SMITHSONIAN LIBRARY APTE ee LA | OPA CR RCE ÿ ï TNT] à Fa 5 à L'EAU bon à à CULAE RON ARE RUENT or F ARE RE © | La y & S LL.” | , 7 F AN | HLRS | l D ‘ ( ve \ Lim JM a f d VE Ss j". " A Il A L E | Ÿ FA cs 7 D jf — - — | | h 2 Cu | 1h (A | | (l l @ He k y” | | A mi sf 3 > LE. SES D 7% ie S Eure À | Le ! k. ) | A LOT \ | is 1 “ _ ; À L \ gl 1 | JO ' sa LES 7 «I [l MM me OR me SALLE Se Hey rei27 F à = : [@) oo À | D | LE Ph x ei Le" 8 Ut | Vrre3)l . S Ÿ TT S À. , 4 Î | ® #. e Lee LES Ur À PARA SET TA (92 BS Ep PEER ÉÉteeN À GE ae) TP S° CATALOGUES RAISONNES DE LA FAUNE ENTOMOLOGIQUE DU CONGO HEMIPTERES PAR H. SCHOUTEDEN DOCTEUR EN SCIENCES NATURELLES SECRÉTAIRE DE LA SOCIÉTÉ ENTOMOLOGIQUE DE BELGIQUE PRÉFACE Je publie aujourd’hui la première partie d'un Catalogue raisonné des Hémiptères du Congo belge. Aucun travail de ce genre n'a encore été rédigé sur, la faune hémiptérologique de notre colonie, si nous exceptons une note’de Distant parue en 1901 dans les Annales de la Société entomologique de Belgique, dans laquelle l'auteur donne le relevé des Pentatomides qu'il avait identifiés pour le Musée de Bruxelles, et une note de Kirkaldy dans les mêmes Annales, donnant l'indication des Hydrocorises. Pour établir mon Catalogue je me suis principalement appuyé sur les collec- tions, déjà fort importantes, que le Musée de Bruxelles a formées, en ces der- nières années, sous l'impulsion de M. Severin, conservateur de la Section entomolo- gique; j'ai également puisé des documents nombreux dans les collections du Musée de Tervueren, de M. Seeldrayers et dans ma collection personnelle; enfin quelques espèces m'ont été soumises par le Musée de Gênes. Je n'ai eu que rarement recours aux citations d'auteurs antérieurs. Autant que possible j'ai indiqué pour chaque localité que je cite le nom du chasseur qui a récolté le spécimen étudié par moi. Et je me plais à mentionner ici tous ceux à qui Je dois ainsi quelque renseignement : MM. Allard, Baltus, Bohn- dorff, Borret, Busschodts, Cabra, Chargois, Cloetens, Colmant, Coart, Delaunay, Deleval, Delhaize, De Smet, Duchesne, Duyck, Duvivier, Englebert, Gilmont, P. Goossens, Haas, Hanolet, Hecqy, Hermans, Janssens, Johnston (cité par Distant), Kinsbergen, Koller, Le Boulengé, Leboutte, Lemaire, Lemarinel, Lemery, P. Lenoir, Leyder, Loos, Mairesse, Malfeyt, Moerenhout, Moreels, Neave, Neynens, Peschuel, Ribotti, Rollin, Rom, Storms, Tilkens, Tschoflen, van Gele, Verbecque, Waelbroeck, Wilverth. Je met- trai toutefois hors pair les belles récoltes faites à Kinchassa pour le Musée de Bruxelles par M. Walbroeck, consistant surtout en ces Insectes de très petite taille que l'on trouve si rarement dans les envois recus du Congo, et celles que M. Sh. Neave a faites dans le Katanga et dont il a enrichi le Musée de Tervueren. Ce premier Catalogue montrera les progrès faits dans l'étude de la’ faune des Hémiptères du Congo, sur laquelle, il y a une vingtaine d'années, on était encore si mal documenté. C’est ainsi qu'au lieu des quelques espèces mentionnées de cette région dans les travaux anciens et dans le Catalogue général des Hémiptères, je puis déjà énumérer près de trois cents Pentatomides! Il s'en faut de loin, il est vrai, que toutes les familles soient déjà aussi bien représentées, et bien rares encore sont par exemple les Capsides (Mirides) récoltés dans notre colonie; mais ces Insectes de petites tailles sont si délicats que sans soins spéciaux il n’est guère possible de les rapporter intacts. Il serait cependant fort intéressant de les recueillir, les Cap- sides étant fréquemment nuisibles aux plantations : le cas des Æelopeltis est bien connu. De même il faudrait pouvoir étudier les stades larvaires des espèces d'Hémip- tères, les plus communes au moins, stades qui ne sont pas encore connus pour une dizaine d'espèces! Et la biologie, si attrayante souvent, mériterait également d’at- tirer l'attention de ceux qui dans les régions tropicales occupent intelligemment leurs loisirs à l'étude ou à la recherche des Insectes. Qu'il me suftise de mentionner, dans cette direction, les intéressantes observations que fit au Congo le R P. Kohl, sur la biologie de certaines Fourmis. Il HÉMIPTÉÈRES-HÉTEROPTÈRES ut He 1" n | de PR NC FAM. PENTATOMIDÆ La famille des Pentatomidæ est celle dont nous connaissons actuellement le plus grand nombre de représentants au Congo. Ce fait n'implique nullement une plus grande richesse de la faune congolaise en ces Hémiptères et tient surtout à ce que les Pentatomidæ frappent d'ordinaire plus la vue, sont plus aisés à recueillir et sont souvent récoltés en nième temps que les Coléoptères, que recher- chent d'ordinaire les non-spécialistes. J'ai pu étudier déjà, et j'énumère dans les pages qui suivent 299 espèces dont 27 sont nouvelles pour la science (1). Comparé à ce qui est connu des régions voisines du Congo belge, ce chiffre est fort important, mais il est hors de doute qu'une exploration vraiment scientifique de notre colonie nous apportera encore bien des formes que je ne cite pas ici! Ces 299 espèces se répartissent comme suit entre les dix sous-familles repré- sentées au Congo. | Plataspidinæ. . . . . . 59 espèces, dont 12 nouvelles. ‘ Scutellerinæ . . . . . . 25 - » 1] ” Graphosomatinæ . . . . Il » » À » Péntatominæ.…..... 2: A4 - - 6 9 ASODIDH NE Mn. . 1e ” - 0 = Tessaratominæ . . . . . 15 » » 0 - DINIUONDENENS 5 D 119 » CS | » Phyllocephalinæ . . . . 29 - » D » Acanthosomatinæ . . . . 1 » » 0 - CNE EN NS e) » » __ 0 » 299 Al QE Outre les 27 espèces nouvelles décrites du Congo même J'ai été amené à décrire ici, sommairement, quelques espèces de régions voisines : Uganda, Kame- run, etc. (4) Dans le fascicule XII du tome LIT (190$) des Annales de la Société Entomologique de Belgique, j'ai publié les diagnoses sommaires d'un certain nombre d’entre elles. SUBFAM. PLATASPIDINÆ Cette sous-famille renferme des Insectes chez lesquels le dimorphisme sexuel est parfois fort prononcé. Ils ont fréquemment une forme et une coloration curieuses et même assez élégantes. J'en ai vu un assez bon nombre d'espèces provenant du Congo belge, où les Plataspidiens semblent être fort bien représentés. En grande partie elles ont été nommées par mon excellent collègue M. Mon- tandon, au cours de ses belles études sur cette sous-famille. En voici l’énuméra- tion avec description de types nouveaux. APHANOPNEUMA Westwood. Les Aphanopneuma semblent rarissimes dans les collections. J'en ai cepen- dant vu un bon nombre d'exemplaires déjà et du Kamerun notamment, j'ai recu divers exemplaires de l’Aph. Stäli. Toutes les espèces décrites m'ont passé sous les yeux et je crois les retrouver toutes au Congo, outre une forme nouvelle que je décris ei-dessous. Un caractère non encore indiqué de ce genre bizarre est quil offre un dimor- phisme sexuel net : le mâle à la tête subtriangulaire, au moins aussi longue que large à la base, tandis que chez la femelle la tête est (dans ses grandes lignes) en arc de cercle en avant et nettement moins longue que large. 1. — Aph. biloba Westwood. C'est avec quelque doute que je rapporte à cette espèce un spécimen congo- lais © de ma collection, que je ne possédais pas encore lorsque j'eus l’occasion de voir à Oxford le type de Westwood, seul exemplaire connu jusquici. La coloration de mon individu est en tout cas diflérente, se rapprochant de celle des autres espèces. 2. — Aph. sellata Signoret. J'ai vu deux exemplaires de cette espèce provenant du Congo belge sans indication de localité (Musée de Bruxelles et ma collection). 3. —- Aph. Stali Montandon. Je lai recu en nombre du Kamerun. Du Congo (localité?) je n’en ai qu'un exemplaire. 4. — Aph. vicina n. sp. (an Séali var.?). — PI. I, fig. 6. De Boma je possède un individu © d’un Aphanopneuma qui ne répond à aucune des espèces décrites, mais qui peut-être devra se rattacher à Aph. Stali à titre de variété. Le Musée de Bruxelles en a recu un exemplaire © du Kasaï. Par la plupart de ses caractères Aphanopneuma ressemble à Aph. Stähi. I en diffère surtout par la forme de la tache flave de l'écusson qui chez Stähi forme deux lobes récurrents plus ou moins acuminés, se rétrécissant vers l'arrière, leur plus grande largeur étant plus étroite que l'espace les séparant du bord externe de l’écusson; tandis qu'ici les lobes sont plus courts proportionnellement, notablement plus larges, largement arrondis à l’apex, et plus larges nettement que l’espace les séparant du bord de l’écusson. À la base même la tache est aussi plus brusquement élargie, l'élargissement se faisant plus graduellement chez Aph. Stäli. — Longueur : 14-145 mm. Je rattache également à titre de variété à l'A. wicina deux exemplaires prove- nant du Congo français : Fernand-Paz (Fea) (Musée de Gênes) et Ogoué (coll. Seel- drayers) chez lesquels la tache est un peu acuminée distalement. HANDLIRSCHIELLA Montandon. Une espèce de ce genre est représentée dans les collections du Musée de Bruxelles par un exemplaire congolais. 1. — H. emarginata Môntandon. Un spécimen ©, du Kasaï, nommé par Montandon, avec l'indication : « À véri- fier sur le type: var. à chaperon moins échancré. > CERATOCORIS White. Aux trois espèces déjà citées du Congo belge je puis en ajouter une quatrième, inédite et présentant un dimorphisme sexuel fort prononcé comme cest aussi le cas pour les deux Ceratocoris décrits dont le male est connu. 1. — C. bucephalus White. CE] Je n’ai pas rencontré cette espèce dans les collections que jai étudiées, mais Distant l'a citée en 1890 de Vambuya, sur l'Aruwimi. 10 2. — GC. cephalicus Montandon. — PI. I, fig. 8. Le développement des « cornes » du mâle est sujet à quelque variation, de même que leur forme; vues de dessus elles peuvent être subparallèles où arquées. Les types (Musée de Bruxelles) proviennent de Luluabourg (Haas) et de Bena Bendi (Cloetens). J'ai vu en outre des exemplaires rapportés de T'ado (Colmant (Musée du Bruxelles) et du Bas-Congo (ma collection). 3M=\C)Colmanti 0.801 "Pl Lier, Cette belle espèce m'est connue (Musée de Bruxelles, Musée de Tervueren, ma collection), par un couple œ Q capturé à Mawambi et par quelques exemplaires rapportés de Lado par le commandant Colmant, à qui je me fais un plaisir de la dédier. Le C. Colmanti est bien distinct de tous les Ceratocoris décrits, tant par sa forme que par sa coloration, mais, chose curieuse, il possède dans l'Uganda un proche parent en diflérant à première vue par la coloration mais pareil par la forme; j'ai, en eflet, trouvé dans un envoi recu du Deutsche Entomologische National Museum un Ceratocoris nouveau, C. Horni mihi, que je décrirai sous peu et dont le œ a le mème aspect structural que le C. Colmanti. Voici la description de l’espèce congolaise, que je figure d'ailleurs (pl. I, fig. 2), ce qui me permet d'abréger. g'. — En dessus tout l’insecte est d’un jaune mastic, parfois légèrement teinté de ferrugineux, notamment sur la tête et l’'exocorie. Le corps est fortement bombé, comme chez C. bucephalus. La tête a une forme caractéristique que l’on ne retrouve que chez mon C. Horm; les juga sont contiguës d’abord au devant du tylus, sur un certain espace, puis chacun se prolonge séparément en une corne acuminée horizontale (voir la figure). Ces cornes sont séparées entre elles largement, légèrement relevées à l’apex, vues de dessus elles ont le bord externe à peu près droit, le bord interne concave nettement, la ligne médiane de la corne (à partir du sommet) tombant un peu en dehors de la ligne médiane entre l'œil et le tylus; chaque corne convexe en dessus; vers l’œil le bord de la tête est oblique; les cornes sont de longueur variable, pouvant être soit plus courtes que l'espace compris entre la base de la tête et le sommet de la ligne de contact des juga, soit égales, soit un peu plus longues. La ponctuation de la tête est fine, espacée. Le bord des juga, tant interne (jusqu'au tylus) qu'externe (l’apex de la corne et son bord externe plus largement), le tylus et l'extrême base de la tête, plus largement au milieu où les ocelles sont englobés (avec un court prolongement en avant et obliquement), et latéralement vers les yeux, sont d'un noir brillant ou parfois d’un brun ferrugineux; parfois toute la ligne médiane est noire. Le pronotum offre une ponctuation fine, assez espacée; l'extrême bord latéral et antérieur et le bord basal (irrégulièrement) sont noirs, de même que de chaque 11 côté de la ligne médiane, sur la moitié antérieure, une grande tache englobant les cicatrices, de contour irrégulier, diffluant en dehors; ces deux taches rapprochées entre elles, pouvant même se fusionner en arrière, largement écartées du bord antérieur du pronotum, que leur marge antérieure suit, avec une légère saillie arrondie en dehôrs, leur bord externe un peu concave, l'angle postérieur plutôt acuminé. Écusson à ponctuation plus dense à la base et marginalement, noirâtre ou fer- rugineux à la base, concolore ailleurs; la base plus ou moins étroitement (parfois indistinctement) d'un noir (noir-poix) brillant avec une interruption pâle de chaque côté près de la ligne médiane et une autre plus en dehors; parfois l'espace pâle est prédominant; en dehors cette zone noire se prolonge le long du bord latéral en se rétrécissant peu à peu, réduite avant l'apex de la corie à un simple liséré linéaire. Exocorie pâle, à contour noir. En dessous, la tête est pâle (parfois nettement ferrugineuse) avec les bords externes plus largement, la base, et une bande allant de la base de chaque antenne, qu'elle englobe, vers l'avant où elle se fusionne au limbe externe, noirs. Antennes à premier article pale, le troisième teinté de ferrugineux ou rougeâtre dans sa partie distale, le quatrième noir ou brun-poix avec la base plus pâle brunâtre, cinquième de même, l'extrême base seule plus claire, troisième article nettement plus court que les suivants réunis, quatrième plus court que le dernier et celui-ci que le troi- sième. Poitrine d'un noir grisâtre opaque, les hanches et la partie dilatée du pro- sternum pâle (celui-ci à extrême bord noir) et brillant; sillon orificial flavescent plus ou moins teinté de ferrugineux, surtout à la base. Pattes courtes et robustes. Trochanters pâles. Fémurs courts et gros, d'un brun-poix plus ou moins foncé, passant au noir, la base parfois et, aux fémurs antérieurs surtout, la partie distale plus où moins envahie de clair, en dessous prin- cipalement,; à l'apex une macule sombre. Tibias d'une teinte plus ou moins claire, flavescents ou rougeâtres, rembrunis parfois en dessous, tarses de même, le premier article plus foncé, les ongles noirs. Ventre noir, brillant; en dedans des stigmates et contre eux, une petite tache allongée plus ou moins nette d'un flave ferrugineux, de même qu'en dehors une tache qui, lorsqu'elle est complète, a laspect d'un accent circonflexe, à sommet arrondi touchant le bord, à cheval sur deux segments, la partie située sur la partie posté- rieure du segment plus fortement indiquée, et parfois seule visible, tandis que d’au- tres fois l'accent se prolonge à la base et arrive à se continuer par la tache indi- quée près du stigmate, dessinant presque un oméga majuscule; le limbe apical du dernier segment est pale. Longueur : 17-21 mm. ®. — La femelle ressemble au mâle comme coloration et aspect général, mais les juga ne sont aucunement prolongées et la tête est tronquée distalement, moins de moitié aussi longue que large; la tête en dessus est noire sauf le disque mé- dian (coupé par une étroite bande noire) pâle et qui, en arrière, se prolonge par 12 une macule naissant en arrière de l'ocelle et se dirigeant vers le bord antérieur de l'œil. Le limbe apical du sixième segment ventral concolore. Longueur : 14 mm. Comme je l'ai dit le C. Colmanti a dans l'Uganda un proche parent, C. Horni n. Sp.; celui-ci se distingue à première vue par sa coloration. Chez le ©, en dessus, la tête, à l'exception d'une grande tache allongée de chaque côté du milieu, le pronotum, sauf quelques dessins vermiculés antéro-latéraux, et l'écusson dans sa partie basale et quelques petites macules voisines, ainsi que l'exocorie, sont noirs, brillants, tandis que les taches de la tête et du pronotum, et le reste de l'écusson, sont d'un jaune-mastic. Chez la ©, en dessus la tête, le pronotum, et la base de l’écusson et l'exocorie sont noirs, brillants; le reste de l'écusson et quelques petites macules du pronotum parfois, sont jaune-mastic. {. —. C. Seeldrayersi Montandon. — PI. I, fig. 5). Le type et unique exemplaire connu, une Q, de cette belle espèce provient de Lulua- bourg (collection de mon collègue M. Seeldrayers). SEVERINIELLA Montandon. Une seule espèce de ce genre à dimorphisme sexuel si curieux m'est connue du Congo belge. Du Congo français (Lambarem) je possède un spécimen © qui sans aucun doute appartient à une autre espèce. 1. — S. Haasi Montandon. -- PI]. I, fig. 1. Les seuls exemplaires de ce beau Plataspidien qui me soient connus sont les types de Montandon, provenant du Kasaï, de Luluabourg (Haas) et de Bena Bendi (Cloetens) (Musée de Bruxelles, ma collection). CANTHARODES Westwood. Haglund à émis l'avis que Cantharodes Westwood et Apotomogonius Mont. étaient synonymes, et en 1896 Montandon s’est rallié à cette façon de voir. L'examen d'une série d'espèces me porte à adopter cette réunion, mais peut-être cependant faudra-til maintenir deux sous-genres? Je rattacherais l'A potomogonius maculatus Mont. à Cantharodes, tandis que Cantharodes Bouvieri Mont. est un 4po- lomogonius. J'ai vu trois Cantharodes et trois Apotomogonius du Congo. 1. GC. (Ap.) Bouvieri Montandon. Décrit sur des exemplaires récoltés par M. Tholon au Congo français, et dont l’un figure actuellement dans ma collection. J'ai vu un autre du Congo belge. 2. — C. (Ap.) congolensis n. sp. — PI. IT, fig. 16 (sub C. Bouvieri). Du Congo belge je possède deux exemplaires © capturés l’un à Boma l’autre dans le Kassaï, d'un Apotomogonius voisin du précédent, dont peut-être il ne constitue qu'une variété (n'ayant pas vu le OS de C. Bouvieri je ne puis me prononcer encore). Il diffère du C. (Ap.) Bouvierr par la forme de la tache flave de l’écusson. Chez C. Bouvieri, celle-ci a les bords latéraux un peu divergents à l'extrême base, puis ils s'arrondissent assez régulièrement, la plus grande largeur de la tache se trouvant vers le milieu de sa longueur. Chez C. conyolensis, cette tache est en forme de trapèze et va en s'élargissant jusque près de son bord postérieur; sa plus grande largeur est donc située nettement en arrière du milieu. En outre mon espèce est plus déprimée dorsalement que le C. Bouvieri que je possède. Ce caractère, constant, me paraît de nature à séparer déjà les deux formes. Longueur : 13-14 mm. Sur la planche IT, fig. 16, cette forme est représenté sous le nom de C. Bouvieri, nom que je lui avais d'abord attribué. 3. — CG. (C.) dubius n. sp. Deux @ de ma collection, provenant l’une du Kamerun : Mundame, l’autre du Congo : Mayumbé. J'aurais rangé cette espèce dans le genre 7Zsoplatys Mont., qui m'est inconnu en nature, si je n'avais trouvé dans la collection de M. Seeldrayers une espèce voisine, étiquetée par Montandon lui-même : Apolomogonius sp. Diffère de la description donnée par Montandon de son 7s. flavonotatus par l'extension bien plus grande de la coloration jaunâtre, l’insecte en dessus paraissant plutôt jaunâtre à macules et vermiculations d'un noir bronzé, plus ou moins denses et anastmosées, tout en ayant à la base de l’écusson une tache plus grande flave, à macules plus rares; sur la partie postérieure du pronotum le jaune est plus restreint, mais bien moins que ce ne serait le cas chez Js. flavono- tatus ; le disque même de l’écusson a le noir fortement prédominant et les macules flaves rares, surtout chez l’exemplaire du Kamerun. La forme du corps est un peu allongée, et non suhcireulaire comme c'est le cas chez Zs. flavonotatus et chez l'espèce que je décris plus loin, ©. maywmbensis. En dessous la tête est comme chez Zs. flavonotatus. Les antennes sont flaves, le troisième article est marqué de sombre apicalement; la base des deux derniers articles pâle, le reste noirâtre; troisième article un peu plus long que le quatrième et subégal au dernier. Les fémurs, outre le tiers basal, ont une petite tache rem- brunie de chaque côté à l’apex. Le ventre est coloré comme Montandon l'indique pour /s. flavonotatus; en dedans des stigmates il y a toutefois une très petite tache 14 noire supplémentaire ; la zone flave latérale est à la base du ventre plus étroite que la bande médiane foncée n'est large vers l’apex. Longueur : 11-11.75 mm. 4. — CG. (Ap.) exornatus Montandon. — PI. II, fig. 20. Le type de Montandon (Musée de Bruxelles) provient du Congo français, Chutes de Samlia (Riv. N'Gami). Je possède un spécimen étiqueté : Mayumbé. D. — C. (C.) maculatus Montandon. Je ne connais cette espèce du Congo que par l’un des types, appartenant à mon collègue M. Seeldrayers et provenant de Luluahourg. Du Kassaï et du Mayumbé {ma collection) je possède deux exemplaires d'un Cantharodes que je rattache au C. maculatus sous le nom de var. funebris n. var. et chez lesquels la coloration noire a pris une extension considérable, envahissant presque entièrement le prono- tum, et sur l'écusson ne laissant libres (outre de petites macules) qu'une tache irrégulière basale dessinant un W et une tache allongée de chaque côté du disque vers l’apex, à bords plus ou moins érodés. 6. — G. (G.) Montandoni n. sp. — PI. I, fig. 4. Du Katanga sud le Musée de Bruxelles a recu par M. Neynens un exemplaire, une Q@ malheureusement, d'un Plataspidien nouveau que je crois devoir classer dans le genre Cantharodes. En voici la description De contour presque circulaire, assez bombé (comme chez les C. jaspideus, ete.); en dessus d'un jaune d'ocre ponctué et maculé ou marbré de brun plus ou moins clair et passant par places au noir. Tête à ponctuation assez espacée; l'extrême bord des juga, une tache partant de chaque ocelle vers l'extérieur, et la base vers l'œil, d'un brun-poix ou noir; la région médiane basale, entre les ocelles, bru- nâtres, avec une sorte de croix pâle, à grande branche allant à la base du tylus, à branche transversale située en avant des ocelles, vers lesquels part de chaque extrémité une branche récurrente. Pronotum offrant au niveau du bord postérieur des cicatrices une sorte de bande ondulée, commencant de chaque côté à leur bord externe, noirâtre latéralement, brune médianement entre les cicatrices, ses con- tours assez indécis; en dehors des extrémités de cette bande passe de chaque côté, allant obliquement du bord antérieur au bord postérieur au niveau des angles de l'écusson, une bande étroite plus pâle, peu indiquée d’ailleurs; les parties dilatées antéro-latérales moins coupées de marbrures sombres que le reste de la surface, sauf à l'angle latéral: faiblement ridé transversalement, davantage en dehors. Ecusson offrant outre les marbrures habituelles une tache irrégulière formant sur le disque une sorte d’angle dont le sommet se trouve près de la base de l'écusson, 15 \ et dont l'extrémité des côtés atteint à peu près le niveau de la moitié de la lon- gueur de celui-ci; ces extrémités se rattachent à un autre angle, plus indistinct, à sommet situé plus en arrière et à branche externe (plus large que l’interne et maculiforme) atteignant presque le bord, en arrière du milieu; la base offre une étroite zone brune, tendant au noir en dehors, s'arrêtant à peu près au niveau du bord externe de l'œil, marquée sur la ligne médiane d’une petite macule pâle et de chaque côté, un peu avant le milieu de la distance séparant le bord externe de la ligne médiane, interrompue par une tache plus grande lisse, pâle également, dépres- sion basale peu indiquée. Exocorie marquée vers l'extrémité d’une tache plus som- bre, empiétant un peu sur l’écusson. En dessous, la tête est pâle, la ligne médiane et la zone externe d'un brun assez intense. La poitrine est d’un noir mat, les hanches seules, ainsi que la partie dilatée du prothorax, pâles. Le ventre est d'un noir brillant; sur les segments deux à quatre il y a une tache marginale à la suture et sur chacun une tache en avant du stigmate et une en arrière, d'un flave-ferrugineux ; sur les segments suivants la zone externe est presque entièrement de cette couleur, la partie noire se rédui- sant à une petite tache qui englobe le stigmate, et à l'habituelle impression linéaire partant du stigmate, à la ligne de la suture qui reste néanmoins pale en dehors. Antennes à premier article pâle, flave, les suivants brun marron, les deux derniers noirs sauf à la base; premier article et troisième subégaux, le second fort petit, quatrième plus court que le dernier, celui-ci légèrement plus long que le troisième. Rostre brunâtre. Pattes à fémurs comprimés, pales, la base et une petite macule à l’apex des fémurs, de même que l’apex des tibias, rembrunis ou noirâtres. 7. — GC. (C.) mayumbensis n. sp. Petite espèce, de contour à peu près arrondi (vue de dessus), coloration de la face supérieure brun-poix foncé, brillant, à taches vermiculées nombreuses d'un jaune légèrement brunâtre, lisses, à peu près également réparties, plus grandes cependant sur la partie antérieure du pronotum et réduisant fortement la teinte foncée sur la tête, dont seule la base est de facon prédominante brun foncé, le reste étant sim- plement ponctué de brun, avec l'extrême bord des juga, interne et externe, d'un brun noir; les ocelles englobés dans la partie sombre basale. Le pronotum ofire (toujours?) la ligne longitudinale médiane (interrompue) flave, fusionnée en avant de chaque côté avec une macule de même couleur; en arrière des yeux (rouges), une tache vermiculée assez grande, oblique en dehors, flave. Ecusson ayant de chaque côté, près des angles postérieurs du pronotum, un peu en dedans, une tache irrégulière flave, et plus en dedans une autre plus petite. Exocorie comme l'écusson. L’extrême bord de l’écusson et du pronotum brun. Ponctuation fine, peu dense. En dessous, tête d’un brun-poix en grande partie, avec les parties flaves que voici : la région médiane à partir du rostre, une bande de chaque côté allant de cette zone médiane vers le bord antéoculaire, sans l’atteindre, et ne dépassant pas 16 en avant l'insertion des antennes, enfin une fascie partant de l'œil au bord basal et allant en s’effaçant vers l’intérieur, le long de ce bord. Antennes flaves, les trois derniers articles rembrunis, le troisième pâle à la base, le cinquième plutôt noiratre; premier article plus long que les deux suivants, le second fort court, le troisième un peu plus court que le quatrième et suhégal au cinquième. Poitrine mate, sauf la partie dilatée du prothorax qui est brillante comme en dessus; jaune ou jaune- ferrugineux en grande partie, la zone externe et tout le limbe du métathorax noi- râtre, la partie dilatée du prothorax comme en dessus; sillon orificial pâle. Pattes flaves, les tibias et tarses légèrement rembrunis. Ventre de coloration semblable à celle d’/Zs. flavonotatus, sauf qu'il n'y a pas ici de macules pâäles sur la marge externe des segments; la zone latérale flave est fort large : à la base du ventre elle est plus large que la zone médiane foncée ne l'est vers l'apex. Longueur : 8.15 mm. Je ne connais que la ® de cette espèce, assez voisine de mon ©. dubius. J'en ai vu plusieurs exemplaires, recueillis tous au Maymbhé. 8. — GC. (C.) Rutherfordi Distant. Je n’ai vu de cette espèce qu'un exemplaire provenant de Chimbanze (collection Seeldrayers). Le type de C. nubilosus Mont., synonyme de C. Rutherfordi, provenait du Congo. LIBYASPIS Kirkaldy. (PLATASPIS Auct.) Ce genre, exclusivement éthiopien, possède au Congo un assez bon nombre de représentants. Je décris ci-dessous deux formes nouvelles. 1. — PI. (Niamia) angulosa Horvath. — PI. I, fig. 7. Cette espèce fut décrite du pays des Niam-Niam par mon ami le D' Horväth. Je l'ai reçue en nombre du Kamerun et parmi mes spécimens se trouve aussi le d, inconnu jusqu'ici. Celui-ci est semblable à la © quant à la coloration générale et l'aspect général et n'en diffère que par le fait que les côtés de l'écusson ne forment pas un angle saillant comme chez la © mais sont simplement angulés comme chez certains Plataspis ; la tête est semblable. L'opinion de Haglund quant au genre Miamia Horväth est donc vérifiée par l'étude du mâle de cette espèce. — Dans mes exemplaires les parties flaves sont plus étendues que ne semble l'in- diquer Horväth dans sa brève description, surtout sur la partie postérieure de l’écusson. 2. — PI. congolensis n. sp. La collection de M. Seeldrayers renferme un exemplaire @, capturé à Lulua- bourg, de ce Plataspis étiqueté « nov. sp.? + par Montandon. J'en ai vu d’autres 1 exemplaires provenant de la Lukula (ma collection), du Kasaï (coll. Seeldrayers) et de Kumbi (Musée de Tervueren). La forme de l'insecte est celle du P7. flavosparsa Mont., sa coloration en dessus est voisine de celle du P/. Horvathi Hagl., suivant un exemplaire de ma collection ainsi nommé par Montandon : noire avec des taches flaves, parfois un peu rou- geñtres où orangées, plus petites et denses sur la tête, irrégulières aussi mais plus grandes déjà et plus espacées sur le pronotum et la base de l'écusson, assez grandes et plus ou moins arrondies sur la partie postérieure de ce dernier, au bord costal à la base parfois l'indication d'une grande tache née par fusion d'autres taches; les parties flaves sont lisses, le restant de la surface est ponctué, peu fortement, plus ou moins densément. Le sternum est noir brillant; les pleures sont partielle- ment flaves, sous une teinte d’un cendré mat, la partie dilatée latérale du prothorax brillant et en partie flave, de même que la partie externe du mesostethium. La tête en dessous est également noire tachée de flave. Le ventre est de teinte claire tendant à l’acajou, la ligne médiane légèrement rembrunie ; les sutures et les impressions linéaires externes étroitement noires ou rembrunies, de même que sur chaque segment une macule englobant le stigmate et une autre macule plus interne subarrondie également; le limbe externe étroitement noir, coupé de clair aux sutures; le connexivum en dessus fascié de flave à ce niveau, © ©. Le processus labial du © est trisinué distalement, plus allongé et plus étroit que chez P/. punctata Leach, n'égalant de loin pas en largeur le tiers de la lar- seur du segment génital; le sinus médian est notablement plus étroit que les sinus latéraux et est moins accentué que ceux-ci. Longueur : 10.5 (&)-13 (Q) mm. 3. — PI. flavosparsa Montandon. — PI. [, fig. 9. Outre les types de Montandon (au Musée de Bruxelles) qui ont été récoltés à Luluabourg (Haas et Le Boulengé) et Bena Bendi (Cloetens), je connais cette espèce du Kasaï : Ujongada (Verbecque), de Léopoldville et de Lukungu (Haas). 4. — PI. Guirali Montandon. Le type (Museum de Paris) provenait du Congo français. Le Musée de Bruxelles possède un exemplaire de cette belle espèce recueilli à Popocabacca (Loos). 5. — PI. guttulata Montandon. L'un des types de Montandon, appartenant au Musée de Bruxelles, provient des chutes de Samlia. Le Museum de Paris possède également l'espèce du Congo francais. Je l’ai vue jadis du Congo belge. 6 — PI. Horvathi Haglund. Décrit du Kamerun. Je le connais de Kassongo et des Stanley-Falls (Rom) (détermination Montandon). 7. — PI. irrorata Dallas. Le Musée de Bruxelles le possède du pays des Niam-Niam (Bohndorff). 8. — PI. Lallemandi n. sp. Du Katanga j'ai reçu quelques exemplaires d'un Plataspis que je ne puis iden- tifier à aucune espèce connue. Voici la description de cette espèce, que je dédie à mon ami le D' Lallemand, à qui je dois ces exemplaires ainsi que d'autres formes intéressantes. Fort convexe, nettement élargi en arrière, arrondi largement postérieurement, d'un noir brillant, couvert de macules d’un flave pâle, tendant à l'ivoire, ressem- blant comme aspect à celles de P/. conspersa, mais bien moins denses, plus ou moins abondantes suivant les exemplaires, plus fines sur le devant du pronotum et sur la tête; des macules punctiformes entre les taches plus grandes, qui sont plus espacées; au bord latéral de l’'écusson antérieurement des taches plus grandes ; à la base même de la corie une tache orangée. Ponctuation nette, laissant les taches pâles libres. Tête transversale, échancrée en avant, davantage chez le GO‘ que chez les Q@ que j'ai sous les yeux, et à bord relevé. Antennes pâles, les deux derniers articles et l’apex du troisième en partie, coupé de pâle, d'un brun-noir; premier article éga- lant les deux suivants réunis, le second fort court, le quatrième égal environ au troisième, le cinquième nettement plus long; le troisième article un peu renflé dis- talement (toujours?). Expansions latérales du pronotum nettes, arrondies fortement en dehors. Poitrine d’un gris cendré mat, à l'exception de la partie dilatée du pro- thorax et de petites taches latérales ainsi que du sillon orificial, pâles. Pattes pâles ainsi que les hanches; les trochanters et la base des fémurs ainsi que le creux des tibias (plus ou moins) et les tarses en partie (sauf au moins le troisième article en dessus), plus ou moins rembrunis ou brun-poix. g'. Ventre offrant une large zone médiane d'un noir-poix; la partie externe flave, émettant des rayons vers la ligne médiane, à petites macules foncées; en outre la moitié externe environ de la zone extrastigmatale est noire, avec une tache blanche sur la marge à la suture des segments; les stigmates et les impressions linéaires transversales des segments (en dehors) noirâtres; apex du dernier segment un peu rougeñtre. Segment © flave au milieu; processus labial transversal, les bords latéraux obliques, le bord supérieur bisinué, la dent médiane fort courte mais nette. ®. Ventre n'offrant qu'une étroite bande médiane d’un noir-poix, quant au reste flave; la bande médiane irradiant le long de la suture des segments; les impressions linéaires, les macules stigmatales et quelques taches punctiformes sur chaque segment dans la zone externe d’un brun plus ou moins foncé ou rougeûtre ; des taches flaves marginales comme chez le ©. Longueur : 10.15-12 mm. 19 9. — PI maculosa Montandon. — PI. I, fig. 13. Le type unique de cette belle’ espèce provient de Kassongo (Rom) (Musée de Bruxelles). 10. — PI. plagifera Montandon. Le Musée de Bruxelles a recu récemment un individu de la forme typique pro- venant du Congo belge, sans indication de localité malheureusement. 11. — PI. plagifera var. punctata Montandon. — PI. I, fig. 10. Je rapporte à cette forme des exemplaires recueillis à Lado (Colmant) (Musée de Bruxelles et ma collection), chez lesquels l'écusson en arrière n'offre pas la teinte sombre uniforme de l'espèce typique mais est plus pâle et maculé de brun ou de noir, comme le montre la figure 10 de la planche I. — Cette variété fut décrite sur un exemplaire provenant du Congo : vallée du Mpozo (Musée de Gênes). 12. — PI. punctata Leach. Cette jolie espèce m'est connue de Popocabacca (Loos), Bena Bendi (Cloetens), Lukungu (Haas), Lenghi Lukula (Cabra), du Kassai, Lodima (Waelbroeck, de Kisantu (P. Goossens), Lukombi (Koller) et Chimbanze. 13. — PI. vermicellaris Stal et var. decipiens n. var. Distant, en 1890, a cité cette espèce de Yambuya, sur l’Aruwimi. — J'ai vu des exemplaires provenant des Niam-Niam (Bohndorff) et de Lado (Colmant), qui se rapportent à la variété déjà mentionnée par Montandon (1893, Rev. d'entom., XII, p. 223), chez laquelle la grande tache flave située de chaque côté de l'écusson près de la base, au lieu d’être imponctuée comme chez le type et bien distincte, est plus ou moins ponctuée et finit même par disparaître, remplacée par des taches semblables à celles du disque de l’écusson. Pour ces exemplaires à écusson quasi uniformément coloré je propose le nom de var. decipiens n. var.; je possède égale- ment cette variété de Guinée : Ashanti. BRACHYPLATYS Boisduval. Ce genre étend sa distribution géographique jusqu'en Océanie. Quatre espèces men sont connues du Congo. 20 1. — Br. æthiops Dallas. Les exemplaires que j'ai vus, déterminés par Montandon, proviennent de Boyengwe (riv. Ikelemba) (Moreels), Zongo (Mokoangay) (Tilkens), et de Kassongo (Rom). 2. — Br. rubromaculatus Schouteden. J'ai décrit cette espèce, il y a trois ans, sur des spécimens provenant du Kamerun et de la Guinée espagnole (Musée de Madrid et ma collection). Le Musée de Bruxelles en a recu récemment un exemplaire provenant du Congo belge, sans indication précise de localité malheureusement. 3. — Br. testudonigra Geer. C'est l'espèce la plus répandue au Congo. Je l'ai vue de Boma |Tschoffen), Mpala (Storms), Bangala (Duvivier), Banzyville, des Niam-Niam (Bohndorfi), Équa- teur (van Gele), Banana (Busschodts), Lukungu (Haas), Buikundi (Busschodts), Popo- cabacca (Loos), Lac Léopold IT (Leyder), Léopoldville (Duvivier), Lado (Hanolet). 4. — Br. truncaticeps Montandon. — PI. I, fig. 14. Les types provenaient de Mpala, sur le Tanganyika (Storms) (Musée de Bruxelles) et de Landana (Musée de Gênes). MONTANDONEUS Kirkaldy. (GABonIA Montandon.) Les spécimens congolais que j'ai vus me paraissent devoir se rapporter à l'espèce-type décrite par Montandon sur des exemplaires du Gabon, malgré quel- ques légères différences que j'ai indiquées ailleurs (Mem. Soc. Esp. Hist. Nat., I, 1904). 1. — M. irradiatus Montandon. | M'est connu de Zambi (Tschoffen) (Musée de Bruxelles, G) et du Mayumbé (Cabra) (o' @, ma collection ; Q, Musée de Tervueren). CATERNAULTIELLA Spinola. Les espèces de ce genre sont toujours rares dans les collections. J'en connais quatre du Congo, dont deux nouvelles. 1. — C. ferruginea Montandon. — PI. I, fig. 12. Le type de Montandon (Musée de Bruxelles) provient de Kassongo (Rom). Je possède un exemplaire capturé à Stanleyville et le Musée de Bruxelles en a recu un autre de Lado (Hanolet). 2. — C. Haglundi Montandon. Le type de Montandon (au Musée de Bruxelles également) a été recueilli aux Chutes de Samlia. Je rapporte à la même espèce an exemplaire provenant de Lado. 3. — C. Loosi n. sp. C'est la deuxième espèce décrite de coloration brun-marron, ce qui la rapproche de C. ferruginea, dont elle est bien distincte, ressemblant plutôt à C. Haglundi. Les bords de la tête sont arrondis régulièrement, sans former d'angles nets, et les juga sont à peine déprimés, le dessus de la tête étant à peu près plan; la ponctuation en est fine et assez dense, même à la base, avec un espace imponc- tuée ou à peu près en dedans de l'œil; un peu plus foncée que le pronotum. Le pronotum a les côtés moins profondément sinués et en avant latéralement il paraît moins creusé que chez C. ferruginea; ponctuation fine et dense, la ligne médiane assez nette et lisse; la constriction peu indiquée, les cicatrices moins dis- tinctes, guère plus foncé en avant, le bord antérieur un peu plus clair en arrière des yeux. Écusson moins bombé que chez C. ferruginea, à ponctuation plus nette, à Ja base notamment, et serrée, la ligne médiane lisse et nette. Antennes pâles, flavescentes; troisième article brun ferrugineux, sauf l’apex ; premier article rembruni de même que le quatrième dans sa partie basale ; deuxième fort court, troisième comprimé et à sillon net, distinctement plus long que le qua- trième, celui-ci subégal au cinquième; le troisième nettement plus court que les deux suivants réunis. Rostre dépassant la base du sixième segment abdominal; second article subégal au troisième, celui-ci un peu plus court que le dernier. Ventre de teinte moins foncée que chez C. ferruginea, surtout en dehors, d'un marron clair, brillant, à ponctuation fine et ratissures sur les côtés principalement, LU] [AV] aux sillons transverses ; les segments rembrunis fortement en avant, plus largement vers la ligne médiane, Cinquième segment ventral avec une incision médiane aiguë, prolongée par une légère crête médiane qui se continue sur la partie distale du quatrième segment. Bourrelet du sixième segment Q@ à trois proéminences obtuses, la médiane assez effacée. Longueur : 9 mm. De cette espèce nouvelle je n'ai vu qu'un exemplaire, une ©; recueilli à Popocabacca par M. Loos, à qui je la dédie (Musée de Bruxelles). ” 4, — C. rugosa n. Sp. Le Musée de Bruxelles possède du Mayumbé une ® en fort mauvais état, privée d’abdomen, d’un Caternaulliella nouveau que je crois cependant pouvoir sommairement décrire, sa validité spécifique étant hors de doute. Noir, mat, mais brillant par places. La tête mate, rugueuse; tylus inclus; les bords latéraux subparallèles jusqu'à l’apex presque, celui-ci subtronqué, les angles arron- dis; juga non relevés en dehors, la tête à peine concave; yeux rouges. Pronotum à bords latéraux sinués modérément, arrondis en avant, les angles antérieurs briè- vement saillants; toute la surface ponctuée-vermiculée, rugueuse, avec des rides transverses épaisses coupant aussi les dépressions latérales postérieures habituelles; le sommet de ces rides brillant, Écusson à ponctuation assez fine et dense; surface irrégulière, comme bosselée ; le bord lui-même irrégulier; paraissant brillant en entier mais couvert par places d’un enduit mat; à la base une ride arquée vers le bord postérieur du pronotum. Antennes noires, le premier article brunâtre en grande partie, le cinquième flavescent-brunâtre. sauf la base; troisième article comprimé et à sillon, long mais néanmoins plus court que les suivants réunis, ceux-ci sub- égaux. Rostre dépassant les hanches postérieures (il atteint probablement le troisième segment ventral): second article plus court que le troisième mais plus long que le quatrième. Pattes et tarses pales, rembrunis distalement. Longueur : 9.25 mm. Par son aspect rugueux, ridé et bosselé, ce Caternaultiella est aisé à distinguer de toutes les espèces décrites. PROBŒNOPS White. Deux des trois espèces décrites me sont connues du Congo belge. — Le nom indigène en est à Banzyville : Kutrugé. 1. — Pr. Cloetensi Montandon. — PI. I, fig. 15. Outre le type de Montandon, appartenant au Musée de Bruxelles et provenant de Bena Bendi (Cloetens), j'ai vu un exemplaire de cette espèce récolté aux Stan- ley-Falls (ma collection). Chez cet exemplaire le rostre est plus long que ne l'indique Montandon dans sa diagnose (ce me parait être le même cas chez le type d'ailleurs, qui malheureusement n’a pas le rostre étendu normalement) : il atteint en effet la base du sixième segment, — J'ai encore vu d’autres spécimens, provenant de Lado (Hanolet) et Luluabourg. 2. — Pr. obtusus Haglund. Cette espèce, décrite du Kamerun, existe aussi dans le Congo français (Lam- barem : ma collection) et je la connais également du Congo belge, au Musée de Bruxelles et au Musée de Tervueren : Mayumbé, Yema (Cabra), Banzyville. 3. — Pr. dromedarius White. Distant a cité en IS90 cette espèce de Yambuya, sur l'Aruwimi. Peut-être s'agit-il de l'espèce précédente, qui n’a été distinguée par Haglund qu'en 1894. PONSILA Stäl. Une seule espèce de ce genre dimorphique m'est connue du Congo, d'où elle fut décrite. 1. — P. Severini Montandon. Les types (Musée de Bruxelles) provenait des chutes de Samlia (Congo francais), J'ai en outre vu un spécimen ©‘ recueilli au Congo belge (localité?) et le Museum de Paris en possède un © du Moyen-Ogoué. COPTOSOMA Laporte. De nombreuses espèces de ce genre ont déjà été rapportées du Congo et il est probable que pas mal sont encore à découvrir dans ce vaste territoire. 1. — GC. apiatum Montandon. — PI. I, fig. 11. Le type unique, du Musée de Bruxelles, ne porte que l'indication : « Congo >. Je possède l'espèce de Lambarem (Congo français) et le Musée de Tervueren vient de l'acquérir de Lukombi (21 octobre 1908) (Koller). 24 2. — C. atenes Karsch. Cette belle espèce, décrite du Kamerun, m'est connue du Lado (Hanolet). Je ne l'ai pas encore reçue du Congo français. 3. — C. Colmeiroi Bolivar. J'ai trouvé dans la collection de M. Seeldrayers un exemplaire provenant du Haut-Congo (Duyck) que je crois pouvoir identifier à l'espèce de Bolivar bien qu'il soit un peu défectueux. 4. — C. conspersum Stäl. Je ne l'ai vu que de Kamozi (Duvivier). D. — GC. cyanescens Montandon. Je ne connais cette espèce que par le type, étiqueté : Congo (Musée de Vienne). 6. — GC. Falloui Montandon. J'ai vu de la forme typique des exemplaires recueillis à J'Équateur (Van Gèle) (type au Musée de Bruxelles), à Popocabacca (Loos), à Lado (Hanolet), Bena-Bendi (Cloetens), Ikelemba (Kinsbergen), Haut-Uellé, Stanleyville. La variété candidulum Montandon (type au Musée de Bruxelles) m'est connue de Boma (Tschoffen), Chiloango (Tschoffen), Zela Zambi (Cabra), Stanleyville. Je l'ai également reçue du Kamerun. 7. — GC. Murrayi Signoret. Les exemplaires congolais que j'ai vus étaient étiquetés : Haut-Congo et Haut-Uellé. 8. — C. nubilum Germar. Je l'ai vu de Banzyville (Hermans), des Niam-Niam (Bohndorfi)}, du Tanganyika (Storms). 9. — GC. pictulum Stil. Ne m'est connu que de Popocabacca (Loos). 10. — GC. puncticeps Montandon. — Pl]. I, fig. 8. Décrit sur des exemplaires recueillis aux chutes de Samlia (Musée de Bruxelles), à Sierra-Leone et à Rikatla dans le Mozambique. La variété compunctum Montandon m'est connue de Boma et de Banana (Tschoffen). 11. — C. Raffrayi Bolivar. Le Musée de Bruxelles possède un exemplaire de cette espèce récolté à Mpala, sur le Tanganyika (Duvivier). 12. — C. signatum n. sp. Du Mayumbé j'ai reçu un unique exemplaire © d'un Coplosoma nouveau, un peu abimé malheureusement, mais que je crois pouvoir décrire néanmoins. À peu près aussi large que long, de forme nettement et graduellement élargie vers l'arrière, en dessus d’un noir brillant à taches jaunes; à ponctuation fine, peu dense, plus forte et plus espacée sur les côtés antéro-latéraux du pronotum et à la base de l’écusson; les taches lisses; tête à la base presque lisse, les juga et la base du tylus ridés. Tête avec les yeux transversale, les bords latéraux obliques, l’apex tronqué. les angles obtus et arrondis; l'extrême bord relevé; juga et tylus de même longueur; entièrement noire. Pronotum à côtés antérieurs médio- crement arqués en dehors en avant de l'angle latéral, le limbe latéral jaune l'extrême bord, relevé, noir), en avant se terminant très étroitement au bord interne de l'œil, en arrière s’arrétant juste à l'angle latéral (qui reste noir), et poussant vers la base de la partie arquée des côtés du pronotum un court prolon- gement vers l'avant; jaunes en outre sont d’abord une bande de chaque côté près du bord antérieur, bande coudée en angle légèrement obtus, commencant au niveau interne de l’ocelle, dépassant un peu l'œil en dehors, son bord antérieur contigu et parallèle au rebord antérieur du pronotum, tandis qu'en dehors (après le coude donc) elle est un peu oblique en dedans par rapport au bord latéral et au limbe jaune, suivant le contour cicatriciel, cette partie de la bande n'égalant que la moitié de l’autre branche; près de l’angle la bande (partie transversale) offre en arrière un sinus, ou encoche arrondie, net; puis de chaque côté, transversalement, près du bord postérieur des cicatrices, au niveau des prolongements indiqués ci- dessus du limbe flave, une bande ou tache allongée, un peu rétrécie en dedans, naissant en dedans à peu près au même niveau que la bande antérieure, et un peu plus courte en dehors; cette bande est située en avant de la ligne transver- sale médiane. Écusson ayant aux angles basilaires une callosité transversale jaune assez petite; à la base également, de chaque côté, naissant un peu plus en dedans que les taches postérieures du pronotum, une bande jaune également, un peu plus 4 26 écartée de la base à la naissance, puis oblique en avant et en dehors, son bord antérieur de nouveau un peu oblique et vers l'arrière dans sa partie apicale près de la callosité externe: un limbe externe jaune, étroit et laissant le rebord extrême noir, contourne la partie libre de l’écusson, naissant un peu après le point où la corie se cache sous l'éeusson. Exocorie à limbe externe jaune. Bord externe de l'abdomen calleux, jaune, coupé de noir aux segments; subcontiguë à cette callosité marginale, une autre callosité jaune sur chaque segment, rétrécie et un peu divergente en arrière, où elle est plus largement séparée (l'insecte est collé). Pattes pâles ; les fémurs noir-poix sauf la partie apicale; les tibias sombres en dessous ; les tarses brunâtres. Antennes brunâtres, les derniers articles plus foncés, le pre- mier jaunâtre en dessus; second article fort petit, quatrième et troisième presque égaux, le cinquième un peu plus long que chacun d'eux. Longueur : 4.6 mm. 12. — C. subcarinatum Montandon. Le Musée de Paris possède ce Coplosoma du « Congo » (et de Zanzibar) 14. — GC. varicolor n. sp. Cette curieuse espèce ne m'est connue que par un unique exemplaire © de ma collection, recu du Haut-Uellé. Elle est bien reconnaissable à son système de coloration tout particulier. En voici la description Corps un peu transversal ; en dessus, bombé assez fortement sur l'écusson, le pronotum par contre formant un plan incliné fort peu convexe, déclive vers l'avant ; la tête à peine visible de dessus. Tête noire dans sa partie postérieure, la ligne limitant antérieurement cette partie noire allant d'un œil à l'autre un peu avant l'angle postérieur; les extrèmes bords des juga et une bande longitudinale médiane couvrant le tylus et allant du bord antérieur à la base, noirs; le reste de la surface antérieure flave de même qu'une macule sur la ligne médiane de la partie basale noire. Pronotum orangé dans sa moitié postérieure, noir dans sa moitié antérieure, à l'exception d'un limbe flave assez large partant de l'œil et suivant le bord latéral pour aller à l'angle latéral ; un liséré et la ligne médiane de la zone orangée tendent également au flave; l'extrême bord, relevé, est noir. Ecusson d’un vert olivâtre, le bord extrême, une ligne basale et une ligne partant de la base et se perdant vers la moitié, d'un Jaunâtre-orangé, le disque postérieur suffusé de jaunâtre; une ligne ponctuée basale se prolongeant de chaque côté vers l'arrière, noire. Exocorie flavescente-verdâtre, marginée de noir-brunâtre. Tête un peu ridée à la base. Pronotum brillant, à ponctuation fine et peu serrée sur la partie antérieure noire, les cicatrices lisses ; la partie orangée presque lisse. Ponctuation de l’écusson espacée, moins en arrière, la ligne noire indiquée 27 ci-dessus formée de points bien marqués, de même que quelques points supplémen- taires à la base. L'unique exemplaire que je possède est collé; je ne puis donc décrire que par- tiellement la face inférieure. Fémurs brun-ferrugineux, sauf à l’apex qui est fla- vescent de même que les tibias, rembrunis en dessous. Ventre noir; la marge, coupée de noir à la suture des sesments, est flave, de même qu'une série longitu- dinale de macules calleuses occupant la partie externe des segments, tout près de la marge. Longueur : 5.6 mm. II — SUBFAM. SCUTELLERINAE Dans le premier fascicule de mes + Rhynchota Aethiopica -, publiées dans ces mêmes Annales, j'ai traité les Sculellerinæ et Graphosomatinæ éthiopiens et ‘j'ai indiqué déjà les localités congolaises d’où diverses espèces m'étaient connues. Je les transcris ci-dessous en y ajoutant quelques nouvelles données et notamment la des- cription d'un Solenostethium inédit. ELVISURA Spinola. 1. — E. irrorata Spinola. ., De cette belle et rare espèce j'ai vu un exemplaire capturé à Mpala, sur le Tanganvyika, et qui fait partie des collections du Museum de Paris, en même temps qu'un autre originaire du Congo français. E. irrorata semble se retrouver dans presque toute l'Afrique. Aux régions Indi- quées dans mes « Rhynchota Aethiopica - et qui comprennent le Congo, le Séné- gal, l'Erythrée, la Nubie et le Somaliland, ainsi que Delagoa, j'ajoute encore l'Afrique orientale anglaise : Mombasa, d'après un spécimen de ma collection. SOLENOSTHEDIUM Spinola. Dans mes « Rynchota + je n'ai admis qu'une seule espèce africaine, avec trois sous-espèces et deux variétés. Jen ai fait de même dans le « Genera Insectorum >. dE Mais depuis, j'ai eu loccasion de le dire déjà il ma paru que j'avais été trop loin et j'ai annoncé la publication d'une revision du genre So/enosthedium, où la question serait étudiée. Diverses circonstances m'ont empêché jusqu'ici de publier ce travail, mais je dirai déjà que j'admets cinq formes distinctes swper- 28 bum n. sp. (voir ci-dessus), attenuatum Wesiw., furciferum Fabr., liligerum Thunb., et Schulzi Schout. De cette dernière j'ai actuellement en collection de nombreux exemplaires, de l'Abyssinie et du Somaliland, et la validité de ce Solenostethium me paraît bien établie. Du S. fwrciferum j'ai pu étudier à Oxford un intéressant spécimen, recueilli jadis par W. J. Burchell, le voyageur et naturaliste anglais bien connu, qui dans son livre de route, retrouvé et étudié par mon aimable collègue le Prof. Poulton, a noté à son sujet ce qui suit : « Foetor cimicinus. — S. Coast of Cape Colony a few miles to the E. of George. To the W. of Krysna. Capt. Aug. 21, 1814. - Chez ce vénérable spécimen les taches fiaves ornant l'écusson au lieu d'être séparées l’une de l’autre, une tache arrondie de chaque côté et une allongée médiane, sont fusionnées en une bande transversale, à bords antérieur et postérieur bisinués et se prolongeant en arrière en pointe médiane allant en se rétrécissant vers l'apex de l'écusson. 1. — S. attenuatum Westwood. Je ne connais cette espèce des régions congolaises que par un exemplaire étiqueté Haut-Yemo, au Museum de Paris, et par un exemplaire provenant du Congo belge qui m'a été soumis il y quelque temps. 2. — S. liligerum Thunberg. C'est un des Scutellériens les plus communs d'Afrique et surtout du Congo, que Jon trouve dans chaque envoi pour ainsi dire J'en ai vu des exemplaires provenant du Congo et qui, à ce que me dit celui qui me les soumit, auraient été recueillis dans des excréments! Il serait intéressant de vérifier ce qu'il y a de vrai dans cette observation, assez inattendue il faut l'avouer! Les régions et localités congolaises d’où S. Zliligerum m'est passé entre les mains sont nombreuses. Citons : Niam-Niam (Bohndorft)}, Tanganyika Storms), Stan- ley-Falls (Malfeyt), Haute-Maringha (Mairesse), Basokos, Bonga. Bata, Katanga sud (Neynens), Libenghe (Ubanghi, (Leboutte), Lado (Hanolet), Kabambaré (Delhaïze), Bambili (Ribotti}, Yambuya. 3. — S$S. superbum n. sp. Parmi quelques Hémiptères capturés à Yambema Mabatu dans le Lomami, qui me furent offerts récemment par mon ami le D' V Lallemand, j'ai à ma grande surprise trouvé un Solenostethium nouveau, de grande taille et bien distinct au premier aspect du commun S. liigerum. Le petit lot qui me fut remis n’en renfer- mait malheureusement qu'un unique exemplaire ©, sur lequel est basée la deserip- tion suivante. 29 De grande taille, ressemblant à S. atlenualum Wistwood, modérément con- vexe. De coloration foncière, en dessus, d'un brun marron plus où moins foncé, tendant au noir sur les côtés; tout couvert d'une ponctuation dense d’un vert doré ou cuivreux, par places rougeoyante, métallique, cette coloration anréolant aussi les point; ceux-ci plus serrés sur la partie distale de l’écusson qu’à sa base et sur son disque, plus gros et serrés dans la zone latérale de chaque côté, de même que latéralement au pronotum, où il y a quelques rides, le contour des cicatrices libre et lisse; la tête à ponctuation dense, plus espacée à la base, la partie apicale et une large zone externe presque entièrement métalliques; l’écusson offre de chaque côté, un peu après le quart basal, une tache subarrondie noire assez grande, à ponctuation non métallique, bien nette; la limite externe de la corie marron, le bord extrême noirâtre. En dessous brun-marron également, à ponctuation métal- lique comme en dessus, parfois aussi bleutée ou violacée, sur la tête, le proster- num et le mésosternum, sauf en arrière, et le métasternum en dehors et au bord postérieur, de même que le premier segment ventral, la base du second et quelques points sur les autres segments en dehors. Pattes à pubescence pâle; l'apex des tibias et les tarses rembrunis ou noirätres. Le premier article des antennes seul pâle, les deux suivants noirs (quatre à cinq manquent); troisième article un peu plus long que le premier, celui-ci nettement plus long que le second. Rostre à second article en dessus et deux derniers articles bruns-noirs, long, atteignant le sixième seement. Prosternum formant en avant en dedans un angle net presque droit, le sommet arrondi, le côté interne se continuant en arc avec la lame sternale. Plages soyeuses ventrales s'étendant du troisième au sixième segment. Longueur : 20.5 mm. Dans mon travail sur les Solenostethium je décrirai plus en détail cette magni- fique espèce. SPHÆROCORIS Burmeister. Les deux espèces que je reconnais dans ce genre se retrouvent toutes deux au Congo, avec la plupart de leurs variétés. 1. — Sph. annulus Fabricius. Dans mes « Rhynchota » j'ai rattaché à Sph. annulus le Sph. ocellatus Klug, à titre de simple variété. Il est, je pense, intéressant de reproduire ici ce que je disais (L cit. p. 15, de la répartition géographique des deux formes : « … Sph. ocellatus est répandu dans toute l'Afrique. Il faut cependant remarquer que dans l'Afrique occidentale cette forme semble fort peu commune, tandis qu'ailleurs elle est très abondante: dans cette région elle est remplacée par la forme précédente, Sph. annulus qui, elle, est fort rare dans l'Afrique orientale, et ne m'est pas connue 80 de l'Afrique méridionale. Dans l'Afrique centrale, le Congo, les deux races se ren- contrent simultanément, - Et même Sph. annulus typique ne m'était connu d'Afrique orientale que par des spécimens étiquetés « Afrique orientale », ce qui est vague, et « Mozambique -. Dans l’'Uganda la forme annulus existe sûrement. Sph. annulus F. et sa var. ocellatus Klug me sont connus des régions et localités congolaises que voici : Sph. annulus Fabricius : Bas-Ogoué, Mpala (Duvivier), Landana (Petit), Mayvumbé, Banana (Tschoffen), Zela-Zambi, Kabambaré (Delhaize), Niam-Niam (Bohndorff), Vista, Bena-Bendi (Cloetens), Haut-Uellé, Basakos, Isanghi (Baltus), Chiloango (Tschoffen), Sassa (Colmant), Luluabourg, Bambili (Ribotti). var. ocellatus Klug ; Moliro (Duvivier), Banana, Boma (Tschofien), Bena-Bendi (Cloetens), Tanganyika, Lukafu-Mfungwe (Neave, v-07, avec larve, Mpala, Yambuya 2. — Sph. testudogrisea Geer. Moins commune que la précédente, cette espèce n’est cependant pas rare au Congo. On y trouve la forme typique et les variétés caffer Stal et pardalinus Schaum, celle-ci bien moins fréquente. Sous ses diverses formes Sph. testudogrisea est répandu dans presque toute l'Afrique Du Congo l'espèce m'est connue du Tanganyika, Mpala (Duvivier), du Mayumbé, du Katanga, de Kabambaré (Delhaize), des Niam-Niam, d'Albertville (Duvivier) et de Luluabourg (Haas), Kambove-Chitura (Neave, XII-07), Kambove (id., 11-07). CHIASTOSTERNUM Karsch. Ce genre ne renferme actuellement qu'une seule espèce, dont diverses variétés de coloration ont été décrites. Elle semble (à l'exception de la var. annuwlatum) ne se trouver que dans lAfrique centrale (jusquà l'Uganda) et occidentale, l'indication « Caffraria » de Dallas étant, je pense, restée isolée. 1. — Ch, unicolor Dallas. Semble devoir se retrouver un peu partout au Congo. Le type m'est connu de l’'Ugué, de Luluabourg, Banzyville, Yambuya et Popocabacca (Loos); — la var olivaceum Distant du Haut-Ubanghi, de l'Ugué, des Niam-Niam, Basokos, de Lukungu (Haas), Inongo (Leyder), Popocabacca (Loos), Kelemba (Delaunay). Zongo (Tilkens), Lado (Hanolet\, Luluabourg, Bopoto, Lukombi (Koller), Haute-Maringha (Mairesse) ; — la var. hneatum Distant de Lukungu (Haas), Kuilu, Lado (Hanolet), Bena-Bendi (Cloetens), du Mayumbé et de l'Umanghi (Wilverth); — la var. flavonotatiwnr Dallas de l'Ugué, des Nium-Niaum, de Yambuya, de Lukungu (Haas) et Luluabourg (Borret), — et la var. annulalum Walker du Tanganyika. La var. mnaculalum Schouteden ne m'est encore connue que du Togo. STEGANOCERUS Nayr. A l'unique espèce décrite, avec trois variétés, dont deux me sont connues du Congo, où l'une, var. argus Fabr. est bien plus fréquente que le type. Breddin vient de joindre une forme nouvelle, Sf. transvaalieus, que je possède et du Trans- vaal et du Natal. 1. — St. multipunctatus Thunbero. La forme typique m'a été soumise des régions que voici : Tanganyika (Storms), Boma, Katanga sud (Neynens). Distant la cite de Yambuya. La var. argus Fabr., plus répandue, m'est connue de la Haute-Maringha (Mai- resse), Luluabourg (Janssens), Isanghi (Baltus), Sassa et Lado (Colmant), Niam-Niam (Bohndortff}, Kabambaré (Delhaize), Kassai. Quant à la var. hamniferus KStal, à peine distincte de la précédente, j'en ai vu des exemplaires sans provenance précise. CANTAO Amyot et Serville. Une espèce de ce genre indo-australien à été décrite par Horväth sur un spé- cimen étiqueté « Congo + dans la collection Duda. Comme je l'ai déjà dit d’ailleurs ., Jai quelques doutes sur l'exactitude de cette indication. 1. — C, africanus Horväth. Je n'inseris ici ce nom que pour mémoire, n'ayant pas vu l'espèce. PROCILIA Stäl. Des deux espèces connues de ce genre je n'ai retrouvé qu'une parmi les spéei- mens assez nombreux de Procilia congolais que j'ai examinés. 1. — Pr. Morgani White. Je reconnais dans cette espèce trois formes assez proches mais auxquelles j'ai cependant attribué le rang de sous-espèces : le type, la subsp. nigricornis Sign. et la subsp. scintillans SU. Le type m'est connu de Banzyville (Hermans), Bena Bendi (Cloetens), Sassa (Col- mant), Yambuya. La subsp. nigricornis de Basoko, Lado (Hanolet), Luluabourg, Yambuya. Quant à la subsp. scintillans, je l'ai vue de Luluabourg (Janssens) et je la possède de Lambarem, dans le Congo français. CALIDEA Laporte de Castelnau. Ce genre, propre à la faune éthiopienne, est représenté au Congo par quatre formes. 1. — C. Bohemanni StAl. Ne m'est connue que du Tanganyika. Se retrouve abondamment au Kamerun, de même qu'en Abyssinie et étend de là son habitat jusque dans l'Afrique du Sud. 2, — C. duodecimpunctata Dregei Germar. C'est l’un des Scutellériens les plus communs au Congo Je l'ai vu de localités nombreuses, et présentant des variations notables de coloration du dessus du corps. La var. purpurascens Walker que j'ai reçue en abondance de l'Afrique orientale alle- mande semble toutefois ne pas exister au Congo. Les spécimens que j'ai sous les yeux proviennent de Banana, Boma (Tschoften), Lukungu (Haas), Vivi, Niam-Niam (Bohn- dorff), Matadi, Katanga Sud (Neynens), Kasaï, Kabambaré (Delhaize), Luluabourg. € 3. — C. apicalis Schouteden. Ce Calidea dont j'ai vu de très nombreux spécimens provenant de l'Afrique orientale allemande, m'a été également envoyé du Tanganyika : Mpala (P. Guillemé). 4. — GC. distinguenda var. pulchra Schouteden. cette variété, qui m'est en outre connue de l’Angola, de l'Afrique orientale allemande et du Benguela, m'a été soumise du Katanga et de Mpala sur le Tan- ganyika. C2 Co CRYPTACRUS Mayr. Les deux espèces que j'ai reconnues dans mes « Rhynchota -, et qu'il y a peut-être lieu de réunir à leur tour, se trouvent toutes deux au Congo. 1. — Cr. comes Fabricius. La forme-type, dont j'ai vu des spécimens du Congo français, ne m'est pas connue du Congo belge. Les var. pingquis Germar et rufopictus Walker semblent ne pas y exister. La var. princeps Horväth, par contre, ne parait pas fort rare; je l'ai vue du Tanganyika, du Mayumhé, des Niam-Niam (Bohndorft)}, Stanley-Falls (Malfeyt), Lenghi-Lukula, Isubu, Kassongo (Rom), Lado (Colmant), Kabambaré (Del- haize). Un spécimen du Tanganyika, dans ma collection, indique le passage à la var. rufopictus, la partie apicale de l'écusson et les côtés du pronotum étant d'un rouge flave. 2. — Cr. novemmaculatus Signoret. Le Musée de Bruxelles possède de cette rare espèce des exemplaires acquis de M. Colmant et étiquetés Lado. Distant l'a citée de Yambuya. ANOPLOGONIUS Stal. L'unique espèce décrite se retrouve au Congo, où elle n'est guère rare. Î 8 1. — An. nigricollis Signoret. Avec ses variétés si/phoides Walker et erotyloides Walker, l'espèce m'est connue du Mayumbé, de Kassongo (Rom), Luluabourg (Haas), Ibembo (De Smet), Sassa (Col- mant), Bena Bendi (Cloetens)}, Lado (Colmant), Ubanghi (Allard), Yambuya. GONAULAX Schouteden. L'une des deux espèces que j'ai rangées dans ce genre se trouve dans l'Afrique centrale. 1. — G. grandis Distant. Le type décrit par Distant, que j'ai eu l'occasion de voir dans ma collection, provient de Yambuya sur la Riv. Aruwimi. Je ne possède G. grandis que du Kame- run et de l’Uganda et il n'existe pas dans les collections du Musée de Bruxelles ni du Musée de Tervueren. POLYTODES Horväth. Comme je l'ai dit dans le « Genera Insectorum > il me parait probable que Polytodes est synonyme de Polytes Stäl, et que l'espèce décrite par Horväth n'appar- tient pas à la faune africaine. 1. — P. ochraceus Horväth. Le type décrit est étiqueté « Afrique centrale ». HOTEA Amyot et Serville. Ce genre étend son habitat jusqu'aux Indes hollandaises. Au Congo il est représenté par deux espèces appartenant toutes deux au sous-genre Aotea s. str. 1. — H. subfasciata Westwood. Dans mes «+ Rhynchota » j'ai réuni sous ce nom les Æ. sub/asciata et gambiæ des auteurs, à titre de sous-espèces. Les deux formes sont assez répandues au Congo d'où elles me sont connues des régions que voici H. subfasciata s. str. : Tanganyika, Bata, Mayumbhé, Zela-Zambi, Luluabourg (Loos), Niam-Niam (Bohndorff, Popocabacca (Loos), Banzyville, Banana (Busschodts), Vista (Mocrenhout), Équateur (Van Gele), Lado (Hanolet), Nyangwé, Yambuya. H. gambiæ Westwood : Tanganyika, Zela-Zambi, Kassai, Popocabacca (Loos), Luluabourg (Haas), Moliro (Duvivier), Kassongo (Rom), Haut-Uellé, Lukungu (Haas), Banzyville (Hermans), Boma Sundi (Rolin), Abarambos. 2, — H. acuta StAl. Plus rare que l’espèce précédente. Je Fai vu du Mayumbé, de Basoko, Stan- leyville, Luluabourg, Yambuya. ODONTOTARSUS Lap. Jusqu'à présent ce genre n'est connu que des régions paléarctiques. A ma grande stupéfaction j'en ai recu récemment une espèce capturée sur le Loangwa, affluent du Zambèze! Je crois bon d'attirer ici lattention sur ce fait inattendu, l'authenticité de la provenance étant indiscutable (1). (4) Au cours d’une visite faite récemment aux collections du Musée de Budapest, que dirige M. Horvath, j'ai eu le plaisir de voir parmi un certain nombre d'Hémiptères éthiopiens reçus récemment, un autre exemplaire d'Odontotarsus! I’espèce n'était pas connue à mon excellent collègue. Le genre Odontotarsus fait donc bien partie de Ja faune éthiopienne. OL L'espèce que j'ai reçue (un seul exemplaire malheureusement) et que j'appellerai Od. horvathianus n. sp., la dédiant à mon ami le Dr Horväth, qui a récemment monographié le genre auquel elle appartient, ressemble pour la forme à l'Od. angus- tatus c'est-à-dire que l'écusson se prolonge apicalement en une sorte de queue bifide. Dans la table publiée par Horväth il se place près de O4. angustatus Jak. et Od. lautus Horväth. L'espace séparant l'ocelle de l'œil est fort nettement plus étroit que le diamètre oculaire, les espaces entre les points sont convexes, le corps offre des bandes plus sombres que le fond, etc. Je décrirai cette espêce en détail plus tard! DEROPLAX Mavyr. Trois espèces de ce genre m'ont passé sous les yeux en exemplaires recueillis au Congo. e 1. — D. nigropunctata Stal. Indiqué comme creumducta dans mes «+ Rhynchota +» (cf. Ann. Soc. Ent. Belg., LXVIIT, 1904 p. 301). J'en ai vu quelques exemplaires du Congo, sans indication préeise de localité (ma collection, Mus. Tervueren) et aussi de Nyangwe. 3. — D. nigrofasciata Distant. De cette rare espèce j'ai eu sous les yeux un spécimen provenant du Congo, mais je nai pu obtenir de renseignement précis sur la localité où il fut capturé. Récemment j'en ai recu un exemplaire de l'Uganda et le Musée de Tervueren vient d'en recevoir un autre recueilli par M. Neave à Madona, XII-07. 3. — D. silphoides Thunberw. Surtout répandu dans FlAfrique orientale et méridionale, ce Deroplaæ existe néanmoins au Congo, d'où le possède le Musée de Tervueren (localité?) ALPHOCORIS Germar. Une seule espèce m'est connue de l'Afrique centrale. 1. — Ailph. indutus Stal. Le Museum national hongrois possède cette espèce de «+ l'Afrique centrale ». on 50 III — SUBFAM. GRAPHOSOMATINÆ Cette sous-famille a été traitée également dans le premier fascicule de mes « Rhynchota Æthiopica - et les localités citées ci-dessous ont presque toutes été indiquées déjà dans ce travail. Il est probable que des recherches soigneuses faites au Congo augmenteront notablement le nombre des espèces connues de ce pays. CYPTOCORIS Burmeister. Les deux espèces connues ont toutes deux été récoltées au Congo. PVC" Lundi Fabricins. Du Congo belge l'espèce m'est connue de Kabambaré (Delhaïze), du Kasaï, de Bena-Bendi (Cloetens) et des Niam-Niam (Bohndoïrfl). Elle est surtout répandue dans l'Afrique occidentale. 2. — C. Wahlbergi Stil. Espèce plus rare que la précédente en général. Je l'ai vue du Congo, sans indication précise de localité. Le Musée de Tervueren vient de la recevoir de Kasenga-Kalumba (Neave, VIII-07) et moi-même de Kabamkaré (Delhaize). BOLBOCORIS Amvot et Serville. Deux espèces m'ont passé sous les yeux en exemplaires congolais. 1. — DB. rufus Westwood. Je n'ai vu du Congo que la forme typique et non la var. æanthopus Stäl, bien plus rare d’ailleurs et qu'on y retrouvera sûrement. Les spécimens congolais que jai vus provenaient de Bena-Bendi (Cloetens), du Tanganyka (Storms) et de Boma (Tschoffen). 2. — DB. inæqualis Germar. J'en ai jadis vu des exemplaires étiquetés Congo, du Museum de Paris; il s'agissait sans doute du Congo français, mais l'espèce se trouvera très probable- ment aussi au Congo belge. BRACHYCEROCORIS Costa. Après la publication de mes « Rhynchota » j'ai recu du Museum de Paris un spécimen de ce genre rarissime en Afrique provenant du Congo et représentant ., une espèce nouvelle que j'ai décrite en 1905 dans les Ann. Soc. Ent. Bele. 1. — Br. congoanus Schouteden. Un seul exemplaire m'est connu de cette espèce. Il provient du Congo : Wanghi. THORIA Stal. Jusqu'à présent on ne connaissait de l'Afrique continentale qu'une seule espèce du genre Thoria, dont trois autres représentants sont connus de Madapascar. Cette espèce, Th. natalensis, n'habite pas que le Sud de l'Afrique, d'où provient le type de Stal, seul exemplaire que je vis lorsque j'écrivis mes « Rhynchota Æthiopica, I, 1 » ; j'en ai, en effet, sous les yeux des exemplaires récoltés au Kilimandjaro par le Prof. Sjüstedt, l'obligeant conservateur de la section entomologique du Naturhisto- riska Riksmuseum de Stockholm. A cette espèce je puis actuellement joindre une autre forme provenant du Congo belge. C'est, il est vrai, avec quelque doute que je la classe dans le genre Thoria, ses caractères diflérant un peu de ceux que présentent les espêces déjà connues. Mais il est à remarquer que Th. natalensis lui-même, type du genre, diflére assez bien des trois T'horia maloaches. 1. — Th.? Neavei n. Sp. ., De cette forme nouvelle j'ai devant moi deux exemplaires (collés) récoltés à Kambove-Kipaila, en juillet 1907, par le D' Sheffield Neave et faisant partie de l’intéressante collection offerte par lui au Musée de Tervueren. C'est sur ces deux spécimens (Musée de Tervueren et ma collection) qu'est basée Ta diagnose que voici L'aspect générale de linsecte est plutôt celui des TAoria malgaches que celui du Th. natalensis, mais par la largeur moindre de l’écusson notamment il rappelle plutôt cette dernière espèce. Flavescent-grisätre en dessus, à ponctuation forte et assez serrée d'un brun plus ou moins foncé où brun-noir. La tête à bords nettement situés en avant des yeux, arrondie en avant; juga contigus devant le tylus, la partie externe amincie et relevée; yeux saillants; ocelles à peine plus de deux fois aussi éloignés entre eux que des yeux. Pronotum au moins deux fois aussi large que long, à impres- sion transversale assez nette, à ponctuation plus espacée sur la partie antérieure de la moitié postérieure ; les côtés antéro-latéraux amincis, foliacés, un peu plus large- ment dans leur moitié antérieure, leur bord externe offrant des sortes de dents ou a découpures irrégulières, la première (près de l'œil) plus accentuée encore et for- mant une dent nette: entre cette dent et l'œil une courbe concave transverse; angles latéraux sinués, plus saillants en avant (dernière saillie de la marge folia- cée]: le contour et le centre des cicatrices élevé, de même que le bord antérieur. fcusson de largeur modérée, arrondi au bout, dépassant un peu la corie; la partie basale sauf le limbe externe et le milieu à la base, et, se continuant avec elle, la partie médiane après le sinus, s'effaçant peu à peu, un peu bombées et à ponctua- tion espacée; les angles de la base marqués d'une fossette noire. Corie avec quel- ques petits espaces non ou guère ponctués sur le disque; membrane n'atteignant pas l'apex de l'abdomen, à nervures brunâtres ou noirâtres. Connexivum débordant largement l'élytre, marqué de brun ou noir aux sutures en dehors, plus fortement à la partie basale du segment qu'à la partie apicale du segment précédent. Antennes à deux derniers articles foncés, sauf à la base; premier article n'atteignant pas l'apex de la tète, second presque égal au troisème, quatrième un peu plus long que chacun d'eux, mais nettement plus court que le cinquième. Pattes ponctuées de brun ou noir, les fémurs avec un anneau antéapical plus elair et imponctué (ou à peu près), en avant et en arrière duquel ils sont marqués plus fortement de brun- noir. Poitrine brune en grande partie, ponctuée, plus pâle en dedans. Ventre à ponc- tuation brunätre assez fine; stigmates brun-noirs; connexivum marqué comme en dessus, la partie basale des segments noirâtres. l Longueur : 7.25-7.60 mm. SEVERININA Schouteden. Ce genre n’est encore connu que par l'espèce que j'ai décrite en 1903 sous le nom de S. Bergrothi, dont seul le type a été signalé jusqu'ici. 1. — S. Bergrothi Schouteden. Mon type m'avait été remis avec la simple indication : Congo belge, mais pro- venait probablement du Bas-Congo. Dans les collections recueillies à Kinchassa par M. Waelbroeck et appartenant au Musée de Bruxelles j'ai trouvé un nouvel exem- plaire de cette rare espèce : il m'a permis de constater que les juga sont contigus au devant du tylus, ce que le type n'indiquait pas nettement. MOFFARTSIA nov. gen. Parmi quelques Hémiptères recueilis à Kabambaré par M. Delhaize et qu'a bien voulu m'offrir M. le baron de Moffarts, j'ai trouvé un unique exemplaire d’un Grapho- somatien nouveau fort intéressant. Par la présence d'une sorte de corne thoracique médiane il rappelle le venre Sepidiocoris Schout. mais il ne peut lui être rattaché et je me vois forcé d'établir pour lui un genre nouveau que je dédie à l’aimable collègue qui a bien voulu en enrichir ma collection. Ce genre nouveau appartient au groupe des Podoparia. Les veux sont briève- ment pédonculés, les tubercules antennifères saillants en épine, le tylus inclus. Le pronotum, outre la dent habituelle antéhumérale, saillante, offre deux épines de chaque côté au bord antéro-latéral; son disque se prolonge au milieu en une corne, qui vue de dessus est étranglée d'abord puis élargie, en forme de croix à sommet échancré, dirigée en avant; de chaque côté de ce processus, des tubercules mousses bien nets. Ecusson atteignant l'extrémité du corps, large. Angles apicaux des seg- ments proéminents en tubercules mousses bien nets. 1. — M. Delhaizei n. Sp. Entièrement noir, mat d'aspect rugneux, la surface comme corrodée finement. Tête avec les yeux nettement plus large que longue, les yeux pédonculés briève- ment mais fort nettement, dirigés un peu en avant; les juga sont contigus en avant du tylus, largement arrondis antérieurement, leur bord externe sinué en avant des veux, l'insertion des antennes bien visibles de dessus; le tylns convexe; les tuber- cules antennifères formant épine; les bucculae s’élevant vers l'arrière. Pronotum deux fois aussi large que long, la partie basale, en arrière de Ja dépression inter: humérale, peu bombée; la partie antérieure ayant la région médiane saillante en une sorte de corne de forme spéciale, dont la ligne supérieure, vue de côté, est sur un plan avec la partie basale, l'apex arrondi atteignant à peu près le niveau de .J'apex du tylus, la ligne inférieure un peu concave; vue de dessus, cette corne naît d’une zone surélevée qui de chaque côté porte trois tubercules mousses, deux en arrière, un en avant, un quatrième tubercule se trouvant plus en dehors et près du bord; la corne est d'abord étranglée, puis elle s'élargit, formant les bras d’une croix, et enfin elle se rétrécit, aves l’apex échancré (dessinant deux lobules donc); la ligne postérieure des bras se trouve, lorsque l'insecte est vu de dessus, un peu en avant du bord antérieur du pronotum; les angles latéraux sont échancrés, pro- longés en avant en une courte et robuste dent antéhumérale, arrondis en arrière : les hords antéro-latéraux offrent chacun deux dents assez grêles ou épines, à peu près équidistantes entre elles et des angles. L'écusson atteint l'extrémité du corps: il est large et faiblement sinué vers la base de chaque côté; la région médiane basale est un peu surélevée triangulairement et prolongée en arrière médianement, la partie triangulaire déprimée à son centre; plus déelive un peu après le milieu. L'abdomen est convexe modérément, semble-t-il (l'unique exemplaire est collé); les angles apicaux des segments sont nettement proéminents en tuberenles mousses, bien visibles de dessus également; sur la ligne des stigmates chaque segment oflre deux faibles tubercules, dont lun porte le stigmate. Les pattes sont couvertes d'une courte pubescence grise; les tibias sont silionnés en dessus. Les antennes sont mutilées dans le type unique que j'ai sous les yeux; le premier article n’atteint.pas l'apex de la tête, le second est nettement plus court que le premier et celui-ci est un peu plus court que le troisième. Œ. Long. : 7 mm. 40 Un seul exemplaire m'est connu de ce joli Graphosomatien, il provient de Kabambaré (Delhaize) et fait partie de ma collection. SCOTINOPHARA Stàl. Jusqu'à présent le genre n’est représenté au Congo que par une seule espèce, qui étend son habitat à presque toute l'Afrique éthiopienne. 1. — Sc. fibulata Germar. Du Congo belge ce Scotinophara m'est connu de Boma (Tschoffen), de Kin- shassa (Waelbroeck), et de Kasenga-Kalumba (Neave, VIII-07). HAULLEVILLEA Schouteden. Une seule espèce est connue jusqu'à présent; je l'ai décrite sur des exemplaires provenant de Togo et du Congo. 1. — H. denticulata Schouteden. Les spécimens congolais que j'ai vus (Museum de Budapest) provenaient des Niam-Niam. TORNOSIA Bolivar. Ce curieux insecte, décrit de Zanzibar, se retrouve également au Congo. ]. — T. insularis Bolivar. Ma collection en renferme un exemplaire congolais (Congo français?) recu du Museum de Paris. LEE SUBFAM. PENTATOMINAE Cette importante sous-famille possède au Congo de nombreux représentants et tout fait prévoir que l'exploration de cette vaste région fera découvrir bien des formes encore inconnues à la science. Dans les pages qui suivent je décris déjà plusieurs espèces nouvelles recueillies dans notre colonie. CÆNOMORPHA Dallas. Une seule espêce m'est connue jusquà présent du Congo belge. Du Congo francais le Musée de Bruxelles possède une forme nouvelle, recueillie par Mocque- reys aux Chutes de Samlia (Rivière N'Gami) et que je décrirai plus tard. 1. — C. tibialis Walker. Je n'ai vu de ce Cænomorpha qu'un seul exemplaire congolais, provenant de Zambi (Haas). ATELOCERA Laporte. Plusieurs espèces déjà ont été indiquées du Congo, notamment par Distant. Voici celles qui me sont connues actuellement : 1. — At, lata Westwood. Un seul exemplaire, déterminé par Distant, au Musée de Bruxelles. Il provient de Boma-Sundi (Rolin). 1% — At. limata Germar. Ne m'est pas encore connu du Congo belge; mais le Musée de Bruxelles le possède des Chutes de Samlia. 40B 2. _ At. malleata Distant. Cette belle espèce n'est encore connue que par le type de Distant, provenant du pays des Niam-Niam (Bohndorfi) (Musée de Bruxelles). 3. — At. obscura Dallas Cette espèce fut décrite par Dallas sur un exemplaire étiqueté « Congo +. Je ne l'ai pas retrouvée dans les collections congolaises que j'ai pu examiner. 4. — At raptoria Germar. Je ne le connais que du pays des Niam-Niam (Bohndorfi). Distant l'a citée de Yambuya, sur l'Aruwimi. D. — At. serrata Fabricius. C'est l'espèce la plus commune. Je l'ai vue de Basoko, Bena-Bendi (Cloetens), Kassongo (Rom), Kimpana à Kimbélé (Cabra), Kinshassa (Waelbroeck)}, Lulua- bourg (Janssens),Niam-Niam (Bohndorfi), Ubanghi (Allard), Banana-Boma (Tschoften), Lenghi (Cabra). 6: At spinulosa Palisot de Beauvais. Assez commun également. Je l'ai vu de Banzyville (Hermans), Boma-Sundi (Rolin, Lukungu (Haas), Léopoldville, Zambi (Haas), Libenghei (Ubanghi) (Leboutte), Katanga sud (Neynens). 7. — At. stictica Westwood. M'est connu de Bena-Bendi (Cloetens), de Lukungu (Haas), Luluabourg (Haas), des Niam-Niam (Bohndorff) et du Lac Léopold IT (van Hollebeke). 40c AGÆUS Dallas. Une seule espèce est connue du Congo, d’où elle fut décrite. La coloration de cette ", espèce est assez variable, à en juger d’après les spécimens que j'ai sous les yeux. l. — Ag. pavimentatus lListant. Outre les types (Musée de Bruxelles), provenant de Lukungu (Haas), l'espèce m'est connue par des exemplaires de ma collection étiquetés « Congo + et d'autres du Musée de Bruxelles avec la mème indication sommaire (Deleval). SCIOCORIS Fallen. Les espèces de ce genre sont toujours rares dans les collections, étant plus difficiles à découvrir, et je n'en connais guère d'exemplaires éthiopiens. Du Congo je n'ai vu que deux espèces jusqu'ici. 1. — Sc. conspurcatus Klug (dét. Distant). De Banana-Boma seulement (Tschoften). 2. — Sc. fuscosparsus Stal. Je l'ai vu de Banana, Mpala (Duvivier), Popocobacca (Loos) et Lado (Colmant). PODODUS Amyot et Serville. Tous les Pododus connus ont été décrits de l'Afrique du Sud. J'ai devant moi deux exemplaires congolais, les premiers indiqués, je pense, de cette région. 1. — P. luctuosus Germar. Le Musée de Tervueren a recu de M. Sh. Neave deux exemplaires d'un Pododus que je rapporte au P. luctuosus de Germar, dont la description est toutefois trop incomplète pour permettre une identification certaine. Ils proviennent de Kasenga- Kalumba, VII-07 et Kipaila-Kisinga, IX-07. 40» MENEDEMUS Distant. Le genre Menedemus a été créé en 1899 par Distant pour une espèce, M. vit- tatus, décrite par Dallas comme Sciocoris et provenant probablement d'Afrique; il y joignait une espèce nouvelle, M. hieroglyphicus, de Bombay, et une autre de Ceylan et des North Khasia Hills, qu'il rangea plus tard parmi les Sciocoris. Comme carac- tères mon collègue dit : « Allied to Scocoris, but with the head a little longer and narrower, and with the lateral margins distinctly reflexed. Scutellum more attenuated posteriorly; » et il ajouta : « Menedemus.. possesses according to present knowledge, à distinct and ornamental coloration of a generally fasciate character. » Or j'ai sous les yeux un Pentatomien congolais qui répond si bien comme aspect général à un dessin que je possède du A. vittatus Dall. de même que, par la disposition des bandes lisses de la face supérieure, au M. hieroglyphicus Dist., que je ne puis m'empêcher de le ranger dans le Menedemus, bien qu'il ne me paraisse pas devoir être classé près des Sciocoris. Si mon identification est exacte, je placerais le genre Menedemus plutôt auprès des Dymantis, etc. 1. M. Distanti sp. n. J'ai devant moi deux exemplaires de cette forme nouvelle, recueillis à Kasenga- Kalumba par M. Neave (VIII-07) (Musée de Tervueren et ma collection) En voici la description. En dessus, d’un flavescent-grisätre assez pâle, à ponctuation brun foncé ou noire, laissant des bandes longitudinales étroites imponctuées. Tête à ponctuation assez peu serrée, la base de chaque côté entre l’ocelle et l'œil à peu près imponctuée ; une bande longitudinale médiane étroite partant du sommet du tylus et se conti- nuant sur le pronotum, lisse, ses bords plus foncés; les juga contigus au-devant du tylus, à bords un peu relevés; la tête, en avant des yeux, de forme triangulaire assez large, les côtés arqués en dehors; tylus convexe; ocelles à peu près deux fois aussi éloignés entre eux que des yeux, ceux-ci guère proéminents. Pronotum plus de deux fois aussi large que long, à peine convexe, faiblement déclive en avant; bords latéraux arqués en dehors peu fortement, amincis, entiers; angles latéraux non proéminents, angles antérieurs de même (ou à peine visiblement); une bande médiane, se continuant sur la tête et l’écusson, une bande oblique, de chaque côté, dont en avant le bord externe atteint le niveau interne de l'œil et dont en arrière le bord interne touche l'angle postérieur du pronotum, une autre bande située entre la bande médiane et la bande externe, un peu plus près de celle-ei à laquelle elle est subparallèle, mais arrêtée en avant à la cicatrice, ainsi que les cicatrices, imponctuées (ou peu s'en faut) et lisses: le bord externe étroitement pâle également; la ponctuation est plus dense et plus foncée entre ce bord et la bande externe, qui est marginée en dehors de noirâtre: entre les bandes il y a des débuts de bandes supplémentaires, à ponctuation plus espacée. Écusson avec une bande médiane percur- 41 rente bien nette et près des angles latéraux un début de bande continuant la bande inter- calée entre les deux bandes obliques latérales du pronotum, et le bord latéral basal, imponctuées et lisses ; en outre une bande assez indistincte, à ponctuation plus espacée, continue la bande latérale interne du pronotum ; à la base et sur toute la longueur de l'écusson entre la bande médiane et la bande latérale la ponctuation est serrée. Corie à nervures lisses ; un limbe externe et apical étroit pâle ; ponctuation plus serrée dans Ja zone externe que sur le disque ; membrane incolore, à nervures brunes peu nombreuses (4-5), en général simples, rarement bifurquées. Connexivum ponctué densément de brun, un limbe externe étroit restant libre toutefois. En dessous, ponctuation plus sombre sur la partie dilatée de la tête et à sa base, ainsi que sur la partie externe de la poitrine, au niveau des hanches une bande pâle indis- tincte ; à la base des hanches antérieures et intermédiaires et, plus en dehors, sur le mesostethium près du bord postérieur du prostethium une petite macule noire ; ventre plus ou moins rougeâtre à la base (toujours ?), plus ou moins teinté de verdâtre (toujours ?), les stigmates noirs, plus nettement ponctué en dehors ; orifices continués en un court'sillon transversal, un peu oblique en avant. Antennes légèrement brunätres, sauf la base, les derniers articles rembrunis distalement, le cinquième presque entière- ment ; le premier article court, n'atteignant pas l’apex de la tête, le second environ deux fois égal au précédent, légèrement plus long que le troisième où subégal à celui-ci, le quatrième un peu plus long, mais nettement plus court que le cinquième. Rostre noirâtre à l'apex ; second article plus court que les suivants réunis, ceux-ci subégaux. Pattes ayant l’apex des tibias et les tarses à peine rembrunis ; tibias à sillon net à leur face supérieure. Longueur : 9.5-10.25 mm. DYMANTIS Stal. Deux des trois espèces connues, décrites de la Caffrerie, ont été retrouvées au Congo. 1. — D. plana Fabricius. Ne semble pas fort rare. Je lai vu de Luluabourg (Haas), Lukungu (Haas), Inongo / (Leyder), Vivi, Chiloango (Tschoffen), Boma (Tschoffen) et du Tanganyika (Lemaire). 2, — D. subvittata Stal. Un seul exemplaire, nommé par Distant, au Musée de Bruxelles. Il provient de Zambi (Tschofien). PARAMECOCORIS Stäl. Les espèces de ce genre ont toutes été décrites de l'Afrique méridionale. Trois me sont connues du Congo belge. 42 1. — P. pallidus Dallas. Je l'ai vu de Léopoldville, de Kayambo-Dikulwe (Neave), Kasenga-Kalumba (Neave, VIIL-1907) Kambove-Lukafu (Neave, VI-1907), du Tanganyika et du Katanga-Su (Neynens). 2. — pP.? phaleratus Stal. A cette espèce je rapporte avec quelque hésitation des exemplaires recueillis à Mfungwe-Kayumbe par le D' Neave. Ils diffèrent d’un spécimen dans la collection Signoret, au K. K. Hofmuseum de Vienne, par leur coloration plus sombre, la présence d’une petite macule blanche sur le disque de la corie, les juga un peu écartés au sommet et non contigus. 3 — P. vittiventris Stal. Du Congo belge je n'ai vu qu'un unique exemplaire recueilli à Kinshassa, 14 juin 1899 par M. Waelbroeck. DORPIUS Distant. L'espèce type du genre existe au Congo, d'où fut même décrit le D. {ypicus Dist. 1. — D. cribrosus Klug. Le Paramecocoris cribrosus Klug, décrit d'Abyssinie, n’est évidemment, comme le montre l'excellente figure publiée dans les « Symbolae Physicae », pas autre chose que le Dorpius typicus de Distant. Celui-ci fut décrit du Congo; le Musée de Bruxelles le possède d'Obock et moi-même je l'ai recu d'Erythrée. ENNIUS Stil. Je connais du Congo une espèce appartenant à ce genre et que je rapporte avec quelque doute à l'£nnius longulus Germ., décrit du Cap. 1]. — Enn. longulus Germar. Cette espèce est représentée dans ma collection par deux spécimens reçus du Congo, sans indication précise de localité de capture. Le Musée de Tervueren la possède de Kundelungu (Neave, septembre 1907). ERACHTEUS Dallas. Quatre espèces, dont une nouvelle, me sont connues du Congo belge. 1. — Er. boris Dallas. Le Musée de Bruxelles possède cette espèce de Popocabacca (Loos) et de Lukungu (Haas). Les exemplaires ont été nommés par Distant après vérification sur le type de Dallas au British Museum. Le Musée de Tervueren a recu récemment un spécimen récolté à Kayambo-Dikulwe (Neave) et d'autres parvenant de Lukombi, 6-X (Koller). 2. — Er. dubius n. sp. — PI. II, fig. 19. D Je possède deux exemplaires de cette forme nouvelle recus du Congo. Et mon collègue M. Distant, à qui je l'ai soumise, m'écrit à son sujet : « Very near boris Dall., but paler, pronotum mon narrowed anteriorly. I have a single specimen from Upper Congo which I have kept separate. + L'espèce me parait bien proche d'£r. boris à en juger d'après les exemplaires que j'ai sous les yeux. Elle en diffère par sa coloration générale, en-dessus, plus pâle, d’un brun assez clair et non foncée, le dos de l'abdomen d'un brun violet et non noir, teinté en dedans de vert métallique. En-dessous, la coloration est presque identique. Il s'agit peut-être simplement d'exemplaires immatures, n'était le fait que le pronotum, selon M. Distant, est plus rétréci en avant. Les tibias sont rembrunis ou noirätres distalement, ce qui n'est pas le cas chez £r. boris. 3. — Er. spinosus Signoret. Je ne l’ai vu que du pays des Niam-Niam (Bohndorff). 4, — Er. tibialis Dallas. C'est, semble-t-il, une espèce assez répandue, car je l'ai vue de Lukungu (Haas), Luluabourg (Haas), Banzyville (Hermans), Kassongo (Rom), Moliro (Duvivier), Stanley- Falls (Malfeyt), des Niam-Niam (Bohndorff), d'Isanghi (Baltus), de Bata, de Yambuya (Johnston) et de Buta (Ribotti). Elle fut décrite du Congo même et je la possède de l'Uganda. MYROCHEA Stal. - Une seule des deux espèces décrites m'est connue du Congo helwe. 44 1. — M. affinis Schouteden. J'ai décrit cette espèce sur un exemplaire provenant du Congo et j'en ai vu depuis un second spécimen de même provenance. Le type du Neodius angulatus Dist., qui en est synonyme, provenait de Nigérie. COCALUS Stâl. L'une des deux espèces connues à été rapportée du Congo. 1. — C. leucogrammus Germar. Je l'ai vu de Léopoldville et d'Isanghi (Baltus). SEPHELA Amyot et Serville. De ce genre fort rare j'ai vu un exemplaire provenant du Congo belge. 1. — S. linearis Amyot et Serville. La collection de mon collègue M. Seeidrayers renferme un individu de ce raris- sime Pentatomide capturé dans le Kassaï. ANARROPA Gerstaecker. L'unique espèce décrite par Gerstaecker provenait de l'Afrique orientale. J'ai devant moi une forme nouvelle recueillie au Congo et que je décris ici. 1. — An. basalis n. Sp. J'ai sous les yeux quelques exemplaires (Musées de Bruxelles et de Tervueren, ma collection) d'un Pentatemien qui appartient évidemment au genre Anarropa, bien que le second article des antennes ne soit pas aussi long que le troisième alors qu'il est plus long que celui-ci chez An. trivialis Gerst., mais ce caractère n’a qu'une importance spécifique. Ces exemplaires proviennent de Kinshassa, 25 mai 1899 (Waelbroeck), de Lodima,. 7 août 1906 (Waelbroeck) et de Kasenga-Kalumba, août 1907 (D' Neave). Chez tous l'angle basal interne de la membrane est rembruni fortement, ce qui distingue à première vue l'espèce de l'An. trivialis, chez lequel la membrane est concolore. Ressemble beaucoup à A». (rivialis, d'après la figure publiée dans Decken’s Reise, inais la teinte générale de l'Insecte est plus sombre, plus brunâtre. La coloration foncière est un flave légèrement brunâtre, parfois un peu blanchâtre sur la partie externe 45 de l’élytre ; et toute la surface est couverte d'une ponctuation deuse brune, ça et là noirâtre. Tête à ponctuation plus espacée sur la région médiane, un espace de chaque côté entre l'œil et l’ocelle, et une ligne médiane, se continuant sur Je pronotum et l'écusson, imponctués ou à peu près, les juga légèrement plus longs que le tylus mais non contigus au-devant de lui ; côtés un peu relevés. Pronotum à ponctuation plus fine et plus serrée sur la partie antérieure et antéro-latérale, la ligne médiane imporctuée où à peu près (parfois interrompue) ; au bord postérieur des cicatrices, de chaque coté, deux petites macules lisses, logées dans les sinuosités de ce bord et bien visibles à l'œil nu ; ça et là la ponctuation est plus espacée ; le contour des cicatrices lisse ; les bords antéro-latéraux courbés faiblement en dehors, sinués vers le milieu, l'angle antérieur un peu proéminent en dehors. Ecusson à ligne médiane imponc- tuée ou à peu près ; la ponctuation plus serrée en dehors et vers la Jigne médiane, où il y a comme des bandes plus sombres ; les angles de la base noirs où brun foncé, marqués en dedans d’un petit espace imponctué. Corie à rervures lisses largement, à ponctuation espacée sur Ja zone médiane du disque et sur Je milieu de la zone externe ; membrane opaque, un peu enfumée, les nervures brunes, plus claires distalement, l'angle basal (dans la cellule) d'un brun plus ou moins foncé. En dessous, d'un flavescent-brunâtre où parfois grisätre, l'abdomen souvent plus foncé, à ponctuation brune ou noire, laissant libres ou à peu près un espace du pros- ternum et du mesosternum entre la banche et le bord externe, et le metasternum en dehors ; toute la zone externe du ventre, en dehors des stigmates, imponctuée et plus pâle, la suture des segments nettement marquée en noir en dehors ; le sternum brun- poix ou noirâtre. Sur la poitrine la ponctuation peut être assez intense pour donner sur les méso- et metasternum l'aspect de taches brunes ou noirâtres. Le ventre est laté- “alement plus densément ponctué et vers la ligne des stigmates il offre une zone de coloration foncée, brune ou noire, en contact en dehors avec la zone pâle indiquée ci-dessus (la limite coupe les stigmates) et qui en dedans va en dégradant son intensité ; la région médiane du premier ou des deux premiers segments, ainsi que du sixième, et parfois du cinquième segment sont plus où moins rembruni au milieu ; le sixième peut aussi offrir de chaque côté une macule assombrie supplémentaire. Antennes à dernier article rembruni sauf à la base ; le premier article atteignant l'apex de la tête ; second article un peu, mais nettement, plus court que le troisième ; celui-ci nettement plus court que le quatrième ; cinquième subégal au précédent. Rostre atteignant les hanches postérieures; second article un peu plus long que le troisième, celui-ci plus long que le dernier. Pattes ayant l'extrémité des tibias et les tarses en partie rembrunis. Longueur : 11-12.5 mm. CAYSTRUS Stäl. L'unique espèce connue à été rapportée du Congo. 1. — C. marginiventris Stal. Je l'ai vu de Luki, d'Isanghi, (Baltus) et de Kabambaré (Delhaize). 46 CROLLIUS Distant. La place du genre Crollius me paraît être ici et non pas dans le groupe des Onrocoraria, où l'a placé Distant et d'où l’exclut déjà l'absence de zones stridulantes ventrales. 1. — Cr. conspersus Walker. Je possède cette espèce du Tanganyika (et del'Usambara). TROPICORYPHA Mayr. Dans son récent Catalogue des Pentatomides décrit postérieurement au Catalogue Lethierry-Severin, Bergroth a placé le genre Hymenomaga, créé par Karsch pour le Tropicorypha formosa Distant, en synonymie de 7ropicorypha. Je partage l'avis de mon excellent collègue, les caractères séparant les deux genres que distingue Karsch n'étant guère importants. J'ai vu deux espèces de Tropicorypha provenant du Congo belge. 1 — Tr. (Tr.) corticina Germar. Décrit de l'Afrique du Sud. J'en ai vu des exemplaires congolais provenant du Katanga Sud (Neynens), de Kambove-Lukafu, avril 1907 (Neave) et de Luluabourg. 2, — Tr. (Hym.) formosa Distant. J'ai vu cette espèce du Congo belge, sans indication de localité. Du Congo français j'en ai sous les yeux des spécimens recueillis à Lambarem et aux Chutes de Samlia. HOLCOSTETHUS Fieber. Une seule espèce m'est connue du Congo belge. Æ. goniodes Dall. est représenté au Musée de Bruxelles par un exemplaire provenant des Chutes de Samlia (Congo français). ; 1. — H. apicalis Herrich-Schaeffer. Je ne l'ai vu que d'Inongo (Leyder), de Buta (Ribotti) et de Lukombi (Koller). HALYOMORPHA Mar. De ce genre dont la distribution s'étend jusqu'en Chine, au Japon, aux Indes néerlandaises, je connais six espèces habitant le Congo. 1. — H. annulicornis Signoret. Cette espèce n'est pas rare au Congo. J'en ai sous les yeux des spécimens recueillis à Banana-Boma (Tschoffen), Popocabacca (Loos), Banzyville (Hermans, Basoko, Stanley-Falls (Malfeyt), Litenghei, aux Niam-Niam (Bohndorff}, à Mfungwe- Kayumbe, juillet 1907 (Neave), au Kassaï (Coart). 2, — H. capitata Distant. Cette espèce fut décrite du Transvaal il y a une quinzaine d'années. Je crois ne pas me tromper en y rapportant des Tropicorypha congolais que j'ai devant moi; ils sont fort proches de A. annuliccrnis, que je viens de citer, mais ont la tête distinctement plus longue que ce n’est le cas chez cette dernière espèce. Ces individus proviennent de Popocabacca (Loos), Banana (Busschodts), Luluabourg (Janssens), Lukurgu (Haas), Yema (Cabra), des Niam-Niam (Bohndorfl), du Katanga Sud (Neynens), du Kassai. 3. — H. reflexa Signoret. Je Je connais de Lukungu (Haas), Stanley-Falls (Malfeyt), Stanley-Pool, de Niam-Niam (Bohndorf). 4, — H. scoruba Dallas. Le type de Dallas, au British Museum, provient du «+ Congo », D. — H. versicolor Distant. M. Seeldrayers possède un exemplaire de cette espèce assez aberrante capturée dans le Kassaiï. 6. — H. viridescens Walker. Je rapporte à cette espèce un exemplaire & recueilli à Bunkeya, octobre 1907, par M. Neave. J'en ai vu jadis le type à Londres, au British Museum, et j'ai noté alors que les antennes ne sont pas noires, comme le dit Walker, mais ont les derniers articles flaves partiellement. C'est bien le cas pour le spécimen que j'ai sous les yeux, chez lequel la base et l’apex du quatrième article et la partie basale (plus du tiers) du cinquième sont flaves; les côtés antéro-latéraux du pronotum sont d'un jaune-orangé. VETERNA Stäl. Une seule espèce est connue du Congo belge, d'où elle fut décrite. Il est possible qu’on y retrouve certaines des autres espèces que renferme le genre, connues de l'Afrique méridionale et orientale (jusqu'en Abyssinie et Erythrée). 18 1. — V. mimica Distant. — PI. Il, fig. 11 Outre les types (Musée de Bruxelles) provenant du pays des Niam-Niam (Bohndorft), j'ai vu un exemplaire recueilli à Dikuluwe-Kambove, août 1907 (Neave.. CAURA Stal. Sept espèces, dont une me parait nouvelle, me sont connues de l'Afrique centrale. A l’une d'elles je rapporte à titre de variété une forme congolaise inédite. 1. — CG. bipartita Signoret. Cette jolie espèce parait assez répandue, car je l'ai vue de Lukungu (Haas), Kinshassa (Waelbrœck), Kassongo (Rom), Ibembo (Duvivier), Stanley-Falls (Malfeyt), Basokos, Lado (Hanolet, Banzyville (Hermans), Boma (Tschoffen\, Yambuya, Kälam- baré (Delhaize). Nom indigène à Banzyville : Ombili. lA. — CG. bipartita var. distincta n. var. Certains Cawra que j'ai sous les yeux et que je ne puis autrement séparer du C. bipartita Sign. ont les pattes entièrement d'un flave-orangé et non pas partie!- lement noires. Cette forme intéressante me parait devoir être nommée mais ne mériter que le rang de variété du C. bipartita. Je l'ai vue du Congo : sans indication de localité (ma collection), de Kimpana à Kimbélé (Musée de Tervueren, par Cabra. 2, — GC. intermedia Distant. De cette espèce (bien proche de C. pugillator) je ne connais, outre les types, (Musée de Bruxelles, ma collection) qui proviennent de Lukungu (Haas), que des exemplaires recueillis au Tanganyika (Heeq) et à Lenghi (Demeuse et Cabra). 3. — C. marginata Distant. Ne parait pas fort rare au Congo. Je lai examiné de Lukungu (Haas), Bena-Bendi (Cloetens), Equateur (Van Gèle), Lengho, Basoko, lakissi, Yambuya, Léopoldville. 4. — GC. modesta Horvath. Cette espèce a été décrite de l'Afrique centrale par mon excellent collègue M. Horvath. D. — CG. pugillator Fabricius. Le plus abondant des Caura congolais, semble-t-il. Je l'ai vu de Stanley-Falls (Malfeyt), Kassongo (Rom), Popocabacca (Loos), Libenghé (Leboutte), des Niam-Niam (Bohndorff), Nyangwe (Lemery), Stanleyville (Duchesne). 19 1. — G. pulcherrima n. sp. — PI. Il, fig. IS. Du Lac Albert-Edouard je possède un Cawra nouveau que j'ai vu également de l'Uganda : Entebbé (Musée de Gênes) et que je décris ici. De forme ovalaire large, ressemblant assez à celle de C. bhipartita. D'un beau vert-doré métallique (y compris la tête en dessus et le connexivum) sauf la corie pres- que en entier, celle-ci d'un vert mat et sombre, légèrement bleuté sur la poitrine, nettement sur les taches ornant le ventre latéralement ; celui-ci, comme la tête en dessous, d'un flave-orangé, avec les séries suivantes de taches : une série médiane de taches noires, une tache sur chaque segment, transversale, sur la moitié apicale du segment ; une série de chaque côté du disque, plus proche de la ligne médiane que du bord externe, composée de taches assez grandes, un peu transversales, d’un bleu- vert métallique intense, chacune à cheval sur la suture des segments de 1 à 6 ; enfin une série externe de taches marginales, plus franchement vertes, chacune occupant environ la moitié basale du segment et empiétant légèrement sur le segment précé- dent; en outre une tache de chaque côté au bord apical du sixième segment, à peu près équidistante du bord externe et de la tache noire médiane, et le bord extrême externe de tous les segments et des lames génitales externes d'un vert métallique. Les pattes d'un vert-bleuté intense, métallique, les trochanters, la base des fémurs, l’apex des tibias et les tarses noirâtres ; les hanches d’un flave-oransé. Les antennes également d'un bleuté intense, la base du premier article orangée, La membrane est noire mais fortement teintée de vert. Longueur : 12-153.5 mm. L'espèce décrite ci-dessus (1) n’est pas sans analogie avec C. pulchra Hagl., que je ne connais pas en nature, mais s’en distinguera aisément par la tête entièrement d'un vert- doré en dessus tandis que chez C. pulchra la partie antéoculaire est orangée., Des espèces déjà décrites à tète unicolore en dessus elle diffère notablement par la colo- ration du connexivum, du ventre, etc. _ 7. — C. rufiventris (xermar. Ne ma été soumis que du Tanganyika (Storms et Hecq), Mpala (Duvivier), Nyangwe (Lemery) et du Katangau (Lemaire). TRIPANDA Berg. L'unique espèce du genre, décrite du Transvaal, m'est connue, et du Congo et du Kamerun et du Gabon! 1. — Tr. signitenens Distant. — PI. II, fig. 13. J'ai sous les yeux des exemplaires de cet Insecte recueillis au Gabon, au Kamerun : Mundame (ma collection) et au Congo : Dima, IS-IX-190S (Koller) (Musée de Tervueren). (4) Au cours de l'impression de ce travail, M. Distant a publié la description d'un Cuwa nouveau, C. Leggei, probablement identique avec l'espèce ici décrite. 50 LERIDA Karsch. Deux des quatre espèces décrites de l'Afrique continentale me sont connues du Congo. J'y ajoute une forme nouvelle. | 1. — L. incerta n. sp. — PI. Il, fig. 6). J'ai en collection un Zerida nouveau, dont la patrie, par suite d'une erreur d'étiquetage, ne m'est toutefois pas connue avec certitude : Congo ou Kamerun. Comme l'espèce est bien distincte de toutes celles décrites jusqu'ici, j'en donne ici la diagnose et la figure. Par les juga contigus, elle est un peu aberrante. Ressemble assez bien à ZL. purctata Pal. pour {la forme. En-dessous, d'un jaune paille clair, plus pâle sur la poitrine; de même Ja partie antéhumérale du pronotum; la tête, la partie lasale du pronoltum, l’'écusson et la corie de teinte plus terne, le dos de l'abdomen orangé, avec le connexivum noir. La tête et le bord externe des juga et une tache de chaque côté à la base, englobant l'ocelle et se prolongeant sur l'extrême base, noirs; la ponctuation noire est assez forte, pas fort serrée, et laisse de chaque côté sur le disque basal une bande longitudinale libre ; les juga ont le bord externe aminci et relevé, sinué nettement; ils se touchent en avant du tylus puis sont hiscents. Le pronotum a les angles latéraux prolongés en une épine aiguë dirigée un peu en avant et subhorizontale; les angles antérieurs dentés, les bords antéro-latéraux à peine concaves, marqués en dedans par une impression linéaire, et faiblement crénelés; le limbe antéro-latéral, le limbe antérieur (fort étroitement sur les côtés) le contour des cicatrices, sauf en avant, les angles latéraux en entier et une bande les réunissant, dont le bord antérieur les coupe à la moitié, tandis qu'en arrière elle se dégrade assez insensiblement, noirs ou d’un noir poix; la ponctuation, noire ou brun foncé, est plus dense sur la partie posthumérale, et surtout sur la bande sombre interhumérale, que sur la partie antérieure, et en avant de la bande il y a dans Ja régicn médiane l'indication d’une fascie à ponctuation fort rare et subcalleuse. L'écusson a l'apex angulé-arrondi, ses bords latéraux et apical sont étroitement noirâtres; à la base, une macule plus ou moins arrondie dans les angles et une macule transversale médiane, irrégulières, plus pâles et lisses: la ponctuation assez espacée, moins cependant au limbe latéral et sur un espace voisin des macules des angles, ainsi que sur la ligne médiane, qui est rembrunie. La corie a son extrême bord externe et apical, la nervure costale effacée après le niveau de l’apex de l’écusson et l'espace compris entre cette nervure et le bord costal sur un peu plus du tiers basal, noirs ou noir-poix; ponctuation peu serrée, davantage en dehors, un espace imponctué médian se prolongeant vers le bord apical en dedans, vers l’apex de Ja nervure noire; la membrane de teinte ambrée, un peu assombrie en dehors, avec la troisième nervure à partir de l'extérieur d’un brun intense, sauf à la base et à l’apex. Poitrine à ponctuation noire ou brun-noire assez espacée, surtout sur le meso- et le metastethium (où les points sont rares, sauf dans la partie postéro-externe), lisse entre les points; l’area evaporativa mate, son bord externe et postérieur noir; D] une macule noire sur chaque sewment auprès de la hanche: le bord externe de prostethium noir également. Ventre ayant le bord externe des segments noir; les stigmates et la ponctuation, rare et espacée (nulle dans la zone médiane), d'un brun noir Où acajou foncé; cette coloration s'étend un peu autour de chaque point, et de chaque côté du disque, à une distance des stigmates à peu près égale à la longueur d'un segment, il naît ainsi, par fusion de ces petites macules une sorte de ligne interrompue de même couleur. Les pattes sont un peu brunâtres, l'apex des tibias à peine rembruni, ceux-ci à sillon net. Les antennes {mutilées dans le type) sont noires, la base du premier article brunâtre; le second article est un peu moins long que le troisième. Longueur : 12 mm. 2. — L. punctata Palisot de Beauvois. J'ai vu cette espèce, assez répandue, d'Inongo (Leyder, Lukungu (Haas). 3. — L. sudana Distant. Ce Lerida a été décrit du pays des Niam-Niam. Mon collègue M. Seeldrayers Je possède du Kasai. DIPLOXYS Amyot et Serville. Trois espèces m'ont passé sous les yeux en exemplaires authentiquement congo- lais. Une quatrième est indiquée de l'Afrique centrale. 1. — D. hastata labricius. J'ai vu cette espèce de Moliro (Duvivier) et Ruwe-Kambow mars avril 1907 (Neave). 2* — D. Holubi Horvath. N'est, je pense, connu que par le type (au Musée de Budapest) indiqué comme provenant de l’\frique centrale. 3. — D. niamensis Distant. Je ne connais que le type de ce Diplorys (Musée de Bruxelles), provenant du pays des Niam-Niam (Bohndortf). 4. — D. rostrata Fabricius. Un seul exemplaire m'en ax été soumis, avec l'indication sommaire : « Congo ». ACOLOBA Spinola. L'une des deux espèces décrites existe au Congo. 1. — Ac. lanceolata Fabricius. Je l'ai vu seulement de Kinshassa (Waelbrœck) et de Popocabacca (Loos, AESCHRUS Spinola. L'unique espèce, décrite de Cafrerie, et que je possède de Delagoa, existe également au Congo français et au Congo belge. 1. — Aeschr. inæqualis Spinola. Je n’en ai vu que deux exemplaires congolais, l'un appartenant au Musée de Bruxelles, et provenant des Chutes de S:mlia, dans, le Congo français ; l'autre pro- venant du Congo belge : Nyangwe (coll. Seeldrayers). EYSARCORIS Hahn. Q Une seule espèce s’est 1encontrée jusqu'ici dans les collections que j'ai pu étudier. Une autre à été décrite de l'Afrique centrale. 1. — Eys. crucifer Horvath. Cet ÆEysarcoris a été décrit de l'Afrique centrale, sans localité précise de capture. Je ne le connais que par la description de Horvath. 2. — Eys. inconspicuus Herrich-Schæffer. Je l'ai vu de Banana-Boma (Tschoffen) et de Moliro (Duvivier). ASPAVIA Stäl. Une tonne partie des espèces africaines de ce genre ont déjà été rapportées du Congo belge, où certaines semblent assez communes. 1. — Asp. acuminata Montandon. C'est l'Aspatia brunnea de la liste publiée en 1901 par Distant. Les spéci- mens que j'ai étudiés répondent bien à la description donnée de son espèce par Montandon. Le type provenait de la Guinée. Les exemplaires congolais que J'ai devant moi sont originaires de Popocatacca (Loos), Nongo (Leyder), Kassongo (Rem), Lukungu (Haas), Banzyville (Heimans), Stanley-Falls (Malfeyt), Ubanghi (Allard), Ibemto (De Smet}, Léopoldville (Duvivier), Ruwe-Kambove :3IV-1907 (Neave), Stanleyville 18-XI1-1898 et 16-XII-I89S (Duchesre), Bussira 4-X-1905 (Waelbrœck), Yambema Mabote, Bambili (Ribotti), Lukombhi 20-X-1008 (Koller). 2, — Asp. albidomaculata Stal. Je ne connais cette espèce, décrite de l'Afrique du Sud et hahitant également Madagascar, que de Dukuluwe-Kambove VIII-1907 (Neavei. 9. — Asp. armigera Fabricius. Parait assez fréquent. Je l’ai vu des Niam-Niam (Bohrdori)}, de Banana et Boma (Tschoffen), Equateur (Van Gele), du Haut-Congo (Boulengé), de Kassongo (Rom), Lengho, Nongo (Leyder), Katanga Sud (Neynens) Popocabacea (Lcos), Lukungu (Haas, Kinshassa {Waelbræck), Isangei :Baltus), Kambowe-Ruwe 2-II1-1C07 (Neave), P:mbili (Ribotti)}, Luluabourg (Le Marinel), Tanganyika (Hecq), Lukombi 29-20-X-19C8 {Koller. 4. — Asp. brunnea S$ignoret. — PI. Il, fig. 9. L'espèce décrite en 1901 par Distant sous le nom d’Asp. cælatata est identique à lAsp. brunnea de Signoret, ccmme je l'ai déjà indiqué dans un travail antérieur ; et l’Asp. brunnea de Distant était en réalité Asp. ccuminata Mont., ccn me je viens de le dire. J'ai pu comparer les {pes de Distant (Musée ce Bruxelles) à celui de Signoret (Musée de Vienne). J'ai vu l'Asp. brunnea de Léopoldville (Duvivier), de l'Équateur, d'Isanghi (Bal- tus) et du Kasaiï. D. — Asp. grandiuscula Distant. Je possède de cette helle espèce un exemplaire provenant du Congo belge. 6. — Asp. hastator Fabricius. Je le possède également du Congo telge. Le Musée de Bruxelles l’a recu du Congo français : chutes de Samlia (Mocquerys). 7. — Asp. ingens Distant. Décrit de l'Afrique centrale : Yambuya, sur l'Aruwimi. Je l'ai vu de Lulua- bourg (Janssens), Lado (Hanolet), la Lukula. OT = 8. — Asp. pallidispina Stal. Je ne l'ai vu que de Mpala (Storms) et Beaudoinville (P. Lenoir), sur le Tan- ganyika. CARBULA Stäl. Ce genre a des représentants dans toite l'Ethiopie et s'étend jusqu'en Sibérie, au Japon, en Malaisie. Dix espèces m'en sont déjà connues du Congo belge. 1. — C. Bohndorffi Distant. Ne m'est connu que par le type, au Musée de Bruxelles, provenant des Niam- Niam (Bohndorff) DC FcCapito Sal J'ai vu un exemplaire de cette espèce peu commune provenant de Lodima (Wael- brœæck). 3. — C. carbula Distant (distantiana Bergroth). Cette espèce, décrite comme Aspavia par mon éminent collègue M. Distant, est selon moi un Carbula : La forme de la tête est certes autre que celle que lon trouve chez la plupart des Carbula éthiopiens, mais il ne faut pas perdre de vue que Stil a déjà décrit une espèce, C. blanda, chez laquelle la tête est bien diffé- rente également, et c'est près de cette espèce que je placerais le €. carbula. Dans son récent Catalogue, Bergroth à proposé pour l'Aspavia carbula Dist., qu'il range également parmi les Carbula, le nom nouveau distantiana, ne voulant apparem- ment pas conserver le nom de carbula à une espèce du genre Carbula. Je pense, pour ma part que le nom créé par Distant doit être maintenu malgré tout. Du Congo belge j'ai vu des exemplaires recueillis à Kambove-Lukafu avril 1907 et Dukuluwe-Kambove août 1907 (Neave). 4. — GC. cuneata Distant. Décrit du Congo même (types au Musée de Bruxelles). Je le connais de Popo- cabacca (Loos), Bena Bendi (Cloetens), Stanley-Falls, Ikelemba, Kinshassa (Wael- brœck). 5. — C. curtana Dallas. Je rapporte avec quelque doute à cette espèce un spicimen privé d'abdomen, recueilli dans le Haut-Congo. re] 6. — C. decorata Signoret. Cette jolie espèce n'est pas répandue dans les collections. Du Congo je l'ai vu de Lengho (Duvivier}, du Tanganyika (Hecq) et du Mayumbé, la Luki (Englebert) 2 7. — GC. limpoponis Stal. A cette espèce ont été rapportés des spécimens provenant de Pena-Bendi (Cloe- tens) et de Banana-Boma (Tschoften). 8. — C. marginella Thunberg. Divers exemplaires recueillis à Beaudoinville (P. Lenoir) et à Dukuluwe-Kambove août 1907 ainsi qu'à Madona, décembre 1907 (Neave) me paraissent devoir être attribués à cette espèce. L'exemplaire capturé à Madona a les angles latéraux du QE pronotum saillants et aigus; j'ai vu d’autres spécimens encore de l'Afrique allemande, offrant ce même caractère. 9. — C. melacantha Fabricius. C'est le Carbula congolais le plus commun, semble-t-il. Je l'ai vu de Popocabacca (Loos), Banzyville (Hermans), Lado (Hanolet), Equateur (Van Gele), Bangalas, Kelemba, Lukungeu Haas), Lenghi {Cabra), lakissi, Kasaï, Yambuya, Kisantu (Goossens). gun ( J ) 10. — C. scapularis Distant. Ne m'est connu que par les types, au Musée de Bruxelles. Ils ont été récoltés à Lukungu (Haas). DURMIA Stäl. Cinq espèces m'ont passé sous les yeux en exemplaires congolais. 1. — D. albidofuscata Stal. Cette espèce m'est connue de Lado (Hanolet) et de Libenghe (Lehoutte). 2, — D. conjungens (rermar. Décrit de l'Afrique du Sud. N'a encore été indiqué que de Bena-Bendi (Cloetens). 8. — D. hædula Stil. C'est, semble-t-il, le Durmia le plus répandu. Je Tai vu de Lukungu (Haas). Kinshassa (Waelbrœck), Popocabacca (Loos), Isanghi (Baltus) et du Kasaiï. 4, — D. horizontalis Distant. Cette espèce fut décrite de Prétoria il y a dix ans. Je crois ne pas me tromper en y rapportant deux exemplaires congolais, répondant bien à Ja description, et provenant l'un du Katanga Sud (Neynens), l'autre de Kambove, février 1907 (Neave). 5. — D. nigrispina Reuter. Ne m'est connu que de Luluabourg. AGONOSCELIS Spinola. Ce genre parait n'être représenté au Congo que par une seule espèce. Du moins n’aije rencontré jusqu'ici que l'Ag. versicolor dans les diverses collections que : j'ai étudiées. 1. — Ag. versicolor Fabricius. Cette espèce habite toute l'Afrique éthiopienne, semble-t-il, de même quon la retrouve à Madagascar. Les exemplaires congolais que j'ai devant moi proviennent de Moliro (Duvivier), Riv. L'ubangoi, Popocabacca (Loos), Katanga (Lemaire), Stanley- ville (Duchesne)}, Dukulawe-Kambove, Mawambé, Léopoldville, août 1907 (Neave), Kambove, février 1907 (Neave), Buta (Ribotti), Nyangwe, Luluabourg, Lukombi, 6 octobre 1998 (Koller). Les exemplaires recueillis à Sfanleyville par M. Duchesne, et à Buta par M. Ribotti, répondent à la variété fibialis Horvath, chez laquelle les tibias sont noirs et non pâles. Cette variété fut décrite de Madagascar, en 1904, mais je la possède également du Kamerun. AFRANIA Stäl. L'unique espèce du genre, Afr. Wahlbergi Stäl, ne m'est pas encore connue avec certitude du Congo belge mais s'y retrouvera fort probablement, car je la possède de Mpeta, sur la Riv. Luangwa, tributaire du lac Moero. AFRANIELLA Schouteden ., L'espèce pour laquelle j'ai créé ce genre ne m'est encore connue que du Bassin du Congo. 1. — Afr. Lamberemi Schouteden. — PI. II, fig. 4. Mon type provenait de Lambarem, dans le Congo français. Je possède actuellement un second spécimen de cette belle espèce recueilli à Léopoldville. STENOZYGUM Fieber. Jusqu'ici je n'ai vu que trois espèces provenant du Congo belge. 1. — Sten. Bergrothi Schouteden. Ce Stenozygum n'est encore connu que du Congo belge. Outre les types, provenaat du Mayumbé (Musée de Tervueren et ma collection), j'en ai vu un exemplaire recu récemment par le Musée de Bruxelles et de mème provenance. 2, — St. decoratum Schouteden,. J'ai vu cette espèce également du Congo belge, sans indication de localité. 3. — St. Varelai Schouteden. — PI. IT, fig. 15. ., J'ai vu de cetie belle espèce, que je figure iei et que jai décrite du Kamerun, un spécimen recueilli par M. Koller à Dima, le 23 septembre 1908. Chez cet exemplaire, les parties pales du pronotum sont flavescentes, tandis que sur les élytres et l'écusson elles sont moins intensément rouges que chez le type. L'extension de Ja coloration pâle varie d'ailleurs assez notablement dans cette espèce. BAGRADA StAl. Du Congo belge, je connais une espèce de ce genre dont l'habitat est surtout paléaretique 1. — B. hilaris Burmeister Je le possède du Katanga et j'en ai vu des exemplaires pris à Luluabourg (Haas) et à Vivi, juin I8S2 (Peschuel). CHALCOCORIS Dallas, L'une des deux espèces décrites existe au Congo. Quant au CA. rutilus Karsch il est à présumer qu'on l'y retrouvera également; il parait d'ailleurs bien plus rare que le CA. anchorago : je n’en ai encore reçu quun unique exemplaire, recueilli au Kamerun. 1. — Ch. anchorago Drury. — PI. IL fig. 8. Ce magnifique et grand Pentatomien m'a été communiqué de Zongo (Tilkens), Sassa (Colmant), des Niam-Niam (Bohndorff) a AETHEMENES Stäl. Une des espèces décrites m'est connue du Congo belge : il s'agit de lAerh. unicolor SA, qui est en réalité identique au Nezara chloris Dallas, déjà cité du Congo : j'ai comparé, en effet, le type de Stäl, de la collection Signoret, aux exemplaires nommés d'après celui de Dallas par M. Distant et ne puis que les identifier. La position systématique du genre me paraît être près de Nezara et non près d’Aolcostethus, ete., où la placé Stil et où le rangent aussi Lethierry et Severin dans leur Catalogue. 1. — Aeth. chloris Dallas (wzicolor tal). Paraît assez répandu au Congo. Je l'ai, en effet, vu de Boma (Tschoften), Lemba (Gilmont), Boma Sundi (Rolin), La Lufu, Lukungu (Haas), La Luki (Engle- bert), Vivi (Peschuel), [ringui, Beaudoinville (P. Lenoir), Uvira, Nyangwe (Lemery), 2. — Aeth. aethiops Distant. Mon ami M. Distant a décrit cette espèce des environs du lac Tanganyika en la rangeant dans le genre Nezara. Elle serait fort voisine du NWezara chloris et je crois donc devoir la rattacher avec celui-ci au genre Aelhemenes. Je ne serais même pas étonné s'il fallait la placer en synonymie d'Aeth. chloris, à titre de variété fort sombre : j'ai, en effet, vu des exemplaires de ce dernier dont la coloration, au lieu d’être d'un vert plus ou moins clair, était plutôt noirâtre, formant passage à l’'Aeth. aethiops. NEZARA Amyot et Serville. Un bon nombre d'espèces me sont déjà connues du Congo belge. L'une d'elles est nouvelle et je la décris ci-dessous. 1. — IN. acuta Dallas. J'ai vu cette espèce de l'Uellé (Hinthel), du Katanga, du Mayumbé : la Luki (Englebert). 2. — N. Congo Schouteden, Outre le type, étiqueté simplement « Congo >, je possède actuellement un second exemplaire de cette grande espèce, une ® également, recueilli -par le P. Lenoir à Beaudoinville Dans la description que j'ai publiée en 1905 dans le Wiener Entomologischer Zeitung (p. 54), je compare le N. Congo au N. niamensis. J'aurais pu le comparer mieux encore, si J'en juge d'après la diagnose parue dans les Ann. Mag. Nat. Hist. 59 (7) IT, p. 307 (1898), au N. robusta Dist. Le seul point important sur lequel les descriptions ne concordent pas, est que chez mon N. Congo les angles apicaux des segments de l'abdomen sont noirs, tandis que chez N. robusla ils seraient concolores ; de plus, mon N. Congo n'ofire pas les deux bandes nettes qu'indique Distant sur l’écusson de son espèce. Celle-ci provient des environs de Salisbury dans le Mashonaland. 3. — N. conspersa sp. n. Le Musée de Bruxelles possède un unique exemplaire © de ce Nesara nouveau, recueilli à Boma par M. Leboutte (29-30 avril 1900, et qui vient se ranger dans le sous-genre Acrosternum Kieber, chez lequel la linéole noire antéoculaire habituelle fait défaut. Par sa membrane tachetée de vert, il se rapproche du N, sniliaris Klug, décrit d'Abyssinie et que je possède du Sénéval, ainsi que d'une autre espèce, nouvelle également, N. Alugi n. sp., que j'ai recue du Mozumbique et de l'Afrique orientale anglaise. L'insecte est d'un vert-jaunâtre pâle, plus intense sur le pronotum, l’écusson et le ventre en arrière et sur la corie en dehors, mais cette coloration paraît irrégulière et peut-être tout l'insecte est-il, sur le vivant, de teinte plus vive; la membrane est hyaline, semée de macules vertes, dont une à l'angle basal; ponctuation dense et assez fine sur la tête et les parties antérolatérales et antécicatricielle du pronotum, plus forte et plus espacée sur le pronotum en arrière, l'écusson latéralement et apicalement et la corie, davantage encore sur la partie interhumérale du pronotum, le disque de l'écusson et de la corie. Pronotum à bords antéro-latéraux lisses, subrectilignes, à peine courbés en dehors ; angles antérieurs un peu saillants, angles latéraux à peine proéminents. Antennes à premier article atteignant l'apex de la tète (les autres articles manquent). Rostre atteignant la base du ventre, noir à l'apex ; second article plus long que le troisième, celui-ci nettement plus long que le dernier. Sillon orificial se continuant bien au delà du milieu de la métapleure. Pattes à tarses et tibias dans leur partie distale de coloration verte intense (toujours ?); l'apex des ongles noir. Ventre proéminent à la base en un court tubercule acuminé; bords déprimés; lisse dans la partie médiane, ponctué latéralement, plus finement et plus densément dans la zone des stigmates, la zone externe presque lisse; l’extrème bord externe des segments noirâtre, les angles apicaux noirs; disque des seoments deux à quatre d'un brunätre-orangé (toujours ?). Longueur : 10.75 mm. Comme je l'ai dit cette espèce est voisine de N. miliaris Klug et de N. AÆlugi n. sp. Du premier eile se distingue aisément par l'absence de macules calleuses sur le prono- tum, l’écasson, la corie. Quant au second, N. Alugi n. sp., qui lui ressemble étrangement, il en diffère en ce que les segments n'ont que l'extrême angle apical marqué de noir et en ce que l’écusson offre de chaque côté, près de l'angle basilaire, une macule punctiforme noire lisse ; les antennes ont la partie distale du troisième article, et les deux derniers articles en entier d’un flavescent-brunâtre, ces deux derniers articles rembrunis nettement au milieu ; second et troisième article subégaux, cinquième un peu plus long que chacun d'eux et à peu près égal au quatrième. Je possède le N. Alugri du Mozambique : Rikatla et de l'Afrique orientale anglaise : Mombasa. 60 4. — N. Fieberi Stäl. M'est connu du pays des Niam-Niam (Bohndorff)}, de Niangwe (Lemery), Lulua- bourg (Haas) et Popocabaeca (Loos). 5. — N. Heegeri Fieber. Je l'ai vu seulement de Banana. 6. — N. Horvathi Bergroth Cette espèce, qui me parait bien proche de NV. punclatorugosa St, et dont j'ai pu examiner le type grâce à l'obligeance de mon excellent collègue M. Bergroth, n'est con- nue de Lukungu (Ilaas), Bena-Bendi (Cloetens), Niam-Niam (Bohndorff}, Boma Sundi (Rolin). F 7. — N. limbosa Horvath. Le type de ce Nesara provient de Bopoto (Musée de Budapest). S. — N. niamensis Distant. — PI. II, fig. 10. L'examen du type de cette espèce, appartenant au Musée de Bruxelles, me la fait ranger dans le genre Nezara plutôt que dans le genre Zangis où l'a placée mon collègue anglais. Elle présente en effet les caractères attribués à Nezara par Stal. Les types pro- viennent des Niam-Niam (Bohndorfi). 9. — N. orbiculata Distant. Décrit du Congo belge : Vambuya, sur l'Aruwimi. Est fort voisin d'aspect du N. O Signoret ; ne lui serait-il pas identique ? 10. — N. O Signoret. J'ai eu sous les yeux en même temps que le type (Musée de Vienne) un exemplaire de cette espèce recueilli dans l'Ubanghi. Je l'ai vue également du Lomami : Yambema Mabote, et de Lukombi, 19 octobre (Koller). 11. — N. pallidoconspersa Stil. Je l'ai vu du Katanga Sud (Hecq et Neynens), du Tanganyika (Hecq) et de Luluabourg. 12. — N. prunasis Dallas. Ne m'est connu que par le type de Dallas, au British Museum, qui provient du Congo. ül 13. — N. rinapsus Dallas. J'ai vu un exemplaire de celte espèce privé d'antennes nommé par M. Distant, qui a pu le comparer «au type du British Museum. Il provient du Haut-Congo. 14. — _N. viridula Linné. Je n'ai vu la forme type (flave à macules vertes) que du Katanga Sud (Neynens) ; elle est d'ailleurs bien plus rare partout que la variété orquala et surtout que la variété smaragdula. Cette dernière est regardée la plus souvent comme la forme typique. Mais Gerstaveker et après lui Horvath, ont montré qu'en réalité le nom rèridula se rapporte à la forme maculée. La variété forquala Fabricius m'est connue de Luluabourg (Haas), Basoko, Stan leyville (Duchesne), de l'Uellé et du Katanga. La variété smaragdula Fabricius est répandue et abondante partout, semble-t-il. J'en ai sous les yeux des exemplaires récoltés à Boma (Tschoften), Zambi (Haas!, Kinshassa (Waelbroeck), Kelemba (Delaunay\, sur la Luki (Englebert:, dans l'Uellé, le Katanga Sud (Neynens}, au Tanganyika (Hecq). GLAUCIAS Kirkaldy. (ZaANGis Stäl.) Une espèce m'est connue du Congo, le magnifique Gl. guineensis Fabricius. Quant au G. niamensis Distant, je lai cité plus haut dans le genre Nezara. 1. — Gli. guineensis fabricius. Je ne l'ai vu que de Léopoldville (Duvivier) et des Niam-Niam (Bohndorti). Distant le cite de Yambuya. ANTESTIA Stäl. Trois Antestia seulement m'ont été communiqués du Congo belge. Ce nombre parait bien restreint eu égard au vaste territoire envisagé ici et à ses relations fauniques avec les régions voisines. 1. — Ant. cincticollis Schaum. Cet Antestia parait assez commun. Je l'ai vu du Tanganyika, de Moliro (Duvivier), Lukungu (Haas), des Niam-Niam (Bohndorih, de Nyangwe (Lemerv), du Stanley-Pool, de Beaudoinville (P. Lenoir), Naparowe octobre, et Kambove, février 1907 (Neave), Dima, 26 septembre 1908 (Koller, — De Kibanga, Bergroth a décrit une variété intéressante (Rev. Ent., X, p. 208 (1891). 2. — Ant. polluta Distant. Cette espèce a été décrite comme appartenant au genre Caura. L'examen de spécimens recus de Luluabourg et Stanleyville ne me permet pas de partager cette manière de voir et je range le Cawra polluta de Distant dans le genre Antestia. Le type provenait d'Angola. 3. — Ant. n. Sp. J'ai en collection un spécimen d'Antestia recu du Congo, qui appartient à une espèce nouvelle. Je ne la décrirai pas encore, mon unique exemplaire étant en assez mauvais état. MENIDA Motschulsky. Une seule espèce m'est connue du Congo. Horväth en a décrit une autre comme rovenant de l'Afrique centrale, sans indication plus précise de localité de capture. I | 1. — M. Distanti Horväth. N'est connu que par le type de Horväth ‘au Musée de Budapest). indiqué de l'Afrique centrale (Holub) 2. — M. parvula Signoret. Je possède du Mayumbé un unique exemplaire, immature, que je rapporte à cette espèce peu commune. PIEZODORUS Fieber. Tous les spécimens examinés ont été rapportés à la même espèce, P. pallescens Germ. 1. — P. pallescens Germar. Connu de Lukungu (Haas), Boma (Tschoffen), Kinshassa, 15 juin (Waelbroeck), Kamfua, octobre 1907 (Neave) BATHYCOELIA Amyot et Serville. Deux espèces mont passé sous les yeux en spécimens congolais. 1. B. distincta Distant. Je l'ai vu de Lado (Hanolet), Stanley-Falls (Malfeyt), Mawambi, Buta (Ribotti) 63 2. — B. thalassina Herrich-Schaefter. Je connais ce Bathycoelia de Lukungu (Haas), Bena Bendi (Cloetens), Boma (Tschoffen), Popocabacca (Loos), Banzyville (Hermans), Mayumbé (Cabra . L'espèce m'a été envoyée par M. le Prof. W. Busse, de Berlin, comme vivant sur le Cacaoyer au Kamerun, où il l’a récoltée en nombre. Grâce à son envoi, j'ai pu décrire l'an dernier les divers stades de l’évolution du AP. {halassina, de Tœuf à l'adulte. C'est le premier Pentatomien d'Afrique ainsi connu sous ses divers étais, et je ne saurais assez insister sur l'intérêt qu'il y aurait à recueillir les stades larvaires des espèces congolaises (avec l'adulte, obtenu par élevage si possible). Dans la lutte contre les insectes nuisibles, la connaissance des larves est d'importance majeure. SUBFAM. ARMINÆ (AMYOTEIN Æ),. Dans le second fascicule de mes « Rhynchota Aethiopica + j'ai étudié cette sous- famille. J'emprunte à ce travail la majorité des indications que je donne pour chaque espêce sur sa distribution géographique dans le Congo belge. DORYCORIS Mayr. Je ne reconnais dans ce genre qu’une seule espèce qui ne parait pas rare au Congo. 1. — D. pavoninus Westwood. La forme typique et les variétés rudirentris Stl et moiniatus Westwood se trouvent au Congo. J'en ai vu des exemplaires provenant de Bata, Bena Bendi {Cloe- tens), Libreville, Lukungu (Haas), Léopoldville Popocabaeca (Loos), Vivi (Peschuel), des Niam-Niam (Bohndorff)}, de l'Ubanghi, de Mfungwe-Kayumbe VI-1907 (Neave), Buta (Ribotti), Luluabourg, région des Cataractes. La var miniatus, bien plus rare que la forme typique, ne m'est connue du Congo que par deux spécimens : Popocabacca (Loos) et Luluabourg (coll. Seel- drayers). HOPLOXYS Dallas. Ce genre ne comprend qu'une espêce qui fut décrite du Congo méme par Dallas. O4 1. — H. cœruleus Dallas. Presque tous les exemplaires que j'ai vus de cette espèce provenaient du Congo; je l'ai cependant étudiée aussi du Gabon. Les seules localités précises de capture dans le Congo belge qui me soient connues sont : Léopoldville et » Cataractes Corgo - (Demeuse). PLANOPSIS Schouteden. J'ai, l'an dernier, créé ce genre pour le Canthecona silvatica de mes « Rhyn- chota. » Cette espèce parait également ètre surtout répandue au Congo. 1]. — PI. silvatica Distant. Ne m'est connu que du Congo et du Gabon. Les localités congolaises sont : Libengei (Haas), Luluabourg, Isanghi (Baltus), Mayumbé (Cabra), Yambema-Mabote. AFRIUS Stal. Une seule espèce existe au Congo. Dans mes « Rhynchota + j'avais classé les Afrius dans Canthecona $s. lat. J'ai à nouveau séparé le genre dans le « Genera ». 1. — Afr. purpureus \Wesiwood. N'est pas fort rare, avec sa variété figuratus Germar. Je l'ai vu de Latuka, Insaba, Luluabourg (Haüs), Mpala (Duvivier)}, des Niam-Niam (Bohndorff), du Katanga Sud (Neynens). PLATYNOPUS Amyot et Serville. Deux (trois?) espèces de ce genre sont connues du Congo belge jusqu'à présent. 1. — PL rostratus Drury. C'est le plus commun des Platynopus africains, et il n'est pas rare au Congo. Je le connais de Basoko, Bena-Bendi (Cloetens), Bauzyville (Hermans), Chiloango (Tschoffen), Ibembo ([Duvivier), Inongo (Leyder), Luluabourg (Haas), Popocabacca (Loos), Lado [Hanolet), Stanley-Falls (Malfeyt), Stanleyville {Duchesne), du Kassai, Mayumbé (Cabra), des Niam-Niam (Bohndorft)}, Buta (Ribotti}, Lukombi G X (Koller:). La var. frunctus Walker ne m'a pas été communiquée du Congo. 65 2. — PI. scutellatus Distant. Le type décrit par Distant provenait du Congo : Bopoto. Je ne suis nullement certain quil s'agisse d'une espêce distincte de la précédente, comme je l'ai d'ailleurs dit déjà dans mes « Rhynchota ». 3. — PI. Thomsoni Signoret. Je ne connais qu'un exemplaire congolais de ce Platynopus : il provient de Kelemba. DAMARIUS Schouteden. J'ai établi ce genre l'an dernier, dans les « Genera Insectorum +, pour le Pla- tynopus splendidulus de mes « Rhynchota ». 1. — D. splendidulus Fabricius. Mon collègue M. Distant possède cette belle espèce de Yambuya, sur lAruwini Le Musée de Bruxelles en a recu un spécimen de Lado (Hanolet) et ma collection en renferme un autre provenant du Congo belge, sans indication de localité, outre une larve recueillie à Basoko. Du Dahomey j'ai en collection un individu dont la tète est presque entièrement d'un fauve-roux (excepté en partie la base). LEPTOLOBUS Signoret. Des six espèces décrites une seule m'est connue du Congo, seule région où elle ait été trouvée jusqu'ici. 1. — L. thoracicus Schouteden. Les spécimens que j'ai sous les yeux proviennent de Lenghi, sur la Lukula (Cabra), de Stanleyville et des Stanley-Falls (Malfeyt). L'exemplaire provenant de cette dernière localité, en mauvais état malheureusement, est en dessus à peu près unifor- mément coloré en rouge-flave (la membrane exceptée). MACRORHAPHIS Dallas. Le AM. acula Dallas se trouve seul au Congo. A cette espèce se rapporte le M. leprosa de la liste de Distant de 1901. 56 1. — M. acuta Dallas. N'est pas fort rare. Je le connais de Banana-Boma (Tschoffen), Kamozi (Duvivier), Marungu (Storms), Mpala (Storms), du Tanganyika, et de Dima 24-IX (Koller). MECOSOMA Dallas. Une seule espèce a été rapportée du Congo. 1. — M. floridum Distant. Décrit sur un exemplaire provenant du pays des Niam-Niam (Bohndorft et appartenant au Musée de Bruxelles. N'a plus été retrouvé depuis. ANDRALLUS Bergroth. (AUDINETIA Ellenrieder.) l'unique espèce de ce genre à une distribution géographique curieuse. Surtout abondante aux Indes et en Malaisie, elle a été trouvée d’une part jusqu'au Mexique, de l'autre en Afrique! 1. — Andr. spinidens Fabricius. ", Depuis la publication de mes « Rhynchota + j'en ai vu un exemplaire congolais, recu de Luluabourg (Janssens) par le Musée de Bruxelles. ANASIDA Karsch. La seule espèce que j'ai reconnue dans ce genre existe au Congo belge. 1. — An. tenebrio Karsch. Cette intéressante forme est représentée dans ma collection par des exemplaires recueillis à Léopoldville et à Luluabour oo 2 GLYPSUS Dallas. Ce genre possède au Congo cinq représentants. 1. — GI. Bouvieri Schouteder. Le British Museum possède cette espèce du « Congo ». Mon type provenait du Congo français : Haute-Sangha (Museum de Paris), et un troisième spécimen. dans ma collection, est étiqueté : Dahomey. 2. — GI. conspicuus Westwood. Cette espèce, dont l'habitat comprend l'Afrique orientale et méridionale, n'est connue du Katanga et du Tanganyika, de Moliro (Duvivier). La var. moestus Germar se rencontre avec la forme typique. 95. — Gl. erubescens Distant. Décrit des Niam-Niaum (Bohndorff, au Musée de Bruxelles), ce Glypsus se retrouve aussi hors du Congo : ma collection le possède de Benué-Niger. 4. — Gi. Kuhlgatzi Schouteden, Un spécimen congolais, en mauvais état de conservation, appartenant au Musée de Bruxelles, a été référé avec doute par moi à cette espèce. Les autres exemplaires qui me sont connus provenaient de | Abyssinie et de l'Afrique orientale allemande. D. — Gl. vigil Germar. Un exemplaire unique, de ma collection, provient des Stanley-Falls. SUBFAM:. TESSARATOMIN Æ. Cette sous-famille à également été traitée dans le deuxième fascicule de mes « Rhynchota Aethiopica +. En ce qui concerne le Congo je n'ai guère d'indications à ajouter à celles que j'ai déjà données. Pour des raisons que j'indique plus loin on ne trouvera pas dans cette sous- famille le genre Delocephalus Distant : je le range actuellement parmi les PAylloce- phalinæ, auprès de Basicryptus. PIEZOSTERNUM Amyot et Serville. Les trois formes décrites d'Afrique me sont connues du Congo belge. 1. — P. calidum Fabricius. L'un des Tessaratomiens les plus communs au Congo. Je l'ai vu de Popoto Bata, Lukungu (Haas), Lado (Hanolet), Chiloango (Tschoffen), Stanley-Falls (Malfeyt), Banzyville (Hermans), Niam-Niam (Bohndortl. 68 > _ P. calidum Breddini Schouteden. Paraît assez répandu dans l'Afrique orientale. Je l'ai également vu de Togo, du Congo francais : Landana, et du Congo belge. 3. — P. fallax Breddin. Semble être presque aussi répandu au Congo que P. calidum, avec lequel il à été confondu et en compagnie duquel on le trouve Je le connais de Banana-Boma (Tschoffen), Stanley-Falls (Malfeyt), Lado (Hanolet), Niam-Niam (Bohndorff). L'espèce ne paraît pas dépasser l'Uganda à l'est (ma collection). TESSARATOMA Lepelletier et Serville. Des huit espèces africaines décrites six mont passé sous les yeux en exemplaires congolais. Le nom indigène à Stanleyville, d'après M. Duchesne, de 7. Hornimant et 7. Afzelii est : Gbwagbwi ngu. 1. — T. æthiops Distant J'ai vu cette espèce de Lukungu (Haas), Stanley-Falls (Malfeyt), Lodima (Waelbroeck). 2, —_ T. Afzelii Stal. Plus spécial à l'Afrique occidentale et centrale, on le retrouve jusque dans l'Usambara (7. usambarica Breddin). Je l'ai vu de Mawambi, des Niam-Niam (Bohndorff), de Banzyville (Hermans), Stanley-Falls (Malfeyt). 3. — T. Hornimani Distant. Ma été communiqué de Banzyville (Hermans) Stanleyville (Duchesne) Kabam- baré (Delhaize). C'est à celte espèce que se rapporte la note insérée par erreur sous T. œæthiops dans mes « Rhynchota + et relative au nom indigène. Les deux espèces sont d'ailleurs fort voisines et ne sauraient être distinguées l'une de l’autre par un indigène, le 7. A/fselii portant déjà le même nom que la 7. Hornimani. 4. — T. indicta Distant. Décrit par Distant de l'Afrique centrale : Vambuya. Il se trouve assez fréquem- ment dans les envois reçus du Kamerun. Du Congo, je ne l'ai vu que d’Ibembo (Duvivier). D. — T. miscella Montandon var. viridans Montandon. Le type de ce beau Tessaratoma, appartenant au Musée de Bruxelles, provient des chutes de Samlia. J'en ai vu un autre spécimen du Congo belge. 69 6. — T. nemorivaga Distant. Cette rare espèce a été décrite de Yambuya, sur la Riv. Aruwimi. Je le possède de Stanley ville. ECTMETOCARA Bergroth. Une seule des trois espèces de ce genre purement africain, rares toutes trois d'ailleurs, m'est connue du Congo. 1. — Ect. platygastra Westwood. Le Musée de Bruxelles possède un spécimen de cette espèce provenant des Niam- Niam (Bohndortt). NATALICOLA Spinola. L'une des deux espèces décrites existe au Congo; l'autre, décrite récemment, provient de la Zambésie. 1. — N. pallidus Westwood (Delegorguei Spin). °, Dans mes « Rhynchota » j'ai, sur la foi de Distant et Montandon, distingué le N. pallidus Westwood du N. Delegorquei Spinola, mais en ajoutant que je n'avais pu reconnaitre cette espèce, douteuse pour moi, et que j'espérais pouvoir en examiner le type et vérifier ainsi la validité du N. pallidus en tant que distinct du N. Dele- gorquei. J'ai, depuis, eu l’occasion de voir à Oxford, grâce à l’amabilité de M. le pro- fesseur Poulton, le type unique décrit par Westwood et j'ai pu constater qu'il s'agit bien d’une même espèce. La cellule indiquée par Distant sur le disque élytral constitue une anomalie, car elle n'existe que sur l'élytre gauche; elle ne donne done pas de caractère permettant de différencier deux espèces. En conséquence N. Delegorquet doit dorénavant porter le nom de N. pallidus Westw. L'espèce semble exister dans toute l'Afrique éthiopienne. J’en ai vu en eflet des exemplaires nombreux dont l'habitat s'étendait du Soudan au Cap. Du Congo je le connais du Katanga (Lemaire). CYCLOGASTRIDEA Reuter. J'ai actuellement devant moi deux espèces de ce genre, dont l'une encore inédite. Une seule m'est connue du Congo belge. 1. — C. nigromarginalis Reuter. Je possède du Tanganyika une larve que je rapporte sans hésitation à cette espèce. Le Musée de Bruxelles en à recu une autre de Lado. Du Kamerun, outre le C. nigromarginalis j'ai recu deux exemplaires, un GO et une ®, d'une espèce fort voisine mais que je crois devoir distinguer, sous le nom de C. vicina n. sp. Elle est plus grande que le C. nigromarginalis, le © mesurant 21.25 mm. et la © 23 mm; vu de dessus, le segment O' dessine un angle obtus à sommet arrondi, tandis que chez le ©‘ de l'espèce de Reuter ce segment est sinué au sommet: vues de dessus également, les lames génitales apicales de la Q paraissent proportionnellement plus courtes, leur sommet est plus obtus et leur bord externe plus courbé. L'individu Q@ que je possède à les sutures des segments du con- nexivum, le limbe externe des pièces génitales (les pièces internes exceptées) et la partie spathuliforme de l'écusson d'un beau rouge sang. HAPLOSTERNA Westwood. J'ai également sous les yeux deux espèces de ce genre, dont l’une, encore inédite, ne n'est connue que de l'Afrique orientale allemande. L'autre a été trouvée déjà au Con2o. 1. — H. virescens Westwood. Un spécimen unique, provenant des Niam-Niam (Bohndorff), appartient au Musée de Bruxelles : c’est le type du Cyclogastridea æquatorialis Distant. L'espèce nouvelle que j'indique ci-dessus, A. distincta n. sp., en difière à pre- mière vue par l'absence des petites macules noires occupant les angles extrêmes basal et apical des segments ablominaux. En dehors les segments paraissent rembrunis (les deux côtés dans mon unique exemplaire ne sont pas identiques à cet égard, le côté ventral gauche étant plus sombre). et les impressions transversales linéaires divisant les segments sont brunâtres latéralement sur les second et troisième segments, noires sur les trois suivants. De cette forme nouvelle je ne possède qu'un individu 9, recueilli à Manow, dans l'Afrique orientale allemande. Longueur : 24 mm. SELENYMENUM Montandon. Les deux espèces décrites ont déjà été rapportées du Congo belge. 1. — S. contractum Montandon. Le type, un individu Oo‘ conservé au Musée de Bruxelles, fut recueilli entre Banana et Boma (Tschoften). 2. — S. pyriforme Montandon. Le type provenait de Sierra-Leone. Je possède un exemplaire capturé à Banana ; cest, comme le type, une Q. Comme je l'ai dit ailleurs, il se pourrait fort bien que les deux Selenymenum décrits soient en réalité les deux sexes d'une même espèce. SUBFAM. DINIDORIN Æ. Les trois genres connus d'Afrique avec certitude sont représentés dans les collections congolaises que j'ai étudiées; l’un d'eux, toutefois, ne ma passé sous les veux qu'en exemplaires recueillis au Congo francais. Quant au genre Dinidor, je n'en ai vu aucun représentant africain et, comme je le dis plus loin, je considere que le D. vicarius de Horväth a été faussement étiqueté. PATANOCNEMA Karsch. QE] Ce genre ne comprend encore qu'une espêce, décrite du Kamerun et que j'ai vue du Congo francais. Je la cite ici à titre documentaire. 1. — P.ovata Karsch. Cette intéressante et peu commune espèce est représentée au Musée de Bruxelles par un spécimen recueilli aux chutes de Samlia. Les exemplaires de ma collection proviennent du Kamerun et du Congo francais : Lambarem. CYCLOPELTA Amyot et Serville. Les deux espèces africaines sont connues du Congo belge. Comme je l'ai dit ailleurs, le C. dorsalis Walk, dont j'ai vu le type au British Museum, est en réalité un ASpongopus. 1. — C. funebris Fabricius. Je l'ai vu seulement du pays des Niam-Niam (Bobndorff) et du Katanga (Lemaire). 2. — C. tristis Stäl. Plus répandu que le précédent. J'en ai sous les yeux des spécimens recueillis à Lukunga (Haas), au Tanganyika, à Boma Sundi (Rolin), dans le Katanga entre Kimpana et Kimbelé (Cabra), Khoru-Lukafu 1V-1907 (Neave), Yambuya (Johnston), Tschoa (Cabra), Dima 22-IX (Koller). ASPONGOPUS Laporte de Castelnau. De nombreuses espèces de ce vaste genre sont déjà connues de l'Afrique cen- trale. 1 1. — Asp. cruralis Distant. Les types de cette espêce sont au Musée de Bruxelles. Elle n’est encore connue que du Congo : Inongo (Leyderi, Lukungu (Haas), Niam-Niam {Bohndorff). Popoca- bacca (Loos), Nyangwe (Lemery). 2, — Asp. cyclopeltus Distant. Ne m'est connu que par les types, conservés au Musée de Bruxelles, et prove- nant du pays des Niam-Niam (Bohndortf. 3. — Asp. dubitabilis Fairmaire. Je l'ai vu des Stanley-Falls (Malfeyt) et de Banana-Boma (Tschoften). {. — Asp. ephippiatus Schouteden. — PI. If, fig. 17. Je n'ai pas examiné d'autres exemplaires que ceux qui ont servi à la descrip- tion (Musées de Bruxelles et de Tervueren, ma collection). Ils proviennent des Stanley-Falls (Malfeyt) et de Stanleyville {Dachesne). Je rapporte avec quelque doute à cette espèce une larve provenant de Lado (Hanolet). D. — Asp. japetus Distant. ën 1890, Distant a cité de Yambuya, sur l'Aruwimi, cette espèce décrite par lui du Matebeleland. 6. — Asp. laboriosus Bergroth. Le Musée de Bruxelles possède des exemplaires ainsi nommés par Lethierry et récoltés à Marungu, au Tanganyika (Storms). Je l'ai vu également de Nyangwe (Lemery). 7. — Asp. lividus Distant. À cette espêce décrite sur des individus récoltés au Nyasaland, au Natal et au Transvaal, je crois devoir rapporter des spécimens recueillis à Kambove 11-1907. (avec larve) (Neave), Kambove-Lukafu IV-1907 (Neave) et Beaudoinville {P, Lenoir). 8. Asp. Lenoiri n. Sp. ., De Beaudoinville, sur le Tanganyika, j'ai recu un exemplaire @ d’un Aspongo- pus que je considère comme nouveau et que je dédie au P. Lenoir qui l'a décou- vert. Cet Aspongopus parait fort proche de l'Asp. binotatus Dist., décrit du Nyasa- land, mais la brève description donnée de cette espèce ne répond pas suffisamment à mon Asp. Lenoïri pour que je puisse les identifier. Mon unique exemplaire à malheureusement souffert du voyage et est privé d'antennes et de tarses. En la description : voici En dessus, d'un brun-marron foncé; la tête presque noire, le pronotum en avant, la base de l’écusson un peu plus sombre, la corie en dehors et le pronotum antéro- latéralement, surtout en arrière, noirâtre: l'extrême bord des juga brun: le bord extrême du pronotum antérieurement et antéro-latéralement, l'angle huméral lJar- œement, se continuant par le limbe costal de la corie, assez large d'abord et allant en se rétrécissant jusqu'au niveau de l’apex de l’écusson, le connexivum et la partie apicale de l'écusson dépassant la partie coriace de l'élytre, d'un jaune ocré; une fine ligne brune divise longitudinalement la partie pâle de lécusson; la membrane cuivrée. Tête ponctuée chagrinée; pronotum à bords antéro-latéraux courbés en dehors, chagriné, à peine ridé en arrière; écusson à rides transversales assez distinctes dans la moitié basale, À ponctuation espacée, quant au reste ponctué-cha- griné; la zone jaune de la corie à ponctuation rare, le bord apical de la corie con- vexe régulièrement. En dessous, d'un ochré brunâtre, la poitrine plus pâle. Poitrine ponctuée-marbrée de brun, surtout vers les hanches et au limbe externe du prostethium; de chaque côté une grande tache noire oceupant la partie postérieure de la mésopleure et la méta- pleure sauf au limbe postérieur, un peu plus rapprochée des hanches qne du bord externe, un peu prolongée en dehors au niveau de la suture méso-métasternale ; sillon orificial flavescent distalement. Ventre oranulé, marbré de brunâtre, ponetné en dehors; de chaque côté des macules irrégulières noires en rangées longitudinales : la première rangée partant au niveau du bord interne de la tache sternale et de l'orifice, les macules la composant situées près du bord postérieur des segments; la deuxième rangée un peu plus en dehors, les macules près du bord antérieur; puis, plus en dehors, sur chaque sement trois macules disposées en triangle, la macule du sommet située près du bord antérieur et contournant en dehors, à une petite distance, le stiomate, les deux autres macules près du bord postérieur: puis une macule vers le milieu du segment: enfin la zone postérieure, sauf l'extrême bord (pâle), des segments en dehors (connexivum), et parfois vaguement la zone antérieure, sont éga- lement maculés-marbrés de brun-noir. Rostre à second article un peu plus long que les suivants réunis, ceux-ci subégaux. Pattes d'un brun marron (les tarses manquent); fémurs présentant en dessous deux ranoées longitudinales de courtes épines ou dentieules; les arêtes des tibias légèrement spinulées également; tibia postérieur un peu comprimé, vu de côté il s’élargit en dessous, presqu'à la base, puis va en se rétrécissant jusque vers le tiers apical, en dessous il décrit une courbe légère assez régulière jusqu'au même endroit. Longueur : 17.5 mm. 9. — Asp. limbatus Signoret. Je l'ai vu du Mayumbé et des Nian-Niam (Bohndorff. Je le possède aussi de Lambarem, dans le Congo français. 10 74 10. — Asp. nigroviolaceus Palisot de Beauvois. Je ne l'ai vu que du pays des Niam-Niam (Bohndorff). 11. — Asp. nubilus Westwood. Je n'ai vu cette espèce, répandue dans l'Afrique du Sud, que de Kambove- Lukafu IV, 1907 (Neave). 12. — Asp. remipes Stul. Je le connais de Banana-Boma (Tschoffen) et du Tanganyika. 13. — Asp. spissus Distant. Je n'ai pu examiner que les types, au Musée de Bruxelles, provenant de Boma Sundi (Rolin). 14. — Asp. viduatus Fabricius. C'est, avec le suivant, le plus commun et le plus répandu des Aspongopus con- golais. Je l'ai vu de Bena-Bendi (Cloetens), Inongo (Leyder), Boma (Tschoffen), Zongo (Tilkens), Luluabourg (Haas, Moliro (Duvivier), Popocabacca (Loos), Ubanghi, Ikelemba, Ibembo (De Smet), Kalumba-Kilwa VII1-1907 (Neave), Mpika 1-1908 (Neave), Buta (Ribotti), Léopoldville, Nyangwe (Lemery). Cette espèce est signalée comme nuisible au Melon. 15. — Asp. xanthopterus Fairmaire. ., Jœalement fort répandu. Les spécimens que j'ai devant moi proviennent de Lukungu (Haas), Inongo {Leyder), Bena-Bendi (Cloetens), Kassongo (Rom), Zongo (Tilkens), Niam-Niam (Bohndorff), Stanley-Falls (Malfeyt), Banana-Boma (Tschoften), Ubanghi, Kitoloba Ikelemba Kinshassa (Waelbroech), Monghay 30-VI-1907 (Wael- broeck), Lenghi (Cabra), Léopoldville, Mawambi, Dima 20-IX (Koller). DINIDOR Latreille. De ce genre exclusivement américain Horväth a décrit sous le nom de D. vicarius une espèce que le Musée de Budapesth à recu du D' Holub avec l'indication « Afrique centrale ». Il est probable, à mon avis, qu'il y à eu erreur d’étiquetage et que l’Insecte provenait en réalité de l'Amérique. Dans le même travail d'ailleurs où il décrit le D. vicarius, mon excellent collègue fait connaître d’autres espèces encore (Polytodes ochraceus, etc.) qui lui ont été remises avec la même indication de patrie et dont Îles proches parents se trouvent habiter aussi l'Amérique. Cela me paraît confirmer l'hypo- thèse d’une erreur de manipulation. SUBFAM. PHYLLOCEPHALIN Æ A part les Basicryptus, Dalsira et Macrina, les espèces appartenant à cette sous-famille se rencontrent rarement dans les collections recues du Congo, où cependant diverses formes fort intéressantes ont déja été découvertes : j'en décris encore plusieurs dans ces pages. Je rattache également aux Phillocephalinæ le genre Delocephalus Dist., classé jusqu'ici parmi les Tessaratomiens. GELLIA Stäl. Les espèces de ce genre sont toujours rares. J'en connais néanmoins déjà cinq du Congo belge. Deux d'entre elles me paraissent inédites et sont décrites ci-dessous. 1. — G. dilatata Signoret. Un spécimen ainsi nommé par Distant, au Musée de Bruxelles. Il provient de Banzyville (Hermans). 2. — G. Neavei n. sp. Le Musée de Tervueren possède un exemplaire ® d'un Gellia que je place auprès du G. angulicollis Stäl, décrit de Cafrerie, que je ne connais que par la description qu’en a donnée Stäl. Cet individu a été récolté par le D' Sheflield Neave à qui je dédie cette nouvelle espèce, à Chaka-Kundigangu, I-1908. D'un flavescent-brunâtre, à ponctuation brunâtre, noirâtre par places sur le disque des cories où elle dessine quelques fines marbrures, de même que sur le limbe externe et l’apex de l’écusson; les sutures des segments du connexivum assombries également. Tête concave nettement. Les prolongements du pronotum atteignant le niveau de la moitié de la tête; ils offrent en avant un denticule; le pourtour des cicatrices est d'un noir brillant, entourant un tache transversale sinueuse pâle (ce sont là évidemment les deux taches noires marquées d'une tâche pale que Stal indique chez son G. angulicollis); toute la région, en forme de trapèze, limitée en avant par les cicatrices, en arrière par la ligne interhumérale et latéralement par une ligne imaginaire partant de la cicatrice et se prolongeant en arrière dans la direction de l'angle basal de la corie jusqu'à la rencontre de la ligne interhumérale, d'un flave pâle et offrant des rides transversales bien accentuées et fort nettes; la ligne médiane, interrompue, est également d’un flave päle. Sur la base de l'écusson cette dernière se continue indistinctement, marquée à la base même dune petite macule plus nette, de même aussi qu'une macule allongée de chaque côté, bordant la dépression sombre qui marque chacun des angles de la base. La membrane est brunâtre à nervures plus sombres. 76 En dessous, d'un flavescent plus pâle, à l'exception des juga et des parties latérales dilatées du pronotum, qui sont brunâtres comme en dessus. La poitrine offre de chaque côté une large bande d'un noir poix brillant, marginale en arrière, bordée au prostethium par la partie dilatée, divisée sur le mesostethium; en outre contre les hanches une ligne interrompue d'un brun noirâtre; cette ligne et le bord interne de la bande latérale se continuent sur la tête par deux traits bruns; le sommet des hanches également assombri. Sur le ventre la bande latérale se conti- nue, assez distincte à la base puis se devinant seulement, réduite surtout à une macule située près du bord antérieur du segment et en contact avec une macule arrondie calleuse d'un blane d'ivoire qui englobe le stigmate (celui-ci se trouve près du bord postérieur de cette macule); — la ligne bordant les hanches se continue par une série de taches plus nettes de même que celle passant par les sommets des hanches; — une bande médiane assez étroite est pâle, guère ponctuée de brun; sur Ja ligne médiane du sixième segment une petite macule sombre; les sutures des seoments en dehors assombris comme en dessus ; la ponctuation brunâtre-noirâtre n'est pas serrée. Antennes courtes, d'un flavescent-brunâtre, les deux tiers apicaux environ du dernier article rembrunis; premier article plus long que le troisième auquel le second est subégal; quatrième et premier subégaux, le cinquième nettement plus long. Pattes ponctuées de brun et de noir; la ligne supérieure des fémurs et une macule antéro- apicale plus pâle et non où guère maculés-ponetués. Longueur : 15.5 mm Par sa coloration ainsi que par les proportions relatives des deuxième et troi- sième articles des antennes, le G. Neavei se distingue aisément du G. angulicollis. € 3. — G. punctulata Stal. Je possède de Bata un Gellia que je crois devoir rapporter à cette espèce. 4, — G. rugulosa Distant. — PI. II, fig. 5. Outre le type (Musée de Bruxelles) provenant des Niam-Niam (Bohndorif), j'en ai vu un exemplaire rapporté dIsanghi, un autre de Kasenga-Kalumba VIII-1907 (Neave), et un troisième de Léopoldville. 9. — G. tristis n. Sp. Du Mayumbé je possède un spécimen © d'un Gellia nouveau que je décris ici. Il vient se placer auprès du G. dilatata Sign. dont il a la coloration générale et l'aspect rugueux, mais sen distinguera aisément par le second article des antennes un peu plus long que le troisième et non pas plus court que lui. En dessus, entièrement d'un noir assez opaque, tendant par places (juga, etc.) au brun-noir, l'extrême bord interne des prolongements du pronotum pâle; la mem- brane sombre; rugueux assez finement, à ponctuation peu nette sauf sur la corie et sur la tête (où elle est serrée); le pronotum granuleux-rugueux, l'écusson à rides transversales nettes dans la partie basale, puis allant en s’effacant. Les juga sont peu concaves et ne se touchent qu’au sommet, laissant en avant du tylus un espace ouvert. Les prolongements du pronotun ont le bord externe peu courbé, avec un denticule à l'apex et atteignent presque la moitié de la tête; ils ne sont que fai- blement relevés. En dessous, également d'un noir opaque, avec sur les pro-, méso- et métapleures une bande latérale (comme chez G. Nearei) coupée de päle et une ligne longeant les hanches, d'un noir brillant, séparées par une bande d'un flavescent-brunâtre, sur le ventre, une ligne de chaque côté près du bord externe (dessinant un are sur chaque segment) et des macules et marbrures assez peu régulières, formant assez nettement sur chaque segment une ligne transversale antéapicale et une autre antémédiane, d'un flavescent-brunätre. Les pattes noires où brun-noir, les fémurs en dessus d'un brun foncé, les tarses pales en partie. Antennes noirâtres, les extrémités des articles pâles ; premier article légèrement plus long que le quatrième mais nettement plus court que le cinquième; quatrième plus long que le second et celui-ci un peu plus long que le troisième. Longueur : 11 mm. SANDEHANA Distant. Ce genre ne renferme jusqu'ici qu'une seule espèce, connue du Congo seulement. 1. — S. labiosa Distant. — PI. Il, fig. 1. Je n'en ai vu aucun autre exemplaire que le type conservé au Musée de Bruxelles et provenant des Niam-Niam (Bohndortf). DELOCEPHALUS Distant. Jusqu'à présent ce genre a été classé parmi les Tessaratomiens et Horväth à même créé pour lui une tribu spéciale des Delocephalaria; moi-même en en décrivant dans mes « Rhynchota » une nouvelle espèce provenant du Congo, je l'ai laissé dans cette sous-famille. L'examen d'une ® de mon D. Congo me décide maintenant à ranger Delocephalus parmi les Phyllocéphaliens, tout auprès de Basicryplus, dont il a le facies. Chez cette Q, en ellet, les stigmates du premier segment ventral sont cachés, tandis que chez le © ils étaient partiellement visibles. Et, d'autre part, les pièces génitales répondent bien à la figure que j'ai donnée de celles du D. nrnialus, espèce que je n'ai plus sous les yeux. 1. — D. Congo Schouteden. Avec le D. miniatus Dist., de Madagascar, c'est la seule espèce connue du genre. Je l'ai décrite sur un spécimen © de ma collection; mais jen ai vu un 78 exemplaire @ recu récemment du D° Sh. Neave par le Musée de Tervueren et pro- venant de Mpika, 1-1908. BASICRYPTUS Herrich-Schaefter. Ce genre est répandu dans toute l'Afrique éthiopienne et comprend une bonne quinzaine d'espèces décrites. Cinq de celles-ci m'ont passé sous les yeux en exem- plaires congolais et j'en ai vu deux autres me paraissant inédites et qui sont décrites 11 1. — B. Bohndorffi Distant. Je n’en connais que le type (Musée de Bruxelles), provenant des Niam-Niam (Bohndorfi. 2. — B. costalis Germar. J'en ai sous les yeux un exemplaire recueilli au Katanga. 3. — B. distinctus Signoret. C’est l'espèce qui parait la plus répandue, la plus commune. Je l'ai vue des Niam-Niam (Bohndorff), de Lukungu (Haas), Bena-Bendi (Cloetens), Ubanghi (Allard), Stanley-Falls (Malfeyt), Banzyville (Hermans), Dima 14-21-23-IX (Koller). Nom indigène à Banzyville : Bwagbwi gnu. 4. — B. funebris n. Sp. Des Stanley-Falls je possède un individu © d'un Basicryptus assez distinct à première vue par la coloration presque noire de sa face supérieure, avec le bord costal en grande partie d’un teint ivoire un peu jauni, de même que la partie visible du connexivum. — Un exemplaire également appartenant au Musée de Tervueren et provenant de Mpika, XII-1907 (Neave), que je rapporte à la même espèce eu diflère surtout par sa taille plus forte, le fait d'avoir la face supérieure partiellement marbrée de blanchâtre, le connexivum sombre, etc., je le décris ci- dessous également comme variété affinis n. var. Forma typica : En dessus, d'un noir qui par places est faiblement brunâtre ou violacé, la partie distale de lécusson et la corie à sa base présentant des macules lisses un peu plus pâles; le limbe costal de la corie d’un blanc-jaunätre, calleux, jusqu’au delà du milieu où il va en dégradant et s’effaçant; la membrane légèrement bru- natre, toute semée de petites macules punctiformes. La tête est érodée, le pronotum et l’écusson sont couverts d'une ponctuation forte, surtout sur le pronotum, entre laquelle ïls offrent des rides transversales anastomosées, plus nettes sur l'écusson ; la corie est ponctuée plus finement et plus densément et n'est pas ridée. La tête assez longue va en se rétrécissant légèrement vers l'avant, l’apex arrondi, les bords latéraux fort peu sinués; les juga contigus en avant du tylus, déclives en de- dans, non relevés en dehors chez le type; la base de la tête et le tylus convexes, les juga plutôt planes. Le pronotum a les bords antéro-latéraux à peu près droits, à peine sinués, les angles antérieurs faiblement saillants, les angles latéraux peu proéminents, arrondis. L’écusson a de chaque côté, près des angles au bord basal l'indication d'un espace calleux; la partie apicale est plus nettement ponctuée, à rides s'effacant peu à peu; l'apex est arrondi. Er dessous : tête et poitrine sombres avec quelques marbrures ou macules pâles; le ventre flavescent mais couvert d’abondantes petites macules arrondies brunes, plus ou moins fusionnées et qui envahissent presque complètement la zone latérale le bord externe restant toutefois flave; les stigmates placés au bord posté- rieur d'une macule calleuse flave. Pattes sombres écalement, d'un noir brunâtre, les tibias en dessous partiellement flavescents brunâtres; un sillon bien net äux tibias postérieurs, peu accentué aux autres. Antennes d'un flave testacé ([mutilées chez le type): le premier article n'atteint pas l'extrémité de Ja tête; le second, un peu plus long que le premier, est plus court que le troisième. Longueur & 17.75 mm. Var. affinis n. var. L'exemplaire récolté à Mpika par M. Neave et que j'ai indiqué ci-dessus diffère de mon type par la taille plus forte (21.75 mm. au lieu de 17.75); la tête, la partie antérieure du pronotum, l'écusson et la corie partiellement marbrés de blanchâtre ou de flavescent, le connexivum presqu'entièrement sombre, les bords latéraux de la tête un peu plus sinués et les juga légèrement relevés en dehors, les bords antéro- latéraux du pronotum plus nettement denticulés et ses angles latéraux plus larges et plus obtus; la tête en dessous et la poitrine ainsi que les pattes plutôt flaves- cents-blanchâtres densément maculés de noir où de brun-noir; le ventre plus sombre avec le bord externe également maculé de noir. Les antennes sont brunâtres, le second article notablement plus court que le troisième, celui-ci un peu plus long que le quatrième mais plus court que le cinquième. Longueur © 21.75 mm. L'ensemble de ces caractères différentiels justificrait peut-être l'élévation de cette forme au rang d'espèce. Mais je ne puis le faire au vu d'un unique exemplaire. 5. — B. irroratus Westwood, var. angulatus n. var. Je rattache à cette espèce que je ne connais pas en nature un spécimen recueilli à Kambove-Ruwe, 11-11-1907, par M. Neave. La tête en est fort courte eu égard à la largeur, et il diffère nettement de la figure qu'a donnée Distant de l'espèce de 80 Westwood par les angles latéraux du pronotum assez fortement proéminert et angulés (l'angle à peu près droit, son bord postérieur droit, le bord antérieur courhé nettement), la ligne de séparation entre la partie claire antérieure et la partie basale sombre coupant l'angle au sommet. Je distinguerai cette forme sous le nom de var. angulatus n. var. Longueur : 19 mm. G. — B. notatus Dallas. Les seuls exemplaires congolais que j'ai vus provenaient des Niam-Niam. 7. — B. pallidus n. Sp. De Léopoldville je possède une 9 d'un Basicryplus nouveau que je décrirai rapidement ici. D'aspect assez déprimé, fort peu convexe dorsalement, le pronotum modérément déclive en avant, avec les v“ôtés antéro-latéraux un peu relevés; en dessus, pâle, d'un ochre-jaunâtre(?) clair, avec quelques petites macules noires semées cà et la, la ponctuation brunâtre; sur le pronotum et la base de l'écusson, une indication de ligne médiane pâle; le pronotum à rides assez nettes en avant de la ligne interhumérale, simplement ponctué ou à peu près en arrière; l'écusson, de même, dans sa moitié basale est ridé, dans la moitié distale au contraire il n'est que ponctué; la corie, ponctuée pas trop densément, offre des sortes de bosselures nettes, la membrane, enfumée, offre quelques macules sombres. La tête est courte, se rétré- cissant assez graduellement, les bords un peu sinués à la base puis courhés en dehors ; l’apex lérèrement échancré. Les bords antéro-latéraux du pronotum, presque droits, offrent des dents spiniformes aiguës bien nettes; les angles latéraux sont un peu proéminents et angulés (langle droit à peu près). L'apex de l'écusson angulé- arrondi. Le bord costal de la corie à peine calleux. En dessous, l'abdomen est de teinte plus sombre, brunâtre, surtout en dehors; les stigmates sont au bord postérieur d'une macule calleuse flavescente; sur chaque segment, une macule noire, en avant du milieu, plus rapprochée du stigmate que de la ligne médiane, sauf sur le sixième segment Fémurs intermédiaires et postérieurs plus päles en dessus. de même que les arêtes des tibias. Antennes brunâtres, le second article égalant une fois et demie environ le troisième, légèrement plus long que le quatrième mais plus court que le cinquième. Longueur : 17 mm. 8. — B. rugosus Fabricius. Je possède cette espèce de Léopoldville. Je l'ai vue également du Tanganyika. DALSIRA Amyot et Serville. Une quinzaine d'espèces sont connues d'Afrique, mais je n'en ai vu que cinq du Congo jusqu'à présent. 81 1. — D. affinis Amyot et Serville. Je l'ai vu de Banana (Busschodts), Bena Bendi (Cloetens), Umanghi (Wilverth), Lado (Hanolet). 2. — D. albopunctata Bergroth. La forme typique et la variété pallida Schout., que j'ai décrite sur des spéci- mens recueillis dans le Congo français, à Lambarem (ma collection), me sont connues de Popocabacca (Loos), Nyangwe (Lemery), Lac Léopold IT (van Hollebeke), Dima 23-IX (Koller). 3. — D. Gelei Distant. Cette espèce fut décrile comme Schismatops, mais, je lai déjà dit ailleurs, sa place me paraît être dans le genre Dalsira, près de D. albopunctulata. Schismatops obscurus Dall. en est nettement distinct. Outre le type, appartenant au Musée de Bruxelles et recueilli à l'Equateur par le commandant van Gele, jai examiné des exemplaires du D. Gelei capturés à Ibembo (De Smet), Boma (Tschoflen', Kassongo (Rom), Léopoldville, Umanghi (Wil- verth)}, dans le Haut-Congo. 4. — D. striata Signoret. Ne paraît pas rare. Avec la suivante, c'est l'espèce que l'on recoit le plus souvent du Congo. Je dirai même que je suis assez porté à rattacher D. micina à D. striala comme synonyme ou tout au plus comme variété : les caractères tirés de la longueur relative des premiers articles des antennes ne sont, en effet, pas constants, à en juger d'après les exemplaires que j'ai devant moi : chez certains les articles 2 et 3 sont égaux, mais chez d'autres le troisième est déjà un peu plus long que le précé- dent, indiquant donc le passage à D.vicina. Les exemplaires que j'ai sous les yeux proviennent de Banzyville (Hermars), Inongo (Leyder), Umanghi (Wilverth), Luluabourg, Buta (Ribotti). 5. — D. vicina Signoret. J'en ai sous les yeux des exemplaires étiquetés : Inongo (Leyder), Kassongo (Rom), Zongo (Tilkens), Lengho (Leyder), Lado (Hanolet), Stanley-Falls (Malfeyt), Kelemba (Delaunay), Banzyville (Hermans), Isanghi (Baltus\, Umanghi (Wilverth}, Ubanghi. Distant l'a cité de Yambuya (sous le nom de Basicryptus funestus Walk, qu'il a plus tard mis en synonymie de D. vicina.) GONOPSIS Amyot et Serville. Trois espèces me sont connues du Congo, l’une d'elles est nouvelle. 11 2) M 1. — G. maura Distant. Outre les types, provenant des Niam-Niam (Bohndortff) (Musée de Bruxelles), j'ai vu cette espèce de Popocabacca (Loos), Bena Bendi (Cloetens), Stanley-Falls (Malfeyt), et du Kasaï. Chez ce dernier exemplaire la coloration noire est fort étendue. 2, — G. recurva Distant. Le type de Distant provenait du Tanganyika. J'ai déjà signalé ailleurs que j'avais recu de l'Erythrée un Gonopsis répondant bien à la diagnose du G. recurva. 3. — G. Waelbroecki n. Sp. J'ai sous les yeux un spécimen © d'un Phyllocéphalien nouveau que je place dans le genre Gonopsis auprès des G. mantis et religiosa, espèces que je ne possède toutefois pas en collection et qui sont décrites de Cafrerie. Cet exemplaire unique provient du Katanga. En voici la description De forme allongée, peu convexe. En dessus d'un flavescent-grisâtre, la région basilaire médiane de la tête, la partie basale du pronotum en arrière d'une ligne un peu saillante interhumérale, elle-même plus foncée, et les élytres sauf une zone externe assez large, rembrunis légèrement: une bande marginale de chaque côté de l’écusson, allant en s’effacant après le milieu et une bande médiane longitudinale plus étroite, effacée avant l’apex, d'un brun-poix ou noir; les cicatrices du pro- notum constituant par leur réunion une bande transversale antérieure trapézoïdale d'un noir brillant; la membrane blanchâtre, à nervures noires. La tête, plus courte que le pronotum, est triangulaire. à bords faiblement sinués en avant des yeux puis courbés peu fortement jusqu'au sommet, les juga ont l’apex arrondi et se recou- vrent à l'extrémité; la base un peu bombhée, les juga légèrement concaves, à bord externe relevé. Le pronotum est plus de deux fois aussi large que long; les bords antéro-latéraux sont subrectilignes, à peine sinués, tranchants, non dilatés; les angles latéraux ne sont pas saillants, le bord antéro-latéral faisant seul très légè- rement saillie en avant de l’angle; la ligne un peu surélevée interhumérale est courbe, convexe vers l'avant; une dépression antéro-latérale de chaque côté, lon- geant en dedans la cicatrice à son extrémité; ponctuation peu profonde, pas fort dense, l'aire interne des cicatrices lisse et brillante. Écusson allongé, avec aux angles basilaires une fossette noire; l’apex angulé-arrondi; ponctuation assez fine, comme sur le pronotum, sauf dans les bandes marginales latérales, où elle est plus forte nettement. Corie finement et assez densément ponctuée. En dessous, plus sombre, la teinte générale plutôt brune, marbrée de clair, la tête en dehors, le limbe latéral du prothorax flavescent et plus de la moitié externe de la zone en dehors des stiomates d’un brunâtre clair, les stigmates situés dans une macule plus sombre sur une petite callosité flavescente; plus en dehors, sur chaque segment, au niveau de l'impression linéaire transverse, une autre petite macule sombre; le prostethium offrant une région ou bande lisse noirâtre. Pattes pales, à peine rembrunies à l'extrémité des fémurs, les tarses en partie sombre. 83 Antennes assez courtes, à dernier article sombre: le second article dépasse un peu l’apex de la tête et est un peu plus long que le troisième, auquel le premier est subégal ; le quatrième est un peu plus long que le troisième mais plus court que le dernier. Longueur : 12 mm. DICHELORHINUS Stal. Deux espèces me sont connues du Congo belge. 1. — D. gambiensis Dallas. Je possède cette espèce de Stanley-Falls. 2. — D. vittatus Signoret. Je n'ai vu cette espèce que du pays des Niam-Niam (Bohndortf). LOBOPELTISTA Schouteden. Ce genre n'est encore connu que par l'espèce-type, décrite du Congo même. 1. — L. funebris Schouteden. — PI. Il, fig. 12. L'unique exemplaire qui m'a servi pour la description de ce Phyllocéphalien provient du Stanley-Pool (ma collection). MACRINA Amyot et Serville. La seule espèce connue du Congo y semble assez répandue. Quant à A7. rubens Stäal, je ne le connais pas encore en nature. 1. — M. juvenca Burmeister. Ma passé sous les yeux de localités assez nombreuses, notamment de Lukungu (Haas), Lengho (Leyder), Bena Bendi (Cloetens), Kassongo (Rom), Basokos, Lado (Hanolet), Stanley-Falls (Malfeyt), Uzongoda (Verbecque), Ubanghi, [ringui, Nyangwe (Lemery), Niam-Niam (Bohndorfl). MELAMPODIUS Distant. Les deux espèces décrites me sont connues du Congo. 1. — M. cervicornis Westwood. Ma collection renferme un unique spécimen de ce rarissime insecte, que j'ai recu avec l'indication « Congo ». 84 2, —_ M. Westwoodi Schouteden. Ne m'est connu que par les types, provenant de Luluabourg et du Mayumbhé {ma collection, Musées de Bruxelles et de Tervueren). SUBFAM. ACANTHOSOMATIN Æ Jusqu'à présent on n’a pas encore signalé de représentants de cette sous-famille au Congo. Les espèces africaines sont d'ailleurs rares en général dans toutes les collections et le manque de documents constaté à ce jour n'implique pas forcément l'absence complète, où à peu près, des Acanthosomatiens dans notre colonie. Et de fait, dans un récent envoi recu par le Musée de Tervueren, j'ai rencontré une pre- mière espèce appartenant à cette sous-famille : Zaccophorella Bornemiszæ Morv. LACCOPHORELLA Horväth. Deux espèces sont connues de ce genre, décrites toutes deux en ces dernières années de l'Afrique orientale allemande. L'une d'elles m'a été soumise du Congo. 1. — L. Bornemiszæ Horväth. Un unique exemplaire, au Musée de Tervueren, recueilli par M. Neave à Kambove, 11-1907. J'ai sous les yeux de nombreux spécimens de cette espèce recueillis par le professeur Sjôstedt au cours de son exploration zoologique du Kilimandjaro, région d'où provenait aussi le type de Horvâth. SUBFAM. CYDNINÆ Le nombre des espèces appartenant à cette sous-famille que l’on connait du Congo est encore bien petit. Je ne cite ici qu'une dizaine d'espèces, étudiées jadis par Distant ou Lethierry, dans les collections du Musée de Bruxelles, mais il s’en trouve quelques autres dans les collections que j'ai sousles yeux. J'en ai réservé l'étude pour plus tard. ONALIPS Signoret. L'unigue espèce connue d'Afrique a déjà été indiquée du Congo. l. — On. cribrata Sisnoret. Je l'ai vu de Lukungu (Haas), Bena-Bendi (Cloetens) et Luluabourg. PLONISA Signoret. Les deux espèces décrites ont été récoltées au Congo. 1. — PI. plagiata Signoret. Du Kasai, de Luki, du Congo sans localité précise. 2. — PI. tartarea StAl. N'a été recueilli qu'au Kasaï et à Mpika. CYDNUS Fabricius. Deux espèces seulement ont été déterminées jusqu'ici. J'en ai vu d'autres encore, à étudier. 1. — C. indicus Westwood. Paraît assez répandu et étend d'ailleurs son habitat à la fois à l'Afrique, l'Asie et l'Australie. Les spécimens étudiés proviennent de Moliro (Duvivier), Banana (Busschodts), Lemba (Gilmont), Boma (Tschoffen), Boma Sundi (Rolin), Bena-Bendi (Cloetens), Lukungu (Haas). 2. — C. lepidus Stal. Je ne l'ai vu que de Zambi (Haas). MACROSCYTUS Fieber. Trois espèces sont indiquées du Congo belge.J’en ai également d’autres sous les yeux. 1. — M. brunneus Fabricius. A été signalé déjà de Moliro (Duvivier), Banana (Busschodts), Boma (Tschotten), Banzyville (Hermans), Lukungu (Haas). 2. — M. excavatus Signoret. N'est connu que de Banana (Busschodts). 3. — M. pallipennis Dallas. De Banana (Busschodts) et de Popocabacca (Loos). GEOTOMUS Mulsant et Rey. Aucune espèce de ce genre n'a été indiquée jusqu'à présent du Congo belge. J'en ai une sous les yeux, mais n'ai pu l'identifier jusqu'ici. + Le t ï : . : : h ri DA li L?5 2x L nue L : + 1 LAI qe n 1 k | OUT ENT Ji {l El | | nu D en 2 JE pe M tar \nn Re, 1 4 A ns LIFHUN LOTIR PONS, | Acanthosomatinæ Acoloba . Aeschrus Acthemenes Afrania Afraniella Afrius Agæus Agonoscelis. Alphocoris . Amyoteinæ . Anarropa Anasida . Andrallus Anoplogonius . Antestia. Aphanopneuma Aplosterna . Apotomogonius Arminæ Aspavia . ASpOngopus Atelocera Bagrada . Basicryptus Bathycoœlia. Bolbocoris . Brachycerocoris Brachyplatys Cœnomorpha Calidea Cantao Cantharodes Carbula . Caternaultiela. Caura Caystrus Ceratocoris. FAM. PENTATOMIDAE Chalcocoris. Chiastosternum Cocalus . Coptosoma . Crollius . Cryptacrus Cyclogastridea. Cyclopelta Cydninæ. Cydnus Cyptocoris . Dalsira Damarius Delocephalus Deroplax Dichelorhinus . Dinidor . Dinidorinæ . Diploxys. Dorpius . Dorycoris Durmia . Dymantis Elvisura. Ennius Erachteus Ectmetocara Eysareoris Gabonia . Gellia Geotomus Glaucias. Glypsus . Gonaulax Graphosomatinæ Halyomorpha . Handlirschiella Haplosterna Haullevillea Holcostethus . Hoploxys Hotea Laccophorella . Leptolobus . Lerida Libyaspis Lobopeltista Macrina. Macrorhaphis . Macroscytus Mecosoma . Melampodius Menedemus. Menida . Moffartsia . Montandoneus. Myrochea Natalicola . Nezara . Odontotarsus . Onalips . Paramecocoris. Patanocnema . Pentatominæ . Phyllocephalinæ. Piezodorus . Pages. 69 40 Piezosternum . Planopsis Plataspidinæ . Plataspis Platynopus. Plonisa . Pododus. Polytodes . Ponsila . Probænops. Procilia . Sandehana . Sciocoris Scotinophara . Scutellerinæ Selenymenum . Sephela . Severiniella Severinina . Solenosthedium Sphærocoris Steganocerus . Stenozygum Tessarotoma Tessaratominæ . Thoria Tornosia Tripanda Tropicorypha . Veterna . Zangis Pages. 67 64 8 16 64 85 40c 34 23 22 31 77 40c 40 27 70 41 12 38 21 29 31 57 68 67 97 40 49 46 AT 61 for l/1# Laternaittliell CAT. RAIS. FAUNE ENTOM. CONGO EMIPT] Séenozyqune PBergrothé Schou Sandehana laliosa Dust Cadidet IC ECS" 410 Lerida rncerta Sthoité Léterna mure PUS Nesara rmanensrs Dist Cantharodes /ouviert Aort HEL. DURAND, punx fr | SAT ELLE S nl il y, | nr &4 7 J fl EME S % nn 7 Pre dy! 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