]>E I.A SOCIETE LINNEENNE J)IS 33(DiaiDlSillSi, TOME XI. 4". e/ S^. ^(/vracào:?t.r— *^o ryfêaù ^S/o COKZ TH. liAFARGtJE , lilBKAIRE , IMPRIMEUR DE LA.. SOCIÉTÉ LINNÉENNE , Rue du Puits Bague-Cap , N. 8. 18^0. DL RECOUVREMEiXT DES ABOI\]NEMEN J Le recouvrement du prix de l'abonnement des 1 se fait au moyen de mandats tirés , par le trésorier ceux des abonnés qui n'auraient pas satisfait a leur en^ ment, six mois après l'envoi du premiernuméro du vc en publication. A ces mandats seront ajoutés les frais que sera ol de faire la Société , pour en efifectuer le recouvrem domicile. Le refus de paiement de ces mandats , sans motifs times , entraîne la suspension de l'envoi des Actes k des abonnés qui aura fait ce refus. Le présent article devra être imprimé sur la couv" de chaque numéro , afin que MM. les Abonnés conna l'étendue de leur engagement. ( Art. 4- — Extrait de /'Arrêté cod( la distribution des Actes. ) A. Petit- Laffite , Trésorier de la Société , , Cours d'Aquitaine W.o 49. CATALOGUE KAISONNE DIB© ÏPILiiîî^IS© QUI CROISSENT SPONTANÉMENT DANS LE DÉPARTEMENT DE LA. DORDOGNE; CHARLES DES MOULINS, ET DU DIEU DE MAISONIUVE, MEMBRES DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX, ClC. NEW YORk PREMIÈRE PARTIE. COTAMCAL * <îA*tDeN. 1 PHANÉROGAMES, j DISTRIBUÉES d'aPRÈS LE | SYPfOPSIS FLORjE germanic^ et helveticm \ DU DOCTEOR G. D. J. KOCH ( 1 vol. iu-8. de 844 pages--- Francfoit-sur-Mein, i836-37 ). Par m. Charles DES MOULINS. | / DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX. N." 56.— 30 MAX 1840. BOTANIQUE. XIII. Catalogue des Plantes de la Dordogne. — IJ" Partie ( Phanérogames ); par M. Charles Des Moulins , titulaire . AVERTISSEMENT. II n'existe ni Flore du Périgord , ni même un simple Catalogue des plantes qui croissent spontanément dans le vaste département par lequel cette ancienne province est aujourd'hui représentée. On y trouve une foule d'objets intéressants , dans les diverses branches de l'histoire naturelle, et il n'est peut-être pas de contrée en France qui soit moins connue , moins souvent citée par les naturalistes. La science des végétaux, surtout, semble n'y avoir jamais compté un seul prosélyte : nous croyons , mes collaborateurs et moi , y commencer l'histoire de la botanique. Les premières citations de 5^ I D ( 174 ) localiu' qui se rapporlent à noire dcparlciuent , ont été faites par M. Duby , dans la seconde partie de son Botanicon Gallicum^ en 1830, pour des Cryptogames qui lui avaient été coniniuniqaécs par M. Guépin qui les avait reçues lui-même de M. Du Rieu de Maison- neuve. Ce dernier botaniste est venu s'établir aux environs de Ribérac quelques années avant que je vinsse habiter ceux de Bergerac. Le Catalogue dont je publie aujour- d'hui la première partie, porte nos deux noms , parce qu'il est le fruit de nos communs travaux. Je me suis chargé de la rédaction de sa partie phanérogamiquc , et mon ami , de celle de la partie cryptogamique ; mais , appelé subitement à reprendre son grade dans notre armée d'Afrique , puis nommé membre de la Commission scientifique de l'Algérie, il n'a pu terminer son travail , et je suis hors d'état de le remplacer. Cette seconde partie se fera donc nécessairement attendre encore quel- ques années. Nous n'avons eu , à proprement parler , qu'un seul collaborateur : M. A. G. De Dives, propriétaire à Man- zac, canton de Saint-Asiier, se trouvant en position de faire de fréquentes courses dans diverses parties du dé- partement, nous a fourni de très-nombreux matériaux, a enrichi nos herbiers d'une foule de plantes rares que nous ne trouvons pas dans nos localités respectives et qu'il a , seul , recueillies et observées dans les lieux où elles croissent. Qu'il reçoive ici le témoignage de noire reconnaissance : on verra , dans le cours de ce catalo- gue , combien est grande la part qu'il a eue à nos tra- vaux . ( 175 i Nous devons aussi quelques iiidicalioiis de luealiics au polit nouil)rc d amaieurs des sciences nauirellcs qii»- renferme noire déparieinenl. J'ai eu soin d(; ciier leurs noms lorsiju ils ont éié les seuls ou les premiers à me fournir un renseignement. Mais, malgré ces secours divers, nous sommes loin de pouvoir nous llaller de donner un catalogue complet des végétaux spontanés dans notre département, et les phanérogames mentionnés dans mon travail ne sont- qu'au nombre de 959. Il est rare, je crois , (juc dans une ^^rcm/tre publication locale, les omissions n'attei- gnent pas à peu-près le quart du nombie d'espèces indi- gènes , et d'ailleurs , nos occupations ne nous ont pas permis d'explorer toutes les parties du département. J.es environs de Périgueux , de Bergerac , de Ribérac , l'oni été à peu-près à fond ; mais le pays de Double, le seul qui put nous olïVir en abondance des plantes aquatiques ou marécageuses, a été peu étudié; rarrondissenient do Nonlron , dont le terrain granitique doit offrir des pro- ductions remarquables, n'a été visité qu'une fois, par M, De Dives ; et je dois avouer , qu'enchaîné par mes travaux de cabinet, je suis celui de nous trois qui ai le moins étendu mes herborisations. J'ai cité avec le plus grand soin , quand je l'ai pu , non-seulement les noms de lieux , mais plus encore les terrains où se rencontrent les diverses espèces. C'est pour les botanistes qui voudraient visiter notre dépar- lement, et pour les auteurs qui s'occupent de la distri- bution géographique et géologique des plantes , une indication bien plus utile que le nom d'un village ; clic ( 176 ) conduit plus sûrement à retrouver les espèces qui ne sont pas communes partout. Un catalogue n'est pas une Flore ; le rédacteur ne doit pas se considérer comme un auteur : il ne doit pas composer un livre , ni ordonner ses matériaux d'après une méthode qui lui soit propre. Son devoir est de suivre un guide , un ouvrage qui soit ou qui puisse être facile- ment entre les mains de tout le monde. J'ai choisi , dans ce but , le SYNOPSIS de M. KOCH , ouvrage que ce célèbre botaniste a disposé dans l'ordre adopté par M. de Candolle pour son Systema P^eyetahilium , et qui oiïre , avec l'avantage d'être entièrement au niveau de la science , celui d'être très-portatif et d'wn prix peu élevé ( il coûte , à Paris , 19 ou 20 fr. chez Levrault et chez ïreuttel et Wurtz ). Le Botanicon Galliciun de M. Duby ( que j'ai cité dans certains cas , ainsi que la Flore Française de M. de Candolle ( 1 ) est trop en arrière des découvertes qui ont été faites en France depuis douze ans ( sa publication date de 1828 ), et un éminent botaniste a proposé de prendre désormais pour point de départ de toutes les Flores locales européennes, le Synopsis de M. Koch. Un certain nombre de plantes m'a paru présenter soit des variétés . soit des formes , soit même des caractères non observés jusqu'ici. J'ai cru devoir alors entrer dans quelques détails, moins approfondis sans doute , que ( i ) Toutes les fois que le nom d'une plante |ii'est pas suivi du signe K et du numéro d'ordre de l'espèce dans le genre, c'est que la plante ne fait pas partie de la Flore d'Allemagne et de Suisse, et par conséquent n'est j)as décrite dans le Synopsis de 31. Kocli. ( 177 ) ceux que j'aurais clii donner clans une Flore , mais (|ui sufliiont , j'espère , pour enlever à mon catalogue le caractère de sécheresse et même d'inutilité scientili(|uc ([ui rend trop souvent rebutante la lecture de ces sortes d'ouvrages. J'ai indiqué, à l'aide des signes ordinaires, le degré d'abondance ( C ) ou de rareté (R ) des plantes. Chaque nom d'espèce est suivi ( en toutes lettres , excepté pour Linné et M. De GandoUe ) de celui de l'auteur qui l'a établie ou circonscrite , puis du numéro d'ordre de l'espèce dans le Synopsis de M. Koch , dési- gné, pour plus de brièveté , par la simple initiale K. Viennent ensuite les synonymes , quand j'ai jugé conve- nable d'en donner quelques-uns. Toutes les plantes ou les localités qui m'ont été four- nies par M. Du Rieu sont marquées de ce signe : (DR) ; et toutes celles que je dois à M. De Dives le sont de celui-ci : (DD). Lanquais (Dordogue), l"^"^ Mai 1840. Charles Des Moulins. Ord. l.^ RANUNCULACEJE. Juss. Clematis viTALDA. Lia. — K. 4.— Haies, buissous ; partout. TiiALiCTRUM FOETiDUM. Liu.-K. 3.— Je ne l'ai pas vu; mais M. de Dives l'indique à Périgueux, prés le Jardin public , CQ faisant observer que les travaux exécutés dans celte partie de la ville , l'en ont fait disparaître. Anémone nemorosa. Un.- K. l/<.— Bois humides , sur les bords du Candon; à Sargallious , commune de Villam- ( 178 ) blard ( DD ). — Variation à fleur blanche, Villam- blard. Adonis autcmnalis. Lin.- K. 1. — Lanquais , dans les blés des terres fortes et fertiles où l'eau séjourne quelque- fois. La fleuraison , plus tardive que celle de VA. flam- mca. commence vers le 1." Juin. — Dans le genre ^rfoms les détails sont si variables, que les carpelles seuls peuvent fournir de bons caractères spécifiques. Je crois donc devoir donner ici quelques notes distinctives de la forme que je recueille dans nos blés, et dont j'ai vu des cen- taines d'individus. Comparées avec les descriptions de Koch et de Reichenbach , elles donneront une idée juste de notre plante : Radix amaricans. Caulis etfetioli prœsertlm basi plus minus pilosi [ pilis deciduis). Rami patentes, elongati, schizocarpium centrale multo sii- perantes. Calix rubroMolaceus , gîabriusculus ( pilis vix conspicuis, in A. flammed longis J. Petala 3-4-5- 6-7 ( plerumque 5 ], ad ungues ntmquàm nigro-macii- lata, mbro-sanguinea (in herbario post annum elap- sum senshn lutescentia \ nitida , obovata, apice tan- tUm denticulata, cœteriim integerrima! [ quô ab A. flammed discrepat '. Schizocarpium ovaio-cylindra- ceum. — ^STivALis. Lin. — K. 2. — Pomport, sur la route d'Ey- met , dans les blés. ( DD ). — FLÀMMEA. Jacquin. — K, 3. — Lanquais, dans les blés des terres alluvionnelles et très-fortes. Moins commun que r.4. auiumnalis. Pétales lancéolés , rarement en- tiers, très-variables en grandeur et en nombre ( 1-5 ). Randnculcs iiederaceus. Lin. — K. 1 — C à Bergerac dans le petit ruisseau qui passe sous le jardin de M. de Gérard, et h Fraisse. canton de Laforce ( DD ). ( 170 ) — AQUAïii.is. Lin. — K. 2. — Eaux stagnantes. Je ne signa- lerai qu'une des variétés, n'ayant pas suffisannmenl étudié les autres : var. n." (5. mcculcntus , Koch ( R. aquailUs cœspitosus, DC. Prodr. — R. imntolhrix cœs- pitosus, DC. Syst. ). Cette variété croît hors de l'eau, dans les lieux inondés pendant l'hiver ( 1)D ). — FLUiTANS. Laraarck. — K. 4. — CCC dans les has-fonds et flaques d'eau de la Dordogne ( Lanquais , Bergerac ) . Fleurs très-grandes. — FLAMMULA. Liu. — ( typus ) et var. b. reptanst K. 16. Prés liumides. — Formes diverses , mais toujours moins développées que dans les grands marais de la Gironde. Feuilles entières ou trés-peu dentées , linéaires ou un peu élargies ; tiges à peu-prés droites ou émettant des radicelles à leurs nœuds inférieurs. Cette dernière forme n'est point la var. h. reptatis , Duby , Bot. Gall. , qui se distingue par ses tiges tout-à-fait couchées et pourvues de radicelles dans presque toute leur longueur, ainsi que par ses feuilles très-petites et parfaitement entières. — FicARiA. Lin. — K. 19. [Ficariaranunculoides. Mœnch. DC. ) — Terres humides ( non crayeuses ). Ses carpelles sont velus. CCC. — ACRis. Lin. — K. 27. — Koch ne distingue pas de va- riétés. Nous avons : Var. a ( typus). DC. Prodr. — Prairies humides. Var. c. {muîtifidus). DC. Prodr. — Prairies humides, terres cultivées , lieux couverts. — REPENS. Lin. — K. 31. — Même observation. Nous avons : Var. a ( typus ) DC. Prodr. — Lieux herbeux et humides ; bords des chemins. Cette variété présente trois formes : 1 ) forma procera; 2 ) forma gracilh; 3 ) flore plcno : an ah horto profuga'^ ( 180 ) — BULBOSLS. Liu. — K. 32. — Cette espèce , vraiment multiforme , se trouve partout et daus toutes les stations. On en rencontre des échantillons nains sur les collines crayeuses et parmi les gazons des rochers. — puiLONOTis. Retz. — K. 33. — Terres froides, blanchâ- tres, retenant l'eau, et recouvrant généralement le tei'~ vain moyen d'eau douce ( Dufrènoy ). Yar. a. ( typus ). DC. Prodr. — K.— Sa taille est très- variable. Les tubercules qui ornent les carpelles sont quelquefois difficiles à apercevoir : ils sont sur deux rangs, et parfois même sur trois rangs incomplets. — Une forme naine de cette même variété ( var. c. par- vulus, DC. — Duby. — R. parvulus , Lin., monente Koch ) , se trouve dans les sites moins humides. Var. b. suhglaber. Koch. (var. b. intermedius , DC. — R. intermedius ^VoiT. — R. pumilus , Thuill. non Poir). Cette variété appartient aux prés et autres stations plus humides, inondées en hiver. Parfois même elle croit dans l'eau : alors elle est très-dé veloppée; ses feuilles florales, très-grandes, lui donnent un aspect approchant de celui du R. auricomus , et ses feuilles radicales, luisantes et flottantes , imitent celles du R. sceleratus. — SCELERATUS. Lin. — K. 34. — C à Bergerac sur le vieux chemin du Sigoulés , dans les fossés. Cette plante , si commune dans la Gironde, ne se trouve point daus les parties montueuses du département de la Dordogue. — ARVENsis. Lin. — Var. a ( typus ) K. 35. — Champs et moissons. CC. — PARviFLORis. Lin. — K. 37. — Champs , haies, bords des cliemins. C. — cuoEROPHYLLOs. Liu. — DC Prodr. L p. 21. — Dans un champ maigre , sablonneux et abandonné , entre St- Germain cl Ncuvic ( DR. ) R ( 181 ) Caltha PALUsruis. Lia. — K. 1. — CC dans les fosses ei piés marécageux du Vieux-Marcuil , à Carapsegrcl et dans le ruisseau de Pontbonnc. près Bergerac. H manque ahso- lumeul aux environs de Lauquais. IIelleborus viridis. Lin. — K 2.— Bois humides et monta- gneux ( au bas de la forêt de Lanquais, K.— Au Saut de la Gratusse , C. ). II n'y a aucun vestige de pubes- cence sur les nervures des feuilles. — FOETiDus. Lin. — K. 5. — Buissons, haies, bords des chemins, savoir : Terrain crayeux, plateau d'Argen- tine près Laroche-Beaucourt (DR), Lanquais, etc. Terrain calcaire cVeau douce, entre Faux et Issigeac (DR ) , Rampieux, etc. NiGELLA DAMASCENA. Lin.— K. 2-— St-Front de Coulory , Lamothe ( entre Saint-Front et Bourniquel ) , dans des champs secs et montueux, loin de tous jardins. Fleur semi-double, rarement simple. R. Aquilegia vulgaris. Lin. — K. 1. — Près et lieux couverts aux bords des ruisseaux. Route de Brantôme à Mareuil ; Bergerac, au Pont-Roux; Lanquais. Ribérac ( DR ). Campsegret, Chalagnac , Creyssensac , etc. (DD ). Delphinium consolida. Lin.— K. 1. — ( Var. a, glahrius- culum, Seringe, Plant, sélect. ). — C dans les blés à Lanquais, surtout dans les terrains gras. Fleur toujours bleue. — AJAcis. Lin. — St-Amaud , FI. Agen, p. 219 ! — Duby , Bot. Gall. p. 16. n.o 1 ! etc.— Variât. : flore roseo CC , cœruleo C , albo CC , carneo extùs viridi CC , albo- cœrulescente R. — Cette espèce , véritablement spon- tanée dans nos moissons , et particulièrement dans celles des terrains sablonneux ( alluvious anciennes ) de la vallée de la Dordogne, se retrouve dans l'Agcnais. la Saintonge et eu Corse ( elle ne fait point partie de la ( i^-2 ) Flore d'AIlcmaguc ). Elle est cultivée dans les jardins sous le nom de grand Pied d'Alouette, avec le Pied d'A- louette nain, originaire d'Orient, dont elle diffère, selon M. Gay ( in litt. 1835 ) , l.*^ par ses bractéoles n'attei- gnant jamais le sommet du pédoncule; 2. «par sa lige tou- jours rameuse ; 3.° par son style de moitié plus long, for- me par un rétrécissement insensible du carpelle, non brus- quement détaché dudit carpelle et paraissant y être fixé latéralement ; 4. ° par sa pubescence entièrement lympha- tique , non entremêlée de poils plus longs qui ont pour base une glande jaunâtre. Je ne lui ai jamais vu de fleurs violettes, à l'étal sauvage. Il y a donc ici deux espèces bien distinctes ; mais à laquelle des deux appartient le nom Linnèen , D. Ajacis ? M. Gay ( in litt. 1838 ) pense que c'est à l'espèce spontanée dans nos climats ; car les botanistes anciens ont dû l'avoir en vue en décrivant la plante européenne. L'autre espèce , exclusive- ment cultivée dans l'Inde, pourrait, selon M. Gay, recevoir le nom de D. orientale. — On trouve la nôtre, en fleurs, de Juin à Septembre. Ord. III.— NYMPIIMACEJE. DC. iS'vivipn.EA ALBA. Lin. — K. 1. — On ne le trouve ( dans les arrondissements de Périgueux et de Bergerac ) absolu- ment qu'à l'étang de la Vernède, demi-lieue de Manzac près Saint-Astier (DD). Les échantillons que j'ai vus appartiennent à la forme à petites fleurs , var. h. ntinor. DC. — M. l'abbé Mariaud, curé de Lembras, l'a trouvé en abondance dans la Lisonne , la Dronne et les grands étangs du pays de Double ( arrondissement de Uibérac ), NupiiAR LUTEiM. Smith. ^ — K, 1. ( Nymphœa lutœa L. ) ce dans les eaux couriuilcs. ( 183 ) Okd. IV— PAPAVEnACEM. 1)C. Vapaver Akglmone. Lin, — ((ypus) K. 2. — CC dans les blcs et sur les murs. — HYBRiDUM. Lin. — K. 3. — Dans les mêmes lieux, mais bien moins commun. — Ru.EAs. Lin. — ( typus ) K. 4. — Coquelicot. — Pétales rarement tacliôs de noir à la base. — CGC partout. Variatio flore albo. — Berges sablonneuses du chemin de hallage de la Dordogne , au port de Lanquais. RR. Monstrum : a) Tronyc une seule fois, à Lanquais. Une partie des étamines changées en capsules surnuméraires qui entourent le fruit normal. h ) Trouvé une seule fois, à Lanquais. Sépales déformés , foliacés , velus , mêlés à des feuilles caulinaires déformées , et simulant une collerette. — DUBiUiM. Lin. — ( typus) K. 5. — CC sur les murs de la Cité, A Périgueux. Fleurit en Mai. Chelidonium majus. Lin. — K. 1. — Murs et décombres. CGC. Ord. V.— FUMARIACEM. DG. FuMARiA OFFICINALIS. — Lin. — K. 2. — Lieux cultivés , CG. Lorsqu'il est entouré d'herbes et moins exposé au soleil , il est plus pâle , plus glauque , à fleurs plus petites , son port est difl'us et ses feuilles s'accrochent aux plantes voisines. Son calice très-petit le distingue , dans cet état, du F. capreolata. Lin. — Vaillantii. Loiseleur. — K. 3. — Au Sigoulès ( DD). ( 184. ) Oki). YÏ — CRUCIFER/E. Juss. Sinouu. 1. — Sl/i ) nord. ProbablenuMit venue «le graines de rAiivciL'iir ( cum fîuviis in pîamtics desccndena . Kocli , I. c. i. car elle y est fort rare , et je ne l'ai trouvée jusqu'ici que dans un espare fort resserré. — uiRSUTA. — Scopoli. — ( typus) K. 7. — ( Tnrritis hir- suta. Lin. — Arabis sagittata, var. a. Gcrardiana. DC. Prodr. I,p. 143, n.® 16, "pro parte, mon. cl. Kocli). — ce. Cette jolie crucifère , qui ne m\i otTert ici que des formes velues , est très-variaMe dans son port. Sur les collines rocailleuses exposées au soleil , elle est sou- vent fort petite ; dans les fentes des rochers humides , au nord ( Saint-Front de Coulory ) , elle atteint jusqu'à 3 pieds de Iiaut. Sa grappe de fleurs est quelquefois rameuse, dans l'une comme dans l'autre station. Sur les ruines du château de Mareuil , je l'ai trouvée plus velue et à feuilles caulinaires plus dentées que dans les environs de Lanquais. C4RDAM1NE IMPATIENS. Liu. — K. 5. — Bords delà Dordogne ( Lanquais ) et du Haut-Vézére ( DD ). Peu commune. — Je l'ai trouvée aussi, à Lanquais, dans le terreau qui s'amasse au haut d'un vieux saule têtard : elle s'y repro- duit tous les ans , sans se multiplier aux alentours de l'arbre. — niRsuTA. Lin. — K. 7. — CCC partout, à terre et sur les murs. Lorsqu'elle est jeune, elle a un goût fort agréable, et remplace assez bien le Cresson alénois sur nos tables, Variatio : Caide pusillo stibsimplici subaphyllo. Du Rieu. — Lieux cultivés, maigres. — pRATENsis, Lin. (typus et var. b. dentata) K. 8. — Lieux humides. CCC. — Les fleurs varient du violet clair au blanc. Hesperis MATRONALis. Liu.— K. 1. — (var. b. sylvcsfrii^. DC. n.o G.— //. inodora , Lin. — Rchh. ( 186 ) FI. germ. e\c.,\). CSC), n. ^ ^31S.~H. sylvestris Crantz). — A Sainte-Aulaye et à Villetoureix sur la Dronne , dans les haies des prairies ( DR ) ; C dans un pré au moulin du l'onl-Roux, près Bergerac (DD ). — Reichen- hacli dit que celte plante est très-distincte de l'espèce odorante cultivée dans les jardins sous le nom de Ju- lienne ; mais Koch ne l'en distingue pas même comme variété. Au reste , la notre n'est pas totalement inodore, i Les échantillons que je possède de l'une et de l'autre ne me laissent voir aucune différence spécifique. SlSYMBRlUM POLYCERATIDM. Liu. — Duby, Bot. H.o 14. — CcttC curieuse espèce , répandue sur plusieurs points du dé- partement, ne paraît abondante nulle part ; elle recher- che les stations les plus brûlantes en été. — Sainte-Apre, prés Ribérac (DR ) ; Bergerac , dans une rue ; Varennes, ! prés Lanquais , au pied d'un mur. — OFFICINALE. ScopoU. — K. 1. — ( Erysimum officinale. Lin. ). — CGC partout. \ — SoPHiA. Lin. — K. 1.- — ^ Villetoureix près Ribérac, au i pied des murs ( DR ) . — TiiALiANUM. Gaudin. — K. 10.— [Arahis Thaliana.lu.), ] — CGC partout. | Alliaria officinalis. Andrzejowski. — DC. Prodr. T. I, p. 19G , n." 1 .■ — Sisymbrium Alliaria. Scop. — K. 9. — Erysimum Alliaria. Lin. ). — CCG partout. — Nous ne partageons point , M. Du Rieu et moi , l'opinion de M. Koch , qui , considérant la silique de cette plante comme i tcritc , la place dans les Sisymbres ; cette silique nous paraît manifestement tétragone , surtout à l'état de ma- ' lurité , sur lequel les vrais caractères doivent être éta- | blis : elle mérite donc de servir de diagnostic pour l'éta- ! blissement d'un genre distinct. I ( 1«7 ) Erysimum orientale. R. Brown. — K. 12. — ( E. perfoUa- ium Cranlz.— DC. Piodr. l , p. 191) , ii.o 37.— Ihas- sica orienlalis Lin. — B. perfoliala DG. V\. fr., n.*^ 4115 ).— Lanquais , abondant sur la pente cultivée et exposée au couchant d'un coteau trés-raide ; c'est la seule localité qui me soit connue dans le département. Urassica Rai'a. Lin. — ( typus ) K. 2. — ( Var. a. depressa , ci b. ohlonga DC. Prodr. ).— Cultivée abondamment dans nos champs , la Rave se reproduit spontanément çâ et la , et notamment dans les semis de graines de foin ou de fourrages, mais souvent, alors, elle n'a plus la racine charnue. Dans cet état, elle constitue, suivant Hartmann cité par Koch , le Brassica campestris. Lin. — CAMPESTRIS. Lin. — Var. a. oleifera DC. Syst. — DC. Prodr. I , p. 214, n.^ 2. — Lorsqu'on cultive le Colza» il s'échappe parfois dans les champs voisins et sur les murs. Je crois comprendre, mais sans pouvoir l'affirmer, que Koch le fait entrer dans la var. a. oleifera de son B. Napus, p. 55 , n.o 3. — NiGBA. Koch. Deutschl. FI. et Syn. n.» 4. — Sinapis 7iigra. Lin — Brassica Sinapis. Noulet , FI. du bass. sous-Pyrén. ). — Bergerac, au bord des ruisseaux qui aboutissent au Pont-Roux ; CC dans les champs de l'ar- rondissement de Périgueux ; CC. dans les vignes de Ste-Croix , près Beaumont , où sa taille ne dépasse pas 2 pieds , et où sa fleuraison est encore en pleine activité dans la première semaine de >ovembre. Ce type [Mou- tarde noire ) de l'ancien genre Sinapis, et qui, par ses siliques uninervées , rentre dans les Brassica réformés par Koch , n'existe pas dans les communes de Lanquais , Varennes , etc. ; mais on le trouve à Monsac , qui n'en est éloigné que d'une lieue. HiRSciiFELDiA ADPRESSA. Mocnch. Mclh. 264.-- ( Sinapis incana. Lin. — DC. Prodr. -- Stijlocarpum incanum. ( 188 ) Noulet, FI. du bass. sous-Pyrén. — E ruscatrum inca- num , Forma sifiqui.^ hirtis , ro^lro glabro [ an Sinapis heteiopliylla? Lagasca. — DC. Prodr. 11.° 27 ] Kocli , Synops. 11." 3). — Villeloureix, près l\ibèrac , au bord des champs ( DR). D'après les principes établis par M. Koch lui-même pour la classification générique des cru- tîifères siliqueuses , je crois que cette plante ne peut rester dans le genre Eruscatriim de Schimper et Spen- ner. Elle en diffère, 1.° par sa silique dont la nervure médiane , à peine apparente dans la jeunesse , s'efface entièrement à la maturité; 2.° parce que cette nervure n'est pas unique , mais accompagnée de nervures plus minces, anoslomosèes , apparentes dans la jeunesse, puis qui se changent en sillons creux à mesure que la silique arrive k sa maturité et que son parenchyme se bosselé dans l'intervalle des anostomoses. Du moins , je crois voir la chose ainsi, et j'y trouve un type distinct d'organisation , intermédiaire , conime le fait remarquer M. de Candolle ( Prodr. ) , aux Brassicées et aux Ra- phanées. D'autres caractères encore me paraissent suffi- sants pour éloigner notre plante des Eruscatnim: l.^le rostre contient une graine , ce qui n'existe pas dans VErucastrum; 2.° la silique est courte, épaisse , oligos- perme , tandis qu'elle est longue , très-grêle et polys- perme dans VErucastrum. Il n'y a que les graines qui justifient le rapprochement opéré par M. Koch ; mais des graines de forme identique se retrouvent dans des crucifères gènérjquement distinctes. — M. Noulet a donc eu bien raison , selon moi , de considérer le Sinapis incana Lin., comme formant un genre distinct ; mais Moench l'avait fait avant lui ; son nom , quoique non significatif , doit donc être préféré. — Venant enfin à la discussion de l'espèce , j'adopte l'opinion (fe M. Koch ( 189 ) qui admet une silique tantôt glabre , tantôt velue ( le rostre restant toujours glabre ), Cette dernière forme est la seule trouvée eu Périgord , et peut-être constitue- t-elle , ainsi que M. Koeh le soupçonne , le S, hetcro- phylla Lagasc. ; mais comme j'ai trouvé, dans le dépar- tement de la Gironde où le S. incana! [ échantillons vérifiés par M. Gay ) est très-commun , que la silique , glabre en avançant en âge , est un peu velue dans sa jeunesse , je ne pense pas que l'abondance plus grande et la persistance des poils , dans la plante périgourdine , soit un motif suffisant pour la distinguer spécifiquement. SiNAPis ARVENsis. Lin. — K. 1.— ( Eruca arvensis Noulet, FI. du bass. sous-Pyrén. ).— CGC dans les champs cà Blanchardie, près Ribérac ( DR), et à Mareuil, où j'ai trouvé aussi la var. b. siliquis retrorsùm hispidis Koch ( S. orietitalis, Murr. non Duby ). — Cheiranthus. Koch, Deutschl. FI. et Syn. 3.— {Bras- sica Cheiranthus. Vill.— DC.— Eruscastrum Cheiran- thus Noulet, FI. du bass. sous-Pyrén. ).— Lamothe- Montravel , et Nontron ( DD ). DiPLOTAxis viMiNEA. DC.— K. 3.— ( Sisymhrium vimiueum. Lin. ) — ce dans les vignes et champs argileux. S«BORD. 2. — Latiseptœ. Koch. Alyssum calycincm. Lin.-— K. 8.— CGC sur les coteaux secs. Sa taille et son port sont extrêmement variables. Draba muralis. Lin.— K. 12.— CGC partout. — VERNA. Lin.— K. 15.— ( Erophilavulgaris. DC. Syst.). CGC partout. M. Koch admet une var. b , à silicules presque rondes. Je trouve ce caractère , en général , dans les individus nains , venus au grand soleil ou dans de très-petites fentes du mortier des murs; mais proba- ( 190 ) Ll<îmenl ce savant a en vue quelque vaiièlê plus cons- tante. Noire plante . dans les terres humides (cultivées), dépasse quelquefois la hauteur de 6 pouces. Armoracia rusticana. fi. Wetter.— K. i.— { Cochlearia armoracla. Un. ).■ — Bergerac , dans les prés ( DD ). SuBORD. 3. — Angustiseptœ. Kocir. TiiLASPi PERFOLiATUM. Lin. — K. 3. — CGC partout. Teesdalu nudicaitlis. R. Bpown. — K. 1. — [Iberis nudi- caulis. Lin. ).— Cette jolie petite plante , si commune dans les terrains sablonneux des environs de Bordeaux , est l'une des plus rares du département de la Dordogne. MM. Du Rieu et De Divcs l'ont vainement cherchée aux environs de Ribérac , de Pèrigueux et de Bergerac. Elle se trouve à Lanquais , dans un seul endroit, à la métai- rie de la Graule , sur une croupe de sable siliceux blanc durci ( du terrain tertiaire (Veau douce moyen , Dufré- noy ) , couverte d'un taillis de chênes très-maigres. Une graine entraînée par la pluie au bas de l'escarpement de cette roche sableuse , dans un chemin creux et humide , m'a montré la forme multicaule , plus robuste , et pour- vue de folioles caulinaires assez grandes. Iberis amara. Lin.— ( typus et var. h. ) K. 4.— ( Thlaspi amara, Noulet, Fi. du bass. sous-Pyrén. ).— CGC par- tout, dans les champs et les blés. Lepidium campestre. R. Brown. — K. 3. — ( Dilaspi cam- pestre. Lin. ). — GG dans les champs , et principalement dans les terres fertiles où il devient très-grand. ^ GRAMiNiFOLiuM. Lin.— K. 6. — ( i. iberis. DG. Prodr. l,p. 207, n.« 46 ).— Bords des chemins, murs, décombres. G. ( IÎ>1 ) HUTCHI.NSIA l'KTU.EA. l\. DlOWll. — Iv. 3. — ( Lepidiiut) pr- Irœuni. L. — Tcesdaliajyetrœa. Rchb. — Miilel, FI. h.). — Sur un vieux mur de clôture , à Laliude. (lelle charmante petite crucifère , qui fleurit dés les derniers jours de Février , a le goût du Cresson alénois. Cai'sella Bursa-pastoris. Moeucli. — K. 1. ( Thlaspi Bursa- pastoris. Lin. ). — -CGC partout ; souvent attaque et dé- formé par VUredo cruci fer arum. DC. — Si variable qu'il ne vaut'pas lajpcinc de détailler ses variétés. Je citerai seulement une monstruosité trouvée une fois à Lan- quais, et que j'ai décrite et figurée dans le 5.™<' vol. des Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux , p. 6,3 , fig. 6,7. Senebiera Coronopus. Poiret.— K. 1.— ( Cochlearia coro- nojpus.\Lm. ). — Décombres, cours, lieux cultivés. C. Neslia paniculata. Desvaux. — K. 1. — {Mijagrum panicu- latum. Lin. ). — Assez commun dans les moissons des terrains gras et argileux. Plus rare dans celles des terrains sablonneux. BuMAS Erucago. Lin. — { typus ) K. 1. — Jolie plante très-capricieuse sous le rapport de ses stations. Excessi- vement abondante à Bergerac sur la berge sablonneuse ( reposant sur les argiles vertes tertiaires ) de la Dordo- gne , elle est rare et disséminée en groupes sur celte même berge ( reposant sur la craie ) à Lanquais , plus rare encore dans les champs sablonneux et sur les murs. M. le Comte! Charles de Mellet l'a trouvée communé- ment , à Neuvic , dans les chemins et les terres labou- rées. Baphanus raphanistrcm. Lin.— (typus) K. 2 — CCC par- tout. ( lî>2 ) Ord. VIII.— CISTJNEjE. Dunal. Heliantuemum guttatum. Miller. — ( typus et var. h,c.) K. 1. — Terrains sablonneux. CGC. — Les pétales tachés ou non ne sont d'aucune importance , ainsi que Koch l'avoue lui-même en décrivant le type ; je conviens ce- pendant que la présence ou l'absence , l'intensité et la grandeur des taches ne varient jamais sur un même individu , mais bien sur des individus semblables d'ail- leurs. J'ajoute que les pétales serrulés ou non sont tout aussi insignifiants comme caractère , même de variétés. Je ne vois donc, dans cette espèce ( qui, selon M. Ben- tham, Catal. Pyréti. , en renferme cinq de M. de Can- dolle ) , que des formes ou variations. J'en distingue quatre principales , que ce n'est pas ici le lieu de décrire en détail. La forme à pétales laciniés ( var. h. Cavanil- lesii. DC. Prodr. ) , n'est rien du tout ; je la trouve dans les fleurs des pieds nains et très-maigres. — FuMANA. Miller. — K. 2. — Coteaux pierreux, arides, exposés au soleil ; prés la grotte de Miremont et dans tout le Sarladais ( DD ) ; Lanquais. C. — M. Bentham ( Catal. Pyrén. ) comprend VH. procumbens Mill. dans le fumana, comme simple variété; cette manière de voir est pleinement confirmée par l'étude de notre plante, dont les caractères sont justement moyens entre le type de M. Bentham et celui de Miller. — CANUM. Duby,Bot. gall., n.» 23. — {Cistus canus. Lin. — Uelianthemum canum, Dunal in DC. Prodr. I , p. 277, 11.0 (i7. Var. b. Mutel , FI. fr., n.» 6 [H. vineale Pcrs. — DC. Prodr. ibid» n.» 66 ] ). — Sur les rochers , à Bourdeilles (DD). — vuLGARE. Gœrtner. — Var. a. tomentosum. Benth. Cat. Pyrén.— K. 5. — Lieux secs et lisières des bois, par- ( t93 ) ticuliéremcnt sur les collines pierreuses. (X(.. — iMiis sa station est sèclic et chaude , plus la plante est ligueuse en bas , et plus ses feuilles sont courtes et lendciil ;i devenir obtusèment ovales ou presque rondes. .Te l'ai vue deux fois avec des fleurs tellement pâles qu'on pour- rait presque considérer cette variation comme formant la var. c. albi/loriim de Koch ( //. appeninum, Crantz non DC !). — Appeninum. DC. FI. fr. , n.» 4502 , et Prodr. I, p. 282, n.*^ 101. — CGC sur le plateau d'Argentine près La Iloche-Beaucourt ( DR ) , et en général sur tous les autres coteaux crayeux et arides depuis Brantôme jus- qu'à Mareuil. Cette espèce est en pleine fleuraison dans la 2.™® quinzaine de Mai , et ses grandes fleurs blan- ches, toutes tournées vers le soleil , sont d'un efl'et char- mant. Ord. IX.— VIOLARIE^. DC. Viola hiiita. Lin. — K. 4. — CCC partout, sur le bord des bois, des haies et des chemins , surtout dans les endroits secs et rocailleux ; cependant on retrouve aussi celte espèce dans les bois très-humides ( aux Pailloles dans la forêt de Lanquais ). J'ai long-temps cru que ces deux stations diflfèrentes nourrissaient deux espèces dictinctes. — Dans la première ( lieux secs ) , l'éperon est plus gros , plus court , plus obtus , moins recourbé ; les pétales supérieurs et latéraux sont moins èmarginés ; les sépales sont généralement plus larges et plus obtus. En cet état, je prendrais volontiers notre plante pour le F. colUna Besser, Koch , Syn., n.» 5, si elle n'était constamment inodore et si ses pétales latéraux n'étaient aussi barbus ( 194 ) que dans le viai Y. hivta. Ces caiaclères , les seuls tlilTereuliels enlio les deux espèces, selou Kocli , sont de si mince valeur que j'aurais peut-être adopté la division , si j'eusse trouvé les autres ( détaillés plus haut ] assez constants et assez saillants pour mériter une distinction entre la plante dont il s'agit et le vrai hirta. Ce dernier occupe la seconde station ( bois humides ). — Les cap- sules et la foliation estivale ( Voy. H. Monnier , archiv. de Botan , I. p. 412 ) me paraissent identiques dans les deux formes. ODORATA. Lin. — K. 6. — C dans les haies et les dé- combres , au pied des murs , autour des habitations. J'y distingue trois variétés : a ) fleur grande , trés-odorante. h ) fleur plus petite , mais de même nuance ( violet foncé ) , inodore ou presqu'inodore. c ) fleur blanche , presque complètement inodore ( F. alba Besser ; F. reptans Presl. ). — Bois rocailleux et ravins ombragés. — Si je ne m'étais imposé la loi de ne m'écarter du Synopsis de M. Koch que dans les cas où j'y suis contraint par des caractères qui me paraissent réellement essentiels , je maintiendrais cette plante comme spécifiquement distincte ( sous l'un des deux noms que je viens de citer ). Elle me paraît en efl'et différer du F. odorata , 1." par les dentelures de ses feuilles , qui sont plutôt anguleuses qn arrondies; 2.» par ses stolons feuilles et florifères dans leur trajet , avant l'endroit où ils reprennent racine ; 3.<^ par les stipules de sa rosette radicale, qui sont beaucoup plus petites et plus étroites, acuminées, vertes ci foliacées . non blanchâtres et transparentes; 4.» par les bractées de son pédoncule , qui sont placées bien moins prés de la fleur; 5." par sa fleur blanche , inodore . de moitié plus ( 195 ) petite que dans la var. a; ()." par sou bouton pointu . uou obtus; 7.0 par ses sépales pointus, non obtus; 8." par son pôtale inférieur entier ou à peine éniarginé; 9." enfin , par ses feuilles généralement plus aiguës , et qui se rapprochent davantage de celles du T. hirta, comme l'a fort bien observe M. Mu tel ( FI. fr. ). — SYLVESTiiis. Lamarck. — ( lypus et var. b. [ V. Rivi- 7iiana llchb. — Mulel , FI. fr. ] ) K. 8. — (F. canina DC. FI. fr. non Lin. ). — CGC partout, dans les bois, les buissons et les baies. — LANciFOLiA. Tborc. — DG. FI. fr. — ( V.pumila Yill. — Var. a. lancifoUa DG. Prodr. I , p. 299 , n.» 50.— Au Pas de Layraud , commune de Laveyssicre , et à Gencs- tet, près Laforce (DD). R. — TRicoLOR. Lin. — Var. h. arvensis, K. 16. — CGG dans les moissons. Ord. X.— RESEDACEJE. DG. Reseda lutea. — Lin. K. 2. — Terrains secs, décombres. G. — LUTEOLA. Lin. — K. 3. — Vieux murs , clochers, dé- combres , autour des habitations. CG. Ord. XL— DROSERACEJE. DG. Parnassu paldstris. Lin. — K. 1. — R. Dans les prés au- dessous de Jeausille , commune de Manzac , canton de Saint-Astier ( DD ) . La plante n'y acquiert pas de gran- des dimensions. ( «90 ) Ord. XII. — POJAGALE.E. Jcss. PoLYGALA viLGARis. — Lin.— [ Ivpus ] K. *2. — CC dans les bois, les gazons et les prés; sa fleur présente toutes les teintes intermédiaires au bleu fonce et au rose vif; mais je ne l'ai jamais trouvée blanche. — DEPRESSA. Wenderoth. — K. A. — ( P. serpyllacca. Weihe. — Gay , Notice sur Endress, p. 44. — P. Aits- triaca St. -Amans, FI. Agen. 7ion Crantz ). — CGC dans les bois où le sol est un peu sablonneux et dans les bru- yères. La fleur varie du bleu clair au blanc bleuâtre et ( à l'approche de l'automne surtout ) au blanc verdâtre. Feuilles caulinaires le plus souvent opposées. La plante est couchée , grêle , filiforme , en apparence rampante ( quoiqu'elle ne le soit pas réellement ) , à cause de ses rameaux axillaires qui dépassent les grappes de fleurs. — AMARA. Lin. — Var. a. genuina K. 5. — [P. amarella Crantz. — Rchb. pi. cri t. I, tab. 22 ). CC dans les prés dont le terrain est un peu sablonneux , mais rare à la base des coteaux sur la lisière des bois ( Lanquais ). — Ribérac, sur les coteaux crayeux et arides (DR ). — Prés et gazons sur la route de Périgueux à Mareuil. — Cette espèce , dont les feuilles , amères avant la fleuraison , sont insipides pendant le reste de la végétation annuelle, se fait distinguer de très-loin par la grande pureté de sa couleur bleue , qui, sans être trop crue , n'admet pour- tant point de rouge dans sa composition comme celle du P. vulgaris. Ord. XIIL— SILENEM. Koch. Gypsophila MiRALis. Liu.— K. ô. — CC dans les terres labou- rées , après la moisson , et particulièrement dans celles ( 197 ) qui sont froides et blanchâtres, ou sabloniieusos. Ne se trouve jamais sur les murs. — Le G. serotina Hayno , ue peut pas, suivant M. Kocli , être sépare du maralis. DiANTHUs PROLiFEB. Lin. — K. 1. — CGC sur les vieux murs et dans les lieux secs , jamais dans les cultures. Le I). diminutm Lin. , dont M. de CandoUe a fait sa var. b, n'est qu'une forme appauvrie , presqu'uniflore , qui abonde dans les lieux les plus stériles. — Armeria. Lin. — K. 3. — Bois secs; bords des chemins. C. — Sa forme à fleurs solitaires est dans le même cas que celle de l'espèce précédente. — Carthdsianorum. Lin. — K. 5. — Var. a (typus) DC R. Lieux incultes ; rochers éboulés des falaises de la Dordogne ( Port de Lanquais ). — Caryophyllus. Lin. — K. 14. — Clochers et vieilles murailles ; paraît plus rare en Périgord que dans la Gi- ronde.— Sainte-Aulaye-sur-Dronne, La Roche-Ghalais (DD) . Ghâteau de Biron , où j'en ai encore trouvé une fleur épanouie au 24 Octobre. — Quoiqu'en dise M. Koch, cette espèce est si abondante et si constante dans la cou- leur rose-vif de sa fleur , que je la considère comme réellement spontanée. Ses feuilles ne sont pas toujours glauques , mais elles ne sont point scabres sur les bords ; les caudicules qui partent du collet de la racine sont fort allongés ; et comme il est impossible , suivant moi , de ne pas considérer le D. sylvestris Wulf. , comme espèce distincte , la nôtre doit conserver le nom de Caryophyllus. Saponaria VACCARIA. Lin. — K. 1. — Assez commune dans les moissons des coteaux argileux et pierreux , mais très- rare hors de là ( à Lanquais du moins ). -- Manzac (DD). — OFFiciNALis. Lin. — K. 2. — CGG au bord des ruisseaux, dans les meilleurs terrains. Nous en avons une forme ( 198 ) magnifique , qui se fait remarquer par la vigueur de sa végélalion , par le grand dèveloppemenl de toutes ses parties , par la fermeté de ses tiges et par la couleur presque vineuse de ses fleurs ; clic croît sur les cboule- ments des falaises crayeuses de la Dordognc . au nord ( Lanquais ). CicuBALus BAcciFERcs. Lin. — K. 1. — Haies et broussailles, au bord des prés. Silène gallica. — Lin. — Mert. et Koch , Deutschl. FI. — K. 1. — Cette espèce , CGC dans les champs et les fri- ches, comprend, telle qu'elle est maintenant limitée, les S. qtdnquevulnera Lin. , gallica Lin. , anglica Lin. , lusitanica Lin., {adoptées par la plupart des auteurs qui ont suivi Linné ) , cerastoides Vill. et DC. non Lin., tridentata Ram. non Desfont. — Le nom le plus an- ciennement choisi pour représenter ces six espèces nominales me paraît être quinquevulnera ( Bentham , CataL pi. Pyren. , p. 122 ) : cependant , comme il rap- pelle à l'esprit principalement la variété à pétales tachés de rouge , qui est de beaucoup la plus rare et qui ne se trouve même point dans nos contrées , et que, de plus , le nom de gallica est consacré par les grands ouvrages de MM. Mertens et Koch je conserve ce dernier. La forme la plus habituelle dans nos provinces est la var. c. anglica de Koch , déterminée par M. Duby sur les échantillons bordelais que je lui ai soumis. — NUTANs. Lin. — K. 7. — CGC dans les bois rocailleux. — iNFLATA. Smith. — K. 12. — ( Cucubahis behen. Lin.). ce partout. J'en ai trouvé , au Pont-Roux près Berge- rac , une jolie variation à fleurs toutes roses passant au violet par la dessicaliou. Elle paraît rare : ses feuilles sont courtemcnt ciliées cl très-larges. LvcuNis FLOS-CucuLi. Liu. — R. 3. — CGC dans les près ( 190 ) — VESPERTINA. Siblliorp. — K. i. — { L. dioïca , var. h. Lin. ). — CCC dans les haies. — Di€RNA?Sibthorp. — K. 5. — (/.. dioïca, var. a. Lia. L. sylvestris, lloppc ).— Bussièrc-Badil dans le Nou- Ironais (DD ). Je n'ai pas vu la plante ; ce qui me laisse quelques doutes , parce qu'il existe aussi une variété à fleurs roses de l'espèce précédente. — GiTHAGo. Laniarck.— K. 8. — ( Agrof^temma githago. Lin. ). CCC dans les moissons. Trés-variable par sa taille et par l'intensité de sa couleur. Ord. XIV.— ALSINE/E. Koch. Sagina procumbens. Lin.— K. 2.— CC principalement dans les fentes des pierres. — ^ APETALA. Lin.— K. 4. — CCC dans les champs , les friches, sur les murs. Spergula subdlata. Swartz.— K. 2. — Assez commun dans les terres froides, blanchâtres et sablonneuses. Trouvée également sur les blocs de silex meulière (Lanquais). — ARVENSis. Lin.— K. 4.— CCC dans les terres légères. — PBNTANDRA. Lin.— K. 5.— Vignes, friches et champs sablonneux. C. Alsine rubra. Wahlenberg. — K. 2. — (Arenaria rubra , var. a. Lin. ). — Lanquais, sur un plateau froid et blan- châtre ( terrain de meulières). — TENUiFOLiA. Wahlenberg.— K. 17.— [Arenaria tenui^ folia. Lin. ) . — CCC partout , dans les lieux secs , allées de jardins, vieux murs, moissons. 1 ) var. a. ( typus ) Koch.— La forme la plus commune est la var. h. Barrelieri DC. Prodr.— On trouve aussi, dans les lieux stériles , tels que le plateau d'Argentine ( 200 ) près Laroclie-Beaucourt i DR ) , la var. c. simpHcius^ cula DC. Prodr. 2 ) var. h. viscosaKoc\\> — ( var. d. iujhrida DC. Prodr. — Alsine viscosa Schreb. ). — CGC au plateau d'Argentine ( DR ). ^e paraît pas différer notablement de la var. e, viscidîda DC. ( Arenaria viscidulaThmW. ). Elle a la capsule plus longue que le calice , mais ces variations de grandeur se retrouvent dans les autres formes de l'es- pèce , et particulièrement dans les grands échantillons de la var. Barrelieri citée plus haut. 3) var. c. camosula. Nob. — ( Arenaria triandra?? Schrank.— DC. Prodr. n.» 57 ). — J'ai découvert celte curieuse variété , au commencement de Juin 1833 , dans une allée de jardin , sablée , très-sèche et exposée au soleil , à Lanquais ; elle se trouvait mêlée , en petite quantité, à la var. Barrelieri, dont elle a le port, quoi- qu'elle soit plus petite , plus serrée et plus touffue. Elle se distingue , au premier abord , par ses feuilles char- nues. Voici sa description latine , abrégée , mais suffi- sante : E basi ramosissima , glabra nec viscida, foliis carnostdis margine memhranaceis ; calyx b-sepalus, sepalis inœqualihus ( 2 longis , 1 mediocri, 2 brevibus ) ; petala sublinearia cahjce subbreviora , stamina 3-5 ; styli 3 plumosi; capsula ^-valvis, calyce longiori MoEHRiNGiA TRiNERviA. ClairviUo. — K. 5.— ( Arenaria trinerma Lin. ) — Berges herbeuses de la Dordogne , parmi les buissons au-dessus des falaises ( port de Lan- quais ). Toute la plante est d'une teinte extrêmement glauque , ce que je n'ai observé dans aucune des localités où j'ai cueilli celte espèce ( Loiret , Gironde, Calvados, Seine-et-Oise ). Arenaria serpyllifolia. Lin. — K. 1. — CCC partout. — Nous avons les var. a [ typus ) , 6 et c de Koch ; mais ( 201 ) celle dernière surloul, nie paraît no pouvoir ôlre dislin- guco du type que comme variation appauvrie. Je n'ai , du reste , jamais vu la plante glabre ( même quand toute sa teinte est verle ) , comme ou pourrait l'inférer de la description de la var. e. de M. Koch. Sous toutes ses ses formes, VA. serpyUifolta reste constamment cou- verte d'une pubescence courte , raidc , farineuse et comme ccailleuse , plus ou moins abondante. Arenaria MONTANA. Lin. — DC. — Duby. — Mulel. — Bois de chênes de la Double , rive gauche de la Crerapse , communes des Lèches et de Bourgniac ( DD ). — GoNiMBRicENsis. Brotcro , Flor. lusitan. T. 2, p. 200. Phyt. lusit. p. 179 , t. 73. — DC. Prodr. T. I, p. 411, n.o 105.— Mutel , FI. fr. Suppl. fmal, p. 157, n.» 22 Us. — ( Arenaria setacea ! Saint-Amans , FI. agen., p. 172. Non Thuill 1 [Eœ speciminibus C adurcensibus à cl. Dumolin , cl. Saint-Amans in elaboraUone Florœ Aginnensis socio meciim communicaiis ! ] ) . — Découverte en Mai 1834 , sur les coteaux les plus arides , dans la commune d'Eyrenville entre Issigeac et Faux , et dans celle de Laroche-Beaucourt à l'autre extrémité du dé- partement, par M. Du Rieu. Retrouvée en 1839 par M. De Dives , sur les rochers à Bourdeilles. Cette curieuse espèce , très-abondante dans les deux premières loca- lités que j'ai citées , a déjà été recueillie plusieurs fois en France , et a reçu plusieurs noms , tous faux. Notre célèbre ami, M. J. Gay, l'a enfin déterminée , et c'est d'après lui qu'elle est citée par M. Mutel et par M. Boreau ( Annal, des se. naturelles ) dont la Flore de la France centrale, n'a pas encore paru, que je sache. La détermination exacte d'une plante qu'on croyait , il y a si peu d'années encore , particulière au Portugal , a une telle importance que je crois devoir entrer ici dgns ( 202 ) tous les détails que j'ai pu recueillir sur ce sujet. — Rien de plus dilTércut , par l'aspect . que les échantillons cueillis eu Mai , époque où commence la fleuraison , et ceux qu'on trouve en Août , lorsque quelques fleurs existent encore au milieu des nombreuses capsules. Au lieu d'être verts , pourvus d'un petit nombre de jets presque simples et à peu près complètement étalés, ce sont, à la fin de l'été , de petits buissons cVun gris blan- châtre , h rameaux redressés et très-nombreux. J'avais reçu la plante , dans ce dernier état , et sans indication de localité , sous le nom d'Ai^etiaria angustifolia ( de quel auteur? ). M. Gay l'avait reçue , dans le môme état et sous le nom d'Arenaria ciliata Lin., dès 1814 , de M. Blondeau , qui l'avait cueillie dans les landes et champs voisins du bois de Prunet , près Morthomier, à une lieue de Bourges. Enfin , je soupçonne , mais sans être en mesure de l'affirmer , que cet état automnal de la plante constitue VArcnaria hispiâa Saint-Amans , FI. agen., p. 172 , qu'il indique , comme son A. seta- cea , aux environs de Castillonnés qui n'est qu'à une lieue d'Eyrenville. Je possède un échantillon , venu d'une graine perdue par M. Du Rieu dans une allée de son jardin ; préparé pour l'herbier , cet échantillon y occupe un espace de 9 pouces et demi de haut sur 14 pouces de large. Notre plante diffère génériquemenl de VArenaria setacea Thuill. ( Alsine Mertens et Koch ) par sa capsule 6-dentée , non 3-dentée ; c'est donc un vrai Arenaria, dans l'acception actuelle de ce nom générique. Ses feuil- les subulées la rapprochent beaucoup , selon M. Gay (m litt. Novemb. 1835), de VA. grandiflora Lin. , qui s'en dislingue parce qu'elle est vivace et ne porte jamais plus de trois fleurs à chaque tige. J'ajoute à ces deux ( 203 ) caraclères différeiUiels que l'A. Conimhncens^if, dinere encore de VA. fjrandi/lora par ses feuilles dépourvues de nervure distincte, par la rim^idité de touli; la plante qui est couverte de poils excessivement nombreux , très- courts et comme farineux, lesquels, sur les bords seule- ment de la feuille, sont remplacés par des cils raides et bien plus longs. Voici maintenant la plirase caractéristique de VA. C onimhricensis dans le Prodrome de M. de Candolle : Foliis carnosis lanceolatù enerviis , siibtùs glabris , suprà jmbescentibus , cmilepaniculato-dichotomo erecto, petalis calyce duplà longioribus , capsula ipso vix bre- viorè apice sexvalvi , sepalis obtusiuscuUs enerviis corollâ brcvioribus. Voici enfin la description détaillée et les observations que M. Gay m'adressa en Novembre 1835. On y remar- quera quelques différences dans l'appréciation des ner- vures des feuilles et du calice ; mais elles sont peu im- portantes, puisque , de l'aveu de M. Gay, les sépales ne sont qu'obscurément nervés. Je trouve , comme M. de Candolle , que les feuilles sont sans nervure ; mais comme elles sont épaisses et cliarnues , la dessicalion peut en donner une faible indication. Quant à la capsule un peu plus ou un peu moins longue que le calice , ce caractère , dans les Alsinées, est d'une importance abso- lument nulle. Annua, decandra , trigijna , non glandulosa cau- libus ex una radice plurihus , adscendentibus , non nisi apice divisis, ptibe densa brevissima re/lexa vestitis; foliis uninerviis subulatis acutiusculis mucronulatisve , basi cilialiSf cœterixm glabris ; panicula dicholoma, 5-mul- tiflora ; floribus dichotomialibus demiim longiusculè pedicellatis ; sepalis ovato-oblongis , acutis , obscure 3 ( 204 ) trinerviis , margifie memWanaceis ibique remoiè cilio- latis , âorso vel scabriusculis vel lœvissimis ; petalis alhis , ohovato-ohlongis . integerrimis , ohtusis , calyce paulà longioribiis; capsula ovoidea . 6-dentata , caly- cem vix superante ; semimbus minutis , nigro-griseis , reniformibus , rugosis. Staturd , inflorescentiâ , pubescentid aliisque notis valdè affinis A. serpyllifoliae , qnœ tamen cerio diversa foliis ovatis! trmervus fade dorsoque scabris, floribits dichotomialibîis breviùs pedicellatis , sepalis subulatis exstanter trinerviis ad nervos hispidis , petalis calyce semper brevioribus, etc. (Gay, in litt. Novembri 1835). Stellaria MEDIA. Villars. — K. 4. — ( Alsine média. Lin. ). — CGC partout. — HoLosTEA. Lin. — K. 6. — Haies, bois, buissons. CGC. — GRAMiNEA. Lin. — K. 8. — Haies, bois, buissons. G. — ULiGiNosA. Murray. — K. 10. — Stellaria aqnatica. PoU. — DG. FI. fr. non Scop. — Larbrea aquatica. Saint-Hil. non Ser. in DC. Prodr. T. I ).— A la Fon- taine-Courtoise, commune de Bourgniac ( DD ). Gette espèce , très répandue, paraît néanmoins peu abondante dans les lieux où on la trouve. MoENCHiA ERECTA. Flor. de Wetter. — K. 1. — ( Sagina erecta. Lin. — Moenchia glauca. Per.— M. quaternella. Ehrh ). — GGC dans les pâturages et les fossés des ter- rains froids, maigres et blanchâtres. Dans les prés et friches, elle reste souvent petite, simple, uniflore, assez semblable à VExacum filiforme; mais dans les fossés et les prés humides, elle devient grande , rameuse , mul- ticaule, touffue. Malachium aquaticcm. Fries. — K. 2. — ( Cerastium aqua- ticîtm. Lin. — Stellaria aquatica. Scop. non Poil. — Larbrea aquatica. Ser. in DG. Prodr. T. L non ( 205 ) St-Hil ). — C dans les buissons humides, au bord des fossés et jusques dans le terreau qui se forme au haut des saules têtards. Cerastium ( 1 ) GLOMERATUM. Thuillicr. — K. 1. — ( C. vis- cosuni ! Lin. tion Smith, nec DC ). — CGC partout : Bracteis non scariosis ; pediincidis redis cahjce sem- per brevioribus ( 2) ; floribiis dense paniculatis ; scpa- lis angustis, 2 margine lato scariosis, 2-3 non aut vix aut uno tantum lalerc scariosis; petalis linearibus margine baseos breyiter ciliatis , ajnce bifîssis , calijci siihœqualibus , staminibus glaberrimis; capsulis graci- libus cylindraceis , circà médium coarctatis et incur- vatis, apice subdilatatis , calyce saltem dupîo longio- ribus. ^ Variât : 1 ) Petalis cahjce vix longioribus vixve brevioribus , aut apetalum, vel petalis tantùm 1-2-4 angustissimis. 2 ) Staminibus 10 œqualibus f aut alternis subbre- vioribus ), vel staminibus 5-6. ( 1) J'ai écrit, en 1835, une dissertation monographique sur les Céraisles micropétales de la Gironde et de la Dordogne, et je me suis servi, pour leur distinction spécifique, d'un système de carac- tères qui n'avait pas été employé jusqu'alors, et dont quelques- uns sont, encore actuellement, entièrement neufs. Cette disser- tation n'a pas été imprimée, parce que je me propose de la refon- dre dans un mémoire plus considérable. Toutes les espèces de la Dordogne sont décrites dans le Synopsis de M. Koch, et leur dé- limitation est la même que dans mon travail. Je vais , en suivant l'ordre et la nomenclature adoptés par cet illustre auteur, subs- tituer à ses phrases spécifiques celles que j'ai rédigées en 1835, parce que les nombreux matériaux que j'ai acquis depuis lors ne me paraissent pas de nature à les modifier essentiellement. {'2) Florent ( dichotomialem ) semel vidi , cujiis pedunculus calyce iongior { 1835 ), ( 206 ) 3) Capsulis , eliam dichotomialibus ) rarô octodentalis, sepalibus iioriualibus ( quinis ). — BRACiivPETiLuM. Dcsportos 1)1 Pers. S\n. 1. p. 520. — K. 2.— DC. elc— [C. strigosum. Fries , nov ).— CGC partout. Bracteis nou scariosis ; pedimculis apice curvis cahjce longioribiis; sepalis angustis longis acutissmis [ 2 tan- iùm margine non scariosol ) apice scariosis, nervo opaco ferè ad apiccm yroducto; i^etalis Unearihus mar- gine baseos ciliatis , apice profonde bifissis, cahjce bre- vioribus; staminuni parte inferiori ciliis paucis longis- simis articulatis adpressis instructâ !; capsulis cylindra- ceis apice cnrvuîis calycem snperantibus. % Variât : 1 ) Filameutis 10 antheriferis [ al ternis minoribus ] tel alternis sterilibus, vel filamentis tantiim 2 ( raro]. 2 ) Corollâ sepalis (mmquàm pilis sepaloriim apicia- libus ) pan là longiore ( 1 ). 3 ) In specimine uno Metensi florem unicum vidi cui petala h, sepala 6, capsula normalis. Le caractère des filaments barbus à leur partie infé- rieure est absolument spécial a cette espèce (du moins parmi toutes celles que je connais ) , et sa constance est invariable. Il en est de même de celui des pétales bar- bus à la base , dans cette espèce et dans la précédente. Ces caractères ne disparaissent jamais, même à la matu- rité des graines , parce que les pétales et les ètamines se conservent dans le calice jusqu'à ce que la plante elle-même tombe en dissolution. On peut donc toujours ( 1 ) C'est d'après celle observation , postérieure à la rédaction de mes phrases spécifiques, que j'ai supprimé le mot constanler que j'avais appliqué à la dimension comparative de la corolle et dn calice. ( 207 ) les vérifier dans Therbier, avec mie forte loupe, exreple dans les écliantillons dégénérés où ces orL'anes inaii(|iic- raicnt. Cerastium semidecandrum. Lin. — K. 3. — Var. C. pelluct dum Duby, Bot. gali. n.o 3. — ( C. pelhtcidum Gliaii- bard in St-Am. FI. ag. — DC. Prodr. T. 1, p. 41 G, n.o 16. — Blanchardie prés Ribérac , sur un vieux mur couvert d'un peu de terre ( DR ]. Bracteis omnibus apice et margine longé lalèque sca- liosis, nervo in parte scariosâ nullo; pediinculis calyce plerumque longioribus ; sepalis omnibus margine [plus minus] et apice ( longissimè ) scariosis; petalis sub- linearibus basi glaberrimis apice viœ emarginatis aut irregulariter dentatis calyce brevioribus; staminibus glaberrimis; capsulis cylindraceo-subcotiicis apice cur- vuHs calyce subduplo longioribus. % Variât. : 1 ) sta- minibus 6 ; 2 ) stylis 4 ; "i ) petalis 3. N. B. — Le Cerastium semidecandrumj Lin , n'apoinlélé trouvé, à ma conuaissance, dans l'arrondissement de Ber- gerac cependant j'ai recueilli , à Lanquais, sur une colline très-sèciie , un petit échantillon intermédiaire ( hybride peut-être ) aux C. pumilum et semidecandrum , plus voisin de ce dernier. Voici sa description : Bracteœ apice margineque scariosœ ; folia Cerasti pumili ; calyces jerh C. semidecandri ; petala calyci aqua- lia ; stamina 10 , alLernis minoribus. — PUMILUM. Curtis, FI. lond. fasc. 6 , T. 30.— K. 4.— ( C. obscurum ! Chaub. in Saint-Amans, FI. agen. — C. semidecandrum Smith. — DC. — Duby, etc., non Lin. — C. Grenierl Sç\i\i\iz , exsicc. cent. 1. — C.prœ- cox Mèrat ). — CGC dans les friches , les gazons et les mousses qui couvrent les rochers exposés au soleil , ainsi que dans les vignes argileuses. Dans cette dernière sorte de terrain , il devient souvent énorme. ( 208 ) Bracteis superioribus angiistissimè scariosis ( 1 ) ; pe- duncuUsfructiferis curvuUs aut refractis caly ce pler uni- que îongioribus ; sepalis basi mhcarinatis , omnibus apice longiusculo acutissimo et margine inœquali sca- riosis; petalis basi glaberrimis apice cmarginatis vel bifissis cahjci subœqualibus ; staminibus glaberrimis; capsulis grossis cylindraceo-subconicis infrà apicem curtulis cahjcem superantibus. (g) Variât. : 1 ) petalis cahjci œqualibus aut ijmim viœ superan-r tibus, raro brevioribus. 2 ) petalis 8 inœqualibus ( R ) ; vel petalis 4, sepalis 5 { RR ) ; vel petalis sepalisque normalibus 4 , petalo quinto in laminam angustissimam apice antheriferam juxtà sepalum qidntum emaciatissimum miitato , sta- miné uno , stijlis 4 [ loco quinti vacuo ] ( RRR ) ; vel petalis normalibus et staminibus 9 quorum unicum in laminam petaloideam mutatum reperi { RRR ) ; vel tandem uniflorum! sepalis, petalis, stamitiibus stylisque quaternariis ( RRR ) ! 3 ) Staminibus 5 (CGC), 10 (CC), 6, 8 (C), 7, 8, 9(R),1,2,3,4(RR). Obs. — A sequenti dignoscitur : a) radice annuâ ! b) petalis obovato-cuneatis latis ( non plerumque ovato- lanceolatis angustis ) basi glaberrimis [non basi parce ciliolatis ) minus profundè fissis , apicibus obtiisis ( non acutiusculis '. ( 1 ) Voici encore un mot de ma phrase spécifique de 1835 que je suis obligé de changer. J'avais écrit : Bracteis non scariosis j tant il est difficile d'apercevoir le bord membraneux , et nécessaire de le chercher sur des échantillons dont l'âge a multiplié les dicho_ tomies. Je ne l'ai reconnue qu'après qu'il a été signalé par MM. Merlens et Koch. ( 209 ) Ceràsticm triviale. Link , en h. hcrol. I, p. 433. — K. 5. — ( C, rulgatitm! Lin. non Smith , nec DC. ). — CGC partout. Perenne , caulibus radicantibus ; bracteis ( exceptis sœpè dichotomialibiis in ordine inferiori) apice niargi- nequc angusto scariosis , nervo opaco ferè ad apicem producto ; pedunculis apice curvulis calyci plerumque œqualibus aut illo longioribus ( rarô subbrevioribus ) ; sepalis omnibus marginc scariosis; petalis basi glabris vel ciliis perparvis 1-3 marginalibus instructis , apice bifissis , calyci subœqualibus ; siaminibus glaberrimis ; capsulis calycem saltem duplô super antibus , grossis, cylindraceo-subconicis , propè apicem incurvatis. 'if Variât : 1 ) staminibus 10 œqualibus, aut, ut in prœcedenti , alternis minoribus. 2 ) staminibus omnibus fertilibus brevissimis vel nul- lis, petalis irregulariter coadunatis aut distinctis bre- vissimis, stylis 5 nullisve (in specimine unico abortivo Burdigalensi hasce variationes observavi. Ord. XVI. LINEjE. DC. LiNUM GALLicuM. Liu. — K. 1. — C daDs les champs secs et les friches. — STRICTDM. Lin. — K. 3. — Coteaux arides et pierreux, friches ( Saint-Front de Coulory , chemin de Faux à Issigeac ). Peu répandu , mais abondant là où on le trouve.. — TENUiFOLiuM. Liu. — K. 8. — Côtcaux crayeux et arides à Blanchardie près Ribèrac ( DR ) , et à Neuvic ( C*^ Charles de Mellet). ( 210 ) — ANGusTiFOLiDM. HudsoD. — K. 10. — C daus les prés, au bord des champs et des chemins et sur les coteaux secs. — usiTATissiMCM. Liu. — K. 11. — Ou peut le rencontrer échappe des cultures. — CATHARTicuM. Liu. — K. 15. — Gazons et prairies, co- teaux secs. CGC. Radiola linoïdes. Gmel. — K. 1. — ( Linum radiola , L. )» Lieux herbeux, humides, un peu marécageux. C. Ord. XVII.— MALVACEM. R. Brown. Malva moschata. Lin. — K. 3. — Montpont, et sur les bords du Haut-y èzère ( DD. ) ; Neuvic ( C.^« Ch. do Mellet ) ; Périgueux , au faubourg des Barris , sur le bord de l'Isle ( DR ) ; Lanquais f coteaux pierreux de la Gaillardie et de la Peyrugue. R. ) — sYLVESTRis. Liu- — K. 4. — CGC partout. — ROTCNDiFOLiA. Liu. — K. 5.— ( M, vulgaris, Fries. — Mutel, FI. fr. n.» 3 ).— GGG partout. — NiCEENSis. Allioni. — DG. FI. fr. Duby, Bot. — Gouse , où je l'ai découverte en 1835. — Je ne l'ai pas vue ailleurs; elle est commune dans la Gironde. Ses capsules , non poilues , ni lisses ou légèrement réticulées comme celles du M. rotundifolia , mais glabres et fortement rugueuses , distinguent éminemment cette espèce de la précédente. ÂLTiEA oFFiciNALis. Lin. — K. 1. — La Guimaitve. Gultivée dans tous les jardins des paysans , elle se retrouve au- tour des habitations ; mais je n'ai pas la certitude qu'elle soit spontanée dans le département. — CANNABLNA. Lin. — K. 2. — Vignes des coteaux crayeux ( 211 ) et maigres , aux environs ilc Ribèrac ( DU ) ; Sl-Aslier (DD). uiRsuTA. Lin. — K. 3. — C sur les coteaux et dans les vignes , A Ueaumont et ii Mauzac ( DD ) , à Neuvic ( C/« Charles de Mellet ) , à Lanquais. Ord. XVIII.— TILIACEjE. Juss. TiLiA GRANDiFOLiA. Ehrliart.— R. 1. {T.platyphijllos, Scop. T. europœa, var. b, d, e, Liu. ). — Coteaux boisés des bords de la Dordogne , àCouse et Saint-Front. — PARViFOLiA. Elirarth. — K. 2. — [T. tnicrojjhylla. Willd. — T. europœa , var. c. Lin. ) — Coteaux boisés, à Lanquais. Ord. XIX.— HYPERICINEJE. DC. ANDROSiEMUM OFFICINALE. Allioui. — K. 1. ( Hyperîcum an- drosœmum. Lin. ). — Bords boisés de la Lidoire , St- Géry près Mucidan , forêt de Lagudol ( DD ) ; Lanquais. Hyperîcum perforatum. Lin. — K. 1. — CGC partout. — HUMiFUSUM. Lin. — K. 2. — Champs , prés, bruyères. CGC. — TETRAPTERUM. Fries. — K. 3. — ( H. quadrangulare , Sm. non Lin. — H. quadrangulum , DC. FI. fr. ) — CC dans les fossés , partout. — PULCHRCM. Lin. — K. 8. — Bois secs. C. — MONTANUM. Lin. — K. 9. — Bois secs. C. — HiRSUTDiM. Lin. — K. 10. — Bois humides et rocailleux, à Lanquais. Rare en général , et cependant très-abon- dant dans certaines parties des berges boisées de la Dordogne , à Couse. ( 212 ) Ord. XX.— ACERINEjE. DC. AcBR CAMPESTRE. Lin. — K. 4. — C partout. — MoNSPESSULANUM. Lin. — K. 5. — C sur les coteaux rocailleux. Ord. XXII.— AMPELIDEJE. Humb. ViTis viMFERA. Liu. — K. 1. — C redevenuc sauvage dans les bois , les haies, les buissons. Ord. XXIII.— GERANIACEM. DC. Géranium PUSiLLUM. Lin. — K. li. — Lanquais , Couse , au bord des chemins, près des habitations, dans les gazons. Cette espèce n'est pas très-bien nommée , car elle dé- passe quelquefois 18 pouces de hauteur. Ses carpelles sont velus , ce qui la distingue du G. molle dont les capsules sont glabres et ridées en travers. Nous n'avons que le type de l'espèce , la var. a. humile de M. Picard ( Notice sur les Géranièes de la Somme et du Pas-de Calais, p. 40 et 41 , n.» 8 ) , et une forme à très-petites fleurs presque bleues , dont les capsules ont des poils courts , non couchés , et qui a quelquefois plus de cinq filaments anthérifères. — DissECTUM. Lin. — K. 13. — C partout. — coLUMBiNUM. Lin. — K. 14. — C partout. Ses carpelles sont quelquefois parsemés d'un petit nombre de poils très-courts. — rotundifolium. Lin. — K. 15. — C partout. Nous avons aussi sa var. a. striclum. qui vient d'être tout récem- ment décrite par M. Picard , d'Abbeville ( I. c. ). ( 213 ) — MOLLE. Lin. — K. 16. — C partout. Nous n'avons , je; crois , que la forme type de M. Picard , mais encore très- variable par la taille et par le port. — LUciDDM. Lin. — K. 17. — Robertinm lucidum. Picard, Not. sur les Géran. de la Somme et du Pas-de-Calais ). — RR. Découvert par M. de Dives, en 1839 , sur les murs du bourg de la Chapelle Saint -Robert. Je l'ai retrouvé , abondant , à Azerat ( terrain jurassique ) , sur les murs de terrassement , au nord. '. — RoBERTiANUM. Lin. — K. 19. — { Robertium vulgare. Picard ,1. c. ). — CCC partout, ainsi que sa var. h.pur- pureum DC, qui n'est pas la var. a. purpureum de M. Picard ! , et dont la fleur, beaucoup plus petite , est d'un rose plus tendre. Erodidm cicutaricm. L'Héritier. — K. 1. — ( Géranium cicu- tarium Lin. non Roth.). — CCC partout, il ofTre unnom- bre considérable de variations dans son port et dans ses feuilles; mais elles se rapportent toutes, je crois, à la forme type de M. Picard. — MoscHATUM. L'Héritier. — K. 2. — Bergerac, à la place des Récollets, et près du jardin de M. De Gérard (DD). Villetoureix prés Ribérac, sur les vieux murs ( DR ). Ord. XXV.— OXALIDEJE. DC. OxALis coRNicuLATA. Lin. — K. 3 c au pied des murs et des haies. Ord. XXYll.— RUTACEjE. Juss. RuTA GRAVEOLENs. Lin. — K. 1. — Sur les rochers exposés au soleil, sur les murs et parmi les décombres des anciens châteaux. Sarlat et Saint-Astier ( DD ); Badefol. ( 214 ) Ord CORIARIEjE. DC. (Cette famille ne fait pas partie de la Flore d'Allemagne). CoRiARiA MYRTiFOLiA. Lin. — Dubv, Bot. gall. p. xij.--Bou- niague [ arrondissement de Bergerac ] ( DR ). Ord. XXVIII.— CELASTRINEM. R. Brown. EvoNYxMUS EUROPiEus. Lin. — K. 1. — C dans les haies , les buissons , au bord des ruisseaux , et sur les collines les plus arides. Ord. XXIX.— RHAMNEM. R. Brown. Rhamnds cathartica. Lin. — K. 1. — Assez commun dans les bois rocailleux. ' — Alaternus. Lin. — K. 7. — Saint-Aslier, sur le chemin de Crogniac ( DD). — Frangula. Lin. — K. 9. — CC dans les bois. Ord. XXXI.- PAPILIONACEJE. Lin. Ulex EUROPiEus. Lin. — K. 1 . CGC presque partout, mais ne couvrant pas des espaces immenses comme l'espèce suivante. Il me paraît ne pas se plaire dans les terrains froids , argilo-sableux et blanchâtres de nos plateaux du terrain d'eau douce moyen (Dufrcnoy)., car il est rare, peu vigoureux et remarquable par la petitesse de sa fleur dans (outc la forêt de Lauquais, qui est littéralement ( ^15 ) couverte d'U. nanna; il est également rare sur les cù- teaux et dans les friches qui avoisinent celle foret dont le sol appartient au nKMUO terrain. J'ai remarqué aussi que, dans nos environs du moins, les deux espèces so mêlent rarement. — NANUS. Smith. — Duhy, Bot. gall. n.» 2. — CGC dans les bruyères et les bois. Cette espèce a , comme la pré- cédente, des variations qui diflfèrent beaucoup par le port, mais qui, je crois, tiennent uniquement à l'âge que la tige a aquis depuis sa dernière coupe. Elles sont plus tranchées encore dans l'Z/. nanus que dans Veuro- pœtis, et je signale ici les deux principales : 1.0 Forme thyrsoïde. Elle appartient aux jeunes pous- ses et aux individus qui croissent dans les lieux décou- verts. Elle est extrêmement raide et piquante , plus ou moins élevée, garnie de fleurs dans toute la longueur du rameau , et chaque ramuscule porte jusqu'à quatre fleurs. 2.0 Forme lâche et souple. Elle appartient aux vieilles liges et aux localités couvertes ou humides. C'est alors un arbuste très-difTus, trés-rameux, s'élevant jusqu'à la hauteur de 4 pieds, peu garni de fleurs, et n'en ayant que deux à chaque ramuscule florifère. Ses rameaux sont couverts d'un grand nombre de longs poils laineux , entre-croisés. Dans leur jeunesse , ils sont plus laineux encore , très-flexible et presque point épineux. Sarothamnus scopàrius. Wimmer. — K. 1. — ( Spartkim scoparium. Lin. — Genista scoparia. DC. FI. fr. — Cyti- sus scopàrius. Link ). — Genêt à balais. CCC dans les bois, les buissons et les bruyères. Genista pilosa. Lin. — K. 4. — Cette espèce , si rare dans la Gironde, est au contraire extrêmement abondante dans certaines parties sablonneuses de nos bois , où elle ( 216 ) vit comme en famille ( forêt de Lanquais ) ; Carbonniè- ras ( Commune de Coulonniers ), Larampinsolle près Périgueux ( DD ). — TiNCTOHiA. Lin. — K. 7. — C dans les bois, dans les bruyères et sur les pelouses. Cytisus supinus. Lin. — K. 7. ( 7ion DC?monente Kocb ). — Laboyne-haute, près sarlat; La Capelle près St.-Cyprien ( DD ). — Broussailles et bruyères des coteaux crayeux à Blanchardie près Ribèrac ( DR ) . — HiRscTus. Lin. — K. 9. — Près du bourg de La Chapelle- Gonaguet (DD). Quoique les poils du dessus de la feuille ne soient pas appliqués (Mutel ) , je ne puis rap- porter la plante qu'à cette espèce , à cause de ses pèdi- celles trcs-coitrts et sa?is bractéoles, et à cause de la forme de son calice , qui est bien plus court que dans l'espèce précédente. Onoms repens. Lin. — K. 2. — ( 0. prociirrens , var. a. Wallr. — DC. Prodr.). C dans les champs. — coLUMNiE. Allioni. — K. 4. — ( 0. parviflora. Lam. — DC. FI. fr. — 0. mimitissima. Jacq. iioti Lin. ). CC sur les collines rocailleuses exposées au soleil, probablement dans tout le département. ( Ribôrac ,' Lanquais , Péri- gueux, sur le terrain crmjeux; Azerat, sur le terrain jurassique ). — NATRix. Lin. — K. 5. — Dans les décombres d'une car- rière de calcaire crayeux ( Lanquais ). Anthyllis vllneraria. Lin. — K. 1. — Collines sèches, pier- reuses, exposées au soleil ( Lanquais ). Je ne l'ai jamais trouvée qu'a fleurs jaunes. Ses feuilles radicales sont presque charnues , et je ne trouve pas cette indication parmi les nombreuses variations mentionnées par M. Koch. ( 217 ) Mbdicago falcata. Lin. — var. h. versicoîor { M. média , Pers ). K. 3. — Haies et buissons, peu commun. On trouve quelquefois des ccliantillons fort difficiles à déter- miner avant la fructification, et qui peuvent être échap- pés des cultures de M. sativa; mais j'ai recueilli le vrai falcata à Lanquais. Il est caractérisé, même avant la fructification, par ses pédicelles décidément plus longs que leur bractée ( Koeh ). — LDPDLiNA. Lin.— var. a. Vulgaris. K. 6. — [M. Lupu- lina et Willdenoidi Mérat, wo?^Bonningh. — Lupulina aurata. Noulet, FI. dubass. sous-Pyrèn. ) CGC partout; stipules peu ou point dentées. Nous n'avons point, à ma connaissance , la var. h. Willdenowiana Koch , à légu- mes couverts de poils glanduleux , articulés , étalés ( M. Willdenoim Bonningh. non Mérat ). — ORBicuLARis. AlHonl. — K. 9. — G dans les champs et sur les coteaux secs. — Gerardi. Waldstett. et Kitaibel. — K. 13. — {M. vil- losa. DG. FI. fr. ). CGC à Bergerac , dans les champs sablonneux et sur les berges de la Dordogne. — MACULATA. Willdenow. — K. 15. — GG dans les lieux cultivés et autour des habitations. — MiNiMA. Lam. — K. 16. — GGG sur les rochers couverts de très-peu de terre, dans les pelouses sèches, sur les murs , dans les champs sablonneux et sur les berges de la Dordogne. Gette espèce oflfre beaucoup de variations dans son port et dans quelques détails du fruit ; mais je ne trouve point la var. viscîda , à poils glanduleux , de M. Koch. — APicuLATA. Willdenow. — K. 17. — ( M. denticulata, var. a. hrevispina. Bentham, catal. pi. Pyrén.). GG dans les moissons et dans les allées gazonnèes des jardins à Lanquais. — Bergerac , au bord de la Dordogne ( DD ). ( 218 ) Mblilotcs oFFiciNALis. WiUdenow. — K. 2. — Saint-Mametz ( DD ). Je n'ai pas vu la plante. — vuLGARis. Willdenow.— K. 3.— {M. Leiicantha Koch ap. DC. n. fr. ). C dans plusieurs localités des environs de Verteillac (DR). — Petitpierreàna. k. 4.— {M. diffusa et Kochiana. DC. FI. fr. ). — Dans les vignes d'un coteau crayeux à Blan- chardie, près Ribèrac ( DR ). Trifolium MARiTiMCM. Hudson. — DC. Prodr.— ( J. irregu- lare Pourr.— DC. FI. fr. ). Celle espèce, intéressante pour notre département , y paraît rare. M. de Dives l'y a cueillie en 1837 sur les bords de la Gardonnetle , et je Tai retrouvée en 1838 sur le plateau à terres froides et blanchâtres qui sépare la forêt de Lanquais du bourg de Faux. Les échanlillons peu nombreux que nous avons trouvés sont petits et très-maigres , mais bien carac- térisés : — PRATENSE. Lin.— ( typus ). — K. 2.— CCC partout. — MEDIUM. Lin. — K. 3. — Assez commun à Lanquais , sur les plateaux argilo-crayeux ; se trouve aussi à Ribè- rac ( DR ) . — ocHROLEUCUM. Lin. — K. 7. — C ( au moins dans l'arron- dissement de Bergerac) dans les endroits un peu ombra- gés au bord des bois et des champs , et dans les bruyères. — iNCARNATDM. Lin. — K. 8. — Le trèfle Farrouch est si généralement cultivé dans nos provinces, qu'il est diffi- cile de s'assurer s'il y est réellement indigène. Je pense qu'on peut toujours le considérer comme échappé d'une culture , quand toutes ses fleurs sont d'un beau rouge. 11 y a chance , au contraire , de l'avoir véritablement sauvage quand celles de la base de l'épi sont rouges et les supérieures blanches. C'est dans cet état qu'il forme le fonds de beaucoup de prés secs. Lorsque l'épi est tout ( 219 ) entier k fleurs 7'osées ou blanches , il constitue le Z'. Molinicri Balb. , mais je no sache pas que celle varia- tion ait ctc trouvée dans le déparlemenl. — ANGUSTiFOLiUM. Lin. — K. 10.— C sur les coteaux secs. — LAPPACEUM. Lin. — K. 11.— Il paraît ne pas exister dans le nord du département , mais je l'ai trouvé assez abondamment au bord des chemins entre Faux et Issi- geac , par conséquent très-près du département de Lot- et-Garonne où il est fort commun. — ARVENSE.— Lin.— K. 13.— CGC dans les champs, après la moisson. — scABRUM. Lin. — K. 14. — Assez commun sur les rochers couverts d'un peu de gazon et dans les champs très-secs et pierreux. — STRiATUM. Lin.— Var. a. dentibus calycis corollâ bre- vioribus. K. 15. — Peu commun au bord des sentiers des vignes argileuses et caillouteuses ( sur les plateaux , à Lanquais. — SUBTERRANEU3I. Liu. — K. 17.— ïorrains sablonneux ( prairies et pelouses ). G. — FRAGiFERUM. Lin. — K. 18.— Prés gras et pelouses des terrains ferliles. G. — GLOMERATUiM. Lin. — Duby , Bot. gall. n." 30. — Ber- gerac , terrains sablonneux , où il est commun. — REPENS. Liu. — K. 25. — GGG. partout. — pRocuMBENs. Liu.— Var. a et b. — K. 34.— GGG par- tout. ~ FILIFORME Lin.— K. 35.— GG dans les terrains sa- blonneux. — PATENs. Schreber.— K. 36. — ( T. Parisiense DG. ). GGG dans les prés humides. Lotus corniculatcs. Lin. — K. 3. — GGG partout. Il présente plusieurs variétés , parmi lesquelles il faut remarquer la ( 2-20 ) var. h. tenuifolium. Roch , comoiune dans les près et les pâturages humides. — MAJOR. Scopoli. — K. 4. — [L. corniculatus , var. b. major. DC. — L. uliginosus. Schk. ). — Au bord des fossés (probablement partout, quand le terrain est bon). Fraisse et Saint-Paul-de-Serre ( DD). Blancbardie, dans les haies humides ( DR ). — HispiDUs. Desfoûtaines. — DC. FI. fr. — Sentiers des vignes élevées et caillouteuses , bord des bois sablon- neux et des bruyères, à Lanquais. « Cette espèce varie » prodigieusement pour la taille, la longueur des pèdon- » cules, le nombre des ileurs, la longueur et la largeur » des fruits ». ( Gay , in Utt. Nov. 1835 ). PsoRALEA BiTCMiNOSA. Lin.— Duby, Bot. gall. n.» 2. — Saint-Lèon-sur-Vèzère (DD).— C sur les èboulements ( exposés au midi ) des falaises qui bordent la Dordogne au port de Lanquais. AsTRAGALUS GLYCYPUYLLOS. Lin. — K. 12. — Bois secs et pierreux ( Lanquais ) ; pâturages sylvatiques mêlés de buissons ( château de Cugnac ). Peu commun. — MoNSPESSULANus. Lin. — K. 18. — RR. Découvert par M. de Dives , en 1839 près du bourg de Lachapelle- Gonaguet, arrondissement de Nontron. CoRONiLLA EMERUs. Lin. — K. 1. — Au bord de l'Isle entre Périgueux et Mucidan ( récolté en Juillet 1820 ). Je ne me rappelle pas assez sa station pour affirmer qu'elle fût spontanée. — MiMMA. DC. FI. fr. T. 4, p. 608 , n.o 4049. 7ion Lin. ( Mon. cl. Koch , Synops. p. 188 ).— Découverte par M. Du Rieu sur les coteaux arides et crayeux à Blan- cbardie prés Ribèrac. Elle n'a jamais été trouvée aux environs de Lanquais. ( '22i ) — SCORPI0IDE9. Koch , Syiiops. n.o 5.— ( Oniitliopus xcor- pioides. \Ài\. — Aslrolobium scorpioidcs. Dcsv. — IJG. Prodr. ). — C dans les champs et les lieux cultivés. — vAiiiA. J.iii.— K. 7. — Buissons des prés et des mon- ceaux de pierres; peu commun. ASTROLOBIUM EBRACTEATCM. 1)C. IVodr, T. II, p. 310, U.o 4. { Arthrolohium ehracteatum. Mutel , Y\. fr.— Orni- tjiojms durus. DC. Tl. fr. non Cav. ). C dans un semis de plus maritimes, à Lanquais , et probablement partout où se rencontrent le même terrain et le même ombrage, qui lui paraissent nécessaires. Ornithopus PERPUsiLLUs. Lin.— K. 1. — C dans les terrains sablonneux. — coMPREssus. Lin.— Duby , Bot. Gall. n.» 1.— C dans les terrains sablonneux. — SATivus. Brotero. — Saint-Amans , FI. Agen. — ( O. 7'oseus. Dufour. — Duby, Bot. gall. n.o 2 ). — G dans les terrains sablonneux. HippocREPis coMOSA. Lin. — K. 1. — CGC sur les coteaux arides et crayeux du département. — Cette plante peut pour ainsi dire , comme la Globulaire et l'Euphraise jaune , passer pour caractéristique du terrain ( excellent s'il avait quelque profondeur ) que les paysans de nos cantons nomment caussonnal. Onobrychis sATivA. Lamarck. — K. 1. — ( Hedysarum ono- bnjchis. Lin. ). — GG dans les prés un peu secs. Vicia HiRsuTA. Koch, Synops. n.» 1. — ( Ervum hirsutum. Lin. ). — GCG dans les moissons , les buissons , et au bord des bois. — GRACiLis. Loiseleur. — R. 3. — ( Ervitm gracile. DG. FI. fr. ). — KR , à ce qu'il paraît , dans le département. Je ne l'ai encore recueilli qu'une fois , fort petit , sur le bord d'un chemin dans la foret de Lanquais. ( 2l>-2 ) ~ Eiivir.u. Willdeuow. — K. 5.— [Ervum ervilia. Lin.). — Cultive dans quelques localilcs du déparlement , comme plante fourragère , sous le nom d'Ers , dans l'Agenais sous celui (ïEvris , dans le canton de Saint - Aslior sous celui de Cumin bâtard. M. De Dives m'en a communiqué une variété à pédoncules uni flores et très- courts. — Je mentionne ici cette espèce , ainsi que quel- ques autres légumineuses fourragères , parce qu'elles s'échappent nécessairement et assez fréquemment, des cultures en plein champ. — viLLOSA. Roth.— var. h. glabrescens. K. 13.— CGC dans nos moissons où il paraît remplacer le F. cracca, pour lequel je l'ai toujours pris , sans examen , jusqu'à ce que j'aie consulté le Synopsis de Koch. Je n'en ai que deux écliantillons , l'un en fleurs , l'autre en fruits , qui m'ont servi , en Novembre 1838, pour la rédaction de ce catalogue , et comme j'ai passé en voyages tout l'été de 1839 , je n'ai plus été en position, lors de mon retour , de rechercher si nous avons les deux espèces. Nouvelle preuve des fautes auxquelles on s'expose en ne recueillant pas toutes les formes des espèces qui parais- sent les plus communes. Je n'ai, de la Gironde, que le V. cracca, mais j'ai les deux espèces de la Charente- Inférieure. — BiTHYNicA. Lin.— R. 15.— Au bord des champs et dans les blés ; peu commun. — SEPIUM. Lin.— Var. a. vidgaris. K. 19. — CCC dans les bois. J'en ai cueilli une variation à fleurs presque blanches, dans les lieux très-couverts et très-humides de la forêt de Lanquais. Var. b. montana. CCC dans les bois des berges de la Dordogne , au-dessus des falaises. LCTEA. Lin. -- R. 22. — dans les moissons. ( 223 ) — SATivA, Lin. — K. 24. — CGC dans les moissons. Culli- vèc pour fourrage , sous le nom de Fm.Vallr.. mais laute d'avoir rencontré ses fruits, je ne puis l'affirmer. - Malus. Lin.— K. 4. — Même observation que pour le Néflier et le Coignassier. Toujours est-il que le Pommier se reproduit , sans culture , dans presque tout le dépar- tement. M. De Dives le regarde comme véritablement sauvage à La Cbapelle-Saint-Roberl , où il abonde dans les haies. Ts'e l'ayant point vu de cette localité, j'ignore à quelle variété de Koch il doit être rapporté. SoRBUs DOMESTiCA. Liu. — K. 1. — Le Cormier. Assez com- mun dans les bois. Il me paraît plus évidemment spon- tané que d'autres arbres fruitiers. — TORMiNALis. Crautz. — K. 6. — ( Cratœgus torminalis Lin. ). — Assez commun dans les bois ; évidemment spontané. Ord. XXXYIIL— ONAGRARIJE. Juss. Epilobium uiRSUTUM. Liu. — ( typus ) K. 4. — Fossés des prairies, Lanquais ; bords de la Dronne (DR. ); peu commun h Boulazac prés Périgueux ( DD ). — PARviFLORUM. Schreber. — ( typus ) K. 5. — ( E. molle Lam. FI. fr. — DC. FI. fr. ). — Fossés des prairies et des chemins. CC. — Nous en avons une forme plus petite , parviflore , trés-velue , qui croît parmi les mousses et les Marchantia dont est revêtu le bas des falaises cra- yeuses de la Dordogue , au nord. — MOMANCM. Lin. — (typus) K. 6. — C dans les bois, sur les berges des chemins creux, dans les buissons des co- teaux ombragés et pierreux, dans les fentes humides des falaises de la Dordogne. Il a souvent la fleur blanche ou à peine rosée. Var. c. lanceolatum. Koch {E. roseum. Fries, FI. holiand. ( 237 ) non Schreb. ). Lieux frais, mais non humides, des bois de la Double , à Segonzac ( DR ). — TETRAOONUM. Lio. — K. 10. — U. Viiletourcix , près Ribérac ( DR ) . tEnotiiera BiENNis. Liii. — K. 1. — C. Bords de l'Isle près le pont de la Cilé, à Périgueux ( DR ) ; bords du Ilaut- Vczère, Lamolhe-Montravel ( DD ) ; bords de la Dor- dogoe au port de Lanquais. CiRCiEA LUTETiANA. Lin. — K. 1 . — Bois humides et pierreux. ÏRAPA NATANs. Liu. — K. 1. — C daus risle, où M. De Dives l'a découvert en 1837 dans les communes de Ménestérol, Saint-Martial-d'Artensec et Saint-Laurent-de-Double. Ord. XXXIX.— HALORAGE^. R. Brown. Myriophyllum verticillatum. Lin. — K. 1. — Fossés, mares, rivières. C. — spicATDM. Lin. — K. 2. — C dans la Dronne ( DR ). Ord.— XLL— CALLITRICHINE^. Linck. Callitriche platycarpa. Kiitzing. — K. 2. — Mutel, FI. fr. n.° 3. — Fossés; CGC. Cette espèce présente une forme terrestre, croissant dans les petites lagunes ou ornières desséchées pendant Tété ( C. minima Hoppe. — C. cœspitosa Schultz, noms qui, selon M. Koch , se rap- portent également aux formes correspondantes à celle-ci , dans les C. vernalis , platycarpa et hamiilata Kiitz., et dans le C. stagnalis Scop. ). Je n'ai point eu le loisir de rechercher et d'étudier nos Callitriche depuis que M. Koch a fait connaître la division en cinq espèces opérées par M. Kiitzing sur les deux espèces linnèennes , et que M Mutel eu a distingué un graud nombre de { 238 ) variétés. Je ne puis donc que nommer notre espèce la plus commune , me réservant de chercher plus tard k connaître ce que notre département peut encore fournir dans ce genre. Ord. XLH.— CERATOPHYLLEj£. Gray. Ceratophyllcm demersum. Lin. — K 2. — CGC dans toutes les eaux. Ord. XLIII— LYTHRARIEJE. Juss. Lythrdm Salicaria. Lin. — K. 1. — CGC au hord des eaux. — HYSSOPiFOLiA. Lin. — K. 3. — Terrains froids qui gar- dent l'eau. — Lanquais , R ; chemin de Jaumarie à Ley- pare ( DR ). Peplis PORTULA. Lin.— K. 1.— Fossés des terrains froids ou tourbeux ; ornières anciennes. Ord. XLVIL— CUCURBITACE^. Jcss. Bryoma dioïca. Lin. — K. 2. — GGC partout. J'ai observé un individu mâle, venu à l'ombre, et dont les feuilles avaient jusqu'à 8 pouces de long sur 6 de large. EcBALLiON ELATERiDM. Richard. — K. 1. — ( Momordica elaterium. Lin. ). — Au Petit-Salvette , commune de Bergerac ( DD ) . Ord. XLVIIL— PORTULACEM, Juss. PoRTULACA 0LERACEA. Lin. — K. t. — Var. a. ^yhestri? DC. — Lieux cultivés, champs sablonneux. CGG. ( t>39 ) MoNTU FONTA.NA. Lin. — Viir. (i. tuiftor. K. 1. CC(1 dans les cultures et les fossés des terrains froids , blanchâtres, un peu sablonneux , qui retiennent l'eau on hiver ; Lan- quais, Saint- Aigne, Verdon. Ord. XLÏX.— PAROjSYCUIEM. Aug. S.-Hil. CoRRiGiOLA LiTTORALis. Lin. — R. 1. — Champs ct Hcux cul- tivés. CGC. — TELEPiiiiFOLiA. Pourret. — DC. Prodr. t. — Ses Fleurs ne sout pas entremêlées de feuilles , et elle est vivace. ce dons les lieux secs. Herniaria GLABRA. Lin. — K. 1. — Terres sablonneuses et chemin de halage de la vallée de la Dordogne. — HiRsuTA. Lin. — R. 2. — CGC dans les champs et les lieux cultivés. Illecebrum verticillatum. Lin. — R. 1. — Manzac ( DD ) ; il parait rare et la plante est peu développée. Polycarpon tetbaphyllum. Lin. — R. i. — Terres froides et sablonneuses ; Lanquais , St. -Aigne , Verdon. Peu commun. -~ RR à Manzac , dans les vignes { DD ). Ord. L.— SCLERANTHEjE. Lmcit. ScLERANTHUS ANNUus. Lin. — R. 1. — CGC dans les champs. Ord. LL— CRASSULACEjE. DC. Crasscla rcbens. Lin. — R. 1. — CGC partout. Sedum Telephicm ( var a et c ). Lin. ~ R. 1. — R. La var a ( typus ) Roch , à fleurs blanciiàtres , se trouve à St. Magne ( DD ) ; la var. h. j)urpureum Koch , à fleur- ( 240 ) rouges , se trouve près de Pèrigueux ( DD ) , et dans un vallon élevé entre Couse et Lamothe-St. -Front, derrière St. -Front de Coulory. Je n'ai pas vu les échantillons récoltés par M. De Dives , en sorte que je ne puis dire si elles appartiennent réellement, comme la mienne au S. telephium , ou à l'une des deux espèces que M. Koch en a séparées. — CEPJEA. Lin. — K. 6. — ( S. cepœa et galioides. AU. ). — C dans les bois , sur les coteaux , les berges et sous les haies des chemins creux. — ALBDM. Lin. — K. 11. — ce sur les vieux murs, sur les berges sablonneuses et herbeuses de la Dordogue , et au bord des vignes caillouteuses. — ACRE. Lin. — ^K. 13. — CGC sur les toits, les vieux murs et les berges de la Dordogue. — ANOPETALUM. DC.^ — R. 16. — 11. Blauchardie près Ri- bérac , sur un coteau crayeux , stérile et rocailleux ( DR ) , Plazac, canton de Montignac ( DD ). — REFLExcM. Liu. — R. 17. — CCC sur les murs de terras- sement, dans les vignes , etc. Sempervivum tectorum. Lin. — K. 1. — Vieilles murailles à Périgueux; murs et toits des habitations rustiques. Peut-on le considérer comme réellement spontané, vu qu'il est recherché, dans plusieurs contrées, pour la guérison des coupures? Umbilicus PENDCLiNDs. DC. — K. 1 .- — ( CotyUdon umhili- cus. Lin. ). C sur les murs , à Bergerac , à Lamothe-Mon- travel , à Sarlande sur la frontière du Limousin ( DD ). Ord. LIL— CACTE^. DC. Opuntia vulgaris. Miller. — K. 1. — Probablement natura- lisé , mais de temps immémorial , sur un bloc de silex ( 241 ) meulière à l'extrémité de la forèl do Lanquais, dans un champ attenant A la métairie des Paillolcs. L'hiver do 1829-30 ne l'a point détruit. Il fleurit tous les ans: ses fruits deviennent rouges , mais sans mûrir , ses f(!iiillos , Irès-arrondies , dépassent A peine le diamètre d'une pièce de cinq francs. Okd. LIV.— saxifrages. Ve NT. Saxifraga TRiDACTYLiTEs. Liu. — ^ K. .38. — CGC partout Les échantillons nains qui ont toutes leurs feuilles entières , constituent le S. minuta Pollin. ( Koch, 1. c. ). — GRANULATA.Lin. — K. 40. — Au Grand-Change, à la Chas, sagne, commune de Saint-Paul-de-Serre ( 1)1) ) ; CCC sur les berges herbeuses et sablonneuses de la vallée de laDordogne, et non-seulement sur celles du lit actuel de cette rivière , mais encore sur celles de ses dififérenls lits anciens qui constituent ses divers étages géologiques. Chrysosplenium oppositifolidm. Lin. — K. 2. — Découvert en 1837 par M. De Dives , au Pont-Roux près Bergerac , dans une espèce de trou ou de demi-grotte, creusé dans la berge sablonneuse du ruisseau , et duquel s'échappe une très-petite source. Les parois ombragées de ce trou sont couvertes de cette jolie petite plante dont l'exis- tence est très-éphémère , car au 13 Juin , je n'y ai plus trouvé un seul individu adulte, mais une multitude de pieds naissants , qui provenaient des graines déjà mûries au printemps. Ord. LV.— UMBELLIFERJS. Jrss. HvDRocoTVLE vuLGARis. Liii - K. i. — Gazous humidr-^ au Saut de la Gratusse. ( 242 } ■ Samclla EUROP-EA. Liii. — K. 1. — (imprimé par erreur vulgaris ). — Bois humides et sombres. C. Eryngil'm campestre. Lin. — K. 1 . — CGC partout. — Quatre individus d'une variation ou forme très-extraordinaire et qui n'est décrite nulle part à notre connaissance ( capitules allongés-cylindriques , qui atteii^nent jusqu'à la longueur de vingt lignes ) , ont été observés , en 183G, par M. Du Rieu, sur un coteau crayeux et aride à Blanc-hardie près Bibérac. Cette forme , qui se repro- duit exactement tous les ans sur les mêmes pieds, aurait besoin d'être étudiée au moyen des semis , pour être élevée définitivement au rang de variété. Helosciadium nodiflorum. Koch , umb. — K. 1. — { Sium nodiflorum. Lin. ). — CGC dans les fossés et les fontai- nes des prairies. SisoN AMOMUM. Lin. — K. 1. — GG au bas de la berge qui forme le second étage de la vallée de la Dordogne, entre Yareunes et Gouse. ïl n'a point été vu ailleurs. Garum verticillatum. Koch, umb. — Duby , Bot. gall. — ( Sium verticillatum. Lam. ). — Gette plante éminem- ment occidentale , est très-peu commune, je crois, dans notre département : je l'ai trouvée à Lanquais dans un vallon boisé et un peu humide. BuMiJM DENCDATUM. DG. FI. fr. T. i. p. 525. — (typus ). DG. Prodr. T. 4,p. 117. n.o 13.— { B. majus ! Gouau. — St-Amans , FI. agen. — Mutel , FI. fr. ) — Bussiére. — Badil dans le Nontronais ( DD ).-- GGG sur les berges boisées de la Dordogne ( Gouse, Lanquais, etc. ). PiMPiNELLA MAGNA. — Liu. — ( tvpus ) K. 1. — Eboulemcnts et fentes des falaises de la Dordogne ( Gouse , Lanquais, etc. ). — SAXIFRAGA. Liu. — K. û. — GGG dans tous les lieux secs. Je n'ai pas recueilli assez . — C dans los moissons ( sol argilo-calcairc ). — APARiNE. Lin. — ( typus ). K. S. — CC partout. — ULiGiNOsuM. Lin. — K. 9. — C au bord des fossés et des buissons dans les prés humides. — ANGLicuM. Hudson. — ( typus) K. 10. — Assez commun sur les coteaux crayeux les plus exposés au soleil , dans les sentiers des vignes et les fentes des murs de terras- sement, à Blanchardie ( DR ), à Lanquais. — PALUSTRE. Lin. — K. 11. — ce au bord des fossés et des ruisseaux. Var. rupicola, Nob. — C dans les fentes des falaises cra- yeuses de la rive gauche de la Dordogne , et parmi les Hépatiques qui tapissent le pied de ces falaises , à partir du port de Mouleydier et en remontant. Je publie pour la première fois cette forme si curieuse par son port , que je connais ici depuis vingt ans environ , sans avoir pu la retrouver ailleurs ; mais elle existe sans doute dans quelqu'autre partie de la France , car j'en ai vu ( en 1822 , je crois ) des échantillons sans fleurs ni fruits, mais certainement identiques , dans VHerhier français de M. de CandoUe. au jardin du Roi , et je déposai alors dans cet herbier un bel échantillon de notre loca- lilé. — Je n'ai jamais cru possible de distinguer spécifi- quement cette élégante plante du G. palustre : aussi . je me borne à la présenter comme variété, sous le nom de inipicola, pour indiquer sa station. Elle est complète raent glabre, sans la moindre aspérité sur les bords des feuilles ou sur les angles de la tige. Ses feuilles son toujours obtuses et spathuliformes , et varient en lar ( 248 •) geiir; mais ce qui la rend exlrêmement remarquable, c'esl qu'elle est constamment pendante , soit à la voûte des rochers qui surplombent, soit le long des parois de la falaise , sans montrer Jamais la moindre tendance à se redresser. Ses fruits sont très-gros. — VERUM. Lin. — K. 15. — CGC partout. — MoLLUGo. Lin. — K. 20. — CGC partout. Var. d. elatum. DG. Prodr. — ( G. elatum Thuill. ). — C dans les haies et les buissons humides. M. Koch ne fait pas mention de cette belle variété , qui n'est peut- être due qu'à Thumiditè des terrains où elle croît , et qui acquiert un grand développement auprès du Saut de la Gratusse. — SYLVESTRE. PolUch.— K. 24.— GCC sur les coteaux crayeux , secs ou à demi ombragés. Var. a. glahrum. Koch. — {G. lœve Thuill. — - DC. ). — Les feuilles du bas de la plante sont accrochantes, quel- quefois velues en-dessus; la tige est toujours lisse; la corolle à divisions obtuses ou un peu pointues , mais jamais terminées par un poil. Ord. LXL— VALERIANES, DC. Valeriana GFFiciNALis. Lin. — Var. a. altissima. K. 1. — G au bord des eaux. — DioïCA. Lin. — K. 4. — Prairies marécageuses à Couse , à Lanquais. Gentrantuus ruber. DG. — K. 2.— {Valerianarubra\u\n.). — G sur les vieux murs; Périgueux , Mouleydier, etc. Varie à fleurs blanches , Périgueux ( DD ). M. Gay pense que , dans nos contrées , cette plante ne peut être qu'échappée des jardins; on peut du moins la considérer comme parfaitement naturalisée. ( 249 } — CALCiTRAPA. Dufresiie. — DC. FI. IV. — Suppl. ( l'aie- riana calcitrapa. Lin. ). — C sur les imirs à Sailal ( DD ) ; UK à Lanquais où je ne le trouve que sur un vieux mur de terrassement. Valebianella olitoria. Mœnch. — K. 1. — CGC partout. — CARiNATA. Loiseleur. — K. 2. — Llanchardie prés Ribè- rac ( DR ) ; Lanquais. Je n'ose affirmer qu'elle soit spon- tanée dans cette dernière localité , car je ne puis la trou- ver que sur le vieux mur d'un potager où on a semé jadis de la mâche ronde de Hollande. — ERiocARPA. Desvaux. — K. 4. — Sur les coteaux crayeux exposés au couchant dans le vallon de Lanquais ; je ne la connais point ailleurs. — MoRisoNii. DC. Prodr. T. IV , p. 627.— Var. b. lasio- carpa. K. 5. — ( F. mixta'î Dufr ). — Dans les mois- sons à Blanchardie près Ribérac ( DR ). — DENTATA î DC. FI. fr. — K. 7. CGC — partout, et sur- tout dans les moissons. Les fruits sont tantôt glabres et tantôt un peu velus ; les fleurs blanches, rosées ou vio- lacées.— J'en ai trouvé un individu dont une des dicho- tomies portait une fleur solitaire , montée sur un long pèdicelle filiforme ; un autre dont la première dichoto- mie était à trois branches égales; un autre enfin dont la première dichotomie était à quatre branches égales. — - Rien de plus embrouillé que la synonymie de cette espèce si vulgaire. M. Koch donne les indications indis- pensables pour éviter la confusion : ce n'est pas ici le lieu d'entrer dans de plus grands développements. — HAMATA. Bastard. — K. 8. — Lanquais, C dans les mois- sons et sur les coteaux argilo-crayeux. Limbe interne du calice parfaitement glabre! J'en ai vu un individu à tige simple , dont toutes les feuilles étaient verticillée 3 à 3. { 250 ) Ord. LXII.~ DIPSACEM. DC DiPSAcus sYLYESTRis. Lin. — K. 1. — ce partout. Knautia svlvatica. Duby , Bot. gall. — K. 3. — ( Scabiosa sylvatica Lin. ). — CC sur les berges herbeuses des éta- ges supérieurs de la vallée de la Dordogne, et sur celles du lit actuel de cette rivière. Fleurs purpurines. — ARVENsis. Coulter. (typus). K. 4. — {Scabiosa arvensis Lin. ). — CC dans les prés, au bord des champs et des chemins. Elle varie à fleurs purpurines , au bord des bois humides ( forêt de Lanquais ). SuccisA PRATENsis. Mœuch. — K. 1. — {Scabiosa succisa. Lin. ). CCC dans les près gras et surtout dans les bois. Fleurs bleues ! Nous avons en général , dans les près surtout, la var. b. glabraDC. Prodr. { Scabiosa g la- brata Schott. ). Scabiosa columbaria. Lin. — K. 3. — CCC partout , et varie parfois à capitules prolifères , surtout dans les lieux humides. — Cette plante est extrêmement variable dans son port , et par les découpures de ses feuilles ; mais nous n'avons pas, à ma connaissance , le 5. Gramwi- tia , espèce litigieuse ( comme un grand nombre d'espè- ces de ce genre ) , que Linné, Koch et Muttel admettent comme spécifiquement distinct , tandis que De Candolle , Coulter et Duby le font rentrer dans le columbaria. Oru. LXIIL— COMPOSlTiE. Ada>s. Slboud. 1.— CORYMBIFERE. Vaill. Edpatorium cannabinum. Lin. — K. 1. — CCC dans les lieux humides, et quelquefois au pied des rochers, dans les décombres des carrières. ( 251 ) ïussiLAGO FAHFAiiA. J.in. — K. 1. — CCC (laiis tous les ter- rains où l'argile domino. Bbllis perenms. Lin. — K. 1 . — CCC partout . ot oflTro hoau- roup de formes diverses. Erigeron Canadensis. Lin. — K. 1. — CCC partout. — ACRis Lin. — K. 2. — CCC partout. SoLiDAGO GRAVEOLENS. Lamarck. — K. 1 . — CCC dans les fri- ches et les terres labourées , particulièrement dans celles de qualité maigre , froide et blanchâtre. Les paysans la nomment herhe de la peste , et croient que, mise sur les tas de blé , elle en écarte les papillons. — viRGA-AUREA. Lin. — K. 2.— CCC dans les bois. Nous avons aussi la var. a. milgaris Koch ; je crois que nous avons aussi la var. b. angiistifolia, qui est si commune dans la Gironde, mais j'ai négligé d'en tenir noie. BiDENS TRiPARTiTA. Lin. — K. 1-- Au bord des eaux. — CERNUA. Lin. — (typus) K. 2. — C au bord de la Dor- dogne à Rotersac ( commune de Lalinde ) et dans les flaques d'eau stagnante nommées lac Salissou et lar JSègre dans la forêt de Lanquais. Pallenis spinosa. Cassini. — K. 1. — ( Buphtalmum spino- sum. Lin. ). — Manzac ( DD ) ; il n'a pas été observé ailleurs. Incla helenium. Lin. — K. 1. — Spontanée à Claud de Mont- peyroux ( DD ) ; cultivé dans beaucoup de jardins de paysans. — sALiciNA. L. — K. 6. — Blanchardie près Ribérac (DR) R. — MONTANA. Lin. — K. 13. — ce à l'exposition du midi , sur tous les coteaux pierreux et incultes. PuLiGARiA vuLGARis. Gœrtuer. — K. 1. — ( Inula pulicaria . Lin. ). CCC autour de Bergerac et en général dans les fossés ou lagunes desséchés pendant l'été ( terrains froids et sablonneux ). 6 ( 252 ) — DvsENTEHicA. Gœrtner. — K. 2. ( Inuîa dysenterica Lin. ). — CGC au bord des eaux. CoNTZA SQUARROSA. Lin. — K. 1. — ( Inula Conyza, DC Prodr. ). ce partout. FiLAGo GERMAMCA. Lin. — K. 1. — CGC partout. — îsous en avons, dans la vallée de la Dordogne, une forme qui se rapproche beaucoup de la var. b. pyramidata , Koch , et sur les coteaux crayeux élevés et arides ( St-Front- de-Coulory ) une forme tout-à-fait naine. — ARVENSis. Lin. — K. 2. — CGC partout dans les champs. — GALLicA. Lin. — K. 4. — CG partout dans les champs. Gnaphalioi ULiGiNOsuiM. Liu. — K. 4. — G dans les terres sablonneuses , froides et humides. Bergerac Verdon, etc. — LUTEO-ALBCM. Liu. — K. 5- — Terrcs sablonneuses , froides et humides ( Lanquais); bords de la Dordogne, et même dans les fentes des rochers ( Lalinde ) ; co- teaux de Neuyic ( C.** Charles de Meliet ) ; CG , mais petit , sur la route d'Azerat à Brives. — DioïcuM. Lin. — K. 8. — RR. Rochers crayeux des com- munes de Lalinde et de Badefol. Helicuryscm STOECHAS. DC. 11. fr. — Duby, Bot. gall. — CGC sur tous les coteaux pierreux et incultes. Artemisia ABsiNTHiUM. Lin. — K. 1. — Décombres des vieux châteaux, sur les coteaux calcaires (Badefol ). — vuLGARis. Lin. — K. 2. — Au bord des eaux. CG au Grand-Change , sur le Haut-Vézère ( DD ). AcHiLLEA MiLLEFOLiuM, Liu. — K. 12. — CCC partout , et présente quelques variations peu utiles à distinguer ici. Anthémis arvensis. Lin. — K. G. — CC partout , dans les champs , sur les vieux murs. — coTCLA. Lin. — K. 7. — CGC partout , dans les lieux cultivés. ( 253 ) — NoBiLis. Lin. — K. 8. — Camomille romaine des phar- macies. CGC dans les chemins , les clairières et les pelouses des bois sablonneux et des bruyères un peu humides. Ormenis mi\ta. ne. Prodr. T. VI. p. 18. — [Ormenis bicolor. Cass. Anthémis mixta. Lin.). CGC dans les moissons, surloul dans les terrains froids et sablonneux. Chrysanthemum leucanthemcm. Lin. — K. 1. — GGC par- tout. Très-variable pour la taille et le port. Uniflore ou mulliflore. — PARTHEMUM. Pcrsoon. — K. 6.— ( Matricaria yarthe- nium. Lin. ). Rotersac près Lalinde , dans les fentes des rochers où sont creusés les conduits d'eau de la pape- terie ; Azerat , dans les décombres herbeux d'une espèce d'égoût. M. Koch dit que cette plante n'est peut- être pas véritablement indigène en Allemagne : j'expri me ici le môme doute , vu qu'il y a des jardins peu éloi- gnés des lieux où je l'ai vue. — iNODORUM. Lin. (typus). K. 8. — GCC dans les champs, surtout dans les terres fortes , après la moisson. J'ai trouvé ses calathides changées en une masse de petites folioles herbacées , dans une terre très-grasse , à Varen- nes. — SEGETUM. Lin. — K. 9. — Pèrigueux , sur le port (DR) ; Sainte-Foy , R ( M- Kampmann , professeur au collège de cette ville ). Il faudrait le trouver plus loin des habi- tations , pour être assuré qu'il n'est pas échappé de quelque jardin. DoRONicuM PARDALiANCHEs. Lin. — K. 1. — CGG sur les ber- ges herbeuses et ombragées de la vallée de la Dordogne , aux divers étages ( au nord ). Senecio vdlgaris. Lin. — ( typus ). K. 1.— ÇXA\ partout. ( -25/1. ) • — viscosLS. Lin. — k. 2. — CC aux environs de Ribérac , à Sainl-MéartI de Dronnc , oie. ( DR), Je ne le connais pas dans l'arrondissenicnl de Bergerac. — FRLciFOLiis. Lin. K. 8. — Blancliardie près Ribérac, au l)ord des bois ( DR ). — Jacob^ea. Lin. — ( typus) K. 9. — C partout. Calendula ARVEN8IS. Lin — K. 1. — C dans les vignes , etc.; au Grand-Cliançc , au Bugue ( DD ). — OFFiciNALis. Lin. — Duby, Bot. gall. — Je l'ai trouvé à Rotersac avec le Chrysanthetmim parthenium , et j'ex- prime le même doute sur son indigénat. Slbord. -2.— CYJSAROCEPHALM. Vail. CiRsiïïM LANCEOLATLM. Scopoli. — K. 1. — CC partout. — ERiopiiORUM. Scopoli? — K ! 3. — c dans les terres fortes ( alluvions modernes } de la commune de Varennes; au bord du ruisseau prés le port de Lanquais. Le Mas ( commune de Grignols ) , et Yalreuil prés Neuvic (DD). Yar. h. spiirium (capitiilis minoribus numerosioribus ) DC. Prodr. T. YI, p. 638 , n.o 21. — Lanquais, au bord d'un bois rocailleux, RR ; venu peut-être d'une graine égarée , car cette station ne devrait pas lui convenir. Ces deux formes appartiennent au C. spathulatum Gand.— DC. Prodr. n.» 1 , auquel M. Koch refuse le rang d'espèce distincte. — PALUSTRE Scopoli. — K. 4. — Bois scaturigineux du Saut de la Gratusse. — ACADLE. Allioni. — K. 24. — C sur les pelouses des coteaux secs, et même dans certains bois. — BULBOsuM. DC. FI. fr. — K. 26.— RR. Il n'a été trouvé que sur les bases du cùteau inculte et crayeux du Mas de Burée , commune de Bertric-Burée près Ribérac (DR). Il V est souvent biflore. ( 255 ) — ANGLK.iiM. Lainaick. — K. 27. — i'A\ dans les pics iiiou- tueux cl iiiarécageii\ : Lanquais . (^liAleau-l'Évèque , Vieiix-Mareuii. — ARVENSE. Scopoli. — Yai'. (l. vestitum { foliis siiblus niveo-tomentosis ) K. 30. — Scrralulaarvensis \Àu.). — CGC dans les champs , surtout dans les bons terrains où il devient un véritable llèau. Je crois que nous n'avons que la var. d ; elle est aussi épineuse que la var. a. horridum. Kocli. SiLYBUM Mariaisum. Gœrtner. — K. 1. — ( Carduus Maria- nus Lin. ). — CGC à Bergerac, sur les berges sablonneu- ses et découvertes de la Dordogne. Carduus tenuiflorus. Gurtis. — K. 2. — GCG dans les lieux incultes, au bord des haies et des chemins, autour des habitations. — NUTANS. Lin. — R. 15. — GC dans les lieux incultes et au bord des chemins. Var. b. , flore albo K DG. FI. fr. — Neuvic ( DD ) . Onopordon acanthium. Lin. — R. 1. — GGG dans toute la vallée de la Dordogne ( terrains sablonneux et légers) au bord des chemins et de la rivière , à Gouse même , mais jamais dans l'intérieur du pays où le terrain est argileux et montueux. Lappa MiNOR. DG. FI. fr. — K. 2. — GGG dans les décom- bres , au bord des champs et des chemins. — TOMENTOSA. Lamarck. — R. 3. — G aux environs de Périgueux et de Bergerac ( DD ). Garddncellus MiTissmus. DG. FI. fr. — Duby, Bot. gall. — Gôteaux crayeux et arides à Manzac ( DD ) , à Ribérac ( DR ). Je ne le connais pas dans l'arrondissement de Bergerac . Carmna viJLGARis. Liu. — R. « — GGG sur les cùleaux crayeux et incultes. ( 256 ) • Skrratfla tinctoria. Lin. — K. i . — G dans les bois un peu humides et dans les bruyères. Kentrophvllum lanatcm. DC. in Duby , Bot. gall. — K. 1. — ( Carlhamus lanatus Lin. ). CGC au bord des che- mins, des champs , etc. Gentadrea Jacea. Lin. yar. b. praîensis. K. 2. — ( C.pra- tensis. Thuill. ). — Dans les près; Azerat. Bien plus rare que la suivante. — MGRA. Lin. — K. 7. - ( typus ) DG. Prodr. n.o 29 — GGG partout ; extrêmement variable dans sa taille , dans son port et dans la forme de ses feuilles. On la trouve quelquefois déformée par la piqûre d'un insecte ( un paquet de feuilles Irès-ètroites terminant le rameau , ou enveloppant la base de la calathide). Je Tai trouvée une seule fois à fleur blanche, dans la commune de Verdon. Notre plante et sa variété ci-dessous , n'ont point l'ai- grette nulle, comme le C. Jacea ni l'aigrette trois fois plus courte que Vachène comme M. Koch le dit de son C. nigra. L'aigrette existe , mais seulement à l'état rudi- mentaire et se détache facilement. M. De Gandolle l'a mieux décrite en caractérisant la section : pappus nullus aut subnullus. Var. b. decipiens DG. Prodr. T. VI , p. 571, n.^ 29.— ( C. Jacea, var c decipiensK. 2.— C. decipiens ThuiH.). — GGG dans les bois et sur les coteaux secs. Je crois , comme M. De Gandolle , que cette variété est bien mieux placée dans l'espèce nigra que dans la Jacea. Gelle que je trouve en Périgord , du moins , a l'aigrette du nigra . et je pense que cette considération doit l'emporter sur celle de la calathide radiée ou flosculeuse ( ce qui n'est , après tout , qu'un caractère de variété ). Au reste, je n'ai jamais vu, dans le département de la Dordogne , que des calathides flosculeuses pour les deux formes que je comprends sous le nom de nigra. ( -257 ) — Cyanus. \Au. — K. 10. — ce partout, dans les moissons. Ou en trouve , dans les terrains maigres , une forme naiFie, unirtore. — ScABiosA. Lin. — Var. b. coriacea. K. 11. — Champs pierreux; coteaux incultes. — cALciTRAPA. Liu. — K. 18.— CCCpartout. 11 en existe plusieurs pieds à fleurs blanches sur le chemin de Lan- quais à Couse , au point de jonction des deux communes. \eranthemum cylindraceum. Smith. K. .3. - ( X inaper- tumDC. FI. fr. non Willd. ). Lanquais , KR ; chemin de Faux à Issigeac , CCC ; Saiut-Michel-de-Montaigne , sur le chemin de Saint-Avit ( DD ) ; cultivé , pour faire des balais , près de Sainte-Foy-la-Graude et de Gar- donne. Le nom spécifique a été imprimé par erreur cylindricum dans le Synopsis de M. Kocli. C'est Spren- gel et non Smith qui a nommé cette plante A. cylindri- cum. SuBOHD. 3 — CICHORACE/E. Juss. Lapsana coMMDNis. Liu. K. — 1. — CCC partout. Arnoseris MiNiMA. Gœrtner. — K. 1. — ( Hyosçris minima Lin. — Lapsana minima DC. FI. fr. ). — C dans les blés des terres froides et sablonneuses. CiCHORiuM Intybus. Lin. — K. 1. — CCC partout. Thrincia hirta. Roth. -- K. 1. — ( T. Leysseri Wallr. — DC. Prodr. T. VII , p. 100 , n.« 3 ). — CCC dans les champs et au bord des chemins. Leontodon AUTUMNALis. Lin. — ( typus ) K. 1. — C dans les chemins et les pelouses rases. — HASTiLis. Lin. — Var. a. vulgaris K. 4. — ( L. hispi- dum Lin. — DC. FI. fr. ), — C sur tous les coteaux ro- cailleux et incultes. Très-grand à l'ombre , très-petit dans les localités découvertes. ( ^58 j ]'icKis iiiEKAcioiDEs. Liii. — ( t\ pus ) K. 1. — CGC partout. -- îs'ous en avons . sur les coteaux crayeux et très-arides , notamment à Pontour entre Saint-Frout-de-Coulor^ et Badefol , une forme naine , paucifloie , rigide , à ligules Irès-rouges eu dehors, que je nomme forma collma, mais qui, malgré la singularité de son fades, n'oflfre pas même de caractères suffisants pour être érigée en variété. Tragopogox major. Jacquiu. — K. 2. — C dans les terres argilo-crayeuses , surtout sur les coteaux. — Nous en avons , particulièrement au bord des vignes pierreuses et très-inclinées , une forme moins élevée , dont les feuilles ont de la bourre cotonneuse à leur base, et dont l'involucre est constamment à huit écailles ; mais tous les autres caractères sont exactement ceux de l'espèce. — PRATENsis. Lin. — (typus) K. 3. — Coteaux rocailleux , à Saint-Front-de -Coulory. Var. h. tortilis Koch. — C sur les coteaux et au bord des champs. ScoRzoNERA HUMiLis. Lin. — K. 2. — ( S. lanata Schrank. S. plantaginea Schleich. — Rchb. ). — CGC dans les près humides. Gette espèce varie à feuilles larges et étroites , à tige simple ou peu rameuse , presque glabre ou pourvue de beaucoup de duvet cotonneux ; mais il me paraît impossible de rapporter aucune de ces formes au S. angustifolia Lin. , puisque celui-ci doit avoir le pédoncule épaissi sous la fleur , tandis que notre plante l'a toujours ( sur le sec ) j^lus délié , ou tout au plus à peu près égal dans toute sa longueur. l'oDOSPERMUM LAciMATUM. DC. FI. fr. — K. 2. — Vigucs dcs coteaux argilo-crayeux; Ribérac , Lanquais. HypocHiERis GLABRA. Lin. — K. 2. — Dans les vignes et les champs , et sur les coteaux argilo-sableux ; Lanquais , La Bertinie (commune de Montagnac-la-Cremps ( DR ). ( 259 ) — RADiCATA. Lin. — K. 3. — CCC partout. — On trouve parfois , dans les terrains gras , la calatliide mêtainor- pliosée en une masse de folioles herbacées , extrtMne- ment lines. rAiiAXAcuM OFFICINALE. VVigg.— K. 1.— ( Leotitodon lara- œacum Lin. ).— CCC partout. Nous eu avons beaucoup de variétés, parmi lesquelles il faut distinguer : 1.0 Une variété excessivement petite , h feuilles très- découpées , trouvée sur les coteaux arides de Laroche- Beaucourt par M. Du Rieu , qui l'a nommée forma eœigua, collina. 2.0 T. enjthrospermitm. Audrz.— ( typus)DC.|Prodr. T. VÏI, p. 147 , n.o 13. — CCC sur tous les coteaux secs. Achènes d'un rouge safrané. Feuilles extrêmement découpées. 3.0 Var. e. lividum. Koch.~ ( T. palustre DC. FI. fr. — [ typus ] et var. b. intermedmm DC. Prodr. 1. c. n.o 21 ). — ce dans les prés humides et irontueux des Paillotes , à l'extrémité de la forêt de Lanquais. Cette variété, la plus remarquable de toutes, sans contredit, est celle pour laquelle je renonce avec le plus de peine au rang d'espèce , que M. Koch lui refuse absolument. Chondrilla jcncea. Lin. — K. 1. — C partout, dans les champs. PHiENixopos MURALis. Koch , Deutschl. FI.— K. 2. — {Chon- drilla muralis Lam. — DC. FI. fr. — Prenanthes mu- ralis. Lin. ). — Peu commun. Falaises crayeuses de la Dordogne ( au nord ) , au Pescairou , au port de Lan- quais ; Azerat , sur la côte de Thenon , dans le terrain jurassique ( DR ) ; Neuvic , sur un rocher ( C.**^ Charles de Mellet ). — On ne le trouve jamais sur les murs. Lactuca viRosA ? Lin. — K. 4. - Mêlée à la suivante; mais j'ai négligé d'eu vérifier les fruits d'après le caractère ( 260 ) ■ assigné par M. Koch, ce qui me laisse un doute que je ne puis éclaircir en ce moment. — ScARioLA. Lin. — R. 5. — ( L. sylvestris DC. FI. fr. ). ce sur les vieux murs et dans les terrains cultivés un peu humides. — SALiGNA. Lin. — K. 6. — C dans les champs. — PERKNNis. Lin. — K. 7. — R. Vignes ( Lanquais ) ; Champs montueux et pierreux ( Saint-Front-de-Coulory, Brantôme ). SoNCHus OLERACEUS. Lin. — K. 3. — ( S. siliatus Lam. — Picard, obs. botan. sur le genre Sonchus). CGC partout. Nous avons les trois variétés indiquées par M. Koch, et d'autres variations intermédiaires. — J'ai trouvé, vers la fin de Novembre , un individu dont une seule fleur était ouverte ; elle n'était jaune-pâle qu'au centre ; tout le reste était blanc . à l'exception des ligules du rang extérieur, qui étaient teintes de violet-clair en dehors. M. Du Rieu a trouvé à Blanchardie la rare variation indiquée par M. de Candolle ( Prodr. et par M. Mutel ( FI. fr. ), qui a le haut de la tige et les iuvolucres héris- sés de poils glanduleux. — ASPER. Villars.— R. 4. ( S. spinosus Lam. — Picard, 1. c. ). — CCC partout. Bien que M. Roch ne distingue pas ses diverses variétés , il en oflfre au moins autant que le précédent. — ARVENsis. Lin. — ( typus ) K. 5. — Haies des vallons aux environs de Ribérac ( DR ). Var. pedimcuUs invo- lucrisque glabris Koch. ( S. intermedius Bruckn. ) RR. Burèe près Ribérac , entre un champ et un pré au lieu dit la Serve du Mas ( DR ). Barkhausia f.iîtida. DC. FI, fr. — K. 1. — ( Crépis fœtida Lin. ). — CCC partout. — TABAXACiFOLU. ThuilUer. — K. 4.— CC partout. ( 261 ) Crépis virens. Willars. — (lypus) K. 9. — CGC partout. En automne , on la prendrait pour une autre espèce quand ses premières tiges ont été coupées ou broutées. Elle fleurit depuis le 1.*''^ Juillet jusqu'aux gelées. — PDLciiKA Lin. — K. 10. — ( Prcnanthes pulchra I)C. FI. fr. ). — C sur les coteaux argilo-calcaires dans tous environs de Lanquais. C'est une des plantes les plus vigoureuses que nous ayions. Elle n'oflfre aucune varia- tion dans son port qui est d'une rare élégance. — PALunosA. Mœnch. — K. 12. — ( Hieracium paludosum Lin. ). — ce , au nord, sur les parois humides des fa- laises de la Dordogne , depuis Saint-Capraise de Lalinde jusqu'à Saint-Front-de-Coulory. ÏOLPis UMBELLATA. Bert. Pers. — DC. Prodr. { Drepania harhata DC. FI. fr. non Crépis barbata Lin. ). CC dans les champs et les moissons. Andryala iNTEGRiFOLiA. Lin.— DC. Prodr. CCC partout. HiERACiUH PiLOSELLA. Lin. — K. 1 . — CCC partout. — AURicuLA. Lin. — K. 7. — CC dans les pâturages , les bruyères et les bois humides. — VCLGATUM. Fries, novit. FI. suec. éd. 2, p. 258. — K. 27. — ( H. sylvaticum. DC. FI. fr. pro j^arte. — E. sylvaticum ! Smith. — DC. Prodr. n.» 60. — H. murorwm , var. B. b. sylvaticum. Mutel, FI. fr. T. 2» p. 232 ). — CC dans les bois; il varie , comme le sui- vant, à feuilles tachées et non tachées. M. De Candolle regarde 1'^. vulgatum de Fries comme une espèce complètement septentrionale ( Suède, Allemagne ) et bien distincte de son sylvaticum qui est bien notre plante , car ses feuilles sont ovales-lancéolées et son aigrette est rousse , tandis qu'elle doit être blan- che [pappus subniveus ) dans le vulgatum. Si j'écrivais une Flore et non un Catalogue, j'adopterais sans hésiter ( 262 ) le nom de sf/lvalimim , car il se pounail que M. Kocli eût coufoiidii deux espèces et M. Mulei trois : ou bien tout cela ne fait-il , en réalité . qu'une seule bonne espèce ? — MURORUM. Lin. — Fries, 1. c. — DC. FI. fr. — K. 31. — C dans les lieux onabragès. Var. a. ( typus ) Koch. — Sur les rochers et dans les bois. b. sylvaticum. Koch. — Bois humides; cette variété diffère bien peu de la précédente. €. rotundatum. Koch. — Bois dont le terrain est léger. M. Koch est presque tenté d'élever cette variété au rang d'espèce. — Sabauddm. Lin. — K. 41. — Dans les bois ( Lanquais ); bien moins commun que les précédents. Je n'ai trouvé que le Sahandiim Koch et DC. Prodr. n.» 103 , et non la Boréale Fries , Koch , n.o 43, Sylvestre Tausch , DC. Prodr. , n.o 101 , lequel , selon M. De Gandolle, est le Sahaxidum de presque tous les auteurs. — UMBELLATUM. Liu. — K. 45. — C daus les bois et les bruyères. Très-variable pour la taille et le port. Ord. LXIV.— AMBROSIACEuE. LiNCK. Xanthium strumaridm. Lin. — K. 1. — CC daus les terres alluvionnelles de la meilleure qualité. — macrocarpum. DC. FI. fr. Suppl. — Duby , Bol. gall. — Bords de la Dordogne, à Bergerac, au Fleix ( DD ). — spiNosuM. Lin.— K. 2. — Périgueux, au bord de l'Isle, sur la route de Lyon ( DD ). ( 263 ) ord. I XV.— lobeuacea:. juss LoBELiA URENS. LiiK — DC. FI. fr. — C dans les bois et Imi- yères liuiuides. ( Lanqiiais . La Veyssière, olr. ) , IIoihn bleues. — Se trouve, à fleurs i^osea . vers les sources d»' laLidoire ( DD). Ord. XL\ I.— CAMPANULACEJE. Juss. Ja?;ioise montaxà. Lin. — ( typus ) K. 1. — CC dans lous les terrains secs ou sablonneux. Très-variable sous les rap- ports de la taille, du port et de la villositc. Nous trou- vons , pêle-mêle , les deux principales variations du type , savoir : 1 ) foliis lœviusculis planiusculis , 2 ) folih hirsutiorihîis imdulatis. Phyteuma orbiculare. Lin. (typus) K. 5. — Coteaux stéri- les : Sadierac près Neuvic ( DD ) ; Bannes près Couse. R. — ? spicATUM. Lin. K. 11. — Mon herbier en contient deux échantillons étiquetés Lanquais mais avec un point de doute. Je crains quelque mélange ou quelqu'erreur de localité pour ces échantillons très-anciennement récol- tés , et je n'ai ni retrouvé ni reçu la plante de mes col- laborateurs. Campanula rotdndifolia. Lin. — ( typus ) K. 6, — CC sur les rochers qui bordent toutes nos vallées. — PATDLA. Lin. K. 13. — Haies et berges des chemins creux. C. — Trachelium. Lin. — K. 19. — CC dans les bois rocail- leux. Lorsque le calice est hispide , ce qui arrive fré- quemment , on a la var. b. dasycarpa Koch ( C. urtici- folia Schmidt). La fleur varie beaucoup en grandeur, et avorte souvent, par suite d'une piqûre d'insecte. ( 264. ) ■ — GLOMERÀTA. Liii. — K. 26. — CGC partout ; extrême ment variable pour la taille , le port , la villositè , la forme des feuilles et la grandeur des fleurs. Prismatocarpus SPECULUM. L'Héritier. — K. 1. — ( Campa- nula spéculum Lin. ). — CGC dans les champs et les jardins. — HYBRiDus. L'Héritier. — K. 2. — ( Campanula hyhrida Lin. ). — Aux environs de Ribèrac , dans les champs (DR). Wahlenbergia erinus. Link. — K. 1. — ( Campanula eri- mis Lin. — Erinia campanula Noulet, FI. du bass. sous-pyrèn. ). — GG dans les lieux secs, monlueux et pierreux. Beaucoup plus rare dans les plaines , à Ber- gerac par exemple, où M. de Dives l'a trouvé sur un mur. Ord. LXVIIL— ERICINEjE. Desv. Calluna vulgaris. Salisbu^^^ K. 1. ( Erica vnlgarts Lin. — Calluna erica DG. FI. fr. }. — CGG partout. J'ai trouvé la variation à fleurs blanches , dans les bruyères entre Bourniquel et Moliéres. Erica vagans. Lin. — Gay , monogr. ined. , et in Du Rieu , plant, sélect. Astur. n.^ 271 , non DG. FI. fr. nec Duby , Bot. gall. — ( E. multiflora DG. FI. fr. — Duby ). — GGG sur les plateaux du terrain d'eau douce moyen à silex meulière , entre Bourniquel et Moliéres. Gette belle espèce y remplace presqu'entièrementr^. cinerea. tandis qu'il m'a été impossible d'en découvrir un seul pied dans le terrain de même nature qui forme le pla- teau intermédiaire aux communes de Lanquais , Faux et Verdon. ( 265 ) ciNEREA. Lin. — K. 2 — CGC dans les bois et les bru- yères, où il n'est pas très-rare de rencontrer sa variation à fleurs blanches. ciLiARis. Lin. — DC. FI. fr. — CC h Ponchat et dans les landes de Lagudol, commune de Beleymas ( DD ). scoPARiA. Lin. — DC. FI. fr. — CGC dans les bois et les landes. Vulgairement la hrande. A l'état normal , elle a les fleurs verdàlres; mais il en existe assez communé- ment , sur nos coteaux secs et boisés , une jolie variation qui semble n'avoir été que très-rarement observée en France ; ses fleurs sont teintées de rouge , surtout du côté du soleil. Ord. LXX.— MONOTROPEJE. Ndtt. MoNOTROPA iiYPOPiTHYs. Lin. — K. 1. — Lanquais , sur un coteau rocailleux ombragé par un taillis de chênes et d'érables de Montpellier, à l'exposition du couchant. Ge n'est ni la var. a. glahra ni la var. b. hirsuta de M. Koch , mais une de ces variations intermédiaires si nombreuses qu'il signale lui-même. Ord. LXXII.— AQUIFOLIACEjE. DC. Ilex aquifolium. Lin. — K. 1. — R dans la forêt de Lan- quais.— ce dans les bois , du côté de Vergt.— CGC k Beaulieu , entre Périgueux et Montignac ( DD ). Ord. LXXIII.- OLEACEM. Lindl. LiGUSTRUM vuLGARE. Lin — K. 1. — G dans les buissons et les haies. ( 266 ) Fraxlncs excklsior. Lin. — K. 1. — Dans les vallons, au bord des eaux et des prés. CC aux environs de Péri- cueux. Ord. LXXIV.— JASMINEjE. R. Brown. Jasminum FRUTicANs. Lin. — DC. FI. fr. — Environs de Ribé- rac et de Bergerac : M. De Dives pense qu'on peut le regarder comme spontané dans ces localités. Nota. Le J. officinale ne craint pas nos hivers j il se con- serve dans les trous des vieilles murailles même depuis le grand hiver de 1829-30. Dans certains endroits voisins d'an- ciens jardins, on le croirait spontané si on ne connaissait son origine indienne Ord. LXXV.— ASCLEPIADEM. r. Brown. Cynanchdm vincetoxicum. r. Brown. — K. 1. — C dans les taillis clairs des coteaux secs et rocailleux. Ord. LXXVL— APOCYNEJE. R. Brown. ViNCA MAJOR. Lin. — K. 1. — Assez commun dans les haies et au bord des chemins. — Fraisse près la source de la Lidoire , les Lèches, Bergerac (DD) ; Faux, Lan- quais , Couse. — MiNOR. Lin. — K. 2. — CGC dans les bois et les buissons rocailleux. Saint-Paul-de-Serre et Chalagnac dans le Nontronais ( DD ) ; Varennes ; forêt de Lanquais. ( 267 ) Ord. LXXVII - GENTIANES, Juss. CiiLOUA PERFOLiATA. Lin. — K. 1.-- CC sur les collines sèches et pierreuses. Gentiana FiLiFouMis. — Lin. K. 1. — [Exacum filiforme Willd. — 1)C. FI. fr. ). Pacages ras et humides des ter- rains froids , argilo-sahlonneux. Erytur-ea Candollii. Desvaux , Ohs. sur les pi. d'Aug. p. 122— [Eœacum Candollii TiasL—BC. FI. fr. Suppl.— Duby , Bot, gall. ). — CGC dans un fossé qui se dessèche pendant Télé , au bord d'un bois sur un plateau froid et humide , entre Lanquais et la Gaillardie. C'est la seule localité que nous lui connaissions dans ce département. — Centaurium. Persoon. K. 1. — [ Chironia centaurium sm. — DC. FI. fr. — Gentiana centaurium Lin. ). — C dans les prés secs et sur les coteaux herbeux. — PULCHELLA. Fries. — K. 3. — ( Chironia pulchella DC. FI. fr. ). — CC dans les prés humides et dans les pâtu- rages ras, etc. Ord. LXXIX.-^ CONVOLVULACEM. Juss. CoNvoLvuLUs sEPiuM. LiN. — K. 1. — CCG partout dans les lieux humides , ainsi que sa variation à fleurs radiées de rose ( qui abonde dans tout le sud-ouest de la France ). — ARVENsis. Lin. — ( typus) K. 3. — CCC partout; fleurs blanches, ou roses, ou radiées de ces deux couleurs. — Nous avons en outre une variation naine dans toutes ses parties , ordinairement glabre , très-rarement pubes- cente , et qui rentre alors dans la var. h. hirtus Kocli ( C, villosus Lej. ). Lanquais , terrains froids et sablon- neux. 7 ( 268 ; • — Cantabrica. Lin. — K. 5. - CGC sur tous les coteaux pelés ( crayeux et jurassiques ) , aux expositions les plus chaudes. Il y acquiert parfois des dimensions très-fortes, lorsqu'il n'est pas sans cesse brouté par les troupeaux ; mais dans ce cas , et surtout en automne , il est réduit à une rosette et h un petit nombre de fleurs h peu près radicales. C'est dans cet état qu'il a été observé en Octobre par M. Du Rieu h Azcrat , par moi à Couse, etc. Alors , il rappelle pour ainsi dire, au premier coup- d'œil , le C. lineatus de la Provence. CuscDTA EPiTUYMUM. Lio. — K. 2. — CC daDS les bruyères découvertes , et particulièrement sur VErica cinerea. — Je l'ai trouvé aussi , dans la commune de Verdon , crois- sant abondamment dans un carreau de luzerne ; mais heureusement il est rare , dans nos environs , que ce fourrage en soit attaqué. Ord. LXXX.— BORAGINEM. Desv. Heliotropium europ.ecm. Lin. K. 1. — CC dans les lieux culivés. EcniNosPERMCM Lappula. Lehmann. — K. 1. — ( Myosotis lappula. Lin. ). — CC sur les coteaux et surtout dans les — vignes sèches et caillouteuses. Badefol , Lanquais. Cynoglossum officinale. Lin. — K. 1. — Assez rare. -'- Sainte-Alvére ( DD ) ; Yarennes. — picTUM. Lin. — R. 2. — CCC partout. BoRAGO OFFiciNALis. Lin. — K. 1. — Naturalisée partout en Europe , mais originaire du Levant , selon Duchesne ( Dict. se. nat. Levrault ). Bergerac, etc. Ancuusa iTALicA. Kclz. — K. 3. — Lanquais , dans les blés d'un coteau crayeux , exposition chaude. Lycopsis arvensis. Lin. — K. 1. — CCC partout. ( 2r)9 ) SvMPHVTUM ruBKRosUM. Lin. — K. 3. — Laiiqiinis , au bord de la prise d'eau d'un moulin. EciiiuM vuLGARE. Liu. — K. 1. — CGC partout. On rencontre assez souvent , et notamment h Varennes , cette plante totalement déformée par des piqûres d'insectes; alors, elle ne fleurit pas et forme une espèce de buisson trcs- rameux , divisé en une infinité de folioles hispides dis- posées par bouquets. J'ai recueilli à Lanquais, parmi les anciens déblais de la carrière du Roc de Rahier, la belle variation à fleurs blanches , qui comme le remarque M. Koch, est rare. PcLMONARiA OFFiciNALis. Liu. — K. 1. — RR. — RoulHas prôs Lamonzie-Saint-Martin ( DD ) ; Couse , sur les falaises boisées de la Dordogne , mais dans un espace très- resserré. — ANGLSTiFOLiA. Lin. — K. 4. — CCC dans les bois , les buissons , et au bord des prés montueux. Nous avons les deux formes que M Koch signale dans tout le genre : Foi^m. loîigistijla ! grandlflora ! fertilis ! — et Form. hrevislijla l parviflora 1 (sterilis? ). J'ai trouvé, dans une partie humide de la forêt de Lan- quais, un individu à fleurs d'un bleu très-clair ; }q l'ai recueilli en notant cette variété de couleur comme très- rare. Lorsque, plusieurs années après, le Synopsis de Koch a paru , j'ai cru reconnaître sou P. azuré a dans mon échantillon auquel la description convient parfai- ^eme/îi.' Mais ayant voulu vérifier l'existence des jJoils du dedans de la corolle, au-dessous de V anneau jnleux dans le P. angustifoUa ( indiqués comme caractéristi- ques par M. Koch ) , je n'ai pas trouvé la plus légère trace de cette villosité dans les nombreux échantillons du Périgord et de Bordeaux que j'ai examinés soit vivants , soit desséchés. J'en ai trouvé dans l'échantillon de la ( ^"<> ) première centurie de l'herbier de France et d'Allemagne de M. Schult/ , mais en si petite quantité que je n'y vois pas un caractère suffisant pour séparer sa plante de la nôtre; et par conséquent, je n'ose inscrire ici le P. azu- rea sans en faire une nouvelle étude sur le vivant, si je parviens à la retrouver. LiTiiosi'EKMUM OFFICINALE. Lin. — K. 1. — Bords du ruisseau de Lanquais ; près du moulin du port, dans le terrain alluvionnel et très-gras de la commune de Vareones. — puRPUREO-CytRULECM. Lin. — K. 2. — Burèe près Ribc- rac, dans les haies ( DR ) ; C dans un bois qui couronne la falaise de la Dordogne , entre Couse et le Smit de la Gratusse. — ARVENSE. Lin.— K. 3. — CGC partout. J'en ai trouvé, sous une charmille, un pied grêle, étiolé, dont les divi- sions calicinales avaient acquis une longueur quadruple de celle des noix. Myosotis c^spitosa. Schultz. — K. 2.— Fossés des terrains gras ( Lanquais ) R. — SYLVÂTicA. Hoffmann. — ( typus) K. 3. — CGC sur les berges sablonneuses , herbeuses ombragées de la Dor- dogne. (Gouse, Varennes ]. — INTERMEDIA Liuk. — K. i. — GGC partout , et jusqucs sur les murs. — iiispiDA. Schlechtendal. — K. 5.— (M. coUina . Rchb ! now Ehrh., moncntc cl. Koch. ). — GGG partout, même dans les près secs et sur les murs. — vERsicoLOR. Persoon. — K. G. — GGG dans les terrains sablonneux et les vignes caillouteuses ; au bord des bois et semis de pins dans les terrains légers et froids. Lvr.iuM uviiBAiuM. Lin. — Duby , Bol. gall. — 11 se naturalise presque partout où on l'a cultivé. Au village du Jioiit des Vergues près Bergerac ( DH ). SoLANDM NiGRUM. Llu. ( excl. var. ). — K. i. — CCC partout. Baies très-noires. M. Du Rieu m'indique, comme crois- sant en Périgord , le S. mllosum, mais il ne l'a pas recueilli , et il existe deux espèces de ce nom , l'une de Lamarck , l'autre de Miller , en sorte que , dans le doute, je ne puis inscrire ici ni l'une ni l'autre. Je crois avoir négligé aussi de recueillir cette espèce , car il me semble que nous avons, dans nos champs , un Solanutn à baies colorées autrement qu'en noir. — DuLCAMARA. Lin. — ( typus) K. 5. — La Douce- amer e. ce dans les lieux humides, buissons, fossés. PnvsALis Alkekengi. Lin. — K. 1. — Abondant auprès d'une haie au pied d'un coteau exposé au couchant, dans la vallée de Couse , vis-à-vis le château de Bannes. Hyosciamus NIGER. Lin. — ( typus ) K. 1. — C autour des habitations. — Les descriptions, en général , ne parlent point de la corolle , si remarquable dans ce genre. M. lleicheubach ( FI. germ. exe. ) se borne à dire qu'elle est irrégulièrement quinquéfide. Cela est vrai , surtout en ce que les deux lobes tournés vers la terre ( la fleur est penchée ) sont plus petits que les trois autres; mais ce qu'il ne dit pas , c'est que l'angle qui sépare ces deux petits lobes inférieurs est constamment très-ouvert, plus profond que les autres , et s'étend jusqu'à l'entrée du tube de la corolle ! Cette disposition se fait remarquer aussi dans les autres espèces de Jusquiamcs qui me sont connues. ( 272 ) . Datira Stramomi.m. Liu. — ( typus ) K. 1. — C dans les lorrains loîrers et saMonneux. Ord. LXXXIL— VERBASCEjE. Bartl. Verbascdm Scïiraderi. Meyer.^ — K. 1. — ( V. Thapsus Schrad. non Liu. ). — C dans les lieux secs. Je n'ose affirmer qu'il remplace entièrement , dans notre dépar- tement , le vrai Thapsus; mais je crois , sans avoir pu l'examiner de près , que c'est encore lui qui abonde au bord des bois de la montagne de Tlienon , sur la grande route de Pèrigueux à Brives. — puLOMOiuEs. Lin. — K. 3. — Coteaux secs et pierreux ( Lanquais ) . — FLoccosuM. Waldstett. et Kitaibcl. — • K. 13. — ( V. pul- verulentiim ! Smith. — DC. Tl. fr. — iVo/î Yill. monente cl. Koch ). — CGC sur les coteaux calcaires et au bord des chemins secs. — LYCHNiTis. Liu. — Var. a ( floribus llavis ) K. 15. — R. Coteaux crayeux et très-secs, surtout parmi les dé- blais des carrières. Var. h. ( lloribus albis ). Koch. — CC dans les mêmes loca- lités. — Blattaria. Liu. — K. 22. — C au bord des chemins et sur les coteaux pierreux. ScROPHULARiA NODOSA. Liu. — R. 1. — Daus un ravin ombragé de la forêt de Lanquais. II. — Balbisii. IJorneniaun. — K. 3. — ( S. aqualica DC. et omn. fcri' florist. (jall. non Lin. ! j. — CGC au bord des eaux et surtout daus lus fossés. Le vrai S. aqualica Lin. ne croît peut-être pas en France. f i^73 ) i:amna. Mil. — K. (i. — CC aux hoids sahlonucuv ot parmi les graviers de la Dordogue ( Saint-Capraise , Saut de la Gralusse, Laiindc , etc. ). Ord. LXXXIIL— ANTIllRHlNEyE. Jtss. (jluArioLA oFFiNALis. Lin. — K. 1. — CGC aux bords delà Dordogue, parmi les gazons et les graviers que les fortes eaux recouvrent. Ses feuilles sont beaucoup plus larges que dans la plante bordelaise. DiGiTALis puRPUiiEA. Lin. — K. 1. — CGC dans le terrain schisteux des communes de Villac , Ghàlre, Beauregard, Peyrignac , Saint-Rabier , et autres du canton de Ter- rasson ( M. Lalande médecin du collège d'Azerat ). Chemin de Nontron ii Bussiére-13adil , sur le terrain granitique ( DD ). Un seul individu, venu sans doute d'une graine apportée d'Auvergne par les eaux , s'est montré dans une fente de la falaise crayeuse , près du port de Lanquais. — MEDIA. Roth. — K. 4. — Meyral { DD ). On regarde cette plante comme une hybride des D. grandiflora et lutca; mais je trouve que , sauf la coloration intérieure de la corolle , il n'y a guère que des variations du plus au moins dans la villosité et la largeur des feuilles ; une hybride, d'ailleurs, no devrait jamais , ce me semble, être comptée au nombre des espèces. — Peut-être cette plante se trouve-t-elle dans quelqu'une des localités que j'indique pour le D. Uilea : mais la saison actuelle ne me permet pas de m'en assurer. — LUTEA. Lin — R. 5. — { D. parviftora Lam. — DC. FI. fr. etc., non Lin. ! ). — G sur les coteaux rocailleux , dans les bois clairs. — Vallon de Sainlc-Alvérc , sur le ( ->"i ) le chemin de Lamonzie-Montastruc ( DD ) ; plateau d'Argentine près Laroclie-Beaucourt, et chemin d'Aze- rat à Thenon ( DR ) ; Lanquais , Bayac , Saint-Front- de-Coulory , Tontour. Le vrai I). parviflora Lin. , est une plante rapportée des Asturies par IM. Du Rieu , et tout -ci-fait dilTcrente de celle-ci. A^TiRRniNLM M.V.ILS. Liu. — K. 1. — Sourzac , clocher de Saint-Michel de Montaigne ( Dl) ) ; il se perpétue faci- lement sur les \ieux murs, mais est-il bien indigène? — • Orontium. Lin. — K. '2. — Champs et vignes, C. LiNARiA cvMBALARiA. Miller. — K. 1. — Sur les vieilles mu- railles ( Bergerac , etc. ) . — ELATiNE. Mill. K. 2. — ce partout , et surtout dans les terres sèches et légères. Je n'ai jamais observé de pélorie dans cette espèce. — spuRiA. Mill. — K. 4. — CCC partout, et surtout dans les terres fortes. D'après le nombre d'individus péloriés en partie et à différents degrés , que j'ai vus , je crois qu'avec un peu d'attention , on peut être sijr d'observer facilement, chaque année, ces curieuses déviations, lorsque les pluies reviennent , de Septembre à Décem- bre. Je n'en ai pas tenu une note très-exacte , mais voici les principales que j'ai observées : Pélorie complète, corolle tubiforme (comme une fleur de jasmin), à cinq lobes courts et obtus, et à cinq épe- rons. Pélorie imparfaite (fleur en gueule), les divisions inférieures de la corolle plus ou moins étendues en ligne droite, au lieu d'être réfléchies; 1, 2, 3 éperons. Var. h. grandifolia. De Lafont de Mélicocq , Annal, des Se. nat. Juin 1838, 2.'^ sèr. t. 9. p. 379. — Cette belle variété (ou pliilùt variation , car les feuilles sont aussi petites vers l'extrémité des liges que dans la forme ( ^75 ) ordinaire) , est assez rare à Lanquais : cependant j'en ai recueilli trois pieds en peu de jours. MiNou. Desfonlaines. — K. 5. — CC dans les champs où la terre est forte et argileuse. Je l'ai trouvée (proha- Menient égarée) beaucoup plus grande et plus rameuse, une seule fois, aux bords sablonneux de la J)ordogne. Pelisseriana. Miller. — K. 9. — R. On la trouve pour- tant assez abondamment dans quelques champs dont la terre est légère , à Couse , à Lanquais , et dans la vallée même te la Dordognc (commune de Saint-Aigne). — M. Koch dit que les graines de celte espèce ne lui sont sont pas connues : elles sont fort extraordinaires, orbi- culaires , planes , parsemées de grains saillants , et en- tourés d'une bordure de cils plats , égaux , qui sont le résultat de la déchirure achevée et régulière d'une mem- brane irrégulièrement lacérée qui entourait la graine avant sa maturité. Il est probable que, dans la pre- mière jeunesse de la graine , cette membrane est entière. Ses deux états successifs sont très-bien représentés par la diflTèrence qui existe , dans l'involucre du Centaurea pratensis Thuill. , entre les écailles intérieures et exté- rieures. — Voici la description que M. Koch donne des graines de l'espèce la plus voisine de la nôtre, L. arven- sis Desfont. : Semina plana ald latâ orhiculari cincta glahra. Cette aile ou membrane existe aussi dans les graines des L. alpîna et simplex, mais M. Koch ne dit point qu'elle soit lacérée. Les graines, dit-il, sont gla- bres dans les L. alpina et arvensis , tuberculeuses au milieu dans le L. simple^. Voici maintenant la phrase comparative des graines du L. Pelisseriana; elle fera voir que cette espèce est solidement distincte. Semina suhorhicularia. plana (toto disco punclis mimclissimis exasperato^, ald angustâ (vix quartam disci partcm { 276 ) , adœquantej primum subirregulariter lacera ^et tune albâ) , demkm in cilia plana, œqualia (nunc concoloria ajnce crispula] , cincta. — Striata. — DC. FI. fr. — K. 12. — CGC partout. J'cu dislingue ici deux formes principales : Var. a (typus) Nob. — Lobo medlo labii in ferions lateralibus ^quali , superioribus acutiusculis ; calcare longiore depresso; foliis LONGis MOLLiBus, vamulis aœillaribus ndmerosis. Haies, champs, lieux liumides. Var. b. brevifolia, Nob. — Lobo medio labii inferions lateralibus breviore , superioribus obtusis ; calcare breviore compresso ; foliis brevibus pallidis carnosis , inferioribus obovatis; ramulis aœillaribus nullis. — Vignes caillouteuses sur les coteaux. ~ VuLGARis. Miller. — K. 17. — Bords de l'Isle (DD). — JuNCEA. Desfontaines. — Duby, Bot. gall. — RRR. Trouvé une seule fois, dans les champs sablonneux de la vallée de la Dordogne (commune de Varennes) , par M. Du Rieu, avec qui j'herborisais. — • SupiNA. Desfontaines. — (typus) Duby, Bot. gall. — Neuvic (C.te Charles de Mellet); CGC dans les jachères et les champs crayeux de l'arrondissement de Ribèrac (DR). Veronica anagallis. Lin. — K. 2. — Fossés , fontaines , ruisseaux, CG. Varie considérablement , quant à la taille et à la longueur proportionnelle de ses feuilles. — Beccabunga. Lin. — K. 3. — Fontaines, ruisseaux, G. — GiiAM^DRYs. Lin. — K. 5. — GGG partout. — Officinalis. Lin. — K. 7. — G dans les bois. Vulgaire- ment thé d'Europe. — Latifolia. Lin. — K. 11. — (V. teucrium! DG. FI. fr. — Duby, Bot. gall. ). — GG sur les pelouses rases des coteaux secs et crayeux, et jusqucs dans les vallons ( '-^77 ) au bord dos ibssès et des i)rairics (Lanquais, etc.). 1< dans rarrondisscment de rôrigueux, où M. do Dives ne Ta trouvé qu'à Douville, sur le clieniin du ront-Saint- Mamclz. — Je ne vois en général, ici, que la var. h minor (le M. Koch (laquelle, selon lui, est peut-être le V. tcucrium Lin. ) ; mais il faut remarquer que les feuilles inférieures sont toujours rétrécies en pétiole, quoiqu'il dise en général foliis sessillbus. — Serpyllifolia. Lin. — K. 19 — CC dans les bois, les prés et les champs un peu sablonneux, mais qui cepen- dant retiennent l'eau en hiver. — AciNiFOLiA. Lin. — K. 20. — CGC dans les champs et les moissons, surtout des terrains froids et blanchâtres. — Arvensis. Lin. — K. 21.— CGC partout. — Tripiiyllos. Lin. — K. 23. — GG dans les moissons des terres sablonneuses de la vallée de la Dordogne: R dans les autres terrains. — Agrestis. Lin. — - K. 25. — ( V. pidchella. Bast. j. — G. surtout dans les lieux cultivés et à l'ombre des haies, ainsi que sur les murs. — Fleurs blanches, très-légère- ment striées ou teintes de bleu clair. Ghaque loge de la capsule contient 5-7 graines. — DiDYMA. Tenore. — K. 26. — ( F. poîita. Fries. — Rchb. ). — GGG partout. — -Fleurs d'un bleu très-clair , rayées de bleu plus foncé. Ghaque loge de la capsule contient beaucoup plus de graines que dans l'espèce pré- cédente : j'en ai trouvé jusqu'à 13. — ■ Hederifolia. Lin. — K. 29. — GGG partout , et surtout sur les murs de terrassement. ( 278 ) . Ori). L\\\iy—0R0BA]\CI1E/E. Juss. Oaobanchu rapum. Tliuillicr. — K. 2. — Ch. Des M. Mém. Orob. p. G6. ii.« 1. — (0. Cylisi-Scoparii. Vaucli. mouogr. Orob.). — CGC presque partout sur les racines du Genêt à balais ( Sarothammis scoparhts Kocb. ). — J'ai publié, eu Février 1835, dans les Annal, des Se. Nat. 2.« sér. , T. 3. p. 65, un Mémoire sur les Oro- banches qui croissent j\ Lanquais. C'est à ce mémoire qu'il faudrait recourir pour les descriptions de détail : je ne donnerai ici que les phrases caractéristiques des deux espèces nouvelles que j'y ai établies, et je me borne à mentionner ici, une monstruosité de VO. Ra- pum, ( à fleurs violacées , et dont la lèvre supérieure de la corolle est fendue lomjitxidinalemenl jusqu'à sa hase ) , dont j'ai rencontré une toufle, en 1834, dans la forêt de Lanquais. J'ai trouvé aussi cette même es- pèce entièrement colorée en jaune-pûle. RR. ■ — • ULicis. Ch. Des M. Mém. Orob. p. 71. n.» 2. — O. scapo graciliori elato , basi mediocriter incrassato sphœrico , squamis baseos paucis majuscuHs laxiusculis, reliquis paucis eîongatis acutissimis; spicd brevi, laœè 20-40- flord ; sepalis integris , rariùs bidentatis bilobisve ; corolld magnâ , trigonâ , ventncoso-depressd , eœtiis luteâ , fauce dilatatd sanguineo-rubrâ ; staminibus paulo supî'à corollœ basin affixis , basi pilosis , duobus posticis allii(s inserlis ; stigmate maximo . intense luteo. — Odeur semblable à celle des fleurs d'Épine- Viuctte ou de Cbâtaif^nicr. — Avril , INIai. CC sur les racines de VUlex nanuK , mais pas i)arlout où croît cette Icgumiueusc. ( ^-^79 ) L'O. ulicia csl tr6s-voisinc de VO. cruenla , dont elle se dislingue par son odeur, et de l'O. condensata ; mais il faudrait pouvoir les comparer sur lo vivant, pour savoir si ce sont des espèces essentiellement distinctes. M. le Professeur Alex. Braun , de Carlsrulie , qui s'est beaucoup occupe de l'élude de ce genre difficile , et k qui j'ai communique mon espèce , m'a répondu : « 0. » ulîcis , intcrmedia f , Uol. Gall. — (an K. 1?). — CCC partout. — Je ne sais si on peut être bien assuré que ce soit bien l'espèce de Koch, car il lui donne pour synonymes M. suaveolcna Ehrh. cl M. fragrans Presl. , et l'odeur de notre es- pèce, si commune en France, n'est rien moins que douce et parfumée. Tant que nous n'aurons pas une bonne monographie des Menthes, il sera impossible de s'entendre sur les espèces de ce genre. — Gratissima. Wigg. — Rchb. FI. germ. exe. n.» 2099. Non Lej. — [M. i^ijlvestris , \ar. c.jmhescens.K.^'l). — Cette espèce se rapproche en effet beaucoup du M. sylvestris, mais elle est , ce me semble, encore plus voi- sine du M. rotundifoUa. Elle se distingue [essentielle- ment, selon moi) de l'un et de l'autre, par son odeur délicieuse , analogue à celle du M. pii^erita. Quant aux ètaraines exsertes ou non, M. Koch a bien fait de ne pas s'en occuper, car je me suis assuré que ce carac- tère , si solide en général , varie , dans les Menthes , dans la même touffe, pendant les diverses phases de la fleuraison. — Je distingue donc, comme me paraissant une bonne espèce , le M. gratissima; il est commun dans un champ sec, maigre et élevé de la commune de Bertric-Burèe prés Ribérac , terrain tel qu'il serait pro- bablement impossible d'y faire végéter le M- sylvestris (DR), et dans une seule localité près du hameau des Oliviers, commune de Lauquais, au pied d'un mur et parmi les décombres d'une maison démolie. — Sylvestris. Lin. — Willd. — Duby. — Var. a. vulga- ris. DC. FI. Fr. — K. 2. — (M. candicans^. Crantz. - Opitz.). — Abonde dans le lit même de la Dordogne, à l'ancien moulin des Guillonets , vis-à-vis Saint- Capraise de T.alinde. parmi les débris de pierres, m tra- ( 284 ) \erâ lesquels coule la lontaiuo qui faisait tourner le niouliu. lonle la plante est fortement puante. — ViRiDis. Lin. -— DC. FI. Fr. ~ Duby, Bot. gall. — Rchb. FI. genn. exe. n.» 2094.' — [M. sijhestris, var. d. glabra. K. 2.). — Parmi les buissons d'un chemin, à Manzac près Saint-Astier (DD). Odeur délicieuse, voi- sine de celle du M. jnperita, dont notre espèce se dis- tingue par ses épis pointus, non obtus. — Aqcatica. Lin. — K. 5. — [M. hirsuta. Sm. — DC, FI. Fr. ). — CGC partout, au bord des fossés et des ruis- seaux. — Sativa. Lin. — Var. a. vulgaris. K. 7. — Lieux hu- mides, probablement partout. (DD). — PuLEGicM. Lin. — K. 9. — CGC. partout dans les lieux humides , les champs et les chemins un peu sablonneux où l'eau séjourne en hiver. J'ai trouvé deux fois la va- riation à fleurs blanches , aux environs de Lanquais et de Gouse. Lycopus ecrop.eus. Lin. — K. 1. — GG dans les fossés. Salvia Sclarea. Lin. — K. 4. — Au pied des murs, dans les décombres ( Varennes , etc. ) , quand l'exposition est chaude. — pRATENSis. Lin. — K. 6. — GGC sur les pelouses, au bord des chemins , et dans les prés secs : nous ne l'avons trouvée qu'a fleurs bleues. — Yerbenaca. Lin.— Duby, Bot. gall. — Plateau d'Argen- tine prés Laroche-Beaucourt ( DR ). Obigandm vulgare. Lin. — K. 1. — GGG partout. Thymus serpvllum. Lin.— K. 2. — GGG partout. Feuille^i larges dans les lieux humides , petites et étroites dans les endroits rocailleux ou très-secs. J'ai vu rarement la variation à fleurs blanches. — Le Serpolet est souvent ( ^85 ) dèforino par la [)i(iiire dos insectes , cl forme alors de petites tètes globuleuses mêlées de laine blauclie. Satl'ueia MONTANA. Liii. — K. 2. — CGC sur les ruines du châ- teau de Sainlc-Aulaye, sur les huttes arides , les tas de pierres et de décombres auv environs de iJourg (DR ). Calamintha AciNOs. Clairvillo in Gaud. 11. hclv. — K. 1. — ( lymus acinoa l)G. FI. fr. ). — CCG dans les champs et sur les pelouses. — OFFiciNALis. Mœnch. — K. 4. — '{ Thymus calamintha Sm. — 1)C. FI. fr. ). CGG dans les haies et surtout dans les lieux couverts. — Nepeta. Glairville, Man. — K. — 5. ( Thymus nepeta DC. FI. fr. ). — ce dans les haies et au bord des che- mins , aux expositions cliaudes et découvertes. Mes échantillons d'Aix en Provence ont les feuilles beaucoup plus petites , les dents supérieures du calice bien plus courtes, un port encore plus serré , un aspect bien plus blanchâtre et les poils intérieurs du calice bien plus saillants que dans nos échantillons Duraniens. Cepen- dant il me semble impossible de laisser dans le C. offi- cinalis une plante qui en diffère tant par les proportions, la forme et la coloration de la fleur, et par tout l'ensem- ble de son port. Glinopodidm vulgare. Lin. — K. t. — GCG partout dans les lieux incultes et sylvatiques. Melissa OFFICINALIS. Liu. — K. 1. — ce dans les haies, les décombres, au pied des murs , mais pas partout. Glechoma^hederacea. Lin. — K. 1. — CGC partout. — J'ai observé, autour de la prise d'eau du moulin du port de Lanquais , une variation de couleur fort jolie , et en nombre au moins égal à celui des pieds de couleur ordi- naire. Sa corolle est assez grande, d'un lilas trés-clair . tirant plus sur le rose que sur le bleu. Les deux taches extérieures de la lèvre inférieure soat larges, entières, ( 08G ) (1 un pompie lrès-\if ( presque cramoisi ). Les deux, laolios latérales du dedans de la gorge, de même couleur que les extérieures, soni fort grandes et entières, au lieu d'être jiresque e!i forme de bandes ou de stries comme dans le type. Melittis melissopuvllum. Lin. — K. 1. — Dans divers bois de la commune de Grienc ( 1)D ). Lamium amplexu.aule. Lin. — K. 2. — Vieux murs et ter- rains sablonneux. C. — iNcisuM. Willdenow. — K. 3. — ( L. hijbridum \\i\\. — DC. FI fr. ). — Sur les vieux murs et au pied des bâtis- ses ; moins commun que le suivant. Feuilles petites et très-découpées dans les endroits secs et chauds , larges et réunies en tête ( comme dans le suivant ) sur les murs humides et dans les jardins. — PDRPDREUM. Lin. — K. 4. — CGC partout. — MACULATUM. Lin. K. 5. — GG àGouse, vers les bords du ruisseau et autour des habitations, dans les lieux humi- des. Il manque totalement à Lanquais. — ALBCM. Lin. — K. 6. — Périgueux, Sourzac ( DD ) ; G à Brantôme. Il manque dans nos environs. Gàleobdolgn lctecm. ITudson. — K. 1. — GG à Lanquais dans un fossé à l'entrée de la forêt , et dans un seul recoin d'un petit bois sombre et rocailleux. Je l'ai re- trouvé à Brantôme. Galeopsis Ladancm. Lin.— K. 1. — GGG partout. Nous en avons deux variétés : Var. a. macrophijlla { gratidiflora ' Nob. ( Non var. a. latifoUa, K.) — Feuilles longues, assez étroites, minces et molles d'un vert-clair , à dents de scie , grandes et assez aiguës. Fleurs très-grandes. Danslesbois. M. Gay, à qui j'ai communiqué cette variété , la trouve très- remarquable par la grandeur de ses fleurs et la largeur de ses feuilles. ( 287 ) Var d. atuiustifolia Kocli. — Dans les champs, après la moissou. Elle est uxtrèuiemeut aboudante. Je l'ai trou- vée , une seule fois, à fleurs blanches , dans les déblais d'une carrière abandonnée, entre Lanquais et Monsac. — TETRAHiT. Liu. — K. 3. — La coquille ( roule de Péri- gueux à Limoges ). Cette belle plante ne se trouve, dans nos environs, que dans une rigole, { creusée dans le roc ) destinée à recevoir les eaux du loil d'une grange , à Lanquais. Stachys GEKMANicA. Lin. — K. 1. - Assez commun sur les coteaux calcaires. Cette superbe espèce se plaît particu- lièrement sur les talus formés par d'anciens déblais de carrières et de bâtisses. — svLVATicA. Lin. — K. i. — C au bord des eaux et des buissons humides. — PALCSTRis. Lin. — Bords de l'isle , entre Périgueux cl Mucidan. — ARVExsis. Lin. — K. 7. — C dans les vignes montueuses. — ANNUA. Lin. — K. 8. — - CCC dans tous les terrains argilo- calcaires. — RECTA. Lin. — K.. 10. — ■ { Stachis Sideritis DC. FI. fr. ). — CCC partout. Betomca oFFiciNALis. Lin. — ( lypus ) K. 1. - CCC dans les bois. Tube du calice glabre. — Je l'ai trouvé une fois, à fleurs blanches, dans la forêt de Lanquais. Marrubium vulgare. Lin. — K. 3.— CCC dans les décom- bres et au bord des chemins. Ballota nigra. Lin. — Var. a. fœtida K. 1. — CC dans les haies et les décombres. Je l'ai trouvé, à Badefol. avec des feuilles panachées de jaune. Leonurus CARDiACA. Lin. — K. 1.— Au Grand-Change el Saint-Pierre-ès-Liens ( DD ), SCIJÏELLARIA GALERir.ULATA. F^iu. K. 2. C, ,ni hor.l (!!>>; fossés et des ruisseaux. ( ^88 ) — MiNOR. Lin. — K. 4. — • C dans un bois humide , dont le sol MancljAtrc relient l'eau , entre Lanquais et la Gail- lardie. pRUNKLLv vuLGARis. Liu. — ( tvpus) K. 1. — CGC partout. Fleurs ordinairement violettes, souvent d'un blanc jau- nAlre, quelquefois d'un blanc bleuâtre. Var. b. iJarviflora K. — CGC partout. Var. c. jnnnaiifida K. — ■ GCC dans les bruyères et les lieux sylvatiques humides. Elle varie 1 ) florihus viola- ceis majoribus . 2 ) floribus violaceis minoribus , 3 ) floribus albo-hitescen tibus. — GRANDiFLORA. — Jacquin. K. 2. — Sur les coteaux cal- caires les plus arides, et par conséquent son dévelop- pement est peu considérable. Azerat ( terr. jarassiq. ) — Bertric-Burée ( DR. ) et Sadiérac près Neuvic ( DD ) , sur le terrain crayeux. M. de Dives a trouvé sur les mêmes pieds des fleurs bleues et des fleurs roses , des feuilles entières et des feuilles laciniées. — ALBA. Pallas. — Yar. b. pinnatifida. K. 3. [P. laci- niata Lin. ). — Laudes, bois humides, coteaux arides, etc. G. Bertric-Burée ( DR ) , Grienc ( DD ) , Lanquais. Ajuga reptans. Liu. — ( typus ) K. 1. — GGG partout dans les près , les bois humides , et jusques sur les vieux Saules têtards. Varie à fleurs bleues , roses , ou d'un violet rosé. — Gham^pitys. Schreber. — K. i.-- ( Teucriam Chamœ- pitys Lin. ). — GGG partout, dans les terrains argilo- calcaires. Teucrium ScoRonoMA. Lin. — K. 1. — GGG dans les bois et les buissons. — BoTRVs. Lin. — k. '2. — GG dans les moissons des co- teaux aruilo-calcaires , mais non partout. Neuvic ( G.^^ Gharles de Mellet ) , Lanquais , etc. ( 289 ) — ScoRDiUM. Lin. — K. 3. — C à Manzac près Saint-Astier et sur les bords du Vergt ( DD ). — Cham.edbys. Lin. — K. 5. — CGC sur les côleaux cal- caires , boisés ou non , et sur les vieux murs de terrasso- nient. Fleurs rouges ou roses , rarement blanches. — MONTANUM. Lin. — K. 7.— ce sur les coteaux crayeux et arides ou du moins très-peu ombragés. La forme que nous avons, est celle à feuilles très-étroites ( T. siqnnum Lin. ). Ord. LXXWIL— VERBENACEM— Juss. Verbena OFFiNALis. Lin. — K. 1. — CGC partout. Ord. LXXXIX.— LENTIBULARIEyE. Kich. UiRicuLARiA vuLGARis. Liu. — K. 1 . -- Ètaug de Lavernéde commune de Grienc ( DD ) . Ohd. XC— PRIMULACEjE, Vent. Lysimachia voLGARis. Liu.^ — K. 3. — CGC au bord des eaux. Varie à feuilles opposées et à feuilles ternées. — NUMMULARiA. Lin. — - K. 5. — GGC dans les prés gras. Anagallis arvensis. Lin. — K. 1. — GGG partout. Varie à feuilles ternées et même quaternées ( dans le haut de la plante ). Je l'ai trouvé une seule fois , à fleurs roses , dans les terres fortes de Varennes. — c^RULEA. Lin. — K. 2, — Avec le précédent , mais moins commun. ( 290 ) • — TENELLA. Liii. — K. 3. — Gazoïis liumides el scaluri- gineux ou tourbeux. Primula oFFicixALis. J^iu. — K. 3. — C dans les prés mon- tueux ( Couse, etc. ). — ELATiOK. Jacquiu. — K. i. — Indiquée à Grignols par M. De Dives ; mais ne lavant pas vue , je ne puis assu- rer qu'elle n'appartienne pas à la var. h. caulescens de l'espèce suivante. — ACAULis. Jacquiu. — (typus) K. 5. — CGC sur les berges ombragées de la Dordogne , aux divers étages de la vallée , et dans certains bois sombres et humides, ou rocailleux. Une variation rare et jolie est celle dont les Heurs sont blanches , avec le centre seulement jaune comme à l'ordinaire. Un pied de cette variété, que j'ai transplanté depuis prés de dix ans , conserve toujours la même coloration. Samolus Valerandi. Lin. — K. 1. — Au bord des eaux vives et des fossés des prés. Ord. XCÏ.— GLOBULARJEjE. dc. Globllaru vuLtiARis. Liu. — K. 1. — CGC sur les coteaux calcaires el arides , ou gazonnés , et à demi-ombragés. Ord; XGUI — PLANTAGINEjE. Juss. Plantago major. Lin. — K. 1. — GGG partout. On trouve, dans les lieux humides et les chemins inondés pendant l'hiver , la petite forme que M. de Candolle avait décrite dans la Flore française, sous le nom de P. minima. — MEDIA. Lin. — K. 3. — GGG sur les pelouses et les ( '29i ) coteaux secs. M. de Dives en a recueilli, à Vcrgt, un pied dont l'épi est bifurqué. — LANCEOLATA. Liu. — K. 4. — CGC partoul ; Irés-variabic pour la taille et la forme de l'épi. — coRONOPDs. Lin. — K. 11. — C sur le chemin de lialagc de la rive droite de la Dordogne , et dans les terrains sablonneux ( aux Berris . commune de Lanquais ). Ord. XCIV.— ÀMARANTHACEjE. Juss. Amaranthus sYLVESTRis. Lin. — K. 1. — Champs et jardins. CGC. — Blitdm. Lin — K. '2. — Bergerac, dans les rues. Il ne se trouve pas, à ma connaissance, dans nos cantons montueux. — PROSTRATUS. Balbis. — K. 3. — GG dans les rues de Ber- gerac , près des tanneries ; même observation que pour le précédent. — RETROFLExus. Lin. — K. 4. — Lanquais , Varennes , Ribèrac , dans les champs. Ord. XGVL— CHENOPODEjE. Vent. PoLYCNEMCM ARVENSE. Lin. — K. 1. — GGG dans les champs argilo-calcaires. Ghenopodium hybridum. Lin. — K. 1. — A la métairie de Fonblanquat , commune de Pontour prés Saint-Front- de-Goulory ( sur le terrain tert. d'eau douce moyen ). — URBiCDM. Lin. — Var. b. intermedium. K. 2. — ( ^/^ intermedium'^lQii. et Koch . Dcutschl. flor. ). — Ribè- rac (DR. ). ( 292 ) — .MLKALK. Liu. — k. 3. — Villages, diamps, jardins. CGC. — ALBUM. Lin. — K. 4. — [Ch. album et viride Lin. — Ch. îeïospermum 1)C. FI. fr. — (li. concalcnat ton ïhu'iW. ). CGC partout : très-variable par la l'orme de ses feuilles et dans son port. Gettc espèce et la suivante sont réunies, avec le Ch. fuifolium Sn»., sous le nom de Ch. triviale, par M. Noulct, dans sa Flore du bassin sous-Pyrènèen. — opDLiFonuM. Schrader. — K. 5. — Champs sablonneux, et autour des habitations. — AMBROsioiDES. Lin. — K. 7. — Bords sablonneux de la Dordogne , aux ports de Lamothe-Montravel ( Dl) ) et de Lanquais. R et petit , d'après les échantillons que j'ai vus. — POLYSPERMCM. Liu. — K. 8. — Bords sablonneux de la Dordogne, au port de Lanquais. RR. — vuLVARiA. Lin. — K. 9. — G autour des habitations et parmi les décombres. Atriplex patula. Lin. — K. 4. — ( A. angustifolia Sm. ). GGG partout dans les champs et le long des chemins. — LATiFOLiA. Wahlenberg. — K. 5. — ( A. patula Sm. — Duby, Bot. gall. non Lin. ). — Manzac , canton de Saint-Astier ( DD ). Ord. XGVII.— POLYGOJSEM. Jdss. RuMEX coNGLOMERATus. Murray. — K. 5. — { R. nemolapa- thum ! DG. FI. fr.— Duby , Bot. gall. ).— GGG dans les lieux humides et couverts et au bord des eaux. — Il y a , ce me semble , erreur évidente dans Tattribulion que fait M. Koch du /{. nemolapathum DG. au R. sangui- iicus Lin. ( dont une t^eulc valve du pèrigone porte un grain saillant ) , au lieu de le rapporter au R. couglo- mcratuii Murr. dont les (rois valves intérieures sont ( ii93 ) sranilères. J'ai vérilié la plante de nos ronlrëcs (qui est hien celle dernière ) dans l'iicrbicr de brance de M. (h; Candolle , au Jardin du Roi : l'cclianlillon de cet herbier est de Bellislc ; mais comme j'ai fait cette vérification .1 peu près en 18:2-2, et que je n'ai pas note spécialement si j'ai compté les grains du périgone, je ne présente pas ma vérification comme une preuve , et j'en rencontre une dans les paroles mêmes de M. de Candolle, FI. fr. T. 3, p. 374 : « les valves intérieures de son périgone » sont.... munies cV un petit tubercule » , et dans celles de M. Duby , Bot. gall. p. 401 : laciniis internis deminn granulatis. Or, M. de Candolle, en décrivant le R. pulcher, dit tout aussi clairement : « V%me d'elles porte un tubercule saillant à sa base », et M. Duby , en dé- crivant le R. nemorosus , dit également : uno granu- lato. — On pourrait m'objecter que MM. de Candolle et Duby ne sont pas toujours d'accord sur le nombre des grains, ^que ce caractère n'est, par conséquent, pas essen- tiel et constant, et que c'est pour cela que M. Koch l'a énoncé en caractères romains et non en italiques. Mais si l'on compare , mot-â-mot , les phrases descriptives que M. Koch consacre à ses R. conglomeratus et sa?i- guineus^ j'ose croire qu'on n'y trouvera pas matière à la distinction des deux espèces , pourvu qu'o?i fasse abstraction du nombre énoncé pour les grains du péri- gone. J'ai sous les yeux les fruits mûrs de la plante Périgourdine ; tous ces fruits sont à trois grains. PULCHER. Lin. — K. 6. — CCC sur les pelouses, au bord des chemins, et dans les lieux cultivés. f.Rispus. Lin. — K. 9. — CCC dans les prés , au bord des chemins et dans les jardins négligés. La forme que nous trouvons habituellement à Lanquais est celle qui n'a qu'une valve manifestement sranifcre. ( 294 ) -^- Patientia. Lin. — K. 10. — Cultivé par tous les pay- sans , le long de leurs maisons , pour l'emploi de ses feuilles dans la soupe. Il paraît que la culture modifie beaucoup le nombre des grains. L'échantillon que j'ai sous les yeux n'en a qu'un , ainsi qu'un échantillon cul- tivé , de Libournc. Je n'ai pas observé cette plante à l'état positivement sauvage ; mais d'où les paysans l'ont- ils reçue? elle n'est pas assez précieuse pour être appor- tée de loin , quand on a sous la main la vraie Oseille , sauvage et cultivée. — ACETOSA. Lin. — K. 17. — CC partout, surtout dans les bois. — ACETOSELLA. Lin. — K. 18. — CGC partout. Nous avons les var. a. vxilgaris et h. angustifolius de M. Koch. — BccEPiiALOPHORUs. Liu. — DC FI. fr. — CGC dans les champs , surtout lorsque la terre est légère et un peu sablonneuse. — M. de Candolle décrit une des formes à pédoncules allongés et renflés après la fleuraison ( proba- blement la var. a. ^ct///c?fsdcSteinheil). Quant à nous, d'après la grande quantité d'échantillons de la vallée de la Dordogne et des vallons affluents que nous avons exa- minés, M. Du Rieu et moi, je puis dire que nous n'avons que la forme à pédoncules courts et non renflés qui a reçu récemment le nom de var. c. Hispanicus Ad. Steinheil, Annal, des se. natur. Avril 1838, S.»"" sér., T. 9, p. 201 , pi. 7, fig. 9, 10. PoLYGONDM AMPHiBiUM. Liu. — Var. Cl. nutuns. K. 3. — Dans les flaques d'eau qui subsistent pendant l'été dans le lit de la Dordogne ( Bergerac ). — LAPATuiFOMLM. Liu. — ( tvpus ) K. 4. ~ Bords de la Dordogne. où il osl inèic à l'espèce suivante ( mais en moindre quanlile, du moins au port de Lanquais ). La ( 295 ) forme que j'ai observée est celle cali/cihua i;ubef/lan(fu- fosÎ!^. nchreis glahvis marginc tanthm s^uhciliolalh. — PiiRSicARiA. Lin. — K. 5. — (]CC pailoul. — IIydropipek. Lin. — K. 7. — CGC dans tous les fossés. — AvicuLARE. Lin. — ( typus ) K. 9. — CGC partout. — Bellardi. Allioni. — K. H. — CGC dans les moissons et les lieux cultivés. — GoN'voLvuLDs. Lio. — K. 12. — GGG dans les champs et les jardins. Ord. XCVIII.-- THYMELEM. Juss. Passerina annua. Wickstroëm. — K. 1. — ( Stellera Pas- serina Lin. ). — C dans les moissons, surtout dans les terrains argilo-crayeux. Ord. g.— SANTALACEM, R. Brown. Thesidm pratense. Ehrhart. — K. 5. — M. Gay a reconnu que notre Thesium appartient à la même espèce que celui des landes de Bordeaux et de Dax , que la plupart des Aoristes français ont mentionné sous les noms de Th, îinophyllum et hiimifiisiim. Mais ici , je ne le con- nais encore que dans une localité bien différente des landes et des dunes maritiir.es; c'est à Lanquais, sur quelques coteaux très-rapides , couverts d'un gazon très-court , et quelquefois légèrement ombragés. Gette plante est si couchée et ses tiges sont si menues, qu'on ne peut guère l'apercevoir qu'au soleil, quand ses fleurs d'uu blanc jaunâtre , bien ouvertes , la font distinguer des pieds maigres ô'Asperula cynancliica. ( 290 ) . Oim. CV.— KlPnOnniACEJE. Jus?. Br\us SEMPEiiviRENs. Un. — K. 1. — CC sur les collines pierreuses, dans certaines parties du déparlement. Bour- deilles et Champagnac de Belair (DD). Lamonzie-Mon- tastruc , Azerat , Périgueux ( sur le bord des falaises d'Écoruebœuf ). EupHORBiA Helioscopia. Lin. — K. 3. — Sainte-Foy , Ber- gerac, Mouleydier, Le Monge (commune de Lanquais), Couse , Azerat , Mareuil. — Je cite les localités, parce que je suis étonné de la rareté , dans le département , de cette espèce si vulgaire en France. — PLATYPHYLLos. Liu. — K. 4. — Azerat ( DR ), seule localité qui me soit connue. — DULcis Lin. — A^ar. h. j^urpurata. K. 6. — [E.purjni- rata Thuill. ). — Couse , dans les bois montueux. RR. — vEURUcosA. Lamarck. — K. 9. — CC depuis Brantôme jusqu'à Mareuil , mais si rare dans la partie méridionale du département que je ne l'y ai trouvée qu'à Monsac , sur un coteau argilo-crayeux exposé au midi. — piLosA. Lin. — Yar. e. ovariis lœmhus g l abris ! Roëper, enum. Euph. germ. et pannon. p. 63 , n.<^ 12. — Sous- variétè capsulis pardssimè inlosis. Nob. — ( E. procera Marsch. Bieberst. — Yar. b. trichocarpa K. 13. — CCC dans les prés humides et au bord des ruisseaux. Je m'écarte , pour cette espèce , de la nomenclature adoptée par M. Koch , parce qu'il est à désirer qu'on conserve, quand on le peut, le nom Linnéen , cl il est mieux adapté à la plante dont il s'agit , puisqu'elle a les feuilles velues et les capsules toujours pourvues de quel- ques poils. En second lieu , noire plante est positive- ment VE. pilosa DC. et Duby. Kn troisième lieu , M. Kocb réunit , sous le nom d'/s. procera deux espèces { 297 ) que le célèbre monographc des Euphorbes d'AIlema£?no, M. lloëpcr , coiisidèro comme distinmiées par un carac- tère réellement spécifique , K. coralloii/cs Lin. , doni les graines sont mates . et /i". pilosa Lin., dont les graines sont luisantes : or , celles de notre plante sont Irès-luisautes ! — Enfin, mes échantillons bordelais ont clé soumis à M. Koëper lui-même par renlremise de M. Gay , et il les a étiquetés comme ci-dessus. Il n'y a donc , dans la forme de nos contrées , qu'une sous- variété . caractérisée par la présence constante de quel- ques longs poils ( caducs ) sur la capsule. Geraiiuuna. Jacquin. — K. 14. — CC sur le chemin de halage et les berges sablonneuses ( reposant sur les falaises crayeuses ) de la rive droite de la Dordogne , en amont du bourg de Crcysse. Eu aval de ce bourg, au contraire , les falaises crayeuses sont remplacées par des berges d'argile verdûtre tertiaire , et cette Euphorbe ne s'y retrouve plus, du moins k notre connaissance, ce qui ferait croire à une influence géologique. La même espèce abonde, dans le terrain crayeux , depuis Mareuil jusqu'à La Roche -Bcaucourt , limite de notre département du côté d'Angoulême. AMVGDALoiDES. Lin. — K. 16. — ( E.sylvatica Lin., ex DC. FI. fr. et Duby, Bot. gall. ). — CGC partout dans les bois , les haies, les buissons. Il paraît positif que, d'après l'herbier de Linné , E. sylvatica est une espèce fort disliocte et étraugére à la France. CYPARissiAS. Lin. — K. 18. — CC presque partout, et notamment dans les terres légères de la vallée de la Dordogne. Peplus. Lin. — K. 29. — U. Je crois ne l'avoir vue qu'à Bergerac et à Sainl-Avit-Sènieur ( canton de Beau- mont ). ( 298 )• — FALCATA. Lin.— K. 30.— CGC dans les blés. — ExiGUA. Un. — [ (Npus ) K. :M. — CGC dans les lieux cultivés. Plante très-variable dont une forme absolu ment naine (moins de '2 pouces de haut ) abonde sur le plateau d'Argentine prés Laroche-Beaucourt ( DR ). Mercurialis perenms. Lin. — K. i. — CGC dans les bois sombres et rocailleux. — ANNFA. Lin.— K. 3.— CGC partout. Ord. GVL— URTICEM. Juss. Urtica urens. Lin.— K. 2.— GGG presque partout : manque aux environs de Saint- Astier ( DD ). — uioicA. Lin. — K. 3. — GGG partout. Parietaria DIFFUSA. Mertcns et Kocb. — [P. judaïcaDC. FI. fr.— Duby, Bot. gall. non Lin. ). — CCG partout. Il paraît que le P. officinalis Lin. , si tant est que ce soit une espèce distincte , est bien plus rare en France que celle qu'on a rapportée à tort à son P. judaica. HiJMULUs LupuLUS. Lin. — K. 1.— Bords des fossés, des ruis- seaux, des rivières et parmi des buissons humides. G. Ulmcs campestris. Lin. — Var. a. nuda et h. suberosa. — K. 1.— GGG partout. Ord. GVm.— CUPULIFERJE. Rich. Fagus sylvatica. Lin.— k. 1.— Le Hêtre. RR dans la forêt de Lanquais : y aurait-il été semé très-anciennement? Gastanea vulgaris. Lamarck. — K. 1.— Partout : cultivé de temps immémorial, mais probablement non indigène. QuERCUS SESSiLiFLORA. Smith. — K. 1 . j (ÇQ gf pp^senlant tons — PEDiiNCDLATA. Ehrhart.— K. 2. fois de nombreuses l vanélés. — lozA. Bosc— Duby, Bot. gall. ) ( 299 ) — ScBBR.Lin.— ^ K. 5. — Indigène? j'en doute fort. Razac rislo , et Fraleau, commune de Neuvic, où il y en a tout un bois ( DD ). Plusieurs propriétaires du déparle- ment le cultivent et en tirent une certaine quantité de liège. — Ilex. LiU: — K. G. — Le Chêne vert. C sur les côteaui pierreux , aux expositions chaudes; mais on ne le trouve pas partout. CoRYLDS AvBLLàNA. Liu.— K. \ . — Le Noisetier. CC dans la buissons et les bois rocailleux. Carpinus Betulus. Lin. — K. 1. — CC partout dans les bois rocailleux. Ord. CIX.— SALICLNEJE. Rich. Salix alba. Lin. — K. 4. — Il est partout, mais toujours employé pour nos usages , en sorte qu'on ne le voit nulle part à l'état réellement sauvage. — puRPDREA. Lin. — K. 11.— ( S. monandra. Hoffm. — DC. FI. fr.— Duby , Bot. gall. ).— Graviers et èboule- ments des falaises de la Dordogne. C. — CAPRiEA. Lin. — K. 26. — Le Saule Marceau. C dans les bois et les buissons humides. PopuLus TREMCLA. Lin. — K. 3. — Le Tremble. CC dans les éclaircies des bois , et même sur les coteaux. — NiGRA. Lin. — K. 5. — Le Peuplier. CGC partout. Ord. CX.— BETULIJSEJE. Ricu. Alnds glutinosa. Gaertner. — ( typus ) K. 3. — V Aulne ou Vergne. CCC partout au bord des eaux. ( 300 ) Ord. CXII- CON/FEn.E. Juss. JiNiPERus coMMUMs. Liii. — K. 2. — Le Genévrier. CGC sur tous les coteaux, dans les bois et les bruyères. Var. b. fastigiata. Nob. — Cette curieuse \ari6té n'a jamais clé observée , que je sache , ailleurs (ju'à la tui- lerie (les Roques ( Commune de Lauquais ). Là se trou- vent huit à dix Genévriers énormes, dont les plus gros ont 12 à 14 pieds de haut, et dont l'Age , vu la grosseur du tronc , doit dépasser un siècle. Us sont réunis sur le penchant d'un coteau , et mêlés à une multitude d'autres individus très-petits ou de moyenne taille ; dont les uns ( en moindre quantité) appartiennent A la forme ordi- naire, et dont les autres afTectcnt déjà la forme j:'î/ram/- dale que je signale ici. Celte forme est exactement celle du Cyprès pyramidal, feuille et rameux à partir de terre , mais avec cette seule différence que le cône formé par le Genévrier est plus ventru, plus fusiforme en quel- que sorte, que celui que présente le Cyprès. Je ne pense pas qu'aucun procédé de taille puisse forcer le Gené- vrier , dans sa jeunesse , à adopter une pareille forme ; d'ailleurs je suis certain que les très-jeunes pieds pyra- midaux que je vois auprès des grands , ne reçoivent aucun soin depuis 1 5 ans que j'habite le pays. Nous avons essayé , mais sans succès , d'en transplanter quelques- uns. J'ai fait aussi d'inutiles elTorts pour trouver une différence , autre que celle du port , entre ces individus et ceux de la forme ordinaire. — Je ne crains pas de dire que cette petite famille de Genévriers pyramidaux est une des curiosités botaniques du département. PiNus MARiTiMA. Lauiarck. — K. 3. — Bien naturalisé mainte- nant dans le département, où il se multiplie de lui-même el pont èiro compté au nombre des essences forestières. ( 301J) Ori). CXIIÏ — ÏIYDROCIIARIDJwE. dc. Hydrocharis morscs-ran.k. Lin. — K. 1. — Dans une i)i(;cc d'onu près de IMonIrarrel ( 1)1) ). ]{. Obd. CXIV — ALISMACEyE. Juss. Alisma plamago. Lin.— K. 1.— GCC dans tous les fosses. Ses feuilles présentent une multitude de variétés de forme et de consistance. — NATANS. Lin.— K. 3.— Entre Laforce et Mucidan (DD). Sagittaria SAGiTT.EFOLiA. Lin. — K. 1 .— Dans toute la vallce de la Dronne ( DR ) ; manque complètement aux envi- rons dc Lanquais , et je ne sache pas qu'on l'ait observée dans d'autres localités. Ord. CXVIL— POTAMEjE. Jnss. PoTAMOGETON NATANS. Lin.— Var. a, vidgaris. K. 1.— Eaux stagaantes.— On trouve, au Lac Salissou, petit marécage tourbeux rempli de Sphagnum et presque desséché pendant l'été ( forêt de Lanquais ) , la forme à tiges courtes que M. Koch dit avoir été décrite sous le nom de P. oblongus. Viv. — Ldcens. Lin.— k. 8.— Queyssac ( DD ). Je n'ai pas vu son fruit, et je conserve quelques doutes, parce que le bord des feuilles est parfaitement lisse, et non dentelé. — crispus. Lin.— K. 11.— C dans les eaux stagnantes. — coMPREssus. Lin.~ K. 12.— ( P. compressum, var. b. pcctiiiatum Duby , Bot. gall.). — Fontaines et ruisseaux. — DENsus. Lin.— Var. a. ( typus ). K. 19.-- CGC dans ( 302 ) ' toutes les eaux courantes. Var. b. lancifolius Koch. {P. opposiîifolium. DC. FI. fr.— P. serratumlÀn.).— Fontaines. Zanichellia palustris. Lin. — K. 1. — Eaux stagnantes. Je n'ai pas vu la var. à fruits pédicellés ( Z. peduncxdata Rchb. ); au reste , j'ai peu étudié les plantes aquatiques du département. Ord. CXIX.- LEMNACEjE. Link. Lemna minor. Lin. — K. 3. — CCC partout. — G1BBA. Lin.— K. 4. — Je ne la connais que dans une petite mare ou fossé sans écoulement , où l'on fait boire les bestiaux de la métairie des Roques , située sur un plateau très-élevè de la commune de Lanquais. Juillet et Août. Ces deux mois passés, on ne voit plus dan» la mare que le L. minor. Ord. CXX. IYPHACEjE. Jcss. Typha angdstifolia. Lin. — K. 2. — Je ne le connais que sur le plateau où se trouve le Lemna gihha, dans une ancienne excavation pratiquée pour l'extraction de la terre à tuiles. Spargamum ramosum. Lin. — K. 1. — CCC dans tous les fossés et dans les mares qui ne se dessèchent pas com- plètement. — siMPLEx. Iludson. — K. 2. — G dans la Dronue , près de Ribèrac (DR). ( 303 ) Ord. CXXI- AROIDEM. Juss. Arum italicum. Miller. — K. 2. — CCC partout. Il offre beaucoup de variétés dans la forme et la coloration de ses feuilles ( mais nous n'avons jamais rencontré le vrai A. maculatum Lin. qui croît dans le N.-O. de la France, et dont le spadix est violet ). Je signalerai une variété remarquable de notre espèce : Var. h. immaculatum. DC. FI. fr. Suppl. p. 303.— Ses feuilles , parfaitement exemples de taches blanches , atteignent jusqu'à un pied de long. J'ai trouvé celte belle variété ù Périgueux , au pied des rochers d'Écorne- bœuf. Ord. CXXII.— ORCHIDEE. Juss. Orciiis fusca. Jacquin. — K. 1. — Coteaux crayeux, rocail- leux, incultes, un peu boisés, au midi ( Lanquais ). R. — usTULATA. Lin. — - K. 5. — G dans les près humides, secs ou montueux. — CORIOPHORA. Lin. — K. 6. — CC dans les prés, surtout lorsque le sol est un peu sablonneux et humide. — M. Duby dit que l'éperon est ascendant ; c'est une simple faute typographique : il est réellement descendant comme le dit M. Koch. Ces deux auteurs disent qu'il est deux ou trois fois plus court que l'ovaire. Cela n'est exact que sur le sec , apparemment parce que la dessica- lion des Orchidées étant fort lente , l'ovaire continue ii croître sous presse : mes notes prises sur le vivant . témoignent qu'alors il est presqu'eV/rt/ à la longueur de l'oimire. — J'ai trouvé , dans un pré maigre et pourtani humide, sur le plateau entre Lanquais et la (iaillardie , ( 304 ) • un individu qui offrait la coloraliou suivante : Divisions supérieures du périgonc j^âlcs : htbelhtm jmme-verdd- tre . sans auauic tache : anthère : à peine rougeâtre. ciMiciNA. De Brébisson , VI. ^ormand. non Crantz , monente cl. Mutel, FI. fr. Suppl. final, p. 173, à l'art, de VO. fragrans. — { 0. coriophora, var. b. Mutel, Fi. fr. T. 3, p. 234, n.^ 5 ). — Quoique je n'aie \u ni la plante , ni même la description originale de M. de Brébisson , il ne m'est pas possible de douter de l'iden- tité , tant la courte note de M. Mutel se rapporte bien à mon espèce ( à l'exception du lobe médian du tablier qu'il dit être un peu échancré et qui est enlier dans mes échantillons ; mais cette différence si légère est sans aucune importance ). M. Mutel ne dit rien du caractère le plus saillant de ma plante , qui consiste dans la sou- dure des sépales supérieurs jusqu'au quart ou au tiers de leur longueur , et non jusqu'au sommet, si ce carac- tère important ne se retrouvait pas dans la plante de M. de Brébisson , je n'hésite pas à dire que la mienne serait tout-à-fait nouvelle , et , dans ce cas , je proposerais pour elle le nom d'Orchis tectulum., à cause de l'espèce d'auvent que forme la réunion des trois sépales supé- rieurs. J'ai trouvé , les 3 et 8 Juin 1837 , dans un pré humi- de , à Lanquais, deux individus de cette jolie Orchidée, que je vais décrire en détails, et qui, bien qu'intermé- diaire aux 0. coriophora et morio . est cependant beau- coup plus voisine du premier. Un des deux pieds que j'ai recueillis est dans l'herbier de M. J. Gay , à Paris. J'ai fait tous mes efforts , mais sans succès , pour retrouver cette espèce , en 1837 , dans les autres prés de la com- mune, gras ou secs , montueux ou situés dans le vallon comme celui qui me l'a offerte; je n'ai pu la rechercher ( 305 ) depuis lors, ayant passe les deux étés derniers hors du Vcrigord. — Voici la phrase sp6d(î(inc construite, [toui cette espèce, sur le plan de celle de M. Koch 4)our VO. coriophora ; les caractères qui la distinguent de ce . — CGC dans les prés, les bois , les pelouses , sur les collines incultes. — Nous trouvons aussi , dans les bois bumidcs et rocailleux , et dans les buissons au bord des fossés des collines , une forme à chaumes beaucoup plus allongés , que M. Kocli rapporte au C. umbrosa Host. ; mais je ne la trouve pas identique avec celle de Suisse et de Bordeaux ( seule localité française que M. Duby ait citée pour le C. um- brosa , d'après les échantillons qu'il a reçus de moi ). Dans la forme qui me paraît le vrai C. umbrosa Host. 7wn lloppe , les feuilles sont plus longues encore que le chaume , tandis qu'elles restent toujours plus courtes que lui dans la plante de la Dordogne. GVNOBAsis. Villars. — K. 62. — CGC sur les coteaux crayeux , rocailleux , incultes , découverts ou à demi ombrages. PANiCEA. Lin. — ^ K. 68. — Prés humides. Ses feuilles sont souvent à peine scabres sur les bords. GLADCA. Scopoli. — K. 70. — CCG partout , sans distinc- tion de terrains ou d'expositions. MAxiMA. Scopoli. — K. 72. — Au bord des eaux ; peu commun à Lanquais. FLAVA. Lin. — K. 85. — G dans les gazons marécageux. On le trouve , très-développé , sur les rochers couverts de mousses saisies par les fontaines incrustantes des bords de la Dordogne , au Saut de la Qratusse. iEDEKi. Ehrhart.— K. 86. -- (Cl. flava, var. c et d. Willd. ). — G dans les gazons marécageux et les sources qui coulent parmi les éboulements de la falaise au Saut de la Gratusse. Espèce bien distincte de la précédente. ( 318 ) — hVi.yk. Goodenough. — K. 87. — Dans un mauvais pré liumide , à la Verdure , commune de Berlric-Burèe (DR). — uisTANs. Lin. — K. 89. — CGC dans les prés liumides du fond des vallons , surtout lorsque l'écoulement des eaux y est diflicile. — M. Koch maintient comme distinct le C. binervis Sm. , que plusieurs botanistes regardent comme ne différant pas spécifiquement du distans. Il paraît que nous n'avons , dans le département , que le vrai distans , mais offrant plusieurs variations dans la grandeur des épis. — psEUDO-cYPERus. Lin. — K. 95. — Fossés des bois maré- cageux ; bords ombragés des ruisseaux ou des mares à fond tourbeux. Lanquais ; Azerat ? je n'ai vu que des feuilles de cette dernière localité. — vESicARU. Lin. — R. 97. — Manzac ( DD ). PALCDOSA. Goodenough. — K. 98. — CGC dans les prés gras qui manquent d'un écoulement facile , et dans les fossés marécageux. — RiPARiA. Gurtis. — K. 99. — G dans les fossés des prés humides , et au bord des ruisseaux dans les vallons. — uiRTA. Lin. — K. 103. — G dans les près gras. Ord. GXXXL— GRAMINEM. Juss. Andropogon Isch^mcm. Lin. — K. l. — GCG sur tous les coteaux incultes , au bord des sentiers , et sur les rives sablonneuses de la Dordogne. Tragus racemoscs. Lin. — K. 1. — CG sur le chemin de halage ( sablonneux ) de la rive droite de la Dordogne ( Saint-Capraise, Lalinde, etc. ), et sur le coteau pelé et abrupte ( crayeux ) du Mondonel ( Gouse ) sur la rive gauche. Panicum sanguinale. Lin. — K. 1.— ^ GGG partout. ( 319 ) — ciLiÀRE. Relz. — K. 2. — ( Digitaria ciiiarif: Koel. — Duby , Bot. gall. ). — Terrains sablonneux ( Lanquais ). — GLAHRCM. Gandin. — K. 3. — ( Digitaria filiformis Koel. — Duby. — Paspalum amhiguum DC. FI. fr. ). ce <\ Blanchardie près Ribérac , dans les pAlurages et les clairières du bois de la Pause ( DR ) , et sur les bords sablonneux de la Dordogne. — CRUs-GALLi. Lin. — K. 4. — C dans les champs un peu humides, surtout quand le sol est sablonneux. Setaria vERTiciLLiTA. Beauvois. — K. 1. ( Panicum verti- ciUatum Lin. ). CGC dans tous les lieux cultivés. — viRiDis. Beauvois. — K. 2. — ( Panicum viride Lin. ). — Ibidem. — GLAucA. Beauvois. — K. 3 { Panicum glaucum Lin. ) . — Ibidem , et même sur les coteaux incultes et dans les friches. Phalaris arundinacea. Lin. — K. 4. — [Calamagrostis colo- rata DG. FI. fr. ). — CG dans les fossés et au bord des ruisseaux. Antuoxanthum odoratum. Lin. — K. 1. — GCG dans les près, les bois, les bruyères, les champs. Taille très-variable. Alopecurus pratensis. Lin. — K. 1. — Laforce , où il a été trouvé par M. De Dives qui en possède un échantillon monstrueux, glabre, dont les arêtes sont changées en lanières foliacées. — AGRESTis. Lin. — K. 2. — GGG partout. Taille très- variable. Phledm Boehmeri. Wibel.— K. 4.— ( Phalaris phleoides Lin. — Phleum phalaroides Koel. ). — G sur les coteaux crayeux , incultes , un peu herbeux ^ aux expositions chaudes. — PRATENSE. Lin. — K. 6. — ( P. pratense et P. nodosiim Lin. ). — GCG partout. La forme nodosum abonde prin- cipalement sur les coteaux secs. ( 320 ) GuAMÂGHOSTis MiMMA. Borkhauscu. — K. 1. — { Agrostis minma Lin. ). — CGC dans les vignes et les champs cultivés. Cynodon dactylon. Persoon,— K. 1. ( Panicum dactylon Lin. ). — CCC partout , principalement dans les terrains sablonneux. C'est le 675 ) fois dans le département. Je l'ai trouvé à Lalinde sur un mur, et à Lanquais où il est assez rare. — NEMORAi.is. Lin. — Var. a. vulgari^ . K. 10. — Jiois sombres et rocailleux ( Lanquais). Var. h. finnula . Kocli. — {P. nemoralis coarctata , Gaud. — Seringe , Gram. suiss. u.° 27 ). Au Pcscai- rou, à Saint-Front-de-Coulory , etc., dans les fentes et au pied des falaises crayeuses do la Dordogne , et sur les coteaux rocailleux qui les dominent. — TRiviALis. Lin. — K. 14. — ( P. scabra , Ehrh. — DC. FI. fr — P. Koeleri. DC. FI. fr. SuppL ).— CGC par- tout , pourvu que le sol soit un peu humide , au moins en hiver ; on le trouve même dans des trous pleins d'eau pendant une partie de l'année. Dans celte espèce plus encore que dans la suivante ( quoique M. Koch n'en fasse mention que pour le P. pratensîs ) , les fleurs sont réunies à leur base par une laine qui s'étend beaucoup quand on les tire de la glume. Le vrai caractère dia- gnostique entre cette espèce et la suivante ( caractère mentionné par M. Koch ) , réside , je crois , dans la ra- cine fibreuse de la première, longuement stolonifère de la seconde. — PRATENSIS. Lin. — K. 15. — CC dans les près et les lieux ombragés et sablonneux. Plus précoce que le pré- cédent. — COMPRESSA. Lin. — K. 17. — CGC aui expositions chau- des, sur les coteaux secs, les vieux murs, et dans les terres maigres , argilo-sableuses , où l'on cultive le Châ- taignier. Glyceru flditans. h. Brown. — K. 2. — ) Poa fluitans, Scop.— DC. FI. fr Festuca fluitans. Lin. ) -- CGC dans les mares , ruisseaux et fontaines. MoLiNiA CiERDLKA. Moeuch. — K. 1. — ( Fcsluca cœrulea , ( 326 ) DC. FI. fr. — Enodium cœruleum , Pers. ) — CGC dans les parties sablonneuses et marneuses des forêts ( et dans les bruyères humides? ) Dactylis glomkrata. Lin. — (typus) K. 1. — CGC partout. CvNOSDRUS cRiSïATUs. Lin. — K. 1. -- GCG dans les prés, les bois et au bord des chemins. J'en ai trouvé une fois, dans un bois sec , une monstruosité à épi fourchu. — ECHiNATUS. Lin. — K. 2. — R. Saint Front de Muci- dan (DD). Festuca TENuiFLORA. Scliradcr. — Yar. c. arisîaia, K. 1. — ( Triticum Nardus, DG. FI. fr. ) — GG dans les lieux trés-secs , champs , vignes, rochers et vieux murs, sur- tout sur les murs de terrassement. — MvuRos. Lin.— K. 6. ( F. ciliata, DG. FI. fr. ).— GGG dans les mêmes lieux que l'espèce précédente. — Ge n'est qu'en 1826 que Soyer-Willemet , savant naturaliste de Nancy , dans une notice qui fait partie du T. VII des Annales des Sciences naturelles, 2.^ sèr., p. 440 et suiv., a débrouillé les espèces de Festuca de cette sec- tion si difficile ( Myuros ) , et qu'en reconnaissant le véritable F. myuros de Linné, il lui a restitué le nom qu'on avait faussement appliqué à l'espèce suivante. — PSEUDO-MYUROS. Soyer-Willemet , l. c, et Obs. sur qq. pi. de Fr. p. 132. — K. 7. — ( F. myuros, Ehrh. — DG. ¥\. fr. etc., non Lin. ) — GGG sur les collines incul- tes , dans les vignes et les champs de fourrages artificiels, les allées de jardins, les lieux sablonneux, les pâtura- ges découverts des bois et des bruyères , et sur les vieux murs. — SciuRoiDES. Roth. — K. 8. — [Festuca Bromoides , DG. FI. fr. etc., non Lin. — GGG dans les mêmes localités. — oviNA. Lin. — Var. c. durmscula R. 10. ( F. duriuscula Lin — DG. FI. fr. ). — GGG sur tous les coteaux secs. Variable à l'infini ; voici les principales formes que j'ai observées : ( 3-27 ) 1 ) Epillels assez grands, glabres, (einls dt; rouge violacé. Feuilles peu recroquevillées , glabres en dessus. — FH- clies et clairières des bois. 2 ) Semblable à la forme précédente , mais plus pelile. Souches Irés-forles. Feuilles exirémement courtes, trés- scabres eu dessus ( nou pubescentes ) , dures et très- recroquevillées. — Gazons très-courts , sans cesse ton- dus par les moutons, dans les pentes incultes où le rocher est à peine couvert d'un peu de terre, et qui portent ici le nom de Caus^onnal. 3 ) ( FesUica stricta, var. a. et F. ciirvula. Gaud. Agrost. helvet. ). Epillels plus petits, glabres, d'un blanc ver- dâlre, devenant jaunâtre par la dessication. Feuilles très-rigides , recroquevillées , pubescentes et toujours roulées en dessus, très-glauques. — Coteaux calcaires incultes, découverts ou à demi-ombragés. ~ RUBBA. Lin. — Duby, Bot. gall.— ( typus ) K. 12. — ce dans les lieux secs, et surtout au bord des bois et des chemins. Epillets glabres, blancs ou rougeàtres. Var. b. villosa, Koch. — ( F. dumetorum, Lin. — DC. FI. fr. — F. duriuscula, var. b. cinerea, Duby, Bot. gall. pro parte ). — CC dans les clairières des bois et sur les bordures des vignes dont le sol est un peu sablonneux. Epillets velus, ordinairement rougeàtres. Il n'y a qu'un seul caractère qui distingue l'espèce précédente de celle-ci : c'est la racine , fibreuse dans ovina, rampante dans rubra; et il me semble que je trouve des échantillons absolument semblables aux ovina bien caractérisés , mais qui offrent des prolonge- ments de racines tout-à-fait stoloniformes. D'un autre côté, je conviens que les échantillons bien choisis ont un aspect assez différent, surtout ceux de la var. b. de M. Koch , qui est toujours plus grande et moins cora- ( 328 ) pacte que la var. a. Les feuilles sont minces ou épais- ses, droites ou recroquevillées, molles ou raides, comme on Tobserve dans l'espèce précédente. — M. Gay rap- porte, sans hésitation, au F. dunuscula. Lin., toutes les formes que j'inscris ici sous le nom de rubra. — On voit par le détail qui précède , que je suis loin de m'ins- crire en faux contre sa décision. — ARCNDiNACEA. Schrcbcr. — K. 25. — Pâturages maigres, mêlés d'ajoncs , de ronces et de bruyères , aux Paillotes commune de Lanquais. R.— Varennes , au bord des chemins. — ELATioR. Lin. — K. 26. — CC dans les prés, au bord des eaux et des chemins et dans les bons terrains. Brachypodium sylvaticum. Roëmer et Schult. — K. 1. — ( Triticum sylvaticum . Moench. — DC. FI. fr. ). — CGC dans les bois sombres , les buissons et les haies. Epillets velus. — piNNATUM. Beauvois. — Var. a. vulgare. K. 2. — ( Tri- ticum pinnatum , DC. FI. fr. Suppl. ). — C dans les haies et les buissons. Var. h. rupestre. K. — C dans les haies , les buissons, sur les rochers et les tas de pierres. Var. c. cœspitoswn . K. — ( Tnticum gracile, DC. FI. fr. ) — CC dans les mêmes localités que la variété précédente. — DiSTACHYON. Roëmer et Schult. — K. 4. — ( Tritiaim ciliatum, DC. FI. fr. — Bromus distachyos, Lin.) — CCC dans les parties cultivées et au bord des sentiers des coteaux argilo-crayeux { vallon des Oliviers et du Mon- ge, commune de Lanquais; Saint-Front-de-Coulory ). — Cette plante forme ici des toufTes considérables. Elle est recherchée des botanistes, parce qu'elle est en général peu abondante dans les localités où on la trouve. ( 329 ) I^ROMUs 8ECALIMIS. l.iii. — Vai'. c.vuUjaris. K. 2. — Cliainps des coteaux argilo-crayeux el Irès-picrreux : c'est l'un des moins coiumuiis du genre ( Lanquais , vallon dea Oliviers ) . — RACEMOsus. Lin. — K. 4. — Prairies de la Dronne (DR). Je l'ai vérifié sur un échantillon authentique , reçu de M. Gay. -- MOLLIS. Lin. — K. 5. — CGC partout. — Nous avons aussi , dans les terrains maigres et rocailleux , sur les coteaux élevés, la variation naine [B. nanus Weigel.) — — ARVENSis. Lin. — K. 8. — ( B. multiflonis Weigel, non Host.) — CGC partout, principalement lorsque le sol est un peu maigre et sablonneux. Il foisonne dans les vignes de cette qualité. C'est le plus abondant de ce genre. — SQUARROsus. Lin. — ( typus ) K. 10. — R. Je ne le con- nais que sur le plateau très-élevé , pierreux et d'une aridité extrême , de Saint-Front-de-Goulory , au cou- chant de la chapelle , où il croît mêlé au B. tectorum, au Crucianella angustifolia et au Linum strictum. Sa taille fort petite , ses chaumes filiformes et ses gros épillets penchés , luisants et souvent panachés, lui don- nent l'aspect le plus élégant. — ERECTus. Hudson. — K. 12. — GC dans les haies, les buissons , les prés , au bord des bois et sur les coteaux secs , où on le trouve quelquefois à épis monstrueux ( les glumelles ayant acquis , dans quelques fleurs de l'épil- let, un accroissement démesuré ). — STERiLis. Lin. — K. 14. — CGG partout , jnsques sur les murs. — TECTORUM. Lin. — K. 15. — GCG sur les bords sablon- neux de la Dordogne, au dessus des falaises , et sur les coteaux secs , rocailleux et arides ( Saint-Front-de- Coulory ) , enfin sur les vieux murs de terrassement ou autres. ( 330 ) ■ — RiGiDus. Roth. — K. \6.— [B. Madintensis Dahy , Bot. gall. non Kocli ! ). — Picquecailloud , commune de Bergerac , Lisle et Brantôme ( DD ). Les deux descrip- tions sont si exactes pour notre plante ( sauf la balle inférieure qui n'est pas fendue jusqu'à la moitié [Koeh]), que je crois pouvoir présenter avec confiance la syno- nymie ci-dessus. C'est par conséquent le B. Madritensis de la Flore de Bordeaux. Gaudima fragilis. Beauvois. — K. 1. — (Avenu fragilis Lin. ). — ce partout et notamment dans les prés. Triticum ( 1 ) REPENs. Liu.— K. 15.— CCC partout. Connu sous le nom de Chiendent. Il offre plusieurs variations dans la teinte de ses feuilles et la longueur de ses arêtes. HoRDEUM MURiNUM. Lin. — K. 5. — CCC au pied des murs, au bord des champs et des chemins. — NODOSUM. Lin. — ( typus ) K. 6. — [H. secalinum Schreb.— DC. FI. fr. ).— M. de Dives l'a recueilli dans le département , mais il y paraît peu commun et m'a été communiqué sans indication de localité. LoLiuM PERENNE. Liu.— K. 1. — CCC partout. On le trouve, dans les lieux ombragés et les terrains gras où il peut prendre un grand accroissement , pourvu d'épis ovales- oblongs , à épillets extrêmement serrés dans le haut , d'un aspect tout-à-fait particulier. — D'après Smith , le L. tenue Lin., n'est que la même plante , à épillets 3-4- flores , telle qu'on la trouve partout dans les terrains secs. ( t ) Je n'indique dans ce Catalogue aucune de nos céréales, non plus que les arbres fruitiers, bien que les uns et les autres se retrouvent quelquefois spontanés , échappés des cultures. Cela n'ajouterait rien au tableau de la végétation originaire ou tout-à- fait naturelle du pays , la seule qui regarde la botanique propre- ment dite. Tout le reste appartient à l'Agriculture. Un Catalogue n'est pas une Flore. ( 331 ) — TEMCLENTCM. Lin. — K. 7. — ( typus ) Mutel , Fl. fr. T. IV , p. 141 , n.o 4. — C dans les blés des côlcaux argilo-crayeux. Var. b. rohuslum, Mutel , 1. c. pi. 91 . fig. G41. — ( Lolium arvense Gandin , Fl. helvct., non Kocli, syn. nec Mutel, 1. c. — L. speciosum Steven. — Roch, Syn. n.o 6, no?i Bieb? — L. rohustum Rchb. Fl. germ.excurs. p. 139, n.o 65 b. — Burée, Jaurias et Blanchardie , où il infeste les seigles ( DR ). — Malgré rauloritè de M. Koch , je ne puis me déterminer à séparer cette plante du L. iemulentum. On ne s'arrêterait jamais, s'il fallait adop- ter des espèces établies sur l'avortemeni de l'arête. ^GiLOPS TRiuNciALis. Lin. — K. 3. — C dans les localités stériles qui bordent le chemin de Faux à Issigeac (DR). NàRDCs sTRicTA. Lin. — K. 1. — Au Roc-branlant ( monu- ment druidique ) près Nontron ( DD ) . Le Synopsis de M. Koch se termine avec les Graminées ; mais comme on est assez généralement dans l'usage de com- prendre les monocotylédones cryptogames dans les Flores phanérogamiques , je vais présenter le tableau de ces familles en suivant l'ordre du Botanicon galUcum de M. Duby. CHARACEJE. Ricu. Chara ( 1 ) FiETiDA. Al. Braun , Fl. bad. crypt. — {Ch. vul- garis. Lin. — Duby, Bot. 1. ). — Lanquais , Segonzac, ( 1 ) Tous mes Chara ont été déterminés en 1834 par M. Alexan- dre Braun , célèbre botaniste de Carlsruhe, auteur d'une monogra- phie de ce genre ; en conséquence, nos espèces sont nommées ici 11 ( 332 ) elc. , dans les fossés d'eau courante , les ruisseaux . les mares des bois. — iiispiDA. Lin. — Al. Braun. — Duby . Bot. 3.— Jaure près Villamblard ( DD ). — FRAGiLis. Desvaux. — (forma teneraj Ai. Braun.— {Ch. pulchella \Vallr. — Ch. capillacea Tbuill. — Duby, Bot. 5. ). — Fontaines et flaques d'eau dans le lit de la Dordogne. Je la trouve aussi , à Lanquais , dans un bassin artificiel alimenté par de l'eau de puits et de ruis- seau. — TRANSLUCENS. Persoon. — Al. Braun. — ( Ch. flexilis Lin. — Duby, Bot. 6.). — Bourgniac près Mucidan (DD) . — SYNCARPA. Tbuill.— Al. Braun. — Duby, Bot. 10. — Dans un fossé autour du bois de la Pause à Blancbardie près Ribérac ( DR ) . EQUISETACEM. Rich. Eqcisetcm arvense. Lin. — Duby , Bot. 1. — CGC dans les champs et les près dont la terre est grasse et forte. Se trouve aussi parmi les éboulements pierreux des falaises de la Dordogne, et ce n'est que là qu'on peut se procu- rer assez facilement le rhizome pourvu de ses tubercules. — FLUviATiLE. Lin. — Duby , Bot. 2. — {E. fluviatile et telmateya. DC. FI. fr. ). CGC au bord des ruisseaux, des fossés , et dans les champs gras et humides. — PALUSTRE. Lin. — ( typus ) Duby, Bot. 5. — CCG au bord des fossés, des ruisseaux et des près humides. conformément à la nomenclature qu'il a adoptée. Une seule de nos espèces n'a pas été vue par 31. Braun ; elle a élc déterminée par M. J. Gay. ( 333 ) Var. h. polystachyon Ray. — Duby. C au bord du ruisseau de Lanquais. Cette variété est généralement assez rare. — LiMOSDM. Lin. Spec. non lierb. — Duby, Bot. 6.— Dans un fossé , à la Verdure , commune de Bertric-Burée (DR). — nvEMALE. Lin. ^ Duby, Bot. 7.— CC sur les berges sablonneuses de la Dordogne , au Tort de Lena prés Couse, etc. — MULTIFORME. Var. e. campanulatum, Vaucher, monogr. des Prêl. — Var. c. campanulatum Duby , Bot. 8 ). — CC c\ Bergerac , au bord d'un champ voisin de la Dordo- gne , en aval du pont. Dans quelques échantillons vigou- reux , le nombre des dents de la gaine dépasse huit. — Sainte-Foy -la-Grande (M. Kanipraann ). FILICES. R. Brown. Ophioglossum vulgatum. Lin. — Duby, Bot. 1. — CGC dans les prés humides. Ceteracu officinardm. c. Bauhin. — Duby, Bot. 1. — CCC sur les vieux murs de terrassement et autres , sur les rochers. PoLYPODiUM vuLGARE. Lin. — ( typus ) Duby , Bot. 1.— CCC sur les vieilles souches, les vieux murs, les rochers om- bragés. Trés-variable pour sa taille , ses formes et la teinte de ses frondes. AspiDiUM THELYPTERis. Swartz. — Duby , Bot. 2. ( suh Po- lysticho ). — ce dans certaines parties des fentes des falaises de la Dordogne , entre Couse et le port de Lena, CCC dans les bois scaturigineux qui avoisinent le Saut de la Gratusse. — J'inscris cette espèce et les deux sui- vantes sous le nom d'Aspidium, généralement adopté depuis quelques années à l'exclusion de PoUjsticum ). ( 334 ) — FiLix-MAS. Swarlz. — Diiby , Bot. G ( sub Polyslicho ). Assez rare. Bois sombres, humides et montueux. On le trouve quelquefois dans les haies et dans les bruyères humides et découvertes. Il est encore plus rare dans Tarroudissement de Ribérac qu'aux environs de Lan- quais. — ANGCLARE. Kitaibel. — ( Confondu par presque tous les Aoristes français aveclM. aculealum, Sw., sous le nom de Polysticum aculeatum, Roth. — Duby , Bot. 8. ) — C'est au célèbre botaniste J. Gay que nous devons cette précieuse détermination. Le vrai A. aculealum n'existe pas dans nos provinces , mais il abonde dans les Pyré- nées.— UA. angulare est CCC dans tous les chemins creux, les ravins, les haies, les pentes ombragées, ra- pides et humides, toujours aux expositions les moins chaudes. — Il faut bien se rappeler que les frondes de cette plante et de l'espèce précédente , pendant la pre- mière année de la vie de l'individu , sont simplement pinnées ei non hipinnées; sans cela, on s'exposerait à méconnaître toutes les espèces de ce groupe , et à pren- dre leurs jeunes individus pour des espèces distinctes et non fructifiées. AsPLENiUM ADiANTHUM-NiGRUM. Lin. — Duby , Bot. 3. — CCC dans les mêmes lieux que l'espèce précédente ; mais il craint moins la chaleur et la sécheresse. — BOTA MURARiA. Lîu. — Duby , Bot. 4. — C dans les fen- tes des rochers , à l'étang de Jaurias ( DR ) , à Couse et le long de la Dordogne. — TRicHOMANES. Lin. — ( typus ) Duby , Bot. 8. — CCC sur les vieux murs de clôture et de terrassement , sur les rochers et les vieilles souches, dans les puits, etc. ( Var. c. lohato-crenatum. DC. FI. fr. T. 2. p. 554. — Pluck. Tab. 73. fig. 6.--Tourncf. lust. Tab. 315. f. C- ( 335 ) Nous avons Irouvo, M. Du ïlicu cl moi , dans une her- borisation aux environs du Satit de la Graiusae , trois individus de cette rare et élégante forme , dont les pinnœ, au lieu d'être obtusément crénelées, sont crenato- incisœ , presque laciniées. M. Gay , en m'indiquant les figures citées ci-dessus , qui la représentent très-exacte- ment, me dit que c'est sur ces figures que Linné a établi son A. trichomanes , var. b. ScoLOPENDRiuM OFFICINALE. Smith. — Duby , Bot. 1. — ce dans les bois sombres, humides et rocailleux. J'en ai trouvé, à Lanquais, une fronde monstrueuse, fourchue à l'extrémité. PfERis AQUiLiNA. Liu. — Duby , Bot. 2. — CGC partout. Adianthcm capillus-Veneris. Lin. — Duby, Bot. 1. — CGC dans les grottes , les cavernes , les rochers en surplomb , les puits. XIV. Considérations générales sur la Géologie et la Zoologie fossile de la commune de Léognan , près Bordeaux. DISCOURS l'UONONCÉ A l'occasion DE LA FÊTE LINNÉENNE CÉLÉBRÉE LE 25 JUIN 1840 par M/ le B/ CiRATEIiOUP. Messieurs , Nous célébrons la fête de notre illustre protecteur , de l'immortel Linné , dans un lieu célèbre en Géologie et en Zoologie fossile; peut-être pourrai-je dire tout aussi fertile en botanique , tout aussi riche en entomologie , Messieurs . lors- { 336 ) . que, par vos soins éclairés et par votre zèle infatigable, vous aurez exploré la superficie de cette partie de la contrée où nous sommes, comme d'autres savants en ont déjà étudié les couches des terrains et les restes d'animaux qu'on décou- vre parmi elles. C'est à Lcoguan , au sud et à 3 petites lieues de l'opulente cité des Auzone , des Montaigne , des Montesquieu , de ces hommes renommés par de si glorieuses illustrations et qui étaient aussi des amis passionnés de la nature ; c'est à Léo- gnan, dis-je , que nous sommes venus visiter les célèbres dépôts de coquilles fossiles , les magnifiques carrières qui récèlent les débris de ces antiques animaux, dont les uns fort singuliers vivaient au sein des mers, lors de la période tertiaire , et d'autres non moins étranges , de l'ordre des reptiles , de dimensions colossales , qui fréquentaient le litto- ral antédiluvien , dont les races périrent par suite de la catas- trophe, qui, ramenant les eaux de la mer par dessus les con- tinents , engloutit successivement dans les terrains qu'elles déposèrent, les débris de tous ces êtres, témoins de ce grand événement. Désireux de vous entretenir de quelques faits qui intéres- sent vivement cette curieuse époque zoologique , Messieurs , j'ai cru qu'il était indispensable de vous exposer certaines généralités géologiques sur les terrains de Léognan. En quittant Bordeaux et en suivant la route de Toulouse , on n'a pas franchi une petite lieue de pays , qu'on aperçoit le sol sélever doucement devant soi , offrant quelques inéga- lités ça et là. La zone des graves ou des cailloux roulés quart- zeux s'y développe sensiblement de toutes parts. Elle s'asso- cie et se confond avec les couches de sable pur des landes, dont cette région méridionale du bassin de la Gironde est recouverte presque dans sa totalité. C'est en effet ce premier groupe , regardé par les géologues comme faisant partie du ( 337 ) terrain diluvien ancien ^ Diluciuin de liucliland j qui pré- domine i\ la surface de la banlieue de Bordeaux, et qui con tribue si puissanament à la qualité supérieure de ses vins. La couche de ce diluvium caillouteux, enveloppée dans le sable, varie d'épaisseur , selon les lieux. Tantôt elle est de 2 à 3 pieds , tantôt de 4 à 6 pieds. Ce terrain mobile , le plus superficiel du trajet de Bordeaux à Léognan , est en exploita- tion pour l'entretien des chemins vicinaux et des grandes routes. Après avoir traversé les communes de Talence et de Bègles, ou entre dans celle de Gradignan , limitrophe de Léognan. A partir de ce point le sol paraît s'abaisser, la pente est fort douce ; mais on observe que le diluvium va en s'amincissant et qu'il disparaît enfin. La couche sablonneuse pure prédo- mine au contraire de plus en plus ; et Léognan dans toute son étendue , de même que les communes environnantes , sont généralement recouvertes d'un terrain arénacé trés-mo - bile , en tout semblable à celui des landes de la Gironde. L'épaisseur de cette couche varie également suivant les ondulations du sol qui se font remarquer dans la commune , principalement , le long des rives de la petite rivière de l'eau blanche , qui la traverse au midi , dans la direction du sud- ouest au nord-est. Vous savez, Messieurs, que cette formation aréneuse dont l'origine était naguères rapportée à une alluvion marine , caractéristique de la superficie du grand plateau des landes et du littoral du golfe , depuis Bayonne jusqu'à l'embouchure du fleuve de la Gironde , à la pointe de Grave, et qui se lie ^i étroitement avec le sol diluvien dont nous venons de parler, a long-temps embarrassé la géologie. On ne savait paseflTecti- vement d'une manière sûre quelle place lui assigner dans une classification des terrains : mais , grâces aux travaux de MM. Élic de Beauraonl et Dufrénoy , vous avez appris que ce terrain superficiel est regardé aujourd'hui comme appartenant ( 338 ) . au premier étage de la formation tertiaire , contemporain des terrains subapennins ( 1 ). Au dessous de cette nappe arènacèe , de nature siliceuse , se rencontre le falun libre coquillier , avec ses sables marins fossiles et ses coquilles microscopiques. C'est ici le sommet d'une autre formation, celle du calcaire grossier ou des ter- rains thalassiques (Al. Brongn. ) qui se trouvent disséminés en couches interrompues à Lcognan même , mais concordantes , formant plutôt de véritables dépots d'une extension plus ou moins considérables , suivant les localités et l'inclinaison des terrains. Il est digne de remarque que dans le bassin de la Gironde , ces couches ou dépôts de faluns n'occupent exclusivement que la rive gauche du fleuve de la Garonne. On n'en a point constaté la présence ni dans l'Entre-deux-Mers , ni dans les communes du département, situées sur les rives droites de la Garonne et de la Dordogne. C'est vers la déclivité du bassin qu'ils ont été principalement déposés. C'est aussi le long des ruisseaux et des rivières que généralement on les rencontre de plus en plus accumulés. A Léognan, ces dépôts sont très-multipliés. On juge qu'ils sont la continuation d'une zone fort large , surtout fort pro- longée , qui commence aux portes de Bordeaux ( à Terre- Négre , au Jardin Botanique , à l'hôpital Richelieu , etc. ) en suivant une ligne parallèle au littoral , laissant apercevoir sur son trajet , des affleurements dans un grand nombre de communes, telles que Mérignac, Pessac , Gradignan , Ceslas, Léognan , Martignas , Illac , Saint-Mèdard , Martillac , La Brède , Saucats, Salles, etc. , disparaissant ensuite et s'enfon- ( 1 ) Dufrénoy , Mcm.'sur les terrains tertiaires du Midi de la France, p. 11. ( 339 ) çant dans les sables des déserts du départemcnl des Landes, où ils reparaissent avec un plus grand développement encoro sur les deux rives de la vallée de l'Adour, et vont jusqu'aux bords de l'Océan se reposer sur les bancs inclinés des terrains crétaeés, qui constituent les falaises et les escarpements de Biarrits , A une lieue de Bayonnc. J'ai cru devoir arrêter votre attention , Messieurs, sur cette curieuse forraation marine , la dernière que la mer nous a délaissée dans sa retraite, parce qu'elle offre un beau dévelop- pement dans le lieu même où vous célébrez la fête de votre Société , et parce que plus que toute autre elle intéresse la Zoologie antédiluvienne de votre bassin géologique. Qui ne connaît en effet les richesses concbyliologiques de Léognan? Elles sont citées partout ; elles font l'ornement de toutes les collections européennes , les coquilles fossiles de Bordeaux , ne le cédant en rien pour la belle conservation , à celles de Grignon et des environs de Paris I Qu'on se rende pour en acquérir la conviction dans une localité appelée le Castaings et dans une autre fort peu éloignée de celle-ci , nommée le Coquillard , les deux situées sur la rive droite de la rivière de l'eau blanche , à 20 minutes de l'Eglise de la commune : là , qu'on soulève la couche sablon- neuse superficielle ; qu'on gratte seulement la terre et l'on sera frappé d'étonnement , je veux dire qu'on sera émerveillé en voyant accumulées , pêle-mêle , sur une étendue à peine de quelques toises en carré, l'innombrable quantité de co- quilles d'une multitude de genres , appartenants à la classe des Mollusques et des Conchiféres , ayant conservé leurs tests, certaines leurs couleurs , et le très-grand nombre d'espèces d'une admirable intégrité. C'est surtout en ces lieux privilégiés que prédominent les grandes et superbes Pyrules Mélongènes et de Laine, dont les analogues vivants existent dans les mers des grandes Indes; ( 340 ) - le Casque saburou , qui vil sur nos côtes ; le Conus clavatiis qu'on retrouve fossile dans les collines subapennines ; le superbe Trochits henettiœ , de Sowerby , dont l'analogue existe dans l'argile de Londres ( London Clay ) ; les superbes Cancellaria acutangula ci Trochlearis , désignées par Faujas; le Pecttmculus glycimeris . de Lamarck , qui n'est pas le pectuncidus pidvinatus , de Linné , comme on l'avait cru ; la Fasciolaria Burdigalensis ; de très-beaux Buccins ; la Lti- traria sanna; le Pecten Beiidanti; la magnifique Cyjmna idandicoides . de Basterot qui paraît être Vislandica . de Lamarck et qui vit dans les mers du nord ; l'élégante Cythe- rea erycinoides ; Varca dlluvii ; le Cardium Burdigalimim, et un grand nombre d'autres curieuses espèces qu'il serait trop long de signaler ici ( 1 ). L'épaisseur du dépôt du Castaings dont il vient d'être question , de même que celle du Coquillard , qui ne diffère en rien du premier, ne dépasse pas 6 à 8 pieds. Le sable pur mais plus fin que celui de la superficie , reparaît au fond. Il a une certaine épaisseur. Quelques veinules d'argile ou de marne argileuse les sépare et leur sert parfois de lit. Voilà ce que présente de particulier cette coupe géologique. ( 1 ) Il eût été sans doute fort utile de joindre ici une liste assez complète des genres et des espèces de coquilles fossiles de celte localité, ne fût-ce que pour servir de terme de comparaison pour les autres dépôts coquilliers plus ou moins rapprochés, et aussi pour les couches des terrains marins qui leur sont inférieures. On sait combien ces listes conchyliologiques servent à séparer nette- ment les groupes ou étages divers de la formation tertiaire et l'intérêt qu'elles répandent dans la zoologie de ces terrains : mais la forme de discours que j'ai été obligé de donner à cet essai , ne se prêtait pas à un pareil travail. D'ailleurs , M. le Capitaine Michaud , que nous avions le bonheur d'avoir au milieu de nous, à la célébration de la fête I.innéenne , a pris* l'engagement de donner l'éiiumération des co<|uilles de co riche dépôt. ( 341 ) Si, quittant la zone des faluns coquiiliers dont je \iens de citer un bel exemple , on veut descendre au bas de l'étage y pour en sonder la structure, il faut se rendre dans les carriè- res de Léognan. Ces carrières sont nombreuses et exploitées à ciel ouvert sur divers points de la commune; mais celles de Mallartic, qui sont à l'orient et à un quart d'heure du dépôt faluneux du Castaings , olTrant tous les caractères communs à toutes les autres , il suffira de les décrire pour se former une juste idée de leur structure générale et des rapports géognos- tiques des couches dont elles sont composées. Les carrières de Mallartic sont situées au sud-est de l'église de Léognan , sur la rive gauche de la petite rivière que j'ai déjà nommé : une faible couche de sable des landes les re- couvre immédiatement. Le falun y manque absolument. Ce terrain est remplacé par un banc calcaire stratifié ; à strati- fication concordante dans toutes les carrières. Il est composé de plusieurs assises horisontales ou faiblement inclinées , formant un angle très-aigu par la réunion d'autres assises opposées. La direction du banc court du nord , nord-ouest, au sud , sud-est. La pierre est dure , grossière, celluleuse, pétrie partout de noyaux ou d'empreintes de coquilles ma- rines ; univalves et bivalves , absolument d'espèces identiques à celles des faluns du Castaings et du Coquillard. D'après la structure de la roche, il est permis de croire que les coquilles se sont tassées, puis agglutinées avec un ciment calcaire mêlé de sable quartzeux et lié au moyen d'un suc ferrugineux; mais l'absence des faluns libres au-dessus de cet étage calcaire ne permet pas de penser qu'il soit tout-à-fait contemporain ; il est certainement d'une date un peu anté- rieure à la couche des faluns. II me paraît , hors de doute encore , que ce banc calcaire en roche, si mince à Léognan , est le représentant de celui qui se montre en couches d'une énorme puissance dans les cô- ( 342 )• teaux et les escarpcmcutà des vallées de la Garonne et de la Dordogne , depuis Bourg jusqu'à St.-Macaire , y compris le massif de l'Entre-deux-Mers. En ces lieux , on observe dans la roche à peu près les mêmes conditions , la même structure caverneuse : ce sont les mômes fossiles avec moins d'abon- dance peut-être; mais Ihorisontalitè des couches, leurs direc- tions du nord, nord-ouest, au sud , sud-est, sont absolument pareilles. Si , à Léognan, cette formation s'offre en couches si dépri- mées , si amincies, cela me paraît tenir à la déclivité plus prononcée du bassin de la Gironde , vers ses limites méri- dionales ; et aussi peut-être , à ce que cet étage , vient , en s'affaiblissant de plus en plus , s'enfoncer et disparaître dans les sables des landes. Enfin, le banc calcaire dont il s'agit, repose à son tour sur un terrain particulier de nouveau sablonneux, mais formant roche , propre à l'exploitation et dont la profondeur est in- connue. Ce terrain est une sorte de grés marin , une espèce de molasse homogène , à gros grain , où l'on voit briller quel- ques parcelles de Mica. C'est ici, Messieurs, où l'on descend dans un autre hori- zon zoologique. D'abord le terrain diffère quant à la structure physique et minéralogique. Le grand nombre des noyaux de coquilles et leurs empreintes , ont presque totalement disparu. A peine rencontre-t-on quelques traces de bivalves. Quelques Peignes sont dispersés rarement ça et là. Le Clypeaster marginatus . Lam. , s*y montre quelquefois ainsi que plusieurs autres Èchinides. La Scutella suhrotunda , y prédomine plus que dans toute autre assise de la série tertiaire. La roche , quoi- que généralement tendre et friable, durcit un peu à l'air libre. Elle est composée presque partout dans la commune des mêmes éléments ; c'est le sable quarlzcux et le falun ( 343 ) extrêmement triture qui en constituent la substance ou la nature intime , mais l'agrégation moléculaire y est faihlo et lâche. La nuance des couclies supérieures, de celles qui sont en contact avec le calcaire cellulcux , est d'un blanc jaunâtre ; puis, passant au gris cendre, elle prend une teinte de bleu d'ardoise dans la couche inférieure. On y distingue quelques fines parcelles de Mica. Le choc des instruments en fer , y développe une forte odeur d'hydrogène sulfuré qui surprend les ouvriers , mais qui éclaire le géologue. C'est qu'en effet , Messieurs , on entre dans un séjour de morts célèbres ! on descend dans des catacombes où de grands animaux marins ont été ensevelis et s'y sont décomposés ; où des reptiles marins de dimensions colossales , appartenant à un littoral tout aussi inconnu que leur gigantesque structure, furent sur- pris par la fatale catastrophe , qui confondit leurs cadavres pêle-mêle dans la même demeure , véritable sépulture anté- diluvienne sans doute , mais non contemporaine de la période où l'innombrable multitude de mollusques testacés régna , mais plus tard , sur les mêmes parages pour être engloutis , à leur tour, dans une nouvelle révolution !.... C'est dans les couches les plus inférieures de ce terrain que sont déposés de nombreux ossements de grandes tortues de mer de la famille des Chélonées , des vertèbres et des côtes de grands Cétacés, des dents de Squale de taille gigantesque, des mâchoires de grands Dauphins et de crocodiles Gavial et autres reptiles de l'ordre des Sauriens fort remarquables. Ce terrain à ossements fossiles, bien qu'il soit différent du calcaire grossier à noyaux de coquilles, qui le recouvre, pour- rait peut-être paraître le représentant , aux yeux de quelques personnes, de la molasse paléothérienne, qui se trouve inter- posée dans les bancs calcaires grossiers du Fronsadais , sur les bords de la rivière de l'IUe ; mais cette opinion ne saurait être soutenue , car la molasse du Fronsadais est un terrain ( 344. ) d'eau douce ( 1 ) , tandis que celle dont il s'agit ici est une véritable formation marine, continuation de celle qui lui est ( 1 ) La molasse du Fronsadais , est un véritable terrain paléo- thérien , où se montrent en quantité des ossements fossiles de Mammifères terrestres et de reptiles d'eau douce. On y a décou- vert plusieurs espèces distinctes de Palœotherium j (P. magnum ; P. médium i P. crassum; P. minus) ; et différentes espèces de Tortues d'eau douce, des genres Emys et Trionyx. Tous ces ossements sont confondus dans les couches de ce terrain paléo- thérien , sans traces de coquilles marines, ou s'il s'en découvre, elles y sont fort rares. Il n'y existe pas non plus des restes de Cétacés ni de dents de Squales. Ces derniers ossements de poissons et de Mammifères marins, sont au contraire fort communs dans le terrain de Léognan , et on n'y a jamais trouvé, au moins jus- qu'ici, ni débris de Palœotherium y ni de Tortues d'eau douce. L'analogie des deux terrains ne peut donc être nullement admise. L'exploitation du banc de molasse ou grés marin , sur différents points de Léognan et dans un grand nombre de communes du département , a permis de s'assurer qu'il acquérait une très- grande extension dans la contrée. On le rencontre avec les mêmes conditions de gisement , de parallélisme et de corps organisés , depuis Gradignan, jusqu'au-delà de Langon, en passant par Léo- gnan, Martillac , Castres , Preignac, Podensac , Cadillac, Ver- delais, etc. , etc., partout, la Sculella subrotunda y prédomine. Dans les magnifiques carrières de Saint-Macaire, on les voit agglo- mérées en masses. Elles y ont un aspect spalhique brillant sur la cassure. La pierre y est généralement plus dure, plus compacte, à grain plus fin et plus serré qu'à Léognan; maison juge que c'est absolument en partie la continuation du même étage tertiaire. Dans la commune de [Salles, au S.-O des limites du bassin de la Gironde , le grés marin reparaît au-dessous des faluns. Les ossements fossiles y sont fort nombreux et très-intéressants. C'est dans cette localité que deux espèces de Mastodontes ont été trouvées ( M. angustidens et M. minutus ) , confondus avec des os de grands Cétacés, de Baleine, de Dauphins , de Lamantin , etc. C'est encore dans une couche de ce calcaire marin , qu'a été ( 345 ) superposée, seulement l'absence ou la presque disparition dis mollusques marins, la présence au contraire dans cette espèce ;:gnfin les courses que j'ai pu faire moi-même dans diver- I ( 'i ) ses parties du Déparlemeni , nécessilenl la publication d'un Supplément provisoire , en aiiendani l'époque où il sera temps de tout refondre en un même corps d'ou- vrage. Mes occupations multipliées ne me permettant pas de faire avancer , aussi vile que je voudrais, la rédac- tion de ce Supplément, je me suis déterminé à le frac- tionner; le fascicule que je publie aujourd'hui comprend la tête de la série , à partir des Renonculacées jusques et compris les Caryophyllées. Tous les signes abréviaiifs employés dans le Catalo- gue le sont également dans le Supplément, et j'ajoute celui-ci « (Rev.) » pour désigner les nombreuses plan- tes ou localités observées par M. l'abbé Revel, à ceux employés précédemment pour désigner celles que je dois à MM. DU Rieu (DR) et de Dives (DD). Je cite la 2.® édition du Synopsis de M. Koch , 1.° pour toutes les plantes au sujet desquelles j'ai quelque développement nouveau à présenter; 2.° pour toutes celles qui figurent dans le Supplément sans avoir figuré dans le Catalogue; 3.° pour toutes celles dont les noms ne sont pas identiques dans la première et dans la deuxième édition du Synopsis. Quant aux autres , je me borne à faire suivre leur nom de cette indication — « (Catal. ) » , pour signifier que le nom d'Auteur et les synonymes se trouvent détaillés dans le Catalogue de 18^0. Enfin , M. le professeur Koch n'ayant introduit dans l'exposition du genre Cerastium aucun des perfection- nements que semblerait exiger l'élude spéciale que plu- sieurs botanistes en ont faite entre les publications de la première et de la deuxième édition de son Synopsis, je prends pour point de départ des observations que ( ■> ) j'ai à prësenicr sur ce genre , la belle el complète Mo- nographie publiée en 18/tl par M. Grenier, professeur à la Faculté de Besançon , ei je fais passer dans la syno- nymie les citations que j'ai à faire de la 2." édition de M. Koch. De plus , et dans Tespoir de rendre plus utile cette Elude détaillée sur nos Céraisles micropéiales , je ne me borne pas à parler de ceux du département de la Dordogne , mais j'éiends mes observations aux espè- ces et aux localités qui me donnent lieu d'ajouter quel- ques détails à ce qu'en dit M. Grenier. Puissé-je contribuer ainsi , pour ma petite part , aux progrès de la connaissance approfondie d'un genre dont l'étude spéciale m'a si longtemps occupé , et qui pré- sente d'autant plus d'intérêt que ses espèces sont aussi jolies que communes (bien que longtemps litigieuses), et que leur conservation ainsi que leur examen offrent toutes sortes de facilités. I. RANUNCULACEJË. Thalictrum MINUS. Lin., /3 roridum. K. éd. 1.-^ n.» 4, éd. 2.'^ n.o 5 et add. p. 1015, n.» 1. — (Var. «. pruino- sum. Rchb. icon. tab. 27. n.*' 4627 a. — Th. minus. DC. FI. fr. n." 4598, syst. et prodr. n.» 23.— Duby , Bot. n.° 5. — Th. fœtidum. Nob. Catal. Dordogn, , tion Lin.). — Je n'avais pas vu la plante , et je l'avais citée simplement d'après M. de Dives qui ne la retrouve plus à Périgueux , mais qui la reconnaît dans celle-ci ; il fait observer qu'à l'état frais elle est puante. — Che- min de Gaumiers à Daglan (arrond.* de Sarlat); fruc- tifie en Juillet (DD). — Jacquiniaisum ? Koch , Syn. éd. 2.=* n." 7.— ( Th. minus, 5 strictum. Koch, Syn. ed l.rn.° 4. — Th. saxaiile. Schleich. — DC. FI. fr. suppl. p. 033. — Duby . Rot. ( 6) n.* G [pro parte]). — Les fleurs sont penchées comme le dit Kocli , et non droites comme le dit De Candolle et après lui Duby ; je n'ai pas vu les fruits. — Sur un rocher aux environs de Saintc-Aulaye-sur-Dronne (DD). — ANGUSTIF0LIU3I. Jacquiu , ]3 heterophyllum. K. éd. 1.* n." 10, éd. 2.* n." 11. — ( Var. y. variifolium. Rchb. icon. lab. 42. n.° 4G57. — Th. nigricans. DC, FI. fr. Suppl. p. G34.— Duby, Bot. n.° 11 , non Jacq. nec Rchb. ).— Je n'ai pas vu les fruits; M. de Dives , qui a découvert la plante , a été obhgé de la cueillir impar- faite , parce qu'elle allait être fauchée. Elle ressemble beaucoup au Th, flavum L., mais elle n'a pas de sti- pelles.— Périgueux, près le pont de la Cité (DD). — FLAVUM. Lin.— K. éd. 1." n.o 11 , éd. 2.=* n.° 12.— Je ne l'ai pas vu; il m'est indiqué 1.° à Beaussac sur les bords de la Nisonne , par M. l'abbé Meilhez; 2.^* à Corbiac près Bergerac au bord du Caudeau, et à Bergerac même dans un fossé près l'abattoir , par M. l'abbé Revel. Tiota.— M. Du Rieu , dans une lettre de 1841 , écrite en Algé- rie, me parlait d'un Thalictrum vu autrefois par lui dans la vallée de la Dronne près Ribérac, mais il ne l'a pas déterminé et je ne l'ai pas vu. Adoms ^stivalis. ( Catal. ). Ajoutez : Issigeac ( DD ). — FLAJiMEA ( Catal. ). Ajoutez : Bergerac, dans les blés. (DD). Ranuncilus flotans. (Catal. ). Ajoutez : C dans l'Isle à Périgueux , et au confluent de la Vézère et de la Dor- dogne à Limeuil , etc. III. ISYMPHMACEM. Nymph^ea ALBA. (Catal.). Ajoutez que la , forme-type , à grandes fleurs , est commune dans le Dropt , où elle a été observée par M. Alix Ramond. Ce botaniste, qu ( 7 ) habite Paris , m'a fourni plusieurs localités précieuses, observées par lui aux environs tl'Eymet, où sont si- tuées ses propriétés. IV. PAPAVERACEJE. Papayer dubium. ( Catal. ). Ajoutez : Saint-Aulaye-sur- Dronne (DD). — soMNiFERUM. Lin. — K. éd. l.« et 2.», n.° (i. — Dans une carrière de calcaire crayeux à Mensignac , et CGC dans le cimetière de Minzac (DD). Cette plante, néces- sairement échappée des cultures et naturalisée, y a pris tout le faciès d'un végétal spontané : je recueille ce renseignement dans les notes de M. de Dives , car je n'ai pas vu la plante. VI. CRUCIFËRM. SuBORD. I. — Sillquosœ. Cheiranthus Cheiri. (Catal.). Ajoutez: Ruines des châteaux de Grignols , Eymet , Puyguilheni et Limeuil ; rochers de Montancey près Saint-Astier (DD). Nasturtium sylvestre. (Catal.). Ajoutez : Périgueux , dans un lieu sec près l'embranchement des routes de Li- moges et d'Angoulême (DD). — PYRENAicuM. (Catal.). Ajoutez : îm L'^fne près Mont- pont (DD). Cardamine impatiens ( Catal. ). Ajoutez : Prairies de la Dronne, dans le terreau des vieux caules têtards (DR). Nota. — M. DuBODCHÉ , botaniste parisien qui a beaucoup herborisé dans le Limousin, y a rencontré le C. sylvatica Linck, dans des localités voisines du Nontronais et dont la similitude lui fait penser qu'on pourrait y rencontrer cette plante; cela est d'autant plus probable que je l'ai recueillie au- près de Bordeaux , mais très-petite et très-rare. (8) ■ Hesperis matronalis. (Catal.). Ajoutez : Linieuil, sur les bords herbeux et ombragés de la Vézère, où j'ai trouvé cette belle plante , au commencement de Juin , sensi- blement odorante vers le coucher du soleil : fleurs violettes. R. Malcolmia 5IARITIMA. Rob. Rrowu. — K. éd. i.** et 2.** n.l. — ( Cheiranthus maritimus. Lin. ) Trouvé au bord d'un champ de blé, assez loin de Rergerac (Rev.), peut-être échappé des jardins qui sont nombreux dans les faubourgs de la Ville. SiSYMBRiLM POLYCERATHJM. (Catal.). Ajoutcz : CC à Limeuil; à Mauzac et à Lahnde, sur les murs et dans les rues. — Irio. Lin. — K. éd. l.** et 2.^ n.» 4. — Périgueux , au pied des murs de l'éghse de la Cité ; il m'a paru peu abondant. SiNAPis ARVENSis. (Catal.). Ajoutez: Manzac, les deux va- riétés de Koch (DD). La var. |3 de Koch (5. orientalis Murr.) est le 5. Schktthriana Rchb. novit. FI. germ. et icon. tab. 87, n.o 4425 , b ; explic. tab. p. 20. M. Koch ne fait aucune mention de ce dernier nom , même dans sa deuxième édition. Je pense que l'espèce proposée par M. Reichenbach , doit être adoptée , non pas certes à cause des poils (plus ou moins caducs, aplatis ou non) qui , comme le remarque fort bien cet Auteur , exis- tent indifléremment sur l'une et l'autre plante , non pas même à cause du style fléchi de la seconde (que je vois droit dans d'autres fleurs du même échantil- lon ) , non pas même enfin à cause de la différence de proportion (très-variable) entre le rostre et la silique , mais parce que la silique du Schhuhriana est grêle et toruleuse à la maturité , que ses nervures sont beau- coup plus saillantes et qu'elles sont au nombre de cinq ( 9 ) (les deux latérales plus faibles et inlerrompucs ] , tau- dis que celle iW Varvensis est épaisse, perd à la iii;i|ii- rité sa foriue loruleuse , et cpie ses nervures n(; sont qu'au nombre de trois dont les deux latérales tendent à s'effacer à la maturité. — Cette différence provient de ce que les ramuscules qui unissent le burd d(; la valve aux nervures primautés latérales, se dirigent, dans le Schkuhriana. d'arrière en avant,, presque paral- lèlement au bord et se soudent l'un à l'autre , ne rejoi- gnant guère la nervure primaire latérale , qu'au bout de la silique , tandis que dans Varvensis ces ramus- cules s'échappent du bord sous un angle plus ouvert et vont rejoindre la nervure primaire latérale en s'ef- façant comme elle à mesure que la maturité approche. Il suit de là que le 5. Schkuhriana est organisé abso- lument comme le 5. setigera Gay in Du Rieu , plant, sélect. Asturic. n." 411. — Je dois dire maintenant que ces caractères auraient besoin d'être soumis à une révision sévère au moyen d'échantillons de locali- tés diverses et pourvus de siliques parfaitement et également mûres , et en même temps de fleurs et de jeimes siliques , car le caractère des poils étant réduit à rien , je ne sais trop comment distinguer les jeunes échantillons. En jugeant empiriquement ceux-ci d'après la longueur habituelle de la corne , nous n'aurions encore recueilli , dans le département de la Dordogne, que le S. Schkuhriana (à sihques glabres ou velues) , tandis que j'aurais, delà Gironde, le Schkuhriana à Saint-Denis-de-Pilles près Libourne , et Yarvensis au même endroit et à Cubzac. J'aurais aussi Varvensis (à siUques velues) de Lausanne, envoyé par feu L. Reynier sous le nom de « 5. orientalis Lin., variété du S. arvensis ». ( to ) J«^ dois dire oncore que ce caractère des nervures n'est pas de première valeur, parce que la 4.«etla 5.» sont de fausses nervures résultant de l'arrangement un peu diflérent d'organes qui existent aussi dans Xarven- sis, tandis que dans le S. alba dont les valves sont 5 — nervées , la 4.^ et la 5.^ (peu complètes du reste ailleurs qu'à la base ) , sont placées entre la nervure médiane et les latérales. Je n'ai point vu de différence dans les graines. D'après tous ces motifs et jusqu'à plus ample in- formé, je crois devoir m'abstenir encore de changer le nom de notre espèce. — ALBA. Lin. — K. éd. l,'' et 2.=* n.° 2. — Montravel, au pied des ruines du château (DD). C'est dans un terrain et à une exposition analogues que se trouve la plante de la Gironde qui, comme celle-ci, a les feuilles beaucoup moins découpées que dans les échantillons cultivés. — CflEiRANTHUs. (Catal.). Ajoutez : Bords sablonneux de la Dordogne , à Limeuil et à Lahnde ; berges sablon- neuses du canal de Lahnde. DiPLOTAXis TENUiFOLiA. De Caudolle. — K. ed l."et 2". n.° 1. — [Sisijmbrium tenuifoUum. Lin.). — Mareuil , où il a été trouvé par M. l'abbé Meilhez. {Spec. non vidi ). — viMiNEA (Catal.). Ajoutez : C dans les champs argi- leux à Saint-Avit-Senieur. SuBonn. \l.^ Lallseplœ. Alyssum campestre. Lin., a hirlum . K. ed. l."" et 2." n.° 9. — CCC dans l'enceinte cultivée et parmi les ruines du château baronial de Limeuil. Slrord. m — Angustiseplœ- Teesdalia .MDK.ArMs. (Catal.). Ajoutez : reirouvée enfin ( H ) par iM. ) Je passe maintenant à ce que j'ai à dire diî neuf sur di- verses espèces de Céraistes micropétales. § \.— CERASTUJM MJLGÀWM.U^. Sp. pi. Cerastilm m lgatum. Lin., « Grenier, Fragm. d'une mo- nogr. des Cerast. (1859), p. IG.— Ejusd. monogr. Cerasl. (18-41 ) , p. 58.— ( C. trinale. Link.— « Kocb. syn. éd. 1 .* et 2.^ n.' 5.— Nob. Catal. Dordogn.}. On peut y distinguer plusieurs formes , mais sans impor- tance notable , car elles passent de l'une à l'autre et quel- quefois sur le même pied ; on ne peut guère les distinguer que lors de leur complet développement : 1 ) RoBUSTUM. Tiges nombreuses , ascendantes , feuillées; feuilles allongées; inflorescence multiflore, très-rameuse.— C'est le vrai type de l'espèce , qui croît le long des cbemins, parmi les gazons très-courts, dans les cliamps cultivés, les vignes , les jardins , à l'air et au soleil.— Dordogne , etc. Cette forme s'élève quelquefois très-baut sur les monta- gnes, sans éprouver de modification. C'est ainsi que je l'ai trouvée au pied du Pic du Midi de Bigorre, à 2,000 mètres d'altitude , près des cabanes d'été des troupeaux.— Quel- quefois , les feuilles supérieures de la tige s'élargissent et deviennent plus courtes ( fond de la vallée d'Asté dans les Pyrénées), et alors elle semble se rapprocher de la var. n alpinum. Grenier, monogr., 5 alpinum , Kocb , que je n'ai pas eu l'occasion d'observer. 2)GiGAisTELM. (Var. h. giganleum. Grenier, Fragm., ra- mené à la var. « par M. Grenier dans sa Monograpbie). Tiges très-longues , faibles , grêles ; feuilles caubnaires elliptiques , un peu pointues , acquérant un développement extraordinaire (jusqu'à 0,04 centim. de longueur). Ce dé- veloppement n'est pas toujours égal sur toute la longueur de la tige , et quelquefois un petit nonilne de feuilles seu- { 27 ) li'iiiciit le |nvs<'iil<'. Je n'jii lidiivô ([im' deux l'ois celle \,iii;i- lion (|iii [Cirait (h'-pciidiT re comme celle de M. Grenier , est au contraire plus mulli/lore que les trois-quarls des échan- tillons de la forme-type de l'espèce ; ce n'est donc point ce qu'a cru M. Grenier. Je ne prétends pas dire ({ue ce soit ce qu on appelle une forlc variété . car 31. Du Rieu ayant cultivé des graines rapportées par lui des Asturies , la plante a fait retour au type le plus parfait dès la première année , sauf qu'elle a conservé la forme buissonneuse ( ra- muscules llorifèix^s se développant le long des tiges , sur- tout vers leur base) qui forme son caractère le plus appa- rent. La seconde année (1857), s'étant ressemée d'elle- même autour des pots où elle avait été cultivée et mieux nourrie , elle a encore donné le type du viscosiim , pourvu de ses dix étamines et de ses cinq pétales, mais plus maigre et portant encore des ramuscules latéraux. Enfin, la troi- sième année (1858), sa reproduction spontanée est retour- née derechef à la forme sauvage minutulum des Asturies , en perdant ses pétales et en conservant un peu plus de vi- gueur et de taille que dans les bruyères d'Oviédo et les lo- calités scaturigineuses de Tineo. Au reste, j'ai observé moi- même, sur des portions d'un même échantillon spontané dn Périgord , ce retour de la variété au type ou du type à la variété. Nous n'avons donc affaire ici , à proprement parler , qu'à une forme , et c'est ce qui a été cause que , dans mon Catalogue des phanérogames de la Dordogne , imprimé en 4840, je n'en ai pas parlé, bien qu(; j'eusse primitivement établi ma variété de 1855 sur des échantillons de ce Dépar- tement. Mais cette forme est si singulière , et il est si bien entendu de tous qu'une variété quelconque peut (et doit ( 33 ) peut-être) , dans certiiines circonstjinees <'t siirluiil sous l'in- fluence de la culture, faire retour au type, que j(3 crois [>ou- voir la maintenir au rang de variété et la caracl(''ris('r ici plus largement , et par conséquent avec plus «le justesse , que je ne l'avais fait en 1855 : C. viscosum ^ minutulum, Nob. diss. ined. (1835).— Gay, it. Astur. loc. cit. — Non C. vîscosum /3 tenellum Grenier, Fragm. et Mo- nogr. loc. cit. — Nec C, vulgalum tenellum. Sering. m DC. Prodr. T. i. p. 416. n.o 15. Ramosissimum , ramulis infradichotomialibus floriferis (è basi prœcipuè caulium oriundis) , difîusum vel strictum, viscidissimum ; lloribus (numerosissimis) minutulis laxius- culis; petalis calyci œqualibus ( frequentissimè abortivis ) ; ut plurimùm pentandrum. Les formes de cette variété sont : 1 ) DiFFusuM. C'est le type de la variété, c'est-à-dire l'ex- trême limite des modifications qu'a reçues le type de l'es- pèce. Les échantillons spontanés des Asturies sont grêles et toutes leurs parties sont plus petites que dans le visco" siim ordinaire ; les capsules notablement plus longues que le calice y sont fort rares. A Santander, sur la plage, la plante est un peu plus forte et ses capsules plus souvent allongées (échantillons récoltés par M. Du Rieu). A Lan- quais , dans les terrains argilo-sableux et ombragés (châ- taigneraies), la capsule dépasse constamment le calice, mais cependant on peut encore la dire courte comparative- ment à celle des autres formes. A Ribérac, au bord des chemins (échantillons récoltés par M. Du Rieu), la plante est encore un peu plus forte et ses capsules plus longues ont repris la proportion habituelle de l'espèce. Cette forme présente souvent , sur le môme échantillon , ( 34. ) ■ le retour au type de l'espèce , mais à tiges grêles. Elle pré- sente aussi des individus à tige tout-à-fail simple , et ceux- là ne se distinguent nullement de la var. p tenellum de M. Grenier : je les mentionne ici , parce qu'ils sont le résul- tat de l'appauvrissement du minutulum . comme le tenel- lum Gren. est le résultat de l'appauvrissement de la var. a. 2) Strictum. Cette forme est courte et raide; elle croît au soleil dans les terrains argilo-sableux (châtaigneraies) ou argilo-caillouteux ( vignes ) de la Dordogne , etc. Elle fait fréquemment retour au type de l'espèce , non par son port , mais par la présence des pétales , et souvent aussi sa capsule ne présente que 8 dents. La capsule , toujours plus longue que le calice , est quelquefois d'une longueur extra- ordinaire. Elle a, comme la forme précédente, des indi- vidus appauvris , parfaitement simples. o) Redux. C'est le retour au type de l'espèce par le fait de la culture , dont j'ai parlé au commencement. Il a repris la plus grande taille, pour ainsi dire , que puisse acquérir la var, « , les 5 pétales très-grands et les 10 étamines ; mais il a conservé les ramuscules florifères au bas des tiges , les feuilles un peu moins obtuses et la teinte grisâtre qui ca- ractérisent le plus souvent (mais non toujours) la var. mi- nutulum. — Cultivé à Blanchardie près Ribérac , par M. Du Rieu. § 4.— CERASTIUM SEMI DEC AN DRV M. Lin. Cerastilm semidecakdrum. Lin.— Nob. Catal. Dordogn. — « et p glandulosum. K. ed 2." n.° 3. — « Grenier , Fragm. p. G , et Monogr. p. 28. Cette espèce et les C. jntmilum et alsinoides sont réu- nis, sous le nom nouveau de C. varians , par MM. Cosson et Germain, Obs. sut quelques plantes critiques des envi- rons de Paris (1840), p. 2G. L'ensemble du travail que je [ ^^ ) présente aiijourdliiii aux bolaiiistes , iiionircia (|ii(' je wo crois nulleiueiit possible de me rapproelirr de rojjinion d.- ces doux savants , auv yeux de qui les bractées , herbarna ou scarieiiaes. ne semblent pas être au nombre desCarar- tères spécifiques, La var. a du C. semidecandrum . ainsi (pi'il arrive dans tous les Céraistes micropétales , présente de nombreuses modifications ([ui passent de l'nne à l'autre, soit dans la forme des feuilles plus ou moins allongées , soit dans la teinte verte, grisâtre ou jaunâtre de la plante, soit surtout dans son port dressé ou diffus et dans le nombre des tiges qui partent de sa racine. Je crois pouvoir, ainsi que je l'avais fait en 1855 , classer ces modifications sous deux chefs ou formes, savoir : 1 ) Laxum. C'est le type de l'espèce , qui devient parfois fort grand et dont les pédoncules sont très-longs. C'est à lui que se rapporte la plus grande des deux figures à gau- che (n.° 4978) de la planche 228 des Icônes deReichenbacb. 11 se distingue de la forme suivante , moins encore par la longueur de ses pédoncules que par leur extrême inégalité dans les échantillons bien développés et par l'inflorescence très-divariquée de ceux-ci. Prise en masse , la plante est aussi plus grêle et plus élancée ; elle se rapetisse jusqu'à devenir monocaule et longue de 5 cent, au plus; ses avor- tons forment en partie la var. ]S congesium de M. Grenier. — Les échantillons grands et bien caractérisés , qu'on ré- colte dans la prairie sablonneuse du Saulcy à Metz , se font remarquer par une teinte grisâtre et beaucoup de rigidité dans le port. J'ai lieu de croire que la forme qu'on trouve à Nevers , au bord de la Loire , est exactement identique à celle dont je viens de parler ; mais je n'en ai vu que des individus trop peu développés. 3 ( 36 ) D'après les localités diverses dont je possède des échan- tillons, il me reste évident que la forme laœiim demeure tou- jours petite et grêle dans le voisinage de la mer, tandis que la suivante y prend des dimensions beaucoup plus for- tes que dans les provinces de l'intérieur. La forme laxum n'a pas encore été recueillie dans le département de la Dor- dogne. 2) Cymosum. Cette forme n'est pas la var. ]3 congesium de M. Grenier, bien que le choix de son nom et la disposi- tion des fleurs put le faire croire au premier abord. Ma forme cymosum . qui appartient principalement aux locahtés humides et sablonneuses, doit rentrer dans la var. « de M. Grenier, parce qu'elle n'a ni les fleurs plus courtes, ni les cahces globuleux, ni la capsule très-courle que M. Gre- nier attribue à sa var. |3. — Elle se distingue de la forme laxum. })ar ses pédoncules plus égaux et rapprochés au sommet des tiges (d'où le nom de cymosum); elle est plus courte , plus trapue , et ses feuilles sont plus rapprochées que dans la forme laxum bien développée. Les landes hu- mides de la Gascogne , même dans leurs parties éloignées du bord de la mer , participent évidemment à la végétation submaritime . et fournissent les plus beaux échantillons que je connaisse ; il en est qui égalent en grandeur les plus grands exemplaires de la forme laxum , et ce sont en même temps ceux qui s'en distinguent de la manière la plus tran- chée , par la disposition de leurs fleurs et l'inégalité moin- dre de leurs pédoncules. Cette forme offre aussi des avor- tons , et ceux-là sont peu faciles ou même impossibles à distinguer de ceux de la forme laxum , si ce n'est par la considération des échantillons bien développés au milieu desquels ils croissent. C'est cette forme qui a été trouvée près de Ribérac par M. Du UifMi. :i7 1 Var. .5 coiHjfsiKiii. (in'iiicr, Friij^ni. p. 7, et MduorM' p. 29.- Jo la connais, mais sans capsnics , do la localité-typn (Romainvillc près Paris). M. Gay l'a récoltée, parfaitement caractérisée pal- son port, sur les côtes de la Manclie, et M. Alex. Braun sur celles du Calvados; mais dans ces deux localités les capsules s'allongent souvent. Je l'ai trouvée à La Teste-de-Buch ( Gironde ) . bien caractérisée par ses calices courts et ventrus , et par sa capsule très-raccourcie ( mais non par son port) ; et je crois que les individus dont je parle ici dérivent plutôt de la forme laxum que de la forme cymosum. En somme , si je me fais une juste idée de la délimitation de la var. /3 de M. Grenier, elle esta sa var. « comme son C. viscosum, /3 tenellum est à la var. « de cette espèce, c'est-à-dire , à mes yeux, un simple appauvrissement : mais si l'on retranchait de sa caractéristique les signes de cette dégénération (raccourcissement des fleurs et de la capsule , et forme plus ventrue du calice), il ne resterait plus que les caractères qui constituent ma forme cymosum qui pren- drait alors sans grand inconvénient le nom de var. /3 con~ gestum. Cependant , j'avoue que je préfère qu'elle reste au rang de simple forme , parce que ses différences caracté- ristiques sont loin de répondre à l'importance de celles qui constituent les trois dernières variétés 7 , 5 et s de 31. Gre- nier , qui ne croissent pas dans la Dordogne , et sur les- quelles je n'ai aucune observation à présenter. S 5.— Observations sur le CERASTIUM PUMILUM de mon Catalogue de 1840. Cette espèce, que j'ai admise en 1840 telle que M. Koch l'avait admise dans la première édition de son Synopsis (p. 122), est celle à laquelle M. Grenier, dans sa Monogra- phie de 1841, a restitué le nom (Valsinoides Lois.— En ( 38 ) hS.'ll, dans ses Fragm. monogr , il avait réuni l'espère de Loiselenr (bractées supérieures ^cari€uses\) ^i celle qu'il nomme maintenant pumilum Curt. (bractées herbacées!) sous la dénomination spécifique et unique de C. Grenieri Scbultz, el il la divisait en plusieurs variétés. Cette réunion, qu'à l'exemple de plusieurs botanistes éminents , M. Guépin avait adoptée en 1858 dans sa Flore de Maine-et-Loire (sous le nom de pumilum ) , fut chaudement soutenue par lui en 1842, dans son supplément, p. o7, même après la publi- cation de la monographie de >I. Grenier; et le savant bo- taniste d'Angers ne manqua pas alors de s'appuyer sur les paroles mêmes de M. Grenier qui dit que la séparation des deux espèces lui laisse encore quelques doutes (diibitanti tamcn animo disposui). J'exphquerai plus bas, telle que je la comprends , la raison de ce doute conçu par l'habile monographe. Quant à moi qui viens aujourd'hui plaider en faveur de la séparation de deux espèces, et m'efforcer de prouver que M. Grenier a eu toute raison de l'effectuer , j'ai longtemps été opposé à cette séparation, parce que je pensais que les caractères essentiels étaient identiques dans les deux plan- tes. En cela je me trompais en 1855 (dans ma dissertation inédite) parce que je croyais toutes les bractées herbacées . aucun des échantillons que j'avais alors sous les yeux ne m'en ayant montré d'autres. En cela encore je me trom- pais en 1840 (dans mon Catalogue de la Dordogne), parce que je croyais que les plantes à bractées herbacées pouvaient, si on les examinait dans leur entier développement , gran- dies par la culture , ou dans leur extrême vieillesse , offrir des bractées scarieuses dans leurs dichotomies les plus su- périeures. Préoccupé de cette idée, j'ai toujours parlé en faveur de la réunion, dans ma correspondance avec MM. Gay, Du Hieu , Guépin, etc.; et il a fallu l'examen d'une ( 39 ) masse énorme tréchaiililloiis si)OMtanés oA ciiitivôs, jciincs vl vieux, pour me convaiii<:re (juc , ((hiiiik' le dit .M. (iirnici-, les bractées du pumiluoi soiil constamment /leriacées : je les ai vues ainsi jusques sur les plus cxlréiucs rauiilicalious du ieirandrum cultivé et acerù jusiiu'à l'incroyable diiucusiou (le 20 à 25 centimètres d(; longueur. Dès-lors , plus d'iiési- tation, à moins de répudier lolalemcnL les principes (jui avaient servi de base à mes longues études sur bis Ceras- iium, principes que je crois encore aujourd'liui de la plus rigoureuse vérité , et que je formulais dans ma dissertation restée inédite de 1855, en établissant que la mesure de l'im- portance réelle d'un caractère spécifKjue doit être évaluée d'après sa constance : ilà ut valore proprio major, incons- tans veto character ad dislinctionem vilis fiât et desjnciatur; et contra, vllitas non obsistat , uhi comtantia aderit. Les C. alsinoides et pumilum restent donc , à mes yeux , légitimement et définitivement distincts : mais par cela même, et en vertu des mêmes principes , je ne puis admettre le mélange des deux caractères opposés dans la même espèce (pour les écbantillons bien développés, cela va sans dire); aussi crois-je devoir rapporter au C. pumilum la var. /3 fwr- baceum du C. alsinoides de M. Grenier, ainsi que je le dirai plus bas en exposant avec détail les autres raisons sur les- quelles j'appuie mon opinion. Le C. alsinoides a seul été trouvé jusqu'à présent dans le département de la Dordogne. J'énumérerai ses variétés et ses formes lorsque j'aurai présenté quelques observations sur les diverses plantes actuellement comprises par M. Gre- nier sous le nom de C. pumilum. § 6.— -Observations sur le CERÀSTIUM PUMILUM dk M. Grenier , Monogr. ( J8il ), p. 33. M. Grenier le divise en quatre variétés dont la dernière est le fameux C. tetrandrum Curtis, et se bc irrévocable- ( ^0 } ment aux d«Hix qui la précèdent. Réunies sous le nom com- mun de (\ pumilum Curt., elles forment un ensemble spé- cifique, inattaquable selon moi. Mais il est loin d'en être ainsi , à mes yeux, de la var. « vulgarc de M. Grenier, en tant du moins qu'elle serait éta- blie uniquement sur le C. aggregalum Du Rieu in Schultz , FI. gall. et germ. exsicc. cent. 3. n.MO, et Observ. (in-fol.), p. 4 et 5 (ISiO'i. Cette dernière espèce, ainsi qu'il conste des détails donnés par M. Scbultz (loc. cit.), fut établie pro- visoirement par M. Du Rieu qui l'avait découverte à Tou- lon, et définitivement par moi qui lui assignai son diagnos- tic : M. Schultz rédigea, d'après ses propres principes de description, la phrase caractéristique qu'il a publiée. Je m'étais réservé de décrire cette espèce d'après les miens , dans la monographie que je projetais et dont le beau tra- vail de M. Grenier a rendu l'exécution inutile; mais comme je ne puis embrasser son opinion sur ce point , je profite de l'occasion qui se présente pour essayer de faire prévaloir la mienne, et peut-être sera-t-on amené à lui accorder quelque importance , lorsqu'on saura de combien de maté- riaux je suis entouré , et dont M. Grenier a été privé. Mon ami Du Rieu m'a confié , il y a longtemps déjà , la riche provision d'échantillons de son espèce qu'il a conservés pour sa propre collection , échantillons de toutes les formes , et tous de choix. Pour m'aider dans la discussion à laquelle je me livre , j'ai en ce moment sous les yeux deux cents huit individus parfaits , de tous les âges , sans compter les fragments. § l.— CERÀSTIVM ÂGGREGÀTUM. Du Rieu. Mon premier soin doit être de prouver que le C aggre- galum ne peut pas rentrer dans le pumilum. Pour qu'un Céraiste rentre dans le pumilum , il faut qu'il répond»' exactement à tous b's caractères essentiels men- [H tioiinés dans la phrase caractéristique «le M. (^icni.r. \/,\ voici : C. piloso-viscosiini , luliis cauliiiis ovalis; lirartcis lur- baceis ; pedunculis caliccm vix si i»euantii]ls , uei ll\is vel, cuin capsulis ercctis , stricte arrectls; sepalis aculis; staminibus, petalisquc calicem subaiquaiitibus basi «-la- bris: dentibiis capsuke inargine exiiiiiè revolutis. Le C. aggregalum répond à tous ces caractères sauf aux deux que je désigne par l'impression en ca pi (aies mineures, savoir : pédoncules a peine plus longs que le calice , et RÉFLÉCHIS ; et c'est précisément par cette seule mais très- suffisante raison qu'il dilïëre essentiellement, spécili(]ue- ment , du pumilum ! En eft'et , 1.° Sur les 208 échantillons que j'ai sous les yeux , il ny en a pas un seul où les pédoncules égalent la longueur du calice. Ce n'est que sur un très-petit nombre d'entr'eux que la capsule dichotomiale isolée au bas de la première bifurca- tion de la tige, montre un pédicelle qui lui soit égal ou su- périeur d'un milhmètre ou deux. Or, tout le monde sait que cette capsule , la plus inférieure de toute l'inflorescence , a souvent son pédicelle d'une longueur exceptionnelle , anor- male , sans qu'on puisse en rien conclure sur la longueur moyenne des pédoncules de l'espèce. Cela est si vrai que le C. viscosum Lin. {glomeralum Thuill.), si connu pour la constance de ses caractères sous ce rapport . m'a présenté une fois une seule capsule dichotomiale inférieure plus courte que son pédicelle. Quelle que soit donc la défaveur avec laquelle pourrait être reçue l'opinion que je soutiens , je ne crois pas que les botanistes accoutumés à l'étude des Cerastium refusent de voir , dans l'allongement si rare de ce seul pédicelle, autre chose qu'une exception indivi- duelle et sans aucune importance , puisqu'elle ne se répète jamais dans les dichotomies supérieures. ■ 42 ) La règle générale, pour le C. aggregalum , est -.pédon- cules de moilié : au moins ! ) plus courts que ta capsule l\o\\^ déjà un caractère que je ne crains pas de qualifier à' essen- tiel, puisqu'il est constant non-seulement à l'époque de la floraison, mais à l'époque de la maturation des capsules , de la dissémination des graines, du jaunissement de la plante entière après qu'elle a parcouru toutes les phases de son développement , puisqu'il est constant enfin dans toutes ses formes simples , rameuses ou multicaules , et cela sur 208 échantillons ! 2/' Les pédoncules du pumilum sont réfléchis , rei lexis , du moins à certaine époque de leur existence. Dans l'oz/^r^- gaium , je n'ai pas même une seule exception à mentionner sur 208 échantillons. Jamais (!) le pédoncule ne s'écarte assez de la partie ascendante de l'axe pour former même un angle droit avec lui. Jamais, à plus forte raison (!), il ne s'abaisse jusqu'à former un angle plus ou moins aigu avec la partie descendante de cet axe , ce qui serait nécessaire pour justifier les mots rrjlexis et refractis tous deux em- ployés par M. Grenier.— Second caractère [physiologique il est vrai) , mais également constant et essentiel ! Je ne veux pas dissimuler une circonstance que personne n'a remarquée à ma connaissance , et sur laquelle j'ai d'au- tant meilleure grâce à appeler les regards . qu'elle semble militer par analogie contre moi. Cette observation repose sur la grande fréquence des capsules à 8 dents dans le C. aggregaium , et semble le rapprocher du tctrandrum ; mais je ferai remarquer que dans mon C. vîscosum minutu- lum. les capsules sont aussi fréquemment ù 8 dents. Je ne crains même pas d'affirmer que , malgré ses pétales harbu- Ics à la base, le C. viscosum Lin. est l'espèce la plus voi- sine et même la seule espèce micropétale voisine de V aggre- gaium: à tel point que si l'on faisait abstraction de ce ca- ( ^'3 , ractère et do celui des rouilles 7ion connécs à la base (ce dernier signalé par M. dn'nier), il n'y aurait plus de carao tère essentiellement spécifique qui distinguât les et spociniinibus robustis adultis iterùm iterùnique repetita et ideô paniculam mentiens) . Bracteie acutiuscul» ( foliis caulinis subsimilcs sed angustiores et viscosiores), berbacese, neu- tiquam margine byabnjo. Peduncnli rectissimi calyce dimi- dio breviores (in dicbotomià prima tantùm , ibique rariùs (! ) calycem œquantes), nunquàm patuli, nec deflexi, nec refracli ( ! ) . Flores in extremo pedunculo erecti vel propter angnstiam loci ab axe leviter detlectentes sive etiàm sub florescentià ferè patuli , quinarii ( quaternariis ssepè inter- mixtis !) , pentandri. Sepala angustissimè lineari-lanceolata , longissima, acutissima , margine exteriorum vix , interio- rum laliùs , et apiee glabro subdenticulato scariosa , basi subcarinata , et dorso piloso-viscosa. Petala , ut staminum fdamenta, margine baseos glaberrima , linearia , vix basi angustata, apiee breviter acutèque (sinu lato) bidentata , sepalis breviora , staminibus verô longiora. Capsula gracilis (sœpè in eodem speciraine octodentata) recta aut subin- curva, apiee angustata, calycem dimidio superans (in spe- ciminibus macris saltem adicquans et ultra ) . Semina minu- tissima, muriculata. Floret aprili ; maïo semina maturat. Obs. J'ignore quelles formes pourrait produire la culture de cette plante , et je ne lui ai reconnu aucune variété ; les quatre modifications que j'ai sigualées proviennent unique- ment de son mode et de son degré de développement. Je n'ai pas cru devoir mentionner séparément un très-petit nombre d'écbantillons grêles et à tiges flexibles et plus her- bacées, parce qu'ils ont été cueillis dans des touffes de hau- tes herbes et dans des localités plus humides où nécessaire- ment ils s'étaient étiolés. Dans la description détaillée (jiir je viens de donner, on 51 a pu remarquer quelcines caractères (jui sufliraient assiiré- inent pour faire considérer une espèc(î comme dislim-te, s'il s'agissait d'un genre dont on dût moins se délier sous ce rapport que le genre Ccraslium. Tels sont, 1." les sé- pales si étroits et si longs comparativement à ceux du pu- milum , d'où résulte une forme si allongée et si étriquée pour l'ensemble de la fleur; 2.» les pétales linéaires, non cunéiformes ; o. " les liges non gazonnantes , non tlilfuses , non ascendantes, mais toujours droites; 4.° les fleurs que le seul défaut d'espace force à dévier légèrement de la ligne qui continuerait la direction du pédoncule, etc.; et pour- tant, je n'ai pas dit un mot de tout cela dans la diagnose. Si maintenant on ajoute tous ces documents supplémen- taires aux deux caractères constants et essentiels sur les- quels elle repose , quelle force nouvelle n'en recevra-t-elle pas , et quelle place pourra désormais rester au doute ? Il est inutile , je pense , de faire remarquer que le C. aggregalum , espèce exclusivement maritime et méditerra- néenne , n'a pas plus été trouvé dans le département de la Dordogne que dans celui de la Gironde. § 8. — CERASTIUM PUMILUM. Curtis. GERASTiuM PLMiLUM. Curt. — Greuicr , Monogr. (1841) p. 53 ( excluso C. aggregaio); non Koch , syn. éd. 1." nec Nob. Catal. Dordogn. (1840); nec C. glutinosum. Fr.— Koch , syn. éd. 2.'' n.° 4. C. Grenieri. Schultz , var. c. d, e. f. Grenier, Fragm. monogr. (1859), p. 11. C. pentandrum. Moris.— Grenier, Fragm. ibid. p. 9. Dégagé de l'alliance du C. aggregatum . le C. jnimilum delà Monographie de M. Grenier doit rester, selon moi, tel qu'il y est exposé , sauf qu'attendu l'importance du ca- ractère des bractées herbacées , je propose de lui adjoindre, 4 ( 52 ) fonime var. s pclaloidcum . la var. ,5 herlaceum du C. ahi- noidcs (le M. GrciiiLT. Aucune (les vari«'4(''s du C . pnmilum ainsi limité n'a en- core été rencontrée dans le déjiartement de la Dordogne. Je vais présenter quelques observjifions sur ses diverses modifications. Var. a. vulgare (excluso C. aggregato). Grenier. Cette variété se trouve, dans la Gironde, à la lande d'Arlac et aux environs de Saint-Julien de Pauillac. — Les échantillons peu nombreux et trop peu avancés que j'en possède , se font remarquer par leur couleur pâle et par le peu de saillie de leurs capsules, en sorte que je ne crois pas me tromper sur leur attribution. Ils présentent les deux formes communes à presque tous les Cerastium . 1 ) Mllticaile et 2 ) Simplex. C'est à cette variété que con- vient parfaitement la description du C. pentandrum Moris. Var. 5 distaiis. Grenier. C'est une plante espagnole que j'ai vue, authentique et venant de M. L. Dufour lui-môme ( C. gracile Duf.) , dans l'herbier de M. Gay; elle a été parfaitement jugée, selon moi , par M. Grenier. L'herbier de M. Gay contient aussi deux échantillons du immiluni , envoyés de Mende par M. Prost , et qui me semblent offrir les mêmes caractères que la plante espagnole. Var. y dicaricatam. Grenier. Cette variété est assez abondante dans les parties basses et inondées en hiver de la lande d'Arlac près Bordeaux. Lf>rsqu'PL<É«IK]%T, 9.<"^ Fascicule du KUPPEiÉliEIVT: PAR M. CHARLES DES MOULINS, PRKSIDENT DE LA SOCIÉTÉ LINNÉBMNE DE BORDEAUX , MEMBRE DE l'iNS- TITOT DKS PROVINCES DE FRANCE, DE l'aCADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE BORDEAUX , ETC., ETC. Exlrail des Actes de la Société Linnéenna de Bordeaux ; t. xv , 5.e et 6.e IJv. 1849 ). -W 21 6iOrîreaujE) '. CHEZ TH. LAFARGUE, LIBRAIRE Imprimeur de la Société Linnsenne , RUE PUITS DB BA6NE-CAP, 8. 1849. 1 1 •i CATALOGUE RAISONNÉ DES PHANÉROGAMES DE LA DORDOGNE, ( suite du ) ; /Idflltlons au 1'' Fascicule du StUPPIiÉMEWT, %."<- Fascicule du S»UPPL«ÉMEMT; PAR M. CHARLES DES MOIJLINS, PRÉSIDENT DE LA SOCIÉTÉ LINNÉENNE DE BORDEAUX, MEMBRE DE l'INS- TITIIT DES PROVINCES DE FRANCE , DE l'aCADÉMIE DES SCIENCES, BELLES-LETTRES ET ARTS DE BORDEAUX, ETC., ETC. ( Extniit des AcTis de In Société Linnéenne de Bordeaux ; l. iv, n.*' livraison. 1849). LIBRARY NEW YORK bOTANICAL oarûbn. ^ 6ovîteauï 1 CHEZ TU LAFARGUE, LIBRAIRE. Imprimeur de la Société Linn ^enne , R u i-: PUITS DE BAGNE - 1849. CAP, 8. ADDITIONS Al PliKMIKK I ASCICl II. ( publié en Mars m%., DU SUPPLÉMENT Al) CATALOGUE RAISONNÉ ' l'iil.ll.: vn m-M iS/jo) PLANTES PHANÉROGAMES m DKI'AP.TKMKNT DE LA DOIUXK.MC. ( Mars 184!) ). Renoncu LACÉES — Caryophyllées . Après uik; interruplion de trois années dans la publica- tion do mon Supplément , j'ai senti la nécessité de mettre à jour son premier fascicule . avant de continuer ce Supplé- ment lui-même à l'aide de tous les documents nouveaux que mes collaborateurs et moi avons recueillis depuis l'im- pression du Catalogue, Mais je dois l'avouer : incessamment occupé de travaux de cabinet, ce n'est que rarement que je puis aller moi- même explorer les localités éloignées de ma résidence ; aussi est-ce à ces honorables correspondants , et toujours en pre- mière ligne à l'infatigable activité de mon excellent ami M. A. de Gueydon de Dives , que je dois le remarquable accroissement dont l'inventaire de nos richesses botani(pies y^ se trouvera paré. ;v^- Les Additions que je présente aujourd'hui aux Botanistes N renfermeront donc tout ce que j'ai appris de nouveau , depuis Janvier 1840, sur notre Flore phanérogami(pie , à ^^ partir de la famille des Uenonculacées jusqu'à celle des p} Caryophyllées I CD ( 4 ) Le deuxicme fascicuh du Supulémcnl suivra immédiato- ment ces Additions}' 'ci s'auvrira par les Linées , puisque nous n'avons trouvé , dans la Dordogne , aucune plante de la famille des Elatinées qui , dans l'ordre adopté par Koch , suivent immédiatement les Caryophyllécs Deux botanistes du département ont eu la bonté de me fournir des indications de localités tellement nombreuses , que je dois rappeler leurs noms d'une manière abbréviative, comme je l'ai fait pour MM. Du Rieu , de Dives et Revel. Ainsi : M. l'abbé Meujiez , maintenant curé d'Allas-de-Berbi- guicres , sera désormais désigné par cette initiale entre parenthèses : (M). M. le vicomte Ulric d'Abzac de Ladouze, que son habi- tation au château de Boripetit, commune de Champcevinel, a mis à même d'étudier particulièrement la distribution des plantes aux environs immédiats de Périgueux, sera désigné de la sorte : (D'A). Je continue à me servir de l'indication « (Catal.)» pour indiquer que le nom d'auteur et les synonymes se trouvent détaillés dans le Catalogue de 1840. L'indication suivante « ( Suppl. l^^fasc.) « exprime qu'il en est de même dans le premier fascicule du Supplément. pubhé en 1846. Dans ce premier fascicule , j'avais inlroduit une Étude générale sur quelques espèces micropétales du genre Ceras- tium. Dans le travail que j'offre aujourd'hui aux Botanistes, je demande qu'il me soit permis d'intercaler aussi quelque chose d'étranger à notre Flore locale : ce sera une Elude sur six espèces du genre Barharea. Deux de ces espèces appartiennent à la Dordogne ; cinq d'entr'elles appartien- nent à la France: la sixième n'est coiiiuie jiis(ju'ici qu'en Espagne. (5 ) ADDITIONS AU PREMIER FASCICUIiE 1. hanvnculaceje. TiiALiGTRUM MiiNis. Linii., y glaudulosum. K. cd. '2" n' 5. (jS ronrfuw. Nob. Suppl. l.'" fasc, tionliodi).— L'éti- quette de mon échantillon porte l'observation suivante , écrite lorsque je rédigeais , en 1840, lel."'" fascicule de ce Supplément : « Passant, par quelques-unes de » ses feuilles , parsemées de glandes pédicellées , à la >» var. y glandidosum Koch , loc. cit., var. b Rcbb. FI. germ. exe. n*^ 4G27. » Atin de suivre la nomenclature de Koch , il faut que ma plante , qui est le T. fœtidim de mon Catalogue de 1840, passe de la var. /3 à la var. 7 de Koch, puisque M. Boreau (in hit. 1846), la rapporte avec certitude au T. pubescens Schleich., D C, que Koch donne pour synonyme à sa var. y. Ce T. pubescens Schleich , que M. Boreau regarde comme une espèce fort distincte du minus et qui est en partie le fœlidum de Linné, se fait remarquer, dit M. Boreau , par sa fétidité et ses carpelles longuement [ atténués : cela est parfaitement vrai pour la plante recueilUe à Daglan, par M. de Dives. — ANGUSTiFOLiUM ( Suppl. l^'' fasc, ) — Ajoutcz : à côté de l'éghse de Merlande ( D D); je n'ai pas vu Téchantillon de cette locahté, mais il a été déterminé par M. Boreau. — FLAVUM ( Suppl. 1.^'' fasc. ). — Ajoutez : Bords de la Crempse à Mucidan ( D D ) ; les échantillons ont été déterminés par M. Boreau. M. l'abbé Revel m'a montré ceux qu'il a recueillis à Bergerac; ils sont manifesle- inent stipellés : la détermination demeure donc inatta- ( (i ) ffuablc Cil ce (]iii les concerne. — Il n'en est pas de même (1(? cenx qne M. l'abbé Meilbez a récoltés aux bords de la Lisoiine enlre Beaussac elles Graulges; ils sont en très-mauvais état et sans fruits , et comme il m'est impossible d'y reconnaître l'existence de stipelles, je dois les renvoyer, provisoirement du moins , au T. anguslifolium 3 helerophyllum du premier fascicule. Anémone >emokosa ^Catal.). — Ajoutez : Champcevinel près Périgueux (D'A), et quelques autres localités où on trouve les folioles peu divisées et très-larges (M). IIa.nlncdlls hederacel's (Catal). — Ajoutez : dans un petit fossé à l'entrée du village de Pluviers près Nontron. ~ FLUiTANs (Catal. et Suppl. l«^ fasc. ). — Ajoutez : CGC dans la Dronne (M). Var. B. terresiris. Godron ii840), Ess. sur les Be- noncules à fruits ridés transversalement, p o0-52 , fig. vin. f, g; Guépin (i8/i5) , FI. de Maine-et-Loire . o'^éd., p- 255. — (Var. b. triseclus. Boreau (1840), FI. du Centre, T. 2, p. 9 ). — Cette forme si commune sur les bords sablonneux et caillouteux de la Dordogne , mérite à peine le nom de variélé , même lorsqu'elle (leurit , car tous les individus de l'espèce commencent par elle. S'ils restent hors de l'eau , il ne leur vient point de feuilles filiformes. Si la submersion devient complète, celles-ci se présentent aussitôt : j'ai trouvé maintes fois des échantillons qui en font foi. \\ est pourtant juste de dire que l'aspect de la plante terres- tre est dilfércînt de celui de la plante aqiialiquc , parce que la première est courte , buissonneuse, touffue et plus rameuse : M. Godron l'a admirablement bien fi- gurée. Je l'ai li-ouvéc /Jeune, une seule fois, le 27 Août ISU'» , lout-à-fait hors de l'<'au de la D\i\sicurs variétés et sans doute espèces diverses que j'avoue , à ma grande confusion , n'avoir pas encore récoltées. Parmi ces es- pèces , une seule a été positivement signalée dans mon (« ; Catalogue de 1840 sous le nom de Var. 11° G succiilen- itis; elle devient maintenant le 3. — cœspitosum. F. Schultz , loc. cit. p. 71 [R. cœspitosus. Tluiill. FI. paris.— Godron, loc. cit. n» 6). — Dans la 2<= éd. du Synopsis, Koch persiste à la comprendre dans le R. aquatilis, comme var. 5 succulenlus. 4. — fîuitans. AVimm. Ranunculus flammlla. (Catal. ). — M. Koch a enfin adopté et caractérisé nettement, dans les Additions au 1*"^ vol. de la 2^ éd. de son Synopsis, le vrai R. reptans Linn., qu'il avait inscrit dans la \'^ éd. et à la p, 16 de la 2« en qualité de var. |3 reptans du R. flammula. de même que M. Duby l'avait fait dans son Botajiicon galUcum , no 21. — Il résulte de là que nous avons en Périgord le R. flammula ! Linn. ( forme droite et forme couchée , radicante à ses divers nœuds) , mais que nous n'avons nullement le R. reptans Linn., qui est peut-être parti- culier à la Suisse d'où j'en ai reçu un échantillon (sans fruits ) de feu L. Reynier, de Lausanne. — scELERATUs ( Catal.). — Ajoutez : assez commun dans les fossés à S^ Cyprien (M); C dans deux endroits très- élevés, entre Champcevinel et Sept-Fons près Péri- gueux ( D'A ). — cHiEROPHYLLos ( Catal ). — Cette belle espèce garde tou- jours son rang parmi les plus rares de notre départe- ment ; cependant , elle a été retrouvée sur un talus de la route de Périgueux à Bassillac ( au-dessous de la colhne de Goudaud ( D'A ) , et dans les landes de Ribes entre Mucidan et Beaupouyet ( D D ). Calïha palustris (Catal. ). — Ajoutez : S^' Nathalène et S'-André dans lo Sarladais ; assez abondant dans les l»rés au Vicux-Maieuil (M). (9) Hellkborls viHiDis (Catiil.). — Ajoutez : vallon liiiiniiN; el boisé près le bourg de Ladouze ( D'A ). NiGELLA DAMASCENA ( Catal.). — Ajoutez : R dans les vignes des coteaux crayeux de la Beglie près Cbàteau-l'Evêcpu! (D'A); moissons et vignes dans les communes de Fon- taine , la Uochebeaucourt , Goûts et la Tour Blanche ( D D ) ; bien réellement spontanée ! AyuiLEGiA vuLGARis ( Catal. ). — Ajoutez : bois montueux d'Écornebœuf et du Camp de César près Périgueux (D'A). Delphinium CONSOLIDA ( Catal. ). — Ajoutez : champs du Ribéraquois près St-Privat ( D'A ). III. NYMPHMACE/E. NïMPHyEA ALBA (Catal. et Suppl. 1'^ fasc.) — Ajoutez : dans le Codeau, ruisseau qui coule au N. E. de Bergerac (M. l'abbé Revel et ses élèves du séminaire) ; C dans les marais de Fontgrand près Mareuil ( M ) ; C C dans tous les étangs du terrain de sables granitiques du Nontronais, où j'en ai encore vu quelques fleurs ma- gnifiques à la fin de Septembre. NuPHAR LUTEUM ( Catal. ). — Je crois avoir, le premier en France (1838), observé un fait très -curieux et qui alors , sans que je le susse, était déjà publié en Suisse depuis dix ans. Personne à ma connaissance ne l'a si- gnalé depuis lors , si ce n'est MM. Cosson et Germain (1845); mais ces deux savants l'ont fait très-briève- ment, et puisque la presque tolahté des botanistes mes compatriotes , de même que Reichenbach dans ses Icônes (1845 ) , et Koch lui-même dans la 2° éd. de son immortel Synopsis (1843-1845), persistent à n'y don- ner aucune attention , je profiterai de cette occasion pour le uientionn<'r avec les détails qu'il me i)araît in- ( 10) féressant de faire connaître à son sujet. J'épargnerai peut-être ainsi à quelque observateur travaillant tran- quillen)ent comme moi au fond de sa province , l'en- nui de se croire , comme moi aussi , l'auteur d'une découverte publiée depuis quelques dizaines d'années. En 1858 donc , tandis que je rassemblais les matériaux de mon Catalogue de d840, je m'aperçus que le N. luteum du ruisseau de Lanquais avait des feuilles de deux sortes : 1°. les feuilles coriaces, flottantes, à long pétiole, que tout le monde connaît ; 2\ un certain nombre de feuilles souvent plus grandes que les supérieures , pourvues de pétioles extrêmement courts , et fort différentes des autres par leur forme plus élargie, par leur consistance mince, membra- neuse , transparente , un peu cbiffonnée , par cette consis- tance en un mot qui appartient aux feuilles complètement submergées , et qui sont destinées à n'éprouver jamais le contact de l'air. Mises en presse , ces feuilles se desséchaient avec une rapidité qui contraste éminemment avec la lenteur de dessication des feuilles épaisses et maroquinées dont la surface des eaux est parée. J'ai observé aussi , depuis lors , que , comme toutes les feuilles absolument aquatiques , elles ne sont jamais attaquées par les petits coléoptères qui font tant de ravages dans les herbiers non empoisonnés , et qui, faute de mieux, s'attaquent quelquefois aux parties aérienyies des Nymphéacées. Quoi qu'il en soit, je ne fis aucun usage de mon observa- tion de 1838, parce que j'imaginai fort sottement qu'une telle anomalie pouvait provenir de la contrariété que fait subir aux végétaux du ruisseau l'abaissement journalier de ses eaux, qu'on retient et qu'on laisse écouler alternati- vement, deux fois par jour, pour le service d'un moulin situé un peu en aval de cette localité. Aussi , n'ayant pas remarqué ailleurs ce fait singulier , je n'en dis mot dans mou Catalogue de 1840. ( H ) Mais t'ii 1841 , je m'aperçus qu'un pied de ccllf piaule, liansplanté par moi du ruisseau de Lau(piais dans le ])assiri (pii sert à l'an'osement dans le parterre du cliàteau , était pourvu des deux sortes de feuilles (jue je viens de déerin;. Comprenant alors que ma première interprétation était dé- pourvue de toute espèce de raison , puiscjuc le phénomène se reproduisait dans une eau absolument tranquille et non soumise à des changements périodiques de niveau , je m'a- dressai mentalement toutes les félicitations dont on se gra- tifie quand on croit avoir fait une fort jolie découverte , et je m'empressai de faire part de la mienne , avec pièces à l'appui, à mon meilleur et plus ancien ami, à mon maître chéri J. Gay. Mon étiquette portait cette observation , que , seul à ma connaissance , Reichenbach ( Flor. germ. excurs. [1830] , car les Nymphéacées de ses Icônes , qu'il place dans les Hydrocharidées , n'avaient pas encore paru en 1841) parlait des feuilles héléromorphes des iSirphar . mais qu'il ne leur attribuait que des différences de forme et non de consistance. M. Gay me répondit en Mars 184'2, que le premier au- teur de l'observation sur l'hétéromorphie des feuilles du Nuphar n'est pas Reichenbach, mais bien Spenner, et que ce célèbre botaniste ne parle point , dans son mémoire , des feuilles submergées et de consistance différente , tandis qu'elles sont décrites par Gaudin , à la pag. 457 du 3."^ vol. de son Flora Hekctka . publié en 1828. « Là, » ajou- tait M. Gay, « vous trouverez la distinction des deux espè- » ces de feuilles parfaitement établie pour le N. luteiim : » Foliaeœteriora submersa , breviter peliolala , tcnerrima , r> ex luleo-virentia , semi-pcllucida ; interiora emersa , longé » petiolata. coriacea , crassa , etc. ». Muni de ce renseignement , je crus ne devoir pas men- tionner, dans les sup[)lémenls d»,' mon Catalogue, ma ( i'i ) défunte découverte , désormais redescendue au simple rang d'observation personnelle. Les descriptions de plantes doi- vent être , en effet , réservées pour les véritables Flores , et les Catalogues ne doivent empiéter sur le domaine de celles- ci , que lorsqu'ils peuvent apporter un éclaircissement sur un point litigieux, ou quelque détail vraiment nouveau. La publication du vénérable Gandin avait mis le fait en ques- tion dans le domaine public, et l'attention des Floristes et des auteurs systématiques ne pouvait plus, me semblait- il , ne pas être commandée par une autorité si grave. Je rédigeai donc en 4845 et je publiai en Janvier 1846 le premier fascicule de mon supplément , sans me laisser aller à la tentation de parler du Nuphar. Cependant, dans quelques herborisations, dans quelques lettres , je fis remarquer les feuilles submergées à plusieurs de mes amis, et je vis que pour tous, la chose avait tout l'attrait de la nouveauté. La 2."« édition du Synopsis de Koch ne fut pas plus explicite que la première ; la pi. LXIII du volume des Jsoëieœ etc. des fcones de Reichenbach, me parvint au commencement de 1847 et n'ajouta rien à l'arti- cle du Flora yerm. cxcurs. ; enfin, et ceci esL bien plus fort, M. Auguste Trécul publia dans le cahier des Annales des Sciences naturelles qui porte pour date Novembre 1845 (5.^ sér. T. 4. p. 280 ), mais qui ne parut par conséquent qu'après mon premier fascicule , de savantes Recherches sur la structure et le déceloppement du Nuphar lutea. Dans ce mémoire très-développé , l'auteur étabht que la plante est dicotylée , mais que toute sa structure est celle d'une mono- cotylée; il est par conséquent appelé à traiter longuement de ses feuilles. Or, il ne parle cpie de celles qui ont des stomates et parait n'avoir aucune connaissance des feuilles submeryées qui ne doivent et ne peuvent pas en avoir. Dans cet étal de choses , j'ai cru qu'il me serait penuiï^ ( 13 ) do sortir un instaiil du cadre de mon travail, et de dire aux observateurs, avec un peu plus de détails (pie n'en comporte; la Flore de Mi\I. Cosson et Germain , qu'ils trouveront tou- jours I(^ X lateuin pourvu de ses deux sortes de feuilles si bien décrites i)ar Gaudiu , excepté dans le cas où la plante se sera développée dans une cavité toujours boueuse , mais où l'eau ne séjourne pas pendant les grandes clialeurs. Dans ce cas exceptionnel, la plante est petite et faible, et pourtant elle fleurit quelquefois. Les feuilles extérieures ( transparentes ) ne pourraient vivre hors de l'eau : elles manquent donc alors, et on ne trouve que les feuilles inté- rieures ( coriaces ) , plus petites que dans l'état normal , et dont le pétiole ne s' allonge pas , parce qu'il n'a pas besoin de s'allonger pour porter le limbe au contact de l'air. La plante s'est offerte ù mon observation , sous cette forme , dans les petits fossés tourbeux des marécages qui environnent le château de Blanquefort près Bordeaux, le 27 Juillet 1847. La chaleur était vive, la sécheresse durait depuis longtemps , et les petits fossés sans profondeur n'avaient plus une goutte d'eau liquide. Il est pourtant hors de doute , selon moi , que la plante avait germé clans l'eau, car ses feuilles primordiales , que j'ai eu l'occasion de ré- colter à Lanquais dans le bassin du parterre en Juin 1853, sont membraneuses , transparentes , excessivement minces et délicates ( longues de 15-16 mill. ) , enfin complètement semblables , par leur nature , aux autres feuilles extérieures décrites par Gaudin. J'ajoute qu'on peut souvent rencontrer le N. luteum sous une forme diamétralement opposée à celle que je viens de faire connaître , c'est-à-dire sans feuilles nageantes et pourvu uniquement de feuilles submergées. Les feuilles nageantes sont comme le plumage de noces de la plante : on peut dire qu'elles sont florales. Aussi disparaissent-elles ( 14 ) à l'Automne puiu* ne renaître qu'au Printemps; aussi nian- «juent-elles dans certains ruisseaux où la plante germe , mais se trouve trop tourmentée pour accomplir son évolu- tion normale. Je l'ai observée dans cet état à Lanquais dans le ruisseau , et dans un des bras de la petite rivière de Couze , au milieu d'Octobre ; mais dans des bras plus pro- fonds de cette même rivière , on voyait encore des feuilles nageantes , et même quelques fleurs. IV. PAPAYERÂCEM. Papaver DumuM ( Catal. et Suppl. l."*^ facsc. ). — Ajou- tez : assez commun à Mareuil dans les déblais et les terres cultivées ( M ). V. FUMARIACE^. La 1."« édition du Synopsis de Kocb ne mentionnait, en 1837, que quatre espèces de Fumaria. Le \.^^ volume de la 2.' édition, en 1845, n'en donne pas davantage dans le corps de l'ouvrage; mais le supplément qui se trouve à la tin, p. 455, en ajoute une cinquième sous le nom de F. Petteri. Le 5." volume, publié en 1845, contient un Addenda , p. 1017, dans lequel l'illustre auteur remanie en entier le genre Fumaria, et porte à huit le nombre des espèces alle- mandes. — Les botanistes de la Dordogne ont aussi fait des trouvailles en ce genre , et je crois devoir , à l'exemple de M: Kocb , donner ici l'exposé de tout ce que nous con- naissons maintenant dans le département. 1. Fumaria muralis. Sonder in litt. ad ill. Kocb. — K. éd. 2.'add.p. 1017, n.° 2 ( 1845). — J. Revel, note ?m le F. nniralis, in Act. Soc. Linn. Bord. 2.^ sér. t. XV, 5.« liv. Juin 1848. — ( F. Pelteri. K. éd. 2.-^ t. I [ 1845 ] , p. 455, non Rcbb. — F. caprœolata. Smith, Flor. Brit. t. IL p. 751 , non Linn. — F. Jiastardi /3 major. Boreau , revue ( 15 ) des Fumaria de la Flore de France { 1845 J , p. .". , ji.o o . — Maurens (canton de Villamblard ) où celle espèce assez rare et surtout très-peu connue a été découverte par M. de Dives. Elle est décrite avec le plus grand détail dans la no- tice de M. l'abbé Revel , qui fait remarquer que Kocb lui attribue à tort des fruits lisses , tandis qu'ils sont rugueux ( à leur parfaite maturité ) dans les échantillons de la Dor- dogne comme dans celui avec lequel ils ont été minutieuse- ment comparés , dans l'herbier do M. Boreau à Angers , par ce savant professeur lui-même et M. l'abbé Revel : or , cet échantillon avait été ejivoyé de Hambourg à M. Boreau , par Sonder, auteur de l'espèce î Je n'ai pas vu la plante de la Dordogno ; mes échantillons authentiques proviennent des champs de l'Aïijou, et c'est M. Boreau qui me les a envoyés en 1842 , sous des noms maintenant devenus de simples synonymes , depuis que l'espèce de Sonder a été reconnue bonne. Dans ces échan- tillons angevins , les fruits sont lisses , mais il parait qu'ils n'ont pas acquis encore le caractère qui marque leur parfaite maturité, puisque M. Boreau attribue des capsules rugueu- ses à son F. BaslarcU (type) , et à sa var. jS major ( qui est notre plante ). Il est donc probable que les échantillons que Koch a vus et décrits de la plante hambourgeoise, avaient été pris au même degré de développement que les miens , et c'est ce qui aura trompé le célèbre professeur d'Erlangen. M. Boreau a noté , sur l'étiquette qu'il m'envoya en 1842 , que la plante lui avait déjà été adressée du Midi de la France , sous le nom de F. major Badarro. Moi aussi je l'ai reçue du Midi , mais sous le nom de F. média Lois.; l'échantillon a été recueilli à Toulon, le j.'^-^ Avril 1850, par mon ami Du Rieu. Cet échantillon, sauf la tache pourpre-noir du sommet, a la corolle blanchâtre et non rose comme celle de la plante ( '6) d'Angers ; ses sépales , de même forme , sont un peu plus grands ( blancs , non rosés ) , mais ils ne dépassent pas la moitié , tout au plus , de la corolle ; les bractées sont sem- blables à celles de la plante angevine , sauf un peu plus de longueur ; enfin , les pédicelles fructifères sont manifeste- ment recourbés , disposition qui ti'est pas constante dans la plante d'Angers. — Quant aux feuilles , leur couleur et leur mode de division sont comme dans les échantillons ange- vins , mais leurs lobules sont plus acuminés. — Quant aux fruits, il y a identité complète avant la maturité. Ceux qui sont plus avancés paraissent absolument lisses lorsqu'on les observe à l'aide d'une loupe faible ; mais si on emploie un verre plus fort , on voit distinctement les rugosités apparaî- tre sur les côtés subcarénés du fruit qui , comme on sait , «;st un peu comprimé. — Il n'y a donc pas , à mes yeux , le plus léger doute sur l'identification des plantes d'Angers et de Toulon. Un second échantillon , très-grêle et sans fruits , ou plu- tôt un avorton à peine fleuri et dont les feuilles plus molles semblent indiquer une station plus ombragée, a été re- cueilli en 1859 aux environs d'Alger par M. Du Rieu qui me l'envoya sans nom. Je lui appliquai celui de F. média , car son identité avec la plante de Toulon est évidente ; et maintenant il sert à prouver que le F. muralis est aussi une espèce africaine. Enfin , un autre échantillon qui m'est venu jadis , si je ne me trompe , du Jardin Botanique de Bordeaux , et que j'avais confondu avec le F. capreolata , est semblable à celui de Toulon. Ces trois derniers individus , comparés à la plante d'An- gers , montrent donc , en somme , quelques très-légères différences , et je les aurais considérés comme appartenant au F. agraria Lag. ( F. major Badarr., Rchb. ) auquel ils ( 17 ) ressemblent beaucoup , si celui-ci , qui est eflectivement particulier à la région des oliviers , ne devait pas avoir nue capsule apiculce que mes échantillons n'ont j)as.' 2. FuMARiA OFFiciNALis ( Catal. ) var. k vulgarîs. K. éd. 2.'^ add. p. 1017. — (var. /3 major Boreau, revue des Fumaria de la Flore de France [ 1845 ], p. 6 ). — C dans les lieux cultivés. Cette variété a deux formes : a ) Forme droite , Terme et dont les pétioles ne s'enrou- lent point. J'en possède un échantillon haut de 46 centimè- tres ( lieux découverts ). b ) Forme diffuse , plus pâle, plus glauque , à fleurs ordi- nairement plus petites ; ses pétioles s'accrochent aux plan- tes voisines ( heux plus herbeux et moins exposés au soleil). Var. ^ minor K. loc. cit. p. 1018. — (var. y minor Boreau, loc. cit. — F. officinalis tenuifolia Fries ). — Toujours diffuse et très-rameuse , parfois accrochante, cette jolie variété appartient principalement aux lieux her- beux et aux haies. Elle est, dans toutes ses parties, plus petite que le type , mais elle s'allonge parfois , quoique son faciès soit en général buissonneux ( Chalais , département de la Charente , M. de Dives ) ; j'ai recueilli sa forme ordi- naire (en buisson ) , à Lanquais , à Bordeaux et en Suisse. Var. 7 fîoribunda K. loc. cit. — ( var. 5 floribunda Boreau, loc. cit. — F. densifîora DC. selon Boreau mais non selon Koch).— Toujours droite et raide , rameuse par le haut et non par le bas. Fleurs très-colorées , rose vif depuis la base des pétales plus foncés au sommet. — Cette variété appartient aux lieux cultivés et particulière- ment aux jardins et aux moissons des terrains gras ; je l'ai trouvée à Lanquais et à Bordeaux. 3. Fumaria Vaillamii ( Catal. ). — Je n'ai plus sous les yeux l'échantillon recueilli au Sigoulès par M. de Dives , et cette espèce est si difficile à distinguer de la suivante , que 2 ( 18 ) ce n'est qu'avec crainte que je la laisse subsister au Catalo- gue. Cependant , je crois bien l'avoir comparée , dans le temps , avec la plante des sables siliceux d'Arlac près de Bordeaux, qui est incontestablement F. Vaillaivtii, puisque ses fruits sont dépourvus de toute espèce de pointe. Cette espèce est fort répandue , car l'écliantillon de la collection Schullz provient du muschelkalk des environs de Deux-Ponts , et feu L. Reynier , de Lausanne , me la donna des environs de Paris où 31M. Cosson et Germain la citent, 4. FuMARiA PARviFLORA. Lamarck. — K. éd. l.'"* et 2.^ n.« 4 ; add. p. 1018. n." 8. — Boreau , loc. cit. p. 7. n.» 7. — Cette espèce que je possède des départements de la Marne, de la Nièvre, de la Somme et de Seine-ct-Oise ( très-commune à Étampes dans les terrains sablonneux ) , a été découverte en 1847 par le jeune Adolplie Soelet , âgé de 13 ans, élève du Petit-Séminaire de Bergerac, dans une terre remuée à l'O. de cette ville ( au lieu dit le Bout des Vergues ) ; j'en dois un échantillon magnifique à l'ami- tié de M. l'abbé Revel. VI. CRUCJFERJK. Cheiranthus cheiri ( Catal. et Suppl. 1." fasc. ). — Ajou- tez : abondant sur tous les vieux murs à Nontron et au château de Bourdeilles. — Je n'ai pas besoin de faire remarquer que notre plante spontanée est , comme partout , la var. a fruticulosus de MM. Cosson et Germain, et non la var. /3 horlensis à grandes fleurs mêlées de brun, laquelle est selon ces savants, le vrai C. cheiri de Linné. Nasturtium amphibium ( Catal. ). — Ajoutez : CC et gigan- tesque sur les bords de l'isle près Périgueux et à Charrieras dans les fossés pleins d'eau (D'A); dans ( 19 ) les fossés à Saint-Cyprien ( M ). Je n'ai vu (nic l.i plante dn cette dernière localité, et je ne puis par ron- sécpient donner le détail des variétés que nous jjossé- dons : la 2.' éd. du Synopsis de Kocli en distingue trois. Nasturtium sylvestre. (Catal. et Suppl. l"fasc.). — Ajou- tez : Var. orividare. silîquis majoriius longioribus.K. éd. 2." n." (j.—(N. rivulare. Reichenb. FI. germ. exe. et icon. tetradyn. pi. 5o. n." 4oC5 ). — Le seul échantil- lon que j'aie vu (car il faut les fruits bien développés pour reconnaître la variété), se fait remarquer par deux caractèi'es probablement individuels , car Kocb et la figure de Reichenbach n'en laissent rien soupçonner. 1.° le pédicelle fructifère, beaucoup plus court que dans le type (égal au tiers de la silique) , est dur, an- guleux et presque aussi épais que la silique elle-même. — 2.« la silique est partout hérissée de petites aspéri- tés blanches , semblables à des écailles posées vertica- lement ou à de petites poches d'épiderme desséchée , à peu-près et en petit comme les aspérités de la Gla- ciale. On en retrouve quelques-unes sur les pédicelles et môme sur les rameaux florifères. — Le .Y. sylvestre est si peu rare, que je n'ai pas songé à m 'approvision- ner en échantillons à fruits mûrs du département de la Dordogne : ceux que j'ai sous les yeux (Bretagne et Paris ) ne m'offrent aucune trace de ces deux caractè- res. L'échantillon que je viens de décrire appartient à M. l'abbé Meilhez qui l'a recueilli dans le canton de Cadouin, non loin des rives de la Dordogne. — PALUSTRE. DC. - K. éd. 1." et 2.'^ n.'^ 7. — Allas-de-Rer- biguières , au bord de la Dordogne ( M }. (20) Nasturtium Pyren'aiclm (Catal. et Suppl. 1 .«'' fasc. ^. — Ajoiik'z : Écliourgnac dans la Double (DD.); près le hameau des Mouchouzes , commune de Champcevinel (D'A. ) , et quelques autres localités du département, dont M. l'abbé Meilhez n'a pas noté les noms, mais d'où il a rapporté de bons et nombreux échantillons. Observation!» sur le Genre BARS ARE A. Lorsque j'écrivis , en 18oo, ma Notice sur les caractères dislinclifs de deux espèces de Barbarea , puis, en 1840, mon Catalogue de la Dordogne , on ne citait guère en France , d'une manière authentique du moins , que deux espèces de ce genre (vulgaris et prœcox); le Bolanicoji de Duby n'en avait pas donné davantage, et je n'en possédais aucune autre parmi celles qu'on avait décrites jusqu'alors. Delà vint l'erreur que je commis en prenant le stricta pour le vulgaris, erreur de la possibilité de laquelle je ne me doutai même pas. Dès 1855, mon ami Du Rieu de Maisonneuve avait dé- couvert , dans les Asturies , une espèce entièrement nouvelle [B. proslrata Gay), impossible à confondre avec aucune de ses congénères , eu égard à ses siUques poilues et sur- tout à ses tiges absolument couchées. Il avait obtenu une seconde espèce , qui nous parut nouvelle à tous , de graines recueillies aussi dans les Asturies , sur un vieux pied de Barbarea dont les fleurs et les feuilles lui restaient égale- ment inconnues. Moi-même, en Septembre 1859, j'avais découvert dans les basses vallées des Pyrénées centrales, une espèce évidemment nouvelle : mais , faute de posséder les éléments de comparaison qui me paraissaient nécessai- res, j'avais résolu d'attendre, pour la publier, de nouv<'au\ ( S!l ) matériaux. Or, il advint que cetto inùuif cspLHc , aiilci'ifu- rement découverte en Anjou par M. Boreau , lut [)ul)liée par ce savant et infatigable observateur, en 18i0 , dans sa Flore du Centre , sous le nom de Ji. inlermcdia. Depuis lors, j'ai reçu les Icônes tetradijnamarum de Reichenbacli , et la 5."^ centurie des exsiccata drzjo\vski. Amlrzjowski ap. Besser. — K. éd. 1." et 2." 5.— Rchb. FI. germ. excurs. et icon. tetradyn. pi. 47. n.» 4355. B. vulfjaris, /3 stricta. Mutel, FI. fr., dern. add. au t. l^^ p. 510 (1834); Boreau, FI. du Centre, t. 2. p. 48 (1840). — B. vulgaris Rchb. in Sturm; Guépin , FI. de Maine-et- Loire , 3.^ éd. (1845), p. 289 (ex descript.) ; Ch. Des M., notice sur les caract. distinct, des B. vulgaris et yrœcox , in Act. Soc. Linn., Bord., t. G, p. 140 (1833) , et Catal. des phanérog. de la Dordogne , in Act. Soc. Linn. Bord., t. 11 ; p. 184 (1840). —B. vulgaris, « (le type), Goss. et Germ. FI. des env. de Paris (1845), t. 1 , p. 82 (ex des- cript.). — B. parviflora Pries (ex Rchb. et Koch). — B. Iberica DC. syst. et prodr. t. 1 (1824), p. 141, n." 4 (ex DC. et Koch). — Erysimum Barharea, var. y Linn. — Cette espèce est commune dans la Dordogne et dans la Gironde , et je ne connais le vrai vulgaris ni dans l'un ni dans l'autre de ces départements. — Je possède encore le stricta de Lausanne et de Francfort-sur-l'Oder ; cette der- nière localité est celle de la collection Schultz , et par con- séquent l'échantillon qui en provient est authentique. La saveur du B. stricta est amère et nauséeuse comme celle du vulgaris. Ses graines sont de moitié plus petites que celles du prœcoœ. Sa teinte est en général jaunâtre lorsqu'elle est desséchée , et ne devient sombre que lors- qu'elle a crû dans des stations moins herbeuses et plus ex- posées à la sécheresse (Verdon près Lanquais , à nu sur le calcaire d'eau douce). Les couleurs rouge ou violacée que ses feuilles prennent quelquefois, sont ducs à l'influence du soleil ou de la sécheresse. Ainsi que je l'ai dit dans mon Catalogue de 1840 (sous le l'aiiN nom de />. vulgaris), sa station est au bord des (25 ) ruisseaux, dos fossés, des prés, et dans les lieux cultivés et un peu humides. Cette plante est trop répandue pour qu'il soit besoin de citer nominativement ses localités. La description du B. vulgaris , donnée par M. Guépin (loc. cit,) appartient visiblement au B. stricla, à cause d(i ces mots : « feuilles supérieures obovales-dentées , siliques appliquées » ; sous les autres rapports , il serait possible qu'elle comprit aussi le vrai vulgaris. Les stations signalées par M. Guépin sont les lieux humides et les vignes. — A cause de ces mêmes mots : « feuilles supérieures obovales- dentées », et de ceux-ci : « siliques courtes » , il me paraît évident que la description du B. vulgaris (type) de MM. Cosson et Germain (loc. cit.) se rapporte également au strie ta. — IL BARBARE A PRJECOX {CaUl). Ajoutez : sur diverses natures minéralogiques et géolo- logiques de terrains (non calcaires) aux environs de Non- tron. — Saveur de cresson; feuilles comestibles. — Je n'ai rien de plus à ajouter au sujet de cette plante, que l'ex- trême longueur de ses siliques divergentes empêche tou- jours de confondre avec toutes ses congénères connues. Je n'ai jamais vu aux feuilles de cette belle espèce , si ce n'est à la fin de l'Hiver dans la rosette radicale , cette teinte d'un vert sombre que montre la plante entière dans quel- ques autres espèces. Le vert des feuilles radicales est foncé et luisant comme celui de la Ficaire. Le reste de la plante est d'un vert aussi brillant mais plus gai et qui jaunit par la dessication sous presse : je n'ai vu que les siliques pres- que mûres prendre une teinte violacée. Au reste, je me garde de donner ces remarques comme absolues , car au contraire je suis porté à croire que tous les Barbarea ont une variation foncée et une autre flavescente. C'est ce qui existe ( 24 ) dans les B. slricta, intermedia et prosirata , de même que les Crucifères à racine napiforme ont une variété longue et une variété ronde , de même aussi que la plupart des espè- ces de coquilles du genre Pupa ont une variété longue et une variété courte. Les fossés humides sont la station assignée à cette plante, en Anjou , par M. Guépin (5.^ éd. ) : je ne l'ai jamais ren- contrée, ici, dans une localité de ce genre. Les auteurs attribuent au B. prœcoœ une durée bisan- nuelle : M. Guépin doute même si cette plante n'est pas vi- vace. Pour moi , je crois qu'elle serait mieux dite annuelle, parce qu'elle lève en Automne après la dissémination des graines, qui a lieu en Juin et Juillet, et elle périt après avoir fructifié une seule fois ; elle n'occupe donc pas le sol pendant une année entière, IlL BARBABEA VULGABIS. Rob. Brown. K. éd. 1.^ et 2.^ n." 1.— Rchb. FI. germ. excurs. et icon. tetradyn. pi. 47, n.° 4556. Erysimum Barbarea, var. « (et y?) Linn. J'ai lieu de croire que cette espèce est rare dans le Midi de l'Europe , car je ne la connais , de visu , que dans les basses vallées des Pyrénées. Elle y croît aux environs de Bagnères-de-Bigorre , moins abondante que le B. intermedia Bor., dans des localités dont M. Philippe ne m'a pas fourni le détail ; je sais seulement que je l'ai recueillie dans le vil- lage d'Asté (altit. GOO'"), au pied du massif de Lliéris , dans un égoùt sortant du mur de soutènement d'un jardin. Ses fruits , parfaitement développés , n'étaient pas encore mûrs le 21 Septembre. La saveur de cette plante est abominablement amère, (l'une amertume répugnante , comme celle du B. slricta. ( 25 ) La niénK' plante, bien évidemment ( ! ), a été recueillie par M. J. Gay , le 24 Juillet 1823 , dans la région subalpine, aux cabanes de Cayan , vallée de ^Farcadau , au Sud de Cau- teretz. M. Gay me l'envoya sous le nom de B. prœcox prj- rennïca; et on serait mal venu A s'étonner de cette déter- mination erronée, car, à l'époque où ce botaniste célèbre récolta la plante , on ne connaissait que deux Barbarea en France; et entre ces deux espèces il n'était pas permis d'hésiter , puisque tous les botanistes prenaient pour vul~ garis le stricta dont les siliqucs sont courtes et serrées contre l'axe, tandis que celles des B. vulgaris (vrai) et prœcox en sont extrêmement écartées. —M. Gay n'a point constaté la saveur de ses échantillons, et c'est chose impos- sible sur le sec. D'après les exemplaires que j'ai sous les yeux, le vrai B. milgaris est une plante susceptible d'acquérir des di- mensions plus fortes que celles des autres espèces , bien que ses sihqucs n'atteignent jamais la taille de celles du prœcox. — J'ai de fortes raisons de croire qu'elle est plus printannière que Vmtermedia , 1." parce que l'échantillon de la plaine de Bagnères envoyé par M. Phihppe , est beau- coup plus avancé que ceux de Yintermedia auxquels il était joint et qui sont au début de leur floraison ; 2.» parce que ses siliques avaient atteint tout leur dévelop- pement au 24 Juillet , dans la région subalpine de Caute- retz. Quant à l'énorme échantillon d'Asté , l'irrégularité de sa forme et l'accessibilité de sa station prouvent qu'il avait été brouté , et que son développement était dû à une repousse. Le B. vulgaris, comme Vmtermedia , est une plante de la plaine , qui ne monte dans la région subalpine des Pyré- nées qu'à la suite des troupeaux : en effet , on ne trouve ces K'spèces, dans les heux élevés, qu'aux stations de pacages. (26 ) Je suis porté à croire , mais sans pouvoir l'aftirmer , que le B. vulgaris, /3 arcuaia de MM. Cosson et Germain repré- sente le type du vulgaris, puisqu'ainsi que je l'ai fait re- marquer, leur type doit prendre le nom de slricta. En terminant, je répète que le nom du B. vulgaris doit être eflacé de ma Notice de 1835 et de mon Catalogue de 1840 , pour y être remplacé par celui de B. stricta Andrzj. IV. BARBAREi INTERMEDIA. Boreau. Boreau, Flore du Centre (1840), t. 2, p. 48. n.° 128. — Lloyd, Flore de la Loire-Inférieure (1844), p. 17. — Guépin, Flore de Maine-et-Loire, 3.« éd. (1845), p. 289. B. augustana. Edm. Boissier , mém. Soc. de Phys. et d'IIist. Nat. de Genève , t. H , cum icône optimà (1848). Voici donc la plante que j'ai découverte en Septembre 1859 aux environs de Bagnères-de-Bigorre et qui, alors, était réellement inédite. Si je l'eusse publiée de suite en la dédiant comme je le désirais à mon ami Du Rieu , inven- teur du curieux B. prostrata , j'aurais eu l'antériorité sur M. Boreau ; mais ce savant professeur qui avait déjà dès longtemps reconnu, en Anjou, l'autonomie de l'espèce, lui imposa en 1840 le nom d'intermedia, qui lui est désormais irrévocablement attaché. L'espèce dont il s'agit est, dit-on, bisannuelle (norma- lement) comme ses congénères (à l'exception du prœcox qui est annuel selon moi , et du prostrata qui est vivace ! ) ; mais comme je n'ai suivi que l'évolution végétative du prœ- nox, je ne sais si les autres espèces fleurissent hahituelle- ineni pendant plusieurs années de suite , comme 3IM. Gay et Du Rieu l'ont observé plusieurs fois dans leurs cultures. ( 27 ) (^e (|u'il y a «le certain, c'est que jamais à ma coiiniiissance, la vie du prœcox ne s'est prolongée au delà de sa i)r(Mni«'re lloraisou. Le JJ. inteimedia a la saveur AMi:ni!: , et la verdure de ses feuilles est plus terne et plus foncée que dans le prœcox. Néanmoins , les échantillons recueillis par M. Philippe dans les pacages élevés de Lhéris , présentent une teinte plus claire et plus /îavescenle que ceux des hasses vallées. D'après les échantillons angevins que j'ai reçus de M. Boreau lui-même , je crois pouvoir dire que la plante est beaucoup plus vigoureuse dans les Pyrénées que dans le centre de la France; cependant je dois ajouter qu'en me les envoyant , le célèbre botaniste d'Angers me fit observer que l'année avait été défavorable et que les exemplaires n'étaient pas beaux; et en effet, d'après sa Flore, l'espèce peut at- teindre une taille de G décimètres , ce qui est la moyenne des plantes de ce genre. Sous le rapport géographique , cette espèce paraît occu- per, dans la zone centrale de la France , tout le bassin de la Loire , puisqu'elle est indiquée par M. Boreau à Autun ( Saône-et-Loire ) où elle est rare , — par MM. Boreau et Guépin à Angers ( Maine-et-Loire ) où elle est peu commune , — et par M. Lloyd dans huit localités du département de la Loire-Inférieure où elle est très-abondante. Au N. de la Loire , je crois la retrouver dans l'échan- tillon n." 107 (n." 7 de la 2.^ centurie) de l'herbier de la Flore de France et d'Allemagne du docteur F. Schultz ; cet exemplaire qui n'a que des fruits très-jeunes et qui a été récolté le 5 juin 1857, par M. Lenormand , dans les champs de trèfle près Vire (Calvados), est étiqueté B. prœcox; mais je ne lui reconnais aucune similitude avec la plante dont j'ai suivi si complètement et si assidûment l'évolution pour mes études de 1835. Les siliques sont beaucoup trop ( 28 ) rapprochées (verticalement) dans la plante normande, beau- coup trop courtes, grêles et opaques pour appartenir au B. jnœcooc. Lorsqu'on met en presse des siliques jeunes du vrai prœcox , elles s'applatissent et deviennent transparentes comme du parchemin huilé , ce (pii n'a jamais lieu dans XlnlcrmeiVia, et ce qui n'existe pas non plus dans l'échan- tillon normand. On le voit donc, si je rapporte celui-ci à Xintermedia. ce n'est pas avec une certitude directe et ab- solue (puisque je ne connais ni sa saveur ni ses fruits murs ), mais c'est au moyen de caractères et d'inductions que mes études sur le genre me permettent de considérer comme graves et rationnels. Et en effet, M. Boreau (in litt. Janvier 1849) m'atteste l'existence du B. intermedia dans le dépar- tement de la Manche. Au S. de la Loire , j'apprends par la même lettre de mon savant ami que son espèce se retrouve en Limousin , en Auvergne, dans les Cévennes et jusqu'en Piémont. Le Cata- logue de M. le D-- Pailloux, d'Ahun, l'enregistre au nombre des plantes de la Creuse; mais à partir de ce département, elle disparaît entièrement, autant que je puis le savoir, jusqu'aux Pyrénées, ou du moins jusqu'au bassin sous- pyrénéen , car je soupçonne , sans pouvoir l'affirmer , que le B. vulgaris. var. C. arcuata de M. Lagrèze-Fossat (FI. du Tarn-et-Garonne , p. 23 [ 1847] ), indiqué comme très-rare à Castelsarrazin , devrait lui être rapporté de préférence. J'arrive aux localités pyrénéennes. Ce fut le 18 Septem- bre 1859 que je découvris la plante au bord des champs, des ruisseaux et des chemins de la vallée de Campan, de- puis le village de S»^-Marie jusqu'à l'embranchement de la vallée de Grip , et dc^puis là jusqu'à l'auberge de ce dernier village. Dans les terres cultivées les fruits étaient mûrs; les siliques répandaient déjà leurs graines. Au bord des eaux au contraire , les plantes avaient été broutées , on trouvait des ( 20) siliqucs vertes ù divers degrés de dévcloppemenl , et même encore quelques fleurs , le tout provenant des repousses. Le collet de ces pieds broutés était garni de rosettes acces- soires de feuilles fraîches et jeunes , qui devaient évidem- ment fournir des fleurs l'année suivante. De plus, on trou- vait des rosettes vierges, nées des graines répandues pen- dant l'été. Ces rosettes, plus poilues que celles des autres Barharea français ( et c'est là un des caractères les plus saillants de Xintermedia ) . l'étaient beaucoup moins cepen- dant que d'autres rosettes que j'avais recueillies le 30 Août précédent , dans le grand pacage du vallon supérieur de Lhéris, au pied du Casque ( altit. 1300'" ) , et que je n'avais su à quelle espèce rapporter, puisqu'elles n'avaient ni fleurs ni fruits : j'ai appris depuis lors , que ces dernières appar- tenaient encore à la même espèce. Il me paraît évident que ce n'est qu'à la suite des trou- peaux qui y séjoairnent tout l'été, que cette plante a atteint la station sous-alpine dont je parle , car, au-dessus de l'au- berge de Grip , c'est-à-dire au-dessus de 1200™, elle devient si rare que je n'en ai plus trouvé que trois pieds ( un le 18 Septembre 1839 vers loOO'", et deux le 10 Septembre 1840 à Tramesaygues , vers 1800°"). Au printemps de 1840, M. Philippe eut la complaisance de me fournir de beaux et nombreux échantiflons ( de deux dates qu'il n'a malheureusement pas précisées) : ils furent recueillis dans la plaine aux environs de Bagnères-de-Bi- gorre , où je ne pus plus en retrouver qu'une seule misé- rable repousse avec fleurs et jeunes fruits (dans le dépôt des fumiers de la ville , à l'entrée de la route de Campan ) , le 10 Septembre de la même année. Quant à la plante de Lhéris , M. Philippe eut encore la complaisance de In récolter en bon état, et les échantillons { 30 ) avec fleurs et fruits encore très-jeunes , sont recueillis le 15 Juin 18i0. Ainsi, au résumé, l'existence du B. intermedia est cons- tatée dans les Pyrénées voisines de Bagnères-de-Bigorre , soit normalement dans les vallées, soit sur les hauteurs où il a suivi les troupeaux, depuis l'altitude de 500" (Bagnères) jusqu'à celle de ISOC" (Tramesaygues). On s'étonnera peut- être de voir une plante commune à la zone centrale et à la région pyrénéenne, sans qu'il soit constaté que ces deux stations se relient l'une à l'autre par des intermédiaires authentiques. Cette circonstance n'est pourtant pas sans exemple : VAvena sulcata Gay, découvert en 1855 dans les Asturies par M. Du Bien , a été retrouvé par M. Phihppe dans les Pyrénées centrales en Bigorre , et par M. Guépin en Anjou. J'ajouterai, pour compléter la ressemblance de distribution géographique qui existe entre VJvena sulcata et le Barharea intermedia. que M. Du Bieu (in htt. Sep- tembre 1859) déclara reconnaître indubitablement, dans les rosettes radicales de Lhéris que j'avais soumises à son examen aussitôt après ma découverte, la même plante dont il avait recueilli une seule rosette dans les pâturages mari- times de Gijon (Asturies). Ce qu'il y a de fort remarquable , c'est qu'en rencontrant à Gijon cette rosette unique , il fut convaincu qu'elle se rapportait à une espèce entièrement nouvelle; et c'était alors bien vrai ( Septembre 1855) ! J'ai sons les yeux cette rosette de Gijon et le nom 'provisoire que M. Du Bieu lui imposa en 185G, lorsqu'il classait ses récoltes; ce nom [B. punctaia) venait de ce que les feuilles, vues à la loupe , sont finement pellucido-ponctuées : et j'ai retrouvé cette particularité , d'une façon irrégulière et in- constante , sur quelques feuilles moins inférieures des échan- tillons de M. Boreau et des miens. Je ne pense pas du reste qu'une pareille ponctuation soit assimilable à celle des ( 31 j Milloportiiis , à causo i\o rirn''<,'ulnrité df sa ilislrihiition , ci de In rornic non arrondie dos points transparents. ï.es feuilles intérieures (plus ieuncs par conséquent) de la ro- sette de Gijon ne présentent pas ce phénomène , (jue j'at- tribue à une détérioration causée par quelque très-petit insecte. Quant au terrain qui nourrit le //. inlermedia des Pyré- nées , il n'y a rien de particulier à en dire , puisque c'est partout un terreau ou une terre végétale de la plus grande richesse , encaissés uniquement par des roches calcaires à Lhéris , uniquement par des roches granitiques et schisteu- ses à Tramcsaygues et à Grip , et résultant de la décom- position de toutes sortes de roches à Bagnères. De même , dans la Creuse , le terrain est généralement granitique ; à Autun, il y a beaucoup de schistes ; dans la Loire-Inférieure il y a de tout, etc. Nous pouvons donc regarder l'espèce comme ubiquiste. Le Barharea inlermedia est encore peu connu , peu répandu dans les collections , sous son véritable nom du moins. Il serait utile qu'il en fût publié une description minutieuse, comparative, et plus détaillée que celle de M. Boissier ( sous le nom de B. auguslana), plus détaillée sur- tout que celle qu'en a donnée M. Boreau en 1840, car alors il croyait n'avoir à le distinguer que du vulgaris et du prœcox. Ce célèbre botaniste accomplira un jour , j'espère, la tâche qui , de droit , lui est incombante, et je me félicite vivement de l'avoir laissé m'échapper, puisqu'elle tombe en des mains si habiles. J'ai semé, le 19 Novembre 1845, des graines parfaite- ment mûres de cette espèce, recueillies à Grip le 18 Sep- tembre 1839 : ce semis n'a pas réussi. ( 32 ) V. liARBAREA ARCUATA. Reichenbach. Roichenbach . primit., in Bot. zeil. (1820), nec apud Sturm ; FI. gcrm. oxcurs. (1850), eticon. telradyn. (1857-38), pi. 48, ii." 4557.— Mutel . FI. Fr. (1854), T. 1 , p. G7. — K. éd. 1.^ et 2.'» n.° 2 (1857 et 1845). B. Taurica DC. Syst. et Prodr. T. 1 (1824). p. 141 , n.° 5 ( ex DC. et Koch ). Erijsimum arcuatum. Presl. ( ex Andrzj. in DC. loc. cit. ). L'histoire de celte espèce est pour moi plus obscure que celle des autres , parce que je n'en possède pas d'échantil- on authentique et que je n'ai, pour guider ma détermina- tion , que la figure pubhée par Reichenbach et la description donnée par Koch. C'est donc à l'aide de ces deux documens, et à l'aide des caractères par lesquels mes échantillons dif- fèrent de toutes les autres espèces , que j'attribue au B. arcuata la plante de deux localités , savoir : i .° Échantillons sans fleurs , à fruits parfaitement mûrs , récoltés par M. J. Gay , le 21 Septembre 1858 , dans la vallée d'Entremont (région sous-alpine) au-dessus du village de Saint-Pierre en montant à l'hospice du Graad-Saint- Bernard. M. Gay m'envoya ces échantillons sous le nom de B. prœcox en me faisant remarquer que c'était pour la pre- mière fois que cette espèce était trouvée en Suisse; mais il est impossible de maintenir une pareille détermination , parce que la plante du Saint-Bernard diffère du B. iirœcox par ses siliques beaucoup plus courtes et plus ou moins arquées , beaucoup moins espacées le long de l'axe , et y formant souvent des sortes de paquets ; enfin par ses grai- ( 35 ) nos moins noiubrcuscs , plus espacées dans la silicpic , ri plus allongées ( surtout avant l'entière maturité ) qm; dans le prœcoa: : ce dernier caractère, un peu exagéré si je ne me trompe dans la figure de Reichenbach , est le caractère essentiellement distinctif auquel on doit reconnaître Ut B. arcuaia. M. Gay n'avait point pris note de la saveur des feuilles , qui étaient en majeure partie desséchées. Dans une note de Mars 1840, cet illustre botaniste me fait remarquer que plusieurs des individus récoltés par lui au Saint-Bernard « portaient avec les fruits de l'année , des tiges fructifères » desséchées de l'année précédente , et , de plus , des ro- » settes de feuilles radicales pour l'année suivante. Ces » individus avaient donc vécu déjà deux années pleines , » et s'annonçaient comme devant vivre une année de plus » . Or, je le répète , jamais pareilles conditions de longévité ne se sont manifestées à moi dans l'étude approfondie que j'ai faite du B. prœcox ; il meurt toujours au moment où s'achève la maturation de ses premières graines. Telles sont les observations qu'il m'a été donné de re- cueillir sur la plante du Saint-Bernard. On verra facilement en quoi elles s'accordent avec celles que m'ont fournies les échantillons de la seconde provenance. 2.° En 1835 , dans les talus d'éboulement argileux d'un ravin par où l'on monte au port de Leitariegos ( bases du pic d'Arvas , Asturies ; région sous-alpine supérieure ) , M. Du Rieu récolta des graines mûres d'un Barharea qu'il n'a pas retrouvé ailleurs pendant son voyage et qui, complè- tement desséché , ne lui permit de prendre connaissance d'aucun de ses caractères de végétation. La découverte de ces graines se he par des circonstances particulières , à celle d'une espèce entièrement nouvelle du même pays ( B. pros- trata ) et dont il sera question plus bas : c'est à l'article de 3 ( 34) cette dernière qu'on trouvera les détails auxquels je fais allusion et qui restent étrangers à la détermination spécifi- que de la plante dont je m'occupe en ce moment. De retour dans ses foyers . M. Du Rieu sema dans son jardin , à Blanchardie près Ribérac , les graines dont il s'agit. Elles produisirent, en 1837, de nombreux individus d'une belle et vigoureuse espèce à saveur de cresson , et cette espèce nous étant totalement inconnue , M. Du Rieu la nomma ( provisoirement ) B. diibia pour la commodité de sa correspondance avec M. Gay et avec moi. Il est pro- bable qu'il l'a donnée sous ce même nom à quelques-uns de ses correspondants particuliers. Quant à ses centuries asturiennes , la plante n'y a pas figuré , puisqu'elle n'avait pas été récoltée en bon état pendant le voyage , et n'était encore ni déterminée ni suffisamment multipliée lorsque la collection fut livrée aux souscripteurs. Les échantillons que M. Du Rieu m'a remis pour l'étude, et au moyen desquels je crois devoir rapporter la plante au B. arcuata , sont : En fleurs : du IG Mai 1837 et du 8 Mai 1858. Eiî fruits verts ( presqu'entièrement développés , mais non encore mûrs) : des 5 et 17 Juin 1837 , des 27 Mai et 1." Juin 1858. E?i fruits parfaitement miirs ( s'ouvrant d'eux-mêmes dans l'herbier ) : du 16 Juin 1858. Le premier semis fut fait en Novembre 1855 et donna des fleurs dès 1856 : donc, si la plante eût été stricte- ment bisannuelle, elle eût dû mourir à la fin de l'été de 1857, et il est possible qu'on doive lui attribuer normale- ment cette durée; cependant, un des pieds, au moins, du semis de Novend)re 1835 vivnil encore en Juin 1858 et fournissait de ninguifiques échantillons de fruils verts , car il était devenu énorme. Il avnit (hmc llnni ('t fructifié déjà (35 ) Uois /"o/.s' et annoiirnit iino (luatriènic lloraison pour IHÔO M. Du Riou étant parti pour Algor , ses cultures ont été délaissées , et j'ignore si la vie de ce robuste végétal s'est prolongée. Ces détails font voir que si l'espèce n'est pas vivace , il ne s'en faut pas de beaucoup ( et je dirai en pas- sant que j'ai conservé pendant au moins cinq ou six ans , fleurissant et fructifiant cliaque année , des plantes que les auteurs donnent pour bisannuelles , Digitalis lutea par exemple ). Mes motifs pour rapporter ce Bavbarea à Varcuata. sont les suivants ; a ) Ses fleurs , au lieu d'être entassées en paquet au haut de i'axe pendant l'anthèse , comme dans les quatre espèces précédentes , sont au contraire bien séparées dès leur épa- nouissement, comme le montre la figure de Reichenbach et comme le dit précisément Koch ( flores eliàm superiores conspicuè dissiti ). Le B. prœcox , dont l'inflorescence se rapproche le plus de celle-ci sous ce rapport , et dont les fleurs sont du double plus grandes , ne montre , détachées du groupe terminal , que des fleurs fanées et dont les jeunes sihques sont bien plus développées. b) La corne charnue qui existe sur le dos et au-dessous du sommet membraneux des sépales, est, sur le sec, plus sail- lante et beaucoup plus facile à apercevoir que dans les au- tres espèces ( cornu anlè apicem scpaloriim paulam longiu!^. Koch ). Reichenbach ne parle pas de cet organe , et aucune de ses figures de Barbarea ne l'accuse. c ) Les pétales sont linéaires comme le montre la figure de Reichenbach , ce qui n'existe pas dans les autres espèces. d) Le pédicelle des siliques , sans être en général aussi étalé que dans la figure de Reichenbach , tend toujours , même dans leur jeune âge, à s'écarter de l'axe; en mûris- ( 30 ) sant , les siliques se rapprochent de l'axe ( maturis rectius^ eu lis, Koch). e ) Les siliques , soit bien développées mais non mûres , soit arrivées à leur maturité parfaite , ne sont pas aussi ar- quées que dans la figure à droite de Reichcnbach ( ni que dans la plante sauvage du Saint-Bernard ) ; mais elles ont une tendance à l'incurvation , qui ne peut échapper à un œil exercé. Elles ont dans leur port , dans leur espacement, ce je ne sais quoi qui ne s'exprime pas par des mots , et qui les assimile à ïarcuaia de Reichenbach plus encore qu'au vulgaris dont elles diffèrent , en outre , par leur style plus grêle et par conséquent plus distinct âe la sihque. f) Les graines (comme celles de la plante du Saint-Ber- nard) sont allongées, quoiqu'à un moindre degré que dans la figure de Reichenbach. g ) Les grandes feuilles de la rosette radicale répondent à la description de Koch. La figure de Reichenbach est in- complète sous ce rapport et n'en montre que de très-petites. h ) Quant aux feuilles supérieures , j'avoue qu'elles ne sont pas indivises et dentées comme le dit Koch et comme le montre Reichenbach : elles sont pinnalifides , à lobe ter- minal plus ou moins élargi et denté , comme dans le prœcox et Vinter média; mais j'ai trop vu de Barbarea pour atta- cher une idée d'importance et de constance à ce caractère , le seul qui contrarie notablement l'assimilation que je pro- pose , et sur lequel je crois devoir passer outre , tout en avouant qu'il se montre sur la plante sauvage du Saint- Bernard , comme sur la plante cultivée de Blanchardie. 11 me sera bien permis d'ajouter , à l'appui de ma détermina- tion , que Mutel attribue à Varcuata des feuilles supérieures incisées- sinuées en éventail , ce qui se rapproche très-fort des formes que j'ai sous les yeux. ( 37 )^ Je n'iu point vu la plante à l'état de vie , mais elle doit être , comme le prœcox , d'un vert gai et brillant , à en juger par sa teinte ilavescente à l'état sec. On remarque la même teinte sur les feuilles caulinaires de la plante du Saint-Bernard. Voyons maintenant la question régionale et la question géographique. — La plante que je nomme arcuaia croît dans la région sous-alpinc au Saint-Bernaixl et dans les Asturies. Mutel , seul Aoriste français qui en fasse mention à ma connaissance (puisque j'ai cru devoir rapporter l'a^-a/a^a de M. Lagrèze-Fossat à Xintermedia et celui de MM. Cosson et Germain au vulgaris) , Mutel, dis-je , cite son arcuata dans les lieux humides près Grenoble : c'est donc encore une station montagnarde. — Ce que je puis comprendre des in- dications données en allemand par Reichenbach et Koch , assigne à leur espèce diverses localités de l'Allemagne occi- dentale . centrale et orientale. De CandoUe place la sienne (B. Taurica) in Tauriâ et in Caucasi alpestribus. Je ne vois rien dans tout cela qui s'oppose à ce que , de l'Alle- magne qui paraît être son centre d'irradiation, elle des- cende un peu au Sud-Ouest dans les Asturies , puisqu'elle s'étend bien davantage vers le Sud-Est pour gagner le Cau- case et la Perse , régions dont les végétaux s'accommodent si bien du climat de notre Europe tempérée. Reste maintenant la question la plus importante à mes yeux , celle de la saveur. La plante asturienne a le goût de cresson (Du Rieu in litt. ) , et nous ignorons quel est celui de la plante du Saint-Bernard dont les caractères (ceux du moins dont je puis juger) me permettent de l'identifier avec la précédente. Mais d'un autre côté M. Du Rieu, dans une lettre du 15 Octobre 1859, où il cite occasionnellement le nom du B. arcuaia, le mentionne au nombre des espèces ( 38 ) à saveur amère. Certes, si cela est, il demeure évident pour moi que mon assimilation est erronée et que son du- bia ne peut être Varcuala; nms d'où sait-il que celui-ci soit amer^ ÎNi De Candolle , ni Koch , ni Ueidienbacli, ni 3Iutel ne le disent ; et si les auteurs de l'Allemagne orien- tale avaient fait attention à la saveur d'une espèce quel- conque de Barharea, je ne vois pas pourquoi De Candolle , Reichenbach ou Koch n'auraient pas enregistré leur obser- vation. Il n'y a , je crois , que Smith et De Candolle (Flor. Franc.) qui parlent de la saveur des deux seules espèces alors connues ; et si , parce que quelques auteurs (MM. Ba- bington, Lagrèze-Fossat, Cosson et Germain) font de Yar- cuala une variété du vulgaris , on voulait conclure à jniori que le premier doit être amer comme le second , ce ne se- rait peut-être pas procéder avec une rigueur suffisante, puisque d'autres auteurs s'accordent à distinguer les deux espèces. — Dans le doute , je crois pouvoir réserver la ques- tion ; mais je me garderai bien de le faire sans protester de nouveau , et de toute la force de ma conviction , contre toute fusion dans la même espèce nominale, de deux plantes dont l'une aurait la saveur amère et l'autre celle du cresson. J'insiste d'autant plus sur ce point que je sais que des bota- nistes d'un grand et juste renom , sont loin d'accorder à ce genre de caractères l'importance qui lui appartient selon moi. C'est ici une question iï école , et je ne suis pas de cette école qui refuse d'admettre un caractère parce qu'il n'est pas traduit matériellement par telle ou telle forme d'organes. Qu'on dissèque tant qu'on voudra des hirondelles , des geais, des coucous et des engoulevents, et puis qu'on nous dise quel est l'organe ou la forme d'organe qui traduit les faits que voici : L'hirondelle fabrique son nid avec de la terre mouillée , et l'adosse contre des rochers ou des murs ; { 3'J ) Le geai construit le si<;n avec des petits hkuccmux de Ixiis sec. et l'établit aux enfourchures des branches d'aibres; Le coucou 11(5 construit pas de nid, mais va toujours pondre dans le nid construit par un autn; oiseau ; L'engoulevent n'en construit pas non i)lus, et dépose ses œufs à même la terre dans une légère excavation. Et quel est, je le demande, l'ornithologiste qui , voyant une troupe d'hirondelles se construire des nids en brindilles à la cime d'un arbre, n'en conclurait pas à iiriorl et avec toute certitude , qu'il a affaire à une espèce nouvelle ? Or, le caractère de la saveur est bien plus matériel que celui de Vindusirie, lequel ressort de l'instinct : et où po- sera-t-on les limites précises qui séparent l'instinct de l'in- telligence? La saveur est tout bonnement un caractère chimique , et ressort par conséquent d'une science toute physique, bien que délicate et difficile dans son étude. Qu'il me soit per- mis de citer à ce sujet un fait dont je n'ai pas la connais- sance directe, personnelle, mais que j'ai ouï raconter, dans mon enfance , à Marseille. Sous l'Empire , et à l'époque où la disette produite par le système continental avait suggéré à Chaptal l'idée d'employer le sucre de betteraves , on fit un semis d'essai de ces végétaux dans la Camargue ( le délia du Rhône ) : on obtint , dit-on , du sel au heu de sucre. Peu importe que le fait soit vrai ou non : je l'ignore , mais j'admets pour un instant qu'il soit exact. Faudra-t-il croire que le sucre de canne est susceptible de se changer en hydrochlorate de soude ? Je ne pense pas que les chimistes nous imposent une obligation si dure , et l'explication toute naturefie du fait supposé vrai sera celle-ci : le terrain n'étant pas favo- rable à la betterave , son principe sucré s'y développa très- faiblement ; d'un autre côté , ce terrain étant imprégné de (40) sel, les organes absorbans de la plante s'emparèrent de cette substance comme ils auraient fait de tout autre prin- cipe colorant ou toxique , et on la retrouva , dominante , à l'analyse. Mais il n'y a rien de comparable à cela dans les proprié- tés chimiques de nos Barbarea. L'amertume et le goiit de cresson sont deux saveurs qui ne viennent pas du sol : donc elles appartiennent aux substances essentielles à la plante ; elles sont concomitantes de l'idiosyncrasie de l'espèce. Elles ne sont pas transmutables de l'une en l'autre ; donc elles constituent un caractère physique , indépendant. Admettez- le comme tel, et cherchez ensuite des caractères organi- ques : il y en a ! • Il faut bien que je sente l'impérieux commandement d'une conviction profonde pour élever ainsi une voix obscure con- tre l'opinion des hommes célèbres dont j'honore plus que personne la science et la supériorité. Aussi suis-je heureux de fortifier ma protestation par le témoignage d'un des ob- servateurs les plus délicats et les plus consciencieux qu'il se puisse trouver, mon ancien et honoré ami Du Rieu. Aussitôt que j'eus découvert, à Lhéris , les rosettes du B. interme- (lia, je lui en envoyai une dans une lettre ; il me répondit, le 7 Septembre 1839, de Nismes où il était en garnison : « Votre Barbarea de Lhéris est amer; donc il est de » toute impossibihté que ce soii prœcox, ou prosirata. ou » dubia. Cultivez le cresson dans cent lieux différents , tor- » turez-le de mille manières , lui ferez-vous jamais perdre * » sa saveur , lui en ferez-vous contracter une opposée ? Par- » viendra-t-on jamais, même en les changeant de pays, de » climat , d'hémisphère , à rendre la Gentiane douce et su- » crée , et la Canne à sucre amère comme une coloquinte ? » La saveur, c'est l'essence intime de la plante. La culture » peut bien , il est vrai , atténuer l'âpreté d'un végétal, mais (41 ) '» mon changer sa savonr ossentiello , jtrimilivc , (jiii f^c rc- rt connaît tonjonrs. La cullurc lui Inil [x-rdrc , pour ainsi T. (lire, nn pcn de sa sauvagerie; elle le polit, le civilise, y> mais ne saurait changer complètement la nature de ses ») sucs. Tout Barharca amer ne saurait donc être l'une des » trois espèces citées : je crois ceci absolu. » Si , contrairement à l'opinion que j'ai cru devoir embras" ser, on venait à reconnaître que le Barbarea nommé provi- soirement ditbia par M. Du Rien n'est pas Varcuata, si par exemple le vrai arcuata était une espèce réellement amère , il y aurait lieu à donner un nom à l'espèce nouvelle astu- rienne découverte par M. Du Rieu. Dans ce cas , je propose dès aujourd'hui pour elle celui de son inventeur, B. RIŒI; il lui serait bien plus légitimement apphqué qu'au B. inter- média auquel j'avais eu le désir de l'imposer en reconnais- sance du voyage aux Asturies qui nous a valu le curieux B. l)rostrata. 11 est évident , d'ailleurs , que le nom de B. duhia ne convient pas à une espèce si nettement distincte de ses congénères. VI. BARBAREA PROSTRATA. Gay et Du Rieu. Espèce publiée en nature , sous le n.^ 401 , parmi les Plantœ selectœ asturicœ de M. Du Rieu, seulement mention- née dans le Duriœi lier asturicitmàe M. J. Gay (Annal, des Scienc. natur. 18oG , 2.^ sér. Bot. t. 6, p. 113 et seqq. ). Ici , ma besogne devient facile : ce n'est plus moi , heu- reusement, qui juge et qui décris. La publication de Vlter asi.uricum ayant été suspendue, au grand détriment de la science et sans espoir de reprise , M. Gay a bien voulu me communiquer et me permettre de publier dans le travail que je projetais sur les Barbarea . la diagnose et la des- cription qu'il rédigea le 5 avril 18oG et qui sont restées iné- dites, de l'espèce la plus singulière et la plus distincte entre ( 42 ) toutes, qui soit connue jusqu'y présent dans ce genre peu nombreux. M. Du Rieu la découvrit, en fleurs , le 8 Juillet 1835 , et la recueillit en fruits le 15 Aoiit suivant ( lier asturicum , loc. cit. p. 518) , dans la zone alpine inférieure de la face orientale du pic d'Arvas et un peu plus bas dans la vallée de Trescastro ( région sous-alpine supérieure), sur des talus d'éboulement très-rapides , provenant de la décomposilion des schistes dont la montagne est formée. A sa tige unique et absolument couchée, presque collée contre le sol, il lui fut impossible, dès le premier moment, de méconnaître une espèce entièrement nouvelle pour un genre où elles se font toutes remarquer jusqu'ici par le port le plus vertical et le plus raide qu'il se puisse concevoir. Cette plante extrêmement rare dans les deux seules lo- calités où M. Du Rieu l'ait rencontrée , a été décrite par M. Gay sur un très-petit nombre d'échantillons spontanés ; mais M. Du Rieu ayant parfaitement réussi à la cultiver, en a récolté en 1857 et 1858 de nombreux échantillons auxquels est due la connaissance de quelques détails de végétation qui étaient nécessairement restés cachés à M. Gay : je les recueillerai dans la correspondance de M. Du Rieu. DESCRIPTION DE M J. GAY. (5 Avril 183B). B. Foliis radicalibus plus minus hispidis, caulinis basi subciliatis , inferioribus petiolatis , lyratis, 3-5- lobis , lobo terminai! majore, basi dilatato , superio- ribus (foliis) sessilibus , pinnaliparlilis, basi non aut vix auriculatis , lobis laleralibiis lineari-lanccolatis , lerniinali oblongo , basi attenuato ; glandulis placen- (43) lariis laiiiellalis , lalè uvalis, ovario liispido ; sili(|uis glabralis , tetragoiiis, palciitissiinis. Hal)i(al in inonlis pic (rArvas oriciilali [)i()( livio , proximè suprà l'auces poi^t de Lcilariefjos , ihi raris- sima, alibi non visa. Locis gaudet ahruplis soloque ar*iilloso , mobili , sicco , non petroso. Tlorct ineunte Julio, et scmina pcrficit medio Aiiguslo ex Durieu). Radicis fibrie plures , circji collum fasciculatœ , in fibrillas diviscP, intùs flayescentcs ; centralis crassior et paulo longior , semipedalis, niinc dcsccndens nunc obliqua , apice in caulcm continuata , ex parte hypogaeâ ranium 1 '/s-^-unc. longum , rosulà foliorum coro- natum , sub foliis fibrillosum , anno sequentc caulem emissurum vix unquàni non proferens. Kadix ergo bicephala et minimum triennis (a ). Herba sapore Nas- turtii ofJicinaUs. Caulis solitarius , prostratus , 8-16 -uncias longus , primo viridis , demùm purpuras- cens , basi terctiusculus, cœterùm acutè inœqualiter angulatus, ramo infrà vel supra médium unico , brevi, ad angulum rectum patentissimo , teste Duriœo vix unquàm absente. Folio radicalia ad basim caulis flo- rentis collapsa ; in rosulis primse ( è semine ) evolu- tionis subviginti, humifusa , petiolata , 2-3-uncialia , glaberrima, hispidula, hispidissimave , lyrato-5-7- loba, lobis lateralibus oppositis, remotiusculis, obova- tis, subsinuatis, inferioribus minoribus, duobus supe- rioribustcrminali majore, clliptico , integerrimo, basi (a) Ce qui se rapporte au mode de ramification de la racine « a été » écrit en face d'un seul échantillon, avant que nous eussions éprouvé » la plante par la culture. » ( l^ote de M. Guy. ) ( 44 ) rolundato , rarissime subcordato subiequilalis , quan- doque distincte angustioribus aut distincte latioribus ; in rosulis surculorum 6-8 , erecto-patenlia , glabrius- cula, longe petiolata , cum petiolo l-^Va-^inc longa, limbo indivise ! , ovato vol elliptico , 5-9-lin. longo , basi cordato , margine integerrimo vel sinuato. Folia caulina 6-7, œqualibus spatiis distincta, glabriuscula vel glabra ; tria inferiora foliis primae evolutionis si- milia , perindc lyrata et longe petiolata ( petiolo gra- cili , basi non aut \ix dilatato ) sed lobi latérales pau- ciores ( 2-4 , non 4-6 ) , ssepè alterni , si oppositi basi contracti vel minus distincte connati , terminalis etiàm semper crenato-sinuatus , basi plerumque oblique cor- datus; 3-4 superiora sessilia, 1-2 Va "ï^c. longa, pin- natipartita , basi parùm dilatatà , non anriculatà , ci- liolatà vel glabrà, rachi 1 y^l^w. latâ , lobis utrinque 2-3 , lineari-lanceolatis , subalternis oppositisve , duo- bus superioribus terminali cUiplico-lanceolato , grosse dentato , basi plus minus cuneato multo latioribus. Flores in summo caule et ramo multi , corymbosi , co- rymbo fructifero in racemum 5-7-uncialem elongato, rachi glaberrimâ, angulatà, striatà.PediceUi floriferi 1- 2-lin. longi, fructiferi plus minus patentes, obscure tetragoni , rigidi , non elongati , unus alterve inferior axillaris, reliquibasinudi. Calycis laxi sepala 1 V3-I Va- lin, longa, linearia , obtusa , pilis sparsis hispidula vel glabra , primo viridula , albo-marginata , demùm fla- vescentia , duo exteriora basi gibbosula , non verè pro- pric saccata. Petala flava , erecta, calyce triente lon- giora; unguis calyce triplo brevior, in limbum oblon- go-cuneatum, apice intcgcrrinuim sensim sensimque ( 45 ) (lilatatiis. Filamciila edcMiliila , iHcmhraiiacea, subii- la(a, aiillicris llavis , ovalo-ohloiigis , basi einar^i- nalis. GlanduUe valvares biparlitai , ex média vallecuhi filamentum emitlcntes , lohîs repando-crcMiulalis ; placcntares iiidiviste , lamellata^ lalissiinè ovalic , re- pando-3-5 crenulatcC. Ovariuin hispiduin, coroiiatuiii stylo lonj^iusculo , tereti , glaberrimo, cujus stigma hemisphœricum , integrum. Siliquîe in raccmo fructi- fcro conferlœ , subsecundœ , glabratee , 8-10 lin. longœ , lineares , compresso - tetragoncC , seminum pressu plus minus torulosœ , sœpè purpurascen- tes , plerumque ad angulum rectum patentes , in ramo accessorio magis erectse , valvis eximiè oarinatis et venosis , ad carinam vagè hispidulis ( quia latus ovarii valvare magis hirsutum ) , cseterùm glaberrimis , stylo tereti, ^f^Wn. longo , valvis plus dimidio angustiore , stigmate retracto , parvo , styli latitudincm non exce- dente. Dissepimentum lineare, pellucidum. Semina uni- seriata, pendula , compressiuscula , elliptico-subro- tunda, griseo-fulva , testa crassà, tenaci , eximiè re- ticulatâ , in siccis impresso- punctatâ, embryone flavo, cotyledonibus ovato-oblongis, obtusis, facieplanis, dorso convexiusculis , radiculâ (ex 15 seminibus ) semper pure laterali. Obs. Accedit ad B. prœcocem (a) statione alpinâ ( sola enim B. prœcox ex planitie in alpes ascendit), ( a ) Confer quœ circà hanc speciem cum B. vulgari collatam , in Act. Soc. Linn. Bord. VI. (1833) p. 140-158, solità cura scripsit amiciss. C. Des Moulins, ubi tamen neglectaj glandulœ hypogynœ, et in utrâque diagnosi , p. 158, pro stigmate stylus est legendus. {Note de M. Gay). ( 46 ) herbà sapore yasturtii ofjicinali^, foliis caulinis supe- rioribus pinnatipartilis, basi ciliolatis. Nostra verô differt radice sobolifera et duratione plus bienni ; caule prostralo, monoclado; foliis caulinis basi non aut yix. auriculatis; p^landulis livpoi et divergent () angle droit. Je présumai bien que cette ( 48 ) » disposition n'était point un caractère spécifique et que » la culture ferait ramifier davantage la tige. C'est ce qui est » arrivé : elle reste bien unique , mais elle se ramifie à par- » tir de sa base même , et les rameaux conservent toujours » la même raideur , la même divergence : ils tendent tous » à se recourber en arc dans le sens du debors. Le rameau » dont le bourgeon s'est trouvé placé verticalement sur la » partie supérieure de la tige couchée , s'élève d'abord per- » pendiculairement ; mais il ne tarde pas à se recourber en » dehors plus fortement que les latéraux. Au fur et à mesure » qu'il s'allonge , son extrémité se recourbe davantage et » finit par venir toucher le sol sur lequel elle se prolonge » Cette disposition est remarquable » . 2.0 Floraison de la plante. Comparée sous ce rapport avec les deux espèces que M. Du Rieu cultivait à côté d'elle et dont le voisinage n'a eu pour résultat , même après trois ans de cohabitation , aucun fait d'bybridité ( Du Rieu in htt. 24 Novembre 1839 ), l'ordre chronologique du développe- ment floral a été celui-ci : a ) B. arcuala ( dubia de M. Du Rieu ) ; b ) prœcoœ ; c ) prostrala ( M, Du Rieu , même lettre ). L'ordre de dimension des fleurs , en allant du grand au petit , est difl'érent : a ) prœcox ; b ) prostrata; c ) arcuata. M. Du Rieu m'envoya , dans la même lettre , les fleurs de ces trois espèces , collées avec soin sur trois rangs ; elles sont ainsi bien comparables , et il a distribué un assez grand nombre de cartes semblables à ses correspondants. Ainsi que je l'ai dit plus haut , les pétales de Varcmita sont LINÉAIRES (M. Du Rieu , même lettre) comme le montre la figure de Reichcnbach. Ceux du proslrata sont cunéi- FORMES-OBLONGs ( description de M. Gay ; voir ci-dessus ) • ceux du prœcox ont le limbe fort klaugi e> spatule ( voir la figure de Ri^ichenbach ). ( 49 ) 7).'^ Évolution végétative et durée de la plante. M. Du Rien obtint, d'un semis fait au milieu de l'été 18.jG , trente-six in- dividus qui , trop rapprochés l'un de l'autre , s'entrecroi- saient dans tous les sens à la fin de ^lai 1857 et se nuisaient réciproquement (Du Rieu , in litt. 25 Mai 1857). C'est de ce semis que proviennent presque tous les échantillons que mon ami a bien voulu m'envoyer. Parmi ceux qui furent recueillis en 1858, plusieurs se trouvaient donc arrivés à leur deuxième floraison, et se disposaient à fleurir une troi- sième fois ; ils appartenaient à la première génération ( grai- nes rapportées des Asturies ). D'autres échantillons recueil- lis en 1858 appartenaient à la deuxième génération (graines récoltées à Blanchardie et semées au commencement de Juil- let 1857); ils n'en étaient donc qu'à leur première floraison. Deux rosettes provenant de graines semées vers le 15 Juin 1858 , ont l'une 7 et l'autre 24 feuilles, à la date du 26 Juillet de la même année. La Floraison commence du 1 5 ou 20 Mai à Blanchardie , et les fruits n'y arrivent à leur maturité qu'après le 15 Juin. 4.0 Variations offertes par la plante cultivée. Elles se réduisent à la production d'une variété qui s'est montrée parfaitement constante pendant trois années , quoique cul- tivée à côté du type. Le type est d'un vert noirâtre et ses siHques sont , dans leur jeunesse, hérissées de poils rares , raides , courts, di- vergents à angle droit, lesquels disparaissent quand le fruit atteint l'âge adulte. On peut donc caractériser ainsi cette forme -type : a, siliquis junioribus pilosuisculis. S, glabra, lœliiis virens . siliquis caulihusque glaherrimis) Du Rieu in schedul. C'est ainsi que M. Du Rieu nomme et caractérise la variété plus hlotide , moins vigoureuse, moins raido et plus grêle que le type. { 50 ) Les échantillons de cette variété , que j'ai maintenant sous les yeux , appartiennent 1.° à la première génération ( grai- nes rapportées des Asturies et semées en 1856 ) , récoltée pendant sa première année de floraison (1837) et pendant la deuxième (1858) — 2." à la deuxième génération ( grai- nes de Bianchardic semées en 1837 ), récoltée pendant sa première floraison (1838). Tous ces échantillons sont sans fleurs , et leurs siliques n'ont pas encore atteint l'âge adulte : ils ont été recueilhs du 1." au 3 Juin, ce qui semblerait faire croire que la variété est un peu plus tardive que le type. 5.° Il ne me reste plus , pour terminer l'histoire de cette curieuse espèce , qu'à remplir les intentions que M. Du Rieu m'a manifestées dans ses lettres des 25 Mai 1837 et 24 Novembre 1839, en faisant connaître une erreur, certes bien excusable , qu'il a commise involontairement dans la distribution des échantillons de ses centuries asturiennes. Je regrette de ne m'acquitter de sa commission que douze ans après qu'elle m'a été donnée ; mais malgré mes désirs et mes projets successifs . je n'ai rien pubhé depuis lors sur les Barbarea. Voici l'extrait de ces lettres de mon ami : « Vous savez que je ne trouvai d'abord le B. prostraia » que dans une seule locahté restreinte et escarpée , dans » la région alpine inférieure du pic d'Arvas. J'ai annoncé » par l'organe de M. Gay (Iter asturicum, loc. cit. p. 348 ) » que cette curieuse espèce se retrouvait dans la région sous- » alpine supérieure , au-dessous du iiort de Leilariegos , » dans des sites semblables et dans le prolongement du j» même ravin. Il est déjà assez remarquable que je n'aie » pas pu la voir ailleurs , mais voici bien autre chose. Ce ne « fut que vers la fin d'Août que je découvris , dans la der- w nière de ces localités , un bon nombre de rosettes que je '> dus regarder comme appartenant à la même espèce. ( 51 ) » Toutes mes recherches pour découvrir quelques iiulividiis .) fructifies dont j'avais tant besoin pour comphUcr ni(;s » Centuries , n'aboutirent qu'à la rencontre d'un très-vieux » pied presque décomposé , déjà détaché de la terre , et dont » la forme et la disposition des rameaux n'était plus recon- » naissable. Du moins , prévenu que j'étais en laveur de son » identité , je ne remarquai , sur le terrain , aucune diffé- » rence , si ce n'est que les feuilles étaient moins hispides » et que les siliques semblaient ne l'avoir jamais été ; j'attri- » huai cette légère variation à la moindre altitude de la sta- » tion. Je vis bien aussi que cette vieille tige semblait n'avoir » jamais été couchée sur la terre , mais j'attribuai cette » anomalie aux grosses pierres dont la plante se trouvait » étroitement entourée. — Le pied dont il s'agit portait en- » core quelques siliques pleines de graines qui ne tardèrent » pas à se répandre dans la chemise qui les renfermait. De » retour en Périgord , j'employai ces graines à mon premier » semis , et je divisai le vieux pied en deux ou trois échan- « tillons qui me servirent pour compléter pareil nombre de » Centuries. Enfin , je distribuai dans celles-ci les rosettes » que j'avais recueillies autour de ce vieux pied sous-alpin, » et celles que j'obtins à Blanchardie du premier semis de » ses graines. » Les botanistes qui auront voulu voir vivante une plante » d'un port si insolite pour son genre , auront pu semer les » graines qu'ils ont trouvées dans leurs Centuries : ceux » d'entre eux à qui le hasard a fait parvenir les deux ou trois » collections que j'ai alimentées avec les débris du vieux » pied sous-alpin auront , à leur grand étonneraent , vu ré- » sulter de leur semis ce que j'ai obtenu moi-même, à mon » indicible surprise , du seul iiied de ce premier semis que « je n'ai pas arraché à l'état de rosette pour compléter les w Centuries. Ce pied unique est devenu énorme, mais s'est (52 j " peu élevé ; il m'a donné un Barbarea parfaitement vertical '» et ilu port le plus strict , à siliques peu écartées de l'axe " ( non divergentes à angle droit ) , caractères entièrement >> opposés à ce que le nom du B. prosirata et ce qu'on sa- >^ vait déjà de la plante, donnaient le droit d'attendre. On » aura dû en conclure que Je n'ai fait qu'un conte en par- » lant d'un Barbarea appliqué sur le terrain , ou que j'ai » pris pour une plante humifiise quelque individu rabougri , )^ brouté , piétiné par les bestiaux, d'une espèce parfaite- » ment droite et raide. Quant à moi , si je m'étais borné à ce » premier semis , je serais resté inébranlablement convaincu w que le B. prostrata , réellement étalé sur la terre au pic w d'Arvas , se redressait lorsqu'il était cultivé dans la plaine » et retournait ainsi au port normal du genre auquel il ap- « partient. — C'eût été là une grave erreur , et voici com- )^ ment je suis arrivé â reconnaître la vérité. » Malgré mon premier semis de graines du vieux pied » sous-alpin , je n'avais pas encore obtenu assez de rosettes r> pour fournir à toutes les Centuries. Je dus faire un second « semis, et n'ayant plus assez de graines de ce vieux pied, » j'attaquai quelques siliques mûres du prostrata alpin, et » je semai le tout ensemble ; ce semis mélangé réussit mal , » mais me fournit la plante couchée et la plante droite. » Enfin, au milieu de l'été de I80G, il me fallut faire un » troisième semis , et celui-là , fait avec des graines extraites » uniquement des échantillons alpins, ne produisit que la » plante couchée. Dès-lors , plus de doute , j'avais là deux » espèces complètement distinctes : » B. prosirata , alpine et sous-alpine , couchée ; » B. dubia ( nom provisoire ) , sous-alpine seulement , » DROITE (1). (1) Rapportée dans la présente Étude au B. arcuata. Cn. Des Moulins. ( 55 ) » La suite (h; leiii' culture a surab(ni(laiiiiii(iil [uoinc les )» différences essentiellement spécifiques de ces deux plantes. » Je désirerais bien (jue , dans \o travail que vous |M(t|( - » tez sur les Barbarea , vous trouvassiez jour à cx[)li(pi( r )) cette erreur , et à annoncer que deux ou trois souscrip- » tcurs des Centuries asturienncs ont dû recevoir des frag- » nients de la seconde espèce sous le nom de la première. » Cela empêchera qu'on ne m'accuse injustement d'une ridi- » cule parcimonie dans la distribution si maigre et si in- » complète que je lus obligé de faire de cette rare espèce. « Enfin, il faudrait annoncer que presque toutes les rosettes » que j'ai données dans les Centuries appartiennent à la se- » conde espèce ( droite et seulement sous-alpine ). J'ai ap- » pris , par la culture de ces deux plantes , à distinguer » leurs rosettes , et certes , quand on voit ces rosettes vivan- » tes l'une auprès de l'autre , on ne peut les confondre. » C'est une chose merveilleuse que ces deux Barbarea » nouveaux , trouvés à peu de distance l'un de l'autre , » dans des sites semblables , dans le prolongement du même » ravin , croissant seulement dans un emplacement de quel- » ques toises et ne paraissant nulle part ailleurs ! ». Du RiBU. Je termine les longues observations qu'on vient de lire en cherchant à les excuser par une considération que j'ai déjà fait valoir au sujet des Cerastium asturiens cultivés à Blancbardie par M. Du Dieu. Il ne serait pas impossible que quelques graines des Barbarea prostrata et arcuata eussent perpétué ces espèces dans le jardin du savant voyageur et qu'il s'en échappât, dans l'avenir, quelques individus. Si donc on venait à les rencontrer dans le Ribéraquois , mon travail actuel servirait à retrouver leur origine. Enfin , et avant de reprendre l'énumération des plantes nouvellement observées dans la Dordogne , voici le relevé ( 5/i ) des espèces actuellement reconnues , à ce que je puis sa- voir, dans le genre Barharea : Koch et Reichonbacli en comptent quatre espèces : vul~ garis , arcuata . shicta, prœcox. Ces quatre espèces se re- trouvent dans le Prodromus de De Candolle sous les noms vulgaris , Taurica , Iberica , iirœcox. Le Prodromus en signale deux de plus, B. plantaginea DC, originaire de l'Orient d'où Tournefort l'a rapportée , et B. integrifoUa DC, originaire de la Cappadoce et dont les fruits encore inconnus laissent du doute sur son attribution générique. U faut ajouter à ces six espèces les B. prostrata Gay , inter- média Boreau , et occidentalis Kz. ; ce dernier ne m'est connu que par son nom. — Total : 9 espèces. Arabis alpina (Catal.).— Ajoutez : retrouvé par M. Eug. de Biran , à 5 kilom. en aval de la station indiquée au Cata- logue ( sur la même rive de la Dordogne ) , aux Guis- chards , commune de Saint-Germain de Pontroumieux. Cardamine impatiens ( Catal. et Suppl. 1" fasc. ). — Ajou- tez : CGC aux bords de la Vézère dans les lieux her- beux et couverts des jardins du château de la VitroUe près Limeuil. — Bords de la Dordogne à Allas-de- Berbiguières ( M ) ; bords de l'Isle près Périgueux (D'A). Hesperis matronalis ( Catal. et Suppl. 1." fasc. ). — Ajou- tez : Saint-Pardoux et autres localités des environs de Mareuil (M). - Bords de l'Isle au-dessus de Goudaud : M. le vicomte d'Abzac à qui je dois cette indication , a trouvé la plante complètement inodore ; peut-être l'a- t-il recueillie dans le courant de la journée. Je l'ai re- trouvée au bord de la Vézère près Limeuil , à la un de Juillet 184G , beaucoup plus abondante que je ne l'y avais vue en Juin 1844 : ses (leurs sont constamment violettes. Mon herborisation avait heu le matin , peu [ 55 ) après le lever du soleil , et les Heurs ùLaieul encore odorantes ! — M. Guépin (FI. de Maine-et-Loire , S.""*^ éd. 1845, p. 288 ) indique sa var. b. sylvcslris ( ([u'il dit être inodore ) sur les pentes abruptes d'un coteau; cette station est tout-à-fait différente de celles où nous la trouvons , car je ne sache pas qu'ici elle s'éloigne des prés gras, humides et omhragés. SiSYMBRiuM poLYCERATiuM ( Catal. et Suppl. 1.^^ fasc. ). — Ajoutez : Périgueux dans une rue , et au pied d'un mur à l'entrée du chemin de Champcevinel ( D'A ) ; Mauzens ( M ) ; Saint-Germain-de-Salembre ( DD ). — OFFICINALE (Catal. ). — Ajoutez : monstruosité à sihques courtes et renflées , au bout des rameaux seulement ; celles de la base des rameaux sont normales. J'ai ren- contré un individu affecté de cette monstruosité à Ber- gerac , au bord de la Dordogne , au pied d'un mur , le 9 Octobre 1848 ; et ce qu'il y a de singuher, c'est que j'en avais rencontré un , de tous points pareil , dans une situation absolument semblable , au pied d'un mur qui longe la Garonne à Lassouyes près Bordeaux , le 26 Mai précédent. La production de cette monstruosité paraîtrait donc favorisée par l'humidité qui résulte du voisinage d'une grande rivière , et les deux dates que j'ai rappelées prouvent que la saison est sans influence sur ce développement anomal. — Irio (Suppl. 1." fasc. ). — Ajoutez .• piles du Pont- Vieux , à Périgueux ( DD ) ; Mareuil ( M ). — SoPHiA ( Catal. ).— Ajoutez : Goûts près Chcrval (DD) ; La llochebeaucourt ( M ). HiRsciiFELDiA ADPRESSA ( Catal. ).— Ajoutcz : C au pied des murs, le long des anciens fossés de ville à Lahnde. SiNAPis ALBA ( Suppl. l.er fasc. ). — Ajoutcz : C daus les les terres cultivées des environs de Mareuil ( M ) . (5C) SiNAPis CuEiRANTHus (Catal.).— Ajoutez: CGC aux bords de la Vézère près le château de la Vitrolle ( commune de Limcuil ), C'est aussi une des plantes les plus commu- nes dans un terrain bien différent , les sables graniti- ques du Nontronais ; mais il faut remarquer qu'il y a beaucoup de sable quartzeux dans les alluvions de la Vézère , ce qui fait rentrer cette localité dans la classe des stations sablonneuses, si habituelles à cette plante , que je suis surpris de la voir mentionnée par M. Gué- pin (FI. de M. et L. Z.^^ éd. ) comme très-commune sur les collines schisteuses de l'Anjou. DiPLOTAXis TENuiFOLiA ( Suppl. 1." fasc. ). — J'ai vu les échantillons recueillis à Mareuil par M. l'abbé Meilliez. — viMiiNEA ( Gâtai, et Suppl. 1." fasc. ). — Ajoutez : Saint- Priest et Mareuil sur la route d'Angoulême ( M ). Erlca sativa. Lamarck. — K. éd. 1.=' et 2.=», n.» 1.— Saint- Amand-de-Goly , où M. de Dives l'a découvert en 1846. Je crois que cette plante , assez rare partout , n'a pas été vue ailleurs dans le département. Alyssum campestre, « hirium ( Suppl. l^rfasc. ). — Ajoutez: coteaux pierreux des Mirandes , commune de Gastel- nau-de-Berbiguières , à l'exposition du midi ( M ). Teesdalta nldicaulis (Catal. et Suppl. 1.^' fasc. ). — Ajou- tez : route de Périgueux à Excideuil , dans un terrain sablonneux près Boriporte ( D'A ) ; Donzillac dans la Double ( DD }. Iberis DuRANDn ? Lorey et Duret , Flore de la Côtc-d'Or, pi. 08, fig. 1.— Boreau, FI. du Centre, T. 2 . p. 6G. ( /. intermedia , /3 Durandii Mutel , FI. Fr. ). — Je n'ai vu qu'un échantillon , insuffisant pour la vérification ( il n'a pas trace de fruit ) du nom appliqué , avec doute , par M. l'abbé Meilhez , à cette plante qu'il n'a rencontrée qu'une fois, en Septembre, dans un pré à ( 57 i Sainlc-Croix-cle-Mareuil. Ce n'est cerLiincmciiL pus 17. amara , si coiiiimiii dans noire [)ays ; mais je crains que ce ne soiLl'/, umbellala échappé (1(3 (|uel(jue jardin. Les fleurs sont assez grandes , violettes , en petite ombelle serrée. BiscuïELLA L.EviGATA { Suppl. l^'" fosc. ). La plantc recueillie par M. l'abbé Meilhcz , et que je n'avais pas vue lors de l'impression du l*^"" fascicule , appartient à la var. e his- pidissima Koch, éd. 1." et 2.=', la seule que je connaisse dans nos provinces. Elle se trouve h Sarlat sur la route de Dôme ( où elle a été recueillie également par M. Carrier , élève du séminaire de Bergerac ) : à Allas-de Berbiguières et à La Rocbebeaucourt ( 31 ). BuNiAS ERUCAGO ( Catal. et Suppl. l.^"" fasc. ). — Ajoutez : bords de la route de Périgueux à Excideuil; vu par M. l'abbé Meilhez sur les bords de la Dordogne près Saint-Cyprien. Rapuanus Raphanistrum (Catal. et Suppl. l."fasc.) — La monstruosité à calices renflés et vésiculeux, que je n'avais observée d'abord qu'à Limeuil, existe en abon- dance aux bords du canal latéral de la Dordogne entre Couzc et Lalinde. Elle se trouve aussi au village de Sarliat , entre Périgueux et Exeideuil. '&' Vin. CISTINEM. Uelianthemum fumana ( Catal. ). — Ajoutez : Orliaguet ( canton de Carlux ) et Mareuil ( M ). — CANUM (Catal. ). — Ajoutez : CC dans les lieux arides aux Plaines, commune de Sainte-Croix-de-Mareuil (M). Je n'ai pas vu d'échantillons provenant de cette loca- lité. — vuLGARE (Catal.), « albiflorum [Cistus appeninusLm.'l), Guépin, FI. de M. et L., 5/ éd 1845, p. 505?- ( 58 ) Variation à fleurs blanches , dont la base des pétales seulement est teinte de jaune. M. l'abbé Meilhez à qui je dois cette indication , n'a précisé aucune localité. IX. VIOLARIE/E. Observations sur le Viola sylvestris ( Catal. ). Malgré l'exemple de M. Koch, il me paraît nécessaire, dans l'état actuel de la science , de me ranger à l'avis ex- pnmé par M. Boreau dans ses Notes sur quelques espèces de 2)laîites françaises (1846), n.*" XXV, et de considérer comme spécifiquement distinctes les deux variétés du Syno2ysis , c'est-à-dire : l.« F. syhestris « K. éd. 1.=^ n.« 8, cd. 2.'» n.° 12. ( V. sylvestris Lam., pro parte.— V. sylvatica Fries. Ce dernier nom , adopté par M. Boreau , doit l'être définitivement pour éviter toute confusion. Si je ne l'emploie pas ici , c'est parce que je ne fais pas une Flore , et que je dois suivre du plus près qu'il m'est possible , la nomenclature de Koch. 2.0 F. sylvestris jS Riviniana. K. éd. 1.» et 2,=' ( F. Rivi- niana Bchb. ) Nous aurons donc , dans le département de la Dordogne , au lieu de la seule espèce indiquée dans le Catalogue sous le nom de sylvestris : Viola sylvestris. Dodon. — Lamarck , pro parte. — Bchb. FI. germ. excurs. et icon. Violac. pi. 12, n." 4505. — « (typus) K. loc. cit. { F. sylvatica Fries , Boreau). Cette espèce se distingue principalement de la suivante par ses feuilles supérieures longuement acuminées et par consé- quent moins élargies dans leur ensemble , par ses fleurs plus petites et plus colorées, par son éperon comprimé, coloré, plus long , et entier à son extrémité , enfin par les appendices des séi)ales s'oblitérant sur le fruit très-mûr ( r.o ) (ilesscclié sur pied j. — Les deux es[)èces sdiil, Kijlcalitjiws , mais celle-ci s'éloigne moins des Vuiux (■ouv(!rls et se trouve prescjue seule, si je ne me troniix; , dans les bois inoyn'u- mcnt dits. Elle est partout très-commune : je la trouve dans tous les environs de Lanquais , où pourtant les échantillons atteignent en général une taille moindre que dans le Bor- delais. M. de Dives en a recueilli des exemplaires très-bien caractérisés , aux Eglises enfoncées , entre Beleymas et Maurens. Viola Riviniana. Ueiclienbacli, loc. eticon. cit. n.° 4502. — Boreau , loc. cit. — ( F. sijlvestris /3 Riviniana K. loc. cit. ). Celle-ci, à son tour, se distingue principalement de la précédente par ses feuilles point ou courtement acuminées au haut comme au bas de la planie et par conséquent jjIus élargies dans leur ensemble, par ses Heurs plus grandes et moiîis colorées, par son éperon 7ion comprimé, blan- châtre, plus court (proportionnellement), émarginé; enfin par les appendices des sépales persistants sur le fruit (Bo- reau , loc. cit. ). — Elle croît dans les haies et les buissons sylvatiques des régions montueuses. Elle est moins com- mune que la précédente , et je ne la connais encore avec certitude que sur les coteaux caillouteux ( molasse et dilu- vimn ) de la commune de Lanquais , sur les berges sablon- neuses et boisées de la Dordogne près du port de Lan- quais ( commune de Varennes ) , et dans quelques parties de la forêt de Lanquais. Me sera-t-il permis d'ajouter que je ne crois pas à la cons- tance de ce caractère calycis appendicibus snperioribus... in fructu... immutatis (pour le V. Riviniana), evanidis ( pour le F. Sj/lvestris), caractère donné par Beichenbach et men- tionné par M. Boreau? Si l'on ne se règle pas sur les feuilles pour séparer les échantillons secs des deux espèces , je crois qu'on n'y réussira jamais sûrement; et en effet, ( GO) parmi les échaulillons les mieux caractérisés comme syl- vestris. sous le rapport des feuilles , j'en trouve dont les appendices calycinaux sont persistants sur le fruit mùr , ou- vert, desséché, devenu d'une couleur marron foncée. — Je reprends la suite des espèces périgourdines du genre Viola. Viola camna. Lin. — K. éd. 1.' n.° 9, éd. 2.-' n." 12. — Borcau, FI. .du Centre, T. 2, p. 76.— Guépin, FI. de M. etL., ^.'^ éd. 1845, p. 509.— Vax. B hicorum Rclib. FI. germ. excurs. eticon. Violac. pi. 12. n.° 4501 S.— Forêt de Laiiquais , où elle paraîtrait rare , car je ne l'ai rencontrée qu'une fois et je l'ai méconnue en la recueillant, de telle sorte que je ne sais plus au juste où la chercher. Aujourd'hui seulement je l'ai distinguée dans mon herbier où elle se trouvait confondue avec les deux espèces précédentes : je l'ai déterminée par comparaison avec les échantillons authentiques de la var. ericetorum dans la collection Schultz. — LANCiFOLiA ( Catal. et Suppl. l.«^ fasc. ).— M. de Dives m'écrit qu'il l'a observée à fleurs blanches , bleues et violettes. Dans les landes de Bordeaux , elle varie aussi quant à l'intensité de sa couleur , et je me souviens de l'avoir récoltée à la lande d'Arlac, au soleil, portant des fleurs blanches à peine lavées de bleuâtre. ( M. de Dives m'indique encore F. segetalis Jordan , à Chalagnac, et F. agrestis Jordan, à Manzac, d'après des déterminations qu'il a reçues de M. Boreau. Ces deux noms me sont totalement inconnus , et j'ignore quelle est leur valeur spécifique ). XI. DROSERACEM. Drosera LONGiFOLiA. Liu. — K. cd. 1.-' n.^ 5, var. « vulga- ris, éd. 2.' n." 2. — Je ne soupçonnais nullement 1 <>'» j ICxistoncc (11! C(U((î rspèco dans notre Sud-Oin'sl , l«us (|irnn échanlillon parfaitement caractérisé , recueilli dans les marais de Mareuil avec les deux espèces ordi- naires , m'a été adressé par M. l'abbé Meilhez. Parnassia palustris (Catal. et Supp. l." fasc.).— Ajoutez : C dans le vallon de la Canponic près Saint-Privat ( arrondissement de Ribérac ) , où il acquiert de belles dimensions (D'A).— CC et haut de 4 décimètres dans les prés marécageux de Mareuil , la Uocbebcaucourt et Combières ( M ). — CGC dans tous les prés montueux et scaturigineux du terrain granitique dans le Nontro- nais.— Il résulte de là que tous les environs de Saint- Astier , Villamblard , Thcnon et Mareuil ( où l'espèce était indiquée ) appartenant aux terrains calcaires ( craie ) , cette plante est absolument ubiquiste. XII. POLYGALEM. PoLYGALA CALCAREA ( Suppl. l^'^ fasc. ).— Ajoutcz : Marcuil , à fleurs bleues , bleuâtres , blancîies , roses { M ) ; Queyssac près Bergerac ( Rev. ). — Le doute que j'ai exprimé dans le l.^'' fascicule, sur l'autonomie du P. calcarea Schultz , tenait à la confusion faite par quel- ques auteurs , de la plante dont l'amertume est tem- poraire ( calcarea ) avec celle dont l'amertume est persistante (amara). Maintenant que ce point est par- faitement éclairci par M. Boreau dans ses Notes sur quelques espèces de plantes françaises ( 184G), p. 9, n.° XIV, il reste démontré que le P. calcarea Schultz est une bonne espèce, bien distincte de Xamara L., qui est Xamarella Crantz.— MM. Cosson et Germain , (62 ) on 1845 , s'ôloignant de l'opinion de Koch et de celle à laquelle M. Boreau s'est arrêté l'année suivante , donnaient pour synonymes amarella et calcarea. PoLYGALA vcLGARis ( Catal. ).— 31. l'abbé Meilhez , dans ses catalogues d'herborisation , l'indique à fleurs blanches dans le Sarladais : je n'ai pas vu les échantillons. XIII. SILENEM. l)iA>Tnus ATRORUBENS. AUioui. — K. éd. 2.-^ n.» (3. — Dans la Double à Saint-Michel-de-l'Écluse : découvert en 1847 par M. de Dives et déterminé par M. Boreau. — Caryophyllls (Catal. et Suppl. 1" fasc.).— Ajoutez qu'il foisonne , toujours avec sa fleur d'un rose vif, sur tous les vieux murs de la ville et du château de Nontron. Saponaria Vacgaria (Catal. et Suppl. 1" fasc. ).— Ajoutez : assez commun dans les moissons à Mareuil { M ) . Lychnis flos-clclli ( Catal. ) — Variation à fleurs blan- ches : Saint-Jean-d'Estissac , dans les prés (DD). — DiuRNA { Catal. et Suppl. 1." fasc. ). — Ajoutez : berge de la falaise de la Dordogne aux Guischards , commune de Saint-Germain-de-Pontroumieux vis-à-vis Mouley- dier , locahté où la plante devient magnifique et où elle a été trouvée en premier lieu par M. Eugène de Biran. XIV. ALSINEjE. Sagina cujata. Pries. — K. éd. S.^» n.^^ 1. — CGC dans la cour du domaine de Dives, commune de Manzac (DD). Spergula vulgaris. Bonninghausen. — Boreau, Notes sur quelques esp. de pi. franc. (184G) , p. 5.— (S. arven- sis /3 vulgaris K. éd. 1.' et 2.> n.° 1.— Nob. Catal. et Suppl. 1.'' fasc. ). — Je crois dovoir me décider, ainsi qu'on en verra plusieurs exemples dans le cours de ce Supplément , à adopter un bon nombre de distinctions „ r,r> ) d'espèces sur la légitimité desquelles mon savant ami, M. Boreau , se prononce dans ses Notes; en consé- quence , le nom de S. arvcnsisL., reste à la seule var. K , et la var. /3 prend le rang d'espèce avec le nom de S. vulgaris. Encore une fois , nous avons l'une et l'autre en Périgord et en particulier à Lanquais : le département de la Gironde les possède aussi toutes deux : mais ces plantes sont si vulgaires que je suis fort mal approvisionne en localités diverses. — MoRisoNii. Boreau ap. Ducliartre , Revue Botaniq., T. 2, p. 421 ; ejusd. Notes sur qq. esp. de pi. franc. (184G), p. 4. n.° XXVI. — ( S. pentandra Guéranger! in litt. (1846). — K. n." 2, pro parte tantùm.— Nob. Catal. pro parte tantùm ). Le 21 Avril 1 840 , M. Guéranger, habile botaniste du Mans, m'adressa dans une lettre son S. Cenomanensis . distingué par lui de l'espèce qu'il regardait comme le pen~ tendra de Linné , par la grande largeur de Vaîle DLANcnE qui entoure la graine. Je lui répondis le 20 Juillet suivant , par la note que je transcris ici : « Ainsi qu'il arrive fréquemment pour les plantes com- » munes, je me trouve fort pauvre en Spergula pentandra » des auteurs. Je ne le possède que des localités suivan- y^ tes : Lanquais , lande d' Arlac près Bordeaux , Nancy , y> Palatinat. Asturies. En examinant avec soin mes échan- » tillons , je trouve : » A. pour la forme à graines papilleuses, bordées d'une » aîle hrune et étroite , la graine elle-même étant assez » grosse et renflée ( vrai pentandra Lin, selon M. Guéran- >^ ger ) , deux localités seulement , savoir : » 1 ) Hombourg ( Palatinat ) , dans les sables du grès » Vosgien ; c'est l'échant. n.» 421 du ¥1. gall. et germ. » exsicc. du D J F. Schultz. ( C-4 ) T> 2 ) Port de Lcitariegos (Asturics), station alpine ou » fbut au moins fort élevée dans la région sous-alpine ; » c'est l'écliant. n.'' 589 des Plant, sélect, asluric. de M. » Du Ri ou. » B. pour la forme à graines plus petites, applaties , à » peine ou point papilleuses sur le bord , et bordées d'une » aîle blanche et large ( S. Cenomanensis Guéranger), toutes » les autres localités , savoir : « o ) Lanquais , terrains argilo-sableux , quelquefois mêlés » de cailloux : deux ou trois localités et dates différentes. « A ) Lande d'Arlac , sables siliceux presque purs : plu- » sieurs dates différentes. » 5 ) Nancy , écbantillon envoyé par M. le D.'" Godron. » On peut ajouter comme 6."« localité authentique du S. « Cenomanensis , les îles Canaries , car M. AVebb ( Phytogr. » Canar. T. 1 , p. 145 ) désigne clairement cette forme par » sa phrase spécifique ( et il est le seul auteur consulté par » moi qui la spécialise aussi nettement).... seminibus lenti- » cularibus, minutissimè ])unctulatis , alâ latâ membrana- » ceâ radiatO'Striatâ cinctis... » De tout cela je conclurai volontiers que le Cenoma- » nensis est plus répandu , dans le Midi du moins , que le j) peniatidra. » Ma première idée a été de chercher s'il n'y aurait pas T) deux sortes de graines (les deux espèces de M. Guéranger) » dans une même capsule , comme cela se voit dans le j> Spergula marina Bartl. [Lepigomim médium Wahlenb., j) Koch ) ; mais , dans les capsules de toutes les localités , » que j'ai trouvées en bon état, je nai vu aucune exception! « Évidemment le cas devient grave. Il le serait même au » point de forcer l'adoption de l'espèce nouvelle , si nous » avions affaire à une Caryophyllée ordinaire , à une Renon- r> enlacée , à une Rubiacée , à une Cypéracée , etc. Mais il ( <'5 ) » s'agit ici (riinc de ces Caryophyllcos équivoques que j) Meisner et Reichenbacli ont propose'; do rejeter soit parmi » les Portulacées soit parmi les Paronychiécs ; et il se trouve » précisément que l'espèce la plus étroitement alliée au » pentandra. le 5. arcensis, olTre deux variations de formes » dans les ornements de sa graine , à tel point que le comte » de Bonninghausen , dans sa Flore de Miinster , en a fait » deux espèces distinctes ( S. saliva et S. vulgaris ). Kocli, » malgré cet éveil , ne les a pas admises , et cette considéra- » tion peut engager à retarder la proclamation de l'espèce » nouvelle jusqu'après quelques essais de semis faits com- » parativement , dans des terres différentes, avec des grai- » nés des deux formes , du Nord et du Midi. » J'ajoute que si M. Guéranger se décide à publier son » espèce , il serait à propos de remplacer le nom local C^wo- » manensis qui serait trop exclusif, par un nom descriptif » tel que leucoptera » . Il résulte des attentives investigations de M. Boreau que les deux plantes ont été bien décrites , il y a près de deux siècles , par Morison , et que Linné ne les ayant pas distin- guées , il faut appliquer le nom linnéen pentandra à l'espèce dont la graine est bordée d'une aîle large et blanche ( S. Cenomanensis Guérang.), et donner par conséquent un nom nouveau à l'autre , dont la graine est bordée d'une aîle plus étroite et brune ou rousse ( S. pentandra selon M. Guéran- ger ). M= Boreau a dédié cette seconde espèce à son inven- teur Morison , et les caractères constans qui ont été recon- nus dans les deux plantes m'obligent à suivre l'exemple des habiles botanistes que je viens de nommer. Nous avons donc ici ( et c'est le plus commun , le seul même que j'aie sous les yeux) le S. pentandra Lin., Boreau, Nob. Catal. {S. Cenomanensis Guérang. 1. Mais en outre, M. Boreau (loc. cit.) indique, précisément à Lanquais, son ( ^>c ) s. 3Iorisonii. Ur , de deux choses l'une : ou je lui aurai adressé ( avant d'avoir appris à distinguer les deux plantes ) un échantillon pris dans une localité d'où je n'aurai pas conservé de douhles, — ou bien M. de Dives avec qui j'ai fait une herborisation à Lanquais dans la saison favorable à la récolle de cette espèce , lui aura envoyé un échantillon qui se trouve appartenir au Morisonii. Dans l'un comme dans l'autre cas , le témoignage de M. Boreau suffit sura- bondamment pour me faire inscrire l'espèce au nombre de celles de notre département , avec la certitude de la retrou- ver quand la saison le permettra. Je n'ai pu la rechercher pendant ces deux dernières années , ayant passé le prin- temps en voyage , ou occupé d'autres travaux. Lepigonum rubrum. Wahlenberg.— K. éd. 2.' n.'^ 2. — Alsine ruhra. K. éd. l.'» n/^ 2; Nob. Catal. et Suppl. 1" fasc. ). — Ajoutez : Boriebru et Charrieras près Périgueux ( D'A ). M^HRiNGiA TRiNERViA ( Catal. ).— Ajoutcz : Ladeuze (D'A); aux Farges, commune de Notre-Dame-de-Sanilhiac (DD). Arenaria MONTANA ( Catal. ). — Ajoutez que cette plante a été retrouvée, une seule fois, au bord d'un marais près Mareuil, par M l'abbé Meilhez. — controversa. Boissier, voyage en Espagne (1859). — Boreau, Notes sur qq. espèces depl. franc. (1846), p. 10. n.«15. A. Conimbricensis Gay ; Nob. Catal. et Suppl. l'^'" fasc. NON Brotero \ — A. extensa Delastre ! Flore de la Vienne , non Léon Dufour in DC. Prodrom. ! A. 6rOM//cva Chaubard ! Flore du Péloponès<' (1838), n.o 701 ( pro parte tantùm ! ); T. Puel , Note spéciale , dans la Revue Botanique du D."^ Duchartre , Avril 1846, 10. '"^ livr., T. 1 , p. 450. — Selon M. Chaubard , qui fait rentrer le genre Gouffcïa dans les Arenaria, cette plante ne serait qu'une variété du Gouffcïa arcnarioïdcs Rob. et Cast. in DC. FI. Fr. ). f 07 ) L'assiiuiiiitioii proposikî par M. (iay tMilre la plaiiU; française et celle de Portugal décrite par Broiera, et l'assimila tion spécirnjiK; proposée par M. Cliaulmnl entre cette même plante française et le Gouffeia arenarioïdes, sont maintenant, toutes deux, recon- nues inexactes par la presque totalité des Botanistes qui ont étudié la question. Dans cet état de choses, je n'ai point à répéter ic[ les détails d'une discussion dont il me suffit d'indiquer les sources aux personnes qui voudront y recourir ; la synonymie ci-dessus leur en fournit le moyen. Le nom d'^. Conimbricends cessant d'être applica- ble à notre plante , et celui d'i4. Gonffeïa ne lui appar- tenant pas ( puisqu'elle est différente du Gouffeia are- narioïdes, ainsi que je m'en suis assuré par moi-même au moyen des échantillons du Gouffeia que mon herbier renferme et qui sont étiquetés de la main de M. Duby) , il ne me reste plus qu'à adopter pleinement , avec M. Boreau , le nom proposé en 1859 par M. Boissier, A. CONTROVERSA. Cette espèce curieuse et si longtemps litigieuse, a été retrouvée depuis l'impression de mon 1 ." Fascicule ; 1 .° sur les coteaux crayeux et arides des environs de Mareuil (M) ; 2.° par le jeune Ségis , élève du petit Séminaire de Bergerac , sur le terrier de Lambrette entre Sainte-Aulaye-sur-Dronne et Bogne ( Charente ) , mais à cent mètres de distance des limites du départe- ment de la Dordogne. Je dois citer cette localité quoi- que située hors de notre circonscription , parce que la plante que M. Ségis et M. l'abbé Bevel y ont recueilhe en Septembre et Octobre , constitue une forme autom- nale semblable , extérieurement , à la forme printan- nière, mais souvent stérile (M. l'abbé Bevel), parl'avor- tement des graines dans la capsule. On sent que cette anomalie ne doit pas être constante , et j'ai en effet ( <^8 ) retiré un petit nombre de bonnes semence? des écban- tillons qui m'ont été remis par M. Revel. Cette forme automnale ne doit pas être confondue avec les échan- tillons adultes, buissonneux, très-rameux et de grande taille, qu'on recueille en Août, et dont j'ai parlé dans le Catalogue, p. 52. M. l'abbé Meilbez a récolté à Mareuil un de ces derniers, formant une touffe de 21 centimètres de haut, sur 19 de large. Stellaria uliginosa ( Catal. ). — M. l'abbé Meilhez l'a re- trouvé dans le Périgord , mais ses échantillons n'ont pas d'indication de localité. — MEDIA ( Catal. ). — Voici encore une plante tellement vulgaire que je n'en ai que neuf échantillons, de trois localités dilîérentes , et je n'en parle que pour dire que , des trois espèces proposées pour remplacer l'espèce linnéenne unique , je trouve , 1 ." pour Lanquais , le seul S. média Vill. ( le vrai ) ; — 2.° pour Bordeaux , le même . et en outre la var. /3 major de Koch , qui constitue le S. neglecta Weihe; Rchb. FI. germ. excurs. et icon. caryophylL pi. 222, n.<^ 4905; Béraud , obs. sur deux plant, nouv. de la Flor. franc, (1847), in Mem. Soc. d'Agric se. et arts d'Angers [a)\ — 5." enfin pour les Pyrénées ( échantillons recueillis le 28 Octobre 1840 sous une neige tombée la nuit précé- dente , auprès de la cabane des bergers du vallon du Lac Bleu, à 1600" d'altitude), le 5. apetaîa Ucria ; Boreau, Not. sur qq. esp. de plant, fr. (1846), p. 5, n." XXVII. Cette dernière plante, dont la taille égale à peu près celle du neglecta , se fait remarquer , comme le dit M. Boreau, par ses pédoncules presque tous dressés. (a) Lorsque déjà les premières pages de mon travail étaient sous presse , j'ai trouvé à Bordeaux la 3.^ espèce ( S. apetala )', bien carac- térisée, mais de petite taille et très-velue. ( Oi> ) Il est plus que probable que nous trouverons les trois plantes en Périgord. Jusqu'à ce que je les aie étudiées sur des échantillons plus nombreux et dans les différentes pha- ses de leur végétation, je ne suis pas , je l'avoue, très- compétent pour me former une opinion sur leur valeur spécifique. Cependant il me semble que les caractères sur lesquels leur distinction est établie , sont de faible valeur pour les plantes en général , de mauvaise nature pour les Caryophyllées en particulier. J'ai prouvé précédemment par l'exemple du Cerastium ahinoïdes , combien peu de fonds on doit faire sur le nombre des étamines et des pélales. Quant aux espèces dont il s'agit ici, je doute qu'on doive compter sur la constance de leur diagnostic. En effet , et sauf erreur de ma part, le 5. neglecta doit avoir le calice et le pédoncule très-glabres; ma plante ( comme la figure de Rei- chenbach) les a garnis de poils courts. Quant au S. apetala , M. Borcau regarde son port comme entièrement distinctif. SUPPLEMENT AU CATALOGUE DES PHANEROGAMES DE LA DORDOGNE ( publié en Mai 1840 ). DEUXIEME FASCICULE. LiNÉES DiPSACÉES. ( Avril 1849 ). Le l.ei fascicule du Supplément (Janvier 18i6 ) , a été publié en Mars 184.6, et les Additions à ce l.er fascicule se trouvent ci-dessus. XVL LINEM. LiNUM STRicTUM (Catal.). — Ajoutez : coteaux crayeux qui bordent la Dordogne (rive droite) dans la commune de Saint-Capraize-de-Lalinde. Peu importe à cette plante ( 70 ) que le terrain qui la nourrit soit marin ou d'eau douce , mais elle veut du calcaire. Ici elle est sur la craie , à Faux sur le calcaire d'eau douce , à Bordeaux sur le calcaire grossier. LiNUM TEisuiFOLiCM. Lin. — Duby , Bot. gall. p. 90, n.° 11. — Boreau, FI. du Centre (1840), T. 2, p. 25! — Rchb. FI. germ. excurs. n." 5165. — Schultz, FI. gall. et germ. exsicc. n.° 450! — K. éd. l.'^n.oS; éd. 2.'» u.« 9. - Non Nob. Catal. (1840) ! - Cette espèce est complètement nouvelle pour la Dor- dogne; celle à laquelle j'avais appliqué son nom va être mentionnée ci-après , car nous avons l'une et l'autre , tandis que la Gironde m'a offert jusqu'ici la seule es- pèce dont je parle en ce moment [tenuifolium] . Le L. tenuifolium a été découvert par le jeune Carrier , élève du Petit-Séminaire de Bergerac, sur un tertre inculte et pierreux près du moulin à vent au- dessus du Berny , commune de Montpeyroux. Il y est abondant et c'est , dans la Dordogne , la seule localité que je connaisse authentiquement. Quelques autres localités m'ont été citées, mais d'après la nomencla- ture de mon Catalogue de 1840, en sorte que j'ignore si elles désignent cette espèce ou la suivante. Ce sont : Lafeytaud , commune de Manzac , et Segonzac ( DD ) ; Ladouze , et Boriebru , commune de Cbampcevinel (D'A). Les principaux caractères qui distinguent cette es- pèce de la suivante , sont : tiges non sous-ligneuses et non courbées à la base , très-glabres vers le baut ; ver- dure plus pâte; fleurs plus pâles et de moitié plus petites. — SALS0L01DE3. Lamarck , dict. o, p. 521. — Duby, Bot. gall. p. 90, n.- 12. — (/.. suffruticosum , DC. FI. Fr. ( 71 ) suppl. p. CIG; IJoieau, FI. du CcnUc (1840), T. 2. p. 25 ! ; NON Linn. nec Cavanilh ! — L. tenuifolium. Nob. Catal. (1810) ! , non Linn. nec Koch).— D'après les observations manuscrites que M. Boreau a bien voulu m'adresser sur cette plante , je reconnais la légitimité de la distinction des deux espèces que j'avais toujours confondues, faute de bons échantillons de la précédente. Mais, comme il me reste toujours évident que le L. suffniticosum Cavan. (et probable- ment Linn.) rapporté de Carthagène d'Espagne par M. Du Rien , est une espèce pour le moins aussi distincte que les deux espèces françaises , je laisse ce nom à la plante espagnole et j'adopte celui de Lamarck, comme M. Boreau se montrait déjà presque disposé à le foire dans la 1.^' édition de sa Flore et comme il le fera décidément, m'écrit-il (22 Janvier 1849) , dans la 2™^ Le L. Salsoloides, donc, le seul que je connusse en Périgord avant la découverte faite par M. Carrier , abonde sur les coteaux crayeux les plus arides dans les localités déjà nommées au Catalogue , et de plus, dans des sites absolument identiques : à Mareuil (M); au Bel , commune de Manzac et à Saint-Félix-de-Mareuil ( DD ) ; aux environs de Sainte-Aulaye-sur-Dronne où il a été recueilli par mon savant ami M, le docteur Bazin professeur de zoologie et de physiologie à la Faculté des Sciences de Bordeaux , enfin sur le cingle (escar- pement crayeux) qui borde la Dordogne entre Limeuil et le Bugue. Cette belle espèce , moins élevée que la précédente, s'en distingue principalement par ses tiges sons -li- gneuses et courbées à la base , partant d'une racine épaisse et tortueuse , manifestement imbescentes au sommet ; par sa verdure plus vice ; par ses tleurs plus ( 7-2 ) colorées, plus manifestement striées, plus retrécies en entonnoir à leur base qui est teinte de rose foncé, et de moitié 2)lus grandes. XVII. MALVACEjE. Le groupe formé dans le genre Maka par les deux espè- ces linnéennes M. alcea et M. moschata , a été divisé par divers auteurs en six espèces distinctes , dont M. Boreau (Notes sur quelques espèces de plantes françaises, 1846, p. G, n.« XXVIII) a reconnu l'existence en France. Deux autres espèces sont venues s'ajouter aux précédentes : l'une d'elles a été créée par 31. Boreau lui-même dans le travail que je viens de citer; l'autre l'avait été dès 1836 par M. Gay pour une plante asturienne découverte en 1835 par M. Du Rieu [M. Geraniifolla). — Sur ces huit espèces, dont sept françaises , il s'agit de dire ici combien le Périgord en possède. A notre connaissance , il en a trois : Malva alcea. Linn. — Duby. — Boreau, loc. cit. n.° 3. — Var. « DC. Prodr. n.o27.— Var. a K. éd. 2.«n.o 1.— ]No>- Rclib. icon. malvac. pi. 169, n.«4842. — Cette plante n'a point été comprise par moi (Catal. de 1840) dans le M. moschata avec lequel il est abso- lument impossible de la confondre. Ce n'est qu'en 1844 qu'elle a été trouvée pour la première et seule fois jusqu'ici, par M de Dives , à Saint-Aubin-de-Na- biras où elle paraît très-rare. Les trois échantillons que j'ai sous les yeux sont bien caractérisés, mais assez maigres comparativement à celui que j'ai reçu de l'A- genais sous le nom de M. fasligiata , et qui est bien représenté par le M. Bismalva Uchb. icon. malvac. pi, 172, n.*^ 4845. M. Boreau fait remarquer que ïal- rea , quand ses feuilles sont moins découpées , a sou- ( 75 ) vent élé pris pour le faatigiala. iNos écliaiililloiis dura- iiiens appartiennent an type (feuilles plus profondé- ment découpées, mais non jus([u'à la côte). Malva mosgiiata. Lin — Boreau, loc. cit. n." 5. — K. éd. '2,' n." '2. - Var. « DC. Prodr. n.° 28.— Var. «. Duby . Bot. gall. n.« o. — Non Rchb. icon. malvac. pi. 109, n.°48il , sed iwtiiis pi. 170, n." 4842.'' (Sub M. ex- cisa Rchb.). 11 ne faut plus conserver sous ce nom , pour la Dor- dogne , que l'échantillon recueilli au bord de l'Isle à Périgueuxdans le faubourg des Barris, par M. Du Rieu, et cité dans mon Catalogue de 1840. D'autres échan- tillons récoltés depuis lors par M. de Dives , et approu- vés par 31. Boreau , doivent également être rapportés à la même espèce ; mais tous les exemplaires des en- virons de Lanquais appartiennent à la suivante , qui est de beaucoup la plus commune dans nos provinces et qui est inodore ! Le vrai moschala appartient plus par- ticulièrement au Midi (Languedoc, Pyrénées). Quant aux localités périgourdines qui m'ont été ci- tées par mes correspondants sous le nom de moschata, mais dont je n'ai pas vu les échantillons, je dois les laisser douteuses entre cette espèce et la suivante. Ce sont : Neuvic (Comte Ch. de Mellet) ; la Rochebeau- court (M ) ; prairies de Montignac-le-Comte (DD). — LAciiMATA. Desrousseaux ap. Lamarck , dict. 5, p. 750. — Boreau, loc. cit. n." G. — (31. moschata Nob. Catal. pro maœimâ parte, —hchh. icon. malvac. pi. 169, n." 4841. - Var. |3 laciniata. DC. Prodr. n.' 28. — Duby, Bot. gall. n.° 3). Commune de Lanquais , sur les coteaux pierreux [diluvium) de la Peyrugue et de la Gaillardie ; la plante y acquiert une taille et une beauté remarqua- ( 74 ) bles , et devient rare sur les pentes moins caillouteuses de ces coteaux , où il y a plus de sable ( vignes argilo- siliceuses de Combe-de-Bannes ). — R sur le che- min de hallage ( sable sihceux ) de la Dordogne , com- mune de Lalinde. — Assez abondante dans les prés secs des terrains granitique et jurassique du Nontro- nais. — L'excessive division de ses feuilles même infé- rieures , et l'absence de parfum , la distinguent princi- palement de la précédente. Malva sylvestris ( Catal. ). — Ajoutez : Variation à fleurs blanches ou à peine rosées pour le fond , veinées de violet foncé, à Couze sur les coteaux secs à l'exposition du Midi; R. Ne serait-ce pas la souche sauvage de la belle variété à fleurs rosées , ornées de larges veines pourpres , qu'on cultive dans les jardins comme plante d'ornement ? — ROTU>DiFOLiA ( Catal. ). — Je n'en parle ici que pour avertir les personnes qui ne possèdent pas les Notes citées de M. Boreau , qu'il faut se garder de suivre un exemple malheureusement donné par l'illustre Koch , lorsqu'il a adopté à la p. 440 [Addenda) de la 2.^ éd. de son Synojjsis, le nom de M. vulgaris Frics, qu'il avait à si juste titre refusé dans le courant de la page 145 du même volume. En effet, M. Boreau nous apprend, d'après le célèbre botaniste italien Moretti , que le M. rotundifoîia de Y herbier de Linné est bien positivement l'espèce que tous les auteurs , jusqu'à Fries exclusive- ment, ont connue sous ce nom. 31. Boreau fait remar- quer aussi que Linné lui-mêino distingue cette espèce, par ses fruits lisses, du parvi/lora qui a les fruits ru- queux comme la plante ( M. borealis Wallm. ) à laquelle Fries a voulu transporter le nom linnéen rotundifoîia. ( 75 ) M,\LVA Nic^Eissis ( Catal. ). — Ajoutez : Ijcrgcrac ( Itev. ) ; Coussaud , entre Monpont et Saint-Mer ( DD ). — Les carpelles lini']oyn-s rugueux de cette Mauve, ne sont pas toujours glabres comme j'ai eu le tort de le dire dans le Catalogue. Ils prennent souvent des poils , ainsi que les carpelles du 31. voiandifolia, mais des poils plus longs et plus raides. — Il me reste à faire remarquer : 1.0 Que Kocli ne décrit pas exactement les feuilles en les disant cordato-subrolunda : elles sont, le plus souvent , tronquées à la base en ligne absolument droite, et cela, très-ordinairement, dans les parties supérieures de la tige ; 2.» Que la description de Reichenbach ( Flor. germ. excurs. ), incomplète pour le fruit, est cependant meilleure que la figure ( pi. 168. n.« 4858 ). Cette figure , défectueuse pour les feuilles, est complètement mauvaise pour le fruit qu'elle représente lisse. C'est au point qu'il est bien permis de douter qu'elle doive être rapportée à l'espèce française, dont Duby a si bien caractérisé les feuilles par ces mots : foliis angu- lalis acutis. Alth^a officinalis ( Catal. ). — Cette belle et utile plante se retrouve dans tant de localités, qu'il faut renoncer à tout doute sur son indigénat. Elle existe sur les bords d'un grand nombre de cours d'eau du département : au pont d'Ambelle , le long de la Belle et de la Lisonne ( M ) ; en nombre immense dans les prés qui bordent le Vergt à Manzac et à Bruc-de-Grignols ( DD ) ; aux bords du Dropt près Eymet (M. A. Ramond) ; à l'Ouest de Bergerac le long de la Dordogne (Rev.). Ces divers observateurs s'accordent à la déclarer spontanée , et je l'ai trouvée moi-même en si grande abondance aux bords de la Vézère à Limeuil et du canal la- ( 76 ) téral (le Lalinde , que je dois joindre iiioii témoignage au leur. Alth^a CANNABiNA ( Catal. ). — Ajoutez : Sainte-Croix-de- Mareuil ; haies et buissons aux environs de Mareuil; elle y atteint jusqu'à 15 décimètres de haut (M) ; Mon- tancey près Périgueux, et Goûts près Cherval ( DD ). — HiRSLTA (Catal.). — Ajoutez : Mareuil (M); coteaux qui dominent la plaine de Sainte-Foy-la-Grande, sur la rive droite, qui appartient au département de la Dordogne (Rev. ). —M. le D."" Schultz propose de transporter cette espèce dans le genre Malva , sous son nom spécifique actuel. XVIII. Il Ll ACE JE. TiLiA GRANDii OLIA { Catal. ), — Ajoutcz : Écornebœuf près Périgueux ( DD ). — PARviFOLiA (Catal. ). — Ajoutez : La Richardie près le Grand-Change ( DD ) , etc. XIX. HVPERTCINEJË. Andros^mum officinale ( Catal. ). — Ajoutez : bois d'Am- belle près Mareuil ( M ) ; intérieur du dolmen de Cu- gnac , dit la Case du loup ( terrain d'eau douce , meu- lières et calcaire ). Hypericlm perforatum (Catal. ). — La plante que nous rencontrons le plus fréquemment, dans les heux secs , au bord des chemins et des vignes caillouteuses , est la var. /3 angustifolium Koch ( var. S imnctatum et microphyllum DC. Prodr. ; var. /3 Veronense Sch- ranck; Rchb. icon. hyperic. pi. 543 , n." 5177 p). — MONTAisiiM ( Catal. ). — Je n'ai encore recueilli , dans le département, que la var. /3 scabrum Koch, 2.*^ éd.. { 77 ) (lonl les feuilles plus ou uioins larges sont toutes sca- bres { duvet disposé en petits pulviiuiles ) en dessous , les inférieures comme les supérieures ; mais les deux variétés présentent également le caractère spécifique qui consiste en ce que les feuilles supérieures sont seules parsemées de points transparents. La nerva- tion des feuilles de cette espèce est absolument ana- logue ( quoiqu'un peu moins ramifiée ) à celle de 1'//. quadrangulum Linn. — J'ai récolté dans le bois de la Motte près Clérans , une belle forme du montatium , à plusieurs tiges et dont l'inflorescence est longuement rameuse : ces deux circonstances sont sans valeur , mais je ne les crois pas habituelles à l'espèce. Hypericum hirsutum ( Catal. ). —Ajoutez : Sainte-Croix-de- Mareuil (M). — ELODES. Linn. — K. éd. l.-^ n.» 10, éd. 2.1 n." H. — ( Elodes palustris Spach., Reichenbach , Boreau , Cos- son et Germain ). — Ce genre sera sans aucun doute généralement adopté ; si je le conserve sous son ancien nom, c'est pour me conformer à la nomenclature du Synopsis. La charmante plante dont il s'agit n'a été rencontrée que depuis 1840, dans un marais près de Mareuil ( M ) , et à Perbouyer près Mucidan ( DD ). XXIL AMPELIDEM. Ampélopsis quinquefolia. Kerner — Mutel, FI. Fr. T. 1. p. 200 [A. hederacea Michaux, FI. boréal, americ. — Hedera quinquefolia Linn. ). — M. Alix Ramond a trouvé cet arbrisseau américain [Vigne vierge) échappé des jardins, mais se perpétuante l'état sauvage, sur le coteau calcaire du Puy-la-Roque , près Eymet. Ses folioles courtes , larges , épaisses, font bien voir que ( 78 ) la plante y croit à l'air libre et loin de l'appui des murs où on la place ordinairement au Nord , ce qui rend ses feuilles plus minces et plus délicates. XXIII. GERANIACEJE. Geramum sangtjineum Linn. — R. od. 1.'^ et 2.^ n." 8. — Rochers de Saint-Pardoux-de-Mareuil et de Castelnau- de-Berbiguières ( M ) ; environs de Terrasson , Servan- ches , dans des stations sèches et montueuses ( DD ). — coLUMBiNUM ( Catal. ). — Une seule fois, à la fin de Juin , je l'ai trouvé à fleurs blanches à peine teintées de rose, dans une haie à Monbrun, vers les limites des communes de Lanquais et de Verdon. — MOLLE ( Catal. ). — Il n'est si mince observation qui ne vaille la peine d'être recueillie : le 12 Mai 1847 à 3 heures de l'après-midi, le soleil étant voilé par les nuages et le temps étant excessivement orageux , j'ai remarqué qu'une forte touffe de cette plante , que je rencontrai dans un carreau de jardin, répandait une odeur de musc très-prononcée. — LucmuM (Catal.).— Ajoutez : sur les murs à Sarlat (M), à Brantôme et à Saint-Amand-de-Coly ( DD ). Je l'ai re- trouvé en abondance sur les murs de Limeuil. — Cette espèce, ainsi que le G. Rohertianum , rentre, ainsi que je l'ai indiqué dans le Catalogue , dans le genre RoBERTiuM de mon regrettable ami Casimir Picard , d'Abbeville. Il proposa ce genre en 1858, dans son admirable Elude sur les Géraniècs de la Somme et du Pas-de-Calais (in-8.ode 46 pages, Boulogne, impr. de Le Boy-Mabille), et le caractérisa organiquement par ses pétales à onglet long et canaliculé , en sorte que la fleur est absolument caryopin/llée . ce qui n'e- xiste ni dans les vrais Géranium ni dans les Erodium : ( 7'J ) si j'écrivais iiiir Flore, yt n'iK-siln-nis inillcinont à l'adopter. Mais ce n'est pas encore là ce (pii Ijiit le principal mérite du travail de Picard , ce naturaliste si patient, si délicat en matière d'observation , si intelli- gent et si fin en matière de véritable pliilosopbie de la science. Enlevé à 33 ans, en 1841, par une maladie de poitrine, il n'a laissé pour ainsi dire (imprimé du moins) que ce travail de Botanique proprement dit; mais il y a consigné la mesure de ses forces et la marque de la portée de son esprit. La pbilosopbie de la science est une cbose dont on parle beaucoup et que bien des gens comprennent moins qu'ils n'en parlent. La véri- table , c'est celle dont l'étude faisait les délices de cet excellent et intelligent jeune homme , celle qui ne se borne pas à cataloguer des formes matérielles et à in- diquer leur enchaînement et leur complication ou leur dégradation successives , mais qui fait apprécier leur usage, leur but, la relation physiologique ou vitale qu'elles ont avec la fonction qu'elles sont appelées à rempHr et qui est leur raison cVétre. Admirable et su- bhme contemplation , dont les résultats sont comme une perpétuelle scolie sur les œuvres de la divine Pro- vidence ! A ceux qui ne veulent pas la goûter dans ce sens, je me hâte de répéter que le genre proposé par Picard est fondé sur des caractères organiques , maté- riels , sur des caractères de forme , et que la fonction physiologique de dissémination des graines , qui varie notablement dans les Géranium et les Robertium . ne sert pas à la délimitation de ces genres. Erodium MALAcomES. Willdcnow. — K. 4. — Découvert par M. de Dives, en 1845, sur la rive périgourdine de la Dordogne au port de Sainte-Foy-la-Grande et sur le chemin qui, de là, conduit à la Rouquette. ( 80 ) XXIV. BALSAMINES. Impatiens NOLi-TANGERE. Linn. — K. n.'l. — Dans un conduit pratiqué au bord de la route de Limoges, pour l'écou- lement des eaux d'un ravin, à Bord près INontron. Cette belle plante y acquiert les plus grandes dimen- sions de son espèce , ainsi que le prouve un des éclian- tillons découverts par MM. l'abbé Sagette , Jollivet, Agard et Cbâteau , du Séminaire de Bergerac, et qui m'a été envoyé par M. l'abbé Revel. XXV. OXALIDEM. OxALis ACETOSELLA. Limi. — K. u." \. — Daus un bois, sur la route de Sarlat à Dôme (M ). — coRNicuLATA (Catal.). — Je dois faire observer que notre plante , toujours plus ou moins pubescente comme celle de Bordeaux , a , sur le même pied , les pédon- cules moins ou flus longs que la feuille , et parfois bi- flores ; la réunion de ces deux circonstances paraîtrait constituer pour Reicbenbach (FI. germ. excurs. et icon. oxalid. pi. 199 , n.*^ 4897) , l'O. villosa MB. S'il n'y a que cela, c'est une pauvre espèce. XXVII. RUTACEM. RuTA GRAVEOLENS (Catal.). — Ajoulez : Saint-Pompont dans le Sarladais ( DD ) ; C au bord de la route de Périgueux à Agonac, au lieu dit La Roussie dans la commune de Champcevinel (D'A ). rORIARlEjE. CoRiARiA MYRTiFOLiA (Catal.). — Ajoutcz : Saussignac près Bergerac (DD ) ; C sur la route d'Eymet à Sainte-Foy- la-Grande ; canton du Sigoulés, vers la limite des com- ( XI ) muncs (le Sainto-Innocence et de Puyguilhein (M. A. Ramond) ; C sur les rochers de Baynac (M ). Ce joli arbrisseau aiïectionne les coteaux calcaires et les expo- sitions chaudes. XXIX. RHAMNEjE. Rhamisus alaternus (Catal.). Ajoutez : Saint-Aubin-de- Nabiras , et Saint-Pompont dans le Sarladais (DD). — FRANGULA (Catal,). —La variation (plus rare) à feuilles larges (rondes-acuminées) se trouve à Saint-Maime-de- Pereyrol (DD ), et dans la forêt de Lanquais. XXX. THEREBINTHACEM. Rhus Coriaria. Linn.— Duby, Bot. gall. n.° 2. — Trouvé par M. l'abbé Revel au haut des vignobles qui domi- nent le port de Sainte-Foy-la-Grande (canton de Vé- lines). M. l'abbé Meilhez l'a également recueilli dans le département. XXXI. PAPJLfONACEyE. Spartium junceum. Linn.— K. n." 1. — A la Rouquctte près Sainte-Foy-la-Grande. M. de Dives , à qui nous devons la connaissance de son indigénat dans la Dordogne , l'a vu en abondance dans la partie du Lot-et-Garonne qui avoisine notre département, et ce n'est en effet que dans la partie méridionale de ce dernier qu'on ren- contre cette espèce. Genista pilosa (Catal.). — Ajoutez : Varagnes près Nontron (DD ) ; ce à Mareuil (M ) et à Champcevinel (D'A ). — ANGLicA. Linn.-- K. éd. 1.-^ n.o 10, éd. 2.-^ n.°H. — Environs de Ribérac ( DR ) ; bruyères entre Sarlat et Saint-André (M. l'abbé Flamand, élève du Grand-Sé- minaire de Sarlat); foret de la Bessède dans le canton 0 ( ^'^ ) lie Cadouin , bois de la Feuillade et de l'abbaye de Châtres près Terrasson , landes entre Sainte-Aulaye- sur-Dronne et Puymangou (DD ). Cytisus supiNUS (Catal.). — Ajoutez: Cingle du Bugue au bord de la route (Rev.); coteaux et déblais calcaires dans tous les environs de Mareuil (M ). — iiiRSUTus (Catal.), — Une erreur s'est glissée dans l'im- pression du Catalogue de 1840 , à la G.°^^ ligne de l'ar- ticle consacré à cette plante (p. 46 du tirage à part, p. 21 G du T. XI des Actes) : au lieu de calice, qui est bien plus court , il faut lire , bien plus long. — sAGiTTALis. Dcutscbland Flora. — K, éd. 1.'^ n." 15, éd. 2.^ n.^lG. — {Genisia sagillalis, Linn., DC, Duby, etc.). — C sur les coteaux de Carsac près Carlux (M.); ce dans un bois près Bassillac (D'A). LupiNus LiNiFOLius. Roth. — DC. Prodr. T. 2, p. 407, n.-^ 8.— Boreau , FI. du Centre , T. 2 , p. 179. — Guépin, FI. de Maine-et-Loire, 3.*= éd. p. 383. — (L. reticu- lalus Des Vaux. — L. angustifolius Duby, Bot. gall. n.o 4 (pro parte saltem); Laterr. FI. Bord.! et auctor. plurim., NON Linn.). — Saint-Laurent-des-Vignes au pied des coteaux de Monbaziîlac (Rev.). — C'est M, Boreau qui, le premier, a reconnu l'existence en France de cette plante beaucoup plus commune que le vrai L. angustifolius Linn. Ononis repens (Catal.) — Nous avons la variété épineuse de cette espèce , et sa variété sans ou presque sans épines, telles que Kocb les inscrit sous le n.° 2. En outre, j'ai trouvé dans les sables amoncelés au bord de la Dordogne (au Saut de la Gratusse) une forme de la var. épineuse , laquelle est beaucoup plus grêle et beau- coup plus chargée d'épines que le type de cette variété; ce hjpe cioîl dans les champs où la terre est par cou- ( «5 ) séqncnt mêlée (l<; plus ou moins d'argile el de c.iN aire, tandis que le sable du Saut Je la Cra fusse est tout sili- ceux. Mais parmi toutes ces formes je ne vois nullement , jusqu'à présent, le vrai 0. spinosa , Linn., K. n." 'i , qui se distingue par son légume plus long que les di- visions du calice . et qui est distribué aux souscripteurs de la collection Scbultz ( n." G54) sous le nom d'O. campestris Kocli et Ziz, cat. pi. palat. M. Scliullz adopte, non sans raison, cette dénomination, pour éviter toute confusion avec l'O. repens qui , presque toujours, est aussi épineux que l'autre. Au reste, il est probable que nous finirons par trouver chez nous les deux plan- tes ( dont MM. Cosson et Germain ont figuré compara- tivement les fruits , pi. XI ) , puisque celle qui nous manque encore fait partie de la Flore du Centre. Ononis striata. Boreau , FI. du Centre (1840), T. 2. p. 150, AN Gouan et DC. ? - C sur les coteaux arides et pier- reux des environs de Mareuil , et dans le Sarladais ( M ). Je n'ai pas vu la plante , mais je ne puis conser- ver de doutes à son sujet, en lisant la note que M. l'abbé Meilhez a consignée dans ses catalogues d'excursion et que voici : a Bien décrite par M. Bo- » reau. Il est impossible de la prendre pour l'O. Co- » lumnœ; fleurs jaunes pédicellées «. — L'existence de cette espèce ( que je possède du département de l'Aveyron) étant ainsi constatée dans la Dordogne, je me demande si c'est bien la même que les botanistes pyrénéens connaissent sous ce nom ( environs de Lu- chon , M. Paul Boileau ) , et je ne le crojs pas. La plante pyrénéenne a des stipules différentes , et sa tige est d'un port et d'une consistance bien autres. — NATRix ( Catal. ). — Ajoutez : Saint-Priest-de-Mareuil (84 ) ( M ) ; environs tle Périgiieux , en divers lieux ( D'A ); CGC sur les coteaux crayeux et incultes à Manzac (DD). Anthyllis viLNERARiA ( Catal. j. — Ajoutez : CC sur les coteaux crayeux et incultes à Manzac et à Grignols ( DD ) , à Mareuil ( M ) , à Cliampceviuel et sur la route (le Périgueux à Excideuil ( D'A ). — Il est bien entendu que notre plante est toujours à fleurs jaunes. Celle à fleurs rouges, que nous n'avons pas, constitue 1'^. Dillenii , espèce que , du reste , je me refuse complè- tement à adopter , tant qu'on ne lui aura pas décou- vert des caractères distinctifs et constants. La pubes- cence ne l'est pns ! J'ai le Dillemi glabre ( au premier aspect), des Pyrénées. La gousse est pédicellée dans le vulneraria jaune comme dans l'autre! Quant à la base du style ( bec de la gousse ) , que M. Boreau a trouvée crocbue dans ses échantillons d'^. vulneraria jaune, elle ne me présente pas de différence appréciable dans mes exemplaires des deux plantes. Il ne reste donc ab- solument rien , à mes yeux, qui justifie leur séparation comme espèces , si ce n'est l'opinion ( et assurément c'est ici une grave objection^ dans laquelle le célèbre botaniste angevin croit devoir persister. 11 remarque (in litt. 18 Mars 1849) que la racine du vulneraria est une grosse souche de plante vivace , tandis que celle du Dillenii est grêle à la manière des racines annuelles. MEDitAGO FALCATA ( Catal. ). — Ajoutez : CGC au bord des champs pierreux du calcaire d'eau douce entre Faux et Issigeac, et entre Faux et Beaumont (près du dol- men de Peyrenègre . commune de'Blanc). Cette plan- te , diffuse et grêle , est pourtant d'un aspect char- mant, à cause du mélange des fleurs jaunâtres et des fleurs violettes; il y a des individus dont toutes les fleurs sont jaunâtres. ( 85 , MeDICAGU ORBICDLAHIS ( Calul. ). — Je IIL* pillvitMIS pilte à IIH rendre clairemeiiL ntisoii du ciiiaclèrt' qui , selon Koc h , distingue les 7!/. orbicuUiris et tnarfjinuta. D.ins tou- tes les localités dont je possèih; des «îclianlillons ( Cli- ronde, Dordogiie , Lot-et-Garonne, Tarn-et-(Jaroniie, Charente-Inférieure , Maine-el-Loire ) , je trouve mar- ginala quand les fruits sont jeunes, orbiculans quand ils sont gontlés par l'accroissement des graines. A Tou- lon et à Alger seulement, je trouve une plante sembla- ble d'ailleurs, mais dont les fruits ont un diamètre notablement plus grand , et qui se renflent en mûris- sant , comme les autres. Cette dernière plante est le véritable M. orbiculans d'après M. Boreau qui m'en a envoyé une gousse ( cultivée ) parfaitement mûre ; mais , comme elle , les gousses plus petites de la plante de nos contrées ont un bord membraneux, beaucoup plus large que dans l'espèce orléanaise dont M. Boreau m'adresse aussi un fruit mûr , sous le nom de M. marginal a. Melilotus macrorhiza. Persoon, ^ paliislris K. éd. 2.^ n." 2. — ( Trifolium palustre. VValdst. et Kit. ). — L'es- pèce à laquelle se rattache cette variété est le 31. offi- nalis Willd. non Desfont., nec Lois. — C'est aussi M. of/icinalis DC, Duby, Coss. et Germ. FI. paris., p. 126. pi. XL fig. F., Laterr. FI. Bord, et presque tous les Aoristes français ; enfin , c'est encore Vofflcinalis de Koch, 1.^" édition et par conséquent celui de mon Catalogue de 1840. — M. de Dives, ainsi que je l'ai dit alors, la trouva le premier à Saint-Mametz ; depuis lors , il l'a retrouvée à Pouvant , commune de Villam- blard. M. A. Ramond me l'a communiquée , d'Eymet où elle est très-abondante au bord des fossés qui se dégorgent dans le Dropt. M. l'abbé Meilhez me l'a mon- i 86 ) Irée , provoiiani îles environs de Mareuil où on la trouve communément au bord d'un aqueduc où elle acquiert près de trois mètres de haut. Enfin, je l'ai récoltée moi-même dans trois localités où elle abonde : berges sablonneuses du canal latéral de la Dordognc , bords de la Coiize au-dessous du château de Bannes , haies du terrain d'eau douce ( meuhères ) de Naujal , près Beaumont. Dans ces stations si diverses, la plants varie beaucoup quant à la grandeur de ses fleurs , à le forme et à la serra ture de ses folioles , et conséquem- ment quant à son fades : mais les caractères de son légume puBESCE>'T sont invariables. — Je n'ai point encore rencontré la var. A. genuina K. ( M. altissima Thuill. ) caractérisée, selon Koch, par son étendard strié de brun. Melilotus alba. Desrousseaux ap. Lam. dict. A. p. 05.— ( 31. leucantha Koch ap. DC. FI. fr. suppl. ; Coss. et Germ. FI. paris, p. 127. pi. XI. fig. H.— M. viilgaris WiM; R. éd. 1."; Nob. Catal. ). — Ainsi que je l'ai dit dans le Catalogue , M. Du Rieu l'avait signalé aux environs de Verteillac , et, depuis lors , M. de Dives l'a retrouvé aux Lèches près Mucidan. C'est , jusqu'à pré- sent, la plus rare de nos trois espèces. — OFFiciNALis. Desrousseaux ap. Lam. dict. 4. p. 63. — K. éd. 2. a n.o 4, non Willd., 7iec DC, nec Duby , nec Laterr., nec Coss. et Germ. nec K. éd. 1.^, neque tandem Nob. Catal. — (Jl/. Petitpierreana Willd., Rchb., K. éd. i.a, Nob. Catal. ).— Dans le Catalogue de 18i0, je ne l'indiquais qu'à Blanchardie où M. Du Rieu l'avait trou- vé. Il faut ajouter à cette localité Saint-Mametz d'où M. de Dives me l'a envoyé , et les berges sablonneuses du canal latéral de la Dordogne près du pont de Couze , où il est assez commun. Les rides transversales de son < S7 ) légimie HLMiHE, HMldcilt impossible loillr CdlillISioll avec nos autres es[)èces. Dans la deriiiùni des localités citées ( anormale pour cette plante qui habite ordinai- rement les coteaux crayeux) , ses dimensions sont plus fortes que de coutume. Trifolium PRATENsr: ( Catal. ). — Ajoutez que , dans la grande variation connue sous le nom de Trèfle de Hollande (T. pralense sativum Sclireb. et Hopp. ap. Sturm , voir Koch , syn. éd. 2.' p. 185 ( qui ne l'admet pas comme variété proprement dite ) , j'ai trouvé un individu à fleurs blanches dans le semis qui en a été fiiit sur le chemin sablonneux de hallage du canal la- téral de la Dordogne. — MEDIUM (Catal.). — Ajoutez : La Borie-Fricart près Brantôme, Ladouze, La Baylie près Agonac ( D'A ) ; Mareuil (M); Grignols (DD). — RUBENs. Linn. — K. éd. 1.* et 2.« n." 5. — Lieux secs et montueux à Saint-Babier et aux environs de Terras- son et de Hautefort, où il a été trouvé en 1845 et 1840 par M. de Dives ; route de Mareuil à la Tour-Blanche , et bois de Sainte-Croix-de-Mareuil ( M ). — ocuROLEucuM ( Catal. ). — C à la Borie-Fricart près Brantôme, et dans la commune de Champcevinel(D'A). — LAPPACEUM ( Catal. ). — CCC dans toutes les terres arables du terrain du calcaire d'eau douce ( Faux , Bardou , Naussanne ). CC dans des stations analogues à Eymet ( A. Bamond ). J'ai un souvenir confus de l'avoir aperçu sur la craie , mais je n'ose l'affirmer. — ARVENSE ( Catal. ). — Nous avons les deux variétés dis- tinguées dans la ^.'^ éd. de Koch, savoir : « ( le type ) , à rameaux lâches , très-ouverts , fle- xueux , tombants. S strictius Koch ; ses rameaux s'écartent sous un ( 88 ) angle plus aigu , ses stipules inférieures sont un peu plus longues , etc. Trifolum striatum ( Catal. ). — Ajoutez : dans une vigne à Villat , commune de Manzac ( DD ). — GLOMERATUM (Catal.). - Ajoutez : chemin de Champce- vinel à Sept-Fons (D'A). — REPENs (Catal.).— M. l'abbé Revcl m'a montré une tète de fleurs de cette espèce, dont les corolles sont avor- tées, et les dents du calice s'élargissent inégalement en petits organes foliacés (languettes spatuliformes , plus ou moins dentées à l'extrémité). Quelques-unes de ces fleurs ont conservé leur corolle , mais alors elle partage , avec le calice , la même monstruosité , à la- quelle M. Moquin-Tandon a donné le nom de vires- cence (métamorphose de ces deux organes en feuilles). Cet échantillon curieux a été recueilli à Sainte-Foy- des-Vignes , près Bergerac. TRÈFLES A FI.EURS JAUNES (Sect. Vll.e Chronosemium. Sering. in DC. Prodr. — Koch. Syn. éd. 2." p. 194). De même que les Mélilots , les Trèfles de cette section ont subi un revirement de noms , ayant pour but de leur restituer les plus anciens. Je n'ai rien de nouveau , pour le département, à signaler dans ce groupe, mais je dois faire retourner à sa place chacune des espèces qui le composent. Pour cela faire, je crois ne devoir pas suivre la 2."' édition du SijnopsÎ!^ de Koch, publiée en 1843, mais un travail tout spécial et bien plus récent (184()). dii aux deux célè- bres botanistes lorrains MM. Soyer-Willemet et Godron. Ces savants ont publié conjointement, dans les Mémoires do la Sociélr Royale desi Sciences , Lettres et Arts do Nancy ( 80 ) pour 1846, une liecue des Trèfles de la section CuuoNosii- MiuM, et le résultat de leurs reclierches a été de raunMier plusieurs espèces liunéennes, méconnues et brouillées par les auteurs plus récents, aux noms primitifs que leur avait imposés le législateur Suédois. En suivant cette nomencla- ture, désormais la seule légitime, voici quels noms doivent prendre nos trois espèces duraniennes de cette section. Trifolium procumbens. Linn. — Soy. Will. et Godr. loc. cit. ii."2, p. 21 , NON DC, nec Duby, nec K. éd. l."et 2." , nec Nob. Catal. [T. filiforme K. cd. '2.\ n." A2\ Nob. Catal.; K. éd. 1.=* et Latcrr. , FI. Bord. éd. 4." (pro parte tantùnij, non Linn.; — T. minus Smith; — Chnjsaspis dubium Des Vaux). Cette espèce extrêmement variable quant à sa taille , n'a quelquefois que cinq à huit centimètres de haut , et devient fort difficile à distinguer du vrai T. filiforme Linn., Soy. Will. et Godr. loc. cit. n.o 1 , p. 19 (que je n'ai pas encore reconnu dans la Dordogne), lorsque ses capitules sont ré- duits à un très-petit nombre de fleurs {o-Çf). Cependant, on peut toujours reconnaître le procumbens à ses fleurs qui deviennent brunes (non pâles) en vieiUissant, à son éten- dard substrié (non lisse), à ses pédicelles non absolument capillaires, à ses pédoncules r aides (non flexueux) , aux dents inférieures de son calice triples (non doubles) des supérieures. Le T. procumbens acquiert les plus fortes dimensions que je lui connaisse (près de 4 décimètres, capitules d'un centi- mètre) dans un herbage d'alluvion moderne sablonneuse et caillouteuse qui se trouve sur la rive gauche de la Dordo- gne , un peu en amont du confluent de la Vézère , entre Limeuil et le promontoire occupé par Voppidum gaulois de Layrac. f 90 1 Quant au véritable T. filiforme Liiiii., Kocli ne l'a pas reconnu sous le rapport de son véritable nom linnéen » mais il l'a bien proclamé , dans sa 2.^ édition , en qualité d'espèce distincte , et il a adopté pour lui le nom de T. mi- cranthum Viviani , qui doit être renvoyé aux synonymes- Cette plante qui , de préférence , est Méditerranéenne ( ex Soy. Will. et Godr.) , se trouvera peut-être un jour dans la Dordogne , car elle existe bien aulhentiquement dans les Landes bordelaises, à Royan et en Anjou. Trifolium agrarium. Linn. — Soy. Will. et Godr. loc. cit. n." 4. p. 25. — Laterr. FI. Bord., 5.^ éd. — nonDG. «ecDuby, nec K. éd. 1." et 2.-^ — ( /. procumbens , Smith; DC.; Duby; K. éd. 1." et 2.«; Laterr., FI. Bord., 4.« éd.; Nob. Catal.— Non Linn. ) Kocli a distingué dans son T. procumbens , deux variétés que MM. Soycr-Willemet et Godron ont conservées dans leur agrarium. Elles se trouvent toutes deux en Périgord, et sont très-caraclérisées quand on choisit les échantillons ; mais elles passent de l'une à l'autre dans certains exem- plaires de même taille , et même sur un seul individu. Ce sont : « majus ( T. campestre DC. FI. fr. Suppl. ) , caractérisé par son pédoncule commun à peu près égal (plus ou moins), à la feuille. p minus [T. procumbens DC. FI. fr. Suppl.), caractérisé par son pédoncule commun décidément plus long que la feuille. En général , le capitule est plus gros et la plante entière est plus robustf! dans la l.""'-' variété. Dans toutes deux l'é- tendard est luisant , fortement strié , et brunit en vieilhsant. Trifolium pateiss. Schreber. — K. éd. 1." et 2\ —Soy. Will. et Godr. loc. cit. n.^ 6, p. 28. — Laterr. FI. Bord., 4. «éd. — Nob. Catal.— Cette troitîième t'S[)èce duiauiemie du groupe eu questiou n'ayant subi aucun changement de nom , je n'ai aucune observation à consigner ici sur son compte. DoRYCNiUM suFi-RUTicosuM. Villai's.— K. cd. 1.-' et 2." n." 1. — RRR, mais de grande taille , à Saint-Ponipont dans le Sarladais (DD). Lotus tenuifolius. Pollich. — Rcichcnb. FI. germ. excurs. p. 506, n."552i. - Saint-Amans! FI. Agen. - K. éd. 2." n."4. — (L. corniculalus d teymifolim K. éd. 1."; Nob. Catal.). —Cette espèce, que j'avais particu- lièrement signalée, en tant que variété, dans le Cata- logue , croît dans les prés humides (Lanquais). — ULicmosus. Schkuhr. — K. éd. 2.=* n.» 5 — ( L. ma- jor Scop.; K. éd. 1.-^ n.'^4; Nob. Catal.; Coss. et Germ. FI. paris, p. 125 . pi. XI, fig. D). —Outre le change- ment de nom adopté par Koch, ajoutez , comme loca- lité nouvelle : Mareuii (M). — ANGUSTissiMus. Linu. — K. éd. 2.' , n.<^ 6. — Environs de Bergerac , entre le château de la Beaume et le village de Pétiault , et aussi dans un bois voisin du château de Rivière (Rev.); vignes caillouteuses et pâturages sablonneux à Lanquais. — HispiDUs (Catal.).— Ajoutez aux lieux indiqués, pour Lanquais , dans le Catalogue : champs sablonneux et vignes aux environs de Bergerac (Rev.). — J'avais con- fondu cette espèce avec la précédente. Elles sont très- fréquemment mêlées dans les mêmes locaHtés , et comme elles sont extrêmement voisines , il est assez malaisé de les distinguer. Pour y parvenir avec sûreté, bien plus certainement même qu'à l'aide du fruit (fort variable ), il faut recourir au caractère précis de la co- rolle , que M. Lloyd a , le premier à ma connaissance , ( 92 ) publié en 1844 dans sa Flore de la Loire-lntërieure. Le voici : La carène du L. Inspidus est courbée en angle très- obtus, c'est-à-dire que sa pointe se relève peu et que la gibbosité de son contour inférieur est faible et allongée. La carène du L. angustissimus est courbée en angle droit , c'est-à-dire que sa pointe se relève presque per- pendiculairement à l'axe du pédicelle, et que la gibbo- sité de son contour inférieur est brusque et saillante. Il résulte de là que la carène du premier ressemble davantage à celle du L. corniculatus que la carène du second. Tetrago^olobus siliquosus. Roth. — K. éd. 2.% n.«2. — J'ai vu la plante recueillie par M, l'abbé Meilhez, mais il ne m'a pas indiqué sa localité. PsoRALEA BiTUMiNOSA ( Catal. ) . — Ajoutcz : CGC à Ville- francbe-de-Belvès , où M. de Dives en a aussi rencon- tré un individu à fleurs blanches. UoBiNiA psELDACACiA. Liu.— Dubv, Bot. gall. n.° 1.— Il se reproduit si abondamment qu'on ne peut se dispenser de l'enregistrer à titre d'arbre naturalisé. M. l'abbé Meilbez le signale particulièrement , sous ce rapport , à la Tour-Blanche ( arrondissement de Ribérac ) . CoLUTEA ARBORESCEis'S. Liu. — K. n° 1 . — A S.*^-Aulaye-sur- Dronne, sur dos ruines et sur un mur très-élevé (DD). Le Prodromus de DC. le donne comme indigène de l'Europe méridionale claustrale; mais, trouvé ainsi dans un lieu habité , on n'oserait affirmer qu'il appar- tienne originairement à la Flore de la Dordogne. AsTRAGALUS GLYCYPHYLLOS (Catal.). — Ajoutcz : coteau rfu Sud . commune de Monbos ( A. Ramond ) ; dans les vignes à Dives et autres localités de la commune de ( 03) Manzac ( DD ) ; Mareuil ( M ) ; friches iiiorrcuscs tic; la butte de l'ancien château de Couze. CoBONiLLA MiNiMA (Catal.)- — Cette rare espèce a été retrou- vée dans des stations analogues à celles (jue nous lui connaissions , mais dans quelqu(;s localités nouvelles : Sainte-Aulaye-sur-Dronne , chemin de Montancey à Lajarthe ( DD ) ; Mareuil , Goûts , Saintc-Croix-de- Mareuil ( M ). — Sa synonymie a été mal libellée dans mon Catalogue de 1840, et doit être rétablie ainsi : C. minima Lin. Mant. p. 444.— DC. FI. fr. T. 4. p. G08. n.» 4040. — K. éd. 1. p. 187, 188; « K. éd. 2-. p. 208.- « Mutel, FI. Fr. n.° 2.— Uchb. FI. germ. excurs. n.'^ 5505 , forma major ( non Lin. amœn. IV, syst. nat. éd. X.% monente Reichenb. ). — VARIA (Catal.). — Retrouvé en abondance dans plusieurs locaUtés aux environs de Périgueux et de Mareuil, dans les vignes et les moissons des terrains secs et crayeux, par MM. l'abbé Revel , l'abbé Meilhez , d'Abzac et de Dives, et par moi au Saut de la Grafusse dans les éboulis des bords de la Dordogne. M. de Dives en a re- cueilli en outre , près de Périgueux , une variation à fleurs parfaitement blanches. • AsTROLOBiuM EBRACTEATUM ( Catal. ). — Ajoutcz : moissous sablonneuses de l'alluvion ancienne , dans la vallée de la Dordogne ( Saint-Germain-de-Pontroumieux ). On sait que le nom véritable de ce genre, étymologique- ment parlant, doit être Arthrolobium. VïciA Orobus. DC. FI. Fr.— K. éd. 2. a n.'' 4.— ( V. cassu- hica ^ Ser. in DC. Prodr. ).— Cette belle plante a été trouvée à Pontarneau , canton de Mareuil , par le jeune MÈGE , élève du petit Séminaire de Rergerac , et sa dé- couverte m'a été communiquée par M. l'abbé Rovel qui a vu les échantillons. [ 94 onSERVATIONS SLR LES VICIA DU GROUPE CRACCA. La lumière cherche à se faire , mais ne se fait pas encore tout à-fail , sur ce groupe si étrangement litigieux. L'obscu- rité de son étude dépend en grande partie de la difficulté qu'on éprouve à se procurer des fruits de ces plantes dont les fleurs attirent la main du promeneur et excitent l'appétit du bétail , en sorte que les espèces vivaces ne portent fruit que dans les broussailles et les lieux hors de portée. Quant à l'espèce messicole , qui paraît répandue presque partout en France , on se la procure plus facilement, et comme elle a été méconnue , elle est la cause de toute la confusion qui a plané sur ses voisines. Le premier peut-être en France après Mutel, je l'ai pu- bliée comme distincte du V. Crarca { V. villosa /3 glabres- cens de mon Catalogue de 1840 ) , parce que je la trouvais bien décrite dans la l/«^ édition du Synopsis . et dans les nouvelles additions de Mutel au T. 1^"^ de sa Flore française. — Je demande qu'on me permette de réunir ici les docu- ments successifs que ma correspondance m'a fournis sur cette espèce , et qui résument VJnsloire de cette lumière qui se fait, comme je viens de le dire , sur l'ensemble du groupe. En Août 1840 , M. Gay me donna, à Paris, quelques fleurs du V. villosa glabrescens , de Pleinfeld près Erlan- gen , détachées de l'échantillon qu'il venait de recevoir, tout récemment , de Koch lui-même. Ces fleurs sont d'un quart ou d'un tiers plus grandes que celles de tous les échantiflons français que j'ai vus. En môme temps , M. Gay me confirma dans la conviction de l'autonomie de ma plante, en me disant que , puisqu'elle est essentiellement messicole , il est impossible de la coufondre avec le Y . Crncca (|ui estparfai- lement vivace! ( 05 ) Le 27 Septemhn; ISil , M. Godron m'écrivait de iNancy : « J'ai vil avec plaisir dans votre (Catalogue que vous aviez -> trouvé dans vos moissons le V. villona ^ glahrcsccni^ Kocli. » J'ai aussi découvert cette plante chez nous : elle est très- » commune. Je l'ai reçue aussi de Paris sous le nom fautil » de V. paeudocracca. M. Soycr-Willemet pense que c'est à » tort f(ue Koch la réuuit comme variété au V. villosa Uotli; » il la considère comme espèce distincte, et elle a été dé- n crite comme telle par Tenore dans son Sylloge sous le » nom de V. dasycarpa ; un échantillon authentique de » Tenore prouve que notre plante est hien la même que » celle de IVaples » . En Février 18i2, M. Guépin m'écrivit d'Angers, au vu de mes échantillons périgourdins , qu'il considérait mon espèce comme étant le vrai Cracca; et les caractères que sa lettre énonce comme distinctifs entre elle et le vrai villosa tendent à prouver qu'elle n'est point une variété de ce dernier , mais qu'elle forme au contraire une espèce fort distincte , ainsi que l'avait déjà pensé M. Soyer-VVillemet ( voir ci-dessus). Notre plante des moissons était donc encore pour M. Guépin , en 1842 comme en 1838 (FI. de Maine- et-Loire , 2.e éd. ), et comme pour M. Des Vaux, le V. Cracca; mais en 1845 , dans sa 3.^ édition , le premier de ces botanistes , adoptant l'opinion générale aujourd'hui , la nomme F. varia Host, comme M. Lloyd a proposé (le pre- mier si je ne me trompe ) de le faire , en 1844 ( FI. de la Loire-Inférieure , p. 73 ). Je reprends la chronologie des documents. — Dans la même année 1842 , et toujours à la vue des échantillons périgourdins recueillis en 1841 , M. Boreau m'écrivit d'Angers : « Le V. villosa glabrescens est une plante cu- w rieuse , que je crois répandue dans toute la France ; mais '> je crois aussi qu'il faudra lui trouver un nom spécial, car (96) T> je ne consens pas à la réunir au villosa. Ce serait , d'après » ce qu'on m'écrit, le V. consentina Ser. in DC. Prodr. )^ n.o 27 ; mais je ne pense pas que ce soit celui de Spren- » gel » (a). En 1845, dans ses Notes sur quelques espèces de Plantes françaises. N." II, M. Boreau s'occupa de re- manier le groupe Cracca, tout entier, de sa Flore du Centre (1840), et adopta comme M. Guépin , pour la plante messi- cole , le nom de Host, V. varia. Enfin , en Mars de cette même année 1842 , M. Gay m'accusa réception des échantillons de 1841 que je venais de lui soumettre, et m'envoya la copie de la description du Sylloge de Tenore ( laquelle convient fort bien à notre plante ). Il ajouta : « J'ai sous les yeux un échantil- lon du F. dasycarpa , envoyé par Tenore lui-même. Cet » échantillon a été vu dans mon herbier par Vahlberg qui » l'a jugé identique avec le villosa des allemands , et c'était » un bon juge , car il avait fait une étude approfondie de ce j> groupe. Effectivement, cet échantillon, sauf les couleurs » de la fleur dont je ne puis juger sur le sec , répond de w tous points à la description du villosa dans le Synopsis do » Koch. Il y répond notamment par son étendard dont la » lame est très-courte relativement à l'onglet , et par ses 5) gousses elliptico-subrhomboïdes ; en sorte que je suis tout » prêt à regarder le F. dasycarpa Ténor. , comme un syno- » nyme de F. villosa Roth. Cependant , votre plante n'es^ T> pas sûrement identique à celle de Tenore , car elle a les r> gousses moins larges proportionnellement à leur lon- » gueur , de sorte qu'elles sont linéaires-oblongues comme » Koch décrit celles du Cracca et du tenuifolia , et non a) Ce n'est même nullement probable , puisque le Prodromus attribue au V. vonul('s, c.oiinnc j(^ le vois dans h; V. daxyrftrjxi. » V(»tr(i plante varie-t elle à fruits plus ou moins larges , cl » y a-t-il là un simple luifiia comme nous en voyons dans » tous les coins du règne végétal, ou bien faut-il y voir une » diflérence essentielle? » — Pour m'aider à com[)nMuhe la question , M. Gay joignit à ce qu'on vient de lire « une » esquisse de la gousse la plus avancée ( mais 7ion mûre ) , » de l'éclianlillon autlienti(|ue de V. dasijcarpa Ténor. ». J'ai comparé attentivement ce dessin avec les nombreux échantillons fructifères que j'ai sous les yeux ( Périgord , Saintonge , Uodez, Nancy ) , et en admettant son exactitude absolue , comme je dois le croire , ^7 n'offre pas une complète identité. Je ne parle pas ici de la taille ; celle qu'accuse le dessin n'est que très-rarement atteinte par les gousses duranicnnes : celles du Rouergue sont toutes plus petites : celles de la Lorraine sont égales à la longueur du dessin. Même observation quant à la largeur de la gousse ; celle que montre le dessin est à peu près égalée par un très-petit nombre de gousses non mvres mais adultes du Périgord ; elle ne l'est pas par celles de l'échantillon rouergat ; elle l'est au contraire , et même elle est un peu dépassée par la plupart des gousses ( adultes mais encore vertes ) de l'échan- tillon de Nancy. Ces détails répondent à la question de M. Gay sur l'élar- gissement possible de la gousse , et sous ce rapport il n'y aurait aucun obstacle à l'assimilation. Mais il n'en est pas de même du profil de la gousse , lequel est absolument iden- tique ( une fois que la gousse est adulte [ a] ) dans tous les échantillons français : 1." La gousse napolitaine n'a pas, dans toute sa longueur, une largeur égale , ce qui existe au contraire dans les nôtres. Elle est un peu retrécie à sa base, [ a ] Dans la jeunesse de la gousse . son bec est plus effilé. 7 (98) un peu élargie et ventrue en avant ; son bord dorsal est un peu creusé , et son bec est allongé , bien dégagé et manifes- tement recourbé. Dans les gousses françaises au contraire, le bord dorsal marche parallèlement au bord ventral , et même il est presque toujours imperceptiblement bombé. La partie antérieure du ventre ne fait point saillie sur la ligne du bord ventral — 2.'^ Les petits bords, c'est-à-dire les lignes qui joignent la base de la gousse au bord dorsal , et la partie antérieure du ventre à la base du bec, sont parallèles dans les gousses françaises, ce qui donne à ces fruits la forme d'un parallélogramme rhomboïde allongé. Au contraire, dans la gousse napolitaine , ces lignes ne sont pas parallèles et décri- vent deux courbes différentes : celle qui part de la base s'élève perpendiculairement sur l'axe et va se joindre par un demi cercle au bord dorsal , ce qui produit une gibbosité suprà- basilaire très-notable : celle de l'avant, au contraire, est parabolique ( bien plus ouverte ) , et sa branche antérieure se recourbe en dehors assez subitement , pour amincir et allonger le bec ainsi que je l'ai dit. Il me paraît donc, autant qu'il est possible d'en juger sur une seule gousse , et qui plus est sur Vesquisse d'une seule gousse , que la plante qui l'a produite n'est pas la nôtre. D'ailleurs , Tenore l'indique dans les haies et les buissons maritimes, et non pas dans les moissons. Après avoir ainsi répondu aux questions que la comparai- son des formes dictait à M. Gay , je reprends la citation de ses observations de Mars 1842 , parce qu'elles résument l'histoire de notre plante en France pendant l'année 1841- 1842 : « Il n'est bruit en France que du V. dasycarpa, » depuis que M. Maire l'a trouvé en Corse (en 1841 ) et » que M. Parlatore ( professeur de Palerme , que nous avons )i ici depuis quelque temps ) le lui a déterminé comme étant '> l;i pliinlc (le Tenore. M. Maire l'a envoyé à M. Soyer- 01) , » ^Villel^et (jni a cru y reconiiaitn^ une des plaiiti's de la » Flore de Nancy. De là l'opinion exprimé(3 sur votre planUî » dans une lettre de M. Godron. Ce dernier a récolté en » quantité la plante de Nancy et vient de l'envoyer au D/ ') F. ScluiUz, sous le nom de V. dasj/carpa, pour ses Cc?i- » turies. Et voilà M. Schultz qui me consulte là-dessus. Je )' lui ai répondu aujourd'hui , 19 Mars 184'2 , que je regar- » dais les deux variétés du villof^a ( « et 5 Koch ) comme » parfaitement identiques avec le dasycarpa Ténor., mais » que n'ayant pas vu la plante de Nancy, je n'avais aucune » opinion à son sujet. Je lui parle, en même temps , du V. » villosa /3 glahrescens de votre Catalogue , comme parais- « sant différer sensiblement de la plante d'Allemagne par » ses fruits plus étroits et par conséquent linéaires plutôt » que rhomboïdes ( 3-5 V. lignes dans votre plante , 4 '/„ » dans celle de Tenore et de Reichenbach ). Ainsi , il » m'arrive des nouvelles du V. dasycarpa de tous les points » de l'horizon où le vent de M. Maille a soufflé. 11 n'a pas » été jusqu'à Angers , et voilà pourquoi la brise angevine » vous apporte le nom de Cracca. Laquelle des deux plantes » est dans l'Anjou , celle à fruits étroits ou celle à fruits » larges ? Je ne puis en juger par l'échantillon en fleur que » M. Boreau m'a autrefois envoyé et qui est le F. Cracca » p tenuifolia de sa Flore du Centre , T. 2 , p. 171. M. » Boreau, qui est ici depuis quelques jours et que j'ai vu » hier, m'a dit que c'était là le F. Cracca de Des Vaux, qui « pourtant fait suivre son espèce du signe if qui ne va » nullement à notre plante. La durée annuelle de la vôtre » a-t-elle été constatée par vous , et est-ce un fait hors de « doute ? » Conformément à cette opinion conditionnelle exprimée dans la lettre de M. Gay à M. Schultz , et après y avoir ajouté la comparaison de la plante corse . déterminée par ( 100 ) M Parla tore, avec la plante lorraine recneillie par M. Godron , M. Scliultz a publié cette dernière dans son FI. (jalL et germ. exsicc, sous le n.» 441 et sous le nom de r. villosa llotli , tent. FI. Germ.. 2, 2, p. 182, ^ glabres- cens Kocli, Syn. (éd. 1.^' 1838 j, p. 194, avec ce syno- nyme , F. dasycarpa Tenore. L'échantillon qui m'est échu est beau, de grande taille, à grandes fleurs; mais, pour représenter le fruit, il n'y a qu'un fragment de rameau avec des gousses très-jeunes , dont la plus avancée n'est pas à demi adulte ; aussi , tout ce que j'ai dit du fruit de la plante lorraine est emprunté à un exemplaire beaucoup plus avancé , qui me vient de M. Godron lui-même , par l'entremise de M. le comte L. de Lambertyge. Je ne dis rien ici du F. Cracca teymifolia de la Flore du Centre , que M. Boreau m'a envoyé dans le même état qu'à M. Gay , parce que M. Boreau a fixé définitivement sa place en remaniant tout le groupe , dans ses Notes de 1845. J'ajoute seulement que notre plante est réellement et abso- lument annuelle , malgré le signe © employé par Koch , puisque les graines tombées dans les champs au moment de la moisson ( Juillet ) , lèvent après les labours de l'automne , et que la plante meurt (!) en donnant ses graines mûres à la moisson suivante. Depuis 1842 jusqu'à 1847 , je n'ai reçu aucun nouveau document manuscrit relativement au groupe du F. Cracca ; mais le 12 Août de cette dernière année , M. A. Ramond qui , sur ma demande , m'avait envoyé le Cracca authenti- que des botanistes parisiens , m'écrivit : « Le doute que » vous avez éprouvé à la vue de notre F. Cracca ne m'a » nullement surpris. D'après la Flore parisienne de MM. » Cosson et Germain , les F. Cracca , tenuifolia et villosa » ont des caractères de végétation et de frtictification tout- » à-fait identiques; ces espèces ne diflérent que par les pro- ( loi » portions relatives du limbe et de l'onglet de l'élendanl. » Dans le Cracca , l'onglet est plus large que le limbe; dans )> le ienuifolia. l'onglet et le limbe sont de largeur égale et » l'étendard est rétréci vers son milieu ; enfin , dans b^ » villosa , le rétrécissement de l'étendard correspond envi- » ron aux 7^ de sa longueur. Jusqu'ici je n'ai rencontré le » Cracca qu'en gousses vertes : le tenuifolia est bien moins » commun que lui j^. A ces détails , M. Ramond joignit un calque des figures des trois étendards , pris dans l'atlas (pi. XI) de MM. Cosson et Germain, qui, alors, n'était pas encore entre mes mains ; peu après , il eut encore l'obli- geance de m'envoyer de magnifiques échantillons , authenti- ques pour cette Flore , du V. tenuifolia ( en fleurs ) et du F. Cracca ( en fleurs , fruits verts et fruits murs ). Je n'ai rien de mieux à faire que de m'en tenir à ces éléments de détermination , comme bases du travail que je consacre à la reconnaissance des espèces de ce groupe , que nous possé- dons en Périgord. Il est le premier de la 2.' section du genre, dans la 2." édition du Synopsis de Koch , T. 1, p. 215, 214, et se compose de six espèces. Les V. dume- iorum Lin. et Onobrychioides Lin., que je possède tous deux, sont étrangers à notre département , et absolument impossibles à confondre avec les espèces dont la distinction m'occupe en ce moment. Je n'ai point à parler non plus d'une septième espèce ( V. polyphylla Desfont. ) , plante algérienne que M. Koch mentionne en note , ni d'une hui- tième ( V. pseudocracca Bertolon. ) , plante italienne qu'il cite de la même manière et qui n'est pas comparable aux nôtres , puisque les ailes de sa corolle sont jaunes ( ochroleucis ) . Reste donc à nous occuper de quatre espèces , qui sont : V. Cracca Linn., Gerardi DC. tenuifolia Roth , et vil- losa Roth ; cette dernière divisée en deux variétés dont la seconde est notre plante messicolo. ( 102 ) I. V. CRACCA Lin.- Coss. et Germ. FI. paris. ! p. 141. n." 7, pi. XI. fig. K.— K. éd. 2.» n.° 6.— ( F. Cracca « vul- garis K. cd. 1." n." 11 ). C'est l'espèce dont les gousses sont le moins volumineu- ses ; elles sont linéaires, à grands bords parallèles, à pe- tits bords à peu près symétriques ( celui de l'avant un peu bombé en debors ) , longues de 17-20 mill., larges de 5-6 , et d'un brun noirâtre à leur parfaite maturité. Elles renfer- ment 4-0 graines globuleuses (1) , c'est-à-dire suscepti- bles de rouler avec la plus grande facilité sur une feuille de papier qu'on incline à peine (2) , de 3 mill. de diamètre, non veloutées, d'un brun verdâlre panaché de petites taches noires principalement ponctiformes. Le bile est linéaire mais assez large , et occupe le tiers de la circonférence. — Ce qui distingue particulièrement cette espèce , c'est que sa gousse n'a pas de bec , ou plutôt que ce bec est réduit à un rudiment de mucrone formé par la base du style. Cette description est prise sur les échantillons parisiens reçus de M. Ramond , et par conséquent parfaitement au- thentiques pour la Flore de ses savants amis 3IM. Cosson et Germain. Aussi ne m'occupé-je nullement de décrire le reste de la plante; la présente Étude a pour objet la com- paraison minutieuse des fruits dans les espèces de ce groupe où j'ai été à portée de la faire. Plus la gousse est jeune , plus le rudiment de bec est distinct et saillant; mais il est déjà presque nul quand elle a atteint ses dimensions d'adulte et avant qu'elle commence à se gonfler. A un àg(; moins avancé , il est impossible de (1) Avant la maturité parfaite , la graine est comprimée, surtout par la dessication. '2) On sont qu'il ne s'agil pas ici d'uno spli<^ricité absolue. i U)ô ) la distinguer de celle de ses congénères ; il faut donc l'eii-tn- cer à tonte élude qui n'est pas laite sur l'adulte. Je rapporte à cette espèce un échantillon sans fiuits , recueilli par M. l'abbé Meilhez aux environs de iMareiiil ; mais je le fais sans hésitation, parce que sa fleur présente rigoureusement le caractère exprimé dans la figure; et la description de MM. Cosson et Germain ; onglet j)fus long et beaucoup j^lits large que le limbe. J'ajoute en passant que les caractères de la foliation concordent avec ceux des échantillons parisiens. La même plante a été recueillie par M. de Dives à la Rouquette près Sainte-Foy-la-Grande , et déterminée par M. Boreau ; je n'ai pas vu d'échantillon de cette localité. Je possède encore le F» Cracca ( fruits verts et fruits mûrs, les gousses atteignant 23-24 mill. de long, et d'un brun plus clair tirant sur le jaune ) , de Vieux-Barèges , au bord de la route entre Barèges et Luz. Cet échantillon n'avait plus une seule fleur le 31 Août ; ses graines sont comme à Paris , mais le rudiment de bec est un peu plus marqué. — J'ai retrouvé la même plante ( d'après les feuil- les ), n'ayant plus ni fleurs ni fruits le 18 Septembre, dans la gorge de Pierrefîtte , entre ce village et Luz. — En- fin je la possède , avec fruits commençant à mûrir, de Vil- lenave-d'Ornon près Bordeaux. Les fruits mûrs ( longs de 16 mill. sur 5 de large , et ti- rant sur le jaune) et les graines du V. Cracca, c confusa Boreau , FI. du Centre ( 1840) , p. 171 , reçus de M. Bo- reau lui-même , ressemblent beaucoup à ceux que je viens de décrire ; jnais la gousse a un bec bien prononcé et les fleurs, d'après M. Boreau, ont l'onglet plus long que le limbe. La graine , un peu comprimée , est aussi un peu veloutée ; ses panachures noires sont plutôt réticulées que ponclilormes, et le bile n'équivaut qu'au quart de leur cir- ( 104 ) conférence. Ce n'est donc pas un V. Cracca . mais je n ai plus sous les yeux la Noie de 1845, d'après laquelle son classement doit être définitivement fixé. Je ne possède pas d'échantillon authentique du V. Kitai- beîiana Rchb., variété remarquable ( m'écrivait M. Godron le 27 Septembre 18il ) du F. Cracca. et qui se trouve en Lorraine. J'ai recueilH le o Septembre 1842, à 1.400.°' d'altitude, sur le plateau de terrain de transport qui borde et domine la rive droite du gave de Bastan vis-à-vis Barèges, un Vicia dont j'ignore entièrement le nom. Son faciès est absolument celui du Craeca; mais sa gousse, de même taille, a le bord dorsal un peu flexueux , le petit bord antérieur ( ven- tral ' plus bombé , le bec bien prononcé et tendant à se recourber en crochet. Les fruits sont encore verts et par- courus par des veines saillantes en réseau , plus marquées que dans le Cracca. Ce qui rend cette plante fort remar- quable , c'est le caractère de ses graines , parfaitement ve- loutées, non panachées, d'un noir profond, et comprimées ( sans que le bord soit tranchant ) à tel point que , loin de rouler sur une feuille de papier qu'on incline, elles ne peu- vent qu'y glisser à moins qu'elles ne se trouvent lancées de champ . auquel cas elles roulent très-vite comme des cer- ceaux. Il me paraît hors de doute que, quelle que fût la maturité de la gousse, jamais ces graines n'atteindraient la forme sphérique. De plus, leur hile dépasse en longueur le tiers , et atteint presque la moitié de la circonférence de la graine. Enfin , quant aux [leurs et autant que je puis le constater sur le sec, l'onglet est plus large que le limbe (comme dans le Cracca), mais le limbe est au moins aussi lou'j que l'onglet ; le bout do la carène est d'un bleu foncé magnifique, les ailes plus pâles, l'étendard bleu. Je regarde cette espèce comme essentiellement distincte de ( 105 ) celles que je possède , mais les descriptions qu'on trouve ordinairement dans les auteurs ne sulfisent pas pour me la faire reconnaît r<'. II. V. (.ERARDl. DC. Prodr. T. 2 p. 557. - K. éd. 2. ' 11." 7. — ( V. Cracca ]S Gerardi K. éd. 1." n.» 11 ). Dans un pré à Dives , commune de Manzac ( DD ). — Je ne possède cette belle et vigoureuse espèce que des Pyré- nées , et je ne connais pas ses fruits. L'échantillon recueilli par M. de Dives a été déterminé par M. Boreau , et la for- me de ses folioles, larges, soyeuses et très-nombreuses, qui avec le port droit et ferme de la plante , la distingue de nos espèces faibles et quasi-grimpantes , ne permet pas de la confondre avec elles. III. V. TEiNUIFOLIA. Roth.-Coss. et Germ. FI. paris! p. 141. pi. XI. fig. 1. - K. éd. 2.» n." 8. - Schultz. FI. gaîl. et germ. exsicc. 3." centur. n." 54! Cette belle légumineuse présente deux formes très-distinc- tes et qu'on ne serait guère tenté de rapporter à la même espèce , si toutes deux n'étaient placées sous ce nom par des autorités graves. La première forme est de proportions gigantesques , à folioles obtuses-mucronées , longues de 50 mill. et large de 5. Ses feuilles sont espacées , et ses pédoncules énormé- ment longs ( 20 centim. et plus). C'est la plante de MM. Cosson et Germain ( ! ), car j'en ai deux échantillons en- voyés par M. A. Ramond , délerniinés sur le terrain par M. Germain, vérifiés sur le sec par M. Cosson. Je ne con- nais pas ses fruits , même dans leur jeunesse ; ils paraissent fort rares , puisque M. Ramond qui m'avait promis de tâcher de m'en procurer un, n'y a pas réussi. M. l'abbé Meilhez a retrouvé cette forme, idenlifjuement la mrme ( ! ] , mais éiialement sans fruits , à Mareuil. ( 100 j Un échantillon en tleurs, qne j'ai recueilli en Saintonge entre 1817 et 1825, a îles folioles qui dépassent quelque- fois 30 mill. ; mais elles n'ont que 4 mill. de large, et leur extrémité s'effde avant de donner naissance au mucrone. Quelques pédoncules atteignent 25 centini. de long , et la tige est un peu moins robuste que dans la plante de Paris et de Mareuil. L'échantillon saintongeais forme la transi- tion notoire , incontestable , entre la première forme et la seconde. Celle-ci , qui varie à son tour sous les rapports de la ri- gidité et de la vigueur de la plante et qui , dans les brous- sailles , donne des feuilles plus courtes et moins pointues , est représentée dans mon herbier, en fait d'échantillon ait- thenlique , par celui de la collection Schultz : je dois du moins le considérer comme tel, attendu les relations cons- tantes de M. le D."^ Schultz avec les botanistes allemands et notamment avec le professeur Koch lui-même : il provient de l'Alsace. J'ai sous les yeux des échantillons identiques à celui-là, de Rodez, d'Orléans, de la Rochelle, de Rassens près Rordeaux, de Rarèges (parmi les graviers du Rastan) où les épis sont serrés et un peu plus courts , de Rrives enfin , où M. de Dives en a rencontré un individu à fleurs blanches ( cette variation est indiquée par Mutel , FI. franc. T. l.""", p. 297, en Corse où elle a été trouvée par M. So- leirol ). Je fais remarquer que dans l'échantillon authentique de la collection Schultz , les pédoncules n'ont pas tous la longueur énorme qu'on voit à quelques-uns , et qui les Ue étroitement à la forme précédente. Il en est de même de ceux de plusieurs des localités que je viens de citer et dont quelques pédoncules ne dépassent pas ou dépassent peu les feuilles. Appuyé sur cette observation , je n'hésiterais nulle- ment dans l'attribution à cette espèce , de ({uelques échan- ( 107 ) lillons qui ne présenteraient pas la coinbin.uson de propor- tions attribuée sons ce rapport par M. Koch au icnuifoUn. Quoi qu'il en soit de cette confiance (ou dt; cette hardiesse), je dois dire que tous les exenq^Iaires périgourdins que j'ai sous les yeux , ont le pédoncule ( à Heurs épanouies ) plus long que la feuille, et se trouvent ainsi dans la règle; ils proviennent dos localités suivantes : Mareuil (M); Saint- Martin-de-Mucidan , dans une haie qui sépare un pré d'un fessé (DD); rochers et broussailles au bord de la Dordo- gne, tout près de Lahnde (DD), localité où j'ai retrouvé la plante, mais peu commune, en 1815. Si je suis riche en localités pour cette seconde forme , je suis pauvre en fruits. L'échantillon authentique de la collec- tion Schultz n'en a que peu , et ils sont loin d'être adultes : j'en ai un très-petit nombre (très-jeunes ou encore verts) d'Alsace (reçus de M. Guépin) et de Barèges; j'en ai de verts et presqu'adultes de Lalinde ; enfin j'en ai un bon nombre, et parfaitement mûrs, de St-Martin-de-Mucidan. Ces éléments me suffisent pour caractériser l'espèce . sous ce rapport, de la manière la plus tranchée. Dès leur plus jeune âge (!) les gousses se distinguent de celles du V. Cracca par l'allongement et l'amincissement de leurs deux extrémités , à tel point que les deux petits bords sont presque effacés : ils ne dessinent plus un parallélogramme rhomboïde, mais une figure lancéolée, ensiforme, et leur hec est très-allongé. Dans cette première période de leur vie (si l'on veut me permettre une comparaison prise hors du domaine de la Botanique), je dirai que ces fruits pré- sentent la forme allongée , effilée du brochet , comparative- ment à la forme courte et élargie de la carpe , (pi'oftVent ceux du r. Cracca. Mais cet état n'est pas de longue durée : aussitôt que la dimension de l'adulte est atteinte , la gousse s'élargit et ses ( i08 ) petits bords se dessinent par conséquent d'une manière plus détachée , et le bec se raccourcit par la même raison. Ce- pendant, dans le fruit mûr, ce bec reste plus droit et plus allongé que dans les autres espèces, et le petit bord posté- rieur reste toujours moins éloigné de la direction horizontale que dans les autres du même groupe. Le petit bord antéro- ventral de la gousse mûre est plus renflé , plus saillant que dans la gousse très-jeune ; mais le petit bord postéro-dorsal ne prend guère plus de courbure que dans le jeune âge : ainsi , les élérnens principaux de la forme du légume s'y re- trouvent dans tout le cours de sa vie. Les gousses parfaitement mûres de Saint-Martin-de-Muci- dan ont, y compris le bec, 18-22 milll. de long sur 4-5 de large ; mais on comprend que l'espèce offrant de grandes variations de taille , le légume doit en offrir de correspon- dantes; aussi les gousses très-jeunes d'un échantillon alsa- cien provenant d'un individu robuste, ont-elles jusqu'à 28 mill. de long sur 4 de large. Les légumes mûrs de Saint-Martin-de-Mucidan sont d'un brun clair tirant sur le jaune, et relevés de veines saillan- tes , obliques , qui ne forment pas de réticulations comme dans le Cracca : celles de ces veines qui partent du bord dorsal marchent d'arrière en avant , tandis que celles qui partent du bord ventral marchent d'avant en arrière. Les graines , bien que roulantes , ne sont pas sphériques, mais un peu comprimées ; un de leurs diamètres est plus fort que l'autre (2 '/.2 ^^ ^ Vi^ill- )• Elles ne sont pas ve- loutées. Leur couleur est le brun-verdâtre panaché de noir, mais les panachures paraissent moins ponctiformes que dans le V. Cracca (a). Le bile, de même forme que dans cette espèce , entoure le tiers de la graine. ia) Dans les ('ilianli lions de Lalinde, les jiiaincs ; non mt^ics) sont «l'un brun café briUc clair et sans panachures. ( 109 ) Observations. — I." Les stries ou vciruiles d'un liUu foiict^' (]iii par- courent l'étendard des Y. Cracca et tenuifoliu sont Irès-niarfjuées sur lo sec : elles sont au contraire à peine appréciables dans le V. varia . 2." Je ne connais pas le V. villosa Uolh ( le type de M. Koch ) ; je suis donc forcé de laisser une lacune dans mon examen comparatif, et de passer à sa variété Q glabrescens Koch , que , dans sa 2.^ édition du Synopsis, cet auteur reconnaît pour synonyme du V. varia Ilost. C'est ce dernier nom que les auleurs les plus récents adoptent com- me spécifique. Privé d'étudier directement cette question de classi- fication , et ayant fait toutes mes réserves au sujet de l'identification du y. dasycarpa Ténor., je vais donc passer à l'examen de notre plante messicole. J'ai vérifié l'identité de son calice et de son éten- dard avec ceux de l'une des fleurs de l'échantillon ( vcim de Koch) que m'a données M. T.ay. L'extrémité de la caréné porte une tache d'un bleu noir de chaque côté; mais nos fleurs sont en général un peu plus petites que celles des exemplaires allemands et lorrains. IV. V. VARIA. Host. FI. austriac. T. 2, p. 232. — Lloyd, FI. de la Loire-Inférieure (1844), p. 73. — Boreau , Notes sur quelques espèces de plantes françaises ( 1845). n.o II. — Giiépin. FI. de Maine- et-Loire . 3.» éd. (1845), p. 392.— V. villosa |3 glabrescens K. éd. l.\ p. 194, n.» 13 . éd. 2.% p. 214 , n." 9. — Nob. Catal. - V. Cracca Bertoloni in herb. Braunii; non Linn. V. Cracca a (typus) Guépin , FI. de Maine-et-Loire, l.^'éd. (1838) p. 365, et Suppl. (1842), p. 43 ! V. Cracca /3 tenuifolia Boreau , FI. du Centre (1840)! V. polyphylla Koch, deutschl. bot. ztg. 13, 1 , p. 114; NON Desfont. F. Gerardi Des Vaux, Obs. p. 169; non Jacq., nec DC. V. tenuifolia Tenore , ex specim. ab auctore (Koch). - Des Vaux. FI. d'Anjou (ex Boreau). V. dasycarpa? Tenore, ex specim. ab auctore (Gay) , et ex specim. à cl. Parlatore determ. (Godron). ( 110 ) La plante à laquelle s'applique celte effrayante synony- mie ne s'écarte que très-accidentellement des moissons et cela seulement dans le cas où une graine tombée pendant le transport des gerbes , vient à lever au bord d'un chemin, d'un bois , ou dans des localités analogues. Excessivement commune dans tout le Périgord , je la possède encore du Bordelais, de la Saintonge, de l'Anjou, de la Lorraine et du Rouergue. J'ai dit que ses fleurs, en général, sont ici plus petites que dans le Nord ; cependant , et surtout au commence- ment de la floraison, nous en trouvons parfois d'aussi grandes. Je n'ai jamais rencontré sa variation à fleurs blan- ches , mais M. le vicomte d'Abzac m'écrit qu'il l'a recueillie dans la commune de Cliampcevinel près Périgueux , et que les fleurs de cette variation sont plus grandes que celles de la plante ordinaire. Relativement à celle-ci, je dois faire observer qu'elle est bleue , en herbier , comme ses voisines , mais il n'en est point de même à l'état de vie. Le bleu y domine, il est vrai, mais toujours plus ou moins lavé de rouge, dans les stations plus sablonneuses , plus humides et plus fraîches , au bord des bois par exemple où ces fleurs atteignent leurs plus grandes dimensions ; et quand les blés se trouvent dans une terre argilo-crayeuse et peu profonde , sur des coteaux secs et exposés à la plus grande intensité de la chaleur , la fleur , alors plus petite , est d'un violet-rouge quelquefois très-prononcé. 11 ne me reste plus qu'à examiner notre plante sous le point de vue spécial du présent travail , c'est-à-dire sous le rapport de ses fruits ; et comme , dans mes observations préliminaires , j'ai déjà parlé longuement de leur comparai- son avec ceux du )', dasycarpa Tenorc , je vais seulement procéder à leur description particulière. ( 111 ) Le )'. varia Ilost. se distingue des V. Cracca el teniti- folia par la gibbosité l)caucoiip plus forte de la base de son calice, et en outre par un caractère dont Kocb ne parle; pas et qui lui est commun avec b; V. Gerardi : 'y\ veux parler du sllpe du légume, lequel, d'après Kocb, est plus court que le tube du calice dans les V. Cracca et temiifolia, plus long que lui dans le V. Gerardi. Or , il en est de même dans le F. varia . et ce caractère , de même que la gibbo- sité du calice , s'y fait parfaitement voir sur les fruits mïtrs. mieux encore que dans les autres espèces où le calice pa- raît se détruire plus promptement La gousse du V. varia est plus volumineuse que celle des espèces que je riens d'étudier sous ce rapport. Elle est laî-ge (ce qui justifiait l'attribution du nom de dasycarpa) , et par conséquent les funicules qui conduisent la graine jusqu'à la ligne axile du fruit , sont d'une longueur remar- quable : ils font saillie sur le jeune légume desséché avant son gonflement. — La gousse est linéaire , en parallélo- gramme allongé, à grands et à petits bords parallèles, ou à peu près, l'antéro-ventral formant parfois une légère saillie. La dimension de la jeune gousse qui a acquis toute sa longueur mais qui n'est pas encore renflée est ( non com- pris le stipe, mais y compris le bec) de 24-53 mill. sur 5-9 pour les échantillons du Périgord, — de 23-25 m. sur 8 pour l'échantillon de Rodez, — de 28-33 m. sur 9-10 pour celui de Nancy , — de 22-24 m. sur 7 pour celui de la Saintonge , — ce qui donne pour moyenne de ces quatre locabtés, une longueur de 24-29 mill. sur 7-8 de largeur. Quand la gousse est parfaitement mûre ( et par consé- quent rapetissée ) , elle me présente 25-28 m. sur 7-8 en Périgord , — 25-28 m. sur 7 à Rodez. Moyenne pour ces deux localités : 2G mill. sur 7. (H2 ) L»î bec de la gousse est large , bien délacbé par son écbancrure inférieure , mais il ne montre qu'une tendance obscure à se recourber en crocbot. La gousse contient de deux par avortement ) à sioc (nombre extrême , probablement normal) graines veloulées , lianachées [ M. Guépin les dit marbrées ) , d'un noir tirant un peu sur le brun quand la lumière est vive , subglobuleu- ses et roulantes à l'état parfait, mais toujours plus ou moins comprimées ( sans bords tranchants). Leur grand dia- mètre est de 2 7o-5 V2 '^^'l- P^"^ ^^^ échantillons du Péri- gord et du Rouergue ; mais , chose fort extraordinaire , il est de 5 millimètres pour mon unique échantillon sainton- geais. Cette différence est énorme , mais tous les caractères sont semblables d'ailleurs , et on sait que le V. saliva offre des variations analogues. Toutes (!) les graines que j'ai sous les yeux ont le bile très-large et très-cour/, puisqu'il n'équivaut, comme le dit Koch pour son F. villosa , qu'au demi-quart de la circonfé- rence ( hilo ambitu seminis octuplà breuiore ) : Ce caractère si grave suffit à montrer combien est profonde la différence qui sépare notre plante des V. Cracca et tenuifolia. Vicia Bithynica (Catal. ). — Ajoutez : peu commune à Champcevinel ( D'A) ; au port de Sainte-Foy-la-Grande et à Rouillas près Gardonne ( DD ). — SEPiuM ( Catal. ). — La variation à fleurs blanches a été retrouvée par M. l'abbé Meilhez dans un bois près Saint-Pardoux-de-Mareuil et dans une haie non ombra- gée à Sainte-Croix-de-Mareuil. — SATivA (Catal.). — Il n'existe guère qu'un moyen de distinguer absolument cette espèce du Y. anguslifolia : graines comprimées dans la première , globuleuses dans ( M^^ ) la seconde. Malgré cela, la gousse est toujours hcau- coup plus toruleiise dans saliva que dans anguslifolia, ce qui semblerait impliquer contradiction et rend par conséquent le caractère encore plus remarquable. — La couleur du légume, complètement noir à la matu- rité dans la seconde espèce , jaunâtre , brun , parfois même noirâtre dans la première, est encore une bonne mdication , plus sûre que la direction de ce môme lé- gume (qui d'ailleurs, avant la maturité, cbange sou- vent, artificiellement, en herbier) : il est fort rare que la gousse du V. sativa reste véritablement dressée quand elle est mûre ; le plus souvent , elle s'écarte de l'axe. Il y a évidemment et pour le moins detix jetantes différentes qui répondent à la caractéristique de la var. /3 segetalis Ser. in DC. Prodr. Ce sont : l.o F. anguslifolia « segetalis Koch, qui appartient réellement à l'espèce à laquelle ce dernier auteur la rapporte. 2.'^ V. sativa , b linearifoUa de mon Catalogue de 1840, qui est un vrai sativa par ses gousses très-toru. leuses , non horizontales, non noires (quoique très- foncées à la maturité), enfin et surtout par ses graines comprimées , grosses , noires ou panachées. Il m'est impossible de comprendre par quelle hallucination j'ai été conduit à décrire si mal cette variété , en disant que ses gousses sont glabres dès leur jeunesse : cela est FAUX, absolument faux, malgré leur aspect glabre et brillant à l'œil nu : il ne faut que prendre une loupe pour y voir une pubescence courte et fine ! La variété est constituée par la forme linéaire-tronquée des foho- les, et elle n'a jamais plus de /iew/" graines. 5.*^ (peut-être) F. uncinata Des Vaux, (fuej'ai reçu 8 ( 114 ) de M. Des Vanx^lui-mùmo , et que je possède aussi de lîodez , de ï.a Teste de Bucli ( Gironde ) et peut-être de Paris. Cette espèce, dont la gousse renferme 10-12 graines, a par conséquent un légume plus grêle et plus allongé que celui de mon V. saliva b linearifolia. Dans l'échantillon de M. Des Vaux , il est exactement re- dressé , et les graines sont petites , veloutées, compri- mées , très-noires ; elles sont plus grosses et pana- chées , et la gousse est plus courte et plus inclinée dans l'échantillon de Paris, reçu de M. Requien (c'est pourquoi il demeufe douteux pour moi ). Dans ces ohservations , je n'ai point parlé de la cou- leur de la Heur , rouge dans angustifolia , étendard ROSE-BLEUATRE ct ailcs ROUGES dans saliva. Sur le vivant , ce caractère est aussi absolu , je pense , que celui de la forme des graines mûres ; mais je ne vois pas de moyen de ne pas s'y tromper sur le sec. Vicia uncinata. Des Vaux, Journ. de bot. et Obs. sur les pi. d'Angers (1818), p. 170. — ( V. anguslifolia [ pro parte] Nob. Catal., non K. éd. 1." et 2.^ — V. saliva, c uncinala Guépin , FI. de Maine-et-Loire , Z.^ éd. [ 1845 ] , p. 593 [ ipso teste in litt. ] ). Cette espèce est caractérisée par ses fleurs rouges comme celles de \ anguslifolia , et par ses graines com- primées comme celles du saliva, au nombre de 10-12 ainsi que je viens de le dire. M. Boreau m'écrit ( 18 Mars 1840) qu'il l'adopte comme distincte, sous le nom de Des Vaux , dans la 2.' éd. de sa Flore du Cen- tre, dont l'impression est presque achevée et qui doit paraître en Avril. Ce qui m'avait empêché jusqu'ici d'adopter ce nom, c'est que je n'ai pas eu l'occasion de vérifier, sur des fruits parfaitement murs, la com- prcssiomhs graines dans la plante périgourdine ; mais i ^ir» ) les échantillons de coll(î-ci étant reconnus absolument idonliqnos à la plant(; do Des Vaux par MM. lîoreau et (Jnépin à qui je les ai communi(jués , il ne saurait plus me rester de doutes sur son autonomie. — Je dois faire observer que M. Guépin ne fait pas usag(; , d'une ma- nière absolue , du caractère tiré de la l'orme des grai- nes, puisqu'il ne reconnaît pas l'autonomie du V. an- gmtifolia Roth ( F. saliva, h anguslifolia, à graines globuleuses, Guépin, loc. cit.); mais cette remarque n'infirme pas ma détermination, puisque en ceci, je n'invoque le témoignage du savant auteur de la Flore de Maine-et-Loire que pour l'identité de ma plante avec Vuncmata Des Vaux. Dans tous mes envois à mes correspondants , j'ai étiqueté jusqu'ici la plante dont il s'agit sous le nom de F. anguslifolia /3 Bobarlii K. éd. I."et2.\ En remplaçant cette fausse détermination par le nom de F. imcinala , je ne retranche pas du Catalogue de la Dordogne le F. anguslifolia Roth , a ( le type ) Koch ; mais je le crois plus rare dans le département que les F. saliva et uncinata. Enfin, j'ajoute au F. uncinata périgourdin une va- r talion dépourvue assurément de toute importance intrinsèque , mais qui paraît d'une grande rareté , car aucun auteur ne l'indique, à ma connaissance du moins : F. uncinala. variété b flore lacteo. Je l'ai recueiUie une seule fois, dans la commune de Lanquais , au lieu dit Trou de la lerre ( molasse ) , sur la berge sablonneuse du chemin qui monte à la Gail- lardie , le 15 Mai 1842. Cette localité est très-sèche et exposée au Midi. La variation dont il s'agit est pure- ment locale et provient évidemment des graines échap- ( lie ) pées (l'un seul pied primitif, car oll<^ ne se trouve nhsolumenl que sur une lon^^ueur de s<'pl i\ luiit mètres, sur cette berge et sur son bord supérieur. J'évalue à une trentaine le nombre de pieds à fleurs blanches que je vis alors eu pleine floraison et dont je récoltai à peu près la moitié , laissant le reste pour tâcher d'assurer leur propagation. La plante ordinaire, à fleurs d'un très-beau rouge , est d'une abondance extrême dans cette même localité et ne porte jamais de fleurs blan- ches sur le même pied. On reconnaît la variation à quarante pas de distance , à cause du blanc de lait de ses belles fleurs , lequel n'a aucun rapport avec le blanc jaunâtre et blafard des fleurs pâles du F. Ititea. — Des voyages successifs m'ont privé de recueillir les fruits miirs de cette jolie variation ; mais j'insiste sur ce point, que l'immense majorité des gousses , dans la plante rouge comme dans la blanche , est écartée de l'axe, à angle droit, et que la fleur est grande, non petite comme le dit M. Guépin. Genre ERVUM. Dans la 2.^ édition de son Synopsis, M. Koch a restitué à ce genre linnéen les cinq espèces dont, dans sa l^e édition, il avait formé la 1'" section de son genre Vicia ( F. hirsuta, tetrasperma , gracilis, monantha. Ervilia ). De ces espèces . nous en avons quatre en Péri- gord , savoir ; Ervum hirsutum ( Catal., sub Vicia ); K. éd. S.'' n." 1. — TETRASPERMi M. Liu. — K. éd. 2."' n.^ 1. Bois taiUis à Aynaudinos près le village de Monteil, et au Mont-de-Neyrac , canton de Bergerac ( Hev. ) ; \\\\ au bois d'Ambcllo près Mareuil (M). — Parmi les caractères distingués par l'emploi de Vital I- (pie , que M. Koch adopte c'(unnu' diagnostics dans ( H7 ) celte espèce cl la suivant»', ii en rst <|ui ne voiil pas toujours ensemble. Ainsi, les ^'ousses heaaf^pertnea ne sont pas constamment concomitantes des pédoncules ai'istés . et vice versa ; ce caractère numéri(pie n'a jamais, d'ailleurs , une valeur absolue dans les légu- mineuses. En second lieu , les pédoncules Iructifères une fois 2)liis longs que la feuille , ne vont pas toujours avec les gousses heaaspcrrncs. Le caractère des folioles ( pointues ou obtuses ) et celui des lleurs ( beaucoup plus grandes dans le gracile que dans le tetraspermum ) ne sont pas non plus, tant s'en faut, d'une constance absolue. Dans cet état de choses , je pense qu'il faut ne s'en rapporter , pour un diagnostic certain , qu'aux caractères de la graine parfaitement mûre ; mais ils ont le désavantage de laisser flotter du doute sur la plupart des échantillons qu'on rencontre ou que ren- ferment les herbiers. C'est pour cette raison sans doute que M. Koch les a relégués à la fin de sa description , et pour ainsi dire en forme de note accessoire ; mais il faut y revenir , parce qu'après tout ils ont une valeur bien plus grande. Voici ceux que M. Koch indique , et ceux que j'y ajoute d'après le peu d'échantillons que je possède en état parfait de maturité (Agen et Bagnères) : E. tetraspermum : graines très-noires; hile linéaire, double en longueur de celui de l'espèce suivante. E. gracile : graines vert-grisâtre ; hile ovale , de moitié plus court que celui du précédent. Je crois voir aussi la graine plus grosse et plus sphé- rique dans la première espèce que dans la seconde. D'après ce que je viens de dire , on voit que je ne puis rien affirmer sur la distribution des doux plantes dans les localités duraniennes; elle a été failc empiri- quement d'après les échantillons , sans linils nnu's , ( H8 ) que j'ai vus. Tous ont la fleur petite ( attribuée au te- traspermum ) ; presque tous ont les folioles pointues ( attribuées au gracile ). Les pédoncules sont plus sou- vent mutiques et uniflores ( tetraspermum ) qu àrislés et biflores ( gracile ). Ervum gracile (Catal., sub Vicia) ; K. éd. 2. ' n.» 3. — Ajou- tez : Mareuil ( M ) ; Boriebru , commune de Champce- vinel { D'A ). — Ervilia ( Catal., sub Vicia ) ; K. éd. 2.,, n." 5. PiSLM ARVENSE ( Catal. ). — Notre espèce des moissons est bien Varvense Koch , et non l'e/afms Marsch. Bieb. qui se trouve distingué et nettement caractérisé dans la 2.® édition du Synopsis; cependant, notre plante aura besoin d'une nouvelle étude à cause de ses graines que M. Koch dit être d'un gris verdâtre ponctué de brun, tandis que je les trouve ( après 15 ou 20 ans de dessi- cation ) d'un noir brunâtre uniforme. Il ne faut pas prendre à la rigueur, pour les plantes cultivées du moins , les caractères distinctifs que M. Koch établit , pour les Pisum . dans la longueur du pédoncule par rapport à la stipule (a) , Je possède un échantillon de Pois à ramer (l'une des variétés du P . sativum ) dans lequel la fleur inférieure du pédoncule biflore est insé- rée à 4 et 5 centimètres plus loin que la longueur de la stipule. Lathyrus Nissolia (Catal. ). — Ajoutez : trouvé en abon- dance , par M. Charles Gollard, à Boriebru près Péri- gueux , et par moi dans les blés à Limeuil. Je l'ai trouvé aussi , une seule fois , mais en nombre immense , dans (a) Dans la 2.*^ édition du Synopsis de Koch , p. 220 , le mol pétiole a été imprimé , p;ir erreur , quatre fois, au lieu du mot pédoncule. ( 11'.» ) une station qui m'a Tort ('toiiiH'' , car la plaïUc iu\ s'écarte pas ordinairomcnl (l(.'s moissons : jo v(;iix parler du parc du château de Itastignac ( commune de la Bacliellerie près Azerat ) . parmi les gazons au bord d'un ruisseau ; il n'y avait pas encore de fruits ( '27 Mai). Lathyrus sph;Ericus (Catal.)— D'après M. Chaubard , cette plante serait le véritable L. angulatus de Linné ; iletzius l'ayant méconnue et décrite comme nouvelle sous le nom de sphœricus . aurait entraîné à sa suite tous les botanistes modernes ; enfin et par suite de cette première erreur, le nom linnéen angulatus aurait été appliqué par Retzius et par tous les modernes à une espèce non connue de Linné. Cette seconde espèce , qui est Vangidatus de tout le monde ( par conséquent celui de Koch et de mon Catalogue de 1840), M. Chau- bard lui donne un nom nouveau : L. hexaedrls , Chaub. OBSERVATIONS SUR LES Lathyrus DU GROUPE sijlvestris. LATHYRUS SYLVESTRIS ( Catal., pro var. pauci- florâ tantùm); K. éd. 1." et 2." n.» 16.— Réduit à cette seule variété pauciflore et à petites fleurs dont l'étendard a le dos verdâtre, le vrai L. sylvestris qui n'existe à Lanquais que dans le genre de localités que j'ai indiqué, a été re- trouvé à Bergerac ( Rev. ) , à la Jambertie près Grignols (DD) , à Malignac près Mareuil (M). Ses gousses sont longues de 50-62 millim. sur 7-8 de largeur. Le bile en- toure LA MOITIÉ , à peu près , de la graine qui est d'ailleurs semblable à celle du suivant. LATHYRUS LATIFOLIUS. Lin.- K. éd. l.« n.' 15; cd. 2." n.° 17.— ( L. sylvestris, var. grandiflora Nob. Catal.). — RR à Lanquais où je lavais trouv('' dan^: une ( J20 ) station analogue à celle du précédent , et où je l'ai revu dans un bois clair et sec; R à Mareuil (M); CC à la Houquette près Sainte-Foy-la Grande , dans les vignes de Bancherel à Manzac ( DD ) ; dans un bois près Bonneville , canton de Vélines ( Rev. ) ; à Champcevinel près Périgueux ( D'A ) ; à Eymet (M. l'abbé Labouygue, curé d'Eymet ). On ne peut , à moins d'avoir vu une immense quantité d'échantillons , s'imaginer à quel point est variable , dans cette magnifique plante , la grandeur ( en tous sens ) des folioles et des stipules. Larges ou étroites , courtes ou lon- gues , obtuses ou pointues , on en trouve de toutes façons , et les folioles surtout varient étrangement de la base au sommet d'un même individu. Les fleurs, invariables dans leur belle et brillante couleur rose , varient pour la gran- deur , dans la proportion de 2 à 5 ; mais ce qui ne varie jamais , c'est le style. Le style d'une fleur quelconque , posé sur le style d'une autre , le couvre toujours exactement ! Ce qui ne varie jamais non plus , c'est la graine rugueuse- tuberculeuse ( plus ou moins ) , brune , et dont le bile large et court n'embrasse que tout au plus le tiers de la circon- férence ! Quant aux légumes , ils sont longs de 70-100 miU. sur 7-9 de large ; dans un seul exemplaire , je ne leur ai trouvé que 55-G7 mill. sur 0. Quelques échantillons à feuilles étroites de cette espèce ( provenant de l'Aveyron ) ont été soumis par M. l'abbé Revel à M. Boreau , mais avec des fruits encore verts. M. Boreau a cru devoir les rapporter au L. platijphyllos Retz., Koch , Sijn., add. t. 1 , p. 44-5, et cette opinion a été par- tagée par M. Eugène de Biran. Cependant, d'après les ca- ractères que je viens d'exposer et qui se manifestent à mes yeux sur une masse d'échantillons des diverses localités que je viens de citer et qui se trouvent à tous les degrés imagi- nables de développement et dr maturité, et en outre sur ( 121 ) une pareille masse d'échantillons bordelais , il m'est abso- lument impossible d'adopter le nom proposé. A la vérité, p* suis tout disposé à renoncer à ma manière de voir , mais à une condition, c'est qu'on puisse prouver que les caractères dislinctifs donnés par Kocb au L. lalifolius sont faux. Or, ce sont précisément les mêmes que MM. Cosson et Ger- main ont signalés pour cette plante; d'où il suit (pi'une erreur n'est pas présumable. Je dirai plus : j'ai sous les yeux un échantillon recueilli à Toulon par M. Du Rieu , et qui n'a pas de fruits. Son fades est tout durèrent de celui de notre plante , à cause du rap- prochement extrême de ses feuilles très-étroites, et ses lleurs sont de moitié plus petites que dans la plante de nos contrées. Hé bien , son style est absolument égal à celui de notre plante , d'où je conclus qu'il faut le rapporter au L. lalifolius |3 angustifolius Kocb ( L. ensifolius Badarr."». Je prévois bien une objection : vous croyez , me dira-t-on, connaître le L. latifolius , et peut-être ne le connaissez- vous pas. Qui vous dit qu'il n'a pas un style deux fois plus grand que celui de votre plante ? Koch , en effet , ne donne pas sa dimension quantitative . mais sa dimension 2Jro/;or- tionnelle. — A cela je réponds : 1.0 Que j'ai pris pour type de comparaison la longueur du style de la plante du Jardin Botanique de Bordeaux, re- cueillie à une époque où le directeur , feu Dargelas , rece- vait fréquemment des graines du Jardin des Plantes de Paris et de celui de Madrid alors dirigé par Lagasca ; 2.0 Que dans notre plante comme dans le latifolius de Koch et de Coss. et Germ., le bile entoure tout au plus le tiers de la graine , et non la moitié comme il le devrait faire dans le plaiyphyllos ; ceci est une redite, mais c'est con- cluant. ( 122 ) Quant aux variations des feuilles de notre plante ( et celles des stipules suivent habituellement les premières), je trouve pour les folioles d'un échantillon de Lanquais ( pointues), 85 mJU. sur huit (!) ; — sur un échantillon de Bonneville (pointues) 133— 150 sur 27; — sur un échantillon de l'Aveyron ( obtuses ) , 00 sur 37 ; — sur un échantillon du Jardin Botanique de Bordeaux (obtuses), 80 sur 35; —sur un échantillon d'Eymet (pointues mais très-élargies propor- tionnellement), 110 sur 38. — Évidemment, il n'y a au- cune distinction à baser sur des proportions aussi follement variables. J'ai fait passer à M. Boreau des exemplaires à fruits par- faitement mûrs de notre plante. Dans sa réponse (18 Mars 1849), mon honorable ami reconnaît que je suis d'accord avec les caractères énoncés par Koch , mais il conserve des doutes sur la véritable dénomination à adopter , à cause de la différence considérable de faciès qu'offre notre espèce comparée au latifolius des bois de la Nièvre et des jardins. Je crois que les mesures citées répondent, en partie du moins , à cette objection : le temps et des recherches ulté- rieures fixeront irrévocablement , il faut du moins l'espérer, la nomenclature légitime de ce groupe htigieux. Orobus NIGER ( Catal.). — Ajoutez : CGC à Bancherel , com- mune de Manzac , et à Grignols ( DD ) ; Sainte-Croix- de-Mareuil (M) ; BRR dans ui^ bois humide à Boriebru près Périgueux (M. Ch. Goulard). XXXII. CMSALPINIEM. Bob. Brown. Cercis siLiQUASTRUM. Liuu. — K. u.» 1. — (Vulgairement Arhre de Judée). — Je savais depuis longtemps , lors- que j'ai publié mou Catalogue de 18iO, que ce bel arbre existe dans la forêt de Mouleydiei- , puis(|ue tous ceux qui décorenl les jardins de Lanquais en ont été tn-és vers 1810; mais je n'étais pas sûr de son indigé- nat. Maintenant nous le connaissons dans des localités trop diverses pour pouvoir conserver le moindre doute à cet égard. Il est CGC dans les taillis de chênes entre Saint-Maurice et Saint-Marcel , entre Saint-Maurice et Sainte-Foy-de-Longas , sur un coteau pelé au-dessus de ce dernier bourg , enfin sur le coteau presque inacces- sible de Puy-de-Pont près Neuvic(DD); CC sur un coteau crayeux avec taillis maigres (chênes) entre La- linde et Pezul (M. Félix de Verneilh ). XXXIII. AMYGDALEM. Prunus domestica. Linn. — K. n.° 4. —M. de Dives pense qu'il est trop commun dans les buissons et les haies du département , et notamment à Saint-Laurent-des- Hommes près Mucidan , pour qu'on puisse se dispen- ser de l'inscrire au Catalogue de nos plantes indigènes; il rapporte avoir vu des haies naturelles qui en sont exclusivement formées. Je n'ai point eu l'occasion d'é- tudier cet arbre , et j'ignore si ses fruits sont ronds [P. insilitia Linn., Koch) ou ovales [P. domestica) comme dans l'arbre de la grande forêt de La Teste ( Gironde) qui est décrit par M. Lloyd (FI. de la Loire- Inférieure, p. 78) à titre de forme à jeunes rameaux pubescents. Les vrais pruniers sauvages sont décrits avec beaucoup de soin dans cet ouvrage, ainsi que dans la 3."'-= édition de la Flore de Maine-et-Loire de M. le docteur Guépin. — AviuM. Linn. — K. n.oO [Cerasus avium Moench ; DC. Prodr. n.o 2) , et sa var. y Duracina K. {Cerasus Du- ( 124 ) racina DC. FI. fr. et Prodr. ii." 3). — Même observa- lion de la part de M. de Dives , relativement à ces Ce- risiers sauvages , que pour le Prunier ordinaire. Cet observateur a rencontré la var. « jusques dans les lieux les plus déserts du pays de Double , et la var. y à Be- larbre , commune de Bourrou , arrondissement de Pé- rigueux. Les l'ruits de cette dernière sont très-durs et très-pointus. PuuMs cERASL's (Catal.). — Ajoutez : ruines du château de Grignols (DD). — MAHALEB (Catal.). — Ajoutez : Mareuil (M) ; CC entre Montignac-le-Comte et Brardville ( DD), et à Saint- Pantaly près Excideuil. XXXIV. ROSACEE. SpiRiEA HYPERiciFOLiA. DC. FI fr. ï. 5, p. G45. — Duby, Bot, gall. n.° i. — Bois secs et pierreux de Sainte- Croix-de-Mareuil au lieu appelé les Plaines près le pla- teau de la Rochebeaucourt. Ce joli arbrisseau , qui n'a pas été observé ailleurs , était en (leurs le 20 Mai. lors- qu'il a été découvert par M. l'abbé Meilhez. — FiLiPENDULA (Catal.). — Ajoutez : C dans les prés à Verdon ; CCC dans ceux qui bordent la route de Péri- gueux à Thenon , surtout vers Fossemagne. — M l'abbé Meilhez a trouvé assez rarement cette plante dans les bois et sur les pelouses des environs de Ma- reuil; elle est au contraire abondante dans les bois de Sainte-Croixde-Marcuil et y serait rendue remarqua- ble par la luxuriance anormale de ses organes lloraux (8-10 folioles au calice, G-8-10 pétales), si on ne la trouvait plus communément encore dans ret état que dans ses condilioiis régulières. ( 125 ) (icnrc lUIJiUS. Depuis l'impression de mon Catalogue , je n'ai pas fait «le nouvelles études sur cet effrayant sujet, bien capable d'user la palience et la vie de [dusieurs travailleurs. J'ai reçu fort peu de matériaux en nature (ce sont là des végé- taux que personne n'envoie ) , et ils seraient indispensables pour un travail ta fond. Quel«]ues ouvrages, où ce genre est étudié avec les investigations les plus habiles et les plus consciencieuses , me sont parvenus ; mais je n'en ai pas re- tiré , par l'étude comparative sur le vivant , les fruits qui devraient en résulter pour avancer la connaissance appro- fondie des Ronces duraniennes : je n'ai donc que bien peu de choses à dire aujourd'hui à leur sujet. Le célèbre auteur du Synopsis continue à s'abstenir dans cette question difficile, et je suivrai encore , provisoirement du moins , l'exemple que donna , en 1854 , un autre bota- niste justement estimé, M. lïagenbach, qui, dans son Tenta- men Florœ liasileensis, n'adopta que cinq espèces [cœsius , corylifolius . frulicosns , tomentosus et glanditlosiis). Ces espèces ne sont pas précisément les mêmes pour moi , puisque le corylifolius manque à la Dordogne où celui que j'ai décrit sous le nom d'Arduemiensis remplit sa place; mais je ferai remarquer qu'en plaçant sous la même rubri- que mes R. frulicosns, Arduennensis , tomentosus et villo- sus ( synonyme du glandulosiis) , j'ai considéré ce groupe absolument sous le même point de vue que M. Hagenbach , qui dit de ses quatre dernières espèces « qu'elles sont plutôt » des formes qui passent l'une dans l'autre par de nombreu- » ses variétés » ( hœ quatuor species posleriores , vel potiiis formœ multis varielatibus mutuo siii proaimè accedunt), et cette opinion lui a valu des éloges de la part des savants rédacteurs des ÀJinales des sciences naturelles ( 2.^ sér. { 120 ) 1835, t. 4. p. 64 ). Si je mo détermine aujourd'hui à énu- mérer ces cinq espèces comme distinctes , et même à divi- ser en deux mon ancien cœsius à cause de l'étude de son fruit qui a été faite par M. de Dives , c'est que je crois réel- lement , avec la plupart des botanistes qui [ont étudié la question , qu'il doit exister un juste milieu entre les deux espèces de Linné et de Koch , et les quarante et quelques espèces de MM. Weihe et Nées d'Esenbeck ; et les carac- tères offerts par mes six espèces actuelles me semblent suf- fisants pour justifier leur séparation. RUBUS FRUTICOSUS ( Catal. ). - C'est le R. thyrsoi- (îeus ^yimm. ; Godron , monographie des Rubus des envi- rons de Nancy ( 1845), p. 51. n.'> 15. — Ajoutez les re- marques suivantes : 1.0 Var. a ( Catal. ). — M. de Dives a récolté cette forme entre Thenon et Azerat , vers le lieu où on m'avait indiqué mais avec doute , le jR. plicatus que j'ai mentionné de même sous le n.» 5. Je ne trouve de différence entre les échantillons de M. de Dives et les miens qu'en ce que le duvet de la face inférieure des feuilles est un peu moins ras et un peu plus soyeux. Si c'est là ce qui a été pris pour la forme plicatus, je crois qu'elle devrait être retranchée; mais dans le doute , je m'abstiens. 2.« Var. e ( Catal. ). — D'après l'échantillon n.° 847 du Flora Gall. et Germ. exsicc. de M. le D.' F. Schultz , por- tant le nom de R. collimis DC, Godron, monogr. etc. p. 29. n." 12., je crois, mais sans pouvoir l'affirmer, que ma var. e peut conserver cette désignation. Il est vrai que la plante de Nancy présente un peu plus de vigueur et une pubescence plus fournie que mon échantillon périgourdin ; mais je vois, par les Ronces du Nord que je possède, et par la comparaison de celles qui croissent ici au soleil et à fombre . que le second de ces caractères doit être l'effet ( 127 ) Iiabitucl (1(> la croissance (1(î la planlr dans un climal plus luimiilo et. moins chaud. 5." Je fais remarquer que mon R. fnilicosua étant celui de De Candolle et de la plupart des auteurs modernes ( j'en ai reçu de M. Duby un échantillon par conséquent authen- tique pour l'illustre botaniste genevois ) , n'est pas celui de la monographie de M. Godron , dans lequel ce dernier au- teur retrouve le vrai fruticosus de Linné, Flor. suec, et dont je possède un échantillon authentique ( recueilli par M. Godron lui-même ) dans le n.» 848 du Flor. Gall. et Germ. exsicc. de Schultz. — Le faciès de cette belle Ronce est celui de mon R. Arduennensis, mais ses feuilles ne sont pas blanches en dessous comme dans mes R. fruticosus et Arduennensis. RUBUS ARDUENNENSIS ( Catal. ).- Rien de nouveau à en dire. RUBUS TOMENTOSUS ( Catal. ). — Ajoutez que la var. b prostratus de mon Catalogue est identique à la plante ré- coltée par M. Godron lui-même , et qui porte le n.» 846 dans le Flor. Gall. et Germ. exsicc. de Schultz ( R. tomen- tosus Borkh,, Godron, monogr. etc. p. 27. n.» 11 ). — RUBUS VILLOSUS ( Catal. ) — Je ne retrouve pas exac- tement ma plante dans le R. glandulosus Bell, de la mono- graphie de M. Godron, p. 20. n.» 7. — Ajoutez, avant la var. d : Var. b. vulpimis Seringe in DC. Prodr. t. 2. p. 564. n.° 71 ( R. vulpinus Desfont. cat. hort. paris, p. 205. — R. Sprengelii Weih. ). -CGC à Saint-Martin-de-Mucidan (DD). Var. d. intermedius ( Catal. ). - M. de Divos l'a retrouvé dans des taillis sombres et pierreux à la Chancellie , com- mune de Grum : dans cette station comme dans les parties ( 128 ) analogues tie la forêt de Lanquais ( voir le Catalogue de 1840 ) , il perd presque tout le duvet de la face inférieure des feuilles. RUBUS C^SIUS ( Catal. ) , « ( le type ) Godron . mo- nogr. etc. p. 10. n.'^ 2. — Supprimez la var. b arcensis qui constitue l'espèce suivante : RUBUS DUMETORUM. Weilie et Nées d'Esenbeck , Rub. germ. p. 98 ; Var. B glandulosus , « viridis Godron , monogr. etc. p. 12. n." 3. — [R. cœsius, b. arvensis, Nob. Catal. ). — Au village de Bancherel, commune de Manzac ( DD ) ; une forme un peu plus soyeuse et blanchâtre se trouve dans les broussailles pierreuses de Blanchardie près Ribérac ( DR ). M. de Dives m'écrivit, le 28 Décembre 1845, au sujet de cette plante : « Je ne vous en ai jamais envoyé de fruits » mûrs, mais j'en ai soumis à M. Boreau qui y a reconnu « le R. dumelorum. La tige est un peu anguleuse; les « feuilles , souvent pareilles à celles du noisetier , sont à » peu de chose près celles du R. conjlifolitis Sm. — Mutel » dit que cette espèce très-variable se confond avec les hy- w brides du cœsius ; mais ma plante a des caractères bien » tranchés. Son fruit est très-acerbe , très-glabre et d'un » beau noir-violet, à gros carpelles, et empêche absolument )) toute confusion avec le cœsius dont le fruit est glauque , » poudreux, bleuâtre ». — La détermination faite par M. Boreau et vérifiée dans les excellentes descriptions de M. Godron, ne peut laisser place à aucun doute. Fragaria vesca (Catal.). — Le 2 Février de cette année 1849 , à la fm d'un hiver qui mérite à peine ce nom et pendant lequel il n'y a eu que quelques faibles et ra- res gelées, j'ai trouvé un pied de cette espèce, en ( 129 ) Meurs , dans des broussailles dont est «»bstniée la rigole qui débouche d'une vigne dans un cbeuiin creux ( com- mun(! de Varennes ). Les fleurs , petites et mal déve- loppées , me frappèrent par leur couleur jaune-ver dû- ire. J'ai recueilli l'échantillon , et les pétales , en se desséchant , se sont eucore plus rapprochés de la cou- leur verte. Je ne cite point ce fait comme un passage (qui serait fort extraordinaire) du blanc au jaune; mais je crois tout simplement que les pétales n'ont pas eu assez de chaleur et de lumière pour passer . pen- dant leur développement, du vert au blanc, et que les brouillards qui ont été longs et forts , les ont jaunis. On sait que les fleurs qui se développent pendant une saison trop froide pour que la fécondation s'opère, durent beaucoup plus longtemps que les autres, et que les pétales sont moins caducs; je ne fus donc pas étonné de retrouver quelques fleurs semblables, sur la même touffe , vers la fin du même mois. Fragaria elatior. Ehrhart. — K. n.° 2. — Dans les bois rocailleux à Corbiac près Bergerac. M. l'abbé Revel qui l'a trouvé le premier, fait remarquer que son abondance et son éloignement des habitations ne per- mettent pas de douter de sa spontanéité. PoTENTiLLA ANSERINA (Catal. ). — Ajoutcz : Bords de la Dordogne au Sa\a de la Gratusse, etc. — ARGENTEA ( Catal. ). - Ajoutez : RR sur le bord du chemin de Périgueux à Champcevinel (D'A ). — PRocujiBENs. Sibthorp, oxon. — K. éd. 2.'' n." 2. — ( Tormentilla reptans Linn. — K. éd. 1.' n." 2; Lloyd. FI. de la Loire-Inférieure, p. 82 [ pro parte saltem ]. — Polenlilla mixta Guépin , FI. de Maine-et-Loire, ").^éd. p. ,100 ^ N(.N Nolt. ncc Koch. — Potentilla ne- \) ( 130 ) moralis Nesti , potent. 65. — Tormentilla erecta. h nemoralis Boreau , FI. du Centre , t. 2. p. 132 ). Le genre linnéen Tormenlilla ne pouvait subsister que dans une méthode artificielle , puisque à vrai dire il n'était fondé que sur le nombre quaternaire et non quinaire des parties de la fleur. Lirmé , qui ne coimaissait pas , alors du moins , d'exception à cette règle numérique , convenait pourtant de la faiblesse du genre , et prévoyait que , lors de l'avènement d'une méthode naturelle , il serait rejeté. En effet, à la p. 221 de son Gênera plantarum (1742), il ajoute à l'exposition du genre Potentille cette observation : Deme xmicam qidnlam partem mimeri in omnibus pariibus fructificationis , et hahebis TormentiUam, e. g. — , et à celle du genre Tormentille : Genus hoc artificiale magis quàm naturale esse ipse agnosco , et gui illud conjungit cum prœ- cedenti . viœ errât. Malgré cela, tant qu'on n'a pas vu d'exemples d'un mélange de fleurs tétramères et pentamè- res , on a conservé le genre linnéen , et ce n'est guère que depuis une trentaine d'années qu'on l'a réuni aux Poten- tifles ; mais on a cru pouvoir conserver comme espèces absolument distinctes les plantes qu'on croyait constam- ment tétramères ( les anciennes Tormentilles hnnéennes ). Cependant on a fini par s'apercevoir qu'elles retournent par- fois , sur le même individu , au type générique normal , et il a bien faflu admettre ces variations dans les diagnoses. Quelques botanistes ont conservé le Tormentilla reptans Linn. comme espèce distincte ( P. nemoralis Nestl. ) ; quel- ques autres l'ont réuni comme variété à i\uu ien Tormenlilla erecta Linn. ( P. Tormentilla s nemoralis Sering. in DC. Prodr. n''. 18 j; enfin cette variété se trouve maintenant divisée , et peut-être avec raison, en deux espèces que Koch admet (2«. édit. du Synopsis, p. 239) sous les noms de P. mixta Nolt. ap. Rchb., et P. procumbens Sibthorp, oxon. { 131 ) J(i crois (ju'il y ji là , on'ectivemtMU , s (Catal ).— Cette belle espèce appartient bien décidément à notre département , mais il m'a été impossible de la retrouver aux environs de Lanquais (d'où il suit que ma première indication était erronée). Il est maintenant certain que cette Rose ne se trouve que dans les parties du Périgord qui avoisinent le dé- partement de la Gironde où elle est si commune. Ainsi, elle abonde sur les coteaux de la Mothe-Montravel entre Castillon et Sainte-Foy-la-Grande , et se trouve aussi , mais rarement , sur celui de la Rouquette près le port de Sainte-Foy (DD). J'ai sous les yeux les beaux échantillons de cette dernière localité , que mon honorable ami a recueillis. — GALLiCA. Linn. — K. éd. i.\ n."17; éd. 2.'. n.*^ 19.— J'en ai sous les yeux deux formes différentes : l'une grêle et délicate , que M. l'abbé Revel regarde comme véritablement spontanée et qu'il a découverte aux en- virons de Bergerac près de la maison de campagne du Séminaire ; — l'autre , robuste , presque entièrement ( 137 ) privée craiguillons (sur ses jeunes raiiicaiix du moins) et fortement eolorée, «jue M. de Dives recueille dans quelques haies de la commune de Manzac où elle s'est pour ainsi dire naturalisée depuis longtemps ; elle a tout l'aspect des variétés habituellement cultivées , mais M. de Dives t'ait observer que, dans plusieurs localités, elle se montre fort loin des jardins. XXXV. SAJSGUISORBE/E. Alchemilla vuLGARis. Liuu. — « K. n/' 1.— Cimeyrols près Sarlat , canton de Carlux ( M ) ; c'est la forme la moins montagnarde , à larges feuilles soyeuses , à lobes ar- rondis , telle qu'on la trouve dans les basses vallées de l'Auvergne. Sanguisorba officinalis. Linn. — K. n.» 1. — C'est la vraie Pimprenelle à fourrage et à salade , dont la station fut indiquée, par errreur typographique, dans les prés secs . par la Flore française , tandis qu'elle croît exclu- sivement dans les prés humides! — La Roche-Clialais (DD ) ; Bardou, dans les prés gras du calcaire d'eau douce. — Nous n'avons point trouvé, dans le départe- ment , la forme à feuilles sîrpellées dont Scopoli avait fait son S. auriculata , et que j'ai recueiUie dans les prés des landes siliceuses de Cestas près Bordeaux. PoTERiUM DiGTYOPTERUM. Spacli , revisio generis Poteriuni , in Annal, se. natur. 1846, 3.»"* sér. T. 5 , p. 54 , n." 3. — (P. sanguisorba Linn. et auct. plurr., pro parte. — Nob. Catal.). — Le P. sanguisorba Aehmné, Q\?k- miné de près , a offert des fruits pourvus de caractè- res fort différents, et qui ont nécessité l'établissement de plusieurs espèces tellement semblables par leur pori qu'il serait à peu-près impossible de les distinguer sans ( 158 ) le secours de ces mêmes fruits. Dans le (ravail auquel il s'est livré, M. Edouard Spach compte 11 à 12 espè- ces, dont trois seulement croissent en France , et plu- sieurs en Algérie. Comme on ne pouvait reconnaître à quelle espèce Linné avait primitivement donné le nom de P. sangtiisorba , M. Spach a détruit ce nom. Je n'ai encore reconnu , dans Je département, que le P. diclyoptenim ; mais nous avons ses deux variétés : a vîrescens Spach, loc. cit. — Fruits moins rugueux. /3 glaucum Spach, loc. cit.— Fruits fortement ru- gueux. XXXVI. POMACEM. Crat^gus oxYACANTHomEs. Thuilhcr , FI. paris. — Boreau, Not. sur qq. esp. de pi. franc. (1846), p. 12 , n.» XVII [ex cel. prof. Morelti). - (C. oxyacantha Jacq. — K. éd. I.aet2.'', n.ol.— Nob. Catal.; non Linn.). — Lors- qu'il est prouvé qu'on s'est mépris sur une espèce lin- néenne , il est du devoir des botanistes de sacrifier toute autre considération à la nécessité de restituer à cette espèce le nom qui lui fut imposé par le prince de la science. Ainsi en est-il de la véritable Aubépine odo- rante , que le professeur Moretti a prouvé , dans un travail spécial, être indubitablement le C. oxyacantha de Linné. Je ne connais ce travail que par l'extrait qu'en a donné M. Boreau , et dans lequel sont men- tionnés les caractères distinctifs des deux espèces , tels que je les avais rappelés dans mon Catalogue de 1840, plus un autre caractère bien plus important , et qui avait échappé à tous les observateurs jusqu'à sa découverte par M. Moretti. 11 s'agit du caractère de ner- vation des feuilles. Les nervures sont « convergentes ( 'l.'ÎO ) » ( à convexilL' regardant la base de la feuille ) dans » Voxyacanthoidea . divercentes (à convexité tournée » vers le sommet de la l'enille ) dans Voxyacantha ... ( Boreau ex Moretti, loc. cit.). — • Il faut ajouter aux trois localités citées dans mou Catalogue : Mareuil ( M ) , Monbazillac et Poubonue près Bergerac ( DD ) . et les environs de Nontron où j'ai bien vérifié l'existence des deux styles. Crat.egis oxyacaintha. Linn. — Boreau, loc. cit. (ex Mo- retti ); NON Koch, nec Nob. Catal. — ( C. monogyna Jacquiu; K. éd. 1." et 2j' n.» 2; Nob. Catal.).— Rien de nouveau à dire sur cette espèce commune, si ce n'est que M. de Dives l'a trouvée abondamment à fleurs roses, à Bory-Marty , commune de Notre-Dame-de- Sanilhac. J'ai observé, dans les jardins seulement, cette jolie variation, et j'ai constamment vu que la teinte rose ne' se répand sur la fleur que lorsqu'elle vieillit : elle est toujours blanche au moment de son épanouissement. Mespilus germanica ( Catal. ). — Ajoutez : Saint-Martin- de-Gurçon , Lafeuillade près Terrasson ( DD ) ; envi- rons de Mareuil ( M ). J'avais omis de faire remarquer qu'il est bien épineux , et par conséquent tout-à-fait sauvage ( ex Kocb ). Pyrus communis ( Catal. ). — Ajoutez : Minzac près Mon- pont , où M. de Dives a récolté les fruits de la var. a ( Pyrus achras Wallr. ) glahra Koch , et ceux de la var. b pyrasler Wallr. ( qui n'est pas la var. /3 de Koch). SORBUS DOMESTicA ( Catal. ). — Ajoutez que M. de Dives a rencontré dans les bois les deux variétés de Mutel : « pomifera ( à fruits globuleux j , et /3 pyrifera ( à fruits en poire ) ( 140 ) SoRBUs Aria. Crantz.— K. n." 4.— Bois rocailleux et très- escarpés entre Aiibas et Montignac-le-Comte ; il y est très-abondant et n'a pas été observé ailleurs en Péri- gord(DD). * XXXVII. GRANATËM. Don. PuNiCA GRANATiJM. Liuu. — K. éd. 1.=' et 2.^ — Le Gre- nadier est naturalisé sur les ruines du château de Gri- gnols ( DD ). XXXVIII. ONAGRARIEJE. Epilobium hirsutum ( Catal. ). — Ajoutez : bords de l'Isle à Périgueux ( D'A ) ; vallée de la Dordogne , et Cham- pagnac-de-Belair (M ). — PARViFLORUM ( Catal. ). — M. de Dives a retrouvé à Neuvic , sur les rochers humides , la petite forme très- velue que j'avais indiquée sous les falaises de la Dor- dogne. Lorsque l'air et le soleil la frappent davantage, elle revient au type par une gradation insensible qu'on peut observer dans un très-petit espace. Parfois aussi . la même espèce prend un aspect glabre et des feuilles très-minces , lorsqu'elle est pour ainsi dire inondée ( Fontaine de Salles , commune de Manzac ; M. de Dives). — MONTANUM (Catal.) — Il faut remanier en entier cette es- pèce dont le nom ne doit rester qu'au type et à la var. p verticillaium (à feuilles ternées) de Roch; les deux autres variétés constituent des espèces distinc- tes. — Le vrai montanum reste caractérisé par ses feuilles arrondies à la base, les inférieures opposées et pétiolées ; tige ronde , non anguleuse ; point de sto- lons; rosettes quadrangulaires-cruciales à feuilles im- briquées et pliées ( Boreau ) ; stigmate quadritidc , ( i41 ) élalé. — Je n'ai point encore reiicoiilré la var. /5 ; mais 1(! type abonde dans les lieux inonlagneiix , boisés et buniides aux bords de la Dordogno ( Saut de la Gra- tusse. etc.), parmi les mousses et les hépatiques qui ta- pissent les falaises et qui sont constamment humectées parles suintements des petites sources. — Cet Épilobe a souvent, comme le suivant, dans les stations très- fraiches et au Nord , la fleur d'un rose extrêmement pâle, et même presque blanche sur le vivant; mais elle redevient rose sous la presse. Epilobium lanceolatum. Sebastiani et Mauri , Prodr. Flor. roman, p. do8. tab. 1. fig. 52. — K. éd. S.'* add. p. 1022. — Boreau, Not. sur qq. esp. de pi. franc. (1845) n.o4, (1846) add. p. ol.— Lloyd, FI. delà Loire-Inférieure, p. 89 ). — {£. monianum y lanceola- tum , [ pro parte ] K. éd. 1.-^ et 2.« n.° 6 ; Nob. Catal. [ nec non et typus speciei pro parte ]\ — E. nitidum Guépin , FI, de 3Iaine-et-Loire , o.® éd. p. 545, an Host.? ). — 11 faut reporter sous ce nom tous les échan- tillons duraniens que j'ai recueilUs dans les bois secs et les berges des chemins creux ( surtout là où le sol est sablonneux , mêlé d'argile et pauvre en calcaire j . — Fleur d'un rose pâle, presque blanche sur le vivant, revenant au rose par la dessication. — La prédilection de cette jolie espèce pour le sol siliceux est marquée par la beauté de sa croissance dans les bois sablonneux des environs de Bordeaux sur la limite des landes (Méri- gnac , Martillac , etc. ) , et je crois qu'elle remplace complètement, dans la Gironde, le vrai E. montanum. Par la même raison , le lanceolatum se retrouve dans les sables granitiques du Nontronais. M. Koch, dans les Addenda de la 2.^ édition, nomme ovalo-lanccolata la var. S de VE. monianum , ( 142 ) qu'il avait d'abord nommée lanceolata , afin de la dis- tinguer du véritable E. lanceolatum qui demeure caractérisé par ses feuilles lancéolées ( les inférieures obtuses et plus longuement pétiolées ) , ayant leur base en coin [non arrondies) et parfaitemenl entière; tige ronde, non anguleuse; j^oint de slolom^; rosettes étalées comme celles des Valérianelles , non quadran- gulaires comme celles de l'espèce précédente (Boreau) ; stigmate quadrifide , étalé. L'autre espèce détachée du montanum de Linné n'a jamais, que je sache , été trouvée en Périgord, et je crois avec M. Boreau ( Not. sur qq. esp. de pi. franc., 1846, add. au n.° IV, p. 51 ) qu'elle est réellement distincte de l'espèce hnnéenne. M. Boreau , qui soup- çonne qu'elle a pour synonyme VF. niiidum Host. ( non Guépin, FI. de M. et L. 5." éd. ) , dit qu'elle se trouve dans toutes les régions montagneuses de la France ( Vosges, Cévennes , Morvan, etc. ) . Je l'ai des basses montagnes d'Auvergne, et elle foisonne dans les basses vallées des Pyrénées jusqu'à lOOO'" d'altitude. Voici son nom et le reste de sa synonymie : E. coLLiNUM. Gmelin, Flor. Badens. 4. 264. — ( E. montanum S collinum K. éd. 1.» et 2.^ n.» 6 ; /3 ramo- sissimum DC. FI. Fr. t. 4. p. 425; ^ minus Wimm. et Grab. FI. Siles. 1 . 571 ; b nutans [VI) Mutel . FI. Fr. n." 5. pi. 17. fig. 09. — C'est avec la plus grande incertitude, et en soupçonnant fortement un mélange d'espèces sous ce nom , que j'ajoute le synonyme de Mutel. L'espèce telle que je la connais, se distingue du vrai montanum par les caractères que fournissent les des- criptions de De Candolle et de Koch , et de plus ( si l'étude sur le sec ne me trompe pas ) , en ce que cha - ( 145 ) cune de ses rosettes n'émet qu'une tige ( rameuse ou non), tandis que chaque rosette du montanum émet- trait plusieurs tiges partant des aissolles de ses feuil- les. Quant à la forme de la rosette , elle est colum- naire comme dans le montanum , mais elle ne semble pas régulièrement qiiadr angulaire, à en juger du moins parles restes des vieilles feuilles. Dans les deux plantes , ces rosettes sont composées de feuilles char- nues , épaisses et comme huilées lorsqu'elles ont été desséchées pendant leur jeunesse. E. TETRAGONUM ( Catal. ). — Ajoutez : assez commun à Manzac(DD). — ROSEUM. Schreber. — K. éd. 1.» et 2.« n." 11. — Dé- couvert à Laforce près Bergerac , par M. l'abbé Revel. Cette belle et rare espèce y est aussi vigoureuse qu'aux environs de Paris. — LAMTi ! F. Schultz, Flora , 1844, p. 806 , et Archiv. de la FI. de Fr. et d'Allem. 1846 , p. 87, atque tandem Flor. Gall. et Germ. exsicc. n." 854 (descriptio optimal à cel. Koch in Synops. suœ editione 2." add. p. 1023 [ de E. virgalo delendo] repetita ). E. virgalum K. éd. 1.' et 2,» n.o 9, quoad descrip- tionem, non autem quoad synonym., ipso ill. auctore in add. p. 1023 monente ! , an Fries ? ? E. tetragonum Lloyd , FI. de la Loire-Inférieure , p. 90. (quoad spccim. tantiim inter messes collecta). - # . © ! "2^ ? Le 23 Septembre 1846 , dans une course qui n'avait rien de scientifique , je fus obligé de traverser un immense chaume dans la vallée de la Dordogne , commune de Va- rennes ( alluvion ancienne , sablonneuse et humide ). Sur- pris de me trouver subitement entouré de quelques milliers de pieds d'nn petit Epilobe tout buissonneux el pourvu de ( 144 ) rosettes luisantes comme celles des Valérianelles comesti- bles , tandis qu'il ne m'était jamais arrivé de rencontrer dans les blés un individu de ce genre si uniformément vi- vace . — surpris également de trouver là une plante que je n'avais jamais vue ni dans les deux cliemins , l'un sec et sablonneux , l'autre fondé sur la craie , qui bornent ce champ au nord et au midi , ni dans les parties purement sablonneuses et sèches de la même plaine qui le bornent à l'Est , ni enfin dans l'alluvion moderne , forte et argileuse que le ruisseau de Lanquais apporte avec lui et qui borne ce même champ à l'Ouest , — je fis une ample récolte de la plante qui m'apparaissait dans des circonstances si singu- lières. Je me bornai à prendre sur le vivant les notes indis- pensables à sa détermination sur le sec : « tige cylindrique ; fruit tétragone à angles obtus ; pétales roses , émarginés ; stigmate en massue (!) » — et je remis son examen appro- fondi à une époque où mes occupations me permettraient d'étudier la question. En Juillet 1848 , lorsque je revins à Lanquais après un séjour de plus d'un an que j'avais été forcé de faire à Bordeaux , j'y trouvai la 9.« centurie de la Collection Schultz , qui m avait été expédiée en 1847, et je reconnus dès le premier coup-d'œil ma plante de Varennes dans le n.o 854 des exsiccata et des Archwes rédigées par le savant botaniste de Bitche. La description donnée par cet auteur est d'une admirable précision; aussi M. Koch n'a-t-il eu rien de mieux à faire que de la reproduire presque en entier , dans la note de ses Addenda qui a pour but de faire retrancher VE. virgalum du nombre des plantes de son Synopsis. Il déclare avec une noble franchise que c'est sur un échantillon de YE. Lamyi ( alors non connu) qu'il a fait la description de VE. virgalum (lu Synoi)sis; et comme cet exemplaire ne provenait pas du rayon de sa Flore , l'espèce ne [)eut plus y figiu'er désormais; ( i^^r» ) mais M. Kocli la reconnaît ponr excellente et paiiaitemiMil distincte. Je n'aurais donc pas besoin , à la rigueur, de reproduire ici la description de !'£■. Lamyi; mais comme la 2. ^ édition du Synopsis n'est pas entre les mains de tous les botano- philes de nos contrées , et comme aucun d'eux ne reçoit les Archiva ni les Centuries desséchées, je vais transcrire la diagnose de M. le D/ Schultz : Radice suOperpendiculari ramosiitsculâ , ad caitlis basin ( post florescentiam primi anni) slolonifera , slolonibus hre- vissimis rosidantibus . caule stn'clissimo erecto simplici vel ramoso , infernè glabro , supernè puberulo , teretiusculo li- neisque 2 vel [sœpiiis ) 4- elevalis decurrentibus subtililer an- guloso , foliis glabris lucidis lanceolatis è basi rotundatâ sensim angustatis remotè denticulatis breviter peliolatis , marginibus peliolorum in lineis caulis decurrentibus, fio- ribiis semper erectis. stigmatibus in clavam coalitis , semi- nibxis ovali-oblongis basi apiceque rotundaiis subtililer punclatis (F. Schultz, loc. cit.). Aux deux signes (# ©) dont M. Schultz fait suivre sa diagnose , j'en ai ajouté un troisième (. % ), mais avec hési- tation , parce que la présence de rosettes si bien caractéri- sées me fait croire que la plante peut être vivace ; et puis- qu'elle résiste aux labours , comme le prouvent ces mots employés par M. Schultz , post florescentiam primi anni, je crois indubitable qu'elle serait susceptible de vivre plusieurs années. Cette charmante espèce a été découverte par mon hono- rable ami M. Edouard Lamy , de Limoges , aux environs de cette ville , dans les champs argileux et humides ; M. Schultz a fait justice en la dédiant à ce botaniste dont les travaux cryptogamiques sont connus et appréciés. On la retrouvera 10 ( 146 ) sans doute dans les parties analogues de la vallée de la Dordogne ; mais ce qu'il y a de fort remarquable , c'est que mon herbier, riche en espèces de ce genre que j'ai particu- lièrement étudié , ne contenait pas un seul échantillon de l'espèce dont il s'agit. Œnothera biennis (Catal.). Ajoutez : CGC à Limeuil au bord de la Vézère , et à Mauzac au bord du canal laté- ral de Lalinde. IsNARDiA PALusTRis. Liun. — K. cd. l.a et 2^. — Découvert par 31. l'abbé Meilhez dans les fossés humides , au bord de la Dordogne , à Allas-de-Berbiguières. CiRC^A LUTETiANA. ( Catal. ) — L'ombrc et les pierres lui sont nécessaires, mais non les heux sylvatiques, car je l'ai trouvé en grande abondance et d'une taille énorme, dans l'escaher de la grande citerne du château des ducs de Biron. XXXIX. HALOBAGEjE. Myriophyllum verticillatum ( Catal. ). — Nous n'avons en- core observé que deux des trois variétés citées dans le Synopsis . savoir : 3 inter médium à Lanquais ; y pecti- natum à Manzac et dans le Vergt ( DD ). — ALTERMFLORUM. DC FI. Fr. suppl. p. 529.— K. éd. 1." et 2." n.'^ 5. — Ménesplet près Monpont, à peu de dis- tance des limites du département de la Gironde (DD). M. Dubouché qui a herborisé longtemps en Limousin où cette espèce est commune , pense qu'on devrait la retrouver sur nos frontières de ce côté , c'est-à-dire dans le canton de Bussière-Badil. XLIII. LYTURARIEM. Lythrum HYssopiFOLiA (Catal.). — Ajoutez : Mareuil , et Ci- meyrols près Sarlat ( M ). — Je l'ai trouvé , une seule lois, liant (le 75 à 80 centimètivs, à I.aïKjiiLiis , dans un fossé argllo-sabl(Mix de la molasse; on le prendrait alors pour une plante d'ornement. XLVIIl. PORTULACEM. A l'exemple de Gmelin, M. Guépin (FI. de Maine-et-Loire, 3.'^ éd. p. 329 ) a considéré comme espèces distinctes [Montia rivularis et ni. minor ) les deux plantes que De Candolle et Koch enregistrent comme variétés du M. fontana Linn. Nous n'avions encore reconnu, en Périgord, que l'espèce terrestre, inscrite sous le nom de fontana dans mon Catalogue de 1840; mais M. de Dives a rencontré l'autre. Nous avons donc : MoNTiA RIVULARIS. Gmelin.— Guépin, loc. cit. — (M. fontana Guépin, 2e. éd. — M. fontana /3 major K. éd. 1."* et S."* ). — Dans une flaque d'eau à S^. Michel-des-Ri- vières près la Roche-Chalais (DD). — MINOR. Gmelin. — Guépin, loc. cit. — [M. fontana var. humilis , Guépin, 2. éd. — M. fontana « minor K. éd. l."et2.^ Nob. Catal. ) XLIX. PARONYCHIEM. Herniaria glabra (Catal.). — Ajoutez : route de Péri- gueux à Agonac , au lieu dit la Roussie dans la com- mune de Champcevinel (D'A). Illecebrum vERTiciLLATUM (Catal). — Ajoutez : étang de la Vernide , commune de Grum(DD); CC et de forte taille dans un champ à l'Ouest de Bergerac ( Rev.) et aussi à Boriebru, commune de Champcevinel (D'A). PoLYCARPON TETRAPHYLLUM (Catal.). — Ajoutcz : au Sémi- naire de Bergerac (Rev.); Périgueux, près la place Tourny (DD); chemin de traverse de Périgueux à Champcevinel (D'A). ( 148 ) LI. CRASSVLACEM. Sedum purpurascens. Koch , Suppl. FI. germ. inéd. — K. éd. 2.'\ n.«2. — (5. Telephium Linn.; K. éd. 1.% n." 2; Nob. Catal.; Boreau, Not. sur qq. esp. de pi. franc. (1846), p. 15, n."XlX). Le tijpe (actuel ) de Koch est à fleurs rouges (var. b purpureum de sa 1."^' édition et de mon Catalogue). C'est celui que j'ai trouvé à Lamothe-Saint-Front, et que M. de Dives a recueilli à Périgueux sur les murs de la Cité (j'ai vu ses échantillons); le même observa- teur l'a retrouvé à Diras. De plus, il m'est indiqué dans d'autres localités, savoir ; dans une vigne humide à Eymet(M. A. Ramond); à Ambelle et Sainte-Croix près Mareuil (M); à Périgueux et à Champcevinei (D'A). La var. jS (actuelle) albiflorum est celle que M. de Dives a trouvé à Saint-Magne ( Catal. de 1840) ; elle a été retrouvée dans les vignes de Mareuil par M. l'abbé Meilhez. Sedum Fabaria. Koch , Syn. éd. l."* et 2.% n.^^o. —Boreau loc. cit. —Cette espèce que je n'ai point vue mais don M. Boreau a vérifié les échantillons , m'est indiquée par M. de Dives dans les lieux humides à Monpont , Sourzac, Mucidan et la Roche-Chalais. En somme , je crois qu'une étude complète , sur le vif , des espèces de ce groupe, serait fort utile pour nous assurer de ce que nous pos- sédons réellement dans chaque localité. — ALBUM (Catal.).— Cette espèce de mon Catalogue de 1840 doit être divisée en trois, savoir : album, mi- cranihum et dasyphylkim. Cette dernière est la plante que j'avais indiquée sur les berges sablonneuses de la ( l^iO ) Dordognc el dont je n'avais vu alors (juc (juchiiuis li- ges stériles , en trop mauvais état pour être reconnues Quant aux deux premières , M. Boreau a exposé leurs différences et leur synonymie dans ses Notes sur qq. esp. de pL franc. (1846), p. 15, n.» xix ; la seconde ne figure pas dans le Synopsis de Koch. Nous avons le véritable S. album sur les murs de terrassements et les rochers aux environs du Saut de la Gratusse , et dans les vignes sèches et caillouteuses ( Varennes , etc., etc.). Je ne connais que lui , jusqu'à présent, dans la Gironde. Sedum micranthum. Bastard in DC. FI. Fr. suppl. (1815) p. 523. — Lois. FI. gall. éd. 2.=^ — Boreau, loc. cit. — (S. album ^ micranthum DC. Prodr. — S. Clusia- num Gussone.) Celui-ci abonde dans le Nord du dépar- tement (Brantôme, Nontron ) comme en Limousin et en Auvergne. Il se distingue spécifiquement du précé- dent, dit M. Boreau, par ses rejets stériles garnis de feuilles courtes et rapprochées : en outre , il est de moitié plus petit dans toutes ses parties. — DAsyPHYLLUM- Limi. — K. éd. 1.^ et 2.« n." 12. — Ber- gerac , sur quelques vieux murs de la ville et des faux- bourgs , et sur les berges sablonneuses de la Dordogne (DD); CGC sur les vieux murs à Montignac-le-Comte et sur les rochers crayeux du cingle du Bugue où il est très-grand. On sait que cette plante est septentrionale et montagnarde ; aussi était-elle inconnue dans le dé- partement de la Gironde. En 1846 , pendant qu'on achevait l'impression de la 4.* édition de la Flore Bor- delaise de mon vénérable ami le professeur J.-F. La- terrade , M. de Dives me chargea de remettre à ce bo- taniste un échantillon qu'il avait recueilli sur les murs de la vieille église de Ste-Foy-la-Grande , et (jui lut men- { 150 ) tionné dans les Addenda de cette Flore, p. 577 (a). Cet échantillon provenait donc du ressort de la Flore Bordelaise ; mais il était presque du Périgord , puisque S.^« Foy est sur la rive gauche du fleuve dont la rive droite (au Port de Ste-Foy) appartient à la Dordogne et se trouve , grâce à ses sinuosités , entre Bordeaux et la ville de Ste-Foy. Or , l'échantillon de Ste-Foy était petit et grêle : un peu plus haut en remontant la Dor- dogne , à Bergerac , les échantillons sont meilleurs : au Bugue et à Montignac , dans la partie décidément montueuse du département, la plante est en possession de la vigueur et de l'abondance qui la caractérisent dans les Pyrénées et en Auvergne. Sedum AN0PETALU5I (Catal.) — Ajoutez : Mareuil(M). ~ REFLEXUM (Catal.). — Nous avons les deux variétés : « viride , vrai S. reflexum Linn , et /3 glaucum ( S. rupestre Linn. non Smith; S. glaucum Smith). Elles ont été déUmitées de la même manière par M. Boreau (Notes sur qq. esp. de plant, franc. 1846, p. 16. n». XIX ). Toutes deux croissent souvent sur le même mur de terrassement , mais la var. |3 principalement dans les stations les plus sèches. — Je n'ai point en- core reconnu en Périgord le 5. albescens Haw., que M. Boreau a considéré comme distinct du reflexum et qu'il regarde comme assez répandu en France. Sempervivum tectorum (Calai.). — Ajoutez : à St-Paul-de- Serre sur un vieux saule têtard et au château de Gri- gnols sur les points les plus élevés des ruines (DD) ; i CCC sur tous les vieux murs de Nontron et des envi- rons. (aj C'est hieii jiar M. de Dives et non par moi que la fléeouveite a été faile. ( 151 ) Umbilicus PENDULiNUs. (Calai.). — Ajoutez : CC sur les murs au Port-de-Ste-Foy et à Ilautefort (DD); h Mareuil et à Sarlat (M); à Ladouze (D'A) ; à Montignac-le-Cointe et à Limeuil. LUI. GROSSULARIEM. DC\ RiBES GRossuLARiA. Linn. — K. n.» 1. — Spontané (? ? ) au bord d'un chemin près Mareuil (M). LIV. SAXIFRAGE JE. Saxifraga granulata (Catal. ). — Ajoutez : C dans la vallée où se réunissent l'Isle et TAuvézère près de Périgueux (D'A). Chrysosplenium oppositifolium (Catal. ). — ' Ajoutez : berge qui surmonte la falaise de la Dordogne vis-à-vis le port de Mouleydier, au nord, commune de S.* Germain-de- Pontroumieux (M. Eugène de Biran) ; il y est abon- dant et de grande taille. LV. UMBELLIFERM. Hydrocotyle vulgaris (Catal.). — Ajoutez : étang de la Vernide , commune de Grum , et Perbouyer près Mu- cidan (DD). Apium graveolens. Linn. — K. n.° 1 . — Haies et fossés de la route de Périgueux à Angoulême près Mareuil (M). On le trouve fréquemment dans les villages et autour des habitations ; mais cela ne prouve pas qu'il appar- tienne au fond de la végétation du pays , comme cela est incontestable pour les terrains plus ou moins salés. Petroselinum sativum. Hoffmann. — « K. n.^ 1. — Le Per- sil est tellement naturaUsé dans les jardins et surtout sur les murs dans les interstices des pierres, qu'il faut bien nécessairement le faire figurer au nombre de nos plantes spontanées. ( 152 ) Petroselim'M SEGETUM. Kocli , umbell, 128, — K. éd. 2.* n.o 2. — ( Sison segetum Linn. ). — Champs sablon- neux à Saint-Germain-de-Pontroumieiix où il a élé dé- couvert par M. Eugène de Biran. ÏÏELOSciADiuM L>u>DATrM. Kocli , umbell. — K éd. I.''et2 • n." 5. — [Sison biundatum Linn.). — Etang de la Ver- nide , commune de Grum , où M. de Dives l'a décou- vert et recueilli en fruits très-mùrs dès le 10 Juin. Sison amomum (Catal.). — Ajoutez : bords de la mare de Bancherel à Manzac (DD ) ; CC dans les haies des com- munes de Faux , Cugnac et Verdon ( terrain d'eau douce , calcaire et meulières. Ammi majus. Limi. — K. n'\ 1. — Dans les champs à Cas- tan près Bergerac ( DD. ) Carum verticillatum (Catal ). — Ajoutez : assez commun dans les landes humides à Tout-y-faut près Bergerac et à St-Severin-d'Estissac ( DD ) ; CC dans les pacages et les bruyères humides des environs de Mareuil ( M ). PiMPiNELLA magna ( Catal. ). — Ajoutez : C sur les bords du Dropt et des fossés qui aboutissent à cette rivière dans les environs d'Eymet (M. A. Ramond ) ; assez commun sur les coteaux de la commune de Champ- cevinel ( D'A ). — . SAX1FRAGA ( Catal. ). — Nous avons les variétés a major, /3 dissectifolia . y poteriifolia. M. de Dives a trouvé à Manzac, dans les champs crayeux après la moisson ( et sans doute on la retrouvera souvent si l'on veut y faire attention ), la variation pubescente des variétés a et /3. BuPLEURUM TENuissiMUM (Catal.). — Ajoutez : plateau aride de la Rochebeaucourt ( M ). — FALCATUM ( Catal. ). — Ajoutez : Goûts et Mareuil (M) ; CC à Terrasson où M. de Dives en a recueilli une très- curieuse monstruosité lloralo, qui rend la plante à pou ( 153 ) près méconnaissable lorsqu'on n'(;n voit que des som- mités détachées . et dont nous adressons des éclianlil- lons à M. Moquin-Tandon , afin (|ue ce célèbre profes- seur , à qui le genre Bvpleunim a déjà oflert tant d'anomalies intéressantes, puisse décrire celle-ci, dans la seconde édition de sa Tératologie végétale. BuPLEURUM ROTUNDiFOLiuM(Catal.).— Je dois faire remarquer qu'il abonde dans les champs cultivés du terrain de calcaire d'eau douce ( Faux , Blanc près Beaumont ) , et se retrouve rarement et sporadiquement sur le ter- rain de molasse d'eau douce et sur la craie. La distri- bution absolument inverse est celle qu'on observe pour le B. protractum , et je n'ai pas même de souvenir distinct de l'avoir rencontré ( en Périgord ) , ailleurs que dans les champs crayeux. En Saintonge il est aussi sur la craie , et dans la Gironde sur le calcaire grossier. Œnanthe fistulosa ( Catal. ). — Ajoutez : Château-l'Evê- que ( D'A ) , et la Rochebcaucourt ( M ). — Lachenalii. Gmehn , FI. bad. — K. éd. 1." et 2.=* n.° 2. —Dans un pré argileux à Manzac, où les beaux échan- tillons recueillis par M. de Dives sont admirablement caractérisés par leurs fibres radicales minces à leur insertion, puig légèrement renflées en fuseau allongé avant de se terminer en pointe. — Il n'en est malheu- reusement pas de même du petit échantillon récolté par M. l'abbé Meilhez aux environs de Mareuil. Celui- ci n'a pas de racines , mais il répond parfaitement ( si ce n'est qu'il a une collerette générale) à la descrip- tion de YOE. approximata Mérat , FI. paris, t. 2. p. 275. Or, Koch réunit cette plante à YOE. Lachenalii comme var. ^ approximata , ajoutant que c'est à peine une variété el qu'elle est offerte par les petits échan- ( 154 ) tillons ( celui de M. Meilhez n'a pas tout-à-fait 25 cen. timètres de haut ) : et puisque la différence des deux formes se réduit à ceci , que les échantillons maigres ont des folioles entières et non incisées , il n'y a rien d'étonnant à ce que la collerette s'y puisse retrouver quelquefois. M. l'abhé Meilhez indique ÏOE. Lâche- nalii sur les bords de la Belle et sur ceux de la Li- sonne , entre Beaussac et les Graulges. Œnanthe pelcedamfolia. Pollich. — K. éd. 1." et 2." n.^ 3. — Dans un pré humide à Bancherel , commune de Manzac ( DD ). Aussi parfaitement caractérisé que le précédent , par ses fibres napiformes , c'est-à-dire épaisses à leur origine et qui , de là, vont toujours en s'amincissant jusqu'au bout ; en outre , les styles sont remarquablement longs. — Phellandrium. Lamarck. — K. éd. 1.=* et 2." n." 6. — ( Phellandrium aquaticum Linn. ). — Celte belle et dangereuse plante a été recueillie par M. l'abbé Bevel au ÎNébous , à l'Ouest de Bergerac. M. Carré, phar- macien de la même ville , l'a trouvée aussi à Paunac. iEiHUSA CYNAPiuM ( Catal. ). — Ajoutez : environs de Ma- reuil (M); haies et jardins à Pluviers près Nontron. Cette plante semble manquer dans le Sud du départe- ment. Seseli montanum ( Catal. ). — Je n'ai pas vu la plante que M. l'abbé Meilhez m'indique aux environs de Mareuil et qu'il appelle S. glaiicum. Comme il cite la descrip- tion de M. Boreau, et que M. Boreau réunit, en qua- lité de variétés, les S. glaucitm et montanum, — comme d'ailleurs le S.montanum est le glaucum de quelques auteurs (voir l'observation de M. le D."^ F. Schultz , Archiv. FI. fr. et allem., 1842, p. 12. n.^> 448 ). - comme pufin notre .V. montanum qui devient parfois { 155 ) très-grand, est une plante lorL abondante sur tous les coteaux crayeux du Périgord , — je crois devoir, provi- soirement du moins, ne pas ajouter une nouvelle indi- cation à celle que j'ai donnée en 1840. LiBAisoTis MOiMAN.v. AlUoni. — K. éd. 1." et 2."n.ol, ( Athamantha Libanotis Linn. ). — Cette belle ombel- lifère m'est indiquée comme rare , à Mareuil , dans les moissons, par M. l'abbé Meilbez. Je n'ai pas vu la plante et je suis surpris , non pas tant de sa présence dans un pays de coteaux peu élevés, que de sa crois- sance au milieu des moissons , car , quoiqu'en dise Koch , son allure , dans les Pyrénées où je l'ai rencon- trée maintes fois , est bien celle d'une plante vivace : M. Boreau la regarde aussi comme telle ( Flore du Centre, p. 199). SiLAUs PRATENSis ( Catal. ). — J'en ai rencontré deux pieds fort beaux , à Lanquais , dans une station complète- ment anormale, sur un plateau élevé, dans un che- min tracé entre des vignobles : et comme les fleurs se trouvaient être presque blanches ( c'étaient les derniè- res, à l'arrière-saison ), je crus d'abord avoir affaire au Peucedatiwn parisiense ; mais les fruits, qui étaient alors presque mûrs, levèrent aussitôt mes doutes. Selinum carvifolia ( Catal. ). — Ajoutez : RR dans les ma- rais de Mareuil , d'après M. l'abbé Meilhez ; je n'ai pas vu les échantillons. Assez abondant dans deux étroits bas-fonds de la forêt de Campagnac ( humide et maré- cageuse ) entre Lanquais et Verdon ; les premières fleurs s'y épanouissaient, en 1841 , le 12 AoiJt. Angelica MONTANA ( Catal. ). — Dans la 2.*= édition de son Synopsis , p. 331 , M. Koch laisse subsister relative- ment à l'autonomie de cette espèce , les expressions de doute qu'il avait consignées dans la première, p. ( 156 ) 301. Pendant la même année 1843, les Annales des scienc. natur. du mois de Septembre (2.^ sér. t. 20. p. 189 ) ont mis au jour des Observa liom de MM. Fis- cher , C. A. Meyer et Avé Lallemant sur les genres An- gélique et Archangéllque , extraites du 9.' Catalogue des graines recueillies en 1 842 au Jardin impérial de Saint-Pétersbourg. Ces trois savants regardent VA- montana Scbleich. comme formant décidément une var. j3 decurrens dans VA. si/lveslris Linn. Ils caracté- risent ainsi cette Yariéié : pinnuUs , saltem summis, decurrentibus , terminalibus sœpè sessilibus. C'est bien positivement là notre plante , ainsi que l'a reconnu à Paris, en ma présence, M. J. Gay qui la fait aussi rentrer comme variété dans le sylvestris : cette opinion est partagée par M. Kirschleger ( Prodr. de la FI. d'Al- sace , p. 45 ). Pelcedanum cervaria. Lapeyrouse. — K. ed 1." et 2." n." G.— Eymet (M. l'abbé Labouygue, curé de cette ville); Mescoulès dans le canton du Sigoulès (M. A. Ramond); La Rouquette , Saint-Astier et Saint-Pompont ( DD ); Bardou dans le canton d'Issigeac. — Dans toutes ces localités , il se trouve sur les coteaux secs et calcaires ( de formation marine ou d'eau douce, peu importe ) , dans les allées des vignobles , les friches , les bruyères, au bord des chemins et des terres arables. Anethum graveolens. Linn. — K. n '^ 1. — Au lieu dit le Mayne dans la commune de 3Iinzac [ a ] ( DD ). Cette plante, nommée Escarlato en patois périgourdin , Escarlatino en patois bordelais, est cultivée comme condiment dans la plupart des jardins de paysans : (a) MiNZAC, M ANZ4C , et Mauzac sont trois lommunes du dépar- mml , fort (^Ioign(^ps I05 imps dps autres. ( 157 ) missi est-il plus que douteux , ce iikî semhh; . qu'elle nous appartienne originairement. Le Synopsis ne l'in- dique, à l'état sauvage , que sur les rivages de l'Adria- tique , et le Prodromus de De Candolle la signale in Europâ prœsertim amtrali. C'est donc une espèce austro-orientale , appartenant à une végétation habi- tuellement fort diiïérente de la nôtre; mais la facilité de sa culture rend sa naturalisation très-probable. Pastinaga opaca. Bernhardt. — K. éd. 1.=» et 2.% n.» 2. — [P. saliva, a. sylvestris DC. Prodr.; Nob. Catal.).— Une nouvelle étude a déterminé M. Kocb à déclarer que le Panais cultivé et son type sauvage forment seuls le P. saliva de Linné , caractérisé par ses feuilles lui- santes en dessus, tandis que notre panais sauvage à feuilles opaques (non luisantes en dessus) et pubes- centes des deux côtés , doit être spécifiquement distin- gué de l'autre, sous le nom de P. opaca Bernh. qu'il avait déjà mentionné dans sa 1" édition, en annonçant qu'il soumettrait à un examen spécial les rapports de cette espèce avec les variétés du saliva. — Pour nous donc, il n'y a qu'un nom à changer, mais il paraît cer- tain que les deux espèces existent , à l'état sauvage , en France. Je trouve en effet, dans Y Écho du monde sa- vani du 10 Novembre 1842 , n.^^ 36 de la 9.'"''année , colonne 845, parmi les Noies sur quelques planles du département de l'Aube qu'a publiées M. S. Des Etangs, l'indication du P. saliva comme plante abondante dans les moissons de la Champagne. L'auteur dit qu'on peut l'utiliser pour la nourriture de l'homme et pour celle des animaux. Cultivée pendant plusieurs années par lui , sa racine a été trouvée plus tendre et plus agréa- ble au goût que celle du panais ordinaire des maraî- chers. Or, puisqu'il s'agit d'une Y?^Q'm^ possible ù man- ( '^58 ) ger , même dès son état sauvage , il reste évident qu'il n'est nullement question de l'espèce qui abonde dans nos départements du Sud-Ouest. Heracleum sphondylilm. Linn. — K. n.'^ 4.— Périgueux Brantôme , Montignac-le-Comte , Bergerac , Le Mayne près Monpont(DD). —Cette ombellifère , bien qu'as- sez répandue, est rare partout; malgré des recherches réitérées , M. de Dives n'en a pu voir qu'un seul pied à Périgueux ; je n'en ai vu non plus qu'un seul sur les bords du canal latéral de la Dordogne , au bassin de Couze. Les deux individus dont j'ai des échantillons sous les yeux présentent beaucoup de différences dans la forme de leurs feuilles , et il me semble que celui de Périgueux pourrait se rapporter à la var. /3 elegans de Koch. Laserpitium LATiFOLiDM. Linu., p asperumli. éd. l.'^et 2.% n.o 1. — Forêt de Villamblard , dans les parties humi- des fDD). Les échantillons récoltés par M. de Dives en Juillet 1841 et Aoijt 1845 ont tous leurs folioles petites (30-40 mill. sur 18-20); mais cet infatigable observateur en a trouvé , dans la même forêt . en Août 1845, un individu qui devait fleurir l'année suivante et dont les feuilles radicales offraient des folioles d'une dimension telle que les plus forts échantillons des Py- rénées ne m'ont rien présenté de semblable , 130 mill. de long sur 1 00 de large î TuRGEMA LATiFOLiA ( Catal.). — Ajoutcz : C dans les terrains calcaires de la Borie-Fricart près Brantôme ( D'A) , et dans quelques moissons de Mareuil et de Sainte-Croix- de-Mareuil (M). La variation à fleurs entièrement rou- ges a été trouvée par M. de Dives à Eyrenville. Anthriscus Sylvestris (Catal.).— Ajoutez : var. /3 alpestris K. éd. 2.", n." 1 [Chœrophyllum lorqualam DC. FI. IV. snp|>l. p. 505, n.° 3426^. — Anthriscus lorquata ( 159 ) Duby, Bot. gall. ii.'> 2 ; DC. Prodr. t. 4, p. 223, ii.'l. non Tliom. cat — ]\fijrrhis hulhoaa Ail.). — J'ai trou- vé , au bord d'un chemin dans la commune de Lan- quais , un seul pied de cette forme litigieuse . et son port trapu, ses articulations légèrement renflées, les découpures de ses feuilles larges et grossières , me la firent prendre pour le Chœrophyllum tcmulum défi- guré par une station trop exposée au soleil; mais l'examen des fruits ne permet pas de confondre ces deux plantes. La mienne n'est pas précisément celle de De Candolle, en ce qu'elle n'est pas toute glabre; mais ses fruits sont réellement luisants [nitidi) : ils me pa- raissent en outre un peu plus renflés et par consé- quent plus gros proportionnellement que ceux de YAn- ihriscus syhestris. Je crois devoir la laisser , provisoi- rement du moins, sous le nom que M. Koch lui donne, puisqu'elle se rapproche de VA. syhestris par la pré- sence d'une certaine quantité de poils. Les petites soies raides qui entourent la base des méricarpes et que De Candolle n'attribue qu'au torquata existent aussi dans le sylvestris. comme M. Koch l'a remarqué fort juste- ment. — Dans la partie supérieure de la tige centrale , les pédoncules des ombelles , et les feuilles qui accom- pagnent ces pédoncules , sont opposés. CoNiUM MACULATUM (Catal.). — Ajoutcz : Lahnde, Cause-de- Clérans , Brantôme , etc. Smyrnium olusatrum ( Catal. ). —Ajoutez : berges de la Dor- dogne à Bergerac (DD). LVIIL LORANTHACE^. ViscuM ALBUM ( Catal.). — Ajoutez : C aux environs de Péri- gueux, non-seulement sur le Pommier, mais encore sur plusieurs autres arbres, parmi lesquels M. le V.'^' ( 160 ) d'Abzac cite deux individus de lîobinia pneudacacia à Boriebru , commune de Champcevinel. — M. de Dives qui a parcouru le département dans tous les sens , y a trouvé presque partout et en abondance le Gui sur le Cormier et surtout sur le Pommier , tandis qu'il est si rare dans le canton de Lalinde. De plus, le même observateur l'a rencontré, 1 .° sur Y Aubépine (où je l'ai trouvé aussi dans les environs de Bordeaux) à La Pour- cal près Bergerac ; à Malaval , commune de Coursac ; au Cbatenet, commune de Montrey; à Belarbre, com- mune de Bourrou ; — 2.» sur le Tremble à Notre-Dame de Sanilbiac; au Pont du Cerf près Périgueux, et à Gardedeuil ; - 3.° sur le Poirier près Saint-Gérault- de-Corps ; — 4/' sur l'Érable à la fontaine de Deyvirat, commune de Cbalagnac. Je n'ose spécifier cet Erable dont M. de Dives a recueilli des écliantillons avec ceux du Gui : ses feuilles ressemblent plutôt à celles de VAcer monspessulanum, et la direction des ailes du fruit est celle qu'on trouve dans VA. campeslre. — Nous sommes toujours sans avoir pu apercevoir le Gui sur le Chêne , ce qui ne laisse pas que d'être assez humiliant pour une pro- vince aussi druidique que la nôtre. Il a été vu sur cet arbre , dans les bois de La Brède près Bordeaux , et M. le professeur Laterrade en conserve un échantillon adhérent à la branche de chêne et recueilli à Bazas. Pour moi, je ne l'ai aperçu dans cette station maintenant si rare qu'une seule fois, aux abords du village de Germignac , à 6 ki- lomètres de Saintes, et cela sur un seul chêne âgé d'une cinquan- taine d'années. LIX. CAPR/IOLIACEM. ViBURNUM opuLus. Linu.— K. n." 5. — Ce charmant arbris- seau a été trouvé dans un nombre assez considérable de localités du département, parmi lesquelles je citerai les suivantt^s: Fonlainc de Salles, commune -I.ettres et Arts de Hordeaux , etc., etc. [Extrait dGs AGfÊS de la Société LiDiiéenne de Bordeaux, tome XX . 6^- livraison. 1859.) A BORDEAUX, CHEZ L. GODERC, 1'. DEGRÉTEAU ET .1. 1>0UJ0L SIJCCESSRl^RS DE TH. LAFARGOE, IMPRIMEUR-IIRr.URr . l'.ue Puits de Bagne-Cap, 8. 1859. CATALOGUE DES PHANÉROGAMES DE LA DOKDOGNE; SlJPPIiÉlflEWT FIIVAIi (1858). CATALOGl K HAISONMÎ ItE? PHANÉROGAMES DE LA DOaiXX.NE; ' siiilc (lu SUPPLÉMENT FINAL; (1858); PAR M. CHARLES DES MOULINS, Président de la Société Linnéeniic de Boi'doaux , Meinhie de l'Institut des Provinces de France , de l'Aca^lémie Juipériàle des Sciences. Helies-Ketties et Arts de Bordeaux , etc., etc. iïUaii des ACTES de la Société Liimée.nne de Bordeaux, tome XX , 6^ livraison 1859. LIBRARY NEW YORK botanical GAROtN. A BORDEAUX, CHEZ L. CODERC, F. DEGRÉTEAU ET J. POUJOL SUCCESSEURS DE TH. LAFARCDE , IMPRIMEUR-LIBP.AIRE , Hue Puits de Bagne -Cap, 8. 1850. V CATALOCUIî HAISONNI': i)i:s PHANÉROGAMES DE LA DORDOGNE ( Suite (lu j ; ! SUPPLÉMENT FINAL l'brarv I NEW VO»K 1 (I85S). UOTANIt^. \ GAiiriP> --^sj^^ C'est en 1855 que j'ai conçu le projet et commencé à réunir les matériaux d'un Catalogue des phanérogames de la Dor- dogne. Je l'ai rédigé en 1839 et publié en 1840 ( t. XI des Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux). En 1846 , je fis paraître un premier fascicule de Supplé- ment, qui s'étendit des Renonculacées aux Caryophyllées .t. Xl\ des Actes ï(}. ). En 1849 , je donnai à la fois des Additions à ce premier fascicule , et un Deuxième fascicule de Supplément s'éten- dant jusqu'aux Dipsacées ( t. XV des Actes id. ). A dater de cette époque et ayant établi définilivement ma résidence à Bordeaux, je n'ai plus étudié que momentané- ^ ment par moi-même, et à de longs intervalles, la végéta- ^' lion du Périgord ; mais mes correspondants ont continué à me faire part des résultats de leurs investigations. Je dois j^ citer en particulier et avec une reconnaissance toute spé- g ciale, M. de Dives. M. le comte Ulric d'Abzac de Ladolze, ' M. l'abbé Revel, maintenant chanoine honoraire de Rodez, LO CD i ) M. Oscar de Lavernelle, M. l'abbé Dion-Flamand, mainle- iiaiil riin des directeurs du Grand-Séminaire de Périgiicux. M. Al. Ramond, maintenant directeur des Douanes et des Contributions indirectes au Havre, et M. l'abbé Meilhez. Ces Messieurs voulurent bien me fojnnir des listes complètes de leurs récoltes, et, le plus souvent, des échantillons à l'appui. Voilà donc une dizaine d'années que mes fonctions de floriste se sont à peu près réduites à celle de secrétaire de mes honorables et honorés correspondants. Ce ne fut qu'en 1855 que je pus transporter mon her- bier de Lanquais à Bordeaux et m'occuper de le faire passer au sublimé-corrosif, afin d'assurer sa conservation déj6 compromise. En 1856, je me mis à l'œuvre , et je fis marcher de front l'intercalation des récoltes des dernières années, l'arrange- ment de l'herbier selon l'ordre des pubhcations récentes , et la rédaction du Supplément final (comprenant toute la série des familles] de mon Catalogue (T. Ce n'est qu'au moment où l'année 1858 approche de sa fin que je termine ce triple travail. Aujourdlmi même commence l'impression du Supplément final, auquel j'a- joute un Catalogue sec , qui servira de Table de matières et de rappel aux quatre publications successives dont se com- pose mon travail sur la Flore de la Durdogne. 11 m'aura oc- cupé ^lon sans interruptions) pendant vingt-trois ans , et je n'ai pas la folle outrecuidance d'espérer qu'il soit com- plet; mais si la déplorable mode des Flores départementa- les (au lieu de régionales) continue à régner en France , le botaniste qui voudrait entreprendre celle du département de (1) 11 est i)rt'S(ine superflu de faire remarquer que les plantes pour lesquelles je n'indique pas de localités nouvelles, sont répandues h peu près partout ( 3 ) l;i lliM'cloj^Miii (.roiivcrail dans mes (jiialr»^ l'asciciilcs , dans mon herbier cL dans celui de M. de Dives , une masse de documeiils qui laciliterait et avancerait beaucoup son la- beur. Pour moi , ma tâche est achevée : je dégage aujourd'lmi , bien tardivement sans Joute , la parole que j'ai donnée à mes honorables collaborateurs , et je suis heureux de m'ef- forcer ainsi de payer ma dette de reconnaissance à cett»; province aimée, où j'ai passé les plus belles, les plus studieu- ses et les plus douces des soixante années que Dieu m'a permis jusqu'ici de passer sur la terre. Bordeaux, le 18 Novembre 1858. Charles Des Moulins. I. RANVNCULACEJ^. Thalictrum ANGUSTiFOLiuM ( Suppl. 1" fasc. , ct add. au l*' fasc.). — Ajoutez : Prairies à Jeansille, commune de Manzac (DD). M. de Dives m'a donné, en 1849, un bel échantillon re- cueiUi au lieu indiqué dans le 1" fascicule du Supplément (Périgueux, près le pont de la Cité, entre le Port- Vieux et le château du Petit-Change). La plante ressemble beaucoup au T. flavum , comme M. Schukzle fait remarquer [Archiv. de la FI. de Fr. et d'AUem. I. p. 51 ) , mais elle n'est pas stipellée , elles oreillettes de ses fenilles supérieures sont ovales-acuminées , comme les décrit le Synopsis de Koch. Genre BATRACHIUM, Wimmer. Les Renoncules à fruits ridés transversalement , qui forment le genre proposé par Wimmer , ont été soigneuse- 1 (i ) ment étudiées depuis quelque temps par les botanistes. 11 devient indispensable d'adopter, avec Fries et M. Schultz , cet excellent genre, et (pioique je n'aie pas d'observations personnelles à ajoiiUT , pour la Dordogne , à celles que j'ai insérées en 18 '.9 dans mes Additions au 1" fascicule du Supplément, je crois devoir donner ici. sous la nouvelle nomenclature, le détail des espèces reconnues jusqu'ici, par mes collaborateurs ou par moi , dans le département. Mais je ne puis adopter la manière de voir des botanistes qui croient pouvoir inscrire sous leur propre nom , les Ra- NUNcuLus antérieurement décrits, dont ils ont occasion de parler les premiers sous le nom de Batrachium considéré comme générique. Une fois qu'on adopte le genre de Wim- mer, il n'y a plus de discussion possible sur les espèces qui doivent y entrer; elles appartiennent donc inaliénablement à l'auteur qui les a établies le premier. Je vais donner ici un exemple de l'application de cette règle. On pourrait m'objecter que le Batrachium tripartitum- ACTCEL n'est pas précisément celui de Candolle , puisqu'on considère ses deux variétés comme espèces distinctes. Je réponds qu'alors même que cette séparation constituerait un droit , il serait au profit du botaniste qui a érigé en es- pèce la variété /3; mais je pense, en définitive, qu'il n'en est pas ainsi , et que le nom primitif doit rester attribué au type ou var. a . sous le nom de l'auteur primitif de l'espèce, car c'est toujours la même, consïôérée sensti strictiori . Je suivrai , dans l'exposition des Batrachium, la Flore de France de MM. Grenier et Godron . la plus récente de toutes ' 1847) , et la Notice sur les Benoncules Batracien- nes de la Doidogne, publiée par M. l'abbé Revel dans le i. XIX des Actes de la Snc. ÏÀnn. de Bord. M855V IUtkaciiium iirj»KUAci:iJM Linn. ( sub Hanuncido), Qi omn. îMicl. ( Calnl. et Atlil. au l'"^ fnsc. du Sup))!. ) — Ajou- tez : Ponl-Roux et Toutifaut piès IJergcrac ; Virolles près Ménestérol ( Hkv. loc. cil.); Larcgc, coniummi (le Cours-dc-I*iles. ( Eug. de Biran ). — TRiPARTiTUM. DC. ( sub Ranuncuio]. — V. Schuliz , exsicc. n" 605. — Gren. et Godr. FI. Fr. I. p. 20 . — Revel, Balr. do la Dordogne , in Ad Soc. Linn. Bord, t. XIX. p. 117 (1853). Rammculus tripartitns , « micranlhus I) C. Prodr. I. p. 26. — Godron, Renonc. Balracienn. (1840]. p. 10. n^Z. f. III. (Excl. var. /3 oblusiflorum DG. et Godr. 11. ce. ; quîc est R. ololeticos Lloyd ). Fossés à Marzr.t près Ménestérol ( Rev. 1850); à Gros-Jean entre Perbouyer et Beaupoyet i)rès Mussidan ( M. Aug. Cbaslanet); dans la forêt de Saint-Félix, près Lavernclle ( OLV. ) (î . — Dans une flaque d'eau à Montaudier, commune de Bourrou (DD. 1852). Les trois premières localités sont signalées par M. l'abbé Revel , loc. cit. Je n'ai vu aucun écbantillon de la Dordogne; ceux de M. de Dives ont été vérifiés par M. Boreau. — RADIANS. Reye\{si\hRammcîil.)loc, cit. cum icône bonâ. Dans les fossés au Barbaroux près Ménestérol. Cette cbarmante espèce , que ses carpelles semblent distinguer de toutes ses congénères et que son récep- tacle globuleux éloigne du R. confusum Gr. et God:\ dont elle est d'ailleurs très-voisine par l'ensemble de son aspect, n'est connue dans aucune autre localité du département. (1) C'est par ces trois iellrcs que je désignerai, dans le cours de ce Supplément, les communications de mon jeune ami M. Oscar DE Lavernllli:. ( 6 ; Elle devra perdre le nom qui lui a été donné par M. l'abbé Revel , si , comme le pense M. Du Rieu et comme paraît le prouver un écliantillon publié par M. Scbullz , elle est identique au B. Godromi Gren. in ScbuUz, Exsicc. FI. Gall. et[Gcrm. n° 1202; Archiv. id. 1. p. 172 (Janvier 1851 ). Batkachium AQUATiLE. Linu. [?>\x\i Ranunculo), var. cf. fini- tans (forma trwicatus Boreau , FI. du Centr. ; Gren, etGodr. FI. Fr. I, p. 24; 1847). ce Dans l'isle près le Pont- Vieux ; Périgueux) , où M. le C^^ d'Abzac me l'avait déjà signalé en 1851 , et d'où il m'en a envoyé un bel échantillon en 1 853. Var. p . submersiis (forma homoiophyllus Boreau , FI. du Centre^ ; Gren. et Godr. loc cit. G G dans l'isle à Périgueux (D'A. , 1851 ; , près le Pont-Vieux. — TRicnoPHYLLUM. Ghaix ( sub Ranunculo) , var. « flui^ tans Gren. et Godr. FI. fr. I, p. 24. Lembras près Bergerac ; Ménestérol près Monpont (Rev. loc. cit. ) , etc. CC. Var /3 terre'stris Gren. et Godr. loc. cit. Ranunculus cœspitosus Tbuill. — Godr. Ess. s. les Re- noncul. à fruits ridés transversal', p. 25, fig. 6 (1840). B. aquatilis succulentus Kocb.; B. cœspitosus D G- Prodr. ; B. pantothrix cœspitosus DC syst. ( Nob. Calai. 1840, etadd.au 1" fascicul. du Suppl.) Cette plante est , en général , la plus commune des formes terrestres de Batrachium. Il paraît certain que chacune des espèces de ce genre a la sienne , et il est pro- bable que des observations ultérieures le feront reconnaître dans la Dordogne, où je n'en connais encore avec certitude que deux, celle des B. trichophiiUum ei/luitans. ( 7 ) Batraciiium Drouetii. F. ^c\n\\U {»uh UanuHCiilOj , Ar- chiv. de la FI. de P>. et d'AIlein. I, p. HT). — Kjusd. exsicc. 11° 404, étiquette réimprimée (1846), Greii. et Godr. sub. Rammculo) FI. Fr. I, j). '2/< (1847;. Ranmicidus paucistamineiis F. Schultz, exsicc. ii" 404, ancienne étiquette (1842;. — J.-li. Drouet m Sciiullz , Arcliiv. I, p. 51, (1842). — Koch. Syn. pro parte tanlùm. — Non Tausch. Batrachium paucistaminetim F. Schultz, Archiv. I, p. 71 , (1844). Ranunculus Drouetii F. Schultz, olim (nomen specifi- cum primilùs impositum et idèo asservandum) ! Dans un ruisseau près Trélissac (D'A. 1851 ). Dans un petit vivier, à Manzac ( D D. 1852). Ces derniers échantillons ont été vus par M, Boreau. — DivARicATUM. Schrauck ( sub Ranuncuto). — Gren. et Godr. FI. Fr. I , p. 25. — K. éd. 1^ et 2% 3 — Bu- reau, FI. du Gentr. Ranunculus circinnatus Sibihorp. Environs de Goudaud ^D'A. , 1851 ). Je n'ai pas vu les échantillons. — FLuiTANs. Lam. ( sub Ranunculo) , var a fluviatilis Gren. et Godr. FI. Fr. p. 2G. - Nob. Catal. 1840, 1"fascic. du Suppl. 1846,et2e fascic. id. 1849. Ajoutez : dans l'Isle à Ménestérol (Rf.v. loc. cit). V SiV ^ terrestris Gven. et Godr. loc. cit. (addit. au l»"^ fascicul. du Suppl. ) Ajoutez : bords de la Dordogne , au barrage de Bergerac, et bords de l'Isle près l'écluse de Ménestérol. La plante y fleurit souvent ( Rev, loc. cit.). 8 HANiiycuLis oPHioGi.ossiFOLius. Vill. — K etl 1 .^ el 2.» 17, Découverl en 1840 , el revu en 1850 , dans un fossé entre les Grilliauds et les Juches, commune de Ménes- lérol , par M. l'abbé Revel , alors curé de cette paroisse rurale du canton de iMonpont. — Llngua. Linn.— K. éd. 1.'' el '2/ ,18. — Dans le ruis- seau dit la Beiiine , affluent de la Vézère el qui tra- verse les marais voisins de la forge des Eyzies. G. (0 LV). C'est la seule localité connue dans le départe- ment . et nous la devons aux actives recherches de M. Oscar de Lavernelle ^ 1851 ). — FicARiA (Calai.) Le genre Ficaria Dillen. , adopté à juste litre par tous les botanistes actuels, donne lieu à une remarque que je n'avais point faite lorsque j'ai publié mon Catalogue et ses deux premiers suppléments : les carpelles , dans ce genre . avortent le plus souvent ( comme ceux du Batrachium flui- tans) , el c'est une sorte de rareté que de rencontrer la plante en bon étal de fructification. J'aurais donc dû , dans ma publication de 1840 , appeler l'altenlion sur ce que je faisais mention des carpelles, non d'après les livres y mais en présence d'échantillons bien fructifies . recueillis le 17 Mai 183G dans les terres fortes et alluvionnelles du val- lon où coule le Couzeau (ruisseau de Lanquais) , commune de Varennes. Si ma mémoire ne me trompe pas , j'ai vu bien d'autres fois encore , en Périgord , des échantillons pareillement fructifies; mais je ne me souviens pas d'y avoir recueilli la plante pourvue de bulbilles aux aisselles de ses feuilles, pro- bablement parce qu'elle n'aura pas attiré mon attention pos- térieurement à la disparition complète de ses fleurs. y ) HANDNCULt's ACRis ( Calai. ) — Je crois devoir menlionner ici les noms nouveaux qui ont été donnés aux (rois varié- lés du l^rodrome de Candolle. Le lype (« du Catalogue) demeure tel qu'il est pour MM. Grenier et Godron . FI. Fr. 1. p. 52 (1847 . Pour M. Boreau, FI. du Cenlr. 2« éd. (1849), II. p. 13, n» 43. ce type constitue à lui seul le Ranunculus acris. La var. ,5 sylvatims (que nous ne connaissons pas en Périgord), devient pour M Boreau Joe. cit. JL p. 14,n°44). le R, Friesanus Jordan, fragra. G, p. 17. • Celte même var. /3 reste dans le R. acris comme var ^ Steveni Andrz. pour MM. Grenier et Godron ( loc. cil. ) qui iransportent le nom spécifique de Rannnculus sylvatims Thuill. au R. nemorosusDC. — M. Boreau, au contraire, donne le nom spécifique i?. Steveni Andrz. pour synonyme simple de son vrai R. acris. La var. y multifidus [c du Catalogue) demeure telle qu'elle est pour MM. Grenier et Godron (loc. cit.) Pour M. Boreau (loc. cil. p. 14. n° 45), cette variété prend le rang d'espèce comme la précédente, sous le nom de Ra- NUNCULUS BoR^AiNLS Jordau , fragm. 6. p, 19. M. Boreau a reconnu deux variétés de celte dernière es- pèce . dans les échantillons de Manzac, que M. de Dives lui a adressés en 1852 et que je n'ai point vus. Suivant une remarque verbale et bien juste de M. Du Rieu, c'est celle plante [multifidus Rorœamis) qui devrait con- server le nom à' acris, puisque c'est la forme la plus répan- due et la plus commune de l'ancien R. acris linnéen. Ranunculus nemorosls. DC. — K ed 1.» et 2.» 50. — Boreau , FI. du Centre, 2« éd. n« 47. t. 2. p. 15 R. sylvaticus Gren . et Godr. FI. fr. l. p. 33. Selon MM. Grenier et Godron, cette jolie espèce, qui est le R. polyanthemos des auteurs français (mais non celui de 10 Linné et de M. Boreau , est aussi le vrai R. sylvaticus Thuill. et doit en conserver le nom par droit d'antériorité. Ce serait donc à tort que l'illustre A. -P. de GandoUe aurait rapporlé, comme variété , au R. acris qui n'a pas les pé- doncules striés, le R. sylvaticus Thuill. J'ajoute que Kocli, dans les deux éditions de son Synopsis, s'abstient complète- ment de citer, ici ou là, le synonyme de Thuillier. Dans les bois, aux Feauroux , commutie de Vergt D D); découvert en 1849 et soumis à la vérification de M. Boreau : je n'ai pas vu d'échantillons de cette localité. — Assez com- mun dans les bois de la commune deChampcevinel, et très- commun dans ceux de la Boissière [Camp de César) près Périgueux (D'A, 1851 ]. — G dans les bois de Lavernelle, commune de S^-Félix-de-Villadeix (0 L V, 1850). Bamnculus repens, flore pleno (Gâtai.) — iM. de Dives l'a retrouvé, véritablement spontané, en 1855, sur la lisière d'un grand taillis , à Lagrange , commune de Grum. — SCELERATUS ( Gâtai, et Suppl. add. au 1" fasc. ) — Assez commun à Saint-Germain-de.-Pontroumieux et à Gours-de-Piles. ' Eug. de Birais ). ISOPVRUM THALICTROIDES. LinU. K. cd. 1 .'' Ct 2.» , 1 . Bois de Gorbiac ( près Bergerac ) , au-dessous d'un kios- que dépendant du château , sur le bord du chemin , non loin du ruisseau. La découverte de cette charmante plante , dans le dé- partement de la Dordogne, est due aux recherches de M'"« lusinger, sœur de M. Durand de Gorbiac. Mes échan- tillons, en fruits non complètement mûrs, ont été recueillis par M. Oscar de Lavernelle , le 10 Avril 1852. Aquilegia vulgaris Gâtai, et Suppl. 1" fasc.) — Ajoutez : variatio flore roseo : Issac ' D D ). ; 11 } m. nymphalacejE. Nymphéa alba ( Catal. et Siippl. i" fasc. et add. id. ; — Ajoutez : Etang de Latour, près Jumilhac-le-Crand. (Eug. de BiHAN ). Un savant botaniste anglais, M. John Ralfs , qui a passé tout un été dans les environs de Ribérac , et qui a trouvé cette plante en abondance dans tous les étangs de la contrée, m'écrivait le 18 Juillet 1850, que ses fleurs y sont toujours beaucoup plus petites que dans le comté de Cornouailles ( Angleterre). M. Oscar de Lavernelle a remarqué , en 1851 , dans les marais de la Beuïne au-dessus de la belle forge des Eyzies , que le Nyniphœa alba et le Nuphar hiteiim y sont tantôt associés, tantôt complètement séparés. IV. PAPAVERACEjE. Papaver Rhœas ( Catal. ) — Ajoutez : variatio floribus subrubicîindo colore gaudentibus ( couleur vineuse ) ; Manzac (DD). — DUBiuM (Catal. et Suppl. 1^^ fasc. et add. id. — Ajoutez : RR à Gazelle , commune de Naussanes. ( Eug. de BiRAN j. FuMARiA BoRvEi Jordan. F. imiralis [add. au 1^"^ fasc. du suppl. du Catal.) Koch. — Revel.— Boreau. — Gren. et Godr. FI. fr. I. p. 67. — NON Sonder ! Maintenant qu'il est constaté, d'une manière qui paraît authentique , que le F. muralis de Koch et des auteurs qui l'ont suivi, n'est point la plante que Sonder a eu en vue lorscpi'il a institué l'espèce hambourgeoise , il faut nécessai- rement trouver un nom pour la plante française et je dois 12 changer celui que MM. Bureau et Uevel m'avaient fait ins- crire dans ma pul)lication de 1849. Mais deux partis se ))résenlent , entre lesquels il faut ( hoisir : 1° MM. Grenier et Godron, dans le 1" vol. de leur Flore de France (18i7^ , n'admettent en France qu'une espèce de ce groupe (sous le nom de miiralis). M. Kralik, jeune bolanisle qui s'est beaucoup occupe des Fumaria, partage celte opinion (communication mannscrite de M. J. Gay , en date du 22 Janvier 1851 ) , mais il nomme cette espèce uni- que F. Dastardi Boreau; c'est à-dire qu'il maintient réunies spécifiquement les deux formes A et B major Boreau, Re- vue des Fumaria de France ( 1847). 2° M. Boreau, dans la 2" éd. de sa Flore du Centre (1849), a considéré comme espèces distinctes ses deux formes A et B de 1847 , et a réservé pour la première le nom de F. Bastardi (dont le F. confusa Jord. est un sim- ple synonyme d'après l'opinion de M. Kralik citée plus haut). Quanta la forme B major, M. Boreau lui a appliqué le nom de F. muralis Sonder , lequel doit maintenant être changé, comme je viens de le dire. Si l'on nadopte pas l'opinion de M. Kralik qui réunit celle plante au F. Bastardi, il ne reste plus pour elle de nom distinct, si ce n'est celui de F. Borœi Jordan, car M. Jordan dit positivement [Notes sur diverses espèces , in Schultz , Archiv. de la FI. de Fr. et d'Allem. I, p. 305 [1854]) que son F. Borœi est synonyme du muralis de M. Boreau. Bien que j'aie vainement cherché, sur le sec, des carac- tères solides et d'une valeur réelle pour la distinction des F. Bastardi et Borœi , je me détermine pourtant, provisoi- rement du moins , à les considérer comme deux espèces (lifîérenttîs , parce (jnc le coiip-d'œil exercé et sagace iht M. Boreaii m'inspire une gronde conliaiicc, et parce qne son (.pinion se trouve corroborée pai' l'établissement des i\i^\\\ espèces de M. Jordan {confusa et Jiorœi) , et par ({ncibpjes caraclères enijyiriiiaes si l'on veut, mais qui me portent à croire qu'il y a là deux espèces, mal distinguées, incom- j)lètement débrouillées peut-être . mais réelles. Je place dans le F. Borœi la plante, en général plus ro- buste , dont la capsule est manifestement rugueuse, même avant la maturité et dont l'épicarpe me semble plus épais, à maturité égale. La dépression en godet qui occupe la partie de sa graine qui regarde le ciel me semble aussi plus étroite, plus régulière , et les deux fossettes qui accom- pagnent la base du style moins grandes. Les divisions supé- rieures de ses feuilles ont presque constamment un mucron très-fort et le plus souvent inQécbi à leur sommet , ce qui n'existe que bien plus rarement dans le F. Bastardi. Enfin, le pédoncule du F. Borœi est très-fréquemment recourbé dès que la fleur vieillit, pourvu que la plante n'ait pas crû dans un lieu très-humide et ombragé. Le F. Bastardi aurait dès-lors la capsule sensiblement lisse , même à la maturité , l'épicarpe moins épais , le godet de la graine plus large , les fossettes juxta-stylaires plus grandes, les pédoncules toujours droits ou étalés , non ré- fléchis Je ne possède point encore , du département de la Dor- dogne , le F. Bastardi ainsi caractérisé ; mais , depuis ma publication de 1841), M. l'abbé Revel m'a adressé des échantillons magnifiques du F. Borcei, recueillis dans la commune de Méneslérol en Mai 1849 et en 185'2 , savoir : Aux Juches Jsous le nom de F. muralis); au Palena . dans une haie (sous le nom de muralis , u <( forme intermétiiain' aux F. munili^ et Bastardi , » au Palena . clans un potager et à Marragout , au pied d'une haie , (sous le nom de F. Bastardi). Les échantillons des Juches ont seuls été vus par M. Kra- lik qui les fait rentrer dans le Bastardi. Les autres, qui ont la capsule plus ou moins rugueuse , ne me paraissent pas susceptibles d'être séparés spécifiquement des premiers. Toute cette question me semble de nature à appeler une étude approfondie. (Notes écrites le 23 Octobre 1854). M. l'abbé Revel m'a envoyé un très-bel échantillon de F. Borœi ( pour lui comme pour moi ) de Montignac-de- Vauclairc, dans une haie, et deux autres de Marragout et des Juches , commune de Ménestérol , au pied d'une haie. FuMARiA PARViFLORA (add. au 1" fasc. du suppl. du Catal.) — Ajoutez : Jardin potager du Terrier-Tombat , com- mune de Ménestérol (Rev.) — Aux Granges, commune de Manzac , et à Villeverney, commune de Neuvic ( DD \ VL CBUCIFER^. CheirainthusCheiui (Catal. et Suppl. 1" fasc. et add. id. — Ajoutez : Sarlat, sur les murs de la cathédrale et sur la porte de la Rue (M. l'abbé Dion- Flamand , l'un des directeurs du Grand-Séminaire de Périgueux). Koch est le premier, à ma connaissance, qui ait dit. an 1837 (Synops. ed 1.^ p. 34). que le Cheiranthus fruH- culosus Lin. Mant. p. 04 , n° IG, représente les individus spontanés de l'espèce dont les pieds cultivés répondent au Ch. Cheiri du législateur de la Botanique. M. de Brébisson (FI. de Normandie, additions ^ p. 540) a répété en 1849 cette observation qui a conduit quelques botanistes à penser que les deux espèces linnéennes devraient être maintenues. J'incline beaucoup , je l'avoue , à parla- ger ccUo opinion, et si je iw prends jins snr moi de rem- placer ici par le Ch. fruUrulosus L. le nom que tous mvs devanciers a[)pli(]uent, sans discussion, à la planle de nos vieilles murailles, c'est que les plantes cultivées cheirioïdes (si j'ose m'exprimer ainsi) m'ont déjà beaucoup fait travail- ier, et que je ne suis plus en position de poursuivre , sur le vivant, une étude qui donnerait certainement, j en suis convaincu, quelques résultats intéressants. Nasturtium AMPHiDiUM ( Catal. ) — Ajoutez : Abondant dans les fossés des prairies de l'isle près du pont de Péri- gueux(l858). — PALUSTRE ( Suppl. add. au l*^"^ fasc. ) — Ajoutez : \{\{ sur les sables déposés dans une sinuosité de la rive gauche de la Dordogne , sous le Château de Piles ( Eug. de BiRAN, 1849;. — PYRENAicuM (Catal et Suppl. 1" fasc. et add. id. — Ajoutez : au Palena et aux Soignies , près Monlignac- sur-Vauclaire , commune de Ménestérol ( Rev.) — En- virons de Périgueux , sur la route de Paris (Eug. de BlRAN ). Cardamine sYLVATiCA. Lluk. — K. ed, l.^et'2.* 6. Ainsi que je l'ai dit dans mon 1" supplément , M. DuIjou- ché pensait que cette espèce pouvait se trouver dans notre département. Je n'ai pas réussi à l'y rencontrer, mais M. l'abbé Revel m'écrivit , le 2 Mars 1857, qu'elle croit à Bergerac sur les bords de la Dordogne , et M. Eugène de Biran , qui la récolla à la même époque et dans la même position à S.' Germain-de-Pontroumieux, m'en a envoyé de très-beaux échantillons. En même temps, M. Uevel m'adressa la description d'une plante de ce genre , qui hii parait constituer une es- pèce nouvelle et que je n'ai point vue. Je transcris ci-des- 10 ; SOUS la description (jue notre laborieux correspondant a rédigée. « J'ai trouvé dans mon herbier une plante qui m'a paru remarquable. Il me semble qu'elle pourrait appartenir à une espèce nouvelle, et je l'ai soigneusement étudiée. Lorsqu'il s'agit d'espèces nouvelles , je le sais, on ne saurait être trop circonspect. On ne doit pas se contenter d'examiner les su- jets sur le sec , il faut les observer de près , et constater . autant que possible, l'état de la plante pendant plusieurs générations. Malheureusement , ayant changé de résidence , je suis dans l'impossibilité d'employer ces moyens d'observa- tion. Aussi je n'ose pas me prononcer d'une manière absolue. (( En 1846, dans une excursion que je fesais avec M. Eu- gène de Biran , je rencontrai aux environs des Guischards (près-Mouleydier) une crucifère dont l'aspect me parut ex- traordinaire. Après un examen superficiel , je crus qu'elle appartenait au Cardamine hirsuta(L.) Lorsque je fis Téti- quette, j'ajoutai : forma specialis , an C wnbrosa Andr. ?.. La description que de CandoUe donne du C. umbrosa, dans le systema nat. (IL p. 260) , ne convient pas du tout à la plante que j'ai en vue. D'ailleurs, il est impossible de la rap- porter ou C. hirsuta L. , et encore moins au C. sylvalica Link. Ce qui m'a donné surtout l'éveil, c'est la souche robuste de cette singulière plante. En voici une courte description : CARDAMINE DURAMENSIS. Revel. Me jiidice, species nova, quœ distinguilur : caudicr pcrennante, caale erecto, anfjnloso fle.vuoso , hirsnio ; foliis omnibus pinnatis, radicalibus palulis , inferioruw folioUs subrotundo ovatis, irregulariler sinuato dental is, lietiolulatis , terminali majore, foliorum superiurtim sessi- libus oblongis Unearibusve dentatis ; petalis calice circitcr ! 17 ) duplo longioribus, in mu/uem stirsnm auf/mtnlis ; stamini- bus se.v, silitiuia iii pcdiccllo pnlnlo ('rcctiusrulis : slylo alleintdln, hilifudùiem siliqnœ pauJo superanle ; sUiquis florum corjimJnim vir snjieraulibus ; pilis cdiilinis inune- rusis palulis vel subreftexis. a Celte espèce se rapproche du C. sylvatica Link. par soi» port; mais elle s'en éloigne par ses feuilles caulinaires pou nombreuses, à folioles linéaires; par sa souche robuste, évi- demment , au moins . bisannuelle Elle se rapproche du C. hirsuta L. par ses feuilles caulinaires peu nombreuses , à folioles linéaires; mais elle s'en éloigne singulièrement par son port, par sa lige, par ses styles atlénués et plus longs, par sa souche robuste, sur laquelle on voit une tige dessé- chée de Tannée précédente. Les graines sont Irop jeunes, dans les échantillons que je possède , pour être bien carac- térisées . Il semble cependant qu'elles sont un peu bordées, à bords latéraux parallèles. — Avril. — Bord d'un fossé , aux Guischards , commune de St-Germain-de-Ponlrou- mieux, canlon de Bergerac. St-Geniez-d"01t (Aveyron), 2 Mars 1857. J.^ Revel, chan. hon. » Hkspkuis BiATRONALis (Calai, et Suppl 1" fasc. etadd. id. — Ajoutez : C à Goudaud , sur les bords de l'Isle. Les fleurs sont rouges et odorantes ! (D'A. 1851). SiSYMBRiiM Iiuo (Catal.) — Ajoutez : CC sur les vieux murs, parmi les décombres et jusques dans les fenêtres du clocher de St-Front , à Périgueux (1858). Erysimum cueiranthoides. Linn. — K. éd. h et 2» , 1. Omis dans les fascicules précédents du Supplément. Route de Monpont à Libourne , mais encore sur le ter- ritoire de la Dordogne DD;. 2 ( 18 , Erysimim orip:>tale Calai.) — Ajoutez : CC dans les blés, à Gazelle, commune de Naussanes ' Eug. de Biran). Alyssum campestre, « hirtum (Suppl. 1" fasc. et add. id.) — Ajoutez : Au pied du coteau de St-Cirq. sur le bord du chemin du Biigue aux Eyzies. M. Oscar de Lavernelle , à qui la Flore du Périgord doit cette nouvelle localité , ajoute la note suivante à l'étiquette des échantillons qu'il m'a adressés : (( On le trouve tout le long de la route . et il doit proba- « blement remonter jusqu'à la limite de la Creuse , dans le « N.-E du département de la Dordogne. » Clypeola JoNTHLASPi. Linn. — K. ed 1» et 2\ 1. Roches calcaires de Rocoulon près St-Cyprien , sur la rive droite et au bord de la Dordogne (M). La découverte , dans le département , de cette jolie petite plante , habituellement maritime et presque exclusivement méridionale et orientale . est une des plus remarquables qui soient dues aux actives recherches de M. l'abbé Meilhez. M. Duby avait ajouté l'Auvergne aux localités déjà con- nues, et MM. Grenier et Godron, en s'abstenan't de répéter cette citation , semblent révoquer en doute son exactitude , bien justifiée par l'existence de la plante dans le Périgord. C'est en Mai 1851 que M, l'abbé Meilhez a découvert et reconnu ce petit trésor , dont il m'a envoyé quelques échantillons parfaits. Armoracia rusticana (Catal.) — Ajoutez: CC dans les prairies humides de Gazelle , commune de Naussanes ( Eug. de Biran ). Thlaspi arvense. Linn. — K. ed 1^ et 2' , 1 . Allas-de-Berbiguières M). — M. l'abbé Meilhez m'écri- vait , il y a deux ans au moins , qu'il n'y avait rencontré ( 1^ ] qu'un seul individu do cetlo espèco, impossible fi confondre avec ses congénères. Teksdalia NiDiCAULis [Catal. elSuppl. 1" fasc, cl add id.) — Ajoutez : A la Billarelle , commune de SainL- Sauveur, près Mouleydicr, dans 'un bois de cliâtai- gniers , sur un sol aride et recouvert par les sables grossiers de la molasse; la plante y est très-rare ( Eug. de BiRAN ). luKRis AMARA [Catal.)— M. de Dives a trouvé sur les rochers calcaires à Saint-Astier. une forme très-grêle et à feuilles très-dentées de cette plante qui ne quitte pas , d'ordinaire , les terrains cultivés , ou les terrains meu- bles tels que les cavaliers des carrières calcaires où elle atteint une vigueur et un développement très- remarquables. — PiNNATA. Linn. — K. éd. 1» et 2», 5. — St-Vincent-de- Cosse , près Saint-Cyprien (M). Je n'ai pas vu la plante. BiscuTELLA L.EViGATA (Suppl. 1"' fasc et add. id.) — Ajoutez : Berge sablonneuse de la Dordogne , près le château de Piles (Eug. de Biran;. Lepidium Draba. Linn. - R. éd. 1* et 2% 1. — Allas-de- Berbiguières, dans les champs (M . Je n'ai point vu les échantillons récoltés. — HETEROPHYLLUM. Bentham. — Var. ^ canescens Gren. et Godr. FI. Fr. I. p. 150. — Lepidium Smithii Hook. — Dans un pré à Virole , et sur une pelouse à Marzat, commune de Ménestérol (Rev. 1851 ). Hutchinsia petr.^a (Catal.) — Ajoutez : Lagarde , com- mune de Gussac, canton de Gadouin, dans une vigne dont le terrain est presque entièrement formé de frag- ments de pierre calcaire (Eug. de Biran), ( 20 Myagrum perfoliatum ^Suppl. 1" fasc/ — Ajoutez : CG à Monsac, dans les bléi (Eiig. de Biran). BuNiAS Erucago ; Calai, et Suppl. l'' fasc. et add. id. ) — Ajoutez : Assez commun dans un champ sablonneux à sous-sol d'argile , près Goudaud [ D'A . Rapistrum rugosum Suppl. 1" fasc. — Ajoutez : RR dans les dépôts de sable qui se forment au pied de la ter- rasse du château de Piles, dans une sinuosité de la rive gauche de la Dordogne (Eug. de Bihan). Rapham'S Raphanistrum ;Catal. et Suppl. 1^' fasc. et add. id.) _ Ajoutez : Monstruosité fasciolée, dont la tige a 4 centimètres de largeur ; trouvée sur un vieux mur de la Cité, à Périgucux DD. 1849). YIII. CISTINE^, CiSTUS SALViFOLius (Suppl. 1" fasc. ) — Ajoutez : Dans la partie de la forêt de Biron qui appartient au déparle- ment delà Dordogne (D'A. 1850 . — A la Bachel- lerie près Azerat, où il est très-rare (M. l'abbé INeyra). IIeuanthemum fumana (Calai, et Suppl. add. au h^ fasc. ) — Ajoutez : St-Florent , commune de Clermont-de- Beauregard; Labruyère. commune de St-Félix-de-Villa- deix (OLV). — POLIFOLIUM (Suppl. 1" fasc/. — M. le O* d'Abzac (1853) m'indique la forme //. ptikerulentum DC. aux environs de Nadaillac-le-Sec , près des frontières du Quercy, mais sur le territoire périgourdin. 11 n'en rencontra là qu'un seul échantillon, que je n'ai pas vu. M. l'abbé Meilhez 1852) m'indique la môme forme sur les côleaux pierreux entre la Dordogne et Sarlat , à Pézenac, St-Vincenl. St-André, Beynac , etc. 'il M. Eug. de Biran a retrouvé celle espèce, eu abon- dance, sur les coteaux arides et crayeux qui avoisinenl, au levant, le bourg de Monsac (1853). IX. VIOLARIEyE. YiOLA iiiRTA [Calai.). — Ajoutez: Var à tieurs h'osées , à Coursac (DD. 1855). — ALBA (Suppl. 1" fasc. . — Cette jolie et très-bonne espèce (Koch le reconnaît , p 90 de sa 2/ édit. ) a été retrouvée dans l'avenue du domaine de Lavernelle , commune de St-Félix-de-Villadeix , par M. Oscar de Lavernelle , qui fait remarquer que les pétales latéraux sont souvent échancrés ( entiers ou simplement subé- marginés, d'après MM. Grenier et Godron , FI. Fr. I. p. 177). Il en est de même pour les pétales latéraux de l'by. bride qui provient de celte espèce et du F. hirta , liv- bride que M. Godron avait précédemment décrite sous le nom de V. adulterina et qu'il compte encore comme espèce, dans la Flore Française, sous le nom (com- posé suivant la mode actuelle) de V. hirto-alba Gren. et Godr. (loc. cit. I. , p. 176). Cette hybride a été récollée par M. Oscar de Laver- nelle , le 26 Mars 4854 , sur les bords du chemin de St-Félix-de-Villadeix à Couze , près de La Farguelte , en société des V. hirta et alba. Ses fleurs blanches à éperon violet, et inodores, fixent sa place dans la forme que MM. Gren, et Godr. nomment hirto-alba, malgré quelques difl'érences que M. de Lavernelle a re- marquées entre sa plante et la description de ces deux botanistes. ( 'i^2 ) Mais , qui pourrait s'étonner justement de ces diffé- rences? iN'est-ce pas au contraire le bon sens qui doit nous enseigner à /)non que diverses nuances, divers degrés de ressemblance ou de dissemblance doivent INÉVITABLEMENT se rencontrer, sous l'influence de cir- constances probablement inappréciables pour nous , dans ces divers individus d'un produit anormal, adul- térin. comme l'avait si bien nommé primitivement M. Godron ? Et c'est parce qu'un tel produit ne peut jouir d'une fixité absolue de caractères essentiels, qu'il n'est ni ne peut être une véritable espèce botanique , ni même une véritable variété. Son retour au type pourra être plus ou moins éloigné, plus ou moins insensible, à la bonne beure ; mais ce sera toujours une race croisée et par conséquent variable, que je croirai devoir ins- crire sous la rubrique de l'espèce dont elle se rappro- che le plus étroitement. Or , dans le cas dont il s'agit , et d'après la descrip- tion même de MM. Grenier et Godron, c'est au V. alla que l'hybride emprunte ses caractères les plus saillants ; c'est avec lui qu'elle doit être classée : Stirps hybrida (ex V. albd et V. hirtâ] : * hirto- alba(F. hirto-alba Gren.elGo(\r.¥\. Pr. 1. p. 170. — F. adulterina Godr. thèse de l'hybrid. p. 18. ) Viola suavis. Marsh. Bieberst. — K. éd. 2.^ p. 91. n« 10. — Bords d'une fontaine à Lafaytal, commune deManzac (DD. 1855 . Je n'ai pas vu cette plante , à laquelle M. de Dives attribue un synonyme [V. italica) dont je ne connais pas l'auteur. — RiviNiANA Suppl. add. au 1^' fasc. ) — Ajoutez: var. nana. — Pelouses exposées au soleil à Ladouze (DD. 1849 , Je n'ai pas eu communication des échantillons ; ■ (23) mais ils oui été vus par M. Uoreau , à ce (jue lu'écril M. do Dives. Je dois faire remart(uer cependant qu'il cite , dans ses notes . la var. naine mentionnée par M. Borcau au bas de la page G5 de la seconde édition; et cette variété , d'après des échantillons du Berry, que j'ai reçus de M. Boreau lui-même, et qui sont étique- tés de sa main , appartient au V. canina L. et non au V. Riviniana Rchb. — Je ne sais donc pas au juste , pour le présent, à laquelle des deux espèces il faut rapporter les échantillons signalés par M. de Dives. Viola Ruppii ( Allioni). — Chaubard. — Tel est le nom que feu notre vénérable correspondant L. Chaubard a appliqué à des échantillons , recueillis dans les bois , à Puyloupat près Grignols , et envoyés par M. de Dives sous le nom de V. lancifolia [à fleurs bleues). N'ayant point reçu communication de ces échantillons , je ne puis que dire, ici, à quel nom du Synopsis de Koch se rattache celui qu'a choisi M. Chaubard. Si c'est V. Ruppii d'ALLiONi, Koch le rapporte, dans sa 2' éd., p. 93, d'après l'avis de Bertoloni, à une des modifications du F. canina L. Si c'est V. Ruppii de Presl et de Koch , syn. \'^ éd , Koch le ramène dans sa 2« éd. p. 93, au V. stricta Hornemann , sous le n" 16. — LANCIFOLIA (Catal. et Suppl. 1" fasc. et add. id. — Ajoutez : A la Gombe-de-VÉcu, commune de Bonrrou, et à Coupe-gorge , commune de Coursac (D D ). — TRicoLOR, |3 arvensis (Catal.) — C'est dans cette espèce et même dans cette variété (au jugement de Koch . Sf/nops. ) que doivent trouver place les deux noms spécifiques déniembrés, ainsi que beaucoup d'au- tres , du V. tricolor L. par M. Jordan, adoptés par ( t>4 ^ M. Boreau dans la 2« éd. de sa FI. du Centre, et que j'ai mentionnés, d'après l'indication de M. de Dives, dans le 2* fasc. du Supplément. Ces formes, en ad- mettant qu'il soit possible de les reconnaître avec certi- tude, ont été retrouvées plus récemment , dans la Dor- dogne , par deux de mes correspondants. Bien qu'elles soient susceptibles de se montrer partout, je vais citer les localités d'où proviennent les échantillons récoltés, et les rapporter aux variétés (du Prodromiis de Can- dolle) auxquelles elles me paraissent se rattacher. 1° Viola segetalisJorô. — Boreau , loc. cit. 2« éd. n° 244. V. arvensis auçt. , monenie cl. Boreau , loc. cit. ) V. tricolor y, arvensis DC. Prodr. n° 81 . Chalagnac (DD. échant. vus par M. Boreau) , loca- lité citée dans le 2" fascicule de Supplément. — Ter- rains sablonneux du plateau de Cablans (D'A.). — Champs de Lavernelle, commune de St-Félix-de-Villa- deix [OLV. . 2° Viola agrestis Jord. — Boreau , FI. Centr. 2*" éd. n° 242. C'est encore, si je ne me trompe, dans la var. z arvensis du Prodromus que Candolle aurait placé cette forme. Manzac(DD. échantillons vus par M. Boreau), localité citée dans le 2^ fascicule du Supplément. — Champs sablonneux de diverses localités du déparlement de la Dordogne (D'A.) ? S*» Viola arvalis Jord. En Périgord, sans indication précise de localité (D'A. 1851 ). J'ignore si M. Jordan a fait un V. arvalis; mais je soupçonne, vu l'absence de localité et d'échan- ( '2r^ ) lillons communi(]ués par M. le C" d'Abzac , qu'il pour- rail avoir écrit , par distraclion , ce nom sur une de ses listes , au lieu iVaarestis dont il m'a fait parvenir deux bons exemplaires. XI. BROSERACEJE. Drosera rotundifolia (Suppl. l*"^ fasc. ) — Ajoutez : C(l dans les marais spongieux des environs de Jumilliac- le-Grand et de Lanouaille (Eug. de Biran), — INTERMEDIA (Suppl. 1^"^ fasc. ) — Ajoutez : Mêmes in- dications que pour l'espèce précédente. Parnassia palustris ( Catal. et Suppl. 1<^' fasc. et add. id.l — Ajoutez : C C C et très-grand dans tous les prés de la commune de Payzac (M. l'abbé Védrenne, 1849).— Bords du Codeau et de ses affluents; Lavernelle, commune deSt-Félix-de-Villadeix; Moulin-des-ïrompes près Clermont-de-Beauregard, etc. (OLV.). XII. POLYGALEM. PoLYGALA CALCAREA (Suppl. t"fasc.et add. id.) -Ajoutez : Champcevinel, C sur la craie où ses fleurs sont d'un blanc verdâtre (D'A.). M. le C^^ d'Abzac m'indique en même temps (1851 ) et dans ia même commune, mais sur les sables de la molasse tertiaire, le P. amara. N'ayant vu aucun échantillon de cette dernière localité, je penche à croire qu'il s'agit peut-être de quelque variété de couleur du P. calcarea, lequel se retrouve dans des stations assez variées. M. de Dives m'indique, dans les prés, et mêlée avec les trois variations bleu- foncé y rose, blanc, une quatrième variation de cetle dernière espèce, dont les fleurs sont d'un bleu très- clair. ( 20 ) XIII. SILENE.^. DiANTiius Carthusianorum (Catal. et Suppl. l^"^ fasc. . — Ajoutez : Parmi les rochers au bord des bois voisins du château de Montfort (M. l'abbé Dion-Flamand.) N'ayant pas vu d'échantillons de cette localité , je ne puis dire à laquelle des très-minces variétés qui ont été établies dans cette espèce, ils appartiennent; mais l'examen de mon herbier me fait voir que nous avons , à Lanquais : la var. « genuinus Godr. FI. Fr. I. p. 232; la var. p congestus Godr. ibid. , et la var. y herbaceus Personnat, Bull. Soc. Bot. de Fr. I. p. 160 ( 1854) , qui rentre dans la forme « de M. Godron , et que M. Personnat a trouvée en Auvergne, d'où elle serait descendue, le long de la Dordogne , sur les falaises qui bordent celte rivière (si tant est qu'on puisse voir, dans celte forme, autre chose qu'une très-légère variatiou individuelle ;. Saponaria Vaccaria (Catal. et Suppl. 1" fasc. et add. id.) — Ajoutez : Cadouin , dans les blés ; vallée de la Couze , au bord de la roule de Saint-Avit-Sénieur (Eug. de Biran). Silène Portensis (Suppl. 1" fasc.) — Ajoutez : CGC dans la presqu'île sablonneuse formée , à l'est de Bergerac, par la Dordogne et le ruisseau de la Conne. On retrouve celle plante , mais plus rarement , dans la vallée de la Dordogne (alluvion ancienne, sablon- neuse), à l'est du château de Piles, entre Varennes où je l'ai indiquée et Bergerac ; mais , chose assez remarquable, elle manque dans la commune de Saint- Germain-de-Pontroumieux , qui est située entre Piles et Vareimos Eug. de Biran). ( ti7 ^ Lyciims Flos-Cl'culi, varialion à /leurs blanches (Siippl. îukl. au 1^' fasc. ) — Ajoutez : Dans des prés aux Nauves, commune de Manzac (DD. 185'2). — CoRONARiA (.Suppl. l^-^ fasc.) — Ajoulez : Sl-Cypricn ; très-rare (M. l'abbé Neyra , 1856). — VESPERTiNA (Gâtai.) — Ajoutez : Variation à fleurs roses: Laborde, commune du Grand-Change (DD. 1850). — DiURNA (Catal. el Suppl. l^fasc. etadd. id.) — Ajoutez : Parcou. (DD. 1849). XIV. ALSINEjE. Sagina ciliata (Suppl. add. au 1" fasc). - Excellente espèce, longtemps litigieuse , établie par Fries, et dont MM. Godron et Grenier (FI. Fr. I. p. 245) ont cons- taté, en 1847, l'identité avec le S. paiula Jordan (1846). — Elle paraît moins commune en Périgord que Vapetala. — Ajoutez : Sur un mur à Manzac (DD. 1854). — Au pont de Léparra , commune de Boulazac (D'A. 1851). — APETALA (Catal.) — M. le Comte d'Abzac a recueilli, au château de Boripetit , commune de Champcevinel , la plante que M. Bischofl" ne regarde à juste titre que comme une variation du type (et c'est bien assurément la plus misérable qu'on puisse imaginer). Feu le véné- rable Guépin lui a donné l'hospitalité, sous le nom de Variété filicaiilis , dans son 2'^ Suppl. à la FI, de Maine-et-Loire, p. 55 (1854) : M. Jordan en avait fait une ESPÈCE (S. filicaulis], laquelle devait se distin- guer de Vapetala par ses tiges fines , capillacées. à ra- meaux ciliés-glanduleux, et à sépales droits, appliqués. ; 28 : Les deux derniers caractères se trouvent parfois ensem- ble , parfois séparément , unis au premier , et celui-ci est en réalité le seul auquel on puisse reconnaître les échantillons peu nombreux en général qui se trouvent mêlés au type. Arenaria MONTANA [Catal. et Suppl. , add. au i" fasc.i — Ajoutez : La Gravette , commune de Ménestérol, dans les taillis (Rev.). — CONTROVERSA (Suppl. add. au 1" fasc.) — Ajoutez : Assez commun dans une vigne sèche et calcaire , à Gazelle, commune de Naussanes (Eug. de Biran). Nota. M. l'abbé Meilhez (lettre du 25 Avril 1855) m'indique V Arenaria ciliata comme rencontré par lui, en assez grande abondance , dans le pays boisé et peu habité qu'on nomme La Bessède (Sarladais). Cette trou- vaille serait si extraordinaire dans une région de coteaux si rapprochés des plaines, que je n'ose l'ins- crire définitivement avant d'avoir vu des échantillons qui me semblent, à priori , d'une détermination très- douteuse. S'agirait-il ici d'une forme de VA. contro- versa ? HOLOSTEUM UMBELLATUM. iJun. — K. cd, î^ Ct 2% 1 . — Allas-de-Berbiguières, dans les vignes M). M. l'abbé Meilhez ne m'a pas adressé , en nature , cette jolie al- sinée que je n'ai jamais rencontrée dans notre Sud- Ouest. Stellaria holostea (Catal.). — Ajoutez: Var [^ minor Delastre in Boreau , FI. du C^entre, 2- éd. n*^ 321 ;1849) Ladaugc , commune de (iniiw DO. 18'i0 . i 29 ) Stki,i,aiua ri.iGiNOSA (Calai, et ;ul — Boreau , FI. du Centr. 2« éd. (1849), p. 145. V. angustifolia (pro parte tantiim!) K. éd. 1\ 25; éd. 2« (1843),21.-Nob. Catal. (1840) et Suppl. 2« fasc. (1849). Gren. et Godr. FI. Fr. I. p. 459 (Décembre 1848;. V. angustifolia /3 Bobartiif Kocli ; Gren. et Godr. , locis citatis. V. Bobartii Forst. Transact. lin. soc. 16 , p. 439. Lanquais , dans les blés. G. Au type de cette espèce que je reconnais comme bien distincte des V. saliva , segetalis et uncinala , il faut ajouter une variation fort rare , que Kocb décrit en ces termes : « Uaro occurrit floribus 3-4 in axillà « foliorum , uno sessili , cœteris pedunculo longo « insidentibus . » Cette très-curieuse forme m'a été adressée , au com- menceinent de 1853 , par M. le conile d'Abzac qui l'avait recueillie, en 1850, dans les moissons de Gou- daud , commune de Bassillac , et qui l'a parfaitement jugée. Cette plante, m'écrivait M. d'Abzac en 1851, est « Irès-robiiste . à plusieurs paires de folioles linéaires « ou lancéolées-linéaires un peu obtuses dans les grands « écbantiilons , très-aigucs dans les petits. Ses fleurs « sont très-grandes, d'un pourpre sombre passant au a violet-bleu. » Vicia uncinata (Suppl. 2^ fasc.) — Les graines que j'avais examinées dans une gousse de l'échantillon reçu de M. Desvaux, n'étaient pas parfaitement mûres, «et la gousse avait été comprimée. J'ai reconnu sur des échantillons bordelais (Eysines, 1850), qu'elles sont globuleuses à leur parfaite maturité , seule époque à laquelle on puisse les juger sainement. Alors , la gousse est réellement cylindracée comme le dit fort justenient M. Boreau (FI. Gentr. 2*^ éd. , p. 145f] ; mais aupara- vant, elle est manifestement comj^nm^e , et jamais elle n'est toruleuse comme dans le V. sativa. Er\um tetraspermum (Suppl. 2^ fasc. ) — Ajoutez : Man- zac, Périgueux (DD. 1849). Les échantillons ont été vus par M. Ghaubard. — gracile (Gâtai., sub Vicia, et Suppl. 2' fasc.) — Ajoutez : Ghamps cultivés , à Ménestérol , canton de Monpont (Rev. 1851 ). Orobus NIGER (Gâtai, et Suppl. 2' fasc. ) — Ajoutez: RR dans les bois du château de Sireygeol. commune de Sainl-Germain-de-Pontroumieux ( Eug. de Biran . ( 48 ) XXXII. CMSALPimEiE. Cercis Siliquastrum. (Suppl. '1^ fascic. ) — Ajoutez : Dans les bois de Voulon , commune de Manzac (DD ). XXXIII. AMYGDALE.^. Prunus fruticans. Weihe iu Rcbb. FI. Germ. exe. p. 644. — Boreau . FI. du Centr. 2'= éd. (1849^. a» 587. P. spinosa macrocarpa Au et. P. spinosa /3 cœtanea K. éd. 1* et 2* n" 2. Manzac (DD. 1842 ). M. de Dives ajoute qu'il a ré- colté aussi à Manzac un autre Prunier de cette section, qui n'est ni celui-ci ni le type du spinosa. Il a commu- niqué l'un et l'autre à M. Boreau, en 1852, sous les n°^ 307 et 508. — INSITITIA Linn. — K. éd. 1« et 2% 3. — Manzac. Je n'ai pas vu les échantillons ; mais « la description de « M. Boreau leur convient en tout et pour tout » , m'écrivait M. de Dives, qui a découvert cet arbre dans notre département en 1849. — AViUM ; Suppl. 2' fasc. ) - Ajoutez : Var, ,3 juliana K. éd. l" et 2\ G. [Cerasus Juliana DG. Prodr. II. p. 536. — Boreau, FI. du Centr. 2° éd. 1849;, no 592;. Manzac, rare à l'état sauvage; étudié à l'aide de ses fruits mûrs par M. de Dives ( 1852 . C'est avec regret que je vois plusieurs auteurs mo- dernes se refuser à la distinction de ces trois genres si naturels . Armeniaca Tourn. ; Prunus Tourn. . et Ce- rasus Juss. Puisque le genre est une coupe de conven- tion , destinée à soulager la mémoire , pourquoi ne pas ( -l'.l ) profiter de celles ([ue nous trouvons si nettement dis- tinguées dans la nature^ surtout ([uand un jisage uni- versel en consacre l'emploi ? PnuNUS PADUS. Linn. — K. éd. 1^ et 2\ 0. — Sur les ro- chers à Crognac près Saint-Aslier ( DD. 1857). XXXIV. ROSACEE. Spir.ea ulmaria (Catal.) — Les deux variétés, « denuddla Kocli (|3 denudata Camb. , DC.) et p discolor Kocli [OC tomentosa Camb., DC), existent à Manzac(DD. 1852). Genre RUBUS. Fixé depuis plusieurs années à Bordeaux , je ne puis me livrer à une nouvelle élude , sur le vif, des Ronces de la Dordogne, étude qui me serait pourtant ulile pour les disposer conformément à la délimitation actuellement ad- mise pour leurs espèces. Je me suis donc borné à revoir avec soin . sur le sec , toutes celles que je possède en nature, et je vais donner . pour elles comme pour celles qui m'ont été indiquées par mes correspondants les noms adoptés par M. Godron (Gre- nier et Godron , Flore Française, T. I , pages 536 à 551 ; Décembre 1848) , et par M. Boreau, ( Flore du Centre , 2« édition, pages 158 à 164; 1849), en ayant soin de préci- ser, pour chacune d'elles, la synonymie de mon Catalogue de 1840 et du 2« fascicule (1849; du Supplément de ce Catalogue. Une de ces espèces ou formes doit être signalée ici sans nom; voici tout ce que j'en sais : elle croît à Manzac , d'où M. de Dives l'adressa en 1852, sous le n" 310, à M. Boreau, de qui il reçut cette réponse : « Je ne connais pas celte 4 50 « forme; il liuidrail avoir la tige slérilc pour pouvoir la u (lélorminer. » M. de Divos ne m'a rien fait connaître de nouveau touchant celte plante. Pour les Riibiis, plus peut-être que pour tous les autres genres, j'ai besoin de solliciter l'indulgence des botanistes. Je n'ai pas tout vu en nature , même sur le sec , et quand j'aurais tout vu , qui oserait se flallor de connaître le der- nier mot de la spécification vraie de ce beau genre ? Dans l'exposition des espèces , je suivrai , non Tordre de mon Catalogue, mais celui de la Flore Française de MM. Godron et Grenier, en intercalant, d'après leurs affinités . quelques formes auxquelles cet ouvrage n'accorde pas de mention spéciale. Je ne puis rien dire de plus relativement au R. plkaius? que j'ai mentionné en 1840 sous le n« 5 : je n'ai reçu de- puis lors aucune nouvelle indication à son sujet. RuBus CŒSius (Linn. — Nob. Catal. 1840, et Suppl. 2« fasc. 1849). — Godr. loc. cit p. 537. — Boreau , loc. cit. p. 158. n°603. Nous avons en Périgord : Var. « umbrosus Wallr. — Godr. loc. cit. — Var. «? aquaticus Weihe et Nées m Boreau, loc. cit. — Var. a (typus) Nob. Catal. 1840, excl. var. ^ arvensem. Var. 6 agrestis Weihe et Nées. — Godr. loc. cit. — (Var. >t agrestis W. et N. — Boreau, loc. cit. R. dumeto- rum, B glandulosus Nob. Suppl. 2« fasc. 1849 pro parte tantùm (échantillons de Blanchardie). — NEMOROSUS. Hayne. — Godr. loc. cit. p. 539. R. dximetorum^ var.... Boreau, loc. cit. p. 158, n° 604. R. dumetorum B. glandulosus , a viridis. Nob, Supj^l. 2- fasc. (1849). ( 51 R. cœsius , /3 arvensis JNoh. Calai. (1849) pro parte. Je substitu(3 le nom adopté par M. Godron à celui qu'emploie M. Boreaii , parce que, dans l'espèce de ce dernier auteur , M. Godron distingue deux espèces tranchées , dont une seule olîre une description à peu près exacte pour notre plante. Par ces mots, « notre plante, » je n'entends du reste aujourd'hui parler que des échantillons de Ban- cherel (Suppl. 2" fasc. ) que M. Boreau lui-même nomma R. dumetorum. Quant à ceux plus soyeux et blanchâtres de Blanchardie , je les reporte aujourd'hui . avec l'aveu de M. Du Rieu et conformément a la nou- velle délimitation que M. Godron donne au cœsitis, dans ce R. cœsius L. , comme var. /S agrestis. Je cite, avec doute, à propos du R, nemorosus , une plante que je n'ai pas vue, « plante magnifique. « m'écrivait M. de Dives en Décembre 1849, « et la « plus belle, en fait de Rtibus, que j'aie vue en Péri- « gord. )) Elle se trouve près la grotte de Boudant, commune de Ghalagnac. M. de Dives l'adressa en 1849 à M. Boreau , qui répondit que la plante ressemble assez au R. corylifolius Sm. Ni M. Godron, ni M. Boreau (II. ce.) ne conservent ce nom spécifique dans leurs derniers ouvrages, où on ne le voit figurer qu'en synonyme. Peut-être la Flore française doit- elle s'enrichir de l'espèce du botaniste anglais ; mais son type me reste inconnu. UuBus GLANDULOSus. Bcll — Godr. loc. cit. p. 542. — Boreau, loc. cit. p. 459, n'' G08. Il m'a été indiqué en 1851, par M. le comte d'Abzac, dans les environs de Champcevinel , près Périgueux. ( 52) RuBUS Sprengelii. Wcihc et Nées, rub genn. p. 32 , lab. 10. — Gotir. loc. cit. p. 542. R. villosus, /3 viilpmus Ser. — Nob. Gâtai. Suppl. 2*^ fascic. ;1849;. SaiiU-Martin-de-Mussi(lan (DD. : je ne connais pas d'aulre localité que celle qui me fut indiquée par M. de Dives. — HiRTUs. Weihe et Nées, rub. germ. p. 95, tab. 43. — Godr. loc. cit. p. 545. — Boreau , loc cit. p. 1G0 , n<^ 609. R. villosus jS intermedius Ser. — Nob. Catal. (1840;. Nous avons en Périgord : Var. « genuiniis Godr. etGreii. loc. cit. C'est la plante de la forêt de Lanquais (terrain de meubères] que j'ai eue principalement en vue dans mon Catalogue de 1840, sous la désignation de forma persiciflora , comprenant également la Var. ê thyrsiflorus Godr. Monogr. 22; Godr. et Gren. loc cit., laquelle ne diffère de la var. «, de l'aveu même de M. Godron , que par sa grappe de fleurs allongée et plus dense, par ses fleurs plus grandes , par le plus de vigueur du végétal entier. Ce ne sont pas là des caractères proprement dits; ils ne dépen- dent que de l'état particulier de l'individu. — TOMENTOSUS 'Calai, et Suppl. 2^ fasc; — Rien de nouveau à en dire , si ce n'est que M. Godron, loc. cit., n'y distingue pas de variétés, mais seulement des variations (glabratus et oblusifolius ) qui se retrou- vent toutes deux dans ma var. 6 prostratus, mais dont je ne vois pas figurer la seconde parmi mes nombreux écbantillons de la var. « erertus. ( 53 ) RuBus cofcLiNUS. DC. Cat monsp. cl FI Fr. Suppl. Godr. loc. cit. p. 545. — Borcau . loc cit. p. 101, n'^ 015. n. fniticosus , forma c Nob Calai. 1840, cl ferma e (R. collimis?) Nob. Calai. 1840 et Suppl. '2*^ l;.sc. 1849 , nec non eliàm speciinina ex Thenon et Azeral formîp « Nob. Suppl. 2« fasc. 1849 La forme c du Catalogue est plus molle que la forme e, et aussi moins tomenteuse que réchantillon-type de M. Godron ; mais il faut remarquer qu'elle a crû à l'ombre, dans un lieu frais, et je ne trouve rien qui lui convienne parmi les descriptions des autres ronces à bractées trifides que mentionne M. Boreau. — ARDUENNENSis (Catal.) — Je n'ai rien de nouveau à dire, si ce n'est que M. Godron, loc. cit., regarde l'es- pèce de Lejeune comme une var. glahratus du R. col- linus DC. — Cette espèce est évidemment aussi le R. collimis y h glahratus Boreau , loc. cil. — 11 me paraît évident que ma plante est bien réellement Vardueu- nensis de Lejeune, et elle rentre ainsi , positivement , dans le collimis Godr. et Borcau (!). Cependant, réchantillon-type de collinus , récolté par M. Godron et qui figure pour le n" 847 dans les exsicc de M. le docteur Schultz, diffère tellement de ma plante par le tomentum de ses feuilles et par la forme des folioles et des aiguillons , que je crois, dans la manière actuelle dont on étudie les Ruhus , pouvoir maintenir, 'provi- soirement du moins, la distinction des noms. La différence des deux plantes me paraît même si bien accusée que, si l'on vient à la reconnaître géné- ralement , je serais plutôt disposé à rayer le collinus de la llorc duranienne pour n'y voir que Varduennen- ( ^4) sis et quelques variations , que d'admettre l'existence, chez nous, du vrai collimis. Au demeurant , si espèces il y a , ces deux espèces sont fort voisines ! RuBUS DiscoLOR. Wcilic et INees . rub. germ. p. 46, tab. 20. — Godr. loc. cit. p. 540. — Boreau , loc. cit. p. 160, n» 611. R. frnticosus Smith. — DC. — Duby. — Koch. —- Nob. Catal. 1840. et Suppl. 2« fasc. 1849 [excl. formas b, c, e), etc., etc., 7ion Linné. Je réduis aujourd'hui cette espèce, pour la Dordogne, aux formes suivantes de mon Catalogue : A. — De celle-ci, je retire encore les échantillons re- cueillis par M. de Dives entre Thenon et Azerat, et dont j'ai parlé dans le 'i« fascicule du Supplément. Leurs bractées sont trifîdes ! Je les reporte dans le R. collimis DC. Le R. discolor ( type) se trouve partout en Périgord. M. Boreau en a authentiqué, sous le n» 316, des échantillons de Manzac, recueillis par M. de Dives. — F. — Var. b pomponius Boreau , loc. cit. (Catal.) — MACROPHYLLUS. Weihe et Nées, rub. germ. p. 35, t. 12. — Boreau, loc. cit. n° 619, p. 163. Dans une haie près du château de Boripetit (D'A. 1851.) Je dois dire que , comparé à la description de de M. Boreau , l'échantillon qui m'est adressé par M. le comte d'Abzac me laisse des doutes. — M. Go- dron , loc. cit. , ne fait pas mention de celte espèce. — CARPiNiFOLius. Weihc et Nées, rub. germ. p. 36, tab. 13. — Godr., loc. cit. p. 547. — Boreau, loc. cit. p. 163, n" 620. ( 55 ) Manzac; adressé par M. de Dives. en 185'2, à M. Boreau , qui l'a déterminé sons le n" 515. UuBUS TiiYRSOiDEUS. Wimm. — Godr., loc. cit. p. 5^i7. — Boreau, loc. cit. p. 160, n" 012. Celui-ci m'est indiqué, à Manzac, par M. de Divos. qui l'a soumis , en 1852 , à la détermination do M. Bo- reau , sous le n° 309. — Thuillieri. Poiret, Dict. suppl. 4, p. C94 (nomen antiquius et ideô prœferendum). — Boreau, loc. cit. p. 161. n" 613. R. rhamnifolius Weihe et Nées , rub. germ. p. 21 , tab. 5. — Godr., loc. cit. p. 548. R. fruticosus , forma b. Nob. Catal. 1840. Lanquais , Gouze , Manzac. Les échantillons de cette der- nière localité , adressés par M. de Dives à M. Boreau , en 1852, sous les n°s 312, 314 et 315, ont été déterminés par ce savant botaniste. Fragaria grandiflora. Ehrh. — K. éd. 1* et 2\ 4. « On le trouve souvent près des jardins et dans les vignes «« où il a été cultivé autrefois. » (De Dives, in litt. 1852). PoTENTiLLA ARGENTEA (Calai, et Suppl. 2'' fasc. ) Cette plante demeure toujours rare pour le Périgord comme pour le Bordelais; néanmoins, M. le comte d'Abzac l'a retrouvée en 1849 dans deux localités de la commune de Ghampcevinel, et c'est grâce à ce qu'elle se propage le long de la vallée de l'isle , que la Flore Bordelaise a pu s'en enrichir, à Coutras, presque sur les limites du Périgoid. ( 50 j POTENTILLA PROCUMBENS ( Slippl. 2^" faSC. ; Celte curieuse et litigieuse plante flgure sous ce nom dans la Flore Française de MM. Grenier et Godron ( Décem- l»r(î 1848, t. I , p. 531 ; mais il parait bien évident qu'elle diiïère du P. procumhens Koch, Synops. Or, dans les deux ouvrages, ce même nom spécifique est attribué à Sibthorp ; lequel des deux a rencontré l'attribution légitime ? Je l'ignore. Peu de mois après l'apparition du premier volume de MM. Grenier et Godron , la deuxième édition de la Flore du Centre de M. Boreau , volume dont l'impression devait être déjà fort avancée quand s'achevait celle du tome pre- mier de la Flore Française , fut livrée au public. M. Bo- reau , frappé des dissemblances notables qui séparent la plante allemande de la sienne, jugea plus prudent de s'en tenir au jugement de Koch , et adopta pour l'espèce du Centre et de la partie méridionale de la France (qui est aussi notre plante périgourdine ) , le nom de P. mixta Nolte , attaché par M. Godron à une plante plus septentrionale que méri- dionale , et qui parait identique au P. procumhens des au- teurs allemands. La question que j'ai posée au sujet du vrai procumhens de Sibthorp doit donc se placer de nouveau sous ma plume au sujet du vrai P. mixta de Nolte. Laquelle des deux par- ties prétendantes le connaît sûrement ? Est-ce M. Boreau qui applique son nom au P. procumhens Gren. et Godr. ? — Sont-ce MM. Grenier et Godron qui l'appliquent à une es- pèce distincte ? Je l'ignore encore. Ce qui paraît certain de l'aveu de tous , c'est que le P. ne- moralis de Nesller est synonyme du P. procumhens Gren. et Godr. [mixta Boreau' , et non du P. procumhens Koch. J'ai dû faire connaître ces détails , alin que mes lecteurs sachent où trouver la description exacte de la plante péri- ( 57 ) gourdine. Il me reste à dire que celle-ci est plus commune dans la Dordogno , que je ne l'avais cru d'abord. Les fem\\e&, péiioW'es ou sessiles , fournissaient alors le seul caractère accrédité pour la distinction de cette espèce et du P. Tormentilla Nestl. ' Tormenlilla erecta L.),et j'avais délimité mes citations en conséquence. Koch , puis MM. Grenier et Godron , ont appelé l'atten- tion sur les carpelles ( caractère bien plus important ) , lisses dans P. Tormentilla, rugueux et tuberculeux dans P.pro- cumbens. J'ai vérifié tous mes échantillons fructifères, et j'ai cons- taté que parmi ceux des gazons et des bois secs et ro- cailleux , attribués jadis par moi au Potenlilla Tormentilla Nestl., échantillons maigres et petits, dont la taille est souvent inférieure à 15 centimètres ; il s'en trouve dont les carpelles mûrs sont rugueux et tuberculeux vers la pointe du dos , tout comme dans les échantillons susceptibles d'ac- quérir les fortes dimensions qu'on leur voit en Normandie , et qui , à Lalinde_, dépassent 2 mètres 10 centimètres ! Ce sont donc des P. procumbens Gren. et Godr. [Lan- quais, etc. ) ! Mais voici où gît la difficulté : les végétaux qu'on ren- contre , qu'on recueille même dans les herborisations , ne sont pas toujours pourvus de fruits parfaitement mûrs; et il se trouve justement que les carpelles des Potentilles de ce groupe ne prennent que très-tard (quand ils doivent en être ornés les rides et tubercules qui constituent le carac- tère carpique essentiel du P. procumbens. D'un autre côté, il est positif que le caractère tiré des feuilles caulinaires , sessiles ou pétiolées , n'a aucune va- leur (L) ; car on trouve fréquemment des individus dont le pétiole n'est réellement pas appréciable ou qui «'u maiiqueut ( 58 ) totalement , et dont pourtant les carpelles mûrs sont ru- gueux et tuberculeux ! Supposons qu'à l'instant de la récolte, l'automne n'a pas commencé , ou que le terrain ne favorise pas l'allongement des tiges : leur propriété radicante ne se montre pas ; — ou bien il arrivera que les carpelles n'auront pas atteint la ma- turité parfaite et seront encore lisses comme dans le P. Tor- mentilla. Comment alors reconnaître l'espèce ? En voici , si je ne me trompe , le moyen : il consiste à se procurer des échantillons complets . quant à leurs racines , des échantillons bien arrachés. En effet , on accorde géné- ralement et avec raison, au P. Tormenlilla^ des racines très- grosses , ligneuses , comme tuhêrif ormes. Ce caractère est réel ; mais le P. procumbens a aussi des racines très- fortes et ligneuses. Le moyen que je crois infaillible pour distinguer les deux espèces est celui-ci : Dans le P. procumbens , la racine a la forme habituelle ; elle diminue de grosseur à partir du collet jusqu'à son extrémité ; Dans le P. Tormentilla, au contraire, eWe esl obconique à partir du même point, c'est-à-dire qu'elle est moins épaisse au collet qu'elle ne l'est un peu plus bas, et c'est ce qui la rend tubériforme. Il est bon de rappeler que la forme des racines fournit le meilleur et peut-être le seul caractère essentiel pour la spé- cification des OEnanthe ; et , de plus , que ce caractère n'est pas totalement étranger au genre Poletîtilla ; car, dès le mois d'Avril 1835, M. Du Ilieu a constaté en ma présence ( à Arlac , près Bordeaux ) que , lorsqu'on recueille avec soin le P. splendens Ham. dans les sables presque mouvants des landes , on trouve que ses longues racines ligneuses s'éjtois- sissent souvent très-loin du collet et en approchant de leur ( ''9 ) extrémité, comme les fibres nidicales de {'(U'hianlhe Lâche- nalii. Le même pliéiiomène s'observe , mais en sens inverse, sur les fibres radicales qui partent de la racine principale de ce même Polentilla splendens et du P. alba L. ; ces libres sont fusifonnes comme celles de VOEnanthe peuceda- nifolia. Agrimonia odorata. Ait. Kew. — K. éd. 1^ et 2% 2. Je ne l'ai point vu ; mais il m'est indiqué, par 31. Oscar de Lavernelle , aux environs de Nontron. RosA RUBIGINOSA (Calai, et Suppl. 2" fasc. ) — Ajoutez : Var. ç umbellata Lindl.; Ser. in DG. Prodr. II. p. G16, n°85. Rosœ rubiginosœ variatio. Koch cd. 2% n« 12. Rosœ rubiginosœ forma affmis. Boreau . FI. du Centr. 2^' éd. p. 181 , n. 687. Rosa temiiglandulosa Mérat, FI. paris. (Ce synonyme est donné par les trois auteurs ci-dessus.) Cette forme a été recueillie à Manzac, et soumise en 1852 à M. Boreau, sous le n" 319 , DD). — SYSTYLA (Bast.). K. éd. l^ n° 14; éd. 2\ n« 16. R. stylosa ( Desv.) Sering. in DC. Prodr. II. p. 599 . n« 8. — Gren. et Godr. FI. Fr. I. p. 555. Plusieurs variétés ou formes de ce type existent en Périgord , et je n'en ai vu aucune. Je m'étais proposé de respecter (en indiquant leurs sources et leurs jus- tifications ) les noms qui me sont envoyés par mes correspondants; mais comment rester fidèle à un sem- blable projet , en présence de l'inextricable chaos que m'oITreut les matériaux aulhenliques que je possède ; 60 ) en herbier, et la nomenclature qui nne parvient de divers côtés? Il ne m'appartiendrait de juger en conscience ces espèces, que si j'en avais entrepris à fond et à neuf la très-minutieuse étude, et cela ne se peut que sur le vif. Je ne les juge donc pas ; mais il me sera bien permis , après toutes les peines que je me suis données pour étudier les autres espèces du genre qui croissent à Lanquais, — il me sera bien permis, dis-je , d'énoncer ici ma conviction instinctive , mes préventions si l'on veut : je crois qu'en cette affaire il y a beaucoup plus de mots que de choses, et je m'en tiens prudemment à l'opinion qui ne voit qu'une espèce [stylosa] Ser. in DC. Prodr. ^1825]; Gren. et Godr. FI. Fr. [Décem- bre 1848]; - systyla K. éd. 1- et 2« [1827 et 1843] j , là où d'autres botanistes en ont vu deux , trois , quatre ou cinq différentes. Cela dit, je me borne à énumérer ce que j'ai reçu d'indications, en les enrichissant de leurs synonymies : chacun en pensera ce qu'il voudra. I'' a R. SYSTYLA. Bast. — Haies ombragées aux environs « de Boripelit. Très-belle espèce. •> (D'A. 1851.) Synon. ex Koch : R. sijst^ , « Devauxiana (Ser.) Koch, syn. — R. stylosa Desv. — R. collina Sm. non Jacq. Synon. ex Seringe, et Gren Godr. — R. stylosa, ^ leucochroa Ser. in DC. Prodr. II. p. 599, n° 8 ; Gren. et Godr. FI. Fr. I. p. 555. — R. leucochroa Desv. — R. breristyhi , a DC. FI. Fr. Suppl. — R. brevistyla leucochroa liodoiil. slyli non exserti). — R. systyla Bast.;.DC. FI. Fr. Supnl. ' 01 ) Synun. ex Bureau. — I(. syatyla Bnsl. ; Bureau , FI. du Cenlr. 2«^ éd. p. 172, n" 654. 2" a B. LEUCOCiiROA. Desv. — Prèsde Sept-Fous. « Fleurs « Irès-grandes. » (D'A. 1851.) Synon. ex Koch : B. systyla, ^ leucochroa Koch , syn. — R. leucochroa Desv. — R. brevistyla DC. , si slyli brèves vel non emersi sunt. Synon. ex Scringe , et Gren. Godr. — R. stylo sa , B leucochroa Ser. in DC. Prodr. II. p. 599. n° 8 ; Gren. et Godr. FI. Fr. I. p. 555. — R. leucochroa Desv. — R. brevistyla, aDC. FI. Fr. Suppl. — R. brevistyla leucochroa Redout. (slyli non exserli). -- R. systyla Bast. ; DC. FI. Fr. Suppl, ( Cette synonymie est abso- lument la même que pour \ espèce précédente. ) Synon. ex Boreau. — R. leucochroa Desv. ; Boreau , Notes sur quelques espèces de plantes françaises, III. p. 9 (1844). et FI. du Centr. 1' éd. p. 172, n» 655. — R. brevistyla, « DC. FI. Fr. Suppl. — jR. systyla Ser. in Duby, Bot. gall. M. d'Abzac, on vient de le voir, dit les fleurs très- grandes : les échantillons authentiques que j'ai reçus de M. Boreau les ont fort médiocres , — ce que je dis certes pas dans l'intention d'attribuer quelque impor- tance à ce pauvre caractère. 5° BosA FASTiGiATA. Bast. — Dans une haie à Manzac. BRR. Vu par M. Boreau (DD. 1851). SvNON. ex Koch. — Le R. fastigiata Bast. est donné avec cinq autres espèces nominales de divers auteurs comme rentrant dans les variétés 3, 4 et 5 (psilophtjlla Rau, trachyphylla Rau et flexuosa Rau) du Rosa canina L., par Koch , Syn. éd. 2s p. 252 ! ! ! Or, ces trois variétés 0-2 ) de Rail ont maintenant l'honneur d'être comptées comme espèces. Synon. ex Seringe (MM. Gren. et Godron ne citent nulle part le nom dont il s'agit). — R. canina, t fasti- giata Desv.; Ser. in DC. Prodr. II. p. G13, n° 75. — R. fastigiata Bast.; DC FI. Fr. Suppl; Redout. Synon. ex Boreau. — R. systyla Bast. — Boreau , Not. s. qq esp. de pi. franc. III. p. 9 (1844), et FI. du Centr. 2« éd. ;i849;, p. 17-2, n. G54. — R. systyla Bast. elR. fastigiata Bast. — R. brevistyla , y DC. Fi. Fr. Suppl. — jR. rustica Léman. — Dans ses Notes de 1844 , M Boreau joint à la synonymie ci-dessus la très-intéressante observation que je transcris ici pour l'édification des amateurs îï espèces : « Les auteurs « rapportent le R. systyla Bast. au R. stylosa Desv. « et le R. fastigiata au R. canina. Cependant il n'est a pas douteux pour moi que les deux espèces de M. a Bastard sont une seule et même chose : l'étude que « j'ai faite des échantillons de l'herbier de l'auteur « m'a démontré que le jR. systyla n'est qu'un rameau « uniflore du fastigiata. Une note placée par M. Bas- u tard dans son herbier, en 1815, prouve que c'était a aussi son opinion à cette époque. Enfin , sur un « MÊME INDIVIDU, j'ai recucilU les deux formes bien (.( caractérisées. » Après de telles paroles , puis-je m'étonner d'avoir reçu, sous la même étiquette, une fois deuxainxiQ fois trois échantillons , et d'avoir retrouvé un repré- sentant de chacune des deux prétendues espèces, dans chacun de ces lots si restreints ? Pardon , cher lecteur , de vous avoir entretenu si longtemps de ces misères; mais j'ai cru le devoir faire. ( g:{ Les vieux botanistes s'en vont, cl une nouvelle ^Mhié- ralion s'élève , ardente ù la division. H est bon qu'elle écoute la voix grave et expérimentée d'un homme tel que M. Boreau. Ce botaniste, justement célèbre , per- metlra-t-il à une affection déjà ancienne d'exprimer timidement le vreu qu'il écoute lui-même , à l'avenir , quelques fois de plus cette sage et bonne voix qu'il faisait jadis entendre avec une autorité non contestée? Je veux le répéter encore : je ne nie point absolu- ment l'autonomie spécifique des trois formes slylosa , systtjla et leucochroa ; je désire même qu'elle soit réelle ; mais si elle Test , on finira par trouver des caractères, autres et plus sérieux que ceux qu'on a décrits jusqu'ici, soit dans l'ordre organiquey soit dans l'ordre physiologique. RosA ARVENSis ' Catal. et Suppl. 2^^ fa se ; Nous avons dans le département : Var. « gemiina Gren. et Godr. FI. Fr. I. p. 554. — R. arvensis (Catal.) — jR. repens Scop.; Reynier. — R arvensis (lypus), eibuniflora Boreau, Not. s. qq. pi. franc. III. p. 9 (1844). et b pubescens Desv.; Boreau. FI. du Centr. 2« éd. p. 172, n» 655. Cette dernière forme est à Manzac, et a été soumise, en 1852, à M. Boreau , sous le numéro 318 (DD. ) Var. /3 bracteata Gren. et Godr. ibid. — c mulliflora Boreau, Not. s. qq. esp. franc. III. p. 9 (1844). — b bibracteata Guépin; Nob. Suppl. 2« fasc. — R. dibrac- teata vel bibracteata Bast. — R. bibracteata Boreau , FI. du Centr. ibid. - Cette seconde variété, que j'ai indiquée seulement à Mareuil , a été retrouvée, en 1851 , au Rudelou. commune de Manzac (DD.) ( 04 ) RosASEMPERviRENS (Catal. et Suppl. 2« fasc.) —Ajoutez : Sur les coteaux arides qui dominent le gouffre du Toulon , près Périgneux 'D'A. 1851.) XXXV. SANGUISORBEM. POTERIIM POLYGAMUM W. Ct Kit. - K. cd. 1* Ct 2* 2. P. muricatum Spach , rev. Pot. — Gren. et Godr. FI. Franc. I. p. 565. — Boreau , FI. Centr. 2« éd. p. 170, n° 648. Boripetit et autres localités de la commune de Champce- vinel, près Périgueux. Les échantillons récoltés appartien- nent à la var. ou forme a platylophum Spach; Boreau (D'A. 1851). Lanquais, d'où j'en ai retrouvé dans mon herbier , des échantillons confondus avec l'autre espèce. Il est incontestable que , convenable ou non quant à la valeur du caractère qu'il énonce (cfr. Koch , Syn.) le nom de Waldst.et Kit. est le seul essentiellement légitime, puis- qu'il a été établi en vue de la distinction des formes com- prises par Linné dans son P. sanguisorba. XXXVL POMACEJE. Crat.egls pyracamha (Sub Mespilo). Linn. et auct. omn. — Vulgô Buisson ardent. Ce bel arbrisseau m'est indiqué « sur la frontière de la a Corrèze (Bas-Limousin) » par M. le comte d'Abzac, qui l'y a recueilli en 1851 , mais qui ne me dit pas si c'est pré- cisément en-deçà du poteau départemental. Aronia rotundifolia. Pers. — K. ed, 1* et 2*, 1. Amelanchier vulgaris Moench. — DC. Prodr. — Duby, Bot. gall. — Gren. et Godr. FI. Fr. 1)5 ) l);)iLs l(S parlit'S les plus cticarpées des roclicrs (|iii ddiiii- iicnt, l;i livlilerio dos Eyzics (>LV. 1852 ). riciiril d.Mis les premiers jours de .Mai. XXXVIFI. ONAGRABLE. KiTLoniUM LANCKOLATUM Suppl. 2^' fasc. ) — Ajoutcz : f.a- tour, commune de Saint-Paul-dc-Seire , (DD. 1854). Les échantillons de cette localité sont remarquables par leur petite taille (20-25 cent.) et parleur couleur rouge qui indique qu'ils ont crû dans une exposition Irès-cliaudc ; mais ils sont parfaitement caractérisés par la forme de leurs feuilles et par leurs longues graines oblo)igues-obovées, finement, mais très-visi- blement tuberculeuses et d'un vert pMe quoique bril- lant, ce qui leur donne de la ressemblance avec les élytres de certains charançons dont la couleur et le grain rappellent ïimperialis. Ces graines offrent une particularité rare . si je ne me trompe, dans le genre Epilobe. Examinées à l'aide d'une très-forte loupe double et à la lumière directe d'un soleil ardent, je ne vois aucun caractère distinclif entre elles et les graines de VE. montanum le mieux caractérisé et le plus authentique. Je ne doute pour- tant pas de la légitimité de l'espèce, dont il faut déci- dément chercher les caractères ailleurs, de même que dans les Orchidées, les Orobanches , le genre Ery- thrœa et d'autres encore. M. de Dives m'écrivit, en 1852, qu'il avait envoyé à M. Boreau, raniiée d'auparavant, sous le n*' 325, un Epilobe de Mjnzac, que ce savant avait jugé « in- « lermédiaire aux E. Diiriœi Gay et collimim Gml. » On ne peut assurément aligner nne citation à l'aide 5 ( 'JO ) (l'une iriflicalion aussi vague ; mais d'après les formes qui nie sont familières dans la Dordogne, je crois pou- voir présumer qu'il s'agit ici dune des modifications de taille de \'E. montanum y lequel, lorsqu'il est petit et ((ue les feuilles soni un peu larges, a effectivement des rapports de faciès avec les deux espèces nommées dans la réponse de M. Boreau. Epilobium tethagonum (Catal. et Suppl 2*^ fascic. Il est bon de noter que la plante de la Dordogne est l'espèce li?<>ée>'ne, et non VE. teiragomim de Koch , qui confondait sous ce nom (M le D"^ F. Schultz en a fourni la preuve dans ses Archiv. de la FI. de Fr. et d'Allem, I. p. 218-220 [1852]) les E. virgaltm Fr. et Lamyi Schullz. — .Ajoutez : M. le comte d'Abzac a recueilli , en 1849 , dans une vigne voisine du château de Boripelil, la forme ou modification à lignes sail- lantes réunies au-dessous de chaque paire de feuilles, que M. Boreau décrit en note à la p. 191 de la 2"^ éd. de sa FI. du Centre, et qu'il avait signalée dans sa U« édition .p. 115, sous le nom (\' E. ietragonum var. h. ohscurum Beichenb. — Lamyi ^ Suppl. 2>^ fasc] — Gren. et Godr. V\. Fr. I. p. 579. — Ajoutez : G dans un jardin mal cultivé, à Manzac, où se trouve aussi une forme naine et toiitc rouge de la même espèce (DD. 1851 et 1852). M. Boreau a revu les échantillons récoltés par M. de Dives , sous le n" 321. IsNARDiA PALL'STRis (Suppl. 2<^ fasc. ; — Ajoulcz ; CGC à Bibérac, où il m'a été signalé en 1850, par le savant botaniste anglais John Balfs , qui fit alors un séjour de plusieurs mois dans les environs de celte ville. Ma- rais de Lanoiiaillc el alluvioiis Immidos »le Piles (l*^ug. de Bhun, 1849;. — CGC au pont de Léparra, com- mune de Boulazac D'A. 1850). Ce n'est pas seulement à l'iiistoire de la Botanique, mais à la vérité et à la justice que M. le professeur Joseph Mo- relti , de Pavie , a rendu un service réel en publiant , en 1853, sa très-curieuse et Irès-intércssanle notice sur celte humble plante, et en faisant connaître deux erreurs échap- pées à deux grands hommes, Linné et Aug. Pyr. de Can- dolle. Le premier, par un motif quelconque et que n'explique nullement Vexplication fautive qu'en donne M. Moretti , changea en Isnardia le nom générique Dan- tia qu'un botaniste nommé Petit avait donné, en 1710, à cette plante qu'il dédiait « à M. Danti d'Isnard , docteur « en médecine. » Encore une fois , je ne sais pourquoi Linné le fit, mais il fit ainsi sciemment, car, dans son Gênera (2<= éd. 174'2, p. 51), il donne le « Daiitia Petit , gen. 49 » pour synonyme à son genre Isnardia , n° 118. Le second, Aug. Pyr. de CandoUe , attribua par inadver- tance à Du Petit-Thouars le nom créé par Petit 9G ans avant la publication du Gênera nova Madagascariensia , et cette erreur a été répétée par tous les botanistes qui ont écrit depuis l'impression du T. III du Prodromus ( 1828) , et le pauvre botaniste Petit a été complètement oublié de tout le monde. Il est donc constant que le nom légitime de notre plante devrait être Dantia palustris Petit , puisqu'il a été créé pour un genre établi , non dans la forme ancienne , mais dans la forme et l'acception linnéennes. Les publications botaniques italiennes sont si peu répan- dues en France , que nous devons à M. Boreau presqu'au- tant de reconnaissance qu'à M. Morelli; car M. Boreau a 08 publié en 1853, dans ses Notes et Observations sur quel- ques plantes de France, n" V. p. 7 ; Extrait du Bulletin de la Soc. industrielle d'Angers et de Maine-et-Loire , n** 0. XXIV' année), une excellente traduction du Mémoire du célèbre prolesseur italien. XXXIX. HAWRAGE/E. MuiioPHYLLiM vERTiciLLATUM [ Catal. et Sîippl. '2' fascic.) — Ajoutez : La var. /3 intermedium a été retrouvée à Manzac, dans le Vergt ( DD. 1848', et dans le ma- rais du Toulon , près Périgueux (D'A. 1851 ). — ALTîîRNiFLORUM ^Suppl, 2*^ fasc. — Ajoutez : Trouvé par M, l'abbé Meilbez dans une localité de la Dordogne, dont le nom me reste inconnu, mais où il a recueilli les échantillons que M. le comte d'Abzac a vus en 1851. — Manzac, dans le Vergt (DD. ISiO). L'échan- tillon fpio j'ai sous les yeux était mêlé au M. verti- cillatuni ,S intermedmm de cette localité. XLI. CALLITRICHINE.E, Callitriche stagxalis. Scop. — Kutzing. — K. cd. 1^ et 2\ 1 . Au Toulon , près Périgueux (D'A. 1851.) — YERNALis. Kutzing. — K. éd. l-^ et 2\ 3. Au Toulon, près Périgueux D'A. 1851) — HA-MiLATA. Kutziug iu lilt. — K. ed 1^ et 2^ 4. C. aiitumnalis Kutz. (olim] et auctorum ferè omnium, exceptis recentissimis. Non L. Fontaine du Buguet , près Grignols. Les échantillons ont été soumis à la détermination de M Boreau , sous len'>230 DD. 1852). ( ^'-^ ) Callitkiciie 0I5TUSANGULA?? Lo Giill, FI. (lij Moi biliau , p. 2C>2 et 822 (185-2). - Ll(»yd , Notes pour servir à la Flore de l'Ouest .p. 13 (1851, citant la Flore encore manmcrile de M. Le Gall . à qui In plante appartient ! — Lloyd . FI. de rOuest . j). Kifi ( 1854 . Je ne cite qu'avec les plus dubitatives réserves, et seule- ment pour engager à rechercher , dans la Dordogne , celte plante intéressante , les deux misérables échantillons que M. de Dives m'a adressés , sans nom , et qu'il a recueillis le 51 août 1854 (par conséquent sans fleurs ni fruits et ne présentant plus que quelques restes informes des feuilles rosulaires). dans un fossé ta Chabiras, commune de Jaure. XLII. CERATOPHYLLEjE. Ceratophyllum submersum. Linn. — K. éd. î'^ et 2\ t. Eaux stagnantes au nord de Bergerac ( Rkv. ) Aucun de nous n'a été assez heureux pour Irouver en fruits l'ime ou l'autre de nos deux espèces ; mais tout le monde en fait assez bien la distinction empirique. XLIII. LYTHRARIE.E. Lythrum flexuosu'm. Lagasca (1816). — DC Prodr. IH. p. 82, n'' 12. — Boissier, Voyag. Bot. en Esi)agne (1839). Lythrum Grœfferi Tenore , Prodr. FI . Neapol. (1810 ). — DC. Prodr. 111. p. 82, n-> 11. — Gren. et Godr FI. Fr. I. p. 594(1848). L. acutcuiguluni Lagasc — L. PresUi Gusson. — L. Gus- sonii Pre^l. , ^0 ) Grignols (DD. 1849). — Si l'on en juge par l'aspect de la plante et par ses tiges souvent couchées, sous- ligneuses et radicantes à leur base, ce serait à cette espèce que devraient se rapporter les échantillons de Lanquais, de 75 à 80 centimètres, que j'ai cités sous le nom de L. hyssopifoUa ^ dans la 2" fasc. du Supplé- ment; mais comme leurs calices me semblent présenter les caractères de Vhyssopifolia , je n'admets comme flexuosumy provisoirement du moins , dans le dépar- tement de la Dordogne , que les échantillons de Gri- gnols , reçus de M. de Dives , depuis l'impression du 2' fasc. de mon Supplément. Lythrum hyssopifolia ' Catal. et Suppl. 2'^ t'a se ) — Ajou- tez : Manzac^ sur les bords de la Bertonne , petit afOuentdu Vergt (DD. 1848). Peplis Bor^i. Jordan, obs. fragm. 3. p. 81. tab 5. fig. B. — Gren. et Godr FI. Fr. I. p. 598. — Boreau , FI. du Centr. éd. 2» p. 197 , n« 751. Ammannia Borœi Guépin , FI. de Maine-et-Loire , 3*^ éd. p. 340 ;1845;. Allas-de-Berbiguières iM,. Je n'ai pas vu les échantil- lons ; mais M. le comte d'Abzac qui les a vus , m'a transmis , en 1851 , la nouvelle de celle jolie découverte, alors toute récente, de M. l'abbé Meilhez. XLVII. CUCrRBlTACE.E. Bryoma dioica J Catal.; L'individu mâle que j'ai signalé , en 1840, pour la gran- deur extraordinaire de ses feuilles , n'est pas sans pareils dans le département, car M. de Dives en a observé c^ Man- zac , en 1854, un pied dont les feuilles Irès-peu dentées, ; 71 ) presque entières, mesuroiU 21 centimètres sur 18. Les pieds femelles, au contraire, dont les feuilles sont toujours profondément incisées, atteignent au plus 0 cenlimèlres sur 0, XLVIII. PORTULACEA^. MoNTJA RivuLARis (Siippl. 2« fasc. ' —Ajoutez : Ruisseau voisin, au Sud, de Jumilhac-Ie-Grand (Eug. deBiRAN). XLÏX. PARONYCHJEjE. Illecebrum vert cillatum (Gâtai, et Suppl. 2^ fasc.) — Ajoutez : Bords de l'étang de la Vernide . commune de Grum (DD. — RR sur un coteau inculte et peu humide, près Jumilhac-le-Grand f Eug. de Biran. ) PoLYCARPON TETRAPHYLLUM ( Catal. et Suppl. 2^ fasc. ) — Ajoutez : Au Torondel , commune de Saint-Sauveur, dans une vigne froide et argileuse, où il est fort rare (Eug. de Biran) LI. CRASSULACE^. Sedum purpurasgens (Calai, et Suppl. 2' fasc.) — Ajou- tez : Dans les vignes des Guischards , commune de Saint-Germain-de-Pontroumieux, où la bêche du vi- gneron ne lui permet que rarement de fleurir Eug. de BlRA^). — ANOPETALUM ^ Calai, et Suppl. 2-= fasc.) —Ajoutez : Montaud-de-Bcrbiguières , sur le sommet du mamelon (M. 1853). Sedu.m reflexum (Calai, et Suppl. 2« fasc.) -î cristatum DC. Prodr. n" 58 (S. cristatuk Schvdd.) —Ajoutez : La uionstruosilé à rameaux sfcriles soudés en fais- (72 ceaa , que les jardiniers oni décorée du nom de S. crassicaiile , et que Mutel a signalée dans sa Fi. Fr. 1. p. 394, a été trouvée par M. de Dives , en 1852 , à Périgueux et à Manzac. — ALTissiMUM. Poir. 1)1 Laiii. dict. 4, p. 634. ~ DC. FI. Fr. IV. p. 395. n^ 3527 ; pi. grass. pi. 40; Prodr. m. p. 408 , ir 61. — Duby , Bot. p. 204. n^ 25. — Gren. et Godr. FI. I. p. 627. — Saint-Amans , Flore agenaise. Sur le bord d'un chemin, à Loybesse , près Saint-Marcel ' OLV. août 1851 . — Au sommet du mamelon dit Mon- taud-de-Berbiguières , en facB et au nord de Berbiguières (M. i853), un. GROSSULARIEM. RiBES Grossularia (Suppl. 2^ fasc ] — Ajoutez : Que cetle espèce se répand naturellement assez loin des habita- tion? aux environs de Boriebru , commune de Champce- vinel , pour pouvoir être inscrite comme subsponlanée dans la Flore du déparlement (D'A. 1851 ;. LIV. SAXIFRAGEM. Saxifraga AizoOxN. Jacq. — K éd. 1^ et 2* , 2. Ce n'est assurément ni comme plante diiranienne . ni même comme plante susceptible de se naluraliser et de se répandre dans le département, que je cite ctt^ espèce; mais M idemoisL'lle de Dives en a recueilli , à Bergerac , une petite rosette sans fleurs et bien caractérisée, provenant sans doute d'une graine d'Auvergne, api)ortée par la Dordogne. On pourrait donc retrouver la plnnle dans des cas très-rares et dans des conditions senddable? 1851 ). i 73 ) LV. UMBELLIFER.E. lÏYDROCOTYLE vuLGARis ( Catal. et Suppl. 2' fasc. ) — Ajou- tez : Étangs de la Doiil)le , notamment celui d'Kcliour- gniac ( OLV. ) ; marais Celte curieuse forme est bien constanle dans la seule localité observée jusqu'ici en Périgord . car M. Du Rieu , après un voyage à Blancbardie , m'écrivait de Paris, le 29 octobre 1850, qu'il venait d'en vecueWWr une provision (sic). Elle y est encore très-abondante , et M. de Pouzolz vient de la décrire (en 1857 dans sa Flore du Gard . T. i". p. 447, pi. IV. figure coloriée) comme ayant été trouvée une seule fuis avant lui , par M. Pabin, à Villeneuve-lez-Avignon. M. de Pouzolz est le premier qui lui ait donné un nom sys- tématique; en conséquence, la plante doit désormais être éliquetée : Var. B. megacephalum De Pouzolz. PliTROSELlNUiM SEGETUM (Suppl. 2^ faSC. ) — AjOUlCZ : Retrouvé , après la moisson , sur le coteau calcaire de i^amartinie, commune de Lamonzie-Moutastruc , pur M. Eug. de Riran à qui nous devions déjà la seule localité connue dans le département , et (pji a trouvé la plante de Lamonzie plus grêle et moins élevée que celle de Saint-Germain. M. de Biran ajoute : « Can- « doUe et Boreau n'attribuent à l'ombelle que deux « ou trois rayons inégaux. Ceci n'est exact que lors- « que la piaule croît étouffée dans les moissons ou sur « un sol sec et maigre. Je l'ai vue poin' la première ( "îi) « fois sur les déblais d'un fossé creusé l'hiver précé- (( dent et conservant l'eau en été , et là , sa hauteur a dépassait un mètre; ses feuilles radicales étaient « longues de 29 à 32 centimètres , et ses ombelles « étaient pourvues de six à sept rayons, et même « davantage. » IIelosciadium nodiflorum (Catal. Le 8 octobre 1838. je recueillis dans un fossé à Bergerac , avec une précipitation inattentive et que je regrette fort aujourd'hui, une sommité que j'ai toujours laissée, sans examen, sous le nom ci-dessus. Je m'aperçois aujourd'hui 18 juillet 185G, que l'ombelle inférieure de cette sommité est normale , c'est-à-dire très- courtement pédonculée (elle est en fruit); tandis que la supérieure (qui est en fleurs) est longuement pédonculée ( pédoncule plus que double des rayons ). — Malgré cette circonstance dont je ne connais pas d'autre exemple , et malgré la forme arrondie des feuilles de l'échantillon , je n'ose le placer 2 ) LXIII. COMPOSÎTjE. I. Corjiiiliiferjc. Nardosmia FRAGRANS. Reicheiib. — DC. Proilr. V. p. 205, n'' 1. — Tussilago suaveolens Desf. Catal. hort. par. Vulgô Vanille cV hiver ou Héliotrope cVhiver. On peut le considérer comme désormais naturalisé aux environs des jardins où il a été planté, et particulièrement au Petit-Salvelte près Bergerac sur les berges de la Dordo- gne(DD.) LiNOSYRis vuLGARis. Cassiui in DC. Prodr. V. p. 352. n» i . — K. éd. 2M. - Gren. etGodr. FI. Fr. II. p. W. Chrysocoma Linosyris L. — K. éd. \\ — Duby , Bot. gall Cette jolie plante, que personne encore ne m'avait indi- quée dans le département lorsque je publiai le Catalogue de 1840 , y existe pourtant dans un bon nombre des cantons du Sud-Ouest. M. Du Rien remarqua son absence dans le Catalogue , et m'écrivit de la Calle (Algérie] dès le l^"^ avril 1841 , pour me signaler son existence et même son abondance sur les coteaux crayeux et arides des communes de Bouniague et de Saint-Perdoux. En octobre 1841 , elle fut recueillie au Grand Bois près Saint-Capraize-d'Eymct , par M François Fournier , et près du village d'Eyssaboin, commune d'Eyrenville près Issigeac par MM. Mourguet et Gustave Bouyssou, tous trois élèves du Petit-Séminaire de Bergerac. En 1845 et 46, M. l'abbé Bevel la retrouva au bas de la grande roule, au Colombier près Bergerac. ( '•;{ ) Lu 1847 cnlin . M. Al. Itiiinoiul iiu; Itîiivoyii du coteau (lit des Brandaous , dans le canton dCynict. Elle nian(iuc totalement , je crois , dans le canton do Lalinde. SOLIDAGO VIIIGA AIJREA ( Catal. ) . Var. /3 angustifolia Gaud. . Koch. /3 ericetorum , Duby ; DC, Prodr. — Monpont , au bord do l'islc (DD.) Var. 7 latifolia Koch. — Bergerac, La Uoche-Clia- lais (DD.) — GLABRA. Desf. — DC. Prodr. V. p. 351 , n" 0. — Grcn. et Godr. FI. Fr. H . p. 93. — S. serotina Ait. Kew.— Duby, Bot. gall. , p. 1030. Originaire de l'Amérique septentrionale, mais complète- ment naturalisé sur les bords du Rhône , de l'Isère et du Gardon (Gren. et Godr.). M. de Dives l'a trouvé en 1848 dans un îlot totalement inculte (et qui l'a toujours été) de risle , à Ghamiers , près Périgueux. Il a soumis ses échan- tillons à M. Boreau , qui en a approuvé la détermination. MiCROPUS ERECTUS. Linn. — K. éd. 1* et 2* , 1 . N'est pas rare autour de Blanchardie , commune de Cel- les près Ribérac ( DR. ). — Dans une friche près de Laribé- rie (Rev. ). — Cette plante est peu répandue en France, ou du moins peu remarquée : son adjonction à la Flore de la Dordogne a par conséquent un certain degré d'intérêt. Pallenis spinosa (Catal.) — Ajoutez : Beauséjour, près Neuvic (DD.) Inula Helenium (Catal.) — Ajoutez : Environs de Lafeuil- lade , canton de Terrasson , où elle paraît spontanée (DD. ; ( 94 ) Inula salicina Calai.) — Ajoutez : CGC dans une friche pierreuse , à la Gabarrie , commune de Saint-Germain- de-Pontroumieux Eug. de Biran;. — Saint-Priesl- de-Mareuil , au bord d'un chemin , R. (M. ) — GRAVEOLENS. Dcsf. — K. cd. 2^» 4 G. — Solidago gra- veolens Lam. - K. , éd. l'\ 1. — Nob. Calai. 1840. A l'exemple du Prodromus de CandoUe , Koch a trans- porté cette espèce dans le genre Inula ; elle doit donc porter le nom ci-dessus. BiDENS CERNUA ( Catal. ) — Ajoutez : Saint-Astier ; bords du ruisseau de Piquecaillou près Bergerac ; au Bost, dans la Double (DD.) — Mareuil (M). — Fossés de la grande route, entre Nontron et Pluviiirs (1848 . FiLAGO GERMANICA (Catal ). Cette désignation répond à deux espèces regardées maintenant comme distinctes , et qui se trouvent tou- tes deux communément en Périgord. En citant quel- ques localités , je ne veux point dire que ce soient les seules où elles aient été observées; mais si j'en juge par ce que je vois à Lanquais où l'une et l'autre abon- dent , je crois pouvoir dire que l'espèce linnéenne est la moins commune. Elle constitue le FiLAGO GERMANICA Liun. — Gren. et Godr FI. Fr. II. p. 191 (1850). - « DC. , Prodr. VI. , p. Ul , n» 1. — K. éd. 2M. — Cette espèce, souvent mêlée à la suivante , est plus précoce qu'elle. Elle s'en dislingue par ses feuilles caulinaires non atténuées à la base, pointues au sommet, et par ses périclines plus enfon- cés dans la bourre cotonneuse du capitule , qui est en général plus petit et à fleurs plus serrées. Ces périclines présentent cinq angles peu prononcés et séparés par (les sinus snpi'rliciiîls. Les Iciiillcs la tribu des Chrysanlhémécs . un srand avantage : celui iVoiXnr en puissance, si ce n'est toujours m réalité pré- sente, un organe distinct par sa nature , et \)h\a\ dans un lieu où les autres genres ne le nionlrenl pas, tandis que la plupart des autres genres de la Iribu ne diffèrent guèn- entr'eux que par les modifications (|u'offrent les lormes des mêmes organes. Les Chrysanlliémées ne s(î distinguent essiînlitdiemrnl des Enanlhémidées que par re seul caraclère : HeceplarN- lum epaleareum, au lieu de rerei>tiicuUun puleareum. Or le nouveau genre se distinguera de toutes les autres Chrysan- lliémées par ce dernier caractère qui le rapprochera des Euanthémidées, receptaciilum paleacewn, sans cependant \v taire entrer dans leur tribu , d'où l'éloignent son port et presque toutes ses affinités les plus évidentes. Il pourrait servir de chaînon intermédiaire aux caractères tranchés «M constants des deux groupes. Sans doute il devrait appartenir aux Euanthémidées si . comme chez elles , la présence des paillettes sur le réce|)la- cle était universelle , constante, sans exception. Mais, de l'aveu des auteurs qui les ont vues avant moi. la présence des paillettes est irrégulière et inégale dans deux des espèces du genre "proposé , <ît il est certain pour moi que dans les deux autres, elles ne se développent que pendant l'anlhèse et à mesure que le capitule vieillit. ïl paraît même (mais ce fait a besoin d'une vérification que je n'ai pas le moyen d'opérer sur une assez large échelle) , il paraît , dis-je, que les paillettes manqueraient souvent, à tous les âges, dans le Matricaria Parthenium Linn. , car les auteurs ne les y mentionnent pas. Cette derinère espèce ai)partienl à la 1" s(Hlion des Pfjrr- ihnnn du Prndrnwn>i de Cnndnjjc ( 104. ) A côté d'elle, et pourtant bien distincte par son feuillage, prendrait place V Anthémis parihenioides Bernh. — DC. Prodr. Les deux autres seraient les Pyrethrum indiciim Cass. et sinense Sabin. du Prodr omus , et la section dernière de ce genre , Dendrantiiema , qu'elles composent à elles seules , donnerait son nom au nouveau genre. Afin que les quatre espèces que je viens de désigner pus- sent entrer ngonreiisemejit àans ce genre, la caractéristique de la section n'aurait à subir, en devenant générique , que cette unique et très-légère modification : au lieu de a et » twic bracteolas scariosas in receptaculo inter ligulas « adjnittentia , » on dirait « et bracteolas scariosas in recep- « taculo inter flosculos ligulasQVE fréquenter admit- « tentia. » On le voit, la modification se borne à ceci : 1° La suppression du mot titnc , pour montrer que la pré- sence des paillettes ou bractéoles n'est pas subordonnée à l'état double du capitule; 2° L'addition du mot flosculos (fait constaté déjà dans le Prodromus à la fin des descriptions des Pyrethrum indi- cum et sinense et de V Anthémis parthenioides); 3" L'addition du mot fréquenter , que des observations ultérieures permettront peut-être de généraliser en le rem- plaçant par ces mots : in capitulis senescentibus. La partie essentielle de cette diagnose générique serait complétée en ces termes : Cœtera Pyrethri DC. Prodr. Je reprends , et voici l'historique et l'enchaînement des observations qui m'ont conduit à la proposition que je fais aujourd'hui : Il y a trente et quelques années que mon regrettable ami le M'** Hercule de Babar me donna , sous le nom de Matri- ( 105 ) caria PartheninmL. à llcnrs doubles, un ('•(•lionlilloii cultivé dans les jardins de son cliâleau de Boinale près i.ihonrne. Les feuilles de cet échantillon présentaient un aspect Tort différent de celui qu'offre le M. Parthenimn ^'nï)\)\ri)u dou- ble, soit sauvage , soit cultivé (tel que je l'avais rectieilli moi-même en 1817 dans un jardin de Bordeaux :. Je con- servai néanmoins l'échantillon de M. de Habar sans y donner beaucoup d'attention. Mais vers i839, lorsque j'étais oc- cupé à mettre mes Anthémidées dans l'ordre du T. VI du Prodromus publié en 1837 , je reconnus dans cet échan- tillon dont le réceptacle était pailleté . V Anthémis parthe- nioides Bernh., DC. loc. cit. p. 7, n° 14. Évidemment, Can- dolle ne place la plante dans ce genre qu'à cause de ce caractère, car il fait suivre l'initiale générique A d'un point de doute, et termine sa description ainsi qu'il suit: « Simil- lima Matricarise Parlhenio, sed paleis inter flores instructa. Ferè semper plena in hortis occurrit, et forte ideô paleae receptaculi ex luxuriante statu ortae , ul in Chrysanthemis indico et sinensi, sed in speciminibus capitulo semipleno donatis, jam anno 1809 in horto Monspeliensi cullis , video paleas etiam in disco inter flores tubulosos adstantes ( v. V. G. ) » (1). Il ne dit rien de semblable à l'article du Ptjrethrum Par- thenium Sm. (ibid. p. 50. n" 28), espèce évidemment dis- tincte par la forme de ses feuilles et dont la véritable patrie n'est pas plus certainement connue que celle de V Anthémis parthenioides. (1). Il est bon de noter qu'entre 1809 et 1837 , la connaissance de ces faits avait commencé à se répandre dans le monde botanique . et je trouve dans un ouvrage peu connu , mais fait avec soin {Flore d'Indrc-el-Loire [ 1855 ] p. 136 en note) ces mots : a On cultive... « le Chrysanlhemum indicum ses fleurs.... ont pres(|up tous i lot) En 184U, à Paris, je parlai à M. Gay de ccUc dernièic espèce cultivée par M. de Rabar , et comme elle n'existait dans ancun herbier parisien . je fus heureux de lui envoyer mon échantillon et de le prier d'en agréer l'hommage. Mon vénérable maître me répondit en mars 1842 par la note sui- vante : « Anthémis parthenioides Bernh. . donne par M. de « Habar. H laut bien que oui, puisque toutes les fleurettes (( du capitule ont leur paillette ! Ainsi vous m'envoyez un fait « très-instruclif et (pie j'ai vainement cherché ailleurs ! » M. de Uabar était déjà mort à cette époque, et je ne pou- v.iis ni avoir recours à son herbier pour savoir s'il avait ob- servé le réceptacle paléacé . ni savoir si la plante s'était per- pétuée dans son jardin. Je continuai à la croire très-rare, mais mon erreur ne dura pas longtemps. En juin de la même année 1842, je vins du Périgord à Bordeaux , et j'eus la joie d'y retrouver ma plante. L'aima- ble et savant bibliothécaire delà ville, mon honoré collègue feu Jouannet, avait l'habitude — presque la manie — d'avoir toujours quelque fleur ou un bout de rameau à la main , à la bouche ou à la boutonnière, et j'obtins un jour de lui l'aban- don de ce trésor, qui provenait tout simplement d'un pot acheté au marché aux fleurs, .le m'en procurai bientôt un semblable ; je cultivai la plante à Bordeaux et à Lan- « les fleurons développés en ligules ou en tuyaux : dans ce cas , le <( réceptable est garni de paillettes, ce qui avait d'abord fait nommer » cette plante Anlhemis grandiflora.... » Les auteurs de cette Flore mentionnent ensuite le ChiysanUiemun parlhenioides , plante .( qu'il faut aussi rajiporter à ce genre. .. assez, voisine du C. Par- '< thenium et appelée aussi Malricairc ; ses fleurs très-doubles, " formées de lig'des , sont d'un blanc pur. » Ils paraissent n'avoir pas observé b"; |):«illêlles do c;,>ii réropirxlo ( 107 ) quais ; j'en dcssôcliai bon nombre d'écliaiUillons , et c'est alors que je vis que les paillettes ne s^t nionlrent pas au début lie la floraison, mais seulement à mesiue (|ue le capitule vieillit. Celte observation ne portait (pie sur des fleurs parfaitement doubles^ je ne les connaissais encoK^ ni semi-doubles, ni simples; mais je ne sus pas douter alors que la plante m; dût rester dans le genre Anlhemù. Il n'y a rien de bien extraordinaire, en effet ( quoique ce soit fort insolite), dans l'apparition tardive des paillettes, surtout de celles-ci qui ne sont que des diminutifs des écailles du péricline. Que sont en effet des paillettes, des écailles ? Rien autre cliose que des feuilles florales . des bractées bien moins déformées, bien nooins détournées de leur nature appendiculaire que ne le sont les feuilles dites carpellaires . Or, dans un même genre, la naissance de la feuille ne pré- cède pas toujours et suit quelquefois de plus ou moins loin le développement de la fleur {Magnolia, Daphne, Calycan- thus , la plupart des drupacées, en un mot les filius antè palrem de nos anciens). UAnthemis parthenioides était devenue alors une des plantes d'ornement vulgaire les plus à la mode dans notre sud-ouest, et elle a conservé sa vogue pendant plusieurs an- nées, jusqu'à ce que l'impulsion vigoureuse donnée par les Sociétés d'borticulture, eussent remplacé les vieilles conquê- tes du jardinage traditionnel par des nouveautés rapportées de la Californie et des climats tempérés de l'Amérique et de la Cliine. A Saintes par exemple , en Juin 1844 . je me sou- viens d'avoir vu un délicieux reposoir de la Fête-Dieu, abon- damment et exclusivement orné de pots A' Anthémis parthe- nioides mêlés à des draperies blancbes : j'ai rarement vu , eu ce genre , quelque cliose de plus élégant et de meilleur goût. ( 1U8 ) Dès le mois de juillet 1842, le zélé collaborateur de notre Flore , M. de Dives , avait remarqué dans son jardin de Manzac , que celte plante , qui s'y reproduisait naturelle- ment depuis quelques années à l'état do^ible , commençait à donner des pieds à capitules semi-doubles et à capitules simples. C'était une dégénérescence de la plante en tant que cultivée , un retour vers son état primitif et normal. M. de Dives m'envoya de bons écbantillons des trois états , et il se trouva que les fleurettes des capitules très-doubles n'ont pas toutes des paillettes ; mai? ces paillettes, très-caduques, s'y rencontrent en grand nombre. Il y en a moins dans les ca[)\iy\\es semi-doubles ; i\ y en a plus dans les capitules simples. En juin 1843, la plante double était abondante et garnie de paillettes , dans le jardin du Petit-Séminaire de Bergerac où M. l'abbé Revelet M. l'abbé Dion Flamand en récoltèrent pour moi. Depuis celte époque, aucun document nouveau ne m'eet T^d^rvenu sur V Anthémis parthenioides dont le règne horti- cole, dans le Sud-Ouest, paraît à peu près fini. Mais en revanche, la lumière commença, cinq ans après, à se faire sur une autre plante , et c'est de là que date la preuve de l'opportunité qu'il y a à considérer la section Dendranthema DC. comme un genre distinct. Le 28 septembre 1848, deux archéologues justement aimés et appréciés en Périgord, servaient de guides à quel- ques amis au milieu des curiosités de tout genre qui abon- dent autour du château de Puyraseau . propriété de leur res- pectable père. MM. Félix et Jules de Verneilh nous firent visi- ter le donjon roman de Piégut , l'une des merveilles les plus pittoresques du Nonlronais. Tout en faisant le métier d'an- licjuaire , je n'avais j^^ardr d'oublier relui de botaniste, et ( loi) ) je lis une razzia aussi complète «|ue possibh; des cliélifs échantillons encore fleuris de Pi/rethrum Partheninm Sm., DC. Prodr. Cliriisanlhemum Pers. Kocli . Nob. . Calai. ) (|ui avaient pullulé, dans une saison moins avancée, parnn' les décombres , dans les l'entes et au pied des murs de cette belle ruine. J'avais d'autant plus d'intérêt à m'empanM" du peu qui en restait encore dans de bonnes conditions d'étude, que le premier capitule (avancé) que j'avais ouvert d'un coup d'ongle et soumis sur place à la loupe , m'avait montré des paillettes sur le réceptacle ! Et dans cette localité , tous les capitules sont simples! Ces paillettes, que je n'ai pu retrouver dans les jeunes capitules encore existants en très- pelit nombre , sont ciliées au bout comme les écailles du péricline , et irrégulièrement entremêlées aux fleurettes des vieilles calathides. Je crus alors, ou que j'avais retrouvé, revenu à un état presque sauvage, V Anthémis parthenioides chez lequel setd j'avais jusqu'alors vu des paillettes, et dont les feuilles auraient présenté une forme insolite , — ou que cetlo [)lante et le Pyrethrum Parthenium devraient désormais être considérés comme des formes d'une même espèce. Mon étiquette provisoire fut ainsi libellée : Pyrethrum Parthenium ( par ses feuilles). Anthémis parthenioides (par ses paillettes . Mais l'étude et la comparaison sont venues plus tard et m'ont prouvé indubitablement que les deux espèces Can- dolliennes sont dislincles et légitimes. 11 n'y a pas de pas- sage d'une forme de feuilles à l'antre , et le Pyrethrum Parthenium est le seul des deux végétaux qui. à ma connais- sance, ait été jusqu'ici trouvé à l'état aussi sauvage que l'^/ri- geron canadensis ou tout autre plante d'origine historique- ment étrangère. ( 110 ) Les descriptions du Prodronms sont rigoureusement «'xacles : Pour h PiiretJiTH'ni Parlhehium : foliis petiolatis pinna- lisectis , Sf'(/nn'))lis pinnati/idis dentatis, idlimis confluen- II bus. Pour VAnIfiemis parthenioides : foliis petiolatis pinna- lispcfiS; segmentis basi cuneatis pinnatifidis, lobis ovatis MUCRONATis SJEPÈ TRiFiDis. On dirait un feuillage d'OEnan- Ihe Lachenalii. En présence de ces faits successivement et si lentement venus en lumière, étudiés et remaniés par conséquente tant de reprises , il n'y a plus , ce me semble , à hésiter sur les conclusions auxquelles ils doivent aboutir : i" Le Pijrethrum Parthenium Sm. Matricaria Pnrthe- niumL.) est véritablement congénère de V Anthémis par- thenioides Bernh. Matricaria parthenioides Desf. ) 2« Il ne reste plus un seul caractère de quelque valeur . pour éloigner ces deux plantes de la section Bendranthema DC. , dont les deux espèces ( les Chrysanthèmes d'automne de nos jardins t sent de la part de l'auteur du Prodromus , le sujet des notes suivantes (VL p. 62) : Pyrethr. indicum : Receptaculum inter flosculos tubulo- sos nudum , paleaceum inter ligulas in floribus plenis aul semi-plenis. Pyrethr. sinense. Paleœ receptaciilo adstmt inter ligulas, desunt aut paucissimae adsunt inter tubulos , in capitulis simplicibus aut semi plenis. 3° Cette section du Pf/rethrimi DC. est la seule , dans le groupe des Chrysantliémées , dont le réceptacle ne soit pas constamment et entièrement nu : elle mérite donc, autant et mieux que tant d'autres, d'être élevée au rang du genre, et, '•"mmf^ tel, elle doit conserver son nom Candollien. 111 4« Enlin, W nouveau genr<' Uendninlhenia ne peut pas, sous peine de rompre toutes ses affinités , être porté parmi les Euanlliémidées. Il doit être placé après le Lasinspermwn l.ag. [ ReceplacuUim lalmn brac;ti':olatum DC. Prodr. VI, p. 37 ) qui termine les Euanlliémidées , mais à la tête des Clirysanthémées , et comme pour montrer une fois de plus combien est faible et artificielle la distinction des deux tri- bus. Je termine en présentant la synonymie des espèces con- mies jusqu'ici dans le genre que je propose. TABLEAU DES ESPÈCES. DENDRANTIIEMA DC (seclio Pi/rethri DC. Prodr. VI. p. G2 NoB. I. D. Parthenium Linn. (sub Matricariâ). — Nob. Chrijsanthemiim Pers. — Kocb, syn. — TanacetiimC. H. Schultz. — Pyrethrum Sm. — DC. — Leucan- themum Gren. et Godr. — Matricariâ odorata Lam. FI. Fr. Sur la terre et dans les fentes des murs du château roman de Piégut , commune de Pluviers, près Nontron. Son indigéuat reste douteux. 'I D. PARTHENioiDES Bemli. (sub Anthemide). — Nob. Matricariâ parthenioides Desf. — Parthenium flore pleno Hort. Gall. Anthémis parthenioides DC. Prodr. — apiifolia Brown , bot. reg. Chrysanthemiim parthenioides FI. d'Indre-ct-Loire. Pyrethrum chrysanthemifolium Ilort. Angl. Patrie inconnue. Cultivé en France. ( 112 ) 3. D. Indicum Cass. (sub Pyrethro , non Roxb.) — Nob. Chrysanthemum Indicuju L. — Sabin. — Japonicum Thuiib. — tripartitum S\\ cet. Piirelhrum ïndiciim DC. I^rodr. Arclotis elegaus Thunb. Cultivé en France. C'est celui de nos Chrysan- tbèmes d'automne qui ofTre une taille moins élevée, des fleurs moins grandes mais plus régulièrement doubles, et souvent des (leurs multicolores très- petites et très-jolies, dans la variété dite Chrysan- thème-Pompon des jardiniers. A. D. SiNENSis Sabin. 'sub Chrysanthemo . — Nob. Pyrethrum sinense DC. Prodr. Chrysanthemum Indicum Thunb. — Lour. — l*ers. Anthémis grandiflor a Ramat. — artemisiœfolia Willd. — stipulacea Mœnch. Cultivé en France. Celui-ci, plus grand, plus fort , très-variable dans ses couleurs , mais non multicolore dans le même capitule , a souvent ses languettes en tuyaux et très-longues : c'est le plus anciennement cultivé dans nos jardins. (10 février 1857.) Chrysanthemum corymbosum. Linn. — K. éd. l'* et 2% 7. Sur les rochers de la formation crayeuse , à Crognac près Saint-Astier DD. 1843 -, à Périgueux sur la route de Trélissac DD. 1848); à Raynac (M. 1844 ou 1845); à Monlaud-de-Derbiguières(M. 1853). Sur les rochers de la formation tertiaire , à la Rou- <|uetle, au-dessus du port de Ste-Foy-la-Grande (DD.) ( ll.i ) Snries rochers «le la formalion jnrassifiiip à Terras- son (DD.) C'est donc à M. de Dives qne nons devons la pre- mière découverte de cette belle plant*; dans le dépar- tement. Chrysanthemum segktiim Catal.; — Ajoutez : Canipse- gret, dans les moissons, loin de tonte habitation DD. Chalagnac ( DD. . En nfenvoyant des échantillons de ces deux localités , mon honorable ami insiste sur ce point, qu'il n'a jamais vu cette plante cultivée dans les jardins du Périgord. — Boriebru et Ladouze, mais jamais à une grande distance des habitations : D'A.) DoRONicuM Pardalianches (Catal. ) Je ne reparle de cette belle plante que pour dire que feu Dubouché, qui avait beaucoup herborisé dans le Limousin , pensait que nous devions retrouver aux environs de Nontron le Doronicum austriacum qu'il avait recueilli dans celle province limitrophe du nord de notre département ; mais nous n'avons pas été assez heureux pour voir réaliser cette prévision du regrettable observateur. SeneAo vulgaris (Catal. ) J'ai rencontré plusieurs fois . dans l'arrière-saison octobre et novembre 1844 et 1840) et dans les ter- rains argileux et humides, une monstruosité de cette espèce, offrant de très-gros capitules, des fleurettes excessivement allongées et dépassant de beaucoup le péricHne. Elles tendent plus ou moins à la virescence , et la plante . parfois chargée d'Uredo Senecionis, prend un développement inaccoutumé. — Lanquais, lieux cultivés. ( ill ) Senecio viscosus Calai. - Ajoiilcz : Villefranclie-de-Belvès, sur 1.1 fronlière ilii ilrparlrinont du Loi DD. 1844!. — ce dans les sables graniliqnes de raiTondiss(Miient de Nonlron (iSiSj. — Assez commun à Mareuil M]. — Dans les bois près de Lanouni!le<'l sur les sables allu- vionncls de Files. ï\[\. Eue. i>e Bihan, 1841);. — ARTEMisLEFoLiLs. Pers. — DC. Prodr. VI, p. 3'j8 , n" 39. iS. adonidifoliîin Lo\s. — Crcu. et Godr. FI., Fr. Il , p. lU. — S. lemiifolias I)C. FI. Fr., non Jacq. — S. abrolanifolius Gouan. non L. ) Lieux rocailleux et bruyères sècbcs où il croît au milieu des fougères qu'il dépasse en liauleur. sur b; bord de la roule de Lauouaille à Payzac . enlre le |>(.iil de Ségalaz cl la forge de IMiremont. M. l'abbé Yédrenne, du Grand-Séminaire de Péri- gueux, ne l'a rencontré que dans celle seule localité; mais il y croissait en grande abondance cl s'y trou- vai! eu pleine iloraison au milieu d'août 18i0. C'esl probablemenl au même lieu que M. Eugène de Hirau l'a trouvé en abondance , mêlé à la Digitale i)o»ir- l)re et au G(tUo)ms Ifirnhil , h' \ juillel de In même année 1849. — EHUCiFOLius ( Calai. ) — Ajoutez : Assez commun à Périgueux et à Grignols ( DD. ) Saint-Nexant près Bergerac Rev. .— Bords de l'Isle au-dessous de Gou- daud, commune de Bnssillac D'A. — Mareuil 'M.) — Parc du cbâlcau de Raslignac entre Tbenon et Ter- rasson. — Bardou et Vuidepot (canton d'Issigeac). Nous avons les deux variétés qu'admellenl en France MM. Grenier et Godron , « f/enninns «pii est le tvpr' < 1 1 r, ) (lu Vroihotims de (Iniidollc . rt /3 U'uvifnlins DC. l\. Kr. Siippl. cl Pi'odi . SF<;NRr,io AgiATicus. IIikIs. ~ K. éd. 1' ('1*2% 10. Trouvé pour In prciniôn; Ibis dans \c d(''p;u iciuruL , ('Il mai 18-4(') , |)ar M. l'abbé Hevol , au bord d'un pré, au-dessus d'un ruisseau , près Sainlo-Foy-dos-Vignns , commune située au nord-ouest de Bergerac. La plante y est un peu pubescenle et acquiert jusqu'à 05 ceuli- mèlres de hauteur. — ERRATicrs? Berlol. ~ K. éd. 1" et 2\ 1 1 . La Hoche-Chalais. M. de Dives n'en trouva (ju'un seid échantillon , qu'il donna à M. Borean et qui était en si mau- vais élat, que M. Boreau no crut pas pouvoir affirmer la justesse de la détermination, 9. Cyiiaroceplialae. Calendula arvensis (Catal.) — Ajoutez : Champs autour de Lille-sur-Dronne (DD. ) — CC. dans les vignes sui plusieurs points du canton de Vélines , et notamment dans les commîmes de Lamolhc-Montravel , Saint- iVIichel-de-Moutaigne, Moncarret et Montpeyroux M. A. Paquerce y. 11 est à remarquer que ces parties du Périgord sont les plus voisines des limites de la Gironde , et que la fréquence de la plante en ces lieux n'infirme nullement l'observation précédemment signa- lée de sa rareté, de son absence complète peut-être, dans le vrai Périgord. EcHiNOPS SPH^EROCEPIIALUS. Liun. — K. éd. I»et2% 1. C. dans les ruines du château de Grignols (DD. (Ifrsium lanceolatum (Catal.) — Ajouioz : Variation à fleurs blanches, assez abondantiî dans un champ près Sainte-AsprefDD.) ( iui ) . CiRSiUM KKiuPHORUM {tijpiis] (Calai ) ~ Ajoutez : eiilru Bcr- tric-Burée el Verleiilac M. ) — Goutlaud ^D'A.)— Alen- tours du cliâleau de Panisseau , commune de Thénac Al. Ramond ). — PALUSTRE (Catal. — Ajoutez : Boute de Mareuil à Nontron (M. ) — Prés louilx'ux à Villamblard et à Plnzac ,DD. — ANGLiciM (Calai.; —Ajoutez : Bergerac (Rev.)— Manzac DD.);et nous sommes bien surs de la détermination de notre plante delà Dordogne , car M. de Dives et moi avons obtenu cbacun un échantillon pourvu du carac- tère pi^sontiel décrit par MM. Grenier et Godron pour distinguer cette espèce du G. bidhosnm ; je veux dire des stolons! — La forme à plusieurs calathides sur la même hampe est commune à Manzac (DD. ) — J'ajoute une autre localité : Marais de Mareuil par la route de Nontron, où il est rare, et où il m'est indiqué sous le nom de C. bulbosum par M. l'abbé Meilhez ; mais comme le C. anglicum a souvent les fibres radicales plus ou moins renflées, et comme le C. bulbosum est chez nous du moins , une plante [U'opre , non aux marais, mais aux stations sèches et crayeuses, je crois pouvoir prendre la responsabilité du changement que je fais subir à l'indication de M. l'abbé Meilhez. — r.ULBOSUM ( Catal. M. de Dives m'a indiqué, en 1852, une grande forme rameuse de celte espèce, sur le chemin de Bros- sac à Chalais. Je n'ai point vu celte plante , mais je présume qu'elle pourrait être rapportée au Cirsinm. s/)i(n?im Delastre , Notic. s. 2esp. de pi. nouv. p la FI. Fr. , in Annal, se. nat. septembre 1842 , 2" sér. , T. 18, p. liO. ( in ) J'ai re<^-uclcM. Delaslre son espèce, {\\w .MM. tirc- nier cl (iodron ( FI. Fr. Il . [>. 218) semblent, rappoi-- lei* au G. buWosum, car ils citent pour lui drux des localités de M. Delastre ( Cliâtellerault et Loudun). M. Delaslre dit précisément ne l'avoir jamais rencontrée dans le voisinage du bulbosum. Je crois que la piaule de M. Delastre, a été repro- duite en 1843 (cl. Schuitz , archiv. FI. de Fr. et dAllem. I, p. 55 [ 184-4] ) par M. F. Schuitz , sous le nom de Cardans Kochianus [Cirsiiuu Kochianum Loehr. Taschenb. 295 [1842] ) , dans ses Exsiccala, n*' 678. — Reste à savoir quel est Vaùié parmi ces deux noms quasi-jumeaux de 1842. 11 y ejn a un autre, dont j'ignore la date : C. laciniatum Doll. Rbeinicli Flor. 508. — M. Nœgeli , dans sa Disposilio Cirsio- rnm du Synopsis de Koch ;2^ éd. p. 997) , dit que. cette plante provient des C. palustre et bulbosum, <'t Candolle (Prodr. V[ , p. 64-6, n" 69) la nomme, en efîet , pahistri-bulbosum. Nous serons un jour, je l'espère, délivrés de l'elTroya- ble nomenclature hybridique ! Et c'est en prévision de cet heureux temps, que j'ai rappelé la question de prio- rité entre M. Delaslre , Loëhr et Doll. Selon MM Grenier et Godron ( FI. Fr. Il , p. 219 , le C. palustri-bulbosum aliàs Kochianum, ne serait que\eC.pratense DC. FI. Fr. IV, p. 113 (18I5\ En ce cas, la question ne subsisterait plus. Selon les mêmes auteurs , le C. spuriuni et la var. g uliginosum de M. Delastre, forment une autre espèce hybride, qu'ils nomment (p. 2l3), Cirsium anglico- palustre. Je concevrais beaucoup mieux un rapproche- ment entre le C. palustre et le bulbosum , ponr ( 118 I .'\[)li(}iioi- ct'llc l'onno , qu'rnlic le palustre cl lan- gliciim. CiRSiUM ACAULE (Catal. — Ajoutez : Variation à fleurs blanches; commune de Saint-Paul-tle-Serrc ( DD. ) Iiuitile (le fiure remarquer que le département nous ofl're la forme typique de l'espèce , acaule , et sa forme caulescente (Cnicu!< dtibius Willd. — Cardnus Roseni Vill., selon que la plante croit dans un lieu plus sec ou plus humide. — ARVENSE (Catal. Je n'avais signalé dans le département en 1840, (|ue la var. ^ veslitum Koch. M. de Dives a recueilli en abondance la var. a honidiim \\ Manzac et ailleurs. SiLYBUM MARiANUM (Catal.) — Ajoutcz : Auberoclie , com- mune du Grand-Change [DD.) Carduus iNUTANS [ Calai. La belle variation à fleurs blanches a été retrouvée par M. le comte d'Abzac à Bassillac, à Trélissac et à Champce- vinel, et par M. de Dives à Bordas , commune de Grum. Lappa MAJOR. Gœrln. — K. ed 1 ' et 2» , 1. Au Mayne , près Monpont. assez commun (DD. — M. l'abbé Meilhez me l'a aussi donné , du Périgord (probable- ment des environs de Saint-Cyprien), mais sans préciser la localité. — Enfin je l'ai vu moi-même , en 1 848 , à Lalinde. Carduncellus mitissimus ' Catal. ) — Ajoutez : Dans un pré sec au nord de Ribière, commune de Saint-Asiier; environs d'Issigeac (arrondissement de Bergerac); Châ- teau l'Evêqne et Puy-de-Fourche ^Trrojidissement de Périguenv . sur les côlraux incultes ^ DD. ) M. ;iis je ne les ai pas vus. St/EHELIna dubia. Linu.— K. éd. 1* et 1\ 1. Celle belle plante méridionale , déjà connue dans l'Ag - nais, mais f|ui n'est pas moins une 24. - Nob. Catal. 1840. Kpratensis K. éd. 2^ 3. C. nigrescens aucl. pliir. Azeral, dans les prés (Cala!. — Lieux herbeux à Limeuil, où je l'ai trouvé très-grand, mais peu commun, en juin 1845. — Très-grand aussi à Con- dal près Terrasson , et sur les hautes collines qui dominent le vallon du Coly D'A. Centaurea microptilon. Godr. et Gr. FI. fr. Il, p. 242, 1850). C. nigra ;pro parte Nob. Calai. 1840. C. nigra . p decipiens (pro parte) DC. Prodr. CGC à Lanquais au bord des chemins , dans les bois , sur les coteaux secs et crayeux , et dans les vignes des terrains sablonneux ou argileux. — Manzac dans un taillis touffu , mais sec f DD. ) Je ne crois pas l'aigrette complètement nulle dans cette espèce; mais elle est Irès-courtc, rudioientaire , très-caduque, et manque par conséquent très-fré- quemment. Variations à fleurs blanches , et d'un blanc à peine rosé : Monbrun, communes de Verdon et de Lanquais, RR. — Jarjavay , commune de Grum (DD. C'est au C. microptilon qu'appartiennent les échan- tillons piqués par des insecles , et déformés , dont j'ai |iarlé dans le Catalogue de 1840. C'est certainement la plus commune de nos Centaurées du groupe Jacea, et par conséquent on ne doit pas s'étonner qu'elle oflre des variations fréquentes, non-seulement dans sa taille, dans la forme et la consistance de ses feuilles objets ( !:>! ) sans auciiiiL' impoitance dans ce groupe,, mais encore dans la grosseur de ses capitules, leur forme allongée ou sub-globuleuse et dans les détails de Corme et d'espa cément des écailles de l'involucre. Je crois l'espèce très-bome; mais ses caractères sont tracés d'une manière trop rigoureuse . trop étroite, par MM. Grenier et Godron. On trouve sou- vent, dans une même localité , —sur un même pied ! — des calathides qui répondent exactement à la des- cription de ces auteurs, et d'autres jjIus sub-globu- leuses en général) dont les écailles sont presque entiè- rement cachées (si ce n'est à la base du péricline) pai- la longueur des cils de leur appendice. Le C. microptilon foisonne également dans la Giionde, excepté dans les terrains très-sablonneux où il est en général remplacé par le C. Debeauxii rare dans la Dor- dogne. Ces deux espèces, je le répète , me paraissent réellement bonnes quoique très-voisines, et me sem- blent avoir été confondues . jusqu'à la découverte de M. Debeaux, dans le C. decipiens de Thuillier, que les auteurs ont porté à leur gré soit dans le Jacea, soit dans le nigra auquel il touche de bien plus près. Reste à savoir si ma présomption est exacte : quel est le nom légitime que l'espèce doit conserver. J'em- ploie celui de M. Godron, parce que cet auteur a carac- térisé la plante d'une manière précise et en harmonie avec le mode actuel de descriptions. Mais si le C. Debeauxii, comme il est probable, ne croît pas au-delà de la Loire, je présume que le C. microptilon devrait prendre le nom de C. decipiens Thuill. . ce qui rédui- rait à néant le nom de C. nemoralis Jord . Pugill, , p|. nov. p. 104, qui est évidemment, pour moi, synonyme de microptil(m. i \'12 ) Quant au vrai G. nigra L. (nouvellement nommé par M. Jordan C. obseura , not. s. (|((. rsp. (1851 K in SchuUz Arclriv. FI. de Fr. et d'Allem. I. p. 3*20:, c'est une plante montagnarde à gros capitules spliéri- ques très-larges à la base et n'y laissant pas voir à nu la lame des écailles périclinales inférieures, plante que nous ne possédons ni dans la Dordoguc ni dans la Gironde : elle doit donc être elîacée de mon Catalogue de 1840 et remplacée par celle-ci et la suivante. J'ajoute enllu que j'ai trouvé à Lancjuais dans l'ar- rière-saison 19 novembre 1838) un pied brouté de C. microptilon , dont les repousses fleuries offraient l'apparence la plus larvée et la plus embarrassante au premier coup-d'œil. Les appendices du péricline , dans ces lleurs tardives , sont d'un brun-noir si intense, d'ime longueur si extraordinaire , et leurs cils sont si longs, que les capitules resseujblenl à la fois à ceux du C. nigrescens DG. Frodr. et à ceux du C. nigra L. ; mais il suffit d'examiner la base de ces capitules , pour se convaincre (pion ne peut en réalité les séparer du C. microptilon . Centaurea Debeauxii Godr. et Greu. FI. Vv. ÎI. p. ^43 M850). C. nigra ' pro parte) Nob. Catal. 1840 . C. nigra 6 decipiens fpro paite' DC. Prodr. Lanquais, dans les pâturages maigres et froids, ar- gilo-sablonneux , de la molasse 'aux Pailloles . Variation à calatbides très-pdles et à lleurs blanclics : bois de Ladauge , commune de Grum [DD. 1845). — SEROTiNA. Bureau. FI. du Gentr !2' éd. (1840 , T. 2, p. 203. n" 1001, et cjusd Not. cl obs. s. q(|. pi dcFr. (1853), p. 12. n- VIF ( \i:\ ) C. Hiyrestens iWcn. vA Codi- , FI. I-V. |ï. p. -211 ( 1850 , non Willd , nec al. auct. Dans ses nolns de 1858 , M. lior«.';m rdcvc ICriM'iir (|iie M. Gotlron a commise en donnant son C. serotinn pour synonyme au C. ainara L. , et ajonh- les détails les plus précis sur la comparaison de son espèce avec, les espèces plus ou moins voisines (jui ont donné lieu à des confusions de synonymie . Le C. serolina Boreau, a été recueilli par x\I. de Divcs dans les lieux secs et incultes , aux Efjssdrls ; celte localité est une commune du département de la Cha- rente ; mais elle n'est séparée de celui de la DordogiK- que par la largeur de la Dronne ; les échantillons de M. de Dives ont été déterminés par M. Boreau lui- même. M. le comte d'Abzac a retrouvé celte espèce dans le déparlement de la Dordogne à Cuhiat près Terrasson , tout près de la frontière de la Corrèze. Les calathides y sont un peu plus petites , et les feuilles des rameaux encore plus étroites et plus grisâtres que dans les échantillons authentiques du département du Cher qui m'ont été envoyés par M. Alfr. Déséglise. Mais ce ((ui distingue encore plus cçlte forme duranienne ( malgré l'idenlité spécifique incontestable ( ! ) , c'est qu'au lieu d'avoir les écailles de l'involucre presque toutes p eclinées- ciliée s , il n'y a guère que la moitié inférieur*; du nombre total de ces écailles qui le soient. Enfin , la même espèce a été recueillie par >l. de? Dives aux environs de Sainte- Aidaye-sur-Dronne. Centatirea scabiosa , ^ coriacea (Catal. ) r.a forme que nous offre notre département el (pie. dans mon CatalogiKî del84(), j'avais rapportée à la var. € coriacea Kocli , syn, , ne |);u'aîl pas à M. Gay s'éloigner du type de l'espèce. Il faut donc supprimer celte indication de variété J. Gay , inlitt. mars 184:2 . Cette belle plante présente d'innombrables variations dans la dimension de ses calalbides et dans la forme des découpures de ses f(!uilles; mais toutes ces form<'s se rapportent à la var. « vulgaris Kocli. Centaurea soLSTiTiALis Liun. — K. éd. 1% 17, éd. '1\ 20. Découvert en septembre 1847 , à Clérac en amont du pont de Bergerac, sur les berges de la Dordogne , par M. Eugène de Biran. RR. — Calcitrapa (Catal.) La variation à fleurs blanches se maintient toujours au même endroit depuis plus de 30 ans (jonction des commu- nes de Lanquais et de Couze ) à ma connaissance. Je l'ai retrouvée , en septembre 184-4 , au bord du canal latéral de la Dordogne . entre Lalinde et Drayaut. Leuzea conifera. I)C. FI. Fr. IV , p. 109 — Duby, bot. , gall. p. 289. — Gren. et Godr. FI Fr II, p. 271. Centaurea conifera L. Cette magnifique plante méridionale , déjà comme dans l'Agenais et le Gers, a été découverte, pour la Dordogne, en 1846. par M. l'abbé Meilbez , qui l'a retrouvée en 1849 et 1853 sur les coteaux rocailleux de Carlux , de Saint- Germain-de-Belvès et de Montaud-de-Berbiguières. Rare dans les deux premières localités , elle est plus abondante dans la troisième. Xeranthemum CYLINDRACEUM Gâtai.) - Ajoutez : Coteaux du Camp-de-César à Périgueux , C; ManzacRR. (DD. — Eymet et le Sigoulès. CC. el employé à faire des balais f M. Al. Bamond. ( i-jr. ) 3. Cielt«»i*ac*ete. ScoLYMUs HisPANicus. Linii. — K. éd. 1''et2^ 1. Saint-Vincent-de-Cosse près Saint Cypiieii M. 1852.) HiiAGADiOLUS STELLATUS. Gœrtn. — K. éd. 1^ 2, éd. -2' { spec. unie. ) C'osi la forme à fruits iiispides [Lapsana slellata L. qui a été découverte eu 1855 daus le Sarladais par iM. l'abbé Neyra , de Saint-Gyprien , professeur à Guéret , et adressée par lui , en 185G, à M. de Dives qui me l'a communiquée. Les achènes intérieurs sont positivement Iiispides par le dos : donc, ce n'est pas le R. ediilis Gœrtn. — Kocb, éd. 1' nol. Leontodon autumnalis (Gâtai. ) Je n'en reparle que pour dire que je l'ai trouvé très-abon- dant , mais distingué par un port plus raide et des calathi- des fort petites, dans les parties hautes des prés de Fon- roudal , et dans les blés voisins de ces prés, dont le terrain est sablonneux et humecté par une source voisine com- mune de Saint-Aigne. ) PicRis IIIERACIOIDES (Catal. ) J'ai retrouvé , sur la côté des Mérilles , commune de St- Capraise-de-Lalinde , la jolie forme collina que je décrivis en 1840, et que M. Gay a jugée , comme moi , ne pou- voir sous aucun rapport être distinguée du P. hieracioides. Helminthia echioides. Gœrtn. — K. éd. 1^ et 2\ 1. " Gelte plante dont je ne connaissais pas , en 1840, l'exis- tence dans notre département , bien qu'elle foisonne dans la Gironde, m'a été envoyée en 1845, de Sainte-Croix-de- Marcuil ( seule localité reconnue dans ces environs), par 1 !:>() ) M. l'abbé McilliPz ; «n 1847 , de Poiibonne et de Monbazil- Inc, près Bergerac , i)arM. l'abbé Hevel ; en 1848, de Bori- petit , communes de Cbampcevinel et de Goiidaud , com- mune de Bassillac (localité où on ne la trouve que dans des cbamps de Irèfle), par M. le Comie d'Abzac ; enfin, en 1849, de la Bouquelte, vis-à-vis Sainle-Foy-!a -Grande, et des cbamps entre Gardonne et Saussignac , par M. de Dives. Le bec de l'akène, dans cette plante, est tellement mince, fragile et fugace , qu'on l'aperçoit peu facilement à la maturité ; et il en résulte que l'aigrette est excessi- vement caduque , à tel point que je n'ai pu réussir à en avoir , pour mon sacbet de graines , un akène 7nûr et conronné de ses appendices. Ce caractère pbysiologique mérite d'être remarqué , parce qu'il explique pourquoi la j)!ante , qui est susceptible de croître partout, n'est pour- tant pas partout répandue : ses graines ne sont réellement pas voyageuses. Tracopogon porrifolhjs. Linn. — K. éd. 1^ et 2«, 1. J'ai complètement oublié d'inscrire au Catalogue de 1840 cette belle plante d'origine étrangère et qui. cul- tivée dans tous les jardins potagers, grands ou petits du département [Salsifis , s'en écbappe facilement et s'y trouve, sans s'y multiplier , dans les prés et les ga- zons qui bordent les sentiers non ombragés. M. de Dives, qui m'a fait apercevoir de mon oubli , a trouvé In plante jusque sur les vieux murs à Péri- gueux. M. l'abbé Meilbezl'a vue àAllasde Berbiguières, et moi à Lanquais: die est partout enfin, dans ces con- ditions. - DUBius. Vill. Daupb. — Gren. ctGodr. FI. Fr. II, p. 313. T. livesr.ens Bess. - DC. Prodr. VII , p. 112, n^ 2. T. pratensis, c.lorlilis Nob. Catal. 1840, ïirm Kocb. ( l-il ) ■ (^cllc osi)èce' , (|iie j avais cdiiloiuliic spfcirKuicincnl avec le T. pratensis, s'en dislingiu; principalcnionl par une crois- sance bien plus rol)nsle , par son pédoncule renflé au som- met, par ses leuilles bien pins larges à la hase, par sa lige rameuse, par la rorlecollerelle laineuse du sommet de son Im'c et par ce même sommet renllé en massue. Lauquais , dans les lieux cultivés. PoDOSPERMUM LACiNiATUM (Catal.) — Ajouioz : l.cmbras (DD.) — Bords du chemin de Mareuil à la Wodw- heaucourt ( M. ) Nous n'avons , à ma connaissance , en Périgord , <|ue le. lype de l'espèce , var. « gennina Gren. et Godr., (jui cons- litue seul cette espèce aux yeux des botanistes qui adoptent la spécificalion de Candolle. Nota. 1". Il faut, en dépit de la résistance opiniâtre de Kocli , restituer le Ping iX'espèces aux formes n»» 2 et .J du raraxacum officinale du Catalogue de 1840, savoir : au T. FHYTUROSPERMUM Andr/. lypus 1)C. Prodr. Vil p 147. Il" 13; et au T PALUSTRE DC FI. Fr. , typus et /3 inlormedhim DC. Prodr. , ibid. ly 21. 2". 11 l'aiil rayer du Catalogue de 1840 le Lacluca virosa'i L. . dont j'ai pu, dès 1841 , vérilier les acliènes . et qui n'est antre que le />. Scariolal L\r,TUCA YiMiNEA Liulv. — K. — C. H. Schullz bip. — K. 2.— Nob. Catal. 1840. Cette plante a été enlin rencontrée par M. de Dives sur les murs, à l'église de Merlandes, et par M. l'abbé Meilhez à l'église de Mareuil. M. de Dives l'a retrouvée au bord d'une vigne , à Cbalagnac , ainsi que sa variété coloratus Coss. et Germ. à la Toiu'-Blanche. Les écbantillons de cette dernière forme ont été vus par M. Cosson lui-même. Le /.. 7iiuralis est commun dans 1(î Nontronais où je l'ai vu en 1848 dans les bois de la Morinie , com- mune de Saint-Bartbélemy , et paruii les ruines du cbâteau de Piégut , commune de Pluviers. Enfin, M. Oscar de Lavernelle l'a vu dans les fentes des rocbers de la Vézère , aux Eyzies , et M. le Comte d'Abzac à Boriebru . commune de Champcevinel. Ainsi, j'ai eu tort de dire, en 1840, que cette plante était peu commune dans la Dordogne. — PERENNis (Catal. —Ajoutez : Sainte-Croix-de-Mareuil ;M.) — Entre Faux et Issigeac (M. le vicomte Alexis dtt Gourgues . CC dans la coininime (I<î Cliamprevincl (D'A.). Boinieloiul sur les hauU'uis à l'Uuesl de Sailal (M. l'abbé Diou-Flaiiiand). Au Bout des Vergues, près Bergerac (Hkv. ) Feules des rochers de calcaire jurassiijue, W. long de la grande route qui moule d'Azeral à Tlienou SoNCHUS OLERACEUS (Calai. ) — Ajoutez : 1" à la variation jauue pâle au centre, blanche au pourtour, violacée à l'extérieur des capitules : Manzac (DU. ) J'avais considéré celle coloration singulière connue une sorte de dégénérescence purement automnale', mais je l'ai retrouvée (moins la coloration violacée de l'extérieur des ligules) à Talence, près Bordeaux, au commencement de juin 1850, sur un jeune pied très-vigoureux , qui avait crû dans une exposition sèche et chaude, au pied d'un nmr qui borde la roule. 2<* A la variation hérissée, vers le haut, de poils glanduleux : GC à Condat près Terrasson et à Champ - cevinel près Périgueux (D'A. ) — CC , à la lin de juil- let , et dans des terres argilo-crayeuses de la conmiune des Graulges, et dans les champs qui bordent la vieille route à Sainte-Croix-de-Mareuil (M. ] Dans ces dernières localités, les (éuilles sont bien différentes de celles de la plante trouvée à Blanchardie par M. Du Rien (Catal. de 1840 ). et M. l'abbé Meilhez a conservé dans ses cahiers des notes si précises et si curieuses î» ce sujet , que je crois devoir en donner ici un extrait : u La lige s'élève à plus d'un mètre; ses rameaux a sont extrêmement peu garnis de feuilles . Les « feuilles , réunies vers le bas de la tige , sont âpres « au loucher , lancéolées dans leur ensemble et peu 9 « sinuées; celles de la lige et des rameaux sont peli- « tes et presque entières. La tige est droite et d'un (( port élégant. Lescalathides, grosses mais se renflant (( peu après l'anlhèse, alLeign^U jusqu'à cinq cenli- « mètres de diamètre, et ressemblent à celles du Pir- «( ris hieracioides. Le haut de la tige , les pédicelles « et les involucres sont garnis de poils nombreux, .( glanduleux etglutineux (M. not. mss. ) S** Entin , une variation [variaiio foliis migusUssimis DR.) plus curieuse assurément que toutes les autres, et dont un seul pied a été recueilli en septembre 1851 par M. Auguste Chastanet (de Mucidan ) dans la vigne de Gros Bos à Puyremale près La Valette , arrondis- sement de Ribérac. C'est à M. Du Rieu que je dois la communication généreuse d'un petit rameau de cet échantillon , et voici ce qu'il m'écrivait de Paris en me l'envoyant, le 3 juin 1852 : « J'ai fait des recherches dans les grands herbiers ; 0 j'ai vu des variations extrêmement nombreuses du « S. oleraceus . mais nulle part il n'en existe d'aussi « extrême pour la ténuité des feuilles. Feu Picard , a qui a fait des recherches sur ces formes , n'a ligure « rien d'approchant, et M. Gay qui s'en est aussi oc- « cupé , ne se souvient pas d'avoir jamais rien vu de «' semblable ; les formes les plus étroites de son her- « hier sont encore bien loin de celle de La Valette. C'est « le pied entier qu'il faut voir; le fragment ci-joint ne « saurait vous en donner une idée ! 11 est fâcheux que a M. Chastanet se soit borné à la cueillette d'un seul « échantillon , ou au moins qu'il ne se soit pas assuré Il que la môme forme était répandue dans ce même « lieu, ce qu'il ne peut affirmer, vu qu'il était alors à ( i:i1 ) u ses (lébuls <'l réc»)ltait ;ui luisnrd. .r.ijouUî enlin (jii«; u j'ai semé celtcî roniic ici , pour voir ce (ju'il dcvicii- « dra par la culture , et, (|uoi(|u'il soit en r(;(anl |)yr « suite du printemps sec et IVoid , j(î puis pourtant a vous dire, dès à présent, que l'aspect des premières « feuilles semble présager la reproduction de cette a forme singulière. ». Bien singulière en elîet, car ses feuilles, roncinécsou entières , et toutes bordées de petites dents épineuses, sont exactement linéaires y excessivement aiguës, et atteignent à peine , au point le plus élargi de leur base, la largeur de trois millimètres ( abstraction faite des roncinures ) sur une longueur de 5 à 7 centimètres dans le rameau que je possède. SoNCHUS ARVENSis (Calai.) — Ajoutez : Environs de Mareuil (M.) La var. que j'ai signalée dans le Catalogue de 1840 et queKoch, dans la 1"^' édition de son Synopsis n'avait pas enregistrée sous une lettre grecque (S. intermedius Bruckn. i est actuellement admis sous le nom de Var. y lœvipes Kocb , éd. 2-^ p. 498 , n° 5. Var. ê lœvipes Gren. et Godr. FI. Fr. II , p. 526. Ajoutez pour cette variété ; Bords d'un marais au Pizou , dernière commune du département de la Dordogne sur la rive droite de l'Isle, à la limite du département de la Gironde (DD., 1843). Linné, dans ses Amœn. acad., donne le nom de S. maritimns à cette plante ; mais ce n'est pas b' vrai maritimus de Linné, spec. Il faut en(in ajouter une seconde variété du ^\ arvensis. C'est la var. ]3 elatior Boreau , FI. du Centr. 2-= éd p. 318 , n. 1190 (1849) , laquelle a été recueillie en 181' ; et les échantillons vus et déterminés par M. Boreau lui-même;, ( l'^-i ) dans eoll»' même localité du PIt^ou ; puis , entre Griguols et iScuvic, toujours dans les lieux humides ol toujours pap M. de Dives ; — puis enfin , en 4845 , par M. Alix Ramond sur les bords du Dropl , à Eymet. Barkiiausia RECOGNITA. Hall. fil. (sub Crepide). — DC. Prodr. VII, p. ira. n. 12. — Grcn. et Godr. FI. Fr. H. p. 331. (ji'pis Leontodon Mulel , FI. Fr. (pro parle tantùm , monentibus cell. Gren. et Godr. loc. cit.] Il faut avouer que celte plante très-voisine, — trop-voi- sine peut-être du B. taraxacifoUa, — ressemble extrêmement par son aspect, mais non par ses caractères, au B. Icon- todontoides Ail. de Provence et de Corse , qui est le Crépis Lconlodon Mut. pour la localité de Besançon. En réalité, ses allinités sont toutes avec le B. taraxacifo- Ua dont je l'avais toujours prise pour une repousse tardive cl appauvrie. Aussi, en suis-je fort mal pourvu, et ce n'est que la Flore de MM. Grenier et Godron qui me l'a fait reconnaître dans un échantillon en (leurs et fruits , recueilli le 2 juillet 1835, au bord d'un des chemins qui mènent de Va rennes à Couze par le fond de la vallée de la Dordogne. J'en ai aussi un échantillon de Libourne , envoyé par feu le marquis de Rabar sous le nom de taraxacifoUa. Il est probable que dans la Gironde comme dans la Dordogne , il n'y aura (ju'à la chercher pour la trouver abondamment et l'éludier dans tous ses états, et particulièrement au point de vue de sa lloraison plus tardive de deux mois. Crépis pulchra (Catal.) — Ajoutez : Sainte-Croix-de- Mareuil , Fonlgrand M. — Commune de Champce- vinel au bord de la route d'Agonac ; commune d'An- lonne au-dessous du château de Trigonan ' D'A. ) — Reaumonl. ( 133 ) ToriiMs HAiiHATA. lioMlii, , iwn Duljy , Bol. , nec l)C. Frodr. — Gren. et Godr. . FI. Vv. . IL , p. '287 pro parte lantùm). M. Gay , en 4830 , écrivait à M. Du llieu (|ue cette es- pèce n'avait point encore été trouvée , à sa coiniaissance , en France; il ne la possédait rpie de Tanger et des Asturies d'où M. Du Rieu venait de la rapporter. MM. Grenier et Godron vont plus loin (en 1850), car ils paraissent admettre que le vrai T. barbata ne diffère pas spécitiquement du T. umbellaia Bertol. — DC. Prodr. — — Nob. Catal. 1840. Ce n'est point, à mon sens du moins , dans la longueur un peu moins grande des bracléoles extérieures de l'involu- crc que gît la dilîéreuce réelle de ces deux espèces très-voi- sines , mais bien dans la nature même de ces bractéoles. Elles sont molles , planes , herbacées , parfois roulées en dessus par les bords, indurées, blanchâtres et calleuses s^fw- Ipmeut à leur base (hns \q T. barbaUi ; indurées , blan- rluUres , calleuses et renflées dans presque toute leur LONGUEUR dans le T. umbellaia : ce qui donne i\ celles de celte dernière espèce quelque analogie avec les folioles de l'involucre d'un Rliagadiolus. En outre de ce caractère, et comme notes accessoires, on peut remarquer, avec les auteurs, que le T. barbala a ses bractéoles presque toujours plus longues, la lige presque toujours plus abondamment feuillée, et les fleurettes tou- jours plus longues que ces bracléoles . c'esl-à-dire la fleur plus grande que celle de ïumbellala. Le capitule de la première est aussi plus gros. Mais il est vrai de dire que, chez Vambellala . il y a presque loujours quelques bractéoles qui dépassent les Uen- rettes du capitule , cl (ju'avanl la maturation des akènes . les deux espèces sont malaisées à disUnguer. ( 131 ) Prenant pour base de la distinction les caractères que je viens d'exposer, je crois que le T. barhala, moins coin- uuin que l'autre , existe pourtant en France, et même dans la Dordogne. Il a été recueilli , le 20 mai 1842 , par M. de Dives , à Sainte-Madeleine, prèsMontpont; les échantillons qui m'ont été communiqués sont d'une vigueur remarquable et que n'atteint jamais le T. umbellata. Je dois avouer que, sur les dix échantillons de T. bar- bala que j'ai en ce moment sous les yeux , il n'en est pas un qui oiïre des akènes aussi parfaitement mvirs que ceux de Vîimbellata que je possède , et c'est ce qui me prive de parler de quelques différences de détail dont je soupçonne l'existence. Si, en acquérant le dernier degré de maturité, les capitules de la première espèce devaient offrir l'accres- cence gibbeuse des bractéoles , telle qu'elle existe dans la seconde, il ne resterait plus, pour les distinguer, que les caractères donnés par les auteurs , et ce serait bien peu de chose. HiERACiUM vuLGATUM Catal. ). — K. éd. 2^ 28. H. sylvatimm Lam. — Gren. et Godr., FI. Fr. îî, p. 375. Lorsque les feuilles sont très-larges et presque ovales, la plante devient H. Lachenalii Gmel. , forme très- belle et très-grande que Koch n'a pas séparée du vul- gatum , et que M. le comte d'Abzac a trouvée dans les lieux sylvatiques et humides de la commune de Champ- ccvinel. M. Boreau (FI. du Gent. 2*^ éd. , p. 321 ) , regarde le //. Lachenalii comme une bonne espèce : je ne con- nais pas sa plante , mais je crois que la nôtre est bien celle de Koch , et je ne vois pas de différences caracté- ristiques entre elle et le viflgatum type. IliEHACiuM MruoRUM ( Calai. Abondante dans notre département, celte belle plante ne nous y olTre qu'un petit nombre de formes bien tranchées. Dans la 2" édition de son Syitopm , Kocb a décrit la var. y rotundalum de sa l^"^ édition, sous le nom de //. lasiophyllum Kocb , Deulscbl. FI. inéd.. et lui a assigné des caractères précis qui me (ont voir que notre plante périgourdine en est difl'érente et rentre tout simple- ment, à lilre de forme petite et peu dentée, dans le type •le 17/. murorum. MM. Grenier et Godron ( FI. Fr. II, p. 372 j ont enre- gistré comme variétés, plusieurs espèces de M. Jordan, ainsi qu'ils l'ont fait pour les //. boréale et sijivaticum. D'après leur nomenclature , je ne vois en Périgord que que deux variétés de VH. murorum. savoir : a ( typus). Lanquais, etc. , etc. y ovalifolmm ; dans les lieux très-secs , à Génébrié- ras , commune de Manzac ( DD. ), etc. Quant aux taches rouges, violettes ou noirâtres, qui se trouvent sur les feuilles de cette espèce et de YH. vulgatum, et qui parfois les envahissent tout entières , elles ne constituent ni des espèces , ni des variétés , ni même des formes. Ce sont de simples variations de couleur , dont on doit se borner à faire mention dans la description des espèces. — BOREALE. Fries, uov. éd. 2'. p. 101. — K. éd. '2' 51. - Gren. et Godr. , FI. Fr. II, p. 385. //. sabaudum (Catal. 18iO). Tout le monde convient que le H. sabaudum de nos an- ciennes Flores est bien celui de Linné, Fl. suec, p. 274 ; mais Fries lui a donné le nom de //. horcaJc , adopté par ( 130 ) . Kocli et par MM. Grenier et Godron , afin de réserver le nom sabaudiim à la plante que Linné a décrite sous ce nom dans le Species , p. 1131. Nous avons en Périgord , à ma coimaissance, les variétés suivantes du H. boréale Fr. et qui toutes , pour M. Jordan ( Calai, du jnrd. de Grenoble. 1849 ; , sont autant d'espèces distinctes auxquelles les auteurs de la Flore de France ont conservé leurs noms en les réduisant au rôle de variétés. Elles croissent toutes dans les bois , ou plutôt sur la li- sière et dans les éclaircies ou les défricbements récents des bois. /3 rigens , Champcevinel ( D'A, ) Lanquais , etc. S vagum , Lanquais, etc. £ concinnum^ vallon de Lapouleille dans la forêt de Saint- Félix ;OLV.) . etc. •n occitanicum , Lanquais; c'est la plus rare de no's varié- lés périgourdines, mais elle abonde aux Pyrénées. M. le comte d'Abzac m'a indiqué, dans une lettre déjà ancienne, le Hieracium rigidum Hartm., Koch., syn. éd. 2* p, 550. no 52 (H. lœvigatnm Koch, Syn. éd. 1», p. 401. — H. tridentatum Gren. et Godr. FI. Fr. II, p. 383), comme croissant sur les frontières du département de la Corrèze . Bas-Limousin ] ; mais comme il ne me dit pas si c'est dans les limites administratives de notre circonscrip- tion duranienne qu'il l'a recueilli , je n'ose lui faire pren- dre régulièrement son rang dans ce Supplément. LXVL CAMPANULACE^. .ÎASIONE MONTANA (Catal.). .l'ai reciloilii le 4 juillet 1848. sur le dilmmim, dans une friche caillouteuse battue par tous les venis au sommet de la Peyru<.Mie . commime de Lanquais , un pied unique de ( l.t' ) colle planlc. Il rentre dons la var. /3 liirsuta Diiby. Bot , et ses ftMiilles sont planes II forme un buisson excessivemtMil loullu. haut de 11 à 1:2 centimètres . large de 10, et se compose d'une cinquantaine au moins de tiges fdiformes , dressées . très-feuillées , et terminées chacune par un capi- tule pauciflore. Les plus grands de ces capitules atteignent à peine 4- millimètres de diamètre. Je crois que celte élégante déformation est due h la piqûre d'un insecte , dans la jeu- nesse de la plante. PiiYTEUMA ORBICULARE (Catal.) — Ajoutez : C à Marcuil (M.) — spiCATUM (Catal.) Mes doutes sur l'existence réelle de cette plante dans le département sont dissipés. En 1855, M. de Divesl'a recueillie dans la forêt de Leyssandie, commune deMontren; M. Oscar de Lavemelle l'avait déjà observée aux environs de Nontron ; M. d'Abzac à Champcevinel ; M. l'abbé Revel dans les bois de la Marzaie. commune de Méneslérol ; M. l'abbé Meilbez sur le chemin de Mareuil , aux Graulges , et dans les bois sombres du château de la Roque près Saint-Cyprien ; M. E. de Biran aux environs de Jumilhac-Ie-Grand , sur la route de Lanouaille (1849); enfin M. Du Rien sur un coteau inculte et maigre à Leyssonie , commune de Berlric-Burée . près Ribérac. C'est dès le mois d'avril 184-! que M. Du Rieu me signalait cette omission du Catalogue di; 1840 , par une lettre datée de la Calle ( Algérie ;. Campanula rotundifolia (Catal. j — Ajoutez : var. y velu- tina Koch, syn. éd. 1« et 2« (var. ^velutina DC. — Godr. elGren. Fl.Fr. aux Vauvetas et aux Granges, commune de Manzac, dans les lieux secs et découverts, R. (DD^ — RAPUNCULOIDES. Linn. — K. cd. Is 18; éd. 2^ 11. Des individus cultivés dans un jardin à r*érigueux , ( 138 ) avaient été pris, sauvages, aux environs de cette ville; du moins c'est ce que M. de Dives a lieu de croire ; mais on n'a pu lui faire connaître le nom de la localité qui leur avait donné naissance. Campanula Rapunculus. Linn. - K. ed 1^ 14; éd. 2\ 21. Naturalisé sans doute à la maison de campagne du Grand-Séminaire de Sarlat . où il croît sous les arbres de la terrasse et au pied des murs (Eug. de Biran, 1850). — PERSICIFOLIA. Linn. - K. ed. 1^ 15; ed. 2% 22. Au pied des rochers des Eyzies (OLV.). Dans les bois sablonneux près Mareuil 'M.) — GLOMERATA (Catal.) Je l'ai trouvée , dans la forêt de Lanquais , à fleurs presque blanches , revenant faiblement et en partie seule- ment au bleu parla dessiccation. Le type, à feuilles assez molles et simulant parfois celles du Betonica officinalis , abonde dans les bois. Nous avons, dans les lieux sylvatiques mais découverts, la belle variété e sparsiflora et la variété plus belle encore ç cervicarioides du Prodromus de CandoUe. Quant à la var. § pmilla, qu'il ne faut pas confondre avec les individus nains du type (qui se rencontrent par- tout), M. de Lavernellc l'a trouvée sur les coteaux secs de Saint-Félix-de-Villadeix. Nous n'avons pas la var. 5 elliptica , très-velue et qui appartient aux pays de montagnes Auvergne, Pyrénées). Specularia Spéculum. Alph. DC. — K. ed. '2- i\ — [Pris- matocarpus Spéculum Gâtai.) Dans sa monographie des Gampanulacées , M. Al- phonse de Gandollc n'a laissé le nom de Prismalo- ( l^-' ) carpus qu'aux espèces de ce genre qui liabitent 1(; cap lie Bonne-Espérance , et qui dilTèrent profondément de celles dont le C. spéculum L. est le type générique. II a adopté pour ces dernières le genre Specularia créé par Heister , et tous les botanistes ont accepté cette inanière de voir. Si'KCULARiA uvBiUDA. Alpli. DC. — K. éd. îl\ 1. Pris- miUocarpus hybridus (Catal.) — Ajoutez : Issigeac (fi]). —Rossignol (M.) CC. - Bergerac (Rev.) Wahlenbergia iiEDERACEA. Rciclienb. — K. éd. {\ 2 ; éd. 2^ 1 . - Dans les pacages , parmi les touffes de joncs au bois de Peyre et aux bords du Bandiat près Non- tron ; trouvé en 1847 par MM. Sagette , Jollivet , Agard et Château , du Petit-Séminaire de Bergerac (Rev.) — C dans les taillis de châtaigniers aux envi- rons de Lanouaille , au bord de l'étang de la forge de Miremont (Eug. de Biran). - C dans les taiUis hu- mides et sur les bords du Haut-Vézère (ou Auvézère) , et au moulin de Payzac, où M. l'abbé Védrenne, du Grand-Séminaire de Périgueux , l'a trouvé et me l'a adressé en 1849. Enfin, M. l'abbé Meilhez l'a rencontré en 1852 dans le marais de Veyrines près Domme. Il est fort singulier que cette plante si commune dans les Landes de Bordeaux , manque totalement dans l'arrondis- sement de Bergerac, pour se retrouver dans ceux de Péri- gueux et de Sarlat. LXVIII. ERICINEjE. Calluna vulgaris (Gâtai.) — Variation à fleurs blanches. — Ajoutez : Environs de Périgueux (D'A. — Forêt de Lanquais. ( i-iU ) Erica Tetralix. Linn. — K. éd. 1^ el !2% i. C'est à M. Eugène de Biran que nous devons la con- naissance de cette belle espèce dans le département. Elle occupe presque exclusivement certains terrains découverts, entre Lanouaille et Angoisse (1849). — ciLiARis Catal.) — Ajoutez : CC dans la forêt de Jaure , où elle a été rencontrée une ou deux fois à fleurs roses et une fois à fleurs blanches ; à fleurs blanches aussi , à Gonaguet, canton de Saint-Aslier (DD.) — Forêt de Saint-F'élix-de-Villadeix . mais rare et disséminée (OLV.) — C dans deux ou trois localités aux environs de Mareuil M. — Entre Monpont et V/llefranche de Longcliapt, ainsi qu'entre Villamblard et Saint-Jean- d'Estissac, dans les bois et les bruyères M. l'abbé Dion-Flamand.) — CGC dans certaines parties de la Double, et dans plusieurs coupes humides et presque marécageuses de la commune de Champcevinel (D'A.) — CG dans les bruyères des sables granitiques du Nonlronais entre les rocs branlants de Saint-Eslèpbe et de la Francherie. — CGG sur la lande du vaste plateau de sables de la molasse ( avec fragments de meulière et de silex de la craie supérieure), qui sépare le vallon de la Massoulie de celui de Grignols. — Assez abondant dans les bois montueux de la molasse , entre les Lèches et le Pas-de-l'Eyraud sur la route de Mus- sidan à Bergerac. — Assez rare , au contraire, sur le cheniin de Jinnilhac-le-Grand à Lanouaille ;Eug. de BiRAiN. — VAGANS ;Catal, — Ajoutez : Forêt de Saiut-F'élix-de- Yilladeix . « où elle se trouve sui- dilîérenls points , » mais sans jamais couvrir de grands espaces » ( OLV. ) - Phisieurs localités aux environs de Mareuil (M.) ( lil ) — Plalcnu luiisé (|iii (ioininc Ir Ixmrg cl le cliâlt'aii «l'Escoiro (DD.) — Hruyères du plalcaii do Puy-dc- Fourchcs qui domine la vallée de la Dronne et la ville de Bourdcilles. LXX. MONOTROPEAL MoNOTROPA IIypopitys (Gâtai.) — Ajoutez : Monlaud-de- I3erbigiiières et la Hochcbcaucourl (i\I.) LXXII. AQIJJFOUACEM. Ilkx Aoi'iFOLiUM i(]atal.) La forme sans épines est beaucoup moins commune dans le département ipie la forme ordinaire ; elle n'a été rencon- trée , à ma connaissance , que par M. de Dives, et dans un petit nombre de localités, savoir : les bois du Mortier et du Hudelou (commune de Manzac), Taboury près Millac- d'Auberocbe, et Monmège près Cbalagnac M. de Divcs a trouvé quelquefois, comme je l'ai vu éga- lement aux environs de Bordeaux , les deux formes sur le même pied, et toutes deux fleurissent également. A La Tresne, près Bordeaux, j'ai vu un vieux pied inerme. dont les jeunes repousses étaient épineuses. LXXIII. OLEACEyE. LiGUSTRUM vuLGARE ( Catal. ) — Ajoutez : Var. friictu LUTEO Dumont de Goursel. Manzac, dans un lieu très-éloigné des bosquets et des cultures d'agrément (DD.) M. de Dives (in lilt. mars 1850), remarque qu'il n'avait jamais vu , ni cultivé, ni sauvage, un Troène à fruits murs de couleur jaune. 11 avait seulement lu, dans le catalogue de MM. Jacquemet et Bonnefont , pépiniéristes à Annonay ( 142 ) (Ardèclie ) , l'indication d'un Liguslrum vulgare . fructn ALBO. Il soumit alors la plante périgourdine à M. Moqnin- Tandon qui lui fit connaître la publication de cette rare variété par Diimont de Courset. on ajoutant qu'il en existe, au Jardin des Plantes de Toulouse, un assez beau pied qu'il présume dater du temps de Pbilippe de Lapeyrouse. Syringa vulgaris. Linn. — K. éd. 1» et 2% 1. Le Lilas commun est naturalisé en si grande abondance sur les rocliers de Bourdeilles (DD). qu'on ne peut se dis- penser de le mentionner dans le catalogue de nos végétaux spontanés. LXXIV. JASMINEyE. Jasminum fruticans ;Catal.) — Ajoutez : Sarlat, près du Séminaire (M.;. J'ajoute à la note du catalogue de 1840, relative au J. officinale , que M. de Dives l'a retrouvé comme natura- lisé sur les ruines du château de Grignols , et aussi sur un rocher à Puyguilhem. LXXV. ASCLEPÎADEjE. Cynanchum Vincetoxicum Catal. ) Autant qu'il m'est possible de me former, sur l'étude des plantes sèches , une opinion relativement aux deux espèces maintenant distraites de \' Asclepias Vincetoxicum L. et attribuées à la France par MM. Grenier et Godron (FI. Fr. Il , p. 480) , je crois que les échantillons de la Dordogne , conservés actuellement dans mon herbier, appartiennent au Cynanchum laxum Bartling ; Koch , Syn. éd. 2« p. 555, n« 3 ( Vincetoxicum laxum Gr. etGodr. loc. cit. — Cynan- chum médium Koch, Syn. éd. 1'^ p. 483 , n° 2 (excl. synon.) wecDC. Prodr.y — Si je puis m'assurer, sur le vif. de la ( lia ) vérité lie ma supposilion, cclto espèce devra èlvtt ajoutée à la Flore duranienne, mais non substituée à l'indication du Catalogue de 18i0; car je me souviens d'avoir vu fré- quemment et dans bien des localités du département, la plante ordinaire et beaucoup moins belle, dont j'ai , pour cette raison , malheureusement négligé de conserver dos échantillons. (2;i niiii 1857). LXXVÏ. APOCYNEJE. ViNGA MAJOR (Calai.) Plusieurs localités aux environs de Mareuil (M.) — Monclar ; Conne (OLV.) — Bord d'un chemin près le château de Montfort en Sarladais (M. l'abbé Dion). On a élevé des doutes sur son indigénat dans nos provinces ; mais tous les botanistes du Sud-Ouest , dont j'ai été à même de recueillir les opinions , sont convaincus que cette jolie plante nous appartient réel- lement. M. Alph. de CandoUe (Prodr. VIII, 1844), paraît ne l'exclure que de la Flore espagnole. — MINOR (Catal.) — Ajoutez : Bois de Boriebru , com- mune de Champcevinel (D'A.) — CC dans le bois taillis qui a crû sur l'emplacement de l'ancienne église de Bayac. LXXVII. GENTIANES. Menyanthes trifoliata. Linn. — K. éd. I'' et ^'^ , 1. Bords de la Nisonne , près la Rochebeaucourt ; bords du ruisseau entre Beaussac et les Graulges (M. 1845). Dans un petit étang à Goûts près Bibérac (DD., 1846). — Marais des Eyzies (OLV., 1851.^ — R dans les marais ( lii ) tourbeux de l'élau^' de Miremonl près Lanonaillc^ (E. de B.RAN, 1840). Dans toutes ces localités , la plante est abondante ; et il est assez remarquable qu'elle manque entièrement dans l'arrondissement de Bergerac . de même que quebjues autres grandes plantes aquatiques si communes générale- ment en France. (ÎHLORA PERFOLIATA (Catal.) J'en ai recueilli, à Clérans, un éclianlillon portant des Heurs à 5 , G , 7 et 8 lobes corollins. Ge.miana Pneumonanthe. Linn. — K. éd. 1% 7; éd. 2% 10. J'ai assez assidûment fouillé les bruyères des environs de Lanquais , pour pouvoir dire (]ue cette jolie plante n'y existe pas ; elle a été reconnue , depuis la publication du Catalogue . dans plusieurs localités , mais on peut dire (ju'elle est peu répandue dans le département. Elle y pré- sente d'ailleurs les différentes variétés de forme qu'elle a coutume d'offrir en France. Ainsi , allongée , maigre et pourvue de feuilles étroites et espacées à Saint-Sicaire(DD.), elle se retrouve fort petite , souvent uniflore , et portant des feuilles courtes et larges , à Saint-Marlin-du-Bost (DD. ) et parmi les gazons tourbeux de la tuilerie de Payzac (M. l'abbé Védrenne , du Grand-Séminaire de Périgueux). M. de Dives la signale encore à Saint-Bartbélemy (dans la Double), et à la Rocbe-Gbalais , et remarque qu'elle n'est pas très-commune dans les localités qu'il a explorées. M. Oscar de Lavernelle en a rencontré un seul pied sur le bord d'un étan^ de la Double , entre les Tables et le Passot. S«'ul, M. l'abbé Meilbez l'a trouvée en abondance dans dt'ux localités (Font-Grand et Malignat) des marais de ( lir. ) Mareiiil. et lîi ello est irès-f^rande et Irès-développée ; elle y atteint jusqu'à six décimètres de hauteur. GiCENDiA FiLiFORMis. Rciclienb. — K. cd. 2% 1. Mirrocala fîliformis Link.— Grisobacli, in DG. Prodr. IX , p. 02 , n° 1 . Gentianafiliformis L.— K. cd. 1», 1 .— Nob. Gâtai. 1840. Je transcris ici un passage d'une lettre de M. le comte d'Abzac , en date du 5 juillet 184-9. 11 ne m'a pas commu- niqué la plante , en sorte que je n'en puis rien dire par moi- même : H J'ai trouvé près de Boriebru , commune de Gbampce- » vinel , une forme de cette plante , pourvue d'un caractère » que je n'ai vu consigné dans aucune Flore. Ses feuilles » radicales sont presque rondes , et ce n'est point une ano- )) malie individuelle, car tous les échantillons en possèdent » de semblables. « 11 faut bien que la plante européenne offre , en effet, sous ce rapport , des caractères peu uniformes , car M. Grise- bach dit : Foliis imis linearibns ; Koch , Synops. : foliis linearihus vel lineari-oblongis, et MM. Grenier et Godron : feuilles radicales oblongiies. Elles sont linéaires ou presque linéaires dans tous les échantillons de mon herbier, qui proviennent d'une douzaine de localités différentes , et je n'ai rien qui rappelle la forme indiquée par M. d'Abzac. Erythr^ea Gentaurium (Catal.) — Ajoutez : Variation à fleurs blanches , R. — Manzac et Gadouin (DD.) Var. ^ capitata Koch. — Lanquais , etc., et sa varia- tion à fleurs blanches, RR. — Sur un coteau crayeux très-sec et en friche à Bourzac , commune de Bayac près Lanquais. Il faut remarquer que cette variété de Koch appartient au type de Grisebach in DG. Prodr., et nullement à la var. y de ce dernier . malgré les fleurs ramassées en tête. 10 ( 140 y KuYTHR.EA PULCiiELLA (Calai.) — Ajoulcz : Variation à (leurs l)lanche'< ou à peine teintées de rose à l'état vivant . et qui repassent au rose clair, mais décidé, peu d'heu- res après avoir été récoltées et même avant d'être mises sous presse. — Je l'ai recueillie dans une petite friche crétacée , exposée à toute l'ardeur du soleil , à Gause-de-Clérans, le 24 aoiàt 1841. Une forme semblahle, mais à fleurs roses sur le vivant, abonde dans les terrains peu profonds, dits de caussonnal , presque à nu sur la craie . à Lanquais et partout où ce terrain se présente. Variation naine , uniflore, à fleur rose ou blanche : Queyssac (DD.) Cause-de-Clérans. Willdenow a appelé celte espèce Chironia inaperta, parce qu'il y a plus de chances de rencontrer ses fleurs fermées qu'ouvertes. Elles le sont parfaitement jus- qu'à midi , quand le soleil luit . mais pas plus tard . ni quand le temps est couvert. Je renvoie, pour de plus amples renseignements sur les formes duraniennes de ce joh genre, au travail spécial que j'ai publié en 1851 , dans les Actes de la Société Linnéenne de Bordeaux, T. XVII. p. 231- 260. et dont le tirage à part porte pour titre : Ery- thrœa et Cyclamen de la Gironde. On m'a beaucoup reproché ce travail, comme étant un des plus mauvais que j'aie produits ; et ces repro- ches portent sur ce que je n'ai pas donné de caractères tranchés et positifs pour la séparation des espèces que tout le monde admet pourtant comme distinctes. Je conviens que , si j'ai réussi à montrer que quel- ques caractères admis jusqu'alors sont sans valeur réelle , je n'ai pas réussi du tout à en découvrir de ( li7 ) meilleurs. Aussi , u'ai-je point rédigé de phrases diay- nostiqurs. Mon travail n'a point été (ait pour une salis- l'aclion d'anu)Ui-proi)re , mais pour faire voir que dans certains genres, des espèces peuvent être admises comme excellentes malgré qu'il soit pour le moins très-diflicile de leur assigner des caractères nets et tranchés. J'ai Indiqué le degré de grossissement que j'ai employé dans mes analyses. S'il y a des caractères visibles dans ces conditions , et que je ne les aie pas aperçus , je suis tout prêt à passer condamnation sur un travail que j'ai pourtant fait avec toute l'attention dont je suis capable , car alors je me trouverai en état de culpabilité réelle. S'il y a des caractères visibles seulement à un degré de grossissement supérieur à celui que j'ai employé, je suis tout prêt à accepter ces caractères avec reconnaissance, et à m'avouer coupable ou malheureux de n'avoir pas su ou pu employer des moyens plus énergiques d'investigation. Pour les points qui touchent à ces deux hypothèses , j'attends donc les découvertes des botanistes plus habiles ou plus heureux que moi ; mais j'ai eu un tort évident, et je m'empresse de l'avouer : c'est d'avoir catalogué comme simples variétés 6 et y de 1'^. linari- folidj les E. chloodes et tenuifolia, qui méritaient assurément le rang d'espèces. Erythr.'EA Candollii (Catal. — Cicendia pusilla Gren. et Godr. , FI. Fr. Il, p. 487. — Cicendia pusilla et Cicendia Candollei Grisebach , in DC. Prodr. IX, p. 61, no^ 1 et 2. Ajoutez : Pronchiéras, commune de Manzac (DD.) — Bords de l'étang de Petitonne , près Echourgniac , dans la Double ( OLV. ) ( -H^ ) La synonymie que je viens de donner est celle de MM. Grenier et Godron ; mais il ne serait pas impossible que ces ;iuleurs eussent eu tort de réunir sous un même nom les deux espèces de M. Grisebach. Baslard , Desvaux et Can- (lolle les tenaient pour distinctes, et pourtant, dans la pratique , les botanistes angevins , Desvaux lui-même, se inuiipaient souvent dans l'application des deux noms, si toutefois rbypothèse que j'émets aujourd'bui a quelqin' léalité. Je crois qu'il faudrait laisser de côté toute considération tirée de la couleur des fleurs (M. Grisebach l'a déjà dit) et attribuer le nom de C. pusilla à la plante rameuse dès le lollcl , à rameaux filiformes et excessivement divariqués. Dans ce cas , le nom de C. Candollei resterait à la plante très-rameuse tout le long de la tige , mais à rameaux dres- sés ou ouverts et iion divariqués, bien plus robuste, bien plus glauque, bien plus grande dans toutes ses parties, dont le Périgord nous offre des échantillons plus beaux que tout ce que j'ai vu du Bordelais et de l'Anjou. Cette question a besoin d'être étudiée à nouveau. ( 27 mai 18o7. ^i LXXIX ibis). CUSCUTACEJE. Bartling, Ord. 192. — Pfeiffer, Bot. Zeit. (1845). — Goss. et Germ. FI. Paris. (1845. — Kirschleg, FI. d'Alsace (1 852 ;. — Ch. DesMoul., Etud. organ. s. les Cuscutes , in C-ompte-rendu de la XIX' ses- sion (Toulouse) du Congrès scientifupie de France, ï. 2 ;i853). (CoNVOLvuLACEARUM /rift^/s. Link.— ChoisymDC. Prodr. — Koch , Syn. ed 2-^ — Convolvulacf:is qenus affine. Endlicher. ) ( li'.l ) Dun^ iMuii Culaluguc de I8i() , je iiintlHHiai poiii !<• «l5 ) A Dézennc . colcaux picrnnix (OLV. ], Aux environs de Mareiiil ( M. A Condat près Terrassoii ; à Trélissac et à IJadcfui , où il est lrès-al)ondant (D'A. Dans une vigne à Manzac ; baies rouges ; plante couchée ; odeur du musc ( DD. ) Dans les chenevières à Manzac ; baies orangées ; plante dressée ; forte odeur de musc (DD.) A Bergerac, C parmi les graviers et sur les berges du lit de la Dordogne. Les fruits mûrs étaient rouges , niais la plante ne répandait aucune odeur musquée : il est vrai que la saison était fort avancée ( 9 octobre 1 848 ), et j'ai toujours remarqué (forêt d'Arcachon et ailleurs ) que la chaleur développe beaucoup cette odeur. Je n'ai vu , dans la localité dont je parle , aucun fruit noir. Les deux espèces qu'il me reste à mentionner sont encore douteuses pour moi , car je ne les ai pas vues , et il suffit d'avoir suivi la variation de couleurs qu'of- frent les collections de piments et de tomates qui figu- rent parfois dans les expositions des Sociétés d'horti- culture , pour savoir combien ce genre de caractère est variable. Je viens même d'en mentionner un exemple, en citant les baies rouges et les baies orangées que M. de Dives a observées dans la même commune (Manzac) sur le Solamim miniatum. J'interprète de la même manière une note écrite par le même obser- vateur (in litt. 18avriM846), et dans laquelle il dit avoir vu, sur le même pied de Morelle, des baies rouges , jaunes et brimes. Il rapporte cette plante au Sola- nwnvillosum , et comme je n'ai celui-ci, incontestable , que de la Provence où il est bien différent de ce qu'on lui rapporte dans notre sud-ouesl , j'applique la note ei ( 150 ) de M. de Dives au miniatum, dont les baies me sem- blent pouvoir être, tout naturellement, jaunes quand Iles approchent de la maturité, rouges quand elles l'atteignent, brunes quand elles l'ont dépassée et upproclient de la décomposition. Cette supposition n'a rien , je crois, de déraisonnable, car je ne puis plus retrouver, en herbier, de baies jaunes ou jaunâtres : l)ar la dessicalion , elles passent toutes au rougeâlre «•t au brunâtre plus ou moins intense. SoLANUM OCHROLEUCUM. Bastard. — Boreau, FI. du Centr. 2« éd. p. 368 , n" 1361 . - Duual . in DC. Prodr. XÏII. sect. 1. p. 56, no 81. Cette espèce m'est intliquée : 1° Aux environs de Mareuil ; tige presque entièrement glabre ; baies d'un jaune pâle à la maturité ( M. notes mss.) 2° A Dives, commune de Manzac, dans les jardins. a Depuis plusieurs années, dit M. de Dives dans une note » manuscrite, j'étudie la plante vivante, et j'ai toujours » trouvé que la description de M. Boreau lui est parfaite- » ment applicable : rameaux ivès-anguleux-luberculeux , r> parsemés ainsi que les feuilles, ôg poils rudes \ feuilles T> ovales-sinuées , anguleuses ; baies ja//7«t's larfiées deverl » d'abord, puis tVun jaune citron uni à la maturité. » 3» A Champcevinel ; baies mûres d'un jaune verdâtre. C'est sous le nom de Solanum humile Bernh. que M. de Dives et M. le comte d'Abzac m'indiquent cette plante de la part de M. Charles Godard qui l'a observée dans le domaine de Boriebru. Si je la cite sous la rubrique de Vochroleucum, c'est que je n'ai jamais reçu Vhuniile des provinces qui nous avoisinent, mais plutôt du nord et de l'est. De plus, Koch (jui distingue l'A ^/m?/^' du nigrum , réunit à ce dernier le rlilorocarpum Spenner, don! Dunal ne parle pas , cl que ( ir>7 ) MM. (iodron et Grenier réunisseiU à Vliumile comme syno- nyme (l(î Vochroleucum el variété / DC. Prodr. et MM. Grenier et Godron, est le vrai F. Tliap- sus Linn. FI. suec. 69. Ces auteurs ont donc bien fait de lui conserver le nom linnéen. et j'en ferais autant si je faisais autre chose qu'un catalogue. Quant au V. Thapsus de la i^<^ éd. de Koch, Stjn., il devient dans la 2' V. (hapsiforme Schrad. , et doit conserver ce nom. — TiiAPSiFORME. Schrad. — K. éd. 2^» p. 587 , n° 2 (V. Thapsus Koch. éd. \\ 2. — Benlham m DC. Prodr. X, p. 226, n« 4. — Gren. et Godr. FI. Fr. II, p. 549. M. le comte d'Abzac me signale cette espèce (mais sans m'en faire parvenir d'échantillons), aux environs de Périgueux. H m'y indique également le V. cuspi- datiim Schrad., que Koch et M. Bentham [in DC. Prodr.) ne distinguent pas spécifiquement du i/ifl^^Sî- forme. Le V. Ihapsiforme est , du reste , une espèce com- mune dans certaines parties du département , bien qu'aucun do nous ne l'eût distinguée lors de la rédac- tion du Catalogue de 1840. Je l'ai trouvée en abon- dance dans les expositions chaudes des bords de la Dordogne et du canal latéral , ainsi que le long de la grande route . depuis Lalinde jusqu'à Trémolat ; mais ( I.V.I ) elle es! ranî au-dessous (\o Laliudo , car j'ai n<>l«î, dans une excursion du \\) juillet JSir>, (pie j'en roncon- Irais seulement r/fialrc pieds depuis le pont d(i I.an- (juais jus(iu'à Mouleydier (14 kilomètres environ.) Je no la connais pas. dans ces passages, par la rive gauche. A 15 kilomètres plus bas encore, à l'emboucliure du Codeau dans la Dordogne (Bergerac), l'espèce a été retrouvée par M. l'abbé Revel , et là , sa taille est gigantesque. Verrascum phlomoides (Catal.)— Ajoutez : Au Bel, commune de Manzac (DD.) — C sur le chemin de Périgueux à Champcevinel et dans la plaine de Trigonan (D'A.) ; M. d'Abzac me signale aussi dans les environs de Péri- gueux, mais sans me les avoir communiqués, les Ver- bascum nemorosimi Schrad. (rapporté au phlomoides par Koch et Benth. in DC. Prodr.), et thapsoides Iloffm. et Link (rapporté par Bentham , loc, cit., et par MM. Grenier et Godron au même phlomoides]. Je dois donc me borner à en faire simplement mention. — MONTANUM. Schrad. — K. éd. 1» et 2% 4-. Lanquais, sur un coteau sec et découvert, en fri- che , à peine gazonné sur un fond de déblais , nommé le roc de VAuzel, et dans les cultures voisines du châ- teau. La plante y est très-abondante et haute, au plus , de 30 à 40 centimètres ; elle y joue le rôle de plante rudérale , et les échantillons rameux y sont très- rares. Elle répondrait parfailement à la description de Koch , si celle-ci ne renfermait une faute typogra- phique bien évidente : « Filamentis 2 longioribus... )' anlherâ sua... quadruplé hrevioribus », au lieu do LONGIORIBUS. ( 100 ) r/<'sl là , du reste , une bien triste efipèce , et Koch semble insinuer, par ses observations sur elle, sur le V. phlomoides son plus proche voisin , et même sur le V. thapsiforme , qu'il ne Hiit pas grand état des carac- tères de décurrence et des caractères staminaux qui servent plus ou moins sûrement à les distinguer. (17 septembre 1858.) VERr.ASCFM Lyciinitis [ Catal.) Var. « fîor. flavis. — Ajoutez : K sur les coteaux calcaires au-dessus de Trélissac (D'A, ) Var. 6 album. — Celte belle plante , si commune et si manifestement calcicole dans le département _, croît assez abondamment sur la butte granitique du donjon ruiné de Piégut ; mais le mortier dont il a l'allu employer une grande quantité dans la construction de ce cbâteau, a dû nécessairement modifier le terrain. Je n'ai vu la plante que dans cette localité du Nontronais. — NiGRUM. Linn. — K. éd. \\ 17 ; éd. 2\ 9. M. Du Uieu seul avait observé cette belle espèce, à Burée près Ribérac, avant l'impression du Catalogue ; mais il avait omis de me la signaler, en sorte que, ne l'ayant point rencontrée aux environs de Lanquais. je ne l'inscrivis point dans mon travail. Je l'y fais entrer aujourd'hui , sans savoir à quelle forme ou variété se rapporte l'indication de M. Du Rieu qui n'a point , à Bordeaux où nous sommes tous deux , son herbier périgourdin. — M. le comte d'Abzac m'a signalé aussi le V. nigrum à Ladouze , mais sans indication de forme. Le type de l'espèce (à feuilles glabrescentes, au moins en dessus), ne m'est connu qu'à Eymet. où M. Al. Hamond l'a découvert en 1847, sur la route d'Agnac (terrain sablonneux de la vallée du Dropt.) Var. ^ thijrsoidcutn Kocli. loc. cit. - Fonnr à feuilles plus tomcnteuses , DC. Prodr. X . p. ^2^H , ii« 62. — Gmi. et Godr. FI. Fr. II, p. .^Vi. Aucun de nous n'avail observé celle; belle plaiih- lors de la publicalioii de mon Catalogue de 1840. Elle se Irouve à Bordas, où ses feuilles inférieures, Irès- tomenleuses sur les deux faces, sontlégèremeul sinuées- lyrées à la base (caraclère qu'on attribue au V. ChaLi'i Vill. ; et aussi sur le cbemin de Saiule-Aulaye- sur-Dronneà Bonnes (DD.); —A Monclard et à Saint- Martin (OLV); — Dans la commune de Saint-Vivien . tant auprès des bords de la Lidoire que dans les champs restés en friche Rey. et M. Carrier, élève du Pelit-Séminaire de Bergerac; — R au bord de la Dordogne , en face du bourg de Creysse ( Rev.) ; — Environs de Mareuil (M.); — Enfin, je l'ai vu moi-même en abondance (1848) , dans le Nonlronais (conunune de Pluviers, etc. ; Cette var. /3 y présente une forme selon Koch . 1. c, à fleurs du double plus petites ( Verbascum parisiense ïhuill.; , que MM. Grenier et Godron, loc. cit., signa- lent comme forme rameuse, à rameaux dressés, et que M. G. Bentham (mDG. Prodr. loc. cit.) caractérise par ces mots : racemo subramoso. Elle est représen- tée dans mon herbier par de beaux échantillons (à fleurs passablement grandes) recueillis par M. Pavil- lon, élève du Petit-Séminaire de Bergerac, ex com- muniqués par M. l'abbé Uevel. Verbascum virgatum. VVith. — Benth. in DC. Prodr. X, p. 229, n" 17. - Gren. et Godr. FI. Fr. U. p. 554. — Bo- reau, FI. du Cenlr. 2« éd. p. 370. n'M393. — (F. blatla- rioideslam. FI.Fr.-DC.FI.Fr.2679 -Dubv, Bot. 12 II Tel est le nom que doit conserver, selon moi , celte Irès- helie plante, découverte par M. de Dives à Saint-Michel- (le-Double , où elle est fort abondante, le 13 juin 1842. Je ne l'ai pas vue d'ailleurs. En même temps que les caractères essentiels attribués à cette espèce , la plante très-vigoureuse de M. de Dives en présente d'autres, de moindre importance ce me semble, et (jui la feraient rentrer plus particulièrement dans la forme décrite sous les noms suivants : r. raniosissimtnn DC. FI. ¥v. suppl. p. 416, n» 2679'. Duby, Bot. n" 15, iton Poir. r. Bastardii Rœm. etSchult., ex Boreau , Not. s. qq. espèces de pi. fr. ( 1844) , n» VI , p. 15. — Guépin , FI. de Maine-et-Loire. 3' éd. p. 154, n° 520. V. BlaUarioides, ^ ramosissimum Bastard, FI. de Maine- et-Loire, suppl. p. 42. V.pUosum Doll. (ex. Gr. et Godr. FI. Fr.) r. thapsiformj — BlaHaria Godr. et Gren. FI. Fr. II, p. 554 (1852 , sp. hybrid. ) Tons tes auteurf> que je viens de citer, à l'exception peut- èlre de Doll et de Rœmer et Schultes, dont je n'ai pas les ouvrages sous les yeux , émettent des doutes plus ou moins explicites sur la légitimité de leurs espèces {virgalmn, blat- larioides, ramosissimum , Bastardii), et il serait bien pos- sible , si ce n'est même tout-à-fait probable , que Blattaria lût le seul nom véritablement légitime de toutes ces formes. Dans le doute qui subsiste encore, et n'ayant pu étudier sur le vif les quatre espèces nominales que je viens d'énumérer, je m'arrête provisoirement à la nomenclature de M. G. Ben- iham , parce qu'elle consacre le nom le plus ancien (virga- tnm Wither. ) Je me bornerai à consigner ici le fait suivant : I n ('( hniuillon qui , sauf ses fleurs solitaires e( plus espacées, ot sa piil>escnice plus rnro , se rapprocliail. so,nsil)leni('iil de ceux (le M. (I<^ Dives , o( rcciu'illi par moi à Caiidér.in près Bord(Mnx , passa sons Ins yeux de IVmi (]. .1. (r. ScirrKiir: , lorsqu'il vint me voir à Bordeaux , vers 1828 , parlant pour rAmérique méridionale en compagnie de M. de DetJt/ , de l'université de Dorpat. Feu L. R(;ynier , de Lausanne , à qui j'avais envoyé ma plante , lui avait attribué le nom de Verbascum blaUarioides. Schicdc me le fit changer et remj)lacer par Blatlnria , tout simplement. Or , Schiedc fut, sinon le premier, du moins le.principal promoteur de l'étude (les hybrides spontanées , — mais promoteur encore contenu et modéré , auquel ont succédé des élèves ardents , puis des imitateurs fanatiques , tout comme les romanli- r/ues ont succédé à Chateaubriand. Je n'avais alors qu'une douzaine d'années d'études botaniques . — et d'études assurément fort terre-à-terre , et je m'étais pcîu mis en peine de recueillir ces embarrassants Verbasenm qui , selon la remarque de M. Boreau , figurent généralement en peti^ nombre dans les herbiers comme dans les envois. .l'en avais donc un fort mince assortiment, et je crois pouvoir néan- moins faire remarquer que Schiede n'écrivit ou ne dicta chez moi que des noms d'espèces légitimes. Depuis lors , l'influence allemande a fait cliez nous d'ef- froyables dégâts dans la nomenclature spécifique. C'est à la seconde édition du Synopsis de Koch que nous en devons . je crois , la fatale introduction dans les livres de nos com- patriotes. Trois ans plus tard , le magistral Prodromvs . abrité sous les grands noms et la sagesse bien connue des deux Candolle et de Bentham , eut beau protester contre l'innovation malheureuse que Schiede avait enfantée ; — M Boreau, que ses observations consciencieuses , sa pro- fonde érudition et ses descriptions nettes et précises ont I <• iidii >i [M»|)uliiiie paiJiii !es holanislt's IVançais , eut beau se refuser à celle laxonomie barbare , elle ne céda pas un pouce de terrain , parce que le vice en était dans le fond (les cboscs, plus encore que dans la forme. M. Bureau n'avait résisté qu'au point de vue de la forme , mais il com- luençail à céder pour le fond . puisqu'il reconnaissait chez M)n V. Biistardii. , des rap.sulrs souKenl (ivortérs. On en est venu enfin à adopter en France , — dans cette pairie de la clarté , de la précision et de la propriété des termes , — deux divisions dans le genre qui nous occupe : l'une pour les espèces légitimes . à capsules fertiles (sic), laiilre pour les hybrides. Mais la loyauté de M. Godron ne lui a pas permis de rester sous le coup d'une adoption si romprometlante ; il a inscrit la condamnation générale et solennelle de la spécification des hybrides en tète de sa sec- tion B : CAPSULES AVORTÉES (sic) !!! Tout soldat , pour si obscur qu'il soit , doit son serment au chef de l'armée; tout botaniste doit sa profession de foi à tous les hommes qui se livrent aux mêmes travaux. Voici la mienne : 1° L'hybridité offre une étude du plus haut intérêt au huiaiûsle-physiologiste ; mais le botanisle-/aj^owomts/r ( l'homme de la méthode , le spécificateur, le llorisle ) , n'a à s'en occuper que pour signaler, sous la rubrique de celui des parents dont les caractères sont domifiants dans l'échan- tillon examiné, les cas d'hybridisme constatés ou supposés jusqu'à plus ample informé. Tel est le modèle que M. G. B«'nlham nous a doimé à suivre dans le Prodromus , el je n'en connais pas de meilleur. Rien n'empêche , d'ailleurs , de faire suivre d'une description , dans les ouvrages locaux ou monographiques , la détermination de l'hybride cpi'on a sous les veux. ( M'».'» ) 2" l/liybri(lil<' sponlaiwc csl pD-^sible , |>uis(|iiL' nous pra- tiquons rijybriilalion arlificiollc; ; mais celte hyliridilé spon- lance doit être rare, sinon dans un certain nombre de gen- res déterminés , dti moins eu égard à l'ensemble du règnr végétal. Cette rareté proportionnelle est démontrée par la fixité bien constatée d'un nombre immense d'espèces. Or, si cette fixité n'était par la l'ègle générale , sujette à un petit nombre seulement d'exceptions , — la loi en un mot, — tout, depuis les temps historiques, serait confusion dans le règne végétal. Or encore , la confusion n'est pas . ne doit pas, ne peut pas être la loi dans les œuvres de l.i suprême Sagesse. Tout est réglé dans l'univers ; tout doii être réglé dans chacune de ses parties. Confusion et loi sont lieux idées qui s'excluent d'une manière absolue ; et l'hy- bridisme , c'est la confusion , la ruplure de la loi, partant r exception , VanormaHté. La méthode (ou le système) , et la nomenclature qui en est l'expression, doivent s'appliquer exclusivement à ce qui est normal. Ce que je viens de dire ne s'applique point à la térato- logie, car la monstrnosilé n'est point une confusion de rapports ; c'est une anomalie de développement, el celle anomalie étant soumise à des lois particulières , forme une science distincte et a^, de droit , sa nomenclature propre. Je reviens à l'hybridisme végétal. H n'est |)a8 et ne sau- rait être la loi; donc il doit être nécessairement rare, et j'applaudis à la léserve prud(;nte , et sensée de Koch : Hyhridœ s\mt vcl sallem pro lujhridis luibentvr (Syn. éd. ^2«p. 589.) Si les caractères de ces formes sont constauls . si elles se reproduisent normalement et indéfiniment , ce sont des espères (pi'on n*a pas jusqu'ici distinguées , et (pi'il faut distinjiU(>r à l'avenir. Si non , ce sont des iinidcnls passa- ( ir.r. ) <;ers, et il no faut pas, en présence de l'admirable liar- monie de la création, — en présence de la paix , ou comme (lit saint Augustin, en présence de la tranquillité de l'ordre (|iii brille de toutes parts dans les œuvres de Dieu , — il ne laut pas croire, dis-je , que certains êtres no7i modifiés par nriifice s'écartent de la règle , — assez fréquemment pour (jue celte aberration prenne une apparence de normalité, — jusqu'à remplir à l'égard d'autres êtres spécifiquement diflérents, la double fonction de fécondateur et de fécondé , que la mode du jour attribue alternalivemenl, indifférem- ment , et si je l'osais dire , promiscuément , à une même espèce. Qu'on me permette , — et cela suffira pour me faire comprendre, — de citer ici quelques combinaisons de noms de ces prétendues espèces hybrides : Verbascum nigro- Ihdpsus et V. thapso-nigrum ; — V. nigro-lijchnitis et nigro-pulverulentimi ; — V. lychnilidi-blattaria althapso- lychnilis, etc., etc. Je mets fin à cette digression fondée , je crois , sur les principes les plus sains de la philosophie, de la raison et de l'observation. Je sais qu'on peut se tromper sur les prin- cipes de second ordre , comme on peut se tromper sur les faits. Mais dès qu'on ne se trompe pas sur les principes, je me fais honneur de proclamer avec M. Alexis Jordan que LE PRINCIPE EST PLUS FORT QUE LE FAIT , et que , si CCS d(îUX choses sont en contradiction , il faut nécessairement que le fait ait été mal observé ou mal interprété , car le fait n'est dans l'ordre des choses possibles , que parce qu'il est la réa- lisation d'un principe ; autrement il ne pourrait avoir lieu. La philosophie la plus élémentaire enseigne que deux véri- tés ne peuvent pas être opposées l'une h l'autre ; or, qui dit principe, et qui A\i fait , les proclame également vérité. La conclusion que je lire de tout ceci , c'est qiie I'hybri- ( Un ) DOLATRiE passera , connue passoia l'oidiiinj , connue uni passé la maladie (1<; la ponnnc «le (enc el \v. choléra. J»' n'ai pas l'orgueil «le donner celle couliance pour une pré- diclion : ce n'esl 9 On ne peut (|u'i>i)plan(lir à la sat,'e détermination qu'a prise le savant auteur de la Flore de la Vienne , lorsqu'il a renoncé à considérer comme distincte uur espèce fondée sur un seul caractère (dont la valeur est plus que douteuse et qui ne peut plus être constate sur le sec ) , la gorge de la corolle presque fermée an lieu d'être ouverte. La pubescence de toutes les parties de la plante est totalement insignifiante au point de vue spécifique, ainsi que je m'en suis assuré sur de nombreux échan- tillons, et ainsi que le prouve un échantillon très- vigourexix, fortement velu- glanduleux, hautde //v^«/r centimètres et que M. Alfred Déséglise m'a envoyé de Marmagne [ Cher ) , sous le nom de a L. prœtermissa « Delastre ! corolle complètement fermée!! » Je crois devoir ajouter cette forme à notre Catalogue, parce que M. de Dives l'a recueillie en aoiit 184(; .'• Saint-Ayguliu , localité de la Charente-Inférieure , qui n'est séparée du département de la Dordogne que par la minime largeur de la Dronne. Llxaiua pelisseriana (Catal.) — Ajoutez : Ladauge, com- mune de Grum ; Issac ; Bourrou (DD.) — Ladouze ( D'A.) — Mareuil (M. — Lalinde, etc. J'ai remarqué, dans les chaumes des environs de Lanquais . que cette jolie espèce conserve encore quelques fleurs fraîches et des fruits bons à récolter, jnsiju'aux premières gelées légères , mais à glace , qui se font sentir dans l'année. — STRIATA (Catal.) J'ai retrouvé , sur la levée du moulin du port de Lanquais (commune de Varennes) la var. h. hrevifolia du Catalogue de 1840, laquelle un- paraît reproduire '^xaclemenf l;i var. ii gaUoiflrs dr> l'eu M. (iiu-pin , FI. nu de Maine-et-Loire, 2'^ éd. (1840 , ou peut-être 1839 car elle est sans date . al l'auteur eut la bonté de me l'envoyer à la iin d'août 1840). J'ai rencontré à Lanquais, au commencement d'aoîit 1846, dans une vigne sèche et caillouteuse, une jolie variation du type de cette espèce. La fleur était blan- che el\\ hWa'd, pour apercevoir sans loupe les stries violettes qui la parcourent, la regarder par transpa- rence. Une autre forme, très-petite, très-élégante, à fleurs d'un jaune pâle et qui semble être annuelle ce qui pourrait bien être si elle provient, comme je le crois , d'une seconde génération de l'année) abonde dans les vignes maigres de Blanchardie , etc. , près Ribérac [ DR. ) et a été retrouvée par M. de Dives au-dessous des vignes de Leysarnie , commune de Manzac. Elle paraît répondre assez bien à la var. /3 ochroleuca de M. Boreau (FI. du Cent. 2^ éd., p. 379 [1849]), sauf que ses fleurs ne sont pas striées de violet , mais d'une teinte jaunâtre presque uniforme. LiNARiA vuLGARis (Gâtai.' — Ajoutez : Echourgniac, dans la Double (M.) — SPARTEA. Hofl'mansegg et Link— BimUIi. i)i DC. Prodr. X. p. 270 , n" 54. — Gren et Godr. . FI. Fr. Il , p. 578. Antirrhinum sparleum L. spcc. fÀnnria juncea Desf. — Duby. — Nob. Calai. 1840. Ajoutez : Prigonrieux ( Hev. ) — Moissons des bords delà route de Périgueu.x à Libourne ( D'A.). — La Roclie-Cbalais , Méuesplet. Bergerac; très-abondant dans «-et le dernière localité, où les lerres soni sabloii- (171 ) lieuses DD. ; , ainsi (|uc dans lotis les champs de même nature qui bordent la Dordogne dans la com- mune de Cours-de-Piles et de Sainir.ermaiii-dc-Pdnl- roumieux { Eug. de Biran . — supiNA (Gâtai. Je l'ai retrouvé dans les champs crayeux et très-arides du vallon de Grignols. Il y est fort abondant , mais toujours de fort petite taille et à feuilles très-étroites. La fleur , pe- tite aussi, a l'éperon jawit' dans certains échantillons, violet dans d'autres. Nota. M. de Dives pense que VAnarrhinum bellidifolium Desf. , Koch , etc. , devrait se rencontrer sur les schistes des. environs de Terrasson et de Brardville (jadis Le Lardin ) parce «lu'il l'a trouvé sur les schistes de Brives (Corrèze). Je dis avec mon honorable ami que celle rencontre est probable ; mais elle n'est pas constatée, et les stations des plantes offrent parfois des anomalies singulières, — positives ou négatives. Veronica scutellata. Linn. — K. éd. 1« et 2% 1. Étang de la Vernide , commune de Grum , 1840; bords du petit ruisseau le Galant, près Montpont , • 1842 DD.).-Ribérac, 1850 (M. J. Ralfs. botaniste anglais, in Utt. . — Assez rare dans les étangs de la Bessède (M.^ — Dans un fossé à Larége , commune de Cours-de-Piles Eug. de Biran . Var. ^piibescens Koch , I. c. (7. parmidaria Foi t. et Turp. ) — Pronchiéras , commune deManzac, dans une grande mare, 1843 (DD.), ce qui fait bien voir que , Comme pour le V. Anagallis et son mauvais dérivé [V. anagalloides Guss.j. le développement variable des poils est indépendant de la station plus sèche ; mais c(^tte observation ne remédie nullcincut à l'inanité de <-,cs j»rélendues espèces. ( rrl ) Veronica Anagallis (Calai.) Nous avons principalement , "t si je ne me trompe, presque uniquement ilans le déparlement , inême dans l'eau , la lorme réputée méridionale , à feuilles et lobes du calice bien plus étroits, et à pédicelles poilus-glan- duleux, que M. Gussone a érigée en une espèce adoptée aveuglément par plusieurs auteurs , et dubi- tativement par M. G. Bentham T. anagalloides Cuss. ic rar. p. 5 , t. ,3. et Syu. V\. Sic. 1. p. 16. ) M. l'abbé Revel m'a envoyé un cbarmant écbanlillon d'une sous-forme excessivement grêle et délicate, de celte très-mauvaise espèce. Il l'avait recueilli sur les bords du Codeau , près de la Monzie-Montastruc. — MONTANA. Linn. — K. éd. 1« et '2^ 6. Découvert , au bord d'un fossé ombragé , près le domaine des Guiscbards , commune de Saint-Germain- de-Pontroumieux , par MM. Eugène de Biran et l'abbé Kevel. — Retrouvé par M. Charles Godard dans un boisa Boriebru, commune de Cbampcevinel. — LATiFOLiA (Calai.; C'est par erreur que j'ai indiqué comme localité unique de cette plante dans rarrondissemenl de F'érigueux , le chemin de Douville à Saint-Mametz ; il faut lire : Chemin de Bourdeille à Brantôme. Nota. Le Veronica pr^ecox Allioii. — Koch , Syn. éd. 1" a» 24; éd. 2? n» 25, m'est indiqué à Mareuil par M. l'abbé Meilhez. Je n'ai pas vu ses échantillons, et je no- crois pas devoir inscrire l'espèce dans notre Catalogue départemental , I" parce que je ne l'ai jamais recueillie en deçà de la Loire î 2" parce qu'elle est lacile à confondre avec le V. triphyllos L. que nous avons ici et ipii nfa rlv envoyé de Poitiers sous le nom (le prœcox. . ( rr.: , LiMusi:[j>A AyiiATJCA. Linii. — K. cd. h et i-^ , \ . Dans une lïaqiit' d'eau an bois de L;i l'anse près Hibérae (DD. 1841). — M. dn Uieii de Maisonneuve, ({ni hahilail alors Blanchardie , tout près d(; là , l'y anrait-il ensemencée ''' il ne m'a jamais, dn moins, signalé son existence en Péri- i,'t»rd ; mais son indigénat reste démontré, car M. de Dives l'a retrouvée (mi ISS^ dans une (laque d'eau à Chaumont près Grignols. LXXXIV. OROBANCHEM. Orobanche cruknta. Bcrloloni. — K. éd. 1» el 2% 1. — « lypm lleuler in DC. Prodr. XI, p. 15, n. 2. — « hjpus (pro parle) Gren. et Godr. FI. Fr. II, p. 629. Dans les prés, entre Neuvic et Sourzac; les échan- tillons ont été vus par M. Boreau (DD.) — Sainte- Croix-de-Mareuil (M.) — Dans un pré sec et montueux entre Bourrou et Saint-Joseph , sur le Lotus cornirn- latus ; sa tleur a une odeur assez prononcée d'œillet on de giroflée (Bev.) D'après les échantillons Irès-beaux que j'ai reçus de M. l'abbé Revel , cette espèce parai- trait aussi, dans cette localité, adhérer au Scabiosa succisa. Var. g a7rmrt Coss. et Germ. FI. paris. — Renier in DC. loc. cit. — Gren. et Godr. loc. cit. 0. f'o/ico/or Boreau , FI. du Gentr.. non Dubv. — Bézenac ; peu commun (M. 1852.' Var. 7 Ulicis Renier in DC. loc. cit. 0. Ulicis Ch. des Monl. in Annal, se. nat. 1835, et Calai. Dordogne, 1840.— Boreau , FI. du Cenlr. 2^ éd. p. 397,nM473. MM. Godron et Grenier FI, Fr. et M. Lloyd (Calai, et FI. de l'Ouest) , ne l'ailmelfent ni comme espèce ni ( ni ) . comme variété de V(J. cruerila. En 18i7 , au moment où l(i xr volume du Prodromus venait dr* paraître , M. le D. F. Schultz (Arcliiv. FI. de Fr. etd'Allem. I. p. '.^9 — 105, [1848J) écrivit une Nolict' surquplquesi espèces d'Orohanrhacées {Phelipwa , Orobanche et son nouveau genre Boulardia) , et déclara, de même, ne pas trouver dans ma plante des caractères sulfisanls pour en faire même une variété ' p. 101.) Je suis assurémenl bien loin de chercher à défendre mon 0. Ulicis attaqué par des savants si compétents et si spéciaux. Je ne pourrais même l'essayer, privé comme je le suis maintenant de la possibilité d'en faire \m(t nouvelle étude comparative avec VO. cruenta type. Je me bornerai seulement à faire remarquer à ma décharge, si l'espèce est décidément mauvaise : 1° qu'en 1834- et 1835, j'étais très-mal pourvu d'O. cruenta Bertol., dont je ne connaissais pas même l'existence en Périgord; 2° que j'étais alors sous l'empire des idées en vogue , lesquelles tendaient fortement et à part un très-petit nombre d'exceptions (0. minoi' et cœralea), à cantonner chaque espèce d'Orobanche sur une espèce déterminée de plante nourricière ; 3" enfin (et c'est là la seule objection vraiment ^r«?;^ à mon sens , que je croirais maintenant pouvoir soulever contre l'opinion unanime de ces savants), on attribue géné- ralement une odeur agréable et suave à l'O. crnenta , tandis (pie ma plante est très-puante. Sur ce point, et sur ce point seulement , je crois devoir consigner ici quelques réserves. Je crois qu'ime espèce peut être indifféremment odorante ou inodore; mais quant à ehnvfierd'odrnr. c'est là une propriété dont l'exislence me paraît bien loin d'être prouvée. Voici , pour (enuiiiiM cet article , deux nouvelles lacalilés pour la piaule ({ui croît sur les racines de VUlra nantis : toutes d(îux me sont indi(|u»'es par M. le comte d'/Vbzac : Landes de Gahians ; autres lindes entre Ifautelort et Excideuil. Dans celte dernière localité, la couleur des Heurs n'est pas la même (ju'à Cablans , et il est probable dès-lors (|u'il s'agit de la var. /3 citrina. Orobanche Galii. Yaucher. — Duby , Bot. — K. éd. I' et 2», 8. Sur le Galium Molhigo à la Rochebeaucourt , où il est commun dans les terrains secs et n»ontueux (M. ) — MiNOR (Catal.) — Ajoutez ; Mareuil, dans un pré, croissant au milieu d'individus nombreux du Trifolium pratense et du Meduago mamlata (M/ — Bourrou , où celte plante devient très-grande et vil sur le Tri- foUnm pratense'., Lembras, sur XOnonis repens (DD.) — Derrière le village de Gala près Bergerac , sur la Lentille cultivée Rev.) — GC sur le Trèfle de Hol- lande dans les domaines de Boripetit et de Boriebru , commune de Gbampcevinel (D'A.) Var. ê flavescens Rcut. En 1847, M. Reuter {in DG. Prodr. XI, p. 29, m 52) a rapporté à cette espèce , comme var. /3 fla- vescens , VO, Carotœ Nob. de mon Gatalogue de 18U). En 1852, MM.GrenieretGodron(FI.Fr. II, p.G40,, ont suivi l'exemple de M. Reuter. — Celte plante a été trouvée par M. de Dives , dans son verger, à Manzac, sur la carotte sauvage et sur le panais sauvage ; et une fois seulement , cet observateur a réussi à en extraire un pied qui adhérait à la fois aux racines de ces deux plantes. ( 171) ) .) njunle (|ne si mon 0. Carolœ n'a Irouvé créance, comme espère iHstincte, ;mprès de personne, elle n'a pas été jugée île la même manière par lonl le monde , car c'est à l'Orobanche du Lierre [0. liederœ Vaucli. — Duby. - etc.), que Mulel la rapporte FI. Fr. II, p. 3V2), sous le nom d'O. barbala Poir., ê Carotœ ( 0. barbata est pour lui le synonyme plus ancien d'O. liederœ.) 11 me sera permis de faire remarquer, à ma décharge . que j'ai signalé , en décrivant mon 0. Carotœ , la res- semblance qu'elle offre avec rO. Hederœ (1835), et en l'inscrivant au Catal. de 1840, celle qu'elle offre aussi avec VO. minor. OiuiBANCHE Heder.*: (Calai.) — Ajoutez r^Côteau d'Ecor- nebœuf près Périgueux ; aux Planes près le Sigoulès ; sur un vieux mur couvert de lierre , à la cité de Périgueux DD. — Blanzac, commune du Grand-Cbange ( D'A)— Gbâleaux de Bayac et de Lanquais , au pied d<îs murs et dans les jardins boisés qui les environ- nent. — AMETHYSTEA. Thuill. — K. éd. 1 \ 10 ; ed, 2^ 1 8 . Sur les racines de VErifngium campeslre : Manzac, dans les moissons, et à l'exposition du Nord; CGC sur le coteau crayeux , très-découvert et presque inculte de Peycberel , même commune ; Goursac . iNotre-Dame-de-Sanillnac (DD. 1841. Environs de Bergerac Hev. 1843.) Sur les n>tibers d'un coteau aride , f^ii moulant de Mareuil à Montignat (M. 1845.) Bn:\s nu ( lianq) de blé à Bouby . conimiine de Gler- moni-dr-BcMingard OLV. 1851 . ( n- ) Orobanche ramosa (Cutal.) (Plu'lipœa ramosa C. A. Meycr. — U<^iUer in DC. Prodr. XI, p. 8. n" 14.— Grcn. et Gotlr. FI. Fr. Il, p. G27.) Ajoutez : Mareuil (M.) — Manzac , sur le Malricaria par- thenioides Desf., cultivé, une seule et élégante toull'e , de petite taille , trouvée et donnée à M. Boreau par M. de Dives ; et aussi à Manzac dans une chenevière près la Fon- taine-de-Salles (DD. — Eiiliii . j(^ l'ai retrouvé en abon- dance prodigieuse, dans une chenevière où je l'avais vaine- ment cherchée pendant de longues années, à Lanquais, le 18 août 1848. LatuRvEA clandestina (Catal.). M. l'abbé Meilhez , qui l'a trouvé à Sarlat , me fait remar- quer qu'il n'a jamais pu , malgré ses recherches, l'aperce- voir à Mareuil. Ajoutez : Variation à fleurs presque blanches, avec les lobes de la corolle teints de violet clair. J'ai vu ce curieux échantillon , (jue M. Charles Godard a recueilli au château de Boriebru près Périgueux, parasite sur la racine d'un Châtaignier (\SbS)l LXXXV. RHINANTHACEjE. Melampyrum arvense. Linn. — K. ed 1* et 2*» , 2. Découvert en 1844, par M. l'abbé Revel^ dans un lieu inculte près du moulin du Bout-des-Vergnes (banheue de Bergerac). Il y a été recueilli de nouveau en 1846. — M. de Dives l'a retrouvé à Manzac , dans un champ d'avoine . en 1855. Il a annoncé la rencontre de cette belle plante dans la partie du département qu'il habite, à la Soc. Bot. de Fr. (Bulletin, 1855, t. 2. p. 767.) Pedicularis sylvatica (Catal.) — Ajoutez : Perbouyer près Mucidan (DD.) , etc. Cette espèce est en réalité 12 ( 178 ) irès-n'pandiie dans tous les lieux tourbeux , ou sylva- tiques et humides, Pedicularis PALUSTRis. Llun. — K. éd. i« et 2% 11. Peu de mois après la publication de mon Catalogue, M. dcDivcs m'envoya sous ce nom, en septembre 1840, un fragment de tige recueilli par lui le 21 mai 1830 , et me fit remarquer que l'espèce avait été omise dans mon travail. Les fleurs de cet échantillon n'étaient pas favorablement disposées pour l'examen ; il n'y avait point de fruits ; j'étais prévenu contre l'existence de cette espèce dans le Sud-Ouest ; bref, je la méconnus, malgré la présence des dents blan- ches et calleuses qui bordent les feuilles. Mais depuis lors , de nombreux et bons échantillons sont venus lever tous mes doutes. Nous avons donc certainement le P. palustris , mais seulement dans le nord du département , savoir : Saint-Martin-le-Peint près Nontron (DD. 1859.) Saint-Sernin-de-Beaupouyet, dans une lande médiocre- ment humide (DD. 18M.) Ponleyraud près Ribérac (DD. 1846 ) , dans un pré tour- beux. Prés tourbeux entre Mareuil et Courbiers . vis-à-vis d'Am- belle ;— aux Graulges , dans les prés de Rudeau , le long de la Lisonne(M., avant 1845, mais j'ignore l'époque précise. ^ Environs de Brantôme (M. l'abbé Dion, 1853.) Prés marécageux du vallon de Lanouaille ( Eug. de Biran , 1840.) Bartsia viscosA ( Catal. ; Eufragia viscosa Benlh. in DC. Prodr. X, p. 543, n" 2. — Gren. et Godr. FI. Fr. il . p. Gll. Ajoutez : Pontboiuie près Bergerac , Grum , dans les mois- c^oiis DD. — Mareuil M. — Mescoulet Al. Ramond , etc. ( i^O ) C'est une plante assez répandue partout où les terres sont profondes, froides , argileuses et surtout sablonneuses [bouvres ou boulbcnes. ) Genre EUPIIRASIA Bentli. in DC. Prodr.) Depuis ma publication de 1840 , j'ai beaucoup étudié les formes pyrénéennes du groupe officinalis , et je reconnais volontiers que je ne suis arrivé à rien de neuf, ni de bien satisfaisant. Il faudrait qu'un botaniste actif, pourvu d'yeux infatigables et d'un coup d'œil scientifique intelligent autant que raisonnable, consacrât dix ans de sa jeunesse à parcou- rir les Alpes , les Pyrénées et l'Auvergne, pour débrouiller ce difficile et minutieux sujet d'étude. Je ne dis pas trop ; car en ouvrant seulement trois des ouvrages les plus feuil- letés par nos contemporains , on voit que Koch (Synops. ) , M. G. Bentham [in DC. Prodr.), et MM. Grenier et Godron (FI. Fr.) sont à peu près aussi peu d'accord qu'il soit possi- ble de l'être sur la spécification de ces plantes charmantes. Dès 1835, dans le Mémoire (excellent, comme tout ce qui sort de ses mains) que M. Soyer-Willemet consacra à ce genre sous le titre A'Euphrasia offidnalis el espèces voisi- nes , mémoire dont les études furent faites sur le sec , le savant et consciencieux auteur, tout en admettant trois espè- ces, se demandait s'il y en a réellement plus d'une ou si Candolle n'avait pas raison, du haut de son génie (FI. Fr. 1845 ) de ne voir dans toutes ces formes que des races , des variétés et des sous-variétés. L'état présent des travaux botaniques ne me semble pas permettre qu'on se renferme dans cette manière de voir : il y aurait trop de réformes à opérer ailleurs , et il n'existe pas assez de preuves incontestables de la justesse de ces ré- formes. ( 180 ) En 1840, .M. G. Boiilham , IravaillaiU au nom de Can- iloWe ihns \e Prodromu s , s'en linl aiix conclusions de la Flore Française. En 1852, MM. Grenier et Godron empruntèrent tons les détails du travail de M. Soyer-Willemet ; mais selon moi , ils en détériorèrent la substance, en refusant d'admettre r^. alpina Lam. Dans l'intervalle qui sépare- M. Soyer-Willemet de la nouvelle Flore de France , les Allemands , selon leur habi- tude , s'étaient jetés plus ou moins à corps perdu dans la spécilication ; et maintenant , en forçant l'application de ses excellents principes (c'est là , selon moi , le seul reproche jxisle qu'on puisse adresser à ce savant) , M. Jordan vient encore enchérir sur les botanistes d'Outre-Rhin. Parmi les ouvrages que je viens de citer, celui dont les principes de spécification me semblent les meilleurs, est donc le Mémoire de M. Soyer-Willemet. Je crois cependant qu'en présence de la variété innombra- ble de formes que présentent les Euphraises des montagnes, ce profond botaniste n'a pas fait assez, et que s'il n'y a rien à retoucher à son Euphrasia offîcinalis caractérisé 'dans tou- tes ses formes) par la présence des poils glanduleux rares ou abondants ; il ne faut pas admettre que son nemorosa et son (dpina répondent , en englobant toutes les autres for- mes , aux besoins réels de la spécification. J'emprunte donc à Koch \ Euphrasia minima de Jacquin et Schleicher, en y joignant, à l'exemple de M. SoyerAYille- met qui les a aussi fort rapprochés l'un de l'autre, \'E. micrantha Hchb. J'emprunte également à Koch son E. satisburgensis , mais pour le faire rentrer comme variété , à l'exemple de M. Soyrr-Willpuiet , thus Vntpina Lam., dont on n'aurait ( 1X1 ) jamais dû sf perincLlre trabaridomier le nom ; car il esl â la l'ois le plus ancien cl le meilleur. Celle forme, au premier coup-d'œil , est cxlrèmemenl différente de Valpina ; mais Koch lui-même avoue que ces différences ne lui semblenl pas spécifiques ; elles ne consistent en réalité que dans le nombre moins grand des dents latérales de la feuille , et celte modification est exclusivement alpine dans les Pyré- nées (Pic d'Éreslids, au-dessus de 2,000""). Quant au type, je ne l'ai jamais retrouvé au-dessous de la région décidé- ment montagneuse où la végétation est celle de la zone sous-alpine. La modification extrême de VE. alpina paraît être VE. Iricnspndala L. que M. Bentham admet avec doute comme espèce distincle , et que M. Soyer-Willemet , suivi par MM. Grenier elGodron, joint au précédent comme var. 7. — Je possède celte dernière plante , mais elle n'est pas en ce moment sous mes yeux , et je ne puis mieux faire , à en juger par la description , que de suivre aussi l'exemple du respectable bibliotbécaire de Nancy. Je m'écarte cependant un peu de son opinion pour adop- ter celle de MM. Grenier et Godron qui rapportent \E. al- pina DC. FI. Fr. à VE. nemorosa Pers. /3 intermedia Soy.- AVill. , au lieu de la rapporter à VE, alpina Lam. Ayant ainsi retiré de VE. nemorosa de MM. Grenier et Godron les var. 7 et 5, il me reste une espèce bomogène , qui conserve le nom de Persoon et les var. « et /5 de M. Soyer-Willemet. Elle est excessivement répandue en F'rance, depuis les pays de plaines jusqu'aux régions alpines où elle devient plus rare. J'avoue qu'elle se lie bien étroitement à VE. minima surtout, et aussi à l'rt/pma; mais foutes les espèces d'un groupe si naturel ne doivent-elles pas né- cessairement être très-voisines l'une de l'autre? Enlin, je crois, avec MM. Grenier et Godron , ({ue le nonorosa reste ( \Hi ) Iticn plus voisin des deux dernières espèces (pic de YoJ]ici- nalis. Voici, à vue de pays et au moyen de caractères pour ainsi dire empiriques, comment, et en attendant (pi'on nous donne une bonne monographie , je voudrais disposer nos Euphrai- ses Françaises ; I. E. o/pcinalis. IJnn. — Soy.-Will. loc. cit. — Gren. et Godr. FI. Fr. Il , p. riO'i. — Var. y oulgaris (pro parte) Benlh. i)i DC. Prodr. X, p. 55i2 , n^ 2, — Var. « pralen- sis Kocli , Syn. éd. 1» et 2^ 1. Fleurs où le blanc domine. Poils glanduleux abondants , ou du moins en petit nombre sur les calices. Feuilles à peu près 5-denlées de chaque côté. II. E. nemorosa. Pers.— Var. a (jrandiflora et ,3 iuler- média Soy.-Will loc. cit. — Gren. et Godr. loc. cit. , p. 553. E. o/lkinalis, y vulgaris ^ pro parte ; Benth. loc. cit. — |S iieglecta, y nemorosa, 5 alpestris (hœc pro parte tantùm) Koch , loc. cit. Fleurs grandes ou moyennes , plus colorées , où le violet et le bleu dominent souvent. Jamais de poils glanduleux ; pubescence crépue. Dents des feuilles supérieures fortement cuspidées. Feuilles à peu près 5-(lentées de chaque côté; les inférieures à divisions aiguës. III. E. minima. Schleich. — Jacq. — DG. FI. Fr. — Koch , loc. cit. n° 2. ' E. o/lirinalcni o alpestrem Koch, 1. c. [[)ro parte quoad E. micraulham Uchb. spectat] complectens). E. ofjîcinalis, 5 minima et y vulgaris (ha'c pro parte (juoad E. micranUiani Kchb. spectat Benth. loc. cit. E. nemorosa y parri/lttra^i^y.'WiW. loc. cil. — Gren. et Godr. loc. cil. ( i«:{ ) Fleurs Irùs-petiles, rorlenienl colorées, dont la lèvri*. inférieure est toujours toute jaune , la supérieure jaune, bleue ou violet-rouge. Jamais de poils glanduleux ; pubes- cence crépue; poils des bractées et des calices courts etrai- des, mais courbes et dirigés vers l'extrémité de la feuille. Dents des feuilles supérieures courtement mucronées, les extrêmes rarement cuspidées. Feuilles à peu près 5-dentées de cbaque côté. \y. E. alpinaLam. — Soyer-WiHemet , loc. cit. [non DC. FI. Fr. ) E. salisburgensù Funke. — Kocb , loc. cit. (cum varie- tate Lamarckianâ, non autem Candollianà). E. officinalis, = salisburgensis , et y vidgaris (haec pro parte , quoad E. alpinam Lam. spectat) Benlh. loc. cit. E. nemorosa 5 alinna Gren. et Godr. loc, cit. Fleurs élégamment colorées , grandes , où le bleu clair et le rose-lilas dominent. Jamais de poils glanduleux ; pubes- cence crépue. Dents des feuilles supérieures fortement cus- pidées. Feuilles 1-2-3-dentées de chaque côté, étroites, à dents aiguës. Si maintenant j'applique cette distribution spécifique au département de la Dordogne , j'y trouve deux espèces : Offi- cinalis et nemorosa, Euplirasia officinalis (Catal.) « praiensis Kocb , éd. l'» et 2\ 1 . 7 vidgaris (pro parle tanlùm) Benlh. in DC. Prodr. Formse grandiflora, intermedia ei parviflora Soy. Will., loc. cit. — Gren. et Godr. FI. Fr. Gazons et bruyères, bords des bois. — Nous devons avoir les trois formes empruntées par MM. Grenier et Godron à l'excellent travail de M. Soyer-Willemet; ( 184 ) mais j'avoue que j'ai négligé, comme il arrive trop souvent pour les plantes communes . de les récolter. On peut considérer aussi celte espèce sons un autre point de vue et y reconnaître deux formes dans cha- cune des trois de M. Soyer-Willemel : i ) laxa , simple ou rameuse , mais lâche et souple. 2) stricta (non Euphr. siricta Schleich.) simple ou rameuse, mais raide. à fleurs et hractées très-rap- prochées , comme en épi. C'est \ Euphr. ericetorum Jordan. Eti|ilii*a«^ia nesiioro^a. Pcrs. E.ollicimilis, c. nenwrosa lioch.—^oh. Catal. 1840 . E. oJlinnalis, y vulgaris \)ro parte i Benth. in DC. Prodr. E. rtemorosa Pers. — Gren. et Godr. FI. Fr., 11. p. 605. Je connais, dans le département , les var. : « fjnuidiflora Soy.-Will. — Gren. et Godr. — Lanquais. fi inlermedia Soy.-AVill. — Gren. et Godr. — l.an- q„ais. — Saut-de-la-Gratusse. — Landes de Colombal près Mucidan (DD. ) Ij. _ 1,1. _ forme parriflora Nob. — Dans les bois à Mànzac (DD. ) — Friche maigre près le dolmen dit le Roc-de-Cause , à Cugnac. EuPiiRAsiA Odontites (Catal.) — Ajoutcz : CC dans les terres qui bordent le Vergt dans la commune de Manzac(DD.;. Lanquais, dans les blés. — C sur la terrasse que l'orme l'escarpement de la montagne au niveau du deuxième étage du clocher de Brantôme. Pour cette dernière localité, je dois laire observer (lue n'ayant pu atteindre la plante, ses caractères de détail n'ont pas été ( ixr. ) vôriliés , cl c-oininc c'est l<' 24 scplembrc. i\\\i' j<> l'ai vue, elle pourrait bien plutôt a()parlenir au serotina. SKROTiNA (Catal.) — Ajoutez : Variatio florr (ilho , RR dans le lerrefovl de Varennes '20 septembre 1845.) — M. A. Ramond m'écrivit le 21 décembre de la même année , rpi'il avait vu , mais sans pouvoir la recueillir ni l'examiner, au Sigoulcs , une planle à \\(im'?> hlanchps qu'il a prise pour VOdoniites (dont la ver. blancbe ne lui était connue que par la citation de la Flore de M. Borcau) ; et, ajoutait-il , si ce n'est pas VOdoniites, serait-ce une transition de V Odontites [se- rotina) i\\i Jauherliana qui croît aussi dans ce lieu? — Sur ce document incomplet, je ne puis rien dire de po- sitif, mais j'incline beaucoup à croire que c'est ma plante qui a été vue au Sigoulès par M. Ramond. Ajoutez aussi, comme localité nouvelle ùeVE. se- rotina : côte des Mérilles, commune de Saint-Capraise- de-Lalinde (24 août 1841). Il faut remarquer qu'à celle date , quelcjucs pieds commençaient à peine à montrer un petit nombre de fleurs ouvertes. Or, celte station , bien qu'assez élevée au-dessus du fond de la vallée de la Dordogne , est l'une des plus cbaudes que je connaisse dans le déparlement. C'est un coteau (rès-abrupte , de calcaire crayeux à peine recouvert de quelques pou- ces de terre argilo-calcaire , et exposé à toute l'ardeur du midi ( le Comolvulus cantabrica L. y devient énorme). Ceci soit dit pour répondre à une supposi- tion de M. J. Gay à qui j'envoyai la plante , et qui me dit dans une note de mars 1842 qu'il n'y a pas, sui- vant lui , deux espèces dans VOdontites de Linné ; que la plante fleurit de bonne bcure (E~ verna Bell.) dans les cliamps et aulres terrains meubles, et lard E. ( 186 ) ^erolina Laiii.) dans les terres dures et couipactes. — Mais «|uoique fortes et compactes , les terres à blé de Lanquais, de Périgueux, etc. , sont bien des terrains meubles puisqu'ils sont travaillés tous les ans , elVE. verna y croît comme \'E. serotina ; et d'autre part , une exposition aussi chaude que celle que je viens de décrire pour la plante des Mérilles devrait bien com- penser pour VE. serotina l'ameublissement annuel du terrain , qui n'existe pas dans l'escarpement où j'ai recueilli mes échantillons. Ceux-ci constituent , pour MM. Grenier et Godron , FI. Fr. II, p. 007, VOdontiles serotina Kchb., /3 diver- gens (1) Euphrasia divergens Jordan m Billot, Archiv. de la FI. de Fr. et d'Ail., I. p. 191 [1851]), et celte forme étalée me portait à écrire à M. Gay, le *24 octo- bre 18 il, en lui adressant mes échantillons, que : Euphrasia odontites (verna) ; E. serotina '.'. Cu- pressas fastigiata '. G. horizontalis. Ce caractère , que j'étais le premier à faire valoir en tant que spécifique, a été adopté comme tel par MM. Grenier et Godron qui disent de leur Odontites serotina (typej : « Tiges à rameaux étalés, » par oppo- sition à (( lige à rameaux ascendants » qu'ils attribuent à leur 0. rubra (E. verna Bell. ). Ils n'admettent que comme variété VE. divergens Jord. , en la caractéri- sant par ses « rameaux plus allongés et plus étalés » , parce que les caractères spécifiques que M. Jordan assigne à son espèce « ne leur ont pas paru se soutenir u sur les exemplaires mêmes de l'auteur. » (1) .l'ai recueilli la même var. 6 divergens, commentant à peine à fleurir, le 19 août 1851, à Badelol , clans une station analogue à celle *ies Mérilles. ( 1«7 i (JMohjiUî n'îiyanl pas vu dant aussi une espèce déterminée , sans vouloir dire par cela qu'il » y ait autant d'espèces de graisses que d'espèces animales. » (A. Baudrimont, Dynamique des êtres vivants y in Act. de l'Acad. Imp. des Sciences, etc. de Bordeaux , 1856 p. 396. ) Évidemment , ce der- nier alinéa peut s'a|)i»liquer aussi parfaitement à la nutrition des végétaux qu'à celle dos animaux. 13 ( 194 ) d'Alsace, M. Kirschlegor. qu'il fait exception à la règle commune en ce qu'il parle des odeurs de presque tou- tes ses Menllips. tandis que les autres auteurs n'en parlent qu'exceptionnellement et d'une manière non comparable. Dans deux occasions seulement, M. Kirsch- leger a cédé au torrent, et a réuni sous un même nom spécifique des espèces différant entre elles par un ca- ractère dont on voit bien pourtant qu'il apprécie la gravité. Et en effet . ce sont bien des organes matériels et visibles que les glandes qui contiennent l'huile essen- tielle ! La pubescence a beau la dissimuler, on les retrouve toujours , et quand je dis toujours , je veux dire que ces organes sont plus tenaces que tous les caractères de forme. Brisez la plante en mille et mille fragments ; quand elle n'aura plus ni formes , ni carac- tères appréciables , elle aura encore son odeur et les glandes qui l'exhalent. Et si tout cela résiste au brisement , à la déformation de l'individu, tout cela résiste aussi au temps et même au poison. Je pourrais citer en exemple tou- tes les Menthes des herbiers ; j'en citerai deux seule- ment. J'ai sous les yeux deux échantillons . l'un de Mentha viridis, recueilli par moi dans un jardin, à Corbeil- sur-Seine, en juin 1821 ou 1822 ; l'autre de il/, undu- tata Willd. recueilli par moi dans le Jardin des Plantes de Genève en octobre 1820 (sous la fausse étiquette M. crispa L. ) Après trente-cinq et trente-sept années de séjour en herbier, et après avoir été , il y a peu de mois, plongés dans la dissolution alcoolique de sublimé corrosif, leurs feuilles froissées entre les doigts, les ( lor, ) einbnuiTiént encore, la [)reinièr»' iVuiui odeur de meu- Ihi' jtolrrt'r , la seconde d'une odeur de cilruiun'lli' ! J'ai inainleuant une variété remarquable à ajouter à notre espèce périgourdine. Ce sera pour moi M. gra- TissiMA Wigg., p Nob., et on va voir pourquoi je m'abs- tiens de lui assigner en ce moment un nom spécial. Cette belle plante, découverte en 1852. dans une baie près de Champccvinel . par M. le comte d'Abzac, ne peut , selon moi , rester dans le M. sylrestrifi , puisqu'elle oflVe le délicieux parfum du M. gratissima (ses glandes infra-foliales sont excessivement petites et d'un jaune clair et brillant ). Elle me paraît répondre très-exactement à la description du M. sylvestris, var. ç (sans nom particulier). « caule divarlcato-ramoso , » spicis gracilibus interruptis verticillastris pauciftoris » distinctis » Bentb. in DC. Prodr. XII . p. 167 ; var. à laquelle M. Bentham donne pour synonymes deux plantes que je ne connais point et dont j'ignore quelle est l'odeur ; ce sont les M. urticœfolia Tenore ? et M. origanoides Tenore. Si ces plantes napolitaines appartiennent au M. gra- tissima, ma variété 6 devra prendre l'un de leurs deux noms. Si elles appartiennent au M. sylvestris, je n'ai plus rien à faire avec elles ; mais alors il resterait prouvé que le M. gratissima. a une forme parfaitement analo- gue à celle que M. Bentbam décrit pour le sylvestris. Dans ce cas , et dans le cas aussi où la variété que M. Bentbam décrit, devrait rentrer dans le gratissima sans être spécifiquement identique aux plantes napoli- taines, je proposerais de donner à ma var. f^j le nom particulier BotllKimiaua. ( 196 ) Mentiia arven?is. Linn. — K. od. 1^ cl 2\ 8. M, saliva L. — K. éd. 1^ et 2% 7. - Nob. Calai. 1840. C'est avec joie que j'ai vu l'illustre monographe des La- biées dans le Prodromus , réunir sous le nom iVai'vensis les deux espèces linnéennes arvensis et saliva , si difficiles et minulieuses , si impossibles même à distinguer solide- ment, et que la plupart des auteurs allemands et français continuent à séparer. Je suivrai l'exemple donné par M. Ben- tham en comprenant celles de leurs diverses formes qui ne diffèrent que par le calice plus ou moins cylindracé, sous le nom arvensis. Mais ce n'est pas à dire que les auteurs allemands et français eussent tout-à-fail tort de voir plus d'une espèce dans le M. arvensis Bentliam. Il en faut distinguer spécifi- quement, à mon sens, celles de ses variétés qui exhalent une autre odeur, savoir y [Mentha gentilis , « et /3 Smith.), — Boreau , — Gren. et Godr. , — et S rubra (M. rubra Smith), — Boreau , — Gren. et Godr. Je ne connais , dans la Dordogne , que des formes qui restent dans I'arvensis ainsi limité, et qui appartiennent aux variétés suivantes : Var. « saliva Benth. {M. saliva y hirsula Koch , Syn. éd. 1% 7 , 2^ 6). Forme des lieux humides et ombragés. Vnr. e vulgaris Benih. (M- arvensis , « vulgaris Koch , Syn. éd. i» et 2*. 8 . Forme des terres arables sèches et exposées au soleil ; bien plus trapue et ramassée. A^ar. ç (il/, qracilis Sole) Benth. [M. arvensis , 3 gla- brinscula Koch, Syn. éd. 1-^ et 2^ 8). Forme à feuilles minces et à pédicelles glabres , des lieux très-humides tels que les ilôts de l'isle à Sourzac (DD.) ( m ) PuLEf.iUM vuUjave. Mill. — K. éd. 'i\ 1. — Menlha Pule- ginni (Calai.) M. Benlliam , dans le XII" vol. du Prodromus de Can- dolle, et MM. Grenier et Godron , dans le 2*= vol. de leur Flore Française , n'ont point adopté le genre Pnle- gium. Ajoutez aux localités de la variai ioii à fleurs blanches : Entre Minzac et Saint-Mer, dans un chemin qui sépare les départements de la Gironde et de la Dordogne (DD. . J'ai revu plusieurs fois cette variation , dans diverses localités du Périgord. RosMARiNUS OFFiciNALis. Linn. — K. éd. 1* et 2^ 4. Sur les ruines du château de Vitrac dans le Sarladais (localité signalée à M. de Dives par M. Alexandre Lafage , licencié en droit.) Salvia OFFICINALIS. Linu. — K. éd. 1« et 2\ 4. Sarlat( indiqué par M. Jamin m Fuel , Catal. du Lot.) M. Fuel ne regarde son indigénatque comme probable ; mais M. l'abbé Neyra affirme que la plante est réelle- ment spontanée dans le Sarladais. — ScLAREA (Catal. ) — Ajoutez : Grignols , sur le coteau que surmonte l'antique château des comtes de Férigord, mais seulement à l'exposition du Midi (M. de Dives et moi-même.) — Saint-Crépin-de-Salignac ; Cimeyrolles et Saint-Pardoux-de-Mareuil (M. ) — Rive droite de la Dordogne, près Bergerac (Rev.) Ainsi , voilà la plante connue dans les quatre arron- dissements de Périgueux , Bergerac , Sarlat et Mareuil ; elle ne m'est point indiquée dans celui de Nontron qui est sensiblement plus froid. ( m ) Salvia pratensis (Catal.) — Ajouloz : 1° Variation à fleurs blanches : Saint-VincenUle-Jalmoutier, arrondissement de Ribérac (DD.) — Emplacement de V oppidum gau- lois de Layrac près Limeuil. 2° Variation à fleurs roses : Campsegret ; Lembras ; Cbampillion, commune de Grum ; Bossignols, com- mune de Cbalagnac ( DD. ' 3^ Variation à fleurs d'un bleu très-clair : Manzac (DD.) — Verbenaca (Catal.) — Ajoutez : Bords de la Lidoire, près du pont qui sépare le département de la Dordogne de celui de la Gironde ; La iMothe-Monti'avel ; DD.) — Vignobles et bords de l'avenue du Château de Tiregand , commune de Creysse (Rev.) — CGC sur les bords de la route départementale de Bergerac à Lalinde , dans le voisinage de l'embouchure du canal latéral ( à Tuil- lière , commune de Mouleydier. ) Origanum vulgare ( Catal. ) Il offre plusieurs variations et variétés : 1) Typus auct. omn. — Bractées d'un rouge foncé ; fleurs roses ; c'est la forme la plus commune. 2) Var. B virensBenlh. in DC. Prodr n° 9. — /3 rires- cens Boreau, FI. du Centr. 2*^ éd. — Manzac (DD.); chemin de hallage de la Dordogne , à Lalinde. — Brac- tées pâles , fleurs légèrement rosées. 3) Variatio flore albo; bractées vertes. Saint-Front-de- Coulory , commune de Couze. Thymus Serpyllum (Catal.) La var. y aiigustifolius Koch (Th. auguslifolius Pers. — Bcnlh. in DC. Prodr. n" 18^ . est aussi bien caraclérisée ( I9U sur les côli'aux arides de Bourzac , entre Laiiquais et Bayac , que dans les meilleurs échantillons des Pyrénées et de l'Al- lemagne ; mais lorsqu'on a sous les yeux beaucoup d'échan- tillons provenant de localités et de stations diverses , on trouve tant de nuances et de transitions graduées (et cela parfois sur le même pied ) , qu'il est impossible de les dis- tinguer toutes et d'admettre le Th. angiistifolins h un autre titre que celui de variété du SetytjUum. La variation à fleurs blanches présente tantôt des feuilles larges, tantôt des ïemWes demi- larges (Manzac ( DD. ) ; vignes caillouteuses à Lanquais). Je ne l'ai jamais vue à feuilles réellement étroites, mais on la trouvera sans doute, un jour ou l'autre. Sa-TUREIa hortensis. Linn. — K. éd. 1* et 2% i. On est très-porté à se défier de la spontanéité de cette plante, parce qu'elle est cultivée dans un grand nombre de jardins potagers. Cependant elle est reconnue pour sponta- née dans le Rouergue , le Toulousain et l'Agenais, et elle est si abondante et si répandue dans le Sarladais que nous ne pouvons plus douter de son indigénat dans cette partie du département de la Dordogne , où elle a été suivie pendant plusieurs années par différents observateurs. Si elle s'échap- pait volontiers des potagers, on la trouverait partout , et il n'en est pas ainsi ; mais , dès qu'on s'engage dans le pays montueux au-delà de Lalinde , sur la route départementale qui conduit à Sarlat , sur les deux flancs du vallon de Pezul, on trouve la plante en abondance sur les bords de la route et presque dans les ornières de ses bas-côtés (M. l'abbé Revel, m. l'abbé Dion et moi-même). - De plus, ce à Saint-Cyprien (M. l'abbé Meilhez et M. l'abbé Neyra). — CimeyroUes (M. Chadourne , élève du Petit- Séminaire de Bergerac] ( ^200 ) Nota. — A propos de celte espèce, je dois relever nue erreur lyiiograpluque de mon Catalogue de 1840 , à l'article de Saliirein lîionlana, au lieu de a aux environs de Bourg » , il faut lire : " aux environs du bourg » ( le bourg de Saiul-Aulaye-sur-Dronnc. ) Calamlntpia offici>alis (Catal.) Selon M. Benlliain in DC. Prodr. Xli , p. 2^28;, noire planU* n'est pas le C. ofjicinalis Moencli , mais le C. sylvatka Bromfield ; cL c'est ce dernier nom qu'il adopte. M. Boreau (FI. du Centre , 2« édit., p. 410) . suit l'opinion de M. Bentham. Selon MM. Grenier et Godron ( FI. Fr. II. p. 663) , notre plante est bien le C. officinaiis Moench , et ces auteurs lui conservent ce nom , auquel ils donnent pour synonyme Melissa Calamintha L., que MM. Bentham et Boreau reportent à l'espèce suivante. Ce qu'il y a de positif^ c'est 1° : que l'espèce sui- vante étant plus commune que celle-ci, il semble que le nom officinaiis lui va mieux ; 2° Que l'espèce dont je parle ici appartient bien plus particulièrement aux lieux couverts, aux bois; tandis que la suivante affectionne les expositions chaudes et fortement éclairées. Le nom s\ilvalica va donc mieux à l'espèce dont je m'occupe en ce moment ; 3'' Que Koch , dans la première et dans la seconde édi- lion de son Synopsis, a confondu sous le nom officinaiis deux espèces bien distinctes, dont l'une est celle dont je m'occupe ici, et l'autre est le C. Nepela de mon Catalogue de 1840, mais non celui de Liuk et Ilofl- mansegg ; je parlerai tout-à-l'heure de celte seconde espèce qui est , pour MM. Bentham et Boreau , le vrai officinaiis. Dans riui[)()ssibilité où je me trouve de recourir à toutes les sources pour me former une opinion pcrsoti^ ( ^2<»1 ) Uf'Uc sur l'apijlicalioii d{\ iioiti (i/ficinalis Moericli , il me seinhli; que le pnili le plus sage à prendre pour moi . cuiisisle à compter les voix , sans faire men- tion (le M. Jortlan . pour qui la (juestion n'esi [»as l'altribtition du nom à l'une ou à l'autre espèce. D'un côté, je trouve l'illustre monographe des La- biées et M. Boreau , qui font deux auteurs ; de l'autre, je trouve MM. Grenier et Godron, qui n'en l'ont (\\\iin : je vais suivre la marche tracée par MM. Bentham et Boreau , en faisant remarquer que ce dernier y est arrivé après de longs tâtonnements, après plusieurs variations, ce qui présuppose une sérieuse et profonde étude. (1- Espèce) CALAMINTHA SYLVATIGA. Bromfield ! - Benth. in DG. Prodr. XII , p. 228 , n'' 10 ( 1848). - Boreau , FI. du Gentr., 2" éd. p. 410 (1849 ). C. offlcinalis (Moench?) — Koch, Syn. éd. 1^ el 2» , n" 4 ( pro parte). — Boreau , Noi. s. qq. esp. franc., n° XXII, p. 24(1846).-Gren. etGodr. FI. Fr. Il, p. 663 (1852). — Jordan , obs. fragm. IV, p. 4, pi. 1, A. - Nob. Gâtai. 1840! GGG Dans les haies et surtout dans les lieux cou- verts ; ce sont mes propres paroles de 1840. Gette espèce présente parfois des fleurs d'une gran- deur remarquable. G'est ainsi que M. Al. Ramond l'a trouvée une fois, en septembre 1845, à Eymet. En m'en envoyant une fleur dans sa lettre , cet observateur ne manqua pas de me faire observer qu'il ne pouvait évi- demment être question de la rapporter au C. grandi- flora Moench, qui appartient aux contrées monlueuses du plateau central de la Franco et de l'Est. ( ^m ) (^2« Espèce) CALAMINTHA OFFICINALIS (Moench!) — Benth. in DC. Prodr. XII , p. 228, n° 9 ^1848). - Boreau , FI. du Centr. , 2« édit. p. 410 (1849;. - Koch , Syn. cd. 1* et 2* , 4 ( pro parle ). C. menthœfoUa Host. FI. Auslr, 2. p. 129. — Boreaii, Not. s. qq. esp. franc, w' XXII. p. 25 (1846). — Gren. et Godr. FI. Fr. II . p. 664 (1852.) G Nepeta Nob. Catal. 1840, non Linket Hoffmansegg, nec BontlL. Koch, Gr. et Godr.. DC. FI. Fr., etc. C. umbrosa Rchb. FI. g. e.\c. p. 329. C. ascendens Jordan, obs. fragm. lY, p. 8, pi. 1, B. ce dans les haies et au bord des chemins , aux expositions chaudes et découvertes ; ce sont mes pro- pres paroles de 1840. Aujourd'hui, je pense qu'il faut ajouter hardiment un troisième C, car mes courses subséquentes dans le département, et les indications que j'ai reçues , me font regarder maintenant celte espèce comme plus abondante , dans le terrain graniti- que {Nontronais) , comme dans le terrain calcaire , dans la Gironde comme dans la Dordogne, que ne l'est le C. sylvatica. — NEPETA. Link et Hoffmsgg. — Benth. in DC. Pr. XII, p. 227 , n« 8. — Boreau FI. du Centr. 2"^ éd. p. 410 , no 1518. — Gren. et Godr. FI. Fr. II. p. 664. — Jordan, obs. fragm. 4, p. 12, pi. 2, A. — Koch, Syn. éd. 1« et 2% 5. Non Nob. Calai. 1840! Découvert par M. le comte d'Abzac , sur le chemin de Périgueux à Champcevinel (1852). Clinopodium vulgare (Catal.) Calaminlha Clinopodium Benlli. in DC. Prodr. XII , p. 233. n" 32 (1848). — Gren et Godr. FI. Fr. II, p. 667. ( ^203 ) Ajoutez : Variation à fh'urs blanches, trouvée une seuN; fois au Mortier, commune de Manzae, par M. de Dives, et à Cliampcevinel par M. d'Abzac. A propos de cette insignifiante mais très-rare variation , on me permettra, j'espère, de consigner ici le souvenir d'une anecdote peu connue en France , et qui montre com- bien les dispositions de la haute société à l'égard de la science, sont différentes en Siiisse de ce qu'elles sont dans notre patrie. A la fin de septembre 1820, Je passai quelques jours à Lausanne, où j'eus l'honneur d'être présenté (par le bon Louis Reynier, l'un des premiers guides de mes études bota- niques), à M^^'' de Constant de Rebecque, cousine du député-publiciste si connu sous le nom de Benjamin Cons- tant. Cette demoiselle, âgée et très-infirme, charmait ses longues douleurs par l'exercice d'un talent très-distingué pour la peinture des ileurs. Sa collection d'aquarelles était immense, et bien souvent l'illustre Augustin-Pyrame de Candolle avait confié à son habileté non moins qu'à son zèle ardent pour la Botanique, le soin de conserver la fidèle image de plantes rares ou nouvelles. Elle avait été l'une des femmes de la Société Genevoise, qui prêtèrent à ce grand maître un secours si généreux et si utile , dans une circons- tance où un trésor botanique allait forcément s'échapper de ses mains. Une collection très-considérable de dessins colo- riés de plantes exotiques lui avait été confiée, et il espérait la conserver plus longtemps pour l'étude et la description ; mais elle lui fut redemandée d'une façon tellement exigeante qu'il en dut promettre le renvoi pour une époque assez rap- prochée (un mois ou deux, je crois). Les dames de Genève , instruites de son aflliction, lui promirent qu'il ne perdrait pas une parcelle du trésor regretté. Elles se partagèrent la ( 201 ) besogne, el en Hrenl une part aux liabitaiiles des villes voi- sines. Tontes se mirent à l'œuvre , et avant le délai fatal , le Prince de la botanique avait enire les mains la reproduction fidèle du dépôt dont il allait se dessaisir. Oh ! que ne m'est- il possible, de dire que ce fait s'est accompli à quelques kilo- mètres plus près de Paris ! Pour en revenir au Clinopode à fleurs blanches , j'en avais trouvé un pied unique sur la montagne de Vevey , le 24 sep- tembre 1820. J'en parlai à M'^'' de Constant qui regretta beaucoup de ne l'avoir pas eu vivant , car on ne l'avait jamais, à sa connaissance, rencontré en Suisse , et elle eût voulu le peindre. Je ne quitterai pas le Clinopode sans avouer que ce serait avec regret que je verrais adopter la suppression de ce genre linnéen. Je sais bien qu'il est de peu de valeur, puisqu'il ne repose que sur un seul caractère de végétation ; mais ce caractère est facilement appréciable , malgré la grande res- semblance de port qu'offre la plante avec les Calamintha. Dans une famille aussi éminemment naturelle que les Labiées , la mise en genres , indispensable pour soulager l'esprit du travailleur, est chose nécessairement fort difficile , et dépend beaucoup du point de vue où chaque observateur se place. C'est pour cette raison, sans doute, qu'en dépit des désirs exprimés parle législateur d'Upsal , on voit parmi les Labiées tant de genres faits avec des caractères , au lieu de n'y trouver que des genres dont l'ensemble fasse sauter aux yeux les caractères dont ils sont pourvus. Le genre Cli- nopodium avait cet avantage , et réduit à l'état de section , il le perdra pour ainsi dire complètement. Nepeta Cataria. Liuu. — K. éd. i'' et 2% 1. Sainl-Pardoux-de-Mareuil (M.^ ; trouvé une seule fois. Bord d'un chemin près la forge de Monclard , commune de Saint- ( iion ) G(îorgos (OLV.) — An pic.'d des iniirs eu ruines du cliâleaii de Grignols , à l'exposition du Midi (DD. 1840, et moi- même en 184-8 , U.) Melittis Melissophyllum (Calai.) — Ajoutez : Sainte-Foy- Ics-Vignes près Bergerac (M l'abbé Revel et quelques élèves du Petit-Séminaire). — Saint-Félix-de-Mareuil et Pissol (DD.) — Bois-de-la-Vache-Morte près Borie- bru, commune de Ghampcevinel , et côleau de la Bois- sière vis-à-vis Périgueux (D'A.) Nota. Dans le Calalogue de 1840, pour la localité c'Uribuéo à cette espèce, il faut lire « commune de Gruni » au lieu de commune de Grienc, ei de même pour toutes les indications (jue j'ai enregistrées avec la même faute. Lamium purpureum (Calai.) — Ajoutez : Variation à fleurs blanches-^ Bergerac (DD.) Lamium maculatum (Catal.) — Ajoutez : Près le château des Mirandes, dans la vallée de la Dordogne (M.) Nota, — M. Gagnaire fils, pépiniériste à Bergerac, fait connaître (1858) qu'il a trouvé un seul pied de de Lamium garganicum L. sur la berge herbeuse de la Dordogne. rive gauche, entre le ruisseau de la Mérille et le faubourg de la Madeleine (Bergerac). M. Du Rieu , qui me transmet cette indication, fait observer que l'es- pèce en question n'appartient pas à la circonscription actuelle de la France, mais qu'elle se propage facilement autour des villes. Cet échantillon, que nous n'avons vu ni l'un ni l'autre, aurait donc crû dans le département par une circonstance tout-à-fait accidentelle, et je ne puis lui donner place dans le Calalogue de la végétation duranlenne. — ALBUM (Catal.) — Ajoutez : Rive gauche de la Dor- dogne, au pied des terrasses du château de Piles, à l'exposition du nord , commune de Cours-de-Piles ( ^Uti ) Eiig. (le BiiiAN . — Environs du cliâU'au des Mirandes , près Castelnau iM.) Galeobdolon luteum (Calai.) — Ajoutez : Mareuil M.) — Près d'une fontaine au Bel. commune de Manzac (DD.) — En grande abondance au pied du coteau de La Boissière . vis-à-vis Périguenx, et ne s'y mêlant point avec le Lamium album très-abondant aussi dans le même lieu (D'A.) — Au bord de la Dordogne au-des- sous du pont de Mouleydier (Rev.) Galeopsis ochroleuca. Lam. — K. éd. I*et2% 2 M. Eugène de Biran , qui a trouvé celle plante à Bergerac, en 1847, sur un terrain qui portail du blé l'année d'auparavant , et qui a été ajouté à la pépinière du sieur Perdoux , se demande si elle y était réellement spontanée : ce qui pourrait le faire croire , c'est que M. l'abbé Revell'a retrouvée auprès du Pelit-Séminaire. pendant cette même année 1847. — Tetrahit (Calai.) — Ajoutez : C sur des tas de pierres à Dives, commune de Manzac; dans un chemin, au bourg de Grum (DD.) — Peu commun à Goudaud el sur quelques autres points de l'arrondissement de Périguenx (D'A.) — Sur la butte du château de Gri- gnols, où je l'ai vu en septembre 1848. — Ruines et déblais , aux environs de Mareuil (M.) — Peu abon- dant sur la berge humide el ombragée de la Dordogne , à Sainl-Germain-de-Pontroumieux ; grand el irès-ra- meux au bord du ruisseau qui passe au pied du château de Piles Eug. de Biran.) — VERSicoLOR. Curlis. — K. éd. 1* et 2« n" 5. G. Tetrahit, y yrandiflora Benth. in DC. Prodr. XII. p. 498 , 3. ( -207 ) Riiinos (lu cliàleau de iManuiil , el vilbgc; (11- la Neiilliie (M.j — C'est d'après un écliantillon accompagné d'une des- cription très-soignéo et très-exacte , dûs l'un et l'autre à M. l'abbé Meilbez , que je me décide à admettre celte belle plante comme espèce distincte , dans le Catalogue dépar- temental. Koch a exprimé une grande défiance à l'endroit de l'au- tonomie du G. hifida Bonningh.. et il a eu bien raison. M. F. Scbullz a renoncé . en 1844 , à le considérer comme distinct, et l'a réuni au G. Tetrahit comme var. § bifida. M. Benlham, dans le Prodromus , en 1848, a été plus loin encore et en a fait le type même (sauf une légère varia- tion dans le galbe de la lèvre inférieure) du Tetrahit y sous le nom de var. aparvifiora, et je crois que cette manière de voir est conforme à l'exacte vérité. Mais Koch exprime aussi , d'une manière très-précise , son opinion en faveur de l'autonomie des Galeopsis pnbes- cens Besser et versicolor Curlis (qui sont pour M, Bentham les var. /3 pubescens et y qrandiflora du G. Tetrahit], et je crois qu'ici l'opinion fondée est celle de Koch. — M. Schultz a annoncé, en 1844, une différence entre les nucules du pubescens, qui offre aussi d'autres caractères distinctifs , et le Tetrahit : je n'ai pas été à même de la vérifier, faute de fruits mûrs de la première espèce. Je ne trouve pas, sous ce rapport, de différence sensible entre le versicolor elle Tetrahit (ce qui n'est pas surprenant dans un genre aussi homogène); mais les feuilles, leur couleur et l'ensemble des caractères de végétation, me semblent justifier leur sépa- ration. Stachys germanica (Catal.) • Répandu partout où il trouve les stations calcaires et sèches qui lui conviennent , il s'y montre plus ou -208 ; iiioins suijr'A.v, selon qu'il est pinson moins exposé an soleil. On me l'a envoyé des deux extrémités oppo- sées 0«.) ) Kocli ;i ï^llivi rcxcmpic (!•' M. Bfiiilliain , «'n réunissnnl les deux os|)èces linm'cnnes sous le nom de S. Scordioides. Je ne puis me délermiiier à reproduire cette îtdjonclion , malgré les nombreuses formes que présente le S, hyssopi- folia, parce qu'il n'y aurait pas de raison bien concluante, à mon sens, pour ne pas réunir, de proclie en proche, le S. hirsuta, et probablement quelques autres, au Scor- dioides. Le 5. hyssopifolia a été découvert, en 1846, sur les rochers exposés au soleil , dans la commune de Monsac , canton de Beaumont, par M. Deschamps, ancien maire de cette commune. La plante y acquiert les dimensions les plus fortes que je lui aie jamais vues (60 centimètres etplus\ Elle a été retrouvée par M. l'abbé Meilhez, qui me l'a adressée , sur les plateaux crayeux et extrêmement arides d'Argentine près La Rochebeaucourt ; elle y est assez rare et bien moins développée qu'à Monsac. Ballota nigra (Catal.) — Ajoutez : 1° var. /3 ruderalis Koch , syn. (B. ruderalis Fries. — B. vulgaris Link et HofTmsgg.) Répandue dans le département comme les var. afœtida. 2° Variation à fleurs blanches. Dives , commune de Man- zac et Sainl-Martin-l'Astier près Mussidan (DD.) Les deux échantillons que M. de Dives m'en a communiqués appar- tiennent à la var. ^ruderalis, et selon feu M. Chaubard qui les avait vus , ils appartiendraient positivement au Ballota alba L'mn., espèce que les modernes ne séparent plus du nigra. Leonurus Cardiaca (Catal.) — Ajoutez : Saint-Martial- d'Artensec (DD.) — Vigneras, commune de Champce- vinel et vallon de Notre-Dame près Périgueux (D'A.). 14 ( -iio ) SciTKLLAiiiA MiMn; ((lalal). — Ajoiilt'z : Maiviiil (M.) — Bords des élaiigs d(i la L)oid)i<' (OLV.) — lîihérac (M. John Uaifs).— Daiisiin pr»'» liTS-limnide des laiidos df Sl-Severin-d'Eslissac; dans un taillis Irès-liumidc à Bordas (DD.) — Dans un bois Inunide .1 Boricluii . coiinnune de Champcevint'l (D'A.). l*iu NKLLA vrLGAUis ct Prunella alba (Calai) M. Bciilliam (î/i DC. Prodr. XII, 1848) a pris nn î^iand parti , cl je crois (pi'en dépit du prestige qni s'altaelie, avec juslice, anx noms de Pallas cl de .Mai-sclial!-Bi«'ljerslein , il y a lien de l'en féliciler. I.es denx espèces sont rénnies par Ini sons le nom rnl- ijinis L. Ces denx espèces nominales sont dislingnées pai' (les caractères qui l'ont de lellel sur le papier, mais qui , j<' le crois , manquent de constance. Celui delà direction de l'appendice iiyposlaminal parait grave , mais il esl en réalité excessivement misérable en lui- même , et , de plus, impossible à observer sur le sec, où toutes les directions ct inflexions imaginables se retrouvent sur le même éclianlillon. Le caractère pris autrefois d;ins les dents supérieures du calice serait bien plus facilement appréciable; mais il esl si peu constant que tout le monde , à peu près , l'a abandonné. Les derix espèces nominales croissent à peu près partout, et les tcuilles . la grandeur et la coulcui' îles (leurs n'olVrenl |»as même de bons caractères dr ra- riélh. Je possède un<' masse très-ct)nsidérable d'ccba.ntil- lons de PruïtrUii , recueillis dans des localités très- diverses ; je cidis donc p(»uv(»ii' suivre avec confiaiu-.e ( ^211) la roule (rnciH; pai rilliislrr Itotamstc anglais, cl dire que nous avons dans le départcinoni : 1" Pri'kkli.a vulgauis L., ^ vulgaiis Bcntli. 1. c. — (lypus) Koch , syn. n° 1. — « genuina Grcn. ci Godr. FI. Fr. (pro parle). 2" 8 parviflora Benih. 1. c. — /3 parviflora Koch, 1. c. — a genuina Gron. et Godr. I. c. (pro parle). 3° £ pinnatifida Bentli. 1. c. — y pinnatifida Koch , !. c. — p pennatifida Gr. et Godr. I. c. 4" ç laciniata Bentli . 1. c. PruneUa alba Pahas in Marschall-Bieberst. (typus) Koch, I. c. — « integrîfolia Gr. et Godr. 1. c. El p pinnatifida Koch; Gren. et Godr. 11. ce. Quant aux variations de couleurs , nous avons les fleurs bleu-violacé, blanc-violacé , rose, blanc-rosé, blanc-jaunâtre. S'il y a quelque bon caractère à découvrir pour dis- tinguer solidement les deux espèces de Linné et de Pallas , il n'y a de chance de la rencontrer que dans les nucules ; mais je manque des matériaux nécessaires pour en faire à présent la comparaison. Prunella GRANDiFLORA (Catal.)— Ajoutez : Chemin de Con- dat à Champagnac-de-Belair (M. l'abbé Dion).— Forêt de la Bessède (DD.) où cette joue plante acquiert des dimensions très-fortes et présente parfois les oreillettes horizontales qui sont censées distinguer la var. y pyre- naica de MM. Grenier et Godron , et même des feuilles (inférieures) parfaitement cordiformes à la base, ainsi que je l'ai récoltée en 1846. — Coteaux arides à La Bruyère, commune de Saint-Féhx-de-Villadeix (OLV.) ^- Coteau crayeux et très-aride entre La Massoulie et Grignols; coteaux crayeux entre Périgueux et Bran- ( -21-J ) lùiiif; cingk' du Bugue. — Coteaux les plus arides aux environs de Mareuil (M.) — Villamblard (var. ,6 pinnalifida Koch) DD.) Jl résulle des observations ci-dessus que M. Benthani a parfaitement bien fait de n'admettre, dans celte es- pèce , aucune variété, puisqu'elles manquent de cons- tance, ainsi que je l'avais déjà fait pressentir dans mon Catalogue de 1840. Ajuga reptans (Catal.) — Ajoutez : variation à (leurs blanches, trouvée par M. de Dives à Valadeix , sur les bords du Bétarosse . commune de Manzac. — Genevensis. Linn. — K. éd. 1* et 2^ 2. Celte jolie plante paraît manquer totalement dans le nord et dans l'ouest du département, bien (pi'elle se trouve , dans celui de la Gironde, sur les bords de la Garoinie. J'ai eu la bonne fortune de la rencontrer, le 8 juin 1845, en petite quantité , dans une fricbe gazonnée , couvrant la pente d'un coteau entre Saint-Geniès et le château de Pel- ievési. M. l'abbé Meilbez me l'a signalée, en 1851 , sur uw .uitre point du Sarladais , à Allas-de-Berbiguières. Teucrium Botrys (Catal.) — Ajoutez : Mareuil (M.) Coteaux autour de Sarlat : Pezul , au bord de la grand'route (M. l'abbé Dion-Flamand). — ScORDiuM (Catal.) — Ajoutez : Mareuil M. — Bords ele l'étang du parc de Fayolle (D'A.) — Chemin de Condal à Champagnac-de-Belair M. l'abbé Dion-Fla- mand.) — Chamœdrys (Calai.) J'en ai trouvé, dans les roches calcaires de Saint-Front- de-Coulory, un prtit échantillon à feinlles fortement pa}m- ( 213 ) Nota. — Je ne crois pas devoir inscrire au Catalogue le Teucrmm Poliuni L., bien que M. l'abbé Meilhez me l'ait en- voyé avec des plantes de la Dordogne. Mais, (luestionné par moi sur les localités précises de ces plantes, il n'a pu se sou- venir distinctement de celle du Teucrium, et son envoi con- tenait des échantillons recueillis dans d'autres déparlenuMiis. , LXXXVII. VERBENACEJE. Verbkna oFFiciNALis (Calai.) — Ajoutez : Varialion à llcnrs blanches. — li( slignac, près le Si^ouU-s ( Ai,. Hamond , !847.) LXXXIX. LENTlBULARlEJi:. PiNGUicuLA lusitanica. L'um. — oc. — !)iiby — (ireii. et Godr. Fi. Fr. 11. p. 443. Bruyères humides et marais touri)eiix . à INMbouyer près Mussidan; à Écliourgniac et à Saint-André-de-Double ; h Beaupnuyet et dans les landes qui séparent Moiipont de. Mussidan (DD., 184^). — La Marzaie, commune de Ménes- térfd (Rev.) — Enviions de Mareuil (M.) — Environs de Hibciae (.VI. John Balfs , i)olaniste anglais , 1850). T'tricularia vulgaris (Calai.) — .Ajoutez : Dan.s la plupart des étangs de la Double, particulièrement aux environs d'Échourguiac (OLV.) — Dans les mares à la Berliuie près Bibérac (DR.) — Assez commun dans une flaque d'eau près le pont de Lépara, commune de Boulazac • et dans le marais (jui avoisine le goulïre du Toidou près Périgueux (D'A.) — NEGLECTA ? Lchmam. - K. éd. 1» et 2% 2. Entre Saint-Vincent-de-Connézac et Beauronne(Dl).) Je n'ai pas vu les échantillons; M. de Dives m'écrit qu'ils ont été déterminés par M. Boreau . mais avec un point de doute. ( ^21 i ) L'tricllariaminoh. Linn.— K. <'(1. l^ 4; cd. :2', ."). Dans In tourbe du ninrais «le M. I.étang près Mîireiiil (M.) XG. PRIMULACE.^. Lysimachia Ephemkrum. Linii. — DC. FI. ¥v. et Protir. — Diihy. Bot. , -2. — Groi). et Godr FI. Fr. II. p. 463. La citation , an nombre des plantes duraniennes spon- tanées , d'une espèce juscpi'ici regardée comme exclu- sivement espagnole et pyrénéenne, engagerait à tel point ma responsabilité, que je dois, pour la mettre à couvert, dire avec détail tout ce que j'ai pu recueillir de renseignements sur ini habitat si extraordinaire. M. Henri Loret. bien connu des botanistes IVaneais poiirla rectitude de ses déterminations et 1«î soin intel- ligent qu'il porte dans ses récoltes et dans ses observa- tions, m'envoya d'Ortbez, dans une lettre datée du 14 novembre 1853, un fragment de tige, des feuilles et des tleurs de cette belle plante recueillie à la Rocbe- Cbalais Dordogne . tout près des limites de la Gironde, par une dame amateur de botanique , M™*^ Reclus , dont les parents habitent cette localité; elle est. elle-même , habitante d'OrIhez. La plante est connue des parents de cette dame , sous le nom de la fleur hlanehe. A la vue de ces fragments , il n'y avait pas moyen de mettre en question la justesse de la détermination , et je ne pus que prier M. Loret de demarulertà M'"»^ Reclus depuis quand et comment la plante paraissait avoir été introduite et en apparence naturalisée à la Roclie- Gbalais. M. Loret voulut bien me l'épondre , le 4 février 1854 par l«'s lignes cpiOn va lire : <( J'ai fait observer à M'"' Reclus «pie, probablement, >' DU avait sciué ;"i j.i Uorjic-t'b.'d.iis le Liisiunii hiii ( '2ir> ) » lijjhrnirrunf . I<>is<|ii<.' , ;i mn ^m'îiixI** siir|tris(' . va'IW » j)l;iiil(^, Joiil elle i^iiorail le nom. se tiioiili'i\ à moi, » dans son licrhicr. avec le nom de l;i lloclic-dlialais an » has (le r»!li(jij('lh;. Ccth; damo a ri de mon idée . ( ar » ollc a Irouvé sa planlt^ on assez grande ijuanlilé, n dans un taillis éloigné des habilatioiis , et on elle a » herborisé sonvent. Ontre que personne . à sa on- » naissance; et de mémoire d'homme, n'a été de ce » pays-là à Lnclion . personne non pins, affirme-t-elle , » n'aurait eu l'idée de semer cette plante; an li(Mi où « elle l'a trouvée. y> Le [ail est donc certain ; mais il ne l'est pas moins . à mes yeux . que la plante a été rappoiléc et s'est natu- ralisée à La Uoche-Chalais : quand et par qui ? C'est la question qui demeure à résoudre et qui, peut-être , ne sera jamais résolue. ÏASIMACHIA NEMORÎTM. Liuu. — K. cd. l'» Ct ^^ fi. Je ne l'ai point vu: mais il m'est indiqué par M. 0. de Lavernelle aux environs de Nontron. Anagallis arvensis (Gâtai.) — Ajoutez que M. de Dives a retrouvé la jolie et rare variation à fleurs roses, dans une rue rà Yergt. PUIMULA ACAULIS (Catal.) La plante typique (Heurs d'un jan)H' pâle) alxmde dans les bois rocailleux du département, et M de Dives a observé que, dans cette nature de localités, sa fleur est plus petite qu'aux i)ords des ruisseaux. Une variation dont la couleur sale (jaune rougeâtre ou couleur de brique pâle , variable sur le même pied) . me paraît provenir de l'hybridation du type avec la variété rose signalée par Candolle et d'autres auteurs. ( 210 ) Je l'ai trouvée à Lanquais dans un petit bois t. ès-sombre, (jui borde le parleire où la var. rose est cultivée. Sa fleur est très-grande et, par la dessiccaiion, passe au jaune brunâtre ou un peu violacé. La variation à fleur blanche (blanc Irès-pur sur le vif, jaunissant par la dessiccation) se trouve dans plu- sieurs localités des environs deManzac (DD.). Elle croit abondamment dans le petit vallon de Fouleix . près Saint-Félix (OLV). Je ne la vois jamais passer au verl comme le type, quand les échantillons sont depuis longtemps en herbier. Primula VARiABiLis. Goupil. annal, soc. Linn Paris, 1825, p. 294. — Gren,etGodr. FI. Fr. II, p. 448. C'est la plante que je n'avais pas vue en 1840 et que j'avais mentionnée dans le Catalogue d'après l'indica- tion de M. de Dives . sous le nom de P elatior. M. de Dives lui-même, qui avait soumis ses échantillons à M. Boreau . m'a fait connaître, en 1856, que ce chan- gement de nom devait être opéré dans le Supplément. Du reste, le P variabilis Coup, avait déjà été reconnu dans le département. M. Oscar de Lavernclle m'en a envoyé une magnifique suite d'échaulillons , de la chaussée du moulin des Trompes , coumune de Clermont-de-Beauregard. où cette plante croît en société avec les P. grandifloraei officinalis. M. de Lavernelle l'a recueillie également au moulin de l'Étang . com- mune de Fouleix. M. l'abbé Meilhez m'en a envoyé un très-bel échan- tillon trouvé avec trois ou quatre autres pieds , une fois seulement . parmi les pierres et les ronces d'une haie . près Mareuil . sous le nom de Primula elatior? (bien vrai par rapport à mou Calai, de 1840) ou de P. gran- ( ^^i"? ) diflora p vaulescens Y Kocli , qui ne iiii est point nppli- cnble. L'éclianlillon de M. Meilliez a la Iiamp(î et les pédicelles remarquablennenl velus. Malgré mon extrême aversion pour les hybrides , j'avoue qu'il y a bien des probabilités de position an faveur de l'hybridité de cette forme, très-variable elle- même. Pkimula OFFiciNALis (Gâtai.) — Ajoutez : Une variation à Ùeurs pourpres a été trouvée en abondance et certai- nement sans y avoir été plantée , dans les bosquets de Vigneras , par le jardinier Guéiun du château de Bo- riebru . commune de Champcevinel. Une autre variation, à fleurs blanches, représentée par un seul individu , a été vue en même temps dans cette loca- lité (D'A. in m. 20 juin 1851.) HoTTONiAPALUSTRis. Liun. — K. éd. 1" et 2*. 1. Dans les fossés et dans le ruisseau le Galant près Mon- pont ; dans une grande mare au milieu de la forêt de Vergt ; dans un petit ruisseau à Sainl-BartIiéleray-de-Double (DD.) M. de Dives , à qui nous devons la connaissance de cette belle plante dans le département, croit qu'elle y est rare, et je n'ai reçu, en effet, qu'une seule indication nouvelle depuis les siennes : fossés des prés de ta métairie de M. de Garraube , près Bergerac (M. Gagnaire fds. ) XGIII. PLANTAGINEM. LiTTORELLA LACUSTRis. Liuu. — K. éd. 1'^ et 2\ 1. Notre Catalogue départemental doit l'intéressante acqui- sition de ce genre à M. John Ralfs , botaniste anghis . qui l'a découvert en 1850 aux environs de Ribérac, où il a passé ( ^218 ) (jiK*I(|ii('S mois. Il II .1 pas r\(\ trouvé ailleurs, à ma coimais- siuicc (In moins. ri,A.\TAG() MA.iou (ri.ilal.) — Ajoiiicz : Vnr. y nitermfdia Decaisno in DC l^-odr. XllI . s(m.i 1 . p. 994- . iv' \ — Plnutaffo intenncdia Giliheri. — Diihy. Bot. Gall. no 20 — Boreau , FI. du C(Milr. -1 éd. p. i-28. — Gr. cl Godr. FI. Fr. Il, p. I^IO {non Lapeyr) Manzac (DD. 1852.) — G'osl à celle forme . nelte- meiit caractérisée par M. Decaisne, que je rapporte maintenaiil celle (jue' j'avais signalée en 18-iO comme étant le PI. niinima DC. — MEDIA (Catal."^ — Ajoutez : La monstruosité à épi bifurqué^ été retrouvée par M. de Dives. à Bellet près Grignols. — LANCEOLATA (Calai.) — M. de Dives en a trouvé deux monstruosilés remarquables : l'^ ï^picà (ipira foliosd, à Queysac près Bergerac, 1850. 2 ' Spicis digilalis ternis sen ({Hinis , à Manzac , 1852. J ajoute <|ue j'ai trouvé à Lanquais un scape très- graiwl , prolifère au sommet qui est noueux , laineux , et donne naissance à six feuilles et à trois scapes ter- minés par leurs épis. — ARENARiA. Waldst. et Kit. — K. éd. l^ 13 ; éd. 2\ 16. Bergerac, dans tous lis champs sablonneux des deux rives de la Dordogne jusqu'à Prigonrieux et Sainte-Foy- la-Gi-aixle 'u aval . jusqu'à Couze en aincml; c'est dans les cliaiimi's (ju'on hî trcuive eu abondance, de juillet en octobre (Rkv., l'abbé IHon , DD. OFV. Eu?, de Hiran . et moi.) ( '219 ) Pi-ANTAGo {]\mv> Liim. - K. «'«1. 1'. I i; (mI. "2% 17. C dans une IViclic rocailleuse à OrliagneL, canlon «le (larlnx (M.) — CG à LadcM'nac el sur les côleanx voisins ilr VillelVandic-de-Belvès (DD.) — G aux environs de iNadail- lac-le-Sec (D'A.) — G stn- les rochers de Bézenac pri'îs Saint-Gyprion (OLV.) — H parmi les graviers, an con- llnenl de la Vézère et de la Dordogne , sous les murs de Linienil. — R sur les parties sèches de la hcrgi; de la Dor dogne à Saint-Germain-de-Pontrouniieux , et sur les sables alluvionnels de Piles ( Eug. de Biran.) XGIV. AMARANTHACEyE. Amâranthus Blitum Gâtai.) Euxolus viridis Moq. in DG. Prodr. XllI , sect. '2 , p. 273. n" 5. Amaranlus ascendms Lois. — Boreau , Not. sur la synonym. de deux esp. d'iVmaranlh. f 1855). Ajoutez : G dans les champs de la plaine de la Dor- dogne à Lamolhe-Monlravel ( DD ' — G dans la Gi'.é , à Périgueux (D'A.) - ALBUS. Linn. — DC. FI. Fr. - Duby. bot. — Gr. et Godr. FI. Fr. Découverte en 1851 , par M. Oscar de Lavernelle , à Li- meuil , parmi les graviers de la Dordogne , cette singulière plante est probablement fort rare dans le département. XGVI. CHENOPODEyE. POLYCNEMU.M ARVENSE ( Galal.) Pour M. Mo«piiii-Ta!id(ui m DG. Prodr. \U1 , sed. 2 . p :V.\d), nous n'avons en France (lu'une es|>èce ( /*. iirrrnxc L.), (pi'il divise en ciixj variétés. ( 220 ) M. Al. Brauiî , Kocli dans la seconde édition de son Synopsis, et MM. Givn. et Godr. dans leur Flore Française, ainsi que la plupart des botanistes actuels, admelienl deux espèces {arvense L. et majus Al. Br.) Nous les avons toutes deux en Pcrigord et particulière- ment abondantes aux environs de Lanquais. Croyant le genre absolument monotype pour la France , je n'ai point noté , sur les lieux , la différence des terrains sur lesquels crois- sent les deux plantes , et je ne puis maintenant reconnaître si , comme M. JuUien-Crosiiier m'écrivait (en 1852) , l'avoir observé à Orléans , le P. majus est propre aux terrains cal- caires, et Va7%'ense aux terrains siliceux. A vrai dire, je crois me rappeler que j'ai trouvé l'un et l'autre dans les chaumes de nos coteaux argilo-calcaires , où la terre est très-forte , mais presque toujours un peu mélangée de sable siliceux , à cause du manteau de molasse ou de dihwium qui couvre, ou a couvert toutes nos sommités. Quoi qu'il en soit, le P. arvense est la seule espèce récol- tée , h ma connaissance , dans l'arrondissement de Péri- gueux (par M. de Dives , à Gastan-Michel , commune de Bourrou.) Nous devons donc inscrire désormais : I. PoLYCNEMUM AUVENSE. L. — Kocb , syu. cd. 2« , 1. II. PoLYCNEMUM MAJUS. Al. Br. — Koch, syn. éd. 2^ . 2. Kocb maintient le genre Polycnemum dans les Cbéno- podées. MM. Grenier et Godron, après l'avoir décrit parmi les Paronychiées dans le 1" volume de leur Flore Française , le reportent, dans le 3% dans les Amaranlacées, à l'exemple de MM. Moquin-Tandon et Boreau Ghenopodhim hybridum (Catal). - Ajoutez : Ladouze, et CC dans fliversrs parties de la commune de Gbampcevinel ( ±1\ (D'A.) — C clans les champs de mais ;i hi foiWaiiu; (lu Maiin'. commune tic ('Icrmonl-dc-HcaniTganl (OLV.), et sur lo côlean de Lamartinie , commune de I.amonzie- Montastruc (Eug. de Biran). Chenopodium urbicum |3 inlernu'diiim (Calai.) — Ajoute/ : C à Ladouze (D'A.) — AMBROSioiDES (Calai.' — Ajoutez : Bords de la Dordogne à Bergerac, à Sainl-Cormain et à Manzac, où je l'ai vu beaucoup plus développé rpTà Lanquais. — Il en est do même siu' les sahles alluvionnels de Piles, où il atteint parfois un mètre de haut et où il est très-abondant (Eug. de Biran). — POLYSPERMUM (Calai.) Var. « spicatum Mo(|. in DC. Prod. n. 4^. — Cren. et Godr. FI. Fr. — /3 spicato-racemosum Koch , syn. éd. l'' et 2\ 8. Chenopodium acutifoHuni Sunlh. — Kii. — Boreau , FI. (hi Cenlr., ^"^ éd. C'est la plante que j'ai signalée dans le Catalogue de 1840, et qui est très-rare à Lanquais. Elle a été retrouvée par M. de Dives aux Nauves, commune de Manzac. M. Boreau lui conserve la dignité spécifique; mais il ne s'étonnera pas, sans doute, de voir d'autres botanistes la lui refuser. J'ignore si nous avons, .r. V humih'.' Mocj. /// DC. Prod. XIII, sect. ^2, p. (Si, 11. 9). Découvert eu sepleuibre 1844, par M. de Dives , au Bel , comuiune de Manzac. — GLAUCUM. Koch , Deutschl. Flor. suppl. — K. éd. 1^ ei 2% 5. Chenopodium glaiicum L. — DC. — Dul)y.— Greu. et Godr. FI. Pr. - Moq. in DG. Prodr. Cette plante , assez répandue géographiquenient , mais l)artout peu abondante , a été découverte dans notre dépar- lement, en septeud)re 1847, par M. Eugène de Biran , dans les sables du lit de la Dordogne , rive gauche . commune de Saint-Germain-de-Ponlroumieux. Je l'inscris, d'après Kocb, sous le nom générique Blitiim; mais , tout en convenant que ses graines parfois verticales quand le calice offre des avortemenls ou ih's déformations, réduisent à bien peu de chose la valeur générique des Blilum à fruit }ion charnu-bacciforme , je pense , avec la majorité des botanistes, que cette espèce n'aurait pas dû être éloignée du genre Chenopodium. Atiuplex LATiFOLiA (Calai.) — Ajoutez : Boriebrii , com- mune de Ghampcevinel (D'A. ) XCVII. POLYGONEM. Ui'MEX OBTUSiFOLius. Liuu. — K. éd. 1^ et 2\ 7. — B. Friesii Gren. et Godr. Kl. Fr. III, p. 36. CGC partout. — Je suis d'autant moins excusable d'avoir omis de l'inscrire dans le Catalogue de 1840, ( ^nw ) cm'il croil piétisriiiciil (!n ;ilK»ii(l;uic,t' sons la rniêlrc (le rapparhMiii'Ml (m'i jiMiivais ce (lalaloi^uc; mais c'csi. un»' plante si coniiniinr, (pie je n'avais jamais songé à en iécolt<'r des éclianlillons périgourdins. Faute d'alteulion peut-être, je n'ai point ol)servé, dans le départeuienl , la var. B discolor de Kod» ; mais j'y trouve les deux autres, savoir : « (lypns) Kocli. — Les trois divisions inléiieun's du périgone sonl ijraH if ères ; mais le grain de ranlé- rieure est le plus gros (Lanquais. prés, gazons, dé- combres). 7 sylvcslris Koch. (var. g microcarpus Mutel , FI. Fr. n. 48). Les trois valves sont également granifères (Manzac, DD.) lluMEX Hydrolapathum. Iluds. — K. éd. 1', 11; éd. 2^ 12. Dans la Dronue à Parcoii près La lloclie-Chalais (DD.) — scuTATUS. Linn. — K. éd. 1% 15; éd. ^\ 10. CGC sur quelques vieux murs à Périgueux (DD.) et notamment dans les ruines du château de Barrière et des Arènes, M. de Dives et M. l'abbé Meilhez l'ont retrouvé dans des stations analogues à Lisle-sur- Dronne et sur plusieurs autres points de la partie sep- tentrionale du département, tandis qu'il n'a jamais éle vu , que je sache, dans le Sarladais ni dans le Berge- raquois. Les échantillons duraniens que j'ai vus jusqu'ici appartiennent , par leurs feuilles , à la variété la plus commune, « haslifolim Koch ; mais ils sont glauques comme la var. 7 t.riangularis que Koch dit être si rare. Cela prouve que les variétés de celle espèce se 1 ±^2\ ) IdikIciU l'une dans l'aiilre, tl (jne iMM. (iienit^r et Godron ont bien fait de ne pas leur allribner d'im- portance. RuMEX BucEPHALOPHORUS , e liispanicus (Calai.) — Ajou- tez : CGC dans les blés de la vallée de la Dordogne, en la remontant du Bugue à Limenil , et en la descen- dant de Lanquais à Bergerac. On retrouve cette plante en fleurs et en fruits, non-seu- lement jusqu'aux gelées, mais je l'ai récoltée encore parfai- tement fraîcbe le 15 décembre 1841 , lendemain de la pre- mière gelée à glace (légère à la vérité) de l'hiver. PoLYGONUM AMPHiBiUM (Gâtai.) — Ajoutcz : a nalaus Moencli. — Périgueux (DD.); canal latéral de la Dor- dogne à Lalinde. y terrestre ^oex\ç\\. — Rocb , syn. — Périgueux, dans les prés des bords de l'Isle (DD.; D'A.; M. Gh. Godard). — Prairies de Saint-Aigne près Lanquais. Je crois que pour suivre exactement le Synopsis de Koch, il faudrait inscrire comme var. jS cœnosnm\efi beaux échantillosis recueillis par M. de Dives au Pizou et au Mayne près Monpont, sur les bords de l'Isle, mais non dans l'eau. Leurs tiges sont très-longues et radicantes au-dessous des feuilles ; mais comme ils n'ont conservé aucune feuille de la forme sultans, je n'ose affirmer leur identité avec la variété p. Du reste , je suis convaincu que c'est une mauvaise variété, qui doit se retrouver partout comme passage de a à y. M. d'Abzac fait observer que les auteurs ne décrivent pas, en général , la var. y terrestre avec le soin qu'elle mériterait à cause des caractères de forme et de con- sîstanri' des feuilles qui sont en outre très-scabres en dessus et en dessous : les é|)is de lleiirs . eu.\-niênies , n'oirreiit pas le uu^ine aspect dans les deux formes. - Je conviens volontiers de la justesse de haut. On ne peut lui contester le rang de var. « arborescens Koch . Syn., et je crois que tous les buis du département doivent être rapportés à la même variélé, attendu que Koch n'indique que dans le Tyrol méridional sa var. /3 hiimilis. Le Buis a donné lieu dans le sein de la Société Botanique de France , en 1856 [Bulletin, t. III) à des communications très-intéressantes de MM. Lenormant, Bâillon, de Mé- licoq, etc. Il s'agissait de savoir si l'on peut, partout, le considérer comme appartenant au fond de la végétation , ou s'il ne faut pas plutôt croire qu'en certains endroits , en Normandie par exemple , il ne se trouve que dans le voisi- y i30 ) - - nage (l'aïujemics conslruclious, pnrliculièremenl romaines, aiilour (.lesquelles , origiiinireinent iinporté , il se serait pro- pagé el perpétué. Parlout , en France, il y a eu , ou il peut y avoir eu des constructions romaines, non loin des lieux où l'on trouve aujourd'hui le buis; il est donc impossible, à mon sens, de tirer au clair la question posée devant la Société Botanique; el encore, faudrait-il en excepter les pays de montagnes, tels que le Jura , les Cévennes et les Pyrénées , où l'abon- dance de cette plante, dans les parties calcaires de basse altitude est telle , que l'importation originaire serait bien plus surprenante que la spontanéité de celte robuste espèce. Assurément, le Biixus sempervirens est plus commun dans ces montagnes que VErigeron canadensis dans nos champs. Les indications que j'ai données dans mon Catalogue de 1840, et celles que j'y ajoute aujourd'hui d'après M. Ra- mond , me font croire que la plante est spontanée dans certaines parties du département ; mais je me h«^te d'ajouter qu'elle ne l'est pas partout , car les rochers calcaires du canton de Lalinde n'en montrent pas un seul pied . si ce n'est sur le coteau de la Boissière (commune de Banucuil où elle a été plantée de mémoire d'homme. EuPHORBiA Helioscopia (Calai.) — Ajoutez : Manzac (DD.) — Sarlat (M — C à Saint-Avil-Sénieur, à Couze . à I.a Molhe-Monlravel et à Azerat. C'est donc ma faute si je la croyais , en 1840, peu répandue dans le dépar- tement. — TLATYPHYLLOS Calai. — Ajoutez : Assez commune à Manzac (DD.) — Bords du canal latéral à Lalinde; bords de la Dordogne et de la Vézère à Limeuil. Lii forme pourvue de rameaux florifères au-dessous de l'oudjelle principale . ol que je regarde depuis long- ( IM ) Uîjiips COIIIHH' \'E. Coderiatni 1)0 FI. Fi'. sjj[)|)I., a ('lé Irouvée pour la pnMnière fois daris le ilrpai U.nienl |)ar M. lie Dives à Manzac , sur les bonis tic la H( rlurmc, petit afïïucnt du Vergt , le 16 août 1840. Je l'ai reliou- vée à Couze où elle est peu commune , eu juin el novembre 1841. EuPHORBiA STRICTA. Liuu. — Iv. etl. 1^ el 2'', 5. — Greu. el Godr. Fi. Fr. III, p. 78. - Boreau , FI. du Cenlr. ^i-^éd. p. 453, n" 1080. E. serrulata Thuill. E. micranfha Marsch. Hieberst. E. Coderiana DC. FI. Fr. suppl. p. 365 (selon MM. Greu. el Godr. ; mais je crois que ce nom doit être rapporté de préférence à VE. platyphyllos ; ou pour mieux dire , les E. platyphyllos et stricta ont chacun leur forme Coderidua , c'est-à-dire, des cclianlillons pourvus de rameaux florifères au-dessous de l'ombelle principale.) Environs de Bergerac, au Bout-des-Vergnes , et sur la route de Prigonrieux (Re\ .; — Manzac (DD.)— Parc du château de la Vitrolle appartenant à M. le comte d'Arlot, dans une haie sur les bords ombragés de la Vézère, près Limeuil, où je l'ai trouvé abondamment et en fruits presque mûrs , à la fin de juillet 1846. — DULCis /3 purpurata (Catal.) — Ajoutez : Forêt de Leyssandie, commune de Montren (DD. 1855.) — ANGULATA. Jacquin. — K. éd. 1* et 2\ 7. — Gren. et Godr. FI. Fr. III , p. 81 . — Boreau . FI. du Cenlr. ^« éd. p. 454. E dulcis, var. y Filipendula Chaubard in Saint- Amans , FI. Ageu. ( 23-2 ) CeLle joiie espèce, bien dislincle du vrai dulcis L. {purpurata ThuilL) par la forme et les tubercules de son rhizome , par la forme des feuilles de son verli- cille ombellaire et par la couleur de ses glandes péla- loïdes , est peut-être moins rare dans le département que VE. dulcis. Elle a été découverte par M. de Dives , en 1841 , aux trois Frères , commune de Grum , puis retrouvée par lui dans les bois de Ladauge, même commune, et à Loupmagne, commune de Vallereuil. Je n'ai vu d'échantillons que de la première des trois localités ; mais MM. Doreau et Chaubard ont reçu couununicalion des autres, et feu Chaubard a donné lui-même son synonyme à M. de Dives. EuPHORBiA VERRUCOSA ( Catal.) — Ajoutez : Bords de la Couze, à Bannes , où je l'ai recueilli sur la petite levée qui encaisse le ruisseau. — GC dans les prés entre Neuvic et Sourzac , etc. (DD.) — Bergerac (Bev.) Noia. Je crois que nous aurons à ajouter au Catalogue dépar- temental I'Elphohbia uyberna L. DC. FI. Fr. — Duby. bot.— Gren. et Godr. FI. Fr. III, p. 80. Je n'ai pns vu l'échantillon, récolté à la fin de juin 1845 dans un endroit pierreux de l'en- clos du Grand-Séminaire de Sarlat; mais M. Piépassé, élève du Séminaire, qui l'a trouvé, m'en a donné une description qui me fait penser (lue la plante appartient à cette espèce. M. Piépassé a cru la reconnaître dans VE. hijbcrna de mon herbier; mais je ne suis pas assez sûr de l'existence des carac- tères essentiels à l'espèce pour lui donner une place définitive dans mon travail. — Gerardiana Calai.) — Ajoutez : Sur les coteaux crayeux qui dominent le chàleati de Pellevési et sur tous ceux qu'on rencontre entre Montignac et Sarlat ; In piaule y pst Irùs-rornmmu^ — Hautes collines qui domi- nent le vallon du Coly près Terrasson (D'A.) Bien que cette espèce soit extrêmement variable sous le rapport de la taille , de la forme et de la dimension des feuilles . je n'ose pourtant pas la diviser en varié- lés. MM. Grenier et Godron en distinguent trois . qu'ils signalent dans des contrées très-éloignées l'une de l'au- tre. Il faudrait en avoir sous les yeux des échantillons authentiques, pour rapporter à chacune de ces variétés les formes disparates qui vivent pêle-mêle chez nous , par exemple sur les bords sablonneux de la Dordogne. Feu M. Ghaubard ne voulait point admettre la no- menclature des Euphorbes telle (pi'on l'admet généra- lement aujourd'hui. Selon lui in lilt. ad cl. A. G. de Dives) notre Euphorbia Gerardiaua de la Dordogne était l'E. Esula L. , et V Euphorbia Esula DG FI. Fr. était 1'^. amygdaloides L Euphorbia Gyparissias (Gâtai.) Koch ne signale , pour cette espèce , aucune variété ou forme assez tranchée pour mériter une dé-sigualion particulière ; mais je crois que MM. Grenier et Godron ont bien fait d'attirer l'attention (celle des élèves sur- tout, qui pourraient confondre cetle plante avec 1'^. Gerardiana sur une forme robuste Gren et Godr. FI. Fr. III , p 91) dont la couleur est plus glauque, les rameaux moins minces , et les feuilles beaucoîip plus larges. A. P. de Gandolle, qui n'avait pas eu occasion d'observer sans doute les passages insensibles qui exis- tent entre le type et celte forme, avait fiiit d'elle son E. Esuloïdes (FI. Fr. suppl. p. 362.) Elle est fort abondante à Lanquais . souvent mêlée avec le type . mais on ne la rencontre pas partout. ( ^m ) Eui'HoHBiA Peflus (Calai.' — Ajoutez : C dans la rue ilu faubourg Saint-Martin, à Périgucux ^ D'A.; — EXiGUA. — (Catal.) Cette espèce varie noii-seulenient sous le rapport de la taille et de la forme générale , mais aussi sous le rapport de la coloration. Elle est habituellement d'un vert pâle et glauque ; mais M. de Dives l'a recueillie , entièrement rougeâtre , à Bourrou , en 1854. — Lathyris Linn. — K. éd. 1% 32 ; éd. 2^ 33. Dans les haies à Payrance . commune de Grum ; sur un bloc de grès à Liorac (DD.) — Champcevinel , Boulazac , le Grand-Change (D'A.) — M. l'abbé Meilhez me l'a aussi envoyé , mais sans indication de localité précise. MM. de Dives et d'Abzac font observer que cette plante , très-souvent cultivée dans les jardins des paysans, se répand facilement dans les environs . au point de devenir vérita- blement sauvage. Il faut donc la mentionner dans les Cata- logues locaux , sans pour cela lui attribuer la qualité d'es- pèce autochtone. Aux environs de Manzac, \E. Lathyris, en français Epurge, en patois périgourdin Catapnce, est employé par les gens de la campagne comme purgatif économique , et M. de Dives m'écrivait en 1852 qu'un de ses voisins est mort pour en avoir mangé trente graines. Il faut entendre par là trente fruits, car la graine proprement dite des Euphorbes albumen et embryon donne une huile abon- dante, douce, et cpii parut pour ainsi dire comestible à la Société Linnéeum; de Bordeaux , lorsque cette Compagnie fit sous ce rapport, vers 1824 ou 1825, quelques éludes sur VEuphorbia puralias L. L'àcrelé réside dans la capsule comme dans toutes les autres partie?) de la plante , ramande huilnisc cxceplcc. ( "-i'^r. ) CVI. IJHTlCE/h:. Urtica urens (CataL) — Cette plante vulgaire ne inan(|ue plus complètement aux environs de Saint-Aslier ; M. de Dives l'a enfin trouvée à Grignols , mais seu- lement à partir de 1854. Nuta. Feu M. Dubouché m'écrivait, en 1 840, que VUriica piiii- lifera L.; K., 1 , lui paraissait devoir se trouver à Sarlat, ville voisine du Quercy où celte plante est commune. Dix-sept ans se sont écoulés depuis lors , et il n'est jamais venu à ma con- naissance qu'elle ait été vue dans notre circonscription dépar- tementale. Ficus Carica. Linn, — K. ed 1' et 2% i. Je n'avais pas osé comprendre le Figuier dans mon Catalogue de 1840, bien que je l'eusse vu en abon- dance dans les fentes des rochers inaccessibles et chau- dement exposés qui forment les falaises de la vallée de la Couze , à Bayac et à Bannes ; mais il a été retrouvé en telle quantité par M. de Dives, dans des stations absolument analogues, à Bourdeilles. à Brantôme, à Ramefort et à Saint-Astier, ainsi que par M. E. de Biran à la forge de Lamouline près Sainte-Croix , que je ne puis plus me dispenser de l'admettre comme plante profondément naturalisée, si ce n'est autochtone. Celtis AUSTRALis. Linn. — K. ed. 1* et 2% 1. Environs de Saint-Aulaye-sur-Dronne , R (IJO») Ulmus campestris (Calai.) — Parmi les végétaux qui ornent les abords de la demeure de l'homme , il n'en est pas qui inspirent un intérêt plus légitime et plus général que les arbres , quand leur âge ou les souvenirs histo- riques qu'ils rappellent, les ont rendus particulière- ment précieux , j'oserai même dire vénérables. Le ( ^236 ) chêne, le châtaignier, l'if et l'ormeau sont les essences qui fournissent . en France , le plus d'arbres remarqua- bles à quelqu'un de ces titres, et c'est la dernière qui m'uflre , en Périgord , des sujets dignes d'être signa- lés d'une façon toute spéciale. Je ne nommerai certai- nement pas tous les Ormeaux qui , dans notre circons- cription , mériteraient l'honneur d'une citation; mais je veux faire connaître ceux qui m'ont offert un intérêt parliculier, et, dans le but de grouper ensemble des végétaux qui se recommandent au même titre , je ferai précéder l'indication de nos Ormeaux remarquables par celle d'un chêne auquel la même distinction me semble due. 1" Le Chêne de Monsagou. — Un Chêne blanc {Quercus pedunculata) . qui est certainement le doyen des végétaux existants à plusieurs myriamètresàla ronde, couronne la berge d'un chemin qui va de Varennes à Saint-Aigne, au pied du talus qui sépare le premier lit de la Dordogne du deuxième lit [vallée à plusieurs étages). Il appartient à la métairie de Monsagou , dépendante de la terre de L.inqunis , et il termine le plateau où se rencontrent des silex taillés en forme de couteaux . et dont le nombre est tel qu'il n'y a pas lieu de douter que ce ne fût une sorte d'atelier de fabrication de ces instruments celtiques. Ce chêne porte encore des glands assez nombreux ; ses feuilles sont petites , comn)e celles de tous les vieux arbres, et les loupes dont il est chargé four- nissent encore de nombreuses ramilles pour bourrées ou menus fagots; mais sa flèche (au nord-est) est com|)lètement vermoulue, cl il n'a i)his que deux branches; l'une plus petite on sud-est, l'autre très-forte et rameuse au sud. Sa bille, totalement creuse de la base an sommet, mais conservnni une croCite fort épaisse , équivalente à la moitié du périinètre , a six mètres tie hauteur, eulre réiionne «'Mi|);UUMueut des racines et l'origiue des brauclies. Mesuré»; à un mètre du sol , c'est-à-dire à mi-dislance ctr ses stipules seulement, au P. plantagineus jS? pachystachyus subspathaceus Rchb. loc. cit. pi. 46, lig. 85; mais il ne s'y rapporte pas ( 248 ) par ses épis lloiaux , qui ne sont pas plus gros que ceux du type. POTAMOGETON LUCENS Calai.) Les doutes que j'exprimais dans uioii Catalogue et alors que je ne connaissais pas le beau P. Hornemanni Mey.. se sont bientôt changés en certitude, et M. Bo- reau a rapporté avec toute justice à cette dernière espèce les échantillons recueillis à Queyssac par M. de Dives, et que j'avais mentionnés sous le nom de P. liicens. Je n'ai point cependant à retrancher de notre flore duranienne , la magnifique espèce de Linné , la plus belle, à mon avis . du genre entier. J'ai retrouvé, dans la Couze, le vrai P. lucensUn., dont certains individus y passent plus ou moins à la singulière forme cornuta que Presl avait considérée comme espèce distincte , et dont Schumacher a fait son P. acuminatus. Reichen- bach l'a représentée dans la pi. 40 , fig. 69 du L 7 de ses Icônes. Le P. lucens m'est encore signalé, mais avec quel- que doute, par M. le comte d'Abzac, à Goudaud , com- mune de Oassillac. — PERFOLIATUS. Liuu. — K. éd. 1», 10; éd. 2^ 12. Ruisseau du Codeau à Saint-Martin près Bergerac (Eug. de Biran).— ce dans Tlsle , à Périgueux (D'A.). — Dans l'Isle, à Saint-Astier ; dans la Dronne, à Saint- Anlaye-sur-Dronne [DD.) Cette espèce doit nécessairement se trouver dans tous nos cours d'eau un [)eu considérables. Je ne l'ai néan- moins jamais vu dans ceux qui avoisinent Lanquais ; mais les bateaux plats l'ont certainement apporté du bassin de ( ^W) ) la diroiiik' dans le caiial laléral île Lalinde . tlcpiiis ((uc je n'Iiahilc plus le Pùrigord , car M. de Hiran l'a trouvé. (Ml 1847, dans la Dordo^iie même, au port de iMou- loydier. PôTAMOGETON CRISPUS (Catal.) Celte espèce, que je n'ai indiquée que dans les eaux stagnantes, croît égalen^ent dans les eaux vives; elle abonde dans l'isle, à Périgueux , près le pont des Barris. Souvent , il arrive (jue ses feuilles sont planes ou presque planes, au lieu d'êlre fortement ondulées ; elles varient aussi sous le rapport de leur largeur : M. de Dives a recueilli ces diverses formes à Manzac dans une petite mare. — PUSiLLUS. Linn. — K. éd. 1% 15; ed 2». 17. C dans le Codeau . du côté de Montclar (OLV.;. — Dans une fontaine près Sainte-Foy-la-Grande (D'A.). — Dans le Yergt, aux Nauves , commune de Manzac, et dans une fontaine à Lavergne près Vallereuil (DD.;. — C dans les fossés d'eau courante à Saint-Germain- de-Pontroumieux . et à Lamonzie-Montastruc (Eug. de Biran). C'est à la même espèce que doit être rapportée la plante que, dans mon Catalogue de 1840, j'avais à tort rapportée au P. compressus Lin., Koch.— M. Bo- reau m'écrivit, il y a déjà plusieurs années, qu'elle constituait pour lui le P. pusillus « major Pries; K. 15, et éd. 2^ 17. — J'adopte complètement cette correction dont je reconnais l'entière justesse, et j'a- joute queRchb. (Icon.. t. 7, pi. 24. fig. 42) applique le synonyme P. pusillus major Fries, à une plante ( 250 ) fort tlifl'éreiUe , qu'il prétend être le vrai P. cotnpressus Lin., Œder P, mucronatus Sclirad., Rœm. et Schul- tes), et qui est différente aussi de l'espèce que Koch regarde comme le vrai P. compressus Linné P. zos- terœfolhis Schum. — Rclib.) Le nom du P. compressus Lin., Koch, doit donc, quant à présent , être effacé du Catalogue des plantes de la Dordogne. PoTAMOGETON TRiCHOiDES. Cliamiss. et Sclilccteud. — K. éd. i% 16;ed.^2% 18.-Gren. et Godr. Fi. Fr. III. p. 318. P. nionogijniis Gay, ap. Coss. et Germ. suppl. Gat., p. 89. P. tuberculatus Guépin, FI. Maine-et-Loire, suppl. P. pHsilUis ù trkhoides Kunlh , Enum Je n'ai pas été assez heureux pour voir les échantil- lons duraniens de cette très-curieuse espèce , dont les Iruits , ornés d'une carène dentelée et de quelques tubercules saillants , ne permettent de la confondre avec aucune autre. Elle m'est indiquée dans une mare près de Cliampcevinel par M. le comte d'Abzac, dans deux lettres de 1854 et de 1853. Je dois dire cepen- dant, que cet observateur paraît n'avoir pas vu les fruits mûrs, puisqu'il se contente , dans ses notes, de com- parer les deux plantes distinctes, par leurs feuilles, et de conclure, par l'inspection des fruits parfaitement mûrs du pusî7iws , que l'autre espèce est nécessaire- ment le tnhn-culaius Guépin. Ce dernier (P. Irichoides Cham et Schlect.) est in- diqué par MM. Grenier et Godron dans tout l'ouest de de la France et à Paris. M. du Rieu l'a recueilli à La Teste; rien ne rend improbable son existence dans la Dordogne. ( '2r)i ) HoTAMOGKTON uENSus , a et /3 1 (lalal.) — Ajoiitez : 7 angns- tifoUus Kocli . syn. éd. !•* et ^\ — Dans le Vergt, à Maiizac , avec la var. « (DD.). Zannichellia palustris (Catal.) — Ajoutez : Dans le Vergt à Manzac, et dans une fontaine aux Combes, près le château de Rossignol aux environs de Périgueux(DD.). Les échantillons de ces deux localités n'ont pas passé sous mes yeux; mais ils ont été soumis à M. Boreau qu'il les a déterminés ainsi qu'il suit : /. repens Bonningh. — Boreau, FI. du Gentr. — dentata Lloyd FI. de l'Ouest. -- palustris /3 repens Koch, syn. ed, 1*, p. 679. Ils appartiennent donc au Z. dentata Willd. — Gren. et Godr. FI. Fr. lll , p. 320; — au Z, palustris Kunth , Enum., t. 3, p. 124? (cet auteur ne distingue point de va- riétés, mais signale seulement quelques formes) ; — au Z. dentata Steinheil, in Annal, se. nat. 1838 , 2« sér., t. 9 , p. 87. Mais, il faut l'avouer, tous ces synonymes-là ne disent pas grand'chose , — ne disent même rien — depuis que l'illustre et vénérable auteur de tant d'études analytiques sur les plantes de la France , M. J. Gay , a réformé ce genre en démontrant qu'il ne renferme que deux espèces, aux- quelles il a cru pouvoir se permettre de donner des noms nouveaux, à cause de la confusion absolument inextricable qui règne à leur sujet dans tous les livres. L'une d'elles, Z. brachystemon (5 étamine courte) se trouve partout, et il est plus que probable que la plante duranienne lui appar- tient, bien que je n'aie pu la récolter en Qeurs. L'autre, Z. niao'ostemon (à étamine longue) est fort peu répandue et appartient particulièrement aux eaux saumàtres. ( 252 ) tn cuiisidéranl aiiiii . d'une manière générale , les deux espèces admises par Steinheil el M.Gay, on pourrait être Mssez près de la vérité en disant que : Z. dentala Steinh. (qui croit dans l'inlérieur des terres) répond an Z. brachyslemon Gay ; Et que : Z.palustns Steinli. qui croît au voisinage de la mer) répond au Z. nuicrostemoii Gay, cxviii. naïade.^. iNaias major. Uolli. — K. ed l»et 2\ l. Dans risie, à Saint-Marlial-d'Artensec. et à Neuvic(DD.). — Dans le canal latéral de la Dordogne , à Lalinde , où la plante est excessivement abondante et parfaitement l'ructi- tiée en septembre ; la plupart des échantillons appartiennent à la var. /3 spinulosa DC. FI. Fr. [N. spinidosa Thuill.).— Dans le lit même de la Dordogne , où il existe une petite lagune entre son cours et le château de Piles (Eug. de BiRAN.). Cette plante nous a certaineuient été apportée de Bor- deaux par les bateaux plats, depuis l'ouverture du canal latéral. CXIX. LEMNACEM. Lemna trisulca. Linn. — K. ed. 1^ et2^ 1. Dans la rigole qui conduit au ruisseau, l'eau d'une lontaine entre Pombonne et l.embras près Bergerac iRev. . — Aux Fontrouyes , commune de Jaure . et dans une mare à Jeanbuvant , commune de Manzac (DD.). — Couze, dans les dérivations de la rivière de ce nom. — CC dans les deux fossés (jui portent à la Dordogne l«;s eaux 60 ) In |)kint»' répandait rnio odeur de sureau assez pronon- cée. — Lisière qui sépare un bois d'une prairie, à Boripetit , commune de Champcevinel D'A.). — R sur le versant oriental des coteaux de La Bruyère près Saint-Félix-de-Villadeix (OLV.). — Environs de Ma- reuil (M.). — Environs de Villefranche-de-Longchapt, où il est presque inodore (DD.). — Bois du château de Cussac, commune de Saint-Germain-de-Pontroumieux (Eug. de Biran). Ophrys muscifera (Catal.; — Ajoutez : R sur le plateau d'Argentine et dans un bois, vis-à-vis Maroc , aux envi- rons de La Rochebeaucourt (M.) — ARANIFERÀ (Catal.) — Ajoutez :1° (pour le type de l'espèce; : CC sur les coteaux incultes et crayeux à Manzac et à Grignols (DD. — RR dans un pré très- élevé et très-sec, à Lavernelle (OLV.; — G dans plu- sieurs localités aux environs de Mareuil et à Beynac ( M.) — G sur les coteaux crayeux de la Roussie et sur d'autres points de la commune de Ghampcevinel (D'A.) 2° Var. 5 arnneola Keichenb. fil. Icon. t. 13, p. 89, n" 12 : « planta tennis, hebetata videtur » ; pi. 98 , GGGGL, fig. 11,-4, 5. 0. araneola Keichenb. pi. crit. IX , p. 22. — Men- tionné sous ce nom , comme croissant dans le dépar- tement de la Dordogne , et comme plante à floraison très-précoce (vers le 20 avril) par M. Boisduval in Bulletin Soc. Bot de Fr. t. 4, p. 373; mentionné aussi (ibid.) par M. de Schœnefeld sous le nom d'O. aranifera , vi\\\ pscudo-speculum Gosson. Trouvé en fleurs déjà vieillies et en jeunes fruits, le ti mai 1855, dans un lieu sec et découvert à La Malé- tbie commune de Manzac, par M. de Dives. ( ^201 ) J'ajctuU' (|iie nous n'avons jamais tiouvé , dans le département, VOjjfu^ys arac/tnites Reichard et aiict. plur. 0. fuciflora Reicli. et al. aucl.), plante ({ui semble habiter de préférence les départements plus septentrionaux. M. Oscar de Lavernelle a cependant trouvé le 21 mai k Lavernelle, commune de Saint-Félix- de-Villadeix, un seul pied , que je n'ai pas vu, d'une plante qui lui parut alors se rapporter à VO. arachni- ies. Il me semble probable qu'elle appartient à cette var. araneola de l'O. aranifera , car si elle eût dû être rapportée tout simplement à Varnnifera type, M. de Lavernelle ne l'aurait assurément pas méconnue. Je crois pouvoir hasarder la même attribution à l'égard de l'O. aranifera , forme naine et uniflore , que M. de Dives m'a indiqué , en 1852 , comme trouvé avec le type à Manzac, et que je n'ai pu comparer en nature avec les échantillons récoltés par lui à La Malé- thie en 1855, échantillons qui sont sous mes yeux. 5° Var ^ fucifera, kk pseudo-speculum Reichenb. fil. Jcon. t. 1 3 . p. 89 , no 12 , pi. 165 , DXVII , fig. I et pi. 113 . CCGCLXV, fig. II et III (aranifera apicu- Ma.) 0. pseiido spéculum DC. FI. Fr. suppl. p. 332. — Koch, Syn. ed 1^ p. 692 (exclu de la flore d'Alle- magne dans la 2« édition). — Duby, bot. gall. p. 447. — Boreau , FI. du Centr. 2'^ éd. p. 529 . n'' 1947. 11 faut remarquer que MM. Gren. et Godr. FI. Fr. III , p. 302, réunissent cette espèce à V aranifera sans même la distinguer comme variété, et d'un autre côté, que M. Boreau lui donne pour synonyme l'O. araneola Rchb., dont il vient d'être question. — Il me semble ressortir de ces diverses remarques (et c'est aussi l'opinion de M. Du Kieu), (\\\v ( ^G^ ) M. Keichcnbach lils a très-bien fait de réunir eu une seule espèce les 0. aramfera ei psetido-speculum ainsi que l\ira- neola de son père, et que les variétés qu'il a distinguées et figurées sont si voisines et si peu tranchées qu'il est à peu près impossible , surtout sur le sec , d'éviter quelque erreur dans les attributions. J'ai donc cru devoir consigner ici tous les documents , écrits ou en nature , qui me sont parvenus, et je me résimie en disant, pour ne pas m'éloigner de la vérité, que nous avons en Périgord l'O. aramfera Huds. et plusieurs de ses formes ou variétés. Celle qui m'est signalée comme pseudo-spemlum a été trouvée: 1° abondamment à Mensignac par M. de Dives , et M. Boreau a vu les échantillons de cette localité ; 2° CGC à la Ribérie , à la Marti nie , à Monsac, à l'Escaut, en un mot sur toutes les pelouses des coteaux calcaires qui bordent la vallée du Godeau, par M. Oscar de Laverneile. La plante y est habituellement très-petite ; — sa taille moyenne ne dépasse pas quinze cenlimèlres, et elle est la première or- chidée qui fleuril [iS avril 1851) dans le pays (nouveau motif de la rapprocher de Varaneola). M. de Laverneile m'en apporta une douzaine de pieds vivants et fleuris ; nous l'étudiâmes ensemble ^ et nous y reconnûmes la var. c. limbala Mu tel de l'O. aranifera. C'est celle qui est exactement représentée dnns la pi. 105, fig. ï de Rei- chenbach (var. pseudo-speculum] , et k limbe glabre de la fleur y est très-bien maïqué. En obéissant à l'opinion qui semble dominante aujour- d'hui, <.'t qui range sous un même nom spécifiqtie les Opfni/s araniferaulpseudo-speculum, je sacrilie, peut-être, un prin- cipe que je crois pourtant bien vrai , et qui consiste à con- sidérer comme s-péciliquement et essentiellement distinctes, deux orchidées qui , dans la même contrée , à la même expo- ( 203 ) sition et dans la même année , lleurissent à Ueux époques différenles (à quinze jours de dislance par exemple) ; mais je suis obligé d'en agir ainsi , provisoirement du moins, parce que je ne suis plus en position de faire celte compa- raison sur les lieux , et d'étudier sur le vivant les minimes différences de l'extrémité pendante du labelle , si profondé- ment caractéristiques des bonnes espèces , dans le genre Oplinjs. Ophrys fusca (Ca ta!.)— Ajoutez : Var. /3 iricolor Mu tel, FI. Fr. — Magniliques échantillons dans un pré , à Bori- petit , et sur une pelouse sablonneuse au bord du che- min qui conduit de ce château à Périgueux (D'A.) — M. de Dives a trouvé une variation de couleurs , où le jaune domine dans la fleur ; il ne m'en a pas signalé la localité particulière. — APIFERA (Catal.) — Ajoutez: CGC en 1851 (on sait que les Orcbidées sont très-capricieuses sous le rapport de leur développement dans un lieu donné) aux environs de Boripetit , commune de Champcevinel , dans les prés (D'A.) — Campsegret (DD.). — Parc du cbâteau de Rastignac près Azerat , canton de Thénon. Nous avons les deux variétés^ a et /3 , si curieuse- ment distinctes , que Mutel a établies en 1835 dans les Annal, des Scienc. natur. 2^ sér. t. 3 , pi. 8, B, et figu- rées de nouveau dans l'atlas de sa Flore française , pi. 06, fig. 512 et 513. Ces deux variétés croissent et fleurissent en même temps; mais |3 est bien plus abon- dant qu'a. Le 29 mai 1841 , je recueillis et j'étudiai sur le vivant, treize pieds de cette espèce (2 de la var. «,11 de la var. |3 Mutdiœ Mut ). Us croissaient parmi les gazons courts et secs , à demi-ombragés , du terrain dit ( 2U ) (]e caussotinal , sur un coteau exposé à rOuosl. appelé la Garenne verte, parce qu'il est peuple principalement (le chênes verts, à Lanquais. Les couleurs et la forme des taches du lahelle n'ont aucune valeur pour la distinction des deux variétés ! Le seul boti caractère réside dans la longueur des deux divisions périgonales intérieures très-longues et exces- sivement étroites dans la var. «, plus larges et bien plus courtes dans la var. /3. La var. a (fig. 512^ a le bec de son gynostème droil pendant que la fleur est jeune (j'ai fait la même obser- vation sur les échantillons de la citadelle de Blaye'; il ne se courbe en S que plus tard. Les divisions périgo- nales externes sont tantôt blanches, tantôt roses , dans la même localité. Une seule tleur de cette variété m'a montré une teinte à peine rosée sur les divisions péri- gonales intérieures. La var. pMuteliœ (fig. 513 , a , b.), qui abonde aussi dans le parc du château de Rastignac, présente, dès les premiers moments de l'épanouissement de la fleur, la courbure en S du bec de son gynostème. On voit bien mieux que dans la var. «, parce qu'elles sont moins étroites , que les divisions périgonales intérieures sont roulées en dessus. VO. apifera, comparé àl'O. scolopax , présente les différences suivantes : Floraison bien plus tardive f L apifera , à Lanquais , fleurit seulement au 20 mai ; — taille (à Lanquais du moins ) bien moins élevée. Dent terminale du lahelle recroquevillée en dessous f Habituellement, le bouton est complètement blanc, parcouru par une nervure verte ; et parfois la fleur con- serve une couleur blanc-jaunàlre après son épanouis- ( -205 ) scineiit complot, ainsi (jiic M. de Div^.'s \'.\ ohsorvé à Manzac , en 185G. Ophrys Scolopax (Calai.). La plante tle mon Catalogne de 184-0 est, d'après un échantillon authentique de Venteuil près La Ferté-sous- .îouarre, déterminé par M. Adrien de Jussieu et donné par lui le 27 avril 1828 à M. Gay qui me l'a donné à son tour le 27 juillet 1840, ïOpfwys apiculala Richard, Orchid, d Europ. (1817), p. 33! M. Mutel donne ce dernier nom comme synonyme d'O. Scolopax ; mais MM. Grenier et Go- dron ne le citent pas. Ce n'est que le 13 mai 1843 que je suis parvenu à re- trouver cette helle plante en Périgord. Elle croissait dans cette Garenne verte de Lanquais, dont je viens de parler au sujet de VO. apifera, et dans une station moins élevée que cette dernière espèce. Je l'ai revue presque chaque année depuis lors, et toujours avec une avance d'une dizaine de jours, au moins, sur Y apifera, quant à son entrée en floraison. Cette remarque avait déjà été faite à Venteuil par M. Adrien de Jussieu , qui évaluait à une quinzaine de jours la différence entre les deux floraisons (note prise dans l'her- bier de M. Gay). Depuis lors , VO. Scolopax a été retrouvé en plusieurs localités du Périgord , savoir : Dans un lieu inculte près le village du Manelou au-dessus du Monteil près Bergerac ^Rev. 184.6). Vélines, en 1845; Saussignac; Dives (commune de Man- zac. en 1852) (DD.). Mareuil (?), en 184... (M.). — Je n'ai pas vu les échan- tillons. Cussac et Sireygeol , connnune de Sai!it-Germain-de- ( 266 Ponlroiiiiiieiix ; Lainonzie-Montastruc ; Monsac. Plus ou moins rare dans ces trois communes (Eug. de Biran). AcERAS ANTHROPOPHORA. R. Br. — K. cd. 1^ et 2% 1. — Gren. et Godr. FI. Fr. Ophrys anthropophora L. — DC. — Duby. — Mutel. — Boreau. Découvert, le 29 mai 4845, par M. l'abbé Meilbez, qui m'en a adressé deux bons échantillons , sur les rochers en face de Mareuil , du côté du Nord , et dans un pré à droite de la route des Graulges. La plante ne paraît pas très-rare dans cette contrée; et, en effet, M. de Dives 1> retrouvée à Brossac (Charente) , non loin des limites de la Dordogne.— M. d'Abzac , qui ne l'a pas vue dans notre dé- partement , m'a fourni une note curieuse à son sujet : il m'écrivait, en 1852 , que les échantillons qu'il en a récoltés à Ayen (département de la Corrèze) répandaient une odeur fort désagréable de bœuf cuit et avarié , tandis que ceux des montagnes du Guipuscoa avaient un parfum des plus sua- ves. Existerait-il deux espèces voisines, confondues sous un même nom ? Cephalanthera palle>s. lUch. — K. aô. l^et 2% 1. C. grandi flora Babingt. — Gren. et Godr. FI. Fr. Ill , p. 269. Razac-de-Saussignac (DD.). — Je ne l'ai pas vu. — ENSiFOLiA. Rich. - K. éd. 1^ et 2\ 2. Montaud-de-Berhiguières (M.). — Je ne l'ai pas vu. — rubra. (Catal.). — Ajoutez : Saint-Julien près Bour- deilles, avec une variation à fleurs d'un blanc rosé (DD.). — Plusieurs localités aux environs de Mareuil, avec variation à ileurs blanches dans le parc de M. le comte 4e Béarn (M.). — C dans les charmilles du chà- ( -iiH ) leau des Borics , dans divers lieux de la commune de Cliampcevinel et sur les coteaux entre Sept-Fonds et la vallée de l'Isle (D'A.). — Divers coteaux à Lavernelle , entre Saint-Marcel et Saint-Félix-de-Villadeix; coteau du Mayne, commune de Clermonl-de-Beauregard OLV.. - Bord d'un boisa Labélie. commune de Saint-Martin- des-Combes (Rev. ). — Bois sombres et rocailleux du calcaire jurassique à Rastignac , canton de Tlienon; bois rocailleux de la commune de Couze, entre le Saut- de-la-Gratussc et Saint-Front-de-Coulory; côlcaux crayeux , secs et découverts du vallon des Oliviers, à Lanquais (localité où j'ai herborisé dix ans sans le ren- contrer). Dans ces deux di-rnières stations , la fleur est d'un rose clair. Epipactis latifolia (Calai.) - Ajoutez : Bois sombres et rocailleux à Rastignac, canton de Thenon , où je l'ai trouvé en mai 1841. — Même genre de station aux environs de Mareuil (M.). — Bois d'Ecorne-Bœuf près Périgueux, et bois de Blanzac. commune du Grand- Change (DD.). Var. |3 viridiflora Boreau , Net. sur qq. pi. de la Nièvre, m Archiv. de Botan. t. 2, p. 403 (18^3), et Flor. du Cent, l^^ et 2« édit.— Bois du Bel , commune de Manzac (DD.). — RUBiGiNOSA. Gaud. — K. éd. 2». 2. E. latifolia, /3 rubiginosa. — K. éd. l^ I. — Coss. et Germ. FI. Paris. E. atrorubens Hoffm. — Greu. et Godr. FI. Fr. 10. p. 270. Cette espèce m'a été signalée, en 1851 , comme très-rarni , dans un bois sec , sur le coteau du Mayue , commune de ( -^cs ) Saint-Félix-de-Villadeix , par M. Oscar de Lavcniellc ; je n'ai pas vu les échantillons. Je rapporte h la même espèce , si tant est qu'elle ait quelque valeur, des écliantillons très-vigoureux et multiflo- res , recueillis en 184-5 dans les bois du Bel. commune de Manzac , et que M. de Dives m'a envoyés mélangés avec la var. |3 viridiflora Bor. de VE. lalifolia. Ces échantillons , étudiés sur le sec , me paraissent bien olïrir les caractères assignés à l'espèce de Gandin et d'Hoffmann ; mais , encore une fois, quelle est la valeur réelle de ceux de ces carac- tères , dont MM. Grenier et Godron ont la loyauté de signa- ler/a joar/'(///6? iwco/îs/a/ice? Mettons-les donc de côté, et n'admettons la légitimité de l'espèce que dans le cas où le seul caractère important (celui qui réside dans les deux gibbosités du labelle) serait reconnu ronstant. S'il l'est , je le crois suffisant pour constituer l'autonomie de l'espèce ; mais n'ayant pu ni la comparer, ni même la voir à l'état vivant , je dois me borner à exprimer des doutes qui me font pencher vers l'opinion de MM. Cosson et Germain. Les échantillons de la Dordogne sont bien plus grands que tous ceux que j'ai reçus des environs de Paris. Epipa«tis microphylla. Ehrh. — K. éd. 1», 2; éd. 2*. 3. E. lalifolia, /3 mirrophylla DC. FI. Fr. suppl. — Duby , Bot. n« 7. Excellente espèce assurément, et reconnue telle par tous les botanistes de notre époque; mais toujours très-rare, à ce qu'il parait, là où elle se montre. Je l'ai découverte en juillet 1841 dans un petit bois som- bre et rocailleux qui borde le parterre du château de Lan- quais, et huit années de recherches ne m'en ont pas lait rencontrer plus de quatre à cinq pieds dans cette localité : aussi ai-je eu soin d'épargner toujours les racines, afin de ( m) ) pouvoir foniiiir (xltc jolie cl très-rare plante à (|iielques-uii5 (!<' mes (•orrespondaiils. Elle est si grêle et si peu brillante, que sa délicieuse odeur de girollée donne seule , le plus sou- vent, le moyen de la trouver. Vue de près, sa fleur est char- mante, et M. Oscar de Lavernelle en a fait, à l'aquarelle, un très-joli dessin qu'il a bien voulu me donner, et que je conserve avec reconnaissance dans mon herbier, pour com- pléter les échantillons. Je n'ai rencontré nulle part VE. microphijlla , si ce n'est dans le petit bois dont je viens de parler; mais il a été re- cueilli : 1° en 1845 , par M. Oscar de Lavernelle dans un bois sec sur le coteau du Mayne près le château de Laver- nelle , commune de Saint-Félix-de-Villadeix ; 2° En 1845 et 1852 . par M. l'abbé Meilhez dans des bois secs et rocailleux à Maroc près Mareuil et à Bézenac ; 3° En 1846, par M. Eug. de Biran, dans le bois de Bel- legarde . commune de Lamonzie-Montastruc , où il est assez abondant , et dans le bois des Grèzes. commune de Monsac, où il est très-rare. Dès 1834 ou 1835, j'en avais vu un échantillon non fleuri dans la locahté citée à Lanquais , mais ne pouvant le déterminer, je l'avais laissé sur pied, dans l'espoir qu'il fleurirait l'année d'après; et ce n'est qu'en 1841 que je l'ai obtenu, non encore en bon état, mais avec une seule fleur piquée par un insecte et métamorphosée en une sorte de capsule monstrueuse et renflée . ressemblant au fruit de Lilium Martagon Enfin , je le trouvai plus tard en bon état; les échantillons que je conserve sont de 1845, 1846 et 1847. Epipactis palustris. Crantz — K. éd. 1*, 3; éd. 2» 4. Cette jolie espèce , qui manque complètement aux environs de Lanquais ei de Bergerac (bien qu'elle ( 270 ) abonde clans la Gironde), a été trouvée dans plusieurs localités du déparlcniont de la Dordogne , savoir : Dans un pré marécageux à deux kilomètres de Manuiil , sur la route de iNonlron (M.) , en 1845. A Ribérac. par M. John Ralfs , botaniste anglais, en 1850. Dans les marais des Eyzies (OLV.), en 1851. Listera ovata (Catal.) — Ajoutez : Dans un pré froid et humide à Maroc près Mareuil (M.). — Dans un lieu très-humide près de Bordas, commune de Grum (DD.). Spiranthes vESTivalis (Catal.) — Ajoutez : Sarlat , et tous les marais des environs de Mareuil (M.). — Prés et landes très-humides de Saint-Séverin-d'Estissac (DD.). CXXIII. IRIDE^. Crocus nudiflorus. Smith. — Gren. et Godr. FI. Fr. III, p. 237. C. muUifidus Ramond. — Duby, Bot. n° 2. « Celte jolie plante pyrénéenne a été découverte par « M. Charles Godard dans les prés qui avoisinent le château « des Bories, commune d'Antonne. Je l'ai vue vivante; elle « est identique avec les échantillons pyrénéens » (D'A., in litt. 5 octobre 1848). J'ajoute que le fait ne présente rien de très-surprenant, puisque la plante s'avance dans les Landes jusqu'aux environs de Bazas, et par le Lot jusques dans l'Aveyron. Gladiolus iLLYRicrs. Koch. — K. éd. 1* et 2*, 3. Cette espèce m'est indiquée par M. le comte d'Abzac à Boripetit, commune deChampcevinel, dans un chanq) maigre où le froment vient mal (1852). ( i'\ ) Je ne nie [)70 ; CONVALLAHIA MAIALIS. Lillll. — K . (mI. 1" t'I "1^ 5. Le Muguet a été ivciieilli i\ l'élat sauvago , par M. de Dives , à Terrasson eu 4845; CC dans une pelile gorge très-boisée ( nommée dans le pays forêt de Leyssandie) de la commune de Monlren. entre celles de Manzac et de Saint- Astier, en 1855. M. Alexandre Lnlage , avocat, l'a trouvé aussi sur l'Arzène , petite colline des environs de Montignac- le-Comle, dans un bois rocailleux Enfin, il se trouve, mais en très-petite quantité, sur un coteau crayeux et aride à l'est du bourg de Monsac ( Eug. de Biran). Rusci'S ACULEATUS (Catal.) — Ajoutez : var. /3 major. — Lalerrade, FI. Bord. 3« éd., p. 457 (1829). R. acideatus, p (R. laxus Smith, Act. Soc. Linn. Lond. t. 3, p. 334) Kunth, Enum. t. 5, p. 273, n« i (1850)? Pinquat, commune de Manzac (DD.; 1852). — Je n'ai pas vu cette variété. cxxvii. liljacea:. TuLiPA sYLVESTRis. Linn. — K. ed 1" et 2% 1. C dans un champ de blé à Counord , commune de Pomport près Bergerac, où elle a été découverte en 1851, par M. le pasteur A. Hugues, président du Con- sistoire. Fritillaria Meleagris (Catal.) — Ajoutez : CCC dans tous les prés entre Mareuil et La Rochebeaucourt (M.). — Prairies de Châtean-l'Evèque , arrondissement de Pé- rigueux (D'A.). — CC dans les j)rés cpii bordent le Dropt, aux environs d'Eymet (Al. Ramond). AsPHODELUS ALDUS (Calai.). Les précieuses observations que M. .1. Gava publiées en 1857 ( Bulletin de la Société Botanique de France . t. 4, p. 608 , et Annales des Sciences naturelles, 4® se- ( :277 ) rie, t. 7, |), 118) sur les Aspliodèlcs dt; la seclion Gamon , ont donné lieu à un rcinnnicnicnt (otnl des espèces do ceîte section, et ;i la radinlion de la déiiumi- nalion spécifique ramosus, qui ré[)ond siinplenunl à une forme de végélalion. M. Gay fait espérer un travail synonymique complet sur ces espèces. Jusque-là , i] est impossible de donner, avec sûreté, la synonymie d'elles est VO. uwbellcttîim Boreau . Not. s. q((. rsp. de pi. Franc. (1847) XXXVI. p. 13, n° 1. - (typus) Kunth. Enum. t. 4, p. 362, n» 45. — Gren. rt Godr. FI. Fr. 111, p. 191. Je l'ai rcciM'iiJir ;i Hftrch'auN , mais jr ne l'ai pas ( -iM } Histingnée «mi Périgord où elle a «'M«'; hoiivi'm' (à IN'ri- j^neux même) par M. de Dives. Lu seconde est l'O. angustifolium Bore;ui , loc cil. p. 14, n" 2. — 0. umbellatum (typus) Kunili. loc cit. — Var. ^ cmgiistifolnitnGyen et Godr. loc. cil. C'est elle que j'ai signalée sous le nom (Vumbella- tum dans le Catalogue de 1840, et qui a été recueillie à Chalagnac (entre Manzac et Périgueux), par M. de Dives, qui a fait reconnaître ses échantillons des ^\^'u\ espèces par M. Boreau lui-même. M. le comte d'Ahzac a retrouvé cette dernière dans la commune de Champ- cevinel. Je la possède aussi de Bordeaux. Je ne saurais dire à laqiielle de ces deux formes doit être rapportée la plante que M. l'abbé Meilhez me signale sous le nom iVumhellatum , comme trouvée en abondance dmis un bois au sud-est de Mareuil. Ornithogalum refractum. Walldst et Kit. — K. éd. 2% 8. — Kunlh, Enum. t. 4, p. 364, n" 49. 0. divergens Boreau, Not. s. qq. esp. de pi. franc. (1847). XXXVI. p. 15, n° 3. - Gren. et Godr. FI. Fr. m.p. 190. Manzac (DD.). — Je ne connais pas cette plante; les échantillons recueillis par M. de Dives ont été déter- minés par M. Boreau. Scilla bifolia (Catal.). — Ajoutez : Coteau de Sanxet, qui domine la plaine de Bergerac, dans un bois soml)i(; . au nord ; assez commun (Eug. de BirAin). — VERNA (Catal.). Notre espèce est la vraie , celle d'Hudson . [.oise- leur, Lapeyrouse, Grenier et Godron . Kunlh, Enum. t. 4, p. 319, n° 13; mais 7îo?? celle de Koch , Syn. éd. l^ p. 714, n" 3, qui devient 8V. ihtlica !.. dans sa ( -282 ) 2" édition, p. 826, ir 3. Là , il a soin d'averlir que c'est VitaUca et non le verna qui croît dans la localité indiquée. Noire plante périgourdine a toujours pour synonyme certain : Scilla umbellata Ramond. — DG. FI. Fr. ~ Duby, Bot. Aux deux localités que j'ai signalées dans le Catalo- gue de 1840 , il faut maintenant ajouter : Environs de Mareuil ;M.). — Landes humides à Ribes près Mussi- dan (DD.) Scilla autumnalis. Linn. — K. éd. 1" et 2% 4. Pelouses calcaires , sèches et arides des environs de Mareuil (M.). — Chemin de Brantôme à Condat-sur- Côle [M. l'abbé Dion, alors curé de Condal). — Sur les cingles de Limeuil 'OLV.). — Pelouse sèche entre Quensac et Champagnac-de-Belair (M. l'abbé Sagette. professeur au Petit-Séminaire de Bergerac). — Prai- ries aux environs du Pizou , à la limite des déparle- ments de la Dordogne et de la Gironde : DD.). Aux Cuilhands , commune de Menestérol (Rev.). Allium Ampeloprasum. Linn. — K, éd. \\ 10; éd. 2% 17. Lembras , dans une linie; Toutlifaut et Pontbonne près Bergerac , et, en général , dans toutes les vignes des environs de celle ville . où la plante porte le nom vulgaire de Boraganes (DD.). Les habitants des campagnes voisines de Bordeaux em- ploient parfois cette espèce en remplacement du Porreau des cultures potagères , et la connaissent sous le nom diî Baraguade. M. de Divcs ayant envoyé des ognons de la plante de Lembras à M. Bureau , ce savant les a i)lanlés dans le Jar- ( 28a ) (lin Botanique d'Angers, et il dit expresséincnl . à la papo 510 d(; la 2<= édition de sa Flore du Centre, fjtn; c'est d'a- près les fleurs obtenues de ces ognons qu'il a décrit son Allium polyanthum (A. multiflorum de sa l^' édition). Je suis donc assuré de l'authenticité de ce synonyme, et si je ne le substitue pas au nom iV Allium ampeloprasumh , c'est : \° Parce que M. Gay (Allii spec. ocio, in Ann. Se. Nat. 1847 , 3« sér., t. 8 , n» 6) regarde l'^. multiflorum Desf., DC. FI. Fr., comme synonyme pur et simple de VAmpelo- prasum L. 2° Parce que Kunlh (Ennm. t. 4, p. 387, n" 18 regarde VA. polyanthum Uœm. et Scbult. comme synonyme pur et simple du multiflorum DC, et (p. 384) 1'^. multiflorum Desf. comme synonyme pur et s\m\)\e(\e\'AmpeloprasumL. 3*^ Parce que la plante de Lembras est identique (!) ft celle des vignobles de Floirac près F3ordeanx , que M. Gay a reçue de moi à l'état vivant et qu'il regarde comme étant indubitablement VA. AmpeloprasumL., qui est aussi cebii de Saint-Amans, FI. Agen. (ex specim. aulhentic! ). 4° Parce que M. Boreau regarde son A. polya^ithum {A. multiflorum DC.) comme une plante rare et « très-peu con- « nue (m'écrivait-il en 1846; avant que M. Saul l'eût « retrouvée aux environs de Bourges », tandis que Videnti- que (!) de cette même plante, étant excessivement abon- dante dans les pays de vignobles (Gironde! Dordognc; ! Lot-et-Garonne! d'après mon herbier; « per totam fere « Europam ad Siciliam usque et Gr;eciam , et in Africa bo- u reali .^ d'après Kunth) , est, selon toutes les probabilités les plus raisonnables, l'espèce linnéenne. \JA. multiflorum DC. parait, au contraire, d'après Kunth, être une forme méridionale et presque exclusivement médilerrané(Minc. ( -284 ) 5" Parce que je ne me rends pas compte , au point de vue de l'importance spécifique, des caractères différentiels (\\\c. M. lîoreau établit entre ses A. Ampeloprasum et po- lijanlhum considérés sous le rapport de leurs tleurs. 6° Enfin , parce que les caractères différentiels que le bulbe de ces espèces a offerts à M. Boreau ne sont pas com- paratifs, ce qui vient de ce que tous les auteurs ont donné des descriptions inexactes ou incomplètes du bulbe de V Ampeloprasum. Ceci est le point capital de la discussion, puisque premiè- rement, M. Boreau ne distingue point son Ampeloprasum de \ Ampeloprasum de tout le monde ; — puisque, seconde- ment, il regarde son polyaiithum comuK; une espèce rare» plus nouvellement connue que V Ampeloprasum; —puisque, roisièmement enfin , les échantillons authentiques démon- tiienl que son pohjanthum est identique à Y Ampeloprasum de tout le monde. Je vais donc m'atlacher à montrer que les bulbes de l'es- pèce la plus ancienne, la plus commune, sont inexactement ou incomplètement décrits; d'où il suit, que les différences (ju'on a cru remarquer dans les espèces nouvellement décri- tes, sont absolument sans gravité, puisque ces caractères ne sont pas exposés comparativement. Candolle, Fi. Fr. HI, p. 219. n° 1951 , dit de VA. Am- peloprasum : a Sa bulbe n'est pas simple, mais pousse tout « à l'entour de petites bulbes à peu près comme dans l'ail « cultivé. » Ceci ne dit rien , si ce n'est que l'espèce est pourvue de cayeux. Le même auteur, FI. Fr. Suppl. p. ;]I6, n'^ 1953*, dit de VA. miiltifloriin, : « Bulbe ovoïde , de la grosseur d'une « nciix . mimiede nombreus(!s tuniques, entre lesquelles se t froiivriit des cayeux ovales-obbtni^s. o C(;ci me porterait ( iSf) ) Il présumer (jiie ÏA. tnulli/loïtttn maiiilcnant polyanthum (le M. Boreaii n'est |)oiiU celui de Caiidolle , car les caykux ovaleS'Oblongs de la plante de Bourges. d'Agen, de Lenibras et de Bordeaux ne sont qu'au nombre de deux ( !! ), tandis que les bulbilles ({ui se trouvent entre les nombreuses tuniques de l'ognun sont globuleuses (!î ) et non ovales- oblongues. Cette remarque m'induirait encore à penser que VAmpeloprasuni^aCcUuUAk est bien le viai , puisqu'il parle des petites tiulbes qui entourent sa bulbe principale à peu près comme dans l'ail cultivé; or, c'est précisément la vérité pour noire piaule , sauf pour la forme de ces bulbilles qui \n\ sont pas ovales comme dans l'ail cultivé. En 1843. Kunth i Enum. t. 4. p. 383, n» 8 dit de VA. Ampeloprastim : Bulbo laterali, solido, sobolifero. Ceci est complètement faux , si ce n'est pour le mot sobolifero ; carie bulbe n'est m latéral , ni solide, en ce sens qu'à l'époque où il est solide il n'est pas latéral, et qu'à l'épo- que où il paraît latéral^ il n'existe plus du tout, mais qu'on a pris pour lui un des deux gros cayeux entre les ru- diments desquels il était placé quand il existait encore : ceci sera expliqué plus bas. Kunth , ibid. p. 387 , n» 18 , décrit brièvement 1'^. mul- tiflorum DC, sans dire un seul mot de ses bulbes ! Laissons de côté sa description. Koch (Synops. (id. l'' et2^ dit n'avoir pas vu le bulbe de 1'^. Ampeloprastim; il le décrit d'après Schleicher, dans les mêmes termes que Kunth, (et il est à remarquer que sa description du bulbe de l'^. rotundum semble faite tout exprès pour VAllium multiflorum Boreau, = Ampelopra- sum auct. ferè omn.). M. Boreau FI. du Centre, 2^ éd. p. 509, u« 1875) dit de r^. Awpeloprasum : i( Bulbe ai-roiuli . prodoisaiU des ( -280 ) (( cayeiix nombreux » , w (jui est aussi vague et encore moins significatif que la phrase de Candolle. i.e même auteur [ibid. n° 1876 dit de VA.polyaritfiim : u Bulbe multiple , entouré de petites bulbilles globuleuses «enveloppées par ses tuniques. » Ceci est vrai, mais extrêmement incomplet et, par conséquent , ne fournit pas de base certaine pour les comparaisons. MM. Grenier et Godron . FI. Fr. III, p. 198 1855), se bornent, pour les deux espèces , à copier presque textuel- lement M. Boreau. Ce qu'il y a incontestablement de mieux, c'est la descrip- tion de M. Gay {Alla species octo , etc.); mais c'est en- core très-incomplet ; et si cette description est parfaitement exacte dans ce qu'elle dit, elle devient inexacte par ce qu'elle ne dit pas. La voici dans tous ses détails : 1° Dans la diagnostique : Bulhi tunicis membranaceis , biilbillis e.rtra Umicas honias pliirimis, sessilibtis, vel br éviter slipitaiis, hemisphœricis. 2° Dans la description détaillée : Btdbiis globosus , 1-3 uncias crassus . tunicis papijraceis vestitus , sapore Allii sativi acerrinio , bulbilUs inter timicas exteriores plnrimis (dmis circiler) parvis (diametro 6-10 millini.), brun- neis, liicidis, globosis vel ovoideis , abrupte mucronalis , latere interiore trimcalis margine prominulo acuto , quasi scutum sibi adplicatum , et bulbillo paulo latins, gérèrent), sessilibus vel filo brevi eodemque fragili slipi- taiis, sera solutis, malrici qui bulbo usque ad anthesis tempus adhœrent Encore une fois , voilà une rédaction admirable et sur laquelle il n'y a que des retouches minimes à faire ; mais elle ne dit rien de la constitution intime du bulbe , de son évo- lution végétative , ni des moy«'ns innnédiats de reproduction ( ^287 ) (|iii Mssjjrciil :i la pliUiU» la qiialilé d'csinVc rivaci' , quoi- qu'elle soit composéo (rindivjdiialili's invuriahlcnKMiî wowr)- carpi(]ues. Le grand nombre de bulbes de la Gironde, de la Oordo- dogne et du Lot-et-Garonne que j'ai été à même d'étudier à divers âges , me fournit la possibiblé de décrire ;et si je ne me trompe , avec bien peu de lacunes; celle évolution compliquée et infiniment curieuse de Y A. Ampeloprasum. J'ai été amené à la connaître, par Ihabitude que j'ai prise, en niellant la plante sous presse , de fendre l'ognon de bas en haut dans le sefis de sa plus grande largeur (ses deux diamètres horizontaux sont toujours m^^a^a?; on va voir pourquoi , de manière à ce que ses deux moitiés restent adhérentes aux deux moitiés du scape que je fends aussi sur une longueur de quatre centimètres , en deux portions égales que j'écarte l'une de l'autre , afin que l'échantillou puisse êlre plus également comprimé. De cette façon, eu les retournant, je vois à nu l'intérieur de chaque moitié du bulbe total. Pour mieux me faire comprendre, je vais décrire Vétat des lieux à l'époque du développement le plus complet de l'année , lorsque les fleurs sont fanées, les feuilles encore vertes . les capsules commençant à mûrir. Le collet de la racine , ou pour mieux dire la tige de la plante , base de tout ce système , est un plateau analogue à celui de la Jacinthe , mais plus robuste , de consistance grenue el comme amylacée . presque amorphe , atteignant jusqu'à 5-6 millimètres d'ép^tisseur. De tous les points (îe son bord et de sa face inférieure sortent d'innombrables racines filiformes , simples, molles, qui se brisent habituel- lement à la longueur de 8-10 centimètres. La partie supé- rieure de ce plateau en forme de l'hizome Irès-rarcourci , ( 288 ) (loniK^ iiaissanc\. K(^iclienb. FI. g. exe. , p. 105. — Kimth, Ennin. IV, p. 307, n« '2. - Gren. et Godr. FI. Fr. III, p. 217. Hyacinthus romanus L. Prairies monlueuses, voisines du cliàte.ui du Sireygeol . commune de Sainl-Germain-et-Mons , arrondissement de Bergerac M. Eugène de Biran ; 1855 . BKB. — Je n'ai pas vn le* fruits mûrs ; mais, récbaniillon que je dois à la générosité de M. de Biran montre les capsules parfailemenl arrondies i\u sommet. -— En 1821, lors de la publication de la Flore de Saint-Amans, cette espèce n'était pas connue dans l'Agenais (dont le Bergeraquois est limitropbe); mais, peu d'années après, elle y fut découverte par M. J.-B. Dii- molin l'aîné, (pii m'en adressa plusieurs écbantillons. Muscari comosum (Catal.). — Ajoutez : Variation à Heurs blanches, trouvée une seule fois , en 184-0, [)ar M. de Dives, à Beaufort près Mussidan. — RACEMOSUM (Catal.). — Ajoutez : Eymet (DD.). — Monsac. — BoTRYOïDES. DG. FI. Fr. n« 1927. — Duby . Bot. n° 3. - Boreau. Not. s. qq. esp. de pi. Fr. (1846). XXIV. p. 29, u"^ 5. — Kocb , syn. éd. 1^ et 2*, n^ 3.— Gren. et Godr. FI. Fr. III , p. 217.— non Miller, ex Boreau, loc. cit.! Botryanthus vulgaris Kunth . Enum. t. i, p. 311,. n" 1 . Dans un pré au N. E. de Bergerac, entre la ville et le Bout-des-Vergnes . et dans un pré humide à Saintongeais près Bergerac (Bev. . — Dans les prés à Berbiguières (M.). l.a plante de la première de ces trois localités m'a été ♦■nvoyée par M. l'abbé Bevel sous le nom de Muscari Lelie- vrii Boreau ; mais cominc je liens de M. l'ahbé l.i'lièvn* lui-même un exemplaire aullienlique de la piaule angevine (pii lui a été dédiée , je ne crois pas devoir attribuer le même nom à la plante de Bergerac. Narthecium ossiFRAGUiM. Iluds. — K. ed , 1^ ei 2» i spec. unie), Ahama ossifraga DC. FI. Fr. — Duby. Tofieldia ossifraga Nem. ap. Chaubard, in act. soc. Linn. Bord. 1854. t. 19, p. 228. ce dans deux ou trois marais monluenx aux envi- rons de Marenil (M. . GXXVIII. C0LCH1CACEJE. COLCHICUM AUTUMNALE Calai.). Celle plante , ainsi que je l'ai donné à entendre dan^le Catalogue de 1840, manque totalement aux environs de Lanquais; mais lorsqu'on suit, dans le dernier tiers de septembre , la route départementale de Lalinde à Périgueux, on trouve le Colchique commençant à fleurir dans les prés du vallon dont l'entrée est au Bugue, et on le retrouve en immense abondance dans tous les environs de Périgueux , sur les routes de Razac, de la Massoulie . de Brantôme, de Mnssidan. 11 croît par familles, à la manière du Crocus nudiflorus des Pyrénées, et n'est pas également répandu sur toute la surface d'une prairie. ■ Je n'ai point vu le Colchique dans la partie granitique du Nontronais. bien que j'aie parcouru cette partie du dépar- tement dans la saison la plus favorable. M. de Dives m'indique, comme localités à ajouter à celles que j'ai signalées en 1840, Villamblard, Chalagnac et un plateau Irès-élevé , nommé Coupe-Gorge , dans la commune de Coursac. ( 302 ) CXXIX. JUNCACE.t:. JuNCUS OBTUSiFLORus Calai.) Dans le marais voisin du goufïVo du Toulon près Périgueux (D'A.). M. d'Abzac me signale au même endroit, mais avec doute, le /. anceps Laliarp. Je n'ose l'admettre définitivement au nombre de nos espèces, parce que rien ne m'autorise à penser qu'il ait été retrouvé ailleurs dans nos contrées. LuzuLA FoRSTERi (Calai.) Maintenant que j'ai examiné à fond et à plusieurs reprises cette espèce et la suivante, je puis les distin- guer sûrement et reconnaître que je les avais con- fondues. Le Luzttla Forsleri est extraordinairement abondant dans toutes les localités sylvatiques, et particulière- ment dans les bois secs C'est bien celui de mon Cata- logue de 184-0; seulement , il faut y ajouter tous les échantillons des bois secs et à feuilles étroites, que j'avais faussement rapportés au L. pilosa ( L. vernalis DC. FI. Fr.). — PILOSA Calai.) Au lieu de mon indication de 1840 : CCC dafis les bois , il faut lire : R. et seulement dans les bois som- bres ^/TRÈS-HUMIDES. Je ne l'ai trouvé, en réalité, qu'au lieu dit le Cul-de-Sac, dans la forêt de Lanquais. Il est infiniment probable que cette localité n'est pas unique dans le département ; mais je n'ai pas récolté la plante ailleurs , et elle ne m'a été signalée nulle part par mes collaborateurs périgourdins , qui ne m'ont adressé que des indications fort peu nombreuses de ( :m ) localités en cr (|(ii loiicli»' les Joncj'îcs , (]y|KMa('«''OS «'I r.ramiiiécs. LuzLiLA MAXIMA..1)C. Fi. Fr. n ' 18t>G. - K. cl. I^ arvcnus depuis lors. Mais auparavant , je veux dire pourquoi je propose aujour- d'hui , pour notre plante , la désignation forma fotjosa. MM. Cosson et Germain, en 184'5. l'avaient désignée comme sons-vari(Hc fluitans , et celte dénomination , selon moi , ne peut lui convenir : 1° Parce que cet état ne constitue nullernent ime variété, ni une soas-variélé de l'espèce, mais seulement ce que les botanistes nomment une forme È loco , forme qui serait immédiatement changée si on transplantait un pied de ce végétal vivace dans un milieu ùoniVaction mécanirj ne sarail différente (dans des eaux sans courant on sans profondeur, par exemple) ; 2° Parce que le mot fluitans n'embrasse pas la généra- lité des cas du phénomène. En effet, MM. Du Rieu et Michalet ont constaté, l'un et l'autre , que les touffes sté- riles de feuilles du Sdrpiis lacustris sont quelquefois droites et raides , au point de s'élever et de soutenir les pointes de leurs feuilles aîi-dessiis de Veau , au lieu de les laisser flot- ter, comme d'habitude, avec mollesse entre deux eaux. Le nom que je choisis aujourd'hui aura donc l'avantage d'exprimer simplement le fait de la présence des feuilles . sans les modifications possibles de ce fait. Voici , maintenant , les localités nouvelles où la présence des feuilles du Scirpns lacustris a été reconnue, à ma con- naissance, depuis 4849; elles sont toutes étrangères au département de la Dordogne; car j'ignore si c'est à l'état foliifère ou à l'état normal que cette espèce a été observée par M. l'abbé Meilhez à Mareuil, dans la rnare d'Ambelle et dans les petites rivières nommées la Belle et la Lisonne. 1849. _ Le 20 septembre de cette année, M. Mau- ( 308 ) iliiyt, conscrvalcur du Cabinet d'IIisloire nahjrelle de Poi- tiers, m'écrivait : « Il y a longtemps que, dans le Clain , « la Clouère et autres petites rivières du département de l\ « Vienne, j'avais observé, dans certaines circonstances, le « développement des feuilles du Scirptfs lactislris , surtout « dans les endroits peu profonds et rapides de ces rivières , a que l'on désigne ici sous le nom de grèves , où ces feuil- « les , sous forme de longs rubans , souvent de deux mètres, « y forment comme des tapis du [)lus charmant aspect. Je a me rappelle même l'avoir dit à l'auteur de notre Flore, 0 M. Delastre , qui, apparemment, ne crut pas à mon ob- « servation , car il n'en parle pas dans son savant ouvrage. » Il faut croire qu'eux aussi, MM. Grenier etGodron . sont restés un peu incrédules par rfq)port à l'allribution de ces feuilles rubanaires à notre Scirpe ; car ils ne disent pas un mot de sa forme feuiUée dans le 3<^ volume , publié en 1855, de leur Flore de France. J'ai revu, en 1856, dans le Clain et aussi dans la Boivre , aux portes de Poitiers , les feuilles rubanées dont M. Mau- duyt parle dans sa lettre ; elles sont en aussi grandes masses dans le Clain que dans la Charente. 1850. — Le 13 février de cette année, M. Vallot, ancien secrétaire de l'Académie des Sciences . Arts et Belles-Let- tres de Dijon, accusait réception à l'Académie de Bordeaux du cahier de ses Actes où se trouve ma Note de 1849. Ce savant, justement renommé pour sa vaste érudition, avait pris la peine de relever, dans les anciens auteurs, plusieurs indications relatives aux feuilles rubanées de diverses plan- tes , et je crois devoir les consigner ici d'une façon Irès- abrégée. Scmpus LACusTRis , figuré sous le nom de Gramen bul- hofiKm arjuafiriim , par C. Bauhin . Prodr. p. i, n° 8. Cette ( iJ;)'.» ) figure excellenle esl cilée par IJiuckmann (Epislol. LXll, p. 3) sous le uoin de Spar(jiutii vcl SdgUlœ radix? La iiR'uie plante est indiquée sous le nom de Valiis)ieria hulbosa dans l'Encyclop. niétliod. Dicl. de lîotan. 1.8, j». 3:>1 , n° 2. C'est elle encore . suivant les Mémoires de l'Académie des Sciences, t. XXVI. p. 209, que représente l'indication de Tourneforl (Instit. r. h. p. 509) Alga fluvialUis , grami- uea, longissimo folio ; tandis (jue cette phrase de Tourne- lort esl rapportée au ValUsneria spiralis par Miclieli , et au Potiimogelou fîuviatile par Plukenet. Ilalier (appendix in Scheuchzeri agrostograpli.) cite un Alga jimcoïdes in fiindo aquarum nascens , sive lacustris , p. 70 , n" 23, laquelle , suivant M. Yallot, « doit être rap- « portée au Scirpus lacustris dont les racines bulbeuses a peuvent être mangées , comme le dit Poiret dans l'Ency- « clop. mélhod. citée plus haut. » M. Poiteaua inséré dans la Maison rustique du XIX^ siè- cle (1837 ) t. 2 , p. 37 , une Note sur les feuilles du Scirpus lacustris. M. Vallot rappelle ici la fausse attribution à la Vàllisné- rie, que j'ai signalée en 1849 dans l'Herbier de France au Muséum de Paris. Je disais que cet échantillon y avait été déposé par j(' ne sais qui, et M. ValloL vient éclairer mon ignorance par ce renseignement intéressant : « Ce je ne sais qui, dil-il. est tout simplement Dalibard dont on peut lire l'article dans Haller. Bibliolh. Bot. t. 2, p. 383. ÔMCGCCXCI. et dont le nom se retrouve dans la Flore Française de Candolle , t. 3, p. 268. Sagittaria sagittifolia. Willdenow a reconnu que la Vallisnérie indiquée en Norwége par Gunner et citée par Linné dans son Flora Jnpjinnira ncM m[ro (\uQh Sagittaire. ( 310 ) Le 14 septembre de celle même année 1850, M. Gay me ni connaître que son herbier renferme deux échantillons à feuilles rnbanées , mais sans fleurs, du Scirpus lactistris, recueillis l'un , quelques années auparavant , par M. Vuitel, étudiant en médecine, dans la Marne au-dessus de Cha- renton ; — l'autre, en septembre 4845, par M. Des Etangs, dans les eaux de la Voulzie près Provins (Seine-et-Marne). 1851. — M. le docteur Pascal Monard , secrétaire de la Société d'Histoire naturelle de la Moselle ( Comptes-rendus, G^ cahier, 1849-1850) indique le Scirpus lacustris et la Sagittaire à feuilles rubanées dans le Rupt-de-Mad (Mo- selle), et donne à ce sujet (p. 27-29) des détails fort inté- ressants. 1852, - Le savant auteur de la Flore de la Loire-Infé- rieure et de la Flore de l'Ouest, M. Lloyd , m'écrivit le 14 juillet, qu'il venait d'observer le Scirpus lacuslris à feuil- les flottantes, dans toutes les petites rivières de la Charente- Inférieure et nommément dans la Boutonne où il est très- abondant. « Nous n'avons dans la Loire-Inférieure, » ajoule-t-il, « aucun cours d'eau sur fond calcaire, et je u n'y ai pas remarqué cette forme. » 1856. — M. Kirschleger, à cjui nous devons la Flore d'Alsace, ouvrage excellent et infiniment remarquable par l'intérêt qu'il a su répandre sur sa rédaction , a observé celte forme du Scirpus lacustris et l'a décrite dans le Bul- letin de la Société Botanique de France, séance du 14 no- vembre 185G, t. 3 , 9^ livraison , p. 542-545. — Dans la discussion qui suivit cette lecture, M. Decaisne lit connaître que la plante est cultivée au Muséum , et qu'elle donne ou ne donne pas de feuilles rubanées , selon la profondeur de l'eau. Je dois à cette communicalion de M. Kirsohleger la lec- ( :{il ) lure (l'un docuinenl bien [irccicux : c'csl l'ailniiriiblt; des- criplioM que jxibliu Scbciicb/cr tics ieiiilles rubiinécs de noire i)lanle , dans son Atjrosloyidplua , éditions de IIP.I el de 1775, \). 354, 355, 11 n'est pas possible ^\^i décrire avec plus de perfection, d'exactitude et niènie d'élégance un pbénomène naturel. M. Bureau, dans un document dont je ne sais malheureusement pas retrouver la date , m'avait déjà donné connaissance de cette observation de Sclieu- clizer. Enfin, le 2 septembre 1850, M. Eugène Miclialet , le jeune et savant botaniste du Jura , m'annonça qu'il avait trouvé le Scirpus lacuslris , pourvu non-seulement (à Dôle dans le canal) de feuilles rubanées, mais aussi (dans le Doubs , à Cbassin) de feuilles aériennes, dressées, fermes^ canaliculées , et formées de tissu spongieux comme les tiges florifères. Je ne veux pas priver cet intelligent obser- vateur de publier lui-même, dans ses Éludes sur la Flore du Jura , l'appréciation organographique qu'il m'a commu- niquée au sujet de ces feuilles . et je me borne à rappeler que , dès le mois d'août 1855 . M. Du Rieu avait observé de pareilles feuilles dressées et s'élevant au-dessus de l'eau, dans la Leyrc , aux approches de son embouchure dans le bassin d'Arcachon. (9 mars 1858.) Scirpus maritimus. Linn. — K. éd. 1», 15; éd. 2% 16. C'est là un des noms spécifiques les moins heureu- sement institués par Linné, car la plante se rencontre presqu'anssi abondamment dans l'intérieur que sur les côtes. Je ne l'ai cependant jamais recueillie dans la Dordogne ; mais M. l'abbé Meillez l'a trouvée , en abon- dance et d'une belle taille, à Bézenac . et je ne sache pas qu'elle ait été signalée ailleurs. ( 312 ) SciKPLS SYLVATicus. Liiin. — K. éd. 1% 16 ; éd. ^\ 17. Celte superbe plante a été vue peut-être avant 1842 dans le département de la Dordogne; mais les souve- nirs qui m'ont été transmis à ce sujet , sont un peu vagues. Ce n'est qu'en mars 1843 que M. de Dives m'a adressé le premier échantillon duranien que j'aie vu; il l'avait recueilli sur les bords del'Isle, entre Neuvic et Sourzac , le 14 juin 1842. En 1843 aussi , M. l'abbé Revel observa la plante au bord d'un ruisseau près le château de la Baume, à l'ouest de Bergerac ; elle y est abondante. MM. Oscar de Lavernelle et Auguste Chastanet l'ont également recueillie à Bergerac et à Mussidan ; MM. de Dives et d'Abzac , à Périgueux (bords de l'Isle); M. l'abbé Meilhez, à Allas-de-Berbiguières etdans deux autres localités des environs de Saint-Cyprien ; enfin , M. Eugène de Biran , en 1848, dans une rigole des prés des Guischards , et au pied de la berge de la Dor- dogne, en aval du point où les eaux qui arrosent ces prés viennent rejoindre la rivière [commune de Saint- Germain ). — MiCHELiANUS. Linn. - K. éd. [\ 18; éd. 2% 19. Cette jolie espèce m'est signalée à Allas-de-Berbi- guières et à Bézenac par M. l'abbé Meilhez, et je regrette beaucoup que cet observateur zélé ne m'en ait pas envoyé un échantillon avec étiquette datée, parce que la plante n'a été trouvée, à ma connaissance, dans aucun des départements limitrophes du nôtre, (ît je crains quelqu'crreur, si ce n'est de détermina- tion, au moins de localité. EmOPHORUM LATIFOLIUM. IIoppC. — K. cd. 1' Cl 2\ 4. ( :n;j ) Bords (ru» pclit ruisseau oiilrc Scrvanches et Saiiil- Aulaye-sur-lJronne; près humides à Jaurc; et à Manzac environs du gouffre du Toulon près Périgueux (DD. 1841, 1851, 1852). — Environs de Nonlron (OLV. 1853). Eriopiiorum angustifolujm (Calai.). — Ajoutez : Marais de Mareuil, et prairies de Sainle-Nallialène en Sarla- dais (M.). — C dans les marais de Jumilhac-le-Grand et de Sarlande (Eug. de Biran). M. de Dives m'a fait parvenir des échantillons de la grande forme qu'il avait recueillie en 1835 au Lacquin (imprimé par erreur « au Sakem »> dans le Catalogue de 1840) , commune d'Issac ; c'est bien effectivement la var. y elatius de Koch. C'est aussi la var. /3 conges- tum de MM. tirenier elGodron , FI. Fr. III , p. 367 , et VEriophorum inte7medium B-^sl.—DC. FI Fr. Suppl. — GRACILE. Koch ap. Rolh, coll. — R. éd. 1» et 2' 6. Bords du petit ruisseau le Queyrey près Beauronne- de-Double (DD.). — Je n'ai pas vu la plante, mais les échanlillons ont été déterminés par M. Boreau. Genre CAREX. Généralités sur les akènes (graines proprement dites) de ce genre. Avant d'offrir au lecteur les résultats d'une étude assez minutieuse et qui m'a été conseillée par un éminent bota- niste , dans le but de combler une lacune laissée dans leurs ouvrages par la presque totalité des auteurs , je dois réunir ici un petit nombre d'observations générales sur l'objet de celte étude ; elles me permettront d'éviter quelques répé- tilious. ( 314 ) Je viens de parltT d'une lacune , et celle-ci est en eiïel lorl singulière. En 1842, M. le docteur F. Schullz consi- jjnait, dans ses Archives de la Flore de France et d'Alle- magne, ï, p. 30, une rétlexion bien juste et dont ou ne s'est guère appliqué jusqu'ici à suivre la salutaire inspira- tion. Cet observateur consciencieux s'ex|)rirnait ainsi : « Il est remarquable que les écrivains , dans les diagnoses « des Carex, n'aient fait aucunement mention de la graine ; if tandis que, cependant, on lui accorde une si grande atlen- « lion dans les autres Cypéracées, par exemple, dans le « genre Scirpiis. Si on l'avait observée, on aurait vraisem- « blablement réuni plutôt les Carex fuira et Hornschu- « chiana. Un examen plus attentif des fruits sera cause que (( par la suite on réunira probablement encore d'autres « espèces. » Ce juste reprocbe tombait d'à-plomb sur la presque tota- lité des botanistes , mais non sur tous. Sans parler d'un très-petit nombre d'observations isolées et non comparatives que, dès 1815, le grand Candolle avait laissé tomber, bien clairsemées et totalement insuffisantes , dans les descrip- tions de sa Flore Française {Carex fdiformis, capillaris , pallescens ei hordeistichos) , l'illustre auteur deVEnumc- ratio, Kunth , introduisit dans son îl" volume (1837) une courte description de l'akène de presque toutes les espèces. C'était là , sans doute, faire un bon pas ; mais il ne fut pas complet, parce que les descriptions trop sommaires et trop vagues, faites souvent sur des akènes non mûrs , ne pou- vaient qu'aider faiblement à la diagnose dans im genre si nombreux (4-39 espèces). C'est à M. J. Gay que nous devons la première élude approfondie et comparative sur ce sujet important. Mais , dans son beau Mémoire intitulé : Be Caricihas qaibusdam , ( :'1'^> ) de. (Annal. Se. nul. 1838 et 4839, 'l^' sér. l. \ et XI . mon eélèbro cl vénéré mailre n'a déeril que trente espèees , pour la plupart aniérJeaines , du beau i^'enre dont il s'agit; et depuis lors , tous les lloristes français , à l'exception de WM. Grenier et Godron, semblent avoir oublié la sérieuse et savante élude publiée par M. Gay , et surtout le bon exemple qu'il avait donné. M. Jordan, dans ses Observa- tions , a figuré et décrit les akènes des deux espèces nou- velles pour la France (olbiensis ei basilaris). Il n'en a pas été tout-à-fait de même (;n Allemagne , car Heicbenbaeb , dans le 8' volume de ses /fowcs (1846), a (iguré un bon nombre d'akènes (niiculœ) entiers ou coupés transversalement, mais sans les décrire dans sesdiagnoses. Tous les autres auteurs dont j'ai les travaux sous les yeux, sont restés muets sur ce point, et nous devons remercier M. Godron , qui s'est cbargé seul de l'agrostogra- pbie de la Flore de France , d'avoir rompu avec la vieille et très-commode babitude à laquelle ses devanciers étaient demeurés si obstinément lidèles. M. Godron, donc, a suivi d'assez près l'exemple de Kunlb , mais de bien loin celui de M. Gay. Il a parlé des akènes de la plupart de ses espèces, mais il l'a fait d'une manière bien plus sommaire encore, bien plus uniforme, bien moins comparative, bien plus insuffisante en un mol, que ne l'avait fait l'illustre botaniste prussien. En général, la coloration indiquée par M. Godron n'est pas exacte, parce qu'il a, bien souvent, observé les akènes formés, pleins, durs, mais non pas murs, el ce n'est qu'à leur ma- turité réelle qu'ils quiltent la couleur blanchâtre , pâle ou jaunâtre pour prendre leur livrée définitive. 11 est quelques espèces où la cou\tuv jaune, plus ou moins foncée, est définitire, mais c'esl, el de beaucoup, le plus pelit nombre. ( ^1<> ) Quant à la forme, il est parfaitement exact de dire pour la plupart des Carex bistigmaliques , que leur akène est orale et comprimé, — pour les Carex tristigmaliques , qu'il est o&oy^ et /nV/«6'/re , — pour tous, qu'il est j)0W6'- tué ; mais ces caractères , communs à dix . vingt, cinquante espèces , ne sont plus d'aucune utilité pour les distinguer cnlr'elles. Il faut entrer dans la description des caractères de détail , et ceux-là , quand on y regarde de très-près , ne manquent heureusement pas. J'essaierai de les exposer pour toutes nos espèces de la Dordogne. soit au moyen de graines périgourdines lorsque j'en ai eu de bonnes à ma disposition, soit au moyen d'é- chantillons étrangers au déparlement, mais que je puis regarder comme authentiques. Deux espèces seulement (Carex Schreberi et acuta), qui me sont indiquées par mes correspondants, et dont je n'ai pas réussi à voir les fruits miàrs , même d'ailleurs que du Périgord, me forcent à laisser inachevée cette partie de mes notes critiques. Pour éviter les redites inutiles , je ne m'astreindrai pas à parler de la position de l'akène dans son utricule où il est généralement sessile, rarement pédicellé ; Kunth a eu soin de signaler ces derniers cas , ainsi que la disproportion , très-grande parfois, qui peut exister entre les dimensions de l'akène et celles de l'utriculc. En revanche . je tiendrai note d'un caractère pratique , (jui m'a paru présenter une indication utile pour la dia- gnose : je veux parler du plus ou moins de facilité qu'on trouve à extraire l'akène de son utricule. Ces diflércnces , en effet , tiennent soit à la nature du tissu de l'utriculc cl à l'énergie du point dadhérence de l'akène , soit au plus ou moins de jeu qu'a celui-ci dans l'intérieur de l'ulricule , ( î^n ) soit enfin aux formes comparalives du coiUenii el du conte- tenant. — Pour plus (le roinmodilô prnli<|ue, je joindrai à celte indication celle de la lon^^ueur approximative de l'a- kène mur. Dans tous les Carex que je connais, l'akène est très- finement et très-élégamment ponctué , suivant une dispo- sition sérialc, et les points sont souvent si petits, si difficiles à apercevoir, qu'on a décrit comme lisses les grai- nes de plusieurs espèces. Je ne chercherai donc point à tirer parli de celte disposition trop générale , sauf pour quelques espèces qui la présentent d'une manière remarquahic. Ces points, d'ailleurs, ne sont pas des points creusés à la sur- face du tégument de la graine; leur apparence résulte tout simplement, si je ne me trompe, de la délimitation des cellules de la couche externe de ce tégument. Ne m'étant point livré à l'observation des faits embryo- géniques , je n'ose rien affirmer relativement à la nature d'une couche de cellules fort grandes (plus (jrandes que les points auquels les akènes doivent leur qualité de graines ponctuées ) ei qui s'étend non- seulement sur leurs faces , mais encore et surtout sur leurs angles! Cette couche de cellules," que je n'ai rencontrée que dans certaines espèces et à la maturité seulement, n'est pas également répartie sur toute la surface. Est-elle due à un commencement d'al- tération de celte surface , ou bien à la présence de la couche la plus interne de l'utricule, laquelle resterait partiellement adhérente à la graine? C'est ce ((ue la direction habituelle de mes éludes ne m'a pas conduit à déterminer. J'indi(pie seulement l'existence de cette sorte de membrane cellu- leuse , inégale , blanchâtre , et je me borne à dire qu'elle m'a paru quelquefois réellement séparahle de la graine. On sait que , dans le genre Carex, le style n'est point ( 318 ) nrliciihî sur l'akène; il est donc continu , et lorsqu'après la fécondation il se dessèche et noircit en commençant par le sommet , il se brise an moindre contact et se détache en un point quelconque de sa longueur. Dans quelques espèces , la nécrose s'étend successivement jusqu'à la hase même de la colonne styiaire ; mais , dans presque toutes , cette base persiste plus ou moins longue , blanche ou jaunâtre, solide, nullement nécrosée, et alors l'akène est ordinairement . — K. éd. l^ 18 ; éd. 2\ 17, Mareuil(M.). — Environs de Bergerac, dans un pré humide entre le faubourg de la Magdeleine et Saint-Laurent (Rev.). Akène du C. dislicha Iluds. (5 stigmates). Parmi les vingt-neuf espèces dont je décris les graines , c'est la seule pour laquelle je n'ai pu me les piocurer dans un état de maturité parfait. Ma description sera donc sus- septible d'être modifiée ou complétée. ( --i^ll ) l^im/iii'in : I l'I (Iciiii fi "1 inillini. E.rfnirlion assez lacilc ; elle \o dcviciidrail prolj.iltlt'mcnl pins encoro à la nialuriU'. Covh'in : l)nin-i»âl(' , InisaiU ri d'aspccl liuiloiix. Forme Irès-compriinée, prcs(|ii(' applalic à la face in- terne, nn peu pins bombée à l'externe, elliptiqnc, «n peu élargie à la base et rétrécie au sommet (jui demenre pour- tant obUis. Le point d'adbérence fait à peine saillie à la base et n'en ferait peut-être plus si l'akène était bien mùr. Angles filiformes et très-lins , sans aucun épaississement, et qui doivent probablement s'effacer à la maturité parfaite. Colonne stylaire très-blancbe et très-courte , mucroni- forme , bien détachée de l'akène, et paraissant complète- ment cylindrique. Obs. Ponctuation forte. — L'akène bien mûr doit probable- ment être d'une couleur très-foncée. Carex vulpina (Catal.). Akène du C. vulpinah. (2 stigmates). Longueur : 1 et demi à 2 millim. Extraction difficile , même à la maturité, à cause de la consistance subspongieuse et coriace de la base de l'utricule. Couleur : brun-jaunâtre foncé , très-luisant et d'aspect huileux. Forme ovale-orbiculaire , sublenticulaire (surtout dans les échantillons de La Rochelle , où cet akène est presque exactement rowrf), très-comprimée, faiblement et presque également bombée sur les deux faces, à peine élargie vers la base qui est étroite ; les deux extrémités paraissent subi- tement, courtement et presque également acuminées. Angles filiformes, non épaissis vers la base, peu dis- tincts. 21 ( ^±i ) Colonne slylaive i)Q\\\\mméù y presque eiUÎèremeiil cadu- que, ne laissant sur l'akène qu'une cicalrice blancliâlre , courtement et transversalement elliptique, supportée par le très-court moignon qui rend mucroné le sommet de l'akène. Obs. Ponciuaiion propoUioniielleineiit tivs-forte. Carex MuniCATA Calai.'. Akène du C. miiricata L. ( 2 stigmates). Longueur : 2 millim. 1/:2. ExtracHon difficile comme dans \e vulpina , et par lu même cause. Couleur : brun-marroii plus foncé que dans le vulpina , mais peu luisant et d'un aspect moins huileux quoique gras. Forme comprimée, presque également bombée sur les deux faces, presque exactement orhiculaire, mais peu élar- gie au-dessous du milieu et se rétrécissant assez brusque- ment de là jusqu'à la base qui demeure plus large que dans la plupart des espèces. Les côtés sont curvilignes dans la partie supérieure , rectilignes ou même un peu rentrants dans l'inférieure. Sommet très-obtus , presque relus. Angles filiformes, peu distincts à la maturité, si ce n'esl à la base où ils s'épaississent sen.siblement. Colonne stylaire comprimée, complètement caduque et ne laissant sur l'akène, même avant la maturité, qu'une cicatrice blanchâtre , transversalement elliptique , moins linéaire que dans le divulsa, parce que la compression de l'akène est moins forte. Obs. Ponctuation forte. — Cet akène est plus gros que celui «lu C. vulpina dont il est très-voisin ; il est un peu moins sem- blable à celui du C divulsa qui est plus petit. Akknf. du g. r/ivulsa fîood. 2 stip:males ). Longtieur : 2 millini. an plus. Extraction très-facile cà la malurilé , à cause 27 ) Edlraclion Irès-l'acile , à caiist' de l'exlrriiKi iniiicnir (!ii lissu de riitriciile, qu'il ne remplit pas. Couleur : jaune-brunâtre peu funcé et très-mal. Forme subrimmhoïdale (presqur; ovale avant la uiatuiilé j. à côtés courbes, comprimée sur les deux laces, faiblement et obscurément carénée à la face externe ; un peu plus subi- tement rétrécie vers la base que vers le sonnriet qui est très- peu effdé, ordinairement obtus, souvent même très-obtus. Angles indistincts, ou faiblement filiformes et très-fins à la maturité. Colonne slylaire faible et caduque. Ubs. Ponctuation élégante et forte pour la taille luiiiime de ral^ène. Carex stellulata, Goodejiougli. — K. ed \\ 30; éd. 2*. 34 ( « lypus ), et auct. ferè omn. C. echinata Murray.— Godr. et Gren. Fi. Fr. 111. p. 398. Même indication que pour le C. Schreberi, et, par conséquent, localité non précisée pour le département (M.). Akène ou C. slcUuUila Good. ( 2 stigmates ). Longueur : près de 2 millim. Extraction facile , parce que la base de l'ulricule est mince et un peu spongieuse , au lieu d'êlre indurée comme dans le C. paniculata. Couleur : brun-jaunâtre peu luisant. Forme : absolument celle d'un fer de pique peu allongé , c'est-à-dire, que l'akène, pointu sans être aigu , est triangu- laire , très-comprimé , à côtés rectilignes , à base très-élar- gie et presque tronquée (angles de la troncature arrondis). Il est à peine plus bombé en debors qu'en dedans; son plus fort renflement est au tiers inférieur (comme sa plus grande ( 328 ) largeur) et, à parlii de ce point, il s'aïuincit en bisean pour se réduire au point d'adhérence, 1\IM. Godron et Gre- nier disent très-bien qu'il est « brusquement contracté à la base; » mais ces mots ne suffisent pas pour exprimer la complication de la forme que j'ai essayé de décrire. Angles absolument indistincts. Colonne stylaire cylindrique , épaisse et courte , très- caduque. Obs. Ponctuation très-difficilement visible, et à l'aide des rayons directs du soleil.— L'ulriculc a de la ressemblance avec celui du C. paniculala; mais, contrairement à ce qu'on observe dans cette espèce , l'akène du C. slellulala est en rapport de . l'orme avec son utricule , c'est-à-dire, bien plus large à la base qu'au sommet. Carex leporina (Catal. ' Akène du C. Icjjorina L. [î stigmates). Longueur : 1 milli^i. i/'2 , y compris la colonne stylaire et l'amincissement subit que forme sa base. Exiradion facile. Couleur : jaune-brunâtre, uniforme. Forme comprimée , exactement ovale , un peu plus convexe du côté externe que de l'interne; très-courtement et subitement mucroné aux deux bouts par la base du style et le point d'adhérence. Angles non tranchants , absolument indistincts. Colonne stylaire, épaisse, cylindrique. Obs. L"Akènc est lisse en apparence et excessivement luisant, sans avoir l'aspect gras. Il est excessivement i)ctit par iai)portà son utricule. — SïRiCTA Catal.) — Ajoutez : Dans les prés maréca- geux à Mareuil ( M, ). — Environs de Bergerac ( Rey. )• ( 320 ) — Malais voisin du gouIVre de Toulon tl Ixn'ds de l'isle, [n'ès Pérignonx ( D'A. ). Si l'on veut tenir un compte rigoureux des proportions et même des détails de forme des ulricides et des écailles femelles de cette espèce, on tombera infailliblement dans des embarras inextricables, l/utricule devient souvent très- grand par une sorte d'iiypertrophie et d'une façon très- inégale dans le même épi' quand la plante croît dans des terrains très-gras. Il faut s'en tenir, pour distinguer cette espèce du G. aciita, aux caractères suivants : Racine fibreuse, cespiteuse, non rampante (souches très- robustes ) ; oreillettes de la bractée inférieure oblongues. allongées, brunes ou pâles; bractée inférieure ne dépassant pas et même n'atteignant pas , en général , la sommité des épis mâles (j'ai vu, mais très-rarement, que cette règle souffre exception) ; akène pâle, fee(Godron et Grenier) quand on ne le regarde pas à l'aide d'une forte loupe. — Lorsque l'ulricule est comme hypertrophié, le bec de l'akène (base du style ou colonne stylaire) devient extrêmement long, afin d'atteindre l'orifice de l'utricule ; il est alors pour ainsi dire proboscidiforme , mince et comprimé. La paroi interne de l'utricule est toujours ^\y\s ou moins teinte de violet! (Gay). H existe à Bordeaux une forme de cette espèce , exacte- ment correspondante par ses caractères (on pourrait dire équivalente) à celle du C. acuta que M. Bureau a nommée Carex Touranginiana ; mais ses caractères essentiels sont ceux du C. strictaf Afin de rappeler cm parallélisme de dé- formation, je propose pour la forme dont il s'agit (et que je ne connais pas dans la Dordogne), le nom de C. sfricla ^ forme Touranginiana. ( 330 ; Le C. Goodenowii Gny (cœspilosa DC; vulgaris Fries) a , comme le stricta , l'utricnle violacé en dedans. 11 se dis- tingue bien de celle espèce par ses feuilles bien plus courtes que le cbaume, et par les oreillettes de la bractée inférieure très-courtes , arrondies, et d'un brun noir Irès-foncé ; je ne le connais pas dans nos contrées. Akène du C. slricla Good. (2 stigmates). Longueur : 2 millim. à 2 millim. 1/2, sans compter la colonne stylaire. Extraction difficile , à moins que la maturité ne soit par- faite. Couleur ; jaune-paille très-pâle; angles légèrement ver- dâtres. Forme obovée-rétuse , presque parfaitement lenticulaire , très-comprimée, faiblement et presque également bombée sur les deux faces. Angles filiformes , non trancliants , mais représentant le pli d'une feuille de papier à lettre quand on ne l'a pas rendu aigu en l'écrasant avec l'ongle. Arrivés au sommet, ces angles s'épaississent et se redressent pour accompagner la base du style , à laquelle ils donnent la forme d'une lame à deux tranchants, bombée sur ses deux faces (anceps). Colonne stylaire très-courte dans l'état normal de l'utri- cule, mais susceptible, lorsque celui-ci s'hypertrophie comme je l'ai dit plus haut, de s'allonger jusqu'à devenir égale au quart de l'akène lui-même, en conservani toujours sa forme comprimée. Reichenbach n'a point figuré cette curieuse modification. Obs. L'akène parait lisse et mat; mais, au moyen d'une lorte loupe, on aperçoit sa fine et faible ponctuation. Reichenbach décore ses faces de nervures longitudinales que je n'ai jamais pu y voir, — je dis plus, — qui n'y peuvent pas exister : on n'y ( 331 ) voit jamais ([iruiic soi(c de pli médian caréniformc et trèi-puu net, qui s'eflace entièrement à la maturité. Carex acuta. Linii. — K, cil. 1", 45 ; éd. 2" . 48. Même indication (quant à la localité précisiî que pour les C. Schreberi et stellidata\ mais je la donne sous toutes réserves , parce que le C. acuta est une espèce tellement obscure , et dont les caractères sont si peu unanimement reconnus par les divers auteurs , qu'il est peut-être impossible, en l'absence d'échantil- lons authentiques, d'affirmer que celui qu'on a sous les yeux est Vacuta de tel ou tel autre botaniste. On s'accorde cependant à peu près sur ceci : Racine ram- pante; oreillettes de la bractée inférieure petites, courtes, arrondies , pâles ; bractée inférieure égalant ou dépassant la sommité des épis mâles ; — à quoi il faut ajouter (ce que les auteurs ne disent pas tous) : akène fortement ponctué , jaune-paille; intérieur de l'utricule non teint de violet. Une forme de celte espèce , pourvue d'épis femelles longs, très-lâches et dont les inférieurs sont longuement pédon- cules, a été considérée par M. Boreau comme une espèce distincte, qu'il a nommée C. Touranginiana. MM. Godron et Grenier la nomment C. acuta y personata Fries. Je ne sais si elle a été rencontrée dans le département de la Dor- dogne. Je n'ai pas pu me procurer l'akène mûr du C. acuta. 11 est ainsi décrit par Kunth (Énum. II, p. 413) : Achenium immaturum obovatuni , conipressum , basi styli termina- tum, « et par M. Godron (FI. Fr. III, p. 404-) : Akène fauve, ponctué, lenticulaire. » Carex TOMENTOSA (Catal.) — Ajoutez : Grand taillis deDives, commune de Manzac. Il y est rare; les échantillons ont ( 33^2 ) été vus par M. Boreau . mais nuii par inoi. — C dans la forêt de Saint-Félix-de-Villadeix ; vallon du Ruchel , dans les prairies du château de Lavernclle, même com- mune (OLV.). Akène du C. tomenlosa L. ( 3 sligmat«3s ). Longueur : 1 millim. i/2. au plus. Extraction diflicile comme dans le G. prœrox et par la même raison. Couleur : brun-jaunàlre , puis brun-rougeâlre , avec les angles blancs. Forme : obovée-triquètrc , à faces convexes , rétrécie à la base, tronquée au sommet. Angles très-énergiques , arrondis en boudin , saillants , se réunissant au sommet sans s'y étaler en disque. Colonne stylaire blanche , épaisse . dure et raide. Obs. Cet akène ressemble beaucoup à celui du C. prœcox , mais s'en distingue essentiellement par l'absence de disque au sommet. — Faute de fruits mûrs de la Dunkujne, ma descrip- tion est faite sur récliantillon des Cypéracées Suisses de M. Seringe et sur un échantillon récolté à Aix en Provence par M. Du Rieu, qui afliiine son identité avec ceux de Ilibcrac. Carex prœcox ^Catal.). Kunth est tombé dans l'erreur commune à laquelle je me suis associé en suivant le Botanicon Gallicuni. Cette erreur, reconnue maintenant par tous les botanistes , consistait à ne pas distinguer le Carex umbrosa de Host de celui de Hoppe. La plante de Host n'est qu'une forme plus élevée du C. prœcox^ ainsi qu'il constedescs souches à stolons ram- pants , et nous l'avons à Lanquais , ainsi que je l'ai dit dans le Catalogue. La plante de ÏIoppc , au contraire (que. d'a- près M. Duby , j'appelais alors C. umbrosa llosl.) , est le ( ;{;!;{ i C. loni/ifoliu llos(., Kndi , Syn. «mI. \\ w 00, cl |m»i(« iDaiiiU'nant lo nom de C polyrhizii Wahlenh., Korli . Syn. (mI. 2\ n^' Gi. Sa souche est cespilcnse et no fonniif jamais (le sl()l«)ns rampants. C'est celle que j'ai recueillie à f.or- monl près IJonleaiix . seule localité Iraneaise citée par l(^ Botaniro)}. J(3 trouve dans mes notes que M. l'abbé Revel m'a mon- Iré^en1843, dans l'herbier du ]\>tit-Séminaire de Ber- gerac, une plante recueillie aux environs de cette ville et que j'inscrivis dans ces notes sous le nom de « forme wn- brosa du C. prœcox. » Ma mémoire ne me rappelle pas assez clairement cet échantillon pour que je puisse affumer qu'il n'appartient pas à Yumbrosa Hoppe , c'est-à-dire, au C. pohjrhiza^.\h\9.nh\ Koch . Syn. éd. 2\ n" 61. (C. longifolia Host. — Koch, Syn. éd. i\ n" 60). Cependant, comme cette dernière espèce n'a point été trouvée ailleurs dans le département, je crois plus probable que la plante de M. r{evel appartient réellement cà la l'orme du C. prœcox que j'ai recueillie à Lanquais. Akène du C. prœcox Jacq. (3 s(igmales). Longueur : 2 miUim. au plus. Extraction difficile, même à la maturité et malgré la minceur du tissu de l'utricule, parce que celui-ci est rempli complètement par l'akène. Couleur : d'un brun assez clair et tirant un peu sur le jaunâtre, avec les angles très-blancs. Forme obovée-triquètre courte, à faces très convexes , tronquée au sommet, très-rctrécie à la base, ce qui rend l'akène pour ainsi dire oljpyriforme. Angles très-énergiques, arrondis en boudin , se réunis- . sant autour du sommet pour y former une bordure k la troncature discoïde de l'akène. Cette troncature devient ( 334 ) ainsi uikj sorle de soucoupe blanche , du contre de laquelle surgit le style. Colonne stylaire blanche , raide, courle , mucroniforme. Obs. Ponctuation tivs-line. OnsF.uvATioNs sru LEsCarex du groh'E prtecox.. Les Carex ericetorum Poil., prœcox Jacq.. polrjrhiza Wahlenb., pihilifera L., et tomeniosa L.. forment un petit groupe dont il est difficile , au premier coup-d'œil , de dis- tinguer les épis fructifères , même à la maturité. On n'arrive jusqu'ici à déterminer ces espèces qu'en examinant les utri- cules à l'aide de la loupe , et en s'aidant des caractères de végétation ( souches rampantes ou cespiteuses; feuilles plus longues ou plus courtes que la tige, etc.). L'étude que j'ai dû faire de ces cinq types si voisins, m'a conduit à un résultat que je n'osais espérer à priori : leurs akènes , de même taille à peu près (1 1/2 à 2 millim.), de même forme ( obovés-triquètres , rétus ou même tronqués au sommet , plus ou moins subitement rétrécis à la base ) , diffèrent entre eux par des caractères précis et constants , qui ne permettent pas de les confondre quand on les exa- mine de très-près ; et ce n'est pas bien facile , vu la peine extrême qu'on a , même à la maturité , pour les extraire de l'utricule. .le ne crois pas devoir me borner à la description , dans la forme que j'ai adoptée pour tous les Carex duraniens , de l'akène des deux seules espèces que le département nous offre dans ce groupe. Je crois, en eflét, qu'il ne sera pas inutile de soumettre aux botanistes une petite étude spéciale des cin(i espèces qui le composent, et je vais exposer, com- paralivement, les caractères qu'elles présentent sotis le rap- port de leur akène. (^ollc éliidr, |)iirailiii, je pense, ;iss(.'Z neuve, car >I.M. (io- (Iron et Grenier no ilisenl rien de l'ukène du C. polyrhiza ; ils dccriveni d'nne manière vagne celui du lonicvtosa : « Akène ohuvé- Iriciuètrc, puncUié; » — celui de l'tTR'c'/o- 7iim : " akène blanchâlre , obové-lriquètre , » — et celui du pilulifera : «akène bnni , globuleux-lriquèlre , ponctué. y> Cela ne suffit assurément pas pour les distinguer, et le C. prœcox est le seul pour lequel ces botanistes le décrivent d'une manière à peu près complète , sauf pourtant son ca- ractère principal, dont ils ne font pas mention. Kuntli lui-même, qui le premier, je crois, a porté son attention sur ces graines, n'est pas complet à leur sujet; il ne dit rien de l'akène de Yericelorum (son C. ciliata. n° 191 ), ni de celui du polyi^hiza qnï\ confond, à tort, avec son ntnbrosa, n° 195 (variété du prœcox), ni enfm — cir- constance fort singulière — de celui du prœcox lui-même , n"^ 193. — Cependant, il est explicite et presque exact à l'égard du pilulifera , n° 196 : « Achenium ulriculum re- « plens eique conforme , trigonum , apicatum , viridulum » — et du tomentosa, n° 198 : x Achenium subrotundum , « trigonum, apicatum, fuscum , anguiispallidis, utriculum « replens. « Voilà de bonnes descriptions sans doute , mais insuffisantes pour la comparaison avec les trois espèces voisines. Je vais m'efforcor d'être plus complet. C« ericetoriiiii. Akène jaune ; tioncature du sommet non surmontée d'un disque. Faces de l'akène très-convexes , séparées par des angles fins , filiformes et presque effacés , qui se réunissent au sommet pour former la base du style, sous la forme d'une colonne raide et courte, persistante. Obs. L'utricule étant sans bec sensible, cette disposition est eompensée par la saillie que forme la base du style sur le soni- 336 ; niel «le l'aki-ne. Il siiii ik' la que l'utriciile se moule exactement sur la forme de l'akène, qui se distingue de celui du C. iomen- /05fl par ses angles fins, par sa couleur; et de celui da C. pi- lulifera par sa forme moins globuleuse, plus rétrécie à la base. — L'akène du C. cricelorum est celui dont j'ai ou les moins bons exemplaires à ma disposition. C iirœcox. Akène à faces d'un brun clair; troncature du sommet surmontée d'un disque blanc , cupuliformc , à rebord sail- lant formé par la réunion et l'épaississement des sommets des angles. Ces angles sont blancs, épais, presque en forme de boudins. Le disque est mucroné au centre par la base du style. Obs. L'utricule a un bec insensiblement atténué, d'où il suit qu'il ne se moule pas exactement sur la forme de l'akène qui se rétrécit graduellement vers la base et se distingue de celui du polyrhiza par la forme de son disque, et des trois autres par la présence de ce disque. C. polyrliiza. Akène noir-brunâtre ; troncature du sommet surmontée d'un disque blanc et plat, non cupuliforme , mucroné au centre par la base du style, et qui déborde les sommets des angles aigus , fins et filiformes qiielqtiefois blanchâtres à la maturité . Obs. L'utricule ressemble extrêmement, par sa pubescence, à celui du prœcox; mais il s'amincit moins graduellement au sommet; son bec est plus subilement distinct. L'akène s'amin- cit davantage à la base, ce qui lui donne une forme'un peu plus élancée. La présence du disque rend inutile sa comparai- son avec les deux espèces suivantes. C. piliilifera. Akène jaunâtre (rarement brunâtre), presque globnieux, ( 'VM ) lrèssnI»ih'in(Mi( <'l trèscMnirlcinciil n'-lrcci à In Ijnsc. Tron- catmv (hi sommet non surmonhM' d'un (lis(|U(;. Faces très- convexes, faiblement circonscrites par des angles fins, fili- formes et peu saillants , qni se réunissent au sommet sans s'épaissir, pour former la base du style, laquelle est en forme de colonne mince, faible et très-caduque, qui se plie etsecoucbe sur le côté sous la moindre pression quand l'akène est jeune, et qui, lorsqu'elle tombe, ne laisse qu'une petite cicatrice blanche , sans saillie. Obs. Cctalvène, le plus pclil dos cinq, est le plus globuleux et l'un des plus fortement ponctués. J'ai vérifié les singuliers caractères de sa colonne stylairc sur des échantillons de Suisse, d'Alsace, de Picardie, de Normandie, de Maine-et-Loire et de la Gironde. C tomeiitosa. Akène brun-rougeâlre; troncature du sommet non sur- montée d'un disque. Faces de l'akène très-convexes , limi- tées par des angles blancs, très-forts, presque en forme de boudins, qui se réunissent au sommet pour former la base du style , sous la forme d'une colonne très-blanche, épaisse, dure, persistante- Obs. L'utricule étant privé de bec sensible, la colonne sty- laire, comme dans le G. ericelorum , compense cette disposi- tion, et l'utricule, comme le dit Kunth, est exactement moulé sur l'akène. Les angles énergiques et la forte colonne stylaire du tomenlosa le distinguent l)ien de V ericelorum \ et, de plus, la graine du tomenlosa ne peut être débarrassée qu'avec peine de la couche celluleuse externe qui l'enveloppe. Je n'ai point rencontré cette particularité dans les quatre autres espèces du même groupe. Après avoir essayé de compléter les descriptions des akènes dont je m'occupe, je dois en venir à l'examen critique des figures qui ont été données de quelques-uns d'enir'eux par Rei- cheiibach. dont la publication assez, récente met ses travaux à la portée du plus grand nombre des travailleurs sérieux. Dans les descriptions qui accompagnent les Ico7ies (tome 8), il ne parle point spécialement des akènes. Celui des Carex eri- cetorum et prœcox n'est pas même tiguré ou ne l'est qu'incom- plètement dans la coupe transversale de rutricule [ulriiisque transsegmeiilum), ce qui n'apprend rien sur leurs caractères distinctifs, puisqu'ils sont tous également obovés-triquètres. L'akène des trois autres espèces est figuré à part de Tutri- cule; mais ces figures ne sont que des à peu près qui ne donnent nullement les résultats d'une élude comparative. Ainsi, pour le pilulifsra, la colonne stylaire est figurée très- longue, ce qui indique que l'akène a été dessiné fort jeune, et n'indique point que cette colonne est très-caduque. Pour le lomenlosa, le relief énergique des angles et le vo- lume remarquable de la base de la colonne stylaire sont bien rendus; mais la forme obovée de l'akène (de même que pour le pUulifera ) n'est pas assez nettement accusée. L'inexactitude de la figure est bien plus grande encore pour le polyrhiza ( C. umhrosa Hpp., fig. 639 de la pi. CCLXllI ), car l'akène y est représenté se7is dessus dessous, c'est-à-dire, ovale-aigu au lieu d'être obové! Le sommcl de la figure ( base réelle de l'akène ) est orné fantastiquement d'une sorte de fer de lance qui n'a aucun analogue dans le genre Carex et qui ne peut être , en réalité, qu'une déchirure du point d'attache, prise par le dessinateur pour la base du style. Le véritable sommet iXe, l'akène, au contraire (placé par le dessinateur à la base de la figure), se termine par un bouton rond et saillant, représentation incorrecte du disque plat qui, en réalité, sur- monte l'akène. En somme, cette dernière figure est entière- ment inexacte! Je termine ces observations, auxquelles je me suis vu forcé de donner plus de développement que je n'aurais voulu, en faisant remarquer que le Carex monlana L. fl. suec, non h. spec. (C. coltina Willd.) , si semblable en apparence aux cinq espèces dont je viens de m'occuper, ne peut cependant leur ( A-M ) être compare, tii «Miel, son akciie jx'aucijiip plus volumi- neux ), au lieu irètre obovd-re'lus comme le leur, s'allénue au sommet on un bec vigoureux el assez long, Oru/i comme l'akène, cl surmonté par la lta>^e h/anchâlre du style. ( mai 1858.) Carex r.YNOhASis (Calai.). Le nom gy)iobasis Vill., adopté par (^andollc , Duhy el Kocl), date de 1787. Le nom alpef^trh .Allion., adopté par Kunlii , date de 1785. Le nom Halleriana Ass(>, remis en lumière, en vertu de la loi de priorité, par MM. Godron et Grenier, el adopté par MM. Du Rieu et Cosson dans leur Flore d'Algérie , date de 1779 et demeure , par conséquent, le seul légitime. Il n'y a pas lieu de regretter le nom alpeslris , peu con- venable pour une espèce des plus humbles coteaux de nos pays de plaines , ni même le nom gynobasis , puisque le curieux caractère qu'il exprime est commun à cette char- mante plante et au nouveau C. baMlaris Jord. de l'Algérie et du Midi de la France. Akène du C. gynobasis Vill. (3 stigmates). Longueur : 3 m illira. Extraction Ï!\c\\e à \a maturité, bien que l'akène rem- plisse son utricule. Couleur : brun-marron grisâtre et peu foncé à la parfaite maturité , avec les angles jaunâtres. Forme ovale-triquètre allongée , presque égale aux deux bouts , un peu plus obtuse au sommet, subitement rétrécie à labase . Angles sensiblement amincis à la base de l'akène , puis , s'épaississant subitement pour donner à celle-ci un rudi- ( :!.iO ) nwnl (le pédicelle blanc, ou, si l'on veut, un bouton d'adlié- rencc allongé. Ces angles, plus robustes au sommet, y font une saillie (qui donne à l'akène une apparence subombili- (|uée) avant de se redresser pour fournir la base du style. Colomie stylaire CY\\ndv\(\\ie , très-courte et extrêmement robuste. Obs. Ponctuation élégante et fine. — Couche celluleuse ex- terne très-adhérente, mais peu épaisse et peu continue, en sorte qu'elle simule ces espèces de vermiculations qu'on exprime quelquefois dans la nomenclature par l'épilhète hieroglyphica. Carex digitata. Linn. — K. cd. 1\ 63; cd. 2^ 67. C'est à M. Oscar de Lavernclle , et à lui seul , que nous devons cette espèce , qu'il a trouvée au pied des rocbers voisins de la forge des Eyzies , en 1852. Akène nu C. digilata L. ( 3 stigmates ). Longueur : 2 millim. i/2, y compris le pédicelle. Extraction un peu difficile , même après qu'on a tranché le pédicelle, parce que l'akène remplit exactement les 3/4- supérieurs de l'utricule. Couleur : d'un beau brun-marron peu foncé et luisant , avec les angles faiblemenl blanchâtres. Forme elliptique-tricjuètre allongée , si subitement rétré- cie à la base qu'on peut diviser l'akène en deux parties dis- tinctes : 1» son corps également ou presque également obtus aux deux extrémités; 2° son pédicelle blanc, court, épais, triangulaire. Angles très-fins et très-vifs , ne s'épaississant ni au som- met ni à la base, mais accompagnant celle-ci dans tout le trajet de sa partie pédicellairc dont ils constituent les .): C. caifUlaris Locrs. rimill. -- non L. C'est encore à M. Oscar ns la (léc^onverte de cette jolie espèce dans le département. Il l'a trouvée en lace du cliàleau de la Gaid)erlie (appartenant à M. Ludovic du Pavillon), entre Bergerac et Lanionzie- Montastruc, dans un bois , en 1852. Akkne du C. sylvaiica Huds. (3 stigmates). Longueur : 2 mill, 1/2, pour le moins. Il résulte de là qu'il est plus grand el plus effilé que celui du C. maxima , bien que celte dernière plante soit infiniment plus grande que l'ajjlre. Extraction facile . moins cependant que dans le C. maxima , à cause de son adbérence assez forte à la base de l'utricule. Conteur : Fauve-verdàtre , avec \>hjlaire mince . très-longue et très-fragile , cylindrique , floxueuse et comme tordue vers sa base. Cette déviation, que je n'ai rencontrée constamment que dans le C. Inrta , rappelle celle qu'on observe fréquemment sur les jeunes pins maritimes; c'est une sorte de courbure en fau- cille , après laquelle l'axe reprend sa direction ascendante. Obs. a Taide d'une loupe ordinaire, on ne réussit que diffi- cilement à constater que l'akène est ponctué , parce que sa matité ne favorise pas le jeu de la lumière, et parce que la ponctuation est excessivement fine et indistincte. — Style fort long, quoique raccourci par la singulière flcxuosité dont je viens de parler. La base solide et non nécrosée est très-longue, en sorte que lorsqu'elle n'est pas brisée accidentellement, l'akène se trouve plus longuement acuminé que dans les autres espèces qui me sont connues. CXXXI. GRAMINEuE. Panicum gladrum Catal ). — Ajoutez : Dans un jardin à Bourron (DD.). — VAGINATUM. Swartz (sub Paspalo). — Gren. et Godr. FI. Fr. III . p. 462 ( 1 856).— Du Rieu , Not. détacb. s. qq. pi. de la Gironde, m Act. Soc. Linn. Bordeaux, t. XX. p. 5 (décembre 1854). Paspalum Digitaria (Poiret, Encycl.) Ch. Des Moul. Bull. Soc. Linn. de Bordeaux , t. 1" (1826) , 1^^ édit. (omis dans la 2* édition). Digitaria paspalodes (Micb. FI. Bor. Amer. I, p. 46) Duby,Bot. p. 501 , n" 1. Panicum Digitaria Laterr. Flor. Bord. 3« éd. (1829), p. 103. - Mutel. FI. Fr IV. p. 22 1837). - Ch. Des Moul. Docmnrnls , elc, in Âct. Soc. Linn. Bord., t. XV 1848). ;r>7 ) Paspalnm riKiinahmi Sw. — Kmilli. Kmim. I, p 5i , ir 79 (1833). Je ne veuv point répéLer ici l'Iiistoire (I«î I;i découverte (]ue je lis de celtii belle graininée lourragère niiiéricaiiie . en 1824, et de sa nainralisalion sur les bords de la Garonne à Bordeaux ; J'en ai donné tous les détails dans ma Notice de 1826. Je ne veux point , non plus , répéter ceux que j'ai publiés dans mes Documenls , etc., en 1848, sur l'introduction et la naturalisation de la plante dans le département de la Dordogne; cette seconde Notice, dans laquelle j'ai repro- duit textuellement la première, a eu un tirage à part que j'ai répandu à profusion, en vue des résultats utiles que la culture de ce végétal semblait promettre. Je veux seulement dire ici que ces résultats n'ont pas répondu complètement à nos espérances , et cela unique- ment parce que la plante , réduite en hiver à ses robustes rhizomes souterrains, disparaît alors complètement de la surface du sol qu'elle laisse entièrement dénudé. Lorsqu'elle repousse, en été (mais toujours tard), elle offre aux bestiaux un fourrage excellent et dont ils sont excessivement friands; mais elle aura toujours rinconvénient d'occuper le terrain toute l'année , pour n'être utile que pendant cinq à six mois, de juin à novembre. Cette belle graminée . lorsqu'elle croît à terre, reste courte, mais s'allonge beaucoup quand elle se développe dans l'eau. Je l'ai recueillie dans les sables mouillés de la rive droite de la Dordogne, au port de Lanquais , et dans le canal laté- ral de la Dordogne , depuis le bassin de Lalinde jusqu'à celui de Saint-Ca[)raise-de-Laliude ;1845 et 1840). Depuis lors , elle doit nécessairement s'être propagée dans un grand ( 358 , nombre d'autres localités, car, en 1848. elle avait non- seulement étendu notablement son domaine dans les sables du port de Lanquais, mais elle s'était déjà élevée de 4 à .") mètres au-dessus de l'étiage , sur le chemin de hallage de la Dordogne , entre Lalinde et Couze ; là , elle formait un gazon court, serré, élastique, entièrement pur de tout mé- lange d'autres graminées. Je l'ai retrouvée dans la même position , à Mouleydier, en octobre 4858. Eufin, dès octobre 1848, j'avais trouvé la plante, sous toutes ses formes , établie dans le lit de la Dordogne à Ber- gerac, près du port, — très-grande dans les flaques d'eau que les sécheresses de l'été isolent du grand courant , très- petite parmi les graviers qui restent à découvert , sous forme enGn de plaques de gazon court et pur. à la base des berges du fleuve , tant sur les sables que sur les argiles vertes. Je profite de cette occasion pour faire connaître que c'est i\ tort, mais sans mauvais vouloir, que je me suis attribué la découverte en France du Panicum vaginatum. Notre illustre confrère le D^ Léon Dufour écrivait , en effet , le 5 mars 1855 , à M. Du Rieu , en lui accusant réception de ^es Notes détachées sur quelques plantes de la Gironde, une phrase que je me fais un devoir de transcrire ici , parce qu'elle est un hommage au zèle d'un botaniste regrettable , dont les recherches ont enrichi la Flore girondine de plu- sieurs espèces rares : « A l'occasion du P. vaginatum ^ je vous dirai qu'en « 1817, le capitaine d'artillerie Guilland avec qui j'avais u fait des excursions , le découvrit le premier à Bordeaux « sur les bords de la route à La Bastide, où il était oxces- « sivement abondant. J'en envoyai des échaniillons à De « Candollc (]ui le croyait nouveau. )> Par un double malheur, M. le capitaine Guilland ne fil ( ;{r>') ) piii'l (le sa iléiouv l'Ile à aiicnn bolaiiislr Ijordclaisqui en ail conservé la mémoire, el les éeliaiitilloiis envoyés à (jcnève ne furent, sans doule , pas eonservés d.iiis riicrhier de Candolle, puisque M. Duby , tMi 18:28. scmblaiî peisisler à m'atli'ibuer la découverte de la piaule. En 184-5, M. Alix Hainond porta de ma parla M. Dc- caisne une bonne provision toute IVaielie d'éclianlillons du canal de Lalinde, et c'est alors que , pour la première fois , il en a été placé dans ï Herbier tjènèral de ia France , con- servé dans les galeries du Muséum de Paris. PA^'ICUM MiLiACEUM. Liiin. — K. cd. I^et2\ 5. Originaire d'Orient, on le trouve cà et là dans les cliamps de maïs à Lamonzie-Monlastruc, et dans les vignes à Saiut-Germnin-de-Ponlroumieux (Eug. .de BiRAN ) . Phalaius truncata. Gusson. Prodr. suppl. p. 18 etsyii. 1, p. 118. — Bertol. — Parlât. — Godr. FI. Juvenal., p. 40. - Godr. et Gren. FI. Fr. III, p. 439. C'est à M. de Dives que je dois cette curieuse addition à mon Catalogue ; je suis loin , cependant, d'affirmer qu'elle appartienne réellement à notre Flore , car cet infatigable observateur n'a rencontré la plante qu'une seule fois, le 14 juillet 1848, au moulin de Sainte-Claire, à Périgueux. I! me l'envoya , sous le nom de P. canariensis L., cal 849, et ce n'est que neuf ans après que je l'étudié , dans le but de remplacer cette dénomination inacceptable , par un nom (|ui convienne aux caractères de la j)lante. Or, le P. truncata Guss., qui n'est menlionné ni par Kuntb , ni par Koch, ni par les ftoristes français M. Go- dron excepté) . et qui est probablement venu d'Algérie à Marseille , à Montpellier ei à Périgueux avec des céréales ( 3(30 : algériennes (puisqu'il a pour synonyme le P. aquatica Des!. àû.non Koch, syn. ex Godr. loc. cit.), le P. truncaia, ilis-je , est le seul qui présente les caractères suivants : « Carène relevée dans ses deux tiers supérieurs, d'une .( aile entière , élargie et obliquement tronquée au sommet. « Glumelle inférieure.... pourvue à sa base de deux écailles « ovales et dix fois plus courte que la fleur fertile » ( Go- Oron, loc. cit. . J'ai vérifié l'existence, sur ma plante, de ces caractères absolument spéciaux et exclusifs quant aux espèces décrites l>ar MM. Godron et Grenier. Le reste de la description de ces auteurs convient également , hormis un caractère de mesquine valeur ( « chaumes nus au sommet , » tandis que dans mon échantillon ils s'échappent à peine de la gaine renflée). Si l'on ne faisait pas l'analyse des fleurs, on courrait grand risque de rapporter notre plante au P. brachystacfiys Link, auquel elle ressemble excessivement par le faciès de son épi et par l'ensemble de sa description. Elle paraît vivace, tandis que le brachyslachys est annuel. Anthoxantum Puelii. Lecoq et Lamotte , Cat. Plat. Centr. (1847). — Du Rieu , Not. détach. s. qq. pi. de la Gironde , p, 26 du tirage à part; in Act. Soc. Linn. de Bordeaux, t. XX (1854-). - Gren. et Godr. FI. Fr. III, p. 443(1856). - # Non a. aristattim Boissier. ce dans les terrains sablonneux autour de Bergerac où il a été découvert par M. l'abbé Revel. Alopecurus pkatensis (Calai.). — Ajoutez : Champcevinel iD'A.). — BULBOSUS. Linn. — l)C. FI. Fr. n° 1479. — Duby , Bol., n» 4 — Godr. et Gren FI. Fr. III , p. 451. ( 'M\ ) Dans les gnzoïis et prairies à Saiiil-Lauiciil-des-Vi- gnes, au pieil du coleaii de Monhazillac et près du châ- teau des Termes, aux environs de Bergerac (Ui:\.) — Fossé liuniide du cliemin des Guichards à Saiul-(rer- inain-de-Pontroumieux (Eug. de Biran). Il est assez singulier que cette plante , si commune dans l'Ouest et le Midi . n'ait pas été recueillie dans d'autres localités du Périgord. Elle paraît manquer totalement en Allemagne. Alopecurus gemculatus. Linn.— K. éd. \\ 3; éd. 2^ 4-. Assez rar(i dans les fossés inondés des prairies de Larége , commune de Cours-de-Piles ( Eug «h; Biran, 1849). — FULVUS. Smith. — K. éd. \\ 4; éd. 2% 5. Fossés inondés près les Guischards , commune de Saint-Germain-de-Pontroumieux (Eug. dcBiuAN, 1846), — Dans deux fossés différents , à Ménestérol près Monpont (Rev.. 1847). Leersia oryzoides. Swarlz. — K. éd. 1* et 2^ 1. ce dans le Vergt à Manzac; CGC à Goly près Mon- pont; Parcou , dans les lieux très-humides; Bergerac, dans un fossé; Saint-Astier (DD., 1842). — Eymet (Al. Ramond, 1845). — Berge humide de la Dordo- gne , à Saint-Germain-de-Pontroumieux ; hords du ruisseau sous le château, à Cours-de-Piles (Eug. de Biran , 1 84G ) . M. Ramond a observé que cette jolie graminée , très- commune sur les hords du Dropl , y croît partout où il se forme des alterrissements , surtout près des moulins, aux abords des ponts , etc. Également abondante à Eymet et à Agnac ( Lot-et-Garonne j ; elle suit le Dro[>t jusqu'à son fuibouchurc ilans la Garonne, bien que Sainl-Amans ne la rite qu'aux environs d'Agen (Uamond, in lill. 1847). Agrostis stolonifera (Calai). J'en ai irouvé , en septembre 1848, un seul pied vivipare , dans une vigne sèche et élevée , à Lanquais. C'est l'élal décrit i)ar Kocb , dans ses deux éditions, en ces termes : « Occurrit in slalu luxuriante vivi- (^ para : Agr. sylvatica Ueiclienb. — Huds. — Linn. « spec. 1665. )) A. alba /3 sylvatica Kunih , Enum. 1 . p. 219 . n° 9. J'avais recueilli en 1835, à l'exposition du midi , sur les rochers du port de Couze, une forme naine de cette espèce (10 centimètres de haut, à peu près) , que Kunth a mentionnée sous le nom d'.4. alba, z pumila , sans en donner de description. Koch, dans ses deux éditions, dit, à tort, que celte var. de Kunth représente Ves])èce m statu morboso, spiculis ustilagine cor- ruptis ; mes échantillons ont les fleurs parfaitement saines! C'est donc une variété de taille et de port (provenant évidemment de la forme decumbens de l'espèce), et nullement un cas pathologique comme celui de VAgrostis pumilah. mant., dont la ligule est courte, obtuse, presque nulle, tandis qu'elle est longue et pointue dans les échantillons de Couze. J'ajoute que l'A. pumila provenant du vnlgaris est toujours beau- . coup plus petit que la var. pumila de VA. alba Kunth. — SETAGEA (Calai.). — Ajoutez : 1° pour le type : Landes entre Biessac et Merlande ; dans un bois près Grignols; forêt de Saint-Jeand'Estissac (DD.). —J'ai . été foîl longtemps sans rencontrer celte plante à Lan- quais; mais je l'y ai enfin trouvée, en 1847 , dans la 3(i3 ) forèl, auprès des l)locs de grès rerrugliieiix , voisins (lu clicmin (|ni conduit du lioisredon aux Paillolos. Elle y couvre un petit espace de deux à trois mètres carrés , et sa rareté dans le sud du département mon- tre bien qu'elle a peine h s'éloigner de la zone pure- ment occidentale de l'Europe. 2" Pour la var 6 ftava DH.; landes entre Hiessac et Merlande ; dans un bois près Grignols ; forêt de Saint- Jean-d'Eslissac. Dans cette dernière localité , elle est mêlée aU type dans la proportion d'un millième , et ses feuilles , qui égalent le tiers de la hauteur du chaume , la placent dans la var. lon- gifolia Gay in Du Rieu , pi. astur. exsicc. n'^ 4 72 (1836). Calamagrostis epigeios. Roth. — K. éd. 1^ et 2«, 3. ce aux environs de Bergerac et notamment au lieu dit le Bout des Vergues , sur les bords des vignobles argilo-caillouteux i Rev. — DD.). M. Boreau a authentiqué les échantillons de M. de Dives, et j'ai analysé ceux de M. l'abbé Revel. Nota. — M. l'abbé Meilhez m'indique le C. lanceolata Rolli , commun et dépassant un mètre et demi de haut, dans les lieux humides et exposés 5 l'Ouest, dans la Ressède; mais il ne m'en a point fait passer d'échantillon, et comme la distinction de cette plante et du C. liUorea est très-diffîcile, ainsi que je l'ai fait observer dans le Catalogue de 1840, je n'ose accepter la responsabilité d'une attribution que je n'ai pu vérifier. MiLiUM EFFU5UM. Liuu. ~- K. éd. i^ et 2% \. R dans les bois rocailleux et sombres du château de Rastignac, entre Azeral et Terrasson , sur le calcnire jurassique, où je l'ai découvert en mai 1841 . Toute la plante est grêle , molLe , comme étiolée et d'un vert- grisâtre; épillets très-petits. ( :K)A ) riiu.ui.NJiTES cuMMUNis (CaUl.). — Ajoutoz : Dans ics fos- sés el les prises d'eau des moulins , ainsi (|ue dans !e lit dii ruisseau le Belitujou près d'Ailhas (commune de Molières , dans la vallée de Gadouin . Ahundo Donax. Linn. — K. ed l'» et 2^ 1. Naturalisé à Bergerac sur les berges argilo-sableuses de la Dordogne (DD). Je présume qu'il n'y donne pas de fleurs et (ju'il s'y trouve comme sur les coteaux chaudement exposés de l'Agenais , où la culture l'a midtiplié outre mesure. Ses chaumes servent à divers usages , sous \e nom de Canevelle. EciiiisARiA CAPiTATA ( Catal.). — Ajoutez : Environs de Sarlat, dans les blés voisins de l'ancienne église de ïemniac (Eug. de Biran , 1850). Seslëria c^rulea. Arduin — K. ed. \^ et 2% 2. ce sur un coteau calcaire (craie à Rudistes)près de Mareuil; recueilli en 18H par feu Desvaux, qui me donna cette indication dans une lettre du 20 janvier 1841. Kœleria Valesiaca , ^ selacea Koch , Syu. ed. 1* et 2\ n° 3 (Catal.). ^ciliata Godr. et Gren. FI. Fr. III. p. 528. - Kœleria setacea DC. Catal. Monsp. — Kunlh , Enum. n° 9, etc. Ajoutez : Coteau crayeux de Boriebru , commune de Champcevinel (D'A.). ce sur le côleau crayeux , très-sec et très-élevé de lop- pidiim gaulois de Layrac près Limeuil, où je l'ai recueilli en juin 18-45. — Je l'ai retrouvé, mais plus rare et pourvu de son caractère principal (glumelle inférieure véritablement ciliée sur le dos) qui ne se montre que très-rarement en Périgord, dans une clairière des bois de la commune de Verdon près ;;b.) ) Lanquàis, en 1ance de MM. Grenier et Godron a exposé, en 1856, sous le nom (\'Aira qui doit leur rester définitivement, //025 espèces très-voisines sans doute, mais sûrement et facilement distinctes {Caryophyllea Ij., ( 3G() ) muUicnlmis Dumorl. et Cupaniana Gusson.). La troi- sième est méditerranéeune ; mais nous possédons en Péri- ^'ord les deux premières, qui sont répandues prescpie partout en France. Je suis trop peu pourvu d'échantillons périgourdins pour donner des détails sur les localités qu'elles habitent de préférence, mais je les crois communes dans tout le déparlement. Je les possède toutes deux de Lan- quais; M. de Dives a trouvé la première à iManzac et la seconde à Brantôme. On a fait subir un démembrement semblable à VAmi (apillaris des auteurs , et il en est résulté trois espèces , excellentes aussi [Tenorii Guss., elegans G^uô., provin- dalis Jord.), dont aucune, à ma connaissance, ne croit dans la Dordogne, non plus que dans la Gironde. C'est donc en l'admettant selon les -vues de MM. Godron et Grenier, c'est-à-dire sensu striction , que je viens d'en- registrer VAira Caryophyllea, ce qui me donne lieu d'en- registrer actuellement la seconde espèce ainsi qu'il suit : AiRA MULTicuLMis. Dumorl. — Boreau, FI. duCentr. 2^ éd. p. 580. — Godr. elGren. FI. Fr. IIJ , p. 500 (1856). Avena Caryophyllea (pro parte) Nob. Catal. 1840. — PR/Ecox. Linn. — Kiinlh, Enum. n" 1.— DC. FI. Fr. — Duby, Bot. — Godr. et Gren., FI Fr. llï. p. 506 (1856). Avena prœcox Pal. Beauv. — K. éd. i\ 23; éd. 2*, *i7. Voici encore un véritable Aira , tellement distinct qu'on ne lui a fait subir aucun démembrement , mais que Palissot de Beauvois , et les Allemands après lui , ont fait voyager parmi les Avoines. Cette charmante petite graminée appartient exclusive- mont aux terrains sablonneux : aussi foisonne-t-elle dans ( 'Mn ) h'S Landes. Elle est excessivement rare dans la Dordogne, où je l'ai ironvée seulenienl dans les sables granili(|ues du INonlionais . en septembre 1848. r/est merveille (ju'en pareille saison j'aie en la chance de rencontrer denx pieds maigres et tout jaunis , mais encore reconnaissables, d'une plante si éminemment printannière. (loRYNEPHORUS CANESCENS. Pal. Beauv.— K, éd. 1* et 2% 4. Aira canescens Linn. Lalha , près Bergerac, dans une plantation d'acacias (DD.). — Montpeyroux , canton de Viliefranche (M. l'abbé Carrier, du Grand-Séminaire de Sarlat > HoLCTTS LANATUS (Gâtai.) — Ajoutez : Monstruosité à pani- cule très-resserrée et à épillets prolifères, produisant tantôt des glomérules longuement pédicellés de fleurs avortées , tantôt des lames foliacées très-étroites et dépassant de beaucoup les fleurs. J'ai trouvé celte panicule ( dont la racine donnait naissance à une autre panicule normale ), le 7 juillet 1848, sur les coteaux recouverts de molasse entre la Dordogne et Cause-de-Glérans, sur le chemin de Saint- Capraise-de-Lalinde à Clérans. — MOLLIS (Gâtai.) — Ajoutez que M. le comte d'Abzac a trouvé aux environs de Périgueux la forme remarqua- ble et très-rare suivant Mutel, dont toutes les fleurs sont hermaphrodites et pourvues de longues arêtes. Arrhenaterum Thorei (Catal.) — Ajoutez : Landes et lieux sylvaliques qui entourent les étangs d'Echour- gniac dans la Double (OLY.). — GGG dans les bois de la Nauve , commune de Grum ; Saint-Michel et Sainl- Étienne-de-Puycorbiac dans la Double (DD.). — Bois ;5(»8 ) «lu Mont-fle-Neyrac. onlre. Lombras ot Bergerac; CGC dans toute la Double (Kev.I J'ai expose brièvement , dans mon Catalogue «le 1840, les raisons qui me portaient à accepter la translation de la plante dans le genre Arrhenatermn , ainsi que M. Du Rien le proposait alors. Ces raisons ont sans doute paru concluan- tes cà MiM. Godron et Grenier, car ils ont adopté cette trans- lation (Flore de France, t. IIÏ . p. 520 [1856]), bien que M. Du Rieu eût, dès 1854, (Mot. détacli. sur qq. plant, de la Gironde; in Act. Soc. Linn. Bord. t. XX. p. 56'. renoncé lui-même à sa première manière de voir, et cela parce que les deux fleurs de VA. Tlwrei sont fertiles comme dans toutes les espèces de la seclion Avenasirum du genre Avena. Je demeure convaincu qu'une analyse comparative (à laquelle je n'ai malheureusement pas le loisir de me livrer en ce moment! entre les Avenastrnm , les Arrhenaterum et la plante en litige, viendrait confirmer sa collocation pré- férable dans le genre Arrhenaterum ; aussi crois-je devoir l'y maintenir aujourd'hui. Depuis qu'on l'a dégagé des genres Triselum et Gaudi- niu , le genre Avenu forme, pour sa section Avenastrum , un tout homogène et de faciès parfaitement idiomorphe. I.'A. Tlwrei y fait tache , pour se rapprocher évidemment du faciès des Arrhenatermn et s'unir à eux. Quant aux Avoines du groupe saliva (les genainœ de Koch.Syn. , elles forment un autre ensemble homogène et idiomorphe; et si j'écrivais une Flore, je n'hésiterais pas à les laisser seules sous le nom iV Avena, et à éiiger (!n genre la section Avenastrum , comme M. Du Rieu le propose lui-même dans son beau Mémoire de 1854-, p. 56. ( •■5<",'.l ) AvK.w Li ixiMciA.NA. hii W'u'w , iNol. (I(''(;i(li. sur (|(|. plaiil. delà rioïc (le la (liroiulc ( (Irccmln'c 1854), in Act. Soc. Linii Bard. t. XX, pp. 37 à 17 (description à h\ p. /il). — Godr. et Gren. FI. Fr. III . p. 513 (185G . Lanquais , où je le conlondais , comme tout le monde, avec VA. fatua L — Manzac , d'où M. de Dives. lui trouvant des caractères singuliers, me l'en- voya sans délerminaiion en 1812. — Olancliardie , commune de Celles, près Ribérac , où le jeune Klly Du Uieu l'a récollé , d'ajirès les indications de son père, pendant l'automne de 1854. — El sans doute aussi dans tout le reste du département où il n'y a plus tpi'à le rechercher pour le trouver presque à coup sur. Je me borne à cette simple énumcralion des loca- lités reconnues, pour cette intéressante espèce, dans le département de la Dordogne , parce que les bota- nistes qui ne possèdent pas le Mémoire de M. Du Hieu, trouveront dans la Flore de France de MM. Grenier et Godron une description très-abrégée, mais suflisante, de la plante. I.es pages, admirables à plus d'un titre, dans lesquelles l'auteur du Mémoire a consigné les douloureux détails de sa découverte et de sa détermi- nation . puis le savant exposé de ses caractères et d»î ses affmilés, — ces pages , dis-je , ne sont pas de celles dont il est permis, même à la main délicate d'un ami, de tenter un extiait ou une analyse. — PUBESCENS (Catal.) — Ajoutez ; CGC dans les piai- ries du bord de l'Isle , près Périgueux (D'A). — SULCATA J. Gay, in Du Rieu, plant. Asturic. exsicc. n" 17G (1836 . — Delastr. FI. de la Vienne, p 177, pi. 4. — Boreau , FI. du Centre, 2*^ éd. A. versirotor Sainl-Am FI. Agen. Non Vill. 24 ( :no ; A. Sc/tcu( lizeri (lliatib. iM'a^in. «K: Itol. iTiiicj., in Ac-l. Soc. Linii. Bord. l. XIX. j). -55 (NoxN Allioii.) Sainl-Georgcs de Blancanoy , nrroiidissemenl d<^ Berge- rac (DD. 1836) et Sninle-Madeleine, près Monpont DD. mai 184^2). Les écliaul liions de la première de ces localités étaient incomj)lels, et je les avais faussement vèunh'dVA. pratensis iosiis L. est une plante particulière au nord de l'Europe et qui n'aurait pas été recon- nue en France; mais elle est française aujourd'hui, et cela depuis que M, le D^ F. Schultz l'a découverte, dans cette même année 1856, à Wissembourg (Bas-l^liin), et Ta publiée en nature, sous le n" 177 de son Herbier normal. Examen lait des nombreux échantillons périgourdins que j'ai sous les yeux , et qui proviennent de localités très-diverses du département, je puis dire avec contiance que nous possédons uniquement le B. commulalus, dont le nom, puisqu'il est employé par Koch. doit remplacer racemosus du Catalogue de I8/1O. Ainsi : Promus coMMUiAriis. Sclirad. — K. cd. 1'^ et i-\ 3. />. pralcnsis Ehrli. — I)C. M. Fr. ( 378 ) li. racemusus omn. auct. gall. — Cli. Dus Moal. Catal. Dui- clogne, 1840. — Non IJnn.! ?iec Scliultz, Ilerb. normal. n." 177! Serrafalcus cummulatus Godr. et Greii. FI. Fr. (1856). Prairies de la vallée de la Droniie (DR. 1838). — Manzao ( DD. 1839). — Aux Nauves et aux Nauvettes dans les prés; à Bancherel dans les vignes; ces trois localités appartiennent à la commune de Manzac, et M. de Dives y a récolté la plante de 1840 à 1843. — M. le comte d'Abzac a également trouvé cette espèce aux environs de Périgueux ( 1851 ), et M. de Biran la possède dans ses prés humides des Guischards, à Saint-Ger- main-de-Pontroumieux. M. d'Abzac l'a aussi rencontrée, mais dans un état plus rare, c'est-à-dire à épillets pubescents) les échantillons qu'il m'a adressés sont probablement des environs de Périgueux (1852). Bromus squarrosus (Calai). Il a été retrouvé par M. Eugène de Biran sur une friche pierreuse de la commune de Gussac, canton de Cadouin , en compagnie des mêmes plantes qui l'ac- compagnent à Saint-Front-de-Coulory. — ASPER. Linn. — K. cd 1» et 2', 11. Dans un bois près d'Eymet (Rev., 1845). — Péri- gueux, au Jardin-Chambon (D'A., 184-9). — RUBENS. Linn. non Host. — DG. FI. Fr., n" 1641. — Duby, Bot. n° 17.- Kunth , Enum. I. p. 420, n" 53. — Godr. et Gren. FI. Fr. III, p. 585. Celte plante méridionale n'a clé trouvée dans le département que dans une contrée exceptionnelle et déjà bien remarquable par les espèces des pays plus chauds (ju'elle nourrit. C'est sur les rochers de la rive droite de la Dordogne, à Bézenac près Sainl-Cypricn, «(ue M. l'abbé Meilhoz eu a récollé, en mai 1852 , un ( :m ) excellent échantillon qu'il m'a adressé et (|iii ne peut laisser aucun doute sur sa déterminalion. Bromus rigidus (Catal.). — Ajoutez : Champs sahlonneux des hords de la Dordogne , h Saiut-r.crnjaiii el Cours- de-Piles (Eug. de Biran). Nous avons à distinguer, dans celte espèce , i\caik variétés . savoir : « (Droïmis maximus Desfont., « minor Godr. et (Iren. FI. Fr. m, p. 584). Rochers de schiste et de granité, sur la route de Limoges, en sortant de Nonlron. Les trois localités que j'ai citées dans le Catalogue de 1840, m'ont fourni des échantillons que je rapporte également à celle va- riété. |3 [^ Bromus maximus DC. FI. Fr. suppl.— B. Gussonii Pailat. — B. maximus Desf.. ^ Gussonii Godr. et Gren. FI. Fr. III, p. 434). Route de traverse de Périgueiix à Champcevinel (D'A.). — Madritensis. Linn. — K. cd. \\ 40. — Kunth , Enum. — Godr. et Gren. FI. Fr. lïl, p. 584 - Bo- reau. FI. du Centr. 2« éd. — Non DC. FI. Fr. nec Duby, Bot. B.polystachyusDC. FI. Fr. suppl., p. 276. - Duby, Bol. no 15. B. diandrus Curt. FI. lond.— Koch, Syn. éd. 2% nM7. Périgueux , sur un vieux mur près la fontaine Saint-Geor- ges (DD.).— Champcevinel près Périgueux (D'A.).— Je ne lai jamais vu aux environs de Lanquais , ni même dans le reste du Sarladais ; cependant, il abonde dans la Gironde. Hien que pour empêcher, dit-il, toute confusion, Koch ( 380 ) ait employé, dans sa seconde édition, le nom de B. dian- drus Ciirt.. je remarque que cette substitution n'est pas accueillie par la très-majeure partie des botanistes actuels, et je m'en liens avec eux au nom linnéen B. madritensis . Agropyrum repens. Pal. Beauv. — Godr. et Gren. V\. Fr. m, p. 608. G'est le Triticum repens (Cbiendent du Catalogue de 18-40. Koch n*a pas accepté le genre de Palissot de Beauvois (jue tous les botanistes actuels ont pourtant adopté. J'en ai rencontré, dans le parc du château de la Vitrolle près Linieuil , une forme très-vigoureuse, qu'il est impossi- ble de ne pas prendre au premier coup-d'œil pour l'^^ro- y)//r?/mpî//j^é?/is, sauf ses feuilles planes et non glauques, mais qui préseule en réalité tous les caractères du repens. Koch se demande si les deux espèces ne devraient pas être réunies, et M. Gay les réunissait, en effet, avant 1830 (d'a- près les notes manuscrites de mon herbier, écrites sous sa dictée) ; mais je crois qu'elles sont suffisamment distinctes, surtout par leurs caractères de végétation , et que le pim- (jens demeure exclusivement maritime. Je pense qu'à celte même variété devra se rapporter une plante que M. le comte d'Abzac a récoltée dans une haie entre Champcevinel et Sept-Fonds , et qu'il m'a i4idiquée en 1851 , sans me l'adresser en nature , sous le nom d'.4. pungens. « Les épillels, me dit-il, sont nombreux, et les « fleurs le sont aussi dans chacjue épillet. La tige est irès- « élevée et les feuilles sont raides et piquantes. » Ce der- nier caractère ne convient guère , je l'avoue , à VA. repens ; on conçoit cependant qu'il ait pu exister à un certain point dans unc^ stalion et dans une saison chaudes et sèches. L'A. 'ani/H'sIrr n'jiurail pas alliré l'atlenlion de M. d'Abzac sous ;{si ) lo l'.'ippMi'l (lu iioinln'c ('(tiisidéiMldo de ses ('pilhMs cl de ses llems. HORDELM SI'X'.ALIM'M. ScIutI). — K. (mI. ^2% 8. H. nodosmn (Gâtai.) Kocli est loveim , dans sa ± édition . au nom employé par Candolle dans la Flore Française [H.secalinum Schreb.\ tandis que Knnlh , Enum. I. p. 456, adopte H. pratense Huds. Je connais maintenant avec précision plusieurs localités duraniennes pour cette • '>î''- — <'<' «Ici-iiicr nom, plus ;»nri('ii (lo hnil. amw'îos , csl In srnil Irgiliinc. C dans les vignes argilcMiPoscl luimidcs an Bd, com- mune de Manzac (DD; mai 1840). M. de Divos fait remarquer que ses feuilles , ses tiges et même ses ra- cines sont complètement desséclices et merles dès le 10 septembre , ce qui prouve la nature parfaitement anmieUe de l'espèce. LoMUM TEMULENTiiM , /3 robustum ( Calai. ). Dans l;i seconde édition de son Synopsis , Kocli réu- nit spécifiquement et avec toute raison les L. specio- sum et iemulenlwn; mais il divise son espèce en trois variétés, savoir: le type et les var. /3 .spmo.swm et 7 rohvslnm.; cette dernière ne différant de la précé- dente que par ses chaumes et ses gaines rudes. La var. |S speciosum m'est indiquée par M. le comte d'Ab- zac dans les landes de Cablans près Périgueux. La var. y robnslum croît à Manzac dans les blés (DD.). Mais comme le caractère différentiel qui déjà, par lui- même, manque absolument de valeur, offre aussi de nom- breuses nuances intermédiaires , il vaudrait bien mieux . je pense, diviser l'espèce, comme l'ont fait M. Alex. Braun . et, après lui, M. Godron (FI. Fr. III, p. 614) en deux variétés macrochœton et h'plochœton, selon que l'arête est forte et droite, ou faible et flexueuse. Je dois signaler spécialement une forme qui rentre évi- demment dans la var. |3 leptockœton de MM. Godron et Grenier, mais qui ne laisse pas que d'être embarrassante quand on l'examine de très-près. C'est la var. D lœrigalum Mutel, FI. Fr. IV, p. 142, pi. 91 . H- 043, Elle est allon- ( -.m ) <•<'(>, (.lil)!»' , i^ivlf^ . et il ne iniil j);is j)r<'iKliv au pied de la lettre ce (jue (lit Mute! de son cliaiime iïès-Usse. M. de Dives a découveit celle; curieuse forme , li; 1^ juin 1843, aux Bilorelles, coinniune de Nolre-Dame-de-Sanilliiac. Dans le Sarladais , et particulièrement à Limeuil , la grande Ivraie des blés (Lolium temulentum) et nécessaire- ment ses variétés , portent le nom vulgaire de Vivo. Les L. perenne et rigidum , plantes beaucoup moins robustes , sont distinguées sous celui de Petit-Virogou. tEgilops TRiUiXCiALis Catal.). — Ajoutez : VAlba près Bergerac (DD,). — C sur la rive sablonneuse delà Dordogne, à Saint-Pierre-d'Eyraud (Eug. de Birak). — Monsac, dans les terrains argilo-calcaires , où je ne l'ai rencontré qu'en Irès-petile quantité. M. de Dives a recueilli en abondance VjEgilops ovata L. sur le chemin dcMarmignac à Salviac, communes du dépar- tement du Lot, mais limitrophes de la Dordogne, el à (|uelques kilomètres seulement de la frontière de ce dernier département. Mon honorable ami pense que je devrais ad- mettre cette espèce dans notre Catalof'ue, et je pense comme lui qu'on (inira par la trouver chez nous. Cependant, et malgré son caractère de plante sociale , VjE, ovata est tellement capricieux dans ses élections de domicile, que je n'ose lui donner une place déflnitive dans la Flore dura- niennc. La communication de M. de Dives date de 1844, et depuis lors , la plante ne ma jamais été signalée dans nos limites. Elle existe en grande abondance sur les deux rives de la Garonne en amont de Bordeaux-, à partir de de Ilaux , liions et Pieignac ; elle existe aussi à Bourg sur la rive droite de la Dordogne , par conséquent à 20 et i25 kilomètres au nord et au sud de Bordeaux . et pourtant elle n'a jamais été recueillie j^rès de celle ville. ( :mr) M. Tabbé Mcillu'z m'a nimoiué eu 1854 qu'il avait trouvé en abondance , peuri cl haut d'an pied ( 33 ci'ulimètres; , le Leplarus filiforniis Tiiu. {RoUboellia erecla Savi ) . sur les rochers exposés à l'Ouest et très-secs de Veyrines. Mal- heureusement, il ne m'a point envoyé (réchanlillons à l'ap- pui d'une découvcric si extraordinaire , et comme il n'est jamais venu à ma connaissance que cette plante ait été ren- contrée à quelques kilomèires des bords de la mer, je n'ose l'inscrire dans la Flore d'un département qui ne touche par aucun point au littoral de la France. Narpus stricta (Cafal.). Ce n'est pas seulement antoiu- du Roc-Branlant de Saint-Eslèpbe qu'on trouve cette graminée; elle foi- sonne dans tous les sables granitiques de l'arrondisse- ment de Nontron , ainsi que je m'en suis assuré en 1848. M. Eugène de Biran l'a recueillie sur une pelouse sèche piès Jumilhac-le-Grand. CXXXII. EQmSETACEM. Koch ayant admis l'énumération des Equisétacées , Mar- siléacées, Lycopodiacées et Fougères dans la 2* édition de son Synopsis , je suis obligé de reproduire ici, même quand je n'ai rien de nouveau à ajouter, l'énumération que j'ai donnée en 1840. d'après Duby , de nos espèces dura- niennes. Equisetum arvense Linn. — K. éd. 2», 1. — (Catal.. Nous n'avons que le type de Koch ; mais on peut y faire remarquer, outre la forme ordinaire des champs cultivés , les formes qu'il décrit sous les numéros : I) forma serotina't extraordinairement rameuse , et 25 ( 380 ; (|ii(' M. (If l)iv«'s a Irouvée (stérile) »Tu-(lessous de Lryfoiirccrie , coimiuine di' Vaiicrcuil , à la fin d'oc- ' tnhre. Il) forma decumbem, sterilis , que j'ai meiiliounée en 1840, pour l'avoir trouvée, munie de ses tubercu- les, au pied des falaises de laDordogiie. Equisetum Telmateya. Ehrh. — K. éd. 2^ 2. E. fluviatile Calai. . — PALUSTRE. Linu. — K. éd. 2" , 5. — (Calai.). J'ai retrouvé la var. ^ polystachyon ihns Ws prai- ries qui bordent la Couze. — LiMOSUM. Linn. — K. éd. 2^ 6. — (Catal.). — Ajou- tez : Entre Saint-Yincent-de-Connézac et Beauronne, où l'on trouve aussi sa var. b polystachyon (DD. 1852). Nous avons bien , je pense , les deux formes que MM. Grenier et Godron désignent sous les noms de var. « genuinum et /3 ramosum , lequel, suivant quel- ques auteurs, serait \E. fluviatile de Linné; mais je n'ai sous les yeux que la première, dont la tige est complètement nue , sans aucun ramuscide. Peu im- porte , du reste , car ces deux états de la même plante ne valent assurément pas plus la peine d'être distingués dans cette espèce que dans YE. palustre et autres, où on n'a pas pris la peine de signaler ces variations. — RAMOSUM. Schleich. — K. éd. 2\ 7. E. multiforme, c campanulatum \Auch. — (Catal.). J'ai retrouvé celte belle Prêle dans les herbages qui avoisinenl le confluent de la Dordogne et de la Vézère, à Limcuil. Dans nos deux localités périgourdines, elle est extrêmement remarquable par ses gaines dépour- vues de tout anneau noirâtre, et par leurs dents qui ( :{«7 ) ne préseuk'iil t|n'/i h loupe dr liès-prtilcs laclics de couleur foncée. Ces peliles Uiches exisleiil toujours , niais elles sont dissimulées par une sorte de voile membraneux, blanc, très-mince, sorte d'épiderme (|ni enveloppe toute la dent, et (pii se détruit à mesure que celle-ci vieillit. Il suit de là que la plante entière , déjà très-glauque et blanchâtre par ses tiges, présente un aspect extrê- mement pâle et qui n'est pas habituel dans le genre. Je me demande si ce ne serait pas là 1'^. pallidum Bory, Expéd. de Morée , p. 282, cité sous le n° (9) entre parenthèses par le Sylloge de Nyman , avec ces seules indications de localités françaises : Gall. ( Ga- ronne , Montpell.), puis en Espagne et en Grèce. Equisetum hyemale Linn. — K. éd. 2% 8. — (Catal.). CXXXIV. LYCOPOBIACEjE. Lycopodium inundatum. Linn. — K. éd. S'», 2. Découvert, en 1855, à Lagudal, par M. Oscar de Laver- nelle. CXXXV. FILICES, Ophioglossum vulgatum (Catal.;. Je n'en reparle que pour dire que M. l'abbé Meilhez en a trouvé, le 1" juin 1850. dans une prairie humide de sa paroisse (Allas-de-Berbiguières), une quinzaine de pieds ; groupés et passant , par leur fronde étroite et allongée , à la singulière petite forme qu'on a rencontrée il y a peu d'an- nées à Lardy, près Paris, et que M. Du Rieu a retrouvée en abondance au cap Ferret, dans les lètes des dunes de la Gironde, en 1857. Là, la fronde est encore plus petite et plus étroite , au point de ressembler à celle de VO. lusi- ( o88 ; (aninifu L. (vuir, à ce sujet, le l. A, p. 59" du nulle- lin de la Société Botanique de France ,. OsMUNDA REGALis. Liun. — K. ed 2* , 1. Celle magnifique fougère a été vue pour la première fois dans le département, en juin 1846, dans la lorèt de la Bes- sède, vis-à-vis de Belvès, par M. Meilhez. — En 1847. WM. les abbés Sagette , Château . Jollivet et Agard , du Séminaire de Bergerac, herborisant ensemble sur les bords liuiuides du Bandiat, la retrouvèrent près du Pont-Neuf de Nontron, et dans une espèce de viaduc qui passe sous la route de Nontron à Limoges. En 1848 , je la revis, et cette fois en abondance, un peu plus loin de Nontron , dans le torrent de décharge de l'étang de Saint-Estèphe (près du Roc-Branlant). M. Eug. de Biran l'a trouvée, en 1849. sur les bords ombragés de la Haute-ï>one, en aval de la forge de iMircmont, près I.anouaille. Grammitis Ceterach. Swartz. — K. ed. 2^, 1. C'est le Ceterach officinarum de C. Bauhin et de presque tous les auteurs, par conséquent de mon Catalogue de 1840. PoLYPODiUM Bobertianum. Hoffm. 1791^ — K. ed. 2\ n« 4 P. calcareum Smith (1804). — DC. FI. Fr. Suppl. P. Drijopteris , /3 calcareum Gren. et Godr. FI. Fr. Cette charmante fougère qui, en somme, me paraît bien plus répandue en France que le P. Dryopteris , a été décou- verte par M. Oscar de Lavernelle. le 11 août 1851, au pied des rochers de la forge des Eyzies , où elle forme de lon- gues traînées sur les pelouses qui descendent jusqu'au bord de la Vézère. Elle y a été retrouvée, le 4 octobre suivant, en parfait état de maturité de ses fructifications, par M. Arthur de P»rac(piemonl. ( :m ) ASPIDIUM ANGULAKE Calai.) • Je n'on i);m1«' (|iu' |)()iii incntioDiKM" la curieuse et jolie inonslruosilé (pie m'a olVerle , en IS-iS . dans l.-s bois (lu Saut de la Gralnsse , une pelile IVondc «le celle espèce, baule seulement de 8 centimètres 1/2. Son rachis s'était atrophié à rexlrémilé, après avoir essayé de dérouler en spirale irrégulière la crosse cpie forme la préfolialion de la fronde. Ihnl pinnœ seulement sor- taient de ce rachis dans l'étroit espace d'un centimètre et demi, et formaient un charmant bouquet étoile vers le sommet du slipe. Koch , dans sa 2' édition , n<^ 2 , refuse d'admettre VA. angulare Kit. comme espèce distincte; il le réunit comme en différant à peine, à son A. aculeatum , p Sivartzianiim ] mais on est d'accord maintenant pour admettre , dans ce groupe , trois espèces : aciilea- tum, angulare et Braunii. — Thelypteris Calai.). Polystîckum Thelypteris Hoih. — K. éd. 2», 1- — Ajou- tez : Bords du Ruchel ^ à la Bleynie, connnune de Sainl-Félix-de-Yilladeix (OLV.) — Marais voisin du gouffre du Toulon, près Périgueux (D'A ). — Fossés et prises d'eau de moulins dans le Bélingou à Cadouiu et à Ailhas , commune de Molières. — C sur les bords du Codeau et de soji affluent la Luire, arrondissemeiit de Bergerac {Eug. de Biran). Koch , dans sa 2*^ édition , adopte le genre Polysti- chuin auquel on avait , je crois , très-bien fait de renon- cer : les travaux les plus récents sur la belle famille des Fougères me semblent en fournir de plus en plus la preuve. ( m) ) AspjDiiM FiLix-MÂS (Catal. . Polystichim Filix-mas Rolli. ~ R. éd. 2», 3. - Ajou- tez : Assez commun dans l'arrondissen^ent de Péri- gueux : Paladre, commune de xManzac (DD. )• — Champcevinel, dans les vallons humides et boisés, où la forme de ses pinnules est très-variable ^D*A.). — FiLix-FEMiNA. Swarlz. Asplenimn Filix-femina Bernh.- K. éd. 2% 1.— Greii. et Godr. FL Fr. III. p. 635. Découvert (pour le déparlement) en 1847, par MM. les abbés Sagette, JoUivet, Agard et Château, du Séminaire de Bergerac, dans un ravin voisin du village de Bord , près Nonlron. Retrouvé en 1848 à Saint-Estèphe , près iNontron , par moi, et en 1849 dans les bois ombragés de la Haute-Lone, en aval de la forge de Miremont , près Lanouaille ( Eug. de Biran), en 1853 dans les bois de Corbiac, près Bergerac (Rev.), en 1853 dans la Bessèdc (OLV.;,eten 1854 à l'en- trée de la grotte de Boudant , commune de Chalagnac (DD.). 11 m'est impossible de partager la manière de voir qui porte la plupart des botanistes actuels à rapporter cette plante au genre Asplemiun, et le mieux , à mon sens, est de reconstituer avec Nyman 1855; le grand genre Aspi- dium de Swartz. AsPLENiUM Trichomanes , var. lobalo-crenatum Calai.'. J'ai retrouvé, en mars 1842, une touffe de cette curieuse et jolie forme sur la même rive de la Dordo- gne , mais à quelques kilomètres plus bas, dans la commune de Varennes , sur les rochers herbeux (jui couronnent la falaise au-dessous du port de Lanqnais. Cet escarpement est l'unique localité de nos environs on se conservent (|uelques pieds d^Arabis alpinu, des- cendus de l'Auvergne avec noire lleuve. Asi>LE.\iiJM UuTA-MiRARiA ("îilal ). -- Ajouiez : Feutes dcs rochers au Gué de la Roque , commune de la Monzie- Montastruc. i aquatile L. ( vV/.J. « tluitans GG. — III. IV. j3 submersus GG. — IV. — trichophyllum Cliaix (id.), « fluitans GG. — IV. /3 terrestris GG. — IV. — cœs}ntosum Sch. — I. 111. IV. — Drouetii Sch. — IV. — (livaricatum Schranck (Ranu7icuLj. — IV. — nuitans Lam. iid.\ « fluviatilis GG. — I. 11. 111. IV. |3 terrestris Godr. — 111. IV. Ranunculus Flammula L. — 1. III. /3 replans K. — 1. III. — ophioglossifolius Vill. — IV. 20) — Lingua L. — IV. — Ficarla L. — I. IV. — acrisL., « (typus) DC. — I IV. y multifldus DC. — 1. IV. — nemorosus DC. — IV. — repens L. ( form. procera, gracilis, flore pleno). I. IV. — bulbosus L. — 1. — philonotis Retz (« et ^ subglaber K.). — I. — sceleratus L. — 1. IH. IV. — arvensis L. — 1. — parviflorus L. — I. (30) — Chterophyllos L. — I. 111. Caltîia palustris L. — 1. III. Helleborus viridis L. — I. 111. — fœtidus L. — 1. IsoPYRUM thalictroides L. — IV. NiGELLA damascena L. — I. 111. Aquilegia vulgaris L. — 1. 111. — (F.l. roseo) — IV. Df.t.phinium Consolida L. — I. III. — Ajacis L. (colore varians). — I. — oricnlalc Gay. — U ( 403 ) ^'yiiililtfeaeeie. ISvMi'ii.iiA alba L. (a et |3 miiior DC). — 1. 11. III. IV. ( 40 ) NupHAu luleuni Sm. — 1. 111. Papaveracew. I\vi>avl;ii Ârgemone L. — 1. — liybi'idum L. — I. — Rhœas L. (typus; FI. aibo; inouslrum. a et b] — 1. (FI. subrubicuiido) , IV. — dubium L. — 1. II. 111. IV. — somniferum L. — II. Chelidonium maJLis L. — I. Fiiiiiariacete. FUMAïuA ofticinalis L. — 1. («,/3,yK.). -III. — muraiis Sond. — III. IV. — Borsei Jord. — IV. — Vaillantii Lois. — I. III. (50) — parviflora Lam. —III. IV. Criicifera;. Cheiranthus Clieiri L. — I. II. III. IV. Nasturtium officinale Br. — I. — amphibium Br. — I. III. IV. — sylvestre Br. (typus) K. — I. II. a rivulare K. — 111. — palustre DC. — 111. IV. — pyrenaicum Br. — I. 11. IH. IV. Barbarea vulgaris Br. (non vera). — 1. 111. — stricta Andrzj. — IlL — prsecox Br. — I. III. — vulgaris Br. (!) — III. — inler média Bor. — III. — arcuala Reichenb. — 111. ( 404 ; Barbarea Hiœi Nob. — 111. i — proslrata Gav et DR. — 111. 1 Arabis Alpina L. — I. III. (60) — hirsuia Snop. (lypu->, K. ). — 1. \ Cardamine impatiens L. — 1. II. 111. i — sylvatica L. II. IV. — duraniensis Rev. — IV. — hirsuta L.; et forma pusillu DR. — 1. — pratensis L. (typus et /3 dentata K.). — I. Hesperis inatronalis L. [p sylvestris DC.).— 1. 11. III. IV. Malcolmia iiiaritima Br. — 11. SiSYMBRiuM polyceratium L. — I. 11. 111. — officinale Scop. ( typus et monstrum ). — I. 111. (70) — Irio L. —II. III. IV. — Sophia L. — I. III. — Thalianum Gaud. — i. Alliaria offîcinalis Andrzj. — 1. Erysimum cheiranthoides L. — IV. \ — orientale Br. — I. IV. Brassica Râpa L. — I. — campestris L. — 1. \ — nigra Koch. — I. \ HiRSCHFELDiA adpressa Moench. — 1. III. ( 80 ) SiNApis arvensis L. ( typus , et j3 K.) — I. II. | — alba L. —II. III. | — Cheiranthus Koch. — I. II. III. DiPLOTAxis tenuilolia DC. — II. III. — viminea DC. — I. II. 111. Eruca sativa Lam. — 111. Alyssum calycinum L. — 1. — campestre L., « hirtum K. — 11. 111. IV. Clypeola Jonthlaspi L. — IV. \ Draba muralis L. — I. (90) — verna L. — I. | Armoracia rusticana FI. Wetler. — I. IV. ' Thlaspi arvense L. — IV. ( .i05 ) Thlaspi peiloliatum L. — I. Teesdalia nudicaulis Br. — I. II. III. IV. iBERis amara L. ( « et /3 K. ). — I. IV. — Durandii? Lor. et Dur. — 111. — pinnata L. — IV. BiscuTELLA laevlgata L. — I. III. IV. Lepidium Draba L. — IV. (4 00) — sativum L. — 11. — campestre L. — 1. — lieterophyllum Beuth. — IV. — graminifolium L. — I. UuTCHiNsiA petraîa Br. — I. IV. Capsella Bursa-pastoris Moench. — I. Senebiera Coronopus Poir. — I. Myagrum perfoliatum L. — II. IV. Neslia paniculala Desv. — I. BuNiAS Erucago L. — I- II. 111. IV. (HO) Rapistrum rugosum AU. — H. IV. Raphanls Ruphanistrum L. (colore varians et nionslr. calyce innato et caule fasciolato). -— I. II. m. IV. CisTUs salvilolius L. — II. IV. Helianthemum gutlatum Mil!. — I. — fumana Mil!. — I. III. IV. — canum Duby. — I. III. — vulgare Gsertn. — I. III. — appenmum DC. — I. — polifolium Koch (typus K.). —II. forma pulverulentum DC. — II. IV. Tiolarieœ. Viola hirta L. ( typus et fl. roseo ). — I. IV. — odorata L. («., b. Nob. — typus et j3 alba DC. ). — J. II. 0. alba K. — iNob. 1. II. ( 405 ) (120) NioLA alba Bess. —11. IV (ciim foiinâ hybiidà cl var. nonnall.) — . suavis MB. — ÎV. — sylvestris Lam. (typus K. ). —1. III. ^Riviiiiana —1. III. IV. — Riviniana Reichenb. — III. IV. — canina L. — III. — Ruppii Chaub. — IV. — lancifolia Thor. — I. II. m. iv. — tricolor L., /3 arvensis K. — l. IV. segelalis Jord. — III. IV. agreslîs Jord. — III. IV. ? arvalis Jord. — IV. Resedaceee. RESEDA lutea L. — I. — luteoia L. — 1. (130) AsTROcARPus Clusii Gay. — II. Droseraeese. Drosera rotundifolia L. — II. IV. — longifolia L. — III. — intermedia Hayn. — II. IV. Parnassia paliistris L. — 1. II. III. IV. Polygaleœ. PoLYGALA vuij,^uris L. (colore varians . — 1. III. — depressa Wend. — I. — amara « gennina K. — I. — calcarea Sch. (colore varians). — II. III. IV. ^ileiieie. Gypsophila iiiuralis L. — \. DiANTHus prolifer L. — I. 1 40; — Armeria L. — I. — Carihusianoruin L. (a et p Godr.). — I. II. IV. y herbaccus Personn. — IV. ( 407 ) DiANTHL's atroriibciis Ail. — III. — Caryuphyllus L. — I. II. 111. Sai'onaiua Vaccaria L. — I. II. III. IV. — ofticinalis L. (lypus ot 11. siibriibiriind. j. — I. CucuBALus bacciferus L. — I. Silène gallica L. — I. — nutans L. — 1. — inflata Sm. ( typus et 11. roseo). — I. (i50) — PortensisL. — II. IV. Lychnis Flos-Cuculi L., (typus et fi. albo ). — 1. 111. IV. — Coronaria Lam. — II. IV. — vespertina Sibth., (typus et 11. roseo). — l. IV. — (liurna Sibth. — I. II. III. IV. SAGiNA ciliata Fr. — III. IV. — procumbens L. — I. — apctala L. — I. IV. Spergula subiilata S\v. ( Sagina K. éd. 2% 7). — I. — arvensis L. « etp vidgaris K.). — I. II. IH. (160) — vulgaris Bor. — III, — Morisonii Bor. — III. — pentandra L. — 1. III. Lepigonum rubrum Wahlenb. — ( Alsine Catal. ). — I, II. III. Alsine tenuifolia Wahlenb. ( typus, ^ et y DC). — I. II, |S viscosa K. — I. j carnosula Nob. — I. II. Mœhringia trinervia Glairv. — I. Arenaria serpyllifolia L. (a , jS, y K.). — 1. — montana L. — I. III. IV. — Conimbricensis [Non Brot!) — I. II. III. — controversa Boiss. — 1. II. III. IV. — cUiata L. (??). — IV. Holosteum umbellatum L. — IV. (170) Stellaria média Vill. — I. III. ( 408 ) 5TKI.I.AH1A Holostea L. ( typus et /3 niinor Delast.)— I. IV, — graminea L. — I. | — uliginosa Murr. — I. 111. IV. MoENCHiA erecta FI. Wetter. — I. : Malachium aquaticum Fr. — I. Cerastium (*) glomeralum Thuill. — I. II. — brachypetalum Desport. — l. II. — semidecandrum L. — I. II. \ — pumilum Curt. — I. II. — triviale Link. — I. 11. — vulgatum L. — I. II. (180) — viscosum L. — I. II.j i — aggregatum DR. — II. — alsinoides Lois. — 1. II. j — IHœi Nob. — II. j liiiieœ. LiNUM galliciim L. — I. — slrictum L. — I. III. \ — tenuifolium L. — I. III. IV. \ — salsoloides Lani. — 111. IV. — angustifolium Huds. — 1. 1 — usilatissimum L. — I. ^ — catharticum L. — I. ] Radiola linoides Gmel. — 1. Jflalvaceee. j I (1901 Malva Âlcea L. — 111. j — moschata L. — 1. 111. IV. ^ — laclniata Desrouss. — I. 111. — sylveslris L. (typus elfl. plus minus roseo).— I. m. IV — rotundifolia L. — I. 111. j — nicaeensis AH. — 1. III. 1 (*) Les formes et variétés décrites dans nia monographie sont trop nombreuses \ pour les détailler ici. ( iOO ) Ai.TH.KA oniciiialis L. — 1. III. — cannabiua L. — I. III. I\ — hirsiila L. — I. III. IV. Tiliaceaî. TiMA grandifolia Khrh. — I. 111. ,200) — parvilolia Elirh. — 1. 111. llypericiiieœ. Andros^mum ofïicinalc AU. — I. 111. Hypejucum pcrforatiim L. (typuset /3 K.). —I. 111. IV, — humifusum L. — 1. — tetrapterum Fr. — I. — pulchrum L. — 1. — montanum L., /3 scabrum K. — 1. 111. — liirsutum L. — 1. 111. IV. — elodcs L. — 111. IV. Aceriiiesp. Acer campestre L. — 1. (210) — monspessulanum. L. —1. Anipeliclefe. AMPELOPsis quinquefolia Kern. — III. ViTis vinifera L. — 1. Ceraniaceie. Géranium sanguineum L. — 111. IV. — pyrenaicum L. — IV. — pusillum L. — I. — dissectum L. (typus et fl. albo). — I. IV. — columbinum L. ( typus et fl. albo ). — 1. III. — rotundifolium L. (typus et f. albo). 1. IV. — molle L. ( typus et fl. albo). — I. 111. IV. (220) — lucidum L. — I. III. — Robertianum L. (typus et fl. albo). —I. IV — purpureum Vill. (cum forma minutiflorâ ). 1. (sub G. Robertiano |3). IV. 27 ( 410 ) Erodium cicutarium L'Hér. — I. — moschatum L'Hér. — I. IV. — malacoides Willd. — IH. Balsaiiiiiiese. Impatiens noii-tangere L. — III. IV. OïLalidesc. OxALis Âcetosella L. — 111. IV. — corniculata L. — 1. IH- Rutaceee RuTA graveolens L. — I. IH. IV. Coriariese. (230) CoRiARiA niyrlifolia L. — I. IH. IV. Celastrine». EvoNYMUS europtcus L. — I. Rliaitiitese. Hhamnus catharlica L. — I. — Alaternus L. — I. IH. IV. — Frangula L. (typus et fol. lalior.). — I. IH. Terebiiithacese. Pistacia Terebinthus L. — IV. Rhus Coriaria L. — III. IV. Papilionaceœ. Ulex europeeus L. — I. — nanus Sm. (formae thyrsoidea et laxior Nob.). — 1. Spautium junceum L. — III. (240) Sauothamnus scoparius Wimm. — I. Genista pilosa L. — I. III. IV. — linctoria L. — I. — angllca L. — 111. IV. Gytisus capitalus Jac(i. — IV. 411 ^ CiTisUïj supinus L. — I. III. IV. — prostratus Scop. — IV. — hirsutus L. — I. III. — sagiltalis Deulschl. FI. — ijl. — argenteus L. — IV. (250) LupiNus linifolius Rotli. — III. IV. Ononis repens L. (formas spinosa et imiiica ). — I. III. — Columnœ Ail. (typus et var. grandiflora Goss.) — I, IV. — striata Bor. — 111. IV. — Natrix L. — I. III. iv. Anthyllis vulneraria L. — I. III. Medicago falcafa L. — 1. 111. — lupulina L. — I. — orbiculuris- Ail. — I. 111. — marginata AN'iild. — IV. (260) — Gerardi W. et Kit. — I. — maculata Willd. — 1. — minima Lam. — 1. — apiculata Willd. — I. Thigonella Fœnum-grœcum L. — IV. Mëlilotus officinalis (Willd. non Desf.). — 1. III. — macrorhiza Pers. — I. III. — vulgaris Willd. — 1. 111. — alba Desrouss. — 1. 111. — Petitpierreana Koch. — I. lll. — officinalis Desrouss., 7ion\\\M. — I. 111. Trifolium maritimuni Huds. — I. IV. — pralense L. (typus et H. albo). — 1. 111. IV. (270) — médium L. — 1. III. IV. — rubens L. — 111. IV. — ochroleucum L. — 1. III. — incarnatum L. (fl. rubro et albo). — I. — angustifolium L. — I. — lappaceum L. — I. III. — arvense L. ( typus et ^ slrictius K.).— I. III. ( H-2 ) Trifolium striaiuin L. — 1. 111. — scabrum L. — 1. — subterraneum L. — 1. (280) — fragiferum L. — I. IV. — giomcratum L. — I. 111. — repens L. (cum ejusd. virescenlià Moq.) — 1. m. — pallescensl Schreb. — IV. — Lagopus Vouvw — IV. — procumbens Cs^id^X. non L. — 1. III. — procuinbens L. — I. 111. — agrarium L. — 1. Ili — filiforme Catal. non L. — 1. III. — patens Schreb. ( « et f3 Soy. Will. ei Godr.) — I. m. DoRYCMUM suffrulicôsum Vill. — III. Lotus corniculalus L. (exci. var. § (enuïfoHu?n K.) — I. — tenuifolius Poil. — III. — major Scop. — I. III. — uliginosus Schkuhr. — I. III, (•290) — angustissimus L. — III. IV. — hispidus Desf. — I. III. IV. Tetragonolobus siliquosus Roth. — 111. IV. PsoRALEA bituminosa L. — I. III. RoBiNiA pseudacacia L. — III. CoLUTEA aiborescens. L. — 111. IV. AsTRAGALUS glycyphyllos L. — 1. III. IV. — monspessulanus L. — 1. GoRONiLLA Emerus L. — I. — ininima DC. — 1. 111. IV. (300) — scorpioides Koch. — I. — varia L. (typus et fl. albo. ). I. III. AsTROLOBiUM cbracteatum DC. — I. Hl. oi\Nnnopus perpusillus L. (typus et y nodosus DC). I. IV. — coinpressus L. — I. — salivus Brot. — I. ( 413 ) HiPPOCKLi'is coniosa L. — 1. Unobrychis sativa Lam. — I. — alba??Desv. — IV. Vicia cassubica L. — 111. IV. — orobus? DC. — III. IV. — hirsuta Koch. — I. III. — gracilis Lois. — I. 111- — Ervilia Willd. — I. III. — viUosa Roth., p glabrescens K. — I. III. (310) — Cracca L. ( typus et formée incana et Kitaibeliana). III. IV. — Gerardi DC. — III. IV. — tenuifolia Roth. — III. IV. — varia Ilost. — I. (sub V. villosà, p.) IH. IV. (H. albo). — Bithynica L. — I. III. — sepium L., « vulgaris et /3 montana K. (typus et n. albo). — 1. III. y ochroleuca K. — IV. — lutea L. — I. IV. — sativa L. — ^ linearifolia Nob. Gâtai. (Exclude var. a segetalem). I. III. — segetalis Thuill. (n. roseo et albo). 111. IV. — angustifolia Roth (eum forma 3-4 flor.) I. III. IV. — uncinata Desv. (cum var. flore lacteo). 111. IV. (320) Ervum hirsutum L. — I (sub Vicia). III. — tetraspermum L. — III. IV. — gracile L. — I. (sub Vicia). III. IV. — Ervilia L. — I. III. PisuM arvense L. — I. III. Lathyrus Aphaca L. — 1. — Nissolia L. — 1. III. — sphsericus Retz. — 1. III. — cicera L . — 1. — saiivus L. — I. (a;iO) — ungulatus L. — I. ( 4U Lathyris hirsutus L. — 1. — pratensis L. — I. — sylvestris L. — I (quoad var. paucifloram; excl. var. grandi floram). III. — latifolius L. — 1 ( sub L. sylvestri grandi- noro). III. Orobus luberosus L. (typus et |3 tenuifolius K.). I. — niger L. — I. III. IV. Ctesalpiiiiese. Cercis Silisquastrum L. — 111. IV. Aiiiygd alèse. Prunus spinosa L. — 1. — fruticans Weihe. — IV. 340) — insililia L. — IV. — domestica L. — 111. — avium L. — 111. IV. — Cerasus L. — I. III. — Padus L. — IV. — Mahaleb L. — I. III. Spir.ea Ulmaria L., a et /3 K. — 1. IV. — Filipendula L. — I. 111. — liypericifolia DC. — 111. Geum urbanum L. — 1. (350) RuBus (1) plicatus? Weihe et Nées. — I. IV. — cœsius L. , a. umbrosus Wallr. (« typus, I. 111). IV. p agrestis \\\ N. [R. diimetorum , j3. III). IV. — nemorosus Ilayn. [R. dumetorum , p. 111 pro- parte). IV. — glandulosus lîell. — IV. — Sprengelii \V, N. [R. vitlosus, p. III). IV. (1) J'expose ici los liuhus dans l'ordre que j'ai suivi pour le Supplément final (IV) , ajoutant î> chacun son renvoi au CofaJogue (1) ei au 2» fascicule du Supplé- ment (lin. Tout autre mode d'exposition jdlongerait trop cette Table. ( i15 ) Rimus hirtus W. N. [li. villosus , ^. I. III) « geniiinus Godr. — IV. j3 thyrsiflorus Godr. — IV. — tomentosus Willd., a erectus Nob. — I. IV. j3 prostratus Bast. — I. III. IV. — collinus DC. [R. frulicos^is , lorniLC a pro parte, c et eNob. — I. III.). — IV. — arduennensis Lib. — I. III. IV. — discolor W. N. ( K. fruUcosus, formse a pro parte , rfet /"Nob. — I. III.). — IV. (360) — macrophyllus W. N. — IV. — carpinifolius W. iN. — IV. — thyrsoideus Wimm. (R. frulicosus, pro parie, III). —IV. — Thuillieri Poir. (/{. frulicosus , forma b. I.) — IV. Fragaria vesca L. -^ I. III. — elatior Ehrh. — III. — collina Ehrh. — I. — grandillora Ehrh. — IV. PoTENTiLLA ansBrioa L. — I. III. — argentea L. — I. III. IV. (370) — reptansL. — I. — procumbens Sibth. — III. IV. — Tormentilla Sibth. — I. (sub Tormentillâ ereclâ). — III. — verna L. — I. — splendens Ram. — I. III. — fragariastrum Ehrh. — I. Agrimonia Eupatoria L. — I. — odorata Ait. — IV. RosA canina L. ( a et /3; exclude y. ). — I. — andegavensis Bast. (fl. canina, y. I.). — Hl. (380) — rubiginosa L., 5 sepium K. — I. III. Ç umbellata Lindl. — IV. — tomentosa Sm. — III. ( H6 ) RosA systylu Bast. — IV. — leucochroa Desv. — 1\ . — fastigiala Bast. — IV. — arvensis Huds.. a genuina GG. — 1. IV. p bracteata GG. — III. IV. — sempervirens L. — I. lll. IV, — gallica L. — 111. Sanguisorbece. Alchemilla arvensis L. — 1. Sanguisorba offîcinalis L. — III. PoTERiUM Sanguisorba L. — I. — dictyopterum « et /3 Spach. — 1. III. — polygamum W. et Kit. — IV. Poiiiaeeœ. '390) Crat ïGus oxyacanthoides Tliuill. (sub C. oxyacanthâ, I.) — m. — OxyacaïUha L. (sub C. monogynà, I.). — III. — Pyracantha L. — IV. Mespilus germanica L. — I. III. Cydonia viilgaris L. — I. Pyrus communis L.. a et 6 DC. non K. — I. III. — Malus L. — I. Aronia rotundifolia Pers. — IV SoRBUS domestica L., « et ^ Mut. — I. III. — Aria Crantz. — III. (400 — torminalis Crantz. — I. Cranatece. PuNicA Granatum L. — IIl. Onagrarieae. Fpilobium hirsutum L. — 1. III. — parviflorum Schreb. — I. III. — montanum L. (typus K. excl. y K. (pro parte). F,pir,oniu.M lanceolutum Seb. el Maur. (/v. vionlamun y K. [pro parle) — I. III. IV. — coUinum G m. — 111. — letiagonum L. ïion K. — I. 111. IV. — roseum Schreb. — III. — Lamyi Sch. — III. IV. /tNOTHERA biennis L. — L III. (410) IsNARDiA paluslris L. — III. IV. CiRC^A lutetiana L. — I. III. Trapa natans L. — I. llalorageee. Myriophyllum verticillatum L. (^ et y K.) — I. III. IV. — spicatum L. — I. — alterniflorum DC. — III. IV. Callitricltiiiese. Gallitriche stagnalis Scop, — IV. — piatycarpa Kutz. — I. — vernalis Kutz. — IV. — hamulata Kutz. — IV. {i20) — obtusangula? Le Gall. — IV. Ceratopliyllese. Ceratophyllum submersum L. — IV. — demersum L. — I. liytHrariesB. Lythrum Salicaria L. — I. — flexuOvSum Lagasc. — IV. — hyssopifolia L. — I. III. IV. Peplis Portula L. — I. — Boreei Jortl. Cuciirbitaceie. Bryonia dioica L. — I. IV. EcBALLioN Elaterium Rich. — I. :28 (418 ) PorliilBcete. (430) PoRTULACA oleracea L. — 1. MoNTiA fonlana L. — I. — rivularis Gm. — 111. IV. — minor Gm. — 111. Paroiiycliiese. CoRRiGiOLA littoralis L. — I. — telephiifolia Pourr. — I. Herniaria glabra L. — I. III. — hirsuta L. — I. Illecebrum verticillatum L. — 1. III, IV. PoLYCARPON tetraphyllum L. — I. 111. ^cleraiitlieie. ScLERANTiius annuus L. — I. Crassulacese. (440) Crassula rubens L. — 1. Sedum Telephium L. K. — 1. — purpurascens Koch (lypus el p aibifloi-uni K.) 1. III. IV. — Fabaria Koch. — III. — Cepœa L. — I. — album L. — I. III. — micranthum Bast. — III. — dasyphyllum L, — 111. — acre L. — I. — anopelalum DC. — I. III. IV. — reflexum L.. a et /3 K. — I. III. § cristatum DC. — IV. (450) — altissimum Poir. — IV. Sempervivum (ectoruni L. — I. III. Umbilici's pendulmus L. — I. 111. ( il^» ) Cacteee. Opuntia vulgaris Mill. — I. Cwi'OSMtilariew. HiBES Grossularia L. — III. IV. fiaikifragese. 8AX1FHAGA AIZOOII idCi{. — IV. — tridactylites L. — I. — graniilata L. — I. III. CURYSOSPLKNIUM oppositifoUum L. — I. III. Umlielliferîc. Hyduocotyle vulgaris L. — I. III. IV. (460) Sanicula europœa L. — I. Eryngium campestre L. — I. |3 megacephaluin de Pou/;. ( forma capitulis elongatis Nob.). — I. IV. Apium graveolens L. — III. Petroselinum sativum L. — III. — segetum Kocli. — III. IV. Helosciauium nodiflorum Koch. — I. monstrum. — IV. — inundatum Koch. — III. Sisoîs Amomum L. — I. III. IV. Ammi majus L. — III. Garum verticillatum Kocli. — I. III. IV. (470) BuNiUM denudatum DC, — I. PiMPiNELLA magna L. — I. III. — Saxifraga L,, «, /3, 7 e( loniue pubesceiUes K. — I. III. lÎEKULA angustifolla Koch. — I. HupLEURUM tenuissimum L. — I. III. — junceum? L. — IV. — lalcatum L. — 1. III. ( 420 ) BupLEunuM protractum Link. — I. — rotundifolium L. — I. III. OEnantiie fistulosa L. — I. III. IV. (480) — Lachenalii Gm. — III. IV. — peucedanifolia Poli. — III. — . pimpirielloides L. — I. III. (sub Lachefialii). — Phellandrium Lam. — III. /Etrusa Cynapium L. — I. III. IV. F.ENicuLUM officinale Ail. — I. Seseli montanum L., formœ plur. — I, III. IV. LiBANOTis monlana Ail. — III. SiLAus pratensis Bess. — I. III. Selinum Carvifolia L. — I. III. IV. (490) Angelica sylvestris L. — I. — montana Schleich. — I. III. Peucedanum parisiense DC. — I. IV. — Cervaria Lap. — III IV. Anethum graveolens L. — III. Pastinaca saliva L. [sylveslris K.). — I. III. — opaca Bernh. — I. (sub saliva). IIl. Heracleum Sphondylium L. — III. ToRDYLiuM maximum L. — I. Laserpitium latifolium L., j3 asperum R. — III. Orlaya grandiflora Hoffm. — l. (500) Daucus Carota L. (sylvestris K.). — \. Caucalis daucoides L. — I. Turgenia latifolia Hofifm. — I. III. IV. ToRiLis Anthriscus Gœrtn. — I. — helvetica. Gm. — I. — nodosa Gaerln. — I. ScANDix Pecten-Veneris L. — I. Anthriscus sylveslris Iloffm. (lypus k.l — I. j3 alpeslris K. — III. IV. — Cerefolium L. — I. — vulgaris Pcrs. — I. IV. \2\ ) (510) Ch^kophyij.um teinuluin L. — I. CoNiuM niaculutum L. — I. III. Smyrmum Olusatrum L. — I III. Araliacefe. IlEDKUA Hélix L. — I. Corneae. Cornus sanguinea L. — I. liorantliace se. ViscuM album L. — I. III. IV. Caprifoliaceie. Sambucus Ebulus L. — I. forma laciniata Bauh. — IV. — nigra L. (typus et forma helerophylla). — I. IV. ViBURNUM Lanlana L. — I. — Opulus L. — III. (520) LoMCERA Periclymenum L. — I. — Xylosteum L. — I. S«ellat;i;. Sherardia ai vensis L. — I. AsPERULA arvensis L. (typus et fl. albo). — I. IV. — cynanchica L, — I. — galioides MB. — III. Crucianella angustifolia L. (typus DC. ). — Hl j3 monoslachya DC. — 1. RreiA tinctorum L. — I. — peregrina L. — I. IV. Galium cruciata L. — I. (530) — tricorne L. — I. — Aparine L. (typus K.). — 1- j3 minus DC. — III. IV. forma tencruni Sclileich. — iV. Galu'M uliginosum L. — I. ] p hercynoides Nob. — 111. IV. — anglicum Koch , non Huds. — 1. III. | — parisiense L., /3 lejocarpuiii Tausch. — lli. j — palustre L. — 1. IV. \ |3 rupicola Nob. — 1. 111. IV. | — elungatuîn Presl. — IV. l — conslrictujn Chaiib. — III. IV. ' I — debil3 Desv. — 111. IV. j — verum L. — 1. \ — Mollugo L. , et n elatum DC. — 1. IV. j — saxatile L. — 111. IV. j — sylvestre Poli. , a g/abnim et § siipinum K. — ] 1. 111. IV. 1 — lœve Thuill. — 1. III. IV- — implexum Jord. — I. 111. IV. j (540) — commutatum Jord. — IV. j — supinuîn Bor. an La ni. ? — IV. Taleriaiieae. Valeriana officinalis L. , a major K. éd. S''. — I. III. [ a. allissima K. éd. I^ — I. 111. , — Phu L. — III. — dioica L. — I. III. — iripteris L. (typus et /3 intermedia K.). — IV. y pinnata OLV. — IV. Centranthus ruber DG. (typus, et fi. albo et ruberrimo). — I. m. IV. — Galcitrapa Dufr. — 1. III. IV. Valerianella olitoria Poil. — I. — carinata Lois. — I. — eriocarpa Desv. ^- I. IIl. (550) — Morisonii DC, /3 lasiocarpa K. — I III. — .\uricula DC. (typus K.). — IV. pet y K. — m. ( 'ris ) \'ai.i-;uiam:i.i.a (loilala Ciil;il. imii \)(.. — I. — ha m al a Ha si. — I. III. — coronala DC. — I. III. Ilifiiiiaresip UiPSAcus sylvestris L. — I. Knautia sylvatica Dub. — I. IV. — arvensis Coiilt, (fl. ceeruieo. roseo el albo). — 1. III. SiîccisA pratensis Moencii. (fl. cœnileo, roseo et albo. — I. m. IV. ScABiosA Columbaria L. ( lypus, 11. albo et capitulis pro- liferis). — 1. III. — permixta Jord. — IV. Coiiipoi^itae. EupATORiUM cannabinum L, — I. (560) TussiLAGO Farfara L. — I. ISardosmia fragrans Reich. — IV. LiNosYRis vulgaris Cass. — IV. BiîLLis perennis L, — I. Erigeron canadensis L. — 1. — acris L. — I. SoLiDAGo Virga-aurea L., a, /S, 7 K ). — I. IV. — glabra Desf. — IV. — graveolens Lam. — I. IV. (sublnulâ). MiCROPUS erectus L — IV. Pallenis spinosa Cass. — 1. IV. (570) iNULA Helenium L. — I. IV. — saîicina L. — I. IV. — Conyza DC. (sub Conyzâ squarrosâ L. ). — I. — montana L. — I. — graveolens Desf. — I. (sub Solidagine). IV. PuLicARiA vulgaris Gœrln. — I. — dysenlerica Gœrtn. — I. BiDENS tripartita L. — I. — cernua L. — I. IV. ( i2t ) FiLAGo gerinanica L.. « lulescens GG. — 1. IV. p canescens GG. — I. IV. (580} — spathulata Presl. — IV. — arvensis L. — I — gallica L. (typus et forma nana ). — I. IV. Gnaphalium uliginosum L. — I. — luleo-album L. — I. IV. — dioicum L. — I. Helichrysum Stœchas DC. — I. Artemisia Absintliium L. — 1. IV. — campestris L. ( typus K.). — IV. — vulgaris L. — 1. IV. (590) Tanacetum vulgare L. — ÏV. — Balsamita L. — IV. AcHiLLEA Millefolium L. — I. — lanaia Spreng. — IV. Anthémis arvensis L. (typus et monstrum). — I. IV. — Cotula L. — I. — nobilis L. — I. — parlhenioides Bernh. — IV. Ormenis mjxta DC. — I. Matricaria Chamomilla L., « calva Gay. — IV. Forma suaveolens. — IV. Chrysanthemum Leucanthemum L. (typus et jSdiscoi- deum K.) — I. IV. — Parlhenmm L. — I. IV. (600) — corymbosum L. — IV. — inodorum L. — I. — segetum L. — 1. Dendranthema Parthenium L. (sub Chrysanlh.^. — IV. — parlhenioides Bernh. (sub Anthemide). — IV. — indica Cass. ( sub Pyrethro ). — IV. — sinensïs Sabin. (sub Ghrysanth.). — IV. DoHONicuM Pardalianches L. — I. IV. — oustriacum Jacq. — IV. ( '^'^'» ) Senecio vulgaris L. (lypus et iiioiisirum ). — I. IV. — viscosus L. — I. IV. — urteiiiisii'clolius Pers. — IV. — erucilolius L. ( lypuset/3 teiiuifoliusDC). — I. IV. — Jacoba3a L — I. (610) — aquaticus lluds. — IV. — erraticus? Bertol. — IV. Calendula arvensis L. — I. IV. — officinalis L. — I. EciïiNOPS sphœrocephalus L. — IV. CiRsiuM lanceolatum Scop. (typus et. 11. aibo). —I. IV. — eriopliorum Scop. ( lypus et /3 spurium DC). — I. IV. — palustre Scop. — I. IV. — anglicum Lani. — I. IV. — bulbosum DC. — 1. IV. — spurium Delastr. — IV. (620) — acaule AU. (acaulis, cauiescens et fl. albo.) — I. IV. — arvense Scop. ( a horridum et 5 vestitum K.) — I. IV. SiLYBUM Marianum Gœrtn. — I. IV. Carduus lenuiflorus Curt. — I. — nutans L. (typus et fl. albo). — I. IV. Onopordon Acanthium L. — I. Lappa major Gœrt. — IV. — miiior DC. — 1. Carduncellus mitissimus DC. (acaulis et cauiescens). — I. IV. Carlina vulgaris L. — I. (630) — corymbosa L. — IV. STiEHELiNA dubia L. — IV. Serratula tinctoria L. — I. IV. Kentrophyllum lanatum DC. — 1. Centaurea Jacea L., ^ pratensis K. — I. IV. — priUeiusis Thuili. — I. IV. 29 ( m ) Ckntauhka nigra L. ( l\ pus et f^ decipiois DC). — I. — niicroptilon Godr. et Gren. (typus, mons- trum et fl. vix roseo et albo). — 1. IV. — Debeauxii Godr. et Gren. (typus et 11 albido et albo ). — 1. IV. — serotina Bor. — IV. — Cyanus L. — I. — scabiosa (tyj)us) L. — I {s\\\) p coriace à \\.'. — IV. ((i/jO) — solstitialis L. — IV. — Galcitrapa L. (typus et fi. albo). — 1. IV. Leuzea conifera DC — IV. Xeranthemum cylindraceum Sm. — 1. IV, ScoLYMUS hispanicus L. — IV. Lapsana communis L. — I. Arnoseris pusilla Gœrin. ( sub minimâ). — I. Rhagadiolus stellatus Gaertn. — IV. CiCHORiuM Intybus L. — I, TiiRiNciA birta Roib. — I. (650) Leontodon autumnalis L. — 1. IV. — hastilis L. — I. PicRis hieracioidesL. (typus et forma collina Nob.).— 1. IV. Helminthia echioides Gœrtn. — IV. Tragopogon porrifolius L. — IV. — major Jacq. — 1. — pratensis L. (typus; excl. var. ^ Catal.). — I. — dubius Vill. — I. (sub pralensi p loYtiii). — IV. ScoRZONERA bumilJs L. — I. Podospermum laciniatum DC. — 1. IV. (660) Hypgch.eris glabra L. — 1. — radicata L. — I. Taraxacum officinale Wigg. ( typus et forma exigua. col- lina DR. — Exclud. var. 2 et 3). — I. — erythrospermum Andrz. — I. IV. — palustre DC. —I. IV. Cno.NDiiiLLA juiicea L. — I. .' 127 ) Lactuca Scariola L. — I. I.ACTUCA inrosa! L. — 1. I\ . • — saligiKi L. — I. — viminea Link. — IV. — iiuiralis Frcscii. — I. [sub Phœnixopo inurali). — IV. (670) — peicnnis L. — I. IV. SoNCHUS oleraceus L. (planta lypica , cuin varialionibus pallitlâ, glandiilosâ et angustifolià ). — I. IV. — asper Lam. — I. — arvcnsis L. ( typiis et var. y lœvipes K.). — I. IV. var. elatior Bor. — IV. Barkhausia fœtida DC. {Crépis K. éd. 2»). — I. — taraxacifolia Thuill. [Crépis K. éd. 2^). — I — recognita Hall. (il. — IV. Crépis virens L. — 1. — pulchra L. — I. IV. — paludosa Moench. — I. (680) ToLPis barbata Gaertn. — ÏV. — umbellata Bert. — I. Andryala iiitegrifolia L. — I. HiKRAciUM Pilosella L. — I. — Auricula L. — I. — VLilgatum Fr. — 1. IV. — muroruin L. ( typus et ^ sylvaticum K.; exclude y rotundalum Catal.). — l. IV. var. ovalifoliuni GG. — IV. ~ sabaudwii L. — I. IV. — boréale Fr. (g. 5, e, n GG.). — I. IV. _ rifjidum Harlm. — IV. — umbellatura L. — 1, Aittbrosiacefe. Xanthium strumarium L. — I. (690) — macrocarpum DC. — I. — spiiiosum L. — I. ( 428 ) liObeliacese. LoRKi.iA iireiis ( typus et fl. roseo). — K Caiii paiiiilacese. Jasione rnonluna L. (typus, hirsuta et monstr/l. — I. IV. Phyteuma orbicLilare L. — I. IV. — spicatiim L. — I. IV. Campanula rotundifolia L. — I. y velutina K. — IV. — rapunculoides L. — IV. — Trachelium L. (typus et/3dasycarpa K.). — I. — patula L. — 1. (700 — Kapunculus L. — IV. — persicifoHa L. — IV. — glomerata L. (typus et fl. aibo ). — 1. IV. e sparsiflora , Ç cervicarioides et 0 pusilla DC. Prodr. — IV. Speculauia Spéculum DC. — I. [suh Prismatocai'po).- W . — tiybrida DC. — I. (sub Pris?natocnrpo). — IV. Wahlenbkrgia Erinus Link. {CampcmulaK. éd. 2^).- I. — hederacea Reichenb. — IV. Ericinece. Calluna vulgaris Salisb. (typus et fl. albo). — I. IV. liRiCA Tetralix L. — IV. — cinerea L. (typus et fl. albo). — I. IV. (710) — ciliaris L. ( typus et 11. roseo et albo ). — I. IV. — vagans L. — I. IV. — scoparia L. (typus et H. rubescenle 'i — I. ^lonotropeie. .MuNOTHOpA. Hypopitys L. — 1. IV Aqiiifoliaeese. Im:x .Vquifoliuni L. (spinosa et mutica ). — I. IV. ( 429 ) Oleaeeae. LiGUSTniiM viilgare L. — 1. var. tructu luteo Duin. de Cours. — IV. Syringa vulgaris L. — IV. FiiAXiNUS excelsior L. — I. «fasitftiiiese. .lASMiNUM fruticans L. — I. IV. — ufficirialc L. — l. IV. Asclepiafleecr Cynanciium Vinceioxicum Br. — 1. IV. ^720) — laxum?Bartl. — IV. Apocynese. ViNCA majoi' L. — 1. IV — minor. L. — 1. IV. Geiitiaiieee. Me.wanïhes triloliata L. — IV. Chlora perloliata. L. — I. IV. GeiNtiana PneumonantheL. —IV. CicENDiA filiformis Reichenb. —I. (sub Gentianà).— \\. Erythr.ea Centaurium Pers. (typus, /3 capitala K. et 11. albo ). — I. IV. _ pulchella Fr. (typus et n. subroseo , et forma nana). - I. IV. — Candollii Desv. — I. IV. Convoi viil acese. (730) CoNvoi.vLMS sepium L. (typus et fl. roseo-radiat.).— 1. _ arvensis L. ( typus et forma nana Noh.\— l. — Cantabrica L. — I. Cusciitaceap. Cuscuta Epithymum L. — 1. IV. — Trifolii Babingt. - 1. (sub EpHliiinuK pro par(el-IV. : i3() ) I IlELiOTuopiUM eiiropùeum L. — |. \ EcFiiîvosPKRMUM Lappula Lehni. — |. l\. ! Cynoglossum offîcinale L. — I. iv. — pictuni L. — I. BoRAGo otïicinalis L. — I. (740) A.NcnusA iialica Reiz. — I. JV. ' i — senipervirens DC. — IV. • ' NoNNEA alba DC. — IV. ■ Lycopsis arvensis L. — I. I Symphytum officinale L. — IV. ! — luberosum L. — I. IV. EcHiUM vulgare L. (typu.s et fl. albo). — I. ' monstrum. — l. iv. ] Pi LMONARiA ofjicinalis L. — 1. — saccharata Mili. — I. iv. 1 — angustifolia L. — I. \ — azurea Bess. — I. \ LiTHOsPERMLM Officinale L. — I. IV. — purpureo-cœruleum L. — 1. IV. (750) — arvense L. — I. Myosotis strigulosa Reichenb. — IV. — fTnlustris Witli. — I. IV. \ — cespitosa Sch. — I. IV. — sylvalica Hoffm. — I. JV. — intermetlia Link. — I. — liispida Schlect. — I. — versicoior Pers. — I. ' ^olaiieie. ^ Lycium baibaruni L. — I. IV. 80LANUM nigrum L. — I. , — viUosu?n Lam. — I. IV. \ — miniaiunj Bernh. — IV. i (7fi0» _ ochroleucum Bast. — IV. — Oulcaniara L. — I. \\\ PiivsAMS Alkekciigi L. — I. IV. IhosciAMis niger I-. — I. Datura Stnmoniun» L. (lypiis K.). — I |S clialybca K. — IV \^erbasceje. Verbasc i M Schrudcri Mey. — 1. IV. — (hapsHorme Sclirad. — IV. — phlomoides L. — I. IV. — montanum Schrad. — IN'. — floccosum W. et Kil. — I. (770) — Lyclinitis L.. « 11. Havis el /3 albis. — I. IV — nigrum L. — IV. |3 thyrsoideum K. — IV. forma micrantlia K. — IV. — Blatlaria L. — 1. — virgatum Wilh. — IV. — lychnilidi- floccosum Ziz. — Thapso-hjchnitis MK. r^,^^,^^,.,.^^^^,) _iv. — Tfiapso -nigrum Schiede. i — ... alia forma hy brida Blattariœ] ScROPHULARiA nodosa L. — 1. IV. — Balbisii Hornem. — I. IV. — canina L. — 1. IV. Antirrliiiiete. Gratiola offîcinalis L. — 1. DiGiTALis purpurea L. — I. IV. — purpurascens Rolli. — IV. (780) — média Roth. «— 1. — lutea L. — 1. IV. Antirrhinum majiis L. — 1. — .Oronlium L. ( lypus ei n. roseo).— I. IV. LiNARiA Cymbalaria L. — I. — Elatine Mill. — 1- ( l:'.-> ) l.iNAKiA spuria Mill. (t>))usel peloriit'^,. — I. IV. l j3 grandifolia LeI'. Mol. — 1. IV. : — minor Desf. ( typus et /3 glabrata Delastr.— I. IV. — Pelisseriana Mill. — I. IV. — sti'iatu DC, « lypus et p brcvifolia Nob. (aga- lioides Guép.) ; fl. aibo el Iuleoio (jSochro- | leuca Bor.) — I. IV. (790) -^ vulgaris Mill. — I. IV. | — spartea Hoffm. et Link. — \. {suh junceâ). — IV. ! — supiiia Desf. — I. IV. j .•\NAiuuiiNUM bellidifolmm? Desf. — IV. \ Veronica scutellata L. (typus et p pubescens k). — IV. — AnagallisL. (typus et forma anagalloidesGuss.). j — 1. IV. '■' — Becoabunga L. — I. — Chamœdrys L. — I. J — monlana L — IV. i — ofTicinalis L. — I. IV. — laiifolia L. — I. IV. (SOO) — serpyllifolia L. — I. — acinifolia L. — I. — arvcnsis L. — I. ■ — triphyllos L. — I. — prœcox Ail. — IV. * — agrestis L. — I. ' j — didyrna Ten. — I. I — hederifolia L. — I. ! LiMOSELLA aquatica L. — IV. i Orobanclieae. Orobanche cruenta Berlol. (lypus et /3 cKriiin Coss. et Germ.) — IV. " I 7 Ulicis Reut. — 1. IV. — llicis Nob. — I. IV. ' — Hapuiii Tliuill. — I. ( 138 ) (810) OuoHANciii: Epilliyimiiii UC. — 1. — (ialii Diiby. — IV. — niinor Suit, (lypus el p llavcsceiis Roui.). 1. JV. — Carotœ Nob. — I. IV. | — Hederae Vaiich. — I. IV. ] — amethyslea Thuilles. — IV. i — ramosa L. — I. IV. j Latiih.ea clandestina L. (typus et (1. ferè albo). — 1. I\'. i Itliiiiaiitliacese. Melampyrum arvense L. — IV. — pralense L. — I. Pedicularis sylvatica L. — I. IV. (820) — palustris L. — IV. lliiiNANTHUS major Ehrli. — 1. IUrtsia viscosa L. — I. IV. i Faiphrasia officinalis L. (cum lorni. plur.]. — I. IV. ' — nemorosa Pers. («, |3 Soy. Will. el forma par- j viflora). — I. IV. | — minima Schleich. — IV. | — alpina Lam. — IV. j — Odonlites L. — I. IV. — serolina Lam. (typus el fl. albo). — I. IV. I — Jauberliana Bor. (typ. el fl. albcscent.)— 1. IV. ' — lutea L. — 1. I î liabiatee. Lavandula Spica DC. — 1. IV. (830)Mentha rotundilolia L. (lypus et fol. variegat. ) — I. IV. — sylveslris L., oc vulgaris DC. — I. IV. \ — viridis L., a genuina GIG. — I. IV. ' gratissima Wigg. ( lypus et p Benthamiana No b. — I. IV. — aqualica L. — I. — saliva L., « vulgaris K. — I. IV. ^ 30 î ( 434 ) Mkntma arvensis L. — 1. (sub saliva); « sativa Benth. — e vulgaris Benlli. — Ç gracilis Benlli. — IV. PiLKr.iUM vulgare Mill. — I. ( sub Ment fiâ Pulegio). [ty- pus et n. albo]. — IV. Licopus européens L. — I. HosMARiNUS officinalis L. — IV. Salvia officinalis L. — IV. f840) — Sclarea L. — 1. IV. — pratensis L. ( typus et fl. albo, roseo et caerules- cente). — I. IV. — Verbenaca L. — I. IV. Origanum vulgare L. (typus, 5 virens Benth. et 11. albo). — I. IV. Thymus Serpyllum L. (typus, y nn^îustifolius K. et fl. albo). — I. IV. Satureia hortensis L. — IV. — montana L. — I. IV. Calamintha Acinos Clairv. — I. — officinalis Moench. — I. IV. — sylvatica Bronif. — I. IV. — Nepeta Catal., non Link et Hoffm. — I. IV. — officinalis Benth.! — I. IV. (850) — Nepeta Link et Hoffnrî. 7i07i Catal. — IV. Clinopodium vulgare L. ( typus et fl. albo ). — I. IV. Melissa officinalis L. — I. Nepeta Cataria L. — IV. Glechoma hederacea L. ( typus et fl. subroseo ). — I. Melittis Melissophyllum L. — I. IV. I.AMiUM amplexicaule L. — 1. — incisum Willd. — I. — purpureum L. (typus ot fl. albo). — I. IV. — maculatum L. — I. IV. — oarganicum L. — IV. (860) — album L. — I. IV. Gai.eobdoi.on lutenni Miids. — I. IV. ( .435 ) • ( MAISON L>F.4RC,rE}. 3 5185 00164 5843