'■i^'^'^^ '''^'}^:»feH^.tî;';f'^ U d V of Otlaua 39003004394341 CANADA MINISTÈRE DES MINES HoN. Louis Coderre, Ministre; R. G. McConnelll, Sous-MI^^STRE COMMISSION GÉOLOGIQUE, CANADA CATALOGUE DES Oiseaux du Canada PAR JOHN MACOUN, Naturaliste à la Commission géologique du Canada ET ^^\>Biei/o^^ JAMES M. MACOUN, Naturaliste adjoint à la Commission géologique du CaûqdfL ^ç. . .,>i^ pouces à l'extérieur, et le nid lui-même a moins de 2 pouces de profondeur. 460 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. La forme générale tend un peu à être conique, mais cela dépend beaucoup de l'emplacement du nid. Les côtés sont minces et quel- quefois à peine attachés aux brindilles qui les soutiennent. La cavité est grande pour la grosseur du nid, à peine ou pas du tout rétrécie sur le dessus, et elle est à peu près aussi large que profonde. A six re- prises différentes je n'ai pas trouvé plus de quatre œufs dans chaque nid, et ce nombre semble être la couvée complète. Ces œufs sont d'un blanc pur, et d'une forme ordinaire (mais ils sont variables sous ce rapport). Ils mesurent environ deux tiers d'un pouce en longueur sur un demi-pouce de large. Les extrêmes de longueur notés, étaient 0.59 et 0.68. Le diamètre est moins variable. {Coues). Cet oiseau niche chaque année à Kew Beach, Toronto; il couve aussi en nombre dans le Manitoba et dans la Saskatchewan. {W. Raine). Il couve dans le voisinage d'Ottawa et construit son nid, qui est petit, bien fait, com- pact et profond, dans la fourche verticale d'un arbre. Ce nid est composé d'écorce intérieure fine et fibreuse, et de matière extérieure décomposée de diverses mauvaises herbes, et garni de duvet végétal, de crin de cheval et de pointes d'herbes fines. Les œufs, au nombre de trois ou quatre, sont d'un blanc pur. {G. R. White). On a trouvé un nid, au mois de juin, dans la fourche verticale d'un petit orme, à quatre pieds de terre. Il mesurait 2.50 pouces de diamètre, et 2.50 de hau- teur. La cavité avait un diamètre de deux pouces et une profondeur de 1.75. {A. L. Garneau). Le 2 juin 1897 j'ai trouvé deux nids à Edmonton, Alberta; l'un des deux était dans la fourche d'un petit peuplier à environ deux pieds de terre. Il était très compact, et, semblable à celui d'une fauvette jaune, il contenait quatre œufs presque frais. L'autre nid était dans un peuplier plus grand, à environ 25 pieds de terre; il était semblable au premier et les œufs étaient presque frais. Le lendemain j'ai trouvé deux autres nids; l'un était dans un saule à environ sept pieds de terre, et l'autre se trouvait dans un peuplier baumier, à environ deux pieds de terre. Le nid était très compact et se composait principalement de duvet de saule garni d'un peu d'herbe desséchée. J'ai trouvé des nids aune hauteur variant depuis quatre jusqu'à trente pieds de terre. {Spread- borough) . 468. Moucherolle de Hamrtiond. Empidonax hammondi (Xantus) Baird. 1858. Dans le volume II des minutes du Musée National des Etats-Unis, on fait mention de l'enlèvement de quelques œufs de ce moucherolle CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 461 «à la rivière Anderson )) par le docteur Brewer, de Boston. Je suppose que ces œufs ont été envoyés par moi à l'institut Smithson. {Mac- farlane). Ce moucherolle se trouve assez communément. On en a vu des spécimens venant de Ashcroft, de Ducks, du Mont Lehman, et de New -Westminster, Colombie-Britannique. (Streator), On le trouve principalement sur le continent, à l'est et à l'ouest de la chaîne du littoral; il est commun à New -Westminster, Colombie-Britannique. {Fannin). Cet oiseau qui, semble remplacer minimus dans l'ouest, n'a été observé que dans les montagnes Rocheuses où, au mois d'août 1874, on en a pris un spécimen unique. (Coues). On l'a pris au creek Lee près de Cardston dans le sud de l'Alberta, ainsi qu'au lac Waterton où le docteur Coues en a pris son spécimen. Pendant l'été de 1902 cet oiseau était commun à Trail, Colombie- Britannique, près de la frontière. Le ler juin j'ai trouvé un nid sur une petite branche de pruche, à environ seize pieds de terre. Le 12 juin j'ai trouvé un autre nid dans un petit cèdre à environ huit pieds de terre. Le 25 mai 1905 ce moucherolle était commun à l'ouest de Midway, Colombie-Britannique. Il était assez commun pendant le mois de juin 1901 sur la rivière Chilliwack, Colombie-Britan- nique. J'en ai vu un spécimen que j 'ai cru appartenir à cette espèce, le 10 juillet 1893, sur le mont Benson près de Nanaïmo, île de Van- couver. {Spreadhorough) . Cet oiseau est également répandu partout sur la terre ferme ainsi que sur les îles, dans la Colombie-Britannique, y couvant dans chaque endroit où on le trouve. (Rhoads). J'ai dans ma possession le nid, contenant trois œufs, ainsi que le vieil oiseau que M. Wenman s'est procuré pour moi à la base du pic Moberly, dans les montagnes Rocheuses. Ce nid était construit à six pieds de terre, sur la branche d'un arbre. Les œufs, dont la couleur est blanc crème, ont été enlevés le 31 mars 1902. {W. Raine). Nous avons vu plusieurs spécimens de cet oiseau à Skagway et en avons pris trois. Le 8 juin j'en ai pris un spécimen à Glacier, et un autre sur une butte qui domine Cariboo Crossing, Colombie-Britannique. A partir de cette date nous n'avons pas vu ce moucherolle avant le 29 juillet, lorsque M. Osgood en a tué un à environ quinze milles au nord de la rivière Selwin. Entre cet endroit et le ruisseau Charlie on l'a remarqué en presqu'aussi grand nombre que Alnomm, y fréquentant les mêmes lieux que ce dernier, mais après que nous avons traversé Charlie Creek nous ne l'avons plus rev'u. {Bislwp). 462 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. 469. Moucherolle de Wright. Empidonax ivrightii. Baird. 1858. Ce moucherolle est un oiseau-migrateur rare à Chilliwack, Colom- bie-Britannique, on n'en a pris que deux. (Brooks). Au lieu de traillii, que je m'attendais voir dans les montagnes Rocheuses, on a pris cette espèce-ci dans cette localité. Trois spécimens de cet oiseau ont été pris sur la frontière, latitude 49°, pendant les derniers jours d'août 1874. Ce moucherolle couve, sans doute, dans cette région qui se trouve de beaucoup le point le plus au nord où on l'a remarqué jusqu'à présent. (Coues). Dr Bishop l'a trouvé commun, avec des jeunes à moitié emplumés, dans les collines Cypress, Saskachewan, à partir du 25 jusqu'au 30 juin 1905. {A. C. Béni). Cet oiseau était mêlé avec minimus à Canmore dans les monta- gnes Rocheuses, mais, pendant l'été de 1891, bien que l'on en ait pris de nombreux spécimens à Banff, à 20 milles plus a l'ouest, on n'a pas réussi à prendre un seul minimus. Ce moucherolle est apparemment commun dans les montagnes, car on l'a remarqué en très grand nombre à Revelstoke, sur la rivière Columbia Colombie- Britannique. Il y couvait ainsi qu'à Deer Park, et à Robson sur le lac Arrow, et même en aval de ce lac. Il était assez commun à Sicamous, Colombie-Britannique en juillet 1889, et on en a pris des spécimens, au mois d'avril de la même année, à Hastings, sur le goulet Burrard. Pendant les mois de mai et juin 1889, on en a pris des spé- cimens à Spence Bridge, Colombie-Britannique. (Macoun). Famille XXXIX. ALAUDID.Ï:. Alouettes. CXC. ALAUDA. Linn^us. 1758. 473. L'alouette des champs. Alauda arvensis. Linn. 1758. Cet oiseau est accidentel dans le Groenland ainsi que dans les Ber- mudes. {A. 0. U. liste vérifiée). CXCI. OTOCORIS. Bonaparte. 1838. Il y a encore beaucoup d'incertitude relativement aux alouettes, et, comme on n'en a pas de spécimens sous la main pour établir une comparaison, un grand nombre d'anciennes mentions, qui paraissent CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 463 dans le première édition de ce catologue, doivent y rester, bien que, dans certains cas, elles se trouvent évidemment inexactes. Dans l'édition actuelle, le leucolœma de la première édition a été changé et est devenu articola, et arnicola est devenu leucolœma. On a ajouté Hoyti et enthymia, bien que ce dernier n'a pas été généralement accepté par les ornithologues. Précédant la distribution de chaque sous-espèce, celle de M. Oberholser est d'abord donnée. 474. Alouette ordinaire. Otocoris alpestris. (Linn) Bonap. 1838. En été on remarque cet oiseau dans le nord-est de la Colombie- Britannique, à l'ouest de la baie d'Hudson, ainsi qu'au nord depuis Terreneuve, le Labrador, et l'extrémité sud de la baie James. Il est accidentel dans le Groenland et en hiver se répand à l'ouest jusque dans le Manitoba. {Oberholser) . On en a tué un, au mois d'octobre 1835, à Godthaab, mais on en a signalé le 10 juillet 1822, au cap Wilson, à l'autre côté du détroit Davis. {Arct Man). Il passe l'été, en nombre, dans le Labrador, et couve à l'embouchure de la rivière Koaksoak, ainsi qu'à Rigolet. {Packard). L'alouette ordinaire abonde partout sur les pentes les plus désolées et les moins abritées des montagnes dans le nord-ouest du Labrador. En autant que j'ai pu en juger, toutes les alouettes étaient de cette espèce. {Bigelow). Cette espèce était commune et couvait sur les îles rocheuses de la baie James, depuis Moose Factory jusqu'au golfe Richmond. On n'en a pas remarqué, en 1896, dans l'inté- rieur entre le golfe Richmond et la baie d'Ungava. {Spreadhorough) . On la voit dans le Groenland, dans Terreneuve, au Labrador, et dans la baie d'Hudson. Elle s'en va en hiver vers le sud jusque dans les Etats-Unis. Notre oiseau fait sa couvaison très loin au nord des Etats-Unis, c'est-à-dire autour des rives de la baie d'Hudson, ainsi que celles du Labrador et de Terreneuve. On a examiné des oiseaux reproducteurs de cette espèce venant de Fort Chimo et du goulet Davis dans le Labrador. On a examiné aussi ceux venant de l'île Penquin, du cap St-Mary, et de la baie Canada dans Terreneuve, ainsi que de Moose Fort sur la baie James. Les oiseaux non repro- ducteurs venant de Toronto, et de Rat Portage, sur le lac des Bois, Ontario, ainsi que ceux du Manitoba ont été examinés aussi. {Du'ight) 464 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. L'alouette ordinaire est commune dans la Nouvelle-Ecosse pendant les migrations du printemps et de l'automne. {Downs Tufts). A partir du 14 jusqu'au 21 janvier 1904 on en a vu en nombre sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse. On en a remarqué trois spécimens, le 6 janvier 1905, et un seul, le 30 septembre 1901. (/. Boutelier Cette espèce habite St. John, Nouveau-Brunswick pendant l'hiver {Chamberlain) . C'est un oiseau-migrateur dans la province de Québec; on en a pris à Beauport. (Dionne). Elle est de passage et rare à Montréal. Le 8 avril 1887 j'en ai tué cinq sur environ une douzaine que j'ai trouvées en train de se nourrir sur les chemins de glace du St-Laurent en face de la ville, mais depuis ce temps là je n'en ai plus revues au printemps, et à l'automne seulement à partir du 20 jusqu'au 26 octobre. {Winilé). On a reconnu et classé, d'une manière satis- faisante, l'alouette ordinaire du district d'Ottawa, pour la première fois au printemps de 1890. Cette espèce est arrivée le 19 avril, et y est restée par bandes jusqu'au 25 mai lorsqu'elle s'est envolée. Elle est encore revenue à l'automne à partir du 26 septembre jusqu'au 28 octobre. {Ottawa Naturalist Vol. V). Elle était commune autre- fois à Toronto; M. Lamb de cette ville en possède un spécimen pris à Gravenhurst dans le district de Muskoka. (/. H. Fleming). On remarque très souvent l'alouette ordinaire typique en hiver et au printemps, le long du St-Laurent en aval de Kingston, et, je pense, au mois de septembre aussi. {Rev. C. J. Young). Elle est très rare. Deux spécimens, pris au mois de décembre 1899 par M. J. Keays, se trouvent intermédiaires entre cette espèce et leucolœma {W. E. Saunders). Dans certains hivers les alouettes à hausse-col noir se rendent par grandes volées à Kew Beach, Toronto, et quelques couples de temps en temps y restent et y nichent de bonne heure au mois d'avril, m.ais, bien entendu, ceci est l'exception, car les lieux estivaux de cet oiseau se trouvent plus au nord, près du golfe St- Laurent ainsi que dans le Labrador. Le 4 mars 1900 pendant que j'écrivais à mon pupitre des volées d'alouettes à hausse-col noir n'ont pas cessé de passer en face de ma fenêtre, et quelques-unes se sont posées sur le chemin devant ma maison. J'ai mis une cartouche dans mon fusil, et, me rendant à la porte d'entrée, j'en ai tué trois d'un seul coup. Ce n'est pas donné à tout le monde de tuer des alouettes du seuil de la maison. Le 8 avril 1900 M. Winton Thompson, de Kew Beach, m'a amené voir un nid, qu'il avait trouvé, appartenant CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 465 à cette espèce. Ce nid contenait trois œufs, et l'oiseau-mère avait déjà commencé à les couver, bien qu'il y eût encore de la neige sur la terre au-dessous du nid, et que les nuits fussent froides. Dans le but de m'assurer que ce nid appartenait au vrai Alpestris, je me suis levé de bonne heure le lendemain macin et j'ai tué le vieil oiseau, que j'ai reconnu comme étant de l'espèce Alpestris et non pas pra- ticola. Les œufs, comme l'oiseau, sont un tiers plus gros que ceux de praticola. Le 29 mars 1900 M. Meeking a trouvé un nid de cette espèce, contenant quatre œufs, à Port-Hope, Ontario. Le 13 avril il a trouvé une couvée de trois œufs, et, le 28 avril 1900, encore une autre de quatre œufs au même endroit. Les couvées, recueil- lies à Port-Hope, sont actuellement dans ma collection, et les œufs de chaque nid sont, en moyenne, plus gros que ceux de l'alouette des prairies, pris par moi-même sur l'île de Toronto, ainsi que dans le Manitoba. {W. Rainé). L'alouette ordinaire est commune de- puis le cap Henrietta Maria, sur la baie d'Hudson, jusqu'au Missi- nabi, Ontario, à la fin août et en septem.bre. Quelques unes couvent au cap Henrietta Maria. (Spreadborough) . J'ai pris des spécimens du vrai Alpestris à Rat Portage, ainsi qu'à Carberry, en automne. (E. T. Selon). Nous avons dans notre possession un spécimen de cette espèce, pris à Ottawa, le 15 mai 1890, par M. W. E. Saunders. M. Saunders est d'avis que M. Raine a tort de croire que l'espèce Alpestris couve à Toronto. 474a. Alouette ordinaire pâ!e. Otocoris alpestris articola. Oberholser. 1902. En été on remarque cette espèce dans l'Alaska, mais principalement dans l'intérieur, y compris la vallée du Yukon. On a examiné des oiseaux-reproducteurs de cette espèce venant de Fort Yukon et de St-Michael, Alaska, ainsi que de Fort Reltance sur le fleuve Yukon dans le district du même nom. Des oiseaux non reproducteurs ont été examinés venant de Chilliwack, de Sumas Prairie, d'Osoyoos, d'Okanagan, et de Revelstoke, Colombie-Britannique, ainsi que de St-Louis, Saskatchewan. {Oberholser .) Cette alouette se rend dans l'Alaska, ainsi que dans l'ouest du Canada. Elle s'envole, en hiver, vers le sud jusque dans les Etats- Unis. Quelques oiseaux reproducteurs de la région de la Saskat- chewan, et du grand lac des Esclaves, malgré qu'ils aient une teinte 466 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. légère de jaune sur le menton, sont, à cause de leur grandeur et leur cou- leur un peu plus pâles quAlpestris, rattachable à leucœloma. De même on trouve de grands oiseaux, au plumage foncé, avec des sourcils blancs et le menton jaune pâle, dans la vallée du Mississippi supérieur en hiver, venant, comme ils le font sans doute, d'une région intermédiaire entre la baie d'Hudson et l'Alaska. Les oiseaux reproducteurs, appartenant à ces deux races, sont peu nombreux, et sont généralement ceux que l'on prend pendant les recherches des expéditions gouvernementales; par conséquent je ne limite pas l'étendue de ses migrations sur la carte géographique autant que dans le cas de certains oiseaux appartenant à d'autres espèces qui sont mieux déterminées. On peut classer, comme appartenant à cette espèce, deux jeunes oiseaux portant leur premier plumage, que l'on a pris sur le littoral de l'Arctique, à l'est de la rivière Anderson. Quoiqu'ils ne portent pas un plumage aussi noir et blanc que l'on pourrait s'attendre à observer chez les oiseaux d'Alaska, ils manquent néanmoins de la couleur jaunâtre que l'on voit généralement parmi les jeunes du type Alpestris venant de Terreneuve. En hiver on remarque leucolœma aussi loin au sud que le milieu de l'ouest des Etats-Unis, principalement à l'est des montagnes Sierra Nevada. Des spécimens, que l'on trouve sur le littoral du Nord-Ouest, indiquent que probablement un type de petit leucolœma couve dans les mon- tagnes très peu au nord de la frontière des Etats-Unis, bien que l'on puisse trouver généralement ces oiseaux classifiés comme merrilli. Un oiseau-mâle en plumage d'automne, pris le 26 août, au lac Chief Mount sur notre frontière du nord, longitude 114° W, suggère la possibilité que cette espèce puisse couver aussi dans les montagnes à cet endroit, ou à une distance pas trop éloignée au nord. On ne fait pas de mention relativement à la présence de cette alouette à Point Barrow. Elle est rare à St-Michael, Alaska, et c'est pro- bablement une espèce de l'intérieur. On a examiné des oiseaux reproducteurs venant de Fort Yukon et de St-Michael, Alaska, ainsi que de la côte Arctique à l'est de Fort Anderson, d'autres venant de la rivière Horton et de la baie Franklin, et d'autres encore de Fort Reliance, de Fort Resolution et de l'île Big, sur le grand lac des Esclaves, ainsi que de la région de la Saskatchewan. On a examiné des oiseaux non reproducteurs venant de Chilliwack," Colombie- Britannique. {Dwight.) Cette très belle alouette arrive dans les territoires du Nord-Ouest en compagnie du bruant de la Laponie avec lequel elle s'associe. Elle se retire aux endroits marécageux et CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 467 boisés de l'est pour y couver, et se répand jusqu'aux côtes de la mer Arctique. (Richardson.) Je l'ai remarquée dans la chaîne du littoral, ainsi qu'à l'est de ces montagnes, l'ayant prise sur le sommet. (Fannin.) Elle est commune comme oiseau reproduc- teur au printemps et à l'automne à Chilliwack Colombie-Britan- nique. (Brooks.) Cette espèce arrive avant le ler avril à Indian- Head, Saskatchewan, mais il est difficile à déterminer si elle s'y trouve en nombre ou non, car il se peut que l'espèce qui reste pour la couvaison soit praticola ou aarenicola)) ou même iihoyti)). Le spécimen dans notre collection a été tué, le 12 avril 1892, et, ce jour même, j'ai pris un spécimen de arenicola. Le 19 avril 1890 on a pris un autre spécimen à Revelstoke, Colombie-Britannique, où ces oiseaux semblaient être communs. Au mois d'avril 1891 on a pris des- spécimens à Banff dans les montagnes Rocheuses. On n'a pas pris un seul spécimen de cette espèce à l'automne. On a constaté que quatre spécimens, pris à Huntingdon, sur la frontière entre l'état de Washington et la Colombie-Britannique, au mois de septembre 1901, appartenaient à cette espèce. Il est plus que probable que le docteur Dwight a raison lorsqu'il dit que cette alouette couve peut-être dans les montagnes au nord de la frontière des Etats- Unis. {Spreadborongh.) Cet oiseau se rend aux montagnes Kenai dans l'Alaska. On l'a trouvé en train de couver dans les montagnes très élevées et stériles. {Figgins.) On en a remarqué une petite volée de dix à quinze qui cerclait au-dessus du sommet de la «Montagne Portage» entre la source de la rivière Chulitna et la lac Swan, Alaska. (Osgood.) Cette espèce semble être très rare partout dans l'Alaska. Pendant mon séjour à St-Michael on en a pris deux spécimens aux alentours, et trois autres sur le Yukon supérieur. Ils étaient tous de jeunes mâles. Cette alouette est de beaucoup plus commune, au printemps et en été, sur le Yukon supérieur que le long des rives de la mer Behring, où on peut la considérer seulement comme oiseau errant très rare. (Nelson.) Un indigène m'a apporté un spécimen unique de cette espèce; il m'a raconté qu'il venait de le tuer sur l'île Egg, à quelques milles du village de St-Michael. {Tiirner.) Une interprétation attentive de l'article, se rapportant aux alouettes ordinaires, écrit par M. E. T. Seton dans son Birds of Manitoha démontre que les oiseaux vus par volées en hiver, appartiennent, sans aucun doute, à cette espèce. Il est bien probable que praticola s'y présente plus tard. Nash dit, en parlant de cette dernière espèce: Praticola se rend au printemps et en automne à Portage-la-Prairie, 468 COMMISSIOX GÉOLOGIQUE DU CANADA. y restant presque tout l'hiver. Elle disparaît et ensuite revient par intervalles, y arrivant \'ers le 20 mars, s'y rendant encore au mois d'août et s'en allant au mois d'octobre.» C'est, à mon avis, exactement ce que ferait un oiseau qui couvait sur les «Barren Grounds» d'où je conclus que cette espèce est celle mentionnée par Nash, et classée comme praticola par E. T. Seton. Deux spé- cimens de plumage sombre, que l'on a pris au mois de septembre 1891 à Indian-Head, Saskatchewan, et classifiés par Bishop comme appartenant à l'espèce hoyti, se trouvent sous ce titre. Il est bien probable que cette espèce est celle trouvée en train de couver à York Factory, ainsi qu'à Fort Churchill sur la baie d'Hudson par le docteur Bell. (Macoun.) Un grand nombre des mentions ci-dessus se rapportent soit à hoyti, soit à enthymia. Notes sur la reproduction. — Le 29 mai 1893, j'ai trouvé, au lac Rush, Saskatchewan, trois nids contenant des œufs de cette espèce. Ces nids étaient construits dans des cavités dans la terre, le bord étant de niveau avec le sol qui l'entourait. Chaque nid con- tenait quatre œufs semblables à ceux de l'alouette des prairies. J'ai pris deux oiseaux appartenant à cette espèce que l'on peut distinguer facilement de l'alouette des prairies par leur plumage qui est plus pâle. {W. Raine.) On a reçu neuf nids appartenant à cette alouette à Fort Anderson; quelques-uns venant des Esquimaux, et les autres étaient ceux que nous avons collectionnés sur les « Bar- rens» ainsi que sur le littoral de la baie Franklin. Le nid se compose généralement de foin fin proprement arrangé et garni de poil de cerf. Plusieurs des vieux oiseaux ont été attrapés dans des pièges placés sur le nid. (Macfarlane.) 474. Alouette ordinaire d'Oberholser. Otocoris alpestris enthymia. Oberholser. En été on remarque cette espèce dans la Saskatchewan, et peut- être aussi dans le sud-est du Manitoba. Des oiseaux-reproducteurs ont été examinés venant d' Indian-Head et de St-Louis, Saskatche- wan. {Oberholser .) Elle se trouve très commune dans les prairies surtout sur les collines stériles au nord de Maple creek et sur les plaines alcalines. On n'a pas trouvé de nids mais on a pris des jeunes dans leur premier plumage dès le 13 juin 1906. Les oiseaux CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 469 de cette région sont intermédiaires entre cette espèce otocoris alpes- tris enthymia Oberholser. Nous avons recueilli toute une série d'alouettes ordinaires la plupart desquelles se rapprochaient plutôt d'enthymia, surtout celles recueillies sur les prairies dans la partie est de la région que nous avons visitée ; tandis que les alouettes col- lectionnées sur les plaines alcalines, ou de broussailles de sauge, dans l'ouest de la Saskatchewan et dans l'Alberta, se rapprochaient plutôt de l'espèce leucolœma. Cette nouvelle espèce, décrite en 1902 par M. Oberholser, et premièrement notée en 1895, dans le Dakota du nord par le Dr Bishop, semble être bien déterminée, et mérite qu'on la reconnaisse comme l'oiseau de la région des prai- ries du nord; mais comme elle n'a pas été formellement acceptée jusqu'à présent, je dois classer nos oiseaux comme appartenant à bteiicolœma. {A. C. Béni.) Si l'on reconnaît cette classification comme étant bonne, un grand nombre de mentions s'y rapportant, et classées ailleurs dans ce catalogue, devront être inscrites sous ce titre. 474b. Alouette des prairies. Otocoris alpestris praticola. Hensh. 1884. En été l'alouette des prairies se trouve dans le sud du Canada à partir du Manitoba jusqu'à la rive nord du golfe St-Laurent. Des oiseaux- reproducteurs ont été examinés venant de la baie Château, Labrador, de la Pointe-Gatineau, province de Québec, d'Ottawa, de Kingston, de Toronto, de Lorne Park, du comté de Peel, de Brace- bridge, de Windsor, de Kenora et de Rat Portage, Ontario, ainsi que de Carberry, du Boggy creek, et de Big Plain, Manitoba. {Oberholser .) Cet oiseau ressemble à leucolœma en miniature; il a le plumage un peu plus foncé, et le menton d'un jaune pâle, rarement clair, mais souvent blanc. Les oiseaux d'automne semblent porter plus de ta- ches linéaires sur la poitrine que ne le font les autres espèces, mais ceci n'est pas un trait caractéristique constant. Cette alouette semble s'être répandue graduellement à l'est à mesure que les arbres dans les forêts ont été abattues, et nous pouvons très bien comprendre pourquoi elle se rapproche plutôt de leucolœma que d'alpestris. Cependant, en allant vers l'ouest, nous trouvons une gradation directe entre cette espèce et arenicola, et cette dernière devient direc- tement leucolœma ensuite leucolœma par croisement devient alpestris 78870—31 470 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. et quelque part dans les régions de la Saskatchewan, ou dans le voisinage de Winnipeg, nous allons remarquer, je n'hésite pas à le dire, des oiseaux-reproducteurs qui pourraient être classifiés comme appartenant à n'importe laquelle de ces quatre espèces. Des oiseaux- reproducteurs ont été examinés venant de Toronto, du comté de Peel, et de Rat Portage, Ontario, ainsi que de Carberry, Manitoba. (Dwight.) Un spécimen de cette espèce a été tué, le 14 juillet 1891, à la baie Château dans le sud du Labrador. C'était probablement un oiseau- errant mais cela peut indiquer que cette espèce se rend régulière- ment en été, partout dans l'est de la province de Québec, ainsi qu'aux bords du détroit de Belle-Isle. (Norton.) Les alouettes des prairies habitent le district de Montréal en été; on les a trouvées en train de couver avant que la neige d'hiver ne fût disparue de la terre. Elles arrivent au mois de février et s'en vont en novembre. (Wintle.) Cette espèce se trouve accidentellement à Québec. (Dionne.) Elle passe l'été en nombre dans le district d'Ottawa, y arrivant avant la fin février, restant tout l'été pour la reproduction, et s'en allant vers le commencement de novembre. (Ottawa Naturalist, vol. V.) — Cette alouette abonde et couve dans les districts de Muskoka et Parry- Sound, y habitant en été. M. Kay dit qu'elle s'est rendue pour la première fois à Port Sydney en 1887. (J. H. Fleming.) Elle passe l'été à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. (W. H. Moore.) Ces oiseaux sont devenus très nombreux bientôt après leur arrivée au commencement de février. Ils abondaient, le 20 février 1900, particulièrement le long de la rive du lac, ainsi que partout où l'on voyait des étendues de mauvaises herbes, au-dessus de la neige. On les voyait aller çà et là par douzaine tout le temps en train de bé- queter des graines, et de rendre plus gai, par leurs joyeuses chansons, le paysage voisin. (/. Hughes-Samuel.) L'alouette des prairies passe l'été en nombre dans le Manitoba, y couvant en abondance sur la prairie ouverte. (E. T. Setom.) Il y a probablement trois ou quatre espèces d'alouette dans le Manitoba. Celle que j'ai l'habitude d'appeler praticola arrive à Aweme vers le 24 février et prend son départ vers le 13 novembre. On en voit quel- ques individus par intervalles pendant tout l'hiver. Deux spécimens de praticola ont été déterminés pour moi par la société biologique des Etats-Unis. On les a tués au commencement de mars. Une autre espèce arrive en compagnie du plectrophane de Laponie, que j'ai pris l'habitude d'appeler l'alouette du désert (Criddle.) \ CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 47 1 Notes sur la reproduction. — Cette sous-espèce arrive en février et mars, et reste tout l'été. Au commencement de février de cette année (1901) j'ai remarqué un nombre d'alouettes sur la glace, entre Kingston et l'île Wolfe. Elles sont souvent en compagnie des plectro- phanes de neige. J'ai vu trois spécimens de l'alouette des prairies pour la première fois, le 17 février, et un autre, le 28 du même mois, près de la tête de l'île Wolfe. Ces allouettes sont plus apprivoisées et plus familières que celles appartenant à l'espèce du nord, et aujour- d'hui elles couvent en nombre dans l'Ontario. Elles nichent chaque année dans les cantons de Lansdowne et Escott ainsi qu'aux alentours de Kingston. En 1895 j'ai trouvé de leurs nids, contenant des œufs, dont l'incubation était déjà commencée, aussi de bonne heure que le 29 mars, et les petits étaient en train d'éclore le 23 avril. La première semaine de ce dernier mois est généralement le moment de la ponte, avant que la neige soit complètement disparue. J'ai découpé d'un journal une mention relativement à un nid de cet oiseau, contenant quatre œufs le 8 mars, sur l'île Wolfe, et bien souvent les jeunes oiseaux sont éclos avant la mi- avril. Trois œufs sont généralement pondus, mais à trois reprises, j'en ai trouvé quatre, et, une fois le 13 avril 1899, cinq. Il y a relativement peu d'années cette espèce était inconnue comme oiseau-reproducteur dans l'est d'Ontario. {Rév. C. J. Yoimg). Le 12 mai 1882 pendant que nous étions campés à huit milles au sud de Brandon j'ai fait lever une petite femelle de son nid, à mi-chemin entre notre tente et le feu, à dix pieds de nous. Elle s'est sauvée avec beaucoup de répugnance, mais elle a continuée de rester attentivement tout près, courant çà et là parmi les touffes d'herbe à côté du feu, et revenant chaque fois qu'elle osait. A l'aube grise elle y était encore accroupie sur son nid, et, lorsque je me suis approché d'elle, en allant rallumer le feu, elle s'en est allée encore une fois, mais est revenue immédiatement avec son compagnon, et alors je les ai vus distinctement pour la première fois. Elles étaient deux alouettes à hausse-col noir. Encouragée, sans doute, par la présence de son compagnon, elle s'est rendue à son nid où elle s'est accroupie de nouveau, malgré que je ne fusse qu'à cinq pieds d'elle. Nous avons fait frire notre lard au-dessus d'un feu vif, et j'ai eu soin de ne faire de mal, ni aux oiseaux, ni au nid. Ayant fini notre déjeuner, nous avons éteint le feu et nous sommes partis avec notre tente et nos chevaux, laissant les oiseaux remplir leur devoir en paix. Le nid contenait 78870— 31^ 472 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. trois œufs bruns; il était enfoncée dans la terre, et construit d'herbes et de fibres, le tout garni de deux ou trois grandes plumes. {E. T. Selon). On peut trouver l'alouette des prairies à partir du mois de janvier jusqu'au mois d'octobre. Elle est généralement rare en novembre et décembre. Elle couve très tôt dans la saison. On a pris de ses œufs au mois de mars, et, le 25 avril 1900, une couvée de jeunes oiseaux, capables de voler, ont quitté le nid. Pendant une saison elle produit deux, et probablement trois couvées. Une fois j'ai trouvé les jeunes actuellement sortis de l'œuf pendant le mois de mars. {W. E. Saunders). On trouve le nid de cette espèce dans les champs; il est placé dans un trou creusé dans la terre par l'oiseau, et se compose d'herbes sèches garnies de duvet végétal. Le bord du nid est au niveau de la terre; il est caché quelquefois sous de grosses herbes. Le diamètre de l'extérieur est de 3 à 4 pouces, et la hauteur de 2.50 à 3 pouces, tandis que le diamètre de l'intérieur est de 2.50 pouces et la profondeur entre 1.50 et 2 pouces. J'ai trouvé des œufs couvés aux alentours d'Ottawa, le 6 avril, et des œufs frais le 7, et des oisillons à la fin même du mois seulement. {A. L. Garneau). Cet oiseau se niche sur l'île de Toronto, ainsi -que sur le banc de sable de Toronto, dans la baie d'Ashbridge. Il pond ses œufs rarement avant la mi-mai, car, lorsqu'on a trouvé des nids de l'alouette à hausse-col noir à la fin mars et dans la première semaine d'avril pendant que la neige était encore sur la terre, on a démontré que les œufs appartenaient à alpestris et non pas à praticola. Cette espèce couve en grand nombre dans le Manitoba. Elle est remplacée dans le nord de la Saskatchewan, ainsi que dans l'Alberta par l'alouette ordinaire pâle. {W. Raine). Cet oiseau construit son nid par terre dans un trou profond, à Ottawa. Ce nid est contruit d'herbe et garni d'herbe fine, de crin de cheval, et de plumes. Les œufs, au nombre de quatre ou cinq, sont d'un blanc grisâtre tacheté de violet brunâtre. {G. R. White). On trouvera encore des mentions, relativement à la reproduction de cet oiseau, dans VOtiawa Naturalist, vol. XIV, p. 23; XVI, p. 226, et XX, p. 40. 474c. Alouette de montagne. Otocoris alpestris leucolœma (Coues). Cette espèce se répand, en été, depuis la latitude 49° nord, sur le côté est des Montagnes Rocheuses jusque dans l'Alberta. On a examiné des types non reproducteurs venant de Calgary, Alberta, et de Medicine Hat, Saskatchewan. {Oherholser) . CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 473 Pendant mon voyage à travers la prairie j'ai trouvé cette espèce répandue partout au sud de la latitude 50°, depuis le centième méridien jusqu'au i I4ème, à la base des Montagnes Rocheuses. Les spécimens que nous avons pris dans le nord comprennent trois à Indian-Head, Saskatchewan, pris entre le 7 et le 12 avril 1892; et quatre autres à Medicine Hat, pris entre le 6 avril et le 2 mai 1894. Cette espèce ainsi que le bruant de McCown et celui au collier châtain se trouvaient extrêmement communs sur la prairie, au sud de la voie du chemin de fer Canadien du Pacifique, et se fréquentaient constamment les uns les autres par bandes. {Macoun). Notes sur la reproduction. — L'alouette du type Alpestris est un des oiseaux qui reproduit généralement au moins deux fois chaque saison, un fait qui en partie explique la raison pourquoi les individus de cette espèce surpassent en nombre ceux des espèces avec lesquelles ils sont associés. J'ai déjà fait allusion à la ponte très précoce, qu'on a constaté, et je n'ai qu'à ajouter que la période de la reproduction est prolongée tout le mois de juillet. J'ai vu de jeunes oiseaux au vol en juin , et j'ai trouvé des œufs frais pendant la dernière moitié de juillet. En effet, pendant tous les mois d'été, on voit, partout en bandes, les vieux oiseaux qui se mêlent aux jeunes à tous les degrés de croissance. On ne voit pas, cependant les grandes volées avant la fin de l'été lorsque tous les jeunes sont arrivés à leur maturité, et les vieux oiseaux, ayant fini de les élever, ont mué. Les jeunes de la première couvée perdent bientôt le drôle de plumage tacheté dont ils sont d'abord vêtus. Les jeunes de la deuxième couvée changent le leur vers le moment de la mue des vieux oiseaux On n'entend que rarement leur chant mélodieux et si agréable après le mois de juin. Le nid de l'alouette de l'espèce alpestris peut se trouver partout sur la prairie ouverte. Il est petit et ne consiste qu'en une légère dépression dans le sol, garnie de quelques tiges d'herbes desséchées. Les œufs, au nombre de quatre ou cinq, mesurent près d'un pouce de long sur trois-cinquième d'un pouce de large, et ils varient beaucoup quant à leur contour. Leur couleur, ressemblant beaucoup à celle des matériaux desséchés du nid, aide facilement à les cacher dans le brun grisâtre de celui-ci, car ces œufs sont complèie- ment et uniformément pointillés de brun clair. Les œufs ainsi que les jeunes oiseaux, comme ceux d'autres petites espèces, lorsqu'ils se trouvent dans un nid par terre dans cette région, deviennent souvent la proie des renards, des blaireaux, et des belettes, sinon aussi des 474 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. gophers. (Cônes). On a enlevé et examiné de nombreux nids pendant une tournée en voiture de 500 milles en 1895, et ils avaient tous les mêmes caractéristiques, étant toujours par terre dans un petit trou garni d'herbe sèche et contenant de deux à quatre œufs chacun. Ce dernier semblait être le nombre habituel. (Macoun). 47 ^g. Alouette rayée. Otocoris alpestris stringata — Hensh. 1884. Je crois que cette espèce se trouve dans la Colombie-Britannique, mais je n'en suis pas certain. (Divight). On la remarque à l'ouest de la chaîne Côtière. M. W. B. Anderson l'a prise au Fort Simpson. On la voit aussi au goulet Burrard. (Fannin). C'est un oiseau-migra- teur au printemps, et à l'automne partout dans la vallée du Fraser inférieur, y couvant sur les sommets des montagnes au-dessus de la région boisée. (Brooks). M. Oberholser ne fait point de mention de la présence de cette espèce dans la Colombie-Britannique. 474i, Alouette noirâtre. Otocoris alpestris merrilli — Dwight. 1890. En été on trouve cette espèce jusqu'au sud de la Colombie-Britan" nique. On en a examiné des spécimens venant de Chilliwack, de Kamloops, d'Osoyoos, d'Ashcroft, et du lac Sumas. {Oberholser). Des spécimens de cette espèce, en plumage de reproduction, ont été examinés venant d'Ashcroft, et de Kamloops, Colombie-Britannique, ainsi que des oiseaux non-reproducteurs venant de Chilliwack. {Dwight). On en a observés seulement à l'intérieur, dans les endroits propices. On a trouvé quelques couples appartenant à cette espèce, en train de couver sans doute, au mois de juillet, sur une montagne près d'Ashcroft, Colombie-Britannique. {Streator). On a remarqué que cette alouette couvait, au mois de juin 1889, à Spence Bridge, ainsi qu'aux bords de certains étangs alcalins à dix milles au sud de Kamloops, Colombie-Britannique. Le 24 juin on en a pris un jeune mâle à Kamloops. {Spreadhorough). On en a pris à Chilliwack, Colombie-Britannique. {Brooks). 474k. Alouette de Hoyt. Otocoris alpestris hoyti — Bishop. 1896. En été cette espèce se répand dans l'Amérique britannique du Nord depuis ia côte ouest de la baie d'Hudson jusqu'à la vallée du CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 475 Mackenzie, puis au nord jusqu'à la côte Arctique, et au sud jusqu'au lac Athabasca. On a examiné des oiseaux-reproducteurs de cette espèce, venant de Fort Resolution et de l'île Big, sur le grand lac des Esclaves; d'autres aussi ont été examinés venant de la côte Arctique, à l'est de Fort Anderson et de la baie Franklin; de l'île Depot et de Fort Chipweyan sur le lac Athabasca, et d'autres encore venant des rapides Grand de la Saskatchewan ; de Fort Churchill, sur la baie d'Hudson, et du cap Eskimo, à 50 milles au nord de Churchill. On a examiné aussi des oiseaux non-reproducteurs de cette espèce venant de Calgary, Alberta, ainsi que d'Indian Head, Saskatchewan. (Ober- holser). En 1907, cette alouette était commune partout sur les Barrens et au nord jusqu'au lac Aylmer. {E. T. Selon). D'autres mentions, se rapportant à cette espèce et classées ailleurs devraient, sans doute figurer sous ce titre. FÔMiLLE XL. CORVIDy^, Corneilles, Geais, Pies. CXCII. PICA. Brisson. 1760. 475. Pie d'Amérique. Pica pica hudsonia (Sab) Jordan) 1884. La pie d'Amérique se trouve accidentellement à Montréal. Vers l'année 1883 on en a tué une a Chambly, à vingt milles au sud-est de Montréal. {Wintle). Je sais que l'on en a pris plusieurs à Kings- ton, Ontario. Cette espèce se rend régulièrement le long de la côte est du lac Supérieur, et il est probable qu'elle y habite. M. Kay en a \ai une pendant l'été de 1898, à Port Sydney, dans le district du Muskoka. (/. H. Fleming). Le 12 mars 1898, M. Charles M. Clarke de Kingston, Ontario, a remarqué une pie près d'Odessa et, depuis ce temps là, on en a tué deux spécimens que l'on a envoyés au taxidermiste. (C H. Clarke, M.D., dansVAuk, Vol. XV, p. 274). On n'a pas vu de pies dans la région de la rivière Rouge, et si, par hasard, il y en avait je doute fort de leur présence aussi loin à l'est que la rivière elle-même. Cependant on en a remarqué très souvent, pendant la deuxième saison à différents endroits sur le Missouri supérieur et la rivière Milk, et de là jusqu'aux Montagnes Rocheuses. Le ler juillet on a pris de ces oiseaux, revêtus de leur premier plumage, près de l'embouchure de la rivière Milk, et, pen- dant la première semaine d'août on a remarqué, dans les montagnes 476 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Sweet Grass, des spécimens un peu plus d'un pied de long, qui n'avaient pas encore tout leur plumage. {Coues). Cette espèce a été autrefois très commune dans la plus grande partie du Manitoba ainsi que dans l'est de la Saskatchewan mais, depuis quelques années, on l'a remarquée seulement comme oiseau- errant dans ces deux provinces. (£. T. Selon). Elle est très rare à Aweme, Manitoba. Dans le temps elle avait l'habitude de couver à environ vingt milles d'ici, mais depuis quelques années on n'en voit plus. (Criddle). La seule preuve que nous ayons de la présence de cet oiseau dans la Saskatchewan, se trouve dans la mention sui- vante écrite par M. le Docteur Bishop: «Le 19 juillet j'ai trouvé le nid abandonné d'une pie, à env'ron 8 pieds de terre, dans un bos- quet de saules dans la forêt Big Stick. M. Dwight est monté assez haut pour constater que le nid était en forme de dôme. (A. C. Bent.) Cette espèce se trouve nombreuse sur les prairies à l'in- térieur de l'Amérique britannique, mais il n'y a que quelques oiseaux- errants qui se répandent plus à l'est que le lac Winnipeg. La pie d'Amérique ne s'en va pas entièrement des plaines de la Saskatchewan, même pendant l'hiver, mais elle s'y trouve beaucoup plus nombreuse en été. (Richardson) . Elle est rare; on n'en a remarqué que deux, et tué une autre, un mâle, pendant cinq ans, près des confluents de la Saskatchewan. {Couheaux). Le 6 mai 1892 on en a vu une à Indian Head, Saskatchewan, et, au mois d'avril 1894, un sauvage en a tué une autre. On en a vu des spécimens à Medicine Hat, Saskatchewan. Au mois de mai 1895, quelques-unes de ces pies ont été remarquées aux confluents du creek Old Wives, et on y a trouvé des nids dans les arbres, en montant le bras ouest, ainsi que celui du sud. On a vu un de ces oiseaux à la traversée de la rivière des Français, le 22 juin; on en a vu aussi à East End Post, et au creek Farwell où cette espèce couve. Cette pie se trouvait commune aussi sur le Lee creek, près de Cardston, ainsi qu'au lac Waterton dans les Montagnes Rocheuses, Alberta. Elle se ren- dait en bandes aux environs des cascades dans le passage Crow's- nest, ainsi qu'au sud de Calgary, Alberta. On en voit de temps en temps, en hiver, à Banff, dans les Montagnes Rocheuses. Au mois de mars on en a vu en nombre à Revelstoke, Colombie Britannique, et encore d'autres, en juin 1889, à un endroit à 10 milles au sud de Kamloops mais pendant les mois d'avril et mai on ne les a pas re- marquées. Quelques spécimens de cette espèce ont été observés CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 477 dans les montagnes, à Spence Bridge, Colombie-Britannique, ainsi qu'à Agassiz, en 1889. Le 20 août on en a remarqué à la ferme McGuire (McGuire's ranch) près de Chilliwack, Colombie-Britan- nique, et à l'automne de 1901, elles étaient communes à Huntington et à Chilliwack. J'en ai vu un couple, au mois de mai 1904, à Elko, Colombie Britannique. En 1905, quelques-unes couvaient près de Midway, Colombie Britannique, et, au lac Osoyoos, il y avait des jeunes capables de voler avant le ler juin. Cette espèce était com- mune le long de la rivière Similkameen, ainsi qu'à Penticton, Colom- bie Britannique. (Spreadborough). Elle fréquente le côté ouest des montagnes au nord des rivières Lewis et Pelly. On ne l'a pas remarquée dans la vallée du fleuve Mackenzie. (Ross). Elle est commune partout, et elle couve aux environs d'Ashcroft, Colombie-Britannique. {Streator). La pie d'Amérique habite partout en grand nombre. Elle couve à l'est de la chaîne du littoral, et à l'ouest seulement en hiver. C'est un oiseau-migrateur errant sur l'île de Vancouver. (Fannin). Cette pie est commune dans la vallée inférieure du Fraser, y arrivant en août et s'en allant au mois d'avril. Elle passe l'hiver en assez grand nombre dans le Cariboo, Colombie Britannique, ainsi qu'en abondance au lac Okanagan, Colombie Britannique. {Brooks). Elle est bien répandue partout dans l'intérieur, mais on ne la trouve nulle part aussi com- mune que dans la vallée de l'Okanagan, près de Vernon, Colombie- Britannique. (Rhoads). On en a pris, entre octobre et décembre 1897, six spécimens à Kaluk, sur l'île Kadiak. Elles y étaient en grand nombre et se nourrisaient de poissons morts. (Grinnell). Cet oiseau a été remarqué dans tous les endroits visités dans l'Alaska, et il habite partout où on le trouve. {Figgins). On en a observées à de nombreux endroits à la base de la péninsule d'Alaska. (Osgood, Anderson). Les mineurs à Sunrise City, sur le goulet Cook, Alaska, nous ont dit que l'on avait, à plusieurs reprises, remarqué des pies dans les v^oisinages, mais nous n'en avons pas observées dans cet endroit ou même ailleurs sur le goulet. En 1892, M. Townsend en a pris des spécimens dans le port Graham. (Osgood et Heller). Cette espèce habite, en grand nombre, le long de cette partie du littoral qui s'étend à l'est et au sud des îles Shumigan. Elle abonde sur l'île Kadiak, ainsi que dans le voisinage de Sitka. Au nord des mon- tagnes d'Alaska, elle se trouve relativement rare, mais on en a prise à Fort Reliance sur le Yukon supérieur, presqu'au cercle arctique. (Nelson). Plusieurs négociants du district du Yukon supérieur ont 478 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. dit que cette espèce n'est pas rare dans le voisinage de Fort Yukon, et qu'elle se trouve même un peu plus commune en montant le fleuve. {Turner). Notes sur la reproduction — On a trouvé deux nids de cette espèce, le 1er juin, dans un érable vert à feuille cendrée, un peu en aval des confluents de Old Wives creek, Saskatchewan. Ni l'un ni l'autre ne contenait d'oeufs. Les nids étaient bien gros et près de deux pieds de hauteur chacun. La base était construite de grosses brindilles, et puis garnie à l'intérieur d'environ un pouce d'épaisseur d'argile, cette coupe ayant un diamètre de huit pouces au moins. Celle-ci était garnie ensuite de radicules fines, et de petites brindilles de saule à une profondeur de deux à quatre pouces. Le tout était couvert d'un dais de grosses brindilles, laissant un trou assez grand pour que l'oiseau pût entrer et sortir sans abimer sa queue. {Macoun) . La pie d'Amérique couve dans les bosquets de saules à Penticton, Colombie-Britannique. (Spreadborough) . CXCIIL GYANOCITTA. Strickland. 1845. 477. Geai huppé. Cyanocitta cristata (Linn.) Strickl. 1845. Le geai huppé est un oiseau-migrateur, en été, dans Terreneuve, mais il n'y est pas commun. (Reeks.) Il habite la Nouvelle-Ecosse en nombre. (Downs.) On le voit vers le commencement du printemps dans le comté de Cumberland, Nouvelle- Ecosse. (C. H. Mor- rell.) Il habite en nombre à Sydney sur l'île du Cap-Breton. {C. R. Hart.) Ces oiseaux habitent la Nouvelle-Ecosse en nombre. Ce sont de grands destructeurs d'oeufs, et de jeunes oiseaux. {H. F. Tufts.). Le geai huppé était assez commun à Baddeck, ainsi qu'à Margaree sur l'île du Cap-Breton, Nouvelle-Ecosse, pendant le mois de juillet 1898. Le 23 juin 1888 on en a vu un couple à la pointe Brackley sur l'île du Prince-Edouard. {Macoun.) On a remarqué une petite volée à l'anse Plaster, près de Port Hawkesbury, sur l'île du Cap-Breton, mais pas ailleurs. {Brewster.) Il n'abonde pas sur l'île du Prince-Edouard et on ne le voit que de temps en temps. {Dwight.) Cet oiseau habite en grand nombre le Nouveau-Brunswick. {Chamberlain.) Il est commun dans la vallée de la Restigouche, Nou- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 479 veau-Brunswick. {Brittain et Cox.) Il est commun dans la pro- vince de Québec, on en a pris à Beauport. (Dionne.) Au mois d'août 1858 il abondait partout, mais particulièrement à la ferme Hamil- ton, comté d'Argenteuil, province de Québec. (D' Urban.) Ce geai est commun bien que de passage à Montréal. Je l'y ai observé aux mois de mars, mai, juin, septembre, octobre, novembre et décembre, et il est probable que quelques-uns passent l'hiver aux alentours. (Wintle.) Il habite en permanence à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. Très souvent il détruit des œufs, ainsi que des jeunes oiseaux, mais il est très timide lorsqu'il s'agit de son propre nid, et, pendant la saison de la reproduction, c'est-à-dire depuis le 20 mai jusqu'au 20 juin, il est très tranquille. {W. H. Moore.) Le geai huppé est commun et habite, en permanence, le district d'Ottawa. Il s'y trouve en plus grand nombre pendant l'été. {Ot- tawa Naturalist, vol. V.) En hiver on en voit beaucoup le long du St-Laurent, où quelques-uns y couvent. J'ai observé son nid dans les comtés de Leeds et Renfrew. La ponte a lieu vers la mi-mai. J'ai remarqué cet oiseau couvant sur les îles de la Madeleine. {Rév. C. J. You7ig.) Il habite à Toronto, Ontario, où il se trouve parfois en abondance. C'est un des oiseaux les plus nombreux qui habitent les districts de Parry Sound et Muskoka. (/. H. Fleming.) Au mois de juin 1904, il était commun à Missinabi, Ontario. (Spreadborough.) Il abondait à Pembina, mais on ne l'a pas remarqués à l'ouest de cet endroit. (Coues.) En été il habite en assez grand nombre toutes les parties boisées du Manitoba, et il y en a beaucoup qui se retirent aux endroits fortement boisés en hiver. {E. T. Seton.) On en a vu plusieurs individus dans les bosquets de qiierciis macrocarpa à West Selkirk, Manitoba. (Preble.) En été ce très beau geai se rend dans les territoires du Nord-Ouest jusqu'à la latitude 56°, mais il s'ap- proche rarement de la baie d'Hudson. (Richardson.) On en a pris à Fort Churchill, sur la baie d'Hudson. {Dr R. Bell.) J'en ai vu un spécimen empaillé à la résidence du maître des postes près de Chema- wawin, aux bords des rapides Grand de la Saskatchewan. Cet oiseau avait été tué par un sauvage et empaillé par Madame King la fem- me du maître de postes. {Nutting.) Ce geai habite le Manitoba en très grand nombre et, en 1906, on l'a remarqué partout le long du chemin de fer Grand-Tronc- Pacifique en allant à l'ouest jusqu'à Ed- monton, Alberta. {Atkinson.) Il habite en assez grand nombre, mais on le voit plus fréquemment en hiver le long des bords boisés de 480 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. la Saskatchewan, ainsi que dans les parties fortement boisées des prai- ries. (Couteaux.) Le 22 mai 1888, cet oiseau n'était pas rare, ni aux alentours d'Athabaska Landing ni en montant l'Athabaska jusqu'à la petite rivière des Esclaves. On en a pris un spécimen sur la rivière Clearwater, à trois milles en amont de Fort McMurray dans la latitude 56° 30', et il est tout à fait commun, dit-on aux environs du lac Isle à la Crosse, où il passe l'hiver. (/. M. Macoun.) Le 8 juin 1897 on a remarqué un spécimen en train de manger un jeune oiseau à Edmonton, Alberta. Ce spécimen était le seul que l'on ait vu. En 1903, on a observé un couple à l'embouchure de la petite rivière des Esclaves, Alberta. {Spreadborough.) Notes sur la reproduction. On a trouvé le geai huppé dans une pruche, où il avait construit son nid, près de Beechwood, Ottawa. Ce nid consistait de brindilles garnies de petites pailles, d'herbe et de duvet. Les œufs, au nombre de quatre, sont d'une couleur d'ar- gile avec des taches brunes. (G. R. White.) Il habite en nombre à Aweme, Manitoba, et construit son nid dans des buissons et des arbres, à une hauteur de 6 à 20 pieds de terre. (Criddle.) 478. Geai de Steller. Cyanocitta stelleri (Gmel.) Strickl. 1845. Au mois de mai 1889 cet oiseau était commun dans le voisinage de Hastings, et d'Agassiz, à l'ouest de la chaîne Côtière, Colombie- Britannique. Pendant l'été de 1901, il abondait aux alentours de Chilliwack et de Huntingdon, Colombie-Britannique. En 1905 il était commun le long de la route Hope ainsi qu'aux bords de la vi- vière Skagit, Colombie-Britannique. Il habite en très grand nombre partout dans l'île de Vancouver, y faisant son nid à la fin avril. (Spreadborough.) Ce geai est très répandu à l'est et à l'ouest de la chaîne Côtière. Il couve dans l'île de Vancouver, ainsi que sur la terre ferme de la Colombie-Britannique. (Fannin.) Il habite en grand nombre, la vallée du Fraser inférieur, Colombie-Britannique. (Brooks.) On le trouve seulement sur la côte et à l'ouest de la chaîne Côtière. (Rhoads.) Il était commun le long de la lisière du bois près du littoral à tous les endroits où je suis débarqué, dans le voi- sinage de Sitka, Alaska. (Grinnell.) M. C. H. Townsend en a pris plusieurs spécimens dans le port Graham, sur le goulet Cook, Alaska. Nous n'en avons pas remarqué dans Turnagàin Arm, qui est en amont CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 481 du port Graham, sur le goulet. (Osgood et Heller.) M. Osgood a trouvé le corps d'un oiseau de cette espèce, dans les bois à Haines Mission, sur la canal Lynn. (Bishop.) Les spécimens recueillis par M. Figgins à Homer, ainsi qu'au creek Sheep, Alaska, et ceux collectionnés par M. Andersen à Seldovia, sont classés comme appar- tenant à C. stelleri par le comité A. 0. U., malgré que M. Chapman les décrive comme appartenant à une nouvelle sous-espèce, appelée C. Stelleri borealis. 478c. Geai à tête noire. Cyanocitta stelleri annectens. (baird) ridgw: 1880. Un spécimen appartenant à cette espèce a été tué par M. Drummond dans les Montagnes Rocheuses, à environ la latitude 56°. {Richard- son.) On n'a remarqué ce geai qu'aux endroits très élevés dans les montagnes près de Ducks, Colombie-Brtiannique. (Streator.) On le trouve à l'est de la chaîne du littoral ainsi que dans les districts des Montagnes Rocheuses. {Fannin.) Au mois d'août 1885 on a pris cet oiseau à Glacier dans les montagnes Selkirk. Il y était nombreux en ce moment. Très de bonne heure au mois d'avril 1890, pendant que la neige couvrait la terre, ces oiseaux se trouvaient par grandes volées. Un peu plus tard ils se sont dispersés et se sont retirés aux montagnes à Revelstoke, Colombie-Britannique, pour y couver. On en a vu une famille, le 19 juin 1890, à Robson, sur la rivière Columbia. Parmi les spécimens que l'on a pris il y a quelques-uns qui s'approchent en apparence du geai à huppe longue, ayant la tache blanche très grosse au-dessus de l'œil, et une autre sur le front de couleur bleue et blanche. On en a remarqué à Trail, ainsi qu'à Waneta, Colombie-Britannique, pendant l'été de 1902, mais ils n'y étaient pas communs. En 1904 ils se trouvaient nom- breux autour des cabanes des bûcherons à Fernie, Colombie- Britannique. Au mois d'avril 1905, on en a vu un à Midway, Colombie-Britannique, mais plus tard on en a remarqué en nombre à Sidley, à l'ouest de Midway, où ils couvaient. On n'en a vu que quelques-uns à Penticton, Colombie-Britannique, au mois d'avril 1903. (Spreadboroiigh.) On en a pris seulement une fois à Chilli- wack, Colombie-Britannique. Cet oiseau passe l'hiver en grand nombre dans le Cariboo, Colombie-Britannique, ainsi qu'au lac Okanagan. (Brooks.) Il se rend à l'est de la chaîne du littoral, ainsi que dans les régions des Montagnes Rocheuses, situées dans la Colombie-Bri- 482 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. tannique. {Fannin.) Bien que de nombreux spécimens de l'inté- rieur soient entre les deux espèces, ils se rapprochent tous plutôt de ((annectens )) que de uStelleri)). (Rhoads.) 478d. Geai des Iles de la Reine Charlotte. Cyançcitta stelleri carloUœ. osgood, 1901. On trouve cet oiseau sur les îles de la Reine Charlotte, Colombie- Britannique. MM. W. H. Osgood et E. Heller ont pris un spécimen typique, le 17 juin 1900, au goulet Cumshewa, sur l'île Moresby, l'une des îles du groupe Queen Charlotte, Colombie- Britannique. Au mois d'août 1895 ce geai était assez commun à Skidgate, îles Queen Charlotte. (Kermode.) On en a pris un spécimen à Howkan, sur l'île Prince of Wales Alaska. {Ridgway.) CXCIV. PERISOREUS Bonaparte. 1831. 484. Geai du Canada. Perisoreus canadensis. (linn) bonap. 1858. Le geai du Canada était commun en 1896, depuis Missinabi sur le chemin de fer Canadien du Pacifique en descendant la rivière Moose, et à travers l'Ungava jusqu'à la baie du même nom, ainsi qu'en allant vers le nord en 1904 jusqu'au cap Henrietta Maria, sur la côte ouest de la baie d'Hudson. {Spreadborough.) Il habite la Nouvelle-Ecosse en grand nombre. {Downs.) Il passe l'hiver dans le comté de Cumberland, Nouvelle-Ecosse, y paraissant sans crainte, et cherchant des fragments de nourriture autour des maisons. J'en ai vu portant de l'herbe dans leur bec vers la fin mars. Ils couvent évidemment au mois d'avril. (C. H. Morrell.) On en a remarqué quelques-uns à Baddeck, sur l'île du Cap Breton. {F. H. Allen.) Cet oiseau habite en nombre à Sydney, sur l'île du Cap Breton, mais je n'ai jamais trouvé personne qui a vu son nid. (C R. Harle.) Il est assez commun dans les endroits reculés de la Nouvelle- Ecosse. {H. F. Tufts.) Il habite, en grand nombre, le Nouveau- Brunswick. {Chamberlain.) Ce geai est assez commun dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-Brunswick. {Brittain et Cox.) Il abonde sur l'île d'Anticosti, qu'il habite. (Brewster.) On CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 483 le trouve toute l'année au lac Mistassini dans le nord de la pro- vince de Québec. (/. M. Macoun.) Il est répandu dans la province de Québec, on en a pris à Beauport. {Dionne.) En été on ne le remarque que dans les bois; au mois d'octobre il approche les endroits peuplés autour de Grenville, Québec. {D' Urban.) Ce geai est un oiseau de passage; il ne se montre qu'en petit nombre dans le district de Montréal et, venant du nord, il nous visite à l'automne, bien que je l'aie remarqué au printemps. {Wintle.) Il habite en permanence à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick, mais il y devient rare. Je n'ai jamais trouvé un nid appartenant à cet oiseau, mais, vers la fin mars, j'ai vu celui-ci en train d'apporter des matériaux pour en faire un. Il a enlevé de la laine et de la paille d'un nid du rouge-gorge, et d'un jaseur de cèdre. {W. H. Moore.) Le geai du Canada ne se rend que rarement dans le voisinage immédiat d'Ottawa, bien qu'il soit commun dans les montagnes au nord de la ville. {Ottawa Naturalist, Vol. V). En 1903-4 on en a remarqué à plusieurs endroits près d'Ottawa, Ontario. On en a vu pour la première fois le 28 septembre; avant le 13 octobre ils étaient tout près d'Ottawa, et le 15 octobre j'en ai vu trois sur le «Driveway» dans le centre de la ville. {Rév. G. Eifrig.) Ce geai est commun le long de l'Ottawa dans le comté de Renfrew, tout près des cabanes des bûcherons. Il couve de bonne heure au printemps. J'en ai vu un aussi loin au sud qu'aux environs de Westport, comté de Leeds, Ontario. Pendant l'hiver de 1905 il était très commun dans le voisinage de Madoc, Ontario. On en a vu un couple qui est resté jusqu'au 22 avril ce qui me porte à croire qu'ils n'allaient pas très loin au nord pour couver. {Rév . C. J. Young.) Un spécimen de cet oiseau a été pris le 9 novembre 1901, à Aylmer, Ontario. (/. H. Ames.) Pendant l'hiver de 1839-40, une immi- gration de ces oiseaux en nombres considérables, a eu lieu à Toronto, Ontario. On n'a plus de mention de ces mouvements avant le mois d'octobre 1904 lorsqu'une autre immigration a eu lieu dans le sud d'Ontario, et on a pris de nombreux oiseaux à Toronto, ainsi qu'à d'autres endroits sur le lac Ontario. Il est commun dans le district de Parry Sound. M. Kay mentionne que ce geai n'habite le Muskoka qu'en hiver. (/. H. Fleming.) En 1898, à l'automne et en hiver, on l'a trouvé en très grand nombre à Whitney, près du parc Algonquin, Ontario. (/. Hughes- Samuel.) On fait mention de sa présence dans 484 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. North Bruce, mais on n'en parle pas dans le district de London. {W. E. Saunders.) Cet oiseau se rend à Fort Churchill sur la baie d'Hudson. (Clarke.) On a signalé sa présence à Norway House, Keewatin et on l'a remar- qué presque chaque jour entre cet endroit et York Factory. On en a pris des spécimens sur l'Echimamish, à Oxford House, et à York Factory et on en a vu plusieurs autres à Fort Churchill. (Preble.) Le geai du Canada habite les parties boisées du Manito- ba, surtout dans les conifères. Il abonde davantage dans les parties du nord de la province. En 1907 on l'a remarqué en grand nombre partout jusqu'à la lisière des bois, mais on ne l'a pas vu sur les «Barrens». (E. T. Setom). Il abonde aux rapides Grand de la Sask- atchewan. {Nutting). Cet oiseau arrive dans la Saskachewan au commencement de l'hiver, et alors on le voit partout. (Coubeaux). Il abonde partout dans l'intérieur au nord de la rivière Saskatchewan. (7. M .Macoun). Il est assez commun dans les forêts d'épinettes blanches du Manitoba. (Criddle). Il habite, en grand nombre, les endroits boisés dans le Manitoba. (Atkinson). I^e 11 mai 1892 on en a vu deux spécimens à Indian Head, Saskatchewan, à partir de ce moment on n'en a pas vu d'autres. Le 26 avril 1897, j'en ai remarqué trois à Edmonton, Alberta; ils y étaient en assez grand nombre. Un cultivateur près de Red Deer, Alberta, a trouvé un nid, con- tenant des œufs, dans un arbre creux, pendant la première semaine de mars. Un autre cultivateur, en abattant des arbres près d'Ed- monton, a trouvé un nid de cet oiseau dans une épinette blanche pendant la première semaine du même mois. En 1903 cet oiseau abondait depuis l'embouchure de la petite rivière des Esclaves jusqu'à la rivière de la Paix Alberta. {Spreadborough) . Ce geai habite les parties boisées depuis la latitude 56° jusqu'à l'est du Canada. (Richardson) . On le voit en abondance dans le nord sur le Mackenzie jusqu'à Lapierre House. (Ross). Il se trouve assez nombreux dans les régions boisées, même jusqu'à ses limites, au nord et à l'est, mais nous ne l'avons pas remarqué, ni sur les «barrens» proprement dits à l'ouest ou à l'est de la rivière Horton ni même sur la côte arctique. (Macfarlane). Depuis la source du Yukon jusqu'à l'embouchure de la rivière Tanana, se trouvent des oiseaux qui représentent, d'une manière presque typique, le geai que l'on voit dans l'Amérique britannique. (Nelson). I CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 485 Notes sur la reproduction. — Quelques couples font leur nid dans la Saskachewan, et dans l'Alberta. J'ai dans ma possession un beau nid et quatre œufs, collectionnés par M le docteur George le 5 mars 1899, près d'Innisfail, Alberta. Ce nid se trouvait dans un saule, à sept pieds de terre. Il est gros et compact, et les parois ressemblent à du feutre, étant épaissement garnis de mousse, de laine, de plumes et de crin. M. le docteur George a remarqué que lorsqu'il a pris les œufs, le thermomètre enregistrait plusieurs degrés au-dessous de zéro. Le lo mars 1900 M. John Wright a trouvé un nid de cet oiseau, contenant quatre œufs, à Horn Hill, Alberta. Ce nid était dans un saule, et sa forme ressemblait à une coupe profonde. Il était très soigneusement et chaudement garni comme il a besoin de l'être, car les oisillons sont souvent exposés à une température de 15° au-dessous de zéro. Le 18 mars 1900 M. le docteur George a trouvé un nid contenant un seul œuf. Ce nid était situé aussi dans un saule. Par conséquent on voit que cet oiseau se reproduit plus tôt que tous les autres oiseaux du Canada, pondant ses œufs au milieu de mars dans l'Alberta, lorsque le thermomètre enregistre au-dessous de zéro. J'ai encore une autre couvée d'œufs, ainsi qu'un nid, collectionnés le 2 avril 1896, dans la Saskatchewan par M. Hugh Richardson. (W. Raine). 484a. Geai des Montagnes Rocheuses. Perisoreus canadensis capitalis. Baird. 1873. On n'a remarqué cet oiseau qu'à la latitude 49° dans les Montagnes Rocheuses où, cependant, il était commun et, sans doute, couvait. Les spécimens que l'on a pris dans cette localité font voir certaines parties foncées de la tête, sur lesquelles on se base pour distinguer l'espèce capitalis. {Coites). Au mois de juillet 1895 on a remarqué ce geai sur la montagne Sheep, au lac Waterton, Montagnes Rocheuses. Pendant l'été de 1891, il était tout-à-fait commun et couvait à Banff dans les Montagnes Rocheuses. En juillet 1897 il abondait à une hauteur élevée, depuis la montagne Moose, au sud du passage de la rivière Bow, jusqu'à la passe Crowsnest. On en a vu au ruisseau Pass près de Robson, Colombie-Britannique, et l'oiseau était commun dans la chaîne Gold, en 1889. Le 6 juin 1890 on a tué un jeune oiseau au parc Deer, sur le lac Lower Arrow, Colombie-Britannique. On en a vu un couple, à une altitude 78870—32 486 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. de 4,500 pieds, dans les montagnes entre les rivières North Thompson et Bonaparte. Pendant l'été de 1902 on en a remarqué près de Cascade, Colombie-Britannique, ainsi que dans la montagne Sophie sur la frontière à une altitude de 4000 pieds. Au mois de mai j'en ai observé plusieurs à Elko, Colombie-Britannique. (Spreadborough) Ce geai passe l'hiver en grand nombre à Cariboo, Colombie-Britannique J'ai fait mon possible pour en trouver des nids, mais sans succès. Je crois que la ponte a lieu vers le 25 mars. Cet oiseau est commun en hiver à des hautes élévations au lac Okanagan, Colombie-Britannique. (Brooks). J'ai remarqué ces geais au lac la Hache, à Bonaparte, à Vernon, à Nelson et à Field dans la Colombie-Britannique. (Rhodes) 484b. Geai d'Alaska. Perisoreus canadensis fumifrons Ridgw. 1880. Le seul spécimen de ce geai à bec court que l'on a emporté chez nous est celui tué sur le toit d'une maison à Fort- Franklin. (Richards on) . C'est la seule espèce du genre Perisoreus que l'on trouve partout dans la région de Sitka et Kadiak, ainsi qu'en allant de là au nord le long de la région bordant la côte de la mer de Behring, et à travers la partie boisée de l'intérieur. On en a pris des spécimens à tant d'endroits sur la mer de Behring que ce geai semble se rendre partout où il y a des buissons d'aulnes pour l'abriter. (Nelson). Cet oiseau se trouve rarement à St-Michael ; on n'y en a pris que deux spécimens pendant un séjour de trois ans et demi. La plupart de mes spécimens ont été obtenus à Fort-Yukon, à Anvik, et à Nulato sur le Yukon. (Turner). On a remarqué le geai d'Alaska partout dans le voisinage des forêts d'épinettes blanches dans la vallée de la Kowak, sur le détroit Kotzebue, à partir du delta en allant vers l'est. Il y habi- tait pendant toute l'année, et se trouvait l'oiseau le plus remar- quable et le plus familier autour des cabanes, surtout en hiver. (Grinnell). On en a vus de temps en temps dans le goulet Cook, Alaska. Un matin une petite volée de ces oiseaux se sont rendus à notre camp dans les montagnes près de Hope. On en a remarqué aussi quelques spécimens à Tyonek. (Osgood et Heller). Nous avons observé cet oiseau pour la première fois à Log-Cabin, et l'avons noté aussi à Bennett ainsi qu'à Cariboo-Crossing, Colombie-Britan- nique, et ensuite nous l'avons trouvé commun et généralement par familles, depuis le lac Marsh jusqu'à Circle-City, Alaska. Ce geai était moins commun sur le Yukon entre la rivière White et Circle- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 48? City, qu'il ne l'était plus en amont de ces endroits. J'en ai remarqué un à 15 milles en amont de Fort-Yukon; j'en ai entendu plusieurs, le 25 août, à la Station Hendrick, et vu un autre, le 18 septembre, à St-Michael. (Bishop). Il est assez commun dans la région boisée sur la péninsule Kenai, Alaska. {Figgins). On en voit au Sheep creek, ainsi qu'au camp Moose, Alaska. (Anderson). On l'a remarqué à beaucoup d'endroits sur la péninsule d'Alaska. (Osgood). Notes sur la reproduction. — Vers le printemps les geais sont devenus remarquablement isolés, et l'on en voyait de moins en moins autour du camp. J'ai soupçonné qu'ils allaient nicher avant la mi- mars, et, par conséquent, j'ai passé beaucoup de temps à les chercher inutilement. Le 20 mars, pendant que je marchais à la raquette à travers la vallée j'ai remarqué, par hazard, un couple de geais en train de voler dans la direction d'un massif d'épinettes blanches, et, conformément à une habitude qui était devenue pour moi presqu'une loi dans de pareilles circonstances, je les ai suivis. Pendant quelque temps je n'ai pas remarqué les oiseaux mais à la fin, j'ai vu un geai, portant une grosse touffe de duvet blanc dans son bec, et retournant au vol le long du bois. Sa compagne le suivait un peu en arrière. Je les ai perdus de vue dans les arbres lointains, mais en suivant à peu près la direction de leur vol, et en cherchant soigneusement partout dans les épinettes blanches les plus épaisses, j'ai découvert, par hazard, leur nid. Il était situé dans une jeune épinette blanche, couverte de feuilles, qui poussait sur un monticule parmi un groupe d'arbres plus grands de la même espèce. Le nid était à dix pieds au-dessus de la neige, et se trouvait peu solide, étant construit de brindilles sèches d'épinette blanche et de morceaux de duvet et de plumes qui dépassaient le fond du nid. Bien que je n'aie pas dérangé le nid le moins du monde, je l'ai trouvé à ma deuxième visite, deux semaines plus tard, couvert de neige et apparemment abandonné. Le 10 avril, sur dix geais que l'on a pris, à environ vingt milles en aval de notre camp d'hiver sur le Kowak, il y avait une femelle qui portait dans son oviducte un œuf de grosseur naturelle, sans coquille. Je n'ai cependant, pas trouvé, de nid bien que ces oiseaux y habitaient, avant le 13 mai, et c'est par hasard que j'ai vu celle-ci. Elle était à douze pieds de terre dans une petite épinette blanche, situé sur une petite élévation au lîiilieu d'un groupe d'arbres plus grands de la même espèce. Il n'y avait pas de «bâtons ni de brindilles sur la neige au-dessous du nid» comme le raconte M. Nelson pour 78870—32^ 488 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. indiquer son emplacement. Il était construit sur plusieurs branches horizontales ou légèrement penchées, et se trouvait contre le côté sud du tronc. On pouvait voir le nid d'en bas, mais il ressemblait plutôt à une tache sombre à cause d'une certaine épaisseur de feuillage qui l'entourait. L'oiseau était accroupi, sur le nid lorsque je l'ai découvert. On voyait très visiblement sa tête ainsi que sa queue qui dépassait le bord et il y est resté jusqu'à ce que je fusse grimpé jusqu'à quelques pieds de lui dans l'arbre. Alors il s'est envolé silencieusement et s'est perché sur un nrbre voisin où il s'est tenu avec son compa^gnon qui l'avait suivi. Ils sont restés tous les deux dans le voisinage et apparemment se sont peu occupés de moi. Les deux oiseaux se suivaient l'un l'autre avec enjouement s'interrogeant d'un ton bas d'après leur manière. Le mâle essayait d'approcher la femelle en battant ses ailes et en attirant son attention par toutes sortes d'attitudes coquettes, mais cette dernière se tournait contre lui tout d'un coup comme si elle allait repousser ses attentions à un moment si critique. Alors les deux oiseaux s'arrêtaient pour une minute à moins de six pouces l'un de l'autre, avec leur bec ouvert pour s'en donner peut-être un coup. Le nid proprement dit était construit sur une fondation détachée faite de petites brindilles d'épi- nette blanche. Les parois ainsi que le fond consistaient en un tas de lichens noirs et fibreux tissés comme du feutre, de beaucoup de petits morceaux de brindilles d'épinette blanche, de plumes du lagopède et de la chouette épervière d'Amérique, de bandes d'écorce fibreuse, et de quelques herbes. L'intérieur du nid était garni avec les matériaux les plus doux et les plus fins. Le tout était d'une telle qualité qu'il conservait la chaleur au plus haut degré possible. Ceci était bien nécessaire quand on pense que l'incubation se passe lorsque la tempé- rature est au-dessous de zéro. {Joseph Grinnell). 484c. Geai du Labrador. Perisoreus canadensis nigricapillus Ridgw. 1882. On remarque ce geai sur la péninsule de Labrador en allant au nord jusqu'au détroit de Davis, ainsi que sur l'île de Terreneuve. {Ridgway). Il est commun à différents endroits dans le nord-est du Labrador, surtout du côté nord jusqu'à Port-Manvers. (Bigelow).- On le voit le long de la côte et dans l'intérieur en très grand nombre. Il habite à Fort-Chimo, Labrador, où il couve. (Packard). Il est commun dans Terreneuve et y reste pendant toute l'année. (Reeks). CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 489 En 1899 il abondait et n'était point farouche sur la rivière Humber, Terreneuve. {Louis. H. Porter). Notes sur la reproduction.— J'ai dans ma possession un nid et quatre œufs de cet oiseau, pris le 20 mars 1894 au goulet Hamilton, Labrador. Le nid que l'on a trouvé dans un mélèze est une belle construction de brindilles entrelacées, étant, à l'intérieur, compact et tissé de fourrure, de poils, et de plumes ressemblant à du feutre. {W. Raine). Un nid, pris par M. A. P. Low, le 25 mars 1894, à Rigolet, au goulet Hamilton, Labrador, est très gros. L'extérieur se compose principalement de brindilles sèches, la plupart étant de mélèze avec quelques-autres d'épinette blanche. L'intérieur est garni de duvet, de plumes, de poils, de fourrure, et de bandes de l'en- veloppe intérieure du saule, le tout formant un feutre. 485. Geai d'Orégon. Perisoreus obscurus (RiDGw) Sharpe. 1877. Cet oiseau habite en grand nombre partout dans la province. (Fannin). Il habite les montagnes dominant Chilliwack, Colombie- Britannique, où il est très répandu. (Brooks). Au mois de mai 1887 on a trouvé cette espèce en train de couver au sommet du mont Erskine, sur l'île Sait Spring, dans le golfe de Géorgie, Colombie- Britannique. {Macoun). Ce gaie habite en grand nombre partout dans la Colombie-Britannique. {Fannin). Il est commun le long de la route Hope et de la rivière Skagit, Colombie-Britannique, ainsi que sur les montagnes entre la rivière Skagit et le lac Chilliwack. {Spread- horoiigh). Cette espèce n'est pas commune sur l'île de Vancouver, et, en été, on peut même dire qu'elle est rare sur la côte. {Rhoads). 485a. Geai gris du Canada. Perisoreus obscurus griseiis RiDGW. 1899. On trouve ce geai dans la Colombie-Britannique ainsi que dans les états de Washington et Orégon. {Ridgway). Au mois de juillet 1901 il était commun sur le versant des montagnes au lac Chilliwack, Colombie-Britannique. On n'en a pris qu'un spécimen. {Spread- horough) . 490 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. CXCV. CORVUS LiNN^us. 1758. 486a. Corbeau du nord. Corvus corax principalis Ridgw. 1887. On a pris un spécimen de cet oiseau aux quartiers généraux de Peary dans l'ouest du Groenland. L'expédition de secours en a pris aussi un beau spécimen à la baie McCormick, dans l'ouest du Groen- land. {Witmer Stone). On remarque très souvent le corbeau du nord sur la terre d'Ellesmere (Ellesmere Land). (£. Bay). Il couve plus dans le sud que dans le nord du Groenland, et on le remarque aussi sur la côte de l'est. On en a vu plusieurs couples sur l'île Mel- ville. Un spécimen venant de l'île Beechey est actuellement dans la collection Barrow. (Arct-Man). Cet oiseau habite le sud du Groenland. (Hagerup). Il est commun à certains endroits dans le nord-est du Labrador, surtout à Port Manvers. (Bigelow). Il abonde partout dans le Labrador et y couve à Fort Chimo. Le 18 mai on a remarqué, dans un nid, des jeunes presque complètement emplumés. (Packard). Le corbeau du nord n'est pas commun dans l'intérieur de rUngava, mais on le trouve par couples partout dans le pays. (Spreadborough) . On en a tué un spécimen, et vu d'autres à Port Burwell, sur le détroit d'Hudson. Cet oiseau couve depuis Norway House jusqu'à Fort Churchill. (Dr R. Bell). Quelques-uns restent pendant toute l'année au cap Prince of Wales, sur le détroit d'Hudson, mais la plupart s'envolent vers le sud au mois de septembre. (Payne). On trouve ce corbeau en petit nombre partout dans le nord. Un couple est resté pendant tout l'hiver dans le voisinage de Fullerton, sur la baie d'Hudson. {A. P. Low). Cet oiseau est commun pendant toute l'année dans Terreneuve. (Reeks). En 1899 il fréquentait le long de la rivière Humber, Terreneuve. (Louis H. Porter). Le corbeau du nord habite la Nouvelle-Ecosse en nomhr e. (D owns) . Il abonde pendant toute l'année dans la Nouvelle-Ecosse, et il tue souvent les petits agneaux. (H. F. Tufts). Il est assez commun le long de la côte nord-est de l'île du Cap-Breton. (Townsend). Il n'est pas commun en hiver dans le comté de Cumberland, Nouvelle- Ecosse. On en a vu un couple à Shulee, ainsi qu'un autre couple sur l'île Partridge, près de Parrsboro. (C. H. Morrell). Il établit sa demeure et couve sur les falaises le long du littoral près de Sydney, île du Cap-Breton. Le 22 avril 1901 l'incubation y était déjà com- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 49 1 mencée. (C R. Harte). Au mois de juillet 1898 on en a vu de temps en temps à Margaree, sur l'île du Cap-Breton, Nouvelle-Ecosse. (Macotcn). Ce corbeau couve sur les îles de la Madeleine. (JBishop). Il habite le Nouveau-Brunswick en assez petit nombre. {Chamber- lain). Il est assez répandu partout dans le golfe St-Laurent mais n'y abonde nulle part. {Brewster) . Le 30 mai 1885 on en a tué un spécimen au lac Mistassini, dans le nord de la province de Québec. (/. M. Macoiin). Cet oiseau habite en permanence la province de Québec bien qu'il y soit rare; on en a pris à Beauport. (Dionne). Il passe l'hiver en petit nombre à Montréal. On le voit de temps en temps à l'endroit où l'on jette la glace collectionnée dans la ville. (Wintle). Il ne se rend que rarement au nord d'Ottawa. On le remar- que de temps en temps près de la ville. (Ottawa Naturalist, vol. V). C'est un oiseau commun sur les îles de la Madeleine, y couvant dans les rochers et parfois dans les plus grandes épinettes blanches. Il est rare dans les endroits cultivés de l'Ontario. J'en ai vu un couple voler à une grande hauteur près de Combermere, comté de Renfrew, au mois de janvier. {Rév. C. J. Young). Ce corbeau s'est trouvé autre- fois en grand nombre le long de la rive nord du lac Ontario, mais on ne l'y voit plus depuis bien des années. Il fréquente le district de Parry Sound, mais est plus rare dans le Muskoka. (/. H. Flem- ing). A l'automne de 1898 j'ai rencontré un ou plus de ces oiseaux tous les jours pendant un séjour de trois semaines à Whitney, près du parc Algonquin, Ontario. (/. Hughes Samuel). Il est proba- ble que les corbeaux du nord ne se rendent plus dans le sud-ouest d'Ontario à l'exception de ceux qui s'y trouvent de passage. {W. E. Saunders). En 1904 on a remarqué cet oiseau depuis Missinabi, Ontario, jusqu'au cap Henrietta Maria sur la baie James. {Spread- borough). Nous en avons vu plusieurs, le 28 juin, entre le portage Robinson et le lac Pinc, Keewatin, et le 8 juillet, pendant que nous descendions la rivière Hill, nous avons remarqué un couple qui volait autour d'un banc élevé d'argile. A l'exception d'un spécimen observé, le 30 juillet, à Fort Churchill, nous n'avons plus revu cette espèce. (Preble). Le corbeau du nord est rare à Aweme, Manitoba. On ne le remar- que qu'à l'automne et en hiver à cet endroit. {Criddle). Il se rend aux lacs du Manitoba très tard en automne, et en nombres irréguliers. On a noté quelques-uns aux alentours de Portage la Prairie, au com- mencement de l'hiver. {Atkinson). On en a observés de temps en 492 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. temps sur la frontière, latitude 49°, mais on n'en a pas pris. (Coues). On le voit en assez grand nombre en hiver. Il est probable qu'il se niche dans les parties septentrionales. {E. T. Selon). On a entendu son cri et M. McLean nous a informé qu'une espèce de corbeau se trouvait assez commune aux Grand rapides de la Saskatchewan. (Nutting). Ce corbeau habite en permanence les bords de la Saskatchewan, mais en très petit nombre. On ne le voit qu'en hiver à l'intérieur ou autour des grands bois. (Couteaux). Il est rare à Aweme, Manitoba. On ne le remarque qu'à la fin de l'automne,- ou en hiver. (Criddle). Il visite les lacs du Manitoba à la fin de l'automne, et en nombres irréguliers. On en a remarqué quelques-uns aux alentours de Portage la Prairie au commencement de l'hiver. (Aikinson). Cet oiseau se trouve en très grand nombre entre Athabasca Landing et la petite rivière des Esclaves. On en a aperçu un spécimen de temps en temps, sur la rivière Clearwater, et on en a vu sur le portage Methye en assez grand nombre. Il est commun entre le lac Methye et Isle à la Crosse, et s'assemble par volées avec des corneilles sur le lac Buffalo. (/. M. Macoun). Cet oiseau si bien connu abonde dans les territoires du Nord-Ouest, et se rend aux îles les plus éloignées de la mer Arctique. {Richard- son). On le voit dans le nord le long du Mackenzie jusqu'à la côte Arctique, où il abonde. {Ross). On le remarque en grand nombre partout aux alentours du grand lac des Esclaves. Une fois j'en ai vu vingt-huit ensemble sur les «Barrens». {E. T. Selon). Ce cor- beau abonde à Ford Anderson ainsi que sur les rivières Anderson et Lockhart inférieure, et, bien que nous n'en ayons par remarqués sur les côtes de la mer Arctique, il se peut qu'il y couve. {Mac- farlane). Au mois de mai 1892, on en a vu un spécimen â Indian Head, Saskatchewan. On en a remarqué d'autres, au printemps de 1894, à Medicine Hat. En 1903 on en a observés depuis- l'em- bouchure de la petite rivière des Esclave.-> jusqu'au lac Island, Alberta. Cet oiseau est apparemment très rare dans les Mon- tagnes Rocheuses. Pendant l'été de 1891, on n'en a vu qu'un spécimen à Banfï. Au mois de mai 1890, on n'en a remarqué qu'un couple à Revelstoke, sur la rivière Columbia. Quelques-uns ont été observés au parc Deer, lac Lower Arrow, ainsi que d'autres à Robson sur la rivière Columbia au mois de juin de la même année. Pendant l'été de 1902 on en a remarqué à Trail, au creek Sheep, et à Coryell près de la frontière, Colombie Britannique. Un couple de ces oiseaux couvaient au mois de mai 1904 sur le sommet d'un pré- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 493 cipice très élevé à environ deux milles d'Elko, Colombie Britannique. Le i6 mai 1905 on en a remarqué un à l'ouest de Midway, et trois autres à Penticton, au mois d'avril 1903. Pendant l'été de 1901 on en a observé de temps en temps près de Chilliwack. Ces oiseaux abondaient à beaucoup d'endroits sur l'île de Vancouver, mais principalement à Comox et à Nanaimo, aux mois de juin et juillet, et probablement ils doivent y couver. On en a vu quelques-uns aussi au détroit Barclay, sur la côte ouest de l'île. (Spreadborough) . Le corbeau du nord est répandu dans toute la province mais prin- cipalement dans le nord, et le long de la côte. Il s'y trouve en plus petit nombre qu'auparavant. (Fannin). Il n'est pas commun à Chilliwack et il est rnême douteux s'il y habite. Les corbeaux que l'on trouve au sommet de la chaîne Côtière et qui descendent dans la vallée en hiver, sont plus grands que ceux appartenant à l'espèce plus commune sinuatis, et ils ont un cri tout à fait différent. Je n'ai aucun doute qu'ils appartiennent à la sous-espèce plus grande. J'en ai tué une femelle pendant l'hiver, qui était beaucoup plus grande qu'un mâle appartenant à l'autre espèce. Le corbeau du nord habite le district de Cariboo, Colombie Britannique, pendant l'hiver. Il est assez commun en au lac Okanagan, dans la même saison. (Brooks) . Cet oiseau d'un bout à l'autre de l'Alaska, y compris les rives des mers Arctique et de Behring, ainsi que les diverses îles dans cette dernière. (Nelson). Il habite partout dans l'Alaska, ainsi que près de St-Michael en été. (Turner). Il est plus ou moins com- mun tout le long de la base de la péninsule de l'Alaska. (Osgood). Le 4 juillet 1903 on en a pris un spécimen à Seldovia, Alaska. (Anderson) . On en a pris un adulte, le 22 juillet 1897, à la baie Belkoosky, Alaska. Au mois de décembre de la même année deux spécimens ont été pris à Kadiak. Les corbeaux abondaient dans la chaîne Côtière; on ne les a remarqués qu'en petit nombre dans la vallée de la Bonaparte, au lac la Hache, et à Vernon, Colombie Britannique, mais on les a vus encore en grand nombre à Nelson, Colombie Britannique. (Rhoads). Le ler août 1898, j'ai observé un couple de corbeaux au cap Blossom, sur le détroit Kotzebue, Alas- ka, et on en a vu plusieurs autres le long de la Kowak inférieure plus tard dans le même mois. Cet oiseau est bien connu pour être omnivore et se trouve en grand nombre. Il se rassemble par- tout dans les rues de Sitka et le long des plages avec autant d'au- 494 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. dace que le fait le vautour noir dans le sud. Je n'ai pas entendu dire qu'il couvait dans aucun endroit aux environs de Sitka. {Grinnell) . Il se rend en très grand nombre sur les îles Queen Charlotte, Colombie Britannique. On le remarque, en assez grand nombre seulement, sur le goulet Cook, Alaska. {Osgood). C'est l'oiseau le plus répan- du que nous ayons rencontré. On l'a remarqué depuis Wrangell en montant le canal Lynn, à travers la passe White, et en descendant tout le long du Yukon. {Bishop). Notes sur la reproduction — j'ai dans ma possession une couvée de six oeufs pris le 27 avril 1900, à la rivière Peel, au delta Mackenzie. Le nid était très grand et se composait de brindilles et de petites pailles garnies de fourrure, et se trouvait au sommet d'une épinette blanche. {W. Raine). 488. Corneille d'Amérique. Corvus brachyrdynchus C. L. Brehm. 1822. La corneille d'Amérique est rare dans le Labrador. Elle se trouve seulement dans les parties méridionales. M. Stearns mentionne la présence de cette espèce à la rivière Eskimo, et M. Verrill la signale comme étant commune sur l'île d'Anticosti. On n'a pas de mention relativement à son couvage dans le Labrador. (Packard.) C'est un oiseau-migrateur commun dans Terreneuve. (Reeks.) Pendant les années 1904, 1905, 1906, et 1907 on en a vu plusieurs sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse. (J. Boutelier.) Elle habite la Nouvelle- Ecosse en nombre. {Downs et H. F. Tufts.) Cette espèce se trouve commune tout l'hiver dans le comté de Cumberland, Nouvelle-Ecosse. {C. H. MorrelL). En 1898 on l'a remarquée en grand nombre sur la côte de l'île du Cap-Breton ainsi que sur celle de l'île du Prince-Edouard en 1888. (Macoun.) Elle habite en nombre à Sydney, île du Cap- Breton, où l'on a pris de ses œufs le 15 avril 1901. (C. R. Harte.) Je n'ai jamais remarqué ces corneilles nulle part, en aussi grand nombre, ni aussi apprivoisées que sur l'île du Prince-Edouard. (Dwight.) Cette espèce passe l'été par bandes dans le Nouveau-Brunswick. (Cham- berlain.) Cette corneille est locale dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-Brunswick. (Brittain et Cox.) Elle se trouve en perma- nence mais peu nombreuse tandis qu'elle passe l'été en grand nombre à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. (W. H. Moore.) Cette espèce abonde et couve sur toutes les îles de la Madeleine. CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 495 (Bishop.) Elle est très commune le long des rives des îles du golfe St-Laurent mais, lorsque l'hiver approche, elle s'en va. (Brewster.) Elle passe l'été en nombre dans la province de Québec. {Dionne.) On la voit en grand nombre dans le comté d'Argenteuil, province de Québec, jusqu'au dix décembre; au mois de janvier on en remarque quelques-unes, et avant la fin de février elle y abonde. (D' Urhan.) Cette corneille habite Montréal en permanence et en grand nombre. Pendant les mois d'hiver on ne la voit pas aussi souvent, mais, cepen- dant, elle apparaît en grandes volées à côté de la voie ferrée à Côte St-Paul. {Wintle.) La corneille d'Amérique se rend en été dans le district d'Ottawa en très grand nombre, mais en hiver elle y est rare. {Ottawa Naturalist, vol. V.) Pendant les dernières années cette espèce est devenue très commune dans l'est d'Ontario. Elle est une peste aujourd'hui sur l'île Wolfe où elle détruit de nombreux œufs appartenant aux plus petits oiseaux, et prend de jeunes poulets ainsi que d'autres oiseaux. Au mois d'octobre dernier (1900) j'ai vu un champ littéralement cou- vert de corneilles; elles étaient aussi nombreuses que des merles. Quelques-unes restent tout l'hiver le long des bords du St-Laurent et je les ai remarquées pendant les jours les plus froids. {Rév. C. J. Young.) Cette espèce abonde autour des. endroits peuplés dans les districts de Parry Sound et Muskoka. (/. H. Fleming.) Elle est assez rare dans le parc Algonquin, quelques couples seulement y cou- vant. En 1904 elle était commune à Missinabi. (Spreadborough.) Au mois de février 1895, pendant qu'il faisait si froid, ces oiseaux sem- blaient souffrir beaucoup de la température à Toronto ainsi que du manque de nourriture. Beaucoup en sont devenus tellement épuisés qu'ils ne pouvaient voler qu'à de courtes distances à la fois. (/. Hughes-Samuel.) On a remarqué quelques corneilles autour du lac Winnipeg et de Norway House, Keewatin, et on en a vues en petit nombre presque tous les jours entre Norway House et York Factory; elles étaient communes à ce dernier endroit. On en a observé quel- ques-unes à Fort-Churchill ainsi qu'une seule à 50 milles au sud du cap Eskimo. (Preble.) Cette espèce est commune sur la baie d'Hud- son. {Dr. R. Bell.) D'après mes observations les corneilles ne sont pas très communes dans la région en question (latitude 49°) , bien que j'en aie vu beaucoup le long de la rivière Mouse (Souris). On en voit, cependant tout le 496 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. long du fleuve Missouri. On a pris un nid contenant cinq œufs, ainsi que la femelle, sur la rivière Quaking Ash, le 26 juin 1874. (Coues.) Cette espèce passe l'été en nombre partout dans le Manitoba. On la voit dans l'intérieur des Territoires du Nord-Ouest en été seule- ment et elle ne se répand pas au-delà de la latitude 55°, ni s'ap- proche-t-elle en deçà de cinq ou six cents milles de la baie d'Hudson. (Richardson.) Elle abonde au nord sur le Mackenzie jusqu'à la latitude 61°. (Ross.) Le 10 mai 1865 un esquimaux a fait lever un vieil oiseau d'un nid construit sur le sommet d'une grande épinette blanche sur la rivière Anderson inférieure. Le 5 mai 1866 on en a pris un autre près de Fort Anderson. (Macfarlane.) Cette espèce est arrivée à Indian Head, Saskatchewan, avant le ler avril 1892, car elle s'y trou- vait en grand nombre à cette date. Ces oiseaux étaient en train de construire leurs nids le 27 de ce mois, et, le 6 mai, j'ai trouvé un de ces derniers, contenant cinq œufs, dans un saule. Il était construit de brindilles, et garni d'herbe sèche. En 1895 cette corneille se trou- vait par couples dans presque toutes les parties boisées de la Saskatche- wan, mais nous n'en avons pas remarquées dans l'Alberta avant d'ar- river au lac Waterton à la base des Montagnes Rocheuses. Elle était commune au lac Crâne, à Medicine-Hat, dans les côtes Cypress, à Moose Jaw, et autour du lac et du Old Wives creek, ainsi qu'à la montagne Wood. On n.'en a pas vues, en 1903, au nord du petit lac des Esclaves. Le 8 mai 1894 j'ai examiné de nombreux nids, apparte- nant à cette espèce, à Medicine-Hat, Saskatchewan, mais je n'ai trou- vé qu'un seul œuf. Le 12 juin quelques couples couvaient au lac Crâne. J'ai trouvé un nid contenant quatre oisillons. La dernière semaine de juin j'en ai trouvé quelques couples en train de couver à l'extrémité est des collines Cypress. {Spreadborough.) La corneille d'Amérique abonde depuis le Manitoba en allant à l'ouest juqu'à Edmonton, Alberta. {Atkinson.) Elle abonde et se trouve appri- voisée, à un degré surprenant, aux Grand rapids de la Saskatchewan. Les jeunes corneilles semblent être chez eux sur les toits et dans les cours des maisons à Grand Rapids. {Nutting) Cet oiseau est notre premier précurseur du printemps. Lorsque la neige commence à fondre, et que l'on voit la terre, les corneilles arrivent par deux, trois et quatre à la fois, puis en nombres plus grands, remplissant l'air de leurs cris. Elles s'apparient très de bonne heure et commencent à cons- truire leurs nids bien avant que les feuilles en paraissent. {Couheaux) . Cett espèce est très nombreuse au lac Buffalo près du portage Methye, CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 49? latitude 56, ainsi qu'à l'Isle à la Crosse, et se nourrit de poissons morts. Vu quelques spécimens entre la rivière Red Deer et Athabasca Land- ing, environ une douzaine en tout. (/. M. Macoun.) Notes sur la reproduction. — La plupart des corneilles qui sont des oiseaux migrateurs commencent à arriver ici vers le 1er mars et à construire leurs nids au mois d'avril. Le 30 avril 1882 on a examiné un nid contenant six œufs couvés, ainsi qu'un autre, le 24 mai.de la même année, contenant des petits. Le 11 mai 1889 on a aussi examiné un nid qui contenait quatre œufs couvés. Ces oiseaux couvent dans le parc Mont-Royal ainsi que partout sur l'île de Montréal. La plupart des corneilles dans ce district émigrent vers le sud avant le mois de décembre. (Wintle.) Le 7 juin 1884 j'ai observé le nid d'une corneille dans un massif de peupliers à Binscarth sur l'Assiniboine supérieure. Il se trouvait dans la fourche d'un grand peuplier à environ 8 pieds de terre, et était un des plus beaux spécimens, comme construction, que j'aie jamais examiné, sauf, bien entendu, tous les nids suspendus. Ce nid était grand et se composait de bâtons, de brindilles, et de bandes d'écorce, avec une cavité très profonde garnie de fibres fines, et était très soigneusement revêtu d'une couche de poils de vache. Il contenait quatre œufs. {E. T. Selon.) La corneille d'Amérique se niche très souvent dans les pins et les épinettes blanches près d'Ottawa. Le nid se compose de bâtons et de brindilles garnis de mousse, de bandes d'écorce, et d'herbe fine. Les œufs, au nombre de quatre à six, sont verts et tachetés d'un brun noirâtre. {G. R. White.) Le 2 juin 1895 on a enlevé des nids, qui contenaient chacun quatre œufs frais, à un mille en montant le confluent ouest du Old Wives creek. La base de chaque nid se composait de bâtons grossiers et le nid lui-même était garni de l'écorce intérieure de l'érable à feuille cendrée, espèce d'arbre dans lequel il était situé. On a enlevé d'autres nids dans des bosquets de saule et des broussailles en beucoup d'endroits dans la prairie. {Macoun.) Le 2 mars 1902, à Fredericton, on a re- marqué une corneille portant dans son bec des matériaux pour cons- truire son nid. La migration était à peine commencée, même à ce moment-là, cet oiseau ayant demeuré dans le voisinage pendant tout l'hiver. J'ai déjà trouvé une couvée complète d'œufs de corneille, le 21 avril. Une fois j'ai trouvé un nid avec les deux vieux oiseaux accroupis sur les œufs. La cavité de ce nid était beaucoup plus grande que d'ordinaire. Lorsque j'ai vu ces deux oiseaux s'en- 498 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. voiler du nid j'ai eu l'idée que peut-être il y avait deux femelles qui pondaient dans le même nid. Je suis monté dans l'arbre et j'ai trouvé que le nid contenait cinq œufs presque couvés. On y a trouvé un autre nid contenant dix œufs. (W. H. Moore.) 488b. Corneille de la Californie. Corvus brachyrhynchus hesperis. ridgway. 1887. Cette espèce se trouve dans l'ouest de l'Amérique du Nord depuis les Montagnes Rocheuses jusqu'à la côte du Pacifique, excepté dans la région du littoral à partir des détroits de Fuca et Puget jusqu'au nord. On la remarque aussi en allant au nord dans l'intérieur jusqu'à Fort St-James, Colombie-Britannique. (Ridgway.) On en a observé deux ou trois couples pour la plupart près du lac Crâne, Saskatchewan. M. Bishop dit, en parlant de cette corneille, «Un mâle adulte pris à Walsh, le 12 juillet, est moins grand que l'espèce hesperis venant du sud de la Californie, et son bec est plus petit. (A. C. Bent.) Quelques-unes des mentions classées sous C. brachyrhyn- chus devraient probablement se trouver ici. Cette espèce est assez rare le long des bas-fonds de la Columbie à Revelstoke, Colombie-Britannique. On a entendu son cri au Pass creek, sur la rivière Columbia, Colombie-Britannique. En 1889 elle était commune à Agassiz ainsi qu'à Kamloops, Colombie- Britannique. Elle se trouvait en nombre aussi au lac Osoyoos, et à la rivière Similkameen en 1905. En 1904 j'en ai vu trois sur le bord d'un petit lac à Elko, Colombie-Britannique. Elle abondait et couvait à^ Penticton en 1903. {Spreadhorough.) On en a trouvé en train de couver à Ashcroft, Colombie-Britannique. (Streator.) Cette espèce passe l'été en nombre à l'est de la chaîne côtière (Fannin.) Notes sur la reproduction. — Le 5 mai 1905 j'ai trouvé à Midway un nid de cette espèce dans un peuplier à environ huit pieds de terre. Il était construit de brindilles, et garni d'herbe et d'écorce fine de peuplier. J'ai remarqué plusieurs nids dans des massifs de saules le long du creek Meyers, le même jour. (Spreadhorough.) 489. Corneille du Nord-Ouest. Corvus caurinus. baird. 1858. Cette corneille habite principalement à l'ouest de la chaîne cô- tière; elle se trouve en très grande abondance sur la côte. (Fannin.) CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 499 Elle habite en nombre à Chilliwack, Colombie-Britannique. {Brooks.) En 1901, on l'a remarquée en très grand nombre entre Chilliwack et Huntingdon, Colombie-Britannique. Cette espèce abonde sur l'île de Vancouver, y passant toute l'année le long des côtes, et couvant dans les petites épinettes blanches et les pins des rochers. Au mois de mai 1887 une colonie de ces corneilles couvaient dans des petites épinettes blanches sur le promontoire de Comox. Il se peut qu'il y ait deux sortes d'oiseaux distincts appartenant à cette espèce de l'ouest, mais je n'ai jamais pu les distinguer à ma satisfaction. (Spreadborough.) Les corneilles abondent sur la côte ouest, tandis que dans l'intérieur de la Colombie-Britannique on les trouve en nombre toujours diminuant. Leurs habitudes, et leurs cris sont essentiellement les mêmes. (Rhoads.) J'ai dans ma possession deux couvées de quatre œufs chacune que M. Fannin a prises, le 12 mai 1889, sur l'île de Vancouver. {W. Raine.) Cette corneille n'est pas commune sur les îles Queen Charlotte. On en a vu une volée d'environ trente, à plusieurs reprises, près de la tête du goulet Cumshewa. (Osgood.) M. Bishoff a obtenu de nombreux spécimens de cet oiseau, si peu connu, à Sitka. M. le docteur Bean l'a aussi trouvé en grand nombre au même endroit. (Nelson.) Cette espèce est commune sur toutes les petites îles dans la baie de Sitka, Alaska, surtout sur l'île St-Lazaria, où les jeunes et les œufs des oiseaux de mer lui fournissent sa nourriture principale. (Grinnell.) Elle abonde à Seldovia, Alaska. (Anderson.) CXCVL NUCIFRAGA Brisson. 1760. 491. Nucifrage de Clarke. Nucifraga columhiana. (Wils.) Aud. 1834. Ce nucifrage se trouve dans la Colombie-Britannique. {Lord). En été il habite partout en grand nombre dans les forêts conifères de l'intérieur. {Streator). Il habite en nombre à l'est de la chaîne Cô- tière. On le voit, mais très rarement, en allant vers l'ouest jusqu'à l'île de Vancouver. Il abonde dans les zones de pins le long de la Similkameen ainsi que le long du chemin de Cariboo au-dessus de Clinton. {Fannin). Il habite les montagnes, descendant rarement dans les vallées. {Brooks). Cet oiseau se trouvait assez commun en 1891, à Banff dans les Montagnes Rocheuses, y couvant dans les montagnes. Au mois d'août 1 897 il se rendait par bandes dans la passe 500 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. Crow^nest. En été 1885, pendant que l'on construisait le chemin de fer Canadien du Pacifique à travers les Montagnes Rocheuses et Selkirk, cet oiseau était très commun autour des camps, se nourrissant apparemment de leurs rebuts. (Macoun). De bonne heure au prin- temps de 1890 ce nucifrage était tout-à-fait commun à Revels- toke, Colombie-Britannique, mais bientôt après, il s'est retiré dans les montagnes. Le 4 juin 1890 on l'a remarqué au parc Deer, sur le lac Lower Arrow, rivière Columbia, Colombie-Britannique, et là on a tué des jeunes complètement emplumés. Plus tard dans le même mois cet oiseau abondait sur les pentes des montagne à Robson, Colombie Britannique. Pendant l'été de 1902 on l'a remarqué dans toutes les montagnes entre Trail et Cascade, Colom- bie-Britannique près de la frontière. Il était rare à Elko au printemps de 1904. En 1905 et 1906 il était commun le long de la frontière depuis Midway en allant à l'ouest jusqu'au lac Chilli- wack. Aux mois de mai et juin 1889 cet oiseau se trouvait en assez grand nombre à Spence Bridge, ainsi qu'en montant la vallée Nicola où il semblait couver. Au mois de juillet 1901 j'en ai remarqué quelques-uns dans les montagnes au lac Chilliwack, Colombie-Bri- tannique. (Spreadborough) . Pendant l'hiver de 1897-8 ce nucifrage était commun au lac Okanagan, Colombie-Britannique, mais l'hiver suivant il en est disparu. Beaucoup de ces oiseaux sont restés pour couver en 1897 et 1898. La ponte a lieu au mois de février. Le 18 février 1904 j'ai tué une femelle-adulte à Comox sur l'île de Van- couver. C'est un oiseau-errant très rare sur cette île. (Brooks). Ce nucifrage se répand en été depuis le sommet de la chaîne du littoral jusqu'au sommet des Montagnes Rocheuses, Colombie-Bri- tannique. Il est rare à Clinton ainsi qu'au Lac la Hache, mais il hiverne partout où on le trouve. Les sauvages disent qu'il couve en février et encore en juillet. (Rhoads). Le premier spécimen de la corneille de Clarke, que l'on a pris dans l'Alaska, a été obtenu par M. Bischoff à Sitka. On ne connaît que deux autres mentions de sa prise dans l'Alaska, la première étant d'un spécimen pris par M. J. W. Johnson à Nushagak sur la baie Bristol, et la deuxième, d'un autre pris par le lieutenant G. M. Stoney dans la vallée de la rivière Kowak. (Grinnell) . CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 5OI CXCVII. CYANOCEPHALUS Bonaparte. 1842. 492. Geai à aileron. Cyanocephalus cyanocephalus. (Wied) Stein. 1884. Ce geai se trouve dans les Montagnes Rocheuses, et à l'ouest jusqu'à ia chaîne Cascade, et depuis l'Amérique Britannique en allant vers le sud jusqu'à la Californie. (.4. 0. U. Liste vérifiée). Nous n'avons pas de mention relativement à cet oiseau, mais il est probable qu'on peut le trouver dans la région environnant le lac Okanagan, Colombie-Britannique. CXCVIII. STURNUS Linnaeus. 1758. 493. Êtourneau. Stiirnus vidgaris. LiNN. 1758. M. Holbœll a envoyé à Copenhague un spécimen unique de cette espèce. (Arct. M an.) Famille XLII. ICTERIDi^. Merles, Orioles, Etc. CXCIX. DOLICHONYX. Swainson. 1827. 494. Goglu. Dolichonyx oryzivorus. (Linn.) Swains. 1827. Le goglu passe l'été sur l'île du Cap Breton mais il y est rare. (Dwight). En été il est comimun et couve dans tous les marais de la Nouvelle-Ecosse. (Downs). Le 24 mai 1901 on en a vu un à North Sydney, sur l'île du Cap Breton. Cet oiseau était commun dans les prés à Amherst, Nouvelle-Ecosse. (C R. Harte). Il abonde en été le long de la vallée Cornwallis, Nouvelle-Ecosse, ainsi qu'ailleurs dans cette localité. {H. F. Tufts). En été il habite le Nouveau- Brunswick. {Chamberlain). Il passe l'été en grand nombre, dans des endroits propices, à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau- Brunswick. {W. H. Moore). En été cet oiseau habite la province de Québec. (Dionne.) Il passe l'été aux alentours de Montréal où il abonde. (Wintle). 78870—33 502 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. Le goglu habite Ottawa l'été et y est commun. Il couve à la ferme expérimentale. {Ottaiva Naturalist Vol. V). Il passe l'été à Toronto, Ontario. C'est une des espèces qui commencent à se ré- pandre vers le nord. Il vient de s'introduire dans les districts de Parry Sound et Muskoka. Au mois de mai 1899 j'ai remarqué une femelle de cette espèce à Emsdale. Plus tard dans le même été on l'a vue en compagnie d'un mâle ainsi que d'une couvée de jeunes. Au mois d'août 1897 M. Taverner a remarqué cet oiseau à Beaumaris pour la première fois, et a fait rapport qu'il devenait plus nombreux en 1898. (/. H. Fleming) Malgré la destruction en nombre de ces oiseaux dans les rivières, ils se trouvent encore communs dans le dis- trict de London. Ils sont moins nombreux dans la péninsule Bruce, et, en 1880, on en a noté quelques-uns sur l'île Manitoulin. {W. E. Saunders) . Le goglu est généralement répandu et couve en grand nombre dans tous les prés du Manitoba. On le remarque en nombres considérables à l'ouest jusque dans les collines Touchwood dans la Saskache- wan. {Atkinson). Il couvait autrefois en très grand nombre à Aweme, Manitoba, mais aujourd'hui on le voit à cet endroit comme oiseau-migrateur seulement, bien qu'il couve dans une fondrière au sud de Sewell, ainsi que dans les lieux marécageux près de Rounthwait. (Criddle). J'en ai vu un spécimen au lac Crâne Saskachewan. {A. C. Bent). Au mois de juin les goglus couvaient à Pembina en grand nombre sur la prairie ouverte contiguë à la rivière Rouge. Le terrain près de la rivière ressemble à un pré, et a l'air de leur convenir exacte- ment. Ils s'y trouvaient évidemment tout-à-fait contents de leur sort. J'ai suivi le chemin de cet oiseau sur la latitude 49° en allant vers l'ouest jsuqu'aux Montagnes Rocheuses où il était assez commun dans le voisinage du lac Chief Mountain au mois d'août. (Coues). Il est très commun partout dans les régions des prairies dans le Manitoba. Le goglu était très commun à Indian Head, dans l'est de la Saskatchewan, pendant l'automne de 1891 ainsi qu'au mois de mai de l'année suivante. Il doit être rare à l'ouest de cet endroit, car, au mois de juin 1894, on en a noté seulement quelques spécimens à l'extrémité est des collines Cypress. En 1895 on n'en a pas remar- qué un seul spécimen avant d'arriver au creek Lees dans le sud de l'Alberta. {Spreadborough) . Cet oiseau est peu répandu et on ne le voit à présent qu'aux environs du lac Duck et de Carlton, entre les CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 503 confluents de la Saskatchewan. {Couheaux). Il atteint sa limite la plus au nord vers la latitude 54°, et il n'a pas l'air de se répandre très loin au nord de la Saskatchewan. {Richardson). Notes sur la reproduction. — Un nid de goglu a été remar- qué près d'une carrière de pierres à Ottawa. Ontario. Il se trou- vait par terre, et se composait d'herbe garnie d'herbe fine. Les œufs, au nombre de quatre, étaient d'un blanc bleuâtre tacheté de chocolat foncé. {G. R. White). Cet oiseau est très commun aux alentours de Kingston, Ontario. Il couve en grand nombre sur les îles Wolfe, Simcoe et Amherst ainsi que sur les rives principales. Il est tardif comme oiseau-reproducteur. J'ai trouvé de ses œufs même jusqu'au ler juillet, mais, naturellement, ceux-ci étaient de la deuxième ponte. On ne les voit plus après le milieu d'août. {Rév. C. J. Young). Le goglu couve dans le Manitoba où j'ai trouvé plu- sieurs nids contenant cinq œufs chacun {W. Raine). ce. MOLOTHRUS. Swainsox. 1831. 495. Etourneau ordinaire. Molothrus ater (Bodd) Grav. 1870. Apparemment on n'a pas remarqué l'étourneau ordinaire dans la Nouvelle- Ecosse. En été il habite quelquefois , le Nouveau-Brunswick. (Cham- berlain). Il passe l'été dans la province de Québec mais n'y est pas commun. On en a pris à Beauport. (Dionne). En été il habite les alentours de Montréal, y couvant dans un grand nombre de nids appartenant aux petits oiseaux. J'ai remarqué le nid d'une fauvette jaune reconstruit sur un vieux nid qui contenait les œufs d'un etourneau ordinaire. {Wintle). Cet oiseau passe l'été à Ottawa, Ontario, pondant ses œufs dans de nombreux nids appartenant aux petits oiseaux. (Ottawa Naturalist, vol. V). Il abonde dans l'Ontario, y arrivant au mois d'avril et restant jus- qu'au mois d'octobre. Il s'y rassemble par petites volées pendant tout l'été. J'ai vu de ses œufs en mai. en juin, et en juillet, et, dans ce dernier mois, ils se trouvaient généralement dans le nid du pinson chanteur. J'ai remarqué cet oiseau en compagnie du moineau anglais en hiver. Au mois de décembre 1889 j'en ai vu deux à Lans- downe, Ontario; l'un des deux est resté tout l'hiver en compagnie 78870— 33è 504 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. d'une bande de moineaux. Pendant la même saison j'ai observé plusieurs pics à tête rouge car le temps était extrêmement doux et les chemins d'hiver n'ont duré que deux semaines le long du St-Laurent. {Rév. C. J. Young). L'étourneau ordinaire passe l'été à Toronto, Ontario, en grand nombre. Je l'ai vu pour la première fois le 26 mai 1899 à Emsdale dans le district de Muskoka. Il y en avait à peu près une douzaine des deux sexes. M. Kay dit que cet oiseau s'est montré pour la première fois en 1889 à Gravenhurst. M. Taverner l'a noté comm.e étant commun à Beau- maris, le 22 avril 1898. (/. H. Fleming). Il se trouve partout dans l'ouest d'Ontario. {W. E. Saunders). Au mois de juin 1904 on en a vu un à Missinabi, Ontario. (Spreadborough). Je n'ai trouvé l'étourneau ordinaire nulle part plus nombreux qu'en été partout dans la région relevée par la commission. Même si l'on ne voyait pas cet oiseau on aurait bien des preuves de sa présence en nombre par les œufs étrangers dont sont ennuyés la plupart des plus petits oiseaux du pays. A peine aucune espèce évite-t-elle cet ennui depuis le petit moucherolle et le pinson couleur d'argile jusqu'au pinson aux yeux rouges, et le moucherolle de la Caroline. {Coues). En été l'étourneau ordinaire habite en grand nombre partout dans la région des prairies, et, en 1907, on l'a remarqué au delta de la rivière des Esclaves. (£. T. Selon). Dans l'été de 1894 il se trouvait partout dans la Saskatchewan en très grand nombre, pondant ses œufs dans les nids des petits oiseaux de toute espèce. En 1895 nous avons par- couru la prairie sur une distance de 500 milles en allant à l'ouest, et nous l'avons vu tout le temps autour de nos camps. En 1903 il abon- dait dans toutes les prairies avoisinant de la rivière de la Paix. Cet oiseau est rare dans les montagnes. On n'a pris que deux mâles à Canmore, dans les Montagnes Rocheuses en 1891, mais il était commun à Edmonton, Alberta, ainsi qu'au sud dans les contreforts jusqu'à la passe Crowsnest. Le 25 mai 1890 deux spécimens se sont rendus à Revelstoke en compagnie d'un étourneau à tête jaune et plus tard, au mois de juin, on a vu de nombreux mâles le long de la plage au parc Deer, sur le lac Arrow, rivière Columbia, Colombie-Britannique. On en a observé un spécimen à la ferme Huck sur la rivière Chilliwack, Colombie-Britannique, le 18 août 1901. {Spreadborough). Il passe l'été et couve partout dans la région entre les con- fluents de la Saskatchewan en compagnie de l'étourneau. {Conbeaux) . On en a remarqué deux couples à Fort McMurray, aux confluents des rivières Clearwater et Athabasca dans la latitude 56° 30'. (/. M. CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 505 Macoun). Cet oiseau se rend dans le nord-ouest en compagnie des merles et se répand jusqu'à la latitude 60°. (Richardson) . On le remarque depuis l'île de Vancouver jusqu'à Okanagan, Colombie- Britannique. {Fannin). Il est assez commun à l'est, et comme oiseau-errant à l'ouest de la chaîne côtière. {Brooks). Ses habitudes pendant la saison de la reproduction sont de telle nature que presque chaque espèce de petit oiseau est pour lui un oiseau- nourricier à l'exception du moucherolle de la Caroline qui, loin d'être agressif comme on le suppose, n'est, au contraire, qu'un oiseau capable de se défendre. CCI. XANTHOCEPHALUS Bonaparte. 1850. 497. Êtoumeau à tête jaune. Xanthocephalus xanthocephalus (Bonap) Jordan. 1884. On a pris un spécimen de cet oiseau, le 2 septembre 1820, à Xevertalik dans le Groenland. {Arct. Man.). Au mois dé septembre 1878 on l'a pris à Godbout, province de Québec,. (Dionne). L'étourneau à tête jaune se montre accidentellement à Toronto, Ontario. Il y a une mention provenant de cette ville, celle d'un mâle pris vers l'année 1885; ce dernier est actuellement dans ma collection. (/. H. Henning). Une mention faite par M. Seton, relativement à la pré- sence de cet oiseau à Toronto, a été publiée dans VAuk, vol. II, p. 334. Pendant la saison de reproduction l'étourneau à tête jaune se rassemble par troupes dans quelque lieu marécageux. Il couvait à Pembina dans les fondrières de la prairie en compagnie du sterne noir, et de l'étourneau à ailes rouges. (Coues). En été il habite les fondrières les plus profondes de la région des prairies, et se trouve plus nombreux dans le sud du Manitoba. {E. T. Seton). Cet oiseau se rend en grand nombre dans les territoires du nord-ouest, et se répand aussi loin au nord que la latitude 58°, mais on ne l'a pas remarqué à l'est du lac Winnipeg. (Richardson). J'ai vu cet oiseau une fois à Fort-Simpson sur le Mackenzie, latitude 62°. (Ross). Il abonde à Chemawawin près des rapides Grand de la Saskatchewan, y couvant dans une fondrière. [Nutting). Il est peu nombreux entre les confluents de la Saskatchewan, malgré qu'on le voit très souvent en compagnie de l'étourneau à ailes rouges. Il couve dans cette région. (Coubeaux). Il est assez rare à Aweme, Manitoba. iCriddle). 506 COMMISSIOX GÉOLOGIQUE DU CANADA. En 1906 il abondait autour des marais dans le Manitoba et à d'autres endroits semblables dans l'ouest jusqu'à Edmonton, le long du chemin de fer Grand Tronc Pacifique. (Atkinson) . C'est un oiseau qui se trouve commun à Indian-Head, et au lac Crâne, ainsi qu'en de nombreux autres endroits dans l'est de la Saskatchewan. Il est assez commun à Edmonton dans le nord de l'Alberta, où, en 1897, il couvait en petites colonies. En 1895 on l'a remarqué en nombre entre Moose Jaw, et les lacs Old-Wives. Il lui faut pour se nicher une région plus humide que celle qu'exige son confrère à ailes rouges, car son nid est toujours construit dans des roseaux ou des grandes herbes. Au mois de juin 1895 i'étourneau à tête jaune était com- mun au lac I2-Mile, près de la montagne Wood, et construisait de nombreux nids dans des roseaux secs (Typha latifolia), et des joncs {scirpiis lacustris). Il n'y avait pas d'œufs, pourtant, en 1894, au lac Crâne, il y avait, à la même date, des jeunes dans un grand nombre de nids, et il était difficile de trouver des œufs non couvés. La tardiveté de la saison était évidemment la raison du manque d'œufs, car le 7 juin nous avons eu une tempête de neige qui a duré toute la journée. On en a remarqué quelques spéci- mens à Wood Mountain Post. Les derniers ont. été notés à environ 50 milles à l'ouest de cet endroit. Plus tard on en a vu trois autres au creek Spur, au nord de la rivière Milk, ainsi que quel- ques autres dans la vallée de cette rivière à la passe Kennedy. Le 25 mai 1890 on n'en a remarqué qu'un spécimen que l'on a tué à Revelstoke, Colombie-Britannique. Le 12 mai 1905 on en a vu un dans les joncs au bord d'un lac près de Sidley, Colombie-Britannique. (Spreadborough) . Cet oiseau passe l'été, en petit nombre seulement, sur cette partie du territoire située à l'est de la chaîne du littoral. Je l'ai pris au-dessus de Clinton sur le chemin de Cariboo, Colombie- Britannique. (Fannin). Un jeune mâle de cette espèce a été tué à Vernon, Colombie-Britannique. M. D. McKinley fait rapport à l'effet que cet oiseau se rend de temps en temps dans les parcs des bestiaux à Lac-la-Hâche. (Rhoads). J'ai deux mentions relative- ment à la présence de cette espèce à Chilliwack, Colombie-Britannique. Je n'en ai remarqué qu'un seul spécimen, en 1901, à 150 Mile-House, district de Cariboo, Colombie-Britannique; c'était un oiseau-errant. (Brooks) . Notes sur la reproduction.^ — On a trouvé un grand nombre de nids contenant pour la plupart des oisillons, mais très peu d'œufs, CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 507 dans l'une des fondrières où j'ai passé presqu'une journée entière en train de marcher dans l'eau jusqu'à la ceinture et, en certains endroits, dans l'eau plus profonde encore. C'était la dernière semaine de juin. Les nids étaient construits, quant à leur situation, de la même façon que ceux du Troglodite des marais, étant attachés aux toufïes de roseaux ou d'herbe des marais, d'une bonne hauteur, dont quelques tiges passent à travers la substance. Ils étaient situés à différentes hauteurs, mais toujours à une distance assez élevée au- dessus de l'eau pour se trouver hors de danger dans le cas d'inonda- tion. Le nid de cet oiseau est léger, sec, et tremblant, se balançant au mouvement du roseau auquel il est attaché. Il est construit des mêmes matériaux que ceux qui le soutiennent, et qui sont entrelacés et plissés l'un dans l'autre. Il n'y a ni boue ni garniture spéciale dans le nid; le bord est épais et un peu ourlé comme la couture d'un vêtement, mais je n'ai jamais remarqué de nid, parm.i le grand nombre que l'on a examiné, qui soit recouvert en voûte, comme le disent quelques auteurs. Le diamètre de l'extérieur est de cinq au six pouces, et la profondeur de presqu 'autant. On a trouvé de trois à six œufs, ou de jeunes oiseaux dans chacun des différents nids. Ces œufs mesuraient à peu près un pouce et un huitième de long sur trois-quarts de pouce de large. La couleur du fond est d'un vert grisâtre tacheté de diverses nuances de brun rougeâtre, et quelquefois à un degré tel que la couleur du fond est obscurcie, surtout au gros bout. (Coues). On a remarqué, au lac Crâne, Saskatchewan, un grand nombre de ces oiseaux qui nichaient dans un marais où il y avait une profondeur de presque trois pieds d'eau. J'ai constaté qu'une telle profondeur d'eau autour du bord d'un étang couvert de roseaux, empêchait les renards ainsi que les coyotes d'y entrer, et là les canards de diverses espèces, les sternes noirs, ainsi que les foul- ques, nichaient en grand nombre. Tous les nids que j'ai enlevés étaient d'une légère construction, et toujours attachés aux feuilles ou aux tiges de chaton (Typha latifolia). Les nids contenaient des œufs ou des jeunes au nombre de trois à cinq, mais jamais six. (Macoiin). CCII. AGELAIUS. Vieillot. i8i6. 498. Étourneau à ailes rouges. Agelaius phœniceus phœniceus (Linn.) Ridgw. 1901. L'étourneau à ailes rouges passe l'été dans la Nouvelle-Ecosse en très petit nombre. {Don'ns.) On le voit de temps en temps, aux 50S COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. mois de novembre et décembre, en petit nombre dans la Nouvelle- Ecosse. {H. F. Tufts.) Le 6 juillet 1888 on a remarqué un couple de ces oiseaux au moulin Cove Head, sur l'île du Prince- Edouard. (Macoun.) Le 20 avril 1904 on en a pris un sur l'île Sable, Nouvelle- Ecosse. (/. Boutelier.) En été il habite le Nouveau-Brunswick en grand nombre. (Chamberlain.) Il passe l'été à Scotch Lake, comté d'York, et s'y trouve rare, mais il abonde au lac Grand, ainsi qu'à Bindon, comté de Carleton, Nouveau-Brunswick. {W. H. Moore.) En été il habite la province de Québec en petit nombre; on en a pris à Charlesbourg. (Dionne.) Cet oiseau habite le district de Mont- réal en grand nombre. On y en a observés à partir du 12 avril jus- qu'au 1er novembre. (Wintle.) II se trouve commun dans le comté d'Argenteuii, province de Québec, et en grand nombre dans les ma- rais le long de la rivière Ottawa, Ontario. (D'Urban.) Il est ré- pandu dans les alentours d'Ottawa. {Ottawa Naturalist, vol. V.) Il était très commun partout où je me suis trouvé dans l'Ontario. {Rév. C. J. Young.). Il passe l'été à Toronto, Ontario, et y abonde. Il est commun aussi dans les endroits marécageux le long des grandes rivières dans les districts de Muskoka et Parry Sound. (/. H. Flem- ing.) Au mois de juin 1900 quelques couples de ces oiseaux nichaient dans les marais le long de la rivière Madawaska, en aval du lac Cache, ainsi que quelques autres au lac Source, dans le parc Algonquin. (Spreadborough.) Notes sur la reproduction. — L'étourneau à ailes rouges cons- truit son nid dans des buissons et des arbres peu élevés aux alentours d'Ottawa, Ontario. Ce nid se compose de matériaux grossiers et fibreux, de bandes de joncs et d'herbes de marais, et il est garni d'herbes fines. Les œufs, au nombre de quatre à six, sont d'un bleu pâle, et sont pointillés, tachetés et mouchetés de brun noirâtre. {G. R. White.) 498. Êtourneau rouge à bec épais. Agelaius phœniceus fortis RiDGW. 1901.- La zone des migrations de cet oiseau pour la reproduction se trouve sur le Mackenzie, dans l'Athabasca et en d'autres districts dans l'intérieur de l'Amérique Britannique. Pendant la saison migratoire on le remarque dans les grandes plaines de l'intérieur de- puis la base orientale des Montagnes Rocheuses, jusqu'au Manitoba. CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 5O9 (Ridgway.) On l'a observé seulement à Pembina, et il était loin d'y être aussi commun que le mainate de Brewei ou l'étourneau à tête jaune, parce que le pays ne lui convient pas. (Coues.) En effet cet oiseau habite le Manitoba en grand nombre y fréquentant les marécages dont les bords étaient couverts de saules. On le voit aussi au delta de la rivière des Esclaves. (E. T. Seton.) Il est commun près d'Aweme, Manitoba, y nichant dans les marais à proximité de l'eau. {Criddle.) Il abonde partout depuis Portage-la-Prairie, Manitoba, en allant à l'ouest jusqu'à Edmonton, le long du chemin de fer Grand- Tronc-Pacifique. {Atkinson.) On le remarque en grand nombre au- tour des fondrières ainsi que le long des ruisseaux dans la Saskat- chewan, où il niche dans les glaïeuls des marais, et dans les grandes herbes. {A. C.Bent.) C'est un oiseau qui abonde dans la partie buis- sonneuse de la région des prairies. On le trouve toujours là où il y a un marais bordé de saules qui sont ses arbres préférés pour le cou- vage. Il était commun en 1892 à Indian-Head, Saskatchewan ainsi qu'en 1894 à Medicine-Hat, au lac Crâne et dans les collines Cypress. En 1895 il abondait à Moose Jaw ainsi qu'à Old Wives creek. Plus au sud il couvait aux confluents de ce dernier, ainsi que dans un marais au lac 30 Miles, et au lac 12 Miles. A partir de cet endroit ces oiseaux sont devenus plus rares et on en a vu seulement quelques-uns au poste de police sur la Montagne Wood, ainsi qu'à Medicine-Lodge, à seize milles au sud. Après avoir quitté ce denier endroit, on n'en a plus revu sur une distance de 50 milles à l'ouest, car cette région était sans eau. On en a remarqué quelques spécimens le long de la rivière des Français et à East End Post, ainsi que dans les marais des creeks qui coulent depuis les collines Cypress vers le sud. On en a vu d'autres aussi dans la vallée de la rivière Milk en amont du passage Kennedy. Cet oiseau est commun dans le nord de l'Alberta, et, pen- dant l'année 1897, il se trouvait en assez grand nombre à Edmonton. (Spreadborough.) Il était commun dans la vallée de la rivière Rouge et abondait autour des marais en aval du portage Robinson où le 27 juin 1901, on en a pris deux spécimens. Le 4 juillet on en a vu près de Oxford House, Keewatin, dans le marais entre Oxford et les lacs Back. (Preble.) Cet oiseau est commun aux Grand rapids sur la Saskatchewan. (Nutting.) En été il habite les confluents de la Saskat- chewan y fréquentant les saules ainsi que les fondrières et les marais bordés de peupliers, où il couve en nombre. (Couteaux.) Il est commun au printemps à Methye Portage, latitude 56° 30'. Au mois de juillet 1888 on l'a remarqué en grand nombre à la sortie du lac Methye 510 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. mais on ne l'a pas vu ailleurs. (/. AI. Maconn.) Cette espèce se rend à la Saskatchewan vers le commencement de mai, mais elle ne dépasse pas la latitude 57°. Elle s'associe avec les autres oiseaux de la même race, et fait beaucoup de dommage au grain qui pousse. On la voit en allant vers le nord jusqu'à Fort Simpson sur le Mackenzie; elle y est commune. {Ross.) Si M. Oberholser a eu raison de séparer A. phœniceus arctolegiis de fortis, à peu près toutes les mentions ci-dessus devraient être trans- férées à arctogelus; mais pour le moment les grives rouges des prairies du Canada, ainsi que celles de l'extrême nord, sont toutes classées sous l'espèce fortis. Notes sur la reproduction — Le 11 juin 1882 je suis allé dans la matinée, avec deux frères au lac dans les dunes à l'est de De Winton. Nous avons remarqué un grand nombre de sternes des marais et de diverses espèces d'étourneaux. Je n'ai pu arriver à l'endroit où les sternes semblaient nicher à cause de la profondeur de l'eau, mais j'ai trouvé le nid de l'étourneau à ailes rouges dans quelques brindilles qui se projetaient à environ un pied au-dessus de l'eau, qui avait ici trois pieds de profondeur. Ce nid était du rivage à dix pieds. J'ai Wl la femelle sortir de son nid, de sorte que je ne puis me tromper quant à l'espèce qui l'habitait. Le mâle ne s'est pas montré du tout. Le nid est très profond, compact, et solide. Il est suspendu après environ une douzaine de brindilles verticales, et construit de la même façon que celui de l'oriole de Baltimore, mais compose entièrement d'herbe. Les oeufs au nombre de quatre, étaient frais. L'un était gros d'un pouce sur Je. d'un bleu pâle, et barbouillé d'hiéroglyphes des plus curieux de noir brunâtre. (£. T. Selon). Cet oiseau couve dans tous les étangs dans l'est de la Saskatchewan, mais il devient plus rare en allant à l'ouest. Il couve toujours par groupes. On a trouvé de ses nids dans les saules {Sali.x longifolia) à Brandon, Manitoba, et au lac Crâne il nichait dans Scripns lacustris ou des roseaux. En 1895 cet oiseau couvait dans une végétation épaisse de symphoricarpiis occidentalis sur la terre sèche aux confluents du Old Wives creek, Saskatchewan. Le nid consistait en feuilles et en tiges d'herbe garnies de tiges sèches à'EIeocharis palnstris. Il nichait dans des chatons au lac 12 Mile, près de la montagne Wood, Saskatche- wan, ainsi que dans une ancienne croissance de Carex aristata, creek Sucker, au sud des collines Cypress. (Macoiin). Le 18 juin 1892 à Indian Head, Saskatchewan, j'ai marché dans l'eau, dans une grande fon- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 5 II drière où il y avait, au milieu, une quantité de roseahx {scirpus lacus- tris). Dans l'espace de quelques minutes j'y ai \ai dix nids. Dans trois de ces nids il y avait des jeunes en demi-croissance, et, dans les autres, des jeunes qui venaient d'éclore. J'ai enlevé deux nids contenant quatre oeufs chacun. C'était à neuf heures du matin, et. à huit heures du soir. Je m'aprêtais à soufïler les oeufs, et en ou\"rant la boite j'ai trouvé un oisillon éclos et un autre qui venait d'éclore. Tous les deux étaient vivaces et semblaient très vigoureux. {Spreadborough) . 498b. Etoumeau rouge du nord-ouest. Agelains phœniceus caiirinus. — Ridgway. 1901. Le 10 mai 1889 on a pris cet oiseau, pour la première fois, dans les marais près d'Agassiz, Colombie Britannique. Quelques couples y couvaient à cette date. Pendant l'été de 1901 il abondait dans les marais à Chilliwack, Colombie Britannique. (Spreadborough). En 1891 on l'a pris à Chilliwack, Colombie Britannique, et M. Brewster l'a identifié. Quelques uns passent tout l'hiver au lac Okanagan, Colombie Britannique. (Brooks). Il est commun et se montre gé- néralement à l'ouest de la chaîne Côtière, couvant sur l'île de \^ancouver. . (Fannin) . Le 30 avril 1887 on a tué une femelle dans un marais à Comox. Le 9 mai 1887 on a remarqué cet oiseau en grand nombre autour du lac Copeland, sur l'île Sait Spring, dans le golfe de Géorgie, ainsi que dans un marais près de la colline Cedar, sur l'île de \'ancouver. (Maconn). 498e. Etourneau rouge de San Diego. Agelahis phoeniceiis neiiiraJis. — -Ridgkway. 1901. La zone des migrations de cet oiseau pour la reproduction s'étend depuis le nord jusqu'à l'est de la Colombie Britannique. (Ridgicay) . On le remarque à l'est de la chaîne Côtière, Colombie Britannique. {Fannin). On l'a pris à Vemon, Colombie Britannique. (RJwads). Cette espèce était assez commune au mois d'avril 1903, à Penticton, au sud du lac Okanagan. ainsi qu'à l'embouchure de la rivière Spul- lamacheen, lac Shuswap, au mois d'août 1889. Le il avril 1905, j'en ai vu quatre à Mid^vay. Colombie Britannique, et un peu plus à l'ouest, au lac McMinn. ainsi qu'au creek Meyer, beaucoup de ces 512 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. oiseaux couvaient. J'en ai vu d'autres en train de couver dans un marais près de la rivière Similkameen, et observé deux autres dans la vallée de la rivière Kootenay, à Elko, Colombie Britannique. {Spreadborough) . CCIII. STURNELLA.— Vieillot. i8i6. 501. Êtourneau des prés. Sturnella magna. (Linn) Svvains. 1827. L'étourneau des prés est très rare dans la Nouvelle-Ecosse; il s'y montre seulement comme oiseau-errant. (Downs). Il passe l'été dans le Nouveau Brunswick, mais en très petit nombre. (Chamberlain) . En 1879, on en a vu un spécimen à Scotch Lake, comté de York, Nouveau Brunswick, mais on n'en a plus revu. (W. H. Moore). En été il habite le district de Montréal, mais il y est rare. {Wintlé). Il passe l'été en assez grand nombre sur la ferme expérimentale, à Ottawa, Ontario, et y couve. {Ottawa Naturalist, Vol. V). On le remarque en très grand nombre dans les anciens établissements de colons dans l'Ontario. J'en ai déjà vu quelques-uns dans le comté de Renfrew. Le 4 avril j'en ai remarqué trois sur l'île Wolfe. {Rev. C. J. Young). L'étourneau des prés passe l'été en nombre à Toronto, Ontario. D'après M. Kay, cet oiseau est arrivé dans le Muskoka pour la première fois vers 1863, et il croit qu'il va devenir commun à Port Sydney. On le voit à Beaumaris. (/. H. Fleming). Il est commun dans le district de London. Il n'y en a que très peu qui passent l'hiver chez nous, généralement parlant. Il ne se trouve pas commun ni dans le nord du comté de Bruce, ni sur l'île Mani- toulin. (W. E. Saunders). Notes sur la reproduction — L'étourneau des prés n'est pas très commun à Ottawa. Son nid, qui se trouve par terre, est cons- truit d'herbe sèche, garnie d'herbe plus fine. Les oeufs, au nombre de quatre à six, sont d'un blanc tacheté de violet et de rouge. {G. R. White). On a trouvé un nid, construit d'herbe fine, par terre dans un pré où l'herbe avait une hauteur de quelques pouces.(Meeking) . 501b. Etourneau des prés de l'Ouest. Sturnella magna neglecta (aud) allen. 1872. M. G. R. White a pris un spécimen de cet oiseau dans les limites de la ville d'Ottawa. L'oiseau chantait sur le sommet d'un orme lorsque M. White l'a abattu. CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 5I3 xous les étourneaux des prés que l'on a remarqués sur la frontière, en latitude 49 , appartenaient à cette espèce. Ces oiseaux sont communs partout dans le pays, bien qu'ils deviennent moins nom- breux lorsqu'on s'approche des Montagnes Rocheuses. (Coues.) Cet étourneau passe l'été et abonde dans la région des prairies du Manitoba, y couvant partout en nombre. (E. T. Selon.) Le 14 juin 1901 on a remarqué cet oiseau le long de la rivière Rouge, entre Winnipeg et West Selkirk. On a établi, après examen, que les spécimens pris à Winnipeg appartiennent à cette espèce. (Preble.) Cet oiseau abonde à Aweme, Manitoba. (Criddle.) On le trouve partout en grand nombre dans le Manitoba, ainsi qu'en allant à l'ouest le long de la voie du Grand Tronc Pacifique jusqu'à Edmonton. {Atkinson.) L'étourneau des prairies passe l'été, entre les confluents de la Saskatchewan, et il couve partout dans cette région. {Conheaux.) Ce bel oiseau arrive dans la Saskat- chewan vers le commencement de mai, mais on ne l'a pas rem.arqué plus au nord. (Richardson.) C'est un oiseau typique de la Saskatchewan, ainsi que de l'Alberta. Il est commun partout où il y a des broussailles ou des arbres. Bien qu'il construise son nid toujours sur la prairie, il se rend néan- moins dans un arbre ou un buisson pour chanter, et c'est certain qu'il se niche dans le voisinage. Dans les voyages d'exploration de plus de 1,000 milles on l'a trouvé partout où il y avait des brous- sailles. Il était très commun sur le Lees creek, ainsi que sur la rivière Milk, dans le sud de l'Alberta. En 1897 on n'en a remarqué qu'un spécimen à Edmonton, Alberta, mais il était commun, en allant au sud, dans les contreforts jusqu'au passage Crowsnest. Il est apparemment rare dans les Montagnes Rocheuses, mais commun jusqu'à Morley dans le passage de la rivière Bow. On n'en a pas remarqué à Banff en 1891, et, en 1890, on n'avait vu qu'un spé- cimen à Revelstoke, Colombie-Britannique. Cet oiseau était assez commun à Kamloops et au sud de cet endroit, ainsi que le long de la rivière Thompson jusqu'à Spence Bridge, Colombie- Britannique. Pendant l'été de 1901 il abondait à Agassiz, à Chilli- wack, et à Huntingdon, Colombie-Britannique. En 1902 il était commun à Trail et à Cascade sur la frontière, ainsi que partout dans la région ouverte depuis Elko en allant à l'ouest jusqu'à Midway, Colombie-Britannique. En été il habite l'île de Van- couver, et passe l'hiver en nombre à Victoria. Au mois de juin 514 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. 1893, pendant que je me trouvais à Comox sur l'île de Vancou- ver, cet oiseau y était assez commun. (Spreadborough.) Il abonde dans la vallée du Fraser inférieur. On le voit, en nombre, tout l'hiver autour des meules et des cours de grange au lac Okanagan, Colombie-Britannique. (Brooks.) L'étourneau des prés se trouve en grand nombre, et à l'est, et à l'ouest de la chaîne du littoral, Colombie-Britannique. Il passe l'hiver sur l'île de Vancouver. (Fannin.) Il est très rare au lac la Hache, mais il abonde dans toutes les régions ouvertes depuis l'île de Vancouver jusqu'aux contre-forts des Montagnes Rocheuses. (Rhoads.) Il est très commun dans certaines localités de la Colombie-Britannique. (Lord.) Il apparaît sur la côte de la Colombie-Britannique, partout où il y a des prés, et se trouve en grande abondance dans l'intérieur. On m'a dit que cette espèce n'est apparue dans ces régions que depuis quelques années. (Streator.) Notes sur la reproduction. — J'ai souvent trouvé des nids de cette espèce dans le Manitoba et la Saskatchewan. Elle pond cinq ou six œufs qui sont en moyenne plus petits que ceux de la précédente. (W. Raine.) Le 18 mai 1905 j'ai trouvé un nid dans une touffe d'herbe. Il était construit d'herbe, et garni d'herbe plus fine. (Spreadborough.) CCIV. IGTERUS.— Brisson. 1760. 506. Oriole des vergers. Icterus spurius. (linn) bonap. 1823. M. Boardman a pris trois spécimens de cette espèce dans le Nouveau- Brunswick. {Chamberlain.) Antérieurement au 19 mai 1898 lorsque j'ai vu un jeune mâle, j'avais^ entendu parler de deux ou trois spéci- mens de cet oiseau seulement, qui eussent été observés aussi loin à l'est que Toronto. Le 19 mai 1900 j'ai remarqué un couple de ces oiseaux, et j'ai pris aussi un mâle qui avait deux ans. A partir de cette date, et pendant une semaine ou deux, j'en ai observé un spécimen ou plus presque tous les jours. Le 5 juillet j'en ai trouvé un couple en train de se nicher, et je suis heureux de dire qu'on ne les a pas dérangés. Je crois que c'est la première mention relativement au couvage de cet oiseau dans cette localité, mais je crois aussi que l'on trouve son nid parfois près d'Oakville. J'espère pouvoir consigner son arrivée en plus grand nombre à mesure que les CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 515 années se succéderont. (/. Hughes- Samuel.) Il est possible qu'en été cet oiseau habite à Toronto, Ontario, en très petit nombre; il y a à peu près une douzaine de mentions de cet oiseau pen- dant une longue période d'années. (/. H. Fleming.) Il est tout-à-fait commun dans les trois comtés les plus à l'ouest de l'Ontario, et assez nombreux le long de la rive nord du lac Ontario, jusqu'à peu près 50 à 75 milles de la rivière Niagara, mais on ne le remarque que de temps en temps près de London, et il n'y a pas même une mention de sa présence plus au nord. Il couve partout dans la région de ses migrations. Les quelques nids que l'on a trou- vés se composaient principalement d'herbe verte, ce qui les rend difficiles à découvrir. {W. E. Saunders.) On a pris un spécimen de cette espèce à Pembina au commencement de juin. C'est la seule localité où on en a remarqué. {Coues.) 507. Oriole de Baltimore. Icterus galhiila. (Lixx) Coues. 1880. On en a pris deux spécimens sur l'île Seal, comté de Yarmouth, Nouvelle-Ecosse. {H. F. Tufts). On a vu un couple de ces oiseaux près de Brackley Point, sur la route de Charlottetown, île du Prince- Edouard le 10 juillet 1888. (Macoun). L'oriole de Baltimore est très rare à St John, Nouveau-Brunswick, mais on dit qu'il est commun en d'autres localités. (Chamberlain). En été il apparaît, en petit nombre, à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick, mais il y devient plus commun chaque année. Les nids de cet oiseau se trouvent dans les grands ormes près de Fredericton. (W. H. Moore) Au printemps de 1898 il était commun aux alentours de Fredericton. {D. Lee Babbit). Il passe l'été dans la province de Québec, mais en très petit nombre. (Dionne). On a entendu le chant de cet oiseau au lac Chain, Montcalm, comté d'Argenteuil, Québec. (D'Urban). En été il habite le district de Montréal, y couvant dans la ville. On y en a remarqué, à partir du 7 mai jusqu'au 21 août. (Wintle). On signale sa présence à York Factory sur la baie d'Hudson. (Dr R. Bell). En été l'oriole de Baltimore habite aux alentours d'Ottawa en nombre, y couvant en abondance dans les ormes dans la ville même ainsi que dans ses faubourgs. {Ottawa Naturalist. Vol. V.). C'est un des oiseaux les plus communs aux alentours de Kingston, Ontario, et, apparemment, il y devient plus nombreux. Il s'est répandu jusqu'au comté de Renfrew, où je l'ai 51 6 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. VU. {Rév. C. J. Young). Cet oiseau passe l'été en nombre à Toronto Ontario. M. Kay dit qu'il est arrivé à Port Sydney, dans le district de Muskoka, pour la première fois en 1887. M. Taverner affirme qu'il devient de plus en plus nombreux à Beaumaris. (/. H. Fleming). En été il habite et se trouve commun partout dans le sud d'Ontario, mais il est tout-à-fait rare dans North Bruce, où je n'en ai remarqué que trois spécimens pendant quatre semaines. {W. E. Saiinders). L'oriole de Baltimore abonde à Pembina, la seule localité où on l'ail trouvé sur la frontière en latitude 49.° On y a enlevé plusieurs nids, contenant des œufs, pendant la dernière partie du mois de juin. (Coues). Il passe l'été en nombre dans les endroits boisés et ouverts dans le sud et l'ouest du Manitoba. {E. T. Selon). Le 14 juin 1901 on en a vu un qui traversait au vol la rivière Rouge à mi-chemin environ entre Winnipeg et West Selkirk. (Preble). Il est commun dans les bois ouverts à Aweme, Manitoba. (Criddle). Il est très nombreux depuis le Manitoba jusqu'à Edmonton, le long de la voie de grand Tronc Pacifique, sauf dans les districts salins environnant les collines Eagle. (Atkinson). Cet oiseau est rare dans les parties boisées autour du creek Maple, Saskatchewan. (A. C. Bent). Au printemps de 1892 on en a remarqué de nombreux spécimens à Indian Head, Saskachewan. Ceux-ci sont presque tous restés à couver. Au mois de mai 1894, on en a vu d'autres à Medicine Hat Saskachewan. On en a pris d'autres au mois de mai 1895, sur le creek Old Wives. On n'en a remarqués, ni au sud, ni à l'ouest de cet endroit. Le 20 mai 1897 cet oiseau s'est rendu à Edmonton, Alberta; plus tard on en a observé en grand nombre volant vers le nord, mais quelques uns sont restés pour couver. Ils nichaient à une hauteur de plus de 30 pieds de terre, dans des peupliers élevés, pourtant on a trouvé des nids dans des buissons à six pieds de terre. (Spreadborough) . Ce bel oiseau se rend régulièrement, et en assez grand nombre, dans les régions entre les confluents de la Saska- chewan. On le voit et on l'entend dans les bosquets où il suspend à une branche son joli nid. (Coubeatix) . Il se répand partout dans la partie centrale des Territoires du Nord-ouest jusquà la latitude 55°, au-delà de laquelle il ne semble pas se montrer. (Richardson) . Notes sur la reproduction. — Le 7 juin 1890 j'ai trouvé un nid de cet oiseau à Dorval. Il était construit sur le sommet d'un buisson clair-semé, à la portée de la main et contenait cinq œufs frais, mais, d'habitude, les nids se trouvent ici suspendus aux branches CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 517 de grands arbres à une hauteur de vingt à trente pieds de terre. J'ai remarqué cet oiseau en train de se nourrir par terre, une circonstance extraordinaire dans le cas de l'oriole, car il se restreint généralement aux arbres et aux buissons pour se nourrir. (Wintle). L'oriole de Baltimore couve partout dans le Manitoba, et dans la Saskatchewan à l'ouest jusqu'au lac Crescent. (W. Raine). Il construit son nid près de l'extrérrité d'une longue branche d'arbre: (à Ottawa il choisit de préférence un orm.e). Ce nicl se compose de la partie fibreuse de la plante à soie, de duvet de saule, et de fibre de laine; puis il est garni de filaments, d'herbes dures, et de crin de cheval. Les œufs, au nombre de cinq sont blancs avec une teinte très légère de bleu, et sont tachetés barbouillés, et rayés de lilas et de brun, surtout au gros bout. {G. R. White). Le 25 juin 1882, j'ai trouvé le nid d'un oriole de Baltimore, à environ dix pieds de terre, dans un chêne sur le côté nord de la fondrière de l'est. Ce nid avait à peu près quatre pouces de profondeur. Il était construit de l'écorce extérieure d'As- clepias, et tellement enchevêtré et resserré que le tout ressemblait beaucoup à du feutre épais et chaud. Il était aussi très compact, et, dans le but de mettre à l'épreuve sa solidité, je l'ai emporté chez moi, ainsi que la branche sur laquelle il était situé. Après avoir suspendu un seau au nid, attaché par une bande à travers celui-ci, je commençai à mettre des poids dans le seau. J'ai augmenté le poids graduellement jusqu'à ce qu'il y eût une pesanteur de quinze livres dans le seau sans que le nid eût l'air de céder ; cependant, lorsque j'ai ajouté encore deux livres, le poids s'étant glissé d'un côté du seau, mit toute la tension sur l'une des attaches et alors le nid s'est brisé. Je me suis procuré immédiatement un autre nid, semblable au premier, comme cons- truction. J'ai mis celui-ci à l'épreuve en me servant des poids successifs de 15, 20, 25, 27, 29, et 30 livres, sans produire aucun effet, mais à la 31e, la tension était trop forte, et, après quelques secondes la bande a déchiré le nid en morceaux sans avoir cependant cassé les attaches au-dessus. Le 19 octobre j'ai trouvé l'ancien nid d'un oriole près de la fondrière. Il était tissé de bandes d'écorce d'Asclepias, et suspendu au bout de quatre ou cinq brindilles. J'ai fait des épreuves minutieuses quant à sa solidité, et j'ai trouvé qu'il supportait un poids de 15 livres sans le moindre signe d'affai- blissement, mais deux livres de plus, jetées sans soin dans le seau, ont suffi à l'arracher de ses attaches. (E. T. Selon.) 78870—34 5l8 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. 508. Oriole de Bullock. Icterus bullocki (Swains) Bonap. 1838. Voici la description faite par le Dr Bishop relativement au seul oriole qjue l'on ait pris. "J'ai tué un oiseau-mâle, le 2 juillet, sur la lisière de la forêt près du Maple creek. Cet oiseau est typique de l'espèce bullocki sauf qu'il a la région malaire, et les parties auri- culaires ainsi que les côtés de la tête, noirs, et de nombreuses plumes sur les côtés du cou légèrement mouchetées de noir. Il est proba- blement croisé avec galbida. Il se peut que ce soit un des oiseaux que j'ai cru, en le voyant, appartenir à l'espèce galbula. Le professeur Macoun, en parlant de cet oiseau, dit: 'Il couvait, au mois de mai 1894, en grand nombre dans les arbres à Police Pointe, Medicine Hat, dans la vallée de la Saskatchewan. On n'en a pas remarqué plus à l'est". C'est probable que galbula atteint sa limite à l'ouest, et bullocki la sienne à l'est, quelque part dans ce voisinage. {A. C. Bent). Au mois de mai 1894 cet oiseau couvait en nombres considérables dans des arbres à Police Pointe, Medicine Hat, dans la vallée de la Saskatchewan. On n'en a pas remarqué plus à l'est. Il était commun dans les arbres au lac Osoyoos, Colombie-Britannique, et y couvait en juin 1905. On en a trouvé une grande colonie en train de couver, au mois de juin 1889, à Kamloops, dans la vallée de la rivière Thompson, Colombie-Britannique. En 1889, il était assez rare à Spence Bridge. On en a remarqué un spécimen, le 23 mai 1901, ainsi que plusieurs autres, le 27 mai 1906, à Chilliwack, Colombie-Britan- nique. iSpreadborough). Cet oiseau abonde dans quelques parties de la Colombie-Britan- nique. {Lord). Je l'ai remarqué seulement à Ashcroft, où on en a pris un spécimen, et vu quelques autres. {Streator). Il se montre seulement à l'est de la chaîne Côtière où il passe l'été; il couve au Cache creek. (Fannin). Il est rare à Ashcroft et disparait à mi-chemin entre Ashcroft et Clinton, sur la rivière Bonaparte. On le remarque en plus grand nombre à Kanloops, et il abonde aux alentours du lac Swan, à Vernon, Colombie-Britannique. (Rhoads) Il se trouve en très grand nombre à l'est de la chaîne Côtière; quelques couples couvent à l'ouest de cette région, à Chilliwack, Colom- bie-Britannique. (Brooks). CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 519 CCV. EUPHAGUS.— Cassin. 1867. 509. Mainate couleur de rouille. Eiiphagus carolinus (Mûll.) 1867. Le mainate couleur de rouille se trouve commun dans le Labrador. Il couve à Fort Chimo, où, le 10 juillet 1884, on a pris des jeunes qui venaient de sortir du nid. {Packard). On en a remarqué un couple le 2 juin 1896, sur la rivière Moose; ces oiseaux y couvaient sans doute. Ce mainate était assez commun dans des marais depuis le golfe Richmond jusqu'à l'Ungava; le 24 juillet on en a vus par volées dans l'intérieur. {Spreadborough) . C'est un oiseau-migrateur comm.un, en été, dans Terreneuve. (Reeks). En 1899 il était assez commun le long de la rivière Humber, Terreneuve. {Louis H. Porter). Il passe l'été en nombre dans la Nouvelle-Ecosse. {Doivns). Il est assez commun, depuis la fin mars jusqu'au mois de septembre, dans le comté de King's, Nouvelle-Ecosse. {H. F. Tufts). M. Bayley dit que cet oiseau couve en abondance dans les aulnes près de Sydney, île du Cap-Breton. On l'a remarqué, pour la première fois, le 7 mai; vers le 8 juin il était commun et y est resté tout l'été. (C R. Harte) . On le voit de temps en temps à Baddeck, ainsi qu'à Margaree, sur l'île du Cap-Breton, Nouvelle- Ecosse. {Macoun). Le 24 sep- tembre 1907 on en a remarqué quatre ou cinq spécimens sur l'île Sable, Nouvelle- Ecosse. Le 30 septembre 1905, il est venu un grand nombre de ces oiseaux pendant une tempête du nord-ouest. (/. Boutelier). Le 7 juillet, on a observé une volée de vingt ou plus de ces oiseaux, pour la plupart des jeunes, près de la pointe East, île du Prince-Edouard. Ceux-ci sont les seuls que l'on ait remarqués, bien que j'aie entendu parler de la présence d'autres, auparavant. (Divight) . Le mainate couleur de rouille \isite irrégulièrement le Nouveau- Brunswick en été. {Chamberlain). Il est commun comme oiseau- migrateur, au printemps; et en automne, à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. J'ai entendu dire dernièrement que cet oiseau couve à Benton, dans le comté de Carleton. {W. H. Moore). C'est un oiseau-migrateur au printemps et en automne dans la province de Québec; on en a pris à Beauport. {Dionne). Il couve en grand nombre dans des marécages à la pointe East, îles de la Madeleine. {Bishop). Le 12 juillet 1905 j'ai vu une famille de ces oiseaux à Inlet, province de Québec. {Rév. G. Eifrig). Il est commun et couve 78870—34^ 520 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. au lac Mistassini dans le nord de la province de Québec. (/. M. Macoun). Il est commun et de passage dans le district de Montréal, y arrivant au printemps par petites volées, et s'éloignant plus au nord pour la reproduction; en automne il revient en plus grandes bandes. (Wintle). Cet oiseau émigré au printemps et à l'automne. Il se peut qu'il couve, quoiqu'en petit nombre, dans la partie nord du district d'Ottawa. {Ottawa Naturaliste vol. V.). J'ai remarqué cet oiseau en train de couver sur les îles de la Madeleine. Pendant le mois de juin les jeunes étaient éclos, et j'ai recueilli, de ces îles, deux couvées d'œufs. Pendant l'été de 1898 j'en ai vu un spécimen près de Lansdowne, Ontario, mais, au mois d'octobre, ces oiseaux arrivent du nord par grandes troupes. (Rev. C. J. Young). Le mainate couleur de rouille abonde comme oiseau de passage à Toronto, Ontario. Il se trouve par grandes volées dans les districts de Muskoka et Parry-Sound, mais j'ignore s'il y couve. (/. H. Fleming). Il est commun le long de la rivière Missinabi. On le voit seul et par couples le long de la rivière dans la deuxième semaine de septembre, et il commence à apparaître par troupes à la fin du mois. (Spreadborough) . On a vu plusieurs de ces oiseaux, et pris une femelle près de la source de l'Echimamish, Keewatin, où, sans doute, ils couvaient. On en a vus par grandes volées à Fort-Churchill. Plus tard, dans la saison de 1901, on les a remarqué en grand nombre, revenant de York-Factory vers le sud. (Preble). Cet oiseau se rend à York-Factory, sur la baie d'Hudson. (Dr. R. Bell). On le voit à Fort-Churchill sur la baie d'Hudson. (Wright). Le mainate couleur de rouille entre dans le Dakota par le nord, au mois de septem- bre, et alors se mêle, sans distinction, avec E. cyanocephalns, mais ces deux espèces ne se trouvent pas ensemble pendant la saison de la reproduction. (Coîies). C'est un oiseau-migrateur qui abonde en très grand nombre dans le Manitoba pendant les migrations du printemps et de l'automne. Il se peut que' quelques uns y couvent. On en a observé en 1907 à plusieurs endroits le long du grand lac des Esclaves. (E. T. Selon) . Ce mainate abonde et couve à Aweme, Manitoba. (Criddle). On le remarque seulement comme oiseau de passage dans le Manitoba. bien qu'il puisse y couver dans les régions du nord où il se trouve en très grand nombre pendant la saison de la migration. On ne l'a pas vu à l'ouest de cette province. {Atkinson). Au printemps de 1892 il était commun à Indian-Head; on n'en CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 521 a par remarqué sur la prairie, ni en 1894, ni- en 1895. Pendant le printemps de 1897 ces oiseaux abondaient à Edmonton, Alberta, et on a recueilli un nid dans une touffe d'arbres penchés sur un étang. En 1903 quelques-uns couvaient tout le long de la route depuis le petit lac des Esclaves jusqu'à Peace-River-Landing. (Spreadborougk) . Cet oiseau est commun à Chemawawin près des rapides Grand de la Sas- katchewan. {Nutthig). Au printemps il arrive par volées entre les confluents de la Saskatchewan. (CGubeaux). Il abonde partout entre Calgary et Athabasca-Landing dans le nord de l'Alberta. Il est rare à Fort McMurray, latitude 56° 30', mais assez commun au portage Methye. En 1888 il abondait entre le lac Methye et Isle à la Crosse. (/. M. Macoun). Cet oiseau de plumage sombre est celui du genre ((.Stiirnidœ)) de l'Amérique que l'on voit le plus au nord. En été il se répand jusqu'au 68ème parallèle, la limite de la partie boisée du nord. Vers la fin avril il se rend à la rivière Saskat- chewan, et, vers le 3 mai, il est au lac Great-Bear, latitude 65°, où on le voit généralement par couples. (Richards on). On le voit en grand nombre le long du Mackenzie jusqu'à Fort Good-Hope. (Ross). Le mainate couleur de rouille abonde dans le voisinage de Fort- Anderson, et on l'a remarqué très souvent jusqu'à la lisière est de la forêt, ainsi que près de la traversée de la rivière Horton en latitude d'environ 69°. Les vingc-cinq nids que l'on a découverts dans les arbres étaient situés depuis cinq jusqu'à huit pieds de terre. (Macfarlane) . Le 21 novembre 1901 le révérend J. H. Keen en a tué un spécimen à Metlakatla, Colombie-Britannique. (Kerniode). Cet oiseau passe l'été régulièrement partout dans les endroits boisés et buissonneux dans le nord de l'Alaska, se répandant jusqu'au voisinage de la côte. Dans le nord de l'Alaska il se rend jusqu'à la latitude 70°. (Nelson). On en a pris un spécimen, le seul observé, sur le Sheep creek près de Homer, Alaska. (Figgins). C'était un oiseau assez commun le long de la Kowak, sur le détroit Kotzebue à partir du delta en allant à l'est. On l'a remarqué par petites volées jusqu'au 8 septembre; le 22 mai de l'année suivante il est revenu par volées, et plus tard il s'est divisé en plus petites bandes. (Grinnell). On en a pris dans plusieurs localités près de la baie Bristol, Alaska. (Osgood). C'est un des premiers oiseaux de terre qui se rend à St-Michael, cependant il n'y est pas commun, et, en autant que je sache, il n'y couve pas. (Turner). J'en ai vu deux spécimens à Log-Cabin dans le passage White, le 15 juin 1899. Osgood en a pris un spécimen près de Fort-Yukon, Alaska, et on en a 522 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. remarqué une petite volée près de St-Michael. {Bishop). Au mois de septembre 1899 on a tué deux mâles à Tyonek, sur le goulet Cook, Alaska. (Osgood). Notes sur la reproduction. — Au printemps on rencontre le mainate couleur de rouille comme oiseau-migrateur rare à London, mais il s'y trouve en plus grand nombre à l'automne. Dans North- Bruce il couve modérément aux bords des lacs de l'intérieur où, le 9 juin 1887, j'ai trouvé son nid. Ce dernier était dans un érable à deux pieds au-dessus de l'eau. Il était construit de brindilles d'épi- nette rouge et d'autres arbres, garnies d'herbe verte et de boue placée entre l'herbe et les brindilles. Le nid contenait trois œufs dont les taches étaient plus rougeâtre et la couleur du fond plus verdâtre que sur ceux de E. cyanocephalus. {W. E. Saunders). Bien qu'il se répande graduellement à l'est, cet oiseau a été toujours rare à Toronto; cependant M. J. Hughes-Samuel en a trouvé un couple en train de couver sur l'île de Toronto au printemps de 1900. (/. H. Fleming). Quelques couples nichent dans la Saskatchewan, mais la plupart des oiseaux s'envolent plus au nord pour la reproduction. Cette espèce est souvent confondue avec E. cyanocephalus car les nids ainsi que les œufs de chacun d'eux se ressemblent. {W. Raine). Je suis arrivé à Edmonton, Alberta, le 20 mai. Le 10 juin j'ai trouvé un nid contenant quatre jeunes oiseaux ainsi qu'un œuf. Le nid était construit sur une épinette blanche tombée depuis bien des années, et blanchie par le temps, et qui penchait horizontalement sur un petit étang situé dans une forêt fortement boisée, près de la rivière. L'arbre dans lequel se trouvait le nid était à environ un pied de l'eau. J'ai trouvé aussi, au bord du même étang, un ancien nid construit d'herbe sèche, et placé sur un tas de vieilles broussailles d'épinette blanche. Il n'y avait ni mauvaises herbes, ni verdure dans l'étang. Le 13 juin j'en ai trouvé des jeunes, capables de voler. Ceux-ci se trouvaient dans une fondrière à sec, située dans un endroit forte- ment boisé. {Spreadborough) . Cet oiseau construit, sur les îles de la Madeleine, un nid très semblable à celui du merle d'Amérique. Ce nid se trouve très bas et près de l'extrémité des grosses branches de l'épinette blanche. (H. K. Job). Au mois de juin 1903 j'ai trouvé un nid dans des buissons penchés sur un petit lac près d'Innisfail, Alberta. On a recueilli le seul œuf trouvé là, et tué l'oiseau-mère. Je n'ai jamais remarqué cette espèce nichant ailleurs que dans des buissons penchés sur l'eau, et je n'ai jamais trouvé de mainate de Brewer en train de nicher dans un pareil endroit. (W. E. Saunders) . CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 523 510. Mainate de Brewer. Euphagns cyanocephalus (Wagl.) Cassix. 1867. J'ai en ma possession un spécimen de cet oiseau que l'on a pris, dit-on, à Toronto, Ontario, (/. H. Fleming.) C'est le mainate typi- que de toute la région le long de la frontière depuis Pembina jusqu'aux Montagnes Rocheuses. (Coues.) Il passe l'été en abondance pres- que partout dans ce pays, se rassemblant par grandes volées, et faisant de grands ravages dans les champs de blé et d'avoine, à l'automne. {E. T. Selon.) Le 14 juin 1901, il était commun dans la vallée de la rivière Rouge entre Winnipeg et West Selkirk. (Preble.) Il est sans exception le plus nombreux et le plus répandu de tous les merles de l'ouest dans la région plus ou\-erte où poussent les arbustes rabougris. On le remarque partout dans le Alanitoba, ainsi qu'en allant à l'ouest jusqu'à Edmonton, Alberta. {Atkinson.) Il est apparemment assez commun aux rapides Grand de la Saskatchewan. {Nnlting.) Cet oiseau ainsi que le mainate couleur de rouille et le mainate bronzé arrivent ensemble par volées au printemps, et, plus tard, se séparent et couvent en colonies. (Coiibeaux.) Il se trouve en grand nombre dans les forêts le long des creeks dans la Sas- katchewan. {A. C. Bent.) Il abondait partout où il y avait des broussailles à Indian Head, à Medicine-Hat et au lac Crâne. C'est le mainate type de la Saskatchewan et de l 'Alberta, du moins aussi loin au nord que Edmonton, et il abonde partout depuis la fron- tière en allant au nord jusqu'à la rivière Saskatchewan. Le 15 août 1903, il était commun sur la Grande Prairie dans le district de la rivière de la Paix. On en a remarqué quelques-uns au printemps de 1891 à Banff , dans les Montagnes Rocheuses, mais l'espèce n'y couve pas. Le 4 avril 1890 on en a vus à Revelstoke, sur la rivière Columbia, et, plus tard, le 3 mai, on en a vu d'autres; ils n'y couvent pas. J'en ai vu deux le 2 mai 1904, au lac Bayne près de Femie, Colombie-Britannique. Le 6 avril ] 905 cet oiseau était commun à Midway, Colombie-Britan- nique, et j'ai trouvé, le 14 mai, de nombreux nids à Sidley; ceux- ci, faits d'herbes fines et de crin de cheval, étaient dans des buissons au milieu d'un marécage, et on en a trouvé d'autres par terre à la base d'un bosquet de bouleaux rabougris. On a remarqué cet oiseau, par volées, à 10 milles au sud de Kamloops, Colombie-Britannique. En mai 1889 il était commun aussi àAgassiz; au printemps on l'a vu, nom- breux, à Chilliwack, Colombie-Britannique. Je n'en ai observé que trois à Huntingdon pendant l'automne de 1901. Le 16 avril 524 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. 1893 on n'en a remarqué qu'un seul spécimen sur l'île de Vancouver; à partir de cette date on n'en a plus vu cette année-là. Le 17 oc- tobre 1907 on en a remarqué trois à Clayoquot sur l'île de Vancouver. (Spreadborough.) Quelques individus de cette espèce restent au lac Okanagan, Colombie-Britannique, pendant tout l'hiver. (Brooks.) Ce mainate se trouve, et à l'est, et à l'ouest de la chaîne côtière. Il est commun, au printemps, et à l'automne, à l'embouchure du Fra- ser, Colombie-Britannique, et il couve dans le voisinage de Clinton. (Fannin.) Il couve dans les endroits propices, et à l'est, et à l'ouest de la chaîne côtière depuis Vernon dans le sud jusqu'au Lac la Hache dans le nord. (Rhoads.) On le voit au nord le long du Mackenzie jusqu'à Fort Simpson; il n'y est pas rare. (Ross.) Il est com- mun dans certaines parties de la Colombie-Britannique. (Lord.) Il est répandu partout dans la Colombie-Britannique, mais il n'y est pas commun. (Streator.) Notes sur la reproduction. — Le 8 juin 1882 C. T. a trouvé le nid d'un mainate dans un champ récemment hersé, à pas plus de 20 yards d'un bosquet de saules. Les œufs, au nombre de cinq, étaient placés dans une légère cavité sans même une paille ou un sem- blant de garnissage. Mon frère a fait lever l'oiseau et ensuite m'a appelé. Je n'ai pas vu partir ce dernier mais, à ce moment, un couple de mainates volaient au-dessus de nos têtes, et ils ont manifesté leur mécontentement d'une façon tapageuse, de sorte que je suis certain que l'un des deux était celui chassé de son nid par mon frère. Parmi une douzaine de nids que j'ai examinés, tous étaient, soit par terre, soit dans des enfourchures peu élevées, ou placés sur des billes près d'un étang quelconque, et ceux qui se trouvaient élevés du sol se compo- saient plus ou moins de boue. J'ai trouvé une demi-douzaine de nids autour d'un seul petit lac sur la montagne Duck. La couleur des œufs est un mélange entre celles des œufs du mainate couleur de rouille et de son congénère violet. {E. T. Selon.) Cette espèce construit un gros nid de tiges de plantes sèches garnies, à l'intérieur, de crin de cheval. Comme grandeur, le nid, à l'extérieur, mesure en moyenne plus de six pouces de diamètre et, à l'intérieur, plus de trois pouces. Sa profondeur est d'au moins i| pouce. Les œufs, géné- ralement cinq en nombre, sont mouchetés et tachetés de différentes manières. Les nids se trouvent toujours dans les endroits fortement boisés, et, pour la plupart, en petits groupes. On en a enlevé à Medicine-Hat, et au creek Old Wives, Saskatchewan, dans des CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 525 buissons de Prunus, Cratœgus, Symphori carpus, et de saules de diffé- rentes espèces. (Macoun.) CCVI. OUISCALUS.— Vieillot. i8i6. 511. Mainate bronzé. Quiscalus quiscalus œneus (Ridgw.) Stein. 1885. Le mainate bronzé se rend dans Terreneuve en été comme oiseau de passage rare. (Reeks.) Il est peu commun dans la Nouvelle- Ecosse où on en a remarqué trois spécimens seulement. {Downs.) Il est rare dans le comté de Kings, Nouvelle-Ecosse, où on en a vu un le 3 mai 1895. Il est local et rare, en été, dans la Nouvelle-Ecosse. (H. F. Tufts.) Des oiseaux-migrateurs sont arrivés, le 12 mars, à Shulee, comté de Cumberland, Nouvelle-Ecosse. (C H. Morrell.) Le 29 avril 1907 on en a vu deux sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse. (/. Boutelier.) On a remarqué un couple de ces oiseaux, le il juillet 1888, à Tracadie, île du Prince-Edouard. {Macoun.) Les seuls oi- seaux de cette espèce que M. Earle ait jamais vus sur l'île du Prince- Edouard consistent en un couple actuellement dans sa possession. (Dwigkt.) En été cet oiseau habite le Nouveau-Brunswick en grand nombre. (Chamberlain.) Il est très rare dans la vallée de la Resti- gouche. {Brittain et Cox.) Il passe l'été en nombre à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. {W.H. Moore.) En été il habite la province de Québec, où il est commun; on en a pris à Beauport. (Dionne.) Il passe l'été en grand nombre dans le district de Montréal, y couvant dans la ville. On le remarque à cet endroit à partir du 1er avril jusqu'au 11 octobre. (Wintle.) On le voit à Fort Churchill sur la baie d'Hudson (Wright), et à York Factory sur la même baie. (Dr R. Bell.) Le 24 juin 1901, on en a observé plu- sieurs spécimen près des chûtes Sea, ainsi que sur l'Echimamish inférieure. Ils étaient communs en descendant jusqu'à Oxford House, mais on n'en a pas remarqué en aval de cet endroit. (Preble.) Le mainate bronzé passe l'été dans le district d'Ottawa. (Ottawa Naturalist, Vol. V.) En été il habite en gr^nd nombre, mais je re- marque que les volées qui se rassemblent à l'automne ne sont pas aussi nombreuses qu'autrefois. Je n'en ai pas observé sur les îles de la Madeleine. Ce mainate est arrivé sur l'île Wolfe, le 2 avril 1901. (Rév. C. J. Young.) Il passe l'été, en grand nombre, à Toronto, Ontario. C'est un oiseau reproducteur commun dans les districts de Muskoka et Parry Sound. Il niche à Kearney, dans les anciens 526 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. trous de pic. (/. H. Fleming.) Il abonde partout le long des bords des lacs dans le parc Algonquin. Les jeunes étaient capables de voler le i8 juin 1900. Le ler juin 1904 cet oiseau était commun à Missinabi, Ontario, où il couvait. (Spreadborough.) Il abondait à Pembina où, pendant le mois de juin, il couvait dans les creux des arbres. En automne il se rendait, mais en très petit nombre seulement, le long de la rivière Mouse (Souris), et, en 1874, on l'a remarqué en allant vers l'ouest jusqu'aux Montagnes Rocheuses. {Coues.) Il passe l'été partout dans le Manitoba où l'on trouvée du bois et de l'eau. Il se répend vers le nord, apparemment comme oiseau de passage, jusqu'à la baie d'Hudson. {E. T. Selon.) Il est commun à Aweme, Manitoba, y nichant dans des bosquets de saules près de la lisière des marais. (Criddle.) En été il habite, en nombre, les parties boisées de la Saskatchewan. Un des nids que l'on a enlevé, le 20 juin 1892, à Indian Head, se trouvait sur le côté du tronc d'un grand peuplier dans un tas de petites brindilles à environ dix pieds de terre. On a remarqué cet oiseau à Medicine Hat aussi, et il nichait, en 1894, dans les collines Cypress. Au mois de mai 1895 on a enlevé des nids situés dans des trous de VAcer Negwido près de l'embouchure du creek Old Wives dans l'est de la Saskatchewan. On l'a remarqué pour la première fois, le 24 avril 1897, à Edmonton, Alberta; il y était tout à fait commun le 31 mai. J'ai trouvé un nid dans la souche d'un baumier. Il était construit de petites pail- les et garni d'herbes. L'incubation était commencée depuis environ une semaine. J'ai ensuite trouvé un nid contenant des jeunes récem- ment éclos. On a remarqué un couple de ces oiseaux au petit lac des Esclaves, et un seul à Dunvegan, Alberta. {Spreadborough.) Cet oiseau abonde dans le Manitoba. On l'a noté partout, en 1906, le long du chemin de fer Grand Tronc Pacifique en allant à l'ouest jusqu'à Edmonton, Alberta. (Alkinson.) Il se trouve rare dans les bois aux bords des creek Maple et Skull, Saskatchewan. (A. C. Benl.) Il abonde aux Grand Rapids de la Saskatchewan. (Nulting.) Il couve en abondance entre les confluents de la Saskat- chewan. (Coubeaux.) Il se reproduit en grand nombre depuis Winnipeg, Manitoba, jusqu'aux Montagnes Rocheuses dans l'Alberta. {W. Raine.) Ces oiseaux arrivent sur la Saskatchewan vers les premiers jours de mai, et bientôt après ils s'apparient et commencent à couver. Ils construisent leurs nids de la même manière que les corneilles, plusieurs se trouvant dans le même arbre, et, de temps en temps, dans les brindilles détachées du nid d'une orfraie. {Richard- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 527 S071.) On remarque cet oiseau en allant au nord jusqu'à Fort Simpson, sur le Mackenzie; il y est rare. (Ross.) Notes sur la reproduction. — Le mainate bronzé se niche dans un arbre ou un buisson dans le voisinage d'Ottawa, Ontario. Le nid est construit de boue, et garni d'herbe, de radicules, de crin de cheval et de feuilles. Les œufs, au nombre de cinq ou six, sont d'une couleur bleuâtre ou verdâtre avec une nervure pourpurine et sont nuages de brun foncé noirâtre. {G. R. White.) Cet oiseau construit son nid dans des granges sur les îles et dans les plaines le long de la rivière St. John, Nouveau- Brunswick. Il y a, parfois, jusqu'à trois ou quatre nids dans une seule grange. Ceux-ci sont généralement cons- truits sur les poutres, ou dans l'angle d'un poteau et d'une contrefiche de la charpente. Les œufs, au nombre de trois à cinq, sont couvés pas plus tard que le 24 mai. {W. H. Moore.) Au mois de mai 1895 de nombreux oiseaux construisaient leurs nids dans des creux d'érables à feuille cendrée au creek Old Wives, Saskatchewan. On a enlevé un de ces nids le 30 mai. Il était dans un massif de cerisiers sauvages de bonne taille, à environ six pieds de terre, et avait, à peu près, 8 pouces de diamètre. Il était construit de tiges de diverses plantes. L'intériem- était enduit de terre et ensuite garni de tiges d'herbe et d'une petite quantité de crin de cheval. Il res- semblait, quant à sa forme, au nid du mainate de Brewer seulement il était plus petit. (Macoun.) La plupart des nids sont construits dans des cèdres et autres conifères. Quelques-uns sont attachés aux roseaux dans les marais, tandis que d'autres se trouvent dans des granges parmi les nids du merle d'Amérique, du moucherolle brun, et de l'hirondelle des granges. Ils se composent d'herbe grossière et de boue, et sont garnis d'herbe plus fine. Le diamètre de chacun d'eux est de six pouces sur une hauteur de quatre ou cinq pouces, et la cavité a un diamètre de quatre pouces sur trois de profondeur. Chaque oiseau pond cinq œufs au commencement de mai. (A. L. Garneau.) Famille XL. FRINGILLIDE. Pinsons, Gros-becs, Etc. CCVII. HESPERIPHONA.— Bonaparte. 1850. 514. Gros bec à couronne noire. Hesperiphona vespertina (W. Cooper) Bonaparte. 1850. Le 24 novembre 1903 on m'a apporté quatre spécimens du gros-bec à couronne noire, qui avaient été abattus dans les bois près de Québec. 528 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Ces Spécimens consistaient en trois mâles et une femelle. Quelque temps après, vers la fin janvier 1904, on en a tué cinq autres dans le même voisinage, parm,i lesquels il y avait une femelle. A ma connai- sance ceux-ci sont les seuls spécimens que l'on ait jamais remarqués ici, à l'exception d'un autre tué en 1890. (Dionne). En hiver cet oiseau visite Montréal en petit nombre seulement. Je crois que la première mention de sa présence ici a été enregistrée pendant l'hiver de 1890, lorsque M. le docteur Harrington en a vu plusieurs, le 28 janvier, sur le terrain du Collège McGill. (Wintle). Au printemps de 1899, M. Muirhead, un des invités à Rideau-Hall, en a tué un beau mâle dans le parc de Rockcliiïe. {Macoiin). Cet oiseau est rare en hiver. Pendant le mois de février 1902 on l'a remarqué en nombres considérables à Guelph, Ontario, et le 6 du mois M. le professeur M. W. Doherty y en a observé une volée de soixante- quinze. {A. B. Klugh). Au mois de mai 1866, M. le docteur T. J. Cottle a enregistré la première mention de cet oiseau dans l'Ontario, ayant vu, à cette date, une volée dans les conifères sur sa pro- priété, près de Woodstock, Ontario. On l'a signalé, en 1871, près de London, Ontario. J'en ai vu deux, le 17 mars 1883, à West- Flamboro, Ontario. {Mcllwraith) . Une volée de ces oiseaux est parue pendant l'hiver de 1854-55, et a été le sujet de la première mention qu'on en a fait dans le sud d'Ontario. Il y en a d'autres enregistrées, mais la plus grande troupe a été aperçue pendant l'hiver, de 1889-90. Les premiers oiseaux observés à Toronto ont été enregistrés le 18 janvier, et les derniers le 26 mai. On calcule qu'il n'y en a pas eu moins de 1,000 oiseaux abattus. Le gros bec à couronne noire paraît quelquefois par grandes volées» pendant l'hiver. Il fréquente le district de Parry-Sound beaucoup plus régu- lièrement qu'on le suppose. Une volée est restée à Emsdale jusqu'à la fin de la première semaine de mai, en 1897, s'y nourrissant de graines de sumac. (/. H. Fleming). Depuis l'hiver de 1889-90 je n'ai vu que deux ou trois spécimens de cet oiseau aux alentours de Toronto, le dernier étant une femelle qui fut prise, au mois d'avril 1897, près de cette ville. (/. Hughes- Samuel) . Cet oiseau abonde, en hiver à Portage-la-Prairie, ainsi qu'à Winni- peg, et en d'autres parties du Manitoba. Il s'y rend généralement vers la mi-octobre. A partir de cette date il augmente continuelle- ment en nombre jusqu'au mois de décembre lorsqu'il atteint son maximum. Pendant qu'il se trouve ici il fréquente l'érable du nord- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 529 ouest, autrement dit le sureau, s'y nourrissant de ses graines et ne descendant que rarement par terre, excepté au printemps lorsque parfois il se rend par troupes dans un lieu stérile, y cherchant apparemment du sable fin dans le but d'aider sa digestion. En autant que l'on sache, son nid n'a jamais été trouvé. {E. T. Selon). Cet oiseau se montre en très petit nombre à Aweme, Manitoba, bien qu'il soit commun dans certaines villes. Il se nourrit, en grande partie, des graines de l'érable du Manitoba, en hiver, mais on ne l'a pas remarqué en été. (Criddle). Il se rend partout dans le Manitoba régulièrement et en grand nombre. Je suis d'avis qu'il couve, de temps en temps, dans cette province, car j'en ai pris des spécimens de bonne heure au mois d'août. {Atkinson). Au commencement de l'hiver de 1900, j'ai remarqué cet oiseau pour la première fois à Prince-Albert, Saskatchewan, bien qu'on l'eût déjà vu à cet endroit Je l'ai observé par volées de 8 à 20 pendant tout l'hiver. {Coubeaux) . Ce gai et très remarquable oiseau habite les bosquets d'érables (negundo aceroides), en nombre, sur les plaines de la Saskatchewan. Nous étions partis de Carlton-House avant son arrivée, qui est tardive, mais M. Prudens a eu la bonté de nous en expédier des spécimens. Il fréquente aussi les bords du lac Supérieur, ainsi que la pente est des Montagnes Rocheuses, latitude 56°, mais on ignore ses habitudes. {Richardson) . Il était assez commun à Edmonton, Alberta, entre le 16 avril et le 14 mai 1897 lorsqu'il en est disparu. On en a remarqué deux spécimens sur la route entre le petit lac des Esclaves et Peace- River-Landing, Alberta, au m.ois de juin, ainsi qu'un couple de jeunes oiseaux qui commençaient à voler, à Dunvegan, latitude 56°, le 26 juillet 1903. {Spreadborough) . M. J. H. Fleming dans VAuk, vol. XXIV, p. 78, et le révérend C. J. Young dans l'Ottawa Naturalist, vol. XVIII, p. 24 donnent, tous deux, un compte rendu plus complet que le nôtre relativement à la présence de cet oiseau dans l'est du Canada. 514a. Gros-bec de l'ouest à couronne noire. Hesperiphona vespertina montana Ridgway. 1874. Cet oiseau se rend dans la Colombie-Britannique. {Mearns). On le rencontre seulement dans l'intérieur. Au mois d'août il s'envolait vers le sud par troupes considérables. {Streator). On le voit à l'est de la chaîne du littoral, Colombie-Britannique; 530 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. et, en hiver, il apparaît comme oiseau-errant, à l'ouest jusqu'au Fraser inférieur, et à l'île de Vancouver. Au mois de juin 1891 je l'ai trouvé sur le sommet de la chaîne Côtière. (Fannin). Le 31 mars 1894 on en a tué un sur une volée de douze, au creek Seymour, goulet Burrard, Colombie-Britannique. (£. F. G. White). Cet oiseau habite Chilliwack, Colombie-Britannique, en assez grand nombre. Il passe l'hiver en nombre à Okanagan, Colombie-Britan- nique. (Brooks). On le remarque dans la vallée de la Columbia. (Lord). Au mois d'avril 1891 on l'a observé comme oiseau-migrateur du printemps, à Banff, Montagnes Rocheuses. C'était peut-être l'espèce de l'est. Ce gros-bec était tout-à-fait commun le long des deux lacs Arrow, rivière Columbia, Colombie-Britannique, au mois de juin 1890. Il se trouvait assez communément, et par petites volées, à l'embouchure du Pass creek, près de Robson, Colombie- Britannique. Le 21 juin il faisait apparemment des préparatifs pour sa deuxième couvée, et se nourrissait de bourgeons de peupliers. Le 15 mai 1901, j'en ai remarqué une volée d'environ quinze à Chili- wack, Colombie-Britannique. Le 14 avril 1903 on en a vu une petite volée à Penticton, Colombie-Britannique. J'en ai observé sept sur le bord de la rivière Elk, Colombie-Britannique, le 7 mai 1904. Le 5 juillet j'en ai pris trois autres sur la route Hope à environ 14 milles au sud de Hope, Colombie-Britannique. On en a vu un autre, le 22 sur le deuxième sommet à l'ouest de la Skagit, à une altitude de 6,000 pieds. On en a remarqué un spécimen, le 24 mai 1893, près de Victoria, sur l'île de Vancouver. C'est le seul que l'on ait vu cet été-là. (Spreadborough) . Au mois d'avril 1887, on a vu une petite volée de ces oiseaux à Comox, sur l'île de Vancouver. (Macoiin). CCVIII. PINICOLA. Vieillot. 1807. 515. Gros-bec des pins. Pinicola enucleator leucura. (Muller) Richmond. 1902 Le gros-bec des pins passe l'été en grand nombre à Fort Chimo' Labrador, et y couve. On a obtenu un nid ainsi que des œufs. Il se trouve en abondance dans les régions boisées des districts du sud. Il habite au sud de la ligne de faîte. (Packard). Le ler juillet 1896 on en a remarqué un spécimen au golfe Richmond; on ne l'a plus revu dans l'Ungava (Spreadborough). En 1891 on a pris trois spécimens de cet oiseau à l'anse Cullingham, goulet CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 531 Hamilton, Labrador. {Norton). Il est commun pendant toute l'année dans Terreneuve. (Reeks). En hiver il habite en Nou- velle-Ecosse. (Downs). Il abondait pendant le mois de décembre et les deux premières semaines de janvier dans le comté de Cumber- land, Nouvelle-Ecosse. A partir de ce temps-là on ne l'a plus revu à l'exception d'un couple observé à Shulee, le 3 avril 1899. (Morrell). Cet oiseau est commun dans les fDrêts d'épinettes blanches au nord d'Atilliksur la côte nord-est de Labrador au-delà de laquelle les épi- nettes blanches diminuent en grandeur, et deviennent très petites. {Bigelow). On a observé deux adultes et deux petits à quelques mètres du port Neil, sur l'île du Cap Breton, Nouvelle- Ecosse. (Townsend). Le 24 mai 1902 on a remarqué une volée de plusieurs de ces oiseaux à Sydney, sur l'île du Cap Breton, Nouvelle-Ecosse. Ce gros bec Cjt connu localement sous le nom d'« Ortolan» (C R. Harte). Il abonde souvent pendant le commencement de l'hiver dans la Nouvelle-Ecosse. On le remarque aussi quelquefois pen- dant l'été. {H. E. Tufts). Le gros-bec des pins est commun, en hiver, dans le Nouveau-Brunswick. {Chamberlain). Il passe l'été en très petit nombre près de Scotch Lake, comté d'York, Nou- veau Brunswick, et il couve au nord de la province. (T^. H. Moore). On l'a trouvé en train de nicher dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-Brunswick. {Brittain et Cox). Il est commun en hiver au lac Mistassini, province de Québec. (/. M. Macoitn). Il passe l'été en nombre dans l'est du Québec. {Dionne). Il se rend en hiver à Montréal, où il est commun. Il visite les endroits dans la ville où l'on trouve des sorbiers couverts de baies. On l'observe à partir du 30 octobre jusqu'au 26 avril. {Wintle). Il abonde, mais irrégulièrement, à Ottawa, Ontario. Pendant l'hiver de 1882-3, et encore en 1888-9, cet oiseau est paru en nombres immenses comme l'ont fait beaucoup d'autres de nos oiseaux d'hiver. {Ottawa Naturalist. Vol. V ). Il est plus ou moins commun chaque année à Ottawa. {Macoun). Au mois de mars 1895, j'ai vu plusieurs de ces oiseaux se nourrissant des graines de frêne noir à Lansdowne, Ontario. Au mois de juin 1897, je les ai trouvés communs sur les îles de la Madeleine, province de Québec, où quelques-uns couvent dans les endroits fortement boisés d'épinettes blanches. Pendant l'hiver de 1907 de nombreuses volées de ces oiseaux ont visité l'est d'Ontario. Ils étaient communs dans le voisinage de Madoc, se nourrissant des graines de pommes 532 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. gelées et de pommes sauvages qui pendaient encore à quelques arbres. {Rév. C. J. Young). Le gros-bec des pins est un oiseau de passage irrégulier en hiver; il abonde parfois à Toronto, Ontario. Au mois de septembre 1898 j'en ai remarqués par petites volées dans les districts de Muskoka, Parry Sound en train de se nourrir sur le sommet des plus grands pins. (/. H. Fleming). En hiver cet oiseau se rend à Guelph où pendant certaines années, il est assez commun, tandis qu'en d'autres il s'en absente tout à fait. (A.B.Klugh). Il passe l'hiver à Penetanguishene, Ontario. Dans l'hiver de 1900-1, il s'y trouvait en grand nombre au moment de la cueillette très abondante de noix, et, pendant ce temps, on pouvait le voir dans les forets de hêtres en train de becqueter les coquilles des noix qui restaient. (A . F. Young) . Cet oiseau apparaît dans le Manitoba en hiver, s'y trouve en assez grand nombre. Il est possib'e qu'il niche dans les forêts d'épinettes blanches du nord. On l'a remarqué le 21 septembre pour la première fois en 1907 sur l'île Et-then dans le grand lac des Esclave.-,. A partir de cette date on la vu tous les jours pendant notre voyage vers le sud. (E. T. Seion). Le 8 juillet 1900 on en a observé un mâle perché dans un arbre penchant au-dessus de la rivière Hill, près de l'em- bouchure de la rivière Fox. Les habitants de Fort Churchill nous ont parlé de cette espèce. {Edward A . Prehle) . Le gros-bec des pins se trouve généralement régulier et en grand nombre partout dans le Manitoba en hiver, mais, en autant que l'on sache, il n'y couve pas. {Atkinso7i). En hiver il habite Aweme Manitoba, en assez grand nombre. (Criddle). Le 15 avril 1892 à Indian Head, Saskatchewan, j'ai tué un mâle dont l'estomac était plein des bourgeons de peupliers et de saules, ainsi que de quelques graines de sarrasin sauvage. A partir de cette date, on n'en a plus remarqués. (Spreadborough) . Cet oiseau mène une vie tranquille et modeste dans les retraites les plus lugubres des forêts de conifères, et on ne le voit que très rarement. Aucun membre de l'expédition ne l'a remarqué au nord du soixan- tième parallèle. Il construit son nid sur les branches les moins élevées, et se nourrit principalement de graines d'épinette blanche. (Richardson) . H se rend dans 'e nord jusqu'à Fort Good Hope sur le Mackenzie, où il n'est pas rare. (Ross). Au printemps de 1861 un sauvage a découvert un nid de cet oiseau à environ soixante milles au sud de Fort Anderson; nous n'en avons jamais trouvé d'autres. (Macfarlane) . Le gros-bec des pins est assez ■ CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. . 533 commun par petites volées, et on le remarque plus souvent le long des bords des deux confluents de la Saskatchewan. C'est l'un des oiseaux qui nous visite régulièrement en hiver, arrivant ici vers la fin octobre, et s'en allant vers la fin mars. {Couveaux) . 515a. Gros-bec des Montagnes Rocheuses. Pinicola eniicleator montana Ridgw. 1898. En 1891 on a pris cet oiseau à Banfï dans les Montagnes Rocheuses. On en a remarqué, des vieux et des jeunes, à Canmore près de Banff, au mois de juin 1885. J'en ai vu deux dans une montagne sur le côté nord de la rivière Miette près de Jasper House, Alberta, le 29 août 1898. Il était commun aux alentours de Revelstoke, Colombie-Britannique jusqu'au 28 avril 1890. Sa nourriture consistait, pour la plupart, en bourgeons du peuplier baumier. On l'a observé dans la passe Eagle, Colombie-Britannique, aussi tard que le 23 mai. Il n'était pas rare au mois d'août 1889 à une altitude de 6,000 pieds sur le Mont Queest, une des montagnes de la chaîne Gold, près du lac Shuswap, Colombie-Britannique. On a \ai un de ces oiseaux, le 24 juin 1890, près du sommet d'une montagne à Robson, sur la rivière Columbia, Colombie-Britannique. J'en ai remarqué deux, en 1905, sur le premier sommet à l'ouest de la Skagit. Le 10 septembre 1902, j'ai observé une petite volée de ces oiseaux à une altitude d'environ 5,000 pieds, à l'est de la rivière Columbia, sur la frontière, Colombie- Britannique. (Spreadborough.) Notes sur la reproduction. — J'ai dans ma possession un nid ainsi que quatre œufs, pris le 3 juin 1896, à Banfï dans les Montagnes Rocheuses. Le nid se compose de brindilles, de racines, et d'herbe, garnies de racines fines et de crin. Il se trouvait à environ quinze pieds de terre sur la branche d'une épinette blanche. (W. Raine.) 515c. Gros-bec d'Alaska. Pinicola enucleator alascensis Ridgw. 1898. On trouve cet oiseau dans le nord-ouest de l'Amérique du Nord, y compris toutes les parties boisées de l'Alaska, excepté Kadiak, et le district de la côte méridionale. En hiver il se rend au sud jus- qu'à l'état de Montana, et dans l'est de la Colombie-Britannique. (Ridgway.) Il hiverne dans la vallée de la rivière Chilliwack, Co- 78870—35 534 ■ COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. lombie-Britannique, et se trouve communément, pendant la même saison, dans le district de Cariboo. Il passe l'hiver et couve dans la région boisée des montagnes à Okanagan. {Brooks.) On le voit à l'est et à l'ouest de la chaîne côtière, excepté sur l'île de Vancouver. M. W. B. Anderson l'a pris aussi à Fort Simpson, Colombie-Britannique. (Fannin.) Il est rare à Metlakatla, Colombie-Britannique. (Rév. J. H. Keen.) Cet oiseau se rend plus ou moins en abondance tout le long de la côte ouest et nord-ouest de l'Amérique, depuis l'île de Vancouver, en allant au nord, jusqu'en dedans du cercle arctique, à l'exception des régions sans arbres qui se trouvent le long de la côte de la mer de Behring. Il abonde partout dans l'intérieur de la région ci-dessus mentionnée. {Nelson.) Il habite l'intérieur, ainsi que les régions boisées de tout le territoire de l'Alaska. (Turner.) Cet oiseau se montre au Sheep creek, et à Homer, sur la péninsule Kenai, Alaska. Pendant les mois de juillet et septembre 1901, on en a pris, à ces deux endroits, neuf spécimens. Les petites étendues de coton- niers étaient ses lieux préférés. Il ne fréquentait les épinettes blan- ches que lorsqu'il se perchait sur les plus hautes branches des arbres desséchés, où il restait seulement quelques minutes. Pendant les orages il se retire dans les broussailles les moins élevées, et même dans l'herbe courte. (Figgins.) Notes sur la reproduction. — Le gros-bec des pins de l'Alaska était commun et habitait, pendant toute l'année, dans les étendues boisées, depuis le delta à travers la vallée de la Kowak. J'ai vu cet oiseau pour la première fois le 25 août 1898, lorsque j'en ai remarqué deux adultes, et deux jeunes arrivés à leur grosseur naturelle. Ils étaient silencieux, sauf un cri d'appel bas et mélodieux, et ils se nourrissaient de cosses de graines d'aulne vert. J'ai pris les deux oiseaux-adultes qui étaient en train de muer. Aux mois de septembre et octobre les gros-becs des pins se trouvaient très nombreux, étant remarqués souvent par volées de six à douze, composées de vieux et de jeunes pas encore arrivés à leur maturité. Ils se trouvaient généralement répandus çà et là dans les bouleaux et les épinettes blanches qui bordent les chaînes de montagnes peu élevées, et, là, jusqu'à ce que la terre fut couverte de neige, ces oiseaux se nourrissaient d'airelles, de pommes de rose, et de canneberges. Pendant l'hiver leur nourriture est à peu près la même que celle des sizerins à tête rouge, c'est-à-dire, des graines et bourgeons de bouleau, d'aune et de saule, et quelquefois des genêts de jeunes épinettes blanches. Pendant les plus grands froids de l'hi- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 535 ver ces oiseaux ne fréquentaient pas souvent les épinettes blanches, car ils s'étaient déjà retirés dans les massifs de saules. Le cri ha- bituel de cet oiseau est un sifïïement clair de trois syllabes. Le nom indigène «Ki-u-tak» rappelle très bien son cri. Puis il y avait un autre cri, un son bas, et mélodieux, émis par les différents oiseaux d'une volée en présence du danger. A deux reprises, et pendant qu'ils traversaient, au vol, l'étendue des bois, j'ai remarqué que des mâles solitaires chantaient d'un ton haut et joyeux, comme le fait le pinson pourpré. Un matin, le i8 février, je me suis trouvé à l'autre côté de la rivière, au milieu des saules, en train de chercher des lagopèdes. Malgré que la température fut à cinquante degrés au-dessous de zéro, j'ai entendu tout d'un coup, et venant des profondeurs d'un bosquet tout près, le chant riche et mélo- dieux d'un gros-bec des pins, ressemblant à celui de notre gros- bec du sud à couronne noire. Il a continué son chant, d'un ton plus adouci, pendant plusieurs minutes. Quel environnement et quelles conditions pour entendre un pareil chant d'oiseau! Encore, une fois au mois de mars, pendant une forte tempête de neige, un mâle de cette espèce, d'un rouge clair, a chanté aussi d'une pareille façon, par intervalles, pendant près d'une heure. Il était dans un bosquet d'aunes près de la cabane. A mesure que l'été s'approchait on enten- dait son chant de plus en plus. Je n'ai pas trouvé un seul nid avant le 25 mai. A cette date j'en ai vu un qui était à peine com- mencé, mais, le 3 juin, lorsque je me trouvai de nouveau dans cette localité, il était terminé et contenait quatre œufs frais. La femelle y couvait et y est restée jusqu'à ce que je l'aie presque touchée. Le nid était à huit pieds de terre sur les branches horizontales les plus basses d'une jeune épinette blanche qui se trouvait sur la pente d'une élévation boisée. La cavité du nid était peu profonde et le nid lui-même ressemblait beaucoup à celui d'un tangara. Il consistait en une plate-forme de petites brindilles d'épinette blanche placées d'une façon détachée sur laquelle reposait le nid modelé symétri- quement de tiges rondes d'herbes fines et sèches en forme de coupe. Il avait à peu près un pouce de profondeur, et 3.25 pouces de diamè- tre, à l'intérieur. Les œufs, d'un bleu pâle du Nil, avec peut-être une teinte verdâtre, sont pointillés et tachetés de lavande pâle, de marron foncé et de sépia. Les marques sont distribués inégalement,, le petit bout de l'œuf étant presqu'immaculé, tandis qu'il y a autour du gros bout une couronne visible. Les marques ne sont pas nette- 78870— 35è 53^ COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. ment définis, mais les marges des taches sont distinctes, passant dans la couleur du fond qui les entourait. L'un des œufs était plus abondamment et plus également moucheté de diverses teintes de bistre. Les œufs sont plutôt d'une forme ovale, mais le petit bout est grossier. Le ii juin, dans le delta du Kowak, j'ai trouvé un nid, de construction semblable, contenant quatre jeunes oiseaux. Il était à six pieds de terre dans une épinette blanche rabougrie. Le lende- main j'en ai encore trouvé un semblable en tout aux deux autres, et contenant quatre œufs presque prêts à éclore. Ma collection de 44 peaux de P. e. alascensis confirme le caractère distinct de cette race. Les oiseaux de la Kowak présentent un aspect extrêmement cendré. {Grinnell.) 5i5d. Gros bec de Kadiak. Pinicola enudeator flammula (Homeyer) Ridgw. 1898 On trouve cette espèce sur l'île de Kadiak, Alaska, ainsi que sur la côte d'Alaska en allant au sud, du moins jusqu'à Sitka, et probable- ment jusqu'à la côte de la Colombie-Brtitannique, du moins en hiver. {Ridgway.) CCIX. PYRRHULA. Brisson. 1760. 516. Le bouvreuil de Cassin. Pyrrhula cassini (Baird) Tristram. 1871. La présence de cet oiseau dans la faune de l'Amérique du nord re- pose seulement sur la prise par M. Dali, le 10 janvier 1867, d'un spé- cimen à Nulato, à mi-chemin sur le Yukon. (Nelson.) Le 10 juillet 1879, sur les eaux nord du golfe de Cumberland, M. Ludwig Kumleïn a observé un oiseau qu'il n'a pu prendre, et qui, d'après lui, appartenait soit à cette espèce-ci, soit à pyrrhula europœa, peut-être à cette dernière. Nous n'avons pu en obtenir d'autres men- tions. CCX. CARPODACUS. Kaup. 1829. 517. Pinson pourpré. Carpodaciis purpureiis (Gmel.) Gray. 1844. M. Kumlien a pris un spécimen de cet oiseau à bord d'un vaisseau devant l'île Résolution Le 26 mai 1860 M. Drexler en a pris à CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 537 Moose Factory. Le pinson pourpré se montre en grand nombre dans les parties sud du Labrador. {Packard.) Il est commun depuis la rivière Moose jusqu'à Moose Factory, sur la baie James. On n'en a pas vus plus au nord en 1906. (Spreadborough.) Il est commun dans la Nouvelle- Ecosse; quelques spécimens y restent tout l'hiver. (Downs.) Le 2 janvier 1899 on en a remarqué un couple à Shulee, comté de Cumberiand, Nouvelle-Ecosse. {Morrell.) M. Bayley dit que cet oiseau est commun et couve à Sydney, île du Cap-Breton. (C. R. Harte.) On le voit en nombre pendant toute l'année dans la Nouvelle Ecosse. {H. F. Tufts.) Au mois de juillet 1898 il était commun à Margaree et à Baddeck sur l'île du Cap-Bre- ton, Nouvelle- Ecosse et en juin 1888 il couvait dans les bois à la pointe Brackley, île du Prince-Edouard. {Macoun.) C'est un oiseau- errant et remuant ; il se répand en petit nombre soit individuellement soit par couples, sur l'île du Prince-Edouard. {Dwight.) Il habite en nombre le Nouveau-Brunswick. {Chamberlain.) Il passe l'été en assez grand nombre, à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau- Brunswick, mais au printemps la date de son arrivée est irrégulière. Il fait son nid à quelques pieds de terre dans des conifères que l'on trouve dans les petits bois de pâturages, ainsi que dans les arbres de la forêt, à une hauteur élevée. (IF". H. Moore.) Il est assez rare dans le golfe St-Laurent. On en a remarqué un mâle, et entendu d'autres sur les îles de la Madeleine. {Bishop.) Il est commun dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-Brunswick. {Brittain et Cox.) Cet oiseau abonde et se répand partout autour des rives du golfe St- Laurent et de ses îles. {Brewster.) Il passe l'été en assez grand nom- bre dans l'est de la province de Québec. {Dionne.) Ce pinson passe l'été en bandes, bien qu'il y ait quelques spécimens qui restent tout l'hiver. Il couve sur l'île de Montréal. Le 20 juin 1891, j'ai trouvé, dans le parc Mont-Royal, un nid, contenant quatre œufs, dans une petite épinette blanche. J'ai déjà remarqué ces oiseaux à partir du 5 février jusqu'au 25 octobre; ils se nourrissent souvent en hiver des fruits du sorbier des oiseaux. {Wintle.) Le pinson pourpré passe l'été en bandes à Ottawa, Ontario. Il y abonde au moment de la migration. Il y a quelques mentions relativement à la présence de cet oiseau en hiver. L'une se trouve sous date du 29 décembre 1885. {Ottawa Natiiralist, Vol. V.) Il habite Toronto, quelquefois il y abonde pendant l'hiver. Il passe l'été en nombre dans les districts de Parry Sound et Muskoka. 538 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. (/. H. Fleming.) Il abonde au lac Cache, dans le parc Algonquin, Ontario, y couvant dans les bois bas et humides. (Spreadborough.) On le remarque assez souvent en nombre, mais assurément il se trouve moins fréquemment en été qu'autrefois. En 1886 il en est resté beaucoup de spécimens tout l'été à London, Ontario où pendant plusieurs années précédentes, ils avaient été rares. En 1899 leur rareté a été remarquable. On voit cet oiseau pendant toute l'année, mais il se trouve surtout commun au printemps. (W. E. Saunders.) C'est un oiseau-migrateur commun au printemps et à l'automne à Guelph, Ontario. Il arrive vers le 15 avril et s'en va vers le 4 octobre; quelques-uns y couvent. {A. B. Klugh.) De bonne heure au matin du 16 juin 1900 on a entendu, à plusieurs reprises, le cri de cet oiseau à la pointe Bull Head, sur le lac Winnipeg, lorsque le bateau à vapeur s'est arrêté pour prendre du bois. (Edward A . Prehle.) Pendant les derniers jours de juillet on a trouvé cet oiseau en petit nombre dans la montagne Turtle, Manitoba, et sans doute, il couve dans cette localité-là. On ne l'a pas vu plus à l'ouest. {Coues.) Il passe l'été dans le Manitoba, y arrivant vers le 20 avril, et prenant son départ vers le 15 octobre. Le 14 mai 1883, j'en ai tué un mâle pendant qu'il chantait. Il venait de manger des chatons de peuplier. {E. T. Selon.) Le pinson pourpré est assez commun à Aweme pendant la saison de la migration. On ne le voit pas pendant la saison de la reproduction. (Criddle.) C'est un oiseau-migrateur régulier dans le Manitoba, y couvant de temps en temps. On l'a remarqué en train de couver à Birtle, Manitoba, à Saskatoon, Saskatchewan, et à la rivière Battle, Alberta. (Atkinson.) On l'a observé à Indian Head, Saskatchewan pour la première fois, le 21 avril 1892. Il y était tout à fait commun avant le 12 mai. Quelques spécimens y couvent car je les ai remarqués vers la fin juin. Cet oiseau est arrivé le 3 mai 1897 à Edmonton, Alberta, et bientôt après a commencé de construire son nid dans les arbres élevés. Le 8 juin 1898 j'en ai observé un au Lac Ste-xA^nne, à soixante milles d'Edmonton, Alberta. Au mois de juin 1903, on en a remarqué quelques-autres depuis l'embouchure de la petite rivière des Esclaves jusqu'à Peace River Landing, Alberta, latitude 56°-i5'. On l'a pris à Canmore, Alberta, et on l'a trouvé en assez grand nombre à Banfï, sur la rivière Bow, dans les Montagnes Rocheuses, le 27 mai 1891, où il couvait. Au mois d'août 1897 on a remarqué un de ces oiseaux dans le passage Crow s Nest. {Spreadhoroiigh.) Nous avons observé ce pinson seulement aux bords de la Saskatchewan, où il se nourrit de CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 539 bourgeons de saule. Il se montre en été, s'y rendant au mois de mai. (Richardso7i.) Le mâle unique pris aux Grand Rapids de la Saskatchewan, s'accorde parfaitement, en tous détails, avec cette espèce. {Nutting.) Le pinson pourpré n'est pas rare à Athabaska Landing, ni est-il rare en montant l'Athabasca jusqu'à la petite rivière des Esclaves. On en a remarqué quelques-uns à Fort McMurray, mais pas un seul en montant la rivière Clearwater, latitude 56°. Il n'est pas rare, mais il se trouve localement entre le portage Methye et l'Isle à la Crosse, Saskatchewan. (/. M. Macoun) J'ai vu ce beau pinson pour la première fois au mois d'avril dernier (1900) à Prince Albert, Saskatchewan, et, au mois de mai, en com- pagnie du pinson niverolle et du pinson de montagne. {Couteaux.) Notes sur la reproduction. — Le nid de cet oiseau, construit sur une branche horizontale, se compose de matières végétales, de fibres et de radicules, le tout garni de poils. Les œufs, au nombre de quatre, sont d'un vert sombre pâle, presque blanc, et sont parse- més modérément de noir et de lilas. {G. R. White.) Le 8 juin 1893 j'ai trouvé un nid ainsi que des œufs de cet oiseau à Banff, Alberta. Ce nid était construit dans un buisson de saules, à cinq pieds de terre. (IF. Raine.) C'est un oiseau qui, apparemment, est à peine aussi nombreux dans l'Ontario qu'il ne l'était autrefois. J'ai trouvé son nid, à trois reprises, dans l'Ontario, deux fois dans une épinette blanche de petite taille, et, une fois dans un cèdre. J'ai trouvé aussi un nid dans un érable peu élevé à Lansdowne, Ontario. C'est un oiseau-reproducteur tardif. Tous les œufs que j'ai vus ont été pondus au mois de juin. {Rév. C. J. Young.) Le pinson pourpré couve aux alentours d'Ottawa, Ontario, en mai et en juin, ainsi qu'au lac Nominingue, à 100 milles au nord de cette ville. Le nid, construit dans des conifères, depuis cinq à quinze pieds de terre, se compose de brindilles, de radicules, de duvet végétal, et de laine avec une garniture de poils. Il y a quatre ou cinq œufs dans chaque couvée. {Garneau.) 517a. Pinson pourpré de la Californie. Carpodacus purpureus californicus — Baird. 1874. Ce pinson abonde en été sur les deux côtés de la chaîne du littoral. (Lord.) Il est commun dans la région de la côte; on en a pris quel- ques spécimens d'un plumage pourpré. (Streator.) En été cet oiseau 540 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. habite en abondance les régions qui se trouvent principalement à l'ouest de la chaîne du littoral. Il couve et sur l'île de Vancouver, et sur le continent. {Fannin.) Il passe l'été en nombre à Chilliwack, Colombie-Britannique. (Brooks.) Au mois d'avril 1889 il était très commun à Hastings, à Port Heney, et à Agassiz, Colombie-Britanni- que. Pendant l'automne de 1901 il se trouvait en grande abondance à Chilliwack et à Huntingdon, Colombie-Britannique, s'y nourrissant des graines de pommes sauvages. Il était assez commun près de Victoria et tout a fait commun à Comox, sur l'île de Vancouver, au mois de juin 1893. {Spreadhorough.) On l'a trouvé en train de couver sur la côte de la Colombie- Britannique. (Rhoads.) 518. Pinson pourpré de Cassin. Carpodacus cassmi. baird. 1854. Cet oiseau se trouve dans les états de l'ouest, depuis la base orientale des Montagnes Rocheuses jusqu'à la côte du Pacifique, ainsi qu'en allant au nord jusqu'à la Colombie-Britannique. {Ridgway.) On a trouvé quelques spécimens, probablement de cette espèce, en train de couver dans l'intérieur de la Colombie- Britannique. (Rhoads.) Ce pinson se rend sur les deux côtés de la chaîne du littoral, Colombie-Britannique. (Fannin.) Pendant l'été de 1901 il habitait à Soda creek, et probablement aussi à Quesnel, Colombie-Britannique. (Brooks.) Au mois de juin 1889 on en a pris à Spence Bridge ainsi qu'à Kamloops. On a remarqué un spécimen de cet oiseau à Trail, Colombie-Brintannique près de la frontière en mai 1902. Il était commun partout dans les forêts de conifères à Fernie et à Elko, Colombie-Britannique, au mois de mai 1904, et tout à fait commun, au mois d'avril 1903, à Penticton, Colombie-Britannique, où il se nourrissait de graines sur les plus hautes branches du pin (pinus poiiderosa). J'en ai vu un à cet endroit au mois de juin 1905. (Spreadhorough.) CCXI. PASSER— Brisson. 520. Moineau domestique. Passer domesticus (linn/EUs) koch. 181 6. Ce petit moineau est devenu un oiseau acclimaté dans toutes les villes du Canada ainsi que dans les petits villages et dans de nom- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 54 1 breuses cours de fermes où, en hiver, il se trouve en affluence, se nourrissant de l'avoine qu'il trouve dans les excréments des chevaux, Il abonde en automne, mais qu'il y ait un manque ou une abon- dance de nourriture, on le voit quand même au printemps, et une fois qu'il obtient une entrée quelque part il y reste et se répand même plus loin encore. Le moineau domestique abonde partout dans les provinces de l'est, ainsi que dans les endroits peuplés du Québec et de l'Ontario. Bien que l'on parle mal de lui partout, il détruit néanmoins une quantité énorme de mauvaises herbes nuisibles, en mangeant de leurs graines, dans les terres incultes et vides des villes et des environs, aux mois de septembre, octobre et novembre jusqu'à ce que la neige commence à tomber, et alors il fréquente les rues. En 1894 on en a remarqué quelques couples près de la gare à Winnipeg, Manitoba; depuis ce temps-là il s'est répandu rapidement à l'ouest. (Macoun.) Le 22 avril 1904, on en a pris un spécimen sur l'île Sable, Nouvelle- Ecosse. Il y en a deux autres qui sont restés pendant l'hiver de 1903-4, mais ils sont partis le ler avril 1904. On en a vu plusieurs autres encore le 14 octobre 1906, et, en dernier lieu, un autre, le 6 octobre 1907. (/. Boittelier.) Cet oiseau se répand peu à peu à l'ouest et au nord-ouest. Je l'ai trouvé en train de nicher à Yorkton, Saskatchewan au mois de juin 1901, et AL Hugh Richardson, pendant le même été, m'a envoyé deux couvées d'œufs (il les a appelés des œufs rares) d'un oiseau que l'on n'avait jamais remarqué avant dans la vallée Qu'Appelle, Saskatchewan. M. Richardson ne connaissait pas cet oiseau et les œufs n'étaient que ceux du moineau domestique. Je n'ai aucun signalement de la présence de cet oiseau dans l'Alberta, mais ce n'est qu'une question de temps qu'il se répande jusqu'aux contreforts des Montagnes Rocheuses. {W. Raine.) Nous les avons remarqués à Missinabi et à l'embouchure de la rivière Hannah, sur la baie James, où ils ne se gênaient pas plus autour de nos tentes que s'ils eussent été dans le centre d'une grande ville. J'en ai vu un aussi à environ soixante-dix milles au nord d'Albany, sur la côte ouest de la baie James. {Spreadboroiigh.) CCXII. LOXIA— LiNNAEUS. 1758. 521 Bec-croisé d'Amérique. Loxia curvirosira minor. (brehm) ridgw. 1885. On a pris un spécimen de cet oiseau dans le détroit d'Hudson. Il est descendu au vol à bord du vaisseau, et a été présenté par le 542 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. docteur Matthews. {Dr R. Bell.) Il est commun pendant toute l'année dans Terreneuve. (Reeks.) Il est commun et arrive après la saison de la reproduction dans la Nouvelle-Ecosse. {Downs.) En certaines années il abonde pendant tous les mois dans la Nouvelle- Ecosse, mais il est pour la plupart irrégulier. De nombreux oiseaux de cette espèce nichaient, pendant l'hiver de 1906, aux alentours de Wolfville. {H. F. Tufts.) Le 2 juillet 1902 on a remarqué trois de ces oiseaux sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse. On en a vu un autre le 20 juin 1904, encore un autre le 25 juin 1905, et environ une douzaine le 21 juillet 1907. (/. Boutelier.) Je n'ai pas remarqué le bec- croisé d'Amérique dans le comté de Cumberland, Nouvelle-Ecosse, avant le mois de mars, lorsqu'il est devenu commun. Les mâles chantaient à ce moment et les oiseaux étaient déjà appariés, le mâle et la femelle étant remarqués toujours ensemble. J'étais d'avis que cette espèce et celle qui suit allaient couver en avril. (Morrell.) Cet oiseau était commun dans des bois à Baddeck et à Margaree sur l'île du Cap Breton au mois de juillet 1898, et dans les épinettes blanches à la pointe Brackley sur l'île du Prince-Edouard, le 12 août 1888. {Macoun.) Il abondait par volées et se trouvait mêlé avec celui qui suit, se nourrissant principalement des graines de mélèze sur l'île du Prince-Edouard. (Dwight.) Il habite, en assez grand nombre, le Nouveau-Brunswick. (Chamberlain.) Cet oiseau est assez commun dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-Bruns- wick. {Brittain et Cox.) Il est rare sur les îles de la Madeleine. On en a remarqué un mâle sur l'île Grindstone. (Bishop.) Il passe l'été en nombre dans l'est de la province de Québec; on en a pris à Charlesbourg. (Dionne.) C'est un oiseau de passage, bien qu'il soit commun. Il est très irrégulier quant à ses mouvements, et on peut le voir à Montréal à n'importe quel moment de l'année mais je n'ai jamais entendu dire qu'il couve dans ce district. Le 14 mai 1883 j'ai vu une petite volée de ces oiseaux en train de se nourrir de fruits coniques d'un mélèze à Côte St-Antoine. (Wintle.) En été il se rend en nombre à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau- Brunswick. (W. H. Moore.) Il passe l'hiver en nombre à Ottawa, Ontario. Les mentions de sa présence en été sont comme suit: Le 10 mai 1882, le 4 août 1887, le 19 juin 1889, et le 3 juillet 1890. {Ottawa Naturalist, Vol.V.) Ces oiseaux se trouvaient très communs dans l'Ontario pendant l'hiver de 1897, et en 1898 j'en ai vu un couple à Lansdowne au mois d'avril. Ils fréquentaient quelques pruches dans le village mais je n'ai jamais pu trouver l'endroit où ils couvaient. CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 543 Depuis cette année-là j'en ai rarement \ai un. (Rêv. C. J. Young.) Ils habitent les districts de Parry Sound et Muskoka. Ces oiseaux se rassemblent par volées immenses et se rendent aux endroits peuplés ou autour des cabanes des bûcherons. Le bec-croisé d'Amérique se trouve irrégulier en hiver à Toronto, Ontario. (/. H. Fleming.) Pendant les mois de novembre et décembre 1898 cet oiseau se rendait en nombres énormes dans le voisinage de Whitney près du parc Algon- quin, Ontario, et, au mois d'avril de l'année suivante, il y en a eu une migration extraordinaire aux alentours de Toronto, de nombreux oiseaux y restant jusqu'à la troisième semaine de mai. Il est possible que les hordes de Whitney s'en soient allées au sud, chose qui serait responsable pour une visite de ces oiseaux en aussi grand nombre à cette localité sur le voyage de retour. (/. Hughes- Samuel.) Le 2 juillet 1900 j'en ai vu une petite volée, des vieux ainsi que des jeunes, au lac Cache, dans le parc Algonquin. (Spreadboroiigh.) En hiver cet oiseau se rend à Guelph, Ontario. (A. B. Kliugh.) Il se trouve de passage à Penetanguishene, Ontario. J'en ai remarqué quelques volées immenses à de rares intervalles. {A. F. Young.) Le 25 juin 1900 on a observé une petite volée de ces oiseaux à notre camp sur la rivière Echiamamish, Keewatin. {Edward A. Preble.) Le bec-croisé d'Amérique se rend en hiver dans le Manitoba, il est possible qu'il y couve. Je n'y ai pas réussi à le remarquer, excepté pendant l'hiver et au printemps. Il est commun partout où il y a des épinettes blanches et des épinettes rouges en abondance, car les graines de ces deux espèces d'arbres forment sa nourriture préférée. J'ai vu un de ces oiseaux au delta de la grande rivière des Esclaves, le 28 septembre 1907. (E. T. Selon). Il est rare à Aweme, Manitoba, en hiver on le voit dans les bois d'épinettes blanches. (Criddle). C'est un oiseau errant en hiver dans le Manitoba, s'y rendant tout à coup dans n'importe quelle saison et ensuite étant absent pendant plusieurs autres. On en a observés en 1906, le long du chemin de fer Grand Tronc Pacifique, à Hamiota et à Birtle, Manitoba, ainsi qu'aux lacs White Shore, Tramping, etManito, dans laSaskatchewan, et à la rivière Battle et à Edmonton dans l'A'berta. {Atkinson). J'ai remarqué une voléee de six becs-croisés qui passaient au-dessus de ma tête dans les collines Cypress, Saskatchewan. Je suppose qu'ils appartenaient à cette espèce. {A. C. Bent). Il y avait un couple de ces oiseaux sur le portage Methye. Ils étaient très communs sur la rivière Methye et pas rares jusqu'à l'Isle à la Crosse, Saskatchewan. 544 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. (/. M. Macoun) . On a observé plusieurs oiseaux, à Fort Anderson, qui correspondaient à la description publiée de cette espèce, mais on n'en a pas pris. {Macfarlajie). Le 27 juin 1892 on a noté trois spécimens à Indian Head, Saskatchewan, et, trois jours plus tard, on en a vu une grande volée. Cet oiseau a été trouvé par bandes dans les collines Cypress, Saskatchewan, puis en 1894 ^t en 1895, à partir de la mi-juin jusqu'à la fin du mois. Il est extrêmement probable qu'il niche dans ces collines, car il semblait y être dans son élément, se nourrissant des graines d'épinette blanche. J'ai observé un couple de ces oiseaux dans le passage Crowsnest, Montagnes Rocheuses, le 7 août 1897. On en a vus par grandes volées, au mois de juin 1891, à Banff dans les Montagnes Rocheuses; il est bien probable qu'ils y couvent. Le 6 juin 1890 on en a pris dans les montagnes au parc Deer, sur le lac Arrow, Colombie-Britannique. Cet oiseau était assez commun dans les montagnes sur les deux côtés du creek Pass, près de Robson, Colombie-Britannique, le 24 juin 1890. On l'a remarqué en nombre, à Midway, Colombie-Britannique, au mois de mai 1905. On en a pris dans les montagnes à Spence Bridge, Colombie-Britannique, le 28 mai 1889, et on en a remarqués par volées à Agassiz. Au printemps de 1901 il se trouvait commun à Chilliwack, Colombie-Britannique, ainsi qu'à plusieurs endroits en 1906, le long de la rivière Chilliwack. Au mois d'avril 1903 il abondait à Penticton, s'y nourrissant de graines de pin (pinus ponderosa) . En été cet oiseau habite l'île de Vancouver, s'y trouvant commun. Pendant le printemps de 1893 on en a remar- qués par volées presque tous les jours près de Victoria. On en a vu aussi sur l'île Sait Spring, ainsi qu'à Comox dans la même année. (Spreadborough). Le bec-croisé d'Amérique passe l'été en grand nombre sur les deux côtés de la chaîne du littoral. (Lord). On a remarqué des couples en train de voler d'arbre en arbre pour y cher- cher de la nourriture, aux alentours de Ducks, Colombie-Britannique, à partir du 16 juillet jusqu'au mois de septembre. Plus tard on en a vu quelques volées sur le littoral, émigrant vers le sud. (Streaior). Cet oiseau habite en grand nombre partout dans la province. {Fan- nin). Il est assez commun; et se trouve de passage dans la vallée du Fraser inférieur. Il habite les montagnes. Pendant l'hiver de 1899, et l'été de 1900 il se trouvait en nombre dans le district de Cari- boo. Il abondait à Okanagan, Colombie-Britannique dans l'hiver de 1897-8. (Brooks). Il se répand à l'est et à l'ouest de la chaîne du littoral, Colombie-Britannique, partout où il trouve, à toutes éléva- tions, des forêts conifères. (Rhoads) . Cet oiseau est assez commun le CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 545 long de cette partie de la côte sud-est du territoire située dans le voi- sinage de Sitka et les régions environnantes, mais on n'en a pris que dans un seul cas au nord des montagnes d'Alaska. (Nelson). Ces oiseaux ont fréquenté, par volées, le sommet des pins les plus élevés à Sitka, Alaska, où, à cause de leur tranquillité, ils peuvent facilement échapper à l'attention. (Grinnell). M. Osgood a pris un bec-croisé rouge et en a vu un autre à Unalaska, le 5 octobre 1899. Nous n'en avons pas remarqué sur le Yukon. (Bishop). Notes sur la reproduction. — J'ai dans ma possession une couvée de quatre œufs recueillie par M. L. Dicks, le 20 avril 1895, à Cartwright, Labrador. Le nid était construit sur le sommet d'un cèdre et se composait, à l'extérieur, de brindilles, et de racines, l'intérieur étant garni de fourrure et de plumes. Les œufs, d'un blanc verdâtre, sont tachetés, principalement au gros bout, de brun foncé et de gris, et ils mesurent en moyenne 75x58. (W. Rame). Pendant l'hiver et le printem.ps de 1906 M. H. F. Tufts a trouvé de nombreux nids du bec-croisé d'Amérique près de Wolfville, Nouvelle- Ecosse, et il a publié dans VAiik, vol XXIII, p 339, un compte-rendu détaillé des circonstances dans lesquelles il les a trouvés. Les premiers nids ont été découverts le 31 janvier. Il y avait dans deux de ces nids des jeunes qui venaient d'éclore et, dans les autres, des œufs dans un état d'incubation avancée. De nombreux nids ont été trouvés pendant les mois suivants, et les oiseaux ont continué à couver jusqu'au mois de juin. Les nids étaient dans des épinettes blanches, des pins, et des pruches à des hauteurs variant depuis 10 jusqu'à 80 pieds. 522. Bec croisé à ailes blanches. Loxia leitcoptera Gmel.— 1788. Le bec croisé à ailes blanches est un oiseau-errant rare dans le Groenland ; on en a pris quelques spécim.ens dans le sud de ce pays. {Arct-Man). Il abonde en certains hivers à Fort Chimo, Labrador, et, en d'autres il y est rare. On ne le remarque pas pendant l'été. Il couve dans la partie centrale du Labrador et y habite. {Packard). Il se trouve commun pendant toute l'année dans Terreneuve. (Reeks). Il abonde, mais en nombres irréguliers, après la saison de la reproduc- tion dans la Nouvelle-Ecosse. (Downs). Au mois de juillet 1898 on en a vus, de temps en temps, par volées à Baddeck et à Margaree 546 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. sur l'île du Cap-Breton, Nouvelle-Ecosse. On a remarqué une très grande volée de ces oiseaux, au mois de juin 1888, dans les bois d'épi- nettes blanches à la pointe Brackley, sur l'île du Prince-Edouard. (Macoun). Le 22 octobre 1907, on les a vus par volées sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse. (/. Boutelier). Cet oiseau est assez commun sur l'île du Prince-Edouard. (Dwight). Il est très erratique. Pendant tout l'hiver de 1898-99 il est resté à Sydney, sur l'île du cap-Breton, et couvait en nombre au mois de février et mars. M. Ivan Bayley en a trouvé de nombreux nids. Les oiseaux sont partis très subitement en avril, y laissant plusieurs couvées de jeunes. (C.R.Harte). Cette espèce se rend dans la Nouvelle-Ecosse généralement en même temps que celle d'Amérique, quoiqu'en plus petit nombre que celle-ci. (H. F. Tufts). Le bec-croisé à ailes blanches passe l'hiver en nombre à St. John, Nouveau-Brunswick ; quelques spécimens y couvent tous les printemps. {Chamberlain). Le 24 juillet j'ai observé une volée de 8 ou 10 oiseaux à la baie EUis, sur l'île d'Antiscoti. (Brewster). On en a vus pendant l'hiver au lac Mistassini, province de Québec. (/. AI. Macoun). Il est commun sur les îles Grindstone et Entry, et probablement sur d'autres îles du groupe de la Madeleine. {Biskop). Il s'est rendu en nombre à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick, pendant l'hiver de 1899. Il y avait été rare auparavant. {W. H. Moore). Cet oiseau passe l'été en nombre dans l'est de la province de Québec. (Dionne). Il est commun mais seulement de passage à Montréal. J'ai vu une volée de cette espèce se nourrissant de cônes de cèdres à Hochelaga, Québec, le 8 décembre 1888. (Wintle). Au mois de juin 1882 on a remarqué une grande volée de ces oiseaux près du cimetière de Beechwood, à Ottawa, Ontario. {Oftau'a NahiraUst, vol. V). J'ai vu cet oiseau communément sur les îles de la Madeleine au mois de juin 1897 et je ne doute pas qu'il y couve dans des bois d'épinettes blanches, bien que je n'aie pu, avec certitude, localiser un nid. Au mois d'avril de la même année, j'en ai remarqué trois spé- cimens sur une île dans le St-Laurent, près de Lansdowne, Ontario. Ils se nourrissaient de graines de pruches en se tenant dans ces arbres, descendant très souvent à terre pour en chercher davantage. {Rév. C. J. Young). Cet oiseau passe l'hiver à Toronto, mais en nombres irréguliers, et il n'y est jamais très commun. Il n'abonde pas autant que le précédent, mais se trouve dans les districts de Parry Sound et Muskoka. (/. H. Fleming). On en voit quelques spécimens CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS, 547 presque chaque saison à Toronto, mais jamais il n'y abonde. J'en ai trouvé surtout en grand nombre à Whitney près du parc Algonquin, On- tario, pendant l'automne de 1898, et ils étaient assez communs, au mois de décembre 1894, à Kaladar, comté d'Addington. (/. Hughes Samuel) . Il se rend, mais peu souvent, en hiver à Guelph, Ontario. {A. B. Kliigh). On en a pris un maie et une femelle à Fort Churchill, sur la baie d'Hudson. (Clarke). Le bec-croisé à ailes blanches se montre en hiver. Il est possible qu'il habite et couve. Le 6 décembre 1882 lorsque la température était à 35° au-dessous de zéro, j'en ai tué trois spécimens d'une petite volée qui se nourrissaient des cônes d'une épinette blanche de bonne taille dans une forêt de ces arbres. Ceux que j'ai tués étaient tous des mâles. {E. T. Selon). Cet oiseau est commun à l'automne, et en hiver dans les bois ouverts à Aweme, Manitoba. (Criddle). Il est rare et irrégulier dans le Manitoba, y habitant plutôt les bois dont les arbres conservent leur verdure toute l'année. Il n'y en a que deux mentions provenant du Portage la Prairie. (Alkinson). Il était commun et par volées sur la rivière Methye ; il y en avait quelques-uns entre cette rivière et Isle à la Crosse, Saskatchewan. (/. AI. Macoim). J'en ai vu plusieurs sur la rivière Macleod à l'ouest d'Edmonton, Alberta, le 19 juin 1898. Il était tout à fait commun dans les bois à Banff, Montagnes Rocheuses, où, évidemment, il couvait pendant l'été de 1891. On en a remarqué deux, en 1897, dans le passage Crow's Nest. (Spreadborough) . Ce bec-croisé habite les forêts fortement boisées d'épinettes blanches dans les Territoires du Nord- Ouest, s'y nourrissant des graines des cônes. Il se répand tout à travers le continent et probablement jusqu'à la latitude 68° où se terminent les bois, bien que nous ne l'ayons pas remarqué plus au nord que la latitude 63°. {Richardson) . Il se rend dans le rtord jusqu'à Fort Good Hope sur le Mackenzie. {Ross). On en a pris un couple pendant notre séjour à Port Anderson, mais on n'a pas trouvé de nids. (Macfarlane) . Cet oiseau se trouve dans le district des Montagnes Rocheuses; M. Geo. Hyde l'a vu au passage Beaver. {Famiin) . On en a pris trois spécimens à Chilliwack Colombie-Britannique. Pendant l'hiver de 1898-99 il abondait dans le district de Cariboo, et s'y trouvait commun dans l'été de 1900. (Brooks). On l'a remarqué en nombre sur les îles Queen Charlotte, Colombie-Britannique, mais on n'y a pas pris de spécimens. Il était commun au goulet Cook, Alaska, mais se trouvait toujours par 548 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. couples. (Osgood). Bien que le bec-croisé d'Amérique soit connu jusqu'à présent comme étant seulement un oiseau excessivement rare dans la partie nord de l'Alaska, celui dont nous parlons actuellement s'y trouve dans la plus grande abondance partout où il y a des arbres pour l'abriter. (Nelson). Cet oiseau abonde dans l'intérieur du district du Yukon, et en d'autres parties boisées. Il ne se rend à St-Michael que de temps en temps, mais jamais par grandes volées. (Turner). Il habitait, en bandes, certaines parties de la vallée du Kowak sur le détroit Kotzebue pendant toute l'année. Il se trouvait toujours le long des bases des montagnes surtout dans les endroits où il y avait des étendues de jeunes épinettes blanches portant des grappes de cônes. (Grinnell). On a souvent remarqué des becs- croisés par volées d'une demi-douzaine à une centaine d'oiseaux, entre le lac Lebarge et le village Charlie sur le Yukon, dans le district du même nom, à partir du i6 juillet jusqu'au II août 1899. (Bishop) Le 7 août 1903 on en a pris un mâle adulte au Sheep creek, Alaska, ainsi qu'une femelle, le 9 septembre. (Anderson). Notes sur la reproduction.^ — Le 26 avril j'ai trouvé un véri- table paradis pour les becs-croisés. C'était une étendue d'épinettes blanches rabougries située sur les montagnes Jade près de la source de la rivière Hunt. J'ai remarqué en cet endroit, plusieurs volées de becs-croisés à ailes blanches, qui, d'après leur allure si extraor- dinairement joyeuse, m'ont fait comprendre que la saison de l'ap- pariement approchait. Il y en avait deux ou trois couples qui évidemment étaient déjà appariés, car ils étaient séparés de la volée principale, chaque couple se tenant à part des autres. Les mâles gazouillaient très fortement, lançant un cri qui ressemblait à celui du chardonneret jaune, seulement qu'il était plus grossier. Les femel- les étaient timides, volant furtivement d'arbre en arbre se précipitant à travers le feuillage pour éviter les attentions importunes des mâles qui les suivaient. Ces derniers volaient, en grands cercles, au-dessus des femelles, battant leurs ailes lentement et chantant continuelle- ment, juqu'à ce qu'ils fussent descendus, leurs ailes frissonnantes et étendues, sur le sommet d'un arbre quelconque. J'ai encore visité cette localité le 28 mai, et j'ai eu le bonheur de trouver trois nids du bec-croisé à ailes blanches. A cette date les grandes volées étaient déjà dispersées cà et là, et on remarquait les oiseaux pour la plupart individuellement ou par couples. On en a noté deux ou trois volées, d'environ une douzaine chacune. Celles-ci étaient probablement des CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 549 oiseaux non reproducteurs ou ceux de l'année même. On a découvert le premier nid en observant un couple de ces oiseaux et en regar- dant attentivement leurs mouvements. Lorsqu'on les a d'abord remarqués, ils étaient en train de se nourrir, mais après quelques mi- nutes, j'ai tout à coup perdu de vue la femelle, malgré que le mâle fût resté dans le voisinage, émettant fréquemment le cri d'appel métal- lique ci-dessus décrit. Après avoir attendu quelque temps, je suis allé à l'arbre, où j'avais aperçu la femelle, et, après l'avoir vigoureuse- ment secoué plusieurs fois, elle est sortie au vol, d'une touffe épaisse de branches, et s'est perchée à quelques mètres, gazouillant avec solici- tude. Les deux oiseaux sont bientôt partis du voisinage et ne sont pas revenus pendant que j'y suis resté. Le nid était situé près du tronc d'arbre, à dix pieds de terre. Il était dans une masse de feuillage tellement épais qu'il était impossible de le voir, et il contenait deux œufs environ au tiers couvés. Ceux-ci étaient ovés et mesuraient .86 X .61, et .84 X 60. La couleur du fond était d'une teinte bleue extrêmement pâle. Sur l'un des œufs il y avait des taches mal définies parsemées çà et là, et des éclaboussures chocolat pâle; sur l'autre il y avait de nombreuses moucherures lavande très pâle, ainsi que de nombreuses taches, et quatre grosses éclaboussures brun luisant foncé, surtout au gros bout. J'ai trouvé le deuxième nid en établis- sant l'endroit où était un oiseau mâle par son cri d'appel, et ensuite en frappant avec un bâton tous les arbres du voisinage. Par ce moyen j'ai fait lever la femelle de son nid qui était à douze pieds de terre près du sommet d'une épinette blanche rabougrie. Le nid était enfoncé dans une masse de feuillage contre le tronc de l'arbre, et se trouvait dans une position à peu près semblable à celle du premier nid. Il contenait deux œufs sur le point d'éclore et un oisillon qui venait d'arriver. Les vieux oiseaux manifestaient plus de souci dans ce cas, gazouillant et volant d'arbre en arbre. J'ai trouvé le troisième nid dans les mêmes conditions que les deux autres, bien que la femelle l'eût quitté inaperçue, et j'ai été forcé d'attendre jusqu'à ce qu'elle fût de retour pour pouvoir établir l'emplacement du nid. Il était à quinze pieds de terre et caché dans le sommet d'une épinette blanche bien garnie de feuilles, comme dans les autres cas. Il ne contenait qu'un seul œuf frais et celui-ci mesurait .77 x .58. Cet œuf était presque blanc, (quoique couleur de rose avant d'être soufflé,) et avait des taches brusquement définies, et répandues partout, ainsi que des lignes bai et fauve clair surtout au gros bout. Les trois nids 78879—36 550 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. se ressemblaient les uns les autres en chaque détail. Ils consistaient^ à l'extérieur, de brindilles d'épinettes blanches, courtes et sèches, et, à l'intérieur, de lichens noirs, ressemblant à de la laine, chaudement feutrés, et avec un mélange maigre de plumes et de morceaux d'herbe. Ils étaient presque noirs et présentaient ainsi une drôle d'apparence comparés à la consistance habituelle de ceux des autres oiseaux. Ces nids avaient, à l'intérieur, un diamètre de 2.20 et une profondeur de 1 . 20, et à l'extérieur, un diamètre de 4 . 00, et une profondeur de 2 . 50. {Grinnell.) J'ai dans possession une couvée de quatre œufs prise, le 9 avril 1894, à la baie Sandwich, Labrador, par M. L. Dicks. Le nid est construit de racines fines et de brindilles, et garni de mousse et de fourrure. Les quatre œufs sont d'un blanc bleuâtre pâle, et tachetés de brun de diverses teintes, de noir et de gris lilas au gros bout. Les œufs des deux espèces du bec-croisé sont rarement recueillis, car, de même que le geai du Canada, ces oiseaux les pondent de très bonne heure au printemps lorsque la terre est couverte de neige et au moment où il est difficile de pénétrer dans les bois à cause de celle-ci. {W. Raine.) M. H. F. Tufts a publié dans VAîik, vol. XXIII, p. 339 un compte rendu de la découverte de plusieurs nids de cette espèce. On a trouvé des nids contenant des jeunes, le 31 janvier 1906, et les oiseaux ont continué de nicher, même en mai. M. Tufts enregistre la découverte d'un nid, contenant des jeunes, le 4 août. On a trouvé tous les nids dans les épinettes blanches, quelques-uns à une hauteur de 70 pieds de terre, et d'autres dans des arbres de petite taille, et pla- cés tout près de terre. CCXIII. LEUCOSTICTE Swainson. 1831. 523. Leucosticte à nuque grise. Leucosticte griseoniicha. (Brandt) Boxap. 1850. Cet oiseau se trouve, et à l'est, et à l'ouest-de la chaîne du littoral; il y est assez commun. (Fannin). On remarque ce grand et beau pinson d'une extrémité à l'autre des îles Aléoutiennes; de là il se répand au nord, y compris les îles Pribilof, et la petite île de St-Matthew encore plus au nord. Il se répand aussi jusqu'à l'île Kadiak, à l'est de la chaîne aléoutienne. A l'exception d'une ou deux des ces îles, cet oiseau les habite toutes en permanence. (Nelson). Il se trouve commun sur toutes les îles Aléoutiennes, y compris les îles Pribilof, et on l'a aussi observé sur l'île Kadiak. (Turner). CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 55 1 Nous avons remarqué de nombreux spécimens de cette espèce, le 3 octobre 1899, sur l'île St-George, dans la mer Behring. J'ai vu, à Unalaska, une volée d'environ vingt oiseaux, et une autre de deux jeunes, le 5 du même mois. {Bisliop). J'ai dans ma possession un nid contenant quatre oeufs recueillis, le 8 juin 1897, par M. J. M. Macoun sur l'île St-George, dans la mer Behring. Le nid est cons- truit de racines fines et d'herbe, et garni d'herbe fine. Les oeufs sont généralement blancs, mais quelquefois sont joliment tachetés de brun pâle couleur de rouille. Ils mesurent en moyenne, .98 x .70. {W. Raine). 523. Leucosticte de Kadiak. Leucosticte Kadiaka. McGregor. 1901. On a observé cet oiseau à Karluk, sur l'île Kadiak, Alaska. Il n'est connu que sur l'île Kadiak. {TJie Condor, Vol. III, p. 8). 524. Leucosticte à couronne grise. Leucosticte tephrocotis. Swains. 1831. Au mois de janvier 1891, M. George Copeland a pris un spécimen de cet oiseau près de Birtle, Manitoba. Il y en a aussi deux spé- cimens, pris par M. Hine, dans le musée de Winnipeg. {E. T. Seton). On n'a pris qu'un seul spécimen de ce nouvel et remarquable oiseau, celui que l'on a tué au mois de mai 1827 sur la Saskatchewan. (Richardson) . On remarque ce pinson dans le district des Monta- gmes Rocheuses, et, en hiver, de temps en temps, à l'ouest de la chaîne du littoral. (Fannin). Il se trouve sur le sommet des Mon- tagnes Rocheuses mais en très petit nombre, y couvant à une alti- tude de 7,000 pieds. (Lord). On l'a vu pour la première fois, le 4 août 1885, sur le sommet de la montagne Avalanche, du groupe Selkirk, Colombie-Britannique, il y avait un couple de vieux oiseaux ainsi que quatre jeunes, et ils étaient tous très apprivoisés. Plus tard dans la saison, on en a pris des spécimens à Hector, dans les Montagnes Rocheuses. Pendant l'été de 1891 on a trouvé ces oiseaux sur le sommet de toutes les montagnes dans le voisinage de Banff, ainsi que sur les montagnes de grandes élévations au sud-est, en 1897. Ils couvent certainement dans toutes les montagnes au-dessus de 7,500 pieds. On les a observés, en 1898, au-dessus de la limite boisée de toutes les montagnes dont on a fait l'ascension, 78870— 36e 552 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANAD . autour des sources de la rivière Athabaska. J'en ai remarqué quatre, à une altitude de 6,000 pieds dans une montagne à environ 15 milles au sud de Hope, Colombie-Britannique. Au mois de juillet 1905, ils étaient communs dans les montagnes entre la rivière Skagit et le lac Chilliwack, à partir d'une altitude en montant, de 5,000 pieds. (Spreadborough) . J'ai pris l'espèce type dans l'ouest jusqu'à Chilliwack, Colombie-Britannique. On a remarqué, une ou deux fois, une grande volée de ces oiseaux dans les montagnes à l'ouest du lac Okanagan. L'espèce type couve dans les montagnes élevées près de Barkerville, dans le district de Cariboo, Colombie Britannique. (Brooks). On a vu une volée de trois oiseaux près de Field, dans les Montagnes Rocheuss, Colombie-Britannique. (Rhoads) . Notes sur la reproduction — J'éprouve une grande satisfaction à pouvoir dépeindre, pour la première fois, le nid ainsi que les oeufs de cet oiseau, d'autant que l'on en a jamais signalé la prise jusqu'à présent. J'ai dans ma possession un nid, contenant quatre oeufs, ainsi que le vieil oiseau, pris par M. William Fean le 9 juin 1892, à Banff, dans les Montagnes Rocheuses, Alberta. Le nid est construit de racines et d'écorce fine, et garni d'herbe fine. Il se trouvait dans la crevasse d'un rocher. Les oeufs sont d'un blanc pur et mesurent en moyenne .90 x.65. (W. Raine). 524a. Leucosticte de Hepburn. Leiicosticte tephrocotis littoralis (Baird) Coues. 1872. Les oiseaux typiques de cette espèce sont venus originairement de Sitka, et, depuis ce temps-là, on en a pris des spécimens sur les îles Sitka et Kadiak, dans la Colombie-Britannique, dans l'état de VVyoming et dans la région des Montagnes Rocheuses aussi loin au sud que le Colorado. (Nelson). Cet oiseau passe l'été en grand nom- bre sur les deux côtés de la chaîne du littoral. (Lord). Nous l'avons trouvé seulement au sommet du passage White, à la tête du canal Lynn. (Bishop). Il se montre depuis la côte jusqu'aux Montagnes Rocheuses, ainsi qu'à Ashcroft, à Clinton, et au goulet Burrard. M. W. B. Anderson en a pris à Port Simpson. (Fannin). Il se rend en hiver à Chilliwack, mais il s'y trouve rare. Il couve au- dessus de la limite boisée dans la chaîne du littoral. Il se peut que quelques-uns des spécimens observés du lac Okanagan appartinssent CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 553 à cette espèce. On en a pris des spécimens typiques en hiver dans le district de Cariboo, Colombie-Britannique. (Brooks). On a trouvé cet oiseau assez commun, le 19 juillet 1887, sur le sommet du mont Arrowsmith, sur l'île de Vancouver. (Macoun). Le 20 juillet 1901 on en a remarqué un spécimen sur le sommet d'une montagne à la sortie du lac Chilliwack, Colombie-Britannique. (Spreadborough) . Linotte d'Europe. Linota cannabina. L. M. William Loan a rémarqué deux spécimens de cette linotte parmi une volée de moineaux domestiques, à Toronto, Ontario, au mois de janvier 1890, et, il en a pris un vivant. Celui-ci a été identifié par M. Ernest Seton qui, parlant de cet oiseau, dit «Il n'est pas facile de comprendre comment ces oiseaux ont pu arriver ici, car il est impossible que ce spécimen fût un oiseau de cage esquivé, sa poitrine portant encore la teinte rose si vite perdue en captivité». (/. H. Fleming). CCXIV. ACANTHIS Bechstein. 1803. 527. Sizerin du Groenland. Acanthis hornemanjiii (Holb) Stejn. 1884. On dit que cet oiseau habite continuellement le Groenland où il couve avec régularité, mais pas plus au sud que la latitude 70° nord. {Arct. Man). En hiver il se montre en grande abondance dans le nord du Labrador. Il ne s'y présente pas en été à partir du 15 mai jusqu'au ler septembre de chaque année. {Packard). On le voit à Fort Churchill, sur la baie d'Hudson. (Clarke). Vers l'année 1863, un ami, qui avait l'habitude de m'accompagner dans quelques-unes de mes excursions de collectionneur dans le voisinage, s'est trouvé dans la ville de Galt, Ontario, et, observant une petite volée de sizerins à tête rouge, grands et de plumage clair, il en a pris deux et me les a envoyés tels qu'il les a tués. {Mcllwraith) . 527a. Sizerin blanc. Acanthis hornemanni exilipes (Coues) Ste;n. 1884. Cette espèce abonde dans le Labrador, et y habite. Elle couve abondamment à Fort Chimo, où des nids et des œufs ont été obtenus par M. Nelson. {Packard). 554 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. Au mois de mars 1897 j'ai observé une petite volée de ces oiseaux à Lansdowne, Ontario. Ils étaient par terre en train de se nourrir de graines de pruche. (Rev. C. J. Young). Des spécimens de cet oiseau, pris par M. W. L. Scott au printemps de 1883, ont été identifiés par M. le docteur Coues. Il est compris aussi dans la liste des immigrants en 1887, la date de son arrivée étant le 19 mars. {Ottawa Naturalist Vol. V). Il passe l'hiver en nombre irrégulier à Toronto, Ontario. On en a remarqué une volée à East Toronto pendant l'hiver de 1896. J'ai pris neuf spécimens qui, m'a-t-on fait comprendre, faisaient partie de la même volée. M. Ridgway les a identifiés comme appartenant à ((.Acanthis exilipes)). Je les ai pris en février et en mars 1897. J'ai aussi examiné un spécimen pris par M. Kay à Port Sydney, district de Muskoka. (/. H. Fleming). M. K. C. Mcllwraith a tué un spécimen d'une grande bande de sizerins à tête rouge sur la plage à Hamilton, Ontario, le 6 avril 1885. {Mcllwraith). Au commence- ment du printemps de 1881 ces oiseaux sont venus près de London, Ont., en nombres considérables, mais, depuis ce temps-là, on n'en a plus revus. {W. S. Saiinders). On peut classifier sous ce titre trois spécimens pris a York Factory, et un autre à Fort Churchill, sur la baie d'Hudson, pendant le mois de juillet 1900. {E. A. Preble). Cet oiseau est quelquefois assez commun, en automne et en hiver à Aweme Manitoba. {Criddle). Il se trouve régulièrement chaque hiver un peu partout dans le Manitoba parmi les grandes bandes de sizerins à tête rouge de toutes espèces. {Atkinson) . C'est un oiseau-migrateur qui se rend, en hiver, dans le Mani- toba. Au commencement de cette saison-là, on a pris à Carberry des spécimens d'une volée de A. linaria. {E. T. Seton). Il se trouvait tout à fait nombreux parmi des bandes de sizerins ordinaires à tête rouge qui étaient communs à partir du ler jusqu'au 20 avril 1892. {Spreadhorough) . On a remarqué ces oiseaux à Carlton House sur la Saskatchewan du sud depuis novem- bre jusqu'au mois de ma.rs.{Blakisto7i, voir Ridgway). Ils se trouvent communs au nord jusqu'à Lapierre House sur le Mackenzie. {Ross). Pendant l'hiver de 1897-8 j'ai observé attentivement toutes les volées de sizerins à tête rouge dans le district de Cariboo, Colombie-Britannique, et j'en ai pris seulement un spécimen qui ressemblait le moindrement à exilipes. {Brooks). Celle-ci est l'espèce dominante du genre Acanthis partout dans le nord de l'Alaska, où elle se trouve en grand nombre. On ne la distingue pas CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 555 du sizerin ordinaire à tête rouge, sauf certaines différences dans la couleur du plumage, et elle s'associe continuellement avec lui. {Nel- son). C'est un oiseau commun partout dans l'Alaska. (Turner). Il n'est pas commun à Point Barrow et ne s'y présente qu'irrégu- lièrement. Nous avons recueilli seulement un nid, et n'avons vu que très peu d'oiseaux. (Murdoch). Cette espèce était nombreuse partout dans la région environnant le détroit de Kotzebue. Sur 112 peaux que l'on a prises, 104 lui appartenaient. {GrinneU). On a pris seize spécimens de cet oiseau à Point Barrow, Alaska, et ils font voir peu de différence les uns des autres. {Witner Stone). Le 13 août 1899 j'en ai pris deux jeunes d'une volée à environ quinze milles en amont de Circle City, Alaska, et le 19 du même mois M. Osgood en a pris un autre d'une volée à Circle City même. Au mois de septembre il était assez commun à St-Michael, s'y trouvant par petites bandes. (Bishop) . Notes sur la reproduction. — Cet oiseau habitait en nombre partout dans la région dont il s'agit actuellement. On le voyait principalement par couples, au cap Blossom, pendant le mois de juillet 1898, bien que parfois on l'ait remarqué par petites bandes de quatre à huit. Il fréquentait les petites étendues de saules rabougris et d'aunes, surtout celles dans les montagnes à une distance de la côte. On a trouvé deux nids, le 20 juillet. Ils étaient construits chacun dans la fourche d'un buisson peu élevé à environ deux pieds de terre, et ils ne se trouvaient qu'à cent pieds l'un de l'autre sur une pente couverte çà et là de buissons de petite taille. Ils se composaient, à l'extérieur, d'herbe sèche et moisie avec une garniture épaisse de pubes- cence cotonneuse obtenue des capsules de graines d'une espèce d'herbe, ainsi que de quelques plumes. L'un de ces nids contenait quatre œufs, et l'autre cinq dont l'un était stérile. Les deux couvées étaient dans un état d'incubation bien avancée. Lorsqu'on a décou- vert les nids, l'oiseau-mère était en train de couver, et, dans chaque cas, je l'ai presque touchée avant qu'elle se fût envolée. Elles sont parties vite hors de vue, ne faisant aucune démonstration de sollicitude. Le 1er juillet 1899, on a encore trouvé, près du cap Blossom, un nid contenant quatre œufs légèrement couvés, et semblable, sous tous les rapports, aux deux autres. A mesure que le mois de mai avançait, les bandes de sizerins à tête rouge ont commencé à disparaître, bien que les couples fussent disposés à se tenir à portée du cri-d'appel les uns des autres, un trait sociable. Le premier nid, trouvé le 4 556* COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. juin, contenait cinq œufs mal couvés. Cela indique que le moment de la reproduction commence bientôt après la mi-mai. On a encore recueilli un nid le lendemain, le 5, qui contenait cinq œufs légèrement couvés. Il était dans les fourches d'un saule effeuillé qui penchait au-dessus de l'eau au bord d'un lac couvert de glace. On peut dire que ce nid est typique de ceux trouvés dans la vallée de Kowak. Il est très compact et bien proportionné, et se compose de radicules fines et sèches, d'herbes et de tiges minces, de plantes, garnies de la pubescence de saule, blanche et molle, et de quelques plumes de lago- pède. Le diamètre de la cavité du nid est de 1.70", et la profondeur de 1.25", celui de l'extérieur est de 4.00", et la profondeur de 2.10", Un nid, contenant cinq œufs frais, que l'on a recueilli le 6 juin, était à neuf pieds de terre, sur le sommet d'une épinette blanche de petite taille située à la lisière d'une petite forêt bien peuplée d'arbres. Les œufs de cet oiseau sont d'un bleu pâle du Nil avec des taches, des lignes, des points, et des éclaboussures de chocolat vineux, et d'un brun si foncé qu'il paraît noir dans certains cas. Ces marques tendent à former des couronnes au gros bout d'un grand nombre d'œufs. Ces derniers varient, quant à leur forme, depuis celle d'un ovale jusqu'à celle d'un ovale court. (Grinnell). J'ai dans ma pos- session six nids contenant des couvées d'œufs de cette espèce. Ils ont été collectionnés à la rivière Peel, au delta Mackenzie par le révérend I. O. Stringer qui vient d'arriver de cette région lointaine du nord après avoir passé huit ans chez les Esquimaux. Les nids sont de belles constructions de brindilles fines et de racines bien feutrées ensemble avec la pubescence végétale, et garnies chaudement de pubescence et de plumes. Un nid, que l'on a recueilli le 19 juillet 1898, était construit dans un saule, à deux pieds seulement de terre il contenait quatre œufs. Un autre nid était construit dans un petit arbuste, et contenait cinq œufs, chacun mesurant en moyenne . 68 x .52. Il était à moins d'un pied de terre. Le nom que les Esquimaux donnent à cet oiseau est «Peôgwak» . {W. Raine). 528. Sizerin à tête rouge. Acanthis linaria (Linn) Bonap et Schleg. 1850. Le sizerin à tête rouge abonde dans le Labrador et y habite. Il couve en grand nombre à Fort Chimo, où des nids ainsi que des œufs ont été recueillis par M. Nelson. {Packard). On a vu un spécimen de cet oiseau, le 15 juin, sur la baie James, ainsi que quelques autres à CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 557 la rivière Great Whale. Il se trouve commun depuis le golfe Rich- mond en allant à travers l'intérieur jusqu'à la baie d'Ungava. Au mois de septembre 1896 on l'a remarqué, par grandes bandes, à Fort Chimo. {Sprcadhorough) . Il est très commun partout le long de la côte nord-est du Labrador. Tous les sizerins à tête rouge que l'on a observés appartenaient, apparemment, à cette espèce. (Bige- low). Cet oiseau habite Terreneuve en grand nombre. Il n'émigre pas. (Reeks). Il se trouve assez commun en hiver, dans la Nou- velle-Ecosse. (Downs). On dit qu'il est commun en hiver, à Sydney, sur l'île du Cap-Breton. J'en ai remarqué une volée, le 10 décembre 1901. (C R. Harte). Ces oiseaux se montrent en nombre dans la Nouvelle- Ecosse pendant certains hivers, et, en d'autres, ils s'en absentent. {H. F. Tufts). On en a remarqué deux spécimens, le 3 mai 1902, sur l'île Sable, Nouvelle- Ecosse, et le 4 mars 1904, on en a vu une volée. (/. Boutelier). Le 27 juin 1888, on en a observés dans les épinettes blanches près de la plage à la pointe Brackley, sur l'île du Prince-Edouard. {Macoun). C'est un oiseau qui se rend en hiver dans le Nouveau-Brunswick. En certains hivers il s'y trouve tout à fait commun. {Chamberlain) . Il se voit en hiver à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. A certains moments il y est commun, et à d'autres, rare. {W. H. Moore). On en a observés, pendant l'hiver, au lac Mistassini, dans le nord de la province de Québec. (/. M. Macoun). Il habite, en hiver, dans l'est de la pro- vince de Québec; on en a pris à Beauport. (Dionne). Il abonde en hiver à Montréal. On en a remarqués par bandes dans cette ville à partir du 25 octobre jusqu'au 29 avril. Cette dernière date est tard au printemps pour trouver cet oiseau à Montréal, bien qu'en 1883, je l'ai observé en grand nombre au mois de mai, en train de se nourrir par terre dans les bois à Hochelaga. (Wifitle). Le sizerin à tête rouge abonde en hiver, à Ottawa. Il y a trois mentions de sa présence en été dans cette ville; les voici: le 6 juin 1882, le 3 juin 1888, et le 22 mai 1890. (Ottawa Natiiralist, vol. V). Il est commun pendant l'hiver et au commencement du printemps dans l'est d'On- tario. Cette année (1907) j'ai remarqué ces oiseaux jusqu'au 14 avril. Plusieurs mâles d'une bande avaient leurs poitrines percep- tiblement teintées de rose. Au mois de mai, quelques spécimens nichent dans les épinettes blanches rabougries sur les îles de la Made- leine. {Rév. C. J . Young). Cet oiseau ne se montre qu'irrégulièrement en hiver à Guelph, Ontario. {A. B. Klugh). Pendant l'hiver on ne le voit qu'irrégulièrement à Toronto, Ontario, bien qu'en certaines 558 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. années il s'y trouve à partir de novembre jusqu'au mois de mars. Il abonde en hiver dans les districts de Parry-Sound et Muskoka, y restant souvent jusqu'au commencement de mai. (/. H. Fleming). C'est un oiseau que l'on remarque en hiver, mais généralement en petit nombre, quoiqu'il devienne tout à fait commun, comme par exemple pendant l'hiver de 1906-07. {W. E. Saunders). Il abonde en hiver à Penetanguishene, y arrivant de bonne heure en octobre. A. F. Young). Apartirdu 12 juillet jusqu'au 16 juillet içooonenapris huit spécimens, y compris un seul de jeune plumage, à York Factory, sur la baie d'Hudson, où ces oiseaux abondaient. On a pris aussi, le 23 juillet, un mâle de plumage très clair, à Fort Churchill. {E. A. Prehle). Au printemps de 1903 on en a observé quelques spécimens volant autour du navire à Fullerton, sur la baie d'Hudson. On a remarqué cette espèce en bandes sur le coté est de la baie d'Hudson jusqu'à la limite boisée du nord. {A. P. Low). Le sizerin à tête rouge abonde à l'automne et en hiver dans le Mani- toba, s'y nourrissant des graines de diverses plantes. {E. T. Selon). Il passe l'hiver en grand nombre à Aweme, Manitoba. (Criddle). En hiver il habite partout dans le Manitoba en abondance, mais, d'après ce que l'on sait, il n'y couve pas. {Atkinson). On en a remarqué quelques spécimens sur la rivière Clearwater en aval du portage Methye. Il se trouve commun aussi sur le portage même. (/. M. Macoun). Cet oiseau est commun et se rend régulièrement dans le voisinage de Prince-Albert, Saskatchewan, y arrivant par petites volées presqu'au même temps que le gros-bec des pins, et y restant quelquefois tard au printemps. {Coicbeaux). Cet oiseau si gentil et robuste est l'une des espèces qui habitent en permanence les territoires du Nord-Ouest, où on peut le voir, pendant le temps le plus rigoureux, sur les bords des lacs et des rivières sautant au milieu des roseaux et des glaïeuls, ou se cramponnant à leurs tiges. (Richardson) . Il abonde au nord jusqu'à Fort Good-Hope sur le Mackenzie. (Ross). Le 30 juillet 1907 il se trouvait commun sur le portage Pike, à 10 milles à l'est de Fort Reliance, et de là, au nord jusqu'à la lisière des bois. Ceux-ci étaient évidemment ses lieux pour la reproduction. {E. T. Selon). Cette espèce abondait en aussi grand nombre dans la région boisée que son congénère du Groenland, et nous avons receuilli autant de nids que d'oiseaux. {Macfarlane). On a remarqué le sizerin à tête rouge par grandes volées à Indian Head, Saskatchewan pendant les trois premières semaines d'avril CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 559 1892. A partir de cette date ces oiseaux sont tous disparus. Le 7 avril 1894, j'ai vu une volée de seize oiseaux à Medecine-Hat, Saskat- chewan. On en a remarqué deux spécimens, le 19 avril 1897 à Edmon- ton, Alberta. Cet oiseau se trouvait commun et par bandes aux alentours de Revelstoke, Colombie-Britannique jusqu'à la fin avril 1890. On l'a observé, le 18 juin 1890, à la sortie du lac Lower Arrow, rivière Columbia. {Spreadboroitgh) . Il abonde pendant l'été dans la Colombie-Britannique. {Lord). Il est commun partout dans cette province. {Fannin). Il se rend irrégulièrement, en hiver, à Chilli- wack. Dans la même saison il habite en nombre au lac Okanagan, Colombie-Britannique, et il se trouve commun aussi dans le district de Cariboo. (Brooks) . On remarque cet oiseau en plus petit nombre que le précédent dans l'Alaska. Il se trouve, à l'exclusion de ce dernier, sur la côte sud-est du territoire, y compris Kadiak et la région de Sitka. (Nelson). Il habite aussi, en nombre, toutes les parties de l'Alaska, excepté les îles Aléoutiennes. Dans ces dernières, il ne se rend qu'en été. Je ne l'ai jamais remarqué à l'ouest de l'île Unalaska bien qu'il y couve. (Turner). Au mois d'août 1900 on l'a observé très souvent, par grandes bandes, et à Hope et à Tyonek sur le goulet Cook, Alaska. (Osgood). Sur 112 peaux, prises au détroit Kotzebue, il n'y en avait que sept se rapportant à cette espèce. Ces oiseaux couvent évidemment dans le pays car, on en a pris des spécimens, bien qu'en petit nombre, à partir de mars jusqu'au mois d'octobre. {Grinnell). On en a notés à Seldovia et au Sheep creek, sur la péninsule Kenai, Alaska. (Anderson). Nous en avons remarqué plusieurs, le 17 juin 1899, à Bennett, Colombie-Britannique. Ils s'y trouvaient généralement par couples et étaient très timides. On a vu aussi un beau mâle près du village Charlie. (Bishop). Notes sur la reproduction. — M. A. P. Low a trouvé cet oiseau en train de couver en grand nombre à l'embouchure de la rivière Great Whale, sur la baie d'Hudson, pendant la dernière semaine de mai, et au commencement de juin 1899, et j'ai obtenu pour ma part près de 150 de ses œufs recueillis à ce moment-là. Les nids étaient construits à une hauteur peu élevée dans des saules rabougris, n'étant pas plus de deux au trois pieds de terre, et contenant, chacun, cinq ou six œufs. J'ai aussi, dans ma possession, plusieurs couvées d'œufs prises par feu Lambert Dicks pendant le mois de juin, 1895, à Cartwright, Labrador. Le 20 juin 1890 M. Stringer a trouvé plusieurs nids au delta du Mackenzie, à 100 milles de son em- 56o COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. bouchure. A cet endroit les nids étaient construits dans des saules à deux ou trois pieds de terre, et contenaient, chacun, quatre ou cinq œufs. J'ai dans ma possession trois nids recueillis par M. Stringer. Ils sont compacts et admirablement construits, se composant, à l'extérieur, de racines fines et d'herbe, et, à l'intérieur, feutrés de duvet et de plumes. {W. Raine). Le 29 juin 1905, on a trouvé un petit nid dans une épinette blanche à environ six pieds de terre, sur les îles de la Madeleine. Il se trouvait près du tronc de l'arbre, et était mignon, joli, et assez compact, et se composait d'herbe grossière, et d'une quantité considérable de mousse de renne, le tout garni de plu- mes. Ce nid avait un diamètre d'environ 3 pouces ^. (J. P. Cal- lender) . 528a. Sizerin de Hobœîl. Acanthis linaria holbœlUi. (Brehm) Dubois. 1871. Le 3 septembre 1877, des spécimens de cet oiseau ont été surpris par un brouillard épais dans la baie Grinnell. (Kumlein). Il est assez commun pendant l'hiver à Fort Chimo, Labrador, mais on n'y voit pas un seul spécimen à partir du 15 mai jusqu'au ler septem- bre de chaque année. (Packard). Cet oiseau est assez commun dans l'est de la province de Québec et s'y trouve entremêlé de bandes de A. Linaria. (Dionne.) Un spécimen, pris à Moose Factory, sur la baie James, est actuellement au Musée National à Washington. (E. A. Preble). Un spécimen, pris par M. Kay, le 14 avril 1890, à Port Sydney, dans le district de Muskoka, a été identifié, à Washington, comme appartenant à cette sous-espèce. (/. H. Fleming). M. Ridgway a aussi, comme appartenant à cette sous-espèce, identifié trois spéci- mens, pris au parc Lorne près de Toronto, Ontario, en 1888. Un des trois était un mâle, tué le 3 mars, et les deux autres, un mâle et une femelle, étaient abattus le 15 mars. {E. T. Selon dans ((Transactions de r Institut Canadien III 1892, p. 64). On prend cet oiseau bien régulièrement parmi les sizerins à tête rouge qui se rendent dans le Manitoba. (Atkinson). Un spécimen de cette espèce a été pris, le 10 avril 1899, sur la rivière Kowak. {Grinnell). Elle couve sur l'île Herschell ainsi que sur d'autres îles de la mer Arctique. {Ridg way) . CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS, 56 1 528b. Grand sizerin. Acanthis linaria rostrata (Coues) Stein. 1884. On dit que ce sizerin couve, en général partout dans le Groenland, dans les endroits propices, bien entendu, mais il s'y trouve comme oiseau-migrateur. {Arct-Man). M. A. P. Low a pris un spécimen, qui semble appartenir à cette espèce, devant la côte du Labrador. {Rev. G. Eifrig). On rencontre cet oiseau, de temps en temps, dans le Nouveau-Brunswick. {Chamberlain). Parmi de nombreux sizerins à tête rouge venant du district de Parry-Sound, et examinés par M. Ridg-w-ay, il y avait des spécimens intermédiaires entre cet oiseau et A. Linaria. Cependant j'en ai vu des spécimens types venant de Muskoka. Cet oiseau se trouve régulièrement à Toronto en com- pagnie de bandes de A Linaria. (/. H. Fleming). Parmi un certain nombre de sizerins à tête rouge, envoyés à Washington, pour que M. Ridgway pût les déterminer, il y avait un jeune mâle pris par M. Cross, le 10 février 1890, à Toronto, et une femelle-adulte, prise au parc Lorne, le 9 novembre 1899, qui ont été désignés comme apparte- nant à cette espèce. (-E. T. Se ton dans Transactions Canadian Ins- titiite III, 1892, p. 64.) Cet oiseau est très rare à Aweme, Manitoba. (Criddle). On en a pris quelques spécimens parmi de grandes bandes de sizerins à tête rouge de plusieurs espèces. (Atkinson). Notes sur la reproduction. — Quelques couples de ces oiseaux couvent dans le nord du Labrador, bien qu'en été, l'espèce habitent le Groenland. J'ai dans ma possession trois couvées de ses oeufs re- cueillis par M. Ford à la baie Ungava dans le nord du Labrador, le 15 juin 1894. Les nids étaient construits dans des saules à deux ou trois pieds de terre, et contenaient, chacun, cinq œufs. On peut distinguer ces oeufs facilement de ceux du sizerin ordinaire à tête rouge parce qu'ils sont plus gros. Cet oiseau se trouve en plus grand nombre dans le sud du Groenland. (W. Raine). Chardonneret. Carduelis elegans Stephens. 1826. M. Daniel S. Cox a pris un chardonneret d'Europe, le 21 mai 1887, à environ un mille au nord des confins de la ville de Toronto. Cet oiseau, un mâle, était perché avec trois autres sur le sommet d'un hêtre lorsque M. Cox l'a abattu. Ceux qui restaient sont partis au vol vers le nord. Les oiseaux étaient évidemment dans une 562 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. condition naturelle et venaient du sud, sans doute de la colonie de New- York. {William Brodie dans VAuk, Vol. V, p. 211). CCXV. ASTRAGALINUS Cabanis. 1851. 529. Chardonneret jaune. Astragalinus tristis (Linn) Cab. 1851. M. Kumlein a attrapé un male-adulte de cette espèce à bord d'un navire devant le cap Mugford, Labrador (?), le 22 août 1877. Ce chardonneret se voit dans les parties sud du Labrador. M. Nelson écrit que l'on a donné une description exacte d'un oiseau appelé «chardonneret», et que l'on a affirmé aussi que celui-ci se présen- tait de temps en temps à Fort Chimo, bien que lui-même, M. Nelson n'ait jamais réussi à le trouver. {Packard). C'est un oiseau-migra- teur commun en été dans Terreneuve. {Reeks). On l'a entendu mais on ne l'a pas remarqué le long de la rivière Humber, Terreneuve, en 1899. {Louis H. Porter). Il est commun dans la Nouvelle- Ecosse; quelques uns y restent pendant l'hiver. {Downs). Au mois de juillet 1898 on en a remarqué quelques spécimens à Baddeck et à Margeree sur l'île du Cap-Breton; on a observé un couple aussi sur le chemin de Winsloe, île du Prince- Edouard, le 21 juillet 1888. {Macoiin). J'en ai vu quelques-uns presque tous les jours pendant que je me trouvais sur l'île du Prince- Edouard. {Dwight). M. Bayley dit que le chardonneret jaune est commun à Sydney, île du Cap-Breton, y couvant vers la fin juin. On en a vu là, pour la pre- mière fois, le 24 mai 1891. (C R. Harte). Il est assez commun, pendant toute l'année dans la Nouvelle-Ecosse. {H. F. Tufts). En été il habite le Nouveau-Brunswick et y abonde. {Chamberlain) . Il se rend irrégulièrement, au printemps; à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick, y arrivant à partir du 16 février jusqu'au 28 mai, et prenant son départ depuis octobre jusqu'à décembre. Il choisit des buissons et des arbres décidus pour y faire son nid. La ponte est de 3 à 5 œufs. J'ai remarqué un nid tellement compact que, pendant une averse en juillet, il était presque rempli d'eau et les oiseaux l'avaient abandonné. {W. H. Moore). Ce chardonneret fréquente la vallée de la Restigouche, Nouveau-Brunswick. Il s'y trouve toujours près des endroits peuplés. {Brittain et Cox). Il est commun à Gaspé, province de Québec, mais pas ailleurs sur le golfe du St-Laurent. {Brewster). Il passe l'été dans l'est de la CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 563 province de Québec; on en a pris à Beauport. (Diomie). En été il habite en grand nombre à Montréal, y couvant dans le parc Mont- Royal; on y a trouvé des nids, contenant des oeufs frais, à partir du 22 juillet jusqu'au 8 août. On a observé cet oiseau à Montréal a partir du 7 avril jusqu'au 18 novembre, et, en 1890, aussi tard que le 11 décembre. (Wintle). Il passe l'été à Ottawa, Ontario, et y abonde. Il hiverne ici en grandes bandes, de temps en temps, comme il l'a fait en 1888-9. (Ottawa Naturalist, Vol. V). C'est un oiseau qui, en été, habite l'Ontario, en nombre. Je l'ai observé par volées, au mois de janvier, au lac Calabogie, comté de Renfrew, et, de temps en temps, aussi à Lansdowne sur le St-Laurent. Il est tardif comme oiseau-reproducteur, nichant rarement avant la mi-juin, j'ai vu des oeufs frais au mois d'août. {Rev. C. J. Young). Il habite Toronto, Ontario, y abondant en été et quelquefois aussi en hiver. Il passe l'été en grand nombre dans les districts de Parry- Sound et Muskoka. (/. H. Fleming). On l'a vu, en grand nombre, autour des bâtisses au lac Cache dans le parc Algonquin, Ontario, en juin 1900. {SpreadhorougJi) . Le chardonneret jaune est commun partout, et on peut le voir chaque hiver, plus ou moins nombreux, dans les marécages de cèdres aux alentours de London, Ontario où il passe l'été en grand nombre. Au printemps on remarque ces oiseaux par bandes erratiques, en train de voler çà et là, mais ils commencent à se rendre à leurs lieux estivaux, à chanter, et à paraî- tre régulièrement vers le 28 avril; du moins c'est ce que l'on a con- staté en prenant une moyenne de quatorze ans. {W. E. Samiders). Il se trouve en grande abondance, pendant l'été, aux alentours de Guelph, Ontario. {A. B. KlugJi). Il passe l'été, en grand nombre à Penetanguishene, Ontario, et y couve. {A. F. Young). On a signalé cet oiseau familier seulement à Pembina sur les confins du Manitoba. (Coues.) Il passe l'été en grand nombre dans le Manitoba. Je ne l'y ai pas remarqué avant la fin mai. Il ne trouve ni chardons, ni vergers dans cette région, de sorte qu'il se nourrit principalement de graines de Rudbeckia hirta et de Gaillardia arisiata et niche dans les peupliers et les chênes peu élevés sur la lisière des forêts les plus fortement boisées. {E. T. Selon.) Il est commun à Aweme, Mani- toba, y nichant à la fin juillet. (Criddle.) En 1906 il abondait pendant l'été dans le Manitoba, y couvant presque* partout le long du chemin de fer Grand Tronc Pacifique en allant à l'ouest jusqu'à Edmonton. (Atkinson.) En 1896, il était tout à fait commun dans 564 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. le voisinage de Brandon, Manitoba. (Macoun.) Le 11 juillet 1894 on en a remarqué un spécimen au lac Crâne, Saskatchewan, et le 25 du même mois, on en a observé deux couples à l'extrémité est des collines Cypress, Saskatchewan. On en a vu, le 27 juin 1895, dans la vallée du creek Farw^ell, dans les collines Cypress, et le 30 du mois, le long du creek Sucker, Saskatchewan. Cet oiseau est commun dans la vallée de la rivière Milk, surtout à Castellated Rocks, ainsi que sur la rivière St-Mary, au creek Lee, Alberta, et près de la mon- tagne Chief à la base des Montagnes Rocheuses. (Spreadborough.) On a pris un couple de ces oiseaux, le 3 juin 1906, au creek Maple, Saskatchewan. {A. C. Bent.).) Ce très gai chardonneret est l'un des oiseaux les plus tardifs à se rendre en été dans les Territoires du Nord-Ouest, et il se retire au sud en septembre après une visite d'un peu plus de trois mois. (Richardson.) Il passe l'été en assez grand nombre près de Prince-Albert, Saskatchewan, couvant partout dans cette région. (Couteaux.) Quelques-unes des mentions si- dessus devraient probablement se trouver sous pallidus, car nos spécimens de la prairie appartiennent presque tous à cette espèce. Notes sur la reproduction. — Le chardonneret jaune est un oiseau reproducteur commun qui passe l'été à Ottawa, Ontario. Son nid se trouve souvent dans un cèdre blanc; il est construit de duvet végétal et d'autres matières molles. Il est très joli et com- pact, la garniture de l'intérieur consistant en crin de cheval, en herbe fine et en duvet. Les œufs, au nombre de quatre, sont d'un blanc bleuâtre pâle. (G. R. White.) Cette espèce niche à Ottawa, ainsi que près du lac Nominingue, à 100 milles au nord de cette ville, en juillet et août, et elle pond cinq ou six œufs. Le nid se compose de fibres végétales, d'herbe fine, et de bandes d'écorce; il est garni de duvet végétal du chardon, et, quelquefois de crins. (Garneau.) Ce chardonneret n'est pas très commun à Toronto, Ontario, et, comme oiseau-reproducteur, il est tardif, pondant ses œufs rarement avant le 12 juillet. 529a. Chardonneret pâle. Astragalinus tristis pallidus. — mearns. 1890. Ce chardonneret se montre depuis les plateaux des Montagnes Rocheuses qui se trouvent dans les Etats-Unis en allant au nord jusqu'à l'est de la Colombie-Britannique et à l'ouest du Manitoba, CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 565 etc. (Ridgway.) On l'a remarqué à Indian Head, Saskatchewan pour la première fois, le ler juin, 1894 mais il y était commun vers le 12 du même mois. On en a vu huit spécimens, dont deux ont été pris, au lac I2-Mile, Saskatchewan. On en a abattu un spécimen à Cascade, Colombie-Britannique. Le 21 avril 1904 j'en ai remarqué deux à Penticton, Colombie-Britannique. {Spreadhorough.) On a trouvé des chardonnerets en assez grand nombre dans les bois, surtout le long du Maple creek, Saskatchewan, et, à l'exception du couple mentionné ci-dessus, se rapprochaient tous plus près de pallidus que de tristis. {A. C. Béni.) 529b. Chardonneret des saules. Astragalinus tristis salicamans. (grinnell). ridgw. 1899 Cet oiseau se présente irrégulièrement pendant les premières semaines de l'hiver à Okanagan, Colombie-Britannique. (Brooks.) Il se restreint principalement au continent sur les deux côtés de la chaîne du littoral ainsi qu'à la région des Montagnes Rocheuses. {Fannin.) Il abonde sur les deux pentes de la chaîne du littoral. {Lord.) Il se peut que les mentions citées ci-dessus se rapportent, au moins en partie, à pallidus. CCXVI. SPINUS— KocH. 1816. 533. Chardonneret des pins. Spinus pinus (wiLs). — stejn. 1884. M. Audubon a signalé cet oiseau comme étant commun dans le La- abrador. (Packard.) Il se voit en assez petit nombre le long de la côte nord-est du Labrador en compagnie des sizerins à tête rouge. {Whitmer Stone.) C'est un oiseau migrateur en été dans Terreneuve. (Reeks.) En 1899 on l'a remarqué par grandes volées le long de la rivière Humber, Terreneuve. (Louis H. Porter.) Il est assez commun dans la Nouvelle- Ecosse, et, en été, il y habite. (Downs.) On en a remarqué, sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse, trois le 3 juin, un le 24 juillet, et un bon nombre, le 4 octobre 1902. On en a vu un, le 7 juin 1904, un aussi le 16 juin 1905, et encore un, le 2 juillet 1907. (/. Boidelier.) On en a observé quelques-uns à Baddeck, sur l'île du cap Breton. (F. H. Allen.) On a remarqué ces oiseaux par petites bandes à Shulee, comté de Cumberland, Nouvelle-Ecosse, ainsi qu'à la rivière Hébert, 78870—37 566 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. au mois de décembre, mais on n'en a pas vu à Parrsboro. Lorsque j'ai visité de nouveau la rivière Hébert au mois de mars, j'ai trouvé qu'ils y étaient de beaucoup les plus nombreux de tous les oiseaux. (Morrell.) Au mois de novembre 1901, et encore le 8 juin 1902, on en a remarqués, par grandes volées à North Sydney, île du Cap Breton, où probablement ils couvent. (C. R. Harte.) Cet oiseau couve régulièrement, aux mois de mai et juin, près de Wolfville, comté de Kings' Nouvelle-Ecosse, et il y est généralement commun jusqu'au mois de septembre. A d'autres moments de l'année il y est très irrégulier. Il habite partout dans la Nouvelle-Ecosse, et on l'y trouve en train de couver à partir du mois d'avril jusqu'au mois d'août. {H. F. Tufts.) J'ai été surpris de ne pas rencontrer plus d'un spécimen de cette espèce sur l'île du Prince- Edouard. Celui-ci était un mâle que j'ai remarqué à Souris. (Dwight.) C'est un oiseau commun dans le Nouveau-Brunswick. Il y couve très tôt dans la saison. {Chamberlain.) Il se voit très irrégulièrement en hiver. Je pense que, dans certaines années, il couve à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. {W. H. Moore.) Il se trouve tout à fait commun dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-Brunswick, en été. {Brittain et Cox.) C'était un des oiseau.r les plus nombreux jusqu'au mois de juillet 1887 sur les îles de la Madeleine. (Bishop.) Il abondait à Gaspé et, évi- demment, y nichait dans les épinettes blanches et dans les baumiers de la rue du village, le 14 juillet; plus tard, le 24 du même mois, on l'a remarqué, par bandes, à la baie EUis, Anticosti. (Brewster.) Il passe l'été, en nombre, dans l'est de la province de Québec: on en a pris à Beauport. (Dionne.) En hiver il se rend à Montréal par bandes. J'ai observé une grande volée de ces oiseaux, le 18 octobre 1885, sur l'île Jésus. Ils se nourrissaient de graines de saules. (Wijitle.) Le chardonneret des pins hiverne à Ottawa, Ontario, bien qu'il y soit quelque peu irrégulier de même que la plupart de nos oi- seaux d'hiver. Il y a aussi quelques mentions de sa présence ici en été, les voici :^ — ^Le 10 mai 1882, le 15 mai et le 15 août 1884, le 2 mai 1888, et le 16 mai 1890. {Ottawa Naturalist, vol. V.) Il apparaît ir- régulièrement en hiver à Toronto, Ontario; quelquefois il y abonde. J'ai souvent rencontré ces oiseaux en bandes immenses dans les dis- tricts de Parry Sound et Muskoka. Ils se tiennent ensemble jusqu'au mois de mai, lorsqu'ils se dispersent ou disparaissent. En hiver ces bandes sont augmentées par la présence de sizerins à tête rouge. CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 567 et d'autres espèces de chardonnerets. (/. H. Fleming.) Cet oiseau se rend, en hiver, à Guelph, Ontario; quelquefois il y habite. {A. B. Klugh.) Il passe l'hiver à Penetanguishene, Ontario. {A. F. Yoimg.) C'est un oiseau-migrateur irrégulier dans le Manitoba. On le remarque là souvent par bandes de centaines. {E. T. Selon.) On en a observé deux spécimens aux Grand Rapids de la Saskatche- wan. (Nulting.) Il est assez commun, en été, à Aweme, Ma- nitoba, mais on ne l'y a pas remarqué en hiver. (Criddle.) Il a été observé aux alentours de Portage-la-Prairie, Manitoba, chaque mois de l'année, et en tel nombre qu'il fut possible de prédire une saison de reproduction très erratique. On en a vu, en 1906, à Birtle, Manitoba, et à Cherryfield, à Saskatoon, et au lac Tramping, Saskat- chewan. (Alkinson.) On en a remarqué en grand nombre à Brandon Manitoba, et à Indian Head, Saskatchewan, au mois d'août 1906. {W. E. Sauniers.) Il est commun sur le portage M ethye, Saskatche- wan. (/. M. Macou7i.) Le 2 juin 1892, ces oiseaux étaient nombreux au bord du lac Deep, près de Indian Head, Saskatchewan, où ils se nourrissaient de petits insectes, près de l'eau. L'estomac de deux que l'on a tués en était plein. On a remarqué quelques spé- cimens du chardonneret des pins à Medicine-Hat, Saskatchewan, au mois d'avril 1894, d'autres, en 1897, dans les contreforts des Montagnes Rocheuses en allant au nord jusqu'à Edmonton, Alberta, et d'autres encore, en 1903, depuis cet endroit jusqu'à Peace River Landing, Alberta. Au mois de juin 1891 ces oiseaux se trouvaient communs, par bandes, à Banfif, Montagnes Rocheuses. On en a observé, en 1902, à Trail, et dans les Montagnes Sophie, et Old Glory, près de la frontière. On en a remarqué aussi à Penticton, Colombie-Britannique, en 1903, ainsi que quelques spécimens à Fernie, Colombie-Britannique, au mois d'avril 1904. Ils étaient communs à Midway et à Sidley, Colombie-Britannique, en 1905, et, aussi la même année dans les montagnes entre la rivière Skagit et le lac Chilliwack, jusqu'à une altitude de 5,000 pieds. On en a vu des vieux ainsi que des jeunes en juillet. Le 14 mai 1889 on en a remarqué, par bandes à Agassiz, Colombie-Britannique, ainsi que par grandes volées à Huntingdon, et à Chilliwack, même province s'y nourrissant de graines du bouleau de l'ouest. Le 9 mai 1893, on en a vu deux à Victoria, île de Vancouver. Au mois de juin ils étaient communs par bandes, à Goldstream, à Qualicum et à Comox. {Spreadborough .) Cet oiseau passe l'été en grand nombre sur les deux pentes de la chaîne du littoral. {Lord.) Il est extrêmement 78870— 37è 568 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA, abondant, arrivant et s'envolant par bandes énormes. {Streator.) On le voit partout dans la province en grand nombre, paraissant par grandes volées, pendant l'automne et l'hiver à Victoria. (Fannin.) Il habite Chilliwack, Colombie-Britannique, et en hiver, il abonde au lac Okanagan, dans la même province. (Brooks.) Ce chardonneret habite toutes les parties de la Colombie-Britannique en très grand nombre. {Rhoads.) On l'a entendu, de temps en temps sur les îles de la Reine Charlotte, Colombie-Britannique. On en a pris trois spécimens d'une grande bande à Tyonek, sur le goulet Cook, Alaska, au mois de septembre; on n'en a pas vu d'autres. (Osgood.) On a noté cet oiseau sur l'île Windy, fleuve Yukon, au lac Tagish (en latitude 60° d'environ) Colombie- Britannique, à Lower Lebarge, sur la rivière Selwyn, au creek Sixty-Mile, à Dawson et au creek Forty-Mile dans le district du Yukon, ainsi qu'à Circle City, à la rivière Tatondu et au creek Charlie dans l'Alaska. (Bishop.) Le 8 septembre 1901 on en a pris deux spécimens en plumage d'adolescence jaunâtre à Homer, Alaska. Ces oiseaux se trouvaient en grand nombre, pendant les premiers jours de l'été, sur la péninsule Kenai, Alaska, où en juillet, on en a remarqué, par grandes bandes, en train de s'envoler vers le nord. On en a vu quelques-uns encore pendant août et septembre, et je suis porté à croire qu'ils y couvent très rarement. {Figgins.) Notes sur la reproduction. Le 16 mars, pendant que je me trouvais au camp de Christie, j'ai observé un oiseau ramassant des matériaux et en le guettant attentivement j'ai bientôt trouvé son nid. La femelle seule portait les matériaux, le mâle, qui l'accompagnait partout, se contentant de chanter continuellement. Elle ne s'est arrêtée que peu de temps au nid, et évidemment, était en train d'a- masser quelques matériaux avant de les arranger. Un jour ou deux plus tard, je suis allé à Shulee le matin de bonne heure, me rendant à Two Rivers et de là à travers les bois jusqu'au camp. A cette date la terre dans les bois était en partie couverte de neige bien que celle-ci fondait rapidement. J'ai trouvé que le nid était complété, et l'oiseau n'a pas voulu le quitter avant que je ne l'eusse presque tou- ché de la main. Ce petit être est resté tout près, revenant pour un moment, à plusieurs reprises, pour veiller sur ses œufs. Le nid était situé près du bout de la branche d'une épinette blanche, à 27 pieds de terre. Il était placé sur la branche et les brindilles pro- jetantes, mais n'était attaché ni à la première ni à ces dernières. CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 569 Il est gros, eu égard à la grandeur de l'oiseau, et assez plat, ne ressem- blant pas du tout aux nids du spinus tristis. Les dimensions sont comme suit: hauteur, 1.63 pouce, profondeur, 0.75 de pouce, dia- mètre du dessus à l'extérieur, 4 pouces; diamètre du dessus à l'inté- rieur, 2 pouces. Ce nid est construit principalement de mousse d'ar- bre pendante d'une couleur sombre, de quelques bandes d'écorce jaune-fauve de tiges d'herbes, de duvet végétal, d'Usnea, et d'autres espèces de mousse. Quelques brindilles d'épinette blanche sont entrelacées, les unes avec les autres au fond du nid. Ce dernier est garni entièrement de mousse pendante. Il contenait quand je l'ai trouvé, quatre œufs légèrement couvés. Ceux-ci ont une couleur de fond bleu pâle, un peu plus foncée que ceux de spinus tristis, et autour du gros bout ils sont tachetés quelque peu de violet pâle et de quelques points de noir brunâtre. (Morrell.) Le chardonneret des pins est commun, en hiver, dans l'Ontario. Il est de tous les oiseaux sauvages le plus disposé à couver en captivité. J'ai vu des œufs pondus par des oiseaux appartenant au docteur C. K. Clarke de Rockwood, Ontario. Ces derniers n'avaient été capturés que dans l'hiver précédent, de sorte qu'ils n'avaient pas été en captivité pour plus de quelques mois. {Rév. C. J. Young.) J'ai dans ma possession plusieurs nids ainsi que des couvées d'œufs, pris au goulet d'Hamilton, Labrador, pendant l'été, depuis 1895 jusqu'à 1898. J'en ai un, devant moi, qui est un joli spécimen, comme construction et se compose à l'extérieur de brindilles fines et de racines tenues en- semble par de la mousse. L'intérieur est garni de plumes. On l'a trouvé, le 17 juin 1898 dans une épinette blanche, à 10 pieds de terre, et il contenait cinq œufs d'un blanc verdâtre tachetés de brun. {W. (Raine.) J'ai recueilli sept nids, aux alentours d'Ottawa, Ontario, dans des cèdres (Thuya occidentalis) à six, huit, dix, et douze pieds de terre, Ils étaient tous construits de petites brindilles et de duvet végétal, et garnis de racines fibreuses ou de crins. La gros- seur du nid est, à l'extérieur, 3 . 50 x 2, et à l'intérieur 2x1. Cet oiseau niche en avril et en mai, et il pond trois ou quatre œufs d'un bleu pâle, pointillés de brun au gros bout. (Garneau.) Je n'ai pas remar- qué ce chardonneret, ni dans une saison, ni dans l'autre, mais M. Bishopen apris un jeune, le 2 juillet au creek Maple, Saskatchewan, et deux autres jeunes, d'une petite bande, le 26 du même mois, dans les collines Cypress. {A. C.Bent.) Ces chardonnerets étaient communs et couvaier/t pendant tout le mois de mai 1905, partout dans le comté de Wellington, Ontario. On a trouvé environ dix nids, tous 570 COMMISSIOÎ^ GEOLOGIQUE DU CANADA. dans des épinettes blanches, des épinettes noires ou des baumiers. (A. B. Klugh.) CCXVII. PASSERINA Vieilliot. i8i6. 534. Plectrophane de neige. Passerina nivalis (Linn.) VieiLL. 1820. Le plectrophane de neige couve généralement partout dans le Groenland et il est, dit-on, l'oiseau de terre le plus commun sur la côte de l'est. Il couve aussi sur la péninsule Melville, et se rend en très grand nombre sur les îles de Parry. Au mois de juin 1854, M. Kane l'a remarqué dans le port Renssalaer. {Arct-Man). Cet oiseau abonde à Fort Chimo, Labrador. Il couve sur les îles dans la baie d'Ungava, et, de temps en temps, sur le continent. Il habite la partie sud du Labrador. {Packard). On ne l'a pas observé en traversant le Labrador, depuis le golfe Richmond jusqu'à la baie d'Ungava. Le 20 septembre 1896, on l'a remarqué, dans le détroit d'Hudson, s'envolant au sud. (Spreadborough) . Il est commun partout dans le nord et on le voit émigrant du sud aux premiers indices du printemps. (A. P. Low). On a recueilli plusieurs nids, au mois d'août 1902, dans la vallée Tuctoo, près des quartiers généraux de l'expédition Peary dans l'ouest du Groenland. Tous ces nids conte- naient cinq œufs chacun, à l'exception d'un seul qui en contenait sept. En juillet 1892, des membres de l'expédition de secours ont pris de nombreux spécimens de cet oiseau à Disco dans le Groenland. Le plectrophane de neige est paru, vers le 10 août, à Port Manvers dans le nord-est du Labrador. A partir de cette date il y est devenu nombreux. {Witmer Stone). Depuis le ler avril jusqu'au 21 octobre, . ces oiseaux étaient communs au détroit Prince of Wales, près de celui d'Hudson, et y couvaient en grand nombre. {Payne). On en a pris à Fort Churchill sur la baie d'Hudson (Wright) et à York Factory, sur la même baie. {Dr. R. Bell). Il est très commun dans Terreneuve, pendant ses migrations d'été. {Reeks). On ne le voit pas, en hiver, en aussi grand nombre qu'autrefois dans la Nouvelle- Ecosse. {Downs). Il se rend, en hiver, dans la Nouvelle-Ecosse {H. F. Tiifts). On en a remarqué pour la première fois le 19 janvier 1897, à Parrsboro, comté de Cumberland, Nouvelle-Ecosse. Ils n'y étaient pas en grand nombre, et se tenaient par volées de trois à douze seulement. {Morrell). On en a vu trois spécimens, le 21 CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 57 1 avril, sur l'île Sable, un autre en juillet et encore de nombreux autres au mois d'octobre 1902. Le 27 octobre 1907 on en a remarqués en nombre. (/. Bouielier). Le plectrophane de neige passe l'hiver en grand nombre dans le Nouveau Brunswick. (Chamberlain). En hiver il se rend à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. (IF. H. Moore). Il termine sa visite au lac Mistassini, Québec, vers le 10 mai et s'envole au nord. (/. M. Macoun). Il passe l'hiver en nombre dans l'est de la province de Québec. {Dionne). Ces oiseaux se rendent à Montréal pendant l'hiver, y arrivant, par grandes volées, vers la mi-octobre. Je les ai observées à cet endroit à partir du 19 octobre jusqu'au 26 avril. {Wintle). Cet oiseau se voit pendant l'hiver en nombre à Ottawa, Ontario. {Ottaiva Naturalist, vol. V). On le remarque très souvent par grandes bandes, en hiver. J'en ai vus en nombres immenses à la tête de l'île Wolfe, près de Kingston, Ontario, au mois d'octobre 1900, justement avant l'arrivée de la saison froide. Ils y sont restés par bandes jusqu'au mois de mars 1901. Bien qu'il niche, généralement, dans des hautes latitudes, cet oiseau, élève ses jeunes quelquefois dans des montagnes très élevées. Un de mes amis a trouvé son nid dans les montagnes Grampian, comté d'Invemess, Ecosse. {Rév. C. J. Young). Le plectrophane de neige se trouve, en hiver, comme oiseau-migrateur à Toronto, Ontario, et, généralement, il y abonde. En hiver on le remarque en grand nombre dans les districts de Parry Sound et Muskoka. Les derniers de ces oiseaux s'en vont au nord bientôt après le ler mai, et quelques-uns en reviennent avant le ler octobre. (T. H. Fleming). Cet oiseau apparaît, en hiver, à Guelph, Ontario. (.4. B. Klugli). Il passe l'hiver en abondance à Penetanguishene, Ontario. {A. F. Young). Ces oiseaux restent, de temps en temps, jusqu'au 1er mai dans cette partie de l'Ontario située en latitude 45°, lorsqu'ils sont pratiquement revêtus de leur plumage entier. {W. E. Saiinders). Ils abondent au commencement du printemps; et, à l'automne, et en hiver ils habitent le Manitoba. On en a remarqué, pour la pre- mière fois, dans la région du grand lac des Esclaves le II août 1907. A cette date il y avait des vieux oiseaux, ainsi que des jeunes de l'année même, sur la grande île au centre du lac Clinton-Golden. Plus tard, pendant notre voyage au nord, nous en avons vu d'autres, évidemment dans les parages où ils couvent, mais ils n'y étaient pas communs. {E. T. Selon). Cet oiseau abonde, en hiver, à 572 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. Aweme, Manitoba. (Criddle). Il passe l'hiver en grand nombre dans le Manitoba et y reste dans les champs jusqu'à la mi-mai. (Atkinson). Pendant les migrations du printemps et de l'automne, ces oiseaux abondent à Indian Head, Saskatchewan. Le 30 août on en a vu quelques-uns au lac Egg près de la rivière Peace, latitude 56°, ainsi que d'autres au petit lac des Esclaves, le 5 septembre 1903- J'en ai vu trois, le 2 octobre 1898, sur la rivière McLeod, au nord-ouest d'Edmonton, Alberta, et des centaines, le 12 du même mois, sur les bords du lac Ste-Anne. Ils sont très communs, en hiver, à Banfï, et, sans doute, à l'est jusqu'au Manitoba. On en a vus à Revelstoke, Colombie-Britannique, le 9 avril 1890, ils en sont disparus le 11 du mois. {Spreadhorough) . Cet oiseau, si mignon et si joli, couve dans les îles les plus septentrionales de l'Amérique du nord, ainsi que le long de la côte entre le goulet Chesterfield et le détroit de Behring. L'endroit le plus méridional que l'on ait observé comme lieu de la reproduction de cette espèce se trouve sur l'île Southampton, latitude 62°, où le capitaine Lyons a trouvé un nid dans le sein d'un cadavre d'enfant eskimo. (Richardson) . Le plectrophane de neige abonde le long du Mackenzie en allant au nord jusqu'à Fort Good Hope. (Ross). Le 8 juillet 1864, sur la rive de la baie Franklin, on a trouvé un nid, appartenant à cet oiseau, dans un petit trou d'un banc de sable, à deux pieds, au moins, de l'entrée. On a pris au piège le vieil oiseau sur le nid. (Macfarlane) . On rembarque le plectrophane de neige chaque hiver en grande abondance près de Prince Albert, Saskatchewan. Il y arrive avec le froid et la neige, généralement vers la mi-octobre, et il reste aussi longtemps que le temps continue d'être froid et mauvais. {Couheaux) . On en a remarqués à Sumas, Colombie-Britanique. {Lord). Il habite en grand nombre, mais se trouve plus commun à l'est de la chaîne Côtière. (Fannin). Il est rare, comme oiseau-migrateur, à Chilliwack, mais commun, en hiver, au lac Okanagan, et dans le district de Cariboo, Colombie-Britannique. (Brooks). Cet oiseau passe l'été partout dans le nord de l'Alaska et se répand' en été, jusqu'aux îles septentrionales au large de la côte de la mer Arctique. (Nelson). On peut le voir à St-Michael, ou dans le voisinage, à n'importe quelle époque de l'année excepté pendant les jours les plus froids au cœur de l'hiver. (Turner). Cette espèce et le plectrophane de Laponie sont les plus communs de tous les oiseaux du genre "passereau", et, en effets, les seuls que l'on CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 573 puisse déclarer comme étant communs à Point Barrow. {Mur- doch). On peut la remarquer sur la péninsule Choris, et au cap Lowenstern, Alaska. Elle est assez rare aux alentours du dé- troit Kotzcbuc, bien qu'on ait observé deux couples qui avaient des jeunes. {Grinnell). Une série de 43 spécimens de cet oiseau, tous de Point Barrow, Alaska, correspond admirablement bien avec une autre venant du Groenland et recueillie par les membres de l'expédition Peary. (Witmer Stone). Le 12 juin on en a abattu un spécimen sur le sommet du passage White. Au mois de septembre, j'en ai vu deux autres à St-Michael, et encore beaucoup d'autres sur l'île St-George, dans la mer de Behring. {Bishop). Un mâle- adulte, pris par M. Anderson dans la baie Herendeen, péninsule d'Alaska se rattache évidemment à Nivalis plutôt qu'à townsendi. {Chapman). Notes sur la reproduction. — J'ai dans ma possession une couvée de quatre œufs prise, le 20 juin, 1886, par M. F. F. Payne au cap Prince of Wales, détroit d'Hudson. Le 25 juin 1901, un plec- trophane de neige a construit son nid dans un trou en-dessous de la gouttière de la maison de M. Stringer sur l'île Herschell dans l'Océan Arctique, à l'ouest de l'entrée de la baie Mackenzie; le 18 juin il a trouvé un autre nid ainsi que des œufs dans un creux dans la terre à côté d'un tertre. {W. Raine). Cet oiseau niche partout, dans le nord; les nids sont généralement faits d'herbes et de plumes, et se trouvent généralement cachés au-dessous d'un gros caillou. {A. P. Low). 534a. Le plectrophane de Townsend. Passerina nivalis townsendi (Ridgw) Ridgw. 1898. On a décrit cette espèce d'après des spécimens pris par moi-même à St-Michael, et d'autres pris par M. McKay à Nushagak, sur la baie Bristol. A ces deux endroits l'oiseau est paru seulement comme oiseau migrateur. (Nelson). On en a remarqué des spécimens sur les îles Aléoutiennes, y compris les groupes Pribilof et Shumagin. {Ridg- way) . 535. Plectrophane hyperboréen. Passerina hyperborea (Ridgw) Ridgw. 1898. Cette espèce se voit dans l'ouest de l'Alaska et elle couve sur l'île Hall, (et probablement sur l'île St-Matthew), dans la mer de 574 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. Behring. {A. 0. U. liste vérifiée). L'on m'a expédié de Bethel, à 90 milles de l'embouchure de la rivière Kuskokwin, dans l'ouest de l'Alaska, deux spécimens de cet oiseau rare. Cet endroit est proba- blement le point le plus éloigné dans l'intérieur où on l'ait trouvé. {Witmer Stone dans VAuk. Vol XV. p. 269. 1898). Le 4 août 1891, on en a remarqué sur l'île Hall dans la mer de Behring. Ils y étaient en grand nombre sur la plage et semblaient couver dans les falaises. (/. M. Macoun). CCXVIIL CALCARIUS— Bechstein. 1803. 536. Plectrophane de Laponie. Calcarius lapponicus. (Linn) Stejn. 1882. Le plectrophane de Laponie couve généralement partout dans le Groenland, ainsi que sur la péninsule Melville et d'autes terres à l'ouest du détroit Davis. {Arct. Man). Il abonde à Fort Chimo, Labrador, et couve près de l'embouchure de la rivière Koaksoak, et sur les plus grandes îles. {Packard). On trouve cet oiseau ainsi que le plectrophane de neige partout au nord de la baie d'Hudson. Il a été observé à Fullerton pour la première fois pendant la dernière semaine de mai en 1904. {A. P. Low). Le 15 juin 1896 on en a remarqué un spécimen sur une petite île dans la baie James, mais jusqu'au mois de septembre on n'en a plus revu. Plus tard j'en ai observé, en grand nombre, sur la terre stérile en aval de Fort Chimo. Le 9 juillet 1903 on en a remarqué un couple à la pointe East, baie James; apparemment ils y couvaient . Ces oiseaux étaient communs, à la fin août, depuis le cap Henrietta Maria jusqu'à Albany. {Spread- horougJi — •).0n en a pris à Disco, dans le Groenland, où, en 1891, ils couvaient. A partir du 3 août ils étaient communs dans le nord-est du Labrador. Ils couvent aux alentours de Nachvak et de là au nord-ouest jusqu'au détroit d'Hudson. Ils se montrent seulement comme oiseaux-migrateurs au sud de Nachvak. {Witmer Stone). Le plectrophane de Laponie est assez commun à 10 milles au nord de Fort Churchill sur la rive de la baie Button, où, le 31 juillet 1900, on a pris un jeune. Le 4 août il abondait sur les «barren grounds» au sud du cap Eskimo. {Edward. A. Preble). On en a remarqué à Fort Churchill sur la baie d'Hudson. {Clarke). On a pris seulement un spécimen de cet oiseau, le 14 mai 1885, au détroit Prince of Wales, sur celui d'Hudson: on n'en a pas vu d'autres. CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 575 (Fayne). Il est assez commun dans Terreneuve. (Reeks). On en a tué quelques spécimens à Cole Harbor, Nouvelle-Ecosse. (Downs). Il se voit, en hiver, à Grand Manan, Nouveau- Brunswick. (Cham- berlain). Il passe l'hiver dans l'est de la province de Québec; on en a pris à Beauport.( Dionne). Il se rend à Montréal en hiver mais s'y trouve rare. On remarque qu'il s'associe, de temps en temps, avec le plectrophane de neige. (Wintle). On a signalé cet oiseau à Ottawa, Ontario, pour la première fois, au printemps de 1890, lorsqu'il était en compagnie de l'alouette ordi- naire et du plectrophane de neige. Il y est resté, par bandes, jusqu'au 28 mai. Il y est revenu, à l'automne, à partir du 3 octobre jusqu'au 15 novembre. (Ottawa Naturalist. Vol. V ). Il passe l'hiver en nom- bres irréguliers à Toronto, Ontario. En autant que je sache, la seule mention de la présence de cet oiseau est celle d'une volée notée par M. William Melville, le 27 avril 1890, à Gravenhurst, Ontario. (/. H. Fleming). Au mois d'avril 1897, j'ai rencontré une petite bande de ces oiseaux à Toronto, et j'en ai pris deux ou trois mâles en plumage magnifique. Pendant l'hiver ils se montrent plus souvent en compagnie des plectrophanes de neige. (/. Hughes. Samuel). Quelquefois ils se trouvent tout à fait communs, pendant les migra- tions du printemps, le long du lac St-Clair, mais on ne les voit qu'en très petit nombre près de London: on n'y en a observé que trois ou quatre spécimens en tout. (W. E. Saunders). Le 1er octobre 1873 on a abattu un spécimen de cet oiseau sur la rivière Mouse (Souris), dans l'état du Dakota. C'était le premier de la migration vers le sud. (Coiies.) Ils abondent au printemps et en automne, comme oiseaux-migrateurs partout où il y a des prairies ou des étendues non boissées. Ils arrivent en nombres considéra- bles vers la mi-mai et y restent jusqu'à la fin du mois. Plus tard ils s'en vont au nord-ouest pour couver, et reviennent encore vers la dernière semaine de septembre. Ils fréquentent les chaumes pour environ deux semaines et, ensuite, ils s'envolent vers le sud. (E. T. Selon.) Ils abondent comme oiseaux-migrateurs à Aweme, Mani- toba. (Criddle.) Ils apparaissent en très grand nombre à Indian Head, Saskatchewan, pendant les migrations au printemps et en au- tomne: on a vu les derniers à la fin mai 1892. Le 25 avril 1894 on a remarqué une petite bande au lac Crâne, Saskatchewan. Ils abon- daient à Edmonton, Alberta, comme oiseaux-migrateurs, à partir du 28 avril jusqu'au 5 mai 1897. (Spreadboroiigh.) En 1827 le plectro- 576 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. phane de Laponie est paru sur les plaines de la Saskatchewan, à Carlton House, vers la mi-mai, et y est resté enviroiL dix jours. Il est venu à Cumberland House vers le même temps, et y est resté dans les sillons d'un champ récemment labouré. On en a vu dans l'année précédente, au commencement de mai, à Fort Franklin, latitude 65^°, bien qu'en bandes plus petites. Les jabots de ceux que l'on a tués étaient remplis de graines de Arctostaphylos alpina. {Richardson.) On a recueilli environ quatre-vingt nids de cet oiseau en tout, dans les «barren grounds», et sur les rives de la baie Franklin. {Macfarlane.) Nous avons rencontré d'innombrables plectrophanes de Laponie, depuis le commencement exact de la lisière des bois, jusqu'aux limites de notre exploration, en 1907, à travers les "barrens". Je ne crois pas avoir remarqué une étendue sèche de dix acres dans la région sans arbres où il n'y avait pas au moins, deux couples de plectrophanes de Laponie. {E. T. Selon.) On remarque cet oiseau le long du Mackenzie en allant au nord jusqu'à Fort Simpson. (Ross.) Il se voit au printemps et en automne à Prince Albert, Saskatchewan, en compagnie de l'alouette ordinaire. Notes sur la reproduction. — ^J'ai dans ma possession une douzaine de nids, ainsi que des couvées d'oeufs, collectionnés par MM. Stringer et Young sur l'île Herschell. Les nids sont construits d'herbe sèche, bien garnie de plumes, et se trouvent toujours par terre, à l'abri d'une touffe d'herbe ou de gazon. Ils contiennent cinq ou six œufs chacun. Ceux-ci sont pondus à la mi-juin. Les femelles s'accroupissent bien sur les nids dont la plupart sont trouvés en faisant lever l'oiseau. (W. Raine.) 536a. Plectrophane d'Alaska. Calcarius lapponicus alascensis ridgw. 1898. Cet oiseau se voit partout dans l'Alaska, y compris les îles Pribilof et Aléoutiennes, Unalaska et le groupe ainsi qu'Shumagin, à l'est jusqu'à Fort Simpson. (Ridgway.) On le remarque partout dans la province mais il n'y est nulle part commun. Il se rend aussi au goulet Burrard, à Victoria, et à Port Simpson. (Fannin.) Il est commun en automne, et rare au printemps à Chilliwack, Colombie- Britannique. (Brooks.) Il n'a pas été commun, en septembre et octobre 1907, au détroit Clayoquot, île de Vancouver. {Spread- borough.) Il se répand, de même que le plectrophane de neige. CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 577 dans les régions circompolaires, et on l'a signalé de presque tous les endroits visités par des explorateurs le long de la côte de la mer Arctique. {Nelson.) Ce plectrophane arrive à St-Michael à partir du 5 mai jusqu'au 15 du mois. Quelques spécimens arrivent d'abord, et avant qu'un mois s'écoule, cet oiseau se trouve le plus nombreux de tous les oiseaux de terre dans cette localité là. {Turner.) II est tout à fait commun à Point Barrow, mais il couve dans les lieux de l'intérieur plus secs que ceux où couve le plectrophane de neige qui choisit de préférence la côte et les lagunes. (Murdoch.) Le 27 août 1899 j'en ai remarqué une petite volée à l'embouchure Aphoon du Yukon; plus tard, on en a vus à St-Michael et sur l'île Unalaska. (Bishop.) En été il abonde sur les îles Pribilof. {Elliott, Palmer, J. M. Macoitn.) Notes sur la reproduction. — A cet endroit mon étude de ses oiseaux a été limitée à quelques heures passées à terre ce soir-là et le lendemain soir. Le plectrophane de l'Alaska a été, à l'excep- tion du harfang, le seul oiseau de terre observé. Les marais bas et couverts de mousse, sans même un buisson rabougri ou une étendue d'herbe pour attirer d'autres oiseaux de terre, semblaient constituer un lieu sympathique pour ceux-ci, et ils s'y trouvaient en assez grand nombre. Ils semblaient préférer les étendues les plus sèches un peu en arrière de la plage, ainsi que celles sur le terrain plus élevé qui séparaient les nombreuses lagunes, ainsi que les lacs. J'ai souvent rencontré un plectrophane mâle quelconque se tenant de bout immobile sur quelque tertre en vue, pendant mon trajet à pied à travers ces marais. Si je m'approchais trop près de lui, il essayait de sortir de mon chemin en courant furtivement d'un côté, mais, si je le poursuivais, il prenait sa fuite et s'envolait en cercles bien au-dessus de ma tête ém^ettant son chant agréable. J'ai quel- quefois entendu chanter ces oiseaux de leurs perchoirs par terre, mais généralement on les a entendus pendant qu'ils cerclaient, appa- remment sans but, à une haute élévation, le reflet jaunâtre du soleil de minuit faisant ressortir leurs formes contre l'indigo du ciel. Le chant du plectrophane d'Alaska ressemble beaucoup, à mon avis, à celui de l'alouette des prés de l'ouest, excepté qu'il est bien plus faible et plus prolongé. Un nid, trouvé à cet endroit, contenait deux jeunes, récemment éclos ainsi que trois oeufs. Il était enfoncé dans un tertre de spahgnum, et était complètement caché par une touffe d'herbe dont une portion le recouvrait en voûte d'une manière 578 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. ingénieuse. L'intérieur du nid consistait en une garniture, extraor- dinairement maigre, d'herbes longues et fines. J'ai observé quelques plectrophanes, le ler juillet, au cap Lowenstern, et, au cap Blossom, à travers les collines ondulées un peu en arrière de la côte, cet oiseau était commun. Nous avons entendu son chant pendant quelques jours après notre arrivée, le 9 juin, mais à partir du 16 du mois il n'a plus chanté. On en a vu des jeunes, les premiers à arriver à leur maturité, le 30 juillet. En 1899, apparemment une année dans laquelle la saison de la reproduction a été précoce on en a noté de nombreux jeunes presqu'enplumés, le 1er juillet. En 1898, depuis le 1er août jusqu'au 12 il y en avait de nombreux jeunes dans le voisinage de la mission. Ils étaient tous par petites bandes ou dispersés individuellement çà et là le long de la lisière d'herbes longues qui bordent les plages. A cette saison ils semblaient avoir une tendance à se former en bandes, et le 11 août, le jour avant notre départ du détroit, j'en ai vu une d'environ 25. En 1898, la dernière fois que j'ai vu le plectrophane d'Alaska, c'était le 16 août. Nous l'avons remarqué en montant la rivière Kowak ainsi qu'à une une pointe à environ 100 milles de son embouchure. Une petite bande de ces oiseaux s'est envolée à travers la rivière devant notre bateau à vapeur, s'en allant vers le sud. On a noté les premiers plectrophanes en 1899, sur la Kowak le 20 mai. Ils habitent, dans cette région, les étendues de marais ouvertes et plates, que l'on voit, par intervalles, depuis la rivière jusqu'aux contreforts en arrière. Le 1er juin j'ai recueilli un nid contenant cinq oeufs frais. Il était enfoncé dans la mousse au-dessous d'une touffe penchante d'herbe desséchée. Ilconsistait d'herbes fines et sèches avec une garni- ture de plumes foncées de lagopède et de hibou, à oreilles courtes. Le diamètre de la cavité du nid est de 2.50 pouces, avec une profon- deur d'un pouce. Les oeufs sont presque d'un oblong-ovale et mesurent .87X.60, .86x 61, .84x60, .86x.6o, .85x61 respectivement. La couleur de fond, telle qu'exposée à la vue pour un espace limité au petit bout de deux de ces oeufs, est d'un bleu très pâle; autre- ment les oeufs sont si complètement couverts de matière colorante qu'ils se trouvent presque d'une couleur uniforme jaune blanchâtre. Au-dessus de tout ceci il y a des barbouillages et des points de bistre distribués çà et là. Le 9 juillet j'ai trouvé un autre nid sur l'île Chamisso. Il était situé dans un emplacement semblable à l'autre, et contenait quatre oeufs presque couvés. {Grmnell) M William Palmer dans The Birds of The Pribilof Islands donne un compte CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 579 rendu détaillé relativement aux habitudes du plectrophane d'Alaska sur ces iles pendant la période de la reproduction. 537. Plectrophane de Smith. Calcarius pictus {SwAii', sur la baie d'Hudson où il abondait, et où on en a pris une petite collection, y compris des vieux oiseaux des deux sexes, ainsi que des jeunes qui venaient de sortir du nid, depuis le 12 jusqu'au 14 juillet. Cet oiseau abondait aux alentours du poste à Churchill à partir du 23 jusqu'au 30 juillet, mais, en allant plus au nord de cet endroit, nous ne l'avons plus revu jusqu'à ce que nous fussions de retour, lorsque nous avons monté la rivière Hayes. (Preble). Il se voit à York Factory sur la baie d'Hudson. (Dr A. Bell). On l'a remar- qué à Fort Churchill sur la baie d'Hudson. (Clarke). Le moineau à couronne blanche se montre au printemps et en automne comme oiseau-migrateur à Ottawa. (Ottawa Naturalist, vol. V.) Je ne l'ai jamais remarqué en été dans l'Ontario, ni l'ai-je vu en juin ou en juillet sur les îles de la Madeleine. Il arrive dans l'Ontario généralement vers le 15 mai, et s'y trouve en nombre au 19 du mois. Il n'est point farouche, et fréquente les piles de bois et les monceaux de broussailles. Je l'ai vu, au mois de septembre sur l'île Wolfe, près de Kingston, mais à cette saison on ne le remarque pas en aussi grand nombre. (Rév. C. J. Young.) Comme oiseau-mi- grateur il apparaît régulièrement à Toronto, Ontario, et assez souvent dans les districts de Parry Sound et Muskoka. (/. H. Fleming.) C'est un oiseau de passage peu commun à Penetanguishene, Ontario. (A. J. Young.) CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 607 Le moineau à couronne blanche émigré, en été, dans le Manitoba, et couve probablement dans les régions du nord-est. En 1907 il abondait à l'embouchure de la grande rivière des Esclaves, mais on n'en a pas vus au nord-est de cet endroit. (E. T. Selon.) C'est un oiseau-migrateur régulier dans le Manitoba, bien qu'il n'y abonde pas. (Atkinson.) On en a remarqué, comme oiseaux-migrateurs seulement, à Indian Head, Saskatchewan, entre le 9 et le 20 mai. Pendant quel- que temps ils y étaient communs. On en a vu pour la première fois, le 4 mai à Medicine Hat, Saskatchewan ; ils y étaient communs au 9, mais sont tous partis au 15 du mois. Le 24 juin de la même année, ces oiseaux étaient communs partout dans les broussailles à l'extrémité est des collines Cypress, où, assurément, ils couvaient. On en a ob- servé pour la première fois à Edmonton, Alberta, le 7 mai 1897; à partir du 9 du mois on n'en a plus revu. Ils étaient tous des oi- seaux-migrateurs. (Spreadborough.) On en a remarqué beaucoup à Prince-Albert, Saskatchewan, pour la première fois au printemps dernier (1899.) Lorsqu'il nous visite, cet oiseau est probablement commun, mais irrégulier. (Coubeaiix.) 554a. Pinson de GambeL Zonotrichia leucophrys gambeli Ridgw. 1899. J'ai été surpris de voir que les pinsons à couronne blanche de la rivière Souris appartenaient à une variété au lieu d'être leucophrys type seulement, mais le fait est incontestable puisqu'on a pris certains spécimens en couronne parfaite. On en a trouvé aussi, à l'automne, dans les Montagnes Rocheuses où il est possible qu'ils couvent. {Coues.) C'est un oiseau-migrateur régulier dans le Manitoba, mais il n'y abonde pas; il se trouve en nombres un peu plus grands que l'espèce leucophrys, dans cette province. {Atkinson.) On le voit sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Lapierre House. {Ross.) En 1907 il abondait sur les îles dans le grand lac des Esclaves. (£. T. Selon.) C'est un oiseau du nord qui couve partout dans les Territoires du Nord-Ouest, y arrivant vers la mi-mai et s'en allant au mois de septembre. (Richardson.) Ce pinson est rare en allant au nord jusqu'à Fort Resolution sur le grand lac des Esclaves. (Ross.) C'était un oiseau-migrateur commun à Indian Head, Saskat- chewan, en 1892, ainsi qu'à Medicine-Hat, dans la même province, en mai 1894. Il était assez commun à environ quarante milles au sud- ouest de Calgary. Le 28 juin, on a recueilli un nid, contenant cinq 6o8 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. œufs frais, qui se trouvait à la racine d'un groupe de saules. J'ai trouvé un nid contenant six œufs frais à une altitude de 6000 pieds sur la montagne Moose; le même jour on en a pris un autre contenant trois jeunes et deux œufs, à une hauteur de 7,500 pieds. Cet oiseau est commun dans les contreforts depuis Calgary en allant au sud jus- qu'au passage Crowsnest. En 1898 on en a remarqué en nombre depuis Prairie creek, Alberta, jusqu'à Henry House. Ils étaient très communs et couvaient à Banff, Montagnes Rocheuses, en 1891. On en a vu, pour la première fois le 23 avril, à Penticton, lac Okanagan Colombie-Britannique, où ils sont devenus communs. Au mois d'a- vril 1890, ils abondaient à Revelstoke, Colombie-Britannique; on en a vu un à Trail près du 49ème parallèle, en 1902. Presque tous les spécimens pris étaient des mâles. Au mois de mai il y en avait beau- coup qui couvaient dans les bois ravagés par le feu tout autour de la ville. On en a remarqué en assez grand nombre à Sicamous, Colombie Britannique, au mois de juillet 1889, ainsi qu'à Kamloops et à Spence Bridge. Ils étaient communs, en 1904, à Fernie et à Elko, Colombie- Britannique, et, en 1905, à Midway et à Whipsaw creek. Je les ai remarqués en nombre sur une montagne à 14 milles au sud de Hope, Colombie-Britannique, à une hauteur de 6,000 pieds; ils y couvaient. {Spreadborough.) Le 16 décembre 1898 on a vu deux de ces oiseaux au lac Okanagan, Colombie-Britannique. Ce pinson est un oiseau- migrateur commun à Chilliwack dans la même province. (Brooks.) Pendant la saison de la migration cette espèce se répand en petit nom- bre aussi loin à l'ouest que l'île de Vancouver, où j'en ai pris deux spé- cimens. Elle est devenue plus nombreuse sur la pente ouest de la chaîne du littoral, et, dans l'intérieur je l'ai trouvée en train de cou- ver à des latitudes plus hautes, et des altitudes plus élevées. (Rîwads.) C'est un oiseau migrateur rare au printemps et en automne, dans la Colombie-Britannique. {Sireator.) J'ai trouvé ce pinson en grand nombre à l'est de la chaîne du littoral. (Fannin.) Après avoir fait la descente des rochers froids et couverts de neige du passage White, nous sommes arrivés, le 14 juin, à Portage, un pays de végé- tation plus luxuriante ; à cet endroit nous avons remarqué ces pinsons et nous les avons trouvés sur notre route jusqu'à Circle City, Alaska. (Bishop.) On est presque certain de trouver ces oiseaux en été dans l'Alaska partout où il y a des buissons et des bois. (Nelson.) Cet oiseau abonde dans les pièces d'aulnes partout sur l'île St-Micheal, y couvant en nombres considérables. (Ttinier.) Il se voit à Point Barrow, mais seulement comme oiseau errant. On n'en a pris qu'un CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 609 seul spécimen à cet endroit. {Murdoch.) On le remarque, de temps en temps, à de hautes altitudes sur les montagnes Kenai, Alaska, à quelques centaines de pieds au-dessus de la limite boisée. (Figgins.) On a observé quelques pinsons de Gambel dans le voisinage du cap Blossom, détroit de Kotzebue, au mois de juillet. Ils s'y trouvaient toujours dans les broussailles où à leur bords, ainsi qu'on les trouve en hiver dans le sud de la Californie. (Grinnell.) Une femelle prise à Point Barrow. Alaska, est un type de cette espèce sous tous les rap- ports. {Whitmer Stone.) Notes sur la reproduction. — L'arrivée du pinson de Gambel indiqué par son beau chant, a eu lieu le 21 mai, au soir, le printemps suivant; il est bientôt devenu commun. Son chant de cinq syllabes est triste et clair, et change de ton à mesure qu'il s'élève. Le il juin, dans le delta de la Kowak, j'ai recueilli une couvée de six œufs, dont l'incubation était déjà commencée. Le nid était enfoncé dans un tertre de mousse par terre, abrité par quelques buissons d'aulnes qui poussaient sur la pente d'une colline. Une touffe d'herbes dessé- chées le cachait à la vue en partie. Il consistait en herbes sèches gar- nies d'herbes plus fines et de radicules noires. Les œufs sont d'un bleu pâle du Nil, couverts assez uniformément de taches chocolat et lie de vin irrégulièrement définies. Il sont ovales et mesurent . 83 x .63, .81 X 62, .86 X .63, . 85 X .64, .83 X .62 et .76 X .60, ce der- nier étant un avorton. {Grinnell.) Le pinson intermédiaire couve en grand nombre dans les parties boisées du district de la rivière Anderson. Les nids se trouvaient presque toujours par terre dans les touffes de dactyle gazonnant, dans les groupes de thés du Labrador, Ledum palustre et dans les saules ra- bougris. Ils étaient faits de foin fin et garnis de poils de cerf, mêlés parfois de quelques plumes. Il y en avait plusieurs faits entièrement des herbes les plus fines. Une couvée consistait généralement de quatre œufs, mais beaucoup de nids contenaient jusqu'à cinq ou six œufs chacun. On a recueilli plus de cent nids dans la région en question. (Macfarlane) . Le 13 juin 1893, à Banff, dans les Montagnes Ro- cheuses, j'ai trouvé un nid de cet oiseau, contenant cinq œufs. Il était à côté d'un monticule herbeux, et se composait d'herbe sèche garnie de crin. Le 2 juin 1898, à la rivière Peel, dans l'Amérique arctique, le révérend C. E. Whittaker a trouvé un nid contenant quatre œufs par terre dans une touffe de mousse. {W. Raine). 6lO COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. 555b. Pinson de Nuttall. Zonotrichia leucophrys nnttalli — -Ridgway. 1899. Ce pinson est commun sur la prairie, et dans les lieux peu couverts d'arbres. {Lord). Il se voit à l'ouest de la chaîne du littoral, surtout sur la côte. C'est le plus nombreux de tous les petits oiseaux dans le voisinage de Victoria. {Fannin). Il est rare comme oiseau-migra- teur à Chilliwack. (Brooks). Au mois de mai 1889 on en a pris à Agassiz et à Yale. J'en ai observé cinq à l'embouchure du creek Tami-hy, dans la vallée de la Chilliwack. Il abondait, le 9 sep- tembre 1901, à Huntingdon, Colombie-Britannique, s'y nourrissant des graines de chardon. A partir du 25 avril 1906, on en a remarqué en nombre à Douglas, Colombie-Britannique. On en a vu pour la première fois, le 10 avril 1893, à Victoria; ils y étaient communs vers le 17 du même mois. On a trouvé un nid par terre le 11 mai; celui-ci était fait d'herbe sèche, garni de crin, et contenait trois œufs. Cet oiseau passe l'été partout sur l'île de Vancouver, mais il n'a pas l'air d'être commun à Comox. (Spreadborough) . C'est une espèce très commune sur l'île de Vancouver. Au mois de mai 1887 elle abondait sur les bords de la route et dans les champs sur l'île Sait Spring, et à Comox. (Macoun). En été elle habite, en très grand nombre, la côte de la Colombie-Britannique. (Rhoads). 557. Pinson à couronne dorée. Zonoirichia coronata (Pall) Baird. 1858. Cette espèce est commune autour des prairies, et des lieux peu couverts d'arbres. {Lord). Elle abonde comme oiseau-migra- teur, au printemps, et à l'automne. {Streator). Ce pinson passe l'été en grand nombre. {Fannin). Il n'est pas commun, et, comme oiseau-migrateur, il se trouve dans la vallée du Fraser inférieur, et couve à la lisière de la limite boisée sur le sommet des montagnes. {Brooks). Au mois d'avril 1889 il était tout-à-fait rare à Hastings, à Agassiz, et à Vancouver. On en a vu en nombre à Douglas, Co- lombie-Britannique, aux mois d'avril et mai 1906. Il n'est pas rare, au printemps, à Victoria, sur l'île de Vancouver. En 1893, on en a remarqué pour la première fois le 27 avril; au 9 mai ils étaient tous disparus. Ces oiseaux n'étaient pas communs au détroit Clay- oquot, île de Vancouver; on en a vu quelques-uns au mois de sep- tembre 1907. {Spreadborough). Ils abondaient, en mai 1887, sur CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 6ll l'île Sait Spring et à Comox. {Macoim). Nous en avons remarqué par grandes volées pendant notre séjour à Goldstream, île de Van- couver. Je ne suis pas porté à croire l'affirmation de M. Fannin à l'effet que ces oiseaux habitent l'île de Vancouver, et, pour ma part, je limiterais l'étendue de leur migration en été aux îles de la Reine Charlotte. (Rhoads). Le 4 mai 1890, j'ai vu une volée de près d'une centaine de ces pinsons à la baie English à peu de distance de la ville de Vancouver. Ils étaient très communs sur la prairie à Sumas au mois d'octobre de la même année. (E. F. G. Whiie). On en a remarqué et entendu qvielques-uns, le 21 août, parmi les épinettes blanches dans les broussailles en arrière de notre camp sur la rivière Kowak, au détroit Kotzebue. Ils n'y onc été communs en aucun temps. (Grinnell). Ils se trouvent en nombre dans les broussailles basses de la deuxième crue aux alentours du village Hope, au goulet Cook, Alaska; on les remarque aussi, de temps en temps, dans les montagnes à cet endroit. (Osgood). On a trouvé ce pinson sur les hauteurs au-dessus du glacier près de Skag^vay, et il était commun au sommet du passage White; et de là jusqu'à Portage, Colombie-Britannique. Le 12 juin, on a trouvé un nid presqu'achevé dans un conifère au lac Summit. (Bishop). On en a remarqué dans les montagnes Kenai, et à Homer, dans l'Alaska. Ils ne sont pas arrivés à ce dernier endroit avant la fin de l'été alors qu'ils sont devenus très communs. {Figgins). On en a pris quatre spécimens adultes à Muller, et un autre à Seldovia, Alaska. (Anderson). Cet oiseau arrive dans le voisinage de St-Michael entre le 25 et le 30 mai, et il couve en petit nombre le long de cette partie de la côte du terri- toire qui se trouve sur la mer de Behring, ainsi que sur les rives du détroit Kotzebue mais en nombre encore plus restreints. Il habite en nombre depuis la péninsule d'Alaska en allant au sud jusqu'au détroit Puget, et se répand au delà du cercle Arctique. (Nelson). On a tué un couple de ces oiseaux, au mois de juin 1876, à l'extré- mité ouest de l'île Whale, près de St-Michael; ils ne sont pas com- muns dans l'intérieur. {Turner). 558. Pinson à gorge blanche. Zonotrichia albicollis (Gmel) Swains. 1837. M. Stearns mentionne que ce pinson est commun dans le sud du Labrador, et qu'il y couve. M. Audubon affirme qu'on le voit en nombre, et que lui-même ainsi que d'autres personnes ont \u 6l2 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. des oisillons à la fin juillet. Le 31 mai 1860, M. Drexler a pris cet oiseau à Moose Factory; M. Verrill dit qu'il est de beaucoup le plus commun de tous les oiseaux-chanteurs sur l'île d'Anticosti. (Packard). Le 14 juillet 1891, on en a pris deux spécimens à la baie Château, Labrador. {Norton). C'est un oiseau-migrateur commun, en été, dans Terreneuve. (Reeks). En 1899, il était assez commun le long de la rivière Humber, TerreNeuve. {Louis H. Porter). Le pinson à gorge blanche passe l'été, en grand nombre, dans la Nouvelle-Ecosse. {Downs.) Il se trouvait assez commun, au printemps et à l'automne de 1902, sur l'île Sable. On en a vu plu- sieurs spécimens, le 13 mai 1904, et un autre le 3 mai 1905. Le 30 septembre 1905 plusieurs de ces oiseaux sont arrivés pendant une tem.pête du nord-ouest. On en a remarqué en nombre le 10 et le 20 mai, ainsi que le 23 septembre 1906, ainsi que plusieurs spécimens le 1er avril, un seul spécimen de 26 septembre, et d'autres encore, le 24 octobre en 1907. (/. Boutelier.) Ces oiseaux étaient communs à Bad- deck, et à Margaree, sur l'île du Cap Breton, Nouvelle-Ecosse, au mois de juillet 1898, et se trouvaient en assez grand nombre à Brackley Beach, île du Prince-Edouard, où, en juin 1888, on y a pris de leurs nids. {Macoun.) Cet oiseau, si caractéristique de la faune canadienne, n'abonde pas en aussi grand nombre que le pinson niverolle omni- présent, mais, à cause de son chant qui est fort et frappant, il est beaucoup mieux connu de la plupart des habitants de l'île du Prince- Edouard. {Dwight.) Il couve en abondance à Sydney, île du Cap Breton. {C. R. Harte.) Depuis mai jusqu'au mois d'octobre, ce pinson est commun dans la Nouvelle-Ecosse. {H. F. Tufts.) Le pinson à gorge blanche passe l'été en nombre dans le Nouveau- Brunswick. {Chamberlain.) En été il habite à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick et y abonde. {W. H. Moore.) Il se voit en grand nombre dans la vallée de la Restigouche, Nouveau- Brunswick. {Brittain et Cox.) On le remarque en grand nombre sur les îles de la Madeleine, où il niche vers la fin juin. {Bishop.) On le trouve partout en abondance dans le voisinage du golfe St-Laurent, excepté sur les îles de la Madeleine balayées par le vent. {Brewster.) Il est commun au lac Mistassini dans le nord de Québec. (/. M. Macoun.) Il habite l'est de la province de Québec en nombre; on en a pris à Beauport. {Dionne.) Il passe l'été, et abonde à Montréal, y couvant dans le parc Mont-Royal. On l'a observée ici à partir du 24 avril jusqu'au 30 octobre. {Wintle.) CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 613 Ce pinson passe l'été à Ottawa, et y couve. {Ottawa Xaturalist — Vol. V.) Il se trouve communément, en été, comme oiseau-mi- grateur dans les districts de Muskoka et Parry Sound ainsi qu'à Toronto, et il couve probablement, à ce dernier endroit. (/. H. Fleming.) En été il habite en très grand nombre, à Guelph, Ontario, y arrivant vers le 30 avril, et s'en allant vers le 30 octobre. {A. B. Khigh.) Il abonde partout dans le parc Algonquin, Ontario. Le 15 juillet 1900 j'ai trouvé un nid par terre dans une touffe d'herbe; les œufs étaient bien frais. Cet oiseau était commun, en 1893, depuis Missinabi jusqu'à Point Comfort sur la côte est de la baie James, et sur la côte ouest, en allant au nord jusqu'au cap Henrietta Maria. (Spreadborough.) C'est un oiseau-migrateur commun à London, mais il y couve rarement; on le trouve seulement dans les endroits ouverts situés dans les marécages profonds couverts de cèdres. Il est tout à fait commun à quarante milles au nord de London, et dans la péninsule Bruce. (W. E. Satinders.) Le pinson à gorge blanche passe l'été à Penetanguishene, et se restreint beaucoup aux marécages profonds où probablement il couve, car il y reste tout l'été. {A. F. Young.) Il abonde partout dans la région entre Norway House et York Factory, sur la baie d'Hudson. Il se trouvait surtout en nombre dans les vastes étendues qui avaient été ravagées par le feu. On en a noté quelques spécimens, dont on a pris un, au mois de juillet 1900, à York Factory. Nous avons remarqué plusieurs de ces oiseaux, le 11 septembre, au lac Oxford, pendant notre voyage de retour. (Preble.) Il se voit à Fort Churchill sur la baie d'Hudson. (Clarke.) En été, ce pinson habite les parties boisées du Manitoba; on l'a trouvé en train de couver à Carberry, à la rivière Shell, au creek Little Boggy, et sur la montagne Dick. {E. T. Selon.) On en a remarqué à Indian Head, Saskatchewan, seulement entre le 9 et le 20 mai 1892, lorsqu'ils ont tous émigrés au nord. On en a observé quelques-uns à Moose Jaw, ainsi qu'à Old Wives creek, Saskat- chewan en mai 1895, mais ils sont bientôt disparus. On en a vu à Edmonton, Alberta, pour la première fois, le 6 mai 1897; peu de temps après ils y sont devenus communs, et sont restés à couver. Au mois de juin 1903 ils abondaient depuis le petit lac des Esclaves jus- qu'à Peace River Landing, Alberta, latitude 56°-i5'. On en a observée depuis Edmonton jusqu'à la rivière Pembina au mois de juin 1899. {Spreadborough.) C'est un des oiseaux les plus nombreux à Grand 78870 — 40 6l4 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Rapids sur la rivière Saskatchewan, et il y couve en abondance. (Nutting.) Le 2 septembre 1900 on l'a noté, pour la première fois, à Prince Albert, Saskatchewan, en compagnie d'autres pinsons. {Coiibeaux.) Cet oiseau se rend à la Saskatchewan vers la mi-mai, et se répand partout dans les Territoires du Nord-Ouest jusqu'à la latitude 66° pour la couvaison. (Richardson .) Il se voit en petit nombre sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Fort Simp- son. (Ross.) On en a vu, pour la première fois le 7 mai 1888, près de Calgary; à partir de cet endroit ils étaient communs jusqu'à Edmon- ton et Athabasca Landing; de là on les voyait en allant au nord jusqu'à la petite rivière des Esclaves ainsi qu'en descendant la rivière Athabasca jusqu'à la rivière Clearwater, et en remontant celle-ci jusqu'au portage Methye, et de là à l'Isle à la Crosse. Ce sont les principaux oiseaux de toute cette région. (7. Aï. Maconn.) Notes sur la reproduction. — Le nid du pinson à gorge blanche se trouve par terre dans les buissons. Il se compose d'herbe, de tiges de plantes et de m.ousse, garnies de radicules et d'herbe fine. Les œufs, au nombre de quatre, sont d'un blanc mat tacheté et éclaboussé de brun et de lavande. {G. R. White.) J'ai remarqué que, pendant l'été, cet oiseau se répand en petit nombre partout dans l'est de l'Ontario. Au mois de juin 1888, j'ai trouvé deux nids sur un terrain rocheux à deux milles à l'ouest du village de Renfrew, Ontario; l'un était dans un petit buisson épais, et l'autre par terre dans l'herbe, etc. J'ai observé, pendant dix ans, un couple de ces oiseaux près de Lansdowne, Ontario, qui, par leur façon d'agir, semblaient avoir des jeunes, bien que je n'aie jamais réussi à trouver le nid. J'ai remarqué un de ces oiseaux sur les îles de la Madeleine, et j'ai vu prendre deux nids, en 1899, près de Mingan, Québec, où l'espèce couve en nombre. Elle couve en abondance dans North Frontenac et North Hastings, Ontario. (Rév. C. J. Yoimg.) Le 24 mai 1886, j'ai trouvé un nid appartenant à cet oiseau dans le parc. Il était construit dans les racines d'une souche renversée et contenait quatre œufs. J'ai trouvé un autre nid, le 30 mai 1891, contenant trois œufs. Il était par terre dans une toufife d'herbe dans les bois d'Ho- chelaga. {Wintle.) J'ai recueilli un nid près du lac Sand, le 25 mai 1897. II se trouvait au-dessous de quelques fougères desséchées, sur le bord plat et herbeux d'un filet d'eau, et était garni de poils d'élan. Il y avait quatre œufs dans la couvée. J'ai pris un autre nid, il y a quel- ques années, à Roseau ; il était construit dans un framboisier à environ CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 615 trois pieds de terre. (/. H. Fleming.) Le 8 juin 1893, j'ai trouvé un nid ainsi que des œufs au lac Long, Manitoba. Le 19 juin 1901 j'ai trouvé deux autres nids à Carleton Junction, à 40 milles à l'ouest d'Ottawa, l'un était par terre, et l'autre dans un tas de broussailles à quelques distance au-dessus du niveau de la terre. {W. Raine.) La couvaison de cet oiseau a lieu à partir du mois de mai jusqu'au mois d'août. Les œufs, en couvées de trois à sept, sont placés dans un nid chaudement construit d'herbes, et garni d'herbes plus fines et de crin. Ce nid se trouve, soit par terre, soit dans des broussailles et bien caché. Les oiseaux manifestent beaucoup d'inquiétude lors- que quelqu'un s'approche du nid. Les oisillons quand ils sont em- plumés ne montrent pas de blanc sur la tête, ni sur la gorge. (IF. H. Moore.) On trouve le nid de cet oiseau près d'Ottawa, et au lac Nominingue, à 100 milles au nord de cette ville. On l'aperçoit dans les bois, situé au-dessous des branches, dans une couche de mousse verte, ou quelquefois dans un buisson. Il est fait d'herbes grossières, de bois gâté, de feuilles sèches, et, généralement, de mousse verte. La garniture consiste d'herbes fines ou de crins. Les œufs, au nombre de trois ou quatre, sont pondus en juin ou en juillet. {Garneaii.) Au mois de juin 1903 l'auteur Ivii-même a trouvé deux nids, appar- tenant à cette espèce, dans un bosquet marécageux près d'Ottawa; l'un était dans une quantité de tiges de glaïeul {car ex riparia), et l'autre dans un vieux tas de broussailles. (Macoun.) CCXXVIL SPIZELLA Bonaparte. 1832. 559. Pinson de montagne. Spizella monticola (Gmel) Baird. 1858. Le pinson de montagne se trouve commun partout dans le Labrador. Il couve en abondance à Fort Chimo, où des nids et des œufs ont été recueillis. {Packard) . On n'a pas remarqué ces oiseaux sur la baie James avant d'arriver un peu au nord de Fort George, lorsqu'ils sont devenus communs. Pendant l'été de 1896 ils abondaient à tra\ers l'Ungava, depuis le golfe Richmond jusqu'à Fort Chimo. {Sprecd- borough). Cet oiseau est assez rare dans le nord-est du Labrador, mais il est largement répandu, j'ai remarqué de nombreux spécimens à Port Manvers, latitude 57°. {Bigeloiv). C'est un oiseau qui, en hiver, se rend par bandes dans la Nouvelle-Ecosse. (Doums). En hiver il se trouve assez commun dans la Nouvelle-Ecosse. (//. E. 78870— 40§ 6l6 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Tufts). On le voit régulièrement en hiver dans le Nouveau-Bruns- wick. {Chamberlain). Il visite Scotch Lake, comté d'York, Nou- veau-Brimswick, en hiver, s'y trouvant assez commun dans certaines localités. {W. H. Moore). Le 25 janvier 1899, on a remarqué deux de ces oiseaux en compagnie de trois pinsons niverolle, à Parsboro, Nouvelle-Ecosse. {Morrell}.. Ce pinson était tout à fait commun, en 1885, au lac Mistassini, dans le nord de la province de Québec, et il y couvait. (/. M. Macoun). Il se rend en hiver dans l'est du Québec; on en a pris à Beauport. {Dionne). C'est un oiseau de passage à Montréal où il est commun; on en a observé ici au prin- temps, à partir du 7 jusqu'au 28 avril, et à l'automne, du 25 octobre au 7 novembre. (Wintle). On en a remarqué à Albany sur la baie James; ils étaient en train d'émigrer au sud. Nous les avons vus, en montant la rivière Moose, à partir de cet endroit jusqu'à Missinabi (Spreadborough) . Nous avons, dans notre collection, quatre couvées d'œufs, dont trois de la rivière Whale, sur la baie d'Hudson, et une de Fort Chimo Ungava. Le pinson de montagne arrive à Ottawa, au printemps, et à l'au- tomne, comme oiseau-migrateur. {Ottawa Naturalist. Vol. V). Il se reproduit dans les pai'ties septentrionales, et se trouve commun dans l'Ontario où il est un des premiers oiseaux à arriver. {Rév. C. J. Yoimg). Il passe l'hiver à Toronto, Ontario, et, quelquefois, s'y trouve en grand nombre. Dans la même saison il habite régulière- ment dans les districts de Parry Sound et Muskoka. Au mois d'oc- tobre 1900 il était commun au lac Sand. (/. H. Fleming). C'est un oiseau-migrateur commun à London, Ontario; on en trouve quel- ques spécimens presque chaque hiver dans les endroits abrités. {W, E. Saunders), Il se voit, en hiver, à Guelph, Ontario. {A. B. Klugh). C'est un oiseau de passage rare à Penetanguishene, Ontario. {A. F. Young). On n'a pas remarqué les pinsons de movitagne en été, ni en 1873, ni en 1874, et je ne crois pas qu'ils couvent dans les endroits aussi méridionaux que celui-ci. Nous les trouvons en nombre pendant la migration générale qui amène les fringillines du nord, et qui arrive à cette latitude vers le ler octobre. {Cônes). Ce pinson abonde comme oiseau-migrateur dans le Manitoba, y fréquentant les bosquets On le voit plus souvent dans les taillis épais que dans les arbres, et, par ses habitudes en général, il devrait être appelé «pinson de brous- sailles» plutôt que «pinson de montagne». On en a signalé, pour la CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 617 première fois, en 1907, près de l'extrémité est du grand lac des Esclaves; plus tard ils abondaient et nichaient jusqu'aux «barrens» où il y avait de petits bosquets. (£. T. Seton). Ce pinson abonde comme oiseau-migrateur à Aweme, Manitoba. (Criddle). Il immigre partout dans le Manitoba en grand nombre. {Atkinson). On en a remarqué pour la première fois, à York Factory, sur la baie d'Hudson, où il se montrait en assez grand nombre et où le 12 juillet 1900., on a pris un jeune autres sorti depuis peu de temps du nid. A partir du 24 juillet jusqu'au 30 du même mois, ils abondaient à Fort Churchill, et nous en avons pris une collection à cet endroit. On a noté beaucoup de ces oiseaux sur les «barren grounds» à cinquante milles au sud du cap Eskimo entre le 4 et le 8 août. Nous en avons vu plusieurs, pendant notre voyage de retour, à la pointe Duck,sur le lac Playgreen. (Preble). Cet oiseau se voit à Fort Churchill, sur la baie d'Hudson. (Clarke). 559a. Pinson de montagne de l'ouest. Spizella monticola ochracea. Brewst. 1882. Ce pinson se trouve très commun, au printemps, à Indian Head, Saskatchewan ; on en a remarqués à Medicine Hat dans la même province, pour la première fois, le 10 avril 1894; ils étaient tous dispa- rus vers le 18 du mois. Au mois d'avril 1897, ils étaient rares à Edmon- ' ton, Alberta, la plus grande partie de la migration étant passée avant mon arrivée en cette ville. On en a remarqué quelques-uns au petit lac des Esclaves, ainsi qu'un spécimen unique à Peace River Landing,. latitude 56°, 15; en juin 1903. On en a vu en assez grand nombre à Penticton, Colombie-Britannique au commencement d'avril 1903. Ils étaient tout à fait comm.uns à Revelstoke, Colombie-Britannique, au mois d'avril 1891, s'y nourrissant sur le sol jusqu'au 17 du mois, lorsqu'ils en sont disparus. Depuis la traversée de la rivière McLeod, le 6 octobre 1898, jusqu'à Edmonton, Alberta, on trouvait ces pinsons en nombre, et, évidemment en train de passer au sud. {Sprcadho- roiigh). Ils étaient communs, le 24 mai 1888, à Athabasca Landing, à quatre-vingt-dix milles d'Edmonton. (/. M. Macoiin). Ce petit oiseau arrive par petites volées sur la Saskatchewan, pen- dant la troisième semaine d'avril, et, après un court arrêt, il se rend plus au nord pour la couvaison. {Richardson) . Il abonde sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Lapierre Housc. {Ross). C'est peut-être le plus nombreux de tous les pinsons qui couvent dans la 6l8 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. vallée de la rivière Anderson, comme il est démontré par le nombre de nids recueillis qui s'élève à deux cent seize. On en a trouvé la plupart par terre, et d'autres à une hauteur d'un pied à quatre dans des saules rabougris. La couvée complète est de quatre ou cinq œufs, et parfois, on peut en compter six ou sept. (Macfarlane) . Ce pinson nous visite régulièrement en été. (Lord). C'est un oiseau-migrateur peu commun à Chilliwack ; quelques spécimens restent tout l'hiver au lac Okanagan, Colombie Britannique, et d'autres couvaient en 1901 à Barkerville, district de Cariboo, dans la même province. (Brooks). M. A. H. Maynard en a pris sur l'île de Vancouver. (Fannin). Le 2 juin 1899, j'ai pris une femelle de cette espèce à Haine Mission, sur le canal Lynn. Nous en avons pris deux couples à Cariboo Crossing, latitude 60°, Colombie Britannique, le 29 juin, l'un avait un nid contenant trois oeufs frais. Le nid était enfoncé dans de la mousse au pied d'un groupe de saules dans un marécage près du lac. Il était composé d'herbes fines et sèches, et garni de plumes couvertes, à l'extérieur, d'une couche épaisse de mousse vivante. On a remarqué cet oiseau de temps en temps sur le long du Yukon jusqu'à St-Michael. (Bishop). Il y avait de nombreux spécimens de cette espèce au Cap Blossom, détroit de Kotzebue, Alaska. Les pièces de saules rabougris et d'aunes dans les collines en arrière semblaient lui convenir très bien, et, vers la fin de juillet, on a trouvé, dans de pareils endroits, des jeunes complètement emplumés ainsi que des adultes qui muaient. {Grinnell). Ce pinson est très commun, surtout le long du littoral de la mer Behring, et, de tous les oiseaux qui fréquentent les buissons, il est le plus commun au nord. {Nelson). Cette espèce arrive à St-Michael, et y reste environ deux mois et demi. Elle couve dans les bosquets d'aunes qui bordent les petits lacs et les terrains plats, et s'y trouve tout à fait commune. (Turner). M. Figgins en a pris un spécimen, le 8 septembre 1901, a Homer, sur la péninsule Kenai, Alaska. {Chapman). Notes sur la reproduction. — Le 14 et le 15 juin, dans le delta de la Kowak, j'ai recueilli deux couvées d'oeufs. Celle du 14 contenait cinq oeufs, et celle du lendemain, six. Ils étaient tous légèrement couvés. Les deux nids, pareillement situés, se trouvaient, chacun, sur une touffe d'herbe, à environ six pouces au-dessus de l'eau, au bord d'un marais. Le nid proprement dit consistait de ' larges brins d'herbe sèche et de tiges, le tout étant CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 619 étroitement aplati, tandis que la garniture était faite entièrement de plumes blanches de lagopède bien qu'il n'y en eût pas une qui se faisait voir au-dessus du bord. La ca\'ité profonde, en forme de coupe, est donc d'un blanc pur, bien que l'oiseau, lorsqu'il y est assis, la cache complètement. Le diamètre de l'intérieur du nid est de deux pouces, et la profondeur de 1.90. Celui de l'extérieur est de 4.80, et la profondeur de 2.60. Le fond de l'oeuf est d'un bleu très pâle. La couvée se compose de six oeufs qui sont tachetés et d'une manière régulière de teintes de brun foncé et de violet. Un seul oeuf de la couvée de cinq ressemble à ceux-là, mais les autres sont couronnés au gros bout de marques confluentes des mêmes couleurs, tandis que le reste de la surface est très finement pointillé et tacheté d'une teinte de brun pâle, de sorte qu'elle efface presque complètement la couleur du fond. Les onze oeufs mesurent en moy- enne .74X.57. {Joseph Grinnell). J'ai dans ma possession plusieurs oeufs provenant du delta Mackenzie. Le 18 juin 1900, le révérend C. E. Whittaker à trouvé un nid ainsi que cinq oeufs à la rivière Peel. Le 13 juin 1899, M. Stringer a trouvé un autre nid et cinq oeufs aux contreforts des montagnes Black. Le 8 juin 1899 M. Stringer a trouvé une autre couvée de quatre oeufs au côté ouest du delta Mackenzie. Les nids se composent d'herbes sèches chaudement garnies de plumes, et se trouvaient par terre sur les monticules couverts de mousse. iW. Raine). 560. Petit pinson à couronne rousse. Spizella socialis (Wils) Bonap. 1838. Le petit pinson à couronne rousse se trouve communément en été comme oiseau-migrateur dans Terreneuve. (Reeks). Il passe l'été en nombre dans la Nouvelle-Ecosse. {Downs; Tufts). C'est un oiseau commun à Sydney sur l'île du Cap Breton. (C. R. Harte). Au mois de juillet 1898 il était commun à Baddeck, et à Margaree, île du Cap Breton, Nouvelle-Ecosse; en juin 1888, il était tout- à-fait commun à la pointe Brackley, île du Prince-Edouard. {Macoun. C'est un oiseau qui n'est pas commun sur l'île du Prince-Edouard, où on ne le voit que de temps en temps. (Dwight). Il passe l'été en grand nombre dans le Nouveau-Brunswick. (Chamberlain). En été il habite à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick, et s'y trouve commun. (W. H. Moore). Il est rare dans la vallée de la Restigouche; on le remarque seulement dans le voisinage de Camp- 620 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. bellton, Nouveau-Brunswick. {Brittain et Cox). On en a vu seulement à Gaspé, où il était commun. (Brewster). En été il est commun dans l'est de la province de Québec. (Dionne). Il passe l'été en abondance à Montréal, où, ainsi que dans le parc Mont- Royal, il couve. J'ai trouvé les nids et les oeufs de ce petit oiseau si familier à partir du 21 mai jusqu'au 22 juillet, et je l'ai remarqué lui-même, depuis le 23 avril jusqu'au 28 septembre. iWintlé). Ce pinson passe l'été à Ottawa et aux alentours, et y couve. (Ottawa Naturalist, Vol. V). En été il habite Toronto, Ontario, et s'y trouve commun. Il passe l'été par bandes dans les districts de Parry Sound, et Muskoka, y couvant généralement dans le voisinage des parties peuplées. (/. H. Fleming). Il passe l'été à Guelph, Ontario, en grand nombre, y arrivant vers le 20 avril, et s'en allant vers le 20 octobre. {A. B. Klugh). Un couple de ces oiseaux couvait près des bâtiments au lac Cache, parc Algonquin, Ontario, au mois de juin 1900. {Spreadboroiigh) . C'est un oiseau-reproducteur qui habite en été à Penetanguishene, Ontario. {A. F. Young). Il se trouve beaucoup moins commun dans la ville de London, Ontario, à l'heure actuelle, qu'il ne l'était il y a vingt ans, mais il est encore assez commun partout dans le pays entier. (W. E. Saunders). Le 30 mai 1896 on en a remarqué un spécimen au lac God, rivière Moose, et le 9 juin ils étaient communs à Moose Factory; on n'en a pas remarqués plus au nord. (Spreadborough). On a observé plusieurs petits pinsons à couronne rousse autour du poste à Norway House, et on en a pris un. Nous en avons vu d'autres aussi autour des bâtiments à Oxford House, et remarqué un ou deux autres sur une île dans le lac Knee, le 5 juillet 1900; on n'en a pas vu plus au nord. (Preble). On a pris dans les Montagnes Rocheuses des spécimens de cet oiseau très commun et familier, et on l'a observé, bien qu'on ne l'ait pas pris, à d'autres endroits. (Coues.) Ce pinson est tout à fait rare dans le Manitoba. La première mention que j'ai de sa présence est en date du 10 avril 1882; c'était la seule à ce moment là, et au moins deux semaines se sont écoulées avant de pouvoir noter la présence d'autres oiseaux. J'ai trouvé un nid dans une petite épinette blanche, mais il était trop tard, car les oiseaux étaient partis. Le nid est presqu'in- variablement garni de crin de cheval, et, à cause de ceci, on donne à ce pinson son autre nom commun de «hair bird.» (E. T. Selon.) CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS, 621 Il est assez commun à Aweme, Manitoba. (Criddle.) C'est un oiseau- reproducteur régulier et assez nombreux dans les parties peuplées du Manitoba. {Atkinson.) Il est rare; on en a remarqué deux spécimens, en 1905, dans les collines Cypress, Saskatchewan et M. le docteur Bishop en a pris un autre, en 1906, sur le creek Mackay. {A. C. Bent.) Cet oiseau abondait aux alentours de Grand Rapids et Chemawawin, sur la rivière North Saskatchewan, et, à ce dernier endroit, se nour- rissait pour la plupart des graines de plantes aquatiques, au bord de la fondrière à l'est du village. (Nutting.) Il n'était pas commun, au prin- temps de 1892, à Indian Head, Saskatchewan. On en a remarqué à Medicine-Hat, Saskatchewan, pour la première fois, le 9 mai 1894; à partir de ce moment ils y sont devenus communs, mais, vers la fin du mois, ils sont diminués en nombre. Nous n'en avons pas remarqués en 1895, avant d'arriver à la rivière Milk à la fin juillet. Ils étaient en profusion à Pend d'Oreille, à Castellated Rocks, à la rivière Ste-Mary et au lac Waterton, près des contreforts des Montagnes Rocheuses. Ils habitent en grand nombre à Edmonton ainsi que dans les contreforts en allant au sud jusqu'au col Crowsnest. Le 19 juin 1898, j'ai remar- qué un spécimen de cet oiseau à la traversée de la rivière McLeod. Le 2 juillet ils étaient communs au lac Jasper, passage Yellowhead; au mois de juin 1903 on les a remarqués en nombre depuis le petit lac des Esclaves jusqu'à Peace River Landing, Alberta, latitude 56° 15'. (Spreadboroitgh.) Les petits pinsons à couronne rousse abondaient le long de la route entre Edmonton et Athabasca Landing, mais ils étaient assez rares sur la rivière Athabasca. Ils étaient communs en montant la rivière Clearwater, ainsi qu'entre le portage Methye et Isle à la Crosse. (/. M. Macotm.) Ces oiseaux sont assez com- muns, mais beaucoup moins nombreux que les pinsons de mon- tagne, autour de Prince- Albert, Saskatchewan; ils couvent dans cette région. {Couteaux.) Ils abondent sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Fort Simpson. (Ross.) Au mois de juin 1876 on a obtenu de Fort Yukon plusieurs spécimens de ce pinson. (Tunier.) Je classifierais tous les spécimens provenant de la Colombie-Britan- nique, et collectionnés par M. Streator et moi-même, sous l'espèce socialis, y compris ceux venant de la côte à l'exception, peut-être de six peaux prises à Ashcroft. (Rhoads.) Le 20 mai 1894 on a trouvé ce pinson commun à Donald sur la rivière Columbia, Colombie-Britan- nique. (E. F. G. ]]lnùe.) Notes sur la reproduction. — Le petit pinson à couronne rous- se se niche dans les arbres bas, ainsi que dans les arbustes; il se trouve 622 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. tout à fait commun aux alentours d'Ottawa. Le nid se compose d'herbes fines et sèches garnies de crin. Les œufs, au nombre de quatre ou cinq sont d'un bleu pâle tacheté de brun-noirâtre et de pourpre. {G. R. White.) Ces oiseaux restent chez nous à partir de la fin avril jusqu'au mois d'octobre. Les nids se trouvent dans les pommiers, ou dans les petites épinettes blanches, et sont construits d'herbes gar- nies de crin. La ponte est de trois à cinq. J'ai trouvé dans le cours d'un été, des nids contenant des œufs qui étaient tous cassés. Quel- que temps s'est écoulé avant que j'aie pu en trouver la raison. En- fin un matin, lorsque j'étais assis en vue d'un nid situé dans un pom- mier, j'ai observé un beau mâle de cette espèce qui becquetait, avec intention un trou dans la coquille d'un œuf et qui en a pris le contenu; alors j'ai soupçonné que l'oiseau qui faisait tout le mal était celui-ci. ( W. H. Moore.) Cet oiseau niche dans des buissons ou sur les branches du milieu des grands arbres à Ottawa. Le nid se compose de radicules garnies de crin. (Garneau.) 560a. Petit pinson de l'ouest à couronne rousse. Spizella socialis arizonœ Coues. 1872. Pendant l'été de 1891 on a trouvé ce petit pinson en nombre et en train de couver à Banff. Il était assez commun à Revelstoke, ainsi que dans le passage Eagle, au mois de mai 1890; il était tout à fait commun plus en aval sur la rivière Columbia, au parc Deer, et à Robson, et il semblait augmenter en nombre en allant au sud. En 1889, il était tout à fait commun à Kamloops et à Spence Bridge; au mois de mai 1904 on en a remarqués en nombre à Elko, Colombie- Britannique, où ils couvaient au 24 du mois. Cet oiseau était commun, en 1905, partout dans la région entre Midway et le lac Chilliwack. Au printemps de 1901, j'en ai observé plusieurs spécimens à Chilli- wack, Colombie-Britannique; on en a remarqué d'aucres à Pen- ticton en avril 1903. On en a vus, pour la première fois, à Victoria, île de Vancouver, le 26 avril 1893; ils y sont devenus tout à fait com- muns au 9 mai Cet oiseau passe l'été en abondance à Victoria, à Nanaimo, et à Comox. {Spreadborough.) Il visite la Colombie- Britannique régulièrement en été. {Lord.) On ne le trouve que dans l'intérieur où il couve en grand nombre. {Streator.) Il passe l'été, et à l'est et à l'ouest, de la chaîne du littoral et y abonde ; il couve dans le voisinage de Victoria. (Fannin.) En été il habite ordinairement Chilliwack. (Brooks.) On considère comme étant intermédiaires CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 623 entre cette espèce et celle de l'est , six peaux prises à Ashcroft, Colom- bie-Britannique. (Rhoads.) Notes sur la reproduction. — Ce petit pinson passe l'été en nombre à Trail, près de la frontière, Colombie-Britannique. Le 5 juin 1902 j'ai trouvé un nid et trois œufs, dans un petit buisson à environ 18 pouces de terre. Le nid était fait d'herbe sèches et garni de crin. (Spreadborough.) Nous avons remarqué cet oiseau tous les jours entre le 15 juin et le ler août 1899 depuis Log Cabin dans le col White jusqu'à Dawson sur le Yukon, latitude 64° 15'. Le 24 juin nous avons trouvé un nid contenant quatre œufs au lac Bennett. Il y avait de gros oisillons dans un nid au lac Tagish, le 30 juin. On en a vu des jeunes capables de voler au lac Marsh, le 5 juillet, et le 18 du même mois, on a remarqué une couvée de trois œufs sur la rivière Thirty-Mile. Les nids se trouvaient dans de petites épinettes blanches, l'un à quatre pouces, et l'autre à trois pieds de terre. Le pinson de Gambel, le pinson niverolle, et celui-ci sont, au point de vue du nombre, les pinsons les plus communs sur le Yukon. (Bishop.) 561. Pinson couleur d'argiîe. Spizella pallida (Swains) Bonap. 1838. Le 9 mai 1894, pendant que je m'occupais à faire la chasse dans un champ de petits arbustes, à environ 15 milles de London, Ontario, j'ai vu un petit pinson perché sur la plus haute branche d'un arbuste, d'après la manière du pinson de montagne et je l'ai entendu émettre un son dont j^'avais déjà essayé de trouver l'auteur. J'ai constaté que l'oiseau appartenait au type Spizella pallida, et c'est, je crois, le premier spécimen de cet ce espèce noté dans notre province, bien qu'il soit possible que celle-ci habite encore l'extrémité nord-ouest, à côté du Manitoba. (TF. E. Saunders.) L'étounieau des prés de l'ouest, le mainate cie Brewer et ce pinson étaient les principaux oiseaux observés par moi à Pembina, qui indiquaient une avi-faune tant soit peu différente de celle de la province de l'est en général, et on ne peut pas considérer deux de ces espèces comme établissant de fortes preuves, car elles se montrent à quelque distance plus à l'est. (Coues.) Ce petit pinson passe l'été en grand nombre sur les prairies couvertes de broussailles, et les plaines à moitié ouvertes, du Manitoba, et y arrive par volées vers le 12 mai. On le recon- 624 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. nait généralement par sa petite taille et sa teinte cendrée et pâle lorsqu'il erre partout sur cette partie de la prairie couverte de brous- sailles. {E. T. Selon.) On a remarqué cet oiseau à Indian Head, Saskatchewan, pour la première fois, le 20 mai 1892; quelques jours plus tard il y était en nombre, et le 7 juin j'ai trouvé un nid dans un buisson bas garni d'herbe sèche et de crin de cheval. On trouve ce pinson sur la prairie partout où il y a des broussailles, depuis le Manitoba jusqu'aux contreforts des Montagnes Rocheuses. Il niche principalement dans des rosiers, mais je l'ai trouvé aussi par terre à la rivière des Français, au-dessous des broussailles de sauge {Artemisia cana). On a trouvé des nids contenant des œufs frais dans les broussailles de sauge au Spur creek, aussi tard que le 7 juillet. Cet oiseau était commun à Canmore dans la vallée de la rivière Bow, mais, au mois de juin 1891, il était rare à Banff dans les Montagnes Rocheuses. On l'a remarqué à Edmonton, Alberta, pour la première fois, le 31 mai. J'ai trouvé de nombreux nids par terre aux racines d'un petit groupe de saules; ils n'étaient pas à plus de quatre pouces au-dessus du niveau du sol, et se composaient d'herbe sèche garnie de crin de cheval; chaque couvée consistait de deux à cinq œufs. Ce pinson était commun dans les contreforts, à quarante milles au sud-ouest de Calgary. Au mois de juin 1903, on l'a trouvé nom- breux dans la région ouverte depuis le petit lac des Esclaves jusqu'à Peace River Landing, latitude 56°-! 5', et, en jliin 1898, il était com- mun depuis Edmonton jusqu'à la rivière Pembina. (Spreadborough.) On en a pris trois spécimens aux Grand rapids de la Saskatche- wan. {Nutting.) Il se voit généralement en compagnie du pinson de montagne, et il couve probablement aux alentours de Prince Albert, Saskatchewan. (Coubeaux.) Cet oiseau fréquentait la basse cour à Carlton House sur la Saskatchewan, et était aussi familier que le moineau commun. (Richardson.) On le remarque au nord de Fort Resolution sur le prand lac des Esclaves. (Ross.) Le 3 juillet 1901, on en a pris deux mâles à 150-Mile House, dans le district de Cariboo, Colombie-Britannique. (Brooks.) Notes sur la reproduction. — -Le ler juin, à mon arrivée, les pinsons étaient tous appariés; c'était le moment où les mâles chan- taient de leur mieux, la construction des nids était pour la plupart terminée, la ponte presque sur le point d'avoir lieu. Le premier spécimen de cette espèce, pris le 2 juin, avait dans l'oviducte un œuf complètement formé. Un nid, enlevé le 5 juin, était à peine com- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 625 piété. On a recueilli la première couvée d'œufs le 11 juin; elle en contenait quatre. Je pense que les œufs sont, pour la plupart, pondus à la fin de la deuxième semaine de juin. Le nid se trouve dans des buissons, et généralement à quelques pouces de terre. Il ressemble à celui du petit pinson à couronne rousse, bien qu'il ne soit pas aussi proprement et artistement achevé et qu'il lui manque souvent la garniture de crin de cheval, qui est un trait régulier et manifeste dans le cas de ce dernier oiseau. Quant à sa grosseur, il mesure, en moyenne, environ trois pouces de large à l'extérieur et deux pouces de profondeur; la cavité a deux pouces de large et un pouce et demi de profondeur. Ce nid est fait d'herbes fines, et de tiges minces de plantes nuisibles, avec ou sans quelques radicules fines. Il est quelquefois garni de crin, comme dans le cas du petit pinson à couronne rousse, et quelquefois de têtes d'herbe très fine, et se trouve dans l'enfourchure d'un buisson ou dans une touffe d'herbes. J'ai trouvé que les taillis de saules rabougris étaient les endroits préférés de cet oiseau pour construire son nid, bien que n'importe quel bosquet le long du bord de la rivière semble lui convenir. A ces m.oments, lorsque je m'approchais d'un nid contenant des œufs, la femelle s'est envolée silencieusement et furtivement, sans faire aucune démonstration. Dans un cas, j'ai trouvé que les œufs étaient pondus tous les jours jusqu'à ce que'il y eut une couvée com- plète. Ils mesurent, en moyenne, 0.62 en longueur sur 0.50 en lar- geur. Le fond est d'un vert pâle mat, tacheté distinctement çà et là de différentes nuances de brun, quelques-unes étant riches et d'autres plus foncées. Ces marques se trouvent principalement au gros bout, ou en forme de couronne autour du gros bout, bien que souvent on trouve quelques points çà et là sur le reste de la surface. Jugeant d'après l'état d'avancement des premières couvées d'œufs, je suppose qu'il soit possible pour les oiseaux de se reproduire deu.x fois chaque saison. (Coiies.) Un buisson bas, qui n'est pas à plus d'un pied de terre, est le lieu presque toujours choisi par ce pinson pour y faire son nid, mais, comme exception à la règle générale, j'ai noté cinq nids par terre, et un ou deux autres à une hauteur de trois pieds. Le nid est construit d'une façon très légère, et ressemble beaucoup à celui du petit pinson à couronne rousse, mais il se compose entièrement d'herbe. En comparaison des autres nids trouvés dans les arbres, il est d'une couleur très légère et, très peu solide. La légèreté de sa couleur est due à l'absence des racines noires et fibreuses, si souvent employées pour le garnir. Les œufs sont 626 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. parmi les plus beaux pondus par n'importe quelle espèce de pinson. Lorsque tirant d'un côté le buisson, le collectionneur se trouve pour la première fois vis-à-vis du nid et son contenu, il éprouve la même sensa- tion que s'il eut découvert un magnifique écrin exquis de bijoux, et bien que cet oiseau soit un de nos pinsons les plus communs, et qu'au commencement de juin j'eusse pu trouver jusqu'à quatre ou cinq nids pendant une promenade d'une heure sur la plaine couverte de broussailles entre la montagne Duck et la rivière Assiniboine, je n'en conserve pas moins la sensation d'avoir trouvé un véritable trésor. Je conclus d'après les observations citées ci-dessus, ainsi que d'autres aussi, que le pinson Shattuck couve chez nous à deux si non à trois reprises en chaque saison. Il quitte la grande plaine vers la fin septembre. {E. T. Selon.) Ce pinson construit son nid dans des rosiers, dans symphoricarpus racemosus et dans des sautes- loup généralement à un ou deux pieds de terre. Quant à sa gran- deur, il a à peu près 3 pouces de diamètre, mais la cavité a moins de 2 pouces de large. Le nid qui est tout à fait ouvert, se compose de tiges d'herbes les plus fines, garnies de crin de cheval foncé et grossier. Il y avait d'autres nids garnis de poil blanc. Au mois de juin 1896, on a pris deux nids à Sewell, Manitoba; ils contenaient cha- cun quatre œufs, et étaient construits dans des buissons de bouleau rabougri. {Betiila glandulosa). (Macoun.) 562. Pinson de Brewer. Spizella breweri. C.\ss. 1856. Cette espèce se trouve sur la pente est de la chaîne du littoral, ainsi que dans le district des Montagnes Rocheuses, on la voit sur la rivière Similkameen, Colombie-Britannique. (Fannin). On en a pris un spécimen dans les bois de pins en arrière d'Ashcroft, Colombie-Britannique. (Rhoads). 563. Le pinson des champs. Spizella pusilla (WiLs) Bonap. 1838. Le pinson des champs passe l'été en petit nombre dans la Nou- velle-Ecosse. (Downs). On en a remarqué plusieurs spécimens, le 4 octobre 1902, sur l'île Sable, Nouvelle Ecosse. (/. Boiitelier). Le 8 juin 1902, on en a vu quelques spécimens, à Sydney, île du Cap Breton. (C. R. Harte). On a pris un couple de ces oiseaux en plu- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 627 mage de reproduction, le 8 juillet 1887, sur l'île Entry du groupe Madeleine, dans le golfe du St-Laurent. {Bishop). Il y a des doutes quant à la présence de ce pinson dans l'est de la province de Québec. Québec. (Diofine). Il passe l'été à Montréal, mais en petit nombre, je n'en ai pas encore pris un spécimen, mais je crois en avoir vu à différentes reprises. (Wintle). Dans chacune des années 1888, 1889 et i8go, on a observé, à plu sieurs reprises, au moins un spécimen de ce pinson pendant l'été' (Ottawa Naturaliste, Vol. V). Le 12 octobre 1906, on a noté les pinsons des champs en assez grand nombre à Eganville, com.té de Renfrew, Ontario. Quelques jours plus tôt M. E. White en a vu un ou plus près d'Ottav.-a. {Rev. G. Eifrig). Ils ne se trouvent pas communs dans l'est d'Ontario. (Rév. C. J. Young). Ils passent l'été à Toronto, Ontario, et parfois ils y abondent. M. Kay en a pris un spécimen à Port Sydney district de Muskoka, pendant l'été de 1890. (/. H. Fleming). J'ai trouvé cet oiseau en assez grand nombre dans des endroits propices aux alentours de Toronto, et je l'ai remarqué même dès le 12 avril. Le 22 avril 1899 j'en ai pris deux spécimens. Il fréquente généralement des terrains incultes où l'on trouve de temps en temps des touffes de buissons. Je connais un endroit inculte entremêlé de petites pièces d'hamamélides de Virginie, et de chênes rabougris, qui n'est jamais sans quelques spéci- mens de ce joli petit pinson. Ce dernier couve ici, et on peut le recon- naître facilement à une distance considérable à cause de la couleur cannelle de son bec. (/. Hughes Samuel). Il est assez répandu, mais est commun d'habitude, près de London, Ontario. On le trouve facilement par son chant, mais autrement il ne se tient pas en évi- dence. Il construit son nid, soit sur la sol, soit dans des petits arbustes, à une hauteur d'un à quatre pieds. Pendant mes excursions à la péninsule Bruce, je n'ai remarqué que peu de ces oiseaux. Chaque fois que j'ai visité Kazabazua, à quarante milles au nord d'Ottawa, j'en ai remarqué en assez grand nombre. Ils arrivent à London vers le 20 avril et s'en vont vers le 2 octobre. C'est probable que cette espèce ne se voit pas sur une étendue considérable dans la partie centrale de l'ouest d'Ontario. (TF. E. Saimders). Le moineau des champs passe l'été en très petit nombre dans la partie peuplée de la rivière Rouge; il y couve. {D. Gunn). En été il habite Winnipeg, où il est assez commun. (Hine). Je l'ai remarqué à l'ouest de Winnipeg. (R. H. Hunier). Il passe l'été en nombre à 628 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Qu'appelle et y couve; son arrivée à lieu vers le 15 avril. (Guernsey) . Toutes les mentions citées ci-dessus sont tirées du «Birds of Manitoba» de E. T. Seton, et on remarquera qu'il n'y en a pas une seule provenant de lui-même. Après de nombreuses années d'observation et de com- paraison d'autres comptes rendus, c'est mon opinion que presque tous, si-non tous, ces renseignements sont inexacts et qu'ils se rapportent au pinson couleur d'argile (Spiezlla pallida) qui abonde, comme nous le savons, au moins dans l'ouest du Manitoba. Ce dernier, quoiqu'il se trouve en grand nombre, n'a pas été enregistré, ni par M. Guernsey, ni par M. R. H. Hunter, non plus que par M. Hine, de sorte que, dans ces trois cas, je suis bien certain que l'identification est inexacte. Je doute beaucoup de la présence de cet oiseau à Winnipeg. M. Atkinson est d'opinion que les mentions provenant du Manitoba se rapportent toutes au pinson de montagne. (Macoun). Notes sur la reproduction. — J'ai trouvé le nid du moineau des champs, à plusieurs reprises, dans un buisson au bord de la route. Il semble être tardif comme oiseau-reproducteur, caries nids que j'ai trouvés contenaient des œufs frais au mois de juillet. Il est facile de reconnaître ce pinson, si on l'observe attentivement, à cause de son bec qui, quant par sa couleur, ressemble à de la cire. Il n'est pas commun dans l'est de l'Ontario; cependant, je l'ai trouvé, à trois reprises, en train de couver dans le canton de Lansdowne, Ontario. J'ai trouvé aussi un nid par terre dans un pâturage près des bois d'une deuxième croissance dans le canton d'Oso, Frontenac nord, au mois de juin 1904. Cet oiseau couve aussi dans le voisinage de Kingston Mills, Ontario, dans des pâturages secs. {Rév. C. J . Young) . CCXXVIII. JUNCO— Wagler. 1831. 567. Pinson niverolle. Junco hyemalis (Linn) Scl. 1857. On ne remarque pas le pinson niverolle dans cette partie du Labra- dor qui se trouve à côté de l'Ungava, mais il se voit en grand nombre dans les parties est et sud. Il couve au goulet Davis et à Rigolet. (Packard). Le 7 juin 1896 on en a observée un spécimen sur la rivière Moose, ainsi qu'vm autre le 18 du mois, sur la baie James. J'ai trouvé un couple de ces oiseaux en train de couver à Fort George. On n'en a remarqué qu'à deux reprises en traversant l'Ungava depuis le golfe Richmond jusqu'à Fort Chimo. {Spreadborough) CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 629 Ce pinson sédentaire à certains endroits jusqu'à la limite boisé dans le nord-est du Labrador, s'y trouve commun, surtout à Aillik. {Bige- low). Le 28 juillet 1891 on en a pris deux spécimens à la rivière Northwest, Labrador. {Norton). C'est un oiseau-migrateur assez commun en été dans Terreneuve. (Reeks). On a remarqué quelque spécimens de cet oiseau le long de la rivière Humber, Terreneuve, en 1899. {Louis H. Porter). On en a vu plusieurs spécimens au mois d'avril, sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse, et un seul, au mois de juin, mais le 4 et le 23 octobre 1902 on a remarqué ces oiseaux en très grand nombre. On en a vu un le 16 mai 1904, plusieurs le 30 avril 1905, et, à l'automne, on les a observés, le 7 octobre et le 12 novembre respectivement. Le 5 novembre 1906, après une forte tempête, on en a remarqué par grandes volées. En 1907 plusieurs de ces oiseaux ont été observés le 1er avril et un seul a été vu le 17 juin. (/. Boutelier) . Le pinson niverolle est très commun et couve partout dans la Nouvelle-Ecosse. {Downs.) Pendant l'hiver, on l'a vu, à plusieurs reprises, à Parrsboro, comté de Cumberland, Nouvelle-Ecosse. Des oiseaux migrateurs sont arrivés, le 18 mars, à Shulee, et, quelques jours plus tard, y abondaient. {Morrell.) Aux mois de juillet et août 1898, ils étaient tout à fait communs sur l'île du Cap-Breton, Nouvelle-Ecosse. On a recueilli des nids le ler août sur la montagne Smoky, et le 16 juillet, à Margaree. Le 29 juin 1888, on a remarqué ces oiseaux en nombre, le long de la baie Rustico, île du Prince- Edouard. {Macoiin.) Ils abondaient à Sydney, île du Cap-Breton. (C R. Harte.) A partir du mois d'avril jusqu'au mois de novembre, ils se trouvaient en très grand nombre dans la Nouvelle-Ecosse. On les a souvent remarqués pendant tout l'hiver. {H. F. Tufts.) Le pinson niverolle est, après son congénère des prés, l'oiseau le plus nom- breux sur l'île du Prince-Edouard. On l'y trouve partout, dans les cours, dans les champs ouverts, dans les défrichements couverts des fougères, et même dans les bois profonds. Son nid se trouve par terre et, de préférence au-dessous de quelque chose— la barre inférieure d'une clôture, ou dans un trou sur un talus herbeux. Le 23 juin les oisillons venaient de voler pour la première fois, et une semaine plus tard, des nids, contenant des œufs frais, indiquaient, que la deuxième ponte avait eu lieu. {Dwight.) Ce pinson passe l'été en grand nombre dans le Nouveau-Brunswick. {Chamberlain.) Il habite, pendant l'été, à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick, et y abonde. {W. 78870 — 41 630 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA, H. Meure.) Il est très commun dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-Brunswick. (Brittain et Cox.) Il couve sur les îles de la Madeleine, mais s'y trouve irrégulièrement répandu. (Bishop.) Il se répand partout d'une manière uniforme sur les rives, ainsi que sur les îles du golfe St-Laurent. {Brewster.) En été cet oiseau abonde au lac Mistassini dans le nord de la province de Québec. (/. M. Macoun.) Il passe l'été en nombre dans l'est du Québec; on en a pris à Beauport. {Dionne.) Il habite et abonde à Montréal pendant l'été, et y couve dans le parc Mont-Royal. J'y ai observé ce pinson à partir du 29 mars jusqu'au 25 octobre, et j'ai trouvé son nid contenant des œufs, depuis le 17 mai jusqu'au 19 juin. Une fois, en 1882, j'en ai remarqué deux à cet endroit, le 24 décembre. (Wintle.) Le pinson niverolle est un oiseau-migrateur commun en été et à l'automne. Quelques spécim.ens restent pour couver aux alentours d'Ottawa. {Ottaiva Naturalist, vol. V.) Je remarque que c'est un oiseau-migrateur commun au printemps et à l'automne dans l'est d'Ontario. Il y arrive en nombre dans les derniers jours de sep- tembre, et on le rencontre souvent dans les défrichements et dans les chaumes pendant le mois d'octobre. Il revient de bonne heure au mois d'avril, et y reste pendant tout le mois. Quelques individus couvent dans le comté de Renfrew, et j'ai trouvé des nids en juin. Je n'ai jamais vu cet oiseau en train de couver le long du St-Laurent, bien que je l'aie cherché dans des endroits propices. Il couve modéré- ment sur les îles de la Madeleine, ainsi qu'à Pictou dans la Nouvelle- Ecosse, et, en 1906, je l'ai trouvé en train de couver en assez grand nombre dans North Hastings, Ontario. {Rév. C. J. Yoiing.) Il abonde comme oiseau-migrateur à Toronto, Ontario, mais il y couve rarement. Il habite les districts de Parry Sound et Muskoka en été comme oiseau-reproducteur, et s'y trouve commun. Il aime beau- coup se nicher près des vieilles routes des forêts. (/. //. Fleming.) Quelques spécimens restent tous les hivers aux alentours de Toronto (/. Hughes-Samuel.) Ces oiseaux abondaient partout le long du che- min de fer Parry Sound, dans le parc Algonquin, Ontario. Il y en avait des jeunes capables de voler au 19 juin 1900. Le 15 juillet de la même année on a trouvé des nids par terre près des billes, et un seul en-dessous d'une touffe d'herbe. En 1904 j'ai remarqué quelques pinsons niverolles sur les deux côtés de la baie James. (Spreadborough. La ville de London semble être presque la limite méridionale des migrations de cet oiseau. Il y est rare en été, mais à Bryanston, CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 63 1 à quinze milles au nord-est, il est assez commun clans les bois du mê- me genre, et dans Xorth Bruce il est tout à fait commun. Il y a eu deux ou trois saisons dans les vingt dernières années où on l'a vu régulièrement pendant tout l'été, mais, d'habitude, on le trouve seulement dans des grands marécages de cèdres, et même là, en petit nombre. Bien qu'il niche généralement sur le sol, on a trouvé un nid ici à dix pieds de terre dans un bosquet de vignes contre un mur en brique. Ce nid contenait cinq œufs — une couvée extraor- dinairement nombreuse. Les nids que l'on voit par terre se trouvent presqu'invariablement sur une pente du terrain et sont situés bien au fond dans une cavité. (W. E. Saunders.) Le pinson niverolle abonde, pendant les migrations, à Guelph, Ontario, surtout au prin- temps; il y est commun en hiver, et rare en été. (A. B. Klugh.) Il passe l'été en nombre comme oiseau-reproducteur, à Penetanguishene, Ontario. {A. F. Young.) Le 20 juin on a pris un spécimen de cet oiseau à Xor>vay House où l'espèce était commune. Le 3 juillet on en a pris un autre; celui-ci faisait partie d'une bande que l'on a \'ue dans les bois d'épinettes blanches et rouges aux alentours d'Oxford House. Le ler septembre nous avons encore remarqué ce pinson en montant la ri\ière SteeL (Prehle.) Il se voit à Fort Churchill sur la baie d'Hudson. {Clarke.) Le pinson niverolle est apparu vers la m^i-septembre le long de la rivière Souris. Il est arrivé comme d'habitude par volées et tout de suite est devenu nombreux. Les spécimens que l'on a Mis étaient du vrai (.(hyemalis)). (Coues.) C'est un oiseau-migrateur qui abonde dans le Manitoba y fréquentant des bosquets et les pentes des collines. Il se peut que plusieurs individus couvent dans la partie nord de la province; il se répand partout du moins jusqu'à l'ex- trémité est du grand lac des Esclaves. {E. T. Seton.) Il abonde comme oiseau-migrateur dans le Manitoba, ainsi qu'à l'ouest, mais on ne l'a pas \u en train de couver. (Atkinson.) On a remarqué ce pinson pour la première fois le 4 avril 1892 à Indian Head, Sask- atchewan, il en est disparu au 15 mai. On n'a pas vu un seul oiseau en train de couver ici. On en a observés à Medicine Hat, Sask- atchewan, pour la première fois, le 10 avril 1894; P^^s tard dans le même mois il y en avait quelques-uns de plus. C'est un oiseau qui est commun à Edmonton, ainsi qu'au sud dans les contreforts jusqu'au passage Crowsnest. Au mois de juin 1903, il abondait depuis l'embouchure de la petite rivière des Esclaves jusqu'à Peace 78870 — 41^ 632 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. River Landing, latitude 56' 15'. Au mois de juin 1898, il était commun depuis Edmonton jusqu'au passage Yellowhead, Montagnes Rocheuses. (Spreadborough.) Cet oiseau abondait aux Grand Rapids de la Saskatchewan où il couvait; il niche dans les buissons épais le long du bord de la rivière, vis-à-vis le fort. (Niitting.) Il abonde comme oiseau-migrateur à Prince-Albert, Saskatchewan, au prin- temps et à l'automne; j'en ai vu une petite volée à Prince- Albert, le 23 juillet 1903; alors, je suppose qu'il y couve. (Coiibeaux.) On l'a remarqué pour la première fois le 9 mai 1888, à la rivière Red Deer au nord de Calgary. II était commun depuis cet endroit jusqu'à Edmonton, Athabasca Landing et la petite rivière des Esclaves. Il était rare en descendant la rivière Athabasca jusqu'au Fort McMurray. On ne l'a pas remarqué sur la rivière Clearwater avant d'arriver au portage Methye; il se trouvait en grand nombre au portage et de là jusqu'à Isle à la Crosse. (/. M. Macoiin.) C'est un oiseau-errant rare à Chilliwack; je l'ai pris deux fois. (Brooks.) Cet oiseau n'habite les Territoires du Nord-Ouest qu'en été; il ne s'y trouve pas en nombre, et nous ne l'avons pas remarqué au-delà de la latitude 57°. (Richardson.) Il se voit sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Fort Good Hope. (Ross.) Cette espèce couve dans la forêt, et jusqu'aux bords des «barrens», où on a pris plusieurs oiseaux, ainsi que des nids et des œufs. Les nids étaient toujours par terre, et se composaient de foin fin, garni de poil de cerf. (Macfarlane.) C'est un des plus rares parmi les pinsons qui se rendent à la mer de Behring. Cependant on le trouve en beaucoup plus grand nom- bre dans l'intérieur, et tout le long du Yukon, à l'embouchure duquel il couve. Il se répand en été le long de cette partie du littoral de la mer de Behring qui se trouve sur le détroit Norton, et de la côte arctique dans le voisinage du détroit Kotzebue ; néanmoins il n'existe pas de mention de sa prise sur la côte sud-est de l'Alaska, ni de sa présence sur aucune des îles dans la mer de Behring. (Nelson.) II est rare qu'il soit commun à St-Michael; on ne le voit qu'en mai et novembre. (Turner.) C'est un oiseau-errant à Point Barrow; on n'en a pris qu'un spécimen, un mâle, le 24 mai 1883. (Murdoch). A partir de notre arrivée au camp d'hiver sur la rivière Kowak jusqu'au 9 septembre, nous avons vu des pinsons niverolles presque tous les jours, mais jamais plus de cinq à la fois, et toujours dans des forêts profondes d'épinettes blanches. Nous les avons remarqués CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 633 pour la dernière fois, le 12 septembre. On en a notés le 23 mai du printemps suivant, mais jamais en grand nombre, deux couples étant le plus que l'on a vus après une demi-journée de marche. On n'a pas remarqué cet oiseau, en descendant la Kowak, plus loin que près de l'embouchure de la rivière Squirrel, où le 8 juin on en a vu un couple. {Grinnell.) Au mois d'août 1900, il était commun à Hope sur le goulet Cook Alaska. (Osgood.) On en a pris cinq spécimens dans les montagnes Kenai et à Homer, Alaska, en août et septembre 1901. Les lieux pour la reproduction de ce pinson étaient dans de vastes pièces d'aunes un peu au-dessus de la limite boisée; il se trouvait en assez grand nombre dans chacun de ces endroits que l'on a visités. {Figgins.) Cet oiseau se voit partout, depuis Log Cabin, dans le passage White, jusqu'à Circle City dans l'Alaska. Le pinson niverolle, le pinson de Gambel, et le petit pinson de l'ouest à couronne rousse, étaient plus nombreux qu'ailleurs autour des tas de broussailles laissés par des bûcherons, des défriche- ments résultant des ravages du feu et couverts de mauvaises herbes, et des cabanes des villes. Tous les nids étaient enfoncés dans la terre jusqu'au bord, et situés au-dessous des graminées ou des touffes d'herbe dans des endroits ouverts. Il y en avait un qui contenait quelques poils foncés, en outre de la garniture habituelle d'herbe fine. {Bishop.) Notes sur la reproduction. — La saison pour la couvaison de ce pinson dans le Nouveau-Brunswick, a lieu en mai et juin. De trois à cinq œufs sont pondus dans un nid pa.r terre qui est bien caché et abrité par un rocher, une motte de gazon, une racine, ou une bille. Ce nid se compose de tiges d'herbes, garnies de poil. On en a trouvé un fait entièrement de poils enlevés d'un morceau de peau de caribou. {W. H. Moore). Le 12 mai 1903 on a trouvé un nid de cet oiseau sur la côte de Chelsea, à neuf milles d'Ottawa, et, le 3 juin de la même année, on en a pris un autre sur le Mont Royal. Ces nids se trouvaient dans des trous par terre et étaient construits d'herbe et de poil. Ils contenaient, chacun, quatre oeufs, et mesu- raient 4 X 2, et 2.50 X 1.50 pouces respectivement. (Garneau). Le pinson niverolle passe l'été à Ottawa, mais il n'y est pas commun. Le nid se trouve par terre ou dans un buisson bas, et se compose de bandes d'écorce, de radicules, et de poils, le tout garni de mousse et de poil. Les œufs au nombre de quatre ou cinq, sont d'un blanc- verdâtre, tacheté et barbouillé de brun-rougeâtre. (G. R. White). 634 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. J'ai irouvé un nid le 3 juin 1903 à Missinabi, Ontario. Il était au- dessous d'une touffe d'herbe, et se composait d'herbe garnie d'autres herbes fines et sèches. (Spreadborough) 567a. Pinson d'Orégon. Junco oregantis (TowNs) R.idgw. 1901. Ce pinson habite en grand nombre à l'ouest de la chaîne du lit toral. (Fannin). Il abonde à Chilliwack, Colombie Britannique' (Brooks). Au mois de mai 1889 il abondait dans la vallée du Fraser en aval de Yale. Il était commun pendant tout l'été à Chilliwack, ainsi qu'à Huntingdon, Colombie Britannique, sur la frontière. Au mois d'avril 1906, on en a remarqué quelques spécimens à Douglas dans la même province. En 1893, il abondait pendant l'été à Victoria, île de Vancouver, y nichant au 9 avril. Il est, sans. cloute, commun partout sur l'île, car on l'a observé à Sooke, à Comox et à Nanaimo, bien qu'au mois de Septembre 1907, on n'ait remarqué que quelques spécimens au détroit Clayoquot. {Spreadhorough) . M. Bischoft' a été le premier a faire connaître l'existence de cet oiseau dans l'Alas- ka par sa prise de huit spécimens à Sitka, M. Bean en a pris d'autres plus tard au même endroit. {Nelson). Le 8 avril 1879 on en a obtenu sur l'île d'Unalaska, un seul spécimen unique tué par un indigène. {Tiirner). Ce pinson se trouvait en nombre dans les endroits ouverts et buissonneux à Sitka, Alaska. Il y était un des oiseaux de terre les plus communs. (Grinnell) . Il n'est pas commun sur les îles Queen Charlotte; on ne l'a vu que très rarement près de la côte, et très peu de spécimens ont été observés dans les montagnes. (Osgood). Il est assez commun à Skagway, mais se voit en plus grand nombre à Haines Mission. Au premier endroit j'en ai pris, le 31 mai, une femel- le et quatre œufs frais. Le nid, composé d'herbe sèche garnie de poils courts et blancs, était enfoncé dans la terre, et caché par des plantes nuisibles desséchées. Il se trouvait au-dessous d'un bouleau, et à environ trente pieds seulement du niveau de l'eau du canal Lynn. (Bishop). M. Rhoads, après avoir discuté les différences entre cette espèce et celle qui suit, en parle ainsi: — «Je pense que l'on peut affirmer sans crainte que les oiseaux que l'on ne peut distinguer de l'espèce oreganus, couvent dans les montagnes de l'intérieur de la Colom- bie Britannique les mieux arrosées. Le seul rapprochement à l'espèce Shiifeldti que l'on trouve est dans les oiseaux venant des plaines CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 635 arides, et de l'extrémité est des Montagnes Rocheuses, mais la diffé- rence entre ceux-ci est trop légère et fortuite pour nous justifier à faire une distinction». 567b. Pinson de Shufeldt. Junco o regarnis shufeldti. (Coale.) Ridgw. 1901. On a remarqué ce pinson en compagnie de deux spécimens d'hye- malis, à Edmonton, Alberta, au mois de mai 1897, et, en juillet 1898, on l'a vu encore dans les Montagnes Rocheuses, au sud du col Yellow- head. Il est apparemment accidentel dans les Montagnes Rocheuses; on en a pris un spécimen au mois de mai 1 89 1 , à Canmore, près de Banff . Il était commun et couvait dans la vallée de la rivière Columbia, depuis Revelstoke jusqu'à la frontière, où on a pris une grande col- lection d'oiseaux en 1890 et en 1902. Cette espèce se trouve en grand nombre depuis la rivière Columbia jusqu'à l'île de Vancouver. Elle devient mélangée avec la précédente à l'ouest de la chaîne du littoral. Au mois d'avril 1903, ce pinson abondait à Penticton, au sud d'Okanagan, Colombie Britannique; en 1904, il se trouvait partout en grand nombre à Fernie et à Elko, dans la même province, et, en 1905, il était commun partout à Midway. Pendant cette dernière année il se montrait en nombre dans les montagnes entre la rivière Skagit et le lac Chilliwack. (Spreadborough). Le pinson qui couve dans la région du plateau entre la chaîne Côtière et les Montagnes Rocheuses, et qui émigré au sud en hiver, peut incontestablement être distingué de celui qui habite la région de la côte. Les spécimens, que l'on a classifiés sous ce titre-ci ont été recueillis à Ashcroft, aux mois de juin et juillet 1889. M. Macfarlane en a pris aussi plusieurs, ainsi que les nids et cinq œufs, au lac Stewart. (Streator) . Ce pinson abonde en hiver au lac Okanagan, Colombie Britannique. (Brooks). Le 7 juin 1899, on en a pris une femelle à Glacier, dans le passage White, et le 9 du même mois on en a pris une autre à White Pass City. Le lendemain on en a pris et entendu d'autres encore, à Glacier et à White Pass City. {Blshop). Notes SUR LA REPRODUCTION. — Le 31 mai 1902, j'ai trouvé deux nids près de Trail, Colombie Britannique; l'un contenait quatre œufs, et l'autre deux. Tous les œufs étaient dans un état d'in- cubation bien avancée. Les nids étaient faits de tiges de plantes et d'herbes, et garnis de poil, et se trouvaient dans un talus couvert d'herbe. Le 25 mai on a trouvé un autre nid, contenant quatre 636 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. oeufs, sur le bord d'une mine abandonnée. Le 3 mai 1905, j'ai trouvé un nid dans une touffe d'herbe à Midway, Colombie Bri- tannique; il était fait d'herbe et garni de poil fin. Le 22 juin j'ai vu un nid, contenant quatre œufs dans un talus; ce dernier était au-dessous d'un petit buisson à la tête du creek Whipsaw, à une altitude de 6,800 pieds. (Spreadborough) . 568. Pinson de Mearns. Junco mearnsi. Ridgway. 1897. Ce pinson se voit en compagnie d'hyemalis pendant la migration à Carberry, Manitoba. (E. T. Selon). M. E. T. Seton classe cet oiseau comme appartenant à shufeldii, mais, puisque nous avons pris mearnsi à Medicine Hat en 1894, et que nous l'avons trouvé, au mois de juin, en train de couver à l'extrémité est des collines Cypress à environ 100 milles au sud-est de cette ville, nous classifions sa men- tion sous cette dernière espèce. (Macoun). J'en ai pris une femelle ainsi que deux oisillons dans les collines Cypress, Saskatchewan, et le lendemain, un mâle et un jeune, à plusieurs milles de cet endroit; on n'en a pas vu d'autres. (Bishop). Ce pinson était tout à fait commun à Banff, Montagnes Rocheuses, pendant l'été de 1891 ; on en a recueilli des nids sur la montagne Tunnel. Ceux-ci se trouvaient toujours par terre en-dessous d'un buisson ou sur une pente. Il couve deux fois dans une saison à Banff. (Spreadborough). Notes sur la reproduction. — J'ai dans ma possession un nid ainsi que des œufs de cette espèce recueillis dans la montagne Tunnel, à Banff, le 25 juin 1893. Le nid était par terre au milieu d'un tas de pierres, et se composait de tiges d'herbes sèche, garnies de poil. (W. Raine). CCXXIX. MELOSPIZA Baird. 1858. 581. Pinson chanteur. Melospiza cinerea melodia (Wilson) Ridgw. 1901. Le pinson chanteur se voit en très grand nombre dans la Nouvelle- Ecosse; quelques spécimens y restent pendant tout l'hiver. (Downs). C'est un oiseau commun à Sydney, île du Cap-Breton, y arrivant en mars. (C. R. Harte). Il abonde dans la Nouvelle-Ecosse à partir du mois d'avril jusqu'au mois de décembre; on le remarque quelquefois en I CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 637 hiver dans cette province. {H. F. Tufts) . Le 12 février et tous les jours suivants on en a observé un spécimen à la jetée sur l'île Partridge, près de Parrsboro, comté de Cumberland, Nouvelle-Ecosse. Des oiseaux- migrateurs se sont rendus à Shulee le 22 mars et sont tout de suite devenus communs. (Morrell). Au mois de juillet 1898, ce pinson était tout à fait commun à Baddeck et à Margaree, sur l'île du Cap- Breton ; en juillet 1888 il couvait en grand nombre à la pointe Brackley ainsi qu'à d'autres endroits sur l'île du Prince-Edouard. (Macoun). Ces oiseaux abondent et se répandent partout sur l'île du Prince- Edouard. M. Bain dit que quelques-uns y couvent en hiver. (Dîvight) . Le pinson chanteur habite le Nouveau -Brunswick en grand nombre. (Chamberlain) . Il passe l'été en grand nombre à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. (W. H. Mooré). Il est commun dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-Bruns- wick. {Brittain et Cox). On le rencontre au lac Mistassini, dans le nord de la province de Québec. (/. M. Macoun). Il habite les îles de la Madeleine en assez grand nombre. (Bishop). On l'a trouvé en abondance le long des rives du détroit de Canso; quelques spécimens ont été remarqués à Gaspé, Québec. (Bren'ster). Il passe l'été et se trouve commun dans la province de Québec. (Dionne) Cet oiseau abonde en été dans le district de Montréal, il couve dans la ville ainsi que dans le parc Mont-Royal. Je l'ai remarqué depuis le 24 mars jusqu'au 24 octobre, et j'ai trouvé des nids, contenant des œufs, à partir du 8 mai jusqu'au 28 juillet. {Wintle). Ce pinson passe l'été en abondance aux alentours d'Ottawa, y couvant sur des talus et au-dessous des buissons. (Ottawa Naturalist, vol. V). Il est commun partout dans l'Ontario, et, parfois, commence à couver vers la fin avril, et continue pendant le printemps et l'été, jusqu'à la mi-juillet. Cette année-ci (1901), il est arrivé le 25 mars, et à ce moment là, il était en plein ramage. J'ai trouvé le nid par terre, souvent dans un buisson, et, parfois, à une hauteur de quatre pieds. (Rév. C. J. Young). Il couve en grand nombre dans les districts de Parry Sound et Muskoka, Ontario. (/. H. Fleming). Il abonde partout le long des ruisseaux et des bords des lacs dans le parc Algonquin, Ontario; on le voit en nombre depuis Missinabi jusqu'à Point Comfort sur la côte est de la baie James, ainsi que pour une distance d'environ 200 milles en montant la côte ouest à partir de Moose Factory. (Spreadborough) . Pendant les belles nuits de mai on peut fréquemment entendre ce petit pinson, si aimé de tout le monde, se 638 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. lancer en plein ramage vers minuit. Des oiseaux se juchant dans les arbres ou les buissons voisins souvent lui répondent. J'ai trouvé, à deux différentes reprises, un nid de cet oiseau dans une ancienne boîte à tomates en fer blanc. (/. Hughes-Samuel) . On le trouve partout en abondance dans le sud-ouest d'Ontario, il y en reste un, de temps en temps, pendant l'hiver. {W. E. Saunders). C'est un oiseau qui abonde en été, et qui cherche la société de l'homme; il se voit partout aux endroits peuplés en-dedans de la limite de ses migrations. {Mc- Ilwraith). Il passe l'été en grand nombre à Guelph, Ontario, y arrivant vers le 2 mars, et prenant son départ vers le ler novembre. {A. B. Klugh). En été il habite Penetanguishene, Ontario, en nom- bre, et y couve. {A. F. Young). Il est commun dans les bosquets de saules le long de la rivière Moose jusqu'à Moose Factory sur la baie James; on ne l'a pas observé plus au nord. (Spreadborough) . Le pinson chanteur est commun à Norway House, ainsi que dans les bosquets autour du défrichement à Oxford House; le 5 juillet on l'a remarqué en grand nombre dans le voisinage du lac Knee, mais, depuis ce dernier endroit jusqu'à York Factory, nous ne l'avons pas remarqué, bien que nous l'ayons vu en assez grand nombre lorsque nous sommes montés la rivière Hill au commencement de septembre. (E. A. Prehle.) On en a pris un spécimen à Norway House, au pied du lac Winnipeg. {Dr R. Bell.) Je n'ai pris qu'un spécimen sur le 49ième parallèle; c'était dans la montagne Turtle. (Coues.) Ce pinson passe l'été en nombre dans le Manitoba; il s'y trouve principalement le long des cours d'eau et au nord, mais il préfère toujours être près de l'eau. {E. T. Selon.) Il est commun à Aweme, Manitoba. (Criddle.) En 1906, on l'a vu partout le long de la voie du Grand Tronc Pacifique, entre Portage la Prairie, Manitoba, et Edmonton, Alberta. {Atkinson.) On l'a remarqué pour la première fois en 1899, près de Prince Albert, Saskatchewan ; il y était en compagnie d'autres espèces pendant la migration du prin- temps. C'est probable qu'il nous visite en assez grand nombre, quoiqu'il soit irrégulier. {Couheaux.) C'était le plus nombreux de tous les pinsons aux Grand Rapids, et à Chemawawin, sur la rivière Saskatchewan, où il y avait des broussailles épaisses. {Nutting.) Il est très commun sur la rivière Clearwater, latitude 56°-3o', ainsi que sur le lac Methye à l'exclusion d'autres oiseaux, et commun aux endroits en allant au sud jusqu'à l'Isle à la Crosse. (/. M. Macoun.) Le 30 avril 1892, on en a vu le premier spécimen à CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 639 Indian Head, Saskatchewan. Ils étaient communs au 20, et cou- vaient en nombres considérables. On a remarqué un mâle, le 30 avril 1894, à IMedicine Hat, Saskatchewan. Ils étaient tout à fait communs dans les broussailles le long des rivières et des ruisseaux au 5 mai. Quelques-uns couvaient au lac Crâne mais surtout le long du Skull creek. On en a vus dans les collines Cypress à la fin juin; ils étaient tout à fait communs dans les bosquets de saules aux bords des petits ruisseaux qui forment le Swift Current creek. Ce pinson se trouve toujours près de l'eau, et partout où il y a de l'eau et des broussailles. Nous l'avons remarqué depuis le creek Old Wives jusqu'à la montagne Wood, ainsi qu'à l'ouest jusqu'à la rivière des Français et aux bords de tous les ruisseaux qui découlent des collines Cypress. On a trouvé de nombreux nids par terre, géné- ralement à l'ombre des saules. On a vu quelques spécimens de cet oiseau à Castellated Rocks, dans la vallée de la rivière Milk, Alberta, ainsi qu'à la Butte ouest sur le 49ième parallèle, et au creek Lee plus à l'ouest. Le pinson chanteur était très rare à Banff dans les Mon- tagnes Rocheuses, et couvait dans les buissons dans le marais en aval du «Cave and Basin» au mois de juin 1891. Le 20 avril j'en ai remarqué un, pour la première fois, à Edmonton, Alberta. J'ai trouvé deux nids par terre; l'un le 26 mai, et l'autre le lendemain (le 27). Ce dernier contenait cinq œufs, et tous deux se composaient d'herbe sèche garnie d'une petite quantité de crin de cheval. Cet oiseau est commun dans le contreforts au sud jusqu'au col Crowsnest. Au mois de juin 1903, on le voyait en nombre depuis l'embouchure de la petite rivière des Esclaves jusqu'à Peace River Landing, latitude 56°-i5'. En juin 1898 il était commun depuis Edmonton jusqu'à la traversée de la rivière McLeod au nord de cette ville. (Spreadboroiigh.) ' Notes sur la reproduction. — Le pinson chanteur est un oiseau- reproducteur commun aux alentours d'Ottawa. Le nid, trouvé, . soit dans un buisson bas, soit dans une touffe d'herbe, ou même par terre, se compose d'herbe, de radicules, et de matière végétale, le tout garni d'herbe et de crin. Les œufs, au nombre de quatre, sont d'un blanc verdâtre ou grisâtre, tacheté de brun, de chocolat, et de lavande. (G. R. White.) Cet oiseau couve dans le Nouveau- Brunswick en mai, juin et juillet, et, quelquefois en août. Je ne serait pas étonné d'apprendre qu'un spécialiste quelconque eut pris sur lui la tâche de diviser nos pinsons chanteurs en deux races. Il y a certainement une différence dans le chant de ceux trouvés en 640 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. diverses localités, et une grande différence quant à leurs œufs, et aux endroits où l'on trouve le nid. (W. H. Moore.) Quelques-uns des nids sont parfois par terre, enfoncés dans le sol, au milieu des tas de branches desséchées, ou couverts de touffes d'herbe longue dans les champs, ou de roseaux dans les marais; tandis que d'autres sont construits dans des buissons, ou à une hauteur de dix pieds, dans des petits arbres, et de nombreux autres sur les branches les moins élevées de grands conifères. On en trouve quelques-uns dans des trous d'arbres, ou sur les barres de clôture. Les nids se composent d'herbes, d'écorce, et de feuilles, et sont garnis d'herbe plus fine, ou de poils. On peut trouver des œufs à Ottawa à partir du mois d'avril jusqu'au mois d'août. (Garneau.) 581b. Pinson chanteur des montagnes. Melospiza cinerea mo7itana (henshaw) Ridgw. 1901. Au mois de juin 1902 ce pinson était assez commun près de la fron- tière entre Trail et Cascade, Colombie-Britannique; il semblait couver dans les montagnes. J'en ai vu un, spécimen le 22 avril 1904, à Fernie, Colombie-Britannique, et plusieurs autres, le 9 mai à Elko. J'ai trouvé un nid, contenant quatre œufs bien frais dans une touffe de broussailles sur le côté d'une épinette blanche à environ quatre pieds de terre. Ce nid était fait d'herbe, et garni d'herbe fine mêlée de crin de cheval. On a observé cet oiseau en 1895, à Midway, Meyer creek, et a Sidley, Colombie-Britannique, et il couvait au lac Osoyoos, et à la rivière Similkameen. (Spreadborough.) 581e. Pinson chanteur couleur de rouille. Melospiza cinerea morphna. (Oberh.) Ridgw. 1901. On voit ce pinson régulièrement en été. (Lord). Il est commun dans la Colombie Britannique à l'ouest de la chaîne du littoral; des spécimens pris à Ashcroft dans l'intérieur appartiennent tous à cette espèce. {Streator). Cet oiseau se trouve en grand nombre mais se confine principalem.ent à la côte, et sur l'île de Vancouver. (Fannin). Il habite Chilliwack en nombre et se trouve assez com- mun en hiver au lac Okanagan, Colombie Britannique. {Brooks). La distribution de giUtata dans l'état de Washington et dans la Colombie Britannique est singulièrement uniforme dans toutes sortes d'endroits et il n'y a apparemment aucune différence entre CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 64I les spécimens de la côte et ceux de l'intérieur. (Rhoads). Cet oiseau couve depuis la partie la plus sud de l'Alaska à travers la Colombie Britannique, y compris l'île de Vancouver, jusqu'à l'état d'Orégon. {Ridgway). J'ai vu ce qui semblait être ce pinson dans la vallée de la rivière McLennan à l'ouest des Montagnes Rocheuses, et au sud du col Yellowhead, Colom^bie Britannique, en juillet 1898. Au mois d'avril 1890 je l'ai remarqué en assez grand nom- bre à Revelstoke dans la même province. En 1889, plus à l'ouest on l'a trouvé en nombre à Sicamous et à Kamloops. Il n'était pas commun à Penticton Colombie Britannique où on en a vu quelques couples en train de couver, mais, cependant il abondait dans tous les endroits visités à l'ouest de la chaîne Côtière, et se trouvait surtout en grand nombre sur l'île de Vancouver. Sauf à Revelstoke, on l'a trouvé en train de couver dans toute l'étendue de ses migra- tions. Il aime à couver, de même que son congénère de l'est, à côté de l'eau. {Spreadborough). 581 f. Pinson chanteur fuligineux. Melospiza cinerea rufina. (Bonap). Ridgw. 1901. Cette espèce habite en grand nombre principalement le long de la côte de la Colombie Britannique continentale. {Fannin). Pendant l'été de 1901, et en 1905 et 1906, elle abondait dans la vallée du Fraser près de la frontière. En mai 1889 elle était assez com- mune le long de la plage à Hastings sur le goulet Burrard, et on l'a vue, au mois de juin 1893, à Comox, île de Vancouver, ainsi qu'au détroit Clayoquot en 1907. J'ai trouvé un nid, le 7 mai 1906, au bord de la rivière Chilliwack; il était dans une touffe de fougères desséchées, et se composait de plantes nuisibles, garnies d'herbe fine. (Spreadborough) . Je n'ai pris aucun spécimen de cette espèce le long du littoral de la Colombie Britannique pendant la saison de la couvaison. (Rhoads). En 1894 ce pinson était commun à New West- minster, ainsi qu'à la baie English, et au parc Stanley, près de Vancouver, Colombie Britannique. (E. F. G. White). Il était assez commun dans les lisières buissonneuses ou herbeuses des forets le long des plages à Sitka, Alaska. (Grinnell). Il abonde sur les îles Queen Charlotte. On a recueilli quelques nids, dont l'un contenait deux œufs frais; tous étaient situés dans des touffes de mauvaises herbes au bord de l'eau. (Osgood). Le 31 mai 1899, nous avons entendu le chant de plusieurs de ces oiseaux à Skagway, 642 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. et on en a vu d'autres, le ler et le 2 juin à Haines Mission. (Bishop). Cet oiseau abonde dans la région boisée de la côte sud-est d'Alaska, y compris Sitka, et depuis cette île au nord-ouest jusqu'à la baie Lituya et à Kadiak, mais, au-delà de cette région circonscrite, il est inconnu jusqu'à présent. (Nelson). 581 j. Pinson chanteur du Dakota. Melospiza cinerea juddi (Bishop.) A. O. U. comm. 1901. On trouve cette sous-espèce partout dans le sud de la Saskatchewan. Le 1er juin 1901, à Yorkton dans cette province, j'ai trouvé, dans l'herbe courte par terre, un nid de cet oiseau, contenant quatre œufs. {W. Raine). Ce pinson n'est commun, ni dans les brous- sailles le long des creeks Skull et Maple, ni dans les côtes Cypress, Saskatchewan. {A. C. Béni). M. Oberholser classifie avec l'espèce, de l'est, tous nos spécimens pris en beaucoup de parties de la prairie. (^Macoun). 58 m. Pinson chanteur de Yakutat. Melospiza cinerea courina. (Ridgway.) Ridgw. 1901. Ce pinson se voit sur la côte d'Alaska, depuis le goulet Cook jus- qu'au détroit Cross. Il se répand, en hiver, jusqu'au sud de l'Alaska; on en a pris à Howcan, sur l'île Prince de Galles. (Ridgway dans VAîik, Vol. XVI, 1899, p. 36). On le remarque sur le littoral dans le voisinage de St-Elias, Alaska, depuis la baie Yakutat jusqu'à la baie Lituya. {Ridgway). 5810. Pinson chanteur de Kenai. Melospiza cinerea kenaiensis (Ridgw.) Ridgway. 1901. Cet oiseau se trouve sur la côte de la péninsule Kenai, Alaska, depuis le côté est du goulet Cook jusqu'au détroit Prince William. M. C. H. Townsend en a pris un spécimen typique, le 9 avril 1892, à Port Graham, sur le goulet Cook. {Ridgway dans VAuk, Vol. XVII, p. 29, 1900). Deux spécimens de ce pinson, pris à Homer le 12 octobre 1901, étaient les seuls observés par M. Figgins près des montagnes Kenai, Alaska. En 1903, M. Anderson en a pris sept adultes et quatre oisillons à Seldovia. {Chapman). CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 643 581.1. Pinson chanteur de Kadiak. Melospiza cinerea insignis (Baird) Ridgw. 1901. Ce pinson se voit sur l'île Kadiak, Alaska, ainsi que sur cette partie de la côte de la péninsule d'Alaska qui se trouve en face de l'île. {Ridgway) . 582. Pinson chanteur des Iles Aléoutiennes. Melospiza cinerea (Gmel.) Finsch. 1872. Ce grand et robuste pinson, un véritable géant parmi ses con- génères, est l'oiseau le plus singulier des diverses espèces in- sulaires qui se rendent aux îles Aléoutiennes mais qui ne se répandent que rarement jusqu'au territoire voisin du sud-est de l'Alaska. Il habite chacune des îles Aléoutiennes, et se restreint aux rives rocheuses et aux bas-fonds avec ses plages voisines, ne se trouvant jamais loin dans l'intérieur, et n'atteingnant jamais des altitudes considérables. Chose singulière, il ne passe pas au nord, pas même aussi loin que les îles Pribilof. Cependant, à l'est, il abonde sur les îles Shumagin, et celle de Kadiak. {Nelson). Ce pinson habite constamment les îles Aléoutiennes, la péninsule d'Alaska et toutes les îles voisines au sud qui se trouvent aussi loin à l'est que le goulet Cook. {Turner). A partir du 5 jusqu'au 7 octobre 1899, il abondait à Unalaska, y fré- quentant les toits des bâtiments, les piles de planches, les quais, les plages et les mauvaises herbes du paj^s plat. (Bishop). M. Figgins en a pris dix spécimens, le 20 octobre 1901, à la pointe Sand, sur l'île Popof. Ce pinson se trouve en assez grand nombre sur cette île et y habite. (Chapman). 583. Pinson de Lincoln. Melospiza lincolnii (Aud.) Baird, 1858. Le pinson de Lincoln est rare à Fort Chimo, Labrador; il est commun dans les parties méridionales de ce pays. On en a pris un mâle, le 10 juin 1883. M. Drexler l'a remarqué le 23 mai 1860, a pris un mâle le 10 juin 1883. ]\1. Drexler l'a remarqué le 23 mai 1860 à Moose Factory. {Packard.) Il est commun le long de la côte nord-est du Labrador. C'est un oiseau caractéristique des parties boisées du littoral aussi loin au nord que le goulet Hamilton. 644 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. (Bigelow.) Il passe l'été en assez grand nombre dans l'intérieur de la Nouvelle-Ecosse. (Downs.) Le 26 juin 1888 on en a trouvé un couple en train de couver à la pointe Brackley, sur l'île du Prince- Edouard. {Macoun.) Ce pinson couve en d'abondance sur les deux rives du détroit de Canso, Nouvelle-Ecosse. (Brewster.) En été il habite Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick, bien qu'il y soit rare. On en a pris en 1899 à Fredericton, où, sans doute, il couve. (W. H. Moore.) C'est un oiseau-migrateur qui n'est pas commun; on en a pris à Beauport près de Québec. (Dionne.) Il se voit accidentellement à Ottawa. Le 16 mai 1884, M. G. R. White en a tué un mâle près de l'extrémité est de la ville. (Ottawa Naturalist, vol. V.) J'ai vu cet oiseau de temps en temps dans le comté de Leeds, Ontario, et une fois près du lac Sharbot, dans la même province. Il arrive de bonne heure, avant le pinson chanteur et commence à nicher à la lin avril. J'ai trouvé le nid à plusieurs reprises; il était toujours par terre dans des lieux raboteux. Le dernier nid était sous une petite épinette blanche, et enfoncé dans la mousse. Les œufs sont un peu plus petits que ceux du pinson chanteur, et le nid est garni d'herbe fine. Quelques spécimens de cet oiseau couvent sur les îles de la Madeleine, où le pinson chanteur semble se trouver en très petit nombre. (Rév. C. J. Young.) Le pinson de Lincoln est apparemment rare dans le parc Algonquin, Ontario. Le 10 juillet 1900, j'en ai tué un spécimen au lac Cache; sans doute, quelques autres y couvent. En 1904 un petit nombre de ces oiseaux ont été observés le long de la côte est de la baie James. {Spread- horough.) Ces oiseaux arrivent chez nous vers la mi-mai et sont telle- ment discrets dans leurs habitudes qu'il est très difficile de faire un calcul exact quant à leur nombre, mais un observateur attentif en verra généralement quelques spécimens chaque saison. Ils nous visitent ici, à Toronto, vers la mi-septembre, pendant leur migration vers le sud. (/. Hughes Samuel.) C'est un oiseau-migrateur régulier à Toronto, Ontario. (/. H. Fleming.) Il est régulier mais rare comme oiseau-migrateur à London, Ontario; on signale parfois sa présence en assez grand nombre dans quelques localités. {W. E. Saunders.) On a remarqué ce pinson en grand nombre le long de la rivière Souris pendant la dernière partie du m.ois de septembre et le com- mencement d'octobre. (Coues.) C'est un oiseau-migrateur rare au printemps et en hiver à Carberry, Manitoba. Il niche dans le CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 645 voisinage de Fort Résolution, district du Mackenzie. {E. T. Selon.) Il est rare à Aweme, Manitoba; c'est probable qu'il y couve. (Criddle.) Il passe l'été dans le Manitoba, quelquefois en petit nombre, et à d'autres en assez grand nombre, mais on n'a pas noté qu'il y couve. (Atkinson.) On l'a remarqué en assez grand nombre, depuis le 13 jusqu'au 1 6 juillet, à York Factory où on en a collectionné trois spéci- mens. (E. A. Prehle.) On a observé ces pinsons seulement comme oiseaux-migrateurs du printemps à Indian Head, Saskatchewan ; on les a notés à cet endroit, pour la première fois, le 13 m.ai 1892 ; quelques jours plus tard ils en sont partis. En 1895 on en a observé seulement quelques-uns au creek Old Wives, et on ne les a pas remarqués du tout sur la prairie. En 1891 ils étaient assez communs et couvaient dans les buissons à Banff. On les a vus pour la première fois à Edmonton, Alberta, le 5 mai 1897. Le ler juin j'ai trouvé un nid par terre dans une touffe d'herbe; il était fait d'herbe sèche et conte- nait cinq œufs bien frais. Ces oiseaux étaient communs dans les contreforts depuis Calgary en allant au sud jusqu'au col Crowsnest. Le 28 juin j'ai trouvé un nid semblable au premier et contenant quatre œufs frais. En 1903 ces pinsons abondaient depuis Edmonton jus- qu'au petit lac des Esclaves et à Peace River Landing, latitude 56°, 15'. On les a remarqués partout dans des buissons bas entre Edmon- ton et le passage Yellowhead, en juin 1898. Ils étaient tout à fait com- muns, au mois de mai 1890, à Revelstoke, Colombie-Britannique, et couvaient dans les buissons bas tout le long de la rivière Columbia, en allant au sud jusqu'à Robson où, en 1902, on les a encore vus. Le 28 avril 1903 ils étaient communs à Penticton, au sud du lac Okanagan, Colombie-Britannique. (Spreadborough.) Cet oiseau se voit sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Fort Simpson; il n'y est pas rare. (Ross.) Il est commun pendant la migration en automne. {Streator.) Il nous visite régulièrement en été. {Lord.) On le trouve à l'est, et à l'ouest de la chaîne côtière. (Fannin.) Le pinson de Lincoln est rare à Nulato, mais à partir de cet en- droit, en allant vers l'est, il devient de plus en plus nombreux, et, à Fort Yukon, on le voit en beaucoup plus grand nombre encore. (Nelson.) M. Rhoads, dans VAuk vol. X, p. 21, dit qu'il ne peut voir aucune différence entre des spécimens de cet oiseau pris sur l'île de Vancouver et ceux pris dans la Pennsylvanie, et, pour cette raison, il n'admet pas, comme appartenant à cette catégorie, la sous espèce Striaia dont la classification est basée sur des spécimens de l'île de 78870 — 42 646 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Vancouver. (Macoun.) Deux ou trois couples appartenant à ce pinson couvent sur le bord herbeux de l'étang en arrière de Sitka, Alaska. On en a pris un jeune, le 25 juin, qui n'était arrivé que vers le tiers de sa croissance. M. Brewster, en parlant d'une femelle prise le 25 juin, dit qu'elle ressemble à striata quant aux raies sur les parties supérieures, mais il serait dangereux de la classifier comme étant de cette sous-espèce sans avoir des preuves. {Grinnell.) On a pris un mâle adulte de cette espèce à Hope, goulet Cook, Alaska, et nous en avons vu quelques autres pendant que nous étions là. Le spécimen que l'on a pris ne montre aucune des caractéristiques attribuables à Melospisa lincolnii striata. (Osgood.) Le 15 juin 1899, on a remarqué ce pinson à Log Cabin; on en a pris une femelle, ainsi qu'un nid contenant des œufs frais, le 5 juillet, près du lac Marsh. Le nid était fait d'herbe grossière et garni d'herbe fine; il se trouvait au milieu d'une touffe d'herbe dans un marécage, à environ quatre pouces de l'eau. On a quelquefois remarqué cette espèce jusqu'à Circle City sur le Yukon. (Bishop.) 583 a. Pinson de Forbush. Melospiza lincolnii striata Brewst. 1889. Le 24 avril 1893, on a remarqué un spécimen de ce pinson près de Victoria, île de Vancouver , et un autre le 5 mai; à partir de ce moment il y est devenu plus commun. J'en ai observé de nombreux spécimens le 24 juillet 1901, dans un marais au bord du creek Depot, près du lac Chilliwack, Colombie-Britannique. J'en ai pris un le 24 septembre dans une tourbière à Huntingdon sur la frontière. (Spreadboroîigh.) On a remarqué cet oiseau sur le mont Ledhman dans la vallée du Fraser inférieure ainsi que sur l'île de Vancouver. (Streator.) M. E. H. Forbush a recueilli au mois de septembre 1888, à Comox, île de Vancouver. {Fannin.) Ce pinson est assez commun comme oiseau-migrateur à Chilliwack et comme oiseau-reproducteur dans le district de Cariboo, Colombie-Britannique. Le 3 juillet 1901 on a pris une couvée de cinq œufs à 150-Mile House. (Brooks.) Cet oiseau se voit à Sitka Alaska. (Grinnell.) On l'a consigné à Wrangel Alaska. (Anderson.) Tous nos spécimens de cet oiseau dans le musée sont classifiés comme appartenant à M. licolnii car nous ne pouvons pas les sépaier de cette espèce. (Macoun.) CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 647 584. Pinson des marais. Melospiza georgiana (Lath.) Ridgw. 1885. M. Audubon, vol.I II p. m, dit que le pinson des marais abonde dans le Labrador. {Packard.) En 1889 il se trouvait en assez grand nombre le long de la rivière Humber Terreneuve. {Louis H. Por- ter.) Il passe l'été en nombre dans la Nouvelle-Ecosse. {Doivns.) Le 25 mai 1901, on a trouvé un nid de cet oiseau à Sydney, île du Cap- Breton; ce dernier y arrive au mois d'avril. {C. R. Harte.) Il est commun dans la Nouvelle-Ecosse à partir du mois de mai jusqu'au mois de septembre. {H. F. Tufts.) On a remarqué ces moineaux en quelque nombre autour des marécages à la pointe Brackley et à Rustico, sur l'île du Prince Edouard en juin 1888. {Macoun.) Ils étaient assez communs dans des prés très humides couverts de brous- sailles et parsemés cà et là d'aunes, ou dans les marécages ouverts d'une étendue limitée, tels que trouvés le long des ruisseaux dans un pays ouvert comme l'île du Prince-Edouard. On les a observés en assez grand nombre à Baddeck sur l'île du Cap-Breton. {Dwight. Le moineau des marais ne passe l'été qu'en petit nombre à St-John, Nouveau Brunswick. {Chamberlain.) En été il habite Scotch Lake comté d'York, Nouveau-Brunswick, et s'y trouve commun. {W. H. Moore.) On le voit en assez grand nombre sur les îles de la Made- leine. {Bishop.) Il se trouve rare dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-Brunswick. {Brittain et Cox.) C'est un oiseau qui abonde sur l'île d'Anticosti et qui y couve. {Brewster.) Il passe l'été dans l'est de la province de Québec; on en a pris à Beauport. {Dionne.) En été il habite en nombre aux alentours de Montréal ; il est commun dans les marais mais à cause de ses modestes habitudes on ne le re- marque pas à moins qu'un collectionneur d'oiseaux ne le recherche. {Wintle.) Le pinson des marais passe l'été en assez grand nombre à Ottawa. {Ottawa Naturalist vol. V.) En été il habite les marais dans l'est d'Ontario et s'y trouve commun; il construit sont nid dans le carex qui pousse dans des endroits humides. On peut facilement distinguer ses œufs de ceux du pinson chanteur, les premiers étant tachetés et mouchetés de terre d'ombre au lieu de rouge brique. {Rév. C. J. Yoiing.) La seule mention que j'aie de la présence de cet oiseau dans les districts de Parry Sound et Muskoka se rapporte à un spécimen pris à Beau- maris le 14 mai 1898 par M. Taverner. Ce pinson passe l'été 78870— 42I 648 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. régulièrement à Toronto, Ontario, et y couve. (/. H. Fleming.) Au mois de juin 1900 il abondait dans les marais de la Madawaska en aval du lac Cache, parc Algonquin, Ontario. Il se trouve en très grand nombre dans la région marécageuse depuis Missinabi, Ontario jusqu'à Point Comfort et au cap Henrietta Maria sur la baie d'Hud- son. {Spreadhorough.) On l'a remarqué en abondance dans les marais près de Toronto. J'ai trouvé de nombreux nids au commence- ment de mai. (J. Hughes-Samiiel.) En été cet oiseau habite en grand nombre les fondrières et les marais à Guelph, Ontario. {A. B. Klugh.) On en a vu quelques spécimens dans les bois d'arbrisseaux en arrière du poste à Oxford House et le 3 juillet on en a pris un adulte. A York Factory où cet oiseau était assez commun on en a pris deux oisillons le 13 et le 16 juillet respectivement. Ces petits n'étaient sortis du nid que depuis peu de temps. (£. A. Preble.) On a ob- servé le pinson des marais en compagnie d'autres pinsons de la même famille à la rivière Souris, latitude 49°, pendant la migration de l'au- tomne, c'est-à-dire, à partir de la mi-septembre jusqu'à la mi-octo- bre. On en a pris six spécimens en tout. (Coues.) On le voit en assez grand nombre à Aweme, Manitoba, où il couve. {Criddle.) C'est un oiseau-reproducteur qui abonde dans tous les marais au Manitoba ainsi qu'à l'ouest jusqu'à Edmonton, Alberta. (At- kinson.) Il passe l'été en nombre dans le Manitoba y nichant dans les marécages autour desquels il y a quelques saules. Il se trouve en grande abondance aux alentours de Carberry, y couvant dans toutes les fondrières. {E. T. Selon.) On le voit en petit nombre en allant au nord jusqu'à Fort Résolution sur le grand lac des Esclaves. {Ross.) Au mois de mai 1892 on en a pris un spécimen à Indian Head, Saskat- chewan. Il se trouvait partout dans les marais depuis le pied du petit lac des Esclaves jusqu'à Peace River Landing, latitude 56° 15' pendant le mois de juin 1903. {Spreadhorough.) Notes sur les reproduction. — Le pinson des marais se trouve assez rare comme oiseau-reproducteur à Ottawa. Son nid, que l'on voit par terre dans une touffe d'herbe ou dans un buisson bas, est fait de radicules, de tiges végétales et d'herbe le tout garni de matière fibreuse et fine. Les œufs, au nombre de quatre à six, sont d'un blanc grisâtre, tacheté de brun-roux. {G. R. While.) On trouve les nids de cet oiseau en mai et juin dans les marais aux alentours d'Ottawa. Ils sont attachés aux roseaux qui souvent les cachent. Quelquefois ils sont construits dans des buissons ou par terre le long des mare- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 649 cages. Les matériaux employés dans leur construction sont des herbes garnies d'herbes grossières plus fines. La couvée est de trois à cinq œufs. {Garneaii.) CCXXX. PASSERELLA— SwAiNsoN. 1837. 585. Pinson fauve. Passerella iliaca (Merr) Swains. 1837. Le pinson fauve est commun dans la partie sud du Labrador; en 1882 on en a pris des jeunes à Rigolet à la fin juin et au commen- cement de juillet. {Packard.) Il était commun en montant la rivière Moose depuis quelque distance de son embouchure jusqu'au golfe Richmond; on ne l'a pas observé pendant que l'on traversait rUngava. Le ler juillet 1896 on en a remarqué des jeunes capables de voler. {Spreadhorough.) \\ se trouve en nombre le long de la côte sud du Labrador; nous l'avons remarqué aussi loin au nord qu'Aillik. {Bidgeloiv.) C'est un oiseau-migrateur d'été très commun dans Terreneuve. (Reeks.) Le 17 août 1899, on en a vu deux jeunes le long de la rivière Humber, Terreneuve. (Louis H. Porter.) Ce pinson est commun pendant les migrations, au printemps et en automne, dans la Nouvelle-Ecosse. (Doivns.) On en a vu un spé- cimen, le 20 avril 1902, sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse, ainsi qu'une volée, le 4 octobre. Le 17 avril 1904 on a remarqué de nombreux spécimens de cet oiseau; on a vu un spécimen unique, le 30 septembre 1905, et un autre le 29 septembre 1906. En 1907, plusieurs de ces oiseaux ont été observés le 14 avril, ainsi que deux autres, le 15 octobre. (/. Boulelier.) Le 18 mai 1902, on en a tué une femelle à Sydney, île du Cap-Breton; elle avait de petits ovaires. Il est possible que ce pinson y couve. (C. R. Harte.) On a observé une volée d'oiseaux migrateurs, le 29 mars, à Shulee, comté de Cumber- land, Nouvelle-Ecosse; c'était le moment où ils ramageaient. (Morrell.) Le pinson fauve est assez commun comme oiseau-migra- teur dans la Nouvelle-Ecosse. (H. F. Tiifis.) Il est commun pendant la migration du printemps, mais rare pendant celle de l'au- tomne, à St-John, Nouveau- Brunswick. (Chamberlain .) Il est rare au printemps et en automne comme oiseau-migrateur à Scotch Lake„ comté d'York, Nouveau- Brunswick. (W. H. Moore.) Il est assez commun; on le voit en train de couver sur les îles de la Madeleine vers la fin juin. (Bishop.) Nous avons remarqué ce pinson couvant 650 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. abondamment sur les îles de la Madeleine, sur l'Anticosti, et partout sur la rive nord du golfe. {Brewster.) C'est un oiseau-migrateur dans l'est de la province de Québec, mais il couve sur les îles Mingan; on en a pris à Beauport. (Dionne.) C'est un oiseau rare et de passage dans le voisinage de Montréal. (Wintle.) Le pinson fauve est assez commun comme oiseau-migrateur à Ottawa. (Ottawa Naturalits, Vol. V.) J'ai tué cet oiseau en automne dans le comté de Leeds, Ontario. Je l'ai vu fréquenter, à deux reprises, des buissons de deuxième croissance dans les vieux défri- chements. {Rév. C. J. Young.) En 1888 M. Kay l'a consigné comme étant rare à Port-Sydney, et, le 7 septembre 1896, M. Taverner l'a signalé comme oiseau rare à Beaumaris; ces deux endroits se trouvent dans le Muskoka. (/. H. Fleming.) Il est commun le long de la rivière Moose, ainsi que sur les deux côtés de la baie James. {Spreadborough.) Ces oiseaux passent si rapidement à travers Toronto pendant la migration du printemps qu'il est très facile de ne pas les remarquer du tout, d'où vient, je crois, l'idée qu'ils y sont rares. Je les ai remarqués au milieu d'avril, lorsque chaque buisson en contenait plusieurs spécimens; il y en avait de nombreux perchés sur les plus hautes branches, qui émettaient le chant de pinson le plus mélodieux que j'aie jamais entendu. Lorsque nous nous sommes rendus à la localité, le lendemain à l'aube, il ne restait aucun signe de nos visiteurs passagers. A l'automne ces pinsons passent beaucoup plus de temps chez nous, mais lorsqu'on en dérange une petite bande pendant qu'ils becquètent les feuilles mortes pour cher- cher de la nourriture, ils s'envolent à l'arbre vert le plus proche et y restent parfaitement immobiles jusqu'à ce que l'intrus soit passé hors de vue. (/. Hughes- Samuel.) Ce pinson, soit au prin- temps, soit à l'automne, est généralement rare, mais, de temps en temps, il est commun comme oiseau-migrateur. Dans les saisons où il se trouve rare, nous pouvons entendre ce beau chantre en plein ramage pendant peut-être une semaine, et pourtant, jusqu'à 1885, on n'en avait consigné que deux ou trois spécimens près de London, Ontario, de sorte qu'il semble augmenter en grand nombre d'une ma- nière tout à fait régulière. {W. E. Saunders.) C'est un oiseau-migrateur irrégulier au printemps à Guelph, Ontario; il n'y est jamais commun. (A. B. Klugh.) Il est rare et de passage à Penetanguishene, Ontario. (A . F. Young.) Il abonde comme oiseau-migrateur dans le Manitoba. (Atkinson.) Ce n'est pas un oiseau-migrateur qui se trouve en CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 65 1 grand nombre dans le Manitoba; il couve dans la montagne Duck dans le nord de cette province, et il niche au nord jusqu'à la lisière des bois. Le 5 août 1907, on en a observé un spécimen dans les bois, sur le lac Artillery; on en a remarqué aussi au portage Pike, à l'extré- mité est du grand lac des Esclaves. {E. T. Selon.) Le pinson fauve n'est pas très commun comme oiseau-migrateur dans le nord de la Saskat- chewan. {Coubeaux.) On l'a remarqué pour la première fois dans l'après-midi du 10 juillet lorsqu'on a entendu son beau chant dans les bosquets de saules le long des bords de la rivière Hughes, à quelques milles en amont de York Factory. Nous avons trouvé des pinsons fauves assez communs dans les bosquets de saules pendant que nous étions à ce dernier endroit, et, le 16 juillet, nous en avons pris un couple. (Preble.) Au mois de juin 1906, on en a remarqué près de Red Deer, Alberta; ils étaient en plein ramage. (W. E. Saunders.) Ce beau pinson couve dans les parties boisées des Territoires du Nord-Ouest jusqu'au la 68ième parallèle de latitude. Il construit son nid d'herbe sèche, de poil, et de plumes dans un buisson bas. (Richardson.) On le voit en nombre sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Lapierre House. (Ross.) Le 19 avril 1897, j'en ai vu un spécimen à Edmonton, Alberta, ainsi que d'autres, jusqu'au 1er juin; quelques couples couvent, sans doute, ici. Le 7 juin 1898 j'en ai observé deux spécimens près d'Edmonton. Au mois de juin 1903 ce pinson était comm.un depuis le petit lac des Esclaves jusqu'à Peace River Landing, latitude 56°-! 5'. {Spreadborough.) Il est assez nombreux à Fort McMurray, au confluent des rivières Clear- warer et Athabasca, latitude 56°-4o'. Le 18 juillet on en a remarqué un spécimen ainsi qu'un nid au portage Methye; les œufs n'étaient pas éclos. (/. M. Macoîin.) Je n'ai pas découvert la présence des pinsons fauves au cap Blossom, sur le détroit Kotzebue avant le soir du 31 juillet 1898. On les a vus ou entendus tout le long de la partie inférieure de la Kowak, et, à notre cabane d'hiver, ils étaient tout à fait communs jusqu'au 23 août lors- qu'ils en sont disparus tout à coup. (Grinnell). Une nuée de pinsons est arrivée, le 19 août 1899, à Circle City, Alaska, et on en a identifié un spécimen comme appartenant à cette espèce. {Bishop). Cet oiseau passe l'été en grand nombre le long de la côte du détroit Norton y partageant avec le pinson de montagne l'abri buissonneux des bos- quets d'aunes situés sur les pentes des collines, et dans les ravins abri- tés. (Nelson). Le pinson fauve arrive à St-Michael au 8 juin; il 652 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. couve ici dans les bosquets d'aunes autour des bords des petits lacs. (Turner). Notes sur la reproduction. — Cet oiseau est très commun sur les îles de la Madeleine, où, au mois de juin 1897, j 'ai trouvé quatre nids. Il y en avait trois qui contenaient des oisillons le 21 juin. Ces nids étaient construits dans des épinettes blanches rabougries, et il y en avait un qui se trouvait jusqu'à cinq pieds de terre. Ce pinson, comme celui de montagne, niche, parfois, sur le sol et j'y ai trouvé un nid. C'est un oiseau très intéressant; il se perche sur les plus hautes branches d'une jeune épinette blanche et ramage sans cesse dans son habitat de couvaison. (Rev. C. J. Young). Le pinson fauve se trouvait en assez grand nombre sur les deux côtés de la rivière Anderson; on a découvert deux ou trois nids dans le voisinage d'un petit cours d'eau qui s'appelle la rivière Swan, dans les "barren grounds". La plupart des nids étaient construits dans des arbres, et ressemblaient à ceux de Turdus aliciœ mais il y en avait cependant, quelques-uns, par terre faits d'herbes grossières et sèches, garnis d'herbes plus fines, de quelques poils de cerf et d'une petite quantité de mousse fraîche. La couvée complète se compose de quatre ou cinq œufs. {Macfarlane). J'ai dans ma possession plu- sieurs couvées venant du delta Mackenzie. Le 10 juin 1900, M. C. E. Whittaker a trouvé un nid ainsi que trois œufs à la rivière Peel. Le nid était construit dans la racine d'un arbuste près de terre. Le 1er juin 1898 le Révérend L O. Stringer a trouvé, au bord de la même rivière, un autre nid et quatre œufs. Grâce à la bonté de ce mon- sieur-ci, il m'a été permis de décrire les nids ainsi que les œufs de nombreux oiseaux de l'Arctique observés par lui-même dans cette région pendant un séjour de huit ans passé chez les Esquimaux. Il est a regret- ter que M . Stringer, à cause de mauvaise santé, a été forcé d'abandonner son ministère parmi les indigènes de la côte arctique, car il a démontré qu'il était un observateur plein de zèle, ainsi qu'un ornithologue soi- gneux et laborieux. Un grand nombre de spécimens collectionnés par M. Stringer ont été pris pendant ses excursions en montant ou en descendant le delta du Mackenzie, ou le long de la côte arctique, en compagnie de troupes d'Esquimaux; et, souvent, au milieu de la nuit, pendant que les indigènes se reposaient, il s'occupait à enlever les peaux des oiseaux, à souffler les œufs, et à inscrire ses notes, et, lorsque ce travail était accompli, les Esquimaux étaient de nouveau sur pied, et faisaient des préparatifs pour continuer la route. {W. Raine). CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 653 585a. Pinson fauve des iles Shumagin. Passerella iliaca unalaschensis (Gmelin). Ridgw. 1900. Ce pinson se trouve sur les îles du groupe Shumagin ainsi que sur la péninsule d'Aliaska, Alaska; on le voit aussi sur l'île d'Unalaska. (Ridgway) . Une femelle adulte de cette espèce, prise par M . Figgins, le 5 juin 1901, à Homer sur la péninsule de Kenai, s'accorde avec des spécimens venant des îles Shumagin. En 1903, M. Stone a re- cueilli cet oiseau à la baie Mûller, et à Seldovia. (Chapman) . 585.1. Pinson fauve de Kadiak. Passerella iliaca insularis. Ridgw. 1900. Cette espèce se voit en été, sur l'île Kadiak, Alaska, et en hiver elle s'en va au sud jusqu'à la Californie. M. F. Bischofï, en a pris un oiseau typique, le 17 mai 1868, sur l'île Kadiak. {Ridgway dans l'Auk, vol. XVII, p. 30, 1900). 685-2. Pinson fauve de Yakutat. Passerella iliaca annectejis. Ridgway. 1900. On remarque ce pinson sur la côte d'Alaska entre les détroits Cross et Prince William. Il émigré en hiver au sud jusqu'à la Californie. {Ridgway). Il se trouve en assez grand nombre au goulet Cook, Alaska, mais, d'habitude, il est très timide, et difficile à prendre. On en a recueilli deux spécimens à Hope, et un autre à Tyonek, mais ceux-ci ne sont pas des oiseaux typiques. {Osgood). Au mois d'août 1901 M. Figgins en a pris trois spécimens à Homer, et sur les montagnes Kenai. Ces oiseaux correspondent avec des spécimens d'"annectens", pris au mois de juin, à la baie Yakutat. {Chapman). M. Speadborough a pris cet oiseau, au mois d'avril 1893, à Victoria, île de Vancouver, et, en septembre 1907, il l'a trouvé en abondance au détroit Clayoquot, sur la même île. 585.3. Pinson fauve de Townsend. Passerella iliaca townsendi (Audubon). Ridgway. 1901. Cet oiseau se trouve dans la région de la côte sud d'Alaska, y com- pris les îles, et le littoral du continent, depuis le côté sud du détroit Cross, du canal Lynn et cetera jusqu'au côté nord du détroit de Dixon ; ,654 . CQMiIlSSiq>^ GÉpLOGIQUE DJT^GîytAPÎi.. *- , * "^ '^ il s'en va au 'sud en' River jusqu'au nord delà Californie. Ridgway. On ne connaît que très peu les habitudes de ce pinson, et rien du tout de sa couvaison. Il y en a quatre spécimens venant de Sitka dans la collection du musée national et, sans doute, cet oiseau se rend au nord le long de la côte du continent. {Nelson). Le 19 juin 1880 on l'a re- marqué à Port Althorp, sur l'île George, Alaska. (Bean). Ces pin- sons se trouvent en nombre perchés sur l'herbe longue de l'île St- Lazaria, près de Sitka, Alaska, où, le 15 juin 1898 on en a observé des jeunes à moitié emplumés. {Grinnell). On en a remarqué un spécimen à Skagway, et noté plusieurs autres à Glacier, dans le col White, le 8 et le 9 j uin 1 899. (Bishop) . Ils étaient communs, mais excessivement timides sur les îles Queen Charlotte. On en a pris dix spécimens en tout mais ceux-ci ne sont pas identiques aux spécimens venant de Sitka, et devraient être considérés, peut-être, comme étant intermé- diaires entre townsendi et fiiliginosa. {Osgood). 585. 4. Pinson fauve fuligineux. Passerella iliaca Juliginosa — -Ridgway. 1899. Voici une espèce qui couve dans la région de la côte sud-ouest de la Colombie-Britannique, y compris l'île de Vancouver. {Ridg- way). Je n'ai trouvé ce pinson qu'à l'ouest de la chaîne du littoral dans la Colombie-Britannique. C'est un oiseau commun en été sur l'île de Vancouver, où il couve. {Fannin). On le trouve souvent au printemps aux alentours de Victoria, île de Vancouver. Il y a une particularité très prononcée, c'est de gratter dans les feuilles comme une poule, lorsqu'il se nourrit, tout en sautant par-ci par-là avec sa queue élevée comme un troglodyte. On l'a remarqué à la fin juin 1887. {Macoun). Cet oiseau se rend régulièrement en été dans la Colombie-Britannique. {Lord). Il se trouve assez commun comme oiseau -migrateur à Chilliwack, Colombie- Britannique, et couve sur les sommets de la chaîne du littoral. {Brooks). Le 25 avril 1894 on l'a remarqué sur l'île Sea, près de Vancouver, Colombie-Britan- nique. {E. F. G. White). 585c. Pinson couleur d'ardoise. Passerella iliaca schistacea (Baird) Allen. 1872. Pendant les mois de mai et juin 1891, ce pinson était tout à fait commun à Banff dans les Montagnes Rocheuses, où évidemment il CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 655 couvait. Au mois d'avril 1903 il était rare à Penticton, Colombie- Britannique. On en a obser\'é un spécimen, en juin 1902, à Rossland dans la même province. On a tué une femelle, le 25 avril 1890, à Revelstoke, Colombie-Britannique. Cet oiseau a été remarqué, au mois d'avril 1904, dans les bosquets de saules près de Femie, Colombie-Britannique; on l'a remarqué pour la première fois, le ler mai 1905, à Midway, dans la même province, et, le 24 juillet, il y en avait un spécimen qui semblait avoir un nid à une altitude de 6,000 pieds près de la rivière Skagit. {Spreadborough) . On en a pris à Nelson sur la rivière Kootenay, Colombie-Britannique, ainsi que deux autres, des intermédiaires, à un endroit plus à l'ouest. (Rhoads). CCXXXI. PIPILO Vieillot. i8i6. 587. Pinson aux yeux rouges. Pipilo eryihrophthalmus (Linn) Vieill. 1824. D'après M. Audubon, vol. III, p. 168, le pinson aux yeux rouges se trouve au nord jusqu'au Labrador. (Packard). Il est accidentel dans le Nouveau-Brunswick; le 8 mai 1881, on en a tué un spécimen à Irish-town. (Chamberlain). M. Nelson en a pris un spécimen à Cap Rouge, près de Québec. (Dionne). Au mois d'août 1890 on en a pris un spécimen et remarqué quelques autres à Ottawa. (F. A. Saunders). En 1904, le gardien du tir à Ottawa a vu trois ou quatre de ces oiseaux et en a tué un. Pendant l'été de 1906, il en a remarqué environ dix autres au même endroit. (Rév. G. Eifrig) . Cet oiseau couve communément près de Lansdowne, dans le comté de Leeds, Ontario. J'ai trouvé un nid, le 19 mai, dans une petite pruche couverte de feuilles à environ 18 pouces de terre, ainsi qu'un autre, contenant quatre œufs, par terre, dès le 6 mai. Ce pinson semble élever, généralement, une deuxième couvée. Dans l'est d'On- tario il fréquente le même genre de localité que le pinson fauve sur les îles de la Madeleine, y choisissant de préférence les bois de la deuxième croissance et les \'ieux défrichements où croissent des buissons de ronces et de broussailles ; il préfère aussi le sol rugueux et raboteux. Il arrive vers la mi-avril, et se trouve l'un des derniers oiseaux à partir en automne. Je l'ai remarqué jusqu'en fin septembre. [Rév. C. J. Young). Le pinson aux yeux rouges passe l'été à Toronto, Ontario. M. Kay l'a observé, pour la première fois en 1887, à Port Sydney, Muskoka; il y couvait en 1891. M. Taverner a fait un 656 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. rapport à l'effet qu'il était rare, en 1897, à Beaumaris. (/. H. Fle- ming). En été il habite Gnelph, Ontario, en assez grand nombre, y arrivant vers le 20 avril et prenant son départ vers le 8 octobre. {A. B. Klugh). Il passe l'été en nombre aux alentours de London, Ontario, y arrivant de bonne heure, quelquefois au mois de mars, et, en moyenne, le 16 avril. Bien qu'il soit si commun à London, il est beaucoup moins nombreux dans North Bruce; pourtant il semble être plus commun aujourd'hui dans ce dernier district qu'il ne l'était il y a dix ans. Les nids se trouvent par terre dans des arbustes, et, parfois, dans des tas de broussailles. Deux couvées, généralement de quatre et de trois œufs respectivement, sont souvent élevées dans une seule saison. {W. E. Saiinders). C'est l'un des pinsons, qui, appa- remment, entrent dans l'Ontario par le sud-ouest car en compulsant les dates de son arrivée à London et à Chatham nous trouvons qu'il se rend à ces deux endroits toujours avant de se trouver à Hamilton, tandis que M. White ne l'a pas remarqué du tout à Ottawa. {Mc- Ilwraith). Il fréquente ordinairement Penetanguishene, Ontario, pendant l'été. {A. F. Yoimg). Le pinson aux yeux rouges est com.mun en été dans les régions abritées et couvertes de broussailles dans le sud du Manitoba ainsi qu'au nord-ouest jusqu'à Carberry. {E. T. Selon). Cet oiseau était assez commun aux alentours de Pembina où, au mois de juin, il couvait. Le II juillet on a recueilli un nid contenant deux œufs qui lui appartenaient ainsi que trois autres qui ne lui appartenaient pas, ces derniers ayant été pondus par les étourneaux ordinaires. {Coiies). Il abonde régulièrement, et en assez grand nombre, comme oiseau- reproducteur dans les endroits propices partout dans le Manitoba. En 1906 on l'a noté à Sidney, à Birtle, et à Ellice, dans cette pro- vince ainsi que dans les côtes Touchwood Saskatchewan. (Atkinson) 588. Pinson arctique aux yeux rouges. Pipilo maculatiis arcticiis (Swains) Coues. 1872. Ce pinson s'établit le long du 49ième parallèle, au moins jusqu'à la rivière Souris vers l'Est où, au mois de septembre, j'en ai pris un spécimen. On ne l'a plus revu sur la frontière avant d'arriver au.x Montagnes Rocheuses. {Coues). J'en ai remarqué un spécimen pour la première fois, le 3 mai 1894, à Medicine Hat, Saskatchewan; ils y étaient communs, le 12 du mois, dans les broussailles basses le long de la Saskatchewan, ainsi que des ruisseaux qui se jettent dans CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 657 cette rivière. Ils étaient communs aussi à l'extrémité est des collines Cypress à la fin juin. On a rencontré ces pinsons dans des broussailles depuis le creek Old Wives, Saskatchevvan , jusqu'à la Montagne Wood, et de là au sud jusqu'au creek Rocky, et à Medicine Lodge. On les a trouvés en assez grand nombre dans tous les ravins boisés des côtes Cypress. On a recueilli un nid, le 28 juin 1895, au creek Farwell. On a vu ces oiseaux en nombre dans la vallée Milk, et le long de la rivière St. Mary. [Macoun). Ce pinson est assez commun depuis le 49ième parallèle jusqu'à peu de distance de Calgary, mais il devient rare au nord de cet endroit. {W. E. Saunders). Il se trouve rarement dans les bois le long des creeks, Skull et Maple, Saskatchewan. (A. C. Bent). On a observé ce beau pinson seulement sur les plaines de la Saskatchewan où sans doute il couve car on en a tué un spécimen à la fin juillet. Il y arrive à la fin mai et fréquente les groupes d'arbres ombragés et humides, et se voit généralement près de terre. {Richardson) . Notes sur la reproduction. — Cet oiseau couve en petit nombre dans le centre de la Saskatchewan, et dans le nord de l'Alberta. M. J. Callagan a receuilli deux couvées de quatre œufs chacune, le 12 juin 1898, à Fort Saskatchewan, Alberta. Les nids, faits de racines et d'herbe, se trouvaient dans un arbrisseau bas à quelques pouces de terre à côté d'un ravin. {W. Raine). Ce pinson construit son nid toujours par terre ou près de terre. On a enlevé un nid, le 26 juin 1895, sur la pente au bord du creek Farwell, dans les collines Cypress, Saskatchewan. Il se trouvait au-dessous de la racine d'un saule dans un bosquet. On en a recueilli un autre le lendemain; celui-ci se trouvait aussi par terre et en plein champ, mais il était au-dessous des racines de Symphoricarpus occidentalis. Les nids étaient faits principalement d'écorce et d'herbe, et garnis de poils à l'intérieur. Ils contenaient, chacun, quatre œufs. {Macoiin). 588. Pinson éperonné aux yeux rouges. Pipilo macîdatus megalonyx. (Baird) Coues. 1872. Le 20 juin 1890, on a remarqué un oiseau étrange dans vm arbre à Pass creek, près de Robson dans la vallée de la Columbia. Il avait une queue très longue, et nous était inconnu. Le lendemain nous l'avons revu et nous sommes arrivés à la conclusion que c'était un pinson aux yeux rouges. Le 26 du mois, le professeur Macoun a fait lever un oiseau de son nid au-dessous d'un buisson de CeanoiJnis 658 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. velutinus, et l'a tué immédiatement. Le mâle est venu ensuite et a été tué aussi. On a constaté que ces deux oiseaux appartenaient à cette espèce. Dans le nid il y en avait quatre jeunes à mi- croissance qui étaient noyés. Le ler juin 1902, on a trouvé ce pinson commun partout dans les buissons bas à Trail, Co'ombie-Brltannique, et les jeunes oiseaux étaient prêts à prendre leur vol. Au m.ois d'avril 1903 il était commun dans les broussailles basses à Penticton, au sud du lac Okanagan, dans la même province. On l'a remarqué aussi à Sicamous et à Enderby, Colombie-Britannique. Le 4 mai 1904, on en a observé un couple à Elko, Colombie-Britannique, et au mois de juin 1905, on a trouvé qu'il était commun dans les buissons bas sur les pentes des côtes au lac Osoyoos, dans la même province. {Spread- horough). On a pris à Ashcroft deux adultes de cette espèce, un mâle et une femelle. (Streator). Cet oiseau se voit à l'est de la chaîne Côtière; il couve à Ashcroft. (Fannin). Il fréquentait, en grand nombre, les parties boisées de tous les endroits, visités dans la Colombie- Britannique, ayant jusqu'à 4000 pieds d'alticude. (Rhoads). 588b. Pinson d'Orégon aux yeux rouges. Pipilo maculatus oregonus. (Bell) Coues. 1872. Ce pinson abondait, en 1899, sur la côte à Hastings, au goulet Burrard, ainsi qu'à Port Heney et à Agassiz sur le Fraser. Il se trouvait en très grand nombre à Chilliwack, à Douglas, et à Hun- tingdon, près de la frontière, et abondait sur l'île de Vancouver, et sur les îles dans le golfe de Géorgie. (Spreadborough) . Il abonde sur la côte de la Colombie-Britannique, et y couve. (Streator). Il habite, en grand nombre à l'ouest de la chaîne du littoral, et passe l'hiver sur la côte. (Fannin). On le remarque à Chilliwack où il habite en permanence. (Brooks). Il remplace, à l'ouest de la chaîne du littoral, l'espèce megalonyx, sa contre-partie exacte, quant à ses habitudes et son habitat. — (Rhoads). Au mois de juillet 1895, cet oiseau se trouvait assez commun aux alentours de Vancouver, Colombie-Britannique, ainsi qu'au parc Stanley. (E. F. G. White). CCXXXII. GARDINALIS Bonaparte. 1837. 593. Gros-bec, ou cardinaL Cardinalis cardinalis (Linn) Licht. 1854. Le 20 août 1900, on a vu deux spécimens de cet oiseau, un mâle et une femelle, à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunsw'ck CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 659 (W. H. Moore). On peut considérer 'e cardinal seulement comme un oiseau qui se rend accidentellement le long de la partie sud-ouest de notre frontière. M. Norval rapporte que l'on en a trouvé un ou deux spécimen.3 près de Port Rowan, et le docteur Maccallum dit que quelques autres ont été observés chaque été le long de la plage du lac au sud de Dunnville où l'on suppose qu'ils couvent dans les arbres toujours verts. {Me Ilwraitlï). Un beau mâle de cet oiseau, qui se trouve dans le musée de l'Université de Toronto, est étiqueté «Weston, Ontario», un faubourg au nord-ouest de Toronto. (£. T. Selon dans Trans. Can. Institute, vol. I, p, 55. 1890.) L'identifi- cation de cette espèce par M. Moore est probablement inexacte. Les oiseaux qu'il a observés appartenaient presqu'assurément au tangava vermillon. J'ai passé quatre jours, depuis le 17 jusqu'au 21 septembre, en compagnie de mon cousin, M. H. H. Keays, à Point Pelée où nous avons collectionné des oiseaux. Presque tous les jours, pendant notre visite, les pêcheurs se rassemblaient autour de notre feu de camp apparemment beaucoup intéressés à nous, comme étrangers, et à notre occupation. Après nous avoir parlé des oiseaux bizarres qu'ils avaient vus à la pointe, la description desquels était généra- lement trop embrouillée pour que nous puissions faire plus que d'essayer de deviner à quelle espèce ils faisaient allusion; l'un d'entre eux nous a questionnés concernant un oiseau qui s'était rendu à cet endroit il y a environ quatre ans, et qui, depuis ce temps-là, y était devenu tout à fait commun. Il nous a raconté que cet oiseau était un excellent siffleur, et qu'une vieille dame, demeurant dans le voisinage, en avait pris beaucoup de spécimens au trébuchet et les avait vendus comme oiseaux de cage, se servant du premier pour attirer les autres. Nous avons conclu, d'après sa description, que ce doit être le cardinal {Cardinalis cardmalis) dont il parlait, et, en vérité, le lendemain, nous en avons pris un spécimen, un jeune mâle, qui muait. Plus tard, nous avons entendu, à deux reprises, près de notre camp, à l'aube, le cri d'appel d'un oiseau qui, nous en sommes convaincus, appartenait à cette espèce. Le cardinal, sans doute, est un oiseau qui s'est rendu à Point Pelée pour y rester et il ne pourrait choisir un endroit qui lui convienne mieux. Le cap est couvert abondamment de cèdres rouges, et, à cause de sa proximité du lac, le climat, en automne, reste doux plus longtemps que sur le continent, comme il est évident, car pendant notre séjour il n'y 660 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. a pas eu de gelée, tandis qu'à notre retour, nous avons remarqué que le blé était bien blanchi sur le continent. Cependant, il est à espérer que la limite des migrations de cet oiseau de plumage brillant ne sera pas restreinte, ni à la pointe, ni au bord du lac Erié dans l'Ontario, car il agrémentera notre faune d'une manière char- mante. Nous n'avons, dans l'intérieur, que peu de mentions se rappor- tant aux oiseaux errants, qui, dans le voisinage de London, sont comme suit: M. O. Poster en a tué un, au printemps de 1890, à St-Thomas. On en a pris un autre, le 30 novembre 1896, dans un marécage de cèdres, à un mille de London. Celui-ci est le premier de ces oiseaux pris dans le comté de Middlesex, et cette mention pour le comté se trouve complétée, en autant que je puis m'en assurer, par la prise d'un deuxième oiseau, le 17 novembre 1899, à Kihvorth par M. John Thompson. Ces deux oiseaux étaient des mâles. Le révérend C. L. Scott mentionne que l'on en a tué un spécimen, vers le mois d'octobre 1900, près d'Aylmer, comté de Elgin. M. F. N. Beattie dit qu'il y en avait un autre qui a passé l'hiver de 1899, autour de sa propriété à Guelph. Il y a d'autres mentions prove- nant de Chatham et Rondeau se rapportant tous à des spécimens uniques, apparemment des oiseaux errants. {J. C. Keays dans V Auk, vol. XIX, p. 204-) Le 14 février 1901, j'ai obtenu une femelle de cette espèce à Penetanguishene, que j'ai envoyée à M. James H. Pleming de Toronto, vers le même temps que l'on en a pris un mâle près de cette ville-là. {A. F. Young.) On a remarqué un mâle de cette espèce entre le 20 et le 27 novembre 1902, sur le chemin Rusholme, Toronto, et, en 1900, on en avait pris un autre, au mois de février, dans la ville même. Il y a plusieurs mentions locales, mais il n'y en a que deux qui soient datées. (/. H. Fleming.) CCXXXIII. HABIA Reichenbach. 1850. 595. Gros-bec à poitrine rose. Habia ludoviciana. (linn) Stejn. 1848. On n'a remarqué le gros-bec à poitrine rose qu'une seule fois près de Baddeck, île du Cap Breton. {Dwight.) Il n'est pas commun aux alentours de Halifax, mais il se voit fréquemment dans le voisi- nage de Truro et de Pictou, Nouvelle-Ecosse. (Downs.) Il passe l'été dans la Nouvelle-Ecosse, mais en petit nombre. (H. F. Tnfts.) Il habite en été près de St-John, Nouveau-Brunswick, mais il y CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 66 1 est très rare. (Chamberlain.) On le voit à partir du mois de mai jusqu'au mois de novembre à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick, où il couve. Le i6 août 1901 on a remarqué une famille de ces oiseaux qui émigraient au sud. (IF. H. Moore.) C'est un oiseau de passage commun aux alentours de Montréal mais, évidemment, il s'en va plus au nord pour la couvaison. Je ne l'ai remarqué ici qu'au printemps, de sorte que je conclus qu'il revient au sud par une autre route. (Wintle.) Il est assez rare aux alentours de Québec; on l'a pris à Beauport.( Dionne.) Le gros-bec à poitrine rose passe l'été aux alentours d'Ottawa en assez grand nombre. {Ottawa Naturalist, vol. V.) Quelques- uns de ces beaux oiseaux restent dans le comté de Leeds, Ontario, pour la couvaisou. J'ai vu leur nid à deux reprises, une fois le 9 juin, dans un petit hêtre, au moment où les petits sortaient de l'œuf. Je l'ai remarqué une autre fois, au milieu de juin; celui-ci était dans un jeune érable à dix pieds de terre, et contenait trois œufs. Ces oiseaux semblent être devenus tout à fait communs dans les années récentes. Il y en a beaucoup qui couvent autour du lac Sharbot, Ontario, ainsi que dans North Hastings. Je les ai observés se nourrissant de punaises à pomme de terre dans le comté de Frontenac. {Rév. C. J. Young.) Ce gros-bec passe l'été dans les districts de Parry Sound et Muskoka, y couvant généralement dans les forêts de bois dur de la deuxième croissance. C'est un oiseau migrateur régulier au printemps, à Toronto, Ontario. M. Nash en fait un rapport complet à partir du 13 juillet jusqu'à la mi-août, et, moi-même, j'en ai pris un jeune mâle le 10 septembre 1906 (/. H. Fleming.) Cet oiseau habite le parc Algonquin, Ontario, en été, et s'y trouve assez rarement. (Spreadborough.) Il a été commun autrefois partout dans le sud-ouest d'Ontario; aujourd'hui on le voit en plus grand nombre dans le nord que dans le sud où probablement on l'a, jusqu'à un certain point, exterminé. (W. E. Saunders.) Il passe l'été en assez grand nombre à Guelph, Ontario, y arrivant vers le 10 mai, et s'en allant vers le ler septembre. {A. B. Klugh.) C'est un oiseau reproducteur qui passe l'été à Penetanguishene, Ontario. {A. F. Young.) En été le gros-bec à poitrine rose habite le Manitoba en nombre; il niche dans les bosquets, et couve partout dans la province, dans des localités propices. {E. T. Selon.) Il est tout à fait commun com- me oiseau-reproducteur à Aweme, Manitoba. (Criddle.) Il abonde 78870—43 662 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. comme oiseau-reproducteur dans toutes les parties boisées du Manito- ba, ainsi qu'à l'ouest jusqu'à Yorkton, Saskatchewan. (Atkinson.) Il n'y en avait qu'un spécimen à Indian|Head, Saskatchewan, le 26 mai 1892. J'en ai vu trois femelles pour la première fois, le 17 mai 1894, à Medicine-Hat, dans la même province; plus tard j'en ai re- marqué deux mâles. Il y en a avait quelques couples qui couvaient dans la vallée de la rivière. On en a vu quelques-uns, à la fin juin, dans les collines Cypress. Au mois de juillet, 1895, on a pris ces oi- seaux au creek Old Wives, et on en a vu d'autres au poste de la montagne Wood, Saskatchewan. On en a remarqué encore d'autres sur les îles dans la rivière St-Mary, Alberta. (Spreadborough.) On a obtenu un spécimen de cet oiseau près de 'a Saskatchewan pendant la première expédition qu'a fait Sir John Franklin, mais nous n'avons pas eu la chance d'en rencontrer d'autres sur notre second voyage. (Richardson.) On l'a remarqué pour la première fois à Edmonton, Alberta, le 15 mai 1897. J'ai trouvé un nid dans un buis- son d'aunes à environ dix pieds de terre. Il était très légèrement construit, consistant simplement en quelques brindilles sur l'enfour- chure d'une branche dans un buisson, et, en effet, je pouvais très bien voir les œufs à travers la construction. L'oiseau-mâle était ac- croupi sur les trois œufs dans ce nid. Le gros-bec à poitrine rose était commun dans les bois de peupliers depuis Edmonton jusqu'à la rivière McLeod, et au mois de juin 1903, on l'a remarqué en nombre depuis le petit lac des Esclaves jusqu'à Peace-River-Landing, 'atitude56° 15'. (Spreadborough.) Il était commun depuis la peti ce rivière des Esclaves en descendant l'Athabasca, jusqu'à Fort-McMurray, latitude 56° 40', et assez commun en montant la rivière Clearwater jusqu'au portage Methye. (/. M. Macoun.) Il est rare près de Prince- Albert, Saskatchewan, où pendant l'été, on en a vu quelques spécimens seulement; c'est probable qu'il y couve. (Cotibeaux.) Notes sur la reproduction. — J'étais content de trouver ce vraiment bel oiseau couvant en abondance à Pembina dans les brous- sailles des forêts épaisses qui bordent la rivière Rouge car, jusqu'à ce moment-là, je n'avais jamais eu une bonne occasion d'étudier ses habitudes. On ne l'a pas observé ailleurs le long de la route, bien que l'on déclare qu'il se répand au nord jusque dans la région de la Sas- katchewan. On a soigneusement préservé une belle collection de spé- cimens de cette espèce et recueilli aussi plusieurs couvées de ses œufs. Lorsque j'arrivai à l'endroit au commencement de juin, les oiseaux étaient en plein ramage, et en train de s'apparier, mais on n'a pas CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 663 trouvé de nids avant le 21 du mois. Je n'ai jamais trouvé plus de quatre œufs dans un seul nid; d'autres nids n'en contenaient que deux ou trois. Dans tous l'incubation était déjà commencée. Le seul nid recueilli par moi-même était construit à environ huit pieds de terre dans un bosquet épais de jeunes arbres. Il contenait trois œufs qui mesuraient en moyenne, un pouce de long sur trois quarts de pouce de large. Ceux-ci étaient d'un vert mat et pâle tacheté profusément de brun-rougeâtre. Les nids étaient comme construc- tion, assez grossiers et volumineux, ayant, à l'extérieur, un diamètre de six pouces, et une profondeur de quatre pouces, tandis qu'à l'inté- rieur, ils ne mesuraient, en chaque cas, que la moitié, à cause de l'épais- seur des côtés détachés. Ils étaient construits entièrement de tiges minces et tortueuses, et de radicules de quelqu'arbuste grimpant, négligemment entrelacées pour la plupart, bien que placées autour du bord plus solidement, plus uniformément, et plus circulairement, et ils sont parfois complétés par un peu de garniture de crin de cheval, et parfois ils n'en ont pas. L'oiseau-mâle, à cette saison, a un chant délicieux; la femelle, cependant, est presque silencieuse, et elle a une forte tendance naturelle à la tranquillité. (Coues.) Le gros-bec à poitrine rose fait son nid près d'Ottawa, à environ dix pieds de terre dans les arbres. Ce nid consiste en petites branches ou brindilles mises négligemment ensemble, et garnies de racines ayant l'apparence de cheveux. On a trouvé un nid, le 6 juin 1895, con- tenant quatre œufs ainsi qu'un autre, le 31 mai 1902, en contenant trois. (Garneau.) Cet oiseau couve en nombre aux environs du lac Sharbot, comté de Frontenac, Ontario. J'ai remarqué ce mois-ci, trois nids où le sol était bas, au bord de la route. Le nid est fait, d'une façon lâche, de brindilles etc., et garni de radicules et de fibres, et se trouve à huit ou dix pieds de terre. Les œufs étaient pondus dans la première semaine de juin. {Rév. C. J. Young.) Le nid de ce gros- bec, recueilli à Ottawa, se trouvait dans un buisson bas,à quelques pieds de terre. Il état grossier et volumineux et fait de tiges de gra- minées et de grosses radicules, et garni de quelques crins de cheval et d'autres radicules fines. Les œufs, au nombre de trois, étaient d'un vert pâle tacheté de brun-rougeâtre. {G. R. White.) 596. Gros-bec à tête noire. Habia melanocephala (Swains) Stejn. 1884. Le 16 juin 1905, j'ai recueilli un mâle de cette espèce ainsi qu'un nid, contenant trois œufs frais, près du Maple creek, Saskatchewan. 78870— 43I 664 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Le docteur Bishop en a remarqué un autre couple, le 15 juillet 1906, au même ruisseau. Ce dernier monsieur et M. le docteur Dwight ont pris un couple de ces oiseaux ainsi que deux œufs, le ii du mois, Mackay creek. {A. C. Bent). En 1903 et en 1906, pendant le mois de juin, on en a pris un ou deux spécimens, et vu et entendu d'autres près de la rivière High, Alberta. {W. E. Saunders) . Ce gros-bec est assez commun à travers la Colombie-Britannique jus- qu'à la côte. Le 26 mai 1890 on l'a entendu dans les bois à Revel- stoke, dans cette province; et au mois de juin de la même année, il couvait, encore dans cette province, à Robson dans la vallée Pass creek. On en a tué une femelle le 31 mai. Pendant l'été de 1902 je n'en ai remarqué qu'un seul couple, qui couvait, près de Trail. Cet oiseau ne se voit qu'en petit nombre à Spence Bridge, Colombie- Britannique. On l'a remarqué à Hastings et à Agassiz dans la vallée du Fraser où, au mois de mai 1889, il se trouvait en assez grand nornbre. Il abondait à Chilliwack au printemps de 1901 ; plus tard on en a observé quelques spécimens dans la propriété McGuire, à quelques milles en montant la rivière. Le 24 juin 1905 on a remarqué un spécimen de cet oiseau à environ 14 milles au sud de Hope, Colombie-Britannique, ainsi que plusieurs autres, en 1906, le long de la rivière Chilliwack. {Spreadhorough) . Ce gros-bec passe l'été en nombre à Victoria et à Comox sur l'île de Vancouver. Le 21 mai 1887 on a recueilli des nids, trouvés dans les branches de Pyrus rivularis, au lac Lost, près de Victoria; on a trouvé un autre nid dans Prunus emarginata)) à Nanaimo. {Macoun). En été cet oiseau habite la région de la côte; il arrive vers le ler mai et y couve. {Streator). Il passe l'été à l'est et à l'ouest de la chaîne du littoral. (Fannin). Il habite Chilliwack en été et s'y trouve commun. (Brooks). Le 14 mai 1897 il couvait à Agassiz, Colombie-Britannique. (E. F. G. White) CCXXXIV. GUIRACA Swainson. 1827. 597. Gros-bec bleu. Guiraca cœrulea (Linn) Swains. 1827. On a tué un spécimen du gros-bec bleu à Four-mile House, près d'Halifax, Nouvelle-Ecosse. (Downs). Le 7 mai 1862 M. Peverley, aine, a remarqué les deux sexes de cet oiseau à Mille Vaches, St-Lau- rent inférieur, province de Québec: ils étaient dans le même arbre en compagnie du petit pinson indigo. {Couper dans Can. Nat., vol. VII.,186£). CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 665 CCXXXV. CYANOSPIZA Baird. 1858. 598. Pinson indigo. Cyanospiza cyanea (Linn) Baird. 1558. Le pinson indigo est apparemment rare à St. John, Nouveau- Brunswick, mais on dit qu'il est commun dans l'ouest de la Nouvelle- Ecosse. {Chamberlain). Je n'en ai vu qu'un couple à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick, cela était en juin 1900. {W. H. Moore). On a pris cet oiseau à Charlesbourg, près de Québec; il est assez rare dans les environs de cette dernière ville. {Dionne) Il passe l'été en grand nombre dans le district de Montréal et couve dans le parc Mont-Royal. Je l'ai observé là à partir du 11 mai jusqu'au 13 août, et j'ai trouvé son nid contenant des oeufs depuis le 18 juin jus- qu'au 13 juillet. (Wintîe). En été le pinson indigo habite aux alentours d'Ottawa en assez grand nombre. (Ottawa Naturalist, vol. V). Il passe l'été en nombre dans les comtés de Leeds et Renfrew où il construit son nid dans un framboisier, généralement vers la mi-juin. {Rév. C. J. Young). C'est un oiseau qui, en été, habite les districts de Parry Sound et Muskoka en assez grand nombre. Il y arrive plus tard que la plupart des autres espèces. Il se trouve régulièrement à Toronto, Ontario, pendant l'été, bien qu'il n'y soit pas très commun. (/. H. Fleming). Il passe l'été en nombre à Guelph, Ontario. {A. B. Klugh). Ce pinson est commun dans tous les endroits propices, dans les extrémités ouest, et nord de la péninsule ouest d'Ontario. (W. E. Saunders). Il est quelquefois de passage et rare à Penetanguishene, Ontario. {A. F. Young). J'ai été très surpris, le 30 juillet 1907, de trouver un couple de pinsons in- digo en train de couver dans les broussailles épaisses du noisetier et du framboisier à environ 15 milles à l'ouest de Portage-la-Prairie, Mani- toba. C'est la seule mention que j'aie de la présence de cet oiseau dans le Manitoba. {Atkinson) . Notes sur la reproduction. — Les nids, recueillis à Ottawa, ont été trouvés dans des buissons bas; ils étaient gros, relativement à la taille de l'oiseau. Ils se composent d'herbe, de feuilles, et de tiges de gra- minées, et sont garnis d'herbe fine. Les oeufs, au nombre de quatre ou cinq, sont d'un blanc nuancé de bleu; quelques-uns sont tachetés de brun rougeâtre. (G. R. White). Cet oiseau couve parfois à Ottawa, mais plus souvent à Montréal, au mois de juin, ainsi qu'au lac 666 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Nominigue, à loo milles au nord d'Ottawa, en juillet. Son nid se trouve sur une fourchu re dans un buisson, à deux ou trois pieds de terre, et se compose de feuilles sèches, garnies d'herbe fine ou de crins. La couvée se compose de trois ou quatre œufs d'un bleu-pâle. {Gar- neau). 599. Pinson lazulî. Cyanospiza amœna (Say) Baird. 1858 On a remarqué cet oiseau dans la vallée de la rivière Bow, depuis les contreforts à Morley, en montant jusqu'à Banff dans les Montagnes Rocheuses; il ne s'y trouvait pas nombreux, pendant l'été de 1891, bien qu'on l'ait vu à de nombreuses reprises. Aux mois de juin et juillet 1902, il état commun à Trail sur la rivière Columbia, ainsi que dans les buissons bas sur les pentes des collines à Cascade. On en a remarqué trois spécimens, le 28 mai 1905, au lac Osoyoos, Colombie-Britannique, et il y avait de nombreux autres le long de la route depuis, Osoyoos jusqu'à Princeton. On a trouvé cet oiseau en abondance, au mois de juin 1889, à Kamloops et à Spence Bridge, Colombie-Britannique; le 13 mai de la même année, on en a observé deux couples à Agassiz. Le 23 mai 1 901 on en a vu un spécimen à Chilliwack, Colombie-Britan- nique, ainsi qu'un autre au même endroit en 1906. J'en ai tué une femelle, le 23 juin 1893, à Comox, île de Vancouver; c'est le seul spécimen que l'on ait vu. Le 15 mai 1887 on en a remarqué un spécimen au bord d'un lac près de Victoria, île de Vancouver. (Spreadborough) . Ce bel oiseau abonde entre la chaîne côtière et les Montagnes Rocheuses, mais il ne se répand pas plus au nord que la rivière Bona- parte qui se trouve elle même au nord d'Ashcroft, dans la Colombie- Britannique. (Rhoads). CCXXXVL SPÏZA Bonaparte.' 1824. 604. DickcisseL Spiza americana (Gmel) Ridgw. 1880. Depuis l'invasion, en 1895, de cet oiseau dans l'est et le centre d'Ontario, rapportée dans V'Ottawa Naturalist" de cette année là, on ne l'a plus revu près de London. C'est, cependant, un oiseau- reproducteur régulier et commun dans l'ouest, partout dans la région au sud du lac St-Clair, mais il devient moins nombreux et se voit plus au sud à mesure que l'on poursuit son chemin à l'est. Les trois CAALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 66/ seuls nids observés et mentionnés jusqu'à présent dans l'Ontario, ont été tous trouvés par terre, bien que, souvent, ils se voient à des éléva- tions plus hautes dans les régions où il y a des prairies. Les quatre ou cinq œufs bleus ressemblent, d'une manière frappante, à ceux du rouge-gorge bleu. (W. E. Saiinders). M. Saunders écrit, que depuis la publication de la première édition de ce catalogue, cet oiseau est apparemment disparu de l'ouest d'Ontario, et que l'on n'a reçu aucun renseignement positif relativement à sa présence dans ces parties pendant les années récentes, bien que l'on ait examiné avec soin ses lieux habituels. (Macoun). Le 14 juin 1897, pendant que je m'occupais à recueillir des espèces de toutes sortes près de la grande fondrière à Portage la Prairie, Manitoba, un oiseau étrange s'est levé de l'herbe et s'est abattu sur un poteau de clôture; je l'ai pris immédiatement, et j'ai été beaucoup étonné de voir que j'avais recueilli un beau mâle du pinson à gorge noire; je n'en ai pas vu d'autres. (Atkinson). Le 12 septembre 1902, on a pris un spécimen de cette espèce sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse. (/. Boutelier). CCXXXVIL CALAMOSPIZA— Bonaparte. 1858. 605. Bruant de neige. Calamospiza melanocorys Stein. 1885. L'absence apparente de cet oiseau dans la région de la rivière Rouge en contraste avec son abondance sur le Missouri est l'une des fortes preuves de la différence dans la faune de ces deux cours d'eaux. Il abonde comme oiseau-caractéristique de la région de broussailles de sauge du Missouri supérieur, se répandant depuis cette partie du pays à travers la région de la rivière Mille jusqu'aux Montagnes Rocheuses. Il est assez tardif comme oiseau-reproducteur à moins que les œufs, trouvés le 9 et 21 juillet, ne fussent ceux de la deuxième couvée. Semblable au rouge-gorge bleu, cet oiseau pond quatre ou cinq œufs et, ordinairement, ils ne sont pas tachetés, bien que parfois ils sont pointillés çà et là. Dans un des nids que l'on a recueillis, il y avait deux œufs appartenant à l'étourneau ordinaire. Le nid est enfoncé dans le sol de manière que le bord se trouve de niveau avec la surface; il est construit d'herbe et de petites pailles, et garni des mêmes matériaux en plus fins. {Coues). Cet oiseau est rare, au printemps, à Aweme, Manitoba. (Criddle). Il est probable qu'en été il habite le sud-ouest du Manitoba. {E. T. Selon). On ne 668 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. l'a pas noté du tout en 1905, à l'exception d'une mention, celle d'une femelle, dont on se doute de l'authenticité. Il était très commun, en 1906, sur les prairies et dans les côtes au nord de Maple creek, ainsi qu'autour du lac Crâne, Saskatchewan. (A. C. Bent). On le voit, de temps en temps, à l'est du lac Crâne, mais dans son voi- sinage, il était tout à fait commun et couvait à la fin juin 1894. Son nid se trouvait toujours par terre à l'abri d'un buisson de sauge {Arte- misia cana) , de la même manière que dans toutes les parties de la région des prairies où on l'a trouvé. En 1 895 cet oiseau a été remarqué en assez grand nombre sur les plaines de sauge au lac 12 Mile, près de la mon- tagne Wood, Saskatchewan. Il était encore nombreux et couvait à l'abri des broussailles de sauge, dans les plaines couvertes de la même plante, à cinquante milles plus à l'ouest sur la rivière des Français. On l'a encore noté au poste East End dans les collines Cypress, Saskat- chewan, ainsi qu'au creek Farwell, et, finalement, on en a remarqué une bande de plus d'une trentaine au Sucker creek, à l'extrémité ouest des coU'nes Cypress. Il nichait toujours dans les broussailles de sauge et habitait par colonies. Au mois de mai 1891, on en a tué un spécimen à Banfï dans les Montagnes Rocheuses. J'en ai vu un autre au «ranch » Thurston, près de la rivière Chilliwack, Colombie-Britan- nique, le 2 août 1906. (Spreadborough) . Je n'ai jamais observé cet oiseau dans le Manitoba, mais il n'est pas du tout rare dans le sud- ouest de la Saskatchewan et dans l'Alberta. J'ai trouvé son nid au lac Rush, ainsi qu'au lac Crâne, Saskatchewan; celui-ci, dans lequel il pond quatre œufs d'un bleu pâle, se trouve dans l'herbe. Cette espèce et le plectrophane de McCown sont deux des chanteurs les plus mélodieux de la prairie. (W. Raine). Famille XLIV. TANAGRID^. Tangaras. CCXXXVIII. PIRANGA Vieillot. 1807. 607. Tangara de la Louisiane. Piranga ludoviciana (Wils) Richardsox. 1837. Ce tangara se voit à Fort Chipweyan, au lac Athabasca, Alberta. (Ridgway). Il abonde à Athabasca Landing, à 90 milles au nord d'Edmonton, ainsi qu'en montant l'Athabasca jusqu'à la petite rivière des Esclave^. On en a remarqué quelques-uns en descendant l'Atha- basca jusqu'à Fort McMurray, latitude 56° 40'. (/. M. Macoun). Au CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 669 mois de juin 1903 on en a vus en nombre depuis l'embouchure de la pe- tite rivière des Esclaves jusqu'à Peace River Landing, latitude 56° 15'. On en a remarqués pour la première fois, le 8 mai 1897, à Edmonton, Alberta. A partir de cette date ils sont devenus communs et ont bien- tôt commencé à couver. Au mois de juin 1898, ils étaient communs depuis Edmonton jusqu'au col Yellowhead; on les a vus en nombre dans les contreforts depuis Calgary jusqu'au col Crowsnest. Ces oiseaux n'étaient pas très communs à Banfï en 1891, mais ils couvaient dans la vallée de la rivière Bow depuis le «Gap » en allant dans l'intérieur. On les trouve partout dans les montagnes, mais ils semblent abonder davantage dans la vallée de la Columbia, et à l'est, et à l'ouest des Selkirks. On les a observés en grand nombre à Revelstoke, au parc Deer, et à Robson, dans la vallée de la Colombia. En 1904 et 1905 ils étaient communs le long de la frontière, depuis Elko, Colombie-Britannique, en allant à l'ouest jusqu'au lac Chilli- wack où, apparemment, ils couvaient dans les graiids arbres, car on n'a pas recueilli de nids, bien qu'on a observé de nombreux oiseaux. On les a pris aussi dans la chaîne Gold, à l'ouest du passage Eagle. En 1889, on les a remarqués de temps en temps, dans les bois à Spence Bridge, et à Kamloops, ainsi qu'à Agassiz et à Westminster Junction; ils abondent à Chilliwack. En 1901 on en a vu quelques-uns à la ferme McGuire, ainsi que deux autres sur la frontière à Huntingdon. Ces oiseaux passent l'été en nombre d'un bout à l'autre de l'île de Vancouver. (Spreadborough). En été ce tangara abonde partout. (Streator). Il passe l'été en grand nombre dans toutes les parties de la province, et il couve sur l'île de Vancouver ainsi que sur le conti- ment. {Fannin). En été il habite Chilliwack où il est com- mun. (Brooks). Il se voit en assez grand nombre et se répand, en égales proportions partout le long des côtes, ainsi que sur la terre ferme et les îles de la Colombie- Britannique. (Rhoads) Notes sur la reproduction. — Nous avons, M. Dippie et moi re(;u de Red Deer, Alberta, des œufs ainsi que des peaux de cet oiseau. Le 3 juin 1898, M. Wenman a trouvé un nid au bord de la rivière Red Deer; il contenait quatre œufs et était construit à cinq pieds de terre dans un peuplier. (W. Raine). 608. Tangara écarlate. Piranga erythromelas. Vieill. 18 19. Quelques spécimens du tangara écarlate se rendent, au printemps, dans la Nouvelle- Ecosse. (Downs). Cet oiseau se voit en très 670 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. petit nombre, pendant l'été, dans la vallée de l'Annapolis, Nouvelle- Ecosse, {H. F. Tufts). Il passe l'été en très petit nombre dans le Nouveau-Brunswick ; on l'a pris aux Grand Falls de la rivière St. John. {Chamberlain) . Il se trouve rare en été à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. {W. H. Moore). En été il ne se rend aux alentours de Québec qu'en petit nombre; on en a pris à Lorette. (Dionne). C'est un oiseau de passage à Montréal, bien qu'il se trouve commun aux alentours; je ne l'ai pas remarqué en automne. {Win- tlé). Le tan gara écarlate passe l'été en assez grand nombre à Ottawa. {Ottawa Naturalist, vol. V. ). Il est décidément plus nombreux à Ottawa qu'autrefois. {Rév. G. Eifrig). Ce bel oiseau couve, de temps en temps, près de Lansdowne, Ontario, et, je suppose, dans le comté de Renfrew aussi, où je l'ai remarqué en été. J'ai trouvé son nid une fois au mois de juin 1899; celui-ci se trouvait dans un érable buissonneux de la deuxième crue, à environ sept pieds de terre, et à une petite distance de la station du Grand Tronc à Lansdowne. {Rév. C. J. Young). Il passe l'été en nombre dans les districts de Parry Sound et Muskoka; y couvant dans les forêts de bois dur. C'est un oiseau-migrateur régulier à Toronto, Ontario, et, parfois, il s'y trouve commun. (/. H. Fleming). Il se voit en assez grand nombre, pendant l'été, dans le parc Algonquin, Ontario. {Spread- horoiigh). Il passe l'été et se trouve commun dans les comtés de Middlesex et North Bruce. Ontario. {W. E. Saunders). En été il habite Guelph, Ontario, en assez grand nombre, y arrivant vers le 12 mai, et s'en allant vers le 15 septembre. {A. B. Klngli). C'est un oiseau-reproducteur commun, pendant l'été, à Penetanguishene Ontario. {A. F. Young). Il se voit en assez grand nombre dans l'est du Manitoba; on sait qu'il couve aux bords de l'extrémité sud du lac Winnipeg. On l'a observé aussi loin à l'ouest que Qu'Appelle dans le sud-est de la Saskatchewan. {E. T. Seton). C'est un oiseau- migrateur régulier à Portage de Prairie, Manitoba, bien qu'il n'y soit pas commun. {Atkinson). Notes sur la reiroduction. — Le tangara écarlate fait son nid à Ottawa sur une branche d'arbre horizontale. Ce nid est assez gros et se compose de brindilles, de fibres et de radicules, le tout garni d'herbe fine. Les œufs, au nombre de quatre, sont d'un bleu- verdâtre mat, tacheté de lilas et de brun. {G. R. White) . CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 67 1 610. Tangara vermillon. Piranga rubra (Linn). Vieill. 1807. On a pris un ou deux spécimens de cette espèce au printemps dans la Nouvelle-Ecosse. (Doums). Le tangara vermillon se voit sur l'île de Grand Manan; on en a pris un spécimen au mois de mai 1881. {Batchelder). C'est un oiseau de passage rare dans le district de Montréal. M. Kuetzing dit que l'on en a tué huit spécimens sur l'île de Montréal. Je crois que j'en ai vu un autre, le 25 mai 1885, à St. Bruno, mais celui-ci est disparu trop vite pour que j'aie pu m'assu- rer à quelle espèce il appartenait. {Wintlé). Au mois de mai 1890 on en a pris un spécimen à Scarboro Heights, Ontario. {S. Herring.) Après avoir cherché cet oiseau pendant de nombreuses années, M. Mcllwraith en a obtenu un spécimen, au mois de mai 1885, près d'Hamilton. (Voir «Birds of Ontario», p. 335.) On en a remarqué quelques spécimens à Listowel, comté de Perth, Ontario, au printemps de 1892. {W. L. Kells dans ((Transaction de r Institut canadien. vol. III. p. 70). N'ayant vu aucun des spécimens auxquels on fait allusion ci-dessus, l'on ne peut attester l'authenticité de ces rapports à l'exception de celui qui se rapporte au spécimen pris par M. Herring à Scarboro Heights près de Toronto, qui est actuellement au musée national d'Ottawa. Famille XLV. HIRONDINID.^. Hirondelles. CCXXXIX. PROGNE Boie. 1826. 611. Hirondelle pourprée. Progne subis (Linn). Baird. 1865. L'hirondelle pourprée se voit en très petit nombre dans Terre- neuve; on n'en a tué qu'un seul spécimen au port Daniel. (Reeks) Quelques individus ont été remarqués au printemps à Halifax, mais elles étaient plus communes à Windsor, Nouvelle-Ecosse. On en a vu beaucoup à ce dernier endroit, ainsi qu'à Truro dans la même province. (Downs). On en a observé une, au mois d'août, dans le voisinage de Windsor, Nouvelle-Ecosse. (H. F. Tufts). Au prin- temps de 1901 cette espèce était commune à Truro ainsi qu'à Amherst Nouvelle-Ecosse. (C. R. Harte). Quelques couples de ces oiseaux couvaient, en juin 1888, à la pointe Brackley, île du Prince Edouard. 672 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. {Macoun). Cette hirondelle passe l'été en petit nombre à St. John, Nouveau-Brunswick, mais elle est tout à fait commune à Hampton et à Westfield. (Chamberlain) . En été elle habite Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick, s'y trouvant en assez grand nombre. {W. H. Moore). On l'a observée à Point du Chêne, Nouveau-Bruns- wick où il y en avait une colonie qui occupait une volière de martinets dans le village {Brewster). Pendant l'été, elle habite en nombre aux alentours de Québec. (Dionne). Elle passe l'été et se trouve com- mune à Montréal, y couvant dans la ville. (Wintle). On en a observé un spécimen, au mois d'août, dans le voisinage de Windsor, Nouvelle- Ecosse. (H. F. Tufts). L'hirondelle pourprée passe l'été en nombre à Ottawa. {Ottawa Naturalist, Vol. V). Cet oiseau se prête volontiers à couver dans des volières placées contre une maison ainsi que sous les gouttières des bâtiments, et en d'autres endroits semblables. Il est commun dans 'es comtés de Leeds, Lanark et Renfrew, mais il semble diminuer en nombre. {Rév. C J. Young). On voit cette espèce régulière- ment pendant l'été à Toronto, elle y est un oiseau local qui devient moins nombreux. M. Taverner dit qu'elle devient de plus en plus commune à Bracebridge, ainsi que dans les parties peuplées du Muskoka. (/. H. Fleming). Quelques spécimens de cette hiron- delle couvent dans les villes, ainsi qu'un couple par-ci, par-là dans certains des villages aux alentours de Guelph. Elle arrive vers le 10 mai, et s'en va vers le ler août. {A. B. Klugh). Cette espèce passe l'été en nombre à Penetanguishene, Ontario. {A. F. Young). En été elle n'habite le Manitoba qu'en petit nombre, y couvant par couples mais rarement en nombre; on en a pris des spécimens en trains de couver au lac Manitoba. {E. T. Selon). J'ai été un peu surpris de trouver des martinets couvant à la montagne Turtle, sur le 49ième parallèle, ne les ayant pas observés à Pembina. (Coues) . On a remarqué l'hirondelle pourprée à Indian Head, Saskatchewan, pour la première fois, le 24 mai 1892; elle y est bientôt devenue assez commune et y est restée, couvant dans des arbres creux. Les premiers spécimens de cet oiseau sont arrivés à Medicine Hat, Sas- katchewan, le 16 mai 1894; ils y couvaient dans des vieux arbres situés dans la vallée de la rivière. J'ai remarqué deux hirondelles pourprées à la traversée de la rivière McLeod, au nord d'Edmonton, le 19 juin 1898. On en a obsers^é d'autres en assez grand nombre dans les rues de Victoria, île de Vancouver, elles y ont été remarquées CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 673 premièrement le 28 mai 1887, et deuxièmement le 8 mai 1893. Au mois de juin 1903, j 'en ai observé plusieurs autres dans les bois effeuillés au nord de la rivière de la Paix, près de la rivière White Head, lati- tude 56° 20'. (SpreadborougJi) . Cette espèce se trouve en assez grand nombre, mais elle se confine aux endroits près de Prince Albert, Sas- katchewan; on la remarque en train de couver tous les ans en grand nombre dans les arbres desséchées d'un bosquet de saules et de peu- pliers au milieu des marais. (Coubeaux). On n'en a pris qu'un spé- cimen, un mâle, à Victoria. Il est difiîcile de déterminer à laquelle des deux espèces il appartient, celle de l'est, ou celle de l'ouest. (Rhoads). Cet oiseau est commun dans le voisinage de Vancouver, Colombie Britannique, et, en 1894, il y couvait en bandes. (E. F. G. White). Notes sur la reproduction. — -Le 29 juin 1886, j'ai remarqué cette espèce dans la ville; elle nichait dans une volière située sur le sommet d'une perche placée sur un hangar derrière la phar- macie St-Joseph, No. 2241 rue Notre Dame, où l'on dit qu'elle couve, à deux réprises, tous les ans, en avril et juin. Je n'ai pas remar- qué si l'hirondelle pourprée couve dans un autre endroit à l'inté- rieur de la ville, mais j'ose dire qu'elle le fait en d'autres cours lorsqu'elle y trouve des conditions qui lui conviennent pour la cou- vaison. (Wintle). Cette espèce construit son nid, à Ottawa, dans des trous d'arbres ou dans des volières. Ce nid se compose de foin, de paille, de morceaux de ficelle, et de papier, le tout garni de plumes. Les oeufs, au nombre de quatre ou cinq, sont d'un blanc pur luisant. (G. R. l]^iite). Cette hirondelle couve partout dans le centre et l'ouest d'Ontario, y faisant son nid dans des trous, au-dessous des gouttières. Dans le voisinage de Yorkton elle le cons- truit dans des trous dans les arbres, comme le fait l'hirondelle bicolore, Le 1er juin 1 901, j'ai trouvé un spécimen de cette espèce en train de couver cinq oeufs dans un trous d'une vieille souche à cinq pieds de terre. L'oiseau m'a laissé le soulever du nid et, l'ayant lancé en l'air, il s'est envolé, le lendemain je l'ai trouvé de nouveau assis sur ses oeufs. Plus tard j'ai trouvé d'autres nids autour du lac Crescent. {W. Raine). 674 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. CCXL. PETROCHELIDON Cabanis. 1850. 612. Hirondelle à front blanc. Peirochelidon lunifrons (Say) Cassin. 1853. L'hirondelle à front blanc est un oiseau-migrateur rare, en été, dans Terreneuve. (Reeks). Elle passe l'été en nombre à Halifax, Nouvel'e-Ecosse. (Downs). Elle est commune dans la Nouvelle- Ecosse à partir du 10 mai jusqu'au ler septembre. {H. F. Tufis). On en a vu de nombreux spécimens à Sydney^ île du Cap Breton où ils couvaient. (C R. Harle). Au mois de juillet 1898, cette espèce abondait dans certaines localités, surtout à Margaree, île du Cap Breton, et, en juillet 1888, elle était assez commune à la pointe Bracldey où elle volait au-dessus des marais. {Macoun). EHe est assez commune sur l'île du Prince Edouard où elle se répand loca- lement, y nichant par colonies au-dessous des larmiers des granges et des maisons. (Dwighl). En été elle habite en abondance les villes et la campagne dans le Nouveau-Brunswick. (Chamberlain). Elle passe l'été à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. (W. H. Moore). J'ai trouvé une petite colonie de ces oiseaux en train de nicher à l'abri du larmier d'un hangar à Port Hawkesbury, île du Cap Breton. (Brewsier). Cette espèce passe l'été en nombre aux alentours de Québec; on en a prise à Beauport. (Dionne). En été elle habite Montréal, où elle se trouve commune, et couve sur l'île de Montréal; on l'a observée à partir du 19 avril jusqu'au 4 septembre en 1893. (Winlle). L'hirondelle, à front blanc passe l'été par bandes à Ottawa. {Ottawa Naturalist, Vol. V). Elle est très commune dans toutes les parties de l'est d'Ontario. {Rév. C. J. Yoiing). Elle habite Toronto, Ontario, régulièrement pendant l'été. (/. H. Fleming). Elle abon- dait autrefois aux alentours de London, Ontario, mais aujourd'hui elle est devenue moins nombreuse, et on ne la voit que sur très peu de fermes, bien que, lorsqu'elle est abritée, on en trouve encore jusqu'à cinquante couples dans une seule grange. {W. E. Saunders). Cet oiseau couve par grandes colonies dans quelques granges au voisinage de Guelph, Ontario, y arrivant vers le 15 mai et s'en allant vers le 17 août. {A. B. Klugh). Il abonde pendant l'été à Pene- tanguishene, Ontario. {A. F. Young). L'hirondelle à front blanc est la plus nombreuse, la plus générale- ment répandue, et la plus caractéristique de toutes les espèces de la CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 675 famille des hirondelles trouvées par toute la région le long du 49me ,._-parallèle depuis Pembina jusqu'aux Montagnes Rocheuses. La sai- son de la ponte dans cette latitude est à son plus fort pendant la deux- ième et la troisième semaine de juin. (Coues.) Cette espèce passe l'été en très grande abondance dans le Manitoba. En 1882 elle cou- vait en bien grand nombre à Brandon, à Fort-Ellice, et au lac Shoal, ayant à ces endroits, construit son nid au-dessous des larmiers et des pignons des granges et des maisons. Elle nichait par grandes colo- nies dans les précipices dominant les bords du grand lac des Esclaves et du lac Artillery. (E. T. Selon.) Elle est rare à Aweme, Manitoba, mais on la remarque en grand nombre nichant sur les bords de la rivière Souris. (Criddle.) Elle abonde comme oiseau-reproducteur partout dans l'ouest. On en trouve des colonies particulièrement intéressantes le long de la rivière Assiniboine à travers les collines de sable à Car- berry où des centaines de nids, formant des masses compactes, et cou- vrant une étendue de plusieurs mètres carrés, sont construits contre les hauts bords escarpés. {Atkinsoji.) On a remarqué cette espèce à Indian-Head, Saskatchewan, pour la première fois, le 24 mai 1892; elle est bientôt devenue commune et couvait en grand nombre dans des endroits propices. Elle s'est rendue à Medicine-Hat, dans la même province, le 22 mai 1894, et a commencé immédiatement à construire de nouveaux nids et à réparer les anciens. Plus tard on l'a trouvée en train de couver au-dessous des gouttières de tous les réserv^oirs le long de la voie du chemin de fer Canadien du Pacifique entre Medicine-Hat et Moose-Jaw. Elle abondait surtout au lac Crâne, y construisant ses nids par centaines au-dessous des larmiers des fermes, et quel que fût le nombre de fois que les nids fussent détruits ils étaient toujours remplacés par d'autres. On a remarqué cette espèce, en 1895, depuis les lacs Old-Wives, à travers toute la ré- gion de la prairie du sud de la Saskatchewan en passant par la mon- tagne Wood, la rivière des Français et les collines Cypress. Elle abon- dait dans l'Alberta, le long de la rivière Milk, où elle couvait par grandes bandes, ainsi que le long des creeks Spur, Sage et Many-Berries. C'est un oiseau qui se trouve par bandes dans la vallée de la rivière Bow, presque jusqu'à Banff dans les Montagnes Rocheuses. En 1903 cette hirondelle abondait le long de la rivière Peace, Alberta; on l'a remarquée pour la première fois, le 13 mai 1897, à Edmonton dans la même province; elle y était commune au 21 du mois et faisait des nids par centaines dans cette ville. J'ai remarqué quelques spécimens de 6/6 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. cette espèce en train de nicher dans les bords escarpés de la rivière entre Edmonton et la rivière Athabasca au mois de juin 1898. {Spreadborough.) On a noté un grand nombre de nids abandonnés entre Athabasca Landing et la petite rivière des Esclaves, Alberta, mais on n'a pas vu d'oiseaux ; il est bien probable que nous y sommes arrivés trop de bonne heure dans la saison. (/. M. Macoun.) On a remarqué ces oiseaux pour la première fois le 30 mai 1900; ils se trouvaient en ce moment très nombreux et construisaient leurs nids dans la ville de Prince-Albert, Saskatchewan. (Coubeatcx.) Cette espèce a été découverte près des Montagnes Rocheuses par M. le commandant Long en 1820, et, dans la même année, par des membres de l'expédition polaire de Sir John Franklin, pendant le voyage entre Cumberland-House et Fort-Enterprise, ainsi que sur les bords du lac Point, latitude 65° où, l'année suivante, on en a signalé les premiers spécimens le 12 juin. On voit souvent un tas de nids sur les «Barren Grounds», et on les remarque en assez grand nombre tout le long de la grande rivière des Esclaves et du Mackenzie. (Ric- hardson.) Cet oiseau se voit en nombre sur le Mackenzie, en allant au nord, jusqu'à la rivière au Rat. {Ross.) En 1856 cette espèce a construit pour la première fois, environ cent cinquante nids à Fort Good-Hope sur le Mackenzie. En 1866 on en a remarqué un individu en train d'examiner les larmiers des m-aisons à Fort-Anderson, mais elle n'y est pas restée; cependant l'espèce couve, en grand nombre, le long des rivières Lockhart et Anderson. (Macfarlane.) Elle est commune dans la Colombie-Britannique. (Lord.) On la voit par bandes dans l'intérieur où elle couve. (Streator.) Elle couve sur les bâtiments des fermes au lac Osoyoos, Colombie-Britannique. {Spreadborough.) Je n'ai trouvé cet oiseau qu'à l'est de la chaîne Côtière, où, dans certaines localités le long du chemin de Cariboo, il se voit en très grand nombre. {Fannin.) Cette hirondelle est rare à Chilliwack; il se peut qu'elle couve dans le voisinage. {Brooks.) Elle abonde à l'est de la chaîne Côtière dans la Colombie-Britannique. {Rhoads.) Cet oiseau, à cause de ses habitudes pendant la couvaison, ne peut pas habiter la côte de la mer arctique. On l'a pris à Nulato, et il a l'air d'être commun aux postes commerciaux le long du Yukon. {Nelson.) On a remarqué cette espèce en nombre à Log-Cabin, le 15 juin, J'en ai vu quelques spécimens, le 29 juin à Cariboo-Crossing latitude 60°; il se peut qu'ils appartenaient à une petite colonie qui couvaient sur les falaises d'une petite île dans le lac Tagish. La CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 677 fois suivante que nous avons observé cette espèce était le 19 juillet près de la rivière Hootalingua, et, à partir de cet endroit jusqu'à Dawson, latitude 64° 15', nous l'avons souvent vue par bandes de divers nombres, la plus grande étant celle près de la rivière White. Les nids étaient attachés aux précipices bordant la rivière, sauf à Fort-Selkirk où elle couvait au-dessous des larmiers des maisons. (Bishop.) Notes sur la reproduction. — -Le nid de l'hirondelle à front blanc est construit de boue et, quant à sa forme, ressemble à une bou- teille renversée; il est garni de plumes, d'herbe, de feuilles, de ficelle et de morceaux de chiffon. Les œufs, au nombre de quatre, sont d'un blanc tacheté de brun rougeâtre. (G. R. White.) Les oiseaux étaient communs, le 5 juin, à Amherst, Nouvelle-Ecosse, et au-dessous de la station d'énergie hydraulique du canal de Chignecto il y avait des restes de nombreux nids abandonnés, mais il n'y en avait pas de nouveaux. Le gardien a dit que ces oiseaux couvent très irrégulièrement; certaines années ils se reproduisent en grand nombre, et d'autres années, pas du tout. Il n'y avait pas de nids sous les larmiers des granges. (C R. Harte.) Cette espèce construit avec de la boue un nid abrité et garni de plumes et d'herbe, et qui est attaché au mur extérieur de granges et de hangars juste au-dessous du toit. On a recueilli de ses nids à Ottawa ainsi qu'au lac Nominingue à 100 milles au nord de cette ville. Elle pond ses œufs habituellement deux fois dans la saison, en mai et en juillet. (Garneau.) CCXLL HIRUNDO Lixn. 1758. 613. Hirondelle des granges. Hirundo erylhrogaster . bodd. 1783. On sait que deux spécimens de cette espèce ont été pris dans le Groenland, l'un vers 1830 à Fiskenses, et l'autre à Nenortalik. {Arct Man.) L'hirondelle des granges couve à la tête du goulet Hamilton, sur la rivière Northwest, Labrador. {Packard.) Elle passe l'été en petit nombre à Cow Head, Terreneuve. (Reeks.) En été elle habite et se trouve commune partout dans la Nouvelle- Ecosse. {Downs, Tufis.) En 1902 on en a remarqué deux spécimens le 30 avril, ainsi qu'un autre le 16 septembre sur l'île Sable, Nouvelle- Ecosse. On a vu cette espèce en grand nombre le 8 juin, le 22 mai, et le 20 août en 1904; en 1905 on en a remarqué quatre spécimens 78870—44 678 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. le 9 août, et de nombreux autres le 20 du même mois, et, en 1906, on en a observé un le 4 mai, ainsi que d'autres le 10 du même mois. (/. Boiitelier.) L'hirondelle des granges était très commune, 5 juin 1901, à Amherst, Nouvelle-Ecosse; il y avait beaucoup de vieux nids, mais à cette date il n'y en avait pas de nouveaux. (C R. Harte.) EUe était assez commune, en 1898, sur l'île du Cap Breton; on l'a remarquée par bandes, en 1888, à la pointe Brackley, Ile du Prince- Edouard. {Macoun.) Elle abonde et se trouve répandue partout sur l'Ile du Prince-Edouard. (Dwighl.) Elle est commune, pendant l'été, dans tout le pays environnant St-John, Nouveau- Brunswick. (Chamberlain.) Elle est rare dans la vallée de la Restigouche, Nou- veau-Brunswick. (BriUain et Cox.) Elle passe l'été en nombre à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. {W. H. Moore.) En été cette espèce habite et se trouve commune aux alentours de Québec; on en a pris à Beauport. (Dionne.) Elle fréquente Mont- réal en été et couve sur l'île de Montréal; on l'a remarquée ici à partir du 19 mai jusqua'u 20 août. (Wmlle.) L'hirondelle des granges abonde pendant l'été à Ottawa. {Oitawa Naturalist; Vol. V.) Elle est très commune dans l'est d'Ontario. {Rév. C. J. Young.) Elle passe l'été en grand nombre dans les districts de Parry Sound et Muskoka; on la trouve régulièrement pendant l'été à Toronto, Ontario. (/. H. Fleming.) Elle se montre par bandes dans le parc Algonquin, Ontario. En 1900 un couple d'oiseaux de cette espèce ont fait leur nid dans la remise à canots au lac Cache; les oisillons ont été éclos le 16 juin. (Spreadborough.) Cette hirondelle habite Guelph, Ontario, pendant l'été et s'y trouve commune, arrivant vers le 20 avril et s'en allant vers le 5 septembre. (A. B. Klugh.) Elle abonde en été à Penetanguishene, Ontario. {A. F. Young.) Le matin du 13 août 1901, pendant que j'étais campé à l'embouchure d'une rivière dans les «barren grounds» à environ vingt-cinq milles au sud du cap Eskimo sur la côte ouest de la baie d'Hudson, une hirondelle des granges, qui avait évidem- ment suivi le cours de la rivière, a volé par-dessus le camp. Lors- qu'elle est arrivée à la baie elle s'est dirigée vers le sud, le long de la côte, et est bientôt disparue. {E. A. Preble.) Dans mes notes je n'ai pas de mention d'avoir vu cette espèce à Pembina, mais pendant ^es mois de jui'let et août, on l'a observée à différents endroits 'e long du 49ième parallèle presque jusqu'aux Montagnes Rocheuses. (Coties.) Elle est assez commune à Aweme, CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 679 Manitoba. {Criddle.) Cette espèce devient rapidement plus nom- breuse partout dans le Manitoba, ainsi que dans le Nord-Ouest. J'ai passé cinq ans à Portage la Prairie avant d'en prendre un spéci- men, mais, depuis ces dernières années, elle y est devenue tout à fait abondante. {Atkinsoji.) En été elle ne visite le Manitoba qu'en petit nombre, mais elle couve à Qu'Appelle, à l'ouest de cette province. {E. T. Seton.) On l'a remarquée à Indian Head, Saskatchewan, pour la première fois le 24 mai 1892; quelques jours plus tard elle y était commune et couvait dans le voisinage. Deux mâles de cette espèce ont été les premiers oiseaux à se rendre à Medicine Hat, dans la même province, le 15 mai 1894; la construction des nids est commencée le 20 du même mois. Au lac Crâne, à 100 milles à l'est, il y en avait de nombreux couples en train de couver dans les dépen- dances des fermes au commencement de juin; à la fin du mois on en a trouvé d'autres dans de vieux bâtiments à l'extrémité est des côtes Cypress. On a remarqué un nid construit sur la poutrelle d'un pont à travers un petit creek au lac Crâne. En 1895 on a noté cette espèce dans la prairie depuis Old Wives creek, en pas- sant par la montagne Wood et la rivière des Français, jusqu'au côté sud des côtes Cypress; on l'a remarquée dans tous les ravins dans ces côtes et on a enlevé un de ses nids au creek Sucker dans une vieille cabane. Cette espèce a été observée aussi au Spur creek, et elle était très commune le long des rivières Milk et St-Mary, ainsi que du creek Lee jusqu'aux contreforts des Montagnes Rocheu- ses. On en a remarqué deux spécimens à la tête du petit lac des Esclaves, au mois de juin 1903. En juin 1898 elle était commune depuis Edmonton jusqu'au passage Yellowhead. On l'a vue, de temps en temps, pendant les mois de juilUet et août 1897, dans les contreforts depuis Calgary, en allant au sud, jusqu'au passage Crow's Nest. Au mois de juin 1891 cette espèce était commune à Banff, Montagnes Rocheuses, y couvant dans des granges et des dépendances dans le village. On l'a remarquée à Midway, Colombie- Britannique, pour la première fois, le 9 mai, et on l'a notée en train de couver à plusieurs endroits le long de 'a rivière Similkameen. On ne l'a pas vue dans la vallée de la Columbie excepté dans les montagnes au coté ouest de Pass creek, près de Robson, Colombie- Britannique, le 26 juin 1890. Cette hirondelle se trouve commune à Kamloops, à Spence Bridge et à Pentiction dans cette dernière province. En 1899 on en a pris des spécimens à Westminster Junction, 78870— 44^ 680 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. à Agassiz et à Hastings, sur le goulet Burrard, dans la Colombie-Britan- nique. Au printemps de 1901 elle abondait à Chilliwack, et au mois de septembre on en a vu quelques spécim^ens à Huntingdon sur la frontière. Elle passe l'été en grand nombre partout sur l'île de Vancouver. (Spreadborough.) Dans les Territoires du Nord-Ouest où les habitations se trouvent à une grande distance les unes des autres, l'hirondelle des granges se niche dans les cavernes, surtout celles dans les rochers de pierre calcaire; elle fréquente aussi les hangars des postes commerciaux. Lorsque Fort Franklin a été bâti, au bord du lac Great Bear, à l'automne de 1825, nous avons trouvé de nombreux nids de cette espèce dans les débris d'une maison abandonnée depuis plus de dix ans. Les hirondel'es des granges arrivent régulièrement vers le 15 mai à Fort Chipweyan, latitude 59° et nous les avons observées dans le même mois à Fort Good Hope sur le Mackenzie, latitude 67^^°. (Richardson.) On en a remar- qué plusieurs autres spécimens autour des hautes falaises sur le côté nord du grand lac des Esclaves. (£. T. Selon). Cette espèce se voit au nord jusqu'à Fort- Resolution, sur le grand lac des Esclaves; eHe y est rare. (Ross.) Elle abonde, pendant l'été, partout dans la Colom- bie-Britannique. [Fannin.) On la remarque en plus grand nombre à l'est qu'à l'ouest de la chaîne côtière. {Lord.) Elle est commune partout et couve. {Strealor.) Elle passe l'été en grand nombre à Chilliwack dans la vallée du Fraser, Colombie-Britannique. (Brooks.) Elle abonde, d'une manière uniforme dans toutes les parties de la Colombie- Britannique jusqu'à une hauteur de 5,000 pieds. (Rhoads.) On la voit par bandes immenses, à la fin d'automne, sur l'île Lulu dans le Fraser inférieur, Colombie-Britannique. (E. F. G. Whrte.) On a toujours remarqué quelques hirondelles des granges autour des nombreux villages abandonnés des sauvages, et on a souvent observé leurs nids sur les grosses poutres en cèdre qui constituent la charpente des maisons à Haida sur l'une des îles du groupe Queen Charlotte. (Osgood). Au mois de juillet 1903 on en a pris trois spé- cimens à Seldovia, Alaska. (Anderson). Cette espèce est la plus commune et la plus largement répandue de toutes les hirondelles d'un bout à l'autre des régions septentrionales. Elle se trouve le long de la côte sud-est d'Alaska et se répand depuis cet endroit presqu 'entière- ment par toute la chaîne Aléou tienne, ainsi qu'au nord le long de la côte du continent jusqu'au détroit Kotzebue, et de là à l'est à travers tout le territoire où se présentent des endroits propices. (Nelson). CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 68 1 Elle couve en abondance sous des larmiers des bâtiments autour de la ville de Sitka, Alaska; j'en ai remarqué quelques couples en trains de nicher sur les falaises des îles dans la baie. Cette hirondelle a été observée presque tous les jours au cap Blossom, détroit de Kotzebue, Alaska. Au mois de juin on l'a remarquée sur la Kowak supérieure, ansi que dans le delta de cette rivière. {Grinnell). Cet oiseau arrive à St-Michael vers le mois de juin, et, aussitôt que la neige est fondue, il commence à construire son nid. {Tiirner). Notes sur la reproduction. — Le nid de cette espèce est cons- truit avec de la boue mêlée de foin ou de paille et garni d'herbe fine et d'une couche épaisse de plumes. Les œufs, au nombre de cinq, sont d'un blanc tacheté de brun rougeâtre. (G. R. White). Cette hirondelle se trouve beaucoup moins nombreuse que l'espèce luni- frons à Scotch Lake. Elle construit un nid mollet de plumes et garni de boue et de foin dans lequel elle pond de quatre à six œufs; ce nid est toujours dans l'intérieur des bâtiments. Il y en a quelques couples qui élèvent deux couvées dans le même nid pendant une seule saison. Il y en a eu un couple qui, ayant abandonné la deux- ième couvée, est parti au sud le 9 septembre 1901; les oisillons sont morts dans le nid. {W. H. Moore). Les missionaires m'ont raconté que les hirondelles nichaient dans les igloos désertés des Esquimaux, y faisant leurs nids composés de boue contre les murs près du toit Le 1er juillet 1899, j'ai trouvé le nid d'une hirondelle des granges sur une poutre dans la chambre du pont d'un petit bateau à vapeur échoué au bord du goulet Mission. Ce nid, comme d'habitude, était fait d'un mélange de boue et d'herbes avec une garniture d'herbe plus fine ainsi que d'une grande quantité de plumes blanches de lagopède qui cachaient presqu 'entièrement les œufs. {Grinnell). Les nids de cette espèce sont, ou d'une forme oblongue, et se trouvent attachés aux murs ou aux chevrons des granges ou d'autres bâtiments, ou ils sont d'une forme circulaire et sont construits sur les poutres. Ils sont faits avec de la boue arrangée en petites boulettes façonnées et mêlées d'herbe, et ont une garniture de plumes et de crin. La couvée trouvée, à Ottawa ainsi qu'au lac Nominigue à 100 milles au nord, pendant les mois de juin et juillet; se composait de quatre à six œufs. {Garnean). 682 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. 613a. Hirondelle des granges d'Alaska. Hirundo erythrogaster unalaschkensis (Gmel) Palmer 1899. Le 1er juin 1899 quelques-unes de ces hirondelles des granges vo- laient au-dessus des marais au goulet Chilcat. J'ai entendu dire qu'elles étaient nombreuses le 9 du mois, à White Pass City, et nous en avons vu deux spécimens le 10, autour des bâtiments au sommet du col White. On en a trouvé beaucoup entre le 14 et le 20 juin à Log Cabin, et au lac Bennett, depuis le 19 jusqu'au 21 de ce mois, on en a consigné quelques autres. Je classifie sous ce titre tous ces spéci- mens que l'on a vus, car ils avaient tous la queue excessivement longue. (Bishop). Le 28 mai 1890, pendant que je faisais une pro- menade en compagnie de M. Ed. Lavender, le long des coteaux près du village de St-George, nous avons aperçu une hirondelle effleurant le bord de la falaise en train d'attraper les mouches que la chaleur faisaient sortir des crevasses dans les rochers. Peu de temps après, elle a volé juste au-dessus de ma tête pendant que nous étions au milieu des maisons du village. MM. les docteurs Noyés et Hereford, qui ont passé, chacun, plus de dix ans sur l'île, m'ont assuré que l'hirondelle y était inconnue, mais, plus tard le soir même, j'ai eu l'occasion de leur montrer l'oiseau sur une autre partie de la falaise; celui-ci est resté autour du village pendant près de deux semaines. Le 4 juin, pendant que je me trouvais sur le cap Black, St-Paul, j'ai observé une hirondelle qui volait vers la terre; elle est ensuite passée dans l'intérieur de l'île en prenant une direction vers le nord. Le 13 août j'ai trouvé, à Unalaska, un nid contenant trois grands oisillons, un mâle et deux femelles, et j'ai pris les oiseaux adultes aussi. Le nid est fait avec de la boue, tenue en- semble par des radicules d'herbe; il mesure neuf pouces de large sur quatre pouces de profondeur; la cavité a 23^ pouces de diamètre, sur i}i pouces de profondeur; des radicules d'herbe entourent la cavité, qui est bien garnie de plumes de mouette et de cormoran. Ce nid se trouvait dans une grande cavité, presqu'une caverne, d'un rocher sur la pente d'une côte, et était situé à environ le centre de la surface, légèrement inclinée, de la partie en arrière; une petite inégalité du rocher suffisait pour le tenir en place. Les oiseaux pour y entrer étaient forcés de voler jusqu'à la surface de ce rocher, et, ensuite, de descendre au vol entre celui-ci et un fouillis de hautes plantes qui cachaient effectivement l'ouverture. Je n'ai pas vu d'autres nids. {Palmer). CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 683 CCXLII. IRIDOPROCNE COUES. 1878. 614. Hirondelle bicolore. Iridoprocne bicolor (Vieill) Coues. 1878. L'hirondelle bicolore est commune sur l'île Big dans la rivière Koaksoak près de Fort Chimo où elle couve en abondance; elle abonde d'un bout à l'autre des parties nord du Labrador. {Packard). En été elle est très commune comme oiseau-migrateur à Cow-Head, Terreneuve, {Reeks). Elle passe l'été par bandes à Halifax, Nouvelle- Ecosse. {Downs). On la voit en nombre dans la Nouvelle- Ecosse à partir du 20 avril jusqu'au mois de septembre. (H. F. Tuf s) . Elle habite en nombre, pendant l'été, à Sydney, île du cap Breton (C. R. Harte) En 1898 on l'a remarquée en assez grand nombre en beaucoup de parties de l'île du cap Breton, Nouvelle-Ecosse, et, au mois de juin 1884, elle était commune à la pointe Brackley, île du Prince-Edouard. (Macoun) . Cette hirondelle se trou\'e en assez grand nombre sur l'île du Prince-Edouard, y nichant dans des anciens trous de pic, ainsi que dans des défrichements, des crevasses, autour des granges, et dans les bouts creusés des barres formant les clôtures en zig-zag si communes sur cette île. (Dwight). Cette espèce se voit en nombre, pendant l'été à St. John, Nouveau-Brunswick. (Cham herlain). Elle habite Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Bruns- wick, et s'y trouve assez commune {W. H. Moore). Elle est rare dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-Brunswick; on ne la voit que dans le voisinage des parties peuplées. {Brittain et Cox). Le 9 juillet on en a remarqué deux spécimens à la baie Fox, île d'Anticosti. {Breivsier) . En été cette hirondelle habite en nombre aux alentoui-s de Québec. (Dionne). Elle abonde pendant l'été à Montréal et y couve ainsi que dans le parc Mont-Royal. J'ai observé son nid contenant des œufs, à partir du 29 mai jusqu'au 2 juin et des jeunes oiseaux, jusqu'au 14 juillet. Je l'ai remarquée ici à partir du 7 avril jusqu'au 13 septembre. (Winùle). L'hirondelle bicolore abonde en été à Ottawa. {Ottawa Nafuralisl vol. V). Elle est très commune dans l'est d'Ontario. Elle est la pre- mière des hirondelles à s'y rendre au printemps, et, par conséquent elle est la première à y couver. {Rév. C. J. Young). En été elle habite régulièrement Toronto, Ontario, et, dans la même saison, elle abonde dans les districts de Parry-Sound et Muskoka. Je l'ai remar- quée en train de nicher dans des trous de pics abandonnés. (/. H. 684 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Fleming). Au mois de juin 1900 il y en avait deux couples qui cou- vaient au lac Cache, dans le parc Algonquin, Ontario, l'un des deux dans le nid abandonné d'un pic, situé dans un poteau télégraphique et l'autre dans un "trou creusé dans un arbre au bord du lac. Cette espèce est commune depuis Missinabi jusqu'à Moose Factory, sur la baie James. (Spreadborough) . Cette hirondelle a été très commune, autrefois à London, Ontario, mais aujourd'hui elle y est beaucoup moins nombreuse; on la voit en aussi grand nombre dans North Bruce que près de cette ville. Bien que cette espèce s'en aille du voi- sinage de London à partir d'environ le 20 jusqu'au 25 août, néanmoins, j'en ai vu environ cinquante spécimens, le 20 septembre 1900, en train de voler en cercles au-dessus des marais à Point Pelée, de sorte qu'il est évident qu'elle ne se presse pas pendant la première partie du voyage. (W. E. Saunders). Elle passe l'été à Guelph, Ontario, y arrivant vers le 14 avril et s'en allant vers le 18 août. {A. B. Klugh). Le 15 juin 1901 on en a remarqué quelques spécimens, à la rivière Rouge inférieure ainsi que deux autres, le 19 du même mois, à Norway House. Elle était commune à partir du 23 jusqu'au 30 juin, entre Norway House et Oxford House, et on a remarqué de nombreux nids dans les trous de pics abandonnés situés dans les arbres au bord de l'eau. Cette espèce était commune aussi à Oxford House, et on l'a signalée à la rivière Steel, le 9 juillet. Nous ne l'avons pas observée une seule fois, au commencement de septembre, pendant notre voyage de retour à travers les lieux qu'elle fréquente. (-E. A. Prehle). Elle se voit à York Factory sur la baie d'Hudson. {Dr R. Bell). On n'a observé l'hirondelle bicolore qu'à Pembina, sur le 49me pa- rallèle, où elle couvait en petit nombre autour du fort. (Coues). En été elle fréquente les parties boisées du Manitoba. Le 17 juillet je suis allé à la côte White Horse et là, j'ai trouvé une grande colonie d'hirondelles à poitrine blanche en train de nicher dans des trous de pics abandonnés dont les arbres sont criblés. Cette colonie est la plus grande que j'aie vue; elle compte, peut-être, vingt couples d'oiseaux, presque toutes ces colonies que j'ai notées ont été vues près d'une nappe d'eau. {E. T. Selon). Cette espèce est assez commune à Aweme, Manitoba. (Criddle). Elle est une des espèces les plus abondantes comme oiseaux reproducteurs dans le Manitoba, ainsi, qu'à l'ouest. (Atkinson). On l'a remarquée à Indian-Head, pour la première fois, le 8 avril 1892; elle y est devenue commune au 19 CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 685 mai, et il y en à quelques spécimens qui sont restés pour couver car on les a remarqués jusqu'au 24 juin. En 1894 on n'en a observé que deux spécimens au lac Crâne, et pas un seul à Medicine-Hat. Au mois d'août 1895 on en a remarqué quelques spécimens au lac Waterton, près de la montagne Chief . On a signalé cette hirondelle, au mois de juin 1903, depuis l'embouchure de la petite rivière des Esclaves jusqu'à Peace River Landing, latitude 56° 15'. On l'a vue à Edmonton, Alberta, pour la première fois le 30 avril 1897; elle y couvait dans des arbres à la fin mai. J'ai trouvé un nid, dans un trou dans la souche d'un peuplier baumier, à environ 12 pieds de terre; il était fait de quelque peu d'herbe fine garnie de plumes. On a remarqué cette espèce depuis Edmonton jusqu'à Jasper House; elle y couvait dans les arbres en juin 1898. (Spreadborongh). On en a vu quelques spécimens en 1905, dans les bois le long des creeks, ainsi qu'une autre, le 6 juin 1906, au lac Hay. Trois jours plus tard M. Day a trouvé un nid, contenant quatre œufs, dans les bois à Skull creek. {A. C. Benl). L'hirondelle bicolore abonde tous les ans partout dans le nord de la Saskatchewan, y couvant en grand nombre {Conheaux) . Au cours d'une partie de chasse au chevreuil, à environ vingt milles audessus de Chemawawin, j'au vu ce qui me semblait être des milliers de ces oiseaux sur quelques arbres morts situés dans le marais. Il y avait tellement d'hirondelles perchées sur quelques-uns de ces arbres qu'il ne paraissait y avoir littéralement plus de place pour d'autres. (Nutting) . On a remarqué quelques spécimens de cette espèce entre Athabaska Landing et la petite rivière des Esclaves, quelques autres à l'extrémité nord du portage Methye, et encore une demi-douzaine sur le lac Isle à la Crosse. (/. M. Macoim). Ce gracieux et bel oiseau fréquente les parties boisées jusqu'à la latitude 60°, y faisant son nid d'herbe sèche et de plumes dans des arbres creux. (Richards on) . On voit cette hirondelle sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Fort Good Hope. (Ross). Au mois de juin 1891 elle couvait dans des arbres à Canmore, dans les Montagnes Rocheuses. Au mois d'avril 1890 elle était assez commune à Revelstoke, sur la rivière Columbia, Colombie-Britannique. Elle y couvait dans les vieux arbres dans la vallée de la rivière. En 1902 et 1903 elle était commune et couvait, pendant le mois de juin, à Trail et à Penticton, Colombie-Britannique. En 1904 on l'a vue à Fernie, et au lac Baynes. En 1889 elle se trouvait en nombre à Kamloops, à Spence Bridge, à Agassiz, et à Hastings, sur le goulet Burrard, Colombie-Britannique. Au prin- 686 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. temps elle abonde à Chilliwack, dans la même province y nichant dans, des trous situés dans les arbres. (Spreadborough) . Cette espèce est plus commune à l'est qu'à l'ouest de la chaîne du littoral. (Lord). Elle passe l'été en nombre dans la région de la côte, et y couve. (Streator). Elle abonde, pendant l'été, à Chilliwack, Colombie-Britannique. (Brooks) . On la trouve uniformément en grand nombre partout dans la Colombie-Britannique jusqu'à une hauteur de 5000 pieds. (Rhoads). Elle est commune à Donald, Colombie-Britannique, et, en 1894, l'était pareillement à Vancouver et à Victoria. (£. F. G. White). L'hirondelle bicolore couve communément dans des anciens trous de pics situés dans les hauts pins desséchés au pied de la montagne en arrière de Sitka, Alaska. {Grinnell) . Le 3 1 mai j 'en ai vu plusieurs spécimens à Skagway, ainsi que d'autres, le ler juin, au-dessus des marais à Chilcat. On en a observé des spécimens à Cariboo Crossing, Colombie-Britannique, d'autres au lac Marsh, plusieurs à Miles Canon, et d'autres encore qui rentraient dans un vieil arbre desséché à Fort Selkirk, district du Yukon. (Bishop). La zone des migra- tions de cette espèce est même plus grande que celle de l'hirondelle des granges, bien qu'elle ne couve pas aussi loin au nord que cette dernière à cause de l'habitude qu'elle a de faire son nid dans des trous d'arbres ou de falaises. {Nelson). J'ai remarqué cette hirondelle s'envoler autour des bâtiments à St-Michael à plusieurs reprises pendant le mois d'août et au commencement de septembre. ( Turner) . Notes sur la reproduction. — J'ai été très surpris de voir disparaître tout à coup une hirondelle au moment où elle se perchait sur une clôture, avant de constater que dans une cavité profonde au centre d'une des barres de clôture rondes il y avait un nid très confortable- ment garni d'herbes et de plumes. Il a été impossible d'en faire sortir les oiseaux qui étaient quelquefois hors de la portée de la main, mais plusieurs nids, que l'on a examinés pendant la dernière semaine de juin, contenaient des oisillons. C'est la seule fois que j'ai vu cette espèce se nicher de cette façon. (Dwight) . Cette hirondelle construit son nid généralement dans des trous d'arbres, depuis 10 jusqu'à 30 pieds de terre. Ce nid consiste en herbe fine et molle bien garnie de plumes et de duvet. Les œufs, au nombre de cinq sont d'un blanc pur. {G. R. White). La couvaison de cette espèce à Scotch Lake, Nouveau- Brunswick, a lieu depuis le mois de mai jusqu'au mois de juillet. Les nids se trouvent dans des barres de CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 687 clôture creuses ou dans des anciens nids de pics. Ils sont ad- mirablement construits de plumes et contiennent, chacun, de trois à six œufs. Lorsque le nid se trouve dans une barre de clôture creuse, l'oiseau, qui couve ses œufs, s'accroupit de façon qu'une personne, qui regarderait dans le nid, ne verrait que ses plumes foncées, et quelquefois on ne peut pas dire si l'oiseau est dans le nid ou non. {W. H. Moore). L'hirondelle bicolore construit un nid d'herbe et de plumes dans un trou de pic abandonné. On peut remarquer ce trou dans un arbre ou un poteau de clôture n'importe où aux alentours d'Ottawa où cette espèce couve en nombre. Les œufs, au nombre de quatre ou cinq sont pondus en mai et juin. {Garneau). 615. Hirondelle vert-violet du nord. Iridoprocne thalassina lepida. (Mearns) A. 0. U. Comm. 1902. Cette hirondelle n'a été remarquée qu'une seule fois sur le Missouri supérieur, près de la rivière Quaking Ash, la date étant le 26 juin 1874. {Coues). An mois de juin 1891 cette espèce était commune à Banfï, montagnes Rocheuses, et couvait dans des précipices à Canmore. On en a trouvé une grande colonie le long de la rivière Wait-a-bit qui coule dans la Columbia à Donald, Colombie-Britanni- que. On n'a pas remarqué cette hirondelle, à Revelstoke, mais on l'a tuée au passage Eagle un peu à l'ouest de cette ville. Elle était tout à fait commune à Deer Park, ainsi qu'à Robson, dans la vallée de la Columbia, y couvant en grand nombre dans les précipices. J'en ai observé quelques spécimens à Henry House, passage Athabasca, au mois de juillet 1898. On l'a remarquée à Penticton, au sud du lac Okana- gan, pour la première fois le 9 avril 1903, elle y était commune au 17 du mois. En 1904 on a vu de nombreux oiseaux de cette espèce près de Fernie, Colombie Britannique, et, en 1906, elle était commune depuis Midway jusqu'au lac Osoyoos. Au mois de mai 1889 elle abondait autour de la cascade à Spence Bridge, et à Yale, Colombie- Britannique. Quelques spécimens ont été observés à Chilliwack dans la même province au printemps de 1901 et, en 1906, il y en avait un cou- ple qui nichait au même endroit. Le 8 avril 1893 on a vu cette hirondelle près de Victoria, île de Vancouver pour la première fois; elle y abondait au 10 mai. Plus tard dans la saison on l'a remarquée couvant à Sooke, à Nanaïmo, et à Comox. (Spreadborough) . Elle est commune dans la Colombie-Britannique. (Lord). En 1889 on l'a trouvée seulement à Ashcroft où elle couve. (Streator). Cette 688 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. espèce passe l'été en grand nombre d'un bout à l'autre de la province. (Fannin). Elle est commune, et c'est possible qu'elle couve, dans le voisinage de Chilliwack. (Brooks). Elle se répand uniformément partout dans la Colombie-Britannique jusqu'à une hauteur de 7000 pieds. {Rhoads). Elle est commune à Donald, sur la rivière Colum- bia, et très commune à l'embouchure de la rivière Nicola, Colombie- Britannique, ainsi que dans le parc Stanley, Vancouver dans la même province. {E. F. G. White). Le II juillet 1899 nous avons remarqué un mâle unique parmi des volées d'hirondelles de rivage qui passaient au-dessus de la rivière Fifty-mile en amont du canon Miles, ainsi qu'un autre entre les rapides White Horse et le lac Lebarge. Au mois de juillet j'en ai pris un mâle sur plusieurs que nous avons \ais près de la rivière Hootalinqua, et le 20 du même mois, dans les collines Semenow, M. Osgood en a pris une femelle, et a trouvé son nid, contenant quatre oisillons, dans une crevasse dans le précipice. Plus tard nous avons remarqué des colonies de cette espèce composées de six à dix individus chacune, ainsi qu'une autre, près de la rivière White, qui a dû en avoir plus de cinquante. Ces oiseaux nichaient généralement autour des précipices, mais, à plusieurs reprises, nous les avons observées sur les rivages en train d'entrer dans des trous semblables à ceux de l'hirondelle de rivage, tandis qu'à Fort Selkirk ils nichaient dans les entre-deux des billes dont se composent les cabanes. Nous avons souvent rencontré des petites colonies de ces oiseaux jusqu'à ce que nous fussions à moins de quinze milles de Circle City, Alaska. (Bishop). CCXLIII. RIPARÏA FoRSTER. 1817. 616. Hirondelle de rivage. Riparia riparia (Lixn) Sharp & Wyatt. 1894. On raconte que Parry a vu un couple de ces oiseaux, le 9 juin 1820, sur l'île Melville. {Arct. Man). Audubon dit que l'hirondelle de rivage commence rarement à couver avant le mois de juin et qu'elle pond seulement une fois dans la saison. On dit qu'elle se trouve en abondance sur la côte sud du Labrador. {Packard). Elle n'est pas commune, mais on en a remarqué quelques spécimens le 24 août 1896, pendant tout le trajet depuis Moose Factory, à travers l'Ungava, jusqu'aux confluents de la rivière Koaksoak en amont de Fort Chimo. (Spreadborough) . Cette espèce est très rare à Cow-Head, Terreneuve mais on dit qu'elle est commune autour de la baie St. George. (Reeks) . CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 689 L'hirondelle de rivage ne se voit pas à Halifax, Nouvelle-Ecosse, mais on la remarque en nombre autour des rives de la baie de Fundy (Downs). Elle est commune en été dans la Nouvelle-Ecosse. {H. F. Tufts). En 1898 elle était assez commune dans certaines localités le long du Bras-d'Or, île du Cap-Breton, et, au mois de juillet 1888, se trouvait pareillement à la pointe Brackley, île du Prince Edouard. (Macoun). Je suis peut-être injuste envers cette hirondelle quand je dis qu'elle se trouve moins nombreuse que le pinson niverolle et celui des près sur l'île du Prince- Edouard. Je l'y ai vue par colonies de centaines à plusieurs endroits le long de la côte, et, comme chaque escarpement est couronné d'une couche de sable, et qu'une grande partie de la côte n'est qu'un long cap à pic, cette espèce y trouve des lieux incomparables pour faire son nid. {Divight). Elle passe l'été en grand nombre à St. John, Nouveau-Brunswick. {Chamberlain) . ■ Elle abonde pendant l'été dans des endroits propices à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. {W. H. Moore). On a trou\'é une petite colonie de ces oiseaux à l'embouchure de la Kedgvvick, dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-Brunswick. {Brittain et Cox). Cette hirondelle se voit en assez grand nombre sur les îles de la Made- leine; elle couve sur l'île Grindstone. (Bishop). Nous avons souvent remarqué cette espèce dans le golfe St-Laurent, mais n'avons observé que deux lieux pour la reproduction, l'un sur l'île Grand Entry, qui fait partie du groupe de la Madeleine, et l'autre à Gaspé, province de Québec. {Brewster). En été elle habite aux alentours de Québec. {Dionné). Elle abonde en été à Montréal. Une petite colonie de cette espèce couvait autrefois dans le talus au-dessus du réservoir élevé du parc Mont-Royal, mais depuis 1885 elle a abandonné cet endroit; une autre grande colonie couvait dans le temps dans les sablonnières à Hochelaga, où j'en ai noté des individus, le 12 mai, en train de creuser des trous. {Wintle). L'hirondelle de rivage abonde en été à Ottawa. (Oùtawa Natura- list, Vol. V). Elle est très commune dans l'est d'Ontario. {Rev. C. J. Young). En été elle habite régulièrement Toronto, Ontario, et abonde dans les districts de Parr^-Sound et Muskoka. (/. H. Fleming). On ne la voit pas en nombre dans le parc Algonquin, Ontario. On en a noté quelques spécimens en train de couver dans un banc au bord du lac Whitefish. En 1904 on a observé nombre de ces hirondelles nichant aux bords de la rivière en amont de Moose Factory ; on l'a vue cette année-là pour la dernière fois le 12 août sur la baie 690 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. James. (Spreadborough) . Ces hirondelles abondent partout où il y a des endroits propices, même quelquefois par milliers dans les falaises le long du lac Erié. Elles creusent toujours un trou ovale, environ I j X 2^^ pouces et d'un à trois pieds de long, pour y faire leur nid. {W. E. Saunders). Cette espèce passe l'été en assez grand nombre à Guelph, Ontario. {A. B. Klugh). Elle abonde en été à Penetan- guishene, Ontario. {A. F. Young). Le 14 juin 1901 on a trouvé une petite colonie de ces hirondelles à la rivière Rouge, et, le 30 du même mois, une autre, qui était nombreuse dans un banc d'argile au bord du lac Oxford, près d'Ox- ford House. On en a vu encore plusieurs autres sur la rivière Hayes à quelques milles en amont de York Factory. {E. A. Prehle). L'hirondelle de rivage est très abondante à Aweme, Manitoba. (Criddle). Elle couve en grand nombre depuis le Manitoba en allant à l'ouest jusqu'à Edmonton. {Atkinson) . Elle se trouvait le long du 49ième parallèle partout où il y avait des berges escarpées pro- pices comme lieux pour la reproduction et dans lesquels elle pouvait creuser un trou pour y faire son nid. (Coues). Cette espèce passe l'été en assez grand nombre dans le Manitoba. Elle creuse un trou, pour y construire son nid, aux bords de l'Assiniboine et de la Qu'Ap- pelle, et y couve par colonies. (E. T. Selon), On a remarqué le premier spécimen de cette espèce à Indian-Head, Saskatchewan, le 30 mai 1892; à partir de ce moment elle y est devenue commune. Elle doit couver près d'ici car je l'ai vue nombreuse jusqu'au 27 juin lors- que j'ai pris mon départ. Elle se trouvait très commune sur le SkuU creek, près du lac Crâne, Saskatchewan; y étant arrivée le 11 juin elle a commencé à couver dans les berges escarpés du ruisseau. J'ai déterré deux nids, mais je n'ai recueilli que trois oeufs, un dans le premier et deux dans l'autre. Plus tard dans le mois on a remarqué un autre nid à l'extrémité est des collines Cypress. En 1895, on a noté cette espèce pour la première fois à Old Wives creek, Saskat- chewan, et plus tard on l'a remarquée sur la prairie le long de la rivière Frenchman partout où il y avait des berges escarpées. On l'a trouvée aussi sur la prairie à l'extrémité ouest des collines Cypress. Plus tard elle a été observée en abondance le long des rivières Milk et St-Mary et du creek Lee presque jusqu'aux montagnes Rocheuses. On l'a remarquée à Edmonton, Alberta pour la première fois le 8 mai 1897; elle couvait dans le rivage en aval du passage inférieur de la rivière au 22 du même mois. Au mois de juin 1903 elle était com- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 69I mune depuis le petit lac des Esclaves jusqu'à Peace River Landing latitude 56° 15', elle couvait le long des bords du Bragg creek, à en- viron 40 milles au sud-ouest de Calgary, le 25 juin. Au mois de juin 1891 l'hirondelle de rivage couvait dans les bords escarpés «eut banks » de la rivière Bow en aval de Banfï dans les montagnes Rocheuses. En 1889, elle abondait à Kamloops, Colombie Britannique. Le 13 mai 1890 on a remarqué une volée de cette espèce dans le passage Eagle à cinq milles à l'ouest de Revelstoke, mais pas un seul spécimen n'a été vu dans la vallée de la Columbia. Elle couvait en grand nombre au bord de la Columbia juste en aval de Trail, Colombie Britannique, au mois de juin 1902. On l'a remarquée à Penticton dans la même province, pour la première fois, le 24 avril 1903; elle y est restée seulement quelques jours après quoi elle en est disparue. {Spreadhoroîigh) . Cette hirondelle abondait sur la rivière Athabasca entre la petite rivière des Esclaves et Fort McMurray, latitude 56° 40'; on l'a remar- quée pour la première fois à cet endroit, le 1er juin. Elle était assez commune en montant la rivière Clearwater jusqu'au portage Methye. On en a noté quelques spécimens sur la rivière Deep près d'Isle à la Crosse. (/. M. Macoun). Cette espèce se répand très largement dans les Territoires du Nord-ouest, et on en a observé des milliers le 4 juillet, volant çà et là devant les entrées de leurs trous près de l'embouchure du Mackenzie, latitude 68°. Elle se trouve également nombreuse en toute autre localité où elle peut creuser un trou pour y faire son nid. {Richards oti) . Elle abonde sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Fort Simpson. (Ross). On trouve ces hiron- delles par milliers le long de la grande rivière des Esclaves jusqu'à Fort Resolution, on ne les a pas vues plus au nord-est. {E. T. Selon). Cette espèce se voit en nombres considérables pendant la saison de la nidification. Elle construit son nid dans des trous creusés dans les bancs sablonneux ou argileux au bord de la rivière Anderson. {Mac- farlane). Elle est rare à Chilliwack ; il se peut qu'elle couve dans le voisinage. (Brooks). L'hirondelle de rivage est extrêmement rare le long de la côte arctique ainsi que des rives de la mer de Behring, s'y rendant seulement comme oiseau-errant pendant ses migrations. Cepen- dant, sur les cours d'eau de l'intérieur, elle est une des plus aban- dantes, sinon la plus abondante, de toutes les espèces d'hirondelles. (Nelson). Cette hirondelle ne visite que de temps en temps le voi- 692 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. sinage de St-Michael où on ne l'a observée que pendant le milieu de la saison d'été. (Turner). Elle se trouve en plus grand nom- bre à l'est qu'à l'ouest de la chaîne côtière. (Lord). On l'a notée en train de couver le long de la rivière Thompson à Ashcroft, et en plus grande abondance à Kamloops, Colombie Britannique. (Rhoads) . A partir du 12 jusqu'au 19 août 1898, pendant que nous montions la Kowak, nous avons observé un grand nombre de trous, dans lesquels il y avait des nids, dans les bancs de sable au bord de la rivière. L'hirondelle de rivage était très commune tout le long de la rivière au détroit Kotzebue, Alaska, depuis son delta en allant à l'est jus- qu'au goulet Hotham. (Grinnell). Le ler juillet nous avons trouvé une petite colonie de cette espèce à l'extrémité nord du lac Tagish, et une autre qui était plus grande sur la rive ouest du lac Marsh, mais nous avons été tout à fait surpris de la trouver en grande abon- dance sur la rivière Fifty-mile en amont de Miles Canon. A cet en- droit presque tous les berges étaient criblées de trous. Le ler août on a remarqué cette hirondelle le long du reste du Yukon jusqu'à Circle City dans l'Alaska. A partir de ce moment sa présence n'était manifestée que par ses trous abandonnés. (BisJwp). Le 19 juillet 1902 elle abondait à Dawson, district du Yukon, latitude 64° 15', y couvant dans les bancs argileux. {Macoiin) . Notes sur la reproduction. — Le 5 juin 1902 il y a eu une tem- pête sévère et glaciale pendant laquelle une colonie de ces oiseaux est entrée en tel nombre pour s'abriter dans des trous, en partie complétés, que ceux qui se trouvaient au fond ont été écrasés ou étouffés à mort. Dans presque tous les trous il y avait trois ou quatre oiseaux morts enfoncés avec force contre le fond. Dans un trou, il y en avait six, tellement pressés les uns contre les autres, que j'ai pu les arracher tous ensemble en masse compacte, simplement en tirant sur l'une des ailes. Certains trous ne contenaient qu'un oiseau chacun, et, dans ces cas, ces derniers n'étaient pas aussi écrasés que les autres. L'un de ces corps était celui d'une hirondelle des granges. Je suis d'avis que ces oiseaux, qui étaient chacun seul dans un trou, sont morts de froid, de même, sans doute, que plusieurs autres trouvés par terre au pied du banc. Il y avait en tout à peu près 30 ou 40 de cette colonie d'hirondelles qui sont mortes. (C. R. Harte). L'hirondelle de rivage niche en abondance dans les bords escarpés des îles ainsi que dans les bancs de gravier. Le nid se trouve au fond d'un tunnel à double entrée, et se compose de quelques herbes sèches. Les oeufs, CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 693 au nombre de trois, sont d'un blanc pur, et les coquilles sont exces- sivement minces. {W. H. Afoore). Cette espèce couve par colonies dans des endroits propices près d'Ottawa. Le nid est creusé, jusqu'à une profondeur de trois ou quatre pieds, dans un banc sablonneux, et il est garni d'herbe et de plumes. La couvée consiste de cinq œufs pondus en mai et juin. {Garneau). CCXLIV. STELGIDOPTERYX Baird. 1858. 617. Hirondelle à ailes hérissées. Stelgiropteryx serripennis (Aud) Baird. 1858. Il est probable que cette hirondelle passe l'été en très petit nombre à Toronto, Ontario. Le 16 mai 1900 on eiî a pris un mâle, et, le 12 juin 1906, j'en ai trouvé un couple en train de couver dans le tunnel abandonné d'un martin-pêcheur ; j'en ai pris la femelle. (/. H. Fleming). Cette espèce était commune le long des cours d'eau ainsi que des rivières dans le comté de Middlesex, Ontario. On n'a pas de mention relativement à sa présence en d'autres parties dans l'ouest de cette province. Je n'ai pu constater si jamais elle creuse le trou dans lequel elle niche. C'est certain qu'elle habite souvent les anciens trous de martins-pêcheurs, ainsi que parfois une cavité dans un mur de brique. Les trous, dans lesquels on a découvert les nids à diffé- rentes profondeurs, n'ont jamais moins de trois pouces de diamètre. Ces nids sont quelquefois visibles de l'extérieur, et à d'autres occa- sions se trouvent à 40 pouces dans l'intérieur du trou. Ils sont volu- mineux et faits de paille, de tiges de mauvaises herbes, de racines, et de petites brindilles. Ils sont généralement garnis de feuilles de saules vertes, mais, jusqu'à présent, on ne les a pas trouvés avec une garniture de plumes comme l'on voit habituellement dans le nid de l'hirondelle de rivage. Les œufs sont plus gros que ceux de cette dernière, et sont pondus en couvées de six ou sept, tandis que l'hiron- delle de rivage en pond quatre ou cinq, et quelquefois six. {W. E. Saunders) . Un spécimen de cette espèce, pris près de Winnipeg, par M. Hine, est dans le musée du Manitoba. (£. T. Selon). Cette hirondelle se rend probablement à Aweme, Manitoba, mais on la prend pour la précédente. (Criddle). Au mois de juin 1891 on l'a trouvée en train de couver à Canmore, Montagnes Rocheuses. On l'a abattue, le 6 mai 1890, à Revelstoke, Colombie-Britannique. Cette espèce couvait 78870—45 694 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. en beaucoup d'endroits dans les berges escarpées au bord de la Columbia, et, au mois de juillet 1890, elle nichait en grand nombre à Robson. En juin 1902 elle couvait en nombre dans un banc au bord du creek Trail, Colombie-Britannique. En 1903 on l'a remar- quée à Penticton pendant quelques jours seulement. J'en ai obser\^é, de nombreux spécimens, en 1904, près de Femie, Colombie-Britanni- que, et, en 1905, entre Midway et le lac Osoyoos. Elle était commune à Kamloops et à Spence Bridge, et couvait aussi dans une pente escarpée près de Vancouver, Colombie-Britannique, ainsi qu'à Fort Moody sur le goulet Burrard, et à Port Heney sur le Fraser. Au printemps de 1901 elle était commune à Chilliwack. Elle passe l'été en grand nombre sur l'île de Vancouver, y couvant à Goldstream et au lac Shawnagin. Elle couve aussi dans les trous au bord de la mer à Comox et à Sooke. {Spreadhoroiigh) . Cette espèce se trouve en beaucoup plus grand nombre à l'est qu'à l'ouest de la chaîne du littoral. {Lord). Elle est commune partout dans la province, et y couve. {Streator). Elle est commune d'un bout à l'autre de la province et couve dans les talus sur la colline Beacon, Victoria. (Fannin). Elle passe l'été en nombre à Chilliwack. (Brooks). Elle n'est pas commune dans la Colombie-Britannique, mais elle s'y trouve en aussi grand nombre que l'hirondelle des granges. (Rhoads). En mai 1897 cette hirondelle était commune à Revelstoke, à la branche de la Salmon, et à Agassiz, et couvait dans les caps à pic Sea Bird près de Vancouver, Colombie-Britannique. {E. F. G. White). Famille XLV. AMPELIDyî:. Jaseurs. CCXLV. AMPELIS Linn^us. 1766. 618. Jaseur de Bohème. Atnpelis garruliis Linn. 1766. Pendant l'hiver de 1864-5 une volée de ces oiseaux s'est rendue à Three-Mile House, près d'Halifax, Nouvelle-Ecosse, mais on n'en à plus revu jusqu'à présent. (Downs). Le jaseur de Bohème se trouve tout à fait nombreux pendant certains hivers à St. Stephens, Nouveau-Brunswick. (Chamberlain). On l'a remarqué en petit nombre pendant l'hiver à Harvey, comté d'York, Nouveau-Brunswick. {W. H. Moore). Il se voit en hiver comme oiseau-migrateur à Québec; CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 695 on l'a pris à Lorette. {Dionne). Je n'ai pas \'U cet oiseau moi-même, et je n'ai pas de mention récente de sa présence dans le voisinage de Montréal. Il s'y voit rarement en hiver. (Wintle). Cet oiseau se voit à Ottawa pendant l'hiver; bien des années se sont écoulées depuis qu'il nous a visités en grand nombre. (Ottawa Naturalist, vol. V). On ne le voit que rarement dans le comté de Leeds, dans l'est d'Ontario. Un hiver, j 'en ai \ai deux spécimens perchés sur une clôture à claire-voie; ils n'étaient pas farouches. Le 14 juin 1899 j'ai trouvé un nid dans une partie sauvage et rocheuse de la campagne près de lac Charleston, comté de Leeds. Ce nid, que j'ai attribué à cette espèce, était construit dans une enfourchure d'érable tendre qui poussait dans un endroit humide et marécageux. Il con- tenait deux œufs qui mesuraient respectivement i . 10 x .70 et 0.94 x .68. Ceux-ci sont perceptiblement plus gros que ceux de n'importe quel jaseur de cèdre que j'aie jamais vu. Le fond est de la même couleur que ceux de ce dernier, mais modérément pointillé de taches noires et rondes. Le nid, comme construction, était ferme et solide; il était très profond et se composait de radicules, de brindilles, et de fibres, et non pas d'herbe et de paille comme dans le cas des nids de la plupart des jaseurs de cèdre que j'ai vus. Au mois de février 1904, on a remarqué quelques jaseurs de Bohème à Cataraqui, près de Kingston, Ontario, ainsi que d'autres, en 1907, au même endroit. {Rév. C. J. Yoiing). Cette espèce ne se voit que rarement, en hiver, dans les districts de Parry-Sound et Muskoka. Elle ne visite Toronto que de temps en temps. Lorsqu'elle s'y trouve, elle se tient bien au centre de la ville. L^ne volée de ces oiseaux y est arrivée en 1895, et, pendant ce temps, quelques petites bandes ont passé un mois ou plus dans les quartiers des résidences. (/. H. Fleming). Vers le 18 février 1895, la ville de Toronto a reçu la visite d'un nombre considérable de ces beaux oiseaux du nord. Pendant qu'ils se trouvaient ici ils se nourrissaient de baies du sorbier, et, le 20 mars, j'en ai vu un grand nombre descendre au vol jusqu'à un étang dans lequel il y avait de la neige, à Queen's Park, et là ils ont bu de l'eau et se sont baignés ou plutôt ils ont pataugé. Le 14 décembre 1895 j'ai remarqué quatre spécimens de cet oiseau, ainsi qu'un autre, le 5 mars 1896, en compagnie d'une bande de "yl. cedrorum". Le 31 décembre 1896 j'ai vu prendre un beau mâle d'une petite volée de cette espèce juste au nord de la ville. Quelques jaseurs de Bohème sont restés avec nous jusqu'aux derniers jours d'avril, et, le 16 de ce mois, je les ai vus dans 78870— 45I 696 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. les grands ormes sur les terrains de l'université et j'ai remarqué qu'ils avaient entièrement changé leurs habitudes, car ils chassaient tous les malheureux insectes en vue et faisaient un claquement avec leur bec à la manière des moycherolles. M. Percival Turner m'écrit qu'il a vu une petite bande de ces oiseaux, le 6 février 1900, dans le cimetière de l'église anglicane à Belleville. (/. Hughes-Samuel) . Le 25 juin 1901 M.Alfred E. Prebleena remarqué trois spécimens dans les forêts d'épinette blanche rabougrie près de Fort Churchill sur la baie d'Hudson. M. J. -B. Tyrrell parle d'en avoir vu une bande «dans un bocage de bouleaux situé dans leur zone de reproduction près du bord du lac Theitage». Ce lac se trouve à environ 300 milles légèrement au nord-ouest de Fort Churchill. {E. A. Preble.) Le jaseur de Bohème passe l'hiver en assez grand nombre dans le Mani- toba. {E. T. Selon.) Au commencement de l'hiver il est quelque- fois commun à Aweme, Manitoba, (Criddle.) C'est un oiseau errati- que dans le Manitoba quant au nombre dans lequel il se voit, et à la régularité de ses visites. Tout à coup il s'y présente en grand nom- bre et ensuite il en est absent pendant plusieurs années. On ne le voit qu'au milieu de l'hiver. {Atkinson.) C'est un oiseau errant rare près de Prince- Albert, Saskatchewan ; on n'en a tué qu'un spécimen mais au printemps de 1895, on l'a remarqué à deux reprises. (Coubeaux.) On a tué un spécimen de ce jaseur en premier plumage dans les bois épais de conifères à une altitude d'environ 4,200 pieds sur la pente de la montagne voisine du lac Chief Mountain (lac Waterton) où il était en compagnie d'un grand nombre de spécimens de Ampelis ce- drorum. Ayant été pris le 19 août, cet oiseau était évidemment dans ces lieux estivaux. {Coues.) Le 11 avril 1894 on en a remarqué un spécimen à Medicine-Hat, Saskatchewan, ainsi qu'un autre le 14 du même mois. Au mois de mai 1891 cet oiseau était commun à Can- more, Montagnes Rocheuses, mais on n'y a pas remarqué de nids. En 1885 l'auteur a tué des jeunes oiseaux de cette espèce au même endroit, et il était positif qu'il y avait des nids dans les bois d'épinettes blanches dont la vallée à ce moment était recouverte. Je crois qu'une colonie, ou même plus, de ces oiseaux se trouve sur la pente est des Montagnes Rocheuses, et, sans doute, ils y habitent en permanence. J'ai vu une grande bande de cette espèce, le 3 novembre 1902, dans la montagne Lake, à l'est de la rivière Columbia, sur la frontière de la Colombie-Britannique ; j 'en ai remarqué trois spécimens, le II juillet 1898, dans le passage de l'Athabasca, près du sommet des CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 697 Montagnes Rocheuses, ainsi qu'une bande d'environ cinquante, le 24 septembre, sur la rivière Brazeau. On dit que cette espèce habite les montagnes tout l'hiver. {Spreadborough.) On n'a remarqué ce bel oiseau en Amérique que depuis peu de temps. Il a été découvert par M. Drummond, au printemps de 1826, près des sources de la rivière Athabasca, et, dans la même saison, par moi-même au lac Great Bear, latitude 65°. Il se rend à ce dernier endroit vers le 24 mai, y arrivant par grandes volées, et, pendant son séjour, se nourrit de baies de l'arbousier des Alpes et du vaccinier du marais. Il n'y reste que quelques jours. L'endroit où il niche n'est pas connu des sauvages, mais j'ai raison de croire que son nid se trouve dans les districts des montagnes de pierre calcaire, latitude 67° ou 68°. (Richardson.) M. John Hope, un résident de Fort Franklin sur le lac Great Bear, me dit qu'un grand nombre de ces oiseaux construisent leurs nids dans le voisinage, mais à une telle élévation dans les arbres qu'il est très difficile de prendre leurs œufs. Un spécimen a été tué, en février, à Fort Liard, et cette circonstance me fait croire que ces oiseaux y habitent en hiver. (Ross.) En 1861 on a trouvé un œuf ainsi qu'un nid de cette espèce dans un pin au bord de la rivière Anderson, à environ la latitude 68°. En 1862 plusieurs peaux ont été obtenues à Fort Anderson, mais on n'a pas trouvé de nids même après une recherche des plus minutieuses. (Macfarlane.) On a tué cejaseur seulement à l'est de la chaîne Cotière. {Lord.) Il habite principalement à l'est de la chaîne Cotière ainsi que le district des Montagnes Rocheuses, et se trouve rarement en hiver sur l'île de Van- couver. {Fannin.) Il abonde en certaines années à Chilliwack et en d'autres il en est entièrement absent. Pendant l'hiver de 1897-98 cet oiseau abondait au lac Okanagan, Colombie-Britannique, mais, l'hiver suivant, il y était en moins grand nombre. Il couve à cet endroit. (Brooks.) Le 1 7 décembre 1 899 j 'ai vu de nombreuses gran- des volées de cette espèce à partir de Golden en montant la rivière Columbia, Colombie-Britannique, et, le 23 février 1898, je l'avais re- marquée en nombre en montant de rivière Nicola. {E. F. G. White.) Le 20 août 1899, le jour de notre arrivée au camp d'hiver sur la Kowak, goulet Cook, Alaska, j'ai obser\'é une bande de cinquante jaseurs dans un groupe d'épinettes blanches, mais à partir de ce moment je ne les ai plus revus. (Grinnell.) On en a remarqué trois adultes, le 8 octobre 1903, au camp Moose, Alaska. (Anderson.) Il n'existe de mention de la présence de cet oiseau en aucun endroit 698 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. le long des rives de cette partie de la mer de Behring qui se trouve sur l'océan Arctique; cependant il est assez commun dans l'in- térieur et on m'en a apporté des spécimens venant de Nulato et de Fort Reliance sur le Yukon. Les seuls spécimens de nids et d'œufs du jaseur venant de l'Alaska, que nous avons dans notre possession sont ceux recueillis le 4 juillet 1861 à Fort Reliance par M. Ken- nicott. (Nelson.) Cet oiseau ne visite la côte que de temps en temps. On en a obtenu des spécimens de Nulato et de Fort Yukon. (Turner.) Le 1er juillet nous en avons remarqué plusieurs à la rivière Six-Mile, deux autres, le 7 juillet, au lac Marsh, un spécimen unique, le 10 de ce mois, à la rivière Fifty-Mile, et, le lendemain, presque deux couples à Miles Canon. Plus tard on en a observé d'autres, par couples, et par familles, à beaucoup d'endroits sur le Yukon presque jusqu'à Circle Cit3^ On les a remarqués pour la dernière fois le 12 août. Les oiseaux collectionnés par nous-mêmes s'étaient nourris de baies pourpres de quelque plante inconnue. (Bishop.) La plante, ci-dessus mentionnée, est probablement l'airelle des ma- rais {Vaccinium uliginosiim) qui abonde sur les pentes mousseuses des collines, et sur les plaines de sphaigne que l'on trouve entre Dawson et Selkirk. Le 10 juillet 1902 les baies étaient mûres à Dawson, latitude 64° 15'. (Macoun.) Notes sur la reproduction. — Le jaseur de Bohême couve à partir de 150-Mile House en allant dans la direction nord. Je suis arrivé à Quesnel trop tard pour prendre des œufs, mais, le prin- temps suivant, j'ai veillé attentivement pour des jaseurs à 150-Mile House. Je les ai trouvés à cet endroit pour la première fois, le 11 juin, lorsque j'en ai remarqué une petite volée. De cette volée j'ai tué un spécimen qui, je l'ai constaté, après examen, était une femelle sur le point de pondre. En revenant au même endroit j'ai trouvé les jaseurs, qui consistaient de cinq couples, encore là, et j'ai bientôt découvert un nid à environ 25 pieds de terre près de l'extrémité d'une branche d'un pin Murray. Ce nid contenait à ce moment (le 12 juin) deux œufs. Le 15 du mois j'ai enlevé cette couvée qui se composait de quatre œufs. Le nid était gros et construit d'une façon détachée; il se composait de mousse d'Usnea, d'herbe sèche et de tiges de graminées, le tout garni d'un matériel fin dans lequel il y avait quelques feuilles vertes de tremble placées là sans doute pour rendre les œufs moins visibles. Le 26 juin avec mon binocle j'ai regardé soigneusement tous les arbres CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 699 dans le voisinage et j'ai trouvé encore trois autres nids; ceux-ci étaient tous dans des grands pins Douglas et j'ai pu en atteindre deux en grimpant sur les arbres. Chaque nid contenait quatre œufs, et il ne s'en fallait quelques jours seulement qu'ils ne fussent éclos. Ces nids étaient semblables au premier saufs qu'il n'y avait pas de feuilles vertes de tremble dans leur garniture, dû probablement à la circonstance qu'ils étaient mieux cachés d'au-dessus. Je n'ai pu attraper ni le quatrième nid, ni trouver celui du dernier couple d'oiseaux. (Brooks.) Au début du mois de juin 1893 j'ai remarqué cet oiseau, et l'ai entendu jaser dans les bois sur les versants du mont Squaw à Banfï dans les Montagnes Rocheuses. Mon guide m'a dit qu'il avait vu son nid, à plusieurs reprises, à la fin juillet. Je lui ai offert un bon prix pour une couvée d'oeufs et, de fait, le 30 juillet 1893 il a réussi à trouver un nid contenant quatre œufs. Ce nid est fait de brindilles fines, de radicules, et d'herbe et était à 20 pieds de terre dans une épinette blanche. Le 13 juillet 1894 il a trouvé un autre nid, contenant cinq œufs; celui-ci, comme le premier, était au sommet d'une épinette blanche. Le 22 juillet 1897 ce guide a trouvé encore un autre nid et, cette fois-ci, a pris l'un des oiseaux. Ce nid, comme les deux autres, était situé au sommet d'une épinette blanche peu élevée, et contenait quatre œufs. (W. Raine.) 619. Jaseur du cèdre. Ampelis cedrorum (vieill) Gray. 1846. Le 26 août 1860 M. Drexler a obtenu un spécimen de cet oiseau à Moose Factory. {Packard.) Le 2 juin 1896 j'en ai vu une volée d'environ trente sur la rivière Moose. Cet oiseau était commun, le 13 du mois, à Moose Factor>'; on ne l'a pas remarqué au nord de cet endroit. {Spreadboroiigh.) Le jaseur du cèdre passe l'été en nombre à Sydney, île du Cap Breton, Nouvelle-Ecosse. {C. R. Harte.) Il se trouve commun pendant l'été à Halifax, Nouvelle- Ecosse. (Downs.) En été il habite la Nouvelle-Ecosse en assez grand nombre; je l'ai pris une fois en hiver. {H. F. Tufts.) Le ler mars 1 899 on en a observé une bande de dix spécimens à Amherst, Nou- velle-Ecosse. {Morrell.) Le 7 juin 1 902 une petite volée de ces oiseaux est arrivée sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse, et, au mois de septembre de la même année, il en est venu une autre. (/. BoiiteUer.) On a remarqué ce jaseur, le il juillet 1888, à Mount Stewart, île du 700 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. Prince-Edouard. {Macoun.) On l'observe de temps en temps sur l'île du Prince- Edouard mais il n'y est pas commun. Quelques spécimens de cet oiseau ont été remarqués à Baddeck, sur l'île du Cap Breton. (Dwight.) Il passe l'été en nombre à St-John, Nou- veau-Brunswick. (Chamberlain.) Il est assez commun pendant l'été à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick, y nichant dans les vergers et les conifères. (W. H. Moore.) Cet oiseau est rare au lac Mistassini, province de Québec. (/. M. Macoiin.) II est commun dans les lieux ravagés par le feu dans la vallée de la Resti- gouche, Nouveau-Brunswick. {Brittain et Cox.) En été il habite en nombre aux alentours de Québec. (Dionne.) Il abonde en perma- nence à Montréal, y couvant dans la ville ainsi que dans le parc Mont Royal. J'ai trouvé son nid contenant des œufs à partir du 13 juin jusqu'au 27 août. Pendant l'hiver il arrive par bandes dans la ville, pour se nourrir des baies du sorbier des oiseaux. (Wintle.) Le jaseur du cèdre passe l'été en nombre à Ottawa. {Ottawa Naturalist, Vol. V.) Il est commun le long du St-Laurent en aval de Kingston, Ontario. {Rév. C. J . Young.) En hiver il habite Toronto, Ontario, en nombres irréguliers, et en été, les districts de Parry Sound et Muskoka où il se trouve commun. On le voit généralement le long des bords des cours d'eau. (/. H. Fleming.) Cet oiseau abonde au lac Cache, parc Algonquin, Ontario. (Spread- borough.) Il est commun mais très erratique aux alentours de London, Ontario. Il s'y voit quelquefois en hiver, mais plus souvent par bandes au commencement du printemps. Les oiseaux-reproducteurs arrivent vers le 6 mai; c'est à peu près le moment de leur arrivée en prenant une moyenne de treize ans successifs. Ce jaseur semble se maintenir malgré le mauvais sort qui lui arrive souvent aux maisons des propriétaires de cerisiers, à cause de son penchant pour ce fruit. (W. E. Saunders.) Il fréquente Guelph, Ontario en été, y arrivant vers le 29 mai, et prenant son départ vers le 26 septembre. {A. B. Klugh.) C'est un oiseau-reproducteur commun pendant l'été à Penetanguishene, Ontario. (A. F. Young.) M. Baird fait mention de la présence de cet oiseau à Moose Factory, à l'entrée de la baie James, où, le 26 août 1860, M. Drexler l'a recueilli. M. Walton Hayden en a pris des spécimens au même endroit, en 1881, (.E. A. Preble.) On n'a pas observé le jaseur du cèdre à Pembina, mais on l'a trouvé à différents autres endroits le long du 49ième parallèle, et on a CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 7OI constaté qu'il était exceptionnellement abondant dans les Montagnes- Rocheuses. {Coues). H abonde en été dans les parties boisées du Manitoba. Le 22 juillet 1884, à Portage la Prairie, j'ai trouvé le nid d'un jaseur du cèdre dans les bois près de la rivière. Ce nid était sur la branche d'un chêne rabougri, et avait à peu près la même apparence qu'un autre que l'on a recueilli dans l'une des pro- vinces de l'est. Il contenait deux œufs frais, ce qui me fait croire que ce jaseur niche très tard dans ces lieux. {E. T. Seton). Cet oiseau est commun et couve à Aweme, Manitoba. (Criddle). Il abonde et est régulier comme oiseau-migrateur dans toutes les régions boisées du Manitoba ainsi qu'à l'ouest jusqu'à Edmonton. On ne l'a pas remarqué dans ces endroits pendant l'hiver. {Atkinson) . En 1906 on en a remarqué quelques spécimens dans les bois à Maple creek. (A. C. Béni). Le 2 juin on a observé trois spécimens de ce jaseur à Indian Head, Saskatchewan. Plus tard on en a vu beaucoup d'autres; ils couvent ici. Au mois de juin 1895 ces oiseaux couvaient apparemment au creek Old Wives; la même année on en a remar- qué un grand nombre au lac Waterton. Ils étaients tout à fait communs le long de la rivière Peace, latitude 56°, au mois de juillet 1903, et communs, en juin 1898, depuis Edmonton jusqu'au col Athabas- ka. Je les ai remarqués en nombre, le 27 juin 1897 à Jumping Pound creek, près de Calgary. Ils étaient communs, la même année, au col Crowsnest. Au mois de juin 1891 ils couvaient en nombre à Banfï, Montagnes Rocheuses, et, en juin 1890, ils abondaient à Deer Park, ainsi qu'à Robson, sur la rivière Columbia, où ils ont commencé à couver seulement le 20 juin. A partir du 24 mai on les a remarqués par bandes à Agassiz, et ils étaient communs aussi à Spence Bridge. Le 18 juin 1889 on en. avait observé un couple à Kamloops. A l'automne de 1901 on les a vus en bandes à Huntingdon sur la frontière; ils s'y nourrissaient du fruit du sureau noir et de l'épine. Le 5 août 1905 ces oiseaux étaient communs le long de la rivière Skagit, Colombie-Britannique. J'en ai vu six, en 1906, sur la rivière Chilliwack. En 1893, je n'en ai pas remarqué plus d'une douzaine, pendant l'été, sur l'île de Vancouver; ceux-ci se trouvaient à Victoria et à Comox. {Spreadhoroiigh) . Le jaseur du cèdre passe l'été en assez grand nombre près de Prince Albert, Saskatchewan; je l'ai remarqué, au mois de juillet, dans mon jardin, {Couheaux). Il abonde à Chemawawin, et aux Grand Rapids de la Saskatchewan. v faisant un nid bien construit de brin- 702 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. dilles assez grossières. (Nutting). On l'a remarqué pour la première fois près du portage Grosse Roche sur la rivière Clearwater, latitude 56° 30'. Il était commun depuis cet endroit jusqu'au portage Methye, et tout le long de ce portage, une distance de dix milles. Il était commun dans certains endroits entre le lac Methye et Isle à la Crosse. (/. M. Macoim). Cet oiseau conformément à ses habi- tudes, se trouve plus au sud que le jaseur de Bohème et, d'après mes observations, il ne dépasse pas la latitude 54° dans ses migrations au nord. M. Drummond en a obtenu des spécimens, le 27 juin 1827, sur les plaines de la Saskatchewan. (Richardson) . Ce jaseur se voit en nombre sur l'île de Vancouver, ainsi que le long des rivières Fraser et Columbia. (Lord). Il est commun partout dans les lieux où il peut se procurer en abondance de quoi vivre, et il y couve. (Streator). En été il habite en nombre d'un bout à l'autre de la pro- vince. (Fannin). Il passe l'été en assez grand nombre à Chilliwack. On ne l'a pas remarqué à 150 Mile House, Colombie-Britannique, mais on l'a observé en train de couver à Quesnel, au nord de cet en- droit, où, évidemment, il pondait ses œufs plus tard que l'espèce plus grosse. (Brooks). Le jaseur du cèdre est un oiseau commun dans la Colombie- Britannique. Il est aussi erratique que son congénère de l'est quant à sa présence et à son abondance dans cette province. (Rhoads). On a remarqué ces oiseaux, par grandes bandes au creek Seymour, Colombie- Britannique le 12 juillet 1891, sur la prairie à Sumas, le 10 octobre 1894, ainsi que sur l'île Sea, dans la rivière Fraser, Colombie-Britannique {E. F. G. White). Notes sur la reproduction. — J'ai remarqué le nid de cet oiseau souvent sur un pommier dans un verger, parfois dans une pruche, et fréquemment dans un jeune érable. Ce nid ne se trouve pas, habitu- ellement, à une grande élévation dans l'arbre; il est généralement situé de 10 à 15 pieds de terre, mais je l'ai vu à des hauteurs aussi basses que cinq et aussi élevées que vingt pieds. Le jaseur du cèdre fait son nid plus tard que tous les autres oiseaux, à l'exception du chardonneret et du pinson des champs. J'ai vu son nid, contenant des œufs frais, aux derniers jours de juillet, mais jamais plus de bonne heure que le 18 juin. Il est construit de pailles de tiges d'herbe, et de bois, et garni de poil et de plumes. Sous ce rapport-ci il présentait un contraste prononcé avec le nid que j'ai trouvé au lac Charleston, comté de Leeds et qui, d'après la grosseur des œufs et sa situation a été attribué à l'espèce précédente. Les œufs du jaseur du cèdre varient considérablement. {Rév. C. J. Young). CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 7O3 A Ottawa, cet oiseau construit son nid généralement dans l'enfour- chure d'une branche ou le place en selle sur la branche elle-même, ou il le construit dans un buisson. Ce nid se compose de brindilles, d'écorce, de feuilles et de radicules le tout garni d'herbe fine, de crin, et de laine. Les œufs, au nombre de quatre, sont d'un bleu ardoise tacheté et barbouillé de noir-brunâtre. (G. R. White). Les nids sont construits dans toutes espèces d'arbres. Ils ne se trouvent jamais à une grande élévation, et se composent de différents maté- riaux, tels que des brindilles, des herbes, des radicules, des feuilles, du duvet végétal, de la laine, et du crin. Les œufs, au nombre de quatre à six sont pondus en juin, juillet, et août près d'Ottawa, ainsi qu'au lac Nominingue, à 100 milles au nord de cette ville. (Garneau) . Famille XLVIL LANIID.î;. Pies-grièches. CCXLVI. LANIUS Linn.-eus. 1758. 621. Pie-grièche boréale. Lanius borealis Vieill. 1807. La pie-grièche boréale n'est pas commune à Fort Chimo, Labrador, mais elle y couve. Le 30 juin 1884 on a pris à la main, des oisillons de cette espèce, qui n'étaient pas capables de voler. On dit que cet oiseau se trouve commun dans la partie sud du Labrador. (Pac- kard). Le 29 juillet 1891 on en a pris une jeune femelle au lac Melville, dans l'est du Labrador. (Norton) . On a observé un spécimen de cette espèce, le 9 juin 1896, à Moose Factory, ainsi qu'un autre, le 24 juillet, au lac Seal, Labrador; l'espèce y est apparemment rare. (Spread- borough). Elle est assez rare dans Terreneuve, mais il se peut qu'elle y couve. (Reeks). On la voit en très petit nombre pendant l'hiver dans la Nouvelle-Ecosse, et seulement un spécimen à la fois. (Downs). C'est un oiseau-migrateur rare dans la Nouvelle-Ecosse. (H. F. Tufts) . Au mois de novembre 1902 on a remarqué un spécimen de cette espèce sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse, ainsi qu'un autre, le 16 no- vembre 1907. (/. Boutelier). Elle a été observée à Sydney, île du Cap Breton le 8 mars, et le 13 et le 20 avril, en 1902. (C. R. Harte). Elle se trouve rare, pendant l'été et l'automne, à St. John, Nouveau- Brunswick. (Chamberlain) . Cette espèce habite en permanence à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick où elle est rare; 704 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. il est possible qu'elle y couve. {IV. H. Moore). Elle habite Québec; on l'a prise à Beauport. (Dionne). Elle est nombreuse, à Montréal pendant l'hiver. On l'a observée là à partir du 20 octobre jusqu'au II avril, et je crois en avoir vu un spécimen aussi tard que le 23 mai 1891, à la Côte St- Antoine, sur le versant de la montagne. (Wintle). La pie-grièche boréale habite, pendant l'hiver, en assez grand nombre les alentours d'Ottawa. (Ottawa Naturalist, Vol. V). On remarque cette espèce à l'automne, et en hiver, dans l'est d'Ontario ; elle n'y est pas commune Elle semble préférer le voisinage des villes et des villages, et elle dévore le moineau domestique. Je l'ai vue dès le début du mois d'octobre, et à la fin avril. Je n'ai remarqué son nid qu'une seule fois, c'était dans la province de Québec. {Rév. C. J. Young). Cette pie-grièche passe l'hiver régulièrement à Toronto, Ontario. J'ai pris un nid de cette espèce, le 28 mai 1887, mais c'est le seul dont on mentionne la prise. Cet oiseau passe l'hiver en assez grand nombre dans les districts de Parry Sound et Muskoka. Au mois d'octobre 1899, j'en ai vu des spécimens au lac Sand. (/. H. Fleming). Quelques spécimens de cette espèce se rendent tous les automnes, à Toronto, où ils passent l'hiver et s'occupent beaucoup du Passer domesticus. Le 29 octobre 1896, j 'en ai remarqué un qui poursuivait, pendant plus de trente minutes, une chauve-souris qui avait été chassée d'un vieux hangar. Les mouvements de la pie-grièche étaient fort singuliers, car, chaque fois qu'elle s'approchait de la chauve-souris elle semblait hésiter à la saisir, supposant même qu'elle eût pu le faire; enfin la pie grièche s'est décidée de laisser seul cet objet fantastique, et de chercher un repas ailleurs, plus à son gré. (/. Hughes- Samuel) . La pie-grièche boréale se rend, de temps en temps, pendant l'hiver à Penetanguishene, Ontario. {A. F. Young). On en a pris deux spécimens à Fort Churchill où, à partir du 23 jusqu'au 30 juillet 1901, elle se trouvait en assez grand nombre. On en a pris un autre, et noté encore un autre, le 14 septembre près du portage Painted Stone. {E. A. Prehle). On a pris cette espèce à York Factory, sur la baie d'Hudson. {Dr. R. Bell). Elle a été prise à Fort Chur- chill, sur la baie d'Hudson. {Clarke). Elle apparaît en assez grand nombre, au printemps et à l'automne, dansle Manitoba. J'enai vudeuxsp2cimens, le 15 septembre 1907, à CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 705 Fort Reliance. {E. T. Selon). Elle est assez commune, en hiver, à Aweme, Manitoba. (Criddle). Elle passe l'hiver régulièrement dans le Manitoba. {Atkinson). On la voit régulièrement et en très grand nombre pendant l'été, et elle couve partout dans la région autour de Prince Albert, Saskatchewan. {Couteaux). On en a \tj un spécimen à Fort McMurray, latitude 56° 40'. (Macoun). Cette espèce se trouve assez commune dans les parties boisées des Ter- ritoires du Nord-ouest jusqu'à la latitude 60°, si non plus au nord. Elle se rend le plus souvent sur les rivages de la Saskatchewan où on la voit sur les bords des plaines, ou au voisinage d'un lac, perchée dans un arbre. (Richardson). On la voit en assez grand nombre sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Fort Good Hope. {Ross). Le II juin 1863 on a obtenu un nid de cette espèce, conte- nant six oeufs, à Fort Anderson, plus tard on en a obtenu un autre plus au nord, sur la rivière Anderson. {Macfarlane) . Cette pie- grièche arrive à Indian Head, Saskatchewan, au mois de mars, ou même avant, et, bien qu'elle y soit devenue assez commune en avril, elle en était complètement disparue au 21 de ce mois. Au mois d'avril 1890 on n'en a observé que deux couples à Revelstoke, Colom- bie Britannique. L'année suivante on ne l'a pas remarquée du tout à Banfï, de sorte qu'elle semble être rare dans les Montagnes Ro- cheuses. Au mois d'avril 1903, j'en ai remarqué une demi-douzaine de spécimens à Pencticton, Colombie Britannique; on en avait vu un autre, le 4 octobre 1901, sur la prairie à Sumas, dans la vallée du Fraser. Elle est assez rare sur l 'île de Vancouver. {Spreadborough) . Cette espèce abonde en assez grand nombre dans la Colombie Britannique. {Lord) . On ne la voit que sur l'île de Vancouver où, au mois de septembre 1899, on en a pris deux femelles pas encore arrivées à l'âge adulte. {Streaior). Elle se trouve partout dans la province, mais elle n'y est commune nulle part. On en remar- que quelques spécimens, pendant tout l'hiver, au bord de la côte. {Fannin). Elle se rend, en hiver, a Chilliwack, et s'y trouve commune, et, dans la même saison, on la voit en assez grand nom- bre au lac Okanagan, Colombie Britannique. {Brooks). Le seul spécimen de cette espèce venant du sud-est d'Alaska, a été obtenu, le 19 mai 1869, à Fort Kenai, sur le goulet Cook. La pie-grièche habite toute la partie du territoire depuis la mer Behring en allant à l'est jusqu'à la frontière, et au nord jusqu'aux montagnes d'Alaska. Elle y est assez commune en certains endroits, mais elle n'a- 706 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. bonde nulle part, bien qu'elle habite ce territoire. {Nelson). Cette espèce habite tout le district du Yukon, et, en été, elle y couve par- tout où on la trouve. (Turner). Au mois de septembre 1900 on en a tué un spécimen à l'âge d'adolescence, et vêtu du plumage brun, à Hope sur le goulet Cook, Alaska. On en a remarqué plusieurs autres à Homer. (Osgood). On a rencontré cet oiseau (invictus), pendant l'automne de 1899, dans la vallée de la Kowak, goulet Cook, Alaska. (Grinnell). Le 15 septembre 1901 on a pris deux spécimens de cette espèce à Homer. On en a remarqué plusieurs autres juste au-dessus de la limite boisée sur les montagnes Kenai, Alaska. On les a trouvés par couples pendant tout l'été et sans doute ils y couvent. (Figgins). Le ler octobre 1903 on en a pris un mâle adulte au camp Moose, Alaska. (Anderson). Notes sur la reproduction. — Je n'ai remarqué cette pie-grièche en train de couver à Toronto qu'une seule fois. J'ai recueilli un de ses nids le 28 mai 1887. Celui-ci contenait cinq œufs et était situé d'une manière tout à fait visible, près de l'extrémité d'une branche horizontale d'un érable à environ quinze pieds de terre. Il était gros et se composait, à l'extérieur, de brindilles et de ficelles avec quelques étiquettes de boîtes de viande, en fer blanc, fortement colorées, placées entre ces matériaux. La garniture consistait de poils de vache et de feutre. Le nid était beaucoup plus grand que celui construit pas la pie-grièche à croupion blanc. (/. H. Fleming.) J'ai enlevé le nid de cette espèce à Ottawa, dans un cèdre bas. Il se composait de brindilles, de bandes d'écorce, d'herbe, et de quelque matière végétale molle, et était garni d'herbe. Les œufs, au nombre de quatre, sont d'un gris verdâtre couverts de taches d'un brun- rougeâtre et d'une couleur purpurine. {G. R. White.) J'ai remarqué cette espèce, il y a quelques années, en train de couver sur l'île de Montréal, Que. Le nid, situé dans un gros buisson épineux qui poussait au milieu de quelques ormes, était presque complété le 17 avril, et, le 27 du mois, il contenait sept œufs dont l'incubation venait de commencer. Il était compact et solide, et fait, à l'extérieur, de bâtons et de brindilles d'épine, et garni, à l'intérieur, de morceaux de chiffon, de poil, et de plumes. Au moment de la construction du nid il y avait beaucoup de glace dans la rivière, et la neige, dans certains endroits, avait deux pieds de profondeur. Les oiseaux étaient farouches et se sont perchés sur les plus hautes branches des ormes. {Rév. C. J. Young.) Le 11 juin 1901, au lac Crescent, CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 707 Saskatchewan, j'ai trouvé un nid, contenant six œufs, qui appartenait à la pie-grièche boréale, et j'ai pris le vieil oiseau. Ce nid était à environ cinq pieds de terre dans un saule brûlé par le feu, à la lisière d'un petit bois qui commandait une vue sur la prairie. C'est un beau spécimen de nid; il est bien construit, ayant environ neuf pouces de diamètre, et se compose, à l'extérieur, de brindilles et de feuilles de saule. L'intérieur est profond et bien feutré de duvet et de fourrure, et les œufs sont plus gros que ceux de la pie-grièche à croupion blanc. J'ai dans ma possession un autre nid, large et bien construit, ainsi que six œufs, collectionnés par M. Wenman, le 7 juin 1897, au lac Spotted, dans le nord de l'Alberta. Ce nid était à sept pieds de terre, et, comme l'autre, se trouvait dans un saule. {W. Raine.) 622c. Pie-êrièche miêratrice. LaniiiS ludovicianus migrans. w. palmer. 1898. Cette espèce passe l'été en petit nombre à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick; elle couvait ici en 1900. J'en ai vu cinq jeunes en compagnie d'un seul couple d'adultes. {W. H. Moore.) On voit cette pie-grièche quelquefois dans Québec. (Dionne.) Elle passe l'été en nombre à Montréal, et couve en-dedans des limites de la ville. (Wintle.) En été elle habite mais se trouve rare à Ottawa. {Ottawa Natiiralist, Vol. V.) Cette espèce semble être plus commune, ou, en tous cas, on l'a remarquée plus souvent, dans les deux dernières années, aux alentours d'Ottawa. Pendant les mois d'août et septembre, 1903, j'en ai vu plusieurs couples en compagnie de leurs jeunes dans le canton de March, et, dans la même année, j'en ai remarqué un autre couple, au mois d'avril, qui construisaient leur nid près de Janeville, sur la rivière Rideau. Le 6 avril 1904 j'en ai vu ce qui était pour moi le premier couple de l'année, et le 18 du même mois, j'en ai observé cinq autres le long du Rideau entre les ponts Cummings et Billings. J'ai toujours trouvé ces oiseaux par couples, et, jusqu'à présent, je n'en ai jamais remarqué plus de deux adultes ensemble. Le 21 avril j'en ai encore vu un couple au tir à Rockliffe. (£. F. G. White.) Cette espèce est très commune le long du St-Laurent dans l'est d'Ontario. Elle couve sur l'île Wolfe, et aux alentours de Kingston, ainsi que dans le comté de Frontenac, et à l'est, à travers ceux de Leeds, et Lanark. Je ne l'ai pas remarquée dans le comté de Renfrew, mais elle est commune 708 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. dans le voisinage de Madoc, comté d'Hastings. {Rév. C. J. Young.) Elle passe l'été régulièrement à Toronto, Ontario, mais elle n'y est pas très commune. M. Taverner dit que cette pie-grièche est ré- pandue à Beaumaris, district de Muskoka. (/. H. Fleming.) On l'a vue en assez grand nombre dans les années précédentes, mais aujourd'hui elle est devenue moins nombreuse; pourtant, on peut la trouver à chaque mille ou deux le long des chemins dans la campagne. Elle nous quitte de bonne heure en automne, et on ne l'a pas remarquée plus tard que le i8 septembre. Elle se répand jusqu'à l'intérieur de la péninsule Bruce où on ne la remarque pas en grand nombre. Elle élève deux couvées tous les ans. {W. E. Saunders.) Cette espèce a été commune, il y a quelques années, pendant l'été, à Guelph, Ontario, mais, depuis les trois dernières années, elle y est devenue moins nombreuse. Cette année-ci (1903) elle y était très rare. La date de son arrivée est vers le 26 mars, et celle de son départ vers le 18 août. (A.B.Khigh.) Notes sur la reproduction. — Le 20 mai 1883, j'ai recueilli un nid de cette pie-grièche, contenant un œuf, dans une aubépine à Hochelaga. Le 3 juin j'ai encore visité le même endroit, et j'ai trouvé un autre nid de cette espèce dans un buisson épineux à côté de la place où j'avais enlevé le premier, mais quelqu'un avait lancé une grosse pierre dans celui-ci. Le 24 mai 1888 j'ai trouvé un troisième nid. Ce dernier était dans un buisson à côté de la voie du chemin de fer à Laprairie, et j'ai remarqué une pie-grièche qui était tout près du nid. Le 30 mai 1891 j'ai encore trouvé un quatrième, contenant deux oeufs couvés, dans une aubépine à Hochelaga, et, le 6 juin de la même année, M. Inglis a trouvé, près du même endroit, deux œufs frais de cet oiseau dans un nid qui semblait être vieux. (Wintle). Cette espèce, d'après mes observations, est celle qui est commune dans l'est d'Ontario, mais elle se restreint, pour la plupart, au long du St-Laurent, et, apparemment, elle ne se répand pas plus au nord que le comté de Lanark, du moins je ne l'ai jamais remarquée, ni dans le nord du comté de Frontenac, ni dans celui de Renfrew. C'est un oiseau-migrateur d'été, y arrivant au commencement d'avril. Je l'ai observée aussi de bonne heure que le 4 de ce mois, et en nombre au 17 du même mois. Le nid est commencé vers la fin avril, et, générale- ment, à la première semaine de mai, il contient la couvée d'œufs complète. Si le premier nid est détruit, l'oiseau en construit un deuxième, et la seconde couvée est pondue vers la fin mai. J'ai CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 7O9 souvent vu les nids de cette espèce ; on les trouve en grand nombre aux alentours de Lansdowne, Ontario, sur l'île Wolfe, et dans le voisinage de Kingston. J'en ai trouvé un, à environ trois pieds de terre dans un buisson épineux, qui avait été complété le 29 avril, et, le 4 mai, contenait cinq œufs tachetés et zones qui étaient plus petits que ceux pondus par L. horealis. Les vieux oiseaux n'étaient point farou- ches, et ne se comportaient pas de la même manière que ceux des autres espèces, qui perchés sur les hautes branches des arbres, se tenaient à une grande distance. Il n'y avait pas de grands arbres près de ce nid-ci. Le 6 mai j'ai trouvé un autre nid, dans un endroit semblable, contenant quatre œufs frais; les oiseaux, de même que dans le cas précédent, n'étaient pas du tout farouches, et m'ont laissé approcher jusqu'à quelques pieds d'où ils se trouvaient. Le 3 avril 1890 j'ai remarqué un couple de pies-grièches migratrices, et, le 28 du même mois, j'ai trouvé leur nid, contenant sept œufs dans un buisson épineux. Le 7 mai j'ai trouvé un autre nid contenant cinq œufs couvés. Celui-ci était placé tellement bas que j'en ai pu voir le contenu sans me déranger. Le 18 avril 1892 j'ai trouvé un troisième nid de cette espèce dans un buisson épineux situé dans un champ de pâturage. Ce nid contenait, le 29 du même mois, six œufs. Le 2 mai i8q8 j'en ai encore trouvé un quatrième, contenant six œufs frais, dans un buisson épineux. Le 6 avril 1899 j'ai remarqué un couple d'oiseau de cette espèce, et, le 29 du même mois, j'ai vu leur nid, contenant six œufs, qui se trouvait comme d'habitude dans l'aubépine au milieu d'un pré, à une hauteur pas trop élevée de terre. Je pourrais mentionner encore une vingtaine d'occasions peut-être durant lesquelles j'ai noté cet oiseau en train de couver dans des lieux semblables à ceux ci-dessus mentionnés pendant la dernière semaine d'avril où la première semaine de mai. {Rév. C. J. Yoimg). Cette espèce commence à faire son nid aux alentours d'Ottawa en avril, et sa ponte est de cinq à sept œufs. Le nid est situé, dans les aubépines ou les buissons épineux, à une hauteur de quatre à dix pieds. Il se compose de branches, de radicules, et de ficelles, avec une garniture de laine ajoutée aux plumes et aux poils. {Garneaii). Le révérend G. Eifrig, dans VAuk, vol. XXII, p. 314, donne un compte rendu détaillé relativement à la reproduction de cette espèce dans le voisinage d'Ottawa, Ontario. 78870—46 7IO COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. 622a. Pie-grièche à croupion blanc. Lanius ludovicianus exciibitorides (Swains) Coues. 1872. La pie-grièche à croupion blanc est l'espèce caractéristique de toute la région le long du 49ième parallèle, depuis Pembina jus- qu'aux Montagnes Rocheuses. Pendant la dernière semaine de juillet j'ai trouvé une famille de cette espèce dans une touffe de buis- son isolée à la montagne Turtle. Les jeunes oiseaux, au nombre de quatre, venaient de quitter le nid que j'ai découvert à cinq ou six pieds de terre dans une enfourchure du buisson. Le nid proprement dit, reposait sur une grosse masse de brindilles entrelacées les unes aux autres. Il se composait d'une certaine herbe blanche {Anaphalis margaritasea), qui pousse en abondance dans le voisinage, dont les tiges étaient mêlées ensemble avec des bandes d'écorce fibreuse. ( Coues) . Cette espèce passe l'été dans les districts à moitié boisés du Mani- toba, et elle couve abondamment à Carberry, à la rivière Shell, et à Qu'Appelle. {E. T. Selon.) Elle est régulière et commune partout dans le Manitoba, comme oiseau-reproducteur, et on l'a signalée, en 1906 le long de la voie du Grand-Tronc- Pacifique en allant à l'ouest jusqu'à Edmonton, Alberta. {AtMnson.) Elle a été commune autrefois à Aweme, Manitoba, mais aujourd'hui elle y est assez rare. {Criddle.) On l'a remarquée à Indian Head, Saskatchewan, pour la première fois, le 16 mai 1892; elle n'y était jamais commune, bien que plusieurs spécimens y couvaient car on les a notés jusqu'à la fin juin. On a ob- servé cette espèce à Medicine-Hat, dans la même province, pour la première fois, le 14 nai 1894; plus tard elle y est devenue commune et, sans doute, couvait dans la vallée de la rivière. Le ler juillet 1895 elle couvait apparemment près de Pend d'Oreille, sur la rivière Milk, Alberta. J'en ai remarqué un couple, le 18 mai 1897, en train de construire leur nid dans un groupe de saules à Edmonton, Alberta. Malheureusement j'ai tué la femelle. Le nid était presque complété et se composait de mauvaises herbes. Le 6 avri' 1905 j'en ai vu un spécimen à Midway, Colombie Britannique. (Spreadborough.) Cette espèce se trouve dans les parties plus méridionales que lanius horealis, et elle ne semble pas se répandre plus au nord que la latitude 54°. Ses habitudes ressemblent précisément à celles de l'autre es- pèce, et sa nourriture, qui consiste en sauterelles, est la même. Elle se voit en grand nombre sur les plaines. M. Drummond a trouvé CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 7 II un nid de cette espèce, au commencement de juin, dans un buisson de saules. Ce nid était fait de brindilles d'Artemisia, et d'herbe sèche, et garni de plumes. (Richardson.) 622b. Pie-grièche de Gambel. Lanius hidovicianus gambeli Ridgw. 1887. Au mois d'avril 1888, on a pris un spécimen de cette espèce à Chilli- wack, dans la vallée du Fraser, Colombie-Britannique. (Brooks.) Le spécimen ci-dessus mentionné est classifié sous ce titre sur l'autorité de M. W. Brewster. Famille XLVIII. VIREONIDIyî:. Vireos. CCXLVI. VIREOSYLVA. Bonaparte. 1838. 624. Viréo aux yeux rouges. Vireosylva olivacca (Linn.) Bonap. 1850. En 1844, on a reçu à Copenhague un spécimen du viréo aux yeux rouges venant du Groenland. (Arcf. Man.) Cet oiseau se trouvait en abondance tout le long en descendant la rivière Moose; on ne l'a pas observé plus au nord que Moose Factory. (Spreadboroîigh.) Il se trouve commun en été dans la Nouvelle-Ecosse. {H. F. Tufts.) C'est un oiseau qui passe l'été en nombre à Halifax, Nouvelle-Ecosse. {Downs.) En 1902 on a remarqué un spécimen de cette espèce, le 30 septembre, sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse, ainsi qu'un autre, le 8 oc- tobre au même endroit. (/. Boittelier.) On a noté un grand nombre de vieux nids à Sydney, île du Cap-Breton, où, pour la première fois, le viréo aux yeux rouges a été remarqué le 18 mai 1902. (C. R. Harte.) On a observé cet oiseau, au mois de juillet 1898, à Baddeck et à Mar- garee sur l'île du Cap-Breton; le 5 juillet 1888 on l'avait vu dans les bois au bord du chemin Union, île du Prince-Edouard. (Alaconn.) C'est un oiseau commun, et en quelques localités il abonde. Il ra- mage sans cesse ici comme ailleurs. Il choisit de préférence les arbres décidus, surtout les grands érables. (Dwight.) Il passe l'été dans l'intérieur du Nouveau-Brunswick, mais à St. John on ne le voit que pendant la saison de la migration. (Chamberlain.) En été il habite et se trouve commun à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau- Brunswick. (W. H. Moore.) Il se voit fréquemment dans la vallée 73870— 46I 712 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. de la Restigouche, Nouveau-Brunswick. (Brittain et Cox.) Il n'est pas rare aux alentours de Québec; on l'a pris à Beauport. (Dionne.) Il abonde pendant l'été aux alentours de Montréal; et couve dans la ville ainsi que dans le parc Mont- Royal. J'ai remarqué cette espèce ici à partir du ii mai jusqu'au 6 octobre, et j'ai trouvé de ses nids depuis le 6 juin jusqu'au 13 août. (Wintle.) Le viréo aux yeux rouges abonde pendant l'été aux alentours d'Ottawa. (Ottawa Naturalist, vol. V.) Il passe l'été en nombre dans l'est d'Ontario. (Rév. C. J. Young.) On le trouve régulièrement pen- dant l'été à Toronto, Ontario, et, dans la même saison, il habite en grand nombre les districts de Parry Sound et Muskoka dans cette province. (/. F. Fleming.) Il couve dans le canton Draper, district de Muskoka, Ontario, et dans la même province, il abonde d'un bout à l'autre du parc Algonquin. Un couple de cette espèce nichait dans un sor- bier près des bâtiments au lac Cache; leur nid consistait principale- ment en écorce de bouleau. Je les ai observés en train de le con- struire; ils cessaient de travailler aussitôt que le soleil était bien haut, car, à ce moment, il faisait trop chaud, l'arbre étant en plein champ. Cet oiseau abonde tout le long de la rivière Moose, ainsi qu'au nord jusqu'à la pointe East sur la rive est de la baie James. {Spread- borough.) Il passe l'été en grand nombre à Guelph, Ontario, y arri- vant vers le 10 mai, et s'en allant vers le 23 septembre. (A . B. Klugh.) En été il habite Penetanguishene où il est commun, y couvant dans les forêts de bois dur; on y voit de nombreux nids. {A. F. Young.) Ce viréo abonde autour du lac Winnipeg, à Norway House, et entre ce dernier endroit et Oxford House. On entendait presque conti- nuellement son ramage dans le voisinage d'Oxford House. Après notre départ de cet endroit nous ne l'avons plus entendu. {E. A. Preble). Il abondait à Pembina, où au mois de juin, il couvait, et on l'a remarqué en grand nombre sur le Missouri supérieur. (Coues). Il est commun à Aweme, Manitoba. (Criddle). En été cet oiseau habite les parties boisées du Manitoba et couve dans les endroits propices. On le remarque en nombre aux alentours de Fort Résolution. Au mois de juillet 1883 on a receuilli un nid qui contenait un oiseau capable de voler, un autre à m.oitié grandi, et un œuf presque prêt à éclore. Ce nid se composait, à l'extérieur, de papier à guêpier. (E. T. Selon). Le viréo aux yeux rouges abonde aux Grand Rapids de la Saskatchewan il couve à Chemawawin. C'est un des chantres les plus en évidence du pays. {Nutting). C'est un oiseau commun mais irrégulièrement CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 713 répandu depuis le Manitoba en allant à l'ouest jusqu'à Edmonton, Alberta. (Atkinson). On l'a remarqué pour la première fois aux rapides Grand de l'Athabasca; il était commun en descendant la rivière jusqu'à Fort McMurray, et en montant la rivière Clearwater jusqu'au portage Methye. On l'a noté en grand nombre entre le lac Methye et Isle à la Crosse. (/. M. Macoun). M. Bishop en a re- marqué un spécimen près du Maple creek, Saskatchewan. {A. C. Bent). On a tué de cette espèce, le 2 juin 1827, à Cumberland House, sur la Saskatchewan. {Richardson) . Cet oiseau se voit sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Fort Simpson, mais il s'y trouve rare. {Ross). On l'a remarqué à Indian Head, Saskatchewan, pour la première fois, le 7 juin 1892. Un peu plus tard il y est devenu com- mun et a commencé à couver. La date la plus précoce de son arrivée à Médecine Hat, dans la même province, était le 19 mai; cependant il n'y est jamais paru en nombre avant mon départ pour le lac Crâne. Le 29 mai 1895 on en a remarqué un couple au creek Old Wives, Saskatchewan, ainsi qu'un autre, le 14 juin de la même année, à Medicine Lodge, sur le Rocky creek, au sud de la montagne Wood. En 1897 on a observé cet oiseau pour la première fois le 13 mai à Edmonton, Alberta. Le 3 juin j'ai trouvé un nid à environ dix pieds de terre dans un petit aune ; il contenait quatre œufs, dont trois du viréo et un de l'étourneau ordinaire. En juin 1903 cet oiseau était commun depuis le petit lac des Esclaves jusqu'à Peace River Landing, latitude 56° 15'; on l'a remarqué en nombre depuis Edmonton jusqu'au passage Athabasca. Au mois de juin 1898 il était commun dans la vallée de la rivière McLennan, Colombie-Britannique. Le 29 juillet il a été observé dans le col Crowsnest. Au mois de juin 1890, il couvait à Robson dans la vallée de la rivière Columbia ; on a remarqué un nid dans la fourche d'un grand arbrisseau. Il était assez rare en juin 1891 à Banff, Montagnes Rocheuses, et couvait dans la vallée de la rivière Bow. Pendant l'été de 1902 cet oiseau était tout à fait com- mun près de la frontière entre Trail et la rivière Kettle, Colombie- Britannique. En 1905 on en a observé quelques spécimens au lac Osoyoos et le long de la rivière Similkameen dans la même pro\"ince. Au mois de mai 1889 on avait vu et entendu cet oiseau à Kamloops et à Agassiz, Colombie-Britannique; il était commun, au prin- temps de 1902, à Chilliwack, et plus tard, pendant l'été, on l'a re- marqué le long de la rivière. {Spreadborough) . Le viréo aux yeux rouges est commun à Ashcroft, et il abonde à Ducks. (Streator). C'est la plus abondante de toutes les espèces de la famille des viréos. 714 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. et à l'est et à l'ouest de cette partie de la chaîne Côtière qui se trouve dans la Colombie-Britannique. {Brooks). Cette espèce se répand en nombre à l'est de la chaîne Côtière, et on en a trouvé quel- ques spécimens à Lake la Hache. Colombie-Britannique. {Rhoads). Notes sur la reproduction. — -Un nid que j'ai receuilli avait l'ap- parence d'une coupe élégante. Il était suspendu par les bords qui étaient attachés aux deux branches d'une brindille en bifurcation. Ce nid se composait d'écorce, «d'aiguilles» de pin, de morceaux de guêpiers, et de papier, le tout étant apparemment agglutiné ensemble par la salive de l'oiseau. La garniture se composait d'herbe. Les œufs, au nombre de trois à cinq étaient d'un blanc pur avec des taches fines de brun foncé rougeâtre vers le gros bout. {G. R. White). Cette espèce pond deux ou trois œufs, au mois de juin, dans son nid oscil- lant, qui, généralement, se trouve dans un jeune érable. Quelques nids ont été remarqués dans des conifères. {W. H. Mooré). Cette espèce construit son nid suspendu, sous forme de coupe, depuis deux jusqu'à trente pieds de terre. Le bord est attaché à une petite fourche horizontale à l'extrémité d'une branche. Le nid se compose de bandes d'écorce mince et flexible. L'extérieur est orné de l'écorce blanche du bouleau, et l'intérieur est garni de racines ayant l'appa- rence de poils, de feuilles fines, ou de très petites brindilles. La cou- vaison a lieu au mois de juin. Les couvées sont de trois ou quatre œufs chacune. On a recueilli des nids à Ottawa, ainsi qu'au lac Nominigue à cent milles au nord de cette ville. (Garneau). 625. Viréo jaune- verdâtre. Vireosylva flavoviridis flavoviridis — Cassin. 1851. M. Comeau a pris un spécimen de cette espèce, le 13 mai 1883, à Godbout. (Dionne). 626. Viréo de Philadelphie. Vireosylva philadelphica. — Cassin. 1851. M. Drexier a obtenu un spécimen de cette espèce, le 2 juin 1860, de Moose Factory, sur la baie James. (Packard). Le viréo de Phila- delphie se trouve rare en été aux alentours d'Ottawa. {Ottawa Naturalist Vol. V). J'ai remarqué cet oiseau à deux ou trois reprises. Une fois j'ai trouvé son nid, au mois de juin 1896, près de la gare de CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS: 715 Lansdowne comté de Leeds, Ontario. Ce nid était situé dans un buis- son de Spirœa Salicifolia, et, semblable à celui de l'autre viréo, était préhensile, mais il n'était ni aussi soigneusement construit ni aussi compact que l'autre. Il contenait trois œufs, un appartenant au vireo lui-même, et deux à l'étourneau ordinaire. L'œuf de ce viréo est semblable, en plus petit, à celui de l'espèce aux yeux rouges. Ce nid se trouvait dans un pâturage humide où il y avait des endroits marécageux récouverts d'aunes et de Spirœa. (Rév. C. J. Young). C'est un oiseau-migrateur régulier à Toronto, Ontario, mais il n'y est pas très commun. Il se voit en assez grand nombre dans le district de Parry Sound. Je crois qu'il couve car il est toujours apparié à la mi-mai. (/. H. Fleming) Cet oiseau ressemble si exactement à d'autres de la même famille qu'il est difficile de déterminer son abon- dance relative à Toronto. Il arrive rarement de ne pas en voir un spécimen, ou même plus, à chaque saison. (/. Hughes. Samuel). C'est un oiseau migrateur régulier à London, Ontario bien que jusqu'à présent, on ne l'ait jamais trouvé en nombre. Un observateur quelconque n'en notera généralement pas plus de deux ou trois spécimens pendant une seule migration. {W. E. Saunders). On l'a remarqué comme oiseau migrateur de passage à Guelph, Ontario. (A.B.Khigh). Un chant bizarre, que j'ai entendu le 8 juillet sur la rivière Hill, Keewatin, était probablement le ramage de cette espèce, mais je n'ai' pas pu prendre l'oiseau. {E. A. Prehle). Le viréo de Pensylvanie couve, sans doute, dans les parties au fond de la rivière desséchée récouvertes de bois aux alentours de Fembina sur le 49ième parallèle, bien qu'on n'en ait pris que deux spécimens. Je n'ai pas eu le bon- heur de voir son nid, une circonstance d'autant plus regrettable que jusqu'à présent, on n'a découvert, ni son nid, ni ses œufs. {Coues). Cet oiseau se trouve très rare à Aweme, Manitoba, il se peut qu'il y couve. {Criddle). C'est un oiseau reproducteur abondant dans les parties boisées du Manitoba. (Atkinson). Il passe l'été dans les bosquets du Manitoba: on a trouvé un nid de cet oiseau sur la montagne Duck. {E. T. Selon). Le 8 juin 1906, M. le docteur Bishop a pris un spécimen d'une grande volée d'oiseaux migrateurs de cette espèce qui ce jour-là, passaient au-dessus des bois au creek Maple, Saskatchewan. {A. C. Bent). Au mois de mai 1897 ce viréo était assez commun et couvait à Edmonton, Alberta. On ne l'a pas remarqué ailleurs à l'ouest du Manitoba. {Spreadborough) . 7l6 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Notes sur la reproduction. — Le 9 juin 1884 j'ai trouvé un viréo en train de nicher dans un petit bois de peupliers et d'aunes près de Fort Pelly sur l'Assiniboine supérieure. L'endroit choisi par l'oiseau était à environ dix pieds de terre dans les brindilles d'un saule. Le nid, comme d'habitude, était suspendu, et en forme de coupe. Il était fait d'herbe fine, et de bandes de l'écorce du bouleau. Il y avait par terre, et immédiatement au-dessous, un autre nid, qui, d'après sa forme, et les matériaux employés à sa construction, était semblable à celui-ci. Avec l'intention d'emporter le second nid avec moi, à mon retour, je l'ai attaché à l'arbre, mais lorsque je suis revenu je l'ai trouvé par terre. Ensuite je l'ai attaché une deuxième fois à l'arbre, et il a été encore renversé, bien que je l'eusse attaché solide- ment à une brindille. Ceci est arrivé à plusieurs reprises de sorte qu'il y a très peu de doute que c'était le viréo qui l'avait fait, mais, pour quelle raison, je ne peux pas l'imaginer. Le 13 juin le viréo a commencé à couver ses quatre œufs. Je l'ai tué, et j'ai trouvé qu'il correspondait exactement à la description de philadelphica donnée par M. Coues sauf que le jaune sur la poitrine était tout à fait claire. Les œufs ressemblaient beaucoup à ceux du viréo aux yeux rouges, mais, à cause d'un regrettable accident, ils ont été détruits avant qu'on les ait mesurés correctement. (£. T. Selon). Le ii juin 1901 j'ai trouvé un nid de cette espèce contenant quatre œufs au lac Crescent Saskatchewan. Il était fait de bandes fines d'écorce, d'herbe, et de racines fines, et se trouvait dans un peuplier. Le 12 juin 1894 j'avais trouvé un autre nid de cette espèce contenant quatre œufs au lac Long. Celui-ci était suspendu, à six pieds de terre, de la branche d'un saule. 627. Virée gris-olive. Vireosylva gilva. (Vieill.) Cassin. 1851. Le viréo gris-olive passe l'été en nombre à Halifax, Nouvelle-Ecosse. (Downs).. Il est assez commun à Calais sur les confins du Nouveau- Brunswick.{Chamberlain). En été il ne visite Québec qu'en petit nombre. (Dionne). Il est de passage et rare à Montréal. Je n'ai remarqué que deux spécimens de cet oiseau et je les ai pris sur l'île de Montréal. (Winlle). Le viréo gris-olive abonde pendant l'été aux alentours d'Ottawa. {Ottawa Naturaliste vol. V.) Il passe l'été en nombre dans l'est d'On- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 717 tario, y nichant à une grande élévation dans les érables et les ormes. {Rév. C. J. Young.) C'est un oiseau -migrateur régulier à Toronto, Ontario, mais il n'y est pas commun; je l'ai pris, au mois de mai, à plusieurs reprises à Emsdale, district de Muskoka. M. Tavemer l'a pris aussi à Beaumaris, Muskoka. (/. H. Fleming.) Il abonde le long des rues de la ville de London, Ontario, mais, dans la campagne, en nombre un peu moins grand. La couvée se compose généralement de quatre œufs, mais, quelquefois, il n'y en a que trois. Le nid se trouve toujours à une grande élévation, n'étant jamais à moins de vingt-cinq pieds de terre, tandis que celui du viréo aux yeux rouges est rare- ment à plus de huit pieds de terre et généralement se trouve à une hauteur moins élevée. L'oiseau-mâle prend part à l'incubation, et il ramage très souvent pendant qu'il est accroupi sur les œufs. {W. E. Saunders.) Cet oiseau passe l'été en nombre à Guelph, On- tario; il choisit de préférence aux buissons les arbres ombreux de la ville, et les vergers. Son arrivée a lieu vers le 8 mai et son départ vers le 20 septembre. {A. B. Klugli.) On l'a remarqué en grand nombre à Pembina sur le 49ème parallèle, et on l'a trouvé encore à l'extrémité opposée de la ligne. Le spécimen que l'on a pris dans les montagnes Rocheuses était probablement d'un type un peu différent, le sivainsoni. Au mois de juin le viréo gris-olive était en plein ramage et couvait à Pembina. Un nid trouvé le ii du mois était vide, mais, à cette lati- tude, très peu des petits oiseaux insectivores semblent pondre avant la troisième semaine de juin. {Coues.) En été ce viréo habite les parties boisées du Manitoba; il est commun sur la pente sud de la montagne Riding, et sur le côté ouest de la montagne Duck. {E. T. Selon.) Il est assez rare à Aweme, Manitoba, mais assez commun à Stockton, dans la même province, ainsi qu'en d'autres en- droits. Il niche à une grande élévation dans les grands arbres. (Criddle.) Cet oiseau est le plus abondant des viréos dans l'ouest à l'exception de celui aux yeux rouges. En 1906 on l'a noté partout le long du chemin de fer Grand-Tronc- Pacifique depuis le Manitoba jusqu'à Edmonton, Alberta. (Atkinson.) On l'a remarqué à Indian- Head, Saskatchewan pour la première fois le 6 juin 1892; à partir de cette date il y est devenu commun et à commencé à couver. Il est arrivé à Medicine-Hat, dans la même province, pour la première fois le 17 mai 1894, et, selon les apparences, il avait l'intention de couver. En 1895, on l'a observé, au mois de juin, le long du creek, Old Wives, et, en juillet, le long de la rivière Se. Mary ainsi qu'au lac Waterton, 7l8 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Alberta. {Spreadborougli.) Quesques-unes de ces mentions devraient probablement être classées sous la variété suivante. 627a. Viréo gris-olive de Swainson. Vireosylva gilva swainsonii (Baird.) Ridgw. 1875. Cet oiseau était commun, en juin 1903, depuis le petit lac des Esclaves jusqu'à Peace River Landing, latitude 56° 15'. On l'avait remarqué à Edmonton, Alberta, pour la première fois le 8 mai 1897 ; il couve dans le voisinage. Au mois de juin 1898 ce viréo a été observé dans des bois de peupliers depuis Edmonton jusqu'à la rivière McLeod. Il est assez commun dans les contreforts depuis Calgary en allant au sud jusqu'au passage Crowsnest. Il se voit en nombre à Banff, Monta- gnes Rocheuses, y couvant dans les arbres de la vallée. On l'a tué à Revelstoke, Colombie-Britannique le 6 mai 1890; à partir de cette date il y est devenu commun. On l'a abattu aussi, à la fin juin, à Deer Parle et à Robson. J'en ai observé plusieurs spécimens à Trail près de la frontière en 1902, mais ils ne s'y trouvaient pas en grand nombre. Cet oiseau était commun, en 1904, à Fernie, Colombie-Bri- tannique, et, en 1905, à l'ouest de Midway. Il est rare à Kamloops, mais assez commun à Agassiz, à Port Heney, et à Hastings, Colombie- Britannique. Au printemps de 1901 on l'a vu en nombre à Chilliwack dans la même province, et quelques spécimens ont été observé aussi à la propriété McGuire plus en amont sur la rivière. Il passe l'été en nombre sur l'île de Vancouver. Au mois de juillet 1893 il était com- mun à Victoria, à Sooke, et à Comox. (Spreadborough.) Ce viréo se voit en petit nombre sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Fort Simpson. (Ross.) Il se trouve partout en grand nombre et il couve. {Streator.) Il habite en été et se voit en nombre, à l'est et à l'ouest de la chaîne du littoral. (Fannin.) Il passe l'été en nombre à Chilliwack. _ (Brooks.) On l'a pris à l'ouest des Mon- tagnes Rocheuses dans la Colombie-Britannique. (Rhoads.) CCXLVII. LANI VIREO (Baird). 1858. 628. -Viréo à front jaune. Lanivireo flavifrons (Vieill. Lawrence. 1868. Le viréo à front jaune habite Montréal en été, mais il y est rare. M. W. W. Dunlop a observé cet oiseau apparié dans les bois à Ho- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 719 chelaga, et, le 20 mai 1883, il en a taé deux spécimens. (Wintle.) C'est un oiseau -migrateur en été dans Terreneuve. (Reeks.) Il ne se rend qu'en petit nombre pendant l'été aux alentours d'Ottawa. (Ottawa Naturalist, vol. V.) J'ai observé, à Rockport, comté de Leeds, Ontario, un spécimen de cet oiseau qui semblait nicher dans un grand noyer d'Amérique près du St-Laurent. {Rév. C. J. Young.) C'est un oiseau-migrateur régulier à Toronto, Ontario, mais il y est rare. M. Taverner en a pris un spécimen à Beaumaris, district de Muskoka. (/. H. Fleming.) Je n'ai remarqué cet oiseau que pen- dant les migrations, au printemps, et à l'automne, et seulement en nombres restreints. (/. HugJies-Samnel.) Il est assez commun par- tout près de London, Ontario; on ne l'a pas remarqué dans North Bruce. (ÎF. E. Saunders.) C'est un oiseau-migrateur de passage à Guelph, Ontario; il n'y est pas commun. On le voit vers le 12 mai, et encore vers le 2 septembre. {A. B. Kliigh.) Il passe l'été en petit nombre dans le Manitoba. Le 19 juillet 1884 M. Miller Christy m'a apporté de Moosejaw, Saskatchewan, un spécimen du viréo à front jaune. {E. T. Seton.) Cet oiseau est très rare à Aweme, Manitoba. {Criddle.) Je n'en ai noté que deux ou trois spécimens dans le Manitoba pendant une période de dix ans. (Atkinson.) Le 1er juin 1901 on a trouvé ce viréo en train de couver à Yorkton, Saskatchewan. (W. Raine.) Nous n'avons pas vu ces spécimens dans la possession de M. Raine, et nous devons considérer cette mention comme douteuse. Notes sur la reproduction. — Le 3 juin 1906 j'ai découvert un nid du viréo à front jaune contenant deux œufs, dans un bouleau près d'Ottawa. Les deux vieux oiseaux se trouvaient dans le voisinage du nid qui était à vingt pieds de terre et se composait d'écorce mince, de guêpiers, et de toiles d'araignées. Le bord était orné de lichens^ et la garniture consistait d'herbe mince. Le diamètre de l'extérieur était de 3 pouces 50 et. la hauteur de 2 pouces 50, et celui de l'inté- rieur de 2 pouces et la hauteur de i pouce 50. J'ai pris l'un des oiseaux, le nid et quatre œufs, le 6 juin. Ces derniers sont d'un blanc crème tacheté de brun rougeâtre. (Garneau). 629. Viréo à tête bleue. Lanivireo solitarius solitarius (Wils) Allen. 1884. Le viréo à tête bleue est assez commun dans la Nouvelle-Ecosse à partir du 10 mai jusqu'au ler octobre. {H. F. Tufts). Au mois 720 COMMISSION GEOLOG QUE DU CANADA. de juillet 1898 on a remarqué cet oiseau en assez grand nombre à Baddeck, et à Margaree sur l'île du Cap-Breton. On l'avait ob- servé à la rivière Hunter, île du Prince-Edouard, le 2 juillet 1888. (Macoun). Un jour, à Souris, île du Prince-Edouard, le ramage de cet oiseau m'a attiré, et j'en ai bientôt aperçu l'auteur. {Dwighi). Il passe l'été en petit nombre à St. John, Nouveau-Brunswick. {Cham- berlain). On ne l'a noté qu'à un seul endroit dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-Brunswick. {Britlain et Cox). Il passe l'été en assez grand nombre à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau- Brunswick. {W. H. Moore). Le 23 juin j'ai entendu le ramage d'un mâle de cette espèce à l'anse Macnain, île du Cap-Breton. {Brewster) . J'ai noté un spécimen de cet oiseau, au mois de juin 1897, sur les îles delà Madeleine, et je n'ai aucun doute qu'il y couve. {Rév. C. J. Young). Il est assez commun aux alentours de Québec; on l'a pris à Beauport. {Dionne). C'est un oiseau de passage rare à Montréal. Je n'en ai remarqué que deux spécimens dans ce district. iWinile). Le viréo à tête bleue se voit en assez grand nombre pendant l'été aux alentours d'Ottawa. {Ottawa Natiiralist, vol. V). C'est un oiseau-migrateur régulier à Toronto, Ontario. Il est assez commun en mai dans les districts de Parry-Sound et Muskoka; c'est probable qu'il y reste pour la couvaison. (/. H. Fleming). Il ne se trouve pas souvent dans le parc Algonquin, Ontario. On en a remarqué quelques spécimens dans les bois d'épinettes blanches au lac Cache; ils étaient généralement près du sommet des arbres. {Spreadborough) . Ce viréo n'est pas commun comme oiseau-migrateur, et on ne sache pas qu'il couve à London, Ontario. {W. E. Saunders.) C'est un oiseau-migrateur de passage à Guelph, Ontario; il n'y est pas com- mun. On le voit vers le 30 avril, et encore vers le 20 septembre. {A. B. Klugh). On a pris un mâle de cette espèce, le 3 juillet à Oxford House, et deux jours plus tard, le 5, on a entendu un autre spécimen qui ramageait dans un marécage au bord du lac Knee. {E. A.Prehle). On a pris un spécimen de cet assez rare viréo à Pembina, probablement l'endroit de ses migrations le plus au nord. Ce spé- cimen a été pris dans le bois, au fond de la rivière desséchée, fréquenté par trois autres espèces du même genre. {Coues). Cet oiseau passe l'été en petit nombre dans le Manitoba. Le 10 juin 1884, on en a observé un unique spécimen, dans la montagne Duck. {E. T. Set on). Il est assez commun pendant la saison de la migration à Aweme, CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 72 1 Manitoba. {Criddle). Ce viréo est apparemment rare dans le Mani- toba, car je n'en ai pas noté plus d'une demi-douzaine de spécimens pendant dix ans, et ceux-là étaient des oiseaux-migrateurs. (Atkin- son). On en a pris un spécimen aux rapides Grand de la Saskat- chewan. {Nutting). On l'a remarqué pour la première fois, le ii mai 1 897, à Edmonton, Alberta. Le 2 1 du mois il y était commun dans les bois d'épinettes blanches, et, sans doute il couvait. Il se voit toujours dans ou près des bois d'épinettes blanches. Au mois de juin 1903 il était commun depuis le petit lac des Esclaves jusqu'à Peace River Landing, latitude 56° 15'. {Spreadhorongh). Le 13 juin 1894, j'ai trouvé un nid de cette espèce, contenant quatre œufs, à environ sept pieds de terre dans un saule à la baie Clandeboye, sur le lac Manitoba. Le 23 mai 1893, j'en avais trouvé un autre nid, con- tenant quatre œufs, au lac Oak, Manitoba. Cet oiseau est assez rare dans la Saskatchewam. {W. Raine). 629a. Viréo de Cassin. Lanivireo solutarius cassinii (Xantus) Ridgw. 1875. Cet oiseau est assez rare à Canmore, mais, au mois de juin 1891, il y couvait. Il se voit en assez grand nombre au parc Deer, sur la rivière Columbia, et on l'a remarqué en train de couver au Pass creek à Robson, Colombie- Britannique. Il était commun, pendant l'été de 1902, dans les bois épais sur la frontière entre Trail et la rivière Kettle. En 1904 il était commun à Elko, Colombie-Britan- nique au 20 mai. En 1905 on l'a remarqué en nombre depuis Midway jusqu'au lac Osoyoos, et entre Princeton et le sommet Hope. En 1889 il était apparemment rare dans la vallée du Fraser; on l'a pris seule- ment à Agassiz et à Westminster Junction. Il est commun au printemps à Chilliwack, Colombie-Britannique; j'en ai remarqué des jeunes sortis du nid au 5 juin 1901. On a remarqué cet oiseau à Victoria, île de Vancouver, pour la première fois le 27 avril 1893; il y est devenu commun au 5 mai. Il se trouvait apparemment en grand nombre à Comox, à Nanaïmo, à Sooke, et sur l'île Stubb, sur la côte ouest. {Spreadhorongh). Ce viréo se voit à Sumas et sur l'île de Vancouver. (Lord). Il est rare; on n'en a pris que deux spécimens dans la Colombie-Britannique, l'un à Ashcroft et l'autre à Ducks. (Slreator). Il passe l'été à l'est et à l'ouest de la chaîne du littoral. {Fannin). En été il habite Chilliwack, mais il n'y est pas commun. {Brooks). On peut remarquer des spécimens de cet oiseau dans près- 722 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. que tous les endroits de la Colombie-Britannique, y compris l'île de Vancouver, lac la Hache et Vernon. Il se trouve dans les bois ouverts à des hauteurs plus élevées. (Rhoads) . CCXLVIII. VIREO Vieillot. 1807. 631. Viréo aux yeux blancs. Vireo noveharacensis neveharacensis (Gmel.) Banap. 1824. Audubon, Vol. IV, p. 148, dit que l'on a observé quelques spécimens de ce viréo dans le Labrador. {Packard) . On en a tué un spécimen à la baie South près de St-John, Nouveau-Brunswick. {Cham- berlain). Le 8 septembre 1899 on en a observé un spécimen unique en plein ramage pendant quelques minutes au bord de la rivière Humber, Terreneuve; il n'était qu'à une distance de cinq ou six pieds de l'observateur. {Louis H. Porter). Je suis certain que j'ai vu cet oiseau, le 30 août 1901, à la baie Glace, île du Cap Breton, et que je l'avais déjà entendu, à 'plusieurs reprises, dans la même localité. {C. R. Harte). Nous avons, à environ deux milles de Wood- stock, Ontario, un bois de petits cèdres avec, çà et là, une petite clairière herbeuse, et quelques pièces d'aubépines et d'érables de deuxième venue. Le 25 avril 1902, j'ai tué, dans ce bocage, un spé- cimen de cet oiseau. M. W. E. Saunders, de London, à qui j'ai envoyé le spécimen, en a confirmé a classification. {W. D. Hobson dans VOttawa Naturalist, Vol. XVI, p. 163). Notes sur la reproduction. — La première semaine de juin 1898 pendant que je marchais le long du sommet du ravin Rosedale, Toronto, j'ai remarqué cet oiseau en train de nicher dans un grand hêtre. Le nid, un peu plus profond que celui des espèces aux yeux rouges et gris olive, était suspendue dans la fourche d'une branche penchante, à environ cinq pieds de terre. J'ai pu m'approcher à moins de six ou huit pieds du nid avant que l'oiseau se fût levé, et, par conséquent, j'avais une occasion favorable de le prendre. N'é- tant pas familier avec cette variété à ce moment, j'ai été fortement impressionné en voyant l'iris blanc, et, aussitôt arrivé chez moi, j'ai constaté que ce spécimen appartenait positivement à cette espèce. {A. S. Goss). Quelque différence d'opinion a été exprimée relativement à l'identification de ce spécimen par M. Goss, car cet oiseau niche généralement dans des buissons ou arbustes, mais, comme ce monsieur a trouvé le nid à cinq pieds de terre seulement, il se peut que son identification soit exacte. CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 723 632c. Viréo d'Anthony. Vireo huttoni obscur us Anthony. 1890. On peut considérer cette espèce comme étant rare sur l'île de Vancouver; j'en ai pris un spécimen près de Victoria. Ce spécimen, ainsi que deux autres pris, au printemps de 1891, par M. Maynard près du même endroit, appartiennent à cette race d'oiseaux forte- ment caractérisée. (Rhoads). Evidemment ce viréo passe l'hiver à Comox, île de Vancouver car, le 4 décembre 1903, j'en ai pris un spécimen. Il est impossible, lorsqu'il est en vie, de le distinguer d'un roilelet à couronne rubis, et, semblable à cet oiseau, il s'associe avec des bandes de mésanges a dos châtain. (Brooks). Famille XLIX. MNIOTILTIDyï. Fauvettes. CCXLIX. MNIOTILTA. Vieillot. 1816. 636. Fauvette noire et blanche. Mniotilta varia (Linn.) Vieill. 181 8. En 1860, M. Drexler a obtenu un spécimen de cette espèce, le 1er mai, à Moose Factory, et un autre le 30 du même mois. {Packard) . Au mois de juin 1896 la fauvette noire et blanche était tout à fait commune à Moose Factory. On ne l'a pas remarquée ailleurs. {Spreadborough) . En été elle se trouve apparemment commune comme oiseau migrateur dans Terreneuve. (Recks). Elle passe l'été en nombre à Halifax, Nouvelle-Ecosse. (Doums). Elle est commune dans la Nouvelle-Ecosse à partir du ler mai jusqu'au mois de septembre. (H. F. Tufts). C'est un oiseau migrateur commun à Sydney, île du Cap Breton, Nouvelle-Ecosse. {C. R. Harte). Le 20 août 1904, sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse, on en a vu un spéci- men; le 12 septembre 1905, on en a vu un autre le 2 septembre 1907, encore un autre et un quatrième le 27 septembre 1907. (/. Boutelier). Le II juillet 1888 on a remarqué cette espèce à Mount Stewart, île du Prince Edouard; au mois de juillet 1898, elle était assez commune à Baddeck, et à Margaree, sur l'île du Cap Breton. {Macoun). On la voit de temps en temps, ou on entend son ramage métallique»», bien qu'elle ne soit pas très commune. (Dwight). Elle passe l'été en nombre à St. John, Nouveau Brunswick. (Chamberlain). Cette fauvette se trouve rare sur les îles de la Madeleine, mais il est bien 724 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. probable qu'elle y couve. (Bishop) . Le 9 juillet on a entendu ramager un mâle à la baie Fox, Anticosti; un peu plus tard on en a pris un autre. {Brewster). Cette espèce est assez commune à Québec ; on en a prise à Beauport. (Dionne). En été elle n'habite Montréal qu'en petit nombre, mais comme oiseau migrateur elle y est commune. On l'a remarquée ici à partir du 3 mai jusuq'au 22 août. (Wintle). Le 5 juin 1902, dans le comté de Compton, Québec, j'en ai observé un couple qui, évidemment, avait un nid tout près. (L. M. Terrill). La fauvette noire et blanche passe l'été en nombre, mais, pendant la saison de la migration, elle abonde davantage. {Ottawa Naturalist, vol. V). Elle se trouve assez communément pendant l'été dans les bois de l'est d'Ontario. Une fois dans un grand bois près de Lansdowne, Ontario, j'ai trouvé un de ses nids, contenant quatre œufs stériles, et un jeune oiseau, dans un talus recouvert de mousse; c'était le 29 juin 1894. {Rév. C. J. Young). Cette espèce abonde comme oiseau migrateur à Toronto, Ontario. Elle y habite pendant l'été en petit nombre et y couve. Elle passe l'été et se trouve communément dans les districts de Parry Sound et Muskoka. (/. H. Fleming). Elle ne se voit pas en nombre dans le parc Algonquin, Ontario. En 1900 je n'en ai remarqué que deux spécimens à partir du 25 mai jusqu'au 15 juin. (Spreadborough) . Elle abonde près de Toronto, et y couve. Le 25 avril 1896 j'en ai observé un grand nombre de spécimens. (/. Hughes Samuel). Près de London, Ontario, cette espèce se restreint aux marécages recouverts de conifères où elle couve en assez grand nombre. {W. E. Sau7iders). Elle passe l'été et est commune à Guelph, Ontario, y arrivant vers le 28 avril et s'en allant vers le 12 septembre. (A. B. Klugh). On en a pris un spécimen unique à Pembina où probablement cette fauvette couve, bien qu'on n'ait pas encore établi ce fait. On ne la trouve pas plus à l'ouest. (Coues). Cette espèce se répand largement dans le Manitoba. Elle abonde dans les bois d'épinettes blanches sur la montagne Duck dans cette province. E. T. Selon). En 1903 on l'a remarquée à Aweme, Mani- toba, pour la première fois, le 12 mai et pour la dernière fois le 27 août. Elle y était commune à la première de ces dates. (Criddel). Elle abonde comme oiseau migrateur dans le Manitoba, et, de temps en temps, elle y couve dans certaines localités. Je l'ai notée en train de couver aux alentours de Portage la Prairie, et, en 1906 je l'ai trouvé à Birtle, à Fort Ellice, et à Saskatoon. (Atkinson). Le 29 mai 1905 j'ai remarqué quelques spécimens de cette espèce près du Maple CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 725 creek, Saskatchewan. Ceux-ci étaient, sans doute, des oiseaux mi- grateurs au vol, car plus tard on n'en a pas revus. {A. C. Bent). Cette fauvette semble être un oiseau migrateur rare à Indian Head, Saskatchewan. On l'a remarquée, pour la première fois le il mai et elle en est disparue à la fin du m^ois. On ne l'a pas observée plus à l'ouest sur la prairie. Au mois de juin 1903 on en a noté un spécimen à Peace River Landing, latitude 56° 15'. On a vu cette espèce à Edmonton, Alberta, pour la première fois le 6 mai 1897; elle n'y était pas très commune, et se montrait principalement dans les bois de diffé- rentes variétés d'arbres le long de la rivière, mais presque jamais dans les bois de peupliers. On en a remarqué quelques spécimens dans les contreforts au sud de Calgary. (Spreadborough) . Cette fauvette se voit, mais en très petit nombre, sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Fort Simpson. (Ross). On en a trouvé un spécimen mort dans les bois aux Grand Rapids de la Saskatchewan. {Nutting). Notes sur la reproduction. — On a vu le nid de cette espèce par terre dans les bois près d'Ottawa. Il se composait d'écorce, d'herbe, et de feuilles, garnies de duvet végétal et de crin. Les oeufs, au nombre de quatre à six, sont d'un blanc crème tacheté et parsemé de brun rougeâtre. {G. R. White). Cette fauvette, commence à construire son nid vers le 20 mai. La couvée complète est pondue généralement au 28 du mois. A cette date, en 1906, j'ai trouvé un nid dans une racine d'arbre renversé près du creek Rawdon, North Hastings; il se composait, à l'extérieur de feuilles et de tiges de graminées, et garni de fibres, de feuilles plus fines et de crin. Il était aussi remarquablement profond, et construit solidement en forme de coupe. L'oiseau a voltigé jusqu'à terre pendant que j'étais à côté de la racine et s'est avancé clopin dopant comme s'il avait été blessé. {Rév. C. J. Young). Celle-ci est une des premières espèces de fau- vette, de la volée principale, à arriver des parties méridionales. Elle arrive de bonne heure au mois de mai et signale son arrivée par son ramage faible de «si, si si, si». Les jeunes sont capables d'accom- pagner les vieux oiseaux vers le 10 juillet. Bien que les oisillons res- semblent aux parents, les raies dans leur plumage ne sont pas aussi prononcées que celles de ces derniers. Le père et la mère sont très vigilants et attentifs pendant que les jeunes sont ignorants du danger. {W. H. Moore). Dans une étendue de terrain bas à l'extrémité sud- est de la ferme qui se joint, au nord, à Wildwood, et à quelques perches seulement de la frontière, se trouve la racine d'un vieux arbre ren- 78870—47 726 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. versé dont la plus haute partie est plus de douze pieds de terre. Dans ce qui était autrefois la partie exposée de cette racine avant la chute de l'arbre et à environ la moitié de sa hauteur, j'ai découvert, le 28 mai, un nid, contenant trois œufs, que j'ai cru, à ce moment, appartenir à la fauvette du Canada. Trois jours plus tard je suis revenu au même endroit et j'ai trouvé l'oiseau-mère accroupie sur le nid. Lorsque je m'approchai de près, elle s'est levée et elle est descendu à terre où, ses ailes étendues et tremblantes, elle a essayé en émettant quelques ramages d'attirer mon attention loin de ses trésors. En regardant attentivement cette petite créature si intéressante,' qui était seulement à quelques pieds de moi, je n'étais pas très surpris, malgré que j'é- prouvais quelques regrets de noter qu'elle appartenait à l'espèce M varia, et que le nid devant moi contenant, à ce moment cinq œufs frais joliment tachetés, était le sien. La cavité où se trouvait le nid avait été en partie creusée, probablement par l'oiseau-mère elle-même, mais, dans le but de soutenir la fondation faite d'une assez grande quantité de feuilles desséchées et de bandes d'écorce, avait été em- ployée, et le tout était garni de matières végétales fines et de quelques poils d'animal. {W. H. Kells). J'ai trouvé dans les petits bois, vers la mi-juin, des nids contenant des jeu;nés fauvettes capables de voler. Un de ces nids, observé le 14 juin, était situé au-dessous des branches desséchées au pied d'un arbre. Les jeunes oiseaux se sont envolés, et, au fond du nid, il y avait l'œuf d'un étourneau ordinaire recouvert comme dans le nid d'une fauvette jaune. Ce nid se composait d'écorce intérieure et de feuilles, et était garni de crins et de radicules. Le diamètre, à l'extérieur, est de 4 pouces, et la hauteur de 2 . 50 pouces, et, à l'intérieur, le diamètre est de 2 pouces et la profondeur de I pouce 75. (Gartteau) . CCL. PROTONOTARIA— Baird. 1858. 637. Fauvette protonotaire. Protonotaria citrea. (bodd) baird. 1858. Cette espèce est un oiseau migrateur rare dans le Nouveau-Bruns- wick. {Chamberlain.) On a pris un spécimen de cette fauvette, le 23 mai 1888, à Hamilton, Ontario. (Mcllwraith.) On l'a remar- quée au moins une fois à Toronto, Ontario. (J. H. Fleming.) J'ai tout lieu de croire que cet oiseau traverse, de temps en temps, le St-Laurent et qu'il visite l'Ontario; je pense même que parfois il CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 727 y couve, car le lo juin 1896 j'ai trouvé, dans la souche d'un saule aux «drowned lands», à environ huit milles au nord de Gananoque, un nid, contenant un seul œuf. L'endroit correspond à la description des lieux où cet oiseau niche, et l'œuf au sien authentique. {Rév. C. J. Young.) CCLI. HELMINTHOPHILA Ridgway. 1882. 642. Fauvette à ailes dorées. Helminthophila chrysoptera (linn) ridgw." 1882. On a remarqué cette fauvette, le 17 et le 30 juin 1897, sur les îles de la Madeleine où, évidemment, elle couvait. Au commencement de l'été de 1904 M. W. E. Beaupré l'a aussi notée sur les mêmes îles. {Rév. C. J. Young.) Au mois de juin 1903 on a remarqué un spécimen de cette espèce dans le voisinage de Fredericton, Nouveau- Brunswick. {W. H. Moore.) Elle passe l'été en assez grand nombre partout dans l'ouest d'Ontario; on ne l'a pas remarquée dans le comté de Bruce. {W. E. Saunders.) J'ai observé cette espèce à deux reprises près d'Hamilton, Ontario; j'ai aussi entendu dire qu'on l'a notée à Port Rowan. Le docteur Macallum la voit chaque printemps et été près de sa résidence, à Dunnville, Ontario. (Mcllwraith.) Grâce à la bonté de M. W. Hine, de Winnipeg, Manitoba, il m'a été possible de mentionner la prise, par ce monsieur, d'une fauvette de cette espèce près de Winnipeg, le ou vers le 27 mai 1887. (C. F. Batchelder dans VAuk, Vol. VII, p. 404.) Le 22 mai 1906, on en a remarqué un mâle à Aweme, Manitoba. (Criddle.) On en a pris une femelle, le 26 mai 1905, à Portage la Prairie. Ce spécimen est le seul que j'aie jamais vu dans l'ouest. (Atkinson.) Notes sur la reproduction. — Cette espèce construit un nid, principalement composé de feuilles, à terre et généralement dans les tiges d'un arbrisseau ou à côté. Ce nid est gros en comparaison de la taille de l'oiseau, et de la petitesse des quatre ou cinq œufs. Cet oiseau est tout à fait commim dans quelques-uns des comtés les plus à l'ouest, près du lac Erié. (W. E. Saunders.) 78870— 47i 728 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. 645. Fauvette de Nash ville. Helminthophila ruhricapilla ruhricapilla (wiLs) ridgw: 1882. On a obtenu la fauvette de Nashville à deux reprises dans le Groenland; une fois vers 1835 à Godthaab, et encore le 31 août 1840 à Fiskenaes. {Arct Man.) En été cette espèce se voit comme oiseau migrateur dans Terreneuve, mais elle y est apparemment rare. (Reeks.) Elle n'est pas très commune pendant l'été à Halifax, Nouvelle-Ecosse. (Downs.) Elle passe l'été en grand nombre dans la Nouvelle-Ecosse. {H. F. Tufts.) Au mois de juillet 1898 quelques spécimens de cette espèce ont été remarqués à Baddeck, île du Cap Breton. (Maconn.) Elle se trouve en assez grand nombre à Tignish, île du Prince-Edouard, mais on ne la voit pas ailleurs. (Dwight.) Elle passe l'été en nombre à St-John, Nouveau-Brunswick. (Cham- berlain.) En été elle habite Scotch Lake, comté d'York, Nouveau- Brunswick, où elle est commune. (W. H. Moore.) Le 15 juillet on a entendu son ramage dans les bois à la baie de Gaspé, Québec. (Brewster.) Cette espèce est commune aux alentours de Québec; on l'a prise à Charlesbourg. (Dionne.) C'est un oiseau de passage rare; j'ai observé deux spécimens de cette fauvette ici. Ils étaient tous deux des mâles, et je les ai tués sur l'éperon du Mont-Royal. M. Kuetzing dit qu'il a trouvé cette espèce nombreuse ici, et qu'elle couve dans les parties marécageuses des bois sur l'île de Montréal. (Wintle.) La fauvette de Nashville passe l'été à Ottawa, Ontario. On a recueilli un nid de cette espèce contenant quatre œufs, le 13 juillet 1881, dans le marécage Dow; en 1882 cet oiseau a été observé comme étant tout à fait commun. (Ottawa Nattiralist, Vol. V.) Cette fau- vette est assez commune au printemps comme oiseau migrateur dans l'est d'Ontario. Je l'ai remarquée près de Lansdowne, dans cette province où, au mois de juin 1893, on a trouvé un nid contenant quatre œufs, près du St-Laurent. Je l'ai observée aussi, à plusieurs reprises, près de Madoc, Ontario, et le 26 mai 1906, j'ai trouvé son nid dans un tertre couvert de mousse au bord d'un ma- récage d'épinettes rouges. (Rév. C. J. Young.) Cette espèce abonde comme oiseau-migrateur à Toronto, Ontario. Elle passe l'été dans les districts de Parry Sound et Muskoka, y couvant dans les endroits marécageux. (/. H. Fleming.) Au mois de juin 1900 elle était commune dans les marécages d'épinettes rouges dans le CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 729 parc Algonquin, Ontario. iSpreadborough.) La fauvette de Nash- ville abonde au printemps à Toronto, surtout dans les pièces de chênes rabougris répandus çà et là. Elle semble trouver dans les bourgeons en train d'épanouir lentement une nourriture appétissante. Je ne l'ai pas remarquée en aussi grand nombre pendant les migrations d'automne. (/. Hughes-Samuel.) Cette espèce se trouve souvent comme oiseau migrateur à London, Ontario. En été elle y habite en nombres toujours croissants et aujourd'hui (1906) on la voit en beaucoup de localités près de cette ville où, il y a cinq ans, on ne voyait pas un seul spécimen. Elle est plus commune dans le comté de Bruce en été. {W. E. Saunders.) Elle abonde au printemps comme oiseau migrateur, et, à l'automne, on la voit en assez grand nombre, à Guelph, Ontario, y arrivant vers le 22 mai et s'en allant vers le 22 septembre. {A. B. Kliigh.) Cette espèce est rare pendant l'été dans les parties boisées du Manitoba. Le ii juin 1884, j'en ai observé un spécimen évi- demment en train de couver; il était en plein ramage. {E. T. Selon.) Je n'ai dans ma possession que deux mentions de la prise de cette fauvette dans le Manitoba, celles de deux mâles obtenus à Portage la Prairie, l'un le 15 mai 1905 et l'autre le 19 mai 1906. (Atkinson.) Le 13 juin 1894 j'ai recueilli un nid et quatre œufs de cette espèce à l'extrémité sud du lac Manitoba, près de Portage la Prairie, Manitoba. Ce nid se trouvait à côté d'une petite éléva- tion du sol couverte de mousse dans un bois. {W. Raine.) Cette fauvette est une espèce rare à Aweme, Manitoba, où probablement elle couve. (Criddle.) Le 15 mai on en a tué un spécimen unique dans les bois, à Cum.berland House, pendant qu'il sautait parmi les branches d'un arbre. (Richardson.) On voit cet oiseau en petit nombre sur le grand lac des Esclaves en allant au nord jusqu'à fort Resolution. (Ross.) Notes sur la reproduction. — La fauvette de Nashville arrive généralement vers la mi-mai et on la voit principalement dans des bois de jeunes arbres de deuxième croissance. L^n nid a été aperçu à terre, dans une dépression sur le côté d'un monticule situé dans un pâturage humide et couvert de buissons. Il se trouvait au-dessous des fougères, des herbes et des graminées qui le cachaient, et se composait de tiges d'herbes minces et sèches et de mousse, garnies des tiges qui portent le fruit de cette mousse. Ce nid contenait trois œufs frais le 15 juillet. L'oiseau, lorsqu'on l'a découvert, s'est envolé 730 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. du nid. Il a gardé silence et il n'est pas paru pendant près d'une heure. Cette espèce est assez commune ici, mais M. Banks me dit qu'elle est rare à St-John. {W. H. Moore). Le 12 juin 1904, dans le comté de Compton, Québec, j'ai trouvé un nid enfoncé à une grande profon- deur dans le côté escarpé d'un tertre. Il était légèrement construit (les mousses qui l'entouraient ne rendant pas nécessaire un nid plus solide), et se composait d'herbes desséchées, de mousse et de radicules, et contenait quatre oisillons sortis de l'œuf que depuis quelques jours seulement. (L. M. Terrill). Le ler juin 1899 on a trouvé, près d'Ottawa, un nid de cet oiseau contenant deux œufs frais, ainsi que deux autres appartenant à l'étourneau ordinaire. Ce nid, composé de mousse verte, d'herbes et de crins, était sur le sol, à côté d'une bille, dans un endroit marécageux. Il mesurait 3.50 x 1.50 et 2.10. L'oiseau n'a quitté le nid qu'après qu'on eût secoué la bille deux fois. (Gameau) . 645a. Fauvette calveras. HèlminihopMla riihricapiUa gutteralis (RiDGw) Faxon. 1896 On a remarqué cette espèce à Revelstoke, Colombie-Britannique, pour la première fois le 9 mai 1890. Elle semblait arriver de l'ouest en passant par le col Eagle et non pas en remontant la Columbia. Elle est arrivée en grand nombre le 13 du mois, mais elle semblait voler vers le nord. Le 26 juin de la même année (1890,) à Robson, on l'a remarquée en train de couver à une hauteur de looo pieds au-dessus de la Columbia. On l'a observée partout dans le district entre Trail et la rivière Kettle, près de la frontière. Elle était tout à fait commune à Trail où, le 24 mai 1902, on a recueilli un nid situé par terre entre deux pierres recouvertes d'herbe. Celui-ci était fait de l'écorce intérieure d'arbres et garni de crin et des piquants du porc-épic de l'ouest. (Spreadborough) . Cette fauvette est commune dans le district d'Okanagan, Colombie-Britannique. (Brooks). On en a pris deux spécimens à Vernon, Colombie-Britannique, et on en a vu d'autres à Nelson. On peut considérer cet oiseau comme étant ni rare, ni abondant dans la Colombie-Britannique. (Rhoads). En 1898, M. A. C. Brooks a pris cette espèce à Vernon, sur le lac Okanagan. (Fannin) 646. Fauvette à couronne orangée. Helminihophila celaia relata (Say) Ridgw. 1882. La fauvette à couronne orangée ne se rend qu'en très petit nombr à St-John, Nouveau-Brunswick, mais on n'a jamais mentionné ^ CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 731 présence à Scotch Lake. (IF. H. Moore). En 1890 on a pris un spécimen de cette espèce à Beauport, près de Québec. (Dionne). C'est un oiseau de passage rare à Montréal. Le 21 mai 1890 j'ai tué un spécimen de cette fauvette sur l'éperon du Mont- Royal. C'était un mâle et le seul spécimen de l'espèce que j'ai remarqué ici. {Winile). Elle est accidentelle dans le voisinage d'Ottawa. M. E. F. G. White en a tué un mâle, le 27 septembre 1885, près de l'extrémité est de la ville. {Ottawa Naturalist vol. V.). Au printemps de 1906 elle était l'une des premières espèces de fauvette à arriver à Madoc, Ontario. Je l'ai remarquée pour la première fois le 14 mai pendant qu'elle cher- chait des insectes sur les bourgeons des peupliers qui bordent un marécage d'épinettes rouges et de cèdres. {Rév. C. J. Yotmg). Elle est un oiseau migrateur régulier mais rare à Toronto, Ontario. J'ai dans ma possession des mentions relativement à la prise de seule- ment huit spécimens de cette espèce dans une période de huit ans. (/. H. Fleming). Pendant quelques saisons d'observation attentive je n'ai observé une petite bande de ces fauvettes qu'une seule fois, le 12 mai 1900, lorsque j'ai eu la chance d'en obtenir deux spécimens, et en les disséquant j'ai été surpris de trouver que l'un des deux était une femelle. Le plumage de cet oiseau est très simple, et si ce n'était que pour la persistance avec laquelle il émet son cri d'appel ou «tchep » on n'y ferait pas attention, et même, lorsqu'on le découvre, il déploie une telle activité, et vole si rapidement d'arbre en arbre, qu'on n'est pas du tout certain de le prendre. (/. Hughes- Samuel) Je n'ai observé cette espèce comme oiseau errant qu'à deux reprises, la dernière étant le 11 mai 1886, lorsque M. K. C. Mcllwraith en a pris un spécimen à Hamilton Beach. {Mcllwraith). C'est un oiseau migrateur régulier à London, Ontario, mais elle n'y est jamais commu- ne. {W. E. Saunders). Au mois de juillet 1904 on en a remarqué quelques spécimens sur la rive est de la baie James. {Spreadborough) . On a pris une fauvette de cette espèce, le 16 juillet 1901, dans un bos- quet de saules, à York Factory, et on en a noté d'autres, une fois, le 13 septembre, près du lac Fine, et, une deuxième fois, le 19 du même mois, à la pointe Duck, au lac Playgreen. {E. A. Preble). La fauvette à couronne orangée a été observée pendant la migration d'automne, en septembre, le long de la rivière Souris (Mouse) où elle abondait. {Coues). Elle passe l'été en nombre dans les parties boisées du Manitoba, et couve évidemment dans les bois au.x alen- tours de Carberry. {E. T. Selon). On l'a remarquée à Aweme, 732 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. Manitoba, pour la première fois le 12 mai 1903 ; elle y était commune le 17 de ce mois, et en est disparue le 16 septembre. Elle est commune comme oiseau-reproducteur. (Criddle). Elle est un oiseau-migra- teur rare pendant l'été à Indian Head, Saskatchewan. On l'a remarquée à cet endroit pour la première fois le 20 mai 1892, et trois jours plus tard, le 25, elle en est disparue. On l'a vue à Medicine Hat, dans la même province, pour la première fois le 9 mai 1894; elle y était com- mune au 15, et en est partie le 20 du mois. (Spreadborough) . A partir du 25 jusqu'au 30 juillet il y en avait de nombreuses familles de jeunes oiseaux capables de voler dans les côtes Cypress, Saskat- chewan, mais on n'en a pas trouvé de mâles adultes. (Bishop). Cette espèce est rare sur le lac grand des Esclaves en allant au nord jusqu'à Fort Resolution. (Ross) . C'est une des fauvettes les plus rares qui couvent sur la rivière Anderson où on a trouvé quatre ou cinq nids, contenant, chacun, de quatre à six œufs. Ces nids se compo- saient de foin ou d'herbes, et ils étaient garnis de poils de cerf, de plumes et d'herbes plus fines, et se trouvaient par terre, à l'abri d'un bouquet de saules rabougris, ou de thé du Labrador. (Mac- farlane). Cette espèce passe l'été d'un bout à l'autre de la partie boisée du nord de l'Alaska, depuis la frontière britannique, en allant à l'ouest, jusqu'aux rives de la mer de Behring, ainsi qu'à partir de la chaîne de montagnes d'Alaska, en allant au nord, jusqu'à la limite boisée en dedans du cercle Arctique. (Nelson). On a tué deux spécimens de cette espèce dans les graminées autour de la re- doute à St-Michael. Cette fauvette n'y est pas commune, car ces deux spécimens sont les seuls que l'on ait jamais vus à cet endroit. (Turner). Deux spécimens, pris à Ducks, appartenaient à cette espèce. (Sireator). La fauvette à couronne orangée habite, en été, à l'est et à l'ouest de la chaîne Côtière. (Fannin). Elle est assez com- mune pendant les migrations à Chilliwack. Elle passe l'été, mais en petit nombre, dans le district de Cariboo, Colombie-Britannique. Les vieux oiseaux ainsi que les jeunes montraient des traits du type celata. (Brooks). Cinq spécimens venant de l'intérieur de la Colom- bie-Britannique peuvent se distinguer des spécimens de l'espèce de la côte qui ne semblent pas traverser la chaîne Côtière. (Rhoads) . Le 26 juin 1899, M. Osgood en a pris un mâle-adulte à Cariboo Crossing, latitude 60°, Colombie-Britannique. Le 27 juillet j'en ai pris une femelle et deux jeunes à 20 milles en aval de Fort Selkirk, ainsi qu'un autre oisillon, le 2 août, près de Dawson. M. Osgood CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 733 en a pris un adulte, ainsi qu'un jeune, le 5 août, au Camp Davidson, et le 21, on en a remarqué un autre près de Fort Yukon, Alaska. On a trouvé tous ces spécimens dans des saules ou des aunes près de l'eau. (Bishop). Je n'ai remarqué cette espèce qu'une seule fois; c'était le 25 mai, près de notre camp, sur la rivière Kowak, au détroit Kotzebue, Alaska, mais je l'ai entendue à maintes reprises. {Grinnell). Notes sur la reproduction. — Le 18 juin 1900 M. C. E. Whit- taker a trouvé un nid de cette fauvette rare, à la rivière Peel, en dedans du cercle Arctique. Il se trouvait par terre dans l'herbe et contenait six œufs. Le 22 juin 1902 M. Dippie en a trouvé un autre nid, contenant cinq œufs, à Banff, dans les Montagnes Rocheuses. {W. Raine). Le 25 mai 1906 j'ai trouvé, près de Madoc, Ontario, un nid de cette espèce dans un tertre recouvert de fougère des marais, et de mousse, au milieu des petites épinettes rouges et des cèdres. Ce nid était bien caché dans la fougère morte; il se composait d'herbe sèche et de mousse garnies d'herbe plus fine, et était petit. Les œufs, au nombre de cinq, étaient blancs avec des points rouges purpurins sous forme de zone autour du gros bout. {Rév. C. J. Young). Le 13 juin 1897 on a trouvé un nid de cette espèce dans un endroit assez humide à la lisière d'un bois. Il était enfoncé dans le sol, et com- plètement caché par de l'herbe pendante et des petits trembles. Il se composait d'herbe avec quelques crins de cheval. Il y avait dans ce nid cinq œufs sur le point d'éclore On a trouvé un autre nid de cette fauvette, le ler juillet, près de la lisière d'un grand bois; celui- ci était caché par des jeunes trembles ainsi que par la végétation plus ou moins maigre en autant que celle-ci le permettait. Il contenait quatre œufs frais, chacun 15 ou 16 mm. de long et 12 mm. de large; ils étaient profusément marqués, vers le gros bout, d'un gris d'ardoise très fin, et de taches brunes un peu grosses. Un troisième nid, examiné après que les oiseaux en furent sortis, se trouvait dans un endroit presqu 'absolument semblable à celui du premier nid. (Criddle) . 646a. Fauvette jaunâtre. Helminthophila relata lutescens Ridgw. 1878. Le 5 mai 1897 j'ai remarqué un spécimen de cette espèce à Ed- monton, Alberta. A partir de cette date on en a vu d'autres de temps en temps,de sorte que je pense que quelques-uns sont restés pour couver. Au mois de juin 1891 cette fauvette couvait en nombre a Banff, Montagnes Rocheuses. On l'a tuée dans le passage Eagle, 734 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. à l'ouest de Revelstoke, Colombie Britannique; elle couvait dans le passage, mais on ne l'a pas remarquée à l'est de la rivière Columbia en 1890. On n'en a observé qu'un seul spécimen, en juin 1902, à Trail, Colombie Britannique. En 1903 cette espèce a été remarquée à Penticton, dans la même province, pour la première fois le 24 avril; elle y était commune au 29 du mois. On l'a notée à Elko, Colombie Britannique, pour la première fois le 16 mai 1904, et à Sidley, le 13 mai 1905. Au mois de juillet de cette dernière année elle était commune le long de la route Hope. En mai 1889, elle abondait dans les bois à Hastings mais elle n'était pas aussi nom- breuse à Agassiz, Colombie-Britannique. Au printemps de 1902 et 1906 on en a vu quelques spécimens à Chilliwack, Colombie Bri- tannique. Cette fauvette passe l'été en grand nombre sur l'île de Van- couver; où on l'a remarquée pour la première fois le 16 avril 1893; elle y est devenue commune quelques jours plus tard et, le 13 mai, on a recueilli un nid, contenant quatre oeufs, par terre. Il se composait de mousse garnie d'herbe sèche et de crins. Cette espèce était tout à fait commune à Nanaïmo et à Comox. (Spreadborough) . Cinq spécimens pris à New Westminster et un autre à Mont Lehman, le 15 septembre, sont typiques de l'espèce du littoral. {Streator). Cette fauvette se voit principalement à l'ouest de la chaîne du littoral ; en été elle habite la côte en très grand nombre. (Fannin). Elle est plus commune que l'espèce typique, et se voit pendant l'été. (Brooks). Elle passe l'été en grande abondance sur cette partie de la pente des montagnes bordant le Pacifique, qui se trouve dans la Colombie Britannique. (Rhoads). Cette espèce est assez rare sur les îles Queen-Charlotte ; on l'a remarquée, à deux reprises, au goulet Cumshewa. M. Bischoff en a pris trois spécimens, au mois de mai 1869, à Fort Kenai, Alaska. (Osgood). On l'a remarquée en nombre, le ler juin 1899, à Haines Mission, sur le canal Lynn. (Bishop). Elle se répand en montant la côte du Pacifique jusqu'au littoral boisée du sud -est d'Alaska, où elle passe l'été en nombre, et où elle remplace celata. (Nelson). Elle se trouve assez com- mune autour des défrichements, ainsi que dans la nouvelle croissance de pins qui bordent les plages, à l'embouchure des cours d'eau, à Sitka, Alaska. (Grinnell). Au mois d'août 1901 on en a pris quatre spécimens à Sheep creek, ainsi que quatre autres dans les mon- tagnes Kenai, Alaska. Cette espèce était assez commune dans les parties boisées le long de tous les cours d'eau, même jusqu'aux CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 735 limites les plus hautes où elle couve. {Figgins). On en a pris deux adultes à Seldo via, Alaska, ainsi qu'un jeune au Sheep creek. {An- derson) . NOTES SUR LA REPRODUCTION. — Le lo juin 1893, nous avons fait lever une petite fauvette de son nid, contenant cinq oeufs, dans la vallée de la rivière Bow, à Banff, Montagnes Rocheuses. Ce nid se trouvait par terre au milieu de l'herbe courte qui poussait à côté d'une bille renversée. Comme je voulais prendre le vieil oiseau pour pouvoir établir l'indentité des oeufs, nous n'avons pas dérangé le nid. Le lendemain matin mon collectionneur m'a apporté une femelle de l'espèce à couronne orangée qu'il avait prise à la main sur le nid que nous avions trouvé la veille; par conséquent j'ai em- porté mon appareil photographique avec moi, et j'ai photographié le nid, et l'on peut voir sa photogra\-ure à la page 431 de «Nests and Eggs of North American Birds» par M. Oliver Davies. {W. Raine) . 647. La fauvette de Tennessee. Helminthophiln peregrina (Wils.) Ridgw. 1882. En 1860, M. Drexter a obtenu des spécimens de cette espèce, pendant les mois de juin et juillet, à Fort George, sur la baie James. {Packard). La fauvette de Tennessee se trouve assez commune à Stewiacke, mais on ne l'a jamais remarquée à Halifax, Nouvelle- Ecosse. {Dow7îs). Elle passe l'été en assez grand nombre à St- John, Nouveau-Brunswick. (Chamberlain). En été elle habite Scotch Lake, comté d'York, Xouveau-Brunswick,mais en petit nombre (W. H. Moore). Elle est très rare dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-BrunsAvick. {Brittain et Cox). On la remarque en assez grand nombre au lac Mistassini, Québec. (/. M. Macoun). Le seul spécimen de cette espèce que l'on ait observé a été tué, le 11 juil- let, à la baie Fox, Anticosti. (Brewsfer). Elle passe l'été aux alen- tours de Québec, mais elle n'y est pas commune; on en a pris à Beau- port. {Dionne). Elle est commune, mais de passage, à Montréal. M. Kuetzing a trouvé cette espèce ici au mois de mai; elle était nom- breuse pendant une semaine ou deux dans des endroits marécageux. J'en ai tué quelques spécimens, au mois de mai, dans les haies que l'on voit dans les champs à Hochelaga. (Wintle). La fauvette de Tennessee est un oiseau migrateur rare dans le voisinage d'Ottawa. M. G. R. White en a tué im spécimen, le 9 736 COMMISSION GÉOLOGIQU E DU CANADA . avril 1882, au bord du Rideau; on en a tué un autre le 16 mai 1888. {Ottawa Naturalist, Vol. V.) Le 18 mai 1897 j'ai pris un spécimen de cette espèce dans un grand marécage d'aunes à Emsdale, Parry Sound, Ontario, et j'en ai vu plusieurs autres, le 22 du mois, au même endroit. Ils y sont restés en nombre jusqu'au 26, lorsque je n'en ai vu qu'un seul. (/. H. Fleming). J'ai généralement entendu dire que cet oiseau est rare, mais, depuis la première fois que j'ai eu le bonheur de le voir, je suis arrivé à la conclusion que beaucoup d'observateurs ne l'ont pas reconnu à cause de son sombre plumage, et, dans certains cas, il se peut qu'on l'ait confondu avec l'espèce Regulus, qui, d'après sa couleur, lui ressemble un peu. Je crois que la fauvette de Tennessee se rend régulièrement chez nous, du moins en nombres restreints. Ma note, datée du 22 mai 1900, se lit comme suit: — «Un matin magnifique, chaud, un vrai jour d'été. Il y a un grand nombre de fauvettes dans les saules; les magnoliers sont très abondants, quelques uns étant tellement beaux qu'ils don- nent à l'endroit un aspect tout à fait tropical. J'ai remarqué, de bonne heure ce matin, un nombre extraordinairement grand de fauvettes de Tennessee en train de ramager, ou plutôt de gazouiller gaiement dans la clarté du soleil. J'ai pris deux de ces oiseaux; il y en avait au moins 25 appartenant à cette espèce dans une seule petite pièce d'aunes.» (/. Hughes-Samuel) . Cette fauvette se voit parfois en assez grand nombre pendant la saison des migrations à London, Ontario. (W. E. Saimders). Le 5 juillet on en a remarqué un spé- cimen à la pointe East, sur la baie James. (Spreadborough) . A mon arrivée à Pembina, au commencement de juin, je- me suis tout de suite aperçu que les migrationb printanière de cette espèce plus loin que cet endroit étaient sur le point de se terminer, car les oiseaux femelles surpassaient en nombre les mâles. On n'a pas re- marqué cette fauvette plus à l'ouest le long du 49ème parallèle. {Coues.) Elle passe l'été en assez grand nombre dans les parties boisées du Manitoba, et apparemmicnt elle couve dans la montagne Duck. Le 20 juillet 1907 on en a remarqué un spécimen à l'extrémi- té est du grand lac des Esclaves. (E. T. Selon.) Cette espèce est com- mune pendant les migrations à Aweme, Manitoba; il se peut qu'elle y couve. {Criddle.) On l'obserx^e dans le Manitoba seulement comme oiseau migrateur dont elle se trouve l'un des plus nombreux. {Atkinson.) Elle abondait le 27 mai 1903 dans les rues de Winnipeg. Elle est la plus abondante de toutes les fauvettes reproductrices à l'exception de l'espèce jaune. {W. E. Saunders.) CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 737 La fauvette de Tennesee est un oiseau migrateur commun à Indian Head, Saskatchewan ; il est très probable qu'elle y couve. On l'a remarquée à cet endroit pour la première fois le 31 mai; elle y est bientôt devenue commune dans les bosquets de saules où elle est restée jusqu'au 15 juin lorsqu'elle en est complètement disparue. On l'a observ^ée à Medicine-Hat, dans la même province, pour la pre- mière fois le 18 mai 1894; on en a vu des spécimens plus tard, mais jamais en grand nombre. A la fin mai 1895 on en a noté quelques spécimens au creek, Old Wives, Saskatchewan. C'était un oiseau re- producteur commun, pendant l'été de 1891, à Banff, Montagnes Ro- cheuses. En juin 1903 on l'a remarquée en nombre dans les bosquets de saules depuis l'embouchure de la rivière deù Esclaves jusqu'à Peace River Landing, latitude 56° 15'. On l'avait remarquée à Edmonton, Alberta pour la première fois le 22 mai 1897; elle était assez com.mune le long des creeks, au 28 du mois, et, sans doute, y couve. Cette espèce se trouvait en nombre dans les bosquets de saules situés dans les terrains bas, ainsi que le long des cours d'eau depuis Edmonton jusqu'au passage Athabasca, en juin 1898. Elle est commune dans les contreforts au sud de Calgary. (Spread- horough.) Le 29 mai 1905 j'ai vu un oiseau à moins de 10 pieds d'où j'étais dans les bois du Maple creek, Saskatchewan, qui, je suis bien certain, appartenait à cette espèce, mais on n'a pas pris de spécimens. {A. C. Bent.) La fauvette de Tennessee se trouve com- mune aux Grand rapids de la Saskatchewan, où, sans doute, elle cou- ve. (Nutting.) C'est l'un des oiseaux les plus abondants entre Atha- basca Landing et la petite rivière des Esclaves; on l'a observé dans cette partie du pays pour la première fois le 30 mai. On a vu cette fauvette en nombre en descendant la rivière Athabasca jusqu'à Fort McMurray, latitude de 56° 40'. Elle était commune en montant la rivière Clear- water et à l'extrémité nord du portage Methye, ainsi qu'entre les lacs Methye et Isle à la Crosse. La dernière fois qu'on l'a remarquée c'était le 10 août. (/. M. Macoun.) Vers la fin mai on n'en a pris qu'un spécimen à Cumberland House, au bord de la Saskatchewan. (Rich- ardson.) On la voit sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Fort Simpson. (Ross.) J 'ai dans ma possession un nid et quatre œufs de cette espèce recueillis, le 12 juin 1899, par M. J. Callaghan à Fort Saskatchewan près d'Edmonton, Alberta; le nid se trouvait à deux pieds de terre dans un saule. (W. Raine.) Cette fauvette était un oiseau reproducteur commun à 150-Mile House, Colombie-Britan- nique où l'on pouvait entendre de tous les taillis dans le district en 738 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. partie boisé son ramage pénétrant et persistant. (Brooks.) On l'a remarquée seulement à Cariboo Crossing, latitude 60°, Colombie-Bri- tannique où, le 27 et le 28 juin 1899, j'ai entendu le ramage de quatre mâles dont j'ai pris trois. Ces spécimens étaient dans lés marécages de saules et d'épinettes blanches relativement ouverts. (Bishop.) Notes sur la reproduction. — Ces oiseaux sont arrivés à la montagne Carpenter, district de Cariboo, Colombie-Britannique, pour la première fois et en nombre, le 22 mai. A partir de cette date je les ai entendu ramager dans presque tous les groupes d'arbres. Un grand nombre sont partis pour le nord, mais il y en a beaucoup qui sont restés. Ils fréquentaient généralement les groupes de trembles et de pins de Norvège là où la terre était recouverte d'une croissance épaisse d'herbe fine et sèche. Comme je n'ai pas remarqué, ni une femelle, ni aucun signe de nids, je ne me suis plus occupé de ces oiseaux pendant trois semaines, mais le 15 juin je suis parti pour chercher leurs nids. Heureusement j'en ai bientôt trouvé une femelle éloignée de son nid, et après l'avoir guettée une heure, pendant laquelle j'étais tourmenté par les moustiques, elle est enfin descendue au nid. Lorsque je me suis approché elle en est sortie et s'est envolée à quelque distance, y revenant bientôt avec deux autres oiseaux de la même espèce, et alors je l'ai fait sortir de nouveau et je l'ai tuée. A cent mètres plus loin j'ai rencontré une autre femelle, probablement l'une des deux qui avaient accompagné la première. Je me suis mis dans une bonne position et, après avoir attendu vingt minutes, elle s'est précipitée à terre et ensuite est disparue. J'avançai, et j'al- lais la tuer avec mon petit pistolet de chasse de calibre 38 pendant qu'elle s'envolait, lorsque, du coin de l'œil, j'ai remarqué, que son nid contenait des oisillons récemmeunt éclos. J'ai trouvé encore un autre nid le même jour en examinant soigneusement tous les coins d'un morceau de terrain propre à leur construction, et, la semaine suivante j'en ai trouvé plusieurs autres en plus, ainsi que des jeunes oiseaux. Ces nids étaielit toujours par terre, et quelquefois au pied du buisson ou d'une brindille d'un petit cormier. Ils étaient tous recouverts, en voûte, de l'herbe fine et sèche de l'année précédente, celle de cette année venant seulement de bien commencer à croître. Le nid est petit, bien plat et négligemment construit. Il se compose, à l'extérieur de quelques feuilles, d'une petite quantité de mousse, et d'une grande quantité d'herbe fine, le tout garni de cette dernière matière seule- ment. Il se trouvait par terre dans de l'herbe sèche dont il était CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 739 aussi recouvert d'une sorte de voûte; il n'y avait ni buissons, ni brindilles à proximité. (/. Parker Norris, jeune, dans VAuk. vol. XIX, p. 88.) CCLII. COMPSOTHLYPIS Cabanis. 1850. 648a. Fauvette d'Amérique. Compsothlypis americana usneœ Brewster. 1896. Un spécimen de cette espèce a été envoyé de l'inspectorat méridional du Groenland, en 1857. (Arct. Man). La fauvette d'Amérique habite, en été, la Nouvelle- Ecosse, mais elle y est rare ; elle se voit dans les arbres de bois dur de l'intérieur. {Downs). Elle passe l'été en grand nombre dans le comté de King, Nouvelle-Ecosse. {H. F. Tufts). On l'a remarqué mais peu souvent, sur l'île du Prince-Edouard; elle s'y trouve généralement sur les plus hautes branches des arbres dans les forêts de bois dur. (Divight). Elle se voit, pendant l'été, en petit nombre à St. John, Nouveau-Brunswick. (Chamberlain). En été elle habite et se trouve communément à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. (W. H. Moore). On l'a observée près de Port Hawkesbury, île du Cap Breton, ainsi qu'à la baie Fox, Anti- costi. {Brewster). En été cette espèce est rare dans le voisinage de Québec; on en a pris à Beauport. (Dionne). Elle est commune et de passage à Montréal; au mois de mai 1890, j'ai tué trois spéci- mens de cette fauvette, un mâle et deux femelles, sur l'éperon du Mont-Royal . ( Wintle) . La fauvette d'Amérique est assez commune comme oiseau migra- teur dans le voisinage d'Ottawa. {Ottawa Naturalist, vol. V). Au mois de mai 1899 on a tué un spécimen de cette espèce sur un gadellier dans un jardin à Kingston, Ontario. Le 4 mai 1905 on en a observé de nombreux spécimens pendant les migrations à Madoc, Ontario. {Rév. C. J. Young). Cette espèce abonde comme oiseau migrateur à Toronto, Ontario. Elle passe l'été en grand nombre dans les districts de Parry Sound et Muskoka, y arrivant vers la mi-mai et se tenant, pendant les deux premières semaines, dans les arbres les plus hauts. (/. H. Fleming). Elle ne se trouve pas nombreuse dans le parc Al- gonquin, Ontario, et on la voit presqu 'invariablement sur le sommet des arbres. {Spreadborougli) . Elle abonde au printemps et à l'au- tomne à Toronto, la date la plus précoce à laquelle j'aie noté son arrivée dans cette ville étant le 5 mai 1896. (/. Hughes Samuel). 740 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. Elle est un oiseau migrateur de passage à Guelph, Ontario. A. B. Klugh). Sur quatre spécimens pris par M. Robert Elliot, et M. W. E. Saunders dans la vallée de la Thames, dans l'ouest d'Ontario, il y en a deux que l'on prononce typiques de l'espèce du nord Usnea; les deux autres ne sont pas tout à fait typiques de celle du sud. (Ro- bert Elliott dans V Ottawa Naluralist, vol. XVI, p. 95). Notes sur la reproduction. — Je n'ai pas en ma possession des don- nées précises relativement à la couvaison de cette espèce; mais on a trouvé un nid à 40 pieds de terre dans un bouleau jaune. Ce nid se composait de quelques radicules fines et de plumes mêlées avec une croissance 6.' Usnea et pendait à huit pouces au-dessous d'une branche de trois quarts de pouce de diamètre. {W. H. Moore). CCLIII. DENDROICA Gray. 1842. 650. Fauvette du cap May. Dendroica tigrina (Gmel) Baird. 1858. M. Drexter a obtenu un spécimen de cette espèce, le 28 mai 1860, à Moose Factory sur la baie James. (Packard). La fauvette du Cap May est très rare dans la Nouvelle- Ecosse ; dans le coeur de l'été on n'en a pris qu'un spécimen unique à Stewiacke. (Downs). Cette espèce est rare; il se peut qu'elle couve à Grand Manan, Nouveau- Brunswick. (Chamberlain). Elle ne se voit qu'en petit nombre à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick; on sait qu'elle y couve. On a trouvé un nid, contenant trois œufs, à environ huit pieds de terre dans une pruche et à quelques pieds du tronc. (W. H. Moore). Cette fauvette est rare et de passage à Montréal; en 1890, sur l'éperon du M ont- Roy al, j'ai tué trois mâles de cette espèce, et et j'en ai vu trois autres dont j'ai tué un le 14 mai, et les deux autres le 21 du même mois. (Winile). La fauvette du Cap May est rare à Québec, mais au mois de juin 1884 on en a pris deux spécimens à cet endroit. (Dionne). C'est un oiseau migrateur rare à Ottawa; M. G. R. White l'a prise en 1883, 1885, 1887 et 1888. (Ottawa Naturalist, vol. V.) Je l'ai remarquée, en 1897, sur les îles de la Madeleine. J'ai en ma possession un nid de cette espèce, contenant deux œufs; ce nid avait été enlevé à environ deux pieds de terre, d'une petite épinette blanche. On rencontre rarement cet oiseau pendant les migrations dans le comté de North Hastings, Ontario. (Rev. C. J. Young). CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS, 74I La présence de cette espèce dans l'Ontario est exactement décrite lorsqu'on dit qu'elle y est rare. Je ne l'ai vue qu'à deux reprises avant le printemps de 1900, une fois, le 19 mai 1898, alors que j 'en ai remarqué un mâle, et la seconde fois, le 21 mai 1899, le spécimen étant une fe- melle, mais entre le 8 et le 19 mai de l'année actuelle (1900) j'ai eu le plaisir de voir cinq m^âles de cette espèce et d'entendre leur ramage. J'ai aussi saisi l'occasion d'étudier leurs habitudes pendant leur court séjour. (/. Hughes Samuel). Cette espèce est un oiseau migrateur rare à Toronto, Ontario; elle se trouve là quelquefois en assez grand nombre. C'était autrefois une de nos fauvettes les plus rares. {J. H. Fleming). C'est un oiseau migrateur rare à London, Ontario; on n'en voit que deux ou trois spécimens au plus pendant une seule migration. (W. E. Saunders). La fauvette du Cap May passe l'été en nombre le long de la rivière Rouge, dans le Manitoba; elle n'y est pas largement répandue. (E T. Selon) . Elle abonde comme oiseau migrateur presque partout dans le Manitoba, mais on ne l'a pas remarquée en train de couver. {At kinson). C'est une espèce rare à Aweme, Manitoba. (Criddle) Le 17 mai 1894 on en a pris deux spécimens à Médecine Hat, Saskat- chewan. (Spreadborough) . Le 2 juin 1891 j'ai recueilli un nid ainsi que quatre œufs de cette espèce au lac Long, Yorkton, Saskatchewan Ce nid se trouvait à près de trois pieds de terre dans un saule. (PL Raine) . 652. Fauvette jaune. Dendroica œstiva œstiva (Gmel) Baird. 1858. M. Drexler a obtenu des spécimens de cette espèce, le 12 juillet 1860, à Fort George sur la baie James. {Packard.) La fauvette jaune est commune depuis Missinabi, en descendant la rivière Moose, et, en montant la baie James, jusqu'au golfe Richmond. Le 23 juin 1896, on a trouvé un nid contenant quatre œufs sur une île dans la baie. On n'en a pas remarqué un seul spécimen pendant une excursion à travers l'Ungava. Elle semble se restreindre au bord de la côte. {Spreadborough.) Cette fauvette est très com- mune comme oiseau migrateur d'été dans Terrencuve. {Reeks.) On la voit en grand nombre dans les jardins aux alentours d'Halifax. Nouvelle- Ecosse. {Downs.) Elle est commune dans la Nouvelle- Ecosse. {H. F. Tuffs.) Elle passe l'été en grand nombre à Sydney, 78870—48 742 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. île du Cap Breton, Nouvelle-Ecosse. (C R. Harte.) En 1904 on en a remarqué un spécimen le 4 juin ainsi qu'un autre le 3 août, sur spécimen l'île Sable, Nouvelle-Ecosse. En 1905 on en a vu encore un le 27 juin et un autre le 9 août. (/. Boutelier.) Cette espèce se trouvait en assez petit nombre, en juin 1888, à la pointe Brackley, île du Prince-Edouard, et, en juillet 1898, elle était tout à fait commune à Baddeck et à Margaree, sur l'île du Cap Breton. (Macoun.) Elle est assez commune sur l'île du Prince-Edouard, et il est bien probable qu'elle s'y trouve en aussi grand nombre dans les buissons d'aune isolés que dans les arbres autour des maisons. {Dwight.) Elle abonde pendant l'été à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau- Brunswick. {W. H. Moore.) Elle est rare dans la vallée de la Restigouche sauf près des endroits peuplés. {Brittain et Cox.) La fauvette jaune se voit en nombre au lac Mistassini, province de Québec. (/. M. Macoun.) En été elle habite les îles de la Made- leine, s'y trouvant commune. {Bishop.) On la remarque en assez grand nombre à la baie Fox, Anticosti; quelques spécimens ont été observés à la baie de Gaspé, Québec. {Bretvster.) Elle passe l'été et se trouve communément à Québec. (Dionne.) Cette espèce abonde, pendant l'été, à Montréal, y couvant dans la ville ainsi que dans le parc Mont-Royal. J'ai trouvé son nid, contenant des œufs, à partir du 29 mai jusqu'au 7 juillet, et je l'ai remarquée elle-même ici à partir du 7 mai jusqu'au 3 septembre. (Wintle.) Cette fauvette passe l'été en grand nombre dans le voisinage d'Ottawa. (Ottawa Natiiralist, Vol. V.) Elle habite régulièrement pendant l'été à Toronto. Ontario. Le 27 mai 1899 j'en ai pris un mâle à Emsdale, district de Parry Sound, Ontario; c'est le seul que j'aie vu dans ce district. En 1897 cette espèce se trouvait en assez grand nombre à Rosseau, et M. Taverner la considère comme oiseau commun à Beaumaris. (/. //. Fleming.) Cette fauvette reste à couver aux alentours de Toronto en plus grand nombre, sans doute, que toute autre espèce de la même famille. Elle se voit généralement partout dans des endroits propices, et un jeune enthousiaste quelconque, qui désire étudier la vie des oiseaux, n'a qu'à s'asseoir, pendant le joyeux mois de mai, près d'une pièce d'aunes, et il aura une magnifique occasion de faire la connaissance de notre fauvette jaune. J'en ai remarqué moi-même un spécimen au début de la saison le 18 avril en 1899. (/. Hughes- Samuel.) Cette espèce passe l'été à Guelph, Ontario, y arrivant vers le quatre mai et s'en CATALOGUE DES OISEAUX CAXADIEXS. 743 allant vers le i8 août. {A. B. Klugh.) Elle abonde, pendant l'été, à Penetanguishene, Ontario, y couvant en grand nombre dans des jardins. J'ai vu quatre nids de cette espèce dans un jardin de moins d'un demi-acre en grandeur. (A. F. Yoiing.) Elle se voit en assez grand nombre à Nonvay House, à Oxford House, et à York Factory. Les spécimens pris à ces trois endroits ont la couronne un peu plus foncée que celle généralement trouvée chez les spécimens de l'est mais ils sont néanmoins classifiés comme appartenant à l'espèce type. {E. A. Preble.) Cette fauvette se rend à York Factory, sur la baie d'Hudson. (Dr R. Bell.) On l'a prise aussi à Fort Churchill, sur la baie d'Hudson. (Clarke.) Cette espèce, abondante et généralement répandue, a été observée à divers endroits, le long du 49ième parallèle, depuis Pembina jusqu'aux Montagnes Rocheuses. (Cônes.) Elle passe l'été en grande abondance partout dans le Manitoba, y couvant d'un bout à l'autre de la province. (E. T. Selon.) Elle est commune et couve à Aweme, Manitoba. (Criddle.) On l'a remarquée à îndian Head, Sakatchewan, pour la première fois le 27 mai 1892; un peu plus tard elle y est devenue abondante, et a commencé à couver en grand nombre. On l'a observée à Medicine Hat pour la première fois le 15 mai 1894; elle a commencé à nicher au 23 du mois. Deux nids ont été complétés au 29, et, ensuite, la ponte a eu lieu. Elle est commune partout dans les endroits où il y a des broussailles dans l'ouest de la Saskatchewan, surtout au lac Crâne et dans les collines Cypress. La fauvette jaune est une espèce commune partout où il y a des broussailles, et elle construit son nid, sans distinction, dans l'enfourchure d'un rosier, d'un saule, ou d'nnElœagntis. Pendant l'été de 1895 on a recueilli de nombreux nids à la montagne Wood ainsi que partout ou il y avait des broussailles à travers le sud de la Saskat- chewan et l'Alberta jusqu'au lac Waterton à la montagne Chief. On a remarqué cette espèce, au mois de juin 1903, depuis l'embouchure de la petite rivière des Esclaves jusqu'à Peace River Landing, latitude 56°-i5'. On l'avait observée à Edmonton, Alberta pour la pre- mière fois le 12 mai 1897. Le 14 juin on a recueilli deux nids dans de petits saules; ils étaient très compacts et se composaient principa- lement de la pubescence de saule tenue ensemble par des crins de cheval. Au mois de juin 1898 cette fauvette abondait dans les buissons de saules pendant tout le voyage depuis Edmonton en allant à l'ouest jusqu'au passage Athabasca. Elle était commune 78870—48^ 744 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. dans les contreforts au sud de Calgary. Pendant l'été de 1891 elle se trouvait tout à fait commune et couvait en grand nombre à Banfï, Montagnes Rocheuses. Elle était commune à Elko, Co- lombie-Britannique. Au mois de juin 1890 on l'avait remarquée en grand nombre à Revelstoke et à Robson sur la rivière Columbia. Le 21 juin de cette dernière année, on a recueilli un nid, contenant quatre œufs frais, situé à 40 pieds de terre dans l'enfourchure d'un cotonnier. Au mois de juin 1902 quelques spécimens de cette espèce couvaient à Trail près de la frontière. Cet oiseau se voit de temps en temps à Kamloops et à Spence Bridge, Colombie-Britannique. Il y en avait quelques spécimens douteux à Victoria, île de Vancouver. (Spreadboroîigh.) La fauvette jaune passe l'été en très grand nombre dans les bosquets à Prince Albert, Saskatchewan, y arrivant au mois de mai. (Coubeaux.) Elle est commune à Grand Rapids ainsi qu'à Chemawawin, y couvant dans les bosquets. {Nutting.) Elle est très abondante par toute la région boisée de l'Amérique arctique où elle construit son nid à quelques pieds de terre dans les saules nains et les pins rabougris. {Macfarlane.) Cette espèce est connue partout dans les Territoires du Nord-Ouest aussi loin au nord qu'il existe des bois, ou jusqu'à la latitude 68°. Elle arrive aux bords de la Saskatchewan vers la troisième semaine de mai, et au lac Great Bear, latitude 65°, au commencement de juin. (Richardson.) Elle se voit sur le Mackenzie au nord de Lapierre House. (Ross.) Elle est assez commune et elle niche à Fort Reso- lution, et de là jusqu'à la rive nord du grand lac des Esclaves et à l'est au moins jusqu'en longitude 190° Ouest. {E. T. Selon.) Notes sur la reproduction. — Cette fauvette est très commune le long de la rivière St-John, près de Fredericton. Je ne l'ai jamais remarquée à plus d'un mille d'une rivière ou d'un grand cours d'eau où elle niche dans les buissons bas qui croissent dans ces endroits. Son nid est rarement à plus d'un mètre de terre et je l'ai souvent remarqué à moins d'un mètre de la grande route. La plupart des œufs sont pondus à la première semaine de juin, et la couvée se compose de trois ou quatre. Le nid se compose de fibres de plantes, d'herbes sèches, de lin et de crin. {W. H. Moore). Un nid, trouvé dans un buisson de lilas, se composait de substances végétales et de duvet et était garni de crin et de duvet. Il était très compact et élégant. Les œufs, au nombre de cinq, étaient d'un blanc grisâtre ou verdâtre, pointillé et éclaboussé de brun rougeâtre et de lilas. CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. ' 745 (G. R. White). Cette fauvette niche dans des buissons, des conifères, et d'autres arbres aux alentours d'Ottawa. Son nid se trouve depuis deux jusqu'à quinze pieds de terre, et se compose de fibres grisâtres de plantes, et de duvet végétal avec quelques morceaux d'écorce, de tiges d'herbe, et de plumes. L'intérieur est blanc sauf quand il est garni de crin. Cette fauvette ajoute souvent un étage à son nid pour cacher l'œuf d'un étourneau ordinaire pondu dans le nid primitif. (Garneau). Cet oiseau construit un nid élégant et compact qui se trouve généralement à une hauteur élevée dans les saules, ou dans la fourche d'un petit arbre, d'un rosier ou d'un saule de loup (wolf willow). Ce nid se compose principalement de feuilles d'herbes mortes et de glaïeuls, avec une garniture épaisse de petites plumes, de crins, de duvet cotonneux provenant des chatons de sauves. Au mois de juin 1895 l'auteur a trouvé de nombreux nids de cette espèce dans le sud de la Saskatchewan. 652b. Fauvette jaune de l'Alaska. Dendroica œstiva rubiginosa (Pall) Oberholser. 1897. Cette espèce passe l'été en grand nombre à l'ouest de la chaîne Cô- tière. (Fannin). En été elle habite Chilliwack, Colombie-Britan- nique, où elle est commune. (Brooks). On la voit sur les îles Queen Charlotte, mais en assez petit nombre; elle a été observée à deux reprises au goulet Cumshewa. {Osgood). Un spécimen, pris, en juin 1890, au parc Deer sur la rivière Columbia, appartient à cette espèce. En 1905 on a remarqué quelques spécimens de cette fau- vette dans les bosquets de saules à Midway, Colombie-Britannique. On l'avait trouvée tout-à-fait commune à Agassiz, dans la même pro- vince, en mai 1889. En 1905 elle se trouvait en grand nombre dans les bosquets le long de la route Hope. Au printemps de 1901 elle était commune à Chilliwack, Colombie-Britannique; on n'en a pas remarqué de spécimens à l'automne. Cette espèce habite, pendant l'été, l'île de Vancouver; elle a été remarquée près de Victoria, pour la première fois, le 25 avril 1893; un jour ou deux plus tard elle y est devenue commune et elle couvait dans les bosquets de saules et d'aunes à Victoria, à Comox et à Nanaïmo. {Spreadborough) . Cette fauvette se répand généralement dans l'Alaska, et le long de la côte, et partout dans l'intérieur, ainsi qu'en allant au sud-ouest jusqu'à l'île de Vancouver. En hiver elle émigré jusque dans la Californie. (Ridgway). Cette espèce est, peut-être, la plus abon- 746 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. dante de toutes les fauvettes dans l'Alaska; on la trouve partout dans l'intérieur boisé. {Nelson). On a obtenu des spécimens de cette espèce en plusieurs localités. Elle est commune à beaucoup d'endroits sur le Yukon. (Turner). On en a pris un mâle-adulte unique, le 23 juin, à Sitka, Alaska, et, dans cette occasion, on en a noté d'autres que l'on avait entendus auparavant dans les pins de feuillage épais le long de la rivière Indian. Pendant la dernière moitié d'ao'ût on a remarqué nombre de fauvettes jaunes dans la vallée de la Kowak, au détroit Kotzebue, Alaska; elles portaient, pour la plupart, un plumage d'adolescence. (Grinnell). Je suis certain que j'ai souvent entendu le ramage de cette espèce, entre le 17 et le 22 juin, à Bennett. Le 27 du même mois j'en ai pris un mâle adulte à Cariboo Crossing, et j'ai entendu le ramage de ces oiseaux au lac Marsh. Le 22 juillet M. Osgood en a pris une femelle adulte près de la rivière Nordenskiold. On a souvent trouvé des réunions de familles dans les bosquets d'aunes et de saules entre la rivière Pelly et Circle City, dans la vallée du Yukon. (Bishop). On a pris trois mâles de cette espèce a l'état d'adolescence dans les montagnes Kenai, au Sheep creek, et à Homer, Alaska, respectivement. Elle se trouve parfois à la lisière la plus élevée de la limite boisée dans les montagnes Kenai. (Figgins). On en a pris un spécimen au Sheep creek, Alaska. (Anderson) . 654. Fauvette bleue à gorge noire. Dendroica cœrulescens cœrulescens (Gmel) Baird. 1865. M. Audubon, vol. II, p. 63, dit qu'il a trouvé un spécimen mort de cette espèce dans le Labrador. {Packard). La fauvette bleue à gorge noire passe l'été en petit nombre à Halifax, Nouvelle-Ecosse. {Downs). En été elle habite la Nouvelle- Ecosse, mais elle n'y est pas commune. {H. F. Tufts). Au mois de juillet 1898 on l'a remarquée dans des bois à Margaree, île du Cap-Breton. {Macoim). On en a observé un spécimen, le 7 octobre 1905, ainsi qu'un autre, le 28 sep- tembre 1907, sur l'île au Sable. (/. Boiitelier) . On en a noté quelques spécimens à Souris, île du Prince-Edouard. {Dwight). Cette fau- vette passe l'été à St-John, Nouveau-Brunswick, mais elle ne s'y voit qu'en petit nombre. {Chamberlain). En été elle habite et se trouve assez commune à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau- Brunswick. {W. H. Moore). Elle est peu commune dans la province de Québec; on l'a prise à Beauport. {Dionne). Elle est commune CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 747 et de passage à Montréal ; il y en a probablement quelques spécimens qui couvent là. Je l'ai remarquée à partir du 4 mai jusqu'au 5 octobre. (Winile). La fauvette bleue à gorge noire fréquente, comme oiseau migrateur assez commun, le voisinage d'Ottawa. {Ottawa Naturalist, vol. V.) J'ai remarqué cette espèce de temps en temps, au printemps et à l'automne, dans le comté de Leeds, Ontario. Une fois, au mois de juin 1899, j'ai trouvé son nid dans un marécage de frênes. Ce nid était situé dans un buisson de Spirœa, qui poussait au milieu des fougères et des mauvaises herbes, et n'était pas plus de trois pieds de terre. L'oiseau n'était pas du tout farouche et je l'ai facilement identifié. Son nid ressemble beaucoup à celui du rouge-queue sauf qu'il se trouve dans des lieux différents. J'ai aussi observé cette espèce près du lac Sharbot, Ontario, où elle couve dans les broussailles d'une forêt d'érables et de hêtres. J'ai noté que près de Madoc, est une des fauvettes les plus tardives à repartir pour le sud. {Rév. C. J. Yoiing.) Cette espèce se rend régulièrement comme oiseau migrateur à Toronto, Ontario. Elle passe l'été en abondance dans les districts de Parry Sound et Muskoka. J'ai recueilli un nid, le 8 juin, situé dans une forêt recouverte de bois dur sur la pente d'une colline. Il était sur la branche tombée d'une pruche morte qui était abritée par la branche horizontale d'un jeune érable. (/. H. Fleming.) Au mois de juin 1900 cette fauvette était commune dans les sapins- baumiers dans le parc Algonquin. {Spreadborough.) Cette espè- ce arrive à Toronto pendant la première semaine de mai, et elle y de- vient très abondante. La femelle quant à l'identification, occa- sionne au novice probablement autant de difficulté que tout le reste de nos oiseaux, à l'exception des moucherolles, mais la tache blanche à la base des pennes primaires est une marque incontestable, et, même dans le cas où celle-ci n'est pas clairement indiquée, elle se voit toujours du moment que les plumes sont séparées les unes des autres. J'ai trouvé des jeunes oiseaux, qui venaient de quitter le nid, au mois de juillet 1894, à Havelock, Ontario. (/. Hugh-Samuel.) La fau- vette bleue à gorge noire passe l'été en petit nombre dans le comté de Middlesex, Ontario, mais elle est plus commune dans North Bruce. Elle se voit en assez grand nombre comme oiseau migi'ateur à Lon- don, Ontario. {W. E. Saunders.) Cette espèce se trouve, princi- palement, comme oiseau migrateur de passage à Guelph, Ontario, y arrivant vers le 12 mai et s'en allant vers le 26 septembre; quelques 748 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. couples y couvent. {A. B. Klugh.) En été elle habite Penetangui- shene, Ontario. {A. F. Young.) Le 17 octobre 1906, M. Norman Crid- dle a observé, à Aweme, Manitoba, une fauvette qu'il croit appartenir à cette espèce. Les circonstances dans lesquelles il l'a vue sont dé- taillées dans l'Ottawa Naturalist, vol. XXII, p. 189. M. Criddle est un de nos observateurs les plus soigneux, mais, comme il n'a pas tué cet oiseau, il existe encore quel qu'incertitude relativement à sa façon de la classer. Notes sur la reproduction. — Cette espèce est commune pen- dant les migrations du printemps et on en trouve un grand nombre de spécimens qui restent tout l'été. La femelle, lorsque quelqu'un est près de son nid, fait preuve de beaucoup de courage, et simule le délaissement et la détresse au plus haut degré. Un nid, trouvé le 21 juillet, contenait trois œufs presque frais. Il était composé de fibres de bois pourri et de soie cocon, garnies maigrement de crin de cheval blanc, et se trouvait à deux pieds de terre bien serré dans la fourche formé par les petites branches d'un jeune hêtre. {V/. H. Moore.) On a découvert un nid, contenant des oisillons, le 4 août 1902, dans un bois près du lac Nominingue à environ 100 milles au nord d'Ottawa. Ce nid était situé dans un framboisier et se composait d'herbe et de quelques feuilles garnies de racines ayant l'apparence de poils. Il mesurait 3 x 2 et 2 x 1.25. (Garneau.) L'après-midi du 5 juin 1886 pendant que je me promenais dans une région recouverte de broussailles épaisses et basses, à environ un mille à l'ouest de Wildwood, j'ai trouvé un nid, contenant un seul œuf, que j'ai cru, en premier lieu, appartenir à la fauvette de Pensylvanie, tellement il ressemblait au nid de cette espèce, quant à sa grosseur, sa forme, les matériaux employés à sa construction, et l'endroit où il se trouvait. L'œuf aussi ressemblait beaucoup à celui de cette dernière espèce, mais le ramage différent de la femelle à qui appartenait ce nid, a bien- tôt attiré mon attention, et j'ai attendu un petit instant jusqu'à ce qu'elle fût sortie du feuillage épais, où elle était cachée, et eût ap- prochée de l'espace plus ouvert où je me trouvais. Alors j'ai tout de suite aperçu qu'elle appartenait à une espèce tout à fait différente, et, un examen plus minutieux a démontré le fait que le nid était construit plus solidement gue la plupart de ceux de la fauvette de Pensylvanie. bien que les œufs de ces deux espèces se ressemblent beaucoup. Les tons criards de la femelle ont bientôt fait paraître son compagnon, mais celui-ci semblait être plus disposé à s'amuser avec elle que de lui CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 749 aider à chasser les intrus. Les deux oiseaux cependant se sont ap- prochés de très près, et je les ai identifiés comme appartenant à l'es- pèce bleue à gorge noire. Désirant prendre leur nid ainsi qu'une couvée complète d'œufs, j'ai noté l'endroit, et, quatre jours plus tard, j'y suis revenu. La femelle était cette fois accroupie sur le nid; elle en est sortie, et j'ai vu qu'il contenait trois de ses œufs ainsi qu'un autre appartenant à l'étoumeau ordinaire. Je les ai tous recueillis et préparés pour mon cabinet de collectionneur, mais, depuis ce temps-là, ils sont passés dans la collection d'un monsieur de Philadelphie. Après que j'eusse enlevé le nid et les œufs, ci-dessus décrits, j'ai trouvé, pendant le voyage de retour, un autre nid appartenant à la même espèce. Celui-ci se trouvait, de même que l'autre, à environ deux pieds de terre dans la fourche de la brindille d'un érable situé à la lisière d'une pièce de broussailles épaisses. Ce nid contenait, à ce moment, trois jeunes oiseaux de cette espèce, âgés de deux ou trois jours, ainsi qu'un oisillon appartenant à l'étoumeau ordinaire. J'ai remarqué dans ces deux cas que les parents, en sortant du nid sont descendus à terre et ont fait un assez grand tapage dans les feuilles sèches dans le but d'éloigner notre attention de son nid. (W. L. Kells.) 655. La Fauvette à croupion jaune Dendroica coronaba (Linx.) Gray. 1842. Trois spécimens de la fauvette à croupion jaune ont été pris avant l'année 1860. {Arct Man). Le 31 juillet 1878 on a pris un spécimen unique, celui d'un mâle adulte de cette espèce, dans le port de God- haven, Groenland. {Kumelein). M. Audubon, Vol. H, p. 24, a trouvé cette fauvette en grand nombre, y compri.3 des jeunes à peines capables de voler, dans le Labrador. Le 21 juillet 1860, IVL Drexler en a obtenu des spécimens à Moose Factory. {Packard). Cette espèce est assez commune sur la moitié sud de la côte du Labrador. (Bigelo-u)). C'est un oiseau migrateur commun dans Terreneuve. (Reeks). Elle se voit en nombre dans la Nouvelle Ecosse. {H. F. Tufts) . Cette espèce est la plus commune de la famille des fauvettes dans le voisinage d'Halifax, Nouvelle-Ecosse. (Doiuns). Elle passe l'été en nombre à Sydney, île du Cap Breton, Nouvelle-Ecosse, (C R. Harte). Le 30 septembre 1905, pendant une tempête du nord-ouest, elle est arrivée sur l'île au Sable; on en a remarqué de nombreux spécimens le 29 septembre 1907. (/ Boutelier). Cette 750 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. fauvette se trouvait dans les épinettes blanches, le 29 juin 1888, à la pointe Brackley, île du Prince-Edouard, et elle abondait, au mois de juillet 1898, à Baddeck et à Margaree, île du Cap Breton. (Ma- coun). Elle se trouvait en nombre sur l'île du Prince-Edouard. Les groupes d'épinettes blanches et de pins dans les terrains en partie défrichés étaient ses lieux choisis. {Divighl). Elle abonde, pen- dant l'été, à St. John, Nouveau-Brunswick. {Chamberlain) . Elle se trouve très nombreuse dans la vallée de la Restigouche, Nouveau- Brunswick. {Brittain & Cox). On la remarque au printemps comme oiseau migrateur commun mais, en été, elle se voit en assez petit nombre. Elle couve à Scotch Lake, comté d'York Nouveau-Brun- swick. {W. H. Moore). Cette espèce habite en grand nombre les îles de la Madeleine. (Bishop). C'est un oiseau migrateur commun à Québec; il se peut que quelques spécimens y couvent. (Dionne). Elle abonde et se trouve de passage à Montréal; on l'observe ici à partir du 3 jusqu'au 19 mai, et du 8 au 10 octobre. (Wintle). La fauvette à croupion jaune abonde comme oiseau migrateur, et c'est possible qu'elle couve. On l'a remarquée pendant tout l'été, et c'est probable qu'elle couve à la Mer Bleue. ^ (Ottawa Naturalist, Vol. V). Elle se voit en nombre pendant la migration, dans le centre de l'Ontario. Un nid que j'ai trouvé au lac Calabogie était situé à environ dix pieds de terre près du sommet d'un cèdre. Il con- tenait quatre oeufs frais le 29 mai, et se composait de brindilles, de racines, etc., garnies, à l'intérieur, de crin. Cette espèce couve aussi au lac Sharbot, Ontario, où elle semble préférer le voisinage de l'eau et où elle niche dans les petits cèdres. {Rév. C. J. Young). Elle est un oiseau migrateur régulier à Toronto; au printemps on ne la voit qu'en petit nombre mais à l'automne elle y abonde. Elle est assez commune, au printemps, dans les districts de Parry Sound et Muskoka. (/. H. Fleming). Cette fauvette est assez commune, pendant l'été dans le parc Algonquin, Ontario. J'ai vu un couple de cette espèce en train de construire leur nid au sommet d'une pruche près du lac Cache. Ils n'ont pas réussi à compléter celui- ci, et se sont installés dans un autre arbre où on les a remarqués pendant tout l'été. (Spreadborough) . Cette espèce est probablement la première de toutes les fauvettes à se rendre chez noas au prin- temps, et la dernière à nous quitter en automne. J'ai trouvé, le 28 juin 1895, des jeunes oiseaux, à peine capables de voler, sur une petite île dans le lac Belmont, près de Havelock, comté de Peterborough, CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 75 1 Ontario. (/. H ughes- Samuel) . Cette fauvette se voit seulement comme oiseau migrateur dans le comté de Middlesex, mais pendant le mois de juin on l'a observée en plusieurs endroits dans North Bruce. {W. E. Saiinders). Elle abonde généralement pendant les migrations à Guelph, Ontario, mais au printemps de 1903 elle en était presqu'entièrement absente. On la voit à partir d'environ le 30 avril jusqu'au 12 mai et du 6 jusqu'au 8 septembre. {A. B. Klugh). Le 2 septembre 1901 on a remarqué un spécimen de cette espèce en compagnie de roitelets et de mésanges dans les bois d'épinettes blanches au bord de la rivière Hill. {E. A. Prehle). On n'a pas observé cette fauvette avant vers la mi-septembre sur le 49ième parallèle où pendant la migration de l'automne elle est arrivée en abondance le long de la rivière Souris en compagnie des bruants de neige et d'autres espèces d'oiseaux qui venaient d'arriver du nord. {Coues). Elle abonde comme oiseau migrateur. Quelques spécimens couvent aux montagnes Duck, dans le Manitoba, où le 10 juin 1884 j'en ai tué un mâle. {E. T. Seton). On l'a remarquée à Aweme, Manitoba, pour la première fois le 20 avril 1903. Elle y est devenue comm.une au 14 mai, et on l'a notée pour la dernière fois le 10 octobre. (Criddle). La fauvette à croupion jaune est une des espèces les plus nomades dans le Manitoba; la première à arriver et à s'en aller. (Atkinson). Elle arrive en mai aux bords de la Saskatchewan à Prince Albert, y couvant dans les bosquets. (Cou- beaux). Elle abonde aux Grand rapids, et à Chemawawin, y couvant au dernier endroit. {Nuiting). J'ai dans ma possession le nid, quatre oeufs, et la mère recueillis par M. W. Wenman, le 14 juin 1898, à la rivière Rouge, Alberta. iW. Raine). Cette espèce émigré communément à Indian Head, Saskatchewan. En 1892 on l'a remar- quée à cet endroit pour la première fois le 25 avril, et pour la der- nière fois le 2 juin. On l'a observ'ée à Medicine Hat, dans la même province, pour la première fois le 30 avril 1894. Les spécimens que l'on a tués étaient tous des mâles. Cette fauvette abondait dans les buissons de saules le 11 mai mais elle en est disparue le 18 du même mois. J'en ai remarqué deux spécimens, le 17 juin 1898 au passage supérieur de la rivière Lob-Stick, où ils couvaient. Le 2 septembre on à observé cette espèce par grandes bandes à Henrj' House. En 1891 on l'a notée comme oiseau migrateur au printemps à Banflf, Montagnes Rocheuses. Le 24 avril 1890 elle était arrivée 752 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. à Revelstoke, Colombie Britannique, mais elle en est bientôt dis- parue. En 1902 on en a remarqué quelques spécimens à Trail près de la frontière mais ils en sont bientôt disparus. (Spreadborongh) . Cet oiseau arrive aux bords de la Saskatchewan vers la mi-mai et passe tout l'été en ces lieux, y fréquentant les bosquets de saules, ainsi que les bords des cours d'eau et des lacs où Myrica Gale pousse en abondance. (Richards on) . Il se voit sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Lapierre House. (Ross). Cette fauvette ne se trouve pas en grand nombre sur la rivière Anderson où on a noté en- viron treize nids dans les épinettes blanches de petite taille ainsi que quelques autres par terre. Elle pond quatre ou cinq œufs. {Macfarlane) . Le 3 septembre 1907 on en a remarqué une petite volée qui est parue dans les bois Last, au lac Artillery. Il se peut que celle-ci soit une migration d'automne en train de passer au nord. {E. T. Selon). Notes sur la reproduction— .La fauvette à croupion jaune couve de temps en temps dans le centre et le nord d'Ontario, ainsi qu'en nom- bre au nord de la rivière Ottawa. M. Wm. L. Kells fait mention à l'effet qu'elle couve à Listowel, Ontario. Au commencement du printemps et encore à l'automne, lorsque la migration a lieu, cette espèce se trouve l'une des fauvettes les plus communes. La première fois que j'ai découvert son nid c'était le 29 mai 1889. Ce nid se trouvait à environ huit ou neuf pieds de terre contre le tronc et près du sommet d'un cèdre situé à côté de l'eau au bord du lac Calobogie, comté de Renfrew. Il contenait à cette date, quatre œufs frais. J'ai facilement établi l'identité de l'oiseau à sa gorge blanche e^ à d'autres marquages caractéristiques. Bien que j'aie souvent observé cette fauvette dans l'intervalle je n'ai plus revu son nid avant le 11 juin 1902, lorsque j'en ai trouvé un autre dans un bois de pins blancs de deuxiènme venue sur une île dans le lac Gull, comté de Frontenac, Ontario. A cette date le nid contenait trois oisillons récemment éclos. Le 16 juin j'ai remarqué encore un autre nid sur une île dans le lac Sharbot. Celui-ci était semblable au premier que j 'ai trouvé près de l'eau ; il était à environ sept pieds de terre, et se com- posait de brindilles desséchées de l'épinette blanche et de la pruche, et de quelques racines fibreuses, le tout garni d'herbe, de plumes, de radi- cules, etc., les plumes, dans chaque nid, étant un trait spécial. Le nid est gros en comparaison de l'oîseau, et, à l'extérieur, il ressemble quelque peu au nid du pinson pourpré. {Rév. C. J. Young). CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 753 Cette espèce est la première de toutes les fauvettes à se rendre au printemps à Scotch Lake, Nouveau-Brunswick. Elle arrive vers le 1er mai et se trouve principalement dans les bois composés de jeunes arbres ou dans les pâturages buissonneux. Elle se voit en assez grand nombre pendant la saison de la migration, et, dans certaines saisons, elle y reste pour couver. Un nid, situé à six pieds de terre dans une épinette rouge, contenait quatre œufs. ( W. H. Moore) . On remarque des nids de cette espèce, en mai et juin, aux alentours d'Ottawa. Ils se trouvent soit attachés sous forme de selle à six pieds de terre, sur la branche d'un grand sapin, soit au sommet d'un petit cèdre de dix pieds d'hauteur. Ils sont faits de brindilles et de radicules recouvertes de toiles d'arraignées ou d'une petite quantité de duvet végétal et garnis de plumes et de crins. Dans quelques nids les plumes cachent les œufs, et en d'autres les crins sont placés au-dessus des plumes. Les nids mesurent 4 x 2, et 2 x i .50. (Garneati). Le i8 juin 1882 j 'ai découvert, pour la première fois dans mon expérience commxe col- lectionneur, un nid de la fauvette à croupion jaune. Il se trouvait dans un marécage bas recouvert de frênes noirs mêlés d'autres arbres de bois mou et de conifères, où, l'année précédente, j'avais découvert une fauvette à poitrine baie. J'étais en train de chercher de nouveau le nid de cette dernière lorsque, tout à coup, j'ai aperçu, à environ quatre pieds de terre dans un baumier, un nid sur lequel était assise l'oiseau-mère. A première vue ce berceau avifaune, quant à sa si- tuation, à sa forme et aux matériaux employés à sa construction, res- semblait au nid du petit pinson à couronne rousse, mais lorsque je me suis approché de près, l'oiseau s'est levé et, de sa position sur une branche voisine a regardé mes mouvements tout en changeant de place d'une manière inquiète pt en émettant quelques sons qui res- semblaient à «tchippe». J'ai noté attentivement son plumage, et je me suis convaincu que c'était une femxelle de l'espèce à croupion jaune. Son nid contenait quatre œufs tout à fait frais bien qu'elle eût déjà commencé à les couver. Ce nid se composait de tiges de mauvaises herbes desséchées, de fibres d'écorce, de radicules, et de crins provenant des queues de chevaux et de bestiaux. L'été suivant j'ai encore vu un autre nid complet de cette espèce; celui-ci ne conte- nait pas d'œufs, et se trouvait au sommet d'un petit hêtre bleu, cou- vert de branches et d'une hauteur de cinq ou six pieds, situé dans un morceau de terrain buissonneux et marécageux. {W. L. Kells). Cette espèce se trouvait en grand abondance pendant le printemps dernier (1903). Le 17 mai dernier j'ai découvert un nid, assurément 754 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. celui d'une fauvette car il ressemblait au nid de 'a fauvette à croupion jaune, à environ sept pieds de terre dans la fourche formée par les branches d'un petit érable situé dans un massif de bois dur. Ce nid ne contenait qu'un seul œuf qui était blanc avec des petites taches foncées. Je n'ai dérangé, ni le nid, ni l'œuf, car je désirais voir à qui ils appartenaient. J'ai guetté pendant quelque temps mais j'ai vu seulement une fauvette à croupion jaune qui n'avait pas l'air de vouloir s'approprier le gentil petit nid et son contenu, de sorte que je l'ai laissé avec l'intention de revenir bientôt. Une semaine s'est écoulée avant que j'eusse l'occasion de retourner, et alors, à mon chagrin, je n'ai trouvé que le nid, qui cependant, semblait être aussi intact que jamais, mais l'œuf n'y était plus, de manière que je ne puis pas démontrer que le nid appartient à la fauvette à croupion jaune, mais, d'après les allures des oiseaux qui l'entouraient lorsque je l'ai vu pour la première fois, je crois qu'il appartenait à cette es- pèce. (A. F. Young). M. L. M. Terrill dans VOttawa Naturalist, vol. VXIII, p. 151, donne un compte rendu bien détaillé relativement à la reproduction de cet oiseau dans le comté de Compton, province de Québec. 655a. Fauvette de Hover. Dendroica coronata hooveri McGregor. 1899. Bien qu'aujourd'hui on n'établi pas généralement une distinction entre cette espèce et la ''coronata'' type nous gardons le nom de cette variété-ci pour la plupart de nos spécimens du littoral venant de l'Alaska et de la Colombie-Britannique. Cette espèce se voit dans l'ouest des Etats-Unis, et elle couve probablement dans la Colombie-Britannique ainsi que dans l'Alaska. {Allen dans VAuk, Vol. XVI, p. 343). On l'a remarquée à Victoria, Colombie-Britannique pour la première fois le 26 avril 1893 ainsi que les deux jours suivants lorsqu'elle y est parue en grand nombre volant ça et là dans les peupliers: quelques jours plus tard ede s'est envolée. En 1887 on l'avait observée jusqu'au 13 mai à la côte Cedar près de Victoria. En septembre 1902, elle se trouvait en grand nombre à Huntingdon, sur la frontière, dans la vallée du Fraser. Au mois de septembre 1907 on l'a remarquée au détroit Clayoquot, île de Vancouver, mais en petit nombre. (Spreadborough) . Cette espèce se voit dans la Colombie-Britannique. (Lord) . Elle n'est pas commune et on ne la trouve que près du littoral . CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 755 Quelques spécimens de cette fauvette ont été notés en compagnie à'audiiboni sur l'île de Vancouver. (Streator). Elle passe l'été en abondance. (Fannin). On la voit en assez grand nombre comme oiseau migrateur, à Chilliwack, Colombie-Britannique. (Brooks). On a trouvé cette espèce s'associant avec atiduhoni sur l'île de Vancouver; elle n'a pas été remarquée à l'est de la chaîne côtière. (Rhoads). Cette espèce est la plus robuste de toutes les fauvettes de l'Amérique. Dans l'Alaska elle couve jusqu'à la limite boisée du nord qui se trouve bien en dedans du cercle arctique. {Nelson). Mes spécimens de cette fauvette ont été obtenus à Fort Yukon, où l'espèce couve. Au mois de juin 1878 j'ai observé cette variété à Nushagak, sur la baie Bristol où elle se trouvait en grand nombre dans les bosquets de saules le long de la rivière. (Ttirner). Nous avons trouvé cette fauvette à Skagway, à Glacier, à Log Cabin, et à Haine Mission, sur le canal Lynn et au passage White, ainsi qu'à Bennett, à Cariboo Crossing, au lac Tagish, à Miles Canon, à la rivière White, au creek Sixty-mile, et à 12 milles en amont de Circle City, dans la vallée du Yukon. (Bishop). Le 23 juin 1897 on en a pris un mâle adulte unique; quelques spécimens avaient été enten- dus antérieurement dans les sapins épais le long de la rivière Indian, Sitka. (Grinnell) . En 1901 on a remarqué deux spécimens de cette espèce pendant les mois de juin et juillet, ainsi que plusieurs autres en août et septembre. On en a pris un spécimen, le 17 août, dans les montagnes Kenai, ainsi qu'un autre, le lendemain, au Sheep creek. {Figgins). En 1903, on en a pris plusieurs spécimens à Seldovia, ainsi qu'au Sheep creek, Alaska. (Anderson). Notes sur la reproduction. — Ces fauvettes passaient l'été en grand nombre dans les régions boisées d'un bout à l'autre de la vallée du Kowak à partir du delta en allant à l'est. Pendant la dernière moitié du mois d'août elles fréquentaient, par bandes répandues cà et là, les bois d'épinettes blanches, de bouleaux, et de cotonniers dans le feuillage desquels elles fouillaient continuellement, émettant très souvent leur cri de «tchitts» selon leurs habitudes en hiver dans la Californie. La dernière fois qu'on les ait observées était le 30 août lorsque vers le coucher du soleil on en a remarqué une volée errante de six ou huit dans une pièce couverte de grands saules. Le printemps suivant, ces fauvettes sont arrivées le 22 mai. Elles étaient déjà appariées et les mâles en plein ramage. A cette saison elles étaient restreintes exclusivement aux bois les plus épais d'épinettes blanches. 756 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Le 23 juin dans le delta du Kowak on a recueilli une couvée de cinq œufs dont l'incubation était beaucoup avancée Le nid se trouvait dans une petite épinette blanche située dans une étendue d'arbres plus grands, et n'était qu'à quatre pieds de terre. Il est construit, d'une façon peu compacte, de brins d'herbe fins et secs garnis de plumes du lagopède. Les œufs ont une teinte de crème excessivement pâle, même presque blanche, avec des couronnes de grosses taches de lavande, ainsi que d'autres plus petites de couleur fauve, recouvertes de quelques autres encore de brun Van Dyck autour du gros bout. (Grinnell). 656. Fauvette Audubon. Dendroica auduboni audiiboni (Towns) Sclater. 1858. Cette fauvette n'a été observée que dans les Montagnes Rocheuses; elle ne se répand pas, à notre connaissance, au-delà des contreforts orientaux. {Coiies). En 1906 M. Eastgate en a tué une femelle dans un bocage de pins dans les collines Cypress, Saskatchewan. {A . C. Bent). J'en ai observé un couple, le 22 juin 1897, près de Calgary, et en juillet et août de la même année, j'ai vu cette espèce dans les contreforts à cet endroit et de là jusqu'au col Crow's Nest. Au mois de juillet 1898 j'en ai remarqué quelques spécimens dans la vallée de la McLennan, Colombie-Britannique. Cette fauvette se trouvait nombreuse à Banff, Montagnes- Rocheuses pendant l'été de 1891, y construisant son nid dans les grandes épinettes blanches. Au mois de juin 1890 elle était tout à fait nombreuse à Revelstoke, Co- lombie-Britannique, sur la rivière Columbia, ainsi qu'en descendant cette rivière jusqu'au parc Deer et à Robson dans la même province. Les jeunes oiseaux étaient arrivés à leur maturité au 24 juin. Cette espèce est arrivée à Revelstoke le 12 avril 1890. Elle éait commune et couvait à Trail sur la frontière en juin 1902. On l'a remarquée à Penticton, Colombie Britannique pour la première fois le 13 avril 1903; à partir de cette date elle y est devenue commune. Au mois de mai 1889 elle était assez rare à Spence Bridge, dans la même province, mais se trouvait nombreuse à Hastings et à Agassiz dans la vallée du Fraser. A partir de 1902 jusqu'à 1906 cette fauvette était commune presque partout le long de la frontière depuis Femie en allant, à l'ouest, jusqu'à Douglas, Colombie-Britannique. De bonne heure au mois de mai 1893, elle avait été commune aux alen- tours de Victoria, mais la plupart des spécimens étaient partis vers le 10 CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 757 du mois, quelques uns seulement y restant pour couver. Pendant la dernière partie d'avril et la première moitié de mai cette espèce se trouve commune dans la plupart des endroits sur l'île de Vancouver, mais plus tard elle y devient rare. {Spreadhorough) . Cette fauvette se voit dans la Colombie Britannique. {Lord). Elle abonde au prin- temps et à l'automne comme oiseau migrateur. On la voit en très grand nombre sur l'île de Vancouver. Je crois que quelques spéci- mens couvent dans la région de la côte. {Streator). Elle passe l'été en grand abondance d'un bout à l'autre de la province . {Fannin). En été elle habite Chilliwack et s'y trouve commune : quelques spéci- m.ens y restent jusqu'au mois de janvier. Cette fauvette se voit en assez grand nombre comme oiseau reproducteur à 150 Mile House, Colombie-Britannique. (Brooks) Elle abonde pendant l'été partout dans la Colombie-Britannique. (Rhoads). En 1894 on l'a trouvée en train de nicher à Donald, à Agassiz et à Vancouver, Colombie- Britannique. {E. F. G. While). Notes sur la reproduction.^ — Le 14 juin 1893, j'ai découvert un nid de cette espèce contenant quatre œufs, à Banff, Montagnes Rocheuses. Il se trouvait à environ cinq pieds au-dessus du niveau de l'eau dans un saule situé au bord du lac Vermillon. Le 22 juin 1902 M. Dippie en a découvert un autre au lac Devil, à quatorze milles de Banfï. {W. Raine) 657. Fauvette à tête cendrée. Dendroica maculosa (Gmel) baird. 1858. On a pris cette espèce, en 1875, près de Godthaab dans le sud du Groenland. (Winge.) M. Audubon, Vol. II, p. 66, raconte qu'elle se trouvait commune, et que son nid contenait des œufs au commencement de juillet 1833. M. Drexler a obtenu un spécimen de cet oiseau, le 28 mai 1860, à Moose Factory. (Packard.) La fauvette à tête cendrée se montrait en nombre, au mois de juin 1896, à Moose Factory sur la baie James; on ne l'a pas remarquée ailleurs. (Spreadhorough.) Elle se trouve assez commune pendant l'été dans Terreneuve. (Reeks.) Elle passe l'été en abondance dans la Nouvelle- Ecosse. {Downs, Tujts.) En été elle habite Sydney, île du Cap Breton, Nouvelle- Ecosse, et s'y trouve nombreuse. (C. R. Harte.) On a vu un spécimen de cette espèce, le 25 mai 1904, sur l'île au Sable, Nouvelle-Ecosse, et un grand nombre de spécimens le 25 mai 1907. En 1902 on a noté cette fauvette le 31 mai, le 20 78870—49 758 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. juin, et le 8 octobre. (/. Boutelier.) On l'a remarquée dans 'es arbres à la pointe Brackley, île du Prince- Edouard, le 20 juillet 1888, et dans les bois à Baddeck et à Margaree, île du Cap Breton, au mois de juillet 1898. (Macoun.) Elle est la fauvette caracté- ristique de la région, et se montre en abondance sur l'île du Prince- Edouard. {Divight.) Elle passe l'été en grand nombre à St-John, Nouveau- Brunswick. {Chamberlain.) Cette espèce se trouve tout à fait commune dans la vallée de la Restigouche, Nouveau- Brunswick. {Brittain et Cox.) Elle abonde pendant l'été à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. {W. H. Moore.) Elle se voit en petit nombre sur les îles de la Madeleine; on en a pris un mâle sur l'île Grindstone. (Bishop.) Cette fauvette se montrait en très grande abondance aux baies Fox et Ellis, Anticosti; elle se trouve commune aussi à Port Hawkesbury, à Gaspé, et le long de la rive nord du St-Laurent. (Brewster.) Elle se voit en assez grand nombre dans les bois au lac Mistassini, province de Québec. (/. Af. Macoun.) Elle passe l'été en nombre aux alentours de Québec; on l'a prise à Charlesbourg. (Dionne.) Elle est commune, mais de passage, à Montréal; on la remarque ici à partir du 18 jusqu'au 24 mai, mais on ne la rencontre pas à l'automne. {Wintle.) La fauvette à tête cendrée est assez commune comme oiseau migrateur. Il se peut que quelques spécimens couvent. Le 3 juillet 1890 M. W. E. Saunders a observé cette espèce à la mer Bleue. {Ottawa Naturalist, Vol. V.) Elle se trouve nombreuse dans l'est d'Ontario pendant les migrations, mais elle y couve rarement. Un nid que j'ai trouvé contenait quatre œufs frais le 1er juillet 1895. Il était situé dans un buisson de Spirœa au milieu des petits pins et des pruches, près du lac Otly, comté de Lanark, Ontario. Cette espèce est un oiseau reproducteur commun près de Mingan, Québec. Au mois de juin 1899 j'ai vu prendre un nid, contenant quatre œufs, à cet endroit. Ce nid était situé dans une petite épinette blanche. {Rév. C. J. Young.) La fauvette à tête cendrée passe l'été en grand nombre dans les districts de Parry Sound et Muskoka, Ontario. (/. H. Fleming.) Elle se trouve assez commune pendant l'été dans le parc Algonquin, Ontario; Dans le cours de la première semaine de juin 1904, on en a remarqué plusieurs spécimens à Missinabi, dans la même province. {Spread- horough.) Cette espèce abonde, au printemps et à l'automne, à Toronto, et, comme elle arrive chez nous avant la migration d'automne CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 759 à la fin août, il est raisonnable de conclure que du moins il y en a quelques spécimens qui ne s'éloignent pas trop pour couver, (J. Hughes- Samuel.) Cette fauvette est commune comme oiseau migra- teur dans le comté de Middlesex, Ontario, mais, pendant l'été, elle n'y habite qu'en petit nombre; au mois de juin elle abonde dans certaines parties de North Bruce. {W. E. Saunders.) Elle est un oiseau migrateur passager. On la remarque vers le lo mai, et encore à partir d'environ le 28 août jusqu'au 28 septembre, à Guelph, Ontario. {A. B. Klugh.) On en a remarqué un ou deux spécimens à Norway House, Keewatin, et on en a pris un autre à Oxford House. {E. A. Prehle.) Un spécimen de cette espèce a été pris dans la montagne Wood par M. le docteur G. M. Dawson, et on l'a remarquée dans sa coMec- tion. {Coues.) La fauvette à tête cendrée se trouve comme oiseau migrateur dans le Manitoba, et elle est apparemment commune près de Winnipeg; il se peut qu'elle couve dans la partie nord de la province. {E. T. Selon.) Elle est assez commune, au printemps et à l'automne, comme oiseau migrateur à Aweme, Manitoba, y arrivant vers la mi-mai. (Criddle.) Elle abondait généralement, comme oiseau migrateur, dans le Manitoba, mais on n'a pas remarqué qu'elle y couvait. {Atkinson.) Quelques spécimens de cette espèce ont été remarqués, le 12 juin 1895, à la montagne Wood, Saskat- chewan, où, sans doute, ils couvaient. Au mois de juillet 1890, on avait tué un spécimen à Reve'stoke, Colombie-Britannique mais on n'en avait pas vu d'autres. Le 22 et le 25 mai 1897 on n'a observé que deux spécimens en tout à Edmonton, Alberta. {Spread- borough.) Cette fauvette abonde à Chemawawin, au bord de la Saskatchewan. (Nuiting.) On en a remarqué de nombreux spéci- mens à la petite rivière des Esclaves, Alberta. (/. M. Macoun.) Elle est une espèce commune le long des bords de la Saskatchewan. On la voit généralement dans les groupes de jeunes épinettes blanches et de saules où elle voltige de branche en branche près de terre. {Richardson.) Elle se trouve en assez petit nombre sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Fort Simpson. {Ross.) En 1898, M. Brooks l'a prise à Vemon, au bord du lac Okanagan, Colombie-Britannique. (Fannin.) On en a pris un spécimen à Field, Montagnes Rocheuses, et observé deux autres à Vemon, Colombie-Britannique. (Rhoads.) Pendant la migration d'automne 78870— 49I 760 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. on en a remarqué plusieurs spécimens à Quesnel, Colombie- Britannique. (Brooks.) Notes sur la reproduction. — Cette espèce couve parfois dans le centre de l'Ontario, et probablement en plus grand nombre que la fauvette à croupion jaune. Le 30 mai 1902 j'ai trouvé son nid dans une petite pruche qui poussait au milieu des grandes pruches dans un bois au bord d'une pointe dans le lac Sharbot. Le nid était mal caché, et à environ quatre pieds de terre, et, lorsque je me suis appro- ché, l'oiseau s'est envolé. Ce nid, à une courte distance, ressemblait à celui du petit pinson à couronne rousse, mais il se composait, à l'extérieur, de brindilles fines de pruche, délicatement entrelacées les unes avec les autres, et était garni de crins et de fibres. Il conte- nait quatre œufs frais qui étaient marqués d'une manière prononcée, plutôt que tachetés, d'un rouge brique sur un fond crêm.e. J'ai vu l'oiseau quitter le nid à trois reprises, et j'ai établi son identité par ses taches jaunes et par le noir sur le côté de sa tête. {Rév. C. J. Young). Cette jolie petite fauvette arrive à Scotch Lake à partir du 10 jusqu'au 15 mai et, en moins d'une semaine après l'arrivée des premiers spé- cimens, elle y devient commune. Elle fréquente les jeunes épinettes blanches dans les pâturages et dans les régions en parties défrichées. Elle niche au mois de juin, le nid se trouvant près de terre dans les petites épinettes blanches, et généralement vers l'extrémité d'une petite branche. Cette espèce pond quatre œufs, dont la période d'incubation est de dix ou onze jours, et les jeunes oiseaux restent dans le nid pendant à peu près deux semaines. {W. H. Moore). Quelques couples de cette espèce couvent à Ottawa, et un grand nombre d'autres s'en vont plus au nord jusqu'au lac Nominingue. Les nids se trouvent dans les buissons de toutes sortes, et depuis un jusqu'à quatre pieds de terre. Ils consistent en petites brindilles, d'herbe fine et de radicules, garnies de crins ou de racines qui ressemblent aux crins. {Garneaii). Un compte rendu très détaillé, relativement à la couvaison de cette espèce dans le comté de Compton, province de Québec, a été écrit par M. L. M. Terrill, et imprimé dans ''The Ottawa Naturalist," vol XVIII, p. 150. 658. Fauvette azur. Dendroica rara (Wils) Ridgway. 1897. Cette espèce ne se voit qu'en petit nombre comme oiseau migrateur au printemps à Toronto, Ontario. J'ai dans ma possession des CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 761 mentions relativement à trois mâles, la première sous date du 24 mai 1890, la deuxième du 20 mai 1893, et la troisième du ii mai 1897; en outre, il y a quatre ou cinq spécimens locaux pris en 1856, y com- pris un couple actuellement au musée de l'université de Toronto. (/. H. Fleming) . Cette fauvette se trouve nombreuse dans la partie sud-ouest d'Ontario, mais elle est rare près deLondon, et ne se répand pas beaucoup plus au nord de cette ville. On a recueilli un grand nombre de ses nids. Ceux-ci sont construits, à des hauteurs variant depuis 25 jusqu'à 60 pieds, sur des branches assez grosses mesurant depuis I d'un pouce jusqu'à 2 pouces de diamètre. Les nids sont très peu profonds mais ils sont semblables, comme construction, à ceux de la fauvette à queue rousse. La couvée est de quatre œufs. Cette espèce se trouvait autrefois en beaucoup plus de grand nombre dans le voisinage de London, Ontario {W. E. Saimders). On a recueilli un nid ainsi que des œufs de cette fauvette à Drummond- ville, près de la chute de Niagara, Ontario. (Voir Ridgway, liis. N. Am. Birds, L, 1874, p. 235). Cette variété passe l'été régulièrement •dans le sud de l'Ontario, mais elle ne se voit que localement. Je l'ai cherchée attentivement pendant un printemps, près d'Hamilton sans en voir un seul spécimen, tandis qu'à > 'autre côté de la baie à une distance de quatre milles M. Dickson a annoncé qu'elle était commune et couvait dans les bois près de la gare de Waterdown sur le chemin de fer du Grand Tronc. (Mcllwraiih) . Notes sur la reproduction. — J'ai dans ma possession deux nids et des couvées d'œufs de cette espèce collectionnés par M. Edward Reinecke, de Buffalo, état de New- York. On a trouvé un autre nid, contenant quatre œufs, sur l'île Navy, dans la rivière Niagara. Il était situé, à environ cinquante pieds de terre, sur une branche près du sommet d'un orme, et était très difficile à atteindre. {W. Raine). 659. Fauvette de Pennsylvanie. Dendroica pensylvanica (Linn) Baird. 1858. La fauvette de Pennsylvanie se trouvait accidentelle, en 1887, dans le sud du Groenland. (Winge). Elle se voit en assez grand nombre pendant tout l'été, dans Terreneuve. (Reeks). Elle passe l'été en abondance à Halifax, Nouvelle-Ecosse. {Downs) . En été elle habite la Nouvelle-Ecosse, mais en petit nombre. {H. F. Tujls). Cette espèce se voit pendant tout l'été à St. John, Nouveau-Brunswick, 762 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. mais elle y est rare. {Chamberlain). Elle passe l'été en assez grand nombre à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. {W. H. Moore). En été elle habite Montréal et s'y trouve commune; elle couve dans le parc Mont-Royal; on l'observe là depuis le 11 mai jus- qu'au 18 août, et on a découvert des nids, contenant des œufs, à partir du 5 jusqu'au 24 juin. {Winllé). Cette fauvette émigré rare- ment à Québec; il est possible qu'elle y reste pendant tout l'été. (Dionne) . Elle passe l'été en nombre dans le voisinage d'Ottawa. (Ottawa Na- turalist, vol. V.) Elle se voit en assez grand nombre aux alentours de Lansdowne, comté de Leeds, Ontario. Le 3 juin 1896, j'ai trouvé un nid, contenant quatre œufs, à trois pieds de terre dans un petit orme, et j'ai distinctement reconnu l'oiseau. J'ai trouvé cette espèce en train de couver en nombre près de Madoc, Ontario, y faisant son nid dans les noisetiers. {Rév. C. J. Young.) La fauvette de Pennsyl- vanie abonde comme oiseau migrateur à Toronto, Ontario; elle y pas- se l'été mais en petit nombre; il est probable qu'elle couve à cet en- droit. Elle abonde pendant tout l'été dans les districts de Parry Sound et Muskoka. (/. H. Fleming.) Aux mois de juin et juillet 1900 j'en ai observé plusieurs spécimens dans les buissons bas sur le terrain sec le long du chemin de fer Parry Sound, ainsi que dans les bois ravagés par le feu où les arbres d'une deuxième croissance sont bas, dans le parc Algonquin, Ontario. Cette fauvette est commune et elle couve le long du chemin de fer Canadien-Pacifique à Missinabi, dans la même province. {Spreadborotigh.) En été elle ne se trouve pas en aussi grand nombre qu'autrefois bien qu'elle couve encore en assez grande abondance aux alentours de London, Ontario. {W. E. Saunders.) Elle est commune comme oiseau migrateur et elle couve, mais en nombres changeants, tous les ans à Guelph, Ontario, y arrivant vers le 8 mai et s'en allant vers le 18 août. (^4. B. Klugh.) On n'a pris qu'un spécimen de cette espèce distinctive à Pembina qui se trouve peut-être la limite de ses migrations la plus à l'ouest sinon la plus au nord. {Coues.) Elle passe l'été en nombre dans les parties boisées du Manitoba. Son choix de localité est généralement responsable pour le fait qu'on la trouve principalement dans les bois à moitié ouverts, surtout le long des bords des endroits bas et maré- cageux. Elle fréquente les sommets des arbres les plus hauts. {E. T. Seton.) Cette espèce se trouve en assez grand nombre à Aweme, Manitoba, où elle couve. (Criddle.) Elle abonde comme oiseau mi- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 763 grateur dans le Manitoba, et couve en nombres restreints partout dans cette province. (Atkinson.) Notes sur la reproduction. — J'ai trouvé, dans le cimetière de Beechwood, près d'Ottawa, un nid de la fauvette de Pennsylvanie qui était situé à environ six pieds de terre dans une fourche verti- cale. Il consistait d'un tas de mauvaises herbes et de substances fibreuses négligemment mêlées ensemble, et était garni d'herbe fine et de crin de cheval. Les œufs, au nombre de quatre, étaient blancs avec des taches de brun-rougeâtre. {G. R. White.) Cette espèce niche, au mois de juin, dans les framboisiers et dans les petits arbustes aux alentours d'Ottawa ainsi qu'au lac Nominingue, à 100 milles au nord de cette ville. Les nids sont faits d'herbes et de bandes d'écorce, garnies de fibres végétales, et de bandes plus fines d'écorce. Ils mesu- rent, chacun, 3 x 2 et 2 x i . 25. (Garneau.) Le 22 mai de l'année der- nière (1900) j'ai remarqué, à une petite distance seulement l'un de l'autre, deux nids récemment construits, et appartenant à cette fau- vette. Le premier était à environ vingt pouces de terre dans la four- che d'un petit érable buissonneux situé dans le milieu des broussailles. Il était tellement gros et compact que je l'ai confondu, en premier lieu, avec le nid d'un pinson indigo. Il se composait d'une espèce de fibre ligneuse, arrachée du bois pourri, des vignes et des herbes et était gar- ni de crin de cheval long et noir; l'oiseau a dû prendre beaucoup de temps, et de peine pour rassembler ces matériaux et pour former le nid. Celui-ci, à la date ci-dessus mentionnée, contenait l'œuf d'un étourneau ordinaire que j'ai enlevé et, cinq jours plus tard, il y avait à sa place trois œufs de la fauvette de Pennsylvanie, et ceux-ci la femelle était en train de couver. La couvée comp'ète de cette espèce consiste généralement de quatre œufs et c'est évident que l'étourneau ordinaire avait enlevé l'un des œufs de la fauvette lorsqu'il a déposé le sien. Ce vagabond parmi les oiseaux est l'un des ennemis les plus funestes contre lesquels toute la famille des fauvettes est appelée à se défendre, car dans beaucoup de nids qui leur appartiennent, l'on trouve un œuf ou même plus de l'étourneau ordinaire, et il existe un danger que ses petits puissent détruire toute la couvée de l'espèce dans le nid de laquelle ils se nichent. Une fols j 'ai trouvé le nid d'une fauve- vette de Pennsylvanie qui contenait quatre œufs de l'étourneau or- dinaire et un seulement qui lui appartenait. Les œufs de cette espè- ce sont d'un teinte blanchâtre avec une couronne ou ceinture, irréguli- ère d'une couleur brunâtre autour du gros bout en sus de quelques 764 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. points, parfois d'une teinte noirâtre, au milieu de l'oeuf. Le petit bout n'est pas tacheté. Le deuxième nid, que j'ai noté le même jour, était à environ deux pieds de terre et situé à la lisière du bois. Il se trouvait au milieu de plusieurs tiges du framboisier et se composait de matériaux qui ressemblaient beaucoup à ceux employés dans la cons- truction du premier nid, à l'exception de la garniture de crin de cheval, mais il n'était pas aussi gros que le premier. Il contenait quatre œufs le 30 mai. Une semaine plus tard, on a noté deux autres nids de cette espèce. Ceux-ci étaient à une distance plus reculée dans le bois, et se trouvaient tous deux dans les fourches de petits érables, mais à de différentes hauteurs, l'un contenant quatre œufs, étant à environ quatre pieds de terre, et l'autre, contenant trois œufs, à environ deux pieds de terre et à côté d'un sentier. Les œufs, dans ces deux nids, étaient évidemment dans un état d'incubation très a- vancée, et on ne les a pas touchés. Je suis arrivé à la conclusion que, dans cette étendue de forêt, il y avait environ douze couples de cette espèce qui couvaient, mais ces oiseaux ont de nombreux ennemis parmi les autres oiseaux et les petits animaux. (W. L. Kells.) Dans l'Ottawa Naturalist, vol. XVIII, p. 152, M. L. M. Terrill décrit la couvaison de cet oiseau dans 'e comté de Compton, Québec. 660. Fauvette à poitrine baie. Dendroica castanea (Wils) Baird. 1858. M. Drexter a obtenu un spécimen de cette espèce, le 2 juin 1869, à Moose Factory. Le 9 juin 1882 j'en ai vu trois autres, dont j'ai tué deux que j'ai perdus, sur l'île Black, goulet Hamilton. (Packard). La fauvette à poitrine baie passe l'été en assez grand nombre dans Terreneuve. (Reeks). En été elle habite Halifax, Nouvelle- Ecosse, mais en petit nombre; elle est plus commune dans l'intérieur de la province. (Downs). Elle se trouve rare pendant l'été dans la Nouvelle-Ecosse. (H. F. Titfts). Le 4 juin 1890 on en a remarqué un spécimen à Baddeck, île du Cap Breton. {F. H. Allen). Cette espèce passe l'été de temps en temps à St. John, Nouveau-Brunswick. {Chamberlain) . Elle est une des fauvettes les plus tardives à arriver à Scotch Lake, Nouveau-Brunswick, n'étant pas observée à cet endroit avant la fin mai. Elle s'y trouve pendant l'été en assez petit nombre, et, pour la plupart, dans les endroits assez humides le long des lisières couvertes de broussailles des parties boisées. {W. H. Moore). Le 18 juillet 1888 on en a remarqué un couple dans les bois près de la rivière CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 765 Black, île du Prince-Edouard. {Macoun). Cette fauvette est rare et de passage à Montréal. J'en ai tué des spécimens aussi tard que le 28 mai, 1892, sur l'éperon du Mont- Royal, mais je n'en ai pas re- marqués plus tard qu'à cette date. M. Kuetzing dit que cette espèce couve sur l'île de Montréal car il l'a vue, en juillet, sur la partie est de l'île. {Whitlé). On la rencontre rarement, pendant l'été, aux alen- tours de Québec, mais on l'a prise à Beauport. {Dionne). Elle est rare et irrégulière, en mai et juin, comme oiseau migrateur du prin- temps. Le 15 juin 1902, on en a remarqué un couple en train de ra- masser des matériaux pour la construction de leur nid, à Scotc'n Lake, Nouveau-Brunswick. {W. H. Moore). La fauvette à poitrine baie est un oiseau migrateur assez commun aux alentours d'Ottawa. {Ottawa Natiiralist, vol. V). Elle est rare dans l'est d'Ontario. J'en ai remarqué un spécimen dans l'herbe à Lans- downe, comté de Leeds, Ontario. Quelques spécimens couvent sur les îles de la Madeleine. Au mois de juin 1898, j'ai receuilli, sur l'une de ces îles, un nid, contenant quatre œufs, qui se trouvait à dix pieds de terre dans une épinette blanche. Les œufs de cette espèce sont tout à fait aussi gros que ceux de la fauvette rayée, mais ils portent des marques différentes. {Rév. C. J. Young). Cette fauvette n'abonde pas dans les districts de Parry Sound et Muskoka. Je ne l'ai observée que pendant la saison de la migration. Elle émigré régulièrement au printemps à Toronto, Ontario, mais elle n'y est pas très commune. Il y en a une mention en automne, celle de la prise, le 24 août 1906, d'une jeune femelle. (/. H. Fleming). Bien que d'ha- bitude cette espèce ne soit nullement abondante, je pense qu'il n'y a pas un printemps qui s'écoule sans que l'on reçoive la visite d'un assez grand nombre de spécimens dans cette localité. Si ceux-ci se rendent ici, à l'automne, en nombre quelconque, je crois qu'ils viennent en compagnie de D. Striata, à qui, à cette saison, ils ressemblent beaucoup, de sorte qu'on ne les note pas. Quelquefois ils se voient en nombre extraordinairement grand au mois de mai. Voici ma note en date du 19 mai 1888 : — «Il y avait un orage accompagné de tonnerre vers trois heures du matin, et un autre à six heures. Le temps était beaucoup plus doux, ce matin que pendant ces derniers jours; l'atmosphère était très brumeuse. Les oiseaux migrateurs, dont un grand nombre avaient, sans doute, été retardés à cause des nuits froides de la semaine précédente, sont arrivés en grande abon- dance. Les fauvettes à poitrine baie se trouvaient excessivement 766 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. nombreuses, et, en effet, chose étrange, bien que de nombreuses es- pèces de fauvettes, que l'on voyaient ordinairement, fussent ici en grande abondance l'espèce D . castanea était certainement la plus nom- breuse, et, en effet, chose écrange, se trouvait en tel nombre qu'à un mo- ment donné j'en ai compté pas moins de douze spécimens dans un espace de quelques pieds, qui étaient en train de se nourrir par terre. L'o- rage de la veille avait détruit les insectes. J'ai vu aussi plusieurs de ces oiseaux en train de prendre un petit bain dans une flaque d'eau en compagnie de nombreux autres oiseaux d'habitudes tout à fait diffé- rentes. )) (/. Hughes Samuel). Cette espèce est un oiseau migrateur de passage à Guelph, Ontario. Elle y abonde cette automne (1903). On la voit vers le 15 mai et encore vers le 27 août. {A. B. Klugh). J'ai trouvé un nid de cette espèce, le 22 mai 1899, ^u nord de Waterloo, Ontario. Il était à cinq pieds de terre dans une pruche. {W. Raine) . La fauvette à poitrine baie passe l'été, mais en petit nombre dans le Manitoba. Elle n'est mentionnée que par quelques observateurs. {E. T. Selon). Elle est très abondante comme oiseau migrateur dans le Manitoba, y couvant partout en petit nombre. En 1906 on ne l'a pas remarquée à l'ouest de Fort EUice. (Atkinson). Elle passe l'été, mais en petit nombre à Aweme, Manitoba; en 1903 elle y est arrivée le 18 mai, et elle en est complètement disparue le 21 août. (Criddle). Cette espèce est rare, en été, comme oiseau migrateur à Indian Head, Saskatchewan. Au printemps de 1892 on n'en a remarqué qu'un spécimen, celui-ci le 8 juin. Au printemps de 1894 on n'en a observé qu'un spécimen à Medicine Hat, Saskatchewan. (Spreadborough) . Le 3 juillet 1901 on en a pris un spécimen à Oxford House, Keewatin. (E. A. Preble). Notes sur la reproduction. — Le premier nid que j'ai remarqué à cet endroit se trouvait sur le côté d'un petit bouleau où poussait par terre une touffe de brindilles. Je suis bientôt arrivé au nid et je l'ai enlevé. Il contenait trois œufs frais. Ceux-ci étaient d'une teinte blanche pointillée et tachetée d'une couleur brunâtre ou de chair. Le nid lui-même se composait de fragments d'écorce, de radicules et de crin. Je n'ai pas alors noté l'oiseau auquel il appartenait, et, à ce moment, je n'aurais pas établir l'identité de l'espèce, même si je l'avais vue; mais j'ai donné un nom au nid et à ses œufs, et je les ai placés dans ma collection. En juin 1879, deux ans plus tard, pendant que je me promenais dans un bois marécageux au sud de la CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 767 ville, mon attention a été arrêtée par les allures d'un petit oiseau qui était en train de construire son nid à d*x pieds de terre, au milieu de quelques brindilles, feuillues, qui poussaient, à environ trois pieds du tronc, sur la petite branche horizontale d'un petit orme d'eau. Quelques jours ensuite j'ai encore visité le nid: il contenait, à ce moment, un seul œuf, et trois jours encore plus tard, lorsque je l'ai visité de nouveau j'ai vu que l'oiseau était accroupi sur trois œufs, que je conclus être la couvée complète, jugeant l'incubation était déjà commencée. J'ai établi l'identité de l'oiseau comme étant une femelle de l'espèce à poitrine baie après qu'il s'est envoyé de son nid et, poussant un cri qui ressemblait à «tchipp», s'est perché sur une branche voisine. Le nid ainsi que les œufs étaient exactement sem- blables à ceux que l'on a déjà décrits ci-dessus, et, naturellement, appartenaient à la même espèce. Quelques jours plus tard j'ai trouvé encore un autre nid dans un bois situé sur une plaine voisine. Ce nid était à environ quatorze pieds de terre au sommet d'une petite pruche; il était construit des matériaux semblables aux deux autres, et contenait quatre œufs. Depuis ce temps-là je n'ai plus remarqué de nids de cette espèce, contenant des œufs, mais j'en ai observé quelques autres dans lequels on avait apparemment élevé des jeunes. L'un de ces nids se trouvait à environ quatre pieds de terre sur une petite branche qui poussait du côté d'un petit cèdre. Un autre, évidemment neuf, était situé à cinq ou six p'eds de terre au milieu de quelques brindilles feuillues qui poussaient du côté d'un assez grand bouleau. Bien que neuf je l'ai trouvé après 'a saison de la reproduction. Ce nid, ainsi que la première couvée d'œufs de cette espèce que j'aie prise, font partie encore de ma collection. Un trait remarquable dans la construction d'un nid de ce genre est que le com- mencement et l'extérieur sont ornés de morceaux d'écorce de bouleau, et généralement aussi de cocons d'insectes. Il ressemble beaucoup au nid du petit pinson à couronne rousse, mais il y a moins de crin à l'intérieur, et le fond est moins gros. Il mesure, à l'intérieur, environ deux pouces de diamètre et un pouce et demi de profondeur. {W. L. Kells). 661. Fauvette rayée. Dendroica striata (Forst) Baird. 1858. En 1853 on a envoyé un spécimen de cette espèce de Godthaab, Groenland. {Arct. Man). La fauvette rayée abonde partout dans 768 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. la partie boisée du Labrador. Elle couve en grand nombre à Fort Chimo où, en 1884, M. Turner a recueilli sept nids ainsi que des œufs. {Packard). Le 20 juin 1896 j'ai remarqué un spécimen de cette espè- ce à Fort George, ainsi que deux autres entre cet endroit et le golfe Richmond. Elle se trouve commune partout à travers l'Ungava, depuis le golfe Richmond jusqu'à Fort Chimo. Je crois que les der- niers oiseaux de cette espèce ont émigré au sud vers le 23 août 1896, car, ce jour-là, j'en ai vu le dernier près de Fort Chimo. {Spreadbo- rough). Cette fauvette est un oiseau caractéristique et très abondant dans le nord-est du Labrador où elle se répand aussi loin au nord que la limite boisée près du cap Aillik. (Bigelow). Elle se trouve, appa- remment, assez commune pendant l'été dans Terreneuve. {Reeks). Le 27 août 1899 on l'a remarquée en grand nombre sur la rivière Humber, Terreneuve. {Louis H. Porter). Elle passe l'été en assez grand nombre à Halifax, Nouvelle-Ecosse. {Downs). En été el'e habite la Nouvelle- Ecosse où elle se trouve localement commune. A partir du ler jusqu'au 10 juin elle était commune comme oiseau migrateur dans le comté de King's {H. F. Tufts). Elle est parue en nombre, le 21 mai 1902, sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse; c'était à la suite d'une tempête. On en a remarqué un spécimen le 18 mai 1907. (/. Boutelier). Cette espèce n'est pas commune à Baddeck, île du Cap Breton. {F. H. Allen). Elle se voit en nombre pendant les migrations au printemps et à l'automne. Elle se trouve rare pendant l'été à St. John, Nouveau-Brunswick. {Chamberlain) On ne la voit qu'en petit nombre comme oiseau migrateur du prin- temps à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. {W. H. Moore). Elle abonde sur les îles de la Madeleine, y couvant partout. {Bishop). Cette espèce est décidément la plus nombreuse parmi les fauvettes sur les îles de la Madeleine, et elle est assez commune sur l'île d'Anticosti ainsi que le long de la rive nord du St-Laurent. {Brewster) . Elle n'est pas rare au lac Mistassini, Québec. (/. M Macoun) . Au printemps elle est rare comme oiseau migrateur à Qué- bec. {Dionne). Je considère cette espèce irrégulière comme oiseau migrateur du printemps, et je ne l'ai pas remarquée ici à l'automne. {Winile). La fauvette rayée se trouve en assez grand nombre, comme oiseau migrateur, dans le voisinage d'Ottawa. {Ottawa Natiiralist, vol. V). J'ai rarement vu cette espèce dans l'est d'Ontario; je l'ai trouvée de beaucoup la plus commune de toutes les fauvettes sur les îles de la CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 769 Madeleine, en juin 1897. Elle y arrive tard et ne commence à cons- truire son nid qu'à la mi-juin. J'ai découvert quatre nids situés à depuis deux jusqu'à cinq pieds de terre dans des épinettes blanches couvertes de branches. J'ai noté que les œufs étaient presque tous barbouillés d'un brun d'ombre foncé, ainsi que tachetés et pointillés comme ceux de l'espèce précédente. {Rév. C. J . Young). Cette espèce est un oiseau migrateur régulier à Toronto, mais elle n'y est pas très commune. (/. H. Fleming). La fauvette rayée semble se restreindre à Toronto, car bien que depuis les deux dernières années je l'aie remarquée en grande abondance dans une petite pièce extrê- mement charmante recouverte de grands saules au bord du lac, il n'y a personne, à ma connaissance, qui en ait noté un seul spécimen. Le 15 mai est la date la plus de bonne heure que je l'aie vue; trois spécimens, tous des mâles, arrivant ce jour-là. Elle s'est augmentée en nombre à partir de cette date jusqu'au 26 du mois lorsqu'on a remarqué, pour la première fois, l'arrivée des femelles. Au 2 juin cette espèce en était complètement disparue. La première note que j'ai prise à l'automne est en date du 27 août, et, à partir de ce moment- là, elle devient de jour en jour plus nombreuse jusqu'à ce que les arbres semblent être presque remplis de son faible cri d'appel. Au printemps, pendant que cette fauvette se trouve chez nous, les mâles émettent leur ramage, dont le son ressemble à celui des insectes, par intervalles, toute la journée, tout en volant lentement de branche en branche, et non pas en se lançant et en se précipitant çà et là avec l'entrain caractéristique de beaucoup d'espèces de la même famille. (/. Hughes-Samuel) . La fauvette rayée est un oiseau migrateur de passage à Guelph, Ontario; elle ne s'y trouve pas en nombre. {A. B. Kliigli). Elle abonde, à l'automne, comme oiseau migrateur à London, Ontario, mais au printemps elle n'y est pas très commune. {W. E. Saiinders). En 1904 j'en ai remarqué plusieurs spécimens sur la côte est de la baie James. {Spreadhorough) . On l'a prise à Fort Churchill, sur la baie d'Hudson. (Clarke). Depuis le 30 juin jus- qu'au 4 juillet on l'a observ^ée en assez grand nombre à Oxford House. Le 10 juillet nous en avons remarqué un couple dans un bosquet au bord de la rivière Hayes, à quelques milles en amont de York Factory et, en arrivant à ce dernier endroit, nous avons encore trouvé cette espèce en assez grand nombre. A Fort Churchill, où elle était com- mune aussi, nous en avons pris un spécimen le 24 juillet 1901. {E. A. Prehlé). 770 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. M. le docteur G. M. Dawson, géologue de la Commission anglaise, s'est procuré un spécimen de cette espèce à la montagne Wood, sur le 49ième parallèle. (Coues). Cette fauvette est rare comme oiseau migrateur dans le Manitoba; il est probable qu'elle y couve. (E. T. Selon). Elle est assez commune, au printemps, comme oiseau de passage à Aweme, Manitoba, et il se peut qu'elle y couve. {Criddle). Elle se trouve commune partout, comme oiseau migrateur, dans le Manitoba, mais l'on ne sache pas qu'elle y couve. (Atkinson). La fauvette rayée est un oiseau migrateur du printemps commun à Indian Head, Saskatchewan. Le 9 mai 1892 on en a remarqué deux spécimens à cet endroit. Elle y est devenue commune vers la fin du mois, mais, au 5 juin elle en est complètement disparue. Le premier spécimen que j'en ai observé, le 10 mai 1894, à Medicine Hat, dans la même province, était un mâle. Cette espèce se trouvait tout-à-fait commune au 16 du mois, mais elle en est complètement disparue à la fin mai. Il se peut que quelques spécimens y couvent, car, d'après leur conduite, on serait disposé à le croire. A la fin de mai 1895 on en a observé quelques spécimens au creek Old Wives, Saskatchewan. Au mois de juin 1898 on en a remarqué un autre au passage supérieur du creek Lob-stick au nord-ouest d'Edmonton. Cette fauvette était une espèce reproductrice commune à Banfï, Montagnes Ro- cheuses, pendant l'été de 1891. Le 28 juin 1897 j'en ai noté un couple au creek Bragg environ 40 milles au sud-ouest de Calgary. (Spreadborough) . On en a pris un spécimen aux Grand rapids de la Saskatchewan. (Nutting). On en a remarqué deux ou trois spéci- mens sur la rivière Athabasca, près de la petite rivière des Esclaves. (/. M. Macoun). A la fin de mai, un sauvage a tué, dans le voisinage de Cumberland House le spécimen que nous avons. (Richardson) . Cette espèce se voit en nombre sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Lapierre House. (Ross). Bien que l'on n'ait recueilli que 21 nids, elle est plus nombreuse que D. coronata. {Mac- farlane). Le 5 août 1905 on en a remarqué une femelle en train de nourrir ses jeunes au lac Artillery. (-E. T. Selon). Les nids étaient tous dans de semblables endroits, et contenaient, chacun, quatre ou cinq œufs. Il y avait aussi deux ou trois nids par terre. J'ai tué une fauvette rayée, en premier plumage, à Quesnel, Colombie-Britan- nique, mais je n'ai pas pu la trouver dans les broussailles épaisses. Je connais cette espèce très bien et je suis positif quant à l'identité du spécimen que j'ai abattu. (Brooks). Bien que cette espèce choisit, comme lieu de reproduction, la région boisée de l'intérieur, elle CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 77 1 se voit le long de cette partie de la côte qui se trouve sur le chemin Norton pendant les migrations du printemps. (Nelson). On n'a obtenu cette espèce que le i8 septembre 1875, ainsi qu'en 1877, à Fort Yukon. Elle n'y est jamais commune dans cette localité. (Turner). Le 15 juin 1899 cet oiseau était commun à Log Cabin dans le passage White. Le 5 juillet j'en ai pris un mâle au lac Marsh, et deux autres spécimens ont été pris à Cariboo Crossing, Colombie- Britannique. (Bishop). M. Bischoff en a pris un spécimen à Fort Kenai, goulet Cook, Alaska. (Osgood). En 1899 on a trouvé cette fauvette en train de couver dans la vallée de la Kowak, au détroit Kotzebue, Alaska. (Grinnell). On en a pris une femelle adulte au creek Sheep, sur la péninsule Kenai, Alaska; de plus, cette espèce a été notée à plusieurs autres endroits, et, sans doute, elle y couve. (Figgins). 662. Fauvette de Blackburn. Dendroica hlackhurniœ. (Gmel) Baird. 1858. Un jeune oiseau, pris le 16 octobre 1845, à Frederickshaab dans le Groenland, est classé sous ce titre. {Arct Man.) M. Audubon, Vol. II, p. 48, a remarqué plusieurs spécimens de cette espèce dans le Labrador. {Packard.) La fauvette de Blackburn passe l'été en très petit nombre dans l'intérieur de la Nouvelle-Ecosse. (Dozvns.) Elle se trouve assez commune pendant l'été dans le comté de King's, Nouvelle-Ecosse. (H. F. Tufts.) Au mois de juillet 1898 elle était rare à Baddeck, île du Cap Breton. (Macoun.) En été elle habite de temps en temps à St-John, Nouveau-Brunswick. (Chamberlain.) Elle passe l'été en assez grand nombre à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. (W. H. Moore.) Elle n'est pas très commune pendant l'été à Québec; on l'a prise à Charlesbourg. (Dionne.) Cette fauvette se trouve en nombre et de passage à Montréal. On l'a remarquée ici à partir du 10 jusqu'au 24 mai, mais, en automne, on ne la voit pas. (Wintle.) Le 12 juillet 1902 j'en ai vu un couple dans un endroit ouvert dans des bois d'épinettes blanches, comté de Compton, province de Québec. (L. M. Terrill.) La fauvette de Blackburn est un oiseau migrateur commun à Ottawa. M. le docteur F. A. Saunders en a vu un mâle en plein plumage, le 24 juin 1890, au marécage Dow. (Ottawa Naturalist, Vol. V.) Au mois de mai on voit cette espèce très souvent comme oiseau migrateur dans le comté de Leeds, Ontario. Le 17 juin 772 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. 1904 j'en ai remarqué un couple dans un petit marécage de sapins noirs et d'épinettes rouges, au lac Sharbot, dans la même province; ce couple semblait y couver. La fauvette de Blackbum se trouve très commune pendant les migrations à Queensboro, West Madoc, Ontario. {Rév. C. J. Young.) Elle émigré régulièrement à Toronto, Ontario. Elle y était rare il y a vingt ans. Elle passe l'été dans les districts de Parry Sotiud et Muskoka. (/. H. Fleming.) On en a remarqué plusieurs spécimens dans les bois épais dans le parc Algonquin, Ontario. Ils se tiennent au sommet des arbres; je ne les ai jamais vus près de terre. (Spreadborough.) Cette fau- vette de plumage si riche et frappant se trouve en nombre assez grand à Toronto pour que les personnes qui le désirent puissent faire annuellement sa connaissance sans se donner beaucoup de peine. Les lieux préférés de cette espèce sont ceux où croissent les pruches et autres arbres semblables. Elle nous arrive vers le 10 mai, et j'en ai même vu quelques spécimens dès les premiers jours du mois. En 1900 j'en ai rem.arqué plusieurs spécimens le 21 août. (/. Hughes- Samuel.) Cette fauvette se trouve rarement pendant l'été à London, Ontario, mais elle y est assez commune comme oiseau migrateur. {W. E. Saunders.) C'est un oiseau migrateur de passage à Guelph, Ontario, mais elle s'y voit en assez grand nombre. On la remarque vers le 8 mai et encore vers le 28 août. {A. B. Klugh.) La fauvette de Blackburn ne visite qu'en petit nombre la partie ouest du Manitoba, mais elle est plus commune dans la partie est où, sans doute, elle couve. Je ne l'ai remarquée qu'une seule fois à Carberry. {E. T. Selon.) Elle est rare comme oiseau migrateur du printemps à Aweme, Manitoba. (Criddle.) On la voit nombreuse partout dans le Manitoba mais on ne sache pas qu'elle y couve. (Alkinson.) M. Murray mentionne la présence de cette espèce à Sevem House et au lac Trout, Keewatin mais sous le nom de Sylvi- cola parus. (E. A. Prehle.) 665. Fauvette grise à gorge noire. Dendroica nigrescens. (Towns) Baird. 1858. Au mois de mai 1889 on a pris cette espèce à Agassiz et à Hastings dans la vallée du Fraser. En septembre 1902 on en a tué quatre spécimens à Huntingdon sur la frontière; ce sont les seuls que CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 773 l'on ait vus. En 1906 on en a remarqué plusieurs spécimens à Douglas, Colombie-Britannique, ainsi que deux autres sur la rivière Chilliwack. {Spreadhorough.) Cette fauvette se voit dans la Colom- bie-Britannique. {Lord.) On ne l'observe que sur la côte où elle n'est pas commune. {Streator.) Cette espèce ne se trouve pas en grand nombre; je ne l'ai notée que sur le littoral. {Fannin.) Elle passe l'été en assez grand nombre à Chilliwack. (Brooks.) On a entendu de temps en temps le ramage bizarre de nigrescens sur l'île de Vancouver mais on n'en a pas pris de spécimens. Je suis bien certain que j'en ai vu un couple dans les montagnes en arrière de Clinton, Colombie-Britannique. (Rhoads.) 667. Fauvette à poitrine noire. Dendroica virens. (gmel). Baird. 1858. On a envoyé, de Julianshaab, en 1853, un spécimen de cette espèce. {Arct Man.) La fauvette à poitrine noire passe l'été en assez grand nombre dans Terreneuve. (Reeks.) Elle abonde dans la Nouvelle- Ecosse. (H. F. Tiifts.) En été elle habite, en nombre, les bois de pins et d'épinettes blanches, à Halifax, Nouvelle-Ecosse. {Downs.) Le 25 mai on en a remarqué plusieurs spécimens à Sydney, île du Cap Breton, Nouvelle-Ecosse. (C R. Harte.) Cette espèce est tout à fait commune dans les bois d'épinettes blanches à la pointe Brackley, île du Prince-Edouard; elle y couvait en juin 1888. Au mois de juillet 1898 elle se trouvait en nombre à Baddeck et à Margaree sur l'île du Cap Breton. (Maconn.) Le 7 octobre 1905 on en a remarqué un spécimen sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse, ainsi qu'un autre le 17 juin 1906. /. Boutelier.) Elle abondait, sur l'île du Prince-Edouard, à tous les endroits visités où les forêts étaient d'une étendue considérable. (Dwight.) En été cette fauvette est commune, comme oiseau migrateur, dans le voisinage de St-John, Nouveau-Bnmswick. (Chamberlain.) Elle passe l'été à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. {W. H. Moore.) Elle est rare sur les îles de la Madeleine; on en a remarqué un couple sur l'île Grindstone. (Bishop.) On la voit, mais en petit nombre, dans la vallée de la Restigouche. {Brittain et Cox.) On ne la rencontre qu'aux alentours de Port Hawkesbury, sur l'île du Cap Breton, ainsi qu'aux baies Fox et Ellis, Anticosti. (Brewster.) Elle passe l'été en assez grand nombre à Québec; on l'a prise à Charlesbourg. (Dionne.) C'est un oiseau migrateur commun, mais, 78870—50 774 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. pendant l'été, se trouve rarement, à Montréal. On l'observe vers le 7 mai, et, vers le lo octobre, elle disparaît. (Wintle.) La fauvette à poitrine noire est assez commune comme oiseau migrateur dans le voisinage d'Ottawa. (0 iawa Nantralist., vol. V.) On peut rencontrer quelques spécimens de cette espèce pen- dant la saison de la reproduction dans l'est d'Ontario. Une fois, au mois de ju'llet 1898 j'ai remarqué un nid. Celui-ci se trouvait sur l'île Deer, l'une des Milles Iles; il était à environ 25 pieds de terre dans un pin, et, à ce moment, contenait des oisillons. Au mois de juin 1903 j'ai observé un couple de ces oiseaux en train de couver au lac Sharbot, Ontario. {Rév. C. J. Yoimg.) Cette espèce abonde comme oiseau migrateur à Toronto, Ontario. Elle passe l'été en nom- bre dans les d'stricts de Parry Sound et Muskoka. M Kay, en par- lant de cette fauvette, dit qu'elle ne faisait que commencer à devenir commune à Port Sydney, Muskoka, en 1890. (/. H. Fleming.) La fauvette à poitrine noire ne se trouve pas en grand nombre, pendant l'été, dans le parc Algonquin, Ontario. On n'en a observé que quelques spécimens dans le sommet des arbres dans les bois épais, en 1900. Elle a été remarquée sur la rivière Missinabi ainsi que sur la rivière Moose presque jusqu'à Moose Factory. (Spreadborough.) Elle passe l'été en nombre dans les marécages de cèdres les plus profonds aux alen- tours de London. Elle abonde comme oiseau migrateur, et est assez commune comme oiseau reproducteur dans North Bruce. (W. E. Saunders.) En été elle habite Guelph, Ontario, en assez grand nombre, y abondant pendant les migrations. Cette année-ci (1903) elle a été auss' commune, comme oiseau reproducteur, que la fauvette, jaune, et la noire et blanche, et a été de beaucoup la plus abondante de nos oiseaux migrateurs; elle arrive vers le ler mai et s'en va vers le 30 sep- tembre. {A. B. Klugh.) On a pris un spécimen de cette espèce, le 17 mai 1894, à Medicine- Hat, Saskatchewan ; est le seul que l'on ait vu. On a remarqué cette fauvette à Edmonton, Alberta pour la première fois le 15 mai 1897. Elle était commune dans les bois d'épinettes blanches le 22 du mois et y couvait. Au mois de juin 1903 on en a remarqué un cou- ple à Peace River Landing, latitude 56° 15'. {Spreadborough.) Le 13 et le 17 mai 1898 on a vu cette espèce à Aweme, Manitoba. {Crid- dle.) Elle apparaît régulièrement mais pas nombreuse comme oiseau migrateur dans la partie du Manitoba la plus à l'est. {Atkinson.) CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 775 Notes sur la reproduction. — Mes notes se rapportant à cette espèce dans le comté de Compton, Québec, sont basées sur la ressem- blance entre trois nids, et si l'on constate, lorsqu'on les trouve, que d'autres leur ressemblent 30us plusieurs rapports, une seule des- cription en devrait suffire. Le premier de ces nids, trouvé le ler juin 1902, était situé à six pieds de terre, et attaché à un pied, de l'extrémi- té de la branche, et à trois pieds du tronc d'une petite épinette blanche buissonneuse. Le lieu choisi pour ce n'd se trouvait sur la pente d'une colline recouverte de jeunes épinettes blanches et de cèdres Le nid lui même était bien caché par une branche inclinée et conte- nait quatre œufs frais II se composait, à l'extérieur, de brindilles mortes d 'épinette blanche soigneusement entrelacées avec des ban- des d'écorce de bouleau jaune, et était garni d'herbes fines et de poils d'an'mal. Le diamètre de l'extérieur mesurait trois pouces et celui de l'intérieur i pouce f . La profondeur, à l'extérieur éta't de 2 pouces I, et celle de l'intérieur de i pouce f . L'apparence bien ar- rondie et le fini de ce nid ainsi que la prédominance de l'écorce du bou- leau m'a rappelé certains nids du viréo. Les deux autres nids, dé- couverts le 9 et le 29 juin respectivement étaient semblables au premier quant à leur construction et à l'endroit où on les a trouvés. Ils contenaient, chacun, quatre œufs frais et un œuf couvé. Ceux-ci, mesurant uniformément .66x -49, sont d'un blanc tacheté distincte- ment et obscurément, principalement au gros bout, de différentes nuances de brun rougeâtre et de lilas en sus de quelques taches prononcées de noir. (L. M. Terrill.) 668. Fauvette Townsend. Dendroica townsendi (Towns.) Sdater. 1858. Au mois de mai 1890 on a remarqué quelques spécimens de cette espèce à Revelstoke, Colombie-Britannique, et, le 23 du mois, on en a tué un mâle. On en a pris un spécimen, en septembre 1902, à Hunt'ngdon, sur la frontière; celui-ci est le seul qu'on ait vu. On a avait remarqué cette fauvette pour la première fois sur l'île de Vancou- ver, le 19 avril 1893; un peu plus tard elle a commencé à nicher dans les pins Douglas près de Victoria. Elle passe l'été en nombre sur l'île. (Spreadboroîigh.) Cette espèce se voit dans la Colombie-Bri- tannique. (Lord.) Au mois de septembre on en a pris un spéci- men unique à Mount Lehman. (Sireator.) On la remarque à l'est et à l'ouest de la chaîne côtière, mais elle n'y est pas commune. 78870— 50I 776 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. (Fannin) C'est un oiseau migrateur à Chilliwack où elle se trouve rare. (Brooks.) Cette fauvette abonde sur l'île de Vancouver, mais elle est rare à l'est de la chaîne côtière. (Rhoads.) Le 8 août 1894 on en a remarqué un spécimen à la baie English près de Vancou- ver, Colombie-Britannique. (£. F. G. White.) On en a pris un spé- cimen, le 15 juin, au goulet Cumshewa, sur les îles Queen Charlotte, ainsi que cinq autres, le 14 juillet, à Skidegate. M. Keen a trouvé cette espèce à Massett, et, depuis 1891 jusqu'à 1898, il a noté son arri- vée au printemps à cet endroit. (Osgood.) Le 14 août on en a pris une femelle adulte unique à Sitka, Alaska, et on en a vu deux autres en même temps. (Grinnell.) M. Hartlaub dit que M. le docteur Krause a une fois remarqué cette fauvette le 27 mai dans les conifères de la vallée de la Dejah supérieure, Alaska, qui est probablement l'endroit le plus au nord d'où, jusqu'à présent, elle a été mentionnée. (Nelson.) M. Osgood a pris une mâle de cette espèce, le 31 mai, à Skagway. Elle était assez commune dans les forêts recouvertes d'épinettes blanches et de sapins à Glacier et, sans aucun doute, elle y nichait. Nous en avons remarqué environ vingt spécimens en tout pendant notre séjour. Le ler juillet M. Osgood en a pris un spécimen adulte à l'extrémité sud du lac Marsh, au nord de la latitude 60° dans le district du Yukon, et j'en ai pris deux femelles, une adulte et une jeune, le 14 juillet, sur la rive ouest du lac Lebarge. Cette fau- vette est une nouvelle espèce quant à la vallée du Yukon. (Bishop.) L'étendue des migrations de cette espèce est considérablement pro- longée vers l'ouest par la prise de deux spécimens, l'un, le 14 août, dans les montagnes Kenai, et l'autre, le 17 du mois, au Sheep creek. {Figgins.) On en a pris un spécimen à Seldovia, et un autre au Sheep creek, Alaska. (Anderson.) 669. Fauvette Hermide. Dendroica occidentalis (TowNs) Baird. 1858. Cette espèce passe l'été dans la Colombie-Britannique, mais prin- cipalement à l'ouest de la chaîne côtiere. {Fannin). Nous n'a- vons pas d'autres mentions se rapportant à cette fauvette bien que nous l'ayons cherchée pendant chaque saison. 670. Fauvette Kirtland. Dendroica kirilandii Baird. 1858. On dit que, de toutes les fauvettes de l'Amérique du nord, celle-ci est la seule dont le nid et les œufs ne soient pas connus, et on n'a CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 777 pas fait même mention de sa présence au Canada avant le prin- temps dernier (1900,) en autant que je puisse m'en assurer. Voici mes notes :^ «Le 16 mai 1900, 5.30 du matin, temps triste, vent de l'est, les fauvettes, etc., nombreuses. Après quelque temps mon attention à été attirée au centre d'un groupe de grands saules par des sons forts, clairs, et ayant un timbre tout à fait musical, et, comme la chanson, courte mais remarquablement belle, était parfaitement nou- velle pour moi, je me suis approché avec soin, caché par un tronc d'arbre et je me suis trouvé à quelques pieds de ma nouvelle con- naissance, car je me suis rendu compte du fait qu'elle l'était réelle- ment. Pendant que je fixais l'oiseau avec mes jumelles j'ai remar- qué qu'il avait une tendance à donner une petite secousse à sa queue et non pas les secousses pompeuses comme celles de la grive des ruis- seaux, mais plutôt d'après la manière nerveuse que j'ai vu adoptée à l'automne par Wilsonia Pucilla, Aussitôt que l'oiseau m'a vu, il s'est élancé dans un autre arbre, et s'est caché derrière une branche, mais chose étrange, il a continué son ramage. Je me suis approché à la cachette et, en l'abattant, j'ai trouvé que j'avais été assez heureux de prendre un spécimen de D-kirtlandii bien emplumé. En mesurant, au pas, la distance entre l'arbre où je me tenais et celui où l'oiseau ramageait lorsque je l'ai premièrement entendu, j'ai trouvé qu'il y avait une distance de iio verges, ce qui prouve la puissance de sa voix. (/. Hughes- Samuel) . 671. Fauvette des pins. Dendroica vigorsii vigorsii (Aud) Ridgw. 1885. En 1902, on a remarqué plusieurs spécimens de cette espèce, le 20 juin et le 27 septembre sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse; on en a pris un, le 8 juin 1904. En 1905, on en a pris un autre le 28 mai ainsi que plusieurs autres encore, le 30 septembre pendant une tempête du nord-ouest. En 1906 on en a vu un spécimen le 17 juin, ainsi que plu- sieurs autres, le 29 septembre, et on en a encore vu un autre le 16 mai 1907 (/. Boiilelier). M. le docteur Adams dit que la fauvette des pins se voit dans le Nouveau- Brunswick. {Chamberlain). Madame M. V. Laurence m'a dit qu'un petit garçon qui s'appelle Ralph Finlay avait ramassé un spécimen de cette espèce sur la place Haymarket. {A. G. Leaviit). On en a pris des spécimens à Québec avant 1889. (Dionne). Cette fauvette se trouve rarement et de passage à Montréal. J'en ai tué des spécimens sur l'éperon du Mont- Royal à partir du 12 jusqu'au 26 septembre. {Wintle). 778 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. La fauvette des pins est rare comme oiseau migrateur du printemps à Ottawa. (Ottawa Naturalisi, vol. V). La seule mention dans ma possession se rapportant à cette espèce dans les districts de Parry Sound et Muskoka est celle de la pr'se d'un spécimen, le 30 avril 1898, par M. Tavemer. (/. H. Flemimg). J'ai trouvé cet oiseau tout à fait abondant en 1894, dans les pins à l'ouest de Toronto. On l'a remarqué là pour la première fois le 2 avril. Le 8 mai 1895, j'en ai pr's un spécimen, et le 20 avril 1896, j'en ai remarqué un autre. De- puis ce temps je n'ai plus revu cette espèce, soit parce qu'elle ne visite pas ce district, soit, ce qui est plus probable, que les lieux en question aient été dénudés d'arbres. (/. Hughes Samuel). Cette fauvette se trouve en assez grand nombre à Hamilton, Ontario, où chaque saison elle élève ses jeunes. (Mcllwraith). Elle se voit pendant l'été en assez petit nombre et se trouve rare aussi comme oiseau migra- teur, bien qu'on puisse la remarquer chaque année dans quelques bois de pins aux alentours de London, Ontario. (W. E. Saunders). Elle passe l'été en assez grand nombre au nord et à l'est du Manitoba. {E. T. Seton). En été elle habite en assez grand nombre à Aweme, Manitoba, y arrivant vers le 15 mai, et s'en allant vers le 2 septembre. {Criddle). 672. Fauvette des palmiers. Dendroica palmarum palmariim (Gmel) Baird. 1858. Le 3 juillet 1890, MM. W. E. et F. A. Saunders ont trouvé cette espèce commune et en train de couver à la Mer Bleue, et plusieurs des jeunes oiseaux ont été tués. On l'a remarquée encore à cet endroit le 9 août de la même année. {Ottawa Naturalist, vol. V). Cette espèce se voit souvent dans des endroits où, généralement, on ne son- gerait pas à chercher des fauvettes. Elle nous arrive à Toronto de bonne heure au mois de mai, et en assez grand nombre. Quelquefois à l'automne elle est certainement abondante comme elle l'était pendant la dernière semaine de septembre 1899. (/. Hughes Samuel). Cette fauvette se rend régulièrement à Toronto, mais elle n'y est pas très commune. Il y a deux mentions, s'y rapportant à qui proviennent d'Hamilton La première est en date du ler septembre 1886, et la deu- xième, du 27 avril 1891. (/. H. Fleming). Cette espèce se trouve généralement en petit nombre pendant le 5 migrations, mais, quelque- fois, elle est tout à fait commune aux alentours de London, Ontario; en autant qu'on le sache elle ne couve pas dans cette région. {W. E. Saunders) . CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 779 Espèce assez commune au printemps et à l'automne comme oiseau migrateur à Aweme, Manitoba; en 1903 on l'a remarquée pour la pre- mière fois vers le 10 mai, et pour la dernière fois le 6 octobre. (Crid- dle). Elle abonde comme oiseau migrateur dans l'est du Manitoba, et s'en va, apparemment, au nord pour la couvaison {E. T Selon). Cette fauvetate abonde comme oiseau migrateur dans le Maaitoba, mais on ne l'a pas remarqué en train de couver. (Atkinson). On l'a prise a Fort Churchill sur la baie d'Hudson. (Clarke). Le 4 septembre 1901 on en a remarqué un spécimen aur une petite ile recouverte de saules dans la rivière Hill, Keewatin. (E. A. Preble). Un ùpécimen unique de cette espèce a été tué dans un bosquet om- bragé de saules, d'aunes, et d'érables a feuilles cendrées, sur les bords marécageux de la Sac-katchewan a Cumberland House. {Richard s on). Cet oiseau se voit en allant au nord jusqu'à Fort Résolution sur le grand lac de^ Esclaves, maia il est rare. {Rare). Notes sur la reproduction. — A Mer Bleue, près d'Ottawa, Ontario, j'ai recueilli, le 25 mai et le 6 juillet, 1908, respectivement, deux nids contenant, chacun, quatre œufs parfaitement frais. A la première date j'ai vu la femelle au sommet d'une épinette noire. Je me suis caché et, après l'avoir guettée pendant une demi-heure le mâle est arrivé et la femelle est descendue tout de suite du nid qui était à environ cinquante yards d'où je me trouvais. Le nid, situé par terre à côté de quelques petits buissons d'airelles, était garni d'herbe fine et de plumes. {C. H. Young). 672a. Fauvette à couronne rousse. Dendroica palmarum hypochrysea. Ridgw. 1876. Au mois de juillet 1860 M. Drexler a obtenu un spécimen de cette espèce à Moose Factory. M. Audubon, vol II, p 55, en a trouvé de nombreux spécimens dans le Labrador. On en a remarqué des jeunes au mois d'août. {Packard). La fauvette à couronne rousse est un des oiseaux migrateurs que l'on voit le plus de bonne heure au prin- temps, et elle se trouve en assez grand nombre dans Terreneuve. {Reeks). En 1899 on l'a remarquée par grandes bandes sur la rivière Humber, Terreneuve. {Louis II. Porter). Le 16 septembre 1905, et encore le 3 octobre 1907, on l'a observée en nombre sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse. (/. Boiitelier). C'est un des premiers oiseaux à arriver à Halifax, Nouvelle-Ecosse, mais elle n'y est pas très com- mune. {Downs). Cette espèce passe l'été en nombre à Sydney, île du 780 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Cap Breton. (C. R. Harte). Elle est commune comme oiseau migrateur dans la Nouvelle-Ecosse ; quelques spécimens y restent pour couver. {H. F. Tujts). On en a observé quelques spécimens à Baddeck, île du Cap Breton, en juin 1890. {F. H. Allen). Une femelle, prise sur le fait de couver, à Tignish, île du Prince Edouard, est la seule preuve, à ma connaissance, de la présence de cette espèce à cet endroit. (Dwight). Elle est la première de toutes les fauvettes à arriver, au printemps, à St. John, Nouveau-Brunswick où elle couve en abondance. (Chamberlain). La fauvette à couron- ne rousse se voit, comme oiseau migrateur, au printemps à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. (W. H. Moore). Elle est rare comme oiseau migrateur du printemps à Québec. (Dionne). Elle est rare et de passage à Montréal. J'en ai tué un mâle, le 7 mai 1891, sur l'éperon du M ont- Royal : celui-ci est le seul spécimen de cette fauvette que j'aie rencontré dans ce voisinage. (Wintle). Cette espèce est un oiseau migrateur rare à Ottawa. Les mentions les plus récentes qu'on a reçues sont deux en date du 6 et du 8 mai, 1888. (Ottawa Naturalist, vol. V.). Vers la fin avril, et au commencement de mai 1900, j'ai remarqué que cet oiseau était très commun dans les lieux buissonneux et le terrain inculte sur l'île Wolfe, près de Kings- ton, Ontario. Il était en train d'immigrer mais, pendant quelques jours, n'était point farouche, et, une grande partie du temps, il est descendu à terre au pied des petits buissons. (Rév. C. J. Young). 673. Fauvette de prairie. Dendroica discolor. (Vieill). Baird. 1858. La seule note dans ma possession se rapportant à cet oiseau se lit comme suit: — «il mai 1900. — matin très froid, et, depuis cinq jusqu'à sept heures, je n'ai pas remarqué plus d'une douzaine de fau- vettes communes. Pendant mon voyage de retour j'ai vu une fau- vette mignonne qui était active malgré sa petitesse, et qui m'était inconnue. Je l'ai suivie sur une distance considérable pendant qu'elle passait vite d'arbre en arbre. Enfin je l'ai prise et j'étais heureux de trouver que j'avais abattu un spécimen de la fauvette des prairies, le seul dont on mentionne la prise dans l'Ontario». (/. Hughes-Samuel) . Le 11 mai 1900, pendant une expédition pour collectionner des oiseaux près de Toronto, Ontario, j'ai pris un mâle de cette espèce en plein plumage. (/. H. Ames, dans VAuk, Vol. XVIII, p. 106). Le 5 septembre 1905 j'en ai pris un jeune mâle CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 781 sur la rive est de Point Pelée, comté d'Essex, Ontario. (A. B. Klugh). M. W. E. Saunders en a pris un spécimen, une femelle, le 28 mai 1905, près du lac Cameron, comté de Bruce, et, le 30 mai, il en a entendu plusieurs autres. Un compte rendu relativement à ces oiseaux a été publié dans VOttaiva Naturalisl vol XIX, p. 206. CCLIV. SEIURUS SwAiNsoN. 1928. 674. Grive couronnée. Seiunis aurocapillus (Linn) Swains. 1827. Une peau, prise au mois de mai 1882, à Monortalik, Groenland, est actuellement dans le musée de Copenhague. {Wingé). M. Stearns, p. 116, dit que cette espèce couve dans le sud du Labrador. {Packard). La grive couronnée se trouvait en grande abondance le long de la rivière Moose. Elle semblait préférer les pentes des collines dans la vallée de la rivière, qui sont profondément recouvertes de bouleaux et de peupliers. On n'a pas observé cette espèce, en 1896, aussi loin au nord que Moose Factory. {Spreadboroiigli). Elle est commune localement aussi loin au nord qu'AUik, dans le nord-est du Labrador. {Bigeloiv). En été elle se voit comme oiseau migrateur dans Terreneuve, mais elle n'y est pas commune. (Reeks). Cette espèce passe l'été en nombre à Halifax, Nouvelle-Ecosse. (Downs). Au mois de juin 1890 on en a observée quelques spécimens à Baddeck, île du Cap-Breton. {F. H. Allen). Le 25 mai 1904 on en a vu un spécimen sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse. (/. Boutelier). En été la grive couronnée habite en nombre à Sydney, île du Cap- Breton. (C. R. Harte). On en a noté un spécimen à Tignish, sur l'île du Prince-Edouard, ainsi que de nombreux autres dans les forêts de bois dur à Souris. {Diviglit). On la voit en nombre pendant l'été à St. John, Nouveau-Brunswick. {Chamberlain). Cette espèce passe l'été à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick, et s'y trouve commune. {W. H. Moore). Elle est assez commune dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-Brunswick. {Brittain et Cox). Elle se voit en assez grand nombre sur l'île Grindstone, l'une des îles de la Madeleine. {Bishop). Le 24 juillet on en a observé un couple unique à la baie Ellis, Anticosti. {Brezuster). Cette grive se trouve commune pendant tout l'été aux alentours de Québec. {Dionne). Elle passe l'été en nombre à Montréal, et couve dans le parc Mont- Royal; on l'a observée ici à partir du 8 mai jusqu'au 15 septembre. 782 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. On a trouvé des nids contenant des œufs depuis le 5 jusqu'au 13 juin, et on a vu des jeunes oiseaux emplumés, le 21 du mois. iWintlé). La grive couronnée est commune pendant l'été aux alentours d'Ottawa. {Ottawa Naturalist, vol. V). C'est une espèce qui se voit en très grand nombre pendant tout l'été dans l'est d'Ontario, et on entend son ramage dans presque tous les grands bois, surtout dans ceux où pousse le hêtre. Elle fait son nid en forme de dôme, par terre au milieu des feuilles. Le 29 mai 1896 j'ai trouvé un nid qui con- tenait six œufs. {Rév. C. J. Young). Cette espèce émigré communément à Toronto, Ontario; elle y passe l'été, mais en petit nombre et couve. C'est un des oiseaux les plus abondants pendant l'été dans les districts de Parry Sound et Muskoka, y cou- vant par terre et, généralement, dans les forêts ouvertes de bois dur. (J. H. Fleming). Cette grive était commune, en juin et juillet 1900, partout où il y avait des buissons de bois dur dans le parc Algonquin Ontario; on l'a remarquée depuis Missinabi jusqu'à Moose Factory, sur la baie James. (Spreadborough) . Elle abonde aux alentours de Toronto, et elle couve en de nombreux endroits près de la ville. (/. Hughes- Samuel) . Elle habite, en grand nombre, les lieux propices aux alentours de London, Ontario. {W. E. Saunders). Elle passe l'été en nombre à Guelph, Ontario, y arrivant vers le 6 mai et s'en allant vers le 22 septembre. {A. B. Klugh). M. Walter Haydon en a pris un spécimen, pendant l'été de 1881, à Moose Factory, sur la baie James. {E. A. Prehle). La grive couronnée passe l'été en grand nombre à Aweme, Mani- toba. Elle y arrive, en prenant une moyenne de 8 ans, le 15 mai, et s'en va vers la mi-septembre. (Criddle). En été elle habite, les parties boisées d'un bout à l'autre du Manitoba. {E. T. Seton). Elle est commune comme oiseau reproducteur, et, en 1906, on l'a notée depuis Portage la Prairie en allant à l'ouest jusqu'à Edmonton. (Atkinson). On n'en a observé qu'un spécimen, le 17 mai 1894, à Medicine Hat, Saskatchewan. En 1891 on n'en avait pas vu un seul spécimen à Indian Head. Au mois de juin 1903 cette espèce abondait depuis l'embouchure de la petite rivière des esclaves jusqu'à Peace River Landing, latitude 56° 15'. En juin 1898 elle était commune depuis Edmonton jusqu'au passage de la rivière McLeod. On l'avait remarquée à Edmonton, Alberta, pour la première fois le 14 mai 1897; elle y était commune, au 22 du mois, dans les bois de peupliers situés sur les pentes des côtes, le long des rivières, et des cours d'eau. CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 783 Les nids étaient complétés au 3 juin mais à cette date, ne contenaient pas d'œufs. (Spreadborough) . Cette espèce était assez commune entre Athabasca Landing et la petite rivière des Esclave.-»; on l'a remar- rquée pour la première fois le 30 mai. Quelques spécimens ont été ob- servés à Fort McMurray, latitude 56° 40', ainsi que quelques autres à l'extrémité nord du portage Methye. (/. M. Macoun). Ce très bel oiseau couve aux bords de la Saskatchewan, et, peut-être à des lati- tudes plus hautes encore. Le ler juin 1827 on en a tué un spécimen à Cumberland House. (Richardson) . On sait que cet oiseau couve depuis Fort Yukon jusqu'à une certaine distance en descendant la ri- vière. M. Dali nous raconte que l'espèce est assez commune dans cette région, et que, le 30 mai, il en a pris un spécimen unique en amont du Nulato. Les lieux de reproduction de cette grive s'éten- dent en dedans du cercle Arctique sur le Yukon supérieur. (Nelson). Le 31 mai 1899, M. Osgood en a pris un mâle à Skag^vay, Alaska. Cette espèce était assez commune dans les bois recouverts d'épi- nettes blanches et de sapins à Glacier, et sans aucun doute elle s'y nichait. Pendant notre séjour nous en avons remarqué en tout à peu près une vingtaine de spécimens. M. Osgood en a pris un spécimen adulte le ler juillet, à l'extrémité sud du lac Marsh, et le 14 du mois j'en ai pris, moi-même, une femelle sur la rive ouest du lac Lebarge. Cette espèce est nouvelle à la vallée du Yukon. (Bishop). Elle est accidentelle à Esquimault, sur l'île de Vancouver. {Ridgway) . Notes sur la reproduction. — Le 14 juin, pendant que je con- duisais une paire de chevaux attelés à un wagon le long d'un chemin à travers le bois ci-dessus mentionné, mon compagnon a attiré mon attention sur les allures d'un petit oiseau qui s'est élevé de presqu'au- dessous des pieds des chevaux et qui, d'après sa manière de courir çà et là, indiquait qu'il avait été dérangé de son nid. Nous avons découvert ce dernier après une courte recherche et constaté que c'était le nid d'un oiseau à four, autrement connu sous le nom d'accenteur ou de grive couronnée Ce nid contenait trois oisillons qui venaient d'éclore; il se trouvait au-dessus d'une petite branche, et était en partie enfoncé dans le terreau vierge au milieu des feuilles sèches et de quelques tiges de fîeurs sauvages. Il 0e composait de feuilles sèches et de tiges végétales décomposées, et, semblable à une petite hutte ou un four, était en forme de voûte La plupart des passants, même en le cherchant, ne l'eussent pas trouvé, tellement il était caché, et cependant il n'était qu'à quelques pouces d'où 784 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. étaient passés, à pas lourds, les chevaux et les bestiaux, et d'où les roues du wagon s'éjtaient enfoncées dans le sol mou. L'oiseau- mère, en quittant le nid, avait plutôt les allures d'une souris que d'un animal ailé. {W. L. Kells.) Le 1er juillet 1903 on a trouvé, près d'Ottawa, un nid, contenant quatre œufs, qui se trouvait au-dessous d'une couche de feuilles desséchées. Les matériaux employés à sa cons- truction consistaient en feuilles et en herbe. Ce nid, en forme de voûte, et ressemblant à un four, avait six pouces de long, six pouces de large, et quatre pouces de profondeur, et l'entrée, qui était sur le côté, avait trois pouces de large sur un pouce et demi de haut. (Garneau.) La grive cou- ronnée couve au lac Rice, et se trouve assez commune à Carlton Junction, Ontario. M. Kells l'a notée en train de nicher à Listowel dans le nord d'Ontario. {W. Raine.) Vers la première partie du mois de juin cette espèce pond quatre œufs dans un nid en forme de dôme fait de feuilles et d'herbes placées par terre dans les bois où poussent des arbres de différentes sortes. {W. H. Moore.) Cette grive niche dans les bois, les bosquets, et les marécages à Guelph, Ontario. Les nids sous forme de dôme, varient beaucoup quant aux matériaux employés à leur construction. La plupart de ces nids se composent d'herbe sèche, de feuilles, de brindilles, et de tiges de plantes, garnies de feuilles et d'une petite quantité de crin, le dôme étant fait d'herbe fine et mince. Quelques nids se composent presqu'entièrement de feuilles de pin. Les œufs, généralement au nombre de cinq, sont d'un blanc rose, et très variables quant à leurs marquages, mais ordinairement ils sont tachetés et barbouillés de brun foncé rougeâtre, de brun clair et de lavande pâle, principa- lement en forme de couronne au gros bout. {A. B. Klugh.) On a trouvé un nid par terre près du lac Hemlock, Ontario. Il se com- posait de feuilles mortes, de mousse, et d'herbe, et était garni d'herbes fines et de radicules. Les œufs, au nombre de quatre, étaient blancs et profusément tachetés de brun rougeâtre et de lilas. {G. R. While.) 675. Grive des ruisseaux. Seiurus novehoracensis novehoracensis. (Gmel) Bonap. 1838. La grive des ruisseaux se trouve localement commune sur la côte du Labrador aussi loin au nord qu'Aillik. {Bidgelow.) Au mois d'août 1884 j'en ai pris plusieurs spécimens, parmi lesquels il y avait des jeunes de l'année même, au goulet Davis. M. Drexler s'en éta't procuré un spécimen, le 26 mai 1860, à Moose Factory. {Packard.) CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 785 Cette espèce abondait tout le long en descendant la rivière Moose jusqu'à Moose Factory. Elle était commune aussi à Fort George sur la baie James, latitude 54°. Plus au nord de cet endroit elle était rare. On en a pris un spécimen sur une rivière et à une petite distance du golfe Richmond. Le 14 août 1896 on en a vu encore un spécimen sur la Koaksoak en amont de Fort Chimo. Cette grive se trouve toujours dans les lieux bas et humides. (Spread- borough.) La grive des ruisseaux abondait, en 1899, le long de la rivière Humber, Terreneuve. {Louis H. Porter.) Elle passe l'été en assez grand nombre à Halifax, Nouvelle-Ecosse, et se voit aussi à Kentville, et à Grand Lake. (Downs.) En 1901 on en a remarqué un couple à Sydney, île du Cap Breton, Nouvelle-Ecosse. (C. R. Harie.) En été cette espèce habite la Nouvelle-Ecosse mais en petit nombre. {H. F. Tufts.) Au mois de juillet 1898 on l'a observée à Baddeck et à Margaree, sur l'île du Cap Breton, Nouvelle-Ecosse. (Macoun.) On en a vu quelques spécimens à Tignish, île du Prince- Edouard, seulement. Cette grive se trouve invariablement le long, ou tout près des ruisseaux. (Dwight.) En été elle habite St. John, Nouveau- Brunswick, mais elle n'y est pas commune. (Chamberlain.) Elle passe l'été en assez grand nombre à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau- Brunswick, et y couve au mois de juin. (W. H. Moore.) On la rencontre très souvent dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-Brunswick. {Brittain et Cox.) Elle est commune et couve au lac Mistassini, Québec. (/. M. Macoun.) La grive des ruisseaux se trouve rarement pendant l'été aux alentours de Montréal. On l'a prise à Hochelaga et vue à St-Lambert, mais on n'a pas recueilli de nids, bien qu'elle couve évidemment sur l'île de Montréal. {Wintle.) Elle ne se voit pas en nombre aux alentours de Québec, mais on l'a prise à Beauport. (Dionne.) Cette espèce passe l'été en assez grand nombre dans le voisinage d'Ottawa. (Ottawa Naturalist, vol. V.) Je l'ai remarquée dans les comtés de Lanark, et Leeds, Ontario. Dans ce dernier elle couve dans les Mille-Iles du St- Laurent car, en 1894, j'ai trouvé un nid qui lui appartenait au mois de juillet. (Rêv. C. J. Young.) Le 24 mai 1889 M. Kay en a pris un couple à Port Sydney, Muskoka, Ontario. La mention se rapportant à ce couple est la seule dans ma possession relativement à cet oiseau dans ce district. (/. H. Fleming.) La grive des ruisseaux est commune partout dans les bois inondés aux bords des lacs dans le parc Algonquin, Ontario. On la voit en 786 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. nombre depuis Missinabi, Ontario, jusqu'à la rivière Hannah sur la baie James, ainsi qu'en montant la côte ouest de la baie jusqu'à la rivière Raft. Le chant de l'espèce de l'ouest est tout à fait différente de celui de l'espèce de l'est. Chez l'espèce de l'ouest l'oiseau se perche généralement sur une brindille desséchée bien au-dessus de tous les buissons voisins, ou sur la branche morte d'un grand arbre, quel- quefois depuis quarante jusqu'à cinquante pieds de terre, tandis que chez l'espèce de l'est l'oiseau se voit rarement ailleurs que dans les bosquets les plus épais où je l'ai vu qui chantait à moins d'un pied de terre, mais je ne l'ai jamais vu en train de chanter sur une brindille morte. (Spreadborough.) Cette grive couve communément autour du lac Belmont, comté de Peterborough, Ontario. Elle est très abon- dante parfois pendant la migration d'automne près de Toronto, de même qu'elle l'était en 1900, à partir du 12 août jusqu'au 15 sep- tembre. (/. Hughes- Samuel.) Elle se trouve commune pendant la saison de la migration à London, Ontario, quelques spécimens y couvant dans des lieux isolés. {W. E. Saunders.) Elle passe l'été en nombre à Guelph, Ontario, y arrivant vers le 30 avril et s'en allant vers le 29 août. {A. B. Klugh.) J'ai dans ma possession une couvée de cinq œufs recueillis par M. Kells, le 22 mai 1890, à Listowel dans l'ouest d'Ontario. Le nid se trouvait dans une cavité de la racine d'un arbre renversé situé dans un marécage. {W. Raine.) Notes sur la reproduction. — On a trouvé un nid de cette espè- ce au bord de la rivière Rideau, près d'Ottawa. Il était situé à côté d'une bille et se composait de mousse, de vieilles feuilles, et de tiges de plantes entremêlées de radicules noires. Les œufs, au nombre de cinq, étaient blancs avec des taches de brun rougeâtre, princi- palement au gros bout. {G. R. Whiie.) Près du centre de la partie boisée qui se joint, au nord, à Wildwood, se trouve un cours d'eau na- turel où, au mois d'avril il y a environ sept ou huit ans, pendant un orage terrible de vent et de grêle, la plupart des grands arbres ont été déracinés. Dans l'une de ces racines relevées au-dessous de laquelle il y a, au commencement du printemps une jflaque d'eau profonde, j'ai remarqué, à plusieurs reprises dans les années passées, le nid d'une grive des ruisseaux, et, cette année, je m'attendais à recueillir une couvée d'œufs d'un nid dans la même vieille racine, mais, en me rendant à cette dernière, le 28 mai, après avoir remis ma visite pen- dant plusieurs jours, j'ai vu tout de suite que j'étais arrivé trop tard. Le nid était là, c'est vrai, mais en regardant les quatre œufs j'ai vu, CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 787 par leur apparence luisante qu'ils étaient dans un état d'incubation très avancée, et je ne lésai pas enlevés ni les ai-je visités de nouveau. La cavité dans laquelle était situé le nid, était petite, et, ou l'oiseau l'avait trouvée toute faite pour recevoir son nid, ou il l'avait en par- tie arrondie. Le nid lui-même se composait de tiges de graminées, d'herbe sèche, de poils d'animaux, et de mousse ayant l'apparen- ce de poils. Généralement, lorsque la cavité est grande, cette es- pèce se sert d'une quantité de feuilles desséchées pour la construction de son nid. (W. L. Kells.) Cette grive se voit en plus grand nombre au lac Sharbot que sur le St-Laurent. J'en ai remarqué de nom- breux couples en train de nicher ici en 1903. Le 12 juin de la même année un autre couple avait un nid contenant des oisillons sur une pe- tite île. Le 28 mai 1905 j'ai trouvé aussi un nid inachevé sur une pe- tite île dans le lac Mosquito, North Frontenac. (Rév. C .J. Young.) 675a. Grive des ruisseaux de GrinnelL Seiurus novehoracensis notahilis Ridgw. 1885. La première fois que nous avons remarqué une grive des ruisseaux c'était au portage Painted Stone. Elle était près du bord de l'eau et parcourait les broussailles qui bordaient le pied d'un précipice. L'après-midi du même jour, le 26 juin, nous en avons noté une autre au portage Robinson, et, le 30 du mois, une troisième au lac Oxford. Lorsque nous sommes arrivés à Oxford House, nous avons trouvé cette espèce en assez grand nombre, et, depuis cet endroit jusqu'à York Factory, pendant que nous descendions les rivières, nous avons entendu son joyeux ramage tous les jours. Le 7 juillet, à un portage sur la rivière Hill, on en a remarqué un couple en train de nourrir leurs jeunes qui venaient de sortir du nid. A partir du ii jusqu'au 17 juil- let, cette espèce était commune dans les bois marécageux aux alen- tours de York Factory et on en a pris trois spécimens. Le 8 août M. Alfred E. Preble en a pris un autre sur la rivière Churchill à environ 15 milles en amont de Fort Churchill. On a constaté que ces spéci mens étaient intermédiaires entre novaboracensis et nolabilis mais qu'ils se rapprochaient plutôt à cette dernière qu'à la première. {E. A. Preble.) Cette espèce passe l'été le long des cours d'eau dans le Mani- toba. Le 9 août 1884 elle abondait au lac Humphrey, et, évidem- ment, était sur le point d'émigrer. {E. T. Selon.) Elle se trouve com- mune comme oiseau migrateur à Aweme, Manitoba; il se peut que quelques spécimens y couvent (Criddle.) Elle abonde comme oiseau 788 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. migrateur et se reproduit en abondance autour de tous les cours d'eau dans le Manitoba. En 1906, on l'a notée partout dans les régions boisées le long du chemin de fer Grand-Tronc-Pacifique en allant à l'ouest juqu'à Edmonton. (Aikinson) Deux spécimens ve- nant de Chewawin, près des Grand rapids de la Saskatchewan, cor- respondent plutôt à la description dé l'espèce qu'à celle de S nova- horacensis noiahilis (Nutting ) Au mois d'août on a pris un spéci- men de cette espèce à la source de la rivière Milk, à l'ouest des côtes Sweet Grass On a encore observé cette grive dans les broussailles autour de quelques étangs couverts de roseaux près de la montagne Chief {Coues ) Elle abonde comme oiseau migrateur du printemps à Indian Head, Saskatchewan On l'a remarquée pour la première fois le II mai Elle y est devenue commune tout de suite, et, pen- dant quelques jours au printemps, elle abondait le long des cours d'eau, et des rives des lacs Le 15 mai 1897 on en a remarqué un spécimen à Edmonton ; c'était évidemment un oiseau migrateur Au mois de juin 1903 cette grive était commune depuis l'embouchure de la petite rivière des Esclaves jusqu'à Peace River Landing, latitude 56° 15'. Elle couvait, en juillet 1891, autour des lacs Vermillon à Banff, Montagnes Rocheuses, mais en assez petit nombre. Au mois de mai 1902 on en a observé un spécimen sur la frontière près de Rossland, et, le 14 mai 1904, on en a vu un autre au bord d'un petit lac à environ 8 milles à l'ouest d'Elko, Colombie-Britannique. Le 21 mai cette espèce était nombreuse dans les bosquets de saules sur les îles ainsi qu'au bord de la rivière Elk. {Spreadborough.) Le 8 juin 1906 on a pris un spécimen d'une volée d'oiseaux migrateurs dans les bois au Maple creek, Saskatchewan. {A. V. Bent.) On n'a vu cette grive qu'à Carleton House où elle fréquentait les lieux humides et fortement boisés au bord de la rivière. Elle y est arrivée en mai et, quelques jours plus tard, elle en est disparue, s'en allant probable- ment plus au nord pour couver. (Richardson.) On la voit nombreuse autour du delta de la rivière des Esclaves à la mi-juillet. (E. T. Selon.) Elle se trouve commune sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Lapierre House. {Ross.) Le 7 et le 9 août 1889, respective- ment, on en a pris deux spécimens à Ducks. (Streator.) On a trouvé cette espèce en train de couver le long des cours d'eau dans l'intérieur de la Colombie-Britannique; elle se voit au Lac la Hache ainsi qu'à la rivière Bonaparte. (Rhoads.) Elle couvait à Quesnel, Colombie- Britannique, et en moindre nombre à 150 Mile House. (Brooks.) CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 789 La côte stérile de la mer de Behring, depuis l'embouchure du Yukon en allant au nord et au sud, ne fournit que peu d'abri à cette espèce au printemps; par conséquent, à cette saison, elle ne se voit là qu'en tout à fait petit nombre. La grive des ruisseaux se rend, au prin- temps, aux alentours du détroit Kotzebue où les buissons très épais lui donnent des lieux propices pour la couvaison. C'est, en effet, l'un des oiseaux dans le nord que l'on voit le plus souvent dans les buissons. (Nelson.) Au mois d'août 1876 on a obtenu, à St-Michael, plusieurs spécimens de cette espèce, mais je ne l'ai jamais remarquée à cet endroit pendant la saison de la reproduction. {Tiirner.) Le cri d'alarme indubitable d'une grive des ruisseaux est le premier son que j'ai entendu le matin du 1er août pendant que nous étions sur une petite île à environ dix milles en aval du creek Sixty Mile. C'était la première fois que nous avions rencontré cette espèce, et, avant de partir ce matin-là pour notre dérive quotidienne, sur le Yu- kon, nous en avons pris, M. Osgood et moi-même, chacun un jeune spécimen. Nous avons encore rencontré des grives des ruisseaux près de Forty-Mile creek, rivière Tatondu, et du creek Charlie. Entre le 16 et le 20 août j'en ai remarqué plusieurs spécimens à Circle; le lendemain (le 21) j'en ai pris un autre à 15 milles en amont de Fort Yukon, et le 28 du mois j'en ai vu encore deux autres dans un bos- quet à l'embouchure de l'Aphoon. Les jeunes oiseaux en plein plu- mage que l'on a pris sur le Yukon ont les plumes des parties supérieures, y compris les ailes et la queue, d'un brun girofle, une teinte beaucoup plus foncée que celle que l'on voit généralement chez notabilis, et ils portent des raies plus foncées aussi sur les parties inférieures. (Bishop.) J'ai dans ma possession un nid et quatre œufs pris, le 10 juin 1899, par le révérend Stringer à l'embouchure du Mack- enzie. Le nid se trouvait par terre au pied d'un saule près du bord. (W. Raine.) Cette espèce se montrait en assez grand nombre pendant quelques jours après notre arrivée, au mois d'août, à l'emplacement de nos nouveaux quartiers d'hiver sur la Kowak, au détroit de Kotzebue, Alaska. Elle fréquentait les bosquets d'aunes et de saules le long des cours d'eau, et était timide et inquiète. Elle y est arrivée le 22 mai et, à partir de ce moment-là, était commune, surtout, au mois de juin, dans le delta de la Kowak, mais on ne l'a pas remarquée à l'ouest de la limite boisée. {Grinnell.) Le 18 août 1901 on en a pris un mâle a l'état d'adolescence, à Homer, sur la péninsule Kenai. Cette grive est sans doute rare à Homer, car je n'en ai noté qu'un spécimen. (Figgins.) On en a pris un mâle adulte à Seldovia, Alaska. (Anderson.) 78870—51 790 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA 676. Grive de la Louisiane. Seiurus motacilla (Vieill.) Bonap. 1850. Cette espèce passe l'été dans le comté de Middlesex, Ontario, mais en très petit nombre; on ne la remarque pas plus au nord. {W. E. Sauniers.) Il y a deux mentions relativement à sa prise à Toronto, Ontario; la première, se rapportant à celle d'une femelle par M. Er- nest Seton, en date du 23 août 1888, et la deuxième à celle d'une autre par M. C. W. Nash à Kew Beach, Toronto, en date du 8 mai 1900. (/. H. Fleming.) La grive des ruisseaux à gros bec est loin d'être aussi commune que l'espèce précédente dans l'Ontario, mais on est presque certain d'entendre, au printemps, ses tons bruyants et clairs se mê- lant au son de l'eau tombante partout où il y a un ravin rocheux le long des confins du sud de la province. Elle arrive du sud de bonne heure au mois de mai et s'en va en septembre. (Mcllwraith.) CCLV. OPORORNIS Baird. 1858. 677. Fauvette du Kentucky. Oporornis formosa (Wils.) Baird 1858. M. Nelson a pris cette fauvette à Québec. {Dionne.) A ma connaissance on n'en a reçu qu'un spécimen de près de London, Ontario; celui-ci a été pris, au mois de mai 1898, par M. Robert EUiott dans un bosquet d'aubépines bien grandes près de Bryanston. (W. E. Saunders.) 678. Fauvette du Connecticut. Oporornis agilis (WiLs) Baird. 1858. M. J. H. Fleming m'écrit qu'il a vu, une fois, une fauvette de cette espèce à Ottawa. {Rév. G. Eifrig.) Cette fauvette est rare comme oiseau migrateur à London, Ontario. {W. E. Saunders.) Elle nous visite régulièrement au- printemps et à l'automne, arrivant vers le 20 mai et quelques jours plus tard s'en allant au nord. Je ne l'ai jamais vu plus tard que le 30 mai. Comme cette espèce se rend encore chez nous avant la fin août, on peut espérer la trouver nichant à une distance pas trop éloignée Pendant qu'elle est ici, cette fauvette est très timide et se tient le plus possible dans les buissons épais, mais, lorsqu'elle est forcée par la nécessité de fréquenter les arbres, elle essaie de se cacher en se tenant immobile derrière une CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 79I branche. Elle possède un trait curieux, c'est de marcher douce- ment le long des petites branches et regarder dans toutes les crevasses pour trouver des insectes, beaucoup d'après la manière de Seiurus aurocapillus . Son chant que je n'ai entendu qu'à deux reprises, a beaucoup de mérite, et elle a aussi un autre son qui ressemble assez au «ticheur» bien connu de la grive couronnée. A partir du 22 jusqu'au 30 mai 1900 j'en ai \ai un spécimen ou plus, tous les jours. Cette espèce se trouve ici pendant le mois d'août, et on peut la voir se traînant avec précaution le long des bords des liserons et des capucines. Le 1.8 mai 1896 j'en ai pris un spécimen dans le parc Jackson, Peterboro, Ontario. (/. Hughes-Samuel.) Cette fauvette passe l'été en assez grand nombre dans les marécages d'épinettes rouges du Manitoba. Le 21 juin 1883 j'ai trouvé, dans le marécage à Carberry, un nid et des œufs de cette espèce. Pour avoir la description détaillée de ce nid et de ces œufs, voir le numéro de VAuk, pour le mois d'avril 1884, à la page 192. Le 14 juin 1884 j'en ai trouvé un ou deux couples en train de couver dans un marécage d'épinettes rouges près de la montagne Duck. {E. T. Selon). Cette espèce est assez commune pendant l'été à Aweme, Manitoba, y arri- vant vers la mi-mai et s'en allant vers le 7 septembre. (Criddle). Elle est régulière mais pas très commune pendant les migrations dans le Manitoba, y couvant en quelque nombre dans les marécages d'épinettes rouges situés dans le nord de la province. En 1906, on l'a notée en train de couver à la rivière Battle, Alberta. (Atkiuson). Au mois de juin 1896 l'auteur lui-même a visité le marécage au sud de Carberry, et il a eu le bonheur de receuillir un nid situé au bord de la fondrière et presqu'au niveau de l'eau. Ce nid contenait un œuf et trois très petits oiseaux. Il semblait y avoir de nombreux oiseaux excités lorsque j'ai pataugé à travers la fondrière. 679. Fauvette de Philadelphie. Oporornis philadelphia (WiLs) woolsey. 1880. On a pris un spécimen de cette espèce à Fiskinaees en 1846, ainsi qu'un autre à Julianshaab en 1853. (Arct. Man). La fauvette de Philadelphie est rare aux alentours d'Halifax, mais elle passe l'été en nombre dans l'intérieur de la Nouvelle-Ecosse. (Downs). En été elle n'habite le comté de Kings, Nouvelle-Ecosse, qu'en petit nombre. (H. F. Tîifts). Elle est apparemment rare sur l'île du Prince- Edouard, 78870—51^ 792 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. bien que l'on en ait trouvé quelques spécimens à Souris le long des bords buissonneux des champs secs à proximité des bois. (Dwight). Cette espèce passe l'été en petit nombre à St. John, Nouveau-Bruns- wick. (Chamberlain). Elle est assez commune dans la partie su- périeure de la vallée de la Restigouçhe, Nouveau-Brunswick. {Brit- tain et Cox). Cette fauvette est une espèce rare aux alentours de Québec; on l'a prise à Beauport. (Dionne). Elle est de passage, et rare aux alen- tours de Montréal; on l'a tuée à Outremont ainsi qu'à Hochelaga. (Wintle). Elle passe l'été en assez grand nombre aux alentours d'Ottawa. {Ottawa Naturaliste vol. V.) Quelques spécimens de cette espèce couvent dans le comté de Leeds, Ontario. Le 31 mai 1893, j'ai trouvé un nid dans lequel il y avait quatre œufs qui ressemblaient beaucoup à ceux de la fauvette trichas du nord. Une particularité du nid, et une, je crois, que l'on remarque généralement, c'est qu'il est garni de fibres noires et de radicules, et non pas d'herbe fine et de crin comme dans le cas de celui de l'espèce trichas du nord. Cette fauvette se trouve commune pendant les migrations sur les îles de la Madeleine, et c'est probable qu'elle y couve. {Rév. C. J. Young). La fauvette de Philadelphie passe l'été en assez grand nombre dans les districts de Parry-Sound et Muskoka. C est l'un des oiseaux les plus tardifs à y arriver au printemps. C est un oiseau migrateur régulier à Toronto, où on la voit en assez grand nombre. En été elle y habite mais en petit nombre, et y couve. (/. H. Fleming). Cette espèce est tout à fait commune le long du chemin de fer Parry Sound dans le parc Algonquin, Ontario; on la voit toujours dans les bosquets secs. Elle est commune dans les buissons bas le long du chemin de fer Canadien Pacifique à Missinabi, Ontario; on en a remarqué un spécimen à environ 100 milles en descendant la rivière Missinabi. (Spreadborough) . Elle passe l'été en assez grand nombre partout dans l'ouest d'Ontario. {W. E. Saunders). Cette fauvette n'est pas commune, mais on la considère peut-être encore moins commune qu'elle ne l'est tellement elle est adepte à se tenir hors de vue. Ce- pendant pourvu que l'on sache où la trouver et que l'on y arrive à partir d'environ le 18 jusqu'au 24 mai, il se peut que l'on en voie quelques spécimens si seulement l'on s'assoit près de terre et se tait, bien qu'en marchant à travers l'une de leurs retraites préférées, on peut être presque certain d'entendre les sons d'avertissement et de gronderie provenant de ceux des oiseaux que l'on aurait par hasard, CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 793 dérangés. Tous ceux que j'ai entendus chanter ont été invariable- ment perchés sur une branche morte et à une hauteur assez élevée. Aussitôt qu'ils s'aperçoivent qu'on les observe ils se précipitent au mi- lieu du feuillage épais, et, dans ce cas, c'est probable qu'on ne les reverra plus pendant quelque temps. Le 30 juillet 1895, j'ai remarqué un assemblage d'oiseaux adultes et jeunes dans une pièce recou- verte de cèdres à quelques m.illes à l'ouest de Toronto. En 1899 j'ai vu, entre le ii et le 30 mai, depuis un jusqu'à six oiseaux presque tous les jours. (/. Hugh es-Samuel. Cette espèce est assez commune pen- dant les migrations, et elle couve en assez grand nombre. Elle arrive vers le 16 mai et s'en va vers le ler septembre. {A. B. Khtgh). J'ai été agréablement surpris de trouver cette fauvette couvant en abondance à Pembina. A la fin juin j'ai trouvé un nid supposé lui appartenir; mais on n'est pas arrivé à une conclusion satisfaisante pour d'établir son identité. (Cotces). En été la fauvette de Philadelphie habite les régions recouvertes de broussailles d'un bout à l'autre du Manitoba. {E. T. Selon). Elle passe l'été en assez grand nombre à Aweme, Manitoba. En 1903 elle y est arrivée le 24 mai et en est disparue les premiers jours de septembre. (Criddle). En mai 1895 on l'a \aie à Old Wives creek dans l'est de la Saskatchewan. (Spreadborough). Elle est commune comme oiseau reproducteur dans les parties boisées d'un bout à l'autre du Manitoba; en 1906 on l'a notée, à l'ouest de cette province, dans les côtes Touchwood, à Saskatoon, Saskatchewan, et à la rivière Battle, Alberta. (Alkinson). On a pris, aux Grand rapids de la Saskatchewan, un spécimen qui était peut-être un hybride de cette espèce et d'O. tolmiei. (Nulting). Au mois de juin 1881 cette fauvette était commune autour du lac Manitoba. Le 16 juin on a recueilli un nid aux «Narrows». (Ma- coun). Notes sur la reproduction.^ — Le 14 juin 1902 on a trouvé un nid, contenant quatre œufs, dans un endroit humide près de Montréal. Il se trouvait à trois pouces de terre dans une touffe de verge d'or et se composait de tiges d'herbes et de feuilles garnies de radicules noires et minces, et de crin. Les dimensions étaient 4 x 3, et 2.25 x i .75. On a trouvé un autre nid, dont le bord était à six pouces de terre, situé dans la fourche d'une brindille dans un petit buisson. Il se com- posait de feuilles desséchées, d'herbe et d'écorce avec une garniture de racines ressemblant à du crin, et mesurait 4.25 x 3, et 2.25 x 1.75. {Garneaii). Un nid, trouvé dans un buisson bas près de Tetreauville. 794 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. Huli, Québec, était un peu gros pour la grandeur de l'oiseau. Ce nid se composait de mousse, de feuilles, et d'autre matière végétale, et était garni d'herbe et de radicules. Les œufs, au nombre de quatre, étaient blancs et légèrement tachetés de brun au gros bout. (G. R. Wkite). M. Ottomar Reinecke, de Bufïalo a recueilli plusieurs couvées d'œufs de cette espèce dans le district de Niagara, Ontario. J'ai découvert une couvée de quatre œufs ramassés par ce mon- sieur à Sherkstown, comté de Welland. Le nid se trouvait à un pied de terre dans une touffe d'herbe. {W. Raine). Le 2 juin 1892 j'ai trouvé, près de Lansdowne, comté de Leeds, un nid dans un lieu rocheux près de quelques grands bois. Il se trouvait bien caché au milieu des branches et des fougères et était à peine à douze pouces de terre. Il était construit, d'une manière peu compacte, de tiges végétales, de feuilles, et d'herbe sèche, le tout garni de quelques fibres et de crin noir. (Rct. C. J. Young). 680. Fauvette Tolmie. Oporornis tolmiei. (TowNs) Ridgway. 1902. On a pris dans les Montagnes Rocheuses un spécimen unique de cette espèce, au mois d'août, près de la montagne Chief. (Coues). Le 31 mai 1905 j'en ai remarqué quelques spécimens dans les côtes Cypress, Saskatchewan, mais je n'en ai pas pris un seul. A cet en- droit M. Bishop a trouvé cette fauvette commune et par familles à partir du 25 jusqu'au 30 juillet en 1906. {A. C. Béni). Elle est tout à fait commune dans les broussailles le long des branches supérieures du creek Swift Current à l'extrémité est des collines Cypress, Saskat- chewan. Le 25 juin 1894 on a recueilli un nid situé, à environ six pouces de terre, sur quelques bâtons desséchés et au-dessous de la racine d'un arbre renversé. Ce nid, contenant quatre œufs, était très gros et se composait de roseaux garnis d'une petite quantité de crin de cheval et d'herbe sèche. Le 11 juin 1895 on a pris cette espèce au poste de la montagne Wood, Saskatchewan, et quelques jours plus tard on l'a remarquée à Medicine Lodge près du 49ième paral- lèle. Elle se trouvait en grand nombre dans tous les ravins boisés au côté sud des collines Cypress, et, le 26 juin, on a recueilli un nid au bord d'un creek dans les collines elles-mêmes. Au mois de juillet 1895 on a observé cette fauvette sur le West Butte, dans les collines Sweet Grass, et au lac Waterton sur le 49ième parallèle. Pendant l'été de 1891 elle se trouvait tout à fait commune et couvait à Banfif, CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 795 Montagnes Rocheuses. En 1897 on l'a remarquée pour la première fois à Edmonton, Alberta, le 3 juin; elle n'y était pas commune et se trouvait principalement le long des hautes rives en arrière de la rivière où il y a une quantité de broussailles desséchées et où, sans doute, elle couve. Au mois de juin 1903, elle a été remarquée depuis le petit lac des Esclaves jusqu'à Peace River Landing. On l'a vue dans les contreforts au sud du passage Crow's Nest. Le 21 mai 1890 on l'avait observée à Revelstoke, Colombie-Britannique; elle y est bientôt devenue commune près de terre, et a com.mencé à couver. Plus tard on a remarqué cette espèce à Deer Park ainsi qu'à Robson sur la rivière Columbia où elle était commune. Au mois de juin 1889, elle se trouvait parfois sur la rive nord de la rivière Thompson, à Kamloops. En 1899 elle abondait à partir du 9 mai dans les buis- sons bas à Agassiz, Colombie Britannique. Depuis 1904 jusqu'à 1906 elle était commune de long de la frontière à partir d'Elko, dans la même province, jusqu'à la côte. Au printemps de 1902 cette fau- vette abondait à Chilliwack, Colombie-Britannique, mais, à l'automne, on n'en a pas vu un seul spécimen. J'en avais observé pour la pre- mière fois deux mâles, le 9 mai 1893, près de Victoria, île de Van- couver; l'espèce y est devenue commune au il du mois, et s'est bientôt répandue d'un bout à l'autre de l'île, étant trouvée à Sooke, à Nanaimo, et à Comox. {Spreadboroiigh) . Cette fauvette passe l'été dans la Colombie-Britannique et y couve. (Streaior). Elle est commune pendant tout l'été dans la plus grande partie de la province. {Fannin). En été elle habite Chilliwack en grand nombre. (Brooks). On la trouve en train de couv^er dans toutes les localités, et à toutes altitudcb, dans la Colombie-Britannique. (Rhoads). CCLVI. GEOTHLYPIS Cabanis. 1847. 68id. Fauvette trichas du nord. Geothypis trichas brachidactyla. (Swains.) W. Palmer. 1900 La fauvette trichas du nord se trouve commune dans les parties méridionales du Labrador. M. Stearns fait mention de la présence de cette espèce à Natashquan. {Packard). Elle est commune comme oiseau migrateur d'été dans Terreneuve. (Reeks). Elle abonde pendant l'été à Halifax, Nouvelle- Ecosse, y couvant dans les endroits humides. (Dotons). En été elle habite la Nouvelle Ecosse (H. F. Tiufls). Le 23 mai 1902 on en a pris un spéci- 796 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. men sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse. (/. Boutelier). Le 25 mai 1901 on en a remarqué un couple à Sydney, île du Cap Breton, Nou- velle-Ecosse. {C . R. Harte) . On a remarqué cette espèce à la rivière Hunter, île du Prince Edouard, le 2 juillet 1888, et elle était commune à Baddeck et à Margaree, île du Cap Breton, au mois de juillet 1898. (Macoiin). On l'a trouvée, mais en petit nombre, dans les parties ouest de l'île du Prince Edouard. (Dwight). Elle est commune pendant tout l'été près de St. John, Nouveau-Brunswick. (Chamberlain) . Elle passe l'été en nombre à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-- Brunswick. (TF. H. Moore). Cette fauvette se trouve rarement dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-Brunswick. (Brillain et Cox). Il est probable qu'elle se rend aux îles de la Madeleine, car on a entendu son ramage bien qu'on ne l'ait pas vue. (Bishop). On l'a rencontrée à la baie Fox, Anticosti, où on en a remarqué deux spéci- mens. (Brewster). Cette espèce est la plus commune de toutes les fauvettes dans l'est de la province de Québec; on l'a prise à Beauport. (Dionne). Elle passe l'été en grand nombre sur l'île de Montréal, et couve dans le parc Mont-Royal. iWintle). En été elle habite les alentours d'Ottawa et s'y trouve commune. {Ottawa Naturalist, vol. V). Elle est une fauvette très commune aux environs de Lansdowne, comté de Leeds, Ontario, où, à l'exception de la fauvette jaune, on la voit plus souvent que tous les autres oiseaux de la même famille. J'ai trouvé son nid à plusieurs reprises, et généralement situé dans l'herbe longue et dans les broussailles, et à peu d'élévation, quelquefois jusqu'à 12 pouces, de terre. J'ai \u des œufs en mai, en juin, et en juillet. Cette espèce était commune aussi au bord d'un marais sur l'île Amherst, dans le lac Ontario. {Rév. C. J. Young). La fauvette trichas du nord est un oiseau migrateur régulier à Toronto, Ontario, elle y est commune, mais pendant l'été, elle ne s'y trouve qu'en petit nombre. Elle passe l'été en assez grand nombre dans les districts de Parry Sound et Muskoka, y arrivant vers le même temps que la fauvette de Phila- delphie. (J. H. Fleming). Le 7 juin 1896 on n'en a remarqué qu'un seul spécimen sur la rivière Moose, près de Moose Factory. Cette espèce n'est pas commune dans le parc Algonquin, Ontario. On l'a trouvée au milieu de l'herbe et dans les buissbns peu élevés sur un terrain bas et humide. Le 26 juin 1900 j'ai \ai un nid, contenant quatre oisillons âgés d'à peu près une semaine, dans une touffe d'herbe située dans un marais. (Spreadborough) . Cette fauvette abonde CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 797 partout aux alentours de Toronto. . Je l'ai trouvée en très grand nombre dans tous les endroits propices près de Peterborough, Ontario. (/. Hughes- Samuel) . Elle passe l'été à Guelph, Ontario y arrivant vers le lo mai et s'en allant vers le i6 septembre. {A. B. Klugh). On l'a observée à Pembina, dans la montagne Turtle, et dans les Montagnes Rocheuses, mais pas dans la région ouverte entre ces endroits. (Coues). Cette fauvette abonde pendant l'été dans les parties boisées du Manitoba, habitant en grand nombre dans la montagne Duck. Ses lieux préférés sont les bosquets bas et humides, de sorte que, jusqu'à un certain point, elle se trouve l'espèce complé- mentaire de la fauvette de Philadelphie qui ne fréquente que les taillis les plus secs. (E. T. Selon). Cette espèce passe ordinairement l'été comme oiseau reproducteur, à Aweme, Manitoba, y arrivant vers le 20 mai et restant jusqu'au mois de septembre. (Criddle). Elle est régulière et assez commune comme oiseau migrateur dans le Manitoba, y couvant dans les endroits propices où il y a des broussailles et des buissons. (Atkinson). Elle habite en été à Indian Head, Saskat- chewan. On l'a remarquée pour la première fois le 21 mai 1892, et, quelques jours plus tard elle y est devenue commune. Elle y couve en nombre considérable, nichant à environ un pied de terre dans les joncs qui bordent les petits lacs. On l'a observ^ée à Medicine Hat, dans la même province, pour le première fois le 15 mai 1894, mais elle n'y est jamais devenue commune. A la fin juin de la même année, elle se trou\'ait en grand nombre dans tous les bosquets de saules bordant les branches supérieures du creek Swift Current à l'extré- mité est des collines Cypress. Le 6 juin 1895 on en a tué un spécimen au lac I2-Mile, près de la montagne Wood, Saskatchewan. Plus tard dans le même mois on a pris cette espèce au Rocky creek près du 49ième parallèle, ainsi que sur la rivière Frenchman. Elle était commune dans les collines Cypress partout où il y avait des broussailles, ainsi que dans la vallée de la rivière Milk, le long de la rivière St. Mary, et au lac Waterton. En 1897 on l'a remarquée à Edmonton, Alberta, pour la première fois le 2y mai; elle y était commune et nichait dans les saules au ler juin. Au mois de juillet 1898, elle était nombreuse depuis Edmonton jusqu'au sommet des Monta- gnes Rocheuses, dans le passage Yellowhead, y couvant dans les bosquets de saules bordant les marais. Cette fauvette était commune, en juin 1903, depuis le petit lac des Esclaves jusqu'à Peace River Lan- ding, latitude 56°, 15°. Elle était tout à fait commune dans les contre- 798 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. forts depuis Calgary en allant au sud. On a découvert un nid, con- tenant quatre œufs, au Bragg, creek, le 28 juin 1897. Il était dans une toufife d'herbe , et se composait d'herbe sèche. Au mois de juin 1891 cette espèce était commune à Banff, Montagnes Rocheuses. {Spreadboroiigh) . Un grand nombre de mentions provenant de la Saskatchewan et de l'Alberta, devraient probablement être clas- sées comme appartenant à arizela. Notes sur la reproduction. — La fauvette trichas du nord couve à Ottawa, et au lac Nominingue à 100 milles au nord, à partir de la mi-mai jusqu'à la mi-juillet. Son nid, qui est fait de tiges de roseaux, d'herbes, et de feuilles, et garni d'herbe fine et, parfois, de quelques crins, se trouve par terre, ou près de terre, dans les endroits marécageux et dans les broussailles. Il est caché au milieu des roseaux des graminées, et des petits buissons. On a trouvé deux nids dans des toufïes de roseaux; ils avaient, chacun, cinq pouces de long et étaient en forme de cône renversé. Les nids sont en moyenne de 4 x 3, et 2 x 1.50. (Garneau). A Ottawa les nids de cette espèce sont construits près de terre dans les buissons bas. Ils se composent de feuilles desséchées et d'herbe, et sont garnis d'herbe, de crins et de radicules. Les œufs, au nombre de quatre à six, sont blancs et maigrement parsemés de brun au gros bout. (G. R. Whité). Les nids que j'ai vus contenaient des œufs à la première semaine de juin. Ils sont bien cachés, mais j'en ai remarqué deux qui étaient, chacun, entre six et huit pouces de terre. L'un se trouvait dans un jeune orme autour duquel poussait de l'herbe vigoureuse et longue. Je n'ai pu déterminer la classification de ce nid autrement qu'en l'attribuant à cette espèce, car les œufs étaient semblables à d'autres que j'avais vus, et qui lui appartenaient, et, outre cela, un mâle de cette espèce voltigeait çà et là dans le voisinage immédiat. {Rév. C. J. Young) . 681 b. Fauvette trichas de la côte du Pacifique. Geoihlypis trichas arizela. Oberholser. 1899. Cette fauvette est rare dans les broussailles le long des creeks dans les collines Cypress, Saskatchewan, ainsi que dans les parties plus sèches des fondrières. M. le docteur Bishop a classifié tous les spécimens que l'on a pris comme appartenant à cette sous-espèce. (A. C. Bent.) Cette sous-espèce se voit depuis la région du Pacifique CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 799 qui se trouve dans la Colombie-Britannique jusqu'à la Californie. On l'a prise à Comox, île de Vancouver. {Oberholser .) On l'a re- marquée à Revelstoke, Colombie-Britannique, pour la première fois le 15 mai 1890; plus tard elle y est devenue commune et a com- mencé à couver. Les mâles se tenaient beaucoup en vue. On a trouvé cette fauvette en train de couver à Robson sur la rivière Columbia vers la fin juin. Au mois de mai 1902 on en a remarqué un spécimen dans un marais au Sheep creek. sur la frontière. En 1889 cette sous-espèce avait été tout à fait com.mune, au mois de juin, dans les bosquets le long de la North Thompson à Kamloops, Colombie- Britannique, ainsi que très commune, au mois de mai, dans les bois humides à Agassiz dans la même province. En 1901 je l'ai remarquée, au printemps, en bon nombre à Chilliwack, Colombie- Britannique, et dans la mênie province j'en ai vu, à l'automne, un spécimen à Huntingdon sur la frontière. Cette fauvette est assez rare sur l'île de Vancouver où, en 1893, on en avait pris quelques spécimens. Elle était commune, en 1904, dans les roseaux au bord des petits lacs près d'Elko, Colombie-Britannique, de même qu'en 1905, dans les marais au lac Osoyoos, ainsi que le long de la rivière Similkameen, et de la route Hope. (Spreadborough .) Elle est com- mune partout et couve. {Sireator.) Cette sous-espèce passe l'été un peu partout dans la plus grande partie de la province. (Fannin.) Elle abonde pendant l'été à Chilliwack. [Brooks.) Elle se trouve rarement sur l'île de Vancouver, mais en abondance sur l'île Lulu dans la vallée du Fraser et, autour des bords des lacs couverts de roseaux dans l'intérieur de la Colombie-Britannique. (Rhoads.) CCLVII. ICTERIA vieillot. 1807. 683. Chat à poitrine jaune. Icteria virens virens. (Linn) Baird. 1865. Le seul spécimen de cette espèce que j'aie jamais recueilli est celui que j'ai trouvé mort, le 16 mai 1884, près de ma maison et qui avait été tué probablement par un fil télégraphique. Une semaine ou deux plus tard, M. Dickson, qui est chef de gare à Waterdown sur le chemin de fer Grand Tronc, m'a montré, pendant une visite que je lui faisais, un vieux bief abandonné recouvert de ronces et de bruyères où la veille il avait vu s'apparier un couple d'oiseaux de cette espèce. M. Dickson, au moment où il les a 800 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. observés, était en train de chasser, et fut très surpris de les voir tout à coup à moins de dix pieds de lui, mais, en se reculant dans le but de se tenir à une distance plus éloignée pour pouvoir mieux les tuer, ces oiseaux sont disparus dans le bosquet, et il ne les a plus revus, bien qu'il les ait entendu gronder pendant tout le temps qu'il est resté près de l'endroit. M. Saunders a trouvé aussi un couple de cette espèce en train de couver sur la rive nord du lac Erié, près de Point Pelée, en 1884. Aautant que je sache il n'existe pas d'autres mentions se rapportant à cette espèce dans l'Ontario. iMcIlwraith.) M. John Boyd, de Sarnia, a dans sa possession un spécimen de cet oiseau qu'il croit avoir été pris, en 1889, sur la rivière Humber, mais il n'a jamais pu connaître le nom de la per- sonne qui l'avait recueilli. (/. H. Fleming.) On a remarqué que cette espèce habite régulièrement, et en assez grand nombre, le voisi- nage de la pointe Pelée, sur le lac Erié. {W. E. Saunders.) On devrait lire sous ce rapport l'article écrit par M. P. A. Taverner rela- tivement à la présence de cette espèce dans l'état de Michigan. Voir The Wilson Bidletm, Vol. XVIII, p. 17. 683a. Chat à longue queue. Icteria virens longicauda (Lawr.) Coues. 1872. J'ai pris deux mâles de cette espèce dans les buissons qui borden les rives de la rivière Thompson en aval d'Ashcroft, Colombie- Britannique, et on a entendu un autre qui ramageait dans un «ranch )) en amont de la ville. (Rhoads.) Au mois de juin 1905 on en a pris deux spécimens dans les buissons au bord de la rivière Simil- kameen, Colombie-Britannique, et près de son embouchure. (Spread- borough.) Cette espèce se voit depuis Kamloops en allant au sud à travers le district d'Okanagan, Colombie-Britannique. (Fannin.) Le 26 mai 1897 on l'a remarquée à Sumas dans la vallée du Fraser. (Brooks.) CCLVIII. WILSONIA Bonap. 1883. 684. Fauvette à capuchon. Wilsonia mitrata (Gmel) Bonap. 1838. M. Norval raconte qu'il a trouvé cette fauvette de temps en temps à Port Rowan sur la rive nord du lac Erié, et une fois, vers la fin CATALOGUE DES OISEAUX CAXADIEXS. 80I mai, j'en ai trouvé moi-même un jeune mâle près d'Hamilton, Ontario. Une grande volée était arrivée la veille, et ce spécimen avait apparemment été emporté dans la foule d'oiseaux. {Mcllwraiih.) Un spécimen de cette fauvette, qui est si rare dans l'Ontario, a été pris à Cataraqui, près de Kingston, Ontario, et il se trou\e actuel- lement dans la collection d'un habitant de cette ville. {Rév. C. J. Young.) Vers l'année 1884 M. Atwater en a pris des spécimens, au printemps, près de Rondeau, Ontario. Au mois de mai 1906 M. J. A. Cole en a pris un autre près de Woodstock, Ontario. (IF. E. Saiinders.) 685. Fauvette de Wilson. Wilsonia pusilla pusilla. (Wils) Boxap. 1838. M. Audubon, Vol. II, p. 21, raconte que cette espèce couvait dans le Labrador et que l'on a obtenu un des nids. (Packard.) Le 9 juin 1896 la fauvette de Wilson était commune à Moose Factory ; le 20 du mois j'en ai remarqué un spécimen à Fort George, sur la baie James, à 150 milles au nord de cet endroit. A partir de cette date on n'en a pas vu d'autres. {Spreadhorongh.) Cette fauvette est un oiseau migrateur d'été dans Terreneuve, mais elle ne s'y trouve pas en grand nombre. (Reeks.) Elle abondait en 1899 le long de la rivière Humber, Terreneuve. (Louis H. Porter.) Elle passe l'été en petit nombre à Halifax, Nouvelle-Ecosse. (Downs.) En été elle habite en nombre le comté de Kings, Nouvelle-Ecosse. (H. F. Tufts.) On en a pris un spécimen dans un grand marécage recouvert d'arbres de vie et de saules à Tignish, île du Prince-Edouard. En 1887 cette espèce n'était pas commune à Baddeck, île dii Cap Breton. (Dwight.) Elle se trouve rarement pendant l'été à St. John, Nouveau-Brunswick. (Chamberlain.) On l'a prise à Petitcodiac, et observée à Frédericton, Nouveau-Brunswick. (W. H. Moore.) On ne l'a vue qu'à deux reprises à la baie Ellis, Anticosti; c'était le moment où les vieux oiseaux nourrissaient leurs jeunes. (Brewster.) On rencontre la fauvette de Wilson dans les bois aux alentours de Québec; on l'a prise à Beauport. (Dionne). Elle est de passage et rare à Montréal, on ne l'a observée qu'au printemps. Elle a été re- marquée aussi tard que le 13 juillet sur l'île de Montréal. (Wintle). Cette espèce passe l'été en assez grand nombre aux alentours d'Ottawa. MM. W. E. et F. A. Saunders l'ont trouvée en train de couver le 3 juillet 1890, à la mer Bleue. (Ottaïua Naturalist, vol. V.) C'est un 892 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. oiseau migrateur rare dans l'est d'Ontario; elle est assez commune sur les îles de la Madeleine, et, au mois de juin 1898, on l'a remarquée très souvent aux alentours de Mingan, Québec, où elle couve. (Rév. C. J. Young). La seule mention dans ma possession se rapportant à cette espèce dans les districts de Parry Sound et Muskoka, est celle d'un mâle que j'ai pris, le 20 mai 1897, sur la rivière Magnetawan, près d'Emsdale. (/. H. Fleming). Je remarque cette fauvette tous les ans au printemps, vers la troisième semaine de mai, à Toronto, et, à l'automne, elle s'y voit quelquefois en très grand nombre, choisis- sant généralement les saules près du bord d'un cours d'eau pour se nicher. J'ai vu dans de semblables endroits, une foule d'oiseaux à partir du 21 août jusqu'au 9 septembre. (/. Hughes Samuel). Cette espèce est rare comme oiseau migrateur dans le comté de Middlesex, Ontario. Le 20 juin on en a remarqué un mâle unique en plein ra- mage dans North Bruce, où, sans doute, elle couvait. {W. E. Saii?i- ders). Elle est assez commune pendant les migrations à Guelph, Ontario; je l'ai remarquée là vers le 18 mai et encore vers le 27 août. {A . B. Kliigli). Le 27 juin 1901 elle se trouvait en assez grand nombre dans les broussailles au bord d'un marécage au portage Robinson. A partir du 10 jusqu'au 17 juillet on en a observé à York Factory, plusieurs spécimens parmi lesquels on en a pris un le 14 du mois. (E. A. Preble). La fauvette de Wilson est commune en allant à l'est mais on ne l'a observée que sur le 49ième parallèle dans les Montagnes Ro- cheuses près de la montagne Chief. (Coues). C est un oiseau migrateur rare dans l'est du Manitoba. Le 21 mai 1882, près de la rivière Long, Manitoba, j'en ai remarqué un spécimen, le seul que j'aie vu, bien que d'autres personnes disent que l'espèce y passe l'été (E. T. Selon). On l'a trouvée aux Grand rapids ainsi qu'à Chema- wawin sur la Saskatchewan. (Nutling). Elle était commune au portage Methye, ainsi qu'entre le portage et Isle à la Crosse. On en a remarqué un couple à Fort McMurray, latitude 56° 40'. (/. M. Macoun). Cette fauvette se trouve en assez grand nombre pendant les migrations à Aweme, Manitoba, et il se peut qu'elle y couve. (Criddle). Elle abonde comme oiseau migrateur dans toutes les par- ties boisées du Manitoba, y couvant dans tous les lieux propices. On l'a remarquée aussi en 1906 à Wainwright, et à la rivière Battle, Alberta. (Alkinson). Le 15 mai 1894 on en a observé trois spécimens à Medicine Hat, Saskatchewan, ainsi que quelques autres plus tard. CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 803 On a remarqué cette espèce à Edmonton, Alberta, pour la première fois le 29 mai 1897; quelques couples sont restés pour couver. Au mois de juin 1891 elle était tout à fait commune et couvait à Banff, Montagnes Rocheuses. A partir du 15 mai 1890 elle abondait à Revelstoke sur la rivière Columbia, y nichant en grand nombre dans les bois. Au mois de mai 1902 j'en ai remarqué un spécimen sur la frontière près de Trail. {Spreadborongh) . Cette fauvette se voit, mais en très petit nombre, sur le Mac- kenzie en allant au nord jusqu'à Lapierre House. Le 5 août 1907, M. Preble en a collectionné un spécimen aux bois Last, sur le lac Ar- tillery. (£. T. Selon). C'est une des espèces les plus communes qui fréquentent les broussailles dans le nord, et, pendant la couvaison, elle se répand jusqu'à la côte de la mer Arctique où on le trouve en train de couver dans le voisinage du détroit Kotzebue, ainsi que tout le long de cette partie du littoral au détroit Norton qui lui fournit de l'abri. (Nelson). Les spécimens de la fauvette de Wilson que l'on a pris dans l'est et l'ouest de la Colombie-Britannique ne diffèrent pas suffisamment entre eux, ni avec les spécimens venant des états bor- dant l'Atlantique, pour que l'on se permette de les classer séparé- ment. (Rhoads). Un indigène a capturé un spécimen unique de cette espèce dans les buissons qui bordent un lac à environ un mille de la redoute à St-Michael. Cette fauvette n'est pas commune dans le voisinage, ne s'y rendant que pendant les migrations d'au- tomne. On en a obtenu d'autres spécimens à Fort Yukon et à Nulato où elle n'est pas rare. (Turner). Le 4 août 1899 M. Osgood en a pris une femelle adulte près de la rivière Chandindu, et moi-même j'en ai pris deux spécim.ens, le premier, une jeune femelle, près de Charlie Village, le II août, et le deuxième, un jeune mâle, à 25 milles en amont de Circle City, Alaska, le 20 du miême mois. Bien que ces oi- seaux n'appartiennent pas à pusilla typique, néanmoins ils res- semblent aux spécimens venant du Yukon inférieur qui se rapprochent plutôt de cette espèce-là que de pileolata. (Bishop). Notes sur la reproduction. — Le 14 juin 1893 j'ai trouvé un nid ainsi que quatre œufs de cette espèce, et j'ai pris la mère. Le nid se trouvait par terre au milieu d'une touffe d'herbe dans un maré- cage de saules au bord du lac Vermillon, à Banff, Alberta, (W. Raine). Un nid situé près de terre dans une pruche qui se trouvait dans un bois près d'Ottawa, se composait de mousse sèche mêlée à des brindilles formant un tout compact, et était garni de fibres 804 COMMISSION GÉOLOGIQUE DE CANADA. fines et d'herbe fine. Les œufs au nombre de quatre sont d'un blanc mat parsemé de points d'un rouge pâle et de brun vers le gros bout où les taches sont disposées en forme de cercle, laissant l'extrémité sans ornementation. {G. R. White). Cette fauvette est rare dans l'Ontario. Au mois de juin 1894 o^i a pris un nid dans le voisinage de Lansdowne, comté de Leeds, et à une courte distance, du St- Laurent. Il y avait dans ce nid qui se trouvait par terre, quatre œufs. Ceux-ci étaient petits et blancs et tachetés profusément et finement d'un rouge brique. {Rév. C. J . Young). 685a. Fauvette à bonnet. Wilsonia pusilla pileolata (Pall) Coues. 1880. Cette espèce était commune, en 1905, à Sidley, Colombie-Britan- nique, et, en 1906, à Douglas. Elle était rare, au mois de mai 1889, à Agassiz, Colombie- Britannique. Pendant l'été de 1901 on l'a remar- quée à Chilliwack dans la même province, ainsi que le long de la rivière Chilliwack jusqu'au lac du même nom. On l'avait remarquée pour la première fois le 7 mai 1893 près de Victoria, île de Vancouver; elle se trouvait nombreuse vers le 14 du mois, dans tous les bosquets de saules. On l'a remarquée aussi à Sooke, à Nanaïmo, et à Comox ainsi qu'en d'autres endroits, et elle passe l'été sur l'île. (Spread- borough). Cette fauvette se voit dans la Colombie-Britannique. (Lord). Elle est plus commune dans la région de la côte que dans l'in- térieur, et elle y couve. (Streator) . En été elle habite en grand nombre principalement à l'ouest de la chaîne côtière. (Fannin). Elle se trouve assez commune pendant l'été à Chilliwack. (Brooks). On a remarqué cette espèce en train de nourrir ses jeunes dans l'état d'Orégon, dès le 12 mai. En quittant cette région-ci elle se répand au nord, et on la trouve tout le long de cette partie de la côte de l'Alaska qui se trouve sur le Pacifique. {Nelson). Le 18 août on en a pris un mâle adulte à Sitka, Alaska, et, le 21 du mois, on en a vu plusieurs autres, y compris des jeunes, dans les broussailles le long des rives d'une baie retirée où il est possible que l'espèce couve. {Grmnelï). A partir du 5 jusqu'au 10 juin nous avons trouvé cette fauvette le plus abondant de tous les oiseaux à Glacier où elle fréquentait les bosquets d'aunes depuis la vallée jusqu'à la limite de leur étendue dans les côtes. Le 12 juin j'ai vu une fauvette jaune, qui j'ai cru appartenir à cette espèce, au sommet du passage White. Cette fauvette était commune à Log Cabin, à Bennett, CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 805 et à Cariboo Crossing, et je suis certain que je l'ai entendu ramager au lac Marsh. Des mâles adultes venant de Glacier ressemblent beaucoup à pileolata normale, mais ils ont le dos un peu plus vert. Ceux venant de la vallée de Yukon, bien qu'ils aient le front orangé et les parties inférieures semblables à cette espèce, ont néanmoins le dos d'un vert plus mat comme celui de pusilla. {Bishop). Cette espèce, est sans doute la plus commune de toutes les fauvettes dans la région Kenai de l'Alaska. (Figgins). On l'a prise à la baie Miller, à Seldovia, et au Sheep creek. Alaska. (Ander- son) . 685b. Fauvette à bonnet jaune. Wilsonia pusilla chryseola Ridgway. 1902. Cette fauvette se voit à Mount Lehman, près de New Westminster, Colombie-Britannique. (Ridgivay). Elle se trouve mêlée à pileo- lata sur l'île de Vancouver; on en a pris un spécimen le ler mai 1893. {Spreadborough). Quelques unes des mentions classées comme appartenant à pileolata devraient probablement se trouver ici. 686. La fauvette du Canada. Wilsonia canadensis (Linn) Coues. 1880. La fauvette du Canada passe l'été en assez grand nombre dans le le comté de King, Nouvelle-Ecosse. {H. F. Tufts). M. Audubon, vol. II, p. 15, dit qu'elle couve dans le Labrador. {Packard). Elle est assez commune en été comme oiseau migrateur dans Terreneuve. (Reeks). On la voit en assez grand nombre aux alentours de Tignish, île du Prince-Edouard, mais on ne l'a pas rencontrée ailleurs. (Dwight). En été cette espèce habite de temps en temps St. John, Nouveau- Brunswick. {Chamberlain). Elle passe l'été en assez grand nombre à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau- Brunswick, y fréquentant les bois humides et les arbrisseaux. {W. H. Moore). Elle se voit de temps en temps dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-Brunswick. {Brittain et Co.x). Elle ne visite que rarement l'est de la province de Québec; on l'a prise à Beauport. {Dionne). La fauvette du Canada passe l'été en petit nombre aux alentours de Montréal où quelques spécimens couvent On l'a remarquée à partir du 20 mai jusqu'au 2 septembre. {Wintle). En été elle habite en assez grand nombre aux alentours d'Ottawa. 78870—52 8o6 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. {Ottawa Naturalist, vol. V). On la rencontre très souvent aux alen- tours de Kingston, Ontario, où quelques spécimens restent pour couver. {Rév. C. J. Young). Elle passe l'été dans les districts de Parry Sound et Muskoka. (/. H. Fleming). Elle est commune partout dans les bois épais du parc Algonquin, Ontario, et se trouve généralement près de terre. On en a remarqué un spécimen, le II juin 1896, à Moose Factory, sur la baie James. {Spread- borough). Cette espèce est nombreuse pendant la migration à Toronto, Ontario, mais elle y est moins commune en été. {J .Hughes- Samtœl). Elle est assez commune comme oiseau reproducteur dans les bosquets marécageux propices aux alentours de London, Ontario. (W. E. Saunders). Elle passe l'été à Guelph, Ontario, y arrivant vers le II mai, et s'en allant vers le 28 août. (A. B. Klugh). En été la fauvette du Canada habite les pentes des collines boisées du Manitoba, mais on ne connaît pas très bien ses habitudes. On l'a remarquée plus souvent au nord du Manitoba. {E. T. Seton). Elle se trouve rarement pendant l'été à Aweme, Manitoba, y arrivant vers le 20 mai et s'en allant vers la fin août. (Criddle). Elle est comm^une comme oiseau migrateur, et, lorsque les conditions lui conviennent, assez commune comme oiseau reproducteur dans le Manitoba. (Aikinson). Au mois de juin on a tué un spécimen unique de cette espèce, qui était perché près de terre dans un bosquet très fourni d'aunes à Cumberland House. (Richardson) . On en a pris un spécimen à Grand Rapids ainsi qu'un autre à Chema- wawin, sur la rivière Saskatchewan. {Nutting). Pendant l'été de 1881 M. Walter Haydon en a pris un spécimen à Moose Factory, sur la baie James. {E. A. Preble). On ne l'a observée nulle part à l'ouest du Manitoba excepté à Edmonton, Alberta, où on en a vu quelques spécimens dont l'un a été pris le 29 mai 1897. {Spread- borougk) . Notes sur la reproduction. — Le 12 juin 1902 j'ai trouvé cette espèce en train de nicher au lac Rice, Ontario. Le nid était dans une cavité de la racine d'un arbre renversé situé dans un bois profond. (W. Raine). Cet oiseau niche en juin et en juillet près d'Ottawa ainsi qu'au lac Nominingue à 100 milles au nord de cette ville. Le nid est construit par terre dans un bois et se compose de feuilles desséchées garnies d'herbe fine, de bandes d'écorce et de crin. Les côtés sont minces pour un nid fait de feuilles. {Garneau). CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 807 Le 28 mai, pendant que je passais à côté de la 1 ancienne racine d'un arbre renversé, j'ai décou\ert le nid récemment construit d'un petit oiseau. J'ai cru, en premier lieu, que ce nid appartenait à une fau- vette de Philadelphie dont j'entendais tout près les notes criardes. Le 5 juin, la date où, à mon avis, les œufs auraient dû être pondus, j'ai visité l'endroit de nouveau. L'oiseau-mère était assise sur le nid, et y est restée jusqu'à ce que je l'aie presque touchée de la main; alors elle s'est levée et, en émettant quelques «tschippes» perçants a essayé d'attirer mon attention du nid, et je me suis aperçu immédia- tement que c'était une fauvette du Canada. Le nid se trouvait dans une cavité au milieu des rochers et à quelques pouces seulement du sol qui était plus plat. II contenait, à ce moment, cinq œufs, dont l'incubation était déjà comm.encée, et se composait de feuilles sèches, de bandes d'écorce, et d'autres fibres végétales fines, le tout étant garni de quelques crins de cheval longs. Lorsque je mets ce nid à côté de celui de M. Varia, que l'on a déjà décrit, je fais la compa- raison suivante entre eux ainsi qu'entre les deux couvées d'œufs, après que ceux-ci ont été soufïlés. Les nids, quant aux matériaux employés à leur construction, et à leur grosseur, se ressemblent beau- coup. Ils sont tous les deux assez peu compacts, mais il y a une diffé- rence tout à fait prononcée entre les œufs de ces deux espèces. Ceux de M. Varia sont actuellement les plus gros, ils ont une forme plus sphérique, le fond d'un blanc plus crayeux et les taches d'une teinte plus brunâtre, et ont une tendance générale à former une couronne autour du gros bout qui se répand sur toute la surface, même jusqu'au petit bout. Les œufs de la fauvette du Canada, au contraire, ont une teinte blanc clair avec une jolie nuance rose, et la couleur qui nuage tout le gros bout de chaque œuf a plutôt une teinte orangée que rouge clair ou brune. Les points sur la surface sont plus séparés l'un de l'autre, et vers le petit bout il n'y a pas autant de points que sur les œufs de M. Varia. Mais dans tous les œufs les variations sont tellement nombreuses qu'il est difficile de les décrire. La fau- vette du Canada est très locale quant à sa distribution, étant géné- ralement trouvée à la lisière d'un bois marécageux, car elle a le même habitat que la grive des ruisseaux et M. Varia, mais ici, elle est plus abondante que l'une ou l'autre de ces deux espèces et elle semble être plus disposée à visiter les broussailles dans les régions de bois dur plus élevées et elle niche sur un terrain plus plat. J'ai découvert, en tout, à peu près une vingtaine de nids de cette espèce dans mes prome- 78870— 52I 8o8 COMMISSION GÉOLOCnQUE DU CANADA. nades à travers les bois dans ce voisinage pendant les vingt dernières années, et, de même que dans le cas de la grive des ruisseaux, de la fauvette noire et blanche, et de plusieurs autres espèces, quelques-uns de ces nids ont été trou^•és dans les cavités déjà préparées pour les recevoir. (W. L. Kells). CCLIX. SETOPHAGA. Swainson. 1827. 687. Fauvette à queue rousse. Setophaga ruticilla (Linn) Swains. 1827. Le commissionnaire de la gare à Port Burwell à montré à M. A. Halkett un pauvre spécimen d'une peau qui démontre que cette espèce se rend de temps en temps dans le nord du Labrador. {Rév. G. Eifrig). M. James McKenzie a pris un spécimen de la fauvette à queue rousse, le 3 septembre 1860, à Rupert House. (Packard). Cette espèce se trouve commune tout le long de la rivière Moose jusqu'à la baie James. Le 9 juin j'ai découvert un nid, contenant deux œufs, à environ quatre pieds de terre dans un bouleau blanc. Il se composait d'écorce fine garnie de duvet végétal. (Spreadbo- rougli). Cette fauvette est un oiseau migrateur d'été mais rare dans le nord de Terreneuve. (Reeks). Elle abonde pendant l'été dans la Nouvelle-Ecosse. (Downs; Tufts). On l'a remarquée, au mois de juin 1888, dans les bois le long de la baie Rustico, île du Prince Edouard, et, en juillet 1898, elle était commune à Baddeck et à Margaree, île du Cap Breton, Nouvelle-Ecosse. {Macoun). Elle passe l'été en grand nombre sur l'île du Prince Edouard. {Dwight). Cette espèce habite, en nombre, le Nouveau-Brunswick. {Chamberlain) . Elle est assez commune pendant l'été a Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. {W. H. Moore). Elle passe l'été en abondance sur les îles de la Madeleine. (Bishop). On l'a remarquée en assez grand nombre aux baies Ellis et Fox, Anticosti, ainsi qu'à Mingan sur la rive nord du St Laurent. (Brewster). Elle est com- mune dans la vallée de la Restigouche, NouAeau-Brunswick. {Brit- tain et Cox). La fauvette à queue rousse passe l'été en assez grand nombre dans l'est de la province de Québec; on l'a prise à Beauport. (Dionne). Elle abonde pendant l'été aux alentours de Montréal, y couvant dans la ville et dans le parc Royal: on l'a observée à partir du II mai jusqu'au 29 août. (Wintle). En été elle habite en grand nombre aux CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 809 alentours d'Ottawa. {Ottawa Naturalist, vol. V.) Cette fauvette est commune aux en\irons de Lansdowne, comté de Leeds, Ontario. J'ai trouvé son nid depuis six jusqu'à vingt pieds de terre dans la fourche d'un jeune érable ou d'un autre arbre quelconque. Elle est commune aussi sur les îles de la Madeleine où je l'ai remarquée au mois de juin 1897. {Rév. C. J. Young). C'est un des oiseaux les plus communs qui passent l'été dans les districts de Parry Sound et Muskoka. (/. H. Fleming). En 1900 cette espèce se trouvait en nombre dans les bosquets le long des cours d'eau, et autour des lacs, dans le parc Algonquin. Ontario. {{Spreadboroiigh). Elle abonde aux alentours de Toronto, Ontario, et y couve. (/. Hughes Samuel et J. H. Fleming.) Elle se trouve commune comme oiseau migrateur à Guelph, Ontario, où quelques couples y couvent. Elle arrive là vers le 12 mai et s'en va vers le ler septembre. {A. B. Klngh). Elle abonde comme oiseau migrateur du printemps à Penetanguishene, Ontario. (A. J. Young).. Cette fauvette se trouve en grand abondance à Pembina où elle couve. On ne l'a pas remarquée plus à l'ouest le long du 49ième parallèle. (Coues.) Elle passe l'été dans le Manitoba, et semble y abonder dans les parties boisées. Le 8 juin 1884 j'ai recueilli un nid situé dans la fourche basse d'un jeune arbre dans la montagne Duck. (E. T. Selon.) Cette espèce est nombreuse pendant tout l'été à Aweme. Manitoba, y arrivant vers le 15 mai et prenant son départ vers le 16 septembre. (Criddle.) Elle se reproduit en abondance partout dans le Manitoba, et je l'ai remarquée aussi loin à l'ouest que Saskatoon, Saskatchewan. (Atkinson.) On en a vu quelques spécimens à Maple creek, Saskatchewan. Il est probable que cette fauvette s'y trouve commune comme oiseau migrateur. Le 17 mai 1894 on en a observé quatre mâles et une femelle à Medicine Hat, Saskatchewan, mais l'espèce n'y est jamais devenue commune. Au mois de mai 1895 on l'a remarquée en nombre au creek Old Wives, Saskatchewan. Le 6 juin de la même année elle était évidemment en train de couver au lac 12-Mile, près de la montagne Wood, Saskatchewan, et quelques semaines plus tard, au mois de juillet, on en a observé quelques spécimens au lac Waterton. En juin 1903 elle était commune dans les bois épais depuis la tête du petit lac des Esclaves jusqu'à Peace River Landing, laititude 56°-i5'. On avait remarqué cette fauvette à Edmonton, Alberta, pour la première fois le 29 mai 1897; elle y était commune 8lO COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. au 1er juin, et a bientôt commencé à nicher le long de la rivière et des plus petits cours d'eau. Au mois de juin 1898 elle se trouvait en nombre dans les bosquets de saules depuis Edmonton jusqu'au passage Athabasca. Le 28 juillet 1897 on en avait obser\'é un spéci- men au lac Crow's Nest, Montagnes Rocheuses, et en, juillet 1891, elle couvait à Banff, dans ces montagnes. Au mois de mai 1890 on en avait observé quelques spécimens à Revelstoke, et en juin on l'a trouvée en train de nicher dans les petits peupliers qui se trouvaient dans les bosquets peu élevés au parc Deer ainsi qu'au Pass creek près de R.obson sur la rivière Columbia. On en a noté un spécimen, en 1902, à Rossîand, Colombie-Britannique, ainsi qu'un autre, au m.ois de juin 1905, au lac Osoyoos. (Spreadborough.) On en a remarqué un couple à la rivière Lac la Biche, à 30 milles en aval d' Athabasca Landing, Alberta. Cette espèce abondait, en juin et juillet 1889, à Kamloops, ainsi que le long de la rivière Thompson, Colombie-Britannique; elle se trouvait assez rare à Enderby, près de Sicamous, dans la même province. (/. M. Macoun.) Ce bel oiseau se voit en été au nord jusqu en latitude 58°. Il fréquente les lieux ombragés et humiides dans les Territoires du Nord-Ouest, voltigeant çà et là au m.ilieu des tiges des grands saules recouverts de mousse qui bordent tous les m.arais dans ces endroits. (Richardson.) La fauvette à queue rousse se voit nombreuse sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Fort Good Hope. (Ross.) Elle fréquente la Colom.bie-Britannique. (Lord.) Elle passe l'été et se trouve commune dans l'intérieur où elle couve. (Streator.) On la voit d'un bout à l'autre de la province, mais elle n'y est commune nulle part. {Fannin.) Elle se montre en nombre partout dans l'intérieur de la Colombie-Britannique. (Rhoads.) Elle se trouve régulièrement à l'est, mais accidentellement à l'ouest de cette partie de la chaîne côtière qui traverse la Colombie-Britannique, et elle couve partout dans le district de Cariboo. (Brooks.) Notes sur la reproduction. — ^On trouve des nids de cette espèce, contenant des œufs, en juin et juillet, depuis quatre jusqu'à vingt pieds de terre dans les buissons et les arbres aux alentours d'Ottawa, ainsi qu'au lac Nominingue, à 100 milles au nord de cette ville. Ces nids sont faits d'écorce flexible, et ornés, à l'extérieur, d'écorce blanche du bouleau, et sont souvent garnis' de quelques plumes ou de crins. Ils mesurent 2.50 x 2.50 et 2 x 1.50. {Garneau.) Cette fauvette construit un nid joliment formé, depuis cinq jusqu'à CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 8ll 25 pieds de terre dans la fourche verticale d'un arbre. Ce nid se compose de duvet végétal, de fàbre, et de bandes d'écorce, le tout garni d'herbe fine, de radicules, et d'une petite quantité de crin. Les œufs, au nombre de quatre, sont blancs et profusément parsemés et tachetés de brun, de lilas et d'une teinte pour- prée. {G. R. White.) Cette espèce fait son nid, au mois de juin, depuis dix jusqu'à vingt pieds de terre sur une fourche verticale dans un buisson. Elle semble avoir une tendance à favoriser un bouleau blanc comme emplacement pour se nicher, probablement à cause de la position des branches. Le nid est solidement construit de bandes d'écorce, d'herbes, et de pubescence de plantes, le tout garni de crin. La ponte consiste de trois ou quatre œufs. {W. H. Moore.) Cette espèce est une des fauvettes les plus communes dans le comté de Leeds, Ontario. J'ai souvent trouvé son nid depuis cinq jusqu'à vingt pieds de terre dans une fourche quelconque d'un petit arbre. La ponte a lieu la première semaine de juin. {Rév. C. J. Young.) J'ai remarqué, dans les années déjà écoulées, de nombreux nids de cette fauvette, mais pour le moment j'ai l'intention de parler seule- ment de ceux notés cette saison. Le 22 mai j'ai observé une femelle de cette espèce s'en volant d'un nid, en partie terminé situé dans la fourche d'un jeune érable, et à une hauteur d'environ huit pieds de terre. Une fois que l'on eut découvert l'emplacement de ce nid on pouvait facilement le voir à une distance de quatre perches. Il n'y avait pas beaucoup d'arbres autour de l'endroit et le feuillage du jeune érable était à une verge ou plus au-dessus du nid. Huit jours plus tard j'ai trouvé que ce dernier contenait quatre œufs apparte- nant à la fauvette elle-même, ainsi qu'un œuf d'étourneau ordi- naire. Ils étaient tous frais. Le nid de cette espèce est à peu près le plus élégant et le plus solide de tous ceux appartenant à la famille des fauvettes, et c'est évident que lorsque l'oiseau le construit, il émet beaucoup de salive sur les matériaux employés à sa construction au moment qu'il les met en position. Tout ce travail, ainsi que celui de l'incubation, semble être accompli par la femelle bien qu'il soit probable que son compagnon de plumage plus riche lui donne de temps en temps de la nourriture pendant qu'elle couve ses œufs. C'est cer- tain que le mâle aide beaucoup à nourrir les jeunes, et contriaue à les défendre lorsque ceux-ci s'exposent au danger. Si cette espèce réussit à couver les œufs de la première ponte, elle ne se reproduit plus pendant cette saison-là; mais, au contraire, si elle ne réussit pas, alors 8 12 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. une deuxième ponte a lieu. La plupart des matériaux employés à la construction de son nid est fatte d'une sorte de fibre recueillie du bois pourri ainsi que des capsules de différentes espèces de vignes, et, à l'intérieur, la garniture consiste généralement de poils d'animal. Je n'ai jamais remarqué plus de quatre œufs dans une seule couvée, et, habituellement, la deuxième n'ne consiste que de trois avec ordi- nairement un autre ajouté, celui d'un étourneau ordinaire. Les œufs ont un fond blanc hâtre avec de nombreuses taches couleur de chair au gros bout, ainsi que des points plus petits de la même nuance par- semés sur toute la surface. Plus au milieu du bois, et dans un endroit encore plus exposé, j'ai remarqué une autre fauvette de cette espèce en train de construire son nid à une hauteur même plus élevée, mais, quelques jours après que le nid fut achevé, l'oiseau est complètement disparu, et je soupçonne un moucherolle aux côtés olive qui avait fait son nid sur une branche non losn de là, de l'avoir détruit. J'ai ob- servé encore d'autres nids, mais ceux-ci ne présentaient aucune parti- cularité suffisamment digne d'observation. (W. L. Kells.) Famille L. MOTACILLID^î;. Motacillidés. CCLX. MOTACILLA.— LiNN^us. 1758. 694. Hochequeue blanc. Motacilla alba — LiNN. 1758. Un spécimen de cette espèce a été envoyé, en 1849 de l'inspectorat sud du Groenland et, au mois d'août 1857, M. le docteur Walker en a obtenu un autre à Godhavn. (Arct. Man.) Le 29 août 1883, M. M. Alexander Brown et James Lyell, de la compagnie de la baie d'Hudson, en ont remarqué quatre spécimens à la baie Hunting, à quatre milles au sud de Fort Chimo. Ces messieurs-ci ont donné une description exacte des oiseaux et ont dit aussi qu'ils se compo- saient de deux \ieux et de deux jeunes de l'année. {Packard.) 695. Hochequeue de Swinhœ. Motacilla ocularis Swinh 1860. On doute de la présence de cette espèce dans l'Alaska, vu que l'af- firmation à cet égard est basée seulement sur la prise d'un spécimen par le capitaine Kellett et le lieutenant Wood dans le "Nord-Ouest de CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 813 l'Amérique." J'en ai obtenu moi-même un bel adulte mâle, le 23 juin 1881 à la baie Plover sur la côte est de la Sibérie. (Nelson.) Le 14 mai 1881, pendant que je regardais, par la fenêtre de mon domicile sur l'île Attu, Alaska, l'arrivée dans le port du vaisseau qui allait me conduire jusqu'à l'île Unalaska, j'ai remarqué immédiatement au-dessous de la fenêtre, et à pas plus de sept pieds de celle-ci, un oiseau qui, je suis convaincu, appartenait à cette espèce. Je n'ai pas réussi, cependant, à le prendre, de sorte qu'il existe quelqu 'incertitude quant à son identité. (Turner.) Le matin du 28 août, le Robert Kerr, sur lequel je voyageais, à été retardé à cause d'une tempête et de la marée basse à la barre, et s'est échoué sur le banc à l'embouchure Aphoon du Yukon. Lorsque je suis arrivé sur le pont, j'ai vu cercler autour du navire et s'abattre dans l'herbe tout près, une demi-douzaine d'hochequeues, mais pendant que je descendais pour chercher mon fusil, ils sont tous disparus. Comme j'avais souvent remarqué l'espèce Motacilla alba en Egypte, où pendant l'hiver elle abonde, je n'ai aucun doute que ces oiseaux étaient des hochequeues. (Bishop.) CCLXL BUDYTES— CuviER. 1817. 696. Hochequeue jaune de l'Alaska. Budytes flavns alascensis — Ridgway i 904 . Le hochequeue jaune de l'est de la Sibérie qui se répand à travers la mer de Behring jusqu'à cette partie de l'Alaska voisine du détroit de Behring, est l'une des plus belles des plusieurs espèces de la même fa- mille. On a obtenu les premiers spécimens de cet oiseau dans le voisi- nage de St-Michael où, pendant les étés de 1866 et 1867, on l'a trouvé en abondance. Dans l'Alaska, j'ai remarqué cet oiseau le long de la côte aussi loin au sud que l'embouchure du Yukon où il est arrivé, mais en très petit nombre, le 28 mai 1879. St-Michael, sur le détroit Norton, semble être le centre de son abondance sur notre côte, mais à partir de cet endroit, il devient de plus en plus rare de façon que lors- qu'on arrive au détroit Kotzebue il se voit, de même qu'à l'embouchure du Yukon, en très petit nombre. (Nelson.) Cette espèce arrive vers le 12 juin, et elle est très timide. On remarque très peu de femelles parmi les premiers spécimens, mais, cependant, quelques jours seu- lement s'écoulent avant que les oiseaux ne commencent à s'appa- rier. (Turner.) Le 11 juillet 1898 on en a obtenu un mâle adulte ainsi que deux autres spécimens à Point Barrow, Alaska. (Witmer Stone.) 8l4 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. CCLXII. ANTHUS— Bechstein. 1807. 697. Farlouse d'Amérique. Anthus pensilvanicîis (Lath) Thienem. 1807. On a remarqué des spécimens de cette espèce pour la première fois le 30 mai 1879 dans le golfe Cumberland. La farlouse d'Amérique s'en va à l'automne vers le commencement de septembre. Au port d'Annanactook son nid se trouvait toujours à une telle profondeur dans la crevasse d'un rocher que je n'ai jamais pu prendre aucun de ceux que j'ai découverts. Sur la côte du Groenland, surtout dans le voisinage des lieux peuplés, cette espèce construit son nid dans une touffe beaucoup d'après la manière d'un pinson, mais à cet endroit les corbeaux ne se trouvent pas en aussi grand nombre et ne détruisent pas autant d'oiseaux ou d'oeufs qu'au détroit Cumberland. Cette espèce se répand un peu partout sur les deux rives du détroit, ainsi que sur la rive ouest du détroit Davis du moins jusqu'à la latitude 68 nord, mais elle ne se voit nulle part en grande abondance. {Kumlein) . L'on suppose que dans le Groenland cette farlouse ne couve pas plus loin au sud que la latitude 67°, mais elle le fait, indubitablement, dans les parties septentrionales de l'Amérique du nord. {Arct. Man). C est un des oiseaux les plus abondants dans le nord-est du Labra- dor. De même que l'alouette ordinaire, c est l'oiseau caracté- ristique des sommets des côtes les plus stériles et les plus balayés par le vent, et elle couve en grand nombre. (Bigelow) . Elle abonde partout dans le Labrador. On a receuilli des nids ainsi que des œufs à Fort Chimo où elle couve en grand nombre. (Packard). Cette espèce était commune, au mois d'août 1894, depuis le cap Henrietta Maria, sur la baie James, en allant au sud jusqu'à Missinabi; c'était pendant la migration. Elle était commune aussi sur les îles rocheuses et hautes dans la baie James, ainsi que sur toutes les côtes élevées et stériles depuis le golfe Richmond jusqu'à la baie Ungava. Le 18 juin 1896 j'ai trouvé un nid, contenant cinq œufs, qui se composait d'herbe sèche, et qui était au-dessous d'un rocher escarpé. (Spreadborough) . Cette farlouse est nombreuse le long des rives de la baie d'Hudson. (A. P. Low). Le 14 juillet 1891 on en a pris deux mâles à la baie Château, Labrador. {Norton). Cette espèce se trouve communément comme oiseau migrateur d'été dans Terreneuve. (Reeks). On la voit beaucoup comme oiseau migrateur à Halifax, Nouvelle-Ecosse, ainsi que dans ses environs. (Downs).E,\\e est commune comme CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 815 oiseau migrateur dans la Nouvelle- Ecosse. {H. F. Tufts). Sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse, on l'a remarquée le 19 septembre 1902; on en a vu un seul spécimen, le 12 mai 1905, plusieurs autres, le 26 septembre 1906, et environ deux douzaines, le 15 septembre 1907. (/. Boutelier). Elle se voit au printemps et à l'automne à Grand Manau, Nouveau- Brunswick {Chamberlain). Elle passe le prin- temps et l'automne à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau Bruns- wick. (TF. H. Moore). Elle est commune mais de passage à Mont- réal où on l'a observée et au printemps, et à l'automne, mais à cette dernière saison elle se voit par plus grandes volées pendant la migra- tion. (Wintle). De temps en temps on la remarque, au printemps et à l'automne, aux alentours de Québec; on l'a prise à Beauport. (Diontie). La farlouse d'Amérique abonde comme oiseau migrateur à Ottawa. (Ottawa Naturalist, vol. V). J'en ai vu quelques spécimens, au mois d'octobre, dans le comté de Leeds, Ontario. {Rév. C. J. Young). M. Taverner dit que cette espèce est commune, à l'automne, à Beaumaris. Le 15 août 1890 M.Kay en a vu quelques spécimens à Port Sydney. Elle se voit régulièrement dans le Muskoka, et, au mois d'octobre 1900 était commune au lac Sand. (/. H. Fleming). On la remarque généralement en tout à fait grand nombre, à l'au- tomne, le long des rives de la baie de Toronto; mais, au printemps, elle traverse à une allure si rapide que souvent on ne l'observe pas. Les spécimens que j'ai vus au printemps sont restés ici pendant la première semaine de mai. (/. Hughes Samuel). Cette farlouse est un oiseau migrateur de passage à Guelph, Ontario {A B Klugh) Elle était assez commune entre le 24 et le 30 juillet 1901 sur les collines rocheuses à Fort ChurchiU où on en a pris un couple. Le 29 août, pendant que nous montions la rivière Ha} es inférieure, nous en avons remarqué une grande volée (£. A Prehle) Cette farlouse est un oiseau de passage le long du 49ième parallèle, mais, pendant la deuxième saison, on l'a trouvée au mois d'août, autour du lac de la montagne Chief, et, sans doute les spécimens que l'on a remarqués à cet endroit sont éclos dans le voisinage immédiat car à ce moment-là la grande partie de la migration n'était pas encore arrivée (Cônes) Cette farlouse abonde, au printemps et à l'au- tomne, comme oiseau migrateur dans le Manitoba (E. T Selon; Atkinson) Elle se trouve commune, au printemps et à l'automne, comme oiseau migrateur à Aweme, Manito'oa (Criddle). Au prin- 8l6 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. temps de 1827 on l'a observée par petites bandes en train de se nourrir des larves de petits insectes sur les plaines de la Saskatchewan. (Richardson). Elle se voit, mais en petit nombre, sur le Mac- kenzie en allant au nord jusqu'à Fort Simpson. (Ross). J'ai raison de croire que cette espèce est l'un des oiseaux qui se rendent à la rivière Anderson pour couver, mais on n'y a pas trouvé de nids. ( Macfarlane) . On l'a observée pour la première fois le 24 juillet sur la rive nord du grand lac des Esclaves, à environ la longitude ouest 1 10°, où probablement elle nichait, et de là jusqu'au lac Clinton- Golden. Au milieu de septembre elle est très abondante à Fort Reliance pendant la migration. (E. T. Selon). Il y avait une petite volée continuelle de ces oiseaux qui passait au-dessus de Medicine-Hat, Saskatchewan entre le 16 avril et le 3 mai 1894, mais à partir de cette dernière date on ne les a plus revus. Le 30 juillet 1895 on a trouvé cette espèce en compagnie de ses jeunes, qui étaient plus qu'à moitié grandis, à une altitude de 7,500 pieds dans la montagne Sheep, à une petite dis- tance seulement de la montagne Chief, sur le 49ième parallèle. J'ai remarqué une volée d'environ une vingtaine de farlouses d'Amérique à Edmonton, Alberta, pour la première fois le 27 avril 1897. Elles y étaient communes jusqu'au 10 mai lorsqu'elles en sont disparues. On n'a observé qu'un spécimen de cette espèce, le 29 septembre 1898, dans le passage Athabasca. Elle était commune, au mois de juillet, au-dessus de la limite boisée dans les montagnes au sud de Calgary, et, en août, dans le passage Crow's Nest. On la voit souvent, au prin- temps, à Banfï, Montagnes Rocheuses, et, en août 1891, on l'avait trouvée dans les montagnes autour du lac Devil. Elle était commune à partir du 19 avril 1890, sur les plaines au bord de la rivière Columbia. Plus tard la même année on l'a trouvée dans les montagnes près de la source de la rivière Bow. Elle couve évidemment, dans toutes les montagnes au-dessus de la limite boisée. Le 8 mai 1902 on a re- marqué cette espèce par grandes bandes à Trail, près du 49ième pa- rallèle, et, en avril 1903, par bandes à Penticton, Colombie-Britan- nique. On l'a observée en train de couver à une altitude d'environ 5,000 pieds dans presque toutes les montagnes des chaînes du littoral et Gold, Colombie, Britannique, près du 49ième parallèle, où il avait de l'herbe. Elle abondait à l'automne de 1901 au bord du lac Sumas. On l'avait remarquée sur l'île de Vancouver pour la première fois le 16 avril 1893; elle y était commune, au 24 du mois, dans les champs labourés et le 7 mai, on en a remarqué le dernier spécimen partant pour le nord. Au mois de septembre 1907 cette espèce était tout à CATALOGUE DES OISEAUX DANADIEXS. 8I7 fait cammune au détroit Clayoquot, île de Vancouver. (Spread- borough). Le 24 juin 1906 on a entendu ramager un spécimen unique de cet oiseau dans la montagne Avalanche, à Glacier, Colombie- Britannique. {W. E. Saiinders). Le 17 mai 1887 on a trouvé cette espèce au sommet du mont Finlayson, près de Victoria, où, sans doute, elle couve. (Macoun). On l'a tuée à l'est de la chaîne côtière (Lord). On l'a trouvé, par grandes bandes, dans les prés des régions de la côte, pendant la migration de l'automne. (Streator). Elle abonde à l'est et à l'ouest de la chaîne côtière; dans certaines années on la trouve pendant tout l'hiver sur l'île de Vancouver. (Fannin). Elle est commune comme oiseau migrateur dans la vallée du Fraser, à Chilliwack, et elle couve au-dessus de la limite boisée dans la chaîne côtière. (Brooks). Cette espèce se voit partout dans la Colombie-Britannique, y couvant çà et là sur les plaines élevées et les «Mesàs» de l'intérieur jusqu'à une altitude de 4,000 pieds. (Rhoads). Elle était très com- mune, en septembre 1894, au lac Sumas, sur l'île Lulu et dans la prairie Matasqui, Colombie-Britannique. {E. F. G. White). On a remarque le 23 juin 1900, un oiseau, que l'on a cru appartenir à cette espèce dans un champ recouvert de neige dans les montagnes sur l'île Moresby , l'une des îles du groupe Queen Charlotte, Coloinbie-Britannique. On n'a \ai que relati^■ement peu de farlouses aux alentours du goulet Cook, Alaska; on en a pris un spécimen, le 18 septembre, à Tyonek. {Os- good). Cette espèce arrive, au commencement de mai, à Unalaska, et, au 19 du mois, il y avait des oeufs dans les nids sur les pentes des côtes. Elle semble couver tout le long du littoral de la partie nord d'Alaska, ainsi que sur de nombreuses îles dans la mer Behring. {Nelson). Elle se voit partout dans l'Alaska, y compris les îles Alé- outiennes; on la trouve dans la plus grande abondance dans l'intérieur, surtout à Fort Yukon. Elle se rend rarement à St-Michael, sauf à l'automne. {Turner). On en a remarqué un couple, le 10 juin, à marée basse sur un bas fond herbeux au-delà de la rivière Indian. à Sitka, Alaska, et on en a pris la femelle qiii, d'après l'état de ses ovaires, aurait pondu en moins d'une semaine. (Gn'nnell). On a vu cette espèce, pendant l'automne, dans tous les endroits propices, sur la péninsule Kenaï, Alaska, à partir de la limite boisée jusqu'à une altitude de 4,000 pieds. Je ne l'ai pas observée pendant l'été, bien que je me sois trouvé dans une localité favorable pour la voir. (Figgins). Aux mois de mai et juin 1903 on a pris cette espèce aux baies Heren- decn et Muller, Alaska. (Anderson). 8l8 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. Notes sur la reproduction. J'ai en ma possession des couvées d'œufs recueillies, au mois de juin 1888, par M. F. F. Payne, au cap Prince of Wales, sur le détroit d'Hudson, et d'autres recueillies, le 30 juin 1895, par M. Lambert Dicks au goulet Hamilton, Labrador, et d'autres encore enlevées le 15 juin 1897, à Nashvak, Labrador. Le 25 juin 1900 le révérend L O. Stringer a trouvé à la rivière Peel, prés de l'embouchure du Mackenzie, un nid, contenant cinq œufs, qui était fait, par terre, d'herbe sèche. {W. Raine). Un mâle de cette espèce ,pris, le 3 juin, à Skagvvay, était probable- ment un oiseau migrateur tardif. Le 5 juin M. Osgood en a vu plu- sieurs spécimens sur les hauteurs au-dessus de Glacier, et nous en avons trouvé de nombreux autres, entre le il et le 13 juin, à Sum- mit; une femelle, prise à cette dernière date, pondait. J'ai trouvé, encore le même jour, un nid, neuf mais vide, que j'ai cru appartenir à cette espèce, car il n'y en avait pas un autre à proximité. Ce nid, qui était peu compact, se composait d'herbe fine et sèche, et se trouvait dans une cavité dans la mousse qui recouvrait le côté presque perpendiculaire d'un gros caillou situé sur une colline bien au-dessus de Summit. L'entrée du nid était par un petit trou creusé dans la mousse. A Summit nous avons souvent remarqué que cette espèce chantait pendant son vol. Le mâle se lançait tout d'a-bord, d'un des gros cailloux de granité qui abondent à cet endroit, et il commençait son ramage en émettant un «tschippe» perçant, puis ensuite il s'é- levait rapidement jusqu'à une hauteur d'une centaine de pieds ou plus, tout en ramageant d'un ton doux et clair. Après qu'il s'était tenu à une grande élévation dans l'air, pendant plusieurs minutes, et qu'il avait répété son ramage, il descendait doucement à terre, s'a- battant à 100 verges d'où il s'était levé, et, un peu plus tard, il répétait le même jeu. Nous avons trouvé un couple de cette espèce le 17 juin, sur les hauteurs au-dessus de Bennett, ainsi que quelques spéci- mens appartenant probablement à ime seule famille, entre le 15 et le 20 août à Circle. (Bishop). 698. Pipit des prairies. Anthus pratensis (Linn) Bechst. 1807. Reçue venant du Groenland, par M. le docteur Paulsen à Copen- hague en 1845. {Arct. Man). CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 819 699. Pipit à êorge-rouge. Anthus cerviniis (Pall) Keys & Blas. 1840. On a obtenu dans le Groenland, en 1845, un spécimen de cette es- pèce; c'est la deuxième mention de l'espèce dans ce territoire. {Tur- ner). On dit que cet oiseau se trouvait en 1853, aux îles Aléoutiennes, et M. Dali fait mention de la prise d'un spécimen à St-Michael pendant que l'expédition télégraphique russe s'y trouvait. (Nelson). 700. Pipit de Sprague. Anthus spragueii (Aud) Baird. 1864. On a trouvé ce pipit en train de couver en grand nombre sur la prairie près de la montagne Turtle, ainsi qu'à la rivière Souris. (Coues). En 1882 il passait l'été sur le prairies élevées du sud et de l'ouest du Manitoba. En 1892 je n'en ai ni vu, ni entendu, un seul spécimen dans la région. Cette espèce semble être complètement disparue: c'est, sans doute, à cause de l'exploitation de la prairie vierge. (E. T. Selon). Ce pipit passe l'été en nombre à Aweme, Manitoba, y arrivant vers le 23 avril et s'en allant vers la mi-sep- tembre. (Criddle). J'en ai entendu chanter de nombreux spécimens à l'extrémité est des collines Cypress, et pendant la dernière semaine de juin 1894, j'en ai vu un autre. Cette espèce couvait, sans doute, à ce m.oment. (Spreadhorough). Le pipit de se sprague trouve en nom- bre dans toutes les régions arides et sans arbres depuis les côtes Touchwood, Saskatchewan, en allant à l'ouest jusqu'au Ribstone creek, Alberta. {Alkinson). En 1905 nous l'avons entièrement perdu de vue dans le sud-ouest de la Saskatchewan probablement parce que nous n'avons pas su où ni comment le chercher, ni compris les obstacles qu'il fallait surmonter pour le voir ou l'entendre. En 1906 il était vraiment assez commun sur les prairies, on l'a entendu souvent, mais on l'a vu moins fréquemment. {A. C. Benl). Cette espèce était assez commune dans le nord de l' Alberta où j'ai écouté avec beaucoup de plaisir son ramage, intéressant, mais assez mono- tone, émis à une hauteur si élevée que j'ai à peine vu l'oiseau dans les nuages {W. E. Saunders). Notes sur la reproduction. — Je n'ai pas vu cette espèce dans le voisinage immédiat de la rivière Rouge, et je pense que je l'aurais remarquée s'il y en avait eu quelques spécimens en train de couver 820 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. près de Pembina où tous les jours, pendant un mois, j'ai collectionné avec assiduité dans les champs. Cependant, en passant par la chaîne peu élevée des montagnes Pembina, je me suis trouvé tout de suite dans la région de la prairie où, en compagnie du bruant de Baird et celui à col châtain, cette espèce couvait en grand nombre. Le premier spécimen que j'ai tué, le 14 juillet, était un oiseau de l'année-même, emplumé et au vol, et comme j'ai remarqué, un mois au moins plus tard, des jeunes à peine emplumés, je crois que, d'après la manière de Eremophila, cette espèce se reproduit deux fois par année. En allant à l'ouest jusqu'au deuxième passage de la rivière Souris, et au-delà de cet endroit, j'ai observé, tous les jours, de nombreux spécimens de cette espèce. A quelques-uns de nos camps, surtout à celui au premier passage de cette rivière, les oiseaux y étaient en tel nombre que le ciel en été obscurci. Au camp, on a pris des jeunes à la main, et j'aurais pu en avoir tué de nombreux autres sans sortir de ma tente pendant qu'ils voltigeaint au-dessus dans l'air, les ailes tremblantes, et émettant continuellement leur cri perçant et plaintif. Cette espèce est restée en abondance pendant la plus grande partie de septembre, le mois où le renouvellement du plumage est complété, et il y en avait même des spécimens qui ne se sont pas levés de terre jusqu'au mois d'octobre. Cependant, j'ignore également le moment exact où elle émigré, sa destination, et aussi le moment de son retour. L'une des choses les plus remarquables touchant cette espèce est le succès avec lequel elle a évité l'observation pendant les mois d'hiver. (Coues). Ce pipit couve partout dans le sud de la Saskatche- wan mais il est plus rare dans le Manitoba. Pendant mes divers voyages dans le nord-ouest du Canada j'ai trouvé plus d'une demi- douzaine de nids appartenant à cette espèce. Le 15 juin 1902 j'ai trouvé un nid contenant quatre œufs situé dans l'herbe sur la prairie, au lac Crescent, Saskatchewan. Le 25 mai 1901, M. Hugh Richard- son avait collectionné pour moi une couvée de cinq œufs dans la vallée de la Qu'appelle, Saskatchewan, et, le 28 du mois, au même endroit, il en a recueilli une autre de cinq. Dans ces deux cas les nids se trouvaient par terre et étaient faits d'herbe sèche. J'ai dans ma pos- session encore une autre couvée, celle-ci de quatre œufs, recueillie, le 26 mai 1893, à Pasqua, dans le sud-ouest de la Saskatchewan Les œufs de cette espèce sont très rares dans les collections Ils ressemblent quelque peu à ceux de l'alouette des prairies, mais sont plus petits. Quelques-uns ont un fond chamois pâle, et d'autres un fond blanc-grisâtre tacheté minutieusement d'un jaune clair et de CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS, 821 gris purpurin. On peut facilement établir une distinction entre ces œufs et les petits œufs de l'alouette des prairies à cause des lignes de crin fines brun foncé, au gros bout des premier?. Je n'ai jamais observé ces lignes sur les œufs de l'alouette des prairies, bien qu'on les trouvent souvent sur ceux de la farlouse d'Amérique, et du pipit ordinaire. Les colons appellent cette espèce l'alouette des champs du Missouri, car, de même que l'alouette des champs de l'Europe, elle a l'habitude de s'élever jusqu'à une telle hauteur qu'elle parait comme un point dans le ciel, et elle ne cessé de ramager à partir du moment où elle commence à s'élever jusqu'à celui où elle descend à terre. Elle est plus petite que l'alouette des champs de l'Europe et, par conséquent, son ramage n'est pas aussi puissant. J'ai souvent entendu ramager ces deux espèces, et j'avoue que le ramage de l'alouette des champs de l'Europe est beaucoup plus beau que celui du pipit de Sprague mal- gré ce qu'en disent les ornithologues Américains. {W. Raine). Famille LI. CINCLIDiî^. Cingles plongeurs. CCLXIII. CINCLUS Borthansen. 1797. 701. Plongeur américain. Cinclus mexicaniis unicolor (bonap) Ridgway. 1904. Le 15 juillet 1897 on a remarqué un spécimen de cette espèce à la rivière Elbow, au sud-ouest de Calgary, ainsi que de nombreux autres, le 7 août de la même année, au creek Michell, à l'ouest du col Crowsnest. {Spreadhorough.) J'ai observé le cincle plongeur en grand nombre autour du lac Chief Mountain, mais il était trop tard dans la saison pour recueillir ses œufs, car les jeunes étaient déjà au vol. (Coues.) Cet oiseau se trouve très commun dans tous les cours d'eau des montagnes depuis Banfï en passant à travers les Montagnes Rocheuses jusqu'aux montagnes Selkirk et à la chaîne Gold. Sa façon de rester à côté et en arrière des chûtes et des petites cascades ajoute un grand intérêt à l'étude de ses habitudes. Un nid, trouvé sur un rebord en arrière d'une petite cascade dans la vallée Kicking Horse, contenait, le 13 août 1885, des oisillons. Ce nid, à une distance, ressemblait à une grande masse de mousse humide, mais après l'avoir examiné, on a trouvé qu'il était sous forme de four. (Macoun.) Le cincle plongeur était très commun, pendant l'été de 1902, dans les creeks rocheux à l'ouest de la rivière Columbia 78870—53 822 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. sur le 49ième parallèle. On l'avait pris, le 5 avril 1890, sur la rivière Eagle dans la chaîne Gold, Colombie-Britannique. Il était commun en mai 1904, sur la rivière Elk, dans la même province. Le 15 juillet 1905 on en a remarqué un spécimen sur le creek Whipsaw, ainsi qu'un autre sur la rivière Skagit, Colombie-Britannique. Le 25 du même mois on en a vu encore un autre sur un petit cours d'eau à une altitude de 5,000 pieds. En 1889, on avait déjà vu quelques spécimens de cet oiseau, en avril, à la tête du bras nord du goulet Burrard, Colombie-Britannnique, ainsi que quelques autres, en mai, dans le petit cours d'eau en aval de Spence Bridge dans la même province. Pendant l'été de 1901 le cincle plongeur était tout à fait commun sur la rivière Chilliwack, ainsi que sur les cours d'eau qui se jettent dans cette rivière. On en avait remarqué un spécimen, le 2 juin 1893, près de Goldstream, île de Vancouver. J'en ai remarqué un autre, le 5 septembre, sur la rivière Sooke où j'ai écouté le ramage de cette espèce pour la première fois. J'ai entendu dire que le cincle plongeur est un bon chanteur, et c'est bien vrai. Son ramage ressemble beaucoup à celui de l'oiseau chat, tellement, en effet, que si je n'avais pas vu l'oiseau accroupi sur une pierre, j'aurais cru que le chantre appartenait à cette espèce-là. La période où le cincle plongeur chante le plus est l'automne et l'hiver, (Spread- boroîigh.) Le 16 juillet 1887, nous avons trouvé un nid de cette espèce situé dans la poutrelle d'un pont qui traversait un cours d'eau se jetant dans le lac Cameron à la base du mont Arrowsmith, île de Vancouver. Ce nid était bien gros et construit de mousse; le centre était très compact, et le tout couvert d'un dôme. Nous n'avons vu, ni les oisillons, ni les œufs pendant que nous regardions le nid à travers une fente, à cause du fait qu'il se trouvait dans un torrent rapide. Comme nous étions campés au pont nous avons pu observer l'oiseau pendant deux jours. (Macoun.) M. Drummond a pris trois spécimens de cet oiseau près des sources de la rivière Athabasca, sur le penchant est des Montagnes Rocheuses, entre les latitudes 54° et 56°. (Richardson.) Le seul spécimen que l'on ait remarqué a été tué à Ducks, Colombie-Britannique. {Streator.) Le cincle plongeur se trouve dans presque tous les cours d'eau des montagnes d'un bout à l'autre de la Colombie-Brtiannique. (Fantiin.) Il est très commun le long de toutes les rivières de la Colombie- Britannique. (Lord.) Il habite Chilliwack mais en petit nombre; il est commun au lac Okanagan, Colombie-Britannique, où il chante CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 823 tout l'hiver, et dans le district de Cariboo dans cette pro\ance il se trouve dans un voisinage d'eau vive tout l'hiver. (Brooks.) On le voit dans tous les cours d'eau rapides de la Colombie-Britannique depuis les- montagnes jusqu'à la mer. {Rlioads.) Il est commun en montant le creek Seymour, Colombie-Britannique. {E. F. G. White.) En 1899 on a remarqué et entendu un cincle plongeur à plu- sieurs reprises le long d'un cours d'eau se jetant dans le bras ouest du goulet Cumshewa, sur l'une des îles du groupe Queen Charlotte. Plusieurs spécimens de cet oiseau ont été vus, la même année, dans les montagnes près de Hope, goulet Cook, Alaska, où, le 3 septembre, on en a pris un. iOsgood.) Le cincle plongeur se trouve dans l'Alaska partout où les cours d'eau clairs et rapides lui présentent des lieux propices. Il passe l'hiver dans le voisinage de St-Michael, et l'on m'en a apporté des spécimens au cœur de l'hiver lorsque la tempéra- ture était, au moins, à 40° au-dessous de zéro. Cet oiseau semble être très peu influencé par le froid excessif de nos hivers. (Nelson.) On a obtenu ce cingle plongeur à plusieurs endroits. Il habite les creeko rocheux qui coulent des montagnes. Il ne se voit pas en nombre ici, mais il y reste tout le temps et y couve. (Turner.) Le 8 juin 1898 nous en avons collectionné une femelle ainsi qu'une couvée de quatre œufs frais aux chutes à Glacier, en amont de Skagway, Alaska. Le 10 du mois, on a remarqué, plus en aval de cet endroit, un merle unique qui était probablement le compagnon de la femelle qu'on avait prise. Le 5 octobre M. Osgood en a pris un autre à Unalaska. (Bishop.) Note sur la reproduction. — Cette espèce couve près de Banfif, Montagnes Rocheuses. Elle construit son nid, soit dans la racine d'un arbre, soit sur le rebord d'un rocher, et généralement près d'une cascade. Ce nid est gros, avec une entrée sur le côté, et fait de mousse qui reste toujours verte à cause de la poussière d'eau du ruisseau de la montagne qui l'arrose. (W. Raine.) Famille LU. TROGLODYTID^. Troglodytes, oiseaux- moqueurs. CCLXVI. MIMUS B01E. 1826. 703. La grive polygotte. Mimus polyglottos polyglottos. (linn). Bonap. 1838. Dans 'Birds of Ontario' de M. Mclhvraith, et à la page 388, il y a un compte-rendu intéressant relativement à la couvaison 78870— 53I 824 CONMISSIOM GÉOLOGIQUE DU CANADA. de cette espèce, en 1883, à East Hamilton, Ontario. M. Eastwood en a observé un mâle au commencement de la saison, mais la femelle s'est tenue si constamment sur le nid qu'on ne l'a remarquée qu'une seule fois. On avait espéré revoir, le printemps suivant, dans l'On- tario, ce couple ou, au moins, quelques spécimens de la même famille, mais s'ils y sont venus, on ne les a pas observés. Dans «Birds of Western Ontario» on fait mention de la prise d'un spécimen par M. Sandys, en 1860, à Chatham, Ontario, et c'est tout ce que nous savons, jusqu'à présent, de l'oiseau moqueur. M. le docteur Dv/ight, jeune, donne, dans VAuk, vol. XIII, p. 344, les mentions suivantes de la présence de cette espèce dans le Canada. Le 1er juillet 1880 on en a remarqué un spécimen à Strathroy, Ontario, mais on ne l'a pas pris. Celle de sa prise à Chatham, mentionnée ci-dessus par M. Mcllwraith. Celle prove- nant d' Hamilton, et mentionnée ci -dessus par le même. Le ler juillet 1889 on a blessé et attrapé un spécimen vivant, à Truro, Nouvelle-Ecosse. Il n'a montré aucun signe d'avoir été un oiseau de cage échappé. Celle d'un jeune oiseau, pris à l'automne de 1894, sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse. Il doit y être arrivé à la suite d'une grosse tempête. Le 5 septembre 1902 on a pris, sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse, un jeune mâle de cette espèce en plumage d'adolescence pendant qu'il sau- tait çà et là au milieu d'une pile de bois. (/. Boutelier.) Par l'intermé- diaire de Mme M. V. Lawrence l'on m'en a apporté un spécimen ramassé sur la place Haymarket, St-John, Nouveau-Brunswick, par un petit garçon de sept ans nommé Ronald Singer. {A. G. Leavitt.) Le 20 mai 1906 j'ai pris un mâle de cette espèce à Point Pelée, comté d'Essez, Ontario. Je l'ai trouvé près d'un vieux verger sur le côté ouest, à environ cinq milles de l'extrémité de la pointe. Les deux oiseaux avaient les organes sexuels bien développés. MM. B. H. Swales et P. A. Taverner étaient avec moi au moment où j'ai tué les deux spécimens. (/. H. Fleming.) CCLXV. GALEOSCOPTES. Cabanis. 1850. 704. Grive de la Caroline. Galeoscoptes carolinensis (LïN'î^)Cab 1850. La grive de la Caroline passe l'été en assez grand nombre à Halifax, Nouvelle- Ecosse. {Downs.) En été elle habite la Nouvelle-Ecosse, CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 825 et s'y trouve communément. {H. F. Tufts.) Sur l'île Sable, Nouvelle- Ecosse, on en a observ-é plusieurs spécimens le i6 mai 1906, ainsi qu'un autre le 15 septembre 1907 (/. Boutelier.) Au mois de juillet 1888 on en a remarqué quelques spécimens au moulin Stewart, île du Prince-Edouard bien que cette espèce se trouve apparemment rare sur cette île. (Macoun.) Elle est rare et irrégulière pendant l'été à St-John, Nouveau-Brunswick. (Chamberlain.) Elle passe l'été et se trouve assez commune le long de la rivière St-John, Nouveau-Brunswick. (W. H. Moore.) La grive de la Caroline est nombreuse, pendant l'été, à Montréal. Elle couve dans la ville ainsi que dans le parc Mont- Royal. On y a trouvé des nids à partir du 29 mai jusqu'au 19 juillet. (Wintle.) En été elle habite en nombre la partie est de la province de Québec; on l'a prise à Ste-Foye. (Dionne.) Elle passe l'été, et se trouve commune, aux alentours d'Ottawa. (Ottawa Naturalisa, vol. V.) On la voit en grand nombre partout dans l'est d'Ontario où quelquefois elle reste jusqu'à la fin septembre. {Rév. C. J. Young.) Cette espèce habite régulièrement en été à Toronto, Ontario. Elle abonde, pendant la même saison, dans les districts de Parry Sound et Muskoka, y couvant généralement à la lisière de la forêt, ou dans les jardins des colons. (/. H. Fleming.) En été elle se voit en grand nombre à Guelph, Ontario, y arrivant vers le 10 mai et s'en allant vers le 25 septembre. {A. B. Klngh.) Elle est très commune pendant l'été à Penetanguishene, Ontario, y couvant très souvent dans les rosiers sauvages des prairies. {A . F. Young.) On a trouvé la grive de la Caroline l'un des oiseaux les plus communs dans la région de la rivière Rouge où, au mois de juin, elle couvait dans des lieux semblables à ceux qu'elle fréquente dans l'est. Je l'ai suivie à l'ouest jusqu'à la montagne Turtle, sur le 49ème parallèle, mais je ne l'ai pas trouvée dans les Montagnes Rocheuses. (Coues.) Cette espèce abonde, pendant l'été, dans les petits bosquets du Mani- toba, surtout au nord. {E. T. Selon.) Elle passe l'été en nombre à Aweme, Manitoba, y arrivant vers le 17 mai, et s'en allant vers le 18 septembre. (Criddle.) Elle couve depuis le Manitoba en allant à l'ouest jusqu'à Edmonton, Alberta. (Atkinson.) Elle est* assez commune dans les bois et les broussailles le long des creeks dans le sud-ouest de la Saskatchewan. (A. C. Bent.) En été la grive de la Caroline habite en grand nombre à Indian Head, Saskatchewan, où, en 1892, on l'a remarquée pour la première fois le 2 juin. Quelques 826 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. jours plus tard elle y est devenue commune. Elle couve en grand nombre. On l'a observée à Medicine Hat, dans la même province, pour la première fois le 17 mai 1894; elle y était commune au 20 du mois. Au mois de juin 1894 elle abondait dans tous les bosquets à Medicine Hat, au lac Crâne le long du Swift creek, Current, et à l'extrémité est des collines Cypress. Cette espèce était commune partout où il y avait des broussailles dans la montagne Wood. ainsi que le long du Rocky creek jusqu'à la frontière. On a trouvé, au bord de la rivière des Français, quatre nids dont deux étaient dans des bosquets de saules, et les deux autres dans les saules de loup (Wolf Willow, Elœagnus argentea). Cette grive était commune dans tous les ravins dans les côtes Cypress, et dans la vallée de la rivière Milk, ainsi que partout où il y avait des broussailles dans le sud de l'Alberta. Je l'ai remarquée à Edmonton, Alberta, pour la première fois le 25 mai 1897, et, le lendemain, j'en ai entendu ra- mager de nombreux spécimens. Elle y est bientôt devenue commune, et a commencé à couver. Au mois de juin 1898 cette espèce était commune depuis Edmonton en allant au nord jusqu'à la rivière McLeod. On l'avait entendue, le 6 juin 1890, dans les buissons à Deer Park, sur la rivière Columbia, Colombie- Britannique; plus tard le même mois on l'a trouvée couvant dans la vallée du Pass creek près de Robson. Pendant l'été de 1902 elle était tout à fait commune à Trail et à Cascade, ainsi que dans des buissons bas le long des petits cours d'eau près du 49ème parallèle. En juin 1889 cette grive se trouvait en nombre à Kamloops et à Spence Bridge, Colombie- Britannique, y faisant son nid dans les bosquets le long de la rivière Thompson. Au mois de juin 1901 on n'en a observé qu'un spéci- men à Chilliwack, Colombie-Britannique; en 1906 on en a remarqué un autre dans la vallée de Chilliwack. {Spreadhorough.) La grive de la Caroline ne se voit qu'en petit nombre à Prince- Albert, Saskat- chewan; on l'a entendue là, à plusieurs reprises dans les bosquets, mais on ne l'a vue qu'une seule fois. {Couheaiix.) Cette espèce n'a pas été observée plus au nord que la latitude 54°. Elle abondait aux alentours de Carlton, sur le Saskatchewan, y couvant dans les bosquets de sau'es. {Richards on.) Elle passe l'été en grand nombre dans l'intérieur de la Colombie-Britannique, mais elle arrive à la côte en nombres réduits. (Streator.) Pendant l'été elle est commune à l'est et à l'ouest de la chaîne côtière, mais en petit nombre sur l'île de Vancouver. (Fannin.) Elle n'abonde nulle part et elle est très locale quant à sa distribution dans la Colombie-Britannique. CATALOGUE DES OISEAUX CANADIEBS. 827 (Rhoads.) En été elle habite Chilliwack, Colombie- Britannique en assez grand nombre, et elle couve aussi loin au nord en montant la rivière Fraser, que le Soda creek dans la même province. (Brooks.) Notes sur la reproduction. — Cette espèce niche dans les buis- sons, les vignes, et les arbres, de toute sorte, mais jamais à une grande élévation. Le nid est fait de branches, de feuilles sèches, de morceaux de papier, d'écorce, et d'herbes, et se trouve toujours garni de radicules noires. A Ottawa, la grive de la Caroline commence à pondre pendant la dernière partie du mois de mai. {Garneau.) Le nid de cet oiseau est situé, à Ottawa, depuis cinq jusqu'à vingt pieds de terre dans un arbre. Il se compose de brindilles, de feuilles, d'écorce, de radicules, et de morceaux de ficelle, le tout garni de radicules noires. Les œufs, au nombre de quatre ou cinq, sont d'un vert bleuâtre foncé. {G. R. WJiite.) Cette espèce couve, en juin, à Scotch Lake, Nouveau-Brunswick. Son nid est grossièrement construit de tiges de diverses plantes, d'herbes,- et d'autres maté- riaux, le tout garni de radicules. Il a l'air d'une touffe de matière flottante accrochée à un buisson. L'oiseau femelle surveille bien le nid pendant que le mâle ramage à une petite distance dans le but d'attirer vers lui l'attention des intrus. {W. H. Moore.) Cette espèce construit son nid dans les bosquets les plus épais des prairies, et il est difficile de le trouver. Elle niche dans les saules ainsi que dans Elœagnus argentea. La base de son nid consiste en feuilles de chardons et à' Artemisia, ensuite il y a de l'écorce de saule mort, et la garniture de l'intérieur se compose de petites fibres de racines noires. Le 22 juin 1895 on a recueilli trois nids de ce genre à la rivière des Français, Saskatchewan. (Macoun.) CCLXVI. TOXOSTOMA. Wagler. 1831. 705. Grive rousse. Toxostoma rufum. (linn) Cab, 1847. La grive rousse passe l'été aux alentours de Montréal. En 1890 on l'a remarquée le 30 avril, et, le 24 mai, on a trouvé un nid, con- tenant trois œufs, sur l'éperon du Mont-Royal. On n'a pas observé cette espèce à l'automne, et je pense qu'elle émigré de bonne heure à cette saison. (Wintle.) Elle passe l'été en assez grand nombre aux alentours d'Ottawa. (Ottawa Naturalist, vol. V.) Elle se trouve commune dans les endroits propices dans l'est d'Ontario. On la voit 828 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. nombreuse comme oiseau reproducteur sur l'île Wolfe, près de Kings- ton, Ontario. {Rév. C. J. Young.) En été elle habite régulièrement à Toronto, Ontario. M. Kay mentionne que l'on en a pris un spé- cimen à Port Sydney, Muskoka, le 7 mai 1890. Je suis certain que cette espèce se voit à Emsdale, détroit de Parry, mais, jusqu'à présent, je n'en ai pas pris un seul spécimen. La grive rousse ne se trouve qu'en petit nombre, pendant l'été à Guelph, Ontario. {A. B. Klugh.) Elle passe l'été dans le sud-ouest d'Ontario, mais on ne l'a pas vue souvent dans le nord de cette province. Elle fait son nid généralement à terre, souvent dans un tas de broussailles, et quel- quefois dans les arbustes. La ponte consiste de trois ou quatre œufs; il y en a rarement cinq. Deux couvées sont souvent élevées dans une saison près de London, Ontario. {W. E. Saunders.) Cette espèce se trouve nombreuse pendant l'été à Penetanguishene, Ontario. J'ai remarqué son nid très près de terre dans des rosiers. {A. F. Young.) On l'observe à Pembina qui parait être près de la limite la plus au nord de ses migrations; on y a trouvé, à la fin juin, un nid con- tenant quatre œufs. {Coues.) La grive rousse se voit pendantl 'été dans les régions en partie défrichées surtout dans le sud du Manitoba. {E. T. Selon.) En été elle est nombreuse à Aweme, Manitoba, y arrivant vers le 10 mai, et s'en allant vers la mi-septembre. (Criddle.) C'est un oiseau reproducteur régulier dans le Manitoba ainsi que dans l'ouest, mais elle n'y est pas commune. On la voit en plus grand nombre qu'ailleurs le long des bords des rivières les plus boisés. En 1906, on l'a notée en allant à l'ouest jusqu'aux collines Touchwood, Saskatchewan. (Atkinson.) Cette espèce était peu commune, en 1906, dans les rangées circulaires d'arbres (timber belt) du sud-ouest de la Saskatchewan. {A. C. Bent.) On l'a remarquée à Medicine Hat, Saskatchewan, pour la première fois, le 12 mai 1894. Plus tard elle y est arrivée en grand nombre, le 22 du mois elle était très com- mune, et huit jours plus tard, le 30, elle fréqentait les buissons dans les vallées des creeks et des rivières. J'ai trouvé un nid, contenant quatre œufs frais, dans un tas de broussailles sèches situées au-dessous d'une bille. Il se composait de tiges, et était garni d'herbe sèche. On a recueilli d'autres nids qui étaient dans les broussailles basses situées dans les bosquets épais. A la fin juin on a vu un couple de cette espèce dans les broussailles le long du creek Swift Current, à l'extrémité est des collines Cypress. Cette grive a été observée, en 1895, dans les bosquets au Old Wives creek, à la montagne Wood, CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 829 et dans la vallée ainsi que sur les hautes rives de la rivière Mille dans le sud de l'Alberta. Le ler juillet 1897, j'en ai remarqué un spécimen à la montagne Moose, presque jusqu'à la limite boisée, à environ quarante milles au sud-ouest de Calgary, et on en a \'u d'autres, le 15 du mois, plus au sud, et près de la source de la rivière Elbow. {Spreadborough.) On n'a observé cette espèce qu'à Carlton House, au bord de la Saskatchewan où elle couve. {Richardson.) Notes sur la reproduction. — Le 7 juin 1903 on a découvert, près d'Ottawa, un nid situé à six pieds de terre dans un petit sapin. Il avait dix pouces de diamètre, était fait de branches garnies d'écorce, d'herbe, et de feuilles, et contenait deux oisillons, ainsi que trois œufs couvés. (Garneau.) Un nid, trouvé près du cimetière de Beechwood, était situé dans une pièce recouverte de rosiers sauvages. Il était gros et se composait de brindilles, de tiges végétales, de feuilles desséchées, de bandes d'écorce et de racines fibreuses, le tout garni d'herbe fine. Il contenait quatre oeufs d'un blanc verdâtre pointillé de brun rougeâtre. (G. R. White.) CCLXVII. S ALPINCTES— Cabanis. 1847. 706. Roitelet des rochers. Salpinctes obsoletiis ohsoletus (Say.) Cab. 1847. Le 26 juin 1894 on a remarqué un mâle de cette espèce à l'extré- mité est des collines Cypress, Saskatchewan. On avait pris cette es- pèce au mois d'août 1885 à Calgary, Alberta. Le 14 juin 1895 un couple de ces oiseaux ont été observés dans les "bad lands" au bord du Rocky creek, au sud de la montagne Wood. Cette espèce était com- mune le long de la rivière M ilk, et couvait en grand nombre à Castell- ated Rocks, Alberta, au mois de juillet 1895. J'en ai vu un spécimen, le 29 juin 1898, au Prairie creek, au nord-ouest d'Edmonton, Alberta. Cette espèce était assez commune, en mai 1889, le long de la voie du chemin de fer à Spence Bridge, Colombie-Britannique, où évidemment elle couvait. On l'a remarquée en nombre, et en train de couver, sur les pentes des côtes rocheuses au lac Osoyoos, dans la même province, au mois de juin 1905. {Spreadborough.) Cette espèce se voit comme oiseau migrateur sur l'île de Vancouver, ainsi qu'à Sumas. (Lord.) Elle est assez commune aux alentours d'Ashcroft, et y couve. (Streator.) Elle est commune à l'est de la chaîne cô- tière; en 1884 j'en ai pris un spécimen au goulet Burrard. (Fannin.) 830 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. On ne l'a observée qu'une fois, en novembre 1889, à Chilliwack, Co- lombie-Britannique, où on l'a tuée. (Brooks.) Elle a été remarquée aux alentours d'Ashcroft, ainsi qu'en allant au nord jusqu'au Cache creek, Colombie-Britannique. On l'a vue aussi à Kamloops où il y en avait un spécimen nichant dans une remise de division (Section House) à dix pieds de la voie du chemin de fer. (Brooks.) CCLXVIII. THRYOTHORUS Vieillot. 1816. 718. Roitelet de la Caroline. Thryothorus ludovicianus ludovicianus (Lath.) Bonap. 1838. Dans le cours de l'hiver de 1890—91 un spécimen de cette espèce est resté pendant un mois ou deux dans la ville de For est, Ontario. Il a été tué éventuellement, au mois de février 1891, par M. Montagne Smith, de cette ville, et se trouve actuellement dans la possession de M. S. H. Smith, de Strathroy, Ontario. M. O. J. Stevenson en a pris un autre, en septembre 1905, dans un ravin près de St-Thomas, dans la même province, où l'oiseau était resté, au moins pendant quelque temps, l'hiver précédent. Le 25 avril de la même année (1905) j'ai été voir cet oiseau. (W. E. Saunders.) On a pris quatre spéci- mens de cette espèce, le 5 et le 6 septembre, dans un bosquet sur la rive est de la pointe Pelée, comté d'Essex, Ontario; c'étaient tous de jeunes oiseaux, et, d'après les mentions, les premiers à éclore dans le Canada. N. B. Klugli, dans VAuk, vol. XXIII, p. 105.) CCLXIX. THRYOMANES— ScLATER. 1862. 719. Roitelet de Bewick. Thryomanes bewickii bewickii (Aud.) Ober. 1898. Il n'y a qu'une mention relativement à cette espèce, celle d'un spé- cimen pris par moi-même, le 13 décembre 1898, dans une région maré- cageuse recouverte de broussailles et d'arbres renversés, avec quelques arbustes çà et là, près d'Appin, Ontario. Il y avait à peine un pied de neige par terre, et il faisait une journée claire mais pas très froide. L'oiseau était en train de se nourrir et farfouillait dans les racines renversées et les tas de broussailles. (W. E. Saunders.) CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS, 83 1 719e. Roitelet de Seattle. Thryomanes bewickii calophonus. — Oberholser 1898. Cette espèce était assez rare, en mai 1889, à Agassiz, Colombie- Britannique. On l'a remarquée pendant l'été de 1901 à Chilliwack et à Huntingdon, même province. Elle passe l'été sur l'île de Vancouver; on l'a obser^^ée en train de couver là, le 22 avril 1893. Je crois que quelques spécimens y restent tout l'hiver car je les ai remarqués au milieu de l'hiver près de Victoria. {Spreadhorough.) Cette espèce se voit comme oiseau migrateur sur l'île de Vancouver, ainsi qu'à Sumas. {Lord.) Elle est plus commune sur la côte que dans l'intérieur. {Streator.) Elle passe l'été principalement à l'ouest de la chaîne côtière, et couve dans le parc Beacon Hill, Victoria, île de Vancouver. {Fannin.) Elle abonde et habite à Chilliwack. (Brooks.) On la voit en grand nombre dans cette partie du sud de la Colombie-Btitannique qui se trouve à l'ouest de la chaîne côtière. (Rhoads.) Elle fréquente la pente des montagnes du Paci- fique depuis l'état d'Orégon en allant au nord jusqu'au sud de l'île de Vancouver, ainsi que la vallée du Fraser, et continue encore un petit peu plus le long de la côte continentale. (Oberholser.) CCLXX. TROGLODYTES— Vieillot 1807. 721. Troglodyte aëdon. Troglodytes aëdon aëdon Ober. 1904. Le 4 mai 1902, on a pris un spécimen de cette espèce sur l'île Sable, Nouvelle- Ecosse. En 1906 on en a vu deux autres, l'un le 24 mai, et l'autre le 29 septembre, et, le 15 octobre 1907, on en a vu encore un autre. (/. BouteUer.) Le troglodyte aëdon passe l'été, mais en petit nombre, aux alentours de Montréal. On l'a remarqué, en 1890 et en 1891, nourrissant ses jeunes en dedans des limites de la ville. (Wintle.) Il est rare dans l'est de la province de Québec; au printemps de 1880 j'ai pris une femelle de cette espèce dans la ville de Québec. (Dionne.) Ce troglodyte abonde pendant l'été aux alentours d'Ot- tawa. {Ottawa Naturalist, vol. V.) Il est commun dans l'est d'On- tario. Je l'ai vu très souvent dans le comté de Leeds, mais dans aucune partie l'ai-je noté en aussi grand nombre que dans le centre et le nord du comté de Frontenac; là, il se trouve en grand nombre et, quelquefois, il fait son nid dans le trou d'une barre de clôture à claire 832 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. voie. {Rév. C. J. Young.) C'est un oiseau migrateur commun Toronto, y habitant, pendant l'été, en assez grand nombre. Il passe cette saison, et se trouve commun, dans les districts de Parry Sound et Muskoka, y couvant dans les poteaux de clôture creux, les souches, et au-dessous des toits de maisons. (/. H. Fleming.) Le troglodyte aëdon se voit en nombre le long du chemin de fer Parry Sound dans le parc Algonquin, Ontario, y nichant dans les souches creuses. {Spreadborough.) Il est commun dans la ville et dans la campagne aux alentours de London, Ontario, et y arrive, en prenant une moyenne de vingt deux années successives, le ler mai. La date moyenne de son départ, en neuf ans consécutifs, est le 8 octobre. Les nids trouvés dans la campagne ont généralement une garniture de peaux de couleuvres. {W. E. Saunders.) Cet oiseau passe l'été en nombre à Guelph, Ontario. (A. B. Klugh.) Il abonde, pendant l'été, à Penetanguishene, Ontario {A. F. Young.) Notes sur la reproduction.— Cette espèce niche partout où il y a des trous. On a trouvé ses nids dans des poteaux de clôture, des arbres, des souches, et des bâtiments. L'entrée du nid est remplie de brindilles, et le nid lui-même est fait d'écorce, de radicules, et d'her- be, et garni de plumes et de crins. A Ottawa ainsi qu'au lac Nominin- gue, à 100 milles au nord de cette ville, la couvée se compose de quatre à sept œufs qui sont pondus en mai, juin ou juillet. Ce troglodyte couve en nombre dans le voisinage de Toronto. Un couple de cette espèce a construit son nid, à plusieurs reprises, dans un pot à peinture suspendu d'un clou dans un hangar à Kew Beach, Toronto. {W. Raine.) A Ottawa cet oiseau construit son nid dans les arbres, les boîtes, ou les vieux chapeaux suspendus d'un clou sur le mur d'un hangar ou d'une grange. Le nid est fait de brindilles, de feuilles et de crins, et garni de plumes. Les œufs, au nombre de sept ou huit, sont blancs et tachetés profusément de brun rougeâtre. {G. R. White.) En 1909 un troglodyte aëdon' a pris possession du vieux nid d'un rouge-gorge à Kingsmere, province de Québec. (/. M. Macoun.) 721a. Troglodyte aëdon de l'ouest. Troglodytes aëdon Parkmanii (Aud.) A. O. U. List 1886. On a observé ce troglodyte aussi loin à l'ouest, sur le 49ème parallè- le, que les confins des coteaux du Missouri. Les spécimens que l'on voit le plus à l'ouest, de même que ceux dans la vallée voisine de la CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 833 rivière Rouge semblent appartenir à l'aedon typique. Le troglodyte ac- tuel couvait en grande abondance, au mois de juin, dans le voisinage du fort et de la ville de Pembina, sur cette rivière-là. (Coues.) Il abonde pendant l'été dans les lieux en partie boisés. Bien que cet oiseau couve généralement dans une souche creuse, il n'a pas d'aver- sion pour un emplacement différent pourvu que ce soit un trou quel- conque, assez profond, et assez étroit pour exclure tout autre sauf l'occupant. Si, par hasard, le trou est un petit peu trop large, la pre- mière chose qu'il fait c'est de boucher l'entrée avec les brindilles les plus grosses qu'il puisse porter dans son bec jusqu'à ce qu'elle soit réduite à une largeur conforme à ses idées de bien-être. J'ai appris à accepter comme marque infaillible de l'entrée du nid d'un troglodyte, un tas de brindilles qui projetaient d'une fente dans une vieille souche, de la barre creuse d'une clôture à claire voie, ou d'un trou de nœud dans le bois de charpente d'un hangar. (E. T. Selon.) Cet oiseau passe l'été en nombre à Aweme, Manitoba, y arrivant vers le 20 septembre. (Criddle.) Il abonde partout dans le Manitoba, et couve dans l'ouest jusqu'à Edmonton, Alberta. (Aikinson.) On le voit en très grand nombre le long des creeks dans le sud-ouest de la Saskatchewan. Il niche dans presque toutes les cavités disponibles dans les sureaux. (A. C. Bent) IVI. Drummond a procuré un spécimen de ce troglodyte au pied des Montagnes Rocheuses, mais personne d'entre nous n'en a vu d'autres à l'est de cet endroit. {Richardson.) On voit cet oiseau très souvent, pendant l'été, à Prince Albert, Saskatchewan. (Coubeanx.) On l'a remarqué à Medicine- Hat, Saskatchewan, pour la première fois le 15 mai 1894; il y était en nombre au 20 du mois. Au mois de juin il abondait au lac Crâne, au SkuU creek, et à l'extrémité est des collines Cypress, couvant au lac Crâne dans les trous dans les peupliers et, de temps en temps, dans un poteau télégraphique. Au mois de juin 1895 on a trouvé ce troglodyte couvant dans des trous dans les arbres aux lacs Old Wives, Saskatchewan, ainsi que dans la montagne Wood. Plus tard on a enlevé un autre nid d'un trou dans un banc d'argile au bord de la rivière Frenchman dans la même province. Cet oiseau n'est pas rare dans les ravins boisés du côté sud des collines Cypress. On a recueilli un nid situé dans le nid d'une hirondelle des granges au creek Sucker qui est la source de la rivière Frenchman. Ce tro- glodyte était commun au creek Spur, à !a rivière Milk, dans la rangée de collines bordant cette rivière, à la rivière St. Mary, et au creek Lee, dans le sud de l'Alberta. Il était commun aussi depuis 834 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. l'embouchure de la petite rivière des Esclaves jusqu'à Peace River Landing, Au mois de juin 1903 il couvait dans des trous d'arbres, ainsi que dans les falaises de grès, et les berges escarpées, de la rivière de la Paix, latitude 56° 15'. On l'avait observé, en juin 1898, depuis Edmonton jusqu'au passage Athabasca. Il avait été remarqué à Edmonton, Alberta, pour la première fois le 6 mai 1897. Le 8 juin j'ai trouvé un nid, contenant sept œufs, à environ six pieds de terre dans un trou situé dans la souche d'un bouleau. Ce nid était fait de brindilles et garni de plumes. Les œufs étaient tout à fait frais. Le II du même mois j'ai recueilli un autre nid, semblable au premier, à environ quatre pieds de terre dans la souche d'un peu- plier. Aux mois de juin et juillet cet oiseau était commun dans les contreforts au sud de Calgary. En juin 1891 il se trouvait en très petit nombre à Banff, Montagnes Rocheuses, y couvant dans les trous situés dans les arbres. Le 3 mai 1890 on l'avait tué à Revelstoke, Colombie- Britannique. Quelques couples couvaient à Robson, dans la même province. Le 20 juin de cet année-là on a enlevé un nid d'un arbre creux au bord du Pass creek, à une élévation de 700 pieds au-dessus de la rivière Columbia. J'ai observé quelques spécimens de cet oiseau à Trail, sur cette dernière rivière, près du 49ème parallèle. Pendant l'été de 1892 il couvait dans les trous situés dans les maisons et les arbres. On l'avait remarqué de temps en temps à Kamloops, Colombie-Britannique, en juin 1889, et, en mai de la même année il était assez commun à Heney, à Ham^mond, et à Agassiz, le long de la rivière Fraser, dans cette dernière province. De même que le troglodyte aëdon, il se trouvait autour des granges et des maisons. Au printemps de 1901 on l'a noté en nombre à Chilliwack, Colombie-Britannique, ainsi qu'à Douglas, dans la même province, le 2 mai 1906. On l'a remarqué sur l'île de Vancouver pour la première fois, le 27 avril 1893. Cet oiseau passe l'été en assez grand nombre d'un bout à l'autre de l'île, et, au mois de mai, les bois retentissent partout de son ramage. (Spreadborough.) Il se trouve assez commun dans la Colombie- Britannique. (Lord.) En été il habite et couve partout. {Streaior.) On le voit pendant tout l'été, et à l'est, et à l'ouest de la chaîne côtière. (Fannin.) Ili passe l'été en nombre à Chilliwack. (Brooks.) Je n'ai jamais trouvé ce troglodyte à une hauteur de plus de 2,000 pieds. Il n'est, ni auss abondant, ni aussi généralement répandu dans l'intérieur qu'il ne l'est le long de la côte. (Rhoads.) CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 835 Notes sur la reproduction. — Cet oiseau est tout à fait commun par toute la région de la prairie, y couvant dans les trous situés dans les arbres ou les bancs d'argile bordant les rivières. Au «ranch » Walsh, sur le creek Old Wives, Saskatchewan, il nichait dans les trous dans l'érable à feuilles cendrées. Au poste Wood Mountain, dans la même province, on a recueilli des nids dans les bancs d'argile, ainsi qu'un autre, le 21 juin 1895, situé dans un banc semblable au bord de la rivière des Français. Celui-ci était fait, à l'extérieur, de brindilles de saule et de racines, et garni, à l'intérieur de grandes plumes et de crin {Macoun.) CCLXXI. OLBIORCHILUS— Oberholser. 1902. 722. Ttrogîodyte d'hiver. Olbiorchilus hiemalis hiemalis (Vieill.) Oberh. 1902. M. Audubon vol. II, p. 129, a trouvé cette espèce, le 20 juillet 1833, dans le sud du Labrador. (Packard.) Le troglodyte d'hiver habite régulièrement en abondance, pendant toute l'année, dans Terreneuve. (Reeks.) Il n'est pas très commun à Halifax; quel- ques spécimens couvent dans la Nouvelle-Ecosse. (Downs.) Il ne se voit pas en nombre dans la Nouvelle-Ecosse. (H. F. Tufts.) Le 2 juillet 1888 on l'a vu à la rivière Hunter, île du Prince- Edouard. {Macoun.) Cet oiseau se trouve assez commun dans les bois humides, le 'ong des petits cours d'eau ou quelquefois dans les endroits plus ouverts sur l'île du Prince-Edouard. {Dtmghi.) Il passe l'été en grand nombre à St. John, Nouveau-Brunswick. {Chamberlain.) En été il habite et se trouve commun à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau- Brunswick. {W. H. Moore.) On le voit, localement, en abondance dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-Brunswick. {Brittain et Cox.) Il est assez commun sur les îles de la Madeleine. {Bishop ) On le trouve en assez grand nombre au lac Mistassini dans le nord de la province de Québec. (/. M. Macoun.) Il est commun et de pas- sage aux alentours de Montréal; on l'observe, et au printemps, et à l'automne {Wintle.) On le voit en maintes parties de l'est de la province de Québec, et on l'a pris à Charlesbourg. (Dionne.) Le troglodyte d'hiver passe l'été aux alentours d'Ottawa. (Ottawa Naturalist, vol. V.) Il se trouve assez commun dans le comté de Leeds, Ontario. Il y a, à une petite distance seulement du Saint-Laurent, une grande étendue boisée au sud de Lansdowne, 836 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Ontario, où cet oiseau se voit en tout à fait grand nombre, et où il couve. Au début du mois de mai 1883, j'ai trouvé là un nid, qui lui appartenait, et, au mois d'avril, j'ai déjà entendu chanter ensemble plusieurs spécimens de cette espèce. J'en ai remarqué un autre spécimen sur l'une des îles de la Madeleine. {Rév. C. J. Young.) Ce troglodyte est un oiseau migrateur commun à Toronto, Ontario. Il y passe l'hiver en petit nombre, et l'été en plus petit nombre exicore, et y couve. Il est commun et couve dans les districts de Parry Sound et Muskoka, dans la même province. (/. H. Fleming.) Il se voit en nombre depuis Missinabi, Ontario, jusqu'à Moose Factory, mais on ne l'a pas remarqué plus au nord. Dans la même province il se trouve commun partout dans les bois épais et sombres du parc Algonquin. (Spreadborough.) Le 17 mars 1894 on en a pris un mâle à Toronto, et j'ai raison de croire que celui-ci avait passé l'hiver dans cette ville. (/. Hughes- Samuel.) Pendant l'été cet oiseau ne fréquente qu'en petit nombre les marécages de cèdres profonds aux alentours de London, Ontario; il s'y rend en nombres beaucoup moins grands qu'autrefois. {W. E. Saunders.) En été il habite et se trouve commun à Guelph, Ontario, y arrivant vers le 4 avril, et s'en allant vers le 6 octobre. {A. B. Kliigh.) Il passe l'été dans les bois recouverts d'arbres dans l'est du Manitoba, et on l'a remarqué aussi loin à l'ouest que Portage la Prairie. {E. T. Selon.) Pendant l'été il ne visite Aweme, Manitoba, qu'en très petit nombre. (Criddle.) C'est un oiseau migrateur régulier mais pas commun aux alentours de Portage la Prairie, Manitoba, mais on ne l'a pas observé ailleurs. (Atkinson.) Notes sur la reproduction. — Le troglodyte d'hiver couve, au mois de juin, à Scotch Lake, Nouveau-Brunswick. Son nid est bien caché dans les racines relevées des arbres renversés. La ponte se compose généralement de huit œufs. {W. H. Moore.) Dans les bois près du lac Nominingue, à environ 100 milles au nord d'Ottawa, on a trouvé, par terre, et enfoncés dans la mousse verte, deux nids, ainsi qu'un autre à côté d'un arbre renversé Dans chaque cas l'entrée avait un diamètre d'environ un pouce, et l'intérieur, sous forme de sphère, était vide et garni de quleques herbes. (Garneau.) J'ai trouvé ce troglodyte en train de couver à Long Branch, à l'ouest de Toronto, et au lac Rice, ainsi que près de Port Hope, et à Waterloo, Ontario. Il aime beaucoup à se nicher dans la racine d'un arbre renversé quelconque, et il pond six ou sept œufs finement CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 837 tachetés au gros bout de brun foncé. (IF. Raine.) Il y avait, il y a plusieurs années, quelques grands bois sur le devant du canton de Lansdowne, Ontario, dans lesquels coulait un creek, et là, le troglodyte d'hiver était commun et couvait. Une fois, au commencement de mai, et avant que la ponte eût lieu, j'ai trouvé son nid. Il était à environ un pied de terre dans la cavité d'une souche, et se trouvait réellement achevé, étant construit de mousse en forme d'une grosse sphère, et ayant un petit trou près du dessus. {Rév. C. J. Young.) Cette saison (1894) j'ai vu un de ces troglodytes, le 23 janvier, dans un vallon boisé fréquenté, pendant l'été, par ces oiseaux, et où j'avais déjà trouvé deux nids. Le 30 mars j'ai encore entendu le chant d'un de ces oiseaux au même endroit, et, à partir de cette date, ils sont devenus communs. Vers le centre de notre sucrerie et à une petite distance seulement de l'endroit où on fait le feu de camp, le terrain est assez bas, et ici, pendant l'ouragan terrible du 20 avril 1893, la plupart des plus grands arbres ont été déracinés. Ayant très souvent remarqué les troglodytes d'hiver dans ce bois pendant le mois d'avril, je m'attendais à les voir nichant encore là, et le 2 mai, après quelque recherche, j'ai été récompensé en décou- vrant un nid presqu 'achevé dans l'une des racines les plus élevées. Je pense que quatre jours se sont écoulés avant que je l'aie encore visité, et cette fois, il contenait quatre œufs. Le 9 du mois j'ai fait lever l'oiseau du nid que j'ai soigneusement enlevé de sa place dans le sol et les racines fines, et j'ai trouvé qu'il contenait six œufs qui étaient apparemment d'un blanc pur, mais lorsque après les avoir soufflés, je les ai exposés à une forte lumière, j'ai vu les petits points qui recouvrent la plus grande partie de la coquille. L'empla- cement du nid était à environ six pieds de terre, ou plutôt de l'eau, car cette dernière remplissait l'espace laissé vide par le déracinement de l'arbre. Le nid lui-même ressemblait à une boule de mousse avec une entrée sur le côté exposé. Il mesurait plus de douze pouces en circonférence. L'extérieur était presque complètement composé d'une espèce de mousse que l'on remarque souvent sur la partie inférieure d'un arbre ou d'une bille dans les terrains bas. Autour de l'entrée il y a toujours de nombreuses tiges de feuilles de pruche, tandis que l'intérieur est presque garni de matière végétale fine, de crins et de plumes. La couvée était terminée le 8 mai, et je n'ai jamais recueilli les œufs de ce troglodyte à une date aussi précoce. 78870—54 838 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Sur les sept nids, collectionnés dans ce voisinage, il y en avait quatre qui contenaient six œufs chacun, les trois autres n'en conte- nant chacun que cinq. Les nids étaient tous situés dans les racines relevées des arbres abattus, évidemment l'emplacement préféré des oiseaux pour se nicher, bien qu'assurément ils les construisent aussi en d'autres lieux. {Wm L. Kells.) 722a. Roitelet d'hiver de l'ouest. Olbiorchilus hiemalis pacificus (Baird) Oberh. 1902. Le roitelet d'hiver de l'ouest était commun en juin 1903, dans les bois recouverts d'épinettes blanches depuis le petit lac des Esclaves jusqu'à Peace River Landing, latitude 56° 15'. Le 30 juin 1897 j'en avais remarqué un spécimen dans la montagne Moose, au sud- ouest de Calgary, ainsi qu'un autre, le 28 juillet de la même année, dans le passage Crowsnest. On avait déjà observé ce troglodyte à Revelstoke, sur la Columbia, pour la première fois le 10 avril 1890. Plus tard il y est devenu plus commun et nichait dans les bois épais. Pendant l'été de 1902 cet oiseau était tout à fait commun dans les bois recouverts d'arbres à Trail, sur le 49ième parallèlle. Au mois d'avril 1903 on en a remarqué trois spécimens à Penticton, Colombie- Britannique. Dans la même province, en avril 1889, on avait vu cet oiseau en grand nombre dans les bois aux alentours du goulet Burrard, et d'Agassiz, sur le Fraser. Il était commun en 1904, à Femie, et, au mois d'ami 1905, on l'a vu près de Midway, Colombie- Britan- nique. Au mois de juillet de cette dernière année on l'a remarqué en nombre entre la rivière Skagit et le lac Chilliwack, ainsi que le long de la route Hope. Il était commun à Douglas, Colombie-Bri- tannique où j'ai trouvé un nid dans les racines d'un arbre renversé. Ce roitelet abondait le long de la rivière Chilliwack, dans les montagnes près du 49ème parallèle, et, en 1901, j'en ai aussi observé quelques spécimens à Huntingdon, Colombie-Britannique, plus près de la côte. Il habite en nombre d'un bout à l'autre de l'île de Van- couver, y choisissant de préférence les bois épais. (Spreadborough). Le roitelet d'hiver de l'ouest se voit en assez grand nombre dans la Colombie-Britannique. (Lord). Il se restreint principalement à la région de la côte où il couve. (Streaior). Il habite principale- ment la côte où il abonde. (Fannin). Il est nombreux à Chil- liwack, et, pendant tout l'hiver, est assez commun au lac Okanagan, Colombie-Britannique. (Brooks). C'est un oiseau qui CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 839 abonde sur la côte de la Colombie-Britannique. Deux spécimens, que l'on a pris dans les montagnes Selkirk près de Nelson, dans cette province, pendant qu'ils muaient, ont le plumage même encore plus foncé que les peaux venant du détroit Puget. {Rhoads). M. Bischoff a envoyé, de Sitka, quatre spécimens de ce roitelet, pendant qu'il collectionnait là, et on en a pris d'autres à Kadiak. (Nelson). Cet oiseau est assez commun dans les forêts les plus ouvertes à Sitka, Alaska, où, dernièrement, un grand nombre d'arbres se sont abattus. Il est surtout commun sur l'île St-Lazaria où l'on entendait souvent son joyeux ramage qui semblait à peine s'harmoniser avec les cris revêches des milliers d'oiseaux de mer. (Grinnell). Depuis le 4 jusqu'au 10 juin nous avons remarqué quelques spécimens de ce roi- telet à Glacier, en amont de Skag\vay, Alaska, et le 6 du mois, j'en ai pris un mâle à cet endroit. (Bishop). Cette espèce se trouve en grand nombre sur toutes les îles appartenant au groupe Queen Charlotte, et elle est à peu près le seul oiseau que l'on voit au fond de la forêt en arrière du littoral. Dans les occasions où nous avons essayé de pénétrer le labyrinthe de broussailles vers l'intérieur des îles, nous étions toujours salués, même dans les endroits les plus sombres, soit par le ramage gai et vivace de ce tout petit roitelet, soit par sa jaserie querelleuse. Ce petit oiseau était toujours en mouvement et manifestait une indifférence suprême pour les conditions atmosphé- riques. Pendant que nous étions campés à la tête du goulet Cumsa- ewa, il pleuvait continuellement, et toutes les trois ou quatre heures un roitelet venait près de l'entrée de notre tente, et, après nous avoir grondé pour un moment, il s'en allait joyeusement dans les broussailles humides tout à fait oublieux du fait qu'il tombait de la pluie. J'ai fait lever un oiseau, le 15 juin, d'un nid vide situé dans les racines relevées d'un grand cèdre renversé. J'ai visité ce nid à plusieurs reprises et, chaque fois, j'en ai fait lever l'oiseau, mais, jus- qu'au 28 du mois, il ne contenait pas un seul œuf. On n'a collec- tionné que quatre spécimens de cette espèce, dont deux adultes et un jeune au goulet Cumshewa, ainsi qu'un oisillon à Skidegate. On ne peut pas établir une distinction entre ces spécimens-ci et ceux venant de la terre ferme adjacente delà Colombie- Britannique, ainsi que du détroit Puget, près de la région où l'on trouve Anorthura hpacifiqus typique. {Osgood). Le roitelet d'hiver de l'ouest était commun, en 1894, au parc Stanley, au creek Seymour, à Mission City, et à Chilliwack, Colombie-Britannique. {E. F. G. White). 78870— 54^ 84*0 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. 722b. Roitelet cadiaque. Olbiorchilus hiemalis helleri (Osgood) Oberh. 1902. Cette sous-espèce habite l'île de Kadiak, Alaska. (Ridgway). 722,. Roitelet de l'Alaska. Obliorchilus alascensis (Baird) Oberh. 1902. M. Dali a obtenu un jeune spécimen de cet oiseau sur l'île St- George, Alaska. Ce roitelet habite les îles Near en abondance. Il se voit d'un bout à l'autre des îles Aléoutiennes et habite partout où on le trouve. {Nelson). Ce gentil petit oiseau abonde par toute la chaîne Aléoutienne proprement dite. On l'a observé aussi sur les îles de Kadiak et Unga, ainsi que sur le continent à Belkoosky. Il ne pénètre jamais dans l'intérieur même d'une petite île, mais se res- treint aux falaises, aux caps à pic, et à d'autres endroits élevés qui forment les côtes des îles. (Turner). Cet oiseau se voit en assez grand nombre sur l'île St-George, dans la mer de Behring, Alaska; là, on en a pris de nombreux spécimens au mois de juin 1897. (/. M. Macoun) . 723. I. Roitelet Attu. Olbiorchilus meligerus Oberholser. 1902. Le 4 juin 1894 on a remarqué cet oiseau sur l'île Attu, l'une des îles Aléoutiennes, Alaska. Il se répand jusqu'aux îles les plus à l'ouest du groupe Américain. {Oberholser dans l'Auk, vol. XVII, 1900). CCLXXVII CISTOTHORUS— Cabanis. 1850. 724. Roitelet de marais à bec court. Cistothorus stellaris (Licht.) Car. 1850. En 1898 on a remarqué un mâle de cette espèce à London, Ontario, et plusieurs vieux nids ont été trouvés, mais on n'a pas vu de femelles. Le 14 mai 1905 on a découvert une colonie de ces oiseaux, et on en a pris un spécimen près de la base de Point Pelée ; il habitait un marais couvert d'herbe longue. {W. E. Saunders.) J'ai eu en ma possession deux spécimens de cet oiseau pris par M. C. W. Nash à Toronto. (/. H. Fleming.) Le 29 août 1891 j'ai pris une femelle adulte de cette CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 84I espèce dans un vieux champ au nord de Toronto; l'oiseau se trouvait à une distance très éloignée d'un marais ou même de l'eau. Le 7 juin 1895 j'en ai pris un mâle adulte dans un pré humide à l'est de cette ville; il n'y avait pas de joncs près de cet endroit, mais l'herbe était très vigoureuse. (C. W. Nash dans VAuk, vol. XIII, p. 347.) Le 20 juin on en a pris un mâle dans un pré humide à Norway House, et d'après sa façon d'agir il est probable que son nid était dans le voisinage, mais, bien qu'on l'ait cherché soigneusement, on ne l'a pas trouvé. (-E. A. Preble.) J'ai remarqué cette espèce en assez grand nombre dans le sol bas et bourbeux, recouvert de saules rabougris le long de la rivière Rouge, ainsi que dans les fondrières de la prairie couvertes de roseaux. Elle y couvait sans doute, bien que je n'aie pas recueilli un seul nid. J'ai pris mes spécimens, au mois de juin, à Pembina. {Cônes.) Ce roi- telet passe l'été dans le Manitoba, mais il s'y répand d'une manière erratique. Un peu plus tard que le ler mai tous les petits étangs couverts de joncs, ainsi que toutes les fondrières, dans la vallée de l'Assiniboine, depuis Carberry jusqu'à Pelly, retentissent du joyeux ra- mage de cet oiseau. Le nid, quant à sa forme, ressemble à une sphère, et selon l'emplacement d'un ou deux que j'aie observés, il se trouve généralement dans une touflfe d'herbe. S'il y a une différence je crois que cette espèce choisi un lieu plus sec que le troglodyte des marais pour y faire son nid. {E. T. Selon.) Ce roitelet passe l'été en assez grand nombre à Aweme, Manitoba, y arrivant vers la fin avril. {Criddle.) Au mois de mai 1892 on en a observé quelques spécimens aux bords des lacs à dix milles au sud d'Indian Head, Sas- katchewan. {Spreadhorough.) CCLXXIII. TELMATODYTES— Cabanis. 1850. 725. Troglodyte des marais. Telmatodytes palustris palustris (Wilson.) Coues. 1868. On a obtenu un spécimen de cette espèce, en mai 1823, à Godthaab, Groenland. {Arct, Man.) La première fois que l'on en a pris un spécimen dans le Nouveau-Brunswick fut le 3 octobre 1895 près de St. John. Jusqu'au 23 septembre 1900 on n'a plus noté cette es- pèce, mais, à cette date, on en a entendu deux au lac Mud, à 15 milles à l'est de Scotch Lake. iW. H. Moore.) Le troglodyte des marais ne se voit qu'en petit nombre, pendant l'été, à Montréal. 842 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Le 24 mai feu M. Caulfield l'a observé au milieu de quelques roseaux autour d'un étang àCôteSt-Paul, et M. W. W. Dunlopl'adéjà vu aussi sur l'île Nun, en amont du pont Victoria. J'en ai trouvé moi-même un couple en train de nicher au milieu des joncs et des herbes vigou- reuses à l'embouchure de la Laprairie. (Wintle.) Ce troglodyte passe l'été en grand nombre aux alentours d'Ottawa. {Ottawa Naturalist, vol. V.) Il est l'un des oiseaux les plus communs dans l'est d'Ontario aux alentours du St-Laurent en aval de Kingston, et, quelquefois, il y reste jusqu'à la mi-septembre. {Rév. C. J. Young.) En été il habite à Toronto, Ontario, où il est commun. (/. H. Fleming.) Notes sur la reproduction.— Le troglodyte des marais construit, au milieu des roseaux dans les marais aux alentours d'Ottawa, un nid gros et volumineux, en forme de boule, composé des extrémités de brins d'herbes et de roseaux. D'un côté il y a un trou, et l'intérieur du nid est garni d'herbe fine. Les œufs, au nombre de 6 à 8 sont d'un chocolat foncé vif, ou tellement tacheté de chocolat, que le fond semble être de cette couleur là. (G. R. White.) Cet oiseau couve en abon- dance dans un marais en arrière de ma maison à Kew Beach, Toronto. {w. Raine.) Le 6 juin 1903 j'ai visité les marais du lac Francis près de Summertown, Ontario, où j'ai trouvé de nombreux nids apparte- nant au troglodyte des marais. Il y avait des nids sphériques partout. Ils ressemblaient à ceux des mulots mais étaient très solidement entrelacés de roseaux avec une garniture de duvet de ces plantes aquatiques, ayant l'apparence de plumes. L'entrée du nid est par un petit trou rond sur le côté. Je ne l'ai pas remarquée en regardant le premier nid, mais, plus tard je l'ai observée à travers les joncs auxquels le nid était attaché. L'emplacement du nid était généralement une touffe de joncs de l'année précédente, se composant alors de la ma- tière desséchée. Cependant un grand nombre d'oiseaux avaient at- taché leurs nids aux herbes longues et vigoureuses qui recou\Taient les marais où l'eau avait seulement quelques pouces de profondeur. Dans ce dernier cas les troglodytes ont employé, à la construction de leurs nids, des herbes vertes dont la couleur s'harmonisait avec le voi- sinage immédiat. Souvent trois nids ou plus semblaient appartenir à un seul couple; ceux occupés étant à quelques verges l'un de l'autre. Le reste était probablement construits dans le but de décourager les intrus; ou, peut-être, craignant que l'eau ne monte trop haut, les oiseaux n'étaient pas contents de la situations des premiers nids. CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS 843 Un nid que j'ai trouvé contenait quatre œufs d'un blanc pur luisant sans un signe de coloration. Ils se trouvaient légèrement irréguliers quant à leur forme qui était presque sphérique, et mesuraient, respec- tivement, .58 X .53; .58 X 52. ; .59 X .54; .57 X 53. Ces mesures donnent une moyenne de . 58 x . 53, tandis que l'œuf normal mesure, en moyenne, .66 x .49. (L. M. Terrill.) Dans V Ottawa Naturalist, vol. XVIII, p. 120, le révérend G. Eifrig décrit les nids de cette espèce trouvés par lui-même à Lake Doré, comté de Renfrew, Ontario. 725a. Troglodyte de la Californie. Telmadotytes palustris paludicola (Baird.) Ridgw. 1877. Au mois d'avril 1889 cette espèce se trouvait en assez grand nombre au lac Burnaby, à environ trois milles de New-Westminster, Colom- bie-Britannique. Il y avait de nombreux nids, anciens et nouveaux, attachés solidement aux joncs {Scirpus lacustris) qui poussaient dans l'eau. Ces nids étaient tous en forme de four, et, le lac était, évi- demment, la retraite d'une grande colonie de ces oiseaux. Pendant l'été de 1901 on a observé deux spécimens de cette espèce dans une tourbière à Huntingdon, Colombie-Britannique, sur le 49ème paral- lèle. {Spreadhoroiigh.) M. Ridgway fait mention de la présence de ce troglodyte à Chilliwack. 725c. Troglodyte des marais de l'ouest. Telmatodyles palustris plesius (oberholser). 1903. On a remarqué ce troglodyte à Penticton, sur le lac Okanagan, Colombie- Britannique, pour la première fois le 23 avril 1903. Il couvait dans le district mais il n'y était pas commun. On l'a vu en nombre, le ler mai 1905, dans les marais près de Midway, Colombie- Britannique, et à cette date il était en train de faire son nid. {Spreadborough.) On trouve cet oiseau dans l'intérieur de la Colom- bie-Britannique, mais il ne couve qu'autour des bords boueux des lacs dans les montagnes. (Streator.) Je n'ai observé ce troglodyte qu'à l'est de la chaîne côtière où il abondait autour des lacs le long du chemin Cariboo. (Fannin.) Quelques spécimens passent l'hiver au lac Okanagan, Colombie- Britannique. (Brooks.) Cet oiseau couvait partout dans la région des lacs à l'est de la chaîne côtière. Je l'ai trouvé en abondance à Lac la Hache, Colom- bie-Britannique. Il doit se répandre bien plus au nord de cet en- droit; probablement jusqu'au lac Stewart, latitude 54°. (Rhoads.) 844 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. 725d. Troglodyte des prairies. Telmatodytes palustris iliacus. ridgway. 1903. Ce troglodyte fréquente les grandes plaines .ainsi que la région des prairies en allant au nord jusqu'à South Edmonton, Alberta, et probablement à l'est jusqu'au Manitoba. {Ridgway.) Il passe l'été en nombre dans les marais de la partie est du Manitoba. M Hunter l'a remarqué depuis Selkirk jusqu'à Souris, surtout au lac Shoal, au nord de Winnipeg, où il semble être très commun. Je ne l'ai jamais vu, ni à Carberry, ni sur l'Assiniboine supérieure. {E. T. Selon.) En été cet oiseau habite en assez grand nombre à Aweme, Manitoba. (Criddle.) En 1906 il abondait et couvait dans tous les marais d'une assez grande étendue, dans le Manitoba, ainsi qu'à l'ouest jusqu'au lac Little Manitou. (Aikinson.) On en a pris trois spécimens à Chemawawin près des grands confluents (the Grand Forks) de la Saskatchewan. {Nutting.) Ce troglodyte est apparemment rare comme oiseau migrateur du printemps à Indian Head, Saskatchewan. Le 5 juin 1892 on n'en a observé qu'un spécimen à cet endroit. Le 10 mai 1897, j'en ai remarqué de nombreux spécimens dans un étang recouvert de roseaux à Edmonton, Alberta. Je pense que ceux-ci sont arrivés beaucoup plus tôt. Cet oiseau se trouvait nombreux, le 13 du mois, dans les grands roseaux bordant tous les étangs et lacs. Le 27 mai j'ai examiné environ 30 nids, mais je n'ai obtenu qu'un seul œuf. Le 10 juin j'ai trouvé encore trois nids; dans un il y avait des jeunes, et les deux autres contenaient des œufs presque frais. Ces nids étaient faits d'herbe et attachés aux joncs {Scirpus lacustris) qui poussaient à quelque distance dans l'eau. Le ler juillet 1903 j'ai remarqué un couple de ces oiseaux en train de couver à Peace River Landing, latitude 56°-i5'. (Spreadborough.) M. Drummond a tué des spécimens de ce troglodyte sur la déclivité est des Montagnes Rocheuses, sur le 55ième parallèle. (Richardson.) Nous n'avons pas remarqué cet oiseau avant d'arriver aux Montagnes Rocheuses où nous en avons vu quelques spécimens dans un endroit marécageux près du lac Chief Mountain (Waterton). (Coues.) Je classifie ici cette mention car, elle se rapporte évidemment à cette espèce. Les spécimens de cet oiseau dans notre musée viennent d' Edmonton et de Peace River Landing. Il se peut qu'il existe quelque doute CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 845 relativement aux mentions ci-dessus provenant du Manitoba et des Montagnes Rocheuses, mais sans voir les spécimens il me semble qu'ils doivent être classés sous ce titre. Famille LUI. CERTHIIDyï). Grimpereaux. CCLXXIV. CERTHIA Linneaus. 1758 726. Grimpereau d'Amérique. Certhia familiaris americana (Bonap) 'Ridgi.v: 1874. Le grimpereau d'Amérique est apparemment un oiseau migrateur d'été dans Terreneuve, mais il se peut qu'il n'en émigré pas. (Reeks.) Il habite et se trouve assez commun à Halifax, Nouvelle- Ecosse. (Do-cvns.) On le voit principalement en été dans le comté de Kings, Nouvelle-Ecosse, bien qu'il n'y habite qu'en petit nombre. (H. F. Tufts.) Le 25 octobre 1905 j'en ai vu un spécimen sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse. (/. Boutelier.) Ce grimpereau se trouve assez rare pendant l'été à St-John, Nouveau- Brunswick. {Chamber- lain.) Pour un oiseau qui habite en permanence à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau- Brunswick, il ne se voit qu'en petit nombre. (IF. H. Moore.) Il est commun et de passage aux alentours de Montréal; on le remarque dans ces lieux pendant presque toute l'année, et il se peut que quelques spécimens y couvent et passent l'hiver. (Wintle.) On rencontre cet oiseau très souvent dans l'est de la province de Québec; on l'a pris à Beauport. {Dionne.) Le grimpereau d'Amérique se voit en nombre comme oiseau migra- teur d'hiver aux alentours d'Ottawa. {Oitau'a Nakiralist, vol. V.) J'ai souvent observé cet oiseau à l'automne et de bonne heure au printemps, mais rarement en été; je ne l'ai jamais remarqué en train de couver dans l'est d'Ontario, bien qu'il soit probable qu'il le fait. {Rév. C. J. Young.) Il habite en grand nombre, les districts de Parry Sound et Muskoka, et se trouve commun comme oiseau migrateur à Toronto où il est possible qu'il passe l'été, mais en très petit nombre. (/. H. Fleming.) Cet oiseau n'est pas très commun dans le parc Algonquin, Ontario; je n'y ai pas vu son nid. {Spread- horough.) Il se voit en nombre comme oiseau migrateur aux alentours de London, Ontario, mais, pendant l'été, il y est rare. {W. E. Satinders.) Il habite en nombre à Guelph, Ontario, mais s'y trouve en plus grande abondance à l'automne, en hiver et au printemps, 846 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. qu'en été (A. B. Klugh.) Il habite et se voit en nombre à Pene- tanguishene, Ontario. {A. F. Young.) Il est très rare pendant l'été dans les parties boisées de Test du Manitoba. {E. T. Selon.) On le voit en nombre comme oiseau migrateur dans le Manitoba, mais on ne l'a pas noté en train de couver dans cette province. (Atkinson.) Notes sur la reproduction. — J'ai recueilli plusieurs nids de cette espèce à Ottawa, situés toujours dans les trous de pic abandonnés. Ils sont faits d'herbes et de lichens, et garnis de crins et de plumes. Les œufs, au nombre de six, sont blancs avec des points de brun rougeâtre parsemés çà et là. (G. R. Whi e.) Le grimpereau d'Amé- rique couve dans le comté de Welland, Ontario, où M. Reineche a recueilli son nid et ses œufs. Il se trouve en plus grand nombre dans le Muskoka et le nord d'Ontario où il fait son nid de brindilles entre l'écorce détachée et le tronc d'une souche pourrie, et pond cinq ou six œufs blancs, profusément tachetés de brun rougeâtre, principalement au gros bout. {W. Raine.) Le 14 juillet 1903 j'ai vu un grand nombre de grimpereaux d'Amérique dans un maré- cage, et, en arrivant devant une souche de baumier qui me semblait être propice, et la frappant, une grande excitation s'est produite à sa base d'où quelques jeunes oiseaux se sont envolés en différentes directions. J'ai constaté que j'avais détaché un grand morceau d'écorce à environ deux pieds de la base, exposant ainsi le nid qui était attaché à l'écorce pendante avec des fils de toile d'araignée. Ce nid était très profond, bien qu'il fut inévitablement aplati, à un tel degré en effet, l'écorce n'étant qu'à environ trois pouces du tronc au plus large, qu'il ressemblait, quant à sa forme, à un coin allongé n'ayant qu'une face. Il se composait de brindilles mortes d'épinette blanche, de baumier et d'épinette rouge, couvertes de lichens mêlées ensemble et formant une masse bien déliée, avec une garniture de bandes de l'écorce intérieure du baumier. Le nid, à l'extérieur, avait une pro- fondeur de huit pouces. Le diamètre parallèle avec le tronc mesurait cinq pouces et et l'autre diamètre deux pouces et demi. L'espace entre l'écorce et le tronc était la limite de la largeur de la cavité qui était pratiquement plate. (L. M. Terrill.) 726b. Grimpereau brun. Certhia familiaris moniana Ridgw. 1882. Ce grimpereau se trouve tout à fait rare à Revelstoke, Colombie- Britannique; jusqu'au 4 mai 1890, on n'en avait vu que deux spé- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 847 cimens. On a entendu cet oiseau de temps en temps, pendant le mois de mai, dans les bois épais. J'en ai vu un spécimen près de Midway, Colombie-Britannique, le 22 avril 1905, ainsi qu'un autre, quelques jours plus tard, à Meyers creek, un peu plus à l'ouest. {Spreadhorough.) Ce grimpereau est rare dans la Colombie-Britan- nique; un spécimen mâle venant de Nelson, dans cette province, semble appartenir à cette espèce. (Rhoads.) Cet oiseau est assez commun, en hiver, au lac Okanagan où il se trouve en compagnie de mésanges. Il se voit en assez grand nombre pendant l'hiver dans le district de Cariboo, Colombie-Britannique. (Brooks.) On en a pris une femelle à Seldovia, Alaska. {Atiderson.) Le 31 août 1900 on en a pris une femelle adulte à Hope, Alaska, et dans le même territoire, on en a xu quelques spécimens au goulet Tyonek. {Osgood.) 726c. Grimpereau de la Californie. Certhia familiaris zelotes Osgood 1901. Le 25 octobre 1901 j'ai remarqué trois spécimens de ce grimpereau en compagnie de nombreuses sitelles du Canada à Chilliwack, Co- lombie-Britannique. Le 16 mai 1889 on en avait vu un autre à Agassiz, dans la même province. Le 2 mai 1887 on avait tué un spé- cimen de cette espèce à Comox, île de Vancouver, et plus tard, le même mois on en a vu quelques autres à Victoria. {Spreadhorough.) Ce grimpereau se voit en assez grand nombre sur la côte, mais on n'en a observé qu'un spécimen dans l'intérieur. On devrait peut-être classer comme appartenant à l'espèce précédente {montana) le spéci- men unique, un oiseau de l'année, que l'on a pris à Ducks. {Streator.) Cet oiseau se trouve à l'est et à l'ouest de la chaîne côtière; il est commun sur l'île de Vancouver. (Fannin.) Il habite en assez grand nombre à Chilliwack. (Brooks.) Il n'est ni rare, ni commun sur sur la côte de la Colombie-Britannique. (Rhoads.) 726d. Grimpereau fauve. Certhia familiaris occidentalis Ridgway 1882. Cet oiseau ne se voit que dans les bois recouverts de grands arbres le long de la rivière Indian, Sitka, Alaska où j'en ai pris six spécimens, et vu plusieurs autres. {Grinnell.) Le 20 juin 1900 on en a pris un spécimen et vu plusieurs autres au goulet Cumshewa, îles Queen Charlotte, Colombie-Britannique. [Osgood.) Ce grimpereau est cummun sur l'île de Vancover. (Fannin.) 848 commission géologique du canada. Famille LIV. PARID^ï). Sitelles, Mésanges. CCLXXV. SITTA Linn^us 1758. 727. Sittelle de la Caroline. Sitta carolinensis carolinensis Lath. 1790. La sittelle de la Caroline est commune sur l'île d'Anticosti; M. Audubon en a vu un spécimen dans le Labrador. (Packard.) En 1899 elle était en nombreuse le long de la rivière Humber, Terre- neuve. {Louis H. Porter.) Cette espèce passe l'été en assez grand nombre à Halifax, Nouvelle-Ecosse. {Downs.) Elle est rare pendant l'été dans le comté de Kings, Nouvelle-Ecosse ; elle s'y voit de temps en temps en hiver. {H. F. Tufts.) Le 29 septembre 1902 on en a pris un spécimen sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse, et vu quelques autres le 4 août 1907. (J. Boutelier.) Le 4 juillet 1888 on a remarqué cette es- pèce à Cove Head, île du Prince-Edouard. (Macoun.) Elle se voit en nombre au printemps, et en été, à St. John, Nouveau-Brunswick, mais on ne l'a pas remarquée en hiver à cet endroit. (Chamberlain.) Elle habite assez continuellement à Scotch Lake, comté d'York, Nou- veau-Brunswick. (W. H. Moore.) On la voit dans les bois à l'est de Québec, mais je n'en ai jamais vu un spécimen près de la ville. On l'a prise à St-Vallier, comté de Bellechasse, province de Québec. (Dionne.) Elle habite en permanence à Montréal où, au printemps et à l'automne, elle se voit en grand nombre comme oiseau migra- teur, mais en été et en hiver elle s'y trouve en nombres restreints. (Wintle.) La sittelle de la Caroline habite Ottawa, et s'y trouve commune (Ottawa Natiiralist, vol. V.) C'est un oiseau commun dans l'est d'On- tario. Je l'ai observée pendant tout l'hiver ainsi qu'en été, à Lan- downe. Elle couve ordinairement dans le comté de Leeds bien qu'on ne trouve pas souvent son nid qui est généralement situé à une grande élévation, dans le trou d'un arbre, fréquemment un érable. (Rév. C. J. Young.) Cette espèce habite en hiver et à l'automne à Toronto, Ontario. Il n'y a pas de mentions, s'y rapportant, sauf depuis le 10 jusqu'au 21 juillet 1892. Elle habite, les districts de Parry Sound et Muskoka. Le 24 mai 1893 j'ai trouvé un nid, à Emsdale, à environ trente pieds de terre dans un trou naturel d'un grand érable. Les six œufs étaient placés sur le bois pourri et entourés de quelques plumes de l'oiseau. (/. H. Fleming.) Cette sittelle habite en nom- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 849 bre à Guelph, Ontario. (A. B. Klugh.) M. Edward Reinecke en a recueilli des nids à Sherkston, comté de Welland. A cet endroit l'oiseau pond sept ou huit œufs dans un trou d'une souche pourrie. Un nid était à cinquante pieds de terre dans un frêne. {W. Raine.) Cette espèce habite en nombre à Penetanguishene, Ontario. {A. F. Young.) M. Clarke fait mention de la prise, il y a plusieurs années, d'une femelle adulte à Fort Churchill. (£. A. Prehle.) 727a. Sittelle à bec fin. Sitta carolinensis aculeata (Cass.) Ridgway 1874. Le 10 octobre 1894 on a pris un spécimen de cet oiseau sur la prairie à Sumas, Colombie-Britannique. {E. F. G. Wliite.) Nous n'avons pas vu les spécimens de M. White, mais ils appartiennent probable- ment à cette variété. M. Ridgway parle d'un lieu fréquenté par cette espèce sur l'île de Vancouver. 727c. Sittelle des Montagnes Rocheuses. Sitta carolinensis Nelsoni — Mearns. 1902. Cette sittelle est plutôt rare. En été elle habite les parties boisées, et semble fréquenter les endroits où pousse le chêne {Quercus macrocarpa.) {E. T. Selon.) Le 29 juillet 1897 on en a observé un spécimen dans le passage Crow's Nest, Montagnes Rocheuses. Cet- te sous-espèce n'était pas commune à Revelstoke, Colombie-Britan- nique. Le 12 mai 1890 on en avait vu quelques spécimens dans une pièce couverte d'arbres verts près de la gare. Elle était assez commune et couvait au parc Deer, ainsi qu'à Robson, sur la rivière Columbia. Au mois de juin 1902 on en a remarqué quatre spécimens à Cascade, Colombie-Britannique. Dans la même province, en mai 1889, elle se trouvait en assez grand nombre dans les bois situés dans les montagnes à Spence Bridge. Au mois d'avril 1903 on n'en a observé que deux spécimens à Penticton, Colombie-Britannique. Le 20 mai 1904 cette sittelle était commune dans les bois d'arbres conifères à Elko, dans la même province, et, au mois d'a\Til 1905, j'en ai noté quelques spéci- mens près de Midway, ainsi que plusieurs autres en train de couver à Sidley. (Spreadbroîigh.) Cette espèce se voit en assez grand nombre, pendant l'hiver, au lac Okanagan, Colombie-Britannique, où on la trouve en compagnie de mésanges; elle se restreint, en été, à la partie de la province où pousse "Pimis ponderosa." (Brooks.) On note sa présence dans la Colombie-Britannique. (Lord.) Elle est très 850 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. commune dans l'intérieur et y couve. (Streator.) Elle est nombreuse à l'est de la chaîne côtière. Je l'ai trouvée en grande abondance dans les côtes boisées au-dessus de Cornwallis. {Fannin.) Cette sittelle abonde dans les montagnes recouvertes d'arbres dans l'intérieur de la Colombie-Britannique. (Rhoads.) Elle habite le Manitoba en grand nombre et, en 1906, on l'a remarquée le long du chemin de fer Grand- Tronc Pacifique en allant à l'ouest jusqu'à Edmonton, Alberta. (Atkinson.) Elle est assez commune vers la fin de l'automne à Aweme, Manitoba. (Criddle.). 728. Sittelle du Canada. Sitta cauadeusis — Linn. 1766. M. Audubon, vol. IV., p. 179, dit qu'il a vu un spécimen de cette espèce dans le Labrador qui avait été probablement emporté là pen- dant une tempête, {vackard). La sittelle du Canada se voit en nom- bre sur la rivière Moose depuis Missinabi, Ontario, jusqu'à Moose Factory, sur la baie James. {Spreadhorough) . Il se peut qu'elle habite Terreneuve en permanence. (Reeks). Le 18 août 1899 on en a remarqué un spécimen sur la rivière Humber Terreneuve. {Louis H. Porter). Cette espèce habite en assez grand nombre à Halifax, Nouvelle- Ecosse où elle s'associe avec des mésanges. (Doivns). Aux mois de juillet et août 1899 on en a observé cinq spécimens individuellement sur l'île Sable. Il n'y avait aucun signe de nids, et on n'a jamais vu deux oiseaux ensemble dans aucune partie de l'île. Le spécimen que l'on a remarqué à la station principale est entré dans les maisons et a attrapé les mouches sur les fenêtres. Il s'est perché à deux reprises, sur la tête de l'auteur et de là s'est élancé sur les insectes. Outre cela il est monté et descendu les poteaux téléphoniques et s'est abattu sur les piquets de clôture ainsi que sur les planches pour cher- cher d'autre nourriture. La sittelle du Canada se trouvait en assez grand nombre, au mois de juillet 1898, à Baddeck et à Margaree, sur l'île du Cap Breton. Le 2 6 j uin 1 888 on en avait observé quelques spé- cimens dans les épinettes blanches à la pointe Brackley. {Macoun). Sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse, on en a remarqué deux spécimens en 1902; l'un le 14 juillet, et l'autre le 8 septembre. On en a vu un autre le 16 mai 1904, ainsi que de nombreux autres encore, le 5 novembre 1906, à la suite d'une tempête. On a observé cette espèce le 20 janvier 1907, et pendant tout l'automne suivant. (/. Boutelier). CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 85I J'avais presqu'abandonné tout espoir devoir cette sittelle lorsque j 'en ai rencontré plusieurs spécimens, probablement appartenant à une seule famille, à Souris sur l'île du Prince- Edouard. {Dwigh). Cette espèce habite généralement en petit nombre à St-John, Nouveau -Brunswick. {Chamberlain). Elle habite en nombre, et en permanence, à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. {W. H. Moore). Elle se trouvait tout à fait commune dans la vallée de la Restigouche, Nou- veau-Brunswick; les jeunes ont commencé à voler au mois de juillet. (Brittain & Cox). Elle passe l'été en assez grand nombre sur les îles de la Madeleine. (Bishop). Cette sittelle habite en permanence la partie est de la province de Québec; on l'a prise à Beauport. (Dionne). Elle est commune et de passage à Montréal; il est pro- bable que quelques spécimens y couvent et passent l'hiver. {Winlle). La sittelle du Canada habite Ottawa en grand nombre. {Ottawa Naturalist, Vol. V). Pendant les années 1887 et 1888 cette espèce semblait être extraordinairement commune dans le comté de Renfrew, Ontario. Dans la première année j 'ai trouvé quatre de ses nids dont deux étaient situés dans des peupliers en partie pourris; l'un à environ 10 pieds, et l'autre à environ 30 pieds, de terre. Les œufs sont pondus, au plus tard, dans la deuxième semaine de mai, car, le 21 de ce mois-là, j'ai découvert des oisillons qui venaient d'éclore. Une particularité du trou contenant le nid, c'est que l'orifice est couvert de résine que l'oiseau emporte des épinettes blanches ou des pins dans le voisinage. Je n'ai pas remarqué un seul nid dans ces arbres- là. Cette espèce est peu commune, même à la fin du prin- temps, aux alentours de Lansdowne, comté de Leeds. {Rév. C. J. Young). Elle se voit à Toronto, Ontario, entre le 2 septembre et le 13 mai, et elle habite, comme oiseau reproducteur commun, les districts de Parry Sound et Muskoka. (/. H. Fleming). Elle abonde par- tout en été dans le parc Algonquin, Ontario. {Spreadborough). Elle est un oiseau migrateur commun dans le sud d'Ontario. Il se peutque deux spécimens que l'on a notés le 19 juin 1889 près de Wiarton dans North Bruce, Ontario, y couvassent. {W. E. Saun- ders). C'est un oiseau migrateur de passage à Guelph, Ontario. {A. B. Klugh). Cette espèce se trouve commune pendant toute l'année à Penetanguishene, Ontario {A. F Young). Le 5 juillet 1901 on l'a entendue à Echimamish et on en a vu quelques spécimens sur une île dans le lac Knee, Keewatin. (E. A. Preble). 852 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. La sittelle du Canada passe l'été en très petit nombre dans le Mani- toba, surtout dans la vallée de la rivière Rouge. {E. T. Selon). Elle abonde pendant la migration d'automne à Aweme, Manitoba. (Criddle). Elle se voit comme oiseau migrateur commun dans le Manitoba, y couvant dans certaines localités de même qu'on l'a vu faire, en 1906, à Hamiota, Birtle, et Fort Ellice, même province ainsi qu'à Saskatoon, Saskatchewan. (Atkinson). M. Bishop l'a entendue à deux reprises, le 26 juillet, dans un bosquet où les branches étaient entremêlées les unes avec les autres au sommet des côtes Cypress. (A. C. Bent). On en a tué un spécimen, en mai 1904, à Medicine Hat, Saskatchewan. Au mois de juillet 1895 on en avait remarqué quelques autres au Lee, creek, près de Cardston, Alberta. Cette espèce est rare dans la région de la rivière de la paix; on n'en a observé que très peu de spécimens là pendant la saison de 1903. Je l'avais remarquée en assez grand nombre, le 12 juin 1897, dans les bois d'épinettes blanches à Edmonton, Alberta, où j'ai trouvé un nid, à environ 1 6 pieds de terre, dans un trou situé dans un peuplier vert ; les oisillons étaient dans le nid. Au mois de juin 1898 elle était com- mune depuis Edmonton jusqu'au passage Athabasca. Elle se trou- vait en assez grand nombre dans les contreforts en allant au sud jusqu'au passage Crow's Nest. pendant l'été de 1891 elle était com- mune et couvait dansles bois à Banfï, Montagnes Rocheuses. Cette sittelle passe l'été en nombre à Revelstoke, Colombie Britannique, ainsi qu'au parc Deer, et à Robson, sur la rivière Columbia, où elle couvait dans les bois épais. En 1902, elle se trouvait, pendant l'été, près de la frontière entre Trail et Cascade, Colombie-Britannique. Au mois d'avril 1903 elle était commune, et dans la vallée, et sur les montagnes, à Penticton, au sud du lac Okanagan, dans la même province, y nichant très de bonne heure pendant ce mois-là. Cette espèce se trouve commune à El ko, et à Midway, Colombie-Britannique, ainsi que dans les montagnes entre la rivière Skagit et le lac Chilliwack. Au mois d'avril 1906 on l'a observée à Douglas, Colombie-Britannique. En 1889, elle était commune dans les bois d'arbres conifères à Kamloops, Spence Bridge, Agassiz et Hastings dans la même province. Pendant tout l'été de 1901 j'en ai observé quelques spécimens dans les bois tout le long de la rivière Chilliwack, ainsi qu'au bord du lac du même nom, dans la vallée du Fraser. Cette espèce habite Vancouver et se trouve commune d'un bout à l'autre de l'île de (Spreadborougli) . Elle n'est pas rare entre Athabasca Landing et la petite rivière des Esclaqes, où on l'a vue pour la première fois le 29 mai. Elle se voit en assez grand CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 853 nombre sur la rivière Clearwater jusqu'au portage Methye. (/. M. Macoun). On la voit dans la Colombie -Britannique {Lord). Elle est commune le long de la côte ainsi que dans l'intérieur. {Streator). On la remarque en nombre, et à l'est, et à l'ouest de la chaîne du lit- toral, et elle passe l'hiver sur l'île de Vancouver. (Fannin). Elle ha- bite en assez grand nombre depuis la vallée à Chilliwack jusqu'à la limite boisée de la chaîne côtière. Elle est commune en hiver au- tour du lac Okanagan, et assez commune dans le district de Cariboo, Colombie-Britannique, s'associant, au premier endroit, avec des mésanges. {Brooks). Nous en avons pris deux spécimens, l'un le 18 et l'autre le 20 juin, au goulet Cumshewa, sur l'une des îles du groupe Oueen Charlotte, Colombie-Britannique, mais, pendant notre visite, nous n'en avons pas vu d'autres. (Osgood.) Le 31 mai j'en ai pris un mâle à Skagway, Alaska, ainsi qu'un autre, le 20 juin à Log Cabin, et, le 26 juillet, j'en ai entendu encore un autre sur une île aux con- fluents des rivières Pelly et Lewis, près de Fort-Selkirk, district du Yukon. Cette espèce n'avait pas été notée jusque-là dans la vallée du Yukon. (BisJiop.) Notes sur la reproduction. — Les œufs de cette espèce sont pondus au lo mai, à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. Le nid se trouve dans un trou creusé dans un arbre mort, de préfé- rence une épinette blanche, ou un pin, et se compose d'écorce, de fibre, de fourrure, et de quelques plumes. Il est situé à une pro- fondeur d'environ quatre pouces plus bas que l'entrée et son diamètre est à peu près trois pouces. L'oiseau prend souvent beaucoup de peine pour le construire. Une fois, le 26 mars, on a trouvé un couple de cette espèce en train de creuser une cavité, qui, à cette date, était tellement petite qu'elle n'aurait contenu que la moitié d'un oiseau. Après avoir creusé jusqu'à une profondeur de deux pouces les oiseaux ont trouvé des nœuds dans le bois, et, vers la fin avril, ils ont été forcés d'abandonner ce lieu et d'en trouver un autre ailleurs. Avant de partir ils avaient couvert la partie autour de l'entrée avec une couche de baume, peut-être dans le but de ne pas laisser entrer des grosses fourmis ou des souris. Le mâle et la femelle travaillent tous les deux à la construction du nid. La ponte consiste de six œufs qui se trouvent, chacun, dans une légère dépression dans la garniture. {W. H. Moore.) Au mois de juin 1893 j'ai trouvé un spécimen de cette espèce en train de nicher au lac Rush, 78870—55 854 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Sâskatchewan. Il n'y a pas d'arbres autour du lac, de sorte que l'oiseau a été forcé de pondre ses œufs dans un trou creusé dans une poutre du toit de l'écurie. (W. Raine.) L'été dernier j'ai trouvé un nid de la sittelle du Canada. Il était situé à cinq pieds de terre dans un trou creusé dans une souche pourrie, et contenait des jeunes oiseaux presque capables de voler. Autour de l'entrée il y avait une couche circulaire de gomme de pin ou de baumier, et du moment que j'ai vu les jeunes oiseaux la becqueter j'ai conclus qu'elle y fut placée dans le but d'attraper les insectes. J'ai trouvé aussi trois nids de la mésange à tête noire, dont chacun était garni de poils de "Lepus americanna" . {A. Kay dans Trans-Can. Inst., vol. III, 3ème série.) Le 26 mai 1903 j'ai enlevé un nid situé à sept pieds de terre dans un bouleau pourri à Kenora. {W. E. Saunders.) 730. Sittelle pigmée. Sitta pygmœa. via. 1839. Cette sittelle fréquente la Colombie-Britannique. (Lord.) On ne l'a trouvée qu'à Ducks où elle était en aussi grand nombre que les autres oiseaux. {Streator.) Je n'ai remarqué cette espèce qu'à l'est de la chaîne côtière. (Fannin.) Elle est assez commune en hiver au lac Okanagan, Colombie-Britannique, mais pendant l'été elle se restreint, dans cette province, aux régions où pousse ((Pinus ponderosa)). {Brooks.) On ne la trouve qu'à Vemon près du lac Okanagan, Colombie-Britannique, et là en très petit nombre seulement. (Rhoads.) Cette sittelle est commune dans les arbres qui croissent çà et là sur les pentes des côtes à Penticton, au bord du lac Okanagan, Colombie-Britannique. Elle construit son nid dans les trous creusés dans les arbres, et depuis six jusqu'à quarante pieds de terre. Elle a la façon remarquable de boucher avec du poil les trous et les coutures autour du nid dont la construc- tion lui prend quelquefois de 10 à 12 jours. Le 15 a\'ril 1903 j'ai remarqué un couple de cette espèce en train de faire leur nid. Le 1er mai j'ai coupé le bois autour du trou où était le nid et j'ai vu que ce dernier contenait dix œufs. L'un des oiseaux en quittant le nid les avait couverts de plumes de sorte que je suppose qu'elle n'avait pas encore fini de pondre. Au mois d'avril 1905 il y en avait un autre couple qui construisaient leur nid dans un trou creusé dans un arbre, à Midway, Colombie-Britannique, et on en a vu encore un autre spécimen à Sidley. (Spreadborough.) /ôr^ CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 855 CCLXXVI. PENTHESTES Reichenbach. 1850. Mésange à tête noire. Penthestes atricapiUus atricapillus. (linn) Ridgw: 1904. La mésange à tête noire se voit localement en nombre dans les parties boisées du nord-est du Labrador. (Bidgelow.) Des personnes dignes de foi qui habitent depuis longtemps la région environnant la rivière North West me disent que deux espèces de mésanges fréquentent cette rivière-là, à la tête du goulet Hamilton. (Packard.) Cette espèce se voit en nombre pendant toute l'année dans Terre- neuve. (Reeks.) En 1899 elle se trouvait en grande abondance le long de la rivière Humber, Terreneuve. {Louis H. Porter.) Elle habite Halifax, Nouvelle-Ecosse, en grand nombre. (Downs.) Elle est commune dans la Nouvelle-Ecosse. (H. F. Tufts.) Au mois de juin 1888 elle était tout à fait commune dans les bois sur la plage Brackley, île du Prince- Edouard, et, en juillet 1898 elle se trouvait en nombre à Baddeck et à Margaree, île du Cap Breton, Nouvelle-Ecosse. (Macoiin.) On a rencontré de temps en temps des petites familles errantes de cette espèce sur l'île du Prince- Edouard, ce qui démontre qu'elle s'y trouve assez commune. (Dwight.) Elle abonde pendant toute l'année à St-John, Nouveau- Brunswick. (Chamberlain.) Elle habite en grand nombre, et en permanence, Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. (W. H. Moore.) Elle se trouve assez fréquemment dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-Brunswick. (Brittain et Cox.) La mésange à tête noire se voit tout à fait en grand nombre au lac Mistassini, dans le nord de la province de Québec. (/. M. Macoun). Elle est commune pendant toute l'année, mais on la remarque en plus grand nombre au printemps et à l'automne. (Dionne). En hiver elle nous visite en nombre; on l'a observée à partir du 17 septembre jusqu'au 25 a\Til. (Wintle). Cette mésange habite Ottawa et s'y trouve commune. (Ottawa Natiiralist, vol. V). Elle est une espèce très commune dans l'est d'Ontario; aux alentours de Lansdowne, dans cette province, j'ai trouvé, au mois de mai, un nid contenant six œufs. (Rév. C. J. Young). Cette espèce habite en nombre et couve à Toronto, Ontario. Elle abonde comme oiseau reproducteur dans les districts de Parr\- Sound et Muskoka. (/. H. Fleming). En été elle est commune partout dans le parc Algonquin, Ontario. Le 78870— 55i 856 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. 18 juin 1900 j'en ai remarqué un couple en train de faire un nid dans une souche pourrie. Le 15 juillet on en a vu un autre couple construi- sant un nid dans un trou situé dans un bouleau. Les oiseaux de cette espèce semblent travailler seulement de bonne heure le matin à la construction de leur nid. Cette mésange est commune depuis Missi- nabi, Ontario, jusqu'à Moose Factory, sur la baie James. {Spread- borough). Elle habite London, Ontario pendant toute l'année, mais en été elle s'y trouve moins commune qu'à d'autres saisons. {W. E. Saiinders). Elle habite Guelph, Ontario, en très grand nom- bre. {A. B. Khigh). Elle abonde à Penetanguishene, Ontario. {A. F. Young). On l'a obtenue à deux différentes reprises à Moose Factory, sur la baie James. {E. A. Prehle). Notes sur la reproduction. — Cette espèce niche à Scotch Lake, Nouveau-Brunswick, à partir du mois d'avril jusqu'au mois d'août. Elle se sert quelquefois d'un ancien nid de pic, et le garnit de fibres foncées, de foun"ure et de quelques plumes. La ponte consiste de cinq à huit œufs. {W. H. Moore). A Ottawa le nid est situé dans un arbre ou une souche, et se compose de crin, d'herbe fine, de mousse et de plumes. Les œufs, au nombre de six à huit, sont blancs avec des points et des taches de brun rougeâtre, principa- lement vers le gros bout. {G. R. White). Cette mésange niche dans les bosquets marécageux aux alentours d'Ottawa. Le 18 avril 1903 on a remarqué un couple de cette espèce en train de creuser un trou dans un poteau de clôture, et le 8 juin de la même année, on a décou- vert, dans une petite souche, un nid contenant six oisillons. L'entrée, à 18 pouces de terre, avait un diamètre d'un pouce. Le nid consis- tait d'un mélange de poils courts, de mousse verte, de plumes, et se trouvait à une profondeur de six pouces dans la souche. (Garneau). La mésange à tête noire habite l'Ontario en nombre. Elle couve dans un trou, creusé généralement par elle-même vers la mi-mai, dans une souche. J'ai vu des œufs frais le 15 du mois. Quant à son habitude de creuser un trou pour y faire son nid, elle ressemble à la mésange des marais européenne, la seule de la famille des mésan- ges qui le fasse. Dans sa façon de ramager, et sous d'autres rapports, elle ressemble beaucoup à cette dernière espèce {Parus pahistris). Bien qu'elle soit un oiseau qui fréqunte les bois au printemps et en été, elle s'approche des maisons et des hangars lorsque le temps est froid, en hiver, comme elle l'a fait pendant l'hiver actuel (1904). (Rév. Q. J. Young). M. Ridgway classe comme appartenant à cette espèce, CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 857 les spécimens collectionnés dans le centre de la Colombie-Britan- nique par MM. Streator, Fannin et Spreadhorongh. 735a. Mésange à longue queue. Penthestes atricapiUns septentrionalis (Harris) Ridg. 1904. Le 24 juin 1901 on a pris un spécimen de cette espèce à l'Echima- mish inférieure. {E. A. Preble). Le 28 août 1874 on a obtenu un apécimen de cette variété au lac Chief Mountain, Montagnes Rocheu- ses. (Coues). Cette mésange habite les parties boisées du Manitoba. L'oiseau que l'on voit dans le Manitoba n'appartient pas exacte- ment à septentrionalis, mais il se rapproche plutôt à cette espèce- ci qu'à oir/ca^z7te5. (E. T.Seton). Cette espèce habite Aweme, Mani- toba et s'y trouve commune, comme oiseau reproducteur. (Criddle.) En 1906 elle abondait dans toutes les régions boisées du Manitoba, et on l'a notée en allant à l'ouest jusqu'à Edmonton. {Atkinson) . Elle se voit en assez grand nombre dans les collines Cypress ainsi que sur la partie supérieure de Maple creek, Saskatchewan. (Bishop). On n'en a vu qu'un seul spécimen à Indian Head, Saskatchewan, pendant un séjour de trois mois au printemps de 1892. Le 2y juin 1894 on en a remarqué deux autres dans un bosquet de saules à l'extrémité est des collines Cypress. Au mois de juin 1903 cette espèce était commune depuis le petit lac des Esclaves jusqu'à Peace River Landing, latitude 56° 15'. Elle se trouvait en assez grand nombre, au 17 a\Til, à Edmonton, Alberta. Le 25 mai j'ai trouvé, à environ sept pieds de terre dans une souche de peuplier, un nid contenant huit oisillons. Cette mésange était commune, au mois de juin 1898, depuis Edmonton jusqu'au passage Athabasca. Le 31 juillet 1897 j'en avais remarqué de nombreux spécimens sur la rivière Elbow ainsi qu'au lac Crowsnest. Pendant l'été de 1891 elle était commune et couvait dans les bois des montagnes, à Banff, Monta- gnes Rocheuses. On l'avait tuée, le 9 avril 1890, à Revelstoke, Colom- bie-Britannique. Elle y était assez commune pendant les mois d'avril et mai. Au mois de juin elle se trouvait nombreuse au parc Deer, sur la rivière Columbia. Le 24 juin 1890 on a recueilli un nid, conte- nant quatre œufs, à Robson. Il était situé dans un vieil arbre qui penchait au-dessus de l'eau, à Pass creek. Au mois d'avril 1903 j'ai remarqué environ une douzaine de spécimens de cette espèce à Pen- ticton, Colombie-Britannique, et, dans la même province, on en a observé plusieurs autres, en 1904, dans la vallée de la Kootenay, près 858 COMMISSION GÉOLOGIQUE DUCANADA. d'Elko, et encore plusieurs autres en 1905, au sud de Hope. {Spread- horough). Cette variété se trouve commune, et en permanence aux alentours de Prince-Albert, Saskatchewan. (Coubeaux). On en a pris un spécimen aux rapides Grand de la Saskatchewan. {Nutting). Elle se voit en assez grand nombre à Athabasca Landing, ainsi qu'en montant la rivière jusqu'à la petite rivière des Esclaves. Elle est commune à Fort McMurray, latitude 56° 40', mais rare en montant la rivière Clearwater jusqu'au portage Methye où elle semble rem- placer "P. hudsonicus'\ Elle est commune entre le lac Methye et Isle à la Crosse. (J. M. Macoun). D'après les dimensions que l'on donne, l'oiseau mâle, remarqué par Sir John Richardson,à Carlton House, doit appartenir à cette espèce. Voici les mesures, longueur, 5^ pouces; longueur de la queue, 2^ pouces. {Macoun). Cette mésange abonde le long de la grande rivière des Esclaves jusqu'au delta. (£. T. Selon) . Elle se voit sur le Mackenzie en allant au nord jus- qu'à Fort Simpson. {Ross). Elle est commune partout dans les val- lées de l'intérieur. {Streator). Je l'ai trouvée en grand nombre dans les collines boisées à l'est de la chaîne du littoral, surtout dans le voisinage de Cornwallis. {Fannin). Elle abonde, en hiver, presque partout aux alentours du lac Okanagan, Colombie-Britannique, et, dans la même province, elle est commune, à cette saison, dans le district de Cariboo. {Brooks). Cette espèce abonde dans les régions de la Colombie-Britannique qui se trouvent entre les montagnes jusqu'à une altitude de 3,000 pieds. {Rhoads). On la remarque au bras Tumagain, ainsi qu'à Tyanook, au goulet Cook, Alaska. {Os- good). Elle se voit au Sheep creek, Alaska. {Anderson). Il est probable que toutes les mentions ci-dessus, provenant du centre de la Colombie-Britannique, devraient être classifiées comme appartenant à atricapillus de sorte qu'elles forment une partie de ce qu'on appelle la «colonie» de l'ouest. 735b. Mésange d'Orégon. Penthestes atricapillus occidentalis (Baird) Ridgw. 1904. Cette espèce était assez commune, en avril et mai 1889, dans les bois, à Agassiz et à Hastings, Colombie- Britannique. Au mois de juillet 1901 elle se trouvait nombreuse à Chilliwack, dans la même province, ainsi que le long de la rivière jusqu'à la tête du lac Chili- wack. En 1906 on a observé plusieurs spécimens à Douglas, Colombie- Britannique. (Spreadborough) . Elle se voit dans la Colombie-Bri- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 859 tamiique. {Lord). On en remarque beaucoup dans la région de la côte. (Streator). Elle habite l'ouest de la chaîne côtière et s'y trouve nombreuse. (Fannin). Elle habite et abonde à Chilliwack. (Rhoads). 735c. Mésange du Yukon. Penthestes atricapillus tiirneri (Ridgw) Ridgway. 1904. Cette variété se montre dans l'Alaska, à l'ouest et au nord du goulet Cook. {Ridgway). Elle se répand à travers le district du Yukon. On l'a remarqué de temps en temps, en hiver, à St. Michel, lorsqu'il y eut un dégel. Elle se retire, au mois de mai, presque dans l'intérieur, et, pendant l'été, on ne la voit pas sur la côte. {Turner). Cette espèce habite la partie boisée entière d'Alaska à partir de la côte humide et recouverte d'arbres dans la région de Sitka et Kadiak en allant au nord, d'un bout à l'autre du district du Yukon et du territoire voisin. {Nelson). Nous l'avons prise à Bennett le 19 juin, sur la rive ouest du lac Bennett le 24 juin, à Cariboo Crossing, le 3 du même mois, au lac Marsh, le 7 juillet et au lac Lebarge le 15 juillet, mais nous ne l'avons plus revue avant d'arriver au Yukon inférieur bien qu'on ait entendu, à plusieures reprises, des mésanges dont on n'a pu établir l'identité spécifique. Le 25 août j'ai pris deux spécimens de cette espèce à trente milles en aval de Holy Cross Mission, et le 28 du mois, j'en ai \ai une petite volée à l'embouchure de l'Aphoon. Le 7 juillet on en avait pris des jeunes capables de voler. Un spécimen pris le 25 août avait fini de muer et portait son premier plumage d'hiver; tandis qu'un adulte pris le même jour était revêtu d'un plumage frais. {Bishop). Le 26 octobre 1898 j'ai rencontré cette espèce pour la pre- mière fois pendant que je poursuivais des recherches le long du fond de la rivière Hunt recouvert de saules, au nord de nos quartiers d'hiver sur le détroit Kotzebue, Alaska. {Grinnell). On en a pris un mâle adulte à la baie Muller, Alaska. {Anderson). 738. Mésange de montagnes. Penthestes gambeli. (ridgw) Ridgway. 1904. En 1891 cette espèce était nombreuse à Banff, Montagnes Rocheuses. On en a tué trois spécimens dans les montagnes à Deer Park, rivière Columbia, Colombie- Britannique. En 1898 j'en ai observé deux spécimens dans une montagne au nord de la rivière Little Miette, dans le passage Athabasca, Montagnes Rocheuses. Cette espèce passe l'été en grand nombre à Robson, Colombie-Britanni- nique. En 1890 les jeunes oiseaux avaient pris toute leur croissance et 860 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. étaient emplumés au 26 juin. Au mois de mai 1889 cette mésange abondait à Spence Bridge, Colombie-Britannique; en 1902 elle se trouvait nombreuse à une altitude de 4,400 pieds dans la montagne Sophie, sur la frontière de la même province. J'en ai remarqué environ une douzaine de spécimens, en avril 1903, à Penticton, Colombie-Britannique, et, dans la même province, en mai 1904, cette espèce était commune à Elko, et le 9 du mois il y en avait un couple qui construisaient un nid à environ quatorze pieds de terre dans un trou creusé dans un mélèze vert. (Spreadborough.) Cette mésange se voit dans la Colombie-Britannique. (Lord.) Elle abonde et couve dans les montagnes de l'intérieur. {Streator.) Elle fré- quente les côtes boisées à l'est de la chaîne du littoral, et dans la région des Montagnes Rocheuses. (Fannin.) Je n'ai jamais pris cette espèce mais je suis certain que je l'ai vue dans la chaîne Côtière, Colombie- Britannique. Dans cette province elle est assez commune autour du lac Okanagan en hiver, et dans la même saison, on la remarque de temps en temps à Quesnel, district de Cariboo. (Brooks.) On la trouve dans les montagnes de l'intérieur de la Colombie-Britannique, mais jamais dans les Montagnes Rocheuses. (Rhoads.) Elle se voit en assez grand nombre, au printemps, à Golden, sur la rivière Columbia, ainsi que dans les montagnes Selkirk, Colombie-Britannique. (-E. F. G. White.) 739. Mésange de î'Aîaska. Penthestes cinctus alascensis (prazak) Ridgway. 1904. Le 1er juin 1864 on a trouvé, près de Fort Anderson, un nid de cette espèce contenant sept œufs. Ce nid était situé à six pieds de terre, dans un trou creusé dans la souche d'une épinette blanche, et il est le premier appartenant à cet oiseau que l'on ait découvert dans l'Amérique du nord. Il se composait d'une assez grande quantité de fourrure de lièvre ou de lapin entremêlée avec une quan- tité de mousse sèche. (Macfarlane.) L'habitat de cet oiseau comprend, en autant qu'on le sache, les forêts d'épinettes blanches dans le nord-est de la Sibérie, et s'étend à travers une région très semblable située dans la moitié nord d'Alaska jusqu'à la rivière Anderson dans l'est. (Nelson.) On a obtenu plusieurs spécimens de Parus de diverses localités dans le district du Yukon, et classé ceux-ci comme appartenant à cette espèce cinctus. Un examen conduit plus tard a établi le fait qu'ils correspondent exactement à la description de P. oblectus Cab. (Turner.) CATALOGUE DES OISEAUX DCAXAIENS. 86l 740. Mésange de la baie d'Hudson. Penthestes hudsonicus hudsonicus (forst) Ridgway; 1904. Cette espèce se voit depuis les rives de la baie d'Hudson en allant au nord-ouest, en passant par cette partie de l'Alaska qui se trouve au nord et à l'ouest du goulet Cook, jusqu'à la vallée de la rivière Kowak. (Ridgway.) Elle abonde partout dans les régions boisées. En 1882 on en a obtenu des jeunes, le 19 juillet, au goulet Davis, et, au commencement d'août, à Fort Chimo. (Packard.) En 1896 j'en ai remarqué de nombreux spécimens, le 6 juillet, à environ quinze milles du golfe Richmond en allant dans l'intérieur, et la fois suivante que j'ai vu l'espèce c'était le 18 septembre à la rivière George où elle était commune. (Spreadborough .) Cette mésange se trouve assez commune comme oiseau migrateur d'hiver à Ottawa. Il y a deux mentions se rapportant à sa présence de bonne heure à l'automne, la première en date du 31 octobre 1883, et la deuxième, du 20 octobre 1889. (Ottawa Naturalist, vol. V.) M. Kay en a vu un couple, au mois de novembre 1892, à Port Sydney, Muskoka. Il y a une mention de cet oiseau provenant de la côte Richmond, à treize milles au nord de Toronto, Ontario. (/. H. Fleming.) Le 27 janvier 1907, près de London, Ontario, j'ai guetté à une courte distance de moi, et pendant un temps considérable, un spécimen de cette espèce qui se nourrissait en compagnie d'une foule d'espèces de mésanges, et des sizerains à tête rouge. (W. E. Saunders.) Nous avons rencontré cette mésange sur la rivière Echimamish pour la première fois le 24 juin. Trois jours plus tard nous l'avons notée encore au portage Robinson, et trouvé qu'elle était commune à Oxford House où, le 3 juillet, nous en avons pris un mâle. Le 5 du mois nous en avons observé plusieurs .spécimens sur une île dans !e lac Knee, ainsi que de nombreux autres, le 13, à York Factory où nous en avons pris deux. Pendant notre voyage de retour nous en avons vu encore plusieurs autres, le 3 septembre, sur la rivière Hill. (E. A. Preble.) Cette espèce ne se trouve, dans le nord et l'est du Manitoba, qu'au milieu des grandes forêts de conifères où elle habite en permanence. (E. T. Seton.) On en a pris deux spécimens aux Grand Rapide de la Saskatchewan. (Nutting.) On l'a remarquée pour la première fois aux sources Sulphur, sur la rivière Clearwater, à environ la latitude 56°-3o'; depuis cet endroit on l'a vue en grand nombre 862 CONMMISSIO GÉOLOGIQUE DU CANADA. jusqu'au, et à travers le, portage Methye, ainsi que depuis le lac Methye jusqu'à l'Isle à la Crosse. (/. M. Macoun.) Elle n'est pas commune sur le Mackenzie, en allant au nord jusqu'à Fort Simpson. {Ross) On a trouvé cette espèce d'un bout à l'autre de la partie boisée de l'Alaska depuis la côte sud à Fort Kenai en allant au nord à travers les régions des rivières Kuskoquin et Yukon jusqu'à la limite boisée du nord bien en dedans du cercle Arctique. (Nelson.) On a obtenu de nombreux spécimens de cette varitéé de Fort Yukon, de Nulato, ainsi que plusieurs autres de St-Michael. Elle ne visite la côte que pendant l'hiver, mais elle habite continuel- lement les régions boisées, y abondant dans certaines localités. (Tiirner.) Elle se voit en grand nombre à Tyonek, mais rarement à Hope. M. Bischoff en a pris deux spécimens à Fort Kenai. Les spécimens venant du goulet Cook ne semblent pas différer de ceux venant des vallées du Yukon et Kowak. De la même manière je ne puis trouver aucune différence appréciable entre eux et les trois spécimens récemment collectionnés par M. E. A. Preble, près des lieux fréquentés par ((hudsonicus)) type; par conséquent je n'admets pas que les spécimens actuellement à notre disposition doivent être reconnus comme appartenant à Parus hudsonicus evura. D'après une inspection assez rapide des spécimens dans le musée national, il semble y avoir une différence moyenne quant à la longueur de la queue des oiseaux d'Alaska et ceux venant de l'extrême nord-est des Etats-Unis. Cependant les oiseaux du côté ouest de la baie d'Hudson sont intermédiaires et se rapprochent apparemment plus près des oiseaux de l'Alaska. En d'autres termes, avec le matériel actuellement à notre disposition, il y a autant de raison pour reconnaître Parus hudsonicus litloralis, Bryant-1863, venant de la Nouvelle- Ecosse, que Pheimra — Coues, 1884, venant de l'Alaska. (Osgood.) Nous avons pris la mésange du Yukon (Penthestes atricapillus turneri) à Cariboo Crossing le 27 juin, et au lac Tagish, le 30 du même mois. En juillet nous l'avons prise le 5, au lac Marsh, et le 14, au lac Lebarge et, après notre arrivée, le 19, à la rivière 30-Mile, nous avons trouvé qu'elle était répandue régulièrement par familles ou grandes bandes tout le long du chemin jusqu'à Fort Yukon, à quinze milles en amont duquel j'en ai vu une volée le 21 août. Le 20 septembre j'en a pris une jeune femelle en premier plumage d'hiver à St-Michael. Le 5 juillet on en avait pris des jeunes capables de voler, ainsi que des spé- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 863 cimens qui muaient, le 13 août. Le 27 juin nous en avions pris des adultes à la période de la mue la plus forte, ainsi qu'un autre, le 24 juillet, dont la mue était presque terminée. (Bishop.) Cette espèce se trouvait en nombre jusqu'au mois de septembre à notre camp sur la Kowak, au détroit de Kotzebue, Alaska. A partir de cette date, et jusqu'au premier avril, on n'en a observé qu'un spécimen ou deux à la fois, et alors, seulement à de longs intervalles. Au début du mois de septembre on a noté cette espèce presque tous les jours, par groupes de quatre à sept, dans les épinettes blanches autour de la cabane. Les mésanges observées pendant l'hiver étaient toutes dans les bosquets recouverts de saules le long de la rivière Hunt. Le premier mai elles étaient encore de retour, allant çà et là par couples dans les bois. Elles ont choisi, comme lieu pour se nicher, les trous de pic abandonnés, et j'ai trouvé des nids en cours de construction au 15 mai, mais, à cause de déconvenues de différentes sortes, je n'ai pu recueillir des œufs. Notes sur la reproduction. — Le 22 juillet de cette année (1903) pendant que je marchais à travers un grand marécage de cèdres je me suis intéressé aux allures d'une mésange de cette espèce. Je l'ai guettée quelque temps pendant qu'elle cherchait des insectes, lorsque, tout à coup, elle est disparue derrière un petit cèdre avec une larve dans son bec. Je ne m'attendais pas trouver un nid, car le sommet de l'arbre était vert, mais, en passant par l'autre côté, j'ai aperçu un petit trou presque circulaire, avec des bords ébré- chés, à environ douze pouces de terre. Lorsque j'ai frappé l'arbre, l'oiseau s'est envolé, et est devenu très excité, allant et venant çà et là nerveusement. En coupant une partie du bois, j'ai trouvé le nid qui contenait, je crois, six jeunes âgés de quelques jours seulement. L'endroit choisi pour l'emplacement du nid était le meilleur que l'oi- seau pût trouver dans le marécage, situé comme il était sur une petite colline recouverte d'épinettes blanches, près d'une source d'eau glacée qui alimentait un petit cours d'eau. L'arbre, comme je l'ai déjà dit, était encore vert au sommet, mais à partir de la cavité contenant le nid, en descendant, il avait le cœur creux et gâté. En revenant plus tard, après un espace de temps suffisant pour permettre aux jeunes de quitter le nid, j'ai trouvé que ce dernier était à environ dix pouces au-dessous de l'entrée du trou, qui lui-même avait deux pouces de diamètre. Ce nid se composait de parcelles de mousse, de lichens et de bandes de l'écorce intérieure molle du cèdre, le tout feutré ensemble avec des poils de chevreuil et de lapin. (L. M. Terrill.) 864 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. 740a. Mésange du Canada. Penthestes hiidsonicus littoralis (Bryant) Ridgw. 1904. La mésange du Canada se voit dans les provinces britanniques du sud-est (le sud du Labrador, la province de Québec, le Nouveau- Brunswick, la Nouvelle- Ecosse, etc.) (Ridgway.) Elle couve, est commune, et n'émigre pas de Terreneuve. (Recks.) Elle habite en assez grand nombre à Halifax, Nouvelle-Ecosse. {Doivns.) Le 26 juin 1888 elle se trouvait nombreuse dans les épinettes blanches à la pointe Brackley, île du Prince-Edouard, et était assez commune, au mois de juillet 1898, à Baddeck et à Margaree, sur l'île du Cap-Breton. (Macoun.) Elle se voit en assez grand nombre sur l'île du Prince- Edouard. (Dwight.) Cette espèce semble être la plus commune de toutes les mésanges sur les îles de la Madeleine; je l'ai rencontrée très souvent sur ces îles en juin 1897, vers le milieu duquel j'ai trouvé deux nids contenant des oisillons. L'un était situé dans la souche d'une petite épinette blanche et à environ deux pieds du sommet, le trou ayant son entrée sur le dessus; l'autre reposait par terre, la souche n'ayant pas plus de dix-huit pouces de hauteur. Je n'ai jamais vu cette espèce dans l'Ontario. (Rév. C. J. Young.) On la rencontre à toutes saisons à St. John, Nouveau- Brunswick. {Chamberlain.) Elle habite et en permanence, à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau- Brunswick. {W. H. Moore.) Elle est assez commune dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-Brunswick. (Brittain et Cox.) Cette espèce se voit nombreuse sur les îles de la Madeleine. (Bishop.) Elle n'est pas aussi commune que la mésange à tête noire; Elle couve dans la partie nord de la province de Québec, et on l'a prise à Beauport. (Dionne.) En hiver elle ne visite Montréal qu'en petit nombre. M. Kuetzing l'a trouvée dans les bois, à Hochelaga, à partir du 1er novembre jusqu'au 7 décembre. (Wintle.) Les mentions provenant de la province de Québec devraient, peut-être, être classées comme appartenant à hiidsonicus. Notes sur la reproduction. — Un nid de cette espèce trouvé à Scotch Lake, Nouveau-Brunswick, était situé à environ quinze pieds de terre dans la souche d'un pin. Le trou était garni de poils et de fourrure. Les œufs, au nombre de six, sont éclos le ler juin. Le 28 juin j'ai trouvé encore un nid dans lequel il y avait six jeunes oiseaux capables de voler. ( W. H. Moore.) CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 865 740b. Mésange de Colombie. Penthestes hiidsonicus columbianus (Rhoads) Ridgw. 1904. Le 7 mai 1897 j'ai tué un spécimen de cette espèce à Edmonton, Al- berta; c'est le seul que l'on ait vu. Le 5 août 1903 on en a observé un autre au Bear creek, sur la rivière de la Paix, latitude 56°. Au mois de juin 1898 cette espèce était commune dans les bois d'épinettes blan- ches, le long de la rivière Athabasca, à Jasper House, Alberta. (Spread- horoîigh.) Au mois de juillet 1890 on en a tué un spécimen à une al- titude de 6,700 pieds, sur le sommet de la montagne Toad, près de Nelson, Colombie- Britannique, ainsi qu'un autre dans le passage Eagle, près de Revelstoke, dans la même province. En juillet 1897 on en a pris deux spécimens dans la montagne Moose, près de la source de la rivière Elbow, et observé deux autres à la source du Fish creek. Montagnes Rocheuses. (Spreadborough.) Quatre spécimens, ap- partenant à Parus, que l'on a pris à une élévation de 5,000 pieds dans une forêt profonde, au centre des Montagnes Rocheuses, près de Field, Colombie-Britannique, diffèrent tellement de Parus hndsoni- cus qu'il semble que la chose naturelle à faire c'est de les classer séparément. {Rhoads.) Cette espèce est assez commune, en hiver, au lac Okanagan, Colombie-Britannique. Je l'ai prise aussi à la hauteur de terre entre les vallées Nicola et Okanagan, l'endroit le plus à l'ouest où je l'ai observée. Elle abonde, en hiver, dans les bois re- couverts d'épinettes blanches, ainsi qu'à des hautes élévations, dans le district de Cariboo, Colombie-Britannique. (Brooks.) Cette mésange fréquente les Montagnes Rocheuses depuis la rivière Liard, en allant au sud, jusque dans l'état de Montana. (i^/îoa(/5 dansTAnk, vol. X, p. 331.) Au mois de juin on en a pris un mâle adulte à Homer, ainsi que deux'autres spécimens, le 12 septembre 1901, en premier plumage d'hiver. Cette espèce n'est pas commune, mais on l'a remar- quée à tous les endroits visités dans la rangée d'arbres à Kenai, Alaska, On l'a trouvée généralement dans les bosquets d'épinettes blanches mortes de la région plus ouverte. (Figgins.) On en a pris trois adultes et trois jeunes, entre le 3 et le 28 juillet, à Seldovia, Alaska ainsi que deux autres spécimens en plumage d'hiver, le 19 août et le 7 octobre respectivement; l'un au Shcep creek, et l'autre au camp Moose. (Anderson.) 866 COMMISSION degéoloctIquh du canada. 741. Mésange à dos marron. Penthestes rufescens rufescens (Towns) Ridgw. 1904. Au mois d'avril 1899 cette espèce était très commune dans les bois, à Hastings, sur le goulet Burrard, Colombie-Britannique. On n'en a pas vu un seul spécimen, en mai, à Agassiz, à environ cinquante milles en montant le Fraser. Elle abonde sur l'île de Vancouver, et, en 1893, y nichait le 16 avril. Le 5 mai j'ai trouvé un nid fait de mousse et garni de plumes, dans un trou creusé dans un arbre mort. Le 17 avril 1906 j'en ai remarqué plusieurs spécimens dans les buis- sons sur la plage, à Douglas, Colombie-Britannique, ainsi que plusieurs autres le long de la rivière Chilliwack. En septembre et octobre 1907 cette espèce était commune à Clayoquot, île de Vancouver. iSpread- borough). Cette mésange abonde et couve par toute la plus gran- de partie de l'étendue de ses migrations, depuis environ la latitude 60° sur la côte sud-est de l'Alaska, en allant au sud jusqu'en Californie. (Nelson). Elle se voit dans la Colombie-Britannique. (Lord). Elle est commune dans la région de la côte où elle couve. (Streator). Elle habite en grand nombre à l'ouest de la chaîne côtière, et couve près de Victoria. (Fannin). Cette espèce habite en assez grand nombre à Chilliwack, et, en hiver, elle est assez com- mune aux alentours du lac Okanagan, Colombie-Britannique. (Brooks). Elle est très commune sur la côte et les îles de la Co- lombie-Britannique, mais on ne la trouve pas à l'est de la chaîne du littoral. (Rhoads). Le 8 août 1894 on l'a remarquée en gi-and nom- bre à la baie English, Vancouver. (E. F. G. White). Elle est commu- ne partout, dans les sapins les plus jeunes surtout, qui croissent à la tête des baies et des goulets. On en a pris des jeunes complètement emplumés, les premiers de l'année, le 26 juin, près de Sitka. Alaska. (Grinnell). Cet oiseau abonde sur les îles Queen Charlotte, Colombie- Britannique, nous y en avons pris sept spécimens. (Osgood). Nous en avons trouvé quelques spécimens à Haines et à Skagway, Alaska, et, le 5 juin, j'en ai pris un autre et entendu encore un autre, à Glacier. Une femelle prise à Skagway le 3 juin avait fini de pondre. (Bishop). Un compte rendu très complet écrit par M. Joseph Grinnell, concer- nant l'origine et la distribution de cette espèce a été publié dans VAuk, vol. XXI, à la page 364 et les pages suivantes. CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 86/ CCLXXVII. PSALTRIPARUS Bonaparte. 1850. 743. Mésange de Puget Sound. Psaltriparus minimus saturatus. Ridgway. 1904. Le 25 novembre 1899 j'ai tué deux spécimens de cette espèce sur un nombre considérable, mais, le lendemain, je n'en ai pu trouver d'au- tres, ni ai-je jamais observé l'espèce auparavant bien que je l'aie cherchée. (Browns). Cette dernière mention se rapporte proba- blement à la vallée du Fraser. (Macoun). Famille LV. SYLVIID^î). Fauvettes, Roitelets, Etc. CCLXXVIII. ACANTHOPNEUSTE Blasius. 1858. Acanthopneuste boralis kennicotti (Baird) Ridgw. 1904. Fauvette de saules de Kennicott. Cette espèce se voit dans l'ouest de l 'Alaska, y compris St. Michael, Nushagak, les rivières Alloknagik et Kowak, &c. {Ridgway) La prise d'un spécimen unique à St. Michael, le 16 août 1866, par le na- turaliste de l'expédition Western Union Telegraph, fait le sujet de la première mention de cet oiseau dans l'Amérique. Dans l'été de 1877 j'en ai obtenu quatre spécimens au mois de juillet, deux le 26, et les deux autres le 31, pendant qu'ils cherchaient dans les vieilles clôtures de planches qui entouraient les maisons à St-Michael. On en a ob- tenu encore quelques autres plus tard, et, l'année suivante, on y a revu cette espèce. (Nelson). On a remarqué deux spécimens de cet oiseau en train de voltiger avec rapidité au milieu du feuillage de quelques bouleaux à cent verges en arrière de la rivièrç Kowak, au détroit Kotzebue, près de notre camp d'hiver. Leur façon de se comporter ressemblait à celle du roitelet à couronne rubis. A partir de ce moment-là je n'ai vu qu'une seule fois encore la fauvette de saules de Kennicott; c'était le 14 juin 1899, dans le delta de la Kowak. Je me promenais autour du bord d'un petit lac lorsque je me suis trouvé à moins de vingt pieds d'un spécimen unique que j'ai tout de suite reconnu comme appartenant à la même espèce que l'on avait prise l'automne précédent. L'oiseau était près de terre farfouillant au milieu de quelques buissons et épinettes blanches rabougries. (Grinnell) . 868 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. CCLXXIX. REGULUS Cuvier. 1799. 748 Le roitelet huppé. Regulus satrapa satrapa Licht. 1823. Le roitelet huppé se voit en assez grand nombre dans les pièces d'épinettes blanches situées au bord de la côte nord-est du Labrador, aussi loin au nord qu'Aillik. {Bigelow). M. Audubon, vol. II, p. 165, l'a trouvé au mois d'août en train de nourrir ses jeunes. {Packard) Cet oiseau habite en nombre dans la Nouvelle-Ecosse. {Downs, Tufts). Sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse, on en a vu une petite volée le 20 octobre 1902; en 1905 on en a remarqué un spécimen le 30 sep- tembre et plusieurs autres le 7 octobre; on en a vu encore un, le 29 septembre 1906 ainsi que deux autres le 18 juin 1907. (/. Boutelier). Le roitelet huppé était commun, le 17 juillet 1888, dans les bois à la pointe Brackley, île du Prince Edouard. {Macoim). On ne l'a observé que peu souvent sur l'île du Prince Edouard. Les jeunes étaient capables de voler à la fin juin. Au mois de juin 1887 cet oiseau était assez commun à Baddeck, sur l'île du Cap-Breton, (Dwight). Il est assez commun et couve dans le Nouveau-Brunswick, mais il y est en plus grande abondance à l'automne et en hiver. (Chamberlain) . Il se trouve nombreux et en permanence à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick; les jeunes accompagnent les parents vers la fin juin. (W. H. Moore). Le roitelet huppé est assez commun, mais de passage, à Montréal, au printemps, et à l'automne. (Winile). Il est nombreux, au printemps, et à l'automne, comme oiseau migrateur dans l'est de la province de Québec. (Dionne). Il est rare comme oiseau migrateur à Ottawa. (Ottawa Naturalist, vol. V). C'est l'un des oiseaux les plus communs au commencement du printemps dans les sapins et les pruches, et tous les ans j'en vois de nombreux spécimens. Au mois de juin 1897 j'ai remarqué ce roitelet en train de couver dans les épinettes blanches sur les îles de la Madeleine, mais je n'ai pu trouver son nid. A partir du 1er mai je ne l'ai plus revu dans l'Ontario. (Rév. C. J. Young). Ce roitelet abonde comme oiseau migrateur à Toronto, Ontario, mais il y passe l'hiver en nombres irréguliers. Il abonde pendant l'hiver; j'en ai rencontré des spécimens à deux reprises, au mois de mai, qui, d'après leurs actions, devaient être en train de nicher. (/. H. Fleming). On remarque assez souvent, pen- dant les mois les plus froids de l'hiver, une petite bande de ces CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 869 oiseaux mignons se chauffant au soleil sur le côté d'une haie de cèdres ou d'épinettes blanches aux alentours de Toronto. {J. Hughes Samuel). Cette espèce passe l'hiver à Guelph, Ontario. (Z. B. Klugh) Onl'a trouvée à deux ou trois reprises, vers la fin mai, près de London, Ontario, bien que, jusqu'à présent, l'on n'ait obtenu aucune preuve qu'elle y couve. Elle abonde comme oiseau migra- teur, et, lorsque le temps est doux, reste pendant tout l'hiver. {W. E. Saunders). Le 24 juin 1901 on en a vu un spécimen sur l'Echi- mamish inférieure. {E. A . Prehle) . Le roitelet huppé est très rare comme oiseau migrateur, mais il se peut qu'il couve dans le Manitoba. Il est très variable quant à ses mouvements. {E. T. Selon). Il est rare comme oiseau migrateur» à Aweme, Manitoba. (Criddle) . Il est régulier, mais pas commun comme oiseau migrateur dans la moitié est du Manitoba. (Atkinson). Au mois de juin 1898 il était commun dans les bois d'épinettes blan- ches depuis Jasper House jusqu'au sommet des Montagnes Rocheuses. Il couve à Banff, dans ces montagnes-là, mais ne s'y voit pas en aussi grand nombre que le roitelet à couronne rubis. En 1890 cet oiseau était commun à Revelstoke, Colombie-Britannique, jusqu'au 20 avril lorsqu'il en est disparu. Dans la même province il couvait dans les bois, à Robson, où le 10 juin, on en a tué des jeunes. En 1902 on en a vu un grand nombre à une altitude de 4400 pieds dans la montagne Sophie, sur la frontière de la Colombie-Britannique. (Spreadborough) . On a remarqué le roitelet huppé près des Grand rapids de la Saskat- chewan, mais on n'en a pas pris un seul spécimen (Nutting). Le 28 juillet 1897 il était commnu dans les montagnes, au sud-ouest de Calgary, ainsi que dans le passage Crowsnest. Notes sur la reproduction.) — ^Une couvée de sept œufs dans ma collection a été recueilli le 15 juin 1895 à Cartwright, Labrador. Le nid était suspendu, à quinze pieds de terre, à la branche d'une épinette blanche. (W. Raine). 748a. Roitelet huppé de l'ouest. Regulus satrapa olivaceous. Baird. 1864. Le roitelet huppé de l'ouest était commun en avril 1889, dans les bois, à Hastings, sur le goulet Burrard, Colombie-Britannique, Au mois de juillet 1901 j 'en ai vu quelques spécimens au pied du lac Chilliwack, dans la même province. Au mois de septembre de la 78870—56 870 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. même année il se trouvait en nombre à Huntingdon, Colombie Bri- tannique, sur la frontière. Dans la même province il était commun le long de la route Hope, à la source de la rivière Skagit, et, en 1906, on en a observé un spécimen, le 14 mai, à Douglas, ainsi que d'autres, le 13 juillet, en train de couver au lac Chilliwack. Cet oiseau habite en nombre l'île de Vancouver. (Spreadborough) . II se voit en abondance sur l'île de Vancouver, ainsi que dans la Colombie-Britan- nique. (Lord). Il est très commun, au printemps et à l'automne, comme oiseau migrateur; quelques spécimens restent pour couver. (Streator). Il abonde partout dans la région à l'ouest des Cascades. (Fannin). Ce roitelet se trouve commun pendant l'hiver, et il couve dans les montagnes. Il se voit en nombre pendant tout l'hiver au lac Okanagan, Colombie-Britannique. Quelques-uns de ces petits oiseaux délicats restent pendant le temps le plus rigoureux dans le district de Cariboo, dans la même province. (Brooks). Je ne trouve aucune différence, quant à leur couleur, entre les spécimens de la chaîne côtière qui viennent du côté est et ceux du côté ouest. (Rhoads). Ce roitelet est commun sur les îles Queen Charlotte, Colombie Britan- nique; le 20 juin 1899 on en a pris un mâle adulte au goulet Cumshewa. Il se voit en assez grand nombre au goulet Cook, Alaska. (Osgoods). Cet oiseau est assez commun à Glacier au-dessus de Skagway, Alaska; on l'entend souvent, mais on le voit rarement, et il est difficile à pren- dre. Une femelle que j'ai prise, le 10 juin, avait son dernier œuf dans un état suffisamment avancé pour recevoir la coquille. (Bis- hop). Le 26 septembre 1901 on en a pris un mâle et une femelle à Homer, sur la péninsule Kenai, Alaska, ainsi qu'un autre mâle, le 18 août, a Creek Sheep. (Figgins). Les mentions de cette espèce, provenant de l'Alaska, sont restreintes à la côte sud-est de ce territoire où on en a obtenu des spécimens à Sitka et à Kadiak. (Nel- son). Cet oiseau est commun partout, mais spécialement dans les bosquets de pins très épais le long des cours d'eau à Sitka, Alaska. Le 22 juin j'ai remarqué les premiers jeunes de l'année. (Grinnell). 749. Roitelet à couronne rubis. Regulus calendula calendula. (linn) Licht. 1823. On a envoyé, de Nenortalik, Groenland, en 1859, un spécimen de cette espèce. (Arct-Man.) Le roitelet à couronne rubis se voit en nombre dans les parties sud du Labrador. M. Coues en a obtenu un spécimen, au mois d'août, à Rigolet, et le il octobre 1881, M. CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 87 1 Stearns en a tué un autre sur l'île Old Fort. (Packard.) Cet oiseau était commun, le 9 juin 1896, à Moose Factory. Le 20 du mois on l'a observé à Fort George. Le ler juillet il se trouvait en nombre au golfe Richmond; on ne l'a pas remarqué du tout dans l'intérieur. (Spreadborough.) Il est commun à Baddeck, sur l'île du Cap Breton. (Allen.) Il est rare à Halifax, Nouvelle-Ecosse. (Douuns.) On ne le voit qu'en petit nombre dans la Nouvelle-Ecosse. (H. F. Tufts.) On en a remarqué uue petite volée, le 3 octobre 1902, sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse, ainsi qu'un spécimen unique, le 4 mai 1907, au même endroit. (/. BoiUelier.) Ce roitelet se trouvait dans les bois de pins, à la pointe Brackley, île du Prince-Edouard, en juillet 1888. (Macoun.) II passe l'été, mais en petit nombre, à St-John, Nouveau- Brunswick. (Chamberlain.) Il est rare comme oiseau migrateur d'été à Scotch Lake, comté d'York, Nou\eau-Bruns\vick. (W. H. Moore.) En 1885 il était commun au lac Mistassini, où il couve. (/. M. Macoun.) On l'a pris à York Factory, sur la baie d'Hudson. (Dr R. Bell.) Cet oiseau a été obtenu à Fort Churchill, sur la baie d'Hudson. (Wright.) On en a vu une femelle à la baie Fox, Anti- costi. (Brewster.) Cette espèce est plus commune que la précé- dente dans l'est de la province de Québec; on l'a prise à Beau port. Le roitelet à couronne rubis est commun, mais de passage à Montréal, au printemps et à l'automne. (Wintle.) Il est répandu comme oiseau migrateur à Ottawa. (Ottawa Naturalist, vol. V.) Il abonde comme oiseau migrateur à Toronto, Ontario, et à l'automne et en hiver, il habite en nombre les districts de Parry Sound et Muskoka. (/. H. Fleming.) On le voit depuis Missi- nabi, Ontario, jusqu'à Point Comfort, sur la côte est de la baie James, ainsi qu'à Guelph, Ontario, où il se trouve commun pendant les migrations. (A. B. Klugh.) J'en ai vu un spécimen, le 17 juin, à Norw^ay House, et pris un autre, le 24 du même mois, sur l'Echimamish. Cette espèce était commune à Norway House à partir du 30 juin jusqu'au 4 juillet. Le ler septembre nous en avons observée un spécimen pendant que nous montions la rivière Hill. (E.A.Prehle.) On a remarqué le roitelet à couronne rubis, au mois de septembre, lorsque, pendant la migration d'automne, il fréquentait le fond vide et recouvert de broussailles, de la rivière Souris (Mouse) en com- pagnie de fauvettes. (Coues.) Ce roitelet ne se voit qu'en petit 78870— 56I 872 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. nombre comme oiseau migrateur partout dans le Manitoba géné- ralement. (Atkinson.) Il est assez commun, au printemps et à l'automne, comme oiseau migrateur dans le Manitoba. {E. T. Selon.) Il se trouve en nombre, au printemps et à l'automne, à Aweme, Manitoba, où probablement il couve, y arrivant vers le 25 avril et s'en allant le 25 octobre. (Criddle.) On n'en a trouvé que trois spécimens à Medicine Hat, Saskatchewan, en avril et mai 1894. Au mois de juin 1903 cet oiseau était commun dans les bois d'épi- nettes blanches depuis l'embouchure de la petite rivière des Esclaves jusqu'à Peace River Landing, latitude 56°-! 5'. On l'avait remarqué à Edmonton, Alberta, pour la première fois le 4 mai 1897; il y était commun dans les bois d'épinettes blanches où, sans doute, il couvait. Aux mois de juillet et août il se trouvait nombreux dans les bois semblables situés dans les contreforts, depuis Edmonton jusqu'au passage Crowsnest. Ce roitelet était tout à fait commun, en 1891, à Banff, où, évidemment, il couvait de bonne heure, car, au mois de mai, il y en avait des jeunes. Au mois d'avril 1890 il se trouvait en nombre à Revelstoke, Colombie-Britannique, mais les spécimens avaient l'air d'être tous des oiseaux migrateurs. Dans la même province il était tout à fait commun, en 1902, à une altitude de 4,400 pieds dans la montagne Sophie, sur la frontière. II était commun aussi à Fernie, Elko, Midway et Sidley, ainsi que le long de la route entre Princeton et la rivière Skagit. En 1889 on l'avait obser\'é en tout à fait grand nombre à Hastings, sur le goulet Burrard, au commencement d'avril, et, à la fin mai, il a été tué dans les monta- gnes à Spence Bridge, Colombie-Britannique. En septembre 1901 il se trouvait en grande abondance à Huntingdon, sur la frontière dans la même province, ainsi qu'à Douglas le 17 avril 1906. Appa- remment cet oiseau passe l'été sur l'île de Vancouver où on l'a remar- qué pour la première fois le 18 avril lorsqu'il se trouvait en grand nombre dans les conifères en compagnie de mésanges. On l'a vu à Penticton, Colombie- Britannique, pour la première fois le 13 avril 1903; il y abondait partout au 20 du mois, et est resté ainsi jusqu'au 1er mai. Il était commun, en juin 1898, au lac Ste-Anne, au nord d'Edmonton, et de là le long de la route jusqu'au passage Athabasca. Au mois de mai 1904 il était commun à Fernie et à Elko, Colombie- Britannique. {Spreadborough .) Le roitelet à couronne rubis se voit en grand nombre à l'extrémité sud du portage Methye. (/. M. Macoun.) Il est rare sur le Mackenzie, en allant au nord jusqu'à Fort Resolution. {Ross.) Il n'y a pas de doute que l'on CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 873 puisse rencontrer cet oiseau, pendant la saison d'été, sur la rivière Anderson, cependant nous n'avons pas trouvé son nid. (Macfarlane.) On le voit seulement à l'est de la chaîne du littoral. (Lord.) Pendant la migration d'automne on ne le trouve que dans la région de la côte. (Streator.) Il abonde dans la partie du territoire à l'ouest de la chaîne du littoral. iFannin.) Pendant l'hiver il se rend en grand nombre à Chilliwack, et y couve dans les montagnes. (Brooks.) Il est très répandu au printemps, sur la côte de la Colombie-Britannique, et il couve dans l'intérieur de la province. (Rhoads.) On a pris ce bel oiseau en différentes parties du territoire. Les di- verses mentions provenant de l'Alaska comprennent celles de Fort Yukon, Nulato et Anvik, dans le nord, ainsi que de Sitka et Fort Kenai, sur la côte sud-est. {Nelson). On a obtenu des spécimens de cet oiseau de Fort Yukon où il est commun et couve. A Nushagak, sur la baie Bristol, j'en ai remarqué un spécimen unique volant çà et là dans les saules qui bordent la rivière. (Turner). Le 23 août j'ai tué un spécimen de cet oiseau et j'en ai vu deux autres dans un taillis de saules au bord de la Kowak, à deux milles en amont de notre camp d'hiver . Je n'ai plus revu cet oiseau avant le 10 juin dans le delta de la Kowak, au détroit Kotzebue, Alaska. (Grinnell). Notes sur la reproduction. — Je suis en possession d'un joli nid de cette espèce, contenant onze œufs, qui a été recueilli, le ler juin 1898, à Dartmouth, Nouvelle-Ecosse. Ce nid était suspendu, à 20 pieds de terre, à la branche d'une épinette noire. Outre celui-ci j'en ai quatre autres de pareille construction recueillis au même endroit. Ces nids étaient tous sous forme de boules rondes, et se composaient de mousse verte garnie de plumes. Ils étaient suspendus à des branches d'épi- nettes blanches. (W. Raine). Cet oiseau couvait près de 150-Mile House, Colombie-Britannique. Le 1 1 juin j'ai trouvé un nid à en- viron deux pieds de terre dans une petite épinette blanche qui avait moins de quatre pieds de hauteur. 11 était près du tronc, très profond et en forme de coupe, presqu'un cylindre vertical. L'oiseau, lors- qu'il était accroupi, devait être entièrement caché. Ce nid contenait cinq œufs ainsi qu'un autre cassé qui était enfoncé dans la fondation. Evidemment cet œuf avait été poussé à travers la garniture, et un nouveau fond construit par-dessus. Les oiseaux, à qui appartenait le nid, étaient en train de faire beaucoup de tapage à cause de l'arrivée d'une bande errante de «Whiskey Jacks. » Deux plumes de coq de 874 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. bruyère ont été placées soigneusement devant l'entrée, ce qui me fait croire que des geais avaient déjà pillé le nid et arraché sa gar- niture. (Brooks). 749a. Roitelet à couronne rubis de Sitka. Regulus calendula grinnelli (Palmer). 1897. Ce roitelet n'était pas très commun, et je ne l'ai remarqué à Sitka, Alaska, que dans les grands pins qui bordent la rivière Indian à cet endroit. Je l'ai vu par couples à deux reprises, mais je n'en ai pas pris de jeunes. Cet oiseau sans doute y couve, mais pas en abondance; on en a pris trois m.âles adultes. (Grinnell). Le 31 mai j'ai entendu ramager un roitelet à couronne rubis de Sitka à Skagvvay, Alaska, et le 1er juin j'en ai pris un mâle et entendu un autre à Haines. Le 6 de ce dernier mois j'en ai pris un autre mâle à Glacier, oîi, pendant notre séjour, j 'en ai entendu ramager deux ou trois autres encore. Bien que le spécimen pris à Log Cabin soit calendula normal, ceux pris à Haines et Glacier ont le dos plus olive et les côtés de la couronne plus foncés, de grinnelli. (Bishop). CCLXXX. POLIOPTILA Sclater. 1851. 751. Gobe-mouches gris bleu. Polioptila cœrulea cœrulea (Linn) Sclater. 1855. Cette espèce se rend accidentellement à Montréal. M. Kuetzing a vu, dans la collection de M. Craig, un spécimen qui avait été tué, il y a bien des années, sur l'île de Montréal, mais M. Craig dit qu'il ne se souvient pas de l'avoir jamais eu dans sa possession. (Wintle.) Cet oiseau est accidentel à Ottawa; M. G. R. White en a tué un spécimen avant 1881. {Ottawa Naturalist, volV). Il y a trois mentions de cette espèce provenant de Toronto, Ontatio; les voici: — Un mâle, le 9 mai 1885, dans la collection de M. Ernest Seton; une femelle prise le 5 mai 1891, par M. O. Spanner; une femelle prise le 10 mai 1900 par M. C. W. Nash. (/. H. Fleming). Cet oiseau passe l'été en assez grand nombre dans cette partie de l'Ontario qui se trouve à l'ouest et au sud de London. {W. E. Saunders). catalogue des oiseaux canadiens. 875 Famille LVI. TURDID^. Grives, solitaires, etc. CCLXXXI. MYADESTES Swainson. 754. Grive de Townsend. Myadestes townsendi (Aud) Cab. 1847. On a remarqué cette grive, le 21 juin 1897, à la rivière Elbow, près de Calgary. Au mois de juillet, de la même année, elle était commune dans les Montagnes Rocheuses, en allant au sud, jusqu'au col Crowsnest. C est une espèce commune à Banff, y couvant à une haute élévation dans les montagnes. En 1898 on l'a observée partout dans les montagnes environnant le passage Athabasca. A partir du 16 jusqu'au 20 avril 1890 cette espèce était tout à fait commune à Revelstoke, Colombie-Britannique, se perchant sur les souches, attra- pant les mouches, ou s'abattant sur tout ce qu'elle pût voir. Au mois de juin on l'a remarquée à une élévation de 2,000 pieds au parc Deer, sur le lac Arrow, et, sans doute, elle y couvait. On l'a observée dans presque toutes les montagnes sur la frontière en Colombie-Britan- nique. Dans la même province on ne l'a notée dans la vallée Okana- gan, qu'au commencement d'avril 1903, et, vers le 15 du mois, elle en était complètement disparue. Au mois de mai 1904 on l'a entendue ramager partout dans les bois, à Elko, Colombie-Britannique, depuis cette partie des montagnes couverte de neige en descendant jusqu'au niveau de la voie du chemin de fer. En 1905 elle était commune, de bonne heure au printemps, sur le terrain plat à Midway, ainsi que plus tard dans les collines. Le 22 juin de la même année j'en ai remarqué plusieurs spécimens au creek, Whipsaw, ainsi que d'autres entre la rivière Skagit et le lac Chilliwack. Le 17 avril 1906 j'en ai remarqué un spécimen sur la plage à Douglas, Colombie-Britannique. Le 10 août 1901 on en avait vu un autre sur la cime Deer, à la pente sud du Mont Cheam, dans la même province. Le 10 juillet 1893 deux spéci- mens de cette espèce ont été observés près du sommet rocheux de la montagne Benson à Nanaïmo, île de Vancouver. Ils avaient fait leur nid dans le côté d'un talus. (Spreadborough) . Cette grive est très rare; on ne l'a tuée qu'une seule fois dans la vallée de la Columbia. (Lord). C'est une espèce rare bien que je l'aie prise, et à l'est, et à l'ouest de la chaîne côtière, ainsi qu'au mois de janvier à Ladners, dans la vallée du Fraser inférieur. (Fannin). Elle est rare comme oiseau migrateur dans la vallée à Chilliwack, et 876 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA, elle couve sur le sommet des montagnes. Elle se voit en assez grand nombre pendant l'hiver au lac Okanagan, Colombie-Britannique, où elle ramage continuellement, et se nourrit de fruits lorsqu'il fait froid. (Brooks). Au mois de mai j'en ai pris un spécimen sur l'île de Van- couver. On a rencontré cette espèce à des altitudes élevées, et à l'est, et à l'ouest de la chaîne côtière, ainsi que dans les Montagnes Ro- cheuses et les Selkirks, aussi loin au nord que le 52ème parallèle; elle augmentait en nombre à mesure que l'on allait à l'est {Rhoads), Le 17 juin j'en ai pris un mâle adulte sur les hauteurs,au-dessus de Ben- nett. Le 26 du mois lorsque j'étais assis, pendant la chaleur du midi, sur le sommet d'une colline, à environ 1,500 pieds au-dessus de Cariboo Crossing, j'ai écouté le plus beau chant que j'aie jamais entendu. Il semblait combiner la puissance de celui du rouge-gorge, la gaieté et la qualité ardente de celui du goglu, et la douceur et la pureté de celui de la grive des bois. Commençant par un ton bas, émis apparem- ment à une distance éloignée, il augmenta en force et en volume jusqu'à ce que l'air en fut rempli, et j'ai regardé juste au-dessus de ma tête dans le but de trouver le chantre. Finalement j'ai constaté que c'était un oiseau de cette espèce perché à une distance de 150 verges sur un arbre mort et qui, en ce moment, était en train d'émettre ce ramage mélodieux. Plus tard l'oiseau s'est approché assez près pour me permettre d'établir son identité. MM. Osgood et Maddren ont observé un spécimen de cette espèce le 14 juillet au lac Lebarge. M. Osgood en a pris quatre autres spéci- mens dans le même mois: le premier, un oiseau adulte, au canon Miles, le II; le deuxième, dans les côtes Semenow, le 20; le troisième, un jeune portant un plumage tacheté, à 20 milles en aval de la rivière Selwyn, le 29; et encore un jeune, en amont de la rivière White, le 30. Le 29 juillet j'ai observé un spécimen adulte près de la ri^ière Selwyn, et, le ler août, j'en ai pris un autre qui muait près de Sixty-Mile creek. M. Cantell a trouvé cette espèce dans la vallée du Yukon. iBishop.) Notes sur la reproduction. — Cette espèce couve à Banff, dans les Montagnes Rocheuses. Le 9 juin 1893 nous avons trouvé son nid, contenant quatre œufs, sur le côté d'un talus, et nous avons pris l'oiseau femelle pendant qu'elle s'envolait du nid. Dans la même année on a recueilli d'autres nids à Banff et ceux-ci se trouvaient aussi sur les côtés des talus. {W. Raine.) CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 877 CCLXXXII. HYLOCICHLA Baird. 1864. 755. Grive des bois. Hylocichîa mustelina (Gmel.) Ridgw. 1880. La grive des bois est accidentelle à Montréal. On dit qu'elle se voit dans les Cantons de l'Est, mais je ne l'ai jamais remarquée jusqu'à présent dans ce district. J'en ai vu prendre un spécimen aux chûtes Roxton, province de Québec. iWintle.) Cette espèce passe l'été en très petit nombre aux alentours d'Ottawa. {Ottawa Naturaliste vol. V.) J'en ai observé quelques spécimens dans le comté de Leeds, Ontario, mais l'espèce n'y est pas commune. Quelques pécimens y couvent, car j'ai trouvé un nid, d'où étaient partis les jeunes oiseaux qui appartenaient évidemment à cette espèce, ainsi qu'un autre, en juin 1902, situé à environ huit pieds de terre, sur la branche d'une pruche, dans le comté de Frontenac. {Rév. C. J. Young.) Cette grive est régulière comme oiseau migrateur à Toronto, Ontario; elle s'y trouve rare pendant l'été, mais y couve. J'en ai pris un spécimen, le 17 mai 1897, à Emsdale, district de Parry Sound. Au mois de septembre 1898 j'en ai rencontré une bande qui se nourrisaient de cerises sauvages près de la partie étroite (the narrows) du lac St- Joseph. J'ai compté dix-sept spécimens mais il y en avait davatage. M. le docteur Brodie dit que cette espèce était commune au mois de juin, à Port-Sydney, Muskoka. (/. H. Fleming.) Elle est commune pendant les migra- tions, à Guelph, Ontario, y couvant en nombre restreint. Elle y arrive vers le 10 mai et s'en va vers le 11 septembre. {A. B. Klugh.) La grive des bois habite en nombre et couve, à Penetanguishene, Ontario. Une fois j'ai trouvé un nid, à environ sept pieds de terre, sur un hêtre dans une foret de bois dur de nouvelle croissance. (A. F. Young.) 756. Grive de Wilson. Hylocichîa fuscescens fuscescens (Steph.) Ridgw. 1880. La grive de Wilson est un oiseau migrateur d'été dans Terreneuve. (Reeks.) On en a remarqué un spécimen, le 14 septembre 1899, sur la rivière Humber, Terreneuve. (Louis H. Porter). Cette espèce n'est pas très commune dans la Nouvelle-Ecosse; on ne la voit que dans l'intérieur; elle couve à Stewiacke. (Doyens.) Elle passe l'été en petit nombre dans la Nouvelle-Ecosse. (H. F. Tufts.) Le 4 juillet 1888 elle était rare dans les bois, à la pointe Brackley. île du Pnncc- 878 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Edouard, ainsi que sur l'île du Cap-Breton en 1898. (Macoun.) Cette grive habite en été dans le voisinage de St-John, Nouveau- Bruns- wick. (Chamberlain.) Elle passe l'été en assez grand nombre le long de la rivière St-John, Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. (W. H. Moore.) Elle est commune pendant l'été sur les îles de la Madeleine. (Bishop.) Le 24 j uillet on en a remarqué un couple en train de couver à la baie Ellis, Anticosti. {Brewster.) La grive de Wilson habite Montréal en nombre pendant l'été, et couve dans le parc Mont Royal. On a trouvé des nids contenant des œufs à partir du 31 mai jusqu'au 27 juin. (Wintle.) Elle passe l'été en nombre dans l'est de la province de Québec; on l'a prise à Beau- port. (Dionne.) Cette espèce est commune, pendant l'été, aux alentours d'Ottawa. {Ottawa Naturalist, vol. V.) Elle est très commune, et couve en nombre, dans l'est d'Ontario. {Rév. C. J. Young.) Elle abonde comme oiseau migrateur à Toronto, Ontario, y habitant en nombre; elle y couve aussi. Elle abonde pendant l'été dans les districts de Parry Sound et Muskoka. (/. H. Fleming.) Elle se trouvait en assez grand nombre, pendant l'été de 1900, dans le parc Algonquin, Ontario. J'en ai rembarqué un spécimen, en 1904, à Missinabi, dans la même province. (Spreadborough.) Cette espèce se voit en grand nombre, pendant l'été, à Guelph, Ontario, y arrivant vers le 8 mai et s'en allant vers le 10 septembre. {A. B. Klugh.) En été elle habite et couve à Penetanguishene, Ontario. (A . F. Young.) Notes sur la reproduction. — La grive de Wilson couve en nom- bre dans les bois aux alentours d'Ottawa. Le nid est fait de feuilles desséchées mêlées d'herbe, d'écorce, ou de branches, et se trouve près d'un arbre, sur une couche de feuilles, dans un buisson bas ou quel- quefois sur une souche. La couvée est de quatre œufs qui sont généralement pondus en mai ou juin. {Garneau.) Le nid de cette espèce se trouve, soit à terre, soit dans un buisson bas, et se com- pose de feuilles desséchées, de brins d'herbe, de tiges de plantes et de bandes d'écorce, le tout entrelacé d'une manière compacte, mais sans aucune garniture spéciale. Les œufs, au nombre de quatre ou cinq, sont d'un bleu verdâtre, et ne portent pas de taches. {G. R. White.) A Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick, le nid est construit par terre, ou près de terre, dans un buisson. Il se compose d'herbes, de feuilles, etc., le tout garni de radicules. La couvée est de 3 ou 4 œufs. (W. H. Moore.) CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 879 756a. Grive des saules. Hylocichla fuscescens salicicola. Ridgw. 1882. On n'a vu qu'un spécimen de cette espèce à Ottawa, celui pris par moi-même, le 19 septembre 1898. Il semble probable que cette espèce soit prise régulièrement dans l'Ontario à partir du ler jusqu'au 25 septembre, car il paraît qu'un de ses lieux pour la couvaison se trouve au nord, mais à cause de sa ressemblance à la grive de Wilson, elle n'a pas été reconnue dans le passé. {W. E. Saunders). J'ai en ma possession un spécimen qui faisait partie de la collection Mcllwraith, et qui a été pris le 16 mai 1895, à Hamilton, Ontario. (/. H. Flemiîtg). Le 14 juin, pendant que nous descendions la rivière Rouge,entre Winni- peg et West Selkirk, nous avons entendu, à plusieurs reprises, le cri d'appel "viri", caractéristique de cette espèce ainsi que son ramage, et une fois nous avons vu le chantre lui-même On n'en a pas pris de spécimens, mais il me semble que ceux de cette région-là puissent être classifiés comme appartenant à l'espèce de l'ouest. {E. A. Preble). Dissemblable aux autres espèces de ce genre, celle-ci ne sem- ble pas se répandre à l'ouest au delà de la vallée de la rivière Rouge, du moins on ne l'a observée que dans le voisinage de Pembina où, pendant le mois de juin, on l'a remarquée en train de couver en abondance. Le 9 de ce mois-là on a trouvé un nid contenant quatre œufs frais d'un vert bleuâtre uniforme. Il reposait à quelques pouces de terre sur un petit tas de feuilles desséchées qui avaient été emmêlées dans les tiges les plus basses d'un buisson, et se composait de tiges végétales, d'herbes et de bandes d'écorce fibreuses, le tout entrelacé ensemble, et mêlé de feuilles desséchées. Les côtés étaient épais et ceci donnait au nid une apparence grosse, irrégulière et assez négligée. (Coues). Cette espèce passe l'été en abondance dans les bosquets du Manitoba. {E. T. Selon). Elle se voit pendant l'été en assez grand nombre comme oiseau reproducteur à Aweme, Manitoba, y arrivant vers le 15 mai et s'en allant vers le ler septembre. (Criddle). Cette grive abondait, en 1906, comme oiseau reproducteur, dans les régions boisées d'un bout à l'autre du Manitoba, ainsi que le long du chemin de fer Grand-Tronc Pacifique en allant à l'ouest jusqu'à Ed- monton, Alberta. (Atkinson). En 1906 elle était commune le long des creeks dans le sud-ouest de la Saskatchewan. (A. C. Bent). Cette espèce semble se montrer comme oiseau migrateur du prin- temps à Indian Head, Saskatchewan. On l'a remarquée à cet en- 880 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. droit pour la première fois le 19 mai 1892; elle y est bientôt devenue commune, mais en est disparue vers la fin du mois. Elle était com- mune au creek Old Wives, Saskatchewan, et partout où il y avait des broussailles, à la montagne Wood, ainsi qu'en allant à l'ouest jus- qu'à la rivière des Français, et dans les ravins dans la partie sud des collines Cypress. Elle se trouvait nombreuse aussi le long des rivières Milk et St-Mary, et du creek Lee, Cardston, Alberta. Pendant l'été de 1902 cette espèce était commune sur la frontière entre Trail et Cascade, Colombie-Britannique. J'ai trouvé un nid, le 14 juin, à pas plus de deux pieds de terre dans un buisson bas. Il était fait d'herbe sèche, de tiges végétales, de boue, et garni d'herbe fine et sèche. Il y avait deux œufs bien frais dans ce nid. Le 1 1 juin 1894, au lac Crâne, Saskatchewan, cette grive se trouvait en nombre le long du ereek Skull où on a recueilli un grand nombre de nids. Elle était commune aussi au milieu des broussailles, le long des sources de Swift Current creek, à l'extrémité est des collines Cypress. On n'en avait vu qu'un couple à Baniï, pendant l'été de 1891. Le 30 mai 1890 cette espèce était tout à fait commune à Revelstoke, Colombie-Bri- tannique, mais un jour ou deux plus tard elle y est devenue rare. On l'a remarquée à Edmonton, Alberta, pour la première fois le 11 mai 1897. Le II juin j'ai trouvé, par terre, un nid contenant deux œufs bleus, qui se composait de mauvaises herbes, de feuilles et de boue, le tout garni d'herbe sèche. Au mois de juin 1903, cette espèce était commune depuis la petite rivière des Esclaves jusqu'à Peace River Landing, latitude 56° 15'. On l'avait observée, en juin 1898, depuis Edmonton jusqu'au passage Athabasca. (Spreadborough) . Cette grive se rend, au mois de mai, le long des bords de la Saskatche- wan, mais qu'elle y couve ou qu'elle aille plus au nord, je n'en sais rien. (Richardson) . Elle est assez commune aux alentours de Prince- Albert, Saskatchewan. Une fois j'ai trouvé un nid qui lui appar- tenait; celui-ci contenait quatre œufs bleus sans taches. {Covbeaux) . Cette espèce se voit en nombre dans l'intérieur. {Streator). Elle ha- bite en été et se trouve commune à l'est de la chaîne du littoral {Fan- nin). On l'a remarquée dans toutes les localités visitées dans l'in- térieur, et elle couvait à Lac la Hache, Colombie-Britannique. D'a- près cette mention-ci l'espèce se répand pour la couvaison à 150 milles au nord de l'endroit mentionné par M. Streator. (Rhoads.) CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 88 1 757. Grive d'Alice. Hylocichla aliciae aliciae (Baird) Ridgw. 1880. La grive d'Alice est apparemment commune le long de la côte nord-est du Labrador aussi loin au nord qu'Aillik. (Bigelow). Elle est rare dans l'Ungava, mais commune dans les parties sud et sud-est du Labrador. En été elle couve partout où on la trouve. Le 28 juin 1884, on a recueilli un nid ainsi que des œufs à Fort Chimo. (Packard). Un spécimen pris, au mois de juin 1845, à Amarglik, près de Godthaab, Groenland, et nommé «Turdus Minor )) par le professeur Reinhart, est classifié comme appartenant à cette espèce, car M. Turner a trouvé que cette dernière est l'oiseau qui se répand le plus au nord dans le Labrador. (Macoini). On en a pris un spécimen et vu d'autres sur les îles de la Madeleine. (Bishop). On a pris cette espèce à Fort Churchill, sur la baie d'Hudson. {Wright). Je n'ai pas encore tué un spécimen de cet oiseau dans le voisinage de Montréal, mais j'y ai remarqué quelques grandes grives dont je n'ai pu établir l'identité car il m'était impossible de les tuer avec mon fusil à vent. (Wintle). La grive d'Alice est un oiseau migrateur régulier à Toronto, Ontario; elle y est rare au printemps, mais assez commune à l'automne. (/. H. Fleming). On en a pris un spécimen à l'em- bouchure de la rivière Hannah, sur la baie James. {Spreadborough). Nous n'avons pas rencontré cette espèce avant d'arriver à York Factory où le 13 juillet, nous avons pris, dans un bosquet épais de saules, une femelle ainsi que deux jeunes qui venaient de quitter le nid. On peut faire la description suivante de ces jeunes oiseaux. Dos et tête brun olivâtre foncé; l'extrémité de toutes les plumes d'une cou- leur noirâtre et avec une tache longitudinale de brun. Les plumes sur le croupion et la partie supérieure de la queue tirant sur le brun avec des taches couleur de rouille; parties inférieures blanches, et la poitrine et les côtés légèrement nuancés d'un jaune-pâle; chaque plume garnie à l'extrémité d'une raie noirâtre, celles sur la poitrine étant profusément tachetées, les taches diminuant en grosseur sur les parties postérieures. Gorge presque sans taches; joues d'une couleur grisâtre tachetée de noirâtre; ailes et queue d'un brun olivâtre, la couleur des plumes sur les ailes étant plus claire sur les bords. J'ai encore rencontré cette espèce le 25 juillet à Fort Churchill où j'en ai remarqué plusieurs spécimens dans les bois d'épinettes blanches rabougries. (E. A. Preble). La grive d'Alice est un oiseau migrateur à Carberry, Manitoba, et M. Hine dit 882 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. qu'elle est commune à Winnipeg. (E. T. Selon). Le 23 mai 1892 on en a pris un spécimen à Indian Head, Saskatchewan. Il se peut qu'il y en eût de nombreux autres, mais on a cru qu'ils appar- tenaient tous à la grive de Wilson, qui à ce moment-là s'y trouvait nombreuse. On a pris cette espèce au creek Old Wives, Saskat- chewan, le 30 mai 1895. {Spreadhorough) . Elle abonde comme oiseau migrateur, et se trouve ordinairement comme oiseau repro- ducteur, à Aweme, Manitoba. {Criddle). Elle se voit en nombre comme oiseau migrateur d'un bout à l'autre du Manitoba; et couve de temps en temps aux alentours de Winnipeg, Portage la Prairie, Birtle, et Fort Ellice dans cette province. On l'a remarquée, en 1906, couvant au creek Ribstone, ainsi qu'à la rivière Battle, Alberta. (Atkinson). Le 8 juin 1906 il y avait un grand nombre de grives dans les bois au bord du Maple creek. On n'a pris qu'un spécimen d' ((aliciœ)) et un autre de ahicknelli)) de sorte que nous ne pouvons pas dire laquelle des deux est la plus commune. {A. C. Bent). Cette espèce abonde et apparemment niche depuis l'île Kahdinouay, au milieu du grand lac des Esclaves jusqu'à la rive nord, à environ la longitude 112° ouest. On ne l'a pas vue plus au nord ni plus à l'est. (E. T. Set on). La grive d'Alice se voit en allant au nord jusqu'au fleuve Yukon; on ne la trouve qu'à l'ouest des Montagnes Rocheuses. (Ross). Cette grive abonde dans la région de la rivière Anderson, non seule- ment dans les lieux où elle peut trouver des arbres propices pour la cou- vaison, mais aussi dans ceux où il n'y en a pas. On a recueilli à Fort Anderson, et envoyé à la Smithsonian Institution, plus de 200 nids dont la plupart avaient été construits dans les arbres, ou de la façon habituelle, bien qu'il y en eût quelques-uns qui avaient été faits par terre. On en a recueilli encore un autre au bord de la rivière Wilmot- Horton. (Macfarlane) . Cette espèce se voit en nombre dans la partie nord de l'Alaska partout où il y a des bosquets de saules et d'aunes pour l'abriter. Elle n'est pas commune à St. Michael, mais il est bien probable qu'elle y couve; toutefois je n'ai jamais trouvé ses œufs. (Turner). Le 27 mai 1898 on a trouvé un mâle adulte mort sur la glace près de Point Tangent, Alaska, et, le 10 juin de la même année, on en a pris un autre à Point Barrow. {Witmer Stone). Le 5 juillet 1901 on en a pris un spécimen adulte au Sheep creek, sur la péninsule Kenai, Alaska. (Figgins). Cette grive passait l'été en nombre depuis Cape Blossom en allant à l'est jusqu'à la source de la rivière Kowak, détroit Kotzebue, Alaska. {Grinnell). CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 883 Notes sur la reproduction. — J'ai en ma possession des nids ainsi que des couvées d'oeufs receuillis dans le delta du Mackenzie par le révérend I. O. Stringer et M. Young. Le 12 juin 1896 M. Stringer a trouvé un nid contenant trois œufs à 60 milles au nord de Point Séparation, sur le Mackenzie. Ce nid était situé à deux pieds de terre dans un bouleau. Il était profond et en forme de coupe, et se composait d'herbe sèche et de boue. J'ai en ma posses- sion un autre nid, ainsi que des œufs recueillis le 23 juin 1898. Celui- ci se trouvait à trois pieds de terre dans un saule qui poussait au bord de la rivière Peel. Le 15 juin 1897 M. Stringer a trouvé encore un autre nid ainsi que trois œufs, à l'extrémité des collines Cariboo, au delà du Mackenzie. (Raine). 757a. Grive de BicknelL Hylocichla aliciœ bicknelli Ridgw. 1882. Un spécimen de cette espèce, tué le 19 septembre 1898, par M. Robert Elliott de Bryanston, Ontario, est le seul, à notre connais- sance, qui a été pris. {W. E. Saunders). M. Ridgway a reconnu un spécimen de Toronto ainsi que deux autres d'Hamilton comme étant intermédiaires, quant à leur taille, entre cette espèce et aliciœ mais se rapprochant, quant à leur couleur à Bicknelli. (J. H. Fle- ming). Le 8 juin 1906 on a pris un spécimen de cette espèce d'une grande volée de grives près du Maple Creek, Saskatchewan. (A. C. Bent). Voir la note écrite par M. Bent sous la rubrique aliciœ. Notes sur la reproduction. — On a observé certaines habitudes chez la grive de Bicknell relativement à sa couvaison pendant quel- ques jours passés sur l'île Seal, comté d'Yarmouth, Nouvelle-Ecosse, au commencement de juin 1907. Cette île est recouverte d'une forte croissance d'épinettes blanches et de pins rabougris, et l'endroit est mousseux, humide et sombre. Ici les grives passent l'été et élèvent leurs jeunes. Pendant cette excursion on a découvert trois nids, de chacun desquels on a enlevé trois œufs. Deux de ces nids étaient situés à environ quinze pieds de terre dans les petits pins, et se trou- vaient près du tronc au milieu des brindilles couvertes de mousse. L'autre était à environ vingt-cinq pieds de terre au milieu des branches entremêlées d'une épinette blanche rabougrie. Ces trois nids étaient tous à peu près semblables; ils étaient assez compacts et bien cons- truits, les matériaux employés à leur construction se composant 884 COMMISSION GÉOLOGUQLE DU CANADA. d'herbes sèches, de morceaux de bois pourri, de brindilles et de mousse verte, le tout garni d'herbes sèches très fines. La couvée complète semble se composer de trois œufs qui sont d'un bleu verdâtre foncé finement tacheté et barbouillé de brun rougeâtre principalement autour du gros bout, bien que sur l'un des œufs les taches fussent tous autour du petit bout. Les oiseaux, pendant la couvaison, sont méfiants et disposés à se cacher; ils n'ont pas les défauts appa- rents de la plupart des oiseaux reproducteurs. Par exemple, une femelle est venue s'arrêter près de moi portant dans son bec des matériaux pour la construction de son nid. Elle m'a tout de suite aperçu et, après un moment, a laissé tomber son fardeau et silen- cieusement est disparue dans les bois. Les oiseaux n'ont manifesté aucun signe d'alarme lorsque je me suis approché de leurs nids, et, généralement, se sont retirés tranquillement, si toutefois, il y en avait eu quelques-uns en évidence. Les mâles ramageant dans le v^oisinage, ont cessé de chanter et se sont sauvés furtivement lorsqu'ils ont entendu le moindre bruit causé par mes mouvements. En choisissant un lieu pour la couvaison, les grives ont à prendre des précautions contre leurs deux ennemis naturels. D'abord il faut que le nid soit caché de la vue des nombreux corbeaux et cor- neilles dont les yeux vifs sont fixés continuellement sur les parties les plus hautes des arbres. En suite, il faut qu'ils se méfient des chats à moitié sauvages qui infestent l'île et qui, naturellement, s'approchent du nid par en bas. Par conséquent, ce dernier est généralement caché dans la partie la plus feuillue de l'arbre et il est difficile à trouver. {H. F. Tiifts.) 758. Grive à dos roux. Hylocichla ustulata ustulata (xutt) Ridgw. 1880. Cette espèce abondait, en 1889, à Agassiz, Colombie- Britannique à partir du 10 mai. Elle se trouvait en grand nombre à Spence Bridge et à Kamloops dans la même province, et couvait dans les buissons le long de la rivière Thompson. Elle était commune à Chilliwack et le long de la rivière jusqu'à la tête du lac Chilliwack. Pendant l'automne de 1901 on n'en a observé qu'un spécimen à Huntingdon, sur la frontière. En 1904 cette espèce était commune à Elko, Colom- bie-Britannique, ainsi que depuis Princeton jusqu'à la rivière Skagit. dans la même province. On l'avait remarquée à Victoria, île de Vancouver pour la première fois le 5 mai 1893; elle y était commune CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 885 le 12 du mois. Elle abonde pendant l'été, et, au mois de septembre, on l'a trouvée à Nanaïmo, Comox, Sooke, et sur l'île Stubb. (Spread- horough.) Jusqu'à présent, l'on n'a vu cet oiseau que sur cette partie de la côte bordant les régions sud-est du territoire où M. Bischoff en a obtenu plusieurs spécimens dans le voisinage de Sitka. {Nelson.) Cette espèce est assez commune le long de la rivière Indian, à Sitka, Alaska, ainsi que sur quelques-unes des petites îles dans la baie. Elle couve assurément dans ces endroits bien que l'on n'en ait pas obtenu de jeunes. {Griyinell.) Elle se rend en abondance à Chilliwack pen- dant l'été. (Brooks.) Elle est très commune dans la région de la côte et y couve. (Streator.) Cette grive passe l'été en nombre à l'ouest de la chaîne côtière. Je l'ai trouvée dans le nord jusqu'au lac Dease dans Cassiar. (Fannin.) Elle abonde le long de la côte dans la Colombie-Britannique. (Rhoads.) Elle est commune sur les îles Queen Charlotte, Colombie-Britannique; on en a pris huit spécimens en différentes parties des îles. Cette espèce se trouvait en grande abondance à Clew sur le côté nord du goulet Cumshewa, mais nous ne l'avons pas remarquée autour de notre camp à la tête du goulet où nous avons vu H. a. verecunda. (Osgood.) 758a. Grive de Swainson. Hylocichla iistulata sivainsonii (Cab) Ridgw. 1880 M. Drexler a obtenu des spécimens de cette espèce le 13 juin 1860 ainsi qu'au mois de juillet de la même année, à Rupert House. {Pac- kard). Au mois de juin 1896 la grive de Swainson était commune sur la rivière Moose, et on l'a observée au nord jusqu'à Fort George, sur la baie James. {Spreadhorough) . Elle se trouve en assez grand nombre comme oiseau migrateur d'été dans Terreneuve. {Reeks) Elle n'est pas aussi commune que la grive solitaire à Halifax, Nouvelle-Ecosse. {Downs). En été elle habite en assez grand nom- bre, et localement, dans la Nouvelle- Ecosse. {H. F. Tufts) Le 5 juillet 1888 on l'a prise sur le chemin Cove Head, île du Prince Edou- ard, ainsi qu'à de nombreux endroits, en 1898, sur l'île du Cap Breton. {Macoim). Elle se voit en grande abondance sur l'île du Prince- Edouard, même en nombre presqu'aussi grand que la grive solitaire. {Dwight). Cette espèce passe l'été à St John, Nouveau-Brunswick et y couve en abondance. {Chamberlain). Elle couve sur les îles de la Madeleine, mais elle n'y est pas commune. {Bishop). Elle se répand partout, mais on ne la trouve pas en aussi grand nombre 78870—57 886 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. dans le golfe du St Laurent que dans le nord de la Nouvelle Angleterre. {Brewster) . Elle est rare et de passage à Montréal. Je n'ai observé que trois spécimens de cette grive sur l'île de Montréal où je crois que M. Dunlop a trouvé, il y a bien des années, un nid contenant des œufs. (Wintle). Cette espèce est assez commune pendant l'été dans l'est de la province de Québec. (Dionne) . La grive de Swainson est rare en été comme oiseau migrateur à Ottawa. {Ottawa Naturalist Vol. V) Je n'ai remarqué cette espèce qu'une fois dans l'est d'Ontario lorsque vers la fin avril 1898, j'ai ramassé à côté du chemin un spéci- men mort près de Landsdowne. (Rév. C. J. Young). Cette grive est commune comme oiseau migrateur à Toronto, Ontario. Elle passe l'été en nombre dans les districts de Parry Sound et Muskoka. (/. H. Fleming.) Pendant l'été de 1900 elle abondait partout dans le parc Algonquin, Ontario, et, dans la même province, elle était commu- ne à Missinabi pendant la première semaine de juin 1904. {Spreadho- rongh). Elle se trouve de passage comme oiseau migrateur à Guelph Ontario. {A. B. Klugh). Le matin du 16 juin on a entendu le rama- ge de cette espèce à la pointe Bull Head, sur le lac Winnipeg. Elle était assez commune à Norway House, et on l'a vue ou entendue tous les jours entre cet endroit et Oxford House où elle se trouvait en nombre, et où l'on en a pris un spécimen. Pendant que nous descendions les cours d'eau entre Oxford House et York Factory nous avons remarqué cette espèce en abondance. Il semblait qu'il y en avait un couple sur chacune des petites îles boisées dans les lacs et, partout où nous étions campés, nous avons entendu leur ramage, qui commençait bientôt après minuit. Le 6 juillet on a trouvé un nid dans un buisson qui penchait au-dessus de la rivière Jack, entre les lacs Knee et Swamp}/. Ce nid contenait des œufs sur le point d'éclore. A York Factory, où nous avons pris deux spécimens, cette espèce, se trouvait apparemment moins abondante, et au delà de cet endroit nous ne l'avons pas rencontrée du tout. M. Baird a men- tionné que M . Drexler en avait pris un spécimen au mois de juillet 1860 à Moose Factory. {E. A. Preble). La grive de Swainson abonde et couve partout dans les parties boisées du Manitoba, et, en 1906, on l'a notée aussi loin à l'ouest que Battleford, Alberta. (Atkinson). Après avoir fourni de nombreuses références relativement à la présence de cette espèce dans le Manitoba, M. E. T. Seton dit qu'il est disposé à tous les révoquer en doute, néan- moins il parle de sa présence à Carberry, dans cette province, et aussi du fait qu'apparemment elle y couve. Bien que je n'exprime CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 887 pas mon opinion sur ce sujet, il m'est permis de dire que l'on a pris et cette espèce et la grive d'alice au printemps de 1892 à Indian Head, Saskatchewan. On a remarqué la grive de Swainson à Medicine- Hat, dans la même province, pour la première fois le 16 mai 1894; le lendemain elle y était en abondance, mais, un jour ou deux plus tard, il n'en restait que quelques spécimens errants. Quelques-uns ont attendu pour couver car on les a remarqués plus tard. A la fin mai 1895 on en a observé quelques spécimens au Creek Old Wives, Saskatchewan. Cette espèce abondait au mois de juin 1903 depuis l'embouchure de la petite rivière des Esclaves jusqu'à Peace River Lan- ding. On l'avait remarquée à Edmonton.Alberta, pour la première fois le 8 mai 1897: plus tard elle y est devenue commune, et on a re- cueilli des nids ainsi que des œufs. Elle se trouvait en nombre depuis Edmonton jusqu'au passage Athabasca en juin 1898, et était commu- ne dans les contreforts au sud de Calgary jusqu'au Col Crows- nest. Pendant l'été de 1891 cette espèce habitait en nombre à Banff Montagnes Rocheuses. A la fin juin 1890, on en avait vu quelques spécimens au parc Deer, sur la rivière Columbia, et elle couvait en nombre à Robson. On l'a remarquée à Elko, Colombie Britannique, pour la première fois le 14 mai 1904; elle y était commune le 21 du mois. {Spreadhorough) . Cette grive se voit en assez grand nombre à Prince-Albert, Saskat- chewan, y couvant dans le voisinage. {Couheaux.) On en a pris un spécimen aux Grand Rapids de la Saskatchewan. {Nutting.) Le 27 juillet 1906 M. Eastgate en a tué un jeune spécimen dans un bosquet de peupliers au sommet des collines C^'press. {A . C. Bent.) Cette espèce arrive, au mois de mai, aux bords de la Saskatchewan, et, pendant l'été, elle fréquente les bosquets d'aunes, ainsi que les bocages très fournis de saules qui bordent les marais. {Richardson.) Elle abonde sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Lapierre House. (Ross.) Elle se voit nombreuse comme oiseau reproducteur, depuis Clinton, Colombie-Britannique, jusqu'à Quesnel. (Brooks.) Elle fréquente la partie sud de la Colombie-Britannique, qui se trouve à l'est de la chaîne côtière. {Fannin.) On en a tué une femelle ainsi qu'un jeune mâle en plumage d'adolescence à Nelson, Colombie- Britannique où cette espèce se montrait en assez gjrande abondance. {Rhoads.) La grive d'alice abonde sur la côte de la mier de Behring, tandis que cette grive-ci ne s'y trouve qu'en très petit nombre, si même elle s'y voit du tout. Cependant dans l'intérieur cette dernière 78870— 57è COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. semble s'augmenter en nombre à mesure qu'elle s'éloigne de la côte. (Nelson.) On a obtenu de Fort Yukon, Alaska, un spécimen unique de cette espèce. Elle n'est apparemment commune dans aucun district de ce territoire. (Turner.) Elle est la grive que l'on voit ordinairement dans le bassin du Yukon, et elle se trouve partout depuis Log Cabin jusqu'à Circle, se montrant peut-être dans la plus grande abondance à Cariboo Crossing ainsi qu'au lac Marsh. Le 21 août j'en ai pris un spécimen et vu d'autres, à quinze milles en amont de Fort Yukon. Nous avons vu de nombreux nids géné- ralement depuis 6 jusqu'à lo pieds de terre dans les jeunes épinettes blanches bien feuillues, mais pas un seul ne contenait d'oeufs. Un nid que j'ai découvert, le 25 juin, à Cariboo Crossing, contenait quatre oisillons qui venaient d'éclore. Il se trouvait à environ huit pieds de terre dans un bosquet de petites épinettes blanches, et ressemblait à celui de H. ii-swainson. Le 11 juillet à Miles Canyon nous en avons vu des jeunes capables de voler. Le 31 du mois M. Osgood en a pris d'autres en plumage tacheté, mais ceux pris le 20 août portaient déjà leur premier plumage d'hiver. Les oiseaux gardaient généralement le silence pendant le jour mais ils chantaient très souvent pendant les courtes nuits. A Cariboo Crossing, le dernier jour de juin, on pouvait entendre continuellement leur ramage à partir de huit heures du matin jusqu'à huit heures du soir, et aussitôt que l'un des oiseaux cessait de ramager, un autre reprenait immé- diatement le chant. Celui-ci est beaucoup plus beau que le ramage de Hylocichla aonalaschikœ et presqu'aussi joli que celui de H. fuscescens, et il possède des notes chuchotées semblables à H. musteliniis . Au milieu de juillet la saison du ramage était pratiquement terminée, bien que nous ayons entendu chanter l'un des oiseaux, le 23 juillet. Lorsque les nuits sont devenues réellement obscures, au mois d'août j'ai souvent entendu le cri-d'appel de cette espèce entre deux et trois heures du matin près de notre camp. (Bishop.) L'étendue des migrations de cette espèce pendant la couvaison est agrandie par la prise d'un mâle adulte, le 5 juillet 1901, au Sheep creek, sur la péninsule Kenai. Pendant l'été on en a vu plusieurs spécimens sur cette péninsule ,et on a trouvé un nid contenant deux œufs frais dans le cours de la dernière partie du mois de juin. (Figgins.) Notes sur la reproduction. — Le 31 mai 1897 j'ai découvert, à Edmonton, Alberta, un nid que j'ai cru appartenir à la grive de à CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 889 Swainson. Il était situé sur le dessus de la souche d'un saule qui avait été coupé à environ seize pouces de terre. J'ai vu l'oiseau-mère quitter le nid et j'ai essayé de la tuer, mais elle était trop sur ses gardes. J'ai tué un mâle près du nid à ce moment-là. Ce nid se composait de mauvaises herbes garnies d'herbe sèche, et contenait quatre œufs bleus bien frais. Le il juin j'ai trouvé un autre nid contenant quatre œufs, à environ quatre pieds de terre dans la fourche d'un saule. Il était fait de mauvaises herbes et de boue et garni d'herbe sèche. Les œufs étaient d'un bleu pâle avec des taches tirant sur le brun. {Spreadborough.) Au lac Nominingue, à environ 100 milles au nord d'Ottawa, cette espèce remplace la grive de Wilson. Le 1er juillet 1901 on a trouvé un nid, contenant deux jeunes oiseaux, à six pieds de terre dans un érable. Il était fait d'herbe et de mousse verte, et garni de feuilles sèches et de radicules. Il mesurait 4x3 et 2.60 X 2. (Garneati.) Un nid trouvé le 16 juin 1902, à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick, contenait quatre œufs frais. Il était à 30 pieds de terre, et à huit pieds du tronc sur la branche d'une grande épinette blanche, et se composait de brindilles et de mousse garnies de feuilles sèches. {W. H. Moore.) 759. Grive solitaire de Kadiak. Hylocichla guttata guttata. (pallas) Brewster. 1902. Le 26 et le 29 août respectivement on a pris à Hope, sur le goulet Cook, deux mâles de cette espèce en plumage d'automne neuf; ceux-ci ont les parties supérieures d'un vert-olive et leur description s'accorde avec celle d'un oiseau pris le 18 août 1899 à Circle City, Alaska. M. Osgood estime que les spécimens ci-dessus appartiennent à verecunda. On en a pris deux autres spécimens, le 7 et le 14 septembre respectivement, à Tyonek et à Hope, sur le goulet Cook, Alaska. Ceux-ci portent un nouveau plumage d'automne, et ont une teinte quelque peu plus vert-olive que les oiseaux d'automne venant de Kadiak. (Osgood.) M. Osgood estime que ces derniers appar- tiennent à aonalaschkœ typique et dit que l'île Kadiak est la retraite de cette espèce. (Macoun.) Le 2 juin 1899 nous avons entendu le ramage de plusieurs spéci- mens de cette espèce à Skagway, et M. Osgood en a pris un autre à Haines. Elle était assez commune à Glacier où nous en avons pris encore plusieurs autres, mais ces derniers étaient très timides, se tenant dans les bosquets toute la journée, et, le soir, ramageant 890 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU ÉCANADA. pendant plusieurs heures de suite, sur la branche la plus haute d'une épinette blanche quelconque située à une altitude élevée sur la pente d'une montagne. Il y avait, depuis six à huit pieds de terre dans des petites épinettes blanches, plusieurs nids de grives inhabités ce qui est dû probablement à la présence des écureuils rouges qui s'y trouvaient en abondance. Nous avons entendu le ramage de plusieurs spécimens à Log Cabin et à Bennett et, le 27 juin, M. Osgood en a pris un autre à Cariboo Crossing, Colombie-Britan- nique, latitude 60°. (Bishop.) 759a. Grive solitaire d'Audubon. Hylocichla guttata auduhoni (baird) Brewster. 1902, On n'a pas observé cette espèce pendant l'expédition cadastrale avant la fin de la deuxième saison, lorsqu'on en a pris des spécimens dans les Montagnes Rocheuses, près du lac Chief Mountain, dans des conditions qui n'ont laissé aucun doute qu'elle couve dans le voisinage. (Coues.) En 1902 elle se trouvait en nombre pendant l'été, à une altitude de 4,400 pieds dans les bois épais sur la montagne Sophie à la frontière de la Colombie-Britannique. En 1897, on avait trouvé cette espèce au mois de juillet, dans les Montagnes Rocheuses, au sud de Calgary, et en août, dans le passage Crow's Nest. Au mois de mai 1904 elle était assez rare à Elko, Colombie-Britannique. Le 28 mai 1891 on l'avait prise à Canmore, dans les Montagnes Rocheuses. Le 10 mai 1904 on en a vu un spécimen à Elko. En 1890 cette espèce était assez commune près de Nelson, Colombie- Britannique. En 1905 on l'a remarquée en nombre dans les mon- tagnes entre la rivière Skagit et le lac Chilliwack. Le 15 juillet j'ai découvert un nid à environ cinq pieds de terre dans un baumier. Il contenait quatre jeunes presque capables de voler, et était assez gros et composé de mousse. {Spreadborotigh.) De nombreuses mentions trouvées ci-dessus, peut-être la plupart, devraient être classées comme appartenant à H. G. (Esquoiensis) . 759b. Grive solitaire. Hylocichla guttata pallasii (Cab.) Howe. 1901. On n'a observé cette espèce qu'à deux reprises, le 4 et le 24 juillet 1896 respectivement, et, en chaque occasion, dans l'intérieur de la péninsule du Labrador où elle est rare. {Spreadhorough.) Le 14 juillet 1891 on en a pris un mâle à la baie Château dans l'est du CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 89 1 Labrador. {Norton.) La grive solitaire se rend en nombre dans Terreneuve. (Reeks.) Elle abonde pendant l'été à Halifax, Nou- velle-Ecosse. {Downs.) Elle passe l'été en grand nombre dans la Nouvelle- Ecosse. {H. F. Tufts.) On en a remarqué un spécimen, le 23 octobre 1902, sur l'île Sable, Nouvelle-Ecosse, à la suite d'une tempête. Au même endroit on a observé cette espèce en nombre le 25 mai 1904, On en a vu deux spécimens le 22 octobre 1905, ainsi que de nombreux autres le 24 mai 1906; il y en avait beaucoup le 5 novembre de la même année, à la suite d'une forte tempête, et en 1907, on en a vu quelques-uns le 24 octobre ainsi que plusieurs autres le 1er novembre. (/. Botitelier.) Cette espèce était apparemment commune, au mois de juillet 1888, dans les bois à la pointe Brackley, île du Prince- Edouard, et assez commune, en 1898, sur l'île du Cap- Breton. (Macoun.) Elle couve en abondance aux alentours de St. John, Nouveau-Brunswick. {Chamberlain.) Elle se reproduit en abondance à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick. (W. H. Moore.) On l'observe partout dans la vallée de la Restigouche Nouveau Brunswick. {Briltain et Cox.) Elle est un peu plus nom- breuse que la grive de Swainson sur l'île du Prince- Edouard. (Dzi'ight.) Elle se voit en grand nombre, et elle couve, dans la plupart des îles du groupe Madeleine. {Bishop.) Cette grive abonde sur l'île d'Anticosti ainsi que partout le long de la rive nord du St-Laurent. (Breivster.) Elle est assez commune au lac Mistassini, dans la provin- ce de Québec, où elle couvait au mois de juin 1885. (/. M. Macoun.) Elle passe l'été sur l'île de Montréal, y couvant dans la ville ainsi que dans le parc Mont-Royal. Elle est la grive la plus commune ici. Le 24 mai 1885 j'ai trouvé un nid, contenant quatre œufs couvés, qui appartenait à cette espèce. Il était situé sur un monticule herbeux, dans un petit bois à St-Bruno. (Wintle.) Cette espèce est commune en été dans certaines localités dans l'est de la pro- vince de Québec. (Dionne.) La grive solitaire passe l'été aux alentours d'Ottawa. {Ottawa Naturalist, vol. V.) J'ai entendu son ramage très souvent sur les îles de la Madeleine, et je l'ai trouvée elle-même en train de couver près de Lansdowne, Ontario, ainsi que sur l'île Wolfe près de Kingston, Ontario. {Rév. C. J. Young.) En été elle habite ordinai- rement les districts de Parry Sound et Muskoka. Le 17 mai 1897 j'ai recueilli un nid, contenant quatre œufs, situé au milieu des feuilles desséchées au pied d'un arbuste de bois de fer mort. (/. H. Fleming.) 892 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Cette grive est un oiseau migrateur de passage à Guelph, Ontario. (A. B. Klugh.) On en a remarqué un spécimen à la fin septembre 1904, sur la rivière Moose entre Moose Factory et Missinabi. {Spreadborough.) Cette grive passe l'été dans les parties boisées du Manitoba. {E. T. Selon.) Elle est commune comme oiseau migrateur par- tout dans le Manitoba y couvant dans les endroits propices. {At- kinson.) Elle est rare à Aweme, Manitoba. (Criddle.) On l'a re- marquée à Mediçine-Hat, Saskatchewan, pour la première fois le 11 mai 1894; et pour la dernière fois le 15 du même mois. Elle y est un oiseau migrateur rare. Pendant l'été de 1891 elle étaic nombreuse à Banff, Montagnes- Rocheuses. Au mois de juin 1903 j'en ai remarqué quelques spécimens dans les bois épais près de la rivière White Mud, latitude 56° 30'. On l'a observée à Edmonton, Alberta, pour la première fois le 3 mai 1897, et pour la dernière fois le 10 du même mois; les spécimens que l'on a vus étaient tous des oiseaux migrateurs. Le 9 mai 1890 on en avait tué un spécimen dans le passage Eagle à l'ouest de Revelstoke, Colombie-Britannique. (Spreadborough.) La grive solitaire se voit sur le Mackenzie en allant au nord jus- qu'à Fort Simpson. (Ross.) Elle abonde aux Grand rapids de la Saskatchewan. (Nutting.) On l'a notée entre Edmonton et Atha- basca Landing pour la première fois le 22 mai 1888. Elle était com- mune entre ce dernier endroit et la petite rivière des Esclaves, très commune en descendant l'Athabasca jusqu'à Fort McMurray, latitude 56° 40', et commune encore en montant la rivière Clearwater sur le portage Methye, et en passant par le lac Methye jusqu'à l'Isle à la Crosse. (/. M. Alacoun.) On peut prouver par les peaux dans la collection que c'est pallasii et non pas auduboni qui couve dans la région autour de Lac la Hache, Colombie-Britannique. On peut aussi établir deux choses par ces peaux — Primo, que l'espèce aonalaschkae couve dans les Montagnes Rocheuses de la Colombie-Britannique; secundo, que pallasii couve à l'ouest des Montagnes Rocheuses et au sud du 52ème parallèle. (Rhoads.) C'est cette variété de grive solitaire qui se rendait à Quesnel dans le nord de la Colombie-Britannique. Une peau venant de 150-Mile House semble se rapprocher plus près de l'espèce typique. (Brooks.) Le 22 juillet, à environ 15 milles plus bas que la rivière Little Salmon, district du Yukon, nous avons pris un couple de cette espèce dont le nid, contenant quatre jeunes biens grandis, avait CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 893 été découvert la veille par M. Osgood. Au lieu de choisir un lieu re- tiré comme le fait habituellement cette espèce, ce couple avait cons- truit son nid entre deux petits bouquets de fleurs sur la pente d'une côte sans arbres juste au-dessus d'une petite pièce recouverte de peupliers ravagés par le feu, et il se trouvait exposé à la grande lumière du soleil. (Bishop.) Notes sur la reproduction. — La grive solitaire couve à Scotch Lake, Nouveau-Brunswick, à partir de mai jusqu'au mois de juillet. Le nid se trouve à terre, ou près de terre, et se compose de feuilles, d'herbe, d'écorce, et de radicules. La ponte est de trois œufs. (W. H. Moore.) Un nid trouvé sur l'île Kettle, dans la rivière Ottawa, près de la capitale, était situé à terre dans un lieu bas et ombreux. Il était fait de feuilles desséchées, de tiges d'herbes, de bandes d'écorce, et garni d'herbe fine. Les œufs au nombre de quatre sont d'un bleu verdâtre uniforme. (G. R. White.) J'ai remarqué de nombreux spécimens de cette grive dans le canton de Clarendon, North Frontenac, Ontario, pendant la saison deniière (1903), et j'ai vu des œufs que l'on a recueillis dans un marécage d'épinettes blanches et de cèdres près du lac Trout. Les œufs sont d'une couleur plus claire, et aussi un peu plus gros, que ceux de la grive de Wilson, et un connaisseur peut facilement établir une distinction entre eux. {Rév. C. J. Young.) 759c. Grive soliaires naine. Hylocichla guttata nana. (Aud) Brewster. 1902. Au mois d'avril 1889 on a observé cette petite grive de temps en temps dans les broussailles épaisses à Hastings, sur le goulet Burrard, et on l'a encore remarquée en juillet 1901 à une altitude de 5000 pieds dans presque toutes les montagnes au lac Chilliwack, Colombie Britannique. En 1893 on l'a notée à Victoria, île de Vancouver, pour la première fois le 21 avril; à partir de cette date elle y est devenue commune, mais la plupart des spécimens sont partis de bonne heure au mois de mai, bien qu'en 1890 il y en eût quelques-uns qui sont restés toute l'année, car je les ai vus en janvier. Cette espèce n'était pas commune en septembre et octobre 1907 au détroit Cla- yoquot, île de Vancouver. {Spreadhoroiigh) . Cette grive se voit dans la Colombie-Britannique. {Lord). On ne la trouve que pendant la migration d'automne, et alors seulement dans la région de la côte. (Streator). On la remarque à l'ouest de la région du littoral, près 894 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. de la côte. (Fannin) Elle passe l'été sur le sommet des montagnes près de Chilliwack. (Brooks). Cette espèce se voit sur la côte de la Colombie-Britannique pendant les migrations II est probable qu'elle couve dans la chaîne du littoral, ainsi que dans les montagnes sur l'île de Vancouver. J'ai été surpris d'encore rencontrer cette grive à Field où j'en ai vu de nombreux spécimens parmi lesquels j'en ai pris trois. L'un de ces derniers, en plumage d'adolescence, tacheté, suffit pour que l'on puisse établir le fait que la grive solitaire naine passe l'été dans les lieux bien plus répandus qu'on ne le supposait autrefois, (Rhoads). Cette espèce était assez commune au printemps de 1894 dans la ville de Vancouver, ainsi que sur les îles Lulu et Sea, Colom- bie-Britannique. (E. F. G. White). Elle se voit partout en grand nombre à Sitka, Alaska, surtout sur les petites îles boisées: à marée basse on l'a vue très souvent en train de se nourrir au milieu du varech et des plantes marines qui pous- saient le long du littoral. (Grinnell). Des spécimens de cet oiseau qui sont actuellement dans le musée national ont été recueillis à divers endroits le long de la côte boisée du sud-est d'Alaska, y compris le goulet Cook, Sitka, Kadiak et la baie Chugatchik. (Nelson). Cette espèce est assez rare sur les îles Queen Charlotte. Au mois de juin 1900 on en a pris deux femelles adultes à la tête du goulet Cumshewa, ainsi qu'un mâle sur l'île Prévost. (Osgood). CCLXXXII. TURDUS. Linneaus. 1758. 760. Grive à ailes rouges. Turdus iliacus. LiNN. 1758. En 1845 on a envoyé un spécimen de cette espèce à Dr Paulsen, et le 30 octobre de la même année on en a tué un autre à Frederik- shaab dans le Groenland. {Arct. Man). CCLXXXIV. PLANESTICUS. Bonaparte. 1854. 761. Merle d'Amérique. Planesticus migratorius migratorius (Linn) Swains. 1827. En 1865 on a tué un mâle adulte de cette espèce près de Komuk, dans la baie de Godthaab, Groenland. {Arct. Man). Le merle d'Amé- rique se voit localement en nombre sur la côte nord-est du Labrador. CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 895 Le 6 septembre on l'a remarqué par grandes volées, venant apparem- ment du nord. (Bigelow). Il abonde partout dans le pays, et couve en grand nombre à Fort Chimo, Ungava. (Packard). Il était commun pendant le voyage entier depuis Moose Factory jusqu'à Fort Chimo, Ungava. {Spreadhorough) . Le 28 juillet 1891 on en a pris deux spécimens, un mâle et une femelle, à la rivière Northwest, Labrador. {Norton). C'est un oiseau très commun pendant l'été dans Terreneuve. (Reeks). Le 31 août 1899 on en a vu un spé- cimen sur la rivière Humber, Terreneuve. Qn dit que l'espèce y est nombreuse. (Louis H. Porter). Le merle d'Amérique est l'un des oiseaux les plus communs de la Nouvelle Ecosse: quelques individus y restent pendant tout l'hiver. (Downs). En 1902, sur l'île Sable, Nouvelle Ecosse on en a vu un spécimen unique à chacune des trois dates suivantes; le 28 mars, le 8 mai et le 24 octobre En 1904 on en a vu deux autres le 20 mars. En 1905 on a remarqué cette espèce en bon nombre le 12 avril, et on en a vu encore plusieurs autres spécimens le 12 novembre. En 1906 on en a observé sept ou huit le 5 avril ainsi que de nombreux autres, à la suite d'une forte tem- pête, le 5 novembre. En 1907 on a vu de nombreux merles le ler mars, le 11 avril, et le 24 octobre respectivement. (James Boute- lier). Cet oiseau était tout à fait commun à la pointe Brackley île du Prince Edouard, en 1888, et se trouvait en nombre sur l'île du Cap Breton en 1898. (Macoun). Il abonde dans les parties les plus ouvertes sur l'île du Prince Edouard. (Dwight). On le re- marque en très grand nombre dans le Nouveau- Brunswick où quel- ques spécimens restent pendant tout l'hiver. (Chamberlain). Ce merle passe l'été en nombre à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau Brunswick. (W.H.Moore). Il est très commun dans la vallée de la Restigouche, Nouveau-Brunswick. (Brittain et Cox) . Il abonde sur les îles de la Madeleine, y couvant partout. (Bishop). On le voit d'un bout à l'autre de toutes les îles dans le golfe du St-Laurent, ainsi que le long des rives du golfe lui-même mais on le trouve généralement près des habitations. (Brewster). Cet oiseau est commun au lac Mistassini, province de Québec. (/. M. Macoun) . Le merle d'Amérique abonde pendant l'été aux alentours de Mont- réal; il couve dans la ville ainsi que dans le parc Mont-Royal. On a trouvé des nids contenant des œufs à partir du 18 mai jusqu'au 24 juillet. On observe cet oiseau ici généralement à partir du 24 mars 896 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. jusqu'au 8 novembre. (Wintle). C'est l'un des oiseaux les plus communs en été dans l'est de la province de Québec. (Dionne). Il abonde pendant l'été aux alentours d'Ottawa. {Ottawa Naturalist, vol. V). Il est très commun partout dans l'est d'Ontario. {Rév. C. J. Young). On le voit en nombre autour des parties peuplées dans les districts de Parry Sound, et Muskoka; quelques spécimens ont hivernes à Gravenhurst. (/. H. Fleming). Cet oiseau abonde dans le parc Algonquin, Ontario. En 1900 il y avait trois nids tout près des bâtiments au lac Cache. Ce merle est commun depuis Missinabi jusqu'à Point Comfort, sur la baie James. (Spreadborough) . Il abonde dans le voisinage de London, Ontario. Les notes écrites de temps en temps relativement à la présence de cet oiseau en hiver dépendent beaucoup de l'abondance de baies sauvages, mais c'est un fait établi que pendant certaines années quelques spécimens hivernent dans ces lieux. Bien qu'ils nichent généralement dans les arbres, j'en ai trouvé un qui nichait sur une barre de clôture croche qui dé- passait, et j'en ai vu de nombreux autres sur des bâtiments. Une fois j'en ai vu un spécimen en train de construire son nid au milieu d'un tas de broussailles. (W. E. Saunders). Le merle d'Amérique abonde pendant l'été à Guelph, Ontario, y arrivant vers le 8 mars, et s'en allant vers le 12 novembre. {A. B. Klugh). On l'a remarqué d'un bout à l'autre de la région traversée, mais on l'a rarement vu ailleurs que dans le voisinage des postes où cependant il était très commun. On en a observé de nombreux spécimens, vieux et jeunes, à Fort Churchill pendant les derniers jours de juillet. Durant notre voyage de retour, nous avons noté ce merle le 30 août sur la rivière Hayes, le lendemain (le 31) sur la rivière Steel, le 4 septembre sur la rivière Hill, et le 12 septembre entre les lacs Oxford et Windy. {E. A. Prehle). Il est commun à York Factory sur la baie d'Hudson. {Dr R. Bell). On le voit à Fort Churchill, sur la baie d'Hudson. {Wright). Cet oiseau se trouve en abondance à Pembina où il couvait dans le fond de l'ancienne rivière, vide et boisé. Dans cette latitude les œufs sont généralement pondus entre le milieu et la dernière partie du mois de juin, et je doute que plus d'une couvée soit élevéee pen- dant l'année. Cet oiseau se répand depuis Pembina jusqu'aux Mon- tagnes Rocheuses sur le 49ème parallèle. {Coues). Il habite en nombre les bois à moitié ouverts, ainsi qu'autour des maisons d'un bout à l'autre du Manitoba. {E. T. Selon). Il abonde pendant l'été CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 89? à Aweme, Manitoba, y arrivant vers le lo avril, et s'en allant vers la fin octobre. (Criddle). Il passe l'été en très grand nombre à Indian Head, Saskatchewan où, en 1892, on l'a remarqué pour la première fois le 13 avril; il y est devenu commun au 18 du même mois. En 1895 on a trouvé ce merle répandu partout où il y avait des broussailles dans le sud de la Saskatchewan et dans l'Alberta. C'est essentielle- ment un oiseau qui suit la civilisation et qui se voit constamment dans le voisinage des postes de commerce, et des maisons de colons isolées. {Macoun) . Il abonde en été à Prince- Albert, Saskatchewan, y couvant partout dans la région. {Couteaux). Il se trouvait en grande abon- dance aux rapides Grand de la Saskatchewan, mais on ne l'a pas re- marqué du tout à Chemawawin. (Nutting). Il abondait entre Ed- monton et Athabasca Landing, et était plus nombreux à ce dernier endroit qu'ailleurs. On n'en a observé qu'un couple entre Athabasca Landing et la petite rivière des Esclaves, et pas un seul spécimen en descendant la rivière Athabasca jusqu'à Fort McMurray où il était très commun, ni en montant la rivière Clearwater jusqu'au portage Methye, mais à ce dernier endroit cet oiseau était commun. On l'a remarqué çà et là où il y a des défrichements depuis le lac Methye jusqu'à risle à la Crosse. (/. M. Macoîin). Ce merle était tout à fait commun à Edmonton, Alberta, où on l'a remarqué pour la pre- mière fois le 16 avril; au 6 mai il y en avait de nombreux spécimens qui construisaient leurs nids, et, de bonne heure au mois de juin, les œufs étaient éclos. Il était commun dans les contreforts jusqu'à la frontière, et, au mois de juin 1903, tout à fait commun depuis l'embou- uchure de la petite rivière des Esclaves, jusqu'à Peace River Landing, latitude 56° 15'. (Spreadborough) . En 1827 cette espèce est arrivée à Carlton House, latitude 53°, le 22 avril; pendant la même saison elle s'est rendue à Fort Chipweyan, latitude 58°, le 7 mai, et à Fort Franklin, latitude 65°, le 20 du même mois. (Richardson) . Le merle d'Amérique abonde sur le Mackenzie en allant au nord jusqu'à Lapierre House. (Ross). C'est un oiseau commun et à Fort Andérson, et le long des bords des rivières Swan et Wilmot-Horton dans les "barren grounds". Macfarlane) . Il est rare comme oiseau migrateur à Chilliwack. (Brooks). Peut-être une ou deux des mentions ci-dessus devraient être classifiées comme appartenant à ((propinqua)). Un examen de nos spécimens démontre que tandis que ceux venant d'Indian Head et d'Edmonton appartiennent à migratoria typique, d'autres pris dans le sud-ouest de la Saskatche- wan, appartiennent à propinqua. 898 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. Ce merle se trouve en plus ou moins grand nombre, pendant l'été, d'un bout à l'autre de la région boisée d'Alaska, mais, le long de la côte sans arbres de la mer Behring, ainsi qu'au détroit Kotzebue, il se voit pendant les migrations comme oiseau errant seulement. (Nelson) . Il est tout à fait commun à Fort Yukon où il couve. {Tur- ner). Au mois d'octobre 1872 on en a vu un spécimen sur l'île St Paul, Alaska. (Ellioii). Les mineurs que nous avons rencontrés à Hope et à Sunrise, sur le goulet Cook, Alaska, ont dit qu'ils avaient souvent vu le "merle de l'est ordinaire" à ces endroits, mais nous ne l'avons pas observé là nous mêmes pendant notre séjour au mois d'août. (Osgood). Cet oiseau était assez commun à Haines et à Skagway, mais non pas à Glacier. Le 2 juin j'en ai pris une femelle ainsi que quatre œufs bien couvés, à Haines. Les merles étaient communs, le 15 juin, à Log Cabin, et on les a vus, mais en nombres toujours dimi- nuants, jusqu'au ler août lorsqu'on en a noté le dernier spécimen près du Sixty-mile creek. Une volée de merles que l'on a vue le 29 juillet a indiqué que la migration vers le sud était déjà commencée. Nous avons trouvé un nid vide à 30 milles en aval de Dawson, et entendu que les oiseaux couvaient près de Fort Yukon. Bien que les merles n'eussent pas été du tout communs à Cariboo Crossing, néan- moins j'avais trouvé, le 25 juin, dans une petite pièce d'épinettes blanches, treize nids vides dont la plupart avaient été construits évidemment cette année-là, ainsi que quatre autres nids, également vides, appartenant à la grive Aima. Des écureuils rouges qui habi- taient un arbre creux à une petite distance, savaient probablement où se trouvaient la plupart de ces nids. M. Osgood a pris, dans cette pièce, le 26 juin, un jeune merle bien grandi. (Bishop). Le 30 août 1903 on a pris un jeune merle d'Amérique au Sheep creek, Alaska. (Anderson) . Notes sur la reproduction. — Cette espèce niche, depuis avril jusqu'au mois d'août, à Scotch Lake, Nouveau-Brunswick. Quatre couvées ont été écloses pendant une saison dans un seul nid. Celui-ci a toujours de la terre dans sa composition, et il est garni de tiges d'herbe. La ponte est de trois œufs. Il m'est arrivé de savoir que certains de ces oiseaux ont transporté leurs œufs d'un nid à l'autre lors- que le premier était devenu trop connu. La période de l'incubation dure dix ou onze jours et les jeunes restent dans le nid pendant qua- torze jours. (W. H. Mooré). Les nids sont situés sur les souches et les clôtures, dans les hangars, et autour des bâtiments aussi que dans les CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 899 arbres, depuis près de terre jusqu'à presque cinquante pieds de hau- teur. Ils sont faits d'herbe avec une couche de boue, et garnis d'herbe. A Ottawa les œufs sont recueillis en avril, mai, juin et juillet. {Gar- neau). Le nid de cet oiseau est très gros, et se compose de matière végétale, de feuilles, de mousse, de tiges de plantes, de crins, et de laine; à l'intérieur il y a de la boue soigneusement arrangée sous forme de coupe et la garniture consiste de matière végétale fine; les œufs, au nombre de cinq, sont d'un bleu verdâtre vif, et n'ont ni marques ni taches. (G. R. White). 762. Merle de l'ouest. Planesticus migratorus propingiius (Ridgw) Ridgw. 1907. Ce merle était commun, en 1906, dans les bois au bord du Maple creek, Saskatchewan. {A. C. Bent). Il passe l'été en nombre d'un bout à l'autre de la région entière environnant Medicine Hat, le lac Crâne, le Swift Current creek, et les collines Cypress, Saskatchewan. On l'a remarqué pour la première fois à Banfï, Montagnes Rocheuses, où il se trouvait en assez grand nombre. Il est arrivé à Revelstoke, Colombie-Britannique, le 10 avril 1890, et y est bientôt devenu com- mun, couvant en grand nombre à cet endroit, Deer Park, et à Rob- son sur la rivière Columbia, mais, chose étrange, il était très sauvage et difficile à tuer. En 1902 cet oiseau était commun sur la frontière entre Trail et Cascade. J'ai trouvé un nid sur une clôture recou- verte de broussailles près du premier endroit. Au mois d'avril 1903 il abondait partout dans la vallée de l'Okanagan, Colombie-Britanni- que. Dans la même province il se trouvait en grande abondance à Elko où, le 15 mai 1904, il faisait son nid. En 1905 il était commun à Midway, Colombie- Britannique y construisant son nid au 20 avril. Il était nombreux au mois de juillet, à une altitude de 6000 pieds sur le sommet Skagit. Il abondait dans toutes les parties de l'intérieur de la Colombie-Britannique, mais surtout à Spence Bridge. Ce merle construit un nid qui diffère de celui de son congénère de l'est. En 1901 il abondait à Chilliwack, Hastings, et Huntingdon dans la vallée du Fraser. Il se voit en très grand nombre dans tous les coins de l'île de Vancouver où il ne se trouve qu'en partie migratoire et où, au milieu d'avril, il y en avait de nombreux spécimens qui étaient en train de faire leurs nids. (Spreadborough) . Cet oiseau se montre dans la Colombie-Britannque. (Lord) Il est très commun partout, et couve. {Streator). Il abonde d'un 900 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. bout à l'autre de la province où il se voit en partie comme oiseau migrateur. De nombreux spécimens hivernent sur l'île de Vancou- ver. (Fannin). Il habite en abondance à Chilliwack. (Brooks) Il abonde uniformément partout dans la Colombie-Britannique. (Rhoads). On en a observé quelques spécimens adultes pendant l'été le long de la rivière Indian au milieu des régions plus ouvertes à trois ou quatre milles de Sitka en allant dans l'intérieur. Plusieurs grandes volées de jeunes oiseaux sont arrivées le 25 juillet, et plus tard ce merle y est devenu commun. (Grinnell). Cet oiseau se voit en nombre sur les îles de la Rvière Charlotte. Depuis 1891 jusqu'à 1898 le temps de son arrivée à Massett variait entre le 20 février et le 16 mars. (Osgood). CCLXXXV. IXOREUS Bonaparte. 1854. 763. Grive variée. Ixoreus nœviiis (Gmel.) Richmond 1902. Cette espèce s'est rendue à Revelstoke, Colombie-Britannique le 9 avril 1890. Pendant quelques jours elle était commune dans les bois épais, mais elle est bientôt partie de l'ancien fond de la rivière vide pour se rendre dans les montagnes. Au mois de juin on l'a trouvée dans les montagnes à Deer Park, et, le 24 du mois, on l'a remarquée à une altitude de 4,200 pieds à Robson. En 1902 on en a observé quelques spécimens près de Rossland, ainsi que dans la montagne So- phie, Colombie-Britannique, le long de la frontière. En 1904 elle était commune dans tous les bois épais le long de la rivière Elk en amont d'Elko, dans la même province, et y couvait au mois de mai. En 1905 cette grive se trouvait nombreuse dans les bois épais à Midway, Colombie-Britannique, ainsi que le long de la route Hope, et au bord de la rivière Skagit. Le 8 avril 1 889 on l'avait tuée au goulet Burrard ; pendant ce temps-là, elle était tout à fait commune dans les bois, mais elle se cachait beaucoup, et chantait généralement dans la nuit. Le 8 juin 1901 on en a remarqué un spécimen à Chilliwack; à partir de cette date, l'espèce était commune le long de la rivière Chilliwack jusqu'au lac, et couvait dans les bois situés dans les montagnes. Elle habite l'île de Vancouver en abondance, quittant les régions basses vers la mi-mai et y revenant vers la mi-septembre. Au mois de juillet 1893 elle couvait à une altitude de 3,000 pieds dans le mont Ben- son près de Nanaimo. {Spreadborough.) On a découvert cette grive à CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 9OI au détroit Nootka, pendant le troisième voyage du capitaine Cook. (Richardson .) Elle se voit dans la Colombie-Britannique. (Lord.) Elle est très commune au creek Seymour, dans le parc Stanley, et sur l'île Lulu, Colombie-Britannique. {E. F. G. Whit-e.) On la voit en nombre comme oiseau migrateur au printemps et à l'automne, et on l'a notée en train de couver dans le mont Lehmen. (Streator.) Elle est commune à l'ouest de la chaîne du littoral, où elle se trouve en partie comme oiseau migrateur. (Fannin.) Cette espèce habite Chilliwaçk. {Brooks.) Elle abonde le long du littoral de la Colombie- Britannique, mais elle ne s'y restreint nullement, on la trouve à des altitudes élevées dans toutes les montagnes de l'intérieur jus- qu'aux sommets des Montagnes Rocheuses. {Rhoads.) Elle est assez commune dans les bois plus profonds à Sitka, Alaska, où, le 2 juillet, on en a pris les premiers jeunes à peine emplumés. (Grinnell.) De temps en temps on la voit ou l'entend à Massett, îles Queen Char- lotte. Le révérend Keen l'a remarquée à cet endroit. Elle n'abonde pas au goulet Cook, Alaska, où on en a vu et entendu des spécimens çà et là. (Osgood.) Le 17 septembre 1901 on en a noté deux spéci- mens à Homer, sur la péninsule Kenai, Alaska. (Fzggm^.) On en a pris un mâle adulte ainsi que deux femelles à Seldovia, Alaska. (Anderson.) On a constaté que la grive variée abondait pendant l'été dans la vallée de la Kowak, au détroit Kotzebue, et on l'a ob- servée dans toutes les étendues d'épinettes blanches que l'on ait vi- sitées. En 1898 elle y est restée en grand, nombre jusqu'à la fin août. (Grinnell.) Au mois de mai 1826 on s'est procuré un spécimen de cette espèce à Fort Franklin, latitude 65^°, et c'est le seul ciue l'on ait observé. (Richardson.) D'après mes observations personnelles cette grive pas- se l'été régulièrement, et en assez grand nombre, dans toutes les parties agréables de l'Alaska septentrional même jusqu'en dedans du cercle arc- tique, et, sans doute, elle se répand aussi loin au nord que le merle ordinaire. (Nelson.) Le 4 septembre 1876 on a obtenu, à Fort Yu- kon, Alaska, un spécimen de cette espèce, mais cette dernière ne s'y voit jamais en grand nombre. Le 27 mai 1877, à St-Michael, l'on m'en a apporté un deuxième spécimen qui avait été tué par un indigène. Cette grive ne se voit qu'accidentellement le long de la côte. {Turner.) Notes sur la reproduction. — J'ai en ma possession un nid ainsi que quatre œufs, recueillis par le révérend Stringer dans le chenal 788/0—58 902 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. est du Mackenzie, à 40 milles de son embouchure. Le nid a été trouvé le 5 juin 1895 ^ 15 pieds de terre dans une épinette blanche. Il est fait de gaillet grateron et mesure six pouces de diamètre et trois pouces de profondeur. Les œufs sont d'un bleu plus pâle que ceux du merle, et sont tachetés de brun. (W. Raine.) Pour obtenir un compte-rendu complet de la couvaison de cette espèce, voir l'article intitulé Pacific Coast Fauna of the Cooper Ornithological Cluh, en date du 14 novembre 1900. CCLXXXVL CYANOSYLVIA Brehm. 1828. 764. Gorge-bleu à taches rouges. Cyanosylvia siiecia (Linn.) Brehm. 1828. Le 5 juin 1851 M. le docteur Adams a découvert une volée de sept de ces beaux oiseaux en train de se nourrir au milieu de quelques sau- les dans le voisinage de St-Michael. Ils étaient très timides, et il n'a réussi à en prendre qu'un seul spécimen. (^Nelson.) Le 3 juillet 1899 j'ai rencontré cette espèce dans le voisinage du cap Blossom, détroit Kotzebue, Alaska; l'endroit était sur le côté d'un ravin entre deux collines de la première rangée, et à environ un mille en ar- rière de la mission. Cette pente n'était qu'une légère déclivité re- couverte de pièces épaisses de saules rabougris un ou deux pieds de hauteur. Je ne doute pas que cette espèce couvait au cap Blossom, mais je n'eus pas le temps de le vérifier car le Pénélope est arrivé et je fus forcé de partir; cependant je m'en suis procuré deux spécimens. (Grinnell.) CCLXXXVII. SAXICOLA Bechstein. 1803. 765. Traquet motteux. Saxicola œnanthe œnanthe (linn) Rechst. 1803. Pendant la visite de la Western LTnion Telegraph Expédition en 1898 M. Dali a observé plusieurs grandes volées de ces oiseaux, le 23 et le 24 mai, près de Nulato, et les indigènes lui ont parlé de leur abondance sur les sommets pierreux des collines en arrière de la rivière. A St-Michael, sur le détroit Norton, j'ai trouvé que ces oiseaux s'y rendaient en nombres assez irréguliers au printemps et à l'automne; ils n'étaient pas très rares, et les indigènes m'ont dit qu'ils étaient communs sur les sommets de montagnes stériles dans t CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 903 l'intérieur où ils se trouvaient dans les lieux fréquentés en été par le renne. M. le docteur Bean aussi a trouvé le traquet motteux à Port Clarence, sur le détroit de Behring, à la tête du détroit Kotzebue, et au cap Lisboume. (Nelson.) Cet oiseau est très erratique quant à sa présence dans le nord d'Alaska. Au commencement des migra- tions du printemps, en 1882, nous l'avons remarqué pendant quelque ^ jours en assez grande abondance près du poste, mais pas un seul spécimen n'y est resté pour couver, et pendant la saison de 1883 on n'en a pas remarqué un seul spécimen bien qu'on l'ait recherché attentivement. Les spécimens que l'on a vus semblaient s'envoler vers le nord-est. {Murdoch.) Le 19 août 1899 à Circle City, Alaska, M. Osgood a remarqué deux jeunes traquets motteux et il en a pris un. Le 27 août à l'embouchure Aphoon du Yukon j'en ai tué un autre qui est tombé dans la rivière, et fut emporté par le courant, mais j'ai bien vu son croupion blanc. {Bishop.) 765a. Traquet du Groenland. Saxicola œnanthe leucorhoa. (Qmel) Stejn; 1901. Le II août 1891 on a procuré un mâle de cette espèce à Disco, Groenland où le 16 juillet 1892 l'expédition de secours Parr>' en a pris un autre. {Witmer Stone.) Ce traquet motteux niche près de Nachvak, mais je n'y ai pas remarqué son nid. Les officiers employés par la compagnie de la baie d'Hudson en ont recueilli des nids. {Bigeloiv.) C'est l'un des oiseaux les plus communs sur l'île Disco, Groenland, ainsi qu'autour de la baie Disco et sur les îles et sur le continent. J'en ai montré des spécimens aux Esquimaux venant de Nugumente et du détroit Frobisher et, instantanément, ils les ont reconnus et m'ont dit que le traquet motteux avait couvé dans ces endroits mais pas en grand nombre. (Kumlein.) L'on sait que cet oiseau a couvé dans le Groenland depuis le temps d'Otho Fabricus, et, d'après Holbœl, se répandant jusqu'en latitude 73° et même plus loin. Il s'égare aussi à l'ouest, et M. James Ross l'a observé, le 2 mai 1830, dans le port Félix, latitude 70°, longitude 9i°-53' ouest. L'expédition allemande l'a pris sur l'île Shannon. (Arci. Man.) M. Coues a obtenu un spécimen unique de cet oiseau, le 25 août 1860, au port Henley, Labrador. {Packard.) Le traquet motteux couve à Ivigtut, Groenland. {Hagerup.) En 1879 M. George Moses en a tué un spécimen sur l'île Indian, Nouveau- Brunswick. {Chamberlain.) Le 25 septembre 1894 M. Taverner 78870— 58e 904 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. en a pris une femelle à Beaumaris, district de Muskoka, Ontario. Elle était en compagnie d'alouettes des prés. M. Ridgway a établi l'identité de ce spécimen et c'est le premier dont on a fait mention dans l'Ontario. (/. H. Fleming.) Au mois de mai 1901 j'ai vu, dans une vitrine d'oiseaux empaillés à Chatham, Ontario, un spécimen de cette espèce qui avait été tué près de cette ville en 1889. {W. E. Saunders.) J'ai devant moi trois spécimens du traquet motteux qui ont été tous tués par M. Napoléon A. Comeau à Godbout sur la rive nord du St-Laurent près de l'endroit où ce fleuve s'élargit en entrant le golfe. On en a vu deux autres, ce qui fait ainsi cinq spécimens notés en moins de treize mois. M. Comeau m'écrit que dans l'oviducte de la femelle, tuée en même temps que son compagnon, le 9 juin 1885, il y avait des œufs assez bien déve- loppés. Il ajoute «Je ne pense pas que l'on puisse douter mainte- nant que cet oiseau couve sur notre côte. » {M. le docteur Merriam dans VAîik, vol. II, p. 305.) Depuis que mes notes ont été enregis- trées par M. le docteur Merriam, j'ai obtenu encore d'autres spéci- mens, un fait qui doit attester la présence de cette espèce près de Godbout. Le 19 septembre 1885, j'en ai tué un jeune mâle, ainsi qu'un autre spécimen le 9 novembre 1886. On n'a pas obser\'é un seul traquet motteux ni en 1887 ni en 1888. Le 5 septembre 1889, pendant une visite aux îles Cariboo j'ai vu cinq de ces oiseaux ensemble, mais comme je n'avais pas mon fusil avec moi, je n'ai pu prendre de spécimens. Le lendemain matin j'en ai remarqué un autre qui sautait çà et là devant la porte, et l'on m'a dit qu'un couple avait été observé, à plusieurs reprises, pendant le mois d'août. {Napoléon A. Comeau dans VAiik, vol. VII, 294.) M. James Clark Ross mentionne que l'on a obtenu, au port Félix dans le golfe de Boothia, un spécimen â'œnanthe se rapportant probable- ment à la race récemment reconnue par M. Stejneger. Dans le cata- logue du musée britannique il y a une mention à l'effet que M. Barnston a collectionné à la rivière Albany un mâle adulte apparte- nant à œnanthe qui se rapporte probablement aussi à la race du Groenland. Si cet oiseau habite, comme c'est probable, le territoire au nord de la baie d'Hudson, il semble que la route la plus naturelle pendant ses migrations doit se trouver le long des rives de la baie, et c'est assez probable qu'il couve régulièrement autour des rives nord. {E. A. Preble.) CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 905 CCLXXXVIII. SI ALI A Swainson. 1827. 766. Rouge-gorge bleu. Sialia sialis sialia (linn) Haldem. 1843. Cette espèce se voit de temps en temps comme oiseau migrateur d'été dans Terreneuve. (Reeks.) Le rouge-gorge bleu est rare dans la Nouvelle-Ecosse, mais il semble y être plus commun qu'autrefois. (Dou'ns.) Le 14 juin 1905 on en a tué un spécimen à Paradise, comté d'Annapolis, Nouvelle-Ecosse. (H. F. Tufts.) Cet oiseau est apparemment très rare dans le voisinage de St-John, Nouveau- Brunswick. (Chamberlain.) Il était commun jusqu'à il y a environ cinq ans, à Scotch Lake, comté d'York, Nouveau-Brunswick, mais depuis ce temps-là on ne l'a remarqué à cet endroit que pendant les migrations au printemps et à l'automne, et même rarement dans ces deux saisons. {W. H. Mloore.) Le rouge-gorge bleu abonde pendant l'été sur l'île de Montréal; il couve dans le parc Mont- Royal où on a trouvé des nids contenant des œufs à partir du 7 jusqu'au 14 mai. {Wintle). Cet oiseau est plus ou moins commun dans l'est de la province de Québec; on l'a pris à Beauport. (Dioîine). Il passe l'été en grand nombre aux alentours d'Ottawa. (Ottaii'a Naturalist. vol. V). Il est commun même jus- qu'aujourd'hui dans l'est de l'Ontario, y arrivant cette année-ci (1901) pendant la troisième semaine de mars. {Rév. C. J. Young). Il est rare dans le parc Algonquin, Ontario. En 1900 il y en avait un couple qui nichait au lac Cache. En 1904 on l'a remarqué depuis Missinabi, Ontario, jusqu'à une petite. distance de Moose Factory, sur la baie James. {Spreadborough). Il abonde comme oiseau mi- grateur à Toronto, Ontario où il passe l'été, et redevient plus commun dans les districts de Parry Sound et Muskoka. C'était autrefois l'un des oiseaux communs. (/. H. Fleming). Traversant au vol en nom- bres considérables pendant les premiers jours de mars, ces beaux et utiles oiseaux semblent penser que c'est dangereux de passer l'été à Toronto ou même dans ses environs, bien qu'on n'ait pas besoin d'aller loin pour en trouver la raison. Lorsqu'ils se rendent chez nous au printemps les quelque.: spécimens qui restent pendant quelque temps semblent trouver comme nourriture agréable les pucerons blancs qui se voient en nombre considérable dans les têtes des fleurs des buissons de sumac. Après avoir fait des investigations assidues dans le voisinage de Whitney, Ontario, je suis arrivé à la conclusion que ces 906 COMMISSION GÉOLOGIQUE DU CANADA. oiseaux se rendent aux endroits ouverts dans cette région avant que la terre ne paraisse beaucoup à travers la neige fondante. (/. Hughes Samuel). Le rouge-gorge bleu se trouvait autrefois en abondance, mais, depuis la gelée désastreuse qui, en 1894- 1895, a ruiné l'industrie de la récolte des oranges dans le nord de la Floride, et qui a aussi, pres- qu'exterminé cet oiseau, je n'en ai vu que quatre spécimens pendant les neuf premiers mois de 1895. Depuis ce temps-là il s'est multiplié rapidement jusqu'à devenir encore aujourd'hui un oiseau familier. Quelquefois il construit son nid dans des boîtes et des crevasses autour des bâtiments et d'où on a receuilli quelques couvées d'œufs blancs. Au mois de mai 1899 M. W. A. Balkwill a trouvé un nid dans un trou creusé par une hirondelle au bord de la rivière. {W. E. Saunders). Le rouge-gorge bleu passe l'été en nombre à Guelph, Ontario, y arrivant vers le 10 mars et s'en allant vers le 20 octobre. {A. B. Klugh). Au printemps de 1903 il abondait à Penetanguishene, Ontario. {A. F. Young). Dans la collection du musée national des Etats-Unis il y en a un spécimen pris pendant l'été de 1881 par M. Walter Haydon à Moose Factory, sur la baie James. {E. A. Prehle). Cet oiseau est rare pendant l'été dans le Manitoba; il couve çà et là dans les grandes villes. Depuis que j'ai écrit la mention ci- dessus, il fait plaisir de constater que l'espèce, au lieu d'être très rare, est devenue tout à fait commune (1892) dans le région le long de l'Assiniboine, et que dans presque tous les bosquets de chêne d'une assez grande étendue l'on en trouve un couple y habitant en compa- gnie de l'hirondelle pourprée. {E. T. Selon.) Le rouge-gorge bleu est un oiseau reproducteur fare pendant l'été à Aweme, Manitoba. (Criddle). C'est un oiseau que l'on ne peut pas appeler commun dans le Manitoba, mais qui augmente beaucoup en nombre dans les parties est de la province. (Atkinson). Notes sur la reproduction. — Le nid situé dans un trou d arbre ou un poteau de clôture, se compose de matière végétale très négligemment entassée, garnie d'herbe et d'une petite quantité de poils. Les œufs au nombre de quatre ou cinq, sont d'un bleu pâle, et ne portent pas de taches. (G. R. White). Cette espèce couve en avril, mai, juin et juillet, aux alentours d'Ottawa. Son nid, fait d'herbe et de plumes, et contenant de trois à six œufs, se trouve dans un trou situé dans un arbre, une souche, une clôture, ou un poteau télégraphique. {Garneau). CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS." 907 Cette espèce niche en mai et juin à Scotch Lake, Nouveau Brunswick. Le nid est situé dans des poteaux de clôture creux, et cette année-ci (1902) il y en avait un couple qui faisaient leur nid dans une boîte pla- cée pour eux dans un bocage au milieu d'un pré. Cinq œufs ont été pondus, et couvés en dix-huit jours. Quatorze jours plus tard les oisillons commençaient à montrer leurs plumes et étaient dans le nid vingt jours après l'éclosion. Trente jours plus tard la femelle a pondu encore quatre œufs qu'elle couvait. {W. H. Moore). 767. Rouge-gorge bleu de Californie. Siala mexicana occidentalis (Towns) Ridgw. 1894. En 1903 cet oiseau était commun à Penticton, mais il s'y montrait toujours par couples, et, au mois d'avril, il couvait dans des trous situés dans les arbres. En 1902 je n'en avais observé qu'un spécimen à Trail, mais j'avais noté de monbreux autres à Cascade, Colombie- Britannique, sur la frontière. Le 2 mai 1904 j'ai observé deux spéci- mens de ce rouge-gorge bleu au lac Baynes, ainsi que deux autres à peu près une semaine plus tard, dans la vallée de la Kootenay. Au mois d'avril 1905 on en a remarqué plusieurs spécimens en train de couver à Midway. Le 17 avril 1889 on en avait noté quelques-uns à Lytton, Colombie-Britannique. Ces oiseaux étaient dans les bois à Hastings, sur le goulet Burrard. Le 24 octobre 1901 j'en ai re- marqué huit spécimens à Chilliwack, Colombie-Britanriique; on dit qu'ils couvent dans le voisinage. Le 24 avril 1906 j'en ai vu quatre spécimens à Douglas, dans la même province où plus tard il y en avait plusieurs autres qui couvaient. On a remarqué cet oiseau à Victoria, île de Vancouver, pour la première fois le 19 avril 1893. Le 23 mai j'ai trouvé un nid près de Victoria, ainsi qu'un autre contenant des jeunes, le 10 juillet, à Nanaimo. (Spreadborough) . Ce rouge-gorge bleu est commun sur l'île de Vancouver, ainsi que dans la Colombie- Britannique. (Lord). Il n'est pas très commun sur la côte, mais il passe l'été en abondance dans l'intérieur. (Streator). En été il habite en nombre à l'est et à l'ouest de la chaîne du littoral, mais il se trouve plus abondant sur la côte. {Fannin). Il est nombreux pendant l'été; et il est resté jusqu'au mois de janvier dans la vallée du Fraser. (Brooks). Cet oiseau n'est commun nulle part, mais moins que jamais dans le région à l'est de la chaîne du littoral dans la Colombie-Britan- nique où il ne dépasse pas la zone de la transition. (Rhoads). 908 COMMISSION GEOLOGIQUE DU CANADA. 768. Rouge-gorge bleu de montagne. Sialia artica. Swains. 1831. Le 10 octobre 1898 j'ai reçu de M. E. H. Patterson de Brandon, Manitoba un beau mâle appartenant à cet espèce, qui avait été pris deux jours avant à environ deux milles à l'ouest de cette ville pendant qu'il était en compagnie d'un autre spécimen de la même espèce. {George E. Atkinson). On a observé quelques spécimens de cet oiseau dans les Montagnes Rocheuses au lac Chief Mountain, mais on n'en a pas gardé un seul. (Coues). Cet oiseau passe l'été en assez grand nombre à Aweme, Manitoba, et il couve dans la région la plus montagneuse, y arrivant vers le 7 mai et s'en allant vers le 15 octobre. (Criddle). On l'a remarqué à Medicine Hat, Saskatchewan, pour la première fois le 6 avril 1894; à partir de cette date on en a vu quelques spécimens tous les jours jusqu'au 9 mai lorsque le dernier en est dis- paru. En passant au nord cet oiseau semblait voler au-dessus des arbres parsemés çà et là dans la vallée de la South Saskatchewan. Le 15 juin 1895 on en a découvert un couple en train de couver à Medicine Lodge au sud de la montagne Wood, Saskatchewan, ainsi qu'un autre couple dans un banc d'argile au bord de la rivière des Fran- çais, au passage Stony Creek. Au mois de juillet de la même année cet oiseau couvait en nombre le long de la rivière Milk, surtout à Castellated Rocks. Vers la fin juillet 1903 j'en ai observé quelques spécimens à Dunvegan, sur la rivière de la Paix. Le 18 juin 1897 j'avais remarqué ce rouge-gorge bleu en train de nicher à Lacombe près d'Edmonton, Alberta. Il était commun à Calgary ainsi qu'en allant au sud dans les contreforts jusqu'au passage Crow's Nest, commun aussi depuis le passage supérieur de la rivière Lob-stick jusqu'à la rivière Camp, Colombie-Britannique, à l'ouest du passage Athabasca. On l'a vu aussi par grandes volées, le 2 septembre 1898, au Henry House dans ce passage; les derniers spécimens sont disparus le 25 du même mois. Cet oiseau était tout à fait commun et couvait de bonne heure à Banff, Montagnes Rocheuses, où il a fait son nid principale- ment sous les dalles des maisons. Le 10 avril 1890 on l'avait tué à Revelstoke, Colombie-Britannique. Il était tout à fait commun le long des pentes des montagnes, et couvait, dans le passage Eagle, près de cette ville au mois de mai de la même année. Le 20 juin 1890 on a remarqué un grand nombre de jeunes oiseaux dans les arbres le long du Pass creek à Robson, Colombie-Britannique; ils avaient niché dans les précipices à environ 700 pieds au-dessus de l'eau. Ce rouge- CATALOGUE DES OISEAUX CANADIENS. 9O9 gorge bleu était commun sur la frontière entre Trail et Cascade, Colombie-Britannique, y couvant dans des trous situés dans les mai- sons et les arbres. Au mois d'avril 1903 il abondait à Penticton au sud du lac Okanagan, dans la même province, où il se montrait par bandes de dix à cinquante. En avril et mai 1904 il abondait dans les endroits ouverts aux alentours de Femie et Elko, Colombie-Britan- nique. Dans la même province il était commun à Midway le 10 avril 1905, et, le 15 du mois, un couple faisait son nid dans une maison vide. Au mois d'août j'en ai remarqué de nombreux spécimens, jeunes et vieux, à une altitude de 6,000 pieds sur le deuxième sommet à l'ouest de la Skagit. (Spreadborough). Ce rouge gorge bleu se voit localement et en assez grand nombre à Prince Albert, Saskat- chewan, y couvant dans des endroits propices. {Coiibeaiix) . On n'a tué qu'un spécimen de ce bel oiseau à Fort Franklin pendant le mois de juillet 1825. Il ne se rend qu'en été aux Territoires du Nord- Ouest. (Richardson). Au mois de mai 1894 un couple nichait dans le dépôt du chemin de fer Canadien du Pacifique à Donald, Colom- bie-Britannique. {E. F. G. White). On n'a vu cet oiseau qu'à l'est de la chaîne du littoral. {Lord). J'en ai trouvé un couple ou deux en train de couver dans les montagnes à Ashcroft, Colombie-Britan- nique. (St-reator). Il passe l'été à l'est de la chaîne du littoral. (Fannin). Il est nombreux pendant les migrations à Chilliwack. (Brooks). Il abonde dans les parties nord et ouest de l'intérieur de la Colombie-Britannique. (Rhoads). M. Hartlaub fait mention de la présence de cet oiseau, le 20 et le 21 avril, à Dejah dans le sud- est d'Alaska, car il a été observé seulement ces deux jours-là, et, par conséquent, ne peut pas être commun du tout dans cette partie du territoire. (Nelson). Notes sur la reproduction. — Le 14 juin 1895 on a trouvé cette espèce en train de nicher dans un trou situé dans une butte d'argile à Medicine Lodge au sud de la montagne Wood. Le nid se composait entièrement de l'enveloppe extérieure de vieilles tiges de Bigelovia graveolens, une plante composée qui poussait en extrême abondance près de l'endroit où était situé le nid. Ce dernier contenant sept œufs d'un bleu clair. Un autre nid, recueilli le 21 juin dans les mêmes conditions au bord de la rivière des Français, Saskatchewan, se composait de l'enveloppe extérieure de tiges de sauge {Artemisia Cana), et contenait le même nombre d'oeufs. (Macoun). INDEX. PAGE. ACADIE, PINSON d', A QUEUE AIGUË 601 Mésange d' 864 Acanthis 553 homemannii - 553 homemanii exilipes 553 linaria 556 linaria holboellii 560 linaria rostrata 561 Acanthopneuste 867 borealis kennicotti 867 Accipiter 289 atricapillus 293 atricapillus striatulus 296 cooperi 291 velox 289 Actitis 232 macularia 232 Actx)dromas 203 acuminiata 203 bairdii 206 damacensis 210 fuscicollis 205 maculata 204 minutilla 208 .Schniophorus 1 occidentalis 1 ^don troglodyte 831 ^gialitis 206 dubia 246 hiaticula 245 meloda 246 meloda circumcinta 247 mongola 248 nivosa 248 semipalmata 244 Agelaius 507 phœniceus caurinus 511 phœniceus fortis 508 phœniceus phœniceus 508 Aigle doré 313 pêcheur gris 315 à tête blanche 317 Aigles 285 .(Estrelata 76 fisheri 76 hasitata 76 Aigrette blanche d'Amérique 167 Ailes blanches, goéland à 44 Aix 106 sponsa 106 Alaska, duc d' 365 fauvette, jaune d' 7 geai d' 486 gelinotte d' 258 gros-bec d' 533 hirondelle des granges d' 682 hoche-queue jaune d' 813 mésange d' 721 pic d' 397 plectophane d' 576 roitelet d' 840 Alauda 462 arv'ensis 462 Alaudidae 462 Albatros 71 Albatros à pattes noires 71 Albatros, à nez jaune 72 à patte noire 71 à queue courte 71 PAGE. Alca 32 torda 32 Alcedinidae 381 Alcidae 17 Aléoutiennes, maubéche des 201 pinson chanteur des 643 sterne des 67 Allen, colibri d' 432 lagopède d' 266 Aile 33 aile 33 Alouette des champs 473 de Hojt 474 de mer aux doigts longs 210 de montagne 472 noirâtre 474 ordinaire 463 ordinaire d'Oberholser 468 ordinaire pâle 465 des prairies 469 ravée 474 Alouettes 462 Amérique, aigrette blanche d' 167 autour d', à tête noire 334 avocette d' 225 bécasse d' 193 bec croisé d' 541 bucéphale d' 116 buse pattue d' 308 butor d' 161 canard d' 98 chardonneret jaune d' 562 chouette épervière d' 369 corneille d' 494 eider d' 129 farlouse d' 818 faucon épervier d' 335 fauvette d', à queue rousse 808 foulque d' 184 goéland argenté d' 49 harle d' 86 hibou d', à longues oreilles 283 hukrier 253 macreuse d' 134 merle d' 894 oie d' , à front blanc 123 orfraie commune d' 339 pélican blanc d' 83 pie d' 395 pie d' 475 plongeur d' 821 pluvier doré 240 vautours 282 Ammodramus 597 henslovii 597 lecontei 598 nelsoni 599 nelsoni subvirgatus 500 Ampelidae 694 Ampelis 694 cedrorum 699 garrulus 694 Anas 91 boschas 91 obscura 93 obscura rubipes 95 .\natidae 86 Anser 145 albifrons 145 INDEX PAGE. albifrons gambeli 145 fabalis 148 Anseres 86 Anthus 814 cervinus 819 pensil vanicus 814 pratensis 818 spraguei 819 Antrostomus 4 carolinensis 416 vociferus 416 Aphriza 250 virgata 250 Aphrizidae 250 Aquila 313 chrvsaetos 313 Achibuteo 308 ferrigineus 311 lagopus 308 lagopus sancti-johannis 308 Arctique, duc de Virginie 362 pic 392 pinson aux yeux rouges 554 sterne 65 Arctonetta 127 fischeri 127 Ardea 164 cinerea 167 herodias 164 herodias fannini 167 Ardeidae 161 Ardetta 162 exilis 162 neoxena 163 Arenaria 251 interpres 251 melanocephala 252 morinella 251 Arkansas, moucherolle d' 438 Arquetella 201 couesi 201 maritima 201 ptilocnemis 202 Asio 340 accipitrinus 342 magellanicus algistus 344 magellanicus heterocnemis 344 magellanicus lagophonus 345 magellanicus saturatus 345 magellanicus virginianus 344 magellanicus wapacuthu 345 wilsonianus 34 Astragalinus 562 tristis 5 tristis pallidus 564 tristis salicamans 565 AsjTidesmus 408 torquatus 408 Audubon, balbusard d' 337 fauvette d' 756 grive solitaire d' 890 Autour, de l'Ouest 296 à tête noire 293 Avocettes 190.\ Avocette d'Amérique 190 Aythya 108 aflfinis 113 americana 108 collaris 114 marila 111 vallisneria 92 Baird maubèche de 206 pinson de 595 Barge de la baie d'Hudson 218 marbré 216 du Pacifique 217 à queue noire 219 PAGE. Bartramia 229 longicauda 229 Bassan, fou de 79 Bécasse de mer 211 Bécassine d'Europe 193 grande 196 à long bec 197 rousse 197 dé Wilson 193 Bécassines 191 Bec bigarré, grèbe au 8 Bec croisé, à ailes blanches 460 d'Amérique 541 Bec en ciseaux noir 71a Becs en ciseaux 71 Bernache 153 commune 154 commune noire 154 de Hutchins 150 du Canada 145 Blanc sizerin 553 Bonasa 260 umbellus 260 umbellus sabini 264 umbellus togata 261 umbellus umbelloîdes 262 Botaunis 161 lentiginosus 161 Brachyramapus 2 brevirostris 24 marmoratus 24 Boréale, pie grièche 703 Bouvreuil de Cassin 536 Branta 148 bernicla 153 bernicla glaucogastra 154 canadensis 148 canadensis hutchinsii 153 canadensis minima 152 canadensis occidentalis 151 leucopsis 155 nigricans 154 Brewer, mainate de 523 pinson de 626 Bruant de neige 667 Bubo... 356 virgininus 356 virgininus arctitus 362 virginianus saturatus 359 virgianianus subarcticus 359 Bubonidae 340 Budytes 813 fia\Tis alascensis 813 Bucéphale d'Islande 118 Bullock oriole de 518 Bulweria 76 bulweri 76 Bul wer, pétrel de 7ft Busards 285 Busard 283 Busard des marais 286 Buse de Krider 298 à manteau rouge 302 de l'Ouest à queue rousse 298 pattue 308 pattue d'Amérique 308 pattue ferrugineuse 311 de Penn.sylvanie 306 à poitrine rouge 302 à queue rousse 296 de Swainson 302 Buteo 296 Borealis 296 borealis calurus 298 borealis krideri 298 lineatus 300 lineatus elegans 302 platypterus 306 INDEX. 111 PAGE. swainsoni 302 Butorides 169 virescens 169 Butor d'Amérique 161 petit 162 petit, de Cory 163 Butors 161 Cabot, herne de 61 Caille 254 Cailles 182 Californie, corneille de 498 coucou de 377 goéland de 51 grêle à cou noir 7 grimpereau de 847 guillemot de 28 pélican brun de 85 perdrix de 255 petit bubou 375 pie-grièche de 598 pinson pourpre de 539 rouge-gorge bleu de 907 vautour de 282 troglodj-te de 843 Cal veras, fauvette 730 Canachites 257 canadensis 257 canadensis canace 259 canadensis osgoodi 258 franklinii 259 Camplolaimus 126 labradorius 126 Canada, bernache du 172 fauvette du 805 geai du 4?2 gelinotte huppée du 261 tétras du 259 Canard, chipeau 95 histrion 124 huppé 106 du Labrador 126 noir 93 noir auz-pattes rouges 95 pilet 104 à longue queue 121 roux 101 Canards 68 Cannelle, chevalier solitaire couleur de 226 sarcelle, couleur 102 Caprimulgidae 416 Capuchon, fauvette à 800 Caracara d'Audubon 337 Cardinal 658 Cardinalis 658 Carduelis elegans 562 Caroline, grive .' 824 râle de 178 roitelet de 830 Carpodacus 536 cassLni 536 purpereus 537 purpereus califomicus 539 Casarea 91 casarea 91 Cassin, bouvreuil de 536 pingouin de 18 pinson pourpré de 540 vireo de 721 Catharista 285 urubus 285 Catharses 283 aura 283 Cathartiaae 282 Cèdre, jaseur du 70 Cendrée, chouette 347 fauvette à tête 757 Centrocercus 276 PAGE. urophasianus 276 CentronjTt 595 bairdi 595 Cantirus 408 carolinus 408 Ceophlœus 403 pileatus abieticola 403 Cepphus 25 columba 27 grylle 25 mandti 26 Cerorhinca 21 monocerata 21 Certhia 845 familiaris americana 845 familiaris montana 847 familiaris occidentalis 847 familiaris zelotes 847 Certhiidae 845 Ceryle 381 alcyon 381 Chaetura 424 pelagica 424 vauxii 427 Charadriidœ 238 Charadrius 240 apricarius 240 dominicus 240 dominicus fulvus 242 Charitonetta 119 albeola 119 Chardonneret 561 jaune 562 pâle _ 564 des pins 565 des saules 565 Chat à longue queue 800 à poitrine jaune 799 Chaulelasmus 96 streperus 96 Chen 141 cœrulescens 144 hj-perbores 141 hjT)erborea nivalis 143 rosii 144 Cheminées, martinet des 424 Chevalier 210 de combat 229 errant 228 Chevalier solitaire 211 solitaire, couleur cannelle 226 Chevelu, pic 382 Chondestes 602 grammacus 602 grammacus strigatus 603 Chordeiles 418 virginianus 418 virginianus henryi 422 virginianus sennetti 422 Chouette du Canada 346 cendrée 347 épervière 369 de Laponie 350 tachetée 347 Cigognes 160 Cinclidae 821 Cinclus 821 mexicanus unicolor 821 Circus 286 hudsonius 286 Cistothorus 840 stcllaris 840 Clangula 116 clangula americana 1 16 islandica 118 Coccj-ges 376 Coccyzus 376 americanus 376 INDEX. PAGE. americanus 376 americanus occidentalis 277 erythrophthalmus 378 Colaptes 409 auratus luteus 409 cafer collaris 414 cafer saturatior 414 Colinus 254 virginianus 254 Columba 278 fasciata 278 Columbae 278 Columbidae 278 Colymbus 3 auritus 5 holbœllii 3 nigricollis califomicus 7 Colibri d'Allen 432 calliope 432 à gorge rubis 427 à menton noir 430 roux 430 Colibris, oiseaux-mouches 427 Collier châtain, plectophane à 580 Collier, plongeon à 11 Commun, labbe 34 Commune, sterne 62 Compothlypis 739 americana usneœ 739 Connecticut, fauvette du 790 Cooper, épervier de 291 Coqs de bruyère 254 Coq couleur de suie 256 Corbeau du nord 490 Cormoran à aigrette 80 à aigrette blanche 81 de Brandt 82 ordinaire 80 pélag ique 82 vert-violet 82 au visage rouge 83 Cormorans 80 Corneille d'Amérique 494 de Californie 498 du Nord-Ouest 498 Corneilles 475 Cornu, grèbe 5 guillemot à bec 20 macareux 19 Cory, petit butor de 163 Corvidae 475 Corvus 490 brachjThj-nchus 494 brachjThjTichus heseris 498 caurinus 498 corax principalis 490 Coturniculus 596 savannarum bumaculatus 596 savannarum passerinus 596 Cou annelé, faisan au 277 Coucou à bec jaune 376 à bec noir 378 de Californie 377 du Kamchatka 381 Coucous marins 376 Courlis, de la baie d'Hudaon 235 bécasse de mer 211 à cuisses emplumées 238 à long bec 234 du Nord 236 petit 238 Couronnée, grive 781 Crécelle 335 Crex 182 crex. 182 Croupion jaune, fauvette à 749a Crypnophilus 157 fulicarius 157 PAGE. Cryptoglaux 297 Acadica 352 Acadica scotace 354 tengmalmi richarsoni 297 Cuculidae 377 Cuculus 381 canorus telephonus 381 Cyanocephalus 501 cyanocephalus 501 Cj'anocitta 478 cristata 478 stelleri 480 stelleri annectens 481 stelleri carlottae 482 Cyanospiza 665 amœna 666 cyanea 665 Cyanosylvia 902 suecia 902 Cyclorrhynchus 21 psittaculus 21 Cypseloîdes 423 niger borealis 423 Cygne d'Amérique 157 aux huées 157 trompette '159 Cygnes 86- Dafila 104 acuta 104 Dakota, pinson chanteur du 642 Delaware, goéland du 51 Dendragapus 255 obscurus 255 obscurus fuliginosus 256 obscurus richardsonii 256 Dendrocygna 156 fulva 156 Dendroica 740 aestiva aestiva 741 aestiva rubiginosa 745 auduboni auduboni T5S .blackburniae 771 caerulescens caerulescens 746 castenea 764 coronata 749 coronata hooveri 754 discolor 780 kirtlandii 776 maculosa 757 nigrescens 772 occidentalis 776 palmarum hypochrysea 778 palmarum palmarum 778 pensylvanica 761 rara 760 striata 767 tigrina 740 townsendi 775 vigorsii vigorsii 777 virens 773 Dickcissel 666 Diomedea 71 albatrus 71 nigripes 71 Diomeheidae 71 Doigts longs, alouette de mer à 210 Dolychonys SOI orizivorus 501 Domestique, moineau 540 Doré, aigle 313 pluvier 240 Dos marron, mésange à 866 Dry bâtes 382 pubescens gairdneri 390 pubescens homorus 390 pubescens medianus 388 pubescens nelsoni 391 INDEX. PAGE. villosus ^^^ villosus harrisii ■5»^ villosus hyloscopus "87 villosus leucomelas ^|^ vilosus picoideus 387 Duc de l'Alaska ^^ de l'Arctique 364 de Colombie-Britannique ^oo du Labrador 364 noirâtre ^?^ de Virginie 3ob de Virginie de l'Arctique ^oz de Virginie de l'Ouest 359 CTOPISTES ^78 migratorius 278 Egratta \f candidissima J°o Eider d'Amérique J29 du Groenland j28 à lunettes }27 du Nord 28 du Pacifique J^Y remarquable iJi deSteller 126 Elanoides 28o forficatus 285 Empidonax *5^ difficilis difficilis *^2 flaviventris ^^0 hammondi ^Yi minimus ^^' trailli alnorum *2^ trailli trailli ^o3 virescens ^^3 „^'shti *\; Ereunet€s ^}- occidentalis 214 pusillus -]•- Erismatura ' j" jamaicensis }^ Er°lia-, 212 ferruginea ^ki Eudromias ^^ morinellus 2o9 Euphagus 5:? carolinus ^*^ cvanocephalus ^-^ Elégant, râle 1^ Emerillon 3^ noir 3d^ de Richardon ^^^ Engoulevent d'Amérique 4Jo criard '. 3o_ de Nuttall fi» de l'Ouest 422 Sennett 423 Engoulevents *l° Epervier brun ^°^ de Cooper ^^} faucon %%% du désert 3^7 Epervière, chouette ^5^ Ermite, fauvette ''^ Etoumeau ?^3 à ailes rouges ?V' ordinaire 'y3 des prés ^ JX des prés de l'Ouest ?•- à t^te jaune ^'^ Europe, bécassine d' '^^ canard d' ,°,° héron bleu d' J^i huitrier d' f?^ linotte d' Y*? morelle d' '°J sarcelle d' „?; EurjTiorhjTichus ''*- PAGE. pygmœus 212 E verman, lagopède d' 269 Faisan .\ cou axnelé 277 Faisans 2*7 Falco 320 columbarius 330 columbarius 320 islandus 332 columbarius suckleyi 332 islandus 320 merillus 334 mesicanus 326 peregrinus anatum 327 peregrinus pealei 329 richardsoni 333 rusticolus 323 rusticolus gj-rfalco 323 rusticolus obsoletus 324 sparverius 335 sparverius plaisna 337 tinnunculus 33o Falconidae 285 Farlou d'Amérique '. °1^ Faucon 323 blanc, 320 épervier ^^^ gri.8 ïïî noir ^f| Faucon du Mexique ^j^ dePeale 329 pèlerin ^^^ des pigeons ^^" Faucons 285 Fauvette d'Amérique 3» azur J5i de Blackbum 771 bleue à gorge noire ^ à bonnet °Jj* à bonnet jaune ^9 du cap May ^*^ grise à gorge noire "■^ noire et blanche ^^3 à poitrine baie ^°^ à poitrine noire ''j^ ravée J.~. trichas de la côte du Pacifique 74b Fisher, pétrel de '° Florida \^ cœrulse J?* Floride, gallinule de 1°^ Foulque d'Amérique J°* noire JgJ Francolin ^^ Fratercula }^ arctica }^ arctica naumanni |^ comiculata ix Fregata ™ aquila ™ Fregatidse .*» Fringillidse 527 Fulica \°* americana ™ atra J»* Frégate marine °"* Galeoscoptes. |24 carolinensis "JY GallinsE f** Gallinago J~ delicata f"* gallinago {j* major Jj» Gallinula J|$ galeata .•• }|* Gallinule de la Flonde »»* de la .Martinique i*' VI INDEX, Gallinules 17g Gambel, pinson de 607 Gannet yg Gannets 79 Gavia ! ! ! ! 11 adamsi 13 arcticus ' ^ 13 imber 11 lumme ' | 15 pacificus ' 15 Gaviidae H Geese^ ., '.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'.'..'. 86 Oeai à aueron 501 d'Alaska 486 du Canada 482 gris du Canada» 489 i}"pp\--, ;:;;;;;:.' 478 du Labrador 488 des Montagnes Rocheuses 483 de l'Ile Reine Charlotte 482 Steller ' 480 à tête noire 48i Geaies 475 Gelinotte de l'Alaska 258 pse. ]'.'.[[[[[['. 216 huppe 276 huppée du Canada ' 261 noir d'Amérique 257 d'Oregon 2M pennée 271 des prairies 274 à queue effilée 272 à queue effilée de la Colombie. . . ... . . . .... 274 de sauge 276 sombre / ' 216 Gelochelidon 59 nilotica | ^ 75g Geothylpis 976 trichas arizela 7g8 trichas bracnidactyla 796 Glaucidium 377 gnoma 377 gnoma califomicum 377 Gobe mouches gris bleu 874 à queue en ciseaux 433 Goéland à ailes blanches 44 à ailes glauques 45 argenté 49 à bec court 53 Bonaparte. .'.'.■;;.:.■.'.■.■.■ 56 de Californie 51 de Delaware 51 à dos couleur d'ardoise 48 de Franklin ! . . 55 de Herman 54 de Kumlien 46 à manteau glauque 41 à manteau noir [ 47 de Nelson . 46 de l'Ouest 48 de Point Barrow 43 à queue cunecferme 57 à queue en fourchette 58 de Ross ' 57 de Sabine 58 de Sibérie 48 de Véga 51 Goglu ^............. 501 Gorge-bleue à taches rouges '. . 902 Grand, chevalier à pieds jaune 219 duc 364 goéland à manteau noir 47 héron bleu 164 oie blanche 143 pingouin 33 puffin ..............[] 74 sizerin 561 Grande oie blanche 143 ?AOK Grèbe, à bec bigarré g cornu .'...'. 5 à cou noir de Californie . ' 7 à cou rouge 3 de l'Ouest ...........!!..! 1 Grèbes '.'........... 1 Grimpereau d'Amérique 845 836 brun de Californie ' _ ] 847 fauve 847 Grimpereaux 844 Grinnell, grive des ruisseaux de 787 Gris, aigle pêcheur 31g canard 135 faucon 322 geai du Canada 489 gelinotte ! ! ! 262 Grise, leucostite à couronne 55 Grises, grive à joues 881 .XJrive d'Alicie 881 à ailes rouges 594 des bois ' 877 de la Caroline 824 de Bicknell 883 couronnée 781 à dos cerise '. 884 à la Louisiane 790 rousse 827 des ruisseaux 734 des ruisseaux de Grinnell l ...[.. ..... . 787 ' des saules 879 solitaire d'Audubon 890 solitaire de Kadiak [ 889 solitaire naine 893 Grive de Swaison ; 885 de Tonnsend 875 X^7®?, .'.'.'.'.'.'.'.'..■." 900 de VVilson. 877 Grives... '.]'.]]'.[[[[..'. 875 Oroënland, eider 128 sizerin du ..[........ 5.53 traquet du 903 Gros bec de l'Alaska 533 bleu 664 a couronne noire 527 de Kadiak 53g des Montagnes Rocheuses 533 de l'Ouest à couronne d'or 529 des pins .' ' ' ' ' 530 a poitrine rose gëo à tête noire g63 Grues d'Amérique 171 du Canada ...... 172 du Mexique 174 Grues 171 Gruidae .........]..... 171 Grus 171 americana 171 canadensis 171 mexicana 1 74 Guignard 239 Guillemot de Brunnich 29 de Californie " 28 cornu 20 de Mandt 26 noir / 25 ordinaire 30 de l'Ouest 27 de l'Ouest à bec épais 31 Guiraca 664 coerulea 664 Gymnogyps 282 I californianus 282 H.\BIA ggo ludoviciana 660 melanocephala '.'.'.... 663 Haematopodidae 253 INDEX. Vil Haematopus 253 bachmani 253 ostralegus 253 palliatus 253 Haliaeetus 316 albicilla 316 leucoccphalu^ alascanus 317 Haiumond, moucheroUe de 460 Harekla 121 h\ einalis 121 lîarfang 365 Ilarle d'Amérique 86 petit 89 à poitrine rousse 88 Ilarles 86 Harris, pie de 386 pinson de 604 Hecrman, goéland 54 Heliiiinthophila 727 i-elata celata 730 celata lutescens 733 ciirysoptera 727 peregrina 730 rubricapilla guttura'iis 730 rubricapilla rubricapilla 728 lU'iodrouias 223 oehropus 223 «)litarius 222 solitarius cinnamomeus 226 I len.slow, pinson de 597 Hepburn, leucosticte de 552 llorodias 167 e?.rclif hodroiiîus ' . ' 240 wilsonius ' 240 Oidemia jo^ americana ' p, deglandi 135 fusca jn'- prespicillata 13s Oie. bornache 131 blanche, grande J43 petite , ;; ,/, deKoss w! bleue ...■:;:.■::::: Itl à caquetage j^Ô empereur. " j-- à front blanc 145 à front blanc d'Amérique 145 à joues blanches ' ' J5j de moisson 1 trichas de la côte du . 7q« Pagophila ,0 alba it Paludicola; '.'.'.[.'.'.[.['. 1 79 Pandion ' 30Î haliaëtus carolinensis 337 PAle, alouette ordinaire 555 chardonneret ^ 56 • P;ilmipède.s, lamellirostres.. sfl [ongipennss 31 à narines tubulaires '7J plongeurs , totipalmes -q Parasite labbe 3J5 Parida o'.q Passer domesticus 54A Passerculus ] 500 princeps '.......... ' sg.s sandwichensis 539 sandwichensis alaudinus. . . .... 591 sandwichensis labradoricus 595 sandwichensis .sa vanna ïqn Passerolla ' ' ' ' f^ iliaca '.'.'.'.'.'.'.'.'.'..'. efo iliaca annectcns 653 iliaca fuliginosa (554 iliaca insularis .....!!. ['. o.54 iliaca schistacea 054 iliaca townsendi 053 iliaca unalaschensis rko Passeros .lo-j Pas.serina 570 hyperborea 573 nivalis .....]].[ 570 nivaîis townsendi 573 Pavoncella 929 pugTiax ' ' 529 Pa.ssereaux 433 Peale, faucon de 399 Pedioïcetes 27' phasianellus / 27^ phasianellus campestri.s 274 phasianellus columbianus 274 Pelecanidse 03 Pelecanus. . 03 californicus 35 erythrorhynchos .'. 03 f U.SCUS " j{- Pélcrin, faucon 326 Pélican blanc d'Amérique «3 Pélican brun ' " " .' 05 brun de Californie sk Péliean.s 2^ iv-']dna. ; ; : ; ;■ " ■;; ; ,,;, alp-na 9]Q alpina sakhalina \[ 2IO Pen t he-stes 05- atricapillus atric-ipillus §.55 atricapilliis occidentalis j{,-,.<{ atricapillus septentrionalis S57 at ricapillus turneri 859 <-inrl us alascensis jjco u.inilieli >;.59 lui.!s;)nicus coluiiibianus S6,5 hu(lsnniru.< hud.sonicus jifi'i liuflsoniciis littoralis ........>.]]. 86.5 rufcscens rufe.«cens ' j^gj; Perisoreus " ' ' 4g., c.nnndonsis 4v" INDEX. XI canadensis capitalis canadensis fumifrons canadensis nigricapillus obscurus obscurus griseus Petrochelidon lunifereus Perdrix de Californie de montagne Perdrix Petit bucéphale butor chevalier à pieds jaunes morillon Petite moucherolle oie blanche sterne Petit héron bleu Petit hibou Petit morillon Petit pinson à couronne rousse. Petit pluvier rayé Petite mouette Pétrel, de Bulwer de Fisher de Leach , pélagique à queue fourchue à tête noire de Wilson Phaëton set hereus americanus Phaëthontidse Phalacrocoracidse Phalacrocorax carbo dilophus dilophus cincinatus pelagicus pelagicus robustus. . penicillatus urile Phalaenoptilus nuttallii Phalaropcs Phalaropodidae Phalarpous lobatus Phasianidse Pliasianus torquatus Phalarope, hyperboreen roux de Wilson Philacte canagica Philohela minor " Pica. pica hudsonia Pici PicidîP Picoidctf americanus americanus dorsalis. . americanus fasciatus. arcticus l'igecn à queue rayée. . l'igeon vo\-ageur Pigeons Pins, gros-bec des chardonneret des fauvette des PtychoraiDphus aleuticus PufEnus a.-îsimilis 485 485 488 489 489 674 074 255 255 254 101 162 221 113 457 141 67 168 375 43.\ 522 246 57 76 76 77 76 77 76 78 79 79 79 79 80 80 80 80 81 82 82 82 83 418 418 185 185 187 187 277 277 277 187 185 189 155 155 192 192 475 475 382 382 392 395 308 397 392 , 278 . 278 . 278 . 530 . ?.()5 . 777 . 20 . 20 . 74 , 74,\ P.\GE. f uliginosus 75 gravis 74 griseus 75 opisthomelas 74 puffinus 74 tenuirostris 75 Pjgopodes 1 Pyrrhula 536 cassini 536 Pic Alpin 398 d'Amérique '. 475 de Batchelder 390 de Cabanis 387 à cou rouge 414 :V cou rouge 414 doré du nord 409 duveté 388 hybride 415 de Gairdner 390 maculé 399 Pin du nord, :\ poitrine rouge 402 du Nord-Ouest 414 ;\ nuque rouge 401 de Williamson •. 403 Pie grièche boréale 70 à croupion blanc 710 de Gambel 71 1 migratrice ' 70 Pies-grièches 703, Pigeons, faucon des 330 Pingouin, à bec court 24 cassin 20 commun 32 à favoris 22 grand 33 huppé 21 moindre 22 perroquet 21 à tête grise 23 Pingouins 17 Pinicola 531 enucleator alascensis 533 l'nucleator flammula 536 enucleator leucura 530 enucleator montana ' 533 Pipilo 655 ery throphthalmus t-. 655 maculatus arcticus 656 maculatus magalonyx 657 maculatus oregonus ô6S Pinson, à ailes baies 584 arctique, aux youx rouges 657 deliaird ,. 595 de Brev%er 626 dos champs 626 chanteur 656 chanteur des îles .Aléoutiennes 643 chanteur du Dakota 642 chanteur de Kenai 642 chanteur du Yakubat 642 chanteur fuligineux 641 chanteur, couleur de rouille 640 chanteur des montagnes 040 couleur d'ardoise 654 couleur d'argile 623 à couronne d'or 610 éperonné aux yeux rouges 657 fauve 050 fauve fuligncuv 654 fauve de K:idiak 653 fauve des Iles Shumagin 6.ï3 fauve de Townscnd 653 fauve Yakubat 653 de Forbush 646 de Gambel 607 à gorge blanche 611 de Harris 604 indigo S xn INDEX. PAGE. de Henslow 697 d'Ipswich 588 du Labrador _. 595 de Leconte '. 597 de Lincoln 643 des marais 647 de Meams 636 des montagnes de l'Ouest 617 de Nelson 599 de niverolles 628 de Nuttali; 610 ordinaire 602 d'Orégon 588 d'Orégon, aux yeux rouges 658 de l'Ouest 663 de l'Ouest, à ailes baies 586 de l'Ouest, à couronne rousse 622 petit à couronne rou.sse 619 petit de l'ouest, à couronne rousse 622 des prés 590 des prés de l'Ouest 591 des sauterelles 596 Pinson aux yeux rouges 655 Pinsons 527 Pipie, à gorge rouge 819 des prairies 818 Piranga 668 ery thronielas 669 ludoviciana 668 rubra 671 Planesticus 894 migratorius migratorius 894 migratorius propinciuus 899 Plautus 33 •mpennis 33 Plegadis 150 autumnalis 160 guarauna 161 Plectrophane, d'Alaska , 576 à collier châtain ,580 hj-perboréen 574 de Laponie 574 de McCowan 582 de neige 570 de Smith 579 de Townsend 573 Plongeon 11 à bec jaune 13 à couleur 11 à gorge noire 13 à gorge rousse 15 flu Pacifique 15 Plongeons 11 Plongeur américain S21 Plongeur.s S21 Pluvier blanc 248 criard 246 criard à ceinture 247 doré 240 doré d'Amérique 240 doré du Pacifique 242 de Kildeer 243 de Mongolie 248 lies montagnes ;. 249 ))etit rayé ^ 246 raj'é * 245 semi-palmé 244 à ventre noir 239 de VVilson 240 Pluviers 23S Pochard 108 Podascy s 249 montanus 219 Podicipidse 1 Podiiymbus • 8 podiceps 8 Polioptila 874 csenilea cœrulen 874 PAGE. Polyborus 337 cheriway 127 Polysticta 126 stelleri 126 Poocœtes 584 gramineus 584 gramineus affinis 585 grajnineus confinis 586 Polyglotte, grive , 823 Porzama 178 carolina 178 jamaicensis 181 noveboracensis 180 porzana 178 Poule des prairies 271 Pourprée, hirondelle 671 maubèche 201 pinson 536 Prairies, alouette des 469 fauvette des 780 gelinotte des, à queue affilée 274 pipie des 818 poule des 271 Prâs, étourneau des 512 Pribilofï, maubèche des îles 202 Probonotaire, fauvette 726 Procellaria 76 pelagica 76 Procellariidae 72 Progne 671 subis 671 Protonotaria 726 citrea 726 Psaltriparus 867 minimus saturatus 867 Puffin, allié 74 à bec mince 75 fuligineux 74 grand : 74 de l'île de Man 74 à ventre noir 74 Puget Sound, hibou maculé de 356 mésange de 867 Ql'erquedula 101 cyanoptera 102 discors 101 Quiscalus 525 quiscula aeneus 525 RÂLE DE LA Caroline 17S élégant 176 des genêts 182 jaune 180 de la Jamaïque 181 de la Virginie 212 Râles 172 Rallidœ 176 Rallus 176 elegans 176 virginianus 176 Raptores 282 Rccurvirostra 190 americana 190 RccurvirostridïB ■ 190 Regulus 868 calendula calenduja 870 calendula grinnelli 874 satrapa olivaceous 869 satrapa satrapa 868 Remarquable, eider 132 Reinhardt. lagopède de 268 Rhodostethia 57 rosea 57 Rhynchophanes 583 mccowni 583 Richardosn, émerillon de 333 nyct«le de 350 INDEX. XIU PAGE. tétras de 256 Rieuse, mouette 54 Rieuse, oie 145 Riparia. 688 ripariu 088 Rissa 39 brevirostris 41 tridactyla 39 tridactyla pollicaris 40 Ri\'ages, oiseaux des 185 Rochers, lapopède des 266 roitelet des 829 Rocheuses, geai des montagnes 846 gros bec des montagnes 533 sitelle des montagnes 849 Rodgers, fulmar de 73 Roitelet, Attu 840 de Berwick 830 Roitelet à couronne rubis 871 à couronne rubis de Sitka 874 huppé 868 huppé de l'Ouest 869 Roitelets 867 Ro.se, gros bec à poitrine 660 Rosée, sterne 66 Ross, oie blanche 144 Rouge, buse à poitrine ; 302 cormoran au visage 70 étoumeau à bec épais 508 étoumeau du Nord-Ouest 511 étoumeau de San Diego 51 1 grèbe au cou 3 oiseau des tropiques à bec 79 pie à cou 410 pie à nuque 401 pie à tête , 405 pipie à gorge 819 tadornes 91 tourne pierres 251 Rouge gorge bleu 905 bleu de Californie 907 de montagne 908 Rouges, canard noir, aux pattes 95 étoumeau à ailes 507 gorge-bleue à taches 902 jrive à ailes 894 mouette aux pattes 41 Rouille, mainate couleur de 519 pinson chanteur couleur de 640 Rousse, béca.ssine 1 96 harle à poitrine 88 maubèche à poitrine 108 Roux, buse il inanteau 300 canard 140 colibri 430 maubèche à dos 210 phalarope 185 Rubis, colibri à gorge 427 roitelet à couronne 870 Rj-nchopidse 71 Rynchops 71 nigra 71 \\B1N"E, GOÉL.\Xp DE 58 .Sauces, perdrix des 276 ."^alpinctes 829 ob.soletus ob.soletu.s ....'. 829 .Sanderling, étoumeau de 215 .San Diego, étoumeau rouge de 511 .Sanderhich, pinson de 589 .Sarcelle, à ailes bleues 101 à ailes vertes 100 canelle 102 d'Europe 99 .Sarcelle à ailes bleues 101 .Sauvage, dindon 277 .Saxicola 902 œnanthe œnanthe 902 P.\GE. œnanthe leucorhoa 903 .Sayornis 442 phœbe 442 saya 443 Scolopacidœ 191 Scolopax 191 rusticola 191 Say , moueheroUe de 443 .Scotiaptex - 347 nebulosa 347 nebulo.sa lapponica 350 .Seattle, roitelet de 831 .Seiurus 781 aurocapillus 781 motacilla 790 noveboracensis notabilis 787 noveboracensis novebaracensis 784 .Selasphorus 430 alleni 432 rufus 430 Semi-palmé, pluvier 244 Sernett, engoulevent de 423 Setophaga SOS utticila 808 Shearwaters 72 Shufeldt, pinson de 535 Shumagni . pinson fauve des îles 653 Sialia 905 arctica 908 mexicana occidentalis 907 .sialis .sialis 905 cristatellus 21 pusillus 21 pjgmœus 22 .Siinorhjnchus 21 .Sibérie, aoéland de 21 Sitelle, à bec fin 849 du Canada 850 de la Caroline 848 des Montagnes Rocheuses 849 Sitka, roitelet à couronne rubis de 874 Sitta 848 canadensis 850 carolinensis aculeata 849 carolinensis carolinensis 848 carolinensis Nelsoni 849 pygmsea 854 Sizerin, à tête rouge 556 Smith, plectrophane 599 .Solitaire, chevalier 222 grive 890 Solitaires 875 Somateria 128 dresseri 129 mollissima borealis 128 spectabills 132 vinigra 130 Souchet, canard 103 Spatule, maubèche à bec 212 Speoty to 373 cunicularia hj'pogaea 373 .Sphyrapieu.s 399 ruber notkensis 402 thyroideus 403 varias 399 varius nuchalis 401 Spinus 565 pinus 565 .Spiza 667 americana 667 .Spizella 615 brewori 626 monticola 615 monticola ochracea 617 pallida 623 pusilla 626 socialia 619 socialis arizonœ 622 INDEX. PAGï!. Spiague, pipit de 819 Squatarola 230 squatarola 23!) Steganopodes 79 .Steganopus 1S9 tri olor 1S9 Stelgidopleiyx G93 serripennis 693 Stellula 432 calliope 432 Stercorariidse 34 Stercoraiius 35 longioaudus 37 parasiticus 36 poiiiarinus 35 Sterna 60 aleutica 67 antillarum 67 caspia 60 doughalli 66 forsîeri 61 }droundo 61 iiiaxima 60 paradisœa 65 sandvicensis acuflavida 61 Sterne, aléoùtienne 67 arctique 65 de Cabot 61 Caspienne 60 commune 62 de Forster 61 des marais 59 noire 68 noire à ailes blanches 70 petite 67 rosée 66 Sternes ■ 38 Strigidae 339 Strix 339 pratincola 339 Sturnella 512 iiiagna 512 iiiagna-neglecta 512 Stumus 501 vulgaris 501 Sula 79 bassana 79 Sulidae 79 Surnia 369 ulula 369 ulula caparoch 369 Sylviidse 867 Symphemia 227 semipalmata 227 semipalmata inornata 227 Syrnium 346 occidentale caurinum 347 varium 346 Synthliboramphus 23 antiquus 23 Tachetée, chouette 347 maubèche 232 Tadorne, rouge 91 Tangara, écarlate 669 de Louisiane 668 vermillion 671 Tangaras 668 Tanagridae 668 Tebias, du Canada 259 de Richardson 256 Telmatodytes 841 palustris liiacus 844 palustris paludicola 843 palustris palustris 841 palustris plesius 843 Tennessee, fauvette du 735 Tetraonid» 254 PAGE. Thalassogeron 72 culminatus 72 Thryomanes 830 bewicki bewicki 830 bewicki calophonus 831 Thryothorus 829 ludovicianus ludovicianus 830 Totanus 210 flavipes 220 melanoleucus 219 Torcols 382 Tourne-pierres, noir 252 à poitrine noire 250 rouge 251 Tourne-pierres 250 Tourterelle de Carline 280 Townsend, fauvette de 775 grive de 87 lagopède de 289 pinson fauve 653 Toxostoma 827 rufiun 827 Tringa 199 canutus 199 Trochilidse 427 Trochilus 427 alexandri 430 colubris 427 Troglodytes 831 aëdon aëdon 831 aëdon parkmani 832 Troglodytidse 823 Trail, moucheroUe de 453 Traquet du Groenland 903 inotteux 903 Troglodyte de marais 725 Troglodytes 823 Trompette, cygne 159 Tropiques, oiseaux des 79 oiseaux des, à bec jaune 79 oiseau des, à bec rouge 79 Tryngites 231 subruficolles 231 Tubinares 71 Turdida 875 Turdus 894 Iliacus 894 Tabulaires, palmipèdes à narines 71 Turner, lagopède de 269 Tympanuchus 271 americanus 271 Tyrannidse 433 TjTannus 434 dominicensis 338 tyrannus 434 verlicalis 438 Uria 28 lomvia 28 lomvia arra 31 troile 28 troile californica 28 Vanneau huppé 238 Vanellus 239 Vanellus 239 Vautour de Californie 282 noir 285 Vautours 282 Vaux, martinet de 427 Vega, goëland de 51 Veloutée, macreuse 135 Vert, chevalier 227 Héron 169 Vert- violet, cormoran 82 Verte, moucheroUe à huppe 453 Vertes, sarcelle à ailes 100 Vireo, d'Anthony 723 INDEX. PAGE. de Cassin 721 à front jaune 718 gris olive 716 gris olive de Swainson 718 j aune verdâtre 714 de Philadelphie 714 à tête bleue 719 aux yeux b lancs 722 aux yeux rouges 711 Vireo 722 huttoni obscurus 723 noveboracensis noveboracensis 722 Vireonidse 711 Vireos 711 Vireosylva 711 flavoviridis fiavoviridis 714 gilva 716 gilva swainsoni 718 olivacea 711 philadelphica 714 Virginie, râle de 176 VViLSONIA 800 PAGE. canadensis 805 niitrata 800 pudilla chryseola 805 pusilla pileolata 804 pusilla pusilla 801 Xanthocephalus 505 xanthocephalus 505 Xema 58 sabini 58 Xenopicus 392 albolarvatus 392 Zenaidura 280 macroura 280 Zonotrichia 604 albicoUis 611 coronata '. 616 leucophrys 605 leucophrys gambeli 607 leucophrys nuttalli 610 querula 604 78870— 6o La Bibliothèque i The Library linivorsité d'Ottawa ) Univeriity of Ottawa La V>lbtiothQ,qui