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our la grande industrie, de l'aveu même des fabricants de tabac canadien, Empire ^^:i;î^^ï.^ tSJtAi inj t l'.iLvxiaa^M^Fi' 14 cri;rrRK ht industrik décréter que : '' Tous ceux qui cnltivtroiit, et récolte- ront du tal)ac de mauvaise qualité, ainsi que ceux (jui pré]:)areront des déchets, des tii^es ou des .gourmands de tabac, seront sujets à se les faire confisquer et à ])ayer une amende de 500 tl»s. de bon tabac ; " et en mai 172c : '' Pour empêcher ])lus efficacement l'ex- portation et la préparation de tout tabac de mauvai- se qualité, malsain et invendable, il sera exiérons humblement qu'un étal^lissement ou plantation mo- dèle, sur une échelle moyenne mais pratitpie, soit créée au centre même du district producteur. Cet éta])lissement aurait une influence énorme sur toute 2 — 'A'ck i8 cn/ruRK i-:t indtstruc la Province, et serait une leçon de choses permanente, ce (jui est la meilleure méthode d'enseignciijent pinir les cultivateurs. Il ne s'a^^it ])as ici d'une simple station expéri- mentale où les opérations se feraient sur de petites parcelles, mais bien d'une plantation rcjj^ulière et comi)lète, exploitée en suivant les méthodes les mieux adaptées au sol et au climat de notre pro\-ince. De nombreux essais devraient naturellement y être faits, mais toujours sur une échelle sim])lement suffisante pcmr donner des renseiiiinemeuts prati(pies. Des bulletins devraient \' être rédigés et publiés mensuellement, et des cours devraient y être donnés l)ar le directeur de rétablissement à dates fixes. Il s'.ilîirait d'un terrain de 25 ou 30 arpents dont le i^ouvernement devrait faire l'acquisition, sur lequel il devrait construire une maison d'habitation simple et d'un coût peu élevé, de même que trois séchoirs de différents systèmes, les plus efficaces et les plus économiques. Ces séchoirs rendraient des services immenses, car ils seraient une démonstration ])ermanente de leur nécessité pour l'obtention d'un article de première cla.sse. La mise de fonds pour un semijlable, établis- sement comprenant tout le matériel d'exploitation, ne saurait être considérable, cet établissement n'exi- o^erait que deux employés permanents dont les salai- res seraient couverts et audelà, par les revenus, dès la deuxième année d'opération, en même teuîps que ten- tes les dépenses d'exploitation, très probablement. Le o'ouvernement posséderait une propriété dont il n'aurait pas à craindre la dépréciation, attendu que la culture soi.L(née qui y serait faite, ne pourrait qu'en anii-menter la valeur. L^n tel établissement dans la Dl- TAIiAC '9 paioisse de St-Jacqncs, produirait m. bien innuense et assiirerait le pro-rè.s et le succès d'uue industrie agricole qu. pourrait I.Laucou], au-,„euter les res- sources a-ricoles de tout le pavs, et le Lrouverne- ...eut compléterait niusi l'œuvre co.u.ueucée par le remaniement du tarif. Les uianufacturiers désirent euv-niemeque le -onvernenient aide an proifrès de la ç..lt,ne du tabac Ils se disent prêts à acheter du ta- bac canadien en place de tabac américain aussitôt que MOUS 1 aurons perfectionné quelque peu : chose qui se l'vlTpVîr'"''"'"'", ''^'-^ '" V'<^'"''^rc annéi qui M. ra,t I établissement de la plantation modèle, dont nous taisons hnmbleinent la demande. St.-Jacques, 3 fév. 1898. I-OUIS V. LABHLLK. PREMIERE PARTI !■: TVPKS HT VARIETKS Il existe une inultitiule de variétés de tabac dont la valeur est déterminée, surton^ par leur ntilité rela- tive aux besoins de l'industrie et du coninierce. Les différences i[\ù existent entre les types sont dues à leurs conditions ])h\siques et leur composition chi- micpie. Au Canada, notre industrie et notre com- merce ne réclament que deux types principaux de tabac : les tabacs à cigares et les tabacs pour la pipe et pour tous les autres usages. Les tal)acs dits à '' cithares '' se distin^i^uent et diffè- rent des autres, par la finesse de leur texture — ou o;rain, — par celle de leurs côtes et par leur conibusti- lité. Ils sont ^généralement très hâtifs. Les types à fabrication sont d'un tissu plus .^-rossier, à pores plus ouvertes, d'une o^rande puissance d'absorption, et contiennent une beaucoup plus ^rande proportion de matières résineuses et grasses et même de nicotine. Ils sont beaucoup plus pesants, par le fait de la pré- sence de ces matières, qui, d'un autre côté, dimi- nuent leur combustilité. Les caractères essentiellement différents dans ces types sont plus ou moins altérés par les conditions de culture et de traitement ; c'est pourquoi il ne faut jamais oublier leurs exigences en fait d'engrais ni les méthodes de culture qu'ils demandent pour acquérir les qualités qui leur sont nécessaires. "'sftariaansfifftMxrtmn» DU TAHAC 21 U marché pour k-cjud le produit est destiué doit être la boussole indicatrice du choix à faire entre ces types. Varietes.—Les différences entre les nombreuses variétés appartenant à cliacun de ces tvpes, consis- eiit surtout dans certaines qualités particulières, plus develop])ees dans le. unes ciue dans les autres comme une plus .irrande rusticité, la finesse du tissu! 1 arôme la couleur, la forme des feuilles et autres particularités exi<.ées par Tindustrie ou le commer- ce. Les qualités sont i)lus ou moins fixées dans les variétés et se perdent très facilement sous notre cli- niat. Il tant une uraude attention de la part du eu tivateur pour les perpétuer dans son produit et obtenir un produit ré-ulier, élément extrêmement nni)ortaiit au point de vue de la valeur commerciale (le cet article. Il va un nombre immense de variétés apparte- nant aux deux types principaux, mais le nombre de celles que nous pouvons cultiver avec succès ici est comparativement restreint. On peut recommander toutes les suivantes: Type dit " à cigares " ou Seed Leaf " Tous les '^ Havana Seed '' " Connecticut Seed " " Pensvlvania Seed '' " OhioSeed " , " Wisconsin Seed " " Comstock Spanish " '' Zimmers Spanish " 22 C[i. rr K1-: k'i' indistrij- '^ Littlc- Diitcli '' (lit '' CaïK'llc " " Pcrsiaii Rose " et un t^raiid iioinl)rc d'ail trcs variétés. Type à fal)ricati()n. '' White lîinlev " '* Rvd r>ui-lev "'' " lilue Prvor '' '' Yellow Prvor '' ii Hester " '' Yellow Maiiiiiioth " '' Tennessee Red " et beaucoup d'autres (jui n'ont pas encore été essayées au Canada, mais dont la période de croissance coni])lète ne dépasse pas loo jours et qui, pour cette raison, pourraient être culti\'ées avec succès ici. Résumé, i" Le choix du type doit se faire en vue du marché sur lequel on opère. 2° lyC choix des variétés doit se faire suivant les avantages c[n'elles offrent à un point de vue spécial et d'accord avec les besoins du marché. 3° Les soins de culture et de traitement doivent ten.lre constamment à empêcher la déî^'-énérescence ou diminution des qualités spécifiques des variétés choisies. GRAINKS Il n'est pas indifférent de se servir de «-raines de provenance quelconque, même an cas où l'on serait iwvMMiMm MMH Dr l'A MAC 23 l)r res ais sse jiit un les ial Mit ICC tés de lit ceruin (jir- telle oraiiu- est hic-ii (k la variété que l'on désire planter. Toute la oraine (jif un..- planu- peut produire n'est I)as de même (pialité. c'est-à-dire (jue, si on laisse porter à la plante toute sa tloraison, il sVn suivra que rénero;ie veo-étative de la plante sera divisée à rextrême dans la formation de la oraine, et que cel- le-ci y perdra d'autant i)lus de sa vitalité et de sa puis- sance de j-eproduction, ainsi cpie des (jualités i)arti- culièrrs à son espèce ; de plus, une forte Droportion de cette .^^rainc sera absolument stérile. Il faut donc s'assurer (|ue les oraines de respèce choisie, ont été produites dans CiL-s circonstances ab- solument favorables, et provenant de plantes vioou- reuses, traitées spécialement en vue rie la ])roducîi()n de la .i^-raine,^ et dont les panicules de la tête seule- ment ont été conservées ])onr cette fin. La cuillctte et la conservation de la o-raine doivent aussi être faites a\ec beaucoup de soin', parce que les influences atmosphériques peuvent altérer fortement sa xitalité et ses qualités. Elle doit être conservée dans un endroit sec, sombre et à l'abri des variations de température. Il n'y a aucun avantaoe pour nous a produire les errai lies de tabac ici, attendu que cette plante a une tendance constante à décrénérer sous notre climat, à cause de la rapidité delà véoétation pendant laquelle l'élaboration des matière^ consti- tuantes de la o-raine se fait imparfaitement. D'ailleurs le coût de l'achat de la semence est minime, et, d'un autre côté, les soins qu'cxicre sa production sont si délicats, qu'il vaut mieux^'en opprovisionner aux Etats-Unis, où il existe des pro- 24 CUI/rURK HT IXDUSTRiK (liicteiirs pratiquant cette industrie spccialenicnl et dans des conditions absolument favorables à tous les points de vue. La «graine de tabac produite ici, acquiert très cer- tainement une plus «grande rusticité, (piand elle est faite parfaitement mais alors c'est aux dépens de ses autres qualités. La meilleure praticpie est (racheter un approxi- sionnement poiu' deux ou trois années, ayant soin de conserver le surplus de ce qui a été cmplo>é la première année, dans de ])onnes conditions. Ivn s'adressaut aux producteurs de o^f^ines des Etats-Unis, il faut, pour ne ])as être trompé, donner le nom \'éritable des \ariétés que Ton désire et (pie Ton trouve dans les catalogues. Il )■ a plusieurs maisons de confiance aux Etats- Unis, ])armi lescpielles la R. U. Rao;land Seed Co. de Hyco Va. jouit d'une _i;rande renonuuée. Les altérations qu'ont subi ici, pour diverses causes, certaines variétés provenant des Etats-Unis ou d'ailleurs, et dont les noms véritables ont été oubliés, ont donné occasion de dési^^ncr ces espèces, par des noms nouveat^x et absolument locaux, dérivant ordinairement de certaines qualités qui s'y sont fixées assez bien en dépit de tout, pour qu'on les reccm- naisse ; mais ces noms sont nécessairement inconnus aux Etats-Unis, et si l'on s'en sert pour faire une demande de «graine, on peut s'attendre à être trom]ié si la commande est remplie. Il est peu sai4'e de compromettre la valeur d'une récolte aussi importante par la fausse économie de ■nMBMN l^V TABAC ^5 cinquante contins qui suffisent à aclieter ^a semence nécessaire pour une culture de dix arpents de terre. D'nn autre coté, le succès de cette industrie dé- pendant pour beaucoup de Faction collective (V- tous ceux qui s\v livrent, il est extréineiiieiit impor- tant que chacun produise un article identique à celui de son voisin, ce qui doit amener une crraude reo-nlarite du i)roduit, qualité hautement privée ixir 1 industrie manufacturière. Résumé : i^^ Il vaut mieux se procurer k-s crraiiu-s de^ tabac aux Etats-Unis que de les produire ici nous mêmes. qu 2° Il faut donner le nom véritable de la variété e l'on désire. 3 n est important que chaque réo-ion i.roduist le même type de tabac, après que Toi, a reconnu celui qui convient le mieux aux sols et aux condi- tions spéciales de telle réoion. COL-CIIKS CHAUJJKS, FROIDl^S, RHI>IorAGH, l/rc La production du plant de tal^ac doit se faire ici au Canada, en couches chaudes, à cause de li ri^ Rueur de notre printein])s. On peut quelquefois ré- nssir en couches froides, maison ne saurait compter sur ceiles-ci avec certitude pour produire un plant suihsammeiit développé en temps convenable, p.-ur nue i)laiitatioii hâtive, élément de succès très im- portant. Les couches froides sont surtout utiles pour la pratique du repiqua<,»-e, comme il sera expli- que plus loin. ^ VI^O¥MiSmm»n^ . ■.^: 2() Cli/nUE KT IXDUSTRIK Il est iiii])().ssi])le de fixer nue date positive pour faire les eonehes chaudes à cause des variations coii- dérables de la tenii)ératnre vers cette é]W(|ue. ]\Iais on |)ent l'établir apjn'oxiniativenient par le raison- nement suivant. vSi on obtient une croissance nor- male des plants dans une couche, ces ])lants se dé- velopperont suffisamment ])our qu'on puisse en met- tre nue certaine quantité en pleine terre six semaines a|)rès rensemencement de la couche. ( )r la plantation doit se faire du 20 mai au 15 juin, ])()ur assurer la ma- turité de la plante. Va\ in'cnant ces dates moyennes, on \oit que les couches chaudes doivent se faire du 1er au 20 avril. L'expérience ])rouve que les cou- ches faites relativement tard, c'est-à-dire plus })rès de la dernière que de la première date, réussissent ordinairement mieux. La raison en est simple : c'est (jue la température subit alors de moins o;randes N'ariatioriS et (ju'elle s'est quelque peu élevée. L'ac- tion solaire est aussi plus constante et plus \'\\q, La clef du succès pour la production du plant de tabac en couches chaudes est la réi?'ularité de teni- pérature dans ces couches, et rien ne nuit plus à la croissance et à la vi(j;ueur du plant (pie les chan^^e- nients subits et fré([uents de la tem])érature à l'inté- rieur de la couche. Il faut donc avoir ceci cons- tamment en vue et ne rien nés4li<:^er pour obtenir ce résultat. L'avancement ou le retard de la saison doit donc nécesairement infiuer sur la date de la confection des couches. Si Ton a l'intention de faire du re])iqua^e, il faut se hâter ])lus et, en conséquence, se ra]')procher le ]ilus ]iossible de la ])remière date mentionnée. Dr TAlîAC 2/ L'endroit choisi doit avoir une bonne exposition vers le vSud-Kst et être abrité contre les vents du Nord et de rOnest. Ou doit assurer un bon éxontenient de cet em- placement afin de pou\(>ir y tra\-aillcr ])ro])rement. La sui)crficie totale des couches que Ton doit faire pour ses besoins, peut se calculer à raison de 40 \ntx\s de superficie par arpent de cultjire : soit une c(4iche de 4 pieds par 10 pour un ar]->ent. Le repi(piaoe peut augmenter considc'ral)lcment cette cai)acitc. '^ La première o|)crati()n consiste à (ipandre une couche, (le six à liuit pouce de paille quelconque bien foulée — ou de fumier — sur toute Tétendue où Ton a rintentlon de mettre les l^oîtes. On met les boîtes sur cette paille les unes à côté des autres, bout à bout. Les dimensions de ces Doîtes peuvent warier : en cela on doit surtout chercher la commodité. Les dimensions ordinaires sont de 4 pieds de lar^-enr par 8, 10 ou 12 i)if ds de longueur. Ces boîtes so7it faites préférablement de planches endxnivetées de un pou- ce et demie d'épaisseur. L'arrière peut avoir dix- huit pouces de hauteur et le devant seize pouces. Après la mise en place de ces boites, on v met le iumier qui doit être du crottin frais de cheval, mêlé à environ un tiers, du volume total, de paillj lono-ue, mise en litière afin que cette paille soit imprég-née des urines et fournisse une fermentation nn peu prolon, la le\ée se produira après dt-ux jours pour la graine .L,rcrmée et après trois à six jours pour la oraine sèche. Pendant la fermentation ou la levée de la <^raine, il faut prendre bien i^-arde aux \-iolents couj^s de so- leil (|ui pourraient faire périr les ])etits germes à leurs sortie de la terre. Il est bon d'enduire les vitres des châssis d'une couche de chaux délayée au pétrole. l^a température ne doit jamais des- cendre plus bas que 70^ Faht. et doit être main- tenue autant (pie possible à une moyenne de 85°, jusqu'à ce que le plant ait atteint une hauteur de deux pouces, alors on peut <^raduellement ouvrir les couches durant le jour, (pumd il fait beau et quel- (pief(.is, s'il se produit une bonne pluie tiède et dou- ce, on peut les \' soumettre axec grand avantaj^e. L'arrosai^e doit se faire tous les jours, plutôt léj^è- ment et deux fois par jour, sauf les jours humides et froids. ( )n prévient le rayonnement de la chaleur de la couche pendant la nuit au moyen de cou\er- tures (pielcon(|ues, comme du cotc^n épais ou mên.ie des couvertures de laine, ou même encore de simples planches. vSi la croissance a été lente et que la saison soit avancée, on ])eut forcer la pousse en tenant les couches fermées et en élevant la temjyérature. Tue très lé.^ère a])plication de nitrate de soude en poudre très fine \'ers la deuxième semaine, acl;ive considé- rablement la pousse. mmmmm DU TAi;.\C 31 Couches froides.—Ces couclics diffcrent simplu- iiieiit (les premicRs en ce qnV)n n'v met pas de ïv- iiiier. Ivlles peuvent être faites coiiiiiie supplément aux prennères et, si la tempé-ratuiv est fruorable, elles peuvent quelquefois fournir un hou appoint de plant en temps convenable i)our la i)lantatian, (.u tout au moins en fournir pour le rouplaaii^c. Repiquage.— Cette opération offre maints a\an- tca.^-es. ]<:ile consi.ste simplement dans le transfert du jeune plant de couches chaudes, alors (jue les feuilles ont atteint la dimension d'une j)ièce de vino-t-cinq cents ou même un peu moins, dans ces couches froides faites a\'ec de la bonne terre très léo-ère mais riche, mise dans des boites basses, mais de mémedimension que les couches chaudes, afin de pouvoir les cou\-rir au besoin des châssis de cel- les-ci pendant queUiues heures par jour et hâter ])ar là la croissance. ( )ii recouvre de planches la nuit, ou de toile. On arrose au besoin. Le ])lant doit être rei)iqué à en\-iron un pouce de distance, en tous sens, et, par ce moyen, on obtient des plantes four- nies de lono-ues racines très chevelues, avant une ti,o-e rol)uste et accoutumée aux chanoements atmos- phériques. Ce plant résiste beaucou]^ mieux aux attaques des bestioles et des insectes, ainsi rjuVnx ardeurs du soleil. La reprise se fait prescpue sau'. retard ce qui est un immense axaiua.'^e. De plus, en enlevant de la couche chaude, pour repiquer en couche froide, une bonne partie du plant provenant de la oraine, ou permet à ce cpii reste de se mieux développer et on obtient ainsi une i.lu^ torte proportion de plants vi<;ourcu\. 32 Cl.'l.'ri'KK ICT IXDUSTRII-: Choix des sols. — D'une inanière ^^éiiérale, on peut dire : tout sol riclie et ])ien drainé peut convenir à la culture du tal)ac ; mais on ne doit pas oublier (jue les différents types de tabacs ont des préférences et que ces types seront plus ou moins altérés ])ar la nature du sol où on les cultix'cra. Ayant en \-ue la perfection du type choisi ])()ur le marché, il faut rechercher autant (pie possible le sol qui lui con- \ient le mieux. Xe nous occupant ici que des deux types princi- paux décrits au commencement de ce i)etit traité, nous partaj^erons les sols en deux classes. Les sols <4-raveleux, sablonneux, léj^ers à sous-sols bruns ou rouij^es, conviennent mieux au type dit de fahiicafioii^ tandis que les plaines riches en terre franche et les sols d'alluvion, donnent les meilleurs résultats avec le type dit à rioars. Préparation du sol. — Le choix du terrain que l'on veut cultiver en tabac doit se faire à rautomne et les préparations j^réliminaires, comme l'assainis- sement, les fossoya^^es les fumures et les lal)ours doivent se faire à cette saison. L'assainissement est de première importance, car quelle que soit la nature au sol, il faut absolument qu'il ne souffre jamais de la sta<^nation des eaux. Il faut que ce terrain puisse se réchauffer le plus tôt possible au printemps, c'est ur-:' des principrJes conditions de succès. On fera de ]:)référence succéder le tabac à une prairie surtout à une prairie de trèfle, ou à un vieux paturaj^e. ' "■"■*"'""'■■'*>. !»t*imtiiw«MW»! DU TAHAC 33 Dans une rotation léjrnlièrc, il ne devrait ianuiis .suivre „„e réco te de blé d'In.le on de patati, q i vivent surtont des n,èM,es élén.ents ,,„e lui, à uJus que 1 on applujne a nouveau „ne fnnune abondante et appropriée. Le labour doit être fait à rantonine, dans tous les cas alin de i-erniettre aux- j^elces de pnhériser la terre, et aux racines et i.lantes de tontes espèces de .se decniposer partiellement dès rantonine. Il est bon ici de faire reinarcpier (p,e le tabac ^r f "" :ï "'''^- ■'"!'^ ''"^ ''• '^"""••^- ^■•' «ô iT; 1. T'' '■''"" ""^•"•^ "" l«it champ dont le sol est nclie, qu'un j^raud champ dont le sol es pauvre ou même de qualité inoveune. lin consé- quence, SI l'on a à sa disposition de herse et de rouleau qui devront laisser la surface du sol bien unie et bien ])ulvérisée. Il est de lionne ])rati(}ue de ])lanter sur rani;- ou sillons, que l'on fait aussi droits que possible, au moyen de la charrue double, ou mèmedessarcleurs, pourvus d'oreilles pour cette fin. ( )n roule ces ranjrs avec un rouleau assez léiL^er pour ne pas trop les écra- ser. Ce système est préférable au "plantage'' à plat, en ce qu'il assure un plus parfait é<;ou^,tement, une uieilleure circulation de l'air et une meilleure pénétration des rayons caloriques. Pour planter à plat, on construit un ''marqueur" au moyen d'une siuqjle barre de bois à lacpielle on fixe trois lono-ues dents, aussi de bois, à distance convenable pour la variété choisie ; deux manchons de lon_o-ueur convenable pour s'y atteler complè- tent rinstrument que l'on traîne sur le sol, on y trace ainsi deux léi^ers sillons que l'on suit en ])lan- tant à la main. Après que Ton a tiré un sillon bien droit, on laisse Tune des dents extérieures suivre ce sillon qui sert de f;uide. La peine que l'on se donne à faire les ran^s bien droits est amplement payée ]xar les a\'antao;-es qui eu résultent pour les tra\'aux ^**WHWtg,i,jtiMM(Mili(K . Dr TAIJAC 35 (le sarclajL»;c et (reiitretieii (lui suivent. L'espace entre les nmj^s \arie nécessairement suivant les espèces de tabac, maison ])eut dire, d'une manière .t^énérale, (pril doit être de trois pieds, et même plus, sur un sol très riche. Ivntre les ])lantes, il peut être de dix-huit à trente pouces jxnir toutes les variétés de Havane et de \inot-(puitre à trente- six pour les autres '' vSeed Leaf." Pour les variétés à fal)ricatiou (pii sont pres(|ue toutes très jurandes, respacenient doit être de vinj^t-quatre à trente-six pouces ou plus, suivant la richesse du sol. Les ])etites variétés très aroniaticpies connue le '' Little Dutch " le '' Zinnner vSpanish '' et le '' CV?- //r//(' " (jui est le même (jne le '' Little Dutch,'' se plantant beaucou]) plus rapprochées. On adopte .i^énéralement entre les rani^s, deux pieds et dans les ran<^s de liuit à cjuinze ])ouces. Ces tabacs font d'excellentes filasses à cigares, et aussi un tal)ac à ])i|)e très prisé par les amateurs, mais son prix de revient pour le cultivateur est trèséle\-é, et la \eute en est difficile. ur" ou nice ions i]>lè- on y )lan- l)ien ■l'e ce )nne ayée aux Fumures et fertilisations diverses. — Connue il a été dit plus haut, le fumier doit être ap])li([ué à rautomne ; mais si on est bien pourvu de com- post, on peut en faire une application efficace et économi(pie à chaque plante au printemps à raison d'une pelletée que l'on jette dans les ranj^^s ou\-erts à la charrue double à distance conxenable pour la variété que l'on doit cultiver. On recouvre à la })ioche, d'une couche de deux ou trois pouces de terre en al^attant l'arête du rano- sur le terreau. L'emplacement de chaciue pied de tabac se trou\-e ainsi marqué par une élévation du sol. Ce terreau doit être bien pourri, pour être d'un l)on effet. Ce 36 Cri/nKl'. KT INIHSTklh travail est assez l(3ii<^ et il est assez difficile (raccii- iniiler cluKiiie année une (juanlité suffisante de ter- reau— de composition Noulue — pour en faire ra])pli- cation sur une culture de tabac asssez étendue. Cette culture étant considérée connue une spécia- lité, se fait ordinairement en dehors de la rotation ré<^nilière. Il est aujourdMiui reconnu (pie les en1 ;uite des h'ses. H)sée ter- K du sûr, Ipcnt lu ver dans un état ou forme telle (jue la plante n'en puisse aucunement Ixjuéficier. I/obscrvation sérieuse et réfléchie sera un o-uide plus certain. Demande-t-on au chimiste si telle ou telle pièce de terre' a besoin de fumier ? Non, Tex- périence et surtout les récoltes que Ton y recueille, nous le disent mieux que personne ne pourrait le faire. I)emande-t-on au chimiste si le fumier sera nuisible sur tel ou tel sol épuisé, ])arce qu'il est sablonneux ou argileux ? Non, qu'il soit Tun ou Tautre ou de (luekiue composition intermédiaire que Pou voudra, s'il est pauvre et le montre par les ré- coltes, il faut lui applicpier du fumier, et les en<^rais chimiques ])euvent à certains ])oints de vue jouer ce rôle de fumier. Mais on peut bien se poser la (pies- tion de la quantité et de la (pialité, de même que du mode d'application de ces engrais. D'abord la quantité à applicpier doit nécessaire- ment dépendre de leur composition, mais cette com- position elle-même doit dépendre de la récolte sur laciuelle ou les emploie. Ainsi le tabac exij^eant surtout de l'azote et de la potasse, doit être traité avec un enterais possédant à haute dose ces deux éléments avec une dose d'acide phosphoriqtie com- parativement faible ; le tout sous une forme très soluble, et facilement assimilable par la ])laute. Or cette solubilité étant une des qualités de ces engrais, il s'ensuit ({ue l'on ne doit pas s'exposer à des pertes sérieuses, par des applications à larges doses et en vue d'enrichir le sol ])our plusieurs ré- coltes consécutives. Il existe d'autres mo\ens, moins rapides il est vrai, mais plus économiques d'atteindre ce but. On ne doit user des nii^rais c/ii- )}iiqiics que pour Joiiniir à la récolte^ ce qiiUl lui ;îli'^->n-vi-- il MawH^f^'-î-i»'. 3« cui/rrRK l'/r indcstri'- faut pour altri)i(irr son plci)i dcvcloppcunut cl une parfaite inaliirité^ ue manière qu'après Penlève- iiieiit de cette récolte le sol soit dans le même état on il était avant leur applicati(jn. lùnployés cà plus forte dose, il serait à craindre (|ue le surplus dVdéments nutritifs contenu dans ces enivrais, disparaisse, du sol, enlevé par les eaux de drainage et autres causes. Une perte serait surtout à craindre pour Tazote fourni sous cette forme : et l'azote est le plus coûteux des éléments nutritifs. Il \- a plusieurs manières d'ap])liquer ces entrais au sol pour la culture du tabac. ( )n ])eut semer l'entrais à la volée avant le der- nier coup de herse, immédiatement avant le *' plan- ta.i^'-e ; " mais., dans ce cas, il est évident qu'il en faudra une plus i^rande quantité ainsi répandue, pour que la plante' ait à sa portée une sonnne de nourriture éj^ale à ce qui peut lui être fourni en dé- ])osant l'enj^n'ais autour de la plante même. Ainsi, mille livres d'en^^rais semées à la volée équivalent à ])eu près à 500 ll)s du même entrais déposées au î:)ied de la plante même, de telle façon (pie les radi- celles puissent sans effort trouver à leur portée une nourriture abondante pendant toute la période de croissance et de maturation du tabac. Ces chiffres ne sont indicjués que pour montrer l'efficacité rela- tive de l'un et l'autre système d'application. La composition chimique des enivrais du commerce varie beaucoup et il n'en n'existe pas encore actuel- lement, (pli soient spécialement adaptés à la culture du tabac. J'ai fait faire cette année (1898), pour être employé Ur TAIIVC 39 nt>on.ielle beaucnp plus riche que les meilleure, marques aAuelles e récolte de i6c,o ll.s de tabac à l'arp' T'J'"\ r"'>''""'" ;"> ••^"I- ^-"^ telle rccolte inle- sub^lails': ''"'-'"'"^■■^ ^•"™"'- 'le chacune de .es Azote ^^ H . . . , 09 Jiis Acide pliospliorique 2^ tt,s ^^'^''^ .'.■ 103 IKs ThéoriqneiiieiU, 1111 sol absoluineiit infertile traité par cette cpiantité dHm en.crrais ainsi composé, pro- nuirait une telle récolte. ^ Mais il est évident qu'en pratique, on doit choisir nn sol deja riche autant que possible et l'on dimi- nue en proportion de sa fertilité la quantité d'en- Ri-ais chimique, qui ne sert alors qu'cà coini)lèter ce qui manque au sol. ( )n ne doit en donner an sol qu'en raison directe de ses besoins pour la production d mu récolte de tabac parfaite comme rendement et comme qualité, et l'on ne peut emplover cet enomis avec plus dVflicacité qu'en le déposant dans le';ol à 40 CULTURE KT INDUSTRIE portée des racines de chacune des plantes. Les quantités d'un enf);-rais de cette nature qu'il faut em- ployer à l'arpent peuvent \'arier de 300 à ioooH>s, suivant la richesse du sol. On en applique la quan- tité voulue au pied de chaque plant. Si on le sème à la volée, la quantité à employer doit être double. Naturellement, avec d'autres entrais moins riches la quantité devra être auj^inentée en raison de la différence de qualité. On peut aussi répandre l'en- trais dans un sillon tracé par un outil convena1)le sur le ranjr roulé ; mais cette méthode n'est pas satis- faisante, attendu que l'eno^rais n'est pas suffisam- ment mêlé à la terre et qu'il n'y en a pas dans toute la circonférence occupée pc^r les racines. Il vaut mieux applicpier à la main avant ou après la plantation. Dans le premier cas, il faut marcpier les fosses après y avoir déposé l'en^^rais et l'avoir parfaitement mêlé à la terre à la profondeur de un pouce et demie environ et en l'étendant bien. ( )n emploie pour cela une cuiller qui sert en même temps à en mesurer la quantité voulue et à le mêler au sol. Dans le second cas, (pii est le plus rationel et le meil- leur, on met l'en^^rais autour de la plante, ayant soin de bien mêler et de ne pas mettre d'en<^rais \-if sur la plante ou sur ses racines. Ce travail est \o\vr et fati<>"uant, mais l'économie sur l'en.o-rais le justifie. D'ailleurs il existe une petite machine à distribuer les enivrais de toutes sortes (en poudre ou sous une autre forme) comme la cen- dre, la chaux, le plâtre, la poudre, les i)liospliates et les enivrais complets, etc. Cette machine est très lé.^ère, rapide et fait un travail de distribution par- fait, tout en ameublissant la terre, et en détruisant les herbes nuisibles, h'dle est très bon marché et se DU TABAC 41 paye en une seule fois sur nue culture de deux ar- pents, par l'économie du temps et la perfeclion du travail tation. On peut s'en servir avant ou après la plan- Ce moment est toujours le meilleur. Distributeur d'engrais.— On peut se procurer ce distributeur d'enorais à vSt-Jac- ques, Co., de Montcalm, chez ra- ient, M. A. Prud'homme, au prix de $5.00. Nous en donnons une vi- gnette ci-contre. I^lle fait le même travail sur toute espèce de plantes isolées, comme les choux, les toma- tes, les blé-d'Inde, les fraisiers, etc. La culture du ta1)ac pratiquée sur un sol pauvre, ne peut pas être pro- fita1)le et, quand le rendement n'at- teint par 1200 tt.s cà l'arpent, on peut considérer le sol qui l'a jn-oduit com- me pauvre et la qualité du produit en est naturellement affectée. l'ig. I. vSi l'on a du fumier en quantité suffisante pour cette culture, que l'on ifen fasse pas une fausse éco- nomie, mais qu'on Tapplicpic t^énéreusement. vSi, d'un autre côté, l'on n'a pas ' cet avantage pmir quelquc raison que ce soit, il faut alors recourir aux eiicrrais chimiques et en user libéralement de la manière économique décrite ici. La somme de travail pour i)ro(luire un ix-ndcmciU de 1500 li»s cà Tarpent est absolument la même (luc pour un rendement de 700 ti»s. 1 atÊÊÊm IkitlS kld^k' iXX^ !,'t: ^■■.nLL^iiitD ntïë miÊm .42 CULTURE KT INDUSTRIK Choix du plant. — Ainsi qu'il a été expliqué I)lus haut, les graines n'ayant pas toutes la même vitalité, il s'ensuit nécessairement une certaine irré- gularité dans la pousse du plant en couche. Klleest (jneUpiefois très considérable et due directement à cette cause en dehors de beaucoup d'autres causes contint^entes. La faiblesse orij^inaire du plant ne peut pas se corri<^er ; en conséquence, il est extrême- ment important de ne choisir dans la couche que le plant montrant une «grande vigueur et abandcmner le i)lant rachitique. Ce dernier n'est prêt que très tard à être planté. Il se trouvera de plus dans des conditi(Mis très désavantaj^euses, lors de vSa mise en pleine terre et ne pourra pas atteindre sa matu- rité à la même époque que le premier planté qui se trouve être le plus vi.^oureux. Il faut absolument rejeter le plant faible qui ne peut en définiti\'e que diminuer considérablement la moyenne de la qua- lité d'une récolte et causer beaucoup d'ennuis. Lors de la plautatioti, le plant devrait avoir de trois à six pouces de hauteur, avec beaucoup de che- velu aux racines. \^'arracJiaoc se fait plus facile- ment après ini arrosatre coi)ieux ; une bonne pratlcjuc pour prévenir le dessèchement des racines e;^t de tremper ces dernières dans une boiie très liquide et de placer le plant presque debout et réj^ulièrement dans une ]x)îte ou un panier convenable. On peut aussi tj;-arautir le plant des attaques du ver ^^ris eu le saupoudrant de plâtre dans lequel on a mêlé suffisamment du \ert de Paris pour lui donner une très léj^ère teinte verte. On applique ce mélan^^e sur les racines, les ti,i>;cs et les feuilles en petite •quantité. Dr TAIîAC 43 is ■lé lie Plantation. — On procède a la mise en terre de deux manières ; i ' à la main, et 2'' à la machine. Pour la plantation faite à la main, la meilleure mé- thode est de faire répandre les plants par une ])er- sonnc — femme ou jeune fille — en avant de deux autres ouvriers qui mettent la plante en terre, en avant "soin de bien étendre les racines et ne pas trop !-!JBf.»*i»J?ie!HW /•%y ■« ;p.» • 44 CULTURE HT INDUSTRIE serrer la tijj^e de la plante, tout en assnrant le con- tact de la terre avec les racines. On ne doit jamais faire nn tron avec le doi<(t on avec nne cheville. La personne répandant le plant, le jette à IV-ndroit niarqné d'avance par le niarqncnr. L'in<^éniosité de chacnn pent s'exercer an snjet de la pratiqne de cette opération, mais je crois qne cette méthode est la pins rapide et la pins commode. C'est d'aillenrs la pra- ticpie des Américains, qni ne font pas encore nsa^c de la machine à planter. Machine à planter. — Cette machine dont nons donnons nne vi.^nette ci-contre, fait nn tra\'ail par- fait et permet de planter en tont temps, tandis qne ponr planter à la main, il fant attendre nn temps linmicle, on bien on est forcé d'arroser anssi à la main^ à moins qn'il snrvienne nne plnie pen après la mise en terre dn plant. On évite ce pénible travail (pielcpiefois en proté.i^eant le plant, par différents moyens, contre les ardenrs dn soleil, de même qne contre les vers et antres bestioles. Ponr cela on em- ploie des cûsso/s qni sont de petits cylindres de bois de cèdre, d'écorce de bonlean, on même de vieille tôle et de papier fentre. (^n ol)tient anssi nne pro- teélion efficace contre les vers ,i^ris, en entonrant la tii^e dn tabac d'nn morceau de papier fort que l'on taille comme rindicpie ]'.) fi^-ure 3, de manière à pouvoir l'enrouler en forme de cornet autour de la tii>e, ne laissant à découvert (jue les racines. ( )n plante, et la terre ramenée autour de la ti.i>e maintient le cornet en place. Ce travail est lono;, mais il est efficace et dans les sols contenant beaucou]) de vers «-ris, c'est la meilleure méthode. Fijr. 3 DU TABAC 45 En plantant à la machine on ne pent procéder ainsi et on doit reconrir de préférence anx (ûsso/s de ])apier fentre (j^ris), qne l'on taille facilement et rapidement dans la forme vonlne en sciant an moyen d'nne scie ordinaire, des rondelles de trois ponces de hantenr à même le ronlean de papier. On déronle ensnite ces bandes de papier et on en conpe an contean des lonj^nenrs de lo ponces avec les- qnelles on forme les cassots. On maintient ces cas- sots en place antonr de la plante en ramenant nn pen de terre antonr de leur base et ayant soin de ])ien fermer le joint. Les distances reqnises entre cliaqne plant et entre les ran^s ont été indiqnées pins liant. Mali^ré tontes ces précantions, nn certain nom- bre de })lants périt, et chaqne jonr, il fant remplacer ceux qui ne valent plus rien, opération (pie Ton continue jusqu'à ce que la saison soit trop avancée. Soins de culture. — Aussitôt la plantation finie, il est (le Jurande importance de pf^cédev immédiate- ment aux soins de culture proprement dits, et qui consistent dans le sarcla,ije et binage, à la machi- ne et à la main c'est-a-dire à la pioche ou oraf/c. Comme ordinairement l'opération du plantage prend un assez lon^^ temps, il arrive qne les mauvai- ses herbes ont déjà commencé à pousser et il faut se hâter d'en arrêter la croissance. La première opération consiste à passer dans les ran<^s un culti- vateur à cheval pourvu de plusieurs dents à palettes, qui, sans rejetter la terre près des plants, bouleverse assez profondément le sol qui a été foulé par les pieds des travailleurs et les machines qui ont servi aux travaux antérieurs. On passe deux coups, aller mil m^- ?»«' . j;j«<.'i'f»(«(J'- m» MHi 46 CrF.TL'KE KT INDUSTRIE et retour, et s'il est possiljlc on passe dans les deux sens en eroisant. -a a! > 3 1) se Imniédiatenicnl après on commence le travail à la j^ratte entre les 'planls et autour de chacun, ce travail ne doit être que superficiel et il faut prendre soin de ne pas remuer la plante. Il faut éviter d'en- nr TAiiAc 47 lever la terre autour des racines ; ou ne doit ou,- I-, remuer pour l.riser la croûte de surface ad, cl ,e ! mctt.e à Van de crcnler rs'r k i k c(j;uage peut ! mmm 1)L' TAliAC 51 aussi se faire, pciit-ètie ])lus îivanta^enscnK-iii, lors (lu (Icruicr sarclaj^c. tes' )rise lit les mo- le \e- laire- esure 1 jour autes clier- utant (Vob- pcut Edrageonnage. — i^a l)le>sure î)r()duite par réiè- taj^e se ciealrise hieutôl et il se ])n)(luit daus la plaute uue })létli()re ou abouilanee de sève qui d«)nue lieu à la croissauce excessiveuieut rapide de " dra- jL^eous " à l'aisselle des feuilles. Ces draj^eous doi- veut être brisés à mesure (ju'ils pousseu et Tou doit arrautr-er le travail de uiauière à les briser au uioius troi.s fois depui.s Tétêtage à la récolte. Les draj^eons doiveut être brisés pour la mêuie raisou que les têtes parce cpi'ils eulèvent aux feuilles uue forte partie de la sève. Ils doiveut être brisés avec soiu, pre- uaut ^arde, peudaut cette opératiou, qui se fait ordi- uaireuieut par des jeuues eufauts ou des jeuues j^-eus, de ne pas briser et déchirer les feuilles, ce qui com- promettrait beaucoup la valeur de la récolte. • Maturation. — Il -écoule un teuips variant de trois à quatre semain n depuis l'étêtat^e jusqu'à la maturité parfaite, qui i. se produit pas d'ailleurs au même moment pour toutes les feuilles d'une même plante. Les feuilles du bas de la plante nnirissent les premières, puis celles du milieu, et enfin celles de la tête. On ne doit pas attendre que ces der- nières aient atteint le dernier stai^^e de la maturité, parce que les premières seraient trop avancées, il faut prendre la moNenne et se rè<^ler sur celles du milieu. Il est difficile de donner une rèi^le sûre pour déter- miner le moment de la récolte, et l'observation per- sonnelle, que perfectionne l'expérience, est le meil- leur jL^uide. Toutefois, on peut indi(|uer certains sielée et ou l'on serait forcé de laisser sur le champ du tabac coupé et fciné, on pourrait le ramasser en tas plus o-ros que l'on termine- rait en pointe afin de donner le moins de prise possible à l'ac- tion de la crelée. U tabac coupé . .^ et étendu souffre i)lus de la "-elée, (aie le bout ou en tas. Fig. 8. tabac de- de le nicttte en seclio.r et on trouvera la raison de MM 56 CUI.TURE ET INDUSTRIE ceci dans la troisième partie, au titre de " Fermen- tation ". Encore une fois, avant de passer à l'exposition des travaux d'un tout autre ordre et que je qualifie d'industriels par distinction de ceux qui ont été in- diqués jusqu'ici et qui sont des travaux de culture proprement dits, je fais appel au bon sens des plan- teurs, en leur faisant remarquer qu'ils peuvent par- faitement, par leur incurie dans les manipulations du tabac, détruire toute l'œuvre de la nature qui a fait croître la plante. En effet, toute blessure ou déchirure faite aux feuilles en diminue le poids et la qualité et par suite la valeur. Sans plus insister sur ce point dont l'importance sera comprise par tout homme intelliées de tabac, que l'on place d'abord tout en-^ haut en commençant par le tond. Les lattes doivent être espacées de sept à huit pouces. Séchoir rationnel par l'air naturel. — Je ne jjuis fournir de meilleures données sur la construction et la conduite d'un séchoir à tabac qu'en faisant une traduction presqu'intét^rale d'un chapitre d'un traité écrit par N. Hruett, de Jefferson, Wis. Sous for- me de propositions, il pose certains principes d'a- près lesquels il a construit son séchoir. Son rai- sonnement est parfait à mon point de vue, et son séchoir réunit toutes les conditions qui donnent un contrôle absolu sur les éléments qui concourrent à produire un article parfait, de mêmes que des causes à eft'et contraire. Dans l'exposition même du système de construc- tion, on trouvera clairement énoncées les rèo^les à suivre pour conduire les opérations, règ^les qui doi- vent être suivies autant que possible, même par ceux qui ne possèdent pas un appareil complet, et simple- ment une bâtisse disposée de la manière sommaire ci-haut exposée. DU TAHAC 6i |s à [oi- iux )le- iire Avant cra1)orcler le sujet, je crois devoir faire quel- ques remarques relativement à certaines expressions an<^laises, employées par les planteurs américains et dont nous n'avons pas d'équivalent en français ; en même temps cela me permettra certaines explica- tions nécessaires pour la compréhension parfaite de ces expressions et pour établir définitivement la dis- tinction à faire entre deux phénomènes toujours con- fondus ici. Ainsi le mot '' curin^- ", dont je me sers, à défaut d'autre en français, si,i^niifie fermentation, ma- turation, complément de maturité; o})ération par la- (pielle on fixe certaines qualités, tout en débarrassant la plante de certaines matières qui doivent être éli- minées. Cette opération précède en ])artie le séchaj^e pro- prement dit, qui est une toute autre chcxse, et son effet est absolument direél sur le produit. Vérita- blement, il est difficile de séparer l'un de l'autre, parce que le séchai^e commence pendant le curing' ; mais l'important à savoir, c'est de ne jamais laisser commencer le séchatrnit de manière à favoriser entièrement l'action des forces naturelles, dont {léi)en(l l'excellence des résultats. Un séchoir Imcu construit doit assurer le i/lanteur contre les cliauj^ements capricieux des conditions atmosj)liériques. Les pr()jM)sitions suivantes, doi- vent être considérées comme des axiomes par le j)lanteur de tabac : i*^ Le tabac (|ui n'est pas suflisamnient mûr au moment de la récolte ne peut être convenablement fermenté. {C'/n'n/) 2" Le tabac une fois bien séché n'est pas néces- sairement ''fermenté'' même quand il s'e>t i)ien coloré sous l'influence des conditions atmosphéri- (pies. La matière verte reste et restera toujours pré- sente, d'où il suit : 3° Ou'on ne doit jamais laisser les feuilles sécher avant de les avoir fait fermenter, parce que la feuille verte ainsi séchée, ne peut plus reprendre sa pre- mière condition. Le séchage de la feuille, signifie que la sève s'en est évaporée. Tous les canaux par lesquels la feuille reçoit la sè\e de la tij^e et des veines sont par là même fermés. Il ne peut plus y axoir ensuite de circulation ; et la couleur seule pourra peut-être se développer. L'on sait cpie lorsqu'on c(ju}k^ le tabac, il est incomplètement mur ; ce [phénomène doit se com])léter au séchoir. 1>V TADAC (>J > lUt. ui . U tcnnentatiou „u „,at,nali,.„ (,.„ri„., est ..promlc naturel a,,,,,,.! „„ ,k- peut sn|)pi::.r a • Uhc,el cuK-nt. K„ aidant la nattue érience dans hi culture et le traitement du tabac. Les méthodes des hommes, sont rapi)lication de leurs opinions, mais il y a beaucoup à a])prendro encore dans les affaires hu- maines, et une nouvelle doctrine entraine toujours nécessairement le renversement de (juehpie \ieille idée, (pie l'on considère ensuite avec mépris ; en d'au- tres termes, à mesure que les découvertes se font on est frap])é crétonnement et Ton se demande pour- quoi on ne les a pas faites plus tôt. Un séchoir à tabac sera toujours plein d'air ; qu^on le fasse si l)ien clos que l'on voudra, l'air sera là et tout ce que le tabac demande, c'est qu'il soit pur. Mais dans une bâtisse ])leine de tabac vert, il y a une énorme cpiantité de j^az pestitentiels, produit par cette masse de matière en travail. U faut donc pourvoir à un moyen de débarrasser la l)âtisse de cet air empoisonné et le remplacer par de l'air pur au besoin. Mais ces opérations doivent se faire sans qu'il se ])roduise de courant d'air perceptible, et dans les moments les plus critiques du curin^^, ce chan- <^ement doit être fait en quelques minutes. Tout courant d'air alors, ne peut produire que des donmw- ^■es et des pertes. On a vu que la ti^^e, le-- vo" t les feuilles sont remplies de sève, de."-' a- pléter la texture de la feuille, lui donne -a cui ur naturelle, et déposer les matières (^rasse^ etrc'-ineu- ses qui lui donneront l'arôme et l'élasticité, oi (juel- ques parties constituantes de ces matières sont très Dr TA15AC volatiles et s'éclia])pcroiit très facilciiiciit si on jx-r met à un courant cPair de circuler. >è pur. y a fuit loue de pur sans ilans h au- ront .1- ur ueu- juel- : très La perte en ])oids peut être inipercejHible aux sens, mais si on pou\ait \()ir la somme totale de ces éléments les ])lns riches du tabac, en livres, enlevés par le vent a\ant accès dans la bâtisse, on serait stupéfié. Il est parfaitement connu (pie tout cou- rant d'air sec entraîne ra1)S()rption de riuimidité et la dessication, et cette raison seule devrait suffire pour rè.^ler ce point ; il ne faut ])as ]K'rinettre Téwi- poration des huiles et «^^ommes du tabac i)ar cette cause, dans n'importe quelles circonstances. Ces préliminaires oui dominent la théorie en- tière du "curintï" et de la dessication étant posés, passons maintenant à la description de la bâtisse telle que décrite par rinventeur. "Ci-contre je donne une vue extérieure du séchoir qui se compose d'une bâtisse de 60 ]Meds de lon- <>-ueur divisée en deux sections de vinj^t-cpiatre pieds chacpie, subdivisées en deux autres sections de dou- ze pieds chacune. La bâtisse a t,t, pieds 6 pouces de lar «'•"remontera poui s échapper par l'espace vertical libre et de R par le \eutilateur. _ Quand il fait chaud et que l'air est lunnide et tend a descendre, l'opération n'est pas au.ssi facile, niais tout aussi certaine. JJans ce cas, /'„//,• de la tou- re le rotative .servant à amener l'ouverture au veut est relevée, le ventilateur est ouvct, et l'air entrant forcera bientôt un courant descendant du moment que toutes les portes extérieures à la base sei'ont ouvertes. Le courant n'est pas toujours pcceptible mais on s'apercex-ra bientôt, à l'odeur s'échappant des portes à la base, qu'il se produit un mouvenient 72 CULTURE ET INDUvSTKIE de Pair à rintcrictir. Aussitôt que Tair est suffi- saiiiiiieiit renouvelé, on a])aisse cette aili\ on relève Tautre et on ferme toutes les portes. Les distributeurs d'air. — Le troisième point du système de ventilation consiste dans les distribu- teurs d'air qui sont simplement des boîtes en bois, de huit ])ieds de lon<^ueur, fermées à chaque bout. Leur dimension intérieure est de 8 pouces ; la face supérieure de cette boîte est percée de portes au nom- bre de six, de deux pouces de lari^eur. Cette boîte est placée au centre de chaque section, sur le sol, près d'une ])ièce supportant des poteaux. De chaque extrémité de la boîte partent des tuyaux en bois mince ; la dimension interne de ces tuyaux doit être de quatre pouces par quatre ; ils se terminent par une embouchure en forme d'entonnoir, juste à l'ex- térieure de la bâtisse. Le diamètre de cet enton- noir doit être de douze à seize pouces se réduisant à quatre. Chaque entonnoir est pourvu d'une petite ]X)rte servant à empêcher l'entrée de l'air dans les tuyaux et le distributeur. L'usage du distributeur d'air. — M 'étant com- plètement écarté du système ordinaire de ventila- tion des séchoirs à tabac, il est nécessaire que j'ex- ])lit|ue un peu lon<^uenient, le rôle de chaque partie de mon svstème. Dès les premières années de mon expérience dans la fermentation et le séchaoe dii tabac, je me suis trouvé en face d'un problème assez difficile à résou- dre. C'était simplement ceci. Il arrivait queUpie- fois que pendant c[ue le centre de la masse du tabac pendu souffrait du manque d'air pur, je m'aperce- vais ([ue les ran^i^s extérieurs, tout autour de la bâ- DU TABAC i / ô tisse souffraient de l-aclion directe d„ vent et de la pin.e de n,en,e qne du soleil. Quoiqu'il existât des portes tout autour de la bâtisse, il était quelquefois- impossible de taire cireuler l'air an eeutre de H .nasse, et plus les portes étaient lono temps ouverte^ plus le domnuase était grand dans les rau<.s exté: rieurs du tabac. '^ U'iii:is:m!li ^j;-.»*.:;. 74 CULTURE ET INDUSTRIE. Ce (listri])utcnr (rair avec ses tuyaux de couuec- tion est le résultat (ruuc louj^aïc ctude de ce pru])lè- uie. La bâtisse res})ire par cet appareil, quelle que soit la direcliou du veut, ou uieuie cpiaud il u'va pas de veut. Oue le veut souffle daus uu seus ou daus l'autre, les eutouuoirs sout toujours eu place pour le recevoir, et si ou u'eu a pas besoiu, uu eufaut peut aller fermer les petites portes, ou les ouvrir. (Juaud uu couraut d'air est requis daus la bâtisse, railv du couraut desceudaut et la porte du veutilateur ceutral sout ouvertes, et ce couraut s'établit eu quel- ques uiiuutes par les distributeurs ; uiais si l'état du tabac requiert uu fort couraut, uue porte de veutila- tiou à la base, daus chaque secliou, est ouverte du côté du veut, et les brise-veut dout il sera parlé plus loiu sout uiis eu place, afiu d'euipêclier le veut d'aller frapper sur le côté opposé de la bâtisse. Les brise- veut arréteut ce violeut couraut et le forceut à reuu)uter à travers la uiasse où l'ou désire le faire circuler. Il ue faut pas oublier que toutes ces me- sures sout pour les cas extraordiuaires et que toute uue saisou peut se passer saus qu'où soit forcé d'y avoir recours. Les distributeurs d'air sout le uioyeu ordiuaire d'eutreteuir le tabac eu l)ouue couditiou, et suffiseut ordiuaireuieut pour lui faire atteiudre sa trausforuia- tiou parfaite avec certitude, daus l'obscurité coui- plète, qui est uue des couditious requises pour obte- nir ce résultat. Le ventilateur rotatif. — Le quatrièuie poiut du -systèuie de veutilatiou, est le veutilateur rotatif. Il a uue ouverture d'uu côté peruiettaut à l'air de ■i DU TABAC 75 :e v ht e- u f. passer en remontant on en descendant. Il tonrne snr nn axe de fer convenablement fixé dans la cliarjK'n- te léj^ère qni snpporte cet ap])areil. Il est mnni de deux '' ailes '', dont Tune sert à faire tourner l'ouver- ture du côté du vent et produire le courant descen- dant, elle se relève du côté opposé à cette ouverture, et quand on n'en a plus besoin, on la fait descen- dre par une fente lontritudinale dans la tourelle même. Il est utile de relever cette aile pendant le temps que Ton pend le tabac, alors que Pair au faîte de la bâtisse est très réchauffé. Il est bon, le soir, Cfuand la journée a été très chaude, de laisser entrer l'air frais ainsi, pendant une demi-heure on un peu plus. On ne doit la laisser relevée que pour cette fin, et quand cette opération est terminée, c'est l'autre aile qu'on relève, cette dernière se trouve an-dessus de l'ouverture de la tourelle quand elle est en nsaj^e, elle fait tourner la face pleine de celle-ci au vent. Ces " ailes " sont l'une et l'autre, mues par des cordes pendantes dans le chemin d'inspection, et un enfant peut les manœuvrer. L'utilité de cet appareil frappera à première vue, car on voit qu'il rend l'opérateur maître de la situa- tion ; il peut arriver que l'on n'ait à s'en servir (pie très peu ; mais si besoin est, il est là. l'n autre or-rand avanta<^e de ce ventilateur, en relation avec la chambre de base, c'est que lors- qu'ils sont tous deux en nsa^i^e ])our ventiler la bâ- tisse, la lumière du soleil est complètement exclue et il y a ])eu de causes qui nuisent plus à la qualité du tal-iac, que cette lumière. Elle ne devrait jamais frapper le tabac. "ssasg^tî}.- 76 CULTUKK ET INDUSTRIK Les brise- vent,. — 1a' ciiuiuicnic point du systc- nie de ventilation est le hrisc-2'cti(. C'est nn simple moyen de faire dévier Tair entrant i\ la base i)ar les portes extérieures et de le forcer à remonter à tra- vers la masse dn tabac. Il consiste en denx ailes de trois pieds de lon<^nenr ])ar donze on seize pon- ces de lar<^enr, fixées par des ])entnres à nne pièce de denx par cpiatre ponces, qni les snpjiorte et qni permet en même temps de les snpsendre à la barre la ])lns basse an milien dn sécboir. Figure 12 Son ntilité est de servir à diriger le conrant d'air on Ton pent en avoir besoin. Cet appareil est mobi- le et se transporte vis-à-vis de Tendroit qne Ton vent spécialement ventiler, et la porte extérienre i 1. l>r TAIJAC / / V't- ?"''^ '■"■;'"'■" ''^ '^'^^ ^"'''"'t '-■'^"■t "-verte du cote li«uu- S Iilles ont trente ponces île Ion- tiar dix o., ,lo„xe de lar^a-. ( )n se souvient qu'il a é' é p é connue pr„,c,pe que Ton ne doit pas laisser j, ner le courant d'air dans la bâtisse, les uan-es qui ont été spéeiliées. Si le temps est cluuul pendant la récolte, que le fdnc- .so.t «tos et que la Lâtisse en soit renq le a ^ ment, ,1 sera bon, le soir, de laisser la porte .le'cl a- qne section ouverte de deux ou tro s ponces de chaque coté de la bâtisse. De même, le veut ht r superK-nr d.jit être ouvert de que'lqu " ô^^ès Pendant le charroxa^e du tabac on ne doit pas aiv ser les portes du passage des voitures ouvertes, par- ce ,,ne le vent peut alors causer des donunajjek Les portes de ventilation intérieures —Ces portes qu>, pour paraître unesuperflnité, serom trou vees très utiles dans nue foule de circinstaiiees o , elles entrent eu combinaison avec les autres apparei pour produire certains effets désirés. Elles Jt h même dimension que les portes extérieures et peu' ven être faites en bois lé.ger. Elles sont m uni J de quatre crochets en fer, deux ! tance convenable, et correspondant à deux ce 1 cTs fi.xes dans la p lauclie immédiatement sous la porte extérieure, (voir fig. 12.) Deux antres œillets 'son -rjHïtscsjste 78 cn/n'Ri-: ivv indistrik fixes à la sole eouraiit autour de la bâtisse, audessus de ces portes extérieures. La porte mobile ici décrite, s'accroche au-dessus ou au-dessous de la porte extérieure suivaut besoiu aiusi (pril va être explicpié. Daus les circoustauces détaillées déjà eu i)arlaut des brise-veut, cette porte reudra de j^rauds services. vSi ou Tattaclie au 1)as et qu\)U relèx'e l'autre côté à uu certaiu auj^de, ou- vrant eu uiêuie teui])s la ])orte extérieure, uu couraut peut être parfaiteuieut {liri<^é, dei)uis le centre de la bâtisse, juscju'aux lambris. Si le séchoir est situé Ivst et ( )uest, le côté du vSud sera plus échauffé et le tabac montrera cet effet en séchant vert. Cette porte alors étant placée à aujrle très ai<^u, la nuit ou (piand il pleut, on peut euvo\er ainsi un courant froid et humide autour de la bâtisse (jui équilibrera la température intérieure. Il y aura accasion tle parler d'un autre usa.^e de ces portes relativement au " dépcnda^^e " du tabac. Les détails qui ont été donnés devront être suffi- sants pour faire comprendre, aidé des illustrations, le système entier. Il ])eut paraître compliqué, mais il suffira d'un court examen pour comprendre la simplicité de toutes ces opérations. Pendant les huit ou dix jours que suivent la ren- trée du dernier tabac coupé le séchoir doit être sur- \-cillé avec soin, depuis la base, jusqu'au faite, par le chemin d'inspection, remuant les lattes et s'assu- rant par le toucher de l'état du tabac. vS'il est hu- mide et froid et que les veines soient un peu raides, il lui faut de l'air immédiatement ; ouvrez une porte de ventilation extérieure, la plus près de l'endroit où vous remarquez ce défaut, et placez la porte vo- BU TAl'AC- "9 lanu. intcnjc de manière A forcer le eo.na.n .l'air a. s cette ,l,rcct,.,n ; exa,„ine. le tahae deux o„ t;..;s fors^le ,,o„r et ,,s<,„à ce c,„-il s,.,U en bonne 1 UKla, t les l.ce du eoninieneenient de la fenneutation et '-"^t"">•elle, car alors le tal.c du, nue p-ande quantué ?"tatiou et an .séchage d une récole dans ce séchoir, il souri • au .souvenir de raucieniie pratique, ,,ui consista ^ sonniettre .son tabac .séché vert, 'à IViïet de r lu ni- d.te ; nu tel traitement, ua pour ré.sultat ,,ue d s taches noires dans la feuille. I.a ti^^e, les véiues e ?dnnt r 'Tf'^"' "^'""•'-■"-•■■^■'■t tonte riunnidi- sirée "" ''"'"■ '^ '""■^'■"""«ion dé- L'humidité extérieure n'est pas naturelle et retar- de la fermentation (curing). Elle doit être stridè. "PPap ^o cn/rrRi', icr indtstrik nient exclue, excepté dans .es occasions et de la ma- nière (jni ont été exi)liqnées. Quand le taljac a pris sa couleur, vous pouvez fermer le séchoir et le barrer, mais vous pouvez améliorer la couleur en lui don :iant un peu d'humidité une ou deux fois avant 'es grandes gelées. Dépendage. — Le meilleur temps pour dé])endre le tabae est à rautomne ou au commencement de rhi\er, après qu'il a subi une ou ({uelques bonnes celées. Il survient ordinairemei:t en décembre quel- (pies jours doux, liumides et calmes, c'est alors le bon moment et il faut cii profite^, même s'il faut se lever la nuit. Dans tous les cas, ouvrez la bâtisse, s'il existe queUpie courant d'air ouvrez du côté du vent et fermez de l'autre. La raison de ceci est que si ( Il ouvre les deux côtés à la fois, l'air humide ne passera (]ue sous le tabac et n'amollira que le rang- de dessous ; en fermaut le côté opposé au vent, l'air" humicie emplira bientôt toute la bâtisse. Il est bien compris qi:e le courant ne doic pas sortir par le ventilateur tourelle, car alors l'opération serait im- parfaite et très longue. En suivant bien ces ins- tructions on trouvera que bientôt toute la masse est en condition ])our la mise en tas. Si un vent vio- lent s'éieve, il faut alors clore la bâtisse. Commencez aussitôt le travail de descente et de mise en ])iles, après a\oir naturellement préparé la place (pii devru recevoir ces piles. Ce qui con- vient le mieux pour cette fin est un lit de planches de douze ])ieds de longueur et de quatre pieds de * largeur à cliaque bout duquel on élève une tête d'aDDui lie (Uiatre Dieds de hauteur de mémo lar- geur (jue le lit ; à mesure qu'un homme descend le tabac des appuis, deux autres détachent la latte. I»r TABAC 8i On procède conune suit : Vun présente la 1-itte c„ la tenant .solule.nent par nn lK,n't, et Tant e, p a n e ntun, andessns et l'antre main andess, , s de a lai e, ,-a,s, le p,ed de tabac le phrs éloii assez lon<,r temps I V il • pc-ut «ren;ontée ainsi iu.sqn'^: cp.atre ^Ll dl'l l teu on , u a,ns, autant de piles qu'il e.st besoin vrécl'T f'^'r'' '' ^■'^'■"^" f'-^'^ '''■■'-'' l'eancoup dé piecaut.on, ahn de ne pas^iri.ser et j^ercer les feu Iles ■ Ouar.d le tabac est em,u!é il faut le comrir o-ir nt .':!■'■"■, ''?'!''■"■' P""^ '''^'' ■• "'•■"■^ '""por- tant es. d exclure l'air. Il est impo.ssible ,1e lire con,„Kn de temps le tabac n,is ainsi en pile peu • S^^arder sans chauffer c'est pourciuoi, il Lt 1^,1-: e.Uer avec .sont et de comrereer le plus tôt poss - ble /,vv,/.;,,,,... Natnrelle.u.nt, l'état dans leouel se tro.ue la f^e principale lors de sa mise en e aune K'rande niflnence. Toutcfoi.s, on ne dèxTait juuiars n.ettre le tabac ainsi eu pile, si la ttè e encore verte ef pleine d'eau. *" 6— SKmtwsmmsi- 82 CII/1TKI-; HT IXDl'STRIK Chambre à écotonner.— Ecotonnage. — 1^ i cliam1)rL* à ccotoiiiicr doit Otrc bien fennec et chauf- fée, séparée en deux compartiments, dont un seul est chauffé. Les deux C(jm])artiments doixent être pour\us d'un 'bon ])huicher étanclie, 011 le travail de l'écotonna^^e et remma,^asina,L;e peuvent se faire proprement. On ne saurait croire à (piels ennuis on est ex|)<)sé cpiand il faut faire tout cetra\-ail dans de mau\-ai>es condition, n Toute plantation un ])eu considéra'ole de\-rait avoir sa chandn'e à écotonner et son maga- sin à tabac adjoi«Jiiant le séchoir. On entre dans le compartiment chauffé une certaiue cjuantité de tal)ac (}ui est ordinairement très froid ; en se ré- chauû'ant, il s'amollit et peut alors se tra\ailler très facilement. La meilleure manière d'opérer que je connaisse est hi suîwuUe : ( )n })répare d'al)ord une ou plusieurs boîtes de dix pouces carrés à Tinté- rieur, et dV-n\iron trois pieds de lon^^iieur, sans fond ni coux'ert ; on coupe dans le ])ord interne supérieur des côtés trois entailles, à six ou liuit pouces de cluupie bout et au milieu, aiin (Vy passer des cordjs qui .ser\-iront à attacher le paquet de tabac, (.ue Ton empile dans cette boite à mesure cpTon Técotonne sans rattacher en mains, on croise les feuilles ])oui' avoir tous les .^ros bouts à Textérieur du ])a'iiKt. A mesure que la ])oite s'emplit, on foule (pUflcjUe ])eu. Ouand elle est pleine, on attache les cordes solide- ment et Ton trans])orte ce paquet au niai:;-asin. ( )n a le soin d'empiler l'es paquets avec précaution et de les recoUN'rir afin (rem])êcher (pi'ils ne se dessèchent. • Ensuite, à n'importe quel- moment on est prêt à procéder à la .i.ise en mains. Ici, au Canada, nous lie f:iisons enc(^re aucun triasje des différentes Cjua- DU TABAC ^^3 mes (le tabac ; mais riiulustric va ])ieiitôt exioer ce travail et je crois qu'il y aura tonjoui-s axantaoe pour celui qui fera ce triaoe ou cette classification de sa i-ecolte. S'il ne s'a.^nt que de la mise eu mains, Il suffi , en attachant les feuilles, de n'exclure c,uè celles dont la côte principale est très luimide, de incme que les feuilles oelées accidentellement ou nia mûries. Il est évident que les drao-eons et toute matière etran-ere doi^•ent être rii^roureusement re- jetees, s\en de planches on ma- driers dont on. les couvre et que l'on char<;-e ensuite de pierres ou autres corps pesants. Ces piles deman- dent à être surveillées attentivement. On trouvera'- au titre de " Fermentation '' des instructions pour bien diri,i(er cette fermentation seconde, et les expli- cations des phénomènes qui s'y produisent. On peut aussi faire fermenter le tabac dans des caisses, cette* méthode est décrite plus loin à la suite d'une autre manière de procéder pour les opérations du triai^^e, de la classification et de la mise en mains. ( )n trouve toujours dans une récolte de tabac une g-rande variété de qualités ])ar rapport à la hnessc de la texture et à la ré^^'ularité de sa couleur. ■ Le tabac co\i])é le dernier sera de couleur plus foncée (pie le premier, la fermentation (curin^-) sera plus lente, parce que la température se sera abaissée et que les nuits seront devenues plus froides. Si on opère sur des tal)acs à ci<;-ares, il sera peut-être bon de séparer les couleurs en deux classes. A mesure que 1 on écotonne, on ])lace les feuilles dans les boîtes sans fond dont il a été question plus haut, connue dans le premier procédé. Quand tout le tabac est ainsi mis en paquets, on prépare des tables dans la chambre à écotonner. DU TABAC 3^ •mhël-' T ' ■"■;'''"■"■ l<;\f'-''""^^ ■'-•" filasse- et eu lobes . Je me l.ornerai à iM(li,,uer ces deux divi- sions seulement, mais il est facile de coniiircudre . qu'on peut aussi subdiviser eu. dix classes Vi "'o' îrc'ù ]arit& '" " '""■"'""'■' '^' ^""'''='"- '' ''"•''•^•■- par- * r-xl^ru ?f '°"':"-^ "^^-^ ^-^ d'expérience font ia sépa- rât on de ces «eux classes, et sont débarrassées les en lies a n.esure par d'autres personnes q,ii les niet- ■ oir t';,';,;';;"-^^"""'' ■'! '^^^té dit pins h.m. auu,ue à e ri , '"T eou.plèten.ent nettoyé de manière a ne iien laisser traîiKr. t ons e que l'on observe bien les rèjfles expli,,uées K.w se prdera très lonotemps ainsi et il en rera en fenuen afon au bout de quelques jo,u-s si la ten,- perature n'est pas trop froi:iz de s'échapper à rextcrieiir. Il iaiU ])eaucf)ii]) (rexpérience pour discerner si le tal)ac est en état con\'enal)le pour être ainsi empa- quette. Trop frais, il se incitera; trop sec il ne fer- mentera pas. Ci-contre est une x'i^nette représentant une presse à bras, servant à fouler le tabac dans les caisses. "'W-'SKsaMsiKiMiiaooai,, troisiemp: partie IXFLUKXCJ-: 1)1- CLIMAT L'influence cliniatcriciiic, relativement à la plante ''Xicotiana Tabacnni", ou ta])ac ordinaire, n'a pas encore été scientifiquement étudiée au Canada, mais l'observation dans la ])rati(pie de cette culture a fait remarquer certains phénomènes pinson moins cons- tants et marqués, comme par exemple, une plus o-ran- de rai)idité de végétation et de croissance, une'^ano- nientaUon considérable dans la taille de la plante, et une diminution relative de certaines qualités ducs sans doute aux constituants oro;aniques et inoro-ani- ques de la plante. '^ Ces effets du climat varient considérablement dans leur intensité ; toutefois, il parait constant que sons notre latitude, il se forme plus de matière .c^nvasse dans^nos La])acs que dans ceux du Sud et moms de matières résineuses. Ceci parait être un effet direcl du climat. Pour ce qui est de.s autres altérations de la ]Vlante, sio-ualées comme faits (roliservation, ils ont aussi pour cause le climat. Ces altérations ne sont ]xis toujours considérées comme une déo-énérescence ; au contraire, quelque- fois elles peuvent devenir une sérieuse amélioration d^ine variété, et il en est même résulté un o-raud nombre de variétés, qui n'eussent jamais pu êtrc uti- lisées par l'industrie sans elles. aea^msm^ixJ'-. 88 cri;ri'RK kt industrie Ainsi lin ^rund n()nil)R' de " Havana Sced Icaf, '' variétés ]:)n)venant de .i^raines ori^^j-in aires de Cul)a, fonrnies par d^s plantes dont les feuilles n'attei- i^naient c[ue peu de dével()]:)])enient et ne pou\aîent être utilisées pour faire la ''robe à cij^-are '\ ont été créés ])ar la culture succcssi\-e pendant quatre années pour la i^raiue seulement. Chaque année la dimen- sion des feuilles auj^meiitait, ])cudant (pie Tarome tlimiuuait, ceci constituait une amélioration du t\-pe orijsrinal. Comme je Tai fait remarquer eu commençant, on ne connait encore rintluence du climat que par ses effets sur les ]")lantes. Cette influence n'est que re- lative et quelquefois elle est nulle, surtout sur des wariétés cultivées sous des latitudes se ra]:)])rochant de la nôtre. Notre climat jxiraît acti\'er la vé,i^étation de cette plante, comme rrailleurs de toutes les plantes d'ori- gine tropicale acclimatées. Cette rapidité dans la croissance de la plante ex- plique le développement plus i^rand des variétés des tropiques dans ce pays-ci. Les éléments atmosplié- ricpies cpii concourent à la formation de leur s\stè- me cellulaire s'accumulent plus rapidement ([ue dans les pays chauds. Dhiu autre côté, Télabora- tion des matières constituantes absorbées pur les racines dans le sol, se faisant a\-ec Taide de> élé- ments puisés dans l'atmosphère, d'une manière trop active, il en résulte une imperfection de la ma- tière assimilée et un amas plus «grossier, de la ma- tière C'est potirqiioi certaines variétés dites très lines connue t,ss„, cnleur et arùnie, ne penvent être- prodtntes ,0,. IX- pins, il existe sons les ba.^sès k i- tn'^^^ av-ons toutetois cutanis desavantaj,.es, s; n.: , us considérons notre ter- r toire en bloc ; c est qu'il existe des district., en- t .• s, ou, a cause de .relées très hâtives, il e.st inipo... sib.e de raire cette c.utnre. Ces neiées .sont du'-, à péciaU's il particulières sont dues à certaines cpia- \\lé< ou conditions ])liysifjues (Tun sol, (juV'lles soient accpiises ou naturelles. . L'état ])liysi(jue du sol est la cluxse ipii se l'ait le ]>lus direclenient sentir, en ce sens que si Ton cul- tive une variété de tabac dont la porosité du tissu soit une ac à chi(iuer) dans un sol naturellement conijxict on à ,i;rains serrés, il en résultera (jue cette ])articularité se répercutera dans le produit (jui se trou\'era par là même altéré. C'est ])ourquoi ou doit rechercher d'aliord dans le sol (plie Ton choisit cette condition ])hysi(pie de ])o- rosité ou de .«^'■raude ''division du i^rain '' si Ton a rintention de ])roduire une variété du t\-pe dit de fabrication ; et ])()ur la culture des variétés du ty]'>e dit à cii^ares, dont le caractère ])rincipal est la fi- nesse de texture, il faut rechercher un sol à texture fine, c'est-à-dire dont les particules soient très ])etites. Ces conditions du sol sont considérées ici en dv- hors de la composition ehimiipie de celui-ci. Iv'in- fluenoe de la composition chimi(pie du sol sur la qualité du ])roduit est en raison directe de la pré- sence dans le sol et sous forme assimilable par la planté, des certaines matières or^-aniques et miné- rales. Comme ])()ur tous les vé.i^étaux, il faut une combinaison de ces éléments nutritifs pour la ]n-o- duotiou de cette plante; cej^endant, la qualité de la plante est aiïecl:ée au point de \ue connnercial et industriel ])ar l'insuffisance ou l'excès d'un de ces éléments principaux dans le >ol ; je le ferai voir eu Dr TAIIAC 91 parlaiit roduit. rVunenianièrc.o-cMiérale, on peut dire que les sols ont une influence réelle sur la qualité et la couleur de presque toutes les variétés de tabac, les sols £"< &?■ ^ ^- ii 92 Cri/rURK ET INDUSTRIE Engrais, fumiers. — vSi le tabac était cultivé pour Ir. frai ne ou siiiiplement comnie plante d'ornement, on ^l'aurait pas à se préoccuper de beaucoup d'exi- gences relatives au besoins du commerce et de l'in- dustrie, pour lesquels on produit les feuilles ; et dans ce cas, les matières servant à la nutrition de la plan- te seraient indifférentes au producteur pourvu qu'une croissance vi^i^^oureuse soit obtenue. ]\Iais il faut se conformer aux exiorences de l'industrie, et la valeur du produit dépend réellement de sa convenance à telle ou telle fin particulière. Ainsi, la coinbustiljilité du tabac étant une qualité essentielle,peut être fortement diminuée par l'emploi inintelli<;ent des fumiers. Les fumiers ordinaires de la ferme employés à haute dose pour la culture du tabac, peuvent désécpiilibrer la combinaison des élé- ments de nutrition dans le sol, à tel point que le produit scv:\ presque incombustible, tout en étant d'ailleurs convenable et de fort rendement. Ceci est dû à rinsuffisance de l'élément potassique et à l'excès d'azote. Cette même cause produira aussi un déve- loi)])ement outré des vtines et de la côte centrale de la feuille, qui sont de î^raves défauts. Le meilleur fumier pour la culture du tabac est celui du cheval et le moins bon est celui de cochon, qui donne un produit excessivement j^rossier et de mauvaise odeur. Dans tous les cas, les fumiers doi- vent être appliqiiés pendant l'automne précédaiit la culture du ta1:)ac. Les meilleurs résultats sont obtenus par leur l'emploi combiné avec celui des matières minérales à bases de potasse et phos]^ha- tées. Les fumiers fniis et lon<)-s, appliqués au prin- temps et directement pour la culture du tabac, ne produisent aucun l)on effet, au contraire, ils contri- JIIUIIIMI! V"™i" DU TAHAC 93 buent a 1 assèchement du sol et les racines pé.,.'- trant dans ces matières non encore décomposées nV trouvent pas leurs alin.ents sous une forme assin.i- laok. l,eur développement est arrêté par la fer- mentauon de ces matières, qui, «luelquefois, font pouvo-.r ces racmcs elle-uîèmœ. Il est inipossible d'indiquer >i quelle dose le fu- mier dou être appliqué, attendu qu'il faut considé- rer la srande variation qui existe dans la valeur ks'sok ■''r""7''^"''-"''^-^'"^^ l'^-^tat de fertilité des sols .,Ia,s il ne tant pas oublier (|u'ils sont le P nncipal moveii à la disposition du' cultiv.iteur 1 ennclnr son .,ol et de l'entretenir fertile. I.es oailles longues et tous les fumiers lon^s jouent u'n rôle mécanique important dans cette culture, .mi exi-e un sol bi» ; --.se, mais pourtant cluuul. -^ Les fumiers décomposés de même que les co= inosts peuvent être employés au printeinps a^•ec 's lecès mais II ne tant pas oublier ce qui a été dit plus luuit rc.atue.nent à leur insuffisance en éléments po ; Mques, A laquelle il faut suppléer par l'appliÂa o, S.irpSoî,r'' '''''' '"'"^■^■^^- ''-' ■' -^' -"- HM^'T'''' ''^- '"''"'"r!' '"'■'' '^"^'"'^ "linéraux on chimi- ques le crois qu'il vaut mieux si-naler les inconvé- ments de l'usage de plusieurs sulxstances mise" sur le marche et employées comme fertilisa.its. P^ . que toutes ces matières sont animales et leur effet ordinaire est de produire une diminution de combus- tb .te, un tissu grossier et une ausinentation de matière grosse dans la feuille, ce c,ui nuit beaucoup a l'arôme et au goût du tabac. ' W M(>ft« anvtTVtt S' 94 cn/ruRK l'VV ixnrs'i'Kn- LV-iiiploi (le CCS niaticrcs n'est .^ucrc rccoiiiiiian- (lal)Ic. Le saiiij;- dcsscchc, les crctoiis de viande, les déchets crns (Valxittoirs, les j^nianos de poissons et autres de même nature sont dans ce cas. Les tour- teaux de i^raine de li'j et de coton peuvent être em- plo\és en concurrence avec les sels de potasse et Tacide j)lios])li()ri(}ue. Considérant la tendan.ce de la plante à emmai^asiner inie trop forte ])ro]ujrtion de matières jurasses, je crois que si Ton p(ni\ait faire une application de dél)ris vé\^étaux î)r(i\enant d'arbre> conifères, et que Ton pourrait recueillir dans les bois ofi ces essences dominent, on par\ ieu- drait à améliorer considérablement la qualité de nos ta])acs destinés à la pipe. C'est une simj)le suppo- tition de ma part, mais je crois (pu- Texpérience devrait en être faite. Engrais verts. — A\-ant conseillé la pratique de la culture i.lu talxic en dehors de la relation régu- lière d'une ferme, mais ])lutôt connue spécialité, je crois qu'il est bon d'indicpier le rôle très important et très utile que peuvent jouer les en^-rais verts par enfouissement, dans les conditions indicpiées. Lu relation directe ri\ ce cette culture, ils sont, je crois, le moyen le [)lus écononiicpie d'entretenir le terrain choisi pour cette culture pour une îx'riode d'années consécutives. Ceci peut })araître une exagération de leur valeur, mais il ne faut pas oublier hi \aleur même du ju'oduit (ju'ils sont destinés à fournir. 11 est évident cpie l'on ne peut comparer même inie récolte de blé à une récolte de tabac comme \aieur, en conséquence et considérant ce point connue base de raisonnement, il est assez facile de se con\aincre qu'ils peuxeut être un moyen économique dans ini cas et non dans l'autre, l^n établissant une rotation spéciale de lé\^umineuses et tabac de cpiatre années s*fe-j^ *F»rt ■4*?^-- .flHPPII 11 IJ^I Uf TAIIAC 95 OU mcnie de trois .seukMiu-nt. ^.e beauco,.p. Kn outre, elles sont uu eorreeW pmssau de certanis défauts plnsiques des sols J . masse de nuUières or<,.anique.; enfouie, aide' à la cluis.ou des sols con.pacts et donne de là coiiéMon aux sols trop légers. Il .st xrai que Texeès d'a^^të qn. se trouve dans le sol, la pren.ière année apré. l'en- fomssen,e.u, peut être la cause d'une dinunminn de quahte de la récolte de tabac, u.ais l'an^nnentation le rendement compense ce défaut. L'anT.ée sui va"! te trotivera le sol en parfait état pour la pro■■•■ a.iss, qu>l ne suffit p.as de cet élé.nent, n,ais .,u' antyjomdre auss, l'acide phosphorique et la p„- as.se mars alors on .se trouv: dispensé de l'aei.at de I a.ote qu, est bien le plus coûteux sous les formes connnerciales. .\atnrellen,eut, toutes ceseondun^d- sons .son relatives, de même que la méthode s,,..'! ree ici ; toutefois, dans les conditions aetuelle.s, ceU^- méthode e,st la meillenre. I.a rotation de tr. is • ,. nées est a ineillenre ; il s'agit de «lettre un ie,; , erram chois, en lé.^annineu.ses que I ou eufouù vers la floraison. Ceci peut être calculé comme dopenle et porte en compte contre la récolte de tabac I es deux autres tiers sont plantés en tabac ; l'année sui- vante, on passe an .second tiers <,ni est mis en lé-i,- mnienses et le preuder est remis eu tabac et .dîù-li 96 CULTURE KT INDUSTRIE Comme je Tai dit, l'on est pas dispensé, par ce ])rocédé, de fournir les autres éléments à la plante, sous forme convenables ; on n'est pas non plus dis- ])ensé de Tapplication de fumiers si on en a, mais al(jrs une Ijeaucoup moindre quantité sera nécessai- re pour la production de très fortes récoltes. Or ce qu'il s'ao-it d'atteindre c'est ce maximum de rende- 'ment uni à la qualité. Dans les ^^randcs variétés, le rendement moyen devrait être de 1800 livres à l'arpent et actuellement il est a peine de 700 livres. Il est facile de calculer alors le profit que peut appor- ter cette méthode, comparé au profit actuel. Les trèfles sont de toutes les lé,i>umineuses les meilleurs a,i>-ents d'accumulation de l'azote, de mê- me que par leurs profondes racines leur action mé- canicjue est supérieure :\ux autres, mais leurs utili- sation est plus pro])lématique (|Ue les pois, les vesces, les fèves et autres plantes de ce i^enre. Le sarrazin ne. jouit ])as de cette propriété, mais son action mécanique est puissante et nettoie très bien le sol. On a de plus remarqué que le \'ers o-ris cause beaucoup moin:; de rava,^es là ou il a été cul- tivé. Engrais chimiques, effets, coût, méthodes d'eniploi.-- L'emploi des enivrais cliimicpies dans la culture du tabac s'impose presque dans tous les cas, et comme il a été dit ailleurs, c'est surtout cette culturj qui justilie le mieux leur emploi. Considé- rés au point de \ue exclusif du rapport sous forme de profits, leurs avanta^-es sont incontestables. Toutefc)is, il faut savoir les employer judicieuse- ment. Leur usa<»-e exclusif et prolongé peut être dangereux pour la fertilité du sol, à cause de l'ab- '•*W-i*iK. , witei.i-'i , •"Jîi^SSf^;^.-" •■.v^'-i.'r^- .*»*^aii Ilf 'l'AIlAC 97 siZ ''f l"f '"'''Iv''" '"•'.'••"•i'n.c. dans k-nr con.po- Mtion et de leurs eifet.s sur l'iuinins du s„l C'est pour,,„o, ,, a, conseillé pl„s haut la uiétlKHi:. de r„ tatumavecles légumineuses. Il y a aussi d'autres matières à considération dans leur emplo, Im, ,aison • a aussi à considérer les formes .;o,is le quelles , s sont n,is à la portée du planteur le "leme que la nature de ces engrais, dont o e .'ne uns cont.cnuent des éléu.ents màsibles A h q ,.\' ^: le en, con,pos,t,on est aussi extrêmement imno,^ cCr^n/m-r"^™' ^"^ des engrais dit ■■con.pli;' Ainsi, j'ai vu vanter les effets d'une marqued'en- Sarsb.en connue dans cette province, jusqu'à ce q- e 1 on se tut aperçu que le' tabac produit ax-ec tat:"r'ît "-^ "'™-'"'" ' '^ ""■"-•''-■■ ; 1^ po- tasse de, a,t> être preseiue sous forme de nun-iate 98 Cri.TrRK HT IXi:)USTRII': de ])()ta.ssc, qui doit toujours être é\-ité daus cette culture. Les fabricauts dV-uj^rais coui])lets ont eu beau jeu à exploiter les cultivateurs (|ui i^-uoraicut à peu près tout ce (pii concerne ces préparations, en leur vendant très cher ces entrais pour lesquels ils réclament des effets universels et extraordinaires. Mais on conmience aujourd'hui à distin<;uer ; la (piestion du prix de Tenorais est assez facile à éclaircir attendu que l'anahse étant «^^arantie on peut se baser sur les proj^ortions de chacun des élé- ments et les calculer à leur valeur réelle. La composition de ces engrais doit être rationnel- le et il ne peut être indifférent à un planteur d'ache- ter ces enj^rais sans tenir compte de leur composition. Presque tous lesenj^rais complets du commerce, sont d'une teneur très élevée en acide phosphoricpie et relativement faible en azote et en potasse. Or Tacide phosphorique est le moins im])ortant et le moins requis par le tabac, qui ne peut Tutiliser en totalité, dans une combinaison où il domine ; alors on se trou- ve à en acheter inutilement une forte proportion. D'une maiMcre _^-énérale, ils sont trop faibles en azote et en potasse. Pour cette culture, la chaux est aussi nécessaire à la plante, mais peu de sols en sont dépourxus au point d'en exi<;cr une appli- cation direcle, on doit plut(5t l'employer comme amendement dans des cultures précédentes, afin que le sol soit dans les meilleures conditions possibles pour la culture du tabac qui doit succéder. Kn com- binaison a\ec le fumier, ou les entrais verts enfouis, il suffit d'y ajouter la potasse, sous forme de sulfate de potasse, ou des cendres de bois, de même qu'une lé,i;ère application de superphosphate ou autre ma- tière phosphatée. DU TABAC 99 Le mode d'application le plus effectif de ii.Ciiie que le plus ecououiicpie a été décrit daus la preuiière ^el^r t''. r'-'" '' ^" ''' ""''''' ^'''' nécesl^aire d\ ^^Uu.'ïr^ "' ^""''''"^ l'atteutiou des plauteurs Mil la uie hode suo-o-^rée dans la première partie et je conseille l'emploi du distributeur d'enonds don le travail est partait. l'our montrer d'une manière frappante rimiueuse avanta.<,re et les profits réels qui découlent de rem- ploi de bons eucrrais chimiques bien combinés je donne ci-apres un tableau des expériences faites à labtation expérimentale du Kentucky, en 1S89. lOO cui/rrKK i-T ixDrsTRiK 1 D 0 lO 0 ! S-i M "1" Tj- (^r i-* 15 ce a "H 0 "rt *fr 1-^ M 04 î/i o M 0 M 8 O M vC ce 0 M o •-^ M Ci 05 r— 1 0 O "O "•m^ .4-i OiO .4^ «^ 0 •-4 ♦-< > V 1— t l-H eu ■y) tM o OJ 0 'l-H ;^ c^ o o 0 Q- •Si ro c>. ' !-< p^ -B CN M fO ^^ ' ' vj 4-1 'H. eu • f— 1 a bjc c C3 •«-H 1— < •«-H p-( -4— ' y: « W S O o o 0 o rt vO VD CM ^ C/} H M ^ M >-( M t M • • -4- DU tai;a(^ loi Le tabac fut assorti par un expert et les prix dé- terniiiiés coiunie suit : Jaune et ron<,re, 15 cts ])ar I*». : ino;s, 6 cts par II.. ; tips, 8 cts par Ik ; trash 2 cts ])ar il». Cent^ soixante livres de nitrate de soude, contant à peu près $3.75, augmentèrent la récolte de '^-i 20 par arpent. L'addition de 160 H., de sulfate de ih). tasse, donna $52.05 de plus, et 320 IL. desuperplios- l^iiate donna une auonientation de $11.25, formant tout ensemble S134.50 de plus par acre que là ..11 Il 11 y avait pas eu d^enL^rais. Une plus forte appli- cation de nitrate aurait probablemeut encore aucr. mente la valeur de la récolte. "^ La plus o-raude erreur que peut commettre un planteur de tabac en achetant des en.i^niis complets cest de rechercher surtout le bon marché. Dans tous les cas, les plus pauvres à l'analyse sont /ou- jours les plus i liers. Besoins de l'industrie, possibilités quant aux variétés, etc.— Comn.e je ]\ai fait remarc.uer au commencement de ce livre, l'attention du i/laii- teur de tabac doit se porter surtout sur le marché pour lequel il produit ; or l'industrie manufacturière est le principal canal d'écoulement de ce !)roduit et on oublie trop de considérer ses besoins et ses exi- .i>:enccs qui sont impératixes pourtant. Nous n'avons pas, comme aux Etats-Unis, des besoins aussi variés" mais nos possibilités de production sont aussi très iimitees. La connaissance exacte de nos possibilités comme pays de production, peut sauver d'une foule d echecs^et d'insuccès qui sont autant de retards dans le pro^rres a faire dans les limites de notre champ cl action. On a souvent le tort de considérer le HPIMWSWW^ I()2 cri/rm: kt indtstrik tal):ic (Vmw inaiiicrc tro]) ^éiicralc, cl de ne pas Histiii,^uer entre les es])èees. l'our résumer (V-me l)rè\'e et sncointe manière tout ee (jne eomixjrte ma ])ro|)()siti()n, je i)uis dire (pie nous sommes foreénu.nt limites à la produeiion des ty])es et \ariéiés coni]Ki- rati\'ement j^^rossières et servant dans l'industrie à la ])ro(iueiion des articles de jL^ros commerce, comme les tabacs noirs à mâcher, et certains tabacs à fumer recjuis ])ar des marchés s])éciaux ofi le ])ri.\ est la considération ])remière poiu' le consommateur. Dans cette classe de produits, nous sommes encore limités, au moins ])()U.r un certain tem])s, à la pro- duction des filasses ou intérieurs, attendu que la '' robe"' ou enveloppe est un produit résultant delà sélection et de soins ])articuliers (pie nous ne don- nons ])as encore, mais cpie nous :ii)prendrons et qui ouvriront la ])orte à ces produits, du moment que nous les ruirous suffisamment ])erfectionnés par ces soins. Toutefois, notre ]\art est assez belle, puis(jue la ])r()]:)orti()n des filasses dans le produit fabriqué est d'environ 90 % et (pie le manufacturier canadien, jouissant d'une protection douanière considérable, peut payer aussi chçr les l)onnes filasses que les " robes " cpi'il est forcé d'acheter aux Htats-Unis ou ailleurs, à défaut des n(")tres. Je ne \'eux ]jas dire cpie nous ne pouvons produire les ^' robes" ici, au contraire ; mais je veux dire que nous sommes limités aux variétés " noires " et que les ''jaunes" ne peuvent être produites avec succès ici. Aussi, toute votre attention doit donc se ])orter sur le perfectionnement des espèces, dont la culture est possible avec certitude ici, et laisser toutes les nr TAHAC i^M expcricîict's à faire poui hi déconvcrte de nouveaux iNpes et variétés, à des experts s|K'cialeuient eliar'^^.s de ce soin. Kn même temps, tout choix dans l'es- pèce et le traitement ù donner au ])ro(luit doit être sulx.rdonnéaux besoins bjen indicpiés de l'industriel. Les ])esoins des fabricants de cij^rares, sont tout autres^ (j ne ceux (Ws fabricants de ^' ])luu- '\ et les .soins à donner aux types de la i)remière' industrie ne sont pas les mêmes (pie ceux de la sec(mde. Il est évident (jue la \aleur du i)ro(luit tst néces- sairement relati\e et déiK-nd d'une foule de causes qui varient continuellement, nuiis il en est pourtant de constantes et (]ui dérivent directement des divers usao-es industriels et commerciaux des différents types de tabac ; comme, jxir "xemple, la cpuilité con- sidérée au point de vue de Parônie, du '^ cor])s " et de la c(mleur, la ])r()preté, la préparation et l'état de dessication de la feuille. ]\u outre de ceci, il est évirknt (jue la ^M'obe " vaut mieux cpie la fdàsse, et, pour cette raison, tout bon planteur doit viser à produire la plus orrandc i^roportion ])ossible de ces dernières. Juscpi'aujourd'hui, presqu'aucune classi- fication ne s'est faite, mais le jou^- est arrivé où le planteur soioiieux sera pa>-é en proportion de ses soins, ce qui n'est que juste et doit finalement s'im- poser. Xous pouvons parfaitement |)roduire ici, de fines filasses à cio-ares très arômati(pies et d'assez 1)onnes " ro1)es " pour les marques communes et bon mar- ché, et V trou\-er encore .o;rand avanta,i>e, à cause du droit qui protèo;e le manufacturier contre la com])é- tition étranoère. I04 CUI/rURK HT INDUSTRIE Le " CUring ". — L'objet du ''curins^" (jUel (jue soii le ])r()cé(lL' (jue Ton ad()])tc, est de fixer les ciiiali- tés de la plante, an ])oint de vue de la force, de Té- lastirité de texture, de Tarôuie et de la couleur. On détruit toutes ces excellentes qualités dans la plante verte, par Ti^norance des bons ])rocédé.-^ qui oui pour i)ut unicjue de faire évaporer Teau (|'i'elle contient, sans altération matérielle des propriétés constituantes de la fibre et du tissu. Comme je l'ai dit ailleurs, la valeur du tabac dé])end pour beaucoup du traitement qu'il reçoit pendant le '' curinj^- ", une bonne preu\e se trouve dans un rapport fourni à M. J.-lî. Ivillel)re\v, a.i>ent du ^^ouvernement améri- cain, recensement de iS8i. '' yi. Jackson Wind^erly, Tun des plus habiles '' curers " du comté de Henry, a réalisé $I2.5<) par i(X) livres, pour toute sa récolte de 1878, et M. vVilliam-CiCor^e (îulied_ne, $10.00 par 100 lixres pour ur.e partie de la sienne de 1879. D'autres qui ont produit d'aussi bon tabac que ces messieurs, mais n'ayant pas les connaissances et l'ex])érience suffisantes pour en faire le '' curini;'' parfait, ont dû accepter $5.00 par kx) livres, UK^ntrant ainsi une différence de 100 à i.\o pour cent en faveur du bon procédé." Les séchoirs ou l)atisses cpielcon(pies af^tuelle- ment en usaj^e ne conviennent nullement pour cet objet, parce qu'elles n'offrent aucun moyen de con- trôler les a_o-ents naturels qui sont la cause des mc- difications (pli doivent se produire dans les feuilles pendant le ''curin^-''. Co:niu': il a été dit ailleurs, l'opération du 'cur- i*»i- DU TAIJAC lO m.e,^" consiste à fixer dans le svstcnie celhilairc, Ic^ luiiles et les croninies essentielles; or, sons notre lati- tude, ces huiles et ces -onimes, et particulièreniL-nt les matières résineuses, sont en proportion beaucoup plus taiblesque dans les espèces des climats chaud'; et s\v trouvent lors de la récolte dans un étcit dVda- boration bien moins parlait (lUe dans ees dernières Ces matières sont tenues en solution dans la malus il brûle lentement et incomj^lètement, ])lus l'odeur eu est forte. jus{ju\'Ui ]~)oint de (le\'euir offen- si\(.- c\ Todorat, et dans ce cas, ce tabac est impropre à rusa.^'_'. Les tranformations ])roduites pendant r(i])ération du ''curini^" doi\'ent tendre à améliorer et aui^inenter la combustibilité, attendu que le tabac wm '' curé " est toujours iuparfaitement combusti- ble De tout ce (pii précède, on peut \'oir facilement le ^rand rôle que joue le " curin^- " et son absolue né- cessité ])our le perfectionnement du i)roduit. ( )n y trouve aisément l'une des raisons de l'odeur Si)U\'ent uauséal)onde du tabac can.adien, tel cpie pnxhiit par nv)s cultivateurs. Je dis l'une des raisons, ])arce qu'il eiî existe une autre qui se relie inlimementà la pre- mière, et c'est {jue rélément potassique nuuuiue plus ou moins dans |~n"es(jue toutes les terres cultivées en ta1)ac. Ces défauts sont facilement corrigibles et j'attire Tattention des ])lanleurs sur ces points. La coloration du tabac est due à la présence de la chloropliyle, qui est la matière colorante dans la la plante et (fui se chauL^e en xautrophyle. j»">*,i*'>'* ?m^ lU" TAI5AC 107 it COlll- oiiiqiie, .'lit iiio- tive du dv pvo- )nl.sive, liuiieiit id il est nsi une listilla- iiioiiis 11 autre it, plus r olïen- il)r()pre eiidaut léliorer e tabac ubusti- iieiit le lue 11 é- ( )u y )U\-eiit iiit i^ar e qu'il la ])re- le plus ées en >les et ice de ans la Dessication ; effets de la ventilation.— Cette opération à pour hut de faire éva])oi-er Teau (lue contiennent les feuilles, et Teau seulement. Pour que cette évaporation se produise d'une manière normale, il faut une certaine élévation de tempéra- ture et une sécheresse de Pair suffisante pour (pi'il y ait al)sor1)tion de IMiumidité cpie rejette la plante et elle ne doit être (pie limitée. Les " violents cou- rants d'air humide ou sec sont toujours nuisibles parce (pi'il se produit alors une absorbtioii troj) ra- pide de Peau et des huiles non encore complètement fixées. La dessication de la plante doit être com- plète avant (lu'elle soit prête à être mise sur le mar- ché, et le plus ,o;ra„d incoinénient de notre courte saison d'été, est de ne pas nous fournir un tem"])s suffisant pour le séchaoe î>arfait des feuilles dont les côtes restent ordinairement charnées d'eau qui se cono-èle avant (jue l'on ait ])u Tcii faire -disparaître complètement, et est souvent la cause de d()mmaarfaitement " curée " et qu'elle ne contient pas ime (piantité d'humidité dis- proportionnée à celle de la feuille, et s'il en est ainsi, on attend cpie la côte se soit desséchée plus ; et la condition (ju'elle doit remplir, c'est d'être juste assez souple pour ne pas se briser en la pliant." Il est absolument impossible de donner des . .^les de conduite ])our ces opérations, et la praticjue seule peut donner l'espérience qui fait ju^^er correctement du bon moment où le tabac peut être mis en fer- mentation. C'est un des procédés que nous de\ons apprendre ici, au Canada, et dont la connaissance aura pour effet de relever considérablement le ni- veau de qualité de notre produit de même que sa valeur sur les marchés. Marchés. — Nous avons aciuellement deux mar- chés pour notre produit : la consommation ])rute et la fabrication. Le premier s'accommode assez faci- lement d'un produit quelcou(jue, et le prix sur ce marché ne se base ])as sur les mêmes a])préciations (pie pour l'industrie. La louj^ue haintude de nos DU TAHAC I I I •a Canadieiis-Kraiiçais, de fumer notre tal)ac à Tctat absoluineiit brut, les a rendus à peu près indifférents à la question de qualité telle qu'entendue par le eoni- nierceaux Ktats-l^nis. C'est un o-oût acquis, (jui se satisfait aisément et cpii n'a pas d'e\'i|^rences. Ce fait a été la cause de l'insouciance de nos culti\a- teurs à améliorer leur ])roduit et à apprendre ce qu'ils ijrnoraient dans cette culture, et ce n'est (jue depuis que l'industrie manufacturière à pris un peu d'essor que l'on commence à son^i^erà rencontrer ces exioeii- ces. Le plus tôt le pro.o;rès se fera, le mieux ce sera, car il va solidarité absolue entre le producteur et le fa])ricant. vSi le producteur ne peut fournir à l'industrie une matière première convenable, celui-ci devra aller ailleurs chercher ce qu'il lui faut, et le producteur perdra le seul moyen à sa disposition d'atteindre la o-rande consommation du pavs.' Il y a solidarité aussi entre tous les producteurs et cha- cun est intéressé à ce que son voisin produise un ])on article, et créé par Là une bonne réputation au dis- tricl qu'il habite. La consommation de la feuille brute a atteint son maximum depuis plusieurs années, et n'était (pie la différence considérable dans les prix entre ki feuille brute et le tabac fabriqué, depuis lon.L^rtemps elle aurait cessé, la tendance est à la diminution dans la consommation sous cette forme (pii présente plusieurs inconvénients. Le commerce du tabac en feuilles est excessivement dano-ereux et depuis o-rand nombre d'années, il a été absolument spéculatii', à cause de la présence simultanée des manufacturiers et des commerçants de feuille. Il l'est devenu encore plus depuis rimposition d'un droit addition- nel de lo cts par livre sur les ta1)acs étranoers, loi qui a donné une impulsion extraordinaire à l'in- I 12 CI'LTURK HT INDTSTRIh DT TAUAC (InsLi-ic inaiinfactuiicrc ([ui va s'asseoir sur des ])ases solides, après avoir passé par tontes les phases de transition inévitables dans des circonstances seni- blaldes. Alors les valenrs s'établiront snr des bases connues et la o-rande loi de la demande et delà production vie'ndra rétablir ré(inilibre nécessaire pour faire déterminer les valeurs réelles. La ])roduction va aui^nnenter avec une rapidité excessive et puissions-nous ne faire que des produits utilisables ; car alors l'exportation sera la porte par laciuelle nous pourrons sortir le surplus de nos l)c.soins p(jur la consommation de notre pays ; mais n\)V.bliez pas, cultivateuis, ([lie v(»us n'aurez cet avanta<;e qu'en vous conformaut aux exio-cnces des marchés étrangers, sur lesciucls des demandes énor- mes existent. Tavais eu l'intention de développer un peu loii- o;uenient l'étude de nos marchés actuels et en pers- pective, mais ce sujet n'ayant pas un caractère de permanence absolu, étant exposé à changer subite- ment par le fait d'une simple loi, je crois devoir ter- miner ici ce petit traité. .*,■' "r!>,. a"^-^^ fin n-""' ■):- •«£),.«?* ^mm^ 'S ))ases iscs de es scni- ■s bases A (le la :essaire apidité (l'odnits >rte par de nos , ; mais rez cet ices des ;s enor- cu loii- '11 pers- ^tère de sul)iLe- voir ter- TABLE DES MATIERES Pa(;k Introduction 5 Considérations générales y Première partie Types et variétés Choix des graines Couches chaudes Couches froides Repiquage Choix des sols m. . . . Préparation du sol P'uniures et fertilisations diverses Choix du plant Plantation Soins de culture Etêtage Edrageonnage Maturation Manière de récolter 20 22 25 31 31 32 32 35 42 43 45 48 51 51 52 Deuxième partie Séchoirs, construction, dispositions, ventila- tion Séchoir rationnel par l'air naturel Ventilation 57 60 68 TAJ5IJ«; JJl.;s MATiKkKS Vack Chambre à air verticale -^ Distributeurs d'air // {. Uusaj^e du distributeur d'air I2 \'eutilateur rotatif ' i l5rise-veut if I)é])eudatre i />! 1 ^v ^ 00 Cliauibre a ccotouner.— p^otouuacre S2 Troisikmk partik luflueuce du cliuiat ^^ Relatiou des sols et types . . . 8q liuo-rais.— Fuuiiers. . '. .*' ^ ''..'..... . 02 Eutrrais \'erts ^ Kupais chiuiiques.— Effets", coût,' ' méthodes d'eui])l()i y- lîesoius de l'iudustrie .^. . . . . .[ [ . . * .' * * .' ." [ [ [ jqj Le curiutr Dessicatiou.— Effets de la veutilation'. '. .'.' ! '. ! '. 107 Feruieutatiou ^,^0 ""I* ...vv.;;:;::::::::::: S i CO (^ 1 £tC»i -"'^êtfft-^tiiÇf^-i a fi