IMAGE EVALUATION TEST TARGET (MT-3) J % %" 1.0 l.l fm iiiâi |36 ""'^^ -^ lis iM 1.8 1.25 II 1.4 1.6 < 6" — ► V] vQ r ei%, ■ <^. •^^'^ fil V .ts^ Hiotographic Scienœs Corporation 73 WEST MAIN STREET WEBSTER, N.Y. HSaO (716) 872-4503 ,-\ iV ■^^ \\ V 6^ CIHM/ICMH Microfiche Séries. CIHM/ICMH Collection de microfiches. Canadien Institute for Historical Microraproductîons institut canadien de microreproductions historiques 1980 T«chnical and Bibliographie Nota»/Notas tachniquaa at bibliographiquaa Tha Inatituta haa attamptad to obtain tha baat original copy avaiiabla for filming. Faaturaa of thia copy whicli may ba bibiiographicaily uniqua, which may altar any of tha imagaa in tha raproduction, or which may aignificantly changa tha uaual mathod of filming, ara chacitad balow. □ Colourad covara/ Couvartura da coulaur □ Covars damagad/ Couvartura andommagéa □ Covars restorad and/or iaminatad/ Couvartura rastauréa at/ou palliculée □ Covar title missing/ La titre da couverture manque I I Coloured maps/ Cartes géographiques en couleur □ Coloured inic (i.e. other than blue or black)/ Encre de couleur O.e. autre que bleue ou noire) □ Coloured plates and/or Illustrations/ Planches et/ou Illustrations en couleur D n Bound with other material/ Relié avec d'autres documents Tight binding may cause shadows or distortion along interior margin/ La reliure serrée peut causer de l'ombre ou de la distortion le long de la marge intérieure Blank leaves addad during restoration may appear within the text. Whenever possible, thèse hâve been omitted from filming/ Il se peut que certaines pages blanches ajoutées lors d'une restauration apparaissent dans le texte, mais, lorsque cela était possible, ces pages n'ont pas été filmées. Additional commente:/ Commentaires supplémentaires: L'Institut a microfilmé la meilleur exemplaire qu'il lui a été possible da sa procurer. Les détails de cet exemplaire qui aont peut-être uniques du point de vue bibliographique, qui peuvent modifier une image reproduite, ou qui peuvent exiger une modification dans la méthode normale de filmage sont indiqués ci-desaoua. □ Coloured pages/ Pages de couleur □ Pages damaged/ Pages endommageas I — I Pages restored and/or laminated/ D Pages restauréaa et/ou pelliculées Pages discoloured, stained or foxet Pages décolorées, tachetées ou piquées Pages detached/ Pages détachées Showthroughy Transparence I — I Pages discoloured, stained or foxed/ I I Pages detached/ I I Showthrough/ □ Quality of print varies/ Qualité inégale de l'impression □ Includes supplementary matériel/ Comprend du matériel supplémentaire I — I Only édition avaiiabla/ Seule édition disponible Pages wholly or partialSy obscured by errata slips, tissues, etc., hâve been refilmed to ensure the best possible image/ Les pages totalement ou partiellement obscurcies par un feuillet d'errata, une pelure, etc., ont été filmées à nouveau de façon à obtenir la meilleure image possible. E This item is filmed at the réduction ratio checked below/ Ce document est filmé au taux da réduction indiqué ci-dessous. 10X UX 18X 22X s/ 26X 30X 12X 16X aox 24X 2BX 32X The copy filmad hare ha* baan raproducad thanka to tha ganaroaity off: National Library of Canada L'axamplaira filmé fut raproduit gréca è la générosité da: Bibliothéqua nationala du Canada Tha imagas appaaring hara ara tha bast quality poMibla considaring tha condition and lagibility of tha original copy and in kaaping with tha filming contract «pacifications. Original copias in printad papar covars ara filmad baginning with tha front covar and anding on tha last paga with a printad or illustratad impras- sion. or tha back covar whan appropriata. AH othar original copias ara filmad baginning on tha first paga with a printad or illustratad impras- sion. and anding on tha last paga with a printad or illustratad imprassion. Las imagas suivantas ont été raproduitas avac la plus grand soin, compta tanu da la condition at da la nattaté da l'axamplaira filmé, at an conformité avac las conditions du contrat da filmaga. Las axamplairas originaux dont la couvartura an papiar ast impriméa sont filmés 9n commançant par la pramiar plat at an tarminant soit par la darniéra paga qui comporta una amprainta d'imprassion ou d'illustMtion. soit par le second plat, salon la cas. Tous les autres exemplaires originaux sont filmés en commençant par la première paga qui comporte une empreinte d'impression ou d'illustration et en terminant par la dernière paga qui comporte une telle empreinte. The last recorded frame on each microfiche shali contain the symbol — »• (meaning "CON- TINUED"), or the symbol V (meaning "END"), whichever applies. Un des symboles suivants apparaîtra sur la dernière image de chaque microfiche, selon le cas: le symbole -^ signifie "A SUIVRE", le symbole V signifie "FIN". Maps, plates, charts, etc., may be filmed at différent réduction ratios. Those too large to be entirely included in one exposure are filmed beginning in the upper left hand corner, left to right and top to bottom, as many framas as required. The following diagrams illustrate the method: Les cartes, planches, tableaux, etc., peuvent être filmés è des taux de réduction différents. Lorsque le document est trop grand pour être reproduit en un seul cliché, il est fitmé è partir de l'angle supérieur gauche, de gauche à droite, et de haut an bas, en prenant le nombi 9 d'images nécessaire. Les diagrammes suivants illustrent la méthode. t r 1 2 3 4 5 6 CULTURE ET PMPAIUTION DD TABAC p EX-I ¥• n CULTURE ET PREPARATION Dl) TABAC A l'usage de l'amateur et des cultivateurs en général PAR LE DOCTEUE G. LaROQUE I EX-DEPUTE DU OOMTÉ DE OHAMBLY, AUTEUR DU " MANUEL D'HOR- Ji TIOULTURB PRATIQUE ET D'ARBORIOULTURE FRUITIÈRE" DU " MANUEL DES ENORAI8", ETO SECONDE ÉDITION, REVUE, CORRIGÉE ET AUGMENTÉE QUÉBEC 1897. iS bureau du mlnlltre de l'Agriculture. pr vil de tal ai] da ap téj CULTURE ET PREPARATION DU TABAC AVANT-PROPOS Le tabac est une plante dont la culture a pris des proportions considérables dans la pro^ vince depuis une quinzaine d'années. A l'époque de la publication de mon premier traité sur le tabac en 1881, cette culture n'en était encore, pour ainsi dire, qu'à son état d'enfance. Depuis cette date, on a acquis beaucoup d'expérience ; on a appris à faire un choix plus judicieux des varié- tés les plus profitables et qui réussissent le plus — 6 ~ sûrement sous notre climat. On a déployé une habilité plus perfectionnée dans la manière de récolter, de faire sécher le tabac et de lui faire subir la fermentation voulue, qui permet de l'of- frir avec avantage sur le marché. C'est ainsi que la continuation des efforts de nos cultivateurs dans la voie du perfectionnement des méthodes de culture, de fumT^T»e et d'entretien de cette plan- te intéressante, qui devi*a par là même fournir un produit de qualité supérieure, finira par faire de cette culture une des branches les plus payantes de l'agriculture dans ce pays. Cette culture sera surtout lucrative à ceux des cultivateurs qui peuvent y employer les mem- bres de leur famille, sans avoir à débourser le prix de journées onéreuses. Comme on le sait, les feuilles de tabac, sui- vant les qualités particulières qu'elles présentent et les préparations qu'on leur fait subir dans la fabrique, servent à produire des tabacs à fumer, à priser et à mâcher. On en est arrivé, sous ces rapports, à produire en plusieurs endroits de la province, des tabacs répondant parfaitement aux besoins du commerce et dont les feuilles peuvent être mêlées avantageusement aux tabacs étran- gers dans la fabrication des cigares. Il ne reste plus qu'à rechercher les moyens de procurer aux tabacs canadiens la consistance désirable, un tissu suffisamment serré et une combustibilité plus parfaite. Du moment qu'on aura réussi à produi- re un tabac avec lequel on pourra fabriquer des cigares de premier choix, qui, tout en brûlant bien, ne se ramolliront point, la culture du tabac, toute payante qu'elle est aujourd'hui, donnera des rendements encore beaucoup plus rémunérateurs. Vl( pr pa ini du do Le poi à L ad] nai init dus Nù inti l'ép I.E TABAC Le tabac, à n'importe quelle phase de sa vie végétative, de son développement et de sa préparation (curing), exige des soins assidus, particuliers. Aucune plante ne subit plus les influences du climat, des saisons, du sol et des divers modes de culture que le tabac. Sa culture doit se faire d'une manière raisonnée, intellige)>te. Les engrais particuliers que cette plante requiert pour se former en un produit capable de répondre à la destination que l'on a en vue, doivent lui être administrés d'une façon judicieuse, tout en pre- nant en considération la qualité et la richesse initiale du sol qui doit la produire. L'alcaloïde ou le principe actif auquel sont dus les effets les plus actifs du tabac, est appelé Nicotine f du nom de Jean Nicot qui, le premier, introduisit la graine de cette plante en France à l'époque du règne de Fratiçois IL Les tabacs — 10 ~ forts, de couleur foncée et provenant de terrains fortement fumés, contiennent beaucoup plus de ce principe actif que ceux de couleur claire ou provenant d'une terre médiocrement engraissée. De même, l'apport de certains engrais, tels que le sulfate d'ammoniaque additionné de superphos- phates, influe considérablement sur la teneur en nicotine pour 100 dans la plante. Variétés de tabac. Les variétés de tabac sont nombreuses ; on en a fait fait l'essai d'une quarantaine d'espèces dans la province. Les plus rustiques, les plus hâtives et, en même temps, celles qui se distinguent par l'am- pleur de leurs feuilles sont les plus profitables à cultiver. Malgré qu'elles ne possèdent pas tout l'arôme exquis que l'on remarque dans les petites variétés, soit étrangères, soit du pays, ces gran- des variétés n'en produisent pas moins un bon tabac que le cultivateur a surtout intérêt à culti- ver. Parmi ces dernières, on distingue les sui- vantes : lo Le Connectieut seedleaf Cette variété se fait remarquer par la lon- gueur et la largeur de ses feuilles qui atteignent d'ordinaire 33 x 15 pouces. Dans un terrain — 11 terrains plus de aire ou graissée. Is que le ►erphos- teneur ses ; on 'espèces » et, en ir Fam- ables à )as tout petites s gran- m bon à eulti- es sui- la lon- ignent terrain cultivé avec soin, le rendement atteint le plus souvent de 1500 à 1600 Ibs à l'arpent. C'est un tabac très bon ; les fabricants l'estiment beau- coup ; il leur sert d'envelopi)e. Ce tabac est un peu lent à mûrir ; à cause de cela, il faut se procurer des plants vigoureux, qu'il importe de planter le plus à bonne heure possible, et, lors de l'écimage, on ne lui laisse que de 10 à 12 feuilles ; ce qui lui permet d'arriver à maturité plus tôt et nous procure l'avantage de le récolter avant que les gelées, souvent précoces à l'automne, ne viennent l'endommager. 2o Le White Buvley (B. blanc). — Cette va- riété ne se distingue pas seulement par l'ampleur de ses feuilles, mais aussi par leur belle couleur d'un jaune clair et à laquelle elle doit une grande partie de sa valeur. C'est une des variétés qui réussissent le mieux dans la province et qu'il importe le plus, par conséquent, de cultiver. Ce tabac peut être récolté de 10 à 12 jours plus tôt que le précédent. Dans une terre riche, bien ameublie, il donne un rendement ordinaire de 1200 à 1300 Ibs à l'arpent. On ne lui conserve en général que 10 feuilles lors de l'écimage. Un sol léger convient particulièrement au Il' — 12 — burley blanc et il contribue à conserver à ce der- nier la belle couleur qui le caractérise. 3o Le tabac de la Virginie (Yellow Prior) C'est une variété à grandes feuilles pouvant rapporter de 900 à 1000 Ibs à l'arpent ; on ne lui laisse que 10 feuilles. Ce tabac est profitable à cultiver ; il est très recherché, 4o Le Mammouth jaune (Yellow M.) Variété des plus considérables, de reprise facile : elle peut fournir de 1400 à 1500 Ibs à l'arpent. 5o Le Kentuekp. — Variété la plus hâtive, très profitable et très estimée. Elle est de plus de reprise facile et constitue, pour la culture, une des variétés qui conviennent à notre climat. 6o Le Tmkahœ. — Variété de même dimen- sion que la précédente (29 x 1 6 pouces), à feuil- 1 1 1 les épaisses, consistantes, d'un brun foncé. C'est un bon tabac à fumer et très propre à servir d'enveloppe. Il donne d'ordinaire un rendement de 900 à 1000 Ibs à l'arpent. 7o U Orinoco jaune. — Tabac de fortes dimen- sions (32 X 15 pouces) doniiiant des rendements assez considérables et de qualité supérieure. Parmi les variétés de dimensions plus médio- crej Sut ou nu et qu' Leî sen exe le c son con 80(J var bre tab tur fun lea^ dai ce der- ?rior) )ouvant a ne lui est très Variété e : elle t. hâtive, de plus ire, une at. dimen- k feuil- C'est servir dément dimen- ements ire. médio- — 13 - ères, on comprend le Canadien, le Qtiesnely le Sumatra et, en général, tous les tabacs de Cuba ou de la Havane. lo Le Canadien, — L'ensemencement conti- nu dans le pays de graines de tabac bien choisies et de la même variété, a fini par produire ce qu'on est convenu d'appeler le tahac canadien. Les feuilles de ce tabac sont petites, ne dépas- sent rarement 24 x 12 pouces. C'est un tabac excellent à fumer ; les cultivateurs et l'amateur le cultivent de préférence pour leur usage per- sonnel. Il possède un arôme exquis et il est très combustible ; mais il ne produit guère plus de 800 à 900 Ibs à l'arpent. 2o Le tahac Quesnel, aussi appelé Canelle, variété dont les feuilles excèdent rarement 18 x 1 1 pouces ; elle est très recherchée par bon nom- bre d'amateurs et de cultivateurs qui cultivent ce tabac pour leur propre usage. On le manufac- ture aussi dans les fabriques comme tabac à fumer. 3o Tabac de la Havane (Cuban and seed leaf). — Variété des plus estimées et la plus prisée dans la fabrication des cigares. C'est un tabac qu'il importe peu au cultiva- — 14 oi ai M ais teur de cultiver, surtout pour le commerce l'amateur se charge d'ordinaire de sa culture. Les feuilles de ce tabac sont plus petites qu celles du petit canadien et elles donnent rare ment au-delà de 300 à 400 Ibs à l'arpent. 4o Le Sumatra, le Muscat de Perse, sont autant de petites variétés de tabac dont la cultu- re n'a encore été faite ici qu'à titre d'essais. Il|ch ne peut être profitable au cultivateur de s'en occuper. Graines de tabac. — Pour se procurer de la bonne graine des variétés de t^bac que l'on veut cultiver, il faut l'acheter de marchands de graines bien connus et dont la renommée est bien établie. On peut, dès la première année de planta- tion, produire soi-même la graine dont on a besoin, en laissant monter en graines, pour servir de pieds-mères les plantes qui représentent le mieux les caractères de la variété que l'on veut propager. On pratique sur ces plantes le pince- ment des bourgeons à fleurs secondaires, de ma- nière à ne laisser qu'une cinquantaine de capsu- les de la tête qui se seront développées les pre- gn àV mè de vé^ dé^ cev se dé ch tit à 1 mières. Porte-graines ou pieds-mères. — Les soins à es S€ d( — 15 — tonner aux pieds- mères, qui sont toujours pris )arini les plantes les plus développées et les plus rigoureuses, sont assez nombreux : on ne leur laisse que les ramifications qui sont entrées les premières en floraison et on supprime tous les )ourgeons à fleurs secondaires, en ne laissant )roduire qu'une cinquantaine de capsules sur îhaque pied. On assure ainsi la production d'une Igraine saine, entière et parfaitement développée à l'époque de sa maturité. On dépouille les pieds- mères des trois ou quatre feuilles les plus basses de la tige et qui sont, en général, impropres à la végétation. On leur enlève les bourgeons qui se [développent à l'aisselle des feuilles, ainsi que ceux à fleurs secondaires au fur et à mesure qu'ils |se développent. A l'époque de la récolte du tabac, on les débarrasse de toutes leurs feuilles et l'on met à chacun de bons tuteurs auxquels on les assujet- Itit avec soin, afin de leur permettre de continuer [à mûrir leurs graines. On reconnaît ordinairement que la graine [est mûre lorsque les capsules qui la contiennent sont toutes tournées au noir ; il est alors temps de la récolter. On coupe les plantes à la base — 16 ■iii, des ramifications de la tête, en choisissant, pou faire cette opération, une belle journée et un temps bien sec. On suspend alcis ces capsule à l'abri de toute humidité dans un endroit suffi-| samment aéré. Lorsque les capsules sont parfai tement desséchées, on les broie sous la main pour en retirer la graine que Ton passe au tamis. La graine de tabac peut conserver ses pro- priétés germinatives pendant 8 à 10 ans ; mais! il est important de la déposer dans un endroit^ sec et non accessible à la vermine. On peut aussi les conserver dans les capsules et ne l'en enlever qu'à l'époque du semis de l'année suivante. Pour réussir dans la culture du tabac, il n'est pas sans in^portance de renouveler la se- ^i mence tous les 3 ou 4 ans, en se la procurant d'ailleurs. Un onze de graines qui ne coûte que de 30 à 40 centins produit assez de plants pour un arpent de terre ; ce qui équivaut à 4000 pieds. Pour semer la graine de tabac uniformé- ment il faut la mêler avec 10 ou 12 fois son volu- me de cendre, de plâtre ou de sable fin. Semis. — Dans la province, la production du plant de tabac se fait en semant la graine vers le milieu d'avril sur couche-chaude. C'est à peu ^g )É l' — 17 — >rès le moyen le plus sûr de se procurer des plants fuiïisamment développés et que l'on peut trans- )lanter à demeure dès l'apparition de la belle Maison. Dans les parties les plus méridionales^ lu pays, plus favorisées, par conséquent, sous le l'apport de la température, on peut semer la graine de tabac au dehors sous une espèce de îouclie-sourde placée dans un endroit abrité îontre les vents du nord et de l'ouest et surtout )ien expoué tout le jour aux i ayons du soleil, n terrain en pente, faisant face au midi con- sent très bien pour établir pareilles couches. Ces couches sourdes sont entourées d'un ^adre en bois de 4 à 5 pouces de hauteur. Elles meuvent être de dimensions variées suivant la [uantité de plants que l'on veut produire. Le semis opéré, on recouvre ces couches l'un canevas ou d'un coton huilé que l'on fait se bpporter au dessus du centre de la couche par les barres en bois appuyées transversalement lur les bords de cette dernière. Cette couverture javorise singulièrement la germination et la vé- gétation dans la couche ; on l'enlève plus tard |n tout ou en partie sur le haut du jour pour [onner de l'air aux plantes. Dans certains endroits, on va jusqu'à préparer I I r( lé l'i l'i )h le )h lii • 1- — 18 — le lit en pleine terre. On choisit un terrain prol'( piee, à bonne exposition, on le laboure à la bèeh( et on le recouvre d'une couche épaisse de bran chages à laquelle on met le feu ; on détruit ains toutes les mauvaises herbes et on assure la pro prêté du semis. Un peu plus tard on ameubli et on racle avec soin ce terrain et on l'ense mence ; durant les nuits iraîches on le recouvrf au moyen d'une toile quelconque ou de branche de sapins. • Pour favoriser la germination on bassinf le terrain le soir ou le matin à bonne heure ave( du jus de fiente de volailles fortement dilué dans le même but, on se sert aussi de guan( ie; dans la proportion d'un gallon dans un bari 3ln d'eau. Une terre noire, riche, mêlée de sable ou uiBa sol vierge, gras par conséquent convient particu 301 lièrement à l'élevage du plant du tabac ; la terri jt noire absorbe plus facilement les rayons di soleil et la végétation se fait plus rapidement. Couche chaude. — La couche -chaude sur la quelle on établit le lit destiné à élever le plant de tabac doit être placée dans un endroit l'abri des vents violents ou dominants et à un( bonne exposition au soleil du midi. S'il s'agi au sei tra un qu SU] §. — 19 — erram proB'^tablir une couchR-chaude sur un terrain élevé, s a la bèeh( l^^g gg^j^ jj convient, avant de commencer à y le de bran imposer les lits de fumier, de creuser une fosse etiui ams |,^^ ^^j^^ ^^ demi à deux pieds de profondeur et ^... l'une dimension proportionnée à la quantité de I, )lants de tabac que l'on veut produire, on 1 ense *■ ^ « ronmivf.. ^^ châssis de 3 pieds de largeur par 6 pieds \j I ec/Ou V I ' e branche ^® longueur peut abriter le nombre suffisant de ♦ )lants pour un arpent de terre. Il est bon de DU bassin( ^*^'® ^^^ qu'une couche-chaude de la dimension tieure ave( îi-dessus est très bien proportionnée sous tous 3nt dilué ^ rapports : il vaut mieux augmenter le nombre de guanc ^es couches plutôt que de les avoir de dimension un bari»)lus considérable, surtout dans la campagne. Lorsque le terrain est bas et humide et dans ible ou uiïa généralité des cas, il vaut mieux établir la it particuleouche sur le sol même, en déposant le premier ; la terrait de fumier à sa surface, sans aucun creusage -ayons diLu préalable, îment. I j^^l couche se monte par lits d'égale épaîs- ie sur lalgeur, formé d'un fumier d'écurie bien mélangé et ' le plaiiitravaillé d'avance ; ces lits sont superposés les ndroit «uns ^y^r les autres et tassés régulièrement jus- ^ ^,^^lqu'à une hauteur de deux pieds environ : le tout ^ *sur une dimension ou une étendue calculée d'à- PTT — 20 — vance et proportionnée, tel que je Tai dit déjà, à la quantité de plants que l'on veut obtenir. Dans tous les cas, on proportionne les di- mensions de la couche d'après celles du cadr*^ qui doit toujours être préparé d'avance ainsi que le châssis qui doit le recouvrir. Ces dimensions du|fn lit de la couche doivent toujours excéder celles te de df te do de un du coffre en longueur et en largeur d'au moins 12 vi à 15 pouces, ce qui fera qu'une fois le coffre as-|ch sujetti au centre de la couche, celle-ci dépassera le coffre sur toutes ses faces extérieures de 6 à 8 pouces. Dès que les lits de la couche ont atteint lajtn< hauteur voulue, on recouvre cette dernière de à 8 pouces de bonne terre légère, sablonneuse,B'e( riche, bien ameublie et débarrassée de touteslde mauvaises herbes ; on fixe solidement le coflfr sur la couche, en lui donnant une élévation plu; forte à son côté nord, de manière à donner a châssis qui doit le recouvrir une inclinaison a soleil du midi. Aussitôt que le châssis est mi en place, on le recouvre de paillassons ou delUi vieux tapis ; puis après 5 à 6 jours lorsque lalpe couche a jeté son feu, on opère le semis de lalqu graine. — La graine de tabac prend beaucoup de|m( ac a 0 a ! lii lit déjà, à [)nir. ne les cli- cadr'i qui isi qne le — 21 temps à germer. On favorise singulièrement sa germination, si on la fait ramollir d'avance avant de la semer. Pour en arriver là, on la tient pen- dant 2 ou 3 jours dans les replis d'une serviette tenue constamment humide par des arrosages usions du fréquents avec de l'eau tiède, ou on la met dans 1er celles an vase rempli de terre humide que l'on recou- moius 12 vre d'un linge pesant et que l'on tient dans une coffre as dépassera 5 de 6 à 8 chambre bien chauffée et près du poêle. Au moment de semer la graine de tabac on doit toujours la mélanger à du sable très fin ou à de la cendre, afin d'éviter de la semer inégale- atteint la ment ou troj) dru. La graine de tabac ne demande pas à être ilonneuse,M'ecoaverte ; il suffit de fouler la terre avec le dos de toutesfce la houe, ou de la tasser avec une planche sur aquelle on appuie légèrement chaque fois qu'on a change de place. On bassine aussitôt après le semis et on ontinue de le faire 2 ou 3 fois par semaine, sui- ant le besoin, afin de favoriser la levée du plant. le coffr ition plui lonner a laison a is est mi ns ou delUn arrosoir, percé de trous très fins, est indis- orsque h lis de h .ucoup de [pensable pour pratiquer l'arrosage sur la couche que l'on vient d'ensemencer. On peut aussi à ce moment arroser avec de l'eau dans laquelle on mmm il :':: ml — 22 — a fait dissoudre un peu de iionte de volaille ou avec du jus de fumier ordinaire additionné de 10 à 15 fois son volume d'eau. — Lorsque le plant commence à germer, on recouvre le lit de la couche d'une ou doux lignes d'épaisseur de ter- reau riche, bien émietté ; ce qui, plus tard, fa- vorisera singulièrement le repicpiage du plant et sa reprise. Il est aussi très essentiel de tenir le lit soi- gneusement sarclé et de l'arroser chaque fois que le besoii. 3'en fait sentir. — De même, il est très prudent l'ajouter un peu de fumier tout autour du coffre de la couche et de le tasser fortement, afin que l'air de l'extérieur ne vienne pas troubler la température du dedans. L'aération est nécessaire. — Lorsque le temps est beau, sur le haut du jour, on soulève de quel- ques pouces un des bords du châssis afin d'aérer toute la couche. Sans l'air auquel on accoutume ainsi le plant petit à petit, ce dernier resterait grêle, étiolé et ne vaudrait pas la peine d*être| transplanté. Lorsque le plant a pris une cer- taine hauteur il faut enlever complètement le là châssis le matin au lever du soleil si le temps estlla beau et le replacer le soir si les nuits sont encore! di assez fraîches pour faire du tort aux plants. |ei iHil )laille ou ionné de e le plant lit de la ir de ter- tard, fa- 1 plant et ie lit soi- 3 fois que l est très lit autour brtement, enne pas } le temps e de quel- [in d'aérer ccoutume • resterait ine d'être une cer- tement le temps est )nt encore lants. T — 23 Pour c'otenir de beaux plants, il faut les éclaircir loi'squ'ils sont trop serrés. Le repiquage du plant de tabac, soit sur couche sourde ou sous châssis froid, ajoute beau- coup à sa force, à sa vigueur : on l'espace, en tout sens, d'un pouce entre chaque plant. Le plant ainsi repiqué 4 ou 5 semaines après le semis, c'est-à-dire aussitôt qu'il a pris assez de développement, a des racines l)oau(îOup plus touffues, peut être plus facilement enlevé avec une motte de terre et est par conséquent d'une reprise bien plus certaine. Comme on le voit, les soins a donner à la couche-chaude et aux plants sont considérables ; les négliger, ce serait compromettre la récolte de l'année. Sols qui conrienuent h mieux à la culture (ht tahcw et préparation iViceuœ. Le tabac peut se cultiver dans des terres de natures bien différentes, soit qu'elles soient de longue date en culture ou qu'elles proviennent de défrichements récents. Mais les terres ont, à n'en pas douter, une action considérable dans la production de tabac de qualités aussi bien différentes ; et, il en est de même des divers engrais que l'on emploie dans cette culture. — 24 — Un sol argileux, compact, riche ne produit que des tabacs lourds, sans arôme; les terres noires produisent de grandes feuilles, mais elles sont toujours de qualité inférieure. Une terre sèche, sablonneuse donne au contraire un produit doux, aromatique. Dans la province, le tabac réussit le mieux dans un sol léger, chaud et profond, mais la richesse et l'ameublissement ne doivent pas lui faire défaut, car il faut aux racines du tabac uni accès facile dans le sol oii elles doivent trouver] une nourriture abondante. Dans les terrains bas et peu i3rofouds il ne peut réussir que si on le| cultive sur billons. Un sol calcaire de moyenne consistance, où] le sable prédomine, est très propre à la culture du tabac ; mais il faut que ce terrain soit bien' enrichi, défoncé profondément, bien ameubli,j f^xposé fortement au soleil du midi et abrité con- tre les vents dominants. Une terre neuve, ou un terrain bien engraissé 1 d'avance, bien recouvert en trèfle, convient par-l faitement à une plantation de tabac. Le mode| de labourer à plat pareil terrain sert à proté- ger le plant du ver blanc qui, trouvant sa nour- — 25 titure dans le trèfle ainsi enfoui dans le sol, fie vient pas attaquer le plant nouvellement repiqué à demeure. On laboure 8 à 10 jours Lvant de planter le tabac et on herse dans le iens du labour. Les façons de préparation doivent naturel- ïment varier suivant la nature du sol ; mais, lans tous les cas, elles doivent être assez nom- breuses pour que le terrain soit en parfait état l'ameublissement et de propreté au moment de plantation. C'est ainsi que la terre neuve doit re débarrassée des racines et que sa surface loit être nettoyée de tous les branchages en les îsant brûler sur place. Une terre depuis long- |emps en culture, et, même celle oii Ton a fait ine culture sarclée, demande à être labourée à [automne, hersée et labourée de nouveau au [rintemps et roulée aussitôt. Un léger labour (t un hersage à la veille de faire la plantation ïrminent enfin les façons de préparation qui >rocurent à la terre l'ameublissement et la pro- preté nécessaires. Dans le cas oii le terrain est argileux, com- pact ou s'il est veule ou trop léger, il faut pren- Ire les moyens nécessaires de les amender avant I! I!.i ,1 ! M ! i ■ ! ! l'I e ir li ei le nei — 26 — de pouvoir les utiliser pour y faire une plantation de tabac. Les abris artificiels contre les vents domi- nants doivent suppléer à ceux qui manquent naturellement aux terrains que l'on veut planter u en tabac. On se sert avantageusement pour o protéger les terrains qui sont sans abri de haies ai formées par des rangées de maïs ou de topinam bours semés ou plantés au printemps. Fumure et engrais. — La nature du sol n'in flue pas seule sur la qualité et la production du tabac ; les engrais y contribuent largement. Les matières fertilisantes les plus employées dans la culture du tabac sont: les fumiers d ferme y compris ceux de moutons et de porcsiai] les tourteaux oléagineux, le guano et les engrai verts. Il suffit ensuite de compléter ces dernierslan par l'apport d'engrais chimiques appropriés nor es seulement à la nature du sol, à ses exigences mais aussi à celles de la plante elle-même. Le tabac exige des fumures abondantes surtout si l'on tient à obtenir de grands rende ments, plutôt qu'à produire des tabacs très fins Les terrains suffisamment engraissés av(3( -o le fumier de ferme donnent, il est vrai, des reii at or u 'a ât e OE plantation înts domi- manquent — 27 ements considérables, mais ce tabac, malgré la ^réparation presque parfaite {curing) qu'on lui lit subir, ne répond pas toujours à l'attente de eux qui le produisent et encore moins à celle ut planter u manufacturier qui l'achète, si ce n'est pas nent pour our en fabriquer des cigares, du moins pour en ri de haies aire un tabac à fumer qui puisse se vendre avan- 3 topinam- ageusement. Ces terrains, oii souvent la potasse le se trouve pas en quantité suffisante, ne rap- u sol n'in- )ortent que du tabac qui ne brûle que difficile- luction du nent. jment. Trois qualités, en général, manquent au employées abac produit sur la ferme, savoir : une maturité limiers de omplète, une combustibilité et un arôme suffi- ; de porcs, ants. les engrais La maturité. — Le poids des feuilles augmen- es derniers ant avec la maturité, nous dev uns donc, par tous opriés non es moyens possibles, nous efforcer de remédier u défaut de maturité du tabac en nous attachant 'abord à ne cultiver que les variétés les plus âtives, les plus rustiques, en choisissant pour e faire : lo un terrain où l'élaboration des prin- ipes nutritifs puisse se faire d'une façon rapide, issés aveAo des engrais dont les propriétés bien connues exigences *me. 3ondantes ids rende s très fins li, des ren ont de favoriser une maturation prompte, les TT-T lili I i i il — 28 — superphosphates de chaux en particulier et lej engrais les plus consommés, et 3o en ne laissai à la tige que le nombre de feuilles qu'elle pei sûrement faire parvenir à maturité. La combustibilité. — Le tabac prélève um proportion considérable de la potasse du sol. sel, cet engrais potassique est indispensable surtout dans les terres légères, à la productioj d'nn tabac bien combustible. La distribution, l'automne avant le labour, de cendres de bois de sels de potasse sur un terrain destiné à plantation de tîibac l'année suivante, est m moyen bien efficace de procurer la nourritui|j convenable, requise. Le sulfate de potasse augmente considérais blement la combustibilité du tabac, jusqu'à faire brûler en pétillant, si on en exagère la dos^ De tous les sels de potasse, il n'y a que la chlj rure de potassium (muriate de potasse) qui,j dose élevée, peut nuire à la combustibilité d^ tabac, surtout si on l'employait au printemp Les cendres de bois qui contiennent de 5 à 11 par cent de potasse sont distribuées à la terfl l'automne à la dose de L5 à 20 minots à l'arpeij et le sulfate de potasse qui contient d'ordinaij 51 par cent de potasse est donné à la terre il 1 )I!N — 29 2ulier et le] 1 ne laissai qu'elle pei )rélève uni e du sol. dispensabl( productioj stribution, 5S de bois destiné à nte, est lu a, nourrituii : considéri jusqu'à ^ere la dos^ que la chl] asse) qui, istibilité a printemp it de 5 à 11 es à la teri ts à l'arpei d'ordinai' la terre 'intemps avant le hersage à la dose de 150 |250 Ibs. à l'arpent. Malgré qu'en général, on [sque plus en ne mettant pas assez d'engrais n'en en mettant trop, il ne faut jamais exagérer [s doses des engrais potassiques et phosphatés ; ir l'expérience a démontré que de moindres )ses, distribuées plus souvent ont, d'ordinaire, îaucoup plus d'efficacité que les résidus des lêmes engrais accumulés dans le sol ; et, en înéral, on les distribue à la terre partie à l'au- >mne qui précèd la plantation et partie au 'intemps lors du premier hersage. Il ne faut pas non plus négliger d'employer chaux dans les terrains qui n'en sont pas suf - îamment pourvus. Les feuilles et les tiges du ^bac en absorbent une quantité notable qui itre dans leur propre composition, et, il en faut issi dans le sol pour aider à l'élaboration plus [pide des principes nutritifs nécessaires à la mte. Vu cette proportion considérable de cer- [ins principes, en particulier de la ^jotasse que tabac soutire du sol, certains praticiens sug- trent d'alterner les récoltes. C'est ainsi que [mme plante sarclée, le tabac ouvre souvent rotation dans la culture alterne. Mais si l'on ititue abondamment les éléments de fertilité m i'MI''^!:i ii i'it'!:! IM 1 !!': ^'il — 30 — que la récolte enlève à la terre chaque année, o] peut cultiver le tabac plusieurs années succès] sives dans le même terrain. Dans le Connecticut on plante tous les anl sur le même sol. On remarque même que ij tabac parait y gagner à ne pas être changé dj terrain ; il s'y bonifie tous les ans. Le tabal peut revenir indéfiniment sur la même sole, juis qu'à ce que ses ennemis, animaux ou végétauj parasites, multipliés sur les mêmes lieux, obl^ gent le cultivateur à changer sa culture de place L'Arôme.^— Quant à l'arôme du tabac, semble être l'attribut de certaines variétés, suij tout des petites variétés et de toutes celles qi sont cultivées dans un sol léger, sablonneux o| qui sont traitées avec certains engrais. Si 1( variétés étrangères cultivées dans le pays coi servent la teneur pour 100 en nicotine, elles ra| pellent rarement l'arôme des plantes-mères. Le fumier de mouton semble avoir pour eff^ de donner de l'onctuosité et un goût agréable a tabac. On a ainsi tout intérêt à utiliser le pacai de moutons pour y planter le tabac ; c'est un d^ engrais qui a le plus de valeur dans cette cultui L'engrais de porcs et les terrains parqués pi ces animaux produisent des tabacs très forts. — 31 — î année, o] ées succesl DUS les an] âme que changé di Le tabal le sole, ju m végétau lieux, obi ire de plac u tabac, ariétés, sur 3S celles q Dlonneux o 'ais. Si 1 e pays co e, elles ra i-mères. ir pour effi , agréable ser le paca c'est un d lette cultu parqués pi rès forts. La fumure complémentaire au moyen des ngrais chimiques mérite une attention toute péciale. A pro])os de ceux dont l'influence sur |a production et la quaHté du tabac est particu- ièrement remarquable, on devra se rappeler que es engrais azotés augmentent la teneur pour 100 n nicotine dans la plante et poussent surtout u développement du système foliacé. Ces en- rais employés seuls produisent des rendements resqu'aussi considérables que ceux de la ferme ais leurs produits sont de qualité inférieure et rès tardifs à mûrir ; ils servent surtout comme pport complémentaire à Tengrais de ferme. Ces engrais azotés sont le nitrate de soude t le sulfate d'ammoniaque ; ils s'appliquent tous es deux de la même manière, au printemps, en ouverture tout autour des plantes après leur éprise. On les administre à la dose de 50 à 5 Ibs à l'arpent ; on les réduit en poudre et on es mêle avec 3 ou 4 fois leur volume de cendre, e poussière ou de sable fin, afin de les répandre lus uniformément. Pour obtenir des produits de bonne qualité t suffisamment combustibles au moyen des ngrais azotés, il faut leur adjoindre desauxiliai- es, des correctifs : les engrais phospho-potassi- ues si la terre n'en est pas suffisamment pourvue — 32 — (jililijîi MIHIjJiiHij' !M:' d'avance. Les cendres de bois, le muriate de potasse ou la kaïnit appliqués à l'automne qu précède la culture ou le sulfate de potasse addi tioniié de superphosphate de chaux lors di dernier hersage au printemps, feront produire la terre des rendements abondants et de qualit( supérieure. Au nombre des engrais organiques, commer ciaux employés dans cette culture se trouven les tourteaux oléagineux qui servent admirable ment à la production d'un excellent tabac i fumer et à priser et qui donnent des produit; en poids plus considérables que ceux que peu vent produire les engrais de sulfate d'ammonia que et de surperphosphate combinés. Les tabacs que les tourteaux produisent on un beau développement de feuilles, une natun corsée du tissu, des côtes moyennes, un bo arôme, une forte teneur en nicotine et une com bustibilité parfaite. On les emploie à la dos de 800 à 1000 Ibs à l'arpent. On leur adjoin souvent le superphosphate de chaux. De tous les fumiers de la ferme, le fumie de porc est le plus estimé dans la culture di tabac, surtout dans les terres calcaires et If fumier de mouton ne lui cède en rien en valeu comme engrais. î! lil i — 33 — muriate dM Le fumier iVétabkj de même que celui de utomne qul>o;r convient dans un sol léger, sablonneux, otasse addil Le fumier d'écurie ou de cheval ne doit pas ux lors dijtre employé à moins d'être bien décomposé : t produire «mployé à l'état frais, lorsqu'il contient beaucoup 3t de quaiit^'yj.jjjg^ ^^ fumier donne au tal)ac un goût acre, ersistant. les, co rj D^j^ns ^q^^s j^g ^^^s^ jgg fumiers d'écurie et ^ , . 11 wétahie employés a l'état frais sont nuisibles. Ils b admirable! . , .. *^ ^ . ^ ^ i> ^ . . X T. Joivent être eniouis en terre a lautomne de ent tabac f , , , x. , tt 1 I «l-lonne heure par un labour peu proiond. Un îcond labour plus profond doit suivre à la fin e la saison ou à bonne heure au printemps. Autres considérations sur les divers engrais nployés dans la culture du tabac. Le fumier de ferme contient tous les éléments leSj un boAitritifs requis par les plantes ; il forme par et une com )nséquent un engrais complet, se composant azote, d'acide phosphorique, de potasse, de Lx que peu d'ammonia es. 'oduisenton , une nature ie à la dos L. leur adjom i^ux et de magnésie et répondant en général X besoins des cultivateurs, ae, le fumiel jj^^ ^^^^^ ^^ fumier contient 1350 Ibs a culture dil ^^ ^^^ jl^^ ^^ matières organiques et 175 Ibs en 'en vlUf '^'''^'^' La cendre contient 11 Ibs de potasse, 8 Ibs — 34 — d'acide phosphorique, 6 Ibs de chaux et 4 Ibs ( magnésie, etc. La matière organique ou végéta contient à peu près 10 Ibs d'azote. La quantité considérable de matières org niques ou végétales que le fumier de ferme c( tient, produit dans le sol des effets que ne pe opérer aucun autre engrais connu. Il restitl au sol qui en est dépourvu, l'humus qui lui fc| défaut. L'effet mécanique de cet engrais fait que emploi est très important dans les terres forti glaiseuses, dont il diminue la compacité et ail mente la porosité. Bien décomposé, cet engrij modifie les propriétés physiques des sols légtf sablonneux. Il leur conserve l'humidité et 1( donne plus de corps et sa propriété est de retei dans le sol les nitrates qui y sont mis en liber] La variété et la quantité des éléments qucj fumier de ferme renferme dépend, comme on] sait, lo de la classe d'animaux qui le produise 2o de la nourriture fournie aux animaux, 3o] la qualité de la litière, des absorbants emplo] et enfin de la manière dont le fumier est conseil Plus la nourriture des animaux est rich( de digestion facile, plus la richesse du fumier | considérable. niiri:! mm II! I.hiii-ili — 35 — et 4 Ibs il Toute nourriture bien digérée passe par les 3 ou végétapnes ; celle qui ne l'est pas passe par les exeré- nts solides. L'urine est de beaucoup la plus lie mais elle est de beaucoup plus difficile à server. La décomposition lente du fumier de lerme s le sol, fait qu'il ne suffit pas, dans la majo- des cas, aux besoins de la plante qui nous upe. Dans cette culture, il lui faut des au- aires : la potasse, l'azote, l'acide phosphorique ouvent la chaux. Les engrais rMmiques^ par l'absorption mpte qu'en font les plantes, leur servent de Eitières or le ferme c que ne p Il restit ; qui lui f^ is fait que terres fort( jacité et ai ^, cet engiî . i..i ^y. irriture immédiate et le fumier de ferme vient [ïiidité et It t de rete ^^^ ^^^^ ^^^^' apporter les éléments nutritifs 's en libeil^^^^^^^® ^ ^^^^ parfait développement. I La quantité de fumier de ferme à appliquer „| arpent de terre doit nécessairement varier comme oni ^ ' 1 oduiscÉ^ ^^ condition de richesse du sol, selon la 'maux 3op^^ ^® tabac à cultiver, la qualité et la quan- ants emploi^® feuilles que l'on veut produire. Dans une er est conseif maigre, il faut de 35 à 40 voyages de fumier ic est richfcg^'P^^^» maii^ on peut en diminuer le nombre roportion de la richesse du sol. En général, isque plus en ne mettant pas assez d'engrais e du fumier — 36 — ï|u*en en mettant trop sur un terrain dont on connaît pas suffisamment la richesse initiative léépof/ne de l'application du fumier de fer est à l'automne ; on l'enfouit dans le sol par labour peu profond ; on peut aussi le répan sur le sol après le labour ordinaire, mais il i dans ce cas, le mêler aussitôt à la terre pai hersage énergique. L'engrais de ferme bien décomposé peut appliqué de bonne heure au printemps. Il en de même des tourteaux de coton, de lin et matières animales desséchées et pulvéris telles que sang, poissons, etc., qu'en certains droits, on utilise avec grand avantage dan culture de la plante qui fait le sujet de brochure. Les tourteaux, à part l'acide phosphor et la potasse qu'ils renferment, se disting surtout par la nourriture azotée qu'ils fourni:] aux plantes. Les tourteaux sont distribués au sol «dose de 800 à 1000 Ibs et le poisson desséc celle de 3 à 4 cents Ibs à l'arpent. Le san séché est aussi un bon engrais azoté, il s'em de la même manière et à la même dose qu grais de poissons. in dont on 36 initiative mier de fei le sol par si le répan mais il ^ i terre pai nposé peut emps. lien de lin et t pulvéris 'en certains — 37 — Ml Engrais chimiques. — Les en jurais chimiques l)loyés comme auxiliaires du fumier de ferme, une importance considérable dans la culture tal)ac ; leur emploi isolé cepenls froids qu'( , mouillées d( ant avec rex| [•e du tabac, [ut mieux appliquer la chaux sur le terrain is les ans en petite quantité, plutôt que d'en pandre des doses plus fortes tous les 3 ou 4 is ; quatre à cinq cents Ibs suffisent à l'arpent. La chaux peut s'employer soit à l'état de |aux vive, soit à celui de chaux éteinte. D'ordinaire, la chaux vive s'emploie à l'au- me et on répand la chaux éteinte le printemps imédiatement avant le hersage. La chaux ne emploie pas concurremment ou en même temps le le fumier frais ; elle causerait une perte sé- îuse des propriétés fertilisantes de ce dernier, même, dans un sol léger, privé de l'humus fisant, la chaux ne produirait aucun bon résul- Les Engrais du Commerce (Fertilisers) On trouve dans le commerce, surtout aux lats-Unis, des engrais spéciaux préparés d'a- Ince et destinés à la culture du tabac. La for- ile de ces engrais varie de beaucoup ; mais x dont l'analyse démontre qu'ils contiennent 4 à 6 par 100 d'azote, de 7 à 11 de potasse et 5 à 6 d'acide phosphorique, ceux-là dis-je Lvent être employés avec avantage dans les Il lll]! 1 ' I — 42 — terrains suffisamment pourvus d'humus. Il faut dé plus que ces engrais se composent de sulfate de potasse pur, sans mélange appréciable de chlo rure. La dose de ces engrais peut varier de 500 Ibi à 1500 Ibs à l'arpent suivant la richesse initiah du sol. Dans tous les cas, il vaut mieux donnei au terrain une demie fumure au moyen d'engraii de ferme et n'appliquer que moitié de la dose d< l'engrais de commerce ou même qu'un quart de h dose ci-dessus mentionnée, si le terrain a ét( d'avance suffisamment fumé. On distribue ces engrais à la terre avant de faire le dernier hersage au printemps, et ce hersai ge devra être fait avec le plus grand soin possible Tabac à cigares. — Il n'y a que le tabac cul tivé à bonne henre dans un sol léger, chauq riche et profond oii il a mûri à perfection, qui pr( duit une feuille mince, lisse et luisante, capabi de répondre aux besoins du manufacturier dai la confection des cigares. Deux engrais du commerce bien connus aij Etats-Unis, le ** Tobacco Ash Constituent " et *^ Boivkers Tobacco ash éléments } vit hout ammoniaX suppléent à l'emploi ordinaire d'autres ingi| dients dans la culture du tabac et leur utilité été sanctionnée par l'expérience. i: i i II; — 43 — is. Il faut d( sulfate d( )le de cliloj er de 500 Ihi esse initiale ieux donneJ yen d'engrai^ ie la dose dd n quart de h terrain a ét( erre avant di )s, et ce hersa; soin possibl le tabac cul léger, chaud sction, qui pr< jante, capabl facturier da [en connus aui nitnent " et out ammonia i'autres ingri leur utilité On se sert de ces fertilisers en particulier iiir la production de tabac à cigares : 1000 Ibs ces engrais à l'acre appliquées conjointement ^1 printemps avec 1500 Ibs de tourteaux de 'aines de coton ou de graines de lin suffisent ►ur le besoin des plantes. On distribue ces latières à la volée et on les mélange à la terre Lr un labour peu profond, opéré une quinzaine jours avant la transplantation du plant de bac et après qu'une pluie assez abondante a |en humecté la terre. On se sert de plus d'un autre fertîliaer le Mapes tohaœo starter " sur les couches et sur plantes après la transplantation dans le but hâter la végétation. Transplantation du tabac ou Repiquage en ^ine terre. Dès que la terre est bien préparée au prin- ips, qu'elle a reçu toutes les façons nécessai- pour la rendre meuble et bien nette et dès les gelées ne sont plus à craindre, il faut >céder à marquer les rangs destinés à recevoir plants de tabac. La transplantation s'opère 'dinaire dans la 2ième ou 3ième semaine du [is de juin ; on la pratique quelquefois plus [l, mais on risque de voir toute la plantation Il iiliUilii ii;i! ili iili (Mlll Mi! — 44 — ne pas parvenir à maturité et à être souvent] détruite par les gelées précoces de l'automme. Pour la commodité de la culture, le tabac est toujours planté en lignes parallèles. Les variétés de tabac à grandes feuilles sont plantées en rangs espacés de 4 pieds et à inter valles de 3 pieds sur les lignes. j On es])ace, en général, les variétés de gran deur moyenne de 3 pieds en tout sens, mais h nombre de pieds de tabac à planter dans ui espace déterminé de terrain peut varier no seulement suivant la variété cultivée mais aus^ suivant la fertilité du terrain et la destinatio du produit. Pour obtenir un tabac de bonn qualité, à feuilles minces et pouvant servir d'eni veloppes à cigares, on transplante plus rappr ché sur les lignes, 18 à 20 pouces suffisent po les tabacs de la Havane et de 20 à 24 pouc pour le ComiecMcut seecl Icaf. Dans la petite culture, afin de les dispos régulièrement, les rangs sont marqués au ( deau. Dans la grande culture, on trace 1 lignes avec un marqueur à maïs ou même marque les rangs à la charrue, en fesant d'abo un léger sillon sur la longueur de la pièce — 45 — Dre souvent! rautommej 3 tabac est feuilles sont s et à interj îtés de gran] 3ns, mais l< ter dans m] : varier noi e mais ausi i destinatio! ac de bonnj t servir d'e plus rappr< luffisent poi à 24 pouc» ) les disposa qués au coj on trace 1| ou même fesant d'abo î la pièce :erre à tous les quatre pieds ; lorsque ceux-ci jont complétés, on fait les autres sillons en sens transversal, à trois pieds de distance. La fosse lestinée à recevoir le plant se trouve ainsi mar- [uée au point de réunion des deux sillons en jens inverse. On prépare ensuite chaque fosse la houe à main en y répandant en même temps ït en mêlant soigneusement à la terre les engrais fie fumier décomposé ou de superphosphate né- îessaires. Pour faire la transplantation on choisit l'ordinaire un temps couvert, pluvieux ou indi- [uant une ondée prochaine, mais si l'on enlève les plants avec chacun une motte de terre à la racine, il n'y a guère de nécessité d'attendre ; il fuffit de faire la transplantation dans l'après-midi )u sur le déclin du jour. Dans la petite culture et surtout dans le |ardin, on peut planter le tabac en quinconce ; î'est un mode très recommandable, qui donne >lus d'espace aux plants et une plus belle appa- 'ence à la plintation. Le plant de tabac doit être arraché avec le )lus grand soin au fur et à mesure de l'avance- lent du travail du repiquage et autant que possi- .1.1! I :il I II ii!i iIm; ■- 46 — ble un st *■ la fois et comme je viens de le dire avec une motte de terre à la racine ; et, en arra chant on choisit toujours les plants les plus forts les plus vigoureux et les mieux conformes. Li lit ou la couche doit être arrosé copieusemeni quelques heures avant de commencer l'enlève ment du plant. On se sert pour enlever le plan d'une espèce de cuillère que l'on introduit e dessous de la racine que l'on soulève tranquille ment, en même temps que d'une main on exerc sur les feuilles de la tête du plant une tractioE' modérée. A mesure qu'on arrache les plants on les place sur un plateau ou dans le fond d'un grand panier pour les transporter sur le lieu dei la plantation. Ces plants doivent être mis eiij terre aussitôt arrachés, ce qui en facilite consi dérablement la reprise et ne les expose pas à contracter des difformités. On peut se servir d'un plantoir pour trans planter le tabac, mais il vaut beaucoup mieus faire la fosse à la main, la mettre suffisamment large pour étaler les racines en tous sens, ne pa- les laisser se recourber sur elles-mêmes et les enterrer uniformément jusqu'à l'approche de 1 naissance des premières feuilles. M iiii il 1 1. — 47 — Si le temps n*est pas complètement couvert jour où l'on opère la transplantation, celle-ci îussit toujours mieux si elle est faite dans [après-midi ou sur le soir. On devra avoir soin des plants qui restent ir la couche en les arrosant chaque jour d'eau Idditionnée de bouse de vache et en recouvrant, endant quelques jours, la couche d'un canevas u d'un coton huilé. Ces plants ainsi traités se évelopperont rapidement et nous fourniront es sujets vigoureux pour renouveler ceux qui l'auront pas repris ou qui auront été dévorés |ar les vers. On peut aussi en repiquer un cer- lin nombre en plus sur les lignes dans la plan- Ltion. Enlevés plus tard avec beaucoup de îne ix ^oyen d'une pelle de moyenne grandeur, )s plants servent admirablement à remplacer jux qui ont péri d'une façon quelconque. Afin de préserver le tabac des ravages du ;r blanc, qui est un de ses ennemis les plus îdoutables, il est bon de presser la terre sur la Lcine et autour du plant en opérant la trans- lantation ; on peut aussi entourer la tige d'une ïorce de bouleau mince ou d'une feuille de til- lui ou bois blanc. I! H! mr Hum ili; 'I ai liiiiii:: 1 iii! !ii I ¥ \\\W'i llililli :ii|| ii!J Ii!''!ii m ; il 1 II ^ 48 — On bassine aussitôt après la transplantation] et on continue à donner un léger arrosage pen- dant quelques jours, après le coucher du solei| dans le cas ou le temps se tient au sec. Sur le haut du jour, il faut de toute néces] site protéger le plant contre les ardeurs di soleil, soit au moyen de planchettes, de bardeau: ou de toute autre couverture qui lui assure l'omj brage désirable. Il faudra renouveler, au plus tôt possible, lej plantes qui auraient manqué d'une façon o\ d'une autre, en se servant, pour les remplacerprr de plantes plus fortes que celles déjà plantées^ arrachées avec soin et ayant une motte de teri adhérente à la racine : On rétablira ainsi biej vite l'équilibre de la végétation dans le chamj de tabac, surtout si on a le soin d'arroser q temps à autres les plants qui végètent mal av( du fumier liquide ou avec le mélange suivant] une cuillerée à thé de sulfate d'ammoniaque deux grandes cuillerées de sulfate de potasse pi dissoute dans de l'eau chaude et ajoutées dai un baril d'eau. Il est toujours avantageux de raccourcir h racines du plant de tabac avant de le transplai ter, surtout si elles sont très allongées ; ell^ produisent plus de chevelu. — 49 — lantationl façons d'entretien ou soins à donner au âge P®^*|tabac durant sa croissance. Le tabac une fois repris et ])laec dans des ite néces deurs d bardeau onditions normales, croît rapidement. C'est à cette époque que le tabac requiert es soins multiples lu incessants. Rien n'accé- âsurel'omBere aussi bien sa végétation, son développement ue les binages et les sarclages répétés au moins 3ssible, leBous les 10 jours ; les arrosements pratiqués le )ir lui sont d'un grand secours, surtout si on remplacerBrrose, de temps à autre, avec des engrais liqui- L plantéesjes ou de l'eau dans laquelle on a fait dissoudre la colombine, de la fiente de volaille ou du mier de mouton. L'humidité entretenue aux pieds des plants tabac, est un des agents les plus puissants de ir développement. Les terrains élevés, sa- nneux, chauds exigent plus que les autres s arrosements copieux et répétés durant les heresses de l'été : on ne les en prive que lors- e les plantes recouvrent en grande partie le ,te de ter ainsi biei le cham arroser di it mal av ;e suivant [loniaque potasse p mtées da Lccourcir \( transplai gées ; ell^ Les arrosements se pratiquent le soir ou de tnd matin et on se sert toujours pour arroser, "^^"---''"■■1 50 — ,1,1 'm s M d'eau courante, à la température de l'atmosphère ou réchauffée au soleil. Les binages ou les façons de culture sont renouvelés tous les 8 ou 10 jours et ils ne sont abandonnés qu'à l'époque où il devient nécessaire d'écimer les plants. C'est en i)ratiquant les premiers binages que l'on applique le nitrate de soude ou le sul- fate d'ammoniaque comme engrais dans le cas où le sol en a besoin. Mais l'abondance d'engrais dans le sol ne dispense pas d'apporter les soins, de culture nécessaires II faut remuer souvent la terre au moyen de la houe à main sur toute la surface des racines, et sarcler soigneusement. On| passe une fois par semaine le cultivateur entn les rangs profondément d'abord et plus superfi ciellement ensuite, à mesure que les plants si développent, afin de ne pas endommager leuri racines. On termine cette opération de chaqii semaine au moyen de la houe à main de manièri à ne laisser aucune mauvaise herbe debout ; e du moment que les plants ont atteint environ u; pied de hauteur, on ramène la te Te sur tout| rétendue de leurs racines. Ce but^age, très ei sentiel aux plants de tabac dans les terrains b tai pei '■o'tWii — 51 — binages le sul- e cas oiil l'engrais es soinsi souvent! ' toute lai lient. On| lur entii s superfij plants se ger leud e cbaquJ e manièrij sbout ; et siiviron d sur touti e, trës e| rrains hi l'est aussi dans les terrains ordinaires pour les tabacs de la Havane beaucoup plus que pour les autres variétés qui ont des racines bien plus développées. Durant toutes ces opérations, on doit éviter de briser ou d'endommager en aucune façon les feuilles des plantes : ceci est surtout à craindre l)our les grandes variétés dont les feuilles déver- sent, tel que celles du Connecticut, du Burley, etc. Les plantes qui, dès le commencement de leur végétation, jaunissent et paraissent languir dans le sol doivent être remplacées par d'autres l)Iants plus vigoureux que l'on choisit sur la couche ou parmi ceux que l'on a plantés extra sur les lignes dans la plantation. Il faut de plus relever les plantes qui sou- vent sont abattues par une pluie battante, en l)ressant la terre tout autour de leurs racines. A l'époque de l'écimage, il est très impor- |tant de redresser les plants de tabac qui sont I penchés vers le sol ; on les assujettit dans la [ligne perpendiculaire en refoulant et en pres- sant avec le pied la terre sur le bas de la tige du îôté de leur courbure vers la terre. t !li* i ' iUlIlilll' ! ! I:i ilii i|lil i'Ilili i' ! M |Jj||{!ii|l|!i!!||i| — 52 ~ Epamprement, (Priming). Cette opération consiste à supprimer de la tige les feuilles sémi nales qui sont impropres à la végétation ou qu ont été fortement endommagées lors des sarcla ges ou des binages. On supprime d'ordinain les 3 ou 4 feuilles inférieures de chaque plante Cette opération a pour effet d'augmenter la p( sauteur des autres feuilles et de hâter led maturité : elle se pratique après le troisièmj binage ou immédiatement avant de procéder l'écimage. Ecimage ou pincement du bourgeon terminal Cette opération se pratique lorsque la plaiî| a de 7 à 12 feuilles ou que la hampe florale A bien sortie. Elle consiste tout simplement raccourcir ou à étêter le plant : le suc nutriti reflue alors vers les feuilles ; celles-ci prenne] de l'ampleur et la tige aussi en fiiit son prof elle acquiert de la force en conséquence. La plus ou moins grande suppression de| tête du plant doit être régularisée par la riches du sol, son exposition, la maturité plus hâti que l'on veut obtenir et la qualité plus ou mo^ forte de tabac que l'on veut produire. — 53 — Un sol riche, à bonne exposition, permettra le conserver à chaque plante de 14 à 15 feuilles, |;andis que, dans un terrain moins engraissé, on 16 pourra lui en laisser que de 10 à 12 tout LU plus. De même, plus on rabat la tête de la plante >lus les feuilles prennent de l'ampleur et de la pnsistance, plus leur teneur en nicotine aug- jnente et plus on hâte leur maturité. On commence à pincer les bourgeons à fleurs iussitôt qu'on peut les saisir facilement avec le >ouce et l'index, sans risquer de froisser les [euilles. On peut aussi, dans la grande culture, lisser profiter les premiers bourgeons à fleurs |t attendre, pour les pincer tous à la fois, que îs bourgeons à fleurs secondaires se soient produits. En général, ou rogne la plante de tabac à base des ramifications de la tête, au dessous le la 2ième ou de la 3ième feuille. Dans le cas oii la terre n'est pas bien iche et qu'on veuille obtenir un produit hâtif, )rt, ayant du poids et de la consistance, oii doit [)érer le pincement au-dessous de la éicine ou le la 5ième feuille, en ne laissant par conséquent 't ! f- — 54 — que de 10 à 12 feuilles à là plante. Une plante faible réussit mieux si on l'écime fortement. L'apparence de la récolte, une saison plus ou moins favorable à la maturité du tabac et la qualité du produit que Ton veut obtenir, devront nous guider dans cette opération. Pour être rémunératrice, la récolte doit parvenir à un état complet de maturité. On a donc tout intérêt, dans cette province où les saisons sont si courtes, à employer tous les moyens à notre disposition, afin de faire parvenir les plants de tabac à ma- turité le plus à bonne heure possible. L'écimage en bas de la quatrième ou de la cinquième feuille est un de ceux-là. Ce dernier mode procure aussi aux feuilles du tabac plus de corps, un tissu plus consistant et une saveur plus pronon- cée. Pieds Mères. — A l'époque de l'écimage on fait le choix de (|uelques plants forts, vigoureux, présentant tous les caractères de la variété que Ton aime à propager et on ne les étête pas afin d'en faire des i)orte -grain es. Eboiirgeonnement. — Peu après l'opération de l'écimage, il se forme à l'aisselle des feuilles de nombreux bourgeons dont il faudra faire l'abla- tion sans trop tarder, car ils absorberaient en a à\ — 55 — partie les principes immédiats destinés à la nour- riture des feuilles. L'ablation se pratique en comprimant les bourgeons fortement au moyen du pouce et de l'index : cette compression a pour effet d'empêcher une grande déperdition du jus de la plante. L'ébourgeonnement doit se pratiquer avec grande précaution, de façon à ne pas endom- mager les feuilles, Il doit être général et être pratiqué au fur et à mesure que les l)ourgeons s'allongent et il ne faut pas les laisser dépasser 4 à 5 pouces en longueur. L'ébourgeonnement doit, de plus, se ftiire d'une manière particulière avant de commencer à couper le tabac pour le récolter ; on peut aussi, à ce moment, débarrasser la plante de tontes les feuilles jaunies, endommagées, salies ou pouvant être une cause de nuisance quelconque parmi les autres feuilles, lorsqu'il s'agira de faire leur triage. M. Paris, vérificateur des cultures de tabac en France, affirme qu'un moyen efficace d'enrayer le développement des seconds bourgeons qui poussent aux aisselles des feuilles, c'est de pra- — 56 — tiquer l'enlèvement des premiers bourgeons à 1^ pouce ou environ de leur point d'insertion sur la tige alors qu'ils ont atteint une longueur d'à peu près 6 pouces : et, dit-il : '* dans tous les cas, rébourgeonnement ne doit se pratiquer qu'aus- sitôt que les bourgeons ont atteint la longueur ci-dessus, afin de rendre le développement des seconds bourgeons moins actif ." Maturité du tabac. — On reconnaît que la feuille de tabac est mûre, lorsqu'elle perd sa teinte vert foncé, devient jaunâtre, maculée de taches plus foncées de la même nuance et qui sont très apparentes si l'on projette les feuilles dans la direction du soleil. De plus, à l'époque de la maturité, les feuilles du tabac se bour- souflent, s'épaississent, leur surface se ride et adhère aux mains. Enfin les feuilles exhalent l'odeur caractéristique du tabac et, si elles se cassent facilement en les pliant sous la main, si leurs extrémités se dessèchent et se penchent vers la terre, le tabac est mûr ; il est temps de le récolter ; c'est ce qui arrive environ 4 semaines iiprès l'écimage des plants. Dans les années mouilleuses, le tabac ne mûrit pas aussi à bonne heure que lorsqne la saison est belle, favorable. Les quelques nuits fraîches que le tabac d a - 57 — LS à sur d'à cas, laus- Lieur des subit sur le champ après sa maturité, ont TefiTet de lui donner du corps, d'épaissir ses feuilles sans nuire à leur qualité. On ne peut obtenir des feuilles à enveloppes convenables si les plants de tabac n'ont pas mûri suffisamment ; après la fermentation, ces feuilles sont rugueuses, molles, sans consistance et à peu près sans valeur. Le tabac coupé trop à bonne heure, sans maturité assez complète, a bien peu de valeur : son goût de vert le fait détester et ses feuilles sont minces, ne pèsent guère et sont striées de veines blanches. Il n'y a que dans le cas d'une gelée forte, subite, qui menace de survenir et peut endommager tous les plants que l'on serait justifiable de récolter le tabac avant sa maturité complète. Dans la culture ordinaire, il vaut mieux se donner le trouble de cueillir les ^ .ants au fur et à mesure qu'ils mûrissent, plutôt que de risquer d'avoir à les engranger tous à la fois dans le cas où une gelée viendrait tout-à-coup menacer de détruire toute la plantation ; il serait prudent alors d'abattre tous les plants et de mettre en m — 58 tas sur le champ ceux qui ne pourraient être rentrés avant la nuit. Récolte, — Deux méthodes sont préconisées pour récolter le tabac, lo La coupe de la tige entière rez de terre en se servant d'une hachette ou d'un gros couteau recourbé (serpette). 2o L'enlèvement des feuilles au fur et à mesure qu'elles mûrissent sur la tige. 1ère méthode. Après avoir supprimé, la veille ou le matin même de la récolte tous les bourgeons terminaux ou à fleurs ainsi que tous ceux qui se trouvent à l'aisselle des feuilles, on coupe les tiges rez de terre le matin aussitôt que la rosée a disparu ; dans le cas d'une pluie récente, il faut attendre deux ou trois jours afin qu'il n'existe plus d'humidité dans les plantes au moment de les récolter. Cette précaution est pri- se afin de ne pas salir les feuilles en couchant les plantes sur le champ. On les dispose sur le sol en petits tas et on les emporte au séchoir aussitôt qu'elles sont suffisamment fanées pour qu'il n'y ait plus de crainte de les briser en les remuant et en les transportant d'une place à une autre. Il convient de retourner une fois ou deux les tiges placées en petits tas, afin que les feuilles V «i 59 — fanent uniformément. Si le soleil est très ar- dent, on doit commencer à rentrer le tabac dès la fin de Tavant-midi, pour ne pas l'exposer trop longtemps à ses rayons qA blanchissent ses feuilles et leur enlèvent une partie de leurs pro- priétés. Il ne faut pas non plus mettre le tabac en tas trop considérables, il s'échaufierait et per- drait ainsi de sa valeur. Quelques personnes ont l'habitude de cou- per le tabac dans l'après-midi et de lui laisser passer la nuit sur le champ. Il vaut de beaucoup mieux ne pas avoir recours à ce mode, car le tabac peut être avarié par une forte rosée ou par la pluie qui peut survenir ; on se trouverait alors dans l'impossibilité de le rendre au séchoir et on l'exposerait à perdre de sa valeur. Règle générale, il faut rentrer le tabac quel- ques heures après qu'il est coupé, c'est-à-dire, aussitôt qu'il est suffisamment fané pour que les feuilles et leurs nervures ne se cassent pas et qu'elles ne collent pas trop aux mains durant les maniements qu'il faut leur faire subir. 2me méthode EnlèvemeM des feuilles sur la tige dans le diamp. — Les feuilles inférieures de la plante mûrissent un peu plus à bonne heure que celles qui poussent à sa: partie supérieure ; on a con- TTP" — no — seillé, à cause de cela, le mode de cueillir les feuilles de tabac dans le champ à mesure qu'elles mûrissent et de les enfiler aussitôt à des fils de fer i)assés dans des linteaux, de manière à pou- voir transporter et manier chaque linteau sépa- rément avec sa charge de feuilles et le suspen- dre dans le séchoir. Malgré que cette méthode de récolter le tabac exige beaucoup de travail à une époque où il y a beaucoup à faire pour le cultivateur, on la préconise grandement et elle parait devoir devenir générale. Les résultats que cette méthode produisent, sont excellents. Le transport des feuilles au séchoir est facile. Ces feuilles y sont vite placées convenablement, elles courent peu de risque d'être endommagées ; elles sèchent plus uniformément qu'accolées à la tige et leur triage est aisé à opérer. Lorsque l'on récolte le tabac d'après la pre- mière méthode en coupant la tige entière avec toutes ses feuilles, il importe peu de s'attacher à tel ou tel autre mode de suspendre le tabac. Dans le cas où l'on n'a pas de séchoir, la grange ou le grenier d'un bâtiment quelconque peut convenir pour y suspendre le tabac ; l'essentiel est que les divers maniements se fassent avec précaution, afin de ne pas endommager les — 61 — feuilles ; car plus on conserve ces dernières in- tactes, plus elles ont de valeur. Le mode le plus iisiUS de dit>pu3er le tabac ainsi récolté dans le séchoir consiste à lier en- semble deux plantes par la base de la tige et He les suspendre à cheval sur des rames, des gaules, des cordeaux ou des grands clous. En fendant la tige en deux, jusqu'à 3 ou 4 pouces de sa partie inférieure, comme on le fait souvent avec avantage, on peut disposer chaque plante sépa- rément, à cheval et de la même manière, en écar- tant chaque côté de la tige ainsi divisée. En suspendant le tabac dans le séchoir ou dans un autre endroit propice, on devra laisser un espace, en tout sens, de 8 à 12 pouces entre chaque plante, de façon que les feuilles ne se touchent, ne se froissent ou ne s'endommagent par leur contact trop immédiat. Les feuilles de tabac que l'on cueille d'après la deuxième méthode, c'est-à-dire à mesure qu'elles mûrissent sur la tige, doivent être appor- tées et suspendues dans le séchoir le plus tôt possible. On les enfile une à une, en fesant passer l'extrémité du fil de fer à travers le pé- tiole ou la grosse nervure de la feuille et on laisse à peu près un demi pouce d'espace entre chaque feuille sur toute la longueur du fil de fer — 62 .iilét! que l'on passe dans le linteau, pour aller ensuîtte le déposer à la place qui lui est destinée dans le séchoir. Aussitôt qu'elles sont sèches, les feuilles peuvent être retirées du séchoir par un temps humide, pour être triées et assorties suivant leur qualité, leur grandeur, etc. En général, les feuilles de la partie basse de la plante, mûres avant les autres et récoltées plus tôt, sont enfi- lées ensemble et peuvent être. sorties du séchoir avant les autres vu qu'elles sèchent beaucoup plus vite que ces dernières. Séchoir. — Tous ceux qui cultivent aujour- d'hui le tabac en grand, bâtissent des séchoirs améHorés, munis d'un système de tuyaux de chauffage qui régularise, hâte et facilite le sé- chage du tabac. Les échafaudages, que Ton trouve à l'intérieur de ces séchoirs, sont cons- truits de manière à répondre aux besoins de la méthode adoptée par le cultivateur pour récolter son tabac, soit en feuilles détachées soit en tiges entières. Les accommodations qu'on y rencontre, permettent aussi de suspendre le tabac en très peu de temps et avec beaucoup de facilité. Ces séchoirs sont aussi munis d'un certain nombre 63 nsuite ans le ailles temps livant al, les mûres enfi- échoir ueoup ijour- choirs IX de le sé- 3 Ton cons- de la colter L tiges )ntre, 1 très Ces mbre d'ouvertures que Ton peut, au besoin, ouvrir ou fermer à volonté. Autant que possible on devra engranger le tabac le même jour qu'il aura été coupé ; on le charge avec soin dans la voiture et le transport doit être exécuté avec précaution. Dans le cas où l'on n'est pas prêt à suspen- dre les plants dès leur rentrée dans le bâtiment, il ne faut pas les y déposer en tas trop considéra- bles ou trop épais., afin d'éviter la fermentation qui pourrait se produire et causer des domma- ges considérables à la récolte. Soins et traitement du tabac après sa récolte sur le champ, (curing). — Lorsque les soins de la culture n'ont pas été négligés, le champ de tabac offre aux yeux de tous une apparence magnifique et il éveille même d'avance l'attention de l'ache- teur. Le cultivateur qui réussit à engranger sa récolte en bon état peut se réjouir ; mais, là en- core, le moindre défaut d'attention aux plants dans le séchoir, peut être pour lui la cause de bien des revers. Le défaut de bâtiments convenables, dans lesquels la ventilation est défectueuse et où, souvent, la récolte n'est pas à l'abri de la pluie, — 64 (lu mauvais temps, peut produire de bien mau- vais résultats. La disposition que l'on donne aux plants de tabac dans le séchoir et le traitement qu'on leur fait subir pour les faire sécher peuvent varier suivant les variétés cultivées. Pour éviter des mécomptes, il faut d'abord éloigner suffisamment les plants ou les feuilles de manière à ce qu'ils ne se touchent pas et voir à ce que la pluie ou l'eau du dehors ne vienne pas les humecter. Les feuilles qui se touchent ou s'entre-choquent au moindre vent, se meurtrissent, leurs membranes cellulaires se brisent et l'arrêt des modifications intéressantes qui se produisent dans le cours de la cAtre des feuilles, est subit ; celles-ci alors noircis- sent et perdent leur valeur. Il en est de même du tabac qui est mouillé par l'eau du dehors, il ne sèche pas et une fois mis entas, la fermentation lui enlève toutes ses qualités. Ici le remède doit être préventif, c'est-à-dire, qu'il faut éloigner les plants suffisamment et ne pas engranger le tabac dans des bâtiments dont la couverture et les côtés ne sont pas étanches. Séchageldu tabac. — On peut faire sécher les variétés de tabacs jaunes d'une façon rapide. — 66 — tandis que les autres variétés, en particulier les tabacs qui doivent servir d^enveloppes à cigares seraient ruinées par un tel procédé. De même, les tabacs qui n'auraient pas mûri, entreraient en ébuUition, noirciraient et perdraient le peu de valeur qu'ils avaient d'avance. Tabacs jaunes, — Pour ne mentionner le fait qu'en passant ; dans les pays où l'on a recours au séchage rapide, on porte immédiatement la chaleur dans le séchoir garni de fourneaux et hermétique- ment fermé, de 75" à 90® pendant les 6 premières heures et à 110*^ pendant les 10 ou 12 heures qui suivent. Ce qui suffit pour débarrasser en grande partie la feuille des 75 à 80 pour 100 d'eau qu'elle contient et lui permet alors d'assumer la couleur jaunâtre qui doit la caractériser. Puis on monte la chaleur d'une dizaine de degrés toutes les trois ou quatre heures jusqu'à ce que la chaleur soit parvenue à 180® et même à 190®. C'est ainsi qu'en 75 à 80 heures on réussit à faire sécher non seulement les feuilles, mais les côtes et les tiges des plants de tabac. Il faut ce- pendant faire remarquer que lorsque la tempéra- ture dépasse 105° dans le séchoir et à chaque 10® d'augmentation de chaleur qu'elle subit subsé- quemment. Ton ouvre toutes les portes et les ven- ff — 66 — tilateurs du séchoir et on les referme du moment que la chaleur a baissé de 5o à 6^. On en agit ainsi, afin de débarrasser les plants de l'excès d'humidité accumulée dans le séchoir et qui peut alors leur causer du tort. Les tabacs pesants y à grandes Veuilles, tels que le Connecticut, le Burley blanc, etc., de même que tous les tabacs destinés à faire des enve- loppes quelconques, soit pour cigares, pings, rôles, etc., ne peuvent être soumis à un pareil mode de séchage. L'espèce de fermentation ou plutôt les mo- difications qui servent à amener le changement de couleur des feuilles du tabac ainsi que celui des conditions qui contribuent à améliorer leurs qualités ne s'opèrent, durant le séchage, que lors- qu'elles renferment encore un certain degré d'hu- midité. Durant une période de sécheresse prolon- gée, ou exposé aux courants d'air, le tabac sèche très rapidement et les modifications nécessaires n'ont pas le temps de se produire à son intérieur, il reste vert. Il est facile de voir par là que les changements de couleur ne sont pas dûs, à pro- prement parler au séchage, mais plutôt aux modifications chimiques qui se produisent, sous son influence, à l'intérieur des feuilles. Il est — 67 aussi très facile de constater que plus le tabac est mûr, que plus ses feuilles sont d^ couleur légère, plus il sèche rapidement. Afin de ne pas exposer le tabac à sécher trop vite dans le séchoir, lorsqu'il survient une période prolongée de sécheresse forte^ il est indis- pensable, durant les 2 ou 3 premières semaines que les plants auront été suspendus dans le sé- choir, d'en fermer, durant le jour, toutes les portes et fenêtres et de ne les laisser ouvertes que durant la nuit. Dans tous les cas, il est important de ne pas laisser sécher le tabac au point que les feuilles soient raides, cassantes ou s'émiettent sous la pression de la main. Pour éviter qu'il en arrive ainsi, il faut continuer à tenir les ouvertures du séchoir fermées sur le haut du jour pendant les temps de sécheresse et ne les ouvrir que le soir ou pendant les temps humides, couverts ou pluvieux. Le séchage, opéré dans des conditions nor- males, permet non seulement au tabac d'assumer la couleur qui lui est propre, mais contribue aussi à lui apporter la force, l'élasticité, la dou- ceur et la saveur désirables. L'excès d'humidité dans le séchoir peut au -^ être très préjudiciable aux feuilles du tabac ; cet — 68 — excès d'humidité est aussi à redouter que la sécheresse forte et prolongée dont j'ai parlé plus haut. La chaleur humide, excessive dans le séchoir, produit une fermentation malsaine qui détermine une espèce de gangrène dans les feuilles du ta- bac, en particulier dans celles qui sont pressées ensemble, soit sur la tige, soit sur l'échafaudage lui-même. La feuille est alors comme brûlée et elle tombe bien vite en pourriture ; c'est ce qu'on appelle en anglais pôle hum ; et, ceci arrive sur- tout dans les automnes accompagnées de pluies chaudes, fréquentes et persistantes. Pour prévenir pareil désastre dans le sé- choir, on doit s'assurer de bâtiments convena- bles, dans lesquels la ventilation peut y être régularisée d'une manière parfaite; cai le seul moyen d'enrayer la fermentation malsaine qui se produit quelque fois dans le séchoir dans les temps mouilleux et brumeux de l'automne, c'est de favoriser la ventilation la plus complète dans toutes les parties du séchoir. Il faudra en con- séquence tenir les portes et fenêtres continuelle- ment ouvertes, surtout dans les premiers quinze jours après la rentrée des plants de tabac dans le séchoir. Dans le but de suppléer à Tinsuffi- — 69 — ' sance de la ventilation dans les bâtiments ordi- naires, il devient quelquefois nécessaire d'enle- ver quelques planches sur les côtés de ces bâtiments et on les replace du moment qu'il y a lieu de refermer toutes les ouvertures. Dans les cas extrêmes, plutôt que de voir la récolte se perdre, on a recours à la chaleur artificielle pour débarrasser le séchoir de l'excès d'humidité qui l'a envahi. On chauffe tout l'in- térieur de la bâtisse au moyen d'un poêle ou d'un réchaud quelconque placé temporairement sur le plancher du séchoir ; et, si on a la précau- tion d'ouvrir en même. temps tous les ventila- teurs du haut de la bâtisse ou d'en faire s'il n'y en a pas, l'air chaud, humide, plus léger que l'air froid, prendra immédiatement sa course vers ces ouvertures pour s'échapper au dehors. Le séchage du tabac s'accomplit plus rapi- dement dans les séchoirs améliorés que dans les bâtiments ordinaires : dans ces derniers il est rare de le voir se compléter avant 8 ou 10 se- maines. La durée du séchage est aussi subor- donnée au degré d'humidité de l'atmosphère, à la variété cultivée, à la maturité plus ou moins complète du produit et, surtout, à la méthode à laquelle on a eu recours pour récolter le tabac. il mm — 70 — Les feuilles récoltées séparément au fur et à mesure qu'elles mûrissent, sèchent nécessaire- ment plus vite que celles récoltées sur la tige toute entière. Dans le cas cependant, où les feuilles de tabac ne sont pas parvenues à un état complet de maturité, il vaut mieux ne pas les récolter, ni les faire sécher séparées de la tige, afin qu'en séchant tranquillement, elles aient l'avantage de compléter leur maturité. On reconnaît que les feuilles de tabac sont sèches, lorsqu'elles ne présentent plus de teinte verdâtre, qu'elles ne sont plus collantes, que leur surface est lisse et veloutée, que leur côtes ou nervures ne contiennent plus de sève et qu'elles se cassent en les pliant sous la main. Triage des feuilles et mise en manoques. — Avant de dépendre le tabac pour procéder au dépouillement des feuilles et à leur triage, il im- porte d'ouvrir, pendant quelques heures d'avance et par un temps humide, couvert ou pluvieux, toutes les ouvertures du séchoir, afin de faire prendre l'humidité aux feuilles et de les empê- cher, i)ar là, de se casser durant les manipulations qu'il faudra leur faire subir. Un bon moyen de s'assurer que le tabac est assez sec pour être — 71 dépendu et trié, c'est de saisir avec la main une poignée de feuilles sur les plants dans le séchoir, de les presser fortement ensemble ; et, si les feuilles se dilatent d'elles-mêmes en quelques secondes, on peut les descendre et commencer à les enlever de la tige et à en faire le triage. Il ne faut descendre que la quantité de tiges ou de feuilles que l'on peut préparer et trier à la fois. S après en avoir descendu une certaine quantité, on s'apercevait que les feuilles ne sont pas assez sèches, il vaudrait mieux replacer le tabac sur l'échafaudage, plutôt que de risquer de le voir par la suite s'échauffer à l'excès et perdre ainsi de sa valeur. Le tabac que l'on descend de l'échafaudage est déposé sur une table ou un banc large. On procède ensuite à dépouiller les tiges de leurs feuilles. On saisit de la main gauche chaque plante soit par le haut, soit par le bas de la tige ; on secoue cette dernière de manière à faire étaler toutes les feuilles ; on enlève ces dernières les unes après les autres et on les classe suivant leur qualité et Leur grandeur en les déposant séparé- ment par tas sur la table. — 72 — Lorsque l'on en a détaché et trié une cer taine quantité de cette manière, on les attache, par l'extrémité grosse du pétiole, en paquets de douze, appelés " manoques " et pesant environ une demi-livre. Ces manoques doivent être faites quand le tabac se sent encore de l'humidité. L'opération consiste à étaler chaque feuille que l'on saisit par le pétiole de la main gauche, et lorsque la main en est suffisamment remplie, on lie toutes ces feuilles ensemble au moyen d'une feuille dont on les ceinture à la base des premières nervures et on assujettit, pour l'empêcher de se détacher, l'extrémité de cette feuille-lien, en la passant au centre de celles qui, ainsi attachées ensemble, forment la manoque en question. Le triage des feuilles récoltées sur les tiges entières, ou récoltées à mesure qu'elles ont mûri, avant d'être mises en manoques^ doit être fait avec soin. Les grandes feuilles, celles du centre de la tige, de grandeur à peu près égale, qui n'ont pas été endommagées et qui sont de cou- leur et de qualité à peu près uniforme, ont le plus de valeur et forment la récolte principale. Les quelques feuilles basses la tige, de le — 73 — moindre dimension et souyent avariées, sont mêlées avec celles du haut de la tige, qui, parfois n'ont pas tout à fait mûri. Ces feuilles forment ensemble un produit inférieur qu'il convient de mettre à part et de ne pas mélanger avec les feuilles des manoques de premier choix. Cette question d'assortir convenablement les feuilles de tabac suivant leur qualité, leur grandeur et leur couleur, est si importante que, même après qu'on leur a fait subir la fer- mentation, certains producteurs trouvent qu'il y va de leur intérêt de défaire les manoques et de faire un nouveau triage des feuilles. Quel- ques feuilles avariées ou de tabac de qualité inférieure, laissées dans des manoques d'un pro- duit de première classe, exposent le vendeur à la perte de plusieurs centins par Ib. dans la vente de ce dernier. La fermentation. — Une fois les manoques terminées, on choisit un endroit sain dans la grange ou dans tout autre bâtiment convenable^ pour les y entasser et les soumettre à la fermen- tation qui leur est indispensable. On élève au centre de l'appartement, à 3 ou 4 pouces de terre ou sur le plancher du bâtiment, une plate- forme en bois solide et de dimension suffisante — 74 — pour y déposer tous les plants destinés à subir la fermentation. On commence par placer un rang de mano- ques en travers, les gros bouts en dehors sur un des côtés de la plate-forme, et on dispose le second rang de manoques de la même manière, mais dans une direction toute opposée sur l'au- tre côté de la plateforme, en laissant toutefois les feuilles s'entre- croiser d'à peu près le tiers de leur longueur, au centre du tas et à chaque rang superposé, de manière à permettre à la masse, à mesure qu'elle s'élève, de conserver le niveau qui lui convient. On monte ainsi cette dernière par rangs en sens opposés jusqu'à ce qu'elle soit parvenue à une hauteur de 25 à 30 pouces et on la comprime de temps à autre, en appuyant dessus fortement avec le genou. Une fois le tabac bien entassé sur la plate- forme, on rapporte sur le dessus du tas quelques planches que l'on surchai'ge de poids suffisants pour le tenir bien comprimé et on recouvre toute la masse de couvertures suffisantes pour empê- cher le séchage des parties exposées. Après quelques jours, le tabac s'échaufiPe, sue et entre -- 75 subir mano- rs sur )ose le iiiière, ' l'au- itefois î tiers e rang- nasse, liveau rnière e soit et on ayant ilate- Iques sants oute mpê- près ?ntre en fermentation ; celle-ci doit être surveillée de près, car du moment que le thermomètre placé au centre du tas marque 110'^ Fahr. ou que la main qu'on y introduit peut à peine supporter la chaleur qui s'y est développée, il faut immé- diatement ouvrir ce dernier et le refaire en mettant au dehors les extrémités qui se trou- vaient au dedans et, surtout, en ramenant au centre les manoques qui formaient les bouts et la partie su[)érieure du tas ; car il importe que la fermentation s'accomplisse régulièrement et qu'elle soit générale dans toute la masse. La fermentation portée à l'excès enlève en grande partie les qualités du tabac, le noircit et le prive de son arôme. De même l'insuffisance de cette fermentation lui conserve un goût de vert, le laisse sans arôme, d'une combustibilité im- parfaite et sans la couleur et l'onctuosité qui doi- vent caractériser tout tabac de qualité supérieure. La fermentation opérée, on remue le tabac de nouveau et on le remet en tas plus petits et moins serrés atin de lui permettre de refroidir tranquillement. On saisit ensuite la première occasion loisible pour l'emballer ou le mettre dans de fortes boîtes en bois dan^ lesquelles il I!l''* ^.|:^ — 76 — se conserve avec chance de se bonifier avec le temps ; en étiquetant chaque boîte selon la qua- lité du produit qu'elle renferme, on sera tout à Taise lorsqu'il sera question de disposer de ce dernier. Ces boîtes ou boucauts doivent être déposés dans un endroit sain, frais mais sans humidité. Ici se bornent les opérations du cultivateur, il ne lui restera plus qu'à disposer de sa récolte chez le manufacturier de tabac ou à l'offrir en vente sur le marché et comme récompense des travaux d'une culture bien suivie et de la pro- duction, par conséquent, d'un tabac de bonne qualité, il pourra compter avec certitude sur un écoulement facile et avantageux de sa marchan- dise. Remarques générales. — La culture et la production du tabac sont libres dans le Do- minion, en autant que le cultivateur ou le planteur ne va pas jusqu'à se faire " fabricant de tabac" c'est-à-dire qu'il ne peut, pour le mettre en vente, hacher, couper, mettre en robe, empa- queter, presser, moudre, rouler, sécher ou écraser du tabac en feuilles, etc. Voir Statuts révisés du Canada, 49 Vict., chap, 34, art. 247 (E)» ~ 77 — ivec le la qua- tout à de ce it être s sans dateur, récolte [frir en se des a. pro- bonne sur un rchan- et la î Do- ou le ant de [lettre mpa- raser évisés Mais il fait bon de constater qu'en vertu de dispositions spéciales, au sujet du tabac cana- dien en feuilles, tout individu qui cultive le tabac n'aurû pas besoin d'une licence pour ce faire et il pourra en fabriquer trente livres chaque année pour chacun des membres adultes de sa famille ; et, que ce tabac ne sera non plus sujet au droit d'accise. Voir : Statuts Refondus du Canada, 51 Vict, chap. 16, Art. 13. Les amendes et les punitions sont rigoureu- ses pour tout planteur de tabac qui le fabrique pour le vendre sans avoir obtenu de licence. L'article 302 des statuts revisés du Canada, 46 Vict., chap. 34 s'exprime comme suit : ** Tout planteur de tabac qui désirera fabriquer en tor- quettes, pour le vendre, le tabac en feuilles ca- nadien, cultivé par lui-même, devra s'adresser au percepteur du revenu de l'intérieur de la division dans laquelle est située sa plantation pour en obtenir une licence ; et tout planteur de tabac qui fabriquera du tabac pour le vendre, sans avoir obtenu de licence encourra les mêmes amendes, punitions et confiscations que s'il eut exploité une manufacture de tabac sans licence. Voir aussi 46 Vict, chap. 15, art. 294. Ces amendes, punitions, etc., sont si rigou- i'j — 78 i reuse, que le cultivateur a tout intérêt à ne pas s'expr)ser à les encourir par la fabrkation de tabac sans licence et qu'il doit se borner à culti- ver le tabac pour le vendre en manociues et en fabriquer les trente livres que la loi lui accorde pour lui-même et chacun des membres adultes de sa famille. Tabacs de la famille. —Comme on le sait, les feuilles de tabac fournissent les matières premiè- res à la grande industrie qui repose sur leur production. Dans les manufactures on trans- forme les feuilles en cinq produits distincts qui sont : les cigares, les cigarettes, le tabac en poudre ou à priser, le tabac haché ou à fumer et en dernier lieu le tabac pressé en tablettes ou en palettes (Plug) destiné à servir de tabac à chiquer et à fumer si on le hache avec soin. . Il n'importe cependant aux cultivateurs que de connaître les moyens de parvenir à fabriquer ou à préparer le tabac à fumer et à chiquer qu'ils peuvent utiliser et que la loi leur permet de fabriquer pour leur propre usage et pour celui des membres adultes de leurs familles Pour en arriver là, les moyens suggérés par ceux qui s'occupent particulièrement de cette industrie, se résument à peu près à ce qui suit : 70 Tabac à fanu'r. — On prenrl les fouilles de tabac qui ont subi la fermentation nécessaire et ((uo l'on a déposées en boîtes, on les étale par couches superposées, en les arrosant avec de l'eau légèrement salée à mesure que les couches se forment. On recouvre ces feuilles d'une toile épaisse afin de concentrer plus fortement l'hu- midité dans toute la masse, et, bientôt après cet arrosement, les feuilles deviennent souples, résis- tantes et maniables. On enlève alors aux feuilles ainsi assouplies la portion des côtes qui est trop apparente et on les file sous forme de grosse corde de grosseur bien égale, en ayant soin de la recouvrir d'une robe lisse, bien tendue et formée de feuilles de tabac de couleur brune, uniforme autant que possible. Ce tabac mis en robe et filé est enroulé autour d'un petit cylindre en bois traversé à ses extrémités par des petites baguettes qui servent d'arrêt ; on peut aussi, pour le conserver, l'em- paqueter et le presser avec soin dans des boites en bois. Pour l'utiliser, on n'aura plus qu'à le hacher au besoin, pour '^n faire le tabac à fumer ordinaire de la famille. Le tabac pressé à fumer se prépare de la même manière, en le filant en cordes plus ou 80 — moins grosses que l'on roule en rôle serré et que l'on comprime ensuite sous l'action d'une presse très forte. Les tablettes ne sont aussi que des cordes faites de feuilles de tabac, filées un peu grosses et d'une certaine longueur que l'on comprime fortement. Le tabac pressé se conserve bien et il retient toutes ses propriétés. Si le tabac a été préparé sous forme de torquettes, celles-ci. doi- vent être liées plusieurs ensemble afin que l'air n'absorbe pas les prop^.'étés du tabac qui a servi à les manufacturer. Pour adoucir Vâcreté du tabac à fumer, on ajoute au'; feuilles au moment de les humecter quelques filets de réglisse liquéfiée ou de mêlasse. Quelques-uns parfument le tabac à fumer en y mêlant un peu de poudre d'Iris de Florence qu'ils achètent chez les droguistes, et qui commu- nique au tabac l'odeur agréable de la violette. Un moyen simple d'ajouter à la saveur et à l'odeur du tabac, consiste à répandre dans le fond de la boîte dans laquelle on entasse le ' abac quelques gouttes d'essence de vanille, de citron ou d'huile essentielle de cèdre, de clous ou d'au- — 81 )t que )resse îordes [•osses prime ien et 5 a été i. doi- e l'air L servi er, on lecter lasse, ■limer irence mu- ite. et à Ins le I* abac titron d'au- tres épices ; on peut aussi en répandre au centre et sur le. dessus du contenu de la boîte. Le tabac à fumer bien préparé, pur, sans mélange additionnel, vaut toujours mieux que celui dont on cherche à masquer les défauts par l'ajouté d'ingrédients quelconques. Le tabac frisé (Fine eut) — Le tabac frisé est un tabac coupé très fin au moyen d'une machine à révolution très rapide. On le dispose ensuite sur des tôles et on l'expose à la chaleur qui, en le desséchant, fait que tous les brins se déta- chent et se frisent. Les feuilles minces, légères, dépourvues de substances gommeuses, sont les seules qui entrent dans la confection de ce tabac. Il sert de tabac à fumer, à chiquer et à cigarettes. Le tabac à chiquer — Le tabac pressé en palettes (Plug) devant servir principalement de tabac à chiq'ier, est fait de feuilles dont on a enlevé les côtes ou les nervures et qu'on a laissées pendant quelques heures tremper dans des liquides propres à leur assurer un goût sucré et une saveur agréable, particulière. Les feuilles une fois saturées de ces liquides, sont passées entre les rouleaux d'un tordeur (Wringer) et on les fait ensuite dessécher sur des tôles en fer — 82 — que Font tient au-dessus d'un feu de poêle bien attisé. Il suffit ensuite de rendre aux feuilles de tabac une certaine moiteur en les exposant pendant quelques instants au-dessus de la vapeur pour les mettre en état de subir une pression suffisante pour les lier ensemble en masse com- pacte et à leur faire conserver la forme de la boîte en fer dans laquelle on les a comprimées. Les palettes de tabac peuvent varier en pesan- teur de deux à seize onces, suivant la grandeur des boîtes que l'on utilise. Les liquides dans lesquels on immerge les feuilles de tabac, renferment de la réglisse d'Es- pagne, de la mêlasse et, suivant le goût de celui qui prépare le tabac, du rhum, des essences quel- conques ou des huiles essentielles de diflférentes espèces. Avant de terminer, il est bon de mentionner que les tiges de tabac dénudées de leurs feuilles ainsi que les côtes et nervures enlevées à ces dernières, sont retournées à la terre pour lui ser- vir d'engrais ; elles sont très riches en matières fertilisantes. De même les racines des tiges doi- vent être arrachées de terre aussitôt après la récolte ; elles épuisent la terre inutilement. On — 83 — les met en tas pour les faire se décomposer et servir d'engrais à leur tour. Le tabac comme remède — Le tabac n'a pas conservé la réputation qu'il avait autrefois comme remède. On avait la mauvaise habitude de l'employer sur les plaies nouvelles, ouvertes, saignantes. C'est un remède dangereux qui, à doses élevées, peut causer l'empoisonnement, la mort même. Il n'y a pour ainsi dire que dans le tétanos où l'usage du tabac a rendu des services signalés ; on se sert de l'infusion des feuilles en lavement que l'on répète au besoin. Localement soit en cataplasmes ou en fo - mentations, il n'y a que dans les cas de gale, de teigne, de prurigo et autres maladies de la sorte contre lesquelles on a pu l'employer avec avan- tage. Le tabac est de plus e mployé comme antisep- tique et surtout comme insecticide. Plante parasite et insectes nuisibles au tabac VOrobancJie rameuse (Broom râpe). — Plante parasite qu'il n'f st pas désirable de voir s'im- planter dans le champ de tabac ; elle se déve- !?■ n. — 84 — loppe sur les racines de ce dernier et vit à ses dépens. Il en résulte un épuisement de la plante dont l'existence est compromise ou dont l'évolu- tion est considérablement ralentie. Les seules indications à suivre en pareil cas sont d'arracher les tiges de cette plante avant la maturité des fruits, afin de l'empêcher de répan- dre ses graines sur le champ oii elles conservent leurs propriétés germinatives pendant des années. Il faut de plus enlever du sol les racines de cette plante d'une façon assez complète qu'il ne reste dans la terre aucun de ses suçoirs qui servent à propager l'espèce. Il vaut aussi mieux alterner la culture et planter le tabac dans un champ où cette plante parasite, qui ne s'attaque qu'aux racines de tabac, n'existe pas. Les limaces exercent de même que les altises (puces de terre) des ravages souvent très consi. dérables dans les couches ou les pépinières de tabac ; elles font aussi très souvent périr les plants nouvellement transplantés. Les limaces se tiennent sous les feuilles ; il est facile de les détruire si on les recherche le soir tard ou k matin de bonne heure. On peut aussi prévenir leurs ravages en répandant sous — 85 — les feuilles de la chaux en poudre, de la suie ou de la cendre. Les dégâts que causent ordinairement les altises peuvent être sûrement prévenus en tenant la couche continuellement recouverte d'un cane- vas ou d'un coton huilé. On enraye aussi leurs ravages en saupoudrant les plants de tabac avec de la chaux en poudre humectée d'un peu de térébenthine ou tout simplement avec de la suie, du tabac en poudre, de la cendre ou de la pous- sière des chemins. Le Hanneton commun. — Cet insecte vit à l'état de larve ou ver blanc pendant trois ans dans le sol. C'est l'ennemi le plus redoutable des jeunes plants de tabac. Les seuls moyens de se débarrasser des vers blancs c'est de les écraser lorsqu'on les rencontre en labourant et de détruire sans merci les han- netons dès qu'ils font leur apparition au dehors. Ce sont des rôdeurs de nuit qui ordinairement viennent s'abattre, dès l'apparition de la belle saison de l'été, sur les vitres des châssis des habitations éclairées durant la veillée. De plus, si on apperçoit un plant de tabac se flétrir, on fouille la terre près de la racine le matin de bonne heure ou le soir tard et on décou- 86 — Etal vre bien vite le ver que Ton doit détruire impi- toyablement en l'écrasant. Tel que je l'ai déjà dit, on prévient aussi les ravages du ver blanc en entourant, à l'époque de la transplantation, la tige du plant d'une écorce mince de bouleau, d'une feuille de bois blanc ou même d'un papier brun. Le ver à tabac (Tobacco worm), (Fine spot^ ted sphinx). L'insecte qui produit cette larve est très gros. Il est de couleur grisâtre avec des taches oranges de chaque côté, et il est muni d'une langue de quatre à cinq pouces de longueur et contournée en spirale. Ce ver ressemble beaucoup à l'oiseau-mouche. On le voit voltiger vers le soir, sur les fleurs dont il extrait le suc. On doit faire la chasse à ces insectes et veiller de près leurs larves qui se développent rapidement et mangent les feuilles de tabac en tout sens. Il faut examiner souvent les plants de table, afin de s'assurer de la présence de ces larves et les écraser complètement, s'il s'en trou- ve. Ces larves continuent leurs ravages au dedans, si on n'a pas eu le soin d'en débarrasser entièrement les feuilles avant de les rentrer lors de la récolte. La grèlSy les grands vents et les gelées sont ~ 87 — très à craindre pour le tabac. Il n> a que les haies, les clôtures élevées et les palissades qui puissent nous garantir imparfaitement des deux premiers. Contre la gelée on conseille d'allumer des feux, au moyen de tas de paille humides, etc du côté de la plantation d'où le vent vient, quel- ques heures avant le lever du soleil, lorsque le froid devient intense. Avec un peu de prévision, en agissant ainsi, on a sauvé des récoltes entières! '- 'V'i f.Hijj, ■ t'tii Fin ♦ ir *yv,:v.;;|.=jj^^-:f j .yui-j • » '".'■■■■ ■■■ "^«i* ' '.■ ')•. j i i t -U' TABLE DES MATIÈEES Page Le tabac , 9 Avant-propos 6 Acreté du tabac , , 80 Arôme" " 30 Arrachage du plant 45, 46 Arrosemente 21, 48, 49, 60 Aseortissement c<^.s feuilles 72, 73 Combustibilité du tabac 28,30 Couches-chaudes , 18,23 Ebourgeonnement 64,66 Ecimage 61, 54 Engrais azotés 31 " chimiques 35,37,41 *• du commerce '. 41,43 " organiques 32,35 " phosphatée.. 39 Epamprement 52 Façons d'entretien du tabac 49,51 " de préparation du sol 25 Fermentation du tabac en manoques 73, 76 Fumier de ferme 32, 36 -. 90 — Fumure et engrais 26, 27 " oontplémentaire 31,32 OraineH de tabac 14, 16 Insectes nuisibles, etc 84, 87 Manoques, etc 72 Maturité du tabac 25, 56, 57 Plante Parasite, etc 83, 87 Portes-graines ou pieds-mères 14,54 Potasse. La, (engrais) 28, 37 ** Chlorure ou mu riate •• 32,38 " Kaïnit 32,38 " Sulfate de, 28, 31, 38, 39 " Cendres de bois 28,39 Phosphatés, Engrais 39 Récolte du Tabac...., 58,61 Remarques générales 76, 78 Renouvellement des plants 48 Repiquage des plants , 23 Résidus du tabac 82 Séchage du tabac « 64,65,69 " rapide etc , , 65,66 Séchoirs 62, 63 " sécheresse excessive dans 67 " humidité « " 67 Semis de la graine 16, 18 Soins après la récolte 63,76 Sols propres à la culture du tabac 23, 26 Soude. Nitrate de 31,37 Td Ti Tr Î7 2 5,57 — 91 -^ Tabac à cigares " de la f»'nille..!'.""^l.V.i.V."'*".' ^^' ^^ " comme remède. ^^' ®^ Tourteaux. Les, (engrais).?."". ®^ Transplantation du tabac .... ^^' ^^ Triage des feuilles ^^» ^'^ 70 Variétés de tabac. 10,14 , 38, 39 59