée. … C’est ainsi qu'ils se présentent au contact des dolomies et du “ talc sans discontinuité dans la stratification et le plongement. Conclusions. D’après ce qui précède et étant donné : 1 L'homogénéité dans l'allure générale des couches simplement —froissées ou contournées mécaniquement ; Leur continuité avec des sédiments d’âge connu; La patine ferrugineuse des schistes stériles ; MENGAUD La présence de cristaux de pyrite dans le talc comme dans les schistes bitumineux de la partie supérieure du silurien; je crois que l'on peut formuler les conclusions suivantes : | . Les gisements de tale du massif du Saint-Barthélemy appar- | tiennent à une série schisto-calcaire du silurien supérieur. Ils sont situés dans une zone métamorphique (OT au réole autour des schistes cristallins. GER Dans cette zone s'est faite plus particulièrement HA localisa= Lion et la‘concentration de la magnésie qui devait aCÉOHpAUReN ï les venues granulitiques. NOTES MYRIOPODOLOGIQUES 99 + NOTES MYRIOPODOLOGIQUES Par H. RIBauT. IV Heterozonium pyrenaeum n. sp. Corps allongé, cinq à six fois plus long que large, peu aplati (comme*Polyz. germanicum). Jaune, marbré de brun. . Trois ocelles de chaque côté de la tête, en ligne droite, la médiane plus rapprochée de l’antérieure que de la postérieure. Deux poils entre les deux ocelles antérieures. Face supérieure des segments à bords latéraux presque droits, assez convergents en avant, couverte de longues strioles longi- tudinales. Au niveau du pore un sillon transversal vague, interrompu sur le tiers médian. Angles postérieurs arrondis, ceux des cinq ou six segments qui précèdent le préanal un peu prolongés en arrière. Bords latéraux et postérieur des segments munis de poils espacés et très courts. | Pores répugnatoires situés à une faible distance du bord . externe des segments, sur la partie externe déclive d'une petite élévation de la surface. Sur le tiers antérieur, ils sont à peine plus rapprochés du bord postérieur du segment que de la suture transverse ; dans la partie moyenne et postérieure, ils sont à peu près deux fois plus rapprochés du bord postérieur que de là suture. Le premier pore, celui du cinquième segment, est … situé en avant de la suture. … Premier segment ne recouvrant que faiblement la tête (jus- N qu'au niveau de l’ocelle intermédiaire), Sa largeur égale seule- ment le double de la léngueur de la tête. RP US, RIRE Poe Pt ML NS 2 NU PETITS Car n e LA : - c A ? ve # ‘LAT CIE id { L. . :# L . « + 100 RIBAUT Seyment anal extrêmement réduit, entièrement caché en dessus par léseg- Sr ARE CR V fe ment préanal, pe LOT. en dessous par les valves anales dans sa partie | médiane posté- à ANUS ER 2 f ENMTAE AK rieure. Il porte « Ÿ 4 + 4 poils dont FIG. 1. — A pyrenaeum. Penis. : es postérieurs rs sont plus développés. Le seg- ment préanal est bien développé et tronqué à sa partie posté- « #7 ME à: rieure. La partie qui ñ’est pas duplicaturée en dessous est un peu affaissée par rapport au reste de la surface supérieure du seg- ment. : Parties inférieures des pleu- F1G. 2. — Heteroxonium pyrenaeum. Patte c +3 de la 2% paire. rotergites de la largeur de l’es- pace qui sépare leurs bords … internes. | Sternites tronqués recto 1 lignement à l’avant. Les han- ches sont séparées entre elles … par un espace qui égale à. peu près la longueur de leur È bord interne comptée de l’in= - sertion à l'ouverture du sac | coxal. g Ci La Trois segments apodes à … À FiG. 3. — Heteroxonium Pyrenaeum Gonopode la partie postérieure du COCESS antérieur, face antérieure. Nombres maxima obser- vés : segments, G 33, Q 36; paires de pattes, d 53, © 62; longueur, 10"®; largeur, um 6, 24 NOTES MYRIOPODOLOGIQUES 101 Chez le G', l’ongle des trois premières paires de pattes est fortement aplati, foliacé, finement strié sur toute sa longueur. Pénis situés dans les hanches de la deuxiè- me paire. Gonopodes anté- rieurs formés de six articles : une hanche etun préfémur séparés seulement sur la par- tie externe de leur face antérieure, un fémur, un postfémur, un tibia et un tarse. L’ensem- Fic. 4. — Keterozonium pyrenaeum. Gonopode antérieur, ble de la patte est re- face postérieure. courbé en crochet vers l'intérieur. La partie in- terne. co m- mune à la hanche et au préfémur est prolongée du côté du ster- nite en une lamelle mu- nie de quel- FiG. 5. — Heteroxonium pyrenaeum. Gonopode postérieur. ques poils courts à sonextrémité interne. Letarse est terminé par une pointe assez longue, légèrement recourbée en bec d'oiseau ; Au pied de la pointe, sur le bord externe se trouve une petite dent aiguë. La face antérieure du tarse est convexe et garnie d’une rangée de poils sur le bord externe et d’un groupe de quatre poils courts au milieu vers la base de la pointe. La face postérieure est concave et garnie de poils espacés sur toute sa 102 RIBAUT surface, sauf sur la pointe. Le bord interne est lamellaire et lar- gement réfléchi vers l'arrière. Les gonopodes postérieurs ont l’aspect général habituel. Le tiers distal est muni en dedans de huit crêtes transversales peu élevées. | Les gonopodes existent chez les mâles de 20*segments. Saint-Béat, Luchon (Haute-Garonne); dans les forêts de sapins. J’ai trouvé les deux sexes accouplés le 10 octobre. Heterozonium latum n. sp. . Corps remarquablement élargi, seulement deux fois et demie | plus long que large, très aplati. Jaune marbré de brun, de colo- 4 ration générale plus foncée que l’espèce précédente. | * Trois ocelles de chaque côté de la tête, également espacées, … aussi serrées les unes contre l:s autres que chez Polyz. germa- nicum. Face supérieure des segments à bords latéraux presque droits, … à peine convergents en avant, sauf sur la partie antérieure du … corps. Sur toute la largeur des métazonites existent deux sillons transversaux vagues se rejoignant au niveau des pores. Angles « postérieurs arrondis, un peu prolongés en arrière dans la partie» postérieure du corps. Pubescence des bords latéraux et posté- 4 rieur plus accentuée que chez l'espèce précédente. Surface lisse « mais inégale. à Pores répugnatoires disposés comme chez H. pyr enaeum. Premier segment recouvrant largement la tête, son bord antérieur s’avance de manière à couvrir presque complètement | l'insertion des antennes. Sa largeur est égale au quadruple de la longueur de la tête. “ Segments anal et préanal comme chez H. pyrenaeum. 4 Parties inférieures des pleurotergites deux fois plus larges que l'espace qui sépare leurs bords internes. 4 Sternites tronqués rectilignement à l'avant. Les hanches sont séparées entre elles par un espace qui est deux fois plus grand que la longueur de leur bord interne, Vo D. NOTES MYRIOPODOLOGIQUES 103 Deux segments apodes, à la partie postérieure du corps. Nombres maxima observés : segments, 25; paires de pat- : = à mm . tes, 34; longueur, 5°"; largeur, 2°. - FIG. T. — Heteroxonium F1G. 6. — Heteroxonium laltum. Penis. latum. Tarse et ongle de la 2e paire. Chez le mâle, l’ongle des trois premières paires de pattes est foliacé et striolé. Pénis situés dans les hanches de la deuxième paire. Gonopodes antérieurs for- més de six arti- cles dont la sé- paration n'est visible pour cer- tains d’entreeux que sur la face |__ antérieure : une hanche et un préfémur sépa- rés seulement FiG. 8.— Heterozonium latum. Gonopode antérieur, face antérieure. sur la partie ex- terne de leur face antérieure, un fémur, un postfémur, un Gibià et un tarse. Sur la face postérieure, la hanche et le préfémur, d’une part, le fémur, le postfémur et le tibia, d’autre part, . sont confondus. Le prolongement pr de la partie interne com- mune à la hanche et au préfémur est de même forme et de M même importance que chez H.-pyrenaeum, mais elle ne porte E pas de poils à son extrémité interne. Le tarse se termine par TC CDR CC PE LT CAT 7 er «es. ar! Ne) VOLE VE 2 ve PES PE ZEN SEE k ., C cé Ne. _ 104 RIBAUT une courte pointe tantôt tronquée, tantôt aiguë. Sa face posté- rieure est concave, surtout à la base, qui forme godet.Sur les deux tiers distals on remarque un fort bour- relet interne qui se prolonge dansla pointe, puis, en allant vers le bord externe, une rai- nure profonde se rétré cissant vers l’extré- « . 4 : L | : + : h + prf Fic. 9.— Heteroxonium latum. Gonopode antérieur, face MItE, enfin une partie postérieure. saillante occupant la moitié externe de la face, également creusée d’une rainure, celle ci peu profonde, débouchant sur le bord externe à une faible distance de la pointe ; les bords de cette rainure sont garnis de poils assez déve- loppés. | FR Tarse des gonopodes postérieurs garni sur les deux cinquièmes dis- tals de sa concavité de sept à huit dents longues et aiguës (elles | représentent peut-être des crêtes vues de profil). FiG. 10.— Heteroxonium latum. Gono- Les gonopodes existent chez les San mâles de 19 segments. | Saint-Béat (Haute Garonne) ; dans les forêts de’sapins et dans le. fond de la vallée. C’est un jeune de cette espèce que M. Brôlemann a récolté à. Ustarrila (Basses-P yrénées) et qu'il a rattaché à Platyzonium Getschmanni Karsch (3). Le dessin de cet individu, publié en même temps que l'indication du lieu de sa capture, présente. une légère inexactitude provenant, sans doute, de ce qu’il a été” me dé, té 4 té je 0 de ee 1 ———————“ à, a ————— TT RMRT A APE 4 = A ete se +? CE È 1 = € 7. na U “5 4 ; : à NN, me k AE d =. € pp, ! SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATU RELLE ET S SCIENCES BIOLOGIQUES ET ÉNERGÉTIQUES DE TOULOUSE E PURE A TNA =, AZ ne. S Tire pet % Fa d N Tr Les séances se tiennent à 8 h. précises du soir, à l'ancienne 3 Faculté des Lettres, 17, rue de Rémusat, | va | les 4er et 3° mercredi de chaque mois, da 2° mercredi de Novembre au 3e mercredi de Juillet. .' "ee n : pie fi , 4 "7 veli Æ … LA ts 01 MM. les Membres sont instamment ré de faire connaitre | 4 au secrétariat leurs CHApeMEns de domicile. 2 3h Lis " Adresser les envois d’ argent au mére M. DE MONTLEZUN, | . Quai de Tounis, 106, Toulouse. æ° ft CF . o LA Sr AEMDARE NET RAC TES dau: | done en és" di + TE" 5,45 à : rt. DEV vie ?2r ÈS VX À LT Le +4 24 | À 2 « A le Pr L AM S EN C ru 7e 17 SOMMAIRE H. W.BRÔLEMANN. — 1 a haute vallée de la Neste (Myria- ; DOeR) Te Ne etes RS TRE R TN DE NA M. Duraur. — Le Loriot....... NRA pre robe VIRE Ds M. MENGauUD. — Les gisements du talc du massif du Saint- Barthélemy (Ariège), :..::,.,...... RE nn H. RiBauT. — Notes Myriopodologiques............ ME SOCIÈTE D'HISTOIRE NATURELLE ee. ET DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET ÉNERGÉTIQUES DE TOULOUSE. TOME QUARANTE-UN. — 1908 BULLETIN TRIMESTRIEL. — N°4 ___ TOULUUSE IMPRIMERIE LAGARDE ET SEBILLE ° 2, RUR ROMIGUIÈERES 9. 1908 Siège de la Société, 17, rue de Rémusat Art. {e, La Société a pour but de former les.-réunions dans EX les X” ge naturalistes pourront exposer et cissier les résultats de leurs recherches e. ne. de leurs observations. RE: Art. 2. Elle s'occupe de tout ée qui a rapport aux sciences natürelles, ? Minéralogie, Géologie, Botanique et Zoologie, Les sciences physiques elhis- : ; toriques dans leurs applications à l'Histoire Naturelle, sont également de son, domaine. Art. 3. Son but plus spécial sera d” ui ete faire TA la consti- À . ution géologique, la flore, et la faune de la région dont Toutouse esl Le ee centre. ; nn Art. 4. La Société s’efforcera il” angmenter les collections « [A USER dise” * toire Naturelle de Toulouse. É. \ Art. 5. La Société 5€ compose : de Membres-nés — Honoraires — Titu- F1 5 aires — Correspondants. NC Art. 8. Les candidats au titre de membre titétatre vent être présentés par deux membres titulaires. Leur admission est volée au scrulin secret pa le Conseil d'administration. Art, 19, Les membres litulures paient une NDS ARABE de 12 fées “0 payable au varnenCeent de l’année académique contre Aitiance délivrée par le Trésorier. RL & ; Art. 11. Le droit au diplôme est gratuit pour les énlte louoraires el correspondants ; pour les membres titulaires ilest de 5 francs, : Art. 12, Le Trésorier ne peut laisser expédier: les diplômes qu après’ avoit 250 reçu le montant du droit et de la cotisation. Alors seulérient les eme | +0 sont inscrits au Tableau de la Société. - | PRES ET { Art. 14, Lorsqu'un membre néglige dl” acquitter son annuité, il HA À re 3 # deux avertissements, l’un du Tréscrier, autre du Président, tous les droits, attachés au titre de membre, ° Art. 18. Le but de la Société étant exclusivement scientifique. le ütre edé te NS pe Aer Fe re De» QE di .membre ne saurait être utilisé dans une entreprise industrielle.” 4 * M - Art. 20. Le bureau de la Société se compose des’ officiers suivants : . Prési ! Ds. dent ; Let et 2 Vice-présidents; Secretaire “général ; FRE 3, fe" et 2e Bi- #4 bliothécairés- archivistes. = ; 4 pb: Aix 31, L'élection de$ membres à Bureau, d 1 Conseil d’ Rte et A du Comité de publication, a lieu au scrutin secret dans la première . séance. 54 du mois de décembre. Le Présidentest nommé pour deux années, les autres | F2 memores pour une année. Les Vice-présidents, les Secrétaires, le Trésorier, £ les Bibliothécaires et les membres du Conseil er da Comité peuvent seuls. être 4 & rélus imné liatement dans les mêm 2s fonctions. cu Art. 33, La Société lient ses séances le mercredi à 8 heures du soir. Elles s ouvrentle premier mér zredi après te [ÿnovembre;etont lieutous les fer et 3e ” mercredi de chaque mois jusqu'au 3° mérereli de juiliet inclusivement. Ace Ce! Avt. 39. La publication des découvertes ou étmles faites par les. membres de la Socikté et par les commissions, a lieu dans an recueil imprimé aùx frais | de celle ei, sous 1e titre de : Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse. Chaque livraison porte son numéro et la date (le sa publication © Art. 41, La société laisse aux auteurs la respousabiiité de leurs travaux et de leurs opinio is scientifiques. Tout Mémoire imprimé {evra donc porter. a signature de l’auteur. A 1 Fr Art 42 Celui-ci conserve bujours la propriété de son ‘œuvre. fl peut en. ‘e obtenir d:s tiroges à part, dis réimpressions, mais par l'intermédiaire de 8 Société, ASOPOL Art. #8. Les membres de la Société sont tous invités à F sd OR £rhantillous qu'ils pourront réunir, PO : St. 52, En ez9 de dissolution, tes diverses propriélés de la | riélé, renra Sreat ds droit à à ville de Tux roms Me Ë NOTES MYRIOPODOLOGIGUES 105 fait par transparente. Les deux derniers segments représentés dans la figure ne correspondent en réalité qu’à un seul et la ligne qui les sépare représente le bord postérieur de la partie inférieure duplicaturée vu à travers la partie dorsale du seg- ment ; elle aurait dû être dessinée en pointillé. Il est possible que notre espèce soit identique à celle prove- nant des montagnes de l’Asturie et nommée par Karsch Cryp- todesmus Geischmanni(1), puis Platyzonium Getschmanni par Cook qui en a donné un supplément de description (2). Mais j'estime que ces dénominations doivent tomber dans les nomina nuda par suite de l’insuffisance complète des descriptions de Karsch et de Cook. H. pyrenaeum et H. latum vivent côte à côte aux environs de Saint-Béat. C'est un cas de vie en commun qui paraît assez rare pour deux espèces d’un même genre de Polyzonide puisque le D' Verhoeff l’a observé seulement pour Polyz. germanicum et Polyz. eburneum (6). H. Pyrenaeum semble être une espèce particulière à la région orientale des Pyrénées, car M. Brôlemann ne l’a jamais rencon- tré dans les nombreusse chasses qu'il a faites dans la région occidentale de la chaîne où il a fréquemment trouvé A. latum. a _Si l’on compare les descriptions de ces deux espèces avec la diagnose donnée par le D' Verhoeff de la tribu des Hetero- zoniini (5), on sera certainement frappé par leur défaut de con- _ cordance. …. Voici, du reste, la traduction de cette diagnose opposée à celle des Polyzoniini : Segment anal petit, sa face dorsale moins longue que celle du “segment précédent. — Ocelles rapprochées les unes des autres. — Pores répugnatoires situés près de la suture transverse. — Canaux “déférents, ainsi. que les pénis, situés derrière les hanches de la deuxième paire. — Chez le 5, des ongles simples aux pattes 1 à 3 .. Sseete es PR ATEE Fes NN BOIS ONUTN SOC. D'HIST. NATU“ELLE DE TOULOUSE (T, XLI). | {: 106 | RIBAUT Segment anal grand, sa face dorsale deux fois plus longue que celle du segment précédent - Ocelles nettement séparées les unes des autres, — Pores répugnatoires situés loin de la suture, — Les canaux déférents traversent les hanches de la deuxième paire et, par suite, les pénis sont situés dans les hanches — Chez le ÿ, des ongles aplatis et élargis aux pattes 1 à 3 ou 4..... Heterozoniini. Chez les Helerozoniini, le premier caractère, relatif aux seg- ments anal et préanal, est juste l'inverse de celui qui se ren- contre chez mes deux espèces de Helerozonium. Quoique Je n’aie pas eu l’occasion d'examiner Heter. carnioliense Verh. ou oi « hirsutum Verh., je suis absolument convaincu que le D' Verhoeff a été, par extraordinaire, induit en erreur et qu'il a pris pour le segment anal la partie non duplicaturée du segment préanal. La figure qu'il donne de la partie postérieure de Heter. carnio= lense (4) s'applique si bien à mes espèces que je n'hésite pas un … instant à admettre cette erreur d'interprétation. J'ajoute qu’elle u est d'autant plus facile que (au moins chez A. pyrenaeum et. H. latüum) la partie non duplicaturée du segment est légèrement affaissée par rapport à l’autre et qu'un examen à la lumière » réfléchie peut faire prendre cette partie affaissée pour le seg- ment anal soudé au segment préanal. Cette confusion ne peut … se produire si on établit la comparaison avec Polyzonium ger- manicum, car on peut constater que ce qui est indubitablement M chez celui-ci le segment anal est caractérisé par la présence de” 6 à 8 poils formant une couronne autour des valves anales. Ces M poils, nous les retrouvons chez 1, pyrenaeum et H. latum sur l’anneau qui entoure les valves anales et qui est entièrement caché sous la partie non duplicaturée du dernier segment visi= M ‘. ble en dessus. Cet anneau est sans contredit l’homologue du dernier segment visible en dessus chez Polyzon. germanicum et représente, par conséquent, le segment anal (comparer les: fig. 11 et 12). 1 Je ferai remarquer, en outre, que l’espacement des ocelles. n’est pas plus grand chez J1. latum que chez P. germanicum. Ce caractère de tribu doit donc tomber. Il en est de même de NOTES MYRIOPODOLOGIQUES 107 celui qui résulte de la forme des ongles des trois ou quatre pre- mières pattes chez le mâle, Polyzonium eburneum Verh. for- mant, à ce point de vue, un passage entre les deux types. Les caractères qui restent sont, d’ailleurs, suffisamment importants pour justifièr j jusqu” ici la coupe faite par le D' Verhoeff. * VA AP UPA Fi. 11. — Heteroxonium pyrenaeum. Extrémité pos'érieure vue en dessus et en dessous. — VA, valves anales ; A, segment anal; PA, segment préanal ; p, pores répugnatoires. Fig. 19, — Polyzonium germanicum. Extrémité postérieure vue en dessus et en dessous. La diagnose des deux tribus doit donc être modifiée de la - manière suivante : …. Segment anal ben développé, largement visible en dessus. — Pores répugnatoires situés près de la suture transverse. — Canaux déférents et pénis situés en arrière des hanches de la deuxième 2... :Polyzontünt. # Ségmt nt anal très réduit, complètement caché en dessus par le segment préanal, — Fores répugnatoires situés loin de la suture transverse. — Canaux déférents traversant les hanches de la deuxième paire, pénis situés dans ces hanches. ... Heterozonüni. Mu. pyrenaeum et H. latum ont 3 + 3 ocelles, tandis que les espèces décrites par Verhoeff n’en ont que 2 + 2. Je n’attache 108 | | RIBAUT 4 à à « * D k À … pas à ce caractère une importance suffisante pour faire un sous- genre spécial aux deux espèces pyrénéennes, d'autant plus que je possède un exemplaire de Polyz. germanicum qui porte 4 + 3 ocelles et qui montre ainsi la facilité avec laquelle le nombre des ocelles peut varier. | | BIBLIOGRAPHIE 4 KarscH. —. Ueber einen neuen europäischen Myriopoden (Sitz.-ber. Ges. Naturf. Freunde Berlin, 1880, p. 58-59). À 2 Cook. — On Cryptodesmus Getschmanni Karsch. (Zool. Anz. à 1895, X VIIE, p. 426). ne 3 BRÔLEMANN. — Matériaux pour servir à une faune de France. — Ahusquy (Basses-P yrénées). — Myriapodes (Feuille des ? jeunes naturalistes, 1898, n° 335.) | - 4 VERHOEFF.— Beiträge zur Kenntnis paläarktischer Myriopo.. | den. IX Aufsatz. (Arch. f. Naturg. 1899, LXV, p. 221 et pl. XIX, fig. 1.) Es. 5 VERHOEFF.— Beitraäge zur Kenntnis palsarktieches Myrioi 4 . den. XX Aufsatz. (Arch. f Naturg. 1901, LXVII, p 253. D 6 Vernogrr. — Ueber Diplopoden. 6 (26) Aufsatz (Mit. aus d.. zoolog. Mus, Berliu, 1907, I, p. 321). | Signification des lelures employées dans les figures. pe pénis V sternite st stigmate h hanche prf préfémur f fémur pstf postfémur ti tibia ta tarse L ’ NL LE rh LUN he Je de AC LE 5 PS — Sat Et 7 . [Te + à0 à et à Lx à ni de à RTE hs É n'a ter * MMS < ri gris Le î > ’ COMPTES RENDUS DES SÉANCES 4 En. | 4 Séance du 15 janvier 1908. - Présidence de MM. CHALANDE et JAMMES. SAUELE LAS Il COMPTES RENDUS DES SÉANCES naturalistes et d'enrichir les collections du Muséum, qui ve- nait d'ouvrir ses portes depuis moins d'une année. « Cette tâche, qu'elle s'était tracée, fut poursuivie avec ar- deur et avec succès, et si J'ai aujourd'hui le plaisir de me trou- ver parmi vous, c’est à elle que je le dois. Elle fit naître et grandir chez le jeune admirateur.de la nature cet amour des sciences naturelles qui, à cette époque, étaient très délaissées, et déjà, la deuxième année de sa fondation, le Président de votre Bureau d'hier, qui n'était encore qu'un lycéen, stimulé par les excursions que faisait la Société, découvrait aux portes de Toulouse, à Saint-Michel-du-Touch, une mächoire de rhino- céros, qui vint s'ajouter aux collections du Muséum avec bien d'autres pièces. « Il ne fut pas le seul à suivre les leçons de ses maîtres, et les jeunes naturalistes qui se révélèrent sous l’impulsion don- née par leurs aînés, furent légions à ce moment. | « Mais, de ces travailleurs de la’première heure, combien « nous en reste-t il ? Combien ont disparu ? E « Des membres des dix premières années de notre compas gnie, je ne trouve plus à nos côtés, que MM. CARTAILLAC, Ga-. RIGOU et de MONTLEZUN, et Je tiens, aujourd hui, à rendre i ici. ; un hommage mérité à leur persévérance, à leur zèle infatiga- ble, pour l’œuvre qu’ils ont créée, qui subsiste depuis quarante- deux ans, et qui subsistera, Je l'espère, encore longtemps. «Je laisse, Messieurs, à notre nouveau Président, à M, Jammes, ce zoologiste et vrai naturaliste qui ne démentira pas 1: nom de notre Société, le soin de poursuivre l'œuvre entreprise, - et le prie de vouloir bien venir prendre place à ce fauteuil, où l'amitié et l'estime de ses confrères l’ont appelé ». 4 M. JAMMES, après avoir remercié la Société de l'honneur” qu'elle lui avait fait en l'appelant à présider ses séances, ré" pond en quelques mots à la délicate improvisation de. M. Cha lande, président sortant. Il importe de toujours se rappeler que la Société, par sa destination première, a eu pour principal Mie£ COMPTES RENDUS DES SÉANCES III objet la centralisation des documents ayant trait à l’histoire na- turelle locale. La valeur de son recueil tient précisément à ce que l’on y trouve, sur ce point particulier, des renseignements étendus que l'on chercherait vainement ailleurs. Son rôle doit être de continuer cette tradition fondamentale sans se désinté- resser, d’ailleurs, des questions d’ordre plus général. Elle doit chercher aussi à développer parmi les jeunes le goût des choses de la nature ; l'accueil cordial qui leur est fait, les en- couragera à lui venir en nombre de plus en plus grand. Il suffit, pour que tout cela arrive, de marcher sur les traces des anciens présidents qui ont engagé la Société dans la voie heu- reuse qu’elle poursuit à cette heure. Séance du 5 février 1908. Présidence de M. JAMMES, président. Les recherches que poursuit en ce moment M. JAMMES lui ont permis, en dehors de son principal objet d’études, de faire quelques remarques intéressantes sur divers helminthes. 1° L’appareil sexuel des Ascaris est susceptible de prendre parfois une extension inaccoutumée. C’est ainsi qu’un Ascaris viltulorum Goœze, a présenté un utérus trifide sur lequel il était difficile, au point de vue des dimensions, de distinguer la “branche supplémentaire ; 20 Par contre, chez des Ascaris megalocephala Cloq., les “utérus ont offert des diminutions de volume considérables, accompagnées d’étranglements irréguliers. Les œufs sont alors assez peu nombreux ; la coque est mince ou absente. Il semble Qu'il y ait là un phénomène de castration partielle dont le mécanisme serait intéressant à débrouiller ; - 30 L'auteur ajoute enfin, à la liste qu’il a donnée antérieu- tement, un nouveau cas de Gordius développé dans le corps 1Y COMPTES RENDUS DES SÉANCES d'un insecte. Le volume de ce ver était excessif par rapport à celui de l'hôte. Ce dernier était déchiré et disloqué sous la poussée interne occasionnée par l’accroissement du ver. Ces cas, assez fréquents, de désharmonie entre le parasite et son hôte doivent être notés parce qu’ils jettent un jour spécial sur la signification des migrations parasitaires. È M. Levrar fait la communication suivante sur les dépôls « aquilaniens en Entre-deux-Mers L’Entre-deux-Mers présente, du bec d'A mbès : à sa dose. une série de puissantes assises tongriennes que dominent Re. en certains sommets, compris entre 95 et 135 mètres, les cou- ches de l’Aquitanien, Elles apparaissent immédiatement au- . dessus d’argiles à nodules calcaires qui, placées à la partie supérieure du calcaire à Astéries ou de son équivalent latéral M la mollasse de l'Agenais, ne sont pas encore définitivement F classés dans l’un ou l'autre étage. | Les deux gisements des Queyrons (Cantois) à 99 mètres & de Gonin (Gornac) à 110 mètres, au sud-ouest de Sauveterre | de Guyenne, synthétisent assez bien la stratigraphie et la faune assez particulière de cet étage aquitanien en Entre-deux: Mer: 1 pour attirer un moment notre attention. 4 Dans le premier nous trouvons : 1° L’aquitanien inférieur, lacustre, calcaire blanc de l'agenais dont la partie supérieure ou calcaire gris à planorbes renferme Planorbis cornu M Brong. Limnœa sp. ? au-dessus; 2 l'aquitanien moyen divisé … * en deux couches marines : a) Couche à Ostrea aginensis, la plus fossilifère, ellerenferme: Ostrea aginenis Tourn. proche parente de ©. longirostris. Lh. du Tongrien, O. producta R. et D. voisine de O. cyathulan Lh. de la base du calcaire à Astéries. Nous trouvons en outre : | Area cardiiformis Bast., Mytilus aquitanicus, de très rares exemplaires de Corbula carinata et des débris indétermina= bles de Venus-Pectunculus. Les gastéropodes sont représentés \ COMPTES RENDUS DES SÉANCES V par Cerithium plicatum Brug. Turritella Desmaresli Bast. et T. Vasatensis. Les Echinides font défaut. b) Les assises supérieures de la butte sont constituées par des plaques de grès molasse ou grès de Bazas renfermant de nom- breux moules internes, de bivalves nommés « noyaux d’abri- cots > dans les environs. Le deuxième gisement, celui de Gonin est intéressant en ce que la majeure partie de la butte est constituée par l’équiva- lent des faluns de Bazas, la molasse marine de Castelvieil, couronnement en Entre-deux-Mers de la formation exclusi- vement marine qu’est l’Aquitanien moyen. Cette molasse com- pacte, jaunâtre, inégalement dure sert à l’empierrage des routes. Elle renferme exclusivement deux Echinides de la famille des Scutellides : Amphiope ovalifora Des. M. et Scutella Bonali Tourn, le type et la variété gornacensis E. Full. | Le terme final de l’Aquitanien, c’est-à-dire le calcaire gris lacustre de l’agenais, fait défaut dans toute cette région, on le retrouve simplement aux environs de La Réole et à Sainte- Croix-du-Mont. Remarquons que contrairement au Tongrien si riche en échi- nides, les couches aquitaniennes de l'Entre-deux-Mers renfer- ment seulement deux espèces de cet ordre intéressant. Séance du 18 mars 1908. Présidence de M. JAMMES, président. …—. M. R. JEANNEL, présenté par MM. Jammes et Ribaut, est admis comme membre titulaire. LA —… M. James fait au nom de MM. JEANNEL et REGNAULT et “au Sien la communication suivante sur de Nouvelles pein- tures paléolithiques dans la grotte du Portel : TRE VI COMPTES RENDUS DES SÉANCES Le 16 mars dernier, l'un de nous (1) annonçait la découverte de peintures paléolithiques représentant l'homme et des ani- maux dans la grotte du Portel, située sur la commune de Lou- bens, canton de Varilhes (Ariège). Dans cette grotte, longue de deux cents mètres environ, nous avions relevé quarante pein- tures à fresque, disséminées sur presque toute son étendue. Nos découvertes complémentaires ont porté aujourd’hui à soixante le nombre de ces peintures. Enfin, au cours d’une visite qu'il a bien voulu faire, avec nous. le 14 mars dernier, M. E. Cartailhac nous a fait voir sur les roches tendres de belles empreintes de griffes de l'Ursus spelæus. Le grand intérêt des peintures du Portel réside en ce que certaines d’entre elles représentent des profils d’hommes en pied. L’un est peint en rouge, mais la partie inférieure de son … corps est malheureusement assez effacée. Toutefois, un examen attentif nous a convaincu que le corps est représenté de face: tandis que la tête est de profil à droite. Le crâne est très doli- … chocéphale, à front bas ; la face, prognathe, montre un véri- ù table museau de singe. Une forte saillie naturelle de la roche, … cernée de couleur rouge, figure le phallus dressé, et il est bien 4 probable que la forme spéciale de cette saillie rocheuse a dû éveiller chez l'artiste préhistorique l’idée de placer tout au tour ce portrait réaliste. Le deuxième profil humain, signalé dans notre première note, nous paraît aujourd'hui fort. douteux ; mais nous en avons relevé récemment un troisième fort beau tout au fond de la caverne. Celui-ci est peint en noir sur une stalactite qui l’a, d’ailleurs, entièrement recouvert ;. son profil, également prognathe, est, de même, fort remar-. quable. | Les nombreux animaux figurés sont des bisons, des chevaux « et des rennes avec une très forte proportions de chevaux. Le (1) R. JEANNEL. Sur la découverte, dans la grotte du Portel, de peintures paléolithiques représentant l’homme et des animaux L (C. R. Académie des Sciences, 16 mars 1908). . +2 CORRE COMPTES RENDUS DES SÉANCES VII Portel est la grotte des chevaux comme Niaux est celle des bisons. Toutes ces bêtes sont peintes au trait noir ou rouge ou en teintes plates. Une seule est polychrome. Deux ou trois enfin sont renforcées par des traits de gravure. Aucun dessin n’est véritablement superposé. La qualité artistique de ces peintures est souvent irès inférieure : les pattes et en particulier les sabots sont très mal dessinés et les différentes parties du corps sont quelquefois d’une grande disproportion. Nous avions signalé, dans notre première communication, quelques animaux remarquables : 1° un grand cheval au trait noir avec un très beau mouvement des pattes antérieures ; 2 un grand bison au trait noir ; 3° un grand cheval polychrome, rouge cerné de noir ; 4 un bison au trait rouge figuré la tête en bas ; 5° un petit cheval monochrome rouge, long de 0,15 centimètres, très finement peint en teinte plate et rehaussé par la gravure. Depuis lors, nous avons relevé un petit bison noir pointant ses cornes en avant, à contours très finement gravés et surtout deux figu- rations du renne. L’un de ces deux rennes, au trait noir, dans le fond de la grotte, est assez indistinct, mais le deuxième est fort beau. Caché derrière un rideau de stalactites, il avait échappé jusqu'alors à notre attention. La ligne du dos et les deux ramures sont peintes au trait rouge avec une grande netteté. L'intérêt de cette découverte n’échappera à personne ; c'est, en effet, la première fois que nous trouvons le renne animal de la faune disparue, peint dans une grotte pvrénéenne. Les signes sont fort peu nombreux dans la grotte du Portel. Nous n'avons trouvé que quelques traits rouges fins juxtaposés, de grosses taches rouges disséminées çà et là, des points rouges disposés en damier et de taille bien supérieure à celle de ceux déjà connus, un grand signe rouge en forme de pique de carte à Jouer, et des mains figurées en rouge. L’une de celles-ci assez petite est peu nette, mais l’autre est remarquable par sa grande “taille, elle atteint 45 centimètres de hauteur. Un mémoire détaillé, accompagné des reproductions néces- Saires, sera prochainement publié. Te RS Fe; — E, + À dt D NAS 27 4 "ea LAPTOP ae VIII COMPTES RENDUS DES SÉANCES M. de SALIGNAC-FÉNELON fait don à la Société de deux opuscules dont il est l’auteur : 1° Questions de physique géné- rale et astronomie; 2 La création. — Les migrations aux temps géologiques. — Les premières dates de l'histoire et les premières races humaines selon la Bible. L’opuscule intitulé La Création décrit les phases de la genèse biblique relatives à la création, par époques succes- sives : les radiations de la lumière, la formation des éléments - atmosphériques, la séparation des eaux et continents, les pre- … mières plantes depuis le carbonifère avec les conditions ac- tuelles de chaleur solaire, les animaux aquatiques ‘et amphibies, les êtres vivants terrestres et l’homme, apparu depuis l'âge glaciaire, ainsi que les circonstances du Déluge historique. Dans une deuxième partie, depuis l’origine des premiers 3 types végétaux et animaux avec des types intermédiaires ou disparus sont décrites les migrations des flores et des faunes pendant les périodes géologiques. | L'auteur a suivi principalement les descriptions de Wallace 5 d’Engler sur les flores tertiaires, de Scharff sur les faunes européennes. x Enfin, une troisième partie donne les listes des généalogies bibliques dont la chronologie se raccorde exactement avec les et dynasties assyrienne et même égyptiennes; non seulement les 2) sémites et, en particulier, les abrahamides, mais les chamites « et les japhétites, dans leur division et habitat contemporain, : remontent aux premières migrations des fils de Noé à travers 4 l’histoire. 44 Dans la deuxième brochure présentée à la Société, l'auteur s’est appliqué à démontrer l’existence d’une loi d'espacement … constante dans les forêts naturelles ; loi qui relie, comme celle de la gravitation des corps élémentaires et solaires, les facteurs | de la croissance en hauteur et en diamètre, de la période d'exis- tence, de l'espacement et du volume des arbres; il apporte des faits qui sont explicables par cette relation et en donne les formules, Une loi aussi générale, celle de l'accroissement æ COMPTES RENDUS DES SÉANCES IX linéaire dynamique paraît s’étendre aux divers phénomènes des forces naturelles et à l’astronomie. L’astronomie solaire forme la deuxième partie de ces ques- tions. La formation du système solaire, suivant les théories récentes, les éléments de l’orbite du soleil et les indices d in- fluence systéorique c’est-à-dire conjuguées avec le soleil de l'étoile &’ x? Centaure, en font l’objet. Dans le troisième, les sphères célestes de l’espace galactique sont étudiées au point de vue de la distance, des parallaxes, des motions propres et du nombre des étoiles qui peuvent être calculées avec les données présentes de la science; une classifi- cation des types d'étoiles et de nébuleuses la termine. La quatrième dimension, ou géométrie à plusieurs dimen- sions, forme le sujet de la dernière étude. Cette branche nou- velle, relativement, des mathématiques, n’est exposée que dans des traités spéciaux et l'auteur en donne un résumé. Elle offre d’assez nombreuses applications aux problèmes astrono- miques et notamment à la connaissance des forces électriques et des mouvements des infiniment petits; en même temps, cette notion parait expliquer des réalités intéressantes de notre monde visible et sensible. Séance du 1* avril 1908. Présidence de M. JAMMES, président. M. P. Dop expose l’état actuel de nos connaissances sur lPhérédité mendélienne. Il s'élève contre l’enthousiasme exa- “géré de certains naturalistes qui n'hésitent pas à condamner, au nom du mendélisme, tous les travaux de systématique faits Jusqu'à ce jour dans les sciences naturelles. Il montre. au cor- 5 2 traire, que le mendélisme est voué à un échec certain, car, d’une NS M ! . TU 4 Ru of ét £ à ‘ ns te OMR he" Etre MER SL 2 TE de d'ours L273 ape y 7 NES 27 LA x ALINTE 1 LL >V L'URE FA 4 V0 LA la découverte de Rœntgen. Un nombre considérable de travaux x COMPTES RENDUS DES SÉANCES part, cette doctrine ne porte que sur l’hérédité d’un seul carac- tère ct est impuissante quand il s'agit de la corrélation des caractères, et que, d'autre part, toutes les expériences d'héré- dité mendélienne n'ont porté que sur des caractères variétaux et non spécifiques. à M. P. Dop signale ensuite à la Société des travaux de Léon Bertrand sur la tectonique des Pyrénées (Comptes rendus de l’Académie des Sciences, 31 déc. 1906, 4 tévr. 1907, 18 nov. 1907). M. Léon Bertrand admet que tous les massifs secondaires du Trias à l’Abbien, qui forment la bordure nord des Pyrénées (massif d’'Ussat, de Saint-Girons, etc.) ont été charriés et reposent sur un substratum plus récent de Crétacé supérieur et de Nummulitique. ‘ M. Roques fait, au nom de M. CONSTANTIN et au sien, la à communication suivante sur l’Influence desrayons de Rœntgen sur la germination des graines de Vicia Faba : L'étude de l’action des rayons X sur les plantes et les ani- maux a tenté les observateurs de tout pays dès l’apparition de É existe sur ce sujet ; nous ne les rappellerons pas, nous réser- vant d'en faire la bibliographie dans des notes ultérieures. Nous venons simplement donner les résultats US 5 personnelles sur ce sujet et qui nous paraissent préciser un point de la question. | De l'ensemble des travaux antérieurs, un fait semble acquis, … c'est que les rayons X exercent une-action retardatrice pouvant . même devenir fatale sur les graines en germination. L'influence « de ces mêmes rayons sur des graines à l'état de vie ralentie. E parait moins bien connue. Certains auteurs, cependant, admet-=n tent que les rayons X exercent une accélération sur la germi= nation future de la graine ; mais la plupart des expériences antérieures paraissent manquer de précision. 4 Il importe, en effet, dans des observations de ce genre de connaître la qualité et la quantité des rayons employés, car les < ‘ . 12 ‘A COMPTES RENDUS DES SÉANCES XI résultats peuvent être très différents suivant le temps d'action et le degré de pénétration des rayons. Dans nos expériences, différents lots de fèves ont reçu des quantités variables de rayons X, allant de 2 H 1/2 à 10 H. Les rayons employés étaient des rayons moyens (3 à 6 du _ radiochromomètre de Benoît). Pour apprécier la quantité de ces rayons absorbés, nous nous sommes servis, faute de mieux, du radiomètre de Saboureau et Noiret, procédé basé sur le virage d’une pastille de platino-cyanure de baryum et donnant une approximation suffisante. Aussitôt après l’irradiation, les graines de Vicia Faba étaient mises dans de la sciure de bois humide et maintenues à l’étuve à :30 degrés. | Voici les résultats obtenus. Au troisième jour, les fèves temoins avaient une racine de 3 à 5 millimètres, tandis que les fèves irradiées présentaient à ce point de vue des différences très considérables. Les échantillons soumis à demi teinte (2 H 1/2) et une teinte (5 H) de rayons X présentaient à ce moment une racine trois à quatre fois plus longue et allant de 33 à 45 millimètres. Les lots de graines qui avaient recu une teinte et demie (7 H 1/2) et 2 teintes (10 H) ne présentaient au troisième jour * aucune trace de germination apparente. Mais vers le cinquième et le sixième jour, la germination s’effectua avec une rapidité considérable et la racine de ces fèves dépassa bientôt en lon- gueur la racine des fèves témoins de même âge. Nous nous proposons de revenir plus tard sur ce sujet ; pour l'instant, un point nous parait acquis : c’est que chez le Vicia Faba, tout au moins, à l’état de vie ralentie, l’action des rayons X même à des doses considérables (5 à 10 H) est un excitant pour la germination. Cette action devient sensible à partir de demi-teinte (2 H 1/2). ’ : 4 + ù Sn Se ER: À LÉ, à Pit \ 2 PUR NP IRL ENT TT PAL x LATEX, GA, % VAR O RE + nr, * LL. ’ 3 E 3 æ “ - 0 Re - : Le XII COMPTES RENDUS DES SÉANCES Séance du 6 mai 1908. Présidence de M. JAMMES, président. M. JAMMES fait connaitre à la Société les résultats d’une récente exploration faite dans la grotte du Portel (Ariège). Des notes antérieures publiées, l'une par M. René Jeannel à l'Académie des Sciences de Paris, l’autre par MM. Jammes, Jeannel et Régnault, dans le « Bulletin de la Société d'Histoire … Naturelle de Toulouse », ont déjà mentionné la découverte de « soixante peintures dont certaines représentent l'Homme et le « Renne. | | Le 8 avril dernier, une nouvelle exploration à laquelle pre= - naient part MM. Fauveau et Jammes, accompagnés par M. Es Breuil, invité à venir étudier ces récentes découvertes, a per mis de constater l'existence d’une troisième galerie ornée, =s Après avoir examiné les parties connues, M. Breuil, GR pris l'initiative de pénétrer dans un bovau tcrtueux resté encore inaperçu, se trouva bientôt, avec ses compagnons, en présence & d'un long couloir, aussi riche en œuvre d’art, que les galeries déjà décrites. Soustrait par sa disposition aux dégradations des visiteurs, ce couloir offrait les peintures les mieux conservés de la grotte. ‘2 A. — En allant de l’entrée vers le fond, on rencontre succes-. sivement, à droite : | s 4° Des gravures, inobservées encore, ici, représentant un petit. Bison et un Cheval, très soignés; | 20 Dans une niche étroite, analogue à la cachette précédems ment signalée, contenant la ramure de Renne au trait rouge, se trouvent une seconde ramure de Renne au trait noir; un petit Bison traité de la même manière; un Bouquetin modelé. en noir, les cornes vues de face; un petit Cheval noir, au trait, superposé à un dessin linéaire rouge incomplet; d'autres super= positions vagues et difficiles à interpréter, La même anfractuo= COMPTES RENDUS DES SÉANCES XIIT sité contient, aussi, un dos de Cheval dessiné en pointilé brun- rouge, avec une encolure faite d'un double arceau de points et une oreille en brun noir. Le procédé au pointillé n’avait pas encore été observé dans la grotte ; 3° Plus loin, se trouve un panneau composé des meilleures peintures. Il comprend de droite à gauche : un Bison tourné à gauche, en noir, peu modelé, la queue relevée en crosse; un second Bison, plus petit, faisant face au précédent, de même technique; enfin, un troisième individu, le plus remarquable de la caverne. La tête tout entière, y compris le chignon et la barbe, le fanon, le poitrail, les pattes, le ventre sont peints en noir uni; les cornes, la ligne dorsale et la queue sont seulement au trait noir. Un fin travail de gravure souligne les différentes . parties de l’animal. L'’œil a été dessiné à deux reprises indi- quant un repentir de l'artiste; 4° Au delà, le plafond s’abaisse et la galerie se termine bientôt en cul de sac. Ici, encore, la voûte et les parois portent de nom- breux dessins ; une fissure assimilable à une échine de Bison a incité le peintre à compléter ce sujet par l’ajout de cornes et . d'un chignon; deux autres petits Bisons, au trait noir, peu modelés, sont peints sur la voûte ainsi qu'un grand mufle très soigné, Un peu au delà, se trouve un Renne entier, de petite taille, tracé en noir ; la tête, gracieusement relevée, ramène les ramures vers le dos, les pattes sont négligées. … Telle que nous la connaissons, la grotte du Portel paraît être, à l'heure actuelle, par le nombre et la qualité de ses peintures, l'une des plus intéressantes des Pyrénées. Grâce à l’obligeance éclairée de M. de Vézian, son propriétaire, une porte protège, | dès à présent, ce précieux musée et le met à l’abri des détério- | rations. SOC, D'HIST, NATURFLLE DE TOULOUSE (T. XLII). 8 >? f = Diane # - SD REX TA ares où : NÉE A ROUE En ST np RE D 2 ne 4 * rw # s | M ‘ ] Li Det islse Rs du 7 pe Sa : , 7 # Je 4 Das L° 2 FR Tr PR , À ay ESS ET « n SES + à s mo eg XIV ._. COMPTES RENDUS DES SÉANCES Séance du 20 mai 1908. Présidence de M. JAMMES, président. M. Elie LAZERGES étudie les tubercules radicaux d'Ophiopo- gon japonicum. Ces tubercules se présentent sur les racines . sous forme de renflements fusiformes et on ne constate à leur … intérieur ni amidon, ni aleurone. Il semble qu’ils jouent le rôle 4 de réservoirs aquifères En oùtre, la recherche des mycorhyzes a donné des résultats négatifs. 4 M. pe Lasric lit une traduction qu'il a faite d’un travail. important de M. Arthur Enwarps, de New-Jersey : Les Pori- fères et leur classification. 4 Après vingt ans de travaux de laboratoire consacrés à l’étude raisonnée de Ja biologie chez les organismes inférieurs, - M. Edwards s’est décidé à ranger les Porifères, jusqu'ici ratta- chés aux éponges, parmi les Protistes (sous-règne de la divi- de Re sion inférieure du groupe des Zoophytes Cœælentérés). Il en distingue quatre groupes : CEE | S 1° Squelette à fibres d'apparence cornée, réseau sans spieules proprement dits. 5 2° Matière cornée, spicules siliceuses (actuels et fossiles). - 3 Pas de matière cornée. Spicules siliceuses. 4 Spicules formés de carbonate de chaux et de caché de soude, Séance du 3 juin 1908. | = Présidence de M. JAMMES, président. MM. ALoy et NicoLAs communiquent un travail sur la Diff renciation des viandes. 4 Des méthodes basées sur l’examen des caractères organolep: COMPTES RENDUS DES SÉANCES XV tiques ou la détermination des constantes physiques aucune ne mérite d'être retenue. L'analyse chimique n’a pas donné les résultats pratiques qu'il était permis d’espérer : Le procédé classique de Niebel employé pour caractériser la viande de che- val par la réaction du glycogène se trouve souvent en défaut. La seule méthode délicate, mais sûre qui permet de différen- cier les viandes est celle des sérums précipitants. Les auteurs ne se sont pas servis, dans leurs recherches, de sérum, mais de macération de viandes filtrées sur bougie Chamberland sous pression. Les animaux (lapins) reçoivent en injections, à inter- valles de quatre à cinq jours, 10 centimètres cubes de liquide, puis 15, 20 et 25 centimètres cubes. Après un repos de dix à quinze jours, on refait encore deux injections et l'on saigne l'animal. Le sérum obtenu est très actif. On fait une macération de la viande à examiner de façon . qu’elle renferme 10 p. 1000 de Nacl et on la répartit dans de petits tubes à essai. À 2 centimètres cubes, l'on ajoute quelques souttes du sérum spécifique (bœuf, cheval, porc). L'apparition d’un précipité dans un espace de temps qui ne doit pas excéder cinq à six heures indique la nature de la viande. En général, le précipité est abondant, floconneux et se dépose - rapidement dans les tubes. La réaction est donc nette, indiscu- . table et ne laisse aucun doute sur la valeur du procédé employé. Séance du 18 juin 1908. Présidence de M. JAMMES, président. M. Emile CARTAILHAC résume un très nouveau chapitre de lhistoire des premiers hommes. — En 1880, un Espagnol instruit et avisé, M. de Sautuola, révéla qu’un vaste plafond de la caverne d'Altamira, près San- tander, était orné de singulières peintures représentant surtout XVI COMPTES RENDUS DES SÉANCES de grands Bisons. Il les attribua aux hommes de l’âge de la pierre qui avaient stationné dans ce souterrain. Longtemps on … ne voulut pas croire à cetté contemporanéité. L Mais en 1896 une découverte analogue est signalée en Dor- - dogne par le D' Emile Rivière, et sa grotte de la Mouthe, aux Eyzies, fit réfléchir les sceptiques. Plus tard, en 1902, la décou- verte par Peyrony, Capitan et Breuil, de la grotte de Font- de-Gaume, encore aux Eyzies, peinte exactement comme celle | d’Altamira et d’autres observations du même ordre démon- ; trèrent à tous la réalité du fait, l'exactitude des conclusions du. savant espagnol, la très haute ancienneté de ces monuments si. 1 remarquables. On connaît aujourd’hui trente grottes ou cavernes. profondes aux parois ornées de dessins d'animaux quaternaires, - dans le midi de la France et au nord de l’Espagne. Chacune. d’elles a ses détails particuliers, ses caractères, mais toutes ont de nombreux traits communs. Leurs images appartiennent au même art, au même style, à la même époque. On savait d’ailleurs, depuis l’origine des recherches de préhistoire, que les hommes de l'âge du Mammouth et du Renne avaient orné de gravures et de sculptures leurs objets d'os, d'ivoire, de bois de renne ou de cerf, et ces croquis de la faune contemporaine se lient absolument aux gravures et aux peintures pariétales" Enfin sur les rochers il n'y a pas seulement des images d'animaux, on y tronve aussi des signes mystérieux, : étranges, 4 formant quelquefois de véritables inscriptions. M. Cartailhac donne des renseignements sur la technique e et les procédés des artistes qui ont ainsi orné les cavernes. Il [ indique l'ethnographie comparée comme susceptible de. nous renseigner. sur le sens et la signification de ces œuvres di longue haleine, compliquées et qui ont été souvent refaites ou super posées. UE En effet, certaines races inférieures, les « sauvages » qui, de nos jours, encore attardés aux bas niveaux de la civilisation, vivent de leur chasse, Australiens et Boschimans, ont gard les habitudes traditionnelles et, comme les Européens quater ‘à Lea} COMPTES RENDUS DES SÉANCES XVII naires, dans les mêmes conditions, couvrent aussi de dessins et de signes les surfaces des cavernes et des rochers. Un grave motif dirige et soutient leur effort. Leurs images interviennent dans des opérations magiques, mystérieuses et sacrées, qui ont surtout pour but d'assurer le retour des migrations d'animaux, de multiplier le gibier nécessaire, de rendre la chasse plus abondante. M. Cartailhac passe en revue les grottes ornées des Pyré- nées françaises, qui sont à Marsoulas (Haute-Garonne), au Mas-d'Azil (Ariège), à Gargas (Hautes-Pyrénées), à Niaux, à Bedeillac, au Portel-Loubens (Ariège). Il montre un grand nombre de copies relevées avec maitrise par sen collaborateur M. H. Breuil, professeur d'anthropologie à la Faculté des sciences de Fribourg; d'excellentes photographies prises par M. A. Las- salle, photographe des Académies de Toulouse; et fait passer sous les yeux des assistants les bonnes feuilles du premier vo- lume de la luxueuse publication due à la sympathie ques. A. le Prince de Monaco veut bien porter à ces études et à ces faits nouveaux qui jettent un éclat inattendu sur l'archéologie préhis- torique et l’histoire de l’esprit humain. M. CARTAILHAC fait don à la Société d'un exemplaire d’une de ses récentes publications, faite en collaboration avec l’abbé Breuil, sur les peintures et les gravures murales de la caverne de Niaux. | M. P. Dop indique quelques procédés pratiques de conser- mvalion des plantes et de fixation des lissus végétaux. Pour la “conservation 1] recommande l'emploi des solutions aqueuses de ormol dans des proportions variant de 4 à 10 p. 1.000. Une «très petite quantité de formol permet ainsi de préparer un très grand volume de liquide conservateur. Il indique, en “outre, les procédés récents de M. Lutz pour la conservation des champignons avec leur couleur. » La fixation de certaines parties de végétaux réservées pour hlétude cytologique s’obtiendra très pratiquement au moyen du 1 "4 41 ets. at XVIII COMPTES RENDUS DES SÉANCES formol acétique de Morel et Dalous, ou des réactifs picro- acétiques de Bouin et de Bravil. M. P. Dop continue l'exposé de ses recherches sur la végé- tation du Su1- Ouest. Il signale sur les calcaires nummuliti- ques de Moussoulens (Aude), en pleine garrigue caractérisée par l’extrême abondance de calcioles-méditerranéennes des taches bien délimitées où l’on peut observer les calcifuges sui- vantes : Erica arborea, E. cinerea, Calluna vulgaris Ces taches correspondent exactement, com me dans le Tarn, à des dépôts d’argiles et de cailloutis siliceux des plateaux. MM. L. JAmMMESs et S. DuraAND font la communication sui- vante sur les modifications des cavités séreuses chez quel- 4 ques mammifères (Eléphant d'Asie et Dauphin commun) : Pendant le dernier séjour hibernal du Cirque Pinder, à Lavil- È ledieu (Tarn-et-Garonne), son directeur s’est vu dans la néces-* sité de faire abattre un éléphant « Punch » devenu subitement . fou furieux. : 2 Le cadavre ayant été mis obligeamment à notre disposition, - nous avons pu-observer divers détails anatomiques mal élucidés. | On connaît les discussions suscitées par la disposition des cavités pleurales; les variations du nombre des ongles constitue, de. même, une question qui, simple en apparence, reste encore incertaine; la structure musculaire de l'appareil trachéen est. également intéressante à connaitre Nous ne donnerons, ici, que les détails relatifs aux cavités pleurales. | Dans une note récente (1), M. le professeur Giard a signalés neuf observations (quatre de Schmaltz, deux de Ruge, trois de Chapman) qui toutes « s'accordent à décrire comme un proces=. sus normal l’oblitération des cavités pleurales chez les éléphants adultes, soit Asiatiques, soit Africains ». La rareté des autop= sies, donnant un intérêt à toutes celles qui peuvent être faites ;. (1) A. Grarp. — Nouvelles remarques sur l’oblitération de la cavité pleurale des Eléphants. C. R. Ac. Sc., 17 juin 1907. - 4 COMPTES RENDUS DES SÉANCES XIX nous Joignons aux précédents le cas que nous avons personnel- lement observé. L'examen de l'Eléphant « Punch » n’a révélé aucune tare organique appréciable. L'animal, jeune mâle de dix-neuf ans, était sain et en pleine croissance. Sa taille, au-dessus de la moyenne, atteignait, déjà, aux épaules, deux mètres soixante- seize centimètres. Une irascibilité excessive, attribuable à l'éveil de l’instinct sexuel, a séule nécessité sa mort A l'ouverture de la cage thoracique, les poumons étaient étroitement soudés aux parois par un tissu résistant de nature conjonctive. L'un des aides a dû procéder à un travail d’arrachement pour arriver à les extraire. Nous avons appris, en même temps, qu’un autre Eléphant, mort dans des conditions analogues, dont la dépouille orne, actuellement, le musée zoologique de Montauban, présen- tait les mêmes dispositions. M. Cazottes, vétérinaire du cirque, nous a déclaré avoir été fort surpris en trouvant autour de poumons d'apparence saine, ces grandes adhérences., Dans l’im- possibilité d’élucider une question alors à peu près ignorée, il avait émis l’hypothèse d’une maladie, peut-être d’une forme de tuberculose... Ce renseignement, en généralisant la question, augmentait l’intérêt de notre autopsie. La raison de cette particularité si curieuse de l'oblitération des cavités pleurales de l’Eléphant serait intéressante à connai- tre ; elle se rattache, sans doute, à une cause générale de - laquelle doivent dépendre, également, d’autres dispositions particulières qu'offrent les séreuses de divers mammifères. “D'après Milne-Edwards, par exemple, on retrouve chez les Marsouins des dispositions analogues à celles que présente lEléphant ; on en apercevrait, de même, des traces très évi- dentes, chez le Bison d'Amérique, l'Ours blanc, etc. Nous avons pu étudier, tout récemment, grâce aux bons offices du laboratoire zoologique de Banyuls, un Dauphin com- mun (Delphinus delphis Linné) et faire, à cette occasion, quelques observations intéressantes Notre sujet était une jeune femelle mesurant un mètre soixante-deux centimètres de lon- XX COMPTES RENDUS DES SÉANCES gueur. À l'ouverture, les séreuses qui tapissent les grandes cavités du corps présentaient les dispositions suivantes : CAVITÉ VISCÉRALE. — Le feuillet pariétal du péritoine, adhérent, chez les autres mammifères, à la paroi du corps, conserve ici sur les faces ventrale et latérales une grande mobilité. Il se rattache, seulement, à l'épaisse couche muscu- laire qui l’entoure par des brides lâches de nature conjonctive, propres à permettre des glissements étendus. Ce n’est que sur. la ligne médio-dorsale, où la membrane péritonéale s’infléchit pour former le mésentère intestinal, que l’accolement est com- plet et semblable à celui que l’on observe habituellement. CAVITÉS PLEURALES. — Les poumons, volumineux, non lobés, flottent dans un espace libre. La séreuse qui, dans cha- cune des deux loges, tapisse la facè interne de la paroi thoraci- que est séparée de celle-ci par un coussin souple, formé de tissu conjonctif lâche. Ce dernier présente, sur les côtés de la colonne vertébrale, une épaisseur de deux centimètres environ ; ils’amin- cit progressivement, à mesure qu’il s’avance sur les côtés du corps. | Ces dispositions semblent, a priori, être en rapport avec les conditions mécaniques que doit remplir le corps du Cétacé. On s'explique, en effet, que l’animal ayant besoin, pour progresser, de battre l’eau avec la partie postérieure du corps, possède une épaisse musculature; par contre, à l’intérieur de la gaine mus- culaire, les viscères tendent à conserver une immobilité rela- tive; il est permis de supposer que la séparation des muscles d’avec le sac péritonéal et son contenu est la conséquence de cette dualité. . Des raisonnements analogues peuvent être faits à propos de chaque cas; mais ils restent hypothéiiques et ne sauraient être admis sans contrôle. C’est ce contrôle que l’un de nous essaie de faire en ce moment. COMPTES RENDUS DES SÉANCES XXI Séance du 18 novembre 1908. Présidence de M. JAMMES, président. M. MENGAUD, professeur au lycée, présenté par MM. Jammes et Dop, est élu membre titulaire. . M. Duraur fait une communication sur les mœurs du Loriot. Il relate des observations personnelles dont quelques-unes sont en contradiction avec ce qui a été écrit sur ce sujet. M. GABELLE rapporte un cas assez curieux de germination dans l'ovaire. En recueillant, en octobre, des graines de Balsamina im- patiens dans des fruits encore verts, il a remarqué que cer- taines de ces graines avaient germé. La radicule, la tigelle et les cotylédons étaient parfaitement visibles. La longueur de la —_ plantule était de 1 centimètre environ. : À Une seule graine par ovaire s’était ainsi développée sur un nombre de cinquante fruits en moyenne. Ce fait est à rapprocher de l’exemple connu du Rhizophora (Manglier), mais il est rare dans nos pays tempérés. Il faut l’attribuer à l'influence de la température automnale excep- tionnellement chaude cette année. Cette température jointe à une certaine quantité d'humidité fournie par le fruit encore …. vert sont probablement les deux causes qui ont déterminé cette « germination anormale. à M. MEeNGaupD fait une communication sur les gisements de — talc du massif du Saint-Barthélemy (Ariège). 4 Il a eu l’occasion de voir ces gisements avec quelque détail au cours d’explorations faites pendant le mois de septembre dans les Pyrénées ariégeoises pour le service de la carte géolo- gique de France. * : % Sommairement indiqués par François en 1841, décrits avec 4 plus de soin par Mussy en 1868 et 1870, les affleurements de XXII COMPTES RENDUS DES SÉANCES tale du Saint-Barthélemy ont été encore l'objet de notes de Lacroix en 1891, de MerTTrier en 1893 et Lacroix dans sa Minéralogie de la France, t. 1, 1893-95 leur consacre encore une page. | Le talc est en amas irréguliers, tantôt compact (stéatite), tantôt très feuilleté à la limite des gneiss du Saint-Barthélemy et de schistes du silurien supérieur renfermant des lentilles dolomitiques. En général, le mur des bandes talqueuses est constitué par des schistes métamorphiques, de vrais micaschis- tes parfois, traversés de nombreux filons de quartz et de gra- nulite. Ces filons pénètrent même dans la masse de tale et forment des pointements irréguliers, stériles, dans la zone périphérique desquels abondent les tourmalines noires de grande taille, quelquefois accompagnées de cristaux de pyrite. Le toit, parfois schisteux, est souvent formé par des dolomies saccharoïides renfermant des minéraux tels que l’amphibole verte (Mussy) ou la trémolite (Lacroix) et des filons de quartz (Lacroix). Le talc et les dolomies paraissent appartenir à une auréole métamorphique d'origine granulitique particulièrement riche en magnésie. L'exploitation de Trimouns est la plus inportante, La bande de talc, sur laquelle sont ouvertes les carrières, à élé reconnue sur une longueur de près de trois kilomètres, avec une direc- tion à peu près N.-$S. du col de Trimouns aù bois de Bestiac. Celle de Montferrier (col de Manzone de Mussy) est plus restreinte. La couche de talc est moins puissante et les condi- tions d'extraction plus difficiles. Dans le massif du Saint-Barthélemy on pent voir une deuxième bande à l’ouest de la bande exploitée ‘au col de Tri- mouns, un affleurement peu étendu de talc avec cristaux de … pyrite près du col de la Peyre, enfin on a signalé d’autres petits affleurements près des métairies de Reboule et la Cana- e ' lette dans le vallon du Lasset au dessous et à l’est de la car- rière de Montferrier. En tous ces derniers points, il n’y a eu | jusqu’à présent aucun essai d’exploitation sérieuse. à rs ait. À), so dif COMPTES RENDUS DES SÉANCES XXIII Séance du 2 décembre 1908. Présidence de M. JAMMES, président. Après vote conforme aux statuts de la Société, le Bureau pour 1909 est ainsi constitué : MRSdEnti + .. MM. James (élu en 1908). Vice-présidents......... LAROMIGUIÈRE et Dop. Secrétaire général..... : RIBAUT. Secrétaire adjoint...... C'ABELLE. Presomer.." ... M DE MONTLEZUN. Bibliothécaire archiviste. DE LASTIC, Conseil d'administration. — MM. Carazp et de REY- PAILHADE. Comité de publication. — MM. ABELOUS, GARRIGOU, LAMIC, ROULE. 3 La Commission de revision des comptes de la Société est constituée par MM. LAROMIGUIÈRE et de REY-PAILHADE. M. Paul Dop lit une Notice nécrologique sur notre regretté collècue le D' Eugène-Guillaume ROQUES : Au mois de juillet dernier s’est éteint, à l’âge de 33 ans, E.-G. ROQUES, docteur en médecine, licencié ès sciences natu- relles, membre de notre Société depuis déjà quelques années. Grâce à une forte culture scientifique acquise par la fréquenta- tion de nombreux laboratoires des Facultés des sciences et de …— médecine, notre confrère avait pu mener à bonne fin une série de recherches personnelles dont le Bulletin de notre Société a été souvent l'écho. — Son premier travail est une étude sur la pigmentation du _ péritoine des poissons faite au laboratoire d'Histoire naturelle ct publiée dans les Comptes Rendus du Congrès des Anato- m…nistes de 1900. Quelques mois plus tard il entreprenait un . devaient, dans sa pensée, l’amener au grade de docteur XXIV COMPTES RENDUS DES SÉANCES travail sur la coloration du Micrococcus prodigiosus, au labo- ratoire de Zoologie, et en donnait un résumé succinct dans les Comptes Rendus de l’Association française pour l’avancement des sciences, au Congrès de Montauban (1901). En 1907, il couronnait ses études médicales par une thèse estimée, sur les « Phlébites syphilitiques ». 3 Ne À dater de cette époque, ROQUES se consacrait exclusivement à des travaux de biologie végétale, Les champignons parasites attirèrent surtout son attention et notre Bulletin contient de lui trois notes de parasitologie alpine qui, jointes à un travail succinct publié en 1907 dans le Bulletin de la Société Botanique de France, sont pour ainsi dire la préface d’un grand travail qu’il avait rêvé d’entreprendre sur la pathologie des végétaux alpins. Quelques mois avant sa mort, il avait publié dans notre Bulletin, en collaboration avec le D' Constantin, une notesur l’action des rayons X, sur la germination de la fève. En même temps il avait entrepris, au laboratuire de M. le professeur Prunet, une série de recherches sur les Aspergillus qui ès sciences. La fatalité ne l’a pas woulu ainsi. Au moment où un avenir plein de prome-ses semblait souvrir pour RoQUES, un mal implacable l’a terrassé. Quand les premières atteintes du mal se firent sentir, il n’en ignora pas la gravité et ce fut un objet d'admiration et de douleur pour ceux qui l’entouraient de le voir garder, devant l'image de la mort qu’il savait prochaine, sa puissance de travail et son … caractère enjoué. Il est mort sans une minute de défaillance, avec un rare stoïcisme, laissant à ses camarades le souvenir d’un # ami sûr, toujours dévoué et toujours disposé à rendre service Le Président se fait l'écho des membres de la Société en s’ass0- ciant à M. Dop pour déplorer la disparition de E. Roques. à COMPTES RENDUS-DES SÉANCES so 40 Séance du 16 décembre 1908. Présidence de M. JAMMES, président. M. le D' MoynEeT, aide-major, présenté par MM. Dop et Lazerges, est élu membre titulaire. M. P. Dop lit une notice sur l'œuvre scientifique de Domi- nique CLOS. Après avoir passé en revue les principales étapes de la vie scientifique de notre regretté collègue, 1] examine et analyse les nombreux mémoires que ce savant a publiés dans les diverses branches de la Botanique. Il montre que l’œuvre de Clos occupe une place importante dans l’histoire de la science et qu’elle caractérise une période parfaitement déterminée de l’évolution de la science des végétaux. M. James fait connaître l'existence de « deux nouveaux gisements de quartzites dans la région toulousaine. » Ces gisements sont situés : l’un sur la terrasse moyenne de la Garonne, entre Saint-Clar et Saint-Lys, aux alentours du domaine de Castelcailloux ; l’autre sur la terrasse inférieure, près de la route de Muret à Saint-Clar, à égale distance de ces deux localités, non loin de la ferme du Rouzet. Toutes deux offrent les formes classiques : disque et coup-de poing. Quel- ques pièces sont en excellent état. Dans son étude sur les quartzites des Pyrénées (1); le D' Obermaier ñe signale, dans la même région, que trois gise- ments, situés sur la terrasse moyenne : l'un à Fonsorbes, décou- vert par M. Trutat ; les deux autres, dans le voisinage de Saint- Clar, étudiés par Félix Régnault. Le nouveau gisement de Castelcailloux porte à quatre le nombre de stations connues sur la terrasse moyenne. Celui du Rouzet est, le premier, à la con- naissance de l’auteur, observé sur la terrasse inférieure. Outre (1) Dr Huco OBERMAIER. — Beiträge zur Kenntnis des quartärs in den Pyrenäen, deux brochures, 1906. > D L. £ XXVI COMPTES RENDUS DES SÉANCES 1 l'intérêt que lui donne sa situation dans un lieu de formation É plus récente, ce gisement restera, s sans doute, l’un des rares … -i observés à cet étage (1). Les soins apportés à la culture, deve- nue plus active depuis le creusement du canal de Saint-Mar- EE tory, le désempierrement des champs, l'emploi des cailloux pour l’entretien des routes, détruisent, en effet, tous les jours, un grand nombre de documents. Seuls, les terrains laissés en friche gardent encore quelques objets intéressants. à . (1) Notre regretté collègue, Félix Regnault, avait relevé sur les bords de la Chronte: à 3 kilomètres aval de Muret, un gisement renfermant, avec quelques quartzites taillés, des pierres à filet. à n’a pas donne suite à cette étude. ne LISTE DES SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES Société académique des sciences et arts, à Saint-Quentin. Académie d’'Hippone, à Bône, Société d’'émulation, à Moulins. _ Société des lettres, sciences et arts, à Nice. Société ariégeoise des sciences, des lettres et arts, à Foix. Académie d'agriculture et des sciences, à Troyes. Sociétés des sciences et des arts, à Carcassonne. Société scientifique de L’Aude, à Carcassonne. Société des lettres, sciences et arts, à Rodez. Société de géographie, à Marseille. Société linnéenne de Normandie, à Caen. Académie de La Rochelle. Société d'Histoire naturelle, à Pons. Société archéologique, à Brives. …._ Académie des sciences et belles-lettres, à Dijon. ._ Société des sciences historiques et naturelles, à Semur. Société d’émulation des Côtes-du-Nord, à Saint-Brieuc, Société d’émulation, à Montbéliard. Société départementale d'archéologie, À Valence. Société académique, à Brest. _ Académie de Nîmes. Société d’études des sciences naturelles, à Nîmes. _ Société scientifique, à Alais. Société des sciences physiques et naturelles, à Bordeaux. Société de géographie commerciale, à Bordeaux. Académie delphinale, à Grenoble, : “ Société des études scientifiques, à Cahors. _ Académie Stanislas, à Nancy. XXVIII LISTE DES SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES Société linnéenne, à Bordeaux, Société d'études des sciences naturelles, à Béziers Société archéologique, scientifique, à Béziers. Académie des sciences, à Montpelli:r. Société de géographie, à Montpellier. Société de statistique des sciences naturelles, à Grenoble. Société d'émulation, à Lons-le-Saulnier, à. Société d'agriculture, industrielle, Papn à Saint- Etieniil | ; Société académique, à Nantes. ss Société des sciences Abe de l'Ouest, à Nantes, Société des sciences et lettres, à Blois. Société d'agriculture, sciences et belles-lettres, à Orléans. Société de Borda, à Dax. Société d'agriculture, sciences et arts, à Agen. Société d'agriculture, industrielle, scientifique, à Mende. Société des études Rene à Angers. Société des sciences naturelles, à Cherbourg. ; 2: Société d'agriculture, d'archéologie et d'histoire naturelle de e la Manche, à Saint-Lô. ; Société polymatique, à Vannes. Société des sciences naturelles, à Reims. Société d'agriculture, à Châlons. Société des sciences et arts, à Vitry-le-François. Société nivernaise des sciences, à Nevers. Société d'agriculture, sciences et arts, à Douai, Société dunkerquoise, à Dunkerque, Société géologique du Nord, à Lille, Revue biologique du nord de la France, à Lille, Académie d'archéologie, sciences, à Beauvais. : Académie des sciences, belles-lettres et arts, à Clermont-F errand. | @ Société des sciences et arts, à Bayonne. Société Ramond, à Bagnères-de-Bigorre, Société agricole, sciences et littérature, à Perpignan, Société des sciences, lettres et arts, à Pau. Académie des sciences, belles-lettres et arts, à Lyon. F4 «V4 {A LISTE. DES SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES XXIX Société d’ agriculture, histoire naturelle et arts, à Lyon. Société botanique, à Lyon. Société linnéenne, à Lyon. Société des sciences naturelles, à Re Académie de Mâcon. Société d'agriculture, sciences et arts, au Mans. Académie des sciences, belles-lettres et arts, à Chambéry. Comité ornitho‘ogique international, à Paris. Société de spéléologie, à Paris. Feuille des jeunes naturalistes, à Paris. Société d'anthropologie, à Paris. Société des sciences naturelles de l'Ouest, à Paris Société entomologique, à Paris. Société géologique, à Paris, Société de , botanique, à Paris. Société philomatique, ‘à Paris. à Société des sciences naturelles et médicales, à Versailles. Société havraise d’études diverses, au Havre. Société géologique de Normandie, au Havre, Société géologique des amis des sciences naturelles, à Rouen. Société industrielle, à Rouen, Académie des sciences, belles-lettres et arts, à Amiens. L/ Société linnéenne du nord de la France, à Amiens. Académie des sciences, belles-lettres et arts, à Montauban, Société des études scientifiques, à Draguignan. - Société d'émulation, à Epinal. “ Société des sciences historiques et naturelles, à Auxerre, | Société belfortaise d’émulation, à Belfort. Entomological society of London, à Londres. À "Académie royale des sciences, lettres, beaux-arts, à Bruxelles. Société entomologique de Belgique, : à Bruxelles. , Société belge de microscopie, à Bruxelles. —._ Société royale belge de géographie, à Bruxelles. —._ Société de géographie d'Anvers. | —… Société géologique de Belgique, à Liège. « Musée du Congo, à Bruxelles. Societad geografica, à Madrid, Institut royal grand-ducal de Luxembourg. SOC. D’HIST. NATURELLE DE TOULOUSE (T. XLII). le) à RSA ‘ Ps Ve he de di dt DAAUNE h, CP: sé à 7.” Pa joe “ Societa veneto-trentina di scienze naturali, à Padova, KxX _ LISTE DES SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES < 4 Societa italiana di seienze naturali, à Milan. 3 Societa dei naturalisti, à Modena. » | Societa toscana di scienze naturali, à Pise, | 3 Academia delle scienze dell institutio di Bologne, à Bologne. | 2 Comitato geologico d'Italia, à Rome, Societa entomologica italiana, à Firenze. Societa romana per gli studi zoologici, à Rome. Revista di pathologia vegetale, universita di Camerino. Entomologisk tidskrift, à Stockolm. Geological institution of Upsala, à Upsala. Societad de instruccao, à Porto, Commissao dos trabalhos geologicos de Portugal, à Lisbao. Société impériale des naturalistes de Moscou, à Moscou, Académie des sciences, à Saint-Pétersbourg, - à Sallskapets pro flora et fauna fennica, à Helsingfors, Société vaudoise des sciences naturelles, à Lausanne, Institut national genevois, à Genève. Schweizerische Naturforschen Gesellschaft, à Bâle. Société muritienne du Valais, à Aigle. Schweïizerische Naturforschen Gesellschaft, à Zurich. Société fribourgeoise des sciences naturelles, à Fribourg. Société helvétique des sciences naturelles, à Genève, 4 Société des sciences naturelles, à Fribourg, : 5. Naturhistorischen (Gesellschaft in Colmar, à Colmar. 4 Kaiserl. Leop. — Carol. deutsche akademie der naturf. à Halle. Bibliotheca zoologica Universität Halle, à Leipzig. | RS. New-York state museum, à New-York. È New-York academy of sciences, à New-York. È Geological and natural history survey of minesota, à Minnea* polis-Minesota, -% Academy of natural sciences of Philadelphia, à Philadelphie. American monthly microcopical journal, à Washington, e: Connecticut academy of arts and sciences, à New-Haven, Con necticut, Rochester academy of sciences, à Rochester. Smithsonian institution, à Washington. United states national museum, à Washington, APT CD ENST SET LISTE DES SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES XXXI United states geological survey, à Washington. Second geological survey of Pensylvania, à Harisburg, Pen- sylvania. | American academy of arts sciences, à Boston. : ee Boston society of natural history, à Boston, À 4 Davenport academy of natural sciences, à Davenport, Iowa. $ _ Wisconsin academy of sciences, arts and lettres, à Madison. NT Meriden scientific association, à Meriden Connecticut. Missouri botanical garden, à Saint-Louis. Wisconsin geological and natural history survey, à Madison. D. Nova scotian institute of science, à Halifax, Nova Scotia, _ Instituto fisico geografico nacional, à San José de Costa Rica, D: Academy nacional de ciencias en Cordoba, à Buenos-Ayres.. 2 Archivos de museo nacional, à Rio-de-Janeiro, À 3 Société scientifique du Chili, à Santiago. : . Museo nacional de Montevideo, à Montevideo. : 4 Madras gouvernement museum, à Madras. : 4 _ Société allemande, Yokohama. | _ Societas geologica tokyonensis, à Tokyo. # À +: È 4 16 7 TABLE DES MATIÈRES ne . DE L'ANNÉE 1908. RME .e 5 ee CPC CCE CCC CC F4 MATS .. css ene ss resso see nie avril. RS et du 6 AM nn mer Pine 90 HN ne it one RAR LOT RC Rene ET RE EAS HOveMDTE, : ur muri: 2 décembre .......... HR LHC vif Jen ... . 0 Vi XXI; LAN =. XXIIÏ XXVII HR eo S . 4 ES XXXIV TABLE DES MATIÈRES : É J à Travaux scientifiques. ï | À | ZOOLOGIE | & BRÔLEMANN. — La haute vallée de la Neste (Myriapodes) 01.08 * Dop. — L'’hérédité mendélienne......... RE A, IX A + DurrauT. — Description de quelques diformités obser - “. vées.chez des articulés .':..;..,1/1 27% RTE L 54 Ex Durraur. — Le Loriot...... RAR TE 2 US nt, : & . | De. JAMMES. — Quelques remarques intéressantes sur divers z hébrinthes.s;; ce veste PTE EEE RE PR a LU 1IT | 1 JAMMES et DURAND. — Sur les modifications des cavités | ;. séreuses chez quelques mammifères (Eléphant | Es d'Asie et Dauphin commun)............ PPS F. RiBAUT. — Notes myriopodologiques IV....... SE 99.2 BOTANIQUE DoP. — L'hérédité mendélienne................... , IX 4 — Procédés pratiques de conservation pee plantes 4 à et de fixation des tissus végétaux. . : 5.2. 00.2 XVI — Recherches sur la végétation du Sud=Ouest... XVII. GABELLE. — Un cas de germination dans l’ovaire...... XXI. LAZERGES. — Influence des courants continus sur la germinatiON 32. {0 30e SR FANS è 134 — Les te nn d Ophiopogon | japonicum ...... RON PRE R ROQUES et CONSTANTIN. — Influence des rayons Rœntgen sur Ja germination des graines de Vicia Faba.... GÉOLOGIE ET PRÉHISTOIRE CARTAILHAC. — Les grottes ornées.......,,..,..,.... JAMMES. — La grotte de Portel (Ariège)......, .,... \ LAN TABLE DES MATIÈRES XXXV æ JammEs. — Deux nouveaux gisements de quartzites dans | la région toulousaine.... .. tv re dut ANA RS JAMMES, JEANNEL et REGNAULT. — Nouvelles peintures EE paléolithiques dans la grotte de Portel........... V < LEevraT. — Les dépôts aquitaniens en Entre-deux-Mers RES % S _MexGaup. — Les gisements de tale du Massif du Saint - à Barthélemy (Ariège).............. RCA EN ART à PAR.8 à . 1 PA . c < , MISCELLANÉES : ALoy ET NICOLAS — Différenciation des viandes....... XIV À Dop. — Notice nécrologique sur Eugène Roques...... XXIII ee: BIBLIOGRAPHIE “#4 Sa # d Léon BERTRAND. — Ses travaux sur la tectonique des & É Fe L Pyrénées., ..... ME ess SR PEU REINE Ce Fe X à + Enwarps. — Les Porigères et leur classification. ..... XxIv DE SALIGNAC-FÉNELON. —- Questions de physique géné ED PONOMNIE 1 LU Li le eue er ao VIII . — DE SALIGNAC-FÉNELON. — La Création, —- Les Migra- ; FA | tions aux temps géologiques. — Les premières dates | ; de l'histoire et les premières races humaines selon D Bible, ......:.... A ANNEE ER Rate VITE 1 | . E. à | ; Ë < h + É Re: Toulouse. — Imprimerie LAGARDE et SEBILLE, rue Romiguières, 2, : | | : RENE SERIE TEST Sa RETES AE PA, 2 HT +R TELE LE es ET Dé ae ES: LAIT ES : L', & Let en # A PTE TIRE à ‘ M ce, 1 EE TRA TT F. re . à à PRIE Er ss “ . | » re SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE ET DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET ÉNERGÉTIQUES DE TOULOUSE S Les séances se tiennent à 8 h. précises du soir, à l’ancienne Faculté des Lettres, 17, rue de Rémusat, AT: les 4er et 3e mercredi de chaque mois, 1 #0 du 2e mercredi de Novembre au 3° mercredi de Juillez. 1 MM. les Membres sont instamment priés de faire connaître au secrétariat leurs changements de domicile. | Er + 210 "$ Adresser lès envois d'argent au trésorier, M. DE MONTLEZUN, | Quai de Tounis, 106, Toulouse. : E SOMMAIRE H. Risau1. — Notes Myriopodologiques (fin)........... 101 © Comptes rendus des séances. ...... ER NS A Er 508 da 7 OAV Liste des sociétés correspondantes ,........:.,....,:.,. : XX Table des Matières... ..... ICE soda ie PERS CP ICOUTMENRES