MS x + Pres ented by RSS — TS? 7. MISS CATHARINE L'WOLFE. FOR"THE PEOPÉE OR EDVCATION FOR-SCIENC'E LIBRARY OF THE AMERICAN MUSEUM OF NATURAL HISTORY À. à 5 3 ! CATALOGUE DES MOLLUSQUES OBSERVÉS À L'ÉTAT VIVANT DANS LE DÉPARTEMENT DU PAS-DE-CALAIS. CATALOGUE me DES MOLLUSQUES Terrestres çeé Fluviatiles OBSERVÉS JUSQU'A CE JOUR 4 L'ÉTAT VIVANT . DANS LE DÉPARTEMENT DU PAS-DE-CALAIS, PAR « * F \ ë ’ LAS us « M. BOUCHARD-CHANTEREAUX , Membre de plusieurs Sociétés savantes. (Présenté à la Société d'Agriculture, Sciences et Arts de Boulogne-sur- 142 mer, te 2? Septembre 1836.) " y BOULOGNE : Imprimerie de Le Rov-MABiLe, Grande Rue. 1838. otesranheX sb A4 38 2omhne oerilanoie GATALOGUE DES MOLLUSQUES TERRESTRES ET FLUVIATILES Observés jusqu’à ce jour à l’état vivant DANS LE DÉPARTEMENT DU PAS-DE-CALAIS. GÉNÉRALITÉS. —0— C'est des fréquentes comparaisons auxquelles on soumet un sujet que jaillit la clarté nécessaire pour le bien yoir. Les Limaces, comme chacun sait, sont des animaux semi-nocturnes qui ne sortent ordinairement de leur re- traite, le plus souvent établie dans un lieu environné de substances propres à leur nourriture , que lorsque le so- leil est sur son déclin, ou que ses rayons sont interceptés par un temps nuageux ou pluvieux; on les voit alors ram- per aux environs de leur demeure, de laquelle ils ne s’é- loignent que rarement, et où ils retournent aussitôt que. les rayons solaires commencent à les incommoder. 6 Les habitudes des autres ZLimacinés ne diffèrent de celles des Zimaces, qu’en ce qu’ils n’ont point, comme la plupart de celles-ci, de demeures habituelles, et que, pour s’abriter des chaleurs diurnes, ils se cachent sous les corps qui les environnent, ou ferment leur coquille au moyen d’un épiphragme vitreux qui les fixe en même iemps aux tiges des plantes herbacées sur lesquelles ils vivent. Tous ont le corps couvert de rugosités plus ou moins prononcées, et séparées par des petits sillons pro- portionnés à celles-ci, qui servent à répaudre, sur toute la surface du corps, l’humeur visqueuse produite par les pores de la peau , qui la lubrifie, et sert à la reptation de ces Mollusques, qui ne peuvent avancer qu’en expulsant une partie de cette humeur dont ils laissent sur le sol, après leur passage, une couche d’autant plus épaisse que le plan sur lequel ils rampent est humide, sec ou absor- bant. Une trop grande transsudation de ce Mucus les affai- blit considérablement; mais ils n’ont recours à ce moyen, le seul qui soit en leur pouvoir pour se défendre, que lorsqu'ils courent quelque danger, soit attaqués par d’au- tres animaux qui en font leur nourriture, soit lorsqu'ils sont surpris par les rayons trop brûlants du soleil, ou en- core lorsqu'ils se sont aventurés sur un sol trop absor- bant, Dans les deux premiers cas , l’animal transsude de toules les parties de sa peau, un Mucus qui devient , au fur et à mesure que celui-ci s’épuise , de plus en plus épais et opaque, et qui à sa mort forme une couche qui a quelquefois plus d’une ligne d’épaisseur recouvrant toute sa surface. Dans le dernier de ces cas, l’individu rampe tant qu'il peut produire le Aucus nécessaire à cet acte; mais comme le plan sur lequel il se trouve, en ab- sorbant plus vite l'humidité de cette matière, en néces- site une plus grande quantité que celle qu’il peut secréter, il 7 fait des efforts superflus, sa peau se dessèche ; il perd ses forces et meurt. C’est ainsi qu’on en trouve souvent de desséchés sur les murs plâtrés et badigeonés des habitations champêtres. Les jardiniers, dont ces Mollusques causent souvent le désespoir en détruisant dans une seule nuit leurs plus chères espérances, leur font une guerre continuelle : quelques-uns d’entre eux ayant remarqué que leur repta- tion nécessite un sol résistant, couvrent, versle soir, d’une couche de paille très-finement hachée, les plantes déjà en- dommagées, et les environs des retraites de ces mollusques que l’on reconnaît aux traces laissées à leur passage, par le mucus qui, en se détachant, devient friable et brillant. Gelte paille hachée, en s’attachant à leur plan locomoteur, les empêche de ramper, les chatouille, et provoque chez eux une plus grande transsudation de Mucus, dont ils ne peuvent se débarrasser, ce qui les en empêtre davantage; en sorte que si le jardinier ne les trouve pas morts à son arrivée le matin , il peut au moins les achever facilement. À l’époque du Rut, et surtout pendant leur accouple- ment, les Limacinés transsudent encore beaucoup plus de Mucus que d'ordinaire ; aussi lorsque cet acte est ter- miné, paraissent-ils très-affaiblis, et pour récupérer les pertes qu'ils viennent de faire, dévorent-ils avec avidité la première nourriture qu’ils rencontrent. Outre le Mucus ordinaire que transsude la peau de ces mollusques ,les Ærions en produisent un autre par le Si- nus aveugle de l’extrémité postérieure de leur corps; ce- lui-ci est constamment très-épais, et jouit d’une toute au- ire propriété que celui expulsé par la peau. À l’époque du rut il est aussi plus abondant qu’à toute autre époque: il forme au-dessus du sinus un globule qui, chez les grosses espèces de cegenre, atteint quelquefois dix millimètres de 8 diamètre. Lorsque deux individus se rencontrent, l’un d’eux se dirigeant aussitôt vers l’extrémité postérieure de l’autre, qui continue à ramper, lui pose, en l’atteignant, sa Lête sur la queue, et tout en suivant la mémedirection mange très-lentement le Wucus que celle ci produit, jus- qu’à ce que le premier, se retournant ( ce qui demande ordinairement environ deux heures }), vienne caresser le côté droit de la tête du second; alors ce dernier, aban- donnant le Sinus, lui rend les mêmes caresses ; ils conti- nuenl ainsi à se caresser mutuellement la bouche et l’orifice des organes de la génération pendant énviron trente à quarante minutes ; alors cet orifice se dilatant , laisse voir le tubercule commun de ces organes; un rapproche- ment plus intime a lieu, et l’accouplement s’opère. Chez les Limaces , les préludes de l’accouplement se bornent à des caresses que se font mutuellement avec la bouche deux individus qui se rencontrent, et qui sont disposés à cet acte. Ils tournent d’abord au tour l’un de l’autre en se caressant les diverses parties du corps; puis, resserrant le cercle qu’ils forment, ils se caressent prin- cipalement la tête et l’orifice ou les environs de l’orifice des organes de la génération; pendant ces diverses ca- resses, qui ne durent quelquefois qu’un quart d’heure, leur organe excitateur est toujours développé, et ce n’est que lorsque la base de ces organes sé trouve en contact, que les autres organes se développent et s’entrelacent ; mais cela a lieu avec une rapidité telle, qu'il est impossi- ble d’en saisir le mécanisme. Je fus un jour témoin d’un mouvement de colère très - prononcé chez une Limace agreste, qui avait des dispo- sitions à s'accoupler, et qui, en rencontrant une autre qui n’en avait pas, lui fit, pendant à peu près une demi- heure, les caresses qui précèdent ordinairement cet acte, 9 sans que celle-ci les lui rendit : fatiguée sans doute de la caresser inutilement, elle fit un mouvement de tête très- précipité, et la mordit au mufle, puis s’éloigna d'elle. J'ai observé, depuis une dixaine d'années, plus de deux cents accouplements dans les diverses espèces d'Hélices de notre pays, et je ne les ai jamais vu se lancer le dard vénérien; je l'ai cependant trouvé quelquefois, soit entré plus ou moins profondément dans l’un des côtés du pied de nos Helix aspersa, nemoralis et hortensis, soit seule - ment collé au moyen d’une humeur visqueuse, hyaline et incolore qui l’entourait. Loin de penser que ces animaux en produisent un nouveau à chaque accouplement, comme le disent quelques auteurs, je crois que ce dard n’existe que chez les individus qui effectuent l’accouplement pour la première fois, et qu’il est chez eux un signe de virgi- nité, ou enfin que cet organe est destiné à quelque autre usage. J'ai vu renouveler plusieurs fois cet acte par des Hélices que je conservais chez moi et que j’observais avec la plus grande attention, mais je n’ai jamais pu apercevoir ce dard, quoique je misse tous mes soins à observer ces Hé- lices chaque fois même où celles procédaient aux préludes de leur accouplement. Désirant vivement, enfin, m'assurer de ce fait, je me procurai des Âélices au moment de leur hibernation, étant persuadé qu’ainsi j'observerais leur premier accou- plement de l’année. Au printemps suivant, en effet, j’ob- servai de nouveau plusieurs fois cet acte et ses préludes, et ne vis pas l’ombre de dard vénérien ; donc, le plus or- _dinairement, l’accouplement a lieu sans qu’il figure dans ses préludes, qui, du reste, sont à peu près les mêmes que ceux des Limaces, et dont ils ne diffèrent qu’en ce que les Hélices, comme la plupart des autres Limacinés qui les suivent, arrivées en face l’une de l’autre, relèvent en- 2, 10 viron la moitié de leur plan locomoteur, et, les appliquant un contre l’autre, se mordent pendant environ un quart d'heure mutuellement la tête; à chaque morsure , l’indi- vidu qui la recoit rentre ses tentacules , et les développe quelques secondes après : quand la morsure est par trop forte, ils se séparent quelques instants, se recherchent et reprennent leur première position. Enfin pendant ce temps, les organes de la génération se sont développés, les deux individus se séparent, et, rapprochant chacun leur côté droit, effectuent l’accouplement. La réunion des organes nécessaires à cet acte n’a pas lieu de la même manière chez tous les Zimacinés, et la forme de ces or- ganes varie dans plusieurs genres. Les Zimaces possèdent un organe que l’on ne retrouve plus dans les autres gen- res qui les suivent; c’est l’organe excitateur dont je veux parler , que quelques autears ont improprement nommé verge, puisqu'il ne participe pas à la copulation, et ne sert, comme son nom l'indique, qu’à provoquer cet acte. Il est pyriforme, strié longitudinalement, et varie de cou- leur, même chez les individus appartenant à la même espèce; il est tantôt blanc, gris ou brun clair : il est fendu longitudinalement à la partie inférieure de sa jonction avec le corps, pour donner passage aux organes des deux sexes. Lorsque les deux individus ont assez approché leur côté droit l’un de l’autre, ils relèvent chacun cet organe de manière à ce que leur base, qui alors est passablement gonflée , se touche, se lancent et entrelacent en un clin- d'œil leurs organes génitaux qui forment une masse ar- rondie d’un blanc bleuâtre, qui seule sépare les deux in- dividus sur Île côté desquels on voit encore la pointe de l'organe excitaieur, placée verticalement , et'sur laquelle on distingue un trémoussement précipité. Leur manteau, très-contracté en arrière, laisse voir au travers de la peau du cou un mouvement ondulatoire; ils paraissent souffrir ; 11 leurs tentacules sont rétractés; ils allongent la tête et ou- vrent la bouche comme s'ils voulaient mordre, retirent leur têle sous le manteau, l’allongent de nouveau; et re - commencent ainsi pendant environ une demi-heure, puis paraissant affaissés; ils retirent définitivement leur tête sous le manteau, jusqu'à ce que cet acte soit terminé. Alors les deux individus se séparent , et ne font rentrer que très-lentement le tubercule, encore gonflé, qui sert de base aux organes des deux sexes, et sur lequel on voit Porifice de chacun placé verticalement; celui de la verge au-dessus de celui de l’oviducte; souvent chaque ani- mal /êche ce tubercule jusqu’à ce qu’il soit entièrement rentré. Les mêmes organes m'ont paru plus simple chez les Hélices; d’abord, comme je l’a dit plus haut, privés d’organe excitateur, eux-mêmes en font les fonctions, étant développés pendant les préludes de l’accouplement, et beaucoup plus gonflés alors, que durant cet acte, qui - fait aussi disparaître complètement le tubercule commun. Ce tubercule en porte un autre un peu plus petit à sa partie antérieure, au centre duquel est l’ouverture de l’o- viducte; et à sa partie postérieure, tout à côté du précé- dent, un autre tubercule trois fois plus petit que lui, qui sert de base à la verge , et dans lequel elle se rétracte ; celle-ci est tout-à-fait cylindrique chez certaines espèces, et chez d’autres, porte à son extrémité un renflement plus ou moins plissé, en forme de fer de lance ou de harpon; l’accouplement de ces derniers dure beaucoue plus long. temps que celui des autres, Enfin quand deux individus sont disposés à effectuer cet acte, ils n’ont qu’à introduire mutuellement leur verge dans l’oviducte, et ne se lancent point cet appareil comme le font les Limaces. Les Æmbrattes offrent une différence dans la position de ces organes, qui, du reste, sont semblables à ceux des 12 Hélices ; c’est que la verge, aussi renflée à son extrémité, est située au-dessous de l'ouverture de l’oviducie; ce qui force , lors de l’accouplement, l’un des deux individus à décrire une demi-révolution. Pendant la copulation , le cœur de ces Mollusques donnait 5o à 60 pulsations à la minute. Plusieurs accouplements ont toujours lieu avant la ponte chez les mêmes individus, et c’est à peu près douze ou quinze jours après le premier qu’elle. s’eflectue ; alors, le plus ordinairement, les Limacinés choisissent:les lieux couverls et humides, et y creusent des trous en terre; ces trous sont toujours d’une profondeur proportionnée à la longueur de la partie antérieure du corps de l’animal, si celui-ci est une Æélice, sa coquille reste le plus sou- vent à la surface du sol; les Arions et les Limaces pénè- irent entièrement dans ceux qu’ils creusent; et les petites espèces de Bulimes, de Clausilies et de Maillots y font entrer les deux liers antérieurs de leur coquille, puis creusent une petile galerie latérale, arrondie et propor- tionnée à la masse d’œufs qu’elle doit contenir, mais qui ne la remplit jamais. Pendant toute la durée de la ponte, animal ne bouge pas; les Arions et les Limaces ont le corps complètement ramassé; leur manteau est contracté et reliré en arrière comme pendant l’accouplement, et leurs tentacules sont tout-à-fait rétractés. Les Hélices et autres Limacinés ont aussi leurs tentacules rétractés, mais la partie antérieure de leur corps est. considérablement allongée, L’œufparaissant à l’orifice des organes génitaux met une à trois minutes à en sortir, et l’intervalle entre l'expulsion de chaque œuf est de quatre à quinze minu- tes, et quelquefois plus, dans les petites espèces. La ponte une fois: terminée, l'animal se retire, et remplit de terre le trou qu'occupait son corps, puis l’abandonne pour ne 19 plus y revenir; il paraît épuisé, sa peau est aride, et ce qui est surtout remarquable chez les Limaces, c'est que leur corps est diminué de plus de la moitié. La durée de la ponte, qui a quelquefois lieu à deux ou trois reprises, varie de vingt à quarante heures, et son produit varie aussi suivant les espèces, comme on le verra dans ce ca talogue, mais n’est jamais moindre de dix à quinze œufs, comme dans les Clausilies et les Maillots, et ne dépasse guère cent à cent dix, comme dans l’Arion des Charla- tans et |’ Æelix aspersa. I] offre cependant une exception en faveur de la Limace agreste, qui multiplie considéra.. blement , et dont la ponte s'élève quelquefois à près de deux cents œufs déposés en six ou huit reprises, à des intervalles’ de trois semaines à un mois, mais à chacune desquelles un nouvel accouplement au moins est néces- saire; en sorte que sa ponte se continue pendant toute la belle saison, tandis que les autres Limacinés, dans le même temps, ne font qu’une seule ponte qui, comme je l'ai déjà dit, a quelquefois lieu en deux ou trois reprises, qui ne demandent pas plus de trois ou quatre jours, sans accouplement nouveau, et dontla première contient tou- jours au moins les six-huitièmes de la totalité des œufs composant leur ponte. Tous les individus appartenant à une même espèce, n’ayant pas la même taille, et tous multipliant avant d’avoir atteint leur dernier degré d’ac- croissement, leurs œufs se ressentent de cette différence, et sont proportionnés à leur taille ; mais ceux pondus par un individu ne diffèrent pas sensiblement entre eux. Il n'en est pas de même quand l’on compare ceux de cer- _taines espèces entre elles: souvent on remarque une dis- proportion très-prononcée entre les animaux et leurs œufs; ainsi ceux de l’Æélix Carthusiana n’ont qu’un millimètre et demi de diamètre, tandis que ceux de l’Æé- 14 lix hortensis, qu’elle égale en grosseur, en ont environ trois, et.que ceux de l’Aélix carthusianella, moitié plus pelile que ces deux espèces, ont un diamètre d’un milli- mètre un quart. Gelte disproportion est encore bien plus sensible quand lon compare: ensuite les animaux des es- pèces citées avec ceux des Clausilia bidens, rugosa et pupa fragilis, qui sont au moins vingt fois plus petits, et dont les œufs sont à-peu-près aussi gros. Tous: ces. œufs conservent jusqu’à leur éclosion la forme et la grosseur qu'ils ont au sorlir de l’oviducte; mais il est impossible qu’ils aient cette grosseur dans l’intérieur du corps de ceux qui les produisent, püuisqae, la ponte terminée, Ja masse qu'ils forment est souvent plus grosse que l’indivi- du qui l’a pondu; il faut nécessairement : que. ces œufs atteignent ce volume dans le trajet qu’ils font de l'ovaire à leur sortie, grossissement très-rapide, sans.donte , puis- que lintervalle le plus long que. j'aie observé entre la ponte-de chaque œufest de douze à quinze minules. Les œufs des Limaces , ordinairement ovales, rarement slobuleux, sont ou réunis en chapelets par un prolonge- ment de leur enveloppe externe, ou isolés, mais toujours transparents : ceux des Arions sont toujours ovales, iso- lés et opaques; enfin ceux des autres Zimucinés , aussi toujours isolés, sont ovales ou arrondis el plus ou moins opaques. d’ai remarqué chez ces derniers.que l'enveloppe externe de leurs œufs est d’autant plus calcaire. ou créta- cée, que dla coquille de Vlindividu qui les a pondus est épaisse ou solide; ainsi, les coquilles des /Zélix Poma- tia, Aspersa et: Nemoralis, étant de nos localités, les es- pèces les plus épaisses, l’enveloppe externe de leurs œufs est aussi bien plus calcaire que.celle de ceux des. /élix Carthustana et Revelata , dont les coquilles sont fort minces, et les enveloppes externes de leurs œufs, entière- ment mucoso-cornées ct translucides. > 13 Ces œufs, comme ceux des oiseaux, sont composés des parties suivantes : d’une coque ou enveloppe extérieure, calcaire ou crétacée ct opaque, ou mucoso-cornée plus ou moins transparente : de la membrane de la coque très- mince, .ettout-à-fait hyaline; d’un albumen très-limpide ; d’un vitellus et d’une cicatricule grisâtre et arrondie, que l’on n’apercoit qu'avec le secours d’une bonne loupe. Le jaune ou vitellus, ayant une apparence albumineuse, se distingue difficilement de l’albumen proprement dit, étant transparent comme lui, et seulement un peu plus épais: mais aussitôt que l’on plonge un de ces œufs dans l'alcool, il devient très-visible, étant alors entièrement opaque, tandis que l’albumen conserve sa transparence. Bien que ces Mollusques recherchent ordinairement les. lieux humides pour y déposer leurs œufs , ceux-ci peu- vent supporter les sécheresses les plus prolongées , sans qu’ellés-nuisent en aucune manière à leur. vitalité, qu’ils conservent , quoique entièrement desséchés, très -long- temps; elles ne retardent que leur éclosion. J’ai conservé pendant plusieurs années des œufs de la plupart des Li- macinés de notre pays; ils étaient tellement desséchés que leur forme globuleuse ou ovoïde, entièrement disparue, était réduite à une simple peau friable entre les doigts ; une heure d'humidité leur suflisait cependant pour qu'ils reprissent Leur forme et:leur élasticité primitive; et si, par une nouvelle dessiccation, je n’arrêtais pas le déve- loppement de l'embryon, l’époque arrivée ils éclosaient comme ceux sur lesquels je: n'avais point fait de sembla- ble expérience. | Les variations atmosphériques influent considérable- ment sur le temps à parcourir entre la ponte de ces œufs et leur éclosion; en sorte que des œufs pondus dans les mois de Mai ou Juin écloront du quinze au vinglième jour 16 ; de leur ponte; tandis que d’autres, pondus par un individu de la même espèce, en Octobre ou en Novembre, mettront deux ou tiois fois autant de temps à subir la même opé- ration. Il en est de même pour la croissance des jeunes individus qui, nés dans la saison des chaleurs, croîtront bien plus rapidement que ceux nés en Décembre ou Jan- vier, Qui ordinairement restentstationnaires pendant deux ou trois mois, étant engourdis en terre, où ils passent tout l'hiver. Les petits, au sortir de l'œuf, ont déjà tou- tes les formes qu'ils doivent conserver, et si leur mère est recouverte d’une coquille, celte pièce existe aussi, mais n’a pas alors la forme turbinée ; si elle appartient à cette famille , elle est discoïde et ne recouvre pas encore entiè- rement l’animal; sa tête ét une partie du cou restent en- core à couvrir; ce n’est qu'environ vingt-quatre heures après son éclosion', que le petit animal passe ordinaire- ment en repos, qué les bords du manteau, dépassant la co- quille, forment , par leur transsudation, la partie néces- saire pour l’abriter entièrement. Gette petite coquille qui n'avait, au sortir de l’œuf, qu'environ un tour de spire, en à alors un et quart à un et demi; elle est toujours, n'importe la couleur de l’espèce à laquelle elle appartient , plus ou moins cornée et transparente; et l’orsqu’elle pro- vient d'espèce hispide, elle est déjà couverte d’un grand nombre de pelits poils raides et roux, et d’autant plus forts qu’ils approchent de son péristome. Leur croissance ensuite dépend beaucoup du plus ou moins d’abondance de nourriture qu’ils ont à leur disposition; ils: attei- gnent cependant leur dernier degré d’accroissement vers la fin de leur première année, ou dans le premier mois de la seconde , mais tous se reproduisent avant d’avoir at- teint ce lerme. Les Trachélipodes aquatiques suintent aussi par les 7 pores de leur peau une humeur visqueuse qui (1), à la vérité, est beauccup moins épaisse et abondante que chez les Limacinés , n’ayant point à craindre comme eux l’in- fluence des agents extérieurs, mais qui est indispensable à leur reptation , et surtout à celle que certains d’entre eux exécutent à la surface de l’eau , le corps renversé; ces derniers, c’est-à dire les Limnées, Planorbes et Physes jouissent aussi d’un autre mode de locomotion qui leur est propre; ils peuvent, à leur volonté, s'élever ou descendre au milieu de l’élément où ils vivent au moyen de Pair contenu dans leur cavité respiratrice, qu’ils dila- tent, compriment ou rejeltent, suivant l’un de ces modes qu’ils veulent employer. Lorsqu'ils descendent avec ra- pidité, on voit très-distinctement les balles d’air s’échap- per de cette cavité. L'organisation de ces Mollusques est dejà trop connue pour que je m'en occupe ici; je répare- rai seulement deux erreurs commises par Trevirranus. Cet estimable savant dit 1° que la verge du Planorbe corné est imperforée, et présente simplement une gout- tière qui communique à la base du Pénis avec :le défé- rant. J'ai plusieurs fois observé l’accouplement des Pla- norbes, et j'ai remarqué que, pendant cet acte, les Planorhes corné et marginé ( espèces les plus fortes de nos localités), avaient leur verge tellement gonflée, qu’elle était entièrement transparente; je vis alors très-distincte- ment leur canal éjaculateur, dans lequel passait, à sept ou (1) Je ne puis résister au désir de témoigner de nouveau ici loute mon admiration pour la précieuse découverte de M. Gharles Des Moulins, de Bordeaux, qui m'a permis d’avoir constamment chez moi depuis six ans presque toutes les espèces de Mollusques fluviatiles de notre pays; et sans laquelle la plupart des faits relatés dans ce catalogue me seraient encore inconnus, ne pensant pas qu'il soit possible de les observer dans les lieux où vivent ordinairement ces animaux. 15 huit reprises, le liquide fécondateur blanc et opaque lancé comme une petite fusée; chaque fois le tentacule gauche seulement se contractait else développait aussitôt ; 9° que la verge de la Paludine vivipare a sa sortie à la base du tentacule droit. Les autres espèces de ce genre ont bien la sortie de leur verge à la base du tentacule droit ; mais je me suis assuré, en séparant plus de vingt indivi- dus accouplés, que celle de la paludine vivipare sortait par l’extrémité de ce tentacule, et non par sa base, qui est constamment visible pendant cet acte. Gelte verge est blanche, grèle, un peu comprimée, et lerminée en pointe mousse; elle est aussi longue que ce tentacule dans lequel, cet acte terminé, elle se retire lentement. Pendant la saison des chaleurs, ces mollusques se re- cherchent pour s’accoupler; mais cet acte, chez eux, ne nécessite point de préludes : le mâle, ou celui destiné à en faire les fonctions, rampe sur la coquille d’un autre individu de son espèce, et, parvenu sur le bord du côté où sont situés les organes de la génération , 1l introduit sa verge dans l’oviducte. Pendant l’accouplement, qui dure ordinairement deux ou trois heures, leur cœur donne qua- rante-cinq à cinquante pulsations à la minute : les indivi- dus faisant les fonctions de femelle paraissent beaucoup plus souffrir que les autres; ils ont les tentacules tombant négligemment sur leur mufle, ils se frottent la tête sur les corps environnants, et rentrent de temps en temps el très- brusquement la tête dans leur coquille. Plusieurs accou- plements leur sont aussi nécessaires avant la ponte, et celle ci ne commence que six à huit jours après le pre mier : elle a lieu soit en une seule fois, soit en six ou huit reprises, et à des intervalles d’au moins vingt-quatre heures, sans que l’animal ait besoin d’être de nouveau fécondé. 1Q Les Limnéens, auxquels je joins les Æncyles dont les animaux ont les principaux caractères, pondent tous des œufs globuleux ou cvoiïdes et hyalins, de grosseur pro- portionnée aux animaux dont ils proviennent, et dissémi- nés dans une matière gélatineuse transparente, incolore ou légèrement ambrée; de formes diverses, et enveloppée d’une membrane lisse ou striée. Les œufs des Ancyles et des Planorbes sont contenus, en très-petit nombre, dans des petites capsules orbiculaires mucoso-cornées, jaunäâtres ct striées, fixées sur les pierres ou sur les tiges des moyennes plantes aquatiques; ceux des Physes et des Limnées, le plus souvent irès-nombreux, sont réunis dans des masses plus ou moins cylindriques ou arrondies de diverses grosseurs, de matière gélatineuse transparente, et enveloppée d’une membrane lisse et incolore, couverte d’une couche de Mucus qui les fixe aux corps sous-ma- rins. Le développement de l’embryon de ces œufs a lieu plus rapidement , et est aussi plus régulier que celui de l’embryon des œufs des Limacinés ; la cause, sans doute, est le peu d'influence qu’ont, à cette époque, sur le mi- lieu où ils sont déposés , les variations atmosphériques. Pendant les sept à huit premiers jours, l’embryon, qui a une forme arrondie, augmente sensiblement de volume ; il se contracte , se dilate et éprouve des mou- vements rotaloires ; on voit sur l’un des points de sa cir- conférence une petite galette, Ceux tiers moins forte que lai, composée de très-petites globules succinés et tout- à-fait hyalins ; le dixième jour, des mouvements de trans- lation ont remplacé ceux de rotation ; on distingue les di- . verses parties qui doivent composer le jeune animal, et qui se perfectionnent de jour en jour jusqu’à son éclo- sion, qui arrive le quinzième ou seizième jour; deux * Jours avant celte éclosion son cœur donne 75 à 80 20 pulsations à fa minute. Le jeune individu rampe, aussitôt sa sortie de l’œuf, sur les corps qui l’environnent; il a aussi toutes les formes de son espèce ; mais si son déve- loppement embryonaire est plus rapide que celui des Li- macinés, le nouveau qui lui reste à effectuer est bien plus lent, puisqu'il n’atteint son dernier degré d’accroissement que vers la fin de sa seconde année. CATALOGUE TERRESTRES ET FLUVIATILES Observés à l’état vivant DANS LE DÉPARTEMENT DU PAS-DE-CALAIS, ORDRE :1*. GASTÉROPODES. Cuvier, Genre ArIoN. ÆArion de Férussac. N:4. ARION DEs CHARLATANS. Arion Empiricorum. Férussac, histoire naturelle, générale et particulière des Mollusques terrestres et fluviatiles, page 60, planche 4 à 3. Supplément, p. 96. z, n°1. Tableaux systématiques des animaux Mollusques, p.417, n:4. Draparnaud , histoire” naturelle des Mollusques terrestres et _ fluyiatiles de la France, p. 422, n° 2, 8, pl. 9, f. 3—6. Lamarck, animaux sans vertèbres, t. 6, 2me parlie, p. 49, n° 4. Blainville, Dictionnaire des Sciences naturelles, t. 26, p. 426- Brard, Histoire des Coquilles des environs de Paris, p. 123. Charles des Moulins, Catalogue des Mollusques du départ. de la Gironde, bulletin de la société Linéenne de Bordeaux, t. 2 p. 44, n: 1. Graieloup, Tableau méthodique des Mollusques terrestres et fluviatiles de l’arrondiss. de Dax , Bull, soc. Linn. Bordeaux, t. 3, p. 53 et.55,n: 1 et 3. Coltard des Cherres, Catalogue des Testacés terrestres et {luviatiles de des environs de Brest et de Quimper. Bull. soc. Linn. Bordeaux t. 4, p. 94, n°4. Kicfhz, Synopsis Molluscorum Brabantiæ, p. À à 3. 22 Michaud, Complément de Draparnaud, p. 3, 4, n° 1—3, Millet, Tableau méthodique des Mollusques terrestres et fluviatiles du départ. de Maine-et-Loire; Actes de la société Linéenne de Bordecux, t. 6, p. 415, n° 1. Bouillet, Catalogue des Mollusques terrestres et fluviatiles de l'Auvergne: page 41 et 12, n: À et 3. VARIETES. 4. Aterrimus totus vel brunneus Drap. Fer. pl. 2, f. 4, 2. Niger, Margine lutescente, aut coccineo, Drap. 3. Nigricans, margine lutescente.-aut coccineo, Drap. Fer. pl. 2, f. 2. 4. Obscure rufus, margine lutescente aut cocci neo Drap. 5. Totus rufus, Fer. pl, 5, f. 2. 6. Totus ruber, Fer. pl. 4, f. 4, 2, 5. 7. Flayescens, Fer. pl. 4, f 4 8... Obscure fuscus, utrinque lutescente aut croceo, Fer. pl. 4, f, 6, 7. 9. Albus, margine flavo, Fer. pl. 2, f. 3. 40. Albus, margine et sincipite aurantio, Fer, Habite tous les lieux humides, les prairies, les Jardins. Très-commun et varié dans sa coloration. La première variété habite nos falaises, où elle est seule et constam- ment noire; l’A. blanc de Muller n’est pour moi qu’une variété de celle-ci; car, quoique assez rare, je l’ai toujours trouvé avec l'A. empiricorum, dont il ne diffère que par la couleur. Quant aux variétés figurées dans Férussac, pl. 1°°, fig. 6, 7, 8, ce sont de jeunes individus dont les premiers sont âgés à peu près de six mois, et le dernier de quatre mois. Ges Ærions pondent de Juin à Octobre, etleurs œufs, au nombrede soixante-dix à cent, mettent vingt-six à quarante jours à éclore : ces œufs sont ovales, à enveloppe calcaire, de couleur blanc-bleuâtre ou blanc- jaunâtre , opaques; leur diamètre longitudinal est d’en- viron quatre millimètres, et le transversal de trois milli- mètres et demi. Les jeunes individus-atteignent leur der- nier degré d’accroissement vers la fin de leur première 29 année ; ils ont. alors environ seize centimètres de lon- sueur sur dix-huit millimètres de hauteur, et vingt-deux millimètres de largeur. (1) N°2. ARION JAUNE. Arion flavus. Férussac, Hist. Moll., supp., p. 96,b, n° 7. Tabl. syst.,p. 24, n: 5. Blainville, Dict. sc. nat., t. 26, p. 432. VARIETES. 4. Flavus .capite et tentaculis nigris. Fér. 2. Albidus, clypeo et corpore subtus sublutris, capite et tentaculis nigri cantibus. Fer. 3. Pallidus, Clypes flavo, dorso subcinerascente. Fer. &. Griseus, capite et tentaculis nigris. Description; dos jaune citron , plus ou moins foncé, quelquefois grisâtre, couvert de rides anastomosantes, manteau court, arrondi à ses deux extrémités , finement granuleux; côté du corps plus clair que le reste; queue d’une belle couleur orange, chez les individus dont la couleur est jaune foncé, et jaune chez la seconde et troi- sième variété. Tête noirâire coupée au milieu par deux petits sillons longitudinaux qui s’étendent sur le cou; Tentacules noirs, courts et gros, les inférieurs un demi- millimètre, les supérieurs deux millimètres. Ces tentacu- les sont si foncés, que l’on ne peut apercevoir les yeux qu’à la loupe. Orifice respiratoire fort petit , situé au tiers antérieur du côté droit du manteau. Pore muqueux, trian- gulaire, s'étendant en une petite rigole jusqu’à l'extrémité de la queue. Plan locomoteur divisé en trois bandes lon- gitudinales , celle du centre ( le pied) de couleur bleu () Les dimensions sont toujours celles de l'individu rampant. 24 ardoise; les deux autres jaunes, bordées d’une ligne oran- sée. Mucus abondant, très-$pais, de couleur jaune orangé, Longueur, trente millimètres; largeur, trois millimé- tres ; hauteur , dans sa partie la plus élevée, qui est l’en- droit où est placé l’orifice de la cavité pulmonaire, trois millimètres. Ce Mollusque multiplie très-peu ; il dépose ses œufs, au nombre de quarante à cinquante, en cinq à six jours, dans les mois de Septembre à Décembre. Ces œufssont ovales, jaunâtres et opaques; ils ont un millimètre et demi de long sur un millimètre un quart de large, et n’éclosent que vingt-cinq à quarante jours après leur ponte; les pe- tits atteignent leur dernier degré d’accroissement vers la fin de leur première année. Cette espèce n'appartient point à la précédente, comme le dit M. de Blainville : elle habile les lieux humides et couverts de mousse de nos fa- laises, - N°3. ARION DES JARDINS, Arion horlensis. Férussae, Hist. Moll. p. 65, n° 4, pl. 2,f. 4,6 et pl. 8 A, f. 2,4. Supp. p. 96 an: 5. Tableau syst. p. 45, n° 6. Blainville, Dict. sc. nat, f. 26, p.429. Bouillet, Loc. cit. p.13, n: 4. Limax fasciatus Kickx, loc. cit. p. 4, n' 8. VARIÉTÉS. - . Griseus unicolor, fasciis nigris. Fér. pl. 2. f. 6. . Griseo-rufus, fasciis nigris margine rufescente Fér. pl. S À, f. 2, 4. . Niger, fasciis lateralibus griseis. . Virescens, fasciis nigris. . Subrufus, fasciis nigris. . Griseus totus. . Griseus, fascia clypei et dorsi utrinque nigris. QU Oo À à NU Cet Arion, on ne peut plus commun, habite nos 29 champs, nos bois et nos jardins, sous les pierres, la mousse et les feuilles mortes ; il est encore très-commun dans nos chantiers, sous les pièces de boïs gisant sur le sol. Sa ponte a lieu dans les mois de Mai à Septembre; elle ne dépasse guère soixante - dix œufs ovales, blan- Châtres, de deux millimètres et demi de long sur deux millimètres de large : ces œufs m'ont offert la particula- rité d'être phosphorescents pendant les quinze premiers jours de leur ponte; la lumière qu’ils produisaient était assez vive les premiers jours; elle diminua , de jour en jour, jusqu'au quatorzième ou quinzième, qu'elle s’éteignit en- tièrement. Ces œufs éclosent au bout de vingt-quatre à qua : rante jours; les petits sont adultes vers la fin de leur pre- mière année : comme ses congenères, cet Arion participe quelques mois avant à la reproduction de son espèce. La va- riété n° 1, bien que de la même longueur que la variété n°3, c’est-à-dire longue de cinquante millimètres, est infiniment:plus étroite : elle n’a que deux millimètres de laïgeur, tandis que la séconde en a quatre à cinq. Mucus jaune ét très-épais, Je necite point dans la synonymie de ceite espèce les ouyrages de MM. Brard , Grateloup , Michaud et Millet, parce qu’en parlant de cet Aion ces auteurs citent une: Limacelle que le vrai Ærion hortensis ne porte pas: ce qui me fait présamer que ce n’est point cet Arion qu’ils ont observé, D 199 gén 00 (cg Genre Limace, Limax. Lamarck. : N°4. Limice cenprée. Limax Cinereus. Draparnaud, Loc. cit. p.424, n° 4, pl, 9, f. 41. Laimarck, Loc. cit. p, 50,n° 3. Blainville, Loc. cit. p. 439. Brard, Loc. cit. p. 110. 3. 20 Des Moulins, Loc, cit. p. 44, n°2, Grateloup, Loc. cit. p. 97, n° 7. Collard des Cherres, Loc. cit. p. 94, n° à. Kiche, Loc. cit. p.6, n° 6. Michaud, Loc. cit. p.5, n° 23 Millet, Loc. cit. p. 416, n° 4. . Bouüllet, Loc. cit. p.16, n° 4. Limax antiquorum. Férussac, Hist,. Moll. p.68, pl. 4, f, 4-8 étpl.8, À, f. 4 Férussao, Supp. p. %6, d, n° À. Limacella parma. Brard, Loc, cit. pl. 4, f. 1, 2,9, et 40. VARIÉTÉS. 4. Cinereus, clypeo maculis abdomine fasciüs longitudinalibus nigris. Fér. pl.4,f.2,5 et 7. 2. Cinereus, Clipeo maculis abdomine fasciis interruptis nigris. 3. Albidus, clypeo maculis rotundatis nigris dorso seriebus punctis ni- gris quatuor. Fér. pl. 4, f. 8. 4. Ciaereus, clypeo dorsoque maculis irregularibus nigris. Fer. var. g. Habite les lieux voisins des habitations, dans les jardins, les cours des fermes, les chantiers et tous les autres lieux où elle peut s’abriter, sous les pièces de bois gisant sur le sol, particulièrement sous les vieux bois, dont elle fait une partie de sa nourriture. Enfin, elle est très-commune, et varie beaucoup dans la disposition de ses taches et de sa couleur; elle acquiert jusqu’à dix-sept et dix-huit cen- timètres de longueur, sur seize à dix-sept millimètres de largeur; son plan locomoteur est large de quatorze milli- mètres. C’est la plus grandeespèce de nos localités; elle est peu productive: je ne lui ai pas en corevu pondre plus de cinquante à soixante œufs; ils sont légèrement succinés, diaphanes, ovales, de cinq millimètres de diamètre longi- tudinal, et de quatre millimètres de diamètre transversal ; ces œufs sont réunis en partie à leurs pôles par un pro- longement deleur enveloppe externe, et forment ainsi des 271 espèces de chapelets de vingt, de trente el quelquefois de quarante œufs. Leur ponte a lieu de Juillet en Sep- tembre ; ils éclosent au bout de vingt-cinq à trente jours, et les petits sont adultes vers la fin de leur première année. N: 5. Lrwace ‘rachetée. Lima variegalus. 5 Draparnaud, Loc. cit, p.427, n° 9. Férussac, Hst. Moll. p. 71,pl. 5, f. 1—4. Supp. p. 9%6,e, n°3. Tabl. syst. p. 2, n° 3. Blainville, Dict. se. nat. 1 26, p. 430 = Brard, Loc. cit. p. 415. * Des Moutins, Loc. cit. p-. 44, n: 3. Grateloup, Loc. cit. p. 56, n° 6. Kichkæ, Loc. cit. p. 6, n° 5. Michaud, Loc. cit. p. 6, n°6. Millet, Loc. cit. p. 416, n‘5. Bouillet, Loc. cit. p. 47, n° 9. Limacella unguiculus. Brard, Loc: cit. pl 4, f. 3, 4, 41 et 42 Férussac, pl. 5, f, 4. VARIÉTÉS. 4, Luteus aut suécineus.. Fér. pl. 5, f.1. 2. Virescens aut rufus. Fér ph nf 3. Flavescens. Ecr. PROS Habite se masures et les caves humidés , ainsi que Îlés lieux ‘humides: voisins des cuisines ; on les voit le £oir, ‘quand il pleut, rechercher leur nourriture dans lés im- mondicés,.et dévorer avec avidité les morceaux de pain et de légumes cuits, dont ellés sont très-friandes. Je ne hs jamais trouvée dans les jardins, où Draparnaud dit ‘qu’elle vit dans la France méridionäle. Cette Limace est un peu: moins grande que léspèce qui précède, ‘et avec laquelle elle a les plus grands rapports: elle n'est pas plus productive; sa ponte, qui a lieu d’ Août en Novembre, ne dépasse pas soixante œufs , qui ne différent de ceux de 26 l'espèce citée qu'en ce qu'ils sont un peu plus gros; ils sont six semaines à deux mois à éclore, et les jeunes indi- vidus qui en proviennent n’alteignent leur dernier accrois- sement qu'à la fin de leur première année. Leur Mucus est incolore et assez épais. M. de Férussac n’a sans doute pas vu les œufs de cette Limace, puisqu'il lui attribue ceux du Limax agrestis, figurés dans sa planche 5, figure 5. Ces Limaces vivent en société; elles sont souvent réunies une douzaine dans le même trou, et placées les unes sur les autres; dans leurs moments de repos, elles ont presque toutes un de leurs tenlacules_ supérieurs à moitié développé. N. 6. LImMace DEs ARBRES. Z ina arborum. No6. Animal gélatineux, de couleur bleu-glauque , tirant quelquefois sur le vert, marqué irrégulièrement de petites taches ovalaires de diverses grandeurs, plus pâles que le corps : dos couvert de rides légèrement anastomosées, qui, lorsque l’animal rampe, forment des lignes longitu- dinales plus foncées que le corps; une bande blanchâtre d’environ un millimètre et demi de largeur prend nais- sance à l’extrémité postérieure du manteau, et va tout en diminuant et partageant le corps par son milieu jusqu’à son extrémité postérieure, qui. est sensiblement carénée. Manteau arrondi à son extrémité antérieure, et terminé en pointe mousse , couvert de fines stries concentriques et vermicellées ; orné de chaque côté de deux bandes principales noires ou noirâtres, d’un millimètre et demi de largeur, bordées de deux autres bandes plus fines, irès-claires ou jaunâtres ; l’espace restant entre la der- nière bande et le bord du manteau est marqué de petites taches semblables à celles disséminées sur le corps : ori- 29 fice de la cavité pulmonaire situé au tiers postérieur du côté droit du m?nteau, très-pelit, arrondi et entouré d’un cercle noirâtre formé par la bande longitudinale qui passe dessus. Tête grisâtre , translucide, COR au milieu par deux petits sillons longitudinaux qui s'étendent sur le cou; marquée de fines rides transversales, et bordée de chaque côté par une ligne plus foncée formée par le nerf rétrac- teur : tentacules inférieurs assez courts, deux millimètres; les supérieurs longs de dix millimètres et terminés par un petit mamelon , au centre duquel est un point noir, l'œil. Plan locomoteur blanchâtre, divisé en trois bandes longitudinales d’à-peu-près égale largeur; celle du milieu, le pied, entièrement translucide, laissant on ne peut mieux voir'ses mouvements ondulatoires. Mucus incolore, très- brillant et peu abondant; mais lorsque l’on touche cette Limace, elle laisse échapper un liquide très-limpide et semblable à l’eau Ja plus pure. Limacelle ovalaire, épaisse , ‘très- BMETE et bte de en dessus , légèrement bombée en dessus , ornée de stries d’accroissement bien prononcées ; dessous mat, plat et couvert de très-petits tubercules inégaux : appendices la- téraux très-prononcés, donnant à la moitié antérieure, qui est beaucoup plus épaisse que le reste, un millimètre plus de largeur qu’à la moitié postérieure : celle-ci est large d’environ quatre millimètres, et la longueur totale est de sept à huit millimètres. La forme de cette Lima- celle diffère de toutes celles décrites par Brard. | Habitesurles arbres, mais de préférence sur ceux qui sont vieux,couverts de mousseet dont une partie du bois est pour- rie. Lorsque le temps est couvert ou pluvieux, on les voit ramper sur leur tronc et sur leurs branches, sous les écorces desquels elles se logent. Elle se nourrit de détritus de bois, et ne touche point aux feuilles; c’est du moins ce 30 dont j'ai cru m'apercevoir en visitant et examinant avec la plus grande attention les arbres sur lesquels elle ‘était très-commune, et où je n'ai trouvé aucune feuille en- tamée, Gette Limace multiplie fort peu ; elle dépose vingt à trente œufs sous les écorces ou dans les trous des vieux arbres, dans les mois de Septembre à Décembre. Ces. œufs sont isolés, ovales, arrondis à leurs extrémités ; ils ont quatre millimètres de longueur sur trois millimètres de largeur, et éclosent vers le trente :cinquième jour de leur ponte; les jeunes individus sont adultes vers la fin de, leur première année; ils ont alors neuf à dix centimètres de longueur, dix millimètres de hauteur, huit à dix milli- mètres de largeur, et leur plan locomoteur a cinq à six. millimètres de largeur. Ce sont, je pense, les jeunes indi-, vidus de cette Limace que Hoy, Shaw et Latham ont nommés Limax filans; je les ai vus bien des fois descen- dre d’une branche à l’autre, au moyen d’un mucus assez épais qu'ils filaient ; ils paraissent craindre cette manière de voyager, car, lorsqu'ils n’ont plus que le tiers ou le quart postérieur de leur plan locomoteur fixé à la branche qu'ils veulent abandonner, ils dirigent pendant deux à trois minutes la partie antérieure de leur corps dans toutes les directions, comme pour chercher un point d'appui; n’en trouvant pas, ils commencent celte opération, pen- dant laquelle j’ai observé sur leur plan locomoteur, qui était passablement rétréci, le même mouvement ondula- toire que l’on aperçoit sur le pied d’une limace que l'on fait ramper sur une plaque de verre, N. 7. Jaimacr AGRESTE. Limax agreslis. Draparnaud, Loc. cit. p. 426. n: 7, pl. 9, F. 9. Férussac, Hist. Moll. p.73, pl. 5, f. 7—10. SUD D D JO CCE O ——." Tabl syst. pp, n60 4 9 1 Blainville, Dict. sc. nat.1t. 26, p. 430. _ Brard. Loc. cit. p. 118. (Des Moulins, Loc. cit. p. 212, n: 4, vol. 5. Grateloup, Loc. cit. p. 59, n° 8. Kichæ, Loc. cit. p. 5, n°4: Michaud, Loc. cit..p. 6, n:.,4. Millet, Loc. cit. p. 417, n° 6. Bouillet, Loc. cit. p. 17, n° S. Limacella obliqué Brard, Loc. cit. pl. 4, f. 5, 6, 13,14, 45. Habite les champs, les falaises, les jardins; on ne peut plus commune dans ces diverses localités, assez rare dans nos bois. Je ne cite point de variétés de cette espèce, parce qu’elle est si variée dans sa coloration qu’on pour- rait en faire une trop grande quantité; j’en mentionnerai seulement une qui est si constante, que j'ai été tenté de l’élever au rang d’espèce ; je l’ai constamment trouvée dans des lieux très - humides , et particulièrement sur les bords, couverts d'herbes, des ruisseaux. Elle est moitié plus petite que l’espèce principale; elle a environ trente milli- mètres de longueur, sur trois millimètres de largeur; son plan locomoteur n’a pas plus d’un millimètre et demi de large; elle estentièrement de couleur canelle, peucraintive el très-vive dans ses mouvements. Deux individus que j'ai conservés pendant plus d’un an chez moi, y ont pondu, du trente Mai au cinq Juin, soixante-trois œufs, l’un vingt- huit et l’autre trente-cinq : ces œufs diffèrent aussi de ceux de l’espèce principale; ils sont ovales, translucides, longs d'un millimètre trois quarts, sur un millimètre un tiers de large ; leur éclosion a eu lieu du vingt-quatre au trentième jour de leur ponte, et les jeunes individus, qui à cetie époque étaient de couleur vineuse , sont devenus, en grandissant, de la même couleur que leurs parents; enfin ces Limaces avaient atteint leur parfait développe. ment du vingt au trente Septembre, c’est-à dire à l’âge 32 d’environ trois mois. L'espèce typique croît aussi très- rapidement : j'ai vu des individus nés chez moi pondre le soixante-sixième jour de leur naissance, et n’avoir la taille adulle que le quatre-vingt-deuxième. Gette Limace multiplie beaucoup plus que ses congenères ; elle com- mence ses pontes en Avril, et ne les termine qu’en No- vembre. Deux individus ont pondu irois cent quatre- vingt-huit œufs; c’est le nombre le plus élevé que j'aie observé ; ordinairement [eur ponte ne dépasse pas trois cents à trois cent cinquante œufs, qui sont toujours dé- posés par petits tas de trente à soixante-dix; ils sont glo- buleux, incolores , diaphanes , et ont deux millimètres de diamètre; ils sont dix-huit à trente jours à éclore. Cette Limace produit plusieurs générations dans la même année. | N. 8. Lrmace BRUNE. Limax brunneus. Draparnauu, Loc. cit. p. 428, n. 41. Férussac, Hist. Moll. supp. p. 96,e, n° 1. Tabl:syst. p.23, n. 1. Blainville; Dict. sc. nat. t. 26, p. 432. Habite dans les herbes qui garnissent les bords des ri- vières , des ruisseaux, les lieux très-hamides , sous la mousse , sous les pierres situées près des sources de nos falaises : assez commune. | Cette Limace est la moins productive de celles de notre pays; elle met six à huit jours à effectuer sa ponte, qui ne se compose que de douze à dix-huit œufs, déposés par deux, trois ou quatre au plus, et entre chaque dépôt des- quels elle met un intervalle d’au moins vingt - quatre heures. Gomme ses congenères , elle dépose ses œufs la nuit : ceux-ci sont ovales - arrondis, d’un millimètre un quart de long, sur un millimètre de large; ils sont inco- lores et aussi transparents que le cristal; leur éclosion a 33 lieu du trentième au quarantième jour de leur ponte, et les petits, au sortir de l’œuf, ont environ trois milli- mètres ; ils sont rougeâtres, et brunissent de jour en jour jusqu’à l’état adulte, qu’ils atteignent vers le soixante- dixième jour de leur naissance : alors ils sont entièrement, même le plan locomoteur, de couleur brun-carmélite ce qui a fait dire à Draparnaud et à divers autres auteurs, que l'extrémité postérieure de son manteau était jaunâtre; c'est la transparence de ce même manteau qui laisse très- distinctement voir la coquille interne; il est couvert de fines siries concentriques, et est percé vers le tiers posté- rieur, du côté droit, pour l'ouverture de la cavilé pulmo- naire, qui est arrondie. La tête, aussi brune que le corps, porte quatre tentacules de même couleur, dont les deux supérieurs ont deux millimètres de longueur, et lés deux inférieurs ont à peine un millimètre; le corps est long de vingt millimètres, large vers son milieu de deux milli- mètres, et son plan locomoteur est large d’un millimètre; son mucus est incolore et très liquide. . La description, ainsi que les figures de la Limacella concava de Brard, conviennent parfaitement à celle de celte espèce, qui seulement est assez épaisse , non trans- parente, mais bien translucide. ps Gette petite Limace est peu craintive et très-vive dans ses mouvements : elle a les plus grands rapports de forme avec ma variété couleur canelle du Limax agreslis. Genre Vitrine. Vitrina Draparnaud. N: 9, Virrine mRANSP ARENTE. Vüétrina retlucida. Draparnaud, Loc. cit. p. 149, pl. S;1f.842237. Férussae, Hist. Moll. pl. 9, f. 5 TaDL. syst. p.21, n- 6. Lamarck, Loc cit. p. 53, n° 1. F7 94 Brard, Loc. cit. p. 75, pl. 5, f.3—6. Des Moulins, Loc. cit. p.45, n: 1,: Grateloup, Loc. cit. p. 62. Coltard-des-Cherres, Loc. cit. p. 95, n: 1. Michaud, Loc. cit. p. 9, n° 1. | Mitltet, Loc. eit. p. 117, n°8. Bouillet, Loc. cit. p: 21, n° 42. Habite sous les pierres, les feuilles mortes et le détritus des plantes de nos bois, de nos haies, et des dunes du Chä- tillon, où elle est particulièrement très-commune; là, pendant les chaleurs diurnes , elle s’enfonce dans le sable: elle ne dépose ses œufs qu’en Septembre, Octobre ou Novembre; ils sont globuleux; isolés et entièrement hyalins ; ils ont environ deux tiers de millimètre. de diamètre , et sont réunis en petits paquets de huit à quinze, par une couche de matière albumineuse, aussi incolore, qui les fixe sous les pierres des lieux bas et hu- mides, ou dans le détritus des plantes; ils éclosent quinze à vingt jours après leur ponte, et les petits, qui sont rou- geâtres au sortir de l’œuf, deviennent gris en grossis- sant, et atteignent leur état parfait vers leur huitième ou dixième mois. Je crois que ces mollusques ne vivent pas plus d’un an à quinze mois, parce que, dans le mois de Janvier, j'ai toujours trouvé sous les pierres de nos dunes, où, comme je l’ai déjà dit, ils sont très-communs, une grande quan- tilé d'individus adultes morts, chez lesquels la putréfac- tion commençait à s’opérer, et d’autres languissants, fixés sous ces pierres, et enlièrement rentrés dans leur coquille : ils mourraient donc quelque temps après d’x-: voir eff:ctué leur ponte. 35 ORDRE Il. TRACHELIPODES. Lamarck. Genre Héuice. Helix. Linné. N. 10. Hecice variaBzr. Helix variabilis. Or à SO 9 Draparnaud, Loc. cit. p. 84, , n. 12, pl. 5, f. 11,12. Férussac, Tab]. syst. p. 44,n: 254. Lumarck, Loc. cit. p. 83, n° 65. Payraudeau, Mollusques .de l'ile de Corse, p.99, n. 202. … Des Moutins, Loc. cit. .p. 45, n: 4. Grateloup, oc. cit. p. 95, n: 6. Collard des-Cherres, Loc. cit. p.96, n° 5. Michaud, Loc. cit. p. 16, n: 44. _Helix Virgaia, Maton et Backett, Transaction of the Linnean Society, t. 8, p. 495, n° 43. Turton, Conchological Dictionary of the Bri- .tish Islands, p.50, n: 44, VARIÉTÉS. . Multifasciata. Drap. a. . Bifasciata. Drap. b. . Tessellata: Drap, c. . Albicans. Grat. 4. . Omnino alba. Drap. d. . Alba, hyalozona. . Omnino grisea. Monstrum. Conico-turrita. Habite les lieux arides et sablonneux: très-commune dans les dunes du Châtillon, où elle offre plusieurs belles variétés. Celles de nos falaises sont moitié plus petites que celles de nos dunes, Ces animaux sont fort peu sensibles aa froid et n’hibernent pas; quand il gêle ou que le gazon est couvert de neige, ils forment un épiphragme viireux, comme celui qu'ils constraisent journellement dans la saison des chaleurs pour s’abriter des rayons solaires ; Pr fs 20 aussitôt que le dégêle a lieu, on les voit de nouveau ramper et rechercher leur nourriture. Ils font leur ponte depuis Septembre jusqu’en Janvier, mais le plus ordinai- rement de Septembre en Novembre; elle se compose de quarante à soixante œufs globuleux, blancs opaques, d’un millimètre et demi de diamètre: ces œufs sont déposés dans le sable ou en terre, et éclosent du quinzième au vingtième jour de leur ponte; pendant les deux ou trois premiers mois de leur naissance, leur coquille est couleur de corne ; ils n’atteignent leur dernier degré d’accroisse- ment que dans le cours de leur seconde année, mais par- ticipent à la reproduction de leur espèce vers la fin de la première. Ces mollusques varient de couleur, comme leur coquille; plus celle-ci est blanche, plus lanimal est noir; en sorte que la variété n° 6, qui est blanche avec des bandes hyalines, offre ces bandes comme noires lorsque l’animal habite sa coquille. N: 11. HÉLIcE vViGNERONNE. Hetix pomatia. Draparnaud, Loc. cit. p. 87, n° 45. pl. 5.f. 20-22. Férussac, Tabl. syst. p. 29, n° 31. Hist. Moll. pl. 21 et pl. 24, f.2. Lamarck, Loc. cit. p. 67, n° 8. Blainville, Dict. sc. nat. t. 20, p. 424, n° 41, Maton et Rackhett, Loc. cit. p. 201, n: 24. Brard, Loc. cit. p. 28, n° 351. Turton, Loc. cit. p. 56, n° 26. Kichx, Loc. cit. p. 28, n° 34. Michaud, Loc. cit. p. 118, n° 42. Bouillet, Loc. cit. p. 28, n: 49. [Habite sous les haies et dans les bois, plus commune dans cette dernière localité; sa ponte a lieu dans les mois de Juin à Septembre, et se compose de soixante à quatre- vingts œufs globuleux , blanc-verdâtre et opaques; ils ont six millimètres de diamètre, et éclosent au bout de vingt F7. a7 à trente jours. Les petits deviennent adultes vers la fin de leur première année; pendant cette première année, leur coquille est couverte d’un épiderme fauve, qu'elle perd en vieillissant; lors de leur hibernation, ils construisent un épiphragme très - solide, gris, opaque et calcaire. La - forêt de Boulogne produit une variété dont les tours de spire sont plus élancés qu’ils ne le sont ordinairement. N- 42. Herice porruyre. Heliæ arbustorum. Draparnaud, Loc. cit. p. 88, n° 46, pl. 5, f. 18. Férussac, Hist. Moll. pl. 27, f. 5-8, pl. 29, f. 1-3. Tabl. syst. p. 30, n° A0. Lamarck, Loc. cit. p. 80, n° 56. Blainville, Dict. sc..nat. t. 20, p. 425, n° 44. Mation et Rackett, Loc. cit. p. 202, n° 25. Brard Loc. cit. p. 65, pl. 2, f. 42. Turton, Loc. cit. p. 56, n° 27. Kick:æ, Loc. cit. p. 30, n: 33. Michaud, Loc. cit. p. 47, n..48. Millet, Loc. cit. p. 419, n° 413. Bouster, Loc. cit. p.29, n°20. : Habite L lieux très- Heads et inbe nt sur le gazon et les haies qui bordent les ruisseaux et les rivières, dans -les bois; très-commune; sa ponte a lieu dans les mois de Juillet à Septembre ; elle est de trente à cinquante :œufs arrondis, jaunâtres , opaques , d’énviron trois millimètres de diamètre; ils éclosent au bout de quinze à vingt jours, -et:les individus qui en proviennent sont adultes quinze à seize mois après. Ne 43. Herice cracrinée. Jfcliæ aspersa. Draparnaud, Loc. cit. p. 89, n. 48, pl. 5, f. 23. Hérrse, Tabl. syst. p. 30, n° 51. Hist. Moll. pl. 48, f..1-41, et a 24, f. 3, Famtnelé Loc, cit. p: 65, n° 9. Blainville, Loc. cit. p. 422. n°: 6. Brard, Loc, cit, p. 7, pl. 4, f. 1. 38 Payraudeau, Loc. cit. p. 97, n° 193. Des Moulins, Loc. cit. p. 46, n° 3. Gratetoup, Loc. cit. p. 89, n° 1. Collara-des-Cherres, Loc, cit. p. 93, n° 1, Kickæ, Loc. cit. p.29, n° 32. Michaud, Loc. cit. p. 47; n° 20. Millet, Loc. cit. p. 149, n: 44, Bouitlet, Loc. cit. p. 30, n° 21. Helix horlensis. Maton et Rackelt, Loc. cit. p. 208, n° 39. Turton, Loc. cit. p. 60, n. 41. Monstruin. 4. Semiscalaris. 2. Scalaris. Fér. pl. 19, f, 3. (4) Habite es bois, les champs, les jardins, les haies, les dunes, etc. ; enfin, elle est on ne peut plus commune, et variée dans sa coloration et dans sa grosseur : nos dunes en nourrissent une jolie petite variété, qui esl moins grosse que lÆHélix hortensis ordinaire. Ce mollusque est, je crois, celui qui multiplie le plus parmi ses congenères : j'ai compté plusieurs fois cent et cent dix œufs pondus par un seul individu ; ils sont ovales, d’un blanc verdätre, opaques; ils ont quatre millimètres de diamètre longitu- dinal, sur trois millimètres et demi de diamètre transver - sal: ces œufs sont déposés de Mai en Octobre, et leur éclosion varie; suivant la saison, de quinze: jours à un mois ; les jeunes individus deviennént adultes dans les premiers. mois de leur:seconde: année; ils sont très- sensibles au froid, et hibernent de bonne heure; ils con- struisent jusqu'à six ou huit épiphragmes très -minces, cornés, verdâtres , réunis ou séparés. | (4) Les monstruosités scalaris des Helix aspersa et hortensis ont été trouvées dans les jardins de MM, Leducq, D. M. et Charles Demarle, de Boulogne, qui ont eu la bonté de me les offrir; je prie ici ces Messieurs d’en agréer mes bien vifsremerciments. 39 N. 44. Hézuices NÉMORALE. Helixæ nemoralis. Draparnaud, Loc. cit. p°-94, n° 22, pl. 6. f. 3-5. Férussac, Tabl. syst. p. 31, n. 56. Hist. Moll. pl. 33, 34et pl. 39 À, f, 3, 4. Lamarck, Loc. cit. p. 81,n: 58. Blainville, Dict. sc. nat. t. 20, p. 423,n:° 8. Maton et Rachett, Loc. cit. p. 206, n° 35. Brard, Loc. cit. p. 42, pl. 4, f. 2,4. Turton, Loc. cit. p. 59. n°40. Payraudeau, Loc. cit. p. 98, n° 199. Des Moutins, Loc. cit. 6, p. 46, n°4. Grateloup, Loc. cit. p. 91, n° 3. Coltard-des-Cherres, Loc. cit, p. 95, n°2. Kickæ, Loc. cit. p. 27, n° 30: Michaud, Voc. cit. p. 48, n° 25. Millet, Loc. cit. p. 120, n° 45. Bôuillet, Loc. cit. p. 30, n° 22. VARIÉTÉS. Non fasciata. 4. Luteatota. Drap. c. Fér. pl. 33, f. 5. 2. Lutea subincarnata. Drap. I. 3. Omnin inçcarnata. Drap, m- &. Rufa. Drap. r. 5. Castanca aut subfusca. Drap. s. Unifasciata. 6. Lutea unifasciata. Drap. t, Fér. pl. 33, f. 6. 7. Luteo-incarnata unifasciata. 8. Incarnata unifasciata. Drap. n. 9. Rufa unifasciata, 40. 44 A2. 43. A4. 45. Bifusciata. Lutea, ? fase. fuscis latissim. Drap. a. Fér. pl. 33, f. 9. Lutea, 2 fasc. interius continuatis. Drap. e. Fér. pl. 33, f. 40. Incarnata, 2 fasc. extrinsecus continuatis. Incarnata, 2 fasc. lutea et fusca. Trifasciata. Lutea, 3 fasc. latis, superioribus continuatis. Drap. b.Fér.pl.33,f.12. Lutea 3 fase. infima latissima. Drap. g. Fér: pl. 34, f. 6. 40 46. Lutea, 3 fase. suprema augustissima. Drap. d. 47. Incarnata, 3 fasc. infimà latissima, superioribus duabus continuatis. 48. Tncarnata, 3 fase. infimä augustissima superioribus, duabus continuatis. 49. Incarnata, 3 fasc. superiori extrinsecüs continuata. Quadrifasciaia. 20. Lutea, 4 fasc. superioribus duabus continuitis. hp e. Fér. pl. 33, f. 45. 21. Lutea, fascis quatuor Rene ie 22. Incarnata, fasciüs quatuor. Mill. r. 23. Cornea, fasciis quatuor. Quinquefasciata. 24. Lutea, fasciis quinque. Drap. z. Fér. x Pl 39, f. 46,et plë 34, f. 10,14. 25. Incarnata, fasciis quinque. Mill. s. Habite les champs, les jardins, les bois, les falaises, les dunes et sur Îles haies; très-commune. Les individus qui vivent dans nos falaises sont presque une fois aussi gros que les autres ; ils ont tous les organes de la géné- ralion, noirs. Cette hélice dépose ses œufs, au nombre de cinquante à quatre-vingts , dans les mois de Mai à Oc- tobre; ils sont ovales arrondis, jaunâtrés , opaques, d’en- viron trois millimètres de diamètre. Les petits éclosent du quinzième au vingtième jour, et sont adultes vers la fin de leur première année, ou dans les premiers mois de la suivante. N° 15. HÉLicE DES sARDINS. Îelix hortensis. Draparnaud, Loc. cit. p.95, n° 23, pl. 6, f. 6. Férussac, Tabl. syst. p. 34, n° 57. Hist. Mol]. pl. 35 et 36. Lamarck, Loc. cit. p. 51, n:,59. Blainvillo, Dict. sc. nat. t. 20, p.423, n° 9. Brard, Loc. cit. p.45, pl. 4, f. 3. Des Moulins, Loc. cit. p. 47, n: 5. ee . Loc. cit. p.94, n°4. Cotlard-des-Cherres, Loc. cit. p. con n° 3. Kichz, Loc, ci. p. 26, n° 29. A Michaud, Loc. cit. p. 19, n. 26. Millet, Loc. cit. p. 121, n: 46. Bouiltet, Loc. cit. p. 32, n: 23. Helix nemoralis, Maton et Rachett, Loc. cit. p.206, n: 38. Turton, Loc. cit. p. 59, n° 40. VARIÉTÉS. Non fasciala, . Omnino lutea. Drap. d. Fér. pl. 35, f. 1. . Lutea, labro fusco, Grat. 6. . Albida, Grat. 3. . Cornea. . Cornea subfusca. Drap. e. . Incarnata. Grat. 2. Fer. pl. 36, f. 1,7 et8. O O1 EE à NN Unifasciata. . Lutea, unifasciata. Drap. g. Fér. pl. 36, f. 4. . Lutea, fascia latissima. Fér. pl. 36, f. 5. . Incarnata, unifasciata. Drap. e. © D 10. Cornea, unifasciata. ; Bifasciata. 11. Albida, fasciis pellucidis. 42. Lutea, fasciis fuscis. 13. Lutea, fasciüs fuscis labro roseo. Grat. 12. T'rifasciata. 44. Albida, fasciis pellucidis. 15. Lutea, fasciis æqualibus fuscis. Fér. pl. 35, f. 9. 16. Lutea, fascus inæqualibus fuscis. Grat. 14. 47. Lutea, fasciis griseis. A8. Lutea, fascüs fuscis labro roseo. Cuadrifasciata. 49. Albida, fasciis pellucidis. 20. Lutea, fusciis fus is. Grat. 15, Fér. pl. 36, f. 6. 21. Lutea, fasciis fuscis interruptis. Grat. 16. 22. Lutea, fasciis fuscis , labro fusco. 23. Rosea, fascüis pellucidis. Quinquefasciata. 24, Lutea fasciis fuscis. Drap. a. Fér.pl. 35, f. 41. 2e 42 25. Lutca, fascis fuscis, labro roseo. 26. Lutea, fasciis fuscis interruptis. Drap. b. Sex[asciata. 27. Lutea, fasciis fuscis. Sepiemfasciate. 28. Lutca, fasciis fuscis. Monstrum. Lutea, scalaris. Habite les champs, sur les haies, les bois, les jardins et les dunes ; partout très-commune , et très- variée dans sa coloration; sa ponte a lieu dans la même saison que celle de l’espèce qui précède; elle se compose aussi d’à- peu-près le même nombre d'œufs, el ceux-ci sont seule- ment un peu plus petits ; leur éclosion , ainsi que le développement des jeunes individus, s’opèrent dans le même espace de temps. J'ai remarqué que dans les dunes habitées par l’Æelix hortensis se trouvait aussi l’Helix variabilis, avec laquelle elle vit sur le gazon ; et que dans celles où se trouve l’Helix nemoralis, celle-ci est tou- jours accompagnée de l’Aelix ericetorum ; mais que jamais on ne voit, dans ces sortes de localités , l’une des deux premières espèces vivre avec l’une des deux der- nières. N° 16, HéLice BIMARGINÉE. Helix carthusianella. _ Draparnaud, Loc. cit. p. 101, n°30, pl. 6, f. 31, 32. F érussac, Tabl. syst. p. 43. n° 257. Lamarck, Loc. cit. p. 85, n° 71. Blainville, Dict. sc. nat. t. 20, p. 431, n° 32. Des Moulins, Loc. cit. p.47, n° 9. Gratetoup, Loc. cit. p. 104, n° 9. Kichz, Loc. cit. p. 25, n° 28. Michaud, Loc. cit. p. 25, n° 38. Mallet, loc. cit. p. 422, n: 48. Commune dans toutes nos prairies, sur les plantes herbacées. Cette Æélice, moitié plus petite que l’Æelix trihusiana, avec laquelle elle a quelques rapports, pond A6) des œufs presque aussi gros que les siens ; ils sont globu- leux, opalins, et ont un millimètre un quart de diamètre ; chaque ponte se compose de soixante à quatre-vingts œufs, qui éclosent du treizième au quinzième jour de leur ponte, eb les pelits atteignent leur dernier degré d’ac- croissement. vers la fin de leur première année. N° 17. Hézrce np'ouivier. Heliæ olivieri. Férussac, Tabl. syst. p. 43, n° 255, var. g. Michaud, Loc. cit. p.25, 39. I. Carthusianclla v. b. Draparnaud, Loc. cit. p. 4101, n° 30, pl fo: Grateloup, Loc. cit. p. 191, n°: 93. Millet; Loc. cit. p 122, n° 18. Habite les pelouses sèches voisines des dunes de Con- deite. Je ne pense pas que celte félice doive être séparée de la précédente, dont elle xe diffère qu'en ce qu’elle a la coquille plus petite, plus mince et un peu plus coni- que ; du reste, ses habiludes et sa ponte sont sbsolument les mêmes. N° AS. HÉzice CHARTREUSE. /lelix carthusiana. Draparnaud, Loc. cit. p.402, n° 31, pl. 6, f. 33. Férussac, Tabl. syst. p. 43, n: 255. Lamarck , Loc. cit. p.85, n: 72. Blainville, Loc. cit., t. 20, p.431, n° 34. Brard, Loc. cit: p.24, pl.4,f.6, 7. Payräudeau, Loc. cit. p.160 , n° 206. Gratetoup, Loc. cit. p. 409, n°8. Michaud, Loc cit. p.26, n° 49. H. Cantiana. Maton et Rackett, Loc. cit. p. 197, n: 46. Turton, Loc. cit. p. 52, n: 17. Férussac , Tabl. syst. p.43, n° 264. Habite les prairies et les digues de la Liane, où elle est très-commune sur les plantes herbacées, plus rare sur le gazon des bords des ruisseaux de certaines de nos Dunes et dans les fossés de nos grandes routes, Cette 44 espèce, dont la coquille est ordinairement blanchätre, offre une variété dont le dernier tour de spire est rou- seâtre. Elle choisit pour le dépôt de ses œufs les endroits les plus humides des lieux qu’elle habite; il a lieu, comme chez les deux espèces précédentes, de Juillet en Septembre , et se compose de soixante à quatre-vingt-dix œufs globuleux, opalins, qui ont un millimètre et demi de diamètre ; ils éclosent au bout de quatorze à quinze jours, et les petits atieignent leur parfait développement vers la fin de leur première année; mais ils participent à leur reproduction long- temps avant et lorsque leur co- quille est encore si fragile, que, le plus ordinairement, elle en est endommagée. Hiberne de Novembre en Fé- vrier, et forme un épiphragme vitreux. N-+ 19. ŒHézICE PUBESCENTE. Helix sericea. Draparnaud , Loc. cit. p.103, n° 33, pl. 7, f. A6, 47. Férussac, Tabl. syst. p. 44, n° 272. Des Moulins , Loc. cit. p.45 , n° 41. Blainville, Loc. cit. t. 20, p. 435. Grateloup, Loc. cit. p. 118, n: 29. Collard-des-Cherres , Loc. cit. p.97, n. 15. Michaud , Loc. cit. p. 27, n° 43. Millet, Loc. cit. p. 122 , n‘ 49. Habite les jardins, le long des murs, sous les pierres de nos falaises et sous celles gisant près des habitations champêtres. Ses œufs, leur éclosion et le développement des pelits sont absolument les mêmes que chez l’Helix hispida. N: 20. HÉLICE RÉVÉLÉE. Helix revelala. Férussac, Tabl. syst. p. 44, n. 273. Michaud , Loc. cit. p.27, n°44, pl. 45, f. 6,8. Animal allongé, légèrement ridé, grisâtre au-dessus du COrps; côtés el plan Jocomotcur jaunâtre ; tête et tenta- cules noirâtres; cou orné de chaque côté d’une petite 45 bande noirâtre, formée par le muscle rétracteur des ten- tacules supérieurs : ceux-ci lonys, grêles; les inférieurs obtus et courts, environ le tiers des supérieurs. Manteau jaunâtre ; plan locomoteur très-étroit, terminé postérieu- rement en pointe. Habite dans nos bois, sur les jeunes Aulnes de deux ou trois ans; elle passe la belle saison sur les feuilles de ces jeunes arbres; le jour, pour se mettre à l’abri des rayons solaires, elle reste fixée sous ces mêmes feuilles, dont elle fait sa nourriture, tombe avec elles vers les mois de Septembre et d'Octobre, et s’occupe alors de sa reproduction, qu’elle abrite encore de ces feuilles mortes; ses œufs , au nombre de quarante à cinquante, sont sphériques et opalins ; ils ont un milli- mètre de diamètre; leur éclosion a lieu vers le vingtième jour de leur ponte, et ils sont adultes au bout de dix à douze mois. Commune. N°: 21. Héuice mispine. Helix hispida. Draparnaud , Loc. cit. p.103 , n°35, pl.8, f. 20-22. Férussac, Tabl. syst. p. 44 , n° 271. Lamarck, Loc. cit. p.92, n°100. Blainville, Dict. se. nat. t. 20 , p. 436. Maion et Rachett, Loc. cit. p. 198, n° 18. Brard, Loc. cit. p.27, pl.2,f.1. Turton, Loc. cit. p. 53, n° 49. Des Moutins, loc. cit. p. 48, n: 42. Grateloup , Loc. cit. p. 117, n° 2S. Collard-des-Cherres, Loc. cit. p. 97, n° 40. Kickæ, Loc. cit. p.22, n° 25. Michaud, Loc. cit. p.28, n. 43, Millet, Loc. cit. p.123 , n° 21. Bouillst, Loc. cit. p. 34, n° 25. VARIÉTÉS. 4. Subrufa , solidior. Drap. b. 2. Albida, peristomate marginato. Drap. g. Habite les champs, les bois, les jardins, les falaises, etc. 46 Très-commune sous les pierres , sous les mousses et sur les orties. Eîle dépose, dans les mois d'Avril à Septembre, une quarantaine d'œufs globuleux, blancs et opaques, d'environ un millimètre de diamètre ; ils éclosent du vingt au vingt-cinquième jour de leur ponte; au sortir de l’œuf, la coquille du jeune individu est déjà cornée ; elle a à-peu- près un tour de spire, et plus de la moitié de ce tour de spire est couverte de pelits poils roux, droits, et d'autant plus forts, qu'ils approchent du péristome : ils ne sont adultes qu’à l’âge de quinze à seize mois. N: 22, Hérice RoussaTRE. Helix rufescens. Maton et Rachett, Loc. cit. p. 197. n. 45. Turion, Loc. cit. p. 52, n' 16, Férussac, Tabl. syst. p. 44, n. 270. -H, Altenana. Kickx, Loc. cit. p. 23, n.26, f. 4, 5. VARIÉTÉS. jp Alba. , Subcornea. 9 9 Cornea. 4, Rubens. Animal jaunâtre, gris, brun ou noir; très-chagriné, Tête et tentacules de même couleur que le corps; tenta- cules supérieurs très-grêles , longs de cinq millimètres ; les inférieurs très-courts, un millimètre et demi; plan locomoteur de même couleur, mais un peu moins foncé que le corps. Longueur, seize millimètres ; largeur, deux millimètres. Sa ponte se compose de quarante à cinquante œufs globuleux, opalins, d'environ un millimètre et demi de diamètre ; elle a lieu dans les mois d’Août à Octobre; les petits éclosent au bout de vingt à vingt-cinq Jours, et sont parvenus à l’état parfait vers la fin de leur première année, ou dans ies premiers mois de leur seconde. Goquille subdéprimée , légèrement convexe en dessus, 47 carénée , et marquée sur la carène d’une pelite bande blanche , qui s’aperçcoit même dans la variélé de celte couleur : elle est ornée de stries très-fines et serrées. Or- dinairement de couleur roussâtre, mais quelquefois en- tièrement blanche, cornée ou rougeätre ; assez mince , et translucide, Six tours de spire , ouverture ovalaire, péris- tome évasé, tranchant, garni intérieurement d’un bourre- let blanc; ombilic assez large, laissant voir le sommet de la spire, Largeur, treize millimètres; hauteur, sept milli- mètres. Habite nos champs, sur le gazon, sur les buissons, sous les pierres ; dans nos jardins , sur les fraisiers ; dans nos chantiers, sous les pièces de bois gissant sur le sol. On ne peut plus commune. — Je conserve à cette espèce le nom qui lui a été donné par les auteurs anglais, parce qu’il est antérieur à celui d’Al{tenana, donné par les Allemands. N: 23. HÉLice INTERROMPUE. Heliæ intersecta. Lammarck, Loc. cit. p. 85 , n° 70. Brard , Loc. cit. p. 39, pl. 2, f. 7. Graictoup , Loc. cit. p. 107, n. 46. Michaud , Loc. cit. p. 30 , n° 50. Bouillet, Loc. cit. p. 35 , n° 27. H. Striata. Draparnaud , Loc. cit. p. 106, n° 39, var. b, d. Férussac, Tabl. syst. p. 44, n° 278. Kichæ, Loc. cit. p. 21, n° 23. H. Caperata. Maton et Rackeit, Loc. cit. p. 196,n: 44. Turton, Loc. cit. p.51, n° 45. Iabite toutes nos pelouses arides, nos falaises et le voisinage de nos dunes, dans lesquelles on la trouve aussi, - mais plus rarement ; très-commune. Elle vit partout avec V Helix striata, dont elle n’est qu’une variété; leurs ani- maux et leur reproduction sont absolument les mêmes, et j'ai observé irès-souvent les premiers accouplés en semble; leur ponte a lieu depuis Août jusqu’en Octobre Dm LE: ©: "4 AS elle est de trente-cinq à quarante œufs globuleux, très- blancs, opaques, et d'environ trois-quarts de millimètre de diamètre; ils éclosent vers le quinzième ou vingtième jour de leur ponte, et sont adultes à la fin de leur pre- mière année : ils varient de couleur, du gris-clair au noir le plus intense, et sont fortement ridés. N°24, Hérice sTRIÉE. Helix striala. Draparnaud, Loc. cit. p.106, n: 39, pl. 6, f. 18-20. Lamarck, Loc. 6, p.93, n° 103. Brard, Loc. cit. p. 36, pl. 2,f.5, 6. Payraudeau, Loc. cit. p. 101, n° 213. Blainville, Loc. cit. t. 20, p.433. Des Moutins, Loc. cit. p. 48, n° 43. Grateloup , Loc. cit. p.105, n°45. Collard-des-Cherres, Loc. cit. p. 97, n° 42. Michaud, Loc. cit. p. 32, n° 51. Millet , Loc. cit. p. 423, n° 22. Bouillet , Loc. cit. p. 34, n° 26. H, thimorüum. Kickæ, Loc. cit. p. 20 , n° 22. Habite avec la précédente, qui n’en est, comme je l'ai dit, qu'une variété. N°25. Hérice RUBAN. Helix ericetorum. Draparnaud , Lec. cit. p.107, n° 40, pl. 6, f. 12. Férussac , Tabl. syst. p. 44, n° 201. Lamarck , Loc. cit. p. 84, n- 69. Blainville, Dict. sc. nat. t. 20 , p. 434. Maton et Rachett, Loc. cit. p. 194, n: 41. Brard, Loc. cit. p.45, pl.2,f. 8. Turion, Loc. cit. p. 49, n° 42. Payraudeau, Loc. cit. p. 400, n° 205. Des Moulins, Loc. cit. p. 45 , n: 14. Grateloup, Loc. cit. p. 114, n° 25. Collard-des-Cherres , Loc. cit. p. 96 , n° 7. Kichæ, Loc. cit. p.18, n° 20. Michaud , Loc. cit. p. 34, n° 54. Millet, Loc. cit. p. 424 , n° 24. Bouillet, Loc. cit. p. 36, n° 29. 49 VARIÉTÉS. . Alba. Drap. g. . Unifasciata. . Bifasciata. Grat. 2. . Trifasciata. Grat. 3. . Quadrifasciata. Grat. 4. . Quinquefasciata. Grat. 5. 7. Fasciis oblitteratis. Drap. 6. D Ot À À NI Habite nos pelouses et côteaux arides, les falaises et les dunes ; très-commune. Elle pond, dans les mois d’Août à Novembre, quarante à soixante œufs d’un millimèétre et demi de diamèétre, sphériques et blanc-mât : leur éclosion a lieu le vingtième jour, et les jeunes individus atteignent leur parfait développement vers le milieu de leur seconde année. N°26. Hécice micxonne. Helix pulchella. Draparnaud , Loc. cit. p.112, n° 49, pl. 7, f. 30-34. Férussac, Tabl. syst. p. 39, n° 173. Lamarek , Loc. cit. p. 94, n° 107. Btainville, Dict. sc. nat. t. 20, p.429 ,n 29. Brard, Loc. cit. p. 56, pl. 2, f. 9. Payraudeau, Loc. cit. p. 102, n: 218. Des Moulins, Loc. cit. p. 49, n: 48. Grateloup , Loc. cit. p. 168 , n° 46. Collard-des-Cherres , Los. cit. p. 97, n°44. Kickx, Loc. cit. p.13, 44, n°43, 44. Michaud , Loc. cit. p.42, n: 69. Millet, Loc. cit. p. 425, n° 28. Bouiltet, Loc. cit. p. 39 , n° 34, H. patudosa. Matonet Rackeit, Loc. cit. p.193, n:10, pl. 5, £. 5. Turbo paludosus. Turton, Loc. cit. p.228 , n° S9. Habite les bords des mares , ruisseaux et rivières, dans les herbes , sous les pierres des lieux très-humides de nos champs, de nos falaises et de nos dunes; très -commune. Elle pond dans les mois d’Août et de Septembre, douze 5o: à vingt petits œufs globuleux et opalins, qui ont à peine un demi-millimètre de diamètre; le petit tas formé par leur réunion est souvent deux ou trois fois aussi gros que l’animal et sa coquille. Les pelits éclosent au bout de quinze à vingt jours, et sont adultes vers la fin de leur première année. N°27. Héuce sourow. Æfelix rotundata. Dréparnaud, Loc. cit. p.114, n° 52, pl.8 ,f, 4-7, Férussac, Tabl. syst. p. 40 , n° 196. Lamarck , Loc. cit. p.92, n°101. Blainville; Loc. cit. t. 20, p. 435. BrardLoci'cit. p. 6? n°11;pl82 F4 A7. Des Moulins, Loc. cit. p. 49 , n° 49. Graicloup , Loc. cit. p. 104 , n° 14. Collard-des-Cherres, Loc. cit. p. 97, n. 41. Kichæ, Loc. cit. p.16, n° 18. Hichaud, Loc. cit. p. 44, n: 73. Ailict, Loc. cit. p. 425, n° 30. Douillct, Loc. cit, p. 41, n° 36. FH, radiata. Maton et Rachett, Loc. cit. p.199, n. 49. Turion, Loc. cit. p. 53, n° 20. Habite les champs, les bois, les jardins, sous les pierres, sous les feuilles mortes, sous les haies et sur les vieux arbres; on ne peut plus commune , et cependant multi- plie peu : je n’ai jamais vu leur ponte produire plus de vingt à trente œufs; ceux-ci sont globuleux, blancs et opaques ; ils ont environ deux tiers de millimètre de diamètre, et éclosent, suivant l’époque où ils ont été dé- posés, du treizième au vingtième jour de leur ponte, qui a lieu depuis le mois de Mai jusqu’en Septembre; ils sont adultes vers la fin de Icur première année. N°28. Hénuce Locine. Helix lucida. Draparnaud , Loc. cit. p. 103, n° 34, pl. 8, f. 11, 12. Brard, Loc.-cit. p. 34, pl. 2, f. 3,4. Des Moulins, Loc. cit. p. 48, n° 10. 1 Blainville, Dict. se. nat. t, 20, p. 432. Grateloup , Loc. cit. p. 109 , n° 49. Kickz, Loc. cit. p. 22, n° 24. Michaud , Loc. cit. p. 44, n° 75. Millet, Loc. cit. p. 123, n° 20, Bouillt, Loc. cit. p. 44, n° 87. H. nitida. Férussac, Tabl. syst. p. 41, n°216. Lamarch, Loc. cit, p.91, n° 97. Payraudeau, Loc. cit. p. 401 , n° 241. Cotlard-des Cherres, Loc. cit. p. 96, n° 9. H. nitens. Maton et Rachett, Loc. cit. p. 198 , n° 47. _ Turton, Loc. cit. p- 52, n°48. Habite les lieux marécageux , sur la va$e des bords des ruisseaux ct des rivières, dans le voisinage des sources de nos falaises; très-commune. Fe ne connais pas ses œufs. NN. 29. HÉLICE LUISANTE. eliæ nitida. Draparnaud , Loc. cit. p. 117, n°54, pl.8, f. 23-25. Brar&, Loc. cit. p. 31, pl.2,f 2. Des Moulins , Loc. cit. p. 49, n. 39. Blaïnville, Loc. cit. t. 20, p. 433. Grateloup , Loc. cit. p. 410 , n° 20. Michaud, Loc. cit. p. 44, n° 76. Mitteë, Los. cit. p. 125, n: 31. Bouitlei , Loc. cit. p. 42, n° 38. FH. ccliäria. Férussac , Tabl. syst. p. 41, n° 212. Lamarck , Loc. cit.. p. 91, n° 56. Payraudau, Loc. cit. p. 199, n: 240. Cotlard-des-Cherres , Loc. cit. p. 97, n° 16. a Krchx, Loc. cit. p.15, 0: 16. H. nitens. Mator et Rackhett, Loc. cit. p.198, n° 47, pl. 5, £. 7. Türton , Loc. cit. p.52, n° 48. Grateloup , Loc. cit. p.142, n° 22. Habite les lieux très-humides, sous les pierres, et, dans les bois, sous les feuilles mortes et pourries ; commune, Elle fait sa ponte de Mars en Sepiembre, et celle-ci se compose de trente à cinquante œufs globuleux, blan- châtres, d’un millimètre et demi de diamètre; ces œufs mm _ 22 éclosent au bout de quinze à seize jours, et les jeunes ITélices atteignent leur dernier degré d’accroissement dans les premiers mois de leur seconde année. J’ai tou- jours recu des Anglais cette espèce , confondue avec la précédente, sous le nom d’Æelix nitens. N° 30. HÉLICE CRISTALLINE. Hctix crystallina. Draparnaud , Loc. cit. p. 118, n: 56, pl.8, f. 13 47. Férussac, Tabl. syst. p.41, n°223. Des Moulins, Loc. cit. p. 50 , n° 22. Blainville, Loc. cit. t. 20, p. 432. Graleloup , Loc. cit. p.112, n° 23. Cotlard-des-Cherres, Loc. cit p.98, n° 47. Kichx , Loc. cit. p.12, n. 11. Michaud, Loc. cit. p. 46, n° 79. Millet, Loc. cit. p. 126, n° 33. Bouiltet, Loc. cit. p. 43, n° 41. Cette jolie pelite espèce, assez commune dans les herbes des lieux très-humides, et particulièrement sur les bords des rivières, est très-timide ; son corps, long de cirq millimètres sur trois-quarts de millimètre de lar- geur, est de couleur gris-clair; ses tentacules supérieurs, d’un millimètre et demi de longueur, sont noir-d’ébène, colorés par le nerf rétracteur, qui forme aussi, de chaque côté du cou, une petite bande de même couleur; les ten- iacules inférieurs ont à peine un demi-millimètre, et sont cris ; le plan locomoteur est blanchâtre. Je ne connais point ses œufs. Genre Ausrerrr. Succinea. Draparnaud. N°31. AMBRETTE AMPHIBIE. Succinea amphibia. Draparnaud, Loc. cit. p. 58. n° 4, pl. 3, f. 22, 23. Lamarck, Loc. cit. p.435, n: 2. Brard, Loc. cit. p. 72, pl. à, f. 4,2. Des Moulins, Loc. cit. p. 55, n'1. Gratcloup, Loc, cit. p. 421, n°1, 53 Collard-des-Cherres, Loc. cit. p. 402, n: 4. Kichkæ, Loc. cit. p. 33, n° 37. Michaud, Loc. cit. p. 48, n° 4. Millet, Loc. cit. p. 426, n: 34. Bouiltet, Loc. cit. p. 44, n°,42. S. Putris, Blainville, Dict. sc. nat. t. 54, p. 244, pl. 38, f. 4.! H. Putris. Férussac, Tabl. syst. p. 26, n° 9. Hist. Moll. pl 11. f. 4,6,8,9,13 et pl, 41, À, f. 40. H. Succinea. Maiton et Rachett, Loc. cit. 218, n° 59. Turton, Loc. cit. p. 67,n° 57. Habite tous les lieux très-humides , sur les bords des sources, des ruisseaux, des mares, des rivières, etc.; très- commune et très-variée dans la forme de sa coquille, qui est plus ou moins grande, ventrue, ou élancée , et dans sa couleur, qui est plus ou moins foncée. Elle fait sa ponte de Mai en Août, et ses œufs, au nombre de cin- quante à soixante-dix, sont toujours agglomérés par une matière albumineuse légèrement succinée, qui les fixe à la base des plantes, sous les pierres, ou en terre, comme ceux des hélices. Ces œufs diffèrent de grosseur, suivant les variètés qui les ont pondus; ils ont depuis un milli- mètre jusqu’à un millimètre et demi de diamètre ; ils sont globileux, jaunâtres et hyalins; ils éclosent au bout de quatorze ou quinze jours, et les petits deviennent adultes vers la fin de leur première année. Ils hibernent de bonne heure et passent l’hiver fixés sous les pierres, au moyen de leur épiphragme , qui est vitreux. N- 32. AMBRETTE OBLONGUE. Succinca chlonga. Draparnaud, Loc. cit. p. 59, n°2, pl. 3, f. 24, 25. Lamarck, Loc. cit. p.135, n° 3. - Gratcloup, Loc. cit. p. 423, n° 2. Michaud, Loc. ct. p. 48, n° 2. Millet, Loc cit. p. 126, n- 35. Bouillet, Loc. cit. p. 45, n° 43. 4 II. Elongata. Férussae, Tabl. syst. p. 27, n° 40. ———— His. Moll. pl. 41, f. 2, 3. Habite les digues de la Liane et dans les herbes qui sont à la base des murs humides des villages de la côte. Ses œufs sont seulement un peu plus petits que ceux de l'espèce qui précède ; leur développement est absolument le même : moins commune que la S, amphibia. N°33 AMBRETTE DES SABLES. Succènen arenaria, Nob. Animal entièrement noir. Coquille ovale assez épaisse, translucide, striée longi- tudinalement, de couleur de corne foncée; trois à quatre tours de spire , dont le dernier égale les trois-quarts de la coquille. Ouverture assez grande, ovale-arrondie, et un peu oblique. Longueur des plus grands individus, sept à huit millimètres ; largeur, cinq millimètres et demi. Ha- bite les dunes de Camier, à cinq lieues sud de Boulogne. L'animal recouvre constammient sa coquille d’une hu- meur visqueuse; en hiver, il s’enfonce dans le sable, et forme un épiphragme vitreux assez solide. Cette coquille diffère de celle de l°4. oblongue, figure première de la planche onze de l’Histoire des Mollusques de Férussac (1), avec laquelle elle a le plus de rapport pour la taille, en ce qu’elle est constamment plus épaisse, plus courte, plus ventrue, moins oblique, et que son ou- verture est plus arrondie. (1) Voici ce que m'écrivit cet estimable savant au sujet d’un envoi de coquilles terrestres de notre pays que je lui fis. « Entièrement absorbé par les Céphalopodes, c’est vous dire, Monsieur, que je n’ai pu accorder toute l'attention désirable à votre joli envoi de coquilles : j'ai été frap pé -"cependant-d: votre Succinea arenaria et de votre petit Aspersa ; je n’a- CEE vas jamais yu de variété si petite. Cet envoi, au lotal,, est curi eux et ifitétessant ; ony-voit l'influence de la localité maritime, etc. » 4 * # LL 55 Genre Buume. Bulimus. Brugnière. N°34. Buorme osscure. Bulimus obscurus. Draparnaud, Loc, cit. p. 74, n°3, pl. 4, f. 25. Brard, Loc. cit. p. 97, pl. 3, f: 49. Des Moutins, Loc. cit. p.53, n° 4. Grateloup, Loc. cit. p. 124, n: 1. Kickæ, Loc, cit. p. 37, n°41. Michaud, Loc. cit. p.59, n: 4. Millet, Loc. cit. p. 126, n: 36. Bouitlet, Loc. cit. p. 48, n° 45, B. hordcaceus. Lamarck , Loc. cit. p.125, n°33. Blainville, Dict sc. nat. t. 5, supp. p. 128. IT. obscura. Férussac, Tabl. syst. p. 56, n° 4214. Maton et Rackelt, Loc. cit. p.212, n°49, pl. 5, f. 11. Turion, Loc, cit. p.64, n° 50. Habite les fossés des fortifications , sur les pierres, les vieux murs des habitations champêtres ; les bois, sur les arbres : assez commun. Ses œufs, pondus de Mai en Sep- tembre, sont peu nombreux, mais sont très-gros en pro- portion de l’animal; ils sont ovales -arrondis, blanchâtres ou opalins ; ils ont un millimètre et demi de diamètre longitudinal, sur un millimètre un quart de diamètre transversal. La ponte de chaque individu dépasse rare- ment douze à quinze œufs, qui éclosent vers leur quin- zième jour; les petits n’atteignent leur dernier deuré d’accroissement que dans les premiers mois de leur se- conde année. Ils hibernent de bonne heure, et forment un épiphragme vitreux, quelquefois blanchâtre. N°35. BuLIME BRILLANT. Bulimus lubricus. Draparnaud , Loc. cit. p.75, n.4, pl. 4, f.24. Lamarck , Loc. cit. p.126 , n. 34. - Blaïnville, Dict. se. nat. t. 5, supp. p. 128. Brard , Loc. cit. p. 98, pl. 20, f. 3. Des Moutins, Loc. cit. p. 53, n° 2. Collard-des-Cherres, Loc. cit. p. 401, n:2, 6 Kichæ , Loc. cit. p. 37, n°: 42. A, lubrica. Michaud, Loc. cit. p. 51, n°1. Millet , Loc. cit. p.127, n° 38. Bouillet, Loc. cit. p. 48, n. 46. EH. lubrica. Férussac , Tabl. syst. p. 51, n° 374. Maton et Rackett, Loc. cit. p. 218, n: 5, pl. 5, f. 12, Turion, Loc. cit, p.64; n° 51. Habite sous les pierres et les feuilles mortes des lieux ombragés, sur les bords des sources et des ruisseaux ; tr ês-commun. Je ne connais pas ses œufs. N°36. BuLiME areu. Bulimus acutus. Draparnaud , Loc. cit. p. 77, n. 7, pl. 4, f 29, 30. Lamarck, Loc. cit. p.125 , n: 30. Payraudeau , Loc. cit. p.104, n° 226. Des Moutins, Loc. cit. p. 53, n° 3. Grateloup, Loc. cit. p.126, n: 3. Collard-des-Cherres , Loc. cit. p.101, n: 4. Kickæ , Loc. cit, p.36, n: 40. Michaud, Loc. cit. p.50 , n° 6. Mitlet, Loc. cit. p. 126, n°37. H. acuta. Férussac, Tabl. syst. p. 52, n° 378. H. bifasciata. Maton et Rachett, Loc. cit. p.210 , n° 45. Turton, Loc. cit. p. 63 , n° 46. Je n’ai point encore trouvé celte coquille avec son animal en vie : je l’ai jusqu'à présent recueillie dans les alluvions du Wimereux, Genre AcATaiNE. Achatina. Lamarck. > N': 37. AGATHINE AIGUILLETTE Achaiina acicula. Lamarck , Loc. cit. p.133 , n° 49. Des Moulins, Loc. cit. p.54, n°1. Graleloup , Loc. cit. p.125, n' 1. Collard-des-Cherres, Loc. cit. p. 101, n‘ À Michaud , Loc. cit. p.53, n'3. Millet, Loc. cit. p. 127, n: 2. Bouillet , Loc. cit. p. 49, n° 47. 97 B. acicutu. Draparnaud , Loc. cit. p.75, n° 5, pl. 4, f. 25, 26. Blainville, Loc. cit. t.5, supp. p.129. Brard, Loc. cit. p.100, pl. 3, f. 21. Kichx, Loc. cit. p.38, n' 43. Il. acicuta. Férussac, Tabl. syst. p. 51, n° 371. Buccinun terrestre. Maton et Rackett, Loc. cit. p. 139, n° 18. Turton, Loc. cit. p.18, n. 415. Habite sur les bords des ruisseaux et des rivières, sous les pierres et les détritus de plantes ; très-commun. Je ne connais pas ses œufs. Genre CGzausizse. Clausilia. Draparnaud. N°38. CzrausiLiE tisse. Clausilia 6idens. Draparnaud , Loc. cit. p.68, n° 4;,pl.4,f. 5-7. Brard , Loc. cit. p.83, pl. 8, f.9. Blainville, Dict. se. nat. 1. 9, p. 364. Des Moulins, Loc. cit. p. 52, n' 1. Collard-des-Cherres, Loc. cit. p. 101, n° 2. Kichx, Loc. cit. p. 40 , n: 45. Michaud, Loc. cit. p.54, n, À. Millet, Loc. cit. p: 127, n° 40. Bouillet, Toc. cit. p. 59, n: 48. H. derugata. Férussac, Tabl, syst. p.63, n° 529. Turbo laminatus. Maton et Rackett, Loc. cit. p. 179, n° 47. Tarton, Loc. cit. p.224, n° S0. Habite nos chantiers, sur les pièces de bois, et sous les haies du Vallon de Beaurepaire ; assez commune. Les animaux de ce genre varient, dans la même espèce, du gris au noir le plus foncé; ils sont tous fortement cha- grinés par de gros points noirs, ovales, dont les interstices sont beaucoup plus clairs. Ils maltiplient fort peu; mais leurs œufs sont énormes, vu la petitesse des animaux: ces œufs, qui sont plus gros que l’ouverture de la coquille n’est large, ont environ deux miilimètres de diamètre; ils sont un peu ovoides et blanchâtres , et leur nombre dépasse rarement dix à douze; ils éclosent vers le vingtième jour 5: 58 de leur ponte, et les jeunes individus ne sont adultes que vers la fin de leur seconde année, Epoque de la ponte, Août, Septembre. Cette Clausilie, ainsi que les suivantes, ont toutes un osselet operculaire (Clausilium , Draparnaud) , spathuli- forme; sa partie supérieure, c’est-à-dire celle qui ferme hermétiquement la coquille derrière le second plis de la columelle, est ovalaire, libre, très-blarche et brillante, cintrée longiludinalement , concave en dehors , convexe en dedans, et bordée d’un bourrelet blanc beaucoup plus épais sur le bord extérieur, au sommet duquel il forme, chez les vieux individus, un petit tubercule. Cette partie ovalaire, ou operculaire, est aussi ornée de trois ou quatre stries longitudinales d’accroissement; elle se rétrécit su- bitement à sa base, et se continue en une petite lame du quart de sa largeur, mais aussi longue qu’elle, qui descend entre les deux plis décurrents de la columelle , et se fixe un peu en arrière de leur naissance, à-peu-près où com- mence l’avant- dernier tour de spire. Pendant la vie de l’animal, cette petile lame est membraneuse; mais à sa mort elle devient dure et cassante, comme sa parlie su- périeure. L’osselet de la Clausilie lisse a une échancrure qui prend le tiers supérieur du bord extérieur de la partie operculaire ; toutes les autres espèces ont celle partie enticre. N.39. Cravate sizine. Clausilia solida. Draparnaud, Loc. cit. p.69,n:2,pl.4,f.8,9. Blainville, Loc. cit. t.9 , p. 364. Michaud , Loc. cit. p. 54, n° 2. H. solida. Férussac, Loc. cit. p.63, n° 535, Turbo labialus. Maton et Rackett, Loc. cit, p. 480 , n: 50. Turion, Loc. cit. p. 225, n: 83. Commune dans les alluvions de Wimereux, 59 N: 40. CrausiLtE VENTRUE. Clausilia ventricosa. Draparnaud , Loc. cit. p. 74, n.6, pl.4, f. 44. Blainville, Loc. cit. t. 9, p. 365. Michaud , Loc. cit, p. 56, n° 7. Bouitlet , Loc. cit. p. 51, n° 50. H. ventricosa. Férussac, Tabl. syst. p. 63, n° 531. Turbo biplicaitus. Maton et Racheit, Loc. cit. p.479 , n° 48. Turion, Lococit: p.224, n°04. Habite sous les haies des lieux humides, et sur les vieux arbres dans les bois. N° 41 CLAUSILIE RUGUEUSE. Clausilia rugosa. Draparnaud , Loc. cit. p.73, n°9, pl. 4, fig. 49, 20. Lamarck, Loc. cit. p. 415, n° 42. Brard, Loc. cit. p. 85, pl. 3, f: 40. Blainville, Dict. sc.'nat. t.9 , p. 365. Payraudeau, Loc. cit. p. 104; n° 224. Des Moulins, Loc..cit. p. 52, n°3. Graieloup, Loc. cit. p. 1430, n: 1. Collarä-des-Cherres, Loc. cit. p: 104, n° 2. Kichæ, Loc..cit..p..39, n° 44. Michaud , Loc. cit. p. 57, n° 40. Millet, Loc. cit. p. 427, n- 42, Bouitlet, Loc. cit. p. 52 ,n: 51, J1.rugosa. Férussac , Tabl. syst: p. 63, n. 543. Turbo nigricans. Maton et Rackelt, Loc. cit. p.180 , n: A9. Turion, Loc. cit. p. 225, n° 82. Habite les fossés des fortifications, et sous les pierres des lieux humides ; commune. Ses œufs sont déposés en Août et Septembre ; ils ont un millimètre et demi de diamètre, et sont, du resie, semblables à ceux de la Clausilie lisse. N° 42. CrausiLiE PLICATULE. Clausilia plicatula. _ Draparnaud, Loc. cit. p' 72, n°8,pl. #4, f.47,48. Lamerck, Loc. cit. p. 415, n° 41. Blainville, Loc. cit. p. 365, t. 9. Payraudeau , Loc. cit. p. 103, n° 228. Des Aloutins, Loc. cit. p. 52,n* . 60 Grateloup, Loc. cit. p.432, n° 3. Kichæ, Loc. cit. p.43, n°49, Michaud, Loc. cit. p. 57, n° 9. H. plicatuta. Férussac , Tabl. syst, p. 63, n° 540. Habite sur les vieux arbres et les vieux murs: très- commune. Ses œufs, de la même grosseur que ceux de l'espèce qui précède, sont aussi pondus à la même épo- que ; leur éclosion a lieu au bout de dix-huit à vingt jours , et les jeunes individus n’atteignent leur dernier degré d’accroissement que vers [a fin de leur seconde année. N, 43, CLausiLtE PARVULE. Clausilia parvula. Michaud, Loc. cit. p. 57, n°44, pl. 45 , f. 21-25. Des Moutins, Loc. cit. p. 53, n° 4. Grateloup , Loc. cit. p.131, n° 2. Millet , Loc. cit. p.425, n° 43. Bouitlet, Loc. cit. p. 52, n° 52. C. rugosa, v. e. Draparnaud., Loc. cit. p. 73, n° 9. C. minima. Kickx , Loc. cit. p< 41, n° 47. H. parvuta. Férussac, Tabl. syst. p. 63. n° 544. Habite les vieux murs, dans la mousse, et sur les vicux arbres; commune. Genre MarzzorT. Pupa. Draparnaud. N. 44. Marziort TRIDENTAL. Pupa tridentalis. Michaud , Loc. cit. p. 64, n°2, pl. 45, f. 28,29, 30. Dans les alluvions du Wimereux ; assez commun. N: 45, Marirror BoRDÉ. Pupa marginata. Draparnaud, Loc. cit. p. 61 ,n°6, pl. 3, f. 36-38. Brard , Loc. cit. p. 93, pl. 3, f. 15-46. Blainville, Dict. sc. nat. t. 28, p. 95. Grateloup , Loc. cit. p. 134, h: 2. Des Moulins, Loc. cit. p. 51, n°8. 61 Cottard-des-Cherres, Loc. cit, p. 400, n°4. Michaud, Loc. cit. p.62, n° 3. Millet, Loc. cit. p. 128, n° 44. Bouillct, Loc. cit. p. 53, n° 53. P. muscorum. Lamarck, Loc. cit. p. 411, n° 27. H. muscorum. Férussac, Loc. cit. p. 59, n° 475. Turbo muscorum. Maton et Rachett , Loc. cit. p.182, n° 54, | Turton , Loc. cit. p. 220, n°69. Habite sous les haies, les feuilles mortes, et dans les fissures des écorces des arbres: très-commun. N- 46. MAILLOT OMBILIQUÉ. Pupa umbilicata. Draparnaud, Loc. cit. p. 62 , n: 7. pl. 3, f. 39-40. Lamarck, Loc. cit. p. 411, n° 26. Bluinville, Dict. sc. nat. t. 28, p. 95. Des Moulins, Loc. cit. p. 51, n° 4. Grateloup, Loc. cit. p. 135, n' 4. Coltard-des-Cherres, Loc. cit. p. 99, n: 3. Kichæ, Loc. cit. p. 46, n° 54. Michaud, Voc. cit. p.62, n° 4. Hillet, Loc. cit. p. 128, n° 45. H. umbilicata. Férussac, Loc. cit. p. 59, n° 474. Turbo muscorum. Maton et Rackett, Loc. cit. p. 482, n° 54. Turion , Loc. cit. p.220 , n: 69. Habite sous les pierres et les détritus de plantes de nos dunes et de nos falaises ; très - commun. N::47: MAILLOT sEIGLE. Pupa secale. Draparnaud, Loc. cit. p. 64, n. 43, pl. 3, f. 49, 50. Lamarck , Loc. cit. p. 410, n° 24. Des Moulins , Loc. cit. p. 52,n:8. Blainville , Loc. cit. t. 28, p. 98. Kickæ, Loc. cit. p. 46, n° 53. Michaud, Loc. cit. p.64, n° 41. | I. secale. Férussac, Tabl. syst. p. 60 , n‘ 458. LI Trouvé dans les alluvions du Wimereux; assez com mun. 62 N- 48. MAILLOT FROMENT. Pupa fromentum. Draparnaud , Loc. cit. p. 55, n°44, pl. 3, f. 51, 52. Lamarck , Loc. cit. p. 109, n: 20. Blainville, Dict. se. nat.t.28, p.98 Michaud, Loc. cit. p. 65, n° 13. H. frumentum. Férussac , Tabl. syst. p.60 , n° 487. Trouvé dans les alluvions du Wimereux: assez rare. N° 49. Marzcot FRAGILE. Pupa fragilis. Draparnaul, Loc. cit. p: 68 ; n. 20, pl. 4, f. 4. Lamarck , Loc. cit. p. 410, n° 24. Blainvitie, Loc. cit. t.25, p. 94. Collard-des-Cherres , Loc. cit. p. 99, n° 2. Kichæ, Loc. cit. p. 44, n° 50. Miche. Loc. cit. p. 67, n° 20. Millet, Loc. cit. p- 428, n: 46. Bouillet, Loc. cit. p. 55, n° 57. H. perversa. Férussac, Tabl. syst. p. 62,n° 511. Turbo perversus. Maton et Rachett, Loc. cit. p. 474 , n°51, pl. 5, f. 2. Turion, Loc. cit. p.226, n° 84. Habite. nos dunes, sur les plantes herbacées, dans les champs, sur les arbres et sur les vieux murs; trés-com- mun. Sa ponte se compose de douze à quinze œufs aussi très-gros ; ils sont blanchâtres et globuleux , et ont un millimètre un quart de diamètre. Ces œufs, déposés au commencement de l'automne, éclosent vers le quinzième ou vingtième jour de leur ponte, et les petits deviennent parfaits à la fin de leur première année. Genre Verrico. Fertigo. Muller. N: 59. VERTIGO ANTI-VERTIGO. Vertigo anlèvertigo. Draparnaud, Loc. cit. p.60, n°4,pl.3,f. 32, 33. Blainville, Dict. sc. nat. t. 28, p. 97. Collard des-Cherres, Loc. cit. p.409 , n° 7. Kichæ, Loc. cit. p. 50, n° 61. 65 Michaud, Loc. cit. p.72, u 4. Vertigo septemdentata. Férussac, Tabl, syst. p.64, n°7. Turbo sexdentatus. Maton et Rackett, Loc. cit. p. 153, n° 55. Turion, Loc. cit. p.221, n°71. Habite nos falaises , sous les pierres des lieux humides ; l'animal est entièrement noir : assez commun, Genre Carycuie. Carychium. Muller. N: 54, CARYCHIE MY0s0TE. Carychium myosote. Michaud , Loc. cit. p.73, n’1. Auricula myosotis. Draparnaud, Loc. cit. p.56 , n° 4], pl.3, fig. 16, 47. Férussao, Tabl. syst, p.403, n: 8. Lamarck ; Loc. cit. p. 140, n°9. Payraudeau , Loc. cit. p.404, n: DT Potuta denticulata. Maion et Rachett, Loc. cit. p.130, Turton, Loc. cit. p.249 , n°2, Habite les digues de la Liane, dans les pierres siluées au- dessus du niveau ordinaire de ses eaux; assez com- mune. Son animal diffère , seulement par la couleur, de celui de l'espèce suivante, dont la nourriture, l’accouple- ment, les œufs et le développement des pelits sont abso- Jument les mêmes. N°52, CARYCHIE PERSONNÉE. Carychium personnalum. Michaud, Loc. cit. p.73, n°2, pl.45, n: 42, 43. Animal assez épais, d'un blanc jaunâêire , quelquefois légèrement violacé à la partie supérieure de son corps, qui est finement ridé ; tête proboscidiforme, portant deux tentacules cylindriques un peu renflés à leur sommet, assez gros et courts, longs d’un millimètre et demi, annelés de blanc et de gris bleuâtre ; ils sont oculés un peu en arrière de leur. base interne. Mufle, Lête et cou ridés transversa- lement , légèrement chagriné sur les côlés, On voit chez : SE PC (74 les individus adulles, deux taches rondes, rousses, situées à la partie de la tête où sont ordinairement les tentacules inférieurs. Organes génitaux au côté droit; celui du mâle a la base du tentacule et l’organe femelle à l'entrée de la cavité respiratrice. Manteau jaunâtre , uni à sa circon- férence ; plan locomoteur blanchätre, arrondi à sa partie antérieure , et terminé en pointe mousse. Longueur, huit millimètres ; largeur, deux millimètres et demi. Lorsque cet animal rampe sur une plaque de verre, on ne voit qu'une seule ondulation à la fois, produite par les fibres musculaires du pied; .celte ondulation part de l’extré- mité postérieure du pied ..et se termine à son extrémité antérieure avant qu'un autre commence. Cet animal est peu crainlif; lorsqu’on le prend par sa coquille, il s’al- longe et cherche à trouver un point d'appui; il est très- commun sous les pierres des digues du port de Wimereux, mais seulement sous celles situées au-dessus du niveau de la pleine mer. Il se nourrit de détritus de plantes ma- rines et de bois pourri. Il aime les lieux humides, obscurs et saumätres, Je ne l’ai point trouvé sous les pierres baignées journellement par l’eau de la mer; cependant il peut vivre assez long-temps dans l’eau salée, tandis qu'il meurt peu de temps après son immersion dans l’eau douce. Il pond, dans les mois de Juin à Septembre, douze à trente œufs, réunis par une matière visqueuse qui en forme un petit groupe, qu’elle fixe sous les pierres les plus humides. Ces œufs sont globuleux, jaunâtres et en- tièrement diaphanes ; ils ont environ deux tiers de milli- mètre de diamèêtre. Leur éclosion a lieu vers le quinzième jour de leur ponte, et ils ne sont adultes qu’à la fin de leur seconde année. Ils n’hibernent point. Coquille ovale, alongée, assez épaisse ; translucide et quelquefois opaque , de couleur fauve ou jaunâtre ; et 65 ayant toujours les premiers tours de spire brunâtres ; lisse, luisante. Spire composée de huit tours peu con- vexe, dont le dernier égale les deux tiers de la coquille. Sommet. aigü., suture assez prononcée. Ouverture oblon- gue , souyent très-inclinée en arrière ; columelle garnie quelquefois de quatre plis, mais le plus ordinairement de trois, le supérieur manquant souyent; péristome jaunâtre, garni intérieurement d'un bourrelet blanc assez épais, portant de une à sept dents. J’ai souvent observé des:in- dividus ayant le bord latéral orné, près de l’ouverture, de deux et trois de ces bourrelets,, garnis de cinq à sept dents chacun; et d’autres dont la coquille est ordinaire- ment irès - mince, avoir ces dents remplacées par des plis décurrents sur le bord latéral, qui forment sur cha- que tour de spire, à l’extérieur, autant de petites bandes blanchâtres et opaques : cette dernière variété est tou- jours plus petite et plus étroite que l'espèce typique, dont elle a le même nombre de tours de spire. Longueur de l'espèce principale , dix millimètres ; largeur, quatre millimètres et demi. Cette description diffère, comme on le voit, de celle de la même espèce donnée par M. Mi- chaud; les différences qui existent entre:elles me font penser que cet estimable naturaliste n’avait à sa disposi- tion , à l’époque où il l’a faite , que des individus non en- tièrement adultes et décolorés. N°: 53. CanrycHIE PYGMÉE. Carychium minimum. Férussac , Tabl. syst. p. 400 , n°2. Michaud , Loc. cit. p.74, n° 3. Grateloup, Loc. cit. p. 438, n°1. Kichæ, Loc. eit. p. 51, ri* 62. Millet, Loc. cit. p. 429, n° 49. Bouillet, Loc. cit. p. 5S, n: 62. Auricula minima. Draparnaut, Loc. cit. p. 57,n°3, pl.3, fig. 18, 19. 66 Auricula minima. Lamarck , Loc. cit. p. 440 , n° 40. Des Moutins, Loc. cit. p. 55, n: 4. ———— Collard-des-Cherres, Loc. cit. p.102, n°4. Turbo carychium. Maton et Rachett, Loc. cit. p.184, n: 57. Turton, Loc. cit. p. 221, n° 72. Animal blanchâtre, cpaque, portant deux tentacules gris, courts et obtus; plan locomoteur arrondi postérieu- rement. Longueur, un millimètre et demi; largeur, un derni - millimètre. Habite les bords des ruisseaux, sur les détritus de plantes, sous les haies, sur les feuilles mortes cet pourries, et sous les pierres des lieux humides de nos falaises; très- commune. Genre CxcLosTous. Cyclostoma. Lamarck. N° 54. CYcLosToME ÉLÉGANT. Cyclostoma elegans. Draparnaud, Loc. cit. p.32, n°1, pl. 1, f. 5-8. Lamarck , Loc. cit. p.148 , n° 26. | Brard, Loc. cit. p.103, pl. 3, f. 7,5. Payraudeau, Loc. cit. p.105, n° 230. Des Moutins ; Loc. cit. p. 55, n°4. Blainville, Loc. cit. t.12, p. 298. Grateloup , Loc. cit. p. 139 , n° 1. Collard-des-Cherres, Loc. cit. p.103, n° 1. Kickæ, Loc. cit. p. 69, n° 87. Michaud, Loc. cit. p.75 , n° 4. Millet , Loc. cit. p.429 , n° 50. Bouillet , Loc. cit. p. 59, n° 63. Turbo elegans, Maton et Rachelt, Loc. cit. p. 167, n° 25. Turion, Loc. cit. p.206 , n°33, f. 48, 49. VARIÉTÉS. 4. Cinerea autrufa , inmaculata. Drap. a. 2. Cinerca , fusco maculata. Drap. b, 3. Cincrea , fasciis duabus fuscis , interruptis. Drap, g. Habite parmi les fouilles mortes des haïes et des bois du haut Boulonnais et de l’Arlois; commun. 67 N: 55, CycLostoME PoINTILLÉ. C'yclosloma maculalum. Draparnaud , Loc. cit. p. 39, n° 43, pl. 1, f. 42. Des Moutins , Loc. cit. p. 56, n° 2. Collard-des-Cherres , Joc. cit. p. 103 , n° 2. Michaud , Loc. cit. p.76, n' 5. Habite nos bois, aux pieds des arbres, dans la mousse, TRACHÉLIPODES AQUATIQUES. Genre PLanorge. Planorbis. Bruguière. N: 56. PLANORBE ENTORTILLÉ. Planorbis contortus. Draparnaud, Loc. cit. p.42,n:1, pl. 1, f. 39-41. Lamarck, Loc. cit. p.154, n°9. Brard, Loc. cit. p.157, pl, 6, f. 12-14; Blainville, Dict, se. nat. t. 41. p. 227. Gratetoup , Loc. cit. p. 147, n: 4. Cotlard-des-Cherres, Loc. cit. p.103 , n: 4. Kichæ, Loc. cit. p. 63, n° 78. Michaud, Loc. cit. p.79 , n°1. Millet, Loc. cit. p.130 , n° 51. Bouiliet, Loc. cit. p. 60, n° 64. Helix contorta. Maton et Rachett, Loc, cit. p. 191, n°7. Turion, Loc. cit. p.48, n°9. Habite les fossés des fortifications et ceux de nos prai- ries; très-commun, Ses capsules, au nombre de six à huit, ont environ trois millimètres de diamètre , et con- tiennent chacune six à huit œufs d'un demi - millimètre de diamètre, dont l’éclosion à lieu au bout de dix à douze jours. N: 57. Pranorse conné. Planorbis corneus. Dreparnaud, Loc. cit. p.43, n°2, pl. 4, f. 42-44, Lamarck, Loc. cit. p.152, n°2. Brard, Loc. cit. p. 147, pl. 6, f. 1,2. PR CNE TEE ESS RS é 68 Plainville, Dict. se. nat. t.41, p.226. Des Moulins, Loc. cit. p.56, n° 2. Coltard-des-Cherres, Loc. cit. p.103, n: 14. Kichæ, Loc. cit. p. 62, n° 76. Michaud, Loc. cit. p.79 , n: 2. Millet , Loc. cit. p.130, n: 52. Bouillet , Loc. cit. p.60, n° 65. Helix cornea. Maton et Rachett, Loc. cit. p.190 , n°5. Turion, Loc. cit. p.47, n° 6, f. 52. Habite les fossés et les autres eaux stagnantes de l’Ar- tois. Ge planorbe ne dépose qu’une ou deux capsules ovigères ; mais celles-ci sont très-fortes, comparativement à celles des autres espèces de ce genre; elles contiennent aussi beaucoup plus d’œufs : j’en ai compté de vingt à quarante dans chaque. Les œufs sont globuleux ou un peu ovoïdes, et ont environ un millimètre un quart de diamètre; ils sont hyalins, et éclosent vers le seizième jour de leur ponte. N°: 58. PLranorre mispine. Planorbis hispidus. Draparnaud , Loc. cit. p.43, n°3, pl. 4, f. 45-48. Lamark , Loc. cit. p.154, n: 40. Brard, Loc. cit. p. 159, pl. 6, f. 6,7. Blainvilie, Dict. sc. nat. t. 41, p. 227. L'es Moulins , Loc. cit. p. 56, n° 3. Grateloup, Loc. cit. p.150 , n° 7. Kiokæx , Loc. cit. p.64, 79. Michaud , Loc. cit. p.79 , n°3. Millet, Loc. cit. p. 430, n: 53. Bouitlet , Loc. cit. p.63, n: 70. Helix alba. Maton et Rackhett, Loc. cit. p.192, n:5. T'urton, Loc. cit. p. 48 , n: 40. Habite la plus grande partie des mares, fossés et rivières de notre département ; très-commun. Pond six à huit capsules de trois à quatre millimètres de diamètre, qui conliennent chacune quatre à dix œufs de trois-cinquièmes 09 de millimètre de diamètre , qui éclosent au bout d'environ douze jours de leur ponte, N: 59, PLanorge TuILÉ. Planorbis imbricutus. Draparnaud , Loc. cit. p.44,n°4, pl. 4, f.49-51, . Lamarck, Loc. cit. p.155 , n° 42. Brard, Loc. cit. p.163, pl. 6, f. 40, 41. Plainvilte, Dict. sc. nat. t. 41, p. 228. Dés Moulins, Loc. cit. p. 57, n°4. Grateloup , Loc. cit. p.151, n°8. Kichæ, Loc, cit. p. 67, n° S5. Michaud, Loc. cit. p. S0 , n° 4, Millet, Loc. cit. p. 430 , n° 54, Bouillet, Loc. cit. p. 61, n° 67. Turbo nautileus, Maton et Racketé , Loc, cit. p. 469, n° 27, pl», fig. 4. Turton, Loc. cit. p.227, n: 8S,f. 78, mala. Habite les fossés des fortifications ;-ses capsules ont à peine un millimètre et demi de diamètre ; elles contien- nent trois à six œufs d'environ un quart de millimètre de diamètre , dont l’éclosion a lieu au bout de dix à douze jours. | î El L | | | | N-+ 60. PLANORBE DENTELÉ. Planorbis cristatus. | Draparnaud, Loc. cit. p.44,n°5,pl.2,f. 1-3. | Des Moulins , loc. cit. p. 57, n: 5. | Blainville, Dict. sc. nat. t. 41, p. 228. - Gratcloup, Loc. cit. p.152, n° 9. Kickæ, Loc. cit. p. 68, n° 86. Michaud, Loc. cit. p. 50 , n: 5. Millet, Loc. cit. p. 430 ,n: 55. _ Bouillet, Loc. cit. p. 61, n: 66. Habite les petites mares et les fossés des dunes de Wiméreux ; assez commun, N° 61. PLANORBE CONTOURNÉ. Planorbis ee Draparnaud, Loc. cit. p.44,n°6, pl.2,f. 4-7, Lamarck, Loc: cit. p.154, n° 7. 70 Brard, Loc. cit. p. 154, pl. 6, f. S-9. Blainville, Dict. sc. nat. t. 44, p. 227. Des Moulins, Loc. cit. p.57, n° 6. Grateloup , Loc. cit. p. 448, n° 5. Collard-des-Cherres, Loc. cit. p. 403, n° 3. Kickæ, Loc. cit. p. 65, n° 82. Michaud, Loc. cit. p. 80, n: 6. Alillet, Loc. cit. p. 431 , n° 56. Bouillet, Loc. cit. p. 62, n° 68. Helix vortex. Maton et Rashett Loc. at. p.199, n: 4. Turton, Loc. cit. p. 46, n° b. Habite presque tous les lieux aquatiques du départe- ment; irès-commun. Ses capsules ovigères ont environ quatre millimètres de diamètre, et contiennent jusqu’à douze œufs d’un demi - millimètre de diamètre, qui éclosent dix à douze jours après leur ponte. N: 62. PLANORBE LEUCOSTOME. Planorbis {eucostoma. Millet, Loc. cit. p. 431,n: 56. Des Moutins, Loc. cit. p. 58 , n: 8. Grateloup, Loc. cit. p. 452, n: 40. Michaud , Loc. cit. p. 80 , n: 7, pl. 46, f. 3-5. Habite les fossés de nos grandes routes; très-com- mun. N° 63. PLanoRse coMPRIMË. Planorbis compressus. Michaud, Loc. at. p. 81, n° 8, pl. 46, f. 6-8. P. vertex, var. A. Draparnaud, Loc. cit. p. 45, n° 6. Habite les fossés d’Aire à Moulin-le-Comte ; commun. Ces deux dernières espèces différent seulement du P. vor- tex , en cc que la premiére est moins carénée, et que la seconde l’est un peu plus; du reste, ce sont absolument les mêmes animaux, et leur ponte est aussi absolument la même. Ces légères différences suffisent -elles pour en faire des espèces ? Je ne le pense pas. 71 N: 64. FLANORBE MARGINÉ. llanorbis marginatus. Draparnaud , Loc. cit. p. 45,n°8,pl.2,f. 11,12 et 15. Braré , Loc. cit. p.452, pl. 6, f. 5. Blainville, Loc. cit. t. 41, p. 228. Des Moulins, Loc. cit. p. 58, n° 9. Grateloup, Loc. cit. p. 146, n° 2. Kickr, Loc. cit. p. 64, n° S0. Michaud, Loc. cit. p. 82, n.10. Millet, Loc. cit. p.431 , n° 59. Bouillet, Loc. cit. p. 63, n° 71. Helix planorbis. Maton et Rackhett, Loc. cit. p.188, n°3, Pl)5: He 49. Hdix complanata. Turton, Loc. cit. p.46 ,n: 4. Habite la Slack, les marais de Condette et de Camier, les fossés de l’Artois et du Calaisis ; irès-commun. Ses capsules ovigères, au nombre de huit à dix, n’ont pas plus de trois millimètres de diamètre , et contiennent ra- rement plus de six œufs ovales-arrondis, d'environ trois- quarts de millimètre de diam?tire. Ce planorbe devient irès-grand dans les marais de Condette et Camier ; il at- teint souvent vingt millimètres de diamètre. Lorsque les fossés et les mares dans lesquels ils vivent viennent à se ‘ dessécher, ces mollusques restent sur la vase, et ferment leur coquille avec un épiphragme vitreux ; plusieurs fois j'en ai rapporté chez moi, où je les conservais encore vingt et trente jours hors de l’eau; les remettant ensuite dans ce liquide, je les trouvais en mouvement quinze à vingt minutes après leur immersion, N: 65. PLanoRBe CARÉNÉ. Planorbis carinalus. Draparnaud , Loc. cit. p. 46,n°9, pl. 2,f.43,44, 46. Lamarck, Loc. cit. p.153, n° 3. Brard , Loc. cit. p. 450, pl. 6, f.3. Blainville, Loc. cit. t. 41, p.226. Gratetoup, Loc. cit. p. 445, n: 1. Kickæ , Loc. cit. p.65, n° 81. Michaud , Loc. cit. p. 82, n. 11. N / Millet, Loc cit. p: 431, n° 60. Bouillet; Loc.cit. p. 64, n° 72, Helix planata. Balon ét acheté, Loc. cit. p, 489, n° 3*, pl:5,f. 14. Helix planortis. Turlon, Loc. cit. p. 45 , n°3, Habite les mêmes localités que l'espèce précédente ; ses capsules et ses œufs sont de la même grandeur. N° 66. PLanoRsE LuIsANT. Planorbis nilidus. Draparnaud , Loc. cit. p.46, n° 10 , pl.2, f.47- 19. Blainville, Dict. sc. nat. t. DURE 228 Michaud, Loc. cit. p. 82, n° 42. Millet, Loc. cit. p, 131 , n° 61. Bouillet, Loc. cit. p. 65. De2e P. clausulatus. Des nl Loc. cit. p. 59 ,n- 10. JL Grateloup, Loc. àt. p.153, n°11. P.nautileus. Kichkx, Loc. cit. p: 66, n: 83. Nautilus lacustris. Maton et Racheté, Loc. cit. p.444, n°1. Turion, Loc. cit. p. 117, n°2. Habite, avec l’espèce suivante, les fossés des Gen tions -et les fosses aux tourbes des marais de Condeute : leurs capsu'es ovisères ont environ un millimètre et demi de diamètre, et contiennent ordinairement quatre à huit œufs d’un tiers de millimètre de diamètre , qui éclosent . dix ou douze jours après leur ponte. N: 67. PLanonse APLATI, l’lanorbis complanatus. Draparnaud , Loc. cit. p: 47, n°11, pl1.2, f. 20-22. Brard, Loc. cit. p.161, pl. 6, f, 4. Grateloup , Loc. cit. p. 147, n° 3. Michaud, Loc. cit. p.82 , n°13. Millet, Loc. cit. p. 132, n: 62, Bouitlet , Loc. cit. p.64, n° 73. P.nilidus. Lamarck ; Loc. cit. p.155, n°41. Des Moulins, Loc. cit. p. 59, n° 1. Blainville, Loc. cit. p. 41, n-.227. Collard-des-Cherres , Loc. cit. p. 104 ;:n° 5. P. lenticuluris. Kickæ, Loc. cit. p. 67, n° 84, Habite avec le précédent. 74 Genre Pusse. Physa. Drapernaud. NX: 68. Puyse nes mousses. Phusa hypnorum. Draparæaud, Loc. cit. p.55, n° 3,pl.3,f. 42,45. Lamaæack , Loc. cit. p. 457, n' 38. Blainvitle, Dict: sc. nat. t. 49, p. 442. Grateioup , Loc. cit. p. 455, n° 2. Coliard-des-Cherres, Loc. cit. p. 494, n° 2. Kichæ, Loc, cit. p. 53, n° 68. Michaud, Loe. cit. p.83, n° 4. Millet, Loc. cit. p. 432 , n° 64. Bouitist, Loc. cit. p. 65, n° 75. Bulta hypnoram. Maton ct Racñett, Loc. cit. p. 427, n°45, pl. 4, fig. 3. Turton, Loc. cit. p. 26, n°20, Habite la plupart de nos fossés d'eaux vives; très-com- mune. Les œufs de ces Mollusques sont ovoïdes ; ils ont environ un millimètre de diamètre iongitudinal , et sont réunis au nombre de trois à douze, dans des petites masses arrondies ou ovales, de quaire à dix millimètres de dia- mètre, de matière gélatineuse incolore et hyaline , enve- loppées d’une irès-fine membrane unie, incolore et trans- parente, Ghaque individu pond ordinairement quarante à cinquante œufs, qui éclosent vers le seizième jour de leur ponte ; les petits, comme tous ceux des autres trachéli- podes aquatiques, n’atteignent leur dernier accroissement que vers la fin de leur seconde année. : N° 69. Puyse DES FONTAINES Physa fontinalis. Draparraud , Loc. cit. p. 54, n°4,pl.3,f.8,9. Lamarck , Loc. cit. p.456, n°2. Brard , Loc. cit. p.167, pl. 7, f. 7, S. Blainviile, Dict. sc. nat. t. 40, p. 443. Des Moulins , Loc. cit. p. 59, n. 4. Gratdoup , Loc. cit. p. 454 , n: 4. Cotlard-des-Cherres, Loc. cit. p. 404, n° 4. Kickw , Loc. cit, p.54 ,n: 65. A Micheud , Loc, cit. p. 85 ,:n:° 4. #4) Ye 74 Matiet, Los. cit. p. 132, n° 63. Bouillet , Loc. cit. p. 66, n° 76. Bulla fontinalis. Maton et Rachett, Loc. cit. p. 127, n° 15, pl. 4, fig. 4. Turion, Loc, cit, p. 26, n° 48. Habite la plupart de nos eaux stagnantes; commune. Ses œufs sont semblables à ceux de l’espèce qui précède. Genre Liuxée. Limnea. Lamarck. N°70. Limxnée ventrue. Limnea auricularia. raparnaud , Loc. cit. p. 49 ,n.4, pl.2, f. 28, 29°,32, Lamarck , Loc. cit. p. 464, n° 7. Brard , Loc. cit. p. 440 , pl. 5, f. 2,3. Blainville, Dict. sc. nat. t.26, p. 459. ratetoup, Loc. cit. p.164 , n° 7. Coîlard-des-Cherres, Loc. cit. p.105 , n.3. Kickæ, Loc. cit. p. 56, n° 68. Michaud, Loc. cit, p.86, n°1. êllet, Loc. cit. p.132, n° 65. ouillet , Loc. cit. p. 67 , n° 77. Helis auricularis. Maton et Rackett, Loc. cit. p. 224 , n. 63. Turion, Loc. cit. p. 68, n° 59. Habite les fossés des fortifications et les marais de Con- dette : ses œufs, au nombre de soixante à cent, sont hyalins et ont une forme ovoïde d’un millimètre et demi | à un millimètre trois-quarts de diamètre longitudinal; ils sont disséminés, comme tous ceux de ses congenères, dans une matière gélatineuse de forme elliptique, con- tenue dans une membrane très-mince, lisse et transpa - rente, qui, chez cette espèce, a trente ou quarante milli- mètres de long sur huit à dix de large. Ces œufs éclosent quinze à seize jours après leur ponte. N° 71. Limnée ovare. Limnea ovata. Draparnaud , Loc, cit. p.50 , n° 2,pl.2,f. 30, 31, 35. Lamarck , Loc, cit. p. 461, n: 8. — 75 / < Brard, Loc. cit. p. 142, pl. 5, f. 4, 5. Des Moulins, Loc. cit. p. 62, n°». Blainville, Loc. cit. t. 26, p.458. Gratetoup , Loc. cit. p.163, n° 6. Collard-des-Cherres , Loc. cit. p. 105, n° 4. Kichx, Loc. cit. p.57, n. 69. Michaud , Loc. cit. p. 86, n° 2. Miliet , Loc. cit. p.152, n° 66. Fouillet, Loc. cit. p.67 , n° 75. Habite presque toutes nos eaux stagnantes; très-com- mune et très-variée dans sa grosseur. Les paquets d’œufs de cetie espèce n’ont que quinze à vingt millimètres de diamètre longitudinal , sur cinq à six millimètres de diamètre transversal ; ils contiennent soixante à quatre- vingts œufs de trois-quarts de millimètres de diamètre. N°72. Limnée eLuriNeusE. Lèmnea gluiincsu. Draparnuud, Loc. cit. p. 50, n°3. Des Moutins, Loc. cit. p. 62, n: 6. Blainville, Loc. cit. t. 26, p. 458. Graieloup , Loc. cit. p.165, n°8. Kickz, Loc. cit. p. 55, n° 66. Michaud , Loc. cit. p.88 ,n° 4, pl. 16, f. 13,14. Millet, Loc. cit. p. 133 , n° 67. H. slutinosa. Maton ct Rackelt, Loc. cit. p. 222, n° 65. Turion, Loc, cit. p.69, n° 63. Habite les marais de Gondette; les paquets d’œufs de cette Limnée sont semblables à ceux de l’espèce qui pré- cède, mais n’en contiennent que trente à quarante. N°: 73, LIMNÉE VoYAGEUsE. Limnea peregra. Draparnaud , Loc. cit. p. 50, n° 4, pl, 2, f. 34, 35. Lamarck, Loc. cit. p. 461, n° 9. Payraudeau, Loc. cit. p. 106, n: 232. Blainville, Loc. cit. t. 26, p. 457. Des Moulins, Loc. cit. p.63 , n° 7: Grateloup , Loc. cit. p. 460 , n° 3; 70 / Cotlard-des-Chorres, Loc. cit, p. 405 , n°5 Kiohx, Loc. cit. p.57, n: 70. Michaud, Loc. cit. p. 88, n°5. Midlet, Loc. cit. p. 433, n° 68. Bouittet, Loe, cit. p. 68, n° 79, : H. putris. Maton et Rachett, Loc. cit. p. 249, n° 60, ph 5, fig. 8 *. Turion , Loc. cit. p.67, n°58. > Habite les fossés des forlifications et plusieurs autres fossés et mares du département; commun, Ses œufs sont semblables à ceux de la Limnée ovale, N- 74. LImMNÉE sTAGNALE. Lémnea siagnalis. Draparnaud, Loc. cit. p. 5, n°5,pl.2, f.38, 39. Lamarch , Loc. cit. p. 459 , n° 2. Brard, Loc. cit. p.433, pl. 5, f. 4. Blainville, Loc. cit, p. 457, t. 26. Des Moutins, Loc. cit. p. 64, n: 4, Grateloup, Loc. cit. p. 457, n° 4. Coilard-des-Cherres , Loc. cit. p. 405. n° 1 Kickæ, Loc. cit. p. 58, n° 74, Michaud, Loc. cit. p.89, n° 7. Jillet, Loc. cit, p. 133, n° 69. Bouillet, Loc. cit. p. 69, n° 80, F1. stagnalis. Maton et Rachett, Loc. cit. p. 214, n° 54. Turton, Loc. cit. p.65 , n° 52, f. 69. Habite les marais de Cundette et de Camier ; les prin- cipales mares, et les fossés des fortifications du départe- ment ; très-commune. Ses œufs ont souvent deux milli- mètres de diamètre, et sont contenus, au nombre de cent à cent trente, dans des masses gélatineuses elliptiques, de trente à quarante millimètres de longueur, sur dix à douze de largeur. N° 75, Limnée pes Manars. Limnea palustris. Draparnaud , Loc, cit. p. 52, n. 6, pl.2, £ 49, 42, pl. 3, fig. À, 2. Lamarck , Loc, cit. p. 460, n° 3. Brard , Loc. cit. p.136, pl. 9, f. 6,7. 45 Payraudeau, Loc. «at. p. 106, n° 233. Blainville, Dict. sc. nat. t. 26, p. 457. Des Moutins, Loc. cit. p.64, n° 2. Grateloup, Loc. cit. p. 459, n° 2. Collard-des-Cherres, Loc. ait. p.105, n°2, Kichz , Loc. cit. p.59, n°: 72. Michaud, Loc. cit. p. 89, n°8. Mitlet, Loc. cit. p. 433, n° 70. Bouiltet , Loc. cit. p. 70, n° 81. FH. palustris. MHaion et Racheit, Loc. cit. p. 216, n° 55, pl. 5, fig. 8. T'urton, Loc. cit. p.66, n° 54. Habiie les fossés aquatiques de nos prairies , nos mares ct nos rivières; très-commune et très- variée dans sa gros- seur et dans sa couleur qui n’est que le résultat de l'in- crustation limoneuse des lieux qu’elle habite. Les masses gélatineuses cylindriques , que cette espèce produit, n’ont pas plus de quinze à vingt millimètres de longueur sur cinq à six de largeur; elles contiennent le plus souvent soixante à quatre-vingts œufs ovoides de irois-quarts à un millimètre de diamètre. N°76. Liunée PETITE. Limnca eninuta. Draparnaud', Loc. cit. p.50 , n°58, pl. 3, f. 5-7. Lamarck, Loc. cit. p. 462, n: 42, Brard , Loc. cit. p. 62. Blainvitle, Dict. sc. nat.t. 26, p. 457. Des Moulins, Loc. cit. p.62 ,n: 43 Grateloup, Loc, cit. p. 462 , n: 5. Cotlard-des-Cherres , Loc. cit. p. 106, n. 6, Kichæ , Loc. cit. p.60, n:75. Michaud , Loc. cit, p.89 ,n° 46. Millet , Loc. cit. p.134, n° 72. Bouitlet , Loc, cit. p. 71. n. 83. H.. fossaria. Maton ét Rachett, Loc. cit. p. 217, n° 57, p.95, £ 9: DE Per ons EC. GED. 661/n° 5! Habite sur la vase des bords de nos sources, ruisseaux , 78 mares ct rivières, sur laquelle elle dépose ses œuis, sans les fixer aux tiges de plantes aquatiques comme ses conge- nères; ceux-ci sont réunis dans des petites masses arron- dies de cinq à six millimètres de diamètre qui contiennent rarement plus de quinze à vingt œufs d'environ un demi millimètre de diamètre. Je n’ai jamais observé cette espèce dans l’eau; elle vit à-peu-près comme les Ambrettes; j’en ai conservé pendant plusieurs mois sur de la terre hu- mide, où ils vivaient parfaitement, et toutes les fois que je les mettais dans l’eau je les trouvais quelques instants après au-dessus de sa surface. Très-commune et aussi très-variée dans sa grosseur ; ceux qui habitent les bords de nos rivières ont ordinairement six millimètres de lon- gueur sur trois de largeur, tandis que ceux qui vivent sur les bords des sources et des mares ont jasqu’à douze millimètres de longueur sur six millimètres et demi de largeur. Genre Axcyze. Ancylus. Geoffroi. N' 77. ANcyze Des Lacs. Ancylus lacustris. Draparnaud , Loc. cit. p. 47 ,n°14,pl.2,f. 25-27. Lamarck, Loc. cit. p.27, n.1. Grateloup , Loc. cit. p. 168 , n. 2. Kickæ, Loc. cit. p. 78, n. 97. Michaud, Loc. cit. p. 90, n: 1. Millet, Loc. cit. p 134, n° 75. Bouillet , Loc. cit. p. 72, n° 84. Patella oblonga. Maton et Rachett, Loc. cit. p. 233, n.8. Turton, Loc. cit. p.138, n°10. Habite la rivière de f/imille et les marais de Condette, sur les plantes aquatiques et sur les coquilles des autres mollusques. Ses œufs, absolument semblables à ceux du Planorbis vortex, sont réunis comme eux dans des pe- liles capsules ovigères, orbiculaires , mucoso-cornées ct 79 siriées, qui en contiennent ordinairement cinq à douze; ie développement des embryons s’opère aussi de la même manière, mais plus lentement, puisque ceux de ces Ancyles mettent vingt-quatre à vingt-six jours à éclore, tandis que ceux des LPlanorbes éclosent au bout d2 dix à douze jours. Je pense que les Ancyles seraient mieux placés en tête de la famille des Limnéens qu’à son extrémité, leurs ani- maux ayant plus de rapport avec ceux des Planorbes qu'avec ceux des Limnées. N°78. ANCYLE FLUVIATILE. Ancylus fluviatitis. 9 rai Draparnaud , Loc. cit. p. 48, n°2,pl.2,f.23 ,° Lamarck , Loc. cit. p.27, n°2. Brard, Loc. cit. p.200 , pl. 7, f. 3. Des Moutins, Loc. cit. p. 63, n° 1. Grateloup, Loc. cit. p. 167, n° 1. Kickæ, Loc. cit. p. 77, n° 96. Michaud, Loc. cit. p. 90 , n°2. Millet, Loc. cit. p. 134, n°: 74. Bouillet , Loc. cit. p.73, n° S5. Pateila lacustris, Maton et Rachett, Loc. cit. p. 232, n° 7. Turton, Loc. cit. p.438 , n° 5. Habite nos rivières et nos ruisseaux dont le fond est pierreux ; ceux qui vivent dans la rivière de Pimille sont énormes en proportion de ceux qui vivent dans nos ruisseaux; ils diffèrent aussi de couleur : les premiers sont gris comme leur coquille, tandis que les autres sont noirâtres et leur coquille aussi; les premiers ont neuf à dix millimètres de longueur sur six à sept de largeur et cinq de hauteur; les seconds n’ont que six à six millimè- tres et demi de longueur sur cinq de largeur et trois de hauteur. Sur les premiers l’organe de la respiration est très - développé; il est triangulaire , arrondi à son extré- mité ; large à sa base d'environ un millimètre et demisur 80 un millimètre de hauteur; il est assez épais, blanchätre et situé au milieu du côté gauche entre le pied et lé man ieau, Je n'ai observé que les œufs de la variété de nos ruisseaux; ils sont ordinairement au nombre de quatre à six dans uno pelite capsule orbiculaire de trois millimètres de diamètre. Ces œufs ne sont point ovoïdes comme ceux de l’espèce qui précède; ils sont réunis en une seule masse orbiculaire remplissant les deux tiers de la capsule, et divisée par des lignes qui forment autant de triangles qu'il ya d’embryons. (1) Genre Pazupiwe. Paludina. Lamarck. N°79, Parupive vivrpares. Paludina vivipara. Lamarck, Loc. cit. p.479, n° 4, Brard, Loc. cit. p.474, f. 4, pl. 7. Des Moulins, Loc. cit. p.64, n° 41. Blainville, Loc. cit. p. 302, t. 87. Gratetoup , Loc. cit. p. 470 ,n° 4. Cotlard-des-Cherres, Loc. cit. p.407, n° 4. Kichæ, Loc. cit. p. 73, n° 91. Michaud, Loc. cit. p.93, n'2. Bilict, Loc, cit. p. 434, n. 75, Cycl. vivirarum., Draparnaud, Loc, cit, p. 84, n°5, pi. 4, fig. 16, 47. | I. vivipara. Maton et Rackctt, Loc. cit. p. 205 , n: 87. Turion, Loc. cit. p. 59, n° 39. Habite les marais de Condette, le canal de Calais et les fossés aquatiques des environs d’Aire et de Saint-Omer ; très-commune. Cette Paludine et la suivante sont ovovi- vipares, et contiennent, en automne, vingt à trente œufs dans leur matrice; ces œufs ont depuis trois millimètres (4) Voyez ma description de la ponte et du développement des fœtus de l'Ancylus fluviatilis ; aux Actes dela Soc.,Linn. de Bordeaux , t. 5, page 340 ; et au procès-verbal de la Société d'Agriculture de Boulogne- sur-Mer, année 4832 , pages 438 à 441, 81 de diamètre jusqu'a sept millimètres, et sont d’autaunt plus développés, qu'ils epprochent de l’ouverture de la coquille ; enveloppe externe des plus petits est blanche et opaque; elle devient de plus cn plus translucide, au fur et à mesure qu'ils grossissent ; les embryons se déve- loppent dans le corps de leur mère, et ne sont déposés que lorsqu'ils ont la forme qu'ils doivent conserver. Leur coquille a, alors, quatre tours de spire el six à sept milli- mètres de diamètre transversal; elle est entièrement couverte d’une granulation très-fine ; très-serrée et très- régulière ; elle est tricarénée, et ces carènes sont garnies de nombreux petits poils roux recourbés en arrière, for- més par trois petits lobes iriangulaires du bord du man- teau , qui ont enviren un millimètre de longueur, et sont toujours renversés sur la coquille ; ils sont situés à la place où seront plus tard les trois bandes noires qui or- nent ce manteau, et dont une seule commence à se for- mer , les deux autres n’étant encore annoncées que par des petites taches grisâlres plus ou moins éloignées les unes des autres, mais rangées sur une même ligne. En grossissant, cette coquille perd insensiblement sa granu- lation et ses carènes, et le manteau ses appendices; par- venu au quart de la grosseur qu’elle doit avoir, tout est disparu : on voit alors très-distinctement les trois bandes noires du manteau. Les petites Paludines ne commen- cent à être expulsées du corps de leur mère que vers la fin du deuxième mois, et cette expulsion nécessite plu- sieurs jours pour être terminée, parce qu'elles ne sortent que deux, trois ou quatre au plus par vingt-quatre heures. N: 80, PALuDine acatTue. Patudina achatina. Lamarch , Loc. cit.. p.174, n°2. 303 EL da ten 1 L S Blainviite , Dict. sc. nat. t. 37, ge) Gratetoup , Loc. cit. p. 474 , n: 82 Kichæ, Loc. cit. p.74, n°: 92. Michaud , Loc. cit. p. 93 , n° 5. Millet, Loc. cit. p. 435 , n° 76. C. achatinum. Draparnaud, Loc. cit. p.36 , n° 6, pl. 4, f. 48. Habite les fossés aquatiques des environs d’Aire; plus rare que la précédente. N: 81, Parupine sALE. Paludina impura. Lamarck, Loc. cit. p. 175, n: 5. Brard , Loc. cit. p. 453, pl. 7, f. 2. Blainville, Loc. cit. p. 303 , t. 37. Des Moulins, Loc. cit. p.65 , n° 2. Grateloup, Yoc. cit. p. 172, n° 3. Cotlard-des-Gherres , Loc. cit. p. 407, n° 2. Kickæ, Loc. cit. p. 74, n° 93. Michaud , Loc. cit. p.93, n°4. Millet, Loc. cit. p. 485 , n° 77. Bouitlet, Loc. cit. p. 74, n° S6. C. émpurum. Draparnaud, Loc. cit. p. 36, n° 7, pl. 1, fis49/ 20; FT. tentaculata. Maton et Rachett, Loc. cit. p. 229 , n° 61. —— Turion, Loc. cit. p.66, n°61. Habite presque toutes les rivières et eaux slagnantes de notre département ; très-commune. La ponte de ce Mollusque est on ne peut plus remar- quable ; elle a lieu de Mai en Août, et se compose ordi- nairement de trente à soixante-dix œufs,slobuleux,lésère- ment succinés, hyalins ; ils ont deux millimètres de dia- mèlre, et sont rangés sur trois rangs; ils forment ainsi une bande de quinze à trente-cinq millimètres de lon- gueur, sur environ cinq millimètres de largeur; les œufs, situés au centre de cette bande, sont si comprimés, qu’ils ont une apparence carrée : cette bande est fixée sur les pierres ou sur les tiges des grandes plantes aquatiques. Lorsque cette Paludine est disposée à pondre, elle cher- che, sur le corps sous-marin où elle se trouve, lPendrait 85 le plus lisse, et commence à nettoyer avec sa bouche ia place où elle veut déposer ses premiers œufs; cela fait, elle contracte son plan locomoteur de manière à le rendre un tiers plus court qu’il est lorsqu'elle rampe, ce qui le rend en même temps un tiers plus large , attitude qu’il conserve pendant toute la durée de la ponte : alors elle cesse le mouvement de sa bouche, relève le centre de l’extrémité antérieure de son plan locomoteur, afin d’en former un petit canal destiné à recevoir l’œuf; elle rentre un peu la tête dans sa coquille, et, en en appuyant le sommet sur la columelle, dirige son mufle vers l’ori- fice de la cavité pulmonaire, où paraît à linstant un œuf, que ce dernier recoit et guide jusqu’au petit canal , qui, en s’abaissant , le recouvre et le fait glisser, en con- servant la ligne médiane entre le plan locomoteur et Île corps sous-marin sur lequel ce plan le fixe lorsqu'il est arrivé à-peu-près vers son tiers postérieur. La Paludine nettoie de nouveau le corps sous-marin, jusqu’à ce qu’un nouvel œuf soit prêt à être déposé : cet œuf est reçu et guidé comme le premier, au côté droit ou gauche duquel il vient se placer, mais en le dépassant de moitié; le troi- sième est placé de la même manière, au côté opposé; de sorte que ces deux derniers œufs, collés au premier par environ un quart de leur circonférence , forment à-peu- près un angle droit, dont le vide est rempli par la moitié du quatrième œuf, qui reçoit, au fur et à mesure de leur expulsion , sur les côtés de son aulre moitié, deux nou- veaux œufs qui s’y fixent et laissent encore entre eux un vide destiné à recevoir la moitié du septième. Ces œufs continuent à être expulsés ct placés ainsi jusqu’à la fin de la ponte, qui, lorsqu'elle est terminée, forme une bande semblable à celle décrite plus haut, qui est tou- jours un peu moins large que le plau locomotenr ; celui-ci 54 devance toujours d'environ deux millimètres la dernitre rangée d'œufs, et recouvre, pendant toute la durée de la ponte, en avançant irès-lentement , les neuf à dix der- niers œufs pondus : en sorte que ces œufs, mettant un intervalle de cinq à huit minutes entre leur expulsion, chacun d’eux reste soixante-dix à quatre-vingts minutes protégé par ce plan, temps euffisant pour qu’ils puissent s’agglutiner entre eux, ainsi qu’au corps sous-marin. Ces bandes, toujours de trois rangs d'œufs lorsqu’elles pro- viennent d'individus adultes, n’en ont souvent que deux lorsqu'elles sont produites par de jeunes individus, ces Mollusques reproduisant long-temps avant d’avoir atteint leur dernier degré d’accroissement ; le nombre de ces œufs est aussi bien plus nombreux chez les premiers que chez les derniers : mais ces œufs, chez les uns -comme chez les autres, ont toujours deux millimètres de dia- mètre; ils éclosent vingt à vingt-cinq jours après leur ponte, et ne sont adultes qu’à la fin de leur seconde année, N° 682. Parunine aicoe. Paludina acuta. Des Moulins, Loc. cit. p. 67, n° 7. Grateloup , Loc. cit. p. 475, n:7. Michaud , Loc. cit. p. 100 , n° 44. C. acutum. Draparnaud, Loc. cit. p. 40, n°45, pl. 4, f.23. Habite les fossés d’eaux saumâtres des prairies de Ca- péeure; très-commune. Son animal a le corps noirâtre, plus foncé vers la tête, qui est proboscidiforme et porte deux tentacules assez longs, cylindriques et annelés de noir et de gris; yeux subpédonculés, placés un peu en arriére de la base externe des tentacules; organes géni- taux au côté droit, organe mâle à la base du tentacule de ce côté, et l’organe femelle dans la cavité respiratrice. Plan Jlocomoteur bilobé en avant, et arrondi postérieure- 85 ment, Longueur de la coquille, sept à huit millimètres; largeur, trois millimètres un qaart. N: 83, PaLuDine saumatre. Patudina muriatica. Lamarh , Loc. cit. p. 475, n: 6. Blainville, Loc. cit. t. 37, p. 303. Des Moutins, Loc. cit. p. 67, n: 6. Gratetoup, Loc. cit. p.175, n° 6. P. anatina. Michaud, Loc. cit. p.490 , n°45. C. anatinum. Draparnaud, Loc. cit. p. 37, n° 8, pl. 4, fig. 24, 25. Corps gris, marqué de chaque côté de petites bandes noires qui lui donnent une apparence zébrée; tête noirâtre, muile très-allongé et violet foncé; deux tenta- cules gris , portant à leur extrémité un petit cercle noir; yeux noirs, situés au sommet de deux petits pédoncules blancs placés à la base externe des tentacules; organes de la génération au côté droit. Pian locomoteur assez large, blanchätre, carré antérieurement, et arrondi à son extrémité postérieure. La coquille à quatre millimètres de longueur sur deux de largeur; elle a six tours de spire, et non quatre à quatre et demi, comme le disent plusieurs auteurs. Elle vit dans l’eau salée, et est si commune dans la belle saison , qu’elle tapisse toute la surface de la vase du bassin du port de Boulogne. Genre Vazvée. V’alvata. Muller. N-'84, VaLvÉée PIsciNALE. Vatvain piscinalis. Lamarck, Loc. cit. p.472, n: 4. Bltainviile , Loc. cit. t. 56, p. 462. Des Moulins, Loc. cit. p. 64, n°4. Grateioup , Loc. cit. p. 476, n' 4, Cotltard-des-Cherres , Loc. cit. p.406, n° 4. Blèchaud , Loc. cit. p. 404 , n: 4. Millet, Loc. cit. p.435, n° 79. Bouïtlet, T.oc. cit. p.76 , n°588. 80 V, obtusa. Brard, Loc. cit. p.490, pl. 6, f. 47. Kickhx, Loc. cit. p.70, n°: 88. Turbo fontinalis. Maton et Rachett, Loc. cit. p.168. n° 26, T'urton , Loc. cit. p. 207, n° 34. Habite les eaux vives et courantes; très- commune. Dans les mois de Mai à Août, ce Mollusque dépose ses œufs, au nombre de soixante à quatre-vingts ; tous sont contenus dans une seule capsule sphérique, de deux milli- mètres et demi de diamètre, de matière coriacée jaunâtre : celte capsule est fixée, par un des points de sa circonfé- rence , aux pierres ou aux tiges des plantes aquatiques. Elle a la plus grande analogie avec les capsules ovigères des trachélipodes purpurifères ; mais, ce que je n’ai ja- mais observé dans le développement des embryons de ces derniers, et qui est particulier à cette V’alvée, c’est que ses embryons ne peuvent se développer entièrement dans leur capsule ovigère , où ils sont tellement comprimés, que, vers le douzième jour de sa ponte, cette capsule se déchire à sa partie supérieure, et laisse échapper environ les trois-quarts de son contenu , qui, tenant toujours à ce qui reste dans la capsule, forme néanmoins, en dehors, une masse arrondie quatre fois aussi grosse qu’elle. Gette masse est composée de matière gélatineuse incolore et transparente, dans laquelle les œufs sont disséminés : ces œufs ont environ un millitètre de diamètre, et contien- nent un albumen aussi limpide que l’eau, dans lequel nage le petit embryon, qui a déjà les formes qu'il doit conserver ; il remplit à-peu-près la moitié de l’œuf, dont il ne doit sortir que quatre jours plus tard, c’est-à-dire le seizième de sa ponte. N: 85, VALVÉE SPIRORBE. P'afvata sprrorbis. Draparnaud , Loc. cit. p. 41, n° À, pl. 4, f. 32.33, Brard, Loc. cit. p. 187, pl, 6, f.45,16, 87 Blainvitte, Dict. se. nat. t. 56, p. 463. Gratetoup , Loc. cit. p. 478 , n° 3. Michaud, Loc, cit. p. 104, n°2. Habite une petite mare formée par une source située près du Pont-de-Briques ; commune. N° 86. VALvéE PLANORBE. Valvata planorbis. Draparnaud, Loc. cit. p. 41 ,n°2, pl. 1, f. 34-35. Brard , Loc. cit. p. 188, pl. 6, f. 48-49. Blainville, Dict. sc. nat. t. 56, p. 463. Des Moutins , Loc. cit. p. 64, n° 2. Grateloup , Loc. cit. p.177, n° 2. Cottard-des-Cherres , Loc. cit. p. 106, n: 2. Michaud, Loc. cit. p. 404, n: 3. Millet, Loc. cit. p. 456, n° S0. Bouillet, Loc. cit. p. 76, n° 89. V, cristata. Kickæ, Loc. cit. p. 74, n° 89. Turbo cristatus. Maton et Rachett, Loc. cit. p.169, n°28. Turton , Loc. cit. p.227, n°87. Habite les marais de Condeite, dans les fosses aux tourbes ; assez commune. N° 87. VAaLvÉE MENUE. Valvata minuta. Draparnaud , Loc. cit. p.42, n°3, pl. 1, £. 36-38. Blainville, Dict. sc. nat. t. 56, p. 463, Kickæ , Loc. ct. p. 72, n° 90. Michaud, Loc. cit. p. 401, n° 4. Habite avec l'espèce précédente. ORDRE II. CONCHIFÈRES. Concnirera. Lamarck. Genre Anononre. Anodonta. Brugnière. N° 88. ANODONTE DES caNarps, Anodonta anatina. Draparnaud, Loc. cit. p.133, n° A, pl. 42, f. 2. 4 Se Lamarch , Loc. cit. p.85, n°2. Des Moutins, Loc. cit. p. 43, n°2. Grateloup , Loe. cit. p. 484, n° 2. Coitard-des-Cherres, Loc. cit. p. 93, n°4. Michaud , Loc. cit. p. 405 , n: 4. Millet, Loc. cit. p. 437, n° 83. Bouillet, Loc. cit. p. 78, n° 90. Mytilus anatinus, KMalon et Rachett, Loc, cit. p. 410, n° 49, pl. 3,A, fig, 4, avonensis. Turion, Loc. eit. p. 416 , n° 49. CG Habite les rivières de Wimille et d'Isque; assez commune. N° 89. ANODONTE MITOYENNE. Anodonla ntermedia. Lamarck, Loc. cit. p. 86, n° 10. Collard-des-Cherres, Loc. cit. p. 93, 1° 2. Mitiet, Loc. cit. p. 437, n° 84. Bouillet, Loc. cit. p. 79 , n° 92. Habite les rivières la Lys et l'Æx; très - commune. N° 90. ANODONTE CYGNE. Anodonla cygnea. Draparnaud , Loc. cit. p. 134 , n°2, pl.44, £. 6, pl. 42, f. 4. Lamarck , Loc. cit. p. 84, n° 4. Brard , Loc. cit. p. 234, pl. 40. Des Moutins , Loc: cit. p. 43 , n:4.. Gratcloup , Loc. cit. p. 453 , n° 4. Kickæ, Loc. cit. p. 80, n° 99. Michaud, Loc. cit. p.405 , n: 2. Millet, Loc: cit. p. 136,n°4, - Bouitlet, Loc. cit. p. 79, n° 94. Mytilus anatinus. Maion et Rachett, Loc. cit. p. 409, n°9, pl. 3, À, fig. 4. cygneus. Turion, Loc. cit. p. 415, n° 47. Habite presque toutes nos rivières et eaux stagnantes; très-commune et très-variée dans sa forme. N: 94. ANODONTE VENTRUE. Anodonta ventricosa. Pfeiffer , 14, pl.3, fig. 1-6. Kickæ , Loc, cit. p. 80, n° 95. 89 À. Testä ovatâ, fragili, veniricosa, anterius rotun- datà, posterius product; margine aperturæ compresso , sinuato ; natibus retusis ; adulta 160 mill. longa; 82 alta; 48 crassa; tenuis, rugosa , epiderme virescente obtexta, intus nitida , alba, cœrulœa vel margaritacea. (Pfeiffer.) Habite la rivière la Lys, près Aire. Genre Murerre. Unio. Brugnière. N° 92. MoLerte DES PEINTRES. Unio pictorum. Draparnaud, Loc. cit. p. 134, n° 4, pl. 41,f.4,2,84, Lamarck , Loc. cit. p. 77, n° 32. Brard, Loc. cit. p. 226, pl. 8, f. 4. Blainville, Dict. sc. nat. t. 56, p. 267. Des Moulins, Loc. cit. p. 41, n: À. Graitcloup , Loc. cit. p. 488 , n° 3. Cotlard-des-Cherres , Loc. cit. p.92, n: 4. Kickæ , Loc. cit. p. 84, n° 404. Michaud, Loc. cit. p.108, n°3. Mitet , Loc. cit. p. 437, n° 88. Bouiltet, Loc. cit. p. 80, n: 93. Mya pictorum. Maton et Rackett , Loc. cit. p. 38, n° 9. — Turion, Loc. cit. p.106, n° 20. Habite les fossés des fortifications de Saint-Omer, où il atteint une très-grande taille : je possède des individus qui ont dix centimètres de longueur, sur quarante -cinq millimètres de hauteur et trente millimètres d'épaisseur ; très-commune. Dans les mois de Mai à Juillet, cette mulette, ainsi que la suivante, ont l’intérieur des feuillets des branchies externes rempli d'œufs, réunis en pelites lames ovales, allongées, de six à dix millimètres de lon- oueur, sur trois à quatre millimètres de largeur et envi- ron un millimètre d'épaisseur ; ces lames sont placées verticalement dans le sens transversal de ces feuillets branchiaux , et contiennent chacune quinze cents à deux 7: 90 miile œufs globuleux, jaunâtres, d'environ un huitième de millimètre de diamètre, qui sont réunis par une ma- tière albumineuse incolore. Chaque branchie externe contient soixante à soixante-dix de ces petites lames ovales : ce qui donnerait, pour chaque individu, un total d'environ 220,000 œufs ! L’animal expulse, par son tube branchial , une de ces petites lames à la fois. N° 93. MUuLETTE ROSTRÉE, Ünio rostrata. Lamarck, Loc. cit. p.77, n° 31. Blainville, Dict. sc. nat. t. 56, p. 267. Kichæ, Loc. cit p.83, n° 403, f. 47, 48. Michaud, Loc."cit. p. 408, n° 4, pl. 46, f. 25. de ne cite point, dans la synonimie de cette espèce, celle décrite sous ce nom dans le catalogue des Mollus- ques de l’Auvergne , de M. Bouillet , et nommée primi- tivement U. limagnæ par cet auteur, parce qu'elle en diffère considérablement , et qu’elle a lés plus grands rapports avec l’U. requienii de M. Michaud. Habite le canal d’Aire à Béthune: très-commune. Lon- sueur, quatre-vingt-quinze millimètres; hauteur, trente- quatre millimètres , et épaisseur, vingt -huit millimètres. N: 94. Murerte RENFLÉE. Unio tumida. Blainville, Dict, sc. nat. t.56, p. 266. Kichkæ, Loc. cit. p.83, n: 102. Habite avec l'espèce qui précède; commune. Lon- sueur, soixante-quinze millimètres ; hauteur, trente-huit millimétres; épaisseur, vingt-huit millimètres, N: 95. Muserte oBTUsE. Unio batava. Lamarck , Loc. cit. p. 78, n' 33. Blainville, Dict. se. nat. t. 56, p. 268. Kichæ , Loc. cit, p. 85, n° 105, f. 49. Michaud, Loc. cit. p. 409, n.5. 9 1 Maitlet, Loc. cit. p. 438 , n: S9. U. pictorum, v. B. Draparnaud, Loc. cit. p. 431, n: pl. 41, fig. 3. Mya 6atava. Maton et Rackeit, Loc. cit. p.37, n°58. Turton, Loc. cit. p. 105, n° 49. 1 Habite le canal d’Aire à Béthune; assez rare. Lon- sueur, quarante- cinq millimètres ; hauteur, vingt-cinq millimètres , et épaisseur, dix-neuf millimètres. N° 96. Mvsette arQuÉE. Unio arcuata, Nobis, (figurée, Voir la planche ci-jointe.) (1) : Coquille inéquilatérale, oblongue, fortement arquée supérieurement , et échancrée à son bord inférieur, obtu- sément anguleuse antérieurement ; courbée obliquement, et arrondie à son extrémité postérieure. Disque fortement déprimé vers son centre : celte dépression s'étend obli- quement , en sélargissant vers le bord inférieur et y forme une légère échancrure qui rend le côté antérieur plus ventru que le postérieur. Test mince, recouvert d’un épiderme vert-jaunâtre, luisant, marqué sur son côté antérieur de lignes longitudinales légèrement courbées, d’un vert plus foncé, et de stries d’accroissement très- prononcées , formant à l’extrémité, du côté postérieur, de nombreuses petites lames noirâtres. Charnière arquée; dents cardinales assez épaisses, comprimées, tranchantes et dentelées ; dents latérales en forme de lame qui se divise longitudinalement en deux dans la valve gauche, et forme un sillon pour recevoir la lame de la valve droite ; nacre assez brillante, blanche , et plus épaisse au (1) Je prie mon ami, M. Charles DEMARLE , de vouloir bien agréer ici l'expression de toute ma reconnaissance et mes plus vifs remerciments, pour le dessin qu'il a bien voulu faire de cette coquille, et lexactitude avec laquelle son crayon habile en a tracé tous les caractères, 92 côté antérieur qu’au postérieur, où elle est bleuâtre. Gro- chets tuberculeux entiers et très-espacés ; ligament corné, peu épais, occupant toute la longueur de la charnière, et recouvrant, par son prolongement, l’énorme lunule en forme de losange, qui commence en arrière des crochets, et se termine à l'extrémité du bord antero- dorsal; pro- fondément excavée, bordée d’une carène très-aiguë. Cetie excavation, dont le fond est tout-à-fait plat, est remplie en entier par la portion antérieure du ligament, laquelle y est plus épaisse qu'ailleurs, et y laisse, après sa chüte, des impressions longitudinales en forme de stries. Ces stries sont produites par l'insertion successive des feuil- lets qui forment la racine du ligament. Caractère com- mun avec l’Unio Michaudiana de M. Charles Des Mou- lins, à qui j’ai communiqué mon espèce, laquelle, au dire de cesavant naturaliste, diffère autant de la sienne que deux Unios puissent différer l’un de l’autre. Longueur, soixante-quinze millimètres ; hauteur, qua- rante millimètres ; épaisseur au-dessous des, crochets, vingt-quatre millimètres; au centre, vingt millimètres. Habite les fossés de Saint-Omer, alimentés par la ri- vière l’Æa., Genre Cyczane. Cyclas. Brugnière. N°97. Cycrane coRNéE. Cyolas cornea. Draparnaud , Loc. cit. p. 128, n°1, pl. 10 ,f. 1-3. Brard, Loc. cit. p.219 , pl. 8, f.2,5. Grateloup, Loc. cit. p. 490 , n° 1. Michaud , Loc. cit. p. 115, n. 4. Mallet, Loc. cit. p. 138 , n° 92. C. rivicola. Lamarck , Loc. cit. t. 5, p. 558, n: 4. Blainville, Loc. cit. t. 12, p. 279. Cottard-des-Cherres, Loc. cit. p.94, n: A. —— Kichx, Loc, ci.p.86,u: 106. 99 Teltina cornea. Maton et Rachett , Loc. cit. p. 59 , n° 20. Turton, Loc. cit. p. 479 , n° 30. Habite le canal d’ÆAire à Béthune ; assez rare, N.98. CycLrape RIVERINE. (yclas rivalis. Draparnaud , Loc. cit. p. 429, n°2, pl. 40, f.4, 5. Brard , Loc. cit. p. 222, pl. 8, f. 4, 5. Blainvilte, Dict. sc. nat. 1. 12, p. 273. Des Moulins, Loc. cit. p. 40, n° 1. Grateloup , Loc. cit. p. 494, n° 2. Michaud , Loc. cit. p. 115, n: 2. Millet , Loc. cit. p. 439 , n' 93. Bouîllet, Loc. cit. p. 85, n° 99. C. cornca. Lamarck , Loc. cit. t. 5, p.558, n: 2. Collara-des-Cherres, Loc. cit. p. 91, n° 2. Kichæ, Loc. cit. p. 57, n: 407. Tellina cornea , var. Maton et Rackett, Loc. cit. p.59 , n° 20. | Turion, Loc. cit. p. 179 , n° 30. Habite toutes nos rivières el eaux stagnantes ; très- commune. Lorsque ce Mollusque expulse ses petits, ils ont déjà trois millimètres de diamètre, et sont très-com- primés. Pendant leur jeunesse , ils rampent parfaitement sur les plantes aquatiques, et à la surface de l’eau, comme les Physes limnées, etc. Souvent ils se fixent sur les pre- mières au moyen d’un fil translucide, semblable au Byssus de certaines espèces de Vénus. N: 99. Cycrane nes Lacs. Cuclas lacustris. Draparnaud , Loc. cit. p.130 , n°3, pl. 10 ,f.6, 7. Lamarch , Loc. cit. p. 559, n° 3,t.5. Blainville, Dict. sc. nat. t. 12, p. 279. Kickæ, Loc. cit. p. 88, n: 408. Michaud , Loc. cit. p. 416, n° 3. Mittet, Loc. cit. p. 139, n° 94. Bouitlet, Loc. cit. p. 85, n° 100. Téllina lacustris. Maton ct Rachett, Loc. cit. p. 60 , n° 24. Turion , Loc. cit. p.180, n: 31. Habite la rivière de #/imille ; commune. 94 N' 400, CYCLADE DES FONTAINES. Cyclas fontinalis. Draparnaud , Loc. cit. p.130 , n: 4, pl. 40, f. 8, 42. Lamarck, Loc. cit. p. 559, n°7, t. 5. Blainville, Dict. sc. nat. t. 42, p. 279. Des Moulins, Loc. cit. p. 41 , n: 2. Graleloup, Loc. cit. p. 193, n° À. Michaud , Loc. cit. p.416, n- 4. | Millet, Loc. cit. p. 159, n° 97. | Bowillet, Loc. cit. p. 86, n° 401. Habite les marais de Condette et les fossés des fortifi- cations: commune, N 101. Cycrane carrcucée. Cyclas calyculaia. | Draparnaud, Loc. cit. p. 130, n. 5, pl. 40, f. 43, 44. \ Lamarck, Loc. cit. t. 5, p. 559, n°5. Blainville, Dict. se. nat. t. 42, p. 279. Des Moulins , Loc. cit. p. 41 , n° 3. Grateloup , Loc. cit. p. 193, n° 5. Cotlard-des-Cherres, Loc. cit. p.92, n: 3. Kichx, Loc. cit. p. 89, n° 109. Michaud, Loc. cit. p 416, n°5. Mallet , Loc. cit. p. 139 , n° 96. Habite les fossés de nos prairies et ceux des fortifica- tions ; commune, N: 102. Cycrape 1Es Marais. C'yclas palustris. Draparnaud , Loc. cit. p.131, n.6, pl. 10, f. 45, 46. Des Moulins, Loc. cit. p. 41, n° 4. Grateloup, Loc. cit. p. 192, n: 3. Michaud, Loc. cit. p. 416 , n° 6. Millet, Loc. cit. p. 139, n° 95. C. obtiqua. Lamarck , Loc. cit. t. 5, p. 559, n' 4. Kichkæ, Loc. cit. p. 89, n° 410. Tellina amnica. Maton et Rackett, Loc. cit. p. 60 , n° 22. Turlon, Loc. cit. p. 168 A: 3. Habite la rivière de Wimille: cemmuné. > # ne LA us hr Cantet 2 2200 Ze PA Ne 4 Qi FO V} Ill F4 00095512 œ < œ [re] =. Z A = < A ———_— = = ——— 4 ner) ñ ————— = = ——_—_—_—_—_— meet —_—————