es : rc | 44 ee 2: ne - = SE _— 41739 | Tres. à 0 Columhbic University in the Citay of Aleiv York a SAS Ya DRE NS 5 ? CARO EA 2 À 4 x ] ie PET A PORRE 1 } \ sa" ae - { : ‘ 4 6 SE to Va Fos RTE , 4 4 En BULLETIN DE LA ’ > te 1 Wie Rs A, AL Br 5: « BULLETIN SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE FONDÉ EN 1885 ————#O = ——— TOME XXX — — ANNÉE 1914 PNEUS AU SIÈGE. DE LATSOCIÉTÉ 64, (Rue desGrenelle, 84: 1914 : BULLETIN TRIMESTRIEL ÊTÉ | YCOLOGIQUE Tome =. — 4er Fascicule. : SOMMAIRE : PREMIÈRE PARTIE * Liste aénceale des Membres dla Sovislée ns nn ee __ Travaux originaux : Discours de M. le D: Pinoy..… . D NS M rene Ne Patouillard. — Les Foie | “ssiides étoilés. ONOO A at en ie dus amie es A Maublanc et. E: Rang el. — Le Stitbum flavidum Cooke, forme avortée de l'Omphalia flavida n. Sp. (avec fig.),............ RC RO ee TR . À. Maublanc.— l’ Ustulina pyrenocrala Theissen, {vpe : -du genre nouveau Theissenia..................1. N: Naoumoff. — Quelques observations sur une espèce du genre F usarium “rattachée au Gibbellera Saubinetii Sacc. (avec fig DS a do F _N. Naoumoff.— Matériaux pour la flore mycologique de -Fa Russie, lung i ussurienses (PI. T, Il, III, IVet V)+ «( Dr Bertrand.— À propos des Russulles. Rd ie Maurice Barbier. — La Psalliola Pratensis Fries et le ve champignon TÉTTOSCCR NME EN Ne et ee — Sur les causes de la diminution de a’ pro- = duction des principaux champignons comestibles de plein air, el sur lés remèdes à y apporler........... L. Sergent. — Sur la coloralion des Urines par le ace DÉNCIC UE ee AE er on ana Deus je A. Sartory. — Les CAO OPDEMENRS par les Champi- RE OMOTIS CASTRES OT eee eee ne cire do Fernand Moreau. — “Les ressources mycologiques de la station de Biologie végélale de Mauroc. RS Dern analytique. AR re ie URI E SÉAREES DEUXIÈME. PARTIE. ne debaux des séances des 6 novembre 2. k décembre EE (ee AVE a 11909 AAÜIHAVHOOLOHMdOHDIN HAHVAdV IHANON IaVLivV'T An9A01g nesAnON ke RENE ES Sues au Lnips np. uoneuedes e] And J/d 17 SHa1eddy XNBeAn on 2P XNOHIN Se À ‘soxropexoqeT ep so3e duo SUOTFETTE3SUT ‘SoAe[909NnY ‘on e une à pe Pizdie 9p ‘9 » ua71anu9 ‘syinpoud sep J0d2q Se, al00 PE G AIRE CLILEMTENT ej anod XneIagUS SJUEIOION 9 SanbLyo SJNpOud | : . sonbieu So]no) ep SoWO)OIIT 19 LONIIN SaWOJOUD IA ; SLNIANNOLLOASUEd SUHINUAG S2) 9000 HIIDOIOIAHL OV 7 mod. XAVIOHAS SATIAON | Z1137 * op Sodo9sou9! IA] “ eauru4 el Jnod 30480 dl re — neereuoour-Hequeq CARE | ‘GZ | SOU) N] JIUTUUTA 8 NOILIOJXA ‘NOILINULSNO) 30 CEDETTES PU9rN- qureg PAbAONOT ‘67 MOAUUIDUY _SIHVd — IPU9IN-JuIeS pieaoqnog ‘9€ | | S00U919S S9] In0d SHeIEQAy.U 19 SJUSUINMSU].D SINAINISU0) | " de : al: DANS Ÿ O ï +. ONE | RS : OZ-Zr8 : uoudore], HI1907TOI4FL9Va — - HIHAVHDOUDIN Commission nationale pour la propagation _ de l'Etude pratique des Champignons, FONDÉE EN 1902. Extrait du Règlement volé par la Société Mycologique de France pendant la session générale, à Paris, le 10 octobre 1902 : Art. 1°". — Il est institué au sein de la Société mycologique de France, une Commission dite nationale, chargée de grouper | les efforts de toutes les personnes qui s'intéressent à la connaissance des Champignons. Pour les autres articles, voir Bull. Soc. myc. de Fr., t. XNIII, 1902, pp. 249-251. . Les Commissaires devront se mettre en relations avec les mycologues amaleurs ou scientifiques de la région qu'ils habitent, et se chargeront de leur procurer tous les renseignements qu'ils seront en mesure de four- nir. Les espèces rares ou douleuses seront soumises aux spécialistes pris dans le sein de la Commission, el les espèces intéressantes qu'ils pourront réunir devront étre autant que possible envoyées aux séances mensuelles de la Société, à Paris, 84, rue de Grenelle. fa Composition de la Commission approuvée par la Société dans sa réunion du 5 février 1914. " MM. & Arnould, pharmacien à Ham (Somme).— Champignons supérieurs. Bernard, J., pharmacien prince. en retraite, 31, rue St-Louis, La Rochelle. — Champignons supérieurs. . Bainier, 2‘, rue Boyer, Paris-XX°.— Mucorinées et Mucédinées. É. Bernard, L., place Dorian, Montbéliard (Doubs)— Champignons supérieurs. . Barbier, préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon, Champignons dits supérieurs où Champignons sarcodés, particulièrement Agaricinés. Boudier, 2!, r. Grétry, Montmorency (S.-et-0) — Basidiomycèles et Ascomycèles. Abbë Bourdot, St-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier).— Champ. supér. Abbé Derbuel, Peyrus (Drôme).— Champignons supérieurs. ï Dumeée, 45, rue de Rennes, Paris — [yménomycètes. Dupain, pharmacien, La Mothe St-Héray (Deux-Sèvres). — Champ. supérieurs. É Dutertre, Exile, à Vitry-le-KFrançois (Marne).— Mucédinées et Champ. supérieurs. ne Foex. Direcieur-adjoint de la Station de Pathologie végétale, Paris — Cham- pignons parasites des végétaux. Grosjean, instituteur à St-Hilaire. par Roulans (Doubs). — Champ. supérieurs. Guéguen, professeur agrégé à l'Ecole de Pharmacie de Paris et professeur à l'Ecole d'Agriculture de Grignon. — Champignons parasiles des végétaux et des animaut. Hariot, P., 63, rue de Buffon, Paris-Ve. — Champignons exotiques Harlay, V., pharmacien à Charleville (Ardennes). — Hyménomycètes. Parasiles des végélaux usuels. Hétier, Er., à Arbois (Jura).— Champignons supérieurs. D: Labesse, Angers. Intoxications : Maine, Anjou, Vendée. : Lagarde, chargé de cours à la Faculté des Sc., Montpellier.— Champ. du Midi de la France. Es 7) De Legué, à Mondoubleau Loir-et-Cher). — une supérieurs à Maire, R., Professeur a la Facuilé de Sciences d'Alger.— Champinons rara- siles, bras els. x Matruchot. professeur à la Faculté des Sciences, rue d'Ulm. #3. Panis-Ve. — Crumpignons parusiles des anzmaux.— Muisissures £ Moreau. préparateur. à Ja -orbonne. — Macorinées, H} yohomycét. LA Michel, pharmacien à Fontainebleau — Champignons superieurs. Merlet, 1, cité Bassard. à Bordeaux.— Flore mycoluyique du Sud-Ouest. Offner, prépar. à la Faculte des Sc. de Grenoble Lsère. — Champ. du Dauphiné. L D: Patoulillard, i05, avenue du Roule, Neuilly-sur-Seipe \Seine). — Champignons exotiques et en purliculrer de La Tunisie. 5 Peltereau, notaire houoraire à Vendôme Loir-et-Cher — Chan gnons supérieurs el spécialement les Bulélés. se Radals, professeur, 4, av. de l'Observatoire, Paris-Vie. — Rapporteur-général de la Commission. D: Trabut, Muslapha-Alger— Champzgnons de la flore de L'Algérie. ê : Bureau de Commission pour 4944. Président ..... M. Bounier, correspondant de l'Institut, Montmorency. À Vice-Présidents.:.... MM. HarioT (Paris) ;: MAIRE (Alger}s ParotiL- ; 3 LARD (N euilly-sur-Seine). BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1914. President... M. le Dr Pixox, de l'Institut Pasteur, 30, rue de Versailles, à Ville-d’ ANTay (Seine- et. Oise). y Vice-Présidents....... M. Lurz, Professeur agrégé à FEcole de Pharmacie, 4, Avenue de l'Observatoire, Paris. M. Barnier, Préparateur à ‘la Faculté des Sciences de Dijon. Secrétaire-général.... M. E. Forex, directeur-adjoint de ia Stabon. de Pathologie végétale 11 bis, rue d'Alésia, Par is-XIV e. Trésorier .. M. PELTEREAU, notaire honoraire, à Vendôme Le a Cher). . Secrétaires des Ssances . BERTHAULT, Pierre. docteur es- Éentes noue général du journal l'Agriculture pratique, 36, rue Jacob, Paris-Vie. e Macrou, préparateur à l'Institut Pasteur. Nrchiviste........ . Moreau, agrégé des He naturelles docteur ès. sciences, 7, Boulevard Saint- Marcel, Paris: Membres du Conseil... A!\. Dumée et Rapaïs, Pare ip enr TS LISTE GÉNÉRALE DES MEMBRES p DE LA Société Mycologique de France CESR MEMBRES D'HONNEUR M. Bounrer, Em., Président d'honneur de la Société Mycolo- gique, correspondant de l’Institut, 22, rue Grétry, Montmo- rency (Seine-et-Oise). Membre fondateur. M. Cooke, M. C. (D'), ancien rédacteur au Grevillea, 53, Castle Road, Kentish Town, N. T. (Angleterre). Membre fondateur M. Karstew, P. A. (D'), médecin, Mustiala (Finlande). Mem- bre fondateur. M. Perror, Em., Secrétaire général honoraire de la Societe Mycologique, 17, rue Sadi-Carnot, Châtillon-sous-Bagneux (Seine). MEMBRES A VIE M. Braxcnar», Raphaël (D'), professeur à la Faculté de Méde- cine, membre de l’Académie de médecine, 226, Boulevard St-Germain, Paris (V[1°). M. Bowxier, G., membre de l’Institut, professeur à la Sorbonne, 15, rue de l’Estrapade, Paris (V®). | M. Copineau. C., juge au tribunal de Doullens (Somme). M'ie Decary, La Ferté-sous-Jouarre (Seine-et-Marne). M. Durour, L., directeur-adjoint du Laboratoire de Biologie végétale, Avon (Seine-et-Marne). M. Due, 45, rue de Rennes, Paris {VI-). 6 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Gazzix, vélérinaire militaire en retraite, à Saint-Sernin (Aveyron). M. Guénior, capitaine du Génie, 9, rue Léon-Vaudoyer, Paris (VIE. M. Guixier, P., chargé de cours à l'Ecole national des Eaux- el-Forêts, 33 bis. rue Sellier, Nancy (Meurthe-et-Moselle). M. Joyeux, (D'), à Kouroussa (Guinée française). PAIE Le Breron, And.. château de Miromesnil, par. Offranville !{Seine-Inférieure). Membre fondateur. M. Lecué, Mondoubleau Loir-et-Cher). M. Mure, René, professeur à la Faculté des Sciences, Alxer (Algérie). M. Marçais (abbé , à Précigné (Sarthe). M. Nozz, E., 28,rue Stanislas, Saint-Dié (Vosges). Wembre fondateur. M. PezrenEau, notaire honoraire, Membre fondateur, Tréso- rier de là Société, Vendôme (Loir-et-Cher). M. Praxcuow, Louis, professeur à l'Ecole supérieure de Phar- macie de Montpellier (Hérault). | M. Raourr. Dh.. docteur-médecin, Raon-l'Élape (Vosges). Membre fondateur. | M. Roussez, Léon, directeur du Service agronomique de la « Sociedad general de Industria y Comercio », Calle del Phadal 7. Madrid (Espagne). M. Sc Louis, nie de 1° classe, 43. rue de Cle teaudun, Paris (IX°}. M: Rares. directeur de la Station agronomique et viticole de Villefranche (Rhône). M. Vuicceuix, Paul, professeur à la Faculté de médecine de Nancy. 16, rue d'Amance, Malzéville (Meurthe-et-Moselle). MEMBRES TITULAIRES Me Azsessanp, 1, place Raspail, Lyon (Rhône). M. Azras, He ete des Contributions directes, 31, rue Pêcherie, Valence-sur-Rhône (Drôme). LISTE DES MEMBRES. A M.AcLaix-Tancé, Président de Chambre à la Cour des Comptes, rue Frédéric-Bastiat, Paris {VIITe) M. Acuerpa (Verissimo d'}, professeur de Pathologie vésétale à l'Institut agronomique de Lisbonne (Portugal). M. Ausrurz, industriel, Meslières (Doubs). M. Axprieux, pharmacien à Langres (Haute-Marne). M. le D° AxTorxe, 2, rue de Navarin, Paris (IXe). M. Arrow, directeur du service Entomologique, 3%, rue Grivitza, Bukarest (Roumanie). M. Anxaup, G., chef de Travaux à la Station de Pathologie vé- gétale, 11 fs, rue d'Alésia, Paris (KIV®,. M. Arxouzn, Léon, pharmacien à [am (Somme). M. Asrier, Pierre, licencié ès-sciences. éludiant en pharmacie, 45, rue du Docteur-Blanche. Paris (XVI: M. Auserr, docteur-médecin, 50, rue de Moscou, Paris (VIII). M. Avexez, G., professeur d'Agriculture, Dourdan {Seine-et- Oise). ; M. Baizcarp, pharmacien. place Beauvau, Paris {VIHT:). M. Barnier, Georges, pharmacien de l'Assistance Publique, 27, rue Boyer, Paris (XX®). Ancien Président de la Société. M. Bauseke (Ch. Van), professeur à l’Université, 7, rue faute, Gand (Belgique). M. BararTix, pharmacien. 1. place Dunois. Orléans Loiret). M. Barsier, F., pharmacien à Morlaix (Finistère). M. Bargrer, EL, chef de service de l'Hopital Hérold, 5, rue de Monceau, Paris. M. Barsier, M., préparateur à la Faculté des Sciences, rue Monge, Dijon (Côte-d'Or). Vice-Président de lu So iété. M. Baror. Emile, élève en pharmacie, Melle (Deux-Sèvres. M. Barruec. chef de service à la Maison Vilmorin-\nadrieux, 162, boulevard Diderot, Paris (XILe). M. Barruezar, chef des travaux microbiologiques à l'Ecole supé- rieure de Pharmacie, 4, Avenue de l'Observatoire, Paris (VI. M. Baraizze, Fr, professeur honoraire, rue de Vesoul, maison Duc, à Besançon (Doubs). M. Baupry, sous-chef de musique, à l'Ecole d'Artillerie de La Fère (Aisne). 8 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Beauvisace ([D'), sénateur, 79, rue Claude Bernard, Paris (V°). M. Bezuivier, pharmacien, Parthenay (Deux-Sèvres). M. Béraun, Philippe, pharmacien, 5,rue Servient, Lyon (Rhône). M. Bernar», Georges, pharmacien, Montbéliard (Doubs). M. Bernar», Léon, vérificateur des poids et mesures en retraite, place Doriar, Mentbéliard (Doubs). M. BerxarD, G., pharmacien principal de l’armée en retraite, 31. rue Saint-Louis, La Rochelle(Charente-Inférieure). Mem- bre fondateur. M. Bernix, Aug., pharmacien, hôpital de Monaco. M. Benraur, 66, rue de la Rochefoucauld, Paris (1X°). M. Benraauur, Pierre, docteur ès-sciences, secrétaire général du Journal d'Agriculture pratique, 26, rue Jacob, Paris, Secrétaire de la Societé. M. Berrou», pharmacien en chef de l'Hospice des Vieillards, Bicèêtre-Gentilly (Seine). M. BerrTiN, Amand, pharmacien, 91, rue Chanzy, Reims (Marne). M. Berrrax», Gabriel, chef de service à l’Institut Pasteur, 25, rue Dutot, Paris (XV®). M. Benrranp (D'}, Malzéville (Meurthe-et-Moselle\. M. Besvwarp, Ch., professeur au Lycée, Beauvais (Oise). M. Bessiz, professeur au Lycée Montaigne, 17, rue Auguste Comte, Paris (VI®). M. Bsssix, dessinateur, 7, rue Toullier, Paris (V°), M. Besrez, professeur à l'Ecole normale d'Instituteurs de Charleville (Ardennes). M. Beucuox, lieutenant-colonel au 39° régiment d'artillerie, 1, rue des Clercs, Toul (Meurthe-et-Moselle). M. Beurrox, Claude, pharmacien, 34, rue Grenier-St-Lazare, Paris (1°). | M. Béviiee, P., 2, rue Juliette-Lamber, Paris (XVII. M. Bezpex, Jan, instituteur, Politz-sur-Metaù (Bohème). M. Bezssoxorr, attaché à la Station de Pathologie végétale, Perspective anglaise, 29, Saint-Pétersbourg (Russie). M. Biers, préparateur au Muséum d'Histoire naturelle, 72, avenue Beauséjour, au Parc St-Maur (Seine). LISTE DES MEMBRES. 9 M. Biceanp, instituteur en retraite, Nolay ‘Côte-d'Or. M. Bicrrarn, assistant de Bactériologie à la Fondation A. de Rothschild, Secrétaire général de la Société « les Naturalistes parisiens », 67, Boulevard dés Invalides, Paris (VID). | M. Brzox, V., libr'*,15, rue de l'Ecole de Médecine,Paris (VI®,. M. Bizor, Amédée, conservateur des hypothèques, 44, Boule- de Brou, Bourg Ain). M. Braxc, Alph., prof. au collège de Carpentras (Vaucluse). M. Braxc, J., directeur d'école à St-Claude {Jura). M. Bzcaxc, Roger, ancien élève de l'Ecole polytechnique, 176, Avenue Daumesnil, Paris (XIT°). M. Boca, L., professeur au collège Stanislas, 5, rue Cassette, Paris (V[:;. M. le D'Bon1x, F., professeur à l'Ecole de Médecine de Rennes (Ile-et-Villaine). M. Boixor, pharmacien, 18, place d'Italie, Paris (XIFI°). M. Boxarr, pharmacien à Conflans-sur-Lanterne (Haute-Saône). M. Boxxer, A., 54, boulevard Bineau, Neuilly (Seinc'. M. Borrer (capitaine), membre du Comité consultatif du Musée de l'Armée, 28, rue de Berlin, Paris (VII*. M. Boucuer, pharmacien, Poitiers (Vienne). M. BoucauLrT, pharmacien en chef de l'hôpital Trousseau, 232, Avenue Daumesnil, Paris (XI[°). M. Bouc, pharmacien, Saint-Florent-sur-Cher (Cher). M. Bouraxcer, Emile, 19, quai Bourbon, Paris ([V®). M. Bouraxcer, Edouard, 21, quai Bourbon, Paris (IVe). M. Bouraxcer, G., sous-chef de bureau au chemin de fer de l'Est, rue Célestine-Filliou, à Thoriguy (Seine-et-Marne). M. Bourpor {abbé), Saint-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier). M. Bourcurexox, Léon, ancien directeur de la Librairie agricole de la Maison Rustique, 47, rue de Babylone, Paris {VII°). M. Bourqueror, Emile, professeur à l'Ecole supérieure de Pharmacie, membre de l'Académie de médecine, 42, rue de Sèvres, Paris (VIT®). Ancien Président de ta Soctété. M. Bousquer, f'ernand, employé de la Maison Moullé, 1, rue Blanche, Paris ([X®). \ 10 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Boyer, conseiller à la Cour d'appel, Besancon (Doubs). M. le D' Boyer, préparateur de Physiologie végétale à la Faculté des sciences, 20, Cours Pasteur, Bordeau: (Gironde). M. Brégixaun, P., pharmacien, 12, place Notre - Dame, Poitiers { Vienne). M. Bresapora (abbé), 12. Piazzelta dietro il Duomo, Trente (Fyrol,. Membre fondateir. M. Broco-Rousseu, vétérinaire militaire, affecté à l'Ecole supé- rieure de Guerre, 21, rue Montbrun, Paris (XIVe). M. Bros, V., pharmacien, place de la Gare, Melun (Seine- et-Marne.. M. Brossanp, L.. curé de la paroisse de St-Aignan-d'Epeigné- Ics-Bois ‘Indre-et-Loire). M. Brossier, 76, rue de Rennes, Paris (VIe). M. Bruxeaux, chef de musique à l'Ecole d'artillerie de la Fère (Aisne). =: M. Bucuer. Sam., préparateur à la Sorbonne, 4, rue Schælcher, ?aris (XI VE): M.Bcuexox Pierre. Chef des Travaux à la Faculté des Sciences. 117, rue Branville, Caen (Calvados). M. Buricxor, docteur-médecin, Délémont (Suisse). ML. Burcer, botaniste-cryptogamiste du Gouvernementde l'Inde, Pusa, Bengal (Indes Orientales). M. Cauvus. 7, Villa des Gobelins, Paris (XIHT°) M. Capus, directeur de la station de Pathologie Végétale de Cadillac (Gironde). M. Carreau, vétérinaire, directeur de l'abattoir de Dijon (Côte- d'Or}. M. Carazax, E.. instituteur, 47, rue Poncéelet, Paris. M. Carrer (abbé), curé de Flangebouche (Doubs). M. Cazaumavyou, pharmacien, Dax (Landes). M. Ceccarni,prolesseur d'Agriculture à Calvi (Corse,. M. Cexonier, pharmacien, 49, rue Émile Zola, Troyes (Aube). M. CuausezLanxD (D°}. Epinal (Vosges). M. Cnaupeaux, domaine d'Assise, par Seine-Port (Seine-et- Marne!. M. Cuarerox-CHauMEIL, avoué honoraire, 172, boulevard de Montparnasse, Paris {XIV}. LIST DRS MEMBRES. 11 M. Carpentier, Ch., publiciste agricole, 164, boulevard de Montparnasse, Paris (XI V:). M. CuarPexTier, chel de Laboratoire à l'Institut Pasteur, 20, rue de Condé, Paris (VIe). M. Cnanvær, J.. à Cluny (Saône-et-Loire). M. Cnareau, À., chirurgien-dentiste, 3, place Royale, Versailles (Seine-et-Oise). M. Cuarexier, A., (D'}, St-Bonnet-de-Valclérieux. par Crépol (Drôme). M. Cnarrox, assistant à l'Institut Pasteur, 17, rue Froidevaux, Paris (XIV°). NM. CHauveaup, G., chef des travaux de Botanique à la Faculté des Sciences, 16, avenue d'Orléans, Paris (XIV). M. Cnexawrais, docteur-médecin, 2, rue Cambronne, Nantes Loire-Inférieure). M. Caeruezow, H., 39, rue de l'Ouest, Paris (XIVe). M. Cuevauier, (Dr), chef de laboratoire à la Faculté de méde- cine, 8. rue de l'Arrivée, Paris {X Ve. M. Cnirrcor, chef des travaux de Botanique à la Faculté des sciences de Lyon (Rhône). M. Cninox, À., professeur de mathématiques, à l'Ecole Colbert, Paris {X°1: MN. Crauner, Victor, industriel, Docelles (Vosges). Membre fondateur. - M. Copixa. Joaquin. la Sellera provinee de Gérone (Espagne). M. Coras, Maurice, caissier de la Recette particulière, rue des Quatre-Huys, 91, Vendôme (Loir-et-Cher). -M. Cou (l'abbé), 74, rue de Vaugirard, Paris (VIe). M. le D' Couuaxpeur, professeur agrégé à la Faculté de Méde- cine, 12, rue Augusie Comte, Lyon (Rhône). M. Coxoxr, Pierre, 19, rue d’Uzès, Paris (1°). M. Coxaw. pharmacien, grande pharmacie du Marchè, 28, rue du Palais, St-Nazaire-sur Loire (Loire-Inférieure). M. Corsix, AÀ., inspecteur-adjoint des Forêts, 60, rue des Capucines, Commercy (Meuse). M. Consineau, F., pharmacien, 9, rue Villez-Martin, Saint- Nazaire (Loire-[nférieure). M. Conoter, médecin major, Viettri (Tonkin). 12 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Correc, 27, rue du Bourg Herseul, Laval (Mayenne). M. Corxer, P., docteur-médecin, Ligueil (Indre-et-Loire). M. Cosranrix, J., professeur au Muséum d'Histoire naturelle, Membre de l'Institut, 61, rue Cuvier. Paris (Ve), Ancien Pré- sident de la Société. M. Couperc, ingénieur civil à Aubenas {Ardèche). M. Courox, Marcel, Procureur de la République, La Châtre (Indre). M. le Général ne Coursox DE LA Virzexeuve, Le Vallon, Olivet (Loiret). M. CourrTer, professeur au Lycée de Lons-le-Saunier (Jura). M. Cousrox, Em., pharmacien honoraire, St-Saturnin-lès- Avignon | Vaucluse). M. le Dr Cuo, 39, rue Saint-Martin, Albi (Tarn). M. Curris, Atherton, 17, rue Notre-Dame-des-Champs, Paris (VE. M. Cuzix, pharmacien, 8, place de l’Hôtel-de-Ville, Auxerre (Yonne). M. Daxcear», professeur à la Faculté des Sciences {P.C.N.), 12, rue Cuvier, Paris (V®. Ancien Président de la Société. M. Daxeuy, Louis-Jules, Lison (Calvados). M. Daupxix, professeur à l'Ecole Alsacienne, 109, rue Notre- Dame-des-Champs, Paris (VIe), M. Daupxix, pharmacien, à Carcès (Var). M. Dauvercxe, préparateur au Laboratoire du Conseil supé- rieure d'hygiène publique, 34, rue Gassendi, Paris (XIV®). M. Deccuxe, imprimeur, Lons-le-Saunier (Jura). + M. Decrariexy, 11. rue Blaise Pascal, Rouen (Seine-Infé- rieure). M. Deracour, 94, rue de la Faisanderie, Paris (XVI°). M. Demaxcz, V., Chemin des Patients, Villa des Terrasses, Epinal (Vosges). M. Demay, Soulaucourt-sur-Mouzon (Haute-Marne). M. Dersuez (abbé), curé de Peyrus (Drôme). M. Descamps (abbé), curé de Longechaux, par Vercel (Doubs). M. le D' Descarpes, 4, rue des Chartreux, Paris (VI°). M. Desmorres A., pharmacien de 1"° classe, St-Pern (Ille-et- Vilaine). | LISTE DES MEMBRES. 15 M. Dessexow, professeur honoraire, 20, rue des Grands-Augus- tins, Paris (VI®). M. le D' Desuer, Hersin-Coupigny (Pas-de-Calais. M. Dezanneau, docteur-médecin, 13, rue Hoche, Angers (Maine-et-Loire). M. Duwurer, G, chef-adjoint au Laboratoire du Comité d'hy- giène, 5, rue Victor-Considérant, Paris (XIV®. M. Dorurus, À., directeur de la Feuille des Jeunes naturalistes, 3, rue Fresnel, Paris (XVI°). M. Dorocuine, Georges, assistant à l’Institut de Pathologie végétale, Perspective Anglaise, 29, Saint-Pétersbourg (Russie. M. Doureau, pharmacien à Chantonnay (Vendée). M. Dusoys, Ingénieur agricole, au Buis, commune de Couzeix (Haute-Vienne). M. le D' Dusreurr, À.,37,rue de la Mairie, La Riche {Indre- et-Loire). M. Ducuaurrour, ancien conservateur des forèls, Nice (Alpes- Maritimes). M. Ducuëxe, L.. ancien magistrat, 227, rue Ste-Calherine. Bordeaux (Gironde). M. Ducouer, professeur à l'Ecole Nationale d'Agriculture de Rennes (Ille-et-Vilaine). M. Dur, Emile, 22, avenue des Bonshommes, l'Isle-Adam (Seine-et-Oise). M. Dumoxr (D'), La Charité (Nièvre). M. Dupaix, V., pharmacien, la Mothe-Saint-Héray (Deux- Sèvres). M. Durorr Louis, services agricoles et commerciaux, Hanoï {([ndo-Chine). M. Duraxp», E., professeur honoraire à l'Ecole nationale d'Agri culture, 6, rue du Cheval-Blanc, Montpellier (Hérault). Hem- bre fondateur. M. Durerrrs, rue de l'Abondance, Vitry-le-François (Marne). M. Easraam, J.-W., chief assistant, Division of Botany, Expe- rimental Farms, Ottava (Canada). M. Ecxcey-Lecuuere, D' de l’Université de Paris, Fownhope- Herelord (Angleterre). x 1% SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Euery, pharmacien, rue Ernest-Renan, à Issy-sur-Seine (Seine). M. Emox», sous-préfet honoraire, Berlaimont (Nord). M. Evrarn, Francis. 32, Boulevard du Montparnasse, Paris (NV®). M. Exerrrer (Abbé, Chanoine honoraire, 2, rue Berthollet, Chambéry (Savoie). M. Farvre, J., 3, boulevard Morland, Paris (1V°). M. Favier, 3, rue du Sommerard, Paris (V®. M. Fexour, G., instituteur, Villa Grillonne, à Zablines par Esbly (Seine-et-Marne). M. Ferré, docteur-médecin, 5, rue Boccador, Paris (VMS) M. Ferrier, O.. pharmacien, Vitré (Ille-et-Vilaine). M. Ferrx, René. docteur en médecine. ancien directeur de la Revue Mycologique, docteur en droit, juge au Tribuval eivil, Saint-Dié (Vosges). Membre fondateur. M. Ferrox, Ph., chel d’escadron d'artillerie en retraite, Bonifacio (Corse). M. Fiscuer, Jean. commis des Postes, 6, rue Général-Chevert, Nancy (Meurthe-et-Moselle). M. Fracrorer (abbé), curé de Rigny-sur-Arroux (Saône-elt- Loire). M. Framaucr, Ch., directeur de l'Institut botanique de Mont- pellier (Hérault). M. Forex, Et., directeur-adjoint de la Station de Pathologie végétale, Secrétaire géneral de la Société Mycologigque, 11 dés, rue d’Alésia, Paris (XVI®!. M. le Dr Forex, directeur de l'Institut Pasteur de Beni-Ounif de Figuig (Sud-Oranais). M. Fourxier, Paul (abbé), 4, montée Saint-Barthélemy, Lyon (Rhône). M. Fourrox. A.. pharmacien, 38, rue Neuve, Clermont-Fer- rand (Puy-de-Dôme). M. Fréuoxr, ingénieur agricole, Thouars (Deux-Sèvres). M. Frey-CozLar». industriel, 57. rue du Lazaret, Mulhouse (Alsace). PAS M. Frouexr, À., 17, rue Rouget-de-l'Isle, Sartrouville (Seine- et-Oise). LISTE DES MEMBRES. 15 M. Fron, G., maitre de conférences de Pathologie végétale à l'Institut agronomique, 16, rue Claude-Bernard, Paris ‘Ve). M. Fusy, inspecteur de l’enseignement primaire, Laon {Aisne). M. Gaoeau pe KerviLee, El., naturaliste, 7, rue Dupont, Rouen (Seine-[nférieure). M. Garix, préparateur à la Faculté des Sciences, 13, rue Jacques Boyceau, Versailles (Seine-et-Oise). M. GAurFRETEAU, ancien notaire, Ancenis (Loire-[nférieure). M. Gauruier (abbé), professeur à l'Institution Saint-Pierre, Bourg (Ain). M. Gaurier, capitaine d'infanterie coloniale en retraite, Villa les Moïs, au Buisson, commune de Graye-sur-Mer, par Courseulles (Calvados). M. Gæerrroy, ancien pharmacien de la marine, Plougastel : Daoulas (Finistère). M. Gexry, directeur du jardin botanique, 15, boulevard Garibaldi, Dijon (Côte-d'Or). M. GiLBErT, caissier de la succursale de la Banque de France, à Chaumont (Haute-Marne). M. GLeyrose, ancien inspecteur du Ministère des finances, château du Broutet, Pont-Chrétien, par Saint-Marcel (Indre). M. GogizLor, L., docteur-médecin, la Trimouille (Vienne). M. GocueL, docteur-médecin, 2, rue Pasquier, Paris (VII). M. Goxzarez-Fracoso (D' Romualdo), 21, rue Lineros, Séville (Espagne). M. Gouin, bibliothécaire, 78, rue du Kremlin, Kremlin- Bicêtre (Seine). M. Gourper, J., (D'), 1, rue Royale, Nantes (Loire-[nférieure). M. GrANDJEAN, pharmacien à Lausanne (Suisse). M. Granppierre, pharmacien,11, rue Maqua, Sedan (Ardennes). M. Grarier, M., étudiant en Pharmacie, 7, rue de l'Hôpital, Tonnerre (Yonne). M. Grécer (l'abbé), curé de Savigné (Vienne). M. Gromisr, docteur-médecin, Delle (territoire de Belfort). M. Gros, Léon, Pharmacien, Professeur suppléant à l’école de Médecine et &e Pharmacie, Place Delille, Clermont-Ferrand, (Puy-de-Dôme). M GrosiEaw, instituteur, à Maizières (Doubs). 16 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Guécuex, Fernand, professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie, 4, Avenue de l'Observatoire, Paris (VI: Ancien Président de la Société. M. Guérix, Paul, professeur agrégé à l'Ecole supérieure de Pharmacie, 4, avenue de l'Observatoire, Paris (VI). M. Gurrroy, ingénieur agronome « Kergevel », 17, rue Civiale, Garches (Seine-et-Oise. M. Guiarr, J., professeur à la Faculté de médecine, 36, quai de la Charité, Lyon (Rhône). M. Guicxar», Léon. #27embre de l'Institut, ancien directeur de l'École supérieure de Pharmacie, 6, rue du Val-de-Gràce, Paris (V®). M. Guicxarp, pharmacien, à Saint-Maixent (Deux-Sèvres. M. Guizzemix (D'), ancien directeur du service de santé du 20° corps. 24, rue Granville. Nancy (Meurthe-et-Moselle). M. Guiczemix, Henri, Secrélaire-général de la Société des Sciences naturelles de Saône-et-Loire, Chälon-sur-Saône (Saône-et-Loire). M. Guizuiermox», docteur ès-sciences. 19, rue de la Républi- que, Lyon (Rhône). M.Gurrarp.,L.,docteur-médecin.6.rue Emile Gilbert,Paris (XIe) M. Guirrox, Ernest, (D'), Saint-Calais (Sarthe). M. Gurure, L.. pharmacien, Neuville-aux-Bois (Loiret;. M. Gussow. Hans, Farm experimental central, Ottava (Canada). M. Hapor (D'), à Pouxeux (Vosges). M. Hauez, docteur-médecin, directeur de l'Asile des Quatre Mares, Sotteville-lès-Rouen (Seine-[nférieure). M. Hannixc, 1, rue Abel-Bonneville. Noisy-le-Sec (Seine). M. Hanior, P., conservateur de l'Herbier cryptogamique du Muséum, 63, rue de Buffon, Paris (V®). Ancien Président de la Societé. M. Harcay, Marcel, docteur en pharmacie, 4, rue Chanzy, Vouziers (Ardennes . M. Harray, Victor, docteur en pharmacie. 41, place Ducale, Charleville (Ardennes). | M. le D' Hépocw, Henri, Pharmacien de 1'° classe, la Chapelle- la-Reine (Seine-et-Marne. po LISTE DES MEMBRES. {17 M. Hecyr, D. (D'), directeur-adjoint de la Station de Patho- logie végétale de Magyarovar (Hongrie). M. Heim, F., professeur agrégé à la Faculté de médecine, 34, rue Hamelin, Paris (XVIe). M. Hexriquer.inspecteur des forêts, Bayonne (Basses-P ÿrénées). M. Hérissey, H., pharmacien des hôpitaux, 4, avenue de l'Observatoire, Paris (VI®). M. Hermann, libraire, 8, rue de la Sorbonne, Paris {V°). M. Hérer, Fr., industriel, Arbois (Jura). M. Heuse,61, avenue des Arquebusiers, Bruxelles (Belgique). M. Huyor. propriétaire, 2, rue Macheret, Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne). M. Hy (abbé), professeur à la Faculté libre d'Angers, 87, rue La Fontaine, Angers (Maine-et-Loire). M. Isrvaxreri (Gy DE), professeur à l’Université, directeur de l'Institut ampélologique royal hongrois, membre de l’Aca- démie des Sciences hongroise, 1, Debroi utca, Budapest (Autriche-Hongrie). M. Jaccorrer, G., 10, rue du Cendrier, Genève (Suisse). M. pe Jaczewski, Ed., Directeur de la Station de Pathologie végétale, Perspective Anglaise, 29, Saint-Pétersbourg (Russie). M. Javizuer, M, chef de laboratoire à l'Ecole de Pharmacie, 26, rue de Staël, Paris (XV®:. M. Jeanuaine, pasteur, au Magny-d’Anigou, par Ronchamp (Haute-Saône). M. Joacmim, pharmacien, 37, rue du Temple, Auxerre (Yonne). M. Joy, À., docteur-médeein, Croissy-sur-Seine (Seine-et-Oise). M. Jouaro, Belleville-sur-Saône (Rhône). M. Jourve, pharmacien, à Courpière (Puy-de-Dôme). M. Jurccanv, G., rue Thiers, Epinal (Vosges). Membre fon- dateur. M. Juicrarv, ingénieur-éle ‘tricien, Villeneuve-sur-Lot {Lot-et- Garonne). M. Juuiex, professeur à l'Ecole nationale d'Agriculture de Rennes, 22, rue de la Bletterie, Rennes (Ille-et-Vilaine). M. Kaux (D'), 16, rue de la Pitié, Paris (Ve). 1 18 SOCIÉIÉ MYCOLOGIQUE. M. le D' Seb. Kizcermax, Iochschulprofessor am K. Lytzeum, Regensburg, (Bayern). M. Kzeix (D'), professeur à la « technische Hochschule » de Karlsruhe (Allemagne). M. Kaæx16, X., chef de bataillon d'infanterie coloniale, Hyères (Var). M. Kôuzer, professeur départemental d'Agriculture, Besançon (Doubs). M. Kraus Math, ancien secrétaire de la Société Bolanique de Luxembourg, Librairie de la gare, casier postal 76, Luxem- bourg (Luxembourg). M. Këüss, pharmacien, Lons-le-Saunier (Jura). M. Lassé, docteur en pharmacie, 1, rue des Serruriers, Laval (Mayenne!. M. Lasesse, P., professeur suppléant à l'Ecole de Médecine et de Pharmacie, 38, rue des Lices, Angers (Maine-et-Loire). M. Larar, F. (D"}, professeur à la « Lechnische Hochschule », 13, Karlsplatz, Vienne (Autriche). M. Lacarps, J., chargé d'un cours de Botanique (P.C.N.) à la Faculté des Sciences, Montpellier (Hérault). M. Lanpez, docteur-médecin, 1 Ile-aux-Moines (Morbihan). M. Laricoue, Louis, professeur au Muséum d'Histoire natu - relle, 21, Boulevard Henry IV, Paris (IV‘. Aembre fon- dateur. M. Larcuer, docteur-médecin, 97, rue de Passy, Paris (XVI°®) M. Lasxe, dessinateur-lithographe,9,rueChampollion,Paris(V®) M. Lasnier, ingénieur agronome, agrégé de l'Université, 50, rue des Quatre-Huys, Vendôme fLoir-et-Cher). M. Lavar, docteur-médecin, 19, avenue Bosquet, Paris (VI®). M. Learn, pharmacien, à Sainte-Suzanne (Mayenne). M. le D' Leseaurix A., Moisdon-la-Rivière (Loire-Inférieure). M. Lescoxp, À.. pharmacien, Pouilly-en-Auxois (Côte-d'Or). M. Le CLière, pharmacien, à Cerisv-la-Salle (Manche). M. Lecœur, pharmacien, Vimouliers (Orne). M. Leconre, prof. au Muséum, 24, rue des Ecoles, Paris (Ve). M. Lepreu, 14, rue Alexandre Faiton, Amiens (Somme). M. Lenoux-Legarp (D'), 22,rue Clément Marot, Paris (VIHI:). M. Le Duc, Louis, 32, rue des Archives, Paris (1V°). LISTE DES MEMBRES. 19 M. Lerëvre, Paul, ingénieur agronome, 4, rue du Puils-de- l'Ermite, Paris (V°). M. Lécer, Pierre, pharmacien, 2, Boulevard de l'Hôtel-de- Ville, Vichy (Allier). M. Lecrano, pharmacien, rue Monge, Dijon (Côte-d'Or. M. Leuée, horticulteur-paysagiste, 5, ruelle Taillis, Alençon (Orne). M læemorxe, Louis, ingénieur, 26, Avenue du Pare Montsouris, Paris (XIV°). M. Leone, Raoul, ancien notaire, Jargeau (Loiret). M. Le Roy, G. (D'}, 8, rue de Greffulhe, Paris (VIT). M. Lesparre (le duc De Grammont pe). 62, rue de Ponthiez, Paris (VIILS). M. Lesrezce, Receveur des Postes, Saint-Klorentin (Yonne). M l'Abbé Leraco, rue du Mans, 151 bis, Alençon (Orne). M. Luouue, libraire, 3, rue Corneille, Paris (VI). M. ves Licxeris, ingénieur agronome, Bressolles, par Moulins (Allier). M. Lixpau, G. (D'), professeur, Botanischer Museum, Dahlem bei Berlin (Allemagne). M.LLoyp, M. 309, West Court Street, Cineinnali, Ohio (U.S.A). M. Loisow, Ed., pharmacien, Montoire (Loir-et-Cher). M. Lousar», Alb., 3, rue Bradfer, Bar-le-Duc (Meuse). M. Lorrox, J., (abbé), curé de Clessy, par Gueugnon {Saône-el- Loire). M. Lousreau, docteur-médecin, au Vésinet (Seine-et-Oise). M. Lurow. pharmacien, Beaumont-sur-Oise (Seine-et-Oise). M. Lurz, L , professeur titulaire a l'Ecole supérieure d'Agri- culture coloniale, Secrétaire général de la Société Botanique de France, 4, Avenue de l'Observatoire, Paris (VI*). Vice- Président de la Société. M. Macku, Jean, docteur ès-sciences, professeur au 1‘ gym- nasium tchèque Brünn (Autriche-Moravie). M. Maexix, doyen de la Faculté des Sciences, 8, rue Proud'hon, Besançon (Doubs. M. Macxus, professeur ordinaire de Botanique à l'Université de Berlin, 15, Blumeshof, Berlin (Allemagne) J° 20 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Macrou, préparateur à l'Institut Pasteur, 25, rue Dutot, Paris (XVe), Secrétaire de la Société. M. Maxeu, J , préparateur à l'Ecole supérieure de Pharmacie, 44, Avenue du Maine, Paris (XIV:). M.Maurer.artiste-peintre. 19, rue Denis-Gogue, Clamart (Seine). M. Mar. R., herboriste de 1'e classe, 76, rue Thiers, Le Hâvre (Seine-Iiférieure). M. Marxeau», Ed., pharmacien, Mussidan (Dordogne. Mem- bre fondateur. M. Marre, L., pharmacien, à Andelot (Haute-Marne). M. Marrrar, E , ferme de Volstein, près Montereau (Seine- et-Marne). M. Maxcx, L., membre de l'Institut, professeur au Muséum d'Histoire naturelle, 2, rue de la Sorbonne, Paris (V°). Ancien Président de la Société. : M. Marcaizer, 9, rue Champollion, Paris (V®). M. Marie, président du Tribunal de commerce, rue Chaperon- Rouge, Avignon (Vaucluse). M. Marrexs, Pierre, Château de Kerkom, par Raasbeck (Bel- gique). - M. Marrix, Jacques, 24, Boulevard de la Magdeleine, Marseille (B.-du-Rhône). M. Marrix, Ch.-Ed , professeur libre, 44, Chemin de la Roseraie, Plainpalais, Genève {Suisse). M. Marrix-Craupr, A., ingénieur-agronome, 18, avenue de La Bourdonnais, Paris (VIT®). M. Mary-RousseLiëre, pharmacien de 1° classe, 37, avenue Pont-de-Fer, Le Mans (Sarthe). M. Masse. Léon. pharmacien, Vendôme ‘Loir-et-Cher. M. Maruareu, pharmacien, Jarnac Charente). M. Marrucuor, professeur de Botanique (Cryplogamie: à la Faculté des Sciences. Ecole Normale supérieure, 45, rue d'Ulm, Paris !{V®\. Ancien Président de la Société. M. Maruey, Jules-Edouard, Instituteur, 9, rue Bachelin. Neu- châtel (Suisse). M. Marrimozo, Oreste, directeur du Jardin botanique de Turin Jtalie. CETTE LISTE DES MEMBRES. 21 M. Mausraxc, ingénieur-agronome, directeur du service Phy- topathologique, Musée National, Rio de Janeiro (Brésil). M. Maury, professeur au Collège, 2, rue des Poissonniers, Chälons-sur-Marne (Marne). M. Mazimanx, professeur à l'Ecole de Cavalerie, 22, rue St-Andoche, Autun (Saône-et-Loire). M. Mazurier, G, professeur au Lycée, 9, rue d’Aiguillon, Brest Haneel M. MesuesiN M.A., Assistant in Phytopathology, division of Botany, Experimental Farm, Ottava (Canada). M. E. pe Mecqouexes, colonel d'artillerie en retraite, 16, rue du Pré-aux-Clercs, Paris (VIe). M. Merr:er, 2, rue Matignon, Paris (VI°). M. Mercer, Nelson, préparateur à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de Bordeaux, à Saint-Médard-de-Guizières (Gironde). Membre fondateur. M. Mesrrey, pharmacien, place de la Chalonère, Angers (Maine-et-Loire). | M. Mreuez, R., pharmacien, Fontainebleau (Seine-et-Marne). M. Miscenoeau, pharmacien, la Ferté-Alais {Seine-et-Oise). M. Mircorx, P., président du Tribunal civil de Saumur (Maine-et-Loire). M. Miranpe, professeur à la Faculté des Sciences de Grenoble (Isère). M. Morzraro, Marin, maître Fe nn à la Sorbonne, 16, rue Vauquelin, Pau (NOETMEE an M. Moxxix, Marcel, inspecteur-adjoint des Eaux-et-Forèts» 11, avenue Victor-Hugo, Dijon. M. Moreau, docteur-médecin, Lusignan rerma), M. Moreau, agrégé des Sciences naturelles, 7, Boulevard Saint- Marcel, Paris (XIITe), Archiviste de la Société. Mr° Moreau, 7, Boulevard Saint-Marcel, Paris (XITI°).:. M. Moror, L., assistant au Muséum d'Histoire naturelle, ee teur du Journal de Botanique, 9, rue du Regard, Paris (VI). M. Mouzrape, À., pharmacien principal de 1"° classe en retraite, 101, avenue du Prado, Marseille (Bouches-du-Rhône). Hem. bre fondaieur. M. Mourré, Edouard facteur de pianos, 1,rue Blanche: Paris (9°). CN 32 Î 22 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE . M. Mousxier, pharmacien, Sceaux (Seine. Membre fondateur - M. Mwra, Ronchamp ([Hte-Saône). M. Mussox, contrôleur-principai des Tabacs, Montreuil-sur- Mer (Pas-de-Calais. M. Naouworr., Nicolas, assistant au Laboratoire de Pathologie végétale, Perspective Anglaise, 29, St Pétersbourg (Russie. M. Necer, F. W.. Professeur de Botanique à l'Académie forestière de Tharandt (Saxe). - M. NexTiex, E., ingénieur en chef des Mines, 32 bis, rue Gloriette, Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire). M. Normaxp, Léon. pharmacien, 324, rue Saint-Martin, Paris ([Tie. M. Ocrosox, Dombasle-sur-Meurthe (Meurthe-et-Moselle). M. Orrxer (D'}, préparateur à la Faculté des Sciences de Grenoble (Isère). M. OnpinaiRe, Olivier, ancien consul général, maire de Maizières (Doubs). M. OrGEBix, pharmacien, 2. place Delorme, Nantes (Loire- Infér.. M. Ouvrarp, 47. avenue Trudaine, Paris {IX°. M. Parexr, Barlin (Pas-de-Calais: M. Paris, Paul, préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon (Côte-d'Or. M. Parouiccar», N., docteur en pharmacie, 105. avenue du Roule, à Neuilly-sur-Seine (Seine). Ancien Président de la Societé, Membre fondateur. M. Parriarcne, P.. pharmacien, 3S. rue Neuve. Clermoni- Ferrand (Puy-de Dôme). M. Maxvec pe Paur, Sn. Vicente 10, Séville (Espagne. M. Paviccaro, professeur adjoint à la Faculté des sciences de Montpellier (Hérault}. M. Pazscuke, O. (D, 29. Forststrasse, Dresde (Allemagne). M. Pecnourre. professeur au Lycée Louis-le-Grand. 6, rue Toullier, Paris (V®). M. Pré, Pierre, inslituteur à St-Elienne de Mer Morte par Paulx {Loire-Inférieure). M. Pecrnisor, C.-N.. docteur ès-sciences, pharmacien à Avesnes- sur-Helpe (Nord). = LISTE DES MEMBRES, 29 M. Péquix, pharmacien, 50, rue Vicior-Hugo, Niort (Deux- Sèvres). M. Percaery. O., 35. place du Grand-Marché, Tours (Indre- et-Loire). M. Pernrix, conservateur des Forèts en retraite, 13, rue Carnot, Rambervillers (Vosxes'. M. Persox, 10, place Saint-Michel, Marseille (B.-!u-Rhône). M. Percu, T.. Royal Botanical Garden, Peradenyia, Ceylan. M. Prcano, F., professeur de Zoologie et Entomologie agricole à l'École nationale d'Agriculture de Montpellier (Hérault). M. Piéoazcu, préparaleur au Muséum, 11, rue des Guideaux, Sèvres (Seine). M. le Capitaine Pierre, IL, à Morteau (Doubs). M. Prerraucues, Barthélemy, pharmacien, 30, rue Vicille-du- Temple, Paris (IV°). M. Prennaucaces, Clément, doct=ur-médecin, 30, rue Vieille- du- Temple, Paris ([V°). M. Pieeraucues, Marius, docteur-médecin, 28, rue Alphonse- Denis, Hyères (Var). M. Picuer {D'). 21, rue Gutemberg., Boulogne-sur-Seine (Seine), M. Piccer, R., conservateur du « Botanisches M'iseum » Dahlem, près Berlin (Allemagne). M. Pixov, docteur medecin, 30, rue de Versailles, Ville- d'Avray(Seine-et-Oise). Président de la Socièté myrelogique. M. PLoxquer, secrétaire de M. le Comte de Brigade, Folembray (Aisne). : M. PLoussarp, pharmacien. 2, rue de Marne, Chälons-s.-Marne (Marne). M. PLroyé, pharmacien, rue Thiers, Troyes (Aube). M. Porxsarr, Adhémar, Bourron (Seine-et-Marne). M. Pornaucr, Georges, directeur de la villa Thurct, Antibes (Alpes-Maritimes). M. Poxroy, docteur-médecin, 22, rue de Tocqueviile, Paris. (XVIIe). M. Porovicr, directeur du Laboratoire de botanique de lUni- versilé d'Iassy, 25, Strada Alba, lassy (Roumanie). M. Porrier, chefdes travaux de Physiologie à la Faculté des Sciences. 12. rue des Jardins, Fontenay-aux-Roses (Seine). 2% SOCIÉTÉ MYCOLONHIQUE. M. Porrox (D' M.), Thiaucourt (Meurthe-et-Moselle!. M. Porrier, greffier du Tribunal civil, Angers (Maine-et-Loire). M. Porrier, Jacques, 123, rue Notre-Dame-des-Champs, Paris (VIe). M. Poucusr, G., professeur à la Faculté de Médecine, membre de l'Académie de Médecine, Ker-Nanik en Milon-la-Cha- pelle, par Chevreuse (Seinc-et Oise). M. Poussiquer, ingénieur-directeur de la Société des Houillères de Ronchamp, (Haute-Saône) | M. Pricueux, membre de l’Institut, 14, rue Cambacérès, Paris (VIITe). Ancien Président de la Société. M. Prior, Ch., pharmacien, Clermont-sur-Argonne (Meuse). M. Propnox (abbé), Aubepierre (Haute-Marne). M. ProtHiëre, President de la Societé des Sciences natu- relles de Tarare, pharmacien à Tarare (Rhône). . M. Pruxer, professeur à la Faculté des sciences de l'Université de Toulouse (Haute-Garonne), M. Purremaxs, Arsène, 3, avenue du Lycée Lakanal, Bourg-la- eine (Seine). M. Puzenar, Directeur de l'Institut de bibliographie, 21 bis, rue de Boulainvilliers, Paris (XVI). M. Pyar, Félix, capitaine au 6e génie, 48, rue de la Fontaine, Angers (Maine-et-Loire). M. Queuize. pharmacien. Niort (Deux-Sèvres). M. Rasouan, pharmacien, Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire). M. Rapais, Maxime, professeur de Botanique cryptogamique à l'Ecole supérieure de Pharmacie, 253, boulevard Raspail, Paris (XIVE). Ancien Président de la Société. M. Rarzurer, membre de l'Académie de médecine, professeur à l'Ecole d’Alfort (Seine). M. Rausaup (D')}, 16, boulevard de Sébastopol, Paris (IVe). M. le D' Raxcez (Eugène), assistant au Musée National, Praia de Jearahy, 369, Niteroy, Estado de Rio-de-Janeiro (Brésil, M. Ra, Carleton, Secrétaire de la Société Mycologique d’An- gleterre, 34, Foregate St., Worcester (Angleterre). M. Rem (D'), Neufriedenheim, Munich (Bavière). Membre fondateur. LISTE DES MEMBRES. 925 M. Rermsourc, pharmacien honoraire, Mondoubleau (Loir-et- Cher). M''e Rexarp, professeur, 90, rue Boileau, Lyon (Rhône). M. Rexauper, pharmacien de 1"° classe, Vibraye (Sarthe). M. Rexaux, pharmacien, 38, rue Ramev, Paris (XVIIT°. M. Réveizcer, pharmacien de 1"° classe, 4, rue Saunière, Va- lence (Drôme). ! M. Rrasse, ingénieur civil, 4, route de Chatou, Carrières-sur- Seine {Seine-et-Oise). s M. Riez, docteur-médecin, 122, boulevard de la Croix-Rousse, Lyon (Rhône). M. Rrrourr, pharm..10,rue du Clos, Sablé-sur-Sarthe (Sarthe). M. River, Jean, chef d'escadron au 47° d'artillerie, 10, Faubourg de Besançon, à Héricourt (Haute-Saône). M. Riza. Ali, chef de la Station de Pathologie végétale à l'E- cole d'Agriculture de Seide Kenny Smyra, (Turquie d’Asie). M. Roserr, G., pharmacien de 1'° classe, 38, Grande-Rue, St-Quentin (Aisne). M. le Dr Rogzix. L., à Flamboin. par Gouaix (Seine-et-Marne). M. Rozzer pu Coupray, F., pharmacien, 2, place de la Gare, Tours (Indre-et-Loire). M. Roux, docteur, 50, rue de Rivoli, Paris {1V°). M. pe Rouaix, R., maire de La Possonnière (Maine-et-Loire). M. Rosex8LarTr, préparateur à l'Institut Pasteur, 25, rue Dutot, Paris (XV®). M. Rossicxor, pharmacien, Vendresse (Ardennes). M. Rousse, Coussey (Vosges). M. Roussez, employé au chemin de fer, 3, rue Bayard, Mézières ‘Ardennes). M. Russezz, William, chef de laboratoire à la Faculté des Sciences, 49, boulevard St-Marcel, Paris {XI11°). M. Sasouraup, docteur-médecin. 62, rue Caumartin, Paris (IXe). M. Saccarpo, P.-A., professeur de Botanique à l'Université de Padoue (Italie). Membre fondateur. M. Sainror, C. (abbé), curé de Neuvelle-lès-Voisey, par Voisey (Haute-Marne). M. Sais. docteur-médecin, 22, boulevard Thiers, Royan (Cha- rente-[nférieure). [®) = z 26 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Sarrony, professeur à l'Ecole supérieure de Pharmacie, Nancy (Meurthe-et-Moselle). M. Sauvaceau, Camille, professeur à la Faculté des Sciences de Bordeaux (Gironde). M. Scuaurrcer, directeur de la Compagnie du gaz, Niort (Deux-Sèvres). M. Scueurer, Albert, industriel, Thann (Alsace). M. Scaceicuer, J.. 10, rue Pierre Fatis. Genève (Suisse). M. Scacuusercer, ministre plénipotentiaire. 49, rue de La Boétie, Paris {VIITe). M. Sricre, pharmacien, 8, quai de Gesvres, Paris NE) : M. Simox. Eug., correspondant de l'Institut, 16, villa Saïd, Paris (XVI°). M. Suirm Razrx Ecriorr, professeur de Pathologie Végétale, University Calilornia Berkeley (Californie U. S. A.). M. Soxxery, ingénieur, Vice-Président de la Société des Sciences naturelles de Tarare (Rhône). M. Soxrnoxxax, J.-B., pharmacien, Lons-le-Saunier-(Jura). M. Soucaé, président de la Société botanique des Deux-Sèvres, Pamproux (Deux-Sèvres). M. Souza pa Camara (Manuel pe), répétiteur de Pathologie végétale à l’Institut agronomique, 16, Largo de Andaluz, Lisbonne (Portugal). M. le D' Srixeux. 32, rue St-Louis, Amiens (Somme). M. Srorurxo, chimiste œnologue, 65, rue des Pincevins, _ Puteaux (Seine!. M. Suarez, Professeur à l'Ecole d'Agriculture de Mendosa (Ré- publique Argentine. M. Sureya, Mehmed, agronome, 3, rue Berthollet, Paris (Ve). M. Tauprix, pharmacien honoraire, 5, place de la République, Montargis (Loire). M. Michel ne Terras, ingénieur, 72. rue Vanneau, Paris (VIF°). M. Tessier, inspecteur des Forêts, 13, rue Peyras, Toulouse (Haute-Garonne). M. Taerer, notaire, 24, boulevard St-Denis, Paris (X°). M. Taévexarp, docteur en pharmacie, 252, avenue Daumesnil, Paris (XIIe). LISTE DES MEMBRES. 27 M. Tuézée, professeur à l'Ecole de Médecine et de Pharmacie d'Angers, 70, rue de Paris, Angers (Maine-et-Loire). M. Turorzter, Jean, ingénieur, 92, Boulevard Haussmann, Paris (VII). M. Tuiry, chef de travaux à la Faculté de Médecine, 49, rue de Metz, Nancy (Meurthe et-Moselle). M. Taurin, M., instituteur, Ecole primaire supéricure, Cluses (Haute-Savoie). M. Timserr, pharmacien, Corbeil (Seine-et-Oise). M.Torin,pharmacien,4,rue du Gouvernement.St-Quentin (Aisne) M. Tonnexo, C.-P., 226, rua de S. Clemente, Rio-de-Janeiro, Brésil. M. Tragur, professeur de Botanique à la Faculté des Sciences, 7, rue des Fontaines, Aloæer-Mustapha (Algérie). M. Traverso (Prof. G.-B.). assistant à l'Institut botanique de Padova (Italie). M. Trouerre, E., 15. rue des Immeubles-Industriels, Paris(XI°). M. VarczaxrT DE GuéLis, notaire, Sancerre (Cher). M. Vainow, vétérinaire en 1‘r au 4° chasseurs, Epinal (Vosges). M. Vacconry, professeur au Lycée, Casablanca (Maroc). M. Varuy (le général), à Collonge. par Nervieux Loire). M. Varenne, statuaire, 5, rue d'Entraigues, Tours ([ndre-et-L.). M. Vassaz (D'), industriel, Charleville (Ardennes). M. Vercxes, À., 14, rue Grange-Batcelière, Paris ([Xe). M. Vernier, préparaleur à la Faculté de Médecine, 73, rue des Quatre-Eglises. Nancy (Meurthe-et-Moselle). M. Vrac, Inspecteur général de la Viticulture, 16, rue Claude- Bernard, Paris (V®). M. Vicuier, préparateur au Muséum d'ilistoire naturelle, 5 bis, Quai de Bercy prolongé, Charenton-\Magasins-Géné- raux (Seine). M. pe Vicuorix, Ph., 66, rue Boissière, Paris (XVI°). M. Vixcexs, François, 4, rue Léon-de-Maleville, Montauban (Tarn-et-Garonne). M. Voczio, Pietro, laboratoire de Phytopatholosie, 8, rue Parini, Turin ({ltalie). M. Vouaux (abbé), professeur au collège de Malgrange, Jarville (Meurthe-et-Moselle), 28 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Vuarcuex, horloger à Langres {Haute-Marne). M. Vurcrermoz, pharmacien, Lons-le-Saunier (Jura). M. le D' Wixcxrer, Ed. Meung-sur-Loire (Loiret). M. Wixcz, G., docteur ès-sciences, Laboratoire de Carlsberg, Copenhague (Valby) Danemark). M. Zancerucxxer, professeur au Naturhistorisches Hofmuseum, Vienne (Autriche). M Zexx, fondé de pouvoir au Crédit Lyonnais, 109, rue de Neufchâtel, Reims (Marne). ÉTABLISSEMENTS PUBLICS ABONNÉS : BIBLIOTHEQUE DE L'EcocEe VÉTÉRINAIRE D ALrorr (Seine). ALaBama Pocyrecanic [xsTITuTE DEPARTEMENT or PLanr Pa- THOLOGY, Aubrom, Alabama (U. S. A..). LABORATOIRE DE BOTANIQUE DE LA FACULTÉ DES SCIENCES D'ALGER (Algérie). STATION DE RECHERCHES FORESTIÈRES DE L'ALGÉRIE (M. P. DE Peverimxorr, directeur), 78, Boulevard Bon-Acceuil, Alger (Algérie). BIBLIOTHÈQUE UNIVERSITAIRE D’ALGER (Algérie). NEDERLANDSCHE MYCOLOGISCHE VEREENIGING, 1, Roemer Wiss- cherstraet, Amsterdam (Hollande). Hergier Lioyo, M. Bouver, conservateur au Jardin botanique d'Angers (Maine-et-Loire). SOCIÉTÉ D'ETUDES SCIENTIFIQUES D'ANGERS, ancienne (Cour d'Appel, place des Halles, Angers (Maine-et-Loire). SOCIÉTÉ FLORIMONTANE D'Anxecy (Haute-Savoie). Direcror pa Esraçcio EXPERIMENTAL PARA A ŒCULTURA DA Manicoga E va MancaBeira À Bania (Etat de Bahia), Brésil. Director pa Esracio EXxPÉRIMEN1AL para À CUTTURA Da MaxiçoBa E DA MaxGeiBetra À BELLo HorizonTi (Etat de Minas Geraes), Brésil. SoctÉTÉ D’HisToiRe NATURELLE pu Loir-£r-Cxer, Blois (Loir- et-Cher). Director oF AcricuLTurE BomBay, Presidency Poona (India). LISTE DES MEMBRES. 29 FacuLrTé DES SCIENCES, LABORATOIRE DE Boranique, Bordeaux (Gironde). Sociéré LiNNÉENXE DE Bonpeaux, 53, rue des Trois-Conils, Bordeaux (Gironde). STATION EXPÉRIMENTALE POUR LA CULTURE Du TrABAc, Belve- dère, Bucarest (Roumanie). Tue Gexeraz Lisrany Uxiversiry or Cricaco (U.S.A,(. Dinecror pa Esracio EXPERIMENTAL PARA A CuLrurA ba Borrocna À Cuyasa (Etat do Matto Grosso), Brésil. Tue Prixcipar Coccëce or Acricuzrure Resrarcn [xsrirur, Coimbatare, Madras (India). Dinecror pa Esraçio EXPERIMENTAL PARA A CuLrurA pa Borrocha À Maxaos (Etat de Amazonas), Brésil. Sociéré Mycococique be LA CôrEe-D'Or (M. Boirac, Président) Dijon. Iorec-Dieu pu Creusor (Saône-et-Loire). SERVICE DE L'AGricuTure ET DES Forèrs À Foxr-be France (Martinique). Soctéré MycoLocique de Ger.ève (Suisse). LABonraToiRE DE BOTANIQUE DE L ÉCOLE Nar. D'AGRICULTURE DE Griexox (Seine-el-Oise). LABORATOIRE De BorantQuE DE L'UNiversiré p'lassy, Strada Muzelor, lassy (Roumanie). Tue Government Mycococisr Moor Pcanrarrox, Ibadian via Lagos (Nigeria). BiscioThkQuEe DE L'UniversiTé pe Lire (Nord). AssocraTion MycocociquE LÉDONIENNE (M. Vuircermoz, Pharmacien, Président). Lons-le-Saunier (Jura). FacuLTÉ DES SCIENCES, LABORATOIRE DE Boranique,Lyon(Rhône). Lasorarorio DE Boranica, Facurrab pe Farumacra, Univer- sidad central, Madrid (Espagne). BIBLIOTHÈQUE DE LA FACULTÉ DES Sciences DE MARSEILLE (Bouches-du-Rhône). SERVICE DE L'AGRICULTURE DE LA MarTiNiQuE. Division or Acricucrure, Montevideo (Uruguay). Ecoce NatioNaLe Dp'AGricuLTURE DE Monrrezcier (Herault). SOCIÉTÉ LORRAINE DE MyYcoLoGie (M. Lescanc, trésorier), Nancy (M.-et-M.). 30 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Disecror pa EsTraçcio EXPERIMENTAL PARA A CtLTURA pa Barnocna a Para (Etat de Para), Brésil. LABORATOIRE DE BOTANIQUE DE La FacuLTÉ DES SCIENCES DE Nancy. BiscioTHÈQuE DE L'ÉCOLE SUPÉRIEURE DE PHARMACIE LE Paris 4, avenue de l'Observatoire. Paris (VI°. LABORATOIRE DE BOTANIQUE CRYPTOGAMIQUE DE L'ÉCOLE SUPÉ- RIEURE DE PHarMACtE, 4, Av. de l'Observatoire, Paris {VI°). Muséux p'Hisroire NATURELLE (LABORATOIRE DE CRYPTOGANMIE), 63, rue de Buffon, Paris (Ve!. LaBoraLoiRE DE BOTANIQUE DE LA FACULTÉ DES SCIENCES LE Porriers (Vienne. DsparremexT or Soura Arricax Raizway BooksraLz, PRETORtIA Transvaal, South Africa). : ECOLE NATIONALE D'AGRICULTURE DE Rexxes (Ille-et-Vilaine). Bisciormeque ou Musée Narioxaz, Rio-de-Janeiro (Brésil). LABORATOIRE RÉGIONAL D ÉNTOMNOLOGIE AGRICOLE (M. P. Noez, Directeur), #1, route de Neufchâtel, Rouen (Seine-lnf.). BiscioTEqQuEe DE L'UxiverstrÉ bE SrrasBourG (Allemagne. Director pa Esracio EXPERIMENFAL PARA A CULTURA DA Maxicosa E pa MaxcaBeira À ‘THErEziNA (Etat de Piauhy}. Brésil. Boraxicaz Ixsrirure CoLLece or AcricuzrurEe Tokyo, Impé- rial University, Kamaba, Tokyo (Japon). Osservarorio Frroparozocra (Professeur D' Voeuixo), Torino (ftalia). EcoLE COLONIALE D'AGRICULTURE DE Tuxis {Stalion de parasito- logie agricole), Tunis. CHOSEN SOTOKUPU SENBAKYOCKU KAXOSCHYOJO VIAHA {Japon). ÉCHANGES DE BULLETINS. Tue Auericax Pmilosornicaz Sociery, 104, Soul Filth Street Dhiladelphia U.S.A.). | Axxaces Mycococicr (D' Prof. P. Sypow), 7, Kaiser Frie- derichstr., Schôneberg ei Berlin (Allemagne). LISTE DES MEMBRES. 91 Biscroraek D. Scaweiz Narurrorscaer Gesezzscuarr, Berne (Suisse). Société BorTaANIcA ITALIANA, 2, Piezza s. Marco, Fireuze. Boraniscaes CENTrAL8LATT, Bulletin de l’Assoc. internat. des botanistes (D' Lorsy), Spaarne, 17, Haarlem{Hollande). Hersrer Boissirr, Chambézy, près Genève (Suisse). MycoLociscnes CEenTraLBLaTT (Prof. Dr C. Weumer), Allees- trass, 35, Hanover (Allemagne). INSTITUT BOTANIQUE DE Roue (Prof. PrrotrA), 89, Panisperma (Italie). Isrrruro Boraxico (Laboratorio crillogamico) del l'Universita di Pavia (Prof. Briosi). Pavia (Italie). INSTITUT INTERNATIONAL D’AGriICuLTURE, Villa Umberto,l, Rome. Missourt BOTANICAL GARDEN (Prof. W. Trecease), Saint-Louis du Missouri (U.S.A.. Revisra aGronouicA, 16, Largo de Andaluz, 1°, Lisbonne (Portugal). SOCIÉTÉ ROYALE DE BOTANIQUE DE BELGIQUE, Bruxelles SOCIÉTÉ BOTANIQUE DES Deux-Sèvres, Pamproux (Deux-Sèvres). SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE Lyon (Rhône). SOCIÉTÉ D'HISTOIRE NATURELLE DE L'OUEST DE LA FRANCE: Nantes (Loire-Inférieure). SOCIÉTÉ IMPÉRIALE ZOOLOGICO-BOTANIQUE DE VIENNE, 12, Wollzeile, Vienne (Autriche). Tokyo BOTANICAL MAGAZINE, Tokio (Japon). LIBRAIRES. MM. Brockuaus et PEurssox, libraires, 17, rue Bonaparte, Paris (VIe). M. Durau et C*, libraïtres. 37, Soho Square, Londres (Angle- terre), (à joindre à l'envoi Le Soudier). M. Frincaxoer et rics, libraires, 11, Carlstrasse, Berlin (Allemagne). M. GauLox, libraire, 39, rue Madame, Paris (VI°). M. Scuracure», libraire, 20, rue des Grands-Auguslin, Paris. M. Le Sounier, libraire, 174, Boulevard Saint-Germain, Paris (LVe. 92 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQTE. M. Per Lau, libraire, 7, rue de Lille, Paris {VIT®). M. Srecuerr et Cie, libraire, 16, rue de Condé, Paris {VI®:. M. Twierueyer, libraire, Leipzig (Allemagne). M. Nisssox, libraire, 7, rue de Lille, Paris (VIle), Voss' Sarti- ment G. W. Sorgenfrey Ross. str., 5/7, Leipzig’. M. Luouxe, libraire, 3, rue Corneille, Paris (VIS). Discours de M. le D" Pinoy, Président de la Sociéié Mycologique. M. le D' Pixoy, élu président de la Société mycologique de France à la dernière assemblée générale, a prononcé, en prenant possession de ses fonctions, le discours suivant : Mes Chers Collègues, Permettez-moi de vous remercier de la marque de sympa- thie que vous m'avez donnée ; j'en reporte tout l'honneur à l’Institut Pasteur dont je fais partie. Le génie de Pasteur, en créant la bactériologie, a doté les sciences biologiques de nouvelles méthodes de travail, mé- thodes qui permettent d'étudier un être déterminé dans des conditions parfaitement définies : en culture pure, cet être vit seul, sans concurrence vitale de la part d’autres êtres ; on peut savoir ce qu'il prend au milieu et ce qu’il y produit. Les sciences naturelles et la Mycologie en particulier sont loin d’avoir tiré de la technique Pasteurienne tout ce qu'il est logique d'en attendre. Les Systématiciens s'opposent très volontiers à ceux qu'ils appellent des « cultivateurs ». N'’est-il donc pas sans intérêt doctrinal pour la systématique, de connaître d'une manière certaine, par la culture, que plusieurs formes appartiennent à la même espèce et cette constatation n'est-elle pas d’un in- térêt pratique considérable en Pathologie Végétale ? L'espèce est déterminée par la fixité des caractères trans- mis par l'hérédité. Comment en juger sans culture ? Et com- ment éviter, sans culture pure, la persistance de causes exté- rieures capables de créer un caractère que nous considé- rerons à tort comme spécifique. Parmi ces causes extérieures la symbiose depuis le simple commensalisme jusqu'au para- sitisme, joue un grand rôle. x J 94 LISCOURS DE M. PINOY. Les Lichens sont des espèces créées par la symbiose d'un champignon et d'une algue. Les recherches de Noël BErXARD, confirmées de toutes parts, nous ont montré la symbiose d'un champignon imprimant un caractère particulier à l’ap- pareil végétatif des Orchidées. DucLAux, en parlant de l'étude des associations micro- biennes, disait : « C'est une autre science à créer presque de toutes pièces et un nouvel étage de l'édifice de la Microbio- logie ». Ce sont, en effet, les cultures pures mixtes qui ont permis de fixer les conditions du développement complet d'un Myxomycète, d'une Symbactérie. MoLrrArD d'une part, Sarrory d'autre part n'ont pu obtenir, chez les Asco- mycètes, la forme de fructification supérieure, l’un pour un Ascobolus, l’autre pour une Levure, qu'en les assocïant avec une bactérie. De la même manière nous arriverons, sans doute, à obtenir en culture le complet développement de Champignons Supérieurs. Pour cela le Systématicien doit aider le Biologiste. I ne suflit pas de déterminer une espèce, il faut dire dans quelles conditions elle a été rencontrée, avec quelle associa- tion végétale. Seule l'observation bien faite des conditions naturelles de production d’un phénomène fait naître les idées, les hypothèses à vérifier au laboratoire. L'avenir est à la symbiose de la Systématique et de la Biologie. La Systématique est aussi utile aux Biologistes que la con- naissance des corps simples l’est pour le chimiste ; le systé- maticien, de son côté, ne peut savoir si une espèce est bonne, sans en avoir fait l'étude biologique, de même que le chi- miste ne peut savoir si le corps est simple sans en avoir exa- miné toutes les propriétés. Cette conclusion me conduit à vous parler d'une question à laquelle notre vénéré Président d'honneur, M. Boupier, altache une grande importance : La question des excursions. Les excursions ne sont pas moins utiles aux Systémati- ciens qu'aux Biologistes : c’est dans la nature que se récol- spet DISCOURS DE M. PINOY. )e) tent les matériaux d'étude. Aussi la Société, en organisant des excursions, rendra-t-elle service au développement de la Mycologie en France. Ces excursions pourraient avoir lieu à date fixe. tous les dimanches, par exemple ; les petites espèces qui ne sont pas moins intéressantes que les grandes se rencontrent presque en tout temps. Nos collègues, qui désireraient prendre part à nos excur- sions se feraient inscrire et on les préviendrait. En outre, on pourrait apposer une petite afliche indiquant l’excursion au Muséum, à la Sorbonne, à l'Ecole de Phar- macie, à l'Institut Pasteur. Qui déterminerait les Champignons récoltés ? Sauf pour les espèces très communes, il vaut mieux que la détermination ne soit pas donnée immédiatement. On connaît mieux une espèce lorsque l’on a pris soin de la déterminer soi-même, de la dessiner. On vérifiera, quelques jours après l'excursion, les déter- minations faites. Et dans ces conditions, les espèces liti- gieuses pourront être confiées aux spécialistes de chaque groupe. Il ne me reste plus, mes chers collègues, qu'à souhaiter que vous apportiez à la Société des travaux importants qui augmenteront la valeur scientifique de notre bulletin. Je dois en outre remercier tout particulièrement, au nom de la Société, Monsieur et Madame Moreau pour l’organisation de notre bibliothèque, ce qui leur a demandé certainement beaucoup de temps et de travail. 5 Les Polypores à cystides étoilés, Cet par N. PATOUILLARD. Dans le Volume VI [1896],p. XX, du Pulletin de la Société My cologique de France, nous avons attiré l'attention sur la présence de cystides dans l’'hyménium de Favolus princeps Berk. et Curt. à Ces organes, de couleur fuligineuse ou d'un roux plus ou moins foncé, ont la forme d'une pointe aiguë ou d'une épine eflilée, qui fait saillie dans l’intérieur des alvéoles. Ils sont rarement simples ; plus habituellement. ils portent sur la périphérie des prolongements aculéolés, simples ou fourchus et divergents, de telle sorte que, si on observe l'appareil par son sommet, il ressemble à une petite étoile. La cavité des prolongements communique aveë celle du corps central. De semblables productions se retrouvent chez d'autres champignons à surface hyménienne porée ou alvéolée : Polyporus russiceps Berk. et Br. ; — cinnamomeo-squamulosus P. Henn. ; —_— coracinus Murrill. ; — megaloporus Montagne. La comparaison des caractères de ces espèces, montre qu'elles appartiennent toutes au même groupe que Favolus princeps. Polyporus russiceps Berk. et Br. On the Fungi of. Ce)y lon n° 449.— Les cystides solitaires sont assez rares et dispersés irrégulièrement sur toute l'étendue de l'hyménium. Plus ordinairement ils sont groupés en touffes denses, sur les faces latérales des tubes et non sur la tranche (fig. 1 D); ces touffes ont l'aspect de verrues hérissées, rousses, de 30 à LES POLYPORES À CYSTIDES ÉTOILÉS. 97 60 y de diamètre et de 30 y de hauteur, faisant saillie au tra- vers de l'hyménium. Chaque cystideisolé est une pointe avec prolongements latéraux, répondant à la forme générale des cystides du groupe. La pellicule du chapeau est constituée par la couche supé- rieure des hyphes de la trame, plus fortement colorées et plus serrées. er S, Si nine, à ‘ Fic. 1.— Leucoporus russiceps.— a), Poils de la surface du chapeau: b), une touffe de cystides, suc la paroi latérale d’un pore. Sur cette pellicule s'élève une villosité (fig. 1, a) facilement séparable, composée de cellules dressées, rousses, courtes (35-75 u X6-10 w), à parois minces, terminées en pointe au sommet et portant sur les côtés des spinules ou des ramifi- cations acuminées. La forme de ces poils superficiels rappelle d’une façon re- marquable, celle des cçstides hyméniens. Ce champignon a parfois été considéré comme une simple variété de Pol)y-p. grammocephalus Berk. ; mais la présence des cystides hyméniens caractéristiques suffit pour éloigner ces deux plantes. Les pores sont petits (t250%X<30u), rectangulaires et allongés dans le sens radial ; ils s'étendent jusqu’au bord même duchapeauet donnent l'impression de dériver de lames rayonnantes anastomosées,. 38 N. PATOUILLAPD. Polyporus cinnamomeo-squamulosus P. Henn. in Engler’s botanischen Jahrbüchern, XXX, p. 43 [1901].— Ici les cystides solitaires sont abondamment dispersés sur les faces latérales des tubes. | Sur la tranche même des cloisons, ils sont groupés en touf- fes denses, comparables aux îlots épars dans l'hyménium de Pol. russiceps. La villosité superficielle (fig. 2) est également constituée par des hyphes épineuses, mais leur forme est différente de celle des poils de l'espèce précédente. Ce sont des cellules arrondies, hérissées, presqu'opaques., portées sur un prolon- gement en forme de pied et moins coloré ; leur hauteur varie de 30 à 452. L2 F1G. 2.— Leucoporus cinnamomeo-squamulosus. — Poils de la surface du chapeau. Les pores, petits. sont rectangulaires (250 X 150) et étirés dans le sens radial. Polyporus coracinus Murrill. Bull. ofthe Torrey Botanical Club XXXIV, p. 451[1905]. — Nous n'avons pas vu ce champignon, mais la description des cystides ne laisse pas de doutes sur ses aflinités. La forme des poils superficiels n'est pas indiquée. Polyporus megaloporus Montagne Cr)-pt. Gujan. n° 339.— Plante très variable par la coloration. la villosité du chapeau et la grandeur des pores. A l'exemple de M. BrEsApoLA, nous lui rattacherons en synonyme }avolus princeps Berk. et Curt.. dont les spéci- mens types ne diflèrent en rien de ceux de Pol. megalopo- rus Mtg. LES POLYPORES A CYSTIDES ÉTOILÉS. 59 Ordinairement d'un roux sombre avec des stries radiales noirâtres, on trouve des individus presque noirs avec des stries rousses. A peu près glabre dans les spécimens du Congo (Favolus princeps de Seynes), elle est finement veloutée en arrière dans les types de la Guyane (Lerrieur 998,bis) et de Cuba (WriGur), ou même hérissée dans des formes brésiliennes (Rick 123 a). Enfin nous avons eu en mains des échantillons du Costa Rica (Toxptuz), à chapeau chamois pâle(fig. 3), mou- cheté de brun foncé sur toute son étendue, par des écailles appliquées. Mate) QU Ft D MONTS Ï +: SONT i ÿ < DEA Se A4 FIG. 3. — Leucoporus meLcaloporus var. maculalus. — a, chapeau vu en dessus gr. nat.; b, une écaille grossie ; €, disposilion des cys- tides sur les parois des pores; d, eystides. Contrairement aux trois espèces précédentes, la villosité ou les squamules, sont ici constituées par des cellules eylin- dracées, lisses et sans prolongements épineux. éparses ou rapprochées en touffes et plus ou moins agglutinées. Les pores sont larges, favoloïdes chez l'adulte, un peu plus petits dans la forme écailleuse et ont la tranche bordée par des touffes de cystides rameux-spinuleux, qu'on retrouve en outre, solitaires, sur toute l'étendue de l'hymé- nium. ET | — Ces divers champignons, très voisins les uns des autres, se rattachent au genre Leucoporus Quel., mais s'éloignent des formes habituelles par leurs cystides si particuliers. 10 N. PATOUILLARD. Ils peuvent être groupés en une section spéciale, sous le nom d'Asterochæte, qui comprendra : Leucoporus (Asterochæte) russiceps (B. et Br.) Pat. de Ceylan : — cinnamomeo - squamulosus (P. Henn.) Pat., du Congo : — coracinus (Murrill.) Pat., des Phi- lippines : —_ megaloporus(Mtg.) Pat..du Congo. Antilles, Amérlque centrale, Guyane et Brésil. BIBLIOGRAPHIE. BERKELEY et BRoOME.— Enumeration of the Fungi‘of Ce)-- lon, Part. II. (Linn. Soc. Journ. Bot., XIV [1873]). MoxTAGxE. — Cryptogamia Guyanensis. (Ann. Sc. Nat. Bot., 5° série, XVI [1855)). — Sylloge cry ptogamarum [1856]. ParouizLarp.— Sur la place du genre Favolus dans la clas- stfication. (Bull. Soc. Myc. Fr., VI [1896:). DE SEyxEs.— Recherches pour servir à l'histoire naturelle. et à la Flore des Champignons du Congo français [1897]. P. HexxixGs. — Fungi Camerunenses novi, III. (Engler's Jahrbüch., XXX [1901)). Ricx.— Contributio ad monographiam Agaricearum et Polyporacearum Brasilienses (Broteria, VI [1907]). Murrizz.— Some Philippine Polyporaceæ. (Bull.of the Tor- rey Botanical Club [1907)). Lioyp.— Synopsis of the stipitate poly poroides. (Cincin- nati, mars 1912). BREsADOLA. — }ungi Congoenses. (Ann. Mycolog., IX- (19117). — Basidiomycetes Philippinenses, Sér. II. (Hedwigia, LIIT [1912]). MarrimoLo.— Un micete nuovo per il Rawwenzori (Uganda). (Bull. Soc. Bot. Ital., [1913)). Le Stilbum Flavidum Cooke, forme avortée de l’'Omphalia Flavida n. sp. # par MM. A. MAUBLANC et E. RANGEL. Le Stilbum flavidum Cooke [Stilbella flavida (Gooke) Lind.] est connu depuis longtemps comme parasite des feuil- les de Caféier en Amérique (Amérique centrale, Brésil, Pé- rou, ctc.); mais, malgré les travaux de divers mycologues, notamment ceux de Koux (1) et surtout de PUTTEMANS (2), on est loin d’être fixé sur la place que ce champignon doit occuper dans la classification. Pendant longtemps le Stilbum flavidum n'a été signalé que sur les feuilles du Caféier ; Kouz, le premier, en reconnut la présence sur divers /nga, puis Purremaxs (3), sur Taberncæ- montana coronaria, aux environs de Sao Paulo. En réalité, c'est une espèee susceptible d'attaquer un grand nombre de plantes : c'est ainsi que nous devons à M Purremans des échantillons récoltés à Petropolis (Etat de Rio de Janeiro), sur Ériobothr)}a japonica, et récemment l'un de nous a eu l'occasion d'observer en abondance le parasite aux environs immédiats de Rio de Janeiro sur les feuilles d’un certain nombre d'herbes et d'arbustes de la forêt appartenant à di- verses familles (Mélastomacées, Composées, Rubiacées, etc). Ces constatations montrent que le Stilbum est en Amérique un champignon indigène, parasite d'espèces forestières spon- (1) Konr.— Untersuchungen über die von Slilbella flavida hervorge- rufene Kujfjeekrankheit (Tropenpflanzer, IV, n° 2, 1903). (2) A. PurTEMANS. — Sar la maladie du Caféier produite par Le Siil- bella flavida. (Bulletin de la Soc. mycol. de France, XX, 1904, p. 157). (3) A. PUITEMANS.— O Stilbella flavida parasita sobre Tabernæmon- tana. (Revista da Sociedade scientifica de Säo Paulo, 1907, p. 95). 49 A. MAUBLANC ET E. RANGEL- tanées et que. de là, ila pu passer sur le Caféier, plante introduite. On sait d’ailleurs qu'au Brésil, le Séilbum n'existe pas dans la véritable zône forestière, où sans douteil ne rencontre pas l'humidité nécessaire à son développement. Purremaxs l'a rencontré exclusivement dans la région subtropicale mari- üme de l'Etat de Sao Paulo et c'est dans ces conditions ana- logues qu'on peut le recueillir aux environs de Rio de Ja- neiro, bien développé sur des Caféiers abandonnés à la base du Corcovado (SiLVESTRE). Ces faits s'expliquent facilement. le Séilbum étant une es- pece de la forêt, croissant sur les buissons et les arbustes, dans une atmosphère chaude et humide. Nous ne reviendrons pas ici sur la structure de ce champi- gnon ; les travaux de Kour, complétés et rectifiés sur plu- sieurs points par ceux de Purremaxs, l'ont complètement élucidée et nous ne pourrions que confirmer les résultats de ces mycologues. Quant à la place du Stilbum flavidum dans la classifica- tion. elle était jusqu'ici fort douteuse et les avis les plus di- vers avaient été émis à ce sujet : tandis que CooKke, Kout, Miss (1), en font une Stilbée, SPEGAZzINT (2) y voyait un Basidiomycète (Pistillaria). Purremaxs. DELAcroIxX (5), n'ayant pu observer ni spores, ni basides, laissent la ques- tion dan; le doute. L'objet de cette note est de mettre fin à cette incertitude, en montrant que les petits filaments renflés en tête à leur sommet, qui constituent le Stilbum, ne sont que des états avortés d'un Basidiomycète du genre Om- phalia. Des feuilles d'Eriobotr)-a japonica, rapportées de Petro- polis par M. Purremaxs. en mai dernier, furent placées dans unc atmosphère saturée d'humidité au Laboratoire de Phyto- pathologie du Musée national: elles présentaient des taches (!) G. Masser.— (Coffee diseuse of the New World. (Bull. of Miscell. Inforin. Kew, 1909, n° 8, p. 337). 2) C. SPEGAZZINI.— Revista de la Facullad de Agronomica y Veleri- naria de la Plata, n° 22, oct. 1896). (3) D° G. DELacroIx. — Maladies des plantes cullivees dans les pays chauds, 1 vol., Paris (A. Chaliamel}, 1911, pp. 313 et suiv. LE STILBUM FLAVIDUM COOKE. 13 décolorées, argentées, d'apparence semblable à celles du Caféier, mais souvent très étendues, irrégulières et pouvant atteindre jusqu'à 10 cent. de diamètre. Des Stilbum se déve- loppèrent, puis, sur le pourtour d'une tache, nous vîimes ap- paraître plusieurs petits tubercules tout à fait semblables dans leur forme et leur couleur, aux jennes Slilbum, mais sensiblement plus gros ; ils s'accrurent rapidement et donnè- rent naissance à de petits Agarics du genre Omphalia, d'un jaune citrin uniforme, dont le pied sétiforme, haut d'environ un centimètre, portait un chapeau hémisphérique, large de 1,5 à 2 millimètres. Cet Omphalia nous paraît nouveau et nous le désignerons sous le nom d'©. flavida n. sp. Le même fait se reproduisit et toujours les petits Agarics naissaient sur le bord des taches. Cette localisation, jointe à la simili- tude d'aspect et de couleur, nous ineitait à voir une corréla: tion entre les deux formes, Sfilbum et Omphalia ; mais nous n'en avions pas la preuve certaine, d'autant que des essais d'infection, fait à partir tant des têtes du Stilbum, que des basidiospores de l'Omphalia, étaient demeurés sans ré- sultat. Plus récemment, en juillet dernier, nous reprimes l'expé- rience, en plaçant à l'humidité des feuilles de Mélastomacées et de Composées (espèces indéterminéeS), couvertes de ta- ches caractéristiques. Le résultat fut le même et, toujours sur le bord des macules, apparurent des Agarics identiques aux premiers obtenus; mais cette fois nous püûmes avoir la preuve qu'ils appartenaient bien à la même espèce que les Stilbum, car on pouvait voir tous les intermédiaires entre les filaments stériles biens connus et des Omphalia typiques. Les Omphalia bien développés (Fig. 1 à 3), sont constitués par un pied très fin, mesurant environ (0,25 mm. d'épaisseur, droit, Jaune citrin, très finement velu à la surface et inséré sur la feuille sans épaississement basilaire ; le chapeau, de même couleur que le pied, est d'abord hémisphérique, lége- rement ombiliqué et orné de stries radiales peu profondes ; puis il s'étale plus où moins complètement selon les exem- plaires. La marge est droite et aiguë: les lamelles sont peu nombreuses, assez écartées, jaunes, triangulaires, atténuées Var A. MAUBLANC ET E. RANGEL. à chaque extrémité: presque toujours elles sont nettement décurrentes, cependant quelques échantillons nous ont mon- tré des lames descendant à peine sur le pied et se rappro- chant ainsi de celles du genre M)-cena. A côté de ces exemplaires typiques, on en trouve d'autres moins développés (Fig. 4), à pied plus court. souvent plus trapu. à chapeau plus petit, relativement plus épais et d'’as- pect céracé : les lamelles sont plus ou moins rudimentaires. larges et obtuses, bien que portant des spores identiques à celles des échantillons normaux. Ces individus sont évidem- ment des formes avortées et il est facile de constituer une série continue reliant les Sfilbum stériles aux Agaries nor- maux. Cette simple constatation suffirait à établir Le lien entre Omphalia et Stilbum. mais il y a plus et les cäractères microscopiques viennent confirmer en tous points le ratta- chement des deux formes extrêmes. On connaît la structure du S#ilbum flavidum et nous n'en parlerons pas. Quant à l'Omphalia, son pied est formé par un faisceau de filaments parallèles, septés, épais de 4 à 5u: les hyphes extérieures (Fig. 5), portent des excroissances hyalines, variables dans leur forme et leurs dimensions. avant souvent l'aspect de gros poils courts et semblables à celles qu'on voit sur le pied du Stilbum, mais généralemert plus développées. Le tissu du chapeau est constitué par des cellules assez volumineuses : à la surface de cette partie centrale, à gros éléments peu serrés, se trouve une mince couche où les fila- ments sont bien plus grêles. enchevêtrés et se terminent extérieurement par des cellules claviformes (Fig. 6), mesu- rant environ 12 y sur 5 à 4 : l'ensensemble de cesterminaisons simule assezbien un hyménium quitapisseraitla surface du cha- peauetil faut y voirl'homologue de la couche superficielle que Purremaxs a bien décrite chez le Stilbum flavidum.On sait que dans ce dernier ces cellules claviformes bourgeonnent et donnent naissance à un ou plusieurs filaments qui s’allongent et se ramifient en restant stériles: sur les Omphalia bien développés, ce développement ne paraît pas se produire. mais il s’observe sur les formes intermédiaires plus ou moins 1 Lie 4 LE NSIMPEBUNEEA\AMIDUN COOKE. (B) avortées, de sorte qu’on peut peut-être établir une relation entre la disparition des organes reproducteurs, des basides, et Le retour à l’état végétatif des cellules externes du chapeau, d'autant que KouL a montré que ce retour compensait, dans une certaine mesure, l'absence de spores et permettait la dis- persion du parasite et la formation de nouvelles taches par pénétration des filaments issus des cellules claviformes. Sur le bord du chapeau, les cellules superficielles (fig. 7) sont plus grosses que celles du centre ; elles peuvent atteindre 4 à 10 w de diamètre; leur forme est arrondie et souvent elles portent à la surface quelques excroissances irrégulières, généralement courtes et souvent lobées. Sur les exemplaires mal développés, ces excroissances sont bien plus nombreuses (fig. 8).et arrivent à recouvrir complètement la surface de la cellule ; on à alors tout à fait l'aspect décrit et figuré par Purremaxs pour les terminaisons des hyphes de la partie inférieure rétrécie de la tête de Stilbum. On voit donc qu'il y a une similitude complète entre la structure microscopique du Slilbum flavidum et celle de l'Omphalia flavida ; la petite tête mucilagineuse correspond au chapeau de l’Agaric et on y retrouve toutes les parties constitutives de ce dernier, sauf les lamelles dont cependant la place est indiquée par la lacune annulaire existant à la base du renflement terminal. On doit donc en conclure logi- quement que le Stilbum flavidum n’est qu'un état avorté de l'Omphalia flavida. Il semble que, dans la nature, le champignon se présente presque exclusivement sous sa forme stérile Stilbum ; nous n'avons obtenu des Agarics normaux que dans un milieu absolument saturé d'humidité, et même si, pour l'étude, on reure un Omphalia de ce milieu, on voit, au bout de quel- ques instants, le pied se courber et le chapeau se flétrir. C'est done une espèce extrêmement délicate, qui ne peut acquérir un complet développement que dans des conditions persistantes d'humidité rarement réalisées dans la nature. Sans doute, il est possible qu'au milieu des arbustes touffus et serrés de la forêt ou sur des feuilles tombées à terre le champignon trouve de telles conditions et donne des Ompha- f 45 A. MAUBLEANC: ETLE.: RANGEL: = lia ; mais c'est là certainement un cas exceptionnel. On sait, d'ailleurs, que l'absence de fructifications fertiles ne compro- met pas l'existence du parasite, puisque, d'après les recher- ches de Kour, les petites têtes peuvent se détacher, se fixer sur les feuilles et reproduire de nouvelles taches. La persistance de l'humidité est, nous l'avons dit, une condition nécessaire pour la formation des Omphalia ; mais ce n'est pas une condition suftisante. En effet, certaines taches, placées dans un milieu favorable, produisent des Agarics ; d'autres ne donnent que des Sfilbum : sur d'autres, eafin, on peut voir les deux formes côte à côte. Dans ce der- nier cas, les Siilbum paraissent localisés au centre de la ma- cule, les Omphalia à la périphérie, donc en relation avec un mycélium jeune. Peut-être pourrait-on en déduire que l'appa- rition de la forme parfaite est en rapport avec l'âge et la vigueur du mycélium : une tache âgée, avant acquis son plein développement et déjà produit des Stilbum, serait incapable de donner naissance à des Agarics; au contraire,ceux-ci appa- raîtraient sur une tache jeune, dans les parties périphériques où le mycélium est en pleine vigueur et en voie de croissance. Mais ce n'est là qu une simple hypothèse quinous paraît répon- dre aux faits observés, mais qui demanderait une vérification. Diagnose : Omphalia flavida nov. sp. Minutissima, flavida: pileo tenui, menbranaceo, hemisphe- rico-campanulato, vertice depresso vel subumbilicato, dein plus minusve aplanato, glabro, radiatim striatulo, margine acuta, 1,5-2,5 mm. diam. : stipite setiformi, recto, tenui, con- colori, minutissime velutino, cire. 1,5-3 mm. longo, 0,25 mm. crasso, basi non incrassato. Lamellis paucis, sat distantibus, flavidis, subccraceis, triangularibus, utrinque attenuatis, plus minusve decurrentibus. Basidiis clavatis, 14-17-4 = 5 ; sporis minutis, ellispsoideis vel ovoideis, basi apiculatis, .hyalinis, non vel 1-guttatis, -45 — 2,5-5. In foliüis Eriobotr)æ japonicæ, Melastomacearum, Compo sitarum et Rubiacearum prope Rio-de-Janeiro (Brasilia), socio Stilbo flavido Cooke (forma abortiva). ne 1. pu LE STILBUM KLAVIDUM COOKE. 17 O. raiumensis Henn. afhinis videtur, sed colore recedit. Portion de feuille d’£riobolrya japonica portant un exemplaire d'Omphalia flavida (un peu grossi). — 2. Chapeaux jeunes d'Omphalia flavida.— 3. Un exemplaire adulte.— 4.— Exemplaire mal développé, à lames épaissies.— 5. Poils de la surface du pied.— 6. Cellules ciavifor- mes tapissant la surface du chapeau. — 7. Cellules arrondies du bord du chapeau (exemplaire normal). — 8. Les mêmes cellules chez un exemplaire mal développé.— 9. Basides.— 10. Basidiospores. (Travail du Laboratoire de Phytopathologie du Musée Nulional de Rio de Janeiro). L'Ustuiina pyrenocrata Theissen, type du genre nouveau Theissenia, Par M. André MAUBLANC. J'ai, récemment, reçu de M. G.Boxpar, de l'Ecole agricole Luiz de Queiroz, à Piracicaba (Etat de Sao-Paulo), des frag- ments de l'écorce d’un arbre couverts d'un champignon qui s'y présente sous forme d'une épaisse croûte noïre et qui répond à la description donnée par THeissex (1) de son Ustu- lina pyrenocrata. L'arbre sur lequel ce champignon s'est développé croit dans les forêts des environs de Piracicaba, où il est connu sous le nom de « minjoleiro » ; c'est une Légumineuse, mais, faute d'échantillons, je n’ai pu en avoir la détermination ; peut-être s'agit-il de l'Enterolobium monjollo Mart. Selon les observations de M. Boxpar, l'Ustulina pyreno- crata s'était développé, sur tout un côté du tronc, d'un min- joleiro ; l'écorce et le bois sous-jacent étaient morts, peut- être sous l’action du mycélium, et étaient en outre parcourus de nombreuses galeries creusées par la larve d’un Curculio- nide indéterminé. Les stromas fructifères de l'Ustulina se forment dans et sous l'écorce qu'ils soulèvent, crevassent et font tomber; ce sont de larges plaques irrégulières, couvrant souvent une grande superiicie, noires ou d'un brun très foncé, extrême- ment dures et de consistance carbonacée ; leur surface, rare- ment plane, est presque toujours ondulée ou bien présente de larges silions correspondant aux galeries creusées sous l'écorce par la larve du charançon; cette surface est mate et (1) F. TH&ISSEN. — Vovilales riograndenses (Annales Mycoiog ci, VT, 1908, p. 347). — Ipip. Xylariaceæ austro-brasilienses (Id., VII, 1909, p-. 10). DE L'USTULINA PYRENOCRATA. h9 montre un très grand nombre de petites impressions circu- laires peu profondes. Sur une coupe (fig. 1), on voit que l'épaisseur du stroma varie de 0,5 à 1 em. et on peut facile- ment y reconnaître plusieurs couches : vers l'extérieur, on distingue une croûte superficielle épaisse de 1 à 1,5 mm., cassante, si dure qu'on a peine à l’entamer au scalpel, et montrant, sur la coupe ou sur une cassure, un éclat brillant, métalloïde, comparable à celui de l’anthracite ; cette croûte a une structure nettement fibreuse, à fibres régulièrement per- pendiculaires à la surface du stroma, et c’est à cette disposi- tion que sont dues les légères impressions de cette surface. En-dessous de cette couche externe, se trouve une masse moins dure, également fibreuse, mais bien plus épaisse, mate, et formant la majeure partie du stroma. Enfin, la partie interne, adhérente au bois, est plus foncée et plus compacte que la partie moyenne, mais, entre ces deux dernières cou- ches, la différence est loin d'être aussi tranchée qu'entre la moyenne et l’externe. C'est dans la zône médiane du stroma que sont creusés les périthèces. Ceux-ci frappent de suite l'attention par leurs dimensions considérables ; ils atteignent en effet 3 à 5 mm. de diamètre et ce seul caractère suflirait à faire connaître l'Ustulina pyrenocrata. Ces loges sont variables dans leur forme, arrondies ou ovales, tantôt aplaties, tantôt au con- traire allongées perpendiculairement à la surface ; leur paroi est parfaitement lisse à l’intérieur et constituée par une cou- che très dure et brillante, de 0,5 mm. environ d'épaisseur et de même apparence que la zône externe du stroma. A leur sommet, les périthèces sont mis en communication avec l'extérieur par un très fin canal traversant la partie stroma- tique qui les recouvre et venant s'ouvrir par un petit trou bien visible à la surface. Cette description des caractères extérieurs du champignon s'accorde si parfaitement avec celle que Taeissex a donnée de son Ustulina pyrenocrata, qu'il ne peut subsister de doute sur l'exactitude de la détermination. Mais la diagnose origi- nale est très incomplète à propos des organes de fructifica- tion, ce qui s'explique facilement par la structure de l'hymé- 4 50 À, MAUBLANC: nium et la difficulté qu'on éprouve pour la mettre en évi. dence. L'intérieur des périthèces est, en effet, remplie par une masse glutineuse noire, ayant la consistance de la poix, dans laquelle on trouve une quantité de spores noyées dans un épais mucilage : c'est tout ce que donne un examen super- ficiel. Sur un échantillon légèrement desséché, le mucilage se condense en une masse centrale compacte, toujours fixée sur le fond du périthèce, tandis que la paroi de ce dernier reste libre et se montre parfaitement lisse. Et si, alors, on fait une coupe longitudinale d'un périthèce (fig. 2), ou. ce qui est plus facile, de son contenu, on constate que le fond de la loge se prolonge en une sorte de columelle saillante (N), de forme variable, plus ou moins largement fixée à la paroi êt cons- tituée par un enchevêtrement mycélien brun. Ce noyau noir est recouvert d'une zône blanchâtre (C) où d’épais filaments hyalins, d'abord dressés perpendiculairement à la surface de la columelle, puis enchevêtrés, sont noyés dans un mucilage. Enfin, extérieurement, cette couche hyaline est tapissée par l'hyménium (h.). - L'étude de l’hyménium est également très délicate; cepen- dant, sur des échantillons fixés par l'alcool et colorés par le rouge Congo ou le bleu de méthylène, on peut mettre la structure en évidence et voir des asques entremêlés de nom- breuses paraphyses très longues. Les asques (fig.3) ont la forme d'une massue étirée en un pédicelle allongé ; mais ils n'ont qu une durée très éphémère et leur membrane se gélifie dès la formation des spores: on trouve alors les ascospores réunies par 8 en glomérules entourés d’un manchon mucila- gineux et portés par un pédicelle également mucilagineux. Le plus souvent. les 8 spores, nées dans un asque, se soudent plus ou moins intimement avec celles formées au voisinage, de sorte qu'il devient fort difficile de les différencier et qu'on ne voit plus qu'un amas de nombreuses spores paraissant entourées d’une même enveloppe gélatineuse. Les paraphises sont très nombreuses, filiformes, épaisses de 3 à 4u et se pro- longent bien au-delà des asques ; mais, à l'encontre de ces derniers, elles sont persistantes et, dans toute leur partie DE L'USTULINA PYRENOCRATA. 51 libre, dépassant le sommet des thèques jeunes et encore dis- tünctes, elles traversent une zône complètement remplie de spores provenant d'asques plus anciens et ayant difilué. Cette structure s'explique fort bien : les asques se forment succes- sivement et, dès la différenciation des spores, diffluent ; les ascospores de même âge, agglutimées par le mucus dans lequel elles achèvent leur développement, forment ainsi une couche qui est repoussée vers l'extérieur par les asques nés postérieurement, et ainsi de suite, l’ensemble étant maintenu en place par les paraphyses persistantes. Cette structure de l'hyménium est très nette ; mais il est nécessaire de fixer l'échantillon pour le reconnaître, car, si on se contente d’une simple préparation dans l’eau ou dans l'acide lactique, il est presque impossible de rien voir par suite du gonflement du mucilage. Les ascospores (fig. #) sont oblongues, droites, arrondies à chaque extrémité ; leur contenu est pourvu de gouttelettes graisseuses et leur membrane, d'abord hyaline, prend à maturité une coloration brune assez pâle. Les dimensions varient entre 16 à 22 y de longueur sur 5 à 7 de largeur. Ce sont évidemment ces spores que THEissEN décrit sommaire- ment à la fin de sa diagnose ; mais je n'ai pu retrouver les très grosses spores elliptiques noires que le même auteur signale en les considérant comme des ascospores. On ren- contre bien, parfois, des ascospores anormales, sensiblement plus volumineuses que celles que je viens de décrire, mais elles sont tres rares, restent toujours de couleur pâle et n'’at- teignent jamais des dimensions comparables à celles que donne Turissex. Il est possible que ce mycologue ait eu sous les yeux une seconde forme de fructification du champignon, mais, en tout cas, ces spores géantes ne peuvent être des ascospores comme il le supposait, sans d’ailleurs avoir pu constater la présence d'asques. Par ses caractères microscopiques, surtout par ceux de l'hyménium qui tapisse une columelle dressée au fond des périthèces, l'Ustulina pyrenocrata s’écarte non seulement des Ustulina dont d’ailleurs il se rapproche par l'aspect exté- rieur, mais encore de toutes les Sphériacées. Ce champignon 52 À. MAUBLANC. constitue certainement un type générique nouveau, très net- tement caractérisé, que nous dédions à M. Tuxrissen, le créateur de l'espèce, sous le nom de Theissenia. Peut-être même des recherches ultérieures aboutiront-elles à l’établis- sement d'une famille distincte ; il semble, en eflet, qu'on doive attribuer une certaine importance à la disposition de l'hyménium. Mais c’est là une question que nous laissons en suspens ; nous nous contentons de donner une description du Theissenia pyrenocrata. Diagnose : Theissenia nov. gen. Stroma effusum, determinatum, crassum, durissimum, carbonaceum, atrum, mox nudum. Perithecia immersa, maxima, cornea, ostiolis angustis, parietibus levibus niten- üibusque,; hymenium gelatinosum, columellam e fundo peri- thecii assurgentem tegens. Asci pedicellati, 8-sport, mox dif- fluentes, paraphy ire rigidis, longissimis obvallali. Spori- dia oblonga, continua, ects Theissenia pyrenocrata(Theiss.Maubl.) ; Syn. Ustulina _pr'renocrata Theissen in Ann. Mycol., VI, 1908, p. 347. . Stromatibus effusis vel pulvinato-effusis, sub corticem mox secedentem nascentibus, atris, opacis, durissimis, usque ad 1 cent. crassis, stratis tribus distinctis : basali compacto, atro-nitente, sæpe vix conspicuo, medio atro-bruneo, fibroso, opaco, superiore nitente, verticaliter fibroso, superficie eroso-perforata. Loculis in strato medio immersis, maximis (3-5 mm.), globosis, depressis vel cylindraceo-globosis, massa glutinosa farctis, parietibus durissimis, atris, nitentibus, intus levibus : ostiolo filiforme, stratum corticale perforante ; columella ovoidea, elongata vel depressa, extus fertili, intus nucleo nigro zona cellulosa pallescente tecto prædita. Ascis longe pedicellatis, clavatis, mox diffluentibus, 8-sp., cire. 120-125 — 12-16 (non maturis) ; paraphysibus copiosis, longis- simis, filiformibus, tenuissime septatis, 3-41 crassis. Spori- diis in apice ascorum distichis vel conglobatis, clongatis, DE L'USTULINA PYRENOCRATA. D9 rectis, utrinque rotundatis, guttulatis, primum hyalinis, demum fuscescentibus, 16-22 — 5-7. Ad corticem in silva, S. Leopoldo (Rick); ad corticem Leguminosæ cujusdam (vulgo : minjoleiro) in silva, Piraci- caba (G. Boxnar). 1. Coupe transversale d’un stroma d’Ustulina pyrenocrata, montrant les périthèces et les différentes couches qui le constituent. — 2. Coupe schématique d’un périthèce : O, ostiole ; P, paroi du périthèce ; N, noyau central noir de la columelle, recouvert d'une couche hyaline, €, qui porte l’hyménium, L.— 3. Asques et paraphyses.— 4. Ascos- pores. L'échelle se rapporte aux figures 3 el4). (Travail du Laboratoire de Phytopathologie du Musée nalionat de Rio-de-Janeiro). Quelques observations sur une espèce du genre Fusarium rattachée au Gibberella Saubinetii Sacc. Travaux de l’Institut de Pathologie végétale de | St-Pétersbourg. Par M. N. NAOUMOFF. L2 Nous savons, d’après les travaux de APPEL et WOoLLEX. WEBER, que la forme conidienne du Gibberella Saubinetii est un Fusarium, le F. rostratum, que ces auteurs ont séparé du F. roseum, ce dernier n’étant qu'une espèce fort mal déli- mitée, dont la diagnose insuffisante de Lixx permet d'y rap- porter toutes espèces de formes différentes. Or, en étudiant les nombreuses formes du genre Fusarium vivant en parasite sur les céréales en Extrême-Orient, j'eus l’occasion de trouver une autre forme, différente de celle qui est désignée par APPEL et WOoLLENWEBER sous le nom de F. rostratum, mais qui a pour état ascosporé le même Gib- berella Saubinetii Sacc. La nouvelle espèce F. rostratum n’est pas encore décrite ; mais, d'après certaines indications que l’on trouve dans les « Grundlagen » (1) (p.59, 195 et dessin n° 1.p. 30), on peut reconnaître que cette espèce a le mycélium coloré en rouge violet (Code des Couleurs KziXKksrecx et VALETTE, n° 577 et 578) et les coussinets ont une couleur jaune d’ocre passant au saumon (112-132 C.C.). Les conidies sont plus ou moins re- courbées, effilées aux deux extrémités ; l'extrémité libre est amincie en col de bouteille et la cellule basale présente une (1) Grundlagen einer monographie der Gattung Fusarium Lk.— O.APPEL et N. WOLLENWEBER, Arbeiten aus der Kaiserl, Biolog. Anstalt für Land und Forswitschaît, 1910, SUR UNE ESPÈCE DU GENRE FUSARIUM, te) papille en forme de pédicelle ; celles à 5 cloisons transver- sales dominent sur les autres. La variation du diamètre des conidies est plus sensible vers les bouts qu'au milieu ; leur diamètre moyen est de 5 & à 5 uv et demi; enfin, leur longueur est comprise entre 35 et 55 u, arrivant parfois à 68 1. Rappelons ici la diagnose du Gibberella Saubinetii Sacc. (Sacc. Sylloge, t. IL, p. 554). F16. 1. — Epillets de blé avec Gibberella Saubinelii Sacc. Peritheciis gregariis.… cæruleis, 200-300 x 170-290 v, papil- latis ; ascis oblongo-lanceolatis, apice acuminatis, stipito brevi crasso, 8-sporis, 60-76 X10-12 ; sporidiis monovel obli- que distichis, fusiformibus, curvatis vel rectis, acutiusculis, 3-septatis et vix constrictis, fere hyalinis, 18-24 x 4-5. La forme dont je m'occupe a les caractères suivants : son mycélium est presque unicolere ; en culture sur gélose, il prend en vieillissant une teinte carmin clair, se rapprochant un peu des n°0,46, 28 A et 28 B du C.C. ; elle forme, en cul- ture sur pain blanc et graines de céréales, de nombreux corps sclérotiques ; les coussinets conidiens se développent sur les glumelles des céréales (fig. 1 et 2), jamais sur les grains ; mais, en revanche, le mycélium envahit l’intérieur de la graine, 56 N. NAOUMOFF, pouvant se trouver dans les téguments, l’endosperme et même dans l'embryon. Les conidies n’ont jamais l'extrémité libre effilée en col de bouteille ; quant à leurs dimensions et à la couleur des cous- sinets, ces caractères sont indiqués dans la description plus détaillée de quelques cultures pures que je vais exposer plus bas, F16. 2.— Epillels de seigle avec Gibberella Saubinelii Sacc. Fusarium n° 1 (var. I). La fructification conidienne couvre d’un duvetun peu fari- neux les ?/, de la surface des glumelles d’un graïn d'orge ; couleur 96-096 C.C., plus foncée au milieu, plus clair sur les bords. Conidies épaisses, plus ou moins cylindriques vers le milieu, à bouts recourbés ; l'extrémité libre est amincie, mais non aiguë ; celle d’en bas est terminée en papille en forme de pédicelle, col Lo SUR UNE ESPÈCE DU GENRE FUSARIUM, 4 Longueur des conidies 44-58 y, largeur 5,5 ; courbure moyenne 2,8-5,5 (1); le nombre des conidies à 5 cloisons est supérieur à celui qui en ont # ; les dimensions sont d’ailleurs indiquées dans le tableau suivant : Nombre de cloisons... 0 1 2 - 5 Longueur ....... Ne _ _— — — 55 58 55 44 55 LARRENP HOT opte . _ _— — — 5,5 5,5 05,55) 15,5 Courbure............. — — — — 2,8 EE 261 48 Quanlilé relalive..... DD ODMN D DU 800/9 Ces conidies ont servi comme point de départ à une série de cultures pures. Dans une d’entre elles, semée le 12 avril sur épi de blé stérilisé à l’autoclave, des coussinets de coni- dies et des périthèces apparurent vers le 1°’ mai. Voici les dimensions des conidies : Nombre de cloisons... ‘ ke 5 MoOnSUeUR EE ere eee 41 41 48 47 4H 50 55 IARSEURRE EN RNENNES co 5,0005,5, 5,0, 0,5 B5N5,5 5,5 COURDUE REP MR eue DÉS D D ST 60 QU Quantité .......... NA 25 0/5 75 0}5 Leur couleur est à peu près la même, c'est-à-dire 96-096 C.C. Les caractères de la forme ascosporée correspondent à la diagnose de SAccaARpo. Fusarium n°2 (var. D. “ Sur seigle. Les conidies, en mince couche cireuse, recou- vrent la partie basale des glumes et des glumelles inférieures. Couleur 0,121 C.C. Conidies épaisses, recourbées; l'extrémité basale souvent en papille, en forme de pédicelle ; extrémité libre eflilée. (1) Les objets à mesurer sont toujours placés dans de l’eau additionnée d’une très faible quantité de teinture d'iode. J'entends, sous le mot «lon- gueur » la distance entre les deux extrémités dela conidie en droite ligne, et, sous le mot de « courbure », la plus grande distance entre cette ligne et la ligne ventrale de la conidie. Ce mode de mesure n’est pas si ingénieux ni si exact que celui de MM. APPEL et WOLLENWEBER, basé sur des principes de géométrie analytique, mais il a l'avantage d'être très simple, 58 N. NAOUMOFF. Nombre de cloisons.:............ 5 Longueur....... des Sas ER 61 58 58 61 55 Largeur ati Dee RASE Ge: 5, 5, COUDRE SR Eee ee eee » » » » » QUAI T EM REE ER . 100 0/, Le même Fusarium, en culture pure sur épi de blé, donna naissance, six semaines après semis, à de nombreux coussi- nets conidiens et périthèces. Dimensions des conidies : Nombre de cloisons........ 1 3 5 LONGUEUR EEE ETES ARE 60 66 69 63 LAPSEURLÉ IE RANCE AUTRE 4,2 5,5 4,7 5,5 Courbuüure remet 8, 7 BIS 8, Quantité... ARS ue Cao 100/5 ,00/, 70 0/9 * Les caractères de la forme ascosporée correspondent en tout à la diagnose de SAccarDo. Fusarium n°3 (var. I). Sur orge. Amas de conidies sous forme de duvet farineux, couvre toute la surface de la glumelle. Couleur 116 C.C. Coni- dies épaisses, presque droites dans toute leur longueur, à bouts recourbés et amincis ; extrémité inférieure portant une papille en forme de pédicelle ; 2, 4, 5 et 6 cloisons transver- sales, comme le montre le tableau suivant : Nombre de cloisons. 2 4 5 6 Longueur .......... UHR U55 50 55 52 52 41 55 58 Largeur... STATE E US 64 5,5 5,5 5,5 6, 5,5 5, Courbure........ AR LRO » D MAI EA 22, 7 1,4 Quantilé rer tee 10/6 20}, 960/, 10/0 Ce Fusarium fut cultivé sur épi de blé stérilisé. Les deux genres de fructification apparurent environ 6 semaines après semis. Les conidies examinées sont recourbées, assez épais- ses, aux deux bouts amincis, presque sans papille. Nombre decloisons.. 3 4 5 6 7 Longueur........... 36 ke 58 52 47 50 61 61 ATDEURAPEEEEECCIÉE 4,2 5,5 FRE NE NE 5,5 SE Courbure.........… 2,8 4, DUO EE) k,2 5,5 Quantités,.…,,..,., 50/) 20/p 9#0/0 19/0 10/0 SUR UNE ESPÈCE DU GENRE FUSARIUM, 59 Les caractères des périthèces, spores, etc., correspondent entièrement à la diagnose de Gibberella Saubinetii Sacc. \ F1c. 3. — Gibberella Saubinetii. — Conidie de la 1re variété, Fusarium n° 4 (var. ). Le point de départ de cette culture pure est un mycélium provenant de l’intérieur d’un grain de seigle. Semis sur épi de blé. Deux mois plus tard, les conidies se sont formées, suivies de l’état ascosporé. Dimensions des conidies Nombre de cloisons............. 3 5 POnAUEUT RPC mec berre es :.: 28 36 LATIN ARR RE EP RES IDRRTIE Le 4,2 Courburers MMA ETER ire 2,75 0:75 2,75 QUANULE restes ne 500) ÉMAVESeERR 500/0 “ 60 N. NAOUMOFF. Elles sont épaisses, plus ou moins cylindriques au milieu, recourbées et amincies vers les bouts; l'extrémité basale porte une papille en forme de pédicelle. Les périthèces sont un Gibberella Saubinetii typique. Fusarium n°5 (var. Il). Sur épi de blé. La fructification conidienne se présente sous forme de masse cireuse entre les deux glumes ; elle est colorée en orangé, qui correspondrait au n' 107 C.C. très dilué. Conidies recourbées en arc de cercle, eflilées aux deux bouts, dépourvues de papille. Leurs dimensions se trouvent dans le tableau suivant : Nombre de cloisons........ 7 5 « 6 Fongueur ee PER EC Ee re 55 50 55 66 55 52 52 ATEN ERA EEE 5,5 5,5 5, 5,5 5,5 5,5 5,5 Courbure renier RENE & 2% DAS RUN 4,2 Quantité mener crr 200 ho 000 presque 1000}; très peu Une culture pure, provenant de ces conidies, fut semée sur épi de blé. Les périthèces furent trouvés environ 6 semaines plus tard ; leurs caractères correspondent entièrement à la diagnose de Gibberella Saubinetii de Saccarpo. Quant aux conidies, celles-ci sont apparues dans un très petit nombre, ne permettant pas de prendre des mesures précises. F'usarium n° 6 (var. Il). Sur avoine. Coussinets situés le long des bords des glumes, surtout à l'endroit de leur séparation, ainsi que sur la surface libre des glumes. Couleur 78 D-53 DC.C. Conidies en arc de cercle, fines, s’amincissant graduellement aux deux extré- mités, très aiguës, dépourvues de papille en forme de pédi- celle. Leurs dimensions : Nombre de cloisons 0 TE n 5 6 Longueur..... Do 34 24 36 40 30 45 49 45 49: 39 45 39 45 43 39 36 48 ILAMASTP 0 00o0eoseo UN 6 120 SHENEN ENe) d 3,5 4, 3,5 4,5 4,5 3, 2, Courbure.......... 2075, 90,15, NE, 09 THIS NUE 5,5 4,9 3, 4,2 5, 2,75 5, Quantité... ...,..... 80Jtispu10/, 20), 90 0/, 40}, are EURE À = RS ee pe SUR UNE ESPÈCE DU GENRE FUSARIUM. 6 Dans une culture de ces conidies sur grains de seigle stéri- lisés à l’autoclave, j'obtins, un mois après le semis, de nom- breux coussinets de couleur un peu plus vive. Les conidies avaient elles-mêmes les dimensions suivantes : Nombre de cloisons 1 3 ce 4 5 Longueur.......... 45, 54, 43,5 43,5 A1, 56, 50, 57,58, Rargeuras. einer 3,6 5, 3,6 3,6 3,6 4958 4,8 4,5 Courbure.......... 7,25 4,35 FROIDE 1 ANNÉES 60 OA 520/) très peu 760/, F1G. 4 — Gibberella Saubinelii Sacc. — Conidies de la 2° variété. Une autre culture, sur grains d'orge, du même Fusarium, forma un amas de conidies ressemblant à un Pionnotes typique. Elles apparurent le 21 mars, lorsque la culture fut transportée au laboratoire depuis un endroit frais, où elle avait séjourné depuis le mois de décembre. Couleur de la fructification conidienne : n° 136 et 141 C.C. à l'état frais. Dimensions des conidies : 62 N. NAOUMOFF. Nombre de cloisons. 3 5 Eongueur.:......... DOTE: CUT TN Éargeur rar. 9 6 8 RSR DE EU RE CIE Courbure....... ee 1,5 03, SSL NON OPERA RS) Onanlilés ee 150/, 85 0/0 Dans peu de temps,les périthèces de Gibberella Saubinetii apparurent aussi ; une culture pure, issue d'une spore du pyrénomycète, fut semée sur divers milieux solides, mais les conidies ne se formèérent que sur épi de blé; la couleur des coussinets correspondait à l’état frais aux n°° 171 et 166 du ‘C.C. ; les conidies avaient 5, G et 7 cloisons. Nombre de cloisons. 5 6 7 Longueur........... HER HO MNTENERE 55, 59 HarSceur se. ec De RASE EI NS LT 4,2 Éouhpurer 10e : ds ON CLEO NET. 3 5,5 Quantité... 00 99 0/, 0,50/5 0,504 . On voit, d'après la description des diverses formes de notre espèce, que celle-ci a ses caractères peu stables ; en effet, ils peuvent tous varier plus ou moins : la couleur, la forme des coussinets, la dimension des conidies et le nombre des eloi- sons transversales. Toutefois, toutes ces formes sont rattachées au Grbberella Saubinetii Sacc., comme je viens de le démontrer. Les Fusarium que j'ai désignés sous les n‘ 5 et 6 se distin- guent des précédents par la forme plus élancée des conidies qui sont recourbées en arc de cercle, par l'absence de la papille en forme de pédicelle, enfin par la couleur des coussi- nets tirant sur l'orangé. Un observateur ne tenant compte que des caractères morphologiques les aurait sans doute classées dans deux espèces différentes. Ce n’est que grâce à la forme acosporée, qui est commune aux deux variétés, qu'il est obligatoire de les désigner sous un même nom spécifique : Gibberella Saubineti Sacc. L'espèce connue sous le nom de F. rostratum App. et Wollw. ne serait-elle pas une troisième variété de cette espèce ? Par ses caractères morphologiques, elle peut être regardée comme une forme voisine des variétés décrites plus haut, toutes les trois ayant plusieurs caractères communs ; + \ Ze à SUR UNE ESPÈCE DU GENRE FUSARIUM. 63 en effet, la longueur moyenne des conidies et le nombre des cloisons transversales sont en général partout les mêmes, les coussinets sont colorés en rouge ou orangé. La somme des caractères particuliers à chacune des varié- tés n'a pas une valeur spécifique et il n’y a pas d’obstacle de réurür les trois dans une seule espèce. Je propose, provisoi- rement, de laisser à l’état imparfait le nom de F.roseum Lk., pris dans les limites indiquées par WoRoNINE. F. roseum var. rostratum App. et Woll. diffère de ma pre- mière variété par la couleur des coussinets et du mycélium, ainsi que par la forme des conidies qui, chez la var. rostra- tum, sont amincis à leur extrémité libre en col de bouteille ; de ma seconde variété, elle se distingue également par ces deux caractères et, au surplus, par la présence de la papille en forme de pédicelle ; par contre, elle s’en rapproche par la forme des conidies recourbées en arc de cercle. Faut-il regarder ces variétés comme quelque chose de bien défini ? Ne connaissant le #. roseum v. rostratum que d’après la description, il m'est impossible de juger de la sta- bilité de ses caractères. Quant aux deux autres variétés, leurs caractères me paraissent assez bien prononcés, et, à ce qu'il paraît (à part quelques fluctuations sans grande importance), ils n’ont pas de tendance à varier considérablement. 1h L'étude des diverses formes du g. Fusarium est souvent rendue difficile, grâce à la confusion qui règne dans l’en- semble des caractères spécifiques. Certains caractères, en se modifiant graduellement, jouent le rôle de transition natu- relle, rattachant l'espèce aux espèces voisines ; d’autres se reproduisent d’une manière inattendue dans des espèces assez éloignées. Ce fait, qui d'ailleurs se rencontre fort souvent dans d’autres parties du règne végétal, ressort avec une apparence toute particulière dans le genre Fusa- rlum, ce qui prouve peut-être que ce genre, fort difficile au point de vue de systématique; est encore relativement peu étudié et connu d’une manière incomplète. N. NaouMmorr. ({nstitut de Pathologie végétale de St-Pétersbourg). (Août 1913). Matériaux pour la flore mycologique de la Russie, Fungi ussurienses I. (PI. I, IX, EI, IV et V). Travaux de l’Institut de Pathologie végétale de Saint- Pétersbourg. Par M. N. NAOUMOFF. Dans la présente énuméralion, on trouvera une partie de mes récoites faites pendant un séjour de quatre mois en Extrême-Orient, en 1912. J'ai eu l'occasion d'herboriser et de faire des observations aux environs de Nicolsk-Oussourisky, ainsi que près de Wladiwostok, et enfin dans la vallée du Daoubi-Khé (dans le Sichota-Aline). Les noms des échantil- lons récoltés dans chacun de ces endroits sont suivis des indications abrégées N, W et D. Parmi les espèces citées, six sont décrites ici pour la pre- miére fois ; ce sont : My cosphærella arthraxonicola ; Triphraginiopsis jeffersoniæ nov. gen. et sp.; Marsonia manshurica ; Ramularia hylomeconis ; Cladosporium cladrastidis ; Septocylindrium poly gonati. Il a été établi quatre variétés nouvelles (Peronospora effusa Grév. var. manshurica, P. trifoliorum De Bary var. manshurica, Slagonospora neglecta (West.) Sac. var. ar- thraxonicola, Stagonospora graminella Sacc. var. arthra- xonicola). La description de ces espèces et variétés, ainsi que quelques remarques sur des particularités observées, se trouvent à la fin de la liste. FLORE MYCOLOGIQUE DE LA RUSSIE. Go Je me fais un plaisir d'adresser ici ma profonde reconnais- sanne à M. A. pe JAczewski, qui a bien voulu me guider dans les cas un peu diiliciles, à M. W. Komarow, qui m'a souvent aidé à déterminer les phanérogames, ainsi qu'à M. W. TRANZSCHEL, pour ses très précieuses indications concer- nant les Urédinées. ! 10. 11 Ilyxomycetæ Wallr. Ceraliom)yxa mucida Schrot., sur bois pourri, 5, NADIEAINE Fuligo septica Gmel., sur tronc de peuplier, 2, MILAN" Stemonitis fusca Roth., sur tronc de Pinus Koraien- SUIS AHP NAT TIPENT . Lycogala epidendrum Fr., sur bois pourri, 18, V. W. Reticularia lycoperdon Bull., sur troncs d'arbres, 15, NID: Peronosporezæ. Cystopus candidus Lév., sur Sisymbrium officinale, DANCE N. Cystopus candidus Lév., sur Arabis pendula, 1, NAIEUINE Cystopus candidus Lév., sur Brassica juncea, 20, NUE N" | C. blili Lév., sur Albersia blitum, 8, VII, N. C. tragopogonis Schroet., sur Cirsium arvense, 2, VII. N. Phylophthora infestans DB., sur Solanum tubero- sun, 20, VIL. N. Peronospora effusa Grev., sur Chenopodium album, D NIEUN. P. effusa Grey. var. manshurica N.N.(1), sur Cheno- podium album, 23, V. N. P.parasitica Tul., sur Capsella Bursa pastoris, 11, NAENIN 66 N. NAOUMOFKF. 12. P. alta Fuck., sur Plantago major, 18, VI. N. 13. P. trifoliorum DB., var. manshurica N.N. (2), sur Glycine hispida, 17, VIL. N. 14 P. arborescens DB., sur Papaver somniferum, 17, VII. N. 15. P. cubensis Berk. et Curt., sur Cucumis sativus, 27, MIT ONE 16. Premia graminicola N.N., sur Arthraxon ciliare Beauv., 51, VII. N. (voir le Bull. de la Soc. Mycol. de France, tome XXIX, fasc. 2, 1913, p. 274). Exoasci. 17. T'aphrina cœrulescens (Mont. et Desmaz)«Tul., sur Quercus mongolica Fisch., 3, VI. N. 18. Exoascus pruni Fuck., sur Prunus communis, %5, VI. N. Pyrenomycetes. 19. Erysiphe cichorocearum DC., sur Plantago major, 6, VII. N. 20. Æ. poly goni DC., sur Thesium chinense, 26, VI. N. — sur Scutellaria scordifolia Firch., 31, VIL, IN — sur Zlscholtzia cristata, VIII. N. 21. E. galeopsidis DC., sur Lamium album, 28, VIII. N. — sur (Graleopsis Tetrahit, 28, VIII. N. 22. E. rubi Fuck., trouvé à l’état imparfait (Oidium rubo- rum Rabh.),sur Rubus idœus, VIII. N. 23. Sphærotheca humuli (DC.) Burr., sur Filipendula pal- mata, 18, VI. N. — sur Filipendula palmata, 14, VI, D. — sur Agrimonia pilosa, 21, VI. N. — sur Potentilla fragarioides, 91, VIII. N. -— sur Sanguisorba tenuifolia, 51, VII. N. DD. 26. 28. 39. Li FLORË MYCOLOGIQUE DE LA RUSSIE. 67 . Sph. humuli Burr., var. fuliginea Schlecht., sur Sie- gesbeckia orientalis, VII. N. . Sph. mali Burr.. sur jeunes plants de Pirus malus, 6, VII. N. . Sph. mors-uwæ B. et C. (3), sur Æibes grossularia, 17, VII. N. W. . Uncinula salicis (DC.) W., sur Salix sp., 6, VIIL. N. . Microsphæra evony mi (DC.) Sacc. (4), sur Caragane arborescens, 8, VII. N. M. alni Wallr., sur Syringa amurensis, 25, VIZ. N. M. fragariæ Lindau, étatconidien (/amularia Tulas- net Sacc.), sur Fragaria cultivé, 10, VII. N. . M. arthraxonicola N.N. nov. sp. (5), sur Arthraxon ciliare Beauv., 31, VII. N. . Polystigma ochraceum Sacc., sur Prunus padus, 16, VII. N. . Poronia punctata Fries, état ascosporé et conidien, sur fumier de cheval, 3, V. N. . Scirrhia rimosa Fuck., état conidien (Hadrothrichum phragmitis, sur Phragmitis communis, 17, VII. N. Discomycètes. Selerotinia Libertiana Fuck., sur Æelianthus annuus, 12, VII. N. Stamnaria equiseti Sacc., état conidien (//ymenula equiseti Lib.), sur Equisetum arvense, 10, VI. N. Ustilagineæ. . Ustilag'o hordei Bref., sur Hordeum vulgare, 17,VI.D. — sur Hordeum vulgare,20, VI.N. Urocystis dioscoreæ Syd., sur Dioscorea quinqueloba, DAVIS Ne Tilletia tritiei Wint., sur Triticum voulgare, 6, VIII. N. N. NAOUMOFÉ. Uredinezæ. . Uromyÿces veratri (DC.) Schroet., Il. III. sur Veratrum album var. dahuricum Turez., 17, VIL N. . Puccinia alli (DC.) Rudolphi, 1, sur Allium olera- ceum, VII. N. . P. crepidis Schroet., sur Crepis tectorum, 5, VIL. N. . P. dispersa Erikss. et Henn., sur Secale cereale, 14, VI. D. 2 IL, sur Secale cereale, 16, VI. N. . D. helanthi Schr., II, sur Helianthus annuus, ÿ, VIII. N, ». P. hemerocallidis Thüm., 1, sur Patrinia scabiosæfo- lia Link, (6), N. —— II, sur Hemerocallis Middendor ft, 17.2VATE Ne 46. P. Magnusiana Kærn, II, sur Phragmitis communis (teleutospores provenant de l’année 1911), 20, V.W. . P, menthæ Pers., Il, III, sur Calamintha chinensis, 25, VITL--N- . P. pygmæa EÉrikss., II, IIl, sur Calamagrostis epi- geos, 24, VII. N. 9. P. triseti Erikss., IL, IT, sur 7'risetum flavescens, 14, VII. N. 0. P. triticina Erikss., Il, sur Triticum oulgare, VIL N. _ IlT, sur Triticum oulgare, VII. VIIL.N. . P. violæ (Schum.) DC., I, III, sur Viola hirta, 16, NHIEANE . Cronartium asclepiadearum (Wiäilld.) Fr., If. IL. sur Pæonia albiflora, 31, VII. N. )3. Triphragmiopsis jeffersoniæ nov. gen. et sp., I. (7)sur Jefjersonia dubia, 18, V. W. —_— I, II, sur Jeffersonia dubia, 25, V. N. 4. Triphragmium anomalum Tranzschel, inédit. (8), IT a, sur Filipendula palmata, 5, VI.N. = III b, IT b, sur 7. palmata, 25, VI, N. _ III, sur F. palmata, 5. VIII, N. 73. FLORE MYCOLOGIQUE DE LA RUSSIE. 69 >. Phragmidium potentillæ (Pers.) Karst., II. II. sur Potentilla chinensis, 20, VIT, N. 36. Coleosporium campanulæ (Pers.) Lév., II. JT. sur Adenophora latifolia, 11, VIT, N. . C. clematidis Barclay, Il, II, sur Clematis manshu- rica, 25, NII N. - 8. Ochropsora sorbi Diet., 11, IT, sur Aruncus silvester, 25, VI, N. )). Melampsora helioscopiæ (Pers.) W., Il. sur Euphor- bia Esula L., 12, VIT, D. Agaricineæ. . Coprinus fimetarius L., sur fumier, 5, VI. N. . C. domesticus Pers., jardins. 23, V. N. 2. Mycena nivea Q., sur brindilles, 4, VI. N. . Inocybe geophila B., var, fulea, k, VI. N. . Hy-grophorus discoideus Pers., k, VI. N. >. Lepiota holostericea Fr., 19, V. W. . Stropharia stecoraria Fr., prés. 25, V. N. . Cortinarius obtusus Fr., prés, fumier, 25, V.N. S. Omphalia integrella Pers., sur souches, 19, V. W. . Pleurotus cornucopioides P., sur tronc et branches mortes d'un Acer sp., 20, V. W. Schizophyllum commune Fr., sur Fraxinus manshu- rica, Cladrastis amurensis, Salix viminalis, Acer sp.. mai-août, N, D. W. Sphæropsidesæ. . Phytllosticta cruenta (Fr.) Kickx., sur Poly gonatum officinale, 25, VI. N. . Dendrophoma myrioidea (Preuss.) Sacc., sur Quer- cus mongolica, 18, V. W. Cicinnobolus bremiphagus N.N. (1), sur Premia gra- (1) V. Bull. de la Soc. Myc. de Fr.,T. XXIX, fasc. 2, 1913, p. 275. ( . N. NAOUMOFF, minicola N.N., parasitant sur Arthraxon ciliare, 91, VII. N. 74. C. humuli Fautrey, sur Sphærotheca humuli (DC.) Burr., sur Filipendula palmata, 18, VI. N. ‘75. Stagonospora neglecta (West.) Sacc. var. arthraxo- nicola (9) N.N., sur Arthraxon ciliare Beauv., 31, VITL.EN: 76. St. graminella Sacc. var. arthraxonicola (9), sur Ar- thraton ciliare Beauv., 31, VII. N. 71. Septoria dictamni Fuck:, sur Dictamnus albus, 51, NII. N. . glumarum Pass., sur Triticum vulgare, 9, VIIX. N. . menispermi Thüm., sur Menispermum dahuricum, 14, NI. D. 80. $. potentillicola Thüm., sur Potentilla fragarioides, mai-août, N. 81. S. ribis Desm., sur Æibes nigrum., 10, VII. N. 82. S. secalis Prill. et Delacr., sur Secale cereale, 26, MIN. 83. S. sonchina Thüm., sur Sonchus oleraceus, 21,VII.N. 84. S. s1olæ West., sur Viola hirta L., 27, VII. N. 85. S. xanthii Desmaz. (11), sur Xanthium strumarium, 8, VIII. N. 86. Rhodoseptoria ussuriensis N.N. (1), sur Prunus communis, juin-août, N. 1 dæ) A À Melanconiezæ. 87. Glæosporium lagenarium Sacc., sur Cucurbita sp., STÉNITIEUINE 88. G. tremulæ (Lib.) Pass., sur Populus Tremula, 1%, WIL-N: 89. Melasmia loniceræ Jacz., sur Lonicera Ruprechtiana, AIG NTISN 90. Marsonia manshurica nov. sp. (12), sur Jaglans manshurica, 25, VI. N. (1) Voir ce Bulletin, T. XXIX, fasc. 2, 1913, p. 274. / TA) 94. FLORE MYCOLOGIQUE DE LA RUSSIE. 71 Hyphomycètes. Ovularia conspicua Fautr. et Lamb., sur Carduus crispus, 28, VI. N. . Ramularia hylomeconis nov. sp. (13), sur Hylomecon vernalis, 25, VI. N. . À. leonuri Sorok., sur Lycopus sibiricus, 9, VIII. N. . À. ajugæ (Niessl.), sur Ajuga multiflora Bge., 7, NAN . R. ulmariæ Cooke, sur Filipendula palmata, 25, VI. N. . Botrytis cinerea Pers., sur T'araxacum officinale, 2, VI. N. — sur /lordeum vulgare, 31, VII. N. — sur Allium oleraceum, VII. N. Cercospora rosicola Pass., sur Rosiers cultivés, 2, NIPAINE | . C. microsora Sacc., sur Tilia amurensis, 31, VII. N. . Heterosporium avenæ-sativæ Br. et Cavara, sur Avena sativa. N. . Helminthosporium gramineum Rabh., sur Hordeum vulgare, 21, VII. N. . Cladosporium cladrastidis nov. sp. (14), sur Cladras- tis amurensis, 10, VII. N. . Septocylindrium poly-gonati nov. sp. (15), sur Pol-- gonatum officinale, 17, VII. N. . Epicoccum neglectum Desmaz., sur Glycine hispida, NIIL. N. — sur Zea mays, 20, VII. N. _— sur Rosiers cultivés, 2, VI. N. 1.— Peronospora effusa Grév. var. manshurica N.N. Cette Péronosporée fut trouvée très tôt, le 23 mai, en grande quantité dans les jardins à Nicolsk. Elle attaque les jeunes pousses en les déformant sensiblement ; la partie supérieure de la plante, qui en est le plus souvent envahie, rappelle, par ses tiges allongées et ses feuilles pâles, une plante étiolée 72 N. NAOUMOFF. par le manque de lumière. Les conidiophores apparaissent très vite sous forme d’un duvet épais, gris violacé, recou- vrant la plus grande partie de la face inférieure des feuilles ; celles-ci deviennent convexes et gardent leur teinte jaune pâle. En observant le mode d'apparition du parasite qui envahit brusquement toutes les plantes à la fois et apparaît sur une grande superficie des organes atteints, sans former de taches, on serait tenté de voir le résultat d’une infection primaire, comme, par exemple, dans le cas de beaucoup d'Urédinées dont le mycélium se conserve vivant dans les branches ou les racines. Le professeur P. MAGxus rapporte qu'il a observé le même phénomène sur cette Péronosporée aux environs de Berlin, où son mycélium peut hiverner dans les feuilles dela rosette des Spinactia (1) ; l'infection se produit en automne, mais la formation des oospores n'a pas lieu et c’est le mycélium qui se conserve vivant, pendant l'hiver, dans l’intérieur des feuilles. Ici, c'est par les graines que la reproduction des Chenopodium a lieu et les jeunes plantes n'apparaissent qu’au printemps ; les graines seraient-elles infectées intérieu- rement par les germes du champignon, ou l'apparition de la maladie serait-elle dûe à quelques oospores qui auraient germé après une longue période de repos ? Cette question mérite d’être observée avec plus de soin. Le professeur P. MAcxus indique aussi que le mode d’ap- parition de la Péronosporée est la même sur Atriplex patu- lum (l. c., XXXV, p. 79). J’attire l'attention sur le fait que la même Péronosporée, formant des taches caractéristiques sur feuilles de Chenopo- dium adulte, ne fut trouvée que 12 jours plus tard, après son apparition sur les jeunes individus. Les caractères morphologiques du parasite s’éloignent du P. effusa type, ce qui m'a engagé à établir une nouvelle variété. Voici la diagnose : Peronospora effusa Grév. var. manshurica N.N.— Differt (1) P. MaGNuS. — Peronospora effusa Grév., auf die überwint. Spinal- pilänzen bei Berlin nebst Beob. üb. das Uberwintern einiger Peronos- pora-arlen (Abh. der Bot. Ver. Prov, Brandenburg, XXIX). ai: FLORE MYCOLOGIQUE DE LA RUSSIE. 7e a typo atque a var. minor Caspary magnitudine formaque conidiis fere globosis vel late ellipsoideis 20-22 » diam. vel 91 x< 2%, 2 18 uv, conidiophoris minus curvulis, paulo ramosis, râmis extimis brevioribus, sæpius 6 u, raro 9-12 recus curvulisve. In foliis juvenibus Chenopodii albæ in prov. Austro-Ussu- riensi (Rossiæ-Orient.). Cette Péronosporée a d'ailleurs beaucoup de ressemblance avec celle que l’on trouve dans les exciccata de KRIEGER, Fungi saxonici, sous le n 1985. 2. — Peronospora trifoliorum DB. var. manshurica N.N. La variété que je désigne sous ce nom se développe sur la fève de Mandchourie : Glycine hispida. Son apparition a lieu assez tard, en mi-juillet. Les caractères extérieurs de l’infec- tion sont semblables à ceux qui sont produits par l'espèce type. Les caractères microscopiques, au contraire, présentent plusieurs particularités : par exemple.la hauteur des conidio- phores qui sont ici deux fois plus grands, la forme presque sphérique des conidies (ce caractère est plus ou moins com- mun, semble-t-il, à tous les ?. {rifoliorum russes, voir A.DE JAGZEWSkI, Monographie des Péronosporées, p. 179) ; enfin, les oospores sont sensiblement plus grandes que celles du ?. trifoliorum type. Voici la diagnose : Peronospora trifoliorum De Bary var. manshurica NN.— Conidiophoris altioribus 240-900 X 7-9, conidiis fere globosis vel late ellipsoideis, 21 >< 18, 24 X 21, 27 >< 24, oosporis maioribus 36-48 1. diam. In foliis vivis Glycines hispidæ, prov. Austro-Ussuriensi (Rossiæ Orieni.). Les quelques particularités qui distinguent ma Péronos- porée de l'espèce type, pourraient être envisagées comme caractères spécifiques, et, en ce cas, la Péronosporée devrait porter un nom particulier, surtout si l'on considère qu'elle se développe sur un nouvel hôte ; mais, à mon avis, l’établis- Ua tee 44 N. NAOUMOFF. sement de nouvelles espèces, basé sur des différences sans grande importance, devrait être évité. 5. — Sphærotheca mors uvae Berk. et Curt. Inconnue jusqu'à 1910 environ, cette maladie s'est répandue très vite dès sa première apparition dans les jardins de la contrée ; actuellement, on peut la trouver sur Groseillers dont tous les jardins des environs de Nicolsk et Wladi- vostok, 4. — Microsphæra evonymi (DC.) Sace. “ M. J.SERBINOFFr décrit, dans un ouvrage intitulé « Les Ery- siphées du gouvernement de St-Pétersbourg » (Scripta bota- nica Univ. Imperial. Petropolit., fase. 18, 1910, p. 1-30), une nouvelle variété de M. evonymi (DC.) Sacc., sur Caragana arborescens, qu’il norame borealis Serb. ; elle se distingue du type, d'après cet auteur, par son mycélium épais et persis- tant et aussi par la disposition de ses périthèces (mycelio dif- ferens persistente, compacto, floccoso, peritheciis gregartis). _ Une autre Erysiphée, connue sur Caragana arborescens, est le Wicrosphæra coluteæ Komarow, qui attaque aussi Colu- tea arborescens ei qui est originaire du Haut-Seravschan ; elle est bien caractéristique et se distingue facilement de l'espèce en question. ; Une espèce du genre Erysiphe, l'E. Marti Lév., est aussi connue sur C. arborescens : elle est même représentée sous le n° 3718 dans la M)y-cotheca marchica de P. Sypow. Sans compter l'Er)siphe poly-goni Schr., qui est relative- ment plus fréquent, ce sont là toutes les Erysiphées trouvées jusqu'ici sur C. arborescens. L'espèce que P. Macxus déerit sous le nom de Microsphæra caraganæ (Ein bei Berlin auf C. arborescens epidemisch auftretender Mehlthau; Berichte der Deutschen Bot. Ges., 1899, Bd. XVII, Heft. 4) est dépour- vue de ramifications dichotomiques, ce qui la rapproche du genre Ær)-siphe. E.-C. SALMox (Monogr., p. 177, suppl. 104, 181) la décrit sous le nom d’ÆZ. poly-goni. KLORE MYGOLOGIQUE DE LA RUSSIE. 79 L'herbier de l’Institut de Pathologie végétale de Saint- Pétersbourg renferme un échantillon du M. evonymi sur C. frutescens,trouvé il y a quelques années en Russie; mais jusqu'ici on ne l’a encore jamais signalé sur C. arborescens. C'est donc la première fois que l'espèce en question est observée sur C. arborescens. Elle est identique à À. eco- ny:mi (DC.)Sacc. sur Evon)mus et correspond entièrement à la diagnose de SALMoN. Son apparition fut signalée le 8 juillet 1912, dans les jardins et boulevards de Nicolsk, en quantité assez considérable. Ajoutons qu'elle n'est pas indi- quée dans la liste des Erysiphées du Japon, de SAzmoN (The Ery:sipheæ of Japan. Ann. M)-col., II, 1905, n°3). ». — Mycosphærella arthraxonicola nov. sp. Diagnose : Maculis nullis, peritheciis epiphyllis, sparsis, immersis, velatis, dein ostiolo erumpentibus, fere globosis, 90-60 x 120-70, contextu parenchymatico firmulo, cellulis exterioribus polyedris 9512 y diam. Ascis fasciculatis, clavatis, apice incrassatis, pedicello breve, S-sporis 27-35 x 12. Sporulis 1-septatis fusiformibus, monostichis vel raro subdistichis rectis rarius curvulisve, parum constrictis 12-15 X 2,5-4hyalinis. In foliis languidis Arthraxonis ciliaris, socia Bremia gramminicola, etc., prov. Austro-Ussuriensi (Rossiæ - Orient.). Par les dimensions des asques et des spores, cette espèce rappelle plusieurs autres espèces du même genre, observées sur différentes graminées ; citons, par exemple, M. ma) dis sur Zea mayss : asques 35-55 x 7,5-8,5, spores 14-15%x< 3,5% (Sacc. SyIl. I, p. 476); AZ. recicuta Cooke sur Daetylis ; asques 36x12, spores 12-1445 ; 4-3 sept.il. c.\; AZ. perexi- gua Karst. sur Juncus: périthèces 50 X 75; asques 30-35><19, spores 16-20 >< 2,5-3,5 (1. ce. P- 928); M. graminicola Fuck. f. alpina Rehm. sur Graminées : asques.36 X 15, spores 15<% Sacc. Syll., t. IX, p. 655) : enfin, M. or)" 30psidis E. et E., sur Or)-sopsis : asques 35-40 x 10-12 spores, 12415 X 3-3,5 (Sacc. Syll., t. XL p. 300), 76 N. NAOUMOFF. Quoi qu'il en soit, l'ensemble des caractères ne correspond à aucune des espèces citées et il est nécessaire de la classer sous un autre nom spécifique. 6. — Puccinia hemerocallidis Thüm. M. W. TrANzSCHEL a eu l’obligeance de me communiquer le résultat de ses expériences sur l'infection des Patrinia avec des téleutospores du P. hemerocallidis ; l'infection a réussi, ce qui prouve que les æcidies sur Patrinia rentrent dans le cycle d'évolution du ?. hemerocallidis Thüm. Grâce à l’aimable permission de M. TraAnzscneL, je classe les æcici- dies sur Patrinia à la place qui leur est réservée. 7. — Triphragmiopsis jeffersoniæ nov. gen. et spec. Cette nouvelle Urédinée est extrêmement intéressante, à cause de la présence des æcidies dans son cycle d'évolution. C'est un point qui les sépare non seulement du genre 7ri- phragmium avec lequel elle a plusieurs caractères communs, mais des Phragmidiées en général ; ceux-ci sont caractérisés par la présence de pyenides, de caeoma, d’urédo et de téleu- tospores ; les æcidies sont complètement inconnus. La pré- sence d’æcidies est un point d'une grande importance, et, malgré ses téleutospores qui seraient caractéristiques pour le genre Triphragmium, il serait difficile de placer l'Urédinée en question parmi les Triphragmium connus jusqu'ici {1). Si l’on considère le cycle d'évolution de cette espèce, con- sistant dans l'alternance de I et IL, on trouve une parfaite analogie avec les groupes d'Urédinées désignés sous le nom d'Urédinopsis(Pucciniopsis, Üromycopsis.etc.).Ces groupes n'ont qu'un sens biologique, indiquant la présence de I et III, etc. On serait en droit de classer mon espèce dans la section correspondante du g. Triphragmium (Triphragmiopsis) ; j'ai préféré la désigner sous un nouveau nom générique, vu (1) Voir J.-C. ARTHUR, Classific. des Urédinées, résumé scientif. du Congr. int. de Botanique de Vienne, 1905. d£ #4 Bi Re: POUTC ONTR FLORE MYCOLOGIQUE DE LA RUSSIE. 71 l'importance de la présence des æcidies, dans le groupe des Phragmidiées, tout en conservant le nom de Triphr'agmiop- sis qui fait allusion aux formes faisant partie de son cycle d'évolution. C'est le 18 mai 1912 que plusieurs pieds de Jefjersonia, portant les taches d’æcidies, furent observés pour la pre- micre fois. Plus tard, je les retrouvai aux environs de Nicolsk, cette fois, les æcidies suivis de téleutospores. Les pyenides n'ont jamais été observés. Les taches formées par les æcidies sont plus ou moins ron- des, jaunes-clair, un peu saillantes, disposées sans ordre sur la face inférieure, au nombre de 5-10, s'élevant quelquefois jusqu'à 30 ou 25; eiles se forment parfois sur les nervures des feuilles. Les æcidies sont d'abord recouverts par l'épi- derme,. puis s'ouvrent en cupule. Chaque tache peut porter 50-60 de ces organes. Les téleulospores naissent tantôt autour des æcidies, tan- tôt apparaissent sur les pétioles en les déformant un peu. Elles sont toujours divisées par 5 cloisons qui séparent les deux cellules d'en haut de celle d'en bas, et leur membrane porte un grand nombre de tubercules hyalins; elles sont colorées en brun, ce qui les rapproche du groupe Xantho- phragmium Milesi et Traverso (1). Chaque cellule est munie de deux pores. Aïnsi, les Urédinées, ayant des téleutospores à 3 cellules, disposés en triangle, dont deux en haut et une en bas, doi- vent êlre réparties entre les deux genres, Triphragmiopsis et Triphragmium, dé la manière suivante : A. Æcidies présents...... Triphragmiopsis. BAPAS decide EEE Triphragmium. Il est facile de voir, d'après la description, que Triphrag- miopsis ne se distingue du 7riphragmium, que par la pré- sence d'æcidies. Voici la diagnose du nouveau genre : (1) Moir Ann. Mycol., 190%, ‘IT, p. 143. 78 N. NAoUMoOïY, Triphragmiopsis gen. nov. Pycnidüs nullis. -Kcidiis hypophyllis in greges dispositis, cupulatis, peri- dio typico ex cellulis polygonatis composito. Teleutorporis ex cellulis tribus compositæ, una basili pedi- cello suffulta et duabus apicalibus. Triphragmiopsis jeffersoniæ sp. nov. Pycnidiis nullis. Æcidiis hypophyllis, 50-60 aggregatis, maculis orbicularibus parum incrassatis 2-5 mm. diam. fla- vis, superne obsoletis, sparsis, interdum confluentibus, insi- dentibus, sæpe nervos sequentibus. Æcidiis cupulatis, 275- 390 y, rarius 4004 diam., 220-250 altis, margine recurvato flavescente, æcidiosporis angulato-globosis, dense et subtili- ter echinulatis, hyalinis v. auranticis, 19-25 w diam.,episporio tenui. Cellulis peridii 17-27 & diam., echinulatis, hyalinis, pariete extremo 6,9: crasso. Soris teleutosporiferis hypophyllis, eisdem maculis insi- dentibus vel cireum æcidiis dispositis, nec non petiolicolis, pustulas elongatas 1/2-1 em. longas nigras primo epidermide velatas efformantibus, matricem parum deformantes. Teleu- tosporis paraphysibus intermixtis, ambitu ellipticis vel ovoi- deis, ad septas vix vel parum constrictis, 3-cellularibus, brunneis, tota superficie tuberculis hyalinis 2,754 distanti- bus obsitis, episporio ca. 1,2 4, crasso, #1 X30 y, quaque cellula poris germinationis duobus instructa. Pedicello hyalino, sporam 1 1/2 superante, deciduo. Paraphysibus cla- vatis vel cylindraceis 82-55 >< 10-5,5 hyalinis. Hab. In foliis petiolisque Jeffersoniæ dubiæ B. et Hook., prov. Austro-ussuriensi (Rossiæ orient.). S.— Triphragmium anomalum W. Tranzechel ind, Cette espèce, très voiside de Tr, ulmariae (Schum) Linh, s'en distingue par ses téleutospores à quatre cellules, leur grandeur et leur surface très verruquense, . FLORE MYCOLOGIQUE DE LA RUSSIE. 19 9. — Stagonospora neglecta (\WVest.) Sacc. var. arthraxonicoia N.N. (Sacc. Syll. IIL. p. 455). Maculis nullis. Pycnidiis 90-120-135 » diam. sparsis immer- sis ostiolo erumpentibus contextu parenchymatico, cellulis 6-12 diam., stylosporis hyalinis ad unam omnes 3-septatis, acutiusculis, 9-16 X 2-5,9. In foliis languidis Arthraxonis ciliaris Beauv. socia Bre- mia graminicola, etc., prov. Austro-ussuriensi (Rossiæ orient. ). A typo differt stylosporis paulo minulis. 10. — Stagonospora graminella Sacc. var. arthraxonicola N, N. (Sacc. Syll. IIL, p. 454). Maculis nullis, pyenidiis atris, globosis, immersis in os- tiolo breve cylindraceo productis, 120 y diam., contextu fir- mulo prosenchymatico ex hyphis tenuis, fuscis ostiolo 30-40 y diam. Stylosporis fusiformibus 16-18 20 X 4-45 utrinque subrotundatis haud constrictis, hyalinis. In folüs languidis Arthraxonis ciliaris Beauv. socia Bremia graminicola, etc., prov. Austro-Ussuriensi (Rossiæ orient.). 11. — Septoria Xanthii Desmaz. Pycnides 100 x diam.; spores 36-44 X 2,9 », c'est-à-dire un peu plus grandes que d'habitude. 12. — Marsonia manshurica nov. sp. Maculis epiphyllis suborbicularibus albis v. cinereo-albidis pulverulentis, numerosis, sparsis, ca. | mm. diam. Acervu- lis numerosis 165-220 v diam. epidermide irregulariter rupta tectis. Styÿlosporis valde arcuatis falcatibus, utrinque æqualiter acutis, 6,9-8>x<2,75u, l-septatis hyalinis. OÙ N. NAOUMOKE. In foliis Juglandis manshuricæ Fisch., prov. Austro- Ussuriensi (Rossiæ orient.). Differt a 47. Juglandis atque M. californica EIl. et Ev.. stylosporis minutis, valde arcuatis, nec non habitu exte- riore. L'espèce semble être assez rare, n'ayant été observée qu'une seule fois dans les bois aux environs de Nicolsk. 15. — Ramularia hylomeconis nov. sp. Maculis utrinque conspicuis, superne brunneolis, obsole- tis, inferne angulatis, nervis limitatis, sæpe confluentibus, ca. 2-4 mm. diam... cinereis, habitu in mentem /?. leonurt Sorok. revocantibus. 5 Conidiophoris fasciculatis ex stomatibus exeuntibus, sim- plicüis rectis apice dentatis v. subramosis, haud septatis, 90-59 w alt., 4,5% crassis hyalinis. Conidiüis catenulatis, reclis curvulisve, cylindraceis utriu- que rotundatis sæpius 0-1-2, raro 3-septatis interdum cons- trictis, 90-36 << 4,5-6 hyalinis. In foliis vivis Hy-lomeconis vernalis Maxim, prov. Austro- Ussuriensi (Rossiæ orient.). Cette espèce n'est pas rare aux environs de Nicolsk. 1%.— Cladosporium cladrastidis nov. sp. Maculis amphigenis rotundatis vel angulosis per totem folium dispositis, numerosis, sæpeque confluentibus, 3-6 mm. diam. ; superne sordide ochraceis, fusco-marginatis, inferne fuscis. Conidiophoris pluribus basi coalilis fasciculatis, hypo- phyllis, fasciculis 20-30 in macula crebre disseminatis, oculo immunito bene distinclis ; 90-140 w altis, 5,9 crassis, simpli- clis, fuscis. Conidiis 27-38 %X 8, 3-septatis, ad septas leniter constricts, fuscis, glabris. In foliis vivis Cladrastidis amurensis prov. Austro- Ussuriensi (Rossiæ orient.). J'ai rencontré cette espèce deux ou trois fois aux environs de Nicolsk. FLORE MYCOLOGIQUÉ DE LA RUSSIE. s1 15. — Septocylindrium polygonati nov.sp. Maculis epiphyllis ellipsoideis, numerosis, 1-2-5 mm.long., 1-2,5 mm. lat., sparsis, prima fuscis, dein albo cinereis, mar- gine angusto sanguinñeo-fusco indistincte cinctis, raro con- fluentibus. Conodiophoris simpliciis. 8-25 u alt., 5,5-7 ucrass.; stylosporis 82-69-(95- usque ad 138 x) long., 6-7u crassis, 1-12 sæpius 4-6 septatis, cylindraceis, curvatis v. rectis, hya- linis. In foliis vivis Poly gonati ofjicinalis, prov. Austro-Ussu- riensti (Rossiæ orient.). | L'espèce a été observée une fois aux environs de Nicolsk. N. Naoumorr. ({nstilul de Palhologie végélale de St-Pélersbourg, octobre 1913). EXPLICATION DE LA PLANCHE LI. Peronospora effusa Grév. var. manshurica N.N. 250 1. Un conidiophore, =. ; Peronospora trifoliorum De Bary, var. manshurica N.N. E see 200 2, Un coniliophore re Mycosphærella arthraxonicola nov. sn. CS 850 .. Asques, Te a. 1090 :, Spores, rt Stagonospora graminella var. arthraxonicola N.N. c 339 5. P\cnide, TS 1000 6. Stylospores, me 82 10. 11 13. 16. . Groupes d’æcidies entourés de téleutospores, ——. N. NAOUMOFF. EXPLICATION DE LA PLANCHE Il. Triphragmiopsis jeffersoniæ nov. gen. et sp. 7. Feuilles et pélioles de Jeffersonia dubia Benth. et Hock., attaqués par la rouille : sur le limbe, æcidies ; sur pétioles, téleulospores. Sur ie limbe à gauche, deux taches d’æcidies entourées de téleu- 22 2] tospores, — gr. nat. Æ 1 . Coupe d’une tache, montrant un æcidie à côté d’un amas de téleu- 65 lospores > 2e 250 l'éleulospores, Fi EXPLICATION DE LA PLANCHE IL. Triphragmiopsis jeffersoniæ. Coupe transversale d'un pétiole montrant la disposition des téleu- 65 lospores, + Stagonospora neglecta var. arlthraxonicola N. N. 1000 2 SIYIOSPOTES,.—" 1 Marsonia manshurica nov. sp. Une feuille de Juglans manshurica Fish. montrant les taches carac- 3 téristiques, —. J à 300 Slylospores, ne Septocylindrium polygonati nov. sp. l'ace supérieure d’une feuille de Polygonalum atteinte par le para- site. (Une tache foncée au milieu de la feuille est due au Phyl- Il losticla cruenta Kickx.), — - Aspect de la face inférieure avec plusieurs taches causées par Seplo- 1 cylindrium et deux taches produites par PA. cruenla,— gr. nat. . 20. 21. 12 LS Le) ot . Feuille atteinte, face supérieure, FLORE MYCOLOGIQUE DE LA RUSSIE. 83 EXPLICATION DE LA PLANCHE IV. Cladosporium cladrastidis nov. sp. gT. nat. #| co D] . Feuille atteinte, face inférieure, — gr. nat. Æ . Aspect des taches sur la face inférieure, montrant les groupes de 9 . . L2 conidiophores, 2 7 8 na. _ Conidiophores’, —. Conidies, —. EXPLICATION DE LA PLANCHE V. Ramularia hylomeconis nov. sp. a . D NE LB FAO 2 . Feuille aileinte, face inférieure, mn OL: nat, L 300 . Groupe de conidiophores sortant des stomates, Fi: Septocylin drium polyÿgonati nov. sp. DR 200 ë Conidies, — is 200 Conidiophores, T5 ’ N. NAOUMOFF. À propos des Russules, par M. le Dr BERTRAND. A propos des Russules qui ont donné lieu à de nombreux travaux publiés dans le Bulletin de la Société mycologique, je crois devoir apporter les quelques observations sui- vantes. L'on sait combien facilement la coloration de ces n 12 15 16 13 N. Naocxorr, phol. ct del. 14 11, Triphragmiopsis jJeffersoniæ nov. gen. et sp. 12, Stagonospora neglecta Var. arthraxonicola N,N. 43, 14, Marsonia manshurica N.N. 15, 16, Septocylindrium polygonati N.N. BULLE. DELA SOC. MYC. DE ERANCE. FO: VOL JA 19 18 17 20 > SI ll t2 1, Cladosporium cladrastidis nov. sp. es < EN : KR NUP IE Ve 3e Sp: Sp. DNA NOV. 25 Ramularia hylomeconis nov. Sep'ocylindrimm polyg FRANCE. SCT Ha] A «1 A CURE * 1 a U cn = à O = O = 7) à < e H rs Es a ; A a - : .J Ce BU AVIS TRÈS-IMPORTANTS . Toutes communications concernant le Builetin devront être adressées à M. Foex, 11 bis, rue d'Alésia, Paris-XIVE, -Secrétaire-Général. Si les manuscrits sont accompagnés de figures destinées à être insérées dans le texte, ou à étre tirées en planches, celles-ci doivent être dessinées à l'encre de Chine et au trait, ou bien au crayon Wolff sur papier à grain dit « Papier procédé », ou consisler en bonnes photographies, de manière à en permeltre la reproduction par les procédés zincographiques. Les lettres et chiffres seront mis soit à la plume, soit au crayon Wolff suivant les cas. Dans le calcul de la dimension des-dessins destinés à être reproduits en planches, les auteurs sont priés de vouloir bien tenir compte de la réduction que le clichage photographique devra faire subir à leur dessin pour que la reproduction zincogravée tienne finalement dans le format 18 K 187, qui correspond à celui des pianches du Bulletin. L’exécution de toute figure ne pouvantêtre reproduite que par des procédés différents reste soumise à l'appréciation de la Commission du Bulletin. La Société Mycologique de France rachèterait les années suivantes de son bulleli:: : 190%, 1905 (fasc. 1) et 1906. Pour tous renseignements, s'adresser soit au trésorier M. Peltereau, à Vendôme, soit au secrétaire général M. Foex, 11 bis, rue d'Alésia, à Paris. Dans le but de faciliter la régularité dans la publication du Bulletin, MM. les auteurs sont priés, dès qu'ils recevront la ce épreuve. de vouloir bien la retourner. corrigée à M. Lucien Declume, imprimeur à Lons-le- See dans un délai maximum de huit jours. Passé cette limite, la Commission du Bulletin serait dans l'obligation de reporter au Bulletin suivant l'impression du mémoire. Toutes les cotisations doivent être adressées en mandats- poste au Trésorier de la Société, M. Pecrereau, notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). Le montant des cotisations non adressées est d'ailleurs recouvré par les soins du Trésorier à la fin de l’année courante. —— La Société Mycologique ne possède plus d'exemplaires de la _ Table de concordance de la Flore de Quélet. Adresser les . demandes à M. Paul Keuwexsieck, 3, rue Corneille à Paris qui a acquis les derniers exemplaires. at heure ee le- = Jedi du r mois. — Le ours des Séances pendant l'année 19484. Janvier | Février | - Mars : ri {. jai = Juin | £ Scjenbre 0 à = = = VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ - Tome I L (1885) en deux fascicules : Prix, chaque fascicule : = — Il {1886) en un seul fascicule (fase. 3) Prix: ; 10 Fu —. [et IV (1887 et en trors ISERE _cules chacun... RTS dé Prix de “Angus tome _\ 10 fr. pour les Socié- 3% à XIX 1889 à 1903) en quatre fasci- ee cules chacun... | personnes étrangères + -XXVI {rgro), et - XXVII our) en! daSociété. quatre fascicules..… -:..... “Fable décennale des tomes I à KZ — tomes Xl à XX... - Ces prix “sont établis nets. Done. les ouv rages ‘en prov ince et à - l'étranger ; les frais de port restent à la charge du destinataire. Les Tomes XX (is à XXV e 9309) ne peuvent DES être Y endus qu ‘avec. 2 collection € com iplèt « (Plieur de ces UE sont ere ‘épuisés aussi Ja Société _ est-elle disposée à BCE des CONEEROES de PRpess. DST Z “RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX. = 7% 4 — A 7 ss a - Pour devenir membre actif de Société, il suffit d' de présenté a _J'une des séances mensuelles de la- Société, puis élu dans la séance | suivante. La cotisation annuelle, donnant droit. au service gratuit du Bulletin trimestriel, est de 19 francs par an pour les membres résidant en France eten Algérie, et de 12 francs pour les” membres à qui 1e es service du Bulletin est fait à l'Etranger. = Le Les manuscrits et toutes communications D cn Ja ot et l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être envoyés à M.E. FOEX, Secrétaire général, 11 Dis, rue d' Alésia, PARIS-XIVE. de Les cotisations doivent être adressées à à M. PELTÉREAU, Ti résorier = de la Société, notaire honérairé, à Fe ( Loir- et-Cher).…. ce BULLETIN TRIMESTRIEL ÉTÉ MYCOLOGIQUE S0 DE FRANCE Pur le progrès et l fusion des connaissances relatives aux Champignons À Tome XXX. — . Fascicule. SOMMAIRE PREMIÈRE PARUTE RUE SE TA Travaux originaux | Abbé Vouaux.— Synopsis des Champignons Dre de PiChens CR VA te re ti 135410 ‘ 1 . René Maire. — La flore, mycologique \ des forêts de à + HAN /Cédres del UE (PSN ENV ITLENTIT EX, X'et XI AU AOC L His | | Abbé J. Lorton. — Etudes sur quelques Discomycètes Le Ne NAN | nouveaux (PI. XII et XII)... A ANS Leu P. Noël Bernard. — Sur un Rhizopus pathogène de l'homme (PI. CV RAR OR NA A ES ND 50) F. Moreau.— Production de Don de sporanges dans : | les cultures de Rhizopus nigricans à la limité de, cere : tâines radiations du spectre et de l'obscurité. D. HE COR PP Hariot. — Sur quelques Urédinées et Ustilaginées Va nouvelles ou peu CONNUES EMA C LAS CENNETLAN 235, H. Bourdot et A. Galzin. — | Jlyménomycèles de ERA RAR dt DR LME PANSLRS De CS Re A AR Nr in Bibliographie analutique.. AA AN ap ete ne PAR CURE b EUXIÈME PARTIE. ou | M TES Procès-verbaux des séances, des 5 février et 5 mars 1914 XVII - Bleu Slâtion de Biologie végélale de Mauro : Programme DEN … de l’enseignement qui yest donné... XXIV A ERENNASSS f fre 84, Rue de Grenelle, PARIS-VIIe arr 19 1.4 € © | Publié le Je: juin 1914. Ne ‘ (el k | , - L1909 HN0IHAVHDOLOHdOHIDIN AU VddV 'IHANON AIdVILV'I Aano401g nesAnON SueS np unies np uoreuedes e] 4n0Od 3/dt1V7 STEEL A XBSANON SOSITI199S 91nJ[n9 2p XNOITTIN SOLOYEIOQET op S9J9Tdtu00 SUOIETIERSUI ‘SSAUII0MNY ‘9INJIND RE. Sseanya | Brzd197 ep ‘9 ÿ H474NMH9 snpoad sep Jod9q aiojouayseg ej 19 audeshounit ] dnod. Xne19ads SJUPJO]09 2 sanbquuo SNPOId _sonbaeu sojnoi op SOWOJOIOI TN 1 LONIN SOON SAN INNOLLOTAUd SHMINHTG S2 2000 H190'7TOLHHLOVI 0 4104 XAVI9 ds SHTHGON Z1137 ‘3 °P SOdO9SOUOIAI Sep ueuJ e] Anod 1odag … SIHVA — ne9I19U900Y- Hrequoq on (GR SO49 N3 118344JA (1 NOILIOd1 NOILINYLSNO El EREN OornN-iutes parao|nog ‘6r jUoUEUUTIOUY « | . .SIHVd — IOU9IM-IUIES pIeAOINOg ‘9€ S90U010S Se] In0d SEAT D 18 SAUSUIMISU] D SINSJ0NI)SU07 12 11909 3 OZ-Sr8 : °uoudopl HI90TOIUALOVA — HIHAVHDOUOIN L Commission nationale pour la propagation de l'Etude pratique des Champignons, FONDÉE EN 1902. Exlrail du Règlement volé par la Société Mycologique de France pendant la session générale, à Paris, le 10 octobre 1902 : Art. 19. — Il est institué au sein de la Société mycologique de France. une Commission dile nationale, chargée de grouper les efforts de loutes les personnes qui s'intéressent à la connaissance des Champignons. Pour les autres articles, voir Bull. Soc. myc. de Fr., t. XVIII, 1992, pp. 249-251. Les Commissaires devront se metlre en relalions avec les mycologues amaleurs ou scientifiques de la région qu'ils habitent, et se chargeront de leur procurer lous les renseignements qu'ils seront en mesure de four-- . nir. Les espèces rares ou douteuses seront soumises aux spécialistes pris dans le sein de la Commission, et les espèces intéressantes qu'ils pourront réunir devront élre autant que possible envoyées aux séances mensuelles de la Sociélé, à Paris, 84, rue de Grenelle.- Composition de la Commission approuvée par la Société dans sa réunion du 5 février 1914. MM. _ Arnould, pharmacien à Ham (Somme).— Champignons supérieurs. Bernard, J., pharmacien princ. en retraite, 31, rue St-Louis, La Rochelle. — Champignons supérieurs. : Balnier, ?:,rue Boyer, Paris-XX°.— Mucorénées et Mucédinées. Bernard, L., place Dorian, Montbéliard (Doubs). Champignons supérieurs. : Barbfer, préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon, Champignons dits supérieurs Ou Champignons sarcodés, particulièrement Agarivèinés. Boudlier, 22. r. Grétry, Montmorency S.-et-0).— Basidiomycèles et Ascomycèles. Abbé Bourdot, St-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier).— Champ. supér Abbé Derbuel, Peyrus (Brôme).— Champignons supérieurs. Dumée, 45, rue de Rennes, Paris — Hyménomycetes. Dupain, pharmacien, La Mothe St-Héray (Deux-Sèvres). — Champ. supérieurs. Dutertre, Emile, à Vitry-le-François (Marne).— Mucédinées et Champ. supérieurs. Foex, bDirecteur-adjoiut de là S'ation de Pathologie végétale, Paris — Cham- pignons parasites des végélaux. Grosjean, instituteur à St-Hilaire. par Roulans (Doubs). — Champ. supérieurs. Guéguen, professeur agrégé à l'Ecole de Pharmacie de Paris et professeur à l'Ecole d'Agriculture de Grignon. — Champignons parasites des véyétaux et des animaux. Hariot, P ,63,rue de Buffon, Paris-Ve. — Champignons exotiques Harlay, V., pharmacien à Charleville (Ardennes). — Hyménomycètes. Parasiles des végélaur usuels. Hétier, Fr., à Arbois (Jura).— Champignons supérieurs. D: Labssse, Angers. 1nlorications : Maine, Anjou, Vendée. Lagarde, chargé de cours à la Faculté des Sc., Montpellier.— Champ du Midi de la France. Leguë. à Mondoubleau Loir-et-Cher). — Champrgnons superteurs. Malre, R,, Professeur a la Facu.té des sciences 4 Alger.— Chumpr;nons sara- siles, Hypodrrmés.elr $ Matruchot. prolesseur à la Faculté des Sciences, rue d'Ulm. à ParisV\e — Caumpignons paraselrs des animaux. — Moisessures Moreau, preparateur à la -orbonne. — Mucorénées, Iy:homycét s. Michel, pharmacien à Fontainebleau — Champignons superieurs. Merlet, 1’, cité Bassard. à Bordeaux.— flore mycolouique du Sud-Ouest Offner, prépar. à la Faculte des Sc. de (rrenoble Isère. — Champ. du Dauphiné. D: Patoulllard, iU, avenue du Roule, Neuilly-sur-Seine (Seine). — Champignons evoliques el en particulier de la Tunisie. Peltereau, nolaire honoraire à Vendôme loir-et-C ler el spécialement les Bolélés. | . Râdais, professeur, 4, av. de l'Observatoire, Pari&VIe. — Rapporteur-général de la Commission. D' Trabut, Mustapha-Alger— Champignons de la fivre de L'Algérie. Champrqnons supéreeurs Bureau de Commission pour 191%. Président........... M. Boupier, correspondant de Plinstitut, Montmorency. Vice-Présidents....,. MM. Harior (Paris) ;, Maire (Alger). l'Arovir- LARD (Neuillv-sur-Seine). BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1914. Président ........ ... M.le Dr Pixoy, de l'Institut Pasteur, 30, rue de Versailles, à Ville-d'Avray (Seine-et- Oise). Vice-Présidents....... M. Lurz, Professeur agrégé à l'Ecole de - Pharmacie, 4, Avenue de OUR A Paris. M. Barnier, Préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon. Secrétaire-général.... M. 2. Foex, directeur-adjoint de Ia Station de Pathologie végétale, 11 bis, rue d'Alésia, Paris-XIVe. Trésorier ............ M. PeLcrerrau, notaire honoraure. à Vendôme (Loir-et-Cher). Secrétaires des Séances M. BrrraAucr, Pierre, docteur es-sciences, secrétaire général du journal l'Agriculture pratique, 26, rue Jacob, Paris-Vie. M. Macnou, préparateur à l'Institut Pasteur. ArChiviste Men . M. Monrear, agrégé des Sciences naturelles docteur ès-sciences, 7, Boulevard Saint- Marcel, Paris. Membres du Conseil... MM. Dumée et AGE, Synopsis des Champignons parasites de Lichens par M. l'Abbé VOUAUX. (Suile). SP. 23.— Leciographa convexa (Th. Fr.) Oliv. Par. lich. Fr. p.37. Buellia convexa Th. Fr. Lich. arcl. p. 234. Apothécies serrées, superficielles, à disque d'abord subplan et à marge assez Cpaisse, puis convexe et immarginé; noires; nues ; pelités. Asques claviformes-ventrus, à 8 spores. Paraphyses lâchement agglulinées, renflées et brunes au sommet. Spores oblongues, souvent courbes, bran-fuligineux, à 3 cloisons, de 16-29 x 6-7 pu. I coiore l'hyménium en bleu. Hab. Sur thalle de Physcia cæsia saxicola près Morterisnaes en Fin- lande (Th. FRIES). Description de l'auteur. L'espèce n’est pas du tout à ratta- cher à homoica, comme le font Orivier L. €. et SAccArDo Sylloge XVIII p. 182. Elle se rapproche de très près de urce- olata. de Lamyi et de physciaria ; elle en diffère seulement par ses apothécies à la fin convexes et immarginées, et, des re et 3°, par secs spores très peu plus larges et d’une autre teinte. Sp. 24, — Leciographa muscigenæ (Anzi). Celidium muscigenæ Anzi Symb. lich. p. 27. — Celidiopsis muscigenæ Arnold F'ora 1874 p. 107.— Arlhonia muscigenæ Jatta Sxlloge p. 471. Exs. : Anzi Lich. Long. 387. Apothécies en lroupes, d’abord enfoncées el sphériques, puis émer- sentes el superficielles, à disque palelliforme-plan esouvent recouvert d'une pruine blanchätre, à marge fine; d'un noir assez brillant; de 0,2-0,7 mm. de diarmèlre. Consistance céracée. 10 136 ABBÉ VOUAUX. Asques claviformes, arrondis et à membrane fortement épaissie au sommet, à 8 spores sur 2 rangs, de 55-65 < 15-20 y. Paraphyses agglulinées, septées, ramifiées, à sommet brun et renflé épais de 6. Spores ellipsoïdes-allongées, arrondies aux 2 extrémités, droites ou un peu courbes, d'abord hyalines, punis brunes, à 1 puis 3 cloisons sans étranglement, souvent avec une goutteletle dans chaque cellule ; de 18-23 7-9 u (ANZI : 15-25 X8-9 1. ARNOLD : 18-23X6-8 1). Epithécium brun; thécium hyalin; hypothécium brun. I colore en bleu tout l'hyménium. Hab. Sur thalle de Parmelia pulverulenta var. muscigena dans les Alpes de Bormio (ANZ1) et du Tyrol (ARNOLD), de Parmelia stellaris en Franconie (REHM). Description de Rex complétant celles d’ANz1 et d'ARNOLD. L'espèce est voisine de Zwackhüt, elle possède des spores plus larges, n'ayant jamais plus de 5 cloisons, et un hypo- thécium plus foncé. Sp. 25.— Leciographa nephromæ Stein Zool.-bot. Verh. 1870 p. 480. Apothécies d’abord enfoncées, puis émergentes et presque superficiel- les, à disque d’abord circulaire; puis lirelliformes et immarginées ; noires. très petites. Asques claviformes, à 8 spores. Spores ellipsoïdes, faiblement brunâtres, à 3 cloisons; de 16-17 X 4,8-5 11. Epithécium et thécium brun-noir ; hypothécium jaune-brunâtre. Hab. Sur thalle de Nephromium (Nephroma) lævigatum dans les Car- pathes (STEIN). Description de l’auteur. L'espèce paraît caractérisée par la forme de ses apothécies, la couleur de ses spores et celle de son thécium. Sp. 26. — Leciographa phylloporinæ (Müller Arg.). Opegrapha phylloporinæ Müller Arg. Flora 1890 p. 193. Apothécies superficielles, noires, linéaires, simples ou étoilées avec 3-6 branches étroites; un peu déprimées; de 0,5-1 mm. de long sur 0,1 de large. Excipulum plus épais ou mince à la base. En section trans- versale, les lèvres se rejoignent en formant un cône. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 137 Asques à 8 spores. Spores largement digitiformes, hyalines, à la fin brunätres, à 3 cloi- sons avec cellules égales, de 12-17 X<4-5 y. Hab. Sur thalle de Phylloporina epiphylla près Apiahy dans le Brésil (PUIGGARI). Description de l’auteur. Espèce distincte de nephromæ par la forme des apothécies à marge épaisse. Leciographa conglomerans (Müller Arg.). Melaspilea conglomerans Müller Arg. Lich. exot. n. 124. Apothécies solitaires ou en tas, superficielles, à disque plan noir-brun quand il est humide, nu, à marge fine: elliptiques ou oblongues, de 0,25-0,66 mm. de long ; excipulum faisant défaut à la base des apo- thécies. Asques étroits, à 8 spores à peu près en deux séries. Paraphyses assez fortes, légèrement claviformes au sommet. Spores longtemps hyalines, à la fin brunes, à 3 cloisons. Hab. Sur thalle de Pertusaria dans la province de Santa Catarina au Brésil (Ur.E). Description de l’auteur. Il est impossible, avec des indica- tions si peu précises, de dire au juste où se place l'espèce, et si elle ne se confond pas avec quelque espèce déjà décrite ; ne serait-elle pas tout simplement Z. /nspersa ‘?? Cela en a tout l’air. Genre X. — Tryblidaria Sacc. Syll. XVIII p. 186. Tableau des espèces. RS DOULESSNVAlINeS. "2 ae nee Sp. 3. capensis. Spores brunes................. Dead Te CAT EIDE LE DASBOTESUEMH-20 CIO EEE ER eee... à. sp. 1. nivalis. Spores de 27-40 <11-19g..... bone tra SOBBREE sp. 2. lusilanica. Sr. 1. — Tryblidaria nivalis (Bagl. et Car.) Rehm in lilt, Sacc. Syil. XVIII p. 186. Leciographa nivalis Bagl. el Car. Comm. soc. erit. it. II p. 84. Exs.: Herb. cr. it. IT, 118. 138 ABBÉ VOUAUX. Apothécies d'abord presque enfoncées et ponctiformes, puis émergentes et tout à fait superficielles, d'abord à marge très fine, puis immarginées et convexes, à disque couvert d’abord d’une pruine bleuâtre, puis nu et noir ; circulaires. Asques ellipsoïdes-ventrus, à 6-8 spores. Paraphyses assez épaisses, brunätres au sommet. Spores ovoïdes ou parfois subréniformes, brun-fuligineux, d'abord à 1-3 cloisons (ransversales, puis composées, par la formation de cloisons longitudinales, de 7-9 cellules ; de 15-20<9-10k. Hab. Sur thalle de Placodium elegans dans les Alpes italiennes (BAGLIETTO et CARESTIA). e Description des auteurs. SP.2.— Tryblidaria lusitanica (Nyl.). Lecidea lusilanica Nyl. Flora 1865 p. 606. — Leciographa lusilanica Oliv. Par. lich. Fr. p. 39. Apothécies planes ou à peu près, à marge fine, noir-foncé au-dehors et au-dedans, de 0,5-1 mm. de diamètre. Asques à 8 spores. Paraphyses agglutinées. Spores brunes, à 3 cloisons, puis murales, de 27-40 >< 11-19 I bleuit l’'hyménium. Hab. Sur les apothécies de Rhizocarpon geographicum et sur différents thalles crustacés, en Portugal (NYLANDER). Description de l’auteur. SP Tryblidaria capensis (Stitz.). Arthonia capensis Slilz. Lich. Afrie. p. 212. Apothécies convexes, immarginées, noir-bleu-mat, rugueuses, circu- laires, ayant jusqu'à 0,5 mm. de diamèlre. Asques subglobuleux à 8 spores. k Spores oblongues, hyalines, à 5 cloisons transversales el 1-2 longiludi- nales, de 18 X8 11. I colore les asques en fauve, les spores en brun-doré. Hab. Sur thalle de Lecidea callaina près de la ville du Cap en Afrique (Mac OMAN). Description de l’auteur. Faudrait-il créer un genre spécial, parce que les spores sont hyalines ? Le fera qui le voudra. td : ro SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 139 Genre XI. — Mycobacidia Rehm Rabh. Kr. FI. Pilze III p. 997. Tableau des espèces. 1. Asques à 8 spores au plus................... 2, - Asques à plus de 8 spores................... Sp. 4. vermifera. MMS DONS ARS CIOIS ON SE EEE EEE CCC Sp. 3. plumbina. Spores à plus de 3 cloisons .....… Sa at JÉROIEE 3. Apothécies en las sur des taches jaunes ou Taunatre-Verdare eee ee es meermaeeee sp. 1. Jlavovirescens. Apothécies éparses ; pas de taches.......... Sp. 2. arenicola. V.aussi Slictis cladoniæ (REHM). Sp. 1. — Mycobacidia flavovirescens (Dicks.) Rehm I. cit. p. 338. Lichen flavovirescens Dicks. Fase. III, p. 13. — Rhaphiospora flavovi- rescens Mass. Alc. gen. p. 12.— Bacidiæ sp. Lahm Ber. bot. Sect. Münst. 1882 p. 67.— Secoligæ sp. Stitz. Krit. Bem. p. 11. — Lecidex sp.« citri- nella Schär. Enum. lich. p. 124.— Arthoraphidis sp. Th. Fr. Lich. arct. p. 203. — Patellariæ sp. Wallr. Consp. lich. p.359. — Calolechiæ sp. Flotow Lich. Schles. p. 39. — Lichen citrinellus Ach. Vet. Ak. Handl. 1795 p. 135.— Lecidea cilrinella Fr. Lich. eur. 346. Exs.: Kôrber Lich. sel. germ. 139; Rabh. Lich. eur. 410, 411. Apothécies en {as sur une croûte épaisse ou très mince, jaune ou jau- nätre-verdätre, granuleuse-verruqueuse, souvent pulvérulente ; d’abord enfoncées et sphériques, puis urcéolées, enfin patelliformes, à rebord épais ; noires ; nues ; circulaires ; de 0,3-1 mm. de diamètre. Consistance céracée.— Excipulum verdâtre-sale, mou. Asques étroitement claviformes, stipités, à 4-8 spores ; de 75-90 X< 12-14 pr. - Paraphyses septées, ramifiées en haut, où elles sont jaunâtre-brunâtre, épaisses de 1,5 y. Spores aciculaires, pointues aux 2 extrémités, le plus souvent droites, hyalines, à 5-15 cloisons ; de 30-90>%x<2-3 u. Epithécium brunâtre-verdâtre ou brun-rougeâtre ; thécium hyalin ; hypothécium faiblement brunâtre, presque hyalin. Hab. Sur Bæomyces rufus et roseus, à peu près dans toute l’Europe . aussi en France, à peu près partout. Description d’après les auteurs, en particulier Rem, et d’après quelques exemplaires. Est-ce bien là un champignon ou un lichen ? Il y a toujours des algues dans la tache sur la- 140 ABBÉ VOUAUX. quelle croissent les apothécies, mais bienirrégulièrement pla- cées. Th. FriesetNorman y voient un champignon, STEIN un lichen parasite qui altère le thalle de l'hôte. Lanm, en West- phalie, ne l’a jamais trouvé parasite. ToBLer, Hedw., 1907, p. 140-144, y voit un véritable lichen, et il est très probable qu'il a raison. Srrrzexs. et SrEIN donnent, pour les spores, as 7-15 cloisons et plus, et 60-100 x 2-2,5 p.. Sr. ?,— Mycobacidia arenicola (Nyl.) Sacc. Sylloge XVIIT p. 183. Lecidea citrinella va. arenicola N\1. Prodr. p. 144. — fRhaphiospora arenicola Mudd Man. brit. lich. p. 186. — Lecidea arenicola Leight. Lich. FI. 3e édit. p. 386.— Bacidia arenicola Oliv. Par. lich. Fr. p. 13. Exs.: Leight. 372 ;: Arnold Lich. exs. 261 à, b. Apothécies éparses, superficielles, concaves ou planes, à marge assez épaisse, obtuse, légèrement sinueuse ct lisse ; noires : peliles. Asques à # spores. Spo:es aciculaires, h\alines, à ncmbreuses cloisons et nombreuses goultelettes; de 75 x # y. Ilab. Sur thalle de Bæomyces roseus el rufus en Angleterre,en Ecosse, en Irlande et en France. Description de NyLaxper. ARNOLD Flora 1863 p. 601 donne aux spores 9-13 cloisons, avec 50-55% 3-4 u; dans Zool. bot. Verh. 187% p. 261, il leur donne 85 < 5 x ; et il indique une var. alpina avec spores à 3-5, rarement 7 cloi- sons, et 30-36 X 3-ku. Il n'y a pas ici de croûte comme dans Jflavovirescens, et les apothécies sont éparses. Mais les inter- médiaires paraissent nombreux de la forme typique du flavo- virescens à celle-ci ; malheureusement, j'ai vu trop peu d'exemplaires de la forme précédente ; mais, dans l’un d’entre eux, la tache était à peine visible, et les apothécies, sielles étaient très proches l’une de l’autre, n'étaient pas cependant véritablement entassées. Il semble donc que are- nicola n’est pas autre chose qu’une des formes extrêmes de flavovirescens. LiNpsAx déjà l'indique Enum. of Microl. par. p. 10, et c’est l’avis de Rem Rabh. Kr. F1. Pilze III p. 339. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 141 Sr.3. — Mycobacidia plumbina (Anzi). Leciographa plumbina Anzi Comm.Soc. cr. it. I 1861 p.158; Nylander Flora 1869 p.296. -_ Dactylospora plambina Arnold Flora 187% p. 108. — Bilimbia plumbina Oliv. Par. lich. Fr. p. 12. Apothécies éparses ou par groupes de 2-4, d'abord enfoncées et ponctiformes, puis émergentes et urcéolées, ensuite superficielles ou enfoncées seulement par la base, à disque d'abord plan et à marge assez épaisse mais peu proéminente, à la fin légèrement convexe el immarginé ; noires ; circulaires ; de 0,2-0,5 mm. de diamètre. — Excipulum assez épais, brun-foncé, pseudoparenchymateux à cellules pol\édriques de 5-6 pu d'épaisseur. Asques étroitement claviformes, rétrécis peu à peu à la base en pied épais, arrondis au sommet; à membrane assez épaisse en haut, à 8 spores à peu près sur deux rangs ; de 52-58 X 9-10 y (ANZI, SAGCARDO : 45-50 x 10-12 u). Paraphyses presque agglutinées, peu septées, très peu ramifiées (très souvent une seule bifurcation vers le haut), épaisses de 1,5 p, terminé s par une cellule ovoïde brun-foncé-olivâtre, de 4-5 y d'épaisseur. Spores très allongées, à extrémités arrondies, l'inférieure étant d’ordi- naire plus étroite que la supérieure, droites ou un peu courbes, hyalines, à 3 cloisons, de 16-24 X 3-4 n (ANZI, SACCARDO : 17-28 X 3-4). Epithécium bleu-vert-foncé-sale ; thécium hyalin ; hypothécium châtain- clair légèrement rougeûtre (ANZI : brun). I colore tout l’hyménium en un beau bleu, puis en rouge-vin sale. Hab. Sur thalle de Pannaria plumbea en Etrurie et en Sardaigne (ANZI) ; en France, dans le Finistère (CrouAN), l'Aveyron (Marc), à Colombières-sur-Orb et 2 ou 3 autres localités de la montagne dans l'Hérault (A. DE CROZALS) ! Aussi, à Avellino en Italie (D' ROMANO) ! Description d’après les derniers exemplaires; elle concorde, sauf quelques détails, avec celle d’Axzr. > Sp. 4. — Mycobacidia vermifera (lLeighl.). Melaspilea vermifera Leight. Lich. Brit. 3° éd. p. 437. Apothécies enfoncées dans la couche corticale de l'hôte, irrégulièrement anguleuses, oblongues, planes à l’état sec, et entourées par une fausse marge, mince, du thalle de l'hôte, un peu convexes et immarginées à l’état humide ; noires ; petites. Asques linéaires-ovoides, à très nombreuses spores arrangées en spi- rale. Paraphyses minces, pâles au sommet, 142 ABBÉ VOUAUX. Spores cylindriques-fusiformes, pointues aux extrémités, hyalines, à 1 cloison, de 22 X ? y. Hyménium pale. Hab. Sur le thalle et les apothécies de Pertasaria globulifera en Angle- terre (LEIGHTON). Description de l'auteur. L'espèce est caractérisée par ses asques à nombreuses spores et les dimensions de celles-ci. On peut soupconner qu'il s’agit en réalité d'un pyréno- mrycète. / Genre XII. — Lahmia Kôrber Par. lich. p. 281. SP. UNIC. — Lahmia Fuistingii Korber Par. lich. p. 464. Exs.: Kôrber Lich. sel. germ. 471. Apothécies en troupes, superficielles, d’abord fermées, puis obconiques et à disque plan ou souvent faiblement convexe, d’abord à marge fine : circulaires ; noires ; de 0,15-0,5 mm. de diamètre et de hauteur. Consis- tance céracée ferme. Excipulum noir-vert ou bleu-vert, pseudoparen- chymateux. L Asques claviformes, amincis mais obtus au sommet, à 8 spores placées parallèlement dans la partie supérieure, de 90-100 X 15-17 y. Paraphyses libres, septées, bifurquées vers le sommet. Spores aciculaires pas très pointues, droites, hyalines, à 7 (15) cloi- sons ; de 20-40 (-70) x 2-2,5 y. Epithécium épais ; hypothécium presque hyali.. Hab. Sur thalle de Bæzomyces rufus et. placo 1yllus en Westphalie (KôrBER) et en Silésie (STEIN). Description de Rexm Rabh. Kr. F1 Pilze II p. 343, d’après l’exemplaire distribué par KôRBER. STEIN conccrde, mais donne les spores comme ayant 15 cloisons et 70 y de long. KÔRBER n’a vu que 4 spores dans les asques. Il semble bien, d’ailleurs, qu'il s'agisse ici d’un lichen, puisque KÔRBER a vu des gonimies et que STEN indique de grandes gonidies rouge-jaune. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 149 Fam. 2. — Célidiacés Lindau Nat. Pflanz. Fungi I, 1 p. 218. Tableau des genres. Spores simples, hyalines.............. cc ce Ce IC NP ANACOpSIS. Spores à 1, rarement 2 cloisons, hyalines ou pâles. G. Il. Conida. Spores à3 cloisons, rarement plus ; hyalines, plus RETOUR ETES BE .…. G. II. Celidium. Genre I.— Phacopsis Tul., Mém. lich.in Ann. Sc. nat. III, t. XVII, p. 124 p. p.; em. Rehm Rabh. Kr. F1. Pilze IT, p. 419. Sp. 1. — Phacopsis vulpina Tul. I. c. p. 126. Exe. : Hepp Lich. Eur. 474; Anzi 229 ; Rabh. Lich. eur. 810. Apolhécies en troupes ou plus souvent en las très irréguliers de 2-3 à 30 ; naissant sous le corlex de l'hôte, qu’elles soulèvent ensuile, en res- tant longtemps couvertes par une mince couche de ce cortex, ce qui les fait parailre chargées d’une poussière jaune-verdàtre ; occasionnant des boursouflures, en sorte que les rameaux du lichen se recourbent souvent ; ensuite libres el paraissant même superficielles ; en général sphériques aplalies, mais rendues très irrégulières par l’entassement ; à disque d’abord plan puis convexe ; toujours sans rebord ; noires à l’œil nu ; de 0,2-0,7 mm. de diamèlre. Pas d’excipulum. Asques ovoïdes-clavitormes, à pied très court, très arrondis et à mem- brane très épaissie en haut, d'ordinaire à 8 spores sans ordre ; de 40-50 X 17-24 w (Rehm : 45-50 XX 18-30 {x). Paraphyses agglutinées, septées, ramifiées, brunâtre très pâle, épaisses de 2,5-3 u, terminées par une massue brune de 5 w d'épaisseur. Spores oblongues, arrondies aux 2 extrémités, hyalines, simples, de 9-12 X< 4-6u (Rehm : 13-16 >< 4-6 v). + Epithécium brun-foncé avec une légère nuance olivâtre ; thécium fai- blement brunâtre ; hypothécium épais, brunâtre. I colore les paraphyses en bleu, puis brun-olivâtre, la membrane des asques en un beau bleu persistant. Hab. Sur thalle de Lefharia vulpina partout où se rencontre ce beau lichen, en Allemagne (KôRBER), mais surtout dans les Alpes italiennes, suisses et françaises. 144% ABBÉ VOUAUX. Description d’après les auteurs et d’après les exemplaires de Herr et de RABENuorsr. J'ai remarqué que de la base des apothécies partent des hyphes qui englobent les goni- dies du lichen sans les altérer. | Sr,2,— Phacopsis ericetorum (Flotow). Sligmatidium ericetorum Flotow in herb. ex KôRBER Par. p. 461. — Nesolechia ericetorum KôRBER Par. p. 461. — Lecidea ericetorum Olix. Par. lich. Fr. Supp. ». 6. Apothicies rarement solitaires, s'unissant souvent entre elles à 2-4, de facon à former des taches étoilées, ou allongées et sinueuses ; d’abord enfoncées et poneliformes, puis soulevant la surface du lichen, s’ouvrant au dehors, et planes, enfin un peu convexes. restant d’ailleurs au niveau de la surface du thalle; noires ; de forme très irrégulière; rarement à peu près circulaires, :e plus souvent anguleuses et diversement sinueuses, de 0,1-0,25 mm. de longueur. Pas d'excipulum. Asques étroitement claviformes, presque cylindriques, à sommet lar- gement arrondi, à base rétrécie en pied assez long, à membrane mince, un peu épaissie en haut, à 8 spores sur un rang oblique, de 52-58 x 8,5- 9,5 1. Paraphyses presque libres, épaisses de 2 y, terminées par une massue olivätre de 4-5 L d'épaisseur. Spores oblongues, arrondies à chaque extrémité, simples, hyalines, souvent avec une grosse goultelette ; de 10-18><3-4 uw. Epithécium olivâtre foncé ; thécium et hypothécium olivatre très clair. I : colore en jaune-doré les paraphyses et le contenu des asques. Hab. Sur thalle de Bromyces roseus etrufus en Allemagne (KÜRBER) ; en France, à Ambert dans le Puy-de-Dôme (BREVIÈRE) ! Description d'après le dernier exemplaire, qui concorde avec la description incomplète de KôürBEr. On ne peut done accepter celle de Rehm Rabh. Kr. F1., Pilze III, p. 431, qui donne aux spores 1-3 cloisons, alors que KÔRBER les dit simples. L'espèce qu'a vue REHM ne peut être celle-ci ; c'est une autre espèce, dont je reproduirai la description dans le g. Celidium. La présente, sans excipulum, avec des spores hyalines et simples, rentre naturellement dans le genre Phacopsis tel que nous l’entendons. « = . Ê “ SYNOPSIS DES CIAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 145 Sp. 3. — Phacopsis campestricola (Nyl.) Lecidea campestricola Nyl. Flora 188%, p. 389. ; Apothécies sur les bords des aréoles du thalle de l'hôte, assez rare- ment sur les aéroles ou sur les apothécies, en troupes, souvent se tou- chant en files de 2-5 ou plus ; d’abord enfoncées et ponctiformes, puis émergentes ; immarginées, rarement avec une apparence de marge mince, à la fin plus ou moins convexes, noires à l'œil nu avec une teinte violätre, surtout quand elles sont humides ; à peu près circulaires ; de 165-335 y de diamètre (Nyl. : 0,3-0,4 mm.). Il n'y a pas d’excipulum. Asques claviformes, à pied épais, arrondis en haut, à membrane assez épaisse en haut, à 8 spores sur 2 rangs ; de 40-50 x 12-14 pu. Paraphyses très cohérentes, septées, ramifiées surtout en haut, épaisses de 2 u, violâtres, terminées par une massue violet-sale de 4-6 4 d’épais- seur, Spores Ov oïdes ou one Re hyalines, simples, avec 1-2 gout- telettes, de 8,5-11 x 5-6 p (NYLANDER : 9-11 X 4-6 pu). Epithécium violet-sombre ; thécium et hypothécium violet-clair. I : bleuit très nettement la membrane des asques, surtout le sommet, et laisse les paraphyses violettes. Hab. Sur thalle et plus rarement sur apothécies de Lecanora campes- tris, à Forca-Réal dans les Pyrénées-Orientales (NYLAND&R) ; à Roque- haute et aux Garrigues de Ribaute, près Béziers. dans l'Hérault (A. De CRoOZALS) ! Description d'après les derniers exemplaires, qui complète celle de NYLANDER. La couleur de l’hyménium distingue l'espèce des VNesolechia ; mais elle doit rentrer dans le genre Phacopsis, car elle n’a pas d’excipulum. Sp. 4. — Phacopsis Lesdaini sp. n Apothécies rarement éparses, souvent réunies à 3-10 sur les squamules du thalle, à peu près complètement enfoncées, ‘en forme de lentille à surface légèrement convexe; immarginées : noires à l'œil nu ; très petites, de 60-130 y de diamètre horizontal sur 40-60 w d'épaisseur.— Pas d’exei- pulum. L'ensemble, sous le microscope, est violet sale. Asques claviformes, arrondis au sommet, amincis à la base en pied assez étroit et court, à membrane mince, à 8 Soie sur 2 ou trois rangs, de 26-34 X 7-8 1. P Paraphyses peu cohérentes, peu ramifiées el seulement à la base, peu seplées, légèrement sinueuses, non reuflées au sommet, où elles sont teintées de violet, assez épaisses, de 1,5-2,5 y, È 4146 ABBÉ VOUAUX. Spores oblongues, arrondies aux 2 extrémités, simples, hyalines, sou- vent avec 2 goultelettes; de 6-7 x 2-2,5 y. Epithécium violet-sale assez foncé : thécium violet pâle ; hypothéeium à peu près hyalin. I. Colore la partie violette en brun-foncé, le reste de l’hymènium en brun-jaunâtre. Hab. Sur thalle de Lecania erysibe à Fort-Mardyck (Nord). (D' Bouzy DE LESDAIN)! Se distingue de toutes les espèces du groupe; en particulier de campestricola, par la petitesse de ses apothécies et de ses spores. Genre II. — Conida Mass. Sym. lich. p. 75. Genre extrêmement difficile, où il n’est que rarement possible de dis- tinguer les espèces, parce que les descriptions sont souvent incomplètes. J'ai dû me contenter de reproduire celles-ci, et tenir compte du subs- tratum. Tableau des espèces. 1. Sur 1ichens crustacés.....,.........,..... 2 Sur lichens foliacés, fruticuleux, fila- HENTEUX 2 Een Eee ble sum an e nUlGE 2. Sur apothécies....-............ GAS à 3. Sur thalle.......... ... MUR NE AE AA Ut ICE 8. Spores toujours hyalines............... Hs Spores à la fin brunâtres ou jaunâtres.. 7. k. I colore les asques en violet. Spores ovoïdes-lancéolées, à cellule inférieure plus courte et aiguë.................. © Sp. 3. 07yspora. I colore les asques en bleu, rouge, ou n’agit pas. Spores à cellule inf. amincie mais avec l'extrémité encore arrondie. 5. ‘5. Epithécium noir-bleuâtre............... “sp. &. cærulescens. Epithécium brun, olivâtre ou verdâtre. 6. 6. Hypothécium brunâtre-pâle. Spores cla- : viformes, cunéiformes ou presque cy- lindriques pr lin eme sp. 1. clemens. Hypothéciumjaune-brun. Sporesen grain de raisin, à cellule supérieure presque SPÉFIQUE: 0 Mes ne deal de ne on ee C sp. 2. lecanerine. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 147 7. Spores en grain de raisin, à cellule supé- rieure presque sphérique, faiblement TAUNATES EE eee cree Spores ovoïdes-oblongues, à la fin bru- HÉURES cepo one dou Han omere 8. Spores d'au moins 5,5 y de large...... Spores d’au plus 54 de large.......... 9. Spores dépassant presqne toujours 18 y de long..... M VA Satan aa e nel ia aie Spores dépassant rarement 18 y de long 10. Spores d'au moins 7y de large........ 11. Apothécies de 60-280 y, à disque lége- ment convexe. I colore l’hypothécium CDS SL ce ee de lai pts Apothécies de 200-500 y, à disque con- vexe. I colore l’hypothécium en bleu- 12. Epithécium brun-olivätre. Hypothécium NATH DER AMANPASE RER CCC 20e Epithécium et hypothécium roux assez DAUE cos dun Eee Ra net 13. Apothécies ne dépassant pas 2004 de dia mètre. Spores de 3-4 & de large......, Ap. d'au moins 400 & de diam. Spores del TO ler Es ro aooeessceton 14. Spores de 911X<3-4u. Sur Bacidia inun- DORA ee eee ue ne cola Spores de 7-15 X 3-4 &. Sur Bæomyces carneus el Lecidea pannæola.......... 15. Hypothécium brun .............. RER Hypothécium incolore ce ee 16. Apothécies dépassant, du moins souvent, 0 Simmiide diametre 20000 ru Apothécies ne dépassant pas 0,3 mm. de MEMETBLooodeonnonogogosnanceceoosee 17. Spores ne dépassant guère 3 y de large. 18. Apothécies de 0,3-1,5 mm. de diamètre, hémisphériques. Hvpothécium brunâtre Apothécies de 0,33-0,4 de diamètre, lége- rement convexes. Hypothécium hyalin. 19. Spores à peine 2 fois plus longues que larges, ou moins........1.…...:...... ‘ Spores plus de 2 fois plus longues que res El oocnbebonnoe nest BHO ÉD To e : 20. Spores ne dépassant pas 10 & de long. Spores d'au moins 13 a de long... 5e Sp. 2. lecanorind. sp. 5. galactinaria. sp. 10. emylospera. sp. 7. rubescens. sp. 8. urceolala. sp. 6. punclella. sp. 9. Nideri. 14 sp. 14. inundale. sp. 13. neglectulu. Sp. 11. epimela. sp. 12. intrusa. sp. 17. Pelveli. . r'icasoliæ. LA Le) LS] 1 sp. 20. Curreyi. sp. 22. sliclaria. 148 ABBÉ VOUAUX. [RU] rs 26. to 1 28. 29. 30. 31. . Spores de 4 a de large. Sur Ricasolia... . Spores de 5-6 x de large. Sur d'autres SHRSITAIAEe 22 -deeEs tete eee . Asques à 46 spores. Pas de paraphyses Asques souvent à 8 spores. Des para- DRPSES EE -r-----ne = ECC . . Paraphyses ni renflées ni sombres au Par. renflées et brunâtres au sommet . Apothécies de 0,3-1,5 mm. de diamètre. Spores ne dépassant pas 13 y de long. Ap. plus petites, d'au plus 0,5 mm. de diamètre. Spores dépassant 13 u de long . I colore.la gélatine hyméniale en rouge- vin. Asques épais de 20 y au moins. Apothécies fréquemment disposées en cercles dans des taches circulaires ob- SCUrTES...... ER Ree SET conan a col. la gél. hvm. en bleu, puis rouge- vin. Asques de moins de 20 y d'épais- seur. Apothécies disposées autrement SUEJOÉRANE Zee -crrecre Dee Lun Apothécies prenant assez vite un aspect presque sphérique...... ENT Le Apothécies moins convexes ......,...... . Spores de 4-5 y de largeur, au plus à 1 cloison. Paraphyses très légèrement renflées au sommet.......... ao = Sp. de 2,5-4 p de large, parfois biseptées. Paraphyses nettement renflées au som- MOL RE eee er cce- joue Spores ne dépassant pas 11 y de long Presque toutes les spores ont plus de 11 x de long..... SR RTE AROUÉGEC dec Apothécies d'au plus 180 y de diamètre . Ap. d'au moins 150 & de diamètre, et allant jusqu'à 300 1........... DRRRC Epithécium et hypothécium olivätre-foncé L'un ou l’autre des éléments de l’hymé- nium, ou les deux, n'ont pas cette RUANCE. - 50. pese 0css eee seems. -- re Thécium hyalin. Epithécium et hypothé- cium brunätres......... STE LT . 25. subconteniens. . 26. Labescens. . 21. epiphorbia. Sp. 17. Pelveli var. sp. Sp. 27. 28. sp. solorinæ. 23. circinala. 17. Pelveti var. peltigerina. 16. epiphyscia. . 16. epiphyscia i. ramalinæ. 19. nephromiaria. . 19. nephromiaria var. stereocaulina. LEA re . epicladonia. . 17. Pelveti var. peltigerine. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 149 Th. jaunâtre ou brunâtre. Epith. et hy- poth. plus foncés............ ele ee fe 32, 32. Apothécies noires. Spores à la fin bru- MALE EEE ere re aber este .. Sp. 15. deslruens. Ap. noir-brun on noir-pourpre. Sp. tou- jours hyalines..._..... ss +... Sp. 18. fuscopurpurea. Sp. 1. — Conida clemens (Tul.) Mass. Misc. lich. p. 16. x Phacopsis clemens Tul. Mém. lich., p. 124.— Ar{honia clemens Th. Fr. Spitzb. p. 46. — Coniangium clemens Stein Krypt. Schles. IT, 2 p. 289, Arthonia subvarians Nyl. Flora 1868 p. 345.— (Conida apotheciorum Mass. Ric., p. 26. — Placodium albeseens var. Monsauri Mass. Sched. crit., p. 86. —- Conida Molendoi Heufler Verh. zool. bot. Ges. X, 1864, p. 462. Placodium güppertianum wôrb. Sert. sud. 1. — Seutula agardhiana Flagey Lich. Alg., p. 112. Exs. : Arnold Lich. 396 a, b ; Harmand Eich. in Loth. 1280. Apothécies en troupes, parfois très rapprochées au nombre de 3-12 sur les apothécies de l'hôte, qu’elles ne couvrent complètement que rare- ment, que souvent elles gonflent et déforment, en détruisant l’hyménium de l'hôte à la place précise qu’elles occupent ; s’élevant très peu au- dessus de la surface de l'hôte ; ayant l'aspect de taches d’abord presque circulaires, puis très irrégulières ; à disque plan ou à la fin un peu con- vexe, souvent un peu ridé, sans rebord ; noires, de 0,2-0,4 mm. de large. Pas d’excipulum net, sinon tout à la base des apothécies, où il se con- fond avec l'hypothécium. Asques claviformes, ovoïdes ou piriformes, à pied très épais et très court, très arrondis en haut, où la membrane est:très épaisse, à 8 spores souvent sans ordre, plus rarement sur 3 ou 2 rangs ; de 25-50 X 10-18 p, en général 25-35 >< 14-18 y. + Paraphyses agglutinées, septées, ramifiées vers le haut, un peu ren- flées et brunâtres, rarement brunâtre-olivâtre, au sommet. Spores claviformes ou cunéiformes, parfois presque cylindriques, ar- rondies aux 2 extrémités, presque toujours moins à l’inférieure, droites, hyalines, à 1 cloison sans ou avec faible étranglement, à cellure infé- rieure le plus souvent plus étroite et plus atténuée que la supérieure ; de.9-15 >< 3-5 p. Epithécium brun plus ou moins foncé, rarement avec teinte olivâtre ; thécium hyalin ou rarement brunâtre-pâle ; hypothécium brunâtre-pâle. I colore en bleu, puis rouge-vin ou rouge-brun tout l’hyménium moins la membrane des asques, sur laquelle la solution n’agit pas. IHab. Sur les apothécies de nombreux lichens crustacés : Squamaria chrysoleuca, albescens, saxicola ; Placodium murorum, teicholylum ; Buellia alboatra v. lainea ; Lecidea grisella ; Lecanora polytropa, dis- persa, Hageni, flotowiana, galactina et var. ; dans toute l’Europe. En 450 ABBÉ VOUAUX. France, sur Lecanora gulaclina près Nancy ! (H4RMAND) ! pres Luxeuil dans la Haute-Saône (D: BouLy DE LESDAIN) !, près Dunkerque dans le Nord (Dr Boëzy DE LESDpaIx)!, à Glatigny près Versailles et dans le parc - (Dr Boupy DE LESpaIN) !, aux Brézines près Béziers dans l'Hérault (A. DE CRoOzALS) ! Sur Placodium murorum près Dunkerque dans le Nord (Dr BouLzx DE LESpaIN) ! Sur Lecanor«u dispersa'au mont Aigoual près Nant dans l’Aveyron (MAR©) ! Autre station : Azéba, près Constäntine, sur Squamaria saxicola et Placodium teicholytum (FLAGEY) ! Description d’après les auteurs, les exemplaires vus, et ceux d'ARNOLD. Il ne semble pas, étant données les très nombreuses transitions, parfois dans des apothécies rappro- chées, qu'on puisse tenir compte du fait que les spores sont tantôt à loges égales, tantôt à loges inégales ; aussi, la syno- nymie ci-dessus, qui est celle de Renm, semble-t-elle exacte : les autres différences sont plus insignifiantes encore. L’exemplaire que j'ai eu de Scutula agardhiana Flagey Lich. Alg. 200 — Celidium agardhianum, n'est pas autre chose que le C. clemens, avec spores de 9-10 X 3-44; iln'y a absolument aucune différence ; sur Lecanoraagardhianoides près Constantine. L’abbé Olivier Par. lich. Fr. Supp. p. 25, signale Scutula episema comme trouvé sur Caloplaca agar-- dhiana (Schär.) dans l'Hérault par M. pe CRozALS ; faut-il lire Lecanora agardhiana Ach. ? Alors, il s'agirait sans doute aussi de C. clemens ; autrement, ce pourrait être vrai- ment Sc. episema. TuLasxe l.c. note des spermogomies éparses, ovoïdes-glo- buleuses, enfoncées, de 70-80 ; périthécium épais et fuligi- neux ; ostiole étroit. Stylospores très courts, portant des spermaties linéaires, étroites, de 3-4 y de long. Sp. 2,— Conida lecanorina ‘Almq.) Rehm Rabh. Kr. F1. Pilze II p. 422. Arthonia vagans var. lecanorina Almq. Mon. Arth.p. 5%. Exs. : Arnold Lich. 378. Apothécies éparses ou en troupes, souvent confluentes, détruisant et remplaçant les apothécies de l'hôte: irrégulièrement circulaires; assez planes; sans marge : noires ; de 0,2-0,4 mm. de diamètre. ‘ SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 191 Asques ovoïdes, à membrane épaissie au sommet, à 8 spores sans ordre ; de 36-40>X<15-17 y. Paraphyses agglutinées, ramifiées, verdàätre-brun au sommet. Spores en forme de grain'de raisin, obtuses aux 2 extrémités, hyalines ou faiblement jaunàtres, à 1 cloison avec léger étranglement el cellule supérieure presque sphérique; de 9-12>%<4,5-5 y. _ Epithécium verdàätre-brun; hypothécium jaune-brun. I colore l’hyménium en bleu, puis rouge-vin. Hub. Sur les apothécies de Lecanora flolowiana et Lecanora albella près Sugenheim en Franconie (REHM). Description de REnm, d'après ses propres exemplaires. L'espèce se distingue de clemens par son hypothécium plus sombre, et par la forme de la cellule supérieure des spores. Est-ce suffisant pour fonder une espèce? En tout cas, si elle est bonne, il semble bien qu'on a dû parfois la prendre pour C. clemens. Elle est très proche, dit Rex L. cit., du lichen Arthonia lapidicola. SP. 3.— Gonida oxyspora (Almu.) Zopi Iledw. 1896 p. 339. Arlhonia oxyspora Alma. Mon. Arth. p. 62. Apothécies sur celles de l'hôte, avec lesquelles elles se confondent presque ; noiràtres ; petites. Asques ovoïdes-claviformes, à membre épaissie au sommet ; de 3x 14 1. | Spores ovoides-lancéolées, étroites, hyalines, à 1 cloison, avec cellule inférieure plus courte et aiguë ; de 10-14>3,5-4 y. I colore les asques en violet. Hab. Sur les apothécies de Lecidea vortica en Suède {Azmavis®r). Description de l’auteur. Il m'estimpossible de voir en cette espèce quelque différence avec C. clemens, sauf la réaction par 1; encore celle-ci se produit-elle sur la membrane des asques où sur leur plasma? Je crois qu’en somme l'espèce ne mérite que d'être confondue avec C. clemens. Sp. 4. — Gonida cærulescens (Alinq.) Zopi Iledw. 1896 p. 335. Arthonia cærulescens Almq. Mon. Arth. p. 59. Apolhécies souvent confluentes, enfoncées, en forme de tache, très petites. {1 152 ABBÉ VOUAUX. Asques à membrane très épaissie au sommet ; de 36-40%x<16 1. : Spores ovoïdes-oblongues, arrondies à chaque extrémité, hyalines, à 1 cloison avec cellule inférieure d'ordinaire un peu plus courte; de 10-12><4-6 1. Epithécium noir-bleuâtre. Hab. Sur les apothécies de Lecanora varia en Suède (ALMQUIST). Description de l’auteur. L'espèce est extrêmement voisine de clemens; et il semble bien qu’on devrait la confondreavec elle. On ne peut que retenir la couleur de l’épithécium, noir- bleuâtre. SP. 5. — Conida galactinaria (Leight.) Arnold Flora 1881 p. 324. Arlhonia galactinaria Leight. Lich. Brit. p. 426. Apothécies éparses ou confluentes, plus ou moins convexes, irréguliè- rement circulaires, noir-brun. Asques à 8 spores. Spores ovoides-oblongues, hyalines, à la fin brunâtres, à 1 cloison, souvent avec des gouttelettes; de 11-13X<4-5 y. Hab. Sur Iles apothécies de Lecanora dispersa en Angleterre (LEIGHTON). Description de l’auteur. À peu près rien ne permet de dis- tinguer cette espèce de Conida clemens, qui se rencontre souvent sur le même support, sauf peut-être que les spores sont à la fin brunâtres ; mais cela ne paraît pas suffisant pour conserver cette espèce; elle est également extrêmement pro- che de lecanorina. Sp. 6.— Conida punctella (Nyl.) Arnold Jura FIL in Denkschr. bol. Ges. Regensb. 1890 p. 46. Arthonia punctella Nvl. Carroll Contr. 1859 p. 10. Apothécies éparses, ou en troupes plus ou moins serrées, parfois jus- qu'à 15 sur une des grandes aréoles du thalle, auquel elles donnent alors un aspect noir-fuligineux ; enfoncées; souvent couvertes d’une mince couche du cortex; en forme d’hémisphère aplatie dont le plan équato- rial est au niveau du thalle; à disque plan ou un peu convexe; sans marge; noires à l'œil nu; de 150-250 y de diamètre (ZOPr : 80-360 u). II y a une couche extérieure brunâtre de cellules ; est-ce un excipulum ? En SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 199 tout cas, le tissu en est très irrégulier, el ne laisse pas voir de pseudo- parenchyme. Asques piriformes, ou ovoïdes-claviformes, à pied épais et court, à sommet très largement arrondi avec membrane épaisse surtout vers le haut, à 8 spores sans ordre, de 39-42><18-19 y (ZOPr : 34-43><16-20 11). Paraphyses agglutinées, septées, ramitiées, terminées en massue allon- gée et brunâtre de 2,5-3 y d'épaisseur. Spores ovoïdes-allongées, à extrémités largement arrondies, parfois légèrement inéquilatérales, longtemps hvalines, à la fin brunâtres, à 1 cloison sans ou avec très faible étranglement, à cellule inférieure le - plus souvent plus étroite que la supérieure; de 12-16 <5,5-6,5 y (ZOPr : 13,4-15,5><6-6,4 y). EÉpithécium brun-olivatre ; {hécium et hypothécium hyalins ; la couche brune qui se trouve à la base de ce dernier appartient à l’excipulum mince ; c'est ce qui fait dire à ALMQuisT cet à Zorr que lhypothécium est brun. 6 I colore en bleu tout l'hyménium, “ compris la membrane des asques (Zope nice cette action sur la membrane des asques). Iab. Sur thalle de Buellia a!boatra vax. epipolia dans la haute Fran- conie (ARNOLD); sur le mème lichen et Lecania erysibe en lrlande (CARROLL) ; sur Lecanora dispersa dans le Tyrol (ARNOLD). En France, sur Buellia alboatra dans le Gard (CABANÈËS), sur la var. porphyrica sur les laves d'Agde dans l'Hérault (A. pe CROZALS) ! Description d’après ArNoLD, Rex, Zopr, et l’exemplaire vu. L'espèce se distingue de clemens et de lecanorina sur- tout par la largeur de ses spores. Sp. 7.— Conida rubescens Arn. Zopi IHcdwigia 1896 p. 325. Apothécies Urès nombreuses, mais ne se touchant qu'assez rarement à 2, jusqu’à 12 sur une aréole du thalle, auquel elles donnent alors un aspect grisätre, d'abord enfoncées ct ponctilormes, puis soulevant le cortex dont une mince couche les recouvre ; à disque plan ou légèrement convexe; noires; de forme irrégulière, circulaires en gros; de 60-280 y de diamètre. Asques ovoïdes ou pirilormes, à pied très court, à membrane assez épaisse au sommet ; à 8 spores sans ordre ; de 41-48><23-26 11. Paraphyses agglutinées, septées, ramifiées, de couleur brun sale, pas épaissies au sommet. | Sporcs allongées-ovoïdes ou piriformes, hyalines même dans la vieil- lesse, à 1 cloison le plus souvent avec faible étranglement, à cellule supé- rieure le plus souvent un peu plus longue ct toujours plus large que l’inférieure qui est plus conique ; de 16-18{-21)><9-10,7 y. Epithécium brun ; thécium brunâtre ; hypothécium mince, hyalin. 154 ABBÉ VOUAUX. I colore en rouge tout l'hyménium, y compris la membrane des asques et des spores. Hab. Sur thalle de Buellia epipolia sur l'Arlberg ‘dans le Tyrol (ARNOLD). Description de Zopr N. A. d. k.d. Ak. d. Nat. LXX p. 147. L'espèce, très voisine de punctella, s'en distingue par ses spores plus grandes, et la réaction de I; elle se sépare de am)ylospora, dont elle est plus proche encore, par son hypo- thécium hyalin. Sp. 8. — Conida urceolata Elenkin Lich. facult. p. 21. Apothécies éparses dans de petites taches grisätres du thalle de Fhôte, naissant sous le cortex, restant quelque temps couvertes d’une mince couche hyaline du cortex, qu'elles brisent ensuite, en devenant légère- ment émergentes, à disque d’abord concave, restant le plus souvent tel, quelquelois devenant plan, jamais convexe, immarginé, parfois entouré d’un rebord thallin ; noires; circulaires ou irrégulières ; de 0,2-0,5 mm. de diamètre. Asques pirilormes, à membrane fortement épaissie surtout au som- met, à 8 spores ou moins sans ordre ; de 40-50><20-25 y. Paraphyses très vite gélifiées en une masse cannelle. Spores oblongues, arrondies aux 2 extrémités, hyalines ou jaunatres, à 1 cloison avec cellule inférieure plus étroite et plus allongée ; de 15-17>%X7-8 y. Pas d’épithécium ; thécium cannelle ; hypothécium hvalin. I colore en bleu l’h\ypothécium, et en rouge-cannelle intense le reste de l’hyménium, la membrane des asques en rose, celle des spores en rougeatre. Hab. Sur thalle de Aspicilia alpino-deserlorum f. fruliculoso-foliacea et f. esculenta alpina, dans la zône alpine de Tian-Chan (Férnisor et ROBOROYSKI). Description de l'auteur. L'espèce, voisine de rubescens, s’en distingue par ses apothécies plus grandes, son disque concave, la gélification rapide des paraphyses et la colora- tion bleue de l'hypothécium par I. Sp. 9.— Conida Nideri Steiner Prod. Flechtenfl. Griech. p. 171. Apothécies rapidement assez convexes, immarginées, lenticulaires, de 0,4 min. de large ou moins. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 199 Asques ciavilormes-subpiriformes, à 8 spores. Paraphyses assez irrégulières, largement piriformes, septées, à mem- brane mince, pas distinctement renflées au sommet. Spores ellipsoïdes, hyalines, à 1 cloison avec étroit étranglement, à cellules égales toujours presque sphériques, avec deux gouttelettes ron- des; de 12-15><6-7 Epithécium roux assez pale ; thécium de nuance olivätre ou verte vers le sommet; hypothécium roux assez pâle. I colore l'hyménium en rouge-vin intense. - ; Hab. Sur thalle de Caloplaca variabilis et sur un autre thalle, proba- blement Caloplaca agardhiana en Grèce, Kallidromon et Panætolikon (NIDER). Description de SreIxEr. L'espèce paraît bien caractérisée par la forme de ses spores et la couleur des éléments de l’hy- ménium. SP. 10. — Conidaïamylospora (Almq.) Sacc. Svlloge XVIII p. 187. Arthonia amylospora Almq. Mon. Arth. p. 48. — Lecideopsis amylos- pora Zopi Hedw. 1896 p. 335. Apothécies enfoncées, subplanes, ruguleuses, circulaires ou anguleu- ses, noires, de 100-300 y de diamètre. Asques largement piriformes, à membrane épaissie au sommet, à 8 spores ; de 4S-55»%x<27-98 y. Spores ovoïdes-oblongues, hyalines, à 1 cloison ; de 18-24><8-10 y. Epithécium brun-noir, granuleux ; hypothécium mince, brun-foncé. I colore l'hyménium en rouge-vin. Hab. Sur le thalle de Lecidea pannæola en Suède (ALMQUIST). Description de l’auteur. L'espèce paraît bien caractérisée par la petitesse de ses apothécies et la grandeur de ses spores. Sp. 11.— Gonida epimela (Norman) Sacc. Sylloge XVIII p. 186. Arlhonia epimela Norman in Almq. Mon. Arth. p. 56. Apothécies superficielles, à disque assez épais un peu convexe, circu- laires, de 0,4-06 mm. de diamètre. Asques étroitement piriformes, à 8 spores, de 30-35>x<13-16 y. Paraphyses à sommet renflé. Spores ovoides ou oblongues, hyalines, à 1 cloison ; de 9-13X<3,5-4,5 y. Hab. Sur thalle de Buellia myriocarpa en Suède (ALMQUuIST). Description de l’auteur. 156 ABBÉ VOUAUX. J'ai trouvé dans l'herbier FLAGEY, communiqué par M. le D' Bouzx pe Lespaix, sur Placodium circinatum, de Azeba, près Constantine, un parasite que je rapporterais volontiers à epimela. En voici la description : Apothécies éparses, mais très nombreuses, parfois se tou chant à 2-4, d'abord enfoncées et ponctiformes., bientôt émer- sentes, à la fin très convexes et presque superficielles, tou- jours immarginées : noires : le plus souvent grossièrement circulaires, mais aussi sinueuseset allongées : de0,15-0.5 mm. de diamètre. Pas d'excipulum. Asques claviformes, à pied épais et court, à sommet lar- gement arrondi, à membrane très épaisse en haut, à 8 spo- res à peu près sur 2 rangs : de 38-45 X 15-18 w. Paraphyses agglutinées, septées, ramifiées, épaisses de 1,52, terminées par une cellule claviforme brune de 2,3-5.5 d'épaisseur. Spores claviformes, arrondies aux 2 extrémités, hyalines. rarement à la fin un peu jaunâtres, à 1 cloison avec faible étranglement, à cellule inférieure beaucoup plus étroite et plus amincie que la supérieure, avec ou sans 2 gouttelettes : de 10-135 x 4-5 u. Epithécium brun : thécium brunätre: hypothécium brun. I rougit tout l'hyménium. | L'espèce se distinguerait alors de punctella par ses spores plus petites: de neglectula par ses apothécies plus grandes et ses spores plus larges: de intrusa par son hypothécium brun. Sr. 12.— Conida intrusa (Th. Fr.) Saccardo Nilloge XVIII p. 187. Catillaria intrasa Th. Fr. Lich. Scand. p. 579.— Lecideopsis(?) inlrusa Zopi Hedw. 1896 p. 338. Apothécies convexes. immarginées, nues, noires, de 0.,4-0.7mm. de diametre. vd Asques plus ou moins claviformes-ventrus, à 8 spores. Spores suboblongues. hyalines, simples ou à 1 cloison; de 11-16<4-5y. Epithécium brun-verdätre : hypothécium incolore. [ab, Sur le thalle de Lecidea pannzola en Norvège, Suëde et Finlande (Th, FriEs), SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICIENS, 157 Description de l'auteur. Espèce extrêmement voisine de epimela ; elle a les spores un peu plus grandes. Sp. 13.— GConida neglectula (N\1.) Sacc. Srlloge XVIII p. 188. Arlhonia neglectula Nyl. Flora 187% p. 13. — Celidium neglectulum Karst. Rev. p. 164. Apothécies éparses ou en {as, planes ou convexes, immarginées, rugu- leuses, noir-mat, très petites, de 100-200 y de diamètre. Asques piriformes, à 8 spores ; de 20-27*<10-15 p. Spores ovoïdes ou oblongues, hyalines, à 1 cloison, avec cellule infé- rieure en général plus longue; de 7-15X3-4 y. Epithécium et hypothécium assez épais, charbonneux. Icolore l’'hyménium en rouge-vin. Hab. Sur thalle de Bæomyces carneus en Finlande (Wainio), et de Lecidea pannæola Ÿ. cinereo-atra en Suède et Finlande (NYLANDER). Description combinée de NyLAnpEr et Wainio. Espèce bien douteuse, surtout avec deux subBstrata si différents. Elle se rapproche énormément de nephromiaria ; et je ne vois pas de moyen de l'en distinguer autre que le substratum. Sp. 11.— Gonida inundata (Wainio) Sacc. Sylloge XVIII p. 188. Arthonia exilis Fr. f. inundata Wainio Adi. II p. 162. Apothécies assez convexes, noir-mat, nues, circulaires, d'à peine 100 w de diametre. Asques pirilormes, à 8 spores; de 21-28x<12-14 nu. Paraphyses indislinctes. Spores ovoïdes, hyalines, 1-septées; de 9-11>x<3-4u. Hab. Sur thalle de Bacidia inundala en Laponie. Description de l’auteur. La petitesse des apothécies et les paraphyses indistinctes, caractériseraient l'espèce ; mais elle me paraît bien douteuse, et bien proche de neglectula. Sp. 15. — Conida destruens Rehm Rabh. Kr. Fl. Pilze III p. 423. Arlhonia destruens Rehm Rabh. Lich. eur. 816. Exs. : Arnold Lich. 377, 397 ; Rabh. Lich. eur. 816. Apothécies en troupes ou en tas de 2-8 (dans ce dernier €as, c’est la FE maculans Rohm Arn, Lich, 897), décolorant d'abord, puis détruisanft 158 ABBÉ VOUAUX le thalle du lichen ; d'abord enfoncées dans le cortex et sphériques,puis le soulevant, le déchirant en rayonnant, et émergeant mais pas même de moitié; à disque immarginé d’abord plan puis un peu convexe ; noires à Fœil nu ; souvent couvertes à l’état sec d’une pruine blanchâätre; à peu près circulaires ou plus où moins sinueuses par suite de la compression ; de 0,15-0,3 mm. de diamètre. Asques claviformes ou ovoïdes, atténués à la base en pied court et épais, largement arrondis au sommet, à membrane épaisse surtout en haut, à 8 spores, plus souvent moins, parfois même à moins de #, sur 2 ou 3 rangs ; de 34-45 x<19-16 L (Rehm. 3€-40%x<10-12 y). Paraphyses agglutinées, septées, ramifiées, brunâtres, terminées par un chapelet claviforme à dernière cellule brune et presque es de 4-5 & d'épaisseur. Spores claviformes, un peu amincies mais arrondies aux deux extrémi- tés, d’abord hyalines, puis brunâtres, à 1 cloison, rarement 2 par division de la cellule supérieure, avec étranglement, à cellule supérieure plus large et plus grande que l'inférieure, avec 2 goultelettes dans leur jeu- nesse ; de 10-16%<4-6 p (REHM : 915% 3-5 y. Epithécium et hypothécium brun-foncé. Thécium brunâtre. I colore fortement eu bleu tout l'hyménium, y compris la membrane des asques, mais plus faiblement. Lab. Sur thalle, rarement sur apothécies de Parmelia stellaris et de Physcia parietina dans la Franconie moyenne et la basse Autriche (REHM). Description d'après Renm, et d’après les exsiccata. L'action Sur le thalle, et la forme des spores, à la fin brunûtres, caractérisent l'espèce. Dans l'exemplaire d'ARNOLD 397 que j'ai vu, je n'ai trouvé que Celidium varium (Tul.). Sp. 16. — Conida epiphyscia (Nyl.) Arnold Flora 1877 p. 300. - Arthonia epiphyscia Nyl. Flora 1875 p. 361. — Arlhonia physciæ Wai- nio Lich. in Sib. sept. a D. Almq. coll. p. 153. Apothécies rarement solitaires et de forme bien régulière, le plus sou- vent se touchant par groupes de 3-20, et plus ou moins irrégulières ; nais- sant à la surface du lichen, convexes dès le début, le devenant de plus en plus au point de prendre un aspect presque sphérique ; noires ; de 0,1-0,2 mm. de diamètre. Pas d’excipulum. Asques claviformes ; à pied épais et court, largement arrondis au som- met, à membrane épaisse, surtout en haut, à 8 spores, assez souvent - -6-k, sans ordre ; de 37-45 xX14-16 u. ed SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 159 Paraphyses agglutinées, septées, ramifiées, épaisses de 1,5 y, {rès lége- rement renflées au sommet, où elles exsudent une mucosité brun-foncé. Spores elaviformes ou en grain de raisin, arrondies aux deux extré- milés, toujours hyalines, à 1 cloison, largement étranglées, à cellule infé6- lieure plus étroite et souvent plus longue que la supérieure ; souvent avec plusieurs petites gouttelettes ; de 11-14,8X4-5 y. (NYLANDER : 11- PISE 5 0. Epithécium brun-foncé avec nuance olivâtre ; thécium hyalin ; hypothé- cium brun-foneé avec nuance olivatre. I colore de suite en rouge-vin tout l'hyménium, + compris la membrane des asques. Ilab. sur thalle de Physcia cæsia en Finlande (NYLANDER) eten Sibérie septentrionale, péninsule de Jinretlen (E. ALuQuisr). En France sur Physcia farrea à Rexpoëde et à Wormhouct dans le Nord (Dr Bouzy DE LuspaIn)! Physcia farrea v pilyreaæ dans le Parc de Versailles (Dr Bouzy pe Lespaix) ! Physcit obseura v. ulothrix à Houdemont en Meurthe-et-Moselle (Abbé HARrMAND) ! Physcia obscura à Malo-Terminus dans le Nord (Dr Bouzy pe LEspAIN ! Description d’après les exemplaires que j'ai vus : elle con- * corde absolument avec celle de Nyranper, et la complète. L'espèce se distingue de destruens par la forme de ses spores toujours bicellulaires et hyalines, et par la réaction de I, comme aussi par la forme des paraphyses. Le thalle devient, sous l’action du parasite, plus pâle; puis noirâtre ; il meurt ensuite et disparaît complètement. Je mets en synonymie l'Arthonia physciæ Wainio, parce que absolument tout dans sa description concorde avec celle-ci, sauf qu'il donne aux apothécies 0,2-0,3 mm. ; le substratum est même Physcia cæsia. F. ramalinæ f. n. — Eile se distingue du type par des spores plus minces, de 10-15 x2,5-4 1, et parfois biseptées par dédoublement de la cellule supérieure. Les paraphyses se _ terminent par une cellule ovoïde brune de 5-4 y d'épaisseur. Par ces 2 caractères elle servirait d’intermédiaire entre C. destruens et C. epiphyscia, si elle avait les spores plus lar- ges. Tout le reste comme dans le type. Hab. Sur les sorédies du thalle de Ramalina farinacea dans la forêt de Fontainebleau, à l'Ermitage (D' BouLY DE LEsDpAIx) ! 160 ABBÉ VOUAUX. Sp. 17. — Conida Pelveti (Iepp) Arnold Flora 1874 p. 105. Celidium Pelveli Hepp Lich. eur. 589. — Arthonia vagans var. Pelveti Almq. Mon. Arth. p.57. — Sticta avrata b abortiva Schär. Enum.. lich. p. 33. — /lomoslegia Pelvetii Sacc. Sylloge IX p. 1049. Exs. : Hepp Lich. eur. 589. Apothécies en troupes ou entas, formant des taches noires : superfi- cielles à disque hémisphérique et immarginé ; noires ; de 0,3-1,5 mm. de diamètre. Asques ovoïdes, à membrane épaisse, à 4-8 spores sans ordre ; de 85-45%<15-20 p. Paraphyses agglutinées, septées, ramifiées, à sommet élargi et bru- nàätre. Spores claviformes-allongées, obtuses aux 2 extrémités, hyalines, à 1 c'oison avec faible élranglement, à cellule supérieure plus grande ; de 10-13%<3 y. Epithécium et hypothécium brunâtres. I colore la gélatine hyméniale passagerement en bleu puis en rouge- vin. ï . ab. Sur thalle de Pelligera polydactyla en Suède (Branrn) et de Sticta aurala én France (PELVET). Description d’après REnM, qui a étudié l’exemplaire de Hsep sur Sficta aurata de France. L'espèce est caractérisée par son substratum, les dimensions des apothécies et des spores, et la couleur des éléments de l'hyménium. C’est à cette espèce, plutôt qu'à nephromiaria que semble se rapporter Coniangium lapidicolum f. alpinum Arnold Tir. XV p.387; les apothécies «sont assez petites », ce quisuppose . vraisemblablement 0,3-0,5 mm., et ce qui distingue par là même la plante de nephromiaria ; les spores ont 9-10X%4 x ; et l'épithécium est brun-olivâtre-sale. Sur Peltigera dans le Tyrol (ARXOLD). Var. peltigerina Almq.—Arthonia vagans var. peltigerina Almq. Mon. Arth. p. 54. Les apothécies sont très petites ; les spores sont parfois un peu pointues, et ont 13-18><5-6 ». Hab. Sur thalle de Peltigera canina (Almquist). Var. solorinæ Rehm. Rabh. Kr. F1. Pilze II, p. 424. — Comme le type ; mais les spores ont ÿ-6 v de large, SYNOPSIS DES CIAMPIGNONS PARASITES DE LIGHENS. 161 Hab. Sur thalle de Solorina saccata sur l'Alpe de l'Ober- mädeli dans l’Algau (Rex). Sp.18, — Gonida fuscopurpurea (lTul). Celidium fuscopurpureum Tul. Mém. lich. in Ann. sc. nat. IIT T. XVIT p.121. Spilodii sp. Mass.{Mise. lich. p.14.— Scutulæ sp. Rehm Rabh. Kr. FI. Pilze IIL p. 325.” Exs. : Kôürber Lich. sel. germ. 418. | Apothécies formant sur le thalle de l'hôte des taches päles lisses ou ruguleuses de forme elliptique ou circulaire et de 0,5-2 mm. de diamètre ; le plus souvent en colonies serrées ; confluentes au centre de ces colonies; naissant dans le cortex ; se développant horizontalement et restant long- temps couvertes d'une couche du cortex, qu'el'es soulèvent ; à la fin convexes, mais souvent déprimées au centre ; toujours immarginées ; d'abord brun-pourpre, puis noir-brun-pourpre ; de 0,2-0,3 mra. de dia- mètre. Pas d'excipulum. Asques claviformes, à pied épais et court, à sommet largement arrondi: à membrane épaisse surlout en haut, à 8 spores à peu près sur 2 rangs ; de 35-45>»<10-14 1. Paraphyses agglutinées, septées, peu ramifiées, épaisses de 1,5 x, ter- minées en massue allongée et brune ou bleu-verdâtre, de 2,5-3,5 y d’épais- seur. Spores oblongues-ovoïdes, arrondies aux deux extrémités, hyalines, d'abord simples, puis à 1 cloison sans ou avec très faible étranglement, à cellule inférieure presque toujours plus étroite que la supérieure, le plus souvent avec des gouttelettes ; de 10-145%<3-4,5 a. Epithécium brun ou bleu-verdâtre ; thécium jaunâtre; hypothécium jaune-brunâtre. Hab. Sur thalle de Peltigera horizsontalis, canina et polydactyla aux environs de Paris (TULASNE), en Allemagne (KôrBER) !, à Caithness en Ecosse (Rev. LeLLiE) ! Description d'après les deux derniers exemplaires. TuLASNE n'a dû voir que des exemplaires jeunes, et indique les spores comme simples, avec 12-13%x<3,5 w ; Renm donne à celles-ci 10-15>x<3-3,5 L, et aux paraphyses 2-3 d'épaisseur. Comme je n'ai pu voir que des rudiments d’excipulum, je fais rentrer l'espèce dans le genre Conida. L'aspect des taches et la couleur des apothécies la distinguent de nephromiaria, Pelveti et destruens ; elle se distingue de plus de la dernière par ses spores hyalines, de la deuxième par ses apothécies plus petites, 162 ABBÉ VOUAUX. TuLasxe indique aussi des spermogonies globuleuses, émergentes, avec des spermaties droites, linéaires, de 3,5 w de long. Sr. 19. — Conida nephromiaria (Ny\1.) Arnold Flora 1874 p. 105. Arthonia patellulata Ÿ. nephromiaria Nyl. Lich. Lap. p. 187. — Celi- dium nephromiarium Karst. Rev. mon. p. 163. Apothécies convexes, noires, brunes en dedans, de 0,1-0,3 mm. de dia- mètre. Asques à 8 spores. Des paraphyses. Spores hyalines, à 1 cloison, à cellule supérieure plus large, de 911 X< 3-4 y. Hab. Sur thalle de Nephromium resupinatum (= tomentosum) en Lapo- nie (NYLANDER). Description bien incomplète de NYLANDER : remarquer surtout la petitesse des apothécies et des spores. NYLANDER ajoute aussi qu'il y a parfois un thalle, sous forme de petite tache verdâtre ; s’agirait-il donc d’un lichen ? En tout cas, l'espèce est très voisine à la fois de C. destruens, de fuscopurpurea et de Pelveti; elle se distingue de la dernière par ses apothécies bien plus petites. Est-ce à cette espèce qu'il faut rapporter la var.7 de Artho- nia vagans dans Almq.Mon. Arth. p.53? Je le crois. Les apothécies sont « presque invisibles à l’œil nu » ; l’hypothé- cium est subincolore ; l'épithécium fuligineux plus ou moins obscur ; les asques et spores sont ceux de la var. exilis. Sur thalle et jeunes apothécies de Pannaria lepidiota. Var. stereocaulina Ohlert Zusamm. Lich. Preuss. p. 49. Apothécies en {as, convexes, circulaires, noires, de 150-180 y de dia- mètre. Asques piriformes-subglobuleux, de 18-20 X 6-8 y. Spores hyalines, 1-septées, à cellule inférieure plus étroite ; de 10-15 X 3-5 p. Hyménium verdâtre-sale ou brunâtre ; épithécium plus foncé; hypo- thécium pâle. I colore en rouge-vin la gélatine hyméniale. r DEP SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 163 Hab. Sur thalle de Slereocaulon condensalum près Berent, et de Phy- sia stellaris près Dantzig en Prusse (OHLERT). Description de l’auteur. Sur le 1°" substratum, les spores au- raient 10-15 X 3-5 ; sur le second, 10-12 4 uv, la cellule infé- rieure mesurant 2 1. Faut-il confondre cette variété avec la var. solorinæ de C. Pelveti ? La petitesse des apothécies ne semble pas le permettre, pas plus que la couleur des éléments de l'hyménium. Reum Rabh. Kr. KI. Pilze III p.495 fait remarquer avec raison que peut-être Arthonia vagans var. exilis (Mass. sub Abrothallus) Almq. Mon. Arth. p.53, se rapporte à cette espèce. Sp. 20. — Conida Curreyi (Linds.). ’ Abrolhallus Curreyi Lindsay Obs. on new L. a F. in Otago, Trans. of RS" EU XXI p.409: Apolhécies enfoncées d’abord dans les tissus superficiels du thalle de l'hôte, puis émergentes, très variables de forme et de taille, devenant ou tuberculiformes ou discoïdes ; immarginées ; convexes ; noires ; pelites. Asques de forme ordinaire, à 8 spores sur un ou deux rangs ; de 30 X 15 y. Paraphyses agglutinées, à sommel brun-sombre. Spores largement ellipsoïdes ou suboblongues, arrondies à chaque extrémité, droites, parfois légèrement courbes, simples ou à 1 cloison avec léger étranglement ; de 8,5 X 7 y. Epithécium brun, surmonté d’une membrane hyaline (restes du cortex de l'hôte, sans doute) ; hypothécium sombre. … 1 colore la membrane des asques en bleu. Hab. Sur thalle de Parmelia perforala en Nouvelle-Zélande (LiNpsax). Description de l'auteur. L'espèce paraît bien caractérisée par les dimensions de ses spores. Sp. 21. — GConida epiphorbia (Slirlon). Lecidea epiphorbia Slirton in Grevillea II (1873) p. 108; Leight. Lich. FI. Brit. éd. 3 p. 388.— Karschia epiphorbia Zopi Hedw. 1896 p. 357. Apothécies de structure externe et interne semblable à celle de Abro- thallus parmeliarum. Asques à 8 spores. 16% ABBÉ VOUAUX. Paraphyses ni épaissies ni sombres au sominet. Spores hyalines, rarement jaune-pâle. I colore de suite la gélatine hyméniale en rouge-vin. Hab. Sur thalle de Solorina bispora à Ben-Lawers dans le Perthshire (STIRTON). Description de Lercxron. L'espèce convient bien plutôt au genre CGonida qu’au genre Abrothallus. Sa description incomplète ne permet guère de la rapprocher des autres espèces ; elle se distingue dé Pelveti par ses paraphyses non élargies ni colorées au sommet. Sp.22.— Gonida stictaria (N\1.). Arthonia stictaria N\1. Add. ad Lich. Nov.-Zel. Flora 1867 p. 440. Apothécies légèrement convexes, brunes ou brun-noir, circulaires, de 0,5 mm. de diamètre ou moins, rarement plus. Asques à 8 spur … Paraphyses vaguement indiquées. Spores oblongues, hyalines, à 1 cloison ; de 7-10 X 3,5-4,5 y. Hyménium subhyalin. I colore la gélatine hyméniale en rouge-vin. Hab. Sur thalle de Sticla aurata en Nouvelle-Zélande. Description de NyLaAnpEr. La petitesse des spores, la grandeur relative des apothécies et le substratum semblent caractériser l'espèce. Sp. 25. — Conida circinata (Th. I'r.). Arlhonia circinala Th. Fr. Bot. Not. 1865 p. 100. Apothécies fréquemment disposées en cercle dans des taches circus laires obscures de 1-3 mm.; nombreuses ; superficielles ; convexes ; de 200-500 L de diamètre. Asques épais, à 8 spores, de 49-45 X 20-95 pa. Paraphyses {très agglutinées, inséparables les unes des autres. Spores oblongues, obluses aux deux extrémités, hyalines, uniseptées, de 13-15 X 5-6 1. I colore la gélatine hyméniale en rouge-vineux. Hab. Sur thalle de Gyrophora vellea et spodochroa en Norvège (Th. FRIES). Description de l’auteur. Seuls, le substratum, avec la tache où les apothécies sont disposées souvent en cercle, per- mettent de caractériser l'espèce. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARRSITES DE LICHENS. 165 Sp.24.— Conida epicladonia (N\1.). Lecidea epicladonia Nyl. Flora 1887 p. 132. — Bialorina epicladonia Arn. Lich. Fragm. 34 in Œst. bot. Zeitsch. 1895 p. 6 du liré à part. — Catillaria epicladonia Oliv. Par. lich. Fr. p. 28 et Supp. p. 23.— Scutula epicladonia Sacc. S\lloge XVIII p. 175. Apothécies nombreuses sur les squamules parasitées, assez souvent se touchant à 2 ou 3, d'abord enfoncées el ponctiformes, puis émergentes, à la fin à peu près superficielles, noires à l’œil nu, toujours immarginées, convexes et lenticulaires, de 210-285 y de diamètre. Je n'ai pas vu d’exci- pulum proprement dit. Asques claviformes, à pied épais et court, largement arrondis au som- met, à membrane épaisse en haut, à 8 spores à peu près sur 2 rangs ; de 38-51 X 10-12 p. Paraphyses agglutinées, peu seplées, ramifices, épaisses de 1,5, ter- minées en massue allongée olivälre, de 3,5-4 x d'épaisseur. : Spores oblongues, arrondies à chaque extrémité, droites, hyalines, d'abord simples avec plusieurs goulttelettes, puis uniseplées sans étran- glement ; de 11-16 X 3-4 y. Epilhécium olivâlre-foncé ; thécium hyalin ; h\pothécium olivaätre- foncé. I bleuil tout l’'hyménium, y compris la membrane dés asques, puis, longtemps après, le colore en olivatre-sale. ; Hab. Sur thalle de Cladonia pyxidala Ÿ. pocillum dans les Cévennes près de Milhau (Hyx) ; aux Cabrils, dans l'Hérault, à 700 m. d’altitude (A. DE CROZALS) ! NYLANDER I. €. indique aussi des spermaties légèrement: courbes, de 10-11 XX 0,5 y. Cette description, faite d’après le dernier exemplaire, ne concorde pas complètement avec celle de NyLanper. Celui-ci indique, en particulier, que les paraphyses ne sont pas ren- flées au sommet, que l’épithécium est amorphe et l'hypothé- eium brunâtre ; le reste convient très bien, les dimensions des spores en particulier, pour lesquelles Ny1. donne 11-16 x 3,9-4,5 1. L'espèce n'ayant pas d’excipulum doit être placée dans le genre Conida. Elle se distingue de destruens par ses spores plus allongées et par la couleur des éléments de l’'hyménium ; de Pelveli par ce dernier caractère et ses spores plus grandes ; de nephromiaria, par ses spores plus grandes ; de fuscopurpureum, par la couleur des apothécies et de l’hyménium, etc. 166 ABBÉ VOUAUX. SP. 25. — Gonida subconveniens (N\l.). Arlhonia subconveniens Nvl. Flora 1867 p. 440. Cette espèce est à peu près semblable à C. séiclaria. Ses spores sont plus longues, de 14-15 X 4 y. Hab. Sur thalle de Ricasolia dissecla au Brésil (WIDGREN). Description de NYLANDER. Je n'ai pas pu avoir d’autres renseignements sur cetle espèce, qui semble avoir la plus grande affinilé avec Pelveti et ses variétés. SP.26.— Conida tabescens (Anzi). Celidium tabescens Anzi Anal. Lich. rar. p.25. — Arthonia tabescens Jatta Sylloge p. 46%. Apothécies souvent confluentes, enfoncées, à peine émergentes, orbi- culaires, bientôt décomposées ou enfoncées en forme de disque, noires ou noir-pourpre, très pelites. Asques à 4-6 spores. Pas de paraphyses. Spores oblongues, hyalines, 1-septées, de 15 X6 y. Hypothécium Subroussätre. Iab. Sur thalle de Parmelia saxatilis près Bormio dans les Alpes italiennes (ANZ1). Description de l'auteur, avec correction, pour les spores, par Jarra. ANz1 les indique seulement comme naviculaires, et 1-2 septées. La place de cette espèce paraît très douteuse. Ces apothécies enfoncées, leur affaissement fréquent. l'absence de paraphyses, tout semble indiquer qu'il s’agit d'un pyré- nomycète : il appartiendrait au genre Pharcidia, moins pro- bablementau genre Nectria. Faute de renseignements précis, je range l'espèce dans le g. Conida, à cause de ses spores uniseptées. Sp. 27. — Conida ricasoliæ (Müller Arg.). Arthonia ricasoliæ Müller Arg. Flora 1887 p. 424. Apothécies se développant en forme de faches, souvent confluentes, d'abord enfoncées et noiralre-subolivälre, puis émergentes ct brun-mat, légérement convexes, à peu près régulièrement circulaires, de 333-4100 y de diamètre. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 167 Asques ovoïdes, le plus souvent à 4 spores. Spores clroitement soleælormes, arrondies aux 2 extrémités, hyalines à 1 cloison ; de 11-15 X3 y. Hyménium hyalin-olivätre ; hypothécium hvalin. Hab. Sur (halle de Ricasolia Hartmanni dans la province de Queens- land en Australie (MÜLLER Arg.). Description de l’auteur, qui distingue l'espèce de subcon- veniens Arn. par l’étroitesse des spores et la forme circu- laire assez régulière des apothécies. Genre HI.— Celidium Tul. Mém. lich. p. 120 ; em. Kôrber Syst. lich. p. 210. Tableau des espèces. 1. Spores hyalines, où quelques-unes seu- léMeNtAAUNAUR EDAICE EPP EEE EC EEE DE Spores colorées à la fin, au moins bru- NÉE dote one one ue doi PIE de 8. 2 "Spores lat MOINS LS AE lon Ar Do DDOEES AU IPIUS MS ATEMONEEER A EET EEE L. 3. Spores de 18-25xX5-9u, arrondies aux 2 ÉRMÉITE SEA ER een sp. 1. sliclarum. Spores de 2253 1x<4-5u, aiguës à 1 au MOMIE CRMENNIES PER EEE LE CEE PERS . sp. 4. bacidiosporum. 4. Spores toujours à 2 cloisons........ .... Sp. 6. varians \. intexla. Un grand nombre de spores à 3 cloi- SOS rs revers dot bo or A nie ON 5. Spores de 3u de large... ... PR SD OLNCILCELOT UM: F Spores, ou la plupart, de plus de 3 de ESS ST ESRI D etes 6, 6. Hypothécium hyalin ou très pale. ....... sp. 6. varlans. Hypothécium au moins brunätre........ die 7. Spores de 10-15u de long, fusiformes, Apothôcies de 0,1-0,2 mm. Asques de ICE NT EN ETAT ER RR SE EN ERS CRE Sp. 2. lepidophilum. Spores de 15-16 de long, oblongues ou ovoïdes: Apothécies de 0,2-0,3 mm. ASUUCS TeNG-18e le large Sp. 3. insidens. SMODORES AD AClOISONS AU MDIIS EEE CREER EE Qi, S DORA /ICIOISONSE M OPA EE PAPER E CE Sp. 10. payclicolum. 9. Spores d'au moins 18 de long ........ : A0 Spores d'au plus 184 de long........... qe 168 ABBÉ VNOUAUX. 10: Spores de 4-7 y de large... SET UN Sp. 8. pulvinalum. Spores te 89 de laree en tee sp. 8. pulvinalum f. slig- ; malommatis. 11. Spores de 12-16 u de long. Epilthécium el hypothécium souvent brun-oliväire.... Sp. 5. variun. Spores de 10-124 de long. Epith. et HVDOLN EE DNUNSENR ES EE CCE Fr sp. 7. insilivum. Sp. 1. — Gelidium stictarum (de Not.) Tul. Mém. lieh. p. 121. Sphæria slictarum de Not. Mém. Acad. Tor. II T. XII p. 20.— Dothi- dea lichenum Sommer!. Supp. fl lapp. p. 224 pp. Exs. : Hepp Lich. eur. 590; Rabh. Lich. eur. 43, 657; Rabh. Fung. eur. 1270, 1648 ; Anzi 931 ; Jatlta 8 ; Crombie 137: Ne Aux. 23; Arnold Monac. 75; Rehm Ascom. 42%: Schär. Lich. 550 ; Schweiz. Krypt. 568 : Thümen Fungi austr. 1114: Zwackh Lich. 196; Olv. 417. Apolhécies naissant soit dans lépithéeium des apothéeies de l'hôle, soit dans le cortex du {halle sous lorme de petits points qui S'élendent en mas- ses noiràtres, pendant que lhyménium du parasile S'épaissit; puis émer- gentes:; d'abord planes, puis légèrementconvexes:; loujours immarginées : noires: de 0,15-0,25 mm. de diamètre, mais presque loujours à hyméniums confluents, en sorte qu'elles paraissent avoir, avec une épaisseur de 0,2-0,4 min. jusqu'à # et 5 min. de diamètre sur les grandes apothécies de l'hôte, qu'elles envahissent complètement. Asques largement clavilormes: rétrécis à la base en pied large et court, largement arrondis au sommet, à membrane épaisse surtout en haut, ordinairement à $ spores, assez souvent 6 où même #, à peu près sur 2 rangs: de 50-75>x<15-22 n (TULASNE : 50-70 X< 18 p). Paraphyses agelulinées, seplées, ramiliées, épaisses de 1,5 u. termi- nées par une massue olivatre-sale de 3 x à peu près d'épaisseur. Spores oblongues, ou oblongues-ovoïdes, arrondies aux 2 extrémités, droiles, hyalines, où plus rarement tres peu jaunàtres, à 3 cloisons sans ou avec léger élranglement, souvent avec 3 grosses goutteleltes, de 18-25 X 5-9 u (TULASNE : 16X 6,5 u au plus). Epithécium olivalre-sale-loneé ; thécium olivatre brès pale : hypothé- cium noir-olivatre. I colore passagèrement en bleu, puis en rouge-vin tout lhyménium, y compris la membrane des asques, mais bien plus faiblement. Hab. Sur apothécies, plus rarement sur thalle de Lobaria pulmona- cea el Lobarina scrobiculalta en Autriche, en Allemagne, en Suisse, dans le Tvrol, la Bavière (ARXOLD). Aussi sur thalle de Nephromium luvigalum en Norvège (NORUAN). Sur Lobaria pulmonacea dans le Sa- galien, forêt de Vladimirof (FaAuRiE) ! 5 au Japon (Faurte)!, et en Nou- velle-Zélande (MÜLLER Arg. HELLBOu). En France, sur Lobaria pulmo- nacea en Auvergne (NYLANDER), dans les Pyrénées et en Provence (TULASNE), à La Salvelal dans l'Hérault (MARo) ! SYNOPSIS DES CIIAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 169 Description d'après plusieurs exsiccata et les exemplai- res vus; les mesures trouvées concordent avec celles de xeum, et sont supérieures à celles qu'indiquent Tulasne |. c. et Stein Schles. Krypt. IL, 2 p. 287. TULASNE a vu, au milieu des apothécies, des spermogonies globuleuses, confluentes, à périthécium épais et noir, conte- nant des spermaties droites, très petites, d'à peine 34 de long. J'en ai vu, mais sur le thalle de l'hôte ; à peuprès sphé- riques, semiémergentes, de 80-150 de diamètre, à pore simple, à tissu non pseudoparenchymateux, sans qu'on puisse suivre cependant le trajet des hyphes. Stérigmates simples, de 10-15 x 1. Spermaties bacillaires, de 3-4 X 0,75 1. La var. nephromea Norm. Spec. loc. nat. p. 377, trouvée en Norvège, ne diffère du type que par le substratum, We- phromiun lœævigatum. SP, 2.— Celidium lepidophilum (Anzi). Aërolhallus lepidophilus Anzi Anal. lich. rar. p. 24. — Buellia lepido- phila Jalla S\lloge p. 399. ExS. : Anzi Lich. Long. 473. Apothécies en troupes ou en tas, d'abord enfoncées, puis émergentes, à disque immarginé et convexe ; noires, avec une légère pruine verdà- re à l’état sec ; de 0,1-0,2 mm. de large. Asques claviformes, à 8 spores sur 2 rangs, d'environ 60 X 10-12 y. Paraphyses filiformes, agglutinées, septées. Spores lusilormes, assez arrondies aux extrémités, droites où un peu courbes, hyalines, avec 1-3 cloisons ; de 10-15 X 3-5 y. Epithécium brun ; hypothécium brunâtre. [Hab.=Sur les squamules du thalle de Cladonia pyxidala à Vallurva dans les Alpes, à environ 1600 m. d'altitude (ANZr). Description de Reum d’après l'exemplaire d'Axzr. SP. 3.— Celidium insidens Vouaux in Pilard et IHarmand Contr. lich. Can. p. 70. Mycélium superficiel d’abord en réseau, rayonnant, à nombreuses anastomoses, formant souvent des taches gris-noir à l'œil nu, brun, à cellules allongées de 2-3 d'épaisseur, qui se gonflent souvent et se détachent en donnant des gemmes brunes, ovoïdes, arrondies à chaque 170 ABBÉ VOUAUX. extrémité, de 6-8 X 4-5 y. De ci de là, ces cellules, après Sêlre gonflées, donnent 3 ou 4 branches courtes et épaisses qui s'entremèlent et forment bientôt une petite masse sphérique d'apparence pseudoparenchyma- teuse, débuts de périthèces. Ceux-ci restent d'abord attachés au mycé- lium, puis s'en séparent par formation de gemmes de chaque côté, s'ac- croissent, les cellules de l'extérieur restant brunes, celles de l'intérieur élant hyalines. A la maturité, ce sont des pyenides souvent entassées à 5-6, lenticu- laires-convexes, enfoncées par la base seulement, à ostiole peu visible, noires à l'œil nu, à tissu épais et grumeux où -on ne voit nettement ni cellules ni hyphes, de 0,2-0,3 mm. de diamètre. Stérigmates simples, épais et courts, sans cloisons, ou avec 1-2 cloisons au plus, à extrémité obtuse, de 9-20 >< 2-3 y. Stylospores le plus souvent cunéiformes à som- met arrondi et à base tronquée, à membrane épaisse, droites, parfois légèrement courbes, hyalines, à 1 cloison sans étranglement, de 9-12 XX 4-5 uw. Près des pycnides, parfois au milieu d'elles, naissent les apothécies. Apothécies éparses, mais nombreuses, enfoncées par la base seule- ment, bientôt convexes et immarginées, à la fin lenticulaires très con- vexes : noires : de 0,2-0,3 mm. de diamètre : sans excipulum. Asques claviformes, rétrécis à la base en un pied net, court et noueux, souvent courbe, largement arrondis au sommet, à membrane épaisse surtout en haut, à 8 spores souvent disposées 4 23 +1 à partit d'en haut ; de 52-69%< 16-18 y. Paraphises agglutinées. seplées, ramifiées surltoul en haut, épaisses de 1,25-1,5 y, terminées par une cellule ovoïde brunâtre de 4 y d’épais- seur. Spores oblongues ou ovoides, arrondies aux 2 extrémités, en général plus aimincies à l'extrémité inférieure, droites, rarement un peu cour- bes, hyalines, d'abord-à 1, puis à 3 cloisons sans Clranglement ; de 15-16 >< 4-5 y. Epithécium brun ; thécium hyalin ; hypothécium brun. I co'ore en rouge-vin tout l'hyménium, y compris la membrane des asques. [ab. Sur thalle de Ramalina fraxinea à Ténérile : B*® del Rio (PirARD) ! Cette espèce est très voisine de lepidephilum (Anzi); elle s'en distingue parses apothécies plus grandes, ses asques plus épais, ses spores d'une autre forme, et la couleur foncée de l'hypothécium. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICITENS. 171 Sp, 4.— Gelidium bacidiosporum Slciner Flecht. an Brit. Ost-AÏr. p. 231. Apothécies faisant gonfler sous leur base et rendant jaune-brunälre le thalle de l'hôte, bientôt superficielles, à disque médiocrement con- vexe et immarginé ; noir-mat; jusqu'à 0,5 mm. de diamètre. Asques claviformes ou ellipsoïdes-claviformes, à pied court, à mem- brane épaissie au sommet, à 6-8 spores ; de 56 X 16-22 y. Paraphyses irrégulières, ramifiées, connées et colorées au sommet. Spores allongées-subaciculaires, aiguës à 1 ou aux 2 extrémités, droi- tes ou légèrement courbes, hyalines, à 3 cloisons et à loges égales ; de 22-34 XX 4-5 11. Epithécium noir-bleu-d’acier, avec une nuance plus ou moins viola- cée ; hypothécium noiràtre, avec la même nuance que l’épithécium. I colore l’hyménium en rouge-sang, les asques en rouge-vin. Hab. Sur thalle de Parmelia pedicellata dans l'Est africain anglais (STEINER). Description de l'auteur. Espèce bien caractérisée par la forme et les dimensions de ses spores. Sp. 5, — Gelidium varium (TLul.) Korb. Par. p. 456. Phacopsis varia Tul. Mém. lich. p. 125. — Arthonia glaucomaria Nyl. Syn. Arth. p. 98 ad thallum PhAysciæ parictinæ. Exs. : Arnold Lich. 335 à, b ; Rahb. Fung. eur. 785. Apothécies parfois solitaires, le plus souvent en {as de 2:8, rendant le lichen gris-sale et occasionnant de faibles boursouflures, d’abord poneti- fories et enfoncées dans le cortex, puis le soulevant, le déchirant en fissures rayonnantes, et émergeant au point de paraitre superficielles, mais restant souvent entourées d’un mince rebord thallin et parfois cou- vertes d’une pruine jaunâtre provenant du thalle ; à disque d’abord plan et parfois irrégulièrement et finement marginé, puis un peu convexe et sans marge ; noires ; à peu près circulaires, ou elliptiques, ou à bords sinueux ; de 0,2-0,25 mm. de diamètre : mais les groupes ont l’air de for- mer une seule apothécie qui aurait jusqu'à 2mm. de diamètre. Pas d’excipulum proprement dit. Asques ovoides ou claviformes, sessiles ou à pied très épais et court, à sommet très largement arrondi, à membrane épaisse surtout en haut, à 8 spores sur ? ou 3 rangs ou sans ordre ; de 45-60 X 15-20 y (REHM : 50-60 X 18-20 y). Paraphyses agglutinées, septées, très ramifiées en haut, épaisses de 2-3 y, terminées en chapelet claviforme de 3-5 y d'épaisseur, brunâtre ou olivâtre au sommet, distillant une substance mucilagineuse brun-foncé ou brun-olivàtre. 179 | ABBÉ VOUAUX. Spores oblongues, arrondies aux 2 extrémités, droites ou inéquilaté- rales ou même un peu courbes, d’abord hyalines simples, puis brunâtres ou fuligineuses à 3 cloisons, plus rarement 1, sans ou avec faible étran- glement : de 12-18 XX 4-7 y (REHM : 12-18 X 5-7 y). Epithécium brun-foncé où brun-olivätre : {hécium hyalin ; hypothécium brun-foncé ou brun-jaunâtre ou brun-olivätre. I colore Fhyménium en bleu passager, puis rouge-vin, la membrane des asques restant moins colorée. Hab. Sur thalle et apothécies de Physcia parielina en Franconie (ARNOLD), Bavière (ARNOLD), Silésie (KÜRBER), au Maroc (TULASNE) ; en France. en Normandie (MALBRANCHE), à Ghyvelde dans le Nord (D° Bourx DE LESDAIX) ! Sur thal'e de Physcia farrea Ï. pilyrea au parc de Ver- saiiles (D° BOuLzx DE LESDAIX) ! Description d'après les auteurs el surtout les exsiccata et les exemplaires vus. L'espèce se distingue de varians par ses spores brunâtres et son hypothécium plus sombre : de stictarum par ses spores colorées ; de lepidophilum par ses spores plus petites. Je l'ai trouvée dans un n. 397 des Lich. exs. d'ARNOLD, au lieu de Conida destruens. D'ailleurs, dans l'exemplaire de Versailles, elle accompagnait Conida epiphyscia. Tuz. 1. c. indique des spcrmogonies verruciformes, avec spermaties minces et droites, de 4,5 y de long. Sp. 6. — Celidium varians (Dav.) Arnold Flora 1862, p. 312. Lichen varians Dax. Trans. Linn. Soc.Il p. 284.— Celidium varians Ÿ. pallidæ Rehm Arnold Lich. exs. 376. — Arfhonia varians N\l. Lich. Scand. p. 260. — Naævia varians Wainio Lich. Cauc. p. 335. — Ar{honia glaucomaria Ny1. Mém. Soc. nat. Cherb. IV p.98. — Celidium grumo- sum Kôrb. Par. p. 457.— Spharia lichenis sordidi Mass. Ric. p. 4 (d’après tehm). — Conida sordida Mass. Misc. lich. p.16. — Arthonia parase- moides N\1. Lich. Alg. p. 330. — Lecidella carpathica Kôrb. Par. p.212. Arlhonia carpalhkica N\1. S\n. Arth. p.98. — Lecanora rimosa = gTu- mosa Mass. Ric. p. 3 (d'après Rehm qui a vu un ex. original) — Cerci- dospora lrigemmis Stilz. Lec. sab. p. 7: — Bilimbia lecideoides Anzi Catal. Bch. Sondr. p. 72. — Buellia glaucomarioides Willey Enum. Lich. Massach. p. 27. Exs. : Arnold Lich. exs. 210, 211, 376, 1140 ; Kôrber Lich. sel. germ. 251 ; Thümen Mycoth. univ. 572 ; Anzi 400 ; Zwackh Lich. 240 ; Crom- bie 99 ; LeighL. 247 ; Rehm Ascom. 576 ; Nyl. Aux. 65. Apothécies en colonies de 3-6 où même plus, souvent confluentes sur les grandes apothécies de l'hôte, parfois solitaires sur les apothécies SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICIHENS. 173 jeunes dont elles remplacent complétement Phyménium ; d'abord enfon- cées et lenticulaires,et assez souvent couvertes de la poussicre grisätre qui recouvre les apothécies du Lecanora glautoma p. ex. ; puis émergentes et prenant une forme irrégulière, allongée, ou allongée-sinueuse, ou an- guleuse, à disque d'abord plan avec une pseudo-marge mince irrégulière, puis un peu convexe avec ou sans marge ; noires ; de 0,2-1,4 mm. de large, le plus souvent 0,3-0,6 mm. Pas d’excipulum proprement dit. Asques ovoïdes, parfois pirilormes-ventrus, sessiles où à pied épais et court, largement arrondis au sommet, à membrane Lrès épaisse surtout en haul, à 8 spores sur 2 ou 3 rangs. parlois sans ordre ; de 32-51 XK 17-20 y (REHM : 40-50><15-20 y). >araphyses agelulinées, seplées, ramiliées surtout en haut, terminées par une cellule clavilorme brune où brénatre-olivètre de 4-5 px d'épais- seur. j Spores ovoïdes-allongées, parfois cllipsoïdes ou claviformes, arron- dies aux deux extrémités, droites, hyalines, rarement un peu jaunàtres quand elles sont très vicilles, à membrane Cpaisse, à 3 cloisons, parfois 1 ou 2, sans ctranglement, ou rarement avec Urès faible étranglement ; avec ou sans gouttelettes, de 12-17><4-7 y (REnM : 12-18>x<5-7 y.) Epithécium brun-foncé, brun-ofivatr'e ou émeraude : thécium et h\po- thécium hyalins ou jaunâtre-pâle, rarement olivàtre-pale. I colore passagèrement en bleu, puis en rouge-vin tout l'hyménium, compris la membrane des asques, mais plus faiblement. Hab. Sur apothécies, moins souvent sur {halle de Lecanora sordida et Lecanora subfusca; de Lecanora pallida el sulphurata, de Lecidea sabu- letorum var. coniops, en Suisse, en Baviére, au T\rol et dans toutes les Alpes (ARNOLD), en Franconie, dans le Duché de Bade ; en Finlande, Norvège, Laponie ; en Angleterre, Autriche, Italie ; dans le Caucase (LoskA) au Massachusetts sur Lecanora lartarea (WirLey).)En Ecosse, à Caithness, sur une var. de Lecanora subfusca (Rév. Lezris) ! En France»sur apothécies de Lecanora glaucoma à Saint-Flour dans le Can- tal (HéRIBAUD) !, à Clermont-Ferrand et à Ambert dans le Puy-de-Dôme (Brevière) ! à SEBeauzely dans l'Aveyron (Souxzié) !; sur Lecanor« subcarnea à Meyrucis dans la Lozère (Marco) !: sur Lecanora subfusca et Lecanora galaclina près Dunkerque (Dr Bouzy DE LESDAIN) ! Aussi sur Lecanora Ilageni et Lecidea elæochroma dans le Calvados et l'Orne (Ozivier), l'Eure (MALBRANGHE), le Maine-et-Loire (Guérin), la Sarthe (MoNGuILLON), la Loire-Inférieure et les Pyrénées (NYLANDER). Description d’après les exs. d'ArNoLp», de Rrum et de Zwacrku, etles exemplaires vus. Elle concorde d’ailleurs absolument, sauf quelques détails de mesures, avec celle de Reum Rabh. Kr. FI. Pilze III p. 428. L'espèce se distingue de stictarum et de puloinatum par ses spores hyalines, de Jepidophilum par ses spores plus grandes. br À , _ e 17% ABBÉ VOUAUX. Les f. sordida Mass. Ric. p. 4, carpathica Krb. Par. p. 212, parasemoides Nyl. Syn. Arth. p. 98 ne méritent pas d'être retenues, parce qu'eiles reposent sur des caractères insignifiants. REHM a abandonné lui-même sa f. pallidæ Rehm Arn. Lich. exs. 376.La synonymie compliquée de cette espèce est d'ailleurs venue de différences absolument faibles dans la forme et la grandeur des spores, ou du substratum. NyLanDpEr Lich. Scand. p. 260 sépare parasemoides de glau- comaria par ses spores plus petites et la coloration rouge- vin par | ; cependant, c'est «à peine » s’il veut en faire des espèces différentes, et KÔRBER Par. p. 457 les confond. Glaucomarioides Willey, qui se distinguerait de glauco- maria par ses spores de 12-16%<5-7 y, rentre évidemment dans l'espèce. Lecidella carpathica Kôrber Par. p. 212 est le lichen ZLecidea sabuletorum 5 pilularis (Dav.),parasité par C. varians. Bilimbia lecideoides Anzi Cat. lich. Sond. p. 72, avec ses spores de 12,7-13,4><5-5,7 (Axz1), ou 15-16 X3-4 y (ArNoLD) ou 15-184 w (ARNOLD), à 1-3 cloisons, hyalines, semble biense rapporter à C. varians : cependant Axzr et ARrNOLD indiquent un thalle ; est-il propre à l'espèce ? ou est-ce un thalle étranger ? — D'autre part, STIZENBERGER Lecid. sab. p. 6 nous dit qu'il a montré son Cercidospora trigemmis Stitz. Arnold Tir. XXI p.154, à NYLANDER, et que celui-ci l’a regardé comme différent de son propre PBuellia arthoniza, mais comme une forme athalline de lecideoides, ce dernier devant prendre le nom plus ancien de trigemmis ; or, trigemimis a été trouvé sur les apothécies de Lecidea ente- roleuca atrosanguinea, et semble bien se rattacher à Cel. varians, malgré ses spores un peu plus grandes, 18-25 x 5-6 (mais épithécium brun-vert-obscur ; thécium et hypothécium incolores ; I : bleu, puis rouge-vin ; spores à 1-3 cloisons). Il semble donc qu'on est bien fondé à mettre ces espèces en synonymie avec C. parians. ALMqQuiIsT Mon. Arth. p. 60, a trouvé l'espèce sur l'écorce près des apothécies, dans lesquelles ses hyphes pénètrent. ; SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 179 Var. intexta Almq. Mon. Arth. p. 60. Arthonia intexla Almdq. EL c. Se distinguerait du type par ses spores toujours à 2 cloi- sons, avec la cellule moyenne un peu plus grande, et ses paraphyses presque disparues. Hab. sur apothécies de Lecidea sabuletorum 7 coniops (Ach.) Kôrber, dans les Alpes. Description d’Armquisr et de Rem. Almq. L. €. p. 62 rejette les noms de lecideoideset de trigemmis.Ges 2 espèces se rattachent en effet plutôt au type Cel. varians; mais on ne voit pas que l’intexta mérite mieux que le rang de variété. D'après ArNoLD Flora 1864 p. 315, elle se trouve dans Kôr- : 8er Lich. sel. germ. 251, et (Flora 1881 p. 324) dans Nyt. Auv. 65. La var. pauperrima Almgq. 1. c. p. 62 de intexta a encore moins de valeur. Sp. 7. — GCelidium insitivum (Flotow) Kôrber Syst. lich. p. 217. Biatora insiliva Flotow in lit. Krb. Syst. p.217. — Celidiopsis insiliva Mass. Mise. lich. p. 16. Exs. Flotow Lich. 213. Apothécies d'abord enfoncées, puis émergentes, mais parlois presque couronnées par le cortex du lichen, à disque circulaire, immarginé, fine- ment rugueux, bientôt convexe et brun-noir ; noires, très petites, sans excipulum. Asques claviformes, à 8 spores. Paraphyses renflées et brunes au sommet. Spores ovoïdes-ellipsoïdes, brunes, à 3 cloisons : de 10-12%<6-8 y. Epithécium et hypothécium bruns. Hab. sur thalle de Lecanora subfusca en Silésie (KÔRBER), et sur Iemadophila æruginosa près Riva d’après BAGLIETrO Lich. Vals. p. 352. Description de MassaLoxGo, Stein Schles. Krypt. I, 2p. 289 et Rehm Rabh. Kr. FI. Pilze II p.431. L'espèce est carac- térisée par ses spores brunes, courtes et très larges. = à » 176 ABBÉ VOUAUX. SP. 8. — Celidium pulvin atum Rehm Rabh. Kr. FI. Pilze III p. 427. Leciographa pulvinata Rehm Zool. bot. Verh. 1869 p. 500. — Leciogra- pha parasilica Norman Spec. loc. nat. p. 377. — Encephalographa {s Dactylospora) pulvinala Müller Arg. Lich. pent. roch. entre Brigues et Naters, p. 10. Exs.: Rehm Ascom.. 29: Apothécies en troupes ou en fas, émergentes, puis superficielles, plus Où moins hémisphériques, à disque irrégulièrement circulaire, immar- giné, un peu rugueux, en apparence plissé-verruculeux ; noires ; le plus souvent pruineuses-blanchâätres à l'extérieur ; de 0,3-1,5 mm. de diame- tre. Pas d'excipulum. Ê Asques allongés-claviformes, arrondis et à membrane fortement épais- sie au sommet, à 8 spores sur 2 rangs ; de 60-70X18-21 y. Paraphyses agglutinées, ramifiées, renflées et brunes au sommet. Spores allongées ou ellipsoïdes, arrondies aux 2 extrémités, droites, d'abord hyalines, puis brunes, puis noir-brun, à 3, çà et là 2 cloisons, avec, à la fin, un léger étranglement, de 18-24<4-7 y. Epithécium brun-sombre ; thécium faiblement verdätre-jaune ; hypo- thécium brun-sombre. I colore l'hyménium en rouge-vin. Hab. sur thalle de Endocarpon minialum dans le Pinzgau (SAUTER), les Alpes de. Bavière (ARNOLD), et en Suisse, près Brigues (MULLER). Description de Rens. F. Stigmatommatis Bagl. el Car. Anacr. p. 315. Les apothécies sont d'abord enfoncées ct sphériques, puis palellifor- mes. Les spores ont 22-23 X< 8-9 &. Hab. Sur thalle de Polyblastia (Stigmatommn) calalepla dans Îles Alpes du Valais (CARESTIA). REHM L. cil. se demande si celte forme se rattache bien à son espèce : le ivpe en effel n’a pas d’excipulum ; et il semble bien par la description des apothécies que cetle forme en à un ; elle devrait done se raltacher au genre Leciographa. Elle se rapproche surlout de Leciographa insi- dens Sleiner, et pourrait bien se confendre avec elle, en lui donnant SOI nom. Sp. 9. — Gelidium ericetorum Rehm Rabh. Kr. FI. Pilze IT p. 431. Apothécies en troupes ou en petits Las, d’abord enfoncées, puis émer- gentes, à disque d'abord patelliforme-plan, étalé, finement marginé à l'état sec,puis faiblement convexe el immarginé : noires ; mates ; de 0,1-0,3 min. de large : sans excipulum. le SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 177 Asques claviformes, arrondis et à membrane épaissie au sommet, à 8 spores sur 2 rangs, de 60-65><9-10 11. | Paraphyses libres, filiformes, seplées, peu à peu renflées au sommet jusqu'à 5 & d'épaisseur et verdàälres. Spores bacillaires, arrondies aux 2 extrémités, droites où un peu cour- bes, hyalines, d'abord simples avec 2 gouttelettes, puis à 1, puis à 3 cloi- sons ; de 10-15>x3 y. Epithécium verdâtre, thécium faiblement verdätre ; hypothécium hyalin. Hab. sur (halle de Bæomyces roseus cl rufus en Allemagne. Description de Rerm.J’aidit,à propos de Phacopsis ericeto- rum, pourquoi l'espèce présente ne pouvait se confondre avec Nesolechia ericetorum de Frorow et de KôrBer ; l'espèce de Reum a une marge apparente à l’état sec, et surtout les spores sont 3-septées ; il est vrai cependant que, pour le reste, la ressemblance est grande ; mais elle n’est pas complète. La place de l'espèce de Reum est bien dans le genre Celidium ; il a dû La voir dans un exemplaire des Lich. sel. germ. de KÔRBER, soit n. 300, soit n. 390. Sp. 10. — GCelidium phlycticolum Vouaux in Pitardet Harmand Contr. lich. Canar. in Bull. Soc. bot. Fr. Oct. 1911 p. 70 du tiré à part. Apothécies éparses, noires, planes, petites. Asques clavi-fusiformes, arrondis et à membrane épaissie au sommet à 2, plus rarement 3 spores ; de 50x16 . Paraphyses agglutinées. s Spores subfusiformes, d'abord hyalines, puis brunes, à 5. plus souvent 7 cloisons ; de 30x46 LL. Epithécium noir-brun ; hypothécium hyalin, parois brunàtre-pale. Hab. Sur thalle de PAlyctis agelæa à Ténérite : B° d'Anavigo sur {lex (PrraRp) ! Espèce bien caractérisée par le nombre de spores dans les asques, le nombre des cloisons de ces spores et les dimensions de celles-ci. Lixpsay Enum. Microl. in Quarterly Journ. of microsce.s. et 1869, p. 16, appelle Celidium Squamarticolum la plante que Tul. Mém. lich. p. 125 mentionne sur P{acodium albes- cens et Squamaria rubina. C'est un spécimen des confusions 178 ABBÉ VOUAUX. nombreuses que commet cet auteur embrouillé. Les taches. dit TULASNE, ressemblent extérieurement à celles des Celi- dium. mais elles sont dues à une tout autre cause, à des filaments étroits, courts. articulés, entassés : c’est un mycé- lium stérile, qu'on appelait autrefois Antennaria, et que l'on range aujourd'hui dans un pseudo-genre Æ2hacodium Pers. Le même auteur, Obs. on new Lich. a. F. in Otago, in Transact. of R.S. Ed. XXIV p. 449, et Enum. of Microl. par. in Quart. Journ. of Micr. sc. 1869, p. 15, désigne sous le nom de Celidium dubium des taches sur différents Sticta de la Nouvelle-Zélande, dans lesquelles il n’a vu que des traces de périthèces, de spermogomies et de pycnides, sans aucune spore. sans rien, absolument rien de net ! Fam.3.— Hélotiés Rehm Rabh. Kr. F1. Pilze III p. 647 Tableau des genres. Apothécies glabres, pàles ou vivement colorées. Des paraphyses fili- formes. Asques à 8 spores simples et hyalines........ G. I. Pezisella Ap. extérieurement villeuses ou poilues. Des para- physes filiformes. Asques à 48 spores. Spores à 4}ClOiSOn;-NVAliNeS. RER En. re CURE G.IT, Lachnella. Genre I.— Pezizella Fckl. Symb. myc. p. 299. SP. unic.— Pezizella epithallina (Ph. et Plowr.) Sace. Sxlloge VIIT p. 282. Mollisia epithallina Ph. et Plowr. Disc. p.173. Apothécies en tas, superficielles-sessiles, immarginées, blanc-päle ou jaunâtre-blanc, circulaires. Asques cylindriques-claviformes, à 8 spores. Paraphyses minces, un peu renflées au sommet. : Spores oblongues-ellipsoïdes, hyalines, simples; de 8x2 y. Hab. sur thalle de Peltigera canina, à King's Linn en Angleterre (PLOWRIGHT). Î Description des auteurs. PT SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 179 Genre II. — Lachnella Fries S. veg. Scand. p. 365. Sp. unic. — Lachnella tetraspora (P.Ilenn.) Solenopeziza lelraspora P. Henn. Pilze Ost-Afr. p. 30. Apothécies éparses, superficielles, extérieurement villeuses, suburcéo- lées, jaune-citrin, d'environ 200 4 de diamètre ; de consistance céracée. Asques oblongs ou subelaviformes, slipilés, arrondis au sommet, à 4 spores sur 1 où ? rangs ; de 50-65><12-15 1. Spores fusiformes, apiculées à chaque extrémité, hyalines-jaunâtres, à 1 cloison sans Ctranglement, de 15-185<5-8,5 y. Hab sur thalle de Physcia inlegrala dans l'Afrique tropicale (Hozsr). Description de l’auteur. Fam. #. — Mollisiés Rehm Rabh. Kr. F1. Pilze II p. 503. Tableau des genres. 1. Apothécics superficielles dès Le début (Eumol- ISIÉS) M Spores NNAlInES NEC D} Apoth. d'abordenfoncées dans les couches supé- rieures du substratum, puis émergentes (Pvré- nopezizés). Spores hyalines, simples........... G. III. Pyrenopeziza. DRSDONESESTINMPIE SE tree ee ee eme G. I. Mollisia. Spores à L cloison...:....... ae CL Miplerd. Genre I. — Mollisia Fries Syst. myc. II p. 237. Sp. 1. — Mollisia collematis Boud. Bull. Soc. bot. Fr. 1881 p, 96. Pyrenopeziza collemalis Boudier Disc. Eur. p. 133. Apothécies superficielles, à disque gris, plan ou peu concave, étalé, à marge blanche; noirätres à l'extérieur, où elles portent des fibrilles noi- ratres parallèles couchées ; de 0,3-0,5 mm. de diamètre. Asques claviformes, de 70X10 y. Paraphyses fibiformes, seplées el ramifiées. Spores ovoides- oblongues, subpirilormes, ou un peu el largement étranglées au milieu (en biscuil), hyalines, simples ; de 7-8x<3-4 p. Hab. sur (halle d'un Collema, près Montmorency (BoupreR). Description de l’auteur. 180 ABBÉ VOUAUX. Sp. ?, — Mollisia Lesdaini Vouaux. Nesolechia Lesdaini Vouaux in Bouly de Lesdain Rech. lich. env. Dunk. p- 272: Apothécies éparses, mais nombreuses, parfois se touchant à 2-3, super- ficielles dès le début, d’abord sphériques, à la fin à disque étalé, plan ou patelliforme, avec marge relativement épaisse et irrégulière ; brun- foncé à l’état sec, brun plus clair à l'état humide ; irrégulièrement cireu- laires, assez souvent anguleuses ou allongées à l’état sec ; de 80-150 & de diamètre. Excipulum brun-clair, pseudoparenchymateux à cellules polrc- driques de 5-7 de diamètre, allongées à la marge ct plus claires à leur ex rémilé. Consistance céracée molle. Asques claviformes, sessiles où à pied très court, à membrane mince, à 8 spores + 1 1 où 2? rangs obliques ; de 30-38x<5-7 y. Paraphyses filiformes, peu seplées, parfois ramifiées à la base épaisses de 1-1,5 g, un peu renflées et jaunàtre-pâle au sommet. Spores oblongues, assez souvent irrégulières, courbes et axe: une extrémité plus amincie mais encore arrondie, hyalines, simples, le plus souvent avec 2 goulteleltes ; de 6-8x<2,5-3 Epithécium tres mince, brun-jaunàâtre-pale ; hypothécium hyafin, mince. I n'agil pas, et ne colore pas même en bleu le pore des asques. ” Ilab. sur thalle de Lecanora efjfusa près Dunkerque (D' BoULY DE LESDAIN) : Je modifie d'insignifiants détails de la description ; sur- tout, je replace l'espèce dans son vrai genre, auquel elle appartient par ses périthèces superficiels dès le début, assez mous, et brun assez clair à l'état humide. Elle est plus petite que la précédente, n’a pas de fibrilles sur ses apothécies ; et ses spores ont une autre forme. Genre II.— Niptera Fries Summ. veg. Scand. p. 359. Tableau des espèces. sp. 4 Mülleri. IEmAnondees coulente Clips Scene eco Ap. blanches, jaunes, brunes ou noiràätres..... 2. 2, Apothécies ne dépassant pas 0,25 mm. de dia- MÉLLONCRNR MRROEeEUEUR) MA A EEE RER AD dev sn AMEN. CEE E CCE TELE . Sp. 3. MiCTOSCOpiCA. 3. Spores de 8-11 X 2-3 u. Des paraphyses.... .. sp. 1. Nütschkei. Sp. de 6-8 X< 3-4. Pas de paraphyses..... ... sp. 2. lichenicola. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICIHENS. 181 Sp. 1. — Niptera Nitschkei (Krb.) Rehm Rabh. Kr. FI. Pilze IT p. 561. Vesolechia Nilschkei Kürber Par. lich. p. 462. Apothécies en troupes peu serrées dans des laches légerement bru- nâlres de la surface du thalle, enfoncées par la base, urcéolées mais à marge mince, presque fermées à l’état see, à disque gris ou brunâtre, à marge formant souvent une fine ligne blanche; noires où noir-brun extérieurement ; de 0,1-0,25 mm. de diamètre. — Excipulum brun, serré, où il est difficile de voir le pscudoparenchyme, à cellules polyédriques de 4-6 y d'épaisseur. Asques claviformes, à pied épais el court, arrondis au sommet, à membrane mince un peu plus épaisse en haut, à 8 spores en général sur 2 rangs ; de 30-40 X 8-10 w (Rem: 36-45 X 7-9 y). Paraphyses libres, très nombreuses, septées, ramifiées, guttulées, épaisses de 1 p, se renflant graduellement mais peu vers le haut où elles ont 2-2,5 y. Spores oblongues, ou oblongues-fusiformes, arrondies aux 2 extrémi- tés, droites, rarement inéquilatérales, hyalines, d'abord simples, puis à 1 cloison sans étranglement, de 8-11 XX 2-3 p (REHM : 8-9 XK 2,5 y). Epithécium très mince, mais net, et brunâtre (ReHM: pas d’épithé- cium). Hypothécium brunâtre-pâle. Il Een Hab. Sur thalle de Thelotrema lepadinum à Wolbeck 1. W. (NITSCOUKE. LaHM). Description d’après un exemplaire de SANDSTEDE que m'a communiqué M.l'abbé Hairmaxp. Elle concorde avec celle de Reum, celle-ci d’après les exemplaires originaux, sauf d’insi- gnifiants détails. Il reste douteux que l'espèce soit bien placée parmi les Miptera ; les périthèces sont de consistance très ferme et assez enfoncés dans le substratum. Mais où la mettre ? SP.2.— Niptera lichenicola (Speg.) Sacc. Sylloge VIIT p. 486. Pyrenopeziza lichenicola Speg. Michel. I p.472. Apothécies en. troupes peu serrées, subsphériques à l'état sec, patel- liformes à l'état humide; noires à disque moins foncé, d'à peine 100-125 & de diamètre. Excipulum noir, Lrès densément pseudoparen- chymateux. Asques claviformes-ellipsoïdes, à membrane épaisse, à 8 spores; de 30-35 x< 12-15 y. 182 ABBÉ VOUAUX. Pas de paraphyses. Spores ovoïdes, d'abord entourées d’un halo qu'elles perdent ensuite, hyalines, à 1 cloison avec étranglement et cellule supérieure plus large, de 6-8 X 3-4 11. I colore fortement le sommet des asques en bleu. Hab. Sur thalle mort de Parmelia caperala au Mont Cerva dans l'Italie septentrionale (SPEGAZZINI). Description de l’auteur. Espèce bien voisine de la précé- dente. Elle s’en distingue cependant par l'absence de para- physes (?), par Les spores plus courtes, larges, et d’une autre forme, et par la réaction de I. | Sp.3. — Niptera microscopica (Crouan). Lecidea microscopica Crouan Flor. Fin. p. 92. Apothécies hémisphériques, blanches, de 0,5 mm. de diamètre. Asques un peu saillants à la surface des apothécies, subclaviformes, à 8 spores. ee Spores ovoides, granuleuses, hyaiines, à 1 cloison. Hab. Sur thalle de Lecidea uliginosa dans le Finistère (CROUAN,. Description, trop incomplète, de l’auteur. La forme extc- rieure des apothécies fait songer à la famille des Ascobolacés, et les spores hyalines à la tribu des Pseudoascobolés ; les espèces sont d'ordinaire saprophytes, mais le Lecidea uligi- nosa croissant à terre ou sur les détritus végétaux, il serait possible qu'il eût été souillé, ce qui aurait permis au sapro- phyte de se développer ; c'est ainsi que j'ai trouvé plusieurs fois des Sordariés sur des thalles de Peltigera. Mais la famille des Ascobolacés ne comprend que des espèces à spores simples ; il est vrai que ces sporcs ont souvent 2 gouttelettes, ce qui leur donne l'apparence d'être cloison- nées. CRoUAX s'y serait-il trompé ? Alors, l'espèce appartien- drait au genre Ascophanus, et sa description incomplète ne permeltrait pas d'ailleurs de l'identifier. C'est faute de savoir où la placer que je la mets ici. Sp. 4. Niptera Mülleri (Willey). Placopsis Mülleri Enum. of the Lich. in Massachuselts p. 34. Apothécies superficielles, planes ou légèrement convexes, arrondies, à la fin confluentes, immarginées, couleur chair, puis s'obscurcissant. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 185 Spores oblongues, hyalines, simples etuniseptées ; de 11-15 XX 3,5-5,5 y. Hab. Sur thalle de Pelligera canina au Massachusetts (WiLzzex) et en Califormie (FARLOW). Description de l'auteur. Si l'espèce est un discomycète, elle doit rentrer dans le genre Viptera. Mais ne serait-elle pas tout simplement un Vectria, et, nommément, le N. leca- nodes (Gés.) mal observé”? Les périthèces secs sont fortement déprimés, en sorte que la plante simule un discomycète, et elle est parfois souillée et noirâtre, mais les spores sont plus petites. Genre III. — Pyrenopeziza Fuckel Symb. myc. p. 293. SP. UNIQUE.— Pyrenopeziza thallophila (Karsten) Sacc. Sylloge VIIT p. 370. Trochila thallophila Karst. Symb. p. 246.— Mollisia {hallophila Karst. Niveicenn. 1p205: Apothécies le plus souvent éparses, émergentes, puis superficielles, d'abord sphériques et fermées, puis à disque gris-blanc, urcéolé, avec marge fine portant des poils très fins en faisceaux ; jaune-brun à l’exté- ricur ; lisses : se fermant à l'état sec, ct alors un peu rugucuses et brunes ; de 0.2-0,4 mm. de diamètre. Excipulum brun, pseudoparenchymaleux. Consistance céracce. Asques claviformes, à 8 spores sur2 rangs, de 35-15 X 6-8 y. Paraphyses filiformes, hyalines, à sommet renflé et épais de 2,5 p. Spores ellipsoïdes, hyalines, simples, avec 2 gouttelettes; de 79% 3-3,9 LL. rien Iab. Sur thalle de Lecanora subfusca dans la Province Rhénane (KARSTEN). Description de l'auteur. Rex Rabh. FI. Pilze ILE p. 635, la trouve conforme aux exemplaires originaux qu'il a vus. Elle se distingue des espèces très voisines du g. ollisia par ses périthèces d'abord enfoncés. Le M. Lesdaini à, de plus, les apothécies plus petites et plus irrégulières, et le disque plus foncé. 18% ABBÉ NOUAUX- Fam. 5.— Bulgariacés Rehm Rabh. Kr. F1. Pilze III p. 444. Les espèces qui rentrent dans cette étude appartiennent toutes à la tribu des Calloriés, Rem l. c. p. #45, à périthèces petits et à hypothécium peu développé. Tableau des genres. Apothécies sans excipulum reconnaissable......... G. I. Agyrium Ap. avec un excip. nettement développé............ G. II. Orbilia. Genre [. — Agyrium Fries Syst. myc. IL p. 231 p. p. em: Rehm I. c. p. 450 Sr. 1. — Agyrium flavescens Rehm Iledw. 1903 p. 173. Apothécies en troupes, superficielles, ne tenant au thalle que par le milieu de la base, lenticulaires un peu convexes, immarginées, jaunätre- ambré, parfois jaunâtre-rosàtre ; de 0,2-2 mm. de diamètre. L'excipulum n'existe qu'à la base et peut êlre regardé comme un hypo- thécium hyalin, pseudoparenchymateux à cellules polyédriques de 5-12 y d'épaisseur (REHM : 10-15 y). Asques claviformes, assez longuement amincis à la base, largement arrondis au sommet, à membrane mince, à 8 spores sur 2 rangs, de 50-62 8-10 y (REHM : 50-60 X 8-9 u). Paraphyses filiformes, nombreuses, peu septées, peu ramifiées, épais- ses de 1,25 u, terminées par un chapelet de 2-4 cellules renflées ou par une seule cellule de 2-3 x d'épaisseur. : Spores oblongues, arrondies aux deux extrémités, droiles, rarement iuéquilatérales, hyalines, simples, presque toujours avec 2 gouttelettes, de 8,5-12 X 3,5-5 (REHM : 10-12 XX 3,5-4 pu). Hab. Sur thalle de Pelligera canina près Münich (REum). En France, sur thalle de Peltigera rufescens à Malo-Centre dans le Nord (D° Bouzy DE LESDAIN)! Description d'après le dernier exemplaire. Elle concorde absolument, sauf les mesures indiquées, avec celle de Renm. : SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 185 Sp.2. — Agyrium cephalodioides Nj\l. Flora 1866 p. 373. Apolhécies céphalodioides, roux-obseur au dehors el au-dedans. Asques à 8 spores. Paraphyses indistinctes. Spores ellipsoïdes ou subglobuleuses, hyalines, simples, de 9-10 x 7- 81. I coloré la gélatine hyméniale en bleu-violet. Hab. Sur thalle de Parmelia physodes en Islande (NYLANDER). Description de l’auteur. Espèce bien diflérente de flaves- cens par la forme de ses apothécies et de ses spores. NYLANDER note aussi la présence de pycnides en forme de Verrucaria, à ostiole brun-roux, concolores au-dedans, avec des stylospores cylindriques et droïtes de 8-10 x 1,5 &. Agyrium rufum f. rubida Ny1. Scand. p. 251 est, comme le type, un champignon saprophyte du vieux bois, et non un parasite de lichens. Genre Il. — Orbilia Fries Summ. veg. Scand. p. 597. Sp. 1. — Orbilia peltigeræ (l'ckl.) Sacc. Sylloge VIII p. 631. Calloria peltigeræ Fuckel Symb. p. 283. Apotlhécies en troupes serrées ou en fas, superficielles, aplalies, peu convexes, plus élevées au milieu, immarginées, circulaires, diaphanes, violacé-vineux-pâle, à peine visibles à l'œil nu. Asques claviformes, à 8 spores, de 68 X 12 y. Spores ovoïdes-claviformes, hyalines, avec 2 gouttelettes ; de 10 X #1. ab. Sur thalle encore vivant de Pelligera canina et horizontalis dans la Province Rhénance (FUCREL). Description de l’auteur. Reum Rabh. Kr. FI Pilze IH p. 923, d’après ARNOLD in litt., assimile cette plante à Scu- tula epiblastematica (Wallr.). Il semble bien en effet que FuckeL n'ait vu, en somme, que l'état jeune de cette der- nière espèce. 186 ABBÉ VOUAUX- Sp. 2, — Orbilia coccinella (Sommerl.) Karst. Myc. fenn. [ p. 98. Pezisa coccinella Sommerf. Supp. fl. Lap.p. 276.— Calloria coccinella lries Summ. veg. Scand. p. 357. — Mollisia coccinella Gill. Champ. fr. D'e129 Exe.: Rehm Ascom. 71 @, b. Apothécies rarement solitaires, le plus souvent en troupes ou en tas, superficielles, d’abord sphériques-ponctilormes, puis, à l’état humide, à disque patelliforme ou plan finement rebordé, et roses ou jaune-ambré ; à l’état sec, à bords infléchis et jaune-orangé ; rouge-sang-couleur chair; de 0,1-3 mm. de large. — Excipulum pseudoparenchymateux à cellules pelites, très allongées et en faisceaux vers la marge.Consistance céracée- gélalincuse. Asques c\lindriques-clavilormes, arrondis au sommet, à 8 spores sur 1 rang; de 30-50 X 3-4 y. Pa ’araphyses filiformes, souvent bilurquées à la base, hyalines, épaisses de 1 gp, terminées par une cellule arrondie de 3-4 y d'épaisseur. Spores arrondies-ovoïdes ou ellipsoïdes, hyalines, simples, avec 1-2 gonttelettes ; de 3-5 >< 2-2,5 uw. Hyménium jaune-ambré. I colore souvent, mais passagèrement, l'hyménium en bleu. Hab. Souvent, d'après REHM, sur des lichens crustacés. Jai rencontré maintes fois cette espèce, mais jamais sur des lichens ; c’est pour cela que je reproduis simplement, et sans discussion, la description de REHM tabh. Kr. FI. Pilze II p. 453. L'espèce n'est sûrement qu'un sapro- phyte. Fam. 6.— Eustictés Rehm Rabh. Kr. FL Pilze UT, p.115. Tableau des genres. Spores non Lrès allongées...5......., ES À . G. I Phragmonærix. Sporces Lrèes allongées ......:..... NS 0 DOTE G. Il. Slictis. Genre I. — Phragmonævia Rehm IL. c. p. 160. Sr. 1. Phragmonævia Fuckelii Rehm I. c. p. 166. Cryplomyces pelligeræ Fuckel Symb. myce. p.253. — Diplonæria pelli- geræ Sace. S\lloge VIII p. 667. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 187 Exs. : Fuckel Fungi rhenani 2069. Apothécies en troupes ou en tas, d’abord enfoncées et sphériques, puis brisant en lobes, sans le décolorer, le cortex du lichen, et émergentes, restant souvent entourées d’un anneau thallin ; à disque finement mar- giné, jaune de cire ou brunâtre à l’état sec ; plan ; circulaire, ou parfois plus ou moins allongé, de 0,2-0,5 mm. de diametre. Asques ovoïdes, à pied très court, à 8 spores sur 2 rangs ; de 43-55 >< 15- 17 pu (REHM : 50-55 X 12-17 pu). Paraphyses seplées, épaisses de 1,5 pu, un peu ramifiées au sommet, où elles ont 4,5-5,5 y de large et sont hyalines. Spores claviformes ou ovoïdes-claviformes, arrondies aux 2 extrémités, hyalines, à 1 cloison avec faible étranglement, parfois 2 par dédouble- ment de la cellule inférieure, à cellule inférieure souvent plus étroite et plus courte ; souvent avec 2-3 gouttelettes ; de 12-14 >< 4-5 pu. Epithécium hyalin ou très peu jaunâtre : thécium hyalin ; hypothécium légèrement jaunâtre, I colore le contenu des asques jeunes en rouge-brun, celui des asques vieux en jaune-doré ainsi que le lumen desparaphyses et l'hypothécium ; n’agit pas sur la membrane des asques. Hab. Sur thalle vivant de Pelligera canina dans la Province Rhénane (FuekEL), et à Ribaute dans l'Hérault (A. DE CROZALS) ! Sur Peltigera rufescens dans l'Engadine (A. pe CROZALS)! Description d’après les exemplaires vus. Elle concorde avec celle qu'a faite Renm d’après l’exemplaire de FuckeL. Comme l'espèce diffère de peltigeræ Nyl., Reum lui a donné un autre nom, celui de NYLANDER ayant la priorité. SP. 2. — Phragmonævia peltigeræ (Nyl.) Rehm Rabh. Kr. FI. Pilze III p. 166. Melaspilea pelligeræ Nvl. Pez. fenn. p. 65. — Pseudopeziza pelligerx Fuckel Svmb. myc. p. 291. — Leciographa circinans (Libert) Phillips Grevil. 1880 p. 84.— Celidium pelligeræ Karst. Rev. mon. p. 163. Exs. : Arnold Lich. 700 ; Fuckel rhen. 1871 ; Rehm Ascom. 19; Thümen Mycol. univ. 1707. Apothécies en troupes sur des taches irrégulièrement arrondies et grises où le thalle est abîmé ; assez régulièrement disposées en cercle, d’abord enfoncées et sphériques, puis émergeant en déchirant le cortex de l'hôte suivant 3-4 lobes ou suivant une fissure allongée ; à disque plan, à marge fine et plus sombre ; brunâtre-pâle à l’état humide, noi- râtres à l’état sec ; à peu près circulaires ; de 0,2-0,4 mm. de diamètre. Asques claviformes, à 8 spores sur 2 rangs ; de 60-75 x 15-18 11. Paraphyses seplées, ramifiées vers le haut, terminées par une cellule sphérique brun-verdâtre de 4-5 d'épaisseur. 188 ABBÉ VOUAUX. Spores allongées-ovoïdes ou fusiformes, mais arrondies aux 2? extrémi- tés, droiles ou un peu courbes, hyalines, d'abord à 1, puis à 3 cloisons avec faible é(ranglement ; de 18-24 X 6-8 1. Hab. Sur (halle vivant de Peltigera canina et horizontaiis en Laponie (FELLMANN), Allemagne, Suisse, et en France au Mont-Dore (Lamy). Description d’après NyLraxper, REHM, et un mauvais exemplaire d'ArxoL». L'espèce appartient au g. Phragmo- nœpia à cause de ses apothécies enfoncées, plus molles et plus claires : tandis qu'elles sont superficielles, d'une consis- tance plus ferme, et plus sombres. dans le genre Melaspilea. Genre II. — Stictis Pers. Obs. myc- Ù p.13: Sp. unie. — Stictis cladoniæ (R2hm) Sacc. Sylloge VIII p. 692. Schmilzomia cladoniæe Rehm Ascom. Alp. n. 35. Apothécies éparses. d'abord enfoncées dans le cortex el sphériques-fer- mées, puis le déchirant, émergentes et presque superficielles, urcéo-. lées, à marge épaisse infléchie, à disque pâle à peine visible; noir-brun : ruguleuses, de 0.4-0,5 mm. de diamètre. Excipulum brun pseudoparen- chymateux. Asques claviformes, sessiles, à membrane épaisse au sommet, à 8 spores placées parallèlement : de 45-50 X 8 y. Paraphyses filiformes, renflées au sommet. Spores filiformes. droites ou un peu courbes. simples. avec des goulle- lelles, de 36 <2u. I colore en bleu le sommet des asques. [ab. Sur les podétions de Cladonia dans les Alpes {vroliennes à 2.000 mètres d'allitude (REHM). Description de Saccarpo. Il est curieux que REum n'ait pas décrit cette espèce dans Rabh. Kr. FI. Pilze III. On peut se demander si elle ne serait pas mieux placée dans le genre M)ycobacidia. Stictis lichenicola Mont. = Mellitiosporiun lichenicolum Saccardo Sylloge XIV p. 813 est un lichen, identique à U7- ceolaria scruposa 5 parasitica Sommerf., comme l’ontremar- qué Cooke, Pnircips, ARNOLD, Th. Fries et QréÉLer. V. Rebm Rabh, Kr. F1. Pilze IT p. 173. di 4 Del SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICIENS. 189 Discomycètes et lichens non étudiés. Je n’étudie pas les Lecideopsis bueriana(Lahm), galactites (DC), excipienda (Ny1.). cembrina (Auzi), parce que, si ce ne sont pas des lichens, il ne sont pas alors parasites de lichens. Voir du reste Rehm Rabh. Kr. FI. Pilze II p. 432 sq. TuckERMANN Lich. of Calif. p. 36 a décrit, trop sommai- rement, sous le nom de Gjalecta radiatilis, une espèce à apothécies noires, urcéolées, radiées-striées, et à spores ellip- soïdes ou oblongues-ellipsoïdes, simples, hyalines, 2 fois 1/2 à 3 fois 1/2 plus longues que larges. IL rapporte ensuite, Synops. of North Amer. Lich.]I p. 219, le thalle qu'il lui avait d'abord attribué, à un lichen, très probablement Pertusaria multipunctata, son radiatilis étant un champignon parasite. IL faudrait alors rapporter l'espèce au genre Nesolechia : mais la description en est vraiment trop succincte. Je n'ai pu savoir ce qu'est Patellea cladoniella (Ny1.), du- quel RicnArp Lich. Deux-Sèvres p. 42 ne dit que ceci: «J'ai trouvé aux environs de La Roche-sur-Yon (Vendée) la Pa- tellea cladoniella (Nyl) parasite sur différents thalles de Cladonia. H faudrait retrouver dans les Deux-Sèvres cette rare et intéressante espèce. Je pense qu'il s’agit de Nesole- chia cladoniaria (NY1.) Arn., déjà trouvé par Le Joris (Lich. de Cherb. p. 73) sur la montagne du Roule, près Cherbourg. Je n'ai pas non plus de renseignements sur Lecidea subin- quinans Nyl. Nat. p. 11. Sur thalle de Parmelia crinita (?) à Port-Naial. Arthonia ricasolii Mass. Ric. p. 89, Lecidea .alumnula Nyl. Flora 1876 p. 574, Lecidea lepidotella Nyl. Flora 1877 p. 22%, Lecidea arthoniza Nyl. sont des lichens avec thalle propre. Lecidea parasemella Nyÿl. Flora 1868 p. 344, que l'auteur regarde comme parasite sur thalle de Lecidea vernalis, ne serait pas autre chose qu'un lichen avec son thalle propre et non un parasite, d'après Th. Fries Scand. 552. 190 ABBÉ VOUAUX. 3° GROUPE. — FORMES IMPARFAITES. Il faudrait ranger dans ce groupe tout ce qui a été décrit par les lichénologues sous le nom de pycenides, à moins que celles-ci ne se rapportent certainement à un lichen déter- miné ; cela donnerait alors à la forme sa véritable place. Maïs pour combien possède-t-on cette certitude ? A peu près pour aucune. Il faudrait donc, en attendant mieux, donner à chaque forme un nom, c'est-à-dire coller sur elle une éti- quette qui permettra de la retrouver facilement. Ces pycnides appartiennent-elles d’ailleurs aux lichens ? Cela me paraît bien douteux, du moins pour la plupart d'en- tre elles. Leur apparition est extrêmement irrégulière : et il arrive qu’on en trouve deux espèces sur le même thalle. Ne serait-ce pas parce qu'elles sont en réalité souvent parasites, et qu'elles se rapportent à des champignons dont la forme parfaite est absente ? Pour se rendre compte de la valeur de cette irrégularité comme argument contre leur attribution aux lichens, il est bon de leur comparer les spermogonies, si fréquentes au contraire, si consistantes, et faisant certai- nement partie du cycle d'évolution des lichens. Aussi, ces spermogonies paraissent-elles plus intimement unies au thalle que les pycnides ; mais je ne veux pas insister là- dessus, cette appréciation pouvant sembler trop subjective. Cependant, j'ai trouvé, avec quelques-unes de ces pycnides, des hyphes qui leur appartenaient, et qui ne réagissaient pas. sous l'action des colorants, de la même façon que les hyphes du thalle. C’est une expérience qu'il faudrait appli- quer, quand elle est possible, à chaque cas particulier. Je suis loin d’ailleurs, très loin. d’avoir énuméré, dans ce qui suit, toutes les pycnides décrites par les lichénologues, d'ordinaire d’une facon très sommaire. Dans le doute si ces formes se rapportent à un lichen ou à un champignon para- site, je préfère les laisser avec la plante avec laquelle on les a trouvées. Il me suffit d'appeler l'attention sur ce point. 12 SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICIENS. 191 Tableau des subdivisions. Des périthèces avec stylospores ........ ire Subdiv. Sphéropsidés. Pas de périthèces, mais des s{vlospores TUE SC OMIUIES Re eee cree 9 Ni périthèces, ni stxlospores, ni coni- CESSE SE SRE En EE GLS 3e Subdiv. l'ormes stériles. Conidies produites, directement ou par l'intermédiaire de conidiophores, sur un issu pseudoparenchymateux ou pseudoprosenchymateux ne formant pas périthèce, souvent enfoncé au dé- but dans le substralum. Formes non représentées parmi les parasites de HENENS SATA EE RET RSR Conidies produites le plus souvent par des filaments libres, presque toujours Mélanconiés. superficiels, rarement réunis en tissu. 2° Subdiv. IHyphomycèles. 1" Subdiv. — Sphéropsidés Sacc. Mich. I p.133 et IT p.35. Cetle subdivision comprend % familles. Les parasites de lichens n’ont de représentants que dans deux d’entre elles, l’une à périthèces noirs ou sombres, celle des Sphérioidés, l’autre à périthèces de couleur vive où claire, cel'e des Nectrioidés. 19 4. 6. Tableau des genres. Périthèces de couleur sombre (Sphcrioi- DÉS) 6 EPS ER COMENT Pér. de couleur claire (Nectrioidés)..... SIVIOSpOresiNValines 6e REC SEC SLlylospores. colorées..." ee ee Stylospores non Lrès allongées .......... Stylospores très allongées (Scolécosporés) Slylospores simples (Hyalosporés)....... Stylospores à 1 cloison transversale (Hva- DOUANES) TN En AN NON NES Périthèces poilus, au moins au sommel. Péninecesislabres "7" """°crtrrre Ne Périthèces terminés en bec net.......... Pér. à ostiole simple, ou seulement pa- DINOINE. s0960c00-bbodboeogdodascepos L. G. X. Rhabdospora. 5] G. IX. Diplodina. G. VIII. Pyrenochæta. 6. G. VII. Sphæronema. SI 192 ABBÉ VOUAUX. . Périthècesenfoncés,au moins dèsle début 8. . Périthèces superficiels ......... dAoeDoee et ile 8. Parasiles produisant sur l'hôte des taches où se développent les périlhèces ...... G. L Phyllosticta. Parasiles ne produisant pas de taches... 9. 9. Aux siérigmales fertiles sont mêlés de longs filaments stériles ............... r. IV. Lichenophomu. Pas de longs filaments stériles ...... sc cMAlUe 10-.2Stérismatestsimples--"".".:...2 rose OT ETUI S'ÉÉTISOIACS AMIS. Eee ---. .…. G. I. PDendrophomu. 11. Périthèces à ostiole simple ou en papille G. V. Aposphæria. Périthèces s'ouvrant en se déchirant en cercle suivant leur équateur:.::...2.1 G. VI. Pyrenotrichum. 12. Slylospores simp'es (Phæosporés)....... 13 Sly. à 1 cloison transversale (Phæodidy- = MÉSEe se. ER Ce TS see x. XIII. Microdiplodia. Slyl. à plusieurs cl. tr. (Phæophragmiés) G. XIV. Hendersonia. 13. Sixvlospores isolées ............. DH re ve x. XI. Coniothyrium. Divlaentehainetes ere ER rer . G. XII. Sirothecium. 14. Stylospores simples et hyalines (Hyalos- DOrés)Fe "rt SRE ne PR one eee CT NN EME Ter Lee: SIvI. à plusieurs cloisons {ransversales l (Hvalophragmiés)......... sn alene . G. XVI. S/agonopsis. 07. Genre I. — Phyllosticta Pers. Fries Syst. mycol. I p.15 SP. 1. — Phyllosticta lichenicola Allescher Ber. bayer. bot. Ges. 1895 p. 32. Périthéces dans des taches presque exactement cireulaires d'environ 2 mm. de diamètre et entourées par une bordure brun-sombre assez large : en froupes ; enfoncés, puis émergents : noirs ; sphériques ; tres petits. | Stylospores allongées, hyalines, simples, avec 2 gouttelettes, ce 2-4 XX 0,5-1,5 pu. Iab. Sur thalle de Parmelia perlata aux environs de Münich (ScHNABL). Description de l’auteur. Sp. 2.— Phyllosticta peltigeræ Karsl Hedw. 1884 p. 62. Périthèces en troupes peu serrées dans des taches bl'anchâtres du thulle, émergents, à ostiole très petit, noirs, un peu brillants, sphé- riques., de 0,2 mm. de diamètre: : SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS, 193 S!ylospores allongées, droites, hyalines, simples, sans ou avec goutte- lettes ; de 3-6 X 2 pu. Hab. Sur thalle malade ou mort de Pelligera canina en Finlande (KarsreN) et près Nancy ! de Pelligera rufescens à Bray-Dunes et à Malo-Centre dans le Nord (D: Bouzyx de Lesbain) ! de Pell. horizontalis au Mont-Aigoual (FlahaulD) !:; de Peltigera polydactyla près Naney ! Sp. 3. Phyllosticta cytospora sp. n. Taches limitées d'abord par une large bordure brune ; le thalle ne se dé- coiore qu'ensuile à leur centre ; de 1-4 mm. de diametre. Périthèces en trou- pes serrées, au nombre de 6-20 dans chaque tache, n'émergeant que par le sommet percé d’un osliole simple, noirs, très irrégulièérement sphéri- ques, de 40-60 y de diamètre. Tissu brun-foncé, plus clair à la base des périlhèces, pseudoparench\maleux à cellules polvédriques très irrégu- licres, de 4-9 14 d'épaisseur. Stérigmales très courts, de 1-3 uw, formés par des prolongemenñts obtus des cellules hyalines de la couche intérieure. Slylospores courbes el cylindriques (en saucisson, comme celles des Cylospora), simples, hyalines, de 5-7 X 1,5-2 y. [Hab. Sur thalle de Parmelia caperata dans la Forêt de Vitrimont en Meurthe-et-Moselle ! Genre II.— Phoma Fr. em. Desm. note XII p. GC. Sp. 1.— Phoma lichenis Passer. Diagn. F.n. V. n. 29. Périthèces croissant sur le thalle, noirs, brillants, presque sphériques, à tissu membraneux pseudoparenchymaleux. Slylospores bacillaires, très minces, longues d'environ 5 w. [ab. Sur thalle de PAyscia pulverutenta près de Parme (PASSERINI), en Bavière (ALLESCHER); près de Dunkerque (D° Boury pe LESDbaAIN) ! Cette espèce aurait bien plutôt sa place dans le g. Apos- phæria, si les périthèces souventn'étaient pas enfoncés pres- que de moitié. F. immersa Bouly de Lesdain Rech. lich. eur. Dunk. p.277. Diffère du type par ses périthèces complètement enfoncés. Hab. Sur thalle de Parmelia phy-sodes, près Dunkerque (Dr Bourx pe LEespaIN) ! 19% ABBÉ VOUAUX. SP. 2.— Phoma physciicola v. Keissler Hedw. L. p. 29%, Périthèces assez nombreux, jusqu'à 15, sur les apothécies de l'hôte, que parfois ils décolorent en brun, d’abord enfoncés, puis émergents, à osliole simple et pelit, noirs, circulaires en section horizontale, subpi- riformes en section verticale, de 100-1204 de large sur 120-150 w de haut. Tissu noir-brun, pseudoparenchymaleux. Stérigmates courts, hyalins, droits, d'environ 9 X1wy. Stylospores largement ovoïdes, hyalines, simples, avec 1, parfois 2-4 gouttelettes ; de 6X< 41. Hab. Sur les apothécies de Physcia aipolia en Autriche (v. KEISSLER). Description de l’auteur. I1y a beaucoup d’afalogie entre cette forme et les pycenides de Abrothallus microspermus, décrites à propos de cette espèce. Sp. 3.— Phoma truncata Bouly de Lesdain Rech. lich. env. Dunk. p. 277. Périthèces épars, très peu nombreux, sur le thalle vivant du lichen, où ils n’occasionnent aucune tache, naissant dans le cortex, qu'ils soulè- vent, puis émergeant jusqu'à être superficiels; à ostiole simple ; noirs ; à peu près sphériques, ou sphériques-aplatis: de 109-130 w de diamè- tre. Tissu brun-noir à l’extérieur, puis se décolorant jusqu’à être hyalin vers la base, épais, pseudoparenchymateux à cellules polvédriques de 5-7 de diamètre. Stérigmates simples, courts et assez épais, n'ayant ordinairement qu'une cloison; de 6-15 X 2,5-3 uw. Stylospores ovoïdes plus ou moins allongées, à base moins large et tronquée, hyalines, simples, de 7-9><3-5 y (B. DE L. : 9-10 X 3-6 y). Iab. Sur thalle de Parmelia caperata dans le bois de Merckeghem dans le Nord (Dr Bouzy pe LEspaIN)! à Plainfaing dans les Vosges! à Bitche en Lorraine (Abbé KIEFFER) ! Description d'après l'exemplaire original ; elle complète celle de l’auteur. Sp. 4.— Phoma lecanoræ Vouaux in Bouly de Lesdain Rech. lich. env. Dunk: p. 277: Périthèces épars ou en troupes sur les apothécies et sur le thalle de l'hôte, enfoncés, émergeant seulement par le sommet percé d’un ostiole SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 195 simple, noirs, sphériques plus ou moins déprimés, souvent lenliculai- res, de 80-1504 de diamètre. Tissu très épais, brunâtre, pseudoparen- chymateux à cellules très petites. : Slérigmates simples ou connés à la base, seplés, presque droits, de 9-15 XX 1,5-2 y. Stylospores ellipsoïdes, hyalines, simples, de 3-7 ><1,5-2,5 y. Hab. Sur de nombreux thailes crustacés, et sur leurs apothécies. Thalle et ap. de Lecanora umbrina, à Dunkerque et Malo-Terminus dans le NorJ (Dr Bouzy pe Lespaix)! Thalle et apothécies de Lecanora effusa aux environs de Dunkerque {D' BouLy pe LespaIN)! Apothécies de Lecania syrinzea à Malo-Terminus (D° Bouzy De LESpaIN) ! Thalle de Lecanora Hageni à Saulxures-lès-Vannes en Meurthe-et-Moselle (abbé Harman)! Thalle de Lecanora submelaboliza: à Ghyvelde dans le Nord (D: BouzY DE LEspaiN)! Thalle d’Acrocordia biformis et de Opegrapha subsiderella à Ghyvelde (Dr BouzY pe LEsDaIN)! Thalle de Bilimbia spododes et de Opegrapha atra à Bollezeele et à Ghyvelde (D: Bouzy DE LzsbaI\) ! Apothécies et (halle de Lecanora chlarona au parc de Versailles {Dr Bouzy pe LEspaiN)! Autres slations : thalle de Lecanoru effusu près d'Augsbourg (BrrrzEL- MAYER ; se lrouvail sur un ex. n. 36 de ses Lich. exs. Augsb.); sur apo- thécies de Lecanora frustulosa à Simphéropole en Crimée (MÉRrEscI- KOWSK y) ! IL pourrait bien y avoir là des formes appartenant à plu- sieurs espèces parfaites différentes. La variabilité des dimen- sions des conidies est relativement grande, et les substrata sont bien divers. L'exemplaire sur Lecanora Hageni por- tait aussi le Pharcidia dispersa (Lahm). C'est sans doute cette espèce que Lixpsay Os. on lichen. Microf. p. 37 a vuesur Lecanora albella en Angleterre, avec stylospores ellipsoïdes, variables, de 6,4 de long, et qu'il a déerite imparfaitement, et sans lui donner de nom. C'est elle aussi peut-être qu'il a vue 1.c. p. 39 sur Lecanora sub fusca; mais ici ses indications sont encore plus vagues : ou encore, Sperm. crust. p.278, sur Graphis scripta, de Cork (Carroll). Est-ce elle aussi que le même auteur Sperm. crust. p. 246 a trouvée sur Lecidea parasema, du Haddingtonshire (Lino- say)? Il ne donne pas de mesures de stylospores, desquelles il dit simplement qu'elles sont petites. V. aussi 1. c. p. 250, ses pycnides sur ZLecidea alboatra, de même provenance. V. également L. ce. p. 275, sur Opegrapha atra var. parallela dans un exemplaire de LerGnrox Exs. n. 45 : Pycnides à sté- 196 ABBÉ VOUAUX. rigmates longs, linéaires et filiformes, légèrement sinueux, et à stylospores subovoïdes irrégulières. Sp. 5. — Phoma fusispora Vouaux in Bouly de Lesdain Bull. Soc. bot. Fr. 1912 p. 215. Péritheces en troupes, d’abord enfoncés, puis émergeant jusqu à ètre parlois superficiels, à osliole simple, noirs, de forme très irrégulière, le plus souvent sphériques, de 80-108 & de diamètre. Tissu brun, pseudo- parenchymateux à cellules subsphériques de 3-3,5 u d'épaisseur. Slérigmates simples ou connés à la base, hyalins, sans cloison, s'atlé- nuant vers le sommet, de 5-9 X 2? y (à la base). s Stslospores fusiformes, courbes, simples, hyalines, avec 1-2 goutlle- lelles, ou rarement sans gouttelettes, de 7-8 X 2 y. Hab. Sur thalle de Lecanora effusa et umbrina, plus rarement Buellia punctiformis et Bilimbia spodordes, aux environs de Dunkerque, St-Pol, Ghyvelde dans le Nord (D° Bouzy pe LESDpaIN) ! Sp. 6. — Phoma parmeliarum (Oliv.). Fpicoccum parmeliarum Oliv. Par. lich. Fr. p. 86. « Apothécies en glomérules de 0,2-0,4 mm., noir-foncé ; scabres ; éparses : convexes : proéminentes : souvent perforées ou déprimées au sommet. Spores très nombreuses, hyalines, terminées en pédoncule à la base ; de 6-9 X 5-7 1. » Hab. Sur thalle de Parmelia caperala el sulcala dans l'Orne (OLIVIER). Ces apothécies sont évidemment des périthèces à ostiole simple ou déprimé, et les pédoncules des spores sont les stigmates portant les stylospores ; l'espèce appartient au g. Phoma. Je crois d'ailleurs qu'il s’agit tout simplement des pycnides de Abrothallus parmeliarum, décrites à propos de cette espèce. SP. 7. — Phoma usneæ sp. 1. Périthéces épars, mais nombreux, d'abord enloncés, puis émergeant jusqu'aux 3/4, à ostiole simple, noirs, sphériques un peu aplatis, de 100-200 & de diamètre. Tissu bleuâtre-sombre, pseudoparenchymatleux à cellules polyédriques de 4-6 uw d'épaisseur. Stérigmates simples, non septés, terminés en pointe ; de 3-6 X 2u (à la base). ‘SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 197 Slylospores fusiformes, terminées à chaque extrémilé en pointe obtuse, droites, hyalines, simples : de 10-14 X 2,5-4 y. Hab. Sur thalle de Usnea barbala, sur le Mendel au-dessus de Boyen dans le Tyrol (ARNOLD) ! J'ai trouvé celle forme sur l’exemplaire n° 1718 des Lich. exs. d'ARNOLD, appartenant à M. HARMAND. C'est elle peut-être que Linpsay Sperm. fil. p. 133, indique sur Alectoria jubata, sans lui donner de nom. Cependant, il trouve pour les stérigmates « rameux à la base », de 25 à 30 L. de long, et pour les stylospores, ovoides ou piriformes, irrégulières, 15-23 X 3 &. Il semble donc bien qu'il y a plutôt là une autre forme, qu’on pourrait appeler Phoma alectoriæ. Le même auteur, Sperm. crust. p. 297, indique une forme analogue sur Lecidea abietina, de Killarney (TAYLor), avec périthèces souvent couverts d'une pruine blanche, à la fin souvent substipités, et avec stylospores étroitement ellip- soïdes, de 12,5 x<2,5 u ; et L. ec. p. 261, une forme sur Lecidea rosella Pers., de Suisse, dans un exemplaire de SCHÂRER Exs. n. 217. V. aussi Linpsay Sperm. crust. p. 290; pycnides sur Ver-- rucaria epidermidis, avec stylospores de 7,2 1. SP. 8. — Phoma epiphyscia sp. n. Périthèces épars, mais assez nombreux, n’agissant pas sur le thalle, enfoncés, n'émergeant que par le sommet percé d'un osliole simple, el entouré d'un anneau thallin très faible ; noirs, sphériques ; de 80-150 y de diamètre. Tissu brun-foncé, un peu plus clair à la base, très mince, formé d’une seule couche de cellules foncées, et 1-2 hyalines, à cellules polyédriques de 4-8 y d’épeisseur. Stérigmates très courts, formés par les cellules hyalines intérieures un peu allongées. Stylospores ellipsoïdes, hyalines, simples, à 2 petites goultelelles, de 1-6 X< 2-3 p. Hab. Sur thalle de Physcia parielina et Physcia obscura à Ghyvelde dans le Nord (D' BouLy DE LESDAIN) ! Cette forme aurait-elle quelque relation avec Conida epi- phy'scia (Ny1.) ? ù thé d > ed * 198 ABBÉ VOUAUX. Sr. 9. — Phoma glaucellæ sp. n. Périthèces épars, enfoncés aux 3/: ou à moitié, à ostiole simple, noirs à peu près sphériques, de 60-140 de diamètre. Trssu brun, plus clair à la base. assez épais, ou pseudoparenchyimaleux à cellules polvédriques : de 3-5 y de diamètre. ou formé d’hyphes irrégulièrement entrelacés. Stérigmales simples, plus rarement bilurqués, sans ou axec 1 cloison, samineissant vers le haui, de 5-10 X 1,52 y. Slyxlospores ellipsoïdes, hyalines, simpies, de 1.5-3 X 1-1,5 y. Hab. Sur thalle de Lecanora glaucella à Mexrueis dans la Lozère (Marc) ! Sur un thalle stérile de Lecanora À Ghyrelde dans le Nord (Dr Boczy DE LEspaIN) ! Sur halle de Bacidia inzndala à Malo-Ter- minus dans le Nord (D' Bouix DE LESpaix) ! Distinct par ses stylospores très petites. Sp. 10, — Phoma uncialicola (Zopi,. Phyllosticla uncialicola ZGpi Hedw. 1896 p. 324. Périlhèces occasionnant des boursouflures sur les podétions et le thal'e de l'hôle ; immergés ; bruns: pelits. Tissu brun, pseudoparenchymateux. Stérigmales simples. fitiformes, droits ou flexueux. de 13 à 17 y de long. Stylospores ellipsoïdes, ovoides ou piriformes, irrégulières, hyalines, simples, de 8,5 X 3,5-5 y. [lab. Sur podétions de Cladonia uncialis en Angleterre { LINDSAY), sur thalle de CI. bellidiflora en Irlande (M00rE) : sar thalle de Cladonia alpestris en Prusse (LETTAU). Description de Lixpsax Obs. on lich. Micropar. p. 28. Cet auteur n'avait pas donné de nom à cette forme imparfaite qu il décrit deux fois ; car il ne semble pas quil y ait une réelle différence entre la forme sur Cladonia uncialis et celle sur Cladonia bellidiflora : mais Obs. on new Microf. in Trans. of R. S. Ed. 1869 p. 545 et 546. il propose pour la seconde le nom de Abrothallus Mooret : il y a là trop de confusions pour qu'on puisse l'adopter. Cette forme est du g. Phoma, et non du g. Ph)llosticta.C'est elle que Lerrau Beitr. g. Li- chenenfl. +. O.u. Westpreuss. p. 65 rapporte à tort à Apos- phæria cladoniæ Al. et Schnabl. avec conidies de 7,5-10,5 x3- 4.2 y. — C'est elle aussi sans doute que l'Abbé Oxxvier Par. lich. Fr. Supp. p. 22. décrit sous le nom de Spilomium epi- cladonia. avec conidies de 6-8 X 3-4 w : sur Cladonia à Mons- la-Frivole dans l'Hérault (A. bE CRoZALS). (A suivre). La flore mycologique des forêts de Cèdres de l’Atlas, par René MAIRE. CPV VII IE EE EN). La flore mycologique des forèts de Cèdres (Cedrus Libani Barr. var. atlantica Man.) est restée jusqu'à présent à peu près complètement inconnue. Ces forêts qui croissent sur un certain nombre de montagnes du Nord de l'Afrique, à des altitudes de 1.300 à 2.500 mètres,sont en effet pour la plupart d'accès assez difficile, et d'autre part peu de mycologues ont étudié les champignons charnus dans notre pays. Les rares données qui ont été publiées sont dues à Durieu et MoxTAGXE.qui ont décrit dans l’Exploration scien- tifique de l'Algérie, 1, p. 599. t. 27, f. 7, une Leptostromacée trouvée sur les feuilles pourrissantes du Cèdre, Labrella cedrina ; puis à Durour, qui a décrit le Cantharellus cras- sipes, trouvé par lui sous les Cèdres de Teniet-el-Had, dans la Revue Génerale de Botanique, 1, p. 358, t. 13: et entin sutout à PATOUILLARD, qui a publié quelques-unes de ses trouvailles personnelles et de celles de TrABuT dans une série de notes sur les champignons Algéro-Tunisiens parues dans ce Bulletin (1) et dans les Comptes-rendus du Congrès des Sociétés savantes (2). Cet auteur indique dans les forêts de Cèdres de l'Algérie les 8 espèces suivantes : Poly-porus (Co- riolus) abietinus, P. (Phellinus) Hartigü, P. (Ungulina) officinalis, Clavaria formosa, Russula alutacea (3), Mela- noleuca arcuata,Sepultaria Sumneriana, Gaultiera Trabutr. (1) Bull. Soc. Myc. France, 13 (1897), p. 203 ; 19 (1903), p. 247, 248. (2) Comptes Rendus du Congres des Sociélés savantes en 1908, Scien- ces, p. 242-256. + (3) Indiqué probablement par confusion avec À. T'urci, d'après des - spécimens ayant voyagé et plus ou moins détériorés. 14 200 R. MAIRE. Nous avons nous-même publié dans le compte rendu de la 42e session de l'Association française pour l'avancement des Sciences (Tunis, 1913), p. 100, un court aperçu sur les carac- tères de la flore mycologique des forêts de Cèdres, dans les- quels nous citons, sans les décrire, les trois espècesnouvelles suivantes : Cortinarius cedretorum, Clavariella cedreto- rum, Tricholoma Cedrorum. Les documents publiés se réduisent donc, à notre con- naissance, à l'indication des 13 espèces ci-dessus, dont 6 étaient inconnues avant d’avoir été rencontrées dans les forêts de Cèdres d'Algérie. Parmi les forêts de Cèdres de l'Algérie, il en est une à la- quelle on peut facilement accéder d’Alger : c’est celle qui couvre les crêtes de l'Atlas de Blida. On peut en une journée aller y passer quatre ou cinq heures, on peut même y séjourner plus longtemps, grâce à l'existence au col de Chréa, à 1.500 mètres d'altitude, en pleine forêt de Cèdres, d’un refuge du Ski-Club d'Algérie. Aussi avons-nous surtout exploré les Cèdres de Blida, où nous avons fait 3 excursions d'automne et # excursions de printemps. Cette forêt est entièrement située sur des schistes d'âge mal déterminé, elle est en ma- jeure partie formé de Cèdres à peu près purs de À .400 mètres au point culminant (Marabout de Sidi-Abd-el-Kader, 1.629 mètres). Au-dessous de 1.400 mètres, le Cèdre est fortement mélangé de Chènes-Ballotes (Quercus Ilex var. Ballota Desf.) * # * - Parmi les autres forêts de Cèdres, nous avons visité en automne celle de Teniet-el-Had, qui croît sur les grès de Nu- midie, de 1.300 à 1.700 mètres. Dans cette magnifique forêt, le cèdre croît en mélange avec le Chène-Zeen (Quercus Mir- beckii Dur.) et, dans la partie inférieure, avec le Chène-Bal- lote. Beaucoup plus riche en humus que la forêt de Blida, celle de Teniet-el-Had est extrèmement riche en champignons aux époques favorables. Nous avons visité également les forèts de Cèdres du Djur- djura, du Babor, du Takoucht, du Bellezma, mais en été seu- FLORE MYCOLOGIQUE DES FORÈÊTS DE CÈDRES. 201 lement, de sorte que nous n'avons guère pu étudier leur flore mycologique. * # % Il y a, dans les forêts de Cèdres de l'Afrique du Nord, deux saisons mycologiques. La plus importante commence après les premières pluies d'automne et se continue jusqu'aux gelées et aux neiges : elle comprend en général la seconde moitié d'octobre, novembre et souvent une partie de décem- bre. La seconde comprend d'ordinaire la fin de mars, tout avril et ie commencement de mai. Pendant l'hiver ou l'été onne peut guère trouver que quelques xérophytes épixyles révi- viscents, comme Schizophyllum commune, et des Polypores à circulation d’eau active, comme ?. officinalis, P. margi- nalus, etc. k #Æ * Comme on le verra par la liste ci-après, la flore mycologi- que de la cédraie comprend peu d’espèces épixyles, contras- tant ainsi d'une manière frappante avec celle des forêts de Conifères d'Europe. Cette pauvreté est due à l’incorruptibi- lité presque absolue du bois de cèdre, fortement imprégné d'une essence antiseptique. Parmi les quelques espèces épi- xyles que nous citerons, certaines vivent aux dépens du liber et du rhytidome, plus facilement attaquables que le bois (Lenzites protracta, Polyporus abietinus,.Pleurotus mitis, etc.); d’autres, sur de très vieux bois qui finissent par pour- rir partiellement (Omphalia campanella, Mucronella fasci- cularis, ete.) Ces espèces épixyles sont, pour la plupart, communes au Cèdre et à la plupart des Conifères d'Europe ; il faut toute- fois accorder une mention spéciale au Poly porus officina- lis, qui n’est connu que sur le Mélèze (Larix decidua) et le Cèdre. Or le Mélèze par bien des caractères se rapproche du Cèdre, et la présence sur ces deux arbres d’un parasite qui leur est absolument spécial est une raison de plus pour admettre la proche parenté de ces deux Conifères. 202 R. MAIRE. Les espèces humicoles, beaucoup plus nombreuses, sont fréquemment identiques aux espèces des forêts de Conifères européennes, ou présentent par rapport à celles-ci quelques variations de peu d'importance. D'autre part, comme il fal- lait s’y attendre, on rencontre aussi sous les Cèdres des es- pèces spéciales, vivant probablement en symbiose mycorrhi- zique avec ces arbres, tout comme on en rencontre sous leurs congénères les Mélèzes. = Les espèces spéciales au Mélèze ont presque toutes suivi cet arbre dans les régions où il a été introduit par l'homme. Nous ne citerons comme exemples que Boletus elegans, H)y-grophorus lucorum. Boletus cavipes : le premier appa- raît partout où l'on plante un Mélèze, le second est très fré- quent, le troisième plus rare. Il n'en est de mème, parmi les espèces spéciales au Cèdre, que pour le seul Sepultaria Sammeriana., qui se rencontre presque partout en Europe sous les Cèdres plantés dans les parcs. Dans la liste ci-dessous nous donnons l'énumération des espèces que nous avons récoltées dans les cédraies. Nous indiquons pour chacune d'elles son habitat épixyle (e) ou humicole (h), la saison à laquelle elle fructifie (a : saison my- cologique automnale : p : saison mycologique vernale), les localités où elle a été récoltée (B : Blida ; T : Teniet-el-Had). Leucocoprinus ercoriatus VAR ti ee Pas ares h a B. Lepiota clypeolaria ...... - h a B. T. Djebel Touggour. Lepiota granulosa ........ h a BAL Lepiota cinnabarina ...... h a B. Lepiota ignicolor.......... h a B, Lepiota seminuda......... h a B. Armillaria caligata....... h a BAT Tricholoma portentosum... h a B. Tricholoma equestre ...... h a 15e Tricholoma stans.......... h a B. Tricholoma ustale....... 2 h a Te Trieholoma saponaccum .. h a B. Tricholoma cerinum...... - h a de Tricholoma squarrulosum . h a Es FLORE MYCOLOGIQUE DES FORÈTS DE CÈDRES. 203 Tricholoma gausaparum... h a 1h Tricholoma cedrorum n. sp. h a Ai Rhodopaxillus({)nudus (Fr. emendQuele)r. 0... ail h a BAIL Melanoleuca arcuata (Fr. emendiQuél.). 1:21. A h p B Melanoleuca oreina....... h ADN MB NE Melanoleuca melaleuca.... h At BV Clüocybe infumatu (Bres.) . h a IBOPTDE Clitocybe inornata..,....... h a Ba Clitocybe odora,....... A. h a B Clitocybe geotropa ........ h a B. Clitocybe infundibuliformis h a B. Clitocybe cyathiformis .... h a B. Drecartonld cel ee ; h a BTE BEDISIDIAMARAN. 0e 3 h a Bel Collybia butyracea........ h a B. Collybia nüellina ........ : h a BANR Collybia acervata......... h a Te Collybia conigena......... e a BE (1) Nous avons établi le genre Rhodopazxillus en 1913 (Ann. Mycol. 44, p. 338) pour les Tricholoma et Hebeloma à spores roses et verruqueuses. Ce genre correspond au genre Lepista W. G. Sm. Clavis agaricinorum, p. 26, 1870, pro parte, et au genre Lepista Earle, Bull. N, Y. Bot. Gard, 5, p. 429. Le genre Lepista a d'abord élé établi comme sous-genre du genre Paxillus par FRIES (Epicrisis, p. 315) pour les espèces à spores blanchâtres. Parmi les espèces qu'il y range, deux seulement P. gigan- teus et P. Alexandri sont bien connues. SMITH a élevé ce sous-genre au ang de genre, en lui adjoignant les Tricholoma du groupe nudum. PATOUILLARD (Hym. Eur. p. 96) a ensuite restreint ce genre aux Paxillus et Clilocybe à spores blanches ou blanchâtres et verruqueuses, et à lamelles décurrentes, en donnant le premter une définition précise par l'introduction des caractères microscopiques. Le genre Lepista ne pou- vait donc plus être repris par EARLE pour les Tricholoma du groupe nudum, auxquels doit rester le nom de Rhodopaxillus. Par contre,le genre Amanitella que nous avons établi (4. €.,p. 337) pour quelques Lépiotes à structure amanitoïde, coïncide à peu près avec le genre Limacella EARLE (L €. p. 447). Il est donc à supprimer, d'autant plus qu’il existait un genre Amanitella EARLE fondé sur l’Ama- nila farinosa (Schw). Les données anatomiques que nous avons four- nies permettent de préciser le genre Limacella que EARLE basaït uni- quement sur la viscosité du chapeau, caractère commun à des espèces d’affinité douteuse, 20% Collybia coracina......... Mycena aurantiomarginata Mycena galoroda......... MaCENL PURES EE Re PS. Mycenà flavo-alba ....... Mycena luteo-alba........ MyCenG VISCOSAE TAN. SE MycenG CUITE RE NNNT Mycena atrocyanea ....... Mycena rugosa ...... DÉS Omplhalia campanella..... Omphalia picta.......... £ Omphalia maura var.:.... Hygrophorus chrysodon.... Hygrophorus purpurascens. Hygrophorus eburneus var. COSSUS SR LÉ TR RENE Leptoglossum rerirugum... PlEUTOLUSEMALIS IEEE Lentinus omphalodes ...... Panus violaceo-fulous..... IRUSSULAANUTCIE ROUE Clitopilus prunulus........ Cortinarius aurasiacus.... Cortinarius orichalceus.... Cortinarius cedretorumn.sp. Cortinarius claricolor..... Cortinarius infractus Cortinarius brunneus....... Cortinarius duracinus Pholiota marginata........ Pholiota pusilla (Quél.).... Flammula sapinea...... se Hebelome« sordidum n. sp. Inocybe Tricholoma Inocybe rimosa Tubariasp le rilinie)s ee lee ein s el: Agaricus silvicola.n....... Agaricus xarthodermus.... R. MAIRE, h h h m:seieule e e . st SHapvwI Ubu EwuwErwwEEw Buse RESTE EE Fe FLORE MYCOLOGIQUE DES FORÊTS DE CÉDRES. 205 Stropharia squamosa...... h a B. DSP DATI SD Ne 2 h a B. Boletus chrysenteron....... h a B. Boletus erythropus........ h a BRIE Polyporus subsquamosus Fr. h a PB? Æhorseus hecke a Leptoporus adustus........ e a B. Coriolus abietinus......... e ADN B MP AAUreS: Coriolusversicolor......... e AD ANRE PI CUIOTONE (CAR UMA e a Aurès. Fomestoffictralis 2... e été AD Huzer: Fomes marginatus......... e été B. Aït-Ouaban. Denaiedprotracia. .: e P B. Aït-Ouaban. Siereum hirsutum......... e AMD Stereum sanguinolentum... e AND MP DHURASSISECRISPO EE h GI 1 Hydnum lævisatum........ h a B. Mucronella fascicularis... e a de Neprophyllum crassipes.... h a Je Clavariella cedretorum n. h a BND SD ae OS OR ER DRE Clavariella aurea......... h A peeD: Clavariella formosa........ h LED AM Claoeriaetrunedla er h a B. GeASLER ASpEr NAT... 0e h a 18 Bovista plumbea.......... h élé B. Crucibulum vulgare....... e a T. Cantierta lire bi ne h P ni Morchella conica.......... h Dani tu TE Morchella costata......... h P RÉ Morchela raide. 1 h P Djurdjura. Morchella umbrina........ h P Djurdjura. Sepultaria Sumneriana.... h P RM Le Geopyxis carbonaria...... h P B. Pustularia ochracea....... h p 1j Babrellascedrina., 1% Cpipyile B. + %X % Parmi les espèces énumérées, un certain nombre sont recherchées par les indigènes pour la vente ou pour leur pro- pre consommation. Dans l’Atlas de Blida, l’Armillaria cali- 206 R. MAIRE. gata est récolté en grande quantité et vendu sur les marchés de Blida, de Boufarik etmême d'Alger, sous le nom de « Cham- pignon de Cèdre ». On vend également, quoique plus rare- ment, les Clavariella aurea et C.cedretorum, le Cortinarius claricolor, le Tricholoma stans. Dans le Djurdjura, les Moril- les (Morchella rigida et M. umbrina) font l’objet d’un com- merce assez important. = Description de quelques espèces nouvelles ou mal connues !). Tricholoma Cedrorum n. sp. (Sect, Genuina)— PI. VIII. Caracières macroscopiques. — Non hygrophane ; saveur douce ; odeur faible de farine ; chair blanche ; spores en masse blanc pur. Pied subégal, 5-6>%< 1,2-2,2 cm., fibro-charnu, sec, squa- muleux surtout vers la base, fibrilleux-subsquamuleux au sommet, blanc avec les squames jaune-ocré (K : 153 D), puis fauve (K : 142), plein. Chapeau convexe, parfois submamelonné, épais, charnu faible ; revêtement adné, sec, moucheté de mèches fibril- leuses fauve-bistré, gris-bistré ou même bistré, sur fond blanc ou blanchâtre ; marge incurvée, un peu pubescente et blanche, puis souvent un peu cannelée, blanchâtre. Lamelles droites ou un peu ventrues, larges (6-10 mm.), assez minces, blanches, confluentes avec le chapeau, à arête concolore, peu serrées, étroitement adnées, fortement émar- ginées ; lamellules plus ou moins arrondies et même émargi- nées. (1) Pour les abréviations et conventions : cf. Bull, Soc. Mycol., 27, p. 403-40/#. FLORE MYCOLOGIQUE DES FORÈTS DE CÈDRES. 207 Caractères microscopiques. — Arête des lamelles homo- morphe ; médiostrate régulier, à éléments allongés, assez inégaux, s'enchevêtrant un peu vers l’arête ; sous-hyménium ameux très mince ; hyménium épais, presque séparable ; cystides nulles ; basides cylindriques-subclaviformes, très allongées, 4-sporiques, 50-55 X 6-8 1 ; spores ellipsoïdales, avec un apicule latéral papilliforme à la base, hyalines, lisses, 1-guttulées, 8-10 X 5-6 1. Caractères chimiques. — G +. Forêts de Cèdres de Teniet-el-Had, novembre. Cette espèce est voisine des 7°. pardinum Quél.et T’.squar- rulosum Bres. Elle se distingue nettement du premier par son pied squameux, à squaines fauves ; du second par ses teintes, ses lamelles un peu espacées, l'absence d'odeur d’Asarum et de rougissement de la chair à la dessiccation, la marge non laineuse, etc. Les squames du pied et du chapeau sont formées par le craquèlement du voile général. Tricholoma cedrorum n. sp. — Carne miti, alba, paullo farinolente ; carpophoris gregartis, rarius subcæspitosis 1. solitariis ; stipite (5-6 x 1,2-2,2 cm.) subæquali L. basi subbul- boso, solido, fibroso-carnoso, sicco, albo, basi squamis au- rantio-fulvis variegato, apice fibrilloso-squamuloso ; pileo (6-8 cm.) convexo, crasso, compacto, cuticula adnata, sicco, albido, squamis rufo-fuscis 1. fuscis variegato ; margine invo- luto primitus albo, pubescente; lamellis subventricosis, latis, parum confertis, crassiuseulis, albis, anguste adnatis, valde emarginatis; lamellulis rotundatis 1. emarginatis ; spo- ris in cumulo albis, hyalinis, Iævibus, plerumque uniguttu- latis, ellipsoideis, basi oblique apiculatis, 8-10 >< 5-6 & ; basi- diis 4-sporis, valde elongatis, 50-55 x 6-7 ; cystidiis nullis ; hymenio erasso subseparabili fere Hygrophori. — Hab. ad terram in cedrets Atlantis algerici autumno. Affinis 7°. par-- dino. Lentinus omphalodes Fr. Caractères macroscopiques. — Non hygrophane ; saveur âcre après un instant de mastication ; odeur faible; chair NET RE RAC ES FAR SX 208 R. MAIRE. blanchätre à fauvâtre dans le chapeau et le pied ; spores en masse blanc-crême. Pied (1-3 X 0,1-0,4 em.) souvent comprimé, plus ou moins sillonné-cannelé ou scrobiculé par des fossettes très allon- gées, subégal ou régulièrement atténué du sommet à la base, fibreux, sec, glabre, mat, concolore au chapeau ou un peu pâle, plein. | ÿ So ee M Es a EL Lentinus omphalodes Fr.— 1 : cystide des faces ; 2 : cyslide de l'arêle ; 3 : baside; 4 : spores. G— 1000. Chapeau (1-4 cm.) convexe fortement ombiliqué, puis aplani, mince, charnu élastique, fissile ; revêtement sec, adné, glabre, plus ou moins brillant par le sec, rayé radiale- ment par des fibrilles innées, isabelle (K : 198 + 198 D) ; marge incurvée, glabre, non striée. Lamelles arquées puis droites, atténuées aux deux bouts, étroites (1,5-2-5 mm.), minces, assez serrées, à arête dentée, blanches puis crème incarnat, confluentes avec le chapeau, courtement décurrentes ; lamellules atténuées. Caractères microscopiques.— Arèête des lamelles homomor- phe ; médiostrate à peine enchevêtré, presque régulier, à éléments subégaux, avec des laticifères bourrés de goutte- lettes oléagineuses ; sous-hyménium très étroit, à peine visi- ble : cystides assez nombreuses sur les faces et sur l'arête, fusiformes, pointues, à paroi mince, 35-40 X 6-7 ; basides subeylindriques, 4-sporiques, 17-20 X 4-5 w ; spores courte- FLORE MYCOLOGIQUE DES FORÈTS DE CÈÉDRES. 209 ment ellipsoïdales, hyalines, verruqueuses adultes, 1-pluri- guttulées, 5-6 X 3,5-4 11. Caractères chimiques. — G —. SF + brun (laticifères et cystides). Les gouttelettes des laticifères et des cystides se colorent en rouge par le Soudan IT. Isoké, groupé ou cespiteux sur les brindilles, les branches tombées et les racines de Cedrus atlantica, Cistus, Erica arborea, Pinus halepensis : La Réghaïa, Bouzaréa, Atlas de Blida, Sidi-Ferruch, novembre-décembre. Le Z. omphalodes d'Algérie diffère à peine de celui de Suède par son pied souvent cannelé d'un bout à l’autre et par sa chair un peu plus pâle. Le type de FRIEs n'a pas été conservé, mais nous avons pu étudier, grâce à l'obligeance de M. Juer, des spécimens récoltés au Graneberg près Uppsala par Th.-M. Fries. Ces spécimens ont absolument les mêmes caractères microscopiques que ceux d'Algérie. Nous ny avons trouvé que quelques spores jeunes et toutes lisses, ce qui n'est pas un caractère diflérentiel, puisque, dans les spé- cimens d'Algérie, les spores jeunes sont également lisses. Fries passe sous silence l’âcreté du Z. omphalodes, mais ilne parle pas non plus de celle du L. vulpinus, ce qui permet d'admettre qu'il n’a pas goûté.ces champignons. Quant à l'habitat terrestre indiqué pour le champignon suédois, il se présente aussi en Algérie, mais il n’est qu'apparent et résulte de ce que le Zentinus s'est développé sur des racines enterrées. Leptonia squalida n. sp. (PIX): Caractères macroscopiques. — Hygrophane; saveur douce, odeur faible ; chair grisâtre sèche, bistrée-fuligineuse hu- mide ; spores en masse rose sale (K : 103 D + 78 D). Pied subégal, 2,5-3 x 0,1-0,2 em. fibro-cartilagineux, sec, légèrement fibrillo-strié, glabre, gris-bistré sec, bistre-fuli- gineux humide, creux. Chapeau (2-25 cm.) convexe un peu déprimé et même. ombiliqué, non mamelonné, très mince, charnu fragile, à 9210 R. MAIRE. revêtement adné, sec, glabre, non strié, soyeux, gris-jau- nâtre sec, gris-bistré humide : marge non striée. Lamelles peu serrées, droites ou à peine” ventrues, atté- nuées en avant. plus ou moins tronquées en arrière, larges. minces, largement adnées, non ou à peine sinuées, grises puis roussâtres. à arête concolore ; lamellules atténuées. Caractères microscopiques. — Spores subglobuleuses, à »-6 angles très émoussés, pointues à la base, légèrement ro- sées, 9-11 X 7,5-9 v. Caractères chimiques. — G. —. Forêts de cèdres de l'Atlas de Blida, en novembre. Obs. — Ce champignon se rapproche par sa teinte foncée, ses lamelles grises, son hygrophanéité, du Z. sarcita (Fr.), qui est bien distinct par son chapeau rayé-strié. Il se rap- proche aussi de l'Entoloma sericeum (Fr.) dont les spores sont presques identiques. mais il en diffère par ses lamelles largement adnées, non ou à peine sinuées, son pied creux, sa chair modore. Leptonia squalida n. sp. — Carpophoris hygrophanis solitariis 1. gregariis : carne miti, subinodora, sicca grisea, uda fusca. Stipite (2,5-3 <0,1-0.,2 cm.) æquali, cavo, fibroso- cartilagineo, striolato, glabro, sicco, udo fusco, sicco palles- cente; pileo (2-25 cm.) convexo, depresso-subumbilicate, tenui, carnosulo. fragili, cuticula adnata, sicco, sericeo. udo griseo-fusco, sicco pallescente, margine exstrio : lamellis suk- ventricosis, tenuibus, subconfertis, latis, e griseo rufescenti- bus, late adnatis ; lamellulis attenuatis: sporis in cumulo sordide roseis, angulato-rotundatis, basi attenuatis acutis, 9-11 X 7-9 u.— Hab. in Cedretis Atlantis algerici autumno. Affinis Entolomati sericeo. Cortinarius (Phlesmacium) cedretorum n. sp. (subsect. Scauri) — PI. VI. Caractères macroscopiques. — Non hygrophane : saveur douce ; odeur faible : chair blanchätre, teintée de jaune- © RLORE MYCOLOGIQUE DES FORÈTS DE CÉDRES. 211 verdâtre sous le revêtement du bas du pied et du chapeau et de lilacin dans le haut du pied, puis lilacine dans le chapeau et le pied et jaune-verdâtre dans le bulbe ; spores en masse chocolat rouillé (K : 113). Pied atténué de la base au sommet puis subégal, avec un bulbe marginé et turbiné, 5-12 >< 4,5-2-5 em, (bulbe 2,5-4,5 em. de diam.), plein, charnu, fibrillo-soyeux, sec, glauque (K' 222-275) à glauque-lilacin, puis jaune-verdätre (K: 231- 261) plus ou moins lavé de lilacin, avec le bulbe jaune à jaune-verdàtre puis {aché de rouge cuivré ; cortine jeune blanchâtre, adulte rouillée par les spores ; voile général assez distinct de la cortine dans la jeunesse par la teinte jaune de ses fibrilles. Chapeau 6-15 cem., convexe, puis convexe-plan et enfin aplani, épais, charnu ferme, à revêtement visqueux, sépa- rable. jaune (K : 231-256) puis rouge cuivré (K : 78) avec le bord restant longtemps jaune, souvent ponctué-aréolé sur le disque par des taches plus foncées ; marge incurvée, prui- neuse et jaunâtre dans la jeunesse, puis glabrescente et à la fin concolore. Lamelles arquées puis ventrues. atténuées en avant, arron- dies en arrière, larges, assez minces, Jaune sulfurin sale (K : 203 C), parfois un eu lilacines ou glaucescentes en avant, à la fin brun-rouillé, à arête ordinairement un peu crénelée, concolore, sinuées, un peu adnées ou sublibres, assez serrées ; lamellules tronquées subémarginées. Caractères microscopiques. — Médiostrate régulier, à élé- ments subégaux, assez gros ; sous-hyménium rameux très mince ; cystides nulles ; arête homomorphe ; basides 4 spo- riques, subfusiformes, 35-40 X 9-10 y ;: spores amydaliformes, jaune-brun, verruqueuses, non papillées au sommet, ordi- nairement Î-guttulées, 12-14 >< 7-8 1. Il v a quelques basides anormales bisporiques avec des spores plus grosses 15 X 8,9 1. Caractères chimiques. — G. —. Forêts de Cèdres de l'Atlas de Blida et de Teniet-el-Hafid, en novembre. # NCA Th * OUVERT ei! A Ver fl 4 MR ER 219 R. MAIRE. Ce magnifique Cortinaire est voisin des Cort. orichalceus Fr. et C. rufoolivaceus Fr., dont il se distingue nettement par sa chair lilacine, par les spores à sommet non distincte- ment papilié, par l'absence d’odeur et de saveur, etc. Nous l'avons tout d'abord rapporté au Cort. lilacinopes Britz., mais l'étude attentive de la description et de la figure de ce dernier nous a montré que le champignon de BRriITZELMAYR n'est autre chose qu'une forme à chapeau jaune du Cort. caerulescens Fr., äont il a d'ailleurs lies lamelles violettes au début. Cortinarius cedretorum n. sp. — Carpophoris solitarüs I. gregariis ; carne miti, subinodora, adulta amoene lilacea, in bulbo chlorina: stipite (5-12 x 1,5-2,5, in bulbo > 2, -: cm.) basi marginaito-bulboso, solido, carnoso, sicco, fibrilloso- sericeo, glauco I. glauco-lilascente, basi demum lutescente ; buibo luiteo, rubro üncto ; cortinæ albidæ fibrillis externis luieis ; pileo (6-15 em.) e convexo applanato, crasso, carnoso compacto, cuticula secernibili, viscoso. e luteo cupreo, versus marginem persistenter luteo, disco sæpius maculis obscurio- ribus punctato : margine involuto, lutescente, pruinoso, demum expanso, luteo, glabro : lamellis ex arcuato subven- tricosis, latis. subtenuibus, confertis. e sordide sulfureo oli- vaceo-ferruginascentibus, demum fusco-ferrugineis, valde emarginatis, adnatis 1. subliberis ; lamellulis subattenuaiis 1. subemarginato-truncatis ; sporis in cumulo fusco-ferrugi- neis. verrucosis, subamygdaliformibus, apice non vel vix papillatis, 12-14 x 7-8 » : ceystidiis nullis ; basidiis 4-sporis, cylindraceo-clavalis, 35-40 >< 9-10 à. — Hab. in cedretis Atlantis algerici autumno. Affinis C. orichalceo et C. rufo- olivaceo. Hebeloma sordidum 2. sp. (PL X). Caractères macroscopiques. — Non hygrophane : odeur de rave assez forte : chair blanchâtre dans le chapeau, plus ou moins teintée de fauve päle dans le pied ; spores en masse ocre-olive (K : 162-155). FLORE MYCOLOGIQUE DES FORÈTS DE CÉDRES. 213 Pied subégal, flexueux, 4-8 X 0,6-0,8 cm., fibro-charnu, fragile, sec, fibrilleux, finement squamuleux-farineux sous les lamelles, blanchâtre puis fauvâtre, blanc au sommet, bru- nissant à la fin à la base, creux ; cortine blanchätre bien développée, formée par le voile général, persistant longtemps sur la marge du chapeau et sur le pied. Chapeau (3-7 em. diam.) campanulé-convexe puis aplani, plus ou moins mame- lonné, assez mince, charnu fragile, à revêtement adné, légè- rement visqueux ou simplement humide, glabre, ocre-rous- sâtre voilé de blanc par des fibrilles innées ; marge incurvée, _ finement tomenteuse et blanche. Lamelles arquées puis droites, atténuées en avant, arron- dies-tronquées en arrière, assez larges, minces, blanchâtres puis radidement isabelle-pàle et enfin argileuses (K : 142 + 128 D), à arête farineuse et blanche, assez largement adnées, faiblement émarginées et souvent légèrement décurrentes par une dent, assez serrées, non pleurantes, lamellules atté- nuées. Caractères microscopiques. — Arête des lamelles hétéro- morphe, formée de poils filamenteux qui descendent assez loin sur les faces et se retrouvent quelquefois dans les sinus : médiostrate régulier, à éléments assez gros, subégaux ; sous- hyménium rameux très étroit ; cystides nulles ; basides 4- sporiques, subcylindriques, 30-55 X 6-8 x ; spores jaune- verdâtre, presque lisses, ne portant que des ponctuations extrêmement fines (visibles seulement dans l’air ou le lacto- phénol avec un objectif à immersion apochromatique), à contenu granuleux puis pluriguttulé, ellipsoïdales, légère- ment apiculées latéralement à la base, 810 X< 4-6 Caractères chimiques. — G —. En troupes dans les forèts de Cèdres : Blida, Teniet-el- Had, novembre-décembre. . Cet ÆHebeloma est affine à Æ. fastibile (Fr.), dont il se sépare nettement par ses lamelles non pleurantes, peu émar- ginées, par ses spores plus petites et sublisses. Hebeloma sordidum n. sp. — Carpophoris gregariis, non 21% R. MAIRE. hygrophanis ; odore raphanoiïideo : carne miti, albida, in sti- pite dilute fulvescente : stipite (4-8 X 0,6-08 cm.) subæquali, cavo, fibroso-carnoso, fragili, sicco-fibrilloso, apice furfu- raceo, ex albido fulvescente, apice albo, basi demum fusces- cente, cortina albida in margine pilei et in stipite diu persis- tente ; pileo (3-7 cm.) e campanulato-convexo expanso, sub- umbonato, sat tenui, carnoso-fragili, cuticula adnata, subvis- coso, glabro, ochraceo-rufescente. fibrillis innatis albo-velato, margine incurvo, albo-tomentello : lamellis ex arcuato planis, tenuibus, confertis, latis, ex albido argillaceis, late adnatis, leviter emarginatis, acie albo-floccosa ; lamellulis attenuatis : sporis in cumulo ochraceo-olivaceis, s. m. luteo-olivascen- tibus, ellipsoideo-subamygdaliformibus, 1-pluriguttulatis, sublævibus, 8-10 X 4-6 u: cystidiis nullis: pilis aciei flexuo- sis, subfilamentosis : basidiis 4-sporis, subcylindraceis 30-35 6-8 w. — Hab. in cedretis Atlantis algerici autumno. Affinis 7. fastibilr. Nevrophyllum crassipes (Duf.) Maire. (PI. VII). Durour a décrit, en 1889, sous le nom de Cantharellus crassipes, un champignon récolté par lui dans la forêt de Cèdres de Teniet-el-Had. Nous avons retrouvé ce champignon et nous avons cons- taté qu'il appartient au genre Vevrophyllum Pat. par ses spores ocracées en masse, et non blanches comme le dit Durour. Nous donnons ici une diagnose complétée de ce champignon. Nevrophyllum erassipes (Dufour) Maire. — Cantharellus crassipes Dufour, Rev. Gén. Bot., 4. p. 558, t. 13 (1889). Caractères macroscopiques. — Non hygrophane: saveur douce puis un peu acidule et amarescente: odeur faible: chair vtolette (K : 516-517), blanchâtre dans le pied; spores en masse /aune-ocracé (K : 155 D). Carpophores rarement solitaires, plus souvent cespiteux et même concrescents en masses énormes. FLORE MYCOLOGIQUE DES KFORÈTS DE CÉDRES. 215 Pied (4-7 >< 2,5-4,5 em.) central ou plus ou moins excentri- que, fusiforme ou obconique, radicant, fibro-charnu, farci d'une moelle molle, souvent à la fin creux, sec, plus ou moins peloulé-sublomenteux. Chapeau (4-18 em. diam.) plan puis souvent un peu dé- primé, régulier puis ondulé difforme, s'accroissant longtemps par la marge, très épais, charnu, ferme ; revêtement adné, sec, brun-violacé puis jaune-ocracé, sublomenteux surtout vers la marge incurvée, parfois subsquameuse. Hyménium à plis dichotomes, richement anastomosés, longuement décurrents, assez serrés, violet, puis teinté d'ocracé par les spores. Caractères microscopiques. — Basides très aïlongées, ela- viformes, flexueuses, 70-100 ><8-10 , ordinairement 4-spori- ques ; cystides nulles ; spores légèrement jaunâtres, ellipsoi dales-oblongues et même subcylindriques, arrondies au som- met, apiculées latéralement à la base, avec une dépression supra-hilaire accentuée, 11-17 X<5-7 v, 1-pluriguttulées. Garactères chimiques. — G --. Forêt de Cèdres de Tenict-el-Had, 1400-1700 m., novem- bre. Comestible de qualité assez bonne. Ce champignon avait été décrit par Durour d’après des spécimens récoltés par lui dans la forêt de Cèdres de Teniet- el-Had. Il en a donné une illustration photographique repré- sentant de petils spécimens. Durour décrit par erreur les spores de ce champignon comme blanches en masse, elles sont en réalité jaune-ocracé pile. Il rapproche son C. crassipes du C. brevipes Peck., es- pèce américaine, qui d'après MurriLzz (North American Flora, 9, p. 171) serait mal connue et peut-être insuflisam- ment distincte de €. Jloccosus Schw. Nous avons retrouvé à Teniet-el-Had le champignon de Durour et nous avons pu constater quil appartient au genre Nevrophyllum, de PArouiLLARD et qu'il est extrêmement voisin du Ÿ. clavatum (Fr.) Pat. (Craterellus clavatus Fr.), des forêts de Conifères européennes. IL n'en difilère guère 19 HG P. MAIRE. - que par sa taille plus considérable, sa chair violette et non blanche, ses spores bien plus grandes (11-17 X 5-7» contre JAI X 45 y). L'aflinité extrême du N. crassipes avec le N. clavaitum nous a conduit à reprendre l'étude des spores de ce dernier, qui sont décrites et figurées comme lisses par les auteurs, même récents, ( p. ex. BRESADOLA, Fung. mang., éd. 2, 1906, t. 82). Nous avons facilement constaté en examinant les spo- res dans l’eau avec un objectif à immersion, ou en les trai- tant par le lactophénol, qu'elles sont en réalité verruqueu- ses. Elles ont, comme on pourra le constater sur notre plan- che, la plus grande ressemblance avec les spores des Clavai- res du groupe Clavariella (C. aurea, formosa, flava, par exemple). Si l'on ajoute à cette similitude celle de la teinte des spores en masse, celle des basides, on ne peut qu'en conclure à une affinité extrême des Weorophyllum et des Clasariella. Il est intéressant de constater que si d'un côté les Chante- relles à spores blanc-crème et lisses. des types Cantharellus cibarius et Craterellus cornucopioides, passent aux Clavai- res à spores lisses et blanches par des formes telles que Clavaria truncata Quél. (Craterellus pistillaris Fr.) et C. pistillaris Fr., de l'autre les Chanterelles à spores ocracées et verruqueuses, du type Nevrophyllum clavatum, passent aux Clavaires à spores ocracées-verruqueuses par des for- mes peu ramifiées, comme C. {estaceo-flava Bres. C'est une confirmation nouvelle de l’affinité extrême des Chanterelles et des Clavaires, que nous avons démontrée en 1902 par des considérations cytologiques. De plus elle nous montre que le groupe Chanterelle-Clavaire a évolué en deux séries distinctes, la série Cantharellus-Craterellus-Clavaria et la série Neorophyllum-Clavariella. Notre étude confirme d'autre part la valeur du genre Me- vrophyllum de PATOtTILLARD, qui sera fondé non plus seu- lement sur la teinte des spores en masse, mais sur leur forme et leur ornementation. À ce genre appartient les espèces suivantes : V. clavatum (Fr.) Pat., N. ochraceum Pat., N. crassipes (Duf.) Maire. FLORE MYCOLOGIQUE DES FORÈTS DE CÉDRES. PA 7 Le N. viride Pat., qui présente des cystides et des spores vertes réticulées — est d’aflinités douteuses et peut être rangé provisoirement à part, —comme l’a proposé MurriLe, sous le nom de Chlorophyllum viride (Pat.) Murr. (1). Clavariella cedretorum n. sp. (DRE) Caractères macroscopiques. — Non hygrophane ; saveur légèrement amarescente : odeur faible ; chair blanche, pellu- cide dans les jeunes rameaux ; spores en masse jaune-ocre (K : 128 D). Hauteur totale : 8-10 cm.; largeur { 5-15 em. Tronc très épais, irrégulier, court, charnu, ferme, plein, blanc et glabre. Rameaux fragiles, pleins, cylindriques ouun peu comprimés, légèrement sillonnés-rugueux, serrés, très divisés, dichotomes, plus ou moins divariquées et peu allon- gés, entièrement piolet-lilacin (K : 546-528 D), se teintant à la fin d’ocracé par les dépôts de spores; dernières ramifica- tions terminées par 2-5 tubercules très obtus, concolores. \ Caractères microscopiques. — Basides souvent bisporiques, parfois 3-4 sporiques, allongées, flexueuses, claviformes, 70-80 x 7-8u.; sous-hyménium épais, rameux, envoyant entre les basides quelques poils grèles (34 diam.), flexueux, dé- passant peu ou pas la surface de l’hyménium, arrondis au sommet ; spores ellipsoïdales oblongues, jaunâtres, verru- queuses, apiculées latéralement à la base, à dépression su- pra-hilaire peu accusée, 9-12 X 4,5-5 x, L-pluriguttulées. Caractères chimiques.— G + (faiblement). Solitaire ou en cercles dans les forêts de Cèdres de l'Atlas de Blida, en novembre, assez abondant. Comestible ! Cette magnifique espèce est voisine des C. fennica Karst., (1) Pendant la rédaction de ce travail a paru dans Mycologia, 5, p.260- 263, t. 93-95, une note de E. HArrEr, montrant l'identité du Cantharel- lus brevipes Peck., auquel DUFOUR comparait son champignon, avec le Nevrophyllum clavatum, ce qui confirme notre appréciation. 218 R. MAIRE. ” = C. versatilis (Quél.) Maire, GC. rufo-violacea (Barla) Maire. Elle se distingue de toutes ces espèces par son tronc très épais et court, de la dernière par ses rameaux très divisés, concolores au sommet ; des deux premières par ses rameaux plus ou moins divariqués et non dressés, et par sa teinte beaucoup plus vive. Nous donnons ici pour comparaison une figure de l'espèce la plus voisine, C. versatilis Quél., qui n’a pas encore été figurée. Le Clavaria amethystina Fr., qui, par ses spores hyalines et lisses s’éloigne du genre Clavariella, ne peut être confondu avec le Clavariella cedretorum : il est en effet bien plus petit et sans tronc épais. Clavariella cedretorum n. sp. — Solitaria 1. circinante, 8-10 cm. alta, 5-15 cm. lata, non hygrophana, subamares- cente, subinodora ; carne alba; trunco crasso, brevi, solido, carnoso-compacto, glabro, albo ; ramis solidis, subeylindra- ceis, sulcato-rugulosis, brevibus subdivaricatis, dense sti- patis, fragilibus, amœne amethysteo-lilacinis, extremis 2-5 tuberculatis, concoloribus ; sporis in cumulo ochraceis, s.m. subhyalinis, ellipsoideo-oblongis. apice rotundatis, basi atte- nuatis et oblique apiculatis, verrucosis, 1-pluriguttulatis, 9-12 X 4,5-5u; basidiis 2-4 sporis, 70-80 <7-8u. — Hab. in cedretis Atlantis algerici autumno. Affinis C. persatili. Clavariella versatilis (Quél.) Maire. — Ramaria versa- tilis Quél. Ass. Fr. 1893. 2, p. 489. — Clavaria versatilis Bourd. et Galz. Bull. Soc. Mycol. France, 26, p. 114. (BIO) Caractères macroscopiques. — Non hygrophane: saveur un peu amarescente; odeur faible; chair blanche, blanc- bleuätre dans les rameaux jeunes ; spores en masse jaune- ocre (K : 128 D). Hauteur totale : 8-12cm.; largeur : 4-8 cm. Tronc assez court (2-3 cm.), peu épais (1,5-3 cm.), lilacin, blanchätre à la base, lisse, glabre, plein. Rameaux pleins, très divisés, dichotomes, nettement dres- sés dans l’ensemble, divariqués à la base puis redressés, FLORE MYCOLOGIQUE DES FORÊTS DE CÈDRES. 219 serrés, allongés, lilacins, puis devenant roussâtres lavés de eiolacé et poudrés çà etlà d’ocracé par les spores, lisses ou à peine ruguleux-sillonnés, cylindriques ou faiblement com- primés ; dernières ramifications ordinairement bidentées, concolores dans la jeunesse, restant longtemps violacées chez l'adulte. Caractères microscopiques. — Sous-hyménium rameux, épais ; cystides nulles : basides claviformes, allongées, plus ou moins flexueuses, 45-60 6-8 », 4-sporiques ; spores jau- nâtres, oblongues, verruqueuses, apiculées latéralement à la base, à dépression supra-hilaire accentuée, 1-pluriguttulées, 9-10,5 >< 3-4 pu. (9-12,5 X 4,25-5 u selon Bourpor et GALZIN). Caractères chimiques.— G + (dans le tronc). En cercles, forêts feuillues de la France, surtout sous les Fagus : Allier (Bourpor), Provence, Pyrénées, Cévennes (QuéLer), Lorraine.— Comestible ! Nous donnons ici une figure et une description de ce cham- pignon peu connu, pour comparaison avec C. cedretorum. Le C. versatilis est très affine au C. fennica Karst., mais il en est bien distinct par ses rameaux lilacins même au som- met et par ses spores plus étroites. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE VI. Cortinartus cedretorum Maire. — Champignon jeune et adulte, gran- deur naturelle ; basides et spores X 1000. PLANCHE: VII. Névrophyllum crassipes (Duf.) Maire. — Champignon jeune et adulte, grandeur naturelle ; baside et spores X 1000. En haut et à gauche trois spores, beaucoup plus petites, de Nevrophyllum clavatum (Fr.) Pat., XX 1000. ho 9 = R: MAIRE. PLANCHE VIII. Tricholoma Cedrorum Maire. — Chamrignon grandeur nalurelle ; basides et spores > 1000. PLEANCIENTXE 1-3 : Clavariella versatilis (Quél.) Maire : 4-6: Clavariella cedretorum Maire ; 2,4,5: Champignon grandeur naturelle ; 1,3 : baside et spores X 1000 ; 6: baside bisporique, baside tétrasporique, poil hyménien et spores, x 1000. PLANCHE X° F1G. 1-7 : Hebeloma sordidum Maire. — 1, 2, 3, Champignon jeune et adulte, grandeur nalurelle ; 4, 7, spores X 1000; 5, poils de l'arêle des lamelles X 1000 ; 6, baside x 1000. F1G. 8-11 : Leplonia squalida Maire. temps sec ; 9, le mème par Lemps pluvieux; 11, spores X 1000. PIFAN CHIEN Lentinus omphalodes Fr. — 1: spécimens de Sidi-Ferruch, sur Pinus halepensis ; 2: spécimens de l'Atlas de Blida, sur Cedrus allantica. Grandeur naturelle. 8, 10, Champignon récollé par D Etude sur quelques Discomycètes nouveaux, par l’Abbé J. LORTON. CRESRTTREHENTID) Depuis que je me suis adonné entièrement à l'étude si cap- tivante des Discomycètes, un peu délaissés par les mycolo- gues de la région que j'habite (Clessy, Saône-et-Loire), j'ai constaté que le champ était immense, qu'il y avait beaucoup à faire. Sans doute, autrefois, le capitaine Lucaxp,le savant et regretté Docteur Gizcor, M. BrGrarp, l'auteur estimé de la Flore des Champignons supérieurs de France, ont bien abordé cette partie de la Mycologie, mais seulement en pas- sant, en ne s'intéressant qu'aux espèces les plus répandues. En somme, celui qui s’est occupé le plus sérieusement du groupe des Discomycètes en Saône-et-Loire, c'est le bota- niste GroGNoT, mort il y a plus de quarante ans. Dans son ouvrage, Les Plantes cryptogames-cellulaires du dé- partement de Saône-et-Loire, publié à Autun en 1855, on trouve déjà 160 espèces, appartenant pour la plupart à la catégorie des Inoperculés, espèces généralement très petites, et par conséquent difficiles à analyser. C'était vraiment con- sidérable pour l’époque, et surtout pour un catalogue qui comprenait toutes les branches des cryptogames du dépar- tement. Mon ambition serait de refaire, ou plutôt de continuer ce catalogue des Discomycètes. De fait, depuis deux ans, j'aipu recueillir près de 200 espèces, que j’ai classées et ordonnées, grâce à l’aide et au contrôle du maître en la matière, M. Em. Boupier, qui, avec sa bienveillance accoutumée, a bien voulu me guider dans l'étude diflicile, mais si intéressante de ces champignons. Je lui en témoigne ici toute ma recon- naissance. © 222 ABBÉ J. LORTONX. J'ai eu la bonne fortune, dans mes excursions, de mettre la main sur un certain nombre d'espèces nouvelles ou rares. C'est sur les instances répétées de M. Boupier que je me suis décidé à faire un petit rapport sur quelques-unes des plantes les plus intéressantes de mes récoltes. L'élève n'avait qu'à obéir, la reconnaissance le lui imposait. Humaria Phagospora Flag. et Lort. sp. nov. Minuta, 0,5-1 mm. lata, sparsa, sessilis, plana vel subcon- vexa, tenuiter marginata, aurantio-carnosa, humiditate deco- lorata, glabra, pruinosa: hymenio concolore. Thecæ cylin- draceæ, ad basim, brevissime attenuato stipitatæ, primo octosporæ, demum tetrasporæ, 140 X 12. Paraphyses sim- plices, septatæ, granulis aurantiacis repletæ, ad apicem sen- sim incrassatæ, ku laiæ. Sporæ primo 6-8 in unäquäque thecä, tunc læves, sed bene conformatæ et quandoque guttu- lis unà vel duabus dotatæ, dein quatuor tantum in maturo statu, et tunc granulato-asperulæ vel acute verrucosæ, ova- tæ, continuæ, hyalinæ, et guttulà oleosà sat amplà, sæpius unicà, raro duabus, inæqualibus, fetæ, 18 < 11 1. Ad terram argillaceam et udam inter muscos parvulos. J'ai récolté cette jolie plante, pour la première fois, le 5 avril 1915, à Clessy, sur la levée d’un fossé humide, tourné au nord et à proximité d'un bois. Elle y a végété pendant deux mois. Elle semble préférer le voisinage des petites mousses sans cependant en rechercher les tapis trop épais. M. l'abbé FLAGEOLET — à qui j'adresse ici toute ma recon- naissance pour tous les bons conseils qu'il n'a cessé de me prodiguer — l’a récoltée, le 12 juin dernier, à Rigny, dans les mêmes conditions ; cependant les échantillons paraissaient plus opulents et un peu plus colorés. Sa spore verruqueuse la rapprocherait de Peziza congrex Karst.et de Aumaria carneola Saut., et par son aspect extérieur de Humaria tetraspora Fuck. Mais elle se distin- gue nettement de la première par sa taille beaucoup plus petite et ses thèques tétraspores, de la seconde par ses thè- ‘ÉTUDE SUR QUELQUES DISCOMYCÈTES NOUVEAUX. 293 ques beaucoup plus grandes et octospores dans leur jeunesse el par sa spore un peu plus grosse; enfin elle se distingue de um. tetraspora par ses spores moins allongées, fran- chement verruqueuses et ordinairement uniocellées. Mais ce qui rend cette plante tout particulièrement remar- quable, c'est qu'elle offre dans tous ses réceptacles, sans exception, un mélange de thèques paraissant plus jeunes et remplies de 6 à 8 spores lisses, et nettement différenciées, avec d'autres thèques à l'état mûr, qui n'ont jamais que quatre spores verruqueuses et un peu plus grosses. Ce fait, sur le- quel M. l'abbé FLAGrorer a attiré le premier mon attention, a excité vivement l'intérêt de MM. Boupier et DANGEARD. M. Boupier a dit qu'il avait eu l’occasion d'observer desthè- ques de Morxilles à 16 spores par suite d’une division anor- male des noyaux ; M. DAxGrARD a expliqué qu'il avait de son côté souvent observé des thèques avec des spores en nombre inférieur au chiffre normal, par suite d'une dégéné- rescence de quelques noyaux, ou de la réunion de deux noyaux dans la même spore ; mais tous deux ont affirmé n avoir jamais constaté la dégénérescence des spores nette- ment formées et individualisées. Il semble que notre Æumaria, que nous avons appelée pour cette raison ?hagospora, apporte à la mycologie la contribution d’un fait nouveau, inconnu jusqu'ici. Ascoholus Boudieri Lort. sp. nov. Sparsus, sessilis vel turbinatus, primum leniter concavus, demum applanatus. 2-3mm. latus, marginatus, luteus vel luteo-virens, extus fulvo-furfuraceus, tomentoque albo brevi matriei adfixus ; hymenio luteo, demum brunneolo, nigro- punctato, margineque glabro. Thecæ cylindraceo-clavatæ, octosporæ, gelatinà luteo-virente obvolutæ, breviter attenua- tæ, 190-200 x 20. Paraphyses ad basim ramosæ, septatæ, 4-5 y latæ, ad apicem tenuiter incrassatæ. Sporæ ellipsoideæ, elongatæ, monostichæ vel subdistichæ, sæpissime quatuor tantum coloratæ et quatuor hyalinæ, violaceæ, dein violaceo- brunneolæ, longitudinaliter striatæ, 18 <9u; hyalinæ vero % 29% ABBÉ J. LORTON. ordinarie minores, nec striatæ, et sæpe deformiter rotun- datæ. In caulibus emortuis Amaranthi. Cette plante a été récoltée à Clessy, le 10 avril 1913, sur une tige d'Amarante, dans le parc de M. le Comte ne Mox- THOLON. Elle est voisine, par sa station, d’Ascobolus liona- tilis À. et S., et d’'Ascobolus Crouant Boud., mais elle se distingue du premier par son réceptacle sessile, par la cou- leur fauve de son furfur ; du second, par ses spores plus grosses et moins finement réticulées, par ses paraphyses à peu près égales et par son habitat. Les deux ou trois fois que j'ai récolté cette plante, j'ai toujours constaté que les thèques renfermaient quatre spores non colorées, rarement deux. Cependant, il ne faudrait pas en conclure que c'estun caractère constant et invariable ; les Ascobolées ont souvent de ces anomalies. ù J'ai dédié cette espèce à M. Bouptrer, en témoignage de ma reconnaissance pour les bonnes leçons et les excellents con- seils de ce savant et aimable maître. Arachnopeziza nivea Lort. nov.sp. Minuta, 0,5-1,2 mm. lata, sessilis, gregaria, nivea, subiculo arachnoideo candido, delicato, sat denso, flexuoso, ramoso insidens ; primo concava, dein explanata; margine fim- briato ; hymenio albo, ultimo dilute lutescente. Thecæ clavi- formes, breviter pedicellatæ octosporæ, 140-150 15u. Pa- raphyses filiformes, ramosæ, vel simplices, septatæ. Sporæ bacillares, uno apice leviter attenuatæ, polystichæ, 6-septa- tæ, 60-65 X 3 1. In fragmentis fraxini, quercûüs et in ramulis emortuis cal- lunæ vulgaris. Espèce remarquable par la blancheur neigeuse de ses ré- ceptacles et de son délicat subiculum, qui la distingue des autres Arachnopézizes, non moins que sa spore très allon- gée, filiforme et nettement six fois septée. J'ai récolté cette plante plusieurs fois, et je l’ai toujours rencontrée avec les mêmes caractères : elle semble préférer l'obscurité ÉTUDE SUR QUELQUES DISCOMYCÈTES NOUVEAUX. 229 et les lieux humides. Je l'ai cueillie pour la première fois, à Rigny, sur un éclat de frêne tombé dans un marécage le 2 mai 1912, puis sur des tiges de bruyère, le 5 juillet de la même année, enfin je l’ai rencontrée plusieurs fois à Clessv sur des branches de chêne décortiquées. Scutula diaphana Lort. nov. sp. Minutissima, 0,2-0,5 mm. lata, gregaria, albida, diaphana, sessilis, glabra, immarginata, hymenio superne thecis promi- nentibus ruguloso. Thecæ amplæ, oblongo-ovatæ, infra atte- nuatæ, fere sessiles, octosporæ, iodo fulvo-brunneo intense coloratæ, 90-100 < 26 . Paraphyses raræ, ramosæ, septatæ, filiformes, thecis agglutinatæ. Sporæ ellipsoideæ, primum continuæ, et intus granulis oleosis numerosis repletæ, dein uniseptatæ, granulisque tune in glomerulum centralem coa- litis in unâquäque cellulä, demum ad septum constriciæ, quandoque apiculo filiformi incurvato, 15X 2,5% longo, utrinque ornatæ, et sine apiculis 15 X9 u longæ et latæ. Ad terram udam semitarum in sylvis. Ce petit champignon, presque invisible, mais qui, par les temps humides, ressemble à de minuscules grains de sable transparents, a été trouvé dans un bois, à Rigny, le 25 mars 1915, au milieu d'un étroit sentier, où végétaient des algues et des petites mousses ou hépatiques. On le prendrait pour un Mniæcia, mais sa spore unicloisonnée le rattache forcément aux Scutula. Cette spore est assez souvent armée d’une sorte d'éperon à chaque extrémité, à peu près de la même longueur. Tout naturellement on est porté à croire, à la vue de cet apicule, à un commencement de germination ; mais la persistance des granulations internes de la spore tend, selon une remarque de M. Boupier, à faire exclure cette hypothèse, et à le considérer comme un appendice pu- rement extérieur, formé par un mucus ou un résidu de la substance protoplasmique, non employé à la formation de la spore. 296 ABBÉ J: LORTON. Odontotrema furfuraceum Lort. nov. sp. Minutum, 0,5 mm. latum, in ligno immersum, nigrum, margine tenuiter pilis brunneis 1-2 septatis, 15>X<4 u longis latisque fimbriato, copiosäque pruinà albidä et deciduà as- perso ; hymenio rufo-brunneo. Thecæ oblongo-cylindraceæ, ad basim versus leniter ventricosæ, breveque attenuato-sti pitatæ, 9-8 sporæ, 70 X 152. Paraphyses æquales, contortæ vel rugulosæ, simplices, continuæ. Sporæ ovatæ, elongatæ, triseptatæ, et in maturitate ad septa constrictæ, 15 X< 6 u. Ad ramos putrescentes Æobiniæ pseudacaciæ in turfosis dejectos. J'ai trouvé cette espèce à Issy-l’Evêque, le 16 janvier 1915, sur une branche d'acacia décortiquée et couverte d'algues, où sa présence n'était révélée que par la furfuration blanche de sa marge qui ressortait au milieu du mucus d’un vert noirà- tredes algues. Cette furfuration tombe assez facilement, alors il est presque impossible d'apercevoir le champignon, si l’on ne le soupconne pas. Mniæcia gemmata Lort. nov. sp. Minutissima, 0,1-0-3 mm. lata, pyriformis, immarginata, substipitata, albido-diaphana ; hymenio eoncolore. Thecæ claviformes, octosporæ, 120-130 <20w. Paraphyses ramu- losæ, septatæ, æquales, vel ad apicem paululum incrassatæ, 5 circiter latæ. Sporæ ellipsoideæ distichæ, continuæ, sæpe rugulosæ vel difformes, intusque granulis repletæ, 14 x 8 u. Ad terram argillaceam et udam inter parvulas hepaticas. J'ai récolté cette plante à Clessy. le 10 novembre 1912, sur le talus d’un fossé humide, où elle brillait à la loupe comme de petites gemmes. Elle est bien distincte par sa couleur et ses spores de ses deux voisines dans le même genre. 297 ÉTUDE SUR QUELQUES DISCOMYCÉTES NOUVEAUX. Belonidium sericeum (Alb. et Schw.) Lort. 29% Peziza sericea A. et S., Consp. fung. Lusa., p. 395, tab. II, f. 7. — Fries, Syst. myc. Il, p. 9%. — Dasyscypha sericea Sacc. Syll. VII, p. 456.— Chlorosplenium sericeum Boud., Discom)ycètes d'Europe, p. 110. Il n’est pas rare de rencontrer sur les vieilles souches de chêne de larges taches d'un vert sombre, qui évoque aussitôt l'idée de la présence d'un Chlorosplenium, en sa première phase de développement. Il est beaucoup plus diflicile, pour ne pas dire rare, de trouver sur ces taches vertesdes cupules à l’état parfait. Voilà pourquoi ce champignon signalé depuis longtemps par ALBERTINI et SCHWEINITZ, qui en ont donné un dessin, n'a dans le Sy-lloge qu'une description très insuffi- sante. SACCARDO, trompé par une diagnose trop écourtée, l'a fait rentrer dans les Dasyseypha,en raison de la villosité de sa marge. M. Boupier, dans son Aistoire et classification des Dis- com)cètes d'Europe, Va rangé dans les Chlorosplenium, à cause des larges taches vertes sur lesquelles il pousse; mais après les examens des échantillons que j'ai eu la chance de rencontrer, il n'a pas hésité à le placer dans les Zelonidium; il ajoute même qu'à son sens Belonidium æruginosum Dur. et Lev. Expl. scient. Alg., tabl. 28, f. 8 (sans diagnose), récolté sur feuilles d'yeuse, n'est peut-être qu'une forme de la plante d’ALBERTINI et SCHWEINITZ. J'ai cueilli cette plante, le 3 mars 1913, à St-Edmond, dans le creux d’un vieux chêne, que l’on venait d'abatire. Les cu- pules y étaient très nombreuses, mais pas une n'était à l’état parfait. Je les plaçai done avec les morceaux de chêne qui les portaient dans une chambre humide de ma fabrication. Je crus bien faire en les exposant en pleine lumière ; mais bien loin de prospérer, elles allaient au contraire en dégéné- rant de jour en jour. Je conservai néanmoins les morceaux de chêne, auxquels d’ailleurs je ne faisais plus attention. Deux mois après, j'allais les jeter, quand je m'aperçus que le dessous parfaitement humide et complètement privé de lu- 228 ABBÉ J. LORTON. mière était couvert de magnifiques cipules vertes et d’une remarquable fraîcheur ; à ma grande joie, elles étaient fruc- tifiées et possédaient de très belles spores allongées et sep- tées. Il faut donc en conclure que ce champignon ne vient à maturité qu'autant quil rencontre ces deux condilions essen- tielles : une humidité persistante et une privation de lumière continuelle. Depuis, je l'ai trouvé fructifié naturellement, mais alors profondément enfoui dans le creux des souches humides et couvertes de mousses. Il semble que l'on pourrait compléter la diagnose du £yl- loge de la manière suivante : Cupulare, dein magis explanatum. discretum aut per duo vel tres cæspitosum, maculæ latæ olivaceo-viridi vel fusco- viridi semper insidens, breviter stipitatum, extus villo viridi circa marginem albicante, sericeo-nitente, adpresso tectum ; hymenio luteo-viridi vel olivaceo. Thecæ cylindraceo-clava- tæ. octosporæ, cellulà longà suffultæ, marginatæ, 180X15 y. Paraphyses simplices, continuæ, thecis longiores, pulchre virescentes, æquales, 4» circiter latæ. Sporæ longiores, pau- lulum clavatæ, plus minusve curvulæ, intus sæpissime gut- tulis faretæ, hyalinæ, triseptatæ, 55-60 X 5 y longæ et latæ. In ligno quercüs duro virore, late tincto. J. LoRTON. ÉTUDE SUR QUELQUES DISCOMYCÉTES NOUVEAUX. EXPLICATION DES PLANCHES XII et XIII. PLANCHE XII. I. — Humaria phagospora Flag. et Lort. a — grandeur naturelle ; b = grossi 8 fois ; ec — thèques et paraphyses grossies 400 fois ; d = spores grossies 840 fois. II. Ascobolus Boudieri Lort.. a grandeur naturelle ; b vrossi 3 Lois ; c — thèques et paraphyses grossies 400 fois ; cd spores grossies 840 fois. III. — Arachnopeziza nivea Lort. a = grandeur naturelle ; b — grossie 12 lois ; c — thèques et paraphyses grossies 400 lois ; d = Spores grossies 840 fois ; e — poils grossis 400 fois. IV. — Sentula diaphana Lort. a = grandeur naturelle; b — grossi 20 fois ; c — thèques el paraphyses grossies 400 fois d = spores grossies 840 fois. PLANCHE XIII. V. — Odonlotrema furfuracea Lort. a —= grandeur naturelle ; Dh — grossi 20 fois ; € — coupe du même ; d — ihèques et paraphyses 400 fois ; . e — spores grossies 840 fois ; { = poils de la marge grossis 400 fois. VI. — Minœcia gemmatla Lort. a — grandeur naturelle , b = grossie 10 fois ; c — lhèques et paraphvyses grossies 400 fois ; d — spores grossies 840 fois. VII. — Belonidium sericeum (A. et S.) Lort. grandeur naturelle ; grossi 5 fois ; thèques et paraphyses grossies 400 fois ; spores grossies 840 fois. WILIN 9290) oi ji © Sur un Rhizopus pathogène de l’homme, par M. P. Noël BERNARD. (PL XIV). ’ Ce champignon a été rencontré dans les expectorations d’un annamite de Hué (Annam) atteint de bronchite chronique datant d’une année environ.Macroscopiquement ces crachats muqueux, aérés, présentaient des stries noirâtres filantes. Au microscope, on constatait la présence de filaments mycé- liens, de spores et de quelques sporanges. L'absence de baciles de Kocx a été vérifiée par l’inocula- tion négative au cobaye. Isolé sur gélose de Sabouraud ce champignon a donné des sporanges et des spores identiques aux formes observées dans les expectorations. Il est pathogène pour le lapin qui succombe en cinq jours à l’inoculation intraveineuse ou intrapéritonéale. Ce champignon est très voisin de Ahizopus equinus Lucer et CoxranTiN 1903. Il en diffère surtout par la forme des columelles et par les caractères culturaux. La columelle de Rhizopus equinus est oblongue. La colu- melle du /?hizopus que nous étudions présentela forme d’une sphère dont un des hémisphères, celui qui fait suite au pédi- celle, serait fortement aplati et élargi comme s'il avait subi une pression de dehors en dedans au point même où se ter- mine ce pédicelle. Ce champignon, ensemencé sur divers milieux solides, présente les caractères qui suivent. A la température optima de 37 à 38°, il forme au début un mince duvet de filaments blancs qui envahissent complètement le tube en 5 ou # jours et constituent un feutrage épais. Le cinquième Jour, appa- SUR UN RHIZOPUS PATHOGÈNE DE L'HOMME. 231 raissent à la partie supérieure du tube des fructifications à têtes noires. Elles forment une couche grise de un ou deux centimètres, qui tranche sur le bas du tube resté blanc. Quelques jours après le feutrage mycélien est entièrement gris. Au bout de quelques semaines la teinte grise se transforme en une teinte brune ocracée pale. Cet aspect rappelle les ca- ractères culturaux de /hizopus nigricans. On observe, sur les mêmes milieux solides, quatre types principaux de fructifications. 1° Pédicelles fructifères isolés, sans rhizoïdes (forme Mucor). Les pédicelles mesurent de 72 & à 450 & de longueur et 8 à 12 y. de largeur. Une des formes le plus fréquentes mesure 150 y de longueur sur 12 » de largeur. 2 Pédicelles groupés par deux à une faible distance l’un de l’autre, sans rhizoïdes (forme Mucor). Les pédicelles sont parfois très courts, l’un de 78 & de longueur sur 8 y de lar- geur, l’autre 210 de longueur sur 12 & de largeur. Espace entre les deux pieds : de 30 à 45 y. 9° Pédicelles fructifères isolés sur un stolon pourvu de rhizoïdes. Ils ont les mêmes dimensions que les pédicelles isolés, (forme Mucor). 4° Pédicelles sporangiaux en bouquets de deux,sur un sto- lon droit ou recourbé : rhizoïdes. — La longueur des pédi- celles est très variable. Un type fréquent donne pour l’un des pédicelles 14% : de longueur sur 8 y de largeur, l’autre 138 y de longueur sur 9 de largeur. Mais on trouve des pédi- celles qui mesurent jusqu’à 420 uw et 780 v. Les sporanges, en forme de sphères légèrement aplaties aux deux pôles, mesurent de 48 w à 84 y. de diamètre. Les co- lumelles ont de 18 y de hauteur à 24 » de largeur jusqu’à 48 w de hauteur et 52 y de largeur. La cutinisation s'étend aux pédicelles aux rhizoïdes et aux stolons. Elle est. un peu moins accentuée sur les columelles. Après la déhiscence du sporange, iln’y a pas de colle- rette. Ce champignon forme des chlamydospores intercalaires ou terminales de formes et de dimensions variables. Le plus 16 9239 P.-N. NOËL BERNARD, fréquemment, elles mesurent, en citron 36 y de long sur 24 u de large. rondes de 30 y à 42 w de diamètre, ovoïdes 60 y sur 48 y. ovoides 42 y sur 50 y. Ces chlamydospores sont extrêmement nombreuses, même dans les parties aérien- nes. Les spores arrondies, lisses ont 4 w de diamètre. Elles ne sont pas cutinisées. En résumé, sur l'avis de M. Pixox, que je remercie’des conseils qu'il ma donnés pour la mise au point de cette étude. formulerai la diagnose suivante : Rhizopus equinus var. annamensis P. Noël Bernard. Forme constante /?hizopus à pédicelles sporangiaux en bouquets de deux sur un stolon droit ou recourbé portant des rhizoïdes. Forme Mucor à pédicelles isolés sans rhizoïdes. Sporanges en forme de sphères légèrement aplaties aux deux pôles de 48 à 84 de diamètre. Columelles surbaissées de 18 u sur 24» jusqu'à 48 y sur 92 1. Spores toujours lisses arrondies, # de diamètre. Chla- mydospores nombreuses. EXPLICATION DE LA PLANCHE XIV. Rhizopus annamensis, G — 250. 1, 2,3. Sporanges. L. Columelle en chapeau d’agaric. F- Fructificaticen à deux pédicelles (forme Mucoi 6% Fructification à un pédicelle avec rhizoïdes. 8. Fructification typique de Rhizopus. 2 Rhizoïde. 10, 11. Chlamydospores. Production de lignes de sporanges dans les cultures de Rhizopus nigricans à la limite de certaines radia- tions du spectre et de l'obscurité, par M. Fernand MOREAU. J'ai donné l’an dernier les résultats d'expériences faites en collaboration avec Mme Moreau (1) sur l’action des différen- tes radiations lumineuses sur les cultures de Botrytis cine- rea. Nous faisions tomber un spectre fourni par un prisme de verre sur une culture de Potrytis nouvellement ense- mencée ; la source de lumière employée était une lampe Nernst ; la culture était placée dans l’un des spectrographes utilisés par M. DANGEARD dans ses recherches de Physiologie et aimablement mis par lui à notre disposition. Nous obte- nions la production des conidies sous les rayons bleus et violets ; le champignon ne fructifiait pas sous les radiations les moins réfrangibles au moins pendant le temps que du- raient nos expériences. J’ai appliqué le même dispositif à l'étude de l’action des radiations lumineuses sur le Æhizopus nigricans. Une boîte de Petri dans laquelle on a coulé de la gélatine au jus de pruneaux est ensemencée d’une manière uniforme avec de l’eau tenant en suspension des spores de Æhizopus nigricans ; puis la culture est placée dans un spectrographe de telle sorte qu’elle reçoit le spectre entier, visible et non visible, suivant une bande horizontale de 1 em.5 de large environ ; le reste de la culture est dans l'obscurité. On observe alors que les sporanges se forment dans toute la culture, aussi bien sous le spectre qu’à l'obscurité. D'autre (1) MoREAU (F. et Mme).— Sur l action des différentes radiations lumi- neuses sur la formation des conidies du Bolrytis cinerea Pers. (Bull. Soc. bot, de Fr., 14 févr. 1913), 23/4 F. MOREAU. part. la culture montre deux traits noirs parallèles qui mar- quent les limites du spectre dans sa région la plus réfrangi- ble. Ces traits sont dus à une production plus grande de sporanges suivant les lignes qui séparent la région obscure de la culture de celles qui reçoivent les rayons ulira-violets, violets, indigos, bleus et les plus réfrangibles des rayons verts. Sous les autres radiations aucune formation plus grande de sporanges ne marque les limites du spectre : dans les rayons infra-rouges, rouges, oranges, jaunes et les moins ré- frangibles des rayons verts le champignon n’a pas indiqué par une ligne de sporanges abondants la limite entre l'obscurité et les régions éclairées. Les rayons qui déterminent, dans les conditions de mes expériences, l'inscription par le champignon de la limite qui sépare de l'obscurité la bande de culture qu'ils éclairent sont donc les rayons les plus réfrangibles, ceux qui favorisent, dans les mêmes conditions d'expérience, avec la même source lumineuse et le même dispositif expérimental, la pro- duction des conidies du Botrytis : je rapproche ces deux faits, sans tirer d’ailleurs, pour le moment, aucune conclu- sion sur la cause intime de ces deux phénomènes. Sur quelques Urédinées et Ustilaginées nouvelles ou PEU CONNUES, par P. HARIOT. Uromyces Camphorosmæ (Castagne). CASTAGxXE a décrit un Uredo sur Camphorosma monspe- liaca sous le nom de Uredo Camphorosma (D). Cette Urédi- néé’n’avait jamais été retrouvée jusqu'à ces derniers temps. La description de CASTAGNE est extrêmement courte et tout à fait insuflisante. Nous la reproduisons ci-dessous : « Bif- rons, maculis nullis, acervulis orbicularibus violaceis epider- mide rupta cinctis ; sporidiis globosis magnis sessilibus vio- laceis. Sur le Camphorosma monspeliaca ; en septembre ; rare. La couleur violette de cet Uredo le distingue de ses congénères », M. pe CRozALS a eu la bonne fortune de remettre la main sur l’'Urédinée de CASTAGNE et d'en trouver les téleutospores, ce qui nous permet d'en donner une description plus com- plète. Urom)yces Camphorosmæ : Soris uredosporiferis com- pactis, minimis, fuscescenti-ferrugineis, rotundatis ellipti- cisve, secum lineam sæpius in foliis superne pro more dispo- sitis, membrana diu cinctis ; uredosporis globosis rariusve ellpticis, subtilissime verrucosis, membrana crassiuscula 11) CASTAGNE.— Supplément au Catalogue des plantes qui croissent nalurellement aux environs de Marseille. Aix, 1851, p. 88.— CASTAGNE a décrit sa plante sous le nom de U. Camphorosma, mais nous croyons qu'il y a là une erreur d'imprimerie el nous Changeons, malgré loules les iègles de la priorité, ce z2omen.ineplum en U. Campliorosmaæ, seul xulable. , ss 236 P. HARIOT. tunicatis, luteolis, 20-50><22-24 : soris teleutosporiferis compactis, minimis, atris, rotundato-ellipticis, membrana rupta cinctis : teleutosporis castaneis, lævibus, globosis sub- globosisve, utrinque rotundatis, apice aliquando .deplanatis, crasse tunicatis (apice Sy, lateraliter 4u), episporio quasi lamelloso, 22-26 X 20-244; stipite firmo persistente, usque ad 100 y longo, dilute fuscescenti-hyalino, apicem versus fu- siformi, Sy crasso. : In fol. Camphorosmæ monspeliacæ circa Villeneuve (Hé- rault)., ubi detexit cl. DE CrozaLs, mai 1913. L'Urom)ces Camphorosmæ appartient à la section des Hemiurom)ces de SCHRŒTER ou-des Hemiuredinales de M. R. Marre. Il fait partie d'un groupe d'espèces affines qui se développent sur les Salsolacées : Uromyces Polycnemi Mac Alpin, U. Salicorniæ (DC) de Bary, U. Salsolæ Re:ï-, chardt, U. Chenopodii (Duby) Schræter, qui toutes sont pourvues. outre les urédospores et les téleutospores, d’un appareil écidien. Uromyces tingitanus P. Henn. L'Uromyces tingitanus, qui croît en Algérie, en Tunisie’ et au Maroc, a été connu d'abord sous sa forme à probasides et c'est comme tel qu'ila été décrit par HExxixes. On l'a retrouvé quelques années plus tard avec des urédospores. MF pe CrozALs, qui a découvert cette rare espèce en France, nous l'a envoyée avec des écidies. L'Uromyces tinginatus, qui semble être spécial au Æumex tinginatus, appartient donc à la section des Cata-Uredinales, de M. R. Maire. Ilest. voisin de l'U. Acetosæ qui possède aussi une forme écidios- porée et dont il diffère surtout par la coloration pourpre des urédosores, par les urédospores brunâtres, présentant de plus fortes dimensions, pourvues de deux pores équaio- r'IAUx. Urom)yces tinginatus.— (Œcidiüis amphigenis, flavo-mel- leis, aggregatis, sæpius circulatim in eadem macula satu- rate-purpurea ac uredosori dispositis, cupulatis,margine non vel vix reflexe laceratis ; cellulis pseudoperidii fere achrois, SUR QUELQUES URÉDINÉES ET USTILAGINÉES. 237 polymorphis, rite pentagono-hexagonis, tunica concolore crassiuscula donatis, leviter vermiculatis, 24-30 X 22 4 ; œci-. diosporis achrois lævibus, sphæricis oblongisve, utraque fine sæpius abrupte deplanatis, sat crasse tunicatis, 24-26 >< 16-20 pu. | In fol. Rumicis tinginati prope Les Onglous (Hérault), detexit cl. pe Crozazs, avril 1913. Puccinia Heribaudiana n. sp. Soris uredosporiferis punctiformibus, sparsis, pulveru- lentis, minutis, foliicolis rarius caulicolis ; uredosporis dilutebrunneis, sphæricis, oblongis ovatisve, polygonis aut basi attenuatis, tenuiter tunicatis, verrucoso-aculeatis, 24-30 << 22-24 uw ; soris teleutosporiferis caulicolis diu mem- brana demum fissa cinctis, aggregatis et secus lineam dispo- sitis, ellipticisovatisve, exiguis, obscure-fuscis; teleutosporis dilute brunneiïs, ovatis ellipticisve, utraque fine rotundatis et non incrassatis, medio non constrictis, episporio tenui præditis, leviter punctatis, 30-40 X 20-26; pedicello brevi hyalino attenuato ; uredosporis cum teleutosporis aliquando commixtis. In fol. et caul. Tolpidis barbatæ pr. St-Projet-de-Viellevie (Cantal). Speciem hanc Pucciniæ crepidicolæ affinem dete- xit amic. Héribaud cui libenter dicamus Œcidium Stowardii n. sp. Œcidiis dense stipatis, deformantibus tumores que medio- cres efficientibus, in pedunculis, ramis superioribus foliis que inflorescentiæ evolutis, luteolis, lateet aperte cupulatis, laciniis erectis, latis, paucis, contentu aureo; cellulis pseu- doporidii inter se arcte connexis, muricato-anfractuosis, achrois, ovatis ellipticisve, polygonis, 24-30 x< 22-24 u; œci- diosporis quadrato-ovatis, vage polygonis, achrois, lævius- culis punctulatisvé, sat tenuiter tunicatis, 20-26 X 18-20 . In Gastrolobio caiycino prope Narrogin Australiæ occi- 238 . P. HARIOT. dentalis, detexit SrowaARD cui mecum communicavit et cui dicata species. Uredo Stowardii. Uredosoris amphigenis, præcipue epiphyllis, minutis, orbicularibus, pulverulentis, fusco-ferrugineis, membrana albida demum fissa cinctis; uredosporis dilute brunneis, dense aculeciatis, sphæricis, rarius ellipticis, episporio sat crasso, 22-28 %x 22-24 1. In foliis Gastrolobii calycini cum præcedente sed non immixta : Narrogin Australiæ occidentalis. Mecum commu- nicavit STOWARD. Uredo mediterranea Lindroth. Nous avons étudié des échantillons d’'Uredo mediterranea, sur .Crucianella maritima, recueillis par M. Boyer, à Pala- vas (Hérault), qui portent en même temps que des sores à urédo d’autres sores téleutosporifères. Les téleutospores ne diffèrent en rien de celles du Puccinia Crucianellae Desmaz. dont nous avons vu les spécimens originaux. D'un autre côté, on trouve fréquemment, dans cette dernière espèce, mêlées aux téleutospores, des urédospores qui concordent de façon satisfaisante avec celles de l’Uredo mediterranea. Nous croyons donc que l’U. mediterranea peut être réuni au Puccinia Crucianellae. Dans ce dernier, les sores téleutos- porifères dominent, tandis qu'ils sont plutôt rares dans la plante de M. Lixproru. Ustilago bromivora f. Brachypodii f. n. M. pe CrozALs nous a communiqué des échantillons de Brachy podium ramosum, provenant de. Béziers et attaqués par un Ustilago. L'ustilaginée au lieu de respecter, comme c’est le cas habituel, les glumes des épillets, envahit l’inflo- rescence tout entière qu'elle déforme et détruit. Nous propo- sons, pour cette curieuse forme, le nom de Ustilago bromi- voraf. Brachypodü. BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. T. Percu. — Papers and reports relating to Ceylon myco- logy and plant pathology 1783-1910 (Ann. of the Roy. bot. gardens, Peradeniya, vol. V, part V, mars 1913). Les champignons etles maladies des plantes de Ceylan ont donné lieu à un grand nombre de travaux dont PErcx donne la liste avec les réfé- rences bibliographiques ; les auteurs dont les travaux sont le plus sou- -vent cités sont : ANON, BERKELEY, BEVEN, CARRUTHERS, CO0KE, DYER THISELON. FISCHER, von HÔHNEL, HOOKER, LLOYD, MASSEE, PATOUIL LARD, PETCH, TWAITES, TRIMEN, WARD, WILLIS, WRIGHT. F. MOREAU. A. Kiesez. — Changements morphologiques de l’Asper- gtllus niger en présence de divers acides ou sels acides (Ann. de l’Inst. Pasteur, t. 27, n° 6, p. 481, 488, 1913). L'auteur cultive l’Aspergillus niger en présence d'acides minéraux, d'acides organiques et de sels acides et observe le changement que le champignon subitdans sa morphologie; ceux-ci apparaissentà partir d’une concentration de l’acide assez voisine de la concentration toxique ; aussi s’accompagnent-t-ils d’un retard dans le développement. Les conidies se forment en général avec la taille habituelle même pour de fortes concen- trations. Cependant les acides arsénique, mono et di-chloracélique, et le phosphate monosodique en concentration élevée causent la production de conidies naines. Quant au mycélium il reste filamenteux en présence des acides gras, des acides chloracétiques, lactique, arsénique, de l’arsé- niate bisodique, du phosphate monosodique, il devient granuleux en présence des acides minéraux (sauf de l'acide arsénique), de l'acide benzènesulfonique, de sulfate monopotassique et des acides organiques di- et tribasiques. Enfin de nombreuses vacuoles se formentsouvent dans les cellules. F. MOREAU. H. Kniep. — Beitrage zur Kenntnis der Hymenomyceten Let IL. (Zeits. f. Bot. 1913). L'auteur s’est surtout attaché à étudier comment naissent les cellules binucléées qui tiennent tant de place dans le développement des Basi © 240 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. diomycètes. Chez l'Hypochnus terrestris la basidiospore uninuclée d’a- bord divise en deux son noyau ; cette première paire de noyaux constitue le premier dikaryon. Chez le Coprinus nycthemerus, la basiodospore uni- nuclée donneau contraire naissance à un mycélium à cellules uninueléées ou accidentellement à 2, 3, 4 et jusqu'à 16 noyaux. Puis il nait sur les côtés de ce mycélium des hyphes à protoplasme dense, qui sont la pre- mière ébauche du carpophore et dont les cellules sont réguliérement binuclées. Les cellules binuclées se forment donc dès la germination de la basi- diospore chez l’'Hypochnus lerrestris, un peu plus tard chez le Coprinus nycihemerus, dans aucun de ces deux champigners leur naissance ne S’accompagne des phénomènes de cytogamie ou de migration nucléaire décrits chez les Urédinées. EF. MOREAU. L. BLARINGHEM. — Sur la transmission héréditaire de la Rouille chez la Rose trémière (Althæa rosea) C. KR. Ac. Sc. 29 décembre 1913).— Sur la transmission des maladies parasitaires par les graines (C. R. Soc. de biol., 7 mars 191%). L'auteur cultive, à partir de graines stérilisées extérieurement et dans des tubes stériles renfermant du liquide de Knor gélosé ou non, des plantules de Rose trémière. Dans ces conditions, aucune pustule de Rouïlle n'apparaît sur les feuilles. Le mycélium de l’'Urédinée existe cependant dans les tissus, car si la solution de Knop est additionnée de glucose ou de sacharose les pustules font leur apparition. La solution de glucose ou de saccharose, ayant pour effet de créer [dans les tissus un état de sécheresse physiologique, il semble que le champignon y trouve des conditions propres à la sporulation. L’aclion du soleil, en aclivant Ja chlorovaporisation aide à la dessiccalion de la plante et paraît favora- ble à la production des spores parl'Urédinée; l’action du gel paraït agir dans le même sens. F. MOREAU. P. Dumée. — Essai de détermination des gastromycètes de France (L’Amateur de champignons, 1914). Dans une brochure d’une soixantaine de pages l’auteur met l'amateur de champignons à même de déterminer les gasiromycètes de France. Le lecteur recoit d’abord des notions-générales sur ces champignons et ac- quiert le vocabulaire réduit qui lui permettra de désigner leurs organes et d'en désigner leurs organes et d'en comprendre la description. Des tableaux synoptiques conduisent aux familles, puis aux genres. La des- cription de chacun d’eux est suivie de l'indication des espèces qui S'y - BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 241 rapportent et pour chacune d'elles d’une diagnose étendue. Enfin huit planches avec cinquante-cinq figures permettent de contrôler la déter- mination des plus importantes des espèces décrites dans cette monogra- phie des gastromycèles ; celle-ci continue heureusement la série des monographies que l’auteur nous a déjà données des Lépiotes, des Lac- taires des Bolets et des Inocybe. EF. MOREAU. J. BeAuUvVERIE. — Sur le chondriome d’une Urédinée : le Puaccinia malvacearum. (Société de Biol., réunion de Nancy, séance du 17 février 1914, numéro du 6 mars 191%). J. Beauverie rencontre dansle stroma sous-téleutosporifère de Puccinia malvacearum de nombreuses mitochondrieset des chondriocontes trapus assez rares ; ceux-ci deviennent plus nombreux dans la région superfi- cielle du stroma et surtout dans les pédicelles des téleutospores ; dans les jeunes téleutospores il trouve des chondriocontes flexueux. Il cons- tate dans le stroma la naissance des corpuscules, métachromatiques aux dépens des mitrochondries, l’origine des corpuscules métochromatiques ayant été jusqu'ici allribuée au fonctionnement des seuls chondriocon- tes, il paraît que la forme des chordriosomes est sans rapport avec la nature de leurs sécrétions, elle paraît au contraire en rapport avec la iorme des cellules quiles renferment : les chondriocontles se rencontrent dans les cellules allongées, les mitochondries granuleuses dans les élé- ments isodiamétriques. F. MOREAU. Morgau (Mme F.). — Les mitochondries chez les Urédinées (Société de Biol., séance du 14 mars 191#). Mme Moreau étudie le chondriome chez plusieurs Urédinées; elles lui reconnaît surtout un caractère granuleux, les chondriocontes étant rares ; elle n’en trouve même aucuu dans les vieilles téleutospores de Puccinia malvacearum, non plus que dans les vieilles téleutospores de Phragmidium subcorticium où le chondriome comporte exclusivement des mitochondries. Dans les cæomospores âgées de Coleosporium sene- cionis, Mme MorEAU a rencontré de rares chondriocontes courts parmi de nombreuses mitochondries. F. MOREAU. J. Macrou.— Symbiose et tubérisation chez la Pomme de terre. (C. R. Ac. Sc. 1914, t. 150, p.50). La tnbérisation des Orchidées apparaît, avec les travaux de Noël BERNARD comme liée à l'existence d’endophytes dans les racines. ïl était intéressant de trouver la même relation chez la Pomme de terre : ce- 242 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. pendant la Pomme de terre cultivée manque de mycorhizes et BERNARD pensait qu'antérieurement à sa domestication elle avait dû être norma- lement infestée, comme le sont les Solanum sauvages, en particulier le S. dulcamara et le S. maglia. Partant de celte idée, MaGRoOw s'’esl pro- xosé de resliluer à la Pomme de terre son ancien commensal. Il sème dans un terrain pauvre des graines de Pomme de terre au pied de Sola- num dulcamara infesté : les plantules s’infestent, mais alors que certains pieds guérissent de cette infection et végètent sans porter de lubercules, d’autres demeurent malades et produisent des lubercules. En terrain pauvre, la production des tubercules est étroitement liée à la présence de mycorhizes. F. MOREAU. SARTORY À, et BERTRAND. — Action de lammoniaque sur différents champignons et en particulier sur les Bolets (Soc. de Biol., réunion de Nancy, 17 février 191%, numéro du 6 mars 191%). SARTORY et BERTRAND rappellent les colorations variées que prennent des champignons divers sous l’action de l'ammoniaque et que BATAILLE a fait connaître dans le Bull. de la Soc. Mycol. de Fr. 1912. IIs citent de nouvellesobservalions du même auleur, d’après lesquelles, sous l’action de l’ammoniaque, la chair de /‘lammula lenta devient jaune, le cha- peau, le stipe et la chair de Lactarius turpis deviennent violets, le cha- peau de Laclarius lilacinus devient gris-vert, celui de Panus stiplicus devient roussàtre, les pores et la chair de Bolefus luteus et B. granula- tus deviennent plus ou moins rouges, Lenziles sæpiaria devient noir. En outre ils indiquent un certain nombre d'observations personnelles sur les réactions colorées de divers champignons sous l’action de l'ammoniaque. Bolelus variegatus, B. chrysenteron, B. scaber, B. appendiculutus, B. viscidus, B. castaneus ne changent pas de couleur. La couleur bleue prise à l’air par B. albidus, B. luridus, B. erythropus, B. calopus et B. salanus devient blanche. Bolelus flavus, B. elegans teignent leurs tubes et leur chair en rouge orange, pnis en vert. Il en est de même du B.gra- nulatus, saui que la chair devient rose. Le chapeau et la chair de B. fu- sipes deviennent couleur fleur de mauve, ses spores rouge rouille. Le Gomphidius viscidus devient violet par les vapeurs d'ammoniaque, amé- thyste par la cuisson dans l’eau; une goutte d'ammoniaque donne une coloration améthyste qui vire au rouge carminé ; l’eau iodée donne une coloration bleu-noir. F. MOREAU. Hyménomycètes de France (V.— HYDNÉES) Par l’abbé H. BOURDOT et A. GALZIN. Ce fascicule comprend tous les champignons Ly-dnoides, à spores hyalines ou claires. Les espèces à spores brunes an- guleuses appartiennent aux genres Sarcodon, Calodon et Caldesiella, qui seront étudiés dans les Phylactériés. Les Irpex seront placés dans les Porés : les espèces de ce genre se rattachent les unes à Poria mucida Pers., les autres sont des Coriolus. Tableau synoptique des Genres, I. Aiguïillons subulés naissant directement sur le substratum ; subiculum nul ou à peu DRE coco dooe 0e eee Code EN . Mucronella V. II. Aiguillons développés sur un subiculum très distinct. A. Trame coriace formée d'hyphes à parois épaisses ; spores petites. 1. Chapeau latéral, stipilé..... Pleurodon VII. 2. Résupinés ou réfléchis ; cvs- tides allongées........... Mycoleptodon VIII. B. Trame charnue ou grumeleuse, épaisse ; aiguillons subulés allon- gés. 1. Chapeau charnu à slipe cen- tral; terrestres... DA le Hydnum X. 17 H. BOURDOÏ ET A. GALZIN. 19 mS Æ 2. Champignon formé de tuber- cules épais, irréguliers,ou à chapeau latéral spalulé, plus Ôu moins rameux ; aiguillons flexueux ; arbo- COLIS NS AS EI ANA Dryodon IX. C. Trame molle, charnue ou flocon- neuse ; champignons à chapeau stipitéou flabellé, ou entièrement résupinés; hyménium réticulé- interrompu ou à aiguillons irré- guliers et lamellulés ; humicoles. Sistrotema VI. D. Espèces minces, résupinées, mem- braneuses, céracées ou crustacées. 1. Champignons céracés, à ai- guillons obtus, souvent dif- formes, irrégulièrement épars ou confluents........ Radulum I, 2. Champignons céracés, min- ces, très adhérents ; aiguil- lons grèles, subulés, ordi- nairement entiers....:.... Acia Ill. 3. Champignons membraneux, pelliculaires ou crustacés; aiguillons oblus ou aigus entiers , hyménium sans cystides ni cystidioles..... . Grandinia II. 4. Champignons membraneux, céracés, crustacés ou fari- neux; aiguillons fimbriés ou pénicillés au sommet ; cystides ou cystidioles..... Gdontia IV. I— Radulum Fr. Etalés, céracés ou membraneux-céracés ; aiguillons géné- ralement épais, difformes, obtus, simples ou rameux, irré- gulièrement épars ou confluents molariformes. Les caractères extérieurs sont très changeants dans les espèces du genre Radulum : R. membranaceum et R quer- cinum prennent, sur les écorces lisses, tout à fait l’aspect de R. orbiculare. Ces trois espèces ont des formes à aiguillons lIYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 985 connés molariformes, de sorte que ?. molare s'applique tantôt à l’une tantôt à l’autre de ces trois espèces, pour les- quelles il est bien diflicile d'établir une synonymie exacte. Le À. quercinum des planches de GiLLer, représente tout aussi bien , orbiculare et R. membranaceum. Les spéci- mens de /?. membranaceum, que nous avons soumis au Dr Quécer, ont été déterminés les uns comme /?. molare, les autres comme /?. quercinum ; ceux de /?. orbiculare étaient notés tantôt comme /?. orbiculare, tantôt comme /?. molare. L'examen de la spore et de la structure lève toute hésitation, car les espèces du genre Radulum n'ont pas d'’aflinité directe entre elles. j Espèces exclues : Zadulum pendulum Fr. est une forme à hyménium tuberculeux de Corticium subcostatum (Karst.). — À.tomentosum Fr. reste une espèce douteuse, qui s’ap- plique peut-être à une variété de Odontia arguta, à bordure mycéliale très développée, gonflée et tomenteuse. — 2. læ- tum Fr. est une variété sous-épidermique de Peniophora incarnata (KFr.).— /?. Ametii Bres. par ses basides cloison- nées longitudinalement, appartientaux Tremellinées : Eichle- riella Kmetii Bres. in Hym. de France, I. n. 45.— À. botry- tes Fr. et À. aterrimum Fr. seraient, d’après QuéLer, des formes raduloïdes de Vuilleminia comedens et nigres- cens, que nous n'avons jamais rencontrées. 515. — R. membranaceum (Bull. t. 481, f. 1 Hy-dnum). Bres. Fungi Kmet. n.134.— R. molare Fr. Hym. eur. p. 622. — Odontia hirta Fuck. Fr. Hym. p. 698. Arrondi, confluent, puis largement étalé, céracé, adhérent, pàle, jau- nalre, alutacé, induré, contracté et fendillé sur le sec ; tubercules diffor- mes courts, cylindriques ou coniques, épars ou confluents-connés, gla- bres ou fimbriés ; bordure byssoïde ou fibreuse-radiée. Hyphes distinctes à parois minces ou un peu épaissies, 2,5-4u, à boucles rares espacées : basides 21-45%<7-9-12 y ; spores ellipsoïdes-subsphériques, 7,5-9-13 X 5-7-8 pu. Toute l’année ; commun sur branches tenant à l'arbre ou tombées : chêne, cerisier, coudrier, aune, charme, bouleau, châtaignier, lierre. Très gros dévorant. 96 H. BOURDOÏ ET À. GALZIN. Varie accidentellement à aiguillons divisés dès la base en rameaux multifides à extrémités très aiguës. Sur la surface où nous avions prélevé cette monstruosité, le mycélium a reproduit le champignon avec aiguillons normaux. L'H)y-dnum membranaceum Fr.S. M. et Hym. eur. p.615, que FRiss établit sur Æ. membranaceum de Burrrar», est un Acia, qui n'a que des rapports de ressemblance très éloi- gnés avec cette espèce. Le premier mycologue qui, à notre connaissance, ait rendu à la planche de BuzLiARD son véri- table sens, est le capitaine LucaNDp, qui nous a envoyé en 1892 un spécimen de la présente espèce récolté par FEuir- LEAUBOIS, à Fontainebleau, etétiqueté Radulum membrana- ceum (Bull.). Nous avons déjà indiqué la connexion de ceite espèce avec Corticium confluens : il y a en eflet des formes accidentelles de passage ; mais les formes normales du Radulum ont les hyphes de la trame un peu plus fortes et plus tenaces, et la différenciation externe est telle que Z?. membranaceum doit conserver son entité dans la nomenclature. 916. — R. orbiculare Fr. El. — Hym. eur. p. 623. Quél. FI. myc. p. 4306. Orbiculaire puis confluent, céracé-charnu, tubercules allongés, cylin- driques, épars ou fasciculés, blancs puis jaunissant; bordure blanche, membraneuse byssoïde. Hyphes hyalines, à parois minces ou à peu près, 2-3 u, septé-noduleuses; basides, 32-40X6-9 y, en hyménium régulier, même à l'extrémité des aiguillons; spores cylindriques subarquées, 8-10-12 X3-(4)u. L’oxalate de chaux se dépose abondamment dans la trame des aiguillons. Toute l’année ; commun surtout sur les écorces ‘ cerisier, bouleau, tremble, marsaule, charme, pin, sapin, Liquidam- bar styraciflua, Cedrus Libani, Abies balsamea. Gros dé- vorant. Var. junquillina Quél. FI. myc.— Luteolum Quél. Ass. fr. 1885. — Remarquable par sa teinte jonquille très pronon- cée ; plus fréquent sur Conifères. R. orbiculare est très afline et ressemblant à la forme con HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 287 densée tuberculeuse de Peniophora mutata Peck.; il s'en distingue par ses hyphes plus fines et l’absence des cvysti- des : celles-ci sont parfois bien clairsemées dans P, mutata. 317. — R.quercinum Fr. Hym. p. 623. Quél. FL myc. p. #36.— Sistotrema fagineum Pers. Syn. p. 552. Radulum Fr. Hym. p. 624. Arrondi, puis largement étalé, souventsubdécorticant, crustacé-céracé, adhérent, blanc puis pâle, crème alutacé; bordure blanche, villeuse floconneuse ; tubercules très variables, cylindriques, aigus ou obtus, ou aplatis avec 1-3 pointes, ou fasciculés, souvent villeux au sommet. Hyphes hyalines, à parois minces ou peu épaissies, 2-4,5u, souvent incrustées de cristaux d’oxalate, boucles éparses, distantes ; basides 10-21-60%<3,5-4-6 y, à 2-4 stérigmates ; spores hyalines, oblongues subcy- lindriques, {rès légèrement déprimées latéralement, ävec granules bril- lants ou gultulées, 5-7-8,5 X 2,5-4 1. e Toute l’année, plus fréquent en été; commun sur branches tenant à l'arbre ou tombées, aussi sur bois travaillés ; arbres à feuilles, genévrier. Très lignivore, mais moins dévorant que À. membranaceum. Var. fallax. Hydnum fallax Fr. Hym. p. 614. — Subicu- lum villeux-furfuracé, blanc ; aiguillons plus fins, plus serrés. Sur chêne, hêtre. Les basides de À. quercinum sont accompagnées de fila- ments paraphysoïdes nus ou incrustés de cristaux ; il y a aussi des basides stériles, fusiformes, plus ou moins émer- gentes ; de plus, dans la var. fallax, les hyphes sont sensi- blement colorées par l’éosine. Ces caractères rapprochent 2. quercinum des Odontia arguta, crustosa. 318. — R. mucidum (Pers. Syn. p.561, — Bres. Fungi Kmet. n. 102 Æydnum) nec H. mucidum Fr. Etalé, membraneux mou, peu adhérent, mince, glabre ou pubescent, blanchâtre puis crème chamois, crème alutacé; aiguillons cylindriques subobtus, courts, épars ou distants ; bordure fibrilleuse. Hyphes réguliè- res, à parois minces, septé-noduleuses, 3-4,5 y, jusqu'à 84 dans la par- tie inférieure fibrilleuse du subiculum; basides 35-40 X6-7,5 y; aiguil- 248 H. BOURDOT ET A. GALZIN. lons terminés par des hyphes stériles lächement fasciculées ; spores subhyalines (paille clair), sphériques atténuées brièvement ou apiculées à la base, uniguttulées, 5-6 X4-4,5 p. ‘ Septembre, novembre; sur branches de chêne Ebreuil (Allier) ; sur hêtre, Epinal. Il.— Grandinia Fr. Pat. Ess. tax, p. 68. LA Etalés, minces, membraneux, pelliculaires ou crustacés, portant des granules hémisphériques obtus ou des aiguillons subulés entiers ; pas de cystides ni de cystidioles dans l'hy- ménium.— Chez certaines espèces (G. helpetica, mutabilis, alnicola), l'hyménium s'étend régulièrement sur toute la sur:- ace des aiguillons, même au sommet; chez les autres, l’ai- guillon se termine par un faisceau plus ou moins saillant d’hyphes stériles non sensiblement différenciées.— Les espè- ces de ce genre répondent aux divers groupes des Corti- cium ; mais, comme dans les Grandinia, les cadres sont très éclaircis, ces espèces n'ont plus d'aflinités entre elles. Tableau synoptique des espèces. . Spores subglobuleuses : A. Spores aspérulées, 3-4,5><2,5-4 1. 1. Floconneux-membraneux ou farineux ; aiguillons mous, fragiles, à la fin subulés, grèles....... A AE ET G. farinacea, n° 323. 2, Croûte pulvérulente, friable, mince, formée de granules plus ou moins confluents.., G. microspora. n° 324. 3. Crustacé très adhérent, crême puis isabelle : bor- dure himantioïde blanche ; aiguillons papilliformes.... G. alnicola, no 325. HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 249 B. Spores lisses. 4. Aiguillons réguliers subu- lés ; trâme lâche, hyphes fortement ampullacces ; ba- sides urniformes à 4-6-8 sté- rigmates.........,,........ G. muscicola, n° 322. 2. Aiguillons granuliformes ; hyphes sans ampoules ; ba- sides à 2-4 stérigmates. a. Bordure himantioïde,fi- brilleuse ; hyménium pelliculaire, mou ; hy- phes basilaires régu- lières ................. G. helvetica, n° 319. b. Bordure subsimilaire ou pruineuse ; hyménium céracé, puis aride ; hy- phes de la trame ‘peu régulières............. G. mutabilis, n° 320. II. Spores oblongues ou fusiformes : A. Trame formée d'hyphes à parois épaisses rameuses dicho- tomes ou dendroïdes, spores oblongues..................... G. granulosa, en note. B. Trame formée d’hyphes à parois minces, peu régulières ; spores inéquilatéralement fusi- formes ou hémisphériques..... G.mutabilis \ar. cyrtospora. III. Spores étroites, oblongues-sub- cylindriques et plus ou moins dépri- mées latéralement : A. Membraneux-mince ; hyphes flexueuses assez tenaces ; basi- des à 2-4 stérigmates... ...... G. straminella, en note. B. Pruineux, puis céracé et aride friable: très adhérent ; hyphes fragiles peu abondantes ; basi- des à 4-6-8 stérigmates........ G. Brinkmanni, n° 321. 925( H. BOURDOT ET À. GALZIN. 319. — G. helvetica (Pers. Myc. eur. IT, p. 184 y-dnum). Fr. Hym. eur. p. 627. Bres. Fungi polon. p. 89. Corticium tomentelloides v. Hoehn et L. Beitr. 1907, p. 86 et 1908, p. 9. Elalé, pelliculaire ou membraneux-céracé, séparable, pâle, crème ocracé, gris clair, se tachant parfois de jaune au froisser, prenant en herbier une teinte noisette, isabelle, testacée ou gris-lilacé ; papilles petites pulvérulentes, subglobuleuses, bientôt affaissées ; mycélium et bordure formés de fibres rameuses réticulées, qui rendent souvent l'hy- ménium veinuleux. Hyphes à parois minces ou peu épaissies, à boucles éparses quelquefois ansiformes, 3-6 (-8) , les mycéliales lâches ça et là fasciculées en cordonnets, souvent ramifiées à angle droit, les subhymé- niales bientôt collapses ; basides 15-24-40 X< 4,5-6 1, à 4 et souvent 2 sté- rigmales droits, longs de 3,5-4,5 Lu: spores légèrement teintées d'’isabelle, ovoïdes-arrondies, atlénuées à ja base, souvent uniguttulées, parfois poncluées, 3,5-6 XX 3-5 y. Mai à janvier, optimum de juin à novembre ; commun sur brindilles dans l’humus des haïes, souches arrachées, feuilles entassées. Assez dévorant. Forme 1 : filicina. — Trame serrée, hyphes sans boucles. Sur Fou gère femelle, Aveyron. Forme 2 : scirpina. — Plus mou ; spores sphériques, munies d'un apiculum cylindrique assez long. Sur Scirpus lacustris, Allier. Cette espèce se rattache aux Corticium pelliculaires et mem- braneux : elle ressemble d’abord à C. centrifugum, et elle arrive quelquefois très près de C. Bresadolæ. 320. — G. mutabilis (Pers. Myc. eur. Il, p.184 Hy-dnum). Odontia Bres. Adnot. myc. in ann. myc. 1911 p. 426 ! O. oli- vascens Bres. F.trid. Il, p. 36 t. 141, f. 2. Specim. orig ! Corticium sulphurellum v. Hæœhn. et L. Œst. cort. p. 66. Specim. orig ! Elalé, subcéracé puis aride, friable, adhérent, blanc de craie, crême, glaucescent, devenant en herbier jaune-citrin, vert-pomme, jonquille- ocracé, alutacé-sale, isabelle (quelques échantillons restent pâles) ; gra- nules hémisphériques, rarement subcylindriques, épars ou assez serrés; bordure subsimilaire ou pruineuse pubescente. Hyphes irrégulières sou- yent peu distinctes en trame spongieuse, à parois minces, 3-7 y, bou HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 25 cles très rares ; basides 9-12-21%X4,5-6-8 y, à 2-4 stérigmates longs de 3-5 w ; spores subsphériques, lisses, (rès rarement aspérulces de pelites verrues éparses, 3,9-0,9 X 3-0 [L. Toute l’année ; très commun sur brindilles, bois morts de toute espèce. haïes et buissons, rarement sur branches tenant à l'arbre ; sur Polypores, Stereums, mousses. Assez ligni- vore : la pourriture qu'il produit ressemble assez à celle des Dacryomyces : le bois finit par se creuser et devient un peu rougeûtre. Var. 1 : crassa. — Trame épaisse formée d’hyphes plus régulières, plus distinctes ; basides 40-50 X 6-9 w ; spores 7-7,5 >< 5-6u. Sur Erica arborea et sur le sol, Aveyron. Var. 2 : cyrtospora. — Aspect de Corticium centrifugum, mais plus adhérent, papilles éparses très petites ; basides ovoïdes, 10-12%<8-9 y ; spores 4,5-5>x<4-4,5 u, subhémisphériques déprimées d’un côlé (vues dor- siventralement, elles paraissent fusoïdes ou obovales) Sur Genévrier. Bétirac (Aveyron). Grandinia mutabilis reste parfois corticioïde : Cort. sul- phurellum v.H. et L.— Hypochnus Mustialensis Karst. Fr. Hym. p. 705, subfloconneux mou, bleuâtre, puis verdâtre, semble être une forme de Caldesiella viridis plutôt que de Gr. mutabilis. Quant à l'identité de notre plante avec celle de PErRsooN, il ne peut y avoir de doute ; PERSOON n’est pas affirmatif sur la couleur de sa plante : Si recte meminerim recenti in statu griseo-cinereum fuit, sed post aliquot tem- pus colorem assumpsit amæne flavum. O8Bs. — Les deux espèces ci-dessous n’ont pas encore élé récoltées en France, nous ne les connaissons que par les spécimens que M. BresADODA a bien voulu nous communiquer. Odontia sitraminella Bres. Myc. lusit. p. 9. Specim. orig ! — Cette espèce est très ressemblante à O. papillosa, mais elle s’en éloigne par sa structure qui est voisine de celle de Poria mucida. Elle rentre dans le genre Grandinia, tel qu'il est ici défini- Plante membraneuse, assez adhérente, crème pâle ; bords membraneux stériles fimbriés ; aiguillons petits, serrés. Hyphes à parois épaisses, flexueuses, lenaces, 3-4 w ; basides 12-15>%<4-4,5 p ; spores oblongues 252 H. BOURDOT ET A. GALZIN. atténuées obliquement à la base, souvent uniguttuiées 4-5>X<2,5-3 u.— Sur cônes de Pin, Setubal (Portugal) : R.-P. TORREND. Grandinia granulosa Fr. Epicr. — Hym.eur p.626. Plante voisine des Asterostromella ; céracée, à granules subhémisphé- riques, alulacée ou chamois. Hyphes rameuses dichotomes, à parois épaisses, 3-5 y ; basides 15-24%X<4,5 u ; spores oblongues, 6x<4 y. Sur bois de Pin, Suède : L. ROMELL. "2 321. — G. Brinkmanni (Bres. Fungi polc2 p. 88 Odontia). Etalé, d’abord très ténu pruineux, puis céracé, à la fin aride crayeux, très adhérent, blanc pur, jaunissant parîois ; aiguillons {rès variables, tantôt en papilles verruciformes, tantôt en aiguillons subulés allongés serrés : bordure pruineuse ou très finement fibrilleuse. Trame chargée d'oxalate. hyphes peu abondantes, à parois minces, septé-noduleuses, 1,5-4,5 y, promptement collapses ; basides 6-12-22 X 3-6 y, d’abord obo- vales, puis prolongées en tube couronné de 4-6-8 stérigmates arqués, longs de 2-3 u ; spores subelliptiques un peu déprimées laléralement, 3-4,5-6X1,5-3 y. Toute l’année ; très commun sur toute espèce de boïs, sur champignons ligneux ou coriaces, cuirs et toiles pourrissants : rare sur branches tenant à l'arbre. Lignivore avec pourriture blanche. Affine aux Cortices du groupe Urnigera, cette espèce est exactement à Corticium octosporum ce que Grandinia fari- nacea est à G. sphærosporum. Elle se reproduit facilement sur les surfaces où l’on a recueilli des échantillons, mais elle est inconstante dans la formation de ses aiguillons et elle reste souvent corticioïde. 322. — G. muscicola (Pers. Myc, eur. II p.181 y-dnum). sec. Bres. in litt ! Etalé, peu adhérent, membraneux mince, très mou; hyménium pelli culairc fragile, blanc, crème ou suliurin ; aïiguillons subulés, rarement rameux, longs de 0,5-1,5 mm. ; bordure pelliculaire ou aranéeuse, quel- quefois prolongée en cordonnets rameux. Hyphes à parois très minces 3-5 y, souvent farcies de guttules huileuses, seplé-noduleuses avec ren- flements ampullacés jusqu'à 8-10 y ; basides 12-20<6-8 y, obovales, puis urniiormes à 4-6-8 stérigmates longs de 2,5-3 u ; spores subsphérique s Oo 0] HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. Ze) brièvement atténuées à la base, uniguttulées, lisses ou rarement très finement aspérulées, 3-4,5X2,5-4 1. Présente deux formes extrêmes sans limites tranchées : 1 : albolutea. — Subiculum et bordure sulfurins, safranés, jaune- vert ou olivacé ; hyménium sulfurin clair puis jaunissant. 2 : albopallida. — Subiculum plutôt brunâtre en-dessous ; hymé- nium blanc. Saisons humides; sur ou sous les mousses, sur débris divers: bruyère, étienen chêne ; sur feuilles sèches, pierres ; St- Estève, Boutaran, Evès, Bouisson (Aveyron). La forme 2 est plus spéciale à l’humus des conifères, dans les Causses. Humicole, pas lignivore. Cette espèce possède à la fois les caractères des groupes urnigera et humicola des Corticium. Elle ne diffère guère de Poria albo-lutescens Romell que par son hyménium hyd- noïde et non poré ; Poria albo-lutescens a également une variété blanche : albo-pallescens. 323.— G. farinacea (Pers. Syn. p 562 Hy-dnum). Odontia Bres. Kmet. p. 35 ; F. polon p. 87. O. nivea Quél! Largement étalé, mince, floconneux ou membraneux-mou, blanc de neige puis crème, jusqu'à crême chamois ; bordure byssoïde finement fibrilleuse, ou simplement pruineuse subindéterminée ; aiguillons ordi- nairement serrés, subulés, 1-2 mm., rarement dentés, quelquefois con- fluents-cristulés, ou granuleux-subglébuleux, très moux et fragiles, Ler- minés par des hyphes stériles. Trame chargée d’oxalate ; hyphes 1,5-4u, à LEGS très minces, seplé-noduleuses avec renflements ampullacés jus- qu'à 7 u, rares et peu réguliers ; basides 6-12-21 X 3-5 y, à 2-4 stérig- mates longs de 3-4,5 u ; spores ovoïdes, sphériques, finement et densé- ment aspérulées-spinuleuses, 3-4,5 x 2,5-4 y Toute l'année ; très commun sur souches et bois pourris de toute espèce, feuilles, humus, pierres surtout dans les lieux frais. Peu lignivore, vient sur les bois attaqués par d’autres champignons. 4 Forme : sorediosa. Amas plus ou moins abondanis de poussière farineuse blanche, accompagnant le plus souvent la forme fertile, et composés de conidies anguleuses, irès IEEE es, provenant de Ja Seg- mentation d hyphes mycéliales, 25% H. BOURDOT ET A. GALZIN. 324. — G. microspora Karst. specim orig ! Etalé, pulvérulent, en granules plus ou moins confluents formant nne croûte fragile. à peine continue, blanc crême, puis crême jaunâlre ; bor- dure effritée ou fibrilleuse-pulvérulente. Hyphes à parois minces, septé- noduleuses, 1-2,5 u, peu abondantes ; basides 7-14 X< 414, à 2-4 stérig- males longs de 3-44 ; spores obovales subsphériques, densément acu- léolées, unigultulées, 3-4 X 3 pu. Toute l’année ; sur coudrier, peuplier, etc. Allier, Aveyron. 325. — G. alnicola nov. spec. Lalissime effusa. crustacea, tenuis, arcte adhærens, pruinosa, sæpe fibris radiantibus venosa, cremea, isabellina, dilute cacaina, papillis densis inæqualibus obsita, ad margines lale corliciformis, ambitu bys- soideo sericeo vel himantioideo adpresso. Hyphæ lenuissime tunicatæ, 1-3,5 u, nodulis parvis rarioribus passim ampullaceis, (vulgo congluli- nalæ indislinctæ) ; basidia 12-24-27 XX 4-5 p, 2-4 sterigmatibus rectis, 3-4 u longis ; sporæ copiosæ, ovato-globosæ, laxe asperulæ 3-4,5 x 2,5-4 pu. Per annum ; ad ligna uda Alni glutinosæ, Salicis albe ; Allier, Aveyron. Cette espèce croît sur les bois déjà attaqués par d’autres champignons ; son mycélium les teint en rouge-clair presque saumoné ; sa végétation est de toute l’année, mais bien plus active de juillet à octobre. Les parties du bois où l’on a pré- levé le champignon, sont recouvertes en moins d'un mois, La plante jeune forme une croûte corticioïde, isabelle, à structure très voisine de celle de Corticium tulasnelloides. A l’état adulte, la trame est toujours chargée d’oxalate de chaux en gros cristaux vaguement disposés par strates : on ne peut reconnaître la texture qu'après lavage à l’acidechlor- hydrique ou azotique. Les hyphes basilaires sont très serrées subcohérentes et fasciculées en cordonnets dans les parties flabellées. Cette espèce et les deux précédentes se rattachent aux Corticiun du groupe Humicola, et celle-ci est particu- lièrement affine à C. sulphureum Pers. Elle est ordinairement accompagnée d'une forme coni- dienne en plaques étendues, épaisses, formées d’une pous- sière qui varie de crême ocracé à ocracé yif, Les conidies sont AD 1) MAO SL. Hi YMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 259 subelliptiques, 5-9>x<4-5 », naissant tantôt sur des filaments très ténus, tantôt sur des organes basidiformes qui portent une conidie sessile ou sur un stérigmate conique. III. — Acia Karst. Symb. myc. Fenn. — Pat. Ess. tax, p. 68. Elalés, céracés, très adhérents ; aiguillons subulés. normalement entiers, distinets ou connés à la base ; lrame serrée ; basides à 2-4 sté- rigmates, accompagnées ou non de cyslidioles peu nelles ; spores oblongues ou eilipsoïdes, petites, Ce genre se rattache aux Cortices céracés microspores. 326. — A. uda (Fr. S. M. Hydnum. — Odontia Bres. Fungi Kmet. n. 110). Largement étalé, céracé mou, adhérent, sulfurin, citrin ou olivacé ; bordure citrine, pruineuse ou fibrilleuse, blanche à l'extérieur ; aiguil- lons fins, allongés, subulés, entiers ou denticulés, concolores ou crême- incarnat, fulvescents. Hvphes à parois minces, 1,5-3,5 u, les axiles ser- rées parallèles, émergentes en faisceau stérile à l'extrémité des aiguil- lons, où elles sont insensiblement renflées, 4,5-6 u, et aspérulées de cristaux prismatiques ; les subhyméniales sinueuses, en trame granu- leuse peu distincte ; basides 9-15-20 X 3-4,5 uw ; spores ellipsoïdes, à peine déprimées latéralement, 4-6,5 X 2-3,5 p. Mai à novembre, disparaît pendant l'hiver ; commun sur branches tombées, bord des ruisseaux, bois humides, rare- ment sur souches ou troncs debout; sur À spidium angulare. Pourriture blanche assez active. Le mycélium et les parties citrines de cette espèce tour- nent au purpurin au contact des alcalis. Quand ja plante est en bonne végétation elle exhale souvent une odeur anisée très prononcée. QUÉLET ne donne pas cette espèce dans sa Flore : elle est sans doute comprise dans son Odontia denti- culata, mais tous les échantillons que nous lui en avions envoyés ont été déterminés par lui comme ©. aurea Fr. 327. — À. denticulata (Pers. Myc. eur, p. 181 Hydnum). Subiculum pâle puis fauvâtre, membraneux-céracé, pruineux ; bor- dure étroite subradiée ; aiguillons 2-3 mm. serrés, réguliers, subulés, 256 ii. BOURDOT ET À. GALZIN. dentés-ciliés dans leur moitié supérieure, jaune vif, puis fulvescents, Hyphes axiles à parois épaisses, 3-4 gp en fsisceaux qui se divisent et forment des émergences stériles le long des aiguillons et au sommet ; les subhyméniales à parois minces, 2-3 4 ; basides 12-15 X 3-4 u, accom- pagrées de bas'des stériles fusiformes porlant souvent une gouttelelle huileuse ou résineuse à leur extrémité ; spores oblongues elliptiques, un peu déprimées latéralement, 5-6 X 2.5 1. Août : sur tronc d’aune, St-Priest (Allier). — Odeur d'anis sur le frais. Nous avons décrit à part cette récolte qui s’écarte de À. uda par son aspect bien plus robuste ; mais il est pro- bable que /1. denticulatum Pers. n’est pas spécifiquement distinct de À.uda. et qu'on pourrait lui rapporter les formes de cette espèce venues dans les lieux secs, plus jaunes et moins molles. La grande variabilité de couleur de À. uda paraît dépendre de l’état plus ou moins avancé, et plus ou moins humide du champignon, au moment où il a été saisi par la dessiccation. : 328. — A.stenodon (Pers. Myc. eur. II p.188 Hy-dnum). Odontia Bres. F. Kmet. n. 107; F. polon. p. 86. Elalé, charnu céraci, adhérent ; bordure byssoïde, fibrilleuse-radiée ou pubescente, étroile et blanche ; aiguillons grèles eftilés, serrés ou - connés à la base. longs de 1-3 mm., entiers ou fimbriés, ciliés, quelque- fois rameux, blanc-hyalin puis paille, crême ocracé fulvescent. Byphes 2-3 pu, à parois minces, les axiles parallèles cohérentes, se prolongeant en pointe stérile, exlrémilés äes hyphes insensiblement renflées jus= qu'à 46 un; basides 9-14-28 X 3-4 (7) 1; spores oblongues subellip- tiques, plus déprimées que dans À. uda, et souvent biguttulées, 3-4,5 (6,5) x 1,5-2,75 LL. Toute l'annee, optimum en juillet-septembre : pas rare sur branches tombées des arbres à feuilles, champêtres ou fores- üers. Très lignivore avec pourriture rouge caractéristique. Varie 1° nodulosa. — Hydnum nodulosum Fr. Hym. p. 616 ? — Subiculum développé, <2-2,75 w. Eté, automne ; sur orme, chène; Allier, Aveyron. Echan- tillons rares et maigres qui ne nous dennent pas une bonne idée de cette espèce. 331.— A subochracea Bres. in Hedw. ex ipsius de- term. Etalé, très adhérent, céracé: subiculum subhyalin ou crème, puis crème ocracé, jonquille ocracé, plus ou moins fulvescent; bordure sub- similaire plus päle, ou blanche floconneuse : aiguillons peu serrés, iné- gaux, entiers, fragiles, concolores. Hyphes à parois très minces, flasques, 2-5 y, à boucles très rares ou nulles, peu régulières ; basides, 15-20-28%< 4-6y, à 2-4 stérigmates lorgs de 3-4u; spores oblongues subelliptiques, à peine déprimées latéralement, 4-6-7>x3-4 y. Toute l'année; à l'intérieur des couches de bois déjà atta- qués par d’autres champignons (Phellinus fuleus, Xantho- chrous hispidus), branches mortes sur l'arbre, troncs abat- tus : pommier, poirier, cerisier, noyer; Aveyron. Peu ligni- vore.— Afline à Corticium deflectens, cremeo-ochraceum. (À suivre). "Sp ‘ut ‘Aig 100187 — ‘xurd ‘puerroz *Jy 39 OIEIN ‘Y ‘vd (44) Wnivan]) *N-£ — AAIDIN (AnO{nG) sadiss015 UN] AydOuIN *&-7 ‘StHeq ‘an ‘{ig 1991277 er w HONVEN ÆG ‘OAN COS VI aa “Ina “stzex ‘un ‘Aig 19912 *241DJN WNAOUPII DWO]0Y914 ], ‘xurd ‘puezior ‘IN 19 9LEN ‘A HONVHA 4 ‘IAMN ‘I0OS VIT «a ‘TINE CT PRIE à : * ? | 1 R. Maire et M. Ferrand, pinx, Marcel Bry, lith., Paris. 1. Clavaria (Clavariella) versatilis (Quel.) Bourd et Galx. — 2-3-C (c). Cedretorum Maire. 4 PL. 8 R. Maire et M. Ferrand, pinx, Marcel Bry, lith., Paris. Hebeloma sordidum Maire. Leptoma squalida Maire. a je OR TER BULL. DEMTASOC--MYC' DE FRANCE" a R. Maire phot Lentinus omphalodes Fr. [EXC NE EE XI. 1% à 0 ‘1407 vuvydvip vynIn2S ‘AI ‘1407 1421PU0OI SN10Q024Y ‘II ‘1407 vadiu vhYodoy2vuy DIET ‘407 72 90} DAOdS08b4yq D14DWN}] ‘I ‘xuid ‘U0J10"T “ste “yann ‘AI 19918 7T FEU MEPUWMEUWOC LU CU VU JV IA °1407 ‘CS 12 °F) Wna2149S WNIPIU0J2I ‘II A ‘1407 Da9DAnfAnf PWU24]01U0PO *A Ÿ à D \ — 1 SALE ES D C2 CG, CE a es ETD SIDIX “4 HONVHH 4a ‘OAN ‘OOS VI &Q ‘TTNE BULLE DEN PAN SOC MVC. DER ANOE" NP IP) Er DOTE P,. N. Berxarp del. Rhizsopus annamensts . AVIS TRÈS-IMPORTANTS a Toutes communications concernant le Builetin devront 0 être adressées à M. Foex, 11 bis, rue d’Alésia, Paris-XIV®, fe: Secrétaire-Général. Si les manuscrits sont accompagnés de figures destinées à être insérées ) dans le texte, ou à être tirées en planches, celles-ci doivent être dessinées 5 à l'encre de Chine et au trait, ou‘bien au crayon Wolff sur papier à grain dit « Papier procédé », ou consisier en bonnes photographies, de manière à _ en perméttre la reproduction par les procédés zincographiques. Les lettres et ‘chiffres seront mis soit à la plume, soit au crayon Wolff suivant les cas. Dans le calcul de la dimension des dessins destinés. à être reproduits en planches, les auteurs sont priés de vouloir bien tenir compte de la réduction que le clichage photographique devra faire subir à leur dessin pour que la reproduction zincogravée tienne finalement dans le format 13% 18cm, qui correspond à celui des planches du Bulletin. ; L’exécution de toute figure ne pouvant être reproduite que par des procédés différents reste soumise à l'appréciation de la Commission du Bulletin. La Société Mycologique de France rachèterait les années suivantes de son bulletin : 1904, 1905 (fasc. 1) et 1906. Pour tous renseignements, s'adresser soit au trésorier M. Peltereau, à Vendôme, soit au secrétaire général M. Foex, 11 Bis, rue d'Alésia, à Paris. .. Dans le but de faciliter la régularité dans la publication du Bulletin, MM. les auteurs sont priés, dès qu'ils recevront la première épreuve. de vouloir bien la retourner corrigée à M. Lucien Declume, imprimeur à Lons-le-Saunier, dans un délai maximum de huit jours. Passé cette limite, la : Commission du Bulletin serait dans P obligation de reporter au Bulletin suivant l'impression du mémoire. Toutes les cotisations doivent être adressées en mandats- poste au Trésorier de la Société, M. Pecrereau, notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). Le montant des cotisations non adressées est d'ailleurs recouvré.par les soins du Trésorier à la fin de l’année courante, La Société Mycolpgique ne possède plus d'exemplaires de la Table de concordance de: la Flore de Quélet. Adresser les demandes à M. Paul Kinexsieck, 3, rue Corneille à Paris qui a acquis les derniers exemplaires. i [ : * £ ‘Les séances se tiennent à Paris, rue 4e Grenelle, 4 Î à : heure 1/2, le = Jeudi du mois. SR 14 ! | | Jours des Séances pendant l'année 1914. Juin eme Septembre Gctobre Rue | Décembre } FA Re ven 5 Février | Mars | &ril | Na | | | 2 | 1,14 [san 5 a || oh | F2 1 VOLUMES PUBLIÉS PAR LA SOCIÉTÉ | | _ Tome I {1885} en deux fascicules ; Prix, chaque fascicule ::10 fr. —. Il 1886) en un seul fascicule fase. 3) ; Prix : 10 Te — Ill et IV (1887 et 1888) en frors fascr- | cules CHACHN = Eu EU ss Pre à Prix de ne tome : | RECU s 10 fr: pour les Socié- V à XIX (1889 à 1903} en quatre fascr RUE LE Le chacun 2 L'ÉNu Ra: Q LE personnes étrangères à —. XXVI (roro), ét: -XXVIE {195 1e en! ; la Société, / # . quaire. fascieuless se AÉRPE à FES Table décennale des tomes I à X..... a LOST RE IE = des tomes XI à XX... PEN ses e Prix. dr _ Ces prix sont établis nets, pour les ouvrages expédiés | en 1 province et a l'étranger : les frais de port restent à la. charge du destinataire: Les Tomes XX Ç 190%),à XXV (1909) ne peuvent plus être vendus qu’ ‘avec la collection complète. = > « Plusieurs de ces volumes sont before épuisés, aussi la Société. est-elle disposée à acquérir des collections de Bulletin. » RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX. ‘rh “ er + Pour devenir membre actif de la Société, il suffit d'être présenté. ER l'une des séances mensuelles de la Société, puis élu dans la séance suivante. La cotisation annuelle, donnant droit au service gratuit du | Bulletin trimestriel, est de 10 francs par an pour les membres résidant | en France et en Algérie, et de 12 francs pour les membres à Sr le”. service du Bulletin est fait à l'Etranger. Les manuscrits ef toutes communications concernant la- rédaction F et l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être envoyés à M.E. FOEX, Secrétaire général, 11 bis, rue d'Alésia, PARIS-XIV:. Les cotisations doivent être adressées : à M.PELTEREAU, Trésorier e la Société, notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). © BULLETIN TRIMESTRIEL DE LA ICIÈTE MYCOLOGIQUE Pour le progrès à la ätuson de at aux Champignons Re Tome XXX. Fe 35 Fascicule. | SOMMAIRE © PREMIÈRE ÈRE PARTIE. Travaux OTISINAUXR : DS LOT -H. Bourdot et A. Galzin. — Hyménomyeètes de France (V. Hydnées) (suite). ne D ER ie Abbé Vouaux. — Synopsis. des ‘Champignons paragites Ai Chen AÉne en ne ur dir eu da ven se P. Hariot. — Sur ‘quelques “Ürédinées et: Fine - racées (PI. A nitetasressse NN. Patouillard. — Que (PL XVI)... DT Fi NN: Patouillard. — Ghatnbution à la Dore “inycologique ‘hypogée GA er ee RE RO AT ER) _ G. Arnaud. — Sur le genre, Henriquesia Pass. et Thum. ARS CNT EN A AE MS ADO SR EF. Moréau. — Sur le dimorphisme des ascospores. de - Bulaariotnounaus (Pers.)-Pre AL. un errieisrers Mme Æ. Moreau. — Sur le prétendu lichogyne des A Uredinées ii dites TN so ae se -Ed: Matthey. - — Dene familles empoisonnées par le = Tricholoma tigrinum, à Neufchatel (Suisse)........... NN. Naoumoff. — Matériaux pour la Flore mycologique 1 dela Russie (PI, XX, XXI, XXII et XXIIT)....:....... 382 N. Woronichine. — Quelques remarques sur le. sa . pignon du Blanc. de pêcher. (Noté présentée par M. le AProt-de Jackzewski} {PI XXIV).. 5 45... 391, Mlle Javoronkowa.— Note préliminaire concernant - des observations sur la germination des spores de Di. … dymium difforme Duby. (Note présentée par M. le Prof. ; de Jackzewsho (PE XV et KXVES 25... 4.7. 409 NN. Bezssonoîff.- Quelques nouveaux faits a dut là formation du périthèce et la délimitation des ascospores Ë _ chez les Erysiphacées (PL XXVII, XXVIII, XXIXetXXX)- 406 SE. -J: Grelet. — Le Cyphella leochroma Bres. ce sa . æ couverte à Savigné (Vienne). (PL ed ne 16. | Biographie analytique. a Re res. 19. ; 0 DEUXIÈME PARTIE. ne ; | Procès-verbaux ‘des séances des 2 avril eti7 7 mai Ia RKVI 84, Rue de Grenelle, PARIS-VITe are 1914 11909 ANDIHAVHDOLONIOOIR TA V ddV TAANON Ni SIdVLV'I An9ÂOig NESANON zu np Cut hp. uoneuedos €, 4nod J]dÿ/111 syoueddy XNBSANON | ! SESITIA99S 9JnJn9 9P xXNOIIIIN on ote ap sojerduoo SUOIJEITeISUI SeAUIOOQMY ‘eInN) € Soanyx | Bizdi97 9p ‘9 # HAIANUHI sjInpoad sap 3od9 UUUNOUE e] j9 alyde4Gouo1 1 e unod xXnel)gds SJUEAOIOO 38 Sanbiuyo SyNpOd sonbietut s2qn07 op SoWOJOTIN 39 LONIN SOWLOJOLDI IN SENAWANNOILIG AU d SHHINTHITRSEP 2800 41901014 LLOVA D) 4nod XAVIOHIAS STIIAON Z 11371 ‘3 °P sodosou1y} sap Put de anod 10490 7 SIUVd — | NBoUPOU-FIU0 G ony ‘gg SOU NA IHJUUIA (1 NOLLI03dX3 NOILINELSNOT 30 PETRETT ) RUOIN-IUTeS ParAdIMOT ‘67 JUAUOUUITOUY SIHVd — IOU9IIN-JUIES pieAoINog ‘9€ SéOU20S 59] In0d SL8ICAAY D 10 SJUSUMISU] D SIN 9N.TSU0) 9 8 11909 3 4AI190710I4ALOVA — AIHAVAHIDOUIIN 2 0G-GTS : | : enoydoeL Commission nationale pour la propagation de l'Etude pratique des Champignons, FONDÉE EN 1902. ; -Exlrait du Règlement volé par la Société Mycologique de France pendant la session générale, à Paris, Le 10 octobre 1902 : Art, 1. — Ji est institué au sein de la Société mycologique de France. une Commission dile nationale. chargée de groupér les efforts de loutes les personnes qui s'intéressent à Ja connaissance des Champignons. Fe Pour les autres ar licles, voir Bull. Soc. myc. de Fr, LXVIU. 11902. pp. 929-251. Les Commissaires devront se mettre en, relations ‘avec les Hyébto iles amaleurs ou scientifiques de la région qu'ils habitent, et sechargeront de leur procurer lous les renseignements qu'ils seront en mesure de four- nir. Les espèces rares ou douteuses seront soumises aux spécialistes pris dans le sein de La Commission,.et les espèces intéressantes qu ils pourront réunir devront étre autant que possible envoyées aux Séances mensuelles de la opté à Paris,.8k, rue de, Grenelle. LAN ETES M (OF TIER s C ; Ù MAP NES \ Bo bosition 5e A Sr teen approuvée par Lits Société dans sa réunion du 5 février 1914. \ MM: Arnould, pharmacien à,Ham (Sonime).— - Chanpiguons SUpÉTLEUTS. Bernard, J.,-Lhharmacien ptrivc. en retraite. 31. rue St- Louis, La FEB, —_ Champignons. supérteurs. : Baïnier:; 2. rue: Buver, Pare XX D Mucorendes et Muvédinées. Der Bernard, L.; place HDorian, Monthétiard (Doubs) —— Champignons supérieurs. ‘Barbier, préparateur à la Faculté des Sciences de Dijon, Champignons Durs «supérieurs Où Champignons, sareoués, particulièrement Agaricinés.,..: à +Boudier, ?!;r. Grétry,. Montmorency. S, -et- O) - — Basidiomycètes et Ascomyeètes. \ Abbé Bourdot. St-Priest-en-Murat: par Montmarault (Allier). — Champ. SUnes : Abbé Derbuel, Pevrus (Drôme) — Champignons supér teurs É Duméé, 45, rue.d& Rennes, Paris. — Hyménomycèles. Dupain, pharmacien, La Mothe St-Hérav (Deux-Sèvres). — Champ. supérieurs. Dutertre, Emile, ;à Vitry-le- -François (Marne).— Mucédinées et. Champ. supérieurs . Foex lhirecleur-adjoint de:la S'ation de Pathologie végétale" Paris = Cum pignons parasites \des végélaurt. 1: # ë Ar Grosjean, instituteur à St-Hilaire. par Roulans {Doubs;. — Champ supcreeurs. Guéguen, professeur agrégé à l'Ec ole. de. Pharmacie de Paiis et professeur _ à l'Ecole désnonune de Grignon. = roue ii des véyélaux et \11 des _animaut.:, 1 SEE 3 à Hariot, P, 6, rue de Bufron, Pau Ve. — gas Pine DR EE Vi ;: “pharmauien à Charleville. a — Ilyménomycètes, Parasiles raides te tab Rae D EE DATA \ Hétier, FEr., à Arbois aura. — A supérieurs. D: Labesse, Angers. {nlovicalions : Maine. Anjou, Vendée. Lagarde, chargé de cours à la Hcue des Sce., Montpellier.— Champ 14 Midr de la France. Legué, à Mondoubleau Loir-et-Cher). — Champignons supérieurs. Maire, R., Professeur a la Kacuité de: sciences d Alger.— Champrynuna «ara- sites. Hypodrrmés, etc D Matruchot. professeur à la Faculté des Kcience:, rue d'Ulm. 55 Paris-Ve. — Crumpignons paraseles des animaux. — Moësessures Moreau, préparateur à Ja -orbonne. — Mucorinées, Hyphomycét 8. Michel, pharmacien à Fontainebleau — Champignons supérieurs. Merlet. 1', cité Bassard, à Bordeaux.— Flore mycoloyique du Sud-Ouest Offné:, prépar. à la Faculté des Se: de Grenoble Isère. — Champ. du Dauphiné. _ D: Patoulllard, i05, avenue du Roule, Neuilly-sur-Seine (Seine). — Champregnons exotiques el en parliculrer de la Tunrsie. Peltereau, notaire honoraire à Vendôme l.oir-et-Chér.— Champiynons supérieurs el spécialement les Bolélés. Radais, professeur, 4, av. de l'Observatoire, Paris-VIe. — APE ANGES Een de la Commission. D: Trabut, Mustapha-Alger.— Champignons deilu flore. de L'Algérie. Bureau de Commission pour 4944. Président........... M. Bounir, HACeNetEn de lInstitut, Montmorency: à Vice-Présidents..... MM. Harior (Paris) : Mae (Alger) , Parouiz- os LaRD (Neuillÿ-Süur-Seine). BUREAU DE, ne SOCIÉTÉ POUR 1944. Président............ M.le Dr rue de r astitui tue 30, rue HQE : Versailles; à NUE, Avray (Seine-e et— ise}, - ée ji PURE EL Vice-Présidents....... M. Lurz, Proféssens agrégé à l'Ecole de nn 4, Avenue de l'Observatoire, aris M. BARBIER, Préparateur. à ‘la Faculté. des Sciences de Dijon. à Secrétaire-général. ... M. E. Forx, directeur-adjoint de Le Station de RRAEATR Pathologie végétale 11 bis, rue se Paris-XIVe. Trésorier ............ M. PELTEREAU, notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et- Cher). Secrétaires des Séances M. Berrrauzr, Pierre, docteur. es- Lefantase secrétaire général du journal l'Agriculture pratique, 26, -rue Jacob, Paris-Vie.: M. Macrou, préparateur à l'Institut. Pasteur. Archiviste........... M. Moreau, agrégé des Sciences naturelles docteur ès- “sciences, 7, Boulevard Saint- Marcel, Paris. Membres du Conseil. M MM. Dumée et Rapais. TTA wo P » Hyménomycètes de France (V. — HYDNÉES) Par l'Abbé H. BOURDOT et A. GALZIN. (Suite). * IV.— Odontia Fr. Pat. Ess. tax. p. 60. Etalés, membraneux, crustacés ou pruineux, rarement céracés ; aiguillons coniques, multifides, pénicillés ou ciliés ; cystides ou cystidioles plus ou moins différenciées; basides claviformes à 2-4 stérigmates ; spores variables, Ce genre se distingue de Grandinia parses aiguillons plus ou moins pénicillés et la présence de cystides. Il correspond donc aux Peniophora ; mais il ne faut pas s'attendre à trou- ver,chez les Odontia, la cystide bien caractérisée de ces der- niers. Chez O. stipata, il n'y a comme cystides que les hyphes axiles, nettement différenciées il est vrai, par leurs parois épaisses et leur ténacité. Dans les ©. papillosa, crustosa, Bugellensis, ete., les cystides ne sont plus que des cystidio- les subulées, quelquefois à peine émergentes, Maïs ces espè- ces sont reliées si intimement avec les ©. bicolor, arguta, barba-Jovis, etc., qu’il était impossible de les en séparer. Ces espèces se rattachent aux Peniophora du groupe des Hy- phales. Le point d'appui est P. pallidula,avec lequel O.argu- ta a une étroite parenté ; mais les cystides à renflements glo- buleux du Peniophora se sont perdues dans l’aiguillon de l’'Odontiaæ, et ne présentent plus qu'un seul renflement ter- minal, qui encore manque souvent. Chez d’autres espèces (O. conspersa, Queletir), la cystide est bien normale, incrus- tée : elles se rattachent au groupe des Peniophoræ cera- ceæ. 18 H. BOURDOT ET A. GALZIN. Tableau synoptique des espèces. I. Géracé-membraneux, adhérent; granules épars portant aw sommet une gutlule am- brée; cystides axiles en faisceau émergent ; spore cylindrique arquée, 5-8 > 1,2 p...... II. Membraneux, ficconneux où farineux. A. Cystides ou hyphes cystlidiformes à parois épaisses, cylindriques ou étroi- tement claviformes, en faisceau dans l’axe des aiguillons et formant toufte au sommet; spores subsphériques. 1. Hyphes cystidiformes tenaces Du TAN LEE CCC AE 2. Cystides élroilement clavilor- mes 4,5-7 p diam. à parois s’amincissant insensiblement de !a base jusqu’au sommet. B. Cystides ou cystidioles hyméniales, à parois minces, fusiformes, ou arron- dies en tête, nues ou capuchonnées d’oxalate. 1. Spores oblongues subcylindri- ques, environ 5-8 x 2-4 y. a. Aiguillons petils, granu- liformes, terminés par un petit mucron bru- nâtré; cystides en tête arrondie, 8-15 y diam. ou terminées par un capitule cristallin hé- rissoné...... Feet b. Aiguillons < 3-4,5 1... b. Cystides à parois minces, cylindriques ou claviformes ; spores grandes, cylindriques subdéprimées, 711 X 3-4. 1. Aiguillons courts, souvent con- fluents cristulés, brun rou- geatre clair ; cystides fasci- culées, cylindriques, septées avec ou sans boucles, 4-5 up de CHENE dodo ans 261 ©. arguta, n° 3536. O. pruinosa, en nole. ©. macrodon, n°335. ©. crustosa, n° 340. O.Bugellensis,n° 341 O.cristulata, n°343. 262 H. BOURDOT ET A. GALZIN. 2. Aiguillons courts, confluents raduloïdes ; gléocystides cy- lindriques ou claviformes, 6-9 Idem ce ©. pallida, n° 344. c. Cystides fusiformes étroites, rugueu- ses, ou faisceau d'hyphes central fortement incrusté d'oxalate ; spores 8 X 5 y environ, subellipliques..... ©. junquillea, n°342. d. Cystides fusiformes à parois épaisses, incrustées ; spores petites. 1. Céracé-hyalin, puis crustacé ; bordure pruineuse subindé- terminée ; cystides coniques fusiformes ; spores 3-5 x 1=9,5 p....../2.1.. 0-0 100. GORSPETSA 619. 2. Crustacé-aride, plus épais, blanc ; bordure assez nette- ment limitée ; cystides étroi- tement fusiformes ; spores 4-6 XX 3-3,5 u....... ......... ©. Queletii, n° 346. 992. — 'O.ijsudans (Alb. et Schw.— Pers. Myc. eur. II, p. 185) Bres. Fungi Kmet. n° 125. Grandinia exsudans Karst. Sacc. Etalé, membraneux-céracé, séparable seulement par petites écailles, très lisse entre les granules, blanc crême ou pâle : granules épars, courts, cupuliformes, coniques ou tronqués portant au sommet une gout- telette brillante ambrée, visqueuse puis résineuse, plus rarement termi- nés par un faisceau sec de cystides ; bordure variable, similaire, bys- soïde ou farineuse. Hyphes cohérentes, peu distinctes, 1-3u, les unes à parois minces, les autres à parois épaisses, celles-ci donnant naissance à des cystides peu différenciées tubiformes 0-3-septées, réunies en faisceau dans l’axe des granules et émergeant en touffe, 60-150 X 3,5-5 y; basides 15-24%<3-4 u à 2-4 stérigmates droits longs de 2-3 L ; spores cylindriques, un peu arquées, 5-6-8 X 1-1,75 y. Toute l’année ; assez fréquent sur écorce et bois des bran- ches de pin et de sapin tenant à l'arbre ou tombées. Identi- que sur chêne et peuplier. Assez gros lignivore. 333.— 0. stipata (Fr. S. M. — Hym. eur. p. 617) Quélet fl. p.435. Bres. Fungi polon. p. 87. Largement étalé, floconneux ou tomenteux, mince, peu adhérent, blanc de neige, puis crême jusqu'à ocracé et isabelle ; bordure subsimilaire HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE, 263 stérile, parfois largement étendue, gonflée et tomenteuse, rarement himantioïde satinée; aiguillons fins, serrés, granuliformes, puis subulés aigus, à 1 ou plusieurs pointes hyalines, mous, blancs puis concolores. Hyphes de la trame 1,5-3,5 u, seplé-noduleuses, à parois minces, assez distinctes, se confondant dans la trame avec d’autres hyphes à parois épaisses, tenaces, un peu jaunâtres ; les subhyméniales peu abondantes collapses ; les hyphes tenaces se réunissent on faisceau dans les aiguil- lons, où elles deviennent plus rigides, 2-4,5 y, émergentes en touffe, et à parois un peu amincies vers le sommet ; basides 9-18 XX 3-4-6 p, à 2-4 stérigmates droits, longs de 3 y ; spores oblongues, 3-4-6,5 X2,5-3-4 pu. Toute l’année ; commun sur souches et branches des arbres champêtres feuillus. Assez dévorant. — Les hyphes tenaces de la trame et les axiles se colorent par l’éosine, les autres peu sensiblement. 334. — O0. barba-Jovis Fr. Epicr. — Hym. eur. p. 627. Bres. Fungi Kmet. n° 113 ; F. polon. p. 86. Etalé, membraneux-lâche, floconneux, peu adhérent, blanc puis crême ocracé ; bordure pubescente subbyssoïde, étroite; aiguillons à la fin assez allongés, 1-2 mm., subulés, à une ou plusieurs pointes très effilées et plus ou moins hérissés sur les côtés. Hyphes à parois minces ou peu épaissies, septé-noduleuses, 2,5-4 ; cystides 60-600 X 4,5-7 x, ordinai- rement fasciculées (souvent mal différenciées, à parois minces 1-2 sep- tées), les normales cylindriques ou étroitement claviformes, à parois épaisses à la base, à canalicule étroit s’élargissant insensiblement vers le haut, où les parois deviennent minces ; basides 15-24-30 X 4-6 u; Spo- res obovaies subsphériques, obliquement atténuées ou apiculées à la base, souvent uniguttulées, 4-7 X 3,5-4,5 p. Eté, automne ; sur pin, sapin ; Allier, Aveyron, Vosges. Var. castaneæ. — La plante du châtaignier est plus flo- conneuse et plus grise ; elle ressemble beaucoup à Penio- phora subalutacea, mais elle s’en distingue bien par sa spore. La cystide de ©. barba-Jovis est absolument celle de Peniophora subalutacea, cineracea et Heterochæte dubia. De même que celle de ©. stipata, elle se colore fortement par l’éosine : ces deux plantes se rattachent aux dernières espèces du groupe des Peniophoræ tubuliferæ, tandis que O. sudans se porte vers les espèces moyennes du même groupe. 264 H. BOURDOT ET A. GALZIN. L’O. barba-Jovis Pat. tab. an. Quélet, FL myc. est le Caldesiella crinalis (Fr.). 335.— O0. macrodon (Pers. Syn. p.560). Hy-dnum Bres. Fungi Kmet. n. 101 et determ. ! /. fragile Pers. 1. ce. p.561. Dryodon mucidum Quél. FI. myc. p. 438 et determ.! Etalé, subiculum membraneux, mince, mou, se détachant spontané- ment du substratum en séchant, fragile ; aiguillons égaux, subulés allon- gés, 0,5-1cm., serrés, libres ou connés par 4-5, flasques, blancs puis päles ; bordure similaire avec a'guillons plus courts. Hyphes distinc'es à parois minces, septé-noduleuses, 2,5-5 u; basides, 25-35 X5-7 y avec cyslidioles fusiformes à pointe allongée; hyphes en faisceau lâche slé- rile au sommet des aiguillons ; spores -5-6,5 45 y, subsphériques- obovales, souvent flasques. Février ; sur souche pourrie d'’orme; Iseure (Allier). — Cette espèce. par ses aiguillons allongés, a l'aspect d'un Dryodon, mais sa siructure et ses hyphes colorables par l’éosine semblent la rapprocher davantage de ©. arguta. 336.— O0. arguta (Fr. S.M.— Hym. eur. p. 616 Zy-dnum) Quél. FI. myc. p. #35. Bres. Fungi Kmet. n. 114. Etalé, mince, {omenteux ou finement pubcscentf, peu adhérent, moins cohérent, plus aride que O. stipala, à la fin finement fendillé; bordure similaire ou floconneuse:; aiguillons granuliformes pubescezuts, puis cylindriques ou subulés, 1-2 mm., pénicillés au sommet, quelquelois con- nés à la base, blancs puis crême ocracé. Hyphes à parois minces ou peu épaissies, septé-noduleuses, assez {enaces. 2-4 u, les subhyméniales peu distinctes ; basides, 10-15-18 X3-4-6u, accompagnées de nombreuses hyphes émergentes à {erminaison très variable, formant toufie au som- met ; spores obovales souvent uniguttulées, 4-6 X<3-5 pu. Toute l’année, avec régression pendant la période sèche ; commun sur troncs, souches et branches d'arbres à feuilles et à aiguilles. Très lignivore. — Sur genévrier surtout, il y a des formes corticioïides ou grandinioïdes qui ne diffèrent guère de Peniophora pallidula. D'autres formes tendent vers Zrpex defornmus, et la délimitation est encore assez dif- ficile de ce côté-là. — Les cystides ou cystidioles sont tantôt en pointe ellilée, nue ou incrustée, rugueuse au sommet, tan- tôt terminées en bouton comme dans Corticium serum, ou HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE, 265 bien renflées en tête comme dans Peniophora pallidula, et portant une goutte résineuse de 7-9 y de diamètre. Var. digilata Bres. in litt. — Mycélium aranéeux ; aiguil- lons groupés en gazon, rameux, dendroïdes, ressemblant à une petite clavaire ; caractères micrographiques du type. — Sur souches pourries de pin, sapin ; Allier, Vosges. Var. Hydnum alutaceum Fr. S. M. — Hyÿm. eur. p. 614. Odontia Quélet, El. p. 43%. Bres. Fungi Kmet. n. 112. — La plupart des échantillons sur pin, plus foncés, ocre-alutacé, à aiguillons plus forts, répondent à la description de 77. aluta- ceum ; mais on ne trouve pas de caractère permettant de les séparer de ©. arguta. Odontia pruinosa Bres. que nous ne connaissons que par le spécimen original récolté par BRIXKMANN, en Westpha- lie, est affine à ©. arguta, mais bien distinct par ses cysti- des et sa nature pruineuse. 337.— O.bicolor (Alb. et Schw. — Pers. Myc. eur. Il, p. 187. Fr. S.M. — Hym. eur. p. 615) Bres. Fungi polon. p. 87 et determ. ! Zy-dnum subtile Fr. S. M. Pers. Myc. eur. IX, p. 182 (et 186 double emploi). Odontia Quél. FI. myc. p- #55 et herb ! Bres. Fungi Kmet. n, 125. Largement élalé, mince, sublomenteux mou, blanc ou blanc glaucee- cent, puis alutacé, pruineux, çà et là céracé, puis lendillé autour des aiguillons ; bordure indéterminée ou blanche pruirneuse; aiguillons pe- tits, granuliformes. finement villeux, oblus ou avec un petit mucron roux brunätre. Hyphes du subiculum 2-3 y, celles de l’axe des aisuil'ons en faisceau ambré, agglulinées par une substance résineuse, et se termi- nant à l'extrémilé des aiguillons par une touffle de teinte huileuse, les subhyméniales collipses ; basides, 10-24>%<3-5y, à 2-4 stérigmat»s longs de 4-5; cystides en tèle arrondie, 8-15y diam., à parois minces à con- tenu à la fin concrélé jaunâlre, souvent aussi {erminées par une macle radiée cristalline, 6-20 y diam. ; spores oblongues, à peine déprimées la- téralement, 4,5-75<2,75-4 1. Printemps, automne et probablement toute l'année ; sur sapin pectiné et épicéa, dans les Vosges et à Arnac (Avey- ron); sur pin, dans l'Allier et dans les Causses; sur robinier, Miramont (Lot-et-Garonne), 266 H. BOURDOT ET A. GALZIN. 338.— O0. papillosa (Fr.— Hym. eur. p. 626. Grandinia) Bres. Fungi Kmet. n. 116 ; F. polon. p. 86. Etalé, membraneux, peu adhérent, blanc de lait, crême chamois ; bor- dure blanche, très ténue, pubescente ou pruineuse ; hyménium très fen- dillé ; granules petits, très serrés, subsphériques, égaux, puis régulière- ment subulés grêles. Trame formée d'hyphes distinctes, à parois un peu épaissies, assez tenaces, boucles fréquentes, plus étroites que le diamè- tre de l’hyphe, les subhyméniales plus serrées, 3-4,5 u ; basides, 10-20 x< 3-4,5 a, à 2-4 stérigmates longs de 3-4,5 u, accompagnées de basides sté- riles subulées portant parfois un petit capuchon d’'oxalate et de nom- breuses hyphes paraphysoïdes nues ou aspérulées de cristaux et formant touffe au sommet des aiguillons ; spores oblongues subcylindriques, dé- primées latéralement, 4,5-6 >< 2-2,75 y. Mai à novembre ; sur branches tombées de hêtre, chêne; forêt de Dreuille (Allier) ; sur sapin, Arnac (Aveyron). As- sez lignivore. Var. filicina. — Membraneux mince, fragile, blanc, sim- plement papillulé à la loupe ; hyphes à parois minces, assez fragiles, 2,5-3,5u; basides, 14-16 X 4-4,5 u:; cystidioles ter- minées par une petite macle radiée d’oxalate; spores, 5-6 X 3-3,9 p. Aussi voisin de ©. bicolor que de papillosa. — Sur fougère femelle, Aveyron. 339.— 0. subalbicans (Pers.) Bres. Fungi polon. p. 87 et determ! Thelephora granulosaS subalbicans Pers. Syn. p- 576. Hydnum granulosum var. albicans Pers. Myc. eur. II, p. 184. Largement étalé, floconneux mou, ou finement membraneux, peu adhérent; bordure similaire subindéterminée ; aiguillons assez serrés, très courts, pubescents, fimbriés ou cristulés. Hyphes régulières, à parois minces, à boucles éparses, 3-9 4; cystides peu différenciées, constituées par des amas de cristaux qui incrustent l'extrémité de certaines hyphes paraphysoïdes; basides, 12-18 <£4-6 y ; spores, 7-8,5 X 2,75-3 y, oblongues subcylindriques, un peu incurvées et atténuées obliquement à la base, souvent uniguttulées. Août; sur éclats de bois de châtaignier, Allier. 340.— O0. crustosa (Pers. Syn. p. 561. Fr. Hym. p. 627 Hydnum) Quél. F1. myc. p. 436. Bres. Fungi Kmet. n. 119. Etalé, crustacé, mince, adhérent, blanc crême, puis argileux, jaunâtre, crème alutacé, à la fin très fendillé, finement aréolé; bordure blanche HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 267 assez nelle, étroite, pruineuse ou finement pubescente; aiguillons granu- liformes courts, aigus ou obtus, épars ou subcontigus. Hyphes 1,5-44, à parois minces, à boucles assez rares, petites, en trame assez distincte dans le subiculum, mais promptement collapses sous l’hyménium ; basi- des, 12-21-30 %X<3-1-6 , accompagnées de nombreuses cyslidioles fusoïdes ou subulées, de même diamètre que les basides, quelquefois ramuleuses, peu émergentes ; spores 4,5-6-8<2-4u, oblongues subcylindriques, dé- primées latéralement. Toute l’année : commun sur branches tombées d'arbres à feuilles et à aiguilles ; sur lierre, ronces, choux, terre de bruyère. Assez lignivore. 341.— O. Bugellensis Ces. specim. orig! Fr. Hym. eur. p. 628. Corticium serum var. juniperi Bourd. et Galz. Hym. de Fr. IT n. 171. Etalé, crustacé très adhérent, à la fin très fendillé, blanc ou crème; : bordure entière nettement limitée; aiguillons granuliformes, épars ou assez serrés, souvent nuls. Trame chargée d’oxalate de chaux, hyphes à parois minces ou à peu près, 2-4 u, à boucles petites, éparses ; basides, 15-30 X<3-6 w, à 2-4 stérigmales longs de 3-4u ; cystidioles nombreuses, subulées, parfois flexueuses, 40-50 X 4 u, peu émergentes ; spores 4,5-6%< 3-L,5 L, obovales oblongues, légèrement déprimées latéralement, unigut- tulées. Toute l’année; sur Juniperus communis et phænicea, cyprès, poirier, acacia, pommier, châtaignier, buis, thym, lavande ; Aveyron. Assez dévorant. La plupart de nos échantillons sur thym, lavande, gené- vrier, sont corticioides et se rapprochent par leur structure de Corticium serum. La spore réalise un moyen terme entre celle de ce cortice et celle de ©. crustosa, dont O. Bugel- lensis n’est pas toujours bien distinct. La comparaison de Fries avec Stereum frustulosum est plutôt malheureuse et faite pour dérouter. L'’échantillon type que M. BrEsADoLA nous a communiqué, nous a été très utile, mais il ne justifie pas, non plus que les nôtres, les mots « ambitu byssino » de la description. — Cette espèce termine la série des Odontia qui se rattachent au groupe des Peniophoræ Hyphales. Ce n’est pas la cystide normale qui suggère ce rapproche- ment, mais plutôt les variations et les déformations acciden- telles de cet organe. Aïnsi dans l'O. Bugellensis on trouve : d v ART. ÉD PA . . Fe : . Der 3 nl € 7 — e- Tr ER 3 » 368 EE. HGURANDOT EL 4. GAEZIN. parfois, de même & que dans O argute. des eystides à Temenis slhodiouce rare qi rappellent exactement il eve de Peniophor« pallidula. En outre, dans toutes les a er irame Te à ce groupe, les hyphes sont sensiblement colorables par l'éosimate = tasse 32 — Q. janquillez Quél. Soe. bot. ISTS, n. IS:FL myc. p.84 Elalé, céracé, hyalin subincarnat, hériss à læ loupe de soies livalines, puis épais, crustacés eb subtomenteux, crème jonqille,. isabelle, alu tue, Tendiilé. hérisse de suies rigides et couvert daiguillons courts; dit formes, hispides ax sommet : bordure bianche;. pruineuse emum peu tibriileuse. Hvphes à parois minees, d'abord bien distinctes 264, à beu-- cles fréquentes ou _—_ S& à la fin collapses :eystides d'abordtrès nettes, GOLOM LE , cylindriqnes où étroitement clavifoemes, rugnenses, puis . agglutintes em faiseean incrusté d'oxalate en gros eristaws fendillés, qui forment dans Faxe des granuiesdes trainées de 150-%00%x< 9-22 w > basides 160 EKE 6 du, à 24 stérigemateslongs de 27 y; spores 5-7 pe elipsoïies, am pew atténuées à l& base, 1-pluriguttuiées. Toute l'année : très commun sur tous les bois à feuilles et à aiguilles ; eupatoire, choux. fougères. Diatrype: ee, Fe pourriture très active sur le buis. analo: celle des Æ rmenochaete : parasite sur lilas. Nous avons pour cette espèce l& détermination Bnessnozs qui læ connait d'après le type même de Quérer. Sans doute. Quécer ne se dautair pas de l'extension qu'avait san espece : tous les échantillans que nouslue avons envoyés ant élé déterminés par lui comme ©: argatæ. De fai. O! jançuilleæ est le plus commu de tous nes sdentiés. Très vartable : e'est d'abord um Peniophar« eéracé. qui eshale em Donne végétation. une forte edeur d'amis ew de vislette. IL —— ensuite des papilles, les mere par quel- ques cysttdes rugneuses. longuement émergente par un smple- mt non différemeées crustent d'une épaisse couche d'oxalate très fendillée. quest peut-être rejetée progressivement ax dehorspar le sommet des uguillons. nous semble très probable que ertte espèce est la mème que Æy-dnum: vitalbae Pers. Mve. ew- IL p. V Vrac ti Liu os à TE aN) es vw LEE 1 LL tr ‘ HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 260 182 : elle est fréquente sur Clématite et les échantillons répon- dent point à point à la description de PErsooN. 343. — O. cristulata Fr. Epicr. — Hym. eur. p. 628.Bres- Fungi gall. in Ann. myc. 1908, p. 42 ! Largement étalé, mince, subcéracé, puis crustacé adhérent, pâle ou crème incarnat ; bordure émiellée similaire, ou étroitement byssoïde pubescente ; aiguillons courts, serrés, distincts ou confluents-cristulés, términés par une petite pointe pénicillée, concolore ou brun-rougeàlre. Hyphes h\alines, à parois minces, seplé-noduleuses, 3-6 u ; aiguillons terminés par un faisceau d'hyphes à 1-2 cloisons parfois bouclées, 4-5 u diam. ; basides 25-32%<4,5-7 y ; spores 8-10%<8,5-4 y. c\lindriques, un peu déprimées 'atéralement, à plasma granuleux. Septembre ; sur souche d'aune, St-Priest (Allier). — Très affine à Peniophora setigera,mais distinet par sa coloration, ses cystides fasciculées et bien plus étroites. Les cystides n'existent pas dans les parties lisses du subiculum. 344. — O. pallida nov. subsp. Etalé membraneux aride, blanc-crème, puis crème ceracé , bordure largement corticioïde, farineuse-pubescente au pourtour ; aiguillons papilliformes puis cylindriques, souvent confluents-raduloïdes. Hyphes à parois très minces, bientèt collapses, ©-4 u, septé-noduleuses, région subhyméniale chargée de matière suberistalline ou huileuse; gléocystides 30-50<6-9 uw, cylindriques, claviformes ou obvales, semi-émergentes ; basides 15-26>x<%-6 u, à 2-4 stérigmates longs de 4,5 u ; spores 7-11>%<2,75- % u, Subevylindriques, un peu déprimées latéralement, Juillet à novembre ; sur peuplier, Saussols (Aveyron). — Voisin de ©. cristulata, mais plutôt forme probable de Glæo- cystidium pallidum. Nous avions récolté, en 1911, sur saule dans la mime? localité une plante que nous confondions avec O. pallida, maïs dont l'organisation était à peu près celle de Corticium roseo-cremeum. Le champignon a repoussé à la place où nous avions cueilli l'échantillon : en 1913, c'est un Peniophora setigera normal. 345. — O. conspersa Bres. Fungi Kmet. n. 124; K. polon. p. 87. Peniophora crystallina v. Hælhn. et Litsch ! Etalé, céracé-hyalix, mince, très adhérent, parsemé à la loupe de soies éparses ou fasciculées, puis crustacé, pulvérulent, blanc, blanehätre, EN Po FAPAS TR + FRA em 270 H. BOURDOT ET A. GALZIN. luride, argileux ; aiguillons à la fin subulés très tenus, serrés, fragile. Hyphes de la trame cohérentes indistinctes, 2-3 uw ?, les cystidiophores peu nombreuses, à parois épaisses, 4-6 y ; cystides subconiques ou Îusi- formes, à parois épaisses et fortement incrustées, 18-55 (-150) X 6-10- 18 u (y compris les incrustations),éparses dans les parties lisses, fascicu- lées ou en épi allongé dansles aiguillons,dont l'axe estformé d'hypheselles- mêmes fortement incrustées; basides 7-12-15>X3,5-4 y; spores 3-5X<1-2,5 u, oblongues ou subcylindriques, plus ou moins déprimées latéralement. Mai à décembre ; très commun sur tous bois pourrissants dans les endroits humides ; sur tiges herbacées, quelquefois sur la terre et les pierres. Assez lignivore. M. vox H&xxEx. Fragm. mycol. 1909 p. 5, identifie cette espèce avecle Penio- phora hy dnoides CooKke et MAssE. 346. — O. Queletii nov. nom. ©. farinacea QuéLer, F1. myc. p.455 ! Suborbiculaire puis confluent, adhérent, aride, fendillé glébuleux = bordure nulle ou étroitement limitée, pruineuse subradiée ; aiguillons serrés, subulés, denticulés, Souventfasciculés, blancs, puis crêmeocracé. Hyphes à parois minces, 2, 5-5,5 u, fragiles, peu distinctes ; cystides à parois épaisses, en partie incrustées, 30-90%<6-12 L (y compris les incrus- tations), étroitement fusiformes ou claviformes, très nombreuses subim- briquées dans les aiguillons ; basides 12-18-36%x3-4,5-7 H ; spores 4,256 X3-3,5u, oblongues ou obovales, peu ou pas déprimées. Toute l'année ; sur branches tombées, sapin, marsaule ; Allier, Aveyron, Vosges. Cette plante est très voisine de O.conspersa,mais elle s’en distingue facilement par son aspect, ses cystides plus étroi- tes et sa spore différente. C'est cette plante que QuÉLET nous a nommée ©. farinacea ; nous l'avons vue aussi dans son herbier, récoltée sur sapin, et étiquetée O. farinacea ; elle répond bien du reste à la description qu'il en donne dans sa Flore. — D'après M. Bresapora, in litt., O. pinastri QUÉLET non Fr. aurait la même structure et les mêmes cys- tides, mais la spore un peu plus grande, 7-8 X 4 uw. Obs. Hydnum Weinmanni Fr. est la même espèce que Acia fusco-atra, d’après Bres. Fungi Kmet. — AH. cri- nale Fr., Odontia barba-jovis Quél. appartient aux Phylac- tériés : Caldesiella crinalis (Fr.) C. ferruginosa Sace. — HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 271 H. ferruginosum Fr. estle Caldesiella ferruginosa Sacc., ou Asterodon ferruginosum Pat. — /1. viride (A. S.) Fr. Odontia Quél. et H. Sobolewskii Weinm. Fr. sont le Calde- siella viridis Sacc.— 1. pinastri Fr. est le Merulius himan- tioïdes sensu Bres. non Romell (Merulius hydnoïdes Henn. — H. fallax Fr. est une forme de Radulum quercinum.— — 0. fimbriata Pers. est pour nous Mycoleptodon fimbria- tum.— ©. alliacea Weïinm. estune forme de Corticium fas- tidiosum. — ©. hirta Fuck. Fr. est synonyme de Radulum membranaceum (Bull.), selon Bres. Kmet. — Grandinia mucida Pers. Fr. est donné par BREsADoOLA F. polon. comme voisin de Corticiura ochraceum. — G. ocellata Fr. serait le Corticium lividum, d’après BRESADOLA in P. SrrASSER. V.— Mucronella Fr. Hym. p. 629. Pat. Ess. tax. p. 114. Subiculum nul ou réduit à quelques filaments mycéliens fugaces ; ai- guillons simples, subulés ; basides à 2-4 stérigmates ; spores hyalines petites, ovoïdes ou oblongues, 347. — M. calva (Alb. Schw). Fr. Hym. eur. p. 629. Quézer, FI. myc, p. 432. Blanc puis pâle ; aiguillons épars, rigides, grèles, 1-3 mm. Hyphes à parois minces, 3-6 émergeant en faisceau stérile ; basides 12-184 y ; spores 4-6%*<3 y oblongues à peine déprimées. Automne ; souches pourries de pin. 348. — M. aggregata Fr. Hym. eur. p. 629. Quél. fl. p. 432. Subiculum nul ou inégal, pruineux ou fibrilleux ; aiguillons subulés courts, libres emais rapprochés par groupes, blancs puis pâles. Hyphes, 2-4 y, à parois minces, boucles éparses avec ampoules rares, jusqu’à 6-7 y; basides 10-20%<3,5-5 &# ; spores oblongues-subelliptiques, 4-6 (-7) 2,5-4 y. À Toute l’année,avee ralentissement ou arrêt de végétation pendant la saison chaude ; pas rare sur bois pourris : pin, sapin, frêne, poirier, aune. Trop voisin de M. calpa. 279 H. BOURDOT ET A: GAEZIN. VI. — Sistrotrema Pers. Champignons stipités à chapeau orbiculaire flabellé ou spatulé, ou résupinés-réfléchis ou simplement étalés ; hyménium formé de lamellules interrompues, ou de dents éparses sur un réseau plus ou moins net ; trame tres tendre, h\phes à parois minces ; basides à 4-6-8 siérigmates; cystides nulles : spores hyalines, obovales ou oblongues, lise; cu acu- léolées. Humicoles. 349. — S. sublamellosum (Bull. t. 453 f. 1 Hy-dnum) Quél. Ass: fr. 1895, p. 6. — $S. confluens Pers. syn. p. 551. Fr. Hym. p. 619. Quél. FL p. 378, Slipes souvent connés, subexcentiques, pruineux ; chapeau charnu, arrondi, mince tendre, blanc puis jaunâtre ; lamellules flexueuses con- tournées. Hyphes à parois minces 2-3 y ; basides 16-2446 u ; spores oblongues, lisses, #4,5>x<2,5-3 nu. Septembre-novembre ; parmi les mousses et sur l'humus des bois de conifères, Peu commun. 390. — S.ericetorum nov. subsp. Effusum, margine supero subreflexo, passim pileo!os stipitiformes v. spatulatos émitlente, ex albo luteove subcroceum, demum fulvescens, margine infero tenui, b\ssoideo-araneoso v. sericéo ; hymenium ex reti- culato aculéatum v. irpicilormi-dentatum. Contextus mollis fragilis ex hyphis hyalinis tenuissime tunicalis, septato-nodosis atque ampullatis 1,5-4 y ; basidia urniformia 10-24% 5-6 y, 4-6 sterigmalicis ; sporæ oblongæ oblique basi attenuatæ, sæpe unigutlulatæ 4-6 XX 2,5-3 y. Vere et autumno pluviis ; sub muscis in ericetis, ad ter- ram et quisquilias ; Bétirac, Bouisson, St-Estève (Aveyron). Cette plante donne tout d'abord l'impression d'une forme en partie résupinée de $S. sublamellosum, qu’elle rappelle assez exactement par ses petits chapeaux claviformes ou flabellés, et dont elle est voisine par la structure. Mais ces productions piléolées semblent inconstantés : nos recherches ultérieures dans les localités citées, n’ont amené que des for- mes résupinées, plus ou moins hydnées ou porées et tendant à se confondre avec Grandinia muscicola ou avec des formes voisines de Poria albolutescens Rom. Intermédiaire entre Grandinia muscicola et Sistotrema sublamellosum, cette forme révèle la parenté morphologique de ce dernier HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 273 avec les Humicoles. On a vu que dans les Hydnés, le type Humicola se fusionne avec les Urnigera, et il en est de même dans les Porés (Poria subtilis Schrad. P. albopallescens Nob. P. albolutesceus Rom. P. onusta Karst. ete.) La forme particulière de la baside des Urnigera paraît être le vestige d'une probaside, et ce groupe se rattacherait au genre Gal- zinia, voisin des Sebacina dont il a l'aspect, mais dont la baside ne se cloisonne pas. Dans G. pedicellata Bourd., la probaside ovoïde émet un tube grèle, 40-60 X< 1,5-2 y, qui porte une baside obovale à 2-4 stérigmates, non cloisonnée ; dans G. sebacinoides Bourd. la probaside subsphérique émet directement un tube épais subcylindrique qui se cou- ronne de stérigmates et la baside adulte ressemble exacte- ment à celle des Cortices urnigères, de Grandiana musci- cola, de Sistotrema ericetorum, etc. 391. — S. sulphureum (Qué. Ass. fr. 1893 p. 4 et pl. IIT f. 10 Daedalea). Etalé, 1-2 cm., mince, fibrilleux-aranéeux, puis floconneux-membra- neux, mou, peu adhérent, blanc-sulfurin ou citrin ; bordure similaire ou fibrilleuse-frangée ; hyménium sulfurin, puis ocracé-orangé ou fulvescent constitué par des aiguillons obtus, épars, avec des lamellules flexueuses, . blancs et pubescents au sommet. Hyphes à parois très minces, à cloi- sons fréquentes mais boucles rares, avec quelques renflements irrégu- liers ampulliformes, 3-9 y ; basides 28-60 x 6-10 p, avec gros noyaux, 2-6 stérigmates légèrement arqués, longs de 5-6 y ; spores jaune clair subhyalines, obovales oblongues, apiculées à la base, lisses dans la jeu- nesse (sur les stérigmates), puis aspérulées d’aiguillons hyalins cadues. Toute l’année ; sur la terre nue, les pierres, les racines de plantes herbacées, les brindilles plus ou moins enfouies, ete. Allier, Aveyron. Nous rapportons provisoirement à $. sulphureum ;deux plantes insuffisamment connues qui semblent l’état jeune d'espèces différentes. Les descriptions trop vagues de S. autochthon Mont. et B. Sace. VI p. 181, et de $. foliicola Lib. Quél. FL. p. 378, ne permettent pas de les identifier. Ces plantes sont, du reste, fort rares, fugaces, difficiles à étudier à cause de leur substratum terreux, encore plus diffi- ciles à conserver en échantillons d’herbier utilisables. 27% H. BOURDOT ET A. GALZIN. 1° variecolor (Odontia variecolor Fr. état jeune ? Bres, in litt.). — Subiculum blanc avec aiguillons variables, épars, jaunes puis fauves ; spores obovales épineuses, 7-8X4-6 1. Novembre, sur écorce de chène enfouie, Trou d’'Enfer, près Millau ; janvier, sur pierres et buis en foui, Fortune (Avey- ron). 2 retigera. — Plissé-réticulé avec papilles coniques, éparses, jaune d'or, puis safranées sur le sec ; spores ovoiï- des-sphériques, 7-12 > 6-9 », fortement épineuses ; hyphes 3-7 u., sans boucles, maïs avec de forts renflements globuleux 10 u, vers les articulations. Janvier, sur humus sous le gazon et gagnant les débris végétaux, Vabres, Bouisson (Aveyron). VII. — Pleurodon Quél. Chapeau porté par un stipe dressé latéral, trame coriace ; aiguillons subulés, terminés en pointe stérile ; basides à 2-4 stérigmates ; cystides nulles, ou ne se distinguant pas des hyphes axiles ; spores hyalines, oblongues, petites. Lignicoles. 352. —P. auriscalpium (L. — Fr. Hym. p. 607) Pat. ess. p. 116.— Schæff. t. 143. Bull. t. 481 f, 3. Gillet, pl. Leptodon Quél. fL. p. 441. Spores obovales, 4-5 X 3,5-4 Lu; basides 12-15 X 6 y ; hyphes flexueuses à parois épaisses, tenaces, un peu brunies, 2,5-8,5u; mèches du chapeau formées d’hyphes cohérentes parallèles en faisceaux de 20-60 y diam. Toute l’année ; fréquent là où il y a des cônes de pin en- fouis ; trouvé une fois sur branche de genévrier. 353. — P. luteolum Fr. S. M. — Hym. p. 607. Stipe long de 1 cm., épais de 2 mm., vertical, légèrement serobiculé en arrière, granulé en avant vers le sommet par la décurrence d’ai- guillons rudimentaires, pâle ; chapeau latéral, flabellé ou réniforme, 1,5-2 cm. de diam. glabre, pâle avec 3-4 sillons concentriques subsatinés peu marqués ; chair blanche, épaisse de 1 mm. ; aiguillons fins, subulés, longs de 1-2 mm., serrés, pâles puis crème ocracé. Trame du chapeau formée d’hyphes fragiles, à parois peu épaisses, 2,5-4,5 H, plus serrées, plus minces et parallèles pour former la cuticule du chapeau ; trame As. HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 279 des aiguillons coriace, formée en majeure partie d’hyphes {enaces 2,5-5 y, peu cioisonnées, à parois épaisses, mais atmincies vers l'extrémité ; hyphes subhyméniales peu abondantes el peu distinctes, à parois très minces et cloisons fréquentes, basides 8-10 X< 3-4 w ; spores hyalines oblongues subelliptiques, parfois un peu déprimées latéralement, 3-3,5 X 1,75 pe. Sur branche tombée de chêne ; Séganges, près Moulins ; août 1888. — P. luteolum, ou du moins notre plante, n’est peut-être pas distinct de P. pusillum Brot. qui‘est souvent pleuropode (Cf. Quél. FI. myc. p. #41. Gizzor et Luc. Cat. S. et L. p. 380) ; mais les figures citées pour P. pusillum (Paul. t. XXXV, f. 45). Quél. Jura et Vosg. IL t. 2, £.5) représentent une plante plus grèle, et la description de P. luteolum convient mieux à notre récolte. L'hyménium a tout à fait l'aspect et la couleur de My-coleptodon ochraceum, mais il n’en a pas les cystides caractéristiques. VIII. — Mycoleptodon Pat. Ess. p. 116. Membraneux-coriaces, résupinés ou réfléchis ; aiguillons hispides au sommet ; trame formée en majeure partie d’hyphes tenaces à parois épaissies ; cyslides à parois épaisses, rugueuses ou incrustées, abon- dantes surtout vers l’extrémiié des aiguillons ; basides à 2-4 stérig- mates ; spores hyalines, ovoiïdes ou oblongues, petites. Lignicoles. 354. — M. ochraceum (Pers. obs. — Syn. p. 559. t. V, f. 5. Bres. Fungi Kmet. n. 98 Jy-dnum) Pat. Ess. 1. c. Hyd- num pudorinum Fr. Hym. p. 612. Zeptodon Quél. FI. p. AAA. Membraneux-coriace, peu adhérent, arrondi puis confluent étalé, ou à marge supérieure étroitement réfléchie, ou en capuchon, tomenteuse, quelquefois étroilement sillonnée, blanche ou pâle ; bordure inférieure membraneuse, blanche, pubescente subfimbriée ; aiguillons réguliers, subulés, allongés, plus courts à la périphérie, crème ocracé, crême orangé. Tiame dense, formée d’hyphes 2-3,5 uw, tenuces, flexueuses, à parois épaisses, redressées subparallèles dans les aiguillons, où elles se terminent par des cystides claviformes ou fusiformes, 24-100 X 5-10 p, à parois épaisses ou incrustées ; hyphes subhyméniales peu abondantes, à parois minces, à cloisons fréquentes, avec quelques boucles ; basides 12-15 X 3,5-4,5 Lu ; spores obovales oblongues, 3-4 X 2-2,5 u, souvent uni- guttulées. 19 276 H. BOURDOT ET A. GALZIN. Toute l’année ; commun sur branches tenant à l’arbre ou tombées de conifères ou de feuillus ; sur Helichrysum stæ- chas. Assez lignivore. — Il y a une grande ressemblance extérieure et presque identité de structure entre cette espèce et le Poria eupora Karst. ; néanmoins on ne constate jamais d’intermédiaires entre la forme hydnée et la forme porée. 395. — M. dichroum (Pers.) Hydnum Pers. Myc. eur. Il p. 213. Bres. Fungi polon. p. 84. Leptodon ochraceum Quél. non Pers. Moins étendu et plus réfléchi, tomenteux zôné, imbriqué ; chair fibreuse-coriace, légèrement teintée de crème aurore ; aiguillons plus épais, à extrémité souvent comprimée-spatulée, crème incarnat. Struc- ture comme dans le précédent ; hyphes 2,5-5,5 y ; spores obovales élar- gies, 4-6,5 X3,5-4 pa. Hiver, printemps et probablement toute l’année ; sur aune, chêne ; Allier. 396. — M. fimbriatum (Pers. Obs. — Fr. Hym. p. 627. Quél. FI. myc. p. 484. Bres. Fungi pol. p. 85 Odontia). Etalé, membraneux-coriace, séparable, veiné, pàle-roussâtre violeté ; bordure fimbriée ou en rhizomorphes ; aiguillons courts hérissés au sommel. Hyphes, la plupart à parois épaisses tenaces, peu cloisonnées, un peu brunies, 2,5-4,5 p, se terminant surlout dans les aiguillons par des cystides claviformes ou fusiformes, à parois épaisses rugueuses où incrustées, souvent obtuses et un peu arquées, 7-9 u diam. ; hyphes subhyméniales peu abondantes, hyalines, à parois minces et boucles rares ; basides 12-18 X 3,5-6 y, à 2-4 stérigmates ; spores ovoïdes subel- liptiques, quelquefois légèrement déprimées, 3,5-4,5 x 1,75-3 y. Toute l’année ; très commun sur toute espèce de bois, débris et humus. Très dévorant. — Par ses aiguillons, cette espèce ressemble aux Odontia, mais elle s’en éloigne par sa trame coriace et par toute sa structure, qui en font une plante très voisine de M. ochraceum. IX. — Dryodon Quél. Réceptacles charnus ou céracés-grumeux, noduleux-tuberculiformes ou spatulés rameux et substipités ; aiguillons fasciculés, allongés, plus ou moins pendants ; spores hyalines ou crême, ellipsoïdes subsphériques. Arboricoles. SG HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 277 997.— D. coralloides (Scop.— Fr. Hym. p.607 H)-dnum) Quél. FI. myc. p. 438. — Schæff. t. 142. Bull. t. 390. Roll. Atl. f. 221. Tronc divisé en rameaux dendroïdes, nombreux, entrelacés, portant à leur face inférieure des aiguillons subulés, grêles, souvent fasciculés, blancs puis crème, avec teinte aurore crême. Chair blanche formée d’hyphes à parois très hyalines d'aspect gélatineux, mais assez tenaces, 3-24 p diam., à cloisons distantes, avec quelques boucles peu régulières; ces hyphes se colorent en bleuâtre par l’iode, et une goutte de solution iodée colore la chair en bleu noir ; à travers la trame courent des organes conducteurs à parois minces, 6-9 x diam., contenant un suc d'aspect huileux, guttulé ou granuleux, qui pénètrent dans l’hyménium à diverses hauteurs, ou émergent à sa surface ; basides 15-18-32 X 3-5 pu, à 4 et souvent 2 stérigmates ; spores et micronidies arrondies ou subellip- liquee, 3,5-5 X 3-4 u, colorées en bleu par l’iode. De l'automne au printemps ; peu commun ; sur hêtre, orme, frêne, noyer. Assez lignivore. — Cette espèce et la suivante produisent des microconidies très abondantes et des macroconidies. Cf. de Seynes, Bull. Soc. myc. VIE, p. 77 ; et Pat Soc. myc. X, p. 159. Forme tératologique : Hydnum caput-ursi Fr. Hym. p. 608. Dryodon Quél. FI. p. 438 ut var. — Tubercule épais charnu, émettant des rameaux grêles, très courts, aiguillons inégaux, parfois prolifères ; caractères micrographiques du type. — Sur mûrier, Millau ; sur noyer, Costo-Roumive (Aveyron), novembre 1912 : sur le même noyer, en novem- bre 1913, la forme normale ! 398. — D. erinaceus (Bull. t. 34) Quél. FI. myc. p. 438. Hydnum Fr.— Hym. p. 608. Gillet, pl. Atl. Rolland, f. 220. Chapeau substipité spatulé, formé de rameaux épais, entrecroisés, plus ou moins complètement soudés entre ceux, blanc puis crême, revêtu en dessus d’aiguillons stériles, flexueux, courts et grêles, formant une villosité grossière strigueuse ; chair blanche, caverneuse ; aiguillons très allongés, pendants, pruineux, blanc crême. Trame comme dans l'espèce précédente ; hyphes hyalines, 4-21 y, septées avec ou sans bou- cles ; organes conducteurs se terminant en gléocystides, 6-12 p diam. ; basides 24-38 X 6-9 u, à 2-4 stérigmates ; spores ovoïdes sphériques, 5-7 X 4,5-6 u, colorables en bleu par l’iode. Automne, hiver ; pas rare sur vieux chênes ; hêtre, noyer, Ailanthus glandulosa. Gros dévorant. 278 Hs BOURDOT ET A. GALZIN. Forme : Jydnum caput-Medusæ Ball. t. #12. Fr. Hym. p. 608. — Plante étouffée moins compacte croissant à l’inté- rieur des chênes creux (Allier). Dans cette forme, les cavités du chapeau s’élargissent et les rameaux deviennert plus évi- dents, parfois libres comme dans D. coralloides ; en même temps, les aiguillons sont moins déterminés, les inférieurs flexueux, obliquement pendants et divergents, la villosité de la partie supérieure est remplacée par des aiguillons läche- ment dressés, flexueux ; caractères micrographiques du type 399. — D. cirrhatum (Pers.) Quélet FI. myc. p. 439. Hyd- num Pers. syn. p. 598. Fr. Hym. p. 609. Gillet, pl. Barbier, Soc. myc. 1911 p. 188. Chapeau charnu, étalé, étagé-réfléchi, à marge incurvée fimbriée, blanc ou päle, hérissé en dessus d’aiguiïllons stériles ou fibres éparses flexueuses ; aiguillons allongés, 1-1,5 cm., subulés, crème; chair épaisse, subéreuse-molle, blanche puis crème aurore, ne se colorant pas en bleu noir par l’iode, formée d’hyphes, 3-15 y, à parois minces ou à peu près, à boucles fortes mais assez rares, ne se colorant pas se: siblement en bleu par la solution iodée ; à ces hyphes sont mêlés des organes conduc- teurs, 4-10 u diam., remplis d’un suc granuleux guttulé puis résinoïde ; ces tubes égalent ou dépassent les basides sous forme de gléocystides ; basides 18-24 X 5-6u, accompagnées de filaments paraphysoïdes et de nombreuses microconidies en chaîne toruleuse ; spores et microconidies subelliptiques, 3.5-4%X< 2,75-3 , souvent uniguttulées, colorables en bleu par l’iode. Septembre 1892 ; sur chêne, parc de Montjeu, Autun (Roidot-Errard). | Les trois espèces précédentes sont affines entre elles et elles offrent une grande analogie avec les Glæocystidium de la section Am)yloidea. La dernière notamment, dans les parties normales de son hyménium, répond tout à fait à Glæocystidium contiguum. 360. — D. setosum (Pers. Myc. eur. II p. 213. Bres. Fungi Kmet n.100 Æydnum). H. luteocarneum Secr Dryodon Quél. FI. p. 437. Bataille, Soc. myc. 1911 p. 381. A. Schie- derma)j'eri Heufl. Fr. Hym p 609. Etalé-noduleux et tuberculeux subimbriqué, céracé puis induré, pale, crême aurore ; mycélium abondant, sulfurin, grumeux ; aiguillons sou- ARTS HYMÉNOMYCÈTES DE FRANCE. 279 vent fasciculés, subulés, grêles, pâles, sulfurins ou teintés d’aurore. Hyphes hyalines à parois minces, 2-4,5 u, à boucles rares ; basides 18-42 X< 5-7 up, à 2-4 stérigmates; spores hvalines, légérement teintées de cilrin, obovales, uniguttulées, 4,5-6-8,5 X 3-5 4, non colorables en bleu par l’iode. Toute l'année ; végète de septembre à mars, avec régres- sion au printemps ; pas rare sur pommier ; moins fréquent sur Sorbus aria et domestica, Fraxinus excelsior. C’est un lignivore très actif, surtout sur pommier ; les sorbiers résis- tent mieux. La forme du frêne est identique, mais le mycé- lium sulfurin manque. — Cette espèce s’écarte tout à fait du type des trois premières espèces. Elle n’a pas de gléocystides et la spore ne bleuit pas par l’iode. Les parties sulfurines ne se colorent pas en purpurin au contact des alcalis. Par son organisation, l'espèce se rapproche des Acia, par ex. À. ste- nodon. Les auteurs placent communément dans ce voisinage Hyd- num mucidum Pers. et H. macrodon Pers. Ces espèces nous ont paru par trop encombrantes dans le genre Dryodon : nous avons fait, de la première, un mauvais Radulum, et si la seconde a, de fait, quelque affinité de structure avec les Odontia, elle s’en éloigne par ses longs aiguillons connés. En rejetant aussi 1. setosum dans les Acta, les autres espè- ces formeraient un groupement très homogène : Hericium Pers. X. — Hydnum Fr. Pat. Hym. eur. 7yrodon Karst. Champignons charnus, à chapeau stipité ; chair blanche ou pâle ; aiguillons subulés, pendants ; basides à 2-4 stérigmates ; spores subhya- lines, subsphériques. Terresires. + 361. — H. repandum L. Fr. S.M. — Hym. p. 601. Schæff. t. 141, 318. Bull. t. 172. Gillet pl. Roll. atl. pl. 222. Sarcodon Quél. FL p. 446. Spores subsphériques, à grosse gultule huileuse, 7,5-9 X 7-7,5 y, crème en masse, devenant paille, crême ocracé sur le sec; basides 40-50 XK 6-8 L ; hyphes des aiguillons à parois minces flasques, 3-9-12 y, celles du chapeau similaires, plus serrées vers la cuticule et reicvées, à extrémitis obtuses subelaviformes pour en former la villosilé. 280 H. BOURDOT ET A. GALZIN. Août-novembre ; très abondant dans les bois surtout feuillus. Hydnum rufescens Pers. Fr. Sarcodon Quél. est une variété plus grêle plus ou moins teintée de roux-fauve dans toutes ses parties. La var. serotinum Quél. in Bourdot, Hym. des environs de Moulins, II p. 38, est aussi ocracé fauvâtre, à chapeau à la fin déprimé-infundibuliforme ; aiguillons plus courts en avant et en arrière, ce qui rend l'hyménium sinué ; stipe grèle, fusiforme, cortiqué et farci d’une chair molle médul- leuse, basides 38-46 X 8-12 u ; spores comme dans le type. Octobre, novembre ; pas rare dans les forêts du Centre, bois à feuilles et à aiguilles, parmi les bruyères. Cf. A. poli- tum Fr. Synopsis des Champignons parasites de Lichens par M. l'Abbé VOUAUX. (Suite). SP. 11.— Phoma curvispora Sp. n. Périthèces épars, mais très nombreux, souvent se touchant jusqu’à 2-5, d’abord enfoncés, puis émergents, parfois de plus de moitié, à ostiole simple très petit, noirs, à peu près sphériques, de 100-125 y de diamètre. Tissu brun au sommet, brunâtre clair à la base, peu nette- ment pseudoparenchymateux, à cellules de la base plus grandes, épais- ses de 5-74; celles du sommet épaisses de 4-5 pu. Stérigmates très courts, simples, sans cloisons, assez épais à la base, 3-4 u, s’amincissant très vite, de 5-9 & de long. Stylospores cylindriques, très courbes, souvent en demi-cercle, plus rarement moins, arrondies aux 2 extrémités, hyalines, simples, avec plu- sieurs petites gouttelettes ; de 8-15 x<2-3 u. Hab. Sur thalle de Lecanora effusa sur vieilles clôtures, au parc de Versailles (D' Bouzy DE LEspaIN) ! ; sur thalle de Lecania à Zuydcoote dans le Nord (Dr Bouzy pe LESDAIN)! ; sur thalle de Lecidea parasema à Ghyvelde dans le Nord (D: BouLY pe LESDAIN) ! Sp. 12.— Phoma verrucariæ n.sp. Périthèces épars, peu nombreux, mais parfois 2 ou 3 sur une aréole du thalle, enfoncés de moitié ou presque superficiels, à ostiole simple ; noirs, à peu près sphériques ; de 60-110 de dismètre. — Tissu brun très foncé, plus clair à la base, épais, très irrégulier, où on ne peut distinguer ni pseudoparenchyme ni hyphes, sauf en quelques parties où les cellules ont de Æ à 6y d'épaisseur. Sterigmates assez longs, sans cloisons apparentes, un peu sinueux, de 2 y d'épaisseur à la base, s'amincissant peu !à peu, de 10-20 4 de long. Siylospores cylindriques, mais amincies aux deux extrémités, droites ou légèrement courbes, hyalines, simples, de 12-14 X 1,8-2,5 pu. Hab. Sur thalle stérile de Verrucaria, à Bergues dans le Nord (D” BOuULY DE LESDAIN) ! 282 ABBÉ VOUAUX. Sp. 13.— Phoma biformis n. sp. Périthèces épars, mais assez nombreux, semiémergents, à ostiole simple, noirs, spériques-aplatis, de 50-140 y de diamèire. Tissu brun- foncé, beaucoup plus clair à la base, épais, à pseudoparenchyme peu visible, dont les cellules ont de 5 à 8 y d'épaisseur. Slérigmates souvent connés à la base, sans cloisons, légèrement sinueux, obtus au sommet, aussi épais que les stylospores, de 5-12 y de long.” Stylospores sphériques ou très largement ovoïdes, simples, hyalines, tres pelites, de 1-1,75>%x<1.-1,5 pu. Hab. Sur thalle de Acrocordia biformis sur bois sec de Salix alba à Moïres dans le Nord (D' Boëüry DE LESDAIN) ! Sp. 14, — Phoma epiparmelia n. sp. Périlhèces épars, mais nombreux sur de larges étendues du thalle, qu'ils n’altèrent pas; naissant daus Île corlcx, vile émergents, jusqu’à paraître à la fin superficiels ; sphériques ; noirs ; à ostiole simple ; de 60-130 y de diamètlre.— Tissu brun-foncé, plus clair à la base, à pseudo- parenchyme peu net, à cellules allongées de 7-10 y de long et 46 y d'épaisseur. Slérigmates courts, simples, sans ou plus rarement avec une cloison, ua peu sinueux, de 1,5-2 4 d'épaisseur el 6-10 y de longueur. Stylospores assez irrégulières, le plus souveut ellipsoïdes, fréquemment inéquilatérales, parfois même courbes, simples, hyalines, sans ou avec 1 goultelette, de 3,5-4,5 X2-3 y. Hab. — Sur thalle de Pelligera pusilla. L'exemplaire, du Musée impé- rial de Vienne, aimablemernt communiqué par M. le D' ZAHBRUCKNER, provient de Gracina près Nadin en Dalmalie (BAUMGARINEE). Sp.15.— Phoma abietinæ. Pycnides Lindsay Sperm. crust. p. 259. Périthèces nombreux. Stérigmates de 12,5 y. Stylospores de 12,5 X 8,5 u. Hab. Sur Lecidea abietina du Mont Gurnigal dans un exemplaire de Schär. Exs. n° 534. Description de Lixpsay. Je conserve cette espèce, dou- teuse, pour la largeur de ses stylospores. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 283 Lixpsay Sperm. fil. p.174, décrit, sur Peltigera canina, la forme suivante : Périthèces en forme de lubercules arrondis, brur-foncé, à cavilé sim- ple et très élroite. Slérigrmales un peu irréguliers, rameux à la base, donnant chacun une série de sixl spores (?), de 51-83 x 10 1 (?). Stylospores à contenu semi-fluide et homogène, de 12,5-25 >< 6,7-12,5 y. Est-ce un Phoma ? Cela semble absolument invraisembla- bles. Et que sont de tels stérigmates ! J'avoue ne pas savoir où ranger cette forme, dont la description est, par bien des côtés, si singulière. Le même auteur indique ensuite, sur Peltigera poly dac- tyla et rufescens, des pycnides de même forme que les pré- cédentes, avec, sur poly dactyla, des stylospores ovoïdes légèrement courbes de 6,4 X3,2u, et, sur rufescens, des stylospores de 8,5-12,5 <4-4,5 u. Elles se rapportent peut- être (?) toutes deux à Phoma parmeliarum. Genre III. — Dendrophoma Sacc. Mich. II p. #4. SP. 1. — Dendrophoma alcicorniaria (Lindsay). Microthelia alcicorniaria Lindsay Enum. microl. p. 27 et Sperm. fil. p. 161. — Lichenosticta podeliicola Zopf N.A. d. k. d. Ak. d. Nat. LXX p. 263. — Dendrophoma podetiicola v. Keissler Œst. bot. Zeitsch. 1910 p.62. { Périthèces très nombreux, d'abord enfoncés, puis émergeant jusqu'à moilié, à ostiole simple, noirs, à peu près sphériques, de 60-150 y de dia- mètre. Tissu mince, membraneux, brun, plus clair à la base, pseudopa- renchymateux. Slérigmales avec rameaux alternes, épais de 1 L. Stylospores réniformes, ou plus ou moins largement ellipsoïdes ou ovoïdes ou pirilornes, presque loujours un peu courbes, avec le plus souvent 2 goultelettes ; de 5,3-9 X 1,8-4 y. Hab. Sur thalle de Cladonia alcicornis en Angleterre (LINnsAy); sur podétions de Cladonia gracilis et Cladonia cornuta dans le Neufundland (Waghorne), de Cladonia pyxidata à Salzbourg (v. KEISSLER). Description de Zorr1.c. corrigée à l’aide de v.Krisser |. €. Je restitue à cette espèce son nom le plus ancien ; car s'il est vrai que LixpsAy Enum, microl, p. 27 donne un nom sans 28% ABBÉ VOUAUX. description, et Sperm. fil. p. 161, une description sans nom; il n'en est pas moins vrai que, dans Enum., LiNpsay renvoie à Sperm. : il unit donc nom et description ; et, puisqu'il semble bien que l'espèce de Zorr et de v. Kerssrer est identi- que à celle de Lixpsay. il n'y a pas de raison pour remplacer le nom donné par ce dernier. Mais le genre est bien Dendro- phoma, comme l'a montré v. KEissLer. - SP.2.— Dendrophoma lecanoræ sp. n. Périthèces épars, mais assez nombreux, enfoncés seulement au quart, à ostiole simple très petit, noirs, à peu près sphériques, de 100-172 y de diamètre, Tissu bleu-d'acier-sombre au sommet, hyalin à la base, formé d'hyphes entrelacés, sans qu'on puisse distinguer de pseudoparenchyme, souvent couvert d'une couche brune amorphe. Stérigmates le plus souvent à 2-3 rameaux irréguliers, parfois trifur- qués, peu septés, de 12-25 K2 y. Stylospores ovoïdes, hyalines, simples, le plus souvent avec 2 goutte- lettes: de 3-5 XX 1,5-2 y. Hab. Sur apothécies et thalle de Lecanora glaucella à Meyrueis dans la Lozère (Marc)! et sur thalle de Lecania syringea à Malo-Terminus dans le Nord (Dr Bovzx DE LEspaix) ! Lixpsay Sperm. crust. p. 276 a vu. sur un exemplaire de Opegrapha varia var. pulicaris des Exs. de HepPp n°166,des pycnides en groupes, rondes, brunes, ponctiformes. Stérig- mates courts, linéaires, ramifiés-palmés à la base. Stylos- pores irrégulièrement piriformes ou ovoïdes. Genre IV. — Lichenophoma v. Keiïssler, Hedwigia L p. 29,6. Sp. 1. Lichenophoma hæmatommatis v. Keissler L.c. Périthèces en troupes peu serrées, enfoncés, à la fin subémergents, à ostiole simple large de 20-30 y, noirs, globuleux-déprimés, de 120-150 y de large sur 60-80 de haut. Stérigmates en faisceaux denses, droits, hyalins, de 12-15X1 y. A ces stérigmales fertiles, sont mélés des hyphes stériles, hyalins, filiformes, SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 285 sans cloisons, courbes, le plus souvent ramifiés, et atteignant l’ostiole, de 60-70x<1 y. Stylospores oblongues, arrondies aux extrémités, hyalines, simples, avec des gouttelettes ; de 5x2 {. Hab. Sur thalle lépreux de Hæmatomma elatinum en Autriche, à 600 m, d'altitude (v. KEISSLER). Description de l’auteur, qui distingue ce nouveau genre du g. Phoma par la présence d’hyphes stériles au milieu des stérigmates fertiles. SP. 2. —Lichenophoma opegraphæ sp. n. Périthèces épars, mais nombreux, enfoncés, n’émergeant que par le sommet, ouverts au sommet soit par une seule fente, soit par des fentes rayonnantes, soit même assez largervent ; ou hémisphériques, ou irré- guliers, de 100-150 w de diamètre. Tissu brun un peu jaunâtre, plus clair à la base, pseudoparenchymateux à cellules polyédriques de 3-6 y d’é- paisseur. Stérigmates simples, à 1-2 cloisons, obtus au sommet, épais de 1,5-2 u, longs de 10-22 y. Des hyphes formant un réseau irrégulier, septés de loin en loin, anas- tomosés, hyalins, de 2-2,5 & d'épaisseur, partent de l’excipulum et par- courent la couche fructifère. Stylospores oblongues, souvent un peu plus amincies à l'extrémité inférieure, souvent inéquilatérales, simples, hyalines ; de 3,5-5%x<1,5-2 y. Hab. sur thalle de Opegrapha dans le bois de Merckeghem dans le Nord (D: Bouzy px LEspaIn) ! et de Opegrapha subsiderella à Ghyvelde dans le Nord (Dr Bouzy DE LESpaIN) ! Cette production singulière d’hyphes stériles mêlés aux stérigmates n’est pas absolument constante. Quel est au juste leur rôle ? Il semble difficile de le dire. Je signale aussi, à propos de ce genre, les pycnides décrites par Linpsay Sperm. crust, p. 263 sur Lecida Griffithii Sm., qui contiennent de longs filaments. « Périthèces à stérig- mates courts, simples, linéaires. Stylospores ellipsoïdes, ovoïdes, {sphériques ou piriformes, parfois avec stérigmate adhérent. » 286 ABBÉ VOUAUX. Genre V. — Aposphæria Berkeley Outl. p. 315 em. Sacc. Michel. II p. 4. Sr. 1. — Aposphæria cladoniæ All et Schnabl. Ber. d. bayer. bot. Ges. 1896 p. 32. Périthèes en troupes peu serrées, émergents-superficiels, un peu en- foncés par la base, à ostiole indistinct ; sphériques. Slylospores allongées, simples, hyalines, de 8-10%X4 y. Hab. sur thalle de Cladonia fimbriata près Münich (Scxxa8L.) Description des auteurs. Cette forme est-elle vraiment dis- tincte de Phoma uncialicola ? Il est bien possible que non, si ses périthèces sont en réalité enfoncés. Mais la description n'est pas assez claire sur ce point pour permettre l'identifi- cation et conserver le nom plus ancien de cladoniæ, en pla- çant l'espèce dans le genre Phoma. Ce qui me fait sur- tout hésiter, c'est que la forme suivante a ses périthèces bien superficiels. F. flærkeanæ Vouaux in Harmand Lich. Fr. p. 335. Diffère du {ype par ses conidies plus pelites, de 6-8>%<2,5-3 u. Hab. sur podélions de Cladonia flærkeana var. chloroides à Vagney dans les Vosges (Abbé HARMAND) ! Sr. 2.— Aposphæria ramalinæ Vouaux in Pilard et Harmand Contr. lich. Can. p. 72. Mycélium superficiel, brunâlre, sinueux, noueux, formant un réseau dont les branches principales sont dirigées dans le sens des rameaux, de 1,5-3 y d'épaisseur ; ce mycélium produit de très courtes branches latérales qui portent à leur sommet des conidies brunâtres, allongées- fusiformes, ordinairement à 1 cloison, sans élrang'ement, ma S assez £Ou- vent à 2-3 cloisons, et irès fort élranglement, de 9-12>x<2-3,5 u. Périthèces superficiels au milieu de ce mycélium, ou enfoncés serle- ment par la base, à ost'ole simple, noirs, kémisphériques, de 80-130 y de diamètre. Tissu brun formé de 2-3 couches d'hyphes entrelacés, sans qu'on puisse voir netlement un pseudoparenchyme. Stylospores portées directement par des cellu'es hyalines de la couche intérieure du périthèce, très largement ovoïdes, -imyles, hyalines, ce 3-3,9<2,5 p, SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 287 Hab. sur thalle de Ramalina implectens à Ténérife: Vueltas de Taga- nana (PirARD) ! \ \ Genre VI. — Pyrenotrichum Mont. Syll. p.267. SP. unic. — Pÿrenotrichum Splitgerberi Mont. Ann. Sc. nat. à 1843 p. 377. Périthèces membraneux, superficiels, noirs, subsphériques, déprimés en forme de cupule, à la fin se déchirant suivant l'équateur, de la grosseur d’une graine de sinapis. Stérigmates très nombreux, subconlinus, en une masse gélalineuse. Stylospores oblongues, h\alines, simples, de 5x2 14. Hab. sur thalle de lichens : Surinam (SPLITGERBER). Description de l’auteur. Genre VII. — Sphæronema Fr. Syst. myc. II p. 535. SP. UN. — Sphæronema lichenophilum Dur. et Mont. FI. Alg. p. 579. Périthèces en troupes, sémimmergés, noirs, ovoïdes-acuminés, à 0s- tiole aigu droit ou un peu courbe. Stylospores oblongues, hyalines, simples, de 5 x 2,5 pu. Hab. Sur thalle de Lecidea canescens Sur le mont Bouzaréah en Algérie (DurtEu). Description des auteurs. Genre VIII. — Pyrenochæta de Not. Microm. it. Dec. V p- 15. SP. UN. — Pyrenochæta collematis Vouaux in B. de L. Rech. Lich. Dunk, p. 273. Périthèces épars, subsuperficiels, noirs, hémisphériques, de 100-150 y de diamètre ; à ostiole simple et circulaire de 10-15 u de diamètre, en- touré de 3-9 poils bruns, droits ou un peu sinueux, verticaux, septés, terminés en pointe obtuse, de 40-60 X 3-5 u. Tissu pseudoparenchyma- eux à cellules polyédriques irrégulières de 2-3 y d'épaisseur. 1 288 ABBÉ VOUAUX. - Stérigmates simples, non septés, cylindriques, de 6-7 X 1,5 y. Stylospores oblongues, hyalines, simples, avec des gouttelettes, de 5-6 >< 2 Le » À Hab. Sur (halle et apothécies de Collema tenax à Bray-Dunes dans le Nord (Dr BOULY DE LESDAIN) ! Au-dessous de quelques-uns de ces périthèces, se dévelop- paient des périthèces de Vectria tenacis Vx ; il est donc très probable que cette forme appartient au cycle d'évolution de cette dernière espèce. Genre IX. — Diplodina West. Not. 5 p.19. SP. 1. — Diplodina parmeliæ (B. et C.) Sacc. Sylloge III p. 413. Diplodia parmeliæ B. et C. North. Amer. Fungi n. 421. Périthèces déprimés, couverts d’un tomentum lâche, à ostiole simple. Stylospores hyalines, à 1 cloison avec étranglement, à cellules iné- gales. Hab. Sur thalle de Parmelia dans la basse Caroline (BERKELEY et CURTIS). Description des auteurs. Sp. 2. — Diplodina Vouauxi Boul, de Lesdain in litt. Périthèces épars, peu nombreux, 4 ou 5 au plus sur une apothécie, d’abord enfoncés et ponctiformes, puis émergeant par le sommet seule- ment, parfois du quart ou du tiers ; noirs ; à peu près sphériques ; de 52-85 u de diamètre. Tissu très mince, 8 uw environ, brun, brunâtre à la base, pseudoparenchymateux à cellules polyédriques de 2,5-3 u d’épais- seur. Stérigmates simples, avec 1-2 cloisons, s’amincissant peu à peu, et terminés en pointe obtuse, de 9-10 X 2 y (à la base). Stylospores de forme très variable, en général soleæformes, mais sou- vent avec les deux cellules formant entre elles un angle obtus: hyalines, à 1 cloison, avec ?-4 goutelettes ; de 7-8 X 2,5-3 LL. Hab. Sur apothécies et thalle de Lecanora conisæa près Luxeuil dans la Haute-Saône (D' BouLY DE LESDAIN) ! Est-ce cette forme que Lixpsay Obs. onlichen.Microf. p.37 décrit imparfaitement, et sans donner de nom, sur thalle de SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 289 Lecanora albella ? C'est possible. V. aussi Sperm. crust. p. 284, les pycnides sur Stigmatidium crassum, de Cork (CaArRoLL) ; stylospores de 6,2-7,6 X 3,2 pu. SP. 3. — Diplodina peltigeræ Sp. n. Périthèces en colonies, enfoncés, n’émergeant que par le sommet, à ostiole simple, noirs, sphériques-aplatis, de 60-100 y de diamètre. Tissu brun, pseudoparenchymateux à cellules polyédriques de 5-10 y d’épais- seur. Stérigmates formés par les cellules, allongées en cône, de la couche interne du périthécium. Stylospores oblongues, arrondies à chaque extrémité, droites, rare- ment un peu courbes, hyalines, à 1 cloison sans étranglement placée parfois un peu au-dessous du milieu ; de 10-14 %< 3-4 pu. Hab. Sur thalle de Peltigera canina ; trouvé, avec M. HARMAND, à Plainfaing dans les Vosges ! Est-ce la même forme que 1). parmeliæ ? Il n’y a pas de tomentum, et les stylospores ne sont pas étranglées. Sp. 4. — Diplodina Claudeli sp. n. Périthèces épars, mais nombreux, sur les squames de l’hôte ou sur leurs bords, enfoncés, émergeant du quart au plus, à ostiole large et déprimé ; noirs ; de forme très irrégulière, sphériques dans l’ensemble ; de 90-150 y de diamètre. Tissu brun-châtain, assez épais, à hyphes de 3-4 u d'épaisseur, entrelacés sans qu'on puisse voir de pseudoparen- chyme ni suivre leur {rajet ; à l’intérieur, ces hyphes deviennent plus libres et se*ramifient irrégulièrement en nombreux petits rameaux dont l'extrémité porte un stérigmate. Stérigmates simples, sans cloisons, hyalins, grossissant vers leur sommet ; de 14-20 X 3 u (au sommet). Stylospores allongées, cylindriques ou cunéiformes, à base tronquée, à sommet arrondi, hyalines, à 1 cloison peu visible mais rendue très nette par I, sans étranglement ; de 10-13 X 3-3,5 y. Hab. Sur thalle stérile de Cladonia dans les Vosges (V. CLAUDEL) ! Sp. 5. — Diplodina solorinaria (Lindsay). Microthelia solorinaria Lindsay En. of. Microl. par. p. 28 et Sperm. fil. p. 175. e 2% ABBÉ VOUAUX. Périlhèces agrégés ou groupés donnant au thalle l'aspect verruqueux ; noirs: grands. Stylospores byalines, normalement uniseplées, à contenu granzleu: où grumeux, grandes, de 34-42 X 6,5 u. I1ab. Sur thalle de Solorina crocea en Islande (CarROLL). Description de l’auteur. - Gen. X.— Rhabdospora Mont. FI. Alger. Bot. p. 592 em. Sacc. Mich. II p. 6. Sp. 1.— Rhabdospora thallicola F. Tassi Bull. Lab. Orl. bot. Sienna 1900 p. 129. Périthèces épars, enioncés, émergeant à la fin par le sommet, noirs, globuleux, de 150-160 y de diamètre. Stérigmates très courts. Stylospores fitiformes, aiguës à chaque extrémité, courbes, hyalines, à plusieurs gouttetettes obsolètes ; de 35-40 X 1-2 y. Ilab. Sur thaïle d'un lichen au Brésil (F. Tassr). Description de l'auteur. SP 2. — Rhabdospora lecanoræ X< 3-4 pu. Hab. Sur apothécies de Purmelia en Finlande (Kansrex). Description de l’auteur. M. le D' BouLzy DE LESDAIN a trouvé cette espèce, à Ghyvelde dans le Nord, sur le thalle de Physcia ascendens, qui était légèrement décoloré. Tout correspond à la description de KARSTEN, sauf que les stylospores sont franchement brunes ; elles ont5-7>x<2,5-3,5u. Les stérigmates ont 2-6 x 2 v.. Le tissu des périthèces est brun, pseudoparenchymateux à cellules polyvédriques très irrégulières, de 4-6 x d'épaisseur ; l’ostiole est simple. Var. buelliæ v. Keissler Centrabl. f. Bakter. 1910 p. 209. Sur thalle, qui n’est pas noirci. Stérigmales sans cloisons, de 15%<2,5y. Slrlospores oblongues, arrondies également aux 2 extrémités, à la fin olivatre-pâle, de 5x3 y. Iab. Sur thalle de Buellia disciformis dans le « Thüringer Wald », Gchlberg, à 600 mètres d’ellittde {LEerra®). SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS, 293 C'est sans doute cette forme qu'a vue Linpsay Sperm. crust. p. 252, sur le même Puellia disciformis, de Killarney (CaARROLL), avec stylospores olivâtre très pâle, de 3,5>x<1,7 1. Sp. 3.— Coniothyrium cladoniæ (Ell. et Ev.) Sacc. Sylloge X p. 248. Sphæropsis cladoniæ Ell. et Ev. Journ. myc. 1889 p. 149. Périthèces cylindriques-obconiques, sublronqués au sommet, d’envi- ron 133 L de diamètre, et un peu plus grands en hauteur. Stérigmates forts, d'environ 6% 2 y. Stylospores globuleuses ou ovoïdes-globuleuses, brun-jaunâtre, d’en- viron 34 de diamètre. Hab. Sur les apothécies de Cladonia cariosa dans l'Amérique du Nord (DEMETRIO). Description des auteurs. Sp, 4— Goniothyrium pyxidatæ Oudem. Konink. Akad. Vet. Amsterd. 1900 p. 242. Périthèces noirs, parlaitement sphériques, de 1004 de diamètre à peine. Stérigmates assez épais ettrès courts. Slylospores sphériques ou presque sphériques, à base aplatie oufassez comprimée, faiblement olivâtres, d’à peine 2,54 de diamètre. Hab. Sur Cladonia pyxidula en Hollande (OuDEMANS). Sur thalle de Parmelia sulcata à Bollezeele dans le Nord (D° Boury PE LESpaIN) ! Mhalle de Letharia arenaria à Bray-Dunes dans le Nord (D: Boury pe LespaiN) ! Thalle de Physcia venusla à Esquelbecq dans le Nord (Dr Bouzy pe LEsDpaIN) ! Podétions de Cladonia furcala à Ghyvelde dans le Nord (Dr Bouzy DE LEspaIN.) ! SP. 5. — Goniothyrium lecanoracearum sp. n. Périthèces épars, complètement enfoncés, n’émergeant que par le sommet, percé d’un ostiole simple, noirs, sphériques, de 50-1204 de dia- mètre. Tissu brun, plus où moins épais, pseudoparenchymateux, formé de 2-6 couches de cellules brunes à membrane épaisse de 3-4u de diamètre. Souvent, un mycélium abondant très irrégulier, brun, à cellules allon- gées et à membrane épaisse, de 4-6u d'épaisseur, formant parfois des masses irrégulières, el noircissant toute la surface des apothécies; cel- les-ci sont pariois aussi boursouflées. 294 ABBÉ VOUAUX. Stérigmates simples, à 2-3 cloisons, s’amincissant vers le haut, de 10-12 % 2 y. Stylospores à peu près sphériques, mais souvent irrégulières, brunes, simples, de 3-4u de diam tre. Hab. Sur apothécies de Lecanora rugosn et de Bueliia rubella dans le parc de Versailles (Dr BouLyx DE LEsDpaiN)! (J'avais d’abord déter- mine ce dernier exemplaire C. pyxidatæ). Sur apothécies de Lecanora subfusca dans le bois de la Grange, près Vères en Seine-et-Oise (Dr Boti.y DE LESDAIN ! ; apoth. de Lecanora inlumescens à Spa dans la province de Liège (Dr Bouzy DE LESDaIN) ! Thalle et apothécies de Le- canora nitens et de Syzamaria concolor Var. angusta dans la Valpelline e2 Italie, à 700 mètres d’alt. (Abbé HENRY)! Apothécies de Lecanora symmictera et Lecanora pacificu dans l'Amérique du Nord (Merrill: Lich. exs. n. 8 dans l'exemplaire du D: BOULY DE LEspaiN)! Espèce très voisine de C. pr-xidatae; s'en sépare cependant par son substratum, ses stérigmates beaucoup plus longs, la couleur de ses stylospores, et le plus grand (mais très peu) diamètre de celles-ci. Lixpsay Obs. on lichen. Micropar. p. 37 indique aussi. sur apothécies de Lecanora albella. une forme qu'il ne nomme pas. qui a bien l'air de se rapporter à C. lecanoracearum : mais les dimensions des stylospores ne sont pas indiquées. De même, Obs. on new lichen. Microf. in Trans. of R.S. Ed. p. 54, pour un Coniothyrium sur Lecidea affinis de Schärer Exs. n. 629. De mème encore, Sperm. crust. p. 257, sur Lecidea abietina specimen 5, du Yorkshire: mais les périthèces sont des cônes blanc-pruineux, largement ouverts à la fin. Voici comment le même auteur décritun Coniothyrium (?) sur Graphis scripta var. horizontalis du Shropshire Leight. Exs. n. 244. Description dans Obs. on new lichen. Microf. p. 549 : « Cônes petits. noirs, pleins de petites sporidies sphériques, brunes »; et Sperm. crust. p. 278 : « Pyenides superficielles, petites. noires, papilliformes, à tissu brun- pâle. Stérigmates simples, très courts au point d'être indis- tincts: stylospores très abondantes et très petites, générale- ment irrégulièrement piriformes ». Comment pourrait-on se fier à cet auteur si confus ? 0 SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 295 di SP. 6. Goniothyrium Harmandi Zopfin litt. Harmand Lich. Port. in Bull. Soc. bot. Fr. 1906 p. 74. Périthèces p'acés surtout sur les verrues du thalle, épars, mais nom- breux, arfois même se touchant à 2 ou 3, d’abord enfoncés, puis per- cantle cortex,et s'ouvrant assez largement ; noirs; en forme de marmite à couvercle un peu convexe. Tissu assez épais, brunâtre, pseudoparenchy- mateux irrégulier à cellules polyédriques de 3-4 y de diamètre. Stérigmales le plus souvent1 ou 2? fois bifurqués, plus rarement simples, épais à la base de 3 y, puis s’amincissant, et terminés par 2-5 cellules renflées, dont la dernière brunit el tombe ; c’est une stylospore. Stylospores le plus souvent largement ovoïdes, parfois plus allongées et piriformes, parfois aussi presque sphériques, brunes, simples, de 2,5-4x< 2-2,5 1. Hab. sur thalle de Pertusaria melaleuca en Portugal (CORDErRO) ! Cette espèce se distingue de pyxidatae et de lecanoracea- rum par la forme de ses périthèces et de ses stérigmates, et par ses spores assez rarement sphériques. Sp. 7. Goniothyrium usneæ (Anzi). - Epicoccum usneæ Anzi Anal. p. 25. Exs. : Anzi 523 ; Arnold Lich. exs. 1718. Taches vert-de-gris d’abord limitées, puis envahissant peu à peu les apothécies, sans y causer de déformations. Dans ces laches, sont épars des périthèces enfoncés aux trois quarts, petits, noirs, à osliole simple, sphériques-aplatis ou lenticulaires, de 70- 120 u de diamètre. Tissu pseudoparenchymateux formé d’une seule couche extérieure de cellules brunes polyédriques de 5-6 y d'épaisseur, et de 1-2 couches de cellules hyalines. Stérigmates simples, grèles, de 5-8X1 y. Stylospores sphériques ou très largement ovoïdes,de 3-4 y de diamètre (Anzi : 6-7X4,5 pu). Hab. Sur apothécies de Usnea barbata en Italie (Anzr), et dans le Tvrol (ARNOLD) ! Description d’après l’'exemplaire d’'ArNozp. Comme il y a des périthèces, il ne peut s'agir d’un Æpicoccum. 296 ABBÉ VOUAUX. SP.8. — Coniothyrium ramalinæ sp. n. Périthèces épars dans des taches noirâtres étendues du thalle et des apothécies, très peu émergents, à osliole simple, noirs, à peu près sphé- riques, de 100-200 L de diamètre. Tissu brun-foncé, pseudoparenchyma- teux, pas très serré, à cellules de 3-4 y d'épaisseur. Stérigmates courts et simples, de 6-82 y, à sommet se renflant, la partie renflée se développe, se sépare par une cloison, se colore ei tombe. Stylospores irrégulièrement x23.2 4. Hab. sur Collema (?) epiphyilum Leight. (Linpsay). Description de Lixpsax L c. Je place à part cette forme, quiressembie à znbricariae, pour ses périthèces superticiels et son substratum. Genre XIT. — Sirothecium Karst. Symb. XX p_ 105. Sp. 1. — Sirothecium lichenicolum (Lindsay) v. Keïissler Œst bot. Zeïitsch. 1910 p. 61. Torula lichenicola Lindsay Trans. R. Soc Ed: - 1569 p. 515, 530. Périlhèces en troupes nombreuses, complètement enfoncés ou n'émer- geant que par le sommet, noirs, de forme ovoïde assez allongée, ou presque sphériques, de 50-120 w de diamètre hor zontal. Tissu Frun;par- fois bleu-sale, pseudoparenchymateux, à 2-4 couches de cellules plus ou moins arrondies ou polyédriques, à membrane épaisse. de 3-45 y dé- paisseur, et 1 couche de cellules hyalines. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICIHENS. 297 Stylospores en lignes#simples, pouvant être très longues, et compren- dre jusqu'à 20 stylospores ; deux cellules de la base sont hyalines ; les autres se colorent de plus en plus, en s'élargissant, mais en diminuant de longueur ; celle de l'extrémité se détache par gélification de la mem- brane médiane ; les stylospores müres sont cylindriques, où pariois en tonnelet, plus ou moins tronquées à chaque extrémité, mais à coins ai rondis, à membrane épaisse, sans ou avec 2 gouttelettes ; simples, plus rarement à À cloison, bleu-verdàtre-sale, ou bleu-grisätre, ou vert-gri- satre, ou brunätre-verdätre ; de 6-8><3-4 2. Hab. Sur apothécies et thalle de nombreux lichens des genres Parme- ia, Physcia, Lecanora, Lecidea, Arthonia, Opegrapha, etc., dans toute l’Europe. En France, sur apolhécies de Lecanora subfusca à Ghyvelde, . Zuvdcoote, Dunkerque dans le Nord (D' BouLY DE LEspaIN) ! et à Vias À ) J daus l'Hérault (A. bg CROZALS) ! Apothécies de Lecanora chlarona, Leca- nor umbrina el Caloplaca cerine à Dunkerque (D'BouLY pe LESDAIN) ! Apothécies de Lecunor« effusa à Dunkerque et Bambecque dans le Nord (Dr Bouzy pe LESDAIN) ! Apothécies de Lecanor« rugosæ à Rexpoëde dans le Nord (D' Bouzy pe LESpaiN) ! et à Béziers dans l'Hérault (A. DE CROZALS ! Apothécies de Lecanora campeslris au pare de Versailles (Dr BouLzy pe LESDAIN) ! Description d'après les exemplaires vus. Linxpsax L ce. avait déjà longuement noté la grande variabilité, pour la couleur et pour la cloison, des stylospores de cette espèce. J’ai trouvé plusieurs fois celle-ci en compagnie de Pharcidia epic)- matia. 1 Var. bisporum v. Keissler Centralbl. FE. Bakl. 1910 p. 210. Diffère du type par ses stylospores constamment bicellulaires, de 6-8X3 pu. Hab. sur apothécies de Lecanora Hageni entre Arnstadt et Eikfeld (Lerrau). Sur thalle rongé de Lecanora subfusca à Killem dans le Nord, (D' Boury pe LESDAIN) ! Var. cerinæ Bouly de Lesdain Bull. soc. bot. Fr. 1908 p. 424. Diffère du type par ses périthèces plus réguliers et des chapelets de Stylospores beaucoup moins longs : ? à 3 seulement. Hab. sur apothécies de Caloplaca cerinu dans le bois de Nuits dans le Cantal (Abbé CHARBONNEL). SP, 2. — Sirothecium verrucosum (Vouaux) v. Keissler Œst. bot. Zeitsch. 1910 p. 62. T'orula verrucosa Vouaux in Bouly de Lesdain Bull. Soc. bot. France 1907 p. 698. Périthèces épars, mais nombreux, enfoncés dans le thalle, émergents par le sommet ; noirs ; ou bien sphériques à osliole étroit, ou largement 7" «POLE RRSE" "4 W Lo 4 "1 298 ABBÉ VOUAUX. ouverts par le haut et alors urcéolés, avec dessus plan ou peu convexe : de 70 à 180 y de diamètre horizontal. Tissu brun, pseudoparenchymateux, à 3-4 couches de cellules à membrane épaisse, de 3-4 u de diamètre. Stylospores en chaïnettes simples, avec la cellule de la base un peu enfumée, cylindriques, ou en (onnelet, ou presque cubiques, tronquées aux extrémités avec coins arrondis, brun-foncé ou bleu-gris-sombre, sim- ples, rarement à 1 cloison, à épispore {rès épaisse et verruqueuse ; de 6-9X<4-6 y. æ Hab. Sur apothécies et sur thalle de Lecanora subfusca et Lecanora rugosa à Versailles, et à Cassel dans le Nord (Dr BouLy DE LESpaIN) ! Pariois, il y a un mycélium bien développé qui noircit la surface des apothécies de l'hôte. Il me semble bien que c'est là tout simplement une forme de S. lichenicolum qui se développe quand les périthèces sont largement ouverts : les stylospores sont alors soumises plus énergiquement à l'action des agents atmosphériques, sous laquelle l'épispore brunit, s'épaissit et devient verru- queuse. J'en ai vu cependant dans des périthèces bien fer- més, sauf l’ostiole, petit. Genre XIII. - Microdiplodia Allescher Rabh. Kr. F1 Pilze VII p. 78: SP. 1. — Microdiplodia lichenicola sp. n. Périthèces épars, complètement enfoncés, n'émergeant que par le sommet, à ostiole simple, noirs, sphériques-aplatis, de 50-90 y de dia- mètre horizontal. Tissu brun, épais, pseudoparenchymateux à ceilules irrégulièrement arrondies, aplaties vers le milieu des périthèces, de 5-7 p d'épaisseur. Pas de stérigmates. Les stylospores sont portées directement par les cellules, pas ou peu allongées, de la couche hyaline interne du périthèce. Stylospores oblongues, arrondies à chaque extrémité, brunes, à 1 cloison avec très faible étranglement, à cellule inférieure souvent plus étroite que la supérieure ; de 10-12 X< 2 y. 2% SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 901 Slylospores en une masse gélalineuse blanche, ellipsoïdes ou ovoïdes, de 5-6 X<2-2,5 1. Hab. Sur la face inférieure du (halle de Pelligera polydactyla pres Malwédy dans les Ardennes (LIBERT). Description des auteurs. Genre XVI. — Stagonopsis Sacc. Syil. TITI p. 621. SP. UN. — Stagonñopsis peltigeræ Karsien Svmb. mve. Fenn. XX p. 106. Périthèces en troupes peu serrées, presque superficiels, coniques, puis souvent déprimés-patelliformes, à ostiole sixple ; testacés, puis jaunälres» principalement à l'état sec ; de 300-100 y de diamètre. Slylospores allongées, arrondies aux 2 extrémités, un peu courbes, rarement droites, à 3-4 cloisons transversales, de 16-22%<4,5-6 1. Hab. sur thalle malade de Pelligera canina en Finlande (KARSTEN). Description de l’auteur. Cette forme appartiendrait au cycle d'évolution de Vectria erythrinella ou de N. leca- nodes. 2° Subdivision. — Hyphomycètes Mart. p. m p.; em. Sacc toy IV Due Tableau des genres. t° 1. Conidiphores isolés... .......... ÿ Conidiphores réunis en coussinet formant un hyménium, reposant le plus souvent sur un nn [RO] " C2 © = =) (= = er = = Er © ls. (qe mn ®œ — (œ) Ee Re (qe) (#4) —— A GE) = =: = mn : ou de couleur vive (Mucédina- CUS) Se MANS AC RE ERP où Conidiphores et conidies sombres CHÉMOTACES) EEE PAPER + OMlIOE 3. Conidies simples (Hyalosporés).!. 4. Conidies à 1 seule cloison trans- versale (Hyalodidymés)........ 8. Conidies à plusieurs cloisons lrans- versales (Hyalophragmies).. .... 9, L. 10. 11: Conidiphores pas bien nettement distincts du mycélium, courts el SIMDIESMOUNNUIS Mere Conidiphores très nettement dis- tincts du mycélium............ . Conidies isolées (Chromosportés). Conidies en chaïineltes (Oosporés).. Conidiphores simples ou peu ramifiés, portant à leur sommet des stérigmaies, avec conidies en chaîinettes (4Aspergillés)..... Conidiphores richement ramifiés à conidies solitaires ; ramifica- tions pas exclusivement en ver- ticilles (Botrytidés) ............ . Conidiphores bifurqués.......... Con. simples, très rapprochés, iormaneazonnetee Prec . Conidiphores immergés dans Conidiphores superficiels et sim- ples. Conidies terminales, non apiculées, à cellules à peu près ÉTAÏS ER Meter . Conidiphores simples ou bifur- qués. Conidies terminales et so- litoires FPE r EC TOR TRS De Conidiphores bien ramifiés. Coni- dies terminales et solitaires. Conidies simples (Phæosporés)... Conidies murales, ou si étroite- mentunies qu’elles simulent une conidie très irrégulière grossiè- rement murale (Phæodictyés. Contothéciés) Eee NRC Conidiphores nuls ou très peu distincts du mycélium.......... Conidiphores nets; conidies soli- taires et terminales (Trichospo- riés). Conidiphores courbés en are ou en fouet à leur sommet. . Conidies isolées (Coniosporiés), sphériques ou à peu près...... Conidies en chaïnettes (Torulés). Conidies se séparantfacilement, sphériques ou allongées........ G. G. a Ib G. ABBÉ VOUAUX. . XVII. Chromosporium. . XVIII. Oospora. . XIX. Gliocladium. . XX. Sporotrichum. . XXI. Hyphoderma. XXIII. Lindauopsis. . XXII. Diplosporium. XXIV. Monacrosporium. XXV. Dactylium. XXIX. Coniothecium. XXVIII. Campsotricham. XXVI. Coniosporum. XXVII. Torula. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 909 13. Iyphes et conidies hyalins, ou de couleur claire ou vive (Mucédi- MES ee te RARE EE 14. Hyphes à conidies sombres (Dé- ROUES) 68e rade à RTE PERD 19. 14. Conidies simples dognones S). Masses fructifères sans cils. Conidies isolées (Sémplicia).... 15. Con. à plusieurs cloisons trans- versales (Phragmosporés); masse fructifere irrégulière ; conidies MOSTOMUE SEEN CMS ; G. XNXV. Fusarium. 15. Conidies non réunies entre ne par une mucosité...... ao 0 > AG Con. réunies entre elles à Me mité des hyphes par une muco- sité, à membrane mince...... ... G. XXXIV. /losporium. 16. Masses fructitères presque sphc- riques, superlicielles .......... ae MLTe Masses fructiferes émergentes... T8. 17. Masses fruclifères sessiles. Coni- dies sans pied.......... RIT G. XXX. Æcerila. M. fr. à pied très épais et court. Con. à pied court....... SÉRIE G. XXXI. S'igmalella. 18. Conidiphores simples ou irrégulie- rement ramifiés.......... ..... GG. XXXII. Tubercu'aria. Conidiphores à rameaux en den CHILE SR ER RE ...... G. XXXIII. Dendrodochium. 19. Conidies simples Mo ne ja 208 Conidies à 1 cloison transversale {Didymosporés\. Masses fructi- fères convexes.......... PR AS G. XXXVIII. Sclerococcum. 20. Conidiphores très courts, mais nets, en orme de stérigmates. Conidies réticulées........ cé G. XXXVI. Epicoccum. Conidiphores pas ou peu “etat d ; du mycélium Conidies lisses ou irrégulièrement verruculeuses.. G. XXXVII. Spilomium. Genre XVII. — Chromosporium Corda in Sturm Deutschl. F1 Pilze II p. 119. SP. UN. — Chromosporium olivaceum (DO). Coniocarpon otivaceum DC. FI. Fr. II p. 323. — Spiloma olivaceum Ach. Lich. un. p. 140. — Spilomium olivaceum Oliv. Par. lich. Fr. _ p. 84. 904 ABBÉ VOUAUX. Masses fructifères formant de petites taches un peu convexes de pous- sière jaune, puis brun-olive, composées de petites conidies globuleuses hyalines, simples. Hab. sur Opegrapha varia dans les Deux-Sèvres (RICHARD). La couleur des masses fructifères, et les conidies hyalines permettent de ranger cette espèce, dont la description est par trop incomplète, dans le genre Chromosporium. Genre XVIII. — Oospora Waillr. FIL erypt. germ. II p- 182: SP. UN. — Oospora cyanescens (Kalchbr.) Sacc. Syll IV p. 25. Torula cyanescens Kalchbr. in Math.és Természett. Kôslem. Pest III p- 296 : tab. IT ï. 10. Chaines de conidies en chapelet, le plus souvent simples,droiles, cour- tes, formées seulement de 3-10 conidies. Conidies sphériques, gris-blanc. Hab. sur Usnea barbata en Hongrie (KALCHBRENNER). Genre XIX. — Gliocladium Corda Icon. Fung. IV p. 30. SP. UN. — Gliocladium pulchellum Penz. et Sacc. Malpighia 1901 p: 242- Conidiphores fertiles en troupes lâches, dressés, simples, sans cloi- sons, blanchätres, non renflés au sommet, épais de 40-45 & à la base, 20-22 y au sommet. Stérigmates formant au sommet de ces conidiphores une masse agglu- tinée par une mucosité, globuleuse-hémisphérique, rose-sale ; très serrés, rayonnant en pinceau, simples ou bilfurqués, filiformes, de 80-90%< 1,7-2 1. à : Conidies ovoïdes-ellipsoïdes, en chaïinettes, pales, simples, de 2,8-3X< 1,7-2 p. Hab. sur thalle de lichens et sur mousses, dans l'ile de Java. Description des auteurs. L'absence de cloisons dans les conidiphores ne paraît pas un caractère assez important pour fonder un nouveau genre, comme le voudrait SAccarpo L%c; SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 205 Gen. XX. — Sporotrichum Link Sp. pl. Fung. I p. 1 em. Sacc. Mich. IL p. 16. SP. UN. — Sporotrichum lichenicolum BL. et Br. F. of Ceyl. n.916. Mycélium en taches blanc de neige. Conidiphores droits, bilurqués, aigus, portant les conidies à leur sommet. Conidies oblongues. Hab. Sur des lichens dans l’île de Ceylan (BERKELEY et BROOME). Description des auteurs. Gen. XXI.— Hyphoderma Fries Summ. veg.Scand. p. 447. SP. 1. — Hyphoderma effasum Fuckel Symbol. p. 363. Exs. : Fuckel Fungi rhen. 241. Sans description. Sur thalle de Physcia parietina et stel- laris ; au-dessous de Zllosporium roseum; rare; près Rei- chartshausen (FUCKEL). Voir plus loin ce que je pense de cette espèce, à propos de Ægerita physciae. Sp. 2.— Hyphoderma sparsum Fuckel Symbol. p. 363. Exs. : Fuckel Fungi rhen. n. 239. Pas de description. Sur thalles différents. Pas rare au-des- sous de Z{losporium aurantiacum (FuckeL). Gen. XXII.— Diplosporium Bonord. Handb. p. 98. SP.UN. — Diplosporium caudatum Speg. Fung. arg. nov. v. Crit. p. 334. Hyphes et conidies en gazonnets largement étalés, aranéeux, blancs, puis rose-pale ; h\phes très ramifiés, peu septés, flexueux, entrelacés, épais de 2-3 5. 306 ABBÉ VOUAUX. Conidies insérées irrégulièrement sur les hyphes, fusiformes, hyalines, lisses, sans gouttelettes, à 1 cloison sans étranglement, de 1416%<3 u, prolongées à la base en une queue cxlindrique de 5-6 X< 11. et au som- met en un rostre brusquement géniculé de 14-16 X 1. Description de l’auteur. Croissait avec Nectria subimpers- picua dont il pourrait bien être une forme conidienne; mais c'est douteux. Gen. XXIII. — Lindauopsis Zahlbrückner Deutsch. bot. Ges. 1906 Heft 3 p. 141. SP. UN.— Lindauopsis caloplacæ Zahlbr. Il. €. p. 145. Hyphes déformant, en les boursouflant, les apothécies de l'hôte, ne pénétrant pas dans l’excipulum, horizontaux à la base de l’hyménium, puis s'arquant, et s'élevant verticalement, restant en petit nombre courts, la plupart arrivant à l’épithécium. Ces hyphes sont hyalins, mous, d’une épaisseur variant de 1,8 à 3,5 x, le plus souvent légèrement sinueux, à membrane mince et lisse, à contenu granuleux, très septés. à cellules courtes à la base de l’hyménium, puis devenant de plus en - plus grandes, les plus courtes de 8u, les plus grandes de 30 y. Sur les côtés des hyphes, se produisent par bourgeonnement des excroissances hyalines, petites, hémisphériques ou sphériques, solitaires ou en tas parfois très nombreuses dans la moitié inférieure de l'hyménium,se sépa- rant de l’hyphe par une cloison, sans que l’auteur ait vu si elles se déla- chent ou non. Sous l’épithécium, où un peu plus bas, l’hyphe se bifurque en 2 ra- meaux courts, divergents, portant chacun une conidie terminale. Conidies ellipsoïdes, ovoïdes, piriformes, soleæformes ou même obco- niques, hyalines, à 1 cloison avec étranglement plus ou moins fort, de 14-93 X 9-11 p. Hab. Sur apothécies de Caloplaca callopisma en Crète (SruranY) et en Algérie. Description de l'auteur. Gen. XXIV.— Monacrosporium Oudem. Nederl. Kruidk. Arch. 2 sér. IV, 1884 p. 250. SP. UN. — Monacrosposium carestianum Ferraris Malpighia 190% p. 500. Hy\phes formant des gazons étalés. d’un rouge-sale, rampants, nom- breux, entrelacés, septés, ramifiés, épais de 4,5 y. 1 en SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARRSITES DE LICHENS. 907 Conidiphores droits ou courbes, simples, avec 1 cloison à la base 2 2 ? longs d'environ 100 y, portant à leur sommet une seule conidie. Conidies fusiformes-allongées, hyalines, d’abord simples, puis à 3 D ) à ) , cloisons avec étranglement, de 21-26 <7-8 y. Hab. Sur thalle d'un Physcia près Riva Valdobbia en Italie (CARESTIA). Description de l’auteur. Gen. XXV. — Dactylium Nees Syst. myc.p. 58 p.p. Fries Syst. myc. III p. 412. SP. UN.— yJactylium lichenicolum Karst. Symb. XX p. 107. Hyphes formant une tache laineuse ou filamenteuse blanche, étalée. Conidies oblongues, très arrondies aux 2 extrémités. droites ou sub- droites, hyalines, à 3 cloisons sans étranglement, de 24-36 X 7-8 y. Hab. Sur thalle pourrissant de Parmelia en Finlande (KARSTEN). Description de l’auteur. Gen. XXVI.— Coniosporium Link Mag. Ges. Naturfr. Berlin II p.8. Sp. 1.— GConiosporium physciæ (Kalchbr.) Sacc. Syll. IV p. 246. Gymnosporium physciæ Kalchbr. Math. és természett. Küzlem. Pest. III p. 299.— Spilomium xanthoriæ Oliv. Par. lich, Fr. p. 84, Exs. : Thümen Fungi austr. 581; Sydow. Myc. march. 2390; Winter Fung. helv. 77; Jaap 71. Mycélium formant des taches noirâtres poussiéreuses, irrégulières, parfois extrêmement étendues, sur le thalle de l'hôte, composé de fila- ments bruns très irréguliers, épais de 3-5, tantôt isolés, parfois réunis en masses difformes. Les conidies sont portées par les filaments du mycélium, soil latéralement, soit plus rarement à l’extrémité de bran- ches courtes. Dans le cas des masses irrégulières, qui peuvent avoir jusqu’à 2004 de diamètre, les conidies sont irrégulièrement entassées. Conidies sphériques ou très largement ovoïdes, brunes ou brun-olivâtre, de 3,5-5,5 y de diamètre. Hab. Sur apothécies et thalle de Physcia parietina, partout, trèscom- mun. En France, aux environs de Nancy! dans les Vosges! à Versailles 21 308 ABBÉ VOUAUX. (Dr Bouzyx ne LEspaix)! Dans l'Orne (O1ivier), à Dunkerque et Ghy- velde dans le Nord (D° Bouzy DE LESBAIN) ! Aussi, sur Xanthoria poly- c«rpa près Nancy et à Bray-Dunes dans le Nord (Dr Bouzy DE LeEs- DAIN) ! SP. 2. — Coniosporium lecanoræ Jaap Abh. bot. Ver. Prov. Brand. 1905 p. 71. x Arnas de conidies noirs, occasionnant des boursouliures et délforma- tions sur les apothécies de l'hôte. Conidies sphériques, solitaires ou en las irréguliers, ou parfois en petits chapelets ramifiés, brun-noir, de 3-5 & de diamètre. Hab. sur apothécies de Lecanora subfusca el pallida près de Triglitz et Harburg (Jaap). En France, sur apothécies de Lecanora subfusca près Nancy ! près Merckeghem dans le Nord (Dr BouzY DE LESDaiIN) ! Apo- thécies de Lecariiora galaclina et de Caloplaca cerina au parc de Ver- sailles (Dr Bouzy DE LEsDAIN) ! de Caloplata epixantha À StPol dans le Nord (D: Bouzy DE LESDAIN) ! de Lecanora varis à Villard-de-Lans dans l'Isère (Abbé Ravaub) ! de Lecanora effasa à Ghyvelde dans le Nord (BouLy DE LESDaAIN) ! de Rinodina exigua à Malo-Terminus dans le Nord (Dr Bouzy DE LELDAIN) ! Apothécies de Arthonia astroideu à Bollezeele et à Rexpoëde dans le Nord, d’Arlhonia gregaria el de Ope- grapha cinerea à Merckeghem (Dr BouLY DE LESDAIN) ! Autres stations : Sur apothécies de Lecanora conizæa var. americana près Morélia dans le Mexique (BrouARb) ! Apothécies de Rinodina Bis- choffii à Acalzinco au Mexique (FR. AMABLE) ! J'ai dit ailleurs, à propos de Pharcidia epicymatia Wallr., que je regardais le C. lecanoræ comme faisant partie du cycle d'évolution de cette espèce. Les derniers exemplaires de France, sur Opegrapha et Arthonia ne méritent même pas le rang de variété. J'indique la marche du mycélium parasite pour deux cas où ce mycélium était brunâtre à l’intérieur mème des apo- thécies et facile à suivre. Filaments naissant au niveau supé- rieur de la couche gonidiale, où ils forment un réseau très lâche, à mailles horizontales. De là, ils se coudent, et mon- tent verticalement, traversant toute l’apothécie, en émettant de rares rameaux horizontaux ; ils sont brun-päle, sinueux, épais à la base de 3-4 , à cellules d'épaisseur et de longueur très irrégulières, tantôt assez allongées et dioiles, tantôt SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 309 toruleuses; vers le haut, ces filaments s’épaississent jusqu’à avoir 5-6 w, et, dans ou sur l’épithécium, émettent des ra- meaux plus irréguliers et plus nombreux, d’un brun plus foncé, qui tantôt s’anastomosent, tantôt produisent, à leur extrémité libre, des gemmes irrégulières, sphériques dans leur ensemble. Ces gemmes, qu’on appelle ici conidies, sont ou isolées, ou deux placées bout à bout, plus rarement en masses irrégulières de 3-6. Rien n’est changé dans la consti- tution interne des apothécies ; il y a simplement boursou- flure, et le disque est noirâtre. Sp. 3. — Comiosporium Millbrædii Lindau Deutsche Zentr. Aîr. Exp. Lichenes p. 10. Taches non largement étalées, brun-noir ou noires, sur les aréoles du thalle ou plus rarement sur les apothécies. Hyphes bruns, pénétrant dans le cortex de l'hôte, simples, à peine ramifiés, de 4-4,5 u d'épaisseur. Conidies solitaires à l'extrémité des nyphes ou plus rarement à 2-3 sur les extrémités flexueuses ; ellipsoïdes, subaiguës ou subarrondies au som- met, d’abord subtronquées, puis arrondies à la base, couleur châtain ou brunes, lisses ; de 7,5-9,5 x 7-7,5 y. Hab. Sur thalle et apothécies de Lecanora poliolhallina à Ruanda dans l'Afrique centrale. Description de l’auteur. SP. 4.— Coniosporium pulvereum sp. n. Mycélium très irrégulier, à hyphes enfoncés sous les couches superfi- cielles du thalle de l'hôte, très sinueux, hyalins, difficiles à suivre, s’éten- dant à la surface de l'hôte en une couche peu épaisse, légèrement bru- nâtre, en forme de pseudoparenchyme lâche, avec des cellules grossière- ment sphériques de 4-6 y d'épaisseur. C'est sur la partie supérieure de ces cellules que naissent les conidies, sans aucun conidiphore. Conidies en tas poussiéreux làches et très petits de 50-100 y de dia- mètre ; simples, brun-foncé, sphériques ou à peu près, de 8-13 ga de dia- mètre. Hab. Sur thalle stérile crustacé, sur pierre, à Ghyvelde dans : Nord (D: BouLy be LESDAIN) ! 310 ABBÉ VOUAUX. Genre XXVII. — Torula Pers. Syn. p. 693. SP. 1. — Torula opaca Cooke in Ellis. N. A. Fungi n. 759. Amas de mycélium-en petits tas superficiels, très noirs, irréguliers, de 1-2 mm. de diamètre. Mycélium obsolète. Conidies oblongues ou subcubiques, noires, très opaques, variables, . de 7,5-20 X 7,5 y, en chaines courtes, simples et droites. Hab. Sur le thalle de différents lichens à New-Field aux Etats-Unis. Description de Saccardo Sylloge X p. 574 d’après l’exem- plaire original. SP. 2, — Torula alpina Fourcade in Roumeg. F. G. n. 4188. Torula ramalinæ NY1. p. p. Anas de mycélium en petits {as superficiels, compacts, noirs. Conidies irrégulièrement slobuleuses, tronquées à la base, de 8 y de diamètre, en chaînes simples. Hab. Sur thalle de Evernia ochroleuca au col de Venasque dans les . Pyrénées espagnoles (FOURGADE). Ilne me paraît pas possible que le parasite dont parle v. Keissler Centrabbl. f. Bakt, 1910 p. 211 soit le Torula alpina, le mycélium n'étant pas réuni en petites masses, mais étant seulement en réseau. Ne s’agirait-il pas simplement, sur un mycélium quelconque, de la production de gemmes en chapelet, comme on peut en observer quelquefois ? SP. 3.— Torula lichenuzm y. Keisslier Centralblait für Bakt, 1913 p.388, Hyphes épars, plus ou moins courbes, à nombreuses cloisons sans étranglement, bruns ; cellules oblongues, sans goutteleites, non granu- leuses, d'environ 9x3 yr. Chainettes de conidies plus ou moins droites, simples (parfois bifur- quées), persistantes, de 30-90 y de long, à 5-10, parfois 20 conidies. Conidies brunes, lisses, subglobuleuses ou subovoïdes, légèrement tronquées aux deux extrémités (saui la dernière de chaque chaïinelte, qui est arrondie), simples, sans gouttelettes, à contenu non granuleux, d'environ 6 & de diamètre. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 911 Hab. À l’intérieur de l'hyménium des périthèces de Staurothele rupi- fraga au Leopoldsteiner-Sce près d’Eisenerz, à 600 m. d’alt. (K. v. KEISSLER). Je m'étais fait, à propos de cette espèce, la même remar- que que j'ai donnée à propos de l'espèce précédente. M. le D: v. Keïssler, à qui je l’ai communiquée, a bien voulu me répondre que le parasite & appartenait sûrement au genre Torula ». Sp. 4.— Torula lichenopsis v. Hôhnel Ergebn. Exp. nach Südbrasilien 1901, v. Il, Eumycetes, p. 36. Masses fructifères brun-foncé, tout-à-fait planes, irrégulièrement cir- culaires, souvent confluentes en séries courtes, de 1/3 à 1 mm. de large. Elles se présentent en plus ou moins grand nombre dans des taches dont la couleur rougeâtre-gris ressort nettement sur le thalle verdâtre- blanc de l'hôte. Ces taches sont nettement limitées par une ligne brune, mince, tout à fait irrégulière. Hyphes courts, bruns, irrégulièrement ramifiés, épais de 2-3 y. Conidies en chaïnettes courtes ; brunes ; de forme très variable et irré- gulière, arrondies, ovoïdes à piriformes, allongées, etc. ; jusqu’à 9 de long sur 3-6 de large ; a membrane lisse ou le plus souvent munie de pelites verrues peu convexes en forme de granulations. Hab. Sur thalle d’un lichen crustacé, où il forme des dessins analo- gues à ceux d’une carte géographique,dans l'Etat de Säo-Paulo (Brésil), à la fazenda Bella Vista. Description de l’auteur. M. le Prof. Fr. v. HôuneL a eu la grande amabilité de me communiquer un exemplaire de cet intéressant parasite. Je n'ai rien changé à sa description, qui est parfaite. À première vue, la plante a l’aspect d’un Spilomium ; mais les conidies en chaïnettes rapprochées lui donnent sans conteste sa place dans le genre T'orula. Genre XXVIII. — Campsotrichum Ehrenb. in Link Jahrb. f. Gew. I. 2, 1819, p. 53. SP. UN. — Gampsotrichum bicolor Ehrenb. I. €. p. 55. Ceratonema bicolor Pers. Myc. eur. I p. 49. Hyphes noir-vert, opaques, raides, courts, courbes, étroitement entre- lacés, finissant en rameaux petits et transparents, TNT 312 ABBÉ VOUAUX. Conidies ovoïdes, rouge-brun, simples, grandes. Hab. sur Usnea en Allemagne. Comme le remarque Lindau Rabh. Kr. F1. Pilze VIII p. 665, c'est là une espèce très incertaine. Gen. XXIX. — Coniothecium Corda in Sturm Deutsch. FL Pize MD Sp.1.— Coniothecium nigrum (DC). Coniocarpon nigrum DC. F1. Îr. II p. 324.— Spiloma melaleucum Ach. Syn. p. 2.— Spilominm graphideorum Nÿl. Prodr. p. 152. — Lecanactis lyncea var. spilomatica E. Fr. Lich. eur. ref. p. 376. Masses nombreuses, parfois confluentes à 2 ou 3, poussiéreuses, super- ficielles ou un peu enfoncées, ne contenant à leur base que des restes d'un mycélium Lrunätre {rès irrégulier de 3-4 y d'épaisseur; formées par les conidies ; d'aspect très irrégulier, souvent presque circulaires, mais souvent aussi plus ou moins allongées, à bords plus ou moins sinueux, de 0,15 à 1,4 mm. de diamètre, sur 50 à 100 x d'épaisseur. Conidies de Îorme irès irrégulière, à peu près sphériques, brunes, de 6-8 y de diamètre, rarement solitaires, le plus souvent par groupes irré- guliers de 3-8. ou par groupes allongés unis entre eux de façon à simu- ler des branches courtes ramifiées. Les conidies du dessous ne sont que brunâtres, celles du dessus brun-sombre. L'épispore est lisse ou légère- ment granuleuse, surtout dans les conidies les plus brunes. Hab. Sur thalle de Graphidéés, près Paris (NYLANDER) : à Fonlaine- bleau (Dr Bouzx DE LEspaiN) ! aux environs de Rennes (BrüN) ! à La Renaudière en Maine-et-Loire (BRON) ! Sur Opegrapha lyncea à Bourgon dans les Deux-Sèvres (RicHARD)! Sur Opegrapha atra à Bollezeele dans le Nord (Dr BouLy DE LEspaIN) ! Sur Opegrapha à Saïinte-Sabine dans la Sarthe (MoxGviILLON) ! et St-Pierre-du-Port dans la Seine-Inférieure (H. HOWE) ! Il n'y a pas ici de masse compacte, et l'espèce doit rentrer dans le g. Coniothecium et non dans le g. Spilomium ; le nom de nigrum donné par DE CANDoLre est le plus ancien. Sp.2. — Coniothecium anaptychiæ Lindau Rabh. Kr. F1. Pilze IX p. 169. Taches minces, noires, sur les vieilles parties du tballe; pas d'hyphes. Conidies sphériques, ovoïdes ou légèrement polyédriques, noir-brun, en SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 913 presque opaques, de 5-7 y de diamètre, unies à 2-4 ou plus en {as sarci- nilormes. Hab. Sur (halle de Anaplychia ciliaris près Triglitz dans le Brande- bourg (Jaap) ; sur apo'hécies de Nanthoria parielina à Rexpoëde dans e Nord (D: Bouzy ne Lespain)! sur thalle de Cladina sylvalica au Mont-Aigoual (FLaAHauLTr) ! Aussi sur apothécies et 1halle de Candelaria cerinella (Flœrke) à Kazan en Russie (MERESCHKOWSKY) ! Description de l'auteur, avec laquelle s'accordent parfaite- ment les exemplaires que j'ai vus. L'espèce diffère de la pré- cédente en ce que son mycélium superficiel est encore moins développé, sans être tout à fait nul. Ainsi, dans l’exemplaire du Mont-Aigoual, il y a des filaments, mais qui se résolvent vite en gemmes très irrégulièrement sphériques ou polyédri- ques, en amas de 3-2), de 58 u d'épaisseur ; des podétions étaient devenus rugueux sous l’action du parasite. Je fais rentrer le C lichenicola Lindsay dans le genre Spi- lomium ; voir plus loin. Gen. XXX. — Ægerita Pers Disp. fang. p. 40. Sp. 1. — Ægerita mellea B. et Br. Fung. of C»yl. n° 909. Amas d'hyphes et de conidies subglobuleux, couleur de miel, à peine visibles à l'œil nu, trémelloïdes. Hab. Sur des lichens dans l’île de Ceylan (BERKELEY et BROOME). Description des auteurs. Le choix du genre suppose des conidies globuleuses ou ovoïdes, hyalines, assez grandes, solitaires au sommet des conidiphores. SP. 2. — Ægerita carnea Pat. Cal. rais. pl. cell. Tunisie p. 135. Amas d’hyphes et de conidies couleur chair, très petits, subtrémel- loïdes. Conidies- ovoïdes ou citriformes, rose-päle, lisses, à membrane épaisse, à contenu densément granuleux, de 36 x 20 y. Hab. Sur thalle de lichens en Tunisie. Description de l’auteur. 314% ABBÉ VOUAUX. SP. 3. — Ægerita physciæ sp. n. Mycélium formant un tissu aranéeux d’aspect blanchâtre, extrêmement mince, s'étendant en rayonnant, décolorant d’abord, et à la fin détrui- sant complètement le thalle du lichen. Hyphes hyalins, sinueux, épais de 3-7 pu, irrégulièrement ramifiés, à cloisons assez éloignées. Ces hyphes se réunissent par places en masses roses avec faible nuance orangée, d'aspect très irrégulier, en général formant des coussi- nets convexes à contour sinueux, parfois très allongés; dans ces masses, les hyphes sont étroitement entrelacés, sans former de pseudoparen- chyme et sans qu’on puisse suivre leur trajet, et sont unis enlre eux par une mucosité hyaline. Leurs extrémités, ou celles de leurs rameaux, prennent à la surface des masses une forme beaucoup plus régulière de conidiphores allongés, en doigt de gant, s’amincissant peu à peu vers le sommet qui est encore très obtus ; hyalins, non septés, de 25-35 X 4-7 y (à la base). Les conidies se forment par bourgeonnement à l'extrémité de ces coni- diphores, dont elles se séparent par une cloison, puis se détachent. Elles sont hyalines; à contenu granuleux, simples, lisses, à membrane mince, pariaitement sphériques, de 10-15 u de diamètre. Hab. Sur thalle de Physcia ascendens à Laître-sous-Amance en Meurthe-et-Moselle ! et à Bergues dans le Nord (Dr BouLy DE LESDAIN)! Je suis persuadé que cette espèce n'est pas autre que Hyphoderma effasum Fuckel Fung.rhen. 241, que l’auteur a publié sans diagnose, et que je n’ai pas vu. Mais elle doit rentrer, pour l'aspect des masses fructifères, dans les Tuber- culariacés, et dans le g. Ægerita, bien que, dans ce genre, la forme typique des masses fructifères soit sphérique ou à peu près. Extérieurement, elle a tout à fait l'apparence de J{los- porium roseum; elle en est bien distincte par sa constitution interne. Gen. XXXI.— Stigmatella B. et Curt. in Berk. Introd. bot. cr. p. 313. SP. UN. — Stigmatella aurantiaca B. et C. North Amer. Fung. n. 302 et Berkeley I. c. Appareil fructifère d’un bel orangé, avec un pied très court et épais. Conidiphores flexueux. Conidies subglobuleuses, à pied court, assez grandes, formant la cou- che supérieure de l'appareil fructifère. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 949 Hab. Sur lichens et sur un sphériacé dans la basse Caroline (RAVE- NEL). Description des auteurs. Gen. XXXII. — Tubercularia Tode Fung. Meckl. I p. 18. Sp. UN.— Tubercularia lichenicola Sacc. Mich. II p. 561. Masses fructifères subsuperficielles, hémisphériques, couleur d’ambre. Stérigmates en faisceaux très serrés, filiformes, sans cloisons, jaunà- tres, de longueur variable. Conidies ellipsoïdes, subhyalines, de 3-3,5X 2-2,5 y. Hab. Sur thalle de lichens en Italie septentrionale (SACGARDO). Description de l’auteur. Gen. XXXIII. — Dendrodochium Bonord. Handb. allg. Myk. p. 155. SP, UN.— Dendrodochium effusum Ell. et Gall. Journ. Myc. 1890 p. 33. Hyphes en taches subétalées, çà et là formant des masses compactes, en troupes serrées, rouge-orangé, subdéprimées, de 1 mm. environ de diamètre. Conidiphores peu ramifiés, terminés en pointe portant une seule coni- die, de 25-35 X< 2-3 pu. Conidies d’abord subglobuleuses, puis ovoïdes ou ellipsoïdes, hyali- nes, simples, avec 1-2 gouttelettes ; de 5-8<4,5-6 u. Hab. Sur thalle et apothécies de plusieurs lichens foliacés dans l'Etat de New-York (E. BRow\N). Description des auteurs. Gen. XXXIV.— Illosporium Mart. FI. Crypt. Erlang. p. 325. SP. 1.— Illosporium roseum (Schreb.) Mart. FI. Crypt. Erlang. p. 325. Lichen roseus Schreb. Spicil. FI. Lips. p. 140. — Lepra rosea Willd. Prodr. FI, Berol, p, 371. — Lepraria rosea Ach. Prodr, Lichen. Suec, 316 ABBÉ VOUAUX. p- 9. — Tubercularia rosea Pers. Obs. mvye. I p. 78. — Palmella rosea Lyngb. Tent. Hydroph. Dan. p. 207. — Sclerotium rersicolor Schum. Enum. Plant. II p. 186. __ Exs. : Libert Plant. Ard. exs. 77: Rabh. Fung. eur. 72; Fuckel Fung. rhen. 241; Jaap Fung. sel. 73- Hyphes formant des amas épars mais très nombreux souvent réunis en tas en forme de verrues ; ces amas sont émergents, puis superficiels, un peu gélatineux à l’état humide, faciles à faire tomber, rose-rouge : ils sont formés d’hyphes étroitement entrelacés, dont on ne peut suivre le trajet à la base, mais ne formant pas de pseudoparenchyme ; ces fypbes sont seplés, irès ramifiés et très sinueux à la surface des amas, et ce sont les extrémités de ces rameaux qui se détachent à la fin pour for- mer ce qu'on appelle des conidies (ce sont plutôl ici des gemmes). Conidies irrégulièrement sphériques ou ovoïdes, souvent entourées d'une substance gélatineuse, et agglomérées, hyalines, simples, de 3-5 y de diametre. Hab. Sur thalle de Physcia et de Parmelia dans toute l'Europe, en Amérique, et certainement aussi dans toute la France. Quelques locali tés de France : Ardennes (LiBent); sur Physcia lenella et sfellaris. Parmelia physsdes et Xanthoria parietina à La Malgrange et à Bosser- ville, près Nancy! Sur Xanthoria parielina à Dunkerque (Dr Bovix DE LESDaIX) ! Sur Physcia tenella à Docelles dans les Vosges (abbé Har- MAND)! Sur Parmelia physodes et Parmelia sulcata à -La Salvetat dans l'Hérault (4 DE Crozars)! Sp. 2. — Illosporium coccineum Fries Syst. III p. 259. Exs. : Libert PI. Ard. exs. 281; Roumeguëre Fungi gall. 321: Fuckel Fungi rhen. 240. Hyphes en amas serrés, rouge-écarlate, sphériques, très petits, super- - ficiels. : Te Conidies hyalines, irrégulièrement sphériques ou polvédriques par compression, de 4-7 u de diamètre, agglomérées en groupes tres raria- bles de 12-50 y d'épaisseur. Hab. Sur thalle de Parmelia, Physcia, Pertiusaria, Endocarpon dans È ioute l'Europe. En France: Ardennes (LIBERT); Midi (ROUMEGUÉRE). Sur Physcia pulverulenta et Parmelia physodes à La Malgrange près Nancy ! ; SP. 3.— Illosporium corallinum Rob. Ann. Sc. nat. III 1848 p. 322. ; L <# ; , Exs. : Allescher et Schnabl Fungi bay. 709; Jaap Fungi sel: 72. LL 2 Hyphes en amas serrés, rose-rouge, superficiels, sphériques ou ovoï- : des, se réunissant souvent bout à boul en lignes courtes. simples ou . ramifiées. de façon à simuler de minuscules branches de corail. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 917 Conidies hyalines, simples, irrégulièrement sphériques ou ovoïdes ou polyédriques, de 4-8 w d'épaisseur, agglomérées en groupes (très varia- bles. Hab. Sur (halle de Physcia et de Parmelia dans toute l’Europe. En France sur Parmelia Borreri, Physcia stellaris et Xanthoria partetina. Sur Physcia stellaris à Bosserville près Nancy! Je crois qu'iln’y a là qu’un lusus de Z. roseum, dont cette espèce ne devrait être qu'une forme, au plus une variété. SP. 4, — Illosporium aurantiacum Lasch Bot. Zeit. 1859 p. 304. Exs. : Rabenhorst Fung. eur. 74; v. Thümen Herb myvc. œc. 695; Fuckel Fung. rhen. 239. Hyphes en amas épars, mais nombreux, rarement confluents, jaunes, jaune-orangé ou jaune-ambré, sphériques ou lenticulaires, présentant l'aspect d’Orbilia, de 120-140 y de diamètre horizontal. Les hyphes sont hyalins à la base, jaunâtres à la surface, très irréguliers, épais de 3-6 y, très irrégulièrement ramifiés, septés, les cellules de l'extrémité formant conidies. | Conidies irrégulièrement sphériques ou ovoïdes, hyalines, simples, de 5-8 4 de diamètre, agglulinées en groupes très irréguliers. Hab. Sur thalle de N'anthoria parielina près Bayreuth en Allemagne (v. THÜMEN); en Portugal ; en lrance, sur Parmelia physodes à Pari- goutle dans les Vosges (Dr PaQux)! SP. 5. — Illosporium carneum l'ries S\sl. III p. 259. Exs. : Libert PI. Ard. exs. 383 ; Rabh. Fung. eur. 73. Hyphe en amas épars, assez peu nombreux, naissant sous le cortex du lichen, qu'ils déchirent, apparaissant sous forme de masses poussié- reuses, rose-chair avec très faible nuance brique, aplalies, ayant jusqu’à 350 LH de diamètre. À la base, i v a une masse hyaline informe presque mucilagineuse, où on ne peut reconnaître les hyphes. L'aspect poussié- reux est produit par les groupes de conidies. Conidies à peu près sphériques, simples, nyalines. rosälfes vues en masse, de 4-6 k de diamètre, agglutinées en groupes sphériques ou ovoïdes de 50-110 u de diamètre. Hab. Sur des Peltigera dans toute l'Europe. France : Ardennes (Lisert). Thalle de Peltigera polydactyla. à Malo-Terminus dans le Nord (Dr Bouzy DE LESDAIN) ! et près de Nancy! Aussi: en Italie, Valpelline, à 700 m., sur Pelligera spuria avec Nectria lichenicola (Abbé HENRY) ! 318 ABBÉ VOUAUX. _Cette forme appartient très vraisemblablement au cycle d'évolution de Vectria lichenicola (Cés.). Je n'ai pas pu ob- server la formation intermédiaire. SP. 6. — Illosporium flavellum B. et Br. Linn. Trans. 1883 p. 68. Amas d'hyphes jaunes, avec un pied assez court. Conidies globuleuses. Hab. Sur des lichens en Australie. Description des auteurs. Le pied des amas d'hyphes carac- tériserait l'espèce. Gen. XXXV. — Fusarium Link Mag. Ges. Naiurf. Berlin 1809 p. 10. SP. 1. — Fusarium lichenicola Mass. Ann. myc. 1903 p. 223. Amas d’hyphes et de conidies étalés, à contour variable, cotonneux, rouge-brun-pâle : plans, petits. Hyphes stériles en réseau, entrelacés, septes. Conidiphores peu ramifiés, amincis vers le sommet, où ils portent des conidies solitaires. Conidies ellipsoïdes-aliongées, arrondies à chaque extrémité, droites, à 1-4 cloisons sans ou avec très faible étranglement, verdätres sous le microscope, de 27-32 X 7-8 y. ” Hab. Sur thalle de Candelaria concolor près Vérone dans la haute Iialie (MASsALONGO). Description de l'auteur. SP. 2. — Fusarium peltigeræ West. Bull. Acad. roy. Belg. 1851 p- 407. L 1 Masses îructifères éparses, quelquefois confluentes, arrondies, ovales ou allongées, d’un beau rouge-vermillon, très petites, diffluentes. Conidies tres effilées aux extrémités, très longues, contenant de 10 à 15 gouttelettes globuleuses et hyalines. Hab. Sur vieux Peltigera rufescens en Belgique (WWESTENDORP). Description de l'auteur. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 919 Sp. 3. — Fusarium Kühnii (Fuckel) Sacc. SyIl. IV p. 710. Fusisporium Kühnii Fuckel Symb. p. 371 — Fusisporium devastans Kühn. Krankh. d. Kulturgew. p. 32 sans description. Mycélium aranéeux, blanc, étalé, composé d'hyphes entrelacés, septés, ramifiés, s'évanouissant à la fin. Tubercules épars ou en troupes serrées, superficiels, allongés, irrégu- llers, jaunâtres, à peine visibles à l’œil nu, de consistance cornée. Conidies en croissant presque régulier, à 1 cloison, de 12 X #4 y. Hab. Sur lichens (et mousses) en Allemagne, Belgique et Angleterre ; en France, sur Physcia pulverulentu près Nancy ! Sp. 4. — Fusarium barbatum E. el E. Journ. myc. 1888 p. 45. Masses fructifères subconfluentes, déprimées, cendrées puis orangées Conidiphores simples, droits, sans ou avec mince cloison, hyalins, atténués à leur sommet, de 20-25 X 2,5 y, porlant à leur sommet une conidie. Conidies piriformes, hyalines, simples, de 4-6 X 2-2,5 p. Hab. Sur Usnea barbata, à New-Field, dans l'Amérique du Nord. Description des auteurs. La forme des conidies exclut cette espèce du g. Fusarium. C’est dans le genre Tubercularia qu'elle devait être placée ; si je ne l'ai pas mise là, c'est que la description des masses fructifères est trop vague. Sp, 5. — Fusarium pallens (Nees) Sacc. Michel. 1881 p. 295. Atractium pallens Nees Nov. Act, Acad. Leop. Car. 1818 p. 237, — Selenosporium pallens Corda Icon. I. 7. — Fusidium oblusatum Link Mag. Ges. Naturfr. Berlin 1816 p. 31. — Atraclium pulvinatum Link ibid. p. 32. — Fusarium candidum Ehrenb. Sylv. myc. Berol. 1818 PRO Exs. : Klotzsch Herb. myc. 1889 ; Sydow Myc. march. 1857 ; Saccardo Myc. venet. 570. Masses fructitères d’abord enfoncées, puis émergentes, en coussinets convexes, pâles, ou d'abord gris, puis rougeûtres. Base pseudoparen- chymateuse. Conidiphores simples ou peu ramifiés à branches fusiformes. 320 ABBÉ VOUAUX. Conidies fusiformes, courbes, presque hyalines, à 3- cloisons, de 40-58 XX 4,5-5 pu. Hab. Sur écorces parlout en Europe. Je l'ai vue sur thalle de Leca- nora Hageni, su Alnus, de Malo-Terminus dans le Nord (D' BOULY DE LESDAIN) ! Gen. XVXVI. — Epicoccum Link Mag. Ges. Naturfr. Berlin 1816 p. 32. Sp. UN. — Epicoccum neglectum Desm. Ann. sc. nat. 2° Sér. 1842: p. 95. Pas de taches visibles. Stromas épars, superficiels, noirs, bruns au microscope, hémisphé- riques, de 80-100 y de diamètre, formés d’hyphes septés très courts. Conidiphores très courls, obconiques, disposés à l'extérieur du stroma normalement à sa surface Conidies sphériques ou ellipsoïdes, réticulées, simples, brun-noir, de 12-13 y de diamètre. Hab. D'ordinaire sur des débris végétaux, où il est commun. Je l'ai trouvé, sur Pelligera canina mort, à Plainfaing dans les Vosges, avec l'abbé HarMano! Gen. XXX VII. — Spilomium Nyl. Prodr. lich. Gall. p. 91. Je prends bien ce genre dans Le sens indiqué par NYLANDER. Les masses fructifères sont compactes, lichénicoles ; les conidies (ou plutôt gemmes) globuleuses, ou ellipsoïdes, simples, colorées. Il se distingue de Coniosporium et Conio- thecium par ce fait que les masses sont compactes, et de Scle- _r'ococcum par ses conidies simples. Sp. 1. — Spilomium sphærale Oliv. Par. lich. Fr. p. 84. Scterococcum sphærale de beaucoup d'auteurs. Masses fructifères denses, superficielles ou assez fortement enfoncées dans le thalle, en coussinets souvent convexes, pariois presque sphéri- ques, de 0,1-0,3 mm. de diamètre ; irrégulières ; assez souvent à peu près circulaires ; de consistance céracée, presque cornée ; noires à l'œil SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 321 nu. Le tissu est pseudoparenchymateux à cellules polyédriques de 4-8 y de diamètre, celles de la base étant hyalines, celles du milieu brupâtres, celles de la surface brun-foncé. Quelques-unes de ces dernières se déta- chent, se convertissant ainsi en gemmes brunes. Ces gemmes sont les conidies, brunes, simples, de forme irrégulière, le plus souvent à peu près sphériques, ou (rès largement ovoïdes, de 5-8,5 U de diamètre. Elles sont soit solitaires, soil unies étroitement à 2, de façon à simuler une conidie à 1 cloison, étranglée, soit à 3,4 ou 5, de facon à paraître des conidies murales. _Hab. Sur thalle de différents lichens, Lecanora sordida, Physcia slel- laris, surtout Perlusaria corallina dans toute l’Europe. En France, sur Perlusaria corallina (OriIVIER) ; au Lac Blanc dans les Vosges (abbé HARMAND) ! Je l’ai vu aussi sur un thalle stérile de Perlusaria, de Caïi- thness en Ecosse (Rév. LELLIE) ! V. Hôuxez Fragm.zur Myk. XI p.56 donne, sauf de très insi- gnifiants détails, la même description, et remarque avecraison qu'ils’agiticinon de véritables conidies,mais degemmes.,etque l'espèce ressemble beaucoup aux Coniothecium à tissu com- pact. C’est absolument exact, comme aussi que le g. Conio- thecium est mal délimité, et ilpropose d'appeler Sclerococcum ces espèces de Coniothecium à tissu compact. Mais pour ce dernier point, il faut tenir compte de ce fait que FRIEs com- prend nettement, dans ce genre Sclerococcum, les espèces à conidies uniseptées. En réalité, l'espèce précédente, décrite par beaucoup d'auteurs comme étant le Sclerococcum sphæ- rale de FRies, est un Spilomium, exactement dans le sens de NYLANDER. SP. 2, — Spilomium lichenicola (Lindsay). Coniothecium lichenicola Lindsay Trans. of R. Soc. Ed. 1869 p. 518, 034. Mycélium superficiel, en réseau, avec rameaux et anastomoses Îré- quents, sinueux, toruleux, irrégulier, très étranglé aux cloisons transver- sales, à ceilules plus larges que longues, de 5-7 y d'épaisseur. mais allon- gées et épaisses de 4-6 y aux extrémités libres. Parfois, il n'y a pas d’étranglement, et ? cellules consécutives prennent l’aspect d'une gemme bicellulaire intercalée. A la fin, les cloisons se gélifient, et il se produit des gemmes irrégu- lièremeut sphériques, de 6-8 & de diamètre, ou solitaires, ou ovoïdes- bicellulaires sans étranglement, ou 2-3 bout à bout, en chapelet, avec étranglement. 322 ABBÉ VOUAUX. Souvent, el c'est ce qui donne le type ordinaire de l'espèce, le mycé- Hium produit des amas en forme de verrue de 0,1-0,25 mm. de diamètre, grossièrement hémisphériques ; épais, mais nombreux, superficiels, noirs, en un pseudoparenchyme très irrégulier à cellules parfois hyalines à la base et brunissant de plus en plus vers le haut. De la surface de ces verrues se détachent, par groupes de 2-10, des conidies (gemmes) brunes, de forme très irrégulière, assez souvent simu- lant une conidie bicellulaire, ou quadricellulaire, à 2 cloisons perpendi- culaires l’une à l’autre, mais souvent en groupes plus nombreux de for- mes très diverses. Chaque conidie est brune, sphérique ou anguleuse par pression, de 4-8 y de diamètre. Hab. Sur thalle de différents lichens, comme Lecanora, Diplotomma et Isidium en Allemagne et en Angleterre. En France sur thalle de Lecania erysibe à Dunkerque et à Bergues dans le Nord (D'Bouzy pe LESDAIN) ! Apothécies et thalle de Lecanora subcarnea à Meyrueis dans la Lozère (MAR) ! Aussi sur thalle de Parmelia liliacea : Valpelline en Italie (abbe HENRY) ! Description d’après les exemplaires vus. LiNpAu donne aux conidies 3-4 w de diamètre. L’exemplaire de la Valpelline accompagnait l’Echinothecium reticulatum Zôpf; celui de Meyrueis Celidium varians ; c’est plutôt avec ce dernier que le $. lichenicola pourrait avoir quelque rapport. Cette espèce, comme la plupart de celles des genres Conto- thecium et Spilomium, me semple d’ailleurs n'avoir pas grande valeur. Il s’agit là de mycéliums mal développés, et subissant l'influence des agents atmosphériques, avec pro- duction de gemmes ; de là les irrégularités de ces formes. L'espèce présente doit rentrer dans le genre Spilomium, parce que le tissu en est bien compact; elle se distingue de S. sphærale par son aspect extérieur : elle forme en effet de larges taches étalées mal délimitées, tandis que sphærale produit de petites verrues bien limitées et bien nettes, ayant l'apparence, à première vue, de périthèces noirs. SP. 3. -—- Spilomium silaceum (Fée) Nyl. Prodr. lich. Gall. p. 91. Gassicurtia silacea Fée in Mérat F1. Par. ed. II p. 252. Masses fructifères enfoncées par la base, subhémisphériques, noires, à tissu assez compact. Lx _—. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 923 Conidies subsphériques, noir-brun, à membrane assez épaisse et gra- nuleuse, avec 1-2 gouttelettes ; de 8-11 x de diamètre. Hab. Sur thalle et apothécies de Lecanora atra, près Paris. Description de l’auteur. SP. 4. — Spilomium leioplacæ Oliv. Par. lich. Fr. p. 85. Masses fructifères en forme de verrues compactes, éparses, profondé- ment enfoncées dans le thalle, émergeant par leur partie supérieure, de contour très irrégulier, assez souvent à peu près circulaires, mais aussi irrégulièrement ovales ou elliptiques ; à surface convexe ; noires; de 0,1-0,4 mm. de diamètre. Tissu épais et serré, pseudoparenchymateux à cellules polyédriques de 1,5-4 y d'épaisseur, hyalines à la base, brunes en haut, s’allongeant dans la couche supérieure à peu près du double, et produisant à leur sommet des conidies. Conidies de forme assez variable, le plus souvent plus ou moins ovoiï- des, pariois ellipsoïdes,pariois cunéiformes ou même presque cubiques à coins arrondis, brunes, simples, de 4-5 >< 2-2,5 y. Hab. Sur thalle de Pertusaria leioplaca dans l'Aveyron (Marc), et à Mons-la-Frivole dans l'Hérault (A. DE CROZALS) ! Sur thaile de Pertusa- ria melaleuca, près Névidjane en Dalmatie (DAUMGARTNER), communi- qué par M. le Prof. ZAHLBRÜCKNER |! Description d’après le dernier exemplaire. SP. 5. — Spilomium (?) ramalinæ Oliv. Par. lich. Fr. p. 85. Masses jructifères nombreuses, proéminentes, en forme de petites gra- nulations noires ou gris-cendré, parfois un peu pulvérulentes, de 0,1 mm. à peine. Conidies très nombreuses, globuleuses ou subglobuleuses, simples, hyalines, de 3-4 >< 2,5-3 1. Hab. Sur de vieilles apothécies de Ramalina, en particulier de R. fraxinea et fastigiata, à Bazoches-au-Houlme, dans l'Orne (OLIVIER). Description de l’auteur. Avec ses conidies hyalines, l’es- pèce appartient à un autre genre. Maïs lequel”? Il semble bien ‘que ce soit le g. Phoma ; reste à savoir si les conidies sont produites dans ou sur les granulations. Peut-être aussi s’agit-il simplement de Coniosporium physciae. 22 32% ABBÉ VOUAUX. Gen. XXXVIII. — Sclerococcum Fries Syst. Orb. Veg. I p. 172. Je comprends exactement, dans ce genre Sclerococcum . comme l'a fait FRiEs, les espèces à tissu compact, superfi- cielles, lichénicoles, et à conidies brunes et uniseptées. SP. 1.— Sclerococcum sphærale Fries I. €. p. 173. Lecidea papillosa Ach. Lich. un. p. 171.— Spiloma sphærale Ach. Syn. Lich. p. 2? Cyphelium corallinum Hepp. Flecht. Eur. 531. Masses îfructifères éparses, mais assez nombreuses, superficielles, mais avec la base assez souvent enfoncée dans le substratum, convexes jus- qu'à être subglobuleuses, parfois déprimées au centre et simulant une apothécie très irrégulière ; noires: de contour très irrégulier, en géné- ral grossièrement circulaire, de 0,1-0,3 mm. de diamètre. Tissu pseudo- parenchymateux brunâtre en bas, de plus en plus brun vers le haut, à cellules polyédriques très petites, de 2-3 y de diamètre. Les cellules de la surface s’allongent, formant des conidiphores très courts, de &5%X1,5 y, portant chacun à son extrémité une conidie. Conidies ellipsoïdes ou ovoïdes, à extrémités largement arrondies, parfois irrégulièrement courbes, et à base tronquée, brunes, à 1 cloison sans étranglement, de 7-13 3-6 y. Hab Sur thalle de différents lichens, Parmelia sordida, Parmelia stellaris et [sidium corallinum: indiqué dans presque toute l'Europe ; mais je doute que cette altrinution soit, la plupart du temps, exacte ; elle doit se rapporter souvent à ce que j'appelle Spilomium sphaærale, dont les gemmes sont bien différentes : elle est exacte pour une des for- mes indiquées par LETTAU, Beiträge zur Lichenenfl. Thüring. p. 250, sur {sidium corallinum. En France, sur {halle de Pertusaria melaleuca à Roquehaute dans l'Hérault (A. DE CROZALS)! Thalle d’un autre Pertu- saria stérile à Béziers dans l'Hérault (A. DE CROZALS) ! Thalle de Pertu- saria pustulata à Docelles dans ies Vosges (HARMAND) ! La description est faite d'après ces trois exemplaires, et concorde avec celle de FRIEs. sauf que ce dernier indique les conidies comme se divisant facilement en leurs deux cellu- les. D'après ce que dit v. Hühnel Fragm. z. Myk. XI, p. 56, l'exemplaire de Fuckez Fung. rhen 1530. est le Spilo- mium sphaerale. Je doute fort que la synonymie ci-dessus, donnée par les auteurs. soit exacte. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 929 Est-ce cette forme que Linpsay Obs. onnewlichen. Microf. in Trans. of R. Soc. Ed. 1869 p. 547, indique sur thalle de Usnea barbata var. florida, de Rio-de-Janeiro ? C'est pos- sible; mais la description est extrêmement vague. _Sb. 2.— Sclerococcum lecanoræ sp. n. Masses fructifères éparses, 2-5 sur chaque apothécie, presque superfi- cielles, enfoncées seulement par la base, en coussinet, à contour irrégu- lier, noires, de 0,1-0,2 mm. de diamètre. Tissu hyalin dans la partie en- foncée, brun à la surface, pseudoparenchymateux à cellules polyédriques de 3-4 de diamètre, les cellules superficielles sont beaucoup plus clai- res, et s’allongent en forme de conidiphores. Conidiphores simples ou bifurqués à la base, sans cloisons, brunätre- très-clair, de 6-14 >x<2-2,5 pu. Conidies ellipsoïdes, brunâtres, à 1 cloison sans ou avec très faible étranglement, à cellule inférieure le plus souvent un peu plus étroite que la supérieure, de 5-8 x<2-3 y. Hab. Sur apothécies, qu’elles boursouflent, et sur thalle de Lecanora effjusa à Ghyvelde dans le Nord et à Versailles (Dr BouLy DE LESDAIN)! Apothécies de Lecanora piniperda à Meyrueis dans la Lozère (Marc) ! Cette forme a les plus grandes affinités avec Microdiplo- dia lecanorae, avec lequel elle se rencontre, mais sans se mêler à lui; mais elle n’a pas du tout de périthèces ; les co- nidies naissent à la surface, absolument libre, des masses fructifères. Serait-elle un lusus de cette espèce ? Ce serait curieux. M. le Docreur BoULY DE LESDAIN a trouvé aussi, sur vieux Pertusaria, au parc de Versailles, le Cephalosporium acre- monium Corda. C’est un saprophyte à zubstratum à peu près indifférent, qui n'a pas de rapports particuliers avec le lichen. | 326 ABBÉ VOUAUX. 3e Subdiv.— FORMES STÉRILES. Tableau des genres. Mycélium en masses serrées, globuleuses ou AIONSÉES RER ne EP ee M EN G. XXXIX. Sclerolium. Mycélium en filaments capillaires, flexueux ; ‘ extérieur au substratum......... RASE G. XL. Capillaria. Gen. XXXIX.— Sclerotium Tode Fung. Meckl. I p. 2. SP. UN. — Sclerotium lichenicola Swendsen Bot. Not. 1899 p. 219. Exs. : Jaap Fungi sel. 75. Hyphes superficiels avec boucles; hyphes enfoncés sans boucles ni suçoirs. Tubercules superficiels, lenliculaires ou coniques, d'abord jaune-bru- nâtre, puis bruns, entourés d'abord d’un mycélium mince et gris-blanc. Cellules de l’intérieur guttulées, et à membrane épaisse. Hab. Sur thalle de différents lichens. Appartiendrait, d’après v. HÔHNEL, à Corticium centri- fugum. En France, sur Parmelia saxatilis et Anaptychia cilia- ris, près Nancy! Gen. XL.— Capillaria Pers. Myc. eur. I p. 50. SP. UN. — Gapillaria fucina (Wallr.) Sacc. SyIL. XIV p. 1184. Ceralonema fucinum Wallr. F1. crypt. Germ. II p. 171. Cordonnets cylindriques, puis en ruban, comprimés suivant différents plans, brun-pourpre-rouge, irrégulièrement ramifiés, à rameaux diver- gents, s’unissant en un réseau lâche. Hab. Dans le feutrage d’hyphes de Pannaria rubiginosa dans le Harz et en Thüringe (WALLROTH). x Description del’auteur. Espèce sans aucune valeur, comme toutes celles de ces genres. Elle représente simplement un mycélium stérile. } fETANS TES * 0 SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 397 Je signale aussi, mais comme insuffisamment décrites : 1. Des pvenides avec Lecidea atrogrisea et Verrucaria. Périthèces verrucarioïdes, noirs. Stérigmates courts, sim- ples et filiformes. Stylospores ovoïdes, simples ou indistine- tement uniseptées, parfois à contenu graruleux, ou avec une gouttelette, de 3,3x<3,2u. Près Cork (Carrozr). Linpsay Sperm. crust. p. 260. 2. Des pycnides avec Lecidea atrogrisea, ressemblant à celles décrites par NyLaxper sur Bacidia luteola, venant d’un exemplaire de Hepp Exs. n. 76. Périthèces superficiels, noirs, ponctiformes, à tissu cellulaire brun-foncé. Stérigma- tes très courts, simples, linéaires. Stylospores oblongues, droites, parfois très légèrement courbes, généralement uni- septées, parfois simples, usuellement hyalines, parfois brun- clair. Lixpsay Sperm. crust. p. 260 et 261.— Le même, proba- blement, p 261, sur le même lichen 3. Des pycnides avec thalle indéterminé, assez larges, noires, papilliformes, à tissu brun-verdâtre, à cellules ron- des. Stérigmates très courts, simples et filiformes. Stylospo- res irrégulières de forme et de taille, fréquemment oblon- gues, ou linéaires-oblongues, mais parfois aussi ovoides ou ellipsoïdes, simplement ou obtusément uniseptées, parfois _ avec une gouttelette à chaque extrémité, ou avec indication obscure de 3 cloisons. Lixpsax Sperm. crust p. 275. k. Des pyenides avec Opegrapha varia var. pulicaris, d'un exemplaire suisse de Hepp Exs.n 166 Périthèces lar- ges, bien visibles, conoïdes, noirs. Stérigmates courts, linéai- res. Stylospores grandes, très variables de taille et de forme, oblongues, ovoïdes-oblongues, linéaires, ou subellipsoïdes, normalement 3-septées. LiNpsay Sperm. crust. p. 276. 5. Des pycnides avec Arthonia astroidea var. Swart- ziana, du Haddingtonshire (LixpsAy), à tissu cellulaire basal brun ; stylospores oblongues, linéaires ou ellipsoïdes, dr.1- tes ou légèrement courbes, simples ou avec parfois une gout- telette à chaque extrémité. Lixpsay Sperm. crust. p. 279. 6. Des pycnides avec Verrucaria Taylori, à stylospores linéaires-oblongues, droites ou légèrement courbes, d’abord 328 ABBÉ VOUAUX. simples, puis à 1 cloison, parfois avec 3 cloisons faibles, de 12,5 < 2,5. Lixpsay Sperm. crust. p. 291. 7. Des pycnides avec Verrucaria olivacea et Lecidea atrogrisea, de Cork (CArRRoLL). Périthèces noirs et poncti- formes ; stérigmates simples ; stylospores très variables de forme, d'ordinaires oblongues, mais parfois piriformes ou ovoïdes, occasionnellement en 8, brunes, de 6,2 x 1,7u. Lixpsay Sperm. crust. p. 292. ; On ne peut savoir si ces pycnides naissent sur le thalle ou à côté. Dans ce dernier cas, ce seraient tout simplement des formes imparfaites de champignons, qui n'auraient rien à voir avec le lichen, et ne seraient pas du tout ses parasites ; c'est évidemment le cas pour les formes que Lixpsay indi- que Sperm. crust. pp. 295, 296 et 297, avec Verrucaria. APPENDICE. On a trouvé aussi, sur des lichens, quelques myxomycètes etun phycomycète. Ces espèces sont en réalité des sapro- phytes, etne vivent qu'occasionnellement sur les lichens. Aussi, je me contente de les signaler. Myxomycètes. 1. Comatricha caespitosa Sturgis Bot. Gaz. XVIII, 1893, p- 186; sur mousses et lichens dans le Massachussets. 2. Physarum crustiforme Speg. Fung. arg. nov. v. crit. p.200 Sur des lichens malades dans le parc de La Plata, en Argentine. 3. Badhamia versicolor Lister Journ. Bot. XXXIX, 1901, p-. 81. Sur lichens et mousses en Angleterre. Phycomycête. Thamnidium arbuscula (Otth) Sacc. Sylloge XIV p. 435 — Melidium arbuscula Otth Bern. Mitth. 1865 p. 172. Sur thalles de lichens en Suisse. SYNOPSIS DES CHAMPIGNONS PARASITES DE LICHENS. 9329 Il y a dans ce synopsis quelques erreurs et un assez grand nombre d’omissions. Un supplément paraîtra pour les réparer, pour corriger les fautes d'impression les plus graves, et pour décrire deux ou trois espèces nouvelles. se ü k Sur quelques Urédinées et Péronosporacées, Par P. HARIOT. (PL. XV). Uredo Holoschœæœni Cast. CASTAGNE a décrit de la façon suivante (Supplément au Catalogue des Plantes qui croissent naturellement aux en- virons de Marseille, 1851, p. 88)une Urédinée qu'il dit avoir recueillie sur le Scirpus Holoschænus : « Acervulis flavis ovatis epidermide subbullata rumpente cinctis, sporidiis subrotundis sessilibus. « L’acervulus est allongé, un peu boursouflé et entouré complètement par les débris de l’épiderme, de couleur jau- nâtre ; les sporides sont arrondies et mutiques. « Sur le Scirpus Holoschænus. En octobre, on trouve souvent mêlé à cet lredo, le Darluca vagans ». J'ai déjà eu l’occasion de m'occuper de cette urédinée et fait remarquer que la plante parasitée devait être un Juncus et non le Scirpus Holoschænus, en me basant sur la mor- phologie externe et sur les caractères du champignon (Votes critiques sur quelques Urédinées de l'herbier du Muséum de Paris (1901) ; Les Urédinées (1908). Tout récemment, j'ai reçu de mon correspondant et ami le D' R. G. FrAGoso, de Séville, la même urédinée, avec le Scirpus Holoschænus indiqué comme plante hopitalière, ce qui ma engagé à revoir les types de CASTAGNE que m'a très aimablement communiqués M, le Professeur LAURENT, de la Faculté des Sciences de Marseille. L'examen montre de suite que l’Uredo de CASTAGNE com- prend non seulement des urédospores, mais encore des pro- SUR QUELQUES URÉDINÉES ET PÉRONOSPORACÉES. 391 basides parfaitement développées qui ressemblent de très près à celles de l'Uromyces Junci. L'Urédinée de Séville est exactement semblable à celle de CAsTAGNE ; les probasides y sont rares et tous les sores, comme dans la plante de Mar- seille, sont parasités par le Darluca. La plante hospitalière est-elle un Jonc, comme je l'avais toujours pensé, ou le Seirpus Holoschænus ? En comparant la structure du Scirpus Holoschænus avec celle de divers jones, je suis arrivé aux résultats suivants : 1° La structure du $S. Holoschænus est tout à fait caracté- ristique et ne rappelle en rien celle d’un Jonc, comme on peut le voir dans les figures ci-jointes que je dois à l’amitié de M. G. OzLivier. 2 Il s’agit bien d’un Juncus du groupe du J. obtusiflo- rus (1) (ne pouvant préciser l'espèce d’après les fragments que j'ai pu examiner) dont la structure particulière s'éloigne absolument de ceux des joncs de la série du J. effusus si bien caractérisée par la présence d’une moelle à cellules étoilées. De tout ce qui précède on peut conclure que l'Uredo Ho- loschæni Castagne est un Uromyces et le considérer comme synonyme de l’Crompces Junci(Desm.)Tul., dont ilprésente exactement tous les caractères. Uredo Satureiæ Cast. CASTAGNE a décrit, dans son Supplément, p. 80, un Uredo sur Satureia montana : « Epiphylla, maculis nullis, acer- vulis varis pallide lutescentibus orbicularibus convexis nec aggregatis, epidermide primum bullata demum rumpente ; sporidiis flavis sessilibus aut parce stipatis, aliis ovatis, aliis subrotundis... Cet uredo poussait à la fin de l’été sur la Satureia montana ; il n’est pas fréquent ». En ajoutant que les urédoroses restent très longtemps recouverts par l’épiderme qui ne se rompt que très tard, que les urédospores sont elliptiques ou arrondies et mesurent 22-30 y >< 18-10 w, la description sera satisfaisante. (1) Le Juncus obtusiflorus croit aux environs de Marseille, ainsi que les, J. repens et striatus (Roux, Catal, des plantes de Provence, p. 572). 4 RE er ut Ge 2 ES de Ty k: } DR ‘ — 332 P. HARIOT. Si on compare cet uredo à l'uredo du Puccinia Menth@, on trouve quelques petites différences qui permettent de le maintenir comme espèce distincte dont la forme téleutospo- rée est à rechercher. Melampsora Petrucciana Cast. Dans son Catalogue (p. 207,in sched.), CASTAGxE a parlé très succinctement d'un WMelampsora Petrucciana qui est resté profondément inconnu. Voici ce qu'il en dit: « Un autre Melampsora.que jenomme Welampsora Petrucciana. se rencontre en Italie, sur les feuilles du Glechoma hede- racea : j'en possède un échantillon recueilli à Pésaro par M. le Marquis Perrucct, auteur d'un mémoire sur l'Euchelis sanguinea, infusoire trouvé dans les eaux du Carénage. à Marseille (Pésaro, 1840). Ce WMelampsora forme de petites taches arrondies, distinctes, brunes ; les sporidies sont plus graciles. Je n'ai pu le décrire, n’en ayant vu qu'un très petit nombre d'échantillons ». Il est difficile, comme on peut le voir, de se faire une idée de ce que peut être ce M. Petrucciana. Et d'abord s'agit-il bien, comme plante nourricière, du Glechoma hederacea ? L'examen du type de CAsTAGxE montre qu'il n’en est rien et que l'organe parasité est une bractée d’une Euphorbe du groupe de l'Euphorbia serrata.Le Melampsora Petrucciana Cast. n'est donc que le Welampsora Helioscopiæ (Perr.) Cast. (sensu lato). Je rappellerai que CASTAGNE n’a pas toujours joué de mal- heur et qu'il a fait connaître un certain nombre d'urédinées qui constituent d'excellentes espèces : Uromyces Scirpi, U. Camphorosmae, etc. et que son Uredo Fici est devenu tout récemment le type du Xuhneola Fici dont M. BurLer vient de découvrir les probasides (Annales Mycologici, 191%, p. 76) dans l'Inde ; que son Uredb Phyllariæ est devenu le Zaghouania : qu'il a créé le genre Melamp- sora. CASTAGNE est un des mycologues qui ont le mieux mé- rité la reconnaissance de ceux qui s'occupent de l'étude des Urédinées. SUR QUELQUES URÉDINÉES ET PÉRONOSPORACEES. 399 Peronospora sordida Berk. On rencontre sur les Scrofulariacées indigènes un certain nombre de Peronospora: P. grisea (Ung.) de Bary, fré- quent sur les Véroniques ; P. sordida Berk., sur les Scrotu- laires, les Digitales, les Verbascum; P. lapponica Lagerh., sur l’Euphrasia officinalis ; P. Antirrhini Schræœt., sur l’Anthirrhinum Orontium : P. Linariæ Fuck., sur Linaires et Antirrhinum. M. ARNAUD m'a communiqué des échantillons qu'il a recueillis chez un horticulteur d'Orléans, sur les feuilles du Buddleia globosa et qui appartiennent au Peronospora sor- dida. La présence de ce parasite sur un Buddleia est très inté- ressante en ce sens que la plante importée n’appartient pas à la famille des Scrofulariacées. IL est vrai que le genre Pud- dleia a longtemps voyagé d’une famille à une autre avant d'être définitivement admis dans celle des Loganiacées. On aurait pu, en se basant sur ce fait, procéder à la créa- tion d’une espèce nouvelle dont la nécessité ne se faisait nul- lement sentir, tous les caractères concordant exactement axec ceux du Peronospora sordida, extérieurement et mi- croscopiquement. Peronospora Herniariæ de Bary. BErLÈSE, à la fin de ses Zcones Fungorum, Phycomyce- tes, p. #1, place dans les « species dubiae vel excludendae » le P. Herniariæ, dont il se contente de dire « saetem e dia- gnosi mihi videtur dubia et iterum inquirenda ». J’ai eu l’occasion de recueillir cette rare espèce sur l’Her- niaria hirsuta (Aube : Fuligny, septembre 1890), en très bon état, avec dés oospores. Je ne la connais ailleurs que de Suède,d'où me l’a communiquée M. de LacerneIm (Herniaria glabra). Le P. Herniariæ me paraît constituer une bonne espèce qui mérite d’être conservée. 334 P. HARIOT. Peronospora Cytisi Magnus. Le Peronospora Cystisi a longtemps constitué une des es- pèces les plus rares du genre, connue seulement dans un petit nombre de localités d'Allemagne (Cytisus Laburnum) et de la Carniole (Cytisus alpinus). - M. Lupwic l’a retrouvé en très beaux spécimens sur les cépées de C. Laburum, à Mont-de-Rieu (Seine-Inférieure), en octobre 1910 et M. ARNAUD l’a revu chez un pépiniériste d'Orléans. Peronospora Phyteumatis Fuck. Cette espèce, peu connue et toujours rare, a été trouvée en France par M. G. PorrauLr sur le Specularia Speculum à Nice et par M. Maury, sur le Specularia hybrida, près de Châlons-sur-Marne. Peronospora Valerianæ Trail. Connu longtemps seulement en Ecosse, le Peronospora Valerianæ a été retrouvé (octobre 1908) à Meudon, près de Paris, par M. Lunwic, sur le Valeriana ofjicinalis. M. DE LAGERHEIM l’a vu également en Suède, sur le même hôte et la même année. Peronospora Polygoni Thüm. Espèce plutôt rare, trouvée par M. Maury, à Chälons- sur-Marne (mai 1911), sur les feuilles du Poly-gonum avi- culare. J'ai reçu de diverses localités françaises, sous ce nom, l’'Ovularia rigidula Delacr. qui habite le même hôte et lui ressemble à première vue. SUR QUELQUES URÉDINÉES ET PÉRONOSPORACÉES. 999 Peronospora Vincæ Schræœder. Espèce rarissime, qui n’avait pas eté revue depuis la des. cription qu'en a donnée SCHRŒDER; M. G. PoirrAuLT l’a retrouvée récemment sur les feuilles du Vinca major (Bords du Rio Naple à la Napoule (Alpes-Maritimes), 4 mai 1912. Cette espèce est toujours indiquée comme étant allemande ; je ferai remarquer qu'elle est, au contraire, jusqu'ici fran- çaise. SCHRŒDER l'a recueillie à Thury-en-Valois (Oise), en 1871 ; comme il a soin de le dire lui-même : « Ich fand den Pilz im mai 1871 bei Thury-en-Valois in Frankreich ». (Hed- wigia, XIII, 1874, p. 184). Quelques Champisnons du Congo, Par N. PATOUILLARD. (PL XVI). Les espèces suivantes ont été recueillies au Congo en 1912- 1915. par M. Baupox, administrateur des Colonies, tant sur les rives de l'Oubangui et du Congo, que dans la région des M'Brés et de Fort Crampel. ; La collection renfermait, en outre, un très grand nombre d'autres champignons, déjà signalés dans la contrée et dont nous n'avons pas cru devoir donner l'énumération. Trogia Fr. T. violaceo-grisea (Henn.) Pat.: Cantharellus violaceo- griseus P. Hennings in ÆEnglers botan. Jahrbüch., XXX, [1901]. 45. Plante mince. membraneuse, à lames étroites, plicifor- mes, canaliculées sur l’arête (probablement par la dessicca- tion), très semblable à Cantharellus (Trogia) buccinalis Mig. et à C. haplorutis Mtg., et comme elles appartenant au genre 7rogia. A ce même genre doivent être rattachées Lentinus disco- pus Pat. Bull. Soc. Myc. Fr., XI, 86 et Cantharellus mem- branaceus de Seynes. Congo, 11, deux espèces congolaises, croissant également sur les bois pourris. Russula Fr. R. congoana Pat. nov. sp. Sur le sol à Kaga M'Bra, en juin. QUELQUES CHAMPIGNONS DU CONGO. 397 Pileo carnoso, e convexo explanato, glabro, rubro, 2-3 centim. lato, ambitu levi ; lamellis confertis, æqualibus, si- nuato-adnatis, luteis ; stipite farcto, æquali, 2 cent. longo, 8mm. circiter crasso, rubro ; sporis ochraceis, ovoideis, acu- leatis, 10% 8 & ; basidiis clavatis, 26 X 10 w ; cystidis clavatis, obtusis, raris, 33-36 x 12 Petite plante à chapeau uniformément rouge carminé, à bords lisses, à pellicule formée d’une couche épaisse de+100% de filaments grêles, serrés, de 3 à5 de diamètre, gélifiés en partie ; à stipe également rouge mais un peu plus pâle; à la- mes et à spores ocracées. N'ayant eu en mains que des spécimens desséchés, la des- cription est nécessairement incomplète, mais les petites di- mensions, la coloration du chapeau et du stipe, celle des lames et des spores permettent de reconnaître le champi- gnon. Crinipellis Pat. C. minutulus (P. Henn.) Pat. Æssai. Tax., 143; Lentinus minutulus P. Henn. Fungi camerun. II in Engler's Jahrb., XXII, 547. Décrit comme Lentinus afline à L. strigosus Fr., cette espèce est une Crinipeilis stipitée du groupe de C. stipita- rius. La pellicule du chapeau est formée de fibres tenaces, allongées, épaisses de 4-5 »; les spores sont incolores, ovoi- des, lisses et mesurent 9 X 4 p. Croît sur les brindilles pourries tombées à terre. C. africanus Pat., Bull. Soc. Myc. Fr., VIIT [1892), 52; Panus paradoxus P. Henn., loc. cit. [1896], 547, PI. XIV, fig. 8, a, b. Paraît fréquent dans toute la région, sur les petits rameaux morts. Polyporus Fr. P. Baudoni Pat. nov. sp. PL XVI, fig. 2, gr. nat. Sur le sol dans les plantations. Les M'Brés. 398 N. PATOUILLARD. Terrestris, mesopus, carnoso-lentus. Pileo orbiculari, con- vexo-plano, centro depresso, 20 cent. diam., fusco-ochraceo, vix ruguloso, nec zonato, nec sulcato, velutino-glabrescente, margine integro, acuto ; contextu mollissimo, alutaceo-pal- lido, crassiusculo (2-3 centim.) ; stipite indurato, cylindrico, 5-6 cent. alto, 4 cent. crasso, fusco-brunneo, vellere villoso obducto, e mycelio griseo terram arenosam conglobante oriundo ; pagina inferiori fulva ; poris minutis 3 . mil- lim. diam.), angulosis, decurrentibus; dissepimentis cras- sis, integris, obtusis: tubulis brevibus (3-4 millim. longis), concoloribus, ecystidiatis. Chapeau orbiculaire, plan avec le centre un peu déprimé et les bords infléchis, très léger, tendre, se laissant pénétrerpar la pression des doigts, glabre dans sa partie moyenne, ve- louté près de la marge, de couleur ocracée rousse. La trame est épaisse, de la teinte du bois très pâle; dans le pied elle est plus dure, mais de même teinte, sauf dans la partie péri- phérique où elle se fonce et atteint presque l’orangé. Sur la coupe, la plante donne la figure d’un triangle repo- sant sur le sommet, avec les deux côtés latéraux concaves. Le mycélium est formé de filaments grisâtres, englobant la terre et des débris végétaux, mais il n’y a pas de véritable sclérote. Les hyphes sous-hyméniennes sont très allongées, hyali- nes, de 5-6 & de diamètre ; celles de la trame sont plus lar- ges, peu septées et lachement entrelacées. Celles de la sur- face du chapeau ou du pied sont incrustées d'une substance amorphe de couleur jaune. Je n'ai vu qu'un petit nombre de spores incolores, ovoides, lisses, mesurant 6 X 34, qui n’appartiennent peut être pas au champignon. Espèce bien distincte, non comparable à P. Groetzei Henn., ni à P. sacer ; par son port et sa consistance, elle a des ana- logies avec P. Mylittæ. Microporus Palisot. M. concinnus Palisot Beauvois F1. Op. t. 43 f. 1. Sur le bois mort. Les M’Brés. QUELQUES CHAMPIGNONS DU CONGO. 339 Spécimens remarquables par un chevelu blanc argenté, abondant, épais, long de 1 millim qui recouvre toute la sur- face du pied. Varie à face hyménienne blanche ou rousse. Leucoporus Quel. L. mutabilis Berk. et Curt. North. Am. Fungin° 193 (Polyporus). Sur le bois mort à Lizanga. Ne diffère des formes américaines que par une coloration plus sombre et des zônes plus marquées. Pseudofavolus Pat. P. bipendiensis (P. Henn.) Pat. ; Hexagonia bipendiensis P.Henv. Engl. Jahrb. XXXVIIT [1905;j, 122; Lloyd Syn. Hexag. 36, fig. 327 (non fig. 328) ; Favolus (Pseudofavolus) cucullatus Mont. var. bipindiensis (P. Henn.) Bres. Anna- les Mycol. IX, 269. Nos spécimens répondent exactement à la description d'HEexxiNGSs et à la photographie qu’en a publié M. Lroyn, loc. cit., fig. 327. sauf cependant, la villosité de la surface du chapeau, qui est à peu près nulle dans notre plante. Ce ca- ractère varie d'un individu à l’autre dans un même lot d'échantillons, ainsi que nous avons pu le constater sur divers Pseudofavolus, principalement sur le P. cucullatus. Les basides tétraspores mesurent 30% 10%; les spores ovoïdes et incolores ont 12-15 %< 6-8 1. La marge des alvéoles est généralement épaissie, crénelée- dentée, ou tuberculeuse par des émergences filamenteuses à tissu dense, qui naissent dans une zone compacte de la trame sous-hyménienne, traversent la couche de basides et font saillie à l'extérieur. Elles sont d'ordinaire incrustées de matières minérales. Ces émergences peuvent s’observer, non seulement à la marge des alvéoles, mais aussi en des points variables de la surface fructifère. 23 940 N. PATOUILLARD. P. bipendiensis est très voisin de P. cucullatus, il en dif- fère par son chapeau tessellé sur toute son étendue sauf au point d'insertion. par ses alvéoles plus grandes et par sa cou- leur brique orangée: ses spores sont aussi un peu plus grandes. Il est plus voisin encore de P. Miquelii Mtg. dont il repré- sente la forme africaine. 5 Poly porus pustulosus Lév., autre espèce de Pseudo fa- volus a été rapproché de P. Miquelii et considéré commeun simple synonyme, par M. Lioyp, loc. cit., 36. À mon avis, ce sont deux plantes bien distinctes, l'espèce de LEVEILLÉ étant de couleur blanche sur le vivant, et ne devenant d’un brun-rougeñtre, que par la dessiccation. P. bipendiensis ne saurait être assimilé à Favolus veluti-. nus, espèce inédite figurée également par M. Lzowp loc. cit., fig. 328, car cette dernière est blanche sur le vivant et ses alvéoles ont la tranche aigue, nullement tuberculeuse. Ca- ractère qui l’éloigne aussi de ?. pustulosus. La constitution des espèces du genre Mycobonia Pat. est la même que celle des espèces du genre Pseudofavolus, leurs spores sont également comparables ; ces deux groupes représentent, l’un la forme à surface hyménienne lisse, l'au- tre la forme à surface hyménienne figurée, d’une même série naturelle. Lenzites Fr. L. pergamenea Pat. nov. sp. PI. XVI, fig. À, gr. nat. Sur les vieux troncs. Fort Crampel. Pileo sessili. semi-orbiculari vel flabelliformi, valde tenui (1-2 millim. crasso), flexili, albo, glabro, radiatim ruguloso, nonnullis zonis concentricis concoloribus vix notatis ornato, 2-6 cent. longo, 3-8 cent. lato, margine acuto, integro ; lamel- lis albido-fuscis, confertis, strictis (S-- 1 millim.), tenuibus- acutis laceratisque, hinc illincin poros anastomosañtibus, ramosis ; contextu albo. Espèce du groupe de L. applanata, mais remarquable QUELQUES CHAMPIGNONS DU CONGO. 341 ment mince et flexible, coriace, souple, comme parcheminée; par la dessiccation elle se contracte et la marge s’incurve en dessous. Les lames sont molles et non rigides, trés serrées étroites, aiguës et lacérées, dentées sur la tranche. La plante s’insère sur Le côté, par une portion rétrécie, large de un cen. timètre et qui se dilate en un petit disque. La trame est d’un blanc de laït. Trametes Fr. Tr. Persoonii Mtg. in Belanger Voy. Ind. dr. Crypt. 147 (Polyporus); Polyporus corrugatus Pers.; Pol. scabrosus Pers.; Pol. fusco-badius Pers.; Trametes corrugata Bres. Commun sur le bois mort. Très variable dans sa forme, sa coloration et dans la configuration de la surface hyménienne. Sa synonymie est très touffue : nous adoptons la dénomina- tion de MonrAGxeE, de préférence à un des trois noms don- nés par PErsooN, plus anciens, mais publiés simultanément et représentant chacun une forme spéciale du champi- gnon. Tr. iodes Pat. nov. sp. Sur les troncs. Les M’Brés. Pileo omnino resupinato vel dimidiato antice producto, posticelonge decurrenti, plus minus noduloso, 3-4 cent. longo, 2-3 cent. lato, umbrino-rufo, non vel vage zonato, setis bre- vibus, rigidis, divergentibus, exasperato, margine acuto; contextu tenui, umbrino:; poris irregularibus, angulosis, L à | PEAR ù ! sinuorisve, — millim. latis, dissepimentis obtusis, crassius- 2 culis, sæpe lamellato-applanatis vel convolutis ; pagina infe- riori amæne violacea in vivo, umbrino-violacea in siceo; cys- tidiis nullis ; sporis non viris. Espèce du groupe des tramètes corioloïdes et irpicifor- mes, se plaçant à côté de 77. (Jrpex) tabacina, et caractéri- sée par la couleur violette de la face hyménienne. Tr. ochroleuca Pat. nov. sp. Bois mort. Fort Crampel. Pileo dimidiato-sessili, postice decurrenti, semi-orbiculari, 349 N. PYTOUILLARD. 7 cent. lato, 4 cent. longo, 2-3 cent. crasso, convexo, pondere levi, concentrice sulcato, minute velutino, pallide alutaceo, margine acuto, recto, integro; pagina inferiori applanata concolori; poris latis (1 millim.) anguloso-rotundatis, regu- laribus, dissepimentis crassis, rigidis, integris ; tubulis lon- gis ; contextu suberoso, pallido (non albo); cystidiis nullis : sporis non visis. - Voisine de 7r. emarginata, elle en diffère par sa couleur jaune chamoïs pâle, sa trame non blanche, ses pores régu- liers et sa surface à peine villeuse. Plante ferme, très lé- gère. Coriolus Quél. C. subcalvus Pat. nov. sp. Sur les troncs. Fort Crampel. Pileo sessili, semi orbiculari vel reniformi, puncto laterali ad fixo, coriaceo, tenui, 2-3 cent. lato, convexo-plano, rufo- pallido, concentrice zonato vel sulcato, nitenti, glabriusculo, fibrillis innatis radiantibus concoloribus tecto, ambitu si- nuoso, acuto, inflexo; pagina inferiori ubique fertili, appla- nata, rufo-pallida ; poris minutis (7 mm.), angulosis, regu- laribus ; dissepimentis integris tenuibus ; tubulis brevibus, trametoideis (1 mm.) ; contextu tenui (1 mm.) albo. Espèce analogue à C. conchifer, croissant solitaire ou im- briquée capiteuse. e Ganoderma Karst. G. rufoalbum Bres. et Pat. Bull. Soc. Myc. Fr. [1889], 79, (Ptychogaster), Forme normale, sur les souches à Fort Crampel. Solitaire ou imbriqué, sessile-dimidié ou substipité, rouge- châtain, luisant ou terne, souvent pulvérulent par les spores superficielles. Trame pâle (comme celle de G. lucidum). Face hyménienne blanche, marginée de rouge, plane : pores pe- QUELQUES CHAMPIGNONS DU CONGO. 343 tits, ronds, à cloisons épaisses ; tubes longs de un centimètre: pâles bruns. Spores lisses, 9 x 5-6 4, fauves, tronquées à une extrémité. Forme gastroconidifère : Ptychogaster rufoalbus Bres. et Pat. loc. cit., fréquente sur les troncs dans toute la ré- glon. Varie sessile ou munie d’un stipe latéral, cylindrique, la- qué, atteignant 4-5 centim. de longueur. . G. rachodes Pat. n. sp. Sur les souches. De Fort Sibut à Bangui. _ Pileo dimidiato-sessili, semiorbiculari, convexo, 15 cent. longo, 20 cent. lato, cinereo-brunneo, portice ochraceo, zonis suleisve concentricis, crebris. concoloribus vel flavido-ochra- ceis notato, crustula tenui, undique minutissime excoriata, tactu subvelutina ; margine acuto vel obtuso, tenui rigido, concolori ; subtus sterili, substantia resinacea cuprea ob- ducto ; contextu fibroso-sericeo, submolli, obscure brun- il : ; 1 RM | neo, 1 5 Centim. crasso ; tubulis postice 15 millim. longis, 2 badiis ; poris brunneo-rufis, minutis, rotundis, dissepimentis integris, obtusis, crassis; sporis fulvis, lævibus, una fine truncatis, 9-10 X 6 1. Les pores sont parfois obturés par une matière résineuse rouge de cuivre, surtout dans la portion marginale, comme dans plusieurs espèces du même groupe et surtout comme dans G. cupreum (Fr.) Bres. ; elle diffère de cette dernière par sa trame plus épaisse, plus foncée et moins dure. Se rapproche également de G. fulvellum Bres. par sa croûte égalementjaune au début, maïs en diffère par sa trame plus foncée. par sa surface veloutée par éraillement de la croûte superficielle et par ses spores lisses. _— G. (Amauroderma) puberulum Pat. n. sp. PI. XVI fig.3. Sur le sol, attaché aux débris de bois, dans la forêt. Doun- gou. É Pleuropus vel mesopus; pileo orbiculari vel reniformi e convexo plano, 2-5 cent. lato, tenui, rigido, obscure brun- neo, zonis concentris rufis notato, radiatim rivuloso-rugoso. pilis brevibus, prostratis, 30-90 6-9 %, septatis, brunneis 24 N. PATOUILLARD, vestito, margine acuto, integro sinuosove: crustula tenui, fragili tecto ; contextu tenui (1 millim.), indurato, ferrugineo, ex hyphis contortis, fulvis, 4-6 y diam. (raro 7-9) crasse tu- nicatis formato : tubulis brevibus (1 millim.), ex hyphis 6-10% cr. tenuiter tunicatis, rectis, acutis vel obtusis ; poris regu- laribus, atris, angulosis, minutis (-- mm.), dissepimentis te- r nuibus, integris. acutis. paginam inferiorem omnino obte- gentibus : stipite centrali, excentrico vel laterali, Hignoso, procero (6-15 cent.), gracili (3-5 mm. crasso), tereti. œquali vel tortuoso, brunneo-ferrugineo, non nitenti, ubique pube- rulo. Sporis non visis. Cette espèce a exactement l'aspect de G. pullatum (Berk.). mais en diffère par ses pores beaucoup plus petits. Elle est voisine de G. Sikoræ Bres., autre espèce africaine qui a des tubes allongés et un chapeau épais. Xanthochrous Pat. X (Perennes) multiformis Mig. (Polyporus) Guy, n° 34%. Sur le sol à Lizanga. Formes mésopodes, pleuropodes (Pol. bulbipes Fr.) et à stipe rameux (Pol. cladonia Berk.). Ungulina Pai. U. melanopora Mig. (Polyporus) Syll. Crypt., n° 503. Sur les troncs à Fort Crampel. Identique à la plante amé- ricaine. Lycoperdon. L. cepiforme Bull. tab. 455, fig. 2. Sur le sol. Les M'Brés. Juin. dr at QUELQUES CHAMPIGNONS DU CONGO. 349 Sarcoxylon Cook. S. inflatum Pat. nov. sp. Sur le bois mort en décomposition. Les M'Brés. Stromatibus sulfureis dein rufo-ochraceis, cæspitosis, fo- liaceis dein vesiculoso-rotundatis, plus minus compressis lo- batisve, levibus, 3-4 centim. altis, intus cavis, gelatinoso-co- riaceis, extus carbonaceis, crustula resinosa flava tectis ; peritheciis monostichis, ovoideo-globosis, minutis, nucleo, atro farctis; ascis claviformibus, stipitatis, 45-52 X 10 y (pars sporif.), 8-sporis, aparaphysatis ; sporis uniseriatis,brunneo- olivaceis, ovoideis, 9-10><6 x, intus 1-2 guttulatis. Plante voisine de $. aurantiacum Pat., mais plus petite, plus mince etde couleur jaune. Elle ressemble à un Glaztiella qui aurait la moitié externe de la paroi carbonacée. Phyllachora Fckl. P. megastroma Pat. nov. sp. Sur les deux faces des feuilles d’une Bambusée. Les M'Brés. Stromatibus amphigenis, macula arida flava insidentibus, carbonaceo-coriaceis, atris, elongatis (1-15 millim. longis, 1-2 millim. latis), sulcis pluribus, linearibus notatis; peritheciis paucis (2-6) albo-farctis, poro pertusis; ascis cylindraceis, 90-140 >< 8-10, octosporis; paraphysibus numerosis, hyali- nis, ramosis ; sporis uniseriatis, ellipticis, hyalinis. 15-18 x Gu, crasse tunicatis, contentu viridulo, granuloso vel-2 guttu- latis. Espèce remarquable par ses stromes allongés dans le sens des nervures et marqués de sillons longitudinaux, au fond desquels s'ouvrent les ostioles des périthèces. Elle provoque le déssèchement complet des feuilles. qui ne tardent pas à tomber. 346 N. PATOUILLARD. Hypocrella Sacc. H. caulium (Berk. et Curt.) Pat. ; Corticium caulium Berk. et Curt., Journ. Acad. Se. II [1853], 279 ; Sacc. Syll. VI, 612 ; Hypocrella camerunensis P. Henn. Engl. Jahrb. XXIIL, 540. Sur les tiges de Fougères à Doungou et sur de petits ra- meaux indéterminés à Lizanga, vraisemblablement parasite sur des coccides. Cette jolie plante, dont la forme parfaite est Hypocrella camerunenÿis de Hexxines, ne difière pas de Corticium cau- lium Berk. et Curt., espèce de l’Amérique centrale, qui est le strome stérile du champignon. — EXPLICATION DE LA PLANCHE XVI F16G. 1.— Lenziles pergamenea, gr. nat. x F1G. 2.— Polyporus Baudoni, coupe longitudinale = grandeur. F1G. 3.— Ganoderma puberulum, port un peu réduit. et DS Contribution à la Flore Mycologique hypogée du Jura, Par N. PATOUILLARD. Les espèces suivantes ont été recueillies sur le premier plateau du Jura, de Lons-le-Saunier à Clairvaux, principale- ment dans la vallée de l’Aïn, de juin à novembre. ENDOGONÉS. Endogone Link. E microcarpa Tul. Fungi Hypog. 182, PL. XX, fig. 2. Fréquent à l'automne sous les feuilles tombées. E>macrocarpa Tul. loc. cit. 182, PI. XX, fig. 1. Avec le précédent, mais plus rare. USTILAGINÉS. Melanotænium De Bary. M. hypogœæœum (Tul.) Schellenberg, Brand pilze der Schweiz. 108 [1911]; Ustilago hypogæa Tul. Fungi hypog. 196. Fréquent de juin à novembre, dans la racine de Zinaria spuria, dans les champs. HYMÉNOGASTERÉS. Octaviania Vitt. 0. asterosperma Vitt. Monogr. tuber. 17, pl. III, fig. 7 ; Hess. Hypog. Deutsch. pl. IIL, fig. 1-6. 948 N. PATOUILLARD. Dans l'humus, au pied des chênes en août. Mycélium en forme de cordelettes rameuses, blanches. Charnu, tendre, de la grosseur d’une noisette à celle d’une petite noix, arrondi ou comprimé, soyeux, d’un blanc pur, devenant brun noirâtre à l'air. Gleba à loges petites, d’abord blanche, puis châtain et en- fin noire ; la maturation commence par la partie supérieure, pour se terminer vers la portion basilaire stérile. Basides à 2-4 stérigmates allongés. Spores arrondies, ferrugineuses, de 12 à 15 u de diamètre, portant de grosses verrues pyramidées. Je n'ai pas vu mes échantillons se tacher de rouge ou de verdâtre, mais seulement brunir, puis noircir à l'air ou par le toucher. On rencontre, çà et là, des spécimens dans lesquels. la base stérile est presque nulle, ou même manque complète- ment. Ils ne diffèrent de la forme normale par aucun autre carac- tère et ne doivent pas être confondus avec la variété depau- perata, de TULASNE. Dans celle-ci les spores sont nettement elliptiques (14-16%< 10-12 y). Leur ornementation est la même que celle des spo- res du type, ainsi que j'ai pu le constater par l'examen du spécimen original de l’herbier du Muséum. Hydnangium Wallr. H. Pila Pat. Pull. Sac. Myc. Fr. XXNI, 201: Dans l’humus sous les chênes, en août. H. Stephensii Berk. Ann. Nat. Hist. XIIL 352; FH. galate- Jum Quélet Enchirid. 247 ; (Cfr. Pat. loc. cit. 199). Commun dans l’humus des boïs de chênes, de juin à no- vembre. Blanc, puis roux, devenant brun dans la décrépitude. Les spécimens âgés ont un latex abondant qui reste longtemps blanc, puis devient brun sans passer par la teinte jaune, comme cela se produit dans les jeunes individus. En vieillis- sant, il exhale une odeur agréable de fruits. « Te ALP FLORE MYCOLOGIQUE HYPOGÉE DU JURA. 249 Stephanospora Pat. n.gen. S. carotæcolor (Berk. et.Br.) Pat.; Æy-dnangium caro- tæcolor Berk. et Br.; Pat. loc. cit., 205, fig. 3 (spores). _ Je récolte chaque année cette espèce, de juin à novembre, tantôt sur la terre nue, tantôt dans l'herbe ou dans les taillis de chênes, presqu'à la surface du sol. Pendant l'été 1915, elle était très abondante et j'ai pu l’examiner à tous les âges. Sa fragilité est extrême, il faut apporter un certain soin, pour l’extraire du solsans la briser. Dans les Jydnangium typiques, le péridium est épais, ténace, plus ou moins membraneux, persistant et séparable de la gleba. Ici, au contraire, l'enveloppe est peu marquée; elle se ré- duit à une mince assise de filaments couchés, peu serrés, qui ne tardent pas à disparaître, laissant à nu la cavité des lo- gettes externes ; la surface du champignon ressemble alors à celle d’un Gautieria. C’est même sous cet aspect qu’on le rencontre d'habitude ;: les jeunes individus sont seuls entie- rement recouverts. À ce caractère du péridium évanescent, se joint celui tiré de la forme particulière de la spore : la lame circulaire qui entoure la base de cet organe et les grosses verrues pyrami- dées éparses sur le restant de la surface, lui donnent une configuration propre, qui ne se retrouve dans aucun autre genre d'Hydnangiés. Or, on sait que, dans les Hypogés en général et dans les Hymenogastrés en particulier, chaque genre a une spore dont le type lui est spécial, Les différences entre celle de l'Æy-dnangium carotæcolor et celle des y-dnangium normaux, sont suflisantes pour autoriser la création du genre Stephanospora. Ce nouveau groupe est l’homologue d’Octaviania, H)d- nangium (sensu stricto), Martellia, Chamonixia, Sclero- gaster et Leucogaster. 390 N. PATOUILLARD. Hymenogaster Vitt. H. Spictensis Pat. nov. sp. : Dans tous les bois de la région de Poitte, sous les Chênes, les Hétres, les Bouleaux, à une petite profondeur ou même sur la terre nue. sur les pentes des talus, on trouve fréquem- ment, de juin à novembre, un /ymenogaster de la grosseur d'un pois à celle d'une petite noisette. Il est de forme arrondie, régulière, rarement bosselé, tou- jours un peu déprimé à la partie inférieure, où il porte quel- ques fibrilles radiciformes. Sa couleur est d’un blanc pur, mais il devient bientôt gri- sâtre ou roussâtre par le toucher. Dans l'alcool, il prend une coloration brune. Sa surface est soyeuse et porte un léger duvet de filaments couchés, qui s’irradient autour du point d'insertion et qui disparaissent au moindre attouchement. Le péridium est mince, adhérent à la gleba. et formé de cellules allongées, plus étroites à la périphérie d’où dérivent les poils grêles (2-5 u d'épaisseur) du revêtement. Gleba blanche, puis crème, roussâtre et à la fin chàtain foncé, à logettes creuses et petites. La base stérile est nulle ou à peine indiquée. Hyménium constitué par une couche régulière de basides cylindracées, peu saillantes, 25-35 10 u, à quatre stérigma- tes très courts. Spores d'un jaune ferrugineux, citriformes, étroites, avec une papille obtuse au sommet et un restant de stipe à la base ; l'épispore est plus ou moins enflé, verruculeux ou ridé. Elles mesurent d'ordinaire 15-20 X<6-9 z, quelques fois on en rencontre n'ayant que 12 y de longueur et plus rarement des spécimens isolés atteignant 25». Leur cavité renferme deux ou trois gouttes d'huile. Cà et là, principalement sous les Epicéas, on rencontre une forme qui est plus grise, avec des spores plus obtuses, moins nettement papillées (12-15X 8-9). avec basides également tétraspores, qui paraît inséparable de la forme habituelle. FLORE MYCOLOGIQUE HYPOGÉE DU JURA. 391 L'H. Spictensis ressemble aux espèces du groupe de A. taner par la couleur et les dimensions ; par ses spores, il est du groupe de A. oulgaris (H. populetorum, H. lilacinus, H. decorus, H. griseus), mais diffère de tous par ses spores plus étroites et ses basides à quatre stérigmates. Il ne peut être comparé à A. Xlotschu, qui a les spores bien plus larges, plus arrondies et plus obtuses. Gautieria Vittad. G. morchellæformis Vitt. Monog. Tuber. 26, PI. III, fig. 6; GC. villosa Quélet. Bull. Soc. Bot. Fr. [1878]. pl. 5, fig. 7. Trouvé plusieurs fois de juin à novembre, à la surface du sol, ou à peine enterré. Sous les chênes. Hysterangium Vittad. H. rubescens Quélet, Enchirid. 246 ; Jura et Vosges, IT, pl. IV, fig. 5. Fréquent dans toute la région, de juillet à octobre, dans les taillis de chènes, les haies, sous les noisettiers et les ronces. Arrondi, régulier, de la grosseur d’un pois à celle d'une grosse noisette, niché dans une masse mycélienne filamen- teuse, arrhize ou portant une ou plusieurs racines ; il est d’abord d'un blanc de neige, mais il devient rapidement roux à l'air ou par le toucher. La paroi est épaisse, ténace, séparable de la gleba. Elleest composée de filaments larges (6 à 154), septés, contextés en pseudoparenchyme celluleux, sauf dans les parties profon- des qui sont en contact avec le tissu sporifère, où elle est formée d'hyphes grêles, serrées, ténaces, lui donnant un as- pect fibreux: La gleba est à loges petites, sa couleur est d'abord bleuâ- tre. puis verdâtre et à la fin olivacée brune. Les basides sont cylindriques (45-60 X 8), parfois atté- nuées régulièrement de haut en bas, parfois prolongées en 392 N. PATOUILLARD. un filament grêle très allongé (40), onduleux et recourhé. Elles portent 2, 3 ou 4 spores sur de courts stérigmates. Les spores sont lancéolées, verdâtres, à plusieurs goutte- lettes et mesurent 15-22 X 5-6 u. Par la coloration rousse qu'elle prend au contact de l'air. par ses grandes spores, cette plante touche à Æ. Thwartesti Berk., mais elle en diffère par la texture en grande partie pseudoparenchymatique de son péridium; ce caractère la rapproche d'A. clathroides Vitt., mais celui-ci a des spores bien plus petites. Melanogaster Corda. M. variegatus Vitt. loc. cit., pl. IIL fig. 4. N'est pas rare dans la terre argileuse des bois, a une petite profondeur. Spores, 6-9 3-4 par quatre sur des basides à courts stérigmates. ELAPHOMYCÉTÉS. Elaphomyces Nees. E. variegatus Vitt. loc. cit., 68, pl. IV. fig. 4. Peu commun dans la vallée de l'Ain; plus abondant dans les bois sableux de Perrigny et Briod. TUBÉRACÉS. Genea Vittad. G. verrucosa Vittad. loc. cit. 98, pl. IL fig. 7 et pl. V, fig. 1. Rare sous les chênes, à Barézia, en août. Deux centimètres de diamètre, noir.. bosselé anfractueux, à verrues régulières. Spores grandes (34-36 X 25-28 uw), à grosses verrues hémisphériques toutes égales, hyalines, à peine fuligineuses. FLORE MYCOLOGIQUE HYPOGÉE DU JURA. 399 Hydnotria Berk. et Br. H. Tulasnei Berk. et Br. forma carnea (Cda) Bucholtz, Bull. Natur. Moscou [1907], 436: Trouvé une seule fois presque épigé, dans un bois de chêne, sur la terre argileuse d’un sentier. Hydnobolites Tul. H. cerebriformis (Cda) Tul. var. Mougeoti (Quél.) Pat. ; Tuber Mougeoti Quélet Assoc. Fr. [1880], tirage à part 11, pl. VI, fig. 5. Commun d'août à novembre dans l’humus des Epiceas, Chênes, Bouleaux, etc., de la vallée de l’Ain. De la grosseur d'une petite noisette, d’abord blanc de lait, puis jaunâtre et enfin rouge; arrondi, ou irrégulière- ment tuberculeux, convoluté ou lobé. Gleba blanche, puis roux pâle, pointiilée de roux à la loupe. Spores globuleuses; couvertes d'un large réseau d’alvéoles profondes; elles me- surent 30 à 354 de diamètre et 35 à 45 avec l’ornementa- tion. Paroi du péridium mince, pseudoparenchymatique et pu- bérulente par des poils courts, cylindriques et simples (15-25 %X 6 L.). Diffère de la forme typique par ses spores plus volumineu- ses (30-35 au lieu de 24). Pachyphlœus Tul. P. citrinus Berk. et Br. Ann. and Magaz XVIII [1846], 79. Paraît rare. Trouvé seulement deux spécimens sous des Charmes, en août, dans les bois de Barézia, au bord de l'Ain. Roux avec une dépression circulaire jaune citrin. Spores 16 de diam. 394 N: PATOUILLARD. Tuber Michel. T. excavatum Vitt. loc. cit.. pl. I. fig. 7. Assez fréquent dans les taillis de Chênes. Odeur de truffe. Spores elliptiques, 34-38>< 25-28 w, à mailles du réseau va- riant de 8 à 15 de diam. T. drvophilum Tul. Fung. hyp.. pl. V. fig. 3. Très commun dans tous les taillis de Chênes de la vallée de l'Ain. Blanc. puis ocre: arrondi. bosselé, villeux. Thèques à 1-4 spores. Spores elliptiques 55-45 X 30-35 £ dans les thèques polys- pores, atteignant 6242 dans les thèques monospores. Mailles du réseau 15 ><12 y. Plus rarement on trouve des spécimens à spores globuleu- ses de 30-40 y de diamètre. T. rutilum Hesse, Hyp. Deutsch. IT, 13. N'est pas rare sous les Chênes. Juin, octobre. , : ve SAUL . ; j Petite espèce de =-à1-—- cent. de diam., arrondie, régu- lière, avec une dépression ou même un ombilic à la base, rouge-jaunâtre, très légère, à surface finement pyramidée. Odeur de Trufle. Spores elliptiques. 25-35 x 18-28 y. Très affine à 7°. nitidum à péridium lisse, et à 7. rufum à péridium tessellé. Sur le genre Henriquesia Pass. et Taum. par G. ARNAUD. (PL XVIL, XVIITet XIX): Le genre Henriquesia a été créé pour une Hystériacée por- tugaise l'A. lucitanica PASSERINI et THUMEN, recueillie par MôzLer sur des rameaux morts de Chêne Kermés (Quercus coccifera L.). Ce champignon a été publié par ROUMEGUËRE dans ses Fungi exsicceati sous le n° 4780 avec des échantil- lons provenant également de MôLcer. Il ressemble un peu au Dechæna quercina (PI. XVII, a à 9). L'espèce et le genre sont décrits dans le Sylloge fungo- rum de SACCARDO (IT, p. 726). D'autre part, CASTAGNE (Cat. p. 181) avait créé, plus de vingt ans auparavant une espèce, dont nous relevons ici la description originale, car elle a été négligée par les au- teurs et n’est pas reproduite dans le Sylloge fungorum. «Hysterium cocciferum.H.erumpens confluens irregulare difforme prominens crispatum subcristatum ; labiis tumidis levibus. Cette plante croît sur l'écorce du Quercus coccifera ; les réceptacles sont nombreux, confluents crispés ; les sporan- ges (asques) sont pédicellées et contiennent de huit à douze sporules ; les filaments qui les entourent sont plus courts ; les sporules sont ovales. » Cette description s'applique exactement à l’Jenriquesia lusitanica (sauf l'indication erronée du nombre maximum d’ascospores). Nous avons pu constater que les deux espèces étaient, sans ancun doute, identiques, grâce à l'examen d’un échantillon de l’Æysterium cocciferum (provenant de Cas- TAGNE lui-même), existant dans l’herbier MonrAGNE du Mu- 13 396 G. ARNAUD. seum et que M. Harior a bien voulu nous communiquer. M. HaAR1IOT a également contrôlé la détermination avec l’échan- tillon conservé dans l'herbier CAS5TAG@NE. L'espèce doit porter le nom de Zenriquesia coccifera (GASTAGNE) nob. L'H. coccifera a donc été observé pour la première fois en France aux environs de Marseille, Nous l'avons trouvé « assez abondamment aux environs de Montpellier de 1911 à. 1913 non seulement sur le chêne Kermès. mais encore sur le chène vert (Quercus Ilex L.) Il se développe sur les rameaux vivants, on le trouve déjà sur les rameaux ayant à peine un an, mais ilest plus abon- dant sur les rameaux âgés. C'est presque sûrement un pa- rasite, mais à faible action : il détermine de petites hyper trophies locales rendant les rameaux âgés verruqueux ; le mycélium pénètre peu profondément. On trouve surtout ce champignon dans les endroits ombragés et humides. Les ascospores présentent un mode de formation caracté- ristique ; quand elles commencent à être visibles dans les asques, elles sont ellipsoïdes courtes,elles deviennent ensuite cylindrico-fusiformes, un peu courbées et atteignent 40 y de long. Peut-être même n'avons-nous pas observé l'état final. malgré de nombreuses observations. Nous avons trouvé deux formes secondaires qui paraissent se rapporter à la même espèce : des py-cnides et des spermo- gonies. Ces organes ont une cavité formée par un clivage du stroma. Les pr-cnides contiennent des stylospores cylin- driques-recourbées en demi-cercle ayant 40-50 de long sur 5--5.5 y de large : la longueur a été mesurée en suivant la courbure. Les spermaties sont bacillaires droites ou plus souvent allantoïdes, elles mesurent 4--45 u X 0.8 w. Ascospores. stylospores et spermaties sont incolores et nous ne les avons jamais vues pourvues de cloisons Remarquons que la cavité de tous les organes de fructifica- tion parait résulter d'un clivage en T,dans un stroma formé de filaments parallèles,comme l'indique le schéma de la Planche XVI EC, TC Sur certains échantillons prélevés à la base des tiges du Chêne Kermés, près du sol, nous avons observé deux autres SUR LE GENRE HENRIQUESIA. 397 sortes de fructifications qui appartiennent à un champignon parasite de l’Henriquesia.Les stromas parasités ont la forme générale et les dimensions des stromas normaux, la structure de la partie stérile est identique, mais il y a des difiérences profondes à d’autres point de vue ; la surface des stromas est très irrégulière, crispée et ce n’est que par place que l’on retrouve parfois des apothécies plus ou moins déformées d'Henriquesia. Par une coupe on constate à l’intérieur la pré- sence de conceptacles ou cavités, sphériques ou pyriformes dont l’ostiole fait légèrement saillie. La substance des conceptacles est intimement liée à celle du stroma ; cependant les comparaisons que nous avons faites entre l’Æenriquesia normal et les autres échantillons, nous paraissent démontrer les faits de parasitisme indi- Œués. Les conceptacles du parasite sont de deux sortes, des pé- rithèces et des pycnides ; dans les deux cas, les spores sont presque identiques longuement fusiformes, incolores pour- vues d’une cloison. Dans l’état le plus avancé que nous ayons observé, les ascospores étaient un peu plus grosses (45-55 x 3-4 u), que les stylospores (45-50X3-3,5 p.) Ce parasite peut être rapproché des Sphériacées compo- sées ou des Dothidéacées parasites des champignons et des lichens quoique le stroma soit formé en grande partie par l’hôte ; le fait que les parois propres des conceptacles nesont pas distinctes fait préférer le groure des Dothidéacées. Le champignon se place alors au voisinage du genre Homoste- gia dont il se distingue par la forme des spores ; nous en ferons le genre Castagnella dédié au mycologue marseil- lais CASTAGNE L. Gastagnella nov. gen. (Dothideaceæ scolecosp.). Pa- rasitica in Ascomyc. Stroma (proprium pro parte) subpla- num vel hemisphæricum, coriaceo-carbonaceum, nigrum, intus fuscum. Loculis immersis, ostiolo minuto papillato. Ascis elongato-clavatis, paraphysatis, octosporis.Sporidiis fusoideo-falcatis, septatis, hyalinis. 398 G. ARNAUD. Castagnella coccifera nov.sp.caract. gen. Loculi 250- 300 y diam., Ascis 12011 v. Sporidiis 1-septatis, 50-55 x 3-4 u. In Xenriquesiæ cocciferæ, Montpellier, Gallia meridiona- lis in Junius mensis 1911 et potius in totum annum. Pycnidiis globoso-piriformibus 170 diam. Sporulis fusoi- deofalcatis, 1-septatis, hyalinis, 45--50X3--3,5 Pour établir les relations des diverses formes de fructi- fication observées, nous nous sommes basés : sur leur coha- bitation, sur les caractères de structure des conceptacles et sur les analogies entre les ascospores et les stylospores. Ce dernier caractère n'est évidemment pas d'une sûreté abso- lue ; mais il peut être très utile chez les Pyrénomycètes où l’on constate souvent une grande analogie d'organisation entre les ascospores et les stylospores (Ex. Pseudovalsa umbonata et Coryneum umbonatum). = Nous avons observé un autre eas de réunion de deux cham- pignons différents. pouvant prêter confusion. Sur des ra- meaux morts de buis (PBuxus balearica), des pycnides de Diplodia buxi s'étaient développées chacune exactement sous un jeune conceptable de Triblydiun hysterinum qui avait l'air d’être l'ostiole de la Sphéropsidée, simulant la disposition qui est décrite pour les périthèces du genre Æo- bergea. | Pour Diplodia et Triblydium.l'association ne provient pas d'un parasitisme, mais probablement de ce quela disposition des deux sortes de conceptacles est en rapport avec la struc- ture du rameau hôte (présence de lenticelles, etc.). Résumé. — 1° L'Jenriquesia lusitanica Pass. et Thum, est identique à l'Xenriquesia coccifera (Castagne) nob. Ce champignon se développe à Montpellier sur Quercus Ilex L. comme sur Quercus coccifera L. Il présente des pycnides et des spermogonies. Mensurations : Asques : 130><20 y : ascospores 50-40 x SUR LE GENRE HENRIQUESIA. 399 50,9 u ; stylospores : 40--50><4--5 à ; spermaties : 4--4-5%< 0,8 LL. 2° L'Henriqüesia peut être parasité par Castagnella coc- cifera nov. gen. nov. sp. du groupe des Dothidéacées scolé- cosporées. Cette espèce présente des périthèces et des pyc- nicles. Bibliographie : CASTAGNE. Catalogue des plantes qui croissent naturelle- ment aux environs de Marseille. Aix (février 1845), (pour Hysterium cocciferum Cast. p. 181). Von THuMEn F. Contributiones ad Floram mycologicam lusitanicam, Liboa et Coimbra (1878-1881),(pour Henriquesia Lusitanica n° 278). SAccARDO. Sylloge fungorum, I, 726. — XVI, 658. — XVII, 89%. — XIX, 860. EXPLICATION DES PLANCHES XVII, XVIII et XIX. PLANCHE XVII. a à g. Dichæna quercina, Sur rameau vivant de Quercus coccifera. Montpellier, 2 juin 1912. a. Rameuu attaqué ?/, gr. nat; b. fructifications vues à la loupe; c. Coupes de fructificatiors, gr. 20 ; d Une moitié d’apothécie, gr. 300 ; e. f. Asco- spores, gr. 450. — g. Ascospore (e) chauffée, gr. 450. h à m. Henriquesia coccifera (Cast.) nob. Sur rameau vivant de Quercus coccifera, Montpellier, 11 juin 1911. h. Rameau de Quercus coccifera, portant le ch., ?/, gr. nat. ; &. Coupe de deux groupes d’apothécies, gr. 12 ; j. Vu à la loupe ; £. Asques jeunes et paraphyses, gr. 300 ; /. Asques plus âgé et paraphyses, gr. 300; m. AsCospores gr. 670. PLANCHE XVIII. a à c. Pycnides d’'Henriquesia coccifera sur Quercus coccifera, Mont- pellier, juin 1911. 360 G. ARNAUD. a. Coupe d’une pycnide et de deux apothécies, gr, 70; b. Défail d’une pyc- nide ; c. Stylospore, gr. 300. d à i. Spermogonies d'Henriquesia coccifera sur Quercus vcoccifera. d. e. etf. Schéma de la formation des conceptacles ; g. Coupe présen- tant au milieu deux spermogonies, à gauche un conceptacle immature, à droite une vieille apothécie gr., 70 diam.: X. Détail d'une spermo- gonie ; &. Spermaties gr., 470. PLANCHE XIX. a à g. Castagnella coccifera nov. sp. sur rameau vivar! ae Quervus coccifera, Montpellier, 9 juin 1912. a. Deux fragments de rameaux attaqués par Henriquesia parasité, 2/3 gr. nat.: b. Coupe verticale d’un stroma, grossi ; c. (‘oupe tangen- tielle ; d. Portion d’une coupe verticale montrant les fruclifications de l'hôte et du parasite ; e. Fragment d’écorce (grossi) portant les ructifications d'Henriquesia normales et parasitées ; {. Asques de Castagnella, gr. 600 ; g. Ascospores, gr. 1000. h. à k. Pycnides de Castagnella coccifera. h. Coupe transversale d’un stroma montrant les fructifica!iwnus d'Hen- riquesia et pycnides de Castagnella; i. Portion de X., gr. 150 ; j. Inser- tion des stylospores, gr. 670 ; k. Stylospores, gr. 670. Sur le dimorphisme des ascospores de Bulgaria inquinans (Pers.) Fr., Par M. Fernand MOREAU. On sait, depuis longtemps, que les variations du nombre et la structure des spores que renferment les asques de Bul- garia inquinans offrent des particularités dont il n'a été donné jusqu'ici aucune explication. Certains auteurs attribuent aux asques du Bulgaria inqui- nans des spores identiques, d’autres n’en figurent que quatre par asque, d’autres enfin représentent un cas intermédiaire où l’asque renferme quatre spores bien formées, de grande taille, à parois cutinisées et sombres, alors que les quatre autres sont de dimensions réduites et aux parois hyalines. Tous ont raison et, dans les exemplaires que nous avons rencontrés, nous avons remarqué dans une même coupe hyméniale quelques asques tétrasporés (fig. 26) et quelques asques à huit spores semblables (fig. 1) (1), parmi beaucoup d’autres qui renfermaient huit spores dimorphes (fig. 2). La différence entre les deux sortes de spores que renferment ces derniers est assez grande pour qu'on puisse parler de dimor- phisme des ascospores, et ce dimorphisme est assez fréquem- ment réalisé pour avoir pu être considéré comme caractéris- tique de l'espèce type. TÜLASNE paraît être le premier qui ait étudié la germina- tion de ces deux sortes de spores ; il avait cru, tout d'abord, que les quatre spores pâles étaient toujours des spores avor- tées (2), mais il revint peu après sur sa première opinion en montrant que, comme les spores sombres, elles sont capables (1) Les figures sont faites au grossissement de 950 diamètres. (2) TULASNE. — Mémoire pour servir à l'histoire organographique et physiologique des Lichens. Ann. Sc. nat. Bot., sér. 3, T. 17, 1852. 362 F. MOREAU. de germer en un filament mycélien producteur de comi- dies (1). Effectivement, il arrive que les quatre spores pâles sont de très faibles dimensions et paraissent flétries (fig.3) : ce sont des spores manifestement arrêtées dans leur développe- ment et incapables de germination : mais, la plupart du temps, les spores hyalines peuvent germer, comme l'ont indi- qué divers auteurs, et en particulier TuLAsNE, DE BARY (2), BRErFELD (3), BIFFEN(4), et elles le font de la même façon que les grosses spores sombres. Il sort généralement de la spore mise à germer dans l’eau un mycélium court qui porte bientôt des conidies. Le mycé- lium qui sort des spores pâles est cylindrique (fig. 8, 9, 10) et produit rarement plus de deux conidies (fig. 11, 12) ; les spores sombres donnent naissance à un tube mycélien court (1) TULASNE. — Nouvelles recherches sur l’appareil reproducteur des Champignons. Ann. Sc. nat. Bot., sér. 3, T. 20, p. 129-182, 1853. (2) DE Bary. — Morphologie und Physiologie der Pilze, Flechten und Myxomyceten, p. 152, Leipzig, 1866. (3) BREFELD.— Botanische Untersuchungen über Schimmelpilze ! H. 10, p. 301, 1891. (4) BIFFEN. — On the biology of Bulgaria poiymorpha (Ann. of Bot., p. 119-133, 1901). € SUR LE BULGARIA INQUINANS. 363 et conique, à large base (fig. 4, 5, 6, 7), et qui supporte un plus grand nombre de conidies : chacune naît comme un petit bourgeon qui proémine à la surface du mycélium. Par- fois le mycélium fait à peine hernie au dehors de l'enveloppe de la spore ; parfois même ilne sort pas de cette dernière et celle-ci paraît donner directement naissance aux conidies (fig. 13). Les conidies sont produites en très grand nombre, quand les spores sont mises en germination dans une goutte d’eau ; elles naissent plus nombreuses dans les gouttes d’eau à surface libre que lorsque le semis a été fait dans une goutte d’eau maintenue entre lame et lamelle. Les conidies bour- geonnent bientôt à la facon des levures (fig. 14, 15) et la cul- ture renferme de courtes chaïînettes de cellules bourgeon- nantes (fig. 16). Bien que ces phénomènes aient été indiqués par les auteurs déjà anciens il n’était pas inutile d’en renou- veler l'observation en raison des imprécisions ou des erreurs que renferment les traités généraux et les ouvrages de systématique relativement à la destinée des spores pâles qui sont considérées parfois comme dépourvues de la faculté de se développer. Quant à l’origine du dimorphisme des ascospores de Bul- garia inquinans elle n’a été jusqu'ici l’objet d'aucune hypo- thèse et même d'aucune recherche de la part des auteurs qui l'ont constaté ; on sait seulement qu'il ne s’agit pas d’un cas banal d’avortement ou de mauvais développement d’ascos- pores comme on en rencontre quelquefois chez les Asco- 264 F. MOREAU. mycètes octosporés : on ne peut manquer d'être frappé par la fréquence avec laquelle l'anisosporie est réalisée chez le Bulgaria inquinans etsurtout par la régularité avec laquelle des spores, au nombre de quatre, sont généralement frappées de débilité ou même de stérilité Pour connaître la raison d'être de la différence entre les deux sortes de spores du Bulgaria inquinans ïil faut avoir recours à l'étude de cg 13 20. 21. eur origine, à l'étude histologique des asques aux divers stades de leur développement. Elle apprend d’abord que chaque spore, grosse ou petite, de Bulgaria inquinans renferme en général un noyau, le noyau des spores hyalines ne différant point par la taille du noyau des spores sombres (fig. 25). D'autre part. on trouve dans une même coupe hyméniale de Bulgaria inquinans des asques dont l'histoire eytologi- que est Fra Ce sont d'abord des asques dont le noyau, au début unique (fig. 17), subit trois divisions successives d’où résultent des asques à deux (fig. 18), puis à quatre (fig. 19), enfin à huit noyaux (fig. 20). Les noyaux des diverses générations sont de taille différente et tous les noyaux d’une même génération sont de même dimension. L'asque renferme donc successi- vement deux noyaux égaux, puis quatre noyaux de même taille, enfin huit noyaux identiques les uns aux autres. Qu'autour de chacun de ces huit noyaux se forme une mem- brane qui délimite une spore et on aura un asque octosporé dont les huit spores n’ont aucune raison d'être dissemblables SUR LE BULGARIA INQUINANS. 365 (fig. 21). Ainsi se forment des asques isosporés par un phé- nomène qui ne diffère en rien de ceux qui président à la for- mation des spores chez la plupart des Ascomycètes octos- porés. C’est à une légère modification de ce procédé classique qu'est due la formation de deux groupes différents de spores chez les asques anisosporés de Bulgaria inquinans. Le pro- cédé classique est caractérisé par le synchronisme des mito- ses de l’asque ; au contraire, les spores dimorphes naissent dans des asques où les mitoses manquent de simultanéité ; on distingue souvent de bonne heure les asques qui devien- dront hétérosporés à ce qu'ils renferment des noyaux de générations différentes, reconnaissables à leur différence de taille. En prenant comme termes de comparaison les noyaux des asques où les mitoses sont simultanées, on peut dire avec certitude les diverses générations auxquelles appartiennent les noyaux de tailles différentes des futurs asques anisosporés. En particulier on rencontre des asques à trois noyaux, dont un gros noyau de première génération et deux plus petits de seconde génération (fig. 22) ; le noyau primitif s’est divisé en deux noyaux-fils, mais, alors que l’un de ces noyaux fils a déjà donné naissance à deux noyaux, le second est resté indivis. | Parfois les deux noyaux de seconde génération se divisent à leur tour avant que le second noyau de première généfa- tion ait subi aucune division : l’asque renferme alors cinq noyaux dont un gros et quatre tout petits (fig. 23). D’autres asques renferment six noyaux dont quatre petits et deux plus gros de seconde génération (fig. 24). Dans tous les cas quatre noyaux définitifs se trouvent donc finalement formés avant les quatre autres ; ils possè- dent sur les autres une avance, aussi s’entourent-ils les pre- miers d’une paroi qui délimite autour d'eux quatre ascos- pores. Ce n’est que plus tard, alors que les quatre derniers noyaux définitifs seront formés à leur tour,qu’ilse délimitera autour d'eux quatre nouvelles spores. Mais, à ce moment, les quatre premières auront grossi, auront absorbé la plus 366 F. MOREAU. grande part des réserves de l’épiplasme, de sorte que les quatre dernières venues se trouveront en retard sur les pre- mières, en même temps qu'elles devront s’alimenter aux dépens d’un épiplasme déjà appauvri (fig. 25). On s'explique que ces spores retardataires soient parfois incapables de développement et que. le plus souvent, elles n’atteignent qu'une taille inférieure à celle de leurs aînées. D'ailleurs, le retard que présentent quatre des noyaux n'est pas toujours aussi considérable que dans les cas typi- ques que nous venons de signaler. Il se peut qu'il soit assez faible pour que huit noyaux, en apparence identiques, se trouvent ensemble dans le même asque: aussi trouve-t-on un nombre relativement assez grand d’asques à huit noyaux dans une coupe hyméniale où les asques à huit spores égales sont rares. Tous ces asques à huit noyaux ne deviendront pas des asques isosporés: quatre de leurs noyaux présentent le plus souvent sur les autres une légère avance, inappréciable à l'œil, mais que l'observation suivante met pleinement en lumière : I] peut arriver que les quatre spores qui se forment les premières dans un asque à huit noyaux englobent dans leur membrane les noyaux voisins, de sorte que les spores que renfermera l’asque seront en nombre inférieur à huit. SUR LE BULGARIA INQUINANS. 367 Nous avons observé la réduction à quatre du nombre des spores du Pulgaria inquinans obtenue par ce procédé (fig. 26) ; les spores formées étaient de tailles différentes : la plus grande renfermait trois noyaux, les deux moyennes en renfermaient chacune d'eux, la dernière, plus petite, renfer- mait le huitième noyau. Il y avait eu inclusion dans les qua- tre premières spores formées des noyaux autour desquels se forment généralement quatre nouvelles spores. La même méthode donne lieu à d’autres variations du nombre des spores dans les asques du Bulgaria inquinans. Dans un cas (fig. 27) l'asque renfermait deux grosses spores binucléées et quatre petites uninucléces ; dans un autre cas nous avons trouvé dans un asque trois spores binucléées et deux autres à un seul noyau (fig. 28). Ce sont là des phénomènes du même ordre que ceux indi- qués par DANGEARD (1) qui figure un asque d'Ascobolus fur- Jfurasceus à sept spores dont l’une était binucléée, par FrA- SER qui rencontre dans un asque d’Aumaria rutilans quatre spores, dont une à cinq noyaux, et par WoLr (3) qui cons- tate que l’asque de Podospora anserina renferme quatre spores dès le début binucléées. C'est peut-être ainsi que se forment quatre spores binucléées chez les Bulgaria inqui- nans dont les asques sont régulièrement et exclusivement tétrasporés comme des auteurs dignes de foi en ont figurés. Dans la forme que nous avons étudiée ces phénomènes n'interviennent que d'une manière accidentelle et n'altèrent pas la généralité du procédé qui donne naissance au dimor- phisme des ascospores du Bulgaria inquinans. Ce dimor- phisme a pour origine l'absence de simultanéité des divisions des noyaux dans les asques et la concurrence qui s’exerce au sein de l’épiplasme entre des spores d’âge différent. (1) DANGEARD. — Recherches sur le développement du périthèce chez les Ascomycètes,-PL. 53, fig. 3, Le Bolanisle, T. 10, 1907. (2) Fraser. — Contribution to the Cytology of Humaria rutilans Fr. (An. of Bot. T. 22, 1908). (3) Wozr. — Spore formation in Podospora anserina (Ann. mycol., 4 TO TON Sur le prétendu trichogyne des Urédinées, Par Mme Fernand MOREAU. BLrackmax (190%) (1), étudiant le développement de l’écidie du Phragmidium violaceum, a montré que les jeunes écidies présentent, au-dessus d’un stroma mycélien à cellules uninu- cléées, des filaments dressés formés d'une cellule supérieure uninucléée dite « sterile cell » et d’une cellule inférieure éga- lement uninucléée dite « fertile cell ». Les cellules stériles ont été retrouvées depuis, dans d’au- tres espèces, par plusieurs auteurs [CHrisrMAn (1905) (2), Ozive(1908)(3), Kurssaxow (1910)(4), Dirrscaza (1910) (5), FromMME (1912) (6). Deux opinions sont en présence pour expliquer le rôle de ces cellules stériles. Pour BLaAcKMAX et DrrrscaLAG la cel- lule stérile fonctionnait primitivement comme un trichogyne auquel les spermaties pouvaient être apportées. Pour OLrve, KurssaANoW et FROMME la cellule stérile n’est pas un tricho- gyne avorté sans fonction mais simplement une « buffer cell», une cellule-tampon entre la cellule fertile et l'épiderme. D'après FromMmE le rôle des cellules stériles est un rôle pro- tecteur : elles adoucissent la pression de l’épiderme sur les (1) BLACKMAN.— On the Fertilization, Alternation of Generations and General C\tology of the Uredineæ (Ann. of Bot., vol. 18, 190%). 2) CHRISTMAN.— Sexualreproductionin therusts(Bot. Gaz., vol.39,1905). ‘3) OLIVE. — Sexual Cell Fusions and Vegetalive Nuclear Divisions in the Rusts (Ann. of Bot., vol. 22, 1908) 4) KURSSANOW.— Zur Sexualität der Rostpilze (Zeits. f. Bot., t. 2. 1910). (5) DirrscHLAG.— Zur Kenntnis der Kernverhaltnisse von Puccinia Fal- cariæ (Centralbl. Bakt., Abt. 2, t. 28, 1910). (6) FROMME. — Sexual fusions and spore development of the flax rust. (Bull. Torrey Bot. Club, t.39, 1912). it Rate SUR LE TRICHOGYNE DES URÉDINÉES. 909 cellules reproductrices et dégénèrent ensuite pour laisser de la place au développement ultérieur des cellules fertiles. Une nouvelle interprétation des cellules stériles vient de nous être suggérée par l'étude des tout premiers débuts du développement de l’écidie du Pere subcortlicium (Schrank) Winter. On trouve, au mois d'avril, dans les cellules de la feuille de Rosier attaquée par le Phragmidium des filaments mycé- liens aux cellules uninucléées qui forment, sous l’épiderme, des stromas producteurs de deux sortes de fructifications. Les uns donnent naissance à des spermogonies, les autres à des écidies. Mais alors que beaucoup de spermogonies sont déjà mûres les écidies qu'on trouve à côté sont encore à leurs premiers développements qu'une étude attentive permet de suivre. Aux endroits de la feuille où se développe une écide les hyphes du Phragmidium forment, comme nous le savons, un massif de cellules uninucléées sous l’épiderme de la feuille. Les cellules mycéliennes les plus voisines de l’épi- derme s’allongent bientôt perpendiculairement à lui, formant une couche palissadique de cellules uninucléées au-dessous de l’épiderme. Leur noyau se divise alors et cette division nucléaire est suivie d’une division cellulaire qui partage ia cellule primitive en deux autres de tailles inégales : la cellule supérieure, ou «sterile cell» de BLAcKMAN, est beaucoup plus petite que la cellule inférieure ou « fertile cell» de BLACcKMAN. La cellule stérile dégénère, comme l’a indiqué BLACKMAN : son protoplasma, d’abord assez dense, devient bientôt vacuo- laire, puis tout à fait clair avec seulement quelques traînées granuleuses ; son noyau diminue de taille et disparait. Le plus souvent une seule cellule stérile est ainsi séparée à la partie supérieure de la cellule basale mais il arrive que la cellule basale découpe à sa partie supérieure une deuxième cellule stérile, parfois une troisième, parfois même une qua- trième. Quand plusieurs cellules stériles sont ainsi produites c'est généralement aux points de rencontre des cellules épi dermiques, c'est-à-dire où il y a de la place. Nous avons une fois rencontré un vrai sore de telles cel- 370 M€ F. MOREAU. lules, un sore s'étendant sur toute la longueur de deux cel- lules épidermiques et ne comportant pas moins d’une ving- taine de rangées par coupe ; chaque rangée comprenant une cellule basale surmontée de deux ou trois cellules stériles, de trois le plus souvent ; dans l'intervalle séparant les deux cellules épidermiques quatre cellules stériles pouvaient être comptées. - Chez le Melampsora Lini FrommE (1912) a signalé l’exis- tence de deux couches de cellules stériles s'étendant d’une manière constante au-dessus des cellules basales. Pour FromMME les deux cellules stériles qui se trouvent au-dessus de chaque cellule basale proviennent de la division d'une cellule stérile unique. Chez le Phragmidium subcorticium que nous avons étudié toutes les cellules stériles naissent aux dépens des cellules basales qui découpent successivement à leur partie supérieure une première petite cellule, puisune deuxième, puis une troisième et même une quatrième. Toutes ces petites cellules dégénèrent mais on peut voir les pre- mieres cellules formées, aplaties contre l’épiderme, montrer un noyau dégénéré pendant que les dernières formées, qui avoisinent les cellules basales, montrent un noyau encore normal. Les cellules stériles sont donc produites en chaînes par le fonctionnement des cellules basales tout comme le seront plus tard les cellules-mères des écidiospores. Par la manière dont elles naissent elles sont comparables aux cel- lules-mères des écidiospores et nous les interprèterons volon- tiers comme des spores dont la production précède celle des écidiospores. L’écide est donc précédée par un appareil de fructification que nous appellerons préécide. La préécide donne naissance à des sortes de spores qui ne sont autres que les trichogynes ou les « buffer cells » des auteurs et dont nous devons nous demander la signification. Tout ce qu'on a dit sur les rapports topographiques des spermogonies et des écidies est valable pour les spermogo- nies et nos préécidies. Tous les arguments invoqués par les auteurs depuis ME YEN (1841) (1) pour établir que la spermo- (1} MEYEN. — Pflansen-Palhologie, Berlin, 1841. SUR LE TRICHOGYNE DES URÉDINÉES. 971 gonie et l'écidie représentent la première l'organe mâle, la seconde l'organe femelle, s'appliquent à la spermogonie et à notre préécidie. Nous serions donc disposée à croire que les préécides représentent une forme de fructification homologue des spermogonies et que leurs spores, cellules stériles ou préécidiospores, sont en réalité des gamètes que fécondaient les spermaties autrefois fonctionnelles. Comme les sperma- ties les préécidiospores naissent dans des sores où elles sont produites en files par le fonctionnement de cellules basales allongées. Comme les spermaties elles sont uninucléées. Plus grosses que les spermaties elles peuvent en représenter les homologues femelles. Enfin, comme les spermaties, elles se présentent aujourd'hui sous la forme de cellules qui dégé- nèrent, forme qu'elles doivent à leur caractère de gamètes ayant cessé d'être fonctionnels. Nous trouvons un appui à notre hypothèse dans le fait que les cellules stériles se détachent parfois des cellules allongées qui leur ont donné naissance comme l'a observé Kurssaxow (1910). Avant de disparaître les cellules stériles de Puccinia Peckiana se séparent des cellules basales, tom- bent et gisent quelque temps dans l’espace qui sépare l’épi- derme des cellules basales. La fin de la préécide, la fin de la production des cellules stériles chez notre Phragmidium subcorticium coïncide avec la fusion par paires des cellules basales, fusion analogue à la fusion de CxHrisTMAN (1905), et que nous avons observée. Il nous paraît donc que les Urédinées ont possédé autrefois des éléments sexuels ayant la forme de gamètes différenciés etque ceux-ci ayant cessé d'être fonctionnels la reproduction sexuelle primitive a été remplacée par d’autres phénomènes : fusion de cellules à la base de l’écide, fusion de noyaux dans la téleutospore. Pour nous, la cellule stérile ne représente pas un organe homologue d’un trichogyne mais un élément qui recevait pour son compte la fécondation d'une spermatie. Cette inter- prétation nous fait rejeter des relations de parenté étroite entre les Urédinées et les Floridées. Les cellules basales de la préécide — qui deviennent celles [4 312 : M2 F. MOREAU. # _de l’écide après la duplication des noyaux — et les cellules É À basales de la spermogonie nous paraissent être des gaméto- ‘phores provenant de la transformation de gamétanges ana- logues à ceux que l’on rencontre chez les Ascomycètes les plus primitifs. ee | re : FES Deux familles empoisonnées par le Tricholoma tigrinum Sch., à Neuchâtel (Suisse), Par M.J. Ed. MATTHEY. On sait que la nocivité du 7°. tigrinum est mise en: doute par de nombreux mycologues. M. CourTET, professeur au lycée de Lons-le-Saunier, a relaté, dans le Bulletin de Ma 1908, un empoisonnement de huit personnes par cette espèce, survenu à Pontarlier en septembre 1907. Par contre, M. BARBIER, dans sa « Nomenelature des Cham- pignons comestibles » publiée dans le Bulletin de Mai 1913 (p- 13, en note), annonce que (M. Sartory vient de consta- ter, par des expériences répétées, que les lapins et cobayes ne sont nullement incommodés par le 7. tigrinum ». Il me paraît donc utile, pour dissiper l'incertitude qui règne à l'égard de cette espèce, de relater deux cas d’empoisonne- ment qu'elle a occasionnés, dans le courant de 1913, à Neu- châtel. Des conversations que j'ai eues avec M. CourrTer, il résulte que le champignon de Neuchâtel est le même que celui de Pontarlier : nos déterminations concordantes, la proximité des stations, l'identité d'habitat et d'époque d’apparition, l’analogie des symptômes de l’'empoisonnement et des trou- bles qu'il a occasionnés, ne laissent aucun doute à cet égard. Si donc le 7”. tigrinum est inoffensif pour les animaux, il semble établi qu'il est dangereux pour l’homme, puisque, dans trois cas, il a occasionné des accidents assez sérieux pour nécessiter l'intervention du médecin, et des troubles qui ont duré pendant plusieurs jours. 91% J.-E. MATTHEY. Premier cas Le 9 octobre 1913, vers les 5 heures du soir. le docteur Scherrer, de Neuchâtel. était appelé à donner ses soins à la famille V... qui s'était empoisonnée en consommant des champignons vénéneux.au repas de midi. Il ne trouva, au domicile, que la mère âgée de 40 ans et une fillette agée de 8 ans. Deux heures environ après le repas fatal, elles ressen- tirent de violents maux de tête, des vertiges, puis de la pros- tration à laquelle succédèrent des +romissements alimentaires fréquents et des selles diarrhéiques très abondantes.Le méde- cin., ne constatant aucune lésion dans les centres nerveux, essaya un lavage de l'estomac : mais, devant la résistance obstinée des deux victimes, il dut abandonner l'opération. Il fit alors absorber des infusions chaudes de camomille ; pour stimuler le cœur, il pratiqua des injections sous-cutanées d’éther camphré sur la mère et fit absorber quelques gouttes du même liquide par la fillette. Les vomissements conti- nuërent longtemps encore après le départ du praticien. Celui-ci ne put tirer des victimes aucune indication rela- tive à l'espèce de champignon qui avait causé cette intoxi- cation. Pas d'indices. non plus, de l'examen des épluchures qu'on lui présenta, et pourtant c'est aux champignons seuls que cet empoisonnement doit être attribué, puisque le fils aîné de la famille resta indemne, n'ayant pas voulu toucher au plat pour des raisons que j'indiquerai plus loin. Le père, àgé de 42 ans. en rentrant le soir, dut s'aliter, éprouvant les mêmes souffrances que sa femme: il en fut de même de ses trois autres enfants, quand ils revinrent de l'école. La mère, d'une santé débile, fut plus éprouvée que les quatre autres membres de la famille ; ce n’est qu'au bout de 8 jours qu'elle fut rétablie. M. V.... le surlendemain de l'ac- cident. put reprendre ses occupations ; quant aux quatre enfants, ils ne furent sur pied qu'au bout de 5 jours. A quelle espèce vénéneuse fallait-1l attribuer cet empoi- sonnement ? Le médecin traitant et les journaux qui rela- EMPOISONNEMENTS PAR LE € TRICHOLOMA TIGRINUM }. 9379 tèrent le fait n'ayant donné aucun renseignement sur ce point important, je fis une enquête et obtins satisfaction. Les champignons consommés le 9 octobre avaient été cueillis, l’avant-veille, par M. V... et son fils cadet, âgé de 13 ans. Ils se rendirent dans la forêt de Chaumont, puis cha- cun s’en alla de son côté. Le premier récolta bon nombre d'exemplaires du Tricholoma gambosum, variété du Tri- choloma St-Georgiü, dans un pré où, maintes fois déjà, il avait rencontré cette espèce qu'il connaît fort bien. Quant à l'enfant, il fit provision de tous les champignons qu'il rencontra sous ses pas, pour aller plus vite en besogne. IL connaissait les Lépiotes élevées et les Craterelles corne d’abondance, dont il récolta de nombreux exemplaires. Parmi les espèces comestibles constituant sa cueillette, figu- raient encore, par hasard, Clavaria aurea, Lycoperdon gemmatum et Lactarius deliciosus. Un passant, au courant de la mycologie usuelle, le rencon- tra, et me dit avoir remarqué, dans le mouchoir contenant la récolte, une Amanite panthère et une fausse-oronge qu'il détruisit sur-le-champ ; il y avait en outre des Russules sus- pectes, de vieux exemplaires de Lactarius piperatus et de Lactarius deliciosus et des représentants de 2 ou 3 autres espèces qui lui étaient inconnues ; il fit jeter tous les champignons n’appartenant pas aux bonnes espèces énumé- rées plus haut. Le jeune garçon continua sa cueillette encore quelque temps, puis rentra à la maison. Le père, qui l'avait précédé, ne vérifia pas le contenu de sa récolte. C'est la mère et le fils aîné qui s'en chargèrent le surlen- demain, au moment d’éplucher les champignons pour le repas de midi. Ils préparèrent les espèces comestibles dont j'ai indiqué les noms ; la mère proposa de nettoyer aussi les 6 exemplaires d’un joli champignon blanchâtre, inconnu de la famille, et qui se trouvaient parmi les autres. Le jeune homme s’y refusa, déclarant qu'il ne mangerait pas d’un champignon qui n'avait jamais figuré sur la table de famille. La mère éplucha les 6 individus suspects, dont le bel aspect lui inspira confiance. Comme ils se cassaient et se pelaient bien, elle déclara qu'il n'y avait aucun risque à cou- rir. Ils prirent donc aussi le chemin de la poêle. 376 J.-E. MATTHEY. Malgré ces paroles rassurantes, le jeune homme tint bon ; à midi, il se contenta de manger sa soupe. Il eut rai- son; car, comme je l'ai dit au début de cette communication, il échappa seul à l’empoisonnement. Les 6 champignons inconnus étaient les vrais coupables ; ils furent cueillis par le jeune V... peu après la rencontre du passant. j Par la description sommaire, mais assez significative, qu'on me fit de l'espèce fatale, je pus me convaincre assez facilement qu'il s'agissait du Tricholoma tigrinum de Schæffer. J'en avais justement plusieurs exemplaires dans ma classe et je les fis voir aux deux fils V... ; ils reconnurent, sans peine, qu'ils étaient bien semblables à ceux qui figu- raient dans la cueillette du 7 octobre. À quelque temps de là, je fis exposer plusieurs exemplai- res du dangereux 7richoloma dans la vitrine de notre journal local : La Feuille d'Avis de Neuchâtel. Cette exposition, au centre de la ville, eut un plein succès ; elle profita à un très grand nombre de passants. Auparavant, j'avais eu encore le soin de soumettre un échantillon de ce champignon à l’un de nos meilleurs myco- logues, M. Grandjean, pharmacien à Lausanne. Celui-ci ne put que confirmer ma détermination. Il n’y a donc aucun doute sur son identité. Deuxième cas. Le jour même où je fis ma petite exposition, j'appris qu'un second cas d’empoisonnement s'était produit pendant les vacances d'automne que j'avais passées loin de la ville. Le D: Morel, qui a soigné les victimes, a bien voulu m'adresser un rapport duquel j'extrais les renseignements suivants : « Le 18 octobre, 4 personnes : le père, la mère et deux fil- lettes âgées de 9 à 12 ans, mangèrent, à midi et demie, un plat de champignons cueillis la veille par le père. Une heure environ après le repas, ils furent pris, tous quatre, de vio- TRE EMPOISONNEMENTS PAR LE (TRICHOLOMA TIGRINUM }». 977 lentes douleurs d'estomac, suivies de vomissements alimen- taires ». A 2h. 1/2, à l’arrivée du médecin, ces personnes vomis- saient un liquide jaunâtre. Dans les aliments qui venaient d’être rendus, il fut impossible à M. Morel de reconnaître une espèce quelconque de champignon. « Au bout de 2 ou 3 heures, ajoute-t-il, les malades furent pris d’une violente diarrhée qui accompagna les vomisse- ments. Ceux-ci continuèrent, du reste, jusqu’au lendemain, avec des périodes d'arrêt. Enfin, dans le courant de la soirée, les victimes furent prises de crampes aux mollets. « Le lendemain, nouveaux vomissements, moins abon- dants que la veille, mais qui redoublent de fréquence chaque fois qu'un malade veut prendre de la nourriture, Ce ne fut que le 3° jour que ces malheureux virent la fin de leur ma- laise qui se manifesta tout simplement sous la forme d’une forte gastro-entérite. Aucun symptôme alarmant ne se révéla du côté du pouls ; rien non plus du côté des pupilles. « Le traitement a consisté dans l'administration d’ipéca pour bien vider l'estomac, de café noir, et le 3° jour d'huile dericin. « À noter que le père, qui dit avoir fort peu mangé de ces champignons, a été presque aussi malade que l’une de ses fillette qui, elle, en avait mangé une grande quantité. « Une fille de 15 ans, qui n'avait pas touché aux champi- gnons, a été indemne, ce qui prouve, à l'évidence, que ces végétaux furent la cause de tout le mal ». Malgré toutes ses recherches dans la caisse à ordures, il fut impossible au médecin de trouver un seul champignon pour déterminer l'espèce dangereuse. Dans le but de découvrir la vérité à cet égard, je me ren- dis auprès de M. H..., le père de la famille empoisonnée. C’est un caporal de gendarmerie, établi depuis deux ans à Neuchâtel. Auparavant, il était en service aux Verrières où il avait coutume, dans ses tournées, de cueillir diverses espèces de champignons, notamment des Mousserons (Tri- choloma Georgii et Trich. gambosum), des Chanterelles et des Bolets. 318 J.-E. MATTHEY. Le 17 octobre, pour la première fois depuis qu'il est à Neuchâtel, il cueillait des champignons dans les environs de la localité. Dans la partie inférieure de la forêt de Cham- mont où il se rendit, il rencontra de beaux champignons blanchâtres qu'il prit pour des « Mousserons d'automne » (Tricholoma gambosum). Il remarqua bien quelque diffé- rence avec ceux qu'il avait coutume de cueillir aux environs des Verrières ; mais il n’y prit pas garde, pensant que ces changements pouvaient être attribués à la différence d’alti- tude. Il en fit une bonne provision. Deux Chanterelles, assez avancées, allèrent rejoindre les pseudo-mousserons. Dans l'impossibilité de donner un nom au champignon qui avait causé la méprise du gendarme, vu qu'il persistait à croire qu'il avait eu affaire à ce que quelques-uns de nos amateurs appellent le « Mousseron d’automne », je proposai à celui-ci de parcourir à nouveau la forêt où il s'était rendu, espérant ainsi retrouver la trace du coupable. Maïs, le lendemain déjà, M. H... alla voir les champignons que j'avais exposés et reconnut, à sa grande surprise, qu'ils appartenaient à la même espèce qu'il avait cueillie. Le Tri- choloma tigrinum avait donc encore fait de nouvelles victi- mes. En présence d’une telle déclaration, l’excursion pro- jetée fut supprimée. — Dans les deux cas d’empoisonnement que je viens de rela- ter, on le voit, le syndrôme de l'accident est le même, à l’exception de la crampe dans les mollets observée dans la famille H... Le fait s'explique aisément; ce symptôme, qui révèle une intoxication plus grave, est due, dans le cas par- ticulier, à l'absorption d'une plus grande quantité de cham- pignons. Le plat consommé par les H... était composé pres- que exclusivement de Tricholoma tigrinum, tandis que chez les V... il n'en renfermait que 6 exemplaires. Remarquons, par contre, que la guérison des V... a exigé 8 jours pour la mère et 5 jours pour les enfants ; cela ne tient probablement qu’à la constitution plus faible des membres de cette dernière famille. ae 146 EMPOISONNEMENTS PAR LE (TRICHOLOMA TIGRINUM }). 379 En somme, l’empoisonnement par le Tricholoma tigrinum ne présente aucun caractère de gravité; il se traduit par une violente gastro-entérite et son syndrôme doit être classé dans la catégorie appelée par le professeur Poucner « syn- drôme résinoïde ». Le Tricholoma tigrinum a été assez abondant l'automne dernier et je m'explique que son aspect engageant ait pu séduire nos imprudents amateurs. En terminant, qu'on me permette quelques observations concernant ce champignon. Il a été décrit pour la première fois par SCHÆFFER sous le nom d'A garicus tigrinus (Index, page 38). La figure qu'ilen donne (/con. fung., tab. 89) est aussi médiocre que la des- cription. Je n'ai, par exemple, jamais observé d'exemplaires réunis en faisceaux comme le montre la figure I du tableau. Il n'est pas étonnant, dès lors, que cette espèce ait donné lieu à des confusions nombreuses qui ont été étudiées par MM. P. Dumée, M. GRANDIEAN et R. MAIRE à propos des affinités de l’Hy-erophorus marzuolus (Bull. de la Soc. Mycol., tome 28, 3° fasc., 1912). Grâce à l'amabilité de M. GRANDJEAN, qui a bien voulu me communiquer ce travail, j'ai pu me rendre compte de l’his- toire complexe de notre champignon. Il devrait, au dire de l’un des auteurs, reprendre le nom de 7richoloma pardinum (Bull. Soc. Myc., 27, 1911, p. 405), que QuéLeT a employé (Champ. du Jura et des Vosges, 2, p. 339). Celui-ci du reste, dans un ouvrage postérieur, a reparlé du même champignon sous le nom de Gyrophila tigrina sans en avertir le lecteur. L'emploi de la première dénomination aurait pour avan- tage de faire disparaître bien des difficultés. A l'heure actuelle, le Tricholoma tigrinum Sch. correspond, suivant les auteurs, à quatre espèces différentes de champignons. Le Tricholoma tigrinum décrit par Quérer (Champ. du Jura et des Vosges, 2, p. 340), par Movex (Les Champ. p- 405), n'est pas autre chose que l'Hy-grophorus marzuolus de BRESADOLA, une excellente espèce comestible qui croît en mars déjà. Les descriptions données par BrirzeLMAyYr, CookE et 380 J.-E. MATTHEY. Kuwwer, s'appliquent soit à l'Hy-grophorus marzuolus Bres., soit au Tricholoma squarrulosum Bres., soit à d’au- tres espèces qu'il est assez difficile d'identifier. Viennent enfin les mycologues, pour lesquels le Tricho- loma tigrinum est identique au Tricholoma pardinum de QUÉLET, c'est-à-dire à l'espèce que j'ai en vue. C'est le cas pour BIGEARD et GuiLLemMIx (Flore Champ. de France, p. 77), pour Barra (Champ. Alpes-Maritimes), pour RorranD et pour CosrTaxrTix et Durour (F1. des Champ... p. 14, n°101). On avouera que des interprétations aussi variées de la dia- gnose du champignon de ScHærFEeRr sont bien propres à compliquer les recherches et les identifications ; aussi, il me paraissait utile de les rappeler. Quant aux bonnes planches représentant notre 7richo- loma, MM. Dumée, GRANDJEAN et MAIRE en citent trois qu on trouvera dans les ouvrages de BARLA. de BiGEARpD et GuiLLEmIN et de BrEsADOLA. Je tiens à signaler aussi un bon dessin en noir qui fait suite à une notice publiée par M. A. CourTET, professeur au lycée de Lons-le-Saunier, sur un cas d'empoisonnement par le T'richoloma tigrinum sur- venu à Pontarlier (Doubs), le 29 septembre 1907 (Bull. Soc. d'Hist. nat. Doubs, n° 14, 1907). La plupart des descriptions se rapportant au Tricholoma pardinum Q. sont assez concordantes et conformes à la réa- lité. Cependant mes observations, qui ont porté sur un très grand nombre d'individus, ne me permettent pas d'admettre que ses lames sont légèrement verdâtres (Cost. et Durour loc. cit.), ou blanches, à reflet vert d’eau (QuéLer, loc. cit.). En réalité. elles sont d’abord blanchätres, pre prennent une teinte jaunâtre. < J’ai toujours rencontré cette espèce vers la fin de septem- bre ou du commencement d'octobre, et non du printemps à l'automne (Cosr. et Durour), ou en été (QuÉLET) (1). 1) Je reconnais que plusieurs espèces aulomnales font déjà une appa- rilion au printemps ; ce phénomène est accidentel. C’est ainsi que dans le courant de mai de cetle année, j'ai rencontré plusieurs exemplaires de Guepinia rufa, de Clitocybe melachroa et de Boletus edulis, irois espèces estivales ou automnales. Adi D EMPOISONNEMENTS PAR LE (TRICHOLOMA TIGRINUM }. 981 Qu'on me permette donc, en terminant, pour résumer ces observations de détails, de redonner ici la diagnose de ce Tricholoma en me basant sur celle de QuéLEr qui est origi- nale, puisque l’auteur n’a pas reconnu, dans son 7richoloma pardinum dont il fait une espèce nouvelle, l'A garicus tigri- nus de SCHÆFFER : Chapeau campanulé convexe à l’état jeune, puis étalé, mamelonné, $ à 15 cm., festonné, tendre, gris-clair, gri- pelé de fines mèches fibrilleuses bistrées ou cendrées, très serrées au centre qui est plus foncé. Marge enroulée, amin- cie, dépourvue de mêches, blanchâtre. Lamelles arrondies, échancrées, très larges, 1 cm., blanchâtres prenant une teinte jaunâtre, épaisses. Stipe plein, robuste, épais, 2-3 cm., élargi à la base où il atteint 4j cm., plus court que le diamètre du chapeau, tendre, striolé, couvert de villosités blanchâtres au sommet, légèrement ocracrées à la base, blanc. Chaire molle, insipide, blanche. Spores ovales ou atiénuées à l’une des extrémités, $ 1/2-710 y. de longueur. Fin septembre, octobre, sous les conifères, Jura. J.-Ed. MATTHEY, Instiluteur à Neuchâtel. Matériaux pour la flore mycologique de la Russie, Par N. NAOUMOFF. Travaux de l’Institut de Pathologie végétale de Saint-Pétersbourg. AR OCSOTEMNOUMEMER TS OUUUT: Sur queiques espèces nouvelles ou peu connues. 1. Mucor pallidus n. sp. Mycelio ramoso continuo, albido. Hyphis sporangioferis usque ad 10 mm. longis, 8-10, crassis, non vel parum ramosis, initio erectis, dein subin- curvis et decumbentibus, hyalinis. Sporangiis globosis, pal- lidis, 40-60 x diam. glabris, non echinulatis tunica diffluente collarium reliquente ; columella globosa, levi hyalina. Sporis magnitudine varia, ellipticis v. subcylindraceis, utrinque rotundatis 5-6 X 2,5-3,9 u, hyalinis. Chlamydosporis non visis. Zygosporis, globosis v. oblongis, ochraceo-brunneis verrucosis, verrucis applanatis suborbicularibus, numerosis, fuligineis, 35-50 w diam. Ad terram humosam et substantiis organicis putrescen- tibus, distr. Luga, Ingriæ, Rossiæ, 1910. Cette mucorinée, rencontrée pour la première fois en 1910, est hétérothallique. Les deux sexes furent séparés très aisé- ment; toutes les fois que les deux mycéliums dérivant des cultures des différents sexes parvenaient à se toucher, les zygospores ne tardaient pas à se former en abondance. FLORE MYCOLOGIQUE DE LA RUSSIE. 389 Les caractères morphologiques des deux sexes sont entièe- rement identiques. Pour les détails, voir Scrinta botanica Univ. Imper. Petropolit., fase. XXIX, p. 63 et 72 (dessins 9 à 15 et 28). Notre espèce est voisine du M. Micmalis Wehmer, mais elle s’en distingue facilement par ses sporanges hyalins, par sa taille moins faible, enfin par la dimension des sporanges, Zygospores, etc. 2. Lt ptosphæria doliolum (Pers.) de Not. var. Cacaliæ N.N. Perithecüs hic inde gregariis, primitus epidermide tectis, conoideo-rotundatis, 385 y. diam., 275 y alt., poro 16 y diam., pertusis. Ascis 110 x 10 u, octosporis ; sporidis monostichis fusoideis, 3-septatis, 25-27 X 8,25 y, flaversentibus. Hab. in caulibus siccis Cacaliæ hastatæ, distr. Perm. Ros- siæ, 11, IX, 1913. Differt a typo sporidiis paulo crassioribus ; Lept. pingui- cula Sacc. et L. pachyspora Sacc. ut videtur aflinis. 3. Pleosphærulina (Leptosphærulina) ulmicola n. sp. Peritheciis semi-immersis, epidermide velatis dein liberis, subsphæricis, nigris, 190-220 » diam., 140% alt., poro pertu- sis ; contextu parenchymatico firmulo, 20 y crasso, ex cellu- lis fuligineis rotundato-polygonatis 8-11 y diam. constituto. Ascis fasciculatis, clavatis, numquam saccatis, apice incras- satis (usque ad 5,5 x), hyalinis, 50-63 u longis, 22-25u, cras- sis aparaphysatis ; sporidiis 2-3 stichis, oblongo-ovoideis subclavatis, 5-transverso septatis et longitudine 1-interrupto septatis, medio subconstrictis, 22 8,25 », pallide-olivaceis. Hab. in ramulis alatis Ulmi campestris L. var. scabræ suberosæ, prov. Austro-Ussuriensi, Rossiæ orient., 12, V, 1912. À Pleosph. corticola (Fuck) Rehm (Syn. Sphæria sepin- cola Fr., Metasphæria SepincolaSacc., Leptosphæria Sepin- 384 N. NAOUMOFF. cola W., Sphærulina Sepincola W., Sphærulina intermixta Sacc., Pleosphærulina intermixta Berl., etc.) ob perithe clis, ascis majoribus, sporidiis majoribus et coloratis facile distingitur. k. Melanconis cytisi nov. sp. Peritheciis glabris, nigris globosis, 350-630 & diam., sine stromate distincto irregulariter acervatis, ostiolis altis (750 & > 120-200) cylindraceis v. apice‘attenuatis rectis emergenti- bus v. sub epidermide circinantibus. Ascis cylindraceis, teretis, brevissime pedicellatis filiforme paraphysatis, 96 X 13,8 u. Sporidis monostichis ellipsoideis À septatis, non constrictis, hyalinis, 13,8-17,4 X 7-8,7 p.. In ramis emortuis Cytisi ratisbonnensis in silvis montis Sugomak, prov. Perm. Rossiæ, 27, IX, 1915. db. Gelidium proximellum Karst. (Sacc.Syll., VIT p.744 ; syn. Melaspilea proximella Ny1., Norrl. Torn., p. 342 ; Arthonia proximella Nyl, Lich. scand., p. 262). À Var. uralensis N.N. Ad typo valde proxima, a quo solummodo differt sporulis setis 3-6 rectis divergentibus hyalinis usque ad 14 & long, utrinque ornatis. ; ; Hab. in cortice Juniperi communis, distr. Perm., Rossi, 11, IX, 1943. | Grâce à l’aimable envoi du prof. ELFvVING, j'eus l’occasion d'examiner des spécimens originaux de cette espèce, recueil- lis et déterminés par NyLanper ; la ressemblance de ces échantillons avec les miens est parfaite, sauf un caractère indiqué plus haut, c’est-à-dire la présence, dans le champi- gnon trouvé par moi, de plusieurs cils incolores aux deux bouts de la spore. FLORE MYCOLOGIQUE DE LA RUSSIE. 389 6. Phoma adonidis-apeninnæ nov. sp. Pycnidiis applanatis ostiolo 144 diam. ,pertusis epidermide tectis, 165 y diam., 85 y altis, contextu indistincte parenchy- matico firmulo 5.54 crasso, ex cellulis 5,5-8u4 diam., consti- tuto. Stylosporis cylindraceis, #4 X 15 x, utrinque rotundatis hyalinis, non septatis. Hab. in caulibus siccis Adonidis apeninnæ var. sibiricæ distr. Perm., Rossiæ, 11, IX, 1913. A Ph. adonidis Mæsz (Sacc. Syil., XXII, p. 869) differt sporulis minoribus rectis, nec non diametro ostioli minore. \ 7. Rhizosphaera radicata n.sp. Pycnidiis superficialibus gregariis, longitudinaliter secus nervum dense dispositis, globoso-depressis, ostiolo carentis, nigris, 70-100 w diam., 70 y altis., basi in radice immerso ex hyphis obscuris parallelis, 47 y long.,22 u crass. producto. Stylosporis ovoideis v.ovoideo-cylindraceis continuis, hya- linis, 5,5-8,25 x 4 u. In foliis adhuc vivis À bietis sibiricæ, distr. Perm. Rossiæ, 1%, IX, 1915. 8. Diplodina uralensis n. sp. Pycnidiis solitariis elongatis complanatis, ostiolo 25 uw diam., munitis, 660 y diam., 275 y alt., contexta parenchy- matico tenno, », 54, crasso, fusco, e cellulis polygonalibus vel elongatis constituto. Stylosporis cylindraceis utrinque rotundatis, 1-septatis, ad septa non constrictis, 10-11 >< 2,75- 9 u., hyalinis. Hab. in caulibus siccis À donidis apeninnæ var. sibiricæ. distr. Perm. Rossiæ, 11, IX, 1943. \ Ft * USE “ d ; : 34 Pr. dl ii PR 386 N. NAOUMOPFF. 9. Diplodina chelidonii nov. sp. Maculis nullis. Pyenidiis sparsis, elongatis, complanatis, 300 » long., 150 w altis, epidermide velatis, ostiolo minuto pertusis ; contextu parenchymatico crasso brunneo e cellulis polygonalibus 8-11 u diam. constituto. Stylosporis 1-septatis, hyalinis, ad septa non constrictis, retringue rotundatis, 11,6-13 X 3,6-4u. Conidiophoris sim- pliciis breves, 1 y crass., hyalinis. In caulibus adhuc vivis Chelidonii majoris, distr. Perm., Rossiæ, 14, IX, 1915. Ce champignon se distingue bien facilement de celui qui porte le nom de Phy-llosticta Chelidoniü Bres.(Rabh. Allesch., 6, p. 111); syn. Séagonosporopsis Chelidonii (Bres.), Die- decke (Kr. d. Mak Brandenburg, IX, 2, p. 398) (Exssic. Krieger, Fungi sax., n° 1190), par ses grands pycnides aux parois épaisses, par l'absence de taches et enfin par les di- mensions et la forme des spores. 10. Stagonospora adonidis n. sp. Pycenidiis sparsis v. solitariis, immersis, ellipsoideis, elon- gatis, 590 w long., 585 & alt., ostiolo in rostro breve cylin- drico, 110 », 70 y crass., elongato et apice setulis rigidis 3-4 atro brunneis usque ad 55 w long., 4 u crass. ornato ; con- textu parenchymatico 40-45 » crasso. duplici, cellulis ex- terioribus 8-11 » diam., polygonatis. Conidiophoris 49-22 X< 1,5 simplicüis, hyalinis ; stylosporis 10-11 y long., 1,5 u crass. 1-3 et pluriseptatis, teretis, hyalinis. In caulibus siccis Adonidis apeninnæ var. sibiricæ, distr. Perm., Rossiæ, 11, IX, 1913. 11.— Gyrostromagen.nov.Hyalosp.Nectrioidearum. Stromate pulvinato v. subgloboso, carnoso, erumpente, dein superficiale, sessile v. substipitato. UT FLORE MYCOLOGIQUE DE LA RUSSIE. 387 Hymenio valde sinuoso ; sinibus in stromate alte innatis et conceptacula ad instar loculis non satis differenciatis forman- tibus, tunica ex hyphis laxe contextis tectis, ab hymenio non distincte delimitata. Conidiophoris ramosis, sporulis non septatis, myalinis. G. sinuosum nov. sp. Stromatis pulvinatis vel subglobosis ex fissis corticis erum- pentibus, ex flavido albidis, habitu Tubercalariam in mentem revocantibus, 0,75-1,3 mm. diam., 0,5-0,9 mm. altis, sparsis, interdum confluentibus. Stromate firmulo ex hyphis irregulariter compacte inter- textis ; sulcis (loculis) strato superficiale 275 & crasso inin- terrupte cerebriforme formantibus, et sursum peridio laxe 110-195 w crass. tectis. Loculis 95-275 w alt. et 40-55 uw lat., superficie interna ac ostiolis eorum hymenio tecta ; conidio- phoris plerumque 1-ramosis hyalinis non septatis, 16,5-22 y long., basi 1,5-2 4 crass., ramis 4142 y long. Stylosporis numerosissimis, cylindraceis, utrinque rotun- datis v. ovoideis, 2,5 X 0,75 continuis hyalinis. Hab. in cortice Abietis sibiricæ, distr. Perm. Rossiæ, 14, XI, 1915. La position de ce champignon dans le système actuel est assez incertaine ; on peut néanmoins le considérer comme rentrant dans le groupe des Néctrioidés, parmiles Sphærop- sidés ; d’un autre côté, son hyménium, qui n’est pas localisé dans des conceptacles bien différenciés, rappelle celui des Mélanconiés. La présence du stroma le rattache au genre Aschersonia (Nectr., sous-famille Zyth., Sace. Syll.,, IL, p. 619), ou encore mieux à Muankia (Nectr., sous-famille Patellineæ, Sacc. Syll., X, p. 408), ayant les pyenides large- ment ouverts. Ses conidiophores ramifiés le rapprochent du Tubercu- laria, dont il a en outre la forme ; mais l’hyménium très sinueux et immergé dans le stroma, ainsi que l'espèce de péridium dont il est recouvert, exigent pour lui une place spéciale. 15 388 : N. NAOUMOFF. Puisque le caractère le plus saillant du champignon est son hyménium sinueux (laissant à part la présence du stroma), je suis tenté de l’envisager comme une forme faisant transition entre les Sphæropsidées,ayantdes pyenides bien différenciés, et les autres groupes des Fungi imperfecti, caractérisés par l’'hyménium plus ou moins libre(Mélanconiées et Hyphomyc., Tuberculariées); il pourrait tenir la place entre le WMunkia et les Myxosporium. / Enfin, pour mieux définir le nouveau genre, nous pouvons le rapprocher d’un Zäbertella (L. betulina, par exemple), dont la couche hyméniale se serait rétrécie et repliée de façon à former des plis profonds prenant facilement la forme de conceptacles rétrécis vers le haut. 12. Gloeosporium adonidis n. sp. Maculis nullis ; acervulis magnis, ca 0,7 mm. diam,, subor- biculuribus v. ellipsoideïs, distincte limitatis, primitio tectis, mox superficialibus, planis, fuscis, sparsis. Conidiophoris simpliciis, 28-54 u >< 1, hyalinis; conidiis 4 A uv, cylindraceis, hyalinis, non septatis. Hab. in caulibus siccis Adonidis apeninnæ var. sibiricæ, distr. Perm., Rossiæ, 11,IX, 1943. È N. NAOoUMOFrr. Instilut de Pathologie Végétale de Saint-Pétersbourg. Décembre 1913. FLÔRE MYCOLOGIQUE DE LA RUSSIE. EXPLICATION DES PLANCHES. PLANCHE XX. Leptosphæria doliolum Ces. et de Not. var. Cacaliæ N. N. 300 1. Asque, RUE Pleosphærulina (Leptosphærulina) ulmicola N. N. 300 2. Périthèce, — 300 . Dpores, TR Co Melanconis cytisi N. N. 50 4. Périthèce, Me 300 5. Asque, Te Celidium proximellum Karst. var. uralensis N. N. ; 50 6. Apothèces, os 300 7. Spores, nn : 600 : 8. Spore, très grossie, TL (dessin). PLANCHE XXI. Phoma adonidis apeninnæ N. N. 300 9. Pycnide, ee 8 10. Spores, 7m Aposphæria radicata N. N. ! 300 11. Pycnide, TA +000 12. Spores, vu (dessin). Diplodina uralensis N. N. 50 : 13. Pycnide, Hp (dessin). 390 14, Sp ores, Te 389 390 N. NAOUMOFF. 15. 16. 7e 18. 19. Diplodina chelidonii N. N. 1000 Spores, —— (dessin). PLANCHE XXII. Diplodina chelidonii N. N. Pycnide, —. ‘ Stagonospora adonidis N. N. Pycnide, — Spores, — : Gloeosporium adonidis N. N. Coupe transversale d’une fructification, : 300 . Partie de la même coupe, avec conidiophores et conidies, Fu PLANCHE XXIII. Gyrostroma sinuosum N. N. EE ai ï : 3 4 3,9 . Aspect d’une région d’écorce de sapin recouvertde fructilications, En ; ; Re 50 . Coupe transversale d’une fructification, re te ; ere 20 . Coupe longitudinale d’une fructification, ti RE 1200 J . Conidiophores, Se (dessin). 4 2000 : . Conidies, ns (dessin). N. Naoumorr. Quelques remarques sur le Champignon du blanc de pêcher. Par N. WORONICHINE. Note présentée par M. le Professeur de JACZEWSKI (PI. XXIV). Le Sphærotheca pannosa (Wallr.) Léo. (blanc de pêcher et du rosier) fut découvert tout d’abord sur différentes espèces des rosiers et décrit par M. WazLrroru sous le nom d'Aphitomorpha pannosa Wallr. (1). MM. TuLasxe, les pre- miers, probablement, signalèrent cette espèce sur les feuilles et les pousses du pêcher et réussirent à observer les péri- thèces, fort rares, de ce champignon (2). Toutes les indica- tions qui suivirent concernant le champignon du blanc se basent exclusivement sur les découvertes de son état coni- dial. Dans l'Amérique du Nord, FarLow (3), par exemple, a observé le Champignon du blanc de pêcher à l’état d'Oï- dium (O. leucoconium Desm.). Selon les données de SaL- MON (4) qui cite les travaux de Smirx et de quelques autres auteurs, le stade périthécial du champignon du blane de pêcher n’a pas été trouvé dans l'Amérique du Nord. (1) WaLLROTH. — Naturgeschichte des Mucor erysiphe, Verhandl. d. Gesel. naturî. Freunde zu Berlin, 1, 1819, p. 6-45 (sec. Salmon) ; WaLr- ROTH, Flora cryptog. German., II. 1833, p. 760 (in Bluft et Fingerhuth, Compendium Floræ Germanicæ). (2) TuLasne L. et C. — Selecta fungorum carpologia, 1,1861, p. 208, tab. III ; IV, fig. 1-3. (3) FARLOW. — Notes on some common diseases caused by fungi; Bulletin of the Bussey Institution, 1877, p. 106-114 (sect. Just, Botanisch. Jahreshbericht, 1877, p. 98), {&) SALMON. — Supplementary Notes on the Erysiphaceæ ; Bull. of the Torr, Botan. Club, 29, 1902, p. 91 392 N. WORONICHINE. Winter (1) et NEGER (2) pour l'Allemagne. Poracer (3) et FerRaRis (4) pour l'Italie certifient la présence du Sphæro- theca pannosa sur les rosiers ainsi que sur les pêchers, mais ils sont d'avis que le stade périthécial du champignon n'ap- paraît en général que fort rarement. M. ScarÔTER a été le premier à exprimer dans la littéra- ture quelques doutes sur l'identité du champignon des rosiers et de celui des pêchers. M. ScarôTer dit (5): Auf Persica vulgaris kommt eine Oïdium-Form vor, welche der auf Rosa volkommen gleicht, ebenfalls dicke weïtze Polster mit vi elen borstenférmigen unfruchtharen Aesten bildet, und sich ebenfalls an Blättern und junge Frieben aus breitetauch auf die Frucht übergeht und an den Stellen, wo sie aufge- treten ist, jedes Jähr wieder kehrt, daher eine sehr lästige Krankbeït darstellt. Warscheinlich gehôrt diese Forin eben- falls zu- Sphærotheca pannosa »... M. Macxus (6), dans ses indications concernant la ressemblance incontestable du Champignon du blanc des deux plantes, ne peut s'empêcher de douter de l'identité complète de ces dernières : « ob sie aber wirklich identisch sind, d. h. ob der so häufige Meltau der Rosen wirklich auf den Pfirsich übergeht, kônnem erst genaue vergleichende Untersuchungen der Perithecien der Meltau beider Wirte und Impversuchen entschieden ». M. A. Jaczewsxr me fit les mêmes réflexions dans un entretien et c'est sur le conseil de ce dernier que j'ai com- mencé ce travail. Si les mycologues cités ci-dessus abordent avec une certaine discrétion la question de l'identité du (1) WIinTER. — Pilze in Rabenhorsts Krypt.-Flora Deutsch., Bd. I. Abt. 2, 1887, p. %6. (2) NEGER. — Fam Erysiphaceæ, Pilze in Kryptogamenflora der Mark Brandenbourg, VII, 1905, p. 106. (3) Poraccr. — Monographia della Erysiphaceæ italiane. Atti del R. Istituto Botanico dell‘ Univer. di Pavia, IX, 1905, p. 8. (4) FERRARIS. — J. Parassiti vegetali delle piante colltivate ad utile Alba, 1913, p. 472 :5) SCHRÔTER. — Die Pilze sehieiene, II, 1893, p. 230 in Cohn sKrypt.- Flora von Schlesien, III, Abt. (6) Macnus P.— Ueber nes auf unseren Obstarten auftretende Mel- tauarten ; Gartenflora}, 49 Jahrh., 1900, p. 60. SUR LE CHAMPIGNON DU BLANC DE PÈCHER. 393 Champignon du blanc des deux plantes, M. Rosrrup (1) pré- tend catégoriquement que le Champignon dont est attaqué le pêcher doit être considéré comme une forme biologique du Sphærotheca pannosa Lèv.La question des formes biolo- giques du champignon du blanc devint l’objet d’études appro- fondies il y a une quinzaine d'années (2). De plus, l'étude générale de la structure de ces Champignons, grâce aux tra- vaux des derniers temps fait supposer que les espèces de la famille des Erysiphacées adoptés par Sazmox (3) dans sa monographie peuvent être divisées non seulement en formes biologiques, mais aussi en groupes morphologiques dont la différence se base sur la structure particulière des conidio- phores et des conidies. Ainsi, SALMON (4) lui-même constate trois formes différentes de Phyllactinia corylea (Pers). Karst.; deux, basées sur la différence de structure des conidiophores et une qui dépend de la forme des conidies. E. Scamipr (5) mesura et dessina la forme de conidies dans les formes qui composent l'espèce Erysiphe poly goni D C. On vit alors que les formes étudiées, prises sur des plantes différentes, forment une série continue par rapport aux dimen- (1) Cmp : Lind, Danisch Fungi as represented in Herbarium of E. Ros- trup, Copenhagen, 1913, p. 161, ou Sphærolheca pannosa Lèv. est signatée de même pour le pêcher : it has been found on Prunus persica on fruits and young twigs ; Rostrup considers it a special biological form ; its ascigerous fructification has not yet been found on the last-mentioned host-plant. Là se trouve également l'indication du travail de Rosrrur sur le même sujet. Conîr. aussi Rosrrup E., Værlplantes indflrdelse paa Udviklingen af nye Arler aî parasitiske Svampe ; Oversigt over det K. Danske Vidensk. Selskabs Forhandlingar, 1896, Kobenhaw:, p. 126. (2) Necer. -- Beilräge zur Biologie der Erysipheen, I, Flora, Bd. 88, 1901;p. 333"; "IT, Flora, Bd.,90, 1902, p. 221: SALMON EE. On special za- tion of Parasitism in the Erysiphaceæ ; Beïheîfte zum Botanischen Cen- tralblatt, Bd. XIV, 1905, p. 263. SALMON E , Further cultural Experiments with « Biologie Form » of {he Erysiphaceëæ ; Annal. of Bolany, vol. XIX, 1905, où se trouve indiquée la littérature sur le même sujet. (3) SALMON. — À monograph of the Erysiphaceæ ; Memoires of the Jorrey Botan. Club, vol. IX. 1900. (4) SALMON. — On the variation stown by the conidial stage of Phyllactinia corvlea (Pers.) Karst. Annal. Mycol., 1905, p. 500. (5) ScHMIDT, E. — Ueber die Formen der Ærysiphe Polygoni (Vorläui. Mitt.) ; Mycologisches Centralblatt, Bd. IIT, 1913, p. 1-2. 29% N. WORONICHINE. sions et aux contours des conidies, cas pareil à celui que M. Müzcer (1) indiqua pour les téleutospores du Melampsora helioscopiæ W. E. Scamipr dit que la division des formes fondée sur les recherches qu'il vient de faire serait quelque peu arbitraire, mais il trouve quand même le moyen de former des groupes qui embrasseraient les formes analogues par la dimension et les contours des conidies. Fox (2), se basant sur la dimen- sion des conidies de l'Oidiopsis taurica prises sur différentes plantes, suppose que cette espèce embrasse touteune variété de formes. Du reste M. NEGERr (3) assure que la forme et la dimension des conidies varient extrêmement selon les modi- fications du substratum et de l'humidité du milieu où elles se forment. Il prenaïitdes conidies de l’Erysiphe communis qui se développaient sur Ranunculus sp. et les transportait sur les feuilles de Galium syloaticum ; l’inoculation réussit et on remarqua que les conidies, développées sur le Galium différaient par leurs dimensions des conidies du Ranun- culus. M. NEGER trouve qu'il serait erroné d'attribuer à la grandeur et à la forme des conidies un caractère systéma- tique. Il semble que M. NEGER n’a raison dans sa conclusion qu'en partie et que l'étude de la forme et de la dimension des conidies complétée par d’autres études pourrait donner de précieuses indications concernant la position systématique des Champignons de la famille des Erysiphacées. Voici pourquoi il m'a semblé possible d'essayer la mé- thode adoptée par M. Sazmon, M. Scamipr et M. Fozx pour éclaircir la question de l'identité des formes du Sphærotheca pannosa Lèv. sur les rosiers et les pêchers, après avoir joint aux recherches morphologiques des essais d’inoculation artificielle. J'ai recueilli, dans ce but. un matériel assez considérable du Champignon du blanc aux environs de la ville de Sotchi, gouvernement de la Mer Noire (Caucase) en été 1913. Je fis (2) MüLLER, W. — Zur Kenntnis der Euphorbia bewohnenden Melamp- soren ; Centralblatt fur Bakteriologie, Bd. XIX, Abt. 2, 1907, p. 19. (3) FOEx, E. — Recherches sur Oidiopsis taurica. Bulletin Soc. Mycol. France, XXIX, 1913. p. 582. (4) NEGER. — Beiträge sur Biologie der Erysipheen, I, p. 338. 339. & (6 0 SUR LE CHAMPIGNON DU BLANC DE PÊCHER. 395 mes expériences d'inoculation à la station d'essais de Sotchi, et le matériel d'herbier fut étudié, à mon retour à St-Péters- bourg, à l'Institut de Mycologie et de Phytopathologie végétale du Comité des Sciences du Ministère d'agriculture. Grâce à la bonté de M. F. RANZSGHEL qui m'a aimablement prêté la collection des specimens du stade périthécial du Sphærotheca pannosa Lèv. sur le pêcher et grâce à M. JACZEWSskI qui m'a communiqué les spécimens du Champi- gnon du blanc avec périthèces sur les pousses de l’amandier, j'ai réussi à approfondir mon travail en le complétant par l'étude du stade périthécial du Champignon qui m'intéres- sait. Essais d'inoculation. J'ai tenté tout d'abord deux sortes d'expériences ; l’inocu- lation du rosier au moyen du Champignon du blanc de pêcher et celle du pêcher au moyen de Champignon du rosier. J’ai dû renoncer à l’inoculation du rosier, vu l'absence à Sotchi de rosiers non atteints de la maladie ; si on réussissait à se : procurer des rejetons sains, le Champignon du blanc se mon- trait quand même sur les branches sujettes à l'expérience. même si elles étaient complètement isolées de celles qui étaient malades. C’est pourquoi je fus forcé de me contenter de l’inoculation du pêcher au moyen du Champignon du blanc pris sur le rosier. I.— Les rejetons du pêcher, sains et jeunes, furent mis dans des vases avec de l’eau, recouverts d'une cloche en verre avec une ouverture en bas pour que l’air y put péné- trer. Les feuilles malades d’un rosier furent posées sur de jeu- nes feuilles de pousses de pêcher et arrosées tous les jours à l’aide d’un pulvérisateur. L'expérience fut commencée le 24 mai; le 5 juin. point d'inoculation et l'expérience fut arrêtée. 396 N. WORONICHINE. _IL.— On opéra de la même manière avec des pêchers. Une partie d’entre eux subit l’inoculation à l’aide de pulvérisa- tion d’eau dans laquelle des spores avaient été placées ; on disposa dans d’autres vases des pousses de rosiers fortement inoculés, mélangés avec des pousses de pêchers. L'expérience fut commencée le 5 juin ; le 20 juin, point d'inoculation, les pousses se couvrirent par ci, par là, de moisissures (OUR lis spec.) ; l'expérience fut arrêtée, Ces deux séries d'expériences démontrent que les conidies du blanc, formées sur le rosier, ne peuvent attaquer les feuilles du pêcher. L'étude du matériel de l'Herbier du stade péri- thécial du Sphærotheca pannosa Lèv. Je me suis servi dans cette étude du matériel suivant : 1) Sphærotheca pannosa (Wallr.) Lèv. in Rabenhorst, Fungi europæi, ramis foliisque Rosæ caninæ, prov. Sachsen, 1876, leg. Staritz, n 2214 (L'herbier de l'Institut de Mycologie .et Pathologie végétale du Comité des Sciences du Minist. d’Agricult.). 9) Sphærotheca pannosa (Wallr. ) Lèv. in fructibus Rosæ sp. Genève,1881, leg. Rome (L'herbier de l'Institut de Mycol. et Pathol. végétale). 3) Sphærotheca pannosa (Wallr.) Lèv. in Linhardt, Fungi hungariei, n 354, a) reite Perithecien auf Rosa sp. Sôrényer comitat bei Mebadia, 1883, leg. Linhart. (L’herbier de l’Ins- reau de Mycol. et Patholog. végét.). 4) Sphærotheca pannosa (Wallr.) Lèv. in Krieger, Fungi Saxonici, auf Gartenrosen, Ostrau bei Schandau, 1911, leg. Krieger,n 2151. (L’herbier de l’Institut de Mycolog. et Patho- log végétale). 5) Sphærotheca pannosa (Wallr.) Lèv. in ramis foliisque Pruni persicae cult.. Turkestania, prov. Fergana, in ort. Osch, 26 VI, 1900, leg. W. Franzschel. (L’herbier de l’Acad. des Sciences de St-Pétersbourg). 6) Sphærotheca pannosa (Wallr.) Lèv, in ramis Amyg- SUR LE CHAMPIGNON DU BLANC DE PÊCHER. 397 dali communis. Turkestania, prov. Fergana, prope Osch, 1913, leg. Plotnikoff. (L'herbier de l’Institut de Mycol. et Pa- thol. végétale). L'analyse des spécimens a prouvé que dans la structure du stade périthécial du Champignon il se manifeste une difé- rence entre le parasite du rosier et celui du pêcher et de l’amandier. Cette différence a été, en partie, remarquée par MM. TuLASNE qui ont décrit les formes du Sphærotheca pan- nosa Lèe., d'après les types du pêcher et montré les dimen- sions suivantes des parties de ce champignon : périthèces, 100 y en diam. ; acospores, 22-25 x13-16 w. Ils disent : « Des- criptio nostra ad fungillum Persicæ infestum præsertim spectat, qui in /?osis viget pycnidibus sæpius destitutus vide- tur, ejusque sporæ digniores seu endothecæ, nunc rectæ, nunc incurvatæ, 0 #® (035-0,042 in longitudinem et 0 w" 016- 0,022 in crassitudinem æquant, plasmate incluso primum pallido ac dein infuscato » (1). Dans sa monographie, SALMON n’a attaché aucune impor- tance à l'observation de MM. Turaswe. Il donne les dimen- sions suivantes du stade périthécial du Sphærotheca pan- nosa Lèv. : Périthèces, 85-120 w en diam., ordinairement vers 100 » ; asques, 88-115 , en moyenne 100 x 60-75 y ; spores, 20-27 x 12-15 y, c’est-à-dire les dimensions qui correspondent au Champignon du blanc de pêcher dans la description de MM. Turasxe. Mes dimensions ont donné des chiffres différents que je dispose dans l’ordre des herbiers que j'ai déjà men- tionnés plus haut. Sphærotheca pannosa Lèv. sur les rosiers: I. — Périthèces, 109-195 en diam. ; asques, 101-1248 x 70-78 y ; spores, 23.4-31 >< 15,6-17 w. IT. — Périthèces, 93,6-109 » en diam. ; asques, 93,6-108,5 u x 70-78. ; spores, 28-31 >< 15,6 (1) TULASNE, L. et C.— L. c., p. 209. (2) SALMON, E.— À monograph, etc., p. 66. 398 N. WORONICHINE. IT. — Périthèces, 109-125 y en diam. ; asques, 108-124,8 4 X 70-78 w Bu spores, 29,4-28 x 1% u.. IV. — Périthèces, 93,6-109 4 en diam. ; asques, 93.,6- 108.5 u x 70-78 L ; spores, 25-26,5 x 15,6-17 LL. Les chiffres mentionnés démontrent l’amplitude des varia- tons de dimension des périthèces et de ses parties. Les” dimensions qui se rencontrent le plus souvent sont : Périthèces, 109 4 en diam. Asques, 108 X 75 uw. Spores, 25 x 15,6. Sphærotheca pannosa Lèv. sur le pêcher et l’amandier : V. — Périthèces, 78-101 x en diam, ; asques, hi 100 >< 55- 78 u ; spores, 21,8-23 << 11-14 uw. Les dimensions qui se rencontrent le plus souvent sont : Périthèces, 85,8 x en diam. Périthèces, 70-93,6 & en diam. Asques, 85,8 x 021. ; asques 70-92 << 54-78 vu. Spores, 23 x 14 u. ; spores 21,8-95 X< 14-15,6 1. Les dimensions des cellules qui composent les parois des périthèces du Champignon du blanc de pêcher sont 10-15 w, elles sont pour la plupart polygones. Les fuleres dans le nom- bre de 10-15, brun-clair, courts de longueur de 15-30%< 4 Lu, mais atteignant parfois 70-90 >< 4-5 v. En comparant les données obtenues des dimensions, nous voyons quüe le Sphærotheca pannosa Lèv. qui atteint les pêchers et les amandiers diffère de la forme de celui du ro- sier par les dimensions plus restreintes des périthèces, des asques et des spores. Revenons maintenant à l'analyse du stade conidial (Oi- dium leucoconium Desm.) des champignons qui nous préoc- cupent. L'étude du ne tiére QI de l'herbier du stade conidial du Sphærotheca pannosa Lèv. J'ai profité dans ces analyses du matériel suivant de Fher- bier de l’Institut de Mycologie et de Pathologie végétale du Comité des Sciences du Minist. d’Agricult. SUR LE CHAMPIGNON DU BLANC DE PÊCHER. 399 Sur les rosiers : I. — Oidium leucoconium Desm. in Rabenhorst-Pazschke, Fungi europæi et extraeuropæi, n 4499 : in fol. viv. Rosarum cult., Amer. boreal., Emma Mo, 1903, leg Demetrio. Il. — Oidium leucoconiun Desm. in Roumeguère, Fungi gallici exsiccati, n 760 : in fol. Rosæ caninæ, environs de Toulouse, 1879. III. — Sphærotheca pannosa Lév., forma gonidica Oidium leucoconium Desm. in Briosi et Cavara, 1. Fungi parassiti delle piante cultiv. od utili, n. 10, Pavia, 1888. IV. — Sphærotheca pannosa Lév. sur le rosier sauvage. Bondarzeff, l'Herbier des maladies produites par les Cham- pignons, n 32. V. — Sphærotheca pannosa Lév. in Krieger, Fungi saxo- P L o ? o nici, n. 2151, in Ostrau bei Schandau, 1911. VI. — Oidium leucoconium Desm. in fol. viv. Rosæ sp. cult., Sotchi (Caucase), 5 VI, 1913, leg. N. Woronichine. VI. — Oidium leucoconium Desm. in fol. viv. Rosæ sp. cult. (Tricolor de Klandre), Sotchi (Caucase), 10, VI, 1913, leg. N. Woronichine. our le pêcher : I. Sphærotheca pannosa Lév. in Linhart, Fungi hunga- rici, n. 294, b) Conidien auf Persica vulgaris ; Wieselburger Comitat, Ung.=— Altenburg, 1884. IL. — Sphærotheca pannosa Lév. in fol. viv. Persicæ vul- garis, Erivane (Caucase), 1904. III, — Sphærotheca pannosa Lév., in fol. viv. Persicæ vulgaris, Suchum-Kale, 1907, leg. A. Jaczewski. IV.— Sphærotheca pannosa Lév. in fol. viv. Persicæ vul- garis, Jalta (Crimée), 1909, leg. M. Novikow. V. — Sphærotheca pannosa Lév. in fol. viv. Persicæ vul- garis, Turkestania, 1912, leg. J. Barbarin. VI. — Sphærotheca pannosa Lév. in fol. viv. Persicæ vul- garis, Erivane (Caucase), 1912, leg. Seide. — 400 N. WORONICHINE. -VII. — Oidium leucoconium Desm. in fol. viv. Persicæ vulgaris, Sotchi (Caucase), VII. 1913, leg. N. Woronichine. VIII. — Oidium leucoconium Desm. in fol. viv. Persicæ vulgaris, Sotschi (Caucase), VII, 1913, leg. N. Woronichine- On ne prenait les dimensions que des conidies détachées des conidiophores. Les dimensions prises sur les conidies des exemplaires citées sont les suivantes. ’ Sur les rosiers : Les variations les plus élevées : 18,7-29,5 K<9,3-17 y. Les variations les plus normales : 23-26,5 x 11-15,6 Les dimensions les plus fréquentes : 24,9 x 14 u. Sur les pêchers : Les variations les plus élevées : 17-26,5 x 9,3-15.6 y. Les variations les plus normales : 20-23 >< 11-14 u. Les dimensions les plus fréquentes : 21,8 x 12,4 vu. Il résulte de ce tableau que les conidies du Sphærotheca pannosa Lèy. des feuilles du pêcher, bien qu'elles se rappro- chent par leurs dimensions de FOidium sur les rosiers, sont tout de même de dimension moyenne toujours plus restrein- tes que ces dernières. Je n'ai pas réussi à observer de différence dans la struc- ture des conidiophores des deux formes du blanc. La struc- ture des conidiophores sur les feuilles de pècher ainsi que celle du rosier se rapproche du type I de Fox (1). Les my- céliums végétatifs des deux champignons sont évidemment également identiques ; du reste les hyphes stériles verticales, qui se séparent du mycélium différent quelque peu par leur dimension. Ainsi les dimensions des hyphes des rosiers |étaient de 540-630 X 6 y, tandis que sur le pêcher et l’aman- dier ces hyphes étaient un peu plus courtes et plus étroites. 350-500 X 4,5-5 . Il se peut que les recherches qui suivront nous démontreront d’autres divergences entre les deux cham- (1) FoEx, Miscellanées, I. — Les conidiophores des Erysiphacées. (Note prélim..), Montpellier, 1912, p. 4. Cmp. Salmon, E. Cultural Ex- periments with on Oidium on Evonymus japonicus L.i.; Annal. Mycol., III, 1905, p. 1, with pl. I. où les conidiophores et les conidies d'Oidium leucoconium Desm. des rosiers sont représentées. n ssl SUR LE CHAMPIGNON DU BLANC DE PÊCHER. 401 | pignons, mais il me semble que les particularités signalées nous permettent suffisamment d'admettre que le Champignon du blanc de pêcher et célui du rosier ne sont qu’une aggréga- tion de formes voisines, maïs se distinguant par leur carac- tère biologique et morphologique. C’est pourquoi j'aurais proposé de diviser cette espèce du Sphærotheca pannosa. Lév. tel qu'on le comprend dans la monographie de SALMON en deux variétés : varietas Rosæ Woronichine, qui attaque les rosiers et varietas Persicæ Woronichine, qui se ren- contre sur le pêcher et l’amandier. 20 janvier 1914. N. WoRoONICHINE, St-Pétersbourg, Institut de Mycologie et de Pathologie végétale du Com. des Sciences du Ministère d'Agriculture. Note préliminaire concernant des observations sur la ger- mination des Spores de Didymium difforme Ouby, Par Mile JAVORONKOWA. 2 Note présentée par M. le Professeur de JACZEWSKI Travaux de l’Institut de Pathologie végétale de St-Pétersbourg. (PI. XXV et XXVI) En février 1914, m'étant procuré des spores de Didy- mium difjorme, développé au laboratoire sur des feuilles de pommes de terre en décomposition provenant du gouverne- ment de Nijni-Novgorod, et ayant procédé à leur germina- tion, j'observai un cas tout à fait particulier qui n’a pas en- core été signalé jusqu'ici. En effet, les spores de ce myxomy- cète placées dans une faible solution de sucre de canne, ne donnèrent pas de myxamibes comme d'habitude, mais émi- rent un filament mycélien hyalin, de 2-3u de diamètre, avec membrane distincte (PL XXV, fig. 1-4, PI. XXVI, fig. 1, 2 et3),se colorant en brun foncé par l'addition d’une solu- tion d'iode. Ces filaments apparaissent déjà environ trois à quatre heures après l’'ensemencement des spores ; parfois la spore émet deux filaments, qui. au bout de 2% heures, attei- gnent une longueur de 120 , et après transport sur gélatine (10 °/,), dans des boîtes de Pétri, commencent à se ramifier en dornant naissance à plusieurs branches latérales (fig. 4 et », PI. XXVI). On a ainsi l'impression que ce sont Les spo- res même du myxomycète qui émettent ces filaments en germant. DES SPORES DE DIDYMIUM DIFFORME. 03 Un examen plus approfondi, ainsi que le fixage et la colo- ration des spores de Didymium en coupes microtomiques, ont montré que les spores qui germent de cette façon con- tiennent des corps incolores étrangers (1-2), dont sortent ces filaments (Planche XXV, fig. 11-12). Pour observer les détails de la germination, Les spores de Didymium étaient placées dans des cellules Van Tieghem et des tubes d'essais dans une solution de sucre de canne à 1,51/,, exposés à une température. ambiante de 24-27° C. De nombreux semis de spores prises de la même colonie, effec- tués dans les mêmes conditions, ont toujours donné les mé- mes résultats. IL est à remarquer qu’en semant d'autre part les spores de Didymium directement sur gélatine, on obte- nait des myxamibes normales (PL XXV, fig. 7-10). Des cultures pures ont été obtenues en partant d’une seule spore de Myxomycète sur gélatine en tube et de cette façon il fut possible de suivre le développement des filaments my- céliens, qui, ayant une croissance assez lente, donnèrent au bout de quelques jours des colonies denses d’un blanc de neige. Le mycélium aérien produit, en grand nombre,des coni- dies disposées en chaïnettes simples ou ramifiées (PL. XXV, fig. 5, 6, 13, 1%, 15), incolores, allongées, cylindriques, d’abord unicellulaires, puis munies de 1-2 cloisons et se rap- portant, par leur forme, au type Cercospora, mais tout à . fait incolores et rappelant, par conséquent, par ce caractère, les Ramularia (PI. XXVI, fig. 6), Ces conidies ont une forte propension au bourgeonnement. Semées sur gélatine, en tubes d'essais, les conidies donnèrent un nouveau mycélium et une seconde génération de conidies. Actuellement, en par- tant d’une seule spore de myxomycète, il a été obtenu trois générations successives de conidies. Ce cas très particulier de parasitisme ou de symbiose d’un champignon dans les spores de Didymium difforme néces- site une étude détaillée des conditions biologiques et du dé- veloppement, que je me réserve de poursuivre. En atten- dant, je me permets de les signaler à l’attention des obser- vateurs. Provisoirement, on pourrait nommer ce champi- gnon Ramularia myxophaga ad. inter., mais il est fort pos- 25 40% MI JAVORONKOWA. sible que cette forme pourra être identifiée avec une espèce déjà connue et qui se serait adaptée à ce nouveau genre de vie. Diagnose. Ramularia myxophaga ad. interim I. J. nov. sp. Cæspi- tulis (in eult. pur.) niveis, concentrico-orbicularibus. Myce- lium tenuum, sinuosum, ex hyphis hyalinis 2u crass. dense intertextum, primo radiantum et flaccosum dein pulveraceo- farinosum. Hyphis sporiferis non satis ad mycelio differen- ciatis, simplicibus, 100-240 y longis, 2y latis. Conidiis cylindraceis, utrinque acutis, hyalinis, continus, dein 1-2 septatis, sæpe ad septas constrictis in catenu- 14-28 22,58 pu las rigidas, ramosas interdum angulatis, curvatis, usque ad 210 y longis formatis. In gelatina ex sporis Didymium difjorme eult. Avril 1914. Mile J. JAvoroNKowA. EXPLICATION DE LA PLANCHE XXV. 1-4. Germination des spores dans une solution de sucre de canne, 700 deuxième jour après semis, Te 5-6. Conidiophores portant des chapelels de conidies sur gélatine, dessinés à l’aide de la chambre claire (Oc. III, obj. 3 de Leitz.). 7-8. Des myxamibes observées sur gélatine (50/, et 100/5); coloration 700 à à la fuchsine, nee 1 00 9-10. Les mêmes, après disparition du cil, es 11-12. Aspect de la germination dans l’eau sucrée. Spores fixées à = Un : À AU ; 700 l’acide osmique et colorées à l’hæmatoxyline, qe 13-14. Conidiophores dessinés à l’aide de la chambre claire (Oc. III, obj. 3, de Leitz). © DES SPORES DE DIDYMIUM DIFFORME. 40 EXPLICATION DE LA PLANCHE XXVI. 1. Spores de PDidymium difJorme en germination dans une solution de € e: À ; 65 sucre de canne, photographiées le deuxième jour après semis, me À 265 2 et 3. Lesmêmes, ae 4. Spores de Didymium sur gélatine émettant un filament ra- 65 mifié, Fe [er] or 5. Id., le 5° jour après semis, 265 6. Conidies de Ramularia myxophaga, obtenues sur gélatine, TE Quelques nouveaux faits concernant la formation du périthèce et la délimitation des ascospores chez les Erysiphacées, par N. BEZSSONOFF. Travaux de l’Institut de Pathologie Végétale de Saint-Pétersbourg. (PL XXVII, XX VIII, XXIX et XXX). La formation du périthèce a été suivie sur le Sphærotheca mors-uvæ (Schwein) Berk. and Curt. ; et nous avons fait quelques observations sur le développement de Microsphæra Astragali. Les phénomènes qui accompagnent la délimitation des ascospores ont été étudiés sur les espèces suivantes : SpA. m.u?., Podosphæra leucotricha (s. Sphærotheca mali) Sp. Humuli, Erysiphe Poly goni, Uncinula Saüicis, Micros- phæra astragali. La formation des ascospores chez le Podosphæra leuco- tricha (s. sph. mali) offre quelques particularités intéres- santes ; c'est pourquoi les photographies de ce stade du Podosph. leucotricha ont été choisies pour illustrer les va- riations possibles de ce processus chez les Erysiphacées, ainsi que ceux du Sph. m. uv. pour démontrer sa marche typique. Les autres espèces examinées ne présentent aucune différence appréciable dans la façon dont se délimitent chez eux les acospores,mais leur étude a permis de généraliser les résultats obtenus. Le développement du périthèce des Ery- siphacée fut l’objet de maintes laborieuses recherches, telles celles de MM. (1) DANxGEARD, VINGE, HARPER, BLACKMAN et Miss FRASERr. | (1) DaNGEARD.— Le Botaniste, 5° série (1896-97), 9e série (1903),10° série 1907. VINGE. — Le Bolaniste, 1911. Harper. — Ber. der. Deut. Bot. Ges., 1895, Jahr ?. Wiss. Botanik Bd. XXX, Américan Naturalist, vol. XLIV, 1910. BLACKMAN and FRASER. — Ann. of Botany, 1905. DES ÉRYSIPHACÉES. 207 C’est pourquoi je m’abstiendrai d’une description détaillée de celui de Sph. m. uv. Je me contenterai de signaler quel- ques faits passés jusqu'à présent inaperçus, tâchant aussi d'élucider autant que possible les points controversés, La formation du périthèce de Sph. m. uv. débute par l’ap- parition d’un amas de cellules, qui équivalent à la branche femelle (PI. XXVIL, fig. 1 a et b) ; l'une se développe en un oogone unicellulaire ; les autres, au nombre de six, sont acco- lées à cet oogone, dont deux lui servent de base (PI. XXVIT, fig. 5). Tout ce complexe, l'oogone y compris, peut être dénommé par le terme général d’oocarpe (PL. XXVII, fig. 4 a et b). Au commencement de sa différenciation, l’oogone est presque de même dimension que les autres cellules de l’oo- carpe ; cette différence augmente avec la croissance de l'oogo- ne dont les dimensions finales atteignent jusqu’à 10 & en long sur 8 z enlarge, tandis que le diamètre des autres cel- lules de l’oocarpe atteint à peine 5,5 w. Une différence encore plus grande existe entre les dimensions des cellules de l’oocarpe et de celle des rameaux recouvrant l’oogone, aux- quelles elles ont donné naïssance, et dont le diamètre est de 1,8 & au maximum. L'apparition du pollinode survient à un stade où l’oocarpe est au moins bicellulaire. La photographie n° 1, PL. XXIX, représente un pollinode encore unicellulaire, mais dont le noyau vient de se diviser. Cette division précède l’évolution du pollinode en un or- gane bicellulaire. L'aspect des deux jeunes noyaux est très caractéristique pour le pollinode des Sphærotheca. Après que le pollinode est devenu bicellulaire, le noyau de sa cel- lule apicale, accolée au sommet de l'oogone, prend une forme de tonnelet, PI XXVIL fig.5, en même temps une perforation met en communication directe les plasmas de l’anthéridie et de l’oogone. Survient une division du noyau de l’anthéri- die(PI.XXVITfig.3), amenant la formation de deux noyaux très petits en volume et dont l’un passe dans l’oogone, tandis que l’autre resté dans l’anthéridie, dégénère sur place quelque temps après le passage du premier. Chez le Sph. m. uv. le moment exact du passage du noyau de l’anthéridie n'a jamais 08 N. BEZSSONOFF. pu être observé, quoique sa présence à une proximité immé- diate du canal copulateur(Pl.XXVIL, fig.8). ainsiquelespetites dimensions du second noyau de l’oogone, tout de suite après son apparition dans ce dernier, son aspect tout à fait sem- blable à celui du noyau resté dans l’anthéridie (PI. XXVIT, fig. 7), enfin, l'existence d’une perforation entre l'anthéridie et l’oogone, mise hors de doute par l'emploi de colorants spécialement propices à la différenciation de la membrane (sel — le licht-grün etautres) semblent indiquer l'existence du passage du noyau de l’anthéridie dans l’oogone. D'ailleurs, l'étude du Microsphæra astragali a permis de constater pleinement le passage des noyaux de l’anthéridie à l’oogone, et cela grâce aux dimensions des noyaux de son an- théridie qui surpassent de beaucoup celles des noyaux de l’anthéridie du Sph. m. uv. leur volume atteint presque celui du noyau de l’oogone.La photographie (PI. XXIX, fig. 2) repré- sente le moment même du passage du noyau de l’anthéridie du Micros. Astr.dans son oogone. La figure n° 14, PL. XXVIL, montre le moment suivant : l’anthéridie a conservé l’un de ses noyaux, tandis que l’autre se trouve dans le plasma même de l’'oogone maintenant binuclée. Le second noyau de l’oogone de Sph. m. uv. augmente petit à petit en volume et parvient presque à atteindre les dimensions du premier (P1.XXVIL, fig. 10). La fusion des deux noyaux de l’oogone de Sph. m. uv. n’a jamais été consta- tée. L’oogone de Sph. m.uv. évolue directement en un sac oogonal plurinucléé. Le nombre des noyaux de ce sac re- courbé montait, dans quelques cas observés, jusqu'à cinq (PL XXVIL, fig. 1%). Il n’a pu être établi d’une façon certaine si ces noyaux provenaient des mitoses conjuguées des deux noyaux primaires de l’oogone ou seulement de ceux du noyau féminin. L'ensemble de ces faits donne un fort appui à la théorie de CLAUSSEN (1), mais en suivant rigoureusement son schéma (1) CLAUSEN zur Entwicklungs geschichte des Ascomycelten Boudiera Bot. Zeitg, t. 68, 1905. Zur Entwiklungsgesch. des Ascom. Pyronema confluens. Zeitchr. fur Botanik, 1912. L'ATENE DES ÉRYSIPHACÉES. 109 dans tous les détails, il se trouvera beaucoup d’autres faits, qui, comme on va le voir, seront bien difficiles à expliquer selon lui. Quant au Microsphæra Astragali, contrairement à ce que l’on pouvait attendre des données de HARPER, sur le développement de l’ascogone de l'Erysiphe vulgaris, son oogone subit un cloisonnement presque tout de suite après la première mitose d’un des noyaux du dycarion. C'est d'au- tant plus remarquable, que chez le Sph. m. uv., comme cela vient d’être cité, l’oogone $e développe en un sac oogonal, plurinucléé en tout semblable à celui de l’'Zrysiphe vulgaris décrit par Harper. L'existence d’un tel stade de l’évolution de l’oogone du genre Er:ysiphe a été contesté par DANGEARD (L. e.) qui se basait sur les observations de l’£rysiphe Marti. L'évolution de l’oogone du #icrosphæra Astragali aboutit à la formation d’un ascogone multicellulaire, dont quelques cellules contiennent deux noyaux et les autres n’en contien- nent qu'un. L’ascogone du Micros. Astr. donne naïssance à denombreuses hyphes ascogènes,ayant la forme de crochets et composées chacune de trois cellules, celle du milieu con- tenant un dicaryon. Le bourgeonnement de ces hyphes Dangeardiennes est représenté sur la figure 13, PI. XXVII. Le sac oogonial de Sph.m. uv. se transforme en un ascogone (qu'on peut aussi désigner sous le nom d'hyphe ascogène)com- posé de six cellules recourbées en crochet formant un angle aigu,et dont l’avant-dernière contient deux noyaux(Pl.XX VII, fig. 16).La cellule binuclée donne l’asque du Sph.m.uv.,tandis que les autres cellules de l’ascogone se dissolvent petit à petit formant une sorte de cyncisium autour du jeune asque. Les processus cariokynetiques qui accompagnent la fusion des deux noyaux du jeune asque n’ont pu être suivis avec assez de précision sur la fig. 3, PI. XXX, on peut voir le noyau de l’asque au commencement de la prophase de la première mi- tose. La chromatine est diffuse, le nucléole est arrondi, et la membrane nucléaire est inaltérée et d’aspect uni- forme. Au début de la prophase, la chromatine forme un peloton entortillé (PI.XXVIIL,fig.2 et3);ce peloton estcomposé de huit fils de chromatine. Les bouts de ces fils sont accolés au nucléole ; trois d’entre eux sur une de ses faces, trois &10 N. BEZSSONOFF, autres masqués par les premiers sur la face opposée et deux sont fixés chacun à une des extrémités du nucléole. Le commencement du synapsis est marqué par une contraction du peloton chromatique rejeté vers le nucléole qui prend une forme elliptique (PI. XX VIIL, fig. 4). Le stade même du synapsis se manifeste d’une façon tout à fait nette (PI. XX VIII, fig. 5). Une fissuration longitudinale qui commençait à se percevoir au cours du stade précédent est arrêté par Île synapsis. ‘ Le commencement de la dégénération de la membrane nucléaire est marqué par sa dissolution aux alentours de la nucléole et par les gonflements irréguliers de la partie res- tante.Les photographies (4) (PI. XXIX,6,7) montrent le moment de l’apparition des quatre chromosomes de l’aster maternel. Chacune d'elles est composée de deux chromosomes primai- res, soudées par paires bout-à-bout pendant le stade ultérieur du synapsis, et ayant par suite la forme de boucles. La membrane: nucléaire est à moitié disparue. A la péri- phérie du noyau, du côté opposé au nucléole, on remarque un amas de corpuscules chromatiques apparus isolément au sein du noyau pendant le stade précédant le synapsis (PI. XX VIIL fig. 5 a et b).Ces corpuscules se soudent en un corps chromatique compact expulsé hors du noyau (PI. XXVIIE, fig. 6). Une fissuration longitudinale sépare les chromosomes de l'aster maternel (PI. XXIX.fig, 7) en deux groupes polaires de quatre chromosomes chacun (Pl.XXVIIL.fig.7). Les chromoso- mes de ces groupes ont naturellement la même forme que les chromosomes de l’aster,en V à branches fines et longues. La membrane nucléaire a à peu près disparue, la nucléole est à peine visible. La première mitose finit par la séparation des deux pla- ques polaires (PI. XXX, fig. 8). Les centrosomes ainsi que le fuseau achromatique n'ont jamais pu être bien discernés au cours de la première mitose. La première mitose achevée, la seconde la suit immédia- tement. Elle débute par la formation de quatre chromosomes de l’aster maternel ; comme on peut le voir, leur aspect en forme de corps chromatiques aux contours irréguliers, ne DES ÉRYSIPHACÉES, A1 rappelle en rien celui des chromosomes de a première mitose. Les quatre chromosomes de la plaque équatoriale se tron- çonnent en huit, qui forment deux groupes polaires de qua- tre chromosomes chacun, PLXXVIITL, fig.9. Sur cette figure, on peut voir les nucléoles de forme elliptique, le fuseau achro- matique, et à son pôle l’un des centrosomes (Voir le noyau de gauche). Les axes de la mitose des deux noyaux figurés sur ce des- sin sont disposés à un angle presque perpendiculaire par rapport l’un à l'autre. L'achèvement de la deuxième mitose est suivi d’un stade de repos bien marqué. Les quatre noyaux résultant de la seconde mitose s'entourent d'une membrane nettement dif- férenciée, leur chromatine est diffuse, les nucléoles sont de forme ronde. Le commencement de la troisième mitose a échappé à l'observation, elle n’a été suivie que depuis le moment où commence la séparation des huit chromosomes assemblés sur la plaque équatoriale, PL. XX VIIE, fig.10, séparation abou- tissant à la formation de deux plaques polaires de quatre chromosomes de l’anaphase de la troisième mitose. Done, le nombre constant des chromosomes de l’asque du Sph. m. uv. est de quatre. Les observations encore inache- vées sur le développement du périthèce du Microsphæra Astragali permettent de supposer en toute probabilité que ce nombre de quatre chromosomes est caractéristique aussi pour cette espèce. L'existence d’un chondriome chez îles champignons et son rôle dans l’élaboration des produits de réserve fut ces temps derniers l’objet de plusieurs recherches et principalement de celle de M. GurzcerMoxp (1) qui, le premier en 1911 constata sa présence dans l’asque d'un champignon notament dans celui de Pustularia vesiculosa (2). L'étude du chondriome n’entrait pas dans le plan de mon travail, aussi je n’ai pas employé les méthodes les plus pro- pices à ce sujet et recommandées comme telles par M. GuizLerMoND (celles de Ricaup, de BENDA ou d'ALTMANN). (1) GUILLERMOND. (2) Compt. R. Ac. de Se. juillet 1911 ; Compt R."Soc.. Biol. D. LXXTII,M1912; Compt-"RHSoc.+ Biol. LXXIV 1913; 412 N. BEZSSONOFF. Mais, dans mes préparations de matériel fixé au picroformol de Bouix, ou celui de R. Murre, et colorées à l'hématox. fer. ou à l'hémat. de Bœhmer. et surtout par le Diam.-fuchsin- phénolé, j'observai toujours des unités morphologiques du plasme dont l'aspect régulier et uniforme me fit supposer qu'elles n'étaient autre chose que des chondriocontes. L'exa- men de quelques préparations traitées à la méthode de Ramox x Cayar et obtenues d'un matériel fixé dans un liquide composé d'un mélange de 25 c* de formol à 40 °/,, de 400c: Ag. cl. et de 3 c* d'acide formique., c'est-à-dire ne contenant ni acide acétique ni alcool. nuisibles tous les deux, selon M. GuiLLERMOND. à l'intégralité du chondriome, confirma mon opinion à ce sujet L'existence d'un chondriome chez les Erysiphaceæ concorde avec la supposition de sa présence chez tous les champignons. émise par M. GuiLzrERMoNp (1) et. en même temps.l'aspect général sous lequelil se manifeste dans l’asque des Erysiphaceæ, se distingue de beaucoup de ceux des espèces examinées antérieurement: c'est pourquoi jai cru utile de noter quelques observations passagères con- cernant le chondrione du Sph. m. uveæ. Le chondriome du Sph. m.uv. a été discerné le plus net- tement au cours de la première mitose; à ce moment(Pl.XXIX. fig. 5 et 7). il présente l'aspect de tout un réseau formé par les chondriocontes en forme de bâtonnets atteignant jusqu'à 3 w de long sur 1/2 de large et courant sar toute la sur- face de l'asque. Contrairement à ce qu'a observé LeEwiTsK«Y (2) concernant le chendriome d'Albugo candida et d'Albugo Bliti, il a pu être constaté à certains moments dela première mitose, notamment durant la phase de l'aster maternel, un contact immédiat entre les chondriocontes, massées autour du noyau et les éléments chromatiques de ce dernier (PI. XXVIIL.fig.11.Les mitoses successives dunoyaudel'asquesont suivies d'une déformation du réseau mitochondral PI. XXX, fig. S. A la fin de la troisième mitose, les chondriocontes s'assemblent en quatre groupes distincts autour de chaque paire de noyaux résultant de la troisième mitose. participant (4) Comoat: R: Ac: Sc. T_ 157,n° 1, 1913. 2) Ber. d. D. Bot. Ges. décembre 1913 h. 9. sn” 540 ed dns DES ÉRYSIPHACÉES. A3 par cela même à la délimitation du sporoplasme de l'épi- plasme de l’asque. La différenciation du sporoplasme de l’é- piplasme aboutit à la formation de quatre masses nettement délimitées et dont chacune contient une paire de noyaux (PI. XXX, fig. 9) ; ces masses peuvent être désignées sous le nom de prospores. Les prospores possèdent une forme oblongue, leur coupe perpendiculaire à l’axe longitudinal présente une ellipse. Chaque prospore sert à la formation de deux acospores. Celles-ci se délimitent ordinairement, selon le mode décrit par HARPER, en forme de deux ampoules (PI. XXX, fig. 10). Mais, quelquefois, cette délimitation peut présenter certaines particularités intéressantes : ainsi, chez le Podosphæra leu- cotricha (S. Sph. mali), la division de la prospore en deux spores commence par un sillon apparaissant au sein de la prospore et parallèle à son axe longitudinal (PI. XXX, fig. 13). Peu après son apparition, ce sillon s’élargit (PL. XXX, fig. 12) et, tout en s’allongeant, atteint les deux bouts oppo- sés, tranche le prospore en deux moitiés dont chacune pré- sente une jeune ascospore. Les jeunes spores, ainsi formées, arrondissent leurs contours, prennent peu de temps après la forme ovale qui leur est propre (PL. XXX, fig. 15). Quoique les contours des prospores soient bien marqués, elles ne possèdent aucune membrane spéciale. La formation de la membrane de ascospores commence dans le voisinage du noyau. Il existe un certain rapport entre les rayons fibrillaires du centrosome et la membrane en voie de formation. Les obser- vations faites à cet égard concordent parfaitement avec les figures de Sanps (11, touchant la description de ce phéno- mène chez le Microsphæra alni ; néanmoins, il est difficile de se rendre exactement compte du rôle des rayons archéc- plasmiques dans la délimitation des spores. Les centrosomes entourés du rayonnement fibrillaire ne furent observés, plus ou moins nettement, qu'au cours de la troisième mitose. (1) Sanps. — Nuclear structure and spore-formalion in Microphæra alni. Trans. Wisconsin Acad. Se., T. 15, 1907. HA N. BEZSSONOFF. Le sporoplasme se distingue par sa grande affinité pour les colorants basiques. Tel le violet de gentiane (PI. XX VIIL.fig. 12), hématox. et autres. Sous l'action des colorants acides. tels l'orange g, la fuchsine s. le licht grün, le contenu des spores reste incolore. tandis que leurs membranes et les nu- cléoles se colorent vivement (PL XXX., fig. 15), ce qui paraît indiquer une réaction acide du sporoplasme. Les préparations obtenues 3 l'aide de la méthode Ramon y Cajal permettent une différenciation excellente du sporo- plasme ; les spores prennent une teinte noire intense due à la réduction de l'argent (PI. XXX,. fig. 14). La différenciation de l’épiplasme de l'asque(PI. XXX, fig. 1) a été obtenue, grâce à sa colorabilité, par la safranine après un mordançage préalable au HNoz et régression à l'alcool acidi- fié (Modification du procédé de R. Mure). Les spores sont restées incolores. L’épiplasme montre une structure finement granuleuse. La photogr.12. PI. XXX, a été prise par N.-A. NaAoUMoFr : je le prie d'accepter mes remer- ciements les plus cordiaux, ainsi que pour ses conseils en matière de microphotographie, qui me furent d'une grande utilité. Fe DES ÉRYSIPHACÉES. 45 DESCRIPTION DES PLANCHES ET PHOTOGRAPHIES. PLANCHE XXVII. N° 1, a et b. — Grossissement de x 1200. Premiers vestiges du péri- thèce naissant de Sph. m. uvæ. N°2 >< 1600. — Sph. m. uv. Contact du pollinode avec le sommet de l'oogone. Le pollinode est encore unicellulaire, mais son noyau s’est déjà divisé. N°3 >< 1200. — Sph. m. uv. N°4, a et b. — Sph. m. uv. L'oocarpe. (Les deux dessins sont faits du même objet, mais à deux plans différents). N° 5 x 3000. — Sph. m. uv. N°6 x 1600.- Sph. m. uv. No 7 >< 2200. — Sph. m. uv. L'oogone binucléé. N° 8 x 1200. — Sph. m. uv. Rameaux naissants de l’oocarpe et se détournant de celui-ci ; ils vont se confondre avec le mycélium environ- nant. N°9, ibid. — (Sph. m. uv). No 10 X 1600.— Sph. m. uv. L’oogone binucléé. No 11 XX 1600.— Microsph. Astragali. L'oogone et l’anthéridie. N° 12 X 1600.— HMicrosph. Astr. L'ascogone (son développement). No 13 XX 1600.— Micr. Astr. Bourgeonnement des hyphes ascogènes. N° 14 X 1600.— Sph. m. uv. Le sac oogonial. No 15 X 1200.— Sph.m.uv. Stade du développement de l’hyphe asco- gène. N° 16 >< 1600.— Sph. m. uv. L'hyphe ascogène. PLANCHE XXIX et XXX. (Toutes les fig. se rapportent au Sph. m. uvæ). Les fig. n°‘ 1 et 12 ont élé faites au grossissement de x 1200 et les autres avec un obj. à immer. de 2 mm. Leilz. et l’oculaire comp. n° 12 x 3600. La fig. n° 1 représente la couche intérieure du péridium autour du jeune asque. L’explication des aulres figures est donnée dans le texte. Les photographies n° 6, a et b sont prises du même objet, à deux plans différents. L'explication des photographies est donnée dans le texte. Le Cyphella leochroma Bres. et Sa découverte à Savigné (Vienne), Par L. J. GRELET. (PL XXXI). En taillant la vigne de mon jardin, j'aperçus, en mars 1913, sur l'écorce de quelques sarments., un minuscule Cy- phella que je me hâtai d'examiner, mais que je ne pus déter- miner. Cette année encore, je revis le même petit Crphella, tou- jours bien distinct par sa couleur et par sa taille du Cyphella albo-violascens Alb.etSchw., qui croît ici également, sur les sarments, à la même époque. Un nouvel examen, plus minutieux que le premier, ne me tira point d'embarras. Je constatai une fois de plus que cette petite cyphelle ne répondait à aucune des espèces si- gnalées en France dans les ouvrages que j'avais sous la main. L'idée me vint alors de soumettre ce petit champignon à l'abbé BrEsapora. L'éminent mycologue tyrolien l'examina très obligeamment et le rapporta à son Cyphella leochroma dont voici la diagnose : « Sparsa, membranacea, sessilis, cupulari-hæmisphærica: « siccitate contracta, globosa, extus villosa, fulvella, hy menio « pallido, lævi: 1 mm. circiter lata ; sporæ hyalinæ, subel- « lipticæ, uno latere subcompressæ, 13-14 = 6-8 y : basidia « clavata, 45-90 £ 910% ; pili fulvi, apice hyalimi, extus « granuloso asperuli, 240-270 + 6-9 y. « Aestate-Autumno, ad ramulos Aceris campestris hu- « cusque inventa. » (Fungi Tridentini II. p. 99, tab. 211, G£. 1) Cette espèce doit être nouvelle pour la France. Elle croît ici, en février-mars, sur les sarments: de préférence sur le LE CYPHELLA LEOCHROMA. 417 vieux bois, c'est-à-dire sur les gaules de l’année précédente. C'est une toute petite espèce, sessile, cupulaire, d’un fauve très pâle, rouillée sur le déclin, atteignant à peine un millimètre de diamètre. Elle est revêtue extérieurement de longs poils, qui dépassent la marge et la font paraître ciliée. Ces poils, qui paraissent brun-jaunâtre, vus au microscope, sont ordinairement plus pâles et même hyalins aü sommet, ce qui donne à la marge une teinte plus claire. Ils sont sub- cylindriques, plus ou moins obtus, densément couverts, sur- tout dans la partie supérieure, de granulations caduques et courbés suivant la forme du réceptacle. Quelques-uns sont obscurément cloisonnés, maïs ce caractère n’est pas toujours bien apparent, ni bien constant. L'hymenium est concave, de couleur crème et uni. Il pré- sente cependant parfois de petites touffes de poils et quel- ques cas de superfétation. Les basides sont ordinairement tétraspores, rarement unispores et longuement atténuées à la base. Les spores sont plus allongées et moins larges que celles de Cyphella albo-violascens. Elles sont ordinairement convexes d'un côté et déprimées de l’autre et un peu nébu- leuses ou granuleuses à l’intérieur. | Afin de faciliter la recherche de cette intéressante cyphelle qui doit bien se trouver en France, ailleurs que dans mon jardin, voici résumés, d’après l'examen que j'en ai fait, les caractères qui permettront de la reconnaître : Réceptacle sessile, large de 0 mm. 40 à 1 mm., urcéolé puis concave, subhémisphérique, crème et uni à l’intérieur, fauve- clair et villeux à l'extérieur, fermé par le sec. Basides fer- tiles ordinairement tétraspores, mesurant environ 60-80 y de longueur et 10-12 « d'épaisseur. Spores incolorés subellip- tiques ou ovoïdes-oblongues, ordinairement plus bombées d’un côté que de l’autre, nébuleuses ou granuleuses intérieu- rement, mesurant 13-15 y de longueur sur 7-9 de largeur. Poils extérieurs cylindriques, obtus, fortement granuleux, fauves, plus pâles ou même hyalins au sommet, de longueur variable : 200-500 y environ, sur 6-8 w d'épaisseur. En février-mars, éparse sur sarments, à Savigné (Vienne). L. J. GRELET. LAS L.-J. GRÉLET. EXPLICATION DE LA PLANCHE XXXi. F1G. 1.— Morceau de sarment, sur l'écorce duquel se sont développés quelques exemplaires de Cyphella lechroma, grandeur naturelle. F1G. 2, 2’.— Coupes de cupules vues au microscope à 60 diamètres. F16. 3, 3°, 3”, 3”’.— Sommets de quelques poils vus à 685 diamètres. FiG. 4.— Spores de Cyphella lechroma, grossies 685 fois. DE. Dre BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. Moreau F.— Sur le développement du périthèce chez une Hypocréale, le Peckiella lateritia (Fr.) Maire. (Bull. Soc. Bot. de Fr., séance du 27 mars 1914, p. 160, 16%). L'auteur fait connaître un type nouveau de développement du péri- thèce chez une Hypocréale appartenant à l’ancien genre Hypomyces, le Peckiella lateritia : lascogone dès le début cloisonné est formé de cel- lules d’abord uninucléés qui deviennent binucléées.Les hyphes ascogènes aux ceilules également binucléées, donnent des asques selon le mode en crochet. Il s’agit donc d’une Curvascée dont l'ascogone à un certain moment de développement ressemble à un ascogone de Rectascée. F, MOREAU. O. Kuxxez. — The production of a promycelium by the æci- diospores of Cæoma nitens Burrill. (Bull. of the Torrey Bot. Club. T. 40, p. 361, 366, 1913). — Nuclear behavior in the promycelia of Cæoma nitens Burrill. and Puccinia Pec- kiana How. (Amer. Journ. of. Bot. T.1, p. 34-47, 191%). Dans la première de ces publications,l'auteur éludie la germination des écidiospores du Cæoma nitens : elles germent comme le ferait des téleu- tospores, comme le font les écidiospores des Endophyllum,en un promy- célium ; celui-ci est formé de cinq cellules, dont quatre, pourvues cha- cune d’un noyau, donnent naissance chacune à une sporidie. L'intérêt de celte étude n’est pas seulement de fournir un nouvel exemple de spores morphologiquement semblables à des écidiospores et se comportant physiologiquement comme des téleulospores, mais encore elle conduit à considérer le Cæoma nitens comme une forme autonome à cycle incom- plet et à infirmer l'opinion courante qui y voit la forme écidienne du Puccinia Peckiana. Dans la seconde publication, l’auteur confirme ces conclusions. Les jeunes écidiospores de Cæoma nitens sont binucléées,comme l'ont reconnu OL1VE et CURSSANOW ; mais elles deviennent uninucléées peu avant leur germinalion ; le phénomène précis de leur fusion n'a pas été observé, mais son existence ne fait aucun doute pour KuNKEL. Les phénormènes 420 BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. seraient donc les mêmes que ceux décrits dans l'Endophyllum semper- vivi par HOFFMANN. Quant aux téleutospores de Puccinia Peckiana, elles sont construites selon le type normal : elles passent de l’état binucléé à l’état uninucléé et germent en un promycélium ordinaire.Ce sont de vraies téleutospores. Le Puccinia Peckiana est donc une Urédinée complètement indépen- dante de Cæoma nitens et dont le stade écidien est à rechercher. L’au- teur considère le Cæoma nitens comme une Urédinée très primitive, plus primitive même que les Endophyllum en raison de la structure plus simple de l'appareil écidien, qui chez les Endophyllum et une écidie proprement dite, plus complexe qu'un simple Cæoma. F. MOREAU. Morgau (Mme F.). — La mitose hétérotypique chez les Uré- dinées. (Bull. Soc. bot. de Fr.) séance du 9 janvier 1914, D. 70-74). La mitose homéotypique chez le Coleosporium senecionis Pers. (Id., séance du 13 février 1914, p. 4-5). Dans ces deux notes, l’auteur étudie les phénomènes de la réduction chromatique chez les Urédinées : elle prend place au moment de la ger- mination de la téleutospore. lors de la formation du promycélium. Le noyau unique de la téleulospore àägée, qui provient,comme on le sait, de la fusion de deux noyaux se divise deux fois de suite et ces deux mitoses successives présentent descaractères spéciaux dans lesquels Mme MOREAU reconnaît les diverses phases des mitoses de réductions s’effectuanti sui- vant le mode hétérohoméolypique. La première mitose a les caractères d’une mitose héthérotypique : elle montre au stade de la plaque équato- riales deux chromosomes doubles qui donnent quatre chromosomes-fils dédoublés longitudinalement à l’anaphase. Ces quatre chromosomes bivalents se dirigent deux par deux vers les pôles du fuseau où ils pren- “nent part à la formation de deux noyaux. Ceux-ci entrent bientôt en mi- tose et cette seconde division est une mitose homéolypique : elle ne com- porte pas de division longitudinale des chromosomes, elle est caracté- risée par la séparation des branches des deux chromosomes bivalents de l’anaphase de la première division. La première cinèse dissociant les chromosomes hétérotypiques en leurs deux branches constituantes effectue réellement la réduction ; elle est « euméiotique » ; la seconde est équationnelle. F. MOREAU. J. FLAGEOLET et J. LoRTON. — Une campagne mycologique. (Mém. de la Soc. d'Hist. Nat. d'Autun,.T. 25, 1912). Liste étendue des champignons récoltés en Saône-et-Loire en 1910,1911, 1912 ; 80 espèces sont nouvelles pour le département ; le lieu et la date des récolles sont indiqués. F. MOREAU. Rss = AS nr US BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 421 FLaGroLer. — L'étude des Pyrénomycètes dans le temps passé (Société d’hist. nat. d’ Autun, T. 26). Liste des Pyrénomycètles observées en Saône-et-Loire avant les recher- ches personnelles de l’auteur. établie d’après l'herbier CaRION et lecata- logue des cryptogames cellulaires de Saône-et-Loire de GRAGNOT. 419 espèces son! citées. Une espèce nouvelle est décrite par l’auteur sous le nom d’Aypoxylon Carieni pour un Hypoxylon de l'herbier CARION. F. MOREAU. A. Kossowicz. — Nitritassimilation durch Schimmelpilze (Zeits. f. Gärungsphysiologie, Bd 3, H. 4, 1913). Les chanipienons sont capables de se développer dans des solutions où l'azote leur est fourni sous forme de nitrites ; quelques-uns d’entre eux transforment ces nitrites en ammoniaque lorsqu'ils ont atleint dans la culture un cerlain développement, cette transformation n’a jamais été observée au début du développement; pour d’autres la production d’am- moniaque ne se fail jamais, même lorsque le champignon est bien déve- loppé. F. MOREAU. BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. T. XXX, PL. XV. G Ollivier del 1, Uredo Holoschæni (type de Castagne). 2, Scirpus Holoschænus. 3, Juncus effusus. 4, Juncus obtusiflorus. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. Te XXX PL.-XVI. 1, Lenzites pergamenea. 2, Polyporus Baudont. 3, Ganoderma puberulum. |: | | ULL. DE LA SOC. MYC. DFE FRANCE. TXXX PL XVII a à g. Dichæna quercina, sur rameau vivant de Quercus coccifera. Montpellier 2 juin 1912. h à m. Henriquesia coccifera (Cast.) nob. Sur rameau vivant de Quercus coccifera, Montpellier, 11 juin 1911. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. POS JDE VAUT te ICE 7 ( 7 As im juin 1911. | aàc. Pvenides d'Henriquesia coccifera sur Quercus coccifera, Montpellier, t | ) à : | d a i. Spermogonies d'AHenriquesia coccifera sur Quercus coccifera. | [ULz. DE LA SOC-MYC: DE FHRANCE: T. XXX, PL. XIX. a à g. Caslagnella coccifera nov. sp. sur rameau vivant de Quercus coccifer«, Montpellier, 9 juin 1912. h. à ki. Pyenides de Caslagnella coccifera. ÉTUDE LAN SOC AMC DE FRANCE. [STE NON EE XXE & Fe L: È N. Naoëmorr. phol. et del. 6 4, Leytosphacria doliolum var. cacaliæ. DES Pleosphærulina ulmicola. 1-5, Melanconis cylist. 6-7-8, Celidium protimellum var. urallensis. | | | BULIL. DE LA SOC. MYC. DE" FRRANICE: N, Naowmorr, phol. et del. 9-10, Phoma adonidis-appeninæ. 11-12, Aposphæria radicata. 13-15, Diplodina uralensis. 45, Diplodina chelidontr. T. XXX, PL. XXT. BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. OX PIE EX EIITÉ 49 20 N. Naoumorr, phot. el del. 16, Diplodina chelidonie. 17-18, Stasonospora adonidis. 19-20, Clacosportum adonidis. BULI DE LA SOC. MXC DE RRANCE- 11. NNSOUMOEE, pol CLUCIe: Cirostroma SUIUOSUH BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. T. XXX. PL. XXIV NES F1G. 1. — Ptrithèces de Sphxrotheca pannosa Lév. sur les pousses d’amandier. Gr. : 500, original. F16. 2. — Asque de Sphærotheca pannosa Lév. sur les feuilles de pêcher. Gr. : 500, original. FiG. 3: — Conidies du Sphærotheca pannosa Lév. sur feuilles de rosier. Gr. : 500, original. F16. 4. — Conidies du Sphærotheca pannosa Lév. sur feuilles de pêcher. Gr. : 500, original. | | F Cour aa 2 2 à ét T. XXX, PL. XXV. DE LA SOC. MŸC. DE FRANCE. BULL. RS he DE SES RE HS USE ts AR DONS 0 ” Dub\ me 0 liffor OUALLA ty D e de du spor Ion q minal Ger EBUPPMDE PAMSOCMMCNDIENRR'ANICE" Pa OC JPILE OA LE 5 \ 1 72 = ; °] e : £. e - 2 Le » se \ M \ : . | é à À 8 # | , 5 F Î ë 7 L 1 | " Peux NT #4 4 Lutin ? 6 VF. # , Xizs # & LE Le : TO + : aÿ , # ; me ( ne # ‘e Germination du spore de Didymium difforme Duby. BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. Nos 11, 12, 13, Microsphæra Astragali. Les autres, Sphærotlieca mors-uvae. T. XXX, PL. XXVIT. BEZSSONOFF. red IEULL DE LANSOC:-MYC. DEVFRANCE: HER R PTE XSAVAINITE BEZSSONOFE. Sphærotheca mors-uvae. SUR DELA SOC. MVC MDP HR AINICE: DT ID 2 OXI0C BEZSSONOFF. N° 2, Microsphæra Astragali (passage du noyau dans l'oogone). Les autres, Sphærotheca mors uvae : N°1, l'anthéridie et l'oogone ; N° 5, moment précédent le commencement de la première mitose: N°4, formation du peloton chromatique: N°5, synapsis: N° 6, expulsion d’un corps chromatique du sein du noyau ; N°7, formation de l’aster mater- nel. C D nr A re ste Se Ms 5 1 BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. T. XXX. PL. XXX. 3EZSSONOFF. Nos 8, 9, 10, 11, Sphærotheca mors-uvæ. Nos 12, 13, 14, i5, Podosphæra leucotricha. TON PTE EXXOXITE BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. Cyplella leochroma Bres. _u bis, rue d'Alésia, à Paris. | poste au Trésorier de la Société, M. Peirerrau, AVIS TRÈS-IMPORTANTS Toutes communications concernant le Buïiletin devront être adressées à M. Forex, 11 bis, rue d’Alésia, Paris-XIV®, Secrétaire-Général. Si les manuscrits sont accompagnés de figures destinées à être insérées. dans le texte, on à étre tirées en planches, celles-ci doivent étre dessinées . & l'encre de Chine et au trait, ou bien au crayon. Wolff sur papier à grain dit « Papier procédé », ou consister en bonres photographies, de manière à en permettre la D par les procédés zincographiques. Les lettres et. chiffres seront mis soit à la plume, soit au crayon Wolff suivant les cas. Dans le calcul de la dimension des dessins destinés à être reproduits en. ‘planches, les auteurs sont priés de vouloir bien tenir compte de la réduction . que le clichage photographique devra faire subir à leur dessin pour que la reproduction zincogravée tienne finalement dans le format 13 RSI qui correspond à celui des planches du Bulletin. L’exécution de toute figure ne pouvantètre produite que par des procédés. . “différents reste soumise à | ppRecttien de la PE SuSeuEs du Bulletin. \ La Sotiéte Mycologique de France rachèterait les années suivantes de son bulletin : 1904, 1905 (fase. 1) et 1906. Pour tous renseignements, s'adresser soit au trésorier M. Peltereau, à Vendôme, soit au secrétaire général. M. Foex, - Dans É but de: faciliter la régularité de la publication du. Bulletin, MM. les auteurs sont priés, dès qu'ils recevront la première épreuve. de vouloir bien la retourner corrigée à M. Lucien Declume, imprimeur à Lons-le-Saunier, -dans un délai maximum de huit jours: Passé cette limite, a Commission du Bulletin serait dans l'obligation de reporter av Bulletin suivant l'impression du mémoire. Toutes les cotisations doivent être adressées en mandats- notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). Le montant | des cotisations non adressées est d'ailleurs recouvré par les soins du Trésorier à la fin de l’année courante. FR 5 25 4 . F Ÿ ! Le - La Société Mycologique ne possède plus d’ exemplaires de Ta Table de concordance de la Flore de Quélet. Adresser les demandes à M. Paul Krincksieck, 3, rue Corneille à Paris, _ qui a acquis les derniers exemplaires, Janvier F Férinr en | > Ait Tome Ï 1885) en . fascicules : he. ne Bah -_ Il (1886) en un seul fascicule (fasc. 3) Prix : 10 fr. “I et IV (1887 et: 1888) en érois fasar-". tr ne cules chacun... À Re Pre de. chaque tome. CV EXIX (r889 à 1903) en quatre fer 10 fr. Socié- CUlES-CHACU EE RE nues ) pronetraaes à. -XXVI (roro), et. XXVIL (rgr the la Société + «quatre fasciouless. 2 2e ce 2. ire Table décennale des tomes I à + RE not el des tomes XI à à XX, nn “Ces prix one pie nets, pour +. ouvr ages ne : l'étranger ; les frais de port restent à la charge du destinataire. Les Tomes XX se, { (190) à XXV (1909 # ne aies plus être vendus ne avec la FOHÉGROR co omplète < SE « Pheute de ces Voluines AE acustenent épuisés, aussi la est-elle ee à CCR des collections de Bulletin.” l'une de séances ie de la Ranéle, “puis er. ie “ séance suivante. La cotisalion annuelle, donnant droit au service gratuit du | Bulletin trimestriel, est de 19 francs par an pour les membres résida en France et en Algérie, et de 12 francs pour les membres à qui le service du Bulletin est fait à l'Etranger. : Les manuscrits et toutes communications concernant LÉ rédaction et l'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doiventêtre envoyés à M.E. FOEX, Secrétaire général, 11 bis, rue d'Alésia, PARIS-XIVe, Les cotisations doivent. être adressées à à M. PELTEREAU, Trés : BULLETIN TRIMESTRIEL DE LA JET É MYCO LO GIQUE ns D E F RAN C E Pur le pros a la diffusion des connaissances rélatives aux Champignons Tome XXX. . Fa ou. NE SOMMAIRE. Fe PREMIÈRE PARTIE. FA Travaux originaux : NN. Naoumoff. — Descriplion de quelques nouvelles espèces. CPI. XXXIT à ODA ESP RORESES Se Eee EF. Moreau. — Sur la disparition de corpuscules mêta= chromatiques chez le Verticillium Lactari Peck...:... re Hoyen — Oïdium du Chêne ct production truffière (Réponse à M. JDE D D ANUO) de Drconn A. Sartory. Fe at par Amanita vern« : BR MOISeu ere roses rene ler érenesrenosenetonernee =xA; Maublane. - — Les genres Diepanocônis. Schr. et - Henhn., et. Clinoconidium Pat. : leur structure et-leur place dans la classification (PL XXKVI-et XXXVIT). Le nr FA Sartory. — Une forêt de: Champignons dans une. - mine de jer près de Nancy (avec fig. exe le en es _ Bibliographie. GNGUYÈQUE. +. sres ee da de ren dE | ae alphabéliqué des auteurs des Notes et Mémoires - publiés dans lé T.-XXN (191%)... ER RRNRR re, és Liste. -des auteurs dont les travaux ont élé analysés dans OURS RD A A ES PA RE di Table ie de nee ovales décrites dans 1 T. re. Re DrvxÈNR Parmi: : Yérbaux des séances Le juin, novembre, À bre SUR si Ÿ * : r, 7LS S 84, Rue de Grenelle, PARIS-VIIe arrt Ris 1914. 11909 HADIHAVHDOL OHdOUDUN HV dAV AHANON | Xe HIdV.LV'I AnoAoïg NeoAnoN | _Sues np unups np. uoreuedes | un0d J/d17 spaueddy xnBeanony va SOSITIA9YS 9ANIINO 9P XNOIIIN ‘SOITLOYELOQET | ap s97e1dw09 SUOIJETIEISUI ‘SOAUIIOQNY ‘ain 0 e soanz| Brizdror ep ‘9 » H41anuy sumpoad sep 1çdoq | albojonpyoeg e] 9 olydedñouoi} ej anoû xnelDgUs SJUEUO]OO 18 SanbjuuIUo SINpOId sonbaeut soynoy op SOUOTOLOI IN 10 LONIN SOWOJOIWIN à SENTE HNNOIL OH AU SUHINUHG $9) 9980, HI9)O0'TOTHHLIVE 7) 410 XNVI9 ES SATIGON Z1137 | 9p sado9so491I sap AE ve Jnod 10d90 SIHVd — neEa19U00Y- 1aopuoq onu ‘9. SOU9 NA 3IHAUUIA NOILIOJdXI NOILINHLSNO) 30 PELRET LR bUouN=ureS pataonog (6 NO (GP IUoUUUSUV | SIHVd — ISUOIN-JUIUS pieA9INOg ‘9£ SeOU12S Se) Inod SHeIAÏY.D 10 SJUOUIMUSU]. D SINOINI/SU07 mn ‘ si OZ-GF8 : ououdLIe 4HI90710I4ALOVA — AIHdVUIDOHIIN Have Sur | 4 Commission nationale pour la propagation de l'Etude pratique des Champignons, FONDÉE EN 1902. Extrait du Règlement volé par la Société Mycologique de France pendant la session générale, à Paris, le 10 oclobre 1902 : Art. 1%, — Il est institué au sein de la Société mycologique _de France, une Commission dite nationale. chargée de grouper es efforts de toutes les personnes qui s'intéressent à la “connaissance des Champignons. Pour les autres articles, voir Bull. Soc. myce. de Fr., t. XVII, 1902, pp. 219-251. Les Commissaires devront se meltre en relations avec les mycologues amaleurs ou scientifiques de la région qu'ils habitent, et.se chargeront de leur procurer tous les renseignements qu'ils seront en mesure de four- nir.-Les espèces rares ou douleuses seront soumises aux spécialistes pris dans le sein de la Contmission, et les espèces intéressantes qu ils pourront réunir devront élre autant que possible envoyées aux séances mensuelles de la Sociélé, à Paris, 84, rue de Grenelle. Composition de la Commission approuvée par la Société dans sa réunion du 5 février 1914. MM. Arnould, pharmacien à Hum (Somme):— Champignons supérieurs. “ Bernard, J., pharmacien prive. en retraite, 31, rue St-Louis, La Rochelle. — Champignons supérieurs. : Baïnier, 2‘, rue: Boyer, Paris-XX°.— Mucorinées et Mucédinées. Bernard, L., place Dorian, Montbéliard (Doubs) — Champignons supérieurs. Barbier, préparateur à la Kaculté des Sciences de Dijon, Champignons its supérieurs Où Champignons sarcbdés, particulièrement Agaricinés. Boudier, 2!,r Grétry, Montmorency ,S -et-0) — Basidiomycèles et Ascomycèles. Abbé Bourdot, St-Priest-en-Murat, par Montmarault (Allier).— Champ. supér Abbé Derbuel, Peyrus (Drôme).— Champignons supérieurs. Dumée, 45, rue de Rennes, Paris.— /lyménomycètes. Î Dupain, pharmacien, La Mothe St Héray (Deux-Sèvres). — Champ. supérieurs. Dutertre, Emile, à Vitry-le-François (Marne).— Mucédinées M . supérieurs. Foex Hirecteur-adjoint de Ja S'ation de Pathologie végétale, Paris — Cham- pignons parasites les végélaux. | © Grosjean, inslituleur à St-Hilaire, par Roulans (Doubs). — Champ supérieurs. Guêéguen, professeur agrégé à l'Ecole de Pharmacie de Paris et professeur à l'Ecole d'Agriculture de Grignon. — Champignons parasules des végétaux ei des anmaur. £ ‘Hariot, P., 63, rue de Buffon, Paris-Ve. — Champignons exotiques. Harlay, V., pharmacien à Charleville (Ardennes). — Hyménomycètes. Parasites des végélaux usuels. Hétier, Fr., à Arbois (Jura) — Crampignons supérieurs. D: Labesse, Angers. [n{ovicalions : Maine, Anjou, Vendée. Lagarde, chargé de cours à la Faculté des Sc., Montpellier.— Champ du Mid de la France. Sn Lsgué, à Mondoubleau (Loir-et-Cher). — Champignons supérieurs. Malre, R , Professeur à la Faculté des Sciences d'Alger.— Champrsnons yara- siles, Hypodermés,elc. Matruchot, prolesseur à Ia Faculté des Sciences, rue d'Ulm. 45. Paris-Ve. — Cnumpignons parasites des ansmaux.— Moisissures ! Moreau, préparateur à la sorbonne. — Mucorinées, Hyrhomycétles. Michel, pharmacien à Fontainebleau — Champignons supérieurs. Merlet, 1°, cité Bassard, à Bordeaux.— Flore mycologique du Sud-Ouest. Offner, prépar. à la Faculté des Sc. de Grenoble Isère. — Champ. du Dauphiné. D: Patoulllard, i05, avenue du Roule, Neuilly-sur-Seine (Seine). — Champignons evoliques et en purliculzer de la Tunaste. : Peltereau, notaire honoraire à Vendôme Loir-et-Cher.— Champignons supérieurs el spécialement les Bulélés. 1 Radais, professeur, 4, av. de l'Observatoire, Paris-VIe. — Rapporteur-général de la Commission. D: Trabut, Mustapha-Alger.— Champignons de la flore de l'Algérie. Bureau de Commission pour 1914. Président........... M. Boupier, correspondant de l’Inslitut, Montmorency. Vice-Présidents..... MM. Harior (Paris) ; MAIRE. (Alger) , ParouIL.- ARD (Neuilly-sur-Seine). BUREAU DE LA SOCIÉTÉ POUR 1914. Président. ........... M.le Dr Prxoy, de l'Institut Pasteur, 30, rue : de Versailles, à Ville-d'Avray (Seine-et- Oise). à Vice-Présidents....... M. Lurz, Professeur agrégé à lEcole de Pharmacie, 14, Avenue de l'Observatoire, Paris. M. BaARBier, Préparateur a la Facullé des Sciences de Dijon. Secrétaire-général.... : M. E. Forx, directeur-adjoint de la Station de Pathologie végétale 11 bis, rue d’Alésia, Paris-XIVe. Trésorier ............ M. PELTEREAU, notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). Secrétaires des Séances M. Berrnaucr, Pierre, docteur es-sciences, secrétaire œénéral du journal l’ Agriculture pratique, 26, rue Jacob, Paris-Vie. M. Macrou, préparateur à l’Institut Pasteur. Archiviste........... M. Moreau, agrégé des Sciences naturelles docteur ès-sciences, 7, Boulevard Saint- Marcel, Paris. Membres du Conseil... MM. Dumée et Rapars. } F4, 4k ? No VAp,"Rs Ch Travaux de l’Institut de Pathologie végétale de Saint- Pétersbourg. Description de quelques nouvelles espèces (*) Par M. N. NAOUMOFF. (Planches XXXII, XXXIII, XXXIV et XXXV). Tugissex décrit dansle dernier fascicule des Annales My- cologici (1) un genre nouveau de Capnodiacées, qu’il nomme Cryptopus. L'espèce type est le Cr. nudus(Pecx) TH. qui fut placée tout d’abord par PEcx (2) dans le genre Asterina (As- terella). L'auteur donne une description détaillée des péri- thèces et en même temps il décrit sommairement et repré- sente la forme imparfaite. Les conidies, à ce qu'il paraît, se forment sur un mycélium extérieur, mais le mode de leur ap- parition n’est pas indiqué ; leur forme rappelle singulière- ment, jusque dans les moindres détails, celle des Toxospo- rium abietinum VuiLzz. (3) ; mais quant à leurs dimensions, elles ne sont indiquées, malheureusement, ni dans le texte, ni dans la planche. (*) Remarque.— Au moment où mon dernier article intitulé Fungi ussu- rienses, I, Tome XXX, fasc. I, était déjà en impression, j'eus l’occasion d'examiner les exemplaires originaux de M. A. de JAGZEWSKI, provenant également d'Extrême-Orient, et, entre aulres, son Cercospora Cladras- tridis et Didymaria Chelidonii ; il ne peut y avoir aucun doute que ces deux espèces sont précisément les mêmes que je décrivis sous le nom de Cladosporium Cladrastridis et Ramularia Hylomeconis. Il est donc né- cessaire de rectifier une erreur et de laisser au Cladosporium Cladras- tidis son vrai nom Cercospora Cladrastidis A. JACK, et au Ramularia Hylomeconis celui de Didymaria Chelidonii À. JACK. (1) Ann. Mycol., XII, ne 1, 1914. (2) 38 Rep. St. Mus., p. 102. (3) Y aurait-il un rapport générique entre ces deux formes ou serait- ce un simple cas de convergence ? 26 pe = 5 re. LIN PERTUMEN E 424 N. NAOUMOFF. Dans mon dernier voyage au gouvernement de Perm, Je trouvai, sur feuilles de Sapin (Abies sibirica Ledeb), une es- pèce qui doit faire partie de la même famille, à côté des Cryptopus. Le seul caractère qui l’en distingue est celui de ses spores colorées en brun, ce qui m'’autorise à croire qu'il devrait constituer un genre nouveau ; je propose de le nom- mer Phæocryptopus Abietis. Les périthèces se trouvent disposés en ligne étroite des deux côtés à la face inférieure des feuilles. Ils se présentent comme des points noirs, souvent serrés les uns contre les au- tres, rarement isolés. A l’état sec, leur paroi supérieure ren- tre un peu en dedans ; mais, frais, ils ont la forme sphérique ou le plus souvent un peu aplatie. Leur paroi est constituée d'une couche de cellules polygonales, d’un brun obscur, for- mant un tissu souple, mais assez résistant. Des filaments co- lorés en brun clair, ayant 3 de diamètre et pourvus de nom- breuses cloisons transversales, partent de ces périthèces, pour former, sur la surface des feuilles, en se ramifiant, une mince couche de mycélium. Des conidies ou des chapelets d'articles ronds rappelant des chaînettes d’oïdium que THgissEN a vus dans son espèce n'ont Jamais été observés. Tous les autres caractères sont semblables à ceux du Cryp- topus. Voici la diagnose du nouveau genre : Phæocryptopus gen. nov. Mycelio superficiali effuso, lato, brunneo. Peritheciis nigris, globosis vel sæpius globoso-depressis, irregulariter ostiolatis, contextu parenchymatico, tenaci, submolli, stipite, cylindrico immerso. Ascis cylindraceis, sessilibus, octosporis. Sporidiis medio {1-septatis, fuligineis. 1.— Ph. Abietis n. sp. Hyphis mycelii ca. 3 u crass., brunneïs. Peritheciis 85 u diam. vel 110 à lat., 95 L alt., nigris, longitudinaliter secus nervum dense seriatis. Contextu parenchymatico, 14-22 L crass., e cellulis angulosis 9,6-13 y diam. constituto. + AS QUELQUES NOUVELLES ESPÉCES. 425 Ascis cylindraceis, 38-42 x 9,6-12,4 4, irregulariter mono-v. subdistichis. Sporidiis subcylindraceis, medio Î-septatis, constrictis, lo culis duabus fere au fuligineis, 14-16 & long. 5,9 pu lat. In foliis adhuc vivis v. languidis Abietis Sibiricæ, distr. Perm, Rossiæ, 14, IX, 14, Soc. Rhizosphæra Abietis, Rh. ra- dicata et Rhizothyrium Abietis NN. 2. — Mycosphærella montana nOV. sp. Maculis nullis. Peritheciis immersis, ostiolo erumpentibus, nigris, globosis v. vix depressis, 130 y diam. Ascis fascicula- tis, cylindraceo-fusoideis, aparaphysatis, rectis curvulisve, 36-41 x 7,25, octosporis. Sporidiis oblique monostichis, elongatis, medio septatis et vix constrictis, 9-11,6 x<2,9 -3,6, hyalinis, loculis duabus fere æquilonguis. In fructibus Veronicæ Chamædrys, soc. Phoma Veronicæ Roum. var. fructicolæ Pat., distr. Verchoturie goub. Perm, Rossiæ, 24, IX, 14. 3.— Rhytisma xylostei nov. sp. Des feuilles de Lonicera xylosteum portant des taches ca- ractéristiques du Melasmia Eoniceræ À. JAcK. furent trou- vées à Dobriansky Zawod, au gouvernement de Perm, à la fin de septembre 1913. Un examen microscopique prouve que le parasite en question était en effet le WMelasmia typique. Ces feuilles furent exposées pendant tout l'hiver aux intem- péries de la saison, et, au commencement de mars, on les fit transporter au laboratoire. Après un court séjour dans une boîte de verre où l’air était saturé de vapeur d’eau, les apo- thécies se gonflèrent et on put voir, sur les coupes, que les asques étaient arrivés à leur maturité. D’après ce que P. HENNINGS a trouvé et décrit des asques mûrs de son Rhytisma Loniceræ qu'il identifie avec le R. lonicericola P. HENx., il est certain que mon espèce, qui s’en distingue par ses asques plus longs et moins épais, ainsi que par ses spores filiformes, ne lui correspond pas. 4926 N. NAOUMOFF. En voici la diagnose : Rhytisma xylostei n. sp. (Sacc. Sy. XVI, 790. — Engl. Jahrb. XVIII. p. 277, 1900). Ascomatibus innatis, epiphyllis, maculiformibus, rotunda- tis v. secus nervos effusis, 5-12 mm. diam... atris, subnitenti- bus. tuberculato-lirelliformibus. | Ascis fusoideo-clavatis, paraphysatis, 69-82 (-95) X< 8-11 y. octosporis. Sporidiis filiformibus utrinque acutis. guttulatis, continuis, hyalinis, 50-55 X 2,75 &. Paraphysibus filiformibus, 2-7 y crass., hyalinis. Est status ascosporus Melasmiæ Loniceræ A. JAcz, Hab. in fol. Loniceræ xylostei, distr. Perm, Rossiæ, 24, IX, 43. L.— Phoma Alyssi-alpestris nov. Sp. Pycnidiis sparsis, primo velatis, dein erumpentibus, sub- superficialibus, subglobosis, ostiolatis, nigris ; contextu pa- renchymatico ca. 17 u crasso, tenaci, ex cellulis pallide brun- neis, polygonalibus, 11-13 y diam. constituto, 200 y diam., 140 y alt. - Sporulis bacilliformibus, 3 X 1-1,4u, hyalinis. Hyphis spo- riferis 3-5 y longis, simpliciis (?). Hab. in caulibus emortuis Alyssi alpestris, montis Sango- max (694 m. alt.), goub. Perm, Rossiæ, 27, IX, 13. D. — Phoma Mulgedii nov. sp. Pycnidiis gregariis. epidermide velatis, dein erumpentibus, ostiolatis, subglobosis v. depressis, 165-180 X 85-95 ; contextu parenchymatico crassiusculo, cellulis quadrangulatis v. 5-6- goneis, 7-15 y diam., brunneis. Sporulis late ellipsoideis v. cylindaceis utrinque roréntiétis 3-k,4 X 2,2, hyalinis. Hyphis sporiferis 2,75-5,5 u longis sim- pliciüis. In caulibus siccis Mulgedii cacaliæfolii, distr. Perm, Ros- siæ, 411, IX, 45. 6.— Phoma Schivereckiæ nov. sp. Pycnidiis sparsis, numerosis, primo epidermide tectis, QUELQUES NOUVELLES ESPÈCES. 427 dein erumpentibus, globoso-depressis, 125 diam., 95 y alt., contextu parenchymatico obscuro. Sporulis late ellipsoideis vel cylindraceo-ellipsoideis, 5-5,9 x 93,9 - 4 u hyalinis. In caulibus emortuis Schiverckiæ podolicæ Andrz., culmen montis Sugomak (69% m.), goub. Perm, Rossiæ. Ph. lepidii- colæ Holloi (Sacc. Syll., XXII, p.870), valde proxima. 7.— Rhabdospora fragariicola nOY. sp. Pycnidiis solitariis, immersis, subglobosis, ostiolatis (pa- pilla ca. 16 v long., ostiolo 25 ulat.), 165-260 y diam., 110-150 & alt. Contextu parenchymatico 5,5 -7 w crasso, e cellulis rotun- dato-angulatis, 8-11 x diam. constituto. Sporulis filiformibus, 40-45-60 y long., 1,5 u crass., hyalinis. Conidiophoris simpli- clis, Ca, 9,9 y longis, À y crassis. In petiolis emortuis Fragariæ (cult.), distr. Ingriæ, Ros- siæ, 9, IV, 14. : Rh. fragariæ Atkins. (1) affinis, sed duplo majus. 8. — Rhabdospora Lysimachiarum nOV. Sp. Pyenidiis crebre sparsis, immersis, ostiolo papillato 15-16 & alto erumpentibus, epidermide velatis, lenticularibus v. elli- psoideis, depressis, 140-150 w diam., 82-90 v altis ; contextu parenchymatico ca. 12 y crasso, ex cellulis irregulariter elon- gatis constituto. Sporulis filiformibus, 27-58 y long., À y crassis, continuis, hyalinis. Conidiophoris simpliciis. In caulibus emortuis Lysimachiæ vulgaris, distr. Ingriæ, Rossiæ, 6, IV, 1944, soc. Leptosphæria ogilvensis. À Rb. Lysimachiæ BerL. et Roum.(Sacc.Syll., XI, p. 549), facile distingenda. 9. — Rhizothyrium Abietis, gen. et sp. nov. Sur les mêmes feuilles de Sapin qui portaient mon Phœæo- cryptopus je trouvai un Champignon qui doit être placé par- mi les Pycenothyriacées. Les pycnides de cette espèce sont dimidiées, c’est-à-dire (1) Sacc. Syll. XXII, p. 1125. 2 UV, ANT T NS 1 u 4928 N. NAOUMOFF. n'ayant que la partie supérieure ; vues d’en haut.elles sont cir- culaires et sont formées par des filaments bruns,non ramifiés partant tous d’un seul point et suivant d'assez près les rayons imaginaires du cercle qui est représenté. Chacun de ces filaments a à peine 3 x de diamètre près du centre dela pycnide et 4 y dans sa partie libre ; ils sont par conséquent un peu plus gros à l'extrémité périphérique ; ils sont munis de nombreuses cloisons transversales qui se ren- contrent à des intervalles assez réguliers, le plus souvent de 5,9 u à 8 w. Leur extrémité libre est arrondie. L'ensemble des filaments forme un scutellum circulaire, résistant, aux bords un peu lobés ou simplement irréguliers, et entièrement dépourvu d'ostiole. Si l’on parvient à faire une coupe transversale de la pycnide passant exactement par son centre, on voit facilement que le scutellum est porté par une colonne, haute de 14 à 25u, large de 15 y, com- posée par des filaments parallèles soudés très solidement ensemble et se prolongeant dans la feuille où elle se termine, à 25-27 y de profondeur, par un corps sclérotioïde. Les spores naissent à la face inférieure du scutellum, por- tées par des conidiophores simples, hyalins ; elles sont cylin- driques à bouts arrondis, hyalines, munies de 3 cloisons transversales, ayant 14 à 19 de long sur 5,5 de large et contiennent de nombreuses gouttelettes d'huile. L'ensemble des caractères m'oblige à envisager mon espèce comme faisant partie de la famille des Pycnothyriacées : en particulier, elle se rapproche du g. Septothyrella [S. pinas- tri (KaRsT.) v. HôEn., syn. Leptothyrium pinastri KARsr.] Cette famille compte en ce moment 9 genres ; Actinothy- rium, Asterostomella, Diplopeltis, Eriothyrium, Leptothy- rella, Septothyrella, Sirothyrella. Trichopeltulum, et enfin Pycnothyrium que Diedecke a décrit récemment (1) ; à mon avis, iln'y aurait pas de tort à placer le g. Actinopelte par- mi les genres cités depuis que THEIssEN a démontré qu'il est dépourvu d’asques. Les caractères communs, grâce auxquels ces genres se rapportent à la même famille, sont les suivants : des pyeni- (1) Annales mycologici, p. 175, 1918. QUELQUES NOUVELLES ESPÈCES. 429 des dimidiées,clypéiformes, à paroi supérieure constituée par un tissu rayonnant ; plusieurs genres ont une colonne cen- trale ; d’autres. au contraire, sont munis d’un ostiole ; enfin, près de la moitié ont des pycenides inverses. Mon genre trouve très bien sa place entre les genres Sirothyrella et Actinopelte. Dans le tableau suivant j'ai essayé de réunir les Pycnothy- riacées à côté de leurs principaux caractères. Rhizothyrium gen. nov. Pycnothyriis superficialibus, ambitu suborbiculare, inver- sis, dimidiatis, scutatis, plano convexis, atris, membrana- ceis, astomis, ex hyphis atro-fuligineis radiantibus efforma- tis, margine subintegro ; columella centralia, parenchymate foliorum immersa, in tuberculum seclerotii ad instar desinen- tia. Sporulis cylindraceis, septatis, hyalinis. Rh. Abietis sp. nov. Pycnothyriis 88-145 uw diam., columella 40-50 y alt., 16 & crass., semi-immersa. Sporulis cylindraceis, utrinque rotundatis, 3. septatis, gut- tulatis,14-19 & long., 5,5 w crass., hyalinis. Hyphis sporangio- phoris simplicibus. Hab. in foliis adhuc vivis v. languidis Abietis sibiricæ, soc. Phæocryptopus Abietis, Rhizosphæra Abietis et Rh. ra- dicata. Distr. Perm, Rossiæ., 14, IX, 1913. 10. Coryneum calosporum. Sp. n. Acervulis erumpenti-superficialibus, sparsis, sine ordine dispositis, orbicularibus, pulvinatis vel planiusculis, nigris, 1/4-1/2 mm. diam. Conidiis e stromate ochraceo oriundis, oblongo-fusoideis, utrinque acutiusculis, 5-septatis, loculis 4 mediis æqualis, fuligineis, loculis hyalinis, conoideis, 38-47 y long.,11-14 :; crass.Conidiophoris basi ramosis, 20-60 y long., 2,5 & crass. hyalinis, paraphysibus (?) 40>x<2 y hyalinis. In cortice sicco Piceæ excelsæ, gub. Perm, Rossiæ, 25, IX, 1913. St-Pétersbourg, Avril 191%. N.NaouMorr. N. NAOUMOFF. 430 + U0S10}2 0) + SOUTP AT aubsoud + + + + + + + CUT ê sanofnoy sed + + ê sanofn0y sed TT — | DD | HIOILSO SHuOdS +++ SASIQAUL + + + + à + si é + + ne à + + — + + + + : + + SO[2IpEIpEL | SOPIP SHAINDAd + + + roue ce nee EE snedÂ(o op QUO UY Me EE TA WNLIAUJOZIUU Re ne ++: ypedouroy rene wunnJ[edOyou I, Josome onodonos eI24AJOuTS RS eppalyoydog nee een WUnHAUJOUI\4 ET EDS e4A1o1dey nostssereseooses WNIAUJOLINT A en ee eee siyodordiq UT NOTE U[[9L0S0497S Y stone ‘°*‘unuAy}out0 y Per 10 QUELQUES NOUVELLES ESPÈCES. 431 EXPLICATION DES PLANCHES Planche XXXII Phæocryptopus Abietis, n. sp. ne 7 260 . Coupe d’une série de périthèces, ou 500 . Asques et paraphyse, — sel 500 . Spores ri Mycosphærella montana, n. Sp. 0 . ASques, TT 1000 : . pores, — Phoma Adonidis-apenninæ, n. Sp. 250 . Pycnide, Le 1500 . pores, ET Planche XXXIII Rhytisma xylostei, n. sp. Die 65 . Apothécies, T 400 . Asque, «ni 360 . Spores, ce Phoma Mulgedii, n. sp. 330 . Pycnide, FE 390 . Spores, PT Phoma Schivereckiae, n. sp. à 280 . Pycnide, GE 1000 . Spores, ne L32 N. NAOUMOFF. Planche XXXIV Rhabdospora Lysimachiarum, n.sp. 330 15. Pycnide, Fe 300 16. Spores, A Rhizothyrium Abietis, gen. et Sp. nov. 330 17. Pycnide, coupe centrale, TA c nr : 330 18. Pycnide, coupe légèrement tangentielle, Er 350 19. Spores, T Planche XXXV Rhabdospora fragariicola, n.sp. 220 20. Pycnide, in E] Coryneum calosporum n. sp. L 21. Groupe de fructifications sur l'écorce d'épicéa, T | 80 22. Coupe d’une fructification, F 2 300 23. La même coupe, — 300 24. Spores, T N. NAOUMOFF. + Ro. Sur la disparition des corpuscules métachromatiques chez le Verticillium Lactarii Peck. par M. Fernand MOREAU L'étude des corpuscules métachromatiques a conduit les cytologistes à les considérer comme une des formes les plus répandues des matières de réserve chez les végétaux ; nous savons qu ils sont élaborés par des mitochondries (1) comme diverses substances de réserve et qu'ils peuvent, comme ces dernières, disparaître au cours du métabolisme cellulaire. Nous sommes moins renseignés sur cette disparition elle- même : on sait (2) que dans l’épiplasme des Ascomycètes le développement des ascospores s'accompagne d’une digestion de la substance métachromatique ; ailleurs (conidiophores des Erysiphées) (3) on assiste à la substitution à chaque corpuscule métachromatique d’un autre corps figuré connu sous le nom de Fibrinkôrper de Zopf. Nous avons rencontré nous-même et nous faisons connaître ici un mode de transformation des corpuscules métachroma- tiques différent des précédents. Nous l’avons observé dans les cellules arrondies, gorgées de réserves nutritives, aux parois épaissies, qui constituent les hyphes enchevêtrés et (1) GUILLIERMOND (A.). — Sur le rôle du chondriome dans l’élabora- tion des produits de réserve des Champignons (G. R. Ac. Sc., 1913). GUILLIERMOND (A). — Sur la participation du chondriome des Cham- pignons dans l'élaboration des corpuscules métachromatiques (Anal. Anzeiger, 1913). BEAUVERIE.— Sur le chondriome d’une Urédinée : le Puccinia malva- cearum (C. R. Soc. de Biol., 191%). MOREAU (F.). — Sur la formation des corpuscules métachromatiques dans les mitochondries granuleuses (GC. R. Soc. de Biol., 191%). (2) GUILLIERMOND (A). — Contribution à l'étude de la formation des asques et de l’épiplasme des Ascomycètes (Rev. gén. de Bot., 1904), (3) FoEx (E.). — Les « Fibrinkôrper » de Zopi et leurs relations avec les corpuscules métachromatiques (C. R. Ac. Sc., 1912). 434 F. MOREAU. ramifiés des sortes de tubercules qui prennent souvent nais- sance dans les cultures du Verticillium Lactarii Peck (1). Lorsqu'ils sont âgés, ces tubercules renferment dans leurs cellules de très nombreux corpuscules métachromatiques. Parmi eux, on en rencontre qui présentent, à leur intérieur, jusqu'à cinq vacuoles pressées les unes contre les autres. Elles confluent plus tar:l en une vacuole unique qui remplit presque tout l’espace primitivement occupé par la métachro- matine. Celle-ci ne forme bientôt plus autour de la vacuole centrale qu'un liseré étroit, une fine pellicule métachroma- tique. Quand elle aura disparu, le corpuscule métachroma- tique aura tout entier fait place à une vacuole d’une subs- tance non métachromatique et résultantde sa transformation: Dans la transformation des corpuscules métachromatiques en Fibrinkôrper, il s'agit de la production d’un élément figuré ; nous observons la transformation de ces corps en un élément non figuré, en une substance liquide, renfermée dans des vacuoles. De même que c’est à l’intérieur des cor- puscules métachromatiques que se forment les Fibrinkôrper, de même aussi que la digestion de certains grains d’amidon se fait de dedans en dehors, de même ici ce sont les parties profondes des corpuscules métachromatiques qui sont les premièrestransformées. L'observation de cette transformation nous paraît apporter un nouvel appui à cette notion que les corpuscules métachromatiques sont des éléments de réserve. La vacuolisation des corpuscules métachromatiques doit être un phénomène très répandu : c’est à elle que nous attri. buons les aspects variés que les auteurs reconnaissent à ces corps; la plus grande chromaticité à la périphérie est l'indice d’un début de transformation des parties centrales du cor- puscule métachromatique ; l'aspect annulaire est le fait d’une vacuole centrale; l’aspect en croissant est celui d'une vacuole excentrique. (1) Les premiers débuts du développement de ces tubercules ont été décrits el assimilés à des chlamydospores par J. Tournois (Les formes imparfaites d'Hypocréacées parasiles des Agaricinées. Paris, 1909). Qu'il me soit permis à celte occasion de saluer ici la mémoire de mon ami J. TourNoïs qui vient de trouver dans des combals récents june mort glorieuse sur le champ de bataille (Auberive, Marne, 27 septembre 1914). LE VERTICILLIUM LACTARII. 435 Quant à la composition chimique du produit de la trans- formation des corpuscules métachromatiques enfermé dans les vacuoles, elle nous est encore inconnue ; il y aura grand intérêt à la rechercher car il sera peut-être possible d'attaquer de ce côté la question de la nature chimique des corpuscules métachromatiques eux-mêmes. Oïdium du Chêne et production truffière. Réponse à M. le D' Desgardes par M. G. Boyer. —— Une lettre du D’ DESGARDES, dont un résumé est donné au compte-rendu de la séance du Zavril dernier, m’oblige à reve- nir sur la question de l'influence indirecte de l’oidium ou blanc du Chêne sur la production des truffes et de plusieurs autres Champignons. « Le Docteur DESGARDES, est-il écrit, fait observer queles Chènes truffiers ne sont en général pas taillés et ne portent pas l’oïdium. D'autre part, les truffes se constituent fréquem- ment au pied des Charmes et des Châtaigners ». Voici quelle est ma réponse : lo Contrairement à l'affirmation du D' DEsGARpes, les Chênes truffiers sont souvent soumis à la taille qui a pour but de favoriser la direction horizontale des branches, indis- pensable pour une bonne production. Des éclaircissages as- sez fréquents sont aussi de règle pour éviter que les arbres ne deviennent trop touffus, un couvert trop épais étant nui- sible aux truffières. 2° C’est une erreur de croire que l’oïdium ne s’attaque pas aux Chênes truffiers.Le Chêne sessiliflore à feuilles caduques qui est l’espèce trufligène la plus répandue dans nos régions du sud-ouest, quoique moins sujet à l’oidium que le tauzin n’en est pas indemne. La maladie sévit surtout aux extrémi- tés des branches les moins élevées ; or les branches basses précieusement conservées parce que réputées bonnes pro- ductrices sont très fréquentes sur les Chênes truffiers qui sont d’ailleurs presque toujours des arbres de petite taille. J'ai pu observer encore cette année même que beaucoup d’extrémités debranches de ces Chênes étaient,avant l’heure, dépouillées de leurs feuilles, détruites par l'oïdium. Rien d'étonnant à ce que le système radiculaire nourri par les ES OÏDIUM DU CHÊNE ET PRODUCTION TRUFFIÈRE. 437 feuilles et le plus souvent en corrélation de développement avec les branches correspondantes soit fâcheusement in- fluencé par la maladie et qu'avec lui les symbiotes qu'il sup- porte soient également gênés dans leur évolution. 3° La production truflière des Châtaigners est dans le sud- ouest insignifiante. Bien que le Châtaigner soit apte à pro- duire des truffes, un Châtaigner truffigène est chez nous pres- que une curiosité, car cet arbre est silicicole et ne vient gé- néralementpas dans nos calcaires truffiers. Quant au Charme, on ue l'utilise guère dans nos régions, car sa production est de peu de durée et souvent constituée par des truffes de faible valeur comme la truffe blanche d'été. Les trois questions soulevées par le D' DESGARDES prête- raient à de plus importants développements que jene repren- drai pas, car je crois avoir suffisamment démontré que les objections de mon honorable contradicteur restent sans por- tée relativement à ma précédente Note. (D: G. Boyer. Sur les causes de la diminution de la pro- duction des principaux champignons comestibles de plein air et sur les remèdes à y apporter. Bull. Soc. Mycol. Fr., T. XXX, 1914, 1°" fasc., p. 89 à 94). Empoisonnement par Amanita verna: 3 morts. Par A. SARTORY. —— ‘ Le 30 mai 1914, nous lisions dans le Petit Journal la note suivante : Une famille empoisonnée par les Champignons. La famille F..., habitant la commune d’Agris, ayant mangé des champignons, fut prise de violentes coliques et manda le médecin par téléphone. Malgré tous les soins, F... père mou- rut peu après ; la mère et le fils sont dans un état désespéré. Comme nous faisons toujours en pareil cas, nous avons prié M. le Maire d'Agris de vouloir bien nous mettre en rap- port avec M. le Docteur FauvEAU (1), médecin à la Roche- foucauld (Charente), qui fut appelé au chevet des malades. Voici la réponse à notre questionnaire : DEMANDES : Quel champignon incrimine-t-on ? Où a-t-il été cueilli ? De quelle couleur était-il ? Possédait-il un anneau, une vol- ve ? Combien de temps après l’inges- tion les malades ressentirent-ils des malaises ? Quelles ont été les souffrances ? RÉPONSES : L’Amanite printanière (4. verna). Dans un pré bordant forêt. Blanc. Présence d’un anneau. La per- sonne qui a trouvé ces champi- gnons dit avoir remarqué une volve qui est restée en terre. Quinze heures après. Coliques, vomissement, diarrhée, syncope. (1) Nous sommes heureux de pouvoir remercier ici M. le Docteur Fau- VEAU qui a bien voulu nous assurer sa précieuse collaboration. EMPOISONNEMENT PAR € AMANITA VERNA ». 439 Quelle est la quantité absorbée par les malades ? Une vingtaine de champignons. Y avait-il un mélange de champi- gnons dans le plat absorbé ? Non. Lavements purgatifs, charbon, Quel a été le traitement pendant huile camphrée, caféine, spar- la maladie ? téine, sérum artificiel, abcès de fixation, atropine. Ce champignon était-il vendu au marché ? Non. Y a-t-il un contrôle dans la ré- gion ? Non. Monsieur FAUVEAU nous a donné en outre des détails très intéressants sur ce sinistre toximycologique, détails que nous résumons ici. Trois personnes : le père, la mère et unfils, ce dernier âgé de dix-sept ans, mangent à leur repas du soir une vingtaine d'Amanites printanières qu'ils avaient prises pour des Mous- serons. Ils dorment comme d'habitude et le lendemain prennent leur petit déjeuner de bon appétit. Ce n’est que vers 10 heu- res du matin qu'ils commencent à souffrir. Ils sont pris étant à leur travail de vomissements et de coliques. Vers 3 heu- res le père va lui-même au bureau de poste pour télégraphier au D' FaAuveau d'aller le voir. Ce n’est que vingt heures après l'ingestion que les premiers soins leur sont apportés. Le praticien ordonne des lavements purgatifs, du charbon (noir animal), de l'huile camphrée en injections hypodermi- ques et même de l’atropine, bien qu'il se soit rendu compte qu'il n'avait pas affaire à un empoisonnement muscarinien mais à une intoxication phallinienne. Le lendemain l’état du père s'aggrave. Il y a des vomis- sements, le pouls faible et de la prostration. Aux trois victi- mes le médecin fait des injections de sérum artificiel et de caféine. Le lendemain, trois jours après l'ingestion, le père meurt. La mère paraît un peu mieux et le fils presque à l’état nor- mal. Monsieur le Docteur FAUvEAU demande une consulta- 27 L40 A. SARTORY, tion avec un confrère. En arrivant ils trouvent la mère plus fatiguée (pouls à 120, petit). Ils pratiquent une injection de sérum physiologique : elle meurt presque aussitôt après. Le fils paraît à ce moment hors de danger. Le traitement con- siste en une nouvelle injection d'huile camphrée, on pratique un abcès de fixation et finalement le praticien ordonne de la théobromine. Le lendemain, après une bonne nuit, le jeune homme se sent étouffer. Il a un commencement de syncope. On mande à nouveau le Docteur FAUVEAU qui le trouve mort à son ar- rivée. à Ce qui a le plus frappéle praticien dans ce triple empoi- sonnement ce sont les remanières trompeuses observées chez la mère et chez le fils. « Le pronostic, dit-il, dans ce genre d’empoisonnement, doit être très réservé, malgré le peu de gravité des symptômes à certains moments, car cene sont que des remanières capables d’induire en erreur ». Les genres Drepanoconis Schr. et Henn. 8 Clino- conidium Pat.: leur structure et leur place dans la classification. : par M. A. MAUBLANC. (PL XXXVI et XXXVII) I Le genre Drepanoconis a été créé en 1896 par ScHRôTER et Hennias (4) pour un champignon, D. brasiliensis, récolté par E. Uze dans plusieurs localités du sud du Brésil sur les feuilles et les rameaux d'une Lauracée, Nectandra oppositi- folia. D'après la descriptionil s’agit d’une espèce produisant des galles plus ou moins volumineuses qui se couvrent de pustules irrégulières d’abord cachées sous l’épiderme bruni, puis ouvertes et laissant échapper une poussière d’un blanc de craie constituée par les conidies. Celles-ci, oblongues, ovoides ou en massue, sont droites ou faiblement courbées dans le jeune âge, puis s’incurvent fortement à maturité ; l’'épispore est lisse et incolore, le contenu hyalin et pourvu de deux à six grosses gouttelettes. La description donnée par ScHRÔTER et HENNINGS a permis à SPEecazziNI (2) d'identifier le Drepanoconis brasiliensis avec une espèce décrite antérieurement (1884) par lui sous le nom d’'Helicomyces (?) larviformis (Fungi guaranitici, I, p. 158) comme parasite des feuilles et fruits de Strychno- daphne suaveolens (Lauracée) et qui, d’après ses observa- tions ultérieures, est fréquente en Argentine sur diverses Lauracées : et, de fait, il ne peut subsister de doute sur l'identité de ces deux formes qu'on doit réunir sous le nom de Drepanoconis larviformis SPxc. Les auteurs précédents sont en désaccord sur la place (1) Beiträge zur Pilzflora Südamerikas ; 1 Hedwigia, T. 33, 1896, p. 211. ; (2) GC. SPeGazziNI. Votes synonymiques (Annales del Museo nacional de Buenos-Aires, Ser. IL, T. IT, 1903, p. 7). 449 A, MAUBLANC. qu'il convient d'accorder dans la classification au genre Dre- panoconis. SPEGAZZINI Y avait d'abord vu une Mucédinée qu il a rangée avec doute parmi les Helicomyces ; ScHRÔTER et HENNINGS le supposent voisin de Cy-stopus et le placent provisoirement dans la famille des Péronosporées. Aussi était-il intéressant de reprendre l'étude de ce curieux genre et c'est ce que j'ai pu faire sur des échantillons récoltés aux environs de Rio-de-Janeiro, à la base du Corcovado, sur les feuilles, les pétioles et les jeunes tiges d’une Lauracée indéterminée. Dans cette localité, où j'ai suivi l'évolution du parasite pendant près de deux ans, les tumeurs se montrent régu- lièrement vers la fin de l’été (mois de mars) ; elles évoluent rapidement jusqu à la production des conidies. La première année (1913) les choses en sont restées là et la Lauracée n’a plus présenté de traces de la maladie jusqu'en mars de l’année suivante, époque à laquelle les gall:s se sont de nouveau montrées en grande abondance ; mais cette der- nière apparition aété suivie de plusieurs autres plus tardives, de sorte qu'en juillet on trouvait encore des feuilles et des rameaux déformés et couverts de spores. La différence dans la façon dont le Drepanoconis s'est comporté au cours de ces deux années est sans doute en rapport avec des varia- tions dans les conditions climatériques. | Le champignon s'attaque aux feuilles, pétioles, bourgeons et jeunes rameaux (fig. 1 et 2): je ne l’ai pas rencontré sur les fruits, la Lauracée n'ayant pas fleuri. Les premiers symptômes consistent en une décoloration de l’organe qui prend une teinte jaune avec çà et là des taches rosées en même temps quil s’hypertrophie notablement. Dans les feuilles toute l'épaisseur du limbe prend part à la formation de la galle qui est constituée par un tissu presque homogène à éléments plus petits que les cellules normales et recouvert par les deux épidermes non modifiés (fig. 6) ; sur les bords, l’épaississement naît brusquement sans qu'on irouve pres- que de transition entre la structure normale de la feuille et celle de l’hypertrophie. Cette dernière est parcourue par des cordons vasculaires irrégulièrement distribués ; on y LES GENRES DREPANOCONIS ET CLINOCONIDIUM. L43 retrouve des cellules secrétrices comme dans les tissus sains. Sur les jeunes tiges et les pétioles, la lésion présente des caractères analogues ; elle est parfois localisée à un côté du rameau ou du pétiole (fig. 5), tandis que les extrémités, ainsi que les bourgeons axillaires sont en général totalement envahis et transformés en une masse assez volumineuse ayant fréquemment la forme d'une olive allongée (fig. À et 5). Dans une galle jeune il est facile de mettre en évidence la présence d’un mycélium dont les filaments hyalins, abon- damment cloisonnés, irrégulièrement variqueux, circulent entre les cellules (fig. 6, 7). Quand la galle a atteint son complet développement, le mycélium s’agrège en une mince couche continue, parallèle à la surface extérieure, sur les deux faces des hypertrophies foliaires, sur toute la périphérie de celles des tiges et des bourgeons. Cette couche, formée d’un stroma hyalin peu épais qui donnera extérieurement naissance aux conidies, se forme à une certaine profondeur et est recouverte non seulement par l’épiderme, mais aussi par plusieurs assises de cellules homogènes. Il se forme ainsi, au-dessus du stroma conidifère et par suite sur toute la surface de la galle, une assez mince pellicule qui ne tarde pas à se dessécher en prenant une coloration rousse, puis se déchire sous la poussée des innombrables conidies formées au-dessous d'elle (fig, 4,5). À ce moment, la galle se couvre d'une épaisse couche pulvérulente d'un blanc de craie. Vers l'extérieur le stroma conidifère donne naissance à des filaments de deux sortes, très serrés les uns contre les autres : certains de ces filaments, parfois associés en fais- ceaux, sont stériles et très allongés ; les autres, qui restent courts, sont cylindriques ou légèrement épaissis en massue ; à leur sommet, se montrent deux petites protubérances qui s'accroissent en s’'incurvant l’une vers l’autre à la façon des mords d’une tenaille : ce sont les jeunes conidies (fig. 8 et 9). Sur un même stroma on trouve, à côté de conidiophores âgés et desséchés, d’autres portant de jeunes conidies ou encore stériles, en sorte que la production des spores se prolonge pendant un certain temps ; les longs filaments stériles empêchent celles-ci de se disperser et toute la galle reste couverte d’une épaisse couche farineuse. LAN A, MAUBLANC. Les conidies sont fortement incurvées dès leur jeune âge (fig. 10), contrairement à ce que disent ScHRÔTER et HENNINGS ; à maturité (fig. 11), elles forment tantôt un demi, tantôt un tour complet d’une spire dont le diamètre varie entre 15 et 304 ; plus rarement elles sont presque droites. On y distin- gue facilement la base d'insertion sous forme d'un petit apicule tronqué, tandis que le sommet est atténué ou obtu- sément arrondi. Tous les auteurs ont décrit ces spores comme continues et pourvues de grosses gouttelettes ; en réalité il n’en est rien : la membrane est très épaisse et différenciée en trois couches, une couche externe mince et très finement verruculeuse à la surface, une zône moyenne épaisse et réfringente et enfin une fine membrane tapissant chacune des soi-disant gouttelettes qui ne sont autres que les loges à plasma granuleux et vacuolé de la conidie. Cette constitution des conidies est d’ailleurs mise en par- faite évidence par leur mode de germination (fig. 12 et 13). On voit en effet une ou plusieurs des loges de spores placées dans l’eau se gonfler et émettre un filament qui, après avoir traversé l’épaisse membrane, s’allonge au dehors. Ces tubes germinatifs restent assez courts, simples ou peu ramifiés ; ils acquièrent de nombreuses cloisons, puis sont capables d'émettre çà et là, souvent aux extrémités des cellules, de très petites conidies en forme de bâtonnets droïts ou un peu arqués, ne dépassant pas 2 à 5 de longueur. Ri1cx (1) a créé, sous le nom de Drepanoconis fructigena [Marsonia fructigena (Ricx) Bres.]), une seconde espèce de Drepanoconis pour un Champignon du sud du Brésil défor- mant les fruits d’un Oreodaphne (Lauracée). Je n’ai pas eu l’occasion d'étudier cette forme qui, d'après Ricx, rappelle beaucoup le Drepanoconis larviformis, mais en diffère par ses spores plus petites, moins courbées et bicellulaires. D'un autre côté, PArouILLARD (2) a décrit et figuré, sous le nom d’'Helicomyces anguisporus, un Champignon récolté (1) Rick, Fungi austro-americant Fasc. II: (Annales Mycologici, II, 1905, p. 15-18). (2) PATOUILLARD et de LAGERHEIM, Champignons de l'Equateur (Bull. de la Soc. Mycolog. de France, VIII, 1892, p. 137). LES GENRES DREPANOCONIS ET CLINOCONIDIUM. 145 dans l’Equateur sur les fruits d’une Lauracée ; je n’ai pas vu cette espèce qui paraît bien se rattacher au genre Drepano- conis, mais qui doit être distincte du D. larviformis par ses conidies plus grêles et plus allongées. IL. Le genre Clinoconidium a été créé, en 1898, par PA- TOUILLARD (1) pour un Champignon récolté par GLaziou au Brésil (Etat de Goyaz) sur les feuilles et les jeunes rameaux d'une Lauracée et décrit antérieurement par P. HENNINGS (2) sous le nom d'Uredo farinosa. J'ai retrouvé le Clinoconidium farinosum sur les pentes boisées, au pied du Corcovado (environs de Rio de Janeiro); il croissait en petite quantité sur une Lauracée indétermina- ble, mais différente de celle qui portait le Drepanoconis. Les lésions produites sous l’action de ces deux parasites sont très analogues ; les petites tumeurs réparties sur le limbe des feuilles et sur les extrémités des rameaux se couvrent, dans le cas du Clinoconidium, d'une abondante poussière jaunä- tre ou olivacée pâle (3) et se distinguent ainsi à première vue de celles causées par l’autre champignon. Elles consistent également en la transformation de la feuille en un tissu pres- que homogène au milieu duquel circulent des filaments (fig. 19 et 20) hyalins, cloisonnés, variqueux, souvent associés en cordonnets. Les stromas conidifères du Clinoconidium se forment, comme ceux du Drepanoconis, à une certaine profondeur et forment des lames minces recouvertes par plusieurs assises de cellules formant une pellicule qui se dessèche et se dé- chire sous la poussée des conidies ; mais ici ces stromas ne couvrent pas toute la superficie de la galle, ils constituent (1) PATOUILLARD.— Champignons nouveaux ou peu connus (Bull. de la Soc. Mycolog. de France, 1898, XIV, p. 156). (2) P. HENNINGS.— Beiträge sur Pilzflora Südamerikas, II (Hedwigia, 1897, p. 216). (3) La coloration blanche des fruclifications, signalée par HENNINGS, tient sans doute à la dessiccution ; d’ailleurs les spores sont décrites comme jaunâtres en masse par cet auteur et par PATOUILLARD, Ce qui ne s'accorde guère avec la couleur blanche de l’ensemble de l'appareil fructifère. 46 A. MAUBLANC. de petites pustules de forme variabie, réparties sur toute la surface hypertrophiée et ce n’est qu'après expulsion des spo- res que cette dernière apparaît totalement couverte d’une poussière farineuse (fig. 14), Les conidiophores (fig. 16) sont constitués comme ceux du Drepanoconïis et donnent généralement naissance à deux vé- sicules terminales, sessiles ; ils sont accompagnés de longs filaments grêles, stériles, renflés à leur extrémité en une am- poule globuleuse, jaunâtre (fig. 15). Les conidies mûres (fig. 17), très variables dans leur forme, sont généralement ovoides, elliptiques, subglobuleuses ou courtement pirifor- mes ; presque hyalines sous le microscope, elles possèdent une membrane épaisse et lisse et mesurent 8 à 15 y de lon- gueur sur 6 à 9 de largeur. Je n'en ai pas observé la germi- nation. H. et P. Sypow (1) ont récemment créé sous le nom de Botryoconis un genre nouveau qu'ils rapprochent du genre Drepanoconis et dans lequel ils font rentrer deux espèces brésiliennes : B. Saccardoi et B. pallida, croissant toutes deux sur des Lauracées (2). Ces deux champignons ne diffè- rent l’un de l’autre que par des caractères tout à fait secon- daires et sont vraisemblablement identiques ; elles me sem- blent devoir par aïilieurs être rattachées au genre Clinoco- nidium et sans doute rentrer dans la synonymie du C. fari- nosum. III. En somme, les genres Drepanoconis et Clinoconidium sont très voisins par leur structure et leur mode d'action sur la plante hôte ; rien ne vient justifier l'opinion de ScHRÔTER et HENNINGS rattachant le premier aux Péronosporées, opinion que d'ailleurs HeNNIN&s a abandonnée lui-même (3). (1) H. et P. Sypow.— Novæ Fungorum species. II[ (Annales Myco- logici, 1906, p. 343) et ZV (Ibid., 1907, p. 340). (2) Le Botryoconis pallida a été récolté à S. Paulo sur fruits d’'Ocotea puberula (Usteri) ; quant au Z. Saccardoi, il provient du sud du Brésil et est signalé sur rameaux de canellinha (Rick) ; or canellinha n'est qu'un diminutif du mot portugais canella par lequel on désigne au Bré- sil un grand nombre d'arbres appartenant à la famille des Lauracées. (3) P. HENNINGS. — FungiS. Paulenses a cl. Pultemans collecti, II (Hedwigia, 1902, p. 308). LES GENRES DREPANOCONIS ET CLINOCONIDIUM. Lk47 La présence d’un stroma étalé et mince éloigne également ces parasites tant des Hyphomycètes que des Tuberculariées, groupes auxquels SPEGAZZINI et PATOUILLARD avaient pensé. C'est au contraire des Mélanconiées que les genres Drepa- noconis et Clinoconidium se rapprochent le plus et c’est dans ce groupe qu'il convient au moins provisoirement de les placer. Cette manière de voir n’est d'ailleurs pas nou- velle ; Macnus (1) notamment pense que les Drepanoconis sont des Mélanconiées et Sypow a rangé les Botryoconis (= Clinoconidium) dans le même groupe. En adoptant cette manière de voir, je n’ai nullement l’in- tention de prétendre que les genres en question soient voisins d'un grand nombre de formes mélanconiées telles que les Glæosporium ; sous ce nom de Mélanconiées, on réunit des Champignons présentant un caractère commun dans la struc- ture de leurs fructifications, mais pouvant ne pas avoir d’af- finités réelles, comme vient le montrer la diversité des for- mes parfaites(Sphériacées ou Discomycètes) pour des Cham- pignons considérés comme appartenant à un même genre (Glæosporium). Cette réserve faite et jusqu'à la découverte d’une forme parfaite, les genres Drepanoconis et Clinoconidium devront trouver leur place dans le groupe des Mélanconiées. Il est d’ailleurs un autre genre, actuellement rangé dans le même groupe à la suite des travaux de von HÔHNEL (2) et qui paraît montrer une aflinité réelle avec les genres Drepano- conis et Clinoconidium ; c’estle genre Coniodyctium Mar. et Par. (= Hyalodema Mac.) Le Coniodyctium Chevalieri Har. et Par. produit en effet sur les rameaux de Zizyphus des galles couvertes d’une poussière blanche et se rapproche par sa structure des genres qui font l’objet de cette note, no- tamment par la formation du stroma fertile à une certaine profondeur dans les tissus. Ces conidies sont d’ailleurs bien différentes et suffisent à caractériser le genre. (1) Cfr. Rick, in Annales Mycologici, 1905, p. 177. (2) F. von HÔHNEL. — Annales M\cologici, VIII, p. 590 et IX. p. 213. — Voy. aussi P. MAGxus in Ber. d. deutsch. bot. Gesellsch., 1910, XXVIIT, p. 377 (avec planche) et 1911, XXIX, p. 1. < = ET 448 A. MAUBLANC. IV. En somme, les genres Clinoconidium (= Botryoconis ?), Drepanoconis et Coniodyctium sont forts voisins les uns des autres par leur structure et leur mode de vie ; ils constituent un petit groupe qui.enl'étatactuel des choses, trouve sa place dans le groupe provisoire des Mélanconiées et se distinguent entre eux par la forme et le cloisonnement des conidies (1). IL est curieux de remarquer qué. sauf le Coniodyctium pa- rasite d'une Rhamnacée dans le sud de l'Afrique, tous les au- tres champignons de ce groupe sont connus exclusivement de l'Amérique du Sud où ils croissent sur des plantes de la fa- mille des Lauracées. Paris. le 15 décembre 1914. à EXPLICATION DES PLANCHES: PLANCHE XXXVI. Drepanoconis larviformis Speg. 1. Galles sur les feuilles et les bourgeons d’un rameau. 2. Galle ouverte sur un jeune rameau. 3. Coupe d'un bourgeon hypertrophié et couvert d’une couche pulvéru- lente de conidies. Coupe schématique d’une galle foliaire : la fructification de la face su- périeure est encore fermée, celle de la face inférieure est ouverte. 5. Coupe schématique d’un rameau au niveau d’une galle venant de s'ouvrir. 6. Coupe d'une feuille prise sur le bord d'une galle jeune : à gauche, tissu sain ; à droite, tissu hypertrophié avec mycélium My. ; C.s., cellule secrétrice. 7. Le mycélium dans les tissus superficiels d’une galle jeune. 8. Portion du stroma conidifère montrant les longs filaments stériles et les conidiophores. 9. Conidiophores jeunes. . H Æ(1) Le Drepanoconis fructigena Rick présente des conidies bicellulai- res d’après la description ; il serait logique de le considérer comme type d'un genre spécial si ce caractère est confirmé et au cas probable où sa structure le rapproche des Drepanoconis. LES GENRES DREPANOCONIS ET CLINOCONIDIUM. 449 PLANCHE XXX VII. Drepanoconis larviformis Speg. 10. Conidies jeunes à divers stades de développement. 11. Conidies müres. 12. Germination de 3 conidies dans l'eau. 13. Germinations dans l’eau à un stade plus avancé, avec formation de petites conidies secondaires bacilliformes, Clinoconidium farinosum (Henn.) Pat. 14, Coupe schématifne dans une feuille nypertrophiée. 15. Extrémités des filaments stériles issus du stroma conidifère. 16. Conidophores jeunes montrant la formation des conidies. 17. Conidies müres. 18. Conidie anormale provenant de la soudure des deux conidies nées au sommet d'un même stérigmate. 19 et 20. Mycélium dans les tissus. Une forêt de Champignons dans une mine de fer près d2 Nancy. par A. SARTORY. Visitant, ces temps derniers, Ia mine du Val de fer près Chavigny (Meurthe-et-Moselle), nous avons été surpris de Une forêt de Champignons dans une mine de fer pres de Nancy. / UNE FORÊT DE CHAMPIGNONS. LA l'abondance d’un champignon poussant sur le minerai de fer même, au fond de galeries profondes à l’abri complet de la lumière. A première vue il était très difficile de détermi- ner ce cryptogame qui était tout à fait déformé. Le cha- peau était bien un peu ovoide oblong, d'abord blanchâtre, puis gris jaunâtre, brun et légèrement écailleux au sommet. Les feuillets étaient blanchâtres, ventrus, mais ne devenaient pas noirs rapidement. Le pied était blanc à la partie supé- 1ievre, rouille à la partie inférieure ; l'anneau situé à la partie inférieure du pied était assez net. Les spores prunifor- mes avaient de 9 à 10 w. Une étude histologique approfondie nous fit découvrir qu'il s'agissait du Coprinus atramentarius. Nous donnons la photographie de ce champignon végétant sur un morceau de minerai de fer. BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. W.-B. Grove. — The british rust fungi (Uredinales). Their biology and classification. — 1 vol. in-8, 412 pp., Cam- bridge, University Press, 1913. (24 fr. 50). L'intérêt de cette monographie nouvelle n’est pas seulement d’ofirir aux mycologues anglais un tableau de la flore d'Urédinées de leur pays qui n'avait pas été fait depuis PLOWRIGHT (Monograph oi the Uredineæ, 1889), mais, grâce à une partie étendue d'intérêt général la lec- ture du travail de GROVE sera profilable à toute personne désirant savoir ce qu'on connail d’essentiel sur les principales questions de la biologie des Urédinées. Le lecteur est mis au courant des {raits généraux de la vie d’une Uré- dinée par l’étude d un type que l’auteur a choisi parmi les plus répandus de son pays, le Puccinia Caricis. Les divers phénomènes que cette Uré- dinée présente au cours de son cycle évolutif, qu’elle accomplit sur deux hôtes différents, le Carex hirta et l'Urtica dioica, les différentes formes de spores et les caractères distinclifs des appareils qui les produisent, la façon dont se fait l'infection de l’une et l’autre des deux plantes hospitalières sont indiqués avec clarté et méthode. La structure cytologi- que de Puccinia Caricis aux divers stades de son développement est ex- posée d’après les travaux de l’auteur. Ayant ainsi posé les grandes lignes de l’organisation d’une Urédinée, l’auteur, très au courant des travaux récents, aborde la question de la sexualité des Urédinées. Il rejette, un peu trop légèrement, pensons- nous, les vues qui placent le phénomène essentiel de la reproduction sexuelle dans la fusion de noyaux qui prend place dans la téleutospore et il considère comme la fécondation actuelle la fusion des cellules qui prélude à l'établissement du tronçon binucléé du développement. Par suite, il voit dans le tronçon uninucléé depuis les basidiospores jusqu aux cellules basales de l’écidie l'équivalent du gamétophyte, dans le tronçon binucléé le représentant du sporophyte. La sexualité actuelle a été pour GROVE précédée d’une sexualité disparue dans laquelle intervenaient les spermaties auxquelles GRovE attribue, après une argumentation fournie, le caractère de gamètes mâles désuets. Le cycle évolutif des Uréäinées est représenté par un schéma expressif fondé sur la succession des appa- reils de reproduction d’une Urédinée complète, sur l’alternance des phases à n et à 2n chromosomes reposant elle-même sur ce qu'on sait de l’évolution nucléaire des Urédinées. Mais pourquoi l’auteur, dont la documentation est par ailleurs sans reproche, néglige-t-il d'indiquer les travaux qui ont fait connaître les grands traits de. cette évolution BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. 453 nucléaire ? Le lecteur constatera, non sans surprise, en parcourant l'index bibliographique, l'omission de deux noms français (DANGEARD ct SAPPIN- Trourry) qu'il était fondamental de citer à l’occasion des phénomènes de la sexualité et des particularités du cycle évolutif des Urédinées et dont l'oubli constitue en la circonstance une lacune regrettable. GROVE, visiblement influencé, dans la question de la division nucléaire, comme dans celle de la sexualité, par les travaux américains, attribue à la di- vision du noyau des Urédinées des caraclères proches d’une amitose, notion incompatible avec ce qu’on sait, par ailleurs, de la division du noyau chez les autres Champignons, et néglige les données anciennes des cytologistes français auxquels les travaux les plus récents ont apporté pleine confirmation. Les différentes formes de spores sont ensuite étudiées avec les parli- cularités de leur naissance, de leur structure, de leur germination. Un chapitre est consacré à l'étude de divers types d'Urédinées aux par- ticularilés spéciales. Puccinia Graminis est longuement étudié en raison de son importance économique el des questions soulevées par l'infection des Graminées en l'absence de l'intervention de l’'Epine-vinetle. L'hiber - nation des urédospores, la présence d’un mycélium pérennant, l'hypothèse du mycoplasme que l’auteur rejette sont successivement examinées. Les mêmes questions sont abordées à propos des procédés d'infection du Puccinia Malvacearum. L'auteur prend occasion de l'étude de cette forme ainsi que de celle de Puccinia Poarum, Gymnosporangium clava- riæforme, Endophyllum Sempervivi, Cronarlium ribicola, Melampsora pinilorqua, Calyptospora Gæpperliana pour informer le lecteur de quel- ques particularités que présentent les Urédinées dans leur cycle évolulif ou dans la structure de leurs appareils de fructification. La spécialisation des Urédinées à leurs hôtes est envisagée dans un chapitre où GROVE étudie quelques-uns des cas les mieux connus. Etu- diant l’immunité de cerlaines races de Céréales vis-à-vis des Rouilles, Grove rapporte les données qu'on possède sur sa transmission par hé- rédité, particulièrement dans les croisements. La classification et la phylogénie des Urédinées sont l’objet d’un cha- pitre important. L'auteur montre l'intérêt de la considération des pores germinatifs des spores pour fixer le degré d'évolution des espèces d'Uré- dinées. Il fait diverger des Urédinées primitives, apparentées, pense-t-il, aux Algues rouges, irois rameaux, celui des Cronarliacées-Mélampso- racées, celui des Coléosporiacées, enfin celui qui, par l'intermédiaire de formes analogues à nos Ændophytllum acluels donue naissance aux Puc- ciniacées. Vient enfin la partie spéciale de l’ouvrage, relalive aux espèces d’'Uré- dinées de la flore anglaise. A propos de chacune d'elles, une diagnose est donnée, suivie d'indications sur sa biologie et accompagnée souvent d’une figure. L'auteur a rendu ses figures comparables les unes aux autres en prenant soin de reproduire toutes les spores au grossissement uniforme de 600. 45% BIBLIOGRAPHEI ANALYTIQUE. Sous la réserve des critiques que nous avons faites relativement aux processus de la division nucléaire et à l’histoire de la découverte de l’évolution nucléaire des Urédinées, critiques qui ne diminuent pas la va- leur générale de l’ouvrage, nous conseillons vivement la lecture de ce travail aux personnes qui débutent dans l'étude des Urédinées : elles y trouveront réunies et exposées d’une manière très claire, méthodique et intéressante les connaïssances les plus importantes que nous possédons sur ce groupe de Champignons. ; F. MOREAU. + se - RE TABLE ALPHABÉTIQUE DES Auteurs des Notes et Mémoires publiés dans le TOME XXX (1914) DU BULLETIN DE LA SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE DE FRANCE. Table alphabétique générale des membres de la Société............ 5 Arnaud (G.).— Sur le genre Henriquesia Pass. et Thüm. (PI. XVII, DVI E ÉRIC RAR PER AN RE NRA Te AN Lee 355 Barbier (M.). — La Psalliota pratensis Fries et le « champignon CLS) MOSS LÉ AAA ERA OCR RATER ER NES EAE PUSTR NT SRE SSSR LESEAAE TEE 86 Bernard (P. Noël). — Sur un Rhizopus pathogène de l’homme CPS EE en M De in a QU M er dette Nestes 230 Bertrand (Dr.). — A propos des Russules..... ................. 84 Bezssonoff (N.). — Quelques faits nouveaux concernant la for- mation du périthèce et la délimitation des ascospores chez les Enysiphacées (PI XXI EXT IR EXO) EE TELE CE 406 Bourdot (H.) et Galzin (A.). — Hyménomycètes de France..243 et 259 Boyer {(G.). — Sur les causes de la diminution de la production des principaux champignons comestibles de plein air, et sur les HE Ne de SA MIAID DORE sn ere mien ie does a cuis cap 89 Boyer (G.).— Oïdium du Chêne et production re CRM Be 436 Grélet (L -J.) Le Cyphella leochroma Bres. et sa découverte à Sa- vigné (Vienne) (PL. XXXI).......... AUS DR CIO eo NET OS 416 Galzin (A.). — Voir H. Bourdot. Hariot (P.). — Sur quelques Urédinées et Uslilaginées nouvelles ou DEL COMMISE a60coarecaovae ace doctuosooctodoocteutononoaadeoe 235 Hariot (P.). — Sur quelques Urédinées et Péronosporacées (PL. V)o ee eee NO Ou le BTE DE MUIDONS BOITE PONS 21 ee ON PEN CEE Pi à CS DC 330 Javoronkowa (Mile). — Note préliminaire concernant des obser- vations sur la germination des spores de Didymium ie Duby (RIRENNQUIEE DEXENV IT) AR AR A ee REA ne 402 Lorton (Abbé J.). — Etude sur quelques Discomycètes nouveaux CPL ONE SOINS ob bont on eseonodeorono 0e MT be Te dE 221 Maire (René). — La flore mycologique des forêts de Cèdies de RDA SET AV PEN VIP RER LORD EEE EE EEE t-on ecr 199 456 TABLE ALPHABÉTIQUE DES AUTEURS. Matthey (J.-Ed.). — Deux familles empoisonnées par le Tricho- loma tigrinum Sch., à Neuchâtel (Suisse). .....:............ Maublanc (A.) et Rangel (E.). — Le Stilbum flavidum Cooke, forme avortée de l'Omphalia flavida n. sp. (fig. texte)........... Maublanc (A.)— L'Ustulina pyrenocrata Theissen, type du genre NON CENT OMS UTAITER ETC) Le MEME Speo 0bans saone soc opon0uvon ce Maublanc (A). — Les geurvs Mepanoconis et Clinoconidium : leur structure et leur place dans la classification (PI. XXXVI et 0,0. DRAM A NE CR A Ed oo rovon Moreau (F.). — Les ressources mycologiques de la Station de Biologiewésétale de Mauroc- "2H ee CPE ET EC ETC EEE Moreau (F.). — Production des lignes de sporanges dans les cul- tures de Rhizopus nigricans à la limite de certaines radiations durspectreïet de ObsCUrité PER EEE PE REP ERP PER EEEETE Moreau (F.). — Sur le dimorphisme des ascospores de Bulgaria inquinansi(Pers.) Er (fg-0texte) VEN Rec PE Moreau (F.). — Sur la disparition des corpuscules métachromati- matiques chez le Verticillium Lactarii Peck...................... Moreau (Mme F.). — Sur le prétendu trichogyne des Urédinées... Naoumoff (N.). — Quelques observations sur une espèce du genre Fusarium rattachée au Gibberella Saubinelii Sacc. (fig. texte)... Naoumoff (N.). — Matériaux pour la flore mycologique de la Russie, Fungi ussurienses I (PI. I, Il, II, IV et V).............. Naoumoff(N.)— Matériaux pour la flore mycologique de la Russie (PL: XX XXL IX XIIe XXE OPERA PIECE PEER EEE _Naoumoff (N.). — Description de quelques nouvelles espèces (PTEXXXAT, XX NTI NRX NT VE L'EX NEXIVI) CRT PE PER PARTIE RERO Patouillard (N.). — Les Polypores à cystides étoilés (fig. texte).. Patouillard (N.). — Quelques champignons du Congo (PI. XVI). Patouillard (N.). — Contribution à la flore mycologique hypogée Qu Jura sien RAR ne RE ER EE Rangel (E.). — Voir Maublanc. Sartory (A.). — Les empoisonnements par les champignons en RU SRE SR sd ou: duo-c-D 0 0 0 0 à 5 0 © Sartory (A. — Empoisonnements par Amanila verna, trois MODES ne een he eee Pere OCT PET Sartory (A.). — Une forêt de champignons dans une mine de fer préstdeiNanmeTenlexte) CEE CPE MON ERP EME EEE ERCP RE PR Sergent (L.). — Sur la coloration des urines par le Lactaire dé- licieux Ines ENORME RAR NS RP CEE Vouaux (Abbé). — Synopsis des Champignons parasites des Li- in beabonondond Ann do 0 000 008 0 010.00 0100 135 et Woronichine (N.).— Quelques remarques sur le Champignon blanc /dutPÉécChe re (I EX) RME RE ER PEER Bibliographie analMque PE PRE RREP ETEEE 131, 239, 419 et Discours'de M''le DUPinoy............ 1.0.1 PR A ET . 233 361 L33 368 54 64 382 423 36 336 347 97 438 450 95 281 391 452 83 TABLE ALPHABÉTIQUE DES AUTEURS. 457 Procès-verbal de la séance du 6 novembre 1913...........,... I — _ adécembre 419131142327 LUE VI — — DMÉVHCRMON ARE RL XVII — _ DAS TONER R . XXI — — DAVID RTE REA Mere mec XXVII — — DATA LA RER RAIDE D. XXXIV — — LUN MOT ME SR ET XXXXIII — — SinOVemMDreMOILEERRC EME XXXXVI — — SNdÉCeMDREMOI PER PT eee Ce XXXXIX Station de Biologie végétale de Mauroc "Nc. XXIV BIBLIOGRAPHIE ANALYTIQUE. Liste des auteurs dont les travaux ont été analysés dans le Tome XXX. Beauverie. J........ RE ER ce 241 BerECANd. 1:20 SC CCE 242 Bessey,; . E-A..--..... Ve ere 131 Blaringhem; EE 240 Brocdq ROUSSEAU. Pere EL 133 Cruchôét, P.::.1.2 ut .rce-brec-e 2er 132 Dumée, P. TEL LARGE EE EECPEECEE 240 Flagéoiet., 3.727512, 1e ce CeeeE 420, 421 Jacob, Gina 7222 CR RE as Al Gain... 200 LD IN TIRER 133 Grove W=B.-..-121 eme 452 Kiegsel A"... MERE ere eeeeect 239 Kiebahn,; H:.::.2:/7025: TESTER 131, 132 KRniep'H;:1.22 SIN MIE EEE CEE 239 Kossowicz, A.. ... OO a 421 Eunkel; 0::.::::555 0e. HSE SEE 419 Lorton; JE LISE AE NIE HO EE Eee 420 Magrou Je Eee mere Eee . 241 Moreau: F5. 522 INT Mec eV EC EEE 419 Moreau (MmelF}) "2. 241, 420 Peéch, T::::25 550100 EEE RS Ramsbottom,3:---..--.--.- 132 Sartory: A. see 24% Stevens F1: 1020 ONCE ee 133 Dates de publication des fascicules du Tome XXX du Bulletin de la Société Mycologique de France. 1: Fascicule (pages 1 à 134)........ 10 mars 1914. 2e Fascicule (pages 135 à 258)...... 1er juin 1914. 3e Fascicule (pages 259 à 422)... 30 septembre 1914. 4° Fascicule (pages 423 à 462)...... 20 février 1915. 1 TABLE ALPHABÉTIQUE DES Espèces nouvelles décrites dans lé Tome XXX (1914. RP TODE LANTA ON EE EEE CPE eee eee CecCeCe 224 Ascobolus Boudieri Lort............. RER 2 PE DE NP à see LE 223 Castagnella (n. gen.) coccifera Arn... .........:.............. 358 Gladosporium Cladrastidis N°NaOUmM:.-" -....-.0. Core 80 BlavorellotenretonnoMAITe ER EEE ECC EE EEE Croce 217 CortoSportumIpulDeneumNlOUAUxE ee ere ere Lee CCE CC 309 Coniothyrium Lecanoracearum Vouaux............................ 293 — Ramalinæ Vouaux....... El Ce eee ere 296 DOROIUSESUD CAD SALE EEE EEE ee een te rie Seine tenace 342 Coran cHOSROnTLNCNECTMNESREÉD one poommececbecop bon one 429 Coriaonrirs COROAAMMETEZ Res ES Rare RCA ER 00e 00e 000 70 210 Derndrontonme LecenreNOETL 0000 RERO RE PE Adobe 284 Lotion Chaton NeNEGunE ee eee 00e emo Ro no upo 386 — Claude AN OAUR PER TE en tale a Crete Eee 289 — also" Noteusetatropeécnere een ao ee DUB ne 289 — Uralensis N:.Naoume. +... TS AS A 385 — PouquvaBoul Adees dE RTE CPE TEE CEE 288 Ganoderma (Amauroderma) puberulum Pat........................ 343 — HHOLOUCS PAUSE ER EEE CU PET de MED Oe 343 CÉPOSDONUMPATONLOALS NE Na OU PE TE EM Der maeeeeetiee 388 Grandin direolr om henCelreo sion eo ee store 254 Gyrostroma (n. gen.) sinuosum N. Naoum....................... 387 HebDelomesSondiiumIMAIrTe Re A RE ee eee eue den ere 212 ÉTORTOIDT SOS DORCMON EEE CE CEE EE EC rc 222 NiPenosasior SNuCasis PALéovocoboPboe Conoocceoncenccrponboepe 350 PERLE SDDERE MEN EPA TRE RER ER ET rene 340 P'eplonioisquolidaMEteR RE RTE CE Ce Rte 20) Leptosphæria Doliolum (Pers.) de Not. var. Cacaliæ N. Naoum.... 383 Lichenophoma opegraphæ Vouaux TT D A NS DE DR ES ME UTE 285 MOSONLORMOnS RU CTINENACOUMER EEE EEE ECC EM EUTE 79 mMelancontsACUtLSNEÆNAOU NAME TE ECC ECO ER CE CAR ERP 384 Micro dplodionlec nor eNOUAUX EEE EEE ER PE EEE 29) — TichenicolaNOUAUR PER eee RC NE 298 TT CONDOM OT Te ere PT CE LT RE Rte en delle eee. 226 Mucor pallidus N. Naoum............... SORT SERRE CIE DA 382 460 TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES NOUVELLES. Mycosphærella arthraxonicola N. Naoum.......................... — MONLARAIN EN EAOUMEEEP EEE EC EEE ETC CCE EE CCE OdontiapallidaBouramtetiGalz Er ERP EP PERRET EEE ss OdontremauniunaceuneMon eee REEEe AR : Œcidium Stenardidtar. PE SR RETER CERPNERR PP PEER REA PR Œgertia PhyscieNouaux.. LEE UN TP PE RER CRC PER CERTES OmpliahafevrdamMaubltetR ANG CREER EEE TEE Le Peronospora efjusa Grev. var. manshurica N. Naoum............. — Trifoliorum de B. var. manshurica N. Naoum.......…. Phacopsis Lesdaini Vouaux......... Re ei A Phæocryptopus (n. gen.) Abietis N. Naoum.... ................ Phoma Adonidis-apeninnæ N.: Naoum............................ ATYSSCGIDESITISAN EN AOUMETE EURE EE EE LEE ECC CEE ==} SBiformisINouaux. ie CRE PT REC CREER CUTUISDONRUINIOUAUX-PECEE CALE ECEE RS ES da Porte —, epiparMell IN OUAUX. see Eee LE CT TUE EEE =) eEDIPRUSCLAINOUAUX, 210 re ER CMS TERRES = 1 SOUCI EMNOUAUX LE RENE NE EP ET Le UV UISeATIMNENAOUME MERE EE ECECEE PETER CEE CEE MS CRIDETECRILIN ANAOUMEEZ EE PE RE RE EEE LE Enr —.. Usneæ NOuaux 2e. Men ATEN PE Aer —"; PFerrucarie, Nouaux PA: RER Or ER EE EEE Lr Douce Prillachonamenas tomate PEER PRE REEECEEEEE PECE CL ERCE Phyllosticta cytospora Vouaux................... nets n PleospherulinaulmicolaN ONaOUMER ET Eee CE ECC Eee Polyporus Baudoni Pat.............. Se sn 8 RÉ ER CURE ER GE PucciniatHeribaudianc Her PR ERR POP R PRE ERC CREER ECC CPE RCEECCE RamulartatHylomeconts MN ENAOUME EE RC EEE EE ECC Ce — IYLOPRASANTAVORON EEE Eee CEE EEE ECC EC : Rhabdospora fragrariicola N. Naoum........................... 2e = Lecanor 2 NOUAUXS EEE ELEMENT CERC EE Re ae 50 — LesdainnNVouaux eee CPE EEE CET LLC EE 35 — Lysimachiarum N. Naoum............... DA T0 TRS Rhizopus equinus var. annamensis N. Bern....................... Rhisosphæraradicata/NUNaoumeE ES EE PEN EEE A EE Rhizothyrium (n. gen.) Abietis N. Naoum.......... ee See Rhytisma xyloslei N. Naoum ............... Dos SAP EE Russula congoana Pat.......... DD don a don ous To ce Sarcoxylon inflatum Pat............. ss UC 2 AS RSR EE Sclerococcum Lecanoræ Vouaux......... Dbscooc Ce CT Te Scutula diaphana Lort........... A db OU OU A0 0 CU Septocylindrium Polygonati N. Naoum.............. ee etre SiStotnemoenicelonum BOULAMELMCAIZ AE EPP TEE RP REC E ETC A Sphærotheca pannosa Lev. var. Rosæ Woronich................... — — var. Persicæ NVOrOnICh A EEE CREe obtosac 0e Staganospora Adonidis N. Naoum............... 0000100000 cu090oc — — graminella Sacc. v. Dr pe el N.Naoum 75 425 269 225 237 314 L6 71 73 145 42% 385 426 282 281 282 197 198 426 426 196 281 345 193 383 337 237 80 404 427 290 290 427 232 389 427 425 336 345 325 225 81 272 401 401 386 79 31 TABLE ALPHABÉTIQUE DES ESPÈCES NOUVELLES. GA Staganospora Adonidis neglecta (West.) Sacc. v. arthraxonicola Ni. Nations Daho AOC ARIANE NERO ES REEE ACER AE 79 Stephanospora (n. gen.) carotæcolor {B. et B.) Pat............... 349 Theissenia {n gen.) pyrenocrata (Theiss.) Maubl................ 52 ÉRMELESTON CSP AT Pen eee A Ce ae (En dima eles due due à à onto De ele 341 — OCAROlEUCOAR AE EP one Cities Mets Mes ANA 341 AIG ROlOMONCeAnetonUm Mate enr reel esse ces MU 206 Triphragmiopsis (n. gen.) Jeffersoniæ N. Naoum................ 78 Deco SCOR ER ENM RME EE ono bb ee Co nOe TOUR PRO LORE Ustilago bromivora var. Brachypodii Har........................., 238 BULL. DE LA SOC. MYC.: DE FRANCE. | l [4 { x EAA k N Naouuorr, phot. et del. 1-3, Phæocryptopus Abietis. 4, 5, Mycosphaerella montana. 6, 7, Phoma Adonidis-apenninae. T. XXX. PL. XXXII: REC NP IE EEE DE LA SOC. MYC. DE FRANCE, BULL. = a EN N. Naovmorr, phot, et del. 8, 10, Rhytisma xyloster. 11, 12, Phoma Mulgedir. 13, 14, Phoma Schivereckiae. BULL. DE LA SOC. MYcC. N, Naoëmorr, phot. el del. DE FRANCE. 15, 16, Rhabdospora Lysimachiarum. 17-19, Rhizothyrium Abietis. T. XXX. PL. XXXIV. LT 1 * men nur EP An media dar Œ BUPSDENEA SOC MYCNDE FRANCE. T. XXX. PL. XXXV SHAAV, N NaoëMork. phol. el del. 20, Rhabdospora fragarticola. | 21-24, Coryneum calosporum. XXX, PL. XXXWI. At SOCAMMC" DEN HRAMNICE" DENT BUT Mauge. del. A. Drepanoconis lariformis Speg. Us et CR CR RS 7 VE. M, ec M BULL. DE LA SOC. MYC. DE FRANCE. DER NIET A. MaugL. del. 10-13, Drepanoconis larviformis Speg. 14-20, Clinoconidium farinosum (Henn.)Pat. DECO AVIS TRÈS-IMPORTANTS Toutes communications concernant le Builetin devront être adressées à M. Fox, 11 bis, rue d’Alésia, Paris-XIVe, Secrétaire-Général. Si les manuscrits sont accompagnés de figures destinées à être insérées _ dans le texte, ou à étre tirées en planches, celles-ci doivent être dessinées -à l'encre de Chine et au trait, ou bien au crayon Wolff sur papier à grain dit « Papier procédé », ou consister en bonnes photographies, de manière à en permettre la reproduction par les procédés zincographiques. Les lettres et chiffres seront mis soit à la plume, soit au crayon Wolf suivant les cas. Dans le calcul de la dimension des dessins destinés à être reproduits en planches, les auteurs sont priés de vouloir bien tenir compte de la réduction que le clichage photographique devra faire subir à leur dessin pour que la reproduction zincogravée tienne finalement dans le format 13S< 18cm, qui correspond à celui des planches du Bulletin. L’exécution de toute figure ne pouvant être reproduite que par des procédés différ ents reste soumise à l'appréciation de la Commission du Bulletin. La Société Mycologique de France rachèterait les années suivantes de son bulleti::: 1904, 1905 (fasc. 1) et 1906. Pour tous renseignements, s'adresser soit au trésorier M. Peltereau, à Vendôme, soit au secrétaire général M. Foex, 41 bis, rue d'Alésia, à Paris. Dans le but de faciliter la régularité dans la publication du Bulletin, MM. les auteurs sont priés, dès qu'ils recevront la première épreuve. de vouloir bien la retourner corrigée à M. Lucien Declume, imprimeur à Lons-le-Saunier, dans un délai maximum de huit jours. Passé cette limite, la : Commission du Bulletin serait dans l'obligation de reporter av Bulletin suivant l'impression du mémoire. Toutes les cotisations doivent être adressées en mandats- poste au Trésorier de la Société, M. Perrereau, notaire honoraire, à Vendôme (Loir-et-Cher). Le montant des cotisations non adressées est d’ailleurs recouvré par les -soins du Trésorier à la fin de l’année courante. = ne — La Société Mycologique ne possède plus d'exemplaires de la Table de concordance de la Flore de Quélet. Adresser les demandes à M. Paul Kunexsteck, 3, rue Corneille à Paris qui a acquis les derniers exemplaires. “Les séances se. tiennent à os rue de Grenelle, re re. heure Le Le Le Tue du mois. + Er Jours des Séances pendant l'année 4942. | LR | re | | a Lu .. “Janvier “Avril Jai Juin pa. Octobre | Nürembre “Décembre. : = VOLUMES PUBLIÉS PAR de SOCIÉTÉ Some 1 Ï “H1885) en deux fascicules : Prix, chaque fascicule : 10 Fe ae x —. Il (1886) en un seul fascicule Hasc.3)< Paz 10 fr Te - let IV {1887 ct 1888) en.fro ois ie Pie culés chacun... À : De de. _ 3 7 = 2 our- tes ocié re : Re pos a quatre fa ee “taire 19 re pour les TV. ersonnes étrangères à | XXVE (rgro), et XXVIT (1911), en) la Société. — = - quatre fascicules. SR HS _ Table décennale des tomes [ à X. hrs 7 5 Re = & = tomes XI 2 à . se = = - 5 À Ces. prix ix sont établis 2. pour Er Hone re en province et à. l'étranger ; lesfrais de port. restent à la charge du destinataire. Les Tomes ne (09) À XXV Ç (1909) ne Lo plus être v ce qua avec la collection ne As « Plusieurs de ces ones ou Hide. épuisés, aussi la Société. : est-elle Sn à ee des: collections de Bulletin. » = RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX. HR “Pour devenir cube actif de Société, il suffit. d'é : LEE 6 = | l'une des séances mensuelles de la Société, puis élu dans la séance | suivante. La cotisation annuelle, donnant droit au service gratuit du Bulletin trimestriel, est de 10 francs par an pour les membres résidant en France et en Algérie, et de 12 francs pour les. membres à qui le. service du Bulletin est fait à ‘Etranger, : Les manuscrits et toutes communications none la rédaction _etl'envoi du Bulletin trimestriel de la Société doivent être envoyés à | M.E: FOEX, Secrétaire général, 41 bis, rue d'Alésia, PARIS-XIVe, est --:bes cotisations doivent être adressées à M. PELTEREAU, Trésorier . de la Société; notaire honoraire, à None (Loir-et-Cher. . SE Séance du 6 Novembre 1918. La séance est ouverte à deux heures sous la présidence de M. Rapais, président. Le Secrétaire général donne lecture du procès-verbal de la dernière séance, lequel est adopté à l'unanimité. ; Les candidats dont les noms suivent et qui ont été pré- sentés dans la réunion précédente sont admis dans la Société Mycologique. Ce sont : MM. JomARr»D, Belleville-sur-Saône. Puzenar, Directeur de l'Institut Bibliohraphique, 21 bis, rue de Boulainvilliers, Paris, XVI°. Présentation de candidatures nouvelles : MM. CONAX, Pharmacien de l'e classe, Grande Pharmacie du Marché, 38, rue du Palais, Saint-Nazaire-sur-Loire (Loire-Inférieure), présenté par MM. Radais et Foëx. Lesrezre, Receveur des Postes, St-Florentin (Yonne), présenté par MM. Cuzin et Joachim. Martrexs Picrre, château de Ver-Viom, par Raasbeck (Belgique), présenté par MM. Radais et Foëx.. Communications. M. Bansier, de Dijon, adresse la communication suivante: «€ Hier, j'ai rencontré sur la butte qui domine le village de Mälain (près Dijon), beaucoup de «Moïgnons » cicatrisés de Tricholoma sævum K.—= T. amethystinum in Quélet). Quelques-uns d’entre eux étaient surmontés d'un petit cha- peau, remontant en quelque sorte. Comme le cas ne me paraît pas très fréquent, j'ai pensé qu'il présenterait quelque il SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. intérêt pour vous et je vous envoie trois spécimens de sœvum. L'un d'eux porte un petit chapeau parfaitement collé sur la masse charnue ; je n'ai pu voir de spores en dedans ; mais le plus gros des autres chapeaux en montre de normales : les feuillets sont d’ailleurs bien visibles. Les échantillons paraissent parfaitement sains, et aussi rapide- ment que j'ai vu un fragment du tissu au microscope, il m'a semblé très homogène et normal; ces productions n’ont donc aucun rapport d'origine avec celle du Tricholoma terreum, dont l’aspect est analogue, mais qui sont dues au parasitisme et non au traumatisme, comme dans les cas précédents, où les amateurs coupent les pieds vers la base. » M. RApais signale le haut intérêt de cette communication. M. Moreau se charge de faire l'étude des matériaux adressés par M. BarBrer. M. Dumée communique une note de M. Bargrer : & Le Psalliota pratensis Fries et le Champignon de Rosée ». Ce travail sera inséré dans le Bulletin. M. Dunées indique que les mycologues ne sont pas d’ac- cord sur l'identification de Pratella pratensis. Selon M. Due, il y aurait deux espèces, celle de Fries et celle de Quélet. M. Dumée présente, de la part de M. le D' Gourper, de Nantes, un modèle de panier destiné à la récolte des cham. pignons. C’est un panier rectangulaire, sans couvercle, me- surant 30 centimètres sur 43 centimètres environ, avec une hauteur de 23 centimètres. Les quatre côtés de ce panier sont indépendants et peuvent se replier sur le fond de manière à n’occuper qu'un volume restreint. Lorsqu'il s’agit de récolter des champignons, on redresse les quatre côtés que l’on immobilise par une cour- roie disposée à cet effet. En outre, deux autres courroies fermées et passées dans des sortes d’anneaux ménagés dans la vannerie, permettent de le porter aisément. M. Boyer, de Bordeaux, adresse une note : « Sur les causes de la diminution de la production des Champignons comes- tibles de plein air et sur le remède à y apporter ». Cette étude paraîtra dans le Bulletin. T2 ON, SÉANCE DU 6 NOVEMBRE 1913. ii M. Bigrs fait remarquer que, dans le Périgord, la produc- tion des cèpes a été considerable cette année.M. Fox indique que M. Boyer a bien signalé une importante production d'hyménomycètes. En somme, c'est surtout de la diminution de la production des truffes que M. Boyer veut parler. M. Naoumorr, de St-Pétersbourg, envoie un important mémoire : « Quelques observations sur une espèce du genre Fusarium rattachée au Giberella Saubinetiüi Sacc. » M. Rapars souligne tout l'intérêt que présente l'étude de M. Naoumorr, laquelle sera insérée. M. SERGENT adresse une note sur « la Coloration des Urines par le Lactaire délicieux » M. Rapais déclare que l'étude de M. SERGENT mérite d'être insérée. IL se demande si la réaction observée par l’auteur avec l'acide azotique n'est pas due à un composé phénolique. M. CHATEAU demande que la Société aide à la diffusion du tableau « Les Champignons qui tuent », de MM. Rapas et Dumée. M. Rapaïs affirme que M. Laoume est prêt à faire des conditious très larges. Mais M. Dumée fait remarquer qu'un libraire n’a pas le droit de faire de remises à d’autres personnes qu'à des libraires détaillants. M. Rapais se de- mande si on ne pourrait pas considérer la Société Mycolo- gique comme un libraire. Elle aurait une réduction dont elle ferait bénéficier ses membres. Sur la proposition de M. Brers la question est renvoyée au Bureau pour étude. M. Rapais fait observer que, d’après des indications four- nies par M. PELTEREAU, le prix de revient du Bulletin est trop élevé. Le Bureau devra s'occuper de cette question. M. Dumée rapporte une conversation qu'il a eue avec M. Boupier, lequel déplore que beaucoup de mycologues délais- sent la systématique pour se cantonner dans des études cyto- logiques. Un certain nombre de nos confrères ent pris la résolution de faire des excursions hebdomadaires. Plusieurs sorties ont déjà eu lieu et seront continuées pendant l'hiver. M. Moreau est chargé de l’organisation des excursions. Il préviendra les personnes qui lui demanderont de les avertir. M. Fox décrit une Erysiphacée que M. Maublanc a eu 1V SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. l'amabilité de lui envoyer. L'Uncinula poly chæta qui para- site les Celtis d'Amérique et d'Asie, est remarquable à plu- sieurs égards. Il constitue souvent un feutrage mycélien touffu formé surtout de filaments stériles à parois épaisses. Chose curieuse, des conidiophores nombreux se dressent au milieu de ces éléments, qui rappellent ceux que l'on trouve chez différents Sphærotheca, à la fin de la vie active du Cham- pignon, lorsque les périthèces se constituent. Les concep- tacles sont les plus volumineux que l’on rencontre chez les Erysiphacées. La séance est levée à 3 heures 1/4. M. Duuée. — Envoi de diverses correspondants. Tremella mesenterica. Armitlaria megalopus (Hyères) JALLANDIER. Amanila Boudieri. — porphyria. Collybia dryophila. Clilocybe nebularis. Tricholoma sejunctum — melaleucum. — leucocephalum. — humile. Panæolus campanulalus. Entoloma nidorosum. — sericeum. Stropharica corouilla. Polyporus arcularius. — elegans. Pholiolha adiposa. M. Favier, rue du Sommerard, 5, Paris. Merulius lacrymans. Correspondance imprimée : Botanical Magazine, septembre 1915. Verhandlungen der k.k. z0o0olog. bot. Gresellsch., octobre 1913. Mycol. Centrbl., octobre 1913. Nouv. bull. Soc. bot. Lyon, septembre 1913. Mem. ojthe Dept. of Agriculture in India, juillet 1915. SÉANCE DU 6 NOVEMBRE 1913. v Ann. de l'Inst. Central ampélologique royal hongrois, juin 1915. Bull. Soc. Se Nat. de l'Ouest, ? trimestre 1913. Nuovo Giornale botanico italiano, octobre 1913. K. Von Kæisscer.— Ueber die Galtung Symphyosira. — Ueber einige Flechtenparasiten aus Steiermark. BerraAuLzr.— Notice sur la vie et les travaux d’'Ed. Griffon. Lacroix et Mosks. — Notions pratiques sur les Brevets d'invention. Séance du 4 décembre 1918. La séance est ouverte à deux heures, sous la présidence de M. PArouiLLARD. ancien Président. Lecture est donnée du procès-verbal de la dernière séance lequel est adopté. Les personnes dont les noms suivent et qui ont été présen- tées dans la dernière séance, sont admises à l'unanimité : MM. Coxax, pharmacien à Saint-Nazaire. LESTELLE. receveur des postes, St-Florentin (Y onne). Marrexs, Pierre, château de Kerkom par Raasbeck, (Belgique). Présentation de candidatures nouvelles : AsTIER, Pierre, licencié ès sciences, étudiant en phar- macie, 45, rue du D: Blanche, Paris, VVF, présenté par MM. Guérin et Perrot. BourauiIGxox. Léon, ancien directeur de la Librairie Agricole de la Maison Rustique, 47, rue de Babylone, Paris, 7°, présenté par MM. Frédéric Bataille et Olivier Ordinaire. Drsmoires, pharmacien à St-Pern (Ille-et-Vilaine). présenté par MM. Radaïs et Foëx. Gros, Léon. pharmacien, professeur suppléant à l'Ecole de médecine et de pharmacie, place Delille, Cler- mont-Ferrand,présentée par MM. Dumée et Lhomme. Abbé Lerico, rue du Mans, 151 bis, Alencon, présenté par MM. Lemée et Foëx. Le Secrétaire général fait part du décès de Mademoiselle BELËZE et de l'abbé Sicamp. SÉANCE DU 4 DÉCEMBRE 1913. VII Communications écrites : D: Brerrranp de Malzéville (Meurthe-et-Moselle), adresse une note sur les Russules. M. MAuBLanc a envoyé deux mémoires : le Stilbum flavidium Cooke, forme avortée de l’'Om- phalia flavida. ; l'Ustulina pyrenocrata Theïissen, type du genre nou- veau T'heissenia. M. Naoumorr communique un travail : «Matériaux pour la flore mycologique de la Russie (Fungi Ussurienses I ». M. ParouiLLarD dépose une note « Les Favolus à serie étoilés. » M. Sarrory adresse un mémoire « Les Empoisonnements par les champignons en 1945. Communications diverses ‘ M. DuMÉE présente au nom du D' Gourper, de Nantes,un panier à champignon, dont ila été question dans la précé- dente séance. La dimension de ce récipient paraît trop con- sidérable, car les champignons inférieurs seront sans doute écrasés par le poids de ceux qui les recouvrent. M. Due a demandé à un fabricant de microscopes quel pourrait être le prix d'un instrument, qui donnerait des grossissements de 200, 300 et 1.000, aurait un statif ordinaire sans condensateur Abbe, et serait fourni par série de cin- quante. M. Brers présente une étude sur divers cas de superposi- tion directe chez Psalliota campestris. Cette étude paraîtra dans le Bulletin avec deux planches à l'appui. M. Moreau rappelle à ce sujet d’autres cas tératologiques observés par Mme Moreau et lui chez Laccaria laccata et Marasmius peronatus et discute les diverses théories qui expliquent ces superpositions. M. Moreau a conservé des échantillons et en fera l'étude. M. ParouiLLarp pense qu'il s'agit de deux individus dis- tincts, dont l’un a été entraîné par l’autre, sur lequel il se trouve placé. | M. F. Moreau attire l'attention sur la création de la Sta- Ur. | 1 VIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. tion de Biologie Végétale de Mauroc, près Poitiers, qui four- nit aux mycologues un excellent milieu de travail. M. F. Moreau parle des excursions mycologiques qu'un petit groupe de membres de la Société font de façon assez régulière depuis les premiers jours d'octobre. Elles ont fourni des récoltes importantes. C’est M. Dumée qui dans la plu- part des cas a bien voulu les diriger et se charger d’effec- tuer les déterminations. M. Moreau lui adresse ses remer- ciments. M. ParouiLLarp rend hommage aux efforts des personnes qui ont bien voulu se charger d'organiser et d’en- treprendre des excursions mycologiques. M.F. MorraAu communique la liste des espèces récoltées. Liste des champignons récoltés à St-Leu-Montmorency, le 12 octobre 1913 (57 espèces): Amanita fulva, phalloides, rubescens, muscaria, mappa, ampla. Armillaria mellea. Tricholoma columbetla, decastes, saponaceum. Clilocybe nebularis. Laccaria laccata, amethystina, proxima. Collybia butyracea. Mycena galericulata. Omphalia fbula. Lactarius lurpis, lorminosus, glyciosmus, subdulcis, quietus, chrysorrheus. Russula delica, nigricans, lepida, integra, sanguinea, fragilis, cyaro- xantha, ochrolenca, œruginea. Panus stypticus. Entholoma rhodopolium. Clitopilus orcella. Pholiota caperata, mutabilis. (Cortinarius elatior, semisanguineus. Inocybe rimosa. Pazxillus involutus. Stropharia æruginosa. ITypholoma iasciculare. Cantharellus tubæformis. Boletus versipellis, badius, subtomentosus, chrysenteron, bovinus. Merulius tremellosus. Thelephora terrestris. Clavaria cristata. Lycoperdon gemmatum, pratense. Scleroderma vulgare. A'ylaria hypoxylon. Bulgaria inquinans. SÉANCE DU 4 DÉCEMBRE 1913. IX Liste des champignons récoltés à Fontainebleau le 19 oc- tobre 1913 (81 espèces) : Amanila phalloides, rubescens, citrina, alba. Lepiola procera, excoriala. Armillaria mellea. Tricholoma columbelta, saponaceum, portentosum, albrobrunneum, sul- fureum, nudum, rulilans, truncaltum. Glilecybe infundibuliformis, candicans, nebularis. Laccaria laccala, amethystina. Hygrophorus eburneus. Collybia fusipes, radicata, bulyracea, maculala. Mycena pura, polygramma, rugosa. Lactarius blennius, quielus, subdulcis, tomentosus, theiogalus, deli- ciosus. Russula delica, nigricans, rubra, cyanoxantha, Queletii, ochroleuca, ocracea. Marasmius Sp. Pholiola mutabilis, caperala, squarrosa. Cortinarius elalior, hinnuleus, bolaris, impennis. Inocybe rimosa. Hebeloma longicaudum. Psalliola silvicola. Stropharia æruginosa. Hypholoma fasciculare, sublaterilium, capnoides. Psalhyrella disseminata. Cantharellus aurantiacus. Cralerellus cornucopioides. 3olelus erylhropus, rufus, chrysenteron. Polyporus elegans, versicolor. Merulius tremellosus. Hydnum zonatum, amicum. Tremellodon gelatinosum. Slerenm hirsulum, insignitum. Clavaria juncea, cinerea, cristata. Phallus caninus. Cyathus hirsutus. Lycoperdon gemmatum, excipuliforme, furfuraceum. Scleroderma vulgare. Helvella crispa. Nylaria hypoxylon. Liste des champignons récoltés à Fontainebleau le 26 octo- bre 1913 (103 espèces) : Amanila fulva, phalloides, muscaria,mappa, alba, junquillea, pantherina rubescens, x SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Lepiola excorialica, amiantina. Armillaria mellea. Tricholoma russula, saponaceum, tereum, rutilans, sulfureum, colum- belta, nudum, ustale, amarum. Clitocybe viridis, paradoxa, nebularis, infundibuliformis. Laccaria laccata, amelhystina. Hygrophorus eburneus. Collybia maculata, butyracea, radicata, fusipes, drvophila. Mycena polygramma, pura, pelianthina. Omphalia fibula. Lactlarius blennius, turpis, lorminosus, rufus, subduleis, quietus, chry- _Sorheus, deliciosus, uvidus. Russula delica, nigricans, adusta, lepida, emelica, fragilis, Queletii, cyanoxantha, ochrôleuca, ocracea, graminicolor. Marasmius peronatus, androsaceus. Panus stypticus. Pholiola caperata. Corlinarius bolaris, infractus, impennis, alboviolaceus, calochrous, fulgens, orichalceus, venelus, cinnamomeus, armillatus. Inocybe sp. Hebeloma sp. Crepidolus mollis. Paxillus involutus. Psalliota silvicola. Stropharia æruginosa, coronilla. Hypholoma sublateritium, fasciculare. Gomphidius glutinosus. Coprinus micaceus. Cantharellus cibarius, aurantiacus. Boletus rulus, badirs, variegatus,chrysenteron. Polyporus betulinus, versicolor, abielinus. Tremellodon gelatinosum. Telephora terrestris. Slereum hirsutum, insignitum. Corlicium quercinum. Clavaria cristata. Lycoperdon gemmatum, echinatum, piriforme. Scleroderma vulgare. . Peziza onolisa. NXylaria hypoxylon, ophioglossoides. Liste des champignons récoltés dans la forêt de Sénart, le 2 novembre 1913 (6 espèces) : Amanila mappa, muscaria, rubescens. Lepiola amiantina. Armillaria mellea,. SÉANCE DU 4 DÉCEMBRE 1913. 4 T'richoloma rutilans, sulfureum, columbetta, nudum,, flavobrunneum. Clitocybe nebularis, inversa, suaveolens, clavipes. Laccaria laccata. Collybia butyracea, fusipes, maculata. Mycena pura, galericulata. Lactarias turpis, torminosus, subdulcis, quielus, serifluus, rufus, theio- galus, deliciosus, uvidus. Russula delica, nigricans, densifolia, Quelelii, emelica, fellea. Marasmius prasiosmus. Panus stypticus. Enloloma sericeum. Claudopus variabilis. Paxillus iivolutus. Stropharia æruginosa. Hypholoma fasciculare, sublateritium. Paneoius campanulatus. Psathyrella disseminata. Nyctalis asterophora. Gomphidius roseus. Cantharellus tubæformis. Bolelus badius, variegatus, bovinus. Polyporus versicolor. Hydnum repandum, rufescens. Thelophora terrestris. Clavaria pistillaris. Tremella mesenterica. Lycoperdon gemmatum. Peziza aurantlia. Ciliaria scutellata. Liste des champignons récoltés à Ville-d'Avray, le 9 no- vembre 1913 (52 espèces) : Amanila mappa, mnscaria. Lepiota amiantina. Armillaria mellea. Tricholoma columbetta, terreum, nudum. Clitocybe expallens. Laccaria laccata, amethystina,. Hygrophorus virgineus. Collybia maculata, bulyracea, dryophila. Mycena galericulata, calopus. Omphalia fibula. Laclarius serifluus, theiogalus, uvidus, furpis, torminosus. Russula subfælens, lilacea, lepida, nigricans. Marasmius oreades. Panus slyplieus. XII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Claudopus variabilis. Crepidotus mollis. Püxillus involulus. Psalliola arvensis. Stropharia æruginosa, albocyanea. Ilypholoma Yasciculare, hydrophilam. Cantharellus tubæformis. Cralerellus cornucopioides. Boletus badius, rufus, sanguineus, edulis. Polyporus versicolor. Thelephora terrestris. Stereum hirsutum, insignitum. Clavaria cinerea. Tremella foliacea. Phallus impudicus. Helvella crispa. Peziza. Nylaria hypoxylon. Liste des champignons récoltés dans les bois de Meudon, le 16 novembre 1913 (47 espèces): Lepiota amiantina. Clitocybe nebularis, expallens. Laccaria laccata. [ygrophorus psittacinus, virgineus.. Collybia butyracea. Mycena pura, polygramma, calopus, rugosa, galericulata. Omphalia fibula. Lactarius vietus, subdulcis, theiogalus, turpis. Russula nigricans, ochroleuca. Nolanea rufocarnea. Claudopus variabilis. Cortinarius cinnamomeus, cinnabarinus. Flammula carbonaria. Pazxillus involutus. Hypholoma fasciculare, sublateritum, hydrophilum. Paneolus campanulatus. Schizophyllum commune. Cantharellus tubæformis. Boletus ruïus, scaber. Polystictus versicolor, fumosus. Physisporus Vuillantii. Lenzites belulina. Hydnum repandum. Thelephora terrestris. Slereum purpureum var, lilacinum, rugosum. SÉANCE DU # DÉCEMBRE 1913. XIII Corlicium quercinum. Clavaria fusiformis. Helvella crispa. Aleuria umbrina. Brefeldia maxima. Sepedonium chysospermunm. Liste des champignons récoltés à Fontainebleau le 23 no- vembre 1913 (95 espèces) : Amanila mappa, phalloides, junquillea. Lepiota amiantina, crislala. Tricho!oma nudum, terreum, grammopodium, saponaceum, rutilans. Clilocybe nebularis, cyathiformis, expallens. Laccaria laceala. IHygrophorus hypotheius, eburneus, coccineus. Collybia radicala, maculala. Mycena pura, galericulata. Pleurolus geogenius, promeli. Lactarius blennius, deliciosus, (heïogalus, serifluus, subdulcis. liussala Quelelii, lilacea, ochroleuca, emetica, cyanoxantha. Marasmius oreades. Panus siypticus. Pluleus nanus. Claudopus variabilis. Pholiola radicosa. Corlinarius semisanguineus, bolaris, cinnamomeus, albocvaneus, Ilebeloma crustuliniformis. Crepidolus jonquilla. Paxillus involutus. Psalliola arvensis, sylvicola. Stropharia æruginosa. Iypholoma sublaterilium. Psilocybe hydrophila. Coprinus ephemerus. Schizophyllum commune. Cantharellus tubæformis, cibarius, auranliacus. Cralerellus cornucopioides. Bolelus luteus, chrysenteron, auranliacus, badius, granulatus, erythropus. Polyporus brumalis, perennis,adustus,versicolor, fomentarius, belulinus. Merulius treméllosus. Lensiles flaccida. Daædalea quercina. Hydnum rufescens, repandum, coralloides. Radulum sp. Clavaria crislala, flaccida, cinerea, fistulosa. Slereum hirsutum, insignitum, purpureum. XIV SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Aurirularia mes2nterica. Tremella violacea. Tremellodon gelatinosum. Phallas impudicus. Helvella crispa, lacunosa. Aleuria sylvestris. Ciliaria selosa. Chlorosplenium æruginosum. Coryne sarcoides. ’ Bulgaria inquinans. Xylaria kypoxylon. Libertella faginea. Liste des Champignons (32 espèces) et Lichens (32 esptces), récoltés à Bouray (Seine-et-Oise). le 30 novembre 1943 : Tricholoma columbella. Clitocybe cyathiformis, expallens. Laccaria laccala. Hygrophorus hypotheius. Mycen«a pura. Lactarius deliciosus, torminosus, subdulcis, theiogalus, serifluus. Rassula cyanoxantha. Panus stxpticus. Pholiota precox. Cortinarius sp. Pazillus involutus. Psalliota silvicola. Hypholoma sublateritium. Gomphidius viscidus. Coprinus micaceus. Boletus badius. Polyporus versicolor, betulinus. Lenziles flaccida, belulina. Thelephora lerresiris. Stereum hirsulum. Clavaria condensala, pislillaris. Corticinm quercinurm. Tremella mesenterica. Peziza Sp. Evernia prunastiri. Ramalina calicaris rar. fasligiata. (Cladonia rangiferina, gracilis, pyxidala, fimbriala, coccifera. Cetraria aculeaia. Parmelia perlata, Borreri, saxatilis, physodes, caperala, acelabulum, omphalodes, subaurifera. Pelligera canina, polydactyla, rufescens. SÉANCE DU À DÉCEMBRE 1913. XV Nanthoria parielina. Umbilicaria pustulala. Gyrophora murina, glabra. Lecanora subiusca, albella. Aspicilia Sp. Perlusaria amara. Lecidea geographica. Normandina jungermanniæ. Collema Sp. Leptogium corniculatum. Ephebe pubescens. Le Président donne lecture des résultats du scrutin pour l'élection du Bureau. Votants : 23. President EM 20 PINOY; 230 voix. Elu. MAUBLANC, À — Duüpaix, 1 — DuméE, 1 — Fox, 1 — Vice-Président... ... Lurz, DS = jte (Paris) DuMÉE, 1 — Harior, AUS MoLLIARD, ho PERROT, A — PIERRHUGUES, | — Vice-Président...... BARBIER, 20 — (Province) RUSSEL, 1 — M. Brrs, qui assume, après celle d’archiviste, la charge de Secrétaire des séances, demande à se retirer. Le Bureau, qui regrette vivement la décision de notre confrère, propose à l'assemblée de confier à M. MAcrou les fonctions de Secré- taire des séances. On procède, par acclamation, à l'élection : 1° des Secrétaires : MM. BERTHAULT ; MAGrou. 2% de l’Archiviste : M. Moreau. Sur la proposition de M. PArouizLarp, l'assemblée vote à M. Rapais des remerciements pour sa présidence de 1913. XVI SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Correspondance imprimée : Annales m)cologici, octobre 1915. Journal of the college of Agriculture, Imperial Univer- sity of Tokio, juillet 1913. Proceeding of the American Philosophical Society, April, May, August, 1915. Mycologische Centralblatt., Bulletin mensuel des Renseignements Agricoles et des Maladies des Plantes, novembre 1943. Vax BAMBEKE. — A propos du Polymorphisme de Gano- derma lucidum (Leys) (Bulletin dela Société Royale de Bota- nique de Belgique). REum.— Ascomycetes novi, Berlin, 1913 (Annales m)°co- logici), XI, 5, 1943). : — Ascomycetes Philippinenses, II (The Philippine Journal of Science C. Botan)). Apport de champignons : M. DUMÉE : Helvella prthiophilla. — sulcata. Iydnum velutinum. Geastler fimbrialus. Paxillus atrotomentlosus. Pleurotus cærulatus. Tricholtoma humile. Pleurolus nidulans. = subpalmalus. D' RAmBAUD : Plychogaster albus, élal conidial de Polyporus borealis. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à3 h. 1/2. a —_— —— a Le Gérant : L. DEcLumE. Séance du 5 février 1914. La séance est ouverte à 2 heures sous la présidence de M. le D' Pixoy, Président. Lecture est donnée du procès-verbal dela dernière séance. l'quelest adopté à l'unanimité. M. le D: Pixoy remercie la Société de son élection à la pésdencet (ones cul AE XX D. 1093)-llepric l'assemblée de bien vouloir voter des remerciements à l'adresse de M. ct Mme Morgat, quiont consacré üe nom- lreuses heures au elassement de notre bibliothèque. Le travail pénible et ingrat, qu'ils ont ainsi accompli pen- dant les rares loisirs que leur laissent leurs occupations, sera d'une grande utilité pour tous nos confrères. Les candidats présentés à la dernière séance sont admis à l'unanimité. Ce sont MM. : AsriEer, Pierre, licencié ès sciences, étudiant en pharmacie, 45, rue du D' Blanche, Paris (XVIe), présenté par MW. Guérin et Perrot. BourGuIGnox, Léon, ancien Directeur de la Librairie Agricole de la Maison Rustique, 47, rue de Babylone, Paris (VII), présenté par MM. Frédéric Bataille et Olivier Ordi- naire. Desmorres, pharmacien à St-Pern (flle-et-Vilainc), pré- senté par MAI. Radais et Foëx. Gros. Léon, pharmacien, professeur suppléant à l'Ecole de médecine et de pharmacie, Place Delille, Clermont-Ker- rand, présenté par MM. Dumée et Lhomme. Svili s0C ÉTÉ MYCOLCGIQUÉ. Abbé LxracQ, rue du Mans, 19 bis, Alençon, présenté par MM. Lemée et Foëx. Présentation de candidatures : MM. Bousquet, Fernand, employé de la maison Moullé, 1, rue Blanche, Paris (9°), présenté par MM. Pinoy et l'oëx. Buaxox, Pierre, Chef des travaux à la Faculté des Scien- ces de Caen, 117, rue Branville, Caen, présenté par MW. Hariot et Maire. D: DesGarpes, #, rue des Chartreux, Paris, présenté par MM. Souché et Maheu. Kraus Marn, ancien secrétaire de la Société botanique du Luxembourg, Libraire de la gare Luxembourg, présenté par MM. Pinoy et Foëx. Dr Marcel LaxpriEu, 108 bis, rue de Rennes (Boulevard Raspail), présenté par MM. Pinoy et Magrou. Marruey, Jules-Edouard, insütuteur, 9, rue Bachelin, Neufchatel (Suisse), présenté par MM. Bataille et Courtet. MourLré, Edouard, 1, rue Blanche, Paris, (9°), présenté par MM. Pinoy et Faëns THoMMEN, E., 27, Dornacherstrasse, Bâle (Suisse), pré- senté par MM. Pinoy et Foëx. D: Wixcxzer, Ed., Meung-sur-Loire (Loiret), présenté par MM. Pechoutre el Boyer. Correspondance écrite : BourpoTr et GALZzIN. — Hyménomycètes de France (V. Hydnées). P. Harior.— Sur quelques Urédinées et Ustilaginées nou- velles ou peu connues. J. LorTox. — Etudes sur quelques Discomycètes nou- veaux (4 planches). N. Naoumorr.— Matériaux pour la flore mycologique de la Russie sur quelques espèces nouvelles ou peu connues. GraTiEr, Maurice. — Etude sur un ZLycoperdon gigan- teum trouvé à Tonnerre (Yonne). | SÉANCE DU D FANRIER 1914. \IX Le décès de notre regretté confrère, M. Méxier, de Nan- tes, laisse une place vacante dans la « Commission nationale pour la propagation et l'étude pratique des champignons ». Sur la proposition de M. le D'Prxox, M. Foëx cest élu à l'unanimité. Le bureau de cette Commission est reconstitué de la ma- nière suivante : Président, M. Boupizr, correspondant de l’Institut ; Vice-Présidents, MM. Hanrior, PArouILLARD, René Maire ; rapporteur général, M. Rapas. Communications diverses : + M. Dumée communique une lettre au sujet d’un quintuple cas d’empoisonnement qui s’est produit à Vauvert (Gard). L'Amanite phalloïde et le Lactaire zoné sont la cause de ces accidents. Des vomissements précoces, sans doute déterminés par le Lactaire zoné, ont sauvé de la mort les victimes. M. Dumées fait part des indications que lui fournit un de ses correspondants sur le Tricholoma rulilans, lequel se- rait comestible. M. Duuée fait observer que depuis fort longtemps l'on sait que cette espèce nest pas vénéneuse, mais seulement désagréable. M. Dumée lit un article du D' Pic (Semaine médicale, 3 septembre 1913), qui indique comment on peut éviter les empoisonnements causés par les toxines des champignons. On détermine la formation d'un abcès, qui a'tire et élimine les toxines, et atténue ainsi rapidement les phénomènes morbides. M. MorzaAu signale les recherches qu'il poursuit en colla- boration avec Mme MorEAU, sur l'influence des radiations lumineuses sur la formation des spores de Botrytis cine- rea. Ces éléments ne se constituent pas sous les rayons verts, orangés, rouges. De nouvelles recherches ont été entreprises sur Rhizopus nigricans, cultivé sur gélose au jus de pruneaux. Au bout de quelques jours, les sporanges se développent dans toute l'étenduc du spectre, mais ils sont très densément groupés suivant une bande noire localisée dans la région du violet ct Je début du vert, ee SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. DAXGEARD a observé à plusieurs reprises qu'arrivés à la limite d'une région obscure et d'une zône éclairée, les or- ganismes verts s'arrêtent brusquement comme devant une barrière. M. Moreau dépose une liste des champignons et lichens récoltés au cours des excursions de la Société en 1913. M. PiNoY présente une note de M. Noël BERNARD sur un Rhi:opus trouvé dans les crachaïîs d'un annamnite. Le ARhi:opus est voisin du Æh. echinus, découvert par Lucer et CosrAxTrix. dans des croutes épidermiques. Dans le *hizopus. de Noël BErxaArpD, la columelle est sphérique et surbaissée. Apports de champignons : M. PrerrnuGuEs a récolté à Hyères et dans l’île de Por- querolles : Polyporus triqueter Pers. Lenzites abietina (Bull.) Fries. — flaccida (Bull.) Fries. L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 3 heu- res. Séance du 5 mars 1914. La séance est ouverte à deux heures, sous la présidence de M.Pixoy, président. M. BerraAuLrr donne lecture du procès-verbal de la der- nière séance, lequel est adopté. M. le Président fait part du décès de M. O. ORDINAIRE, membre de la Société. Le Bureau adresse ses condoléances à la famille. Les personnes dont les noms suivent et qui ont été pré- sentées dans la dernière séance sont admises à l'unanimité. Bousquer, Fernand, employé de la Maison Moullé, 1, rue Blanche, Paris (9°). é Buaxox, Pierre, chef des Travaux à la Faculté des Sciences de Caen, 117, rue Branville, Caen. D: DériBéré-DESGARDES, 4, rue des Chartreux, Paris. Kraus, Math., ancien secrétaire de la Société Botanique du Luxembourg, libraire de la gare, Luxembourg. Maruey, Jules-Edouard, instituteur, 9, rue Bachelin, Neu- châtel (Suisse). MouLLé, Edouard, 1, rue Blanche, Paris (9°). THoMEn, E., 27, Dornacherstrasse, Bâle (Suisse). D' WxexLer, Ed., Meung-sur-Loire (Loiret). Présentation de candidatures nouvelles : D' Cua, 39, rue St-Martin, Albi (Tarn), présenté par MM. Bourdot et Galzin. Dr M. LAnDRIEU, assistant des Hôpitaux, 108 bis, rue de Rennes, Paris, présenté par MM. Pinoy et Magrou. Prof.-D' C. Weumer, Kgl. Technische Hochschule, 35, Alleerstrasse Hannover, présenté par MM. Rad ais et Foëx. SIT SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. Correspondance écrite : M. Maurice GRATIER adresse une étude sur un Zycoperdon giganteum, trouvé à Tonnerre (Yonne); quatre nouveaux spécimens de la même espèce sortaient de terre au même endroit plusieurs jours après. i Correspondance imprimée : M. Maurice Bargier adresse le Bulletin de la Société Mrycologique de la Côte-d'Or (janvier 1914), où il a décrit deux espèces nouvelles : Boletus Emilei Maurice Barbier et Entoloma Bigeardii M. Barbier. La description de ces deux espèces sera insérée dans le Bulletin de la Société. M. Duuée fait hommage à la Société de son travail ayant pour titre : « Essai de détermination des Gastéromycètes de France ». Au nom de la Société. M. le Président remercie MM. Duuéfe et LHOMME. Correspondance imprimée : Bull. mens. des renseign. agric. Table des matières 1913, février 191%. Annales mycologici, février 1914. M)-col. centrbl., janvier 1914. Recueil des Trav. bot. Néerland., 1913. Loir. 3-4. Nouv. Bull. de la Soc. bot. de Lyon, décembre 1943. Nuovo Giornale bot. italiano, janvier 1914. Bull. de la Soc. Mycol. de la Côte-d'Or, janvier 1914. Bull. de l'Herbier Boissier. Species hepaticarum (suite). Journal of the college Agriculture of Tokyo, décembre 1913. Percx : 7 publications diverses. Communications verbales : M. ArxAuD présente une note sur l’Henriquesia coccifera (Castagne), nov. nom. (— Hysterium cocciferum Cast. — Henriquesia lusitanica Pass. et Thum.). Cette Hystériacée du chêne vert et du chêne kermès présente à côté des péri< thèces des pycnides et des spermogonies. Dans les fructifi- SÉANCE DU 3 MARS 1914. XXIIE cations, on trouve un autre champignon parasite dont M. ARNAUD fait le Castagnella coccifera nov. gen. nov. sp., qu'il place provisoirement dans les Dothidéacées (Scolécos- porées). Une autre association a été observée à Montpellier sur le Buis où des pycnides de Diplodia se développaient chacune sous une jeune apothécie de Tryblidium hysteri- nuIn, qui paraissait être l’ostiole de la Sphæropsidée. Apports de champignons : M. DuMÉe : | Tubercularia vulgaris. Poria Radula. Corticium cinereum. Corticium citrinum. Cyphella alboviolaceus. M. GRELET, curé de Savigné (Vienne), envoie : Cyphella leochroma. M. PIERRHUGUE : Forme conidienne de Punctularia punclata. La séance est levée à 2 h. 1/2. UxIVERSITÉ DE POITIERS. — FACULTÉ DES SCIEXCES. Station de Biologie végétale de Mauroc. ENSEIGNEMENT TECHNIQUE ET PRATIQUE DE LA MYCOLOGIE. Il est organisé, à la Station de Biologie végétale de Mauroc, un enseignement technique et pratique de la myco- logie destiné aux personnes qui désirent perfectionner leur connaissance des champignons et s'initier aux méthodes techniques nécessaires pour entreprendre des recherches scientifiques sur ces végétaux. Cet enseignement, entièrement gratuit et d’une durée de quatre semaines (14 septembre au 12 octobre), comprend : 1° Des conférences sur les méthodes techniques applicables à l'étude des champignons ; 2° Des exercices pratiques relatifs à l'application de ces méthodes ; 3° Des excursions. Les conférences sur les méthodes techniques d'histologie et les exercices pratiques correspondants seront dirigés par | 14 L Ê ENSELGNEMENI DE TA MYCOLOGIE. NN M. Moreau, docteur ès-sciences. Leur programme com- prend : I. — Exposé des méthodes de détermination des champi- gnons supérieurs, usage des flores, iconographies, étude et mesure des spores, dessin à la chambre claire. II. — Méthodes générales de la technique histologique appliquée aux champignons. Fixation, inclusion à la paraf- fine. Coloration. III. — Etude pratique des principaux types d'organisation des champignons. Plusieurs conférences suivies d'applications pratiques sur divers points de la physiologie des champignons. et notam ment sur.les méthodes techniques applicables à l’étude de leurs échanges gazeux respiratoires, seront faites par M. MA1GE, directeur de la Station. Les excursions et les expositions seront organisées avec le concours de MM. Dupaix et DuMÉE, anciens vice-prési- dents de la Société Mycologique de France, et des mycologues de la région. Une exposition permanente réunira, dans la grande salle de Mauroc, les champignons récoltés aux excur- sions et ceux qui seront envoyés des différentes parties du Poitou. Les personnes suivant l’enseignement mycologique eom- plet ou les excursions seulement pourront prendre pension à Mauroc, aux tarifs établis par l’Université et y être logées (dans la mesure des chambres disponibles); elles pourront obtenir, comme tous les travailleurs de la Station, à l'aller et au retour, des bons de faveur 1/2 tarif sur les réseaux d’'Or- léans et de l'Etat. Le nombre des places étant limité, les personnes qui dési- rent suivre l'enseignement mycologique sont priées de se faire inscrire d'avance. Séance du 2 Avril 1914. La séance est ouverte, à deux heures, sous la présidence de M. le D: Pinoy, président. Lecture est donnée du procès-verbal de la dernière séance, lequel est adopté à l’unanimité. Les personnes dont les noms suivent et qui ont été pré- sentées dans la dernière séance, sont admises à l’unanimité : MM. D: Cue, 39, rue St-Martin, Albi (Tarn). Dr LanpriIEU, assistant des Hôpitaux, 108 bis, rue de Rennes, Paris. Professeur D' C. Weumer, Kgl. Technische Hochs- chule, 35, Alleerstrasse, Hannover. Présentation de candidatures nouvelles : René BERG, membre de la Société Nationale d’Agri- culture, 12, rue Pierre Charron, Paris, présenté par MM. Pinoy et Foex. Raoul Dumox, 15, rue de la Chaise, Paris, présenté par MM. Billiard et Faivre. Correspondance écrite : N. ParouiLLARD. — « Contribution à la flore mycologique hypogée du Jura ». P. Harior. — « Sur quelques Urédinées et Péronospora- cées ». N. BezssoNorr. — « Quelques nouveaux faits concernant la formation du périthèce et la délimitation des ascospores chez les Erysiphacées ». (Travaux de l'Institut de Pathologie végétale de St-Pétersbourg). XXVIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. M. Bezssonorr étudie la formation du périthèce dans un certain nombre d'Erysiphacées. Pour lui le noyau de l’An- théridie passe dans l’oogone, mais reste indépendant du noyau de ce dernier organe. À ce point de vue, M. Bezsso- NoFrpartage la manière de croire de CiAussEN. Il décrit la formation de l’asque etles trois mitoses qui s'effectuent à l’in- térieur de ce dernier. Le chondriome, d’abord en rapport avec le novau, entoure ensuite les protospores qui apparais- sent après la 3° mitose. Sous le terme de protospore, on en- tend la masse plasmique qui se différencie autour de chacun des groupes de 2 noyaux qui résultent de la troisième mitose. Les ascospores naissent des protospores, tantôt par le pro- cédé indiqué par HARPER, tantôt par une véritable fissura- tion. L'abbé FLacrorer adresse les lignes suivantes : «Je vous envoie des échantillons du 7rametes rubescens (— Bulliardi) sous ses deux formes de ZLenzites et de Trametes, récoltées sur le même arbre, les mêmes branches provenant certaine- ment du même mycélium ». Je crois que c’est sur Le vu d'échantillons pareils à ceux-ci que QuéLer a formulé son opinion en termes absolus « forme de ZLenzites tricolor » (voir p. 373 de sa flore). — Le D' GizLor, dans son catalogue des champignons de Saône-et-Loire, dit au n° Lenzites tri- color : « Les lamelles sont souvent anastomosées en forme de pores oblongs var. Trametes Quélet, p. 368 ; le champi- gnon ressemble alors beaucoup à Trametes rubescens, qui a la même station ; il semble exister toutes les formes transi- tives entre ces deux espèces ». Or, M. Grzzor et M. Lucanp», son collaborateur, ont eu très probablement occasion de parler avec QuéLer de cette espèce comme de bien d’autres car ils se sont vus assez souvent. Je crois que cette ligne de Gizcor est un reflet de la pensée de QuéLer exprimée à M. Gizzor. — Au n° Trametes rubescens de son catalogue, GiLLoOT ne mentionne pas pour lui de pores arrondis. Il dit : « pores linéaires, allongés, étroits, rosés... croît souvent en grand nombre sur cerisier avec Lenzites tricolor, auquel il ressemble beaucoup ; d’après Quézer, ces champignons ne seraient peut-être que deux formes d’une même espèce, à SÉANCE DU 2 AVRIL 1914. XXIX hyménium tantôt lamelleux, tantôt poriforme ». Cette opi- nion nous paraît très fondée et justifie le rapprochement que nous avons fait du genre Lenzites avec les Dédalées (contre SaccaRrDo et ce que QuéLer a fait avant GiLLOT) ». M. l'abbé KLAGEoLET nous communique les renseigne- ments suivants sur les conditions dans lesquelles il a décou- vert et récolté les chapeaux qu'il nous a envoyés : « En fé- vrier 1910, M. l'abbé Lortrow, de Clessy, membre de la So- ciété, trouva sur un Sorbus Aria d'un bosquet de M. le comte de MonrHoLow, à Clessy, deux ou trois beaux cha- peaux de ce champignon (assez bas sur l'arbre, sur la pre- mière grosse branche). Il me les montra, et nous essayämes _de les analyser. N’arrivant ni l’un ni l’autre à la certitude, je les envoyai à M. MauBLaxc, alors secrétaire de la Société, qui me répondit que c'était Trametes Bulliardi.— Chose cu- rieuse, les années suivantes 1911 et 1912, nous n’avons point revu de chapeau de ce Trametes sur le même Sorbus (ou peut-être un ou deux petits chapeaux très haut, hors d’at- teinte. je n’en puis pas absolument répondre) et voilà que, tout à coup, en 1915, l’arbre tout entier s’est couvert du haut en bas d’une multitude de chapeaux (plus de cent probable- ment) et s’est totalement désséché. Je suppose que, durant durant les 2 années précédentes, peu favorables peut-être à l’éclosion des chapeaux, le mycélium avait seulement envahi toutes les parties de l'arbre attendant son heure de fructifi- cation. Il est, du moins, la cause certaine de la mort de l'arbre ». Au cours d’une nouvelle promenade dans le parc du comte DE MonrHoLon, MM. les abbés FLAcrozer et LortToN ont observé un chapeau dont les pores étaient très amples, très allongés, alvéolaires. ou peut-être dédaléiformes, M. l’abbé FLAGEoLET écrit à ce sujet: & J’ai l'impression, en effet, qu'ils n'étaient pas sinueux, mais en alvéoles (rectangles allon- gés ». Cette 3° forme est précisément transitionnelle entre les deux autres. M. le D' DESGARDES adresse une lettre au bureau au sujet de la théorie qui a été émise par M. Boyer, de Bordeaux, sur l'influence que le blanc du chène peut avoir indirecte- O0 SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. ment sur le développement des Truffes. Le D' DescArpes fait observer que les chênes trufliers ne sont, en général, pas taillés et ne portent pas l’oïdium. D'autre part, les truffes se constituent fréquemment au pied des charmes et châtaîgniers. Le Président de la Société des Sciences Naturelles et d’'En- seignement populaire de Tarare propose à notre Société d'échanger notre Bulletin contre les Petites Annales de Mycologie. Cette dernière publication est un organe de la Société des Sciences Naturelles de Tarare. L'avis général est qu'il serait dangereux pournotre Société d'entrer dans cette voie là. II faut éviter de creer un précé- dent dont se prévaudraient de nombreuses Sociétés pour obtenir de nous des échanges fort peu avantageux pour nous-mêmes. Le Président de la Société des Sciences Naturelles de Ta- rare est chargé d’organiser la classe 124 de l'Exposition de Lyon, consacrée à la Mycologie. Il fait appel au concours de notre Société et se met à notre entière disposition : « Sans doute, dit-il, il vous plaira, dans une telle cnconstance, de mettre en relief votre passé et vos efforts incessants. Des tableaux, des échantillons secs, tout ce qui, un un mot, peut aider à la vulgarisation fungique, pourraient constituer, ve- nant de la Société Mycologique, un grand enseignement. Et puis, il y aurait là une admirable et saine réclame dans ce milieu très scientifique et très adonné aux choses de la nature. Je me mets donc à votre service pour organiser ce que vous jugerez utile ». Le Bureau est chargé d'étudier la question. M. l'abbé FLacroLer demande qu'un membre de la Société veuille bien écrire pour le Bulletin un article sur les métho- des de conservation des champignons microscopiques. L'idée paraît excellente à M. le D’ Pixoy qui propose de charger une commission d'étudier les meilleurs modes de conservation des champignons aussi bien macroscopiques que microscopiques. Cette commission est immédiatement constituée : Prési- dent, M. Boupter ; membres, MM. Dumée, Hartor, Lurz, MorEAU, PATOUILLARD, PINOY, FOEx. ee" SÉANCE DU 2 AVRIL 1914. XXXI Notre confrère,M. Dumée, a bien voulu nous céder une im- portante collection du Bulletin à des conditions telles qu'il fait à la Sociéte un véritable cadeau. Notre confrère, M. Massé DE VENDÔME, nous avait déjà gracieusement donné un certain nombre de tomes. Il vient encore de nous remettre six années de notre Bulletin (1908 à 1913 inclus). Des remerciements sont votés à l'adresse de nos généreux confrères. | M. le D' H. Darmon, Bourron (Seine-et-Marne), écrit au Président de notre Société : Monsieur le Président, « Je me permets de vous adresser un extrait du Bulletin de la Société entomologique, qui vous expliquera le but de cette lettre. Nous avons, dans les Ventes à la Reine, un ma- tériel d’études mycologiques des plus rares et bien connu des mycologues de notre région. IL est des plus utiles et la So- ciété Mycologique, plus que tout autre Société scientifique, est indiquée pour en demander le respect aux pouvoirs pu- blics. Je me permets donc, Monsieur le Président, de solliciter votre appui et vous prie de croire à ma haute considération. D: H. DALMON ». La Société décide de joindre ses efforts à ceux de la So- ciété Entomologique pour obtenir de l'Administration qu’elle respecte les « Ventes à la Reine ». Correspondance imprimée : L. Ropway. — Tasmanian Bryophyta, vol. I, Mosses. Darzmon. — Un parc national en forêt de Fontainebleau. MarriNr et DériBéré-DEescarDes. — Sur quelques pro- priétés chromogènes d’un Penicillium. REHM. — Ascomycetes novi. RenM. — Ascomycetes Philippinensis collecti a clar. C. F.Baker. Ream.— Ascomycetes Philippinensis, IX, III. Von BAMBECKE. — À propos du polymorphisme de Gano- derma lucidum. XXXII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. ARNAUD. — Sur la cytologie du Capnodium meridionale et du mycélium des Fumagines. FraGoso. — Contribucion a la Flora mycologica espa- ñola. Perir-Durarzris et C. Prister.— Discours prononcés à la séance de clôture du Congrès des Sociétés Savantes, à Gre- noble, en 1913. Liste des membres du Comité des travaux historiques et scientifiques. Memoria del Estado de la Real Sociedad española de Historia Natural 1913, 1914. Bulletin de la Société Mycologique de la Côle-d'Or, jan- vier 1013, janv. 1 914. Botaniçcal Magazine, janv. 1914. Mém. de l’Acad. &es Sciences, Belles-Lettres et Arts de Lyon, 1914. Bulletin mensuel des renseignements agricoles el des maladies des plantes. Communications verbales : Mme Moreau : « Sur l'interprétation du prétendu tricho- gyne des Urédinées ». Dans les écidies de Phragmidium violaceum, BLACKMANX décrit en 1914 une cellule stérile qui surmonte la cellule fer- tile. Pour certains, cette cellule stérile serait un véritable trichogyne. Mme Moreau reprend la question, en étudiant la forma- tion de l’écidie de Phragmidium subcorticium. Au-dessus de chaque cellule fertile existe le plus souvent une seule cellule stérile, mais parfois plusieurs (jusqu’à 3). Ces dernières sont d'autant plus nombreuses que la place qui existe au-dessous de l’épiderme est plus considérable. Aussi, une file de cellu- les stériles se constitue-t-elle en général dans l'intervalle que laissent deux cellules épidermiques voisines. Il peut même se former dans ces conditions un rai sore de cellules sté- riles. La cellule basale découpe à sa partie supérieure une cellule stérile puis 2, 3, 4, etc. Il s'agirait là de spores com- parables aux cellules mères des écidiospores : ce seraient des préécidiospores. Ces éléments seraient groupés en appareils SÉANCE DU 2 AvRIL 191%. XXXIIT fructifères ou préécides. Ces préécidiospôres seraient de vrais gamètes que fécondaient les spermaties, autrefois fonc- tionnelles. Les préécidiospores seraient donc homologues des spermaties (groupées en files uninuclées), ete. Comme ces dernières, les préécidiospores. ne seraient plus fonctionnelles. La fin de la préécide est marquée par la fusion par deux des cellules fertiles situées côte à côte. M. Moreau : & Sur le dimorphisme des Ascospores de Bulgaria inquinans (Pers.) Fr. ». Les auteurs qui ont décrit Bulgaria inquinans indiquent les uns 5 ascospores, d’autres 8 de même dimension, d’autres enfin 4 grosses, à paroi opaque, parmi lesquelles 4 plus peti- tes, pâles et hyalines. M. Moreau a trouvé que la majorité des asques répondent au + type. Dans ce dernier cas, les ascospores présentent un véritable dimorphisme. Malgré tout, elles germent en géné- ral de la même manière, en un ou deux tubes germinatifs portant des conidies, qui se détachent et germent par bour- geonnement. Dans les asques qui doivent devenir octospores, le noyau se divise trois fois, donnant en définitive 8 noyaux petits, autour desquels se forment des spores égales. Dans les autres cas, il se produit un retard dans la divi- sion de l’un des 2 noyaux de 2° génération. Autour de 4 des noyaux de 3° génération se forment 4 spores ; les 4 autres se constituent plus tard. Elles n'ont plus alors à leur disposition que la faible quantité de matière de réserve que leur ont laissée les quatre premières spores constituées. Aussi ne peuvent-elles acquérir le volume de ces dernières. Fait à noter, il est assez fréquent qu’une des grosses spores englobe l’un des noyaux de 3° génération. M. Dumée se demande pourquoi les faits décrits dans le cas du Bulgaria inquinans ne se rencontrent pas chez d’autres ascomycètes. M. Moreau répond qu’en réalité plusieurs cas de ce genre ont été observés dans ce groupe, et en particulier chez ies champignons des lichens. La séance est levée à 3 heures 1/2. Séance du 7 Mai 1914. La séance est ouverte à deux heures sous la présidence de M. le Docteur PNoY, président. Lecture est donnée du procès-verbal de la dernière séance. M. DaxGEaRD demande si l’auteur dela note sur les Ery- siphacées a bien vu la division du noyau de l’anthéridie et la pénétration d’un des noyaux fils dans l’oogone. M. Moreau répond à une question posée par M. Dumée dans la dernière séance au sujet du retard de la formation des spores chez Bulgaria inquinans. Il a dans d’autres cas observé des phénomènes de retard analogues, mais moins accentués ; ce qui indiquerait qu'il s’agit d’un processus gé- néral. M. BaïNrer déclare qu'il a observé des faits du même ordre chez Sordaria. M. DanGraARp chez les Truffes. M. Pioysignale la fréquence du phénomène chez les Wy-xo- mycètes, où l’on rencontre des spores plurinuclées formées de la même manière. Après ces échanges de vue, le procès-verbal de la séance du 2 avril est adopté. Les personnes dont les noms suivent et qui ont été présen- tées dans la dernière séance sont admises à l’unanimité. MM. René BERGE, membre de la Société Nationale d’Agri- culture, 12, rue Pierre Charron, Paris, présenté par MM. Pinoy et Foëx. Raoul Dumox, 10, rue de la Chaise, Paris, présenté par MM. Billiard et Faivre. SÉANCE DU 7 MAI 1914. XXXV Présentation de candidatures nouvelles : MM. V. CHaTELAIN, 92, rue du Colonel Renard, Meudon, (S.-et-O..), présenté par MM. Fron et Pinoy. à L. CLéror, Posto Zotechnico Federal, Pinheiro, E. K. C. B., Brésil, présenté par MM. Pinoy et Torrend. Paul GrANGIER, médecin-vétérinaire. place Podelanne, Biarritz (Basses-Pyrénées), présenté par MM. Bou- dier et Foëx. S. JOUuFFRET, officier d'administration de Ar classe, Verdu-sur-Meuse (Meuse), présenté par MM. Pinoy el Foëx. Monraupon, 56, rue de Vaugirard, Paris, présenté par MM. Fron et Pinoy. Correspondance écrite : Abbé GreLer : « Le Cyphella leochroma Bres. et sa dé- couverte à Savigné, (Vienne). » M. Marruey : «Deux familles empoisonnées par le Tricho- loma tigrinum Ach. à Neufchâtel (Suisse). » M. N. VoroONICHINE : « Quelques remarques sur le cham- pignon du Blanc de pêcher. » La question des rapports scientifiques qui peuvent exister entre le Trametes rubescens et le Lenzites tricolor à été posée par l'abbé FLAGroLET dans la séance du mois d'avril. Elle a été soumise à M. Boupier, qui a bien voulu donner à ce sujet son avissi autorisé. «Il ne fait pas de doute pour moi, écrit-il, que certaines espèces de Polyporées présentent des formes lamelloïdes ou porées, cela me paraît incontes- table ayant vu des exemplaires contenant les deux formes sur le même chapeau. Les Lenzites sont dans le même cas et j'ai justement en main un exemplaire de Lenzites tricolor dont la moitié marginale est lamellaire et l’autre moitié basi- laire porée. Ces modifications sont bien connues des Myco- logues, mais pour le 7rametes rubescens, je vous dirai que je ne suis pas encore bien fixé sur le point de savoir si le Lenzites tricolor Bull est bien la même espèce que les for- mes plus ou moins lamelliformes de T'rametes rubescens = T. suavueolens Bull. Le chapeau de surface toujours plane chez ce dernier est de consistance ligneuse, tandis qu'il est XXXVI _ SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. plus convexe et de consistance moins ferme chez le premier, qui est moins épais. Il serait nécessaire de les revoir en na- ture et vivants pour élucider la question. Là est la difficulté car la forme traméloïde ou porée est fréquente, tandis que la lamellifère est rare, tout au moins de mon côté. L'abbé Fra- GEOLET, qui est certainement un bon mycologue, très expé- rimenté même, s’avance peut être un peu trop en assurant dans sa lettre que les deux formes provenaient entièrement du même mycelium. » Sur le vu des nouveaux échantillons adressés par l’abbé FLAGEOLET, M. PArouiLLARD déclare qu'à son avis les deux formes Lenzites et Trametes appartiennent bien au Lenzites tricolor. | Commission d'étude des moyens pratiques de conserva- tion des champignons : C'est à la demande de M. l'Abbé Fracrorer que la Société a décidé de s'occuper de cette question.Une commission a été nommée et s’est réunie. Elle comprend : MM. Boupier, pré- sident, DumÉE, HARr1oT, LuTrz, MoREAU, PATOUILLARD, FoEx. M. Boupier, a adressé à ce sujet les lignes suivantes : «Maintenant, au sujet de la conservation des spores, c’est une chose qui, je crois, n’a pas été spécialement étudiée.Elle est cependant d’une importance capitale car lorsqu'elles sont à épispore mince comme celle de beaucoup, non seulement de sphériacée, mais aussi d’Agaricinées et de Polypores,elles disparaîssent assez rapidement des échantillons désséchés. Je ne connais rien qui ait été fait dans ce sens et cependant tous les mycologues l'ont constaté. Pendant longtemps j'ai cru qu'ils devenaient la proie de très petits insectes, les Psoques principalement, qui se multiplient souvent dans les herbiers et qui en sont friands comme le sont les Podures pour les spores de Myxomycètes et autres champignons charnus. Mais je crois que ce n'est pas suffisant et il faut y voir plutôt une fonte ou usure quelconque, seules les spores à épispores cutinisées résistent et on peut les retrouver avec leurs caractères non seulement des mois, mais encore après des années et même des siècles comme j'ai pu m'en assurer sur des Ganoderma recueillis sur des pieux provenant des cités lacustres du lac de Genève. SÉANCE DU 7 MAI 1914. XXXVII Je crois que là on ne pourrait obtenir un résultat favora- ble qu’en les rendant imputrescibles par des moyens chimi- ques, en les trempant dans des solutions alunées, tanniques ou autres, pouvant amener ce résultat, sans oublier malgré cela l'emploi du sublimé. Je n’ai aucune souvenance d’avoir vu quelque chose d’indiqué dans ce sens. » La commission, instituée par le vote de la séance du 2 avril 1914 s’est réunie ie 23 avril 1914. Dans les quelques lignes qui suivent ont été résumées les idées qu’elle a émises et les indications qu'elle a fournies : I. — Les matériaux destinés aux études morphologiques sont en général conservés en herbier. Toutefois ce procédé est difficilement applicable à certains champignons charnus. . Ilest, en tous cas, tout à fait suffisant si l’on se propose de conserver la couleur de certains de ces derniers. On sait que notre confrère M. Lurz, poursuit à ce sujet de remarqua- bles recherches, qui lui ont déjà donné de très intéressants résultats au point de vue de la conservation de la forme et du maintien de la couleur des champignons charnus. 11 publiera prochainement le résultat de ses études. IL est indéniable que les insectes sont les grands ennemis des herbiers. Aussi, est-il indispensable d’empoisonner les plantes, afin de les protéger contre les attaques de ces ani- maux. L'un des meilleurs toxiques est le bichlorure de mer- cure en solution alcoolique saturée. Le D: Pinoy recommande d'ajouter à la solution alcoolique cinquante pour cent de xylol, cette dernière substance n'est pas un solvant du bichlorure, mais elle présente l'avantage de pénétrer facilement les tissus, qui ont été préalablement déshydratés et elle entraîne ainsi à sa suite la solution alcoo- lique de bichlorure. On peut aussi employer très utilement l’alcool ou l’eau for- molée (1 à 2°}, de la solution commerciale à 40 /, d’aldéhyde formique.) IT. — Les recherches cytologiques ou l’'histologie fine exi- gent des fixations. On sait que les fixateurs sont nombreux, le Flemming et le Bouin sont parmi les plus employés. Mais la préparation XXXVIII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. de ces liquides est assez compliquée. De plus, ces fixations doivent être suivis de lavage. Aussices méthodes rebutent- elles bien des mycologues. auxquels on peut conseiller des fixations aux alcool à 100°, 90° ou même 70°, Pourtant sur de très petits éléments.ces fixations n'exigent que des récipients peu volumineux et une faible quantité de liquide fixateur ou conservateur. Quelque soit le mode de fixation. la conservation s'effectue dans l'alcool à 70°. Comme l’on ne sait pas toujours exactement ce que l'on cherchera par la suite à tirer d’un matériel déterminé, on doit faire sécher la plus grande partie en herbier et en fixer une petite portion. Etat des recettes et dépenses effectuées par M. Peltereau, trésorier, pour l'exercice 1913. RECETTES. 1. Reliquat à la fin de l'exercice précédent dans là caisse du trésorier: 11116 AMEREATREE ... … 3.483 20 2. Provision laissée au secrétaire.:... _.....-. 193 80 3. 486 cotisations de 1913. recouvrées.......... h.970 » 4. Recettes sur cotisations antérieures... ...... 22 D 5. Recettes diverses sur change............ 2° 3 80 6. Planches remboursées par les auteurs....... >8 » 7. Arrérages des restes sur l’état de la Société 229 » 8. Abonnement des libraires et vente de bulletin 1.102 » Total des recettes... 1, LIRE RER 10.061 80 DÉPENSES. 1. Bulletins et leurs envois, tirages à part, plan- ches; iuprimès, circulaires) MINES + 5:997145 ANNNOYErS22 10 Ve RRMS MR SOC 400 50 3. Assurance, service, gratifications...... ... 1%» 4. Frais pour la session du Mans. ...... ss 125 » >. Rangement de bibliothèque..... ........... 23 70 6. Fournitures de bureau et menus frais du se- crétaire el du tésorier 211-2110 AIO 457 15 Pr. SÉANCE DU 7 MAI 1914. XÉXIX 7. Frais pour le recouvrement des cotisations. . 158 15 DARBrOVISION laissée au sSÉCrétAIre .. :. : . . ...... 480 55 Hotalides dépenser ta.) 7.396 20 BALANCE. LE TEUTÉS AM Re PAUE ER RER A EEE 10.061 80 DERENSES AMEN RENE de Rene TG COMEAT Il reste en caisse au trésorier à la fin de l’exer- one mr. 2.665 60 SITUATION. À la fin de l'exercice 1913, l’actif de la Société d’après les compte établi dans le 4° fasc. tome UN Était.de .:...:1 lt TS rend re 10 930 55 A la fin de l'exercice 1913, l ue se compose de: 1 En caisse du trésorier... ...... 2.665 60 : 9.“ Provision au secrétaire. ........ 480 55 3. Cotisations à recouvrer. Mémoire &. Rentes de la Société : 229 de rente ON TA VANTCONTE NM D. ee 2: 7.253 55 OLA REA . 10.399 70 10.399 70 Il y a donc diminution de l'actit dé MR rat 990 85 Ce qui provient de l'importance exceptionnelle du bulletin de 1913 qui a coûté 1.433 fr. de plus que celui de l’année pré- cédente. Sur la proposition du Président des remerciements sont votés à l'adresse de M. PELTEREAU, notre si dévoué Trésorier. M. le D' Cue à Albi (Tarn) achèterait des ouvrages de mycologie, thèses, brochures, revues, journanx etc., et, en particulier, Fries (1874) ; D' Quélet (1888) ; D: Gillot (1900) : Gillet ; Patouillard ; Boudier ; Planchon, etc. ; prière de faire offre. M. le professeur DANGEARD signale une méthode employée dans le Poitou pour protéger les tétards de chêne contre l’oi- dium. Au moment de la coupe des chênes ou tétard, on XXXX SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. laisse subsister quelques grosses branches, qui échapperont par la suite aux attaques du champignon, qui se porte d’une manière à peu près exclusive sur les rejets. Grâce à cette méthode, on parvient à conserver aux tétards leur vigueur et à les maintenir ainsi en état de végétation active. M. Moreau rend compte de l’excursion de la Société à Fontenay-sous-Bois le 3 mai. Il donne la liste des espèces récoltées, dont il expose des échantillons. M. Moreau présente le catalogue sur registre et sur fiches des ouvrages qui existent dans notre Bibliothèque. Ce tra- vail considérable est entièrement dû à l’activité et au dévoue- ment de M. et Mme MorEAU, auxquels l’assemblée adresse ses remerciements. M. Moreau propose d'organiser un service de prêt pour les membres de la Société et émet le vœu que tous nos con- frères s'efforcent d'enrichir la bibliothèque, en lui faisant don par exemple, des ouvrages qu'ils possèdent en double. M. le D: Pixoy estime que la durée des prêts devrait être limitée. M. FroN appuie les propositions de M. MorEAU. M. DancEearp émet l'opinion qu'il conviendrait d’exclure les iconographies du service des prêts. Correspondance imprimée : Durorr. — Notes sur quelques maladies et ennemis des plantes cultivées en Extrême-Orient. ParouILLARD.— Les Elaphom)yces de France. BaraArIoLA et Goper.— Die Vergarung des Traubensaptés unter Parafnôl. Wgese. — Studien über nectriaceen. Kosowicz. — Nitritassimilation durch sckimmelpilze. GRrArFE et Voux. — Das Verhalten einiger saccharomyce- ten zu Inulin. Loorr. — Hefegarung und wasserstoff. BARTHEL. — Die Einuirkuag organiseger stoffe auf die nitrifikation und denitrifikation im Ackerboden. Rornert. — Ueber den Einflussder Aussaatstärke auf das Résultat bei Bakteriens abluugen mittels Plattenkulturen. R. Marre. — Sur quelques champignons parasites du lit- toral normand. SÉANCE DU 7 MAI 1914. XXXXI Annals of the Missouri botanical garden vol., n° 1. Mén. of the department of agriculture in India Bot. sér. vol. VI, n° 4. Report of the agriculturel Revarch Institute and college Pusa, 1912-1913. Verhandlungen der u. k. zoologisch-botanischen Gesello- chaft, mars 1914. Bulletin mensuel des renseignements agricoles et des ma- ladies des plantes, avril 1914. Proceedings ofthe American Philosophical Society nov. déc. 1915. L’Agronomie coloniale, 31 mars 1914. R. Maire. — La structure et la position systématique des Microstroma et Telostroma. MoNTEMARTINI. — Sopra lo svernamento delle « ruggini » dei cereali nella loro forma uredosporica. R. Marre. — Contribution à l'étude de la Flore mycolo- gique des Alpes-Maritime. R. Mare. — Etudes mycologiques. R. Marre. — Contribution à l’étude des Laboulbeniales de l'Afrique du Nord. The Bonical Magazine, oct. 1913, fév.-mars 191%. Premier congrès de Pathologie comparée, T. R. Apport de champignous : M. Raoul Marx, le Havre.— ÆXlaphomyees granulatus Fr. La séance est levée à 3 h. 1/2. Excursions aux environs de Paris. Liste des champignons récoltés, dressée par M. et M F. Moreau. Excursion du 3 mai 1914. (Bois de Vincennes, environs de Fontenay-sous-Bois) : Tricholoma georgii. Hypholoma fasciculare. Exidia glandulosa. Aylaria polymorpha. Stigmatea Robertiani. XXXXII SOCIÉTÉ MYCOLOGIQUE. . Uromyces Poæ (écidies sur Ficaria). Uromyces Scillarum (sur Endymion). Puccinia Adoxae (sur Adoxa). Puccinia Violæ (écidies sur Viola). Melampsora Rostrupi (écidies = Cæoma Mercurialis sur Mercurialis.) Melampsora sp. (urédospores sur Populus). Excursion du 10 mai 1914. (Bois de l’Isle-Adam, de la sta- tion de Montsoult à celle de Presles). Pholiota mutabilis. Hypholoma sublateritium, appendiculatum. Collybia elavus, distorta. Coprinus micaceus. Omphalia fibula. Schizophyllum commune. Lycogala sp. Xylaria hypoxylon. Entyloma Ranunceuli (sur Ficuria ramunculoïdes). Urocytis Anemones (sur Anemone nemorosa.) Uromyces Scillarum (sur Endymion nutans). Uromyces Ficariæ (sur Ficaria ramunculuiïdes). Uromyces Pisi (édicies sur Æuphorbia sciparissias). Uromyces scutellatus, forme B, (sur Euphorbia Sciparissias). Uromyces poæ (écidies sur Ficuria ranunculoides). Melampsora Roslrupi (ésidies = Cæoma Merceurialis sur Mercurialis perennis. Ochrospora Sorbi (écidies morosa. Puccinia phalaridis (écidies = Æcidum Ari sur Arnm). Puccinia NViolæ (écidies sur Viola). Puccinia ïusca (sur Anemone nemorosa). Plamospora pygmea (sur Anemone nemorosa). Æcidium leucosperum sur Anemone ne- Excursion du 24 mai 1914. (Bois de Meudon) Tricholoma georgii. Laclarius subdulcis. Cantharellus cibarius. Collybia radicata. Hypholoma sublateritium. Coprinus alramentarius. Æcidium grossulariae (sur Rives). Cronartium ribicolum (urédospores el téleutospores sur Acbes). Le Gérant : L. DECLUME. Séance du 4 Juin 1914: La séance est ouverte à deux heures sous la présidence de M. Dumée, ancien président. M. Duuée fait part à l'assemblée des excuses de M.le D” Pixoy qui regrette de ne pouvoir assister à la réunion. Lecture est donnée du procès-verbal de la dernière séance. À propos dela question du mode de conservation des Cham- pignons, M. Due fait observer qu'il serait surtout impor- tant de fournir des indications sur les procédés qui doivent être conseillés aux collectionneurs amateurs. M. DuMÉE croit que l’on pourrait tirer très utilement parti de l’emploi de la paraffine qui permettraitde mettre la plante à l'abri de l’attaque des insectes. M. Foëx émet l’avis que cette méthode difficile à réaliser donnerait sans doute de mé- diocres résultats. En effet, il faudrait préalablement déshy- drater les objets, ce qui serait compliqué et coûteux quand il s'agirait de matériaux volumineux. Ce ne serait qu'après avoir effectué une déshydratation complète que l’on pourrait songer à faire pénétrer un des solvants de la parafline (to- luène, xylol, chloroforme, etc.). Il faut d’ailleurs remarquer que la déshydratation des tissus non fixés est souvent accom- pagnée de déformations importantes, tout au moins dans la structure cellulaire. Enfin, pour effectuer l'examen d'un objet ainsi paraffiné on serait obligé de dissoudre la parafline ce qui serait tout au moins compliqué. M. Dumér estime que les inconvénients qui ont été signa- lés sont bien faibles à côté des avantages que présenterait la EN REET XXXXIV SÉANCE DU #4 JuiINx 1914. méthode qu'il préconise. Elle serait moins coûteuse que la conservation dans l'alcool à 70° ou en herbier après traite- ment par le sublimé. Il convient, d'ailleurs, de remarquer que. la vente de cette dernière substance étant soumise à une réglementation très sévère, il est difficile de s’en procurer. Tout en faisantdes réserves sur la valeur de la méthode proposée par M. DuuéÉE , M. Moreau est tout disposé à l’es- sayer. Après ces échanges de vue le procès-verbal de la dernière séance est adopté. Sont admis à l'unanimité les candidats suivants présentés dans la dernière séance : MM. CnatTezaix, 32, rue du Colonel Renard. Meudon (Seine- et-Oise). L. CLérot, Posto Zootechnico Federal, Pinheiro, E. FE. C. B. (Brésil). P. GraxGrer. Médecin-Vétérinaire, Place Pordelanne, Biarritz (Basses-Pyrénées). S. JourFrerT, Officier d'Administration de 1" classe, Verdun (Meuse). MoxrTauDpox. 56, rue de Vaugirard. Paris. Présentation de candidatures nouvelles : MM. Louis Berssar, Juge au Tribunal Civil, Yvetot (Seine- Inférieure), présenté par MM. Pinoy et Foëx. Capitaine de FrANCHESSIN, 45° régiment d'infanterie, camp de Sessonne.fpar St-Erme. présenté par MM. S. Brunaux et Baudry. Ibrahim Haïper Bey, Raalbek (Syrie), présenté par MM. Arnaud et Foëx. Correspondance écrite : Mlle J. Javoroxkowa. — « Note préliminaire concernant des observations sur ;la germination des spores de Didy- mium difforme Duby. » SÉANCE DU 4 JUIN 1914. XXXXV M. Foëx analyse la note de l’auteur et prie notre confrère M. Bezssoxorr de la Station de Pathologie végétale de Saint- Pétersbourg de bien vouloir prendre la parole sur cette question qu'il connaît fort bien puisqu'il a examiné les pré- parations de l’auteur. M. Bezssoxorr donne des renseignements sur les phéno- mènes observés. Tuurix.— « Les Champignors de printemps dans le Fau- cigny (Haute-Savoie) ». Le Secrétaire général donne leciure de cette étude. M. Duuée présen:'e une belle série de magnifiques clichés en couleur qui figurent à merveille un certain nombre de grands champignons. Cette belle collection est due à l’art de notre confrère, M. GRANDJEAN, pharmacien à Lausanne (Suisse). Correspondance imprimée : B. Lazaro E Igiza. Los « Phragmidium » de España, — Notas micologicas, séries 1, 2, 3. — Noticia de alcunos Ustilaginaceos y Ure- dinaceos de España. — Procedimento de cultivo aplicables à las Algas. — Nota sobre algunas plantas de Motril. L’A gronomie coloniale, 30 avril 191%. Bulletin mensuel des renseignements agricoles, mai 1914. Bullettino della Societa Botanica italiana, janv., fév., mars 1914. Bulletino bibliographico della botanica italiana, 2° semes- tre 1913. Annales de la Societé botanique de Lyon, 1913. Bulletin de la Société des Sciences naturelles de l'Ouest de la France. Revista Agronomica, vol. 9. Séance du 5 Novembre 1914. Sont présents MM. CæiroN, DUMÉE, GUÉGUEN, Moreau, Me MorEau. Les membres présents prient M. Dumée en l'absence de M. Pixôy, président, d'occuper le fauteuil présidentiel. M. Moreau, archiviste, faisant fonction de secrétaire, donne connaissance de la correspondance reçue, comprenant les brochures et les journaux suivants : Agronomie coloniale, mai, juin, juillet, août 1914, Annales mycologici, avril, juin 191%. Annals of the Missouri Botanical Garden, mai, sept. 191%. Atti del Istituto botanico dell Universita di Pavia, 1914. Botanical Magazine, avril, mai, juin, juillet 1914. Bulletin de la Société bolanique des Deux-Sèvres, 191%. Bulletin de la Société lorraine de Mycologie. Bulletin de la Société royale de Botanique de Belgique. Bulletin mensuel des renseignements agricoles, juin, juillet, août, sept., oct., 191%. Bulletin of the imperial central agricultural experiment Slation Tokio, 1914. Discours de clôture du Congrès des Sociétés savantes de 1944. Mededeelingen van's Rÿks Herbarium, n° 15-20. Report of the progress of agriculture in India for 1912- 1915. Revue de Pathologie comparée, IM%. JoNGMaxs et KukuKk. — Die Calamariaceen des Rheï- nisch-Westfilischen Kohlenbeckens (Atlas). SÉANCE DU D NOVEMBRE 1914. XXXXVII K. von Keisscer. — Beitrag zur Kenntniss der Pilzflora von Oberôsterreich. | Deux espèces de Champignons ont été également reçues : Stropharia æruginosa et Tricholoma nudum. M. Dumée rend compte de l'exposition mycologique orga- nisée la semaine précédente par le groupe mycologique de Fontainebleau ; cette exposition a réuni près de 250 espèces et a reçu 1100 visiteurs ; contrairement aux habitudes du groupe mycologique de Fontainebleau, cette exposition était payante au profit de la Croix-Rouge ; le prix d’entrée était fixé à un franc par personne ; c'est donc 11090 francs qui ont été versés par nos confrères au profit de nos blessés. M. MorEAU fait une communication sur les corpuseules métachromatiques des tubercules formés par le Verticillium Lactarit. Il rappelle l'origine des corpuscules métachromati- ques dans des mitochondries filamenteuses ou granuleuses, la disparition des corpuscules métachromatiques dans les asques d’après GUILLIERMOND, la substitution aux corpuseules métachromatiques des Fibrinkôrper d'après Fox et décrit chez le Verticillium Lactarii, la transformation de la méta- chromatine en une substance non métachromatique qui se rassemble dans des vacuoles à l’intérieur des corpuscules métachromatiques. M. Moreau prend l’occasion d’un travail de J. TourNois relatif à l'objet de sa communication pour sa- luer la mémoire de J. TourNoïrs qui vient de trouver dans des combats récents une mort glorieuse sur le champ de ba- taille. M. GUÉGUEN a observé dans les sclérotes d’une Mucorinée les aspects des corpuscules métachromatiques décrits par M. MoREAU. M. Dumée appelle l'attention de la Société sur une Note de M. Marruey sur un cas d’empoisonnement par le Tricho- loma tigrinum et présente quelques réserves sur les conclu- sions de son auteur. M. GuéGuEx propose à la Société d’exclure ses membres allemands et austro-allemands. Cette proposition donne lieu XXXXVIII SÉANCE DU D NOVEMBRE 1914. à un échange de vues entre les membres présents : ceux-ci, en s’associant aux protestations des diverses Sociétés et Aca- démies contre les actes de barbarie dûment constatés come mis par les armées ennemies, sont d'avis qu'il est préférable de remettre à plus tard l'examen de la proposition de M. GuéGuEx en raison des difficultés qu'offrirait la consultation de nos collègues absents ou mobilisés. Séance du 8 Décembre 1914. gun ee a es es — Présidence de M. PINox. M. MaugLAnc, faisant fonction de secrétaire,lit les procès- verbaux des deux; dernières séances dont la rédaction est adoptée. La correspondance imprimée comprend les brochures sui- vantes : Perri. — Studi sulle;:malattie dell Olivo. Harper. — The identity of Cantharellus brevipes and C. clavatus. | . Species of Pholiota and Stropharia in the region of the great Lakes. Cantharellus clavatus from Duzurux. New-York agricultural experiment Station, oct. nov., déc., 1913, fév., mars, 1914. | Bulletin mensuel des renseignements agricoles, nov. 1914. La correspondanceï écrite comprend une lettre de M. De- may s’élevant contre les actes de barbarie commis par les Allemands et demandant la radiation de nos membres de nationalité allemande et une lettre de M. Orrwer relevant un certain nombre de fautes d'impression dans quelques pa- ges de notre dernier Bulletin. M. MauBranc donne connaissance des deux notes de M. Naoumorr sur de nouvelles espèces de Champignons de la flore russe et d’une note de M.Boyer sur l’oïdium du Chêne et son influence sur la production des Truffes rédigée à la suite d’une note de M. DESGARDES parue dans notre Bulletin. L SÉANCE DU 3 DÉCEMBRE 1914. M. MaugLaxc fait une communication sur deux genres de Champignons qu'il a étudiés pendant son récent séjour au Brésil, les genres Depranoconis et Clinoconidium. M. Dumée indique que la station de Queletia mirabilis, quil a fait connaître l'année dernière à Montereau, lui a fourni cette année au mois de septembre quelques échantil- lons de ce Champignon. Les membres présents conviennent qu'il y a lieu, en raison des évènements actuels. de remettre à une date indéterminée les élections annuelles qui devaient avoir lieu pendant cette séance. Le Gérant : L. DECLUME. = atrgs E > Pr ne 21% à ES HEAR LS UE € es NY ELU 3 51 85 00257 3523 PE " SE TPETT. MN Y . . Ca AU rh dis : Ur «à LA : \ TO 1% FT Ant Vs , . $ A N $ î cd EN « 1 ‘ r . . L \ ‘ + k & SO he Lau » É # | NT ras k 4 T NL?