IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-S) 1.0 l.l 1.25 m 1.4 1^ Kà !^ IIIM 2.0 1.6 V] <^ /a ^>. <% ^-, >• ^'#1''^ /S^ O / Photographie Sdences Corporation 73 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. 14580 (716) 872-4503 CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHIVI/ICMH Collection de microfiches. Canadien Institute for Historical Microreproductions / institut canadien de microreproductions historiques Technical and Bibliographie Notes/Notes techniques et bibliographiques The Institute has attempted to obtain the best original copy available for filming. Feati^res of this copy which may be bibliographically unique, which may alter any of the images in the reproduction, or which may significantly change the usual method of filming, are checked below. L'Institut a microfilmé le meilleur exemplaira qu'il lui a été possible de se procurer. Les détails de cet exemplaire qui sont peut-être uniques du point de vue oibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la méthode normale de filmage sont indiqués ci-dessous. D Coloured covers/ Couverture de couleur I I Covers damaged/ D D n n D D Couverture endommagée Covers restored and/or laminated/ Couverture restaurée et/ou pelliculée I I Cover title missing/ Le titre de couverture manque I I Coloured maps/ D Cartes géographiques en couleur Coloured ink (i.e. other than blue or black)/ Encre de couleur (i.e. autre que bleue ou noire) Coloured plates and/or illustrations/ Planches et/ou illustrations en couleur Bound with other matériel/ Relié avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/ La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la distortion le long de la marge intérieure Blank leaves added during restoration may appear within the text. Whenev.ir possible, thèse hâve been omitted from filming/ Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors d'une restauration apparaissent dans le texte, mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont pas été filmées. Additional comments:/ Commentaires supplémentaires; D D D 0 D 0 D D D D Coloured pages/ Pages de couleur Pages damaged/ Pages endommagées Pages restored and/or laminated/ Pages restaurées et/ou pellicu'ées Pages discoloured, stained or fcxed/ Pages décolorées, tachetées ou piquées Pages detached/ Pages détachées Showthrough/ Transparence Quality of print varies/ Qualité inégale de l'impression Includes supplementary matériel/ Comprend du matériel supplémentaire Only édition available/ Seule édition disponible Pages wholly or partially obscured by errata slips, tissues, etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image/ Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées à nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. This item is filmed at the réduction ratio checked below/ Ce document est *ilmé au taux de réduction indiqué ci-dessous. 10X 14X 18X 22X 26X 30X J 1 12X 16X 20X 24X 28X 32X The copv filmed hère has been reproduced thanks to the generosity of : Bibliothèque nationale du Québec L'exemplaire filmô fut reproduit grâce à la générosité de: Bibliothèque nationale du Québec The images appearing hère are the beat quality possible considering the condition and legibility of the original copy and in keeping with the filming ccntract spécifications. Original copies !n printed paper covers ara filmed beginning with the front ccver and ending on the lest page with a printed or illustrated impres- sion, or the back cover when appropriate. AH other original copies are filmed beginning on the first page with a printed or illustrated impres- sion, and ending on the last page with a printed or illustrated impression. The last recorded frame on each microfiche shall contain the symbol — ^> (meaning "CON- TINUED "), or the symbol V (meaning 'END"), whichever applies. Maps, plates, charts, etc., may be filmed at différent réduction ratios. Those too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many frames as required. The following diagrams illustrate the method: Les inr âges suivantes ont été reproduites avec le plus grand soin, compte tenu de la condition et de la netteté de l'exemplaire filmé, et en conformité avec les conditions du contrat de filmage. Les exemplaires originaux dont la couverture en papier est imprimée sont filmés en commençant par le premier plat et en terminant soit par la dernière page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration, soit par le second pljt, selon le cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première page qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière page qui comporte une telle empreinte. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole —»> signifie "A SUIVRE", le symbole V signifie "FIN". Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés à des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est filmé à partir de l'angle supérieur gauche, da gauche à droite, et de haut en bas, en prenant le nombre d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. 1 2 3 1 2 3 4 6 6 I a,»r îBibhotljtquf flationalf bu (ûuébt t ■';■ ■ / --.J ''«-y-n^z^ ^ C^ (^■{i.^^'^ c^e^ i^^'^^^^-* L'APPLICATION DE L'ENTOMOLOGIE A LA MÉDECINE LÉGALE PA& LES PROFESSEURS WYATT JOHNSTON et GEORGE VILLENEUVE DE MONTRÉAL Extrait de L'UNION MÉDICALE DV CANADA -» ' I . IfMP 1 • . • ■ , • . ■ • • • ' , . I ^ I • • « « MONTRÉAL EUSÈBE SENEGAL & CIE, IMPETMEUES-ÉDITEUKS 20 rue Saint- Vincent 1897 y ••• , , .v.^tftta*-».-'-'--*^. \ L'APPLICATION DE L'ENTOMOLOGIE A LA MEDECINE LÉGALE. (1) Par les professeurs WYATT JOHNSTON (.') el GEOKGK VILLENEUVE (3) do Montréal. Lea remarquables résultats des études do Mégnin (4) sur la faune des cadavres a fait entrer l'entomo) '^le dans la pratique usuelle de la médecine légale, nul expert ne peut maintenant l'ignoror. Il est possible maintenant do reconnaître depuis combien de temps un cadavre a été exposé et de fixer approximativement la date du décès, en étudiant la faune animale qui s'est développée dans ce cadavre. C'est a Mégnin seul que revient l'honncir d'avoir écrit ce chapitre spécial de la médecine légale et d'avoir ouvert cette nouvelle source do prouve médico-légale, quoique Bergerot (5) avant lui eut tonte de tirer quelques applications pratiques do l'entomologie basées sur les connais- sances incomplètes et les fausses notions qui avaient cours do son temps. La publication de la Faune des cadavres do Mégnin a contribué beaucoup à vulga- riser le sujet, quoique la division dos ditl'érontes phases de la putréfaction en huit périodes, au lieu do la division plus simple en quatre périodes, soit plus compliquée et plus difficile à comprendre. Depuis 1878, Brouardel (6) et ses collègues, à la morgue do Paris, ont eu recours aux bons offices de M. Mégnin, pour une quinzaine de fois au moins, et mis ses connaissances à contribution. Los résultats obtenus ont donné la plus entière satisfaction. [1 est arrivé très souvent que l'exactitude de ses con- clusions, tirées seulement de l'examen do quelques débris humains et de quelques insectes, a été vérifiée par les développements subséquents de l'affaire. Quelque- fois le mystère qui entourait la trouvaille, n'a jamais été éclairci, mais il n'est pas arrivé une seule fois que les résultats de l'enquête aient prouvé que les conclusions de Mégnin fussent erronées. M. Brouardel (7) rapporte le fait suivant qui tient absolument du merveil- leux. Il fut nommé pour examiner le cadavre d'un enfant de huit ans, trouvé dans une caisse à savon ; le corps était momifié. On lui demandait de spécifier l'époque à laquelle remontait la mort. M. Brouardel se fit adjoindra M. Mégnin. (1) Lu ilevaiit l'Association .Médicale du Canada, août 1896, et publié en anglais dans le Montréal Médical Journal, livraison du mois d'août 1897. (2) Université McGill Ci) Université Laval. (4) Mégnin (P). La faune des cadavres, Paris 1894, Gazette Hebdomadaire de Médecine [et de Chirurgie, '10 juillet 1893 ; La faune des tombeaux 1887. (5) Annales d'Hygiène publique et de Méd. l'égale. 1855, tome iv. , p. 404. (6) La mort subito, 1894, p. 99; L'infanticide, 1896, p. 141 (7) L'infanticide page 143. y Celui-ci, après avoir dtudié la succession dos mouchos et des larves dont .">n retrouvait les débris, a affirmé que l'enfant avait été mis dans la caisse à une époque où les mouches n'avaient pas encore commencé leur évolution, c'està dire dans la dernière quinzaine do février, et que, depuis ce moment, il s'^'lai passé deux hivers et un été. La mère, qui était inculpée, était atteinte d< phtisie pulmonaire ; se sentant mourir, elle avoua qu'elle avait mis l'enfant dans la boîte le 23 février do l'année précédente. Cependant, ces résultats brillants ne sont pas sans dangers. Dos imitateurs de Mégnin pourraient se livrer à dos déductions spéculatives, ne reposant pas sur des connaissances solides, car seul un entomologiste de premier ordre peut mener ces exportisoH à bonne fin. Ou bien on pourrait être tenté d'employer les données de Megnin dans des pays ou sous dos climats où elles no pourraient recevoir ieur apj)lication. Nous avons Uonc pensé qu'avant de tirer des études de Mégnin des déductions applicables au Canada, il serait utile do faire quelques observations comparatives, afin do rechercher jusqu'à quel point les données recueillies sur la faune des cadavres, en France, pourraient s'appliquer en Canada. Il est vraiment regrettable, dans l'intérêt de la science, que M. Mégnin n'ait pas donné, en même temps que les principes généraux de l'entomologie et les applications médico-légales qu'il en a faites, les nombreuses observations d'où il a tiré ces déductions. Nous pourrions ainsi nous rendre un compte plus exact des degrés dans les variations des dates d'apparition, qu'il a rencontrés dans des expériences faites sous des conditions déterminées. Pour plus de commodité, ' nous avons arrangé, sous forme de tableau, l'époquod'apimritionque M. Mégnin assigne, dans les travaux que nous avons mentionnés, aux différentes espèces entomologiques qui envahissent le cadavre; quoique, naturellement, il faille accorder une certaine latitude pour les variations qui peuvent se présenter. Nous ne désirons pas attribuer à M. Mégnin, personnellement, la responsabilité de ce tableau. L'application de l'entomologie à la médecine légale repose sur ce principe que les produits des différentes périodes de la putréfaction attirent certaines espèces de faune et en repoussent d'autres. Les différentes périodes qui correspondent à chaque espèce peuvent être résumées de la façon suivante ainsi que le démontre le tableau. Lorsque le cadavre est encore 4 l'état frais, il attire les larves des diptères (Afi-sca, Curto- nevra et Calliphora). Lorsque la putréfaction commence à se faire sentir, arrivent les mouches à viande Lucilia et Sarcophaga. Un peu plus tard, à la période de formation des acides gras, le cadavre est envahi par des Coléoptères du genre Dermestes et des Lépidoptères du genre Aglossa (nous n'avons jamais rencontré cette dernière espèce dans nos observations canadiennes, quoiqu'elle paraisse être très commune en France). Peu après, il se développe une véri- table fermentation caséïque qui appelle la Pyophila des Diptères et la Necrobia des Coléoptères. Arrive ensuite la période de fermentation ammoniacale com- posite, sous l'influence de laquelle se produit une liquéfaction noirâtre des matières animales et dont les émanations attirent une série de travailleurs appar- ^ ^ pant aux ColéoptùroH (Neerophorns, Silpha, Hister ot Suprinus), ainsi qu'aux )i|)ttNrcs (Ophyra, Thyrcophora, Phora ot Lonchea). La période huivanto est slle où IcH tiHHUs subJHHont do lu inoinlHcalion et HOnt envahi» par le» AcarienH, )nt les débris ot Ioh excrc'Mnonts so déposent hous forme do ])ou88ièro. Subsé- lemmont, à mesure que les tirtsun se dessùcbent, apparaît une socondo génér- Lion iV Aglossa avec aiinsi le DerniesleH Tiiu'ola et les (îoléoptùros A(ta Tliyreophora Ophira * Lonchea, Phora (C) Necrophorus Silpha * Hister * Saprinus * 'ixièmii période Dessiccation f De G mois j 12 mois (A} Uro|)oda Trûchynolus 'i'yroglyphus * Giyciphugus berator k'ptièmo période Dessiccation extrême f 1 an ! 3 ans (L) Aglossa ijneola Alt.igeiius Anlhrenus iuilième période Déhris Plus de 3 ans (O) Teneljrio , , l'tiniis (I) (u) Diptère, (O) Goleoptère, (L) Lépidoptère, (A) Acariens, |T) Thysanura. FACNB DES OADAVRES INHCMfs AVANT l'inhumation APRÈS l/lNlIUMATION (D) (''iilliphora, * Cyrtonoura (D) Orphyni, * Phora (c) IMiiloiitoH * Rho/.ophai^UH (T) AchorutOH, Tomplctonia Hé mé NouH avons inan ué du Higno ( * ) les genres que nous avons rencontré.- dans nos oh -orvutions. La liste suivante, qui renferme toutes les ospùces montionni^es par Mëgniii, nous a <5t»î fournie gracioiisemont par M. F. H. (Jhittondone, du bureau d'ento mologie do Washington. Los ospôcos trouvées par nous et qui n'apparaissent put dans la liste do Mégnin, sont placées entre guillomots [ ] . Colles qui sont précudéoa do la lettre A appartiennent à l' Amérique du Nord ; do la lettre B, ù rEui'oi)0, la lettre C indique fjuo les ospôcos qu'elle précède sont cosmo poli toh «t sont communes à l'Amériquo du Nord . DiPTERA. — C Muaca domestica, Musca carnaria = E Sarcophaga carnaria C Gyrtoneura stahulans, C CaUiphora vomitoria, C [C. eri/throcephala,^ G Luciiia cwnar, E Harcophatja carnaria, E S. arvensin, E H. laticraa, C Piophila easei, C p. petasionis, E Anthumiiia vicina (espèces inconnues), E Tfu/reophora cynophilu. E T. furcata, E T, anthropophaga, C Ophijra leucontoma, E U. cadaverina Pijrellia cadaverina, E I.onchea nigrimana, C Phora aterrima. CoLEOPTERA. — C Denuestes lardaritis, C D.frischii, C D. uiululatus, G Necro- lia = Ernatus ruficollia, G U. cœrulens, = violacens. G Necrophura 'fosnor), inter- rupdus, G N. hurnatur, G {sifpha litturalid) — - Asbolua Uttoralis, G H. obscura, A [.S' novihoracensin']. G Histtr cadaoerinus, A //. fœdatus, G Saprinus rotundatus, A [iS\ astfi'mt'Zii'], C attagenu» pcUi'^. G Anthrenus museoram, G Tenebrio molitor, C T. obscuru-i, G Ptnus brumieu^, U Philoathus ebeniiiui, G [P. politus'], G Rhizo- phagus parallelocollis, G \_Omosita colon, A Trox unistriatus\. Lepidoptera. — B Aglossa plngitinalis, G A. ciiprealis, G Tineola biselliela C T. pellionella. Aoari. — E Uropoda nurii,mularia, E Tracliijnotus cadaverinu8,G Ty^oglyphus spinipes, T. siro^ G T. longior, EOlgciphagus spinipes, E O. cursor, E Herrator amphibius, E S. necrophagus. ThysanjRA. — E AchoruitS armatua, E Templetonia nitida. Il est intéressant de constater par ce tableau le nombre restreint d'espèces de l'ordre diptère, coléoptère, acarien et lépidoptère que l'on rencontre on France ; en pratique, l'idontiflcation devient donc relativement facile. Il faut avoir bien présont à l'esprit que les observations de Mègnin n'ont été prises que sur des cadavres humains. C'est un fait digne de remarque que de constater l'absence dans ce tableau do certaines espèces qui s'attaquent à. la chair des animaux, des oiseaux et des reptiles , soit qu'ils n'apparaissent pas dans la liste do Mégnin, soient qu'ils ne s'attaquent au cadavre humain que longtemps après la dernière escouade mentionnée parl'éminent entomologiste. Les insectes nécropbores, par exemple, qui s'attaquent au gibier, après quelques jours cet eii( no i ■ i^' '<^\^, ixpoBÏtion, n'onvahiHHent lo cadavre humain qu'après plusieurs mois. De ,0 que, à notre idée, loi* opiniouH baHi^os Hur dos oxpérioncos faites sur la chair animaux, dos chevaux par exemple, iniHes en contradiction avec coIIch do M. ^tiin, ont pou do valeur pratique ; ce qu'il faut plutôt ce sont dos oxpérioncos fklti^ri sur dos restes humains, d'après dos dates procisos ot sous conditions métt'orologiquos notées avec soin, (/"est dans cette idée que nous avons fait [', (Mi'tuinos observations dont nous parlerons bientôt, et d'autres qui ne sont pas «llcoro terminées. Nous avons commencé nos études il y a 2 ans. Aucune observation que aOus sachions n'a encore été publiée, sur ce sujet, aux Ktats-Unis, ou au Canada. (Avec la ^''-icieuso ponniasion ilii Montréal Médirai Journal.) . I / . ' ' " : «AM n» K ■y ^ ^ »1 •1 J 30 20 10 0 bol 1 r Mml. "'t .•.n.l i Mit) . _ — un fôv lar V\i vIo lui lui \o 3e| Jo Nfl Dé ï FiG. H.— Moyenne p-ensuelle de la température du sol à Montréal (40 pouci-s — , l*ttris;24 pouces); , ' et Greenwich (38 pouces) couche do neige qui empêche la gelée de pénétrer à une grande profondeur^ suivi d'un été généralement très chaud L'intervalle entre l'hiver et l'été est relativement court. Les arbres se couvrent de feuilles à peine un mois aprô* la fonte des neiges, et pendant les jours chauds, il n'est pas rare de voir le ther- momètre se maintenir entre 80^ 95^ Farh. (de 27° à 32*^ C). Ainsi la tempéra- ture de la surface du sol de Montréal est plus élevée que celle de Grreenwieh et apparemment bien près de celle de Paris. La proportion des jours de plein soleil, ce qui est une excellente indication de la chaleur du sol, entre le 1er avril f V 9 *^*lft 30 Heptombre, OHt do fiR à Montrëal ot do R3 à Purin. La température moyonn* '^'■^Wétë OHt un pou pluH tîlovt'o à Montnlal (|u't\ l'iirirt. Lu proportion do l'humi- '*^^'m on éié, o«t do 72 à Monlrt^ul ot do 71 ii I'uHh. " La faune quo nous avons étudiée provient dos environs do Montréal, •rnl ^ In, iin( TKMI'KHATMIIK Uli I.'aIII " FAIIII. MOYKNMKS MU.NSIIKI.I.I'S TEMI'ÈHATUUK DU SOI. •KAUHKNIIEIT MOYKNNKS Mi'iNSUblLLKB MOIS Montréal Caris r 12 'IC, 38 30 37 '♦Vrier If) 40 30 30 38 dars 2\ 4;) 4 '2 30 45 V\ril ■W :tO i- lO 50 viai 1)4 4.') f.3 48 55 iUtii VA 63 00 .-.0 63 ruliiei f)7 07 03 0'2 04 \QÛl 0(1 or. 6 2 6\! 04 Sëjilombri! h H 50 M 57 6'> Jcitohre W ftl 51 5'2 57 Navfiiihre :i:t 43 41 45 50 Décoinhra 18 38 41 40 41 40 41 41 44 4!) 57 05 04 r>0 53 47 46 28 30 32 .■.4 08 78 7!) 74 04 50 38 3î 35 3f> 46 52 6! 04 68 00 01 54 46 38 36 40 39 45 51 63 08 05 57 47 42 39 Moyenne «nniielle 41. 8 )2. 0 50. 0 47. 0 47. 6 52. 0 51. 3 51. 8 ). 5 Les températures du sol do Montréal sont tirées des observations de MM. H- L. Calender et C. H. McLeod, rapports do la Société Royale du Canada, 1895 et 1896. Les températures du sol de Paris sont tirées des observations de M. M. B. et H. Boquerol, comptes rendus, 1883, tome 9h', p. 11U9. Toutes ces terapé- itures ont été prises audessous du gazon. Pour plus de simplicité, nous avons cprimé les températures par le nombre entier Farhenheit qui se rapprochait le lus du degré réel, lorsqu'il existait des fractions, Les différences entre la loyenno mensuelle et les températures les plus basses et les plus hautes est de a 4'' Farh. On nous a fait remarquer quo la croissance et le développement plus rapide le la flore du Canada pourraient bien s'accompagner aussi d'une évolution plus ipide de la faune canadienne, par rapport à celle de l'Europe. Tel n'est pas cas individuellement pour les insectes que nous avons étudiés. Cependant, kous avons constaté que l'apparition successive des différentes espèces, dans les badavres exposés, s'est faite à des périodes beaucoup plus rapprochées que celle j[ue nous nout attendions à trouver d'après les règles établies par Mégniu. Dans nos observations relativement peu nombreuses, sur les 23 espèce» lentionnées par Mégnin, comme apparaissant pendant la première année d'ex- isition, nous en avons rencontré 11, et nous avons constaté que 5 espèces su? 10 les 12 qui restent sont rares sur ce continent. Par contre, nous avons renooii deux espèces qu'i. ne mentionne pas, ce sont les insectes Trox et Omo^ qui sont rares en France, quoiqu'appartenant au genre Sarcophaga. Nrtèr avons rencontré constamment les diptères de la premi^Nre et de la secoiii i périodes, sur les cadavres exposés pendant la saison chaude ; tout au contrajxoi nous ne les avons pas trouvés pendant l'hiver, à moins que les corps eussent ]s gardés à l'intérieur des maisons pondant quelques jours. L'exception suiva^^jy vaut la peine d'être notée. Le cadavre d'un aliéné échappé d'un asile le p^., (Avec la gracieuse permission du Montréal Médical Journal.) tkCf ■w r'd sec •ou •un t J 'a\ bai 'ex ;rftl uo le ne m de Lj éi le *" d • y i i février 1896, alors que la terre était couverte de neige, fut trouvé le 20 avil 189 ^ dans un champ, sur un tas de neige. 11 avait une quantité considérable '1 ' petites larves blanches dans les cavités nasales, et sur les yeiîx, que l'on reconnu après éclosion être celles de l'espèce C'alliphora Erythrocephala. Il est vrai qii le développement et i'éclosion de la nymphe n'avaient pas encore eu lieu. Pou déterminer les dates, la connaissance des époques de l'année à laquelle se fait I génération des diflfcrente^ espèces d'insectes est de la plus grande importance. «AH »r» KA« APH t\K1 JNt JUU AUC SIP OtT KOV utc "1 70 / A --*^ 6o k l '»'• «A, •V ^t fo 'ij f 0--/I 40 f y' "•/» \»:- ^c t" A' ^ '*•» > 20 «-- 10 0 SoilCM mtirol . Soilr noil r &iT«nDir i_ _ „ — " 1 • FiG. III — Mo.enne mensuelle de la température du sol à Montréal (I pouco) , Paris (2 pouces) et Gr^enwich ( 1 pouce) /. \ 11 mooi»Une déduction qui n'est pas mentionnée par Mégnin, mais qui nous a été )mow utilité pratique considérable, c'est que lorsque l'on trouve des pupes de Nalres vides, on peut dire que la durée de l'exposition n"a pas été moindre secoJl mois; tandis que l'absence de pupes vides indique que l'exposition ne fitra|l)nto pas à plus d'un mois, pendant le temps chaud. '®"\JNos observations sont absolument semblables à celle de Mégnin, quant à re de succession. Ainsi, lorsque les acariens existaient, nous avons trouvé ' SBrcuve que les genres Siïpha et Mister les avaient précédés. Nous n'avons ontré le genre Pijophila que lorsque la saponification du cadavre était très cée. Les Dermestes existaient avant la période de saponification, rnais pas idébut de la décomposition. Les genres Calliphora et Lucilia sont les Béc'tes que nous avons l'cncontrés junqu'à la fin du premier mois, dans des cas \ les dates ont pu être établies d'une manière certaine. Nous n'avons pas •oiivé le genre Lucilia dans les caa où l'exposition n'avait duré que quelques >urs. Nous n'avons jamais rencontré les genres Attajemis, Anthrenus, Tenebrio t Ptinus, mais comme, dans aucune de nos observations, l'exposition des cadavres .'avait atteint la période d'invasion de ces insectes, mentionnée par Mégnin, leur ,b»ence confirme la règle générale établie par lui. Dans un cas où la durée de 'exposition, établie d'une manière certaine, avait été de 5 semaines, les os du irâne étaient à nu. les clavicules complètement dépouillées des parties noilcs et désarticulées, ces insectes n'ont pas été rencontrés. La disproportion ie la décomposition des diftérentes parties du corps, dans ce cas, était absolu- netit remarquable, car les organes abdominaux étaient si bien conservés, qu'il a îté possible de faire des recherches chimiques pour l'arsenic. Chaque fois qu'il a été possible de le faire, nous avons élevé les larves afin de pouvoir déterminer exactement le temps nécessaire à une évolution complète. Là durée d'un cycle n'a jamais été moindre que celle donnée par Mégnin. Il a été extrêmement diflftcile d'obtenir plus de doux générations. Malheureusement le pamphlet publié depuis par le bureau d'entomologie de Washington n'avait jj4B encore paru lors de nos premières observations, et nous n'avons pu leur appliquer les excellents conseils qu'il donne sur l'entomologie pratique. Dans une aifaire où l'un de nous (1) avait été appelé comme expert, l'étude de lu faune fournit des renseignements précieux à la justice. Dans les premiers jours de mai 1895, on trouva le cadavre d'un inconnu, le crâne percé par un trou de balle, dans un endroit désert. Le cadavre avait subi en entier la trans- formation en gras de cadavre ou adi])Ocire, et dans plusieui-s endroits, les os 9, .ëÉftiont mis à nu. Le corps et ses vêtements fourmillaient de petites larves» ,l WÏinches, que l'on reconnut à leurs sauts caractéristiques, appartenir à l'espèce , Muophila casei, ce qui fut vérifié par l'évolution subséquente de ces larves De plus. , Wcadavre et les vêtements étaient littéralement couverts de grosses larves do ^ vants. Une compagne de cette servante, qui partageait sa chambre, dit que, ce même nuit, l'inculpée était allée dans la chambre de bain, en disant qu'elle alL-^ changer de bas, et qu'elle était revenue couverte de sang. .^^ Un mois plus tard, des draps du lit et des sous-vêtements de la servan^h présentant des taches considérables de sang, furent saiisispar la police. Mim heureusement, un examen vaginal convenable ne fut pas fait lors de l'enquêta^ mais nous apprîmes subséquemment qu'une espèce de sage-femme avait exanii uj la jeune tillo à la demande du coroner McMahon et qu'elle avait trouvé les sigrftû d'une grossesse récente. Quoi qu'il en soit, il paraissait établi non seulemt^ que la servante avait été enceinte, mais qu'elle avait réellement accouchéei'^ l'époque mentionnée. Il restait seulement à établir l'identité de l'enfant. jai Le cadavre était dans un état do décomposition très avancée, et fourmilliùi d'insectes et de larves de Dermestes lardarius, de larves et de pupes, doi quelques-unes étaient vides, de Calliphora erythrocephala ; quelques mouchi \ adultes s'envolèrent à l'ouverture do la boîte qui avait renfermé le cadav^ depuis quelques heures. Lo cadavre exhalait une forte odeur de viouH fromage, et sa surface était criblée de trous creusés parles insectes. Pas in? traces d'acariens au microscope. L'état avancé de putréfaction rendit imjnn sible toute constatation quant à la causa de la mort. Les poumons, quoiqu'offnun» quelques signes que l'onfant avait rospiro, étaient trop décomposés pour pefîi mettre do conclure positivement. Lo cadavre ne présentait pas de marques li violence graves, les seules qui pussent être appréciables sous les circonstance L'enfant était venu au monde entre le 8e mois et le terme normal de la groi sesse, il n'y avait pas de preuve qu'il eût reçu des soins. (l) Le doclour WyallJohaston. 18 ,^'»ci, nous avons une anomalie bien étrange : les déposiLioiiS positives des cwSns ne faisaient pas remonter la mort à plus de 5 semaines, tandis que d'après j . lignin. la seule autorité sur le sujet, le cadavre ne pouvait arriver en l'état oii ^ li #té trouvé en moins de trois mois. Une telle abondance d'insectes Calli- ], )rfl ne se renc. atre pas non plus habituellement au printemps. Quant à ^ Û» personnellement, nous n'avons jamais vu un cadavre dans cet état, après mois seulement d'exposition. D'un autre côté la situation du cadavre, entre . ax planchers, au-dessus d'une cuisine, était de nature à hâter le dessèchement III ne (.'( Ofcdavre, si favorable au.x Dermestes. Nous avons alors fait quelques expé- ïftÈt's ; des insectes de dermestes mis en présence de cadavres d'enfants nou- ât! nés, ne les ont pas touchés pendant le premier mois et no les ont envahis i'à la fin du deuxième, et encore ce résultat minimum n'a pu être obtenu que Mt unatmosphère sec. Nous avons cru que la présence des acides gras con- '^^liîf dans l'enduit sébacé aurait bien pu hâter les choses, mais, d'après nos expé- "Snces, la présence de ces acides n'a pas paru avoir d'action notable. La contradiction entre l'expertise médicale et les dépositions des témoins t remarquée à l'enquête et,1or3 du procès, elle eut pour l'ésultat l'acquittement ') Wnculpée. Dans cette affaire, les circonstances étaient certainement en con- •iafliction avec les théories de Mégnin, mais la matérialité des faits n'a jamais ';é établie de manière à écarter tout doute. Dans une autre affaire, le cadavre d'une vieille femme, dans un état de ' éoomposition très avavicée, avec transformation des tissus en adipocire, fut rotivé dans un champ, au mois d'août 1895. Les téguments exposés étaient "'aïtheminés et le squelette de l'extrémité supérieure du cadavre était dépouillé '^to téertains endroits. Autant qu'il a été possible de l'établir, l'exposition du •^'a^vre remontait au milieu d'avril, c'est-à-dire qu'elle durait depuis plus de "' ttittre mois. Le cadavre était envahi par les Diptères Calliphora erythroce- Phàla, Lucilia cassar et PyophUa easei, les Coléoptères Silpha noviboracensis, '^^'^tnosita colon, Hister fœdatus, Trox unistriatus et Saprinus assimilis. En plus, «ly'avait, sur certaines parties du corps, un grand nombre d'acariens qui n'ont )a8 pu être identifiés parfaitement par les exj^-erts que nous avons consultés I >aiy|8 qui incontestablement appartenaient au ^enre Tyroglyphus. oi^ll^Les constatations, dans ce cas, sont abf(Olum