Per ren Dee à F 2 = HT Pet Le DCE - Fr. AE ne 9 ut d , s ? - ] ee rte ge AU S P sn he avr el han aste nei pt" | £ sé , 9 ns ex: Éd . “ H è : : ae See : s me L'erne m Sn RS res CNET je du crane he y NT —. DRE QUE DS, 5 JET | 4 à …. Li 247 CAE & ps à … LM dv. ER 1" EE A Îte - ? Le " \ L « “ d + pere + + , $ CRUE RER PURE SE LEP AU à Ro - SN RORUT w < j 2 pe. k " 1 VO OETCCT : Nr£ D Vh à a , ch , m7 Fe LE > Fed" "2 » M É t PL Fr LA # ” \ } h < . he à \d + f LA * * : : # PAL R: | FETE ET4 HR ; . A » sé ta ER PA ÿ l ' JR ? L « "4 ñ n vs 3 £ F à % 4 6 V7 À r $ n , 0 . re : È ‘ 7 sd L LA "oh L Le ALLO T D. 21e nb r/L AD TL L L' + e Ls » # LE » | ii " . re ei - | =) FN rs. … L 1 l A s rue » | min a Le. 4 7 à Le Ce. De . (ra ot: < À Lea { : st n + : | " , | F r , : 4 ve à ï EE s L 4 i 2, ( U } Le = = i - * ; + LÉ “ û a » 1 M 4 > v 4 à À - AT = ; | : r ! . * “ 3 : ) « “ À : ' \ s { À È + Ë k + E Le re Ù L A = \ ; & l } u ; D à. 1 À ; ù À À —, £A 4 ! ' , En | = | d | | = . rt ; à 2 ; ‘ 2 ! < \> pi \ ; J s £ \ L ; < \ = € —, \ S 4 ] : % | : , — e ; . - : - * \ u ’ , # > | £ s D BA 1 t \ L ” = 4 L PA i | j | | 4 { 7 ‘ | D: : L nf , : ; : . { = S ï - ! 4 St | € az = \ ï : k - A = " - l L 0 ( Pal À = ) ' | € L £ nr BULLETIN _ ne SOCIÉTÉ | D'HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE. a ——— — De PARIS SAVY, LIBRAIRE-ÉDITEUR | RUE HAUTEFEUILLE, 24 | | SEPTIÈME ANNÉE. — 1872-1873 | 1873 BULLETIN DE LA _ SOCIËTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE. x PLAT, SET | Toulouse. —Typ. de E A is - COURE BULLETIN SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE SEPTIÈME ANNÉE. — TOME VII enr es PARIS SAVY, LIBRAIRE-ÉDITEUR RUE HAUTEFEUILLE, 24 1872-1873 RÉGLEMENT DE LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE. Autorisée par arrêté préfectoral du 13 août 1866. TITRE Ier. But de la Société. . Art. Are La Société a pour but de former des réunions dans lesquelles les naturalistes pourront exposer et discuter les résultats de leurs recherches et de leurs observations. Art. 2. Elle s’occupe de tout ce qui a rapport aux sciences naturelles, Minéralogie, Géologie, Botanique et Zoologie. Les sciences physiques et historiques, dans leurs applications à l'Histoire Naturelle, sont également de son domaine. Art. 3. Son but plus spécial sera d’étudier et de faire con- naître la constitution géologique, la flore et la faune de la région dont Toulouse est le centre. Art. 4. La Société s’efforcera d’augmenter les collections du Musée d'Histoire Naturelle de Toulouse. Lee TE TITRE II. Constitution de la Société. $ 1. — Composition générale et dispositions concernant les membres. Art. 5. La Société se compose : de Membres-nés. — Honoraires. — Titulaires. — Correspondants. Ceux qui ont concouru à la formation de la Société sont appelés membres titulaires fondateurs. Les membres nés sont : Le Préfet de la Haute-Garonne, le Maire de Toulouse, le Recteur de l'Académie de Toulouse. Les membres honoraires sont choisis parmi les personnes auxquelles la Société veut témoigner sa gratitude ou sa haute considération. Art. 6. Les membres honoraires doivent être présentés par cinq membres qui inscriront leur proposition signée sur un registre spécial. Art. 7. Les membres correspondants doivent être présentés par deux membres avec les mêmes formalités. Art. 8. Le titre de membre titulaire ne sera accordé qu’aux personnes qui ont fait.acte de candidature par écrit, ou dont le désir sera garanti par l'affirmation des deux membres titulaires, qui, dans tous les cas, inscriront sur le registre la “présentation signée par eux. Art. 9. L’admission sera prononcée à la majorité des mem- bres présents, dans la séance qui suivra celle où aura été faite la présentation. Art. 140. Les membres titulaires paient une cotisation annuelle de 12 francs, payable au commencement de l’année académique contre quittance délivrée par le Trésorier. Art. 14. Le droit au diplôme est gratuit pour les membres honoraires et correspondants; pour les membres titulaires, il est de cinq francs, | Art. 12. Le trésorier ne peut laisser expédier les diplômes qu'après avoir reçu le montant du droit et de la cotisation. Alors seulement les membres sont inscrits au Tableau de la Société. us re Art. 13. Les membres titulaires ont voix délibérative dans toutes les opérations de la société. Les membres correspon- dants ont voix consultative. Ils sont invités à adresser leurs publications à la bibliothèque de la Société. Art. 44. Lorsqu'un membre néglige d’acquitter son annuité, il perd, après deux avertissements, l’un du Trésorier, l’autre du Président, tous les droits attachés au titre de membre. Art. 15. Les démissions, pour être acceptées, devront être adressées, par écrit, au Président. Art. 16. Tout membre dont la Société aurait à se plaindre pourra être blämé ou exclu. Le vote aura lieu au scrutin secret. Le blâme ou l’exclusion seront prononcés si l’affirma- tive réunit les deux tiers des suffrages. La demande d’appli- cation de cet article et le vote ne pourront avoir lieu dans la même séance. | Art. 17. Tout membre qui cesse d’appartenir à la Société pour quelque cause et pour quelque motif que ce soit, ne peut rien réclamer de ses propriétés ; la perte de la qualité de membre le rendant aussi étranger à celle-ci que s’il n’en avait jamais fait partie. Art. 18. Le but de la Société étant exclusivement scienti- fique, le titre de membre ne saurait être utilisé dans une entreprise industrielle. $ 2. — Bureau de la Société. Art. 19. La direction de la Société est confiée au Bureau, assisté d’un Conseil d'administration et d’un Comité perma- nent de publication. . Art. 20. Le bureau de la Société se compose des officiers suivants : Président, Aer et 2 Vice-présidents, Secrétaire-général, Secrétaire-adjoint, Trésorier, Bibliothécaire-Archiviste. Art. 21. Le Président occupe le fauteuil à toutes les séan- ces de la Société ; il propose les sujets de délibération, dirige ARENA les discussions, résume les opinions, recueille les avis et prononce les décisions. En cas de partage, sa voix est prépon- dérante. II nomme les commissions. Il est spécialement chargé de l'exécution du règlement. Il porte la parole au nom de la Société dans les circons- tances solennelles. IT signe les principaux actes de la Société et ordonnance les dépenses. Art. 22. Les Vice-Présidents remplacent le Président en cas d'absence ou d’empêchement. En leur absence, le fauteuil de la présidence est occupé par le doyen d’àge. Art. 23. Le Secrétaire-général est chargé de recevoir, de dépouiller et de rédiger la correspondance. Il prépare l’ordre du jour de concert avec le Président, le communique par lettres aux membres de la compagnie; il fait les convoca- tions. Il rédige les procès-verbaux des séances. Il fait chaque année un rapport analytique sur les travaux de la Société. Il dresse un Catalogue et un inventaire des objets qui lui sont remis, et en rend compte tous les ans à la Commission d'économie. Art. 24. Le Secrétaire-adjoint aide le Secrétaire-général, et le remplace en cas d’absence ou d’empêchement. Art. 25. Le Trésorier reçoit et garde les fonds ordinaires et extraordinaires; il poursuit le recouvrement des sommes dues, et paie toutes les dépenses sur le vu des ordonnance- ments du Président. | Il rend ses comptes à la Société dans la dernière séance de décembre; il les dépose avec les pièces à l'appui entre les mains du Président, qui nomme une commission d'écono- mie pour les vérifier. Cette commission composée de trois membres fait connaître le résultat de cet examen à la Société, qui est appelée à approuver les comptes. Cette approbation est contresignée au procès-verbal de la séance et sert de décharge au Trésorier. Art. 26. Le Bibliothécaire-Archiviste a la garde de tous ve manuscrits, registres et livres de la Société. Il est chargé de échange du Bulletin avec les publications des autres Sociétés savantes. Sr fe Art. 27. Les membres du bureau font partie de droit avec voix consultative de toutes les commissions temporaires. Art. 28. Le Conseil d'administration se compose du Prési- dent, du Secrétaire général, du Trésorier, plus de deux membres annuellement élus au scrutir secret. Art. 29. Le Conseil d'administration est chargé de lexa- men de toutes les affaires financières, mobilières et conten- tieuses de la Société. Ses délibérations doivent toutes être ratifiées par la Société. Art. 30. Le Comité de publication se compose du Secré- taire-général et de quatre membres titulaires élus chaque année au scrutin secret et à la majorité absolue des suffrages. Ses attributions sont déterminées à Part. 40. Art. 31. L'élection des membres du Bureau, du Conseil d'administration et du Comité de publication, a lieu au scrutin secret dans la première quinzaine de janvier. Ils sont nommés pour une année. Le Secrétaire-général, le Trésorier, larchiviste etles membres du Conseil et du Comité peuvent seuls être réélus immédiatement dans les mêmes fonctions. Le A+ Vice-Président est celui qui a réuni le plus de suffrages. | Art. 32. Le Président pourra être pris parmi les membres honoraires résidant à Toulouse. Les autres membres seront choisis parmi les membres titulaires résidents. Les membres titulaires non résidents sont invités à voter par correspondance pour l'élection du Président. Ils reçoi- vent une circulaire à cet effet. TITRE IIL. ; Travaux de la Société. $ 17. — Séances. Art. 33. La Société tient ses séances le mercredi, à 8 heures du soir. Elles s’ouvrent le premier mercredi après le 15 novembre, et ont lieu toutes les semaines, jusqu’au 1° mercredi du mois d’août inclusivement. | | | .. 410 — Art. 34. Les séances ordinaires dela Société seront réglées de la manière suivante : 1° Lecture du procès-verbal de la ce précédente. 2 Communication de la GO OBESRRRS et des dons faits à la Société. 3° Présentation et nomination des nouveaux membres de la Société. 4° Communications verbales ou lecture des Ménoites pré- sentés par les membres de la Société. Art. 35. Avant chaque séance, le Président et le Secrétaire général complèteront l’ordre du jour. Tout membre qui aura l'intention de faire une communi- cation à la Société, devra se faire inscrire avant la séance, pour être appelé par le Président, à son tour. Art. 36. Les votes seront pris à la majorité des membres présents par assis ou levé pour les questions ordinaires; et au scrutin secret pour les cas prévus par le règlement, ou chaque fois que trois membres le demanderont. Art. 37. Nulne pourra prendre la parole, s’il ne la tient du Président. Toute discussion étrangère aux travaux de la Société est formellement interdite. Art. 38. La Société tient, tous les ans, une séance publique. Après le discours d'ouverture, prononcé par le Président, le Secrétaire-général fait un rapport sur les travaux de la Société. Il pourra être fait, dans cette séance, des lectures sur un sujet d'histoire naturelle. Dans ce cas, aucun membre ne pourra prendre la parole, sans avoir communiqué son travail à la Société, qui devra donner ou refuser son appro- bation. $ 2. — Publications. Art. 39. La publication des découvertes ou études faites par les membres de la Société et par les commissions, a lieu dans un recueil imprimé aux frais ‘de celle-ci, sous le titre de : Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse. Chaque livraison porte son numéro et la date de sa publi- cation.‘ Art, 40. Tous les mémoires, manuscrits lus ou communi- qués à la Société, tous les rapports scientifiques sont soumis au Comité de publication; il décide Pimpression des travaux qui lui sont remis, s’entend avec les auteurs pour les modi- fications, suppressions, ete., qui lui paraissent opportunes. Ses droits sont absolus et ses décisions sans appel. Il donne le bon à tirer et surveille impression. Art. 41. La Société laisse aux auteurs la responsabilité de leurs travaux ét de leurs opinions scientifiques. Tout Mémoire imprimé devra donc porter la signature de l’auteur. Art. 42. Celui-ci conserve toujours la propriété de son œuvre. Il peut en obtenir des tirages à part, des réimpres- - sions, mais par l'intermédiaire de la Société. Art. 43. Les frais de gravures et de lithographies, etc., accompagnant les Mémoires, et approuvés par la commission, sont au compte particulier de l’auteur. Toute dérogation à cette disposition devra être autorisée par le comité. Art. 4k. Les procès-verbaux doivent être remis aux Jour- naux et Revues dans la huitaine. Les membres qui auraient fait une communication, sont invités à remettre dans un délai de cinq jours leurs notes pour servir au Secrétaire. S'ils ne répondent pas à cette invitation, ils ne seront admis à élever aucune réclamation sur la manière dont le Secrétaire aura rendu dans son procès-verbal leurs paroles ou leurs opi- nions. Art. 45. Les membres honoraires et titulaires auront droit au Bulletin. Les membres correspondants pourront se le procurer, moyennant la somme de 6 fr. Les livraisons et volumes seront mis en vente aux prix déterminés par le Bureau. $ 3. — Excursions. « Art. 46. La Société fait, lorsqu’elle le juge convenable, des excursions scientifiques, dans la région dont Toulouse est le centre. Art. 47. Un règlement spécial est consacré à ces explora- tions. Le choix des localités, le but des recherches, le mode d'organisation, les détails d'exécution et toutes choses utiles pour en assurer le bon DRE et les résultats sont l’objet de ses prescriptions. LUE $ 4. — Collections. Art. 48. Les membres de la Société sont tous invités à lui adresser les échantillons qu’ils pourront réunir. Les objets sont délivrés, sur reçu, à l’administration du Muséum; chaque objet porte le nom du donateur et celui de la Société. $ 5. — Etudes particulières. Art. 49. Les livres appartenant à la Société ne peuvent être confiés à ses membres que sur reçu et pour un temps déterminé qui n’excèdera jamais quinze jours. Art. 50. Les archives ne pourront être consultées que dans le local de la Société : toutefois, lorsque l’auteur d’un tra- vail désire en faire une copie, le manuscrit peut lui être confié, aux mêmes conditions que les livres. | TITRE IV. Dispositions générales. Art. 51. Les revenus de la Société sont : Ao Droits de diplôme ; 2% Cotisations annuelles des membres titulaires ; 3° Abonnement facultatif des membres correspondants; 4° Produit de la vente des publications de la Société; 5° Subventions accordées par PEtat, le Département, la Municipalité ; 6° Legs et dons. Art. 52. En cas de dissolution, les diverses propriétés de la Société reviendront de droit à la ville de Toulouse. Art. 54. Le présent Règlement sera valable à partir du jour de son adoption par la Société; sa révision ne pourra avoir lieu que sur une demande signée par dix membres et après avoir été adoptée à la majorité des deux tiers des voix des votants, dans une séance spécialement annoncée. mu) die RÉGLEMENT DES EXCURSIONS. Art. der. Les excursions faites par la Société en vertu de l'art. 40 du Règlement général, sont de deux sortes : 4° Extraordinaires, quand elles ont lieu loin de Toulouse ; 2 Ordinaires, quand elles sont faites dans les environs immédiats de Toulouse. | Art. 2 Les excursions extraordinaires peuvent, en outre, être suivies d’une séance extraordinaire et publique, tenue dans une des villes de la région où elles s’exécutent. TITRE Ie. Excursions extraordinaires, $ Aer. — Dispositions préliminaires. Art. 3. Chaque année une Commission composée de cinq membres, nommés en séance, sera chargée d'examiner les projets d’excursions extraordinaires qui lui seront soumis pour l’année courante. Son rapport devra être déposé, au plus tard, avant le 15 février. Art. 4. Les projets soumis à l’examen de la Commission devront renfermer les indications suivantes : 4 Voies de communication et moyens de transport. 2° Epoque présumée la plus favorable pour l’exécution de la course. rt 3° Détails indispensables d'organisation et programmes à suivre. &° But principal de Pexcursion. 5° Enfin, description succincte de la région proposée. Art. 5. Un devis approximatif des dépenses prévues sera joint au dossier et devra renfermer spécialement l’indication des frais préliminaires que peut entraîner l’organisation de la course. Art. 6. Ces projets restent placés sous la responsabilité de ceux qui les présentent, et, en cas d’acceptation par la Société, ils doivent prendre l’engagement d’en assurer la bonne exécution. Art. 7. Dès que les projets auront été adoptés, en séance, par la Société, ils seront imprimés et distribués dans le plus bref délai et annoncés dans les journaux, quinze jours au moins avant la date fixée pour leur exécution. $ 2. — Dispositions générales. Art. 8. Lorsque la Société fait une excursion extraordi- naire, un Bureau spécial composé d’un Président, d’un Vice-Président et d’un ou plusieurs secrétaires, est choisi par et parmi les membres présents pour toute la durée de Pexcursion. Art. 9. L’organisateur de la course fait, de droit, partie des secrétaires. Art. 10. Le Président prend toutes les mesures nécessaires pour assurer la parfaite exécution du programme et en maintenir l’ordre. Il préside les séances publiques extraordi- paires. En cas d’empêchement, il est suppléé par le Vice- Président. Art. 11. Les Secrétaires rédigent les rapports qui seront lus plus tard en séances ordinaires, et s’aident pour cela des notes recueillies par tous les membres présents à la course. Art. 12. En dehors du Bureau spécial, le secrétariat per- manent continue de fonctionner pour toutes les affaires dela Société. Su Art. 43. Les membres qui ne se conformeraient pas aux décisions et aux mesures d'ordre qui seront prises par le Bureau spécial, perdront, pour les excursions, tout droit aux facilités que leur assurerait leur titre de membre de la Société. Art. 14. Aucun membre de la Société, à l'exception du _ Président de l’excursion, ne peut, en l’absence du Bureau spécial, se considérer comme représentant la Société en quelque lieu que ce soit, ni vis-à-vis de qui que ce soit, à moins qu'il n’ait reçu, à cet effet, un fmandat spécial du Bureau provisoire. Art. 15. Suivant les circonstances, la durée de l’excursion peut être prolongée ou abrégée par le Bureau spécial. $ 3. — Frais généraux. Art. 16. Cinq jours, au moins, avant la date fixée pour l’excursion, un registre de souscription sera ouvert au Secrétariat-général ou dans tout autre endroit jugé préféra- ble, et les membres qui voudrout y prendre part devront s’y inscrire. Art. 17. En s’inscrivant, les membres devront verser inté- gralement à titre d’arrhes, le montant de la somme fixée pour les dépenses préliminaires d'organisation. Art. 18. Deux jours avant le départ, ce registre sera clos et les sommes versées à titre d’arrhes ne pourront être rem- boursées, sauf décision contraire du Conseil d’administra- tion. #7 Art. 19. En partant, les membres présents verseront entre les mains du Secrétaire organisateur le complément de la somme prévue par le devis approximatif des dépenses de Pexcursion. - Art. 20. Chaque soir, le Secrétaire organisateur rend compte de l'emploi des sommes versées entre ses mains, et, s’il y a lieu, procède à un nouvel appel de fonds. Art. 21. Toutes les dépenses non prévues dans le devis approximaül ou celles qui n’auraient point été décidées par le Bureau spécial, restent à la charge de chaque membre. SRE TS Art. 22. Les membres da la Société qui prendraient part aux excursions sans avoir été préalablement inscrits sur le registre de souscription, ne le feraient qu’à leurs risques et périls, et ne pourraient prétendre avoir le droit de jouir des bénéfices de l’association réservés aux seuls souscrip= teurs. TITRE II. Excursions ordinaires. Art. 23. Les courses ordinaires ont lieu deux fois par mois, le dimanche et jours de fêtes, depuis le 4e avril jusqu’au 30 septembre. Art. 24. Une Commission spéciale composée de trois mem- bres, nommés en séance, pour un an, fixe la date de chaque course et la localité, et indique l’heure du départ et le lieu du rendez-vous. Art. 25. Cette Commission dirige les courses ou délègue un deses membres pour les diriger. Art. 26. Chaque course est annoncée dans la séance ordi- naire qui la précède. : Art. 27. Un membre choisi par et parmi les membres présents fait, à la séance suivante, un rapport sur Pexcur- sion. Art. 28. Les courses se font à frais communs et les dépen- ses sont partagées proportionnellement au nombre des membres présents. Art. 29. Si la course doit entraîner des frais préliminaires, les membres qui voudront y prendre part devront se faire inscrire au secrétariat. La liste sera close le samedi, veille de l’excursion, à midi. Art. 30. Ce règlement ne pourra être modifié que sur demande motivée introduite par trois membres et appuyée par un vote de la Société. ADS (y RS ÉTAT DES MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE. fer Janvier 1873. Membres nés. M. le Préfet du département de la Haute-Garonne. M. le Maire de Toulouse. M. le Recteur. de l’Académie de Toulouse: Membres honoraires, MM. -1866 Dr Ccos, Directeur du Jardin des Plantes de Toulouse. MM. E. Duraurier % , Membre de l’Institut, Professeur à l'Ecole des Langues orientales vivantes, 27, rue Nicolo. Paris. Dr N. Joy %, Professeur à la Faculté des sciences, 23, quai de Brienne Toulouse. D: J.-B. Nouzer X, Directeur du Musée d'histoire naturelle, 414, rue du Lycée. Toulouse. Lavocar %, Directeur de l'Ecole vétérinaire. Toulouse. DaGuIN # , Professeur à la Faculté des sciences, 44, rue Saint- Joseph. Toulouse. Dr Léon SouseyraA, Professeur à l’École de pharmacié, 17, rue des Ecoles. Paris. L'abbé D. Dupuy, Professeur au Petit-Séminaire. Auch (Gers). Paul de Rouvizze, Professeur à la Faculté des sciences. Montpellier (Hérault). Membres titulaires, Fondateurs. D’Avauisson (Auguste), 1, rue du Calvaire. Toulouse. Bonnaz (Edmond\, avocat, 44, rue Saint-Rome. Toulouse. Carrarzaac (Emile), Conservateur-adjoint au Musée d’histoire naturelle, 36 bis, rue Valade. Toulouse. CHALANDE (J.-François), 3, rue Clémence-Isaure Toulouse. Fouque (Charles), 64, rue de la Pomme. Toulouse. D: Félix Garricou, 38, rue Valade. Toulouse. Dr Joy (Emile), Médecin aide-major. Lacroix (Adrien), 20, rue Peyrolières. Toulouse. MarQuET (Charles), 44, rue Saint-Joseph. Toulouse. TOM. VII. 9 LE ee" MM. De Monrcezux (Armand). Gimont (Gers). Pa, Inspecteur des Ecoles primaires. Lectoure (Gers). Trurar (Eugène), Conservateur du Musée d'histoire naturelle, rue des Prêtres, 3. Toulouse. MM. 4866 Colonel Bezcevizce (Eugène), %, 28, rue Saint-Rome. Toulouse. — Borpenave (Auguste), Chirur.-dentiste, 4, rue du Taur. Toulouse. — Caimers (Henri), 3, place Intérieure-Saint-Michel. Toulouse. — Faure DE LAFERRIÈRE (Amédée), rue Transversale. Toulouse. — Fimo (Henri), int. des hôpitaux de Paris, 6, avenue Frizac. Toulouse. — Dr Gournon (Jean), Professeur à l'Ecole Vétérinaire. Toulouse. — Dr Guimaun, Grande rue Villebourbon. Montauban (T.-G.). — Lassère (Raymond) #%, capitaine d'artillerie en ret., 9, rue Mata- biau. Toulouse. — De Mararosse (Louis), château de Varennes, près Baziège (H.-G.). — Penparies (Emmanuel). Villematier, près Villemur (H.-G..). — De Praner (Edmond), Ingénieur civil, 46, rue des Amidonniers. Toulouse. — Recnauzr (Félix), 28, rue des Balances. Toulouse. — Rozy (Henri), Professeur à la Faculté de Droit, 10, rue Saint- Antoine-du-T. Toulouse 1867 Comte D'Annémar (Victor), 5, rue Donne-Coraille. Toulouse. — BrmoTEAU, 1, rue Sesquière. Toulouse. — L'abbé Carrière, 41, rue Pharaon. Toulouse. — Compayre (Ernest), juge de paix. Gaillac (Tarn). — De ConsranT-BonnevaL (Hippolyte), 18, rue des Arts. Toulouse. — D'Tnowas (Philadelphe). Gaillac (Tarn;. 1868 GanrTier (Antoine), Château de Picayne, près Cazères (H.-G.) — Joucra (Joseph), étud. en méd., 44, place du Capitole. Toulouse. — Comte de Samsucy-Luzencon (Félix), 31, rue du Vieux-Raisin. Toulouse. 1869 Izarx, Commis principal des douanes, 22, rue St-Antoine-du-T. Toulouse. 1870 Burrer DEL Mas, 33, rue des Couteliers. Toulouse. — Facor (Paul), notaire à Villefranche-de-Laurag. (Haute-Garonne). — Fzorre (Léon). Crépy-en-Valois (Oise). 1870 L. Jouun, Ingénieur à la poudrerie. Toulouse. 1874 CneLze (J.-Bernard), Secrétaire de la mairie. Bagnères-de-Luchonr (Haute-Garonne). .: — Deevez, Inspecteur de l'instruction primaire. Villefranche (H.-G.). — Dessarnins (Edouard), Jardinier en chet à l'Ecole vét. Toulouse. | . | 1871 es PO ve MM. Guy, Directeur de l’Aquarium Toulousain, 15, rue de Cugnaux. Toulouse. Larronr, Vérificateur de l’enregistremrnt, 3, rue Deville Toulouse, De Mazarosse ( Gaston), avocat, 13, Grande rue Nazareth. Toulouse. , Pusoz (Auguste), Rédacteur en chef du Journal de Toulouse, kk, rue Saint-Rome. Toulouse. Dr Resecuer (Jules), 3, rue Joutx-Aigues. Toulouse. Dr AumerT, Grande rue Villebourbon. Montauban (T.-et-G.). Aupouy (Antonin), Directeur des Ecoles municipales, 2, rue de ja Gendarmerie. Montpellier (Hérault). | L'abbé Avienon, 22, rue Pharaon, Toulouse. Dr Bécué, Inspecteur des Enfants assistés. Lalande, près Toulonse. BESsaIGNET (Paul), 13, rue des Chapeliers. Toulouse. Bipaup (Louis), Chef des travaux chim. à l'Ecole vét. Toulouse. Brocne (Alphonse), 10, rue Taranne. Paris. Du BourG (Gaston), 6, place Sainte-Scarbes, Toulouse. CasTeL (Julien), 16, rue Montplaisir. Toulouse. Deuisce (Fernand), Etudiant en méd., 13, rue Peyras. Toulouse. Derroyar (Arnaud), banquier. Bayonne (B.-Pyr.). Esparseiz (Marius), Architecte. Carcassonne (Aude). Fonrax (Alfred), Receveur de l'enreg. Mazamet (Tarn). Fouquer (Camille), capitaine au 23e d'art., 34, boulevard Saint Pierre. Toulouse. Fournier (Lucien), Bagatelle, près St-Gaudens (H.-G.). Gay (Paul), Villefranche-de -Lauragais (H.-G.). * GErMAIN (Prosper) #, vétérinaire de 17e classe en retr., 15, avenue Frizac. Toulouse. Germain (Victor) #, capitaine de cavalerie en retr., 15, Avenue Frizac. Toulouse. | Gèze (Louis), 17, place d’Assézat. Toulouse. De Gourpon (Maurice). Bagnères-de-Luchon (H.-G.). De Carpenaz (Joseph), avocat, 42, rue de la Pomme. Toulouse. Hurrnier, Conduct. des ponts-et-chaus., 5. r. Dalayrac. Toulouse. Lacaze, pharmacien, membre du Conseil municipal, 41, rue de la République. Toulouse. Général de Nansoury (Charles). Bagnères-de-Bigorre (H.-P.), Poucés (Gabriel), Membre du Conseil d’arrond., 5, rue St-Aubin. Touiouse. Rey-Lescure. Faubourg du Moustier, Montauban (T.-et-G.). De Rivars-Mazères (Alphonse), 11, place St-Etienne. Toulouse. Rouquer (Baptiste), pharmacien. Villefranche-de-Lauragais (H.-G..) ot MM. 1872 De Sarnr-Srmon ((Alfred), 6, rue Tolosane. Toulouse. — SEIGNETTE (Paul), Principal du Collége. Foix (Ariége). — TeuLanE (Marc), 8, rue Malcousinat. Toulouse. 1873 Dr Forxe-Desyarnins %, Médecin-major de 4re cl. au 88e de ligne. Cahors (Lot). Membres correspondants. MM. 1866 Dr Breicuer, Médecin-major. Algérie. — D" Delay, médecin, rue de Cugnaux. Toulouse. 1867 D' Caisso. Clermont (Hérault). — Fourcape (Charles), Naturaliste. Bagnères-de-Luchon (H.-G.). — Jozx (Arthur), professeur au Lycée de St-Denis (Réunion). 1868 D'AQuia (Louis), 44, Avenue Uhrich. Paris. — D'AQuira (Philippe). Rio-de-Janeiro (Brésil). — Armarp, Archiviste. Le Puy (Haute-Loire). — BazLarin, Professeur à l’Université. Saragosse (Espagne). — L'abbé BéTeire, curé à Montauriol (Aude). — D: Bras, à Villefranche (Aveyron). — CHANTRE (Ernest), attaché au Muséum de Lyon, 37, Cours Morand. Lyon (Rhône). — Deserocuers Des LoGes, Percepteur. Gannat (Allier). -— LaLANDE (Philibert), Receveur des Hospices. Brives (Corrèze). — Massenar (Elie), Manufacturier. Brives (Corrèze). — ParareL, Percepteur. Mende (Lozère). — Pousoc (Henri). Meyrueis (Lozère). — Rogerr, Conservateur du Musée d’hist. nat. Le Puy (H.-Loire). — Comte de Saporra (Gaston). Aix (Bouches-du-Rhône), — Varnpemar Scnmipr, attaché au Musée des antiquités du Nord. Copenhague (Danemarck). — VENker, Naturaliste. Charleville (Belgique). 1869 Maznowski, Professeur au Collége. Cahors (Lot). — De Messe-Mexer. Bergues, près Dunkerque (Nord). 1871 Bicue, Professeur au Collége. Pézénas (Hérault). — PEYRIDIEU, ancien Professeur de Physique dans l’Université., #4, Faubourg-Matabiau. Toulouse. — Pierre (Edouard), Juge de paix. Craonne (Aisne). — CHaranE (Henri), Sous-officier dans l’infant. de marine. Nouméa. (Nouvelle-Calédonie). — De Cuapez-n’Espinassoux (Gabriel), 25, Boulevard de l'Esplanade. Montpellier (Hérault). PES MM. 1874 Marquis de Fouin (Léopold), Comm. du port. Bayonne (B.-P.). — Pasteur Frossarn, Président de la Société Ramond. Bagnères-de- Bigorre (H.-P.). — Gassies, Conservateur du Musée préhistoriq. Bordeaux (Gironde). — Issez (Arthur), Professeur à l'Université. Gênes (Italie). — Lacroix (T.), Pharmacien. Mâcon (Saône-et-Loire). — Lacroix (Francisque). Id. — Linarès. Limeuil (Dordogne). — Marinont (C.), attaché au Musée civique. Milan (Italie). — Dr De Monresquiou (Louis). Lussac, près Casteljaloux (L.-et-G). 4873 Dr Rerzaus (Gustave), Prof. à l’Institut Carolinien. Stockolm. (Suède). LE LISTE des Académies et Sociétés savantes Avec lesquelles la Société d'Histoire naturelle est en correspondance. Académie des Sciences. — Institut. Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse. Académie des sciences, arts et belles-lettres de Caen (Calvados). Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermond-Ferrand (Puy de Dôme). Académie des sciences, arts et belles-lettres de Dijon (Côte-d'Or). Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon (Rhône). Académie des belles-lettres, sciences et arts de La Rochelle (Charente-Inf ;. Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, à Chambéry. Académie des sciences, belles-lettres et arts de la Somme, à Amiens. Académie Stanislas, à Nancy. Société d'anthropologie, à Paris. Société géologique de France, à Paris. Société zoologique d’acclimatation, à Paris. Association scientifique de France, à Paris. Société entomologique de Belgique, à Bruxelles. Société archéologique du midi de la France, à Toulouse. Société d'agriculture de la Haute-Garonne, à Toulouse. Société de médecine, chirurgie et pharmacie de Toulouse. Société scientifique et littéraire d'Alais (Gard). Société algérienne de climatologie, à Alger. Société centrale d'agriculture, horticulture et acclimatation des Alpes-Maritimes, -à Nice. Ce Société d’études scientifiques d'Angers (Maine-et-Loire). Société linnéenne d'Angers (Maine et Loire). | Société des sciences naturelles et historiques de l’Ardèche, à Privas. Société des lettres, sciences et arts de l'Aveyron, à Rodez. Société archéologique, scientifique et littéraire de Béziers (Hérault). Société linnéenne de Bordeaux (Gironde). Société des sciences physiques et naturelles de Bordeaux (Gironde). Société des sciences naturelles et historiques de Cannes (Alpes-Maritimes). Société d'histoire naturelle de Colmar (Alsace). Société d'agriculture, sciences et arts de Douai (Nord). Société d’études scientifiques et archéologiques de Draguignan (Var). Société académique des Hautes-Pyrénées, à Tarbes. Société d’émulation du Jura, à Lons-le-Saulnier. Société d'agriculture, industrie, sciences, arts et belles-lettres de la Loire, à Saint-Etienne. Société académique de la Loire-Inférieure, à Nantes. Société d'agriculture, industrie, sciences et arts de la Lozère, à Mende. Société d'agriculture, histoire naturelle et arts utiles de Lyon (Rhône). Société académique de Maine-et-Loire, à Angers. Société d'histoire naturelle de Metz (Lorraine). Societa italiana di scienze naturali de Milan. Société d’'émulation de Montbéliard (Doubs). Société pulymathique du Morbihan, à Vannes. Société impériale des naturalistes de Moscou (Russie). Société linnéenne de Normandie, à Caen. Société d'agriculture, sciences, arts et commerce du Puy (Haute-Loire). Société Ramond, à Bagnères-de-Bigorre. Société académique des sciences, arts, belles-lettres et agriculture de Saint- Quentin (Aisne). Société des sciences historiques et naturelles de Semur (Côte-d'Or). Société d’agriculture, sciences, arts et belles-lettres de Troyes (Aube). Société d'agriculture et d’horticulture de Vaucluse, à Avignon. Société d’'émulation des Vosges, à Epinal. Société des sciences naturelles de Vitry-le-Français (Marne). Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, à Auxerre. Journaux et Revues. Bulletin de la réunion des officiers. — Paris. Bulletin mensuel de l’observatoire de Montsouris. — Paris. | Matériaux pour servir à l’histoire primitive et naturelle de l’homme. — Paris et Toulouse. Revue médicale de Toulouse. BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE TOULOUSE. Séance de rentrée du 20 novembre 1872. Présidence de M. le D' Gourvox. La Société a reçu les publications suivantes : * Bulletin de la Société d’ Agriculture , industrie , sciences et arts du département de la Lozère, tome XXI. Août à décembre 1870 ; . tome XXII, 1871, tome XXII, 1872, janvier à septembre, 8o Mende. Société académique des Hautes-Pyrénées, 15e, 14° et 15° années 1870-71-72. Tarbes, 8°, 4872. Mémoires de la Société d’émulation de Montbéliard, 2% série, 5e volume, 8, 24 planches. Mémoires de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon, classe des sciences, tome XVII, Paris-Lyon, 1870-71, gr. 8° ; planches. LEUR, Le Société Académique des sciences, arts, belles-lettres, agriculture et industrie de Saint-Quentin, 3° série, tome IX, 1870. Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de l'Yonne, année 1872, 26° vol. Auxerre, 1872. Société centrale d'agriculture, d'horticulture et d'acclimatation de Nice et des Alpes maritimes, 2 série, année 1872, avril, mai, juin, juillet, août, septembre. Bulletin de la Société d’histoire naturelle de Colmar, oo et=9e années 48651-868. Colmar. Revue médicale de Toulouse 1879, plus : Compte rendu des tra- vaux de la Société de médecine, chirurgie et pharmacie de Tou- louse, 8°, 1872. Toulouse. Mémoires de la Société académique d'agriculture, des sciences et belles-lettres du département de l'Aube, t. VIX, 3e série, année 1870. Troyes, 8°. Bulletin de la Société polymathique du Morbihan, années 1861 - 2-3-4-5 , (6 abest)-7 (1e' sem.)-9, en tout 11 livraisons 8, avec planches. Mémoires de la Société des sciences naturelles et historiques des lettres et des beaux arts de Cannes et de l’arrondissement de Grasse, 2 volume ; Cannes 1872. Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de Semur (Côte d'Or), 8 année, 1871. Semur 1872. Association scientifique de France, bulletin hebdomadaire, ns 256 à 263. Quelques mots sur les plantations des villes, par J. R. Gassies. Bordeaux 1872, 8°, 16 p. | Vie et travaux de Edouard Lartet, notices et discours publiés à l'occasion de sa mort, (de la part de sa famille). Paris, Reinwald 1872, avec une photographie. Ce don est d'autant plus précieux pour la Société d'Histoire naturelle, que le regretté Edouard Lartet lai appartenait en qualité de membre honoraire. Les divers travaux de l’illustre paléontologiste sont énumérés & | | PT avec détails dans cet opuseule, grâce auquel il est facile de voir combien a été remplie par la science la vie du savant professeur. Bulletin météorologique mensuel de l'observatoire de Paris, nos 7, 8 et 9 (juillet, août, septembre), in-4° avec planches. L'éruption du Vésuve en avril 1872, par le D' Guiraud. Montauban 1879, in-8. (Ext. du Recueil de la Soc. des sc., bel- les let. et arts de Tarn-et-Garonne). Sulla necessita di una coordinazione degli studi preistorici, par Cav. F. March. Raffaelli, br. 8e, Fermo 1872. Séances et excursions, programme, renseignements pour les membres du Congrès (international d'anthropologie et d'archéologie préhistorique). Session de Bruxelles 1872, 8°, plan et carte. Edouard Lartet, sa vie et ses travaux, par le D' Hamy, Bruxelles 1872, 8°. Ces trois dernières brochures sont offertes par M. Cartailhac, ainsi que : La Revue scientifique, 7 fascicules contenant le Compte rendu dela session à Bordeaux de l’association française pour l’avan- cement des sciences, en partie rédigé par Emile Cartailhac. Bulletin de la réunion des officiers, 2% année, n°5 du 26 oct. des 2, 9, 16 novembre 1872. Accompagné d’une lettre de M. le colonel Belleville annonçant que, par son entremise, l'échange avec notre bulletin a été accepté. Une lettre de M. E. Mulsant accompagnant l'envoi des Annales de la Société d'Agriculture, d'Histoire natureïle et des arts utiles de Lyon, 4° série, t. 1 et 2, 1868-69. Une lettre de M. le Maire de Toulouse transmettant une demande du Préfet qui, au nom du Ministre de l’instruction publi- que, réclame des renseignements sur notre compagnie. Une lettre de M. le Dr Faudel accompagnant les n° 8 et 9 . (années 4867-68), de la Société d'Histoire naturelle de Colmar. Une lettre de M. Ch. Lebrun, secrétaire perpétuel de la Société d'émulation du département des Vosges, en envoyant la collection des Mémoires. A Une lettre de M. G. Bossauge, libraire à Paris, demandant le prix de notre Bulletin T: V. pour une publication bibliographique destinée à l'Amérique. La Société consultée fixe le prix de ce volume à 3 francs. Un ne de la Revue scientifique (9 nov. 72), où est un article sur l'Histoire naturelle au baccalauréat. M. E. Trurar, conservateur du Musée d'histoire naturelle, annonec que toutes les collections de M. Henri Magnan ont été données à la ville par sa famille. Elles auront, aussitôt que pos- sible, une place digne d’elles, non seulement parce qu’elles sont importantes et très utiles, mais surtout parce qu’elles constituent les preuves matérielles des admirables travaux de celui que nous avons perdu. Quant aux manuscrits, ils seront publiés par la Société géologique de France, sous la direction de M. de Rouville. Plusieurs notices paraissaient destinées au bulletin de notre Société ; M. Joulin a bien voulu les mettre en ordre comme il suit. > ER COUPES DANS LA PARTIE CENTRALE DES PYRÉNÉES FRANCAISES Mémoire posthume d'HENRI MAGNAN (4) TROIS COUPES A TRAVERS LES PETITES PYRÉNÉES DE L'ARIÉGE. (Mémoire rédigé à la fin de 1867.) Dans une récente communication à la Société géologi- que (2), en donnant un rapide aperçu du travail que je prépare sur un chaïinon réunissant les Corbières aux Céven- (1) Quelque temps avant sa mort, Henri Magnan avait-annoncé à ses amis qu'il préparait un Mémoire sur les petites Pyrénées de lAriége. La partie graphique du travail se trouvait seule assez avancée au moment du fatal événement ; elle pouvait, du reste, être facilement complétée au moyen des planches qui accompagnent le Mémoire intitulé: Maté- riaucx pour servir à une étude stratigraphique des Pyrénées et des Corbières, dont la publication a été léguée à la Société géologique de France. C'est pour remplir, autant que possible, les intentions de Magnan que le Comité de rédaction du bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse à voulu recueillir cette œuvre inachevée d’un membre qui laisse un si grand vide dans la science. La portion déjà rédigée du Mémoire ne comprend, sous le titre de Coupe générale des Pyrénées françaises entre Cazères et le Mont-Rouch de France, que les considéra- lions générales et la description des terrains, depuis le terrain quater- naire jusqu’au crétacé moyen; nous avons cru devoir faire précéder ces dernières pages écrites par Magnan, d’un court Mémoire intitulé : Trois Coupes à travers les petites Pyrénées de l'Ariége, travail incomplet qui n’était pas destiné à l'impression, mais qui, augmenté des dernières observations de l’auteur, devait former le Mémoire sur les petites Pyré- nées de l’'Ariége, auquel Magnan attachait une grande importance, parce que cette étude avait été le point de départ de ses belles recherches sur la chaîne pyrénéenne. L. Joux. (2) Bull. Soc. géol., 2e sér., t. XXIV, p. 721 (1867). mb, de nes (travail non encore terminé, car son champ s’est étendu beaucoup plus que je ne le pensais) (1), je fus amené à dire, à propos de la découverte de la zône à avicula contorta et des divers termes du lias, que je venais de faire dans ces régions : qu'il n'y avait pas de types exceptionnels pour cs Corbières comme on l'avait cru jusqu’à ce jour ; que les terrains y étaient constitués, à peu de chose près, comme partout ; et j’ajoutais : « Je suis presque assuré que les Pyrénées ne feront pas tache au tableau ; leurs couches laissent déjà lire dans l'Ariège qu'elles veulent rentrer dans la loi commune. » Connaissant les travaux des divers savants qui se sont occupés des Pyrénées (2), et me rappelant les résultats con- signés dans mes notes, j'étais alors entièrement persuadé que ces montagnes élaient construites sur le même modèle que les autres, qu’elles rentreraient un jour dans l’ordre, comme les Alpes y étaient rentrées grâce aux travaux (1) Ce travail n’a pas été publié. Il fait partie du Mémoire intitulé : Matériaux pour servir à une étude stratigraphique des Pyrénées et des Corbières. (L. 3.) (2) Je citerai parmi les géologues qui ont écrit sur les Pyrénées depuis les belles observations faites par les auteurs de la Carte géolo- gique de la France : M. Leymerie, auquel la science est redevable de nombreux travaux, ét qui a signalé et souvent décrit, notamment dans la Haute-Garonne, des fossiles appartenant au silurien et au dévonien, au lias moyen et supérieur, à loolithe inférieure, au corallien, à la craie moyenne et supérieure, au garumnien, au nummulitique, au miocène; M. Durocher qui a étudié le terrain de transition; M. d’Archiac qui, après avoir fait connaitre la craie du sud-ouest, a publié un grand travail sur les Corbières, où la craie inférieure moyenne et supérieure et les terrains tertiaires jouent un si grand rôle ; M. Delbos qui, dans les Basses -Pyrénées, a établi, en même temps que le savant que je viens de nommer, par des fossiles, l'existence du néoco- mien ; M. Raulin, dont les études ont éclairé quelques parties de la géologie des Pyrénées ; M. Vène, qui a publié plusieurs notes sur l'Aude ; M. Noguès, qui s'est notamment occupé des terrains jurassique et houiller des Corbières ; M. Jules François, qui a donné un Essai de Carte géologique de l'Ariège et divers travaux sur la chaîne ; M. Pouech, #99 2 MM. Lory, Favre, Vallet, etc. ; j'étais sûr que, comme le soutenaient avec juste raison, pour les Cévennes du Gard et de l'Hérault, M. Emilien Dumas et M. Paul de Rouville, les marnesirisées et gypseuses des Pyrénées étaient triasiques ; J'étais convaincu que les diversétages des terrains jurassique, crétacé et tertiaire y étaient représentés depuis l’infralias jusqu’à l’'éocène lacustre à palæothérium ; mais je n'osais m'exprimer d’une manière certaine sans avoir trouvé une région moins disloquée que celles que j'avais parcou- rues, dont les couches faciles à observer pusseni laisser voir sans hiatüs toute la série. Cette région je l'ai enfin trouvée ; les coupes que l’on peut y faire confirment d’une manière complète mes dires; elle montre, à côlé de complications inouïes, de renversements et de brisures gigantesques, des lieux où l'on voit se succéder dans leur ordre d'ancienneté tous les terrains étudiés en Europe, moins les formations houillère et permienne. Pouech, auquel on doit une consciencieuse étude des terrains avoisinant le Mas-d’Azil et Bélesta, et la découverte non loin de Foix de la zône à Avicula contorta; M. Noulet, dont les travaux paléontolo- giques ont servi à fixer l’âge du miocène sous-pyrénéen et de l’éocène de Sabarat ; M. Mussy, qui a publié d’intéressantes études sur les mines de l'Ariège ; M. Virlet d’Aoust, qui a remis en question la nature de l'ophite (on se rappelle que ce savant considère cette roche comme sédimentaire et représentant en bien des points le muschelkalk) ; M. Garrigou, qui à publié des travaux sur l’époque quaternaire, sur la géologie des environs de Tarascon et de Foix, sur l’ophite, qu'il croit, lui aussi, sédimentaire, sur la craie moyenne du ver- sant nord de la chaîne; M. Dumortier, qui a signalé des fossiles appartenant à diverses formations ; M. de Verneuil, l’auteur de la belle carte géologique d’Espagne, auquel la science doit plusieurs coupes du versant méridional des Pyrénées ; M. Jacquot, qui s’est notamment occupé des Basses-Pyrénées et des Landes; M. Cotteau, le savant paléontologiste, dont le travail sur les Echinides fossiles des Pyrénées est connu de tous; M. E. Frossard, qui a signalé, près de Bagnères- _ de-Bigorre, des fossiles liasiques à Serris et des fossiles coralliens à Asté et à Peune-Arrouye ; M. Hébert qui, tout récemment, a publié une étude sur la craie inférieure des Pyrénées, et qui a annoncé l'existence de l'Exo- gyra virgula dans la Haute-Garonne. di SL Cette région est comprise entre l’arête granitique du massif de Riverenert et d'Esplas et la plaine où coulent l’Arize et le Volp, tributaires de la Garonne; elle fait partie d'une petite chaîne en avant des grandes montagnes Pyré- néennes, chaine que l’on peut suivre sans interruption sur 150 kilomètres de longueur de Saint-Marcel et d’Aurignac dans la Haute-Garonne, jusque dans les Corbières au- delà de Quillan et des Bains-de-Rennes, et dont la largeur moyenne est de 20 kilomètres environ. On peut désigner cette chaine sous le nom de petites Pyrénées, et la région qui m'occupe, sous celui de petites Pyrénées de l'Ariège. Elle constitue, en eflet, les basses montagnes dont la hauteur moyenne est de 6 à 700 mètres au-dessus du niveau de la mer. Vers le sud, les points cul- minants qui appartiennent au terrain de transition et au granit atteignent 1422 mètres au Tuc de la Courate et 1243 mètres au Pech d’Arbiel. Les terrains qui entrent dans sa formation se divisent en quatre séries qui sont discordantes l’une par rapport à l’autre; mais il est à remarquer que chacune de ces séries se compose de divers termes ou étages concordantsentr'eux, ainsi que l'indique le tableau suivant : Terrain diluvien. VA Sénir. | Tertiaire moyen (Miocène). | Poudingue de Palassou et grès de Car- | Tertiaire inférieur) cassonne, à Lophiodon et à Palæothe- (Eocène) rium, origine lacustre. Nummulitique, origine marine. Garumnien (Craie Danienne, partie supérieure et moyenne du 2e SÉRIE, groupe d’Alet de M. d’Archiac). Crétacé supérieur (Craie de Maëstricht, grès inférieur du groupe d’Alet, Craie Sénonienne) | \ Crétacé moyen (Turonien et Cénomanien). — 31 — Crétacé inférieur (Albien, Aptien, Néocomien). Groupe Oolithique sup", moyen et inférieur. Lias supérieur, moyen et inférieur. Infralias. Jurassique — 3e SÉRIE. Marnes irisées. Muschelkalk. Grès bigarré. Triasique Dévonien. Silurien. Cambrien ou Laurentien. Transition En a ke SÉRIE. Granitique (Granit, Gneiss.) Avant d'aller plus loin, je dirai que vue en grand et abstraction faite des accidents dont je parlerai bientôt, qui font apparaitre ça et là le long d'immenses brisures des terrains d'âges différents, la région dont :l s’agit se divise géologiquement et orographiquement en trois bandes orientées à peu près E O. La bande méridionale est for- mée par le terrain granitique et de transition de la 4° série (massif de Riverenert, massif d'Esplas) ; la bande moyenne, par le trias, le jurassique et le crétacé inférieur de la 3 série (montagnes de Saint-Lizier, d’Audinac, de Montesquieu, de Lescure, de Durban) ; la bande septentrionale, par la. craie moyenne, la craie supérieure, le garumnien et l’éocène de la 2° série (petites montagnes de Lasserre, de Tourtouse, de Sainte-Croix, de Mauvezin, de Camarade, du Mas- d'Azil). Au-delà, c'est-à-dire plus au Nord, le miocène et le terrain diluvien de la 1° série s’étendent pour former la plaine, ou, si l’on aime mieux, le bassin sous-pyrénéen. À l'exception du miocène et du pliocène, tous les terrains compris dans le tableau précédent ont été fortement relevés courbés en voûte, souvent même renversés (un coup d'œil jeté sur les trois coupes qui accompagnent ce travail mettra ce fait hors de doute); des failles d’une étendue considéra - ble les séparent. J'en citerai quatre que l’on peut suivre sans interruption, quelques-unes sur plus de 160 kïïomètres de longueur, c’est-à-dire bien en dehors de notre cadre ; je les désigne dans mes coupes sous les noms de failles du Lens, de Camarade, de l'Arize, de Castelnau-de-Durban ; elles courent, à peu de chose près, E.-0., et sont pour ainsi dire parallèles. Les deux premières limitent une bande de 2 kilomètres environ de largeur, complètement renversée, formée par les terrains nummulitique, garumnien et crétacé supérieur ; celte bande s'étend depuis les environs du Mas-d’Azil jusqu’à Montsaunès sur les bords de la Garonne. La 3 faille fait apparaitre, entre la craie inférieure et la craie moyenne, le jurassique et le trias à Clermont, à Tau- rignan-Vieux, à Montesquieu ; la 4° fait buter le terrain triasique de Rimont, de Castelnau-de-Durban , ‘ contre le groupe de transition des massifs de Riverenert et d’'Esplas. Les lerrains pyrénéens affectent toutes sortes de direc- tions ; on pourrait, si on le voulait, y trouver la trace de bien des bouleversements, mais les directions les plus constantes sont O., quelques degrés N. etE.-0. Le groupe de transition court généralement E 20° à 30° N. Les coupes qui accom- pagnent cette note ont été faites suivant des lignes orien- tées N. S; elles sont donc perpendiculaires à la direction moyenne des couches (1). | Malgré les brisures gigantesques et les renversements dont j'ai parlé, on peut voir en bien des points les rapports naturels des couches. Cest la coupe fig. 4, qui est la plus expressive, la plus simple, la plus complète que je con- (4) Mes coupes ont été dressées avec le plus grand soin à l'échelle de la Carte du dépôt de la guerre =, les hauteurs ont été seulement doublées. J’ai parcouru pas à pas les lieux par où elles passent, et je puis assurer que rien n’a été laissé à l'imagination; l’inclinaison des couches a été aussi fidèlement représentée qu'elle pouvait l'être à cette échelle. Ces coupes étant à peu près parallèles et courant N. S., je les ai dis- posées exactement les unes sous les autres pour montrer d’un coup d'œil la continuité des failles et des renversements dont je viens de parler, en les coordonnant à un même axe dirigé E. O., suivant la direction moyenne des Pyrénées. AE à Le Eat naisse dans les Pyrénées ; elle nous montre la concordance qui existe entre les divers termes de la 2* série; elle nous fait toucher du doigt la discordance qui sépare la 2° série de la 3% ; elle nous prouve que cette 3° série, composée de la craie inférieure, du jurassique et du trias, est on ne peut plus concordante ; elle nous édifie enfin sur la manière dont la 3° série se comporte ici vis-à-vis de la 4°. Les fig. 2 et3 sont surtout destinées à mettre en évidence les accidents de toutes sortes que les terrains appartenant aux 2° et 3° séries ont subis vers l’Est ; elles permettent de mieux comprendre, de mieux interpréter la coupe du Pech de Saint-Sauveur au N. de Foix, qui nest pas dû à un bombement simple, comme on le pensait, mais à plusieurs brisures correspondant à celles que j'ai observées. C'est ici le moment de dire qu'il ressort de mes coupes et de mes travaux encore inédits dans les Pyrénées, qu’à trois époques différentes , ces montagnes ont été émergées ‘et en grande partie démantelées par Les eaux : une prémière fois, après la période de transition ; une deuxième fois, après l’époque crétacée inférieure ; une troisième fois, après la formation de l’éocène à palæotherium. En effet, à chacune de ces deux périodes de trouble, ont succédé des roches détritiques que je décrirai plus loin. Je vais donner maintenant quelques détails sur la com- position et la puissance des terrains si variés qui entrent dans la constitution des petites Pyrénées de l’Ariége. Are SÉRIE : Terrain diluvien. — Ce terrain est composé d'argiles jaunâtres, rougeûtres, recouvertes par de nom- breux cailloux bien roulés de quartzite ; sa puissance varie ; elle n’est jamais bien considérable. Je n’y ai jamais trouvé la moindre trace de débris organiques, contraire- ment à certains auteurs, et je range cette formation dans les terrains quaternaires. On peut, du reste, lui donner le nom de diluvium des plateaux parce qu’on l’observe toujours 3 CN RES sur les lieux élevés au-dessus du miocène, ou, en l’absence de ce terrain, sur des couches plus anciennes (Saint-Lizier entre Saint-Girons et Mondette, fig. 1). : Terrain tertiaire moyen (miocène). — Cette formation, que lon désigne ordinairement sous le nom de molasse d’eau douce, est, comme ce nom l'indique, d’origine fluvio-lacustre. Des argiles, des marnes maculées avec grumeaux calcaires, -des sables plus ou moins grossiers passant quelquefois au grès, entrent dans sa composition ; ses strates sont cons- tamment horizontales, tandis que celles de l’éocène sont toujours rélevées. Il est donc facile, dans la pratique, de séparer les deux terrains. On voit souvent au point de contact, des dépôts caillouteux et argileux qui annoncent une époque de trouble. L'ensemble de ce terrain est suffisamment caractérisé, ainsi que l'ont démontré MM. Lartet, Noulet et Leymerie (1), par les nombreux fossiles rencontrés dans le Gers, dans la Haute-Garonne et dans l'Ariège, parmi lesquels je citerai : Dinotherium giganteum, Kaup; Mastodon angustidens, Cuvier; Rhinocéros ; Melania aquitanica, Noulet, etc. Sa puissance est difficile à évaluer, elle est, dans tous les cas, considéra- ble. Les dépôts horizontaux du miocène s'élèvent dans l'Ariège à 697 mètres au-dessus du niveau de la mer (2) ; à Toulouse, qui est assis sur cette formation à 140 mètres d'altitude, un sondage de près de 80 mètres n'a pas atteint l’éocène, et il faut en conclure que la molasse a plus de 600 mètres d'épaisseur. 2e Sémie: Terrain tertiaire inférieur (éocène). — C'est par ce terrain que commence la 2° série et avec elle, dans les (1) Lartet, Notice sur la colline de Sansan, 1864. — Noulet, Mém. de l'Ac. des sc. de Toulouse. De la répartition stratigraphique des corps organisés fossiles dans le terrain tertiaire moyen, 5e sér.,t. V, p.. 125. — Leymerie, Act. de la Soc. Linn.de Bordeaux, t. XXIV, 4re iv. (2) Puech, “Bull. Soc. géol., 2e sér., t. XXII, p. 45. dan Pyrénées, les couches relevées et disloquées. L'éocène se divise en deux : le Poudingue de Palassou ou grès molasse de Carcassonne d’origine fluvio -lacustre, et le Mcub d’origine marine. Le Poudingue de Palassou est caractérisé par des argiles, des poudingues et des grès. Les argiles sont jaunâtres orangées, généralement très-puissantes ; les poudingues sont composés en majeure partie de cailloux calcaires de diver- ses grosseurs ; les cailloux proprement dits sont souvent impressionnés; les grès sont ordinairement gris, assez fins, à ciment calcaire, et bien connus dans le Midi sous le nom de pierre de Carcassonne. Ces trois sortes de couches alternent entr’elles et passent insensiblement del’une à l'autre. Les grès renferment des débris de Lophiodon. Quelquefois. comme à Sabarat au Nord du Mas-d’Azil (Ariége), dans ’Aude et dans le Tarn, cette formation contient de puissantes couches calcaires, riches en fossiles terrestres ou d’eau douce, qui ont fait l’objet des études de M. Noulet (1). On trouve à Sabarat, localité dont la faune coquillière a été signalée par M. Noulet, les mollusques de Castres et du Mas-Saintes-Puelles, au nombre desquels je citerai : Pla- norbis Castrensis, Noulet; Cyclostoma formosum, Boubée ; _ Hehx Vialai, de Boissy, qui dans l’Aude et dans le Tarn accompagnent les ZLophiodon, les Palæotherium magnum et minus, Cuv.; Pterodon dasyuroides, de Blainv.; les Chæropotamus Parisiensis, Cuv., des gypses de Montmartre. La puissance de cette formation d’eau douce est très- considérable. Je suis sûr de rester bien en dessous de Ja vérité en l’évaluant à 1,000 mètres. _Le second terme de l’éocène, le Nummulitique, est formé de haut en bas : de grès re à empreintes végétales et (1) Mém. divers de l’Acad. des Sc. et Belles-Lettres fe Toulouse. — Sur les coquilles fossiles des terr. d’eau douce du Sud-Ouest de la France, Paris, 1854. — Du terrain éocène supérieur considéré comme l’un é étages constitutifs des Pyrénées. — Bull. Soc. géol., 2e sére, DAV; p. 27, Fees 2 HN es à ostrea ; de calcaires compaetes souvent rosés et de cal- caires marneux blanchâtres renfermant en abondance des À Operculina ammonia, Leym. ; de marnes bleues, à Ostrea À uncifera, Leym.; Teredo Tournali, id. ; Terebratula tenuis- triata, id. ; Fusus longuevus, Lamk. ; de calcaires blan- châtres plus ou moins compactes remplis de milliolites et d’alvéolines. On peut souvent recueillir dans cette assise de nombreux fossiles : Cerithium garumnicum , Leym.; C. Daubuissonni, 1d. ; polypiers, oursins, lucines, natices, cardites On remarque souvent, alternant avec les couches mil- liclitiques, un calcaire marmoréen noir ou gris foncé rempli de polypiers se détachant en blanc sur le fond; ce calcaire est connu sous le nom de marbre granite (il sert de borne-fontaine aux quatre angles de la place, à Carcas- sonne). On trouve donc dans lAriége, les trois étages du Num- mulitique reconnus dans l'Aude par M. d’Archiac (1), et dans les Basses-Pyrénées, par divers savants; seulement, ce terrain, au lieu d'atteindre 1,500 mètres de puis- sance, comme à Biarritz, ne dépasse pas, 1c1, 400 ou 150 mètres. Terrain garumnien (craie danienne, partie supérieure et moyenne du groupe d’Alet de M. d’Archiac). — Ce type tout récent, créé par M. Leymerie (2), se compose de trois parties, à propos desquelles on me permettra de m’étendre un peu, vu son importance et le rôle qu'il joue dans le midi de la France et en Espagne. - La partie supérieure est formée par des marnes souvent glauconiennes, généralement blanchâtres, qui renferment les fossiles de la colonie crélacée d’Ausseing, parmi lesquels (1) Mém. soc. géol. de France, 2e sér., t. VI. (2) Mémoire sur un nouveau type pyrénéen parallèle à la craie pro- prement dite (Mém. Soc. géol., 2e sér., t. IV, p. 4477). ARE | pr | je mentionnerai : Micraster Matheroni, Desor ; Cyphosoma Amagnificum, Agass; Ostrea vesicularis, Lamk; Venus Lapeyrousana, Leym.; Pleurotomaria de grande taille. Avec ces espèces toutes crélacées, on trouve des fossiles éocènes Natica brevispira, Leym. ; Terebratula tenuistriata, id. ; Venus stratissima, Bell. ; Isocardia acutangula, id. Il est essentiel de faire observer, qu’à l'Est de Fabas, les marnes de la colonie changent peu à peu de couleur; eiles deviennent rouges, souvent d’un rouge brique, et ne con- tiennent plus de fossiles. La partie moyenne est presque essentiellement calcaire, sa puissance varie beaucoup : au Sud de Tourtouse, elle mesure environ, 100 mètres; à Ufferte au S. de Campagne (Ariège), elle dépasse 300 mètres. Ce calcaire est générale- ment gris plus ou moins clair, compacte, sub-lithographique, siliceux : des portions moins compactes, plus ou moins mar- neuses, le divisent quelquefois en une ou plusieurs assises. Il contient, en bien des points, des graines de Chara et des fossiles terrestres et d’eau douce, généralement peu déter- minables comme espèces, mais qui se rapportent, bien cer- tainement, aux genres suivants : Physe, Lymnée, Cyclos- tome, etc. 12 La partie inférieure se compose de marnes bariolées devenant rutilantes en allant vers l'Est, de sables et grès lignitifères, de calcaires caverneux ; les fossiles que l'on y recueille sont des dents de squale, des débris de carapace de tortue et de sauriens. Cest à ce niveau que M. Leymerie a signalé dans la Haute-Garonne, de nombreux fossiles d’eau _saumâtre et marine, dont la plupart sont encore inédits et parmi lesquels il convient de citer la Cyrena garumnica, Leym., des Ostrea, etc. | L'épaisseur du garumnien pris dans son ensemble varie entre 200 et 400 mètres. On peut suivre ce terrain sans interruption aucune, des bords de la Garonne jusque dans les Corbières, où il se développe d’une façon remarquable et où M. d’Archiac l'a désigné sous le nom de groupe RDRer Tanre d'Alet, partie supérieure et moyenne (1). Je l'ai indiqué au sommet du Mont-Alaric et dans l'Hérault entre Bize et les bords de l'Orb (2). Là, comme à Villemagne, comme en Provence, il occupe de vastes surfaces. C'est l'horizon des calcaires de Vitrolles, de Roquefavour et du Cingle, et des calcaires à Lychnus de Rognac, décrits par M. Mathe- ron (3). Cest encore celui des calcaires à Lychnus de l’Aragon, signalé par MM. de Verneuil et Louis Lartet (4). Terrain crétacé supérieur (craie de Maëstricht, craie Sénonienne, partie supérieure du groupe d’Alet.) — Cest à M. Leymerie que l'on doit la connaissance de ce ter- rain dans les Pyrénées (5). Il est constitué dans la Haute- Garonne et dans la partie la plus occidentale de l'Ariège par des calcaires jaune nankin ou grisàtres à Orbitolites socialis, Leym.; Exogyra Pyrenaica, id. ; Crania arüchnites, id. ; Hemipneustes radiatus, Lamk; Nerita rugosa, Kœning ; Ostrea vesicularis, Lamk; Ostrea larva, Lamk; Janira striato-costata, Goldf. Ces calcaires renferment souvent des grains de quartz et de petits cailloux avellanaires très-polis de ce minéral. Ils passent peu à peu, quand on se dirige vers l'Est, à des grès psammitiques, siliceux, jaunàtres, souvent zonés, à Pecten et à Mytilus, à. Fucoïdes, que M. d’Archiac, dans son beau travail sur les Corbières, a fait connaître sous le nom de grès d’Alet. (1) Mém. sur les Corbières. (2) Bull. Soc. géol.. 2e sér., t. XXIV, p. 722. (3) Rech. comparatives sur les dépôts fluv. lacust. tert. des environs de Montpellier, de l'Aude et de la Provence, Marseille, 4862.— Réunion extraordinaire à Marseille, Bull. Soc. géol., 2e sér. t. XXI, p. 531 et suiv. (4) Bull. Soc. géol., 2e sér.,t. XX (1863), p.684. (5) Leymerie, Mém. sur un nouveau type pyrénéen parallèle à la craie proprement dite. Mém. Soc. géol., 2e sér., t. IV, p. 4477. Réunion extraordinaire dans les Pyrénées de la Haute-Garonne, Bull. Soc. géol., 2e sér., t. XIX. Me CAE Au-dessous des calcaires jaune-nankin de la Haute-Ga- ronne et de l’Ariége occidental, comme au-dessous des grès psammiliques qui en sont le prolongement dans lAriège orientale et dans les Corbières, on remarque des calcaires marneux et des argiles plus ou moins bleuâtres, grises, presque toujours ligniteuses, qui renferment alors, comme au Mas-d’Azil suivant M. Matheron, des rognons d’appa- rence ferrugineuse contenant à l’intérieur des fragments de calcaire d’eau douce marneux, caractérisé par la Physa doholum, Math., des Mélanies, des Menalopsides et des Cyrènes, fossiles que l’on trouve en abondance dans le bassin de Fuveau, en Provence. Ces argiles, souvent ligniteuses, sont sur l'horizon de la craie marneuse du bassin de Paris; elles renferment dans la Haute-Garonne : Ostrea vesicularis, Lamk. de grande taille, et Ananchytes ovata, id.; dans l'Ariège, Ostrea Mathero- mana, d'Orb. ; Janira quadricostata, 14. ; dans l'Aude, ces deux derniers fossiles et l'Ananchytes qui vient d’être nommé. Si nous revenons maintenant aux grès psammitiques qui surmontent ces argiles, nous verrons que les grès et les argiles qui représentent la craie de Maëstricht et une partie du sénonien, sont synchroniques des grès et lignites du groupe de Fuveau. En effet, indépendamment de la Physa doliolum, Math., que l’on trouve dans l’Ariége et dans les Bouches-du-Rhône, dans les parties ligniteuses, ici comme en Provence, les grès sont recouverts par les bancs à reptiles et les calcaires du garumnien, et la base des lignites est associée aux couches sénoniennes inférieures (santonien, Coquand), à Janira quadricostata, Ostrea Matheroniana. Par suite, ainsi que l’a dit M. Leymerie (1), le groupe d'Alet doit être entièrement rangé dans la période cré- tacée, et ce n’est que faute de renseignements suffisants que M. d’Archiac a compris ce groupe dans le terrain (4) Bull. Soc. géol., 2e sér., t. XXIV, p. 308. BERQR LP VUTRE tertiaire (4). Il conviendrait aussi de modifier les derniè- res conclusions de M. Matheron ; car ce savant, tout en plaçant dans la craie supérieure, les couches à lignites de Fuveau, a laissé à la base du tertiaire, le groupe d’Alet (2). Terrain crétacé moyen (Turonien et Cénomanien). — J'ar- rive à une des formations tes plus intéressantes des Pyrénées dont la place, jusqu’à ce jour, n'avait pas été bien fixée. De savants géologues voulaient que la base de cet étage appartint, tantôt à la craie inférieure, tantôt au jurassique (M. Leymerie, M. Hébert) (3); d’autres pensaient qu'il fallait la ranger dans le turonien (M. Garrigou) (4). En réalité, la partie supérieure appartient au turonien, et la partie inférieure correspond au grès vert du Mans, aux couches à Orbitolina concava des Corbières de Fouras, de la Provence et du Gard. Cest ce que j'ai annoncé il y a quelque temps à l’Académie des sciences (5). Ce terrain se compose de grès psammitiques siliceux, souvent en dalles minces, qui alternent avec des schistes . terreux. Les dalles sont presque toujours recouvertes d'em- preintes végétales, qu'il serait très-intéressant d'étudier. Les fossiles que l’on y rencontre dans les grès, sont des Hippurites, des Cyclolites, des Janira. On peut les recueillir en abondance à Sainte-Croix, et vers l’est, à Leychert non. (1) Mém. Soc. géol., 2e sér., 1. VI. (2) Réunion extraordinaire à Marseille, Bull. Soc. géol., 2 sér., t. XXI, p. 540. (3) Leymerie, Esquisse géognostique de la Haute-Garonne, 1858, p. 28 et 56. — Hébert, Le terrain crétacé des Pyrénées, Bull. Soc... géol., | 2e sér. t. XXIV, p. 343 et suiv. (4) Etude de l'étage turonien du terrain crétacé supérieur le long du versant nord de la chaîne des Pyrénées. — Bull. Soc. géol., 2e série, t. XXIIL, p. 419. (5) Compt.-rend., Acad. des sciences, 1867. M TR loin de Foix, et reconnaître qu’ils appartiennent aux espèces turoniennes qui ont rendu si célèbre parmi les paléontolo- gistes, la montagne des Cornes, près des Bains de Rennes. Il n’est pas sans intérêt de dire qu’à l’ouest de la région que jétudie, au Palhon, près Saint-Martory, M. Eeymerie a signalé des fossiles appartenant à ce même horizon (4). Sous les schistes terreux, psammitiques, avec dalles à empreintes végétales qui doivent correspondre en partie au turonien et en partie aux schistes terreux psammitiques des environs de Rochefort à empreintes végétales (2), niveau de l'Exogyra columba, et aux argiles feuilletées du Béarn (schistes pourris de M. Leymerie }, voisines des couches à. ichtyosarcolites, et qui apparaissent, on le sait, en certains points des Pyrénées, on aperçoit des couches d’un grès plus grossier, souvent même à assez gros éléments, suivies de nouveaux schistes terreux, et au-dessous un puissant conglomérat bréchoïde qui repose en discordance sur des formations très diverses, tantôt sur le terrain crétacé infé- rieur, tantôt sur le jurassique, tantôt sur le trias ou sur les ophites qui accompagnent, tantôt sur le terrain de transi- tion et tantôt sur le granit. Ce conglomérat, appelé par lui brèche de Celles, et plus puissant que ne le pensait M. Garrigou (3), auquel, dans la Haute-Garonne, M. Leymerie a donné le nom de brèche polygénique sombre (4), est on ne peut plus curieux à étudier. Sa partie supérieure très-bien stra- üfiée est solidement cimentée: elle alterne en certains points (Cap-Blanc), avec des schistes terreux et des couches de grès grossiers, tandis que sa partie inférieure constitue une sorte de brèche incohérente; je le désigne sous Île (1) Leymerie, Esquisse géol., citée p. 56. (2) Dufrénoy, Mém. pour servir à une description géologique de la France, t. IL, p. 15. (3) Bull., 2e sér. t. XXIIL, p. 423, 424, 425. (4) Loc. cit. dpt nom de conglomérat de Camarade. H est formé de cailloux roulés et de blocs de toutes grosseurs à arètes vives dont quelques-uns atteignent plusieurs mètres cubes. Ces blocs et ces cailloux appartiennent exclusivement à des roches antérieures à l’époque cénomanienne ; on y trouve : du gra- nit, des schistes graphitiques et des Barégiennes du terrain cambrien; des calcaires siluriens; des schistes verdâtres satinés, des calschistes et des griottes du dévonien; des poudingues et des grès siliceux et feldspathiques du trias ; des calcaires compactes et rubannés, des cargneules, des schistes du lias ; des calcaires veinés, des äolomies fétides du groupe oolithique ; des calcaires compactes remplis de caprotina et de terebratula sella du néocomien ; des calcaires noirs marneux à orbilolina conoïdea et discoidea de laptien ; enfin, en abondance, de l’ophite en cailloux roulés. Il est incontestable, il est de toute évidence que ce con- glomérat qui contient, je viens de le dire, des blocs peu ou - point roulés appartenant à laptien, est post-crétacé infé- rieur; d’un côté, il est surmonté par des grès qui renfer- ment des fossiles turoniens et par les schistes terreux à dalles du cénomanien (zone à Jnoceramus labiatus). Par suite, il appartient à la base de la ‘craie moyenne et correspond à l’époque de trouble qui a suivi un des trois cataclysmes Pyrénéens, trouble qui $est manifesté presque dans le monde entier, en Europe comme en Amérique, qui a donné naissance au grès vert du Nord de la France, aux couches détritiques de Fouras, aux sables cénomaniens de la Provence et du Gard, aux grès à orbito- lina concava des Corbières (1), aux grès jaunes des Pyré- nées espagnoles (2), aux grès et sables inférieurs aux cou- ches à Pecten quinquecostatus de l'Amérique du Nord, aux (1) M. d'Archiac a reconnu que ce grès était en discordance sur la craie inférieure. (Mém. de la Soc. géol., 2e sér., t. VI, p. 419. (2) Ces grès ont été signalés par M. de Verneuil (Hist. des progrès de la géol.. t. V, p. 4, et par M. de Verneuil, Colomb et Friger (Bull. ht. MU sables et lignites du Maryland, du Mississipi, qui recouvrent directement, comme quelquefois dans les Pyrénées, les grès rouges triasiques, des terrains anciens ou des roches cristallisées (1). J'ai vu ce conglomérat en bien des points dans les Pyré- nées, mais nulle part aussi nettement qu'entre Félade et Cap-Blanc au S. de Tourtouse (fig. 1). Grâce aux tranchées faites pour l'établissement de la petite route de Cazères à Saint-Girons, ses parties constitutives sont partout à nu ; sa puissance en ce point dépasse 600 mètres. Si j'évalue à environ 400 mètres les schistes terreux et les grès à dalles turoniens, l’ensemble de la craie moyenne atteindra ici, 1,000 mètres, et cette appréciation n'a rien d'exagéré. Lorsqu'on songe à une accumulation aussi considérable de débris, l'imagination reste frappée, confondue, elfrayée, et, si on essaie de mettre en regard les effets et la cause, on est forcé de reconnaitre que de grandes forces, autrement puissantes que celles invoquées par les partisans de Ja théorie des causes actuelles, ont bouleversé à diverses époques notre planète; on est forcé d'admettre qu'après des brisures gigantesques, qu'après de terribles commotions, des déplacements alternatifs de la mer ont eu lieu, qui ont balayé à la fois des mille mètres de couches et formé le puissant conglomérat que nous venons d'observer à la base _de la craie moyenne. 3° SÉRIE : Terrain crétacé inférieur (albien, aptien, néoco- mien). — Ce terrain forme le premier terme d’un ordre de choses tout nouveau, de ma 3° série qui s’est continuée sans interruption en concordance depuis l’époque triasique et sans doute permienne. Il a été souvent confondu dans les Pyrénées avec le Soc. géol., t. XVII, p. 339). Ils contiennent à Santander, l'O. concava, Lamk. de Ballou, grande variété, l'O. plana, d’Archiac. Voir aussi M. Hébert, Bull. soc. géol., 2e sér., &. XXIV, p. 331, note. (4) Histoire des progrès de la géologie, t. V, p. 49 et suiv. En HS jurassique par de savants observateurs. La région que j'étudie en fournit une preuve, puisque la craie inférieure qui s'y développe largement a été teintée en bleu dans la Carte géologique de France. D'autres fois, il a été rangé dans l'étage cénomanien. La craie inférieure est composée de haut en bas: Par des calcaires à stratification obscure, gris, compactes, à Caprotina ; Cidaris Pyrenaica, Colt; Belemnites minutus, Lister, et semicanalicutatus, Blainv. ; Exogyra sub-plicata , Rœm. ; Par de petits bancs de calcaire bleuâtre, bien stratifiés, contenant des Térébratules, des Rhynchonelles à petits plis, suivis de petites couches de calcaire marneux renfermant abondamment des Orbitolina conoïdea et discoidea, Alb. Gras ; Echinospatagus Collegnii ; Ostrea sinuata de petite taille ; | Par un puissant dépôt schisteux, noirâtre, sub-ardoisier, contenant çà et là de petits banes calcaires ; les schistes ressemblent en certains points, à ceux du lias et quelques fois à ceux du terrain de transition ; on y trouve çà et là quelques rares Echinospatagus Collegnii, Sism. ; le Belemn- tes semicanaliculatus, Blainv. ; lExogyra sinuata, Sow. (Ostrea aquila, d'Orb.); une lima de très grande taille, des Natices, des Turbos, etc. indéterminés ; Par un second calcaire siliceux à Ostrea sinuata et Osirea macroptera. Dans certaines couches plus noires, on trouve en abondance des serpules ; dans d’autres et souvent à FR des Orbitolina conoidea et discoidea ; Par des calcaires remplis de caprotines, de térébratules, de polypiers, à la base desquels on remarque un troisième horizon de Caprotina Lonsdalu. | On voit que le terrain crétacé inférieur des Pyrénées est plus complexe que ne le pense M. Hébert (1); sa puissance est très considérable, elle dépasse bien certainement 4,500 (1) Bull. Soc. géol., 2e sér., t. XXIV, p. 323 et suiv. D pee mètres. Les schistes entrent pour 1,000 mètres dans cette évaluation entre l’église de Gajan (carte du dépôt) et St-Lizier (fig. 1). Mais il ne faut pas croire qu’il en soit de mème partout : en certains points, l'élément calcaire domine au détriment de l'élément schisteux et vice-versà. Aussi, M. Coquand peut-il avoir raison quand il propose de réunir dans un seul et même étage l’urgonien et l’aptien (1). J'ajoute qu'ici, il conviendrait aussi de réunir à cet étage l'albien qui joue un rôle moins important (2). Mais il n’en est pas moins vrai qu’en comprenant dans un seul étage aptien les couches albiennes, aptiennes à Echinos- patagus Collegnii, et urgoniennes à Ostrea macroptera, Sow., les calcaires à caprotines inférieurs au-dessous de l'Ostrea macroptera, représentent bien certainement Île néocomien proprement dit, c’est-à-dire les marnes d'Hauterive, la pierre jaune de Neufchâtel (5). Terrain jurassique (groupe oolithique, lias, infralias). — Vu dans son ensemble, ce terrain est très développé dans nos montagnes ; on peut le suivre presque d’un bout de la chaîne à l’autre; mais il est tellement lié au crétacé infé- rieur qu'il est souvent difficile dans la pratique de dire où | l’un commence et où l’autre finit. Aussi faudra-t-il longtemps pour séparer nettement les deux formations. Les coupes fig. 2 et 3 donnent une idée des difficultés que l’on aura à surmonter. Je le diviserai en deux grands groupes : oolithe, lias. Le groupe oolithique ui a , Moyen et fée) est (4) Bull. Soc. géol., 2e sér., t. XXIIT, p. 560. (2) Plus tard, H. Magnan à assigné à l’albien une plus grande puis- sance. Voir les coupes jointes au Mémoire (L. J.). (3) M. Lory a cité dans le Dauphiné, en divers points, dans le défilé de Chaïlle, à l’'Echaillon, sur les bords de l'Isère, etc., au-dessous du néocomien marneux à Spatangus retusus, à Ostrea Couloni, des Capro- tina Lonsdal, et Ammonia, qui caractérisent ordinairement l’Urgo- nien (Descr. géol. du Dauphiné. p. 293). + 0 caractérisé par des calcaires gris compactes, comme cor- rodés par les eaux, par des calcaires veinés, des calschistes, de puissantes dolomies, grises, rosâtres, noirâtres, toujours « fétides, des brèches dolomitiques à petits éléments. Ces diverses roches qui contiennent ça et là des dicérates et des nérinées alternent avec des schistes sub-ardoisiers ordinairement de couleur sombre (1); la base de ce groupe c'est-à-dire l’oolithe inférieure est principalement formée de calcaires noirs bleuâtres, veinés de blanc (marbre grand antique) contenant la ferebratula perovalis. On y remarque aussi des calcaires souvent fétides à entroques. Puissance, environ 600 mètres. Le groupe du lias, abstraction faite de l’infralias dont je parlerai tout-à-l’heure, se subdivise ici, comme partout, en trois étages. - L’étage supérieur est composé de schistes noirâtres, jau- nâtres par altération, sub-ardoisiers, un peu psammitiques, à Ammonites bifrons, Brug. ; Belemnites unisulcatus. L'étage moyen est formé de calcaires marneux, noduleux, avec nombreux fossiles, parmi lesquels je citerai : Gryphæa Maccullochii ; Pentacrinites scalaris ; Terebratula Jauberti, Desl. ; T. sub-punctata, Davids; Rhynchonella tetraedra, * Pecten æquivalvis ; P. disciformis, Schi. ; Limes, Ammonites = et petites Rhynchonelles indéterminées. Au-dessus et au- dessous de ces calcaires marneux, on observe souvent des dolomies et des calcaires fétides comme dans le groupe oolithique, dont il est facile de dire l’âge, grâce aux fossiles " qu'ils enserrent. | | L'étage inférieur se reconnait de suite à des brèches calcaires et dolomitiques teintées en jaune par décomposi- tion, à des cargneules ou calcaires caverneux et des cal- M caires rubannés. Je n’y ai jamais rencontré de fossiles, « couches mais incontestablement cet étage occupe ici la M (1) C'est dans ces schistes, quelquefois fossilifères, que M. Hébert a trouvé l’'Exogyra virgula du Kimméridgien dans la Haute-Garonne, SET place des à Gryphœa arcuata des bords du plateau central. L'épaisseur du bas ainsi constitué dépasse 300 mètres. L'Infralias est caractérisé comme en Provence, dans le Gard, dans l'Hérault et dans les Corbières, par de petites couches de calcaire compacte, par des plaquettes le plus souvent recouvertes de petits gastéropodes ( Acteonina, Eulima), de Plicatula intusstriata Emm., qu’on trouve par- tout au voisinage des couches à Avicula contorta. Je dois dire que ce fossile a été signalé avec plusieurs autres, par M. Pouech, à quelques kilomètres à l'Est de la région que j'étudie, à Saint-Martin-de-Caralp (1). Je ne doute pas que des recherches suivies ne le fassent trouver entre Castelnau-de-Durban et Saint-Girons. L'épaisseur de lIn- fralias ne dépasse pas 30 mètres. Il est facile de voir que le terrain jurassique est complet dans les Pyrénées. Si sa partie inférieure est peu fossilifère c'est parce que les dolomies s’y développent largement, ce qu'on observe d’ailleurs en bien des points sur les bords du Plateau central et en Provence. Mais ce que je tiens à constater c'est que les dolomies de l’oolithe et du lias sont comprises entre des roches fossilifères qui n’ont pas éprouvé la moindre altération. On ne peut done, par suite, expliquer leur formation au moyen du métamorphisme , moyen dont on a usé beaucoup trop. A exemple de bien des géologues, je pense qu'elles proviennent de sources chargées à la fois de calcaire et de magnésie. Terrain Triasique. (Marnes irisées, Muschelkalk, Grès bigarré). — J'ai dit tout à l'heure que la craie inférieure se Jiait d'une manière insensible au jurassique; je dirai maintenant que celui-ci se lie d’une façon tout aussi insen- sible au trias, si bien que jusqu’à présent beaucoup de géo- logues ont confondu dans une seule et même formation les diverses couches du lias et les marnes irisées du Keuper. (4) Bull. Soc. géol., 2e sér., t. XXIL, p. 162. Cri Da Grâce à la découverte de la zône à Avicula contorta dans les Pyrénées, on peut, à l'heure qu’il est, limiter d’une manière exacte chaque terrain. Le Trias des petites Pyrénées de l'Ariège est complet comme dans le Nord et le centre de l’Europe ; il se divise en trois étages que je vais successivement passer en revue, Le Marnes irisées de l'étage supérieur se développent d'une façon remarquable ; elles rappellent point par point celles du Nord de la France; mêmes bigarrures, rouge lie de vin, gris verdâtre ou bleuâtre. On y observe des petits bancs de calcaires argileux jaunâtres caractéristiques, de 0®,05 à 0,20 d'épaisseur, très régulièrement stratifiés et qui forment comme des cordons au milieu des marnes. Celles-ci passent à la base à des schistes rougeûtres, psammi- tiques, souvent un peu gréseux et se divisant alors en dalles minces. C'est au milieu de ce système marneux et schisteux que l’on voit de puissants amas de gypse gris zoné, blanchâtre, quelquefois fortement coloré, exploité en divers lieux (Lescure, Rimont, etc.). Ce gypse d'origine hydro-ther- male contient de petits cristaux de quartz bi-pyramidé rouges, dits Hyacinthe de Compostelle. Le sel existe aussi; sa présence se traduit à l'extérieur par des sources (Labas- tide-de-Sérou, Camarade, Salies-du-Salat. Cest encore au milieu de cette formation que l’on observe lOphite. Cette singulière roche qui n’est qu’une variété, une sorte de diorite, joue là un rôle très considérable, mas un rôle purement passif. On peut la suivre sans interrup- tion depuis le Salat jusqu'auprès de Saint-Martin-de- | Caralp non loin de Foix, c'est-à-dire sur près de 30 kilo- mètres d’étendue ; elle passe insensiblement aux marnes, dont les lignes de stratification grâce aux bigarrures s’obser- vent nettement ; elle contient quelquefois des cailloux roulés de diverses grosseurs, généralement pugilaires, formés de roches diverses antérieures aux marnes irisées ( calcaires du muschelkalk, dévonien etsilurien, grès du trias, schistes cambriens). Herr A On peut très bien voir, non loin de Castelnau-de-Durban { dans le hameau de Ségalas (carte du dépôt de la Guerre), le long de la route nationale de Saint-Girons à Foix, l’Ophite un peu décomposée et les cailloux roulés emballés, si je | peux m'exprimer ainsi, entre de petites couches calcaires de 0,10 à 0,20 d'épaisseur restées rectilignes, et qui prouvent par suite la nature passive du dépôt (1). Les marnes irisées et l'Ophite paraissent avoir en moyenne 200 mètres d'épaisseur. Le Muschelkalk ou étage moyen existe dans les Pyrénées de l'Ariége. Cest un fait tout nouveau et qui prouve une fois de plus que nos montagnes sont faites sur le même modèle que partout. Le Grès bigarré a été signalé depais longtemps par Char- | pentier (2) ; il est rouge plus ou moins foncé, formé de petits fragments de quartz mêlés de paillettes de mica argentin, agelutinés par un ciment argileux rouge ferrifère. En quel- ques points, ce grès est un peu feldspathique et se décom- pose facilement ; en d’autres, la couleur rouge disparait: il est alors verdâtre et un peu jaunâtre. On remarque aussi | bien souvent des poudingues à éléments variés liés par } (1) Je dois dire que lophite se montre ailleurs que dans le trias, je | l'ai observée dans le terrain de transition, dans le jurassique, dans le | crétacé, toujours au milieu de couches schisteuses, mais alors sans trace | de gypse et de sel. IL y à donc incontestablement des ophiles de divers | âges, comme il y a des schistes et des calcaires appartenant à diverses | formations. Cette opinion est aussi celle de M. Virlet d'Aoust ( Bull. | Soc. géol., 2e sér., t. XXII, p. 370) et de M. Garrigou. (Bull. Soc. géol., | 2e sér., t. XXV, p. 724). Maintenant, me dira-t-on, comment cette | roche s’est-elle formée ? Je ne saurais répondre d’une manière bien caté- À gorique, je pencherais vers l’hydro-thermalité ; mais ce queje puis dire, | ce que je puis affirmer, car c'est là un fait d'observation, un fait pal- pable, c'est que nulle part l’ophite ne joue un rôle éruptif; partout, au contraire, elle se comporte comme une roche passive ; sil en était | autrement, ne se montrerait-elle pas dans les innombrables failles qui accidentent nos montagnes ? (2) Essai sur la const. géol. des Pyrénées, p. 422, TOM. VII, 4 gps 2 un ciment argileux, sablonneux, rougeàtre, qui alternent avec le grès ou en forment la Pase. Je n'ai pas, jusqu’à présent, observé de fossile dans cette formation. La puissance de cet étage gréseux m'est ici inconnue à cause de la faille qui le fait buter contre le terrain de transition (faille de Castelnau); en certains points on le voit encore sur plus de 100 mètres. me SÉRIE. Terrain de transition. (Dévonien, Silurien, Cam- brien ou Laurentien). — Ce terrain est celui qui joue le rôle le plus considérable dans les Pyrénées ; sa puissance dépasse peut-être 10,000 mètres. La contrée que j'étudie, quoique dans les basses montagnes, va me permettre de signaler les types principaux. On le divise en trois grands étages : Dévonien, Silurien, Cambrien ou Laurentien. Le Dévonien se compose de schistes verdâtres satinés, quelquefois talqueux, quelquefois ardoisiers, de calschistes amygdalins, rougeâtres, verdâtres, et de calcaires marmo- réens bien connus sous le nom de marbre griotte de Cam- pan, marbre de Caunes, qui renferment en abondance « des Goniatites, des Clyménies, des Orthocères, de brèches, de dolomies brêchoïdes, de schistes rouges. Le Silurien est formé de calcaires bleuâtres, noirâtres, largement veinés de blanc à Encrines, souvent exploités, de schistes grauwackes fossilifères, de calschistes (1). J'ai » recueilli dans les schistes marrons avec petits bancs cal- M caires de cet étage qui apparaissent par faille au milieu du (1) Ce système est caractérisé dans la Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrénées par Cardiola interrupta, Goldf; Orthoceras bohemica, Barrande ; Atrypa reticularis, Linn. ; Retepora..….….... ; des Trilobites, parmi lesquels je citerai Calymene Tristani, Ogygia Edwardsi. (Voir Leymerie, Esquisse géog. des Pyrénées de la Haute-Garonne. — Réunion extraordinaire dans les Pyrénées de la Haute-Garonne, Bull. Soc. géol., 2e sér., t. XIX ; E. Frossard , Bull. Soc. géol., t. III, p. 33.) Ce, trias au Sud de Castelnau-de-Durban (fig. #), un brachio- pode du groupe des Davidsonia, et une bivalve qui me semble être une variété plus petite de la Cardiola interrupta. Le Cambrien ou Laurentien est constitué par des cal- schistes quartzifères, des schistes ardoisiers, des roches rubannées pétrosiliceuses et calcaires, connues sous le nom de barégienne et de génite, des calcaires blanchâtres mar- moréens, zonés, des dolomies, des schistes noirs carburés, des schistes luisants maclifères, des gneiss de diverse nature. M. Garrigou croit avoir trouvé dans ce groupe auquel se mêlent souvent du granit et de l'ophite en couches, des traces organiques se rapportant à l’Eozoon. Cette découverte aurait été faite à Mercus non loin de Foix, c'est-à-dire à l'Est de la région que Jj'étudie. Les diverses couches qui appartienäent au terrain de transition sont très tourmentées, plissées de mille manières, et contrastent à première vue avec les roches secondaires qui le sont beaucoup moins. Terrain granitique. — Je ne m'étendrai pas sur ce terrain le plus anciennement connu ; je dirai seulement que si en bien des points des Pyrénées on observe du granit massif, en d’autres lieux, dans l’Ariége, dans l'Aude, et notamment dans les environs de Cauterets et des Eaux-Bonnes, on peut le voir régulièrement stratifié sur plusieurs mille mètres. La description rapide des divers termes des quatre séries entrant dans la constitution géologique des petites Pyré- nées de l'Ariège est terminée. On le voit, à l'exception des formations houillère et permienne, qui peut-être existent, puisqu'on les retrouve aux deux extrémités de la chaine pyrénéenne, dans Îles Corbières et dans les Basses-Pyrénées, mais qui sont ici perdues dans la profondeur, nous avons passé en revue ous les terrains connus en Europe, et — D2 — nous avons vu qu'ils sont constitués comme partout, dans lé nord de la France, dans les Alpes, en Provence, ou sur les bords du Plateau central. En certains points olometE ainsi qu'on le remarque dans les Cévennes, dans Aveyron, etc., les couches sont moins fossilifères et sont alors rem- placées par des couches dolomitiques. Maintenant que j'ai démontré qu'il n’y avait pas de type exceptionnel dans les Pyrénées, maintenant que nous con- naissons la puissance des divers terrains, je vais m'occuper de déterminer la valeur des dénudations qui se sont opérées à diverses époques. Sujettrès important, malheureusement trop négligé jusqu'à présent dans le Midi de la France, et qui est appelé avant peu, j'en suis assuré, à montrer sous un jour nouveau la géologie de notre pays. J'ai déjà dit que par trois fois les Pyrénées avaient été bouleversées et dénudées. Je ne parlerai pas des dénuda- tions qui ont eu lieu immédiatement après l’époque de transition , et qui ont permis au grès rouge des Basses- Pyrénées et de Vénasque de se déposer en stratification horizontale sur les tranches relevées des terrains anciens, ainsi que l’ont démontré Charpentier et Dufrénoy (1), parce que les éléments me manquent ici en partie, le terrain du trias butant par faille contre les calcaires et les schistes dévoniens et siluriens ; mais je vais essayer d'évaluer la puissance de celles qui se sont produites après les pério- des crétacée inférieure et éocène. Si l’on se rappelle ce que j'ai dit en décrivant les terrains, et si l’on consulte de nouveau les coupes qui accompagnent mon travail, on demeure convaincu que la 3° série, compo- sée du trias, du lias, du groupe oolithique et du crétacé inférieur est partout concordante. On voit que ses divers termes se recouvrent successivement l’un l’autre, et consti- : (4) Charpentier, Essai sur la constitution géognostique des Pyrénées, p. 432 et suiv.; Dufrénoy, in d'Archiac, Hist. des prog. de la géol., t. VII, p. 210. HE He tuent ainsi une seule et grande formation qui repose, ainsi que je viens de le dire, en discordance sur le terrain de transition anciennement disloqué. Or, si nous obser- vons le trias à nu en bien des points; si nous le voyons directement recouvert par le conglomérat cénomanien, c’est parce que les terrains qui le recouvrent, après avoir été à la fin de la période crétacée inférieure, disloqués et brisés de mille manières à suite d'un grand cataclysme, ont été enlevés par les eaux. Connaissant la puissance des terrains composant la 3° série, il sera facile de déterminer exactement la valeur de la dénudation. On s2 rappelle que le trias se compose de trois étages : c'est l'étage le plus inférieur, le grès bigarré que lon voit souvent à découvert, notamment à Herre (fig. 1), à Picaret (fig. 2), au sud de Castelnau-de-Durban (fig. 3); c’est lui aussi que l’on aperçoit près du moulin de Camp-Bataillé , directement recouvert par le conglomérat cénomanien. Donc, en ces divers points, les terrains suivants ont dis- paru : a RL... , Les marnes irisées et ophite. . . . . . RS un, 30 Ne 300 D/-r0ûpe oolithique.. . .,. . . : . . . *. 600 200% e e D ecimiéneun #1... ,,, . , . 7 1,509 Ones dE MEN EL ES Voilà pour une seule période 2,630 mètres de couches enlevées par dénudation! Les immenses débris qui en furent la conséquence formèrent le conglomérat si curieux » . de Camarade et les couches terreuses, gréseuses et micacées -de la craie moyenne. Cette formation fut couverte par la craie Supérieure, par le garumnien, par le nummulitique, par l'éocène à lophiodon, tous terrains concordants qui constituent la 2° série. Alors un nouveau cataclysme sur- — 04 — vint : des failles immenses se formèrent ; une d'elles laissa en saillie au sommet du Mont-Perdu, à 3,309 mètres de hauteur, un grandiose témoin de l’ancienne extension de la mer Nummulitique ! Ces terrains furent courbés en voûte, relevés jusqu’à la verticale, très souvent même renversés ; l’œuvre de la dénudation recommença, et les Pyrénées prirent peu à peu la forme que nous leur voyons aujour- d'hui. Si nous voulons maintenaut connaître le nom et la valeur des couches enlevées, nous naurons qu'à jeter un regard dans les vallées des petites Pyrénées de l'Ariège. Nous verrons notamment qu'entre Mérigon et Sainte-Croix , comme entre Tourtouse et Saint-Michel (lg. 2 et 1), la voûte primitive dont il ne reste que les pieds droits, voûte constituée par l’éocène lacustre, le nummulitique, le garum- nien, la craie supérieure et moyenne, a été complètement balayée par les eaux, puisque le conglomérat cénomanien apparaît à nu aux Mandrons (lg. 2); nous verrons encore qu'à Camarade, qu'à Clermont et en bien d’autres points où le même conglomérat recouvre de quelques blocs seu- lement le terrain de transition et le trias, tous les terrains formant la 2° série ont complètement disparu. Cette série se compose, ai-je dit, de Lâséraie Moyenne he NE Eee 1,000" Eä'érate SüpETIEUre rt PENSER 150 Lé cartmniens,. "2", er 300 Le, nammulihique:, huis us ets Me 100 L'éocène-lacustre” : 57, "dunes 1,000 Fotal, +: 5, Lis: CRE 2,500 C'est donc 2,550 mètres de couches qui ont été encore enlevés par les eaux. Si nous les ajoutons aux 2,630 mètres BL, { provenant de l’ablation de le 3° série, nous aurons le chiffre énorme de 5,180 mètres, dont les détritus unis à ceux des terrains anciens des Pyrénées et à ceux composant le Pla:. teau central, ont servi en dernier lieu à former le puissant = 100) dépôt miocène qui s'étend sur 2 ou 300 kilomètres de lar- geur, et dont les couches nombreuses, toujours horizontales, constituent le Bassin Sous-Pyrénéen. Si on songe maintenant que je n’ai pas tenu compte des dénudations anté-triasiques dont les éléments me faisaient défaut, on reste effrayé en présence de pareils chiffres, et on se demande combien de milliers d'années il a fallu pour que cette gigantesque ablation et cet immense char- riage aient pu s’opérer ! (1) Avant de terminer, qu'il me soit permis de faire ressor- (1) Comme je le disais tout à l’heure, je suis certain qu'avant peu l'étude des dénudations qui ont eu lieu à diverses époques montrera sous un jour nouveau la géologie de la France. De nombreuses courses dans l'Hérault, le long des Cévennes, dans le Vivarais, où le jurassique est toujours concordant avec le crétacé inférieur; des excursions dans l'Aveyron et le Lot, m'ont convaincu que le Plateau central à été autre- fois beaucoup plus recouvert qu'on ne le suppose généralement, par les mers jurassique et crétacée inférieure; que ce plateau a été, comme les Pyrénées, fracturé à diverses époques, et que c'est à la suite de dénudations excessives que les grès cénomaniens ont pu se déposer en discordance tantôt sur le kimméridgien et le corallien érodés, comme on l’observe, dans les Charentes et dans le Lot, tantôt sur le Jurassique supérieur et la craie inférieure aussi érodés et dénudés comme dans le bassin de la Loire. Cette manière de voir, d’ailleurs en rapport avec l'observation, expliquerait notamment la présence des îlots jurassiques et triasiques au milieu du granit du Limousin, de ceux des Cévennes, dont quel- ques-uns s'élèvent à 1,300 mètres au-dessus du niveau de la mer, de celui de Vemoux à l'O. de Valence. Ces îlots ne seraient que des témoins de l'extension des anciennes mers. En tenant toujours compte des dislocations post-crétacées inférieures à suite desquelles s’affaissèrent bien certainement les bassins Pyrénéen et Parisien , affaissements qui eurent pour conséquence de courber ISgèrement le plateau central sous forme de selle, et en faisant interve- nir, comme je l'ai dit, l'action dénudatrice, on comprendrait aussi fort bien pourquoi les divers groupes du jurassique vont s’étayant l’un l’autre au N.etauS. de ce plateau; en d’autres termes, pourquoi les sédi- ments se disposent en retrait, pourquoi quelques-uns de ces groupes ont entièrement disparu, pourquoi la craie. inférieure se montre aussi rarement, et pourquoi enfin les grès cénomaniens sont toujours discor- dants avec les couches qui les supportent, excepté toutefois vers l'Est Si GE. tir de nouveau l'importance des failles que j'ai observées. Mes coupes parlent éloquemment à ce propos : elles mon- trent la constance, la suite des accidents suivant une direc- tion déterminée , l'importance incontestable des grandes lignes stratigraphiques ; mais elles montrent aussi l'absence dans ces fissures de toute trace de roches réputées érupti- ves. D'un autre côté, l'ophite, qui se comporte comme une roche passive, me conduit à admettre que les Pyrénées ne sont pas dues à des soulèvements comme on le veut généralement, mais à des failles immenses linéaires dont une des lèvres est souvent restée en saillie sur l’autre. et le N.-E., où l’affaissement de l'époque crétacée inférieure était pres- que nul, et où, par suite, les dénudations se manifestèrent peu. On ne seraît plus alors forcé d'invoquer, pour expliquer les faits, pour expliquer notamment la disposition étagée des sédiments jurassiques autour du plateau central; dix mouvements de retrait des eaux de la mer correspondant aux dix étages de d'Orbigny, théorie qui n’est plus admissible depuis qu'on a démontré que dans le Morvan, que dans les Cévennes, comme d’ailleurs dans les Alpes et dans les Pyrénées, les deux étages jurassique et triasique se recouvrent l’un l’autre , sans la moindre trace de discordance, sans le moindre temps d'arrêt dans la sédimentation. A l'appui de cette manière de voir, jeferai remarquer que M. Th. Ebray a prouvé que des failles avaient accidenté le Morvan à l’époque crétacée, que de puissantes dénudations avaient enlevé, en certains points du Plateau central, 5 ou 600 mètres de couches et ne permettaient plus de trouver aujourd'hui la trace des anciens rivages (Bull. Soc. géol., 2e sér., t. XVI, p. 47-426 ; t. XIX, p. 38-43; t. XX, p. 181-441; t. XXI, p. 350); que M. Lory a fait voir que le terrain jurassique s’étendait autrefois sur le massif primordial des Alpes, que des dénudations im- menses ont enlevé ce terrain, dont il ne reste maintenant que des témoins plus ou moins considérables, perdus souvent à plus de 3,000 mètres au- dessus du niveau de la mer (Lory, Descrip. géol. du Dauphiné, p. 173 ; Bull. Soc. géol. 2° sér., t. XX, p. 233 ; Bull. Soc. géol., 2e sér., p. 480); enfin je rappellerai que, tout dernièrement, M. Jules Martin (Bull. Soc. | géol., 2 sér., t. XXIV, p. 653) a démontré, contrairement à ce que l’on prétendait, que la mer jurassique n’a jamais cessé de communiquer par le détroit séquanien, que si les dépôts supérieurs du jurassique ne s'ob- servent pas sur la ligne de faîte qui sépare les bassins Méditerranéen et Parisien, c’est parce qu'ils ont été enlevés par les eaux. ARE" TEE M. Lory a démontré qu'il en était ainsi pour les Alpes. M. Ebray est arrivé aux mêmes conclusions en étudiant les couches de la Nièvre et des Alpes Dauphinoises (1). Comme ce dernier savant, je pense : «que le refroidissement et la » diminution du noyau terrestre est la seule cause des » dislocations de l'écorce dont les lambeaux rompus ont » dû s’affaisser sur la circonférence réduite et prendre des » positions plus ou moins inclinées, en rapport avec l’'es- » pace restreint qui leur était réservé (2); » et j'ajoute, avec M. Lary (3) « que les gradins déterminés par les failles » ont joué le rôle d’obstac'es, d'appuis résistants, contre » lesquels les couches ont été courbées ou redressées, » souvent renversées, ou bien plissées en grand et soule- » vées en voûtes plus ou moins profondément rompues » par ces puissantes actions de refoulement qu'avait si bien » aperçues le génie observateur de de Saussure. » Un fait important et qui demeure acquis à la géologie Pyrénéenne; un fait que démontrent mes coupes, c’est qu'en dehors des trois catastrophes dont j'ai si souvent parlé, les couches qui forment nos montagnes n’ont pas été fracturées, des oscillations plus ou moins lentes se sont seulement produites, qui ont permis à certaines couches de se développer plus ou moins. Nous avons vu, en effet, que les divers termes de la 2° série sont concordants en- treux, qu'il en est de même de la 3° série formée par le crétacé inférieur, le jurassique et le trias ; il faut donc renoncer à voir dans les Pyrénées la trace des systèmes du Thuringerwald et de la Côte-d'Or créés par M. Elie de Beaumont. On est forcé d'admettre que les fractures que certains géologues croient appartenir à ces systèmes, se sont produites après la période crétacée inférieure, si ce n'est même, en bien des cas, après la formation de l’éo 5ène ; ce qui me fait dire pour les Pyrénées ce que M. Lory, le (1) Ebray, Bull. Soc. géol., 2e sér., t. XXIII, p. 172. (2) Id., t. XXIV, p. 492. (3) Bull. Soc. géol., 2e sér., t. XXII, p. 402. « on te savant professeur de Grenoble, a dit pour les Alpes (4) : « Sans méconnaitre la haute portée des savantes analy- ses de M. Elie de Beaumont, résumées dans la Notice sur les systèmes de montagnes, nous ne croyons pouvoir x attacher à celte expression: système de soulèvement, qu’un sens purement orographique, pour désigner J’en- semble des accidents, des redressements de couches, des dislocations de tout genre, coordonnés à une même direction moyenne peu variable; mais nous ne saurions considérer cette direction comme caractérisant une époque unique et particulière de dislocation. » Je concluerai en disant : 1° Les Pyrénées rentrent dansla loi commune, les terrains y sont constitués comme partout. 2° Par trois fois ces montagnes ont été disioquées et dénu- dées sur une vaste échelle. 3° Elles doivent leur relief à des failles immenses et non à des soulèvements dus aux roches éruptives. 4° Les directions ne servent pas à définir l’âge relatif des montagnes. COUPE GÉNÉRALE DES PYRÉNÉES FRANCAISES ENTRE CAZÈRES ET LE MONT-ROUCH DE FRANCE PROLONGÉE JUSQU'A ESTERRI (ARAGON) (2). ( Mémoire rédigé au mois de mai 4872). Paéausuze, Historique. — Cette coupe a été déjà donnée en partie par moi dans les Comptes rendus ; elle a été publiée dans le travail du Dr Bleicher. — C’est réellement la coupe classique, la coupe la plus simple et la plus expressive que je connaisse après plusieurs années de courses dans les Pyrénées. — Pour la relier à celle de MM. de Verneuil et de Keyserling, je l’ai continuée sur le, versant espagnol jusqu’à Esterri. (1) Descrip. géol. du Dauphiné (1864), p. 593. (2) Nous faisons précéder ce Mémoire inachevé, du plan qu'Henri Magnan en avait tracé et qui a été retrouvé dans ses notes (L. J.) Ge D x L Consinénarions GÉNÉRALES. Longueur de la coupe, échelle, carte. — Orogra- phie : Pyrénées centrales, petites Pyrénées. — Hydrographie : le Salat. — Aperçu 'géognostique : terrains rencontrés dans cette coupe divisés en 4 séries qui correspondent à certains cataclys- mes pyrénéens. — Grand rôle des failles, plissements, érosions. EE DescriprioN DE LA coupe. 10 région des petites Pyrénées de l’Ariége ; 20 massif de Riverenert et de Lacourt; 30 région d’Oust; 40 pays de Conflens; 59 versant espagnol. — Région d'Esterri, etc. — Résumé du travail de MM. Keyserling et de Verneuil. LIL Remarques. IMPORTANCE DU PHÉNOMÈNE DES FAILLES ET DES ÉROSIONS DANS LES Pyrénées, Failles linéaires. —Erosions à diverses époques : 1° après le terrain de transition ; 20 après la série crétacée inférieure ; 30 après la formation de l’éocène. — Formation des terrains détritiques, houiller, permien et triasique, — cénomanien et turonien, — éocène et miocène, Les Pyrénées ont été disloquées à trois reprises différentes. — Les Pyrénées sont dues à des failles et non à des soulèvements, — l’ophite est passive. — Analogie existant entre les terrains pyrénéens et ceux. du monde entier. IV Conczusrons. Après de longues études dans nos montagnes, je suis arrivé à cette conviction que la coupe la plus expressive et la plus complète, la coupe classique, je puis dire, que l’on puisse relever dans les Pyrénées françaises, est celle de Cazères-sur-Garonne au Mont-Rouch de France. Une partie de cette coupe a été publiée, en 1868, dans les Comptes rendus de l’Institut (1), et deux ans après dans VEssai de géologie comparée des Pyrénées, du Plateau central et des Vosges (2). Mais la partie publiée qui a trait aux petites Pyrénées de l’Ariége entre Cazères et Lacourt l’a été d’une manière très succincte : c'était plutôt une prise de date qu'une description proprement dite. D’un autre côté, la partie comprise entre Lacourt et l'Espagne, où se dévelop- pent surtout les terrains primordiaux et de transition, et (1) Comptes-rendus de l’Institut pour l'année 1868. (2) Dr Bleicher, Thèse de géologie. Montpellier, 1870. UrÉAULE aussi l'étage du calcaire carbonifère naguère inconnu dans ces régions, n’a jamais été décrite. C'est ce qui m'a engagé à publier, sans plus tarder, la coupe générale du versant français pyrénéen, entre Cazères et le Mont-Rouch de France. Je l'ai prolongée jusqu’à Esterri province de Lérida, où commence une coupe du versant espagnol que MM. de Verneuil et de Keyserling ont publiée il y a plusieurs années (1), afin que les géologues aient une idée générale de la constitution de ros montagnes depuis les plaines de la Garonne, jusques non loin du bassin de l’Ebre. PA CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. — NATURE ET ALLURE DES TERRAINS, FAILLES. Les Pyrénées sont orientées en moyenne suivant une ligne qui va de l'E. 7° S. à PO. 7° N. ; elles séparent, on le sait, la France de l'Espagne. Le département de l’Ariége où la coupe que je me propose de décrire a été relevée, . occupe la partie médiane du versant nord de ces montagnes; la ligne de faite qui sépare le département en question de l’Aragon et de la Catalogne, dépasse, en quelques points, 3,000 m. de hauteur, comme dans les massifs de Fontar- gente et de Montcalm. Dans le pays de Conflens qui nous occupe plus spécialement, le Mont-Rouch de France, un des points culminants, n’atteint que 2,863 m. au dessus du niveau de la mer. Cest au pied de cette montagne que le Salat, rivière tributaire de la Garonne, prend sa source. La coupe que je vais faire connaître a été relevée du Sud … au Nord, c'est dire qu’elle est perpendiculaire ou presque perpendiculaire aux Pyrénées ; abstraction faite du pays (1) Carte géologique de l'Espagne. CE QN T REP d'Esterri en Aragon, elle part du Mont-Rouch de France dont jai déjà parlé, et va à Cazères-sur-Garonne, en sui- vant larive droite du Salat jusqu’à Saint-Lizier et traver- sant ensuite les petites Pyrénées de l’Ariége, c’est-à-dire les petites montagnes qui sont situées au N. de St-Girons. Sa longueur totale est de 65 kilomètres qui se décomposent ainsi : entre Cazères et le Mont-Rouch de France, 55 kilo- mètres; entre ce point, frontière d'Espagne, et Esterri, 10 kilomètres. Le versant nord des Pyrénées dans le parcours de cette coupe peut se diviser en quatre régions naturelles : 4° la région des hautes montagnes ou le pays de Conflens, essen- tiellement formé par les terrains primordiaux et de transition qui constituent des cimes déchiquetées et ramifiées à l'infini dont la hauteur varie entre 2,860" et 1,300; 2 la région relativement déprimée du pays d'Oust, formée par des mamelons plus ou moins arrondis qui appartiennent aux formations secondaires et qui ne dépassent pas 7 à 800" d'altitude ; 3° le massif de Lacourtet de Riverenert composé, comme le faite de la chaine, de terrains primordiaux ét de transition, et dont la hauteur au-dessus du niveau de la mer atteint 1,422 au tuc de la Courate; 4° enfin, la région du Saint-Gironnais ou des petites Pyrénées proprement dites, dont les points culminants ne dépassent guère 6 ou 700 mètres, et qui est constituée par des terrains très variés appartenant aux formations secondaires et tertiaires. Chacune de ces régions est en rapport, nous le verrons plus loin, avec des failles immenses qui font reparaitre plusieurs fois les mêmes terrains. A l'exception des formations permienne et houillère, — qui existent sans doute dans l’Ariége, comme elles existent dans les Corbières et dans les Basses-Pyrénées, mais qui ne se montrent pas ici à la surface, perdues qu’elles sont dans la profondeur à la suite de failles énormes, — cette coupe nous permettra de passer en revue tous Îles terrains cons- titutifs des Pyrénées, de voir que ces terrains sont constitués RE comme partout, et qu'ils ont été disloqués à diverses reprises, d'observer des plissements répétés, d'étudier des renverse- ments de couches très curieux, de constater l'existence de failles nombreuses, et de reconnaître enfin que des érosions considérables ont eu lieu à diverses époques. Voici l'indication des terrains que nous rencontrons sur le parcours de la coupe qui nous occupe; ils se divisent, ainsi que je lai dit en 1868, en quatre séries discordantes lune par rapport à l'autre. Chacune de ces séries est composée de divers termes concordants entre eux. Jr Séri ( (d) Quaternaire ou terrain diluvien. STIE: À {m) Miocène. { (e?) Eocène lacustre (Poudingue de Palassou). (el) Eocène marin (nummulitique). À (G) Garumnien (couches à Physa gigantea de 2e Série. Rilly, et Danien). (G3) Craie supérieure (crare de Maëstricht, craie sénonienne). (G?) Craie moyenne (Turonien et Cénomanien). _— (G' alb.) Craie inférieure albienne. (C1 apt.) — aptienne. (C1 n.) — néocomienne. (33) Oolithe supérieure. (32) Oolithe moyenne. (1) Oolithe inférieure. 3e Série. { (J,) Lias supérieur (toarcien). | (J,) Lias moyen (liasien). | Cu ) Lias inférieur (sinémurien supr.). “0 (3,,,) Infralias. (43) Keuper (marnes irisées). (2) Muschelkalk. | (1) Grès bigarré. — 63 —. { (h) Calcaire carbonifère. (i3) Dévonier. ke Série. { (22) Silurien. (it) Cambrien. (y) Laurentien et granite. Chacane de ces séries correspond à un des cataclysmes pyrénéens que j'ai établis dans mes travaux précédents. Ce qui revient à dire : qu'entre la quatrième et la troisième série, les Pyrénées ont été une première fois disloquées et dénu- dées ; qu'entre la troisième et la deuxième ces montagnes ont été une seconde fois bouleversées et érodées ; et qu'entre la deuxième et la première, de nouveaux affaissements, de nouvelles brisures et de nouvelles érosions se sont pro- duites. À part les formations de la 1"° série (quaternaire ou dilu- vienne (d), miocène (m)), que l'on observe en couches hori- zontales et qui constituent la plaine proprement dite, tous les terrains que je viens d’énumérer ont été très fortement relevés. Mais ceux de la 2° série (eocène lacustre (e2), eocène marin (et), garumnien (G), craie supérieure (C3) et craie moyenne (C?)), quoique ployés en voûte et très faillés, sont moins brisés que certaines couches de la 3° série (craie inférieure (GC: alb., C1 apt.. Ci n.), oolithe (35, J2, J1), lias (I, J,J,,J,,,), trias (43 & 1?)), et surtout que ceux de la 4° série (carbonifère(h), dévonien (#), silurien (), cambrien (21), laurentien et granitique (y)). Ce qui s'explique très bien quand on songe que les formations les plus anciennes, terrains primordiaux et de transition , ont'vu se succéder trois périodes d’affaissements et d’érosions. Aussi, devient-il facile de les reconnaitre au premier abord, grâce aux ploie- ments répétés ei aux brisures multiples qui les acci- dentent. | Les terrains des 2°, 3° et 4°.série affectent des directions qui se rapprochent de celle des Pyrénées O. 7e N. (voir VEssai de la carte géologique du Saint-Gironnais et du pays A DE. , À L4 Est 54 | ? CR AUS ARS è de Conflens). On pourrait dire dans bien ue cas ane ste lignes de direction sont d’autant plus nettes qu’elles se sont : produites dans des terrains plus récents. En jetant un coup d'œil sur la carte et sur la coupe (fig. 5) … qui accompagnent ce travail, on voit qu'indépendamment des plissements, des contournements et des inclinaisons # diverses qu'ont subis les couches des terrains en question, de nombreuses failles viennent interrompre souvent la continuation de ces terrains. Il y a déjà quelques années que j'ai signalé le grand rôle que jouaient les failles dans les petites Pyrénées de l’Ariége que certaines d’entre elles se poursuivaient, des bords de l'Océan aux rivages de la Méditerranée. J'ai désigné quel- ques-unes de ces importantes brisures sous des noms par- ticuliers que j'emploierai de nouveau ; ainsi sur ma coupe : F1 représentera la faille du Lens. F? — faille de Camarade. F3 — faille de lArize, F‘ _ faille de Castelnau-de-Durban. Jimposerai à certaines failles dont je n'avais pas parlé jusqu’à présent et qui jouent aussi un grand rôle, les noms qui suivent : F5 — faille de Soueix. F6 — faille de Seix. FT — faille de Confiens. Je rappellerai ici, que les failles du Lens F! et de Camarade F?, enserrent un des plus beaux accidents pyrénéens que je sache, c’est-à-dire une bande nummulitique (et), garumm= nienne(G) et crétacée sup. (C3), verticale ou subverticale, (1) Bull. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t, XXV, p. 709. : EL À et tout le long des Pyrénées françaises (1). J'ai fait voir " EE COUPES DANS LA PARTIE CENTRALE DES PYRÉNEES FRANÇAISES.) Mémoire Posthume d'Henri MAGNAN- COUPESAIRANSAERSALESDES PEDINES PYRENEES DE LARIEGEM ele zoo neuteur couple ï ! Si ue , SES Fig PNCOUPE ENTREMLACOURDMETACAZERES sur Garonne SIS 8! 1 ESS StGirons LEupR Sie ' jte Capblène Grane Coulaué Chapelle da Marsan Mendelte Fig 2: MCOUPE ENTRE LÉPIC DE CALAMANES ED LAHITÈRE Montereau Fss Crabe Yi \Hontardit) É Ë sain Monlfa ee + E ” : Tour EE) TT al | Je RES fig #— COUPE ENTRE LE PECH DYARBIEL ET DAUMAZAN BAlança Lamathe route Bnilaud COUPE GÉNÉRALE DU VERSANT NORD DES PYRÉNÉES SOUSULE MÉRIDIENDE SAINT-GIRONS PROLONGÉE. JUSQU'A ESTERRI (Espagte Echelle vo fes Salau Confiens Tourioise Carires Coumelsge (soute ShGirons Bale ZAR 7 Lith.CASSAN, Toulouse Mrnéereire Launol Coiadére M Cazeres | Garona Fig.6: Ran: SAcraix lahtère Sémetgés F/D/d Bavaïlas Campagne Daumazen réstdealer Essal de la CartelGéolgique des petites Pyrénées de1VAriéfe énlS: Cironnaiset dupays (de Contiens | (Echelle de vo ove:) Plelda Montialr Epoque ffenain dinvier quaternaire tertiai | ertraire Ge Epoque = Ooltrermf. * sranére) Ter nues na 7 ni Lier Lie nf 8 Infrallss Marnestinisees ain \riasique rue! Siurien Cambrier, ürentieruet granite-s Graniteproprementrait poquem | Terrain prmordisl primordiale Epoque = detranaltion Terrain de Lranelhonn Îre \ Nota TES parues poules fdiquenL les couches rnlerées pales |agents dérosion apres le dépot del'é0 = NOT hrailetdé Lens EMrail astelnalsde>Dun PNFalledelcamarade HAralllesdemsouerx. Fhrallelee Arz PPailedeSeix = Me dansdaregion de Haute SiMichelet deourtouse AN à Vie souvent renversée, dont la largeur varie entre 600 et 1,000 mètres, bande qui se poursuit presque sans interruption sur des centaines de kilomètres de longueur. Je rappellerai aussi que cest au nord de la faille de : l’Arize F3, qu'apparaissent, en bien des lieux, des lambeaux crétacés, jurassiques, triasiques et de transition, complète- ment brisés et renversés. Je dirai ensuite, que les failles de Castelnau-de-Durban Fiet de Soueix F5 enserrent une immense bande de terrain ancien qui commence dans le massif de St-Bar- thélemy pour finir près de Lacourt, et que l’on retrouve vers l'Ouest dans les massifs de Millas sur les bords du Ger, de Chaum et d'Esténos sur les bords de la Garonne, et dans les environs d'Ihet-Sarrancolin ; et j’ajouterai aussi que la faille de Conflens F7 se relie probablement avec les grandes brisures que l’on remarque dans les environs de Bosost et de Bagnères-de-Luchon. Malgré la présence de ces grands accidents, il devient facile d'observer dans le parcours de ma coupe générale les quatre séries de terrains dont j'ai parlé. Ainsi, les environs de Cazères nous permettent d'étudier le terrain quaternaire et le miocène de la 1° série. Les petites Pyrénées de la Haute-Garonne et de l’Ariége, nous offrent dans le bombe- ment de Saint-Michel et de Fabas, — continuation du bom- bement d'Ausseing décrit par M. Leymerie, — les terrains .cocène lacustre (e?), éocène marin (et), crétacé sup. (Cÿ), et crétacé moyen (C?) de la 2° série, et nous feront voir ce dernier terrain reposer en discordance près de Grané sur la craie inférieure (G!n); les petites montagnes du Saint- Gironnais nous montrent entre l’église de Gajan et Mondette les terrains de la craie inférieure (CG! alb., C! apt., C1 n.), de l’oolithe (J5, 32, J1), du lias (J, J,, J,,), de l'infralias (J,,), et du trias (4, &, {!), de la 3° série, reposant les uns sur les autres en concordance parfaite ; et le massif de Riverenert et les Pyrénées du pays de Conflens nous permettent d'observer les terrains carbonifère (h), dévonien (13), TOM. VII. 5 SE silurien cambrien (+2), et granitique (y) de la 4° série. On le voit, j'avais raison de dire en commençant que la . coupe du Mont-Rouch à Cazères était la plus complète que l'on puisse relever dans nos montagnes. Je vais maintenant la décrire, région par région, en par- tant de Cazères. IT. DESCRIPTION DE LA COUPE GÉNÉRALE DE CAZÈRES AU Monr-Roucu DE FRANCE ET À ESTERRL. $ 1. — Région sous-pyrénéenne ou de la plaine de la Garonne. Le géologue qui, de Toulouse, se rend aux Pyrénées mar- che constamment jusqu’à Cazères sur le terrain diluvien et quaternaire qui s'étale largement sur la rive gauche de la Garonne, en formant des terrasses en retrait les unes par rapport aux autres. Cest dans la vallée proprement dite ou si l'on veut. dans la terrasse la plus inférieure qu'est assis le chemin de fer, de Toulouse aux Pyrénées. Du wagon, l'observateur pourra distinguer de l’autre côté du fleuve, c'est-à dire sur la rive droîte, un terrain qui domine d’une centaine de mètres environ la vallée proprement dite. Ce terrain qui constitue une nappe immense dont laltitude varie entre 250 et 400 mètres au-dessus du niveau de la mer, forme la région sous-pyrénéenne ; il est formé d’argi- les et de marnes grumeleuses, jaunâtres et grisätres, d’ar- girènes, c’est-à-dire de dépôts argileux et sablonneux qui prennent quelquefois de la consistance, cimentés qu'ils sont par une substance calcaire, et constituent alors des grès friables, sorte de molasse (1). Sillonné et entamé par de (4) Les calcaires du miocène ne se trouvent pas ici ; ils n'apparaissent que dans les bassins de la Gimone, du Gers et de la Baïse, et vers le cours inférieur de la Garonne, Am |: LS nombreux ruisseaux ramifiés à l'infini qui l’érodent peu- à-peu, le terrain en question forme — en dehors des grands cours d'eaux , comme la Garonne et lPAriège qui lont profondément érodé, façonné sous forme de terrasses, et recouvert de dépôts caillouteux, — de petites collines et de petits mamelons caractéristiques très-bien indiqués sur les cartes du dépôt de la guerre. Le terrain dont il s’agit est d’origine fluvio-lacustre; il appartient à la partie moyenne de la période tertiaire, c'est-à-dire au miocène. Notre savant paléontologiste, M. Noulet, qui l’a surtout étudié dans la vallée de la Ga- ronne (1), y a signalé en certains lieux de nombreux fos- siles terrestres et d’eau douce, parmi lesquels je citerai : des Dremotherium , des Stencofiber, des Anthracotherium , des Chæœromorus, etc., avec la Melania aquitanica. Les couches qui constituent le terrain qui nous occupe n’ont pas participé aux dislocations pyrénéennes : elles sont restées horizontales. Cest dire que ce terrain s’est déposé après la formation des Pyrénées et qu'il n’a pas subi, depuis lors, de mouvement appréciable. La petite ville de Cazères où commence en réalité la coupe que je me propose de décrire, est assise ainsi que je Vaï dit, sur la terrasse inférieure de la vallée dela Garonne (d3 de la coupe). Cette terrasse, dont l'altitude au-desus du niveau de la mer atteint ici 246% et qui domine d’une vingtaine de mètres le lit actuel de la Garonne, est composée de cailloux roulés très variés, ordinairement céphalaires, appartenant aux diverses formations pyrénéennes ; les roches granitiques y sont toujours décomposées ou en voie de décomposition, tandis qu’elles sont vives et franches dans les alluvions transportées de nos jours. Grâce au sillon creusé par la Garonne actuelle dans les (1) De la répartition stratigraphique des corps organisés fossiles dans le terrain moyen ou miocène d'eau douce du sud-ouest de la France. Dans les Mém. de l'Acad. des Sc. de Toulouse, 1861, 5e série, 1. V, p. 125 TL dépôts caillouteux de la terrasse inférieure, on voit affleurer au-dessous de ces dépôts, dans le lit même de la rivière, les : argiles et les marnes grumelées, jaunâtres en bancs horizon- taux du terrain miocène (m) dont je viens de parler. $ 2. — Région des petites Pyrénées de la Haute-Garonne et de l’Ariéye. | De Cazères, si l’on jette un coup d'œil vers le sud, on aperçoit, à peu de distance, une série de hauteurs ou de» petites montagnes orientées O. 15° N., dont les points culminants ne dépassent guère 600 m. au-dessus du niveau" de la mer, et qui tranchent par leur altitude et par la végé-" tation qui les recouvre, avec les couches plus ou moins dépouiilées d’arbres et de verdure des terrains quaternaire« et miocène dont j'ai parlé. Ces hauteurs sont, on peut le dire, “ les sentinelles avancées des Pyrénées ; elles sont conaues des géologues sous le nom de petites Pyrénées de la Haute- Garonne et de l’Ariège. C'est là que nous allons nous engager, * c'est là que nous étudierons des terrains alternativement” marins et d’eau douce, c’est-là que nous observerons les plissements répétés et les renversements de couches; et c'est là enfin que nous aurons une grandiose idée des immenses" failles qui ont accidenté nos montagnes. à Ce système de petites montagnes se poursuit jusqu’à Mon-" dette au N. et non loin de Si-Girons; sa longueur est ici de 20 kilomètres environ; il est composé de bandes plus ou moins parallèles appartenant aux terrains de Are, 2e et 3e séries (voir la carte géologique jointe à ce travail). Certains" de ces terrains, — notamment le nummulitique (et), les garumnien (G), la craie supérieure (C3), et le néocomiens (C!n), — composés de roches résistantes, forment des abrupts ou des murailles que l’on peut suivre en direction” sur plusieurs lieues d’étendue; tandis que certains autres, — je citerai surtout le poudingue de Palassou (e?), la craie: ee OA = moyenne (C?), le trias (t), — presque exclusivement formés de roches schisteuses ou gréseuses, constituent des parties plus ou moins déprimées que l’on peut suivre aussi très longtemps en direction. D'où il suit, que l’on passe alternativement, ainsi que d’ailleurs l'indique ma coupe, d’une contrée déprimée à une région relativement élevée. J’ajouterai que, vues de front, ces petites montagnes ont un facies arrondi et moutonné , qui s'explique très-bien quand on songe que les anciens glaciers pyrénéens s’éten- daïent autrelois jusque dans la plaine, et recouvraient, par suite, la région dont il est question, ce que démontrent les traces de moraines frontales et profondes , en partie démantelées par les eaux diluviennes, traces qui s’observent dans quelques régions privilégiées des petites Pyrénées de la Haute-Garonne et de l’Ariége, notamment dans les envi- rons de Salies-du-Salat, de Sainte-Croix, de Montesquieu et de Camp-Bataillé. Si maintenant , nous suivons la petite route qui unit Cazères à Saint-Girons par Couladère, Saint-Michel, Fabas, Tourtouse , Cap-Blanc, Taurignan-Vieux et Saint-Lizier , nous obervons de nombreuses formations que nous allons successivement décrire. - Des rudiments de la terrasse inférieure (d3) s’observent près de Couladère, et il devient facile de reconstituer, par la pensée, un des anciens lits de la Garonne, celui qui s’éle- vait autrefois ici à 248 mètres au-dessus du niveau de la mer. Cette terrasse est, à son tour, dominée par une sorte de plateau dont l'altitude atteint 304 mètres, plateau cons- titué par des cailloux roulés, d’un volume généralement un peu plus volumineux que ceux de la terrasse inférieure, qui sont emballés dans une argile jaunâtre et rougeàtre, et qui appartiennent presque essentiellement à des roches de quartzite. - Ce terrain de transport, que l’on peut distinguer très- facilement de celui que nous avons signalé à Cazères et à En TO en Couladères, correspond au diluvium des plateaux que j'ai signalé dans certains de mes travaux (1). C’est un des plus anciens dépôts diluviens de nos régions; il s’est produit alors que la Garonne charriait des eaux puissantes prove- nant dela fonte des anciens glaciers pyrénéens, et alors que cette rivière avait à peine ébauché son lit. Nous trouverons plus loin un dépôt identique dans les environs de Gajan et au-delà de Saint-Girons. Près de Sainte-Croix, en dehors de ma coupe, un terrain de transport du même âge surmonte les restes des anciennes moraines frontales des grands glaciers pyrénéens, fait important qui démontre la postériorité de . ce terrain par rapport au grand phénomène glaciaire (2). Quelques petits ruisseaux entament le diluvium des pla- … teaux, et permettent de reconnaitre qu'il recouvre 1e1 une puissante formation détritique et argileuse aux couches ver- ticales ou sub-verticales, qui représente un des éléments constitutifs les plus récents des Pyrénées , le poudingue de Palassou, qui appartient à l'éocène supérieur ( e2 de ma coupe). Le petit ruisseau qui descend de Hauga et qui se … jette dans le Volp, vis-à-vis Saint-Christaud, nous laissera « voir la nature des couches qui constituent ce terrain. | Ce sont des alternances d’argiles ou de marnes, de pou- dingues à cailloux généralement calcaires et de grès, qui … entrent dans sa composition. ) Les marnes et les argiles sont diversement colorées, le plus souvent jaunàtres et orangées. Les poudingues sont formés de cailloux ordinairement . calcaires de diverses grosseurs, plus ou moins bien arron-" dis, quelquefois à arêtes vives ou peu émoussées, souvent impressionnés, c'est-à-dire montrant des parties convexes qui s’emboitent dans des parties creuses ou concaves, Ces cailloux appartiennent principalement aux formations À R | (4) Notice sur le terrain quaternaire des bords de la Montagne-Nuire, etc. (Bull. de la Soc. d'Hist. nat., t. IV : 1870.) | (2) Voyez à ce propos quelques observations relatées dans le Bull. dem la Soc. d'Hist. nat. de Toulouse, t. IV, p. 114; 1870. SR A ee nummulitique, crétacée supérieure et crétacée inférieure. Il y à aussi quelques lydiennes des terrains de transition et quelques grès et schistes. Le ciment qui les unit est, dans bien des cas, calcaire à l’état cristallin ou sub-cristallin ; souvent aussi il est un peu argileux , terreux, grossier et gréseux. Les grès sont ordinairement gris, quelquefois un peu jaunâtres, à grains assez fins et à ciment calcaire. Ces diverses couches passent souvent de l’une à l'autre d'une manière insensible ; d’autres fois, au contraire, ces bancs sont très réguliers et nettement stratifiés. Je n'ai pas aperçu ici les couches de calcaire intercalés que l’on remarque à Sabarat (Ariége) dans le terrain détri- tique dont je: viens de parler ; mais jai pu observer en quelques points des bancs argilo-calcaires qui, peut-être, les représentent. Quoi qu'il en soit, il n’en est pas moins vrai que le sys- tème détritique en question est sur le même horizon que celui de Sabarat. Comme lui, il repose en concordance , nous le verrons tout-à l'heure, sur le terrain nummulitique. Cest ce qui m'engage à dresser ici la liste des fossiles recueillis à Sabarat et déterminés par M. Noulet. ‘ Helix Vialaü, de Boissy — Potiezü, de Boissy. — Janthinoides, de Boissy. ! Planorbis crassus, M. de Serres. | | Cyclostoma formosum, Boubée, | — cornu, Brogn.) —_— castrensis, Noulet. Var. coactum et minutum, Noulet. Ces coquilles terrestres et d'eau douce accompagnent, on le sait, dans le midi de la France, les Lophiodon, les Lophio- therium, les Palæotherium, les Propalæotherium, les Palo- plotherium, qui édifient le géologue sur l’âge des couches qui les renferment. D'un autre côté, je dirai que le système qui m'occupe me rappelle de tous points les couches éocènes de l’Aude connues sous le nom de grès de Carcassonne et de poudingue des montagnes , que j'ai spécialement étudiées. Comme dans ” RG: 7x ce département, il a une épaisseur énorme qui atteint au moins 4,000 mètres, | M. Leymerie donne à penser que le terrain éocène tout entier des Pyrénées s’est déposé sous les eaux de la mer « Ce dépôt grossier ( poudingue de Palassou ) me parait être le résultat, dit-il, des secousses du sol qui ont dû précéder le soulèvement pyrénéen, combiné avec l’agitation violente des eaux de la mer éocène. » Les détails dans lesquels je viens d'entrer prouvent , au contraire, que ce terrain a une origine fluvio-lacustre. Son mode de forma- tion n'est pas facile à expliquer, le poudingue de Palassou étant concordant avec le terrain nummulitique et contenant des cailloux empruntés à ce terrain ; mais je reviendrai plus loin sur cette question. A l'est de la métairie de Laouhé, indiquée sur la carte du dépôt de la Guerre, lobservateur pourra facilement reconnaitre une formation bien différente de la précédente, c'est-à-dire essentiellement marine, qui succède au poudin- gue de Palassou et s’appuie sur lui en concordance. Je veux « parler dela formation nummulitique {e! de la coupe), que « lon peut assez facilement diviser en trois parties. | 4° La partie supérieure débute par des grès calcaires « à fossiles d'origine marine mais peu déterminables, qui sont les équivalents des grès à Ostrea multicostata des Cor- bières et de la Montagne-Noire, et des grès à Eupatagus ornatus de la Chambre-d’Amour près de Biarritz. Je n'ai pourtant pas trouvé jusqu'ici cette espèce d’une manière sûre Ces grès sont suivis par des calcaires compactes , jaunàtres, blanchâtres, souvent rosâtres, pétris d'animaux marins, parmi lesquels on reconnait: Ostrea, indéterm. Nummulites globulus, Leym.. Terebratula de petite taille, peut- — Leymeriei, d'Archiac être la T'. tenuistriata, Leym. Operculina ammonia, Leym. Oursins, indéterm. Aiveolina subpyrenaica, Leym. 2 La partie moyenne est constituée par des calcaires ARR 70 ho plus ou moins marneux et par des marnes grisâtres qui renferment quelques fossiles. C'est l'équivalent des couches de Bos-d’Arros et des marnes bleues à Serpula spirulæa de la côte des Basques près de Biarritz. Voici les fossiles que j'ai pu recueillir dans ces couches : Fusus longuevus, Lam. !_ Teredo Tournali. Spondylus eocenus. ; | Terebratula montalearensis, Ostrea uncifera, Leym. Leyn. 3° La partie inférieure qui corrrespond aux couches à Echinodermes de Handia et du rocher du Gnoulet, au S.-S.-0 de Biarritz, est formée par des calcaires blanchâtres “et des calcaires quasi-blanchâtres ou bleuâtres, plus ou moins compactes, renfermant de nombreuses milliolites, puis par des calcaires plus ou moins marneux et des marnes en certains points un peu sableuses et glaucontennes qui contiennent certains fossiles à physionomie crétacée mélan- gés à des espèces de l’éocène. Natica brevispira, Leym. Cordites. — longispira, Leym. Arca. Cerithium Daubuissont. Venus striatissima, Bellardi. — garumnicum. Crassatella. Nerita conoidea. Isocardia acutangula, Bell. _Voluta. Lucina. Pleurotomaria indét. de gr. taille Ostrea vesicularis. (c) Terebratula tenuistriala, (c) Terebratula alata? Leym. (c) Cyphosoma magnificum, (c) Micraster Matheroni, Desor. Agass. (c) Hemiaster punctatus. (c) Venus Lapeyrusana. (c) Ananchytes ovata? petite Oursins, ind. variété. Le terrain nummulitique ainsi constitué a une épaisseur de 200 mètres environ. On voit qu’il est loin d'atteindre ici la puissance de 1,040 mètres que lui assigne M. Jacquot dans les environs de Biarritz (1). Cet étage, et notamment (1) Actes de la Soc. linnéenne de Bordeaux, 3e série, t. V, p. 1. Mie havre la partie inférieure, c'est-à-dire le calcaire à milliolites, offre un horizon précieux qui nous permettra de reconnaitre facilement les plissements et les brisures qui ont accidenté sur une grande échelle les petites Pyrénées de l’Ariége. Un peu avant d'atteindre le hameau de Couseranès, on aperçoit des roches calcareuses constituant une sorte de mamelon enserré par des roches marneuses ou argileuses formant couches. Ces couches appartiennent à l'étage que M. Leymerie a désigné sous le nom de garumnien (G de la coupe); elles sont sub-verticales et concordantes avec la formation nummulitique. Le garumnien peut se diviser en trois parties. 4° La partie supérieure, un peu marneuse et blan- châtre se lie insensiblement à la partie moyenne; elle n'est guère appréciable ici, mais vers l'Est elle est formée de marnes d’un rouge intense. 2° La partie moyenne est presque essentiellement formés de calcaires gris plus ou moins clairs , compactes, sub- lithographiques, souvent avec nodules et couches de silex passant à la meulière. Des parties mojns compactes, plus ou moins marneuses, crayÿeuses ou sub-crayeuses , divisent quelquefois le système calcaire en plusieurs assises. Ce système contient des grains de Chara et des animaux terrestres et d’eau douce trop empâtés dans la roche, pour: pouvoir être déterminés spécifiquement. Voici le nom des genres auxquels les corps érganisés que j'ai recueillis dans cette partie du garumnien se rap- portent : Physa. Cyclostoma. Lymnœa. Chara, indéterm. Paludina. 3 La partie inférieure se compose de marnes bariolées, devenant très-rutilantes en allant vers l'Est, de sables et grès lignitifères, de calcaires caverneux. Les fossiles que l’on y recueille sont très-rares; on y trouve quelques — 75 — dents de squales , des débris de carapace de tortue et - de Sauriens (1). Cest à ce niveau que M. Leymerie a signalé dans la Haute-Garonne de noinbreux fossiles d’eau saumâtre et marine dont la plupart sont encore inédits, el parmi lesquels il convient de citer la Cyrena garumnica , Leym. ; la Tornatella Baylei, Leym., etc., des Huitres des Sphérulites, etc. L'épaisseur du garumnien pris dans son ensemble dans la région qui nous occupe, peut être évaluée à environ 200 . mètres. Mais ce terrain varie de puissance; ainsi, la partie Doreme calcaire qui, ici, ne dépasse guère 100 mètres, atteint à Ufferte dans l’Ariége, 300 mètres. Dans les Cor- bières, cet étage forme quatre assises calcaires séparées par des marnes rutilantes qui mesurent au moins 500 m. d'épaisseur. M. Leymerie croyait autrefois que l'étage auquel il impo- sait le nom de Garummen était d’origine essentiellement marine. M. l’abbé Pouech a prouvé le premier, en 1864, que les calcaires de la partie moyenne contenaient des fossiles d'eau douce (2). J'ai eu l’occasion d'étudier cet hori- zon des bords le la Garonne jusqu'aux Bains de Rennes et jusqu'au Mont Alaric; partout, j'y ai reconnu des fossiles terrestres ou lacustres. Cet étage. qui correspond à la partie supérieuse du ie d'Alet de d’Archiac (3), représente en réalité les couches à Physa gigantea de Rilly, et le calcaire pisolithique ou Danien de d'Orbigny. Je ne conserve le nom de garumnien que parce quil a été déjà employé dans nos régions du midi, et pour désigner certaines assises comprises entre la craie de Maëstricht et le calcaire à milliolites. Mais j’élimine de ce terrain les couches qui renferment les rares fossiles (1) Voir Bleicher, Loc. cit. (2) Note concernant une assise présumée lacustre, observée dans VAriége à la partie inférieure de l’éocène pyrénéen. Bull., Soc. géol., 2esér..) t. XXII, p. 16; 1864. … (3) Mémoires de la Soc. géol. t. VE. Mém. sur les Corbières. — 70 — de la colonie crétacée d’Ausseing, parce que ces couches, contienneut aussi et en abondance des espèces caractéristi- ques de l’éocène. Après ces quelques remarques, reprenons notre coupe. L’observateur qui vient d'étudier l’élage garumnien mar- chera bientôt sur des couches presque verticales qui s’impo- sent à lui par leur nature résistante et par leur altitude. C'est sur ces couches, qui appartiennent à la craie supé- rieure et qui succèdent en concordance au garumnien, que se trouvent situées les ruines du château de Saint-Michel, un des points culminants de cette région ( 514" ), et les quelques maisons qui forment le petit hameau de Couze- ranès (V. les coupes 1 et 5). La craie supérieure dans les petites Pyrénées de la Haute- Garonne et de l’Ariége occidentale, se divise en deux étages : craie de Maëstricht et Sénonien. La craie de Maëstrichtest constituée par des calcaires jaune-nankin ou grisâtres, par des calcaires argilifères gris- bleuâtres. Ces couches renferment en certains points des grains de quartz et des petits cailloux avellanaires très-polis de ce minéral. On y recueille la plupart des fossiles que M. Leymerie a signalés dans les couches du même âge, à Ausceing (41) 24 Nerita rugosa, Hæœning. Terebratula alata, Brong. Janira striatocostata, Goldf. | Thecidea radiata, Defr. Ostrea larva, Lam. Crania arachnites, Leym. — matheroniana (Exogyra | Hemipneustes radiatus, Agass. pyrenaica, Leym.) Orbitolites socialis, Leym. — de petite taille. Le Sénonnien estici composé par des calcaires argileux qui alternent avec des couches argileuses grisätres, en cer M tains points ligniteuses. C’est là l'horizon de l’Ostrea vesicu- laris de grande taille, de lAnanchytes ovata de la Haute- (1) Réunion extraordinaire de la Soc. géol. de France, en 1862, dans les Pyrénées de la Haute-Garonne. mr er M | Garonne; c'est dans des couches du même âge que lon recueille plus à l'Est, sur les bords de la Sals, les nombreu- ses espèces sénoniennes du Moulin Tiffeau. Dans la région qui nous occupe, cet élage me parait peu fossilifère. L'épaisseur de la craie supérieure est environ de 300 mètres. Les calcaires nankin qui représentent les couches de Maëstricht, passent peu à peu, dans lPAriége occiden- tale, à des grès psammitiques siliceux, jaunâtres, fréquem- ment rosés, avec argiles subordonnées, que d’Archiac avait rangés” dans la partie inférieure de son groupe d’Alet (4). Je ferai remarquer que le sénonien, beaucoup moins résistant que la craie de Maëstricht, constitue les premières pentes que l’on remarque entre Couzeranès et Hauga, c'est- a-dire le commencement d'une région déprimée et mame- lonnée, dont l'altitude varie entre 100 et 500 mètres. Cette région , que nous allons recouper sur deux kilo- mètres de largeur, forme ce que M. Leymerie avait désigné plus à l’ouest, sous le nom de bombement central d’Aus- seing (2). En effet, les couches qui la constituent, vertica- les sous Couzeranès, finissent par plonger vers le nord, jusque vers Barnès, et au-delà de Barnès, s'inclinent vers le sud (Voir la coupe fig 5). Mais tandis que M. Leymerie range les terrains formant ce bombement inférieur dans la craie blanche, c'est-à-dire dans le sénonien de d'Orbigny (Voir la carte géologique des petites Pyrénées de la Haute-Garonne situées en avant de la grande chaïîne, par M. Leymerie), je place la majeure partie de ces terrains dans un étage inférieur. En effet, les argiles gri ses sénoniennes se terminent près d'Hauga; pendant qu’une formation gréseuse, dont je vais m'occuper maintenant, me rappelle la partie supérieure de la craie moyenne que j'ai étudiée tout le long des Pyrénées, cest-à-dire létage turonien de d'Orbigny. (4) Les Corbières. (Mém. de la Soc. géol. de France, 2e sér., t. VE, _ 4859. (2) Bull., 2e sér., t. XIX, p. 12. ee RE Cet étage, qui supporte en concordanceles couches de la craie supérieure, se compose de grès psammitiques jaunâtres, en bancs plus ou moins épais et siliceux, souvent en dalles minces qui alternent avec des schistes terreux psammitiques, et, en divers points, avec des bancs de calcaires bleuâtres esquilleux, jaunâtres à l'intérieur. Les grès en dalles minces renferment souvent des empreintes végétales encore indé- terminées et quelques fucoïdes. Les autres couches contien- nent quelques rares fossiles de l'époque turonienne. Malgré mes recherches, je n'ai pu jusqu'ici rencontrer dans ces grès que quelques cyclolites, une Janire qui me rappelle la Janira quinquecostata, un fragment de corps organisé qui se rap- porte, avec un léger point de doute, à l'Hippurites orga- nisans. Malgré la rareté des fossiles que j'ai recueillis, je n'hésite pas à ranger les couches dont il s’agit dans l’étage turonien ; car, dans leur prolongation vers l’est, j'ai observé qu’elles reposaient directement sur des bancs de grès, à Ostrea columba, et à Janira quinquecostata, qui caractérisent le cénomanien supérieur de nos montagnes. C'est à Bernès qu'apparaissent les bancs turoniens les plus anciens du bombement central. Un peu plus loin, ainsi que je l’ai dittout-à-l'heure, les couches plongent vers le sud, ou, si l’on veut, vers les monts pyrénéens , sous un angle de 45° environ. Ce qui permet à l’observateur d’étu- dier de nouveau en suivant la route de Saint-Girons ( Voir la coupe fig 5 et la carte fig. 6), les divers terrains que nous venons de passer en revue , et de voir que ces terrains, que nous n'avons observés jusqu'ici qu’en strates verticaux ou sub-ve rticaux, se recouvrent les uns les autres en con- cordance parfaite. Ainsi, la craie supérieure (C3), Sénonien et craie de Maëstricht, nous laissent voir un peu avant d'arriver à Hou- garolle, les schistes et les calcaires nankins qui la consti- tuent et qui, comme à Couzeranès et à Saint-Michel, for- ment une crête élevée qui domine la région du sud que j'ai = 0 décrite, le garumnien (G) nous montrera, entre Hougarolle et Maritaut sa muraille de calcaire compacte et ses argiles rutilantes; le aummulitique (e?) nous permettra de recueillir à Bordeneuve et à Fabas des fossiles nombreux surtout dans les marnes bleues du sous-étage moyen qui ici paraissent beaucoup plus développées-#que vers Laouhé; et le poudingue de Palassou (e2), entre Fabas et Tourtouse, nous laissera juger de nouveau de l'épaisseur des poudin- gues , des grès et des argiles qui le composent. a Une discussion s'engage entre plusieurs membres sur la néces- sité d'assurer l'intérêt de nos réunions hebdomadaires. M, Gour- don pense qu'il y aurait lieu de faire des conférences. Il ajoute que, à toutes les séances, il faudrait rendre compte des ouvrages reçus. Il est décidé que la discussion sera reprise. La nécessité de eom- pléter les comités d'administration et d'impression étant reconnue, la Société met l'élection complémentaire à l’ordre du jour de la séance suivante. M. E. Cartailhac donne connaissance à la Société de la décou- verte de foyers de l’âge de la pierre polie dans une des grottes de Roquefort, aujourd’hui célèbres caves à fromages. Il y avait une énorme quantlé de bois de cerf, et parmiles objets travaillés on remarque des emmanchements en bois de cerf de formes commu- nes en Suisse et que M. de Mortillet n’a jamais vues en France. Cependant, M. Trutat a trouvé un exemplaire de ce type, dans la grotte de Cabra (Lozère). M. Louis de Malafosse fait observer que M. l’abbé Solanet vient d’en recueillir plusieurs dans une autre orotte de cette même région. M. Cartailhac termine en disant que dans les foyers de Roque- fort il y avait des haches en pierre polie, des poinçons en os, des poteries identiques à celles de la grotte de Sorgues, avec grains de calcaire liant la pâte et très-simplement ornées. La séance est levée. EN Séance du 27 novembre 1872, Présidence de M. le Dr Gourpon. La Société reçoit les ouvrages suivants : Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts d’ Amiens, 2 série, 1858 à 1872. 9 volumes. Recherches sur le Lias de la région de Marvejols, par G. DE Mazarosse. (Ext. du bulletin de Ja Société). Bulletin de la Soc. archéologique de Béziers, 2 série, tome VI, 2e livraison. Nouvelle note sur la flore de Lodève, par M. Ausouy (membre correspondant de notre Soc.). De la dynamite et de ses applications pendant le siége de Paris. Broch. | Manuel d'hygiène et de premiers secours à l’usage des S.-off. et | des soldats. Broch. y | Hygiène militaire, par le Dr Arnüould Broch. Ces trois derniers ouvrages donnés par M. le colonel Belleville. Des remerciements sont adressés aux donateurs. M. le Secrétaire-Général a reçu de la main de M. Raulin, pro- fesseur à la Faculté des sciences de Bordeaux, ses « Notions élémentaires de Sciences physiques et naturelles, » br. in-16. Ce volume contient les leçons faites à la classe supérieure de l’école primaire de la rue Villeneuve, à Bordeaux. M. Cartailhac entretient la Société de l'accueil parfait qu'a rencontré la pétition pour l'Histoire naturelle dans les diverses sections de l’Association française à Bordeaux. Il expose en peu de mots, à cette occasion, le but de l’associa- tion, son utilité incontestable, la nécessité de s’enrôler sous sa bannière pour l'avancement des sciences. La Société, à l’unanimité, déclare adhérer à l’Association et sous- crire dès à présent. Elle espère que Toulouse sera choisie pour être | le siége d’une session prochaine. < EU. ge La Société ne veut pas oublier les services considérables qu’a - rendus et que peut rendre encore le Congrès scientifique fondé il y a près de quarante ans par M. de Caumont, 'et qui en 1873 aura lieu à Pau ; elle s'inscrit aussi sur la liste des adhérents. Le Secrétaire dépose sur le bureau le Moniteur de la Réunion qui contient un discours très-remarquable que notre confrère le professeur Arthur Joly a prononcé à la distribution des prix du lycée de Saint-Denis. L'auteur montre la nécessité d'enseigner d’une façon plus complète la Géographie et l'Histoire Naturelle. M. le colonel Belleville est nommé membre du Conseil d’ad- ministration. MM. le Dr Garrigou et À. de Saint-Simon sont nommés à la majorité absolue membres du Comité d'impression. M. Gaston de Malafosse présente à la Société plusieurs vertèbres d’Ichthyosaure provenant du lias des environs de Marvejols (Lozère); elles mesurent 0,15 de diamètre sur Om,05 d'épaisseur. M. Marquer communique la note suivante : Excursion entomologique aux étangs de Narbonne, Béziers | et Vias. Le 27 mai dernier, je partis de Toulouse avec M. d’Au- buisson, notre collègue, pour faire une promenade entomo- logique dans quelques contrées du Bas-Languedoc. Notre première station eut lieu à Narbonne. Le lendemain matin, malgré une pluie fine, nous nous dirigcâmes vers les marais, en suivant le chemin de halage du canal de la Robine. Dans les petits taillis qui bordent ledit chemin, M d’Au- buisson se procura, en secouant fortement les branches des Jeunes ormes et des aubépines, les espèces suivantes : Magdalinus barbicornis, Orchestes alni. Lebia turcica. Cistela antennata. Brachytarsus scabrosus. De mon côté, j'essayai de passer mon filet à insectes sur | 6 RP". NN les herbes qui tapissent les berges du canal, mais les plan- tes, encore mouillées, imbibaïent le filet, de sorte que les insectes recueillis ne formaient au fond qu’un amas grouil- lant, une vraie bouillie ! | Je pris alors le parti de visiter le pied des plantes à feuil- lage cotonneux, et je rencontrai les espèces ci-après : Sous des verbascum : _. A nm PR A UT me — rire ” pente ar, Sunius filiformis. Psylliodes meridionalis. Scopæus sericans. Acalles punctatocollis. Thyamis verbasci. Dans les racines de la Malva sylvestris : Baridius nitens. | Podagrica malvæ. Cette dernière se tient suriout sur les feuilles de cette plante, qu’elle perfore de milliers de trous. Le vent du nord-ouest ayant succédé momentanément à la pluie, nous permit de faire sécher un peu nos engins de chasse et de continuer bientôt nos recherches: Nous entràmes dans une prairie dont le terrain était sal- pêtreux, et là, en passant le filet sur des statices, je récoltai par milliers : : Sibynes meridionalis. Sur la même plante, mais en très-petit nombre : Apion limorii. En secouant les branches des tamarix : Coniatus repandus. Nanophyes pallidulus. — tamarisci. — tetrastigma. — Deyrollei. — rubens. — Suavis. — posticus. Nanophyes tamarisci. Apion tamarisci. —— pallidus. Gymnætron villosulus. SNS Un peu plus loin, en passant le filet sur les Massettes (Typha angustifolia), sur les iris jaunes et sur les nénuphars blancs : Psylliodes meridionalis. Donacia thalassina. — gibbosa. — linearis. Mononychus pseudoacori. Baridius T album. Donacia lemnæ, et sa variété Sagittariæ. Sur des rumex. Apion hydrolapathi. La Podagrica discedens fourmillait sur la guimauve. J'essayai de me procurer, sur le Bulomus umbellatus, la jolie Donacia tomentosa , peine perdue; il me fut impossible de trouver cette espèce. M. d'Aubuisson récoltait, sur diverses quelques chenilles d'espèces rares , et faisait provision des plantes qu'elles affectionnaient. Nous avions le projet d’arriver jusqu'aux rochers de la Clappe; mais la pluie nous .obligea , non sans regret, à rétrograder vers Narbonne. Chemin faisant, dans les fossés qui bordent la route dite de Gruissan, M. d’Aubuisson ramassa , sur les feuilles de liris jaune et sur celles des massettes , une vingtaine de chenilles d’une magnifique noctuelle (Xylina exoleta), espèce dont notre collègue ne possédait en collection que deux ou trois mauvais échantil'ons. Avant de rentrer à Narbonne, je visitai le pied de quel- ques plantes et retournai bon nombre de pierres. Dans les racines de l'Echium vulgare : Pachycerus varius. Sous des atriplex : Bothynoderes mendicus. | Bothynoderes conicirostris. Ne Er Sous les feuilles d’une moutarde (Sinapis incana) : Baridius cuprirostris. Baridius chloris. — Jaticollis. — chlorizans. Sur les feuilles de la Sinapis nigra: Lignyodes enucleator. Sous les pierres : Akis punctata ; Scaurus striatus et punctatus. Le lendemain matin, nous remontâmes en wagon jusqu’à Vias, localité située près d'Agde et à 3 kilomètres de la mer. Notre première course eut pour objectif le littoral. Lorsque nous eûmes traversé le Canal du Midi, la vue d'une Pimelia bipunctata nous rappela que nous allions en- trer dans la région des sables de la mer. En effet, quelques instants après, nous franchissions les dunes, tout en explorant les plantes qui croissent sur ces éminences sablonneuses. Sur l'Eryngium mariimum : Zonitis prœusta. Stenalia testacea. Stenoria apicalis. Bruchus eryngu. L'Echinophora spinosa produisit, surtout, une quantité considérable de stenalia testacea. Au pied des tamarix et des autres plantes se trouvaient : Helops translucidus. Psammodius porcicoliis. Phaleria cadaverina. Saprinus rugifrons. — hemisphærica. — apricarius. Cryplophagus fasciatus. — dimidiatus. Authious tenellus. — granarius. Ammophthorus rufus Lyonychus albonotatus, Trachyscelis aphodioides. HT vu De gros Scarites gigas et des Pimelia bipunctata erraient cà et là à la recherche de quelque proie, et les ateuchus semipunctatus , avec une ardeur fébrile, roulaient, à recu- lons, des boules formées de déjections animales dans les- quelles ils avaient préalablement déposé leur progéniture. De temps en temps, ces insectes se livraient entre eux des combats acharnés. Certains observateurs assurent que, pro- fitant de cette lutte, un petit scarabée (Onthophagus maki) va déposer ses œufs dans l’une des boules momentanément abandonnée par les athlètes ; je n’ai jamais pu vérifier ce fait. J'ai toujours rencontré l’onthophagus maki vivant en famille dans les matières stercoraires. Dans les fossés d’eau saumâtre qui se trouvent au pied des dunes, glissaient à la surface : Gyrinus natator. Gyrinus Dejeani. — bicolor. En piétinant le sable humide, nous faisions sortir de leur retraite : Ochthebius marinus. Pogonus pallidipennis. — lutescens. — littoralis. Omophron limbatum. — chalceus. Dyschirius rugicollis. — riparius. — chalibæus — meridionalis. — nitidus. Bledius verres — chalceus. et d'autres petits staphylinides, heferocerus, etc. , de plu- sieurs espèces. Sur la plage erraient les : Scarites arenarius. | Scarites lævigatus. Les Cicindela littoralis et trisignata volaient et couraient avec une rapidité extraordinaire. — 86 — a” La Nebria arenaria était blottie sous les rares pierres calcinées rejetées par la mer; ces insectes vivent là en famille. Ge Après avoir presque rempli nos flacons de ces espèces maritimes, nous nous dirigeâmes vers les marais, au sud L du village, en explorant les plantes qui paraissaient nous offrir quelque intérêt. M. d'Aubuisson découvrit, sous une centaurée (Centaureæ aspera ), une chenille prête à se métamorphoser en chrysa- lide qui lui a produit un très-rare papillon (Catocala Pellex). Sur celle même plante je trouvai : Ë Larinus longirostris. | Larinus cinerascens. En secouant les branches de l'atriplex halimus : Lixus flavescens. Baridius scolopaceus. Ceutorhynchus acalloides Le Tribulus terrestris, plante qui rampe sur le sable, pro duisit : Microlarinus Lareynici. Sur une graminée, M. d'Aubuisson saisit deux exemplai- res d’une fort jolie noctuelle très commune en Algérie, et devenue bien rare dans le midi de la France depuis quel- ques années ; celte espèce est l'Euchelia pulchra. Rien n'égale la délicatesse des ailes de ce papillon. En arrivant au marais dit Estagnol de Vias, nous revimes, mais cette fois par millions, la chénille de la Xylina exoleta. | Toutes les plantes des marais (Iris, massettes, etc.) étaient dévorées par ces animaux. Un habitant nous affirma que c'était la première fois qu'on voyait apparaître ces affreux dévastateurs, et que, depuis quelques jours, on en ramas- sait de pleines comportes pour les détruire. el ro Je fis quelques bonnes trouvailles en soulevant des pierres près d’une maisonnette; ce fut : Zuphium olens. Brachinus bombarda. Platytarus Faminii. — psophia. Apotomus rufus. — immaculicornis. Feronia infuscata. — exhalans. — puncticollis. Les graminées produisirent en quantité considérable : Malachius rufus. | Haplocnemus cylindricus. — geniculatus. | Enfin, surpris par la nuit, nous rentrâmes au village très contents de nos chasses. M. d’Aubuisson ne savait plus où mettre ses chenilles, ayant rempli toutes ses boites. En attendant l'heure du diner, je soulevai l'écorce d’un vieux tronc de Vernis du Japon. A mon grand étonnement Je pris une centaine d'exemplaires de la Synchita mediola- nensis, espèce peu commune. | Le lendemain matin, nous allàmes à Béziers avec le projet de visiter l'étang de Vendres, situé à 9 kilomètres de ladite ville. Afin d’ayoir pour nos chasses une journée pleine , en descendant du train nous nous dirigeâmes immédiatement vers ce beau site appelé le Pont-Rouge. Après avoir traversé la rivière d'Orb, sur le barrage ou épanchoir, nous nous trouvions en plein pays de chasse. Sur les saules qui bordent la rivière, se trouvaient en quantité : Balaninus ochreatus = Dorytomus pectoralis. Elleschus scanicus. | — villosulus. Dans le sable, au pied des plantes : Mazoreus luxatus. Saprinus virescens. Saprinus Pelleti. Sur les jeunes pousses d’un chardon ( onopordum Ilyri- "7 2. Te cum) vivaient , par groupes de 3 à #4 individus, les Acalles Diocletianus. Sur l’Echium pyramidale : Ceutorhynchus Andræ. | .Phytæœcia virescens. Un peu plus loin, le terrain s'exhausse sensiblement et l’on se trouve en pleine garrigue. ÿ M. d'Aubuisson dirigea ses chasses vers un petit espace de terrain où croissaient les chênes kermès et vert ; 5l fit là ample provision de Thecla æsculi, et saisit au vol un Syrich- tes marrubii, espèce très-rare, et une variété, presque noire et fort recherchée , de lArge Psyche; le type était fort commun ce jour-là. | De mon côté, je battis les branches des chênes qui pro- duisirent : | Clythra 6 maculata. Cœliodes subrufus. — palmata. — ruber. Dromius fasciatus. Sous le cadavre d’une couleuvre, vivaient en bonne har- monie : | Saprinus Biterrensis Dermestes undulatus. Dermestes pardalis. — mustelinus. Nous continuâmes notre chemin vers l'étang et, tout en fauchant au filet sur les plantes des fossés, je me procurai: Pseudochina hœmorrhoidalis. Clythra tristigma. Dasytes subœneus. — Lacordairei. — plumbeus. — meridionalis. Henicopus hirtus. Sous une pierre, au fond du fossé, je pris un couple de Blaps producta. En arrivant au village de Vendres, notre première course fut dirigée vers un fossé de l'étang où pousse, en abon- dance, le Butomus umbellatus ; je fus désagréablement sur- pris en voyant toutes les fleurs de cette plante fanées à la _ nt nt suite de la grande sécheresse qui avait régné dans la con- trée. La Donacia lomentosa, qui, deux ans auparavant, y pullulait, avait à peu près disparu ; je pus cependant en saisir deux exemplaires. J'ai attribué aussi cette disparition à la différence de température et à l'état de l'atmosphère. En effet, lorsque je vis ce joli insecte en quantité, c'était par un temps pluvieux , tandis que cette fois il régnait un vent du nord très-sec ; d’où il faut supposer que les espèces du genre Donacia, en général, ne se montrent abondantes et accouplées le long des tiges des plantes aquatiques que par des temps humides. Nous continuâmes notre excursion en fauchant au filet sur les graminées et ombellifères des prairies; je pris, par ce moyen : Trichodes 8 punctatus. Bagous encaustus (2 exempl.). Telephorus lateralis. - — exilis (un seul). Hispalis metallescens. Cleonus cœnobita. Anthocomus lateplagiatus. Lixus punctiventris. Nanophyes hemisphæricus. AS Arrivés aux ruines d'un temple anciennement dédié à Vénus, nous explorämes avec soin tous les environs où se trouvaient quelques pierres. M. d’Aubuisson captura les jolies et rares Zygena sarpe- . don et transalpina , et l'Ophyusa illunaris. Sous les pierres vivaient en famille : Zuphium olens. Chlœnius spoliatus. Polvstichus fasciclatus. — chrysocephalus. Brachinus humeralis. — holosericeus (2exem.) — bombarda. — circumscriptus (4 s.). _— exhalans. Philonthus salinus. — psophia. — cribratus. — immaculirornis. Stenus contractus. Cymindis Faminii. Holoparamecus Lowei. Apotomus rufus. Omaseus infuscatus. Chlœnius festivus. — punciicollis. 190. — En piélinant la vase, je fis sortir des fissures : Dischyrius minutus. Dischyrius punctatus. — œneus. En soulevant des paquets de roseaux secs, je mis à découvert 2 superbes Carabus clathratus , des Omaseus meridionalis, une Odacantha melanura, quelques Carabus lotharingqus, 2 Pentadon monodon , et une foule de petits | staphyliniens, ainsi que 3 OEtophorus imperialisi, variété ruficeps. Sous les plaques de vase desséchée , je pris quelques : Cleonus senilis et conicirostris, et dans les crevasses de cette vase vivaient en quantité : Sphænophorus piceus. Sphænophorus meridionalis. — abbreviatus. Sous les feuilles radicales de la Senebière (senebiera coro- nopus) je pris un très-petit charançon nouvellement déerit; c'est le Ceulorhynchus micans, fort commun dans cette loca- lité. | Dans la racine de la Camphorosma Monspeliaca, plante qui tapisse l’arête des talus, se trouvait, à l’état de larve et d'insecte parfait, le Baridius spoliatus. Le Dorcadion molitor s’abritait également sous cette plante. Avant de quitter l’étang, je voulus me procurer quelques espèces aquatiques ; à cet effet, je plongeai le filet-troubleau dans l’eau des fossés, et je pris une multitude de petits palpicornes des genres Ochthebius, Limnebius, Laccobius et Hydræna ; puis quelques espèces des genres Philhydrus , Hydrobius, Helopherus et Hydræna. Pour faire une bonne pêche à ces espèces aquatiques, ainsi qu'aux nombreux hydroporus, haliplus, agabus, colymbetes, etc., qui pullulent dans cet étang, il faudrait y consacrer plusieurs jours aussi utilement qu'agréablement employés. NO he. Mais le soleil déclinait, et nous étions obligés de rentrer à Toulouse le soir même; il fallut donc, à regret, borner là cette délicieuse pérégrination pour ne pas manquer le der- nier train partant de Béziers. Séance du 4 décembre 1872. Présidence de M. le D' Gourpox. La Société reçoit : Bulletin de la réunion des officiers. Bulletin mensuel de l'observatoire physique central de Mont- souris, n° 10. De la part de M. le colonel Belleville les brochures suivantes : Bulletin archéologique publié sous la direction de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, 1872. : Journal des bibliothèques populaires. Revue et magasin de zoologie (livraisons isolées). - De la part de l’office du chef des signaux en Amérique : Trois Cartes météorologiques des Etats-Unis. De la part de M. Wallon, de Montauban, un exemplaire de sa Carte-Guide des Pyrénées centrales, publiée à Toulouse. MM. Lacrorx, père et fils, pharmaciens à Mâcon, sont nommés membres correspondants sur la proposition de MM. Chalande et Cartailhac. M. Gaston DE Mazarosse lit le rapport de la commission chargée d’étudier la question des conférences. Il est décidé qu’il n’y aura pas de périodicité régulière pour ces entretiens d’un genre particulier qui ne prendront rang, sur l’ordre du jour, qu'après l’inscription des travaux originaux. M. GarriGou communique à la Société l'étude géologique qu’il vient de faire des cailloux roulés de Portet. Les cailloux roulés actuels de la Garonne reposent sur d'énormes blocs à demi roulése MR . eo Ces blocs datent probablement de cette portion de l’époque quater- naire pendant laquelle les glaciers des Pyrénées, qui avaient autrefois couvert les plaines dans lesquelles est aujourd’hui bâtie la ville de Toulouse, s’étendaient encore assez loin au N. des Pyrénées, puisqu'ils arrivaient, suivant toute apparence, jusqu'aux environs de Varilhes et même de Pamiers. Les blocs mis à nu par les tranchées faites à Portet pèsent jus- qu'à 50 kilogrammes. C’est dire que la Garonne et l’Ariège étaient torrentielles au moment où elles roulaient ces énormes granits qu'elles arrachaient à ia moraine peu éloignée sans doute des gla- clers quaternaires. Le terrain constitué par ces cailloux est donc excessivement stable, et les plus fortes crues de la Garonne ne peuvent en rien N altérer sa composition nile déplacer. nd" de me Eu sie LE bu mn tt Éd das... à nn sis Death ed hs Séance du 14 décembre 1872. Présidence de M. le Dr Gournow. La Société reçoit : Le descrizione di una scimmia antropomorfa proveniente dall Africa centrale, di A. Issel, Genova, 1870. | Bulletin de la Société des sciences naturelles et historiques de l'Ardèche, no 6, 1872. Privas. Trois tableaux météorologiques américains, envoi du départe- ment de la guerre. Sur un fœtus humain appartenant à la famille des Anencepha- liens, par A. Trémeau de Rochebrune. Paris. Savy, 1869. De la part de M. le colonel Belleville : le Moniteur de l'archéo- loque et du collectionneur, années 1866, 1867, 1868, 1869. ht. dE Rate, et he 5 ed RS RS SE dt pu de ne a cÜnm Le Président annonce une présentation. M le colonel Belleville lit le projet de règlement qu’il a fait pour la bibliothèque. La Société adopte ce règlement provisoire et vote ses plus vifs remerciements à l’auteur. ; QE M. Marquer communique la note suivante Sur la prétendue rarelé des insectes. Un grand entomologiste de notre époque, M. le doc- teur Aubé, disait souvent : « Il n'existe pas d'insectes rares, _» la seule difficulté consiste à les rencontrer au moment » favorable. » J'ai été à même, plusieurs fois, dans mes chasses ento- mologiques, d'apprécier ce qu'il y avait de fondé dans l'opinion émise par ce savant entomologiste. Vous voudrez bien me permettre de citer quelques faits à appui. Ainsi , le Carabus clathratus a été, pendant fort long- temps, très-rare dans les collections, lorsque, à la suite de recherches faites dans les étangs, nous finimes, un de mes collègues (M. Pellet), et moi, par trouver cet insecte en quantité, blotti dans le terreau qui encombre l’iatérieur des vieux saules. Lorsque les crues de l'Aude, de l'Hérault ou du Rhône montent à une forte côte et inondent les étangs, tous ces insectes sont délogés par les eaux et vont chercher un refuge au bord, sous les pierres et dans les herbes; on peut alors les prendre par centaines. Le Calosoma indagator ne se prend pas communément ; cesià peine si, dans une saison ordinaire, on parvient à en trouver un ou deux exemplaires. Mais si le commencement de l'été est humide, il faut alors rechercher cet insecte dans les champs de vicia sativa. Il m'est arrivé, une année, d’en prendre plus de 450 individus sous les espèces de matelas que forme cette légumineuse lorsqu'elle est couchée par la pluie, en éparpillant par intervalle des morceaux de viande dont ces insectes carnassiers sont très-friands, à défaut de chenilles. La Lebia cyatigera est une espèce très-recherchée. Il m'a été donné, une année, d'en capturer une quarantaine en battant de jeunes ormeaux le long d’un petit ruisseau des environs de Béziers. Le régime des eaux de ce ruisseau ayant élé modifié par la construction du chemin de fer de Graissessac, l’insecte a disparu de cette localité et n’a pas été retrouvé ailleurs. Je citerai encore, dans les carabiques, le Dromius capi- talis, dont j'ai possédé, pendant plus de 15 ans, l’unique exemplaire connu. Au mois de mars dernier, il a été trouvé OL — en petit nombre, il est vrai, dans l'étang de Vendres, près Béziers, par le frère d’un de mes collègues de Cette, M. V. Mayet, qui, d'abord, le prit pour une espèce voisine. Si M. Benjamin Mayet eût supposé que c'était réellement cette espèce très-rare, il eût pu en ramasser un plus grand nombre. L’Atranus ruficollis , espèce américaine, fut trouvé par nous en grande quantité à Béziers, à la suite d'une inonda- tion de l'Orb. Cet insecte n'était représenté dans les col- lections d'amateurs que par quelques rares exemplaires d'Autriche. La Drypta distincta où cylindricollis fut prise par nous … dans les mêmes conditions que Dromius capitalis. Pendant plus de # ans de chasses dans l'étang de Vendres, cette espèce s'était soustraite à toutes nos recherches , lorsque , une année, en lamisant des détritus de roseaux , nous en primes, avec un de nos collègues, une soixantaine d'individus. Il en fut de même du Malachius Lits dont nous avons possédé un seul individu pendant dix ans. En juin 1865, nous arrivames dans la localité au moment de l'éclo- sion, et plus de 300 exemplaires furent pris par plusieurs de nos collègues de Paris et par nous. Ce jour-là, nous découvrimes l’habitat de plusieurs espèces rares Ceutorhyn- chus micans, sous la Senebière, Sibynes arenarius, sous une mercuriale ; jusqu’à ce jour, ces deux espèces étaient fort difficiles à prendre en filochant, attendu qu’elles vivent à terre sous les plantes dont nous venons de parler. L’Haplocnemus cylindricus ne fait son apparition qu’au commencement! de juin. Si on n'arrive pas Juste au moment de l’éclosion de ces insectes, il est à peu près impossible de les retrouver; leur vie évolutive dure à peine 3 ou # jours. Les Donacies sont dans les mêmes conditions ; leur existence est lout-à-fait éphémère. Nous pourrions citer encore bon nombre d'insectes soi- disant rares que le hasard nous a faittrouver en quantité quelquefois prodigieuse ; mais pour ne pas fatiguer plus longtemps votre attention, nous nous bornerons à dire un mot du Smicronyx cyaneus, dont nous n'avons eu pendant longtemps qu'un seul exemplaire en collection, malgré nos . demandes de cet insecte à tous nos correspondants. En1859, 4 ER Je lundi de Pâques, nous trouvàmes ce Smicronyx par mil- lions dans un champ de luzerne (medicago sativa,) situé derrière l'Observatoire de Toulouse. Le Trachys triangularis , ou Pandelle , est encore peu répandu dans les collections. Je crois qu'il sera plus com- mun avec le temps, maintenant que nous connaissons l’habi- tat de cette espèce. C'est sous les feuilles du geranium molle que vit ce Trachys. Dans l'espace de 3 ou # ans, nous en avons capturé, dans une vigne délaissée aux environs de Pourville, une soixantaine d'exemplaires. _ Enfin, en terminant, je mentionnerai le Ceutorhynchus acalloïdes etle Baridius scolopaceus, vivant en grande abon- dance sur latriplexz halünus ; le Lixus brevirostris, très- commun sur le chenopodium lacimiatum ; les Lixus flavescens et sphæricus exiguus, trouvés par milliers sur latriplex por- tulacoïdes. Le Cryptocephalus Ramburi vit sur des cistes, aux envi- rons du Perthus ( Pyrénées-Orientales ) ; le Pachybrachys azureus sur les chênes verts des environs de Montpellier. Le Cryptocephalus frontalis vient d'être pris à Saint-Germain sur de jeunes pousses de bouleau, par MM. Leprieur et de Barneville. Toutes ces espèces avaient été très-rares chez les ama- teurs jusqu'à ces dernières années, et c'est à force de patience et, jajoute, par l'effet du hasard, qu’elles se sont répandues dans toutes les collections. En ce moment, un amateur de Fontainebleau a découvert une quarantaine d'exemplaires d’un magnifique longicorne algérien (Sympiosocera Laurasi) dans le tronc vermoulu d’un genevrier. Nul doute que dans quelque temps cet insecte se trouve en abondance, attendu que le genevrier est une essence passablement répandue un peu partout. L Séance du 18 décembre 1872, Présidence de M. le Dr Gourpox. La Société reçoit : Bulletin de l'observatoire de Montsouris, no 11, novembre 4872. ent Bulletin hebdomadaire de l'Association scientifique de France, n° 267, 15 décembre 1872. Bulletin de la réunion des officiers, 2 année, 14 décembre 1872. De la part de M. le colonel Belleville : 1o Les races canines, par À. Benion, in-18 avec 12 planches. Paris, librairie agricole, 18. F4 20 La rage, par M. H. Bouley, in-18. Paris (Asselin). 1870. V1 8° Rapport sur la rage, par M. H. Bouley, in-18. Paris (Bail- lière). 1863. ; De la part de M. À. de Saint Simon : Catalogue des mollusques terrestres et fluviatiles de la Vendée, par Letourneux, in-8°. Paris (Bouchard-Huzard). 1869. La Société, par l'organe de son président, adresse ses remerci- ments à MM. le colonel Belleville et A. de Saint-Simon. Lettre de M. le Secrétaire-adjoint de l'Académie des sciences, inscriptions et belles lettres de Toulouse, aunonçant l’adhésion de celle savante compagnie à la pétition pour l'introduction de l’his- toire naturelle dans les programmes du baccalauréat. Lettre de M. le docteur Folie-Desjardins, médecin-major, à Cahors, assurant la Société de son concours. QC À hits À de 2 TE semi Le Anal SR, dés DS LS, ss D Se = cs ii M. Marc TEULADE, propriétaire, rue Malcousinat, 8, présenté par MM. Gay, Fagot et G. de Malafosse, est nommé membre titulaire. M. le Président annonce une présentation. M. Dessarpins offre à la Société au nom de M. Delprat, brique- tier, à Toulouse, une mâchoire et quelques ossements de petit ruminant provenant du miocène inférieur de Pompignan (Tarn- et-Garonne). La Société remercie M. Delprat de cet envoi intéressant qu sera transmis au Muséum. | DT PR EE de ie Le M. Trurar demande qu'à l'avenir M. le Maire de Toulouse soit prévenu par lettre chaque fois que la Société fera un don au Musée d'histoire naturelle. Plusieurs membres appuient cette BI: position qui est adoptée. deg me mA DM 3h pt A 2 + AFPON7 Te M. le colonel Becrevize entretient la Société de la Rage au point de vue physiologique. : Après avoir examiné les causes qui ont été successivement étudiées, diseutées et finalement repoussées comme n’exerçant aucune influence sur le développement du virus rabique, telles que : la faim, la soif, l'extrême chaleur, le froid excessif, les mau- vais traitements, la muselière et enfin la continence prolongée du chien, le colonel Belleville s’arrête à cette dernière en s’appuyant, cette fois, sur des faits qui lui paraissent propres à éclairer les _ praticiens. En effet, il est prouvé, dit-il, que la rage se manifeste fréquem- ment là où le chien est soumis aux lois restrictives comme en France, tandis qu’elle est à peu près inconnue partout où les chiens vivent en grandes bandes et en liberté, comme en Algérie, à Constantinople, en Perse, en Amérique, etc.; et que si des cas se rencontrent parmi ces derniers, non-seulement ils sont isolés ettrès-rares, mais encore ils ne se produisent que sur des chiens étrangers importés dans le pays. L'auteur explique ce dernier fait par l'obligation où se trouvent les étrangers de séquestrer leurs chiens pour les soustraire à la férocité de ceux du pays qui, comme tous les animaux qui vivent en société, se réunissent par groupes souvent nombreux, princi- palement dans les villes comme à Constantinople par exemple, et poursuivent à outrance tous ceux qui ne sont pas nés parmi eux. Comme il explique aussi que, par suite des lois administratives qui forcent à restreindre le choix, c’est au mâle qu’on donne la préfé- rence, commeélant plus fort et plus vigoureux que la femelle et ne présentant pas les inconvénients de cette dernière qui, pen- dant plusieurs mois de l’année, ne peut rendre aucun service. De telle sorte que l’excès des mâles sur les femelles devenant de plus en plus considérable ; c’est un obstacle aux accouplements et alors, ainsi que l’écrivait un savant praticien en 1856: « à l’époque du rut, sous l'influence de l’ardeur vénérienne qui » dévore le chien, il se fail vers les organes génitaux, une secré- » tion inutile et bientôt nuisible, si l’émission lui est inter- » dite. » Certains faits, qui ne sont pas douteux, viennent à l’appui de cette opinion : c’est que la rage spontanée se développe très-fré- quemment chez les chiens, dits de luxe, qu’on retient sequestrés 7 ÿ 4 « = (8 = dans les salons, comme aussi chez ceux qu’on tient habituellement à l’attache. | L'auteur fait remarquer que la rage est fréquente chez les loups voués à la destruction comme en France où, par suite de la supé- riorité de la prime, la femelle est plus poursuivie que le mâle; tandis que la rage est inconnue chez les loups qui vivent en gran- des bandes en Russie, en Sibérie ou ailleurs. La rage se développe rarement chez le chat, quoique cependant cet animal y soit sujet : en admettant le cas de spontanéité il faut reconnaître qu’étant plus indépendant que son rival du foyer domestique, il rencontre infiniment moins d’obstacles pour satis- faire des besoins que la nature lui a dévolus comme à tous les autres animaux de la création et que par ses habitudes et ses mœurs il échappe plus facilement aux atteintes du chien. | L'auteur s'étonne des discussions qui se sont élevées sur la spontanéité de la rage que les uns nient, tandis que d’autres l’affirment : selon son opinion, la spontanéité étant un effet sans cause extérieure, apparente, la cause prédominante existe aussi bien que la cause déterminante et que cette dernière étant bien | près d’être connue, ce sera un grand pas de fait vers la première. L'auteur regrette aussi que les statistiques soient si incomplètes et si pauvres en documents sur cette matière : ou elles n’embrassent que des territoires partiels et restreints, ou elles n’offrent aucune suite bien déterminée. Ainsi, par exemple, les documents qu’il a obtenus proviennent des écoles vétérinaires d’Alfort et de Lyon, tandis que l’école de Toulouse n’en a fourni aucun ; en dehors des écoles vétérinaires, les documents sont plus rares encore. Après avoir développé certaines considérations sur les dangers que présente la rage spontanée comme sur les effets de la castra- tion, l’auteur en conclut qu'il y aurait lieu de vulgariser cette dernière, de favoriser la conservation des femelles, de faciliter les accouplements hors de la voie publique au moyen de chemils publics ou privés et qu’il ne faudrait jamais sequestrer les chiens sans mélanger les sexes. A la suite de cette intéressante communication, plusieurs obser- vations sont échangées entre MM. Gourdon, Garrigou, Bidaud, Trutat, Delisle, sur la spontanéité de la rage et les remèdes pro- pres à combattre l’action du virus rabique, LA" Séance du 27 Décembre. Présidence de M. le Dr Gourpon, vice-président. La Société reçoit : Bulletin de la réunion des officiers. Bulletin hebdomadaire de l'association scientifique de France, n° 269. Lettre de M. Le Verrier, directeur de l’Association Scientifique annonçant qu’une des notes de notre regretté confrère H. Magnan publiée dans notre bulletin sera reproduite dans le bulletin hebdo- madaire. Les Métamorphoses des insectes, par Maurice Girard. Paris, in-12 ( Don de M. E. Cartailhac. ) Société littéraire et scientifique de Castres (Tarn). 1857 à 18692 ; 5 volumes in 8, collection de tout ce qui a paru (Don du même ). M. Pauz de Rouvizze, professeur de Géologie à la Faculté des sciences de Montpellier, est élu membre honoraire sur la proposition de MM. E. Trutat, Gourdon, F. Garrigou, G. de Malafosse, Car- tailhac. M. Antonin AuBouy, professeur communal à Montpellier, est, sur sa demande, nommé membre titulaire. Le président annonce plusieurs présentations. M. le docteur F. GarriGou, appelé par son tour d'entretiens, fait une communication sur l’hydrologie médicale de la chaine des Pyrénées. Après avoir défini ce qu’il faut entendre par une eau minérale et thermale, l’auteur établit les deux grandes divisions sui- vantes : 1° Eaux qui se minéralisent surtout à la surface du sol, 20 Eaux qui se minéralisent surtout dans les profondeurs de l’écorce terrestre. Le premier groupe, qui renferme toutes les eaux qui coulent à la surface dé la terre, comprend plus spécialement comme eaux méritant réellement le nom d’eaux minérales, certaines sources ‘salines et de plus la majeure partie des eaux ferrugineuses. Ce sont — 100 — surtout ces dernières sources qui occupent l’auteur. Il les divise, pour ce qui regarde les Pyrénées, en eaux bicarhonatées, crenatées et sulfatées. Les premières se forment généralement dans les endroits où des eaux courantes ordinaires traversent un terrain à la fois ocreux et tourbeux à un degré plus ou moins grand. Sous l’influence de l’action de l’eau et de l'air, ainsi que par suite de la décomposition des matières végétales, les eaux se chargent soit d’acide carbonique, soit d’acides crénique et apocrénique, et dissolvent ainsi le fer que renferment les terres, en le transformant en sels solubles de protoxyde de fer. A son tour, l'air fournissant à ces sels de protoxyde, l'oxygène qu’il renferme, les fait passer à l’état de sels de sesquioxyde qui ne sont pas solubles, et qui forment ainsi les dépôts ocreux qui accompagnent toujours sous forme de longues trainées les eaux ferrugineuses. Les sources ferrugineuses sulfatées ont une tout autre origine. Elles naissent dans les terrains schisteux, tels que les terrains de transition qui renferment des pyrites en abondance. Sous l’in- fluence de l’humidité et aussi de l'oxygène de l'air, ces pyrites (sul- fure de fer et d’autres métaux ) s’oxydent avec rapidité et passent à l’état de sulfate de protoxyde soluble. Les eaux qui courent sur ces pyrites oxydées se chargent de sulfate et donnent ainsi des eaux ferrugineuses sulfatées contenant non-seulement du fer, mais encore souvent, du manganèse, du nickel, du cobalt, du cuivre, etc. Parmi les sources venant des profondeurs du sol, on en trouve quelques-unes qui contiennent assez de fer pour qu’on ail songé à les ranger parmi les sources ferrugineuses ; cependant ce n’est pas dans cette catégorie qu’il faut les placer, car généralement, pour ne pas dire toujours, ce sont d’autres éléments que le fer qui y domi- nent, mas le fer est celui qui frappe le plus les yeux parce qu’il se dépose sous forme d'oxyde, tandis que les autres sels restent en solution. Au point de vue médical, il y a une distinction à faire entre les sources ferrugineuses venant des terrains anciens et celles qui vien- nent des terrains récents.Les premières, dans certains cas d’anémie grave avec tolérance des voies digestives, semblent infiniment plus actives que les autres. Et parmi les eaux ferrugineuses des terrains anciens, il fautencore distinguer celles qui proviennent des niveaux géologiques riches en pyrites de diverses natures, de celles qui nais- — AO — sent dans des couches ne renfermant que des pyrites de fer. La pratique médicale a depuis longtemps montré à l’auteur les avantages et les défauts de chacune de ces sortes d’eaux ferrugi- neuses. La comparaison des phénomènes géologiques et minéralogiques, produits dans la région pyrénéenne à divers moments de la for- mation du globe terrestre par les sources ferrugineuses, a été faite par M. Garrigou. Après avoir fourni les quantités considérables de minerai de fer qui existent dans les terrains Laurentien, Cambrien et Silurien entre l'Océan et la Méditerranée, les sources ferrugi- neuses semblent avoir subi uneaugmentation très considérable de volume et d'action dans la période devonienne, pendant laquelle elles ont déposé de grandes masses d’hématite et de fer oligiste, puis elles ont insensiblement diminué. Ces quantités énormes d’eau ferrugineuse venues avec une thermalité considérable du sein de la terre ont à peu près tari et ont été remplacées par des eaux fer- rugineuses se formant à la surface du sol, grâce aux dépôts produits par les premières. La seconde catégorie de sources, celles qui se minéralisent et s’échauffent dans les profondeurs du sol, contient certainement la plus grande quantité des sources thermo-minérales. L'auteur indique le mécanisme probable de leur formation : par suite de leur porosité, les roches s’imprégnent à la surface du sol de l’eau qui y circule et qui s’est ainsi déjà plus ou moins minéralisée. Cette eau pénétrant de proche en proche, à la façon du liquide qui traverse un filtre, arrive jusque dans les profon- deurs du sol, où elle s’'emmagasine dans les crevasses, dans les fentes, dans les anfractuosités des roches. Là se trouvant suréchauf- fée par suite de la température plus ou moins élevée du milieu ambiant, elle se transforme en vapeur. Celle-ci, subissant une ten- sion d'autant plus grande que la température est plus élevée, réagit sur les surfaces rocheuses avec lesquelles elle est en contact et tend à chasser les masses d’eau sur lesquelles elle presse. C’est ainsi que l’eau trouvant une issue naturelle à travers les failles qui ont disloqué le sol jusque dans ses profondeurs, remonte jusqu’à la surface de la terre avec une température d’autant plus élevée qu’elle s'est moins refroidie dans le trajet suivi à travers les terrains traversés. Montrant ensuite que l’orographie des sources est en rapport * HART — 102 — direct avec la géologie, et que ces sources ont une minéralisation également en rapport avec la plus ou moins grande richesse en matières solubles des terrains qu’elles imbibent, l’auteur fait l'étude des principales substances, soit simples, soit composées, qui sont contenues dans les diverses variétés d’eaux minérales. Il étudie d’abord les eaux sulfurées qui contiennent : du soufre à l’état de sulfate et de sulfure, d’hydrosulfure et d’acide sulfhydri- que, de la silice, du chlore, des carbonates, de la soude, de Ja potasse, de la lithine, du cœsium, du rubidium, (ces trois subs- tances ont été pour la première fois découvertes dans les eaux des Pyrénées par M. Garrigou), de la magnésie, de la chaux, de la strontiane, des métaux, de la matière organique. La majeure partie de ces substances, surtout des alcalis et des terres alcalines, sont empruntées aux roches que ces eaux traver- sent. Ainsi, tandis qu'on pensait jusqu'ici que les granits des Pyré- nées ne renfermaient que de la potasse et de la soude ainsi que de petites quantités de chaux, les analyses faites par M. Garrigou lui ont permis d'affirmer qu’on y trouve de la lithine en quantité très considérable, le cæsium et le rubidium. Les eaux minérales tien- nent également en solution toutes ces substances. Jusqu'à à présent les dosages des alcalis, faits par les divers chi- mistes qui ont écritsur les eaux des Pyrénées, ne portaient que sur la soude et la potasse ; «il est facile de conclure de mes dernières découvertes, dit M. Garrigou, que tous ces dosages, sans exception, sont à refaire, car ils sont tous faux. » Le soufre qui existe à l’état de sulfate, se présente en même temps sous la forme de composé sulfuré. La variété des propriétés physiques des eaux minérales sulfurées des Pyrénées permet dedire à l’avance que les chimistes qui n’ont voulu voir, dans ces eaux, que du monosulfure de sodium se sont trompés. D'abord le monosulfure de sodium n’a pas la moindre odeur sulfurée par lui-même ; ce n’est qu’à la longue qu'il l’ac- quiert. Le monosulfure de sodium ne dégage pas naturellement de l'acide sulfhydrique, et ce gaz abonde dans les caniveaux de certai- nes sources de Luchon. Tandis que certaines eaux blanchissent, d’autres ne blanchissent pas. Si les unes s’altèrent avec une grande rapidité, au contact de l’air, d’autres, même parmi les chaudes, ne s’altèrent pour ainsi dire pas. Aussi, pour M. Garrigou, s’obstiner à soutenir que toutes les La ù Pet à POST (TE — 103 — sources sulfurées des Pyrénées contiennent du monosulfure de sodium seul, c’est donner la preuve qu’on manque complètement d'observations directes et qu’on ne possède pas cet esprit de philo- sophie scientifique qui ne peut se séparer des études réellement sérieuses et dépourvues de parti pris en histoire naturelle. Les métaux que transportent certaines sources sulfurées sont très nombreux. Ainsi, à Luchon entr’autres, M. Garrigou a pu signaler dans la source Bayen et dans celle du Pré: le fer, le manganèse, le cobalt, le nickel, le cuivre, le bismuth, le plomb, l’antimoine, probablement aussi l’arsenie et l’étain. La matière organique existe dans toutes les sources thermales ; et la présence duns toutes les roches des Pyrénées des microzimas, pour la première fois signalés dans certains calcaires secondaires et tertiaires par lillustre chimiste de Montpellier, M. Béchamp, permet à M. Garrigou de supposer que c’est bien dans les roches même qu'elles traversent que les eaux minérales puisent leur Matière organique. Ce qui permet à l’auteur de faire cette suppo- sition, c’est que la matière organique des sources granitiques n’est pas la même que celle des sources traversant des terrains calcaires; chacune de ces roches contient une matière organique spéciale. Enfin, s'appuyant sur l’étude précédente, l’auteur montre que la médecine vient confirmer les divisions des eaux minérales tra- cées par la chimie et par la géologie. Les observations nouvelles de M: Garrigou sur la présence de la lithine dans les roches et dans certaines sources thermales permettent jusqu’à un certain point de donner l’explication des effets diurétiques si efficaces de certaines sources sulfureuses dégénérées de la chaîne Pyrénéenne. Séance du S Janvier 1873. Présidence de M. le Dr Gourpow, vice-président. Le Secrétaire général annonce que M. le Docteur ReTzIus, pro- fesseur d'anatomie à l’Institut Karolinien de Stockholm, assiste à Ja séance. La Société par acclamation offre à M. Retzius le titre de mem- — 104 — bre correspondant comme un témoignage de sa profonde sympathie pour les Suédois et de son estime pour un savant si digne du nom qu'il porte. M. Retzius remercie l’assemblée. Il voudra bien se charger d'organiser l'échange de nos publications avec celles des principa- les Académies de Suède et de Norwège. M. le Dr Desjardins fait don à Ja société d'une série de fossiles du Lot parmi lesquels on remarque de beaux échantillons d’osse- ments des dépôts phosphatés des environs de Cahors. M. Desportes de Linières, Colonel du 88ede ligne, a bien voulu Joindre quelques belles pièces de ce genre à cet envoi. M. G. de Malafosse présente une corne de Bovidé fossile trouvée par M. de Sambucy-Luzençon dans le lehm quaternaire de la vallée du Cernon (Aveyron). Ce débris semble appartenir au bos priscus (Bojanus) . La Société reçoit : Bulletin de la réunion des officiers, k janvier 1873. Comptes-rendus hebdomadaires des séances de l’académie des sciences, tome LXXIV et LXXV. Bulletin hebdomadaire de l’Association scientifique de France. nos 269, 270. Une circulaire annonçant la fondation de la société des études littéraires, scientifiques et artistiques du département du Lot. Une lettre de M. de Rouville, professeur à la Faculté des sciences de Montpellier, remerciant la Société du titre de membre honoraire qu’elle lui a offert. Une lettre de M. le Dr; de Montesquiou, qui remercie la société du titre de membre correspondant. Une lettre de M. le D' Desjardins, médecin major de {re classe . au 88° de ligne, remerciant la société de lavoir admis parmi ses membres. = PAPNNT 0 jé Marat at à A Lots + planete Pig ke NS 1, APE d'h'at vérr.s “ Îa 28 COTE Di st à bodnei LÉ. À dites / bo c'omiit. * Drét AS St À Rs Lait DLL osé otre dE 1 "ant À 28 LL À — 105 — Séance du' 15 janvier, Présidence de M. le Dr Gourpon, vice-président. La Société reçoit : Bulletin de la Société d'anthropologie de Paris, t. VIe (2° série), ke fascicule. — Tome VIT, 4, 2 et 3° fascicule. Bulletin de la Société d'Histoire naturelle de Colmar, 12 et 43e années, 1871-1872. Colmar, 4872. In-8&. Bulletin hebdomadaire de l'Association scientifique de France, n° 271. Compte-rendu hebdomadaire des séances de l’Académie des scien- ces, n° À de 1873. Congrès scientifique de France, 35° session, deux vol. in-80. Montpellier, 1872. Bulletin de la Société Ramond (la collection, comprenant les années 1866 à 1872 inelus), 1 vol. et 5 fascicules. Bagnères-de- Bigorre. Bulletin de la Réunion des officiers, du 11 janvier 1873. La Société archéologique du Midi de la France répond favora- blement à notre demande d’échange ; elle envoie les volumes IV à VIIL inclus de ses Mémoires, in-4°, Toulouse, 1833 à 1866. Les trois premiers volumes étant presque épuisés, sont réservés pour les Sociétés archéologiques, et le volume IX nous sera envoyé plus tard. Une lettre de MM. Lacroix, de Macon, qui remercient la Société du titre de membres correspondants et promettent leur con- cours. Les ouvrages suivants sont offerts par l’auteur, M. le docteur Gourdon : Essai sur une théorie rationnelle de la méthode sous-cutanée. Thèse, par J. Gourdon, D' en médecine, Montpellier, 1858, in-4o. Des réformes à apporter dans l'alimentation des animaux do- mestiques, par le Dr J. Gourdon. Toulouse, 1858. Traité de la castration des animaux domestiques, par J. Gour- don, D: en médecine. Paris, 1860, in-8e, — 106 — Du cheval oriental et de son emploi dans l'amélioration des races françaises. Toulouse, 1864. De la corne du sabot du cheval. Etudes nouvelles. Toulouse, 1866, in-8° Un mot sur les races ovines françaises et leur amélioration par les races espagnoles, Paris, 1869. La pomme de terre et sa culture. Toulouse, 1870, in-4°. L'enseignement agricole en France. — Projet de réorganisa- lion. In-8. Sont nommés membres titulaires, M. le Dr Foue Desarpins, déjà membre correspondant. M. J. François Triapou, adjoint au maire de Pézenas (Hérault), présenté par MM. Chalande et G. de Malafosse. M. le Président annonce deux présentations. Conformément aux prescriptions du règlement, il est procédé aux élections. Neuf membres titulaires absents ont envoyé leur vote pour la nomination du président. La société a constitué son bureau, pour 1873, de la mamière suivante : Président : M. le D' Gourdon. 4er vice-président : M. le colonel Belleville. 2e vice-président : M. le comte V. d’Adhémar. Secrétaire-général : M. E. Cartailhac. Secrétaire-adjoint : M. F. Régnault. Trésorier : M. Marquet. Archiviste : M. le capitaine Lasserre. Membres du Conseil d'administration : MM. A. Lacroix et Charles Fouque. Membres du Comité de publication : MM. À. de Saint-Simon, Dr Garrigou, d’Aubuisson et G. de Malafosse. 1 à Site À PNR LC emmiér — 107 — Séance du 22 janvier. Présidence de M. le docteur Gourpon. La Société recoit : Lettre de M. J. Duc fils, pharmacien à Cahors, qui annonce des échantillons d’ossements fossiles des phosphates. L'art de prolonger la vie ou la macrobiotique, par M C.-W. Hu- feland. Augmenté de notes, par le Dr J. Pellagot. — Paris, 1871, in-12. Biographie de M. le Dr Noulet. Extrait de la Revue de Toulouse. Juillet 1866. L'Homæopathie. Simples réflexions par M. Ch. Arréat. 1859. (Ges trois derniers ouvrages sont donnés par M. le colonel Bel- leville). Intorno alla prima idea delle Caldaie Tubolari, nota di Guido Vimercati (Envoi de l’auteur). Association scientifique de France. Bulletin hebdomadaire n° 272. Janvier 1873. Atti della Societa Italiana di scienze naturali, vol. XV, fasci- cule IIT, 1872. Comptes-rendus de l’Académie des Sciences, n° 2, 13 jan- vier 1875. Bulletin de la réunion des officiers, 18 janvier 1873. Procès-verbaux des séances de la Société des Lettres, Sciences et Arts de l'Aveyron, t. VIT, Du 4° juillet 1870 au 7 avril 1872. Une lettre de M. Triadou, remerciant la Société de lavoir nommé membre correspondant, et lui promettant son concours. Sont admis comme membre titulaire : M. GEoRGEs DE Ray- MOND CaxuzaAC, à Toulouse, présenté par MM. G. de Malafosse et E. Cartailhac. Comme membre correspondant : M. le Dr BLannin, à Nantes, présenté par MM. Cartailhac et Lacroix. Le Président annonce ensuite trois présentations. — 108 — M. Binaup rend compte d’un ouvrage ayant pour titre : La Chi- que, par le D: Guyon. M. Lacroix signale un nouveau cas d’albinisme chez les oiseaux : c’est un chardonneret dont la tête est entièrement blanche : une discussion s'engage entre plusieurs membres de la Société sur les différents modes d’albinisme. Séance du 29 janvier. Présidence de M. le docteur Gourpon. La Société reçoit : Bulletin mensuel de l'Observatoire physique central de Montsou- ris, no 4, 1872. Bulletin de la réunion des officiers, 25 janvier. Une lettre du ministre de l'instruction publique annonçant au président de la Société la di de 49 exemplaires de notre Bulletin. Bulletin hebdomadaire, n° 273, de l'Association stien RUES de France. La Société reçoit, comme membres correspondants, M. Cazauis De Fonpouce, rue des Etuves, à Montpellier ; présenté par MM. Car- tailhac et Trutat. | M. le comte de Limur, à Vannes (Morbihan), présenté par les mêmes. M. Rousseau, sous-inspecteur des Forêts à Carcassonne, pré- senté par MM. G. de Malafosse et L. de Malafosse. M. le président annonce, pour la prochaine séance, deux nou- velles présentations. La Société, selon l’ordre du jour, procède à l’élection des mem- | bres de la commission des excursions, d’après l’article 3 de son règlement. Sont nommés de la commission des grandes excursions : MM. Trutat, Dr Garrigou, Félix Régnault, Isarn, Cartailhac. — 109 — De la Commission des excursions ordinaires qui sont faites dans les environs immédiats de Toulouse : MM. Marquet, Lasserre, d'Aubuisson. M. le Président donne lecture d’une lettre adressée au Secrétaire général par M. Lamothe, d'Albi, dans laquelle l’auteur, après avoir fait l’éloge du travail de M. le colonel Belleville sur la Rage, offre à la Société un ouvrage de lui sur ce sujet, ayant pour titre : Travaux d'hygiène publique dans le Tarn, de 1857 à 1861. La discussion sur l’albinisme est reprise. M. Lacroix présente à la Société le chardonneret à tête blanche dont il a parlé à la der- nière séance, et un autre presque entièrement blanc, toutes les couleurs vives ayant disparu. M. pe Macarosse montre, à son tour, un geai tout-à-fait blanc tué dans la vallée de la Barousse (Hautes-Pyrénées). MM. Gourdon, Lasserre, Bidaud, échangent à ce sujet diverses observations. La Société décide que le procès-verbal mentionnera l'expression de sa sympathie pour MM. Cartailhac et Bessaignet, blessés par une grave explosion dans le cours d’une préparation chimique. Séanee du 5 février 1873. Présidence de M. le Dr Gourpox. La Société reçoit : Une lettre de remerciement de M. Cazalis de Fondouce, reçu membre correspondant. Une lettre de M. Gustave Baux, à Nouméa, demandant à être nommé membre correspondant de la Société. Bulletin de la Réunion des officiers, A+ février. Bulletin de l’Association scientifique de France, 2 février 1873, no 274. Les Mémoires de la Société d'Emulation du Jura, année 1871- 1872. — 110 — Sont admis comme membre titulaire : M. Mazuc, présenté par MM. le Dr Garrigou et Félix Regnault. Comme membre correspondant : M. Gusrave Baux, présenté par MM. Chalande et de Saint- Simon. M. le Président annonce une présentation. Le secrélaire-adjoint donne quelques renseignements sur les projets de la Commission des excursions. M. le colonel Belleville donne un rapide compte-rendu de l’ou- vrage sur la Rage, dû à M. Lamothe, d'Albi. M. F. Recnaucr donne quelques détails sur les fouilles qu’il a exécutées récemment dans un souterrain ( cité troglodytique, ou crypte d’approvisionnement ), découvert par MM. Cartailhac et Chalande, il y a quelques années, près de la Tricherie, à 10 kilo- mètres ouest de Toulouse, sur les bords de la Garonne. Dans un banc de terre adossé aux parois d’une des salles et qu'il a démoli , M. Régnault a trouvé une certaine quantité de cailloux roulés, qui paraissent avoir une face polie et ressemble- raient, dans ce cas, aux polissoirs qu’il a recueillis dans les sta- tions préhistoriques des grottes de l'Ariège. Il existe le long des bords du Tarn une série d'habitations identiques dont il serait intéressant d'entreprendre l'étude. M. le D' GarriGou dit que le souterrain de la Tricherie pré- sente quelque analogie avec ceux qu’il a vus dans le Lot. Les polissoirs que signale M. Régnault lui paraissent aussi tout-à- fait semblables à ceux des grottes de l’Ariège. | M. le colonel Beccevizze rend compte du contenu du dernier numéro du Bulletin intitulé Réunion des officiers. Il signale sur- tout un article du colonel Laussedat, insistant sur l’intérèt qu’il y aurait pour l’armée à propager le goût des voyages scienti- fiques militaires, qui permettraient de créer une géographie mili- taire , d’abord pour le sol français , et ensuite pour le sol de l’Europe centrale. Le colonel Laussedat a compris que l’étude du terrain, si utile à — MA — la guerre, ne devait pas se borner à une étude superficielle, mais qu’il fallait surtout rendre familière la science de la géognosie, qui deviendra un guide assuré en maintes circonstances, et permettra de procéder du connu à l'inconnu, par suite de la relation intime qui existe entre la constitution géologique du sol et les accidents si multipliés en apparence, mais, au fond, si régulièrement enchai- nés de sa surface. … En démontrant la nécessité de joindre l'étude de la géologie à celle des reliefs terrestres, le savant officier signale l'insuffisance des cartes topographiques, même de celles réputées les meilleures. Par ce fait , il est toujours nécessaire de faire des études et des opérations sur le terrain, avant de se livrer à la rédaction d’un mémoire, qui doit être correct et utile à consulter. À ce sujet, M. Laussedat communique à la Réunion une ingé- nieuse formule, qui sera publiée ultérieurement au bulletin, et qui, à l’aide d’un petit baromètre portatif, permet de calculer très rapidement et avec une approximation très-suffisante, les différen- ces d'altitude entre deux stations. On le voit, la science tend à se répandre dans l’armée, et nous pouvons nous en réjouir, parce qu'elle se trouvera dans un milieu où les éléments propres à son culte ne manquent en aucune façon. Séance du 12 février 1873. Présidence de M. le Dr Gourpon. La Société reçoit : Lettre de la Société d’Acclimatation , annonçant l’envoi des volumes qui nous manquaient. Lettre de M.E. Cartailhac, secrétaire-général, envoyant une note , imprimée en 1869 , sur le souterrain de la Tricherie, et remerciant, par la même occasion, la Société des marques de sa sympathie. Bulietin de la Réunion des Officiers, no 8. … Bulletin hebdomadaire de l’Association scientifique de France, no 275. M. Cartailhac fait don des brochures suivantes : — 112 — ; Eaux minérales de Campagne ; Limoux, 1862. Observations médicales relatives à l'emploi de l’eau salée de la rivière du Sals, à Rennes-les-Bains ; 1858. Notice sur les eaux thermo-minérales de Rennes-les-Bains ; Limoux, 1862. Géologie du tunnel de Fréjus ou percée du Mont-Cenis, par G. de Mortillet ; Annecy, 1872. Essai sur la matière organisée des Eaux sulfureuses des Pyré- nées, par L. Soubeyran (thèse); Paris, 1858. Projet d’acclimatation du Llama et de l’Alpaca du Pérou dans les Pyrénées françaises, par le D' N. Joly. in-8°. Deux cas très rares de mélomélie observés chez le mouton , par le D N. Joly. De la part de M. le Maire de Toulouse, Bibliothèque populaire municipale. Catalogue. 1872-3. Toulouse. La Société reçoit encore une petite caisse d’ossements fossiles des dépôts phosphatés du Lot, donnés par M. Duc fils, pharma- cien à Cahors. Des remerciements sont votés, et un rapport sera fait sur cet envoi. Est proclamé membre correspondant, M. l’abbé pe L'Herw, à Gimont, présenté par MM. Regnault et Trutat. Le Président annonce plusieurs présentations. A propos de quelques ossements faisant partie de la série en- voyée par M. Duc, M. Garrigou présente quelques observations. Les deux races de chevaux dont les échantillons sont sous les yeux de la Société, ne sont pas seulement communes au gise- ment exploré par M. Duc. Les cavernes des Pyrénées renferment ces deux mêmes races chevalines, la grande et la petite , etilest très-difficile de les distinguer des races actuelles. C’est ce qui ressort du grand travail de M. Rutimeyer, le savant professeur de Bâle, auquel M. Garrigou a soumis toutes les pièces en sa possession. Celui-ci ne pense pas qu’il faille complètement exclure l’âne des gisements fossiles quaternaires. D’après les déterminations faites par M. Lartet, 1l n’a pas hésité à le signaler dans la caverne du Maz-d’Azil. Cependant, on n’est pas d'accord sur la solution de cette question. L: — 113 — M. Sanson à bien publié dans ces derniers temps un travail sur la détermination comparative des caractères anatomiques de âne et du cheval; mais M. le D' Garrigou croit que le seul caractère qu’il donne n’est pas suffisant. En résumé, les races chevalines quaternaires les plus anciennes pourraient bien être à très-peu de chose près les mêmes que celles de nôtre époque. Une diseussion s'engage ensuite entre MM. Garrigou, Gourdon, et plusieurs de leurs confrères -sur les questions d’origine du che- val et de l'âne. M. le Dr Garricou, au non de la Commission des exCUTSIONS, fait les propositions suivantes : Ascension et exploration du Pic du Gar (trois jours) ; Exploration des coteaux de Foix à Pamiers (un jour); Arriver à Foix, exploration complète du pays jusqu’à Vic-Dessos ; étude du terrain des mines ; visite des mines (quatre jours) ; Arriver à Montréjeau ; de ce point , se rendre à Luchon par Gourdan, Sainte-Marie, et poursuivre jusqu’à la base de la Mala- detta (quatre à cinq jours ). La Société approuve le choix de ces quatre excursions. le D' Gourpox donne une première lecture du discours qu’il doit prononcer dans la séance publique. ee mm 2 Séance du 19 février 1973. Présidence de M. le D' Gourpox. La Société reçoit : Bulletin hebdomadaire (n°276) de l'Association scientifique de France. Procès-verbaux des séances de la Société des Lettres, Sciences et Arts de l'Aveyron. I et IV ; 1860 à 1864. Rodez, 186%; et VII, 1873. 3 fase. Société centrale d'Agriculture de Nice et des Alpes Maritimes. 1872. 49e bulletin. k as OR Bulletin de la Société d'Agriculture de la Lozère. Tome XXHIf. 1872 ; novembre, décembre. Le Bordeaux médical ; 2 année ; 1 à 7. 1873. Bulletin agricole de l'arrondissement de Douai. 1870 , 41871 : et 4872. Bulletin de la Réunion des officiers ; 15 février 1873. Académie du Gard. Sujet proposé pour le concours de 1874 : l’Hospitalité suisse, pièce en vers. Société d'Anthropologie de Paris. Mémoires, fase. AV, T. IL. Les Oiseaux, par M. Lescuyer. Lettre de M. le Recteur demandant les dernières publications de la Société pour l’exposition de Vienne. Lettre de M. le Préfet de l'Ariège, remettant à la Société la carte géologique de son département, par M. Mussy, ingénieur des mines, et les publications qui l’accompagnent. | Lettre de M. de Limur, remerciant la Société de sa nomination de membre correspondant. Sont nommés membres de la Société : - mi Comme titulaires : M. Léon Descuars, et M. P. De LA ViEUviILLE, à Tarascon (Ariége), présentés par MM. Garrigou, Trutat et G. de Malafosse. Comme correspondant : M. ArNaup fils, présenté par MM. Fou- : que et Cartailhac. Le Président annonce trois présentations. M. le Dr GarriGou donne une première lecture de sa notice nécrologique sur MM. Rivière, Peyre, Tournal et Magnan. M. E. Carraizaac lit également son Rapport sur les travaux de l'année 1872. Ces discours sont approuvés. Séance du 26 février 1873. Présidence de M. le Dr Gourpox. La Société reçoit : Bulletin de la Sociéte algérienne de Climatologie (sciences phy- — 115 — siques et naturelles ). 9° année. 4872; n° 4, 5 et 6 ; et 1873, nos 4, D et 6. Mémoires de la Sorièté des Sciences naturelles et historiques de Cannes. 5e année. T. III, n° 1. 1873. Bulletin mensuel de la Société d’acclimatation. 2me série. T. X, no À. Janvier 4875. Bulletin hebdomadaire (n° 277) de l’Association scientifique de France. Bulletin de la Réunion des Officiers. 3° année, 29 février 1873. Bulletin de la Société d'Agriculture de la Lozère. Tome XXIII, 1872, décembre. Mende. Matériaux pour l'Histoire primitive et naturelle de l'Homme. 8° année. T. III, 2e série. Octobre à décembre 1872. Lettre de M. E. de Lherm, remerciant la Société de sa nomina- tion, et promeltant son concours. Compte-rendu de l'Académie des Sciences ; no 7. 17 février 1873. M: le Secrétaire-général annonce qu’il a été assez heureux pour obtenir , en faveur de Toulouse, un don précieux de la Société Scientifique d’Alais. C’est un beau crâne encore engagé dans de la stalagmite, et des ossements humains ; ce sont des perles nom- breuses et de formes très-variées, en pierre ollaire, calcaire, etc., provenant de la Grotte des Morts, à Durfort. Ces objets sont iden- tiques à ceux que renferment les dolmens du midi de la France. ils prendront place, dans le Musée d'Histoire Naturelle, à côté des poteries, des silex taillés et de la perle en bronze ayant la même provenance, et que M. Cartailhac avait pu acquérir en 1868. L Séance publique Présidence de M. le Dr GourpoN. M. Charles Ferry, préfet de la Haute-Garonne; M. Bibent, adjoint au maire; M. Ramé, procureur général, et autres person- nes notables assistent à la séance. — 116 — M. le Dr Gourpox, président, lit un discours sur l’utilité de PHistoire naturelle et la nécessité de lui faire une plus digne part dans l’enseignement secondaire. M. E. Carraiznac, secrétaire général, analyse les travaux de la Société et termine ainsi son rapport : « EnGn, il me faut noter ici l’effectif de notre compagnie. Le 23 février 4872 , elle comptait 52 membres titulaires, 28 membres correspondants , 7 membres honoraires ; en tout : 87. » Aujourd’hui, il y a 79 membres titulaires, 38 membres corres- pondants et 9 membres honoraires ; en tout : 126, c’est-à-dire 59 de plus que l’an dernier. Puissent nos rangs suivre toujours la même progression. » Ces chiffres pourtant paraîtront bien faibles à ceux qui ne se rendraient pas un compte exact de la situation. Il me faut pas oublier que nous sommes dans un pays exceptionnel aujourd’hui, où l’histoire naturelle est ignorée, je dis plus, semble proserite. Il serait fâcheux de ne pas reconnaitre nous-mêmes que la France, par la faute de ceux qui ont présidé à l’organisation de l’ensei- gnement, est, à cet égard, en décadence. Où est la belle période des Cuvier et des Geoffroy-Saint-Hilaire , et le tempsun peu moins récent où les grands seigneurs et les financiers se montraient jaloux de publier, & leurs dépens, les planches de ces livres; le temps, enfin, où ce savant illustre, dont cette maison et cette salle même nous rappellent le souvenir, Picot de Lapeyrouse, voyait accueillis avec.enthousiasme par les Etats de Languedoc ses ouvrages popu- laires dans son pays et célèbres en Europe. » Aujourd’hui, Messieurs, travaillez pour vous, pour la science ; vous ne ferez guère impression sur le public. Comme toutes les Académies de province , vous mettez inutilement vos bulletins trimestriels en vente ; et en vain aussi vous publiez , par devoir, dans les journaux de Toulouse, des comptes-rendus de vos séances hebdomadaires. Peu de lecteurs vous entendent , et vous pouvez. dire, vous aussi, comme le poète et le Romain exilé chez les Barbares : Barbarus hic ego sum quia non intelligor illis ! » Je n’ai pas les espérances et les illusions de bien des gens. Tant qu'on ne réformera pas l'instruction secondaire, cette situation — 117 — pénible durera, malgré tous les efforts. I faut lutter cependant, au moins pour l'honneur d’avoir compté sur une renaissance, » La diffusion des sciences, ou mieux encore, la rénovation: de notre pays par les études et l'esprit scientifique , » tel est le but de PAssociation française pour l'avancement des seiences, fondée au lendemain de nos désastres par un groupe de savants éminents de: Paris, effrayés de voir l’abaissement du niveau scientifique général, Dans la première session qui eut lieu en septembre dernier, à Bordeaux , M. de Quatrefages, interprèle de tous , signalait en termes éloquents la gravité du mal. Nous avons tous applaudi ; mais nous, nous sommes convaincus; c’est la foule, ce sont nos Assemblées et nos Conseils, c’est le Gouvernement: lui-même qu’il faudrait convertir. Notre société fait ce qu’elle peut, elle s’est enrolée sous la bannière de l'Association française, qui, dans deux: ans, je crois, fera l'honneur à notre ville d'y tenir une session. Mais quand je vous disais que je n’avais pas trop d'illusions , je songesisà d’autres institutions qui ont le même but et qui ne sont point parvenues à secouer l'indifférence de la foule. Je veux sur- toutparler de l'Institut des Provinces, qui, depuis plus de trente ans , s'efforce d’inspirer aux sociétés savantes des départements l'amour de l'initiative et de l’indépendance à l'égard de Paris, et qui, chaque année , organise des congrès scientifiques à la fois à Paris et en province. Celte année le rendez-vous est à Pau; notre Sociélé, qui a teuu à souscrire , y sera représentée par un grand nombre de ses membres. » En appelant de tous mes vœux l’indépendance des travailleurs etides institutions des départements, j'exprime seulement le regret qu'ils n'aient pas leur part légitime des budgets spéciaux accordés par le pays. Notre capitale se fait beaucoup trop la part du lion au détriment de la province, et nous avans le droit, le devoir de nous plaindre. » Les départements imitent l'Etat, et ne montrent pas grand zèle pour les lettres, les sciences ou les arts : nos Conseillers généraux semblent jusqu'ici à peu près indifférents. Seules les municipalités font souvent ce qu’elles peuvent ; témoin ce qui se passe à Tou- louse, où le Conseil municipal voudrait rendre à notre ville sa prépondérance intellectuelle d’autrefois. » Assez d’autres l'ont dit pour qu’il me soit permis de le répéter. Le Musée d'Histoire naturelle , que vous mettez tous vos soins à: enrichir, est dans un remarquable état de prospérité. C’est l’an dernier que M. le docteur Noulet, membre honoraire de notre Compagnie, en a été nommé directeur, et vous avez éprouvé trop de satisfactions pour que je ne doive pas en consigner ici le sou- venir. Apportant au Muséum ses collections , fruit de 40 ans de recherches et de travaux , notre savant maître a donné à cet éta- blissement municipal une importance exceptionnelle , et tous les étrangers qui l’ont vu récemment n’ont pas hésité à le reconnaître. Il ne doit rien à l'Etat, qui lui devrait cependantses secours autant qu'aux Musées de Paris. , » La municipalité, qui a fait beaucoup pour son organisation, ne s'arrêtera pas en si beau chemin. Ce qu’elle a fait en peu de temps est un sûr garant de ce qu’elle fera dans l’avenir. Elle sait bien que tout progrès politique, social, économique, a pour condition l'avancement de nos counaissances et l’instruction du publie, et que M. Guizot avait raison lorsqu'il écrivait, en 1816: « La science est devenue une véritable force ; elle est indispen- » sable à tous ceux que leur situation oblige ou appelle à exercer » quelque influence sur les autres hommes, sous peine de tomber » à un rang inférieur. » » À ce propos, laissez-moi remeltre sous vos yeux un passage d'ane lettre de M. E. Blanchard, membre de l'Institut, professeur au Muséum de Paris : « Il faut, en vérité, à tout prix, exciter Pamour-propre des municipalités et des riches particuliers de la ville. Toulouse est admirablement placée pour devenir un centre important du mouvement intellectuel, et la ville compte dans son sein assez d'hommes distingués pour obtenir un beau résultat, le jour où seront fournies les ressources matérielles indispensables. » » C’est avec la ferme espérance qu’il en sera ainsi que je me plais à terminer ce rapport. » M. le Dr Garricou prend ensuite la parole pour rendre un juste tribut d’'hommages et de regrets à la mémoire des membres que la Société a perdus l’an dernier. L L . La . L . . . L . L L . . L . h L . LL . . . . . . . . L] . Rivière était né à Toulouse, en 4840; adonné à l'étude des insectes, il s’occupa surtout des lépidoptéres. Sa collection ento- mologique très-riche et très-belle devait servir pour la rédaction — 119 — une monographie qu'il n’a malheureusement pas eu le temps de commencer. V4 Armand Peyre naquit en 1841, à Toulouse. Il était membre titulaire des Sociétés de géographie et de botanique; 1l comptait également parmi les fondateurs de notre Compagnie, à laquelle il fit connaître les résultats de quelques-unes deses recherches scien- tifiques. Peyre n'avait pas encore eu le temps de publier un grand nombre de travaux, mais sa moisson était déjà riche et les bota- nistes les plus éminents de notre ville déplorent comme nous tous l’ahsence d’un travail d’ensemble de la part de notre confrère. | Il avait commencé la rédaction d’un mémoire sur le Semper- vivum des Pyrénées et sur les Erophyla des environs de Tou- louse. Plusieurs fois nommé secrétaire dans les réunions de la Société botanique de France, il y donna la preuve d’un esprit droit et habitué à l’ordre scientifique. Admirablement doué sous le rapport de l’intelligence, il aimait avec passion les études de botanique. Quelquelois atteint par des douleurs rhumatismales gagnées dans les excursions, il ne se laissa pas néanmoins arrêler dans ses recherches, et le motif de son mal, que beaucoup d’autres auraient cherché à rendre valable, ne l’empêcha pas de faire la campagne de 1871. Parti en même temps que plusieurs de ses amis pour la session du Congrès d'anthropologie de Bologne, il passa plusieurs jours à herboriser dans les hauts sommets des Alpes. Les pluies d'orage qu'il supporta dans ces montagnes occasionnèrent chez lui une affection rhumatismale des plus graves. Nous eûmes la douleur de le voir succomber dans l’espace de quatre jours, en quelque sorte foudroyé par la violence du mal. Le père de notre regretté confrère en faisant don au Muséum de notre ville de toutes les collections de son fils, et en mettant les | savants à même de profiter ainsi d'utiles documen's, a acquis des droits à la reconnaissance publique. Paul Tournal naquit à Narbonne, le 10 janvier 1805. Après y avoir fait ses études, il alla à Paris en 1823 pour commencer son — 120 — stage d'élève en pharmacie chez Lepelletier. C’est pendant son séjour dans cette ville que se manifesta chez li le goût pour les selences naturelles. Rentré à Narbonne en 1825, pour prendre la direction de la pharmacie de son père, il commença d’abord à s'occuper de botanique, puis de géologie. Dès le commencement de ses recherches (1827), il découvrit le gisement paléontologique de la caverne de Bize. Cette caverne lui fournissait la preuve irrécusable de la contemporanéité de l'homme avec des animaux d’espètes éteintes depuis des milliers de siècles: En 1832 il conçut l’idée de doter sa ville natale d’un établisse- meat digne de sa grandeur passée et du rôle qu'elle avait joué dans le monde. En 1833 un arrêté préfectoral du 20 cctobre vint sanctionner ses projets en autorisant la création du Musée de Narbonne. Gette création fut son œuvre principale et l’obligea à se livrer à de nou- veaux travaux dans les diverses branches des beaux arts, de l’ar- chéologie, de l’histoire, sciences étrangères à celles qu'il avait, eul- tivées jusqu'alors. Doué d’un esprit vaste et toujours désireux de s’instruire, Tournal recherchait le travail. Apprendre était.sa vie. Mais il avait compris que seule, la variété des études, en reposant le cerveau d’un cours déterminé d'idées pour lui en imposer un autre, évite les inconvénients d’un genre unique de recherches poursuivi avec une trop grande ardeur, et dont la conséquence inévitable est la fatigue ainsi que l'épuisement des forces intellec- tuelles. Entravé de toute manière au début de son œuvre, en butteaux railleries et aux sarcasmes, Tournal parvint à triompher de tous les obstacles et à communiquer à quelques esprits éelaigés le feu sacré dont il était animé. Avec l’aide d’un petit groupe de personnes qui l’avaient compris et dont le dévouement n’a pas fait défaut, il est parvenu à rendre le Musée de Narbonne digne de l'admiration des artistes et des savants. C'est pour cet établissement communal qu’il a collectionné toute sa vie; c’est à lui qu'il a réservé le fruit de ses recherches, donnant ainsi un exemple trop peu suivi de désintéressement-.en faveur de l’instruetion. Dans les derniers jours de décembre 18714, il venait à Toulouse : c'élait son dernier voyage. Triste souvenir : Tournal et Magnan — 121 — se trouvèrent ensemble dans mon cabinet. Nous diseutâmes sur la géologie, sur l’origine et sur la nature de l’ophite. C'était la pre- mière fois que j'avais l'honneur de voir le savant Narbonnais. Dans le peu d’instants que nous demeurâmes ensemble, je pus juger l'exactitude des appréciations que j'avais souvent entendu émet- tre sur son comple. Oui, c'était bien là cette nature impressionnable et enthousiaste, qu'une idée noble et généreuse rendait toujours prêt au sacrifice de tout ce qui était intérêt personnel. Si quelque chose pouvait éga- ler son dévouement à la science, c'était à coup sûr sa rare modes- tie. Personne, paraitil, n'éprouvait plus d’étonnement que lui, lorsqu'une distinction honorifique venait le surprendre au milieu de ses travaux favoris. » M. le docteur GarriGou passe en revue tous les titres de Tournal à les'ime et à la reconnaissance de ses compatriotes et des savants, Il rappelle en passant que Tournal fut linstigateur écouté du Congrès méridional tenu à Toulouse, le 45 mai 1834. Henri Magnan élaitné le 2 septembre 4831, à Valence (Drôme). Il commença ses études aux colléges de Valence et d'Aubenas pour les terminer au Lycée de Grenoble, dont il fut l’un des meilleurs élèves. Au sortir du lycée, il entra à l'Ecole des mineurs de Saint-Etienne, mais il fut bientôt obligé de quitter les études qu'il avait commencées pour venir en aide à son pêre dans l’exploitation de nombreuses houillères, Polonge, de la Souche, d'Ouzy (Aveyron), de Castanet, de Saint-Genès (Hérault), et de Brassac (Cantal). Bientôt après, il étudia des mines de plomb argentifère dans l’Aveyron. Puis il partit pour l'Espagne où il visita, pendant une année, les mines de plomb et les houillères des Asturies et de la Sierra-Morena. À son retour, il vint habiter Toulouse, où sa famille s'était fixée. Il me fut présenté par l’un de nos amis commun, en 1864, comme mainéralogisie très-distingué. À ceite époque, en effet, malgré son séjour près des gisements exploités par son père, mal- gré ses voyages industriels en Espagne, Magnan ne s’élait point encore occupé de géologie....... . …. Ge fut en 4864, lors de la réunion de la Société géologique — 122 — de France à Marseille, que se fit chez notre ami regretté la révé- lation de ses dispositions à devenir géologue. …. À peine avait-il étudié pendant une année, devançant tou- jours le programme d’un cours (Faculté des Sciences) dont la marche n'avait pas la rapidité que comportaient son désir et sa haute intelligence, qu’il s’occupait déjà de la pratique de cette science. C'était une vraie satisfaction de suivre ses progrès, de le voir commencer à prendre des coupes géologiques qu’il commentait et qu'il discutait, de lui entendre dire déjà, mais toujours avec défé- rence : « Je crois que le maître a mal vu dans cette occasion. » Le respect qu'il avait pour ce maître était tel, qu’en voyant d'avance qu’il serait obligé de relever plusieurs de ses erreurs, il aima mieux, pour éviter de le faire, ne pas assister à la réunion de la Société géologique de France à Bayonne. L'un des premiers points des Pyrénées qu’il visite, c’est le mas- sif d’Aussaing. Le fait suivant serait peu croyable, si des témoins n’élaient encore là pour l’affirmer. Après cette excursion , s'étant rendu à Boussens pour étudier la vallée du Salat, du milieu même de la vallée il examine au loin les terrains , fait une coupe de ce qu’il aperçoit, déclare à ses compagnons qu'il retrouve les cou- ches du massif d’Aussaing, et dénonce à l'avance les détails à peu près complets de la composition géologique probable des mamelons qui lesentourent. La vérification faite sur l'heure même lui prouve qu'il a raison. Dans l’espace de quelques minutes il avait résolu un problème dont un autre géologue avait mis onze ans à trouver une solution fautive. Cette première année de sa vie de géologue, Magnan fut Pun des fondateurs de notre Société d'Histoire naturelle. La fin de nos désastres le trouve encore à Toulouse, où, depuis plusieurs mois, il avait été nommé officier du génie. . . . . . . . . . 9 C’est en cette qualité qu'il exécuta le captage des sources du Polygone et qu’il fournit au camp de Toulouse la quantité d’eau qui lui manquait. Les notes et mémoires rédigés par H. Magnan, de 1867 à 1879, c'est-à dire dans l’espace de cinq ans, sont au nombre de 22. Voici leurs titres : 1° Sur un chaïînon qui réunit les Corbières à la Montagne-Noire. — | | — 1923 — Découverte de la zont à Avicula Contorla (Bull. Soc. géol. de France, 2me série, t. 24, 1867.) 20 Coupe des petites Pyrénées de l’Ariége. — Sur l’Ophite. — Aperçu sur les érosions et les failles. (Id. 1868). 30 Coupe des petites Pyrénées de l’Ariége. (Comptes-rendus de l’Aca- démie des Sciences, 2 mars 1868). 4° Sur la craie du versant N. de la chaîne pyrénéenne. (Idem, 22 juin). 5" Sur une deuxième coupe des petites Pyrénées de l’Ariége et sur lOphite (Diorite). {Id. 10 août). 6° Etude sur les formations secondaires du bord S, O. du plateau central de la France entre les vallées de la Vère et du Lor. (Bull. Soc. d'Hist. naturelle de Toulouse, t. 1II. 1869). È fo Note sur le terrain crétacé des Pyrénées françaises et des Corbières. (Id., t. IV, 4870). 80 Comparaison et altitude des dépôts infraliasiques du plateau cen- tral de la France. (d.) 90 Aperçu géologique de la région des Pyrénées-Orientales comprises entre Soulatge et le pont de la Fou. (Jd.) 10° Aperçu géognostique de la vallée du Ger. 149 Terrain où prennent naissance les sources sulfureuses. (Jd.) 420 Documents relatifs à la connaissance de la partie inférieure du terrain de craie des Pyrénées françaises et des Corbières, à propos de ce terrain et des étages du Muschelkalk et du Reïchstein, dans le Tarn et l'Aveyron. (1d.) . 430 Sur les anciens glaciers des Pyrénées. (/d.) 440 Notice sur le terrain quaternaire des bords de la Montagne-Noire entre Castres et Carcassonne, et sur l’ancien lit de l’Agout. (1d.) 450 Divers terrains détritiques des environs de Pau. (1d.) 16° Coupe géntrale des Pyrénées de l'Ariége et des environs d’Esterri, sous le méridien du port de Salau. (1d.) 170 Coupe de la Montagne-Noire aux Pyrénées, à travers le massif des Corbières. (1d.) 480 Sur les formations secondaires des bords S. O. du plateau central de la France. (Bull. Soc. géol. de France, 2®° série, t. 27, 1870). 190 Craie des Pyrénées françaises et des Corbières (Comptes-rendus de l'Acad. des Sciences, 7 mai 1870). — 124 — 20° Mémoire sur la partie inférieure du terrain de craie des Pyrénées françaises et des Corbières. (Mémoires de la Soc. géol. de France; 2me série, t. IX. 1872). | 2190 et 220. Mémoires encore inédits. La vue seule des deux tableaux qui accompagnent le Mémoire (20) sur les terrains de craie des Pyrénées prouve que Magnan avait su lire aucomplet l’histoire géologique de nos montagnes. A partir de l’époque primordiale jusqu’à l’époque quaternaire, il avait porté des modifications utiles et exactes dans les divisions adoptées jusqu’a- lors dans les étages géologiques des Pyrénées. La découverte de quelques-uns de ces étages avait été le fruit de ses recherches personnelles. Pour ce qui estdes terrains primordiaux et des terrains de tran- sitions, il s'arrêta aux divisions récemment établies avant lui. Il étudia et décrivit en même temps qu’un de ses amis (avec lequel il allait commencer la publication d’un travail d'ensemble sur la chaine des Pyrénées), le calcaire carbonifère qu’ils avaient trouvé chacun séparément dans leurs recherches. Il indiqua ensuite la Composition du terrain houiller proprement dit et du Permien, dans les Corbières. À partir du trias jusqu’au terrain crétacé moyen , les divisions réellement exactes sont dues à Magnan seul. Il serait trop long d’énumérer les nombreuses erreurs faites au sujet de ces terrains: par les divers géologues qui s’en étaient précédemment occupés. Il distingua dans le trias les trois niveaux à peine entrevusavant' lai, et reconnut surtout le niveau du Zeichsten, sur les bords. du plateau central. L'existence de la zone à avicula contorta, de l’infra lias, avait été soupçonnée dans nos régions par l’éminent professeur italien Capellini, qui l'avait signalée en rendant compte d’une de ses excursions scientifiques dans le midi de la France. Mais Magnan ne connaissait nullement la publication du professeur de Bologne; aussi peut-on'dire sans hésiter que ce niveau géologique si impor- tant élait découvert deux fois dans les Pyrénées : par M. Capeilini et par Magnan. La délimitation entre le trias et le terrain jurassi- que des Pyrénées se trouvait ainsi faite d'une manière très nette et très utile pour la sratique. Il porta une grande clarté dans l’étude du terrain jurassique — 125 — proprement dit, confondu jusqu’alors avec le terrain de transition et/le calcaire earbonifère, Il le divisa en trois étages liasiques et trois étages oolithiques, ayant toujeurs à l'appui de ses divisions ses récoltes de fossiles , précieux trésor que le Muséum de notre ville possède aujourd’hui. 1 montra la régularité et l’uniformité du terrain jurassique dans les départements situés au sud du plateau central de la France. Son étude des terrains crétacés pourrait servir à elle seule à Île rendre tllustre. Jusqu'à ces dernières années c’élait suriout à la classification de ces terrains qu’il s’était voué. M. Leymerie avait confondu sous une même couleur bleue, la majeure parlie des terrains jurassique et crétacé des Pyrénées. On avait séparé, en 1866, la craie inférieure de la craie supérieure. M. Hébert avait fait faire, en 1867, un nouveau pas à la ques- tion, et Magnan vint enfin montrer dans les Corbières et les Pyré- nées l'existence réelle de la série crétacée inférieure complète et méconnue par tous ses devanciers. Faisant un usage égal de la stratigraphie, de la paléontologie et de la pétrographie , 1l prouva d’une manière définitive l’existence dans nos régions des étages néocomien, aplien et albien avec récurrenre des calcaires à dicera- tes. Il montra que le cénomanien était complètement indépendant des trois étages précédents, que sa faune n’avait rien de commun avec la leur, et qu’il formait avec le turonien la partie moyenne du crétacé. Acceptant les divisions proposées avant lui pour les terrains supérieurs au turonien, il avait fini par admettre également, après l'avoir bien combattu, un fait qu'il avait surtout vérifié depuis peu de temps, c'est le redressement du miocène dans le Béarn comme dans les Corbières. L’avis de presque tous les géologues était que le miocène n’avait été atteint par aucun bouleversement géolo- gique. Les questions de stratigraphie n'étaient pas les seules à l’occu- per, la géogénie n'avait pas été perdue de vue dans ses travaux. N’admettant pas la théorie des systèmes de soulèvement et d’orien- tation des chaînes de montagnes, il avait accepté celle des grandes dénudations et des failles sans soulèvement. Il s'était également rangé à l'opinion déjà soutenue par de rares géologues, que certains granites devaient être rangés parmi les roches stratifiées et que les ophites n'étaient pas des produits volcaniques, mais bien des ter- — 126 — rains de dépôt métamorphosés par des sources thermales. Ses études pratiques sur ces questions, rapidement énumérées dans quelques mémoires spéciaux, se trouvent surtout développées dans son grand travail sur l’ophite, dont la publication a été confiée à la Société géologique de France. Je regrette de ne pas pouvoir vous entre- tenir de ce savant mémoire, qu’accompagne un essai de carte géo- logique des Pyrénées. L’éminent professeur de géologie de la Faculté des Sciences de Montpellier , M. de Rouville, s’est chargé de la publication de cette œuvre commencée déjà par notre con- frère depuis quelques années. Tel est le trop court résumé des publications si claires, si savan- tes et surtout si lucides de notre ami regretté, de ce géologue qui promettait par la sûreté de ses connaissances, par son zèle, par son dévouement, de dérober tant de secrets à cette chaîne de monta- gnessi mal connue avant lui et dont les richesses géologiques sont destinées quelque jour à transformer la vie industrielle de notre pays. Et c’est avant qu’elle ait pu fournir à la science tout ce qu’elle pouvait lui réclamer, que nous avons dù voir s’évanouir cette belle intelligence. Le 3 juillet, nous avions le malheur de perdre Magnan. En lui s’éteignait le seul géologue qui aurait eu le droit d’ap- peler les Pyrénées : ses Pyrénées. Mais sa modestie, son savoir et son jugement l’auraient toujours empêché de tenir un pareil lan- gage. | Constamment clair, mais topique dans les discussions, il consi- dérait comme un devoir de toujours répondre aux objections faites aux thèses qu'il soutenait. S’enfermer vis-à vis d’un contradicteur convenable dans un silence calculé, n’était pour lui, comme pour tous les vrais savants, que donner la preuve d’une infériorité et d’une impuissance scientifique, que seules des études sérieuses et profondes ne comportent pas. 1 4 F — 127 — Séance du 5 mars 1873, Présidence de M. le Dr GouRrpox. La Société reçoit : Bulletin de la réunion des officiers, 3e année, der mars. Bulletin hebdomadaire de l'association scientifique, n° 2178. Compte rendu de l’Académie des sciences, 24 février 4873. Traité élémentaire de géologie et de minéralogie, par M. L. deG. in 42, 931 p. Paris 1872. (Don de M. F. Regnault. Etude sur les filtres et sur l’eau des fontaines de Toulouse, par le Dr F. Garrigou. Toulouse 1873. (Ext. du Bul. de la Société). M. Recnaur offre à la Société la remarquable carte du dépar- tement de la Haute-Garonne que sa maison «e librairie vient de publier. La Société entomologique de France accepte l’échange de notre Bulletin contre le sien. La Société entomologique de Belgique offre l’échange de ses publications contre les nôtres. M. le D' Garricou donne lecture de la lettre suivante que M. Belgrand (membre de l’Institut, inspecteur général des ponts et chaussées, directeur du service des eaux de la Seine) lui a adres- sée au sujet de son travail sur les eaux et sur les galeries filtrantes de Toulouse, publié récemment dans le Bulletin de la Société : « J'ai lu avec d'autant plus d'intérêt votre notice sur les eaux de Toulouse, que j'ai eu moi-même occasion de m'occuper de la question 1} y a une dizaine d’années. On imprime en ce moment un livre où je rends un compte sommaire de mes observations. » Je suis en général d'accord avec vous, sauf sur quelques points de détail. Ainsi vous paraissez croire que lorsque une rivière coule sur un fond inperméable, comme la molasse, et que les graviers qui tapissent le fonds de la vallée sont seuls perméables, l’eau qui imbibe ces graviers provient de la rivière. Il n’en est rien, au moins en temps de basses eaux. L’esu des graviers provient toujours des côteaux yoisins et de la pluie. Ce qui le prouve, c’est que son niveau est toujours plus élevé que celui du fleuve. Il est vrai que vous reconnaissez ce fait. — 128 — » Uu point sur lequel nous ne sommes pas d’accord, c’est sur l'emploi de l’hydrotimètre. Je reconnais comme vous, que c’est là un fort mauvais instrument entre des mains inhabiles. Mais avec des liqueurs parfaitement titrées et certaines précautions, on arrive à des résultats très-sûrs. » Ces deux points éclaireis, je suis à peu près d’accord avec vous, et votre ouvrage m'a confirmé dans une opinion aujourd’hui bien arrêtée chez moi : l’eau des galeries filtrantes, même lorsque son niveau est trés-abaissé au-dessous de celui des rivières voisines, provient en très grande partie des nappes d’eau souterraines. Par conséquent, lout ce qui tend à corrompre ces nappes d’eau, les infiltrations des impuretés des grandes villes, les résidus des voi- ries, des grandes fabriques, etc., altère la qualité du liquide qu’on extrait de ces galeries. [l faut done, lorsqu'on veut utiliser ces nap- pes superficielles qui circulent le long des fleuves, s'éloigner autant que possible des grands centres de population et des grandes indus- tries. Aussi la galerie de Portet, qui me parait située à 9 kilom. de Toulouse, si j'ai bien compris, est dans de bonnes conditions. Seulement, je suis convaincu d'avance qu’elle donnera une grande quantité d’eau de la nappe souterraine mélangée à celle de la Garonne. S'il en était autrement, votre filtre s’engorgerait très- rapidement, ou bien si la théorie du nettniement des filtres par les courants du fleuve était vraie, elle vous donnerait des eaux trou- bles toutes les fois que le fleuve en crue opérerait le nettoiement. » Je joins à cette lettre des épreuves de mon ouvrage où J'établis que dans toutes les localités où l’on a installé des galeries filtrantes, on reçoit en grande partie l’eau de la nappe que l’on nomme géné- ralement nappe d’eau des puits. À Toulouse, vous recevez beau- coup de ces eaux et vos expériences le prouvent, puisqu'il en résulte que les déjections superficielles de la ville en altérent pro- fondément la bonne qualité. » Vous avez raison de prendre vos eaux dans les graviers qui vous en donneront de très pures et de bonne qualité. Mais s’il n°y a pas de fabrique et d'industries dans le voisinage de vos tranchées, il peut y en avoir plus tard. C'est là le côté faible de la solu- ton. » M. Lacroix donne connaissance à la Compagnie de l'ouvrage qui suit : — 14929 — DES OISEAUX — Observés sur le versant Français des Fyrénées et Ia Région ne COMPRENANT LES DÉPARTEMENTS DE LA HAUTE-GARONNE, L’AUDE, L’ARIÉGE, LE GERS, L'HÉRAULT, LES HAUTES—-PYRÉNÉES, _ LE TARN, LE TARN—ÉT-GARONNE ET LES PYRÉNÉES-ORIENTALES % UE / PAR ADRIEN LACROIX Membre fondateur de la Société d'Histoire naturelle de Toulouse, AVANT-PROPOS. ] Les Pyrénées ont eu, de tout temps, le don d'attirer les recherches des naturalistes ; leur position méridionale, ainsi que l’élévation con- Û lérable de Pr sommets, donnent, en effet, à nos montagnes, un ac chet tout particulier. ronr (ous ceux qui s ‘occupent des Sciences naturelles, la moisson y À logiste. à omment n’en serait-il pas ainsi ? Quelle réglon, dans une étendue s d'habitat qui conviennent à chacune d'elles? Les vautours et gles atteignent les plus hauts sommets dans leur vol puissant de nos amis a pu voir un grand rapace, aigle ou vautour, franchir ètes de la Maladetta à 3,404 mètres), aux pieds même des gla- le Lagopède trouve encore sa nourriture ; dans les vastes forêts 9 — 130 — de sapins, le tétras, le pic noir, le casse-noix, etc., etc., cherchent un 4 refuge contre les attaques des grands rapaces; nos plaines Sous-Pyré- 4 néennes donnent asile à toutes ces espèces d'Europe qui ne sont parti- culières à aucune région et auxquelles viennent se mêler quelques espèces spéciales au Midi (pie-grièche méridionale, moineau espagnol, guépier). | Enfin, nous voyons arriver tous les ans le cortége nombreux des espèces émigrantes, et quelquefois, par aventure, des égarés africains ou asiatiques, les uns emportés par des coups de vents (faucon péleri-« noïde, tourterelle rieuse et héron-garde-bœuf, originaires de lAfri- que), les autres au contraire, entraînés à grande distance par des causes qu'il est difficile d'apprécier (Martin Roselin, originaire d'Asie). La Haute-Garonne a été, pour nous, l’objet d’études plus spéciales ; « aussi, avons-nous insisté sur les espèces observées dans ce départe-m _ ment, nous occupant des mœurs (nidification surtout), et des époques de passage que nous avons cherché à préciser le plus possible ; nous nous sommes également efforcé d'indiquer exactement le degré dem rareté de chaque espèce, chose quelquefois difficile et pour laquelle nous avons dû interroger un grand nombre de chasseurs et d’ama-" teurs. 4 Pour rendre plus sensibles les différences qui peuvent exister entre les faunes des départements dont nous nous occupons, nous avons fait, suivre notre catalogue général des listes spéciales des oïseaux qui semblent propres à chaque département. { Nous n’avons pas cru devoir faire entrer dans ce travail certaines espèces apportées sur le marché de Toulouse, et dont nous n'avons pu constater autrement la présence dans notre région; la facilité des transports par les nouvelles voies amènent, en effet, dans les halles, bien des produits étrangers au pays; aussi, nous n’avons indiqué que les espèces observées directement par nous ou par des personnes dignes de foi. N'ayant à nous occuper ici que d'espèces européennes, nous avons« été amené à modifier la classification généralement adoptée aujourd’hui c’est ainsi que, n’ayant pas à classer les perroquets, nous avons pu mettre les pie-grièches à leur véritable place (ainsi que l’avaient déj fait Buffon, Cuvier et Temminck); leurs mœurs et la conformation de — 131 — . Cette modification nous a obligé à remanier l’ordre des passereaux fout entier, et nous croyons que l’arrangement que nous avons suivi est, en somme, le plus naturel de tous, car il est basé à la fois et sur “la conformation des organes essentiels, et sur les mœurs des différentes ne … Il n’a été publié, jusqu’à ce jour, que deux catalogues d’oiseaux | pyrénéens pour la région dont nous nous sommes occupé, et encore “aucun d'eux ne traite-t-il de la région entière. Lun, déjà ancien et incomplet, de Philippe Picot de Lapeyrouse, a été publié à Toulouse l’an vu (1799), et ne s’occupe que des espèces de la Haute-Garonne ; l’autre, plus récent (1863), a été publié ‘à Perpi- =. I] nous semble superflu d’insister ici sur l'importance des catalogues “régionaux ; 11 n’est plus un seul naturaliste qui ne sache qu'eux seuls | peuvent fournir le moyen d'arriver à des travaux. sérieux, surtout quand il s’agit d'étudier les PHPRINE des espèces voyageuses, étude fort intéressante, et qui n’a encore donné que très-peu de résultat. Je ne puis terminer cet avant-propos sans témoigner toute ma gra- itude aux personnes qui ont bien voulu me communiquer leurs pré- ïeuses observations ; je dois principalement des remerciements à IM: Marius Lacaze, Jules Berdoulat, Marquet, tous amateurs d’orni- ho logie. Toulouse, le 9 avril 1873. — 132 — LISTE ALPHABÉTIQUE DES OUVRAGES CITÉS DANS CE CATALOGUE. Barr. — Ornith. sp. nov. — Barrëre, Ornithologiæ specimen novuin; sive series avium in Ruscinone, Pyrenæis montibus, atque Galliä æquinoxiali observat., etc., 4 vol. p. in-4. Perpiniani, 1745. BecusrT. — Orn. Tasch. — Becusrex. Ornithologisches Taschenbuch vor und für Deutschland, 3 vol. in-8. Leipzig, 4802-1812. | BP. — Dustr. meth. An vertebr. — Bonaparte (C. L. prince), Saggio d una distribuzione methodica degli animali vertebrati. in-8. Roma” 1831-1832. | — Fauna Ital. — Iconographia della Fauna italica per le quattro classi degli animali vertebrati. 3 vol. grand in-4, avec pl. col®# Roma, 1832-1842. | — B. of Eur. — À geographical and comparative List. of. the Birds | of Europe and North-America, in-8, London, 1838. | — Consp. syst. Orn. — Conspectus systematis Ornithologiæ, in-84 Paris, 1854 (extrait des annales des Sc. Nat., 4e série, t. 4). — Cat. Perzud. — Catalogue Perzudaki, in-4. Paris, 1856. 4 Breum. — Beitr. zur Vog. — Breuw, Beitrage zur Vogelkunde, 3 vol grand in-8, avec 41 pl. Neustadt, 4820-1822. : k — Lehrb. — Lehrbuch der Naturgesch. aller Europ. Vogel. 2 pal in-8, avec 4 pl. lena, 1823. Bris. — Ornith. — Brisson (M.-J.), Ornithologie ou méthode contenar la division des Oiseaux en ordres, sections, genres, etc , 6 vo in-k., avec pl. Paris, 1760. BRünx. — Ornith. Bor. — Brünnicn. — Ornithologia borealis, sister collectionem Avium ex omnibus imperio Danico subjectis provi ciis, etc. In 8. Hafniæ, 1764. — 133 — (4) Burr. — P[. ent. — Burron (G. L. Leczer comte de), Planches enlu- … minées d'Histoire naturelle, par Martinet, exécutées par d’Auben- | ton le jeune, 1008 pl. in-folio. Paris, 1765. Crespon. — Ornithologie du Gard et des pays circonvoisins. 1 vol. ne | Nimes et Montpellier, 1840. Cuv. (G.) — Tab. du règ. anim. — Cuvier, Tableau élémentaire de lhis- toire naturelle des animaux, 4 vol. in-8. Paris, an vi (1798). « — Règ. anim. — Règne animal distribué d’après son organisation. Are édit. 5 vol in-8. Paris, 1817, — et 2% édit., 5 vol. in-8. Pa- ris, 14820. Cancer. — Exercit. — CnarLeron (Gualter), Exercitationes de difieren- tis et nominibus animalium, ete., etc. in-folio. Osoniæ, 1677. Dec. — Os. obs. en Eur. — Catalogue des oiseaux observés en Europe, { principalement en France, et surtout dans le nord du royaume. 4 vol. in-8. Lille, 1839. D — h niche régult. ne niche pas. niche régult. ne niche pas. ne niche pas. niche régult. ne niche pas. ne niche pas. niche régult. niche régult. A ip Aude. De passage en automne; une grande partie hi-. verne. Ariége. Sédentaire et de passage. Gers. De passage en septembre ; une partie hiverne. Hérault. Arrive fin septembre, hiverne et repart commen- cement d'avril. Hautes-Pyr. De passage et sédentaire dans les forêts des hautes montagnes. Tarn. Arrive en automne et repart courant avril. Tarn-et-Gar. Arrive en octobre et repart fin mars, courant avril. Pyr.-Orient. Sedentaire toute l’année, l'hiver, dans la plaine, et l'été, sur les montagnes. = LE D 95 9 #87 n ff 2 ne niche pas. niche régult. ne niche pas. ne niche pas niche régult. ne niche pas. ne niche pas. niche régult. 47. — MILAN NOIR. — MILVUS NIGER (Briss.) Micvus NIGER, Briss. Ornith. (1760), t. 4, p. 413. FaLco TER, Temm. Man., 2e édit. (4820), t. 14, p. 60. Mizvus ærouius, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 23. Mizvus nicer, Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 1, p. 64. Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 65. Muzvus arroruscus, Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 1e série, t. 4, pl. 44. Mizan Noir, Buff., PI. en]. 472. — Jeune sujet. Le Milan noir habite, comme l'espèce précédente, les Pyré- nées en été, descend dans les environs de Toulouse en hiver. Il plane comme le Milan royal ; il est facile à reconnaitre à sa queue, bien moins fourchue, qu’il étale en volant. Aude. De passage très-accidentel. Arilge. De passage; quelques sujets se reproduisent dans la haute montagne. Hérault. De passage accidentel. Hautes-Pyr. De passage et sédentaire sur les hauts sommets des Pyrénées de ce département. Tarn. De passage accidentel et de loin en loin. Tarn-et-Gar. Observé dans ce département au passage d’au- tomne. Pyr.-Orient. De passage accidentel en hiver. paraît nicher régulièrement. ne niche pas. . niche régult. ne niche pas. niche régult. ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas. CATALOGUE DES OISEAUX DE LA HAUTE-GARONNE | ; et Départements Voisins. À Lacroix del Jith. Cassan. ee Ca C4 œ | S | J , FN LE Falco Feucgumous Page” 157 Annee 16753 Tome VI Femelle. 1 — 151 — GENRE XI. | = FAUCON. — FALCO (Linn.) A. Faucons proprement dits (Falco. Linn.) 48. — FAUCON PÉLERIN. — FALCO PEREGRINUS. Briss. FALco PEREGRINUS, Briss. Ornith. (1760), t. 4, p. 321 et 341. — Temm. Man., 2e édit. (4820), t. 1, p. 22. — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 29, mâle adulte. — PI. 30, jeune. — Degland, Ornilth. Europ. (1849), t.4, p. 102. — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 1, p. 81. — Dubois, PL. col. des Ois. de la Belg., 1€ série, t. 4, pl. 43. —. LE Faucon, Buff. PI. en]. 421, mâle adulte sous le nom de Faucon. — 430, femelle adulte, sous le nom de Lanier. — 419, jeune, sous le nom de Faucon noir ou passa- “…ger. — 470, jeune, sous le nom de Faucon Sors. — Ce faucon, nommé aussi Faucon commun, habite, pendant “la belle saison, les hauts sommets du port de Venasque et le lac d'Oo, etc.; en hiver, -il descend dans les vallées, même C. niche régult. “dans les environs de Toulouse ; un passage a lieu fin septem- - bre et avril. M De passage en automne et au printemps. P. C. ne niche pas. » Aridge. De passage et sédentaire sur les rochers escarpés À des Pyrénées de ce département. A. C. niche régult. “Gers. De passage en automne et au printemps. P. C. ne niche pas. Hérault. De passage et sédentaire sur les rochers élevés. PRG" niche régult. Hautes-Pyr. Sédentaire en été sur les hautes montagnes; il “ descend dans la plaine en automne eten hiver. C niche régult. - Tarn. De passage non régulier. A. R. ne niche pas. “Tarn-et-Gar. De passage accidentel. R ne niche pas. “Pyr.-Orient. De passage et sédentaire sur les Pyrénées de ce département. [> niche régult. | — FAUCON PÉLÉRINOÏDE. — FALCO PEREGRINOIDES (Kaup.} (1). Fazco BarBARUS, Linn. S. N., 12e édit. (1766), t. 4, p. 125. F | ALCO PUNICEUS, Le Vaill. he Expl. Sc. Pr (1846), Ois. pl. 1. 29) ) Je 5 la planche coloriée du sujet que je possède, et qui fait l’objet de cet article. di — 152 — noïdes. FaLco BArBaRUs, Degl, et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 84. — Dubois, PL. col. des Ois. de la Belg., 2e série, t. 2, pl. 496. J'ai dans ma collection une jeune femelle qui a été capturée à 7 kilomètres de Toulouse, le 12 octobre 1871 (1). C'est le ; seul exemplaire que j'aie pu observer dans notre départe- T:T-R: ne niche pas. | ment. * B. Hobereaux (Hypotriorchis, Boie, et Erythropus, Brehm). 20. — FAUCON HOBEREAU. — FALCO SUBBUTEO. | Linn, Farco suBBuTEO, Linn., S. N., 12e édit. (4766), t. 4, p. 127. HypoTrioRcHIS SUBBUTEO, Boie, Isis (1826), p. 976. FaLco suBBUTEO, Temm. Man, 2e édit. (4820), 1. 4, p. 25. — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 31, jeune sujet. — Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 106. — Degl. et Gerbe, Ornilh. Europ. (18617), t. 4, p. 85. — Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 4e série, t. 4, pl. 44. Le Hogereau, Buff. PI. enl, 432. Pendant la belle saison, il habite les grandes forêts de hètres ee et de sapins de nos montagnes, et aussi nos grands ramiers et près de Toulouse; en automne, il arrive dans nos environs, T. C. presque tou- séjourne jusques aux fortes gelées; il nous quitte, du moins Jours en grande partie, dans le mois de novembre. Nous avons un sur les grands passage très-important fin mars et avril. HOS Aude. De passage et sédentaire. C. niche régult. « Aridge. De passage et sédentaire sur les Pyrénées. A. C. niche régult.« Gers. De passage en automne et au printemps. C. niche accidt. M Hérault. De passage et sédentaire sur les parties élevées. T. C. niche régult. Hautes-Pyr. Sédentaire sur les hautes montagnes. T. C. niche régult. M Tarn. De passage en automne et au printemps. C. ne niche pas. Tarn-et-Gar. De passage et sédentaire dans les forêts. T. C. niche régul. Pyr.-Orient. De passage et sédentaire. T.T. C. niche régul. (1) MM. J. Verreaux et J. Vian, de Paris, auxquels je l’ai communiqué, l’ont bien reconnt | pour être le faucon Pélérinoïde. (Voir Revue el magasin de zoologie, 1872). — 153 — #21. — FAUCON KOBEZ. — FALCO VESPERTINUS. Linn. FaLco VESPERTINUS, Linn. $. N., 12e édit. (1766), t. 1, p. 129. … Farco RUFPES, Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 33. … Fauco vesPertiNus, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 34, vieux mâle, — pl. 35, fig. 4, … mâle adulte, fig. 2, tête de jeune mâle. — PI. 36, jeune mâle passant à l'état adulte. “— PI. 37, vieille femelle. — PI. 38, jeune femelle. Fazco VEsPERTINUS, Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 1. p. 141. — Deel. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 1, p. 89. CErRcHNEIS RuBRIPES, Dubois, PI. col. des Ois. de l'Europe, 2e série, t. 1; pl. 17. Variété singulière du Hosereau, Buff. PI. enl. 431. … Le Faucon Kobez est de passage non régulier et de loin en loin. Souvent deux, trois et quatre ans se sont passés, sansque s jen aie us, tandis que d'autres fois j'en ai observé pendant p «plusieurs années de suite; j'ai cependant remarqué que Cest “ioujours à la suite des Étés très-chauds que nous les voyons Ci arriver vers les derniers jours de septembre, mais par petites T- R. niché. bandes de cinq à dix individus. Ils séjournent peu dans notre département, et sont considérés commme une rareté; les fe- -melles sont plus rares que les mâles. ne Sais pas ou qu'il ait Aude. De passage tout-à-fait accidentel et au prin- T.T.R. ne niche pas. temps. Hérault. De passage presque régulier et au printemps. R, ne niche pas. Hautes-Pyr. De passage accidentel et de loin en loin. T. R. ne niche pas Tarn. De passage accidentel. T.T.R. ne niche pas. Tarn-et-Gar. De passage tout-à-fait accidentel. T.T.R. ne niche pas. Pyr.-Orient. De passage régulier, et même quelques sujets séjournent l'été. A. R. niche accidt. C. Emérillons (Æsalon, Kaup.) 22. — FAUCON EMERILLON. — FALCO LITHOFALCO Gmel. ex he LITHOFALCO ET ÆSALON, Briss. Ornith. (1760), t. 1, p. 349 et 372. “Farco LirmorALco Er ÆSaLoN, Gmel. S. N. (1788), t. 4, p. 278 et 284. …Farco æsaLoN, Temm. Han., 2e édit. (1820), t. 4, p. 27. — 154 — Falco LiroraLco, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 30, 32, — Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 14, p. 409. — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867),t. 1, p. 91. Faco ÆsaLoN, Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 4e série, t. 4, pl. 45. | RocHiER ET EMERILLON, Buff. PI. enl. 447, mâle adulte, sous le nom de Rochier, — 468, femelle, sous le nom d'Emérillon. L'Emérillon habite, pendant l'été, tous les grands bois et forêts de nos Pyrénées ; cependant nous rencontrons quelques rares couples se reproduisant dans les grands ramiers des en- virons de Toulouse. ; | EAU TC. niche régult. En automne nous le voyons arriver dans la plaine où nous : avons un grand passage tous les ans, mais je dois dire que parmi ceux que j'ai pu me procurer au passage, je n’ai jamais rencontré que des jeunes ou femelles. Aude. Arrive dans ce département en automne et repart au printemps. C. ne niche pas. Ariège. Arrive au printemps et repart en automne; un passage a lieu en septembre et octobre. .C. niche régult. Gers. De passage et sédentaire sur quelques points. C. niche régult. Hérault. De passage en automne et au printemps ; quelques couples restent pendant l’été. Hautes-Pyr. De passage et sédentaire sur les hautes monta- gnes. Tarn. De passage en automne et au printemps. Tarn-et-Gar. De passage en automne et au printemps. Pyr.-Orient, De passage et sédentaire sur les Pyrénées. C. niche régult. niche régult. ne niche pas. ne niche pas. C. niche régult. snNn# 5 #5 à D. Cresserelles (Tinnunculus, Vieill. — Cerchneis, Boïe). 23. — FAUCON CRESSERELLE. — FALCO TINNUNCULUS (Linn.) Fazco TiNnuneuLus, Linn. S. N., 12e édit. (1766), t. 1, p. 427. — Temm, Man., 2e édit. (1820), t. 1. — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 33, 40, femelle. — Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 114. — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 93. CERCHNEIS TINNUNCULUS, Dubois, PI, col. des Ois. de la Belg., Are série, t. 4, pl. 42. : La cRESSERELLE, Buff. PI. enl., 401, mâle, — 471, femelle. — 155 — st le faucon le plus commun de tous ceux de noire dé- ment et même de la région. Dans les villes, il se repro- dans les trous des clochers, et à la campagne, dans les lids de pie abandonnés, établis à l’extrémité des grands peu- )iers des ramiers. De passage et sédentaire. De passage et sédentaire. De passage et sédentaire. ft. De passage et sédentaire. es-Pyr. Sédentaire et de passage. De passage et sédentaire. tGar. Sédentaire et de passage. “Orient, Sédentaire et de passage dans une partie du dé- partement. CENCHRIS (Naum.) Farco rINNüNcuLoIDES, Temm. Man., FaLco rINNuNGULARIUS, P. Roux, Ornith. Prov., . — FAUCON CRESSERELLETTE. T.T.C. niche régult. T T.C. niche régult. T.T.C. niche régult. T. C. niche régult. T.T.C. niche régult. T. C. niche régult. T.T.C. niche régult. T.T. C. niche régult. T. G. . niche régult. — FALCO 2e édit. (1820), t. 1, p. 31. pl. 41, mâle adulte. PFarco cencaris, Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 1, p. 116. Quelques couples se reproduisent sur les montagnes de notre tement; je n’ai jamais constaté le passage de cette espèce environs de Toulouse. Tout-à-fait accidentellement dans ce Depnrie ment. De passage accidentel. es-Pyr. Il habite dans les environs de Pierrefitte, entre | Lourdes et Cauterets. (4) ent. Observé presque tous les ans sur quelques points 4 +04 de ce département. CERCHNEIS TINNUNCULOIDES, Dubois, PI, col. des Ois. de l'Eur., Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (18617), t. 1, p. 94. 2e série, t. 4, pl. 16. niche régult. qd, Re T.T.R. niche accidt. T.T.R. ne niche pas. R. niche accidt. T. R. niche régult. ». — 156 — ACCIPITRIENS. — ACCIPITRINÆ. GENRE XII. ÉPERVIER. — ASTUR (Dumér.) 25. — ÉPERVIER ORDINAIRE. — ASTUR NISUS (1) Pall. ex Linn. | Fazco nisus, Linn. S. N., 12e édit. (4766), t. 4, p. 426 et 430. AGCCIPITER NISUS, Pall. Zoogr. (1811-1831), t. 2, p. 367. Farco nisus, Temm. Man., 2e édit, (4820), t. 4, p. 55. SPARVIUS NISUS, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 42, mâle adulte, —pl. 43, jeune des l’année, — pl. 44, femelle. Asrur nisus, Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 83. Accrrirer Nisus, Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t.4, p. 99. Asrur NiSus, Dubois, PL. col. des Ois. de la Belg., 1re série, t. 4, pl. 46 et 47. L’Erervier, Buff. PI. Enl. 467, adulte, — 4192, femelle. L’Epervier ordinaire habite, en été, toutes les grandes forêts de notre département où il se reproduit ; en automne, il se répand dans les plaines. Une grande partie nous quitte en T, C. niche régults hiver ; nous le voyons revenir au printemps (les mâles très- adultes sont fort rares). Aude. De passage et sédentaire. T. Ç. niche régult… Ariége. De passage et sédentaire dans tout le départe- D ment. T. C. niche régult:, (1) Je donnerai, à la fin de ce catalogue, la planche coloriée d’un épervier qui fait partie « ma collection. - Il fut pris, aux filets, par un chasseur des environs de Toulouse, en avril 1854. Depuis cet époque, et malgré mes recherches les plus actives, je n’ai pu m’en procurer un autre exemplai à peu près semblable. Je l’ai communiqué à plusieurs ornithologistes du plus haut mérite,te que MM. J. Verreaux, J. Vian, etc., etc. Les uns croient voir un très-vieux mâle de l’Eperwié ordinaire, d’autres reconnaissent une espèce d'Afrique ; vu cette diversité d'opinion, je ne pu le nommer, et me bornerai, pour le moment, à en donner une figure exacte, me réserva pour plus tard, la détermination de cette très-rare capture. k CATALOGUE DES OISEAUX DE LA HAUTE GARONNE et Départements Voisins À Lacroix del Lith. Cassan RE D Page 156 Tome VIL Annee 1873 1. Mâle Adulte. 2 Male Jeune. 3. Plume de Poitrine. (Grandeur Naturelle N°1 Te 11e ne AC Gers. De passage et sédentaire dans les grands bois. T. C. niche régult. E Térault. _ De passageen automne ; une partie hiverne et dis- paraît au printemps. T. C& niche accidt. Hautes-Pyr. Sédentaire dans les grands bois. T. GC. niche régult. Tarn. De passage en automne et au printemps. C. ne niche pas. { arn-et-Gar. De pasiage en automne, une partie hiverne. T. C. niche accidt. Pur. “Orient. Sédentaire et de passage en automne et au prin- temps. T. C. niche régult. 26. = EPERVIER AUTOUR. — ASTUR PALUMBARIUS à | Ch. Bp. ex Linn. FALCO PALUMBARIUS ET GENTILIS, Linn. S. N., 12e édit. (4766), &. 1, p. 130. FaLco PALuMBARIUS, Temm. Man., 2e édit. (4820), t. 4, p. 55. “ASTUR PALUMBARIUS, Ch. Bp. Birds. (1838), p. 5. —SPARVIUS PALUMBARIUS, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 45, adulte. MASTUR PALUMBARIUS, Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 1, p. 88. — Desl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 1, p. 96. — Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg. 4e série, t. 4, pl. 18. » L'Avrour, Buff. PI. enl. 418, adulte, — 425 et 461, jeunes sujets, sous le nom d l’Autour Sors et Ron blond. L’Autour Mbits en été, les grandes forêts de hèêtres et sa- pins de nos Pyrénées où il se reproduit sur les plus grands arbres ; en automne, il descend dans les plaines de-notre dé- Dartement. L'adulte est plus commun que le jeune : sur cinq TS Sujets que j'ai en ma possession, tous pris dans nos environs, régulièrement. il y a quatre adultes et un jeune. niche PC presque lu de. De passage non régulier et en automne. T. R. ne niche pas. ri ge. Sédentaire et de passage en automne et au prin- temps. A. R. niche accidi. # De passage tout-à-fait accidentellement. T.T.R. ne niche pas. Iérault. De passage en automne et presque régulièrement. R. ne niche pas. autes-Pyr. De passage et sédentaire sur les hauts sommets ; couverts de grandes forêts. A. R. niche régult. De passage accidentel. T. R. ne niche pas. rnel-Gar. De passage accidentel. T. R. ne niche pas. Byr:-Orient. Sédentaire, en été, sur les points élevés; en hiver 4 habite les plaines. P. C niche régult. — 158 — CIRCIENS. — CIRCINÆ. GENRE XIII. BUSARD. — CIRCUS (Lacep., 1800). 27. — BUSARD HARPAYE. — CIRCUS ÆRUGINOSUS | Savig. ex Linn. Fazco ÆruGiNosus, Linn. S. N. (1766), t. 4, p. 430. CIRCUS ÆRUGINOSUS ET RUFUS, Savig. Ois. d'Egyp. (1809), p. 90 et 94. Fazco rurus, Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4. Circus RuruSs, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 13, femelle. — Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 1, p. 71. Circus æruGINosus, Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p, 406. Crrous rurus, Dubois, PL. col. des Ois. de la Belg., 4re série, t. 4, pl, 49. Le Harpaye, Buff. PI. enl. 423, jeune, sous le nom de Busard, — 424, âge moyen, M sous le nom de Busard des marais, — 460, adulte, sous le nom de Harpaye. 1 Ce busard recherche les endroits humides et marécageux ne de notre département ; un passage à lieu en automne, mais e decidentellenes nous ne rencontrons que les jeunes; les sujets adultes sont U: RU | . a . NS ? excessivement rares. Nous le voyons de nouveau au prin département. temps. Aude. Sédentaire et de passage. niche régult. Ariège. De passage accidentel. ne niche pas. Gers. De passage tout-à-fait accidentel. ne niche pas. niche régult. ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas. niche régult. Hérault. Sédentaire toute l’année. Hautes-Pyr. De passage non régulier et en hiver. Tarn. De passage accidentel. Tarn-et-Gar. De passage de loin en loin. Pyr.-Orient. Sédentaire et de passage. SHH#99»790 RÉRERE 28, — BUSARD SAINT-MARTIN. — CIRCUS CYANEUSS Boie ex Linn. | j FALcO cyANEUS ET PYGARGUS, Linn. $. N., 42e édit. (1766), t, 4, p. 426, Fazco cyanEus, Temm. Man., 2€ édit. (1820), t. 4, p. 72 Cincus cyaneus, Boïie, Isis (4822), p. 549. — 159 — … Cinous GALLINARIUS, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 46, mâle, — pl. 17, femelle. . Crrous GyANEUS, Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 1, p. 74. À _ Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 107. — Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 4re série, t. 4, pl. 21. D Doissar SAINT-MARTIN, Buff. PI. cnl. 433, femelle, sous le nom de Soubuse, — 259, mâle adulte, sous le nom de l’Oiseau Saint-Martin, — 480, jeune. Le Busard Saint-Martin arrive aux premiers jours du p intemps, se répand dans nos campagnes où il fait une g ande chasse aux rats des champs ; aussi le voit-on, des jour- nées entières, planer au-dessus de nos sainfoins et prairies à naturelles. 11 cherche les grands bois pour se reproduire. En T. CG niche régult. automne, nous avons un passage assez important. Quelques rares sujets passent l'hiver dans les environs de Toulouse, si cette saison n’est pas trop rigoureuse. Aude. De passage en automne. P. G. ne niche pas. Aridge. Sédentaire sur plusieurs points. C. niche régult. Gers. Sédentaire et de passage. C niche régult. Hérault. De passage en automne; une grande partie hi- verne. C. ne niche pas. 1 Hautes-Pyr. Sédentaire sur plusieurs points. De niche régult. Tarn. Sédentaire et de passage. T. CG. niche rézult. Tarn-et-Gar. Sédentaire et de passage. T. C. niche régult. T. C. niche accidt. %: yr.-Orient. Arrivé en automne et repart au printemps. — BUSARD MONTAGU. — CIRCUS CINERACEUS Naum. ex Montagu. FaLco ciNERACEUS, Montagu Trons of the Linn. Soc., t. 9° p. 188. M — Temm. Man., 2e edit. (4820). e 4, p. 76. CIRGUS CINERACEUS, Naum. Vog. Deuts, 2e édit. (4820), t. 4, p. 76. 2IRCUS MONTAGUI, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 18, mâle. Cucus CINERACEUS, Degland, Ornith. Europ. (4849), &. 4, p. 76. à .— Degl. et GerLe, Ornilh. Europ. (1867), t. 4, p. 409) % Ê À ‘4 — Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 17e série, t. 4, pl. 20. — 160 — Le Busard montagu, nommé aussi Busard cendré, habite, pendant tout l'été, nos grands bois, principalement la forêt de la Ramette où, depuis plusieurs années, j'en ai observé un nombre considérable. Il nous quitte en septembre et octobre, TC pour revenir vers le milieu du mois de mars ou commence © ment d'avril. Il chasse beaucoup, dans les prairies naturelles et sainfoins, les rats et les mulots des champs (1). niche régult. Aude. De passage en hiver dans ce département. A. R. ne niche pas. Aridge. Sédentaire dans les plaines de ce département. P. C. niche régult.… Gers. Sédentaire dans la plus grande partie de ce dé- partement. C niche régult. : Hérault. De passage régulier dens ce departement et en hiver. A. R. ne niche pas. Hautes-Pyr. De passage accidentel dans ce département. R ne niche pas. Tarn. Sédentaire dans certaines localités; de passage dans d’autres. A. C. niche régult. Tarn-et-Gar. Sédentaire dans les grands bois de ce départe- A. C. niche régult. ment. Pyr.-Orient. De passage dans ce département, en automne. R ne niche pas. 30. — BUSARD SWAINSON. — CIRCUS SWAINSONII Smith. Circus swaINsONII, Smith. South. Afric. Quarter (1-30), p. 384. Fazco pazLipus, Temm. Man., 4e part. (1740), p. 595. FaLco monraGur, P. Roux, Ornilh. Prov., pl. 19, femelle. Circus PazLipus, Degland, Ornith. Europ. (4849), t. 4, p. 80. Circus SwaINsoNI1, Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 444. Fazco pazzipus, Crespon, Ornith. du Gard (1840), p. 47. Circus pALLIDUS, Dubois, PI. col. des Ois. de l’Europ., 2 série, t. 4, pl. 24. (1) Le 2 juin 1873, j'ai trouvé. dans la forêt de la Ramette, (8 kilom. Sud-Ouest de Toulouse) trois nids de cette espèce ; ils se trouvaient posés à terre, au pied des taillis ou des bruyères ; ces nids $ont en forme de coupe peu profonde ; ils se composent en dehors de petites buchettes et l’intérieur est garni de débris d’herbe sèche ; je n’ai remarqué ni plumes ni mousse dans aucun d’eux. Ils contenaient 4 œufs chacun, lesquels sont fond blanc, très légèrement bleu-verdâtre; ils sont plus ou moins marqués de taches brun, clair, parfois très-peu apparentes et presque effacées ; l’intérieur de la coquille est vert-d’eau assez prononcé. Ils mesurent : grand-diam, Om 042, petit-diam. Om 033. 4 7: — 161 — . Ce Busard, nommé aussi Busard pâle, est très-rare chez nous; ce n’est qu’en automne que nous le voyons. Les deux ne Sais pas Sujets dont j'ai pu constater la capture (un jeune mâleet une TR qu'ilait femelle, ont été pris en septembre 1867. Ils paraissent recher- niché. cher les lieux en plaine arides et sans culture. Al Aude. . De passage tout-à-fait accidentel et de loin en L. loin. TT.R. ne niche pas. Gers. De passage non régulier et tout-à-fait accidentel. T.T.R. ne niche pas. Hérault. De passage; un nid de cette espèce a été trouvé Û près Pézenas, le 21 mai 1869, R. niche accidt. Turn. De passage accidentel et de loin en loin. T.T.R. ne niche pas. RtGar. De passage tout-à-fait accidentel. T. R. ne niche pas. pur. -Orien. De passage et sédentaire; j'ai reçu deux jeunes des environs de Perpignan. TR. niche accidt. DEUXIÈME DIVISION. OISEAUX DE PROIE NOCTURNES. — ACCIPITRES NOCTURNI Mey. et Wolf. FAMILLE IE. STRIGIDÉS. — STRIGIDÆ (Leach.) a GENRE XIV. CHOUETTE. — STRIX (Linn.) SECTION I. — Chouettes proprement dites, tête dépourvue d’aigrettes. 31. — CHOUETTE HULOTTE. — STRIX ALUCO (Linn). Si RIX ALUCO-STRIDULA, Linn. S.N., 12e édit. (1766), t. 1, p. 132 et 133. Srnix ALuco, Temm. Man., 2€ édit. (1820), p: 89. D. P. Roux, Cnil Prov., pl. 50, mâle, — pl. 51; femelle, — pl. 53, ès jeune. # 11 — 162 — Srrix ALUCO, Degland, Ornith. Europ. (1849), t, 4, p. 430. SYRNIUM ALUCO, Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 1, p. 127. STRix ALUCO, Dubois, PL. col des Ois. de la Belg., 4re série, t. 4, pl. 26. La HuLorTe, Buff. PI. enl, 437, femelle ou jeune, sous le nom de Chat-Huant, — 441, adulte, sous le nom de Hulotte. Cette chouette, nommée aussi Chat-Huant, habite, pendant l'été, toutes les grandes forêts de nos Pyrénées; en hiver, R elle descend dans la plaine; elle est rare dans les environsde Toulouse, même pendant l'hiver, niche régult. Aude. Sédentaire dans les bois en coteaux de ce dépar- tement. C. niche régult. Ariége. Sédentaire dans les bois et. forêts de ce départe- ment. P. C. niche régult. Gers. Sédentaire dans quelques localités boisées de ce | département. R. niche régult. Hérault. Sédentaire dans les bois élevés des montagnes de ce département. P. C. niche régult. Haules-Pyr. Habite les grands bois des environs de Lourdes et | Pierrefitte. P. C. niche régult. Tarn. Habite les grands bois de ce département. T. R. niche régult. Tarn-et-Gar. Sédentaire dans les forêts des environs de Mon- | tauban. T. R. niche régult. Pyr.-Orien. Habite les hauts sommets boisés de ce départe- ment. P. C. niche régult. 32. —_ CHOUETTE CHEVÈCHE. — STRIX PSILODACTYLA (Linn.) STRIX PSILODACTYLA, Linn. Faun. Sue., d’après Boie, Nilson et Temm. STRIX PASSERINA, Temm., Man., 2e édit, (4820), t.. 4, p. 92. — P. Roux, Ornilh. Prov., pl. 53 STRIX PSILODACTYLA, Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 432. Nocrua minor, Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), 1, 1, p. 422. Srrix NOcTUA, Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., Are série, t. 4, pl, 24 La CHEVÊCRE Où PETITE CHOUETTE, Buff. PI. enl. #39. Sédentaire toute l’année ; répandue un peu partout, mais À principalement dans les endroits fourrés et où il y a de vieux T. €. niche régult.. arbres creux. ; — 163 — Sédentaire dans tout ce département. C Sédentaire dans tout le département. T. Gers … Habite tous les parcs, bois et forêts. T He ault. On trouve cette chouette dans tous les bois, parcs niche régult. .C. niche régult. C. niche régult. :. et ramiers. T. C. niche régult. Hautes-Pyr. Un peu partout, dans les vallées et plaines. T. C. niche régult. Tarn. Sédentaire dans tout le département. T. C. niche régult. Tarn-ct-Gar. Sédentaire dans tous les bois, forêts et ramiers. T.T.C. niche régult. Dyr.-Orien. Toute l'année, dans les bois fourrés et sombres T. C. niche régult. Das. — CHOUETTE MÉRIDIONALE. — STRIX MERIDIONALIS (Schleg). Six NOCTUA MERIDIONALIS, Schleg, Rev. crit. (1844), p. 15. Nocrta VETERUM MERIDIONALIS, Schleg, Mus. des Pays-Bas (1862), Striges, p. 29. Nocrua PERsICA, Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 1, p.123. Sraix MERIDIONALIS, Dubois, PI. col. des Ois. de PEur., 2e série, 1.4, 0nl26. ( Cette chouette, que je crois une variété de la précédente, abite les grands bois dans les mêmes conditions que la Che- TR. niche régul!. êche. Cependant, elle semble nous venir de l'Espagne, toutes “és fois qu'il y a passage. üde. Observée accidentellement en hiver. T.T.R. ne niche pas. fault... Sédentaire dans tout le département. R. niche régult. rn. Observée accidentellement. T.T.R. ne nicae pas. n=et-Gar. Je ne connais qu’une capture, le 47 octobre 1865, | près Castelsarrasin. T.T.R. ne niche pas, 1 r.-Orien. Sédentaire dans les plaines. R. niche régult, … 34. — CHOUETTE TENGMALM. — STRIX L. TENGMALMI (Gmel.) ST x TENGMALMI, Gmel. Syst. (1788), t. 1, p. 294. — Temm. Man., 2e édit. (1820), 1. 41, p. 94. D P. Roux, Orniihe Prov.. pl. 53 bis. oo — Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 134. NCTALE TENGMALMI, Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 14, p. 125. TENGMALMI, Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 2me série, t. 4, pl. 23. = 64 — Elle habite, pendant l'été, les grandes forêts de hêtres et sapins des environs de Luchon ; en hiver, elle descend dans les vallées et arrive, à mesure que le froid augmente, jusque p, €: niche régult.… dans les parcs des propriétés rurales des environs de Tou- louse. Aude. Sédentaire dans les grands bois. FR. niche réguit, Aridge. Sédentaire dans quelques parties de ce départem!. T. R. . niche régult. | Gers. Sédentaire dans les forêts. R. niche régult. Hérault. Un peu partout où on rencontre de grands | arbres creux et vermoulus. A. R. niche régult. Hautes-Pyr. Sédentaire dans toutes les forêts. P. C. niche régult. Tarn. On rencontre cette espèce dans les forêts sombres | et fourrées. P. C. niche régult. | Tarn-et-Gar. Habite tous les bois où sont de vieux arbres creux. C. niche régult. ar Pyr.-Orien. Sédentaire dans les grands bois. niche régult. | 395. — CHOUETTE EFFRAIE. — STRIX FLAMMEA Linn. STRIX FLAMMEA, Linn. S. N., 12e édit. (1766), t. 4, p. 433. — Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 91. à : P. Roux, Ornith. Prov., pl. 54, adulte, — 55, jeune, dans le nid. — Deglaud, Ornith. Europ. (4849), &. 4, p. 437. | — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 133. — Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 1re série, t, 4, pl. 25. Cette chouette est sédentaire toute l’année; elle habite les 4 vieux châteaux et les villes; dans ces dernières, ellerecherche T: CG: niche régultl les vieilles tours et les clochers. Aude. Sédentaire dans toutes les villes. T. C. niche régult Aridge. Habite toutes les vilies T. C. niche régult Gers. Habite toutes les villes et tous les villages. T. C. niche régult Hérault. Habite toutes les vieilles tours et tous les clo- chers. T.:€ niche régul Haules-Pyr. Sédentaire dans les villes et villages. T: C-"‘'iche régul Tarn. Tout le département, et un peu partout dans les villes. md +] A Q = A S © Le a aa a Tarn-el-Gar. Sédentaire dans les villes et villages. Pyr.-Orien. Toute l’année dans les villes et villages de ce dé- partement. +3 [æ E+ a] = à © a. @- (OS) = — 165 — HIBOU. — OTUS (G. Cuv.) SECTION II. — Tête ornée de deux aigrettes. 36. — HIBOU BRACHYOTE. — OTUS BRACHYOTUS. Boie ex Gmel. Sraix BRACHYOTUS, Gmel. S. N.(1788), t. 1, p. 289. _Srrix ULULA, Temm. Man., 2e édit. (4820), t. 4, p. 99. Orus BrAcayoTus, Boie, Isis, 4822, p. 549. STRIX BRACHYOTUS, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 49. — Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 1, p. 139. # —— Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (4867), t. 1, p. 136. -Orus rAcHYOTUS, Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 1re série, t. 4, pl. 29 À. — LA CHOUETTE OU GRANDE CHEVÈCHE, Buff. PI. enl. 438, sous le nom de Chouette. — En été, il habite les grands bois où il y a de vieux arbres creux lui servant de retraite. En hiver, il se répand autour T, C. niche régult. des habitations et des environs des fermes. De passage en octobre et en avril; peu restent l'été. T.T.C. niche régult. De passage et sédentaire dans plusieurs points de ce département. T. CG niche régult. Sédentaire et de passage. T. CG. niche régult, De passage en octobre et avril. T.T.C. ne niche pas. . Sédentaire dans la plus grande partie du dépar- tement. T.T.C. niche régult. À] Sédentaire dans les bois fourrés et sombres. T.T.C. niche régult. Tarn-et-Gar. De passage et sédentaire. T. C. niche régult, Pyr.-Orien. Sédentaire et de passage T. C niche régult. 87. — HIBOU GRAND-DUC. — STRIX BUB0O. Linn. = Srrix BUBO, Linn. S. N., 12% édit. (1766), t. 4, p. 131. — Temm. Man., 2e édit. (4820), t. 4, p. 400, — P. Roux, Ornith. Prov., pi. 40. Fa — Degland, Ornith. Europ. (1849), &. 4, p. 141. … Buso maximus, Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (4867), t.1,p. 14. LUMOTUS MAXIMUS, Dubois, PI. col. des oiseaux de la Belg., 47e série, t. 5 pl. 27. LE puc ou GranD-puc, Buff. PI. enl. 435. — 166 — Le Grand-Duc est sédentaire dans la Haute-Garonne; il habite les vieux manoirs et crevasses des rochers de nos Py- à rénées ; en hiver, il descend dans les vallées, même jusque C: _niche régult. dans les environs de Saint-Gaudens et de Montréjeau. Aude. Observé rarement. T.T.R. ne niche pas. | Ariege. Sédentaire sur les hautes montagnes déchirées de ce département. C. niche régult. Gers. Observé très-rarement. .T.R. ne niche pas. Hérault. Observé rarement. ne niche pas. T T. R Hautes-Pyr. Sédentaire dans une grande partie du départe- ment. T. C. niche regult. Tarn. De passage tout-à-fait irrégulier. T. R. ne niche pas. Tarn-et Gar. Observé rarement. T. R. ne niche pas. | Pyr.-Orien. Sédentaire sur les Pyrénées de ce département. T. C. niche régult.» | 38. — HIBOU MOYEN DUC. — STRIX OTUS. À Linn. Srrix OTus, Linn. $. N., 42e édit. (1766), t. 4, 132. Temm. Man., 2€ édit. (1820), t. 4, p. 402. P. Roux, Ornith. Prov., pl. 47. — Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 1, p. 144. Orus vuranis, Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t, 4, p. 138. Orus menius, Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 4re série, t. 4, pl. 28. LE HiBOU ou MOYEN puc, Buff., PI. enl. 29. En été, ce hibou habite toutes les grandes forêts sombres et fourrées de nos montagnes moyennes où il se reproduit; en hiver, il descend dans la plaine; nous le voyons, pendant la mauvaise saison, dans les environs de Toulouse. T. C. niche régultt. . Aude. En été, les lieux élevés et boisés; en hiver, les ; plaines. T. C. niche régult. « Aridge. Sédentaire, pendant la belle saison, dans les L grandes forêts. T. C. niche régult. Gers. De passage en automne et au printemps. T. C. ne niche pas. Hérault. De passage en automne et au printemps dans les plaines. T.T. C. niche accidt. Hautes-Pyr. Sédentaire sur plusieurs points. T. C. niche régult. « Tarn. De passage; quelques couples sont sédentaires. T. C. niche régult. M Tarn-et-Gar. Sédentaire en été et hiver; un passage en au- Ni: tomne. C. niche régult. Pyr.-Orien. De passage en automne et au printemps et séden- a taire. C. niche régult. — 167 — 39. — HIBOU SCOPS. — STRIX SCOPS (Linn.) ê = Srrix scops, Linn. S. N., 12e édit. (4766), 1 ave 32. F _— . Temm. Mufs 2e édit. (1820), 1 x P: di _— P. Roux, Ornith. Prov., pl. 48. — Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p.145. — Scors ALDROVANDI, Degl. et Gerbe, Ornith. Prus (1867), t. 4, p. 142. _ Orvs SCOPS, Dubois, PI, col. des 14 de la Belg., 1re série, t. 4, pl. 29 B. … Le scors ou Perit Duc, Buff. PI. enl. 436, sous le nom de Petit-Duc. - Ce hibou, nommé aussi Petit-Duc, arrive dans notre dépar- “tement vers le milieu d'avril, se répand, dès son arrivée, dans les grands bois et ramiers de nos environs, nous quitte “vers les derniers jours du mois d'août et commencement sep- tembre. … Tous les auteurs, et même l'ouvrage récent de MM. Degland “et Gerbe, assurent que le Scops choisit, pour faire son nid, les fentes des rochers, les trous des murs et le creux des ar- mbres; j'ai observé le fait suivant, qui n'a pas encore été » signalé : —… Les trois. quarts des nids que jai vus étaient placés au sommet des grands arbres. Ce sont des nids de pie que les “nouveaux habitants ont eu soin de réparer, de manière à ren- “ire le dedans de leur demeure plus sombre. Ils profitent, 64 oi celle-ci, des OUT de la nuit et du clair de T. C. niche rézult. L. D'après un sbsorvateuf, ces oiseaux se réuniraient en troupe, pendant le crépuscule et chasseraient les pies de leur “gite pour s’en emparer. Je n'ai pas pu vérifier encore ce fait Arrive vers les derniers jours de mars, repart courant septembre. T. C. niche régult. . Passe toute la belle saison dans les plaines boisées de ce département. T. C. niche régult. Arrive commencement avril, repart fin août, | commencement septembre. T. C. niche régult. Il habite ce département de mai en septembre. T. C. niche régult. autes-Pur. Peu répandu en été. R. ne niche prs. Toute la belle saison, repart courant septembre. T. C. niche régult. net-Gar. D'avril en sepiemb., on le rencontre dans ce dépt. T. C. niche régult. L Pyr.-Orien. Sédentaire presque toute l’année. T. C. niche régult. ces MAR => DEUXIEME ORDRE PASSÈREAUX. — PASSERES. (Linn. | ————— FAMILLE IV PIE-GRIÉÈCHES. — LANIADÆ (Nigors), nd GENRE XV. PIE-GRIÉCHE. — LANIUS (Linn.) 40. — PIE-GRIÈCHE GRISE. — LANIUS EXCUBITOR W Linn. Lanius ExcuBITOR, Linn. S. N., 42e édit. (4766), t. 4, p. 135. — Temm. Man., 2e édit. (4820), t. 4, p. 442. fi — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 152. | — Degland, Ornith. Europ, (1849), t. 4. p. 384. J — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 224. à _ Dubois, PL. col. des Ois. de la Belg., Are série, t. 4, pl. 42. | La PIE-GRIÈCHE GRISE, Buff., PI. en]. 445. | ‘4 Arrive dans notre département courant avril, se répand dans les parcs et vergers bien garnis d'arbres touffus, nous quitte dans le mois de septembre ; il reste quelques rares T. C. sujets en hiver. niche régult. Aude. Sédentaire et de passage au printemps et en C. niche régult. automne. Aridge. Arrive en avril, repart fin septembre. T. C. niche régult. Gers. Arrive en avril, repart courant septembre. D niche régult. Hérault. De passage en septembre et avril. A. C. niche accidt. « — 169 — Hautes-Pyr. Arrive vers les premiers jours de mai et repart | commencement septembre. A. C. niche régult. Tarn. Passe toute la belle saison; quelques sujets res- \ tent l’hiver, s’il est doux. T. C. niche régult. Tarn-et-Gar Tout l'été; recherche, pendant son séjour, les parcs et bosquets. T- GC.’ niche régult. Pr. -Orien. Sédentaire toute l’année dans les parcs. C. niche régult. fA. — PIE-GRIÈCHE MÉRIDIONALE. — LANIUS “re DIONALIS (Temm.) | . Larus MERIDIONALIS Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 143, — P. Roux, Ornilh. Prov., pl. 153, mâle, Ée Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 383. — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 1,p. 223. — Dubois, PI. col. des Ois. de l'Eur., 2, série, t, 4, pl. 39. Cette Pie-Grièche arrive vers les premiers jours de mai, recherche, dès son arrivée. les lieux chauds et humides, bien £ arvus d'arbres; elle nous quitte en septembre; il reste P. GC. niche régult. uelques sujets qui hivernent. Observée accidentellement en automne et en hiver. PC Observée accidentellement au passage d’au- | tomne, A. R. ne niche pas. De passage en automne. R. ne niche pas. Sédentaire toute l’année sur plusieurs points de | ce département. C. niche régult. De passage tout-à-fait accidentel. T.T.R. ne niche pas. r.-Orien. Sédentaire et de passage. P. CG. niche régult. niche accidt, 2. — PIE-GRIÈCHE D'ITALIE. — LANIUS MINOR. Gmel. | Lans MINOR, Gmel. S. N. (4788), t. 4, p. 308. DT 2, Temm. Man., 2e édit: ( (4820), t.4, p. 144. D — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 51; f. 14, mâle adulte; f. 2, tête du jeune ble l'année. — 170 — | Lanius Minor, Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 385. —— Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 224. LANIUS NIGRIFRONS, Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., re série, t. 4, pl. 44. PiE-GRIÈCHE D'ITALIE, Buff., PI. en]. 32, f. 4. 4 Elle arrive dans les premiers jours de mai, recherche les grands ramiers et pares où elle se reproduit et nous quitte en R. niche régult. automne. Aude. - Arrive au printemps et repart en automne. P. C. niche régult. Ariége. De passage accidentel et en automne. R. niche régult. Gers. Observée rarement. T.R. nenichepas. : Hérault. Arrive vers les premiers jours d'avril, repart en | automne. T.T. C. niche régult. Haules-Pyr. De passage accidentel et de loin en loin. T. R. ne niche pas. Tarn. Quelques sujets passent la belle saison dans ce département. T. R. niche régult. Tarn-et-Gar Observée de loin en loin. T.T.R,. niche accidt. Pyr.-Orien. De passage, et quelquefois passe la belle saison dans ce département. T. R. niche accidt. Briss. Lanius Rurus, Briss. Ornith. (1760),t. 2, p. 447. — Temm. Man., 2e édit. (4820), t. 4, p. 146. Lanius RUTIFUS. P. Roux, Ornith. Prov., pl. 157, mâle adulte, — 158, femelle“ adulte. - Lanius RuFUS, Degl. Ornith. Europ. (4849), t. 4, p. 388. — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 225. Lanivs ruricers, Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 4re série, t. 4, pl. 40. LA PIE-GRIÈCHE ROUSSE DE FRANCE, Buff. PI. enl. 9, f. 2, mâle, — pl. 34, f, 4, jeune, sous le nom de Pie-Grièche rousse de France, femelle. La Pie-Grièche rousse arrive dans notre département vers les premiers jours d'avril, se répand, dès son apparition, dans nos campagnes, et recherche les massifs d’arbres isolés; elle T. C. niche régult. nous quitte en septembre et commencement d'octobre. | Aude. Arrive en avril et repart fin septembre. @ niche régult. Aridge. Arrive dans les premiers jours d'avril, repart US courant septembre. A C. niche régult. HAT. Gers. Arrive vers les premiers jours d'avril, repart ï courant septembre. C. niche régult. Hérault. On voit cette pie-grièche dans les premiers Jours d'avril, repart fin septembre. T. C. niche régult. RU Pur: On trouve cette espèce, de mai en septembre. C. niche régult. Tarn. - Arrive commencement avril, repart courant sep- É tembre. T. C. niche régult. Tarn-et-Gar Cette pie-grièche arrive courant avril, repart | en septembre. T. C. niche régult. Pyr.-Orien. Arrive fin mars, passe tout l'été, repart courant octobre. T. C niche régult. 4%. — PIE-GRIÈCHE ÉCORCHEUR. — LANIUS COLLURIO (Linn.) LaNIUS COLLURIO, Linn. S. N., 12e édit. (1766), t 1, p. 136. Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 147. — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 155, mâle, — première mue. Lanivs cozLuri0, Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 392. Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (18617), t. 4, p. 228. 456, jeune, avant la Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., LA PIE-GRIÈCHE ÉCORCHEUR, Buff. PI. en]. 314, fig. 2. partie habite, pendant la belle saison, les vallées élevées des environs de Luchon, Saint-Béat et Fos; les quelques couples Arrive à la même époque que la précédente; une grande are série, t. 4, pl. 39. “qui restent dans les environs de Toulouse recherchent, comme P-' Us Use “la précédente, les massifs de grands arbres que l’on voit au milieu d'un champ de céréales. Elle revient en septembre pour disparaître peu de jours après. Aude. Arrive courant avril, repart commencement sep- tembre. C. niche régult. riége. Arrive en avril, passe toute la belle saison, re- ; ÿ part en septembre. P. C. niche régult. Gers. Arrive en avril, reste tout l'été et repart en sep- ; tembre. P. C. niche régult. Hérault. On voit cette espèce pendant toute la belle ‘à saison. A. R. niche régult. Hautes-Pyr. L'Ecorcheur est peu répandu dans ce départe- bi ment, mais s'y rencontre toujoure en été. R. niche régult. — 172 — Tarn. De passage au printemps ; quelques rares sujets restent l'été. Tarn-et-Gar On voit cette espèce en été, repart dès les pre- miers jours de septembre. Pyr. Orien. Cette espèce séjourne l'été et repart courant octobre. R. niche accidt. niche accidt. RMS %-4 niche régult. FAMILLE V. MUSCICAPIDÉS. — MUSCICAPIDÆ (Vig.) a GENRE XVI. GOBE-MOUCHE. — MUSCICAPA (Briss.) 5. — GOBE-MOUCHE GRIS. — MUSCICAPA GRISOLA Linn. Muscicapa GRISOLA, Linn. S. N. 42e édit. (4766), t. 4, p. 328. — Temm. Man., 2e édit. (4820), t. 4, p. 452. — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 449, adulte. — Degland, Ornith. Europ. (1849), 1. 4, p. 372. Burauis GrisoLA, Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (4867), t. 4, p. 583. Muscicapa GrisoLa. Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 4re série, t. 4, pl. 85. LE GoBE-MOUCHE, Buff. PI. enl. 565, f. 1. Le Gobe-Mouche gris arrive dans les derniers jours d'avril ; se répand dans les vergers, parcs, ramiers et même sur les | 4 arbres de nos promenades ; à la fin du mois d’août, il y a un T.T.C. niche régul. passage considérable; ces oiseaux nous quittent aux premiè- res gelées. Aude. Arrive vers les premiers jours de mai, repart fin août et commencement septembre. T. C. niche régult. Ariége. Arrive commencement de mai, repart fin août et commencement septembre, T. G. niche régult. » — 173 — 4 Gers. On voit cette espèce dans les premiers jours de 4 : k | . mai. T. C. niche régult. _ Hérault. Arrive dans ce département dans les derniers jours d'avril, repart commencement sep- tembre. T.T. C. niche régult. up Arrive au printemps, repart en automne. T. C. niche régult. Tarn. Arrive en mai, passe toute la belle saison, repart en septembre. TG: niche régult | Tarn-et-Gar Arrive en mai et repart dans les derniers jours d'août et commencement septembre. T. C. niche régult —. Pyr.-Orien. Arrive commencement de mai, repart fin sep- tembre. T.T.C. niche régult. 1 AG. — GOBE-MOUCHE NOIR. — MUSCICAPA NIGRA Briss. — Muscicara NiGra, Briss. Ornith. (11760), t. 2, p. 381. …. Moracicra ricepuLLA, Linn. Fau. Sued. (1761), n° 256. Muscicapa Lucruosa, Temm. Man., 1re édit. (1815), p. 104. # “ — Man., 2e édit. (1820), t: 4, p. 155. © Muscrcara ATRICAPILLA, P. Roux, Ornth, Prov., pl. 150, is LEE PCT — Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 1, p. 373. Muscicapa NiGra, Degl. et "Gerbe, Ornith. Europ. (1867), b 4, p. 580. Muscicapa Lucruosa, Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 1'e série, 1. 4, pl. 36. —… LE TRAQUET D'ANGLETERRE ET LE BECFIGUE, Buff. PI. enl. 565, f. 2 et 3, mâle et — femelle en robe de printemps, sous le nom de Gobe-Mouche de Lorrain, et 668, f. 4, … jeune ou femelle, sous le nom de Becfigue. Ce Gobe-Mouche arrive dans les environs de Toulouse vers — les derniers jours d'avril et commencement de mai ; se-répand … un peu partout, mais principalement dans les parcs et ramiers ; . une faible partie reste, l'été, pour se reproduire. …. Un passage considérable a lieu vers la fin d'août et le com- … mencement de septembre. À cette époque, il est très-gras par T. C:. niche régult. suite d’une nourriture abondante que lui procurent les fruits … sucrés ;: 11 choisit de préférence les raisins et les figues. Cet oiseau disparaît dès les premières gelées pour aller habiter des . régions plus méridionales. Mn Aude. De passage et sédentaire pendant la belle saison. _ Aridge. De passage au printemps et en automne. An Gers. De passage et sédentaire. C.. niche régult. C. niche accidt. niche régult. Era — 174 — à Hérault. De passage et sédentaire dans tout le département. T.T.C. niche régult. Hautes-Pyr. De passage en mai et septembre. T. C. niche régult. Tarn. De passage au printemps, mais principalement en automne. T.T.C. ne niche pas. Tarn-et-Gar De passage principalement courant août et com- mencement septembre. T.T.C. ne niche pas. Pyr.-Orien. De passage en mai et septembre, une partie reste l'été: T.T.C. niche régult. 47. — GOBE-MOUCHE A COLLIER. — MUSCICAPA COLLARIS (Bechst). Muscicapa coLLARIS, Bechst, Ornith. Tasch. (1802), p. 158. MuscicAPA ALBICOLLIS, Temm. Man., 4re édit. (1845), p. 400. — — Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 458. Muscicapa SrREPTOPRORA, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 454, mâle en noces. Muscicapa ALBICOLLIS, Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 1, p. 376. Muscicapa coLLaris, Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (4867), t. 4, p. 584. MuscicapA ALBICOLLIS, Dubois, PI. col des. Ois. de la Belg., 4re série, t. 4, pl. 36. Le Gobe-Mouche à collier est de passage au printemps; à cette époque, nous le voyons dans son beau plumage ; il re- p, €, niche accidt. passe en automne mêlé au Gobe-Mouche noir, dont les mœurs sont les mêmes ; il nous quitte fin septembre. Aude. De passage en maï, quelques sujets restent en été, repassent et partent courant septembre. P. C niche accidt. Ariége. De passage en mai, fin août et commencement septembre. P. C. ne niche pas. Gers. De passage au printemps et fin de l'été, commen- cement de l'automne. P. C. ne niche pas. Hérault. De passage en automne et au printemps. P. C ne niche pas. Hautes-Pyr. De passage au printemps et à la fin de l'été. P. C. ne niche pas. : Tarn. De passage au printemps et à la fin de l'été. R. ne niche pas. Tarn-et-Gur De passage en mai, fin août et commencement septembre. A. R. ne niche pas. Pyr.-Orien. Arrive au printemps, reste l'été et repart com- mencement septembre. P. C. niche régult. SA — 175 — FAMILLE HIRUNDINIDÉS. — HIRUNDINIDÆ (Vig.) a GENRE XVII. FR HIRONDELLE. — HIRUNDO (Linn). e- — HIRONDELLE DE CHEMINÉE. — HIRUNDO RUSTICA (Linn.) LA L Hiruno rusTicA, Linn. S. N., 12e édit. (1766), t. 4, p. 343. — Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 427. — P. Roux, Ornilh. Prov., pl. 444. _— Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 1, p. 554. _— Dégl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 587. — Dubois, PI. Col. des Ois. de la Belg.,. 1re série, t. 1. pl. 3%. — HiRONDELLE DE CHEMINÉE OU DOMESTIQUE, Buff., PI en]. 543, 1, …— Arrive dans la Haute-Garonne avec une exactitude ma- “ihématique entre le 19 et le 21 mars, comme je l'ai observé “depuis de longues années. Dès qu'elle est venue, elle se répand dans les villes, villages et maisons de campagne, et construit son nid jusque dans les appartements habités ; elle s'installe aussi dans les serres et les orangeries dont les fleurs TTC. attirent les insectes qui lui procurent une nourriture abon- dante. Le mâle chante dès la pointe du jour et pendant que la femelle couve. Cette espèce nous quitte plus tôt où plus tard, selon que les gelées sont plus ou moins précoces. Ainsi, l'hiver ayant été tardif cette année, j'ai vu des hiron- delles au commencement de novembre. niche régult. Arrive vers le 48 mars, epart dans les derniers jours d'octobre. T.T.C. niche régult. Arrive vers le 20 mars, repart vers la moitié d'octobre. T.T.C. niche régult. Arrive vers le 20 ou 22 mars et repart en octobre. T.T.C. niche régult. DFE. FEU À A | — 176 — Hérault. Arrive du 15 au 48 mars, repart fin octobre. T.T.C. niche régult. Hautes-Pyr. Arrive dans ce département vers le 20 à 22 mars, repart en octobre. T.T. C. niche régult, Tarn. Arrive vers le 20 mars, repart dans le mois d'octobre et commencement novembre. TT. C. niche régult. Tarn-et-Gar On voit arriver cette hirondelle vers les 20 ou 22 mars pour partir aux premières gelées. T.T.C. niche régult, Pyr.-Orien. Cette hirondelle arrive vers les 45 ou 48 mars, repart dans les premiers jours de novembre. T.T.C. niche régult. 9. — HIRONDELLE DE FENÊTRE. — HIRUNDO URBICA (Linn.) Hirunoo urgica, Linn. S. N., 12e édit. (1766), t. 1, p. 344. — Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 1, p. 428. — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 144, f. 4 et 2, variété. — Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 388. CaéLinon urBica, Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. p. 592. — Dubois, PL. col. des Ois. de la Belg., Are série, t. 4, pl. 32. HIRONDELLE A CROUPION BLANC OU HIRONDELLE DE FENÈTRE, Buff., PI. enl. 542, f. 2,4 sous le nom de Petit Martinet. L'Hirondelle de Fenêtre, appelée aussi Chélidon de Fenè- tre, arrive dans notre contrée dans les premiers jours d'avril, et se répand dans tout le département. Les unes restent dans les villes et établissent leur nid sous l'avancement que fai- saient anciennement les toitures de nos maisons; d’autres le placent dans les anfractuosités des rochers de nos Pyré- TTC nées et à côté des Hirondelles de rocher. 1 WF Je citerai une station importante près St-Mamet, à Luchon, } en contournant la route qui conduit à Bosost (Espagne). La 151180 plus grande partie nous quitte un peu plus tôt que l'espèce À précédente; cependant, il en reste quelques-unes qui partent Gr | niche régult. » en même temps que l’'Hirondelle de Cheminée. | à Aude. Arrive peu après l’Hirondelle de Cheminée et | à repart commencement octobre. T.T.C. niche régult. Aridge. Arrrive dans les premiers jours d'avril pour À repartir commencement octobre. TT. C. niche régult’" Gers. Arrive dans la première quinzaine d'avril, repart commencement octobre. T.T.C, niche régult. "4 — 171 — Hérault. Pendant toute la belle saison on voit cette hiron- bte _delle, qui quitte ce département dans les premiers Jours d'octobre. À Hauts-Pur. Arrive au printemps, repart vers le commence- 4 ment d'octobre. Er Arrive vers le milieu d'avril, repart courant octobre. Tarn. el-Gar Arrive en avril, repart courant octobre. …Pyr.-Orien. Arrive fin mars, repart courant octobre. RIPARTA (Linn.) = P. Roux. Ornith. Prov., pl. 143. / L'HIRONDELLE DE RIVAGE, Buff. PI. en]. 345, f. 2, jeune. L'Hirondelle de Rivage arrive dans notre contrée vers les premiers jours de mai; elle recherche, dès son arrivée, les “ialus élevés, sablonneux et tranquilles, principalement des bords de l’Ariége et de la Garonne. —… Elle pratique une espèce de terrier, et comme elle niche en famille, oñ voit une masse de trous réunis les uns près des autres ; généralement, ces irous ont de 30 à 50 centimètres de profondeur. —— Elle nous quitte vers le milieu du mois de septembre. Arrive fin mars, commencement avril, repart fin septembre. Arrive commencement avril, repart fin sep- tembre. Arrive commencement avril, repart fin sep- tembre. Arrive fin mars, repart fin septembre el PE mencement octobre. . Arrive commencement avril, repart fin sep- tembre. 50. — HIRONDELLE DE RIVAGE. HiruNDo ripariA, Linn. S.'N., 12e édit. (4766), t. 4, p. 344. — Temm. Man., 2e édit. (1820), 1. 1, p. 429. — Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 360. CorTyLe RiPARIA, Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 1 > P. 596. Hirunno ripariA, Dubois. PI. col. des Ois. de la Belg., 4re série, t. 1, pl 393: LE P: C. niche régult. niche régul!, niche régult. niche régult. niche régult.. HIRUNDO niche régul!. niche régult. niche régult. niche régult, niche régult, niche régult. 12 — 178 —- Tarn. Arrive commencement avril pour repartir fin septembre et commencement octobre. A. C. Tarn-et-Gar Arrive commencement avril, repart fin septem- bre et commencement octobre. À,le Pyr.-Orien. Arrive fin mars et repart courant octobre. A. C. 51. — HIRONDELLE DE ROCHER. — RUPESTRIS (Scopoli}. HiruNno RuPESTRIS, SCopoli. Ann. 4, Hist. Nat. (1768), p. 167. _ Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 430. HiruNDO MONTANA, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 1442, adulte. Hirunno rupesrris, Degland. Ornilh. Europ. (1849), t. 4, p. 364. BiBris RuPEsTRIS, Degl. et Gerbe. Ornith. Europ. (1867), t. 1, p. 597. Hirunno rupesTris, Dubois, PI. col. des Ois. de l'Eur., 2e série, t. 4, pl. 33. L'Hirondelle de Rocher arrive dans le courant de mai; elle ne fait que passer dans nos plaines pour gagner ses rochers solitaires et favoris. Elle construit un nid en terre à la manière des Hirondelles de Fenêtre, et le fixe à la voûte des rochers creux et dont le sommet surplombe. Elle niche en famille, et lorsqu'on en voit une, on ne tarde pas à C. voir toute la bande. Une stalion importante est celle dont je parle relativement à l'Hirondelle de Fenêtre. c'est près Saint-Mamet-de- Luchon, et en suivant la route qui con- duit à la frontière Espagnole. Elle nous quitte dès les derniers jours de septembre. Aude. Pendant toute la belle saison. AR Aridge. Arrive vers les premiers jours de mai, repart courant septembre. C. Gers. De passage seulement en automne. Tr Hérault. Arrive dans ce département commencement avril, repart fin septembre. 12 Hautes-Pyr. On la voit dès les premiers Jours de mal, repart en septembre. C. Tarn. De passage ; quelques rares sujets restent l'été. T. R. Tarn-et-Gar De passage seulement en automne. T, TB Pyr.-Orien. Arrive fin avril, repart fin septembre et com- mencement octobre. C. niche régult. niche réguit, niche régult. HIRUNDO | niche régult. niche régult. niche régult. ne niche pas. niche régult, M niche régult, n niche accidt. . ne niche pas. | niche régult. ‘408 #79 — GENRE XVIIL. …._ MARTINET. — CYPSELUS (llig. 1841). 52. — MARTINET NOIR. — CYPSELUS APUS. 3 ‘ae Illig. ex Linn. HirunDoO APUS, Linn. S. N., 12édit. (1766), t. 1, p. 344. Cyrsezus APus, Illig. Prod. Syst. (1811), p. 230. ÿ: CypsELUS MurARIUS, Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 1, p. 434. …. CyrseLus APuS, P. Roux. Ornith. Prov., pl. 145. _ Degland. Ornith. Europ. (1849), t. 1, p. 364. — Degl. et Gerbe. Ornith. Europ. (1867), t. 1, p. 604. | CyPSELUS MURARIUS, Dubois. PI. col. des Ois. de la Belg., 1re série, t. 4, pl. 31. … Le manrTiNeT Noir, Buff. PI. enl. 542, f. 1, sous le nom de Grand Martinet. … Arrive à Toulouse vers les premiers jours de mai, nous pre dès que ses petits peuvent le suivre, c’est- i dire vers a deuxième quinzaine de juillet, et il est bien rare d'en voir dans le mois d'août. Aude. rive commencement mai, repart fin juillet. Ariége. On voit cette espèce dans les premiers jours de È mai pour repartir fin juillet. Gers. Il arrive du 4er au 15 mai, repart du 20 au 31 + juillet. On le voit du commencement de mai à la fin | juillet. . I arrive commencement de mai, repart vers le 20 ou 25 juillet. On le voit vers les premiers jours de mai pour | partir vers la fin juillet. Wn=et-Grar Il arrive dans les premiers jours de mai pour parür fin Juillet. Re. Il se montre dans les derniers jours d'avril pour partir commencement août. LETEC. niche régult, niche régul!. niche régult, . niche régult. niche régult. niche régul!, niche régult. niche régult. niche régult. — 180 — 93. — MARTINET ALPIN. — CYPSELUS MELBA. Ilig. ex Linn. Hinunoo MeLsa, Linn. S. N., 12e édit. (4766), t. 4, p. 346. CyrseLus MELBA, Illig. Prod. Syst. (4811), p. 230. | Cvrsezus ALPUs, Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 433. CyrseLuS MELBA, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 146. — Degland. Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 365. — Degl. et Gerbe. Ornith. Europ. (1867), &. 4, p. 602. CypseLus ALPUS, Dubois, PL. col. des Ois. de l'Eur., 2e série, t. 4, pl. 32. Le Martinet Alpin ou à ventre blanc, arrive comme le précédent, mais au lieu d'habiter les villes, il choisit pour demeure les rochers escarpés et déchirés de nos Pyrénées, et C. niche régul!. où sont de nombreuses crevasses dans lesquelles il établit son nid ; il nous quitte vers les derniers jours d'août. Aude. 11 arrive au commencement de mai, repartenaoût. T. R. niche régult. Ariége. Il arrive en mai, passe l'été et repart en août. C niche régult. Gers. De passage seulement en automne. T.T.R. neniche pas. Hérault. De passage ; une partie séjourne l’été. P, C. niche régult, Hautes-Pyr. Il se montre en mai, séjourne en été, repart cou- | rant août. T. CG. niche régult. Tarn. De passage non régulier en automne. T.T.R. ne niche pas. Tarn-et-Gar De passage en automne seulement. T.T.R. ne niche pas. . Pyr.-Orien. Arrive en mai, s'établit sur les rochers, repart en | août. C. niche régult, « GENRE XIX. ENGOULEVENT. — CAPRIMULGUS (Linn.) 54.— ENGOULEVENT D'EUROPE. — CAPRIMULG EUROPÆUS (Linn.) CarRIMULGUS EUROPÆUS, Linn. S. N., 12e édit. (1766), t. 1, p. 346. — Temm. Man., 2e édit. (4820), t. 4, p. 436. CaAPRIMULGUS VULGARIS, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 447. CapriMULGUS EUROPÆUS, Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 367. — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), 1. 1, p. 604. — 181 — —. L'ENGOULEVENT OU CRAPAUD VOLANT, Buff. PI. enl. 493. | D ent arrive vers les derniers jours d'avril; il ‘echerche les vieux bois et pares pourvus de grands arbres touffus ; il vole, le soir, aussitôt le crépuscule venu; toute k journée, on le voit reposé sur une grosse branthé hori- Ce zontale et semble dormir. Il nous quitte vers les derniers jours de septembre. Aude. Arrive fin avril, repart courant septembre. A. C. Aridge. Il arrive commencement de mai, repart courant ? septembre. P. C ( LE Il se montre en mai pour repartir en sep- “4 tembre. A. R. Hérault. Il arrive fin avril et reste l’été. TAC Hautes-Pyr. De passage ; quelques sujets restent l'été. + FE : an. Il arrive en mai pour repartir en septembre Pre Tarn-et-Gar Séjourne de mai en septembre. Pere Pyr.-Orien. Se montre fin avril pour partir en septembre. A. C. FAMILLE VIL —._ CORVIDÉS. — CORVIDÆ (Leach.) GENRE XX. Linn. | Convus corax, Linn.S. N.. 12e édit. (1766), t. 1, p. 155. _. Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 107. — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 129. — Desland, Ornith. Europ. (1849), t. 1, p. 310, CORBEAU. — CORVUS (Linn). … CAPRIMULGUS VULGARIS, Dubois. PI. col. des Ois. de la Belg., 4"e série, t. 1, pl. 30. niche régult, niche régul!. niche régult, niche régult. niche régult. niche régult, niche régult. niche régult. niche régult, 55. — CORBEAU ORDINAIRE. — CORVUS CORAX. ET — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 1, p. 496. — Dubois, PI, col. des Ois. de la Belg., 1re série, t. 4, pl. 45. LE corBEAu, Buff. PI. en]. 495. Le corbeau ordinaire, nommé aussi grand corbeau, est sédentaire toute l’année sur les Pyrénées de la Haute-Garonne. Il habite les grandes crevasses des rochers escarpés des envi- rons du port de Venasque et du lac d'Oo, près Luchon; on P, C. niche régult. en voit aussi dans les environs de Saint-Béat et Fos, tou- | jours par couple isolé ou peu rapprochés, ne vivant pas en société comme les autres espèces. Aude. Sédentaire toute l’année sur plusieurs points. R. niche régult. Arige. Sédentaire dans les Pyrénées de ce département. P. C. niche régult. Hérault. Sédentaire sur quelques points de ce départe- ment. T. R. niche régult. Hautes-Pyr. Sédentaire sur les Pyrénées de ce département. C. niche régul'. Tarn. Très-peu observé dans ce département. T.T.R. niche accidt. Pyr.-Orien. Sédentaire sur les hautes montagnes de ce dép‘. P. C. niche régul!. 56. — CORBEAU CORNEILLE. — CORVUS CORONE Linn. Convus coRoNE, Linn. S. N., 42e édit. (1766), t. 4, p. 155. — Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 108. — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 130. — Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 313. — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 1, p. 198. Cornix niGRA, Dubois, PL. col. des Ois. de la Belg., 17e série, t. 4, pl. 46. CoRN&ILLE NOIRE, Buff. PI. enl. 495. Cette Corneille est de passage en hiver et par grandes ban- des; si cette saison n'est pas rigoureuse à durcir la terre, elle ich hiverne; elle nous quitte dès le milieu de mars. Quelques T. C. d’une manière couples cependant restent pendant la belle saison et se irrégulière. reproduisent dans les grands ramiers de notre département. Aude. De passage et peu sédentaire ; en hiver, dans les | 4 plaines. T. C. niche accidt. M Aridge. Quelques sujets passent l'été dans ce départe- 4 ment, l’arrivée a lieu courant octobre, repar- tent en mars. T.T.C. niche accidt. — 183 — Gers. Arrive en octobre, repart fin février; peu restent Le l'été. Hérault. Se montre pendant toute la mauvaise saison. Hautes-Pyr. On ne voit cette espèce qu'en hiver, très peu en été. Tarn. Quelques sujets sont sédentaires, mais ils arrivent Ü en quantité en octobre. Tarn-et-Gar. Quelques couples sont sédentaires; le passage a AT lieu en octobre pour partir en mars. Pyr.-Orien. On ne voit cette Corneille qu'en hiver. = ‘4 x ELA 57. — CORBEAU MANTELÉ. Linn. Corvus cornix, Linn. S. N., À - Temm. Man., 2 édit. (1820), t. 4, p. 109. 1 —— P. Roux, Ornith. Prov., pl. 431. 1 — Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 314. à | Conmx CINEREA, Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., … LA conNeiLLE ManTELÉE, Buff. PL. enl. 76. … De passage, en hiver, par grandes bandes mêlé à l'espèce précédente; nous quitte vers le milieu de mars. Aude. De passage non régulier et en hiver, séjourne, g et repart en février. Arrive en octobre, repart fin février; voit pas tous les ans. Passe tout l'hiver dans ce département, regagne le Nord de l'Europe en mars. Térauli. De passage accidentel et en hiver. autes-Pyr. On passe souvent plusieurs hivers sans en voir. rn. Arrive avec la Corneille Noire, repart en même T iége. on ne le temps. irnet-Gar. Se montre courant octobre, repart fin février, \ ou les premiers jours de mars. M.-Orien. Arrive tout-à-fait irrégulièrement, et lorsque l'hiver est rigoureux. ». CH 9 12e édit. (1766), t. 4, p. 156. P. ea Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 20. ire série, t. 1, pl 46. C. niche accidt. ne niche pas. niche accidt. niche accidt. niche accidt. ne niche pas. — CORVUS CORNIX. ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas — 184 — | à 58. — CORBEAU FREUX. — CORVUS FRUGILEGUS. Linn. Convus rRuGILEGUS, Linn. S. N., 12e édit. (1766), t. 4, p. 156. — Temm. Man., 2e édit. (4820), t. 4, p. 140. — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 131, — f. 4, jeune, — f. 2, tête d'adulte. Corvus FRUGILEGUS, Degland, Ornith. Europ. (4849), t. 4, p. 316. | — Degl. et Gerbe, Ornilh. Europ. (1867), t, 1, pl. 201. CorNix FRUGILEGA, Dubois, PL. col. des Ois. de la Belg., 1re série, t. 4, pl. 47. Le rreux, Buff. Pl. enl. 484 et 483, jeune, sous le nom de Corneille. De passage en hiver et par grandes bandes ; hiverne et nous quitte vers le 15 mars. T. C. ne niche pas. Aude. Arrive en même temps que les deux espèces précédentes. C. ne niche pas. Aridge. On trouve ce Corbeau, de fin octobre à fin | février. A. C. ne niche pas. Gers. Le Freux arrive courant octobre, repart commen- cement de mars. T. C. ne niche pas. Hérault. On voit ce corbeau avec les précédents, et repartir en même temps. R. ne niche pas. Hautes-Pyr. Arrive au commencement de l’hiver, repart fin février. C. ne niche pas. Tarn. Arrive, en grandes bandes, courant octobre pour repartir commencement de mars. . A. C. ne niche pas. Tarn-el-Gar. On le voit en octobre pour repartir en mars ; quelques rares couples restent l'été. C. niche accidt. Pyr.-Orien. Se montre en même temps que les précédents, . repart avec eux. P. C. ne niche pas. M 59. — CORBEAU CHOUCAS. — CORVUS MONEDULAN Linn. | Corvus MoNEDULA, Linn. S. N., 12e édit. (1766), t. 4, p. 156. — Temm. Man., 2e édit. (1820), L. 4, p. 444. — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 133. _ Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 1, p. 318. — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 202. Choucas gris. Ë: De passage en hiver, en compagnie des espèces précédentes avec lesquels il forme de grandes bandes ; nous quitte vers le C. Aude. De passage régulier et toujours en hiver. TR Aridge. De passage régulier en hiver, mais toujours en | petit nombre. P. C. Gers. De passage en hiver ; il séjourne pendant la mau- ATP vaise saison. C: Hérault. De passage de loin en loin et toujours pendant | l'hiver. ù A. R. Hautes-Pyr. On voit cette espèce pendant la saison froide ; elle repart en mars. P::G Tarn. Il se montre et repart aux mêmes époques que les précédents. C Tarn-et-Gar. Il arrive en octobre, passe l'hiver et repart cou £ rant mars. C. Pyr.-Orien. Ne se montre pas tous les hivers dans ce dépar- tement. TR GENRE XXI. . CHOCARD. — PYRRHOCORAX (Vieill.) Vieill. PyrrHOCORAX ALPINUS, Vieill. M. Dict. (1817), t. 6, p. 568. “CoRvUS PYRRHOGORAx, Temm. Man., 1re édit. (1815), p. 74. ? © MoNEDULA TURRIUM, Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 1re série, t. 4, pl. 457. … Le cnoucas, Buff. PL. enl. 522, jeune. — 523, adulte, sous le nom de Grolle ou ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas. 60. — CHOCARD ALPIN.— PYRRHOCORAX ALPINUS — — Man., 2 édit. (1820), t. 4, p. 421. -PyrRHOCORAX ALPINUS, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 138, adulte. | _ Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 1, p. 322. DEN Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 204. — Dubois, PI. col. des Ois. de l’Eur., 2e série, t. 4, pl. 43. Le CHOUCAS DES ALPES. Buff. PI. enl. 531, jeune, sous le nom de Choucas des — 186 — Sédentaire toute l’année sur les rochers à pic des Pyrénées de notre département; en hiver quelques sujets descendent ç. L : < ; niche régult. dans la plaine, mais arrivent rarement dans les environs de Toulouse. Aude. Quelquefois on le rencontre, en hiver. R. niche accidt. Aridge. Sédentaire sur plusieurs points des hauts som- mets déchirés de ce département. T. C. niche régul'. Gers. Non observé dans ce département. Hérault. Sédentaire sur quelques points élevés. P. C. niche régult. Hautes-Pyr. Sédentaire sur plusieurs points de ce départemt. TT. C. niche régult. Tarn. Observé rarement dans ce département. R. niche régult. Pyr.-Orien Sédentaire sur plusieurs points de ce départemt. T. C. niche régult. GENRE XXII. GRAVE. — CORACIA (Briss.) 61. — GRAVE ORDINAIRE. — CORACIA GRACULA À Gray ex Linn. CoRvus GRAGULUS, Linn. S. N., 12e édit. (4766), t. 4, p. 158. — Temm. Man., re édit. (1815), p. 72. PYRRHOCORAX GRACULUS, Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 412. CORACIA ERYTHRONAMPHOS, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 137. CoracrA GRACULUS, Degland, Ornith. Europ. (1549), t&. 4, p. 324. CorAGIA GRAGULA, G. R. Gray, Gen. of B. (1847-1849), t. 2, p. 324. — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t.1, p. 205. FReGiLus GrAcuLUS, Dubois, PL. col. des Ois. de la Belg., 17e série, t. 4, pl. 48. LE GRAVE Ou coraciAs, Buff. PL enl. 255, sous le nom de Coracias des Alpes. Habite, toute l’année, les parties hautes et moyennes de nos Pyrénées, dans les endroits coupés à pic et déchirés ; il se reproduit dans les crevasses des rochers. Il y a un habitat assez important au mont Cagire. niche régult. Aude. Sédentaire sur quelques points de ce dépt. R. niche régult. Aridge. Occupe, toute l'année, plusieurs parties de ce dépt. T. C. niche régult. Gers. Observé rarement et en hiver. T.T.R. ne niche pas. Hérault. Habite quelques points élevés de ce département. P. C. niche régult. Hautes-Pyr. Sédentaire sur plusieurs points des Pyrénées. T. C. niche régult, « Tarn. Observé rarement dans ce département. T T.C. ne niche pas. « Pyr.-Orien. Sédentaire sur plusieurs endroits des Pyrénées. A. C. niché régult. M RS sie GENRE XXI. PIE. — PICA (Briss.) 62. — PIE ORDINAIRE. — PICA CAUDATA. Linn. Pica caupara, Linn. S. N. (1748), 6° édit. sp. 8. | Convus PICA, Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 443. | GARRULUS picus, Temm.. ge part. (1835), p. 63. Pia ALBIVENTRIS, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 134. Pica GAUDATA, Degland, Ornith. Europ. (1849), t'4, p. 326. 4 — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), 1. A, p. 214. “Pica vurGaris, Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 4re séries t. 4, pl. 43. La Pie, Buff. PI. enl. 488. « Dans tout notre département , principalement dans la laine et les moyennes hauteurs. Je ne l'ai jamais rencontrée lans les hauts sommets des environs de Luchon, Fos et T.T.C. niche régult. nt-Béat ; elle commence à préparer son nid dès les pre- niers jours de mars, et plus tôt si l'hiver est doux. A ide. Commune et sédentaire. T,T.C. niche réguli. iridge. On la trouve toute l’année dans les plaires de ce ; département. T.T. CG. niche régul. gs … Dans tout le département et toute l’année. T.T.C. niche régult, Hérault. Toute l’année et presque partout. T::C, "}. niche régult: lautes-Pyr. Sédentaire dans les vallées et plaines. T.T.C niche régul!. A , * a 4 arn. Dans tout le département et toute l’année. T.T.C, niche réguli. Urn-et-Gar. Très-abondante et tonte l’année. T.T.C. niche rcgult. yr.-Orien. Dans les vallées et plaines. T.T.C. niche régult. GENRE XXIV. GEAI. — GARRULUS (Briss.) De — DA ORDINAIRE. — GARRULUS GLANDARIUS Linn. os VUS GLANDARIUS, Linn., S. N., 12e édit. (1766), t. 4, p. 156. D. — Temmn. Man., 2 édit. (1820), & 4, p. 414. D 7 » % cl — 188 — — Temm. Man., 3e part. (1835), p. 65. — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 435. — Degland, Ornith. Europ. (4849), t. 1, p. 334. — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 245. — Dubois, PL. col. des Ois. de la Belg., 4re série, t. 4, pl. 44. Le Gear, Buff. PL. enl. 481. Sédentaire dans tous nos parcs, ramiers et grands bois ; je ne l'ai jamais rencontré dans les hauts sommets de nos T. C. niche régult. Pyrénées. Aude. Très-abondant dans les bois et grands parcs. T. C. niche régult. Aridge. On le trouve presque partout. T. CG. niche régult. Gers. Dans tous les bois, ramiers et grandes forêts. T.T.C. niche régul . Hérault. Commun toute l’année sur plusieurs points. C. niche régult. Hautes-Pyr. Très-répandu dans les bois en plaine et co- teaux. C. niche régul. Tarn. Sédentaire dans tout ce département surtout dans les bois. T.C. niche régult. T.C Tarn-et-Gar. Répandu dans les bois et forêts. . niche régul. Pyr.-Orien. Se rencontre dans les forêts des vallées et de la plaine. C. niche régult. GENRE XXV. CASSE-NOIX. — NUCIFRAGA (Briss.) 64. — CASSE-NOIX VULGAIRE. — NUCIFRAGA CARYOCATACTES (Temm. ex Linn.) “ Convus cARYOCATACTES, Linn. S. N. 42e édit. (4766), t. 4, p. 457. NucirrAGa, Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 147. NUCIFRAGA CARYOCATACTES, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 136, variété de l’Europe cen- trale. 3 NucIFRAGA CARYOGATACTES, Degland, Ornith. Europ. (1849), 1. 4,p. 337. ‘# — Desl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 207. — Dubois, PL. col. des Ois. de La Belg., 1re série, t. 4, pl. 49. Le casse-noix, Buff., PI. en]. 50. | — 189 — _ En été, une partie de nos Pyrénées ; de passage en septem- “bre dans la plaine des environs de Toulouse, mais d’une de F manière irrégulière ; on passe souvent un, deux et trois ans T. R. d’une Rae sans en voir. On peut considérer cette espèce comme erra- régulière. tique. _ Aude. De passage accidentel sur les points élevés et | boisés de ce département. T.T.R. ne niche pas. Ariége. Observé très-rarement, et toujours dans les bois | élevés. T.T.R., niche accidt. . Hérault. Capturé et observé rarement sur quelques points de ce département. T.T.R. ne niche pas. “ Hautes-Pyr. Quelques rares couples se reproduisent dans les | forêts des montagnes. T. R. niche régult. Tarn. Non observé dans ce ‘département. Taru-ct Gar. Je ne connais qu'une capture, le 17 janvier 4860. T.T.R. ne niche pas. …Pyr.-Orien. De passage non régulier et à de longs inter- | valles. T. R. ne niche pas. GENRE XXVL ETOURNEAU. — STURNUS (Linn.) 65. — ETOURNEAU VULGAIRE. — STURNUS | VULGARIS (Linn.) STURNUS VULGARIS, Linn. S. N., 12e édit. (4766), t. 1, p. 290. — Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 1, p. 132. — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 128, mâle, au printemps. — Degland, Ornith. Europ. (1849), &. 1, p. 341. — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (4867), t. 1, p. 232. | — Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 1re série, 1. 4, pl. 52. _ L'ETOURNEAU, Buff. PI. enl. 75, sous le non de Sansonnet ou Etourneau de France. De passage dans toute la plaine de notre département, Doom en suivant les ramiers , le soir et le matin; dans les prairies, aux troupeaux de bœufs et de moutons. Le T. C. ne niche pas. passage à lieu en octobre et novembre ; il n’hiverne pas, mais fait un long séjour ; nous le voyons repasser dans le mois de — 190 — Aude. On voit arriver les Etourneaux courant octobre et reparlir fin février. Ariége. Il se montre dans le courant octobre et repart en mars. Gers. Arrive en octobre, passe l’hiver et repart fin février ou commencement de mars. Hérault. On le voit vers le milieu d'octobre pour partir courant février. Hautes-Pyr. I arrive dans les plaines de ce département en octobre, repart courant mars. Tarn. L’Etourneau se montre dans ce département d'octobre à fin février. Tarn-et-Gar. 11 arrive en octobre, hiverne et repart en mars. Pyr.-Orien. 1 arrive fin octobre pour repartir dès les derniers jours de FRE GENRE XXVII. sb Tr THE MARTIN. — PASTOR (Temm.) ne niche pas. . ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas. . ne niche pas. 66. — MARTIN ROSELIN. — PASTOR ROSEUS. Temm. ex Linn. Turpus RoSEUS, Linn. S. N., 12€ édit. (1766), t. 4, p. 294. PasTor ROSEUS, Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 236. ACRIDOTHERES ROSEUS, P. Roux, Ornüth. Prov., pl. 477; l'adulte, 477 bis; — f. jeune de l’année, — f. 2, tête de jeune dans sa 2° année. Pasror ROSEUS, Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 346. — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 235. — Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 1re série, t. 4, pl. 53. MERLE COULEUR DE ROSE, Buff. PI. Enl. 251. Un magnifique mâle adulte en plumage de noces fut cap- turé le 45 juillet 4857. Il fait partie de la collection de M. J. Berdoulat; on tua également, et d’un seul coup de fusil, dans le ramier de Braqueville (8 kilomètres de Tou- louse), le soir à la retirée, 8 Martins, dont trois adultes et en belle livrée. Lé, 16 ne niche pas Mar …. Le chasseur qui fit cette belle capture crut tirer à des Btourneaux qu'il attendait; sa surprise fut grande lorsqu'il ramassa; il m'a dit que le vol sur lequel il avait tiré it composé de plus de cent individus qui volaient en roupe serrée. Il est très-probable que tout ce vol était com- José de Martins, vu que, sur les 8 sujets qu'il ramassa, il n'y “avait aucun Etourneau ordinaire. Aude. On à pris, et de loin en loin, cette espèce dans RL. ce département. T.T.R. ne niche pas. Aridge. Observé très-rarement, mais toujours de juin à _ RS fin septembre. T.T.R. ne niche pas. al raull. Capturé et observé plusieurs fois, mais d’une _ manière irrégulière. A. R. ne niche pas. Hautes-Pyr. Je ne Fi constater qu'une capture, cependant ( on m'a assuré l'avoir observé quelques fois. T.T.R. ne niche pas. T Turn. Ce n’est qu'à de longs intervalles qu'on a pu se Er. procurer celte espèce dans ce départemt. T.T.R. ne niche pas. Pyr.- -Orien. De passage presque régulier, soit en été, soit en L. hiver. T.T.R. ne niche pas. 4 FAMILLE VIN LORIOTS. — ORIOLIDÆ. GENRE XXVIIL. LORIOT. — ORIOLUS (Linn.) » 67. — LORIOT JAUNE. — ORIOLUS GALBULA TT + PTE 0 RIOLUS GALBULA, Linn. S. N., 42e édit. (1766), t. 1, p. 160. "2 — Temm. Man., 2e édit. he be ' JDA N. — us P: ROUX, Ornith. Prov., pl. 125, alé: — 126, femelle, — 127, âle après la mue. | — 192 — OmoLus GaLBuLA, Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 450. -- Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 892. — Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., Are série, t. 4, pl. 54. LE Lorior, Buff. PI. en]. 26, mâle. Arrive dans nos environs vers les derniers jours d'avril et se répand dans tout le département ; le nid est construit fin mai; les petits sont éclos vers le 15 ou 20 juin; ils nous quittent dans les premiers jours de septembre. T.T. C. niche régul, | Aude. Il arrive en avril, repart commencement sep- . tembre. ; A. C. niche régult. Ariége. On le voit dans les grands bois fin avril, repart commencement septembre. T. C. niche régult. Gers. Le Loriot paraît dès le milieu d'avril, quitte ce département en août et courant sep- tembre. T. C. niche régul!. 4 Hérault. On le rencontre commencement avril pour partir | en septembre. A. C. niche régult. Hautes-Pyr. I'arrive dans les Hautes-Pyrénées fin avril pour partir fin août. A. C. niche régult, | Tarn. Arrive fin avril, se répand dans les bois et grands parcs, repart fin août. T. C. niche régult®4 Tarn-et-Gar. Arrive dans les derniers jours d'avril, repart | fin août. T.T. C. niche régult. | Pyr.-Orien. On le voit de fin avril au commencement sep- | tembre. T. C. niche régult. A FAMILLE IX HYDROBATES. — HYDROBATIDÆ (Vig.) GENRE XXIX. CINCLE. — CINCLUS (Linn.) 68. — CINCLE PLONGEUR. — CINCLUS AQUATICUS Linn. STURNUS CINCLUS, Linn. S. N., 12e édit. (1766), t. 4, p. 290. CincLus AQuaricus, Tenim. Man., 2° édit. (4820), t. 4, p. 477. | — 193 — — HypRoBATA ALBICOLLIS, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 478, mâle adulle, — 179, jeune, à la sortie du nid. — Cinczus aquaricus, Degland, Ornilh. Europ. (1849), t. 1, p. 447. … Hyprosara cncius, Degl. et Gerbe, Ornüth. Europ. “es t..4, p 389, : Cinezus AquaTIcus, Dubois, PL. col. des Ois. de l’Europ., 47° na t. 2, pl. 114 Le mere D'EAU, Buff. PI. enl. 940, sous le nom de Merle d’eau 1 Tout l'été, les cascades et cours d’eau rapides de nos Pyré- nées ; en hiver, les rivières et cours d’eau de la plaine. C. niche régult. Sédentaire; en été, les eaux en montagnes, en biver, descend dans les eaux de la plaine. P. C. niche régult. Toute l’année ; l'été, les cours d’eau des Pyrénées; l'hiver, les eaux de la plaine. C. niche régult. On rencontre quelques sujets en hiver, le long 5% des cours d’eau. T. R ne niche pas. Hérault. Sédentaire ; l'été, les eaux des endroits élevés ; en À hiver, les eaux courantes de la plaine. P. C. niche répult Hnutes-Pyr. Toute l’année on le rencontre dans ce départe- ‘4 | ment. A. C. niche régult. Assez abondant ; l'été dans les eaux de la Monta- Ÿ | gne Noire. T. C. niche régult. Tarn-et-Gar On le rencontre très peu dans ce département et toujours en hiver. T. R. ne niche pas. yr.- -Orien. Sédentaire toute l’année ; en été, les Pyrénées ; lhiver, la plaine. A.C. niche régult, FAMILLE X | 4 NERLES. — TURDIDÆ (Linn). nee | PREMIÈRE DIVISION | 4 MERLES. — MERULÆ. GENRE XXX. MERLE. — TURDUS (Linn). — Espèces unicolores ou chez lesquelles les couleurs sont distribuées par grandes masses. — MERULA (Briss.) 60. — MERLE NOIR. — TURDUS MERULA (Lin). Murous MERuLA, Linn. S. N., 12e édit. (1766), t. 1, p. 295. 4 — Temm. Man. 2e édit. 14820), t. 4,p. 168. à Li ; Î 13 Les Poe CS rl E he Prat) CUS — 194 — — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 166, mâle, — 467, femelle, — 168, 169, variétés, — 170, jeune. Turpus MERULA, Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 456. — Degl_ et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 399. — Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 17e série, . 4, pl. 58. LE MERLE DE FRANGE, Buff. PI. Enl. 2, mâle, sous le nom de Merle commun, — 555, femelle. Sédentaire ; habite le long des hais fraîches et humides, les ramiers, parcs, jardins et la lisière des grands bois; un passage à lieu en septembre et octobre. | Un mâle adulte, variété blanche, ayant encore deux plu- niche régult. mes noires à la queue et cinq ou six à la poitrine, a été cap- J'ai trouvé turé près Toulouse le 3 décembre 1872. Si je donne ce ren- le nid seignement, c’est qu'il s’est élevi des doutes pour savoir si T. C. * de cette espèce avec des œufs. ces variétés blanches étaient des grives litornes ou des dès draines et non des merles. Je garantis que celui dont je les premiers parle était bien un merle noir : son bec était jaune orange ; Jours d'avril. ce dernier caractère ne laissait aucun doute. L ; Malgré mon observation, je reconnais aussi que les Merles | 4 grives passent à l'albinisme plus ou moins complet. Aude. Tous les bois, parcs, vergers et grands jardins toute l’année. T.T.C. niche régult. Aridge. Sédentaire dans toutes les parties fraiches et boisées de la plaine du département. T.T.C. niche régul. Gers. Sédentaire dans tout le département et un peu partout. TT.C, niche régult. Hérawslt. Répandu dans tout le département où il vit sé- dentaire. T. C. niche régul. Hautes-Pyr. I habite tous les coteaux et plaines. T. C. niche régult. Tarn. On le rencontre toute l'année et presque partout. T.T.C. niche régult. Tarn-et-Gar Sédentaire dans tous les ramierset bois frais. T.T.C. niche régul:. Pyr.-Orien Toute l'année on le rencontre dans les parties fraiches et humides, en plaine et coteaux. T. C. niche régult. 70. — MERLE A PLASTRON. — TURDUS TORQUATUS (Linn.) Tunous ronquarus, Linn. S. N., 42e édit. (1766), t. 4, p. 296. — Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 466. _ P. Roux, Ornith. Prov., pl. 471, mâle, — 172, femelle. — 195 — = 516, mâle adulte, sous le nom de Merle à collier. à En été, les forêts de hôtres et sapins de nos Pyrénées, en iver, la plaine des environs de Toulouse ; un passage a lieu n octobre et en mars. Briss. Linn. Type du genre Turpus (Kaup). URDUS MusiCUS, Linn. S. N., 12e édit. (1766), t. 4, p. 292. S — Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 164. ” = JJanc | © “Mes . » UnDuS musicus, Degland, Ornith. Europ. (4849), t. 4 , P. 465, TURDUS TORQUATUS. Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 458. So. — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (4867), t. 1, p. 401. Re. — Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., tre série, 1.4, "Pl:60: MERLE DE MONTAGNE, Buff. PL. Enl. 182, jeune, sous le nom de Merle de montagne, a oc C. niche régult. J'ai rencontré des sujets blancs ou plus ou moins mou- hetés de blanc. _ En été, les pariies élevées du département, en hiver la plaine. P. C. niche régult Toutes les forêts des montagnes, en été; la plaine, en hiver. T. C. niche régult. On ne voit cette espèce que pendant la mauvaise | saison. P. C. ne niche pas. lérault. En été, les parties élevées de ce département ; en $ hiver, la plaine. À. R. niche accidt. lawtes-Pyr. Sédentaire ; pendant la belle saison, les bois des 44 hauts sommets; en hiver, les plaines du | département. T. C. niche régult. En été, il se trouve dans la Montagne Noire; en a. hiver, dans la plaine. P. C. niche régult. mn-ei-Gar. De passage en octobre et en avril. À. R. ne niche pas. Pyr.-Orien. Sédentaire ; en été, les Pyrénées; en hiver, Ja RU O — plaine. C. niche régult, 2. — Espèces dont le plumage est grivelé et moucheté. — TURDUS 74. — MERLE GRIVE. — TURDUS MUSICUS. _ P. Roux, Ornith. Prov., pl. 459, adulte, — 460, variété, maculé — 196 — Turous musicus. Degl. et Gerbe, Ornith. europ. (1867), t. 1, p. 422. — Dubois, Pi. col. des Ois. de la Belg., 47° série, tu, pl. 56. La Grive, Buff. PI. enl. 406. ü Arrive dans nos contrées vers les derniers jours d'octobre et se répand dans nos vignes, parcs et ramiers, y séjourne quelques jours, puis disparaît en grande partie ; commence à repasser vers les premiers jours de février. Ce retour est éche- T. C. ne niche pas. lonné et dure jusque vers la fin avril; passé cette époque, on ne voit plus un seul sujet (connu dans nos pays sous le nom de Tourd). Aude. Arrive fin octobre, hiverne, repart en avril. T. C. ne niche pas. Ariége. On le voit arriver fin octobre, séjourne quelque peu et repasse en mars et avril. T. C. ne niche pas. Gers. Cette espèce arrive en octobre, séjourne un mois environ et disparait; repasse en avril. T. C. ne niche pas. Hérault. On le rencontre en novembre, passe une grande partie de l'hiver ; un passage très-considéra- ble à lieu en avril. T.T.C. ne niche pas. Hautes-Pyr. 11 arrive fin octobre, commencement novembre, | repasse en avril. T. C. ne niche pas, Tarn. On le trouve fin octobre et novembre dans les vignes, repasse en avril. T.T.C. ne niche pas. Tarn-et-Gar Arrive fin octobre, recherche les vignes; repasse en avril. T. C. ne niche pas. Pyr.-Orien. On voit arriver cette espèce en novembre pour repartir en mars. T. C. ne niche pas. 72. — MERLE DRAINE. — TURDUS VISCIVORUS. Linn. Type du genre Ixocossypaus (Kaup.) Turous viscivorus, Linn. S. N., 12e édit. (4766), t. 1, p. 291. — Temm. Man., ?e édit. (4820), t. 1, p. 160. = P. Roux, Orniüth. Prov., pl. 462, — pl. 463, variété rousse. — Degland, Ornith. Europ. (4849), t. 4, p. 467. — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1667), t. 4, p. 418. — Dubois, PL. col. des Ois. de la Belg., 1" série, t. 4, pl. 54. La DRAINE, Buff. PI. enl. 489. — 197 — … les parties les plus élevées de nos Pyrénées; cette espèce com- - mence sa nidification de très-bonne heure, et il n’est pas « rare de trouver ses œufs dès le 45 mars, ce qui remonte le … commencement de la construction de son nid de quinze jours environ. _ Aude. Sédentaire toute l’année dans les bois et parcs. ._ Ariége. Sédentaire dans toutes les vallées basses et | plaines. _ Gers. Sédentaire partout. _ Hérault. Sédentaire et de passage ; et toute l’année dans les 5 bois, pares et ramiers. … Hautes-Pyr. Sédentaire dans les bois et parcs de la plaine du ; département. | Tarn. Sédentaire dans toutes les parties boisées de ce département. “Tarn-et-Gar. On rencontre cette grive dans tout le département À et toute l’année. … Pyr.-Orien. Elle se trouve toute l’année dans les bois et parcs du département. Lion. —— Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p.163. — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 164. La LITORNE, Buff. PI. Enl. 406. … De passage en novembre et souvent par grandes bandes, nous quitte dès le milieu de mars. ou plus ou moins tapiré de blanc, et'même un individu com- plètement blanc. Type du genre ArcENTHoRNIS (Kaup.) E. Turpus piraris, Linn. S. N., 42e édit. (4766), t. 4, p. 294. ie C. niche régult. C. niche régult. . C niche régult. .T. C. niche régul. C. niche régult. C. niche régult. CG. niche régult. . C. niche régult. . © nicherréeule 73. — MERLE LITORNE. — TURDUS PILARIS. — Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 1, p. 471. _ Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 1, p. 407. — Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 1re série, t. 4, pl. 55. €: au ne niche pas. … J'ai rencontré des sujets de cette espèce, de couleur isabelle passage — 198 — | Aude. Cette grive arrive en novembre, hiverne et repart en mars. A. C. ne niche pas. Aridge. Elle arrive courant novembre, repart aux pre- | niers Jours du printemps. A. C. ne niche pas.” Gers. On la voit de novembre à fin février, par vols assez nombreux. T. C. ne niche pas. Hérault. Elle arrive dans les premiers jours de novembre, repart en février. C. ne niche pas. Hautes-Pyr. Elle fréquente quelques parties de ce départe- | ment. P. C. ne niche pas. | Tarn. On la voit tous les ans, de novembre en mars. . A, C. ne niche pas. Tarn-et-Gar Elle arrive au commencement de novembre, repart fin février. À. C. ne niche pas. Pyr.-Orien. La Litorne arrive vers les premiers jours de novembre, repart en févr.er; quelques couples se reproduisent sur les Pyrénées de ce département. T. C. niche accidt. 74. — MERLE MAUVIS. — TURDUS ILIACUS. Linn. Turpus iLracuS, Linn. S. N., 42e édit. (4766), t. 4, p. 292. — Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 165. — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 561. —— Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4,-p. 473. — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 1, p. 421. — Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 1e série, t. 4, pl. 57. Le mauvis, Buff. PI. Enl. 51. Arrive dans nos contrées presque à la même époque que l'espèce précédente et se répand dans les parcs, jardins, bos- quets et ramiers de nos environs; séjourne en grande partie | ; : durant l'hiver, surtout sil est tempéré et humide; nous C. ne niche pas. quitte vers les premiers jours d'avril; à la fin de ce mois, on % n’en voit plus un seul. #4 J'ai rencontré des sujets de cette espèce, tachetés de blancs «00 et même complètement blancs. il La e: .. Aude. De passage en automne et au printemps. C. ne niche pas. | Aridge. De passage en automne et repasse au printemps. A. C. ne niche pas. _ Gers. Arrive en novembre, disparaît et repasse en ‘à mars et avril. A. C. neniche pas. Hérault. Cette grive est de passage en novembre, mars et | avril. A. C. ne niche pas. … Hauies-Pyr. Elle arrive en novembre, repasse en mars et h avril. ne niche pas. _ Tam. Elle arrive en novemb., repasse en mars et avril. C. ne niche pas. … Tarn-el-Gar On la voit en novembre, mars et avril. … Pyr.-Orien. Elle séjourne tout l'hiver et repart dès le prin- temps. ne niche pas. > >>o Q C. ne niche pas. GENRE XXXIL. PETROCINCLE. — PETROCINCLA (Vigors). 75. — PÉTROCINCLE DE ROCHE. — PETROCINCLA SAXATILIS (Vig. ex Linn.) Type du genre MonricoLa (Boie). … TuRDUS SAXATILIS, Linn. S. N., 12e édit. (1766), t. 4, p. 294. — Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 172. — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 175, mâle adulte, — pl. 176, femelle. PETROCINCLA SAXATILIS, Vig. Gen. of. B., 1825, p. 396. | — Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 477. — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. LUG. — Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 1e série, t..4, pl. 64. … LE MERLE DE ROCHE, Buff. PI. Enl. 262, mâle adulte. D’ Pendant toute la belle saison, les hauts sommets de nos Pyrénées, dans les endroits où il y a de grands éboulements et des débris de rochers, principalement vers le port de Ve- P, €. niche régult. nasque, le pic de l’Entécade et les environs du lac d'Oo; en hiver, descend dans la plaine. — 200 — Aude. Pendant toute l’année, sur les parties élevées. P. C. niche régult. Ariége. Toute l’année sur les hauts sommets déchirés et nus des Pyrénées. A. C. niche régult. Hérault. Sur quelques points élevés de ce département. T.T.R. niche accidt. Hautes-Pyr. Toutes les parties élevées de ce département. A. C. niche régult. Tarn. Rarement rencontré dans les parties élevées de ce département. T.T.R. niche accidt. Tarn-et-Gar. Non observé dans ce département. Pyr.-Orien. Sédentaire et toute l’année sur les sommets des Pyrénées de ce département. A. C. niche régult. 76. — PÉTROCINCLE BLEU. — PETROCINCLA CYANEA (Keys et Blas ex Linn.) Type du Genre PETROCOSSYPHUS (Boie). Turpus cyanus, Linn. S. N,, 42° édit. (1766), 1, 4, p. 296. —. Temm. Man , 2° édit. (1820), L. 4, p. 174. _— P. Roux, Ornith. Prov., pl. 473, mâle, — 174, femelle. PETROCINCLA CYANEA, Keys et Blas Wärbelth. 1840, p. 50, — Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 479. — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 447. — Dubois. PL. col. des Ois. de l'Europ. 2° série, t. 4, pl. 53. Le merLe BLEU, Buff. PI. En]. 250, mâle, sous le nom de Merle solitaire, femellex d'Italie. | Toutes les parties déchirées, éboulées et désertes de nos Pyrénées pendant l'été; en hiver, descend dans la plaine et su arrive même aux environs de Toulouse, jusque dans les jar- C. niche régult. dins de la ville ; un mâle adulte 2 été tué dans un enclos de la rue des Récollets, par M. Courso, le 10 janvier 4873. Aude. En été, toutes les parties élevées; en hiver, quelques sujets descendent dans la plaine. P. C. niche régult. Ariége. Toutes les hautes montagne dénudées. A. C. niche régult. Gers. On voit quelques rares sujets en hiver. T.T.R. ne niche pas. Hérault. Habite les sommets élevés et déserts de ce dépt. R niche régult. Hautes-Pyr. Toutes les montagnes de ce département dans les parties dénudées. s Tarn. Sédentaire sur les hauts sommets. T, Tarnet-Gar. On voit quelques sujets isolés pendant l'hiver. LE Pyr.-Orien. En été, tous les points élevés des montagnes; en hiver, quelques sujets descendent dans la plaine. T. CG. niche régult.m niche régult. niche régult. ne niche pas. FRO 2 .oûf — GENRE XXXII TRAQUET. — SAXICOLA (Bescht.) 4% Motteux. — Vitiflora (Briss). Plumage, en dessus, coloré d’une manière nforne | 177. — TRAQUET MOTTEUX. — SAXICOLA OENANTHE Becht ex Linn. MoraciLLA OENANTHE, Linn. S. N., 12° édit. (1766), t. 4, p. 332. SAXICOLA OENANTRE, Bescht, Orn. Tasch., 1802, L. 4, p. 247. — Temm: Man., 2° édit. (1820), t. 1, p. 237. SYLVIA OENANTHE, Temm. Man., 4r° édit. (1845), p. 135. —_ ÆNANTHE GINEREUS, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 198, f. 4, mâle; f. 2, partie de Ja À femelle. SaxICOLA OENANTHE Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 1, p. 482. — Des]. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 450. SAXICOLA CINEREA, Dubots, PI. col. des Ois. de la Belg., 4r° série, t. 4, pl. 62. Le morreux, Buff. PI. En]. 554, f. 4, mâle, — f. 2, femelle. Arrive dans nos contrées vers les premiers jours de mai; “se répand dans nos campagnes pour se reproduire. Un grand T. + ; 1 s t - passage à lieu fin août et commencement septembre; il nous niche reeube “quitte deuxième quinzaine de ce dernier mois. passage Aude. En été, les lieux inculles et arides ; en automne, 4 les champs labourés. T. C. niche régult. | Aridge. Arrive en avril, recherche les lieux incultes, | repart en octobre. T. GC... miche régult Un passage assez important a lieu en septembre ; | quelques couples se reproduisent l'été. T. C. niche régul'. Hérault. On le rencontre depuis le mois d'avril jusque fin l n octobre. TC. nicheréeul: Hautes-Pyr. De passage au printemps et à la fin de l'été ; peu | se reproduisent dans ce département. T. C. niche accidt. Arrive en avril, une partie passe l'été; un pas- , sage très-imporlant a lieu en seplembre. T. C. niche régult. TDarn-et-Gar On le voit en avril, peu en été et beaucoup cou- 4 rant septembre. F0 niche régult. Pyr r.-Orien. Toute la belle saison, niche dans les endroits arides. T. C. niche régul!. — 202 — 78. — TRAQUET STAPAZIN. — SAXICOLA STAPAZINA (Temm. ex Gmel). MOTACILLA STAPAZINA, Gmel. S. N. (1788), t. 1, p. 966. — Linn., S. N., 42e édit. (1766), t. 1, p. 332. SYLVIA STAPAZINA, Temm. Man. 1re édit. (4815), p. 137. SAXICOLA STAPAZINA, Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 239. ÆNANTHE STAPAZINA, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 199, fig. 4, vieux mâle, — fig. 2, femelle. SAXICOLA STAPAZINA, Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 1, p. 486. — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867),t. 4, p. 454. SAXICOLA ATROGULARIS, Dubois, PL, col. des Ois. de l'Europ., 2e série, t. 4, pl. 56. De passage en automne dans les environs de Toulouse; quelques couples restent l'été, sur nos montagnes nues et rocailleuses pour s’y reproduire; nous n’en voyons aucun en R. niche accidt. hiver. Il est très-difficile de tirer ces oiseaux à portée de fusil ; il part de très-loin et se laisse difficilement approcher. Aude. Il arrive au printemps, recherche les endroits arides pour se reproduire; émigre en sep- tembre. A. R. niche régult. Ariège. On le voit dès Je mois de mai dans les parties élevées et arides; repart en septembre. T. R niche régul!. M Hérault. Assez répandu dans ce département de fin avril à fin septembre, principalement dans les 4 garrigues de Vendre. C. niche régul!. Hautes-Pyr. On le trouve sur plusieurs points arides et élevés de ce département; et pendant la belle sai- > û son. A. C. niche régult. . | Tarn. Sur quelques points arides et de mai à fin sep- À tembre. T. R. niche régul!. Pyr.-Orient. Sur les parties élevées et désertes, pendant la belle saison. A. C. niche régult°. 79. — TRAQUET OREILLARD. — SAXICOLA AURITAN | Temm. ViTiFLORA RUFESCENS Briss. Ornith. (4760), t. 3, p. 457. SAXICOLA AURATA, Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 241. 1203 — …__ ÆNANTHE ALBICOLLIS, P. Roux, Ornith. Prov, pl. 200, vieux mâle. SAXICOLA AURITA, Degland, Ornilh. Europ. (1849), t.1, p. 488. — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 455. — Dubois, PI. col. des Ois. de l'Europ., 2e série, t. 4, pl. 57. …. Vit, en été, dans les lieux les plus retirés et les plus arides . de nos Pyrénées. …. Nous le voyons rarement à son passage dans les environs T. R. niche accilt. de Toulouse. Aude. De passage accidentel en automne. T.T.R. ne niche pas. Hérault. On le trouve depuis mai à fin septembre dans les lieux arides, tels que les garrigues de 4 Vendre. PC: nichetréeul® - Pyr.-Orient. Arrive vers les premiers jours de mai, repart : courant septembre. P. C. niche régult. 2e TRAQUET. — RUBETRA (Linn. ex Briss.) Plumage en dessus varié de taches longitudinales 80. — D CUÊT TARIER. — SAXICOLA RUBETRA. | Mey. et Wolf. . SaxicoLA RuBETRA, Mey. et Wolf., Tasch. der Deuts (1810), t. 1, p. 252 b. SxLviA RuBETRA, Temm. Man., re édit. (4815), p. 139. _ SAXxICOLA RUBETRA, Temm. Han. 2e édit. (1820), t. 1, p. 244. ÆNANTHE RUBETRA, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 203, mâle adulte. SAXICOLA RUBETRA, Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 493. PRATINCOLA RUBETRA, Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (4867), t. 4, p. 461. — Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg.., 1€ série, t. 4., pl.163. Le rarier, Buff., pl. Enl. 678, f. 2, mâle, sous le nom de Tarier. … Toute l’année, la plaine ou les moyennes hauteurs de notre département, recherche les endroits laissés en friche et arides; T. C à la vue de l’homme, il perche sur les branches mortes des broussailles ou à l'extrémité des haies le long des chemins. niche régult, Aude. Arrive dans ce département en mars, passe l'été, | repart fin octobre. A. C. niche régult. Ariége. On le voit dès le mois de mars pour repartir cou- rant octobre. C. niche régult. — 204% — Gers. On le trouve depuis le mois de mars jusqu’en octobre. C. niche régul!. Hérault. Il arrive dans ce département en mars et repart en novembre. . C. niche régult. Hautes-Pyr. 11 habite ce département pendant toute la belle saison. | Tarn. Ilarrive dans le moisde mars, passe l'été et repart fin octobre. Tarn-el-Gar. Arrive courant mars et quitte ce département en octobre. T. C. niche régult. Pyr.-Orient. On le voit du mois de mars au mois de novembre dans ce département. T. C. niche régult. T A. C. niche régul!. T . C. niche régult. 81. — TRAQUET RUBICOLE. — SAXICOLA RUBICOLA Temm. ex Linn. MoTAGILLA RUBICOLA, Linn. S. N., 12€ édit. (1766), 1. 1, p. 332. SYLVIA RUBICOLA, Temm. Man., 17e édit. (4815), p.140. SAXICOLA RUBICOLA, Temm., Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 440. la sortie du nid. SAXICOLA RUBICOLA, Degland, Ornith. Europ. (1849), 1. 1, p. 495. PRATINCOLA RUBICOLA, Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867); t. 4, p. 462. — Dubois, PI, col. des Ois. de la Belg., 1e série, t. 4, pl. 64. Le rraquer, Buff., PI. Enl. 678, fig. 4, sous le nom de Traquet. Sédentaire toute l’année dans tout le département, sauf les niche régult 4 grandes hauteurs de nos Pyrénées; hante presque toujours la et de bonne lisière de nos bois, le bord de nos routes et chemins bordés TC Mr pl de broussailles et de haies où il perche sur les plus hautes © + son nid-d branches au moindre bruit qu'ilentend; cependant peu crain- les derniers üf; il se laisse facilement approcher. jours de mars Aude. Sédentaire toute l'année dans les parties arides 4 des bois, des routes et autres lieux. A. C. niche régult Aridge. En été, les coteaux et endroits en pente, en hiver 4 les plaines. T. C. niche régult. Gers. Un peu partout, où sont des parties incultes et arides. T. C. niche régult. — 205 — Hérault. Dans toutes les parties dénudées de végétation E sérieuse et où sont des arbustes maigres et 1 rabougris. l aules-Pyr. Dans toutes les parties basses des montagnes, en @ été. On rencontre ce Traquet principalement sur les | moyennes hauteurs de ce département. Tarn-el-Gar. On le trouve dans les clairières et lisières des « grands bois pendant l'été. Pyr.-Orient. Toute l’année et un peu partout où la végétation esi peu active. GENRE XXXIIL. LUSCINIA (Cuv. ex Linn.) #. SYLVIA LUSCINIA, Temm. Man. 2€ édit. (4820), t. 4, p. 195. V4 — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 244. | LE ROSSIGNOL, Buff., pl. Enl. 645, t. 2 *1 ‘ | _ Arrive vers la deuxième quinzaine d'avril, se répand dans ous nos bois, parcs et jardin:, où il est très-commun ; il n est pas rare de rencontrer, dans un jardin de peu d’ étendue leux et trois rossignols, et, quand on se trouve à la campa- ie dans le mois de mai, par une nuit calme, claire et où la ine brille, on entend leur chant toute la nuit et de tous côtés. Mm\dirait qu’ils se répondent entre eux. Le Rossignol nous quitte vers le milieu de septembre; il est très-rare d'en rencontrer dans les premiers jours d’octo- bre, et, si on en voit quelques-uns, ce sont ceux qui passent en descendant du Nord de la France. T. C. niche régult. A. C. niche régul. T. C. niche régult. T. GC. niche régult. T. C niche régult. RUBIETTE. — ÆRITHACUS (Cuv.) li LES ROSSIGNOLS. — PHILOMELA (Linn.) Queue légèrement arrondie unicolore, doigts externes et internes égaux. 82. — RUBIETTE ROSSIGNOÏI. — ERITHACUS " Type du genre PHILOMELA (Sw. et Luscinia Ch. Bonap.) = MoraciLca LuScnIa, Linn. $. N. 19 édit. (4766),.1. 1, p. 328. Là Eriraacus LUScINIA, Degland, Ornith. GS (4849), t. 4, p. 499. — PHiLOMELA LUSCINIA, Degland et Gerbe, Ornilh. Eur. (4867), t:14 D. 431. “ERiTHACUS LUSCINIA, Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., A7 série, t. 4, pl. 69. T.T.C. niche régult. — 206 — Aude. Il arrive courant mars, une grande partie reste l'été, 1l repart en septembre. T. C. niche régult, Aridge. Il paraît dès le milieu de mars et repart en sep- tembre. T.T.C. niche régult. Gers. Il passe toute la belle saison dans les bois, parcs et jardins de ce département. T.T.C. niche régult. ; Hérault. Il arrive commencement de mars pour partir fin septembre. T. C. niche régult. Hautes-Pyr. On le voit dans toutes les vallées et plaines de ce département pendant toute la belle saison. T. C. niche régult. Tarn. Il arrive en mars, passe l'été et part courant sep- tembre. T.T.C. niche régult. Tarn-et-Gar. Il arrive en mars, passe l'été et part courant sep- _ tembre. T.T.C. niche régult. Pyr.-Orient. Il arrive commencement de mars pour partir fin septembre. T. C. niche accidt. 83. — RUBIETTE PHILOMÈNE. — ERITHACUS PHILOMELA (Degl). LuscintA Mayor, Briss. Ornith. (1760), t. 3, p. 400. SYLYIA PHILOMELA, Temm. Man., 2° édit. (1820), t. 1, p. 196. ErITHACUS PHILOMELA, Degland, Ornith. Europ. (1849), 1. 1, p. 501. | PniLomeLa Mayor, Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4°, p. 432. ErtTHACUS PRILOMELA, Dubois, PL. col. des ois. de l’Eur., 2€ série. t. 4, pl. 62. Observé accidentellement dans les environs de Toulouse. Je trouvai un nid de cel oiseau, le 29 mai 4864, et fus frappé de la grosseur des œufs; je me mis à observer, et je pus me 4 R procurer la femelle; je reconnus le Rossignol Philomèle; ‘ depuis lors, je l'ai rencontré, mais de loin en loin et au pas- sage de fin août. niche accidt. Aude. Accidentellement observé et au passage d’au- tomne. T. R. ne niche pas. Ariége. Je ne connais qu'une capture authentique. T. R. ne niche pas. üers. Je me suis procuré les œufs de cette espèce pris dans ce département, près Lombez. T. R. niche accidt. Hérault. Ce Rossignol arrive courant mars, repart en sep- tembre. P. C niche régult. Tarn-el-Gar. Je connais deux captures opérées au passage d’au- tomne. T. R. ne niche pas. Pyr.-Orient. Arrive en mars, passe la belle saison et repart fin septembre. A. R. niche régult ane 2 LES ROUGE-QUEUE. — RAUTICILLA (Brehm). D baie, bicolore, les deux rectrices médianes étant d’un brun noir dans leur plus grande k. étendue. . — RUBIETTE ROUGE-QUEUE. — ERITHACUS Ê PHÆNICURUS (Linn.) * Type du genre RUTICILLA (Brehm), PHÆNICURUS (Swains). EL. PHÆNICURUS, Linn. $. N, 42e édition (1766), t. 4, p. 335. SuLvia PHÆNICURUS, Temm. Man., 2° édit. (1820), t. 4, p. 220. ee. — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 209, mâle; — 210, femelle. ERTTHACUS PHÆNICURUS, Degland, Ornilh. Europ. (1849), t. 4, p. 502. RuriLA PHÆNICURUS, Degl. et Gerbe, Ornilh. Europ. (1867), t. 4, p. 438. — : Dubois, PI, col. des Ois. de la Belg., 1'e série., 1. 1, pl. 65. Le ROSSIGNOL DE MURAILLE, Buff., PI. Enl., 351, f. 4, mâle, — f, 2, femelle. L'été, les moyennes et grandes hauteurs de nos Pyrénées, es endroits où il y a des roches éboulées et aussi les s tours abandonnées. C’est du sommet de ces vieux édi- esou de l'extrémité d’un rocher nud et isolé qu'il fait re son chant, pendant que la femelle couve. T.:0:+:nicherrépgult. u printemps, à son arrivée, il recherche les prairies hu- les et les lisières des bois; en automme, et au momeut de part, il fréquente les nes endroits qu'au printemps, us quitle courant octobre. Passe en automne ct au printemps ; Ceux qui res- tent l'été. habitent les parties les plus éle- vées. T. C. niche régult. Pendant tout l'été, il habite les hautes montagnes, en hiver les plaines. T. C. niche régult, De passage en automne et au printemps. T., C.. ne niche pas. a De passage en automne et au printemps. À. C. ne niche pas. €: s-Pyr. Arrive en avril, gagne les rochers escarpés pour y passer l'été; en automne descend dans la 3 plaine. À. CG. niche régult. _ De passage en automne et au printemps. A. C. ne niche pas. et-Gar. De passage en automne et au printemps. T. C ne niche pas. Orient. Arrive zu printemps, repart en novembre. À. C. niche réguit. — 208 — 85. — RUBIETTE TITHYS. — ERITHACUS TITHYS. Lath. ex Linn. MoTAGiLLa ERITHACUS, Linn. S. N, 12e édit. (1766)}, t. 4. p. 335. SyLviA TiTys, Lath. Ind. (1790), t. 2, p 512. — Temm. Man. 2e édit. (1820), t. 1, p. 218. _— P. Roux, Ornith. Prov., pl. 208. f. 1, mâle, en été, — f. 2, femelle dans la même saison. Eniraacus Tirays, Degland, Ornilh. Europ. (1849), t. 4, p. 504. RuriciLza Tirays, Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 440, RuriciLLa ATRATA, Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 4e série, t. 4, pl. 66. Arrive dans les environs de Toulouse vers les premiers jours d'avril, se dirige sur les Pyrénées et s'élève jusqu'aux % C plus grandes hauteurs. mois Cet oiseau est très répandu parmi ces immenses cahos de que hiche régult. 2 . . A ’ x roches éboulées qui sont sur les bords du lac d'Oo-ainsi l'espèce qu'au port de Venasque. RÉ En automne, il regagne la plaine de nos environs et nous quitte vers le 45 octobre au plus tard Aude. Arrive en avril, gagne les hauts sommets, repart fin septembre. A. C. niche régult, Arige. On le rencontre en avril, niche sur les Pyrénées, part courant septembre. A. C. niche régult. Gers. Arrive en automne, une partie hiverne pour repartir au printemps. P. C. niche régult, Hérault. Arrive en septembre, passe l'hiver et repart au printemps. A. C. niche régult. Hautes-Pyr. En été, les hauts sommets, en automne les plai- nes. C. niche régult. Tarn. De passage en automne et au printemps. P. C. ne niche pas. Tarn-elt-Gur. On voit le Rouge-Queue au printemps et en au- | tomne, P. C. ne niche pas. Pyr.-Orient. En été, les rochers élevés et déchirés, en automne les plaines. A. C. niche régult. à — 209 — 3. LES ROUGE-GORGE. — RUBECULA (Briss.) | - Queue à peu près égale, unicolore, toutes les rectrices terminées en pointe et légèrement échancrées à leur extrémité, sur les barbes externes. 86. — RUBIETTE ROUGE-GORGE. — ERITHACUS | RUBECULA (Degl. ex Linn.) Type du genre RUBECULA (Briss.) ‘1 —…. MorAGILLA RUBECULA, Linn. S. N., 12c édition (1766), t. 1, p. 337. JA RUBECULA, Temm. Man. , œ édit. (1820), t. 4, p. 215. É — P. Roux. D. Prov., pl. 206. … Eniracus RUBECULA, Degland, Ornith. nl (1849), t. 4, p, 509. f D: FAMILIARIS, Degl. et Gerbe, Ornilh. Europ. (1867), t. 4, p. 429 _ Enraacus RUBECULA, Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 1e série, t. 1, pl. 68. — LE ROUGE-GORGE, Buff. PI. Enl. 361, f. 1. 4 Sédentaire toute l’année; en été, les grandes forêts de la Haute-Garonne ; il s'approche, en automne, des fermes, des habitations, même jusque dans les villes en‘hiver, et lorsque T. C. niche régult. le froid est très-intense, il n’est pas rare de le voir entrer dans lés maisons, sans paraître s'inquiéter de la présence de l'homme. Aude. Sédentaire, les bois on montagnes l'été, les jar- dins et la plaine en hiver. T. C. niche régult. Ariége. Sédentaire, les bois en montagne l'été, les jardins ‘RICO de la plaine en hiver. T.T.C. niche régult. Gers. Toute l’année, mais principalement l'hiver. T.T.C. niche peu. Lérault. Sédentaire, en été les grandes forêts, en hiver les jardins. A. C. niche régult. autes-Pyr En été, dans toutes les moyennes hauteurs boi- 4 sées ; en hiver, les jardins et vergers, A. C. niche régult. arn. Les grands bois l’été, les environs des fermes et is jardins en hiver. A. C. niche régult, amwet-Gar. Très-répandu en hiver, bien moins en été. T.T.C. niche régult, Jr-0rient. Les grandes forêts pendant l'été, les jardins en hiver. T. C. niche régult. 14 87. — RUBIETTE GORGE-BLEUE. — ERITHACUS — 210 — Queue égale, bicolore, 4. LES GORGE-BLEUE. — CYANECULA (Brehm). CYANECULA (Degl. ex Briss.) CyaNECULA, Briss. Ornith. (1760), t. 3, p. 443. SYLVIA SUECICA, Temm. Man. 2e édit. (4820), t. 4, p. 216. jeune mâle. ERITHACUS GYANECULA, Degland, Ornith. Eur. (1849), t. 1, p. 540. CyANECULA SUEGICA, Degl. et Gerbe, Ornit. Eur. (1867), t. 1, p. 434. ERiTRACUS CYANECULA, Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 4€ série, t. 4, pl. 67. La GorGe-BLEu, Buff. PI. enl. 361, f. 2; pl. 600, f. 1, mâle sans tache, f. 2, femelle f. 3, jeune. 4 De passage seulement en automne et au printemps ; à ces époques, elle recherche les endroits très-fourrés et frais, tels que les broussailles, les oseraies de nos ramiers et les maïs de fourrage où il est très-difficile de la voir pour la tirer. Aude. Ariége. Gers. Hérault. Haules-Pyr. Tarn. Tarn-et-Gar. Pyr.-Orient. De passage en automne et au printemps. De passage régulier, mais en petit nombre, en septembre et avril. De passage en septembre et avril, mais toujours en petit nombre. On la voit arriver courant septembre et avril. De passage non régulier en automne et au prin- temps. De passage régulier, mais en petit nombre, en septembre et avril. De passage régulier, mais en petit nombre, en septembre et avril. Arrive au printemps mais disparaît bientôt, repasse en automne. P. Roux, Ornith. Prov., pl. 207, f. 1, mâle adulte, f. 2, moitié du: “ k ‘4 ne sais pas M qu'elle ait M niché. ne niche pas. ne niche pas. ne niche pas.M ne niche pas.M ne niche pas. — 211 — 88. — A. RUBIETTE SUÉDOISE. — ERITHACUS SUECICA (Schleg). LuSCICOLA CYANECULA ORIENTALIS, Schleg, Revue, 1844, p. 32. ErrrHacus suecica, Degland, Ornilh. Europ. (1849), t. 4, p. 513. CxanEcULA SUECICA, Del. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 434. Errrnacus sugcica, Dubois, PI. col. des Ois. de la Belg., 1"e série, t. 1, pl. 67. Quelques rares sujets se mêlent à l'espèce précédente dans - ses migrations du Nord au Midi, et fréquentent les mêmes - lieux; un sujet de cette variété, qui fait partie de ma collec- T. R. ne niche pas. » tion, à été capturé le 10 novembre 1870, dans les ramiers - du Moulin-du-Château, dans le rayon de l'octroi de la _ ville. _ Aude. Observée rarement et au passage d'automne et avril. T.T.R. ne niche pas. . Gers. Je ne connais qu’une capture et déjà ancienne. T.T.R. ne niche pas. … Hérault. Très-peu observée dans ce département. T.T.R. ne niche pas. D Tarn. Très-rare et encore au passage d'automne. T.T.R, ne niche pas. … Pyr.-Orient. Très-peu vue dans ce département. T.T.R. ne niche pas. FAUVETTES. — CURRUCÆ. ire SECTION. SYLVIES OU FAUVETTES VRAIES. — SYLVIÆ (Scop.) Front et dessus de la tête arrondis. GENRE XXXIV. ACCENTEUR. — ACCENTOR (Bescht.) “39. — ACCENTEUR ALPIN. — ACCENTOR ALPINUS. Bechst ex Gmel. MoraciLLa ALPINA, Gmel, S. N,. (1788), t. 4, p. 957. Accentor ALPINUS, Bechst. Nat, Deuls (1802), t. 3, p. 700. _— Temm. Man., 2e édit. (4820), t. 4, p. 248, — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 204, — 212 — AccENTOR ALPINUS Degland, Ornith. Europ. (1849), t, 4, p.518. — Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (1867), t, 4, p. 466. _— Dubois, PL. col. des Ois. de la Belg. 1'e série. t. 4, pl. 70. LA FAUVETTE DES ALPES, Buff., PI. En]. 668, f. 2. Pendant toute la belle saison, habite les hauts sommets des environs de Luchon et Saint-Béat; au mois de juillet 1869 j'en ai trouvé un grand nombre en partant de l’hospice qui fait face au port de Venasque, me dirigeant vers le pic de l’'Enté- cade, dans des parties où on rencontre une masse de rochers C- niche régult. éboulés ; il descend en automne dans la plaine des environs de Luchon, et sitôt que les froids viennent intenses, il dispa- raît pour se diriger vers les pays plus chauds; jene l'ai jamais rencontré dans les environs de Toulouse. Aude. Observé très-rarement dans ce département. T.T.R. ne niche pas. Aridge. En été, les hauts sommets déserts des Pyrénées de l'Ariége. G niche rézult. Hérault. Très rarement rencontré dans ce département. T.T.R. ne niche pas. Hautes-Pyr. On le trouve pendant toute la belle saison sur | les hauts sommets arides et dénudés. A. C. niche régult. Tarn-et-Gar. Je ne puis citer qu’une capture que j'ai pu cons- later. T.T.R. ne niche pas. Pyr.-Orient. On le trouve rarement, mais toujours sur les hauts sommets. A. R. niche régult. 90. — ACCENTEUR MOUCHET. — ACCENTOR MODULARIS (Temm. ex Linn.) MoraciLLa mopuLaris, Linn. S. N., 12e édit. (1766), t. 1, p. 329. ACGCENTOR MODULARIS, Temm. Man., 2e edit. (1820). t. 4, p. 249. — P. Roux, Ornith. Prov., pl. 205. _ Degland, Ornilh. Europ. (1849), t. 1, p. 520. PRUNELLA MopuLaRIs, Degl. et GerLe, Ornith. Europ. (1867), t. 4, p. 468. ACCENTOR MODULARIS, Dubois, PL. col. des Ois. de la Belg., 17e série, t. 4, pl, 74. La rAUvETTE D'Hiver, Buff. PI. enl. 615, f. 4, femelle, sous le nom de Mouchet Pendant la belle saison, habite les grands bois des moyen- nes hauteurs de nos Pyrénées, en hiver se répand dans la plaine, et nous le voyons jusque dans nos grands jardins ; mais, où nous le trouvons le plus abondamment, e’est dans les grands ramiers de Bracqueville et du moulin du château narbonnais, aux portes de Toulouse. “1 T. C. niche régult. — 213 — Aude. En été, les vallées élevées, en hiver, les jardins de la plaine. T. GC. niche régult. Aridge. Se montre dans toute la plaine en hiver. T. C. ne niche pas. Gers. Arrive en novembre, une partie reste l’hiver, É. repart fin février. T. C. ne niche pas. Hérault. On ne voit cette espèce que pendant la saison froide. P. C. ne niche pas. « Hautes-Pyr. Se reproduit sur quelques points élevés et en hiver dans la plaine. A. C. niche réguli. Tarn. Arrive en novembre, repart fin février. T. C. ne niche pas. Tarn-et-Gar. On ne le trouve que pendant l’hiver. A. C. ne niche pas. . Pur. “Orient. Se reproduit sur quelques points élevés; en 1 ; hiver, on le trouve dans les parcs, ramiers et parties fourrées de la plaine. T. C. niche régult. SYLVIENS. — SYLVIINÆ. GENRE XXXV. FAUVETTE. — SYLVIA (Scop.) 1° LES FAUVETTES PROPREMENT DITES SYLVIA. 91. — FAUVETTE A TÊTE NOIRE, — SYLVIA ATRICAPILLA (Scop. ex Linn.) Type du genre MONACHUS (Kaup). MoraciLLa ATRICAPILLA, Linn. S. N., 12e édit. (1766), t. 1, p. 332 | SYLVIA ATRICAPILLA, SCOP., An. I, Hist. nat. (1769), > 229. — Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4. p. 201. — P. Roux, Ornith. Prov., pl. Pl 84. La ROUSSEkOLLE, Buff., PI. Enl. 513. Cette Rousserolle arrive vers les premiers jours d'avril, fré- quente les ramiers et les mares pourvus de jones et roseaux où elle établit son nid, et nous quitte fin août; si on rencon- tre quelques sujets plus tard, ce sont ceux de passage et qui viennent du Nord. Aude. Arrive au printemps, recherche les lieux pourvus de plantes aquatiques ; repart courant sep- tembre. Aridge. On la voit d'avril en septembre, recherche les parties marécageuses. Gers. On rencontre la Rousserolle depuis le mois d'avril à courant septembre. Hérault. Arrive en avril pour partir en septembre; très- commune à l'étang de Vendre. Pi niche régult. M niche régult. M niche régult. niche régult, niche régult. — 223 — Hautes-Pyr. On trouve peu cette espèce dans ce départe- ment. On voit arriver la Rousserolle Turdoïde en avril et partir en septembre. Tarn-et-Gar. C'est toujours en avril qu’arrive cette espèce pour partir en septembre. Pyr.-Orient. Elle arrive en avril, recherche les endroits frais et humides; repart courant septembre. Tarn. 4102. ROUSSEROLLE EFFARVATTE, niche régult. niche régult. niche régult. niche régult. ——— CALAMOHERPE ARUNDINACEA (Boie ex Gmel.) MOoTACILLA ARUNDINACEA, Gmel. S. N. (4788), t. 1, p. 992. SYLYIA ARUNDINACEA, Temm. Man, 2e édit. (1820), t. 1, p. 134. CALAMOHERPE ARUNDINACEA, Boie, Isis (1822), p. 972. SyLviA STREPERA, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 227. CALAMOHERPE ARUNDINACEA, Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 572. Arrive dans la Haute-Garonne vers le 15 avril, recherche, dès son arrivée, les endroits marécageux où elle s'établit et y passe toute la belle saison; elle nous quitte commencement septembre. Aude. On trouve l’Effarvatte, d'avril au mois d'octobre. Ariége. Elle arrive fin avril, commencement de mai, pour partir en octobre. Gers. Répandue dans toutes les parties marécageuses, et pendant toute la belle saison. Hérault. Arrive dans les derniers jours d'avril et repart en octobre; très-commune à l'étang de Vendre. Hautes-Pyr. On trouve cette espèce dans les parties humides de la plaine de ce département, et en été. Tarn. Sur quelques points de ce département, et de mai , en octobre. Tarn-ek-Gar. On la trouve, pendant la belle saison, dans les lieux où poussent les plantes aquatiques. Pyr.-Orient. Arrive fin avril dans ce département, repart fin octobre. C. Degl. et Gerbe. Ornith. Europ. (1867), t. 1, p. 546. Dubois. PI. col. des Ois. de la Belg., 4re série, t. 4, pl. 80. niche régult. niche régult. niche régult. niche régult. niche régult. niche régult. niche régult. niche régult. niche régult. 103. — ROUSSEROLLE VERDEROLLE. — SYLVIA PALUSTRIS, Temm. Man., 2e édit. (1820), t. 4, p. 492. — 224 —- CALAMOHERPE PALUSTRIS (Boie). CALAMORERPE PALUSTRIS, Boie, Isis (4826), p. 972. SYLVIA PALUSTRIS, P. Roux, Ornith. Prov., pl. 227 bis. CALAMOHERPE PALUSTRIS, Degland, Ornith. Europ. (1849), t. 4, p. 574. — . Degl. et Gerbe, Ornith. Europ. (4867), L. 4, p. 518, SYLVIA PALUSTRIS, Crespon, Ornith. du Gard (1840), p.117. CALAMOHERPE PALUSTRIS, Dubois, PI, col. pl. 82, f. 4. Arrive en même temps que l'espèce précédente et recher- che les mêmes endroits. Cependant je l’ai rencontrée dans les roseaux qui poussent au bord de la Garonne, dans les ra- miers du Moulin-du-Château, et n’ai jamais trouvé l'Effarvatte que dans les grandes flaques d'eau dormantes ou peu couran- tes. Aude. Ariége. Gers. Hérault. Hautes-Pyr. Tarn. Tarn-el-Gar. Pyr.-Orienlt. Arrive en mars, passe l'été et repart fin septem- bre. Passe toute la belle saison dans ce département. On y rencontre peu cette espèce. On rencontre la Verderole en mars pour repartir fin septembre; très commune à l'étang de Vendre, près Béziers. Très-peu observée dans ce département. Ce n’est qu'en été qu'on rencontre celte espèce. On la trouve pendant toute la belle saison, mais rarement. Elle arrive en mars pour repartir fin sep- tembre. des Ois. de la Belg., Are série., t. 14 - niche regult. . niche accidt. niche régult. . niche régultt. niche accidt. niche régult. niche accidt. niche régult.. niche régult. 7 — 225 — Séance du 12 mars 1873. Présidence de M. le D' Gourpox. La Société reçoit : 1° Bulletin de la Réunion des officiers, 8 mars. 20 Bulletin de la Société d’acclimatation, mars à août 1867, novembre 1868 ; mai 1870 ; mars à décembre 1372. 90 Procès-verbaux des séances de la Société littéraire, scientifi- que et artistique d’Apt , 2° série, 1. [er. Lo Mémoires de la Société d’émulation du Jura, 1871-2 , Lons- le-Saulnier, 1872. 5o Comptes-rendus de l’Académie des Sciences, 3 mars 1873. 60 Lettre de M. de Courrèges, remerciant la Socitté de sa nomination comme membre correspondant. M. le D' Gourpon communique la Note suivante : Aperçu sur la géologie de la région de Rennes-les-Bains (Aude). . La station de Rennes-les-Bains forme, au sud de Parron- dissement de Limoux (Aude), une région aussi intéressante par ses sources thermales que par l'aspect pittoresquement accidenté de son sol. Souvent visitée, eile a été l’objet, à diverses reprises, des études de divers géologues distingués, - Picot de Lapeyrouse, Dumortier, d’Archiac, Levmerie, et en particulier de notre regretté collègue H. Magnan, qui a appliqué à l’ensemble du pays, comme partout, sa méthode lumineuse d'exploration. Ces différents travaux présentent toutefois, à l'égard du territoire particulier de Rennes, une lacune assez notable qui m'avait été signalée par Magnan lui-même; lacune qu’ex- pliquent dans une certaine mesure, le caractère accidenté du pays, la diversité de nature, d’étendue et d’inclinaison de ses assises géologiques constitutives, affectant dans leur 45 — 226 — ensemble une irrégularité au premier aspect indéchiffrable. Aussi, jusqu’à présent n'exisle-t-il aucune coupe statigra- phique exacte de cette petite région. La seule qui ait été essayée et que l’on doit à d’Archiac remonte à une ving- taine d’années (1). On trouve daus cette notice une descrip- tion détaillée et exacte des différentes couches qui peuvent être observées dans la localité, une énumération assez com- plète des fossiles qu'elles renferment. Mais elle ne donne aucune idée des rapports respectifs des couches, non plus que des accidents de terrains multipliés auxquels toute cette région doit sa physionomie si caractéristique; accidents d’ailleurs, offrant par eux-mêmes d'autant plus d'intérêt à préciser qu'ils se lient d’une manière directe. à l’origine et au mode de distribution des eaux minérales qui abondent dans la station. Là était donc un point à éclairer, une étude à com- pléter. La tâche m’a tenté, et malgré ma faible compétence en cette matière, j'ai cru pouvoir profiter d’un séjour de quelques semaines, que j'ai eu l’occasion de faire à Rennes pendant l'été de 1872, pour essayer de résoudre, par ur nouvel examen du terrain, ce petit problème de géologie locale. Afin qu'on puisse plus nettement apprécier le résultat des observations que j'ai à présenter, un coup d'œil géné- ral sur l’orographie et la géologie du pays est C’abord nécessaire. ART. 1. COUP-D'OEIL GÉNÉRAL SUR L'OROGAPHIE DU TERRITOIRE. Le territoire de Rennes, qui occupe la partie la plus méri- dionale du département de l'Aude, forme en même temps la partie la plus occidentale des Corbières, ensemble de montagnes d'un caractère orographique tout spécial, et n (1) Bull. de la Soc. géol. de France, séance du 23 janvier 4854. ï É à \ Li ALTER CUTEES (Hg1)— COUPE NE-S.0. DU MONT CARDOU (less de vanstionA LA FORËT DE FANCES (Chaine de S* Antoine) , s passant par Rennes-les-Bains. " BDs VAE A PM eee Torétde Fanges Fee he du es te reg s : É de Bezu E É : 4 Lit de > : la Blanque A Ecoéte superieur Terrain Tertiaire { p Nümmulitique, Calcnesuilifographen te Girummen, : É. : ouding Cres Maries rouges NE SUpÉTIEUT À Ë AAVASNE ANA NNAN PS = — + res D 2 | armes bleues 222 UE Z A ee Ca Ch Turomen Ter Crétacé Moyen CalCaITO A RUIStES 4 FRERE (Bis, 2) COUPEL N: S. PASSANT PAR LE PIC DE BUGARACH. Albier : luferieur Aptien Chaine de S*Antone Pic de Busarach Linas Col\de Capela hit de la Salz Les Crouzils Masside Monthoumet Néocontier ï Î °Les Capitaines 3 Terrain Jurassique Trias Terrain de Transition CrantduterranPrimondial (7 FX N AAA SANS | AN ST 3: | NL MA { Coupes au 50,000 ième ) 1 (Fig.3) = COUPE D'ENSEMBIE N:S. MONTRANT LA SÉRIE DES TERRAINS CRÉTACÉS DU MASSIF DE MONTHOUMET A LA CHAINE DE LESQUERDE. Chänede requete Chaine deMSS Antoine Soulétée ChanedeMonthoumet Sautdetenuniet (Fis.4) = COUPE N:5. ENTRE LES DEUX BRANCHES DE L'EXTREMITÉ DE LA CHAINE DE MONTHOUMET. Rennes Coustaussal de Chéteau La Puyade Alet Massif d'Alet . Etmoux 4 Lai à ÈS COUPE NN E - S.S.0. DU TERRITOIRE DE RENNES-LES-BAINS, passant par les établissements thermaux. (Echelle au 10 000€) NE Hameau de Jandou Lit de Moulin. Coume-Sourde Village de Lit de la Salz Bac dela Barrière Sommet de $ Mont Cardou é lé Blanque Mffau. (5301) RenneslesBains : Riviëre plane E É Source ! 2 SouTCE Source ; (564n) À duCerde É duBain Fort du Ban dela Reine Parc: LEGENDE nes COUPES Diluvium des Vallées COUPE PARALLÈLE A LA COUPE CI-DESSUS, passant par le Bain - Doux. Eocë ÿ Terrain Tertiaire SRG SENS Nummulitique Calcarre Suflithograph Carunnien. une ouding Grès Marnes rouges 5 Source (e ès dE du Bain-doux Sénoruien. { — ï Fe Marnes biens. Calcaire à Echnodèrmes … à Terr.Crétacé , Moyen [ren pa aRudistes = De = Cénomanien: Lx Albien a = — luferieur Es SES ne : : a : | Jerram Jurassique : Trias Terrain de Transition Grant duteranPrmordial Ha a (ICoupes au 50, 000 ième) x L ” A . ES af, | : - d + = - » y ù 4 : Pas s | . à + = L] LL: — 227 — dont on ne retrouve point l’analogue dans la chaine des Pyrénées. Ces montagnes, généralement peu élevées, sont presque toutes à une seule inclinaison, principalement tour- née vers le S. S. O., ce qui fait ressembler la surface du pays, suivant une comparaison de d'Archiac, à un parquet dont toutes les dalles auraient été soulevées d’un même côté, et que l’on peut se représenter encore comme un sol horizontal, fracturé en un grand nombre de points, et dont toutes les parcelles se seraient inclinées dans le même sens par l’abaissement de leur bord méridional. Le groupe de montagnes de la région de Rennes en particulier, que ne distingue aucun nom d’ensemble, participe de la forme générale de ce système monta- gneux. Il offre toutefois ce caractère spécial de se trouver compris entre deux groupes assez considérables de monta- gnes formant les deux principales chaînes qui s'élèvent dans les Corbières, et que d’Archiac décrit sous les noms de massif de Monthoumet et de chaîne de Saint-Antoine de Galamus. Massif de Monthoumet. Sous ce nom, tiré de celui d’un village qui en occupe à peu près le centre, d’Archiac dési- gne un groupe montagneux formant une zone, allant de l’est à l’ouest, de 46 kilomètres de long sur 12 kilomètres de largeur, et se terminant à l’ouest, sur la rive droite de PAude, entre Alet et Rennes, par deux branches distantes, à leur extrémité, d’une dizaine de kilomètres et laissant entre elles un intervalle occupé par une large plaine ondulée dont la petite ville d’Arques forme en quelque sorte le centre. Par sa situatiun, ce massif forme une ligne de partage qui coupe ‘toute la partie du département située à l’est de la rivière l'Aude, en deux régions très inégales, l’une au sud, s'étendant jusqu’à la chaine de Saint-Antoine, d’une largeur N. S. de 10 kilomètres environ; l’autre au nord, d’une étendue quatre à cinq fois plus considérable. Constiluées par des terrains de transition (Cambrien et Silurien), ces montagnes — 228 — se présentent sous l'aspect de cônes arrondis au sommet, à pentes très-régulières, souvent assez rapides, et couvertes de pelouses très-uniformes d'aspect, principalement au bord méridional du massif. ‘ Chaîne de Saint-Antoine de Galamus. Exactement dirigée, comme la précédente, de Fest à l’ouest, cette chaine com- prend, à son extrémité O., les grands escarpements de la forêt des Fanges, que coupent les gorges de Pierre-Lis, et se continue vers lest, dans une étendue de plus de 50 kilomètres. Elle forme des pentes abrupites, la plupart infranchissables, et qui ne peuvent guère être traversées qu'au col de Saint-Louis, à l’est de la forêt des Fanges. Cette chaine, dont la largeur ne dépasse pas 2 à 3 kilo- mètres, el souvent même est moindre, sert de limite aux départements de l'Aude et des Pyrénées-Orientales. Sa crète et sa pente méridionale sont formées par un seul système calcaire plongeant au sud. Sa pente nord, souvent coupée de grands escarpements, est constituée par les têtes de ces mêmes couches et les effleurements de l'étage inférieur. La chaîne de St-Antoine de Galamus, simple et nette- ment délimitée au sud, est prolongée au nord par de nom- breux appendices qui la relient plus ou moins au massif de Monthoumet. Un de ces appendices se détache, entre Camps au nord et Prugnanes au sud, à l’ouest du défilé de PAgly, sous la forme d’une crête rocheuse, dirigée N. N. O. et venant se terminer au pic de Bugarach, massif isolé, de 1231 mètres d'altitude, qui s'élève brusquement au-dessus de la chaîne qui l'entoure, et forme en queique sorte le point culminant des Corbières. Ses formes anguleuses, sa cime dépouillée lui donnent un aspect particulier, qui tranche au milieu des sites à lignes prolongées particuliers au pays. Du sommet äe Bugarach, qui domine au loin la contrée environnante, la vue embrasse un horizon qui atteint pres- que 40 lieues de rayon. Vers l'est, dans la direction de Soulatge, on aperçoit les montagnes de Tuchan. Au sud, se montre surtout la longue ligne formée par la chaine de — 229 — Saint-Antoine, au-delà de laquelle apparaissent, en outre, deux crêtes appartenant à la chaine d’Ayguebonnes et de Lesquerde, que forment, à une distance seulement de 5 à 6 kilomètres, une série de tronçons alignés parallèlement à la chaine de St-Antoine, et offrant tout-à-fait les mêmes carac- tères. Vers l'ouest, on aperçoit une série de rides régulières presque reclilignes, tranchantes, que domine au sud la longue ligne noire de la forêt des Fanges, d’une altitude d'environ 4000 kilomètres. Ces rides, du sud au nord, vont en diminuant progressivement d’élévation. On distingue ainsi successivement, en partant de l’est de la forêt, 1° la crête allant de St- Louis à St-Julia, atteignant 7 à 800 mètres; 2° à l’ouest, les crêtes de St-Just et de St- Ferriol, de 8 à 900 mètres ; 3° en avant de celles-ci, la crête de Bézu et la métairie du Mas, de 7 à 800 mètres., au nord desquelles apparaissent, sous une altitude moindre, les montagnes du territoire de Rennes, venant butter contre le Cardou, leur point culminant au nord, et appartenant à l’ex- trémité occidentale du massif de Monthoumet. Une autre crête, pen prononcée, mais continue, placée au nord du pic de Bugarach, offre la même direction que les précédentes. Toutes ces crètes plongent invariablement au sud et figurent, dans leur ensemble, les vagues immenses d’une mer houleuse, qui se rapprocheraient ensemble et parallè- lement d’un rivage situé vers le N.-E. Toutes sont recon- naissables, à leur relief, à une grande distance, et offrent une teinte claire, une surface presque dépourvie de végétation, des escarpements abruptes, souvent verticaux, tournés vers le nord, avec des talus au midi plus réguliers et moins arides. Placées entre les deux principales chaînes que nous venons de décrire, limitées à l’ouest par la rive droite de l'Aude, à l'est par les montagnes de Tuchan, les montagnes de Rennes sont allongées, comme tout le système, de louest à l’est, mais sont mains élevées que celles qui les entourent. Dans — 230 — les environs des Bains, au sud et à l’ouest, notamment, elles paraissent couronnées de reliefs saillants constitués par des grès à escarpements curieusement découpés et offrant des formes aussi bizarres que variées. Le territoire de Rennes, en particulier, se distingue, dans cet ensemble, par sa forme régulièrement excavée ; il présente l’aspect d’une sorte de cuvette à fond arrondi, également visible de toutes les hauteurs environnantes, et dont la partie moyenne, la plus basse, correspond au point d'émergence des eaux minérales. C'est en cette partie que le terrain parait comme coupé, du sud au nord, par le lit de la Salz, rivière salée, naissant au pied de l'escarpement que forme la crète s'étendant au no-d de Bugarach et que l’on franchit au col de Capela. De ce point jusqu’à Rennes, le cours de la rivière suit une direction à peu près E.-0. Un peu au-dessus du village la Salz se mêle à la Blanque, petite rivière d’eau douce venant de l’ouest, et prend alors la direction sud-nord. C’est sur ses bords que setrouvent construits, d'abord le village de Ronnes-les-Bains, qu'il faut distinguer du village même de Rennes, situé sur la montagne, à l’ouest et à quelques kilo- mètres de distance de la station thermale ; puis, les établis- sements de bains eux-mêmes, au nombre de trois, distants les uns des autres de quelques centaines de mètres. ART. 2. CONSTITUTION GÉOLOGIQUE DU PAYS. Bien que suffisamment caractérisées en elles-mêmes, les montagnes de Rennes, au point de vue géologique, sont intimement liées à l’ensemble des Corbières ; ce ne sera donc pas sortir de notre sujet que de donner d’abord, pour en faciliter l'exposé, une idée générale de la constitution géolo- gique de ces montagnes, qui forment, à elles seules, toute la partie méridionale du département de l’Aude. — 231 — $ 1. Terrairs constitutifs des Corbières. Principalement constituées par les divers étages de l’épo- que Crétacée, les Corbières permettent de reconnaître, dans les divers points de leur étendue, un ensemble de couches dont voici la série générale, telle qu'elle résulte notamment des recherches de d’Archiac et surtout de H. Magnan, dont nous n'avons pu mieux faire que d'accepter la classification et les descriptions principales. Voici, d’ailleurs, en réunissant les divers éléments fournis par l’étude de l’ensemble du pays, comment il est possible de constituer la série géologique des Corbières : Terrains modernes et quaternaires................s.e ss soso nescesosooos so a moyen MibcRP A2 NA EE LE. M T Ï jaire......... ’ x 1 Du rUarre Éocène supérieur......... rate E? inférieur MN URMUMÉIQUESS +222 harrnee . Ei J Garumnien.., G ei (oroupe dAlet. P RSR Jar és . C3b Sénonien { élage inférieur... C3a Pürtnien" PP. ses O0 | Crétacé moyen : Cénomanien.....… D sas TRS C?a Torrgins ADien.:s dx sémesh dote Cic MIÉMOUTS., (0 ADUIBx. «emule nueaie 01 $ Néocomien. ....… RCA UNIES Cia secondaires | Jurassique } Oolithe 6t Lilas... meer Trias. tort. root een ee OR NENE I EN EMI ILE ELELLELX) T Terrains de transition | Silurien et Cambrien..…........,. 4 \ Terrain primitif L'Gragit.. sc aude — 232 — Sans nous arrêter aux dépôts modernes et quaternaires du fond des vallées, non plus qu’au terrain miocène ou molasse (calcaires plus ou moins grossiers et coquillers, marnes diverses, dépôts d'eau douce), et à l’éocène (pou- dingue de Palassou, grès de Carcassonne, etc.), qui entou- rent à l’est, au nord et à l'ouest, les sédiments tertiaires plus anciens qu'ils recouvrent en stratification concor- dante, et dont ils partagent l’inclinaison ainsi que les divers accidents, voici les principaux caractères que l’on peut assigner aux terrains particuliers à la région que nous étudions. 4° Terrain Nummulitique E!. — Groupe carac- térisé par la présence des Nummulites, N. atacica Leym., N. globulus Leym., mais composé de roches très-différen - tes. Fort important dans l'Aude, ila été divisé par d’Archiac en trois étages assez bien caractérisés. Etage supérieur. Calcaires jaunes ou gris; marnes et grès jaunâtres ou brunâtres, à Nummulites, alternant avec des psammites, des grès fins et grossiers diversement colo- rés, des poudingues et marnes sans fossiles. Puissance très- variable. Etage moyen. Calcaires, grès marneux et marnes bleues, caractérisés, à la partie supérieure, par les mêmes Nummuli- tes, la Turritella imbricataria ELm., la Turbinolia sinuosa Brg., etc., etc. et, à la partie inférieure, par la Lucina cor- barica Leym. Puissance, plus de 109 mètres. Etage inférieur. Calcaires d’un blanc grisâtre ou bleuâtre de nuances diverses, souvent en plaquettes, compactes, très-durs et peu altérables, avec Milliolites principalement, qui en forment le caractère saillant, et qui contiennent, en outre : des Nummulites, PAlveolina subpyrenaica Leym., en abondanwe ; l’Ostrea gigantea Dubois, le Conoclypeus conoideus Agass., etc. Ces calcaires renferment parfois, aussi, quelques fossiles du Crétacé, Ostrea vesiculuris Lm., — 233 — Hemiaster nasutulus Sorig., Venus lapeyrusana, etc., et, dans certains cas, sont mêlés à des marnes gypseuses. 2 Garumnien G. — Cet étage, le plus élevé de la Craie supérieure, recouvert par le calcaire à milliolites, est représenté par une formation lacustre importante, particu- lière aux départements de la Haute-Garonne, de l'Ariége et de l’Aude, et reconnue par M. Levymerie, qui lui a donné son nom actuel, comme correspondant à la formation marine constituant le terrain Danien (craie de Maëstricht), que l'on trouve daus les Hautes et Basses-Pyrénées et dans plusieurs autres régions. Get étage se compose de plusieurs assises : A9 A la parte supérieure, calcaires compactes gris, roses- clairs ou jaunàâtres, à cassure esquilleuse, devenant parfois sublihographiques , fréquemment siliceux ou mélés de nodules avellanaires de même nature, souvent d’une teinte plus foncée, et renfermant des Physes, des Lymnées, des Paludines, des Cyclostomes, des graines de Chara. _ 2° À la parhe moyenne, grès à gros grains, fortement colorés en rouge ou jaunâtres, peu épais et peu solides, et passant communément à des poudingues multicolores ou à des brèches calcaires à petits fragments pisolithiques ou cariés, avec sables et argiles souvent ligniteuses. On y trouve des débris de Ga utiene. de Tortues, la Cyrena garum- nica, ec. 3° A la partie inférieure, bancs épais d’argiles sableuses, rouges et panachées, qui donnent aux terrains très répan- dus où on les observe une teinte rouge des plus remar- quables, «et aux collines, dont elles constituent les pentes, un aspect particulier par la régularité des talus, leur conti- nuité, leur surface dénudée, ravinée et dépourvue de végétation (d’Archiac). » | Ces marnes alternent souvent avec les deux assises supé — 234 — rieures du mème étage, et dans les Corbières, notamment, contribuent surtout à donner au Garumnien la grande épaisseur qu'offre ce lerrain dans celte région (4). 3° Sénonien C5. — Offre deux étages distincts, une première assise de grès et une assise de marnes bleues. ls Etage supérieur C3 b (grès d’Alet). Constitué par des bancs épais de grès quartzeux, blanchâtres, jaunâtres ou rosés, plus ou moins zonés, micacés, friables, schistoïdes ou psammitiques, renfermant quelquefois du kaolin, avec quelques fossiles difficilement déterminables, appartenant aux genres Pecten, Vénus, Mitylus, Cardium, et des emprein- tes végétales ramifiées. Ces grès, très variables d'aspect, d’ailleurs, passent par- fois, soit à un sable blanc, à gros grains, ou à un grès sans solidité, soit à des grès gris foncés, calcarifères, à grains très fins, jaunâtres ou bleuàtres à l’intérieur avec quelques points noirs, à cassure esquilleuse, droite, anguleuse ou largement conchoïde. Ces grès sont exploités en divers points ; tels sont ceux que l’on trouve sur la route de Rennes-les-Bains, entre la Source-du-Pont et le Bain-Noux. Cette assise est partagée en bancs épais de 0,50 à 1®,50 d'épaisseur, et dont les plus élevés dominent le (1) Ce terrain Garumnien ne forme pas une couche d’une épaisseur partout égale ; manquant dans la partie occidentale de la chaîne, il ne dépasse pas, dans la Haute-Garonne, 150 mètres, et atteint ensuite, par une progression croissante, 4 à 500 mètres dans l’Ariége, et 5 à 600 mètres dans les Corbières où il acquiert son maximum de développe- ment. Ces différences d'épaisseur et l'absence de ce terrain dans l'Ouest peuvent s'expliquer en admettant quese sont produits, pendant la période crétacée supérieure, des mouvements du sol qui ont fait émerger les parties médiane et orientale de la basse chaîne, et desquels sont résultées des excavations recouvertes ensuite par des lacs d’eau douce, pendant qu’à la même époque, des sédiments marins, continuation de la période crétacée, se déposaient dans les Hautes et Basses-P yrénées. — 235 — paysage des environs de Rennes, ainsi que de toute la contrée à l’entour (1). 2 Etage inférieur G3a (marnes bleues). — Marnes ou argiles calcaires d’une teinte gris bleuâtre plus ou moins foncé, compactes Gu psammitiques, pyriteuses par places, quel- quefois ligniteuses, sableuses ou micacées, passant à une sorte de grès noirätre. Entrecoupées de lits minces, discontinus, formés d'un grès calcarifère compacte, gris foncé et d'argile brunâtre endurcie, ou bien de bancs plus minces de grès gris à grains très fins ettenaces, elles sont souvent entremêlées de rognons &e composition variable, tantôt de même nature que les bancs précédents, tantôt for- més d'une marne ferrugineuse brune, micacée, où d’un carbonate de fer impur, zoné. Au contact de ces marnes et des grès supérieurs, on observe fréquemment une a'ter- nance de plusieurs bancs de grès et d'argile schisteuse bleue. - Ces marnes contiennent, en bien des points et souvent en abondance, les fossiles suivants : Ostrea vesicularis, Anan- chytes ovata, Inoceramus cripsi, Î. regularis, Aminonites gallo-villensis, des fucoïdes, et notamment la nombreuse série des fossiles du moulin Tiffau, la station la plus remar- quable de cet étage. 4° Turonien C2 b. — Calcaires divers mêlés de grès siliceux, jaunâtres ou rougeûtres, et d’argiles plus ou moins (1) Dans lAriége occidentale, la Haute-Garonne, les Hautes et Basses- Pyrénées, cet étage s'offre sous l'aspect de calcaires jaunes-nankins ou grisätres, souvent à grains de quartz, et renfermant parfois de nombreux fossiles de la craie de Maëstricht, notamment : Orbitolites socialis, Hemipneustes radiatus, Nerita rugosa, Ostrea larva, Janira strio- costata , etc. Ce même étage, dans les Corbières, réuni au Garumniem, constitue ce que M. d’Archiac avait appelé le Groupe d'Alet, et dont il formait la base du tertiaire. Mais la présence, au-dessas de ce groupe, dans la Haute-Garonne et l’Ariége, de couches contenant des fossiles crétacés, doivent faire ranger le groupe entier dans la Craie supérieure. — 236 — micacées, et atteignant une puissance totale d'environ 200 mètres. Le développementauquel arrivent ces calcaires dans l'Ariége orientale et surtout dans l'Aude, permettent d’éta- blir, dans cette formation, au moins deux étages. 4° Etage supérieur CG? b? (calcaire à Echinodermes). Calcaires gris, bleus ou jaunâtres, quelquefois roses, durs, compactes, à cassure finement esquilleuse, généralement noduleux, séparés par des marnes endurcies jaunâtres, for- mant de nombreux fragments mêlés de sable, cylindroïdes, faciles à détacher. Ces calcaires, formant des bancs épais de 4 à 5 mètres, ainsi que les assises marneuses qui les séparent, renferment en abondance ces fossiles variés bien connus dans les collections, principalement des Echinoder- mes, Micaster brevis, M. distinctus, M. Matheroni, Echino- corys ovala, ainsi que de nombreux Mollusques, Spondylus spinosus, Janira quadricostata, Cyprina Boysü, etc. a. 2 Etage inférieur. c?b1 (calcaire à Rudistes). Calcaires gris, jaunâtres ou brunâtres, solides, assez épais, souvent sableux, et tournant au grès calcarifère, alternant avec des marnes grises, sableuses ou schisteuses, ou des bancs épais de grès rutilants ou jaunâtres. Ces calcaires sont surtout caractérisés par la présence de nombreux Rudistes ( Hip- purites, Radiolites ), mêiés à des Cyclolytes et à des Polypiers en nombre considérable. Le calcaire à Rudistes se rencontre spécialement au lieu appelé la montagne des Cornes, où la roche tout entière est formée par ces fossiles accumulés. La présence, au milieu du calcaire à Rodistes, de bancs plus ou moins épâis de grès non fossilifères, analogues au grès du Sénonien, avec lequel on pourrait les confondre, si l’on ne tenait compte que des caractères pélrographiques, est un fait remarquable qui montre l'importance de la place occupée par le grès dans toute la formation crétacée supérieure. 5° Cénomanien C? a. — Etage principalement cons- titué, dans l’ensemble de la chaine pyrénéenne, par un puis- — 237 — sant conglomérat (conglomérat de Camarade de Magnan), plus ou moins incohérent, offrant parfois des blocs énormes de terrains plus inférieurs, avec leurs fossiles propres, ce qui a pu donner lieu à des erreurs sur l’âge véritable de cette formation. A sa partie supérieure, ce congiomérat alterne avec des couches schisteuses psammitiques , et quelquefois passe à un poudingue bréchoïde solidernent cimenté ; il est recouvert par des dalles gréseuses à empreintes végétales ( fucoïdes), des grès sablonneux, des argiles micacées, des roches détri- tiques, plus ou moins mêlées à des couches de calcaires gris ou bleuâtres, durs, avec diverses fossiles caraciéristi- ques : Exogyra columba , Janira quinquecostata , Naulilus Charpentieru , Cclontes semi-globosa , Gaprina adversa, Ostrea carinata, etc. Puissance totale de près de 800 mètres, mais se rédui- sant, dans les environs de Rennes, aux couches calcaires fossilifères qui en constituent la mince assise supérieure. _ Les divers étages que nous venons d’énumérer se suc- cèdent en stratification concordante, qui se maintient malgré de nombreuses lacunes ou les failles qui interrom- pent fréquemment la continuité des couches. Au-dessous se succèdent, en stratification discordante, les divers étages de la Craie inférieure qui, sans entrer directement dans la constitution géologique de la région que nous étudions, s’y “rattachent en quelques points. Ces terrains, dont l’étude a fait l’objet principal des travaux de Magnan dans la région des Corbières, se trouvent, d’après notre regretté collègue, constitués ainsi qu'il suit : G Albien. C'c. — Etage puissant, atteignant, dans les Pyrénées et les Corbières, près de 1500 mètres, ct formé de trois assises principales : Etage supérieur. Schistes terreux, gréseux , jaunâtres , rougeàtres, souvent comme ophitisés, avec petits bancs de — 238 — calcaires cà-et-là ; schistes noirs, un peu micacés, passant à des schistes ardoisés. Pas de fossiles. Epaisseur considé- rable, non encore déterminée. Etage moyen. Couche épaisse de calcaires compactes , gris, bleuàtres, marmoréens, à caprotines et à fossiles empâtés indéterminables ; avec brèches à grands éléments, des calcaires marmoréens blancs et roses. Puissance, 500 mètres. Etage inférieur. Calschistes gréseux et schistes verdâtres ou noiràtres , rougissant par décomposition , avec bancs résistants de calcaires tenaces, siliceux, un peu gréseux. Fossiles nombreux ; d’abord, vers le haut, les Ammonites milletianus, À. Mayorianus, Turritella Vibrayana, Trigonia Fitioni, Pecten Dutempli, etc., puis, à 150 ou 200 mètres plus bas, des Belemnites minimus, Nucula bivirgata, N. pectinata, Plicatula radiola, Discoidea conica, etc., mélan- gés avec quelques espèces de l'étage inférieur : Cidaris pyrenaica, Echinospatangus collegniü, Caprotina Lonsdali , Orbitolina, etc. 7° Aptien. C! b. — Calschistes et schistes noirâtres, alternant avec des calcaires de même couleur, à grains fins, souvent fétides, entremêlés de calcaires gris, bleuâtres, veinés, marmoréens, etc. Fossiles abondants, notamment : Belemnites semi-canaliculatus, Ostrea aquila, O. macroptera, Terebratula prælonga , Rynchonella lata , R. unciformis , Terebratella Delbosü, Cidaris pyrenaica, Diplopodia Mal- bosii, Orbitolina conoïdea, O. discoïdea, Caprotina Lonsdalü, Serpula, etc. — Puissance : de 150 à 200 mètres. 8° Néocomien C! a. — Calcaires gris ou bleuûâtres, compactes, marmoréens, comme corrodés à l’extérieur par les eaux ; et calcaires plus ou moins fétides renfermant, en certains bancs, de nombreuses caprotines (C. Lonsdaliü), de petits Ostrea, des Polypiers, des Oursins (Cidaris pyre- . — 239 — naica), la Terebratula sella, des Nérinées, etc. — Puissance, 300 à 400 mètres. Au-dessous de cette assise, existent les terrains juras- siques, représentés par l'Oolithe, le Lias et le Trias, et qui n'apparaissent que dans certains atfleurements isolés ; puis le terrain de transition (Silurien et Cambrien), formant, dans le département de l'Aude, l'étage le plus inférieur de la série, et constitué par des calcaires et schistes d’un gris bleuûtre ou noirâtre d’un caractère assez uniforme. S 2. Disposition statigraphique des divers terrains. Tel est l’ensemble des couches géologiques que l’on peut observer dans les Corbières. Ces couches, par suite des dislocations et perturbations qui se sont produites à diverses époques et ont sensiblement affecté le relief du terrain en interrompant ainsi la succession régulière des phénomènes sédimentaires, sont loin d'offrir, dans Îles diverses régions, une distribution parfaitement uniforme. En général, les dépôts modernes et quaternaires seuls n’ont point été dérangés de leur position première, tandis que les terrains secondaires et tertiaires ont tous été plus ou moins disloqués et se sont affaissés d’une manière inégale, de manière à ne conserver que dans quelques points isolés la trace de leur constitution primitive. Le caractère général de ces affaissements, qui se sont accompagnés de nombreuses failles et ont eu pour résul- tat de rompre tous les rapports réguliers des couches, est de s'être produits principalement par le bord méridional des parcelles dissociées des terrains, d’où ces pentes uni- formes au sud buttant contre desescarpements, qui forment, en quelque sorte, le caractère saillant de ces terrains. Cet ensemble, d’ailleurs, est comme dominé par lexis- tence du massif de Monthoumet, appartenant au ter- rain de transition, et contre lequel, au nord et au sud, viennent butter les couches constitutives du sol. Quant à — 240 — celles-ci, ce que lon remarque, en premier lieu, cest qu'elles appartiennent presque exclusivement aux forma- tions les plus récentes du Tertiaire inférieur et du Crétacé, les étages plus profonds n’apparaissant qu’à de rares intervalles et notamment à la base des principaux escar- pements où on les voit effleurer avec plus ou moins de régularité. Pour se faire une idée exacte de cette disposition, il y a lieu de distinguer toutefois le terrain situé au sud et le terrain situé au nord du massif. Terrains situés au sud du massif de Monthoumet. — Pour concevoir le caractère et les rapports de ces terrains, il faut se reporter d’abord à la chaine de Saint-Antoine de Galamus (PI. [, fig. 3), formant la limite sud du département de l'Aude. Gette chaine est constituée dans toute sa lon- gueur par le Crétacé inférieur reposant, en concordance, sur les brèches foncées et les dolomies fétides de l’Oolithe, lesquelles reposent elles-mêmes, en discordance, sur des roches de Trias (calcaires veinés, cargneules, marnes gyp- seuses colorées, formant le muschelkalk). Les couches, beaucoup plus puissantes, de la craie inférieure, qui forment la partie principale de la montagne, sont inclinées au sud, et se montrent, du néocomien à l'albien, de plus en plus verticales, jusqu'à la chaine de Lesquerde, au sud de laquelle elles reposent sur ie granit, après avoir reparu dans un ordre inverse, Ce qui atteste, entre les deux chaines, un profond enfoncement, avec pli en S de tout le sytème et principalement comblé par les couches devenues verticales de lalbien inférieur. Dans cette direction, les couches parallèles du néocomien de la chaine de Saint Antoine atteignent 400 mètres de puissance. Elles constituent également, en grandi partie, la bande nord de la chaine de Fat Elles sont recouvertes par les couches très fossilifères de ’aptien, et surtout par l’albien qui forme la presque tota- lité du fond de la vallée comprise entre les deux chaines, et — 2k1l — vers le milieu et au bord Sud de laquelle se trouve Saint- Paul de Fenouillet. Ces mêmes terrains se continuent vers l'Ouest, et consti- tuent les principales collines qui s'étendent jusqu’au bassin de Quillan, fermé, au S.-0. et au N., par de hautes monta- gnes de calcaire à caprotines (aptien), tout l’intérieur du bas- sin et son côté oriental appartenant exclusivement à l'étage inférieur, à Exogyra sinuata (néocomien). Au Sud des gor- ges de Pierre-Lis, jusqu’à Axat et au-delà, les deux étages alternent en formant le sol si accidenté du pays. Ils appa- raissent, dans leur ensemble, sous forme de schistes noi- ratres et de calcaires gris foncé à caprotines, à plongements divers, et reposent au sud sur le terrain de transition ou le granit. Les mêmes terrains reparaissent à l'est du départe- ment de l'Aude, mais beaucoup plus au Nord, où ils for- ment, en plongeant au S.-E., les montagnes de la Clape et la chaine de Fontfroide. Au nord de la chaine de Saint-Antoine, la nature des terrains change tout-à-coup. Dans toute la longueur et au pied de la chaine se montrent les couches plus ou moins irré- gulièrement affaissées du Crétacé moyen et du Crétacé supé- rieur également inclinées au sud, sous une faible pente, et occupant tout l’intervalle compris entre cette chaîne et le massif de Monthoumet, sur lequel eiles FARREont en stratifi- cation discordante. ‘Ces couches successives (Cénomanien C?a, Turonien C2b, marnes sénoniennes Ca, grès d’Alet C3b), composées de roches détritiques, se recouvrent l’une l’autre en concor- dance parfaite, — la première, C?a, représentée par un calcaire à Caprinella reposant sur le terrain de transition, — jusqu’à la moitié de la distance, à peu près, qui sépare les deux montagnes. Plus au sud, des failles multiples font reparaïitre le Céno- manien et le Turonien, sous des inclinaisons diverses, jusqu’à la chaine de Saint-Antoine, contre laquelle ils buttent en discordance. 16 — 242 — Ces couches sont encore interrompues, le long du versant nord de la chaine de Saint-Antoine, par les divers appen- dices dépendants de cette chaîne et qui offrent la même constitution géologique. Tel est, notamment, le massif de Bugarach, formé en grande partie par le calcaire à Caprotines (crétacé inférieur), reposant sur les couches dolomitiques de l’oolithe supérieure. (PI. I, fig. 2.) Ce mème calcaire forme les rides parallèles si visibles du sommet du pic, ainsi que la portion moyenne de la ride plus septentrionale qui domine le vallon (col de Capela) et de la base de laquelle, — constituée par des marnes mélées à du gypse blanc, rouge ou gris verdâtre, accompagnées d’argiles à teintes verdâtres, — nous avons vu que s'échappe l’eau salée de la rivière la Salz. A la base même du pic, s'étend la vallée de Bugarach, dont le fonds est en entier constitué par le calcaire à Echi- nodernes C2b?, qui vient butter, toujours en plongeant au sud, contre la base oolithique des soulèvements du Crétacé inférieur qui limitent la vallée dans cette direction. En allant vers l’ouest, on voit dominer surtout les grès du Sénonien (grès d’Alet), qui se montrent principalement sur les territoires de Granes, de Jandou et de Rennes, où ils forment les escarpements remarquables, inclinés au S. Ô. qui donnent à tout le paysage son aspect de murailies er ruines. , En dehors de l’espace compris entre les deux grandes chaines, le Crétacé moyen n'offre dans les Corbières qu’une faible importance. Ainsi on ne retrouve le Turonien que dans un espace limité, sur le versant occidental de Ja chaine de Fontfroide, entre Saint-Martin et Saint-Pierre, à gauche de la route de Narbonne à La Grasse, où il forme un système d'environ 350 mètres d'épaisseur, composé de grès bruns ferrugineux, de psammites gris et rouges, de calcaires gris ou blanchâtres, remplis d’hippurites et de radio- lites, et plongeant au N. E. en s'appuyant contre les calcaires néocomiens. A1. De cet ensemble de caractères, en tenant compte surtout de ceux observés au sud du massif de Monthoumet, résulte la preuve de nombreuses érosions et dislocations, les uns ayant précédé, les autres ayant suivi la formation de la Craie supérieure et que l’on peut résumer ainsi : 1° Formation de la Craie moyenne et supérieure, qui reposant en stratification discordante sur la Craie inférieure, et se montrant presque entièrement composés de roches détritiques (grès et conglomérats), parait être le produit des dénudations éprouvées par la Craie inférieure, à laquelle, ainsi, les agents d’érosion semblent avoir enlevé, selon l'esti- mation de H. Magnan, plus de 1,000 mètres de couches. 20 Affaissement de toute la surface comprise entre la chaine de Saint-Antoine et le massif de Monthoumet, et qui s’est continué jusqu’à amener, au nord, la Craie moyenne au contact du terrain de transition; et, au sud, la sépara- tion de ce même terrain du Crétacé inférieur, par une lon- gue faille, dirigée est-ouest, dont la lèvre méridionale en relief constitue la chaîne de Saint-Antoine, ainsi que les quelques crêtes avancées, comme celle de Bugarach, qui en dépendent. 3° Affaissement, au sud de la chaine de Saint-Antoine, entre cette chaîne et celle de Lesquerde, du Crétacé infé- rieur lui-même, qui s’est effondré par le milieu en faisant basculer au nord et au sud la base des couches et en ne laissant subsister, dans l'intervalle, que les couches supé- rieures du système, qui ont dû prendre, dans ce mouve- ment, la direction verticale qu’elles offrent encore. Terrains situés au nord du massif de Monthoumet. — Dans cette région, le terrain offre des caractères différents. Les couches, toutes plus récentes que celles observées au sud du massif, et, de plus, inclinées au nord, sont exclu- sivement constituées par le Garumnien et le Tertiaire inférieur. On peut les étudier, soit dans la partie comprise entre les deux branches du massif et formant la plaine — 244 — d'Arques, soit au nord du massif d’Alet, où elles se con- tinuent, dans la même direction, jusqu’à la limite du département. \] La plaine d’Arques (PI. I, fig. 4), que borne au sud une ligne passant par Couiza, Coustaussa, Arques, et qui s'étend, au nord, jusqu’à Alet , est essentiellement constituée, dans sa plus grande partie, par le Garumnien, reconnaissable à sa couleur rouge, due aux couches nom- breuses d’argiles rouges qui forment ce terrain et qui donne un aspect si remarquable à toute cette plaine quand on l’examine des hauteurs environnantes. Le terrain nummulitique, qui recouvre en concordance le Garumnien, s'y montre aussi en plusieurs points, mais sans beaucoup de régularité, les deux terrains paraissant avoir subi de nombreux remaniements. Les montagnes escarpées qui bordent la rive gauche de lAude, entre Alet et Lapujade, sont le point où l’on observe le mieux la succession de ces couches, qui viennent butter contre le bord sud de la branche septentrionale du massif. Là, se succèdent régulièrement, en dessous du calcaire à millioli- tes (nummulitique inférieur), d’abord les différentes couches du Garumnien , puis les grès du Sénonien. Cet ensemble constitue ce que d’Archiac avait appelé le Groupe d’Alet , dont le grès, qui en forme lassise inférieure, se prolonge à l'est jusqu'au delà de Véraza et d’Arques, et à l’ouest, par Brénac et Nébias jusqu'à Belesta (Ariége) et au-delà. . Vers le sud de la plaine d’Arques, apparaissent les mêmes assises, recouvrant l'extrémité ouest du massif de Monthoumet, qui a pour point culminant, au nord de Rennes, le pic de Cardou, que la Salz coupe, à sa base, du sud au nord, et qui se continue au-delà, vers l’ouest, dans la direction de Couiza, mais en s’abaissant de plus en plus, de façon à avoir disparu, avant d’arriver à l'Aude, sous les couches du Garumnien et du Nummulitique, qui plon- gent tout autour , au sud, à l’ouest et au nord. On peut ainsi suivre ces couches, — à partir des grands — 245 — escarpements du Crétacé inférieur qui s'élèvent, dans la direction sud de Rennes, en avant de la forêt des Fanges, et contre lesquels elles vont butter, — en passant par Saint- Ferriol, Esperazza, Campagne au sud, Couiza à l’ouest, et dans toute la plaine d’Arques , au nord; régions diverses où apparaissent les calcaires et les marnes rouges du Garumnien, sauf dans les points où ce terrain se trouve recouvert par les différentes assises du Nummulitique. Celui-ci constitue un groupe important, pouvant être facilement observé sur les deux rives de l'Aude , depuis Esperazza jusqu’auprès de Limoux, où il forme des assises inégales, à inclinaisons diverses participant des accidents du terrain, L’étage inférieur, essentiellement formé par le calcaire compacte à milliolites, forme d’abord le rocher isolé qui porte le village de Rennes ( PI. I, fig. # ), puis, en plon- geant au nord, la longue crête, séparée de ce rocher par la Salz coulant de l’est à l’ouest et par la route de Couiza à Arques, sur laquelle est construit le village de Coustaussa. On suit ces mêmes calcaires, plongeant au sud, et recouvrant les argiles rouges , sur les deux rives de PAude, à Couiza, puis à la butte de Luc, et sur les plateaux de la Caune et de Coussergue, à l’ouest d’Alet. Au nord de la branche d’Alet du massif de transition l’as- sise inférieure du Nummulitique reparaïit reposant sur le terrain de transition , le long de la route de Limoux, à l'entrée de la gorge Ant suit l'Aude. L'étage moyen, constitué par des marnes bleues et des calcaires, qui repose sur le précédent, est très réduit, quand on l’observe au nord du massif d’Alet, à Saint-Salivaire mais il se montre fort développé en face de Couiza, sur la rive gauche de l'Aude; là, une tranchéesur le bord dela route offre à découvert les marnes bleues à Turritelles, où lon peut recueillir, en peu d’heures, une abondante collec- tion des fossiles de cet étage. ‘On observe encore ces marnes, soit sur la rive droite — 246 — de l'Aude, soit, en remontant la Salz, jusqu’au moulin de Coustaussa, et en face de celui-ci, le long du chemin qui monte au village de Rennes. Quant à l'étage supérieur, il constitue, de Couiza à Espe- razza, les collines de la rive gauche de l'Aude, d’où il se prolonge , à l’ouest, jusqu’à Rouvenac. Il se montre éga- lement, au nord du massif d’Alet, sur les bords de la route de Limoux, jusqu'à Vindemies, Salles ” où il est recouvert par l’Éocène. A partir de Salles, au sud de Limoux, le terrain num- mulitique remonte vers le N. E., jusqu’au mont Alaric (au sud de Capendu ), et s'étend vers l’est dans le reste du département, où il n’est plus représenté que par places , recouvrant en concordance les marnes rouges du Garum- nien qui se succèdent inégalement de l’est à l’ouest, au nord du massif de Monthoumet. Le nummulitique, dans cette direction, se montre surtout au nord et à l’est de La Grasse, sur les deux rives de l’Orbieu, où se retrouvent les trois étages se succédant irrégulièrement avec des pentes dirigées ex différentes directions, selon les accidents du terrain. ART. 3. CONSTITUTION DES MONTAGNES DE RENNES. Ces notions d'ensemble exposées, nous pourrons main- tenant, d’une manière plus claire, nous rendre compte de la constitution des montagnes de Rennes. Nous remar- querons d’abord que ces montagnes, bien qu’appartenant par leur situation au système du sud du massif de Mon- thoumet, tiennent, géologiquement, des deux ordres de couches que nous venons d’examiner. Elles sont, en effet, recouvertes en partie par le Garumnien, dont la présence dans cette région s'explique, d’ailleurs, par la situation de ce groupe montagneux au sud de l'extrémité occidentale — 247 — du massif, autour de laquelle se succèdent les dépôts du Garumnien et du Nummulitique. En même temps on y reconnait les couches du Sénonien et du Turonien, aux- quelles elles s’unissent sous des inclinaisons et stratifications diverses plus ou moins confuses, et dont l'œil ne saisit point d’abord la succession régulière. La coupe de ces montagnes, donnée par d’Archiac, ne laisse point pressentir une semblable confusion. Toùs les terrains, en effet, s'y trouvent représentés en concordance, avec une pente un peu plus prononcée à mesure qu’on approche de la limite nord, et dans le texte qui accompagne cette coupe, il n’est nullement question des dislocations multipliées qui s’y font remarquer. Sans doute, l’auteur n’y aura vu qu’un accident sans importance et inutile à signaler. Mais on ne s'explique guère comment n'a pas été mieux appelée l'attention d’un observateur aussi sagace, à l’égard d’un fait à la constatation duquel le voisinage de sources minérales importantes donnait naturellement ün certain intérêt. Quoi qu’il en soit, voici ce que tout d’abord on peut constater quand on examine la disposition des couches par- ticulières du territoire de Rennes-les-Bains ( PI. I, fig. 1 ; PENIT fig. 1 et2). C'est, en premier lieu, et comme fait principal, la dis- cordance de ces couches avec celles de tout le territoire environnant , discordance qui se manifeste en allant du nord au sud, comme de l’est à l’ouest. Ainsi, au sud de Rennes, les couches inclinées au sud et principalement constituées par le Sénonien (grès d’Alet et marnes bleues), se succèdent, dans une assez longue étendue, en stratification régulière ; au centre du vil- _lage, ces mêmes couches qui, à l’est et à l’ouest du village, se continuent régulièrement, s'arrêtent et sont remplacées par des couches d’une autre nature, d’abord inclinées au sud, et qui deviennent ensuite horizontales, plongent même légèrement au nord; puis, non moins subitement, au — 9248 — nord du village, reprennent leur direction inclinée, sans offrir, toutefois, une égale uniformité de pente. Ce changement de direction est parfaitement visible sur les deux rives de la Salz, et en particulier sur le bord de la route, formant la rive gauche de celle-ci, et où les couches suivent la direction S.-N., de l’établissement du Bain-Fort à celui du Bain de la Reine, éloignés lun de l’autre d'environ 200 mètres. L'espace compris entre ces deux points extrêmes et que caractérise l'horizontalité des couches, offre de plus cela de particulier qu'il forme la partie la plus affaissée, le fonds, en quelque sorte, et la partie moyenne de l'espèce de cuvette qui constitue la surface du territoire de Rennes. La partie supérieure de ce massif surbaissé, appelée Les Escatades, constitue le Parc de l'établissement des bains. Ce fut précisément sur ce massif que je commençai par arrêter mon attention en vue d'en déterminer la nature géologique, qui me paraissait différer sensiblement de celle des terrains entre lesquels il se trouvait compris. Ainsi, tandis qu’au sud du village se succèdent régulièrement les grès et les marnes bleues du Sénonien, les couches du Parc paraissent offrir une composition beaucoup plus com- plexe. On peut constater ainsi l'existence, en commençant par le haut, des couches suivantes (PI. IT, fig. 4) : 1° Un banc de calcaire compacte, jaunâtre, à esquilles cristallines, peu fossilifère, de 2 à 3 mètres d’épaisseur.et recouvrant le sommet du Parc; 20 Un banc de poudingue multicolore, de près de 4 mètre d'épaisseur, cimenté à sa base par une sorte de gan- gue marneuse rouge, mêlée à un grès grossier rutilant ; 3° Dix à douze assises, alternantes, de grès calcarifères, jaunâtres, micacés, en bancs minces ou épais, à empreintes végétales, points noirs, et de marnes bleues ou grisâtres psammitiques ; épaisseur totale, 12 à 15 mètres ; 4° Une assise, de 3 à 4 mètres, de marnes bleues schis- 929 — | toïdes, entremêlée de quelques minces bancs de grès et apparaissant au niveau de la route ; 5° Un banc de calcaire noduleux grisâtre ou rosé, à traces de fossiles de l’étage turonien, formant les bords et le lit de la rivière. Ce qui me parut le plus digne de remarque dans cet ensemble de couches fut la présence du banc de calcaire jaune, que l’on trouve à sa partie supérieure, et qui man- que généralement sur les grès formant les escarpements voisins. La situation de ce calcaire, à un niveau bien infé- rieur à ceux-ci, laisse d’abord quelque doute sur son àge véritable ; mais son aspect jaunâtre ainsi que la présence du banc de poudingue sur lequel il repose, suffisent pour en établir la nature et démontrer que ce banc appartient au Garumnien. Quant aux couches inférieures à celui-ci, elles offrent exactement les caractères, d’abord du Sénonien, puis du Turonien qui en constitue la base. Le massif abaissé du Parc offre ainsi, en raccourci, les couches diverses, pressées, comme resserrées les unes con- tre les autres, de tout l'étage tertiaire supérieur et une partie du moyen, c’est-à-dire: le Garumnien (représenté par le calcaire jaune, le poudingue, les grès rutilants), le Séno- nien (grès d’Alet, marnes bleues), le Turonien (calcaires à Echinodermes et à Rudistes), toutes comprises dans cette faible épaisseur, comme si, dans l’affaissement qu’ils ont éprouvé, une grande partie des terrains avait disparu par une sorte d'érosion intérieure qui n’aurait laissé subsister que les couches les plus résistantes. Les couches offrent naturellement les mêmes caractères sur la rive droite de la Salz. Là, elles forment un escarpe- ment élevé, couronné par le même calcaire jaune, en bancs plus épais que ceux du Parc et qui reposent également sur un poudingue multicolore sous lequel apparaissent plusieurs bancs alternatifs de grès, de marnes, puis, à la base, le cal- caire turonien. Mais, tout-à-coup, à 200 mètres environ — 250 — vers l’est, le calcaire jaune s’interrompt et butte par une faille sud-nord, contre les couches marneuses régulière- ment inclinées du Turonien supérieur. Vers l’ouest, on voit ce même calcaire se prolonger à 300 mètres de distance, jusqu'au Bain-Doux ; en ce point, il se montre à un niveau très inférieur à celui des couches de grès et marnes du Sénonien qui au-delà s'élèvent et se superposent en stratification régulière. Au nord du massif, que limite assez exactement un coude que forme la rivière après l'établissement du Bain-de- la-Reine, on remarque encore ces mêmes couches; mais elles sont plus épaisses, atteignent une plus grande hau- teur, et enfin offrent une inclinaison au sud assez mar- quée. Le sommet de ce coteau qui domine, au nord, le village et le Pare, forme ce qu’on appelle le Bac de la Barrière, ou encore plateau de Rivière Plane. Sa surface, vers la partie la plus rapprochée du parc, est encore couverte par le cal- caire jaune du Garumnien. En allant plus au nord, vers le milieu à peu près du plateau, ce calcaire cesse brusque- ment ; il est remplacé par un grès grossier, rutilant, offrant une inclinaison plus prononcée et qui va butter sur le ter- rain de transition du Cardou. Ce coteau de Rivière-Plane, avons-nous dit, et comme on peut le voir sur la figure, est séparé du massif du Parc par le lit de la rivière qui, changeant de direction à partir du Bain-de-la-Reine, coule vers l’ouest depuis cet établisse- ment jusqu’au Bain-Doux, où elle fait un nouveau coude vers le nord, puis se remet à couler à l’ouest jusqu'à la source du Port, pour reprendre là son trajet plus ou moins sinueux vers le nord. La rivière qui sépare le Parc et le coteau de Rivière- Plane ne coule point exactement à la limite géologique de ces deux portions de terrain. Elle a creusé son lit sur les assises même du coteau, qui se trouvent ainsi entamées presque à leur bord, et dont, par suite, une portion très cho 2 Cat do nt 2 Ps RS nn à CE APE — réduite se voit sur la rive gauche de la rivière, le long de la route allant du Bain-de-la-Reine au Bain-Doux. Sur la rive droite, le terrain forme un escarpement offrant la succession la plus complète des couches du cré- tacé supérieur et du Turonien, savoir, en commençant par le haut : calcaire jaune compacte, poudingue, grés d’Alet, bancs alternant de grès, marnes bleues psammitiques ou Jaunes, calcaires compactes et noduleux à Echinodermes. Au bord de la route, sur la rive gauche de la rivière, on ne retrouve, de cet ensemble de couches, que le calcaire noduleux fossilifère du Turonien supérieur, calcaire contre lequel viennent butter les couches horizontales du massif du Parc. Ce même calcaire noduleux apparaît de nouveau après le second coude de la route, avant d'arriver à la source du Pont; mais il est recouvert alors par d’épaisses couches d'un grès calcarifère, en bancs épais, qui commencent à apparaitre au niveau du Bain-Doux, et se succèdent jus- qu'au-delà de la source du Pont. Au-dessous de ce calcaire se montre, et en ce point seulement (PI. If, fig. 2), formant un banc dont l'épaisseur ne passe pas 2 à 3 mètres, le calcaire du Cénomanien, grisâtre, esquilleux, très tenace, avec les fossiles carac- téristiques de cette formation. Il apparait sous l'aspect d'une bande dirigée S.-0.-N.-E., que l’on peut voir près de la source du Pont, sur les deux rives et dans le lit de la rivière. Il repose très probablement, en ce point, sur le terrain de transition. En avançant plus au nord, et en suivant le cours de la rivière, on rencontre des bancs d’un grès ferrugineux semblable à celui qui forme le sommet de Rivière-Plane, et qui résultent d’une inclinaison considérable, à l’ouest, de ces couches gréseuses, ainsi que de toutes les autres couches du Crétacé supérieur et moyen constituant celte partie du territoire. Revenant au sud du massif du Parc, nous retrouvons les — 252 — diverses assises du Sénonien, grès et marnes psammitiques, puis le Turonien, dont l'étage inférieur ou calcaire à Rudistes forme, au sud du village, le fond de la rivière, où il se relève en bancs épais inclinés à 18 à 20°. Sur la rive gauche, il arrive jusqu’au niveau de la route, où, en face du Bain-Fort, il forme un banc oblique qui butte contre les bancs de grès grisàtre constituant la partie sut tn du massif. En allant plus au sud, les couches se succèdent en strati- fication régulière ; ainsi, on peut observer, à partir du vil- lage, dont le calcaire à Rudistes forme le plan le plus infé- rieur : d’abord le calcaire à Echinodermes, puis un lit épais de marnes bleues fossilifères, formant tout le fonds de la vallée dans laquelle est ‘creusé le lit de la Salz, et qui se continue jusqu’au moulin Tiffau, à 1 kilomètre en amontde Rennes, où commencent les grès de l’assise supérieure. C'est dans ces couches marneuses supérieures que se ren- contrent avec le plus d’abondance les fossiles particuliers à cette assise. On les trouve encore très abondamment dans ie lit de la rivière, et sur la rive droite, à 100 mètres au- dessus du moulin, lorsque les eaux sont assez basses. Ces fossiles se montrent en moins grande abondance dans les couches inférieures de lassise, dont quelques-unes même semblent en être entièrement dépourvues. Il faut ajouter que ces coquilles, avec les polypiers qui y sont mélangés, sont très fragiles, comme calcinés, et ne peuvent être obtenus en bon état qu'avec beaucoup de précaution. D’Archiac en a donné une liste assez longue, dont le chiffre n’a pas été, depuis, beaucoup augmenté. Aux marnes bleues succèdent, en bancs nettement super- posés, les grès du Sénonien supérieur (1), coupés à 765 mètres plus loin par le lit de la Blanque, un peu avant sa (4) Cest un peu au-dessus du point de contact des grès avec les mar- nes bleues, en face précisément du moulin Tiffau, qu'on voit sourdre, d'un accident de rocher très marqué, la source froide ferrugineuse dite du Cercle. adore réunion avec la Salz, et sur la rive droite ou opposée de laquelle coule une source ferrugineuse (source Madeleine) recherchée des baïgneurs et à une distance, par la route, de 860 mètres de la source du Cercle. Sur cette même rive se relèvent, en escarpements considérables, ces mêmes grès, que recouvrent plus au sud, en pentes peu pro- noncées, les marnes rouges et les calcaires du Garumnien, lesquels ne cessent qu'aux premières rides du crétacé inférieur, qui bordent l'horizon en avant de la forêt de Fanges (PL. I, fig. 1). De divers côtés, au sud et à l'est de ce point principale- ment, on voit s'élever les grès du Sénonien, constituant ces hauts escarpements dont nous avons parlé, formés de bancs rompus, découpés en blocs énormes, en place au sommet des montagnes ou éboulés sur les pentes, et affec- tant les aspects les plus variés : de murailles en ruines, de dômes, de crêtes dentelées, etc. A l’est de Rennes, sur la rive droite de la Salz, le massif du Parc se prolonge, comme nous l'avons dit, avec ses cou- ches horizontales jusqu’à une distance d’environ 200 mè- tres marquée par une faille, après laquelle les couches se montrent dans leur succession régulière et leur inclinaison au S.-0. On peut suivre ainsi, du sud au nord, en partant _ du lit de la Salz, au harueau de la Bordeneuve, point où elle coule encore de l’est à l'ouest : D'abord, les bancs épais du grès d’Alet, forment de larges pentes arides ou à peine boisées ; Les marnes bleues psammitiques, particulières à la base de ce même étage ; Les couches variées, marneuses, bleues ou jaunes, les calcaires divers, du Turonien supérieur ou calcaire à Echinodermes, couches formant tout le terrain s’élevant à l’est: de Rennes, au bas et au sud de Montferrand, jus- qu'aux montages de Soulatge, et au milieu desquelles le coliectionneur peut recueillir une abondante moisson des fossiles caractéristiques de cet étage. — 254 — Enfin, l’assise inférieure du Turonien ou calcaire à Rudis- tes, offrant divers aspects, gris ou rosé, compacte ou nodu- leux, le plus souvent d'un gris clair, fragile, mais plus compacte vers les parties inférieures. En ce dernier point, les fossiles peu nombreux sont incrustés dans la roche et s'en détachent difficilement, tandis que vers le haut de assise, entièrement à découvert, au lieu dit de la Montagne des Cornes, les fossiles, principalement les Hippurites, multipliés à l'excès, peuvent être assez facilement isolés, et arrivent, par leur abondance, à constituer à eux seuls la montagne toute entière. Telle est la disposition statigraphique des diverses cou- ches de terrains, si remarquables par leur variété, qui constituent le territoire de Rennes-les-Bains. Pour la bien concevoir en raison des inclinaisons latérales qui font varier incessamment le mode de superposition des couches, de nombreuses coupes seraient nécessaires. Ne pouvant les multiplier autant que nous le voudrions, nous nous bornons à donner : 4° Une coupe principales. N. passant par le village, et Ja plus essentielle au double point de vue de l'étude des mouvements qu'a dù effectuer le terrain et de l’origine des sources ; 2° Une seconde coupe prise à l’ouest du massif du Parc et passant par le Bain-Doux, montrant la faille d'où sort la source qui alimente l'établissement. Ces deux tracés aideront à comprendre les mouvements variés et assez considérables qui se sont produits dans ces couches, en ont rompu tous les rapports, et qui sont accusés surtout par l’horizontalité des assises formant le massif du Parc. Ces mouvements paraissent avoir, jusqu'à ce jour, échappé aux géologues. D’Archiac lui-même, nous l'avons vu, ne les soupçonne pas, car il attribue l’horizontalité des assises du massif du Parc, au relèvement vers le sud, après brisure, de ces couches, qu'il paraît considérer comme faisant suite à celles qui leur sont contiguës. L'examen des terrains, qui non-seulement changent de — 255 — direction, de nature, mais n’offrent plus de concordance dans la superposition des couches, suffit à faire tout d’abord rejeter cette supposition. On se rend un compte plus exact de ce qui a dû avoir lieu en considérant l'existence de cette couche calcaire jaune reposant sur un poudingue du Garumnien, formant comme une sorte d'ilot au milieu des couches du Turonien et du Sénonien qui entourent le ter- ritoire de Rennes. Ge fait seul, en effet, est la preuve manifeste d'un affaissement de toute cette partie du terrain, qui semble s'être enfoncé comme une sorte de coin, pour combler un vide survenu dans les profondeurs du sol, en se détachant nettement des couches environ- nantes. Mais cet affaissement circonscrit n'est pas le seul ; il n’a été, évidemment, que la conséquence de plusieurs autres mouvements de terrain qui ont eu pour effet d'amener la dislocation de tout le banc crétacé supérieur et moyen, brisé, non tout à la fois, mais par fractions plus ou moins étendues, affaissées à des époques différentes et descendues à une profondeur variable. Le premier de ces mouvements parait avoir été celui qui a fait descendre, au contact du terrain de transition, le Crétacé supérieur et moyen, affaissement qui n’a pu se produire sans amener de nombreuses dislocations avec affaissements partiels, lesquels se remarquent, en effet, dans toute l'étendue de cet étage et donnent à sa surface aspect ondulé qui en constitue l’un des caractères les plus saillants. | Sur le territoire de Rennes, en particulier, l'on peut remarquer l’un des principaux de ces abaissements, avec faille, produit sur une ligne qui suit, à partir du bain de la Reine, le cours de la rivière jusqu’au terrain de transi- tion, et qui a eu pour résultat de faire incliner à l’ouest dans cette étendue toutes les couches de la rive droite de la Salz. Par cette même faille s'explique l'apparition, sur le pre- mier tournant de la route, entre le Bain de la Reine et le Bain-Doux, du calcaire à Echinodermes, en stratification — 256 — discordante, avec le second affleurement de ce même terrain, qui se montre, avec ses rapports réguliers, sur le second tournant de la route, conduisant à la source du Pont. A ces premières dislocations ont succédé les dépôts d’eau douce du Garumnien: marnes, poudingues et calcaire jau- ne, qui ont recouvert, sur une vaste étendue, toute la sur- face du pays, et en ont comblé toutes les anfractuosités. Ce dépôt n’a pas arrêté les mouvements partiels du cré- tacé, qui ont continué à se produire ça et là, et qui, à Rennes notamment, ont donné lieu à un phénomène assez remarquable, l’abaissement général d’une surface de ter- rain presque circulaire, d'environ un kilomètre carré de superficie, et comprenant dans son étendue les trois sour- ces therma'es et la plus grande partie du village. La limite de ce terrain, enfoncé dans le sol comme le serait un coin dans du bois, est déterminée, nous l'avons vu, par la présence à son sommet, d’une assise parfaitement circoascrite de calcaire Garumnien reposant sur un pou- dingue rouge, qui en forme comme le couronnement, assise qui a complètement disparu sur les surfaces environnantes, et qui doit précisément à sa pénétration, en ce point, dans le sol, d’avoir résisté aux agents d’érosion qui tout autour ont fait disparaitre cette couche. Si l’on veut suivre la ligne par laquelle se trouve circonscrit ce terrain affaissé, on peut s'assurer qu'elle passe par le village, au sud du Bain-Fort, se continue à l’ouest, entoure le Bain-Doux, retourne à l’est en passant par le milieu de Rivière-Plane, et, après avoir décrit une courbe assez prononcée sur la rive droite de la Salz, où elle embrasse un terrain presque double de celui qu lle limite, sur la rive gauche, revient à son point de départ au sud du Bain-Fort. A une époque postérieure, le terrain abaissé s’est divisé en deux parties, dans la direction, à peu près, de la frac- ture qui avait précédé le dépôt du Garumniem. L'une de ces parties, celle qui occupe la rive droite de la Salz, s’est maintenue à son niveau primitif. L'autre, continuant de 2 ADÈT s'enfoncer, principalement au sud et à l’ouest, a formé le massif du Parc, dont la surface supérieure, comme le mon- tre la figure, est à un niveau notablement plus bas que le plateau de Rivière-Plane. Ce mouvement du sol a été le dernier; il a produit les reliefs que l’on voit encore et donné au sol sa configuration actuelle. Par ces dislocations successives, qui ont si profondément modifié la constitution primitive de ce petit territoire, on peut maintenant se rendre compte, non pas encore de l’ori- gine première des sources thermales s1 précieuses de la station de Rennes, mais au moins de la nature des voies par lesquelles elles parviennent du sein de la terre à la surface du sol. On reconnait ainsi : que la source du Bain- Fort, la plus chaude, a pour issue un point de la faille cir- culaire qui circonscrit au sud le massif abaissé; que la source du Bain de la Reine sort, au contraire, par la fissure plus ancienne qui a partagé ce massif en deux : que celle du Bain-Doux, enfin, se trouve, tout-à-fait à l’ouest, au point de jonction de ces deux lignes de fracture. Ajoutons que tous ces mouvements de terrains peuyent trouver leur explication dans l'existence même des sources. La grande analogie de composition de celles-ci permet, en effet, d'admettre qu’elles proviennent d’un même bassin souterrain, situé à une grande profondeur et d’une impor- tance assez considérable, et qui, en creusant le sol en des- sous, a dû provoquer ces affaissements multipliés pu on peut dau constater les effets. Remarquons encore que les eaux des trois sources n'of- frent pas la même température. La plus chaude, celle du Bain-Fort, atteint 52°, celle du Bain de la Reine est de 45°, celle du Bain-Doux 38°. De là on peut conclure que la voie la plus directe par laquelle l’eau du bassin souter- rain arrive à la surface du sol correspond surtout au Bain- Fort, tandis qu'elle n’arrive aux autres établissements qu'après s'être refroidie dans un trajet plus ou moins long | 47 — 258 — à travers les parties profondes sur eh repose le massif abaissé du Parc. D’après la température de l’eau, on peut, jusqu’à un cer- tain point, apprécier la profondeur du bassin où les sour- ces prennent naissance. En admettant une augmentation d’un degré de température pour 33 mètres ; et en considérant l’eau du Bain-Fort, de 52, si on en retranche 12, tempé- rature du niveau du sol, restent 40°, qui, multipliés par 33, donnent 1320 mètres pour la profondeur approximative du point de départ des sources. Est-il téméraire de supposer que l'existence de ce bas- sin, — auquel peut-être s’alimentent les autres sources mi- nérales du département, notamment celles de Campagne et de Ginoles, — se lie à la manifestation des phénomènes qui ont amené en ce point le territoire supérieur et moyen au contact du terrain de transition, et ont produit, dans toute l'étendue de la chaine de Monthoumet, l’effondrement du carbonifère, du trias et de tout le jurassique? Nous posons la question sans la résoudre; mais il est facile d’entrevoir quelle lumière sa solution apporterait à l'histoire des causes qui ont déterminé les dislocations si caractéristiques de l’ensemble des Corbières. M. G. pe MaLarosse signale à l'attention de la Société les tra- vaux d’un de ses membres. M. de Fozix vient de publier dans les comptes rendus de l’Institut (Acad. des sc.) une note très-impor- tante sur les résultats de ses draguages en pleine mer qui lui ont livré des espèces vivantes que l’on croyait éteintes. M. E. CarTaizuac lit un rapport détaillé sur le Musée Ethno- graphique ou Galerie Roquemaurel. I expose d’abord importance de cette collection qui ne paraît pas appréciée à sa juste valeur. Dans les villes du Nord de la France on aime eton cultive l’anthro- pologie. Boulogne, Lille, Douai font de sérieux sacrifices pour des Musées spéciaux vraiment remarquables. Toulouse qui a la bonne fortune de posséder les nombreux obiets recueillis à grand peine et souvent à grands frais par M. de Roquemaurel, semble f — 259 — avoir assez fait en leur donnant asile dans une salle mesquine et obscure (1). L'exemple de M. de Roquemaurel a été suivi par quelques personnes, des dons importants sont venus s’ajouter au sien. Mais aucune démarche n’est tentée auprès des particuliers, auprès des établissements scientifiques analogues des autres pays, auprès de nos ministères de la marine et de l'instruction publique; on ne faitrien, en un mot, pour obtenir des dons nouveaux, pour enrichir le Musée Ethnographique de Toulouse. M. Cartailhac cite au contraire l’exemple de Bordeaux où un Musée d'Ethnographie ancienne et moderne se forme rapidement grâce à l’activité du conservateur qui multiplie les appels au public, les circulaires aux marins, aux consuls, etc., etc. La situation des collections de notre ville est encore plus fächeuse qu’on ne pouvait le eroire. Le Musée Archéologique accapare peu-à-peu Îes vitrines de la galerie Roquemaurel; le public voit avec étonnement les sceaux, les médailles, les verres de Venise se glisser parmi les séries chinoises ou taitiennes. Aucun classement n’est adopté ; aucune étiquette ne renseigne et n’instruit les visiteurs. Le catalogue très succinct, publié il y a plusieurs années, n’est plus au courant, ses numéros ne correspondent plus aux vitrines. De sorte queles dons de M. de Roquemaureletautres resient sans intérêt, sans profit pour personne, et Toulouse sem- ble les dédaigner absolument. Il faut ajouter que cette collection bien classée et restant même dans ce local, complèterait l’enseignement que donne la Galerie d’Anthropologie préhistorique du Musée d'histoire naturelle. M. Cartailhac expose les mesures qu’il croirait suffisantes pour améliorer une situation déplorable. Il insiste sur ce point qu'il faut à tout prix rompre aver cette habitude toulousaine qui consiste à ne rien faire, sous prétexte que tels monuments, telles salles, telles vitrines sont provisoires. En attendant la fin du provisoire, dix et vingt ans se passent. Quel que soit l’avenir des bâtiments des Augustins, un fait est positif, c’est qu’il n’en coûterait pas 500 fr. à la ville pour organiser la galerie Roquemaurel en peu de semai- nes. Toulouse aurait ainsi un Musée qni attirerait les étrangers, (4) Voir ce qu’en dit M. Roschach dans son remarquable mémoire sur les Musées de Toulouse. — 260 — instruirait le public, en un mot lui ferait honneur et lui porterait profit. La Société, à l’unanimité, approuve les conclusions de ce rapport, et décide qu’il sera soumis à M. le Maire de Toulouse. Séance du 19 mars 1873. Présidence de M. le Dr Gourpon. La Société a reçu : Bulletin de la Société d'Etudes scientifiques et archéologiques de la ville de Draguignan, tome VIIT, 1870-1871. Draguignan. Académie de la Rochelle, section des sciences naturelles, anna- les 1870-1871, n° 10. La Rochelle, 1872. Bulletin de la Réunion des officiers, 15 mars 1873. Comptes-rendus de l’Académie des Sciences, no 10. Catalogue raisonné des Oiseaux observés dans la subdivision de Milianah, Algérie, par Rodolphe Germain, membre correspon- dant de la Société. Bulletin de l'Association scientifique, n° 280. MM. Bioche, Garrigou et Cartailhac, membres titulaires, sont chargés par la Société de la représenter à la réunion des délégués des Sociétés savantes. MM. A. Detroyat, Castel, L. Gèze, général de Nansouty, F. Regnault, de Folin, E. Trutat, F. Garrigou, Cartailhac sont délégués par la Société au Congrès scientifique de France à Pau. M. Hurrier lit ensuite le travail suivant : Notesur quelques matériaux de construction employés pour les travaux des chemins de fer des Pyrénées. Les matériaux employés pour la construction des chemins de fer formant le réseau des Pyrénées proviennent généra- — 261 — lement de carrières situées à proximité des travaux, ou, encore, des tranchées ouvertes pour l'établissement de la voie. Aussi, ces matériaux représentent-ils presque tous les étages géologiques rencontrés. Voici ce qui concerne les matériaux employés sur la ligne de Montréjeau à Bagnères-de-Luchon. | En général, les pierres employées aux travaux d’art sont des calcaires très-durs, inattaquables par la gelée, d’une densité fort grande, variant de 2 1/2 à 3, et, pour la plu- part, rencontrés dans les terrains silurien et dévonien. De Montréjeau à Loures, c’est la pierre de Gourdan qui a été préférée, à cause de la proximité des carrières; de Loures à Marignac, on a employé la pierre de Saléchan; de Marignac à Guran, c’est le marbre de Cierp qu’on a surtout utilisé; enfin, au-delà de Guran, jusqu'à Luchon, on s’est servi de la pierre de Cazaux. La ligne, qui a une longueur de 35 kilomètres, se trouve ainsi divisée en quatre zones à peu près égales, de 8 à 9 kilomètres chacune, dans laquelle on a utilisé les matériaux qui se trouvaient dans un rayon de 4 à 5 kilomètres. Exceptionnellement, pour la construction des maisons de garde, on a employé la pierre d'Ore et celle de Saint-Béat, qui peuvent être considérées commme de véritables mar- bres. La pierre de Gourdan a été tirée d’une carrière située dans la commune de ce nom, près de Montréjeau. Le ter- rain où elle se trouve est le crétacé inférieur. Cette pierre est grise, dure et non gélive, très-propre à la construction. Elle est d’ailleurs à peu près la même que celle de Labar- the-de-Rivière, que l’on a employée sur la ligne de Toulouse à Montréjeau. | | La pierre de Saléchan consiste en un calcaire noirâtre, provenant d’un banc dévonien, et l’on rencontre, à côté de ce calcaire, des pyrites de cuivre, dont on a essayé, mais -Sans succès, jusqu’à présent, l'exploitation. Les ponts de Fronsac et de Marignac ont été construits avec celle pierre, qui contient beaucoup de silice et d'alumine. SONT Le marbre de Cierp est à peu près le même que celui de Sarrancolin (Hautes-Pyrénées) avec lequel on produit les pièces tournées si connues à Bagnères-de-Bigorre. Ce marbre est du genre appelé brèche, brocatelle et griotte; sa couleur est variable, tantôt rouge, tantôt verdâtre; quel- ques échantillons sont entièrement gris. Cette pierre, qu’on rencontre soit dans le silurien, soit dans le dévonien, a servi à la construction d’un pont de 40 mètres d'ouverture, sur la Pique, près de Gierp, et de deux autres ponts, sur la même rivière, à quelques kilomètres au-delà. Des expériences nombreuses ont démontré que le marbre de Cierp était beaucoup plus résistant que celui de Saint-Béat. La pression de 300 kil. par centimètre carré suffit à peine pour produire une fente dans un cube de 3 centimètres de côté, et certaines variétés ne sont écrasées complètement que sous un poids de 6 à 700 kil. (par cen- timètre carré). La résistance à la flexion est également très- srande, et l'expérience a fait voir qu’elle était de 460 k. par centimètre carré. Quant à la pierre de Cazaux, elle ressemble beaucoup au marbre gris de Cierp. Elle a la même nuance; sa résis- tance à l'écrasement est la même (300 kil. par om,04 ? }; mais sa résistance à la flexion est beaucoup plus grande: 260 kil. par centimètre carré. Enfin, les marbres de St-Béat, employés pour quelques ouvrages, ont donné pour résistance à l’écrasement, par cen- timètre carré : le blanc: 243 kil. le gris: 240 kil. le gris bleuâtre : 268 kil. au minimum. De sorte qu'on peut en conclure que moins ces marbres contiennent desilice et d’alumine, moins ils sont résistants. | En ce qui concerne les chaux du pays, une seule a été — 263 — expérimentée : C’est celle du Bazert, provenant d’une car- rière située au pied du col de ce nom, à peu de distance dela route de Montréjeau à Luchon. Cette chaux est moyen- nement hydraulique, mais son prix, peu élevé, la fait recher- cher dans la contrée, quoiqu’elle ne puisse être employée à de grands travaux de fondations. La vallée de St-Béat contient aussi des gisements de chaux non encore essayée. Séance du 2 avril. Présidence de M. le D' Gourpon. La Société reçait une lettre de M. le secrétaire -adjoint de l’Aca- démie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse annon- çant l'envoi de la collection des Mémoires de l’Académie. Sont nommés membres titulaires de la Société : M. Gaston Tissanpier, directeur du laboratoire de chimie de l’Union nationale, à Paris, présenté par MM. J. Castel et Garri- gou. M. pe NERVILLE, inspecteur général des mines, à Paris, présenté par MM. Garrigou et Gourdon. M. G. pe Mararosse donne une analyse rapide des Nofices his- toriques sur les Sociétés savantes de La Rochelle. M. le Dr Gourdon propose à la Société d’autoriser la publication sous ses auspices des entretiens scientifiques faits à quelques-unes de ses séances. Cette publication se ferait aux frais des auteurs et serait complètement distincte du Bulletin. M. Gaston de Malafosse donne lecture d’un passage d’une lettre de M. Biocne, membre titulaire de la Société, où notre collègue annonce avoir recueilli aux environs de la Capelle (village de la région des Causses au S. E. de la Canourge (Lozère), un échan- tillon de l’Ammonites subfascicularis (d’Orb.). Cette Ammonite, — 264 — confondue par quelques-uns, mais à tort, avec l’Amm. polyplocus (Reineck.), accompagne toujours l'Amm. tenuilobatus « Il est curieux, dit M. Bioche, de retrouver sur les Causses de » la Lozère cette zone, oxfordienne pour les uns, këmméridgienne » pour les autres. » M. de Malafosse fait remarquer que l’intéressante observation de M. Bioche semble fournir un argument à ceux qui rangent dans l’oxfordien la zone à Amm. tenuilobatus; le plateau des Causses, dans la région de la Capelle, est en effet purement oxfordien, on y trouve l’Amm. plicatilis et d’autres fossiles également caractéristiques. M. de SainT-Simon donne lecture de la note suivante : 2 Notes sur l’Helix Rangiana (Desh.) $ 1. — Dans son Encyclopédie, p. 257, M. Deshayes a dédié, en 1831, à Rang, une Hélice très-curieuse quecelui-ci avait detente auprès de Coilioure. La coquille de ce mollusque ressemble tellement, au premier abord, à celle d’une espèce fossile, l'A. Vialai de l’éocène du Midi de la France, qu'un œil peu exercé pourrait s'y tromper; mais l’'Hel. Rangiana présente un têt plus aplati, à tours plus serrés, le prolongement dentiforme péristomien est en même temps plus avancé, il se rapproche davantage de l'insertion du bord extérieur. D'un autre côté, la fossette qui correspond à cette saillie recourbée en volute du Rangiana, est remplacée, dans le Vialañ, par un sillon assez allongé. Néanmoins, l’analogie qui existe entre ces deux espèces, l’une vivante actuellement, et l’autre, d’une époque géologique, relativement ancienne, me parait être un fait remarquable. M. Moquin-Tandon a étudié, dans son magnifique ouvrage sur les mollusques terrestres et fluviatiles de France, l'anatomie et les mœurs de cette curieuse Hélice. Malheu- reusement, ce savant anatomiste ayant dü s'occuper d’un grand nombre d’autres espèces, n’a pu donner que peu. de détails sur la structure interne de ce mollusque. Je vais Ce Lie jà ve MER A A in à come Ch ts HT ES — 265 — tàcher de remplir cette lacune au moyen d'observations que j'ai eu occasion de faire sur un individu vivant. D’après M. Moquin, l'animal de |’. Rangiana ressemble beaucoup à celui des Zonites aplostomes, c’est-à-dire des Z. lucidus, nitens, etc., etc... Il est très-grèle, ardoisé, les boutons oculifères sont peu renflés, et Jœil plus petit que la plupart des autres Hélices de France, dénote les mœurs nocturnes de ce mollusque. En effet, d’après MM. Moquin Tandon et Paul Massot, cette espèce ne sort que la nuit et redoute les fortes chaleurs. Ses habitu- des sont, sous ce rapport, les mêmes que celles des Zonites aplostomes. L’humidité est une condition essentielle pour qu'elle puisse vivre, et, quand on veut la recueillir, il faut bouleverser les murs de souténement qui lui servent d’abri. L'on remarquera plus loin que le cristallin de son œil est très-bombé. On trouve dans un travail très-consciencieux, extrait du dix-neuvième Bulletin de la Société agricole des Pyrénées- Orientales et publié en 1873 par mon savant ami M. le doc- teur Paul Massot, des détails très-précis sur l'habitat de VA. Rangiana. Cette espèce ne se retrouve pas en dehors du cap Cerbère, de Banyuls-sur-Mer, Port-Vendres, Collioure, et le torrent appelé Ravaner, comme Font observé MM. Massot et Penchinot. Pourtant M. Massot en a trouvé un exemplaire à Vernet-les-Bains. M. Moquin assure, d'après M. Astier, qu'on a recueilli aussi cette Hélice à Ollioules, près de Toulon; mais cette localité me paraît douteuse. Les Hélices dont la coquille présente quelque analogie avec celle de l’H. Rangiana sont l’. lenticula des mêmes localités, du Var, de la Corse, et des iles Baléares; VH. lens des parties les plus méridionales de l’Europe, mais ces deux espèces ne présentent pas ces dentelures si curieuses du péristome qui caractérisent les H. Rangiana et Vialaï. Mon savant ami M. Bourguignat, dans ses Mollus- ques litigeux et peu connus, p. 267-268, décrit, sous le — 266 — nom de A. Tlemcensis, une coquille qui présente une dent vers le milieu du bord libre, mais elle est beaucoup plus petite que celle de l'H. Rangiana, et saicarène ne forme pas. un cordon saillant comme dans les mollusques dont je viens de parler. LS M. Moquin donne quelques détails sur lappareil repro- ducteur de cette espèce, il signale l'existence d’un flagel- lum et de trois vésicules muqueuses, malheureusement, il ne dit pas si les vésicules les plus nombreuses se trouvent du côté droit, comme je l’ai observé dans d’autres hélices, et notamment chez les H. Carthusiana, sylvatica, Cirtæ et neglecta. La figure de l’ouvrage sur les mollusques de France, qui représente ces vésicules, ne donne pas d’éclair- cissement à cet égard. Le même auteur dit que la poche copulatrice est ovoïde, pourvue d’un canal médiocrement long, et qu'il n'existe pas de branche copulatrice. Maintenant voilà quelles sont les observations que j'ai faites sur l'individu qui m’a été communiqué par mon savant ami M. le docteur Penchinat. L’on verra plus loin que la poche du dard existe dans cette hélice. $ 2. — D'après M. Moquin, la mâchoire de l’'H. Ran- giana est médiocrement arquée, Jaunâtre; on y remarque dix côtes dont l’extrémité dépasse le bord libre et parait un peu pointue. Dans lindividu que J'ai examiné, cette pièce est plus arquée que celle de [a figure de l'ouvrage de M. Moquin; elle m'a paru plus étroite, surtout aux deux bouts qui sont inégalement et très-finement dentelés. Jy ai compté 46 côtes; celles-ci très-serrées, inégales, conver- gent vers le bord postérieur qu'elles dépassent à peine ; les quatre médianes forment un commencement de rostre. Les crénelures sont peu marquées, quelques-unes pointues ; les autres obtuses. Les médianes réunies deux à deux, paraissent finement dentelées à un fort grossissement. La mâchoire est, en outre, finement chagrinée et présente — 267 — une bordure fauve le long du bord libre; elle est munie à la partie opposée d’un talon membraneux, allongé, trans- parent. La formule dentaire de la plaque linguale est la sui- vante : (A5 +A16+1+16+15) X 80 Les cellules épithéliales des dents sont un peu allongées. Celles-ci deviennent plus grêles et plus pointues près de l'extrémité pharingienne de la plaque linguale : Les marginales paraissent assez grandes, peu inclinées vers la ligne rachiale ; les supports se touchent presque, ils sont grands, aussi larges que longs, sinueux, biseg- mentés irrégulièrement, rétrécis et terminés par une dent très-peu marquée dans la partie qui regarde le bord mar- ginal. Ils portent quatre cuspides, les deux plus grandes sont disposées en ciseaux et regardent le côté du rachis ; de l’autre côté on remarque, en séloignant de celui-ci, une dent petite et recourbée, enfin, plus loin encore, une dent rudimeniaire. Les dents latérales sont allongées, larges à la base qui présente un support épais, cupuliforme ; la grande dent parait fortement contournée et se termine par une cuspide robuste ; la petite dent est très-courte, dirigée vers le bord externe et terminée par une pointe rudimentaire. La lamelle paraît grande, large; elle finit par une pointe un peu obtuse et recourbée. ‘ | Les dents du rachis sont un peu plus petites et un peu plus écartées que les latérales ; le support est assez gros, un peu allongé, fortement échancré vers l'insertion des dents, la dent principale rappelle, pour la forme, celle du bouton du grand tentacule des Hélices; elle donne nais- sance à une cuspide terminale assez forte, obtuse, conoïde; les dents rudimentaires sont contournées et terminées cha- cune par une cuspide recourbée, très-petite et pointue. La lamelle parait trilobée, large, un peu évasée. — 268 — L'œæsophage et l'intestin sont assez étroits, grisàtres. L’es- tomac se trouve à une assez grande distance de la poche buccale; il est assez grand, allongé, médiocrement renflé, grisatre. Le péricarde et le cœur sont allongés, celui-ci se com- pose d’une oreillette arrondie et d’un ventricule pyriforme; le bout qui renferme la valvule est fortement arrondi dans ce dernier. | Le sac de Bojanus (glande præcordiale) a la forme d’un S disposé horizontalement ; il paraît très-allongé, étroit, Collier médullaire de l’Xelix Rangiana. peu rétréci en arrière, un conduit assez apparent le coupe en deux dans le sens de la longueur. Les acini sont dis- tincts, serrés, vermiformes. Le collier médullaire se compose de six ganglions, d'un gris clair; les cérébroïdes sont gros, longs de 3/4 de mill., composés chacun de trois segments distincts, ovoïdes, et sont séparés par une commissure assez courte. Les autres ganglions sont au nombre de quatre ; les deux antérieurs, longs chacun de 1/4 de mill., paraissent sécuriformes et se rejoignent par le gros bout qui est tronqué; les deux posté- rieurs, plus petits et ovoïdes, supportent les poches des . "4 otolithes; ceux-ci sont jaunâtres par réflexion, transparents, . plus ou moins allongés, ovoïdes, un peu anguleux et irré- . guliers ; chaque poche est grande de 1/10° de mill. et con- — 269 — tient environ un millier d’otolithes. Les commissures qui séparent les cérébroïdes des postérieurs sont doubles. Les nerfs tentaculaires partent de la partie antérieure du lobe médian du ganglion cérébroïde. | Le collier médullaire présente une disposition qui se rap- proche de celle du même appareil que j'ai vu dans l'A. nautiliformis et dont la seconde décade de mes miscellanées contient la description ; mais il existe des différences nota- bles. Les ganglions cérébroïdes du Nautiliformis paraissent plus petits, leurs lobes sont terminés en pointe à la partie Collier médullaire de l’Helix nautiliformis. antérieure et soudés en arrière. Les sous-æsophagiens dif- fèrent aussi; les antérieurs paraissent plus petits et pyri- formes ; d’un autre côté, ceux qui supportent les otolithes sont oblongs et beaucoup plus grands que chez le Rangiana. Quant au collier médullaire de VA. constricta, il est diffé- rent ; les ganglions cérébroïdes sont grands et dépourvus de lobes ; les sous-æsophagiens forment deux groupes situés l’un à droite, l’autre à gauche, qui séparent deux commis- sures assez longues. On voit donc que les centres nerveux de ces trois hélices différent entre eux complètement. L'œil est ovoïde ; il se compose d’une cornée assez petite, — 270 — d'une sclérotique s’élargissant en arrière et brune, d’une choroïde presque ronde, pointue à la partie postérieure et d’une rétine cupuliforme, brune. Le cristallin est petit ; on le voit sous la forme d'une calotte presque hémisphérique, pointue aux deux bouts, très-bombée extérieurement, peu bombée en dedans ; il est composé de deux segments juxta- posés dans le sens dela longueur. | Le ganglion optique touche presque la rétine et parait allongé. La glande de l’albumine est longue de 8 mill., allongée, étroite, linguiforme, bicarénée ; sa face interne parait con- cave ; cet organe est d’un gris jaunâtre, un peu plus foncé à la base. La glande en trèfle (talon) paraît un peu éloignée de la matrice, longue de près d’un millimètre, recourbée en arrière, d’un gris clair, et terminée par un bouton globuleux ; la courbure est parallèle à celle de la glande de lalbumine ; cet organe est plus développé que dans d’autres espèces. Le canal excréteur s'insère au-dessous du talon; il est très-fin, sinueux ; les circonvolutions de l'épididyme sont nombreuses, écartées, jaunâtres, La poche à dard appliquée au vagin paraît digitiforme allongée, jaunàtre, membraneuse ; elle se rétrécit au bout qui est arrondi. Le dard est long de 3/4 de mill. à 4 mill., petit, allongé; vers la base il paraît un peu évasé, brusquement élargi et creux ; il ressemble à une corne de bœuf, se recourbe en demi-cercle et parait comuie tordu ; il est jaunâtre, un peu terreux, sub-pellucide ; sa pointe est très-aigué. Cet instrument parait très-finement granuleux au micros- cope, sa base est en contact avec un tissu fibreux assez puissant. On remarque, à quelque distance de la pointe, comme un dard primitif, que des couches transparentes ont recouvert après Coup. M. Moquin ayant décrit et figuré les vésicules muqueu- ses, je me bornerai à dire qu’elles sont éloignées de la poche à dard, très-grandes, inégales et flexueuses. … ” — 271 — Il résulte de ce qui précède que l'A. Rangiana ne doit plus être classée parmi les Hélices dépourvues de poche du dard, et que, sous ce rapport, 1l se rapproche davantage de l'A. personata que de l’'H. obvoluta, les denis margi- nales du personala présentent, à peu près, la même struc- ture que celle de l'Hélice des Pyrénées-Orientales, tandis que celles de l’obvoluta et du Nautiliformis sont munies d'un support beaucoup plus étroit. Séance du 46 avril, Présidence de M. le Dr Gourpon. La correspondance fournit les ouvrages suivants : Recherches sur l’état sénile du crâne, par le docteur Sauvage. Descriptions d'espèces nouvelles des terrains jurassiques de Boulogne-sur-Mer, par MM. Sauvage et Rigaux. Comptes-rendus de l’Acadèmie des sciences, nos 13 et 14 (avril 4873). … Bulletin de la Réunion des officiers, 5 et 12 avril 1873. Mémoires de l’Académie nationale des sciences, arts et belles- lettres de Caen. 1873. Bulletin hebdomadaire de l'Association scientifique de France, tome XII. 43 avril. Journal d'agriculture pratique pour le Midi de la France, 3e liv., tome XXIV. Réponse de M. le professeur de Rouville à M. le docteur Blei- cher sur la question des terrains jurassiques supérieurs. Les Grottes de la Basse-Falize, près Hydrequent (Pas-de- Calais), par M. Emile Sauvage. L'Homme fossile de Denise, par le docteur Sauvage. Synopsis des poissons tertiaires de Licata (Sicile), par le doc- teur Sauvage. De la progressibilité organique et de la variabilité restreinte des types, par le docteur Sauvage. A -4979.-— M. E. Trurar dit que la Société, suivant ses désirs, a été représentée au Congrès de Pau par un grand nombre de ses mem- bres qui, tous, ont pris part activement aux travaux. La section des sciences, présidée par M. le comte de Bouillé qui a demandé à devenir notre confrère, s’est fait remarquer entre toutes par le nombre et l’importance des lectures et des discus- sions. | La section des sciences médicales et d'anthropologie a été éga- lement très-suivie. Les sections d’abord, ensuite le Congrès tout entier ont approuvé hautement la pétition en faveur du rétablissement de l’histoire naturelle dans l’enseignement secondaire, et les programmes du . baccalauréat. Il a été décidé que l’année prochaine le Congrès aurait 5 à Rodez. Le temps a malheureusement empêché les excursions, sauf une que M. Trutat n’a pu suivre. M. Trutat, après avoir entendu, à Pau, la lecture du catalogue des mammifères des Basses-Pyrénées, par M. le comte de Bouillé, a jugé utile de rédiger la note suivante pour la Société d'Histoire naturelle : M. Trurar met sous les yeux de la Société quatre petits mam- mifères pris aux environs de Toulouse et qui viennent d’être don- nés au Musée d'histoire naturelle ; et à ce sujet il insiste sur l’inté- rêt que présente dans notre région l'étude si négligée jusqu’à présent de la micromammalogie. Les Pyrénées et les plaines Sous-Pyrénéennes renferment un srand nombre d'espèces qui semblaient tout d’abord spéciales à d’autres contrées: Deux des petits mammifères présentés aujour- d’hui appartiennent au genre musaraigne : l’un la musaraigne musette, sorex areneus, l’autre la musaraigne de Daubenton, sorex fodiens. M. Trutat donne les diagnoses latines attribuées par Schinz à ces deux espèces, et à celte occasion il déplore l’abandon de la méthode véritablement Linnéenne pour la des- cription des espèces et l’ahandon non moins fâcheux de la langue latine comme langue scientifique. Il est positif que maintenant bien des naturalistes ignorent jusqu’à la signification de certains mots employés continuellement. Il cite entre autres ces deux mots — 213 — inventés par [liger, nofæum et gastræum, le premier désignant toute la région supérieure d’un animal, de la nuque à la naissance de la queue, le second au contraire la région inférieure, des mem- bres antérieurs à la queue. La musaraigne de Daubenton paraît assez rare dans nos contrées, elle avait été prise, il y a plusieurs années, par M. de Marin, sur les bords du Touch; cette année elle a été rencontrée à Luchon par M. Chelle, plus tard par M. Lézat, et tout dernièrement enfin par M. de Caumont, à Portet. Ces dif- férents sujets présentent des caractères remarquables et qui sem- blent constants dans notre région : tous portent une tache grise au milieu de la poitrine et ils n’ont pas de taches blanches en avant de l’œil comme l’indiquent les auteurs ; enfin les parties inférieu- res ne sont pas mouchetées, mais bien d’une teinte blanche uni- forme. Nous aurions donc dans notre région une variété spéciale à caractères constants, mais qui ne semblent pas suffisants à M. Tru- tat pour créer une espèce nouvelle. Les musaraïgnes sont de petits Insectivores très-utiles à l’agri- culture et faciles à distinguer de la nombreuse famille des ron- geurs. Parmi ceux-ci est le campagnol des champs (arvicola arvalis), bien connu sous le nom de rat des champs ; sa prodi- gieuse fécondité le rend extrêmement redoutable; cette espèce peut se reproduire dès l’âge de trois mois; elle fait de huit à neuf portées par an de quatre petits chacune en moyenne. Un seul couple peut done, dans l’espace d’une année, produire plus de 500 individus aptes à se reproduire. Une espèce très-voisine du campagnol des champs, est le cam- pagnol de Savi, que M. de Caumont a rencontré à Portet; cette espèce diffère du campagnol des champs par ses oreilles plus cour- tes et cachées sous les poils, auriculis absconditis, une queue plus courte et un pelage dépourvu de poils jaunes, caractère de l'espèce précédente. Cette espèce avait été regardée jusqu’à présent comme propre à l'Italie, elle serait donc nouvelle pour la faune française. | M. H. Cazmecs dit que voulant se débarrasser d’un nid de pies, à sa campagne, il a tué d’abord le mâle et la femelle; mais il à remarqué que le nid a été aussitôt occupé par d’autres pies. Ces pies, tuées à leur tour, ont été remplacées par d’autres. M, H. Calmels a remarqué deux années consécutives une cor- | 18 — 274 — neille mantelée (espèce rare pour le pays) en compagnie d’une corneille noire ; dans les émigrations, ces oiseaux reviennent done dans les mêmes régions. M. GasTon De MaALarosse signale dans le dernier n° des Comptes-rendus de l’Académie des Sciences (7 avril) une intéres- sante note de M. Fabre sur l’âge de soulèvement du mont Lozère. L'auteur cherche surtout à démontrer que ce massif schisto-grani- tique a été recouvert par des sédiments jurassiques. A ce propos, M. de Malafosse rappelle que déjà, en 4869, M. Magnan soutenait que le plateau central tout entier n'était point une ile des mers secondaires, et ne devait son aspect actuel qu’à de gigantesques érosions qui y avaient mis à nu le granit et les autres roches anciennes (Bulletin de la Société, 1. HI, p. 80). Les nouveaux travaux de M. Fabre tendent à confirmer l’opinion hardie, émise naguère par notre regretté collègue. Il faut cepen- dant à cette théorie de nouvelles preuves pour qu’elle soit accep- tée par la majorité des géologues, et ne laisse de place qu’au doute systématique. Séance du 23 avril, Présidence de M. le docteur Gourpon. La Société reçoit : Comptes-rendus de l'Académie des sciences, 1. 76, n° 14. Bulletin de la Réunion des officiers, 3° année, n° 16. Bulletin de l’ Association scientifique de France. Sont nommés membres titulaires : MM. Gagriez Mazières, rue du May, 14, Toulouse, et JEAN Duronr, allées Lafayette, 64, Toulouse ; présentés par MM. Des- jardins et Bidaud. MM. le coure pe BouizLé, président de la section des Sciences au Congrès scientifique, à Pau, GENREAU, ingénieur des mines, à Pau ; Doumer Apansow, à Cette ; D' GogerT, à Mont-de-Marsan, présentés par MM. Cartailhac et Trutat. — 2175 — Sont nommés membres correspondants : M. R. PortiEr, à Dax (Landes), présenté par MM. E. Trutat et Cartailhac, et M. le docteur Emire SAUVAGE, attaché au Muséum de Paris, présenté par MM. G. de Malafosse et Cartailhac. Le Président annonce plusieurs présentations. M. F. Recnauzr lit une note sur les résultats du Congrès de Pau au sujet des questions anthropologiques. \| insiste d’abord sur la démonstration faite à l'heure qu’il est, irrécusable et définitive de l’antiquité de l’homme « Les six mille ans d'existence qu’on accor- dait à l’humanité ne sont qu’une imperceptible période auprès des siècles innombrables qui se sont écoulés depuis que l’homme a laissé dans le diluvium, etc., les produits de son industrie ou les débris de son squelette. » Au Congrès de Pau on s’est occupé de l’homme tertiaire. M. le marquis de Nadaillac a présenté l’état de la question et a produit un fait nouveau : Un géologue anglais, M. Calvert, digne de foi, d’après sir John Lubbock, aurait trouvé, dans le miocène, aux Dardanelles, des ossements d'animaux ter- tiaires cassés et travaillés par l’homme. M. Regnault ajoute : « M. le Dr Garrigou, notre confrère, a com- muniqué ensuite ses observations sur l’importance des ossements cassés pour dévoiler la trace de l’homme d’une façon irrécusable. Il avait signalé des ossements de ce genre dans le gisement tertiaire de Sansan (Gers). Aujourd’hui, il annonce la découverte d’une couche de cendres et de charbons sous un dépôt glaciaire. » M. Regnault termine en disant que les discussions se Congrès de Pau ont été favorables à l’homme tertiaire. M. TRUTAT conteste quelques-unes des conclusions de M. Re- gnault. Pour lui, la question de l’homme tertiaire est encore fort obscure, et des preuves nouvelles sont plus que jamais nécessaires à ce sujet. M. Trutat signale un phénomène qui s’est produit à Toulouse dans la matinée du 20 avril. Il s’agit de la chute d’une grande quantité de pollen de pin maritime, apportée des Landes par le vent d'Ouest. M. le docteur Gourpox rappelle qu’une pluie de soufre analogue a été observée à Toulouse il y a quatre ans. — 2176 — M. Louis de MaALarosse analyse rapidement une note de M. le docteur Broca (1) sur une excursion dans la région d’Aubrac, en compagnie de M. le docteur Prunières. Il fait remarquer que M. Prunières a cherché autrefois à prouver que la région dont il s’agit avait été, jadis, beaucoup plus peuplée qu’elle ne l’est de nos jours. (Voir la Revue archéologique du Midi). Aujourd’hui, il met une égale ardeur à soutenir la thèse diamé- tralement contraire, et veut démontrer que l’Aubrac est inhabité et inhabitable. Une pareille proposition est bien faite pour exciter l’étonnement de tous ceux qui ont visité les montagnes explorées par MM. Broca et Prunières ; elle ne saurait avoir aucune valeur en présence des faits matériels qui la contredisent. M. E. Trurar regrette que la Société anthropologique fasse figurer dans son Bulletin des travaux et des discussions qui n’ont aucune base scientifique réelle et reposent sur des théories plus ou moins imaginaires. Cette voie est périlleuse à plus d’un titre. Séance du 29 avril 41873. Présidence de M. le docteur Gourpox. La Société reçoit : Compte-rendu de l’Académie des sciences. Les Sciences physiques et naturelles chez les Arabes de l'Algérie, par le D'E. L. Bertheraud. Alger, 1870. L’Aceras antropophora, par le même. Alger, 1868. Fouilles des dolmens du plateau des Beni-Messous, près Alger, par M. le Dr Bourjot. Alger, 1868. Le globulaire Turbish, par le Dr E.-L. Bertheraud. Alger, 1870. Ces quatre brochures sont offertes par M. le colonel Belleville. Association scientifique de France, no 286 du Bulletin. Venise et son climat, par Edouard Cazenave. Paris, 1865. (1) Bulletin de la Sociéte d'anthropologie, 2° série, tome 7e, p. 52% el 566, ' } ; — 2171 — Dix-sept années de pratique aux Eaux-Bonnes, par Ed. Cazenave de La Roche. Paris, 1867. Bulletin des séances de la Société entomologique de France, Ne 1. No 85. Compte-rendu de l’Assemblée mensuelle du 5 avril 4873 de la Société entomologique de Belgique. | Discours de M. Emile Blanchard à la réunion de 1872 des déléqués des Sociétés savantes à la Sorbonne. Paris, Imprimerie nationale, 4873. Guide de Pau aux Eaux-Bonnes, par Jam (M. le comte de Bouillet). Pau, 1869. Sont nommés membres titulaires, sur la présentation de MM. le Dr Garrigou et Castel : MM. BarsseLance, ingénieur de la Marine, à Bordeaux, DeL- YAILLE, docteur à Bayonne, THoRE, à Pau, FourNié, ingénieur des ponts-et-chaussées à Orthez, GazENAvE DE LA RocuE, docteur à Pau. Sur la présentation de MM. Trutat et Gourdon, M. Cayroz, conducteur des Ponts-et-Chaussées, à Cahors. Est nommé membre correspondant, M. le docteur V. de Rocras, à Pau, présenté par MM. le docteur Garrigou et Castel. M. E. Carraizgac résume une note publiée par M. E. Rivière dans les Comptes-rendus de l’Académie des Sciences, et signale de curieux rapprochements entre les parures d’un nouveau squelette humain trouvé dans les grottes de Menton et de celles du sque- lette découvert à Laugerie-Basse. M. Hurrier analyse les derniers Comptes-rendus de l’Académie des sciences. M. De SaiNr-Srmon analyse le Bulletin de l’ Association soienti- fique de France, et, à la suite, une discussion s’ouvre entre MM. Trutat, Huttier et autres membres, sur les sables de silicate de fer que l’on trouve abondamment à l’embouchure de la Gironde. Sur la demande du Comité de publication, deux membres lui sont adjoints : Ce sont MM. Bidaud et Huttier. — 278 — M. E. CarraiLuAc rend compte de la Réunion des délégués des Sociétés savantes à la Sorbonne. Il rappelle que «cette idée excel- lente d'appeler à Paris, à un rendez-vous général, les savants de la province est due à M. de Caumont qui, le premier, organisa ce Congrès annuel. Cette innovation séduisit tout le monde, et le Ministère s’empressa de plagier l’œuvre de M. de Caumont. A partir de ce moment, le Congrès (indépendant) eut lieu en même temps que la Réunion (officielle), jusqu’en 1870. Cette année, il n’y a eu que la Réunion (officielle): pendant qu’elle siégeait, M. de Caumont succombait à Caen. On pourrait compter sur les doigts d’une main les personnes qui, à Paris, ont osé lui rendre publi- quement hommage. L’illustre fondateur des Congrès archéologi- ques et scientifiques de France, et de tant d’autres institutions qui avaient en vue l’activité intellectuelle de la province ; l’homme généreux qui avait depuis plus de quarante années consacré sa vie et sa fortune au progrès des sciences dans notre pays, est mort sans que les savants se soient honorés en lui rendant hommage ! » La Réunion des délégués des Sociétés savantes a entendu la lecture d’un assez grand nombre de travaux sur l'Histoire natu- relle ; le Journal officiel en a donné l’analyse, mais la Société apprendra surtout avec intérêt que M. Emize BLancaarp, dans le discours qu’il a prononcé à la séance générale, a parlé d’elle et de Toulouse en des termes qui méritent notre gratitude. C’est le com- mencement de son rapport : « L’ambition de voir se multiplier les travaux de recherche et le désir d'élever la nation à en comprendre le bienfait ont gagné partout les meilleurs esprits. Si le mouvement ne se propage pas encore avec l’énergie qu'il faut souhaiter, néanmoins le progrès est manifeste. Des villes commencent à se préoccuper de la fon- dation ou de l’accroissement des musées scientifiques et des biblio- thèques ; en un mot, d’assurer des moyens d’étude. Un jour, son- geant à l’étendue trop restreinte de la vie intellectuelle dans notre pays, nous avons émis l'opinion que les municipalités et les riches particuliers ont le devoir d’agir pour les véritables intérêts et pour l'honneur de la cité. A Toulouse, des hommes instruits, des mem- bres de la Société d'Histoire naturelle partageaient le même sen- timent; ils se sont efforcés de porter cette conviction dans l'esprit des administrateurs de la ville et la conviction s’est faite. | — 279 — » Le Conseil municipal de Toulouse vient de prendre les mesu- res nécessaires pour donner au Musée scientifique une importance et un caractère de grandeur qui appelle tous les regards. De pré- cieuses collections existaient; bientôt convenablement disposées, elles serviront, en excitant la curiosité, à répandre des notions utiles dans toutes les classes de la société ; elles seront le point de départ d’études sérieuses. Quelques années d'efforts soutenus dans cette vole, et les objets instructifs accumulés inspireront le goût de la recherche et attireront les étrangers. En ce moment, la muni- cipalité de Toulouse prépare sans doute un avenir brillant à la ville qui, dans le passé, a tenu une grande place. Elle fait mieux encore : elle donne un exemple. » Séance du ‘7? mai 1873. Présidence de M. le docteur Gournon. La Société reçoit : Des lettres de MM. Juces Duc, pharmacien à Cahors ; Dr de Rocnas, à Pau ; GENREAU, ingénieur des mines à Pau, remerciant la Société de les avoir admis au nombre de ses membres. Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de Pau, 1879, 1875, accompagné d’une demande d’échange. Mémoires de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Clermont-Ferrand, t. XI, XIE, 4870-71. Mémoires de l’Académie du Gard, 1874. Extrait des procès-verbaux de la société des sciences physiques el naturelles de Bordeaux, 1872-78. Bulletin de la société nivernaise des sciences, lettres et arts, 2° série. t. VI, 1879. Comptes-rendus hebdomadaires de l’ Acadénne des sciences, 1. 76, n° 47. Bulletin de l'Association scientifique de France. Bulletin de la société d'agriculture, industrie, sciences et arts de la Lozére, 1. XXIV, 1875. Janvier, février, mars. Bulletin de la Réunion des officiers, 3° année, n° 48. 3 mai 1873. | — 280 — Journal d'agriculture pratique, 3e série, 1. XXIV, mars 1873. Extrait du dictionnaire encyclopédique des sciences médicales, article Mélanésie, par le docteur Victor de Rochas (Paris-Masson). Don de l’auteur, membre titulaire de la Société. Un envoi considérable de fossiles divers provenant des gise- ments de phosphates du Lot. Don de M. Duc, membre titulaire de la Société. M. Emize BLanonaRo, de l’Institut, professeur au Muséum, est nommé membre honoraire de la Société, sur la présentation de MM. E. Cartailhac, J. Gourdon, À. de Saint-Simon, E. Belleville, G. de Malalosse. M. le docteur GourpoN appelle l’attention de la Société sur une nouvelle maladie de la vigne dont la Société d'agriculture de la Haute-Garonne s’est occupée à diverses reprises. Une grande incer- titude règne encore au sujet de l’origine de la maladie en question. M. Trurar rappelle que M. le professeur Planchon, de Montpellier, attribue à un champignon la maladie dont parle M. le docteur Gourdon. Plusieurs membres ajoutent des observations à ce propos. M. G. pe MALAFossE présente à la Societé une hachette de pierre verte trouvée par M. G. Seignette dans une grotte de l’Ariége. Cet instrument, parfaitement travaillé, offre, à la place du tranchant, un méplat très-accentué. M. TrurTar fait observer que l’on est encore réduit à des con- jectures sur l’âge et la destination des outils de cette sorte. M. le Président propose à la Société de voter des remerciments à M. Lacroix pour l’obligeance parfaite avec laquelle il a mis sa salle de conférences et ses appareils à projection photographique à la disposition de notre collègue, M. Trutat, dont l’Entretien sur les Glaciers a obtenu un si légitime succès, le lundi 5 mai. La proposition est adoptée. ES A doi ce dé, 2e — 281 — M. P. Fagor, membre titulaire, communique le travail suivant : Tableau des Mollusques recueillis à Aulus et ses environs en juillet 1872. E INTRODUCTION. La région, que nous avons explorée aussi soigneusement que possible pendant notre court séjour à Aulus, comprend la plaine resserrée au milieu de laquelle passe le torrent et les montagnes qui dominent celle-ci. Les terrains dont se composent les environs du village, appartiennent tous à la période de transition. Des îlots et des massifs de granite représentent la période la plus ancienne. Le système Laurentien est le système dominant, les roches qui le composent sont : des schistes feuilletés et compactes, des calchistes, des calcaires cristallins et des filons d’ophite. L’are de cercle formé par les montagnes dont Aulus serait le centre, appartient en entier à cet âge géologique. Les deux chainons qui continuent cet arc et entre lesquels a été tracée la route de Saint-Girons, contiennent un grand amas de schistes très feuilletés et se délitant facilement qui nous ont paru représenter le cambrien, le silurien et le dévonien. Lorsqu'on a dépassé le village, on aperçoit à sa droite une monta- gne dont les flancs ont été entaillés pour donner lieu à l’exploita- tion de calcaires compactes noirâtres à l'extérieur, blinchâtres et jaunâtres à l’intérieur, que nous pensons devoir être rapportés au calcaire carbonifére. C’est dans l’ensemble de ces terrains et dans les cours d’eau qui les sillonnent, que nous avons recueilli les quelques espèces dont nous donnons le tableau. ie DESCRIPTION DES ESPÈCES. GENRE À. —- ARION. Î. Arion emprricorum. Var. ater : Limaæx ater. Linn, syst. nat. 4758, p. 652. Limax ater Drap. hist. moll. 1805, pl. 9, fig. 3, 5. Limazx ater. Noulet-Moll. bass. sous pyr. 1834, p. 22. Dans tous les lieux humides. G. G. C. Sr GENRE 2. — Limax. 4. Limax agrestis. Limax agrestis. Linn. syst. nat. 1758, 1, p. 652. Sur un mur en pierres sèches bordant la route de Saint-Girons. R. GENRE 3. — ZONITES. 4. Zonites striatulus. Zonites striatulus. Moquin. Tand. hist. nat. moll. 1855, 2. p. 86. Helix nitidula. var. B, Drap. hist. moll. 4805, p. 117, pl. 8, fig. 21, 22. Dans un tronc d'arbre et sous la mousse tapis- sant les murs d’une cabane R. R. GENRE #. — HELix. 4. Helix rotundata. Helix rotundata, Mull. verm. hist. 1774, 2, p. 29. Zonites rotundatus. Gray in Turt. 4840, p, 165, fig. 44. Dans un tronc d'arbre R.R. 2. Helix nemoralis. Helix nemoralis. Linn. syst. nat. 40e édit. 1758, 1, p. 775. Variété à bourrelet brun foncé et à péristome de la même couleur R. Variété à bourrelet rose et à péristome rose plus foncé. Dans la vallée GC. C. 3. Helix hortensis. Helix hortensis, Mull. verm. hist. 1774, 2, p. 52. Helix hor- tensis. Moquin. Tand. hist. nat. moll. 4855. Partout C. C. G. Le bourrelet d’un blanc pur est tantôt étroit et saillant, tantôt large etsaillant, tantôt peu saillant et évasé. Les individus présentent également de nombreuses variations de taille, de forme et de colo- ration; le test est ordinairement épais et opaque ; il s’amincit assez quelquefois pour devenir subtransparent. Les nuances insensibles qui rapprochent l’H. hortensis du nemolis nous confirment dans l'opinion, adoptée par notre célèbre malacologiste M. le D' Noulet, que la premiére espèce n’est qu'u une variété de la seconde. ut de dune 2. bb pr, - . e - 4 1. — 283 — 4, Helix aspersa. Helix aspersa. Mull. verm. hist. 1774, 2, p. 59. Sur et sous les calcaires carbonifères exploités près du village dans une monta- gne bordant la route de Saint-Girons C. C. 5. Helix limbata. Helix limbata. Drap. hist. moll. 4805, p. 100, pl. 6, fig. 29. Sur les haies et les broussailles bordant le torrent G. C. C. J'ai rencontré un individu de la variété Sarratina (var. b. Mill. moll. Main. et Loiv., p. 48) dans un bois au-dessus du torrent. 6. Helix rupestris. Helix rupestris. Drap. tabl. moll. 4804, p. 71. Helix rupestris. Moquin. Tand. hist. nat. moll, 4855, 2, p. 492, pl. 15, fig. 40 à 43. Helix pusilla. Vall. Exerc. d’hist. nat. 18014, p. 5. Sur les schistes et calcshistes laurentiens bordant le sentier qui conduit du village à la cascade de l'Art. 7. Helix carthusiana. Helix carthusiana. Mull. verm. hist. 1775, 2, p. 15. Helix carthusianella. Drap. tabl. moll. 4801, p. 86. Sur des buissons desséchés protégeant les arbres qui bordent la route de Saint- Girons et même sur les arbres.R. R. Var. minor. Moquin. Tand. loc. eit., pl, 46. fig. 25, 26. Helix Olivieri, Y. minor. Fer. Tabl. syst. 1822, p. 47. Helix rufilabris, Jeffr. in Trans. Linn. XVI, 1830, p. 509. Avec l'espèce C. C. C. 8. Helix lapicida. Helix lapicida, Linn. syst. nat. 10e édit. 1758, 41, p. 768. Carocolla lapicida. Lam. anim. sans. vert. 18292, 6, 2, p. 99. Sur tous les murs en pierres sèches et sur les parois des rochers C. C. C, 9. Heïix hispida. Helix hispida. Linn. syst. nat. 10e édit. 1758, 1, p. 771. Sous les pierres bordant le torrent dans les lieux ombragés. CG. G. 410. Helix ericetorum. Helix ericetorum. Mull. verm. hist. 4774, 2, p. 33. Dans la — 284 — vallée, un peu partout. C. C. Les individus recueillis ont la taille plus grande et sont moins colorés que ceux du bassin sous-pyré- nées. 11. Helix obvoluta. Helix obvoluta. Mull. verm. hist. 4774, 2, p. 27. Helix obvoluta. Drap. Hist. moll. 4805, pl. 7, fig. 27, 29. Helix trigonophora. Lam. in journ. hist. nat. 1799, 2, p. 349. Un seul individu. GENRE 5. — BuLimus. 1. Bulimus subcylindricus. Bulimus subcylindricus. Poir. prodrom. 4801, p. 45. Bulimus subcylindrieus. Moquin. Tand. hist. nat. moll. 1855, 2, p. 304, pl. 22, fig. 15 à 19. Helix subcylindrica. Linn. syst. nat. 10° édit. 1767, 2, p. 1428. Heliæ lubrica. Mull. verm. hist. 1774, 2, p. 104. Parmi les alluvions du torrent R. R. GENRE 6. — CLAUSILIA. 1. Clausilia nigricans. Clausilia nigricans. Jeffreys. Syst. test. in trans. linn. 1833, 16, p. 551. Sur la mousse tapissant les murs d’une cabane auprès du village C. G. C. — Sur la mousse et les troncs d’arbres pourris dans les bois avoisinant la cascade de l’Art jusqu'aux pieds de la cascade G. — Dans les troncs d'arbre sur la montagne au-dessus de l’établissement thermal C. Au milieu de la mousse tapissant les vieux arbres sur le chemin de Castelminier C. C. G. (4). GENRE 7. — Pupa. 1. Pupa megacheilos. Pupa megacheilos. Desmoul. Descrip. moll. in act. Soc. linn. Bordeaux. 1835, 7, p. 158, pl. 2, fig. A, B, C, D. Pupa megacheilos. Moquin Tand. Hist. nat. moll. 4855, 2, p. 554, pl. 25, fig. 23 à 32. Sur les calschistes et schistes laurentiens en remontant vers la cascade de l'Art. S’applique aux roches et s'élève jusqu’à 3 mètres de hauteur. (4) À mesure que l’on s'élève, le test de la coquille devient plus mince, plus transparent et plus foncé. 1 Dr ES pen D de E | es be. “ D: à 2 — 285 — 2. Pupa Pyrenearia. Pupa Pyrenearia. Boubée (sub. nom. Bombey), in Mich comp ; 4831, p. 66, pl. 15, fig. 37, 58. Pupa Pyrenearia. Moquin Tand., Hist. nat., moll. 1855, 2, p. 364, pl. 26, fig. 21 à 55. Avec l'espèce précédente, mais montant moins haut sur les rochers C. GENRE 8. — POMATIAs. 4. Pomatias obscurus. Pomatias obscurus. Crist. et Jan. Cat. 1832. XV, no 3. Cyclostoma obscurum. Drap, tabl. moll. juill. 1801, p. 39 et Hist. moll., pl. 1", fig. 43, Cyclostoma obscurum. Moquin Tand.., Hist. nat. 4855, 2, p. 499, pl. 37, fig. 24 à 29. Sur les schistes et calschistes laurentiens bordant la route qui conduit à la cascade de l’Art C.C. C. Sur l'écorce des noyers, dont un bois auprès de la cascade des thermes C. CG. C. Sur le chemin de Castelminier et sur l’écorce des vieux arbres G. C. Sur les arbres dans les prairies au bord du torrent CG. Var. voisine du Crassilabrum. Moquin Tand , loc. cit. (Pomalias crassilabrum. Dup. cat. extramar. test. 1849, n° 255, et hist., pl. 26, fig. 11. Avec l’espèce, mais moins commun. 2. Pomatias Nouleti. Pomatias Nouleti. Dup. Hist. moll. 4854, V, p. 545, pl. 26, fig. 12. Cyclostoma Nouleti. Moquin Tand., Hist. nat. moll. 4855, 2, p. 500, pl. 87, fig. 80, 31. Sur l’écorce des noyers, dans un bois traversé par le torrent qui descend de la cascade des Thermes C. C., dans la vallée, un peu partout C. GENRE 9. — LimNorA. 1. Limnæa peregra. Limnæa peregra, Lam. anim. s. verb. 1829, b. 2, p. 461. Buccinum peregrum. Mull. Verm. Hist. 1774, 9, p. 150. Dans les rigoles bordant le chemin qui conduit à la buvette et dans les fossés avoisinant la route de Saint-Girons C. C.C. — 286 — 2, Limnæa truncatula. Limnœa truncatula. Beck. Ind. moll. 4837, p. 112. Limnæa truncatula Moquin Tand., Hist. nat. moll. 4855, 2, p. 473, pl. 34, fig. 21 à 24. Buccinum truncatulum. Mulll. verm. Hist. 1774, 2, p. 130. Bulimus truncatus. Brug. Encyl. 1789. Vers. 1. p. 310. Limneus minutus. Drap. tabl. moll., juillet 4804, p. 54. Limnea minuta. Lamark. anim. s. vert. 1822, 6, 2, p. 162. Dans le torrent C. G. C. Dans les flaques d’eau, un peu partout. Var. plus petite C. GENRE 10. — AncyLus. 1. Ancylus simplex. Lepas simplex. Buchoz Aldov. Lothar 4771, p. 236, n° 4430. Ancylus fluviatilis. Mull. Verm., Hist. 1774, p. 201, n° 386. Ancylus simplex. Bourg. cat. g. Anc. in Journ. conch. 1853, t. IV, p. 187. Dans le torrent; attaché aux quartiers de roches submergées C. G.C. GENRE A1. — ByTainia. 4. Bythinia abbreviata. Bythinia abbreviata, var. Reyniesii. Moquin Tandon, Hist. pat. moll. 4855, 2, p. 519, pl. 38, fig. 37, 38. Bythinia Reyniesii. Moquin Tand., Hist. nat. moll. 4855, 2, p. 519. Paludina abbreviata. Mich. compl. 1831, p. 98, pl. 15, fig. 52, 53. Les sources, les petits ruisseaux des montagnes, sur les feuil- les mortes et sur les pierres G. C. C. GENRE 12. — Pisiprum. À. Pisidium amnicum. Pisidium amnicum. Jen. monogr. Cyel. in Trans. Cambridg 4833, 4, p. 309; pl. 49, fig. 2. Tellina amnica. Mull. verm. hist. 1774, 2, p. 205. Cyclas palustris. Drap. Tabl. moll,, juillet 1801, p. 106. Sur les feuilles mortes, dans une fontaine, près la route de Castelminier C. C. C. SOS. — Séance du 14 mai. Présidence de M. le Dr Gournon. La Société reçoit : Une lettre de M. le D° Noulet, directeur du Musée d'histoire naturelle, accusant réception de divers envois de la Société. Une lettre de M. Malinowski, membre correspondant de la Société accompagnant un volume : Traité spécial des phosphates de chaux natifs, in 8o. Bulletin hebdomadaire de l’association scientifique, n° 288. Bulletin des séances de la Société entomologique de France no 2. Bulletin de la Société d'agriculture de Nice et des Alpes mari- times. Annales de la Soc. d'Agriculture et histoire naturelle de Lyon, 4° série, t. 3. De la part de M. E. Cartailhac les ouvrages suivants: Bulletin de l’Académie R. des sciences, lettres et arts de Belgi- que. Compte rendu de la 36° session du Congrès scientifique de France 1870. Bulletin de la Sociète Géologique de France. t. 24, 25, 26, et 27. Est nommé membre titulaire sur la présentation de MM. Gour- donet G. de Malafosse, M. GrorGes GourrauD, docteur médecin à Bagnères-de-Luchon. MM. Marquer, Hurrier et Bipaup rendent compte des diverses publications qui avaient été renvoyées à leur examen. M. le Dr. Gourpox donne lecture du mémoire suivant : Note sur une nouvelle classification de minéraux avec présen- tation de Tableaux propres à faciliter les études minéralo- giques. J'ai l’honneur de soumettre à l'appréciation de la Société un exemplaire d’une série de tableaux synoptiques de miné- — 288 — ralogie, spécialement conçu dans la pensée de venir en aide, en les simplifiant, aux études minéralogiques, et de faciliter le classement des collections, base indispensable de ce genre d’études. Dans ces tableaux se trouvent énumérés, en série linéaire, tous les types importants de minéraux c’est-à-dire tous ceux offrant quelque intérêt par leur abondance, leur valeur scientifique ou leur utilité pratique. Des annotations, disposées en plusieurs colonnes, résument les caractères essentiels de chacun d'eux, c’est-à-dire: la composition chimique générale ; la formule chimique exacte: le mode de cristallisation, la dureté et la densité. On peut ainsi juger d’un seul coup d'œil, des rapports de ces propriétés d’un type à l’autre, se rendre compte aisément de leurs analo- gies et de leur dissemblance. Je n’insiste pas d’ailleurs sur la clarté de ces indications, que le simple examen des tableaux suffit à faire ressortir. Je me bornerai à rappeler qu’elles sont toutes données en for- mules abréviatives dont la clef se trouve dans le premier tableau. J'ajoute, enfin, que chaque espèce ou variété porte, dans une colonne spéciale, un numéro d’ordre, qui, reporté sur les types correspondants des collections, devient un moyen facile pour la désignation et la détermination de ceux-ci. Il me reste à appeler lattention maintement sur le mode de classification adoptée pour l’ensemble des types compris dans les tableaux. Cette classification ne se recommande pas seulement par son extrême simplicité. On me permet- tra de la considérer à un autre point de vue et d’en faire ressortir surtout le caractère rationnel. Il est, vous le savez, Messieurs, en histoire naturelle, pour le groupement méthodique des objets à étudier, deux modes principaux de classement, dont le choix ne sait être indifférent et peut, au contraire, exercer la plus grande influence sur le développement des études et le progrès des sciences. Ces deux modes sont, d’une part, les systèmes LÉBSO artificiels, basés sur un seul caractère, et établissant de 1a sorte, entre les objets, des rapprochements forcés qui n’en font pas toujours ressortir lesrapports vrais; et, d'autre part, la méthode naturelle qui envisage l’ensemble des carac- tères, de manière à former des groupes dont toutes les espèces sont unies par leurs traits les plus essentiels. Dans la méthode naturelle, en outre, est adoptée la subordination des caractères, de telle sorte que les plus importants, mis au premier rang, servent à établir les grandes divisions, embranchements, classes ou familles, et que ceux d’ordre secondaire sont utilisés seulement pour les suhdivisions en genres et espèces. Pour donner une idée exacte de la supé- riorité au point de vue du développement des études, de ce dernier mode de classement comparé au premier, il suffit de rappeler l'influence considérable qu’a eue sur les progrès de la Botanique, l’application de la méthode naturelle de Jussieu, se substituant aux systèmes de Linné et de Tour- nefort, ces essais sans doute extrêmement remarquables de groupement des espèces, vu l’époque de laquelle ils datent, . mais qui n’ont pu servir que comme acheminement à la méthode rationnelle aujourd’huiuniversellement adoptée. En minéralogie, on doit le reconnaître, la méthode natu- relle, bien que généralement préconisée, comme dans toutes les sciences, n’a point encore été véritablement suivié. Tous les auteurs qui ont décrit les minéraux les ont classés d’une façon spéciale, mais en partant, la plupart, de vues plus ou moins systématiques ne pouvant conduire à un groupement vraiment rationnel. Ainsi, il en est qui ne considèrent que les caractères physiques des minéraux, tels que le degré de cohésion, l'éclat métallique, etc., et n’arrivent, en groupant les types entr’eux sur cette seule base, qu’à des assimilations et à des disjonctions également fächeuses pour lintelligence des vraies relations, ainsi qu’on l’observe à l'égard des plantes classées d’après les systèmes artificiels de Tournefort et de Linné. D’autres se sont principalement appuyés, pour constituer | | 19 — 290 — les groupes de minéraux, sur la composition chimique, soit en tenant compte seulement de la nature même des éléments constitutifs de chaque minéral, soit en adoptant les séries formées par les différentes catégories de la nomenclature chimique. | Cette méthode, préférable à la première, serait de plus parfaitement acceptable pour des produits artificiels et d’une composition toujours identique. Mais elle ne saurait être rigoureusement applicable à des corps naturels, générale- ment d’une composition complexe, à la constitution des- quels, au surplus, ont concouru des forces diverses, ayant souvent autant de valeur pour la détermination des corps et de leurs relations respectives que la nature des élé- ments qui entrent dans leur constitution. Une classification, pour être naturelle, doit donc tenir compte de ces diverses circonstances. Seulement, pour procéder d’une manière rationnelle à la formation des groupes et de leurs subdivisions, il faut, comme on la fait en botanique, adopter d’abord, dans la mesure du possible, le principe de la subordination des caractères, en considérant, pour constituer les divisions principales ou classes, ceux qui ont le plus d'importance au point de vue minéralogique. Nous remarquerons, toutefois, que si, dans les plantes qui se développent sous l’influence d’une force unique, la vie, un seul caractère, l'absence ou bien la présence d’un ou de deux cotylédons, a pu suffire pour délimiter exac- tement les grands embranchements du règne végétal , 1l n’en peut être de même pour les minéraux, formés sous l'influence de causes diverses, et se distinguant parfois les uns des autres autant par leur aspect extérieur que par leur composition propre. D’où la nécessité de prendre pour base principale du classement , non tel ordre de caractères plutôt que tel autre, mais la réunion du plus . grand nombre possible de caractères communs. | En réunissant ainsi les types qui, naturellement, se — 291 — rapprochent à la fois par leur aspect extérieur , leur com- position et leur origine, c’est-à-dire par l’ensemble de leurs propriétés caractéristiques, on voit se former, en quelque sorte d’elles-mêmes, les classes bien connues qui suivent : D'abord, celle des minéraux de source organique ; Puis celle des minerais, ou minéraux à base métallique ; Puis, enfin, celle des pierres, ayant pour base princi- pale l'acide silicique sous ses différentes formes. À ces groupes primordiaux on en peut joindre un autre, celui des gemmes, de tout temps admis comme une classe très-naturelle, que caractérisent parfaitement la dureté, l'éclat, la rareté des minéraux qui la composent. Ces quatre groupes, comprenant la presque totalité des espèces minéralogiques , sont admis depuis longtemps. Mais, bien que se retrouvant dans beaucoup d'auteurs, nous ne les voyons point suffisamment constitués dans le cadre qui leur convient, et avec leur indépendance réelle, leur adoption se trouvant le plus souvent liée à la formation d’autres groupes conçus d’après des vues sys- tématiques restreintes , qui en rompent l’enchaînement naturel et ne permettent plus de saisir les rapports qui rapprochent ces classes, non plus que les différences qui les caractérisent. En les adoptant comme point de départ de notre clas- sification, nous consacrons donc une innovation réelle, qui sera surtout appréciée, croyons-nous, par la simplification qu’elle apporte au classement de la plus grande partie des espèces minérales. Quant aux minéraux qui restent en dehors des quatre groupes dont nous venons de parler, nous ne voyons plus, en effet, qu'un certain nombre de corps dont la majeure partie sont de simples sels, formés d’une base alcaline ou terreuse et d’un acide, mais sans silice et, par consé- quent, sans durelé excessive. De tous ces composés, nous avons fait une nouvelle classe, aussi naturelle que les _— 999 — précédentes, s’en distinguant parfaitement à tous les points de vue, et à laquelle la dénomination depuis longtemps consacrée de Halides s’est trouvée tout naturellement adaptée. QUE Restait après cela à classer un très-petit nombre de corps simples ou binaires, existant comme minéraux distincts et, de plus, concourant à former, soit les sels ou halides, soit les autres minéraux. Nous les avons réunis däns une dernière classe, à laquelle le nom, également en usage, d’Halogènes a paru exactement convenir. Telles sont les classes naturelles, réduites, comme il est facile de le voir, à leur formule la plus simple, et, en même temps, Je le crois, la plus claire possible, qui m'ont servi de base pour classer les minéraux dans les tableaux que j'ai l'honneur de soumettre à la Société, et où elles figurent dans l’ordre inverse à celui de l’énuméra- tion que je viens d’en faire. Quant aux subdivisions de chaque classe, elles sont surtout basées, comme on peut s’en rendre compte par l'examen des tableaux, sur la composition chimique. D'autres éléments, toutefois, ont dû intervenir, principale- ment pour les Pierres, que leur grand nombre obligeait à subdiviser en groupes secondaires, et qui, par la variété même des types qu’elles présentent, ont permis, en tenant compte seulement de la cristallisation et ‘de quelques autres caractères extérieurs, de former plusreurs familles très-naturelles, admises déjà par divers auteurs et que je me suis attaché à conserver en vertu du principe général qui m'a surtout guidé dans ce travail. La composition exacte, en dernier lieu, a fourni le moyen de constituer définitivement les espèces, dont quelques-unes se subdi- visent à leur tour en variétés plus ou moins nombreuses, se distinguant par des caractères d’un ordre secondaire tirées de l’état physique, du mode de formation, de la couleur, etc. A ces considérations se borne l’exposé que j'avais à — 293 — soumettre à l’appréciation de la Société. A vous mainte- nant, Messieurs, de juger si les études minéralogiques pourront retirer quelques fruits de ce nouvel essai de classement et plus particulièrement des Tableaux qui en résument lapplication. + Qu'il me soit seulement permis, en terminant cette note , d'y joindre, à l’adresse d’un de nos collègues, M. Charles Fouque, qui a bien voulu me prêter, pour l'exécution de ces tableaux, le précieux concours de ses connaissance spéciales, lexpression de mes sincères remer- ciements. Séance du 21 mai. Présidence de M. le D' Gournox. La Société reçoit : Nouveau journal de Minéralogie, Géologie et Paléontologie (en allemand), 1869 et 4870. Don de M. E. Cartailhac. Bulletin de la Société académique de Brest, 1871, 2e livraison. Les Horticulteurs hoilandais de l'ile d'Amarck à Copenhague, par M. M. Demarsy, br. in-8o. Bulletin de la Société d'agriculture et sciences de la Sarthe, XXI tome, 4e semestre 1872. Bulletin hebdomadaire de l'Association scientifique, no 289. Une letire.de M. Nigra, ministre d'Italie en France, annonçant l'envoi de plusieurs ouvrages offerts par le Ministre de l’instruc- tion publique. Sont nommés membres titulaires : MM. Jacques MaziNowsxi, professeur au lycée de Cahors et J. Lassorr, avocat, de la Dordogne, présentés par M. G. de Malafosse et Cartailhac. ® M. Lecacneux, directeur des hauts fourneaux de la Société métallurgique de l’Ariége. à Tarascon, présenté par MM. Gourdon et Deschard. Le Secrétaire général donne lecture d’une lettre de M. E. BLan- CHARD qui remercie la Société du titre de membre honoraire. — 294 — M. le colonel BezLevizze rend compte des dernières publica= tions de la Société des sciences de Pau. M. E. CarraiznAc expose quelques-uns des faits qu’il a remar- qués dans le département des Landes où il avait principalement pour but de constater tout l'intérêt des découvertes préhistoriques dues à notre confrère M. R. Pottier. On trouve, aux environs de Dax, des vestiges de toutes les périodes de l’âge de pierre. Ainsi, les types les plus anciens des temps quaternaires, les haches ou mieux les pointes semblables à celles du gisement classique de Saint-Acheul ne sont pas très rares. Chose curieuse, comme leurs pareilles des environs de Toulouse, elles sont en quartzite et autres roches, mais nonen silex. Cette dernière roche ne manquait pourtant pas. C’est en beau silex tertiaire que sont confectionnés de nombreux grattoirs ei pointes, soit du type du Moustier, soit du type de Laugerie- Haute ou Solutré. Une station de cette dernière époque, décou- verte par M. R. Pottier, a livré de remarquables spécimens à M. E. Cartailhac. Ce gisement, comme un certain nombre d’autres, est situé à l’extrémité d’un mamelon qui pénètre dans le marais, etles silex y sont disséminés de telle façon que l’on peut assurer qu'il n’y a pas eu de changement dans la configuration du sol depuis cette période moyenne des temps quaternaires. Le pays avait, tout semble le démontrer, son aspect actuel. On sait, d’ail- leurs, que les stations de l’âge du renne sont souvent au niveau des eaux actuelles dans nos vallées. Mais le fait n’est pas moins intéressant à constater dans une région aussi bassé et aussi voisine de l’Atlantique. M. A. DE SainT-Simon prend ensuite la parole en ces termes. : Notre collègue et ami, M. Fagot, m'a communiqué un indi- vidu appartenant au Planorbis corneus qu'il a recueilli à Villefranche de Lauraguais, et dont la coquille présente une dis- position complètement anormale; dans le 7° volume du Journal de Conchyliologie, p. 510, M. Cailliaud signale des Planorbis leucostoma dont la spire est complètement scalaire. M. Baudon, à la page 313, mentionne aussi deux monstruosités scalaires du Planorbe corné. L’anomalie découverte par M. Fagot est très remarquable ; si les tours de la coquille sont normaux en dessus, — 295 — les trois premiers affectent à la partie inférieure une forme turriculée semblable à celle des paludines. J’ai observé d’autres faits de conformation étrange appartenant aux Planorbes de notre région. Un Planorbis rotundatus que j'ai trouvé aux environs de Toulouse présente la même déviation que celle du Planorbis de Villefranche ; mais elle n'affecte que lavant-dernier tour. J’ai recueilli auprès de Toulouse d’autres Planorbes dont la spire est déviée d’une façon anormale, ce sont: un Planorbis albus dont le dernier tour est comme canaliculé et deux Planorbis cristatus provenant des environs de Portet, dans lesquelles celui-ei se détache de la spire. La coquille est presque cératoïde. Je possède dans ma collection un individu senestre appartenant au Planorbis marginatus et qui a été recueilli par M. de Grate- loup aux environs de Dax. La coquille de ce Planorbe est remar- . quable par sa carène qui est double. M. le Dr Eure Go8erT, membre titulaire, communique à la Société le Catalogue raisonné des Insectes coléoptères des Landes. INTRODUCTION. Depuis longtemps le besoin se fait sentir d’avoir une faune entomologique complète de la France. Plusieurs ont tenté ce travail avec plus ou moins de succès : MM. Fair- maire et Laboulbène ont débuté brillamment, mais ils se sont arrêtés en route au grand désappointement de tous les entomologistes. M. Fauvel publie en ce moment un ouvrage considérable, et si sa faune gallo-rhénane est menée à bonne fin, il aura bien mérité de la science en général et de lentomologie en particulier. Dans un rayon plus modeste, de nombreuses faunes locales ont été faites, et si nous possédions la faune exacte de chaque départe- ment, je crois que ce serait un grand pas de fait vers la solution désirée, et un grand encouragement aux jeunes débutants Notre collègue M. Pandellé, dont je n'ai pas besoin de faire ressortir le mérite scientifique, a entrepris, avec le concours de plusieurs entomologistes dévoués, de faire une faune du Sud-Ouest de la France, comprenant — 296 — tout le bassin pyrénéen français. Ce travail aura, sans. conteste, une grande valeur, et je ne doute pas qu’il ne. soit terminé dans quelques années. Je viens, simple ouvrier, apporter une pierre à cet édifice en publiant un catalogue raisonné des coléoptères trouvés jusqu’à ce jour dans les Landes. Je dis les Landes, et non le département des Lindes, car je prends pour limites, au Sud, le cours de PAdour et au Nord le bassin d'Arcachon et le cours de la Leyre. A l'Ouest, le rivage de la mer, les Dunes avecleurs forêts de pins, nous donnent une faune toute spéciale, à Est et au Sud-Est, la Chalosse et l’Armagnac, terrains argileux et calcaires ont également une faune différente. Cest ce qui explique la grande quantité d'insectes trouvés dans celte zone. Il faut ajouter que ce pays a été brillam- ment exploré par deux savants dont l’un, M. Léon Dufour, a illustré son pays, et dont lautre, M. Edouard Perris, a su, par son remarquüble travail sur les insectes du pin maritime et beaucoup d’autres publications, faire connaître au monde entier les richesses entomologiques de notre pays. J'ai dù compulser les notes prises par M. Edouard Perris, dans ses nombreuses chasses, et c'est à sa bienveil- lance si connue que je dois d’avoir pu faire un travail à peu près complet. Je lui en adresse ici tous mes remercie- ments. M. Paul Bauduer, de Sos (Lot-et-Garonne), mon collègue et mon ami, a enrichi la science de plusieurs espèces nouvelles, et les insectes nouveaux pour la faune, qu’il a trouvés, sont nombreux. La localité qu'il habite se trouvant sur la limite des Landes et les terrains étant identi- ques, j'ajouterai à ce catalogue les insectes trouvés par lui. J'indique le nom de l'insecte sans m'occuper de synony- mie et en suivant la classification généralement admise du catalogue de M. de Marseul. Je fais connaitre ensuite, autant que possible, la plante sur laquelle il vit ou les lieux où il se trouve, sa fréquence ou sa rareté, l’époque où on peut le chasser. Lorsque linsecte est spécial à un terrain, je le mentionne. Enfin, je fais connaître les auteurs — 297 — qui ont publié la larve ou les mœurs de Pinsecte, J'indique également les parasites dont plusieurs sont inédits, et que M. Perris a trouvés dans ses nombreuses éducations. Une faune, quoique locale, n’a pas de limites, et tous les jours de nouvelles découvertes viennent en augmenter la richesse : aussi, ce catalogue sera suivi d’un supplément comprenant toutes les nouvelles espèces qui auraient été trouvées. Puisse ce modeste travail, qui a exigé plus de recherches que de science, être favorablement accueilli par mes collègues, et servir à vulgariser lentomologie dans nos Landes, c’est le plus cher de mes vœux. Nota. — Lorsque je signaierai des observations faites par M. Edouard Perris, je mettrai entre parenthè- ses : (E. P.) Celles qui seront faites par M. Paul Bauduer porteront le signe : (P. B.) Campestris, L. . .. Hybrida, L: 515 cs CICINDÉLIDES. Cicindela, Lin. . très-comm. Dans les lieux secs au printemps et en été. Les larves de Cicindèles creusent dans la terre un trou cylindrique et profond; la tête appliquée sous l'ouverture, elles attendent leur proie. On a proposé, pour les prendre, de leur tendre un piège avec un fétu de paille ; mais il vaut mieux s’approcher avec précaution, rester immobile, puis, au moment où la tête de la larve apparaït, plonger brusquement la lame d’un couteau obli- quement, de manière à lui couper la retraite. Rien n’est alors plus facile que de la prendre. Larve.— Chap. Cand., p. 23. — Entomol, magaz. 1834, t. 2. p. 144-ILS. Mœurs. — Soc. ent. Fr. 1848, p. 455. . très-comm. sur les sentiers sablonneux au soleil en juin, juillet, Larve. — Chap. Cand., p. 24. — Klingelhôfer, verbandl, naturh, ver Grosserz, Hessen. 48417, t. 4, p. 41-43. — Laboulb. Thomson, Arch. ent. 1857, t. 4, p. 105-108. SUR, ADR eu : Var. 3. Signata, Déj. . . LÉROEAE EE, 0 PROD ET er GamaniennL.. 4.4. — 298 — Assez commune sur les bords de la mer en juin, juillet. On trouve également à la pointe dAi- guillon, près d'Arcachon, une charmante variété: à élitres presque blanches. commune. Bords de la mer, sur le sable tout l'été; très agile. . très-commune. Affectionne les terrains sablonneux, les aliées de jardin; devient plus rare dans les terrains argileux. Juin, juillet, août. À été trouvée abondamment par MM. Léon Dufour et Edouard Perris sur une pelouse sablonneuse; ces occasions sont extrèmement rares. À l'inverse des autres cicindèles, elle ne fait que marcher rapidement et ne s’envole pas. Quelques indivi- dus trouvés à la Teste sur la plage (Souverbie). CARABIDES. ELAPHRIDÆ. Omophron, Latr. Limbatum, Latr. . . . . Peu commun, Bords des eaux. On trouve sur les bords de la mer une variété qui a les taches de la tête et du thorax beaucoup moins apparentes et celles des élytres remplacées par de simples nébulosités. Pour prendre cet insecte et en géné- ral tous les insectes riverains, il faut avoir soin de piétiner sur le sable après l'avoir arrosé. Larve.— Chap. Cand., p. 33. Notiophilus, Duméril. AQuAtiCOs, ESS UN, Biguttatus, F.. . . . .. V. 4. Punctatus, Déj. . . Rüfipes, Déj. . . . . :. Punctulatus, Welm.. . . Assez commun. Bords des eaux. très commun dans les lieux humides, sous les feuilles, etc. id. id. assez commun. Bords des eaux. Assez rare, id, — 299 — Elaphrus, Fabricius. Cupreus, Duft. . . . . . Rare. Trouvé aux environs de Mont-de-Marsan, sur les bords marécageux d’un ruisseau, en pressant la vase. Juin (E. P). Riparius, L.. . . . . . . Peu commun. Se trouve surtout sur les rives des courants de Mimizan. Rare en Chalosse et en Armagnac. CARABIDÆ. Nebria, Latr. Complanata, Fab. . . . . commune sur la plage, sous les bois et les fucus. Elle est plus grande que celle des bords de la Méditerranée et d’un albinisme tel qu’il faut une certaine attention pour la distinguer au repos sur le sable, et que les individus qui ont le plus de noir n’approchent pas sous ce rapport de ceux de la Méditerranée qui en ont le moins. Il n’est pas rare de rencontrer des individus d’un blanc sans taches (E. P). Brevicollis, L.. . . . . . très commune sous les pierres et les détritus végé- taux humides. Larve. — Soc. ent, fr. 1848, t. VI, 2€ série, p. 73. Leistus, Frœhlich. Spinibarbis, Fab. . . . . assez commun sous les écorces, les pièces de bois et les fagots, au printemps. Fulvibarbis, Déj. . . . . très rare. Idem. LA Procrustes, Bon. Coriaceus, Lin. . . . . . Cet insecte, a été trouvé aux environs de Bordeaux. ; | Il existe probablement dans les Landes, mais n’y a pas encore été rencontré. Larve. — Chap. Cand., p. 30. — 300 — Carabus, Lin. Catenulatus, Scop.. . . . Assez comm. sous les pierres, les mousses , dans la | Mons ss - . . Cancellatus, F. . . . terre aux pieds des arbres, Pour prendre des carabes et en général beaucoup d’autres insectes, il faut pratiquer une tranchée dans les champs ou les sillons de vigne. Les insectes chasseurs et ceux qui sont poursuivis tombent pendant la nuit dans cette tranchée dont ils ne peuvent sor- tir, les bords étant taillés à pic. On prend parfois ainsi des insectes nocturnes fort rares. ' Idem. : Idem. Larve. — Soc. ent. Fr. 4867, p. 63. DNS, Lies hate trouvé une seule fois à Dax par M. Duvergé. Purpurascens, F. . . AUS EE. à. Nemoralis, Illig.. . . Splendens, F.. . .. Sycophanta, L. . .. . très commun sous les feuilles au pied des arbres, également sous la terre. . commun sous les feuilles sèches et les mousses ; plus souvent courant le jour dans les champs de froment, dans les terrains argileux. Larve. — Mém. soc. ent. Pays-Bas, 4e vol. 4860. — Snellen V. Wollenhoven, Tydschr, nederl. ent. ver. 4859, t. IlT, p. 466. — Soc. ent. fr. 48614, p. 61. , commun, ne paraît que la nuit courant dans les champs. Le jour se trouve sous les feuilles au pied des arbres. . peu commun. Bords de Adour où il s’est acclimaté ; originaire des Pyrénées et transporté dans nos contrées par les inondations. Ne se trouve, en général, que tant que le fleuve conserve son caractère torrentiel , son lit et ses bords grave- leux ; il a été cependant rencontré à Dax et pris” à la miellée par M. Duvergé. Calosoma, Web. . assez rare, dans les Landes proprement dites ; plus commun en Armagnac et en Chalosse, dans les contrées boisées de chène. On sait que sa larve vit aux dépens de la chenille processionnaire du chêne. r Larve., — Ch. Cand., p. 31. — 301 — DRYPTIDÆ. Odocantha, Payk. Melanura, L. . . . . . . très rare dans les lieux humides et sous les détri- tus des inondations. Drypta, F. Emarginata, Ol.. . . . . rare idem, et aussi sous des pièces de bois au bord des eaux. Poliystichus, Bon. Vittatus, Brul. . . . . . très commun sous les détritus laissés par les inon- dations de l’Adour et généralement dans les lieux humides. Très rare dans la Lande. BRACHYNIDÆ. Brachinus, Web. CREDHANS QU PT, commun sous les détritus végétaux. Psophia, Déj. . . . . . . très commun sur les dunes et sous les détritus dans les terrains argileux. Pris en quantité sous les détritus des inondations de PAdour. Immaculicornis, Déj. . . très rare, idem. Explodens, Duft. . . . . moins rare, idem, et parfois sous des pier- res au bord des eaux. Sclopeta, F. . . . . . . . Plus rare, idem, idem. DROMIDÆ. Cymindis, Latr. Lineola, Duft.. . . . . . très rare, trouvée à la Teste. Baudueri, Perris. . . . . un seul individu, trouvé sous une pierre au mois de novembre. Sos. (P. B). ZL8097 2. Aëtophorus. S2ht. Imperialis, Germ.. . . . Rare. On ne prend que la variété à tête d’un rouge ferrugineux (D. Ruficeps. Gené). Elle se trouve surtout en Chalosse sur les scirpus. Jai trouvé, dans les détritus des inondations de l’Adour, une variété à tête rouge, mais sans tache, que j’appellerai immaculala. Gi Demetrias, Bon. _ Unipunctatus, Germ. . . Rare. Chalosse. Détritus d’inondations. Atricapillus, L. . . .. . très commun sous les feuilles et en battant des fagots au printemps et en automne. Dromius, Bon. Linearis, OL. . . . . . . très commun. En battant des fagots au printemps et en automne, en fauchant sur les herbes en été. Meridionalis, Déj.. . . . commun sous les écorces de platane en hiver. Angustatus, Br . . . . . Je l'ai recu de M. Bauduer comme ayant été pris à Sos. &. Maculatus, L. . . . . commun sous les écorces de platane et en tamisant | les mousses en hiver. 4. Notatus, Panz.. . ! , commun, idem, M. E. Perris a trouvé des larves du 4 Notatus dans des cellules de larves du Pissodes notatus et en train de dévorer celles-ci, qui étaient déjà forte- ment entamées. Cet insecte, par sa larve, est donc l’ennemi du Pissodes notatus. Voy. Ins. pin. marit., p. 458. 4. Signatus, Déj. . . . . commun sous les écorces de platane et en tamisant les mousses. Fasciatus, Déj. . . . . . rare, idem. SIG ROMEL "LENS rare, idem. Melanocephalus, Déj. . . très rare, idem. Blechrus, Mots, | Glabratus, Duft.. . . . . très commun sous les feuilles sèehes, les mousses. Parfois sous les écorces. — 303 — Metabletus, Sch. Obseuro-Guttatus, Duft.. commun. Détritus des inondations de l’Adour. À été : trouvé aussi à Sos par M. Bauduer. Foveola, Gyll. . . . .. assez commun. Détritus végétaux humides, surtout dans les terrains argileux. Lyonichus, Wism. Quadrillum, Duft.. . . . pas très commun sous les détritus végétaux au bord des eaux, surtout en Chalosse et en Armagnac. Lebia, Latr. Cyanocephala, L. . . . . peu commun en fauchant dans les fossés humides. Sos (P. B). Crux-minor, L.. . . . . très rare sous des pierres. RG EN: . 50 . . . commun, En battant des aulnes, surtout en Cha- losse. Très difficile à prendre, surtout au soleil, à cause de sa rapidité à s’envoler. Vole la nuit et entre parfois l'été dans les maisons attiré par la lumière. Hæmorrhoïdalis, F. . . . commun. En battant les arbrisseaux au bord des eaux, surtout les aulnes et les saules. Mosoreus, Déj. Weterhlali, Gyl. . . . . très rare sous les détritus, surtout ceux produits par les inondations. DITOMIDÆ. Aristus, Latr. Capito, Déj.. . . . . . . rare. On le trouve marchant sur les sentiers, mais plus souvent dans les détritus d’inondations, en hiver. — 304 — Clypeatus, Rossi. . . . . commun. Détritus d’inondations en hiver; sur le sommet des graminées en été. Sphærocephalus, Oliv. . rare. Idem. Ditomus, Bon. Fulvipes, Déj:. ….. . .. Pris trois ou quatre fois dans des détritus d’inonda- tions et aussi une fois en fauchant dans une prairie. Sos (P. B). Apotomus, [llig. A DES. eo e très rare. Sous des pierres. SCARITIDÆ. Clivina, Latr. Bomens Le. commun, Bords des eaux en arrosant le sable, sous les détritus, les troncs d'arbres, principale- ment dans les lieux humides. Collaris, Herbt.. . . . . plus rare. Idem. Dyschirius, Bon. Thoracicus, F. . . . . . assez commun. Bords des mares et des ruisseaux en arrosant le sable dans lequel il se tient. Obscurus, Gyl. : . . . . assez rare. Bords de l'Océan, mares des dunes. Globosus, herbst. . . . . assez rare sur les bords des marais tourbeux. PTS CA LC COURS PERS 5 var. Chalybeus, Panz. . Salinus, Schm. . . . , . assez rare. Le long des prés salés d'Arcachon et des mares saumâtres voisines de la mer (E, P). Angustatus, Ahr. . , . . assez rare. Bords des eaux, sur le sable. Cylindricus, Déj. . + . . assez rare. Bords des étangs maritimes. Politus , Déj. . . . . . . rare. Bords des eaux sur le sable. Nitidus, Déj.…. .. ...2: commun. Idem. Chalceus, Er. . . . . . . plus rare. . Idem. plus commun, idem. — 905 — CELÆNIDÆ. Loricera, Latr. Pilicornis, F. . . . . . . peu commun. Bords marécageux des ruisseaux, en pressant la vase en été. Larve. — Gernet. Soc. ent. Russie, 1866, 67, tN. Panagæus, Latr. Crux-major, L. . . . . . commun. Au milieu des détritus d’inondations, plus rarement sous des pierres. Armagnac, Chalosse ; très rare dans la Lande. k, Pustulatus, Sturm.. . très rare, a été trouvé à Bayonne (Darracq). Callistus, Bon. Lunatus, F... .... . rare. Sous les pierres au printemps et sous les mousses en hiver. Chlænius, Bon. Circumscriptus, Duft.. . rare. Pris à Gabaret sur les bords des marais (P. B). Velutinus, Duft.. . . . . commun. Bords des eaux. Bords de la Leyre et des étangs maritimes; sous les graviers de l’'Adour. Spoliatus, Ross.. . . . . plus rare. Bords des eaux en Chalosse, sous des motles de terre aux bords du pré salé d'Arca- chon (Souverbie). Agrorum, Ol.. . . . . . commun. Bords des étangs. Vestitus. Payk.. . . . . commun. Idem. Nigricornis, F, . . . , . commun. Idem. Var. Melanoçornis, Déj.. très rare, trouvé quelques individus soûs des détri- Be. 08253 ? AO tus d'inondation à Dax. Tibialis, Déj. . . . . . . commun, sous des détritus humides. Holosericeus, F.. . . . . ‘très rare. Idem. Azurens, Duft. . . , . . assez commun. Inondations de P'Adour à Dax. Sos. HS 20 Helopioides, F.. . ... Drace COUR, ST Silphoides, Rossi. . . . . Unipustulatus, Bon. . Bipustulatus, F.. . . .. PeltatusPanziuial.s.« Humeralis, Bon. . . .. Cephalotes Le... 4 Pumicatus, Panz. . . .. Megacephalus, Rossi. . . Tenebrionides, Duft. . . — 306 — Oodes, Bon. pas commun, sous les détritus dans les marais, en juin et parfois dans ceux des inondations en hiver. rare, idem, en Chalosse, Licinus, Latr. très rare. Trouvé sous des pierres sur les bords de PAdour, à Mugron (E. P). Badister, Clairv. . rare. Quelques individus dans les détritus d’inon- dations à Dax. commun sous Jes détritus végétaux. plus rare, idem. très commun. En battant des fagots en hiver et sous les feuilles. En fauchant dans les prairies au printemps. L STOMIDÆ,. Broscus, Panz. très rare. Pris quelques individus sous des pierres aux environs de Mont-de-Marsan, en juin et juillet. Stomis, Clairv. Sous les vieilles écorces et les détritus. HARPALIDÆ. Acinopus, Déj. rare, Sous des pierres et des troncs d'arbres en Chalosse et en Armagnac. très rare, idem, - 307 — Anisodactylus, Déj. Signatus, [llig. . . . . . assez commun, sous les détritus laissés par la mer, | parfois sous les charognes. Binotatus, F. et var. . . commun, sous les pierres et les souches, surtout Spucaticornis, Déj. . . dans les terrains forts, inondations de l’Adour, printemps et automne, Nemorivagus, Duft. . . . assez rare, idem. Pæciloides, Steph.. . . . rare, sur les bords du pré salé d’Arcachon (Perris). Diachromus, Er. Germanus, L.. . . . . . très commun, sous les détritus dans les lieux humides. Gynandromorphus, Déi. Etruscus, Quens. . . . . Un seul individu, pris au mois de juin 4870, en fauchant sur les herbes au bord de la Gélise. Sos (P. B). Dichirotrichus, Du. Obsoletus, Déj. . . . . . commun. Bords de l'Océan et des prés salés. Pubescens, Payk. . . . . rare. Bords de la mer, sous les algues (Souverbie). Bradycellus, Er. Verbasci, Duft. . . . . . assez rare, sous les écorces et les mousses en hiver. Parfois au vol, le soir autour des fumiers en été, Harpalinus, Déj. . . . . plus commun, idem. Similis, Déj. .. . . . . assez rare, sous les détritus au bord de la mer. Harpalus, Déj. S. genre Ophonus, Liegl. Columbinus, Germ. . . . rare, sous les pierres dans les terrains calcaires. Sos (P. B.). | Sabulicola, Panz. . . . . rare, sous les détritus végétaux. Diffinis, Déj. . . . . . . rare, sous les détritus d’inondations, Sos [P. B.). LA — 308 — Rotundicollis, Fairm.. . commun, se prend surtout en septembre dans les ombelles fermées de la carotte. Oblongiusculus, Déj. . . rare, sous les mottes dans les champs et ER et là. Sos (P. B.). Ditomoïdes, Déj. . . . . très rare. Pris par M. Dert aux pieds des maisons d'Arcachon, sous des pierres par M. Perris et par M. Bauduer à Sos. Azureus, Illig, . . . . . assez commun, sous les pierres et les détritus. Printemps et automne Meridionalis, Déj.. . . . rare, idem, Rotundatus, Déj. . . . . peu commun. Au printemps dans les débris d’inon- dations, et en été sous les pierres dans les terrains calcaires. Sos (P. B.). Puncticollis, Payk. . . . commun, sous les pierres dans les terrains humides. Maculicornis, Déj.. . . . rare, sous les détritus d’inondations. Mendax, Rossi. . . . . . pas commun, dans les terrains argileux et sous les détritus des inondations de l’Adour à Dax. S . genre Pseudophonus, Mostch. Ruficornis, F.. . . . . . très commun, sous les troncs d’arbres, les pierres, les mottes de terre, un peu partout. Grizeus, Panz. . . . . . très commun, Idem. Dispar, Dés... . + . > /0rare; idem. RE Ne: très commun, idem, et en fauchant dans les prairies. Distinguendus, Duft. . . très commun, idem, Cuprous Dé]... à ot moins commun, - idem. Ignavus, Duft. . . . .. assez commun, idem. Pygmœus, Déj. . . . . . rare, surtout sous les détritus d’inondations. Neglectus, Déj. . . . . . assez commun, sur les dunes, aux pieds des plantes et sous les pierres. Discoïdeus, F. . . . . . assez rare, sous les pierres dans les terrains argileux. Calceatus, Duft.. . . . . rare sous les pierres, les écorces soulevées et les troncs d'arbres. Lans. L. 0.204" 0renr idem. Rubripes, Duft.. . . . . commun® idem. Caspius, Ster.. . . . . . commun sous les feuilles, les pierres, etc. Tenebrosus, Déj. . . . . commun sous les pierres, mais surtout dans les détritus d’inondation. Litigiosus, Déj. . . . . . rare. idem. Melancholicus, Déj.. . . assez rare sous les pierres et les détritus au bord var décolor, Fairm.. . de la mer. — 309 — Tardus, Panz. . . . . . . commun sous les pierres et les feuilles sèches. Serripes, Sch. .. . . . . commun idem. Ru Duft.. 7.24. . plus rare idem. Panuius, Déj.::. . . . . rare idem. Picipennis, Duft. . . . . très commun sous les routes, le long des fossés et en général dans tous les lieux arides, au prin- temps et en automne. Stenolophus, Déj. Teutonus, Schr.. . . . . très commun sous les planches pourries et les détritus. Abdominalis, Gen. . . . plus rare idem. Skrimshiranus, Steph. . rare. En battant les aulnes et les saules et en fau- chant dans les prairies. Mai, juin. Parfois le ; soir au vol autour des fumiers, surtout les jours d'orage. Juillet, août. Discophorus, Fisch. . . . jen ai trouvé un individu dans les détritus des inondations de PAdour à Dax. Vespertinus, Illig.. . . . commun sur les bords des marais tourbeux en été et dans les détritus des inondations en hiver. Acupalpus, Latr. Meridianus, L. . . .. . commun sous les graviers de lPAdour, aux bords des eaux, en fauchant dans les prairies humides au mois de mai; parfois au vol, le soir, autour des fumiers. Dorsalis, F.. . . . , . . moins commun idem. Brunnipes, Sturm. . . . commun idem. Flavicollis, Sturm. . . . très rare. Dans les détritus des inondations. Exiguus, Déj.. . . . . . moins rare idem. var. Luridus, Déj. . . et parfois en fauchant, sur les herbes autour des marais, au printemps. Amblystomus, Er. Metallescens, Déj.. . . . commun. Surtout la variété niger, sous les détri- et var. niger, Heer . . tus végétaux, dans les détritus d’inondation; en fauchant dans les prairies au printemps et le soir en été et en automne, on le prend au vol autour des fumiers. ñ #s ÿ: — 310 — FERONIDÆ. Astigis, Ramb. Salzmanni. Germ . . . . rare sous les pierres aux bords des eaux et dans les endroits marécageux. Platyderus, Steph. Ruficollis, Marsh.. . . . rare sous des pierres et dans les détritus d’inon- dation. Feronia, Latr. S. genre Pæcibus, Bon. Cuprea, L. . . . . . . . très commun sous des pierres, des troncs d’arbres et des détritus. Dimidiata, OL. . . . . . moins commun idem. Koyi Germ. . . . . . . assezrare idem. S. genre Adelosia, Steph. Picimana, Duft.. . . . . très commun dans les détritus d'inondation. Sos. (P. B.) S. genre Lagarus, Chaud. Vernalis, Panz. . . . . . commun sous des pierres et des troncs d'arbres. Inæqualis, Marsh. . . . rare idem. S, genre Lyperus, Chaud. Aterrima, F. . , . . . . rare; sous des bois près de la Teste, le long de la Leyre (Souverbie). S. genre Omaseus, Dé]. Nigra, Schal, . . . .. , commun sous les pierres, les troncs d'arbres, les écorces soulevées surtout dans les terrrains argileux, Volga, 2. He idem, idem. Anthracina, Illig. . . . . idem, idem. mt ln ni — 911 — Nigrita, F. . . . . . . . rare ; sous les détritus des inondations de Adour. Minor, Gyl.. . . . . . . très commun au pied des plantes dans les endroits | un peu humides, S. genre Argutor. Déj. Interstincta, Sturm. . . . assez commun sous les pierres, les écorces, les détritus. Strenua, Panz. . . . . . rare idem, S. genre Steropus, Dé]. Madida, F. . . . . . . .) très commun sous les pierres, les détritus et les et var Concinna, Sturm. écorces. Larve. — Meade, zoologist., 1853, p. 3780. var Valida, Déj. . . . très rare idem. Ætluops, Panz, . . . . . Extrèmement rare. Provenance incertaine. S. genre Pterost.chus, Bon. Parumpunctatus, Germ . assez rare sous les pierres et les écorces, surtout en Chalosse et en Armagnac. Dufouri, Déjl . , . . . . rare. Se trouve surtout en Chalosse sous les pierres dans les terrains calcaires, S. genre Haptoderus, Chaud. Spadicea, Déj. . . . . . commun sous les détritus d'inondations et aussi sous les pierres et les troncs d'arbres. S. genre Abax, Bon. Striola, F. . . . . . . . commun sous les troncs d'arbres et sous les copeaux de bois de chène fraîchement coupés, plus com- muns dans les terrains forts. Larve. — Voy. Chap. Cand., p. 38. Zabrus, Clairv. Inflatus, Déj. . . . . . . très commun. En juin dans les lettes des Dunes, On le rencontre à chaque pas courant sur le sable ou perché sur les épis du psamma Arenaria. Il mange très positivement les étamines de cette graminée, mais il est également carnasssier, Je Vai surpris souvent dévorant d’autres insectes, tels que lHeliopathes Gibbus et la Pentyria interrupta. (E. P.) — 312 — Gibbus, Clairv. . . . . . assez commun de mai à octobre sous les détritus et. ; courant cà et là. Larve. — Voy. Chap. Cand., p. 39. Amara, Bon. Se S. genre Triæna, Lec. Striatopunctata, Déj. . . commun en fauchant les graminées en été; sous les écorces et les détritus en hiver. Rufipes, Déj. . . . . . . rare sous les détritus des inondations de lAdour à. Dax. Tricuspidata, Déj.. . . . commun, même habitat que la striatopunctata. S. genre Amara, im. Similata, Gyl.. . ... . rare; au pied des arbres sous les herbes au printemps et en automne. Ovata; Fischs. 1.2 . rare; sous des pierres et des feuilles à moitié pourries. Communis, Paul. . . . . assez rare idem. 2 Cut Dis": 7" . . rare; dans les détritus d’inondations. Trivialis, Gyl. . . .. . très commun partout, sur les murs au soleil, sous les pierres, les feuilles en fauchant dans les prairies, etc. Larve. — Voy. Chap. Cand., p. 39. Spreta, Déj.. . , . . . . rare ; dans les débris d’inondations au printemps (P. B.), Familiaris, Duft, . . . . très commun sur les routes et le long des fossés, sous les détritus et les troncs d'arbres. Anthobia, Villa. . . . . moinscommun au pied des touffes de plantes dans les lieux arides et dans les détritus des inondations de l'Adour. Lucida, Duft. - . - . . peu commun dans les lieux humides et sous les détritus d’inondations, parfois en fauchant dans les prairies. S. genre Celia, Zim. Ingenua, Duft. . . . .. rare sous les feuilles sèches, printemps et au- tomne. — 913 — Fusca, Dej. . . . . . . . assez rare sous le sable au cap Ferret, à Arcachon (E. P.) Quenseli, Gyl. . . . . . assezcommun sous les touffes de plantes au bord | de la mer. Bifrous, Gyl. . . . . . . assez rare sous les pierres et les feuilles dans les lieux humides. S. genre Acrodon, Zim. Brunnea, Gyl.. . . . . . très rare dans les détritus d’inondations au prin- È temps. S. genre Liocnemis, Zim. Glabrata, Déj.. . . . . . trèsrare sous les feuilles et dans les détritus d’inon- dations en hiver. S. genre Curtonotus, Steph. Convexiuscula, Marsh. . en juillet 4855, M. E. Perris a pris sous des _touffes de plantes, trois individus de cette espèce qu’on croyait propre au nord de la France et de l'Europe. S. genre Bradytus, Steph. Fulva, de G. . . . . . . assez rare sous les pierres et les feuilles sèches dans les endroits sablonneux. Apricaria, Payk. . . , . assez rare dans les Dunes et généralement dans les lieux arides et sablonneux. S. genre Percosia, Zim. Patricia,.Duft. . . : . . rare, idem. Sphodrus, Clairvy. .Leucophthalmus, L.. . . commun dans les buchers obscurs sous les détritus ; se trouve rarement à l’état isolé, paraît vivre en famille. Larve. — Gernet, Soc. ent. de Russie, 1866-67, T. V. Je Pai trouvé au mois de janvier enfoncée dans le sol à une profondeur de près d’un mètre, en compagnie de nombreuses larves de Blaps. — 314 — Terricola, Hèrb.. . . . . moins commun, vit dans les lieux obscurs et humi- des, surtout dans les caves des maisons, paraît vivre également en société. Calathus, Bon. Cisteloïdes, Illig. . . . . très commun sous les feuilles, les pierres, les troncs d'arbres, etc. Gallicus, Fairm. . . .. rare dans les bois d'Arcachon (L. Bedel). Fulvipes, Gyl.. . . . . . commun sous les détritus et les troncs d'arbres. Neue Eee, plus rare, idem. Circumseptus, Germ. . . assez rare sous les détritus, aux bords des grands étangs maritimes, et ceux des inondations de PAdour à Dax. Melanocephalus, L. . . . très commun partout. var. mollis, Marsh.. . plus rare, se trouve plus spécialement sous les touffes de plantes au bord de la mer. Micropterus, Duft.. . . . rare dans les détritus d'inondation, Piceus, Marsh. . . . . . rare, trouvé à Sos par M. Bauduer., Taphria, Bon. Nivalis, Panz.. . . . . . rare sous les détritus des bords des étangs et des mares. Anchomenus, Bon. Angusticollis, F. . . . . très commun sous les détritus humides et les arbres couchés à terre. Liveus, Gyl. . . . . . . assez rare sous les détritus humides, surtout ceux d’inondations. Prasinus, Thumb.. . . . commun sous les pierres et les feuilles humides. Albipes, F... .. . . . très commun sous les détritus au bord des eaux. Oblongus, F. . . . . . . assez rare sous les détritus d'inondation de lAdour à Dax. Trouvé également à Sos, par M. Bauduer. S. genre Agonum, Bon. Marginatus, L. . . . . . commun sous les détritus aux bords des étangs et des mares. Parumpunctatus, L.. . . idem. idem. Austriacus, F.. . . . . . idem. idem. — 315 — et var. modestus, St. . variété plus rare. Viducus, Panz. . . . . . assez rare sous les écorces soulevées et humides des var. mæstus, Duft. . .« troncs couchés à terre. var. Emarginatus, Gyll.. rare sous les détritus des inondations de PAdour. Dolens, Sahl. . . . . . . rare, même habitat que la variété mæstus. Micans,:Nicol:1. ...1.) ‘idem, idem. Scitulus, Déj. . . . . . . assez commun sous les détritus aux bords de la mer. Gracilis, Sturm.. . . . . très rare sous les détritus humides au printemps. Olisthopus, Dé]. Rotündatus, Payk. . . . assez commun sous les détritus et les pierres, en fauchant dans les prairies au printemps, Fuscatus, Déj.. .. . . . rare, idem. POGONIDÆ,. Patrobus, Déj. Rufipennis, Déj. . . . . très rare, se trouve sous les pierres, surtout en Chalosse. Pogonus, Déj. Littoralis, Duft.. . . . . assez rare sur les bords vaseux des prés salés, Chaleeus, Marsh. . . . . très commun, idem. Viridanus, Dé]. . . . . . très rare sous les détritus d’inondations au prin- temps. TRECHIDÆ. Trechus, Clairv. Discus, F.. . . . . . . . rare sous les détritus d’inondations au printemps. Longicornis, Sturm.. . . assez rare, en fauchant aux environs de St-Sever en juillet. Minutus, F.. ... . . . très commun partout. Blemus, Déj. Areolatus, Creut. . . . . assez rare ; sous les graviers aux bords de l’Adour, très agile. — 316 — Cillenum, Curt. Laterale, Curt. . . . . . très commun au retrait de la marée sur le sable avec sa larve, court avec agilité et quand on veut le saisir, s’enfonce dans le sable avee lequel il se confond par sa couleur. Larve. — Soc. ent., T. X, 4852, 2e série, Fairm, Tachypus, Déj. Flavipes, L, . .. .. . très commun. Bords humides des buissons et des | fossés, sous les détritus végétaux. Pallipes, Duft. . . . . . rare; sous les détritus des inondations de l’Adour. Caraboïdes, Schrk. . . . assez rare. Détritus végétaux humides. Bembidinm, Latr. Paludosum, Panz.. . . . assez rare ; sous les détritus végétaux humides aux bords des mares. Striatum, F. . . . . . . commun, idem. Foraminosum, Sturm.. . plus rare, idem, Punctulatum, Drap.. . . assez rare, idem. Pallidipenne, Illig. . . . commun, le long des sources qui coulent des dunes à la mer, en arrosant et piétinant le sable. S. genre Leja, Dei. Lampros, Herbst. . . . . commun, sous les détritus, en battant les aul- nes et les saules sur les bords des prairies humides. Pusillum, Gyl. . . . . . assez commun, idem. Tenellum, Er. . . . . . plus rare, idem. DOnSAPANZ rm assez rare, idem. Sur PANT,oe 2 1 1001) idem, Articulatum, Panz. + idem, détritus d’inondations, et en général lieux humides, S. genre Lopha, Déj. 4 Guttatum, F.. . . . . peu commun ; sous les détritus et les troncs d'arbres. — 917 — Callosum, Kust.. . . . . très commun ; sous les détritus végétaux humides, surtout ceux d’inondations. 4 Pustulatum, Déj. . . . rare, idem. & Maculatum, Déj. . . . commun, idem. S. genre Peryphus, Dé]. Elongatum, Déj. . . . . très commun ; sous les détritus aux bords des eaux. Nitidulum, Marsh. . . . commun, idem. var. Brunnicorne, Déj. plus rare, idem. Decorum, Panz., . . . . assez commun. Bords des mares, débris d’inonda- tions, Prasinum, Duft. - . . . rare, idem. Fasciolatum, Duft .. . . assez rare, idem. var. Cæruleum, Déj. . plus rare, idem, Tibiale, Duft. . . . . . . commun, idem, Ripicola, Duft. . . . . . assez rare sous les feuilles aux bords des fossés, sur tout dans les terrains argileux. Femoratum, Sturm. . . commun sous les débris végétaux humides. Concinnum, Steph. . . . très rare, trouvé aux environs de Bayonne (Larralde). Fluviatile, Déj. . . . . . très rare, trouvé à Sos par M. Bauduer. Ustulatum, L.. . . .. . commun, bords des eaux, détritus d'inondation, plus commun en Chälosse et en Armagnac. S. genre Notaphus. Déj. Ephippium, Marsh.. . . peu commun, bords du pré salé d'Arcachon (E. P.) Varium, OI.. . . . . . . rare sous les détritus des inondations de Adour DA à Dax. Flammulatum, Clairv.. . commun, idem. S. genre Leja, Dé]. Assimile, Gyl. . . . . . rare sous les feuilles dans les lieux humides, par- fois sous les pierres au printemps. S. genre Philoehthus, Steph. Biguttatum, F. . . . . . commun, détritus des inondations de Adour, par- fois en battant les aulnes. et var. vulneratum, D. les aulnes et les saules au printemps. La variété est plus rare et se trouve parfois sous les écorces humides à moitié pourries, Obtusum, Sturm. . . . . assez rare, idem. — 318 — S. genre Oeys, Steph. . . rare sous les détritus en hiver; sous les écorces soulevées et aux bords des mares au prin- temps. Rufescens, Déj. . . . . . commun. Détritus d'inondation, bords des eaux; parfois en fauchant au printemps dans les prai- ries humides. S. Striatum, Gyl. . Tachys, Dé]j. Focki, Hum. . .. . . . rare sous les planches dans les celliers humides et obscurs. Angustata, Déj.. . . . . peu commun sous les détritus et les arbres. En tamisant les mousses en hiver. Parvula, Déj. . . . . . . rare sur les bords des marais, près des Dunes(E, P.) Nana, Gyl. . . . . . . . très commun sous les écorces des pins quiont nourri les larves des Hylurgus piniperda et minor et celles du Bostrychus stenographus. Cest là aussi qu’on trouve sa larve qui vit des excré- ments et des dépouilles laissées par ces Xylo- phages, ainsi que des podurelles et autres ani- malcules qui pullulent aux mêmes lieux. Elle se transforme en nymphe sans préparation apparente, tantôt au milieu des détritus, tantôt dans une galerie d’une des larves xylophages qui l'ont précédée. C’est par des trous dont Pécorce est criblée que l’insecte prend son essor. C’est aussi par un de ces trous que la femelle pénètre sous l'écorce pour faire sa ponte qui a lieu en mars et avril et qui donne des insectes parfaits en juin et juillet. Ceux-ci passent l’hiver sous les écorces, sous lesquelles, lorsqu'on veut les saisir, ils cou- rent avec agilité (E. P). Larve. — Voy. Ins. pin. maritime, p. 459, Bistriata, Duft. . . . . . commun, au printemps en fauchant dans les prai- ries et aussi très abondamment au vol autour des fumiers au coucher du soleil. Scutellaris, Germ.. . . . peu commun sous les algues au bord de la mer. Anillus, Duv. Cæcus, Dur.. . . . . . . assez commun sous les pierres profondément enfon- cées ; trouvé assez communément, à Sos, par M. Bauduer, presque introuvable dans les Landes proprement dites, ’ — 319 — Séance du 28 mai 1843. Présidence de M, le D' Gourpox. La Société reçoit : Comptes-rendus de l’Académie des sciences. Bulletin de l'Association scientifique. De la part de M. le colonel Belleville, la Revue scientifique de Figuier pour 1872 et l'Annuaire pour 1872, du bureau des lon- gitudes. La Rage au point de vue physiologique, par M. le colonel BeLLevicze, membre titulaire de la Société. Toulouse et Paris, 1873. Extrait du compte-rendu des travaux du Congrès scientifique a Saint-Brieuc. In-8o. M. le colonel Bezcevize fait un rapport écrit sur le Bulletin de la Réunion des Officiers. M. Trurar rend compte des derniers volumes de l’Académie du Gard. M. CarraïzHac annonce que M. Cazalis de Fondouce, membre correspondant de la Société, a pu enlever déjà la plus grande partie de l’Elephas meridionalis qu'il a découvert à Durfort (Gard). Il insiste sur l'importance de ces fouilles. M. l’abbé Puech, de Pamiers, vient aussi de mettre la main dans le territoire de Vicaria (Ariége) appartenant à M. le vicomte de Palentin-Sainte- nac, sur un humérus, un maxillaire inférieur droit, un bassin et des fragments de côtes d’un autre éléphant, mais cette fois de l’espèce quaternaire : VE. Primigenius. La découverte d’une aussi grande portion d’un même squelette est peut-être sans précédent dans notre sud-ouest. Une discussion s'engage entre MM. TRuTAT, HuTTiER et autres membres sur les changements qui, d’après la tradition et non d’après les faits géologiques, se seraient opérés sur lacôte d’Aygues- Mortes. M. Marquer lit un rapport écrit et détaillé sur les dernières publications des Sociétés entomologiques de Paris et de Belgique, — 320 — et de la Société d'agriculture, sciences naturelles et arts utiles de Lyon. La Société décide de faire lundi, sous la direction de M. d’Au- buisson, une excursion dans les ravins de Lasbordes, Balmia, Pechauriolles. Séance du 18 juin 1873. Présidence de M. le docteur GournoN. La Société reçoit : De la part de M. le colonel de Belleville, vice-président de la Société : La Rage au point de vue physiologique. Des exemplaires de cette brochure sont également offerts à tous les membres de la compagnie et aux Sociétés correspondantes. Société académique des sciences, lettres et arts de Saint-Quen- tin, 3° série, t. X. Bulletin hebdomadaire de l'association scientifique de France, n° 293. 15 juin 4873. Comptes-rendus de l’Académie des Sciences, no 24. Journal d'agriculture pratique, 4° série, tome 1. Sur les Oursins jurassiques de la Suisse, par M. Cotteau. Bro- chure in-8. Bulletin de la Société d'Agriculture de la Lozère. Tome XXIV. Avril et mai. Société des lettres et sciences de Loir-et-Cher. Tome F, 2e livrai- son. Juillet 1870 et décembre 1872, tome Ier, 4e livraison. Extait des procès-verbaux des séances de la Société des scien- ces naturelles et historiques de Cannes. T. III, 1873, n° 2. Du bégaiement considéré comme vice de prononciation, par M. le docteur Chervin aïîné, une carte statistique des bègues du département de la Haute-Garonne, et diverses brochures sur ce sujet offertes par M. le docteur Chervin à l’occasion de son pas- sage à Toulouse, avec une lettre d’envoi. Mémoires de la Société académique d’archéologie, sciences et arts du département de l’Oise. Tome VIIE, 2e partie. Bulletin de la Réunion des Officiers, n° 25, 3° année. — 9321 — M. Lacroix rend compte d’un travail de Philippe sur l’Ornitho- logie pyrénéenne publié dans le Bulletin de la Société Ramond. Le même membre fait passer sous les yeux de ses confrères les œufs du Buzard-Montagu (Circus cineraceus) dont il a trouvé trois nids le même jour (2 juin) dans la forêt de la Ramette, près Saint- Simon, 8 kilomètres de Toulouse. Une lettre de M. Gasron De MaLArossE, s’excusant de ne pou- voir venir à la séance et offrant, au nom du général de Nansoury, notre collègue, quatre Helix Quimperiana, espèce qui manque à la collection du Musée d'Histoire naturelle. Une lettre de M. le docteur GarriGou, offrant à la Société, dans le cas où elle ferait, plus tard, une excursion dans l'Ariéce, de lui commnniquer ses cahiers de notes et ses cartes. M. Duo fils, pharmacien, notre confrère à Cahors, a encore envoyé une caisse d’ossements fossiles des dépôts phosphatés du Lot. Des remerciements sont votés. M. Carraizac dépose sur le bureau une brochure intitulée : Institut des Provinces de France : Documents et informations diverses. N° 1, Toulouse. Il donne quelques détails sur l’histoire et l’utilité de cette Société, fondée en 4839 par M. de Caumont. L'Institut des Provinces de France a pour but de resserrer les liens qui doivent unir les Sociétés savantes du pays, de mettre en lumière leurs travaux et d'augmenter leur influence. Il devra poursuivre constamment l’exécution des mesures utiles à l’activité, l'initiative et l’indépendance des sociétés et des savants de la pro- vince. Les présidents et secrétaires des Sociétés savantes des départe- ments français pourront assister aux séances générales avec voix consultative. L'Institut des Provinces est chargé d’organiser tous les ans, en province un congrès scientifique, et à Paris, un congrès des délé- qués aux Sociétés savantes. I publie, sous le nom d’Annuaire, un compte-rendu rapide dés Congrès tenus en France et à l'étranger, l'annonce des prochaines assemblées des concours, une table méthodique des articles con- tenus dans les diverses publications” des Sociétés savantes de France. 21 ='$99— Séance du ? juillet 1873. Présidence de M. le docteur Gourpon. La Société recoit : Mémoires de la Société académique d'agriculture, des sciences, arts et belles-lettres du département de l’ Aude. Tome VIII, 3° sé- rie. 1874. Bulletin de l’Académie royale des sciences de Belgique, n° 5. Bruxelles, 1873. Etude sur les eaux de Baréges pendant l’été de 1869, par M. Fégueux. 21 p. 8 (Extrait des Annales de la Société d'Hydro- logie médicale de Paris). Mémoires de la Société d’émulation de Montbéliard, 2° série, ke volume. Comptes-rendus de l’Académie des sciences. Compte-rendu de l'Assemblée mensuelle du 7 juin 1875, de la Société entomologique de Belgique. Le Bordeaux médical ; n° de mars, avril, mai, juin. Bulletin nipé (ns 294 et 295) de l’Association scien- tifique de France. | Le Président annonce ensuite plusieurs présentations. M. G. pe CarDENaz, au nom de M. de Montesquieu, membre correspondant, dépose sur le bureau des échantillons de Géodes ferrugineuses, trouvés dans un terrain argilo-siliceux du canton de Casteljaloux (Lot- et- AE des remerciements sont votés au donateur. M. Marquer lit le rapport suivant : Excursion entomologique dans les cavernes de l’Ariége. Les insectes cavernicoles se trouvant en plus grande abondance lorsque les grottes sont très-humides, nous avons pensé que. vu les pluies fréquentes de cette année, — 9323 — le moment était favorable pour aller faire une chasse aux espèces aveugles qui habitent ces cavernes. A cet effet, nous sommes partis de Toulouse le 29 juin, à 5 heures 15 du matin, par le train se dirigeant vers Saint- Girons. Arrivé à la station de Prat et Bonrepeaux, le sieur Jean Marie Brunet, guide des naturalistes, domicilié au village de Casavet, nous a conduit à la grotte dite de Peyort, située sur le bord d’un torrent nommé, je crois, Aourége. _ L'entrée de cette grotte est très-basse dans l’intérieur, il faut constamment se tenir courbé à cause du peu d’élé- vation de la voûte. Dans le fond, autour des flaques d’eau, j'ai pris deux Anophthalmus orpheus, dont l’un très-pâle, et l’autre semblable à ceux de la grotte d’Aubert, c’est-à-dire d'un roux vif. Avec cette espèce couraient, sur l'argile hu- mide, bon nombre d’Anopthalmus Cerberus, parmi lesquels J'ai cru distinguer trois Tiresias, espèce nouvellement décrite par M. Abeille de Perrin. Chose étonnante, cette grotte ne m’a donné aucun Adelops, genre très-commun dans les autres grottes. Arrivés à Casavet, nous nous reposons quelques minutes chez notre excellent guide, et nous prenons ensuite le che- min de la grotte d'Estellas, située à environ 7 POPRERTES du village dont il vient d’être question. L’ascension de cette caverne est assez pémible, mais arri- vés au but, on est largement dédommagé de la fatigue par le superbe panorama qu’embrasse la vue. L'entrée de la grotte est on ne peut plus imposante. Je dois cependant conseiller aux visiteurs de se méfier des rochers qui surplombent l’orifice. Un énorme bloc de rocher s’est détaché de sa base au moment où l’un de nous allait sortir de la grotte, et est tombé d’une hauteur de 6 mètres, juste au milieu de l’entrée. | Dans cette vaste caverne nous avons capturé une grande quantité d’Anophthalmus Cerberus, le très-rare Anopht. Ebhlersi, espèce dont il n’existe qu’un autre exemplaire, — 324 — pris au même endroit par M. Ehlers, en 1869. L’Adelops clavatus y vit en grande abondance, mêlé à quelques Ade- lops infernus. Quelques grosses arachnides (Zschiropsalis “Helwigi. (Panzer) sont accrochées aux stalactites à une certaine hau- teur du sol. D’autres espèces, très-petites, filent leur toile entre les fissures des Stalagmites ; ce sont les Scotolemon Lespesü (Lucas); Nesticus cellulanus (Clerck); Leptoneta connexæa (E. Simon); Chorizomma Sublerranea ; ‘Liny- phia tenebricola ; Erigone’ sp. nov. Sous les pierres se trou- vent des myriapodes d’un blanc diaphane et diverses larves de névraptères. Enfin, après un séjour de deux heures dans la grotte, nous nous décidons à en sortir et, en sou- levant quelques pierres près de l’ouverture, nous trouvons un ÆEschutocephalus sp. nov., et une Nycteribie, espèces parasites des chauves-souris, ainsi qu’une vingtaine de Pristonychus pyrenœus. Nous rentrons à Casavet, et, chemin faisant, nous ramassons, sous les pierres, deux Carabus splendens, deux Aptinus pyrenæus, trois ou quatre Pristonyelus parum- punciatus, et quelques Amara. Sur les arbustes, mous aurions pu prendre une foule de petits insectes, malheu- reusement l’heure était trop avancée pour nous livrer "à cette chasse. Le lendemain, nous partons de très-bonne heure pour aller visiter la grotte de Sindé ou d’Aubert, située vis-à- vis le hameau de ce nom. Afin d’être plus tôt rendus à la caverne, nous prenons un sentier de traverse extrêmement rapide, et, au bout d’une heure et demie de marche, nous arrivons au but de notre voyage. A l’entrée de la grotte se trouvent une quantité de pierres enfoncées dans la boue semi-liquide : c’est en remuant ces pierres que lon trouve l’Anophthalmus Orpheus. Nous en avons pris une vingtaine d'exemplaires. Dans l’intérieur, et toujours contre les parois très-humi- TE" TOUL des, se trouvent les Anophth. Cerberus et Pluto. Dans les excréments des chauves-souris vivaient les Adelops clava- tus et Ehlersi : ce dernier y est assez rare. Je n’en ai pris que 6 exemplaires. Après deux heures passées dans cette belle et vaste grotte, nous revenons à Aubert, bien entendu en moins de temps que nous en avions mis pour monter, et nous nous dirigeons vers Moulis. Sur le bord du Lez, et vis-à-vis le village, est située la grotte dite de Moulis. L'entrée en est très-étroite et très-basse; on suit un corridor très-incommode, et l’on arrive enfin dans une salle assez spacieuse. Cette grotte nous a donné : Anophthalmus Pluto. Anophthalmus Gerberus. Adelops clavatus. Homalota subeavicola : cette dernière vit en abondance dans les matières en décomposition en compagnie des Adelops et de quelques diptères. Le brave et intelligent guide Brunet nous quitta à Mou- lis. Je pris la voiture de Castillon et j’arrivai à la gare de Saint-Girons pour rentrer à Toulouse dans la soirée du lundi, 30 juin. Séance du 9 juillet 14823. Présidence de M. le docteur GourDox. La Société reçoit : Mémoires de la Societé des sciences physiques et naturelles de Bordeaux. Tome IX, 4er cahier, 8° Sopra alcune scuole pratiche delle scienze sperimentali nella Germania e nella Russia. Relazione dal professore Maurizio SchifF. in-40, 53 p., 2 pl. Rapporti sulle osservationi dell’Ecclisse totale di sole del 22 — 326 — déc. 1870. Esseguite in Sicilia dalla commissione italiana, in 40, 244 p., pl. Ricerche fatte nel laboratorio di anatomia normale della R. Universita di Roma nell. anno 1872, par le Dr Francesc. Todaro avec 6 pl. Roma, 1873. Dello scienze sperimentali e in particolare della chimica in Germania. Relazione dal D" Giorgio. Roster, in Firenze. Milano, 1372, in 4° av. planches. La Nouvelle-Calédonie et dépendances, par M. Balansa. Extr. du Bull. de la Soc. de géographie 1853 in 80. av. pl. Don de l’au- teur, membre titulaire de notre Société. Bulletin de la réunion des officiers, 5° année, no 27. Bulletin de la Société d’Anthropologie de Paris, t. VIN, 2e série, 1° fascicule 1873. Bulletin des séances de la Soc. Entomologique de France. Congrés international d’Anthropologie et d'Archéologie préhis- toriques. Compte-rendu de la 5e session à Bologne 14871, avec pl. et fig.— Bologne, 1873. Une lettre du bureau de Association française pour l’avancement des sciences, demandant à la Société d'envoyer deux délégués à la session de Lyon. | Le secrétaire général remarque das les comptes-rendus de l’Aca- démie des sciences un article de M. Delfortrie, qui signale un singe et le cheval à l’état fossile, dans les phosphorites du Lot. Le natu- raliste bordelais n’hésite pas à croire à la contemporanéité du cheval et des palæothériens, des Anthracothériens qui seraient quaternai- res. Il y a là deux erreurs sérieuses. Plusieurs fois, notamment le 42 février dernier, la Société d'Histoire Naturelle a vu des ossements de chevaux dans lesenvois de MM. Desjardins et Duc, de Cahors. Elle a, par suite, reconnu exacte l’opinion de votre confrère M. Trutat qui déclare que les ossements ne donnent pas l’âge des phosphates, mais la date de leurs divers remaniements depuis l’époque éocène jusqu’à nos jours. M. Cartailhac, à cette occasion, fait savoir que M. Trutat et lui ont trouvé quelques os humains dans l'argile rouge d’un dépôt phosphaté de Caylus (Tarn et Garonne). Sont nommés membres titulaires, MM, Bacansa, de Toulouse, et Louis Gavoy, de Carcassonne, présentés par MM. Marquet et Cartailhac. — 9217 — Séance du 16 juillet 14873. Présidence de M. le docteur GouRrDON. La Société reçoit : Canti della Societa Italiana di scienze naturali, vol. XV, fase. 1 et 2. Bulletin de la réuniou des officiers. Bulletin hebdomadaire de l’association scientifique. Comptes-rendus de l’Académie des sciences. Société centrale d'Agriculture de Nice, 51 Bulletin 1873. De la part de M. le comte de Bouillé, membre titulaire de notre Société. Guides des Eaux bonnes et des eaux chaudes, 8°. Une lettre de M. Pla, nommé inspecteur de l’Instruction primaire à Lectoure et manifestant le désir de continuer des rapports actifs avec la Société dont il fait partie. , M. le Secrétaire général lit une lettre de M. Emire BLaNcHaRn, membre honoraire, qui annonce que sur sa demande le Ministre de l’Instruction publique accorde à la Société une allocation annuelle de 300 francs. La Société remercie M. Blanchard du service qu'il a bien voulu lui rendre. M. Lacroix fait un rapport oral sur les Notices ornithologiques de M. Doumet Adanson. M. Decgves ajoute que cet ouvrage fait dans un esprit très pratique, donnant des renseiznements précieux et signalant surtout les oiseaux utiles, devrait être dans toutes les bibliothèques scolaires. Il l’introduira dans l’arrondissement où il est inspecteur de l’instruction primaire. M. Bazansa fait une communication Sur la Géographie bota- nique de l'Océanie et de la Nouvelle-Calédonie. Toutes les îles qui émergent de l'Océan Pacifique se rapportent à trois formations différentes. Un grand nom- bre d’entre elles, d’une horizontalité parfaite et élevées de quelques pieds seulement au-dessus de la mer, doivent = 328 — leur création à des récits madréporiques qui, après avoir atteint, par le travail incessant des zoophytes, la surface des eaux, ont été exhaussés par les sables calcaires appor- tés par les vagues. Quelques plantes maritimes et arénicoles répandues sous presque toute la zone tropicale s’empa- rent bientôt du terrain. Leur détritus, joint à toutes les matières animales et végétales apportées par les vagues, fertilise ces sables qui ne tardent pas à se couvrir d'une végétation luxuriante quoique peu variée. Ces îlots madré- poriques n’ont qu’une flore d'emprunt. D'une formation très récente et ayant un sol géologiquement et chimique- ment identique, ils ne peuvent, en effet, avoir, sous les mêmes latitudes, qu’une végétation très uniforme. Les îles Loyalty, à l’est de la Nouvelle-Calédonie, élevées en moyenne de 50 mètres au-dessus de la mer, doivent être rattachées à ces îles, quoique leur végétation, grâce à quelques circonstances particulières, soit bien plus varise, tout en n’offrant rien de spécial. Les îles volcaniques, groupées souvent en archipels, se montrent surtout dans la partie orientale de l'Océanie. Plusieurs de leurs pics atteignent une attitude considéra- ble. Plus anciennes que les îles madréporiques, elles ont aussi une végétation plus variée et plus spéciale. Dans la partie occidentale de l'Océan Pacifique, les archipels des îles Salomon, des Nouvelles-Hébrides, aux- quels il faut joindre la Nouvelle-Calédonie et probablement aussi les îles Fidji, tous d’une création très ancienne, devaient avoir leur relief actuel, lorsque le restant de l'Océan Pacifique ne formait qu’une immense mer continue parsemée de bas-fonds. Leur végétation très riche, très variée, offre parfois, dans des îles rapprochées, peu de points de contact. Des familles qui, dans toutes les flores du globe, tien- uent le premier rang et par le nombre et par l'importance des espèces, font presque complètement défaut dans la végétation ‘endémique de toutes les îles de l'Océanie. — 329 — Ces familles forment presque partout la base des pâturages ; aussi en considérant que les mammifères, sauf quelques chauves-souris, manquaient sur toutes ces terres lors de leur découverte, on serait tenté de ne voir là qu’un effet et Sa cause. La Nouvelle-Calédonie est une des plus grandes îles de l'Océan Pacifique. Elle renferme 1,800,000 hectares. Comme l’île de Crète, elle est bien plus longue que large. Située presque sous le tropique du Capricorne, elle a comme toutes les contrées qui se trouvent dans ces con- ditions, une saison pluviale assez irrégulière. Orientée du S.-E. au N.-0., elle reçoit en écharpe les vents régnants de l’E.-S.-E., aussi la côte Est, plus exposée à leur influence, est sensiblement la plus tempérée. La tem- pérature oscille entre 33 et 14° centigrades, la saison des grandes chaleurs correspondant à nos mois d'hiver. Au point de vue géologique et agronomique, la Calédo- me peut se diviser en deux parties. La première renferme tous les terrains éruptifs : c’est la Calédonie pétrée. Point de pâturages, point de vallées colonisables. Ces terrains forment la plus grande partie du sud de l’île. Leur flore est des plus caractéristiques ; c’est la terre promise du bota- niste. La seconde partie comprend tous les terrains sédi- mentaires plus ou moins métamorphisés. Elle occupe, surtout le centre et le nord de l’île. Là seulement, surtout dans les vallées alluvionñaires, le colon pourra s'établir. Il aura à sa disposition de bonnes terres et de vastes pâtu- rages où la race bovine prospère admirablement. Ces lerrains sédimentaires offrent deux flores bien dis- tinctes. Celle que l’on peut appeler endémique est repré- sentée par d'immenses forêts qui recouvrent le plus souvent le flane des montagnes. Les arbres et les arbrisseaux y sont représentés par des espèces variées. Les plantes herbacées y sont rares. La flore adventive, c’est-à-dire celle qui, lors des premières immigrations humaines, a remplacé, à la suite des incendies et des défrichements, la végétation — 330 — endémique, occupe de vastes espaces ; elle comprend tous les pâturages de l’île. Sa végétation n’a rien de tropical. On croirait, en cheminant à travers ces immences plaines, parcourir certaines contrées de la France et de l'Orient. Peu d'espèces herbacées, mais elles sont éminemment sociales. La végétation arborescente n’y est représentée que par peu d’espèces. La plus remarquable, le niaouli, originaire probablement de Australie, y est d’une extrême abondance. C'est lui, dit-on, qui par ses émanations aro- matiques, procure à la Calédonie son incomparable salu- brité. Il y remplirait le rôle que les Eucaliptus jouent ên Australie. La population indigène de la Nouvelle-Calédonie peut s'élever à 45,000 habitants. Elle est partagée en un grand nombre d’agglomérations indépendantes lesunes des autres, mais appartenant à une seule et même race dont le point de départ est probablement la Nouvelle-Guinée. Les mœurs, les institutions politiques et sociales sont les mêmes, quoique, de vallée à vallée, les dialectes soient souvent différents. La pêche et les cultures fournissent à ces peu-- ples de faciles moyens d’existence. Subvenant sans peine à des besoins très restreints, ils n’ont nul désir d’améhorer leur position. On ne peut donc compter sur eux pour se procurer les bras indispensables à toute colonie naissante. Avec le temps seulement, lorsqu'on leur aura créé des besoins moralisateurs, 1ls pourront peut-être hâter l’œuvre de la colonisation. Intelligents, facilement maniables lorsqu'on use avec eux de douceur, leurs défauts, leurs vices même doivent être plutôt mis au compte de leur état social que de leur nature propre. Les travaux qu'ils ont exécutés pour amener à de grandes distan- ces, à travers les rochers, les eaux nécessairss à leurs cultures, montrent, par leur passé agricole, tout ce qu'ils pourront accomplir dans l'avenir. Les missions catholiques ont commencé depuis longtemps leur transformation morale, et, grâce à elles, l'antropophagie et la polygamie n’existent — 9331 — plus, dans plusieurs tribus, que dans les souvenirs de la tradition. Malheureusement, les mêmes causes qui, dans toute l'Océanie, tendent à l'extinction rapide des indigènes agissent aussi en Nouvelle- Calédonie avec une certaine intensité. Espérons que, grâce aux soins éclairés d’une administration bienveillante, le mal, mieux connu, pourra être facilement combattu. La France a pris possession de la Nouvelle-Calédonie en 1854. Si, malgré tous les capitaux qui, par la transportation et la déportation ont été versés sur son sol, cette colonie, durant les 19 années écoulées, n’a pas fait autant de progrès qu'on aurait pu le désirer, à qui doit-on en faire remonter la responsabilité? On ne peut en accuser ses institutions seules ; la nature même du pays y entre pour une grande part. La Calédonie n’est plus cette terre qui, dans certains écrits, était réputée plus riche, plus fertile que la Sicile; par une plus juste appréciation des choses, la réalité s’est faitjour. Quelques riches vallées d’une fertilité remarquable, de vastes, de nombreux pâturages où prospère la race bovine, et, à côté, les enclavant même parfois, d'immenses espaces impropres le plus souvent à toute espèce de colo- nisation, voilà son lot. Certes, quelque restreint qu’il soit, il est bien suffisant pour les besoins actuels delacolonisation; mais 1l serait imprudent de se créer desillusions; on pour- rait s'attendre à de grands mécomptes. Pour la France, la Nouvelle: Calédonie a surtout d’impor- tance par le nombreet la sûreté de ses ports, par la salubrité de son climat, par sa position dans l'Océanie occidentale ; mais les archipels seuls qui l’avoisinent lui donneront sa véritable valeur. Angleterre possède dans ces parages l'Australie, la Tasmanie et la Nouvelle-Zélande ; elle fonde actuellement des comptoirs sur les côtes méridionales de la Nouvelle-Guinée ; lesiles Fidgi viennent presque de recon- naître son protectorat, et si la France ne la devance, les archipels des îles Salomon et des Nouvelles-Hébrides ne — 332 — tarderont pas à entrer dans sa sphère d'action. Si cette: éventualité se réalisait, la Calédonie aurait perdu pour nous toute son importance. Prise comme dans:un étau au milieu des colonies anglaises, elle n’aurait plus d'avenir. Ce ne: serait que le plus coûteux des bagnes. eee + ee eee Séance du ?3 juillet 1873. Présidence de M. le docteur Gournon. La Société reçoit : De la part de M. le D: Retzius, membre correspondant de la Société : Anatomische Untersachün Stockholm, 4872, in 4, 5 pl. En outre, le même savant a bien voulu joindre un certain nombre de brochures d’anatomie dont il est l’auteur (en suédois). Est nommé membre correspondant, M. SÉBASTIEN PIANET, pré- senté par MM. Trutat et Cartailhac. M. le D' Gourdon invite les membres de la compagnie à visiter les environs de Rennes-les-Bains pendant le séjour qu’il fera dans cette station d'eaux, fort intéressante au point de vue géulogiques une excursion sera préparée par ses Soins. | M. es (de Cradne), membre de la Société, fait passer sous les yeux de ses confrères un certain nombre d'objets et donne les renseignements qui suivent : Recherches de vestiges préhistoriques dans la chaîne des Pyrénées. J'ai profité du séjour que j'ai fait cette année dans les Pyrénées pour explore quelques grottes. La première que j'ai visitée est celle d'Espalungue, située sur le territoire d’Arudi, nommée à tort par quelques savants grotte d’Izeste. Elle est largement ouverte au nord. Cette exposition était rarement choisie par les peuplades de l’âge du renne, car le vent était alors âpreet le froid rigoureux. — 9333 — Mais les inconvénients de sa position étaient compensés par des avantages. Placée à proximité d’un petit ruisseau qui donne de la bonne eau, à moins de 2 kilomètres du gave d’Osseau abon- dant en poissons, elle domine la vaste plaine d’Arudi qui fournissait aux rennes d'excellents pâturages. La moraine de Bescat n'en est distante que de 4 kilomètres. La grotte est formée d’un vaste auvent qui se resserre en s’enfonçant dans la profondeur de la montagne et se termine par un corridor large, long, élevé et sinueux. Ce corridor, dans lequel pourraient circuler des voitures, donne accès dans la grotte proprement dite, vaste rotonde au dôme élevé, d’où pendent quelques stalactites. Le sol de lauvent ou vestibule, du corridor et de la grotte, est formé par des foyers de l’âge du renne pleins d’ossements brisés de cerf, derenne, de bœuf, de cheval, de chamois et d’oiseaux. Les débris de cerf sont:en grande abondance. En quelques endroits du vestibule et du corridor, un peu de terre jaunâ- tre recouvre les foyers. Dans la grotte même, les cendres charbonneuses rendent le sol noir. -On marche dessus. Parfois ‘elles sont recouvertes par une mince couche de stalagmite ou par des blocs de rochers tombés de la voûte. M. Garrigou a trouvé dans la partie gauche de la grotte une flèche barbelée, et pendant les fouilles du Congrès scientifique de France, M. Raimond-Pottier a recueilli au bout du corridor, dans les couches supérieures des foyers, un petit bâton en bois de renne sur lequel sont gravées pro- fondément des courbes enlacées. Voulant faire une fouille daus cette caverne, je pensai qu’il fallait d’abord rechercher l'endroit le plus favorable à habitation. Le vestibule, exposé aux vents du nord, n’a pu être habité que l'été. Le corridor lui-même est très froid quand-levent du nord s’y engouffre. La grotte. ne présente pas cet inconvémient au même degré ; le terrain situé près des rochers qui forment les parois à ‘droite et à gauche de J’endroit où débouche le corridor sont même tout-à-fait à — 334 — l'abri. C’est là que je résolus de faire une fouille. Je choisis l'angle de droite qui est le plus profond. Je fis creuser le sol à environ un mètre de profondeur sans atteindre le fond des foyers. La cendre est noire, très charbonneuse. J'y ai recueilli des silex taillés présentant les formes magdalénien- nes et divers instruments en bois de renne, notamment des poinçons, un ciseau semblable aux burins employés pour tailler finement la pierre, mais qui servait probablement alors à détacher les peaux ou à sculpter le bois tendre ; un fragment de poignard dont deux rameaux de corne de renne forment la garde ; divers débris d’aiguille parmi lesquels il y en a un d'ivoire ; enfin un bâton de commandement sur lequel sont sculptées, à la façon des bas-reliefs, deux magni- fiques têtes de chèvre dont l’une a 13 centimètres de long, en y comprenant la corne. Les moindres détails sont rendus, les poils même n’ont pas été omis. J'avais d’abord pensé que l’animal figuré était un bouquetin dont la courbure des cornes légèrement en hélice aurait été mal rendue par l'artiste ; mais il est évident que la longueur de la tête est trop grande proportionnellement à celle des cornes pour qu’on la rapporte à cette espèce. Une des têtes sculptées a la corne descendant et ramenée en avant. Le bâton de commandement est terminé par un large anneau. Voyez plus loin la figure. J'ai exploré sur le territoire d’Arudi une autre grotte située à environ 3 kilomètres à l’ouest de celle que je viens de décrire. Le maire de la commune me l'avait enseignée. Elle est largement ouverte à l’ouest et se trouve à une faible distance d’un petit ruisseau. Le fond en est obstrué par des rochers détachés de la voûte à une époque peu éloignée. Les pasteurs néolithiques et les pasteurs gaulois en ont fait successivement leur séjour. Les foyers de l’époque gauloise ont plus d’un mètre d'épaisseur. J’y ai trouvé un mors de cheval en fer, une grande quantité de fragments de poterie, des os de bœuf, de chèvre et de porc. Les foyers de la pierre polie mont donné des poinçons E- FR LI L : < 3 É L — 335 — en os et en corne de chevreuil, de la poterie mal cuite, épaisse et grossièrement faite, des ossements de porc, de chèvre et de bœuf. Peut-être, si J'avais continué à creuser plus profondément, aurais -je trouvé les vestiges de lPâge du renne. Cette caverne est remarquable en ce que les foyers gaulois ou néolithiques sont parfois interrompus par des couches delimon. Or elle est si élevée au-dessus du lit du ruisseau, qu'assurément personne ne prétendra qn’elle a subi des inondations depuis Pépoque de la pierre polie. Ces lits de limon proviennent d’une autre cause. Ils ont été formés par les eaux d’orage ou de pluie prolongée qui, s’insinuant à travers les fissures naturelles du calcaire et les fentes de la voûte, ont entrainé avec elles des particules terreuses empruntées soit au sol de la montagne, soit au limon du fond de la grotte ; car la caverne, à l’époque quaternaire, a dû être remplie de vase lors des grandes inondations causées par la fonte des glaciers, mais les filtrations des eaux pluviales l'avaient en partie vidée quand l'homme sy estinstallé. Cette explication donne la elef de beaucoup de difficultés relatives à des dépôts semblables intercalés au milieu de foyers plus anciens que ceux que j'ai rencontrés dans cette grotte. D’Arudi, je me rendis à Luchon, point central de diverses excursions que je voulais faire. Guidé par le juge de paix du canton de Saint-Bertrand, je visitai d’abord la grotte de Malevézie, située dans une étroite vallée. On y monte à travers un bois assez fourré. Cette caverne fut habitée aux temps modernes. Des escaliers taillés daus le roc et une muraille en font foi. Elle se compose d’une galerie parallèle à la vallée soutenue d’un côté par des piliers naturels for- mant arcade et d'un corridor assez large, mais bas qui continue la galerie en décrivant un coude à angle droit pour s’enfoncer dans la montagne. J’ai suivi très loin ce sinueux corridor où l’on ne peut pénétrer qu’en se baissant -et dont la voûte touchant presqu’au sol oblige parfois l’ex- — 336 — plorateur à ramper. Partout où jy ai fait des fouilles, je n’ai mis au jour que du limon jaune ou du fin gravier dépourvus de tout vestige d'industrie humaine, dépôts formés aux temps quaternaires lors d’inondations considérables. Au point où le corridor s’enfonce dans la montagne, le sol remué présentait les traces d’une fouille récente. C'était un habitant du pays qui, possédé tout-à-coup d’un beau feu pour les sciences préhistoriques, avait fait piocher en cet endroit. Le goût de ces sciences se répand de plusen plus. Rien n’est énivrant, en effet, comme de faire revivre par la pensée, avec leurs mœurs à demi-sauvages et leur industrie rudimentaire, les peuples qui nous ont précédés sur la terre de France, déjà grande dès les temps les plus reculés par la pensée et par le goût des arts. Mais ces entrainements ont leurs inconvénients, et plus d’un riche gisement subit de rudes atteintes de mains inexpérimen- tées. L’explorateur qui avait fait cette fouille, avait mis, sans s’en douter, la pioche sur une sépulture néolithique très-curieuse. Il avait brisé les crânes et dispersé les os. Je reconnus les fragments de squelettes d’un adulte et d’un enfant dont les mâchoires présentaient un prognatisme considérable, et dont les humérus avaient la fosse olécra- nienne largement perforée. Les corps avaient été simple- ment enfouis dans la terre. J’ignore dans quelle position. Sous un rocher près duquel étaient les mâchoires de l’un d’eux, j'ai recueilli deux poinçons en os, deux défenses de sangliers ayant un trou de suspension et deux canines per- cées de carnassiers. Voyez plus loin les figures. Non loin de là était un silex en forme de couteau épais, retaillé à petits coups sur les bords. Le temps qui me pressait m’a forcé à laisser ma fouille inachevée. IL y a peut-être encore d’au- tres choses à recueillir dans cette sépulture. De là, je me rendis à la grotte de Gargas, à l’entrée de laquelle il ya un foyer de l’âge du renne non encore exploré. On m'avait promis de m’y laisser faire une fouille ; mais une influence occulte empêcha la réalisation de cette promesse. * OJI991 anopueié e] 9p É/z ‘Ipnav p 91041) ‘adinos ouuai 9p SIOŒ — *L 30 9 ‘SU — 338 — Je m'engageai alors dans la vallée de la Neste. Depuis longtemps je supposais que vers le point où elle s’enfonce Fig. 3. Poinçon en os. Fig. 4 et 5. — Dents de carnassiers percées. Fig. 1 à 5.— Grotte de Malvezie. dans le massif montagneux des Pyrénées, c’est-à-dire entre La Barthe et Lortet, il devait y avoir une caverne de l’âge av D € NEA) 007 — 339 — du renne. J'avais exprimé mon opinion à diverses person- nes, et, dès l’année dernière, j'avais chargé un manouvrier de ce pays de me renseigner sur l’existence des grottes de cette région. Il put, quandje le revis, m'en citer quelques- unes. Je choisis immédiatement, pour but de mon explora- tion, une caverne à large ouverture, située à Lortet, parmi beaucoup d’autres. C'était une de celles que des chercheurs venus en ce pays quinze jours avant moi avaient négligé de fouiller. On pense généralement que la découverte d’une grotte préhistorique est due au hasard. Le hasard y est bien pour quelque chose, mais le raisonnement y est pour beaucoup. Les Pyrénées sont composées d’une chaîne centrale très- élevée, s'étendant d’une mer à lautre, formée par des roches éruptives et par les schistes des terrains anciens, contre lesquels s'appliquent au nord et au sud des contre- forts calcaires. Les grottes sont rares dans la partie cen- trale et cristalline de la chaîne. Là, elles ne sont dues qu’à des fissures, à des contournements d’assises ; elles sont remplies d’abimes. L'homme n’a pas choisi pour son séjour ces lieux d'horreur. Il ne pouvait même pas, si elles n'étaient à un niveau très élevé, y chercher, à l’époque du renne, un abri d’un jour, car alors tous les hauts ravins des Pyrénées étaient encore obstrués par les glaciers. Les contreforts calcaires de la grande chaîne sont, au contraire, percés de nombreuses grottes présentant des ouvertures spacieuses et des abris relativement confortables. A l’épo- que de la Madelaime, les vallées dont elles sont voisines, récemment débarrassées des masses immenses de glace qui les avaient encombrées pendant les temps rigoureux de la période quaternaire, étaient couvertes encore d’un limon froid, abandonné par les glaciers sur lequel eroissait avec abondance le lichen chéri du renne. C’est dans ces contre- forts que les chasseurs de renne devaient choisir leurs abris Ils devaient préférer les cavernes saines aux grottes humides, pleines de stalactites et suintements, celles qui = 440 — reçoivent l'air et le soleil par de larges ouvertures à celles qui ne communiquent avec l’extérieur que par d’étroits et obscurs corridors. Celles dont les entrées sont au nord, recevant un vent froid à cette époque encore rigoureuse, leur plaisaient moins que les autres. Ils s’installaient sou- vent sous l’abri d’un rocher en surplomb. Ils trouvaient de l'avantage à choisir leurs habitations dans les mame- lons placés au voisinage des anciennes moraines quater- naires, car en amont de ces moraines, les troupeaux de renne étaient nombreux, et dans les plaines d’aval la nature de l'herbe était favorable aux chevaux et aux bœufs qu’ils chassaient aussi pour en faire leur nourriture. Le voisinage d’un cours d’eau ajoutait les ressources de la pêche à celles de la chasse. Lors donc qu’on veut trouver une grotte de l’âge du -renne, 1l faut la chercher dans la partie calcaire des Pyré- nées, non loin des moraines quaternaires, vers le point où un cours d’eau de quelque importance quitte la région des montagnes pour entrer dans le pays de plaine; il faut, de préférence, fouiller celles qui sont largement ouvertes, celles qui ne sont pas humides et dont les entrées ne sont pas exposées au nord. En se conformant à ces règles, on ne réussira pas toujours ; en ne les prenant pas en consi- dération, on court le risque de faire des fouilles très-nom- breuses avant de rencontrer un bon gisement. La grotte de Lortet quejechoisis pour l’explorer présente tous les avantages que je viens d’énumérer. Située dans une montagne au pied de laquelle coule la Neste, placée à 16 mètres au-dessus du niveau de la rivière, elle est large- ment ouverte à l’ouest. Entre Lortet et La Bastide s’étend une moraine qui va se rejoindre au plateau de Lannemezan, formé lui-même des éléments dispersés des moraines très- anciennes. L'ouverture de la caverne a 12 mètres 30 centimètres de largeur ; le vestibule a 45 mètres 20 de largeur près de l’entrée, 12 mètres au milieu, 6 mètres à son extrémité, — 341 — entre deux piliers de stalactites. Sa hauteur est de deux mètres au-delà des deux piliers, il s’élargit et jette vers le nord un bras ou corrider au bout duquel on voit briller, par une fissure qui a été autrefois une entrée, la lumière du jour. Au fond de la grotte et à l’est, le sol se relève, couvert de stalagmites épaisses qui s’unissent à des stalac- tites descendant de la voñte. Les goutles d’eau tombent nombreuses des longues ‘et fines cristallisations qui pen- dent au-dessus de la tête des visiteurs. Peut-être cette par- tie humide de la caverne n’a-t-elle jamais été habitée. La longueur de la grotte habitable, depuis l'entrée jusqu’à l'endroit où le terrain se relève, est de 20 mètres. Le sol du vestibule, malgré la sécheresse actuelle de la voûte, est couvert d’une couche de stalagmite ayant au moins 20 cen- timètres d'épaisseur. Aucun dépôt limoneux ne recouvre cette assise qui s'étend uniformément comme un parquet de marbre blanc. Quant j'arrivai dans cette grotte, un habitant du village me dit : | « — Qu’espérez-vous trouver ici? » — Je cherche, lui dis-je, les vestiges des peuples anciens qui ont habité ce pays; je fais des fouilles pour découvrir leurs foyers, au milieu desquels on doit rencontrer les vestiges de leur industrie. » — « Ne voyez-vous pas, répliqua-t-il en sou- riant, qu'il n’y a pas de foyers ici? le sol est de marbre ; vous ne rencontrerez que du rocher. » Pour toute réponse, j'ordonnai à un ouvrier qui m’accompagnait, de briser avec la pioche la stalagmite en un endroit que je lui dési- : gnai ; mais comme elle pouvait être épaisse et dure, j'en- voyai un autre ouvrier chercher un levier de fer. Avant que le levier fût arrivé, le premier ouvrier relevait une plaquette de stalagmite à la partie inférieure de laquelle étaient collées des mâchoires de renne et des foyers de cendre charbonneuse apparaissaient remplis d’os brisés. Je fouillai à une profondeur d’un mètre cinquante-cinq centimètres, et trouvai la succession d’assises suivante : d'OIOTE 0,20 stalagmite. 1",02 foyers noirs, pleins de débris d'industrie et d'os brisés. 0",33 foyers Jaunes, formés de cendre et de limon mêlés ensemble, contenant des silex et des bois de renne travaillés. A cette profondeur, je fis enfoncer le rte dans la cen- dre. Il pénétra de plus d’un mètre sans rencontrer de pierre. Je recueillis dans les foyers divers outils en silex et des instruments en bois de renne, parmi lesquels je citerai des harpons, des aiguilles, des poinçons. Un fragment por- tait une gravure finement burinée. représentant un coq de bruyère, animal qui vit encore dans ce pays. Les espèces d'animaux dont je rencontrai les ossements sont l’ours arctos, le renard, le loup, le cheval, le bœuf, le cerfélaphe, le renne, le tétras. Je recueillis encore quelques vertèbres de poisson. Ce gisement présente la faune et l’industrie de l’âge du renne à l'époque magdalénienne. Elles y ont été conser- vées pures de tout contact avec le monde nouveau, sans mélange possible avec les vestiges des peuples néohthiques et des civilisations plus récentes, protégées par la couche de stalagmite qui les recouvre comme d’un linceul. Là, on ne peut alléguer contre l'authenticité et l’âge des objets recueillis, aucun remaniement n'ayant eu lieu depuis leur enfouissement. Une momie sous ses bandelettes et dans son cercueil n’est pas plus authentique que l’âge du renne dans cette grotte sous sa couche de stalagmites La civill- sation romaine qui dormait sous les cendres de Pompéi W’était pas plus intacte quand les investigateurs modernes l'ont rendue à la lumière, que n'étaient les foyers de Lor- et, quand la pioche de mes ouvriers les a mis à jour. J’ai fait fermer cette caverne pour la préserver contre les dépré- dations d'hommes presque toujours ignorants qui, sans droit et dans le seul but de se procurer quelques objets — 343 — curieux, n'hésitent pas à faire disperser, et trop souvent à détruire, par la main d’ouvriers inhabiles, les précieuses archives de ces populations sans nom qui ont habité le sol de la France avant les peuples néolithiques. La municipa- lité de Lortet m’a fait l'offre de me céder le droit de fouil- les, moyennant un prix que J'ai accepté. Je vais donc faire fouiller la caverne d’une manière sui- vie. L'acte n’est pas encore passé, mais la convention est conclue, et je vais pouvoir faire fouiller la caverne d’une manière suivie, malgré les intrigues de quelques-uns de ces chevaliers d'industrie de la science qui, impuissants à rien découvrir eux-mêmes, sont toujours à l’affut des décou- vertes d'autrui pour s’en emparer. er Séance du 30 juillet 1873. Présidence de M. le docteur GourDoN. La Société reçoit : Comptes-rendus de l’Académie des sciences. Bulletin de la Réunion des officiers. Bulletin de l’ Association scientifique. Bulletin des séances de la Société enthomologique de France, 9 juillet. Journal d'agriculture pratique, 4° série. Lettre de M. Duc, envoyant un lézard ocellé. Le programme de la 2e session, à Lyon, de l’Association fran- çaise pour l’avancement des sciences. M. Cartailhac résume ces détails. ; Sont nommés : Membre titulaire : M. Vaise, médecin, inspecteur des eaux de Rennes-les-Bains, présenté par MM. Chalande et colonel Belleville. Membres correspondants : M. l’abbé Boisonnans, professeur d'histoire naturelle au séminaire de Mende, présenté par MM. Gas- ton de Malafosse et Cartailhac ; et M. te Dr Anozpne DELas, médecin de deuxième classe, hôpital militaire à la Martinique, présenté par MM. E. Cariailhac et Regnault. — 344 — M. Baraxsa présente à la Société des échantillons d’une graminée recueillie en Cochinchine par M. Rodolphe Germain ; il fait en même temps, au sujet de cette plante, la communication suivante : GERMAINIA Balansa et Poitrasson. Epillets 9-12, hétérogames, réunis en un capitule (4) entouré d’un involuere à plusieurs folioles. — Epillets de la circonférence 6-9, mâles, sessiles , biflores. Glumes finement membraneuses. Glumelles inférieures avortées, les supérieures très-finement membraneuses. Etamines 2. — Epillets du centre 3, femelles, pédicellés, biflores. Fleur inférieure stérile, réduite à sa glumelle inférieure. Fleur supérieure femelle, à glumelle inférieure linéaire se prolongeant en une longue arête tordue ; glumelle supérieure avortée. Squamules O0. Ovaire surmonté de deux longs styles pubescents. Caryopse. ....…. À Par son port, par l’involuere polyphylle entourant les épillets, par le nombre des étamines, par l’absence des squamules, par les 3 épillets femelles pédicellés et aristés occupant le centre du capitule, etv., le Germainia est très-distinet de l’Anthistiria. Germ. capitata Bal. et Poitr. — Racine vivace. Chaumes de 50 centim., dressés, simples, à base renflée recouverte par les débris des gaines. Feuilles linéaires, d’abord convolutées, à la fin planes, rudes sur les bords et sur la face supérieure, recouvertes en dessous, ainsi que les gaines, d’une villosité blanchâtre (cette villosité est particulièrement abondante sur les débris persistants des gaines de Ja base ); ligule oblongue, tronquée, glabre. — Capitule oblong-lancéolé, terminal, soli- taire. Folioles de l’involucre linéaires-oblongues, scarieuses, rigides, dressées, glabres, 5-7 nerviées, échancrées au sommet. — Epillets de la circonférence ayant les glumes et les glu- melles finement membraneuses , glabres, presque égales, et dépassant un peu les folioles de l’involucre. Glume inférieure large , trinerviée, aiguë, embrassant les deux fleurs mâles el regardant par son dos le centre du capitule. Glume supérieure plus étroite, obseurément uninerviée. Glumelles inférieures des (4) Nous employons le mot de capitule pour désigner cette inflores- cence singulière, n’en trouvant pas de plus convenable. On pourrait peut être l’appeler panicule ou épi capituliforme. 1873. Société d'Hist. nat. de Toulouse. an OS LE ds a een EE ET qe mr de D ue NE f D -nre SRE MP Pt ee) à pes À 7 7 > | FIL ee 2 Sr Es - mer ton nager ces: . Lee ne 2 pe he = Sn ne 0e ce ii Se 7 as mn Lith. Raynaud frères, Toulouse. Bal & Poitr ala | Germainia capit rar gi dt | Rare mt ne — 945 deux fleurs mâles avortées , les supérieures oblongues-lancéolées, échancrées au sommet, très-obscurément binerviées. Squamules 0. Etamines 2, linéaires-lancéolées. — Epillets du centre 3, pédi- cellés, biflores. Glume inférieure scarieuse, brune, très-obscuré- ment nerviée, atténuée à la base en un callus subulé, velu, marqué d’une cicatrice linéaire, couverte de poils rares et très- courts; glume supérieure glabre, oblongue-lancéolée, énerviée, égalant presque la supérieure, brièvement ciliée au sommet. Glumelle de la fleur inférieure très-finement membraneuse et égalant les $/, de la glume supérieure. Fleur supérieure femelle à glumelle inférieure linéaire (1), se prolongeant en une longue arête tordue, géniculée dans les /, supérieurs, velue au-dessous du point d’inflexion, rude à la partie supérieure. Ovaire glabre surmonté de deux longs styles pubescents sortant par les côtés, au-dessous du sommet de la fleur. Saigon, dans les terrains sablonneux arides. EXPLICATION DE LA PLANCHE, I. Partie inférieure du Germainia capitata, de grandeur natu- relle. | II. Partie supérieure du chaume, de gr. nat. IL. Diagramine de l’épillet femelle : a glume inférieure, b glume supérieure, c fleur inférieure stérile réduite à sa glumelle infé- rieure, d glumelle inférieure aristée de la fleur fertile, e ovaire. IV. Diagramme de l’épillet mâle : a glume inférieure, b glume supérieure, c glumelle supérieure, d étamines. V. Diagramme d’un capitule : a folioles de l’involucre, b épillets mâles , c épillets femelles. VI: Ecailles de l’involucre. Gr. 3/.. VII. Détails de l'épillet mâle : a glume inférieure, b glume supé- rieure, € glumelle supérieure, d étamine. Gr. “le VII. Épillet femelle. Gr. nat. IX. Détails de l’épillet femelle : & glume inférieure , b glume supérieure, € glumelle inférieure de la fleur fertile, dovaire et styles, . e glumelle de la fleur stérile, f pédicelle de lépillet. Gr. 2 et 3. (4) Dans les andropogonées, la glumelle aristée ne peut être la supé- rieure, ainsi que l'affirme M. Godron dans la Flore de France. La position des squamules et de l'embryon, par rapport à cette glumelle, vient infirmer cette assertion. en " TL LE che LPO AV y c- 1 A NPA ur es VAS op , 2 LE | " NA TS IN SUN DID NM AaNTE HO USk PA “en EE HE CN ARUTe eritanrel TAPANT pl ee A0 ste D 9 TU a FFE _ soitobo ro RM ESA 1) D'unado rs ot CTTTIS LE eus SNHAErE F4 40e ne \ 1 10 V2 Bye au itéa (ru, (16 Gari tee: # sécctie < » à DE Eradrer el 04 - ob alto von 07i6600if BACH ENS ut En: | R: VB Blob Lt} suoido , “ee Gb Er % MA OUT UT. (E PUTHE TU VOTE ANTIL ste ëf Spa RE ob dau TANT ETS us PU DAS dE PAL ET L d (ATOS re FA. UT ra ie oc nus) nt. 4b 4 Les Le He a, . FEAT DORE TT ET $) Sy DENT : AI: À 144 Le NTI : DFA MVL NF di! CLOR FC A f oi aù A os | L A dde ? \ 4 LINE : MURAL EU TC Toni Tour HN 8 db ao \ à VE rit bi. St LOST mire \ | ' R + ; 3 . 4] ai à MC UITIN AIS tautdsà ALIGTEI MI oi f 4 ARALIEOR .* | PT Pr ES RÉUAATS AU HA RQ PAT Lien 2 d é 1. & ue £" P ‘ k Air k: es. | m4 V v'À Us, © [Tru ft HAUTS Bai dti ais) ÉCANTO PO INROE . u Ps b sara ot O NEA ÉTeR RL UPS Sir at sreufyo: Slloruet y ER Le Var | | HIVaUIE NAN" BA 1 ait M2 Fit FLAC L:* IMAC: HR rush alcatra Hate eu rar HT 2 L Sn CUPNETOUT 6 221 2 sis 109 Cab ne ui ‘ Rte Ve SR ju? à se AT 4 à Fat Gil | 44 HO (0e: Afifisren du HN A 4 ÿ. * … 2/{rtileefi ER LS z F7 Dei PAC 7 sk ÉAlueamais dl nina: QUI 0) MU 71: “ivre à 50 one) Jui re , , TER NN EM a AH 5 7 LOTS EN FR Le. 91 HS sat à LATE rat, wii f Mod des an El rfi abus pe 4124 & + y } : 1 \ £ : "4 sdérli à cobst b OPON PART ENLA gl “4 ter ii sd a’ PT a: PTATNRAL ui ri ; AOELTE ii Ut ear ARTE + je | " +16 t OUEST. VE {} 10: LTETAR La ne, re atei FDPTNP EN it te AMEN D ee _ TABLE DES MATIÈRES. Pages. nn 0 novembrer. 0,00, De ie er te 23 Ru 27 novembre à 22 p.12 NL LS Mu décembre..." . 0. ue. eh el 91 a étembres. 00 0 2 2 O0 pe mon LD D SrdéCembDre ts. LU, En UD NO AS OA, 95 D CMD ET 2 NN die Un Lane 0e su de ent 99 D HS ANYIEr.. 4 . SE M 103 D DER et ne 2. 105 L'un ou ee 107 Phance Qu 29 Janvier. . : : . . . D ES 2e AU AN AO 108 MO a mn ua le au de sie lea 109 ON TION NS LRU L QUE de mr on 144 D É ORN NLMe CRnt n Ltaree 113 LIT TN CE l'a te) TONER RE TRES be. MES DRE: 114 D CCR DO NE du 2 MAPS) 20 LU eee RER 145 E. CarrTaizgac : Rapport sur les travaux de l’année (extraits). . + 116 D: GarriGou : Notices nécrologiques sur Rivière, À. Peyre, Paul Dome HentMBEnan (extraits). 0 LUS OL 118 Séance du 5 mars. CP TON PTS M EEE QUE 127 A ne re DATANT ts x 225 RCE NE PS SON ER ER RE RE US 260 348 TABLE DES MATIÈRES. Soc; du ANTILLES LS RS MERE 2 LME MANOD AU ID AVI eue eue ed Me M A propos du Congrès scientifique de Pau, E. TRUTAT. . . . . . . Dan An 23 AVNiL 20 ee Tee CITE «2 Séance du 29.AVrI. 0 à :,. RO TE : Sur la Réunion des délégués des sociétés savantes à la DRE PAPE CARTAILHAC. 20 eee ee pee Ne OCR Extrait du discours de M. le professeur BLancHarp à la Sor- DONNE. RAR RUN UE RS NUS ES AR OS CES SéaAnOe USA MAL à Le, ed due Le Dies OCR Séance Tu 28 Mais, 0 LOU le ere RSS ct PA NPO QU TPS N TUE 2 230 de Cr ROME PE Sur l'Institut des provinces, E. CARTAILHAC.. . . . . . . . . + . RACE ER UNTIER Eee CM ET RS PES +: 5 ROSES DAC OEM MAUEIIER 02 20 D AN LORS MR. Séance du 16 juillet." 7% ee ANNEES Dédace du 23 Juillet : 4 2m ice | 0e STE ANTHROPOLOGIE, Stations de l’âge de la pierre polie à Roquefort (Aveyron), E. Car- TAILRAGS. JON: , ESA 4 CETRNATS ER ONENRR PRES ; GNAUED MEME SM SRE NID PRRS E Aa n MAE q à - 410 Sur le Musée ethnographique de Toulouse (galerie Roquemaurel), PASCARTAILHAG TE. RTE, nero 8 MNT EU TONI Ë Sur les questions anthropologiques traitées au Congrès de Pau, REGNAULT ET TRUTAT. . . . . LE ad NA Een 2 À propos des assertions des docteurs Prunières et Broca sur VAubrac, L. 28 MALAFOSSR NSP SET CS x EE Te RDS Découvertes préhistoriques dans le département des Landes, e E: CARMUHAR, AN"... int 4 SE RS Pierre (de Craonne), Recherches de vestiges préhistoriques dans les Pyrénées. (avec 7 figures). 0 CU IEEE MENT ; TABLE DES MATIÈRES. » 349 ZOOLOGIE, } l'ages Marquer : Excursion entomologique aux étangs de Narbonne, NN D. uni cr. ee RE NA Ce UE 1 8) Marquer : Sur la prétendue rareté des insectes. . . . . . . . .. "93 De la‘rage au point de vue scientifique, Colonel BELLEVILLE.. . . 97 Un nouveau cas d’albinisme chez un chardonneret : A. Lacroix. 408 A. Lacroix : Catalogue raisonné des oiseaux observés sur le versant Hançais des Pyrénées et.de la région. ./.. .. . . . ... . PRE A. DE SAINT-SiMON : Notes sur l’Helix rangiana (Desh.), avec Heures) + < . . Ne rime les à ce Ce 265 Sur quelques petits mammifères des Pyrénées : E. TRUTAT. . . . . 272 Les oiseaux qui émigrent reviennent régulièrement dans les Re CMS Mn... à 4 4. . . 1 275 P. Fagor : Tableau des mollusques recueillis à Aulus et ses envi- MS Pnquillet 4879.. ... .. . : D APR CARS AE AR Monstruosités du Planorbis corneus : A. DE SAINT-SIMON.. . . . . 294 Eie GoBerT : Catalogue raisonné des insectes coléoptères des ns LE VOS IT 00 er RER 295 Nids du Buzard-Montaigu dans la forêt de la Ramette, près Saint- CR OEG t un diens à jee none à 321 Marquer : Excursion entomologique dans les cavernes de l’Ariége 322 BOTANIQUE. Bazansa : Géographie Botanique de l'Océanie et de la Nouvelle- D ut le nm ne oi Eh BaLaNsa : Germaïinia, Balansa et Poitrasson (avec une planche). 344 GÉOLOGIE, PALÉONTOLOGIE. Henri MaGNan (mémoire posthume) : Coupes dans la partie cen- trale des Pyrénées françaises (avec une planche gr. in-folio. . 27 Découverte d’ossements d’'Ichihyosaure à Marvejols (Lozère; : G. DE MALAFOSSE. . . . . Le ANR SE te NE AE 81 Terrain glaciaire à Portet, près Toulouse : F. GARRIGOU . . . . . 91 Ossements du miocène inférieur de Pompignan (Tarn-et-Garonne) : D ENS TAN Pie DOM Gel one af@ hf ce pla) à : 96 - ee Hydrologie médicale de la chaîne des Pyrénées : F. Gina DU. . . _Bos Priseus (?) Boj. dans le lehm de la vallée de Cernon (Aveyron) DE SAMBUCY. . . . . MANS CSS TEE OS SL RAS ce. Le cheval dans les dépôts Rte F. GARRIGOU. . | À propos des nouvelles galeries filtrantes ‘de Toulouse : BELGRAND, + de. l'Institut. 2212: 2 2 20) ti RES SO Dr Gourpon : Aperçu sur la po de la région ; Rene de. D = Baïns (avec denx planches). .7.":: 27 Re . 225 à Hurmen : Note sur quelques matériaux de construction employés fe a Ro! | | pour les travaux des chemins de fer des Pyrénées. . . . . . . 260 d: DEA, L'Ammonites subfascicularis dE La Capeile (Lozère) : G. DE Mae + Porn Uet BIDOU... 40 a ue CORRE ù Le mont Lozère a élé recouvert par dés nie jurassiques : : a" +4 G. D6 MALArOSSE. . . ................... Ê D: Gournon : Note sur une nouvelle classification de minéraux 4 avec présentation de Tableaux propres à faciliter les études mi= Gi (Pre ; néralogiques. . . . . . . . se 27 CCE $ Ee , L'Elephas meridionalis de Durfort (Gard), et Ll'Elephas primigentus + ; dans -l’Ariége :'E. CARTAILHAG.. . 2 1. +. KR ®, FIN DE LA TABLE. 2 ; ) à 1 ! x ES x. L AL + TOULOUSE. — TYP. DE BONNAL ET GIBRAC, RUE SAINT-ROME, #