SOCIETE D HISTOIRE NATURELLE ET DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET ÉNERGÉTIQUES F4 DE TOULOUSE. ; . TOME QUARANTE-DEUX. — 1909 TOULOUSE IMPRIMERIE LAGARDE ET’SEBILLE 2, RUK ROMIGUIÈRES 2. 1909 Siège de la Société, 17, rue de Rémusat SOCIÉTÉ D HIST OIRE NA l'URELLE ET DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET ÉNERGÉTIQUES DE TOU LOUSE. TOME QUARANTE-DEUX. — 1909 BULLETIN TRIMESTRIEL. — N°1. : TOULOUSE IMPRIMERIE LAGARDE ET SEBILLE 9, RUK ROMIGUIÈRES >. 1909 = Siège de la Société, 17, rue de Rémusat Extrait du règlement de la Société d'Histoire Naturene de Toutonse Art. 1e". La Société a pour but de former des réunions dans lesquelles les naturalistes pourront exnoser et discuter les ‘résultats de leurs recherches e. de leurs observalions. Art. 2. Elle s'occupe de tout ce qui a rapport aux sciences naturelles, Minéralogie, Gévlogie, Botanique et Zoologie. Les sciences physiques et his- toriques dansleurs applications à l'Histoire Naturelle, sont PAR de son domaine. Art. 3. Son but plus Récit sera d'étudier etde faire connaître la consti- ution géologique, la flore, et la faune de Ia région dont Toulouse est le centre. Art. 4. La Société s’efforcera d’augmenter les solecto nes kr Musée d’ His- toire Naturelle de Toulouse. Art, 5. La Socrété.se compose: de Membres-nés — Mondes — Titu- taires — Correspondants. | … Art. 8. Les candidats au titre de membre titulaire doivent être présentés par deux membres titulaires. Leur admission est votée au scrutin secret par le Conseil d'administration. Art. 10. Les membres titulaires paient une cotisation annuelle de {2 fr. payable au commencement de l’année acallémique contre quittance délivrée par le Trésorier. | Art. 11. Le droit au diplôme est aratoft pour les membres honoraires et correspondants ; pour les membres titulaires ilest de 5 francs. Art. 12. Le Trésorier ne peut laisser expédier les diplômes qu aprés avoi. teçu le montant du droit et de Ja cotisation: Alors seulement les membres. : sont inserits au Tableau de la Société. F Art. 14. Lorsqu'un membre néglige d° acquilter son annuité, il perd, après deux avertissements, l’un du Trésorier, l’autre du Président, tous les droits attachés au titre de membre, Art. 18. Le but de la Société étant exclusivement ne le titre de > membre ne saurait être utilisé dans une entreprise industrielle. pa Art. 20. Le bureau de la Société se compose des officiers suivants : Prési- dent; 1e" et 2° Vice-présidents ; Secretaire général; Trésorier ; 12" et 2% Bi- "* bliothécaires-archivistes. ue AE Atr 31. L'élection des membres du Bureau, d'1 Conseil d'administration et e du Comité 4e publication, a lieu an scratin secret dans la première, séance du mois de décembre Le Président est nommé pour deux années, les autres memores pour une année Les Vice-présidents, les Secrétaires, le Trésorier, les Bibliothécaires et les membres du Conseil et du Comité peuvent seuls être réslus immé liatement dans les mêmes fonctions. CPE Art. 33. La Société tient ses séances le mercredi à 8 heures du 72 Elles s ouvrentle premier merzredi après ste {5novembre,etont lieutous les ter et 3e mercredi de chaque mois jusqu'au 3° mercredi de juiliet inclusivement. Art. 39. La publication des découvertes ou études faites par les membres. de la Sociéié et par Les commissions, a lieu dans un recueil imprimé aux frais de celle «1, sous le titre de : Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse. Chaque livraison porte son numéro et la date de sa publication. Art. #1. La société laisse aux auteurs la responsabilité de leurs travaux et © de leurs opinio1s scientifiqjues, Tout Mémoire imprimé devra donc. por la 4 signature de l’auteur. | Art 42, Celui-ci conserve toujours la propriété ü sou œuvre. Il peut en Per des tiroges à part, d:8 réimpressions, mais par l'intermédiaire de la ociété | : É Me 3 Art. 48. Les membres de la Société sout tous invités à lui adresser af 4chantillons qu'ils pourront réunir, Re - &?t, 52, En ces de dissolution, tes diverses propriétés da la riéti, vevira si 4 Arvat da droit à n ville de Too sis, - :NLTR BULLETIN DE LA SOCIÈTÉ D'HISTOIRE NATURELLE ET DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET ÊN ERGÉTIQUES DE TOULOUSE SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE ET DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET ÉNERGÉTIQUES DE TOULOUSE TOULOUSE IMPRIMERIE LAGARDE & SEBILLE RUR RONIGUIRRES. À 1909 M, t2 52 4 us D CIS Let AE 4 à cé PES, : VAT CIS d'OS A ST ET A AU Last d a SRE <$E FR +s 5 2T ASS RU Ds PRES PE ME : aa ÿ : à EL : ’ Di PS er en À ' LA PE % Wet dx j: à See Et, DR AELAECT EX dr : | COMPOSITION DU en e DE LA SOCIÉTÉ | POUR L'ANNÉE 1909 AN #6 SET AUE » De FEU Fo ee Les “+ L RTE Président .............. M. James. _ Vice-présidents.......... MM. LAROMIGUIÈRE, Dor. Secrétaire-général...... M. RIBAUT. | _ Secrétaire-adjoint....... M. GABELLE. ‘ Trésorier. ER PATES M. DE MONTLEZUN. _ Bibliothécaire-archiviste. M. DE LaAsTic. a, CAN «8 Ka » = À CUVE FA EE D ENT: L à SR EN CL nr à à far DER AE L “ +. es Fe À : + Fr Het: St te CP TOR BLE, Conseil d’ administration. ; CaraLp et DE REY-PAILHADE. Et Æ Pa Comité de Dection REXE er > Ava 2 4 | ApeLous, GARRIGOU, Lamic, ROULE. Var Cher. 4" D ‘ É A \i ë & l RE ET MAR 2 4 la Ti LS n £ s LA + _— " LI , ” | LISTE DES MEMBRES AU 1° JuIN 1909 1 + 2 dits 2 nes dé leg 7 es LES MEMBRES-NÉS M. le Préfet du département de la Haute-Garonne. 1 M.le Maire de Toulouse. - M. le Recteur de l’Académie de Toulouse. MEMBRES HONORAIRES 4 | A8T8. D' HAYDEN (F.-V. h directeur du comité ne des 2 | Etats-Unis, Washington. | 4891. D° TASCHENBERG, professeur à l’Université de Halle 4 (Prusse). 1904 TRUTAT, 3%, #3 I, à Foix. MEMBRES TITULAIRES MM. allée des Demoiselles, 4 bis, Toulouse. 3 Dr ALoy, £ÿ I, chargé de cours à la Faculté de médecine. D RE né 22, nes tt at td Det ST D) PUS TP a Ar en “rue Caint- Michel, 138, Toulouse. EC ÉRREENCEEENEELNEEE 1902. 1905. 1900. 1890. . CHALANDE (Jules), £ÿ À, rue des Paradoux, 28, Toulouse. . COMÈRE, #ÿ À, quai de Tounis 60, Toulouse. . DEDIEU, pharmacien, à Castillon (Ariège). . DESpax, avenue de Muret, 30, Toulouse. ; . DURAND, préparateur à la Faculté des Sciences de Tou- . Dop, Ë 1, chargé de cours à la Faculté des sciences, . Dore, fÿ À, pharmacien, boulevard Carnot, 2, Toulouse. . DUFFAUT, &. ancien vétérinaire- “inspecteur à l’abaitoir,æ . DurFAUT (Paul-Marius), à la Roque-Neuve, Miremont, . FABRE (Charles), #à I, professeur à la Faculté des LISTE DES MEMBRES . D' BAYLAC, {ÿ. A, professeur agrégé à la Faculté de Mé- decine, rue de la Pomme, 70, Toulouse. . BERNIÉS, avocat, rue Tolosane, 16, Toulouse. ». D' BRÆMER, #} 1, professeur à la Faculté de médecine, rue des Récollets, 105, Toulouse. . BOULET, professeur au Lycée place Saint-Sernin, 4, Toulouse. . BRÔLEMANN, à Pau. ), DE CALMELS (Henri), prop. à Carbonne (Hte-Garonne). . CAPÉRAN, pharmacien, rue Alsace-Lorraine, 6, Toulouse. . CaRALP, à I, professeur à la Faculté des sciences, rue de Rémusat, 21, Toulouse. CARTAILHAC (Emile), #, &#ÿ I. correspondant de l’Insti- tut, rue de la Chaïne, 5, Toulouse, (membre fondateur). louse. allée des Zéphyrs, 13, Toulouse, Toulouse. (Haute-Garonne). sciences, directeur de la station agronomique, … rue Fermat, 18, Toulouse. FEUGA (Paul), Ÿÿ A, boulevard d'Arcole, 5, Toulouse. GABELLE, chef de travaux à la Faculté de médecine de Toulouse, rue Saint-Erembert, 19, Toulouse. D' GarriGoU, Ÿ® I, chargé de cours à la Faculté de mé- decine: rue Valade, 38 Toulouse (membre fon-… dateur). 4 Dr GENDRE, Éÿ À, rue Périgord, 10, Toulouse. GÈZE (Jean- Baptiste), Jardin-Royal, 7, Toulouse. LISTE DES MEMBRES 9 . JAMMES, Ÿ I, professeur adjoint à la Faculté des sciences, Place Saint-Sernin, 6, Toulouse. . D'JEANXEL (René), laboratoire Arago, Banyuls(Pyr.-Or.). . JUPPONT, ŸŸ À, ingénieur, allée Lafayette, 55, Toulouse. . Dr LaBorne, ŸŸ À, pharmacien des hospices civils, Toulouse. . Lacaze (Marius), place des Carmes, 9, Toulouse. . LAGARDE, imprimeur, boulevard de l’'Embouchure, 1. . LAMBERT, rue Neuve-des-Chaiets, Toulouse. . D' Lamic, &ÿ I, professeur à la Faculté de médecine, rue d’Auriol, 39, Toulouse. . LAROMIGUIÈRE, ingénieur civil des mines, rue Saint- Pantaléon, 3, Toulouse. . DE LASTIC, petite rue de la Dalbade, 5, ue . LAZERGES, rue Gros, 3, Toulouse, . LEVRAT, rue du Sénéchal, 9, Toulouse. . Loup, préparateur à la Faculté des sciences, rue d’Au- buisson, 23, Toulouse. . MARTEL, à Castelmaurou, près Toulouse (Hte-Garonne). . Dr Maurez, O %, @ I, professeur à la Faculté de mé- decine, boulevard Carnot, 10, Toulouse. . MENGAUD, professeur au Lycée, rue Lakanal, 7, Tou- louse. . Moquin-Tanpon, $ÿ T, professeur à la Faculté des scien- ces, allées Tes Etienne, 2, Toulouse. DE MonrTLEzun, Ÿ À, quai de Tounis, 106, Toulouse, (membre fondateur). . D' Moyner, boulevard de Strasbourg, 4, Toulouse. . NicoLAs, professeur à l’Ecole vétérinaire de Toulouse. . PAQUIER, I, professeur à ia Faculté des sciences, 9, rue Bida, Toulouse. . PRUNET, %, Ÿ I, &, professeur à la Faculté des scien- ces, grande rue Saint-Michel, 14, Toulouse. . D' DE REY-PaiLHAnEr, ŸŸ À, ingénieur, rue Saint- Jacques, 18, Toulouse. VAN) . Dr RIBAUT, Ÿ À, chargé de cours à la Faculté de mé- decine, rue Philippe-Féral, 1, Toulouse. 1900. 1900. 1900. 1899. 1909. 1902. 1874. 1871. 1833. 1867. 1873. 1867. 1867. 1871. 1885. 1876. 1905. 1881. 1901. 1871. 1874. 1867. 1886. 1871. 1902. LISTE DES MEMBRES D' RouLe, ŸŸ I, professeur à la Faculté des sciences, rue Saint-Etienne, 19, Toulouse. SALIGNAC-FÉNELON (Vicomte de), allée Alphonse-Peyrat, 4 bis, Toulouse. SALOZE, chimiste, rue Croix-Baragnon, 9, Toulouse. UFFERTE, professeur à l'Ecole supérieure, rue Neuve- | Montplaisir, 9, Toulouse. 4 TOURNIER , aide d'anatomie à la Faculté de A SE Frizac, 47, Toulouse, VERSEPUY, ingénieur, directeur de l’usine à gaz, rue Pé- de 7, Toulouse. + MEMBRES CORRESPONDANTS MM. Baux, Canton (Chine). BicHE, professeur au Collège de Pézenas (Hérault). DE Bormaxs, faubourg de Paris, 52, Valenciennes. Dr Caisso, à Clermont (Hérault, | CAvALIÉ, principal du collège d’Eymoutiers(Hte-Vienne). CAZALIS DE FONDOUCE, rue des Etuves, 18, Montpellier. CHANTRE, sous-directeur du Museum de Lyon (Rhône). De CHAPEL D’EspINASSOUx, avocat, Montpellier (Hérault). CHOFFAT, membre du Comité géologique du Portugal. D' CLos, 11, rue Jacob, Paris. DAGUIN, professeur au Lycée de Bayonne. GALLIÉNI, général, commandant de corps d'armée. Gavoy, Carcassonne. IssEL, professeur à l’Université de Gênes (Italie). JoUGLA, conducteur des ponts et chaussées à Foix (Ariège). LALANDE, receveur des hospices, à Brive (Corrèze). MARGAILLOU D’AYMERIC (H.), pharmacien à Ax (Ariège). D' pe MonTesquiou, à Lussac, près Gastelg ons (Lot- et-Garonne).' Noé, chef de laboratoire à la Charité, Paris. L k: 4 7 à ee Fe ii ne, A SE 4 : Na LISTE DES MEMBRES he 41 D ne profess. à l'Institut eo de Stockholm. 1873. Apr: SAUVAGE, directeur du Museum de Boulogne-s.-Mer. es ï Scnmipr (W. ), attaché au Musée des antiquités du Nord, EN Copenhague. Sens (E.), ingénieur civil, à Saint-Germain, près Puy- 1 laurens (Tarn). : L VEnnoErr, à Dresden (Allemagne). 4 2 É.: < és on A ; _ 2 e-Dd SC . ” ’ = Kit k D 4 LE L2 Le LS \ Fr + = 4 f , Ed | - * " L ñ 7. — r ef # { Pe ss . PF S s ‘ Le CE : L 5% ARE NETE L pr: L £ ARE | ' < "1 sl J 3 ee f, Ca 0 : à 27 - gs s ; Sr L L'ŒUVRE SCIENTIFIQUE DU D D. CLOS Par M. Paul Dop. Au mois d'août dernier, notre Société a eu la douleur de perdre un de ses anciens présidents qui fut en même temps un de ses membres fondateurs, le docteur Dominique Clos. Notre Société a cru qu'il était de son devoir de rendre un pieux hommage à notre vénéré collègue, en rappelant dans son Bulletin quelles furent sa vie et son œuvre scientifique. . Dominique Clos naquit à Sorèze (Tarn) le 25 mai 1821. Son père, docteur en médecine, lui donna, dès son jeune âge, le goût des sciences naturelles et lui apprit à aimer cette Montagne-Noire, dont les falaises occidentales sur- plombent la riante plaine de Sorèze. Tout jeune, il herbo- risait avec son père dans les environs de Durfort, de Saint- Ferréol et des Cammazes, et la riche végétation de cette con- D trée granitique ne fut pas une des moindres causes qui dé- terminèrent sa vocation. | —_ Au lycée de Toulouse, D. Clos acquit la forte instruction — littéraire qui lui valut, dans tout le cours de sa carrière scientifique, la réputation d’un latiniste et d’un helléniste distingué. Son baccalauréat passé, nous le retrouvons étu- diant en médecine et en sciences naturelles à Paris. Docteur en médecine à vingt-quatre ans (1845), licencié ès sciences vers la même époque, par son esprit clair, vif et précis, il séduit ses maîtres, et nous voyons le savant zoologiste 14 P. DOP Pouchet l’attacher comme aide-naturaliste au Museum d’His- toire Naturelle de Rouen. Il se met dès lors à préparer sa thèse de doctorat ès sciences naturelles, et, en 1848, il conquiert ce grade, si rarement atteint à cette époque, qui devait lui ouvrir toutes grandes les portes de l’enseignement supérieur. Nommé répétiteur à l’Institut Agronomique que l’on venait de créer, D. Clos cherche à se rapprocher de la terre méridionale qu’il aimait tant. Aussi le voyons-nous postuler une chaire d'histoire naturelle vacante à la Faculté de médecine de Montpellier. Il échoua dans le ‘concours, battu glorieusement par un naturaliste qui devait devenir célèbre, Ch. Martins. Cependant les qualités remarquables que D. Clos montra dans son concours furent si appréciées que l’administration le désigna, en 1853, pour succéder comme chargé de cours, dans la chaire de botanique que. le départ de Moquin-Tandon laissait vacante à la Faculté des sciences de Toulouse. C’est depuis cette époque que D. Clos est devenu un des nôtres, car pendant près de quarante années il n’a cessé d'occuper cette chaire avec une science et une maîtrise incomparables. Il a connu tous les honneurs auxquels un savant de province peut espérer. Président de notre Société, de l’Académie des Sciences, Ins- criptions et Belles-Lettres, de la Société d'Agriculture, de la Société d'Horticulture, correspondant de la Société Natio- nale d'Agriculture, il a couronné sa carrière par le double titre de chevalier de la Légion d'honneur et de correspon- dant de l’Académie des Sciences (Institut). Jusqu'à l'heure où sonna pour lui la retraite, D. Clos a rempli son existence d’une inlassable activité. Jusqu'à ces dernières années, il a conservé la direction du Jardin botanique de la ville de Toulouse, et tous ceux qui l'ont connu se souviennent de l’affabilité et de la cordialité avec lesquelles il accueillait les jeunes qui allaient solliciter de lui des matériaux .d’études. Il s’est éteint .paisiblement, à l’âge de 87 ans, dans la petite ville de Sorèze, emportant L'ŒUVRE SCIENTIFIQUE DU D' CLOS 19 avec lui l'estime de tous ceux qui le connurent et en lais- sant l’impérissable souvenir d’un homme loyal et bon et d’un savant consciencieux: Dire dans quelques lignes quelle fut l’œuvre scientifique de notre regretté collègue, est une tâche ardue et difficile. Répandue dans plus de deux cents mémoires ou communi- cations publiés dans les Sociétés et les Académies dont il était membre, l’œuvre de D. Clos est immense. Elle inté- resse tour à tour les diverses parties de la science des végétaux, l’organographie, la systématique, la géographie botanique, la botanique agricole et même, s’il est possible de s’exprimer ainsi, la botanique littéraire. L’organographie est la partie qu'il a fouillée avec le plus d’ardeur. Sa thèse de doctorat ès sciences intitulée : Ebauche de la rhizotaxie ow de la disposition symétrique des radicelles sur la souche, _ suivie de la détermination de la véritable nature des radicelles, apporta une vive clarté sur une question presque inconnue jusqu'alors. Ce premier travail d’organographie fut suivi d’un grand nombre d’autres se rapportant surtout à la re- à _ cherche des analogies et des homologies d'organes, suivant les principes que Gœthe avait mis en évidence dans sa théorie classique de la nature foliaire des fleurs. Parmi ces travaux, je citerai surtout : De la signification des épines et des receptacles des fleurs femelles chez. les Xanthium ; Clado- des et axes ailés; la feuille florale et l’anthère; examen cri- tique de la loi dite de balancement organique dans le règne végétal ; la feuille florale et le filet staminal; la feuille et la ramification dans la famille des Ombellifères, etc., etc. I1 est difficile d'exprimer toute la peine et toute l’ingé- EF -niosité que D. Clos dut se donner pour établir les intermé- M diaires entre deux organes d’origine identique, mais morpho- Miosiquement différents. Pour cela, il consultait les docu- ments d'herbier, les planches ou Zcones, Si richement illus- trés, qui paraissaient à son époque, et, avec une profusion —inouie de citations et de notes bibliographiques remontant PRNTr "NUE PEUR EN 16 jusqu'à Théophraste, il développait des vues aussi ingé- nieuses qu'originales. Ce genre de recherches lui tint parti- culièrement à cœur et nous retrouvons dans un de ses derniers mémoires (Congrès international de botanique de 1900) intitulé : De Pindépendance fréquente des stipules, bractées, sépales et pélales stipulaires, le même plan de tra- vail et la même méthode d'exposition que dans ses œuvres de jeunesse sur des sujets analogues. D. Clos s’occupa aussi de systématique. Dès 1848, il colla- bora à l'Histoire naturelle du Chili de Ch. Gay. Plus tard, il donnait une très intéressante et très documentée : Revision comparative de l’herbier et de l’histoire abrégée des plantes des Pyrénées, de Ph. Picot de Lapeyrouse! Entre temps, il. remaniait et complétait les collections du Jardin botanique de Toulouse qu'il dirigeait, et il mettait cet établissement à une hauteur telle que l’on peut dire qu’il est le premier < des jardins botaniques français de province. Je ne puis que citer rapidement les mémoires que D. Clos. consacra à la tératologie végétale que A. Moquin-T andon avait rédigée à l’état de science, et dans laquelle D. Clos 4 voyait un merveilleux moyen d'investigation pour ses re- È cherches organographiques. Ce sont: Variations ou anoma- lies des feuilles composées; anomalies végétales; fascicule d'observations tlératologiques; la tératologie végétale et ses principes, etc., etc. FN Es. J’insisterai davantage sur la partie de son œuvre qui. intéresse la géographie botanique, et plus particulièrement. sa : Phytostatique du Sorézois, qui est un véritable monu-. ment pour la connaissance de la distribution des végétaux. dans la région Toulousaine. Dans ce travail de 62 pages, publié dans les mémoires de l’Académie des Sciences de Toulouse (1895), D. Clos décrit d’une façon très heureuse la végétation de cette région granitique et calcaire, la come: pare avec soin à celle des localités voisines et cherche à délimiter avec précision le zone méditerranéenne. Il appelle, L'ŒUVRE SCIENTIFIQUE DU D’ CLOS 17 et c’est là son grand mérite, attention sur les colonies de plantes méditerranéennes que l’on observe sur les terrains calcaires dans un grand nombre de localités du Sud-Ouest, et il soulève ainsi un des problèmes les plus intéressants de l’histoire botanique de notre région. D’autres plus autorisés que moi diront quel fin lettré épris d’antiquités latines et grecques fut D. Clos. D’autres qui furent ses élèves, diront de quelle poésie il savait enve- lopper les phénomènes naturels qu'il décrivait dans son enseignement. Mais ce que je puis dire, c’est l’amabilité avec laquelle il accueillait les jeunes qui venaient lui de- mander conseil. Toujours prêt à rendre service, mettant ses collections et sa bibliothèque à la disposition des tra- vailleurs, D. Clos a laissé parmi ceux qui l’ont connu d’unanimes regrets. La Société d'Histoire Naturelle de Tou- louse n’oubliera pas son regretté Président et membre fon- dateur, elle se souviendra toujours de l'éclat qu’il a jeté sur elle et de l'intérêt affectueux qu'il n'a cessé de lui porter Jusqu'à l'heure même de sa mort. SOC. D'HIST, NATURELLE DE TOULOUSE (T. XLII). 2 18 A. PRUNET L'OIDIUM DU CHÈNE Par M. A. PRUNET. L'Oiïdium du Chêne observé en 1907 par Hariot dans quelques départements du Centre et de l’Ouest et dans les à environs de Paris et signalé par lui la même année à la 4 Société mycologique de France (1) a pris brusquement en 1908 un développement extraordinaire. On a constaté sa à présence dans un grand nombre de départements et, en 4 dehors de la France, on l’a vu en Espagne, en Portugal, dans divers cantons de la Suisse, en Bavière, en Bohême. … L’Oïdium du Chêne a pris une extension particulièrement grave dans le Sud-Ouest. J’ai eu l’occasion de l’observer en août 1906 près de Bergerac (Dordogne). Sans être rare, il n’était pas très commun. En 1907, il envahit assez sérieu- … sement les jeunes taillis de la même région et je l’observai « en outre en divers points des départements des Hautes-Py- = rénées, du Gers et du Lot-et-Garonne, principalement sur. 4 le Quercus Tozza. 2% L’an dernier, j'ai constaté moi-même sa présence dans la_ ; Haute-Garonne, le Tarn-et-Garonne, le Lot-et- Garonne, 13 Dordogne, la Gironde, la Charente, les Landes, le Gers, les à Hautes et les Basses-Pyrénées, et j'en ai reçu en outre des | échantillons provenant de l'Aveyron, du Lot et de l'Ariège. C'est dire qu'aucun département du Sud-Ouest n’a échappé à la maladie. 4 Partout ce sont les jeunes taillis qui onf le plus souffert. 1 L'OÏDIUM DU CHÈNE 19 Je n’en ai point vu qui fussent indemnes. Leurs feuilles blanchies et recroquevillées se desséchaient prématurément et la dessiccation gagnait même quelquefois l'extrémité des jeunes pousses. Les taillis âgés et les futaies ont été beau- coup moins atteints; les jeunes feuilles ont seules été atta- quées ou du moins ont seules souffert. Les jeunes plants de Chêne en pépinière n’ont point été épargnés, mais les pépinières que j'ai pu visiter près de Montembœuf (Charente) et près de Bergerac ont été moins éprouvées que les jeunes taillis. La prédilection spéciale du parasite pour les feuilles des jeunes taillis se comprendra aisément si l’on réfléchit que ces feuilles tendres et aqueuses, comme les rameaux qui les portent ne deviennent adultes que tardivement ; leur cuticule reste longtemps trop mince pour les protéger efficacement contre les parasites. —_ Les choses se passent ici comme dans d’autres affections, _ telles que le Black-Rot, le Mildiou et même l'Oidium de la Vigne. Les feuilles qui ont le plus à souffrir de ces maladies sont les feuilles des rameaux gourmands issus du corps du cep, rameaux qui se rapprochent de ceux des taillis d’un an par leur origine, par leur croissance rapide, par leurs …… feuilles longtemps molles et tendres, par le développement ; tardif et moindre de leur appareil tégumentaire et de leur — appareil mécanique. Les pampres ordinaires de la Vigne — comme les rameaux ordinaires des Chênes d’un certain âge, forment moins vite leurs feuilles et en développent un plus petit nombre, mais ces feuilles deviennent plus tôt # adultes et leur cuticule, plus rapidement épaissie, leur … assure une protection plus précoce. | Et ceci explique que dans les taillis d’un an toutes les | _ feuilles aient été gravement atteintes, tandis que dans les [kr futaies les feuilles les plus jeunes de l'extrémité des rameaux aient, en général, seules souffert, bien que toutes aient été | contaminées. 20 A. PRUNET Les diverses espèces de Chênes ont été très inégalement frappées. DEN 2 Dans le Sud-Ouest, le Quercus Tozza a été de beaucoup le plus atteint. Dans les parties du Gers, des Landes et des Basses-Pyrénées que j'ai parcourues et où le Quercus Tozza se trouve en mélange avec d’autres espèces indigènes comme les Quercus pedunculata, sessiliflora, pubescens, ce Chêne attirait de loin l’attention par ses feuilles presque totalement blanchies et recroquevillées, et cela dans les futaies comme Res tn Du. 2 : dans les taillis. D’après M. Bureau (1), dans l’ouest de la France, le Quercus pedunculata aurait plus souffert que le Quercus sessiliflora. J'ai fait la même constatation. J’ajouterai que le Quercus pubescens, qui est très voisin du Quercus sessili- flora, a été aussi moins éprouvé que le Quercus pedunculata. Au jardin botanique de Toulouse, la plupart des autres Chênes de l’ancien monde ont été atteints, mais moins cependant que és précédents. | Le Quercus Cerris, toutefois, a presque autant souffert - que le Quercus sessiliflora. Par contre, les Quercus Libani, Ægilops et Castanæfolia ont été presque indemnes. Le Quercus Mirbeckii a été un peu moins frappé que le Quercus Cerris. DS. Les Chênes à feuilles persistantes : Quercus Ilex, Suber, Coccifera ont peu souffert. «21 Parmi les Chênes américains, le Quercus macrocarpa a. 4 été assez atteint; les Quercus palustris et rubra ont été peu 4 atteints; les Quercus Prinus, bicolor, lyrata m'ont paru. être indemnes. - rs Le parasite qui cause cette maladie n’est connu que sous sa forme conidienne, c’est-à-dire sous la forme Oïdium; ses périthèces n'ont pu encore être découverts. Il est par- (1) Comptes rendus, 28 septembre 1908. ed L'OÏDIUM DU CHÈNE 21 conséquent impossible de savoir à quelle espèce il doit être rapporté. On a signalé sur les, Chênes en Europe et surtout en Amérique, de nombreuses espèces d'Erysiphées qui, d’après les recherches critiques auxquelles s’est livré Salmon (1), doivent être rattachées soit au genre Phyllactinia, soit au genre Microsphæra. Le genre Phyllactinia doit être immé- diatement écarté à cause des caractères très particuliers _que présentent les conidies et le mycelium des espèces de ce genre, caractères que l’on ne retrouve pas dans l'Oidium du _ Chêne. S'agit-il d'un Microsphæra comme Hariot (2) s’est montré d’abord disposé à l’admettre? Tout ce que l’on peut dire à ce sujet, c'est que le Microsphæra Alni est commun sur les Chênes en Amérique et qu'il est plutôt rare en Europe, puisque Hariot ne l’a vu encore que sur des échantillons provenant de Genève. Faut-il identifier l'Oidium actuel avec une forme Oidium observée par Thümen (3) en Portugal sur le Quercus race- mosa il y à une trentaine d'années, et désignée par lui sous le nom d'Oidium quercinum ? C’est l'opinion la plus récente d'Hariot (4). Bien que les conidies de notre Oidium dépassent sensible- ment les dimensions assignées par Thümen à celles de l'Oidium quercinum (28-30 X 16-18 au lieu de 26 X 13), il se peut en effet que les deux formes conidiennes appartiennent à la même espèce. Mais quelle est cette espèce? On comprend que la ques- (4) SALMON, A. monograph of the Eryphaceæ (Mém. Torrey Bota- nical Club, t. XXIX) et On the Variation shown by the conidial stage of Phyllactinia Corylea (Annales Mycologici, t. LIT. (2) HaRIOT, loc. cit. (3) Vox THUMEN, Contributiones ad floram mycologicam lusitani- cam. Lisbonne et Coimbre, 1878-1881. (4) HarioT, Comptes rendus, 2 novembre 1908. DO L'ON S 4 Ter = PRES NER A" AS v PS TT 2 TL PARUS Pat A A Due: STL Ce . on « h .$ 22 A. PRUNET tion restera en suspens tant que les périthèces de notre Oidium demeureront inconnues. Toute discussion à cet égard serait oiseuse. Une autre question qui ne peut non plus que rester en suspens, c’est celle de l’origine du parasite. Sommes-nous en présence d’une espèce exotique nouvellement intro- duite ou simplement d'une espèce indigène jusqu'ici peu répandue et à laquelle des conditions particulièrement favo- rables auraient permis de prendre rapidement un dévolop- pement extraordinaire. Les deux hypothèses peuvent se. soutenir, mais en l’état actuel de la question, les arguments que l’on peut invoquer en faveur de l’une ou de l’autre 5 sont dépourvus de valeur démonstrative. | Les praticiens se demandent non sans inquiétude si nous | sommes désarmés en face de ce nouveau fléau et si nous à n'avons aucun moyen d’enrayer sa marche envahissante, Je me suis assuré l’an dernier que le soufre est actif contre à l'Oidium du Chêne comme il l’est contre l’'Oidium de la Vigne, mais ne saurait sérieusement préconiser le soufrage. ; de forêts de Chênes. Lorsqu'une maladie prend de telles 3 proportions, on se trouve pratiquement désarmé. Le traitement au soufre est toutefois indiqué dans les pépinières et dans les jeunes plantations. Il pourra, dans. à condition 2 de le commencer assez tôt, avant que la maladie ait pris. un trop grand développement. | 4 3.1 l’un et l’autre cas, rendre de grands services, LE PHILOTHION ET LE CHIMISME DE L'HYDROGÈNE 23 LES RECHERCHES DE MM. BATELLI ET STERN La respiration des tissus, le philothion et le chimisme de l’hydrogène. Par J. de REY-PAILHADE, docteur en médecine. “4 À ma connaissance, On a peu étudié le chimisme de l’hydro- - “ène. J'ai entrepris une esquisse de cette question, en me basant sur les beaux travaux de MM. Batelli et Stern, et sur une - étude plus approfondie du philothion. | Les résultats des recherches des deux physiologistes genevois : sont publiés dans le Journal de Physiologie et de Pathologie - générale, année 1907. —_ Le foieet le muscle strié des mammifères peuvent, dans cer- . taines circonstances, absorber en une heure à 38o un volume “de 200% d'oxygène par 100 grammes de tissu. Après une “série d'expériences sur le résidu et l’extrait de ces organes trai- FE ‘tés par l’eau, 1ls concluent que, in vitro, les combustions ont “lieu par le concours de deux groupes de substances sans pou- | voir encore préciser la nature des substances réagissantes. D’après nos connaissances actuelles, il semble exister dans le “issu : 1° des ferments d'oxydation et 2° des substances oxyda- bles à l’aide des premières. Pendant un voyage à Genève, j'ai essayé, dans le laboratoire (dé physiologie de l’Ecole de médecine, un extrait de muscle; il “ina fourni les réactions du philothion d’une manière manifeste. 24 J. DE REY-PAILHADE Il y a donc lieu d'examiner si ce corps ne prend pas part à la respiration des tissus. 4 Je dois d’abord rappeler mes diverses notes à la Sociéte fran- çaise de chimie, dans lesquelles je démontre que l’hydrogène philothionique s’oxyde sous des influences faibles (1905, p. 850 ; — 1907, p. 165 et 1051). L’oxydation de cet hydrogène spécial pendant la vie, n’est pas discutable ; M. Heffter arrive aussi à < la même conclusion. Le but de ce travail est de rechercher la quantité d’oxygêne consommée par le philothion. | J'ai indiqué dernièrement à la Société de: chimie, 1909, - p.133, qu’un homme adulte renferme 875 grammes de philo thion sec. Cette substance est une albumine spéciale, soluble … dans l’eau pure et froide, ayant de l’hydrogène attaché au sou « fre dans des chaînes libres — SH. C'est l'hydrogène philothio-. nique, attaquable à froid par le soufre, le phosphore, certaines. oxydases. Il représente seulement 1/1600 du poids de la molé- cule, dont la formule probable peut s’écrire C250 H107 A767083 (SH ;4 dont le poids moléculaire est 5805. En défalquant l’urée de cette molécule, il ne reste que H?77, qui comparés à Hf, c’est" à-dire à l'hydrogène philothionique, donne la proporiion de” 4 1 | QT 10 que de l'organisme est 0855, en supposant que tout le corps environ. Le poids de tout l'hydrogène philothioni-M est équivalent à un poids de 25.000 grammes de tissu actif ana= logue au foie et au muscle strié. On détermine, en combinant plusieurs séries d'expériences, que 100 grammes de tissu actif. contiennent 385 de philothion avec 080022 d'hydrogène phi-. lothionique correspondant à 24,5°"3 de gaz hydrogène, ie dant 12,28 d'oxygène pour former de l’eau. , | Ceci exposé, établissons le bilan de la consonnes de l'oxygène et de l’hydrogène, en prenant une ration moyenne» voisine de celle de M. A. Gautier : 116 grammes d'albumine# — 48 grammes de graisse et 342 grammes de féculent (C6 H1005). En défalquant l’urée, il faut oxyder 242 grammes de carbone LE PHILOTHION ET LE CHIMISME DE L'HYDROGÈNE 70 et 32 grammes d'hydrogène avec 916 grammes d’oxygène se décomposant en 201 grammes d’oxygène intérieur, c’est-à-dire provenant de l’oxygène contenu dans les aliments, et 715 gram- mes d’oxygène extérieur pris dans le réservoir inépuisable de l'atmosphère On ignore comment se fait le partage de l'oxygène intérieur. Si cet oxygène se portait tout sur le carbone, il res- terait 32 grammes d’hydrogène à oxyder par l’oxygène exté- rieur; — si l’oxygène des aliments se fixait sur l’hydrogène, il en resterait encore 9 grammes à brüler. Considérons le poids moyen 205'8, comme représentant la vérité. Le chimisme de l'hydrogène ainsi fixé, l’ensemble donne : Carbone à brûler. 205817 Oxygène nécessaire, 548gr9 ou 384.000cm3 Hydrogène — 90sr3 _ — 166855 — 116.000 — TOPAUX 0 L- 71580 500.000 — 384 ea 1 faut donc trois fois plus environ (exactement — EE ATEN d'oxygène pour oxyder le carbone que l'hydrogène. Les 232.000cm d'hydrogène, équivalents aux. 116.000cm° d'oxygène, se ventilent de la façon suivante, d’après le groupe des aliments : Hydrogène à comburer : avec de l'oxygène extérieur. Re Pour 116 gr. d’albumine (urée défalquée). 4, 7, Sr. Our 57: 500: 3 POUF 48 —.de graisse . :. ......::... 5,9 — — 61.500 — Pour 542 — de féculent. . .............. 10,6 — — 118.000 — 20 22,00 à L'hydrogène philothionique de tout l’organisme, 05"55, est donc égal à He LE de de tout l'hydrogène alimentaire à brûler avec O? extérieur, et à = _ de celui des matières *azotées. Ces proportions élevées indiquent pour cet hydrogène spécial une fonction particulière liée à un rôle de réserve. + MAR EL Le SPPANES rer te ee 3 3 3e re rs A #À ape 22 de : “ — : 5L 26 J. DE REY-PAILHADE Comparons ces nombres avec céux obtenus par MM. Batelli et Stern : On peut admettreune consommation de 200cm3 de 0? par heure et par 100 grammes de tissu actif; mais ces habiles expérimentateurs n'ont pas encore découvert sur quelles subs- tances se fixe l'oxygène. IT faut faire une hypothèse : la plus simple est d'admettre une combustion analogue à celle de la vie normale, c’est-à-dire proportionnelle à celle des trois groupes d'aliments. Afin de faciliter les calculs, je prends pour unité de temps le centième de jour, appelé cé par abréviation, qui vaut environ un quart d'heure (exactement 14m245). Donc, d’après Batelli et Stern, 100 grammes de tissu actif consomment dans leurs expériences, qui ont duré 4 cés (1 heure), 200cm3 de O2, cela fait 50cM3 par centième de jour. Le tableau comparatif de la vie normale et des résultats des deux physiologistes, donne les nombres suivants. Je ‘rappelle … que tout l’organisme est supposé équivalent à 25.000 grammes de tissu actif. Oxygène extérieur consommé par ; | : 715gr,0 ou 500.000cm3 l'organisme en un jour. ...... | (®) extérieur consommé par 100 gr. Our, 0286 90,003 © de tissu et pendant 1 cé....... Mia RE 2 , N Là à O0 extérieur consommé dans les 50,0em3 expériences de Batelli et Stern. | Ces nombres montrent que par leur mode opératoire ces auteurs arrivent à une forte respiration des tissus, — deux fois … et demie la normale, quand les essais durent 4 cés. Les résul- tats pour des durées plus courtes de 2 cés accusent une propor- M tion plus forte. En ce qui concerne le chimisme de l'hydrogène, répartissons | l’O* absorbé suivant la proportion trouvée plus haut, 3,3 pour le carbone et 1 pour l’hydrogène. On a : 24 38,5cm3 de 0? pour le carbone. 11,5 — l'hydrogène. LOT LS Rate … 50,0cm3 LE: es"% 1 ts: FOIS FANS" re LE PHILOTHION ET LE CHIMISME DE L'HYDROGÈNE 27 - Le tableau de ventilation de l’hydrogène d’après la nature des PA 52.500 0,226 Fr dns) Jo] NY: 232.000 1 drogène des azotés à l'hydrogène total. Donc les 11,5cm3 d’oxy- gène consommé par l’hydrogène total donnent 11,5 x 0,226, soit un volume de 2,6c3 de O°? pour l'hydrogène de l’albumine, aliments indique une proportion de ce qui correspond à un volume de 5,2°m3 de gaz hydrogène. D’après mon hypothèse. 1l y a pour l’albumine une combus- tion de 5,2:"3 de H? dans les expériences de Batelli et Stern. Nous avons vu plus haut que d’après mes recherches il y a 100 grammes de tissu actif 24,5°m2? d'hydrogène philothionique. L'hydrogène albuminoïdique comburé n’est que le _. ou >) environ = de la réserve d'hydrogène philothionique. Il me paraît difficile, d’après ces comparaisons, de ne pas admettre la combustion d'une partie de l'hydrogène philothionique. J'ai fait ces remarques à mes sympathiques et savants con- frères de Genève; ils m'ont répondu que l'emploi d’un extrait chauffé à 100° ne diminuait presque pas la consommation d’oxy- gène. L’objection est facile à lever : ils traitent les muscles par . l’eau pendant un temps trop court pour extraire tout le phi- lothion ; je doute qu'il yen ait la moitié dans l’extrait. Dans ces conditions défavorables et comme les réactions s’opérent lente- ment, les 24 5m d'hydrogène philothionique ne peuvent donner lieu qu’à une absorption maximum de 5m environ d'oxygène, ce qui représente seulement 2,5 pour 100 sur la totalité des 200cm 5 absorbés. Une cause d’erreur au préjudice du philothion vient de ce fait que pendant la coagulation du philothion par la chaleur, il y a formation d'hydrogène sulfuré ou de sulfure alcalin, qui vien- “nent augmenter la consommation de O2 extérieur. À mon avis, une partie de l'hydrogène philothionique s’oxyde dans les expériences de Batelli et Stern Quant à la proportion . de O? absorbé par cet hydrogène spécial, elle me parait pouvoir É 28 J. DE REY-PAILHADE 1 , “ 100 : | Cette étude, quoiqu’en grande partie théorique, montrera, je l'espère, l'intérêt de la recherche du rôle physiologique de l'hydrogène philothionique. s'élever à HYDROGÈNE A BRULER AVEC DE L'OXYGÈNE EXTÉRIEUR TABLEAU RÉCAPITULATIF RÉSUMÉ - : Minimum Maximum Pour 116”6v. d'albumine,: 7.578673, Tertre “Nr Pour 40 — de graisse. ...... 0,0 — H41—- Pour 342 — de féculent....... SÈ 5,9 — TOTATRS s-sre 8,9 — ù 32,7 — L'organisme pouvant être comparé, à ce point de vue, à 25.000 grammes de tissu actif, ces nombres multiphiés par 0,009.004 fournissent la consommation Et centième 4 1 jour et par 100 grammes de tissu. 4 Consommation normale moyenne de H? par O! extérieur par cé ét par 0er: 22 AA Etes Léon de dues 00067 000-085 CR. Hydrogène philothionique dans 100 gr. de tissu.. O6r,002.2 Dans une prochaine communication je montrerai la grande influence des hydratations sur le chimisme de l'hydrogène. NOUVEAU GENRE DE GLOMEROIDEA 29 NOUVEAU GENRE DE GLOMEROIDE A (MYRIOPODES) Par. H. RIBAUT. Adenomeris n. g. Tronc composé de 13 tergites (1 + 2 + 10), comme dans le genre Glomeris. Gnathochilarium comme dans le genre Ger- vaisia. Pas d’ocelles. Organe de Tümôsvary très développé, plus grand que la fossette antennaire, aussi large que long. Septième article des antennes allongé. Tête développée angu- leusement en dehors de l'organe de Tôümüsvary. Deuxième ter- gite développé sur les côtés comme dans le genre Gervaisia. Tergites dépourvus de carènes. Sur toute la surface des tergites 3 à 13 débouchent des canaux glandulaires exsudant une subs- tance transparente de consistance molle et élastique. Corps dépourvu de pigment. Femelle avec 17 paires de pattes ; mâle - avec 19 paires de pattes dont les 17°, 18° et 19° sont transfor- mées comme dans le genre Gervaisia. Adenomeris hispida n. sp. Téguments incolores et transparents laissant apercevoir le + contenu du tube digestif. Tête brièvement poilue dans la partie antérieure et interan- …_tennaire. Espace interantennaire plus large que la fossette ._ antennaire. Antennes coudées en arrière au niveau du 2 arti- cle et en avant au niveau des 4 et 5°. Quatre bâtonnets à Pextrémité. Longueur relative des articles et des bâtonnets : 0 2 5, 3° : 10, 4° : 6, 5°: 4, 6° : 10, 7°: 5, bât. : 2. “ Premier tergite parcouru dans toute sa largeur par deux siries parallèles, à peu près entièrement couvert de poils courts, dépourvu d'ouvertures glandulaires. |» Deuxième tergite (partie antérieure du double tergite) large- 30 H. RIBAUT ment arrondi sur les côtés, dépassant fortement en arrière etsur les côtés le 3 tergite (partie postérieure du double tergite). 10 8 F6. I. — 1, Tronc, — 2, angle d'un tergite, — 3, groupes d'ouvertures glandula débarrassées du bâtonnet de sécrétion. — 4, Partie médiane d'un tergite. D, bord an- térieur de la duplicature. — 5, Bâtonnet, vu de profil. — 6, 19: patte chez le mâle. — 7, Extrémité de la 19° patte chez un autre individu. — 8, Syncoxite de la 19° paire chez un autre individu, — 9, 18° paire de pattes chez le mâle. — 40, 17° paire de. pattes chez le mâle. _ À Celui-ci plan sur les côtés (non creusé d’une fossette comme dans le genre Gervaisia) qui sont parcourues par 3 stries paraiéles Feu visibles. US NOUVEAU GENRE DE GLOMEROIDEA 31 Tergites 3 à 13 glabres en avant, poilus en arrière sur une bande correspondant à la partie duplicaturée et occupant sur la partie médiane environ les deux cinquièmes de la longueur totale du tergite. Sur toute la surface, débouchent des canaux FiG. II, — 1, Tête. — 2, antenne. — 3, gnathochilarium, —glandulaires isolés assez régulièrement espacés. Leur ouverture M est masquée par le produit de sécrétion qui forme une sorte de pastille circulaire très aplatie, de consistance molle. Dans la 13 partie duplicaturée, les canaux débouchent à côté des poils dont | la base se trouve englobée par la pastille de sécrétion. Dans | bL A ee, e , Mcette même partie, en dehors des canaux isolés, se trouvent des 2 L H. RIBAUT groupes de 8 à 15 canaux débouchant au centre d'une couronne de 5 à 8 poils ; le produit de sécrétion forme un long bâtonnet englobant entièrement la couronne de poils. Sur les tergites 4 à 12, ces groupes sont disposés en deux rangées transversales parallèles, l’une située contre le bord postérieur, l’autre un peu en arrière du bord antérieur de la duplieature. Sur le 3° tergite, il en existe trois rangées sur la partie médiane et quatre à cinq sur les parties latérales. Sur le tergite préanal, ces groupes for- ment une large bande transversale située à une petite distance du bord postérieur. . Tergites 4 à 12 parcourus dans toute leur largeur par une strie située environ au quart antérieur, s’incurvant sur les côtés pour se terminer au bord postérieur du tergite. Sur les côtés, entre cette strie et le bord antérieur du tergite, existe une autre strie. Gonopodes 4-articulés. Tarse digitiforme coudé à son tiers distal vers le côté interne, muni d’un long poil externe à une certaine distance de son extrémité. Lobe interne du tibia plus ou moins développé suivant les sujets. Prolongement postérieur du fémur allongé, muni d’un petit lobe transparent sur le côté interne un peu avant l’extrémité. Cornes latérales du syncoxite allongées, terminées par une pointe translucide. Le prolonge- ment médian du syncoxite est plus ou moins développé suivant les individus. Longueur : Gi 2mm 1 /o à gmmn : Q 3mm à mm 1 /o. Largeur PC, Jum, 1/4 à {mm t/,; © fmmt/, à Jnm,3/,. Cette espèce a été rencontrée par M. Brülemann aux Eaux- Bonnes (Basses-Pyrénées) et par moi à Saint-Béat (Haute- Garonne). Elle se trouve soit sous les mousses, soit de préfé- rence profondément enfouie sous les feuilles mortes. Sa taille exiguë et sa transparence rendent sa capture assez difficile. ———_—_—_—_—_—_ ————— ——————————————————————__—_— —_—_—_— Toulouse. — Imprimerie LAGARDE et SEBILLE, rue Romiguières au" es 1 MAR 22 4/4 es res SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE F fe ET DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET ÉNERGÉTIQUES DE TOULOUSB- , Les séances se tiennent à 8 h. précises du soir, à Pancienne > Faculté des Lettres, 17, rue de Rémusat, = x leg 4er et 3e mercredi de chaque mois, du 2e mercredi de Novembre au 3€ mercredi de Juillet. MM. les Membres sont instamment priés de faire connaître au secrétariat leurs changements de domicile. Adresser les envois d'argent au trésorier, M. DE MONTLEZUN, Quai de Tounis, 106, Toulouse. SOMMAIRE ‘4 Composition du Bureau de la Société pour l'année 1909 . dar HE Liste des Membres de la Société au 1er juillet 1909.44... , 7 Paul Dop. — L'œuvre scientifique du D: D. Clos ...... PER AR A. PRUNET. — L’oidium du chêne.....,........44., 18 J. DE REY-PAILHADE. — Les recherches de MM. Batelli et = Stern sur la respiration des tissus, le philothion et le chi-"», mise de l'hydrogène 2, LS ES dote o seed eu, D H. RiBAuT. — Nouveau genre de Glomeroidea ( My riopodes) 29. æ E £ y : A : 1 : 1] 4 Etes ; Ù \ 14 . ï À : Les Lt + PA." ns à " + $ 7 à 4 A ON. L & x = i = , : « ù + 4 Vs À LUE ” x RU ? ! { \ È Z a ge ufr à an 1 y à tr a Va A a Sr Sat Da à” 3 PTE : P 2 Dire re, = ” _ _ — _ É = - es E FAT A D TT APT SANT RG NÉS FOIE AE EEE a OR pe LÉ En AT MA GO : TR RES pres PTE RTE TE NPA R > Le near y en] D. Si tbe is EX ie PEN AE > md APE or Lan tide PONT L - TR "#4, Fu LR "1 » LAN L 1 PE | = SPA ET SOCIÉTÉ |ID'HISTOIRE NATURELLE cm DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET ÉNERGÉTIQUES D joues QUARANTE DEUX. — 1909 … BULLETIN TRIMESTRIEL. — N°2 ee TOULOUSE - IMPRIMERIE LAGARDE ET SEBILLE 2. RUE ROMIGUIÈRES ©. 1909. #2 Siège de la Société, 17, rue de Rémusat Art. 1e". La Société à pour but de Ibéniei des réunions dans Rs We naturalistes pourront exposer el discuter les résultats de leurs etes CPE de leurs observations. | © Art. 2. Elle s'occupe de tout ce qui a rapport aux.Sciences naturelles: Minéralogie, Géologie, Botanique et Zoologie. Les sciences physiques et his- toriques tlansleurs applications à l'Histoire Naturelle, sont également de son domaine. Art. 3. Son but plus spécial sera d” duiaié el de faire connaître re Cp ution géologique, la flore, et l& faune de la région ne Toulouse. est le centre. s LA Art. 4. La Sosiélés ’efforcera \d° augmenter les éollectiois: à LA Musée d’His- 4 toire Naturelle de Toulouse. D RE Made Fr . 5. La Société se compose : de Membres-nés — Honoraires — -Tito- ae — Correspondants. Art, 8. Les candidats au litre de membre titulaire. doivent être alé \r 5 par deux membres titulaires. Leur admission est volée au scrutin. secret par me le Conseil d'administration. | Art. 10. Les membres titutares paient une cotisation annuelle de 12 + SZ payable au commencement de l’année a aaeges a contre ne délivrée. ES par le Trésorier. S Por CON LE Art, 11. Le droit au-diplôme est gratuit pour les Ranor Hionraires et. ji: Re correspondants ; pour les membres titulaires ilest le 5 francs. … #4 Art. 12. Le Trésorier ne peut laisser expédier Les diplômes: qu ‘après avoi © reçu te montant du droit et de la cotisation, Alors seulement les membres sont inscrits au Tableau de la Société. À Art. 14; Lorsqu'un membre néglige d'acquitter à son nodité il perd, aprés: deux avertissements, l'un du Trésorier, | l’autre du PHAANERES tous les GPOUES F. attachés au titre de mémbre. | | tr se _Aft 18. Le but de la Société étant exelusivement siafnué: le fure de. | membre ne saurait être utilisé dans une entreprise industrielles; 6 72e Art, 20. Le bureau de la Société se compose des officiers suivants : ? Prési Ë dent; 1e" et 2° Vice-présidents ; Secrétaire: général’; Trésorier ; : 4 et ‘2e Bi 4 bliothécaires-archivistes. LA FR Atx 31. L'élection des membres du Re di Conseil d SE eu el 4 du Comité de publication, a lieu au scratin secret dans la première séance du mois de décembre: Le : Président est nommé pour deux années, les autres memores pour une année. Les Vice-présidents,’ les Secrétaires, le Trésorier, 7 les Bibliothécaires et les membres du Conseil er du Comité peuyent, seuls être. À réilus immé liatement dans les mêmes fonctions, - FER Art. 33. La Société tient ses séances le mefcredi à 8 heurès du soir. Elles: s ouvrentle premier mer3edi après le {5novembre,etont lieutous les ter-et 8e mercredi de chaque mois jusqu au 93° mercredi “de juiliet inélusivementz Art, 39. La publication des découvertes où études faites par. les membres % de la Société e1 par les commissions, a lieu dans un recueil imprimé aux frais % à de celle c1, sous lé titre de : Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse. Chaque livraison porte son numéro et la date de sa.publication… ? Art. 44, /La société laisse aux auteurs la responsabilité de leurs travaux et de leurs opinions scientifiques. Tout Mare Loxptriae deya donc porter la signature de l’auteur. | Art 42, Celui-ci conserve bujours la propriété de son œuvre. Il peut en. ner des tirages à part, ds cARProIoe mais par: l'intermédiaire de la: ociélé. À Art. #8. Les membres. de la Sociéié sont + invités à lui adresser 18 athantillous qu'ils pourront réunis, 4 CE OR 821. 52. En 6ze de dissolalion, ‘es diverses propriétés da la | riété, roma 4rsot ds droit à # ville de Tuziouts, | PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE = 83 RAPPORTS DE LA lèvre avee la Gage thoracique CHEZ LES VERTÉBRÉS AÉËÉRIENS Par M. le docteur DURAND. INTRODUCTION Au premier abord, le rôle des plèvres paraît si nette- ment établi, qu'il semble oiseux de s’attarder à son étude. Aussi n’aurais-je probablement pas abordé ce sujet, si mes : foncüons à la Faculté des Sciences ne m'avaient fourni l'occasion de faire, à plusieurs reprises, des constatations intéressantes sur ces organes. C’est ainsi qu’au mois de décembre 1907 j'ai pu étudier avec M. L. Jammes, pro- fesseur à la Faculté des Sciences, un Eléphant du cirque Pinder. Peu après, le Laboratoire maritime de Banyuls envoya un Dauphin dont la dissection m'a permis de noter de nouveaux faits. Un fœtus de la même espèce, une Tortue marine, un Plongeon capturé dans le golfe de - Gascogne et différents autres animaux sont venus, à leur tour, augmenter le nombre de mes observations. L'Homme étant le terme ultime de l'échelle animale, il est toujours intéressant de chercher à connaître, à laide de renseignements fournis par les animaux, l’expli- “cation des détails de son organisme. Ce travail sera une …mnodeste contribution apportée dans cet esprit à l’étude des fonctions respiratoires. | On sait que les poumons sont logés, dès leur origine, “dans la partie antérieure du cœlome, À la suite du cloi- “onnement de celui-ci, ils se trouvent entourés, chacun, par une membrane séreuse, la plèvre, formée d’un épi- — S0G. D'HIST. NATURELLE DE TOULOUSE. 3 34 S. DURAND thélium d’origine mésodermique, reposant sur une couche de tissu mésenchymenteux ; cette membrane circonserit : une cavité parfaitement close, la cavité pleurale, décom- posable en deux feuillets, un feuillet viscéral appliqué directement sur l'organe correspondant, et un feuillet pariélal en rapport avec la face interne de l’espace qui renferme le poumon. Ces deux feuillets sont d’ailleurs en continuité l’un avec l’autre au niveau du hile. La cavité pleurale est purement virtuelle, car les deux lames qui la délimitent sont partout juxtaposées et glissent l’une sur l’autre (A. Nicolas, Anatomie de Poirier et Charpy). Il en est ainsi chez l'Homme à l’état normal. Mais la cavité pleurale est-elle indispensable, même chez ce dernier, à la respiration ? Nous voyons des animaux qui possèdent des poumons et qui sont dépourvus de sacs pleuraux (Batra- ciens, Repüles, Oiseaux). Ces derniers ne se trouvent que chez les Mammifères et même chez eux leur présence y est considérée à tort comme constante, car 1ls peuvent faire défaut (Eléphant adulte). On connaît, d’autre part, la fréquence des maladies qui s’attaquent aux plèvres et leur retentissement sur l'acte respiratoire. Dans quelle. mesure l’oblitération des espaces pleuraux peut-elle, chez un individu, atteindre sa vitalité ? C’est ce que nous nous proposons d'établir dans cette étude. SOONPRONTSN CUT 97 Ce travail est divisé en trois parties : La première contient un aperçu sur l'édification pro- gressive de l'appareil respiratoire chez les Vertébrés infé- rieurs. Elle est destinée à servir de base à l'étude du même appareil chez les Mammifères. Je réserve pour une deuxième partie l’examen des or- ganes de la respiration chez ces derniers. Les particula- rilés qui y sont signalées permettent, à leur tour, d’inter-* préler certains états pathologiques ou anormaux de l'Homme. Enfin, dans une troisième partie, j’étudie le fonction nement pulmonaire dans l'espèce humaine. Je crois être arrivé ainsi à mettre en évidence plusieurs | notions dont l'importance pratique peut offrir quelque in-. térêt au point de vue médical. D _ PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 35 CHAPITRE PREMIER Coup d'œil sur lPédification progressive de l'appareil pulmonaire. La substitution, chez les Vertébrés, de la respiration _ aérienne à la respiration branchiale, entraine dans l’orga- . nisme de nombreuses modifications. Nous ne nous occu- perons, ici, que de celles qui se rattachent directement à la … fonction respiratoire et qui comprennent, avec l’évolution propre des poumons, l'appropriation des parties préexis- …— lantes ou néoformées qui concourent à leur fonctionne- _ ment. POISSONS — Une première indication de l’appareil pulmonaire sem- — Lle exister chez les Poissons sous forme de vessie nala- “toire. Cette dernière communique, en effet, avec l’œso- Primitivement perméable, offrant ainsi les po on L générales de l'appareil pulmonaire, sauf la position qui est le plus souvent dorsale. _ Une particularité intéressanté présentée par certains tes, le Lépidostée et le Polypterus, permet d’éta- 36 S. DURAND blir l’analogie de la vessie natatoire et des poumons (fig. 1 et 2). Chez le Lépidostée, l’orifice de la vessie natatoire, en forme de fente, s'ouvre dans la portion postérieure et Tube nerveux Chorde dorsale Vessio CSsie Xlaloire Dilatateur 22 20: Larynæ 7” Cartilage No Ho branchial Constricteur (Ph. Larynæ 2 N.) Eléments de soutien du Larynæ FIG. 1. — Coupe médiane de la région céphalique du Lepidosteus osseus - (diagramme d’après le dessin de Wiedersheim). . r On observe l’abouchement dorsal de la vessie natatoire sur le pharynx. L'homologie entre cette dernière et les poumons des Vertébrés aériens s'éta- blit par la division, en deux parties symétriques de la vessie natatoire, « la structure alvéolaire de ses parois (fig. 2) et la formation d’un larynx. Les différences consistent, surtout, dans la position dorsale de la vessie et” l’absence de tissus cartilagineux comme éléments de soutien du larynx: Ceux-ci sont représentés par des coussinets formés de tissu fibreux. / 4] ‘ médiane de l’appareil branchial. Il est entouré de masses | de tissu conjonclif résistant dont les fibres enchevêtrées forment deux bourrelets dirigés en arrière. Ces bourrelets font saillie comme deux coussins dans la cavité de la ves- sie et limitent un espace en forme de T situé dans le plan igillal. Cet espace s'étend du côté dorsal, c’est-à-dire PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE of! sous la base du crâne, pour s’ouvrir ensuite dans la ves- sie. L'ensemble de ces bourrelets forme, avec les expan- A lvéoles A KE) 4 mm G Coùpe de la paroi FiG. 2. — Coupe à travers la Vessie natatoire du Lepidosteus montrant son système trabéculaire (d’après Wiedersheim). La Vessie a été fendue sur les bords et étalée. Sa paroi présente une cer- ï taine épaisseur. On voit les trabécules traversant la vessie dans le sens de la longueur (bandés fibreuses longitudinales de Wiedersheim) la divisant en deux moitiés, dont chacune se décompose à son tour en cavités cellulaires plus petites. Cette disposition a pour effet de réaliser un accroissement de surface qui favorise l’hématose. sions de muscles qui les traversent, un appareil semblable au larynx. Il présente les plus grandes variations de forme, de taille et de position par suite du développe- ment de sa musculature. Celle-ci se compose d’un dilata- teur, d’un rétracteur, d’un protracteur du larynx très dé- Ur EE dl ñ “ C + PAS , D 2 , fre y “ ee LL sui 4 | | | & _ “equesqy |: SHNOLSO'TDAD Re : 04 ; ‘sonuieuy9 Sopriq CESSE -xnout#e|ti1e9 97j9[onbs sop *XNPBI9JE] 5985 2, op naamodop xufiey un,p otunu {q1oanO | juequosoid storeq | xnop op oow104 "aJuas914 +" CAIONVI raquosqy |: SNHIOVIHS L A xu{iey op sreuel 4 % eur urod no q104n0 0179 nod JT 97S1x2 ‘oIun 79 ‘29[8U8179 no : s L é yE puenb ‘se9 soj uojes quosoid no juosqy oyduts 10184 a dus “oJueJSUO,UT : SNA LSOHTA 27 ‘ A ‘UEIpou . | E., as. ‘suowunod eue un Jed stru : ; “xnoutSer}1e9 93j9çonbs SOp 91r8[094[e |-N91 XNBSQUI S9ES op mainodop xuAie] un,p Iunwu : HeANQ a1n79n1S XN9p 9p 9o9UHIO “aJU9S914 + CALSNANdIG A EE Se à ME À ES PCT EE ER ; < AANLINULS ANUO4 HINASAUA É AHIOLVLVN HISSHA VI 4q CE LeR: (0) AHIOLVLVN AHISSHA D TE OT REDON NATHAV 'IVNVO 38 ne R AT" 5 de } À 4 te ; té Ë PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 39 veloppés et d’un constricteur du pharynx qui étend son rôle au larynx et à la vessie natatoire. Tous ces muscles sont dérivés des muscles branchiaux et innervés par le nerf vague. La vessie natatoire formée de deux moitiés latérales, présente des brides charnues entre ses alvéoles. Elle re- coit le sang de l’aorte qui s’oxyde encore par son passage à travers ses parois. Les veines pulmonaires qui renfer- ment ainsi du sang très oxygéné se réunissent aux grosses veines qui conduisent au cœur le sang veineux des autres parties du corps. Par suite, le cœur et les branchies recçoi- vent du sang artérioso-veineux (Boas). Chez le Polypterus Bichir, l’orifice de la vessie nata- toire se forme sur la paroi ventrale. Il est entouré; comme chez le Lépidostée, par des masses de nature conjonctive ne renfermant pas d'éléments cartilagineux. Cet appareil, mû par un dilatateur et un constricteur puissants, en con- tinuité avec la paroi musculeuse striée de la vessie nata- toire, permettent l’ouverture ou la fermeture de son ori- fice. Le dilatateur est une. dépendance du constricteur du pharynx. La vessie natatoire est formée de deux sacs latéraux de …_ grandeur inégale. On peui dire enfin que le rôle respiratoire de cet organe “s'affirme chez les Dipneustes, où la respiration branchiale peut être interrompue par intermittences, en même temps “que la vascularisation de la vessie augmente d’une façon trs appréciable. ; Chez le Lepidosiren et le Protopterus, la vessie natatoire se compose de deux sacs qui s’ouvrent, par un canal com- “nun et médian, dans la paroi antérieure du pharynx ; ces sacs possèdent des alvéoles bien développés On peut donc admettre, en se basant sur l’origine em- bryonnaire analogue de la vessie natatoire et des pou- mons, que la nature a produit des organes similaires en LE et rt à rs 27, À r { # , + ‘à Le 14 L - 40 S. DURAND deux points différents, par adaptation à des conditions à physiologiques semblables (Wiedersheim). | BATRACIENS Chez les Batraciens, la fonction pulmonaire cesse d'être | oscillante et devient permanente pendant la seconde moi- lié de la vie; mais elle est encore imparfaite. L’hématose a lieu, en grande partie, à la surface de la peau. L’ar-. tère pulmonaire.envoie, à cette dernière, sa branche la . plus importante, si bien qu'au point de vue fonctionnel, 4 les téguments jouent la plus grande partie du rôle qui, chez les autres Vertébrés aériens, est à peu près exclus sivement dévolu aux poumons. * ‘ Cette particularité explique d’ailleurs les mœurs aqua tiques et obscuricoles d’un grand nombre de Batraciens, leur recherche des eux humides. CM Leur cavilé viscérale est presque entièrement occupée par les autres organes. Les poumons y tiennent peu de” place. Simples et de petite taille, ils ne règlent pas la _ forme de l’espace où ils se trouvent, on les voit, au con- | traire, se modeler sur lui. C’est ainsi qu’allongés chez les Urodèles, 1ls deviennent globuleux chez les Anoures. La cage thoracique est de même réduite à sa plus sim ple expression. Les côles à peine ébauchées sont repré sentées par des moignons osseux qui prolongent latérale- ment les apophyses transverses des vertèbres dorsales.… Sur des Pleurodèles élevés en captivité, nous avons vu ces. moignons pousser droit devant eux et perforer les tégu- ments. De tels organes sont évidemment peu propres à aider l'acte respiratoire, Il existe, de même, un sternum constitué par une pièce médiane impaire divisée en seg” ments. On sait que cet os ne se trouve que chez les Ver” lébrés munis de poumons ; on comprend, d’ailleurs, qu'il PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 41 + en soit ainsi, étant donné son rôle dans la fonction respi- ratoire. Mais pour que son action soit vraiment efficace, Apophyses transoerses Urostyle y FiG. 3. — Squelette du Crapaud (Bufo vulgaris). Les Amphibiens ont des côtes rudimentaires. Chez les Anoures, celles-ci ont complètement disparu ou sont représentées, tout au .plus, par des apophyses transverses assez développées. Chez les Urodèles, les côtes sont des-pièces courtes, mobiles, insérées sur les apophyses transverses. . Le faible développement des côtes fait que le sternum n’est en con- nexion qu'avec la ceinture scapulaire. Il est peu développé et se présente souvent à l’état cartilagineux. Parfois, son ossification se circonscrit à la pièce qui le joint à la ceinture dont il n’est plus qu’un appendice. | faut qu'il se trouve réuni aux côtes, qu'il y ait cage tho- racique. Cette dernière ne sera complète et ne prendra toute son importance que dans les classes où la respira- tr M ff = es A e LA Sd mt ds - ed 2» à dt * Par - DE M Se ce dd. . ’ D 7 Pà L. AE ; Ê à Û + É ) CPE Fu NN ; ox ” 5 42 S. DURAND tion pulmonaire est le mieux développée : chez les Oiseaux et chez les Mammifères. Les poumons sont simplement revêtus d’un repli périto- néal ; ils plongent à même dans la cavité générale. Il n’y a ni diaphragme, ni cavité pleurale. Comment se fait la respiration ? L'état primitif de l'appareil osseux fait que les poumons placés sous des tissus mous (muscles et té- guments) subissent les pressions extérieures en même temps qu'ils sont soumis à la pression des viscères. Cuvier, Duméril, Bibron, etc., se sont occupés de ré- soudre cette question. Plus tard, un travail de Haro vint contredire ces auteurs et Panizza, reprenant leurs expé- riences, démontra ce qui avait été dit par les premiers, à savoir : que les Batraciens sont incapables de faire une inspiration ; ils remplissent leurs poumons en déglutis- « sant l'air. Paul Bert reprit les mêmes expériences et fut conduit aux mêmes conclusions. Les travaux de Burdon- = Sanderson, 1873; de Newel-Martin, 1878 ; de Wedenski, 1879-1881 ; de AR A 1895 ; de FRE 1896 ; de Ba- 4 glioni, 1900 ; de Soprana, 1904; de Andrea Pari, 1906; de François Franck, 1908, confirment tous cette notion. Les Batraciens n’introduisent pas l’air dans leurs pou- … mons par aspiration, comme les autres animaux aériens : ils l’y projettent par déglutition. 50 PA La carapace a été enlevée. Le poumon, allongé, occupe un vaste espace dans la cage thoracique. On voit également, au-dessus du poumon, un. tissu figuré en gris, représentant les adhérences pulmonaires avec la paroi dorsale du corps. Deux grands muscles sont aussi indiqués, l’un. placé en avant, répond à l’oblique descendant. Il s’insère sur toute » bord antérieur du bassin, de la carapace et du sternum, et s'étale | dans l'intervalle postérieur de ces deux parties. L'autre, placé en arrière : (transverse abdominal), s’insère à la partie supérieure de la moitié postérieure de la carapace, descend en dehors des viscères qu'il enve-. loppe, pour aboutir inférieurement à une aponévrose moyenne. Ce | muscle, très plat, constitue la base de la lamelle péritonéale qui. entoure les poumons, Il ne comprime directement qu’une faible partie . du poumon, mais il exerce son action par l'intermédiaire de la masse viscérale. À cet égard, il présente une homologie de fonctions avec le diaphragme. | PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 4 SE 2 S À = N - y Transierse abdominat Fc Dissection d'une Tortue (Chelonia Caouana) 43 . #1 S. DURAND REPTILES Les Reptiles actuels, en raison de leur mode de vie dif férent, ont un appareil pulmonaire essentiellement varia- ble d’un ordre à l’autre. 1 Chéloniens. — L'opinion ancienne était que les Tortues | respiraient comme les Batraciens, c’est-à-dire qu’elles n’exécutaient aucun mouvement respiratoire propre, en d’autres termes qu’elles se contentaient de déglutir l'air. u Les expériences de Panizza, de Weier Mitchell et de Paul Bert ont démontré que ces animaux exécutént des mouve- ments spéciaux d'inspiration et d'expiration. Nous avons pu disposer, pour ce travail, d’une Tortue marine du genre Caouane (Chelonia caouana) et examiner les parties - de son organisme pouvant intéresser les mouvements res. piratoires. Le Trois particularités sont à retenir : ; ‘5 1° L’adhérence partielle des poumons à la paroi thora-. cique ; Re 2° L'absence de plèvres : 3° La possibilité par le jeu musculaire de faire varier le. volume des poumons. Adhérences du poumon. — Les poumons s'appliquent. par leur face dorsale contre la paroi interne de la cara- pace. La soudure se fait par l'intermédiaire d’un tissu. conjonctif lâche et facile à dissocier. Cette disposition est. à retenir. Nous la retrouverons, en effet, chez les Oiseaux et chez certains Mammifères. Ne voulant pas anticiper. sur les conclusions qu'imposera la rencontre de cet état à différentes reprises, contentons-nous de faire remarquer que cette soudure que l’on considère souvent comme loca- lisée chez les Oiseaux exisle ailleurs et paraît être en rap port non avec la structure de telle ou telle classe, mais. eV Q À PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 45 Poumon -. - - Périloine Ebauchè du Diaphrägme Caoilé pleurale Caorté Péritoñedle , | FiG. 5. — Diagramme montrant les rapports des Poumons, de la Plèvre “et du Diaphragme. | La figure supérieure montre le péritoine refoulé par les poumons. Ceux-ci, enveloppés par cette séreuse, plongent dans la cavité générale avec les autres viscères. C’est le cas des Batraciens et de la plupart des Reptiles. La figure de gauche indique la séparation, en voie de réalisation, de la cavité générale en deux loges par un diaphragme. Ceci existe chez quelques Reptiles et Oiseaux. La figure de droite schématise le cas des Mammifères. La cavité générale est définitivement divisée par le diaphragme. Une por- tion du péritoine tapisse la cavité qui renferme les poumons (cavité pleu- rale) et prend le nom de plèvre; l'autre portion tapisse le reste de la cavité générale contenant les autres viscères (cavité péritonéale) et conserve le nom de périloine. e _ 46 S. DURAND avec un élat spécial de Te indépendant de ses affinités. Absence de plèvres. — Les poumons s’isolent des au- tres organes par leur face ventrale. Ils occupent, en effet, une loge constituée à la fois par des replis du péritoine el du mésentère. Mais peut-on dire qu'il y a une plèvre ? Nous savons que les poumons sont recouverts extérieu- rement par une membrane séreuse. Les anatomisles qui s'occupent surtout de l'Homme, ont l'habitude de désigner … la lame qui recouvre le poumon sous le nom de plèvre. En anatomie comparée, il doit en être autrement: En réa- € £ pe PL ï‘lé, la séreuse qui recouvre les poumons n’est, par son crigine, que la partie du péritoine que ces organes, en se développant, refoulent devant eux. Dans ces condi- « tions, il devient difficile d'établir une différence entre deux régions d’une même membrane. Nous réserverons doné … le nom de plèvres pour les portions du péritoine isolées » par le diaphragme du reste du revêtement viscéral qui | conservera le nom de périloine. Comme il importe de n’employer que des termes nette- ment définis, nous dirons que les poumons des Reptiles, … de même que ceux des Batraciens, ont un revêtement péri- « tonéal ; que chez les Oiseaux, où nous avons une ébau- che de diaphragme, ce revêtement va prendre les carac- 8 tères de la plèvre et ce n’est que chez les Mammifères, « où les poumons sont dans une cavité tout à fait distincte de la cavité abdominale, que nous pourrons APRES plè-u ures leur revêtement. : Possibilité de variation du volume pulmonaire par le jeu musculaire. — Quand on examine le squelette d’une Tortue, on est de suite frappé par le peu de mobilité que possède la cage thoracique. En effet, tout le squelette. est enfermé dans une boîte rigide qui lui adhère en partie, de telle sorte que les seuls mouvements possibles ne peu vent se produire qu'au niveau des ceintures el surtout À 47 si PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE ‘(inequo8on) « ‘Sonbroeioy} S9709 xne 9[[9NpeIS uoryIsueI] oun OUIIOF 9[B9IA “199 9109 S10IUI9P EJ Ans sope}sooou197s So9ord op uoryredde/T “2[E7S090U19S 99914 ej ep ‘soryred xnop us ‘uots —AIP oun 4ed uror snjd sossnod o1oouo 159 UOTJEUSISIIP 97399 ‘SPABZIT SOT 79 SOTTPO9O17) SOI Z9U9 79 “sO[R9TAI99 9309 sinatsnjd 1ns ef9p nor] e ‘9109 EI 9p ‘sa091d xnop uo uotjeedos 8 ‘wunuudoys np 91N9119S0d 9JIWU917X9,] 9P JUBUSAOAÏ xnourSe]rj1eo 91e un 9948 Juowtwuonboiy quesstun,s s1quiou pueis snjd uf ‘wunuisozs 9j ans quoux 9H81TP JUEISULS JUoUWIOINOS soired Sonbjonb ‘sosnourSerrieo FHOUSITEUTPAO JU9JSOI SO[EULOYS S9JIUI947X0 SOT » ‘11SS0 juowraa] duo 1S9 ‘nos ‘inorodns jpeiqosion quouus5s 9[ FUOP ‘squowuSos sinarsnyd uo So91ed9s quos 59109 so ‘(SHeS[nA snjIpo901) 911P00019 un,p onbiovioy} 2607 -- :9 "OLA PPUUOpPQD Wnusays Ke Frs _— Da he ele AIRE LA VAEVIET D ns Du ft: x | \ 97019100 oUu0)O?) 1}: A or fi 48 S. DURAND de la ceinture scapulaire. Le sternum n'existe pas et les coracoïdes et procoracoïdes sont réunis entre eux par un simple ligament partiellement cartilagineux. Dans la Che- lonia caouana que j'ai examinée, ce ligament n'existe pas et les deux coracoïdes s’étalent largement et se superpo- sent, De telle sorte que ces deux lames, glissant l’une sur l’autre, peuvent, en s’écartant, suivre le mouvement de la patte correspondante. De cet écart résulte un agran- dissement transversal de la cage thoracique propre à fa- voriser les mouvements respiratoires. Celle idée a élé développée par Paul Bert. Celui-ci pense que là dilatation (thoracique est accrue par l’intervention, dans les inspira- ions et les expirations énergiques, du jeu des membres qui, par leurs mouvements de va et vient à travers les trous de la carapace, augmentent et diminuent alternati- vement l’espace respiratoire. Mais il intervient un deuxième facteur beaucoup plus puissant, capable, à lui seul, de faire varier le volume des poumons ; c’est un muscle qui joue pour ainsi dire le rôle du diaphragme. Ce muscle est large, aplati, mince et situé en arrière, entre la carapace, le bouclier sternal et le membre postérieur. Il avait été appelé muscle inspira- teur par Townson, Duvernoy en avait contesté le rôle, mais Weier Mitchell ainsi que Paul Bert sont venus con- firmer la première opinion. C’est encore le muscle sous- péritonéal de Wiedersheim. Crocodiliens. — Chez les Crocodiliens les poumons sont constitués par des cloisons de plusieurs ordres. La cage thoracique est limitée par des côtes mobiles rattachées au sternum ;°en arrière, elle est complétée par un muscle analogue au diaphragme des Mammifères désigné sous le nom de muscle sous-péritonéal. L’accroissement pen- dant l'inspiration porte à la fois sur le diamètre sterno- vertébral et surtout transversal. Notons ce détail intéres- sant en rapport avec le régime amphibie, que les narines PRE OR NP RS TS h ei {pen + BREST PLÈVRE ET CAGE THORAGIQUE. PEL 40 - mal peut, de même, clore le fond de sa bouche au moyen Colonne vertébrale e—* FiG. 7. — Fragment de la colonne vertébrale d’un serpent _ (Tropidonotus natrix) (d’après L. Jammes). Es, semblables entre elles, en un au contraire pourvues. Les côtes se actérisent par leur grande mobilité articulaire. Elles manquent au eau des vertèbres’ caudales dont les apophyses transverses en tiennent lieu. Le sternum fait défaut. une membrane sur laquelle vient s'appliquer un voile palais très volumineux. Cette seconde particularité se ache à la nécessité où se trouve l’animal d’avaler des S] ongicuse n’offrent rien qu 1 soit {utile de noter 1ci. _ Sos. D'HIST. NATURELLE DE TOULOUSE. - 4 50 S. DURAND Sauriens. — Les Sauriens, comme les Crocodiliens, an! une cage thoracique développée ; mais tandis que chez ces derniers, elle est complètement fermée dans sa partie pestérieure, chez la plupart des Sauriens son contenu communique librement avec le reste de la cavité générale du côté gauche. Chez certains d’entre eux (Caméléon), on trouve des poches, découvertes par Perrault, qui peu- vent être rapprochées des sacs aériens des Oiseaux. Il existe, en somme, dans ces deux groupes, une cage tho- racique dont la parte osseuse est entièrement développée, mais où manquent encore des parties molles complémen- taires. ne Les Crocodiliens sont les seuls, parmi les Repüles, où ia séparalion des cavités pleurales el péritonéales soil complète. Chez beaucoup de Sauriens, la cavité pleurale droile est séparée de la cavité abdominale. D'ailleurs le muscle sous-péritonéal n’est qu'homologue au diaphragme des Mammifères car 1l a une innervation différente. La cavité péricardique communique encore avec la cavité générale. … Ophidiens. — L'appareil respiratoire s’établit ici sur un type qui, à plusieurs points de vue, s’écarte des précé- dents. Dans le corps, dont l’élongation a été accompa- gnée d’un rétrécissement transverse très appréciable, les organes n’ont pu conserver leur symétrie primitive et se sont étagés. Les poumons, pressés l’un contre l’autre, sont devenus inégaux ; chez certains même, l’un d’eux a com- plètement disparu ; c’est celui de droite qui persiste géné- ralement. Cet organe tient l'intermédiaire entre celui des Batraciens et celui des Vertébrés supérieurs. Il a une forme allongée à surface unie et présente une partie pos- térieure à paroi mince et transparente, peu irriguée par des vaisseaux issus non de l’artère pulmonaire, mais di- rectement de l'aorte. Cette seconde partie rappelle les sacs respiratoires de quelques Reptiles (Caméléon) et des Oi- seaux. tft éh : à ont D rs db Éd 4 5 À ht Pipe # See PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 51 — La trachée s'ouvre antérieurement dans le pharynx, où Le trouve une glotte semblable à celle des Chéloniens. La cage thoracique est constiluée seulement par des É- Do. le sternum, en raison, probablement, de l’extrême j _ mclilité du corps, ne se développe pas. Quant aux côtes, dit Paul Bert, leur forme et leur mode d’articulation sont tels que toutes les fois qu’une d’entre elles tend à se rap- … procher de la tête, le sommet de la convexité s’écarte de _ celui de la côte opposée, en même temps que son extrémité » ventrale s'éloigne de la colonne vertébrale ; le mouvement _ de projection en avant a donc pour effet d'augmenter à la : fois les deux diamètres antéro-postérieur et transversal de la cavité où sont logés les poumons. Ceux-ci suivent mouvement, s’étalent et se remplissent. Le retrait des les en arrière resserre, au contraire, les poumons et L terminent l'expiration. Ce mouvement se rapproche du mouvement thoracique des Mammifères. Chez les Ophi- ai ens, nous n'avons pas encore trouvé trace de plèvres m OISEAUX ) La constitution du squelette de la cage thoracique ; D) La structure de la trachée ; €) La disposition de la glotte qui peut | se fermer complè- lement au gré de l'animal ; 1) La présence des sacs aériens. ï es poumons sont peu volumineux. Ils sont situés des côtés de la colonne vertébrale et appliqués, par leur RON ST TN RP PP CNE A TES 52 S. DURAND côté dorsal, contre la paroi interne du thorax. Les côtes très saillantes creusent, dans leur surface, des sillons transverses profonds. Ces organes sont suspendus à la cavité thoracique par les bronches, la trachée, les veines et les artères pulmonaires. Le reste de leur surface est libre dans la cavité thoracique, mais leur parenchyme dorsal est relié en arrière avec les côtes et les vertèbres par des adhérences très compactes. Celle-ci est reliée int- mement avec le diaphragme. Elle descend de la face mé- dio-ventrale du poumon et s'étend jusqu’à la surface in- terne de la portion sternale des côtes. Elle recouvre la face interne de la cage thoracique, le péricarde et monte, comme le médiastin, en suivant le bord interne des pou- mons. Cette double muraille divise la cavité thoracique en une pare droite et une parlie gauche. On trouve ainsi, comme chez les Mammifères, une cavité médiastine dans. laquelle sont enfermés le cœur et le péricarde, l’œsophage et l’aorte descendante. On voit donc que le poumon est limité, du côté ventral, par un espace pleural, du côté dorsal, par la paroi du corps. - | | La cloison diaphragmatique est dédoublée, La cavité à thoracique est séparée de la cavité abdominale par un plan « oblique, concave en arrière, qui s'étend du rachis au ster- num et porte le nom de diaphragme thoraco-abdominal (Cavalié). La cavité thoracique présente, en outre, ce fait particulier qu’elle est divisée en deux étages par une cloi- : son musculo-tendineuse tendue transversalement de ja face interne des côtes gauches à la face interne des côtes droites et connue sous le nom de diaphragme pulmonaire ou costal (Sappey). À ces poumons sont encore annexés d’autres organes qui jouent un rôle dans la respiration : ce sont les sacs aériens. Ces sacs sont au nombre de neuf, à savoir : Un sac interclaviculaire, impair et médian ; Deux sacs cervicaux, symétriques ; Lan done, + - (l PTS bé liens ei sé me ll 14 à di den pr | D. PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 53 Deux sacs diaphragmaliques antérieurs, symétriques ; Deux sacs diaphragmatiques postérieurs symétriques ; Deux sacs abdominaux, symétriques. 4 # Coracoi de DS. | Clavicule \ : HiG8— Cage thoracique d'un Oiseau (Columba domestica). Le sternum est très développé, il recouvre du côté ventral le thorax et une …— partie de l’abdomen. Les régions cervicale et coccygiennes de la colonne vertébrale sont seules mobiles, le reste forme un tout à peu près rigide. - Les côtes, au nombre de huit, offrent des caractères en rapport avec la “colonne vertébrale. La première et la dernière sont flottantes; les cinq “autres sont reliées au sternum par un os sterno-costal. Des apophyses -aplaties, dirigées obliquement d'avant en arrière, permettent aux côtes de “prendre des points d'appui supplémentaires les unes sur les autres (apo- yses incinées). le et peu résistante, en continuité avec la tunique mu- ‘use des bronches. Elle ressemble à une membrane sé- se. On n’y aperçoit que peu de vaisseaux sanguins el s divers points on y trouve une couche de tissu élas- 54 S. DURAND lique qui constitue une tunique fibreuse. Les sacs anté- rieurs communiquent avec les os, qui sont creux chez ces animaux. Ces sacs étant très peu vascularisés, ne sau- raient être le siège d’une respiration active. Il faut donc croire que le développement excessif de ces sacs et l'état rudimentaire du diaphragme n’est qu’une conséquence de l'adaptation à la vie aérienne. En effet, chez l’Apteryx, que nous pouvons considérer comme une forme inférieure en raison des caractères présentés par plusieurs de ses organes, ces sacs prennent une moins grande importance, Les sacs abdominaux manquent, les sacs diaphragmati- ques font peu saillie au-dessous du thorax, les os sont pleins ; enfin nous remarquons un grand développement du diaphragme (Owen), comme chez les Mammifères. Généralement, la cage thoracique des Oiseaux est plu- tôt rigide. Elle est constituée par des vertèbres dorsales qui sont presque soudées. De ces vertèbres partent des : côtes, dont les deux premières et la dernière sont flot- tantes ; chacune des autres est reliée au sternum par us os sterno-costal formant ainsi des arcs osseux rigides. De plus, cinq côtes portent une apophyse aplatie dirigée obli- quement d'avant en arrière et de haut en bas, permettant à chacune d'elles de prendre un point d’appui supplémen: laire sur la suivante : l’apophyse unciforme. Le sternum est très développé, il a la forme d’un bou- clier qui recouvre la face ventrale ; extérieurement il porte ute lame verticale ou bréchet, dont les dimensions sont en rapport avec la puissance du vol. Cette cage est encore ren- forcée par les clavicules qui viennent se souder sur le bré- chet et dont le rôle est de maintenir les épaules écartées ; et un os puissant et volumineux : l’os coracoïde qui, placé dans le sens où l'effort musculaire est le plus grand, joue. le rôle d’une seconde clavicule. Dans ces conditions, cette cüge ne peut avoir qu'une mobilité relative au niveau de la réunion des côtes vertébrales avec les côtes sternales. AS CSS paf dtis f cu > Less Aie Écran de à À: sf) Vip _PLÈVRE ET CAGE .THORACIQUE 55 # Ce mouvement est encore limité dans le sens vertical, les | cûles étant maintenues par les omoplates qui reposent sur Ë elles et forment un angle aigu avec l’os coracoïde soudé _ lui-même au sternum. : - Chez les Oiseaux, tels que les Plongeure: par exemple, — dont le mode de vie exige certaines dispositions spéciales, ET l'appareil aérien offre des caractères intéressants au point - de vue qui nous occupe ici. Le … J'ai pu étudier un Guillemot à capuchon (Uria troile), . capturé sur les côtes de l'Océan et adressé au Laboratoire. | Cet animal présente des caractères très marqués d’adap- “ jation aquatique. Sa cage thoracique est très développée … et la charpente osseuse entoure la masse viscérale tout en- » tière. La figure que j'en donne ici permet de voir ces dis: positions. Si l’on place l’animal en position physiologi- que, on donne à son axe antéro-postérieur une direction » verticale. Le sternum de très grande taille occupe à lui - seul les deux tiers de la hauteur du sujet. Les côtes dor- sales et sternales descendent presque verticalement, les plus longues atteignent le coccyx. Elles s’unissent entre elles en formant un angle aigu. Les articulations des seg- me ients costaux entre eux, avec la colonne vertébrale ou “avec le sternum, sont très mobiles. Quand l'animal est en expiration, le sternum se rapproche de la colonne verté- L brale ; les côtes s’effacent en se recouvrant. Pendant l’ex- piration, au contraire, l'animal dilate ses sacs, le ster- num s'écarte de la colonne vertébrale et, par ce mouve- ment, augmente le diamètre antéro-postérieur. En même temps Le côtes, réunies par une membrane souple, s’écar- No s retlendrons ce dispositif comme une curieuse exa- ation du type respiratoire abdominäal. 06 S. DURAND Eludions maintenant comment s'opère, en général, chez les Oiseaux, la dilatation du thorax, cause de l'inspiration. D'après Paul Bert, lorsque les muscles inspirateurs en- trent en action, l’angle que font les côtes vertébrales s’ou- vre et le sternum s’écarte du rachis : donc augmentation du diamètre vertical. D’après Cuvier, 1l y aurait également une dilatation transversale. Ces deux augmentations au- raient lieu simultanément. Il est un fait certain, c’est que si l’on prend un Oiseau et qu’on immobilise sa cage tho- racique en la serrant légèrement entre le pouce et l'index, on le voit immédiatement périr par asphyxie. On voit, de plus, en observant la respiration des Oiseaux, les mouve- ments alternatifs de l’abdomen ; nous pourrions dire qu'ils ont une respiration abdominale, comme nous le verrons chez les Mammifères. Le poumon est, pour ainsi dire, inactif : ce sont les sacs aériens qui assurent sa ventila- on, La respiration costale dont nous avons parlé plus haut, n'existe seule que chez l’Apteryx, qui est dépourvu de sacs abdominaux. Chez tous les autres, la dilatation de la cage thoracique provoque, dans les sacs abdominaux et diaphragmatiques, un appel de l’air extérieur et de l’air contenu dans les sacs extra-thoraciques et l’expira- Uon provoque le reflux de l’air dans ces derniers sacs. _ La muqueuse pulmonaire se trouve ainsi, à deux reprises, sur le trajet de l’air pendant l’inspiration comme pendant Le sujet est placé sur le dos. Les parties teintées en noir représentent les parties osseuses de le cage thoracique. Celles figurées en hachures représentent la membrane unissant les côtes au sternum et à la colonne ” vertébrale. Les côtes empiètent les unes sur les autres, les membranes. sont plissées et la pointe du sternum rapprochée du coccyx. La figure centrale gauche, représente l’animal vu par sa face postérieure Il indi- que les mêmes caractères. Les deux autres figures montrent l'animal en inspiration. Les côtes sont écartées les unes des autres, la pointe du sternum s'éloigne beaucoup du coccyx et les membranes sont tendues. On voit que l'augmentation de volume se fait surtout à la partie pos- térieure du sujet, par suite de la mobilité articulaire des côtes verté- brales avec les côtes sternales. a étre de nat À x li. rl af tÉWres se PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 97 Slernum lé «ci mn C lavicule Omnoplate Sternum pes Clavicule TE À , É / . Coracoide N, FiG. 9. — Diagramme exprimant le fonctionnement de la paroi thora- cique d’un oiseau plongeur, le Guillemot (Uria troile). ss PU 58 S. DURAND l'expiration : c’est donc une respiration double. Il n’y a ni pause inspiratoire, ni pause expiratoire. Les deux phases se succèdent brusquement et les changements sont très accentués. Il semblerait que cette respiration est une adaptation à leur mode de vie, leur permettant ainsi, mal- gré le changement d'altitude, de respirer un air de tem- pérature à peu près constante. En résumé, si la cage thoracique des Oiseaux paraît rigide, il existe néanmoins une arliculation des côtes sterno-ventrales avec les côtes vertébrales, permettant un léger écartement des deux moitiés de cette cage. Nous avons constaté la présence d’un poumon adhérent à la partie dorsale des côtes ; l'existence d’une plèvre du côté ventral ; enfin la présence d'un diaphragme rudimentaire que nous allons voir bien développé chez les Mammifères. PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 59 CHAPITRE II _ Les diverses modalités de la respiration chez les | Mammifères. Chez les Mammifères, les poumons atteignent un volume … proportionnellement plus grand que chez les autres Ver- . tébrés. Les bronches, au lieu de courir près de la surface . pulmonaire, comme celles des Oiseaux, s’enfoncent au à centre de l’organe. Leurs branches ne sont pas pennifor- - mes, mais rayonnent autour des grands troncs ; enfin elles ne dépassent pas les poumons, se divisent et el _ leurs ramifications ultimes se terminent dans les lobules 3 D | _ La cage thoracique atteint ici le maximum de développe- ment et de mobilité. Nous la voyons constituée par une + _colcnne vertébrale sur laquelle s’articulent les côtes. Cel- ; es-ci sont des arcs osseux rigides comparables à à ceux que nous avons trouvés chez les Ophidiens. Leurs extrémités -distales se continuent par des portions cartilagineuses: _analogues aux côtes sternales des Oiseaux et des Reptiles, qui s'unissent, pour la plupart, au sternum. Celui-ci est voujours plus court que la partie de la colonne vertébrale " les précédentes ou restent libres ; dans ce cas, on les pelle fausses côtes. Il n'existe pas d’angle mobile pou- 60 : S. DURAND vant s'ouvrir, comme chez les Oiseaux, entre les côtes et leurs prolongements sternaux. Le tout est continu et forme un arc solide dont la convexité est dirigée en dehors et en arrière chez les Mammifères à station horizontale, ou en dehors et en bas chez ceux à station verticale (divers Primates, Homme). Les premières côtes sont courtes ; les autres s’allongent de plus en plus, le sternum s’éloignant du rachis à mesure qu’on se rapproche de sa pointe. Ces dispositions donnent à la cage thoracique l’aspect d’un cône à base tronquée obliquement. On voit, du reste, chez divers Mammifères, le système costal se prolonger très loin vers le bassin; le sternum restant en général très court, il s'ensuit que cette obliquité s’exagère et que le diaphragme occupe une position de plus en plus horizon- tale. D'ailleurs le système costal subit de grandes varia- lions : tantôt il ne dépasse pas la région thoracique, tan- tôt, au contraire, il se prolonge en arrière et soutient éga- lement la paroi abdominale. Chez les Primates, les côtes sont relativement légères et au nombre de 12 à 15 paires. Chez les Herbivores, elles sont larges, épaisses et beau- coup plus nombreuses : le Cheval en a 18; le Rhino- céros, 19 ; l’Eléphant, 20. Le chiffre le plus élevé est at- teint par un Edenté, l'Unau, qui en a 23. Les Edentés, d’ailleurs, sont très remarquables au point de vue costal ; le Fourmilier à deux doigts, porteur de 16 côtes, les a si larges qu’elles sont placées les unes au-dessus des au- tres, comme les tuiles d’un toit. La présence de ces orga- nes a évidemment pour effet de rendre solides les parois qu'elles soutiennent, Les quelques indications qui précè- dent montrent que si le besoin de cette solidité est devenu : constant pour le fonctionnement pulmonaire, il peut être également utile, par exemple, pour soutenir une masse viscérale particulièrement lourde, comme chez l’Eléphant, le Rhinocéros, le Cheval, etc., ou former une armature protectrice, comme chez certains Edentés (Fourmilier). 7 JT SOUPE IT …—._ Soit en rapport avec la po- sition de l'animal. Nous Les pouvons, en effet, diviser les Mammifères en deux les uns à colonne D STOUpES : les _ vertébrale horizontale, … autres à colonne vertébrale - verticale. Les premiers, el _ ce sont, du reste, les plus nombreux, sont des Mam À mifères à marche quadru- … pède. Leur système costal DE viscères, ce qui explique la - tendance qu'ont les côtes à se rapprocher, à s’allonger « verticalement en réduisant | _ leur courbure et à être plus > nombreuses. De plus, ces … animaux ont les membres . antérieurs dirigés dans le M Sens vertical, - core ainsi la largeur du squelette thoracique. On . sait, en effet, combien ils sont étroitement appliqués à leur base contre le tho- Drrax, à seule fin de pouvoir - le supporter. Il résulte de ces deux faits que la cage % _ {horacique est en partie 1M- mobilisée et, de plus, qu’elle est déprimée latéra- “lement ; chez d’autres, ce limitant en- PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE supporte tout le poids des 61 [1 semble que cette augmentation du nombre des côtes IL A om dust DT M Colonne nn ale FIG. 10. — Cage thoracique de l'homme. À remarquer la lègèreté et la mobilité de la charpente osseuse humaine. Les côtes sont moins nombreuses que chez les autres Mammifères, phéno- mène qui s'explique par la suppres- sion du rôle de soutien qu’elles avaient chez les quadrupèdes. n'est plus le poids des vis- 62 S. DURAND cères ni la position des membres qui intervient, c'est simplement leur adaptation. En effet, si nous consi- dérons les Cétacés, nous voyons que ces animaux ont pris la forme la plus favorable à leur mode de vie. Ils sont devenus de vrais Poissons, leur corps s’est allongé, les membres sont réduits à des rames et la partie postérieure du corps est très mobile, de façon à permettre à l’animal des mouvements de torsion assez prononcés. Chez les: Mammifères à station verticale, tout le poids des viscères porte sur le bassin. Les côtes perdent leur rôle de soutien et acquièrent plus de mobilité. Les unes s’annexent à l’ap- pareil respiratoire, les autres se réduisent (fausses côtes). ou s’atrophient à la région lombaire. La disparition des fausses côtes n’est pas toujours complète. L'existence d’une treizième paire de côtes est relativement fréquente. Cette régression de la cage thoracique a été étudiée par Tanja, Ruge et Wiedersheim. Hasse en parle également dans un travail publié, en 1893, dans les Archives für Ana- lomie. Il explique aussi comment, chez les animaux qui marchent à quatre pattes et dont le centre de gravité porte surtout sur les membres antérieurs, la cage thoracique s’aplatit de plus en plus latéralement et prend, en section transversale, la forme d’un coin ou d’un cœur de carte à jouer. Au contraire, les animaux dont la cage thoracique est supportée par le milieu dans lequel ils vivent (Mammi- fères aquatiques) ou chez ceux où les membres antérieurs sont devenus préhensiles, la cage thoracique, débarrassée de la pression exercée par les muscles de la ceinture sca- pulaire, s’est développée en largeur et a pris la forme d’un tonneau. Chez l'Homme, en particulier, elle devient d’une mobilité extrême. Nous voyons ici s'exercer la pression des membres inférieurs sur le bassin qui se rétrécit. Cette pression, au lieu de se faire en surface, est limitée en deux points précis : les cavités cotyloïdes. Hasse, tenant compte de la forme de la cage thoracique et par conséquent de son \ CN GE DA RS el ME ASE aa AU Top C n : » Cr i _- 3 \ | Eee 1 à : | PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 63 degré de mobilité en même temps que de la direction des bronches dans les poumons, est arrivé à classer les ani- maux d’après leur type respiratoire. C’est cette classifi- cation qui m'a paru intéressante, que je reproduis 1e1 : I. Animaux à respiration diaphragmatique prédomi- nante et à respiration thoracique faible : Monotrèmes. E- II. Animaux à respiration diaphragmatique prédomi- + nante, à respiration thoracique plus développée en arrière, LÉ: plus faible en avant: Bœuf, Chèvre, Cheval, Chien, Wombat. | | PL Animaux à respiration diaphragmatique et à respi- _ ration thoracique, tantôt la respiration diaphragmatique . l’emportant sur la respiration thoracique ou réciproque- ._ ment: Phoque, Dauphin, Anthropoïdes, Homme. IV. Animaux à respiration thoracique prédominante el à respiration diaphragmatique secondaire : Bradypus, _ Lemur. ; - é L di L:. De ces tie oe se dégage le vrai caractère de Er appareil costal. Les côtes, au début, ne sont pas liées à la fonction respiratoire. Nous verrons, au contraire, par _ l'étude de différents cas pris dans la série des Vertébrés, pue leur adaptation à cette fonction n’est, en quelque _ sorte, qu'exceptionnelle et n’a lieu que lorsque, libérées . de leur fonction première de soutien, elles restent inuti- | lisées. / _ Plèvres. — Les poumons sont revêtus extérieurement par une tunique séreuse : la plèvre. Elle y adhère assez D 0": l’aide d’une mince couche de tissu conjonetif. Elle se continue sur les parois de la cavité thoracique où ces organes sont logés, de façon à encapuchonner chacun d'eux une seconde fois, mais sans que les deux surfaces contiguës de cette double enveloppe contractent entre CRE 64 S. DURAND virtuelle qui est la cavité pleurale. La couche de tissu conjonctif qui existe entre la plèvre pulmonaire et la sur- face du poumon renferme un grand nombre.de fibres élas- tiques. En général, elle reste si mince qu'on a pu en con- tester l'existence. Parfois, au contraire, elle prend un dé- veloppement si considérable qu’elle forme alors, autour du pcumon, ainsi qu'il nous a été donné de l’observer nous- même chez l'Eléphant et le Marsouin, une tunique épaisse qui existe aussi, paraît-il, chez le Bison d'Amérique et l'Ours blanc ; mais, habituellement, elle est rudimentaire, à inoins d'être développée d’une façon accidentelle ou pathologique. À Chez l'Homme, la plèvre est bien développée : le feuillet viscéral ou pulmonaire entoure le poumon dans toute son étendue, sauf au niveau du hile, où il se réfléchit pour venir se continuer avec le feuillet pariétal. La plèvre en- voie des prolongements dans les scissures interlobaires et donne au poumon son aspect lisse et pol. Le feuillet pariétal revêt régulièrement et dans toute son étendue la cavité où se logent les poumons. Il tapisse en bas la partie supérieure et latérale du diaphragme (plèvre dia- phragmatique). En haut, il se moule exactement sur le sommet des poumons en formant un cul-de-sac (plèvre cervicale) ; il revêt de même la face correspondante du médiastin (plèvre médiastine) ; il tapisse enfin la face in- terne des côtes et des espaces intercostaux (plèvie COs- tale). : Mais si la plèvre atteint tout son développement chez l'Homme et chez la plupart des Mammifères, il en est pourtant, parmi ces derniers, qui font exception et qui n'en possèdent que pendant leur jeune âge. On se rap- pelle la discussion qui s’est élevée, il y a quelques années, à propos de la plèvre des Eléphants. La mort de l’'Eléphant Sahib, au Museum d'Histoire naturelle, en fut le point de départ. PLÈVRE ET CAGÉ THORACIQUE 65 Le 4 février 1907, M. Ed. Perrier faisait une communi- cation à l’Académie des Sciences au sujet de cet animal. à Le même jour, M Phisalix, à qui l’autopsie avait été _ confiée, publiait une note relatant ses observations qu’elle 1ésume ainsi : «L’autopsie a duré deux jours. » Après découpage et enlèvement du cuir, six ces ont été enlevées pour découvrir le poumon droit. - » Pendant cette opération, on constate que la plèvre - pariétale est épaisse. La cavité pleurale contient un abon- … «dant épanchement séro-fibrineux de pleurésie aiguë. La + plèvre gauche présente les mêmes lésions ; elle renferme - aussi un liquide qui a les mêmes caractères que celui de Bo ri - la cavité pleurale droite. …. _» Ainsi il existe une pleurésie double à la fois thoraci que et diaphragmatique. Les poumons sont très fortement » congestionnés, leur tissu, d’un rouge sombre, crépite sous : bia pression des doigts et laisse dégager, à la coupe, une | spume abondante ; ils ne sont cependant pas hépatisés. » En aucun un ils ne présentent de lésions tubercu- jeuses, les ganglions bronchiques n’en montrent pas non plus : ; 1ls n'ont qu’une anthracose légère et très légitime pour un eaptf de 24 ans. » | L'auteur concluait à une congestion pulmonaire géné- ralisée à toute la masse des deux poumons et accompa- “onée d’une pleurésie aiguë double avec épanchement. | Fan l’affecuon qu'on appelle communément xion de poitrine (l’auteur confond, sans doute, avec la Pheumonie). Cette note ne devait pas rester sans réponse : le 11 février 1907, Giard posait, à son tour, la question s ivante à l’Académie des Sciences : «L’Eléphant d’Afri- 1e a-t-il une cavité pleurale ?» Les rares autopsies con- S paraissent élablir, en effet, que cet animal en est dé- #3 | So. D’HIST. NATURELLE DE TOULOUSE. 5 66 S. DURAND pas de cavités pleurales. Les recherches sur l’Eléphant d'Asie de Miall et Greenwood, dont les résultats sont confirmés par trois autopsies faites par Boas, et une qua- trième du professeur Schmalz, de l'Ecole vétérinaire de Berlin, aboutissent de même à ces conclusions : «Les cavités pleurales faisaient totalement défaut et les pou- mons adhéraient partout à la cage thoracique par du tissu conjoncüf. Le péricarde lui-même adhérait aux poumons el au diaphragme par du tissu conjonctüf ; mais le cœur était libre dans une enveloppe, comme chez les autres Mammifères. Le tissu conjonctif était blanchâtre, très ex- tensible, d’une faible élasticité et, en conséquence, ren- fermait peu de fibres élastiques ». Les preuves d’obturation des cavités pleurales chez l’Eléphant d'Afrique sont, d’après Giard, moins nombreu- ses et moins démonstratives. L'auteur rapporte seulement une observation de Mojsisovics, qui a disséqué un jeune Eléphant sur lequel il croit avoir observé des traces d’une Pleurilis adhæsiva, et un passage tiré de Vulpian et de Philippeaux, publié en 1855, sous le titre : Note sur le cœur, le foie el les poumons d’un EÉléphant femelle, ainsi conçu : (Les deux poumons étaient adhérents dans toute leur périphérie, dans quelques points limités la plèvre viscérale et la plèvre pariétale n'étaient point réunies. Les adhérences élaient assez difficiles à rompre ». Si l’absence des plèvres est un fait général, comme ten- « dent à l’établir ces observations, il devient difficile de comprendre les formations pleurétiques décrites par M°° Phisalix. Dans la séance du 25 février 1907, Mr Phi- « salix, répondant à la question posée par Giard, revient sur les observations de son contradicteur et cherche à établir qu’en ce qui concerne notamment l'Elephas Indicus, les données sont discordantes. Elle cite, en effet, une obser- vation de Camper, qui aurait trouvé, entre la plèvre et le diaphragme, une adhérence considérée comme excep- - æ - PLÈVRE ET CAGE THORACIQUÉ ER 17 lionnelle, basant lui-même son opinion sur le mémoire . de Blair, qui, sur un Eléphant d’Asie, mort à Dundee, _ en 1706, avait trouvé les poumons libres de toute part. £ Voulant accumuler les preuves, elle citait encore le tra- . vail de Bazin, de 1837, Sur l'enveloppe propre du poumon, - dans lequel sont décrits séparément les deux feuillets de la plèvre ainsi que le tissu qui les unit par places ; celui de Watson (1871-1872), qui a observé chez l’Eléphant d'Asie des dispositions analogues de la plèvre viscérale. _ «Jusque-là, ajoute-t-elle enfin, on peut dire que si on a constaté l’absence de plèvres chez certains sujets, d’autres, 4 au contraire, en présentaient une ». Pour trancher la ques- 1 tion, elle fait constater la présence de plèvres chez un + fœtus du Museum et sur un jeune Eléphant mort à 14 ans, ; à Bostock, en 1905, bù les plèvres, simplement affrontées a h 1 site …—… l’une à l’autre, ont été séparées «comme deux membranes 4 de caoutchouc mouillées, sans déchirures et sans sec- … {ions », ce qui montre d’une façon indiscutable la surface … libre des parties respectives : poumon et thorax. M Phi. _salix considère l’absence de plèvres comme un état patho- | logique résultant des conditions défectueuses dans les- _ quelles se trouvent des animaux en captivité «bien nourris, » mais mal protégés contre les intempéries d’un climat qui n’est pas le leur ; privés, en outre, de l’exereice nécessaire - à l’activité de leur mécanisme respiratoire, ils se trouvent us exposés aux affections à frigore ». . M% Phisalix, logique avec elle-même, attribuait donc nettement les adhérences des plèvres chez l'Eléphant à un | à at pathologique. La question changeait de terrain et dans ù séance du 4 mai 1907, Giard, reprenant les conclusions de M Phisalix, publiait une note intitulée ainsi : À quel n moment et comment s’oblitèrent les cavités pleurales de | lEléphant ? | 68 S. DURAND de durée variable; à cet égard, le cas de r'éféghart de Bostock n’a rien d'étonnant, étant donné que les nains sont des individus atteints d’un infantilisme permanent plus ou moins accentué. L'auteur faisait remarquer, en outre, que les praticiens qui ont eu fréquemment l’occasion de soigner des Elé- phants n’ont pas attendu les travaux des anatomistes mo- dernes pour croire à l'absence des cavités pleurales. II cite le cas du vétérinaire G.-H. Evans, qui a séjourné plus de douze ans en Birmanie, auteur d’un traité sur les maladies des Eléphants. Celui-ci ne prévoit même pas l'existence de la pleurésie dans le tableau qu'il trace de la nosographie des Eléphants. «Le thorax, dit-il, est pro- fond et étroit. Il offre cette particularité qu'il ne possède pas de cavité intermédiaire entre ses parois el les pou- mons, pour la raison que ces organes y sont adhérents : en un mot, il n’y a pas de plèvres. Ceci est complètement différent de ce qui se passe avec les poumons dans la plupart des Mammifères où, quoique en contact avec les parois, ils n’y ont aucune attache. De ce côté, l'Eléphant ressemble aux Oiseaux. » Ce dernier rapprochement est inexact, dit Giard, en ce que l’absence de plèvre dorsale est primitive chez l’Oiseau, tandis que chez l’'Eléphant cette plèvre existe au début et s’oblitère ensuite. Evans cherche à expliquer cette particularité par le genre de vie de l’Eléphant qui l’oblige rarement à respi- rer el par son organisation qui nécessite peu d'oxygéna- üon du sang. Cette opinion, dit Giard, paraît très diseu table, mais Cn fait, la soudure des deux feuillets pariétal et viscéral de la séreuse semble bien être le résultat d’une sorte d’ankylose due au non usage. Il réfute ensuite les arguments de M%* Plhisalix ayant trait à la formation | d’adhérences pathologiques et termine sa note en décla- rant que le processus qui amène la disparition graduelle PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 69 de la cavité pleurale chez les Eléphants lui paraît d'ordre normal et qu'il la comparerait volontiers à la disparition _ de la cavité cœlomique au cours de l’évolution de certains _ Métazoaires inférieurs, ou encore aux phénomènes sou- vent d'aspect semi-pathologique qui s’observent dans la - nécrobiose phylogénique des animaux à métamorphoses, … Le 17 juin 1907, Giard fait paraître une autre note ayant pour titre : Nouvelles remarques sur l’oblitération de la cavité pleurale des Éléphants, où il cite neuf autres obser- valions (quatre de Schmalz, deux de Ruge, trois de Chap- É man) qui établissent toutes l'absence de cavités pleurales. - Il ajoute, en forme de conclusion : «Les anatomistes les …._ plus compétents et les mieux informés s'accordent: à dé- 4 0 crire comme un processus normal l’oblitération des cavi- … {és pleurales chez les Eléphants adultes, soit asiatiques, » soit africains. Chapman va même jusqu'à considérer - comme d’origine pathologique le rétablissement possible, F | dans certains cas, de tout ou partie de ces cavités. …—_ »Il y a, d’ailleurs, une forte exagération à supposer … que tous les Eléphants entretenus en captivité sont des “ animaux malades, constamment atteints de pleurésie. Je . viens de voir, il y a quelques jours, à Schœnbrunn, près … de Vienne, un Eléphant indien femelle, introduit il y a - vingt ans, et qui a récemment donné naissance à un petit, - aujourd'hui âgé de 6 mois environ. Le père, amené à . Vienne 1l y a douze ans, est un superbe mâle très doux, | quoique armé de superbes défenses. _ »Le fait que ces animaux se sont reproduits en capti- vité prouve assez leur parfait état de santé. » D Ces conclusions paraissent en tous points des plus sa- ui is Leur point faible est de n’être basées que sur % nombre restreint de cas. La mort récente d’un Eléphant 1 cirque Pinder a été pour nous l’occasion de confirmer # fois encore les vues de Giard. - Pendant son séjour hibernal de 1907-1908, à Lavilledieu VERS S. DURAND (Tarn-et-Garonne), le directeur du cirque Pinder se vit dons la nécessité de faire abattre l’un de ses Eléphants «Punch », devenu subitement fou furieux. Sur la demande de M. le professeur Giard, naus nous rendimes, M. Jammes et moi, sur les lieux afin de pro- céder à l’autopsie. Nous ne donnerons ici que les détails relatifs aux cavités pleurales. L'examen de l’Eléphant « Punch » ne révéla aucune tare organique appréciable. L’animal, jeune mâle de dix-neuf ans, élait sain et en pleine croissance. Sa taille, au-dessus de la moyenne, atteignait, déjà, aux épaules, deux mètres soixante-seize centimètres. Une irascibilité excessive, altri- buable’ à l’éveil de l’instinct sexuel, a seule nécessité sa mort. À l'ouverture de la cage thoracique, les poumons étaient étroitement soudés aux parois par un tissu résis- tant ayant pour base des faisceaux conjonctifs mêlés à des fibres élastiques. Un des aides a dû procéder à un travail d’arrachement pour arriver à extraire les poumons. Nous avons appris. en même temps, qu’un autre Eléphant, mort dans des con- dilions analogues, dont la dépouille orne, actuellement, le musée zoologique de Montauban, présentait les mêmes dispositions. M. Cazottes, vétérinaire du cirque, nous a déclaré avoir été fort surpris en trouvant autour de pou- mons d'apparence saine ces grandes adhérences. Dans l'impossibilité d’élucider une question alors à peu près ignorée, il avait émis l'hypothèse d’une maladie, peut-être d’un forme de tuberculose... Ce renseignement, en géné- ralisant la question, augmentait l'intérêt de notre au- tepsie. De ce qui précède, il résulte : 1° que l'Eléphant possède une cavité pleurale pendant son jeune âge ; 2° que des adhérences viennent ensuite l’obstruer. La discussion reste ouverte sur ce comblement secon- daire. PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 71 _ M Phisalix attribue aux adhérences un caractère pa- R- thologique qui serait causé par l’état de captivité. Or il _ semble difficile d'admettre, comme le fait justement re- _ marquer Giard, que tous les Eléphants sédentaires soient _ des animaux malades. Reste l'hypothèse de Evans; cet “ auteur est porté à croire que «la façon de vivre de ces - animaux les oblige à respirer rarement, leur organisation nécessite, en outre, peu d’oxygénation du sang». Cette … opinion entraîne de sérieuses réserves : 1l s'agirait d’abord … (de savoir ce que Evans entend par «respirer rarement ». S'il veut dire, par cette expression, que l’animal exécute _ peu de mouvements respiratoires, il est dans la vérité. …. Si, au contraire, il fait allusion à un besoin médiocre Dior, la démonstration reste à faire. Nous ne sa- _vons pas, en effet, s’il existe aucune recherche précise sur « la consommation en oxygène de ces animaux. Dans son î _ Traité des Eléphants, Evans pense, en outre, que les arti- _culations des côtes avec les vertèbres d’une part et le ster- num de l’autre, permettent un léger mouvement et aident … ainsi à la respiration. L'examen des squelettes d'Eléphants que possède le service de zoologie de la Faculté des Scien- - ces et le Museum d'Histoire naturelle de Toulouse semble indiquer que cette participation doit être des plus restrein- “tes. Les côtes, au nombre de 21 paires, occupent presque Jlations avec celle-ci sont peu propices aux mouvements ….l'oscillations ; en outre, elles sont réunies entre elles par d ’un côté le ou des viscères, de l’autre celui de la peau. . elle-ci est, en effet, très lourde et, pour donner un exem- ple, celle de l’Eléphant « Punch » pesait près de 500 kilo- grammes. On conçoit que, dans ces conditions, l'appareil costal, absorbé tout entier par les fonctions de soutien, 7” EPY ve PT Er ol Lin Ps DE re ere end er" £ PAENTIT EUn s- +: L'URL PF AE" 72 S. DURAND soit peu utilisable au point de vue respiratoire. IL suffit, du reste, d'observer avec attention des Eléphants vivants pour constater que leurs mouvements respiratoires sont x KKS \N RUN à FiG. 11. — Cage thoracique de l'Eléphant (Elephas indicus). * La cage thoracique de l’Eléphant se caractérise non seulement par la gros- seur des os, mais encore par la grande capacité de la poitrine qui semble toucher au bassin. Les côtes sont au nombre de 20, dont 5 vraies ou sler- nales et 15 fausses ou asternales. Les premières tombent verticalement ; les dernières se portent en arrière en diminuant peu à peu de longueur. Du côté distal, les côtes sont réunies, entre elles, par un cartilage commun, Les premières sont élargies à leur extrémité et quelquefois réunies l’une à P sg q q ! l’autre en symphyse (ce qui écarte toute idée de mouvement} Du côté proximal, elles présentent des surfaces articulaires larges et peu profondes. Le sternum est très court et composé de cinq pièces des moins apparents, sinon nuls. On a déjà vu de quelle facon sont employés, selon les circonstances, pour servir à la respiration, les parties voisines des poumons ; 1c1, l'appareil costal étant peu utilisable, c’est du côté du. diaphragme que se fait la dilatation pulmonaire. Ce mus- cle, en raison de sa grande ebliquité, atteint, en effet, une Q : » RSR Le LR te SL ns où. is LS ‘(Snorpur seudorq) ayynpo juoyda1 Zoy9 awÜniydnip 9] 19 2nb19010y] 2609 D] 92an uoumod np sioddni Sa] juDur11dxa a br bts GI ‘DIN Fe. - Jouoluos nss17 ee Ô le) / Co Ts msi . D a owbbsydoq La Len. © <« en © sl EX sal (do) <., ne) IE [ea = ee Pr [ea — [er _ 2/04Q99749a 9 L UU009 LES ci) LC à e 74 S. DURAND surface considérable en même temps qu’une mobilité assez grande, Les poumons se déplaçant peu sur la paroi cos- tale, l'indépendance première que maintient le glissement chez les autres Mammifères tend à disparaître. La sou- dure semble n'être que la conséquence d’une immobilité dont la raison, nullement pathologique, aurait sa cause principale dans l’utilisation totale de lappareil costal aux fonctions de soutien. Si l’'oblitération des cavités pleurales de l'Eléphant se rattache vraiment à une cause d’ordre mécanique, 1l serait naturel que nous rencontrions chez d'autres Mammifères des dispositions propres à appuyer notre hypothèse. Or, le Dauphin commun, par exemple, offre des dispositions très démonstratives à cet égard. Nous avons pu étudier récemment, grâce à l’obligeance du Laboratoire zoologique de Banyuls, un exemplaire. de ce genre {/Delphinus delphis Linné) et faire sur lui d'intéressantes observations. | Notre sujet était une jeune femelle mesurant un mètre soixante-deux centimètres de longueur. À l’ouverture, les séreuses qui tapissent les grandes cavités du corps pré- sentaient les dispositions suivantes : | CAVITÉ PÉRITONÉALE. — Le feuillet pariétal du péritoine, adhérent, chez les autres Mammifères, à la paroi du corps, conserve 1c1, sur les faces ventrale et latérales, une grande mobilité. Il se rattache, seulement, à l’épaisse couche mus- culaire qui l’entoure par des brides lâches de nature con- Jonctive, propres à permettre des glissements étendus. Ce n’est que sur la ligne médio-dorsale, où la membrane pé- ritonéale s’infléchit pour former le mésentère intestinal, que l’accolement est complet et semblable à celui que l’on observe partout ailleurs. Nous assistons par conséquent à la formation d’une ca- vilé analogue, comme fonction, à la cavité pleurale. Tou- tefois, ces deux espaces ne sauraient avoir, au point de vue anatomique, la même signification ; l’un se forme de PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 75 bonne heure et participe à l’édification de l’économie, _ l’autre, au contraire, a une origine tardive et accidentelle. CavirÉs PLEURALES. — Les poumons, volumineux, non lobés, flottent dans un espace libre. La séreuse qui, dans chacune des deux loges, tapisse la face interne de la paroi . thoracique, est séparée de celle-ci par un coussin souple, formé de tissu conjonctif lâche. Ce dernier présente, sur les côtés de la colonne vertébrale, une épaisseur de deux centimètres environ ; 1l s’amincit progressivement, à me- sure qu'il s’avance sur les côtés du corps. Ces dispositions semblent, comme précédemment, être “en rapport avec les conditions mécaniques que doit rem- - plir le. corps du Cétacé. On s’explique, en effet, que l’ani- …. mal ayant besoin, pour progresser, de battre l’eau avec la partie postérieure du corps, possède une épaisse muscu- lature : par contre, à l’intérieur de la gaine musculaire, les « viscères gagnent à conserver une immobilité relative : il . est permis de supposer que la séparation des muscles d'avec le sac péritonéal et son contenu est la conséquence - de cette dualité. | Par conséquent, à l’excessive mobilité de l’abdomen 2 correspondrait, ici, contrairement à ce qui se passe habi- … luellement chez les autres Mammifères, la formation d’une … cavité de glissement, comparable, dans une certaine me- > sure, au point de vue fonctionnel, à une cavité pleurale. …. Nous avons montré précédemment comment, chez les : Vertébrés à respiration aérienne (Batraciens, Reptiles, » Oiseaux), les organes placés autour des poumons appor- “ent leur concours à la fonction respiratoire. Celle-ci, ainsi que le montre le tableau ci-joint, utilise, selon les dispo- nibilités, tels ou tels organes : muscles abdominaux, côtes, d diaphragme. Il est naturel que, lorsque l’appareil costal, dont les fonctions essentielles consistent à soutenir les organes, est tout entier absorbé dans cet emplois les pou- mons fonctionnent par d’autres moyens. Il est normal |A mr, re; ne — SC 76 S. DURAND aussi que, lorsque deux séreuses ou, mieux, deux parties de la même séreuse s'affrontent et s’immobilisent, ces FIG. 13. — Diagramme montrant la flexion du corps chez un Cétacé (Delphinus del- phis). Cette figure représente le Dauphin courhé d'un côté ; la ligne ponctuée indiquant sa position inverse. Ce sont les mouvements que présentent cet animal lorsqu'il nage. FiG. 14. — Diagramme montrant les rap- ports du Périloine avec la paroi du corps chez le Dauphin (Delphinus del- phis) pendant la natation. 1 Le Dauphin possède un mode de locomotion | dont l'effet est de développer, dans la seconde moitié du corps, des tractions alternantes. Ces mouvements supposent, dans la partie convexe, un état de tension et dans la partie concave, une compres- sion compensatrice. Entre les deux il y a une position neutre. Pendant que le Dau- phin fait onduler son corps, il se produit des réactions en rapport avec les condi- tions différentes de la tension. Les flexions alternes habituelles tendent à dissocier les éléments de la paroi du corps et surtout les fibres conjonctives qui se’ trouvent entre la paroi musculaire et le péritoine. Il en résulte un décollement du péritoine reliée seulement, à la paroi musculaire, par des tractus fibreux et la formation d’une nouvelle cavité permettant le jeu du péritoine lui-même. parties se soudent. Les cas particuliers de l'Eléphant et du Dauphin apparaissent ainsi comme la conséquence d’un phénomène naturel et d'ordre général. 78 S. DURAND EP ORGANES RESPIRATOIRES CAGE THORACIQUE — ie IT CLASSES RAPPORT NE des poumons avec des Pieties: STERNUM COTES DIAPHI la paroi thoracique. MAMMIFÈRES.Ï Généralement |Plèvres entou-| Développé. Développées libres. rant le pou- arcs rigides. mon de toutes . parts. OISEAUX .....[Soudés à la Plèvres Développé | Développées cage thoraci- du (carène 2 segments que par la face| côté ventral. ou bréchet).| articulés. dorsale. Ophidiens..…. Libres. Absentes Nul. Arcs rigides représentées très par le péritoine développés. Sauriens. . id. Plèvre entou- Présent. Are ec. A rant le pou- développés [és mon droit FE = seulement. Ex — = | Crocodiliens. id. Plèvre entou- id. id. Le rant le pou- mon de toutes parts. Chéloniens..lSoudés à lal Plèvres du id, Soudés cage thoraci-| côté ventral. à la carapace. que par la face dorsale. BATRACIENS.. Libres Repli id. A l'état (rudimentaire)| péritonéal. d’ébauches. PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 79 CHAPITRE III Les types de respiration dans l'espèce humaine. Rôle de la plèvre. On vient de voir comment sont disposés, chez les Mam- _ mifères et l'Homme, la cage thoracique et les plèvres qui la tapissent intérieurement. Nous ne reviendrons pas sur - ces considérations. Il ne sera plus question, ici, que du rôle de ces organes dans l’acte respiratoire. Chez l'Enfant, dont la charpente osseuse est incomplè- ._ tement formée, les poumons ne sont sollicités que par le L. jeu du diaphragme. Par suite, la respiration, au début, - est surtout abdominale. Ce mode doit donc être consi. - déré comme le type fondamental auquel les autres formes à de respiration se surajoutent ensuite. s. Chez l’homme adulte, la respiration s’accomplit, comme | chez l'enfant, au moyen du diaphragme, auquel s’adjoi- . gnent d’autres muscles dits inspirateurs. Ces derniers ten- _ dent, par leur action sur les côtes, à augmenter les dia- mètres transverse el antéro-postérieur du thorax. Parmi eux, les uns ont une action constante, les autres représen- _lent des forces accessoires utilisées seulement dans les “cas d'inspiration forcée ; certains, enfin, servent à peu près uniquement à maintenir la forme des parois. Non seulement le diaphragme augmente la hauteur du thorax, 80 S. DURAND mais il agit encore sur ses diamètres transverse et antéro- pestérieur. «On peut comparer jusqu'à un certain point, dit Mathias Duval, son action à celle d’un piston dans un corps de pompe. Mais il faut aussi tenir compte de ce que ce muscle a la forme d’une voûte et que, par consé- quent, on peut supposer qu’en se contractant il redresse sa courbure et qu’ainsi seulement il augmente le diamètre verlical de la cavité dont il forme la base, base qui serail convexe vers le haut, pendant le repos du ‘muscle, et presque plane pendant sa contraction. Il est cependant à remarquer que la courbure du diaphragme est moulée exactement sur celle des viscères abdominaux et, par exemple, à droite, sur celle du foie ; donc, quand ce mus- cle se contracte, il ne peut que faiblement modifier cette : convexité, cette courbure, qu’il déplace plutôt de haut en bas, en refoulant les viscères devant lui dans le même sens ; aussi, voyons-nous les parois abdominales se sou- 1 lever d’une manière synchrone à chaque dilatation inspi- ratrice du thorax. Le diaphragme forme donc, en somme, un piston de forme convexe qui se meut dans un corps de pompe constitué par la cage thoracique ; mais en s’abais- sant il n’agit pas seulement sur le diamètre vertical du thorax : rappelons-nous que sa périphérie s’insère sur les côtes, que celles-ci sont mobiles et que, par suite, en même temps que le centre voûté du diaphragme se porte en bas, sa périphérie doit sensiblement monter ; en d’autres ter- mes, ce muscle, comme un grand nombre d’autres (comme, par exemple, les lombricaux de la main), n’a pas de points d'insertion réellement fixes et ses fibres, en. se contractant, prennent, en même temps, un point rela- ivement fixe sur les côtes pour abaisser le centre phré: nique et les viscères et, en même temps, un point relative- ment fixe sur les viscères (centre phrénique) pour élever. les côtes et le sternum. Par cette action, le diaphragme | L L 4 PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 81 -. porte donc les côtes en avant et en dehors et dilate en même temps, le thorax dans ses diamètres antéro=posté- . rieur et transversal. » AN M CSA —. Sternum Diaphrag me MG. 15. — Diagramme montrant la direction des pressions exercées par _ Les viscères, sur la cage thoracique, chez les Vertébrés à station verti- umCale et à station horizontale. tation des organes et crée de nouveaux rapports eritre eux. « Tandis que —chez les Quadrupèdes les poumons s'appuient sur la région squelettique —rventrale, chez les Mammifères à station droite, ces viscéeres se trouvent seulement suspendus, ainsi que des battants de cloche, au sommet de la — poitrine. Comme conséquence, la paroi libérée du rôle de soutien qu’elle —remplissait jusque-là, prend les dispositions d’une simple enveloppe main- tenue ouverte par les arcs costaux, et suspendue, librement, autour de E. l'appareil pulmonaire En cet état elle participe, d’une façon plus active, _ à l'acte respiratoire. » (L. Jammes). L'indépendance de plus en plus grande bides poumons, vis-à-vis de la paroi thoracique, favorise le jeu des plèvres, A contribue à les maintenir et à les développer. 15 muscles de la paroi thoracique participent dans une «certaine mesure à l’acte respiratoire et il est permis de - Soc. D’HIST. NATURELLE DK TOULOUSE. 6 82 S. DURAND RES dire que le type respiratoire normal est un lype mixte, 4 tenant à la fois du tyre respiratoire costal et du type abdominal. | | Il est certain qu'il doit en être ainsi chez les sujets à station debout, car tandis que chez les Mammifères à colonne vertébrale horizontale la masse des viscères exerce sa poussée sur la partie ventrale des côtes, elle la dirige, au contraire, sur le bassin chez les animaux à marche bipède et pas suite la paroi thoracique ne subit … plus que des tractions latérales d’une faible importance. à Dans ces conditions elle peut être employée tout entière 1 à la fonction respiratoire ; on la voit même s’accentuer » lans certains cas el masquer plus ou moins le type pri- « mitif abdominal. Ce cas se présente chez des animaux que 4 j'ai eu l’occasion de citer (Lemur, Bradypus), dans l'espèce humaine il nous est fourni par la femme, chez laquelle. il résulte soit du port du corset, soit de l'influence de la. grossesse. Actuellement les physiologistes s'accordent ÉT reconnaître que la respiration en général est la même chez l'Homme et chez la Femme. Le schéma ancien de. Hutchinson en donnait déjà une idée. Des figures beau- coup plus parfaites obtenues par la photographie et pu- bliées dans l’Atlas de Hasse confirment cette notion. Espace pleural. — Les poumons sont situés dans un es" pace clos à pression négative ou tout au moins inférieuré* à celle de la cavité abdominale. Ils communiquent libre-« ment avec l'extérieur par l'intermédiaire de la trachéen Sous l'influence de la pression atmosphérique, le poumo | s'applique contre la paroi thoracique. Il est obligé d’emm suivre tous les mouvements. Il est donc entièrement passif Quand la cage thoracique se dilate, il doit suivre cett& dilatation : tel est le mécanisme de l'inspiration. Le rôle de la plèvre est dès lors pour ‘ainsi dire nul et si celle-ci venait à disparaître — c’est le cas que nous avons signalé chez plusieurs Vertébrés — les mouvements pulmonaires PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 83 … Lt "+ FiG. 16. — Schéma, dressé par Hutchinson, pour exprimer les divers types respiratoires. — Les figures reproduites ici, d’après Hutchinson, représentent la silhouette d’un homme et d’une femme. « Le profil de la face antérieure du tronc, dans la respiration ordinaire, est marquée par un large trait noir qui indique, par ses deux bords, les limites de l'inspiration et de l'expiration. On y a surajouté un profil en ligne pointillée qui répond à l'inspiration forcée pendant laquelle l’homme, lui-même, prend net- tement le type costo-supérieur; enfin, le contour même de la silhouette en noir répond à l’expiration forcée. » 84 : : S. DURAND ne sauraient en souffrir. Nous avons dit que les mouve- menis inspiratoires résultent de la dilatation de la cage thoracique. À er Lorsque celle-ci augmente d'amplitude, l'air contenu dans les poumons se dilate, 1l a une force élastique moin- dre et ne fait plus équilibre à la pression atmosphérique. En raison de la libre communication du poumon avec l'extérieur, il se fait un appel d’air qui vient équilibrer celte pression. Dès lors, le résultat de la dilatation de la chambre respiratoire est le même, que les poumons adhè- rent aux parois de cette cavité, comme chez la Tortue, les Oiseaux et l’Eléphant, ou qu'ils soient libres, comme chez . les Sauriens, les Ophidiens et la plupart des Mammi- fères. En effet, du moment qu'il n'existe, entre la cavité pleu- | rale et le dehors, aucune communication, 1l surviendrait, quand la paroi thoracique se dilate, un vide entre sa face interne et la surface du poumon. Les parois des alvéoles pulmonaires auraient alors à soutenir tout le poids de la colonne atmosphérique qui pèse sur elle; mais comme ces parois sont très élastiques, elles cèdent à cette pres- sion à mesure qu’elle s'exerce. La face externe du pou- mon reste donc appliquée contre la face interne du thorax et toute dilatation de celui-ci entraîne nécessairement l'agrandissement des alvéoles pulmonaires. Pour que la respiration se fasse, il faut que la cavité « qui loge les poumons se dilate et que, de plus, elle soit entièrement close. La cavité pleurale peut donc dispa- raître et rien ne montre que les adhérencés qui s’y déve- loppent sous des causes diverses puissent être. un obs- tacle au mécanisme de la respiration. On a, du reste, maintes fois constaté, à l’autopsie, de vastes adhérences pleurales, suites probables d’anciennes pleurésies guéries, 4 el qui, pendant la vie, n'avaient donné lieu à aucun trouble respiraloire appréciable. Ce sont, comme on le dit, des” PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 85 trouvailles d’autopsie. Ce fait est particulièrement fré- quent dans la région du sommet. Il est dû, sans doute, à d'anciennes poussées tuberculeuses guéries. | CONCLUSIONS Dès que l’appareil respiratoire se constitue, nous assis- “ + tons à la formation de dispositifs qui varient avec les con- . ditions mécaniques imposées. On a vu que les Batraciens font peu usage de leurs poumons et de leur cage thora- - cique ; ils respirent surtout au moyen de leur peau. Il en k. résulte que n'ayant nul besoin d'introduire une masse d'air 2 considérable dans leurs poumons, ils se bornent à déglutir D l'air. - Au point de vue qui nous occupe, les Reptiles peuvent 4 se diviser en deux groupes : les uns, Ophidiens, Sauriens Let Crocodiliens, meuvent leurs côtes ; les autres, Chélo- riens, les ont immobiles. Les premiers respirent en dila- "1 toute leur cavité abdominale ; les autres, en raison - de la rigidité de leur cage thoracique, se sont adjoint un _ muscle spécial dont le fonctionnement est analogue à celui - du diaphragme : le muscle inspirateur de Weier Mitchell. _ Les Oiseaux emploient, pour s'élever dans les airs, un _ appareil puissant ; ils ont développé leur sternum qui - donne ainsi plus de surface aux insertions des pectoraux. Leur cage thoracique est presque immobile pendant le “vol. Le poumon s’est soudé à la paroi dorsale de la cage “ihoracique ; sa ventilation est surtout assurée par le jeu des sacs aériens. 86 S. DURAND Chez les Mammifères on a vu, de même, l’appareil res piratoire s'adapter aux exigences de la vie. Les Quadru- pèdes ont une cage thoracique employée, en parte, à sou- tenir les viscères, par suite, peu mobile. La respiration se fait surtout par le jeu du diaphragme. L’Eléphant offre une resptralion diaphragmalique exclusive, en même temps que disparaîil la plèvre, dont le rôle est supprimé chez l'adulte. Les Mammifères à station bipède, en particulier l'Homme, possèdent une cage thoracique libérée de tout rôle de soutien et devenue, par suite, d’une grande mobi- lité. Mue par des muscles puissants, elle contribue, grâce à ses changements de forme, à étendre le jeu des organes respiratoires. La plèvre a favorisé le glissement des pou- mons à la manière d’une bourse séreuse. On peut même comparer jusqu'à un certain point le jeu des poumons sur la surface thoracique à une véritable articulation dont la plèvre jouerait le rôle de synoviale. L'idée ne serait, du reste, pas nouvelle : depuis longtemps déjà, Bichat avait cru pouvoir considérer les synoviales comme des séreuses tapissant les cavités articulaires. La longue dis- cussion qui s’est élevée à cet égard a permis, pour un temps, de croire qu'il n’en était pas ainsi. Les origines les plus diverses ont été attribuées aux cellules épithélioïdes « des cavités articulaires. Tourneux et Herrmann, par exemple, ont donné d’abord, aux cellules de revêtement des synoviales, la signification d'éléments cartilagineux ; Tourneux les décrit, actuellement, comme des cellules conjonclives aplaties. Renaut les considère comme des. cellules conjonctives ayant subi l’évolution muqueuse ; enfin Subbotin, allant encore plus loin, définit la syno-. viale une véritable glande close destinée à la production de la synovie, ce qui est d’ailleurs abusif. Ilest certain que, lorsqu'elles sont achevées, les caviti 4 mésenchymateuses (bourses séreuses, etc.) ressemblent « f PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 87 beaucoup à celles qui dérivent de l’épithélio-mésoderme. «Elles consistent, de même, en poches fermées, remplies de liquide, limitées par une lame conjonctive que tapisse un endothélium et moulées sur les organes voisins, aux- quels elles fournissent des gaines plus ou moins com- _ plètes. Mais cette similitude, qui a conduit les auteurs “ à grouper {ous ces appareils sous le nom commun de séreuses, ne s'adresse qu’à l'allure finale ; les provenan- ces sont différentes » (Roule, Anat. comp). _ Au point de vue anatomique, il existe aussi une diifé- rence entre les séreuses et les synoviales. Les premières sont des sacs fermés revêtus d’un endothélium typique ; elles ne représentent, en somme, que la continuation du L. cœlome. Les synoviales ne sont pas des sacs fermés, elles « offrent plutôt l’aspect de manchons, elles ne possèdent - pas d’endothélium type, enfin elles ont une origine mé- - senchymateuse. «Désigner ces deux formations par un _ même nom, les assimiler les unes aux autres, est, par » suite, contraire à la réalité des choses. Il est permis de É conserver, à cause de sa commodité, le terme de séreuses, - mais en lui ajoutant, suivant les cas, des correctifs. Les - cavités. de l’épithélio-mésoderme sont des séreuses pri- maires ou des séreuses vraies ; elles se montrent les pre- _ mières dans l’organisme de l'embryon, dérivent du cœlome, - possèdent d'emblée leur composition essentielle et occu- » pent la plus vaste place. Celles du mésenchyme sont les «séreuses secondaires ; elles se façonnent à une époque …iardive, se creusent à même dans le tissu conjonctif, ne - parviennent que peu à peu à acquérir leur structure com- . plète et tiennent le plus petit volume ». (Roule, loc. cit.). - On peut, malgré tout, soutenir l’analogie au point de “ue fonctionnel. … Dans les grandes séreuses, les éléments épithéliaux se transforment en cellules endothéliales dont la forme apla- 88 S. DURAND contraire, où le travail mécanique des surfaces de glisse- ment est autrement considérable que dans les loges séreu- ses, les cellules de revêtement produisent la synovie. On voit, en effet, dans les cas pathologiques, les plèvres sé- créler comme les synoviales ou inversement les synoviales cesser leurs sécrétions. Dans ces deux cas encore, 1l peut se produire des ankyloses entraînant des adhérences des surfaces articulaires au contact. Habituellement les pou- mons et la paroi thoracique, par exemple, se comportent comme deux surfaces articulaires entre lesquelles seraient placées des lames de glissement : les plèvres. Or nous avons pu constater sur différents animaux : la Tortue caouane et l’'Eléphant, que lorsque, pour des causes diver- ses, la cage thoracique s’immobilise, les plèvres s’épaissis- sent et se soudent comme les synoviales dans une articula- lion immobilisée. | | Ces observations qui ont, en somme, la valeur d’expé- rlences, viennent à l’appui de la conception de Bichat, affirmant l’analogie des séreuses et des synoviales. La différence porterait donc uniquement sur leur ori- gine primaire ou secondaire et sur le degré de transfor- mation subi par les éléments, lié lui-même à l'inégalité de travail mécanique exécuté de part et d’ autres En résumé : 1° Dans tout appareil pulmonaire, les dispositifs qui « servent à mouvoir les poumons résultent d’adaptations de « parties avoisinantes ; | à 2° Dans la série des Vertébrés aériens le {ype respira- loire dominant est le lype abdominal ; | 3° Les cavités pleurales correspondent à la persistance d'une portion de la cavité générale du corps, spécialisée “ secondairement ; | ° L'indépendance ou l’adhérence des feuillets des sé- reuses qui les lapissent relèvent, chez les sujets sains, “ de conditions particulières d’ordre essentiellement méca- nique ; PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 89 _ 5° Ces états sont solidaires de la fixité variable des parois, celles-ci étant en rapport avec les adaptations im- posées aux animaux ; ra 6 L'état d’une paroi peu ou ot mobile entraîne Ennee (Tortue, Oiseau, Eléphant) ; | ° Réciproquement une paroi d'ordinaire immobile 1: ne en devenant très mobile, déterminer l’indépendance - des séreuses (paroi abdominale du Dauphin) ; ._ S° Toutes ces causes déterminent des convergences de - formes aboutissant à une respiration abdominale ; L2- © b De La persistance des cavités pleurales est la consé- ‘ee quence d’une adaptation à une cage thoracique mobile ; 1 _ leur oblitération parait n'avoir qu’une action re sur la respiration. S pu rs DAS a cu dE 90 S, DURAND BIBLIOGRAPHIE ALBINI. — Sulla respirazione nelle rana, — Acad. sc: Naples, 1866. Barp. — Précis d'anatomie pathologique, Paris, 1900. BARTHOLIN (Gaspard). — De Diaphragmatis structure Rovâ, Paris, 1676, p. 30, tab. III. Bazin. — Sur l'Enveloppe propre du poumon. — Ann. : franc. et étrang. d’anat. et de phys. appliquées à la Méd. et à l'Histoire nat., par Laurent et Bazin, te 1837, p. 321. Brau et MaïssiAT. — Archives ones de Médecine, 1872 i BerT (Paul). — Sur quelques points de l'anatomie du Fou : de Bassan (Sula Bassana Briss.). — Bull. de la Soc. philomatique, t. IT, p. 143, 1865. — Leçons sur la Physiologie comparée de la Respiration, Paris, 1870. BerreLrt (D.). — Ricerche di Embriologia e di Analomia comparata sul diaframma e sull apparecchio respiral»- rio dei Vertebrati. — Septembre et décembre 1905, Ar- chivio Italiano di anatomia e di Embriologia, vol. IV, p. 3 et 4. BÉzy. — L'Enfant, Toulouse, 1907. EE CT ON Te TRY « 2 - PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE .. 91 Bicuar. — Recherches physiologiques sur la vie et la mort, 3° éd., Paris, 1805. Brain. — Memoires of the Royal Society (Philos. trans. of London), t. V, 1706-1713, p. 303-304. e Boas (I.-E.-V.). — Fehlen des Pleuraholen beim indischen Ë Elefanten. — Morphologisches Jahrbuch, 1906, t. XXXV, 4 F æ 3 p. 494. 4 Boranus (L.-H.). — Anatome Testudinis Europææ, 1819- 1821. Bronx. — Klassen ünd Ordungen des Thierreichs (Aves par Selenka et Gadow), Leipzig und Hope Win- ter, 1880. CaprTaAN (L.). — Trois cas d'arrêt de développement. — La Méd. moderne, 14 oct. 1893. _ — Le Nanisme et le Gigantisme considérés comme des arrêts de développement. — Comptes rendus de la So- _ciété de Biologie, 17 janv. 1903, p. 637. ” CavaLié et BiccarD. — Sur les fonctions des branches dia- _ phragmatiques des nerfs intercostaux. — B. B., 18 mars > 1898. | | r — Sur quelques effets consécutifs à la résection des deux nerfs phréniques chez le chien. — B. B., 25 mars 1898. D Cavarré. — Effets de la section des nerfs intercostaux sur …— la respiration des Oiseaux. — B. B., 27 mai 1898. … — Influence des ganglions sympathiques dorsaux sur la ! respiration des Oiseaux. — B. B., 29 juillet 1898. … — Contribution à l’élude des nerfs moteurs de la respira- …. dion chez les Oiseaux. — Archives de Physiologie, Juillet 1898. | s Innervation du diaphragme. — Thèse de Toulouse, D 1898. | —CHarpy. — Le thorax supérieur. — Archiv. médicales de E Toulouse, 1909, 92 . S. DURAND Camper. — Descriplion anatomique d’un Eléphant mâle, 1802. Coras. — Essai sur l'organisation du poumon des Oi- seaux. — Journal complém. du Diction. des sc. méd., t. XXIII, p. 95 et 289, 1825. Corix. — Traité de Physiologie comparée des animaux domestiques, t. II, p. 120, 2° éd., Paris, Baïllière, 1871. “BLaNvilze (DE). — Ostéographie comparée du squelette el du système dentaire des Mammifères récents et fos- _siles, t. III, 1839-1861. DuranD (S.). — De l’analogie des séreuses el des syno- viales. —.Bull. Société d’'Hist. nat. et des Sciences biol. et énerg. de Toulouse, 1909. ; Duvernoy. — Note sur la manière dont les Tortues res- pirent. — Bull. Soc. philom., t. IT, p. 279, an XIII. - Evans (G.-H.). — Traité sur les Eléphants, leurs soins | habituels et leur traitement dans les maladies (traduit par Jules Claine), Paris, Reinwald, 1904. GrARD (A.). — L’Eléphant d'Afrique a-t-il une cavité pleu- rale ? — Comptes rendus Ac. des Sc., 11 févr. 1907. —- À quel moment el comment s’oblitèrent les cavités pleu- rales de l'Eléphant ? — Comptes rendus Ac. des Sc. t. CXLIV, p. 471 (séance du 4 mars 1907). È — Nouvelles remarques sur l'oblilération de la cavilé « pleurale des Eléphants. — Comptes rendus Ac. des Sc., … t. CXLIV, p. 1318 (séance du 17 juin 1907). 4 GuizLor (Natalis). — Mémoire sur l'appareil respiratoire È des Oiseaux, — Ann. des ‘Sc. natur., Zool., 3° série, … t. V, p. 25, 1846. Haro. — Mémoire sur la respiration des Grenouilles, des Salamandres ét des Torlues. — Ann. des Sc. natur., « Zool., 2° série, t. XVIII, p. 36, 1842. ne PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 93 Hasse (C.). — Üeber die Athmenbewegungen des mens- chlichen Kôrpers. — Archiv. für Anatomie, p. 273, 1901. — Bemerkungen über die Athmung, über den Bau der Lungen ünd über die Form des Brutskorbes bei dem Menschen ünd bei den Saügethieren. — Archiv. für Anatomie, 1893. — Die Formen des menschlichen Kôrpers ünd die For- manderungen bei der Athmung, 1888. fe. nb tt dns hoc lt 2:27 ie à Hunrer (John). — Œuvres complètes (traduit de Riche- lot}, 4 vol., Paris, 1843. 4 Huürcminson (John). — On the Capacity of the Lungs and on the Respiratory Functions. — Trans. of the Med. chir. Soc. of London, 1846, vol. XXXIV. Jaunes (L.) et Duran (S.). — Sur les modifications des cavités séreuses chez quelques Mammifères (Eléphant »r d'Asie et Dauphin commun). -— Bull. Soc. Hist. nat. | pe des Sciences biol. et énerg. de Toulouse, t. XI, n° 3, 1907: re ES: — Zoologie pratique basée sur la don Paris, Masson, 1904. he pit à nié à 5 its dé 4 RSR (E.). — Traité d'anatomie pathologique, t. TH, _ 1879-1881, p. 250-251. 1 LonserG (E.). — Demonstration eines fœtus von West- ajrikanischen Elephanten. — Sixième Congrès interna- tional de Zoologie, Berne, 1904, p. 323. l : Mare. — Pneumographie ; études graphiques des mou- mm uements respiratoires et des influences qui les modi- D jiéni. — Journ. de l’Anat. et de Physiologie, t. II, D p. 125, 1865. | : Duvar (Mathias). — Cours de noue 7° édition, Paris, Baillière, 1892. 1 — Sur la Respiration. — Hist. de l’Acad. des Sc., | L IL, p. 63, 1689. EE 94 S. DURAND Mrarz et GREENWOOD. — Anatomie of the indian Elephant. Journal anat. and Physiology, t. XIIT, p. 44. Miixe-Enwarps (Alphonse). — Observations sur l’appa- r'eil ne de quelques Oiseaux. — Ann,-des Sc. natur., Zool., 5° série, t. [IT, p. 135, 1865. -— Note “Rd mémoire précédent. — Ann. des Sc. natur., Zool., 5° série, t. VII, p. 12, 1867. | Mrixe-Enwarps (Henri). — Leçons sur la physiologie el l'anatomie comparée, t. Il, Organes de la Respiration, p. 405, 1857. | Mossisovics. — Nachtr. zur Analomie von Loxodon Afri- canus. — Müitth. des naturw. Vereins für RPIRRaRE 4 1883, p. 171. OwEN (Richard). — Art. Aves in Todd’s cyclone te L | p. 852, 1835. à -- On the Anatomy of (he Southern Apteryx (Apteryæ 3 australis, Schaw.). — Trans. Zool. Soc., vol. IT, p. 257, 4 1841. ss Panizza. — Observations zootomico-physiologiques sur ia respiralion chez les Grenouilles, les Salamandres et les Tortues. — Ann. des Sc. natur., Zool., 3° série, t. III, p. 230, 1845. | PerrauLr (Claude). — Mémoires pour servir à l'histoire À naturelle des animaux. — Mém. de l’Acad. des Sc., de 1666 à 1699, t. III. Puisarix (Marie). — Aultopsie de l'Eléphant d'Afrique D. Sahib, mort au Muséum, le 29 janvier 1907. — Comptes 3 rendus Acad. des Sc., 4 fév. 1907, p. 28. 4 — Les Éléphants ont- ils une cavilé pleurale ? — Comptes 4 rendus Acad. des SG, 25:16v 1907, p. 448. 3 Poirier el RETRO — Trailé d'anatomie humaine, 2° édit., Paris, Masson, 1899. PLÈVRE ET CAGE THORACIQUE 05 Roure. — Analomie comparée, Paris, Masson, 1898. Ruce (George). — Form des Brustlorbes ünd Lagerung der Lungen in Brustkorbes beim indischen Elejanten. —Morphol. Jahrbuch, t. XXXV, 3 Heit., p. 496-505. — Cavilé pleurale. — Morphologische Jahrbuch, 1892- . 1893: FE Sappey. — Recherches sur l'appareil respiraloire des Oi- seaux, Paris, 1847. _Scmmazrz. — Das Fehlen der Pleuralhole beim indischen Elephant. — Morpholog. Jahrbuch, t. XXXVI, 1 Heît, 1906, p. 92 Sreson (Francis). — On the mechanism of respiration. — Philos. Transact.,.t. CXXXVI, p. 501, 1846. Souu (M.). — Recherches physiologiques sur l'appareil respiratoire des Oiseaux. — Thèse fee” ès-sciences, . Lyon, 1896. SPALLANZINI. — Mémoire sur la respiration, Genève, 1803. Tansa. — Limiles de la Plèvre. — Morpholog. Iahrbuch, 1891. : _ Tourneux (F.). — Précis d’histologie, Paris, Doin, 190 . - Townson. — Observaliones physiologicæ de Amphibus, Pars prima : de respiratione, Gottingue, 1794. Vasse (Guillaume). — Sur la cavité pleurale chez l’'Elé- phant. — Comptes: rendus, n° 23, 1% juin 1907, p. 1290. - Verer Mrronezz and Morenouse (G.). — Researches upon the anatomy and physiology of respiration in the Che- lonia. — Smithsoman Contribution to Knowledge, > marsch 1864 (accepted for publication, march 1863). — Extrait in Journal de l’Anatomie et de la Physiologie, - publié par Robin, t. II, p. 109, 1865, et Ann. des Se, D nat., Zool.; 5° série, t. TIL, p. 211, 1865.: | sie , L2 nes Fe PUR A 96 | S. DURAND Vocr et YUNG. — Trailé d’analomie comparée pralique 1888, t. LE, P: 816. VuLpran et PHiLipPEAUx. — Notes sur le cœur, le foie el les poumons d’un Eléphant (femelle). — svt des Sc. natur., 4° série, t. V, 1856, p. 183. Warson. — Analomie of the Indian Elephant. — Journal of Anat. and Physiol., 2° série, t. V, 1"° partie, 1871-72, p.. 93. Wicokreneirm (R.). — Der Bau des Menschen als Zeugnis für seine Vergangenheit, 3 éd., 1902. — Über das Vorkommen eines Kehlkopfs bei Ganoïden und Dipnoërn, 1904. — Vergleichende Anatomie der Wirbelthiere, 6° éd., 1906. Wicciams (Thomas). — Art. Respiration. — Organs-of, in Todd’s Cyclopædia, vol. V, p. 258, 1853. n X se 1 L MAR 22: : a ——————— SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE - ET DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET ÉNERGÉTIQUES DE TOULOUSE » Les séances ‘se tiennent. à 8 h. précises | “du soir, à l'ancienne #2 Faculté des Lettres, 17, rue de.Rémusat, LA Fa les 4er et 3e mercredi de chaque mois, du 2° mercredi de eus a au 3° mer credi de Juillet - MM. les Membres sont instamment nes ke fe connaitre 5 au 1 secrétariat leurs chaugements de domicile. A de les envois d'argent au trésorier, M. DE MONTLEZUN, Quai de Tounis, ; 06,T oulouse. SOMMAIRE + Dr Siméon DURAND. — Rapports de la Plèvre avec la Cage Ke thoracique ares les vertébrés aériens. ........., 1 PP 6 LABOUR SOCIÈTÉ D YHIST DIRE NAT URELLE | ET DES SCIENCES BIOLOGIQUES Br ÉNERGÉTIQUES DE TOULOUSE. Cu 5 HAN Sn TOME QUARANTE- FRS 1909 BULLETIN TRIMESTRIEL. — N°3: Fees TOULOUSE | - IMPRIMERIE LAGARDE ET SEBTLLE E RUR ROMIGUIÈRES 2. 1909 ù “# Siège de la Société, -17, rue de Rémusat Extrait du PAC de la Société n Histoire Naturente Fe Toulouse k #0 Art, 1er, La Société a pour but de former des réunions dans lesquelles les: nhtüralisies pourront exposer et discuter les résultats de leurs recherches e; de leurs observations. Art. 2. Elle s'occupe de tout ce qui a rapport aux sciences naturelles, Minéralogie, Géologie, Botanique et Zoologie. Les'sciences physiques et. his- toriques dans leurs applications à l'Histoire Naturelle, sont Éqalemens de son domaine. Art. 3. Son but plus spécial sera d'étudier et de taire connaître la consti- ution géologique, la flore, et la faune de la région dont Toulouse est le centre. Art. 4. La Société s'efforcera d'augmenter les collections: & Musée d'His=. toire Naturelle de Toulouse. Art, 5. La Société se compose : de Mémbiers — Honoraires — Titu- . :. taires — Correspondants. | Art. 8. Les candidats au titre de membre titulaire doivent ‘être : présentés par deux membres titulaires. Leur admission est votée au scrutin secret par le Conseil d'administration. Art. 10. Les membres titulaires paient une cotisation. mandelle de 12 le payable au commencement de l’année académique contre quittance eos par le Trésorier. Art. 11. Le droit au diplôme est gratuit pour les membres honoraires et . correspondants ; pour les membres titulaires il est de 5 francs. Art. 12. Le Trésorier ne peutlaisser expédier les diplômes qu après avoi reçu le montant du droit et de la cotisation. Alors seulement les membres sont inscrits au Tableau de la Société. Art. 14, Lorsqu'un membre néglige d’acquitter son annuité, il perd, après deux avertissements, l’un du Trésorier, l’autre du Président, tous les droits attachés au titre de membre. Art. 18. Le but de la Société étant exclusivement scientifique, le titre de membre ne saurait être utilisé dans une entreprise industrielle. - Art. 20. Le bureau de la Société se compose des officiers suivants : Prési dent; 1e" et 2 Vice-présidents; Secrétaire- RÉnGraLE Trésorier ; {°° et 2 Bi- bliothécaires-archivistes. Aux. 31. L'élection des membres du Bureau, d u Conseil d'administration et ” du Comité de publication, a lieu au scrutin secret dans Ja première séance du mois de décembre. Le Présidentest nommé pour deux ännées, les autres membres pour une année. Les Vice-présidents, les Secrétaires, le Trésorier, les Bibliothécaires.et les membres du Conseil et du Comité peuvent seuls être réélus immédiatement dans les mêmes fonctions, Art. 33. La Société tient ses séances le mercredi à 8 heures du soir. Elles ‘ s ouvrentle premier mer:redi après le {5 novembre,etont lieutousles fer et 8e mercredi de chaque mois jusqu’au 3° mercredi ‘de juiliet inclusivement. Ast. 39. La publication des découvertes ou études faites par les membres de la Société et par les commissions, a lieu dans un recueil imprimé aux frais _# de celle «1, sous le titre de : Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse. Chaque livraison porte son numéro et la date de’sa publication, Art. #1. La Société laisse aux auteurs la respousabilité de leurs travaux et. # de leurs opinions scientifiques. Tout Mémoire imprimé devra donc porter la Î signature de l’auteur. 1 Art. 42, Celui-ci conserve toujours la propriété de son œuvre. Il peat en : F obtenir des tirages à part, des réimpressions, mais par l'intermédiaire.de Ja Société. Art. 48. Les membres de la Société sont tous invités à lui adreëser 105 | <| échantillons qu’ils pourront réunir. Art. 52. En ces de dissolution, îes diverses PORN de la aiit4, cevien âroat da droit à a ville de Tuaiosss, : 4, Lait sat À ads: Re PR en PR et AN MS ÉTUDE STRATIGRAPHIQUE DE MONSÉGUR 07: CONTRIBUTION A L'ÉTUDE STRATIGRAPHIQUE er PALÉONTOLOGIQUE DE LA RÉGION De Monségur en Entre-deux-Mers (Gironde) Par le Docteur E LEVRAT 1. Généralités sur la Géologie de l’Entre-deux-Mers. Sous le nom d’Entre-deux-Mers, on a coutume de dési- gner l’étendue de pays comprise entre la Garonne et la Dordogne, du bec d’Ambez jusqu’à la latitude de Mar- . mande. Cette région, qui présente une entité géographique —… parfaitement définie, est de même, au point de vue géo- … logique et paléontologique, absolument distincte des ter- … ritoires avoisinants. LA LS otre Lun PPT Te UT … Mais si les alentours de Bordeaux étaient assez bien . cennus et depuis longtemps, il n’en était pas de même de “la portion orientale de ce vaste triangle. Les inconvénients d'explorer un pays où, jusqu’en ces dernières années, les communications furent très difficiles, expliquent en parti- à culier notre retard dans la connaissance des couches aqui- “ianiennes et l'ignorance presque absolue dans laquelle on se trouve au sujet de la géologie et de la faune des hori- ons limites de Monségur. Le Calcaire à Astéries forme la table du plateau qui constitue l'Entre-deux-Mers. C’est ici le niveau de beau- cup le plus important. Il va s’épaississant à mesure que Mon avance vers la région occidentale. Dans la vallée de … Soc. D'HIST. NATUREILE Di TOULOUSE (T. XXXIX) 1 98 E. LEVRAT l'Engranne, à Frontenac, à Lugasson et, plus au Nord- Ouest, à Espiet, 1l atteint de 35 à 40 mètres d'épaisseur, donnant lieu à d'importantes exploitations souterraines et à ciel ouvert de pierres de taille et de moellons. Mais ce calcaire n’est pas identique à lui-même dans tout le terri- loire où nous l’observons ; vers le Sud-Est, entre Sauve- terre-de-Guyenne et le Drot, il va s’amincissant. De place en place surgissent des bancs gréseux el sableux, on le voit ainsi passer, surtout dans sa partie supérieure, à une mollasse tendre renfermant, par places, des fossiles ma- rins. | M. Blayac a parfaitement montré a conditions de ce passage dans une coupe relevée entre Castelvial et la vallée du Drot, dans la direction Nord-Ouest-Sud-Est. Ce faciès mollassique du Calcaire à Astéries fut étudié, pour la première fois, par Tournouër. Et c’est à ce savant que revient l’honneur d’avoir démontré l’équivalence du Cal- caire à Astéries et de la mollasse de l’Agenais. Ce faciès lacustre et continental est précédé, dans notre région, d’une mollasse marine. De Bonaf et Delfortrie ont signalé cependant quelques vertébrés dans les couches des envi- rons de Monségur et de La Réole. Mais, à notre avis, la présence de ces restes de la faune continentale pourraient n'être que le résultat d’un charroï fluvial. La faune d'es-… tuaire, abondante en ces lieux, permettrait cette hypo-. thèse. L’âge du Calcaire à Astéries a donné lieu à de idées discussions. Il semble néanmoins admis, à l'heure ac. tuelle, qu'il doit être considéré comme d’âge stampien, « c'est-à-dire comme l'équivalent des sables de Fontaine- bleau. Cette assimilation, justifiée par le tableau des espè-" ces communes aux deux formations et par la succession des élages du bassin aquitanien, n’est pas admise par M. Douvillé. Ce savant classerait dans le Sannoisien le” Calcaire à Astéries sous prétexte que l’on y rencontre cer-« TES ÉTUDE STRATIGRAPHIQUE DE MONSÉGUR 99 Ë taines espèces de nummulites telles que N. intermedius et EN. vascus, fréquentes dans les couches éocènes de Biar- 3 ritz. Un autre argument en faveur de sa théorie serait que les Faluns de Gaas, sannoisiens selon lu, seraient le … prolongement du Calcaire à Astéries de l’Entre-deux- Mers. Or, partout, au-dessous du Calcaire à Astéries, on trouve le calcaire de Castillon et la mollasse du Fronsa- dais, qui sont considérés comme sannoisiens. Immédiate- “nent au-dessus, ainsi qu'ont pu l’observer MM. Fallot et -Labrie, nous trouvons le calcaire blanc de l’Agenais à Helix Ramondi et Planorbis cornu et les marnes à Osirea » Aginensis, toutes couches nettement aquitaniennes. Si “lonc le Calcaire à Astéries est d'âge sannoisien, l’aquita- nien étant actuellement classé à la base du miocène, et le “sannoisien étant rattaché au Bartonien supérieur, il en ré- sulte que, durant la longue période de formation des sa- bles de Fontainebleau, une lacune considérable caracté- … M. Blayac, à son étude sur celte question, ajoute que La faune de vertébrés de Hautes-Vignes (Lot-et-Garonne), Signalée par Tournouër «est une nouvelle preuve en fa- Deur de l’âge stampien de la mollasse de l’'Agenais et par 2 ons de Monségur. " eV "ESS “ dax 100 E. LEVRAT La région de l’Entre-deux-Mers offre à l’étude du géo- logue une succession de niveaux d'importance très di- verse, soit qu'on les considère dans la série elle-même, soit encore suivant les points observés. C’est ainsi qu’en remontant depuis les couches les plus anciennes, nous rencontrons : | ; 1. Le Calcaire lacustre d’Issigeac ; La Mollasse du Fronsadais : Le Calcaire lacustre de Castillon ; La Couche à Ostrea longirostris ; Le Calcaire à Astéries ; : Le Calcaire blanc de l’Agenais; . La Couche à Ostrea Aginensis; La Mollasse marine de Castelvieil. 4 Sans préjudice des sables et limons des plateaux, d âge . indéterminé, mais qui ont dû s’établir au détriment des. autres couches, durant les époques miocène, pliocène et. pleistocène. Il en est de même des alluvions quaternaires anciennes et récentes déposées dans le fond des vallées. Reprenons maintenant chacune de ces couches et. voyons quel est leur sort dans la région de Monségur. Calcaire lacustre d'Issigeac. — Ce calcaire, placé par. M. Vasseur dans l’éocène supérieur, est très rare dans nos environs. Il est signalé par M. Blayac comme formant: le lit du ruisseau qui descend du lieu dit la Roquille vers la Dordogne (au nord-est de Duras en Lot-etGaronne).» Nous-même l'avons observé à la base du coteau sur lequel s'élève la ville de Monségur, dans une tranchée creusée au niveau du pont sur le Drot (à la côte 24, le sommet du plateau étant à la côte 67). Il doit exister sûrement en d’autres points, mais il n'apparaît pas, soit que l’éro sion ne l’ait pas mis à jour, soit qu'il ait changé de faciès. Ce niveau est d’ailleurs sans fossile à notre horizon. | Mollasse du Fronsadais. — Ce dépôt, très important dans la région des petites rivières affluentes de la Dors : , a FF L = " LÉ La e Al er j, 21 HUE SN ÉTUDE STRATIGRAPHIQUE DE MONSÉGUR 101 dogne, où il atteint une épaisseur maximum d'environ 40 mètres, est beaucoup moins développé vers le Sud. Il atteint cependant une hauteur assez considérable à la pointe de l’éperon qui termine le plateau de Monségur, vers l'Occident. Partout ailleurs cette mollasse apparaît à peine par son toit et sous une faible épaisseur, dans le fond des vallées où serpentent les petits affluents du Drot. Ce niveau revêt un faciès assez umiforme dans toute . l'étendue de FEntre-deux-Mers. C’est une arkose meuble, ? “ assez compacte parfois dans notre région. De couleur - gris clair passant en quelques points au bleu, ses énormes 3 falaises de la région de Lugasson couronnées de forêts » épaisses, donnent au paysage un aspect extrêmement pit- + toresque, contrastant d’ailleurs avec les tons rouges des 4 terres, produits de la décomposition du Calcaire à Asté- … rics. La mollasse du Fronsadais renferme en abondance “ des grains de quartz, des paillettes de mica. Sa pauvreté paléontologique est remarquable et l’on ne peut citer, dans notre pays, un gisement renfermant le moindre débris animal. Seul M. Vasseur a pu observer, dans le Libour- “nais, une zone renfermant des restes de Trionyx, de Pa- …læotherium girondicum et de Paloplotherium annectens. . La mollasse du Fronsadais repose généralement sur un système d'argile qui n’est peut-être que la partie supé- ricure du calcaire d’Issigeac transformée. Cette hypo- ihèse nous paraît d'autant plus plausible que ces argiles “infra-mollassiques, bien représentées dans le tertre type ‘dc Fronsac, contiennent en général quelques petits bancs lacustres à leur intérieur. Elles sont nettement représen- fées à Monségur, à la partie occidentale du plateau et plus au Sud-Ouest, dans la commune de Saint-Sulpice-de- Gwulleragues, au lieu dit l’Escale, où on les exploite pour la poterie. C’est au niveau de ces argiles que l’on voit à ë 3 3 4 > É : à 102 É. LEVRAT MR HN à calcaire lacustre, blanchâtre, crayeux, renfermant de nombreuses couches siliceuses, est particulièrement déve- loppé vers la Dordogne. De 18 à 20 mètres, son maximum d'épaisseur, il passe, dans notre zone, à quelques mètres à peine. Il se transforme très facilement en argile, sur- tout dans sa portion supérieure, et l’on peut constater, à . Monségur même, cette métamorphose. Ce ‘calcaire, très faiblement représenté en ce coin d’Entre-deux-Mers, est très pauvre en fossiles. On y signale Nystia Duchasteli | Nyst. Limnœa longiscata Brongn et Larteti Noul. ainsi que des Planorbes et des Cyclosiomes. La présence de Nyslia Duchasteli et la situation au-dessous de la couche … à Ostrea longirostris ont fait considérer cet horizon comme l'équivalent du calcaire de Brie. T0 Couche: à Ostrea longirostris. — Marno-calcaire, par- fois sableuse, cette couche précède généralement le cal-. caire à Astéries. Ainsi que le note M. Blayac, c'est un banc fort infidèle et que l’on ne rencontre pas toujours. Il est cependant particulièrement développé dans la val. lée du Drot, toujours au contact du calcaire à Astéries et du calcaire de Castillon. Nous la trouvons exclusivement en trois points dans notre région, sur le plateau du champ Fresin, au sud de la butte de Monséour et aux Vinson- neaux (Taillecavat), sous son faciès marno-calcaire. Un gisement purement sableux existe à Saint-Sulpice-de-" Guilleragues, au lieu dit les Fenêtres. La couche repose M constamment, en ces trois endroits, sur un mince banc d'argile blanc verdâtre provenant de la transformations du calcaire de Castillon. $ M. Blayac propose de paralléliser cet horizon avec les niveau des marnes à huitres du bassin de Paris, dans lesquelles on trouve Ostrea longirostris Lmk et O. cya= {hula Lk. Cette dernière espèce est d’ailleurs citée par less auteurs comme accompagnant O. longirostris dans le bas= LS 0e ele ie 10 2 ÉTUDE STRATIGRAPHIQUE DE MONSÉGUR 103 ; gur, nous ne pouvons admettre entièrement celte opinion. Toujours O. longirostris s’est rencontrée seule dans les couches où il nous à été donné de l'étudier. En aucun : cas elle n'était accompagnée du moindre fossile. Quant à 0. cyathula et ses variétés, elle occupe constamment un ; niveau supérieur et devient surtout abondante dans les — zones consüutuant le toit du calcaire à Astéries. Calcaire à Astéries. — Nous avons déjà donné une es- quisse de ce qu'est ce substratum fondamental de l'Entre- deux-Mers et nous allons y revenir plus longuement. Ré- pétons seulement qu'il est surtout ici à l’état de mollasse meuble et passe même, en certains points, à l'état de _ sable très fin. On peut cependant signaler, aux environs de Monségur, quelques carrières où 1l se présente sous _Paspect de calcaire plus ou moins fin. C”? est ainsi que les carrières de Rimon, vers le Nord- Ouest, celles abandon- _ nées de Coutures et de la Fontaine, vers le Sud-Sud- Ouest, sont de calcaire à grès très fin, ne renfermant presque au- . cun fossile. Celles de Rimons se caractérisent par Fabon- . Pince des massifs de polypiers. … La carrière du Champ-Fresin renferme à peu pri ès ex- D cmeni une pierre très grossière constituée de débris -d'Echinides, de fragments d’huitres, de moules, de Pota- _ mides et de bivalves, d’osselets d’Astéries, le tout uni … par un ciment peu compact. mn L'Aquitanien. — Les couches aquitaniennes qui consti- iuent le couronnement des assises géologiques de l'Entre- icux-Mers, sont si pauvremént représentées dans la ré- gion que nous étudions, que l’on pourrait presque les y considérer comme inexistantes. Les limites de la mer aqui- anienne, telles qu'elles sont indiquées par M. Labrie, Le. b. passent non loin de nous et la côte en était proche dans la Fi portion qui s'étend du Mirail (La Réole) au pu de L Varna: FORCER ROVER NOEL ref à TER LT s .] LEE + 4 TA be “TS UE * À tn 1 L ie d'Air CAPE OR \ TE TP Re À son é 104 | E. LEVRAT CREME. 538 couvert le pays. En effet, le silex blond qui, dans la butte À de Launay, remplace en partie le calcaire blane lacustre, se retrouve en plaques, désagrégé sur tous les sommets de la région. Ce silex, résultat de la transformation du calcaire aquitanien inférieur, a été signalé par M. Labrie dans la portion de pays qui nous occupe au Puy et à la Fauquette, près Saint-Vivien. Nous-même l’avons observé « en abondance au sommet de la butte de la Pibole, au nord 3 du Puy. | Ce sont là les seules traces de l’Aquitanien dans nos … régions. AO, Le Quaternaire. — Durant la période quaternaire, les eaux ont recouvert la plus grande partie de la Gironde, à c’est-à-dire les Landes, le Médoc et toutes les plaines » basses. Seules émergeaient les régions élevées confinant à la Charente-Inférieure, à la Dordogne et au Lot-et-Ga- ronne et tout particulièrement l’Entre-deux-Mers. Ce qua- ternaire continental, à peu près inconnu pour la vallée. du Drot, a livré en d’autres lieux, aux archéologues et ! spécialement à M. Labrie, d’inexprimables richesses. Du. Chelléen au Magdalénien, toute l’industrie paléolithique ; s’y rencontre avec une faune variée. Aux environs de Mon- ségur, on n’a trouvé jusqu'ici que des débris d’Elephas primigenius. Les alluvions du Drot sont encore à étudier. 2. Etude stratigraphique de la mollasse marine de Monségur. Ainsi que nous avons déjà pu le constater, dans la ré-M gion orientale de l’Entre-deux-Mers, le calcaire passe pro gressivement à l’état de sables et d’argiles, avec quelques bancs de calcaire gréseux. Cette mollasse marine intermé=« diaire entre le calcaire à Astéries et la mollasse lacustre et continentale de lAgenais est particulièrement développée dans la direction Sud-Sud-Est au-dessous de Monségur. Nous avons eu l’occasion d'étudier cette mollasse en diver | Le , #0 L MLLCTCE | a LUS. : “ # 4 _ ses localités et de cette étude sont résultées quelques cons. D x hdd 3 È e / ÉTUDE STRATIGRAPHIQUE DE MONSÉGUR 105 tatations intéressant la stratigraphie de cet horizon spécial à notre canton. . La première de ces coupes de terrain suit, au Sud, toute la longueur du plateau sur lequel s’élève la ville. Elle court autour du vieux chemin de ronde de l'ancienne bastide et les vestiges des murailles forüufiées s'élèvent encore au-dessus des premières défenses naturelles cons- tituées par le terrain. | Dans le ravin où coule le ruisseau de la Fontaine, au niveau des glacis, nous pouvons observer le calcaire de Castillon, dont la partie supérieure est passée à l’état argileux. Immédiatement au-dessus, commencent les cou- ches de la mollasse à Astéries et cela sans l’intermédiaire _ de la zone à O. longirostris. Dès le premier examen de _ces couches, au-dessous du mur de la maison Glachant, à l'Est, nous pouvons constater qu’elles ne forment pas une masse homogène mais qu’on peut les diviser en trois éta- ges distincts, tant par l’aspect que par la diversité de la faune. C’est, en premier lieu, sus-jacente au calcaire de Cas- tillon, une bande de ? mètres environ d'épaisseur, consti- tuée par du sable compact que traversent de minces bancs calcaires. De nombreux feuillets d'argile de 2? à 3 centi- mètres d'épaisseur la parcourent de leurs strates hori- _ zontales. | Cette première couche renferme un certain nombre d’es- pèces parmi lesquelles deux prédominent, ce sont : Pecten Billaudelli (Des M.) et Echynocyamus piriformis (Ag.). Cette zone se subdivise d’ailleurs ici en deux bandes, dont une inférieure renfermant, à côté de Pecten Billaudelli et … d'Echinocyamus piriformis, quelques rares exemplaires — d'Osirea cyathula (Lk.) et d'O. rudicola (R. et D.). On ee. y rencontre, en outre, de multiples débris de Scutellides, … des Scutella striatula (M. de S.) et Amphiope Agassizi 106 E. LEVRAT (Des M.) De nombreux restes d’Halitherium Cuvieri (Kaup.) les accompagnent. Le gisement Glachant nous a livré des débris de côtes et une superbe molaire en par- fait état de conservation. k La bande supérieure, plus meuble que la précédente, épaisse de 1 mètre à 1 m. 50, est très pauvre en fossiles. On y rencontre à peu près exclusivement Pecten Billau- delli et Echinocyamus piriformis avec de rares débris de Scutellides. | Mais si la variété de la faune n’est pas grande, la mul- tiplicité des échantillons est considérable, du côté surtout de l’échinide, qui est au moins deux fois plus fréquent que le mollusque. On peut facilement, sur une longueur de quelques mètres, recueillir en quelques instants une véri- table profusion d'exemplaires de ces deux petites espèces. En dehors de ces fossiles caractéristiques, il est habituel de retrouver, à ce niveau, de mulüiples débris d’un peut crabe indéterminé mais qui paraît GRR spécial à l'Entre-deux-Mers. On récolte, en outre, à ce niveau, Ano- mia girundica et quelques Nummuliles. Cachée par les constructions de la ville, cette couche ne réapparaît dans sa totalité qu'à l'Ouest, au-dessous de l’ancien château. Elle recouvre toujours le calcaire de Castillon qui, en partie argileux, se termine, à l'extrême pointe du plateau, par un banc épais de calcaire compact. Là encore elle nous a livré la même faune qu’au Levant. Parmi des fragments de roches et des rubans d'argile, sa base est très abondante en restes d’'Halitherium (vertèbres, débris de maxillaire, nombreuses côtes). Scutella striatula ct Amphiope Agassizi s’y rencontrent en débris. Dans celle même bande inférieure, mais au nord du plateau, nous avons recueilli deux échantillons d'Echina- rachnius (porpitella) porpita (Des M.), ainsi que Mo- dola {lithodomus) cordala (Lk.), Ampullina crassalina « (Desh.), etc, ÉTUDE STRATIGRAPHIQUE DE MONSÉGUR 107 , La mollasse de Monségur se termine par une couche de 0 m. 75 à 1 mètre de sable fin compact. On n'y rencontre presque aucune espèce fossile en dehors de Sculella stria- tula, qui y abonde, et de très rares spécimens d’Amphiope Agassizi, Pecten Billaudelli et Echinocyamus piriformis ne nous paraissent pas exister à ce niveau, ils y sont, en tout cas, excessivement rares. Nous avons, à dessein, omis de signaler Crenaster lœvis (Des M.) parmi les espèces rencontrées dans la suc- cession des étages. Les osselets de cette astérie, qui a donné son nom aux couches constituantes de l’Entre-deux- - Mers, sont, en effet, extrêmement abondants à ce niveau. On les recueille dans toute la hauteur de la coupe, avec prédominance cependant dans la portion moyenne et supé- (A de. dé ds sé ENT PTT + rieure de l'horizon à Echinocyamus piriformis. Nous retrouverons cette structure constitutive de la mol- lasse de Monségur en tous les points où 1l nous sera donné de pouvoir observer ce terrain, soit en son entier, soit en ses diverses constituantes. Cette morphologie nous apparaît donc comme caractéristique de cette formation. ! 25 La seconde coupe où nous pouvons facilement étudier —._ cette disposition de la mollasse, est celle du plateau situé | au sud de Monségur, en deçà du ravin de la Fontaine, et — . nommé le Champ-Fresin. | | _ Au-dessus d’un banc argileux représentant le calcaire de Castillon, nous trouvons la couche à Ostrea longiros- tris. C’est une puissante assise marneuse parcourue par de nombreuses et minces plaques d’un calcaire bleuâtre - très dur. On y recueille en très grande abondance O. lon- … girostris et cela en dehors de tout autre spécimen de la - faune locale. | 4 Immédiatement au-dessus viennent les couches à Asté- ries. Elles sont représentées, à la pointe occidentale du plateau, en regard du château de Monségur, par une mol- ty + LAC LA * h Ki? RSS ROUTE é La à Es 108 E. LEVRAT et grossier constitué par un mélange de débris plus ou moins roulés, d’osselets d’astéries, de grains de sable unis par un ciment très lâche. Les restes d'Halitherium Cuvieri v abondent et nous avons eu la bonne fortune d’y rencon- trer une carapace presque entière de Trionyx aquitanicus (Delf.). | | Nous avons déjà signalé l'aspect particulier présénts par cetle extrême pointe du plateau, où il est bien évident que toute étude stratigraphique est impossible. Mais la succession régulière des couches reparaît vers l’est du Champ-Fresin. La bande inférieure. de l’horizon à Pecten Billaudelliet Echinocyamus piriformis, dans la- quelle nous avions signalé la présence de bancs calcaires, est 1c1 représentée par une roche compacte exploitée par les carriers et dans laquelle nous signalerons la présence d’'Ampullina crassalina (Desh.), d’un grand Pecten, de Turbo parkinsoni (Bast.) et de Trochus monulifer (d’Orb.). À ce niveau, d’ailleurs éloigné d’à peine 100 mètres de la pcinte du plateau, la couche à O. longirostris a déjà dis- paru ; elle se termine, à quelques 20 mètres de là, dans les vignes, et les couches que nous étudions maintenant reposent sur une puissante assise de calcaire de Casüllon, très blanc, très compact et sans fossile. De toute la région, ce sont les deux plateaux de Moni | ségur et du Champ-Fresin qui livrent le plus d’échan- tillons d’espèces diverses et il semble bien que ce soit cette zone tout à fait inférieure et plus compacte de la mollasse ‘4 qui les renferme en majorité. | Au-dessus nous trouvons, iei encore, les sables consti- tuant la portion supérieure du niveau à Echinocyamus. | Toujours accompagné de P. Billaudelli, ce petit échinide est très abondant dans ce gisement et cela à l'exclusion de toute autre espèce. Le banc sableux précité est sur- monté d’une dernière bande où se retrouve Sculella stria tula à l’état de pureté. ÉTUDE STRATIGRAPHIQUE DE MONSÉGUR. 109 Les échantillons d’Amphicpe font totalement défaut. Les deux points que nous venons de signaler sont les seuls connus de nous dans la région où l’on puisse étudier a peu près intégralement la succession des couches de la mollasse marine de Monségur. Les derniers gisements que nous voulons citer ne renferment qu’une partie de la stra- tigraphie régionale. C’est d’abord le gisement de Viduc-Andraud. Viduc est un lieu dit situé à peu de distance de Mon- ségur (2 kilomètres), dans la direction Sud-Est sur le che- min de Saint-Géraud. Ce gisement est intéressant à suivre des hauteurs de Canille (Monségur) jusqu'à Viduc, en passant par le bourg d’Andraud. Les couches s’infléchis- sent pour se relever aussitôt, partant de la côte 90 à Canille, passant à 79 à la Duronne (Andraud), pour se terminer à 97 (Viduc). Il faut nous arrêter un instant à ce point de la Duronne, en ce lieu et sur toute la longueur du chemin longeant le côté sud du château de Beysserat, immédiatement au nord d’Andraud, se trouve un gisement très important, parce qu'unique aux environs, d'Ostrea cyathula et O. rudicula. Ces deux espèces forment ici un banc compact de 1 à 2 mètres d'épaisseur, constitué exclusivement de coquilles entassées, le ciment d’union étant à peine existant. Un grand nombre de pièces ont encore leurs deux valves et sont encore dans la position normale du mollusque vi- vant. Sur une longueur de quelques mètres, ce sont des milliers de fossiles, si pressés, si serrés, qu'il faut atta- quer le banc à la pioche si l’on veut retirer quelques jolis échantillons. Tous les indigènes connaissent d’ailleurs ce … gisement, le gisement du Cyprès d’Andraud, et les érudits L d _ locaux attribuent doctement aux Romains ce prodigieux —._ entassement, tout comme les Ostrea longirostris du Champ-Fresin sont des vestiges culinaires du passage des troupes de Montluc et du siège de Monségur ! 110 E. LEVRAT Ce banc à Ostrea cyathula constituerait-il le toit de la mollasse à Astéries? La présence immédiatement infé- rieure de la couche à Sculelle rend cette hypothèse plau- sible ; nous verrons plus loin que, d'accord avec d’autres observations, nous pouvons la considérer comme exacte. Nous perdons, en effet, rapidement contact avec le banc à cyathula et nous pouvons suivre jusqu’à Vidue la couche à Scutelle, Cet échinide est ici excessivement abondant et au niveau des minces rubans argileux qui parcourent le | sable, les échantillons s’entassent l’un à côté de l’autre, se superposant, s’empilant comme des pièces de monnaie. Je dois ajouter, d’ailleurs, que l’extrême humidité de la couche rend l'extraction excessivement difficile et que: yresque toutes les Scutelles se reurent en débris. En de- hors de cette espèce, on ne rencontre que de rares Am- phiope Agassizi, tout autre fossile est absent. La zone fossiifère est ici très mince et ne dépasse pas 25 à 50 centimètres. Au-dessous s’élend une assise sa- bleuse de 1 mètre à 1 m. 50 d'épaisseur. Elle représente la couche à Echinocyamus, mais elle est à peu près sté- rile et, en dehors de quelques osselets d’Astéries, de dé- bris d’Anomia girundica (Math.) et d’une dent de Lam- nidée, nous n'avons trouvé là aucun débris paléontologi- que. Celle assise repose, à son tour, sur un banc de calcaire de Castillon et au-dessous de cet horizon lacustre on peut voir la mollasse du Fronsadais dans le lit encaissé du ruisseau qui coule au bas de la côte de Viduc. Un autre gisement intéressant est celui des Grands-Ey- riaux, Sur la route de Sainte-Gemme à Saint-Michel-la- Pujade, ce dernier point étant situé à 8 kilomètres au sud de Monségur. Nous trouvons, aux Grands-Eyriaux, une butte de sable fin qui nous donne presque exclusivement Scutella stria- Lula avec quelques très rares Amphiopes. Les couches sous-Jacentes ne peuvent s’observer, cachées qu’elles sont ÉTUDE STRATIGRAPHIQUE DE MONSÉGUR Dan par les terres labourées et la culture très intense. Seule, la mollasse du Fronsadais apparaît au pied du coteau en ue puissante formation dans laquelle s’est creusé le lit. ce l’Andouille, petit ruisseau affluent de la Garonne. La pare supérieure de l’assise à Scutelle renferme en très grande abondance Ostrea cyathula. : Cette couche à O. cyathula, déjà signalée à Viduc, et qui apparaît aussi par sa base au sommet du plateau de Mon- ségur, cette couche que nous retrouvons très nettement ici, nous la rencontrons encore sur le chemin de Saint- Michel, à quelques 800 mètres avant d’arriver à la butte qui supporte le village (côte 109). | - Ce qui fait l'intérêt du gisement de Saint-Michel, ce n'est point l’étude des couches de la mollasse marine, bien que leur terminaison par une puissante assise marneuse à O. cyathula révèle une disposition constante dans la stratigraphie régionale qui nous autorise à considérer cette zone comme le couronnement de la mollasse-de Monségur. Mais le point intéressant consiste dans la présence à Saint- Michel de la couche à Amphiope Agassizi. La faune de cetle zone qui couronne le coteau, est exclusivement com- pesée par cet échinde. C’est un banc sableux de 1 mètre à 1 m. 50 environ d'épaisseur, de sable fin assez compact, infiltré, en certains points, de bancs de calcaire dur. Il renferme en abondance et dans toute sa hauteur, Am- phiope Agassizi (Des M.). Presque toutes les pièces sont dans un remarquable état de conservation. Partout ailleurs dans la région, et c’est ce qui fait l’in- F térêt de l'horizon de Saint-Michel, les coupes où nous vons pu étudier la stratigraphie locale ne renferment . plus le niveau à Amphiope Elle a été enlevée au cours “des âges. Le toit à O. cyathula de la mollasse est lui-même L très souvent absent. Les Amphiope Agassizi que l’on ren- contre cependant encore en divers points avec assez —d'abondance, sont des pièces qui ont glissé le long des 112 E. LEVRAT pentes et ne sont plus en connexion logique avec leur étage naturel. x Les coupes observées dans la région par divers géolo- gues et tout particulièrement par notre ami M. l'abbé Labrie, à Saint-Gemme, Saint-Vivien, Roquebrune, etc., viennent d’ailleurs confirmer la présence constante de cette couche à Amphiope au-dessus de la mollasse à As- téries. De notre étude stratigraphique de la ti de Monsé- gur, il résulte qu’au-dessus de la couche à O. longirostris, qui, le plus souvent absente, se voit remplacée par le fa- ciès calcaire ou argileux du terrain lacustre de Castillon, la mollasse marine de Monségur peut se diviser en trois ZONES : 1° Une zone inférieure à Echinocyamus piriformis et Pecten Billaudelli, riche en fossiles divers dans sa portion la plus basse ; 2° Une zone moyenne à Scutella striatula ; 3° Ce niveau est lui-même couronné d’un banc marneux à Ostrea cyathula. Ce banc, qui forme le toit de la mol- Ë lasse à Astéries, est rarement observé en place. Il est particulièrement net à la Duronne (Andraud). Enfin les couches de Monségur se terminent par une couche indépendante de la mollasse marine, Ce niveau se caractérise par la présence d’Amphiope Agassizi. Le g1- sement de Saint-Michel-la-Pujade est un des rares points où on puisse l’observer bien en place, avec des échan- üllons nombreux et excellents. De l’étude de la faune et de l'aspect des terrains nous pouvons tirer une autre conclusion. Cette mollasse ma- … rine de Monségur, constituée en majeure partie de sables … et de rares bancs calcaires, cette mollasse située très près 1 de la mollasse lacustre et continentale de l’Agenais, re- présente une zone littorale. Le rivage de la mer stam- « pienne se trouvait aux environs de Monségur. Nous pou- ÉTUDE STRATIGRAPHIQUE DE MONSÉGUR 1143 vons même dire qu'un estuaire se trouvait dans la région du plateau de Monségur et du Champ-Fresin, là où coule actuellement le mince ruisseau de la Fontaine. En effet, + £ É :. 5 : À * 4 L PLANCHE LI. 2”: & Fic. 1. Scutella striatula, face ‘supérieure (réduction de 1/3). & — 2. — — face inférieure — — Fa _ Fig. 3. Amphiope agassixi, face supérieure — — Ë | — 4, — — face inférieure — — Lo Gi … l'abondance des sables indique déjà une formation battue per les vagues, une formation côtière. De plus, toute la | 4 de la région est une faune littorale et d’estuaire. l'abondance des huîtres et des anomies, les puissants cr de polypiers, les espèces perforantes, les mytilidés, 4 mulout cela annonce un rivage très proche. Les Potamides, SOC, D'HIST, NATURELLE DF TOULOUSE (T. XXXIX) 8 114 E. LEVRAT les nombreux vestiges d’Halitherium et la découverte d’un Trionyx confirment notre croyance en la présence d'un estuaire à Monségur. Nous sommes donc en droit de conclure que l'aspect 4 particuher revêtu par les couches à Astéries de Monsé- gur est dû à ce que nous sommes en présence d’une forma- tion littorale. Circonstance qui expliquerait, d’ailleurs, … la découverte par de Bonal et Delfortrie de vestiges de la faune continentale dans les environs de Monségur, soit 4 qu'il s'agisse d’une pointe de terrain lacustre, soit plutôt À que nous soyons en face de débris charriés. à Cet aspect littoral de la mollasse de Monségur nous per- mettra d’ailleurs d'expliquer les variations morphologi- | ques de certaines espèces de sa faune. s 3. Scutella striatula et ses variations morphologiques. Le groupe des Scutellidæ est parüculièrement bien re-. présenté dans la faune échinologique du tertiaire giron- 3 din. À ce point de vue, l'Entre-deux-Mers n’est pas moins. favorisé que le reste du département puisqu'il nous offre. à considérer, dans le Stampien : Scutella striatula (M. de Serres), Amphiope Agassizi (Des M.) ; dans l’Aquitanien : : Sculella Bonali (Tourn.) avec sa variété Gornacensis (Fa. lot) et Amphiope ovalifora [(Des M.) Fall]. Le genre Sculella, que précédèrent, durant la période éocène, les Prœscutelles, prend naissance dans les cou-« ches de l’éocène supérieur de Biarritz (Ludien) avec Scu-| lella subletragona (de Grateloup), espèce assez rare d’ail- leurs. x FE Mais dès l’oligocène, il prend un développement consi- | dérable avec Sculella striatula, espèce remarquable non seulement par l'abondance de ses échantillons, mais en“ core par la variabilité de son type, variabilité déjà signa- ÉTUDE STRATIGRAPHIQUE DE MONSÉGUR 115 « Jée mais sur laquelle 1l y a cependant plusieurs observa- tions intéressantes à présenter. . Cotteau place l’origine de cette espèce: re les couches … éocènes. Il se base sur ce fait que de très rares exemplai- É res auraient été découverts par M. Daleau dans l’éocène 1 moyen du Tremble, près Bourg-sur-Gironde. C’est une | opinion qui ne nous paraît pas exacte. Ainsi que le dit … M. Fallot, ce doit être une erreur d'attribution d'étage qui . lui a donné naissance, « car c’est le calcaire à Astéries qui affleure aux environs de celte ville ». Avant d'étudier les variations de cette scutellide, don- . nons la description du type classique d’après l’étude four- mie par M. Cotteau dans son volume de la Paléontologie | française : Les Echinides éocènes (t. ID). l Scutella striatula (Marcel DE SERRES, 1829). _ Sculella striatula. — M. pe Serres : Géognosie des ter- rains tertiaires de la France, 1829. Scutella strialula. — Acassrz : Mém. Soc. sc. nat. de Neu- châtel, t. I, 1836. . Scutella subrotunda (pars). — ne GrareLour : Mém. de géo. zool. sur les oursins fossiles, 1837. - Sculella striatula. — Acassiz : Ann. des sc. nat. zool., 1837. —…. Sculella striatula. — Des MouLis : Etudes sur les Echi- è nodermes, 1837. — Scutella striatula. — Acassiz : rs des Scutelles, 1841. …Sculella striatula. — Acassiz et Desor : Catal. raisonné des Echin., 1847. F Scutella striatula. — »'Orgicny : Prodrome de paléont., 1560. f Scutella striatula. — Desor : Synopsis, 1857. | Scutella striatula. — Tournouër : Recensement des _ Echin., 1870. | Scutella striatula. — Benorsr : Descript. géol. de Saint- Estèphe et Vertheuil, 1885. 116 E. LEVRAT, Sculella striatula. — Correau : Echinides éocènes, 1891. Sculella striatula. — Farcor : Observations sur quelques « « « « « (( « « « « « « : ( « « « « « « « « « « « « « « « la description de ce type. À peine signale-t-1l la position prémarginale du périprocte dans certains exemplaires, Scutellides, 1903. « Espèce de taille moyenne, subcirculaire, arrondie en avant, subonduleuse et dilatée en arrière. Face supé- “ rieure légèrement bombée dans la partie centrale, dépri- : mée et tranchante sur les bords. Face inférieure tout à fait plane. Sommet ambulacraire presque central, un peu rejeté en arrière. Aires ambulacraires fortement : pétaloïdes, larges, courtes, médiocrement développées, égales entre elles, paraissant presque fermées, oecupant un peu plus d’un tiers de l’espace compris entre le som- met et le bord. Zones porifères larges, arrondies à l’ex- trémité, composées de pores inégaux, les externes étroits, allongés, les internes petits et arrondis, unis. ‘par un sillon qui s’atténue en se rapprochant du pore … interne, disposés par paires obliques. Zone interpori- | fère droite, un peu aiguë à l’extrémité, à fleur de test, moins large que l’une des zones porifères. Les aires ambulacraires, très développées vers l’ambitus, sont marquées, à la face inférieure, par des sillons bien ac- - cusés qui se bifurquent un peu au-dessus du péristome et présentent, près du bord, quelques autres ramifica- tions secondaires peu apparentes. Tubercules fins, ser- rés, homogènes sur toute la surface du test. Périprocte elliptique, infra-marginal, mais très rapproché du bord « | qu'il entame légèrement. Appareil apical subpentago-. nal, de très grande dimension, muni de quatre pores génitaux s’ouvrant sur le bord de la plaque, les deux antérieures plus rapprochées que les deux autres. Hau- teur : 6 millimètres ; diamètre antéro-postérieur : 50 mil-. limètres ; diamètre transversal : 52 millimètres. » Cotteau, on le voit, ne signale aucune variabilité dans ÉTUDE STRATIGRAPHIQUE DE MONSÉGUR (17 4 lors de son étude des rapports et différences de cette es- D pèce avec Sc. subrotunda (Lam.) du miocène aquitanien. ù Fallot, par contre, dans ses Observations sur quelques + : LE è 4 Scutellidæ des terrains tertiaires de la Gironde et du Sud- ; _ Ouest, insiste tout particulièrement sur la variabilité de cette espèce comme dimensions et comme forme. « J'ai vu, dit-il, des échantillons dans lesquels le plus « grand diamètre atteint à peine 47 millimètres et d’au- « tres où il dépasse 85 millimètres. Les petits échantillons « sont généralement arrondis, presque circulaires... « « ….. Les grands prennent très souvent — je devrais dire —_ « généralement — un certain allongement dans le sens … « transversal. Dans un échantillon de Quinsac, je trouve NL. « 75 millimètres comme diamètre transversal maximum … « et 71 comme diamètre antéro-postérieur ; le fait est en- —.« core plus marqué dans un échantillon de Cénac, qui a L« 82 millimètres sur 77. Au | … « Néanmoins, l’on peut voir de grands échantillons tout “« à fait circulaires... J'ajouterai que la plus grande di- …« mension transversale est toujours en arrière du sommet. … « L’anus, qui est très petit, est placé très près du bord ; …. ce dernier présente, à ce niveau, une légère échancrure « qui, peu marquée chez le jeune, devient très apparente “« et très accentuée à mesure que l’oursin avance en âge. …« Enfin les ambulacres sont peu variables ; ils sont un « peu moins allongés chez les échanüllons arrondis que chez les autres ; ils sont presque toujours terminés exté- « riéurement ou, en tout cas, à peu près terminés. Enfin, “( comme caractère assez important, je ferai observer que les zones interporifères sont sensiblement de la largeur D - “Cstries qu'extérieurement ; c’est ce qui avait, je pense, «€ frappé Marcel de Serres. » ue ES né: 4 st: 118: : E. LEVRAT ME vement des gisements monségurais, nous pouvons con- clure, nous aussi, à l'extrême variabilité du tÿpe de Cot- teau. Et même, du moins pour hotre région, cette varla-. bilité nous paraît beaucoup plus grande et porter sur plus | de caractères que ne l'ont cru jusqu'à maintenant les au- : teurs. Ces modifications re ras 1° La forme générale ; 2° Les dimensions ; 3° La face supérieure ; 4° Le bord et l’échancrure anale ; 5 La grandeur de l'anus ; 6° La position du périprocte. 1° La forme générale. — Suivant Cotteau, le test est … subcirculaire, arrondi en avant, subonduleux et dilaté en . arrière. C’est, en effet, la forme la plus fréquente. Cepen- « dant, ainsi que le signale M. Fallot, on rencontre des … échantillons circulaires. Nous en possédons un dont les « deux diamètres antéro-postérieur et transversal ont 35 mil- - limètres ; un second a 65 sur 65 ; un troisième, 26 sur 27. Mais ces cas sont nas et généralement le dia-. mètre transversal l'emporte de quelques millimètres sur l’antéro-postérieur. La forme générale n’est pas d’ailleurs constamment sub- | circulaire, voire circulaire, certains exemplaires revêtent des formes polygonales. Nous possédons une pièce très“ nettement trapézoïde et où, seul, le côté postérieur est. incurvé. | Le bord peut être, dans son ensemble : 1° Uni, régulier, sans encoche sur tout le pourtour ; nous ue parlons pas ici de l’encoche anale sur laquelle nous | reviendrons ; : 2° Il présente, le plus souvent, deux larges inflexions | au niveau des ambulacres postérieurs : | | 1 | ÉTUDE STRATIGRAPHIQUE DE MONSÉGUR 119 3° On peut enfin, sur quelques exemplaires, consiater « une encoche peu accentuée au niveau des ambulacres an- térieurs. _ Suivant les individus et surtout selon l’aspect de la face - supérieure, le bord peut être très mince ou, au contraire, ; assez fortement épaissi. ; - La face inférieure serait tout à fait plane, selon Cotteau. Cela est exact pour certains exemplaires. Mais la plupart ‘ont une dépression centrale péristomiale et certains s’ex- cavent progressivement du bord jusqu’à la région mé- diane. Les aires ambulacraires sont marquées, à la face inférieure, par des sillons très nets qui se bifurquent à 5 ou 6 millimètres du péristome. Ces deux branches émet- tent, vers la région marginale, quelques ramifications peu accentuées et sans importance. Le péristome est penta- gonal, les faces en sont concaves, incurvées vers le cen- tre péristomial, les sommets, très aigus, se pue dans l’origine des sillons ambulacraires. : 2° Les dimensions. — Les dimensions sont très varia- bles et si, comme l'indique Cotteau, on peut observer comme type moyen des individus de 50/52 millimètres, Fallot en cite de 47 millimètres et d’autres ayant 8 milli- mètres dans leur plus grand diamètre. Nous en avons re- cueilli nous-même de beaucoup plus petits et la taille des nombreux échantillons des couches de Monségur évolue …— entre 26/27 millimètres et 68/74, la moyenne du type oscil- D lant entre 58/62 et 60/64. Le diamètre transverse est tou- jours le plus grand. Cette constatation déjà faite n’est pas particulièrement …_ intéressante. Le fait nouveau réside en ce que nous avons pu remarquer une grandeur sensiblement constante chez les Scutelles habitant le même gisement. Les variations individuelles sont minimes dans un lieu donné; elles ne - prennent d'importance que lorsqu'on peut comparer des + localités différentes. 120 | E. LEVRAT SA EE C’est ainsi qu’à la maison Glachant et au Champ-Fresin, gisements très voisins, nous trouvons : 60/63 — 58/62 — 61/66 — 52/56. 65/71. Aux Grands-Eyriaux :-40/42 — 42/44. ; À Mongauzy : 26/27 — 29/31 — 34/35. Nous avons pris à dessein, dans l’énumération de ces mensurations, les types extrêmes de chaque Re les plus petits et les plus grands. En même temps que cette variabilité suivant la localité, nous pouvons constater que la diminution de la taille est progressive pour nos échantillons à mesure que la loca- « lité se fait plus méridionale. Y a-t-l là un simple hasard dans la récolte des pièces ? Nous ne le croyons pas. Nous aurons, en effet, l’occasion de vérifier à nouveau nos deux observations sur les dimensions des Scutellides de Mon- ségur lors de notre étude d’Amphiope Agassizi. 3° La face supérieure elle-même présente des variations qui n’ont pas encore été signalées. Suivant la description classique, elle est «légèrement bombée dans la partie centrale, déprimée et tranchante sur les bords ». Cela est exact pour certains exemplaires, mais non pour tous. La face supérieure peut, en effet, être fortement et uni- : formément bombée, sans saillie centrale et à bords épais, se rapprochant du type de Scutella Bonali. Ou bien elle s'élève progressivement des bords amincis jusqu’au som- met non saillani, le test étant, dans son ensemble, peu … épais. En d’autres cas elle est fortement déprimée dans la région de l’ambitus et présente une forte saillie centrale. Le sommet ambulacraire qui, dans nombre d’exemplai- res, est presque central et reporté à 1 millimètre environ en arrière, se trouve, chez certains, très nettement au cen- tre. Une de nos Scutelles avait, par contre, son appareil À Viduc, près Monségur : 65/65 — 62/67 — 64/70 — | ÉTUDE STRATIGRAPHIQUE DE MONSÉGUR 121 apical reporté à 3 millimètres en arrière. Un autre, le seul que nous ayons pu observer de ce type, avait l’apex à ee PSE TPE DO Or DER ne y LÉ * dy 7 nt ads | LEV SV 7 C y LES re PL'ADERENT à US x « à tr be” » L ren CON PE LE RTS La 2 pe Pal Lx Le Rs n ” . RE | 1 à LE FETES LT NL TRS à à + 4 # R.% Va chi 2 PES @ . re : ai 1e . £ ; € “3 —. P, “ s « . 136 | E. LEVRAT | Ra Fusus ind., M.-Saint-Vivien, etc. Nombreux moules inter- nes et externes. Cyprœa ind., M. Nous avons recueilli deux exemplaires au Champ-Fresin d’une Cyprœa non encore signalée à M. | Cerithium Charpentieri, Bast., M. Moules internes. Com- mun. | | 2200 Cerithium plicatum, Brug., M. Moules internes. Commun: Xenophora ind., M. Plusieurs fragments. Nalica (Ampullina) crassatina, Lmk. De très, nombreux exemplaires de cette espèce dans toute la région. Turbo Parkinsoni, Bast. De nombreux moules internes à Monségur (Champ-Fresin). Trochus monilifer, d'Orb., Monégur. Moules internes. Fréquent. | Trochus monilifer, d'Orb., Rimons. Moules internes et ex- ternes. C. C. Pholadomya Puschi, Goldf., M. R. Venus Aglauræ, Brong., M. Moules internes et exter- : nes. R. | | ? 7780 Arca scabrosa, Nyst., M. Quelques rares empreintes. R.R. Modiola cordata, M. Moules internes. R. R. £ Peclen Billaudelli, Des M., Monségur. Très fréquent. Test entier. C. C. C. f | 4 Pecten sp., Monségur (Champ-Fresin). Empreintes. R. Anomia {girundica ?), Math., Monségur. Fréquente. : Ostrea longirostris, Lmk., Monségur (Champ-Fresin), « Saint-sulpice. C. C. : 15 Ostrea cyathula, Lmk., Monségur, Grands-Eyriaux, An- T:draud CG; 4 Ostrea rudicula, R. et D., M.-Andraud. C. C. “4 ÉCHINODERMES Sculella strialula, M. de S., Monségur, Viduc, Grands-“ Eyriaux, Mongauzy. C. C. C. 4 < oi v * Amphiope Agassizi, Des M., M., Viduc, Saint-Michel. ms | és oi dites. Tilbite si te ÉTUDE STRATIGRAPHIQUE DE MONSÉGUR 137 ce 6-0. Echinarachnius porpita, Des M., Monségur. Nous en _ avons deux exemplaires. R. R. Echinocyamus piriformis, Ag., Monségur. C. C. C. C. Nucleolites Deljortriei, Cott., Monségur. R. R. R. Crenaster lœvis, Des M., Monségur. C. C. C. C. POLYPIERS On retire des couches de Monségur de multiples échan- tillons de types très divers, mais aucune de ces pièces _ r’est déterminée. Il en est de même de nombreux Bryo- zoaires. Quant aux Nummulites que l’on rencontre, on doit, semble-t-il, les rattacher à N. intermedius et Vascus du bassin de l’Adour. CONCLUSIONS Arrivés au terme de cette étude sur la stratigraphie et la paléontologie de la région de Monségur, nous croyons que l’on peut en tirer les conclusions suivantes : 1° Les couches stampiennes qui constituent l’anatomie 4 essentielle de l’Entre-deux-Mers, représentées par les puissantes assises du Calcaire à Astéries, dans la presque totalité du pays, revêtent, au niveau du rivage oriental de la formation, l’aspect d’une mollasse marine. 2° Cette mollasse sert de lien d’union entre le calcaire à Astéries et son équivalent latéral, la mollasse continen- | tale et lacustre de l’Agenais. C’est une formation littorale — marquant la limite de la mer stampienne dans la région. 3° On peut considérer trois zones distinctes dans la mol- — lasse de Monségur, chacune d’elle se caractérisant par sa » faune. Ce sont : 138 E. LEVRAT PR ee 1 Le 1° Une zone inférieure à Echinocyamus PERS et. Pecten Billaudelli ; 2° Une zone moyenne à Scutella striatula ; 3° Une zone supérieure à Ostrea cyathula. Une couche à Amphiope Agassizi indépendante et su- périeure à la mollasse marine couronne les coxQhes de la région. | 4° Sculella strialula (M. de Bee l’une des espèces … caractéristiques de l’oligocène girondin, est particulière- ment abondante dans la région de Monségur. C’est une espèce excessivement protéiforme, beaucoup plus que ne : l'ont dit les auteurs. Ses variations ROSE inté- ressent : ’ a) Sa forme et ses dimensions, ce qui avait été déjà sie gnalé ; | = b) Sa face supérieure analogue au type Coftéau, ou ré- gulièrement et progressivement bombée ; c) Le bord et l’échancrure anale très polymorphes ; d) Enfin la grandeur, la forme et la position du péri- 3 procte. RE | 5° Les dimensions de Scutella striatula sont surtout va- Fr riables avec le gisement. À un lieu donné correspond un type moyen dont toutes les pièces se rapprochent. Ce. type étant très différent pour deux points éloignés. 6° Le périprocte présente des situations très diverses: a) Il peut être placé à 2 ou 3 millimètres loin du bord ; x ‘b) Il peut être Juxta-marginal ; | c) On peut le trouver dans une gouttière NES re nale ; ; 42 d) 1 est parfois marginal à orifice regardant en bas; e) Enfin il est marginal à direction horizontale. Les deux premiers types sont de beaucoup les plus fré- . quenis. 4 7° Le second des grands Echinides de Monségur, Am- phiope Agassizi (Des M.), est la première apparition des ÉTUDE STRATIGRAPHIQUE DE MONSÉGUR 139 - Scutellides lunulées dans les terrains tertiaires. Elle est très rare et tout à fait spéciale à la portion orientale de l'Entre-deux-Mers. On ne la trouve guère qu'aux environs de Monségur et son gisement le plus abondant est celui de Saint-Michel-la-Pujade. 8 Sans être aussi polymorphe que Sculella dr talula, cette espèce est néanmoins beaucoup moins stable que ne le prétendent les auteurs. 9 En dehors des variations de la face supérieure et des lunules, la variabilité la plus grande est celle de la taille. * Ici encore ces modifications sont en rapport étroit avec le gisement. Si bien qu'on pourrait établir une petite variété spéciale à l’Amphiope de Saint-Michel, celles de Viduc et de Monségur étant sensiblement plus grañdes. Ces modifications de Sculella striatula et d’Amphiope Agassizi nous paraissent dues à leur développement dans des conditions diverses, qu’expliquent le polymorphisme du littoral. 10° Très abondant dans les couches de Monségur, où il constitue, avec Pecten Billaudelli, la faune caractéris- tique de la zone moyenne, Echinocyamus piriformis Ag. … nous paraît constituer, avec E. affinis et E. angulosus, …_ une seule et même espèce qui se serait perpétuée avec — d’insignifiantes modifications des temps éocènes jusque dans les mers actuelles. L’Echinocyamus piriformis de Monségur constitue, en raison de l’exiguité de sa taille, une variété du type bor- - delais normal en Entre-deux-Mers et là encore nous vou- …. lons voir une influence du faciès littoral qui règne dans la région. A , n * Ur ENVI É LC : 7 CE 1 M al el APE CT APE FPT PUR 3 1 aa - né sé STRESS 7e S 2 gr ns à NO, } LTE 2% : : d End _ À he. = RL € LS RTS heRC ‘ i TT à a 7 ee ES h 1410 te _ E. LEVRAT INDEX BIBLIOGRAPHIQUE BEnoisr. — Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, t. V, 1881. | BLayac (J.). — Contribution à la géologie de l’Entre-deux- 4 Mers. Sur l’âge du Calcaire à Astéries et sur les dépôts … aquitaniens des environs de Sauveterre-de-Guyenne : (Bull. de la Carte géol. de France, t. XVI, 1906). Corrrau (G.). — Echinides éocènes. Paléontologie fran- çaise. Terrains tertiaires, t. II, 1891. Des Mouris‘(Ch.). — Excursion à Monségur (Actes de la. Soc. Linn. de Bordeaux). | Douviccé (H.). — Le terrain nummulitique du bassin de l’Adour (Bull. Soc. géol. de France, 4° série, t. V). Fazcor (E.). — Contribution à l'étude de l’étage tongrien du département de la Gironde (Mém. de la Soc. des _ Sciences phys. et naturelles de Bordeaux, t. V, 4° série, 1894). FaLLor (E.). — Notice relative à une carte géologique des 3 environs de Bordeaux, 1895. Faror (E.). — Sur l'extension de la mer aquitanienne dans l’Entre-deux-Mers (Bull. Soc. géol. de France, -IN°"série, 4:°1, 490P. | | FazLor (E.). — Observations sur quelques Scutellidæ des « terrains tertiaires de la Gironde et du Sud-Ouest (Mém. “À Soc. sc. ph. et nat. de Bordeaux, 6° série, t. III, 1903). FrRiTrez (H.). — Paléontologie de la France (Deyrolles). 4 Lagrie (J.). — Les dépôts aquitaniens et les limites de la. mer aquilanienne en Entre-deux-Mers (Actes Soc. Linn. M de Bordeaux, t. LIX, 1904). deux-Mers (Gironde) (Congrès d’archéologie du Sud- Ouest, Bordeaux, 1907). d 4 Le | É De LAPPARENT (E.). — Abrégé de géologie (édition 1907). _FourNouËR. — Recensement des Echinodermes du Cal- + _ caire à Astéries (Act. Soc. Linn. de Bordeaux, t. XXVTE, | 1870). | | | TouRNoUËR. —_ Sur l’âge géologique de la mollasse de DE (Bull. SOC. Evo de France, R° sér., t. XXVIT). es ; Coé ÉTUDE STRATIGRAPHIQUE DE MONSÉGUR 141 LaBre (J.). — Les industries préhistoriques en Entre- . Fou "LE d£ k - f nr + + > 4 “ , , " à LH CPR d w … TEA :s i re ET k _ rt ri. 1} » 142 H. RIBAUT : MYRIOPODES DE LA MONTAGNE NOIRE Par H. RiBaur. J'ai eu l’occasion, au printemps dernier, d'effectuer _ deux journées de chasse (16 et 17 avril) dans les forêts . voisines de Cayroulet et d'Hautamiboul, situées dans la partie nord-ouest de la Montagne Noire. Il est évident qu’un si court espace de temps et une si faible étendue de terrain exploré ne peuvent donner qu’une idée très im- parfaite de la faune de ce massif montagneux. Aussi n'au- | rais-je point songé à parler de cette récolte si les résultats qu’elle m’a fournis ne m’avaient pas paru présenter à cer- tains points de vue un intérêt suffisant pour les faire con- naître dès maintenant. Elle m'a, en effet, montré l’exis- tence de deux espèces nouvelles : l’une appartenant à un genre dont aucun représentant n'avait été encore signalé en France, le genre Leptophyllum ; l’autre, au genre Tri- choblaniulus, dont on ne connaissait jusqu'ici qu’une ou deux espèces (hirsulus Brol. et hirsutus cavernicola Brol.). Mais ce n’est pas en cela seulement que réside tout l’intérêt 3 de ma chasse : à l’encontre de ce que l’on aurait pu atten- dre par suite de la situation de ce massif montagneux, par suite aussi de ce que l’on sait sur sa faune entomologique, elle a révélé un caractère très nettement pyrénéen de la … faune myriopodologique, Voici la liste des espèces que j'ai rencontrées. Un asté- M risque désigne celles que je considère comme caractéris- 4 tiques de la faune pyrénéenne : ‘4 Lithobius forficatus (L.). — aulacopus Latz. ARE | MYRIOPODES DE LA MONTAGNE NOIRE —— melanops Newp. -- piceus L. K. — tricuspis Mein. — calcaralus C. K. Cryptops hortensis pauciporus Brol. Haplophilus subterraneus (Leach.). * Geophilus pyrenaicus Chal. : _— Gavoyi Chal. (1). — longicornis Leach. * Brachygeophilus truncorum Ribauti Brol. be. Chætechelyne vesuviana (Newp.). Scolioplanes crassipes (C. K.).. * Glomeris pyrenaica Latz. — marginata Vill — connexa perplexa Latz. Glomeridella Kervillei (Latz.). 4 Gervaisia sp. ? (jeune). *Marquetia pyrenaicum Rib.? Polydesmus complanalus (L.). —— inconstans Latz. Trichoblaniulus gracilis n. sp. *Cylindroiulus londinensis finitimus Rib. ù — ‘ pyrenaicus Brol. _" Leucoiulus spinosus Rib. lulus belgicus Latz. Leptophyllum armatum n. sp. Schizophyllum sabulosum (L.) Polyzonium germanicum Br. L.] | décrit par mon collègue J. Chalande. - 143 …. Lithobius forjicalus paraît être très commun dans ces » régions, tandis que je la considère comme rare dans les — Pyrénées centrales. D'autre part, il est intéressant de re- | É marquer que je n’ai pas rencontré de Lithobies du groupe PAST CUT d'OS : v AS TE CE pe PR PEAR TT « u \ u F - 4 NE 2 2 Ke TT " | ! 7 à + [ > MA 144 H. RIBAUT : | pilicornis, alors que L. pilicornis Doriæ Poc. (= L. medi- terraneus Chal.) est excessivement commun dans les Py- rénées. | L'espèce que j'ai rapportée avec doute à Marquetia pyrenaicum n’est représentée, dans ma récolte, que par une femelle adulte. Néanmoins ses caractères externes et: la physionomie de la faune me font penser qu'il s’agit bien de cette espèce. | | Cylindroiulus pyrenaicus, qui est absolument identique à celui qui vit dans les Pyrénées, est assez abondant. C’est … là un fait assez curieux, car cette espèce, que l’on ren- - contre fréquemment dans les Basses-Pyrénées et dans les Hautes-Pyrénées, paraît extrêmement rare dans les Pyré- nées de la Haute-Garonne, où se trouverait, sans doute, la limite orientale de son aire de dispersion dans la chaîne. … Je n'ai pu en trouver qu’un seul exemplaire dans les ré- … gions montagneuses voisines de Saint-Béat, pen pre É de dix années de chasse. À Les 29 espèces composant cette récolte peuvent : se grou- % per ainsi : te 2 espèces nouvelles, peut-être spéciales à la Montagne Noire ; ; 8 espèces pyrénéennes ; 19 espèces à aire de dispersion très étendue. Leptophyllum armatum n. sp. LA Coloration et sculpture comme chez L. nanum Latz. Taille très variable allant, pour les mâles adultes, de 92 : O5 à 19": 1%, Femelles un peu plus robustes. # Nombre des segments également très variable allant, pour | les adultes des deux sexes, de 46 à 70. (Exceptionnellement un mâle adulte de 44 segm.) Le nombre des segments apo= MYRIOPODES DE LA MONTAGNE NOIRE 145 des dépend du nombre total, comme l'indique le tableau suivant : Nombre total Nombre de segments de segments. apodes. 34 Nat S 40 AD 44-46 (6 47-49 3) 50-55 | 4 06-70 3 Pores répugnatoires situés dans le métazonite, contre la sulure. Pas de fossettes pilifères frontales. Une quinzaine d'ocelles prèsque indistinctes dans une zone très fortement pigmentée, un peu plus distinctes chez les jeunes. Pointe du segment préanal robuste, beaucoup plus longue que chez L. nanum, nettement incurvée vers le bas. Ecaile sous-anale allongée, aiguë, se détachant des valves anales sur la moitié de sa longueur. Mâle. — Pattes 2 à 7 avec un coussinet sur les trois avant-derniers articles (fémur, postfémur et tibia), celui du fémur moins développé que les autres, Gnathochilarium avec deux poils de chaque côté au ni- 4 1 ; veau de la courbure. Joues, vues de profil, presque qua - drangulaires, à angle antéro-inférieur bien marqué, quei- + Gue fortement émoussé. __ Première paire de pattes transformée en crochets à - courbure anguleuse. | Deuxième paire de pattes à hanches simples. Gonopodes antérieurs élancés, terminés en poin'e - mousse ; le tiers distal de leur face postérieure porte nn … fort épaississement auquel succède brusquement une ex- cavation. … Gonopodes postérieurs : Mésomérite fourchu. L’entaille qui sépare les deux bras de la fourche est large et arrondie à la base ; elle occupe seulement le quart distal. Le bras mn. —…—. Soc. D’HIST. NATUPELLE DE TOULOUSE (T. XXXIX) 10 EE TR OR PORT TT SAN) CT 146 H., RIBAUT externe est incurvé vers l'intérieur, arrondi à l'extrémité et n'alteint pas lépaississement distal du gonopode anté- rieur, Le bras interne est plus large et plus long que l'externe : 1l empiète sur l’épaississement du gonopode an- lérieur : son extrénnté est largement arrondie. Eucoxite trapu, à peu près de la longueur du mésomérite, c'est-à- dire n'ayant que les deux tiers de la longueur du gono- pode antérieur. Il présente trois sallies à l’extrémité. Une antérieure allongée et poilue à l'extrémité ; une autre tout à fait distale, glabre, en général presque aussi développée que la première ; une lroisième postérieure très basse et très mousse, formant un godet peu profond et embrassant une pelle partie de la base de Ta pointe distale. Le déve- loppement des prolongements distal et postérieur est un peu variable suivant les individus. Fréquemment à la base du prolongement antérieur, le bord présente une ou deux | denticulalions. Entre la pointe antérieure et la pointe dis- tale aboutit la rainure séminale. Elle est large et se ter- … mine vers la base, à mi-hauteur de l’eucoxite, derrière un. lambeau triangulaire, à pointe arrondie, qui fait saillie sur | la face interne de l'organe. Le paracoxile est très forte- ment développé du côté externe. Le prolongement de cou- leur jaune du bord postérieur que l’on rencontre chez L. lalranum Verh. et L. karawankianum Verh., n'existe « pas ici. Ç Celle espèce se trouve sous Ies feuilles mortes, associée « à Leucoiulus spinosus Rib., auquel elle ressemble éton- hamment par les caractères externes et, en particulier, par le développement de la pointe du segment préanal el. de lécaille sous-anale. Cependant l'examen à la loupe du” bord postérieur des segments permet d'opérer facilement el rapidement le triage de ces deux espèces. Chez L. spi nosus les strioles du bord postérieur sont espacées et pros fondes, occasionnant sur ce bord une dentelure vigou= reuse, tandis que chez L. armalum les strioles sont ser {7 MYRIOPODES DE LA MONTAGNE NOIRE 147 _ rées et légères et le bord ne paraît pas dentelé à un faible | grossissement. È Par la bifurcation de l'extrémité du mésomérite, L. ar- à D PLANCHE TI. ri : Leptophyllum armatums — F1G. 1. Gonopodes, profil interne. — FIG. 2. Extrémités des _gonopodes antérieurs et des mésomérites (face postérieure). — F1G. 3. Segment préanal. Trichoblaniulus gracilis. — FiG, 4. Profil de la tête ©. — FiG. 5. Profil de la tête ©. 4 de à 41 148 H. RIBAUT Trichoblaniulus gracilis n. sp. Dimensions maxima observées : longueur, 28 millimè- tres ; largeur, 0 millim. 9. — 75 à 86 segments. Corps grêle, d'un jaune très pâle à l’état vivant, sans taches sur les côtés. et Tête très finement chagrinée mais brillante, poilue en avant des antennes, glabre en arrière. Sutures crâniennes transversales bien marquées. Sillon occipital nul. Anten- nes grêles, à derniers articles et bätonnets beaucoup plus allongés que chez T. hirsulus. Longueur relative des arti- cles et des bâtonnets : 1°, 6; 2°, 14:39, LP A0 De Men 6°, 10; 7°; 6; bât., 3 Largeur du 5° arfiele, 94PaS d'ocelles. Premier tergite poilu sur loule sa surface. Les bords postérieur et antérieur se rejoignent sur les côtés par l'intermédiaire d’une demi-circonférence à court rayon. Bord antérieur légèrement sinué avant l'angle latéral. : Dans l'angle, quatre stries carenées longitudinales. Les autres lergiles sont densément couverts, sur les deux cinquièmes postérieurs, de poils assez longs vague- ment disposés sur quatre où cinq rangées. À cette zone pihfère fait suite, vers l'avant, un large sillon transverse, peu profond, occupant également sur le dos les deux cin- | quièmes de la longueur du tergite, mais se rétrécissant sur les côlés., La partie de la surface correspondant à la zone pilifère el au sillon transverse, est lisse et brillante. « En avant se trouve une zone male, légèrement granu- leuse, occupant le cinquième de la longueur du tergite. sur le dos et la moitié sur le ventre, séparée du sillon par une fine crête festonnée à l'arrière. Sur la partie médiane du dos, la crête festonnée s’incurve brusquement vers l’ar- rière, sen RL. = . MYRIOPODES DE LA MONTAGNE NOIRE 149 Mâle. — Joues presque planes, anguleuses en avant. Première patte, 4-articulée. Article terminal beaucoup En d'un somite. — F1G. 3. Gonopode postérieur gauche (face antero-externe). — Fic. 4. Gonopode postérieur droit (face antérieure). L'extrémité du flagellum est restée engagée dans la patte. — F1G. 5. Première paire de pattes du mâle. RAA DCR nec EC di 150 H. RIBAUT nent à la palle un aspect général très voisin de celui que présente celle même patte chez les Iulides. { | \ | 1 | ! ! 1 1 | l | | Î PLANCHE II. Trichoblaniulus gracilis. — FiG. 1. Gonopodes antérieurs (face antérieure). — Fic. 2. L Gonopodes antérieurs (face postérieure). — F16. 3, Extrémité du fémorite Em (prets antérieur). - FIG. 4. Extrémité du fémorite droit (profil antéro-interne). FU & Gonopodes antérieurs : Hanches non soudées entre elles sur la majeure parie de leur longueur, glabres, MYRIOPODES DE LA MONTAGNE NOIRE 151 comprimées latéralement, à peine incurvées vers lavant, à bords latéraux parallèles sur les deux tiers de la lon- oueur, se dilatant brusquement au niveau du tiers basal, comme dans le genre Blaniulus. Fémorites fortement dé- veloppés, deux fois plus larges que les hanches, ayant les trois quarts de la longueur de celles-ci, Leur face interne est excavée. L’extrémité est garme, du côté interne, d’une dizaine de pointes courtes et peu aiguës. Un flagellum. Gonopodes postérieurs très élancés. L’extrémité de l’eu- coxite est garni de 8 à 9 pointes courtes très transparentes. Le mésomérite atteint les quatre cinquièmes de la longueur totale du gonopode. Son extrémité est arrondie et porte > à 6 lanières aiguës. Entre le mésomérite et l’eucoxite s'engage la pointe du flagellum. Tr. gracilis est, comme on le voit, très différent de Tr. hirsulus. Il s’en distingue principalement par la forme des tergites, par le développement des joues chez le mâle, par la première palle qui est composée seulement de quatre articles, n’a pas d’ongle à son extrémité et dont le pro- longement de l’avant-dernier article affecte une forme ct une direction différentes, par les hanches des gonopodes antérieurs qui sont élancées et parallèles, par l'extrémité des fémorites, des mésomérites et des eucoxites. J'ai rencontré cette espèce profondément enfouie dans la terre, sous de grosses picrres, dans la forêt de Cay roulet. | FREE NS PAT Ie 39 bus 4 REA Lt 0,7 ps je { N , "Us ie LEA MTL 152 A, DE MONTLEZUN NOTES SUR LES Collections de trois Entomologistes de notre région MM. MARQUET, D'AUBUYSSON, DELHERM DE LARCENNE Par À. de MONTLEZUN Né à Béziers (Hérault), le 2 mars 1820, M. Charles Marquér mourut à Toulouse, le 6 mai 1900, à l’âge de 80 ans. M. le D' Trutat ayant publié, après sa mort, une bio- MARQUET (1820-1600). parait inutile de revenir sur les nombreux services qu'il n'a cessé de rendre à l’entomologie. | COLLECTIONS DE TROIS ENTOMOLOGISTES 153 Le but que je me propose est de donner simplement une idée aussi exacte que possible de la richesse de ses col- lections et de faire apprécier l'effort constant qu’il a dû faire pour arriver à réunir d'aussi belles séries sans né- gliger les devoirs de son érnplol dans administration du Canal du Midi. Ces belles collections, que le Musée d'Histoire naturelle de Toulouse aurait pu acheter à un prix peu élevé et qu'il a laissé échapper si maladroitement, ont été acquises par un de nos grands entomologistes français, M. René Ober- thur, de Rennes. Les collections d'insectes d'Europe et du bassin cirea- méditerranéen de Ch. Marquet se subdivisaient comme suit : " BDIPODIÈrÉS. ne rputree 8.867 espèces. bières aid dE sn 00 espèces. Hémiptères. ii PARUS 1.150 espèces. Hyménoptères :.:........ 1.600 espèces. PaPADIères 4.0, ul 240 espèces. LÉO E NERO E 170 espèces. formant un ensemble de......... 12.527 espèces, com prenant chacune environ 4 sujets et formant un ensemble … de 50.000 insectes, sans compter les doubles destinés aux … échanges et les exotiques. En 1897, Ch. Marquet publia, dans le Bulletin de la …._ Sociélé d'Histoire naturelle de Toulouse, une deuxième … édition de son catalogue des insectes du Languedoc. Quoi- … que comprises dans les 8.867 espèces qui forment l’en- — semble total de la collection de coléoptères, il ne me pa- raît pas inutile de donner le résumé succinct de celles qui figurent dans le catalogue des insectes du Languedoc, qui avaient de tout lemps particulièrement intéressé notre F4 regretté collègue, 154 A. DE MONTLEZUN Ce catalogue comprend : Clavigeridae « 1° Histerrdae "8m Cicindelidae ‘:...:.. 8 Platyceridae! 565 Carabidaes. 7... 311 Scarabaeidae Dytiscidag” Et. 16 : Buprestidaer. "ex 14 Gyrinidaë :.:5.:...: D, Elateridaet: #00, Hydrophilidae ..... 68--:-Cebrionidae #28RRE Georyssidae ..:,... 4: Dascalhdae 220: : PAPNIAAE Ur 20 : "Cantharidae CPR Heteroceridae ...... IT" Cléridae 1e LAN Staphylinidae :.:::., 6 495% Bruchidae eee Micropeplidae ..... 8. - Byrrhidaé "50e Pselaphidae :.,.:% 2r-" 'Lyctidae SERRES Scydmaenidae ..... 38 Bostrichidae ....... Ansolomidae ...... 7h: Cidae See Fucinetidae .….:..... 2 Tenchrionidae Clambidée in 6: Allécutidae 2% Coryphidae .:.7.71%# 10 Lagridae ........., Trichopterydae .... 5 Melandridae ....... Scaphidiidae, 3621 2. Mordelidae tree Phalaeridag etre © 11 Ripiphoridae Érotylhidädes ze 8 Meloidae .......... Endomychidae ....: 7... Anthicidae di 2 tee Cryptophagidae .... 34 Oedemeridae, ..:... Lattididae 10/07 1917 Pytlidat}r229 ee lrtomidie is Me G Curculionidae Nitidulidäe..;:..742% 6o Nemonychidae Frogositidae :...... 4" : Anthribidac 2790884 Colydiidae.1,00.7 18 Mÿlabridae ..:.::. Cucujidae .....:... 25 Scolytidae :...,:%%. Thixagidags hrs 1 Cerambycidae Dermestidae ....... 25 . Chrysomelidae :.... Cistehdae 74208. 10 Coccinellidae Thoriclidag:,:,..4 [l COLLECTIONS DE TROIS ENTOMOLOGISTES 155 Jean-Auguste D’AuBuyssoN naquit à Cauderan (Gironde), le-13 août 1823. Il mourut à Cahors, le 21 janvier 1901, dans sa 78° ahnée. Habitué, dans son jeune âge, à suivre son père, qui réunissait, à cette époque, les éléments d’une collection de lépidoptères qu'il se proposait d'offrir à M% la du- J.-A. D'AUBUYSSON (1823-rgo1). chesse de Berry, le jeune d’Aubuysson ne tarda pas à prendre goût à l’entomologie. Ce goût ne devait plus le quitter, mais 1l dut, pendant plusieurs années, renoncer à ses chasses et continuer ses études pour assurer son avenir. C’est seulement après son entrée dans l’administration des ponts et chaussées qu’il consacra ses moments de loi- - sir à des recherches entomologiques qui firent de lui un . lépidoptériste distingué et estimé de tous ses collègues, Il cut de nombreuses relations avec les entomologistes les … plus en renom de l’époque. $ Travailleur infaigable, mettant à profit tous ses mo- mments de liberté pour pousser plus avant ses observations 156 A, DE MONTLEZUN et ses recherches, nous l’avons vu passer une partie de ses nuits à ramasser les plantes destinées à nourrir les nom- breuses chenilles qu’il élevait dans ses boîtes d’éclosion. il obtenait ainsi des papillons ex larva de première fraî- cheur et parfois des raretés qu'il étalait sans la moindre trace d’avarie. | L'esprit imventif de d’Aubuysson ne se contentait pas de préparer avec art nos beaux lépidoptères ; sachant par expérience que les insectes destructeurs profitent de nos moindres négligences pour exercer des ravages dans les collections, il arriva, après bien des tâtonnements, à effec- tuer le transport des écailles ou de la poussière colorante de l'aile des papillons sur papier bristol, les rendant ainsi inaltérables, Son procédé élait des plus ingénieux. Il détachait les ailes des papillons à leur articulation avec le corps, les appliquait, avec une légère couche de gomme dissoute à l’eau, sur une feuille de papier, les disposait suivant leur position normale et les maintenait ainsi sous pression Jus- qu'à leur dessication complète. Cette opération terminée, il soulevait avec précaution l'aile du papillon et l’enlevait. Seules, les écailles ou la poussière colorante restaient adhérentes sur le papier. Il prenait ensuite une colle non soluble à l’eau, préparée à l'alcool et à la gomme laque + blanche, il en passait une couche sur toute la partie colo- rante détachée des ailes et appliquait, en pressant, une feuille de bristol qu'il maintenait ainsi jusqu'à complète dessicalion, Il s'agissait ensuite d'enlever, à laide d’un pinceau doux et en la mouillant, la première feuille 1m- prégnée de gomme soluble et de laver avec soin toute la surface décollée pour enlever les derniers vestiges de gomme et de laisser sécher. Le travail de collage et de décollage une fois terminé, d'Aubuysson dessinait avec art le corps du papillon « à sa place, entre les deux ailes, et le coloriait avec une 4 #- n COLLECTIONS DE TROIS ENTOMOLOGISTES li pl perfection telle que l’on croyait voir le papillon lui-même, Dans ses derniers temps, il perfectionna encore son in- vention et représenta le papillon voltigeant ou posé sur sa fleur de prédilection: | Il publia, en 1868, un catalogue des lépidoptères de la Haute-Garonne comprenant 523 espèces, auxquelles il en ajouta 94 dans un supplément qu'il fit paraître en 1885. Voici comment se répartissent ces espèces, suivant les familles : Ropalocera. PPapilionides :...::::22 4 D Piemdes 40 Hit er RTE Ph Eyedenides Li. 30 M Enycmides it. ae MDanaides -.,.: FLE Rte VI _Nymphalides ....... MANS CHANT” MR Eibytheides x. ct : DA paturides De RU D NUS AMOR à Nr ESdtyrides ss 30 Involultae. De diespéridas her 0 LORS LE Heterocera. PRSiygiariae li... MR Sesiariae lulu, : 9 & BNP Sphingides .1:1,,:.k: 16 1 MIN Zygaenides 3.4... 22 4. PAEthosides 024 iiiuc. 19 À APN Ohelonides ::,.,.::..: 15 1 D Piparides Lun 9 2 DAVID -Bombhyeini.:.:.7.....,. 14 1 “LÉ CR RE PRE ONE MST PURE ur a: Un ja ; 158 A. DE MONTLEZUN Espèces contenues dans : Espèces contenues son catalogue des le- dans le supplé- pidoptères de la Haute- ment à joindre au Garonne publié en catalogue de 1868 1868. publié en 1885. XIX SaiteniMen 2 tin da sa 2 XX'-Endrorpides:: 2: tas os 1 XXI, Zentorides 4; UT Es re Ta XXI : Psychides:. ct. [Ha lie 2 XXITE Caclopodesi:, unes XXIV Drepanulides ….:.:.,." « SR \ XXV. ; Notodontädes:4...:: Late 20 PSE Nocluae. XXVI Noctuobombycini:..:.....114 XXVII Bombycoides .…. 12 : XXVIHT Amplupyrides: Ur () R : NAN Notes se Tes 27 5 XXX TAROT AE 43 16 XXXT Leucamdes: nas 10 XXXIT- Caradrinides 46,204 DE. ARR AXALLL. Orilosites Eire RE ER AAXEV A UdES "HP Te LOTS ENE) REX ANDRE EE Ne RE ENRRS RO AN AVIL PSE ER PS AS ENS XXXVIT. -Fehôtidess 24,0 r sl 1116 XAXVIEL, Acpnhdes CAR Rene 2 XXXIX:: Catocalides®: LR Rt 190 Il XL Noctuophalaenides ..... QE TS Creonmelrat es PES 8070088 523 +. 94 =, 61 Depuis la publicalion de la deuxième partie de son ca-. talogue, la collection de d'Aubuysson s'étant augmén- tée de 32 espèces régionales, celte collection comptait, à 4 sa mort, 649 espèces, comprenant 1.320 sujets, non com-, pris les doubles en réserve pour les échanges. | | > : 4 k (à 4 ‘. È à A, me | 1; sou SERIES . ? k 4 COLLECTIONS DE TROIS ENTOMOLOGISTES 159. Sa collection de lépidoptères exoliques était aussi très importante, elle comprenait 339 belles espèces et 663 su- jets. tn X x Evariste DecnerM DE LARCENNE naquit à Aire, dépar- tement des Landes, le 26 octobre 183%. DELHERM DE LARCENNE (153/-1906). Ordonné prêtre en 1858, professeur au collège de G:i- mont de 1858 à 1891, chanoine honoraire d’Auch, curé doyen en 1891, il mourut à Gimont, le 21 février 1906, dans sa 12° année. | ‘Dans les diverses fonctions qui lur furent confiées, Delherm de Larcenne se montra toujours l’homme du devoir et mérita cet éloge que jamais homme n'avait fait — moins de bruit en faisant plus de bien. Entomologiste distingué, membre de plusieurs Sociétés “savantes, il consacra ses loisirs à des recherches qui lui … permirent de réunir les éléments de la belle collection dont le tableau suivant peut donner une idée : 1160 | A. DE MONTLEZUN Calalogue des coléoptères de la collection de E. DecaerM DE LARGENXE (dressé suivant l'ordre adopté par Mau- rice des Gozis, dans son catalogue des coléoptères de France). Solicoles (15). Cicmdelidaer 21% 15 Carnassiers (627). Elaphridae .:.... pus 14 Carabidae/'. at ss 1 Dryptidae 4225882 16 Cymindidae ..... RE ec Brathinidae, LR 16 Dromidae! : 222%... 29 Eebidae 1. rene 15 Plochionidae .::... 4 Nomiidée fu: es 1 Chlaenidae ...,.2:. 32 StOMIdae LT L Sara 272 28 Apotomidae ..,.... Il Ditomidide 205.0, 8 Harpalidae:..6,..: 92 Feronidae:1.:.:..... 185 Pogonidae :..,.:::. 11 Frechidag 2:10. ï 23 Bembididae ........ 88 Aquicoles (159). Dytiscidae. 54108 243100 Hydroporidae ...... 66 Pelobidaëe 40554 Il Halhiplhidae. in." 16 Gyrinidaer;4 tu 11 Palpicornes (94). . Hydrophilidae ..... 29 Sphaerididae :..... 2e Spercheidae 55404 1 Helophoridae ...... 42 CLavicornEs (1 Partie). Omnivores (122). Heteroceridae .:..... re: Parnidae "14 SAR PA Elmidab 5:27 19 Georyssidae .....2. 3 Byrrhidae’ 2,,884 58 30 4 Dermestidae ....... 414 Thorictidae :.:.4- Fa Mycetophagidae .... 10 Byturidae:"# #6 D 1 Triplacidae 17% ss Cryptophagidae .... 64 Mürmidudae 142% 1 Mycetaeidae ....... T4 Telmatophilidae .... 54 Lathrididae::. 726 51% Monotomidae ..... * 104 Cucujidae, 4088 294 Rhysodidae :::, 4.04 » Colydidae :.5,66%% 29 0 Peltidag:!.5.06 2288 l Rhizophagidae ..... 84 Nitidulidae . 7880e 87: sé POS ). FAR ER COLLECTIONS DE TROIS ENTOMOLOGISTES Brévipennes (864). Micropeplidae ..... 4 Piestidae PE ANR s Phloëscharidae ...:.7 |! 4 Mnienadae 1... 10 nada... ...,. 82 Coprophilidae ..... 9 Oxyiélidae .,....... pr Oxyporidae ...,.... 2 2.000 ÉCRIN 85 Dedenidae ":..,,:,,.. 70 Xantholinidae ...... 19 Staphylinidae ...... 149 Vachyporidae ...... 64 Aleocharidae ...... 134 Insertae sedis...... 152 Appendicipalpes (82). Pselaphidae ....... 78 Clavigeridae ....... 4 | Lalicornes (1). | Paussidae, :......,: 1 __ Longipalpes (37). D, Scydmaenidae ..... 37 “ Craviconxes (2° part.) (246) …._ Scaphididae .!..... 5 …— liydroscaphidae .... » À Trichopterygidae ... 20 D halacridae ....... 19 | Corylophidae ...... 12 Pephaeridae ........ 1 Clamidae FAR PAREER ds Biéathididae ....... 15 . Geotrupidae Calicnemidae * Cebrionidae Anisotomidae Leptoderidae Silphidae Histeridae ....... Lamellicornes (195). Scarabaeidae Aphodidae Trogidae Hybalidae Oryctidae Anthypnidae Melolonthidae Anomalidae Hopliidae Celonidae ...... .... ..... ee ... Pectinicornes (7). Lucanidae Serricornes: (233): Buprestidae Troscidae Eucnemidae Elaterides Mollipennes (178). Cyphonidae Drilidae Omalasidae Lampyridae Telephoridae ...... ..... .... =] Fe RU NN OREMTIENTN DST k t DAT NE RMI 162 | A. DE MONTLEZUN Malthinidae ....... 18. Pythidaé, : 00080 1 Malachidae ........ 47 Agnathidae 5080 1 Dasytidae ..136..0 39: Salpingidae 717760 ë Terediles (210). Seminivores (66). Limexylonidae ..... 2. Bruchidae 278 | 50 Cleñidae ris. 24076 24 -Anthribidae .::,:.4: 16 Ptudée, FACE CES 71 Anobidag 5 400: 45 Rostrifères (813). Sphinpidas Ce 26 Brachyderidae :..... Cisidat: SKA are 288: Scytropidae aan Hychdaer ss, NA ET 3 --Phyllobidae ..###, Bostrichidae ..::... 15 Otiorhynchidae ..… Tropiphoridae ..... Diversitarses (310). Brachyceridae ..... Pimelidaes tint 28 : Minyopidae te Opatridae 2 ME 17: Styphlidae Set Diaperidae 4152504 30. : Molytidae See Tenebrionidae ..... 7 Myorhinidae ....... Helôpidie tr ten IS a A YPerIdAE ENS 1 Gistéhdaes ire 25: *:. Cleonitaer: 748000 Melandridae ....... 19: Lixidae ss, Se Rhipiphoridae ..... 5 -Hylobidae 260 Mordellidae .::..... 34 Magdalinidae ...:.… Scraptidae .:,,,..:. 8 Erirhinidae :.. Xvlophilidae ....... 1507" -Cionidae +R AnRicidae trns At 96. Gymnetridae 4449 Meloeidae ...:..2.1 13° ‘Apionidaer #29 Mylabridae ........ g Attelabidae .,..:... Cantharidae ....... 3 Rhinomaceridae .... Zonitidae is, //5 ral G Anthonomidae ..... Pyrochroidae ...... 3. Balaninidae 77200088 Lagridae" (76:34 3 Ceutorhynchidae ... Oedemeridae ...... 29 Ramphidae ........ Mycteridae 9 Coryssomeridae .... COLLECTIONS DE TROIS ENTOMOLOGISTES 163 Orchestidae Cryptorhyn re ‘ . * (p AS v 2 .. re ' rl à THIS 4 + x COMPTES RENDUS DES SÉANCES ment réducteur, autrement dit de consommateur d'oxygène ; il doit certainement s’oxyder dans les expériences analy- sées. M. Haffter, qui a longuement étudié le philothion, arrive à la même conclusion. | La difficulté des expériences n’a pas encore permis de déterminer le quantum de l'oxygène absorbé par l'hydro- gène philothionique; il paraît pouvoir s'élever à un cen- tième. On trouvera tous les détails du calcul dans le mé- moire in extlenso. Séance du 19 mai 1909. Présidence de M. JAMMES, président. M. LEVRAT fait une communication sur La straligraphie et la paléontologie de la région de Monségqur en Entre-deux- Mers (Gironde). | Après quelques généralités sur les couckes qui composent le … sous-sol de l'Entre-deux-Mers il fait une étude de la mollasse : marine de Monségur et de quelques échinides de sa faune. Il en arrive aux conclusions suivantes : 1° Les couches stampiennes de l'Entre-deux-Mers (Calcare à astéries) revêtent au niveau du rivage oriental de la formation l'aspect d'une mollasse marine. 9 Cette molasse sert de lien d’union entre le calcaire à asté= riés et son équivalent latéral, la molasse continentale et lacustre 4 de l’Agenais. C’est une formation littorale marquant les limites - de la mer Stampienne dans la région. : 3° On peut considérer trois zones distinctes, et caractérisées | par leur faune dans la mollasse de Monségur : 1°) Une zone inférieure à Amphiope Agassizi ; 1 dl COMPTES RENDUS DES SÉANCES XI 2) Une zone moyenne à Echinocyamus piriformis ; 3°) Une zone supérieure à Scutella striatula. ; 4 Seutella striatula (M. de Serres). Caractéristique de l’oli- socène Girondin est très abondante dans la région de Monségur. Elle est excessivement protéiforme, beaucoup plus que ne l’on dit les auteurs. Ses variations intéressent : a) Sa forme et ses dimensions ce qui a déjà été signalé en particulier par M. Fallot; _ b) La face supérieure qui se présente suivant le type de Cosseau, ou régulière et progressivement bombée; c) Le bord et l’échancrure très polymorphe ; d) La grandeur, la forme et la position du périprocte. 9° Les dimensions de Sc, striatula varient surtout suivant le gisement, à une localité correspond un type moyen dont toutes les piècés se rapprochent. 6 Le périprocte est de situation très variable : a) placé à 2 ou 3 millimètres du bord. _ b) juxta marginal. c) dans une gouttière infra-marginale prolongeant l'encoche anale. d) marginal, dans l’encoche à orifice dirigé en bas. e) marginal à direction horizontale. Les deux premiers types sont les plus fréquents, les deux derniers très rares. 7° Le second des grands Echinides de Monségur, Amphiope Agassizi (Desm.) est très rare et tout à fait spéciale à la por- tion orientale de l’Entre-deux-Mers. 8° Sans être aussi polymorphe que Sc. striatula, cette espèce est néanmoins beaucoup moins Stable que ne le préten- dent les auteurs. | 9 En dehors des variations minimes de la face supérieure -ou des lunules, la variabilité la plus grande est celle de la taille. Ici encore ces modifications sont en rapport étroit avec le gise- ment, modifications dues au développement des échinides dans RE ER AR D PET I RS ET PU TS ALICE XII COMPTES RENDUS DES SÉANCES des conditionn diverses qu’expliquent le polymorphisme du lit- toral. | ‘ f 10° Très abondant à Monségur où il constitue avec Pecten Billaudeli la faune caractéristique de la zone moyenne, Echi- nocyamus piriformis paraît constituer avec Æ. affinis de l’éo- cène et E. angolusus des mers actuelles une seule espèce perpé- tuée avecd’insigaifiantes modifications de l’éocène à nos jours. L'E. piriformis de Monségur, en raison de l’exiguïté de sa taille, constitue une variété du type bordelais, type normal de l’'Entre-deux-Mers, variété née sous l'influence du facies lt- toral qui régne dans la région. Séance du 8 décembre 1909. Présidence de M. JAMMES, président. Après vote conforme aux staluts de la Société, le Bureau pour 1910 est ainsi composé : | Re PTÉTENRTII EE RTE ES M. ABELOUS. Vice-présidents.......... MM. Dop et MENGAUD. Secrétaire général....... M. RiBAUT. Secrétaire adjoint. ...... M. GABELLE. PÉROMOTE SSH NT ente M. DE MONTLEZUN. Bibliothécaire-archiviste. M. DE Las1ic, Conseil d'administration. — MM. CarALP et LAROMIGUIÈRE.. ; Comilé de publication. — MM. GarniGou, JAMMES, Lamic, ë ROULE. L COMPTES RENDUS DES SÉANCES XIII Séance du 22 décembre 1909. Présidence de M. JAMMES, président. M. VINCENS, présenté par MM Prunet et Dop; M. Moucner, présenté par MM. Dop et Levrat, sont admis comme membres titulaires. M. ROULE fait une communication sur les Amphibiens uro- dèles pyrénéens du genre Euproctus. Les représentants de ce genre habitent exclusivement les Pyrénées, la Corse et la Sardaigne. Chacune de ces stations possède sa forme propre, que la plupart des auteurs considèrent comme espèce distincte ; il semble pourtant que les dissemblances ne soient pas aussi fortes, et que ces trois formes équivalent seulement aux trois variétés d’une seule espèce. L’un des caractères principaux est tiré de la présence sur les téguments de papilles épidermiques. Ces phanères, étudiés par plusieurs naturalistes, au premier rang desquels il convient de citer Wiedersheim et Lessona, of- frent avec les poils des concordances remarquables. . MM Aunicé et Loup font part de leurs recherches sur la capacité reproductrice de quelques Téléostéens d’eau douce maintenus en milieu restreint. Elles leur ont permis de cons- tater des variations considérables dans le pouvoir reproducteur de ces animaux. | Leurs observations ont porté sur les familles des Cyprinidés, Cobitidés, Esocidés, Salmonides et Percidés. Tous les représentants de ces familles, immergés dans les . grands bassins de la station de pisciculture de l'Université de Toulouse, se reproduisent normalement; placés au contraire …. dans les bacs de dimensions restreintes de l'aquarium de cette même station, leur pouvoir reproducteur s'amoindrit et finit même par disparaître. XIV COMPTES RENDUS DES SÉANCES …- Après plusieurs expériences et contre-épreuves, les auteurs ont été conduits à considérer, parmi ces animaux, deux grands groupes. | 1° Les poissons frappés de stérilité totale par le séjour pro- longé en milieu restreint (Cyprinidés, Cobitidés, Esocidés). 2% Les poissons capables de se reproduire dans ce milieu ; ces derniers se comportent de deux manières : a) Les uns ont une capacité reproductrice persistant pendant | une ou deux années (Sulmonides). b) Les autres sont aptes à se reproduire PE plusieurs an- nées (Percidés). | Dans tous les cas, les éléments sexuels se montrent de plus en plus réduits, comme nombre et comme taille, à mesure qu’augmente le séjour en milieu restreint. Des recherches ultérieures ne sans doute, de dé- | crire le processus de régression histologique des glandes sexuelles È et, aussi, d’élucider les conditions biologiques de ce phénomène dont les conséquences sont du plus haut intérêt en pisciculture, ; « { LISTE DES SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES Société académique des sciences et arts, à Saint-Quentin. Académie d’Hippone, à Bône. Société d’émulation, à Moulins. Société des lettres, sciences et arts, à Nice. Société ariégeoise des sciences, des lettres et arts, à Foix. Académie d'agriculture et des sciences, à Troyes. Sociétés des sciences et des arts, à Carcassonne. Société scientitique de l'Aude, à Carcassonne. Société des lettres, sciences et arts, à Rodez. Société de géographie, à Marseille. Société linnéenne de Provence, à Marseille. Société linnéenne de Normandie, à Caen, Académie de La Rochelle. Société d'Histoire naturelle, à Pons. - société archéologique, à Brives. Académie des sciences et belles-lettres, à Dijon. Société des sciences historiques et naturelles, à Semur. Société d'émulation des Côtes-du-Nord, à Saint-Brieuc. Société d’'émulation, à Montbéliard. Société départementale d’archéologie, à Valence. Société académique, à Brest, Académie de Nîmes, … Société d’études des scierices naturelles, à Nîmes. — Société scientifique, à Alais. … Société des sciences physiques et naturelles, à Bordeaux. … Société de géographie commerciale, à Bordeaux. XVI LISTE DES SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES Société linnéenne, à Bordeaux. Société d’études des sciences naturelles, à Béziers Société archéologique, scientifique, à Béziers. | Académie des sciences, à Montpellier. Société de géographie, à Montpellier. Société de statistique des sciences naturelles. à Grenoble. Académie delphinale, à Grenoble. Êrre Société d'émulation, à Lons-le-Saulnier. Société d'agriculture, industrielle, scientifique, à Saint-Etienne, Société académique. à Nantes. ER Le Société des sciences naturelles de l'Ouest, à Nantes. Société des sciences et lettres, à Blois. Société d'agriculture, sciences et belles-lettres, à Orléans. Société de Borda, à Dax. Société des études scientifiques, à Cahors. Société d'agriculture, sciences et arts, à Agen. Société d'agriculture, industrielle, scientifique, à Mende. Société des études scientifiques, à Angers. Ë Société des sciences naturelles, à Cherbourg. | Société d'agriculture, d'archéologie et d'histoire naturelle de la Manche, à Saint-Lô. Société polymatique, à Vannes, Société des sciences naturelles, à Reims. Société d'agriculture, à Châlons. Société des sciences et arts, à Vitry-le-François. Académie Stanislas, à Nancy. Société nivernaise des sciences, à Nevers, Société d'agriculture, sciences et arts, à Douai. Société dunkerquoise, à Dunkerque. Société géologique du Nord, à Lille. Revue biologique du nord de la F rance, à Lille. Académie d'archéologie, sciences, à Beauvais. Académie des sciences, belles-lettres et arts, à Clermont-F errand.… ï Société des sciences et arts, à Bayonne. 4 Société Ramond, à Bagnères-de-Bigorre. % Société agricole, sciences et littérature, à Perpignan, Société des sciences, lettres et arts, à Pau. Académie des sciences, belles-lettres et arts, à Lyon. LISTE DES SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES XVII Société d'agriculture, histoire naturelle et arts, à Lyon. Société linnéenne, à Lyon. : Société des sciences naturelles, à Tarare, Académie de Mâcon. Société d'agriculture, sciences et arts, au Mans. Académie des sciences, belles-lettres et arts, à Chambéry. Comité ornithologique international, à Paris. Société de spéléologie, à Paris. _ Feuille des jeunes naturalistes, à Paris. Société d'anthropologie, à Paris. Société des sciences naturelles de l'Ouest, à Paris Société entomologique, à Paris. Société géologique, à Paris. Société de botanique, à Paris. Société philomatique, à Paris. Société des sciences naturelles et médicales, à Versailles. Société havraise d’études diverses, au Havre. Société géologique de Normandie, au Havre. Société géologique des amis des sciences naturelles, à Rouen. Société industrielle, à Rouen, Académie des sciences, belles-lettres et arts, à Amiens. Société linnéenne du nord de la France, à Amiens. Académie des sciences, belles-lettres et arts, à Montauban. Société des études scientifiques, à Draguignan. Société d'émulation, à Epinal. Société des sciences historiques et naturelles, à Auxerre. Société belfortaise d'émulation, à Belfort. Entomological society of London, à Londres. . Académie royale des sciences, lettres, beaux-arts, à Bruxelles. Société entomologique de Belgique, à Bruxelles, Société belge de microscopie, à Bruxelles. Société royale belge de géographie, à Bruxelles. - Société de géographie d'Anvers. Société géologique de Belgique, à Liège. — Musée du Congo, à Bruxelles. … Societad geografica, à Madrid, . Institut royal grand-ducal de Luxembourg. …Societa italiana di scienze naturali, à Milan. AVES Societad de instruccao, à Porto. XVIII LISTE DES SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES Societa dei naturalisti, à Modena, Sociela toscana di scienze naturali, à Pise. Academia delle scienze dell institutio di Bologne, à Bologne. Comitato geologico d'Italia, à Rome. Societa veneto-trentina di scienze naturali, à Padova. Societa entomologica italiana, à Firenze, Societa romana per gli studi zoologici, à Rome, Revista di pathologia vegetale, universita di Camerino. Entomologisk tidskrift, à Stockolm. Geological institution of Upsala, à Upsala. Commissao dos trabalhos geologicos de Portugal, à Lisbao, Société impériale des naturalistes de Moscou, à Moscou. Académie des sciences, à Saint-Pétersbourg. Sallskapets pro flora et fauna fennica, à Helsingfors. Société vaudoise des sciences naturelles, à Lausanne, Institut national genevois, à Genève. Schweizerische Naturforschen Gesellschaft, à Bâle. Société muritienne du Valais, à Aigle. Schweizerische Naturforschen Gesellschaft, à Zurich. Société fribourgeoise des sciences naturelles, à Fribourg. Société helvétique des sciences naturelles, à Genève. Société. des sciences naturelles, à Fribourg. Naturhistorischen Gesellschaft in Colmar, à Colmar. Kaiserl: Leop. — Carol. deutsche akademie der naturf. à Halle." Bibliotheca zoologica Universität Halle, à Leipzig. | New-York state museum, à New-York. New-York academy of sciences, à New-York. 4 Geological and natural history survey of minesota, à Minnea-« polis-Minesota. à Academy of natural sciences of Philadelphia, à Philadelphie, American monthly microcopical journal, à Washington. Connecticut academy of arts and sciences, à New-Haven, Con: necticut, Rochester academy of sciences, à Rochester, Smithsonian institution, à Washington, United states national museum, à Washington, United states geological survey, à Washington. LISTE DES SOCIÉTÉS CORRESPONDANTES XIX Second geological survey ofPensylvania, à Harisburg, Pen- sylvania, American academy of arts sciences, à Boston, Boston society of natural history, à Boston. Davenport academy of natural sciences, à Davenport, Iowa. . Wisconsin academy of sciences, arts and lettres, à Madison. EP EE PAL Meriden scientific association, à Meriden Connecticut. Missouri botanical garden, à Saint-Louis. Wisconsin geological and natural history survey, à Madison. Nova scotian institute of science, à Halifax, Nova Scotia. Instituto fisico geografico nacional, à San José de Costa Rica, Academy nacional de ciencias en Cordoba, à Buenos-Ayres. Archivos de museo nacional, à Rio-de-Janeiro. Société scientifique du Chili, à Santiago. . Museo nacional de Montevideo, à Montevideo. Madras gouvernement museum, à Madras. Société allemande, Yokohama. Societas geologica tokyonensis, à Tokyo. CR LE _ TABLE DES MATIÈRES DE L'ANNÉE 1909 D 0 janvier: ......:0......./..44:. Rite I — PO ÉOULIET à. ere Me nou AR AR CT I] — LT STORE RARES RAR PURES III — DHATS. ?. 2. rte MUR RUE Mer den tre De, IV. — ARABE, Te dE. ie ARR ME Re VI — LTD EN RATS AR EE RES Ke IX — RARE ne en ed Pr. EN TS X — Sidécérdbres 4, su PORT XII _ 92 décembre. .......... RE MERE NPA ARTE SUN Piste des-:membres au 1° juin 1909........... RCE fl Admissions de nouveaux membres......... I, 11, lil, XII Composition du Bureau de 1909.......... DEL E CPE D Plection du Bureau de 1910... .......,.:., Moore XII Liste des Sociétés correspondantes... ....... SOS. à XV Travaux scientifiques ZOOLOGIE : AUDIGÉ et Loup. — De la capacité reproductrice de | quelques Télostéens d'eau douce maintenus en m1i- Meurestreint/. -.:....,..1.. ere ne id REA E) SOC. D'HIST. NATURELLE DE TOULOUSE (T, XLII). 14 XXII TABLE DES MATIÈRES DuraND. —- Rapports de la plèvre avec la cage thoraci- que chez les vertébrés aériens....:......... See — Analogie entre les séreuses et les synoviales. JAMMES et DURAND. — Nouvelles observations sur lapr pareil respiratoire de l'Eléphant. ............... DE MoNTLEZUN. — Notes sur les cbectiune de trois en- tomologistes de notre région : MM. en. d’Au- buisson, Delherm de Larcenne.................. RiBAuT. — Nouveau genre de Glomeroidea (Myriopodes). — Myriopodes de la Montagne-Noire......... ROULE. — Amphibiens urodèles pyrénéens du genre Éuprobtis 0e Re MReR ate sé RE 2 TouRNIER. — Les plis cutanés de la région inguinale.…. BOTANIQUE GABELLE. — Poils pathologiques de Laurus nobilis... PRUNET. — L’oïdium du chêne... .........,... S'SMÈTS GÉOLOGIE ET PRÉHISTOIRE JAMMES. — Equidé gravé sur schiste de l’époque auri- BDRCIENUE TS RE dacoe FAR RS EL à Levrar. — Contribution à l'étude stratigraphique et paléontologique de la région de Monségur en Entre- Deux-Mers {Gironde}. vs ic eee À MENGAUD. — Sur l'extension du poudingue de Palassou dans la partie occidentale du département du Tarn. — Tremblement de terre observé à Luzenac (Ariège) le 24 mai 1909..... LÉ SRE RES RANTEE 169 152 29 18 XIII VI 18 IV 97 164 0 167. A TABLE DES MATIÈRES XXII MISCELLANÉES ALOY. — Le lait au point de vue de la loi sur les fraudes. III Dop. — L'œuvre scientifique du D' D. Clos. ......... 13 DE REY-PAILHADE. — Le recherches de MM. Batelli et Stern sur la respiration des tissus, le philothion et le chimisme de l'hydrogène. . .................. 23 — Montre décimales 72.02 VIII 1 MAR 22 AN. ro KE4 nor —_— Toulouse. — Imp. Lagarde et Sebille, rue Romiguières. 2. EE REC P ENS Ne SVT NE + À Ne cu NRF EL iris 7 à L va tr PP CES le A’ 7.) “ À te 2, 114, * cr L- Le , “+Êe Rx de 0 0 RSS SES ob EE à < 0 t* I e k Là LA de. pr, RS = :, RE mr Ys: rs M E e - LA | ré = ve ei D”. à Nr re Là - s 2 4 24, — dr Det AVE = = 1 — © : Se; e re MM. les Hombre à sont instamment priés Fi faire connaitre “AdrESSE les envois d’ argent au trésorier, M. DE. MoNTLEzUN, SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE - ET DES SCIENCES BOL OGIQUES ET ÉNERGÉTIQUES DE TOULOUSE + 3% ne | D ee , 2 À - | | AEX Les séances se tiennent à 8 h. précises “ soir, à | l'ancienne | - Faculté des Lettres, 17, rue de Rémusat, MR AT ee note les 1er et 3e mercredi de chaque mois, s so A < dû 2%e mercredi de Novembre au 3e mercredi de Juillet. RS EC e c# uv « au secrétariat leurs changements de domicile. RE Quai de Founie, 406; Toulouse. ETES Fe … SOMMAIRE À SRE é Poor L. JAMMESs et $S. DurAND. — Nouvelles SAR sure s' : l'appareil respiratoire de l'Eléphant...........,:,... 169 _. AuniGé et Loup. — De la capacité et de PER ? quelques Téléostéens d’eau once saine en milen Pre restreint 5 ici ts RUN SUR ROSE _ Comptes Re A dès séancès 542 2; LT 44021 RON SO Liste des Sociétés correspondantes .....{,....,.u.stesse 0 XV Table desmatières :,4 isa 220 NUS, JA SXXI® ñ 2 | à £